L'ANNÉE BIOLOGIQUE TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET C'e. — MESSIE (EURE). L'ANNEE BIOLOGIQUE FONDÉE PAU YVES DELAGE COMPTES RENDUS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girakd, MUe M. Goldsmith, MM. Henneguy, M. Mendelssohn', F. Péchoutre, Ch. Pérez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M11» M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE [Botanique); J. PHILIPPE [Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE .SÉRIE. — TOME SECOND PARIS MASSON et Cie 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 120. JM LISTE DES COLLABORATEURS DU VOLUME XXVI AUBEL (E.). — Docteur es sciences. Paris. BACHRACH (MUe E.)- — Préparateur à la Faculté de Médecine. Paris. BONNET. — Préparateur à la Faculté des Sciences. Strasbourg-. BOUBIER (A. M.). — Docteur es sciences. Genève. BOYER (P.). — Préparateur à la Faculté de Médecine. Paris. CARDOT (H.). — Chef de laboratoire à la Faculté de Médecine. Paris. CAULLERY (M.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Paris. CHATTON (Ed.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Strasbourg. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Nancy. DALCQ (A.). — Préparateur à la Faculé de Médecine. Université Libre. Bruxelles. DANIELOPOLU. — Professeur à la Faculté de Médecine. Bucarest. DEHORNE (M"e L.). — Docteur es sciences. Préparateur à la Station Biologique de Roscoff. Paris. DE LA. VAULX (R.). — Docteur es sciences. Paris. DRZEWINA (A.). — Docteur es sciences. Paris. FOA (C). — Professeur à V Université. Padoue. FONTES (J.). — Chargé de cours à la Faculté de Médecine. Strasbourg. FRÉDËRICQ (L.). — Professeur à V Université. Liège. GIRARD (P.). — Docteur es sciences. Paris. GOLDSMITH (M.). — Docteur es sciences. Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. LÉCAILLON (A.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Toulouse. f MICHEELS (IL). — Docteur es sciences. Liège. MOREAU (F.). — Chef des travaux de botanique à la Faculté des Sciences. Nancy. OSCHMANN. — Chargé de cours à la Faculté de médecine. Strasbourg. PÉGHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Professeur au Lycée Louis- le- Grand. Paris. PEREZ (GH.j. — Professeur à la Faculté des Sciences. Paris. / S 7 s ? vi LISTE DES COLLABORATEURS. PHILIPPE (Dr Jean). — Directeur adjoint du Laboratoire de Psycho- logie physiologique à la Sorbonne. Paris. PICTET (Arnold). — Privat-docent de Zoologie à l'Université. Genève. PLANTEFOL. — Docteur es sciences. Préparateur au Collège de France. Paris. PRENANT (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Paris. PRENANT (M.). — Agrégé-préparateur à l'École normale supérieure. Paris. REMY (P.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Nancy. ROBERT (A.). — Chef des travaux de zoologie à la Faculté des Scien- ces. Paris. ROMME (M"e). — Licenciée es sciences. Paris. RONCATO (A.). — Docteur es sciences. Université de Padoue. Italie. SANCHEZ Y SANCHEZ (M.). — Docteur es sciences. Madrid. SCHWARTZ (A.). — Chargé de cours à la Faculté de Médecine. Stras- bourg. SOUÈGES (R.). — Chef des Travaux de botanique à la Faculté de Phar- macie. Paris. SPINNER (H.). — Professeur à l'Université. Neuchâtel. TEODORO(G.). — Chargé de cours à V Université de Padoue. Italie. TERROINE (E.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Strasbourg. TIIIVOLLE (L.). — Préparateur à la Faculté de Médecine. Strasbourg. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. WURMSER (R.). — Docteur es sciences. Préparateur au Collège de France. Paris. ZWEIBAUM (J.). — Assistant à l'Institut d'Histologie de l'Université. Varsovie. CHAPITRE PREMIER La Cellule Boas (Friedrich). — Beitràge zur Kenntnis der Wirkung des Sapo7ii?is au f die pflanzliche Zelle. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVIII, 350-353, 1921.) [5 Brodersen (J.). — Die Entstehung der Hiinefeld-Hensen'schen Bilder im Froschblut bei beschrânktem Wasserzusatz. (Anat. Anz., LIV, 385-397.) [6 Chatton (E.). — Sur un mécanisme cinétique nouveau : la mitose syndinienne chez les Péridiniens parasites plasmodiaux. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 859- 861, 1921.) [8 Cruger (Otto). — Untersuchungen ùber Mesesekret und Autoplastensekret. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 175-177, 1921.) [6 a) Dehorne (Armand). — Sur l'Amibe du foie suppuré humain et sur la formation de ses cristalloïdes. (Arch. Zool. exp. et gén., LVIII, N. et R., 11-18, 4 fig., 1918-1920.) [3 b) Détermination du nombre des chromosomes dans les larves de Corethra plumicomis. (Arch. Zool. exp. et gén., LVIII, N. et R., 25-30, 10 fig., 1918- 1920.) [Les cellules somatiques de ces larves possèdent trois chromosomes de grande taille; ce nombre, bien qu'impair, représenterait bien le nombre diploïde. — P. Rémy Guilliermond (A.). — Nouvelles observations sur l'origine des plastides dans les Phanérogames. (Rev. gén. Bot., XXXIII, 401-419, 449-470, 1921.) [2 Hofler (K.) und Stiegler (A.). — Ein auffàliger Permeabilitàtsversuch in Barnstofflôsung. (Ber. deutsch. bot. Ges., 157-164, 1921.) [6 Hammerschlag (R.). — Zur Morphologie der Erythroblastenkerne. (Arch. f. mikr. Anat., VC, Abt. 1, 83-116, 1 pi.) [2 Levy (S.). — Ueber die Lochkerne der lymphatischen Randschicht der Lebcr und des Mesenleriums von Triton alpestris. (Arch. f. mikr. Anat., VC, Abt. 1, 247-264, 8 fig.) [2 Medes (Grâce) and Me Clendon (J. F.). — The effect of anesthetics on living cells. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 5, 243-246, 1920.) [5 Molisch (Hans). — Beitràge zur Mikrochemie der Pflanze. N° 16. Zur Silber- reduktion der Chlorophyllkôrner. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 136- 139, 1921.) [4 Pratje (A.). — Die Chemie des Zellkernes. (Biol. Zentralbl., XL, 88-112, 1920.) [4 a) Prenant (Marcel). — Sur les localisations cytologiques d'une peroxydase et sur sa présence dans des cellules sexuelles. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, SOS, 1921.) [4 l'année biologique. 1 2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Prenant (Marcel). — Recherches sur les rhabdites des Turbellariés. (Arch. Zool. expér. etgén., LVIII, 219-250, 1 pi., 12 fig., 1918-1920.) [3 a) Slonimski (P.) et Zweibaum (J.). — Sur quelques conditions de la colo- ration vitale des infusoires. (C. R. Soc. biol., LXXXVI, 71-73, 1922.) [5 b) — — Sur V excrétion des colorants vitaux par les infusoires. (Ibid., LXXXVI, 98-99, 1922.) [Ibid. Sokoloff (Boris). — Sur la question de l'absorption chez les Protozoaires. La membrane d'Overton. (R. C. Soc. biol., LXXXV, 1102, 1921.) [5 Tchahotine (S.). — Recherches de cytologie expérimentale faites avec la mé- thode de la radiopunclure microscopique. (Bull. Inst. Océan., N° 401, 1-23, 1921.) [7 Tennent (David H.). — Evidence on the nature ofnuclear activity. (Pro- ceecl. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 4, 217-221, 1920.) [7 1° Structure et constitution chimique de la cellule et de ses parties. a) Structure. Hammerschlag (R.)- — Sur la morphologie du noyau daus les érythro- blastes. — D'études minutieuses sur la morphologie du noyau très poly- morphe des érythroblastes, H. conclut que cette polymorphie n'est pas due aux déformations de la membrane nucléaire sous des influences mécaniques, comme on l'admet généralement. La membrane, en réalité, ne fait pas que se déformer, mais se résorbe, au moins localement. La polymorphie peut ainsi résulter, soit d'un éclatement local de la membrane, sous forme d'une fente ou d'un lobe, soit du bris du noyau en deux à quatre fragments, soit enfin d'une dégénérescence de la chromatine pendant une cinèse. Dans tous les cas l'influence déterminante doit être attribuée à des processus chimi- ques. — M. Prenant. Levy (S.). — Sur les noyaux troués de la couche corticale lymphatique du foie et du mésentère de Triton alpestris. — De ses recherches, L. conclut que les noyaux en anneau des leucocytes doivent être distingués de ceux qui se forment dans les cellules géantes par des fusions nucléaires, lorsque la division cellulaire ne suit pas immédiatement la caryodiérèse. Le proces- sus est autre dans les leucocytes : pour des raisons physiologiques, les noyaux se divisent en lobes qui restent adhérents et peuvent se trouver placés de telle façon qu'il se fait des formations nucléaires annulaires. — M. Prenant. Guilliermond (A.). — Nouvelles observations sur l'origine des plastides dans les Phanérogames. — Continuant à rattacher les plastides aux mito- chondries, G. y voit une variété de mitochondries, présentant en commun avec les autres éléments du chondriome des caractères morphologiques et histo-chimiques, mais s'en distinguant par une taille souvent plus grande, une chromaticité parfois différente, une résistance plus grande aux fixateurs usuels et surtout par leurs propriétés physiologiques. Ces mitochondries spéciales, qui, particulièrement dans les jeunes cellules, ne se distinguent I. — CELLULE. 3 que faiblement ou ne se distinguent pas des autres, ne lui paraissent pas naitre aux dépens de ces dernières, mais constituer une sorte de chondrio- somes qui évoluent parallèlement aux autres. La théorie de la dualité mito- chondriale s'appuie sur l'observation de deux sortes de mitochondries, effec- tivement visibles chez quelques plantes supérieures et sur le fait que, chez les Algues, les Bryophytes, les Ptéridophytes, les plastides conservent leur individualité pendant tout le développement. — F. Moreau. b) Prenant (Marcel). — Recherches sur les rhabdites des Turbellariès. — Les rhabdites de Dendrocœlum lacteum, qui en juillet représentent le 1/200 du poids total de l'animal, sont constitués par une ou plusieurs com- binaisons calciques insolubles de substances protéiques sulfurées et phos- phorées, qui, très probablement, sont desnucléoprotéides. Chez les Triclades et les Rhabdocœlides, les rhabdites de l'épiderme naissent de granulations diplococciques superficielles, qui très probablement sont des corpuscules basaux; cette formation est analogue à celle de la pièce intermédiaire du spermatozoïde ; pendant ce temps, les noyaux des cellules épidermiques dégé- nèrent : ils se divisent fréquemment par amitose, détachent des bourgeons qui émigrent vers la région superficielle ; il semble que certains y laissent diffuser leur chromatinequi se condenserait sur les corpuscules superficiels; il n'a pu être mis en évidence de chondriome. Dans les cellules à rhabdites du parenchyme, il a été observé des divisions amitotiques et des dégénéres- cences nucléaires pycnotiques ; ces cellules contiennent des rhabdites de deux sortes, reliés insensiblement à des corps sphériques qui pourraient bien être des produits de dégénérescence nucléaire ; il a été mis en évi- dence, dans des cellules du parenchyme ou dans des rhabdites, des mito- chondries qui peuvent s'allonger en chondriosomes analogues à des petits rhabdites, mais de ces observations on ne peut rien déduire de certain au sujet de l'origine de ces rhabdites. Chez Fecampia erythrocephala, il y a au moment de l'enkystement et de la ponte deux poussées rhabditiques succes- sives, éphémères ; la formation des rhabdites, qui ont aussi dans ce cas la valeur de corpuscules basaux, est accompagnée d'amitoses et de dégénéres- cences nucléaires. Chez les Polyclades, les rhabdites épidermiques naissent directement à partir de noyaux dégénérés, chacun de ceux-ci pouvant se transformer en un ou plusieurs rhabdites ; les Polyclades ont des rhabdites exclusivement dans l'épiderme; Holoplana Gruvei et Emprosthopharynx, d'après Sixten Bock, et certains individus de Prosthiostomum siphunculus, d'après P., font exception à la règle et possèdent des rhabdites à la fois dans l'épiderme et dans le parenchyme; P. pense qu'il s'agit là d'une varia- tion saisonnière. Il semble bien queles formations rhabditiques représentent des produits d'excrétion dont l'abondance varierait périodiquement (proba- blement maximum à l'entrée de l'hiver, et minimum à l'époque de la maturité* sexuelle); ces produits ne seraient pas rejetés, mais seraient utilisés ultérieurement par l'animal. Les rhabdites procèdent directement (épiderme des Polyclades) ou indirectement (épiderme des Triclades et des Rhabdocœ- lides) de noyaux dégénérés ; il est alors permis de croire que la substance protéique dont ils sont composés est une condensation d'une combinaison calcique de nucléoprotéides fournies par les noyaux cellulaires. — P. Rémy. a) Dehorne (Armand). — Sur l'Amibe du foie suppuré humain et sur la for- mation de ses cris talloï des. — Il s'agit de la forme amiboïde mobile d'Enta- rnœba histolitica, que l'on trouve uniquement dans les selles muco-sanguino- lentes et le pus des abcès d'origine amibienne. Dans l'endoplasme, épais, 4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. granuleux, vacuolaire, il apparaît autour de certaines vacuoles hyalines une enveloppe sidérophile en forme de croissant qui, s'ouvrant du côté où elle est le plus mince, laisse échapper son contenu dans l'endoplasme ; ces crois- sants, une fois vidés, se déroulent et prennent la forme de fuseaux : ce sont les cristalloïdes des auteurs. Sécrétés bien avant l'enkystement de l'Amibe, ces cristalloïdes seraient presque tous transformés dans le cytoplasme péri- phérique en une substance liquéfiée qui servirait à former l'enveloppe kys- tique; ils disparaissent quand l'animal est enkysté. La formation des cris- talloïdes de \'E. de l'Homme est conforme à celle décrite par Chatton chez une E. des Singes; elle est analogue à celle du corps sidérophile qui appa- raît dans les ovocytes des Mollusques, des Annélides et de certaines Pla- naires qui ont terminé leur accroissement ; elle rappelle aussi la genèse des trichocystes des Infusoires ciliés et même celle des rhabdites des Plathel- minthes. D. pense même que les trichocystes des Infusoires, considérés longtemps comme des organes défensifs, joueraient un rôle analogue à celui des cristalloïdes de l'Entamibe : ils seraient transformés en la mem- brane kystique qui enveloppe l'animal quand celui-ci est soumis à des conditions nocives; ce qui permet de supposer qu'il peut en être ainsi, c'est que certains Protozoaires à coque ou capables de s'enkyster rapidement ont dans leur endoplasme un appareil chromidial qui, chez certains, comme les Euglyphes, est certainement lié à la production de la coque. — P. Rémy. P) Constitution chimique. Pratje (A..). — La chimie du noyau. — La macrochimie est arrivée à isoler du noyau certaines substances albuminoïdes et à établir leur constitution chimique : il s'agit de combinaisons d'albumines avec l'acide nucléinique. Mais à côté des nucléoprotéides, de la nucléine et de l'acide nucléinique, il existe encore dans le noyau d'autres combinaisons sur les propriétés des- quelles nous n'avons aucune connaissance. On n'a pu encore éclairer la composition chimique des diverses structures élémentaires du noyau, chro- mosomes, nucléoles, linine, etc.. Les méthodes de coloration n'ont pas per- mis de pousser plus loin les investigations. On peut bien dire si les diverses parties du noyau ont un caractère acide ou basique, mais on ne sait pas à quel corps est dû ce caractère. Le résultat même fourni par ces réactions est douteux, car les réactions de coloration, en grande partie du moins, dépendent non de combinaisons chimiques, mais de propriétés physiques. Les méthodes de coloration ne peuvent être considérées comme des réac- tions microchimiques. La microanalyse a montré que toute espèce de sels manquent au noyau. Les méthodes de dissolution par le suc gastrique artifi- ciel ont une grande importance; la chromatine résiste à ce suc. Les recher- ches avec les alcalis, les solutions salines diluées et les acides ont donné des résultats contradictoires. En somme, nous ne possédons aucune réaction microchimique exempte d'objections qui nous renseigne sur la structure et la localisation des protéides dans le noyau. — F. Péchoutre. Molisch (Hans). — Contribution à la microchimie végétale. A'0 16. La réduction de l'argent par les chloroplastes. — En 1918, M. avait déjà constaté que la réduction de l'argent par les chloroplastes ne s'opérait que sur le vif. Czapeck, en 1920, a contesté cette manière de voir. Par de nouvelles expériences, M. démontre l'exactitude de son assertion. — H. Spinner. a) Prenant (Marcel). — Sur les localisations cytologiques d'une peroxydase I. — CELLULE. 5 et sur sa présence dans les cellules sexuelles. — P. a entrepris la localisa- tion d'une peroxydase par la benzidine et l'eau oxygénée. Dans les cellules séminales de tous les Gastéropodes Pulmonés apparaissent des granulations à peroxydase qui ne sont autres que les mitochondries. Chez les Proso- branches et chez les Lamellibranches, c'est dans les ovules qu'apparaissent de nombreuses granulations mitochondriales colorées en bleu. — H. Cardot. 2° Physiologie. Medes (Grâce) et Me Clendon (J. F.). — Influence des anesthésiques sur la cellule vivante. — Les expériences des auteurs ont eu pour but de rechercher l'action de différents anesthésiques sur les diverses propriétés ou modes d'activité des cellules vivantes : perméabilité, consommation d'oxygène, production d'acide carbonique, photosynthèse, mouvements pro- toplasmiques et structure cellulaire. Il en résulte que tous les anesthésiques sont loin d'avoir le même effet ; en outre, un même anesthésique agit diffé- remment chez la plante et chez l'animal, même pour ce qui concerne une seule et même activité, et il agit sur les diverses activités d'une cellule de façon variable. Cependant, une seule relation générale est évidente : tous les anesthésiques augmentent la respiration de la cellule végétale et la per- méabilité. — H. Cardot. Boas (Friedrich). — Contribution à l'élude de l'effet de la saponine sur la cellule végétale. — La saponine attaque les lipoïdes, particulièrement la lécithine de l'ectoplasme, et provoque ainsi une élévation de la perméabilité. Des expériences faites par B. sur des levures ont démontré que la sapo- nine active la fermentation. L'addition ultérieure de cations -monovalents intervertit complètement le processus, qui est rétabli par l'addition de sels de Ba, Sr, Ça, Mg ou Al, bi- ou trivalents. Les anions SO;, Cl, N03, CNS, agissent de même. D'autres expériences faites sur des tissus riches en anthocyanine ont prouvé que la saponine détermine une sortie rapide du colorant dans la solution extérieure. — H. Spinner. Sokoloff (B.). — Sur la question de l'absorption chez les protozoaires. La membrane d'Overton. — Chez la grégarine entière Stenophora juli non mérotomisée. le fer est absorbé exclusivement parle protomérite. De même si la grégarine est sectionnée. La contraction du cytoplasme au point de section empêche la pénétration du réactif. Mais si l'on change la réaction du milieu, l'absorption est anarchique. — E. Chatton. a) Slonimski (P.) et Zweibaum (J.). — Sur quelques conditions de la coloration vitale des infusoires. (Analysé avec le suivant.) 6) Slonimski et Zweibaum (J.), — Sur l'excrétion des colorants vitaux par les infusoires. — Pour l'étude méthodique de la coloration vitale il faut tenir compte : lù de la concentration du colorant, 2° du nombre des élé- ments à colorer, 3" de l'influence de la température, 4° de l'état physiolo- gique des organismes (dépression, inanition). Ainsi, pour ce qui est du nom- bre des individus à colorer : 277 paramécies (P. caudatum) par centimè- tre cube de rouge neutre à m/480.000 meurent en deux jours sans excrétion du colorant, tandis que 3.162 individus supportent cette concentration et commencentà excréter le troisième jour. Effetdelaconcentration : àm/120.000, la coloration du cytoplasme est, après 24 heures, complètement diffuse : à 6 L'ANNEE BIOLOGIQUE. m/240.000, la cellule montre de nombreuses granulations cytoplasmiques et le noyau en silhouette incolore; à m/480.000, seules les granulations et à m/960.000, seules les vacuoles alimentaires sont colorées. Les granula- tions observées sont de deux catégories : granulations A, rose trouble, non réfringentes, granulations B, grosses, rouge-vif, réfringentes. Au bout d'un temps variable avec la concentration et la température, apparaissent aux pôles de la* paramécie et au voisinage du péristome, des perles d'excrétion rouge-vif accolées à la surface de l'ectoderme, et qui finis- sent par s'en détacher. Ces perles proviennent des granules B et représen- tent l'excrétion du colorant. Elles ne se produisent que pour les concentra- tions de m/240.000 à m/480.000, et de 9 à 22°. Chez les individus en dépression ou se préparant à la conjugaison, la coloration est diffuse, et les granulations très rares. L'excrétion est très ralentie. Dans les syzygies, l'un des infusoires est fréquemment plus coloré que l'autre, ce qui pourrait être en rapport avec la différence de teneur en glycogène entre les deux conjugants, signalée ailleurs (1922) par l'un des auteurs. — E. Chattox. Hofler (K.) et Stiegler (A.). — Un essai remarquable de perméabilité dans une solution d'urée. — Les auteurs, à la suite de de Vries ont étudié la perméabilité de la cellule à l'urée. Au cours de leurs recherches, ils ont été frappés des résultats obtenus sur les tissus de Gentiana Sturmania (Kern.) Wettst. Les cellules épidermiques de la tige, ainsi que celles des trois assises sous-jacentes, possèdent en moyenne une force osmotique de 0,40 à 0,55 MG de saccharose. Si une coupe de ces cellules est plongée dans une solution d'urée de 1 MG (6,005 96), il y a tout d'abord une rapide plasmolyse, puis, au bout de quelques minutes, retour à une turgescence accentuée. Cette absorption d'urée est 200 fois plus considérable que chez Trades- cantia discolor, 120 fois celle de T. elongata, 30 fois celle RÀllium Cepa. Si on compare la perméabilité à l'urée avec celle à N03K, on constate qu'elle est pour l'épiderme de Gentiana dans le rapport de 170 à 1. Enfin, les cellules immédiatement sous-jacentes à l'épiderme ont pour l'urée une perméabilité 11 fois plus faible que l'épiderme lui-même. Ce même phéno- mène a été observé chez Euphrasia Rostkoviana, Melampyrum silvalicwn, Veronica beccabunga, Homogyne alpina et Taraxacum officinale. — H. Spinner. Brodersen (J.). — La formation des images de Hunefeld-Hensen dans le sang de Grenouille par une addition modérée d'eau. — Les images de Hunefeld-Hensen sont des artifices de préparation qui se forment aux dépens des globules rouges. Meves a attribué cet artifice à l'action de l'eau et des solutions hypotoniques. B. croit indispensable que cette action soit suivie de celle d'un sel. Le volume de la cellule et celui du noyau augmentent par l'action de l'eau, ainsi que la surface de la cellule. L'action du sel réduit le volume de la cellule, mais laisse au noyau le volume qu'il avait atteint. — M. Prenant. Crùger (Otto). — Recherches sur les sécrétions des chromatophores et des cellules mésophylliennes. — C. a examiné 393 espèces quant à leur conte- nance en sécrétion des mésocytes (Mesesekret) et des chromatophores (Autoplastensekret). Cette dernière consiste en gouttelettes d'huile, la pre- mière a une apparence similaire, et l'analyse chimique a démontré leur étroite parenté. Il paraîtrait que la systématique peut tirer quelque profit I. — CELLULE. 7 de ces recherches : ainsi, les 28 gymnospermes et les 26 lahiées étudiées ont présenté du « Mesesekret » tandis que les 15 palmiers, les 9 polygonées et les 7 cactées en étaient dépourvus. Pour d'autres familles, il y a mélange des deux catégories. Dans ce cas, C. a constaté que les feuilles dont la cuticule dépasse une épaisseur de 0,5 r) posséderont les sécrétions qui man- quent aux autres, en particulier aux hydrophytes submergés. Les végétaux pérennants en renferment plus souvent (43 %) que les annuels (20 %). Sur les 393 espèces étudiées en tout, 129, soit les 33 %, en contenaient. Plus les chromatophores sont riches en « Autoplastensekret », plus les mésocytes emmagasinent de « Mesesekret ». Il y a donc lieu de croire que les deux sécrétions se produisent dans les mêmes conditions. — H. Spinner; Tchahotine (Serge). — Recherches de cytologie expérimentale faites avec la méthode de la radiopancture microscopique. — T. donne la description d'appareils et de méthodes permettant de projeter sur un microorganisme, à un endroit déterminé, un faisceau très fin (5[a) de rayons ultra-violets. Il indique également divers procédés très ingénieux pour la manipulation et la conservation des organismes en expérience. Lorsque l'on désire ne léser que le noyau, il est possible d'éviter la cytolyse superficielle due à l'action des rayons abiotiques, en durcissant la membrane cellulaire par une immer- sion dans une solution de CaCl2. Une irradiation légère augmente la per- méabilité de la membrane cytoplasmique et permet ainsi de faire pénétrer électivement, dans certaines cellules d'un embryon, des substances dont on désire étudier l'action. — Pour ses premiers essais, portant sur l'œuf d'Our- sin, T. a pu arrêter la segmentation d'un des deux premiers blastomères en dirigeant sur un noyau le « dard » ultra-violet. Dans d'autres cas, ayant immergé l'œuf en segmentation dans une solution faible de LiCl, il parvint à provoquer la turgescence d'un blastomère déterminé en l'irradiant légè- rement. Ces méthodes trouveront certainement par la suite un grand nom- bre d'applications. — R. de La Vaulx. 3° Division cellulaire. Tennent (D. H.). — Une indication sur la nature de l'activité nucléaire. — Dans des œufs d\4 rbacia fécondés par du sperme de Moina, l'auteur a observé dans le cytoplasme l'apparition et la disparition de corps basophiles. Ces corps se montrent, pendant que le noyau est au repos, sous forme d'un nuage de fins granules qui entourent le noyau, puis de petits bâtonnets, simples ou associés en courtes chaînes. On a à ce moment l'impression nette d'une diffusion à partir du noyau, quoique rien ne prouve l'émission de chromatine. Plus tard le processus se renverse : le nombre des bâtonnets diminue, les granules se rassemblent de nouveau autour du noyau, et le cytoplasme finit par redevenir homogène. Le noyau, qui dans la première phase était devenu de plus en plus acidophile, redevient basophile et entre en prophase. A la métaphase et à l'anaphase le cytoplasme est entièrement clair. Pour T., les bâtonnets ne sont pas des mitochondries, car le fixateur employé détruit celles-ci. Ce ne sont pas des chromosomes, car leur masse dépasse de beaucoup celle des chromosomes. T. ne croit pas non plus que ce sont des chromidies. D'après lui, ces corps représentent le résultat d'une action d'enzymes nucléaires diffusées sur les substances cytoplasmiques. Les bâtonnets ne se forment d'ailleurs qu'avant la première division : avant les deux suivantes ils ne sont représentés que par un fin précipité. — M. Prenant. 8 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Chatton (E.). — Sur un mécanisme cinétique nouveau : la mitose syndi- nienne chez les Péridiniens parasites plasmodiaux. — Chez les Syndinium, Péridiniens parasites plasmodiaux des copépodes pélagiques, les noyaux sont en division pendant toute la période végétative. Dans ces noyaux il y a, d'une manière constante, 5 chromosomes en V, agencés en demi-fuseaux, dont le pôle est formé par les 5 pointes convergentes des V. A la division ces V se clivent longitudinalement, sur toute leur longueur, formant 10 chromosomes en V. Tandis que 5 d'entre eux restent groupés autour du pôle primitif, les 5 autres se groupent autour d'un autre pôle, d'abord très peu distant de celui-ci, mais qui s'en écarte progressivement. Chez les Cera- tium marins, où les chromosomes sont beaucoup plus nombreux, Borgert observe d'abord un clivage longitudinal de chromosomes, puis leur scission transversale, de sorte que les plaques équatoriales filles sont constituées par les moitiés transversales des chromosomes. On voit que chez les Syndinium, au contraire, ce sont, selon la règle, les moitiés longitudinales qui sont réparties entre les deux noyaux-fils. Sans centres figurés et sans spectre achromatique, la mitose des Syndini- des est plus simple que celle des métazoaires et des métaphytes. Elle ne le cède cependant en rien à celle-ci quant à la précision du mécanisme essentiel de la division nucléaire : la répartition égale de la chromatine. Le schéma théoriquement imaginé par Rabl (1889) pour expliquer le jeu des chromosomes dans la prophase de la métamitose, se trouve être une excellente représentation d'un phénomème intermédiaire entre la mitose syndinienne et la métamitose. La prophase syndinienne est une prophase de Rabl dans laquelle les anses chromatiques convergent d'une manière immédiate et sans interposition de fibres achromatiques. Il est probable qu'une étude nouvelle de la mitose des Péridiniens libres amènera à en sérier les stades autrement que ne l'a fait Borgert, et mon- trera qu'elle ne diffère pas essentiellement de celle des Syndinides. — E. Chatton. CHAPITRE II Les produits sexuels et la fécondation Benoit (J.). — Sur la signification fonctionnelle des sécrétions épididymaire et déférentiellc. (C. R.'Soc. biol., LXXXIV, 951, 1921.) [Les recherches de B. ont porté sur la souris. Des deux sécrétions, la sécrétion déférentielle semble seule efficace pour maintenir la vitalité des spermatozoïdes. — H. Cardot Leyy (F.). — Ueber die sogenannten Ureier im Froschhoden. (Biol. Zentral- blatt, XI, 29-37.) [9 Dittler (Rudolf). — Studien zur Physiologie der Befruchtung. 1. Die Steri- lisierung des weiblichen Tierkôrpers durch parenterale Spermazufuhr. (Zeitschrift fur Biologie, LXXII, 273.) [10 Schitz (Victor). — Sur la spermatogénèse chez Cerithium vulgatum Brug., Turitella triplicata Brocchi (mediterranea Monterosato) et Bittium reticu- II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 9 latum Du Costa. (Arch. Zool. expér. et gén., LVIII, 489-520, 12 fig., 1918- 1920.) [9 Stieve (H.). — Die Entwicklung der Keimzellen des Grottenolm.es (Proteus anquineus). II. Die Wachstumsperiode der Oozyte. (Arch. f. mikr. Anat., VC, Abt. 2, 1-202, 8 pi., 1 fig.) [9 1° Produits sexuels. a) Origine embryogé nique. Lévy (F.). — Sur les soi-disant ovules primordiaux dans le testicule de Grenouille. — On a observé souvent, dans le testicule de Grenouille, de volumineux éléments à aspect d'ovules, qui ont été considérés comme des cellules femelles ou sexuellement indifférentes, rudimentaires ou dégéné- rées. D'après L., il s'agit en réalité de cellules géantes résultant de divisions anormales dans certains éléments de la série spermatique. Il peut, par exemple, se faire une division nucléaire sans que la division cellulaire suive ; les noyaux formés peuvent se fusionner et donner un noyau géant sensiblement ou rigoureusement tétraploïde ; ce noyau peut ensuite subir une mitose pluripolaire, et les nombreux noyaux fils qui en proviennent restent associés en conglomérats souvent très bizarres, ou se fusionnent de nouveau en noyaux géants de forme compliquée. Il n'y a donc là aucune raison d'admettre que le testicule de Grenouille contienne des cellules femelles ou indifférentes. — M. Prenant. Stieve (H.). — Le développement des cellules sexuelles du Protée. II. La période de croissance de Voocyte. — La description donnée par S., du déve- loppement de l'oocyte du Protée, rappelle beaucoup celle qu'il a donnée de la spermatocytogenèse chez le même animal (Ann. Biolog., 1920). Les jeunes oogonies ne diffèrent guère des spermatogonies que par le manque de capacité à se diviser un grand nombre de fois de suite. En compensation, les jeunes oocytes sont capables d'une croissance beaucoup plus intense. L'oocyte présente en effet deux phases de croissance : la première précède la prophase de la première division de maturation; la seconde suit la forma- tion des chromosomes et dure jusqu'à la formation de la plaque équatoriale. Les idées de S., sur la réduction chromatique, correspondent à peu près à l'ancien schéma de Rùckert et ont déjà été exposées (Ann. Biolog., 1918 et 1920). Ses vues sur les rapports entre les divers constituants du noyau, et notamment sur la signification des nucléoles, l'ont été aussi (Ann. Biolog., 1919). Il les reprend ici les unes et les autres. —M. Prenant. Schitz (Victor). — Sur la spermatogénèse chez Cerithium vulgalum Brug., Turitella triplicata Brocchi (mediterranea Monteromto) et Bitlium reticulatum Da Costa. — L'épithélium germinatif est représenté par une couche de plasma syncytial dans lequel sont logées, outre des inclusions granuleuses ou sphéruleuses, les cellules nutritives. Le cycle évolutif de la lignée typique suit les lois de la spermatogénèse normale : la chromatine formera la tête du spermatozoïde; les mitochondries, qui apparaissent dans les jeunes spermatocytes sous forme de globules ou de petits anneaux dis- persés dans le cytoplasme, se groupent parla suite autour du filament axil et formeront la pigce intermédiaire du spermatozoïde. Le corpuscule central 10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. se dédouble en un corpuscule proximal, qui formera un anneau reliant la tête à la queue, et un corpuscule distal, duquel pousse le flagelle caudal. L'idiozome, qui représente le « Nebenkern » des Pulmonés, s'associe à un dérivé du corpuscule central, le futur acrosome, au pôle antérieur du noyau de la spermatide, puis il s'éloigne de la tête du spermatozoïde, glisse le long de la queue avec le cytoplasme environnant, et dégénère ; il ne semble pas que cet idiozome soit de nature mitochondriale comme le prétend Fauré- Frémiet, mais plutôt un organite particulier de la cellule. — Le cycle atypi- que suit une évolution qui s'écarte notablement des règles habituelles de la spermatogénèse ; il aboutit à la formation de spermatozoïdes particuliers, présentant un faisceau de cils dont les mouvements assurent leur progres- sion. La chromatine se répand dans le cytoplasme en gouttelettes qui dispa- raîtront par la suite ; les éléments séminaux seront apyrènes ou tout au plus oligopyrènes ; au fur et à mesure de la disparition des grains chromatiques apparaissent des grains mitochondriaux se transformant par la suite en de courts bâtonnets qui revêtent la surface du corps du spermatozoïde. Les corpuscules centraux donnent naissance aux cils caudaux et à de petites baguettes qui, en confluant entre elles, forment le corps axial, intracellulaire. Le rôle de l'idiozome reste très obscur. — P. Rémy. ' 2° FÉCONDATION. Dittler. — Études de physiologie de la fécondation.!. La stérilisation deV or- ganisme femelle par introduction parentér aie de sperme. — D. aobservéque des lapines traitées par des injections intra-veineuses de sperme (de lapin), puis accouplées à des mâles se montraienttemporairement réfractaires à la fécon- dation. L'auteur attribue ce résultatâ laprésence, dansle sang des femelles, d'anticorps spermatotoxiques spécifiques qui, sécrétés à la surface des muqueuses de l'utérus et des trompes, détruiraient les spermatozoaires introduits par les voies naturelles. La spécificité du phénomène est démon- trée par le résultat négatif d'essais pratiqués dans les mêmes conditions avec du sperme humain. Quant aux organes sexuels de la femelle, leur fonctionnement ne paraît pas être troublé par les modifications humorales résultant des injections. L'ovulation en effet reste normale, comme le prouve l'examen des ovaires pratiqué sur l'animal vivant par la laparatomie en narcose. En opérant de la sorte, on trouve toujours à la surface des ovaires des femelles soumises préalablement aux injections de sperme, puis couvertes par un mâle, un corps jaune faux, indice d'une part de la rupture normale du follicule, consécutive au coït, et, d'autre part, de l'absence de fécondation de l'œuf. Le nombre des injections nécessaires à la stérilisation des femelles est de trois à quatre en moyenne, réparties sur six à sept jours environ. Exceptionnellement deux injections peuvent suffire. Les tentatives de stéri- lisation par une seule injection, même en dose massive, n'ont pas abouti. Les quantités de sperme introduites à chaque injection variaient de 0,2-1,02 cm3. Le sperme était obtenu, non par ponction des testicules, mais par un procédé plus physiologique, consistant à accoupler un mâle et une femelle, puis à recueillir le liquide dans le vagin de celle-ci, sitôt le coït terminé. Le sperme aspiré au moyen d'une seringue était injecté aux femelles tel quel, dilué seulement avec du liquide de Ringer, sans autres pré- cautions d'asepsie. Le traitement n'a jamais provoqué de réaction inflam- matoire locale, mais par contre toujours une légère et passagère élévation de la température. En outre, les animaux maigrirent régulièrement pendant la durée des expériences, malgré leur bon appétit et leur excellent état III. — LA PARTHENOGENESE. 11 général. La durée de la période de stérilité consécutive aux injections semble proportionnelle à la durée et à l'intensité du traitement antérieur. En augmentant le nombre des injections et en les répartissant sur plusieurs semaines, l'auteur a rendu en effet quelques femelles stériles pendant quatre mois. Cette' stérilité se manifestait vis-à-vis de n'importe quel nulle de la même espèce et non pas seulement du mâle ayant fourni le sperme injecté. Une spécificité individuelle des spermatozoaires ne saurait donc être mise en évidence par ce moyen. Fait curieux, l'auteur n'a jamais constaté de phénomènes d'anaphylaxie, même dans les cas où les réinjections étaient pratiquées après des délais variant de cinquante à cent quarante jours après le traitement initial. — A. Schwartz. CHAPITRE III L«a parthénogenèse Herlant (Maurice). — Comment agit la solution hypertonique dans la par- thénogenèse expérimentale (méthode de Loeb). — //. Le mécanisme de la segmentation. (Arch. Zool. expér. et gén., LVIII, 291-314, 2 pi., 1918-1920.) [ii Hertwig (P.). — Haploide und diploide Parthénogenèse. (Biol. Zentralblatt, XL, 145-174, 1920.) [Revue d'ensemble des divers types connus de parthénogenèse, tant artificielle que naturelle, considérés au point de vue de la réduction chromatique. L'auteur semble tendre à admettre que la parthénogenèse haploïde ne fournit de produits viables que si le nombre diploide de chromosomes se reconstitue de quelque façon. — M. Prenant Lécaillon (A.). — Sur l'action qu'exerce l'acide sulfurique concentré sur les œufs de Bombyx mort. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 718, 1921.) [12 P) Parthénogenèse expérimentale. Herlant (Maurice). — Comment agit la solution hypertonique dans la parthénogenèse expérimentale {méthode de Loeb). — //. Le mécanisme de la segmentation. — Les travaux de Hindle et de Konopacki ont fait connaître les différentes phases de l'évolution d'un œuf activé par l'acide butyrique : chez tous les œufs mûrs et vierges de Paracentrotus lividus traités par ce réactif puis remis dans l'eau de mer, il se forme un monaster qui disparaît et réapparaît rythmiquement, chaque cycle monastérien étant séparé par une période de repos où le noyau redevient visible, mais jamais il n'y a de segmentation; au bout d'un certain temps se manifestent des signes de dégénérescence, les irradiations deviennent de plus en plus rudimentaires, l'œuf se désagrège progressivement, désagrégation qui aboutit à la destruction totale ; cette cytolyse est la conséquence de conditions cytologiques incompa- tibles avec la vie, et non leur cause. On sait que dans l'œuf activé traité, suivant la méthode de Loeb, par la solution hypertonique, il se forme, outre le monaster avec chromosomes en couronne qui réapparaît chez tout œuf simplement activé autour du pronucléus femelle, un nombre variable d'as- 12 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ters accessoires dépourvus de chromatine, en général de un à trois, en des endroits quelconques du cytoplasme ; un aster accessoire unit ses irradia- tions avec celles de l'aster périnucléaire de façon à former un fuseau, et il s'organise à l'intérieur de l'œuf une mitose bipolaire : les chromosomes, qui étaient disposés en arc de cercle autour de l'aster femelle, sont attirés par l'aster accessoire, glissent vers lui, et s'arrêtent lorsqu'ils atteignent une position où les deux forces dont ils subissent l'influence s'équilibrent : les chromosomes sont alors disposés en une plaque équatoriale tout à fait typique, et la mitose ainsi édifiée se poursuit d'une façon normale. Quand il se forme après le traitement hypertonique, non pas un seul, mais deux ou plusieurs asters accessoires, la mitose est profondément troublée; ainsi, lorsque trois asters sont en présence, il se formera trois blastomères entre lesquels les chromosomes sont inégalement répartis; un partage inégal des chromosomes peut d'ailleurs se produire dans des cas de mitoses bipolaires ; tous ces cas permettent, comme les œufs dispermiques de Boveri, une étude de la valeur héréditaire spécifique des différents chromosomes, lesquels, ici, ont cette particularité d'avoir tous une origine maternelle. — Quel est le mécanisme de cette segmentation de l'œuf parthénogénétique? Le traite- ment activant à l'acide butyrique met le développement en marche, tire l'œuf de son inertie, lui fait parcourir un cycle physiologique et morpholo- gique dont l'aboutissement est une mitose; ce traitement est le seul qui reproduise ce qui se passe lors de la pénétration du spermatozoïde ; mais cette mitose est une mitose monocentrique ; par tous les phénomènes phy- siologiques qui l'accompagnent, notamment les variations de perméabilité à l'eau,- aux bases et aux sels, elle est bien l'homologue d'une mitose normale, mais elle ne peut aboutir à la segmentation de l'œuf : celle-ci est rendue mécaniquement impossible du fait de la monocentrie ; ne se segmentant pas, l'œuf est voué à la mort et, en fait, il se désagrège. Le traitement hyperto- nique ne change rien à ce qui a été mis en marche par le traitement acti- vant, mais réalise tout simplement une condition nécessaire à tout le reste du développement, et que l'œuf est incapable de réaliser par lui-même : il apporte à l'œuf activé une bipolarité grâce à laquelle la segmentation peut avoir lieu. — Les organes cellulaires sont indépendants les uns des autres lors de la mitose ; aucun d'eux n'est indispensable ni à la segmentation de la cellule ni à l'évolution et à la segmentation des autres organes cellulaires : une masse de cytoplasme peut, on le sait, se segmenter en l'absence de noyau, des asters peuvent évoluer en l'absence ou malgré l'inertie ou la dégénérescence du noyau, le cytoplasme est capable de se segmenter et des cbromosomes peuvent évoluer sans l'intervention d'asters ou de chromo- somes visibles, la formation des fuseaux est indépendante du noyau et peut avoir lieu en l'absence de chromosomes, d'asters ou de centrosomes. La mitose est la conséquence d'une modification de l'état physico-chimique de l'économie générale de la cellule, on ne dira pas, par exemple, que la divi- sion des chromosomes est la conséquence de la division des centrosomes, mais que la division des chromosomes et aussi celle des centrosomes sont la conséquence de la modification de cet état physico-chimique. Quand la mi- tose débute, l'individualité physiologique de la cellule a disparu, et est rem- placée par un état physiologique nouveau qui a pour effet de provoquer la division autonome de chaque organe cellulaire. La cause de la mitose « doit être recherchée non pas dans un détail morphologique, mais dans l'ensemble du cycle physiologique qui relie deux mitoses successives ». — P. Rémy. Lécaillon (A.). — Sur V action qu'exerce l'acide sulfurique concentré sur IV. - LA REPRODUCTION ASEXUEE. 13 les œufs de Bombyx mori. — L. reprend l'étude de l'action de l'acide sul- furique sur les œufs fécondés ou non de Bombyx, et montre d'abord que. même sans aucun traitement, un certain nombre d'œufs peuvent commencer à se développer. Cette réserve faite, L. constate que SO'H2 active en effet les œufs non fécondés, et ce, non seulement des œufs nouvellement pondus, mais aussi des œufs de vingt à vingt-cinq jours. Quant aux œufs fécondés, qu'ils soient pondus nouvellement, ou depuis dix-huit heures, ou depuis cinq à sept mois, l'acide sulfurique ne parait avoir sur eux aucun effet, et ce contrairement aux conclusions de divers auteurs. — A. Drzewina. CHAPITRE IV lia reproduction asexuée a) Chatton (E.). — Béversionde la scission chez les Ciliés. Réalisation d'in- dividus distomes et polyénergides de Glaucoma scintillans se multipliant indéfiniment par scissiparité. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 393, 1921.) [13 b) Sur le polymorphisme et la maturation des spores des Syndinides. (Péridiniens) (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1922.) [14 a) Chatton (E.). — Réversion de la scission chez les Ciliés. Réalisation d'individus distomes et polyénergides de Glaucoma scintillans se multipliant indéfiniment par scissiparité. — Ce travail' fait partie d'un ensemble de recherches tendant à l'analyse des causes du passage de l'état monoénergide à l'état polyénergide chez les protistes, si fréquent en particulier chez les parasites. Il a trait à l'influence des facteurs osmotiques. Des Glaucoma scintillans (Ciliés holotriches), en division, portés de leur milieu de culture normal (eau de foin), dans une solution fortement hyper- tonique (sol. de NaBr à 16 p. 1000) pendant 10 minutes, montrent une plasmolyse intense qui achève la division des individus les plus étranglés et accélère celle des autres. Ceux-ci reportés dans leur milieu de culture normal se réimbibent bien au delà du degré initial, à tel point que le sillon de scission s'efface complètement et que les deux moitiés se refondent en un individu sphérique, à deux bouches, deux micronuclei et un seul macro- nucleus. De tels individus mis en culture ne recommencent à se diviser que 24 heures après la refonte. Le plan de scission laisse les deux bouches à l'individu antérieur, l'individu postérieur en forme deux nouvelles sur les génératrices des premières. De tels individus ont été les progéniteurs de lignées d'individus distomes dont l'une a pu être entretenue pendant 5 mois et a été cessée volontairement. Dans ces cultures, un certain nombre d'individus, variable selon les lignées, redeviennent monostomes. Comme ceux-ci se multiplient plus vite que les distomes, ils subsisteraient seuls au bout d'un certain temps, si on ne pédigrait à chaque repiquage. Mais la proportion des individus faisant 14 L'ANNEE BIOLOGIQUE. retour à l'état monostome s'abaisse notablement dans les cultures à basse température ou abondamment alimentées. Les individus distomes ainsi obtenus, monstres doubles de Glaucoma, sont les équivalents exacts de ce que sont, chez les flagellés et les rhizopodes, les formes biénergides, les diplozoaires de Dangeard. Mais il est nécessaire de soumettre à l'épreuve de la sexualité la modification ainsi réalisée. Malheu- reusement les Glaucoma de ces cultures ne se conjuguent pas. L'auteur n'avait point eu connaissance, au moment de la rédaction de sa note, du travail de Dawson (1920) sur les monstres doubles amicronucléés à'Oxytricha fallax (cilié hypotriche). La race à'Oxytricha de Dawson était une race naturelle qui a été aussi perpétuée en cultures par sélection. Mais elle montrait comme celle de Glaucoma, une tendance au retour à l'état normal. Les conditions de l'obtention de la race expérimentale de Glaucoma sont très différentes de celles que Dawson a supposé avoir déterminé la for- mation de ses oxytriches doubles. — E. Chatton. b) Chatton (E.). — Sur le polymorphisme et la maturation des spores des Syndinides. — L'organisation et le mode de division nucléaire dés Syndinium présente d'une espèce à l'autre une uniformité remarquable. Chez toutes, les chromosomes sont constamment au nombre de cinq, toujours courbés en V. A la prophase et à la télophase mitotiques, comme en intercinèse, ces chro- mosomes sont toujours agencés en demi-fuseaux, qui n'ont pas ici de signi- fication spéciale, comme dans le cas des ciliés où ils paraissent avoir la valeur d'un synapsis. Quelle que soit la structure du noyau dans les spores mûres, c'est toujours à partir de ce stade en demi-fuseau qu'elle s'établit. La maturation des spores n'est point accompagnée de méiose. Ceci, joint à leur évolution solitaire, interdit de les regarder comme des gamètes. Les véri- tables gamètes des Syndinium sont encore à découvrir. L'appareil cinéto- flagellaire des Dinoflagellés, jusqu'ici peu connu, se présente, selon la règle fondamentale pour les autres flagellés, comme un dérivé de l'appareil centrosomien nucléaire. — E. Chatton. CHAPITRE V I/ontogénèse Anthony (R.)- — Réflexions à propos de la genèse de la striation muscu- laire sous l'action des causes qui la déterminent. — La question de la struc- ture des fibres à contractions rapides dans les muscles adducteurs des Mol- lusques acéphales. (Arch. Zool. exp. et gén., LVIII, N. et R., 1-10, 3 fig.r 1918-1920.) [23 Audigé (P.). — Sur la croissance des Poissons maintenus en milieu de tem- pérature constante. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 287, 1921.) [20 Chatton (Edouard). — Fausse et vraie myogénèse chez les Copépodes péla- giques. Erreur due à la méconnaissance de péridiniens parasites coelo- miques. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1441, 1921.) [19 Courrier (R.). — Action de l'ingestion de corps tyroïde sur la glande germi- native mâle. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 484, 1921.) [25 V. - ONTOGENESE. 15 a) Dragoiu (J.) et Fauré-Frémiet (E.). — Divers aspects de la cellule hépa- tique chez les têtards de Rana temporaria nourris avec de la thyroïde. (C. R. Soc. BioL, LXXXV, 434, 1921.) [25 b) — — Etude histologique des phénomènes provoqués chez les têtards de Rana temporaria par l'alimentation thyroïdienne (Ibid., 437.) [Analysé avec le précédent Eeckhout (A. Van den). — Effets de l'arsenic sur le développement des os. (C. R. Soc. BioL, LXXXV, 740, 1921.) [25 Holmgren (E.). — Yerànderungen m der Struktur des Menschendarm.es im Zusammenhant/ mit kurativ angelegtem Anus praeternaturalis. (Anat. Anz., LIV, 365-372, 10 fig.) [23 Jensen (C. O.). — Métamorphose provoquée par l'injection de préparations thyroïdiennes et de thyroxine (Kendall) à des Axolotls ayant subi la thy- roïdectomie. Toxicité élevée de combinaisons iodées dans le cas d'animaux thyroïdectomisès. (C R. Soc. BioL, LXXXV, 391, 1921.) [25 Kniebe (I. L.). — Der Einfluss verschiedener Feltsauren und fettsaurer Salze sow.ie des Cholesterins tind Cholins auf Wachstum und Entwicklung von Froschlarven. (Zeitschrift fur Biologie, LXX1, 165.) [24 Krieg (H.). — Deber Pigmentzentren bei Sàugetieren. (Anat. Anz., LIV, 353- 365, 6 fig.) [20 Molliard (M.). — Sur une tumeur du collet chez le Rhinanthus minor. (Bull. Soc. Path. vég., VIII, 70 72, 1921.) [23 Paine (Alexander) et Peyron (Albert). — Sur la transformation néopla- sique des fibres musculaires striées avec métastases viscérales dans l'évolu- tion du sarcome expérimental des oiseaux. (C. R. Ac. Se, CLXX11, 101, 1921.) [Constatation de la participation des fibres musculaires au développement de la tumeur. — M. Goldsmith Przytecki (St. J.). — Zmiany cisnienia osmotycznego w czasie rozwoju dziewovodnego rozwielitek (Cladocera). {Recherches sur la pression osmo- tique chez les embryons de Clodocêres provenant des œufs parthènogèné- tiques.) (Travaux du Laboratoire de Physiologie de l'Institut M. Nencki, Soc. des Sciences de Varsovie, I, 31 pp., 1921.) [18 Riddle Oscar). — Inadéquate egg shells and the early death of embryos in the egg. (The American Journal of Physiology, LVII, N° 2, 1921.) [17 Riddle (Oscar) and Hanke (Martin C). — Effects of feeding soluble cal- cium salts upon reproductive sécrétions and upon the total inorganic cons- tituents of the egg shell. (The American Journal of Physiology, LVII, N° 2, sept. 1921.) * [16 Riddle Oscar and King (Cecil V.). — The relation of nerve stimuli to oviductal sécrétions as indicated by effects of atropine and other alkaloïds. (The American Journal of Physiology, LVII, N° 2, sept. 1921.) [17 Schmidt (W. J.). — Die Panzerhaut der Weichschildkrôte Emyda granosa und die funktionelle Redeutung ihrer Strukturen. (Arch. f. mikr. Anat, VC, Abt. 1, 186-246, 2 pi., 8 fig.) [24 Schrœder (H.). — Unlersuchungen an Geophilen. L Ueber Paris quadri- folia L. (Ber. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 88-93, 1921.) [Communication préliminaire sur le mode de croissance du rhizome et du bourgeon terminal. — H. Spinner 16 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Sierp (H.). — Untersuchungen iiber die grosse Wachstumsperiode. (Biol. Zentralbl., XL, 433-457, 1920.) [21 Simon (S. V.). — Ueber den Einfluss des Lichtes auf die Enlxvicklung der Keimlinge von Bruguiera eriopetala. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 165-172, 1921.) [25 Sznerowna (E.). — 0 przyswajaniu i Rospadzie bialka w roswoju Kur- czecia. (Recherches sur l'assimilation et la désassimilation des protéines pendant le développement du poulet.) (Travaux du Laboratoire de Physio- logie de l'Institut M. Nencki, Soc. des Sciences de Varsovie, N° 3, 11 pp., 1921.) [19 Vandel (A.). — La question de la spécificité cellulaire chez les Planaires. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1614, 1921.) [16 Vlès (Fred) — Sur les variations de l'indice de réfraction de l'œuf d'oursin pendant la division. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 494, 1921.) [18 Waterman (N.). — Etudes physiologiques sur le cancer. Le problème des tumeurs et la chimie inorganique. (Arch. néerl. Physiol., V, 1921.) [21 Wintrebert (P.)- — Les divers aspects des mouvements rythmés du corps pendant la phase aneurale des contractions myotomiques chez les embryons de Sélaciens (Scylliorhinus canicula L. Gill). (Bull. Soc. zool. France, XLV, 282-291, 292-298, 1920.) [19 a) Isotropie; spécificité cellulaire. Vandel (A.). — La question de la spécificité cellulaire chez les Planaires. — Les faits de régénération de la région postérieure du corps, observés par V. sur Polycelis cornuta, sont tout à fait en faveur de la théorie de l'épigé- nèse. La disparition des organes copulateurs et musculo-glandulaires con- tenus dans cette région se fait par voie de dédifférenciation, et c'est aux dépens de cellules dédifférenciées que s'édifient les nouvelles parties ; le pharynx en particulier se forme avec des éléments de l'appareil copulateur revenus à l'état embryonnaire. Il n'y a donc pas, du moins chez les Planaires, de cellules prédestinées à former un organe déterminé. — A. Drzewina. (j) Différenciation anatomique et histologique et processus généraux. Riddle (Oscar) et Hanke (Martin C. E.). — Action des sels solubles de calcium sur les sécrétions de l'appareil reproducteur et sur l'ensemble des cons- tituants de la coquille de l'œuf. — R. et H. ont ajouté des quantités variées de lactate et de lactophosphate de Ca à la nourriture habituelle de pigeons ra- miers, pondant librement, et ils ont noté les modifications quantitatives qui pouvaient se produire du côté de la coquille et des autres constituants géné- raux de l'œuf : la quantité de substance coquillière sèche n'est pas accrue, mais peut être légèrement diminuée. La teneur en matières minérales dans la substance coquillière sèche n'est probablement pas modifiée. Il n'apparaît chez ces oiseaux mis en expérience aucun changement appréciable dans le rythme de leur reproduction. Par contre, R. et H. ont noté une diminution V. — ONTOGENESE. 17 de la sécrétion de l'albumine qu'ils attribuent à l'addition des sels de Ca à la nourriture des sujets. Mais la production de coquilles défectueuses ou d'œufs à coquille mince (causes de mort précoce de beaucoup d'embryons d'oiseaux) ne leur paraît probablement pas due à un apport insuffisant en Ca dans la nourriture. Et une nourriture contenant du Ca organique ne leur a pas paru augmenter d'une façon appréciable l'épaisseur de la coquille de ces mêmes oiseaux. — Paul Boyer. Riddle (Oscar). — Les coquilles d'œufs défectueuses et la mort précoce des embryons dans l'œuf. — Les embryons qui meurent avant l'éclosion de l'œuf possèdent dans une très forte proportion des coquilles molles ou minces. Les pigeonnes qui pondent ces œufs peuvent en pondre de tout à fait nor- maux, revêtus d'une coquille normale ou même plus épaisse que de coutume. La formation de coquilles insuffisantes et la mort précoce des embryons sont ■en étroite relation ; une cause inconnue doit être responsable à la fois de l'insuffisance de la coquille et du nombre de morts précoces des embryons. Les expériences de R. lui montrent que cette association se produit souvent après une longue série de coquilles normales et d'embryons viables. Les cellules spermatiques ne sont probablement pas en cause. Quand les femelles pondent des œufs d'une façon anormalement rapide, il arrive parfois que des séries d'embryons paraissent plus âgées que les embryons des séries précédentes, et la mort de l'embryon est d'autant plus précoce que l'on avance davantage vers les dernières séries. L'insuffisance des coquilles peut être mesurée par la marche correspon- dante de la perte de vapeur d'eau à travers la coquille dans les jours et heures qui suivent la ponte, c'est ainsi que les deuxièmes œufs des paires ont habituel- lement les coquilles les plus minces et perdent le plus de vapeur d'eau. Le dosage des matières sèches de la coquille, des cendres et des bases inorgani- ques contenues dans les cendres de beaucoup d'œufs ayant une coquille qui semble normale, montre que le deuxième œuf de la paire a dû recevoir une quantité légèrement plus faible de matériaux pour l'édification de la coquille. Ceci ferait supposer que les réserves utiles en Ca de l'organisme sont épuisées avant que l'oiseau ait terminé la formation de deux coquilles qui doivent se suc- céder à brève échéance; la mort précoce de l'embryon paraît cependant indi- quer qu'il existe un vice de formation dans ce germe en même temps qu'un vice de fonctionnement dans l'oviducte. Plusieurs troubles possibles de la nutrition ont été envisagés ; la cause réelle en est encore tout à fait incon- nue. Malgré tout, il est clair pour R. que parmi les pigeons et probablement aussi dans plusieurs ou dans toutes les branches de l'élevage des oiseaux de basse-cour, on peut reconnaître beaucoup d'oiseaux qui pondent avec persis- tance des embryons non viables, à ce que, parmi les œufs qu'ils pondent, beau- coup ont une coquille molle et insuffisante. — Paul Boyer. Riddle (Oscar) et King (Cecil V.). — De la relation entre les excitants nerveux et les sécrétions de l'oviducte indiquée par les effets de l'atropine et d'autres alcaloïdes. — L'atropine administrée chez les pigeons ramiers femelles (à la dose de 0,002 à 0,005 mgr. deux fois par jour) diminue la sécré- tion de l'albumine, mais cette diminution n'est que de 2 ou 3 %. La com- position de l'albumine sécrétée est normale, quant à sa teneur en eau et aux proportions relatives de ses constituants solubles et insolubles dans l'alcool. La quantité de matière coquillière sécrétée sous l'action de l'atropine n'est pas sensiblement modifiée. La teneur en bases contenues dans les cendres de la coquille n'est pas modifiée ou n'est que faiblement diminuée. La cocaïne l'année biologique. 2 18 L'ANNEE BIOLOGIQUE. diminue probablement la sécrétion de l'albumine. La matière coquillière semble diminuée de 5 % environ. La teneur en bases dans les cendres de la coquille n'est pas sensiblement modifiée. La nicotine (0,2 mgr., une ou deux fois par jour) ne semble pas modifier la sécrétion de la coquille ni celle de l'albumine. La pilocarpine semble augmenter légèrement la sécrétion des matériaux de la coquille et celle de l'albumine, quand l'administration de l'alcaloïde est limitée à la période de sécrétion de l'albumine et de la coquille. Il résulte donc des faits précédents que les alcaloïdes ne peuvent pas cor- riger, même temporairement, les vices de fonctionnement de l'oviducte des oiseaux au point de vue de la malformation des coquilles. La nature de l'innervation des glandes de l'oviducte des oiseaux semble inconnue. On n'a pas de preuves évidentes pour admettre que les alcaloïdes employés dans cette étude aient sur les nerfs autonomes des oiseaux une ac- tion parallèle à celle qu'ils possèdent chez les mammifères. R. et K. ne tirent aucune conclusion de la relation des effets produits par ces alcaloïdes et de la nature de l'innervation de l'oviducte. Si l'innervation de l'oviducte est semblable à celle de l'utérus des mammifères, et si les alcaloïdes employés dans cette étude ont une action similaire sur les nerfs autonomes des oiseaux et des mammifères, les sécrétions de l'oviducte des oiseaux paraissent très indépendantes du système nerveux. Les quelques effets observés paraissent attribuables à l'action directe des drogues sur les cellules sécrétrices ou à leur action plus générale sur le métabolisme de l'animal. — Paul Boyer. Vlès (Fred). — Sur les variations de l'indice de réfraction de l'œuf d'oursin pendant la division. — Approximativement, l'indice de réfraction commence à croître au moment de l'apparition du diaster et jusqu'à la séparation des blastomères; à partir de ce moment, il diminue. La période d'ascension de l'indice coïncide à peu près avec la phase d'imperméabilité relative. Souvent, on observe une variation inverse du volume. — H. Cakdot. Przytecki (St. J.). — Recherches sur la pression osmotique chez les embryons de Cladocères provenant des œufs parthënogènétiques. — L'au- teur, constate d'après ses expériences sur la pression intérieure des embryons provenant des œufs vierges de Simocephalus vetulus et Daphnia magna, que cette pression subit des variations notables. Les embryons les plus jeunes (6 heures) possèdent la pressien minimum égale, chez Simoce- phalus vetulus, A = 0,245°, et chez Daphnia magna A = 0,186°. La pression augmente ensuite uniformément avec l'âge. Dans les stades les plus avancés (54 heures) elle est chez Simocephalus vetulus A = 0,752° et chez Daphnia mar/na (84 heures) A '= 0,739°. La comparaison de la pression intérieure des stades limites des embryons étudiés prouve que la production des substances osmotiques a lieu pendant tout le temps du développement et qu'elle augmente quatre fois la pression intérieure des embryons, tandis que la pression osmotique de la chambre incubatrice ne change pas. Ces faits prouvent que les embryons des animaux poikiloosmotiques (Cladocères) se comportent, quant à leur pression osmotique, comme les embryons des Oiseaux et des Amphibiens. Les résultats des expériences amènent l'auteur à conclure que l'accroissement de la pression osmotique pendant le déve- loppement ne peut être provoqué qu'en partie par l'activation des subs- tances osmotiques qui existaient déjà comme telles dans l'œuf. La plus grande partie de ces substances osmotiques est nouvellement formée. La membrane ovulaire se trouve déjà, depuis la 6e heure du développement, V. - ONTOGENESE. 19 dans un état de tension élastique. L'extension de la membrane est égale à peu près à 20 o/c. Plus tard (jusqu'à la 24e heure), l'augmentation de la pression osmotique provoque une augmentation plus ou moins grande de l'extension de la membrane. Le maximum de l'extension est égal à 67 % (après 24 heures). Jusqu'à la 60e heure du développement, la membrane ne subit point d'extension ultérieure. La membrane des stades depuis la 12" heure jusqu'à la 60° heure ne revient pas à son état primitif si on supprime la pression intérieure par une piqûre de la membrane. La mem- brane extérieure joue un rôle important comme régulateur de la vitesse de l'accroissement des embryons. L'augmentation du volume de l'embryon dépend donc des propriétés physiques de la membrane extérieure. — Jul. ZWEIBAUM. Sznerowna (Erna). — Recherches sur l'assimilation et la désassimila- tion des protéines pendant le développement du poulet. — L'auteur étudie les changements que subissent les protéines pendant le développement du poulet et établit le rapport entre la quantité d'Az de la matière organisée et de la substance désassimilée. L'auteur arrive aux conclusions suivantes : 1° La quantité d'Az désassimilé est proportionnelle à la quantité d'Az de la matière organisée : à 17 gr. d'Az de substances assimilées revient environ un gramme d'Az désassimilé, qu'on retrouve dans le liquide allan- toïdien. L'auteur conclut, d'après ce fait, que non seulement les graisses, mais aussi les protéines constituent une source d'énergie pour le dévelop- pement de l'embryon. 2" Le poids des embryons et la quantité d'azote corres- pondante augmentent au cours du développement, mais le pourcentage d'Az diminue avec l'âge des embryons. .3° La composition des protéines qui cons- tituent le corps de l'embryon change durant les différentes périodes du développement. — Jul. Zweibaum. Chatton (E.). — Fausse et vraie mijogénèse chez les Copépodes pélagiques. Erreur due à la méconnaissance de péridiniens parasites coelomiques. — Moroff (1912) avait décrit chez les Calanides un processus de myogénèse débutant par la prolifération d'un tissu syncytial dans toute la cavité géné- rale du copépode. Il a décrit avec soin la division des noyaux de ce syncy- tium. Il a vu, au terme de cette multiplication, se différencier à leurs dépens les fibres striées des muscles. Mais C. montre que le syncytium myogène de Moroff n'est autre que le plasmode d'un péridinien parasite du genre Syndinium. La notion de transformation des noyaux en fibres muscu- laires résulte de l'interprétation d'une série incomplète de préparations défectueuses, influencée par la doctrine chromidiale, justiciable de beaucoup d'autres erreurs. A ce propos C. fait connaître qu'il existe bien chez les Calanides mâles, entre l'avant-dernière et la dernière mue, une active myogénèse, comme l'on en constate dans l'épitoquie de certaines polychètes, et là aussi en rap- port avec la maturité sexuelle. Mais ce processus n'a rien de commun avec celui décrit par Moroff à qui il a complètement échappé. — E. Chatton. Wintrebert (P.). — Les divers aspects des mouvements rythmés du corps pendant la phase aneurale des contractions myotomiques chez les embryons de Sélaciens (Scylliorhinus canicula L. Gill.l. — La période aneurale des con- tractions rythmées des myotomes commence chez l'embryon de Scyllium au stade G de Balfour et dure jusqu'au stade K. W. distingue : une onde de propagation, qui signale le début de la contraction de chacun des myotomes 20 L'ANNEE BIOLOGIQUE. successifs, et une onde de flexion maximale, qui correspond au maximum de la contraction de chaque myotome. Cette dernière « désigne par son point le plus fléchi, à chaque instant de son parcours, le myotome parvenu au maximum de son raccourcissement; cette onde, plus tardive que la courbure principale dont elle émane, produit une courbe secondaire ». Le départ des mouvements, au début du stade G, a lieu derrière l'oreille. Avec l'âge, ce point de départ recule : au stade /, le muscle qui commence le mouvement est le dixième myotome. Le pédicule, qui fixe l'embryon au vitellus et est d'abord très large, mais va en se rétrécissant, ramène l'embryon à son point de départ, c'est-à-dire à la ligne médiane, après chaque mouvement. Le vitellus et les glaires sont aussi des obstacles au mouvement. W. fait une étude détaillée de ces mouvements, d'un côté d'abord, aux stades G, H et /. Mais les deux bandes myotomiques latérales battent pour leur propre compte, d'une manière indépendante vis-à-vis l'une de l'autre et suivant un rythme qui n'est pas tout à fait le même, les myotomes d'un côté ayant une période de révolution un peu plus longue que ceux de l'autre. Il en résulte une suite de combinaisons qui se reproduisent d'une façon cyclique. On observe en effet successivement : un balancement égal, quand les contrac- tions alternent régulièrement d'un côté à l'autre; puis une boiterie, dans laquelle la contraction d'un côté se produit avant celle de l'autre, puis la coïncidence des contractions, qui annihile les déplacements latéraux, mais provoque le relèvement de la tête (cabrement) parce que les fibres muscu- laires actives sont situées dorsalement au plan frontal passant par l'axe de la chorde; puisvientune boiterie inverse de la première, enfin un retour progres- sif au balancement égal. Tant que les conditions extérieures ne varient pas, ces mouvementspersistent d'ordinaire avec une très grande régularité. Pour- tant on observe parfois une inversion du cycle, parce que la période muscu- laire plus courte d'un côté peut au contraire devenir la plus longue, sous l'influence de causes internes mal connues (rapidité du développement, facilité plus ou moins grande des échanges, etc.). Même en milieu constant, les révolutions ne sont régulières qu'entre 8 et 20°. Entre ces limites, le rythme est d'autant plus rapide que la température est plus élevée. Si la température est instable, il n'y a aucune régularité. L'amplitude des mou- vements est aussi toujours égale, pour un côté du corps, à une époque donnée de la croissance et en milieu constant. Toutes choses égales d'ailleurs plus la température est élevée, entre les mêmes limites, plus les courbes sont pro- fondes. La composition chimique du milieu, la quantité d'oxygène, d'acide carbonique modifient aussi les mouvements. — A. Robert. Krieg (H.). — Sur les centres pigmentaires chez les Mammifères. — K. étudie une série d'exemples de pelages pigmentés ; il en conclut que la pig- mentation débute par plusieurs centres pigmentaires déterminés par les conditions dynamiques régnantes à son apparition. Plus tard il peut se faire une extension de la pigmentation à partir de ces centres. L'extension va généralement de pair avec un affaiblissement de la pigmentation. Elle peut conduire à des résultats tout à fait différents en apparence, et même jusqu'à une robe uniforme. — M. Prenant. Audigé (P.). — Sur la croissance des Poissons maintenus en milieu de tem- pérature constante. — Il y a lieu de distinguer les Poissons Eurythermes des Sténothermes. Chez les premiers (Ci/prinus carpis, Carassius auratus, Scar- dinius erythrophtalmus), à la température de 14 à 15°, la croissance est régulière, mais la taille reste inférieure de moitié, après 4 ans, à celle des V. - ONTOGENÈSE. 21 animaux soumis aux variations saisonnières de température; les paliers des périodes de reproduction sont absents. A 20°, la croissance est plus rapide que dans les conditions normales, et il y a chaque année un palier correspon- dant à la période d'élaboration sexuelle. A la température de 24° à 25", qui correspond à l'optimum, la croissance est plus rapide encore (du simple au double), mais elle se fait par à-coups; l'irrégularité est plus accusée encore à 31°, on assiste à un véritable « affolement » du phénomène de la crois- sance; cependant le palier de reproduction conserve sa régularité et sa constance, d'où la notion de la dissociation fonctionnelle, de l'indépendance des deux phénomènes. Quant aux Sténothermes (Salmo cridens, Salveiiyius fontinalis), l'optimum est entre 15 à 16J; la croissance dépasse parfois de trois fois celle de Poissons soumis aux variations thermiques annuelles, mais elle se fait comme précédemment par bonds successifs. A 20°, le nom- bre des décès est élevé au bout de peu de temps ; à 26°, aucun Poisson ne résiste. — A. Drzewina. Sierp (H.). — Recherches sur la grande période de croissance. — a) Rela- tions entre la grande période de croissance et la longueur finale d'un organe. On sait que la croissance d'un organe, dans des conditions constantes et mesurée jour par jour, n'est pas régulière. D'abord faible, elle augmente progressivement jusqu'au maximum, puis décroit et cesse. C'est ce que Sachs appelle la grande période de croissance. Il y a là une périodicité dont les causes résident dans la plante même. La longueur finale se compose de la somme de ces croissances partielles. Les facteurs externes peuvent modi- fier la grosse période de croissance. Quelles relations y a-t-il entre la lon- gueur finale et la grosse période quand on fait varier la lumière et la tem- pérature? Les études ont été faites sur la coléoptile de l'Avoine. Sous l'influence de la lumière, la croissance est au début plus grande qu'à l'obs- curité et d'autant plus grande que l'éclairement est plus intense : mais dès la troisième demi-journée, le phénomène change et la croissance diminue. Le longueur finale de l'organe est la plus grande à l'obscurité. Sous l'influence de la lumière il se produit donc une accélération de la croissance suivie aussitôt d'une inhibition. La longueur finale est d'autant plus grande que Téclairement a été plus faible. L'élévation de la température produit aussi une accélération de la croissance à 15°, la grosse période suivant la septième demi-journée; à 23°, la quatrième demi-journée et à 32° la deuxième demi- journée. L'accélération est aussi suivie d'une inhibition. La longueur finale est la plus grande à la température de 12°. Elle diminue ensuite, si la tem- pérature s'élève. b) Analyse de la grande période de croissance. La grande période de croissance, avec un maximum variable, se compose de deux facteurs, une accélération et une inhibition. Quelle relation y a-t-il entre ces deux facteurs, quand on fait varier la température et l'éclairement ? Les courbes montrent que sous l'influence des variations de la température, l'accroissement de l'accélération est égal à l'accroissement de l'inhibition, tandis que sous l'influence des variations de la lumière, l'accroissement de l'accélération est plus petit que celui de l'inhibition. — F. Péchoutre. Waterman (N.). — Etudes physiologiques sur le cancer. Le problème des tumeurs et la chimie inorganique. — Les recherches classiques de Loeb sur l'œuf fécondé de Fundulus ont mis en lumière l'importance que pré- sente, au point de vue de la perméabilité des cellules à l'eau et aux ions, la composition ionique du milieu qui les baigne. En particulier, le rapport 22 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des concentrations des ions K et Ca a retenu l'attention du biologiste amé- ricain. Or, les recherches de Zwaardemaker et de son école ont précisé le rôle très particulier que joue le K en tant que centre d'émission d'élec- trons. Le-K est le seul métal radio-actif des organismes animaux, et les recherches de Zwaardemaker mettent hors de doute que c'est bien à sa radio-activité que sont imputables les effets biologiques liés à sa présence dans les milieux qui baignent les tissus. De ce point de vue radio-actif, l'antagonisme du K et du Ca reste d'ailleurs inexpliqué. Il était naturel qu'on se demandât si l'évolution de la cellule n'était pas susceptible d'être influencée par la valeur de ce rapport — dans le cytoplasme lui-même. Bien entendu, c'est à des tissus en voie de croissance qu'il convenait de s'adresser pour l'expérimentation ; et les tissus néoplasiques offraient un intérêt particulier. En 1904, Beebe (American Journ. of Physiol.) publia le premier des analyses de cendres de tumeurs malignes qui révélaient un antagonisme très net entre le potassium et le sodium d'une part, et le calcium d'autre part. Une active prolifération apparaissait corrélative d'une teneur élevée en K, alors que dans les néoplasmes en voie de dégénérescence et profondé- ment nécrosés la teneur en Ca était considérablement accrue. La mise au point par Hamburger et par Kramer, d'une méthode volumé- trique de dosage du K, plus précise et infiniment plus pratique que la méthode au chloroplatinate, détermina W. à reprendre la question des variations du rapport -^- chez les tumeurs malignes au cours de leur évolu- Oa tion. Les conclusions de l'auteur confirment, en somme, les premières données énoncées par Beebe. Plus la croissance de la tumeur est rapide (ce qui signifie souvent : plus la tumeur est maligne), plus la valeur du V rapport-^ est élevée. Plus une tumeur est vieille, plus sa croissance est Kj'A lente, et plus il y a de variations dégénératives, plus petite est la valeur du rapport =- . Il existe aussi un certain antagonisme entre les teneurs en K et Na, en ce sens que dans le cas où la croissance est rapide, le rapport se déplace du côté du K. Quant à la teneur en phosphore, elle témoigne de la richesse en noyaux, c'est-à-dire le plus souvent de la malignité de la tumeur. . Il était tout naturel, en se remémorant la théorie des « balanced sait solu- tions » de Loeb, de se demander si, dans le sérum des cancéreux, une valeur anormale du rapport ^- n'expliquerait pas cette perméabilité anormale des cellules néoplastiques au K et au Ca. Des chiffres laborieusement accumulés par W., il résulte que la teneur en K du sérum des cancéreux est normale. La valeur trouvée peut dépasser dans quelques cas la valeur moyenne chez l'homme sain, mais en aucun cas cet excès n'est important. La conclusion de "W. en ce qui concerne le Ca, est de même sens et plus affirmative encore. En somme, dans le sérum d'un malade porteur de tumeur on ne peut déceler aucun trouble dans le balancement. Le facteur primordial reste une perméabilité sélective de la cellule cancéreuse vis-à-vis des ions K, dans la phase d'activé prolifération, et aux ions Ca chez les néoplasmes en « fin de carrière » et profondément V. — ONTOGENÈSE. 23 nécrosés. La question du cancer, telle que nous incitent à l'envisager les plus récentes données de l'analyse minérale, souligne l'importance fonda- mentale qu'auraient pour le biologiste des renseignements précis sur le mécanisme physico-chimique de la perméabilité des cellules aux ions du milieu. — P. Girard. Molliard (M.). — Sûr une tumeur du collet chez le Rhinanthus minor. — Les Rhinanthus étudiés présentent dans la région du collet un renflement fusiforme atteignant jusqu'à 6 mm. de diamètre; l'écorce et le liber sont fortement hypertrophiés, le bois l'est moins, la moelle est au contraire moins développée dans la tumeur que dans les parties saines. Dans la partie externe, mais non dans la partie interne, ni dans le liber, ni dans le bois, pourtant modifiés, on observe des pelotons mycéliens. Un Verticillium parait être la cause de cette cécidie. — F. Moreau. y) Les facteurs de l'ontogenèse. Anthony (R.). — Réflexions à propos de la striation musculaire sous l'action des causes qui la déterminent. — La question de fa structure des fibres à contractions rapides dans les muscles adducteurs des Mollusques acéphales. — Il est bien établi que les muscles adducteurs des Acéphales sont formés de deux sortes de fibres : les unes, lisses (région nacrée), ont un coefficient de raccourcissement élevé et correspondent à des mouvements lents et sou- tenus; les autres (région vitreuse), à coefficient de raccourcissement faible, correspondant à des mouvements rapides et peu soutenus, sont nette- ment striées, ou bien présentent à leur surface des losanges sombres for- mant des quinconces ou des chevrons ou des bandes hélicoïdales (structure losangée). On observe dans ce groupe de Mollusques tous les intermédiaires entre la structure lisse et la structure losangée et entre celle-ci et la struc- ture striée; ces différences de structure correspondent à des modes de fonctionnement différents de la fibre musculaire : les fibres de la région vitreuse, peu différentes des fibres lisses de la région nacrée chez la Moule, dont la rapidité de contraction est faible, présentent des parties sombres chez l'Huitre, YUnio, des losanges sombres et des stries chez l'Anomie et sont nettement striées chez le Pecten, chez lequel l'ouverture et la fermeture brusque des valves sont dues à une très grande rapidité de contraction. Il semble donc que les fibres musculaires sont de plus en plus nettement striées à mesure qu'elles sont soumises à des contractions de plus en plus rapides, en même temps que diminue leur coefficient de raccourcissement (qui varie suivant la situation de la fibre dans la coquille). La fibre à structure losan- gée serait un terme morphologique dans la série des transformations de la fibre musculaire, et non, comme le prétend Marceau, une réunion de fi- brilles spiralées, l'aspect losange n'étant qu'une apparence due à un entre- croisement de deux assises superposées de fibrilles ou à la vision simultanée des fibrilles situées sur les faces opposées de la fibre. — P. Remy. Holmgren (E.). — Modifications de structure de l'intestin humain, en rap- port avec l'établissement d'un anus contre nature. — H., ayant eu l'occasion d'étudier l'iléon d'une opérée chez qui on avait pratiqué à ce niveau un anus contre nature, constate d'importantes modifications de structure, survenues en moins d'un an. La branche de l'iléon située au delà de l'anus artificiel, devenue inactive, a subi une atrophie de la muqueuse et des villosités. Celle située en deçà, et qui aboutit directement au nouvel anus, s'est rapprochée 24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de la structure du gros intestin : les glandes de Lieberkùhn se sont beau- coup allongées, mais ne présentent plus guère que des cellules caliciformesr sans cellules de Paneth; les villosités ont disparu. H. pense que l'explication dynamique valable dans ce cas doit pouvoir interpréter aussi la transformation, chez l'embryon, du gros intestin pri- mitif, villeux, en gros intestin définitif, sans villosités. La peau, aux environs immédiats de l'anus artificiel, subit aussi des modifications qui la rappro- chent de la zone intermédiaire anale ; les glandes sudoripares y prennent une certaine analogie avec les glandes circumanales. Il se constitue même un sphincter. Ces modifications sont d'autant plus frappantes qu'elles se sont faites en un temps relativement court. — M. Prenant. Schmidt (W. J.). — La peau cuirassée de la Tortue molle, Emyda gra- nosa, et la signification fonctionnelle de sa structure. — Cette étude histolo- gique acquiert un intérêt biologique par la recherche des conditions struc- turales qui permettent à un derme de jouer le même rôle protecteur qu'une carapace osseuse. Chez la Trionychidée dont il s'agit, S. reconnaît la struc- ture générale du derme des Vertébrés inférieurs : la partie profonde est un feutrage de fibres ; la partie superficielle est formée de faisceaux conjonctifs entrecroisés. La plus intéressante des spécialisations qui aboutissent à former une véritable carapace est la liaison étroite de ces faisceaux entre eux, liaison qui les empêche de se déplacer les uns par rapport aux autres, et accroît énormément la résistance de l'ensemble à la flexion, comme le montre un calcul simple. A noter encore : l'existence de fibres radiales qui augmentent encore les liaisons ; l'obliquité des faisceaux par rapport à la surface, qui maintient la convexité de la carapace ; la diminution de diamètre des fais- ceaux conjonctifs quand on approche de l'épiderme, diminution qui a pour effet une modification progressive de consistance, et des chances moins grandes de décollement de l'épiderme. — M. Prenant. Kniebe (I. L.j. — De l'influence de différents acides et sels gras ainsi que de la cholestérine et de la choline sur la croissance et le développement des larves de grenouille. — L'auteur a trouvé que l'oléate de soude, l'acide oléique et la trioléine, mêlés à la nourriture, nuisaient à la crois- sance et au développement des larves de grenouille, tandis que l'acide stéa- rique et son sel de sodium, ainsi que l'acide palmitique, ne les influençaient pas ou agissaient même légèrement dans le sens d'une accélération. Le pal- mitate de sodium a dans certains cas légèrement diminué le développe- ment. Le mode d'action de ces corps paraît correspondre à la présence ou à l'absence d'un groupe non saturé ou à la facilité de transformation en un tel groupe. Les expériences de Noguchi sur l'action hémolytique des corps gras offrent un parallélisme, sans causalité directe, avec ces constatations, de même que les expériences de Faust et Talquist, qui démontrèrent entre autre que l'action hémolytique de l'acide acrilique disparaît par l'introduc- tion de HOH à. la place de la double liaison. L'action de la trioléine serait due à la décomposition en acide oléique, de même que l'action du palmitate de soude à une formation de combinaisons non saturées. Comme dans l'action du palmitate de soude, l'affaiblissement de la croissance n'a que très légèrement retardé le développement, il semble que ces deux phénomènes puissent se produire indépendamment. Le mode d'action des produits, pour la recherche duquel il aurait fallu des examens histologiques et cytologiques, n'a pas été étudié. Romeis avait démontré que l'extrait de thymus provo- quait -chez les larves de grenouille une augmentation de la croissance et un V. - ONTOGENÈSE. 25 ralentissement du développement, et que cette dernière action était surtout remarquable pour l'extrait de thymus par l'acétone. Or, précisément, cet extrait contient beaucoup de corps gras de point de fusion bas. La cholesté- rine et le chlorhydrate de choline ont été sans influence marquée. — Oschmanx. a) Dragoiu (J.) et Fauré-Frémiet (F.). — Divers aspects de la cellule hépatique chez les têtards de Rana temporaria nourris avec de la thyroïde. (Analysé avec le suivant.) b) Dragoiu (J.) et Fauré-Frémiet (E.). — Étude histologique des phé- nomènes provoqués chez le têtard de Rana temporaria par l'alimentation thyroïdienne. — Les modifications constatées comportent surtout la présence de vacuoles intranucléaires et de formations intracytoplasmiques identi- fiables à des parasomes. Si l'on détermine chez le têtard un accroissement du métabolisme par ingestion de thyroïde, les tissus atteints par l'autolyse sont précisément ceux qui doivent normalement disparaître au cours de la métamorphose. Inversement, d'autres tissus (bourgeons des membres) s'accroissent plus rapidement. Ces processus de destruction et d'accrois- sement tissulaires semblent retentir sur des organes tels que le foie et le rein qui montrent les signes d'une activité manifeste. — H. Cardot. Courrier (R.). — Action de l'ingestion de corps thyroïde sur la glande ger- minative mâle. — Des recherches de C. sur le chat et le rat, il résulte que l'ingestion de thyroïde, qui accélère le développement du soma, est sans action sur la maturation de la glande génitale, pourvu que l'animal soit maintenu en bilan positif. — H. Cardot. JensenC.-O.l. — Métamorphose provoquée par l'injection de préparations thyroïdiennes et de thyroxine (Kendall) à des Axolotls ayant subi la thyroï- dectomie. Toxicité élevée des combinaisons iodées dans le cas d'animaux thy- roïdectomisés. — Chez l'Axolotl adulte, l'injection d'iodocaséine provoque la métamorphose, les autres albumines iodées et la 35 diiodotyrosine se mon- trent inefficaces à cet égard. Chez l'Axolotl de six mois, l'iodoséroglobuline et l'iodoséroalbumine sont également actives, à l'inverse de l'iodoovalbu- mine et de l'iodogliadine. La question se pose de savoir si les substances efficaces ont une influence directe ou agissent seulement après avoir été transformées par la thyroïde. Ceci appelle des recherches sur l'animal thyroïdectomisé ; malheureusement, il y a dans ce cas toxicité forte des com- Dinaisons iodées. On peut cependant observer que le début de la métamor- phose, après ingestion de thyroïde ou injection de thyroxine, est analogue chez l'animal thyroïdectomisé et chez le témoin. — H. Cardot. Eeckhout (A. Van den). — Effets de l'arsenic sur le développement des os. — Les expériences de E. sur le lapin montrent que l'administration de petites doses d'arsenic, sans modifier le développement corporel et la taille, a une action manifeste sur l'ossification; les os devenant plus denses et plus résistants. — H. Cardot. Simon (S. V.). — L'influence de la lumière sur le développement des plantules de Bruguiera eriopetala. — Durant son séjour à Buitenzorg, S. avait remarqué que les plantules vivipares de Bruguiera eriopetala W. et A., tombées à l'ombre, se développaient tard ou pas du tout. Pour étudier 26 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'effet de l'obscurité seule, il entreprit des expériences de laboratoire avec température et humidité égales pour les exemplaires éclairés et ceux qui restaient à l'ombre. Tandis que les racines se développaient parallèlement chez tous les plants, la partie aérienne montrait au bout d'un mois des différences appréciables, et au bout de cinq mois les exemplaires éclairés possédaient trois paires de feuilles, et les autres quelques écailles étiolées seulement. Il est possible que l'obscurité provoque la formation des toxines paralysantes éliminées naturellement dès que la lumière peut agir à nou- veau. — H. Spinner. CHAPITRE VI L6, 1921.) [37 Suzuki (Yoshio). — Obserwations on a sex différence in the présence ofna- tural hemolysin in the rat. (Amer. Journ. Physiol., LUI, N° 3, 483-487, 3 tableaux, 1920.) [31 Lipschutz (A.). — L'action spécifique de la sécrétion interne des glandes sexuelles et l'hypothèse de l'asexualité de la forme embryonnaire. — De nom- breuses expériences ayant établi que la sécrétion interne de la glande sexuelle détermine le développement du corps dans le sens masculin ou féminin, il y aurait lieu de se demander si la glande sexuelle ne décide pas du sexe somatique ou psychique de l'organisme. En d'autres termes, l'em- bryon au début de son développement ne serait-il pas asexué., et ne s'orien- terait-il pas vers l'un ou l'autre sexe sous l'influence de la sécrétion interne de la glande qui se développe dans son corps et qui favorise l'apparition de certains caractères sexuels et en inhibe d'autres? De toutes façons, la notion de caractères sexuels primaires et secondaires serait à abandonner : dans l'hypothèse de L., les cellules germinatives seraient un caractère sexuel secondaire dans le sens génétique du mot; par ailleurs, le plumage du Coq, indépendant de la sécrétion interne, serait caractéristique de la forme asexuelle. — A. Drzewina. Suzuki (Yoshio). — Observations sur une différence sexuelle dans la pré- sence d' hémolysine naturelle chez le rat. — L'hémolysine naturelle anti- cobaye est habituellement absente dans ce sérum des jeunes rats âgés de moins de trente à cinquante jours. Chez les rats plus âgés cette hémolysine peut exister dans le sérum des deux sexes, mais elle est plus fréquente dans celui des femelles que dans celui des mâles. Le même fait a été observé chez l'homme par Obata qui trouve que l'hémolysine anti-mouton est ren- contrée plus fréquemment chez la femme que chez l'homme. Mais alors que Obata n'a trouvé aucune différence suivant l'état de gravidité ou de non- gravidité de la femme, S. a remarqué que durant la grossesse du rat fe- melle, aussi bien que durant la première semaine après la parturition, l'hémolysine anti-cobaye est non seulement plus active, mais que la pro- 32 L'ANNEE BIOLOGIQUE. portion des cas où elle est décelée est beaucoup plus grande que chez les femelles non fécondées. Le nombre des cas dans lesquels cette hémolysine existe, tend à s'accroître chez les mâles avec l'apparition d'une infection pulmonaire. — Paul Boyer. a) Pézard (A.). — Loi du « tout ou rien » ou de constance fonctionnelle, relative à faction du testicule considéré comme glande endocrine. — De menus fragments de testicule implantés sous le péritoine de Coqs castrés suffisent à assurer le développement des caractères morphologiques et psychi- ques conditionnés par cette glande, mais à une condition : le fragment ne doit pas peser moins de Ogr. 5 environ. Au-dessous de ce minimum, — rien; dès que le minimum est réalisé, les caractères se développent intégrale- ment. P. cite plusieurs séries d'expériences à l'appui de cette loi du « tout ou rien ». Lors du développement normal du Coq, l'apparition de la puberté correspondrait au moment où les glandes reproductrices franchissent le minimum efficace et créent ainsi d'emblée la condition chimique de milieu qui permet à l'animal d'atteindre son équilibre sexué. La loi du c tout ou rien » entraîne, comme conséquence, la loi de constance fonctionnelle. — A. Drzewina. b) Pézard (A.). — Temps de latence dans les expériences de transplanta- tion testiculaire et loi du « tout ou rien ». — L'évolution des caractères mâles, de la crête en particulier, à la suite de transplantation de fragments testi- culaires sur de jeunes Coqs castrés, comprend deux périodes successives : régression d'abord, puis reprise. Pendant la première période, l'action du tissu greffé est nulle (temps de latence) : la régression de la crête con- tinue comme d'habitude après la castration ; puis brusquement commence la poussée, dont l'allure est celle de la croissance normale. Le graphique correspondant marque très nettement la discontinuité entre les deux pério- des. P. admet que le temps de latence correspond au temps que met le fragment à atteindre le minimum nécessaire, à savoir 0 gr. 5; d'autre part, la latence correspondrait au temps que met le tissu implanté à vaincre ou à neutraliser une condition physico-chimique qui empêche la crête, et tout autre caractère mâle, de développer leurs potentialités, d'où la notion du seuil morphogène. — A. Drzewina. a) Champy (Christian). — Sur les corrélations entre les caractères sexuels mâles et les divers éléments du testicule chez lesAmphibiens {Elude sur Triton alpestris). — D'une étude saisonnière du testicule de divers Amphibiens, C. avait déjà conclu qu'il n'y a aucune corrélation entre l'évolution du tissu interstitiel et l'apparition des caractères sexuels secondaires. Il a repris cette étude sur le Triton alpestre, et a reconnu que la présence de la parure de noces coïncide toujours avec la présence dans le testicule de cystes à spermatozoïdes, et paraît indépendante du tissu chargé de lécithines qui est homologue du tissu interstitiel des autres Vertébrés. Quand, par un jeûne prolongé pendant plusieurs mois d'été, on empêche la spermatogenèse de se produire, les animaux, même si on les nourrit ensuite abondamment, n'acquièrent pas leur parure au printemps. Il en résulterait que les notions sur le rôle morphogène de la glande interstitielle ne s'appliquent pas aux Batraciens. C. admet que, chez ceux-ci, le tissu correspondant se charge des produits provenant de la phagocytose des spermatozoïdes (de phosphore sur- tout), que cette réserve est utilisée lors de la poussée de la spermatogenèse, et que la régression estivale de la parure coïncide précisément avec le IX. - LE SEXE. 33 moment où cette réserve étant épuisée, l'organisme fait appel aux réserves générales. — A. D.rzewina. b) Champy (Ch.). — Changement expérimental du sexe chez le Triton alpestris Laur. — Un Triton dont, par un jeûne sévère, on a supprimé la poussée annuelle de spermatogénèse et en même temps la possibilité de développement de la parure de noces, a présenté, après avoir été intensé- ment renourri en hiver, une véritable interversion sexuelle. Extérieurement, il devint semblable à une femelle ; l'autopsie pratiquée en avril révéla, de chaque côté, en dedans d'une bande adipeuse, un organe granuleux qui se montra être un ovaire constitué par des ovocytes jeunes et des gonocytes indifférents. — A. Drzewina. Perez (Charles). — Sur un prétendu tissu interstitiel dans le testicule des Batraciens Urodèles. — P. vient rappeler que, dès 1904, il a signalé, dans le testicule du Triton, le tissu que Champy décrit sous le nom de tissu interstitiel et qu'il présente comme une découverte originale. Ayant étudié, dès 1904, la genèse de ce tissu, P. estime que le nom d'interstitiel est im- propre et peut prêter à des confusions. En effet, ce tissu n'est pas insinué entre les cystes seminifères du Triton, il en fait partie intégrante. Après la période génitale, les cellules folliculaires de certains cystes phagocytent le contenu spermatique, se gonflent, se remplissent de produits de digestionde spermatozoïdes, lipoïdes, graisses, etc., et finissent par envahir la cavité du cyste. Les cystes ainsi transformés, réduits de taille et bourrés de graisse, simulent des glandes closes aux yeux d'un observateur qui n'en connaîtrait pas l'origine. — A. Drzewina. a) Aron (M.). — Sur l'existence et le rôle d'un tissu endocrinien dans le testicule des urodèles. — L'auteur admet que le tissu glandulaire (faux corps jaune), localisé au voisinage du hile dans le testicule des Urodèles, condi- tionne, par ses sécrétions, les caractères sexuels secondaires de ces Batra- ciens. Il fonde son opinion sur les faits suivants : 1° La crête de Molge cris- tatus s'ébauche avant la spermiogénèse, en même temps qu'apparaît le tissu glandulaire ; 2° la castration unilatérale n'interrompt le rut que si le testi- cule extirpé est riche en tissu glandulaire, tandis que l'autre en est pres- que dépourvu; 3° la destruction, au galvanocautère, de ce tissu, entraine la régression de la parure nuptiale, même lorsque le reste du testicule est intact. — R. de La Vaulx. b) Aron (M.). — Sur le conditionnement des caractères sexuçls secondaires chez les Batraciens Urodèles. — Chez les Batraciens Urodèles, les caractères sexuels secondaires ne dépendent ni de la sécrétion interne d'un tissu glan- dulaire à développement périodique, ni de la prolifération des cellules nour- ricières des spermies. — H. Cardot. a) Courrier (R.). — Glande interstitielle du testicule et caractères sexuels secondaires chez les Poissons. — Les Epinoches cf possèdent dans le testi- cule une glande interstitielle qui ne se développe que lorsque la spermato- génèse est terminée. C'est à cette époque, alors que les tubes seminifères ne renferment plus que des spermatozoïdes et des éléments de Sertoli, qu'ap- paraissent les couleurs brillantes (parure de noces) spéciales au mâle. Il est probable que ces caractères sexuels secondaires sont conditionnés par l'année biologique. 3 34 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des hormones sécrétées par les cellules d'aspect glandulaire qui forment la glande interstitielle. — R. de La Vaulx. b) Courrier (R.)- — Sur le déterminisme des caractères sexuels secondai- res chez les Arthropodes. — L'examen de 66 Carcinus mœnas sacculinisés a montré à l'auteur que les Crabes c? féminisés peuvent avoir des testicules en activité et qu'il n'y a aucun rapport entre le degré d'atrophie des gonades et l'importance de la féminisation extérieure. L'aspect du Crabe c? ne se modifie que lorsque la Sacculine devient externe, non en raison d'une exci- tation mécanique produite par la présence du parasite, mais parce que c'est à ce moment que celui-ci atteint sa maturité génitale et change son méta- bolisme. C admet que les caractères sexuels secondaires des Arthropodes sont conditionnés par une glande endocrine physiologiquement et, peut-être, anatomiquement indépendante de la glande séminale. — R. de La Vaulx. c) Courrier (R.). — Sur l'indépendance de la g lande séminale et des ca- ractères sexuels secondaires chez les Poissons. Etude expérimentale. — En été, l'Epinoche c? se distingue de la Q par la coloration de son abdomen et la sécrétion muqueuse des cellules rénales. Par l'action de la chaleur, on peut, en hiver, activer la spermatogénèse et obtenir des ampoules sperma- tiques offrant absolument la même structure qu'en été. Pourtant, aucun caractère sexuel secondaire ne se montre, bien que le rein se trouve dans les mêmes conditions de température et de nutrition que durant la belle saison. Cela tient à ce que ces caractères sont conditionnés par la glande interstitielle, et que celle-ci ne s'est pas développée. — R. de La Vaulx. Harms (W.). — Transformation de l'organe de Bidder en ovaire chez le mâle de Bufo vulgaris Laur. — Des expériences antérieures de l'auteur ont montré que l'organe de Bidder, amas de cellules germinales embryonnaires que possède, annexé au testicule, le mâle de Crapaud, exerce sur la pré- sence des caractères sexuels secondaires la même influence que le testicule : après extirpation des testicules, les mâles de Bufo vulgaris conservent, grâce à l'incrétion des organes de Bidder, leurs pelotes du pouce bien développées et leur forte musculature de l'avant-bras ; ils continuent à croasser et à s'ac- coupler normalement au printemps ; mais si l'on enlève à la fois testicules et organes de Bidder, les caractères sexuels secondaires régressent et l'ani- mal prend des mœurs de castrat. — Il a été observé par divers auteurs que des ovules tout à fait normaux peuvent apparaître parfois dans l'organe de Bidder, en particulier dans la partie de l'organe qui est voisine du testicule (cette formation d'ovules a été constatée chez le dixième des Crapauds examinés à Marbourg) et l'on peut, à un moment donné, constater la présence simultanée chez un même animal d'éléments mâles et d'éléments femelles mûrs; de tels individus sont donc de véritables hermaphrodites, mais con- servent cependant l'aspect extérieur et les mœurs de mâles normaux. Le développement de tissu ovarien dans l'organe de Bidder est considérable- ment accentué à la suite de l'extirpation des testicules et aboutit à la forma- tion d'un véritable ovaire avec ovules pigmentés ; il faut donc admettre que chez les mâles normaux l'apparition du tissu ovarien est empêchée par l'influence des testicules. Chez un mâle castré au printemps et examiné en août, les œufs étaient à un état de maturité au moins aussi avancé que ceux d'une femelle normale ; l'utérus masculinus cependant ne différait pas sensi- blement comme aspect extérieur et comme structure histologique de celui d'un mâle normal, mais il n'est pas impossible qu'à d'autres moments de IX. - LE SEXE. 3| l'année cet organe ne subisse pas quelque modification. Malgré la présence d'un tel ovaire, les mâles castrés restent extérieurement des mâles typi- ques : ils continuent à croasser et à se cramponner aux femelles au moment du rut; les pelotes du pouce et les protubérances des doigts persistent. Contrairement à ce que prétend Kohn (1920), il peut donc exister un véri- table hermaphrodisme des glandes génitales chez les Vertébrés, et l'on peut provoquer expérimentalement le développement complet de l'annexe glan- dulaire hétérologue, ovaire dans le cas présent; il n'est pas nécessaire, pour expliquer la présence des caractères sexuels mâles, de faire intervenir des cellules interstitielles, comme le fait Steinach (voir l'Année biol., XVI II, XXI, XXV), car de telles cellules n'existent pas dans l'ovaire ni dans l'or- gane de Bidder du Crapaud, et celles du testicule ont été enlevées avec cet organe ; les résultats de ces expériences parlent donc contre la théorie des « glandes de la puberté ». — P. Rémy. Mendes-Corréa (A. -A.). — Sur quelques différences sexuelles dans le squelette des membres supérieurs. — L'auteur a trouvé, en étudiant l'ostéo- métrie portugaise, des différences sensibles entre les moyennes mascu- lines ef féminines de plusieurs indices des os des membres thoraciques. Ainsi, dans la clavicule, l'indice total (rapport centésimal du périmètre de la diaphyse à la longueur de l'os) est plus grand chez l'homme que chez la femme; de même l'omoplate est plus étroit et plus long, le radius et le cu- bitus plus épais et moins aplatis chez l'homme que chez la femme. — A. Drzewina. Ridelle (Oscar) et Behre (Ellinor H.). — Rapports entre l'état du sperme et la fertilité et le sexe chez- les pigeons ramiers. — A la suite des expé- riences de Hertwig et Kuschakewitsch sur la grenouille, qui ont montré que la vieillesse des œufs était une des causes de la production d'une propor- tion extrêmement élevée de mâles, R. et B. ont étudié l'actiondu vieux sperme sur la détermination des sexes, chez les pigeons ramiers. Les spermato- zoïdes des pigeons ramiers qu'ils ont mis en expérience restaient féconds huit jours environ, ce laps de temps représentant l'intervalle entre l'heure de l'éloignement du mâle après copulation et l'heure de la ponte de l'œuf. R. et B. n'ont noté aucune action de la fécondation par le vieux sperme sur la viabilité des embryons et sur leur vitalité, bien que quelques femelles parmi leurs animaux en expérience aient pondu des œufs dont les embryons furent incapables de compléter leur développement; mais pour R. et B. la cause de ces insuccès fut due à ce que ces œufs possédaient des coquilles défec- tueuses et des jaunes d'œufs insuffisants, comme ils l'ont montré dans un travail précédent. La vieillesse des spermatozoïdes n'a pas touché d'une façon appréciable la proportion des sexes ; toutes les fois que cette dernière a été modifiée, ils ont pu montrer que d'autres facteurs étaient entrés enjeu (ponte continue et plus abondante que normalement). — Paul Boyer. Portier (P.) et Rorthays (R. de). — Disparition spontanée de certains caractères sexuels chez un coq. Etude histolo;/ique du testicule. — Il s'agit d'un coq qui a d'abord eu un développement et des caractères sexuels nor- maux, puis au bout d'un an a présenté une atténuation ou une atrophie de cer- tains caractères sexuels secondaires (organes érectiles, instinct sexuel) le plumage restant normal. On constate qu'il y a eu corrélativement atrophie graduelle du testicule. Le poids total des testicules, 0 gr. 6, était voisin de la limite inférieure indiquée par Pézard comme indispensable au maintien des 36 L'ANNEE BIOLOGIQUE. caractères sexuels secondaires. Les testicules avaient perdu la fonction d'éla- borer des spermatozoïdes et étaient revenus à l'état embryonnaire ; l'épi- thélium ducanalicule avait perdu toute faculté de prolifération. Ceci con- firme l'hypothèse localisant la sécrétion interne du testicule, chez les Oiseaux, dans les cellules du canalicule et non dans le tissu interstitiel comme chez les Mammifères. — H. Cardot. La Vaulx (R. de). — L'inter sexualité chez un Crustacè Cladocèrer Daphnia Atkinsoni Baird. — La V. étudie en détail 350 espèces in- tersexuées de D. A., Cladocère dont les caractères sexuels distinctifs, tels que. ceux des antennules, carapace, pattes, postabdomen, gonades, sont très nets, donc rendent possible une analyse précise de leurs anomalies. On trouve tous les intermédiaires entre la Q et le cf normaux ; la masculini- sation peut porter sur une ou plusieurs catégories d'organes, sur un seul côté ou sur les deux à la fois, chaque organe pouvant être modifié à des degrés différents ; on ne peut donc reconnaître aucune loi de corrélation dans la variation sexuelle des différentes parties du corps. La modification des antennules est plus fréquente que celle des autres régions, sans doute parce que ces organes se différencient de très bonne heure dans l'embryon; les glandes génitales sont moins souvent touchées que les parties externes du corps; elles sont représentées le plus fréquemment par deux ovaires normaux, parfois par deux ovo-testis ; rarement il y a un ovo-testis et un testicule, ou deux testicules; leur modification est d'autant plus grande que l'animal est plus masculinisé ; leur symétrie est plus grande que celle des autres parties du corps, probablement parce que, au cours du dévelop- pement, elles se divisent en deux masses distinctes après la différenciation des appendices. La taille des intersexués diminue à mesure que le degré de masculinisation augmente ; contrairement à ce qui a été observé chez les Insectes intersexués, il n'y a pas de distorsion latérale, même quand la carapace est d'un type différent à droite et à gauche. Les Q présentant des caractères de cf peuvent produire des œufs durables, entourés par des- éphippies; celles-ci présentent diverses anomalies plus ou moins impor- tantes : échancrure de la partie inférieure, réduction du nombre ou du volume des loges, modifications dans l'ornementation, etc. ; les éphippies se rencontrent en moins grande proportion chez les Q normales que chez les 9 masculinisées et il semble bien que, parmi ces dernières, ce sont celles qui sont les plus altérées qui en produisent le plus ; ceci tend à démontrer que la production des œufs durables et des éphippies est sous l'influence de facteurs internes. Les pontes, non diminuées chez les Daphnies peu alté- rées, sont réduites, parfois nulles, quand la masculinisation est très accen- tuée. Les antennules mâles sectionnées, qu'elles appartiennent à un cf normal ou à un intersexué, sont régénérées. La proportion des intersexués dans une même lignée n'est pas plus, grande dans la descendance d'individus masculinisés que dans celle d'a- nimaux normaux; les intersexués sont fréquents dans les portées présentant à la fois des cf et des Q ; il y en a peu quand les portées ont une grande majorité de cf , et il n'y en a pas quand les portées ne comprennent que des cf ; or les cf sont particulièrement abondants, plus abondants que les intersexués, dans les élevages bien nourris (ce qui est en contradiction avec l'opinion autrefois classique qui attribue la production de cf à des périodes de disette) ; ils sont moins abondants que les intersexués quand le régime alimentaire est défectueux; il semble que « la production d'inter- sexués corresponde à une forme incomplète et simplifiée de la gamo- IX. — LE SEXE. 37 genèse (qui pratiquement se manifeste par l'apparition des mâles) et, par suite, se produit plus aisément que celle-ci ». La production d'individus masculinisés fait partie du patrimoine héréditaire d'une lignée, où elle apparaît comme une mutation ; sa fréquence, plus ou moins grande suivant la lignée envisagée, ne semble pas varier au cours des générations succes- sives ; ses manifestations, dans une descendance donnée, ne dépendent pas des anomalies de la mère. Quelle est l'origine de l'intersexualité? La V. rejette les théories basées sur la considération des chromosomes sexuels : ici, les individus modifiés sont d'origine parthénogénétique, de plus les c? et les Q des Cladocères ont la même composition chromosomique; en outre, ces théories n'expliquent guère que l'origine des intersexués bipartis (théories de Boveri, Doncaster) ou bien elles obligent à admettre qu'il y a juxtaposition d'éléments de sexe défini en une mosaïque stricte (théorie de Lang et Morgan). Goldschmidt donne une théorie plus séduisante : cet auteur explique l'apparition de Papillons intersexués dans les croisements opérés entre variétés en disant que l'œuf contient en puissance les deux facteurs sexuels, mâle et femelle (ce serait en l'espèce des enzymes); l'un est dominant, l'autre demeure latent; quand l'un des facteurs domine pen- dant tout le développement, l'animal a le sexe correspondant; mais il peut se faire que le développement commence sous l'action d'un facteur, puis que l'influence de celui-ci diminue et soit remplacée par celle du facteur opposé; il y aura ainsi un certain moment (point critique) à partir duquel l'animal continuera son développement comme organisme de l'autre sexe ; un organe sera par conséquent d'autant plus souvent modifié que sa différenciation est plus tardive. Cette théorie permet d'expliquer Tinter- sexualité chez les Daphnies à condition de lui faire subir les modifications suivantes : il peut se faire que, par suite d'une anomalie héréditaire, le facteur dominant qui, normalement, impose une sexualité définie à l'embryon, soit quantitativement insuffisant, et ce facteur, au lieu d'affecter synchroniquement tout l'individu, se répartirait entre les blastomères d'une façon irrégulière dans le temps et dans l'espace. Cette hypothèse permet de concevoir que l'asymétrie est la règle chez les intersexués et que le sens de la symétrie peut s'inverser suivant les organes considérés. Toutes ces conclusions ne sont valables que pour les Cladocères ; l'étude de ces intersexués fournit une foule de documents qui permettent d'envisager les problèmes de la sexualité sous un nouvel aspect. — P. Rémy. Sexton (E. W.) et Huxley (J. S.). — Intersexués chez Gammarus che- vreuxi et chez des formes voisines. — Ce mémoire contient la description de 32 intersexués provenant d'élevages de Gammarus chevreuxi entrepris par Allen et S. dans le but d'étudier la transmission d'anomalies oculaires. Presque tous ces intersexués sont apparus dans une seule lignée. Ce sont, génétiquement, des femelles, secondairement modifiées par une masculini- sation progressive. Celle-ci se manifeste par la réduction des organes femelles (ovaires, lamelles incubatrices), et l'apparition de caractères mâles (orne- mentation des antennes, structure des gnathopodes et des uropodes, com- portement spécial). L'asymétrie est généralement peu marquée. Les ovaires, plus ou moins atrophiés, ne contiennent jamais d'éléments mâles. Des œufs fertiles n'ont été pondus que par un seul individu, avant que la masculini- sation ne se manifestât. La croissance des intersexués se continue en effet assez longtemps, ce qui leur permet d'atteindre une taille supérieure à celle des individus normaux. Il est remarquable que l'apparition des caractères çf n'arrête pas le développement de certains caractères Q . D'autres anomalies : 38 L'ANNEE BIOLOGIQUE. irrégularités oculaires, développement exagéré des branchies, fréquence du cannibalisme, accompagnent souvent l'intersexualité. A la suite de leur travail, les auteurs donnent la description d'un Amphipode intersexué (Tmetonyx similis) trouvé par Sars. Bien que la forte mortalité qui atteint les jeunes Gammarus ne permette pas de se faire une idée exacte de la proportion des sexes, et que, d'autre part, il soit possible de trouver dans la même portée des d*, des 9 normales et des intersexuées, c'est encore la théorie de R. Goldschmidt (Ann. Mol., XXI, p. 97) qui rend le mieux compte des faits observés. D'après S. et H. le degré de la masculinisation dépendrait : 1" du moment où s'est effectué le changement de dominance sexuelle {turning point), 2° du temps pendant lequel l'animal a continué à se développer après le turning point, 3° peut- être, de l'intensité de la « tendance à la masculinité ». — R. de La Vaulx, CHAPITRE X Le polymorphisme inétagénique, la métamorphose et l'alternance des générations Dehorne (Lucienne). — Conditions du développement de Vœuf durable chez les Phyllopodes (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1691, 1921.) [38 Svedelius (N.). — Einige Bemerkungen ilber Generationswechsel und Reduktionsteilung. (Ber. d. deutsch/bot. Ges., XXXIX, 178-187, 1921.) [38 Dehorne (Lucienne). — Conditions de développement de l'oeuf durable chez les Phyllopodes. — Les œufs éphippiaux des Cladocères, de même que les œufs des Euphyllopodes, ne peuvent se développer sans avoir été soumis à une dessiccation préalable, mais celle-ci ne doit pas être poussée trop loin. D'après D., ces œufs sont inutiles, puisque la reproduction parthéno- génétique suffit à conserver l'espèce, et que les conditions nécessaires à ieur développement se trouvent rarement réalisées. De même, pour cette dernière raison, le mode unique de reproduction des Euphyllopodes, par œufs durables, constitue une particularité défavorable. — R. de La Vaulx. Svedelius (N.). — Quelques remarques sur l'alternance des générations et la caryocinèse rédactionnelle [II]. — Le fait que dans un groupe assez homo- gène, tel que les Floridées, la division réductionnelle peut s'opérer à divers moments du cycle évolutif a démontré que ce moment pouvait être déplacé. Certains mêmes, tels Gqebel ou Oltmanns pensent que ce moment est indiffé- rent, tandis que d'autres comme Neméc, Farmer, Kuckuck, F. J. Meyer vont même jusqu'à croire que les caryophases n'ont aucun rapport avec l'alternance des générations telle que Hofmeister l'avait établie. S. reprend la question dans une note préliminaire. Il rappelle que Wettstein attribuait cette alternance à l'adaptation à la vie terrestre, le gamétophyte ne parais- sant guère vivre que dans l'eau. Mais les travaux de Sauvageau en parti- XII. — LA MORT. 39 culier ont démontré que chez les algues gamétophyte et sporophyte sont également adaptés à la vie aquatique. C'est pourquoi S. cherche une expli- cation en rapport avec la mitose réductionnelle. C'est par elle que des combinaisons nouvelles sont possibles dans les noyaux-filles. Soit a le nombre haploïde de chromosomes et 2a le nombre diploïde, il y aura théo- riquement 2a combinaisons possibles avec 2a-lcaryocinèses réductionnelles nécessaires. Si donc, chez les Conjuguées, les Coléochétacées, la réduction se fait immédiatement après la fécondation et que seul un noyau haploïde se développe, tous ses descendants seront identiques quant aux chromosomes. Si, au contraire, comme chez Polysiphonia, la réduction est renvoyée et le sporophyte diploïde, il pourra être réalisé de nombreuses combinaisons de chromosomes dans la division des cellules mères des tétrasporanges. La diploïdie permet donc une grande économie de matériel pour arriver aux mêmes résultats et c'est pourquoi, chez certains types tels que les Fucus, la génération haploïde a disparu, ne laissant comme traces que le caractère gamétoïde des spores. S., se basant sur les découvertes de Sauvageau et de Kylin, traite d'absurdes les idées opposées de Fritsch et de Coulter. Les vieux types : Flagellâtes, Diatomées planctoniques, Conjuguées, Chloro- phycées, Floridées haplobiontes et Phycomycètes en sont encore au stade primitif, 1 fécondation — 1 division réductionnelle, tandis que les autres végétaux sont de type évolué, 1 fécondation — plusieurs mitoses réduction- nelles. L'alternance des générations et l'apparition du sporophyte diploïde peut donc s'expliquer par une organisation plus rationnelle pour la plante des caryocinèses réductionnelles. — H. Spinner. CHAPITRE XII La mort Cardot (H.). — Action des solutions de Ringer hyper toniques sur le cœur isolé d'Hélix pomatia (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 813, 1921.) [40 Hanak (A.). — Critique du rajeunissement selon Steinach. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 698, 1921.) [40 Lumière (A.). — Le problème de l'immortalité. (Revue Scient., 650-653, 1921.) . [39 Lumière (A.). — Le problème de l'immortalité. — On a voulu tirer des expériences sur la longue survie de tissus en dehors de l'organisme des conclusions abusives au sujet de la possibilité de prolonger indéfiniment l'existence des êtres vivants. D'après L. il y a des raisons physiques et physiologiques pour que l'être vivant soit mortel. Les colloïdes qui forment nos tissus, comme tout colloïde d'ailleurs, sont en continuelle transformation : ils vieillissent, leurs noyaux tendent à grossir, et ce phénomène physico- chimique inéluctable de mûrissement conduit à la destruction de l'archi- tecture colloïdale par accotement des granules et précipitation. Or, on ne 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. connaît aucun moyen d'empêcher cette floculation normale, inévitable. Mais peut-être arrivera-t-on à éviter les floculations accidentelles qui déter- minent des troubles pathologiques aigus ou chroniques. — A. Drzewina. Hanak (A.). — Critique du rajeunissement selon Steinach. — Au point de vue de la physiologie générale, le problème de la restitution des attri- buts et de l'instinct sexuel, à un individu qui en est privé, du fait de l'atrophie sénile du testicule se pose comme suit. La phase anaplastique des organes comporte l'intervention de substances à action morphogène. La glande interstitielle une fois développée produit à son tour des subs- tances déterminant le développement des attributs virils. Le vieillissement est lié à l'apparition de substances cataplastiques. Mais la production de celles-ci ne débute assurément pas dans les glandes sexuelles : il y a d'abord des changements régressifs dans beaucoup d'autres organes, et le |vieillis- sement suit son cours normal chez les individus châtrés. Aussi ne peut-on admettre que les substances morphogènes au point de vue des caractères sexuels et produites par la glande interstitielle rajeunie selon Steinach, soient des excitants adéquats pour tous les organes atrophiés et dégé- nérés. — H. Cardot. Cardot (H.). — Action des solutions de Ringer hypertoniques sur le cœur isolé d'Hélix pomatia. — Dans les solutions de Ringer hypertoniques, le cœur de l'escargot peut rester actif pendant une longue période, il présente un rythme lent et très régulier, avec des systoles très amples, qui contraste avec le rythme rapide, à contractions beaucoup moins amples qui est celui du cœur dans l'hémolymphe ou dans une solution isotonique. Le tonus est notablement diminué. Après l'immersion dans la solution hypertonique, le passage du rythme lent au rythme rapide est caractérisé par une période transitoire d'irrégularités au cours de laquelle on constate souvent un phé- nomène de block ; on observe une diminution graduelle de l'amplitude por- tant sur une systole sur deux, tandis que les systoles intercalaires ont une amplitude qui va peu à peu en augmentant et finissent par subsister seules. Ce phénomène s'observe aussi bien sur le ventricule complètement isolé que sur le ventricule auquel est encore adhérent un lambeau de l'oreillette. — H. Cardot. CHAPITRE XIII Morphologie générale a) Duboscq (O.). — Notes sur Opisthopatus cinctipes Purcell. — /. Sur les poils des papilles primaires et leur développement. — II. Les organes ven- traux du cerveau, (Arch. Zool. expér., L1X, N. et R., 21-27, 6 fig., 1920.) [41 b) Notes sur Opisthopatus cinctipes Purcell. III. Les glandes salivaires. (Ibid., 67-74, 6 fig., 1920.) [41 XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE. 41 Kofoid(C. A.) and Swezy (O.). — On the morphology and mitosis of Chilo- mastix mesnili (Wenyon). (Univ. of California publ. in Zool., XX, 117- 144, pi. 15-17, 1920.) [42 Kornfeld (W.). — Ueber Bau und Enlivicklung der glatten Muskelfasern in der Haut der Arnuren. (Verhandl. d. zoolog. botan. Gesellsch. in Wien, LXIX, 153-157, T919, paru en 1920.) [41 Nobécourt (P.). — Les tubercules des Ophrydées. (Bull. Soc. bot. Fr., LXVIII, 62-68, 1921.) [42 Vuillemin (P.). — Synanthie zygomorphe de Tropœolum majus. (Bull., Soc. Bot. Fr., LXVII, 56-62, 1921.) [42 Kornfeld (W.). — Sur la structure et le développement des fibres muscu- laires lisses de la peau des Anoures. — On a décrit certains muscles, qui, contrairement à la règle générale, dériveraient non pas du mésoderme mais de l'ectoderme, tels le sphincter et le muscle dilatateur de la pupille de l'œil, les muscles des glandes sudoripares, les muscles des glandes veni- meuses des Amphibiens, enfin, les fibres musculaires « perforantes » qui, chez les Anoures, partent |du tissu sous-cutané et traversant la peau arrivent jusqu'à l'épiderme. Cependant, d'après K., qui a fait l'étude de la struc- ture et du développement des fibres musculaires lisses de la peau des Anoures, elles dérivent du mésoderme, et donc suivent la règle générale. — A. Drzewina. a) Duboscq (O.). — Notes sur Opisthopatus cinctipes Purcell. — /. Sur les poils des papilles primaires et leur développement. — II. Les organes ven- traux du cerveau. [Analysé avec le suivant b) Duboscq (O.). — Notes sur Opisthopatus cinctipes Purcell. — III. Les glandes salivaires. — Les poils des papilles primaires de ce Péripate, composés de chitine monochromatique, ne diffèrent en rien d'essentiel, au point de vue morphologique, des poils sensoriels des Arthropodes; au centre de chaque papille pilifère se trouve un corpuscule sensoriel analogue à celui que l'on rencontre chez beaucoup d'Arthropodes. Le poil cuticulaire passe au cours de son développement par un stade qui rappelle les sen- silles placoïdes des Hyménoptères et les esthètes des Amphineures, mais aucun appareil sensoriel d'Annélides ; par leurs différenciations ectodermi- ques et mésenchymateuses, les Arthropodes sont plus voisins des Mollusques que des Polychètes actuelles. Il ne semble pas que les organes ventraux du cerveau aient une fonction glandulaire, ni qu'ils se transforment en organe sensoriel ; chez l'adulte comme chez l'embryon, ils restent un organe producteur de cellules ner- veuses (ou névrogliques). Les glandes salivaires des Péripates conservent pendant tout le dévelop- pement la structure de la néphridie (Kennel, Sedgwick), chez VO. c. adulte, elles conservent cette structure néphidienne avec vésicule cœlomique, enton- noir, branche descendante avec cellules muqueuses et branche ascendante avec cellules à ferment ; le processus de la sécrétion des cellules à ferment rappelle celui de la sécrétion lactée ; il en est de même pour les cellules muqueuses, mais la sécrétion est moins active et la décapitation des cellules 42 L'ANNEE BIOLOGIQUE. moins brutale ; outre ces deux sécrétions, il y a dans le canal excréteur commun des globules sanguins, fait analogue au processus du début de la lactation chez les Mammifères, dont le colostrum contient toujours une cer- taine quantité de leucocytes. — P. Rémy. Kofoid (C. A.) et Swezy (O.). — Morphologie et mitose de Chilomastix Mesnili. — Le corps est parcouru par un sillon hélicoïdal descendant de droite à gauche. L'appareil neuro-moteur est constitué par un centrosome uni au noyau par un rhizoplaste nucléaire, et à trois blépharoplastes par trois autres rhizoplastes. L'un de ceux-ci donne insertion à deux flagelles, le second à un flagelle et au parastyle, le troisième à l'appareil parabasal, à la fibrille péristomale et au flagelle du cytostome. A la division la chaîne centro-blépharoplastique se divise longitudinalement et reforme de novo le reste de l'appareil neuro-moteur. Il y a une centro-desmose (parades- mose) entre les deux centrosomes fils. La mitose est du type mésomitotique. En somme, un Chilomastix correspond à la moitié droite d'une Giardia et une Giardia, à deux Chilomastix soudés latéralement dont le gauche est à structure inversée, comme s'il était vu dans une glace. — E. Chatton. Vuillemin (P.). — Synanthie zygomorphe de Tropœolum ma jus. — La fleur normale de la Capucine est approximativement zygomorphe et en réa- lité asymétrique. La concrescence congénitale de deux bourgeons qui par- ticipent à la constitution d'une fleur vaut k celle-ci de constituer un cas de synanthie bisaxillaire avec symétrie par rapport à un plan, un exemple de « zygomorphose », ce nom s'opposant au terme d' « actinomorphose », appli- cable au cas des fleurs péloriées. — F. Moreau. Nobécourt (P.). — Les tubercules des Ophrydées. — Le tubercule des Ophrydées indigènes a la valeur d'une racine unique, même dans les cas où il est palmé, de structure polystélique, née comme une racine adventive sur un rameau en général schizostélique. — F. Moreau. CHAPITRE XIV Physiologie générale, biochimie, biophysique. Abelous (J. E.). — Remarques sur la communication de 31Ue Stem et de M. Batelli. (C. R. Soc, Biol., LXXXIV, 7, 1921.) [46 Ackermann (Dankwart). — Ueber die Exlraktstoffe von Melolontha vul- garis. (Zeitschrift fur Biologie, LXXI, 193.) [51 Battelli (F.) et Stern (L.). — A propos des remarques de M. Abelous sur la nature des ferments oxydants et des ferments réducteurs. (C. R. Soc. Biol., LXXXIV, 102, 1921.) [46 Belt (A. E.), Smith (H. P.) and Whipple (G. H.). — Façtors concerned in the Perfusion of living organs and Tissues. Artificial solutions substitu- ted for blood sérum and the resulting injury to parenchyma cells. (Amer. Journ. Physiol., LU, 101-119, 1920.) ' [64 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 43 Benedict (Francis G.). — The basai metabolism of boys from 1 to 13 years of âge. (Proc. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 1, 7-10, 1920.) [50 Boresch (Karl). — Phykoerqthrin in Cyanopliyceen. (Rev. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 93-98, 4 fig., 1921.) [60 Brocher (Frank). — Les organes pulsatiles mèso- et métatergaux des Lé- pidoptères. (Arch. Zool. expér. et gén., LV1II, 149-171, 8 fig., 1918-1920.) [55 Burge (W. E.). — The e/}'ect of acids, alkalies and sait on catalase pro- duction. (Amer. Journ. Physiol., LU, N° 2, 304-375, 2 fig., 1920.) [46 Calmette. — L'infection tuberculeuse chez [les diverses races humaines. (Assoc. franc. Avanc. Se, 165-174, 1918-1920.) [67 Cheplin (Harry A.) and Rettger (Léo F.). — Studies on the transforma- tion of the intestinal flora, with spécial référence to the implantation of Bacillus acidophilus. I. Feeding experiynents with albino rats. II. Feeding experiments on man. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 7, 423-426, et N° 12, 704-705, 1920.) [66 Collander (Runar). — Der Beizanlass bei den thermotropischen Reaktionen der Wurzeln. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 120-122, 1921.) [71 Couvreur (E.) et Chahovitch (X.). — Sur un mode de défense naturel con- tre les infections microbiennes chez les Invertébrés. (C. R. Ac. Se., CLXXII, 711, 1921.) [65 Damianovitch (H.). — Quelques recherches sur la vitamine B. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 591, 1921.) [50 Dennig (H.). — Ueber die zeitliche Beziehung zwïschen Befraktàrphase und Kontraktionsablauf des Herzens. (Zeitsehr. f. Biol., LXXII, 187.) [53 Destouches (Louis). — Prolongation de la vie chez les Galleria mellonella. (C. R. Ac. Se., CLXXII, 298, 1921.) [61 Dutcher (R. Adams). — The nature and function of the antineuritic vita- mines. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 1, 10-14, 1920.) [50 Eckert (A.). — Die Wirkungen erschôpfender Muskelarbeit au f den mensch- lichen Kôrper. (Zeitschrift fur Biologie, LXXI, 127.) [56 Edwards (D. J.). — Segmentai activity in the heart of the limulus. (Amer. Journ. Physiol., LU, N°2, 276-283, 3 fig., 1920.) [55 Ernould (Maria). — Recherches anatomiques et physiologiques sur les ra- cines respiratoires. (Mém. in-8° de l'Acad. roy. Belgique, Cl. Se., 2e série, VI, fasc. V, 52 pp., 23 fig., 1921.) [49 Galiano (E. Fernandez). — Sur les réactions chimiotactiques du flagellé Chilomonas. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 776, 1921.) [72 Giusti (L.) et Houssay (B. A.). — Altérations cutanées chez les crapauds hypophysectomisés. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 597, 1921.) [Les alté- rations constatées consistent en un noircissement de la peau par épais- sissement de la couche cornée qui ne se desquame plus. — H. Cardot Goldsmith (M. i. — Les réactions phototropiques de quelques animaux marins. (C. R. Ac. Se., CLXXIII, 1026.) [70 Gravier (Ch.). — La résistance au jeûne chez le Crabe enragé (Carcinus maenas L.). (Bull. Mus. Hist. Nat., 623-625, 1920.) [51 Guttenberg (Hermann von). — Jjntersuchungen iiber den Phototropismus der Pflanzen. III. Gibt es ein Sinusgesetz des Phototropismus? (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 101-108, 1921.) [71 44 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Haberlandt (L.). — Ueber die spontané Rhythmik des Froschmagenpràpa- rates. (Zeitschrift fur Biologie, LXXI, 19.) [57 b) Gefrierversuche am Froscliherzen. (Ibid., 35.) [52 c) Ueber Trennung der intrakardialen Vagusfunction von der moto- rischen Leistung des Froschherzens. (Ibid., LXXII, 1.) [52 d) Uber Trennung der intrakardialen Vagusfunction von der motorischen Leistung des Froschherzens. H. Mitteilung. Versuche uber Wasser-und Wdrmewirkung. (Ibid., 163.) [53 Hahn (Amandus) und Harpuder (Karl). — Ueber den Einfluss neutraler Alkalisalze auf diastatische Fermente (1 à 2 Mitteilung). (Zeitschrift fur Biologie, LXXI, 287-302.) - [47 Henn (S. Ch.). — The effecl of splenectomy upon growth in the young. (Amer. Journ. Physiol., LU, N° 3, 562-580, 8 fig., 1920.) [69 Heymans (C). — Sur l'anaphylaxie du cœur isole du lapin. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 419, 1921.) [66 a) Hofmann (F. B.). — Ueber Vorliofflimmern und seine Lmterdriickung durch Chinidin. (Zeitschrift fiir Biologie, LXXI, 47.) [54 b) — — Die Ursache des Stillstandes nach der ersten Stanninschen Ligatur. (Ibid., LXXII, 229.) [54 Hollande (A.-Ch.). — Réactions des tisstis du Dytiscus marginalis L. au contact de larves de Distome enkystées et fixées aux parois du tube digestif de l'Insecte. (Arch. Zool. expér., LIX, 543-563, 12 fig., 1920.) [68 Jung (JA — Ueber den Nachweis und die Verbreitung des Chlors in Pflan- zenreiche. (Sitzber. d. Akad. d. Wiss. in Wien, CXXIX, 297-340, 1 pi., 1920.) [48 Jungmann (W.). — Physiologisch-anatomische Untersuchungen iiber die Einioirkung von Blausàme auf Pflanzen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 84-87, 1921.) [64 a) Keller (R.). — Die Elektropolaritàt histoloqischer Farbstoffe. (Arch. f. mikr. Anat., Abt. 1, VC, 61-64.) [62 b) Elektroanalytische Untersuchungen. (Arch. f. mikr. Anat., VC, Abt. 1, 117-133, 3 fig.) [Ibid. Klein (G.). — Studien iiber das Anthochlor. L (Sitzber. d. Akad. d. Wiss. in Wien, CXXIX, 341-395, 1 pi., 1920.) [59 Kornfeld (W.). — Ueber die Beziehung der Pigmentzellen im Corium und in der Epidermis bei Anuren. (Verhandl. d. zoolog.-botan. Gesellsch. in Wien, LXIX, 158-160, 1919, paru en 1920.) [59 Laborde et Lemay. — Action des substances radioactives sur Vamylase. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 497, 1921.) [Les auteurs concluent de leurs expériences que les sels ra- dioactifs sont sans action sur l'activité fermentaire de l'amylase. — H. Cardot Lasseur (Ph.) et Spillmann (L.). — Réactions anticorps. Étude quantita- tive de la fixation de Ualexine. (1 vol., 215 pp., Nancy.) [65 Leplat (Georges). — Mensuration de la pression sanguine dans les artères de Viris. Ses modifications som Vinfluence de quelques substances toxiques. Note préliminaire. (Bull. Acad. roy. Se. Belg., 561-571, 1920.) [54 Mac Arthur (John "W.). — Changes in acid and alkali tolérance with âge in Planarians. (Amer. Journ. Physiol., LIV, N° 1, 138-146, 1 fig., 1920.) [63 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 45 a) Manquât (M.). — Sur le phototropisme de Leucoma phœorrhœa. (C. R., Ac Se, CLXXII, 1123, 1921.) [69 b) Sur la théorie des tropismes dans le comportement animal. (1 vol., 232 pp., Nancy, 1921, Thèse de doctorat es sciences naturelles.) [69 Maquenne (L.) et Demoussy (E.). — Observations sur la résistance des végétaux à l'asphyxie. (Bull. Mus. Hist. Nat, 389-391, 1921.) [50 Metzner (P.). — Zur Mechanik der Geisselbewegung. (Biol. Zentralbl., XL, 49-87, 18 fig., 1920.) [58 Molisch (Hans). — Ueber 'eine auffallcnde Farbenànderung einer Blute durch Wassertropfen und Kohlensaure. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 57-62, 1821.) [60 Morel (A.), Mouriquand (G.), Michel (P.) et Thevenon (L..). — Sur l'absence de trotibles électifs du métabolisme du calcium osseux dans le scor- but expérimental. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 469, 1921.) [Recherches sur le cobaye qui tendent à montrer que les altérations osseuses du scorbut expérimental ne tiennent pas à un appauvrissement électif du squelette en matières minérales et notamment en calcium. — H. Cardot Mouriquand (G.) et Michel (P.). — Le jus de citron stérilisé est-il anti- scorbutique? (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 470, 1921.) [Par stérilisation le jus de citron perd une partie de son pouvoir antiscorbutique; additionné au mélange orge-foin, il ne prévient pas l'apparition du scorbut, mais il la retarde notablement. — H. Cardot Mouquet (Alfred). — Influence de l'alimentation sur le poids des cornes des Cervidés. (Bull. Mus. Hist. Nat., 31-37, 1921.) [51 Murphy (James B.). — The effect of physical agents on the résistance of mice to cancer. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 1, 35-38, 1920.) [66 Œhlkers (Friedrich). — Zur reizphysiologischen Analyse der postfloralen Kr'ùmmungen des Bliïtensliels von Tropaeolum majus. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 20-25, 6 fig., 1921.) [71 a) Paillot (A.). — Mécanisme de l'immunité humorale chez les Insectes. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 397, 1921.) [Analysé avec le suivant b) — — Contribution à l'étude de l'immunité humorale chez les Insectes. (Ibid.,546.) [65 Patterson (T. L.). — Gastric tonus of the empty stomach of the frog. (Amer. Journ. Physiol.. LIV, N° 1, 153-165, 4 tableaux, 1 fig., 1920.) [58 Pozerski (E.). — Sur les troubles produits chez le chien par les oscillations rythmiques. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 769, 1921.) [61 Remy(P.). — De l'action des vapeurs de chloropicrine sur VArgas reflexus Fabr. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1619.) [64 Ross (E. L.) and Davis (L. H.). — A différence between the mechanism of hyper glycemia production by ether and by chloroform. (Amer. Journ. Physiol., LIV, N° 3, 474-478, 4 tableaux, 1921.) [63 Shapley (Harlow). — Thermokinetics of Liometopum apiculatum Mayr. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 4, 204-211, 1920.) [61 Sherman (H. C). — The protein requirement of maintenance inman. (Pro- ceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 1, 38-40, 1920.) [Pour le maintien de l'équi- 46 L'ANNEE BIOLOGIQUE. libre' normal, il semble que suffise une ingestion de 35 à 45 grammes de protéine par jour pour un homme de 70 kilos. Pour les besoins de la crois- sance et de la reproduction, des quantités plus grandes sont nécessaires et le choix des protéines a aussi dans ce cas plus d'importance. — H. Cardot Stern (Kurt). — Ueber polare elektronastische Erscheinungen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 3-20, 4 fig., 1921.) [51 a) Stumper (Robert). — Le coefficient de température de la locomotion des Fourmis. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 706, 1921.) [56 b) Le coefficient thermique de la combativité des Fourmis. (Ibid., 708.) [56 a) Ursprung (A.) und Blum (G.). — Zur Kennlnis der Saugkraft. IV. Die Absorptionszone der Wurzel. Der Endodermissprung . (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 70-79, 1921.) [48 b) Zur Kennlnis der Saugkraft. V. Eine Méthode zur Bestimmung des Widerstandes, den der Boden der Wasserabsorption durch die Wurzel entgegensetzl. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 139-148, 1921.) [49 "Vallot (J.). — Mesure de l'influence de la chaleur et de la lumière sur l'acti- vité de réduction des tissus animaux et applications à l'héliothérapie. (C. R. Ac. Sc.,CLXXIII, 1196, 1921.) [61 Weber (A.). — Recherches sur la toxicité du milieu intérieur des Batraciens Urodèles vis-à-vis de leurs œufs. (C. R. Ac. Se, CLXXII,1249, 1921.) [68 "Weber (Friedl.). — Ueber die Winterruhe der Holzgewdchse. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 152-156, 1921.) [60 Wheelon (H.) and Thomas (J. E.). — Rhythmicity of the Pyloric Sphincter. (Amer. Journ. Physiol., LIV, N° 3, 460-473, 7 fig., 1921.) " [57 Wieler (A.). — Das Bluten in Blàtlern. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 50-56, 1921.) [49 1° Constitution chimique des substances de l'organisme. Battelli (F.) et Stern (L.). — ^4 propos des remarques de M. Abelous sur la nature des ferments oxydants et des ferments réducteurs. — Les auteurs font remarquer qu' Abelous ne parait pas avoir, dans ses publications, iden- tifié jusqu'ici les ferments réducteurs et les ferments oxydants. Reprenant l'hypothèse de Traube, B. et S. ont insisté sur la raison de la différence apparente existant entre les ferments hydratants, hydrolysants et oxydants. — H. Cardot. Abelous (J. E.). — Remarques sur la communication de A/Ue Stern et de M. Batelli. — A. rappelle ses travaux antérieurs avec Aloy, travaux qui ont établi l'existence d'un ferment oxydo-réducteur chez les animaux et les plantes. — H. Cardot. Burge (W. E.). — L'effet des acides, des alcalis et des sels sur la production des catalases. — B. opère sur des lapins et des chiens et mesure la teneur en catalase du sang par la quantité d'oxygène libérée en dix minutes en ajoutant 1 cm3 de sang à de l'eau oxygénée. Il a employé les acides chlor- hydrique, propionique, acétique et butyrique, le carbonate de soude, le XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 47 phosphate de soude, le carbonate d'ammonium, l'acétate de soude, les phosphates mono- et disodique, le chlorure d'ammonium. Ces corps ont été injectés dans la première portion de l'intestin grêle après laparotomie et anesthésie à l'éther. L'augmentation des oxydations produites par l'intro- duction d'un alcali tel que le carbonate ou le phosphate de soude dans le tube digestif est due à l'augmentation des catalases produite par la stimula- tion des glandes digestives, le foie en particulier. La diminution des oxyda- tions après l'administration aux lapins d'un acide minéral tel que HC1 est due à l'effet inhibiteur de l'acide et la destruction directe de l'enzyme. L'augmentation des oxydations suivant l'ingestion d'acides organiques, tels que les acides acétique, propionique et butyrique, est due à une augmentation des catalases; de même l'ingestion d'acides aminés provoque une augmen- tation des oxydations en stimulant le foie, en augmentant la production des catalases par l'action du carbonate d'ammonium et des acides organiques résultant de la désamination des aminoacides, ainsi que par l'action des aminoacides eux-mêmes. Chez le chien, à l'inverse du lapin, l'introduction d'HCl dans l'intestin stimule le foie et augmente les catalases, car, comme cet animal est Carnivore, il se forme une assez grande quantité de chlorure d'ammonium, quand on lui donne de l'acide chlorhydrique, dans la neutra- lisation de cet acide par l'ammoniaque. Les jeunes chiens de dix semaines environ possèdent des tissus en général plus riches en catalase que ceux de leur mère (activité catalytique du foie de 30 % environ plus grande chez le jeune chien que chez la mère). Le faible métabolisme respiratoire du germe avant la fécondation peut être attribué à une faible teneur en cata- lase de l'œuf, tandis que l'augmentation du métabolisme respiratoire après la fécondation et le développement qui suit peuvent être dus à une aug- mentation des catalases par l'action stimulante du spermatozoïde sur l'œuf. De même le métabolisme relativement faible que l'on observe chez le nou- veau-né peut être attribué à la pauvreté des tissus en catalases, due à une production faible de ces enzymes par le foie, tandis que le métabolisme élevé caractéristique de l'enfance et de la jeunesse est le résultat de la richesse des tissus en catalases grâce à une production intense de ces enzymes par le foie. — Paul Boyer. Hahn (Amandus) et Harpuder (Karl). — De l'influence de sels alca- lins neutres sur les diastases. — Des travaux des auteurs il ressort que l'optimum de réaction pour la diastase de la salive se trouve à pH = 6,4 — '6,5, et pour la diastase du malt à pH = 4,7. La combinaison de sels avec les substances tampons montre en général — relativement à l'action dans les mêmes conditions, mais sans sel, évidemment pas en relation avec l'optimum de la réaction — une accélération de l'action pour la partie .allant de l'optimum vers l'alcalinité, et diminution pour la partie opposée. Mais ce dernier phénomène peut être changé en son contraire en diluant le tampon, de manière à ce que son degré d'acidité reste invariable. Il s'en- suit que l'action du tampon ne dépend pas exclusivement de sa concentra- tion en ions H, mais également de celle de ses autres ions. Pour la dias- tase de la salive, les sulfates de soude et de potasse, contrairement à leur action sur la diastase du malt, n'ont pas montré d'accélération du côté allant de l'optimum vers l'alcalinité ; le nitrate de potasse a montré des deux côtés de l'optimum un ralentissement, sauf dans le cas où du côté alcalin le tampon était fortement dilué, sans changement de sa valeur pH. Pour la diastase du malt, comme pour celle de la salive, on peut trans- former un ralentissement en accélération, soit en diminuant la concentra- 48 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tion du sel et maintenant la concentration du tampon, soit en diminuant la concentration du tampon (même valeur pH) et maintenant la concentra- tion du sel. Les auteurs ont trouvé que le déplacement de l'optimum de la concentration en ions H par des sels n'était que très faible et ils expliquent ce déplacement par l'action combinée des sels et tampons. Les auteurs signalent une intéressante action atypipe du KC1 sur la diastase du malt, passagère pour leurs solutions de ferment et se produisant toujours en même temps pour des ferments de provenance différente. L'étude de l'ac- tion des sels alcalins neutres sur l'état électrique de la diastase de la salive et du malt démontra que ces sels transposent pour les deux ferments le point isoélectrique vers le côté acide, et que le déplacement est bien plus fort lors de l'emploi des sels de sodium, que lors de l'emploi des sels de potassium, puis que l'action des ferments est en une large mesure indé- pendante de leur état électrique. — Oschmann. Jung (Josef). — Le chlore dans le règne végétal. — Le travail très com- plet de J. peut être résumé comme suit : 1° Les réactifs les plus appropriés à la recherche du Cl sont ou Ogr. 5 sul- fate de thallium, 2 gr. de glycérine et 7 gr. 5 d'eau distillée, ou 0 gr. 1 nitrate d'argent et 9 gr. 9 NH3 à 10 % ; ce dernier est beaucoup plus sensible. 2" J. a examiné 604 espèces appartenant à 389 genres de 137 familles de toute la hiérarchie végétale. Son examen a démontré la présence presque constante de Cl et toujours sous la forme de chlorures. Les groupes suivants sont chloriphiles : les équisitacées, les ulmacées, les urticacées, les euphor- biacées, les polygonacées, les chénopodiacées, les amarantacées, les aïzoa- cées, les crucifères, les tamaricacées, les malvacées, les ombellifères, les primulacées, les composées, lesliliacées, les iridacées. Les suivants, au con- traire, sont chlorifuges : les cyanophycées et les chlorophycées des eaux douces, les lichens, les bryophytes, les lycopodiales, les filicales, les coni- fères, les bétulacées, les salicacées, les crassulacées, les rosacées, les érica- cées, les orchidées. 3° Si l'on considère la plante individuellement, on constate que presque toujours le pourcentage des chlorures augmente de la racine au sommet de la tige. Le maximum se rencontre dissous dans le suc cellulaire des biocytes des parenchymes. Sur une section transversale on les trouve surtout dans l'écorce et dans la moelle. Les points végétatifs, les pétioles foliaires, les nervures foliaires, les racines succulentes et les rhizomes en sont riches. 4° Les formations végétales qui habitent des sols humides ou riches en substances minérales ou organiques assimilables, ainsi les halophytes, les plantes littorales, rudérales et ségétales sont plus riches en Cl; tandis que les végétaux des tourbières, des sables, des bruyères et les hydrophytes en sont plus pauvres. Il est en outre à remarquer que la flore bryologique et ptéridologique des forêts, les végétaux ligneux, les épiphytes, les saprophytes et les parasites en sont dépourvus ou n'en présentent que des traces. — H. Spinner. 2° Nutrition. a) Osmose. etBlum (G.). — IVe Contribution à l'étude de la force d'absorption radicale. Le saut endodermique . — On a is preuves à l'appui, que l'eau absorbée par les poils a) Ursprung (A.) etBlum (G.). — IVe Contribution à l'étude de la force de succion. La zone d'absorption radicale. Le saut endodermique. — On a admis jusqu'ici, sans preuves XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 49 absorbants émigré vers le centre de la racine où le suc cellulaire est plus concentré, jusqu'au moment où la pression osmotique est identique partout. U. et B., remplaçant les « termes incorrects de concentration de suc cel- lulaire et de pression osmotique » par « force de succion », ont opéré sur de nombreux fragments de plantes de Phaseolus vulgaris et de Vicia Faba et ont obtenu les résultats suivants : La force de succion s'accroit progressive- ment de l'épiderme à l'endoderme, pour éprouver au passage dans celui-ci une chute frappante. Ainsi, on note pour une racine latérale de Phaseolus, les valeurs suivantes : epiderme, 0,9 atm., écorce, 7 assises, de 1,3 à 4,2 atm., endoderme, 1,3 atm.,péricycle,0,9 atm., bois, 0,8 atm. L'endoderme fonctionne donc comme pompe aspirante et foulante qui prend l'eau de l'écorce et empêche le retour de l'eau des vaisseaux. Les auteurs font jouer un rôle important à la bande d'épaississement de Caspary des cellules endodermiques, supposant cette bande imperméable. Les parois des cellules intraendodermiques seraient, à cause du voisinage des vaisseaux, beaucoup plus imbibées d'eau que celles des cellules extraendodermiques. C'est à la limite, à la bande de Caspary, que doit naturellement se produire la brusque chute de la force de succion. — H. Spinner. b) Ursprung (A.) et Blum (G.). — Ve Contribution à l'étude de la force de succion. Une méthode de détermination de la résistance du sol à V absorp- tion radicale. — La question est ancienne. Il y a soixante ans déjà, Sachs se demandait grâce à quelle force une plante pouvait en peu d'heures extraire 30 à 40 gr. d'eau d'un sol si sec qu'on pouvait le réduire en poussière! La résistance qu'un poil absorbant doit vaincre pour arracher de l'eau du sol est d'ordre dynamique si on considère une quantité donnée absorbée en un temps donné. Cette résistance dépend de l'ensemble des divers facteurs édaphiques qui sont éminemment variables, ainsi que des facteurs structu- raux propres au végétal, et doit correspondre à la force de succion des poils absorbants. Partant de cette idée, U. et B. ont expérimenté sur Vicia Faba Phaseolus vulgaris, Cyclamen persicum, variant les concentrations des liquides offerts, les surfaces absorbantes, les surfaces transpirantes, la teneur en oxygène. Dans tous les cas, ils ont pu constater ou bien que la résistance était numériquement égale à la force de succion des poils absor bants, ou bien que ces deux quantités variaient dans le même sens. — H. Spinner. Wieler (A.). — La guttation intra foliaire . — Schroeder et Reuss avaient remarqué en 1883 qu'après l'action de S02 dilué sur diverses feuilles d'ar- bres, tous les tissus voisins des nervures prenaient une teinte vert clair. W. a constaté que cet éclaircissement était dû au fait que les lacunes méso- phylliennes s'étaient remplies d'eau. Des injections de solutions acides, salines ou organiques variées ont conduit au même résultat. Or, la gutta- tion interne a pu être déclenchée quarante-huit heures encore après l'exci- tation par injection; il ne saurait donc s'agir d'une chute de turgescence, car alors une amenée tardive d'eau ne pourrait déterminer le phénomène. Ce serait donc une augmentation unilatérale de la pression osmotique qui, en provoquant des pressions inégales sur les faces opposées des cellules, for- ceraient celles-ci à la guttation dans les vides aérifères. — H. Spinner. P) Respiration. Ernould (Maria). — Recherches anatomiques et physiologiques sur les l'année biologique. 4 50 L'ANNEE BIOLOGIQUE: racines respiratoires. — Les recherches anatomiques, qui ont porté sur Bruguiera gymnorivlza, Avicennia officinalis, Sonneratia acida, Metroxyhm et Raphia Laurenti, ont montré que toutes les racines ou portions de racines s'élevant hors de la boue chez les plantes de la Mangrove et des zones d'inondation des fleuves tropicaux présentent des caractères communs. L'anatomie physiologique prouve que les racines dressées verticalement vers le haut et les racines-genoux sont des racines respiratoires. On peut supposer qu'elles sont, comme Sonneratia, douées de géotropisme négatif. Leur formation est une adaptation à un milieu mal aéré. — Henri Micheels. Maquenne (L.) et Demoussy (E.). — Observations sur la résistance des végétaux- à l'asphyxie. — A l'aide d'un appareil assurant une aération parfaite de l'eau, M. et D. ont pu maintenir vivantes sous l'eau, pendant près d'un mois, les feuilles d'Aucuba qui, dans l'eau non renouvelée, meurent en trois ou quatre jours, ce qui prouverait que la fonction respiratoire est plus nécessaire à la vie des plantes vertes que la fonction chlorophyllienne. Dans les mêmes conditions, les graines germent bien; avec le Colza, le Blé, et même les Pois, l'évolution s'effectue d'une façon normale et finit par donner, à la lumière, des plantules d'une quinzaine de centimètres en un mois, donc aussi longues que celles qu'on obtient à l'air libre. C'est la première fois qu'on réussit pareil développement des plantes immergées, à partir des graines. — A. Drzewina. y) Assimilation et désassimilation. Damianovitch (H.). — Quelques recherches sur la vitamine B. — D'après D., la vitamine B exerce une action renforçante directe sur les ferments; il a notamment constaté qu'elle renforce l'action de la catalase du foie et de la lipase sanguine. (Les résultats précédents ont néanmoins été discutés par Houssay ; le point en discussion est de savoir si l'action renforçante ne tient pas à d'autres substances contenues dans l'extrait qui renferme la vitamine.) — H.Cardot. Dutcher (R. Adams). — Nature et fonction de la vitamine antinévritique. — Après avoir rappelé les différentes opinions relatives aux caractères chimiques de la vitamine, D. examine les indications relatives à ses fonc- tions métaboliques possibles. Il est conduit à croire qu'elle agit comme stimulant du métabolisme d'une façon indirecte. Il y a une chute de la température au cours du développement de la polynévrite aviaire et un relèvement après administration de vitamine. Dans la polynévrite, il y a aussi diminution de la teneur en catalase. Il n'est pas improbable que la diminution des oxydations dans l'organisme soit accompagnée par la forma- tion de produits toxiques du métabolisme, qui touchent le système nerveux, déterminant la paralysie typique et les autres symptômes. Il convient, d'autre part, de ne pas perdre de vue que les troubles de l'avitaminose sem- blent être en rapport avec des troubles de l'activité endocrine; après examen de ce point, l'auteur est amené à croire que l'activité des organes à sécrétion interne dépend de l'action stimulante de la vitamine, sans qu'il soit encore possible de mieux préciser la nature de cette action. — H. Car- dot. ?■ Benedict (Francis G.). — Métabolisme basai d'enfants de 1 à 13 ans. — En rapportant la production calorifique basale au poids du corps, B. cons- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 51 tate que ses différentes déterminations se placent d'une façon assez satis- faisante le long d'une courbe à concavité tournée vers l'axe des poids, l'écart moyen de la moyenne ne dépassant pas 8 % pour les enfants en dessous de 10 kgr. et 6,3 % pour les enfants au-dessus de 10 kgr. Pour prévoir la production calorifique totale par vingt-quatre heures, chez l'adulte, Harris a proposé la formule suivante : h = 66,4730 + 13,7516 w -f 5,0033 s — 6,7550 a dans laquelle h désigne la production calorifique, w le poids en kilogrammes, s la taille en centimètres et a l'âge en années. Cette formule peut s'appli- quer d'une façon assez satisfaisante pour la prévision du métabolisme basai des enfants. Tandis que chez l'adulte il est nécessaire de tenir compte, non seulement du poids, mais aussi de l'âge et de la taille, chez l'enfant au contraire, les résultats prévus. ont à peu près la même valeur, qu'ils soient déduits de la courbe expérimentale qui ne tient compte que du poids ou qu'ils soient déduits de la formule précédente. Ceci est expliqué probable- ment pour une bonne part, par le fait que, chez l'enfant, les changements d âge, de poids et de taille sont étroitement liés. — H. Cardot. Mouquet (Alfred). — Influence de V alimentation sur le poids des cornes des Cervidés. — Pendant les années de guerre, les animaux herbivores de la ménagerie du Muséum ont eu beaucoup à souffrir de la pénurie des grains. En 1918, en particulier, la ménagerie a reçu en avoine, orge et maïs un total inférieur de 25.000 kgr. environ à celui de l'année précédente. La nutrition déficitaire a retenti sur le poids des cornes des Cervidés. Chez un Daim noir, dont les bois, droit et gauche, pesaient respectivement à la chute (fin avril) 610 gr. et 580 gr., en 1918, ne pesaient que 275 et 305 gr. en 1919. Diminution analogue du poids des bois chez un Cerf rusa. Par contre, chez un Cerf sika, qui a été parmi les favorisés, ayant toujours reçu sa ration d'avoine et de son, le poids est resté normal. — A. Drzewina. Ackermann Dankwart. — Sur les substances extractives du Hanneton. — L'auteur avait avec Kutscher fait remarquer que le métabolisme des poi- kilothermes et des plantes se distinguait de celui des homœothermes par sa lenteur, qui permettait de fortes accumulations de produits de la décompo- sition des albumines, de débris d'acides aminés et de leurs produits de méthylation. L'insecte, du moins l'insecte examiné, paraît contredire cette affirmation. Il est vrai que le métabolisme de certains insectes est beaucoup plus rapide que celui de la majeure partie des autres poikilothermes. En fait d'acides aminés, outre la leucine, qui se trouvait en forte quantité, l'au- teur ne trouva que la lysine, qui paraît avoir une forte résistance biologique et qui a été trouvée dans les crabes et dans les urines des cas de cystinurie. La bétaïne, si souvent trouvée dans les plantes et dans les poikilothermes, faisait défaut. On ne trouva, comme dans les crustacés, ni créatine, ni créa- tinine. Kutscher croyait que la créatine et la créatinine peuvent être rem- placées par l'arginine, qui se trouve dans les crustacés. Mais on ne trouve pas non plus d'arginine dans le hanneton, par contre de la putrescine, qui a pu en dériver. En plus l'auteur, trouva de la cholestérine, de la choline, qui a pu se former aux dépens de la lécithine, de l'acide urique, probable- ment de la p-oxyphényléthylamine. La fraction contenant les bases puriques a été perdue. — Osciimann. Gravier (Ch.). — La résistance au jeûne chez le Crabe enragé (Carcinus 52 L'ANNEE BIOLOGIQUE. msenas L.). — Un Carcinus maenas mâle, maintenu! dans un récipient de verre dont on renouvelait l'eau une fois par semaine, a résisté pendant cent vingt-six jours à la privation complète d'aliments ; il devenait de plus en plus immobile, et restait la plupart du temps hors de l'eau, sur une pierre. Une telle résistance au jeûne chez des animaux si voraces et si essentiellement carnivores est assez curieuse. On sait cependant que des Squilla mantis peuvent rester pendant des semaines sans manger, et de même les femelles grainées de Cancer pagurus. — A. Drzewina. o) Circulation, sang. b) Haberlandt (L.). — Effets de la congélation sur le cœur de grenouille, — On sait que le cœur de la grenouille résiste très bien à l'influence des basses températures et que même la congélation temporaire ne l'empêche pas de recouvrer son activité primitive. Mais la restitution fonctionnelle de l'organe est cependant incomplète. D'après H. en effet, le cœur congelé perd entièrement la faculté de réagir à l'excitation électrique du vague. Le tronc du nerf ayant été, dans les essais de l'auteur, soigneusement pro- tégé contre les effets du froid, ce fait ne peut guère s'expliquer que par une action destructive ou tout au moins paralysante de la congélation sur les terminaisons intracardiaques du vague. Si cette interprétation est exacte, il est permis de supposer que cette action s'étend aussi au reste des élé- ments nerveux du cœur, ganglions et réseaux fibrillaires. La congélation constituerait donc un moyen très pratique pour priver le cœur de toute influence nerveuse sans léser la musculature de façon appréciable. Or, le cœur congelé, c'est-à-dire débarrassé, si l'auteur a raison, de son système nerveux intracardiaque, conserve néanmoins intactes ses propriétés automa- tiques. On peut tirer, de ce fait, conclut H., un argument • puissant en faveur de la théorie myogène du rythme cardiaque. — A. Schwartz. c) Haberlandt (L.). — Sur la séparation de la fonction intracardiaque du vague de la motricité du cœur de grenouille. — Poursuivant les recherches précédentes, H. a essayé d'obtenir des effets analogues à ceux de la congélation en soumettant le cœur à l'action de diverses substances chimi- ques. Il a employé dans ce but les chlorures de sodium, de potassium et d'ammonium en solutions concentrées, l'acide acétique, l'éther, le chloro- forme et l'alcool à 95 %. Tous ces corps ont la faculté, mise en évidence pour la première fois par Heubel, de paralyser et de contracturer le cœur d'une façon parfaitement réversible. Voici les résultats obtenus par l'auteur : Un cœur de grenouille isolé et irrigué par du liquide de Ringer additionné de sang de bœuf défibriné et plongé durant cinq à quinze minutes dans une solution concentrée de NaCl, devient rapidement inexcitable et rigide. Lavé ensuite avec le liquide de perfusion, il récupère progressivement sa motilité primitive. Mais l'excitation électrique des terminaisons intracar- diaques du vague (pratiquée au sillon atrio-ventriculaire) nettement efficace auparavant, reste maintenant sans effet. Il s'agit donc bien ici (comme dans les essais précédents) d'une paralysie élective du système nerveux inhibi- teur du cœur sans altération apparente de la musculature. La paralysie est la plupart du temps durable ; elle peut néanmoins céder quelquefois à des lavages répétés du cœur. Les résultats sont les mêmes avec les chlorures d'ammonium et de potassium appliqués dans les mêmes conditions, à -cette différence près que l'action du premier sel paraît plus efficace et plus dura- ble que celle du second. A noter aussi dans un cas, après l'application de XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 53 NH.,C1, la restitution isolée de la fonction des fibres accélératrices. Les vapeurs d'acide acétique et de chloroforme ont des effets moins nets et plus inconstants ; elles affaiblissent relativement beaucoup plus la motilité du cœur que l'excitabilité du vague. Quant à l'éther et à l'alcool, leur action dépres- sive sur le pneumogastrique est à peu près nulle. Au fur et à mesure que le cœur, paralysé temporairement par une immersion de quelques minutes dans un des deux liquides, se remet à battre, on voit aussi réapparaître et (après un bain d'alcool) parfois même s'exalter l'excitabilité du vague. On a cependant le moyen d'abaisser celle-ci ou même de la faire disparaître complètement en narcotisant faiblement le cœur sans le paralyser. — A. Schwartz. d) Haberlandt (L.). — Sur la séparation de la fonction intracardiaque du vague de la motricité du cœur de grenouille. 2° Mémoire. Recherches sur l'action de l'eau et de la chaleur. — L'eau distillée et la chaleur sont égale- ment capables de paralyser électivement le pneumogastrique, mais elles agissent d'une manière inconstante. Fait intéressant : le vague a montré une très grande résistance vis-à-vis de l'action de la chaleur. Il faut, pour arriver à le paralyser entièrement, des immersions répétées du cœur dans un bain de 52", et encore la paralysie n'est-elle dans ces conditions, la plu- part du temps, que transitoire. Quant à l'eau distillée, son action sur le vague est plus efficace, mais elle provoque d'autre part une rigidité du ventricule si difficilement réversible qu'on ne peut guère mettre cette action en évi- dence qu'à l'aide des oreillettes moins sensibles. — A. Schwartz. Dennig. — Rapport de temps entre la phase rèfractaire et le développement de la contraction cardiaque. — L'excitabilité du cœur subit, comme on sait, des variations caractéristiques au cours de la révolution cardiaque. Nulle pendant la systole, elle réapparaît au début de la diastole pour atteindre son maximum à la fin de celle-ci. D'après D., ni l'augmentation de la durée de la révolution cardiaque (provoquée par le froid) ni sa diminution (pro- voquée par la chaleur) ne modifie rien à cet ordre de succession. En d'autres termes, la révolution cardiaque et la phase rèfractaire du cœur subissent dans ce cas un allongement et un raccourcissement parallèles. Il semblerait donc qu'à chaque phase de la révolution cardiaque dut toujours correspondre un degré déterminé d'excitabilité musculaire. Mais d'autres expériences de l'auteur montrent qu'il n'en est rien. Sous l'influence du chloral ou du cal- cium en effet, l'excitabilité du cœur se réveille déjà pendant la systole et devient maximale tout au début de la diastole. Sous l'influence du potassium au contraire, l'excitabilité ne réapparaît qu'à la fin delà diastole et augmente longtemps encore après le relâchement complet du muscle. Selon les con- ditions dans lesquelles on opère, la phase rèfractaire du cœur a donc une durée inégale et coïncide avec des stades différents de la révolution car- diaque. Le rapport entre l'état de contraction du muscle cardiaque et son excitabilité est par conséquent essentiellement variable. — A. Schwartz. a)Hofmann. — Sur lafibrillationdes oreillettes et sasuppression par la qui- nidine. —Ayant observé que la quinine exerçait sur l'automatisme du ventri- cule battant spontanément et indépendamment des oreillettes, une action- telle que toute extrasystole intercalée dans le rythme initial provoquait une inhibition de la systole suivante, H. s'est demandé, si la suppression de la fibrillation des oreillettes par la quinine ne pourrait pas être expliquée par un mécanisme analogue. Si l'on considère en effet la fibrillation des oreil- 54 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. lettes comme la résultante d'extra-contractions très fréquentes naissan ten des points quelconques de la musculature, on peut très bien se représenter que celles-ci puissent, sous l'influenee de la quinine, s'annihiler mutuellement par interférence, selon le mode indiqué plus haut. L'auteur a soumis cette hypothèse à une vérification expérimentale en opérant sur des cœurs de jeunes chiens isolés et irrigués par du liquide de Locke. Les résultats n'ont pas été favorables à l'hypothèse de l'auteur. En effet, l'extrasystolie des oreillettes (provoquée électriquement) n'a jamais influencé le rythme nor- mal de celles-ci. L'addition de quinidine (plus efficace que la quinine) au liquide de perfusion, n'a rien changé à ce résultat. Ni dans ce cas, ni dans le premier, les extrasystoles n'ont jamais exercé le moindre pouvoir inhibiteur sur les systoles normales. Par contre, la contractilité et l'excitabilité des oreillettes ont toujours diminué considérablement sous l'influence de l'alca- loïde, de sorte qu'il devenait dans ces conditions presque impossible d'obtenir la fibrillation par faradisation du muscle. L'arrêt de la fibrillation spontanée des oreillettes par la quinidine ou la quinine procède probablement du même mécanisme. — A. Schwartz. b) Hofmann (F. B.). — Les causes de l'arrêt du cœur après la première ligature de Stannius. — H. apporte une contribution expérimentale au problème des causes de l'arrêt du cœur après la première ligature de Stannius. On sait que pour les uns l'arrêt du cœur serait motivé par la ces» sation des impulsions motrices émanant du sinus, que pour les autres au contraire, il résulterait d'une inhibition due à l'excitation des fibres intra- cardiaques du vague par la ligature. L'auteur ayant réussi à arrêter le cœur par l'application de KG en solution à 1 % sur le sinus, procédé qui paralyse le sinus sans exciter le pneumogastrique, pense avoir définitivement tranché la question en faveur de la première hypothèse. Pour expliquer la longueur de l'arrêt du cœur consécutif à la ligature, H. suppose que les impul- sions continuelles émanant du sinus exerceraient une action dépressive sur l'automatisme ventriculaire et empêcheraient ainsi le réveil immédiat de celui-ci. A l'appui de cette hypothèse, l'auteur montre que si l'on soumet le ventricule séparé du sinus et battant spontanément à une série d'excitations électriques (provoquant une série d'extrasystoles), on peut arrêter le cœur pendant quelques instants, c'est-à-dire endormir de nouveau temporairement l'automatisme ventriculaire. D'autre part, toutes les causes favorisant l'auto- matisme du ventricule (par exemple la perfusion du cœur avec du liquide de Ringer pauvre en NaCl) diminuent la durée de l'arrêt du cœur succédant à la ligature du sinus. Si l'on pose puis enlève alternativement et successive- ment plusieurs ligatures au sinus, on peut diminuer progressivement la durée de l'arrêt du cœur consécutif à chacune de ces interventions ; ce fait met bien en évidence le développement progressif des facultés automatiques du ventricule. — A. Schwartz. Leplat (Georges). — Mensuration de la pression sanguine dans les artères de l'iris. Ses modifications sous l'influence de quelques substances toxiques. — On éclaire latéralement l'iris de l'œil du chien vivant au moyen d'une lentille convexe et on observe les pulsations spontanées des deux artères ciliaires longues et de leurs branches à la surface de l'iris, à la tension oculaire normale (15 à 20 mm Hg). On augmente graduellement cette tension en comprimant la cornée au moyen du dynamomètre de Bail- lart (avec tonomètre de Schiotz). Le pouls s'amplifie par une pesée sur- ajoutée de 30 à 45 gr., il diminue ensuite et s'efface pour une pesée XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 55 progressive de 75 à 90 gr. A 100-110 gr., les artères écrasées sont vides de sang. Donc tension diastolique de 50 à 05 mm. Hg et tension systolique de 75-95 mm. Hg. Pas d'influence de la narcose chloroformique. Augmen- tation de tension artérielle par l'atropine, la cocaïne, la pilocarpine, l'éserine, l'adrénaline, avec ou sans variations de tension oculaire. — Léon Frédéricq. Edwards (D. J.). — Activité segmentaire du cœur de la limule. — Les myogrammes des différents segments du cœur de la limule montrent que la contractilité est la plus grande dans les segments 2 et 3 et qu'elle diminue vers les segments postérieurs. Les segments médians et postérieurs mon- trent un développement plus graduel de la contraction des éléments mus- culaires que les segments antérieurs ; la fin de la contraction est moins mar- quée. La succession de l'activité dans les différents segments montre une activité initiale dans les segments 4 et 5 précédant celle du segment 2 de 0,04 à 0,05 seconde et dans le segment 6 précédant celle du segment 8 d'en- viron 0,03 seconde. Sur le cœur frais et vigoureux il se produit une augmen- tation du tonus présystolique dans les segments 2 et 3, qui semble hâter la contraction de ces segments de telle sorte que parfois elle se produit en même temps ou même précède celle des segments moyens. — Paul Boyer. Brocher (Frank). — Les organes pulsatiles me'so- et métatergau.r des Lépi- doptères. — Les Lépidoptères possèdentjdans la région dorsale des méso- et mé- tathorax des organes pulsatiles analogues à ceux que l'auteur a déjà observés chez divers Insectes, notamment chez le Dytique (1916) (voir f Année Biol., XXI, p. 176). L'organe mésothoracique, situé immédiatement sous le scu- tellum, est formé par une membrane musculaire pulsatile tendue sous les deux tiers antérieurs de la voûte scutellaire, et dont les bords s'insèrent sur les téguments chitineux de cette voûte ; il y a ainsi un espace libre entre cette membrane et le scutellum, espace qui est rempli par du sang et qui est relié directement à l'aorte thoracique par un canal orienté dorsoventra- lement. Lorsque la membrane pulsatile se contracte, elle s'abaisse, s'écarte du scutellum; la capacité de l'espace sanguin augmente, et le sang, aspiré, s'y précipite, venant des ailes antérieures, des pattes médianes et de la région antérieure du corps ; lorsque la contraction cesse, des fibres élasti- ques qui relient la membrane au scutellum ramènent la membrane vers le haut; le volume de l'espace sanguin diminue, le sang y est comprimé et s'engage dans la branche qui relie cet espace à l'aorte ; des valvules placées à l'orifice supérieur de cette branche permettent le passage du sang dans ce sens, mais empêchent son retour dans la cavité sanguine. Le second organe pulsatile, situé dans la région médio-dorsale du méta- thorax, est très peu développé ; il reçoit du sang de l'aile postérieure ; il n'a pas été observé qu'il communique avec l'aorte ; peut-être déverse-t-il le sang qu'il reçoit dans la cavité cœlomique. Ces organes pulsatiles fonctionnent donc comme de véritables cœurs et l'organe mésothoracique joue certainement dans la circulation un rôle plus important que le vaisseau dorsal. Leur présence permet au Papillon de. sur- vivre, au moins pendant un certain temps, à des ablations ou des lésions graves de l'abdomen : la circulation dans ce cas se fait en deux cycles indé- pendants, l'un dans la région antérieure du corps, assuré par les organes pulsatiles, l'autre dans l'abdomen, assuré par le vaisseau dorsal. — P. Rémy. 56 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Q Production d'énergie. — Mouvements. a) Stumper (Robert). — Le coefficient de température de la locomotion des Fourmis. — D'après les résultats de Szymansri, la vitesse de locomotion des Fourmis double si la température monte de 11° à 21°, c'est-à-dire que Qk> = 2. Les résultats de l'auteur entre 18° et 28e donnent cependant Q10 = 1,63. Par conséquent, il faut en conclure que le coefficient de température Ql0 ne reste pas rigoureusement constant, mais diminue avec la température mon- tante. — H. Cardot. b) Stumper (Robert). — Le coefficient thermique de la combativité des four- mis. — En déterminant le pourcentage des rencontres hostiles sur une piste donnée, S. trouve 11,2 % à 20° et 18,8 % à 28°, ce qui correspond à un coefficient de température de 1,87. Exposé des interprétations qui peuvent être données du fait précédent. — H. Cardot. Eckert (A.). — Les effets d'un travail musculaire épuisant sur l'organisme humain. — E. a étudié sur lui-même les effets d'un travail musculaire épui- sant, en accomplissant sans prendre aucune nourriture et après avoir jeûné pendant vingt-quatre heures,. des courses à bicyclette de 150-215 kilomètres par jour. Les résultats suivants montrent que la méthode de l'auteur permet un épuisement presque total des réserves de l'organisme en glycogène. En effet, dans l'état consécutif à l'effort musculaire considérable accompli par le sujet, le quotient respiratoire tombe exceptionnellement bas, à 0,54 par exemple (voire même à 0,45, chiffre encore inconnu jusqu'alors), le taux du sucre sanguin diminue et atteint par exemple 0,052 %, la température s'a- baisse à 35,5° et enfin de grandes quantités d'acétone apparaissent dans l'urine. Les chiffres concernant les échanges gazeux donnés par l'auteur CO2 O Q.R. 192 353 0,54. sont motivés en grande partie par l'abondance de l'acétone urinaire. Il est cependant impossible (ainsi que le démontre le calcul) que tout l'oxygène disponible au delà de la quantité nécessaire aux combustions, ait pu servir à la formation d'acétone. Le Q. R. de 0,54 peut donc être considéré comme l'indice certain d'une synthèse de glycogène accomplie aux dépens de l'al- bumine des tissus, dont la fonte est d'ailleurs démontrée par l'augmentation du chiffre de l'azote urinaire (qui passe par exemple de 6 gr. à 15 gr. en vingt-quatre heures). Quant aux processus de combustion on voit, par com- paraison des chiffres précédents aux chiffres suivants correspondant au métabolisme de base de l'auteur, CO2 O Q.R. 242 272 0,88. qu'ils sont nettement diminués, ce qui concorde avec l'abaissement du niveau de la température et de la pression sanguine. Ce fait est en opposi- tion avec les résultats d'expériences de Benedict et Cathcart qui, en opérant dans des conditions analogues, avaient constaté au contraire une augmenta- tion des processus de combustion. Les effets d'une nuit passée au repos complet, mais sans prendre de nourriture, se manifestent par une élévation du Q. R. à 0,73, indice d'une interruption de la formation de glycogène. Les XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 57 besoins de l'organisme en hydrates de carbone sont cependant encore loin d'être satisfaits, ainsi qu'il ressort de l'invariable et forte teneur de l'urine en acétone et du faible taux du sucre sanguin. L'organisme semble donc incapable, la fonte des tissus étant arrêtée par une cause quelconque, de transformer ses réserves de graisses en glycogène. L'apport de substances azotées fait immédiatement redescendre le Q. R. à 0,48, preuve que la syn- thèse du glycogène recommence aux dépens de l'albumine ingérée. Mais les quantités formées sont insuffisantes, car l'acétonurie subsiste toujours. Elle ne disparait complètement qu'après un deuxième repas riche en hydrates de carbone. Toutes ces modifications profondes du métabolisme peuvent être atténuées ou même supprimées , si le sujet s'alimente au cours du travail musculaire. Dans ces conditions, douze heures consécutives de bicyclette ne font baisser le Q. R. que jusqu'à 0,7 seulement et ne causent qu'une acéto- nurie légère, facilement réductible d'ailleurs par l'absorption de chocolat. L'influence d'exercices musculaires épuisants sur la composition du sang se manifeste par une diminution du taux de l'hémoglobine et une augmenta- tion du taux de l'albumine du sérum. Mais ces modifications ne sont pas en rapport direct avec le travail musculaire ; elles ne résultent que de la trans- piration abondante qui accompagne celui-ci. On peut en effet les reproduire aisément chez un sujet au repos et mis passivement en sueur par un moyen quelconque. — A. Schwartz. Wheelon (Homer) et Thomas (J. Earl . — Du caractère rythmique des contractions du sphincter pylorique. — Le sphincterpyloriqueduchien présente une activité rythmique ou des mouvements périodiques qui se produisent au rythme de 3 à 5 par minute. Une période du cycle est caractérisée par une phase de contraction, une phase de détente puis de repos, suivie elle-même d'une phase d'inhibition précédant la contraction suivante. Des modifications du tonus du sphincter surviennent au cours des contractions rythmiques, le tonus augmentant ou diminuant suivant le raccourcissement ou l'allongement de la phase,' de détente du cycle rythmique. Le degré de ces contractions est influencé par les changements de tonicité. Les théories admises sur les causes de la fermeture du pylore (présence de corps solides dans l'antre, qui excitent mécaniquement la muqueuse de cette région, acidification insuffi- sante du contenu gastrique, présence dans le duodénum du chyme acide) ne suffisent pas à expliquer tous les faits (en particulier le passage pylorique rapide de l'eau et des solutions neutres de blanc d'œuf et la rapidité avec laquelle l'estomac se vide dans certaines conditions pathologiques). Les fonctions du sphincter pylorique dépendent donc en partie du moins de la motilité gastrique. — Paul Boyer. a) Haberlandt (L.). — Sur le rythme spo?itanê de V estomac de grenouille. — H. a étudié graphiquement l'automatisme de fragments d'estomacs de grenouille et essayé d'en localiser l'origine. Les effets de l'ablation de la muqueuse privant les préparations de l'influence du plexus de Meissner ont été très variables. Dans un grand nombre de cas, cette opération, ou n'a pas modifié le rythme initial, ou l'a affaibli jusqu'à le supprimer complète- ment. Mais dans d'autres cas (seize fois sur soixante observations) elle a eu pour conséquence au contraire de renforcer les mouvements automatiques ou même parfois de les faire apparaître quand ils avaient fait défaut aupa- ravant. La forte irritation résultant de l'arrachement de la muqueuse n'est pas en jeu ici, l'excitation mécanique du fragment par d'autres moyens (brusque traction, pincements, etc.) n'influençant pas le rythme. Il ressort 58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. donc de ces faits que les mouvements automatiques de l'estomac sont indé- pendants du plexus de Meissner. Le rôle de celui-ci consisterait, d'après l'auteur, bien plutôt à les inhiber, qu'à les provoquer. Pour annihiler l'in- fluence du plexus d'Auerbach qu'il est impossible, comme on sait, de sépa- rer mécaniquement de la musculature , l'auteur a eu recours à l'action du froid qui s'était révélé dans des expériences antérieures sur le cœur comme un agent destructeur électif du système nerveux intracardiaque ou tout au moins des terminaisons du vague. Le procédé de H. (la congélation tempo- raire de l'organe au moyen d'un jet de chlorure d'éthyle), appliqué à des frag- ments d'estomac, a toujours eu pour effet de faire disparaître complètement les mouvements automatiques de ceux-ci tout en conservant intacte l'excita- bilité du muscle. La perte de l'automatisme ne s'accompagnant d'aucune altération fonctionnelle appréciable du tissu musculaire, il faut donc en rendre responsable la destruction ou tout au moins la paralysie par le froid du tissu nerveux (c'est-à-dire du plexus d'Auerbach). Le rythme spontané de l'estomac de la grenouille serait donc neurogène, telle est la conclusion (en harmonie avec les résultats des travaux de Magnus sur l'automatisme de l'intestin des mammifères) des expériences de H. — A. Schwartz. Patterson (T. L..). — Le tonus gastrique de V estomac vide delà grenouille. — L'estomac normal de la grenouille possède comme l'ont montré Grey et d'autres auteurs, une capacité remarquable pour s'adapter au volume de son contenu avec des variations très minimes de la pression intragastrique. L'isolement complet ou partiel de l'estomac du système nerveux central montre que les nerfs extrinsèques et intrinsèques de l'estomac jouent un rôle pour la conservation du tonus gastrique. La section des nerfs .vago-sympa- thiques avec splanchniques intacts augmente temporairement la capacité de l'estomac. La section des nerfs splanchniques avec vagues intacts diminue temporairement la capacité de l'estomac, mais comme dans le cas de la sec- tion des vagues, celle-ci revient complètement à son chiffre initial au bout du même laps de temps. La section simultanée des vagues et des splanchniques (l'estomac étant ainsi isolé complètement du système nerveux central) augmente d'une façon permanente la capacité de l'estomac et dans ce cas il n'y a qu'un retour partiel à l'état initial, du moins pendant une période de trois semaines, et le tonus de l'estomac s'établit à un niveau plus bas que la normale. La décérébration n'affecte ni la capacité de l'estomac, ni le type des con- tractions. — Paul Boyrr. Metzner (P.). — La mécanique du mouvement des flagelles. — Après des considérations mécaniques sur les mouvements de fils rectilignes ou spirales dans l'eau, M. constate que les flagelles des organismes vivants possèdent la faculté de se contracter en tous les points de leur surface et peuvent, en conséquence, produire des mouvements compliqués dont le résultat final peut être modifié par la résistance de l'eau. Une zone voisine de l'insertion du fouet se fait remarquer par sa souplesse et son énergie. Chez les Flagel- lâtes domine l'oscillation conique ; l'organisme s'aspire pour ainsi dire de l'eau à l'aide de son fouet. Dans le Chromatium Okeni le déplacement est attribuable à un mouvement spirale du fouet. Chez les Spirilles, les cils entretiennent la rotation du corps. Les fouets des Chromaties et des Spirilles sont composés de nombreux cils simples, fortement agglutinés dans Cliroma- tium} lâchement unis dans les Spirilles. — F. Péchoutre. XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 59 y)) Pigments. Kornfeld (W.). — Rapports des cellules pigmentaires du derme et de V épi- derme chez les Anoures. — Sur des préparations de la peau d'une larve âgée de Rana temporaria, K. a relevé un grand nombre de mélanophores dont le corps cellulaire était engagé mi-partie dans le derme, mi-partie dans l'épidémie, le noyau étant situé tantôt dans l'une, tantôt dans l'autre de ces deux couches. Il y aurait donc migration active, et l'auteur suppose qu'elle se fait du derme vers l'épidémie. Elle ne s'observe d'ailleurs qu'à un certain stade de la vie larvaire, et s'opère de façon synchrone pour un grand nombre de cellules. K. a étudié d'autre part la peau du dos de Bombinator pachypus adulte. Il y a dans. le derme des quantités prodigieuses de mélanophores; ils envoient de fins prolongements dans l'épiderme, mais le corps cellulaire reste cantonné dans le derme. K. compare la translation d'un mélanophore de Rana à celle d'une Amibe, alors que les cellules pigmentaires de Bombi- nator avec leurs ramifications filiformes feraient plutôt penser à des Euglg- pha. — A. Drzewina. Klein (Gustav). — Études sur l'antochlore. — I. Si variées que soient les couleurs florales, la nature ne les a obtenues qu'au moyen de fort peu de substances. Le groupe de l'antocyanine donne toute la gamme du bleu clair à l'écarlate, tandis que l'antochlore fournit les jaunes les plus divers. Depuis plus de trois quarts de siècle, ces colorants sont à l'étude, puisque déjà en 1854, Fbemy et Cloëz donnaient une note sur la xanthine et la xanthéine. Puis Hildebrand, Rosanoff, Prantl, Hansen, Weiss, Courchet qui le premier obtint la cristallisation de la substance jaune, Dennert, Tschirch, Willstàtter apportèrent leurs contributions. Dès 1916, K. reprit la question à fond, car plusieurs/de ses prédécesseurs se contredisaient, et les lacunes étaient grandes. La couleur jaune des fleurs est due soit à la carotine, soit à l'antochlore. On les sépare par l'eau dans laquelle la caro- tine est insoluble, mais où tout l'antochlore se dissout, contrairement à ce que pensait Fremy. Sur 300 espèces examinées appartenant à tous les groupes d'Angiospermes, 60 renfermaient de l'antochlore, les autres surtout de la carotine. Il n'y. a aucun rapport entre la répartition des colorants et la systématique. L'antochlore se trouve toujours dans l'épiderme des pétales. S'il se trouve dans la même cellule que la carotine, les chromoplastes sont au fond et le colorant soluble dans le haut, surtout si la cellule est papil- leuse. Les rapports de l'antochlore et de l'anthocyanine sont remarquables. Ces deux substances se remplacent l'une l'autre, soit dans des variétés, l'une jaune, l'autre rouge, de Dahlia, de Lînaria, à'Althaea, de Primula, etc., soit même dans les cellules de la même fleur, ce qui donne des corolles panachées. L'antochlore est un complexe de divers corps chimiques. Il est soluble dans l'eau, les acides, les alcalis, l'alcool, insoluble dans l'éther, le pétrole, la benzine, le chloroforme, le sulfure de carbone. Les solutions acides et alca- lines présentent souvent un changement brusque de couleur avec passage au rouge intense. {Dahlia, Antirrhinum, Linaria, Althaea, Acacia, Coreop- sis.) Chez Papaver, la jaune passe à l'orange, et chez Verbascum elle ne change pas. Toutes les réactions chimiques opérées sur les composants de l'antochlore ont démontré leur nature de glucosides. Par réduction on obtient des corps incolores ou rouges du groupe des flavones. Combinés à des sels métalliques, ils donnent des précipités allant du jaune au rouge et colorent 60 L'ANNEE BIOLOGIQUE. faiblement des fibres mordancées. Enfin, K. a réussi de nombreuses cristal- lisations qui sont du plus haut intérêt pour la microchimie. — H. Spinner. Molisch (Hans). — Sur un changement frappant de coloration florale par l'effet de gouttes d'eau et d'acide carbonique. — Des fleurs bleu-violet d'Ipo- moea pur pur ea (L) Lam. frappées par des gouttes de pluie se tachent en rouge vif aux endroits touchés. Ce phénomène est dû au peu de gaz carbo- nique dissous par l'eau de pluie et qui pénètre rapidement dans les cellules à anthocyanine, même en l'absence de stomates. Il en sort avec la même rapidité dès que la fleur est replacée dans une atmosphère normale. L'inté- rêt de cette observation réside dans le fait qu'une très faible élévation du pourcentage de CO-> de l'air suffit à déterminer un changement de couleur in vivo. — H. Spinner. Boresch (Karl). — La phycoërythrine chez les Cyanophycèes. — Il s'agit ici uniquement des colorants de Phormidium Retzii (A g.) Gom. var. nigro- violaceaWille n. v., dont la couleur dépend de la teneur en fer du substrat. B. a réussi à séparer de la phycocyanine une substance rouge soluble dans l'eau et dont le spectre d'absorption rappelle celui de la phycoérythrine des rhodophycées. Il s'en distingue par un seul maximum d'absorption, près de 550 1, tandis que chez les rhodophycées il y en a trois, dont le plus caractéris- tique est près de F. — H. Spinner. 6) Hibernation. Weber (Friedl). — Sur le ?'epos hivernal des végétaux ligneux. — On sait depuis longtemps que beaucoup de plantes, lorsqu'elles sont tenues au chaud tout l'hiver, bourgeonnent plus tard que celles qui ne sont mises en serre qu'après la période normale de repos. W. a expérimenté à ce sujet comme suit : Il a choisi trois jeunes tilleuls de 1 m. 50 de hauteur et, le 18 octobre 1920, après les avoir empotés, il a placé le 1er en entier dans une cave chauffée à 16° — 22°C, le. 2e avec les rameaux au chaud et les racines à l'extérieur, le 3e avec les racines au chaud et la frondaison à l'air. Le 29 décembre 1920, les trois exemplaires furent mis en serre tempérée (8 à 20° C). Le n° 3 bourgeonna dès la mi-janvier, et au commencement de février il était complètement enfeuillé, les deux autres n'avaient pas bougé. Un examen fait le 5 février 1921, démontra que par contre le n° 2 avait formé beaucoup de nouvelles racines, le n° 3 très peu, le n° 1 presque point. Les parenchymes, le bois, le cambium renfermaient, beaucoup de matière grasse, tandis que les rayons médullaires étaient, riches en amidon. La question du repos hivernal est aussi importante pour la greffe, car il ne faut pas de désharmonie entre le porte-greffe et le greffon. De Candolle, en 1832, émettait déjà des doutes sur la réussite d'une greffe d'un arbre à feuillage persistant sur une espèce à feuillage caduc. Il pensait toutefois que Mespilus japonica devait prendre sur Crataegus oxyacantha. Sahut dit avoir réussi l'expérience. "W. l'a reprise en 1913. La frondaison d'Eriobotrya japonica est opulente, en plein hiver, comme si la plante était auto- trophe. Donc, le Crataegus, malgré son « repos hivernal », fournit abon- damment son hôte en eau et en sels nutritifs. La nature nous offre du reste un exemple permanent de ce phénomène par Viscum album qui durant toute la mauvaise saison tire de son substrat la sève brute nécessaire. — H. Spinner. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 61 3° Action des agents divers. a) Actions mécaniques. Pozerski (E.). — Sur les trou/des produits chez le chien par les oscilla- tions rythmiques. — Placés dans un appareil produisant des oscillations rythmiques, les chiens présentent des troubles dans la proportion de 30 % environ : polypnée et généralement pollakyurie. Certains animaux restent inertes, d'autres sont agités et ont des vomissements. Le mal de mer expé- rimental ne se produit que si l'estomac est plein. On constate que les ani- maux sensibles s'accoutument très rapidement. — H. Cardot. P) Actions physiques. Shapley (Harlow). — Influence de la température sur la locomotion des fourmis, Liometopum apiculatum, Mayr. — La vitesse de locomotion des fourmis est presque exclusivement sous la dépendance de la température, les autres facteurs météréologiques, la pluie exceptée, n'exerçant sur elle qu'une minime influence, même la lumière et le moment de la journée. Ce résultat pouvait être prévu si la vitesse dépend surtout de la vitesse des réactions chimiques. En portant en abscisses les vitesses de locomotion et en ordonnées les températures, on obtient une courbe empirique à concavité tournée vers les ordonnées négatives, établie de 9° à 40°, pour une observa- tion isolée, l'écart moyen probable ne dépasse pas 5 % par rapport à la valeur indiquée par la courbe et sur l'observation d'une seule fourmi, la température peut être déduite à 1° près; l'erreur moyenne probable dimi- nue quand la température augmente ; la vitesse par seconde augmente de 0 cm. 44 à 6 cm. 60; elle est à peu près la même, que l'animal se dirige vers le nid ou qu'il s'en éloigne ; elle est aussi la même pour les grandes ou pour les petites ouvrières, à toutes les températures pendant les mois d'été; mais après deux mois de basse température, les grandes ouvrières sont plus actives que les petites. Le nombre des voyageuses est à peu près le même la nuit que le jour; il semble que le maximum d'activité soit entre midi et minuit. Entre 14° et 38° la température ne paraît guère modifier le nombre des fourmis dans les files. — H. Cardot. Destouches (Louis). — Prolongation de la vie chez les Galleria mellonella. — D. soumet des chenilles de Galleria à des températures alternantes optima etminima (37° C et 1° C), à raison de 24 heures pour chaque température, et constate que les journées passées à 1° C ont peu d'action sur leur crois- sance physiologique. Ce même système des températures alternantes pen- dant le stade papillon a pour effet de prolonger la vie des Galleria (30 à 35 jours, au lieu de 5 à 8 jours), et d'accroître la ponte, d'où la conclusion que des « repos vitaux » par des passages à une basse température favo- risent la réparation des « défectuosités physiologiques ». — A. Drzewina. Vallot (J.). — Mesure de l'influence de la chaleur et de la lumière sur l'activité de réduction des tissus animaux et applications à l'héliothérapie. — C'est en activant les phénomènes de réduction que l'héliothérapie exerce son action bienfaisante sur l'organisme. Mais quelle part convient-il d'attri- buer respectivement aux rayons lumineux et aux rayons calorifiques? Pour résoudre ce problème, V. a utilisé la méthode de Roger (mesure du temps de décoloration du bleu de méthylène en présence de tissus animaux). Voici 62 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les résultats obtenus : A l'obscurité, la réduction est considérable à 38°, mais s'abaisse rapidement avec la température (6.2 à 38°, 4 à 15")- L'action de la lumière diffuse est nulle; celle de la lumière électrique paraît 'faible; par contre, la lumière solaire augmente considérablement la réduction (dans la proportion de 2,5 à 20° et de 1,5 à 38°). L'héliothérapie doit donc se prati- quer à la lumière solaire directe et dans une atmosphère suffisamment chaude. — R. de La Vaulx. y) Action des substances chimiques et organiques. a) Keller (R.). — La polarité électrique des colorants histologiques. (Ana- lysé avec le suivant.) . b) Keller (R.). — Recherches électroanalytiques. — Dans ces deux courtes notes, qui annoncent un travail plus important, K. émet une théorie élec- trique des colorations histologiques. Les diverses solutions colorantes utili- sées se divisent pour lui en électropositives et électronégatives : les solutions électropositives colorent électivement les tissus, ou les éléments, dont les charges électriques sont négatives; elles donnent ainsi, dans une prépara- tion, une image que K. appelle image cathodique ; inversement les solutions électronégatives colorent les éléments à charge positive, et donnent une image anodique. L'image cathodique type est fournie par les sels de métaux lourds (fer et cobalt), révélés ensuite par le ferrocyanure de potassium ou le sulfure d'ammonium; l'image anodique type l'est par la safranine ou par le blanc de rongalite d'UNNA. Sur des coupes de racines, de tiges, de feuilles, K. a pu contrôler par le galvanomètre et l'électromètre que son interpréta- tion électrique est bien exacte, car les divers tissus ont des polarités bien déterminées : dans une racine d'Iris, par exemple, l'image anodique com- prend les trois assises corticales externes, les grands vaisseaux du bois et surtout l'endoderme; l'image cathodique comprend les assises corticales internes et le liber. Cette théorie électrique de la coloration s'accorde avec la plupart des faits connus. D'apparentes contradictions se sont même résolues à un examen plus approfondi. C'est ainsi que les couleurs d'aniline ont arrêté Fauteur quelque temps : il admettait la donnée classique, que les colorants basiques sont électropositifs et les colorants acides électronégatifs ; il arrivait ainsi à des contradictions ; mais il a pu constater depuis que la donnée classique était fausse, et que la charge des couleurs d'aniline ne dépendait que de la réaction de leurs solutions, ce qui se trouvait au contraire d'accord avec les résultats prévus. Il est essentiel, dans cette théorie, de tenir compte, non seulement du co- lorant, mais encore de son solvant. Si en effet un colorant anodique en so- lution aqueuse se trouve dissous dans un liquide de constante diélectrique assez faible, comme l'alcool, l'aniline ou la glycérine, il peut devenir catho- dique : c'est, d'après K., le principe de la coloration des graisses par des solutions alcooliques comme celle de Soudan III. Il subsiste cependant encore des faits inexplicables : la coloration par l'hématoxyline ferrique, par exemple, procédé presque identique au procédé cathodique type de K., donne une image anodique; le noyau, d'ailleurs impénétrable aux colorants sur le vivant, résiste à toute interprétation élec- trique, si bien que l'auteur admet. qu'il nous fera connaître des phénomènes ignorés. Cette théorie ne peut d'ailleurs rendre encore que peu de services à la physiologie cellulaire. Les cellules animales donnent par les colorants XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE, 63 types des résultats bien moins clairs que les cellules végétales, et les images vraiment cytologiques sont encore rudimentaires. — M. Prenant. Ross ^Ellison L.) et Davis (L. H.). — Une différence entre le mécanisme de l'hyper ■glycémie par Véther et par le chloroforme — R. et D. anesthésient un groupe de chiens à l'éther pendant une demi-heure le premier jour, pendant quinze minutes le jour suivant et dosent le sucre du sang pendant les deux expériences. Ils anesthésient un second groupe de chiens pendant une demi-heure au chloroforme le premier jour et quinze minutes à l'éther le jour suivant, et ils mesurent la variation du taux du sucre du sang le deuxième jour. Enfin, ils traitent comme le 2e groupe un 3e groupe de chiens soumis à un jeûne de deux jours. La demi-heure d'anesthésie à l'éther du jour précédent ne diminue pas l'hyperglycémie du jour suivant, résultant de quinze minutes d'anesthésie à l'éther. Une demi-heure d'anesthésie au chloro- forme produit le jour suivant une glycémie plus faible que la normale, et une hyperglycémie au-dessous de la normale après quinze minutes d'anes- thésie à l'éther. Un jeûne de deux jours précédant une demi-heure d'anes- thésie au chloroforme produit le jour suivant une glycémie encore plus basse et une réaction encore plus faible à quinze minutes d'anesthésie à l'éther que chez le chien qui n'est pas à jeun. Ces résultats, en conformité avec ceux de Davis et Whipple pour lesquels l'atteinte hépatique produite par le chlo- roforme est accentuée par un jeûne préanesthésique, amènent R. et D. aux conclusions suivantes. L'anesthésie à l'éther ne porte aucune atteinte au mécanisme de la mobilisation du dextrose le jour suivant. L'atteinte des cellules hépatiques produite par l'anesthésie chloroformique diminue la gly- cémie le jour suivant et touche le mécanisme de la mobilisation du glucose selon le degré de cette atteinte. L'hyperglycémie due à l'anesthésie au chlo- roforme n'est pas due primitivement à l'action directe du chloroforme sur le foie. Probablement le chloroforme, comme l'éther, produit de l'hyperglycé- mie principalement par son action dépressive sur la sécrétion interne du pancréas. — Paul Boyer. Mac Arthur (J, W.). — Variations de la tolérance vis-à-vis des acides et des alcalis avec l'âge chez les Planaires. — L&Planaria dorotocephala tolère à tout âge HC1 à concentration d'environ pH. 4,9 et NaOH, à pH 9,2 dans l'eau de source (pH = 7,5 à 7,6) dans laquelle elle vit; elle tolère pH 4,9 à 9,2. Les individus plus petits, physiologiquement plus jeunes tolèrent une con- centration en ion H (de pH = 4,7 à pH = 9,3) légèrement d'autant plus forte qu'ils sont plus grands, physiologiquement plus âgés, cette différence de susceptibilité paraissant quelque peu plus grande du côté acide que du côté alcalin de la neutralité. Les jeunes possèdent un pouvoir plus grand de régulation que les vieux. Avec les concentrations alcalines qui tuent en quel- ques heures, la susceptibilité est renversée par rapport à l'âge, les jeunes étant beaucoup plus susceptibles que les vieux. Avec des concentrations semblables d'acides les jeunes sont de même plus susceptibles, mais seulement légèrement. En d'autres termes, de fortes con- centrations d'ions OH — tendent à augmenter et de fortes concentrations en H -\- tendent à diminuer les différences de susceptibilité directe entre les indi- vidus jeunes et âgés. Ceci suppose une augmentation possible de Tacidité moyenne avec la vieillesse et la décroissance du métabolisme. Les jeunes contiennent deux fois plus de catalase que les planaires âgées, par gramme du tissu. Dans les solutions acides libérant CO2, dans lesquelles les vers vivent pendant quelque temps, ils peuvent généralement prendre, comme 64 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quand l'oxygène fait défaut, un géotropisme négatif, phénomène d'adapta tion en tant que moyen normal de lutter contre l'excès de CO2. Ces faits indiquent la nécessité de tenir compte des facteurs d'âge, de taille et de mé- tabolisme pour définir le degré de tolérance aux agents et aux conditions auxquelles les animaux sont soumis. — Paul Boyer. Remy (P.). — De l'action des vapeurs de chloropicrine sur l'Argas reflexus Fabr. — La destruction de cet Acarien, qui cause de si grands ra- vages dans les pigeonniers et dont la piqûre peut être grave pour l'homme, est très difficile. Sa résistance au jeûne est extraordinaire (6 ans et même davantage); aucun des insecticides utilisés jusqu'ici n'est d'une efficacité absolue. R. propose les vapeurs de chloropicrine, à la dose de 20 gr. environ par mètre cube, et qu'on laisse agir une journée. L'emploi de masques rendrait l'opération sans danger. — A. Drzewina. Jungmann (W.). — Observations physiologico-anatomiques sur l'effet de l'acide cyanhydrique sur les plantes. — J. a placé des rameaux et des feuilles de Griselima littoralis, Prunus Cerasus, P. Laurocerasus, Ilex aquifolium, Hedera Hélix, Syringa vulgaris, et de diverses plantes herbacées dans des récipients fermés au contact de CNH. Parmi les résultats de cette étude, relevons les suivants : les plantes à cuticule épaisse sont moins sensibles que les autres; celles qui renferment déjà CNH, ainsi P. Laurocerasus , Manihot, Arum, Aquileg ia sont aussi sensibles que d'autres; les divers orga- nes d'une même plante ont une sensibilité différente, qui varie aussi avec l'âge de la plante ; le gaz pénètre essentiellement par les stomates, puis se propage surtout par les vaisseaux; la décoloration qui accompagne cette pénétration est due à la destruction progressive des tissus ; parfois, ainsi chez P. Laurocerasus, il se forme un cal protecteur qui isole la partie nécrosée ; l'assimilation et la respiration sont suspendues ainsi que les mou- vements nastiques (Oxalis acetosella); des quantités minimes de CNH sont déjà toxiques ; ainsi, pour arrêter là croissance de plantules de Pisum sati- vum, il a suffi de les mettre durant trois jours dans une atmosphère conte- nant de 0,00015 o/o à 0,0012% du gaz en question. — H. Spinner. Belt (A. E), Smith (H. P.) et Whipple (G. H.). — Facteurs relatifs à la perfusion des organes et tissus vivants . Solutions artificielles substituées au sérum sanguin et altérations résultantes des cellules. — La perfusion physiologique des organes vivants présente de très grandes difficultés ; la plupart des tra- vaux effectués dans ce domaine ont peu de valeur. L'emploi d'une solution saline physiologique, solution de Locke, ou solutions diverses modifiées avec ou sans globules rouges ne permet pas une perfusion physiologique. Du contact de ces solutions sur les éléments cellulaires des tissus résultent une altération profonde ou une destruction cellulaire : le délit du liquide à travers les vaisseaux est diminué; il se produit des œdèmes, de la congestion, des hémorragies. Les facteurs les plus importants, dont les variations peuvent toucher profondément les cellules, sont l'aération du liquide de perfusion, sa composition, les interruptions dans la continuité du délit, la température du liquide à son entrée et à sa sortie de l'organe, sa pression moyenne et celle des pores ; si un seul de ces facteurs est en défaut, les autres même parfaits ne le remplacent pas : une légère modification du plasma sanguin peut avoir des effets profonds sur les cellules, d'où résulterait la production de subs- tances toxiques (du groupe des protéines) suffisantes pour causer la mort de l'organe. B., S.etW. ont essayé sans résultat, sauf dans un cas, de démontrer XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 65 la présence de ces poisons dans le liquide perfusé à la fin de l'expérience, mais un résultat négatif n'exclut pas la possibilité de la formation de ces poisons par les cellules altérées. En effet un poison connu d'origine protéi- nique ajouté au liquide de perfusion peut être éliminé au bout de 20 à 30 minutes de perfusion. De même B., S. et W. ont constaté qu'une dose énorme de protéose pouvait être entièrement éliminée du courant sanguin en une période de 5 minutes après une injection intraveineuse chez un chien normal. — Paul Boyer. a) et b) Paillot (A.). — Mécanisme de l'immunité humorale chez les In- sectes. — A la suite de ses expériences, P. admet que la réaction d'immu- nité humorale, observée dans le sang des chenilles d'Agrostis segetum ino- culées avec le B. rnelolonthae non ligue faciens y, peut se manifester, in vitro, en dehors de toute activité cellulaire (dans du sang centrifugé), et sans par- ticipation effective d'un anticorps déterminé. La bactériolyse serait due à la rupture de l'équilibre des réactions colloïdales complexes, s'établissant entre les microbes et le sang. Un changement insensible dans la composition de celui-ci, tel que l'addition d'un électrolyte normalement présent dans le sang vivant, ou une faible augmentation de la teneur en 0 suffit à déter- miner cette rupture d'équilibre. — R. de La Vaulx. Couvreur (E.) et Chahovitch (X.). — Sur un mode de défense natu- relle contre les infections microbiennes chez les Invertébrés. — Le sang d'une part, le suc digestif d'autre part, chez certains Invertébrés (chenilles et nymphes de Bombyx mort, Escargot en vie estivale), ont la faculté de détruire des microbes (colibacille, bacille pyocyanique), après un contact plus ou moins prolongé. — A. Drzewina. Lasseur (Ph.) et Spillmann (L.)- — Béactions anticorps. Etude quanti- tative de la fixation de l'alexine. — L'exemple le plus classique de la réac- tion anticorps est la réaction de Bordet-Gengou, qu'on peut schématiser comme suit : un corps étranger A ou antigène est introduit dans un orga- nisme B; on dit que B est préparé avec A (Lapin ayant reçu des injections d'hématies de Mouton) ; le sérum P de l'animal préparé et le sérum N d'un animal neuf se comportent d'une façon différente vis-à vis du corps A ayant servi à la préparation ; les deux sérums P et N ne sont donc pas identiques, le premier a acquis des propriétés nouvelles qui peuvent être mises en évidence par un réactif spécial qui n'est autre que le corps A ; jusqu'ici il y a similitude des constantes physiques entre les sérums neufs et les sérums préparés ; on ne sait donc pas ce que sont des anticorps, si ce sont des modifications physico-chimiques des constituants du sérum, un accroisse- ment de la concentration de l'un des constituants du sérum, ou bien des substances définies, plus ou moins adsorbées par les substances protéiques du sérum ; du reste que l'anticorps soit substance ou propriété, l'emploi du terme n'a pas d'inconvénient et simplifie le langage. Les réactions de Widal, Bordet-Gengou, Wassermann sont universellement connues des cliniciens, mais l'accord est loin d'être aussi unanime lorsqu'il s'agit de préciser la valeur des renseignements qu'elles fournissent. L. et S. ont pensé que les divergences observées tenaient beaucoup moins aux prin- cipes des réactions mises en œuvre, qu'aux conditions de l'expérimen- tation ; aussi ont-ils repris l'étude de la fixation de l'alexine sur des bases nouvelles, en portant la question sur le terrain quantitatif. Lorsqu'on met en présence des quantités convenablement choisies d'anti- L' ANNÉE BIOLOGIQUE. 5 66 L'ANNEE BIOLOGIQUE. gènes (corps microbiens ou extraits correspondants), de sensibilisatrice homologue (sérum chauffé de l'animal préparé avec le même antigène), et d'alexine (sérum de Cobaye non chauffé), on constate au bout d'un certain temps que le système ne contient plus d'alexine libre ; elle a été fixée par l'antigène, par un phénomène d'adsorption analogue à celui de la teinture ; tout le monde admet que cette fixation est favorisée, rendue plus grande, par la présence de l'anticorps sensibilisatrice. Mais l'alexine peut ainsi être fixée, à partir d'une certaine concentration en antigène (par certains anti- gènes), en l'absence de sensibilisatrice spécifique ; en fait, aucune différence n'apparaît entre la fixation de l'alexine en présence de sensibilisatrice, et la « neutralisation » de l'alexine en l'absence d'anticorps spécifiques ; au premier abord cela paraît détruire la doctrine de la spécificité, mais un examen plus approfondi montre que dans les réactions anticorps-antigène, la spécificité est d*ordre quantitatif et non d'ordre qualitatif; c'est aussi la conclusion de Nolf (1900) : l'anticorps doit être considéré comme une substance qui augmente, dans des limites plus ou moins étendues, le coeffi- cient d'adsorption des globules pour les alexines. Un chapitre est consacré à l'étude des phénomènes qui aboutissent à la destruction des hématies (hémolyse), en particulier à la fixation de la sensibilisatrice par l'antigène, et aux méthodes de mesure des sensibilisa- trices. Une bibliographie très complète indique les travaux les plus impor- tants de la littérature sérologique actuelle. — L. Cuénot. Murphy (James B.). — Influence des agents physiques sur la résistance des souris au cancer. — Les souris qui sont douées d'immunité naturelle vis-à-vis du cancer, présentent après l'inoculation du cancer une très forte augmentation du nombre des lymphocytes circulants, et une hyperactivité des tissus lymphoïdes de la rate et des ganglions lymphatiques. Si cette réaction est empêchée par destruction préalable du tissu lymphoïde, l'animal ne résiste plus vis-à-vis de l'inoculation cancéreuse. Or, le nombre des lymphocytes et l'activité des centres lymphoïdes peuvent être augmentés par deux procédés : exposition à de faibles closes de rayons X et exposition à la chaleur sèche. Ces deux agents physiques peuvent conférer l'immunité aux souris qui en sont privées. Ils augmentent aussi la résistance des souris pour la transplantation de leurs propres tumeurs. Il y a similitude entre leur action et celle des injections de tissus vivants homologues ; dans les deux cas il y a une période latente avant que l'immunité ne devienne manifeste. — H. Cardot. \ Heymans (C). — Sur V anaphylaxie du cœur isolé de lapin. — Chez le lapin anaphylactisé, la mort par injection de venin de Cobra relève d'un choc anaphylactique cardiaque. L'intensité de la réaction du cœur isolé sous l'action du venin croît avec l'état de préparation anaphylactique ; le choc anaphylactique du cœur est une réaction tissulaire et non pas humorale. L'anaphylaxie du cœur n'est pas spécifique. — H. Cardot. Cheplin (Harry A.) et Rettger (Léo F.). — Études sur la transforma- tion de la flore intestinale, avec référence spéciale à l'implantation du Bacil- lus acidophilus. I. Expériences de nutrition avec des Rats albinos. — On peut modifier d'une façon profonde la flore intestinale des Rats, en ajoutant au régime normal de pain et viande, soit par jour 2 gr. de lactose ou de dextrine, soit 1 gr. de ces hydrates de carbone avec 1 cm3 de culture de Bacillus acidophilus, soit enfin 2 cm8 de la culture seule. Au bout de trois à XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 67 six jours de ce régime, Bacillus acidophilus domine la flore, déplaçant les bactéries habituelles du tube intestinal, et cela dans toute la longueur de l'intestin. 3 gr. de lactose par jour favorisent le développement du Bacil- lus bifidus de Tissier, qui supplante même le B. acidopkilus. Le maltose, le saccharose et le glucose n'exercent aucune influence modificatrice. La pré- dominance de B. acidophilus en corrélation avec la dose ingérée de lactose ou de dextrine, ne tient pas à l'acidité du contenu intestinal, car celle-ci n'est pas modifiée , mais seulement au fait que ces hydrates de carbone ne sont pas complètement absorbés dans l'intestin grêle, de sorte qu'ils peuvent atteindre le gros intestin et y créer un milieu favorable pour le développe- ment de Y acidophilus . L'ingestion de grandes quantités de Bacillus bulgaricus (qui n'est pas une Bactérie de l'intestin) reste absolument sans effet, qu'on le donne seul ou associé avec un hydrate de carbone utilisable. Aussi les auteurs pensent-ils que Metchnikoff et ses continuateurs, qui ont prôné l'action thérapeutique du lait suri et du Bacille bulgare, ont fait une erreur expérimentale ; ce qui a agi dans leurs expériences, ce n'est pas le Bacille, mais bien le lait qui lui servait de véhicule et renfermait naturellement du lactose ; Hull et Rettger ont du reste montré que le lait donné en quantité suffisante à des Rats déterminait un rapide développement du B. acidophilus et la suppression complète des autres formes de Bactéries. Il n'est pas improbable que ce que Metchnikoff a regardé comme du Bacille bulgare dans les excréments n'ait été en réalité du B. acidophilus, car les deux organismes se ressemblent extrêmement. Les résultats utiles donnés par l'usage du yogurt et autres laits suris orientaux sont selon toute probabilité dus au lait, et non pas aux bactéries productrices d'acides qu'il contient. //. Expériences de nutrition avec V Homme. — On obtient l'implantation du B. acidophilus chez l'Homme, par une administration journalière de 300 à 400 gr. de lactose ou de dextrine, ou de 300 cm3 d'une culture, ou par une combinaison des deux procédés. Une complète transformation de la flore en deux ou trois jours est produite par l'usage journalier d'une culture dans le lait à' acidophilus, à la dose de 500 à 1.000 cm3. Le dextrose, sucrose et mal- -tose n'ont pas d'effet. 11 n'est pas possible de faire prédominer le Bacillus bulgaricus dans l'intestin humain, pas plus que dans celui du Rat. La pré- sence d'une substance réductrice dans les excréments des sujets qui reçoi- vent du lactose est une nouvelle preuve que le lactose parvient en partie dans le gros intestin et aide à la création d'un milieu optimum pour le déve- loppement de Bacillus acidophilus. — L. Cuéxot. Calmette. — L'infection tuberculeuse chez les diverses races humaines. — La tuberculose est très irrégulièrement répandue dans les diverses régions du globe; elle est surtout fréquente chez les peuples civilisés. Les Européens, de beaucoup les plus atteints (92 % des individus âgés de plus de 25 ans réagissent à la tuberculine), constituent les principaux véhicules du bacille tuberculeux à, travers le monde. Après l'Europe, c'est en Asie que la morta- lité tuberculeuse est la plus élevée. En Afrique, plus on s'éloigne de la mer et des localités fréquentées par les Européens, plus l'infection bacillaire de- vient rare. Les contingents sénégalais, à leur débarquement en France, présentaient un pourcentage très faible, 4 à 5 °/c environ des sujets réagis- sant à la tuberculine ; mais, à mesure que leur séjour en Europe se prolon- geait, le nombre des. infectés, avec dominancede formes graves, augmentait rapidement. En Australie, la tuberculose est très répandue dans les villes; dans les îles polynésiennes récemment colonisées elle se répand avec une 68 L'ANNEE BIOLOGIQUE. intensité terrifiante. L'Amérique du Sud recèle des foyers de tuberculose créés par la colonisation européenne. Au Mexique et aux Etats-Unis, la mor- talité est à peu près la même qu'en Europe. La tuberculose n'existait pas chez les Indiens avant la colonisation européenne; aujourd'hui elle cause parmi eux 66 % des décès. Ainsi, aucune race humaine n'échappe à la tuberculose. L'influence du climat se montre absolument nulle : la tuber- culose est aussi répandue et aussi grave chez les Esquimaux que chez les Nègres du Congo ou les Canaques des Nouvelles-Hébrides. Cependant, su - vant les conditions d'existence, la mortalité est plus ou moins grande. C. préconise, en terminant, la vaccination de tous les hommes et de tous les animaux tuberculisables. — A. Drzewina. Hollande (A.-Ch.). — Réactions des tissus du Dytiscus marginalis L. au contact de larves de Distome enkystées et fixées aux parois du tube di- gestif de l'Insecte. — Plus de 65 kystes renfermant une larve vivante de Distome indéterminé ont été trouvés répartis tout le long du tube digestif d'un D. m. mâle, sauf sur l'intestin antérieur, dont la lumière est recouverte d'une épaisse couche de chitine ne pouvant être traversée par un parasite ingurgité. La membrane du kyste sécrétée par la larve est entourée par des leucocytes-phagocytes du sang de l'Insecte qui restent bien vivants et dont les noyaux, non pycnotiques, demeurent normaux; ces leucocytes ne présentent ni dégénérescence graisseuse, ni éosinophilie. Assez souvent la couche épaisse des leucocytes est entourée d'une façon plus ou moins complète par des fibres musculaires striées qui ne sont pas des fibres périintestinales écartées du tube digestif par le parasite, mais des éléments néoformés dus à la présence du kyste même ; le stimulus de cette hyperformation semble être les toxines produites par le Distome ; il n'a pas été observé de mitoses dans les noyaux de ces fibres. L'action des toxines peut aussi se manifester sur les trachées voisines des kystes : il se produit parfois une fusion du cytoplasme des cellules des trachées en un syncytium dont les noyaux se multiplient activement, probablement par division directe. Manteau leucocytaire et fibrilles musculaires striées sont recouverts assez souvent par une membrane périkystique formée généralement d'une seule assise de cellules dont certaines sont plurinucléées ; cette membrane, qui doit se former aux dépens des cellules de l'endothélium péritonéal, semble exister seulement autour des kystes âgés. Les cellules digestives et les muscles du corps paraissent normaux ; les cellules adipeuses peuvent avoir un noyau hypertrophié et riche en chromatine, ou en voie de division amitotique ; certaines ont deux à quatre noyaux. On ne voit pas que l'in- festion ait causé de néoténie ou de métahélie ; il n'y a pas de castration parasitaire. Les cellules des tubes de Malpighi sont en état de suractivité fonctionnelle se manifestant par la production d'un grand nombre de jeunes cellules, dont certaines sont plurinucléées ; cette suractivité correspondrait à une élimination d'une partie des toxines parasitaires au fur et à mesure de leur production. Une autre partie de ces toxines est neutralisée par les antitoxines sécrétées par les leucocytes-phagocytes périkystiques ; ainsi l'Insecte peut vivre sans être incommodé avec un grand nombre de para- sites, ce qui augmente ses chances d'être mangé par l'hôte intermédiaire des larves, donc assure à celles-ci une plus grande possibilité de continuer leur cycle évolutif. — P. Rem y. Weber (A.). — Recherches sur la toxicité du milieu intérieur des Batra- ciens Urodèles vis-à-vis de leurs œufs. — Les oeufs de Triton alpestris, greffés XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 69 dans la cavité péritonéale d'adultes de même espèce, sont tués rapidement (en 5 minutes environ) s'ils sont inoculés à des mâles, un peu moins vite (10 minutes) chez les femelles. En greffant des œufs en série, la toxicité de l'adulte vi.s-à-vis de l'œuf disparaît, comme si la substance toxique était peu à peu absorbée. La greffe sur des Tritons maintenus en captivité retarde le développement, mais ne tue pas les œufs. In vitro, avec du sang de Triton on obtient des résultats analogues ; le sang de femelles est toujours plus toxique pour les œufs que celui de mâles. W. suppose que c'est cette subs- tance toxique qui empêche normalement les œufs de se développer dans l'oviducte avant la ponte. Cependant, en greffant les œufs de Triton sur Spelerpes fuscus qui est ovovivipare, on obtient les mêmes résultats que ci- dessus. — A. Drzewina. Henn (Samuel Chester). — L'effet de la splënectomie sur la croissance des jeunes. — La rate n'est pas indispensable à la vie des jeunes rats, des la- pins, des petits chats et des petits chiens. La splénectomie a une influence négligeable sur la croissance des rats, des lapins et des petits chats (les courbes de poids de l'animal splénectomisé et de l'animal contrôle sont à peu près identiques avec seulement des chiffres légèrement plus élevés dans la première, cette différence ne dépassant pas 10 gr. chez le rat). Chez le chien, Cachigara Takayi et Mann ont trouvé des résultats semblables. L'opé- ration n'a aucune action sur la croissance des jeunes rats. Chez les chiens splénectomisés jeunes il y a une diminution du temps de coagulation. Plus l'animal a été dératé jeune et plus la coagulation se fait rapidement. Les globules des jeunes chiens splénectomisés, de même que ceux des animaux adultes, ont la même propriété de résister beaucoup plus aux solutions hypo- toniques de chlorure de sodium, que les animaux témoins opérés ou non opérés. Une augmentation des cellules de Kupffer dans le foie accompagne la splénectomie, ainsi que des modifications des glandes lymphatiques et de la moelle osseuse indiquant une fonction compensatrice d'une partie de ces tissus qui suppléerait un facteur qui ferait défaut pour la formation et la destruction du sang. La moelle osseuse des rats splénectomisés est très riche en éléments cellulaires : myélocytes, érythrocytes mononucléaires, cellules multinucléées. La moelle osseuse du lapin dératé est rouge et celle du té- moin jaune; il en est de même chez le chien. Les chiens mâles et les rats des deux sexes ne sont pas rendus stériles par l'ablation de la rate faite dans leur jeune âge. — Paul Boyer. 8) Tactismes et tropismes. a) Manquât (Maurice). — Sur le phototropisme de Leucoma phocorrhoea. (Analysé avec le suivant.) b) Sur la théorie des tropismes dans le comportement animal. — Cet ouvrage comprend une bibliographie critique très étendue des travaux sur les tropismes animaux, en première ligne ceux de J. Loeb, puis de Jennings, puis ceux des naturalistes qui sans systématiser ont publié des expériences sur ce sujet, et enfin ceux des adversaires du concept pure- ment mécanique des tropismes. Une partie originale est constituée par des expériences avec des espèces 'Classiques, des jeunes chenilles de Leucoma phœorrhœa (déjà étudiées par Loeb) et des Hélix arbustorum : les chenilles, dans un tube horizontal, rampent vers la lumière ou vers plus de lumière, d'une façon rectiligne dans l'ensemble, mais sinueuse et souvent hésitante dans le détail; sorties du tube, sur une surface plane horizontale, elles 70 L'ANNEE BIOLOGIQUE. divergent en éventail sans souci apparent de la direction des rayons lumi- neux; dans un tube vertical, elles montent d'une façon plus ou moins recti- ligne et arrivées en haut à l'orifice, continuent à monter en divaguant dans tous les sens ou bien redescendent le long du tube ; jmaintenues en |tube absolument obscur, elles se décident après une assez longue hésitation, à l'explorer. Des chenilles aveugles se comportent comme des chenilles nor- males. Placées sur des branches dans l'obscurité complète, après un temps assez long (deux jours), elles montent aux bourgeons et les dévorent. En résumé, on peut penser que c'est la loi de la faim, c'est-à-dire de l'intérêt qui domine le comportement des chenilles; elles ont de X attrait pour la lumière, mais la lumière n'exerce pas sur elles une attraction impérative ; elles ont une tendances monter, aucune force mécanique ne les y oblige. — Hélix arbustorum recherche avant tout l'humidité pour ne pas se déshydrater; dans la nature, surtout au soleil, l'humidité se trouve à l'ombre, d'où Y Hélix recherche l'ombre ; placé en lumière solaire, il fuit rapidement la source lumineuse, à moins que le sol ne soit très chaud, auquel cas il rentre dans sa coquille et colle son péristome au substratum; en lumière diffuse, ses mouvements l'éloignent en général de la source lumineuse, mais d'une façon lente, irrégulière et très variée; il ne suit jamais une trajectoire qui paraisse imposée par la lumière. Affamé, il se dirige, pour atteindre l'aliment qu'il a perçu à courte distance, vers une source lumineuse si cela est néces- saire, ou bien passe de l'ombre au soleil. //. arbustorum. fuit la lumière arti- ficielle quand il n'y est pas habitué, mais si cette lumière est froide, au bout d'un certain temps, il n'en tient plus compte. L'ébortmé se comporte comme le voyant, à cette différence près qu'il a plus d'hésitation dans sa marche; l'aveugle fait de même avec plus d'hésitation encore. Les écrans noirs pro- duisent sur Hélix des erreurs de direction par leur ressemblance avec des zones d'ombre. M. n'a pas vérifié les assertions de Buddenbrock (1920) sur laTonusfonction et la Lichtcompasreaction des Hélix. Des recherches anté- rieures et des siennes, M. conclut contre la théorie loebienne des tropismes; l'activité physiologique des animaux n'est pas réglée par un physico-chi- misme rigide, mais en fait par la loi de l'intérêt, c'est-à-dire que l'animal est organisé de telle sorte que tous ses actes paraissent avoir comme fin sa propre conservation et celle de son espèce; c'est la sensibilité, consciente ou non, qui indique à l'organisme quels sont, parmi les stimuli externes, ceux qui peuvent le maintenir dans une voie avantageuse ou ceux qui risquent de l'en écarter; M. appelle déterminisme biologique cette recherche obliga- toire pour l'animal de son propre intérêt; alors que Lgeb et son école ne veulent voir que le déterminisme qui actionne l'animal en dehors de son individualité, M. considère que le déterminisme est en dedans ; néanmoins le mot tropisme peut être conservé pour indiquer un phénomène statistique, déclanchement d'un mouvement d'orientation en rapport avec un stimulus externe, sans impliquer un concept mécaniste. — L. Cuénot. Goldsmith (M.). — Les réactions phototropiques de quelques animaux ma- rins. — Afin d'éprouver l'exactitude de la théorie de Lgeb, l'auteur étudie le phototropisme de quelques organismes marins (Convulata, Mysis, Copé- podes, etc.), en s'efforçant de mettre en opposition les deux facteurs sup- posés actifs : direction et intensité de la lumière. Les différents dispositifs employés sont agencés de telle sorte, que l'animal qui se dirigerait vers la source de lumière en suivant la direction des rayons, finirait par se trouver dans une région d'éclairement moindre. Or, l'expérience montre qu'en aucun cas, les animaux ne franchissent la limite de la région obscure, c'est-à-dire XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 71 ne quittent la région éclairée pour se diriger vers la source de lumière. G. conclut, contrairement à Loeb, que l'animal n'est pas soumis à une orientation, aboutissant à une action symétrique de la lumière de part et d'autre de l'axe du corps, mais qu'il gagne, par des mouvements d'allures diverses (zigzags, détours) la région la plus éclairée et s'y maintient dans une position quelconque par rapport à la direction des rayons lumineux. — R. de La Vaulx. Oehlkers (Friedrich). — Analyse physiologique des tropismes post floraux du pédoncule de Trppaeolum majus. — O. a opéré sur des pédoncules livrés les uns aux influences des tropismes, tandis que d'autres y étaient soustraits par l'emploi d'un clinostat intermittent et d'un éclairage alternatif. Des expériences dans l'obscurité ont permis d'éliminer le phototropisme seul. Dans tous les cas, il a été observé des supercourbures et la formation de boucles. Ces résultats démontrent que ces réactions ne sont des nasties que par élimination des tropismes et que si ces derniers ont une action prépon- dérante, les supercourbures ne peuvent être produites que par la croissance basipète du pédoncule floral. Si l'on opère sur des fleurs en bouton il n'y a pas formation de boucles. Il n'y a aucun rapport entre la fécondation et les supercourbures, ces dernières se produisant aussi avec des fleurs non fécon- dées. — H. Spinner. Guttenberg (Hermann von). — Etudes sur le phototropisme des végé- taux. III. Y a-t-il une loi du sinus pour le phototropisme ? — Dès 1913, G. a étudié expérimentalement les rapports existant entre l'excitation phototro- pique d'organes à faces parallèles et la valeur de l'angle d'incidence de la lumière. On sait que l'éclairement d'une surface par des rayons parallèles est proportionnel au cosinus de l'angle d'incidence ou au sinus de l'angle complémentaire. C'est ce dernier que G. utilise dans son travail actuel. Si l'on considère des coléoptiles d'Avena saliva, on s'aperçoit bien vite que, si les faces en sont parallèles à la base, elles se rapprochent au sommet, surtout aux 2 derniers millimètres. En le négligeant, Noack par exemple, a commis des erreurs d'appréciation que G. a su éviter. Cette obliquité des faces au som- met provoque une déviation ± de 10° environ, dont il faut tenir compte. L'au- teur a utilisé par ses mesures la méthode des compensations, qui consiste à éclairer deux faces opposées sous des angles différents, mais avec des inten- sités différentes aussi, de façon que la coléoptile croisse en ligne droite. On constate alors que, pour les angles de 15" à 90°, le produit de l'intensité lumineuse par le sinus de l'angle complémentaire est à peu près constant: il ne varie que de 11,9 à 13,7. Si, pour les angles obtus, on obtient des nom- bres allant jusqu'à 30,3 pour lfifl", c'est que tout ou partie de la lumière est directement réfléchie à cause de l'ouverture de l'angle. La loi du sinus paraît donc vérifiée. — H. Spinner. Collander (Rimai*). — A propos des -réactions thermotropiques de la racine. — C. avait en 1918 soutenu le point de vue que les tropismes de la racine décrits il y a une quarantaine d'années étaient d'origine thermique, comme l'admettaient du reste ceux qui les avaient découverts. Sierp, en 1919, contredit cette manière de voir, de sorte que C. reprend aujourd'hui tous ses arguments pour démontrer que nous avons bien affaire à un ther- motropisme et non à un hydrotropisme. — H. Spinner. Stern (Kurt). — Etude de phénomènes d'électronastie polaire. — Dès 72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 1776, M. Comus relate dans ses Expériences électriques les réactions de Mimosa pudica envers les excitations électriques. En 1809, J. W. Ritter reprend la question en parallèle avec de semblables expériences sur des grenouilles. Ce fut lui qui découvrit la polarité de Mimosa, établissant que c'était tantôt le pôle +, tantôt le pôle — seuls, tantôt tous les deux qui déclen- chaient une réaction. En 1906, l'hindou Ch. I. Bose ressuscita la question en l'élargissant quant à la technique et en l'étendant à d'autres espèces végé- tales. St. précise enfin certaines expériences. En travaillant sur des fleurs de Berberis, dont les étamines sont très sensibles, sur des feuilles de Bio- phytum sensitivum dont les folioles effectuent à de hautes températures des mouvements autonomes et sur Mimosa pudica, il établit les règles sui- vantes : Chez Berberis, on constate la flexion des étamines dans les fleurs chez lesquelles le pôle -j- est posé sur le stigmate ; si c'est le pôle — , il n'y a dans la règle aucune réaction. Chez Biophytum la réaction se propage du pôle — à l'anode. Chez Mimosa, la plante jeune présente une polarité +, puis passe par un stade d'indifférence pour passer avec l'âge à une polarité — . — H. Spinner. Galiano (E. Fernandez). — Sur les réactions chimiotactiques du Flagellé Chilomonas. — G. confirme les résultats de Garrey et ceux de Jennings et Moore au sujet du chimiotactisme des Chilomonas vis-à-vis des divers acides. La réaction vis-à-vis des acides très étendus, et aussi vis-à-vis de l'eau distillée, quand on les fait très lentement pénétrer dans le liquide de culture, se fait en trois temps : 1° phase de recul ; 2° rassemblement en anneau autour de la goutte introduite; 3° accumulation au milieu de la goutte même. — A. Drzewina. CHAPITRE XV L'hérédité Bridges (Calvin B.). — The mutant Crossveinless in Drosophila melano- gaster. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 11, 660-663, 1920.) [75 Broman (I.). — Zur Frage der Gen-Neubildung und der « Vererbung erworbener Eigenschaften ». (Anat. Anz., LIV, 457-463, 1921.) [73 Chappelier (Albert). — Contribution à Vétude de V hybridation et de Vin- tersexualité chez les Oiseaux. (Bull. biol. Fr. et Belg., Suppl. IV, 163 pp., 2 pi., 71 fig., 1921.) [76 Key (Wilhelmine E.). — Heredity and social fitness. A study of differen- tial mating in a Pennsylvania family. (Publ. Carnegie Inst. Washing- ton, N° 296, 102 pp., 2 diagr., 1920.) ' [74 Little (C. C). — Factors influencing the growth of on transplantable tumor in mice. (Journ. Exper. Zool., XXXI, 307-326, 2 diagr., 1 fig., 1920.) [77 a) Sturtevant (A. H.). — Genetic studies on Drosophila simulans. I. Intro- duction. Ilybrids xoith Drosophila melanogaster. (Genetics, V, 488-500, 1920.) [Analysé avec les suivants XV. — L'HÉRÉDITÉ. 73 b) Sturtevant (A. H.) — Id., II. Sex-linked r/roup of gènes. (Ibid., VI, 43-64, 1921.) [Id. c) — — Id., III. Autosomal gènes. General discussion (Ibid., 179-207, 1921.) [74 Tischler (G.). — Ueber die sogenannte « Èrbsubstanzen und ihre Lokalisa- tion in der Pflanzenzelle. (Biol. Zentràlbl., XL, 15-28, 1920.) [73 Weinstein (Alexander). — Hotnologous gènes and linear linkage in Dro- sophila virilis. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI; Nu 11, 625-639, 1920.) [75 a. Généralités. Tischler (G.). — Les substances dites héréditaires et leur localisation dans la cellule végétale. — Considérations historiques et spéculatives où l'auteur n'a d'autre but que d'appeler la discussion sur certains points de première importance dans les questions d'hérédité. Le terme « substances héréditaires » n'est pas recommandable, parce qu'il a plusieurs sens. C'est pour cela qu'on a considéré les gènes enzymoïdes comme les déterminants principaux du développement. Ils sont attachés au noyau, mais ils ne trans- mettent qu'une partie des caractères, l'autre est sous la dépendance des plastides et du cytoplasma. On ne peut pas affirmer que les nuciéoprotéides soient toujours liés aux gènes, car on en trouve aussi dans le cytoplasma. Si l'on veut lier l'hérédité à des questions de chimie, il faut adopter l'une des trois hypothèses suivantes : ou bien les nuciéoprotéides du noyau sont autres que ceux du protoplasma, ou bien les nuciéoprotéides du noyau pro- duisent seuls les gènes ou du moins les progènes, ou enfin les gènes sont chimiquement indépendants des nuciéoprotéides du noyau. On admet géné- ralement la localisation des gènes dans le noyau; mais, contrairement à Morgan, l'auteur ne croit pas à un échange de parties de chromosomes dans la diakinèse. Des facteurs externes, tels que les parasites peuvent produire, ou du moins exalter, des gènes qui, dans le développement normal, ne sont pas reconnaissables. — F. Péciioutre. b. Transmissibilité des caractères. (3) Hérédité des caractères acquis. Broman (I.). — Sur la question de la néoformation de gènes et de V « hérédité des caractères acquis ». — B. répond ici à Fick et à Maurer, qui ont récemment (Ann. Biol., 1920 et 1921) cité des faits ne pouvant s'ex- pliquer, d'après eux, que si l'on admet l'hérédité des caractères acquis. L'un des exemples de Maurer, tiré de la structure musculaire du côlon, ne signifie rien, d'après B., car cette structure n'a pu, à aucun moment, être déterminée par les matières fécales, comme l'admet Maurer. L'autre exemple de Maurer, tiré de la perforation du sac branchial chez les larves d'Anoures, ainsi que celui de Fick, tiré de la genèse des articulations, s'expliquent aussi bien par une mutation ou une nouvelle combinaison de gènes. — M. Prenant. 74 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c. Transmission des caractères. a) Hérédité dans l'amphimixie. Key (Wilhelmine E.). — Hérédité et aptitudes sociales. — L'auteur a pu étudier 1.822 individus représentant près de la moitié de la descen- dance directe de deux couples d'immigrés allemands. L'observation a porté principalement sur l'aptitude au calcul, la persévérance et la com- bativité. Ces caractéristiques, particulièrement la première, semblent se transmettre suivant les lois de Mendel. La longévité est plus grande dans les lignées de niveau supérieur, tandis que la fécondité s'est montrée par- tout en décroissance. Ce sont les individus les plus capables qui s'expa- trient le plus facilement et les difficultés qu'ils peuvent rencontrer, loin de leur nuire, développent leur valeur sociale. Par contre, les incapables demeurent presque tous dans leur lieu d'origine et deviennent souvent à charge' à la communauté. Le plus grand intérêt de cette étude généti- que est de montrer le rôle infime joué par les circonstances extérieures dans la formation de la personnalité morale et de souligner la toute-puis- sance des facteurs héréditaires. On voit le niveau mental s'abaisser ou s'élever suivant la nature des unions contractées par les ascendants. K. conclut en préconisant les méthodes si souvent proposées par les généti- ciens pour l'amélioration de la race : isolement ou, même, stérilisation des individus les plus tarés, contrôle des mariages et de l'immigration, etc. — R. de La Vaulx. ô) Hérédité dans le croisement. Etudes mendéliennes. a, b, c) Sturtevant (A. H.). — Etudes génétiques sur Drosophila simu- lans)[TX., XVI, c, 5]— D. simulans possède, à peu près, la même répartition géographique que D. melanogaster, et ne se distingue guère de celle-ci que par la forme des parties génitales mâles. Malgré cela, le croisement des espèces est difficile à réaliser et ne donne naissance qu'à des individus stériles, porteurs de gonades rudimentaires. Ces hybrides sont morpholo- giquement intermédiaires entre les parents et présentent souvent des ca- ractères nouveaux, inconnus chez les ascendants. Le croisement D. me- lanogaster 9 X />■ simulans cf ne produit que des femelles (sauf lorsque la mère a la constitution XXY). Par contre, le croisement inverse donne une majorité de mâles. Cette répartition anormale des sexes n'est pas im- putable à la transformation d'un sexe dans l'autre cas des Papillons de £. Goldschmidt et de Harrisson), ni à une particularité de la maturation de l'œuf, comme cela parait se produire pour les Tourterelles de Riddle, puisque la Q de D. est homozygote. On ne peut davantage l'attribuer à des causes mécaniques car les deux types de larves (cf et Q) peuvent sortir de l'œuf. Il faut admettre l'existence d'une motilité préférentielle, due à des causes internes : la rencontre d'un cytoplasme ovulaire de D. s. et d'un X de B. m. ne paraît pas compatible avec le maintien de la vie chez les hybrides, tandis que la présence d'un X simulans semble indispensable. D. sùmdans a la même constitution chromosomique que D. melanogaster. On a trouvé 8 mutations se.r-linked, 6 sur le 2e chromosome et 7 sur le 3e. Ces mutations sont semblables à celles quisont déjà connues chez B. melano- gaster et forment avec celles-ci des allélomorphes. Les unes et les autres mon- trent, chez les hybrides, les mêmes relations de dominance et de récessivité que dans les deux espèces parentes. Les différences dans les pourcentages XV. - L'HEREDITE. 75 des crossing-orer indiquent que les gènes, bien que se suivant dans le même ordre, n'occupent pas exactement le même emplacement sur le chro- mosome chez D. s. et D. m. On a observé des cas de non-disjonction (Ç> = XXY, cf = XO) et deux exemples de mutations somatiques, non héré- ditaires. S. a trouvé, au cours de ses élevages, 7 gynandromorphes comparables à ceux qui ont été décrits chez D. melanogaster, et 224 intersexués. La répartition des sexes dans les pontes et l'étude génétique montrent que ces intersexués sont des femelles (XX) modifiées par un gène récessif situé sur le 2e chromosome. Ils sont morphologiquement intermédiaires entre les deux sexes et présentent souvent un caractère nouveau (aile élargie). Il faut souligner le fait que ces gynandromorphes et ces intersexués ne sont pas des hybrides. Il est pratiquement très difficile d'affirmer que deux mutations sont sem- blables, car le même aspect morphologique peut être déterminé par deux gènes différents, et, par contre, les mêmes gènes peuvent, suivant les espèces (en raison des interactions possibles avec les autres facteurs), produire des effets dissemblables. Pourtant, le fait que les gènes produisant des effets similaires chez D. s. et D. m., sont, dans les deux cas, disposés dans le même ordre sur le chromosome, permet de conclure que des mutations identiques se sont produites indépendamment dans les deux espèces. — R. de La Vaulx. Weinstein (Alexander). — Gènes homologues et linkage linéaire chez Drosophila virilis. — Plusieurs espèces de Drosophiles ont produit des muta- tions qui ressemblent par l'apparence somatique et leur constitution géné- tique à celles de Drosophila melanogaster : par exemple, dans le cas de Sturtevant, « encoche » (notch) dans l'aile de D. funebris, il y a une extrême ressemblance de celle-ci avec la mutation de même nom de D. melanogas- ter. Généralement il n'est pas possible de prouver que les facteurs affectés sont bien les mêmes, car les espèces différentes ne s'hybrident pas l'une avec l'autre; on ne peut avoir recours qu'à un procédé indirect : il faut démontrer qu'il y a une série de gènes enchaînés dont les membres sem- blablement placés ont des effets somatiques similaires. Chez virilis, il y a trois facteurs (jaune, absence de nervure transverse dans l'aile, fourchu), tous récessifs, tous enchaînés au chromosome sexuel, qui occupent dans ce chromosome des positions absolument comparables à celles de ces mêmes facteurs déjà connus chez melanogaster. Les faits démontrent qu'il y a un lin- kage linéaire entre six gènes connus du chromosome sexuel de virilis, et qui agrée avec ce qui est connu pour melanogaster (contre Castle). L'auteur . montre que des gènes qui ont une action somatique à peu près semblable ne sont pas forcément homologues, et peuvent être localisés en des points différents d'un chromosome. — L. Cuénot. Bridges (Calvin B.). — Le mutant « absence de nervures transverses » de Drosophila melanogaster. — Dans un élevage de Drosophiles, il apparut un certain nombre de mâles dont les ailes manquaient de nervure transverse antérieure ou postérieure ; le caractère (C V) est évidemment sex-linked et dominé par l'état normal ; le mutant est du reste très vigoureux, la mutation .n'ayant qu'un faible effet somatique. Si l'on calcule par la méthode des cros- sing-over la position relative du facteur dans le chromosome sexuel, on arrive à cette conclusion que le facteur C V est situé dans le chromosome sexuel juste à mi-chemin entre les déterminants du « rubis » et du « eut ». 76 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Cette mutation est à peu près identique à celle qui a été reconnue chez Dro- sophila virilis par Weinstein, ce qui est parallèle à l'identité de position des facteurs sur les deux X-chromosomes. — L. Cuénot. Chappelier (Albert). — Contribution A V étude de V hybridation et de V intersexualité chez les Oiseaux. — Dans cette étude de l'hybridation chez les Fringilliés et les Anatidés, faite sans avoir connaissance des travaux de Goldschmidt, de Riddle, de Davenport (Ann. biol., XIII, p. 309), l'auteur n'a pas été orienté par l'idée d'intersexualité qui pourtant, il le reconnaît, domine les faits; laissant de côté les caractères sexuels secondaires et l'étude histologique des glandes génitales mâles, il s'est attaché surtout à savoir si l'on peut reconnaître chez l'œuf hybride la cause de sa non-fécon- dabilité. Les Serines appariées avec les hybrides mâles Chardonneret X Serin (les hybrides Ch. X S. s'obtiennent difficilement) ne pondent pas ou bien donnent un nombre d'œufs plus petit que celles qui sont accouplées avec Chardonnerets ou Cinis féconds ; les pontes sont beaucoup plus irrégulières et sont séparées les unes des autres par de longs intervalles; tous les œufs sont inféconds. Des résultats analogues sont obtenus avec des hybrides femelles Ch. X S. appariées avec des Serins. Le Cini donne assez facile- ment des produits avec la Serine, mais là s'arrête l'affinité : les hybrides de la F1 se montrent inféconds. Les hybrides femelles des Fringillidés étu- diés sont génitalement imparfaites; leur ovaire régresse beaucoup plus rapidement que celui de la Serine. Tous les hybrides présentent dans leur comportement, dans l'anatomie et le fonctionnement de leurs organes géni- taux, des caractères d'intersexualité. — La cicatricule des œufs hybrides parthénogénétiques et celle des œufs partliénogénétiques de Serin sont identiques comme aspect et comme constitution, et leur dégénérescence se produit en suivant le même processus ; l'examen macroscopique et histolo- gique des œufs ne permet donc pas de déterminer la cause de la non- fécondité des hybrides. — L'examen de la forme et des dimensions de l'œuf de Serine accouplée avec un mâle d'une autre espèce (Chardonneret) ne permet pas à C. d'affirmer nettement qu'il diffère de l'œuf pur de Serin pour se rapprocher de l'œuf pur de Chardonneret, comme le prétend Tschermak: la coloration ne permet pas non plus de reconnaître un phéno- mène de xénie : par certains caractères de couleur, les œufs hybrides se rapprochent des œufs de Serin, par d'autres ils se rapprochent de ceux de Chardonneret. Alors que les hybrides femelles de Cairina X Anas ne pondant jamais, celles d' Anas X Cairina sont d'excellentes pondeuses, mais, qu'elles soient accouplées avec des mâles féconds dWnas ou des hybrides mâles Anas X Cai- rina, leurs œufs sont inféconds; ces hybrides présentent, eux aussi, des caractères d'intersexués. Les hybrides femelles d\4. X C., par la taille et le poids des œufs, se rapprochent du côté paternel : la forme des œufs les rapproche du côté maternel et les caractères de coloration des œufs les placent entre les deux parents ; ici aussi, il n'a donc pas été observé de phé- nomène de xénie. En comparant la vésicule germinative de l'ovule et la cicatricule de l'œuf utérin des hybrides à celles à' Anas et de Cairina, C. remarque qu'au point de vue chromatique les œufs hybrides se rappro- chent de ceux de C, mais pas plus que chez les Fringillidés il ne peut reconnaître l'explication de leur non-fécondité. L'œuf parthénogénétique hybride diffère toujours de celui des parents par la forme en comète de sa cicatricule : celle-ci présente une segmentation parthénogénétique analogue XVI. - VARIATION. 77 à celle qu'on observe chez les œufs des parents ; la dégénérescence de la cicatricule est comparable chez les hybrides et les parents. Si l'œuf d'une femelle hybride accouplée avec un mâle d'A . fécond ne donne pas d'em- bryon, le spermatozoïde de l'A. exerce cependant une influence sur cet œuf : la cicatricule renferme un nombre de blastomères beaucoup plus grand que celle d'oeufs de la même femelle avant l'accouplement ; en outre les cicatri- cules « fécondées » ont un diamètre sensiblement supérieur. — P. Remy. Little (C. C). — Facteurs qui influencent la croissance d'une tumeur ino- culable à la Souris. — Un sarcome décrit par Tyzzer a apparu dans une lignée de Souris japonaises valseuses, élevées en étroite consanguinité ; ino- culé dans cette lignée, le sarcome prend sur tous les individus ; la crois- sance de la greffe est continue et donne une grande tumeur sous-cutanée qui détermine la mort de l'animal. Par contre des familles de constitution variée, appelées N, comprenant des Souris non-valseuses, sont à peu près réfractaires à la greffe; la tumeur prend dans 11 % des cas, mais elle pousse de moins en moins vite à mesure que l'animal avance en âge, et il parait bien qu'elle finit par disparaître. Un troisième lot de Souris appelé BC a été obtenu en croisant des hybrides entre Japonaises sensibles et formes com- munes non sensibles (N), avec leurs propres parents non sensibles; on sait que les hybrides en question sont aussi sensibles à la greffe que leurs pro- pres parents japonais valseurs; évidemment ces derniers leur ont transmis les facteurs de la sensibilité à la greffe sous une forme dominante ; on peut donc s'attendre à ce que le lot BC présente un certain degré de sensibilité ; en effet, il donne 17 . Kastorf (Fritz). — De la fusion de la sensation thermique dans l'excita- tion rythmique. — L'auteur a recherché le degré de sensibilité à l'excitation 120 L'ANNEE BIOLOGIQUE. intermittente du sens thermique en se servant de la chaleur radiante. Cette dernière était fournie par une lampe à arc d'un ampérage variant de 20 à 25, combinée à un système de lentilles condensatrices entre lesquelles un disque tournant en forme de demi-cercle interrompait le faisceau lumineux pendant un temps égal à l'exposition. Enfin, un obturateur à iris, dont l'ou- verture était maintenue entre 2 et 4 millimètres de diamètre, affaiblissait le degré de chaleur. L'auteur a déterminé avec cet appareillage la sensibilité à la discontinuité d'une partie interne de son avant-bras dans le cas, le plus favorable à une excitation de 0,312 de seconde, dans le cas le moins favora- ble à 0,625 de seconde. L'intensification de la chaleur augmente le degré de sensibilité, la diminution de la période d'exposition relativement à la période d'interruption l'affaiblit. 11 est pourtant à noter qu'au commencement de l'expérience on perçoit un réchauffement régulier, ce n'est qu'à partir d'un certain moment que l'intermittence se fait sentir. L'auteur cherche à expli- quer ce phénomène, soit en admettant que la sensibilité de l'organe récep- teur est plus grande à partir d'un certain degré de chaleur, soit en suppo- sant que, pour des raisons physiques, la déperdition de chaleur devient plus forte à partir de ce degré et augmente ainsi le contraste avec la période de réchauffement. Basler (Pfliïgers Archiv. f. d. Physiologie, 1913, Band 151), en se servant de bâtons métalliques dont les uns étaient chauffés de façon à provoquer la sensation de chaleur, les autres à ne provoquer aucun senti- ment de température et qui touchaient alternativement la même place, avait déterminé le degré de sensibilité à l'intermittence à une durée de période 1,5 seconde. Les bâtons relativement froids facilitant la déperdi- tion de chaleur, il est possible que le mode d'expérimentation de Basler ait permis de rendre sensible à l'intermittence la première phase de sensation de réchauffem entf continu observée par K., tandis que l'emploi du métal ne permettait pas d'aller jusqu'aux degrés de chaleur encore applicables par des radiations. La différence de résultat des auteurs pourrait s'expliquer de cette manière. En somme le travail de K. confirme celui de Basler en ce sens, que la sensibilité à l'intermittence du sens thermique est très faible en comparaison de celle des sens visuel, de l'ouïe, du toucher. — Oschmann. Strohl (A.). — Sur la loi d'excitation électrique. — L'auteur confirme les résultats déjà acquis par les recherches antérieures relativement à la loi d'excitation chez la grenouille. 11 constate que chez l'homme on doit tenir compte du fait que la résistance électrique du corps subit des variations au moment de la fermeture du courant ; la loi obtenue a néanmoins la même forme et permet quelques comparaisons avec celle relative à la grenouille. L'auteur compare ces résultats et ceux de BourguignOiN relativement à la valeur des chronaxies des muscles de l'homme. — H. Cardot. Lorente de No. — La régénération de la moelle épinière dans les larves des batraciens. — L'auteur a fait ses études sur des têtards, en provoquant des blessures de la moelle avec un scalpel. D'après lui, la cicatrice est purement nerveuse; la pie-mère se réorganise rapidement, en isolant com- plètement la moelle des tissus avoisinants. Dans la région de la cicatrice, le canal médullaire se dilate et forme un pore recouvert de cellules épen- dymaires typiques ; ce pore disparaît rapidement par suite de glissements neuroblastiques. Les cellules nerveuses ne se reproduisent pas et les pertes nerveuses se réparent par un réarrangement des cellules survivantes. C'est par le neurotropisme que l'auteur explique la marche et l'orientation des ébauches et la régénération médullaire. — M. Sanchez y Sanchez. XIX. - SYSTÈME NERVEUX. 121 c. Organes des sens. Schnurmann (F.). — Recherches sur le Vèron du changement de colora- tion et du sens visuel des poissons. — Dans le changement de coloration du Véron par suite de la contraction ou de l'expansion des mélanophores, l'au- teur a décelé une phase rapide d'une durée d'environ 40 secondes et une continuation plus lente pouvant s'étendre sur des heures. L'auteur suppose qu'on pourrait expliquer cette seconde phase par le déplacement des gra- nules pigmentés mêmes, soit à l'intérieur ou bien à l'extérieur des cellules pigmentées. La différence maximale de coloration du Véron s'étend du 15° blanc au G0° blanc. La réaction rapide ne laisse percevoir de différence, si l'on change le fond sur lequel se trouvent les Vérons du noir 15° au blanc 320° ou du gris 35° au gris 100°. Les mélanophores réagissent sur fond rouge foncé comme sur fond gris clair, sur bleu clair comme sur gris foncé. Cette appréciation de la lumière correspondrait, d'après l'auteur, à celle d'un homme insensible aux couleurs muni d'un verre jaune. Les cellules visuel- les du Véron étant munies d'un pigment mobile jaune s'avançant avec inten- sification de la lumière et pouvant entourer l'organe récepteur en forme de manchette, de sorte que les rayons obliques passent par ce filtre jaune, l'adaptation signalée correspondrait, d'après l'auteur, à une insensibilité du Véron aux couleurs. L'auteur a constaté l'expansion des xanthophores outre sur fond jaune, également à l'obscurcissement total ou très intense. L'au- teur cherche à expliquer ces trois phénomènes par une seule cause, le man- que d'absorption de lumière par le pigment, qui pourrait, d'après l'auteur, agir directement sans phénomène optique. Mais on pourrait aussi, d'après l'auteur, expliquer le phénomène par une distribution particulière des inten- sités de lumière sur la rétine par suite d'un filtre pigmenté. Dans la réac- tion des érythrophores l'auteur n'a pas pu trouver ou démêler des causes optiques. L'auteur conclut que le phénomène d'adaptation des xanthophores au fond jaune invoqué par von Frisch, ne prouve pas que les Vérons ont une sensation pour cette couleur et qu'aucune observation faite sur les Vérons ne contredit la théorie, que le sens visuel des poissons à la lumière du jour correspond à celui d'un homme insensible aux couleurs qui serait muni de lunettes jaunes. — Oschmann. Hecht (Selig.). — Adaptation de la rétine de l'homme. — On sait que dans l'obscurité la sensibilité de l'oeil à la lumière va en augmentant jusqu'à ce qu'elle atteigne un maximum pour un séjour d'environ une heure à l'abri de la lumière. L'explication théorique de ce fait n'a pas encore été donnée d'une façon satisfaisante, d'abord parce que la sensibilité, même mesurée en unités d'intensité, n'a pas de base matérielle ultime, et en second lieu, parce, qu'il serait nécessaire d'avoir une mesure quantitative de l'ac- tion photolytique de la lumière aux différentes intensités employées pour l'excitation. Ces conditions ne sont pas remplies par les expériences faites sur l'oeil, mais l'analyse physicochimique de la photoréception chez les formes inférieures, peut permettre d'élucider la question. Les expériences chez Mya et Ciona montrent sans équivoque que la substance photosensible S est décomposée par la lumière en ses deux précurseurs P et A. Ce pro- cessus est réversible et la substance S peut être régénérée à partir de P et A suivant une réaction bimoléculaire. Le point important de ce mécanisme est, qu'à tous moments, la sensibilité de l'organe sensoriel dépend de la concentration des substances P et A. Ceci veut dire que la quantité de pré- curseurs P et .4 qui doit être formée par la lumière avant que le seuil soit 122 L'ANNEE BIOLOGIQUE. atteint est? toujours une fraction constante de la quantité des mêmes subs- tances P et A déjà présentes dans l'organe sensoriel : si la concentration résiduelle de P et A est forte, une forte proportion des mêmes substances fraîches est nécessaire et il faut beaucoup d'énergie lumineuse pour attein- dre le seuil ; l'inverse a lieu si cette même concentration est faible La sen- sibilité est ainsi définie en termes qui dépendent de la constitution physique de l'organe sensoriel. Il apparaît de plus une relation simple entre l'inten- sité lumineuse excitante et son effet photochimique dans le processus pho- tosensoriel. Si E est l'action photolytique mesurée en unités de P et de A formées, si / est l'intensité de la lumière excitante, E est une fonction loga- rithmique de /. Ces données peuvent être appliquées à l'œil. L'étendue de l'activité photolytique sera indiquée par le logarithme de l'intensité. Durant l'adaptation de l'œil à l'obscurité, une décomposition photochimique de plus en plus faible est nécessaire pour produire un effet visuel, c'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait de moins en moins de matériel photosensible décomposé pour produire l'excitation et l'étendue exacte de cette décomposition peut être calculée. En d'autres termes, durant l'adaptation à l'obscurité, il faut de moins en moins de produits frais de décomposition de la substance S, d'où l'on peut conclure que la quantité résiduelle de ces produits dans la rétine devient de plus en plus faible. Le rapport entre la quantité résiduelle et les produits frais restant constant, la courbe d'adaptation à l'obscurité doit représenter la vitesse de disparition des produits résiduels de la décompo- sition. Si l'on examine de ce point de vue les expériences faites sur l'œil humain, on obtient des résultats tout à fait suggestifs : en portant en abscisses les durées de séjour à l'obscurité et en ordonnées les logarithmes des inten- sités, la courbe obtenue est l'isotherme d'une réaction bimoléculaire. Deux substances diminuent en concentration suivant la vitesse habituelle des réactions chimiques et se combinent pour en former une troisième L'hypo- thèse la plus simple consiste à admettre que la substance formée au cours de l'adaptation à l'obscurité est la substance photosensitive et que les deux substances qui la forment sont ses précurseurs aussi bien que ses produits de décomposition. Le processus visuel dépendrait donc d'une réaction réversible décomposant la substance photosensible en deux autres qui la reconstitueraient pendant l'adaptation à l'obscurité ; les phénomènes cons- tatés au cours de cette adaptation dépendraient du changement de concen- tration des deux substances réagissantes. — H. Cakdot. De Monchy (S. J. R.). — Une remarque concernant le phénomène optique décrit par Wassenaar. — Wassenaar a montré que si on laisse tomber brusquement une assez vive lumière sur un œil dont la paupière est fermée, la sensation lumineuse, vive au début, s'affaiblit bientôt. M. montre que l'affaiblissement de la sensation lumineuse était dû au rétrécissement de la pupille,. En effet, le phénomène ne se montre plus si l'on a eu soin d'empêcher le réflexe pupillaire au moyen d'un mydriatique. — Léon Frédéricq. Hardy (Arthur C). — Etude sur la persistance de la vision. — La per- sistance de la vision est mesurée en déterminant la vitesse minimum à laquelle un disque à secteur donne l'illusion d'une lumière continue; elle est déterminée pour différentes couleurs et dans chaque cas pour une cen- taine de points de la rétine situés à l'intérieur d'un cercle qui est la base d'un cône dont le demi-angle vertical est de 38° 7. Pour la lumière rouge, la persistance de la vision dans la fovea est de 0 sec. 0209. Elle est plus XIX. - SYSTÈME NERVEUX. 123 faible pour la fovea que pour les autres points de la rétine et elle augmente à peu près proportionnellement avec la distance par rapport à la fovea; sa valeur est à peu près la même pour des points équidistants de la fovea; elle est légèrement plus grande du côté nasal que du côté temporal ; la valeur maximum trouvée est de 0 sec. loi). Pour la lumière jaune les résul- tats sont très analogues, avec de moindres différences : le minimum pour la fovea est de 0 sec. 0179, le maximum est de 0 sec. 0330. Pour la lumière bleue-violette, la persistance de la vision est à peu près constante sur toute la rétine : minimum à 0 séc. 0305 du côté temporal, maximum 0 sec. 0401 du côté nasal, 0 sec. 346 pour la fovea. — H. Cahdot. Frisch (K. von). — La vieille question du siège de l'olfaction citez les Insectes. Expériences sur les Abeilles. — On peut dresser les Abeilles à recon- naître une certaine odeur en associant celle-ci de façon répétée avec un stimulant alimentaire (eau sucrée). Mais la discrimination des odeurs dis- parait aussitôt qu'on a coupé à la base les antennes de l'Insecte. 11 ne s'agit pas de choc opératoire ou d'un état de dépression, car les Abeilles que l'on a dressées à reconnaître une couleur donnée continuent à le faire même quand elles ont leurs antennes amputées. Le sens de l'odorat siégerait donc dans les antennes. Quand on n'enlève qu'une partie de celles-ci, jusqu'à 9 segments, l'Abeille dressée vis-à-vis d'une certaine odeur est toujours encore capable de la distinguer, mais si l'on coupe ensuite les deux seg- ments suivants, sur trois restants, l'Insecte ne réagit plus aux odeurs. — A. Drzewina. Vogel (Hans). — Sur les fentes sensorielles des Araignées orbilelaires. — Les téguments de certaines Araignées présentent, comme on sait, en diverses parties du corps, des fentes sensorielles qui peuvent être soit isolées, soit groupées pour former les organes lyriformes. La structure de ces appareils est encore mal connue et leur fonction énigmatique; V. donne une descrip- tion détaillée de ces organes chez Aranea sclopelaria Cl. : à chaque fente, qu'elle soit isolée ou qu'elle fasse partie d'un organe lyriforme. correspond une cellule sensorielle; celle-ci envoie vers la mince membrane chitineuse superficielle qui ferme la fente un prolongement dont l'extrémité est munie d'un bâtonnet fixé à la membrane chitineuse par un petit bouton réfringent; la cellule est reliée d'autre part à un tronc nerveux. Il y a chez A. s. environ 4000 fentes, dont 2400 sont isolées et 1600 groupées en organes lyriformes; ces derniers sont situés exclusivement aux articulations, toujours à l'extré- mité distalede l'article proximal de l'articulation; leur forme, le nombre des fentes, leur position présentent une constance relativement grande; les fentes isolées sont situées aux articulations, où elles ont une position constante également, on en trouve aussi sur l'abdomen, principalement autour des insertions musculaires, et d'autres dispersées sans aucun ordre sur toutes les parties du corps. Les gros individus ont un plus grand nombre de fentes isolées que les petits qui sont au même stade de développement; par contre le nombre des 4èntes réunies en organes lyriformes ne varie pas avec la taille des animaux; les fentes nouvelles apparaissent au moment des mues, leur nombre s'accroît jusqu'au stade de maturité sexuelle. La grande cons- tance de ces organes au voisinage des articulations fait supposer qu'ils ne louent pas un rôle olfactif, comme l'a cru Me Indoo, mais qu'ils doivent plutôt enregistrer les déformations des téguments des articulations quand les articles se déplacent; ils renseigneraient ainsi l'animal sur la position de ses appendices; quant aux fentes éparses sur le corps, elles percevraient les 124 L'ANNEE BIOLOGIQUE. déformations de la surface du corps; elles joueraient un rôle analogue àcelui des corpuscules tactiles de la peau des Mammifères, et compléteraient les renseignements donnés par les poils tactiles et les soies décrits récemment chez les Araignées par Schaxel. Aucune expérience ne vient vérifier ces hypothèses. — P. Rémy. CHAPITRE XX Théories générales. Généralités Bierry (H.). — Individualité et structure chimique. (Revue scientifique, 685-689, 1920.) [127 Carracido (José R.). — Phi/logénie chimique de la molécule albuminoïde . (Revue scientifique, 711-720, 1920.) [127 Gley (B.). — Le rôle de V Ecole de Strasbourg dans révolution de la physio - logie en France au XIXe siècle. (Revue scient., 65-81, 1921.) [128 Hérouard (E.). — La carrière scientifique d'Yves Delage. (Revue scient., 107-111, 1921.) [128 Lenz (Fritz). — Oskar Hcrtwig's Angriff gegen den Darwinismus imd die Hassenhygiene. (Arch. Rassen-Gesellsch. Biol., XIII, 194-203, 1920.) [Réfutation des arguments avancés contre la théorie de Darwin par O. Hertwig dans son étude : « Zur Abwehr des ethischen, des sozialen, des politischen Darwinismus », Iéna, 1918. — J. Strohl Osborn>(HenryFairfield). — L'origine et V évolution de la vie. (1 vol., 304 pp., édition française avec préface et notes de F. Sartiaux, Paris, Masson, 1921.) [125 Razous (Paul). — Les industries de la mer et leur avenir. (Assoc. franc. Avanc. Se, 116-141, 1918-1920.) [128 Schweisheimer (W.). — Bevôlkerungsbiologische Bilanz des Krieges I9UI19. (Arch. Rass. Gesellsch. Biol., XIII, 176-193, 1920.) [L'auteur étudie le bilan de la guerre au point de vue de la biologie de la population dans les divers pays. Il insiste sur l'effet anti-sélectionniste de la guerre. A la suite d'un mémoire de Chrétien Dôring dans le « Bulletin de la Société pour l'étude des conséquences sociales de la guerre » à Copenhague (1920), il étudie la diminution des populations, la répercussion de la guerre sur la mortalité, la natalité, le rapport numéraire des sexes, etc. — J. Strohl Study (E.). — Bine lamarckistische Kritik des Darwinismus. (Zeitschr. f. induit. Abst. Vererbgsl., XXIV, 33-70.) [L'auteur, qui est professeur de mathématiques à l'Uni- versité de Bonn, polémise contre la critique du darwinisme présentée par Oscar Hertwig dans son livre : Dos Werden der Organismen. Zur Widerlegung von Darwi?is Ziïfallstheorie (lre éd. 1916, 2e éd. 1918). St. repousse avecfénergie les théories méchanolamarckistes de Hertwig, en même temps qu'il défend chaudement les idées de Darwin. — J. Strohl Vuillemin (Paul). — La fonction de l'organisation des êtres vivants. (Re- vue scient., 385-393, 1920.) [127 XX. - THEORIES GENERALES. GENERALITES. 125 Wiedemann (E.). — Uber Gesetzmàssigkeiten bei Pflanzen nach al Birûni. (Biol. Zentralbl., XL, 113, 1920.) [128 Zwaardemaker (H.). — Radioactivité et vie. (Arch. néerl. physiol. homme et anim., IV, 2 liv., 177-196, 7 fig., 1920.) [Voir la Revue géné- rale sur cette question : Radioactivité et vie, Ann. Biol., lre année, nou- velle série, fasc. 2. Osborn (Henry Fairfield). — V origine et l'évolution de la vie. — L'édi- tion américaine de cet ouvrage date de 1917; la traduction française, avec une préface, des notes bibliographiques et des remarques par Sartiaux, est peu différente du texte anglais. Le livre débute par une étude physico- chimique du Soleil et de la Terre, avant le peuplement de cette dernière, dans lequel O. examine spécialement les bio-éléments, c'est-à-dire les corps simples qui entrent dans la composition des corps vivants ; il admet que la Vie a apparu une seule fois sur le globe, pendant une période déterminée, ce qui écarte, pense-t-il, l'hypothèse d'ARRHÉNius et autres panspermistes sur le peuplement de la Terre par des germes vivants interplanétaires. Le premier pas vers l'organisation de la matière vivante a dû être l'assem- blage, un à un, des éléments actuellement essentiels à la vie (H, O, N, C, Ph, S, etc.); la Vie a du reste utilisé presque tous les éléments chimiques que l'on rencontre fréquemment, à l'exception cependant de l'aluminium, du baryum, du strontium et du titane. L'eau de mer primitive devait être pauvre en sel marin et en azoté ; aussi est-il probable que les premiers or- ganismes ont apparu soit dans des crevasses humides des rochers ou du sol, soit dans l'eau douce des étangs qui contenaient des azotites et des azotates formés par synthèse à la suite des décharges électriques d'orages ; les Bac- téries prototrophiqnes, telles que le Nitrosomonas nitrifiant, capables de se développer en empruntant leur énergie et leurs éléments aux composés chimiques inorganiques, nous représentent sans doute un des premiers stades des êtres vivants; thermophiles et héliophobes, les Bactéries nitri- fiantes vivent à l'intérieur des roches poreuses, où l'humidité est perma- nente et où parvient facilement l'oxygène. Après la phase des Bactéries, est venue celle des Algues bleues et vertes, puis celles des Protozoaires, qui se sont d'abord développés dans les eaux douces; la vie a pu s'étendre peu à peu jusqu'à la mer, et la succession des formes marines a été sans doute déterminée elle-même, dans une certaine mesure, par l'adaptation à une concentration saline croissante des eaux des Océans, s'enrichissant en NaCl par la désagrégation des roches continentales. Pendant la longue période précambrienne, qui est évaluée au moins à 30 millions d'années, se sont développés les Invertébrés pluricellulaires, qui se sont répandus dans toutes les mers, et dont les magnifiques trouvailles de Walcott nous ont révélé tant de formes peu différentes des actuelles. O. dessine ensuite les grandes lignes de l'évolution des Vertébrés, telles que nous les montre si clairement la paléontologie, en mettant bien en lumière l'expansion rayon- nante des Reptiles et des Mammifères qui s'adaptent aux habitats les plus divers, où ils acquièrent des formes très diversifiées; il donne un bon exemple de convergence en comparant le Dauphin, l'Ichtyosaure et le Requin. Cette partie de son livre renferme de nombreuses figures de re- constitution de fossiles, fournies par l'admirable matériel de l'American 126 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Muséum. — Mais s'il est relativement facile de se représenter en gros ce qu'on peut appeler les événement extérieurs de l'évolution, révélés surtout par les progrès de la paléontologie, il en est tout autrement lorsqu'on cherche à se rendre compte des causes ou du processus même de cette évo- lution; O. déclare qu'il n'appartient à aucune école, et n'est ni lamarckiste, ni darwiniste, ni mutationniste ; c'est peut-être pour avoir voulu rester éclec- tique, alors que c'est impossible, qu'il y a quelque confusion et même quelques contradictions dans les opinions d'O. sur l'évolution : pour lui, la forme des animaux et des plantes est l'expression visible de l'évolution invisible du germe héréditaire, c'est-à-dire de la chromatine des cellules germinales ; les mutations sont attribuables à des modifications de la cons- titution moléculaire ou atomique de la chromatine héréditaire ou à des mo- difications dans la nature de l'énergie fournie à la chromatine pendant le développement du germe; la chromatine héréditaire aurait les propriétés suivantes : elle enregistre les formes corporelles et les adaptations passées; elle répond aux circonstances du présent par la capacité d'adaptation qu'elle confère aux cellules vivantes de l'organisme ; enfin, elle donne sans cesse naissance à de nouveaux caractères et à de nouvelles fonctions. O. n'admet pas que les variations soient fortuites, sans loi, dirigées dans des sens quel- conques; au contraire, l'évolution effective de la chromatine héréditaire correspond à des mutations (au sens de Waagen) dirigées : l'évolution est graduelle, continue et adaptative dans son essence (principe de continuité); chaque organe s'adapte indépendamment des autres à sa fonction propre, et évolue avec sa vitesse propre ; un grand nombre des caractères nouveaux sont déterminés dans leur développement et prennent dès l'origine une di- rection adaptative (principe de rectigradation ou d'orthogénèse). La sélec- tion n'est pas une des énergies de l'évolution ; elle ne fait que déterminer celle des combinaisons d'énergie qui doit survivre et celle qui doit périr. Quant aux causes de l'évolution du germe héréditaire, elles sont complè- tement inconnues, mais assurément il n'y a pas de principe interne de perfectionnement (entéléchie, élan vital); on ne sait pas non plus si le dé- veloppement de l'organisme a une action sur l'évolution du germe, les lamarckiens ayant cherché en vain des preuves de la transmission héré- ditaire des actions et réactions acquises par les tissus somatiques ; du reste il ne semble pas que les variations physico-chimiques du milieu constituent une cause essentielle de l'évolution morphologique , car des évolutions rapides (Ammonites, Poissons) aboutissant à des stades extrêmes, peuvent se produire dans un milieu physico-chimique relativement stationnaire. Ces conceptions, somme toute assez voisines du mutationnisme moderne, ne sont peut-être pas celles qu'O. préfère ; sans se prononcer nettement, il re- marque que la véritable explication des origines, de la vitesse d'évolution et de la coordination des caractères pourrait être cherchée dans la direction delà catalyse, c'est-à-dire de la libération, au cours des actions et réac- tions de formes et de mouvements, de messagers physico-chimiques, tels que hormones, chalones, enzymes, etc., qui produiraient la corrélation fonc- tionnelle entre les caractères somatiques et auraient une répercussion corres- pondante sur les énergies physico-chimiques du germe ; cette théorie hormonique, très apparentée à celle de Cunningham, est tout à fait lamarc- kienne, puisqu'elle vise à établir le lien tant cherché entre les résultats de l'adaptation fonctionnelle des organes et la constitution du patrimoine hé- réditaire; les hormones ne valent pas mieux que les gemmules, tant qu'on n'aura pas la preuve de la transmission héréditaire des caractères acquis. — L. Cuénot. XX. - THÉORIES GENERALES. — GENERALITES. 127 Bierry (H.). — Individualité et structure chimique. — • Les organismes sont redevables de leur spécificité et de leur individualité à des variations de composition chimique. L'étude de différents plasmas sanguins est parti- culièrement instructive à cet égard. Chaque espèce animale est caractérisée par une albumine spéciale, ainsi que le montre le rapport entre le sucre protéidique et la teneur en azote de la substance protéique (H. Bierry et A. Ranc). Ce rapport, dans le sang artériel, oscille autour de 3 chez le poulet, 6,5 chez le cheval, 8,5 chez le chien. 11 varie dans les limites beaucoup plus restreintes chez les divers individus d'une même espèce, par exemple de 6 à 7 chez le cheval, de 8 à 9 chez les divers chiens; il offre chez le même individu une très grande fixité. Il existe également un seuil individuel en ce qui concerne l'eau, les substances grasses et lipoïdiques, la température. La spécificité des plasmas sanguins peut être révélée par d'autres méthodes encore, telles que la transfusion du sang, les greffes, etc. Mais l'analyse chimique, qui permet de pénétrer jusqu'aux molécules constituantes de» protoplasmas, est susceptible de nous éclairer le mieux sur le conditionne- ment des caractères spécifiques. — A. Drzewina. Carracido (José R.). — Phylogénie chimique delà molécule albuminoïde. — La complexité moléculaire et l'instabilité chimique de certaines com- binaisons rendent très difficile la synthèse artificielle des polypeptides d'ordre quelque peu élevé ; mais au sein de l'être vivant la formation d'al- bumines s'opère beaucoup plus aisément, grâce surtout à l'intervention des catalyseurs. Comment s'est formée la matière albuminoïde constitutive du premier être vivant? C. discute « l'hypothèse cyanique » de Pflûger et, d'autre part, les résultats de Fischer, d'après lesquels le groupe cyanique ne figure pas parmi les parties intégrantes de la molécule albuminoïde, et il montre que l'acide cyanhydrique, avec les aldéhydes, arrive à produire des aminoacides, ce qui est en faveur de l'hypothèse de Pflûger. Les biologistes envisagent l'ontogénie et la phylogénie des espèces ; il y aurait pareillement une ontogénie et une phylogénie biochimique. Ainsi, les protamines sont des albuminoïdes embryonnaires. Les protamines isolées des spermatozoïdes des poissons sont composées pour la plupart et quelques- unes totalement des trois amino-acides : arginine, lysine et histidine. Avec ces corps on se trouve en présence des premiers degrés de l'échelle des albuminoïdes, et C. montre comment on peut les faire dériver des cyan- hydrines et concevoir leur formation dans des conditions prébiotiques. Mais, dès qu'on passe aux polypeptides plus complexes, les processus chimiques se montrent insuffisants, et le concours de la vie paraît indispensable. C. suppose donc que les premiers organismes très rudimentaires, une fois qu'ils sont constitués par le jeu de processus chimiques, deviennent le point de départ de processus bio-chimiques qui, eux, engendrent des protéines de plus en plus complexes, et il étudie, de ce point de vue, la genèse des acides nucléiniques, delà chromatine, de l'hémoglobine, etc. — A. Drzewina. Vuillemin (Paul). — La fonction de V organisation des êtres vivants. — ■ Après une discussion générale sur le créationnisme et le transformisme, sur la grande espèce et sur l'espèce élémentaire, V. montre l'importance capitale de la question de la variation, qui est une question de fait, alors que la considération de l'espèce est une question d'appréciation. Les biologistes n'ont pas à s'occuper de l'origine des espèces, qui est en dehors de leur compétence, mais ils doivent rechercher où, quand, pourquoi, comment se produit la variation. Celle-ci résulte de l'organisation même de la matière 128 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vivante ; « l'organisation qui n'est ni une combinaison chimique, ni un état physique, mais une construction biologique, c'est-à-dire l'agencement du matériel doué de propriétés physico-chimiques en édifices dont l'équilibre instable est continuellement détruit et rétabli sous une forme nouvelle par la nutrition ». On a cherché à tort l'origine de la variation dans la seule fécondation ; celle-ci ne fait qu'exagérer la variabilité inhérente à l'organi- sation. La nutrition étant subordonnée aux échanges avec le milieu ambiant, la variation reflète les influences extérieures, elle n'en est pas moins l'œuvre du protoplasme lui-même. — A. Drzewina. Hérouard (E.). — La carrière scientifique d'Yves Delage. — On peut distinguer dans là vie de Delage deux périodes : dans la première, où il fut surtout morphologiste, il se révéla observateur et expérimentateur remar- quable ; dans la seconde, il montra toutes les ressources de son esprit en se livrant à l'étude des grands problèmes de la vie. H. résume brièvement quelques-uns de ses travaux les plus importants de morphologie, et indique en terminant l'œuvre accomplie au laboratoire de Roscoff. — A. Drzewina. Gley (E.)- — Le rôle de V Ecole de Strasbourg dans l'évolution de la physio- logie en France au XIXe siècle. — Dans la formation intellectuelle des savants aussi bien que dans l'évolution des doctrines, les écoles ont joué autrefois un rôle plus important que de nos jours. La science maintenant s'est unifiée, les idées directrices, les principes, voire les tendances, sont devenus les mêmes partout. Il n'est plus de doctrine propre à telle Faculté ou Univer- sité. Il n'est plus d'Ecoles, partant plus d'originalité locale. G. montre l'ap- port de Strasbourg au développement de la physiologie au xix° siècle, et surtout l'œuvre d'EMiLE Kùss. — A. Drzewina. Wiedemann (E.). — La régularité chez les plantes, d'après al Birûni. — Il s'agit de l'œuvre naturaliste d'un savant arabe du xie siècle. Pour lui, la régularité géométrique domine la nature. Le fait est manifeste pour les fleurs dont le nombre des pièces correspond au nombre des côtés d'un polygone inscriptible dans un cercle. On ne trouve presque jamais des fleurs avec sept ou neuf feuilles. Cette régularité est en accord avec l'enseignement de l'islam. — F. Péchoutre. Razous (Paul). — Les industries de la mer et leur avenir. — R. passe en revue successivement : 1° les industries d'extraction des sels et autres corps contenus dans les eaux marines ; 2° les industries utilisant les algues et les dépôts littoraux, enfin 3° les industries des pêches maritimes. Il examine, en particulier les moyens susceptibles de contribuer au développement de ces dernières, et qui sont, d'une part, l'organisation rationnelle de la pêche, d'autre part le transport rapide du poisson aux lieux de vente et de con- sommation. — A. Drzewina. i La Cellule Cowdry (E. V.). — Flagellated thyroid relis in the dogfish (Mustelus canis). (Anat. Record, XXII, N° 5, décembre 1921.) [131 a) Dehorne (Armand). — L'hétérotypie dans la mitose somatique de Co- rethra plumicornis. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 931, 1921.) [136 b) Le mécanisme de la mêtaphase et de Vanaphase somatiques et ses conséquences chez Corethra plumicornis. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1084, 1921.) [136 Dragoiu (J.) et Vlès (F.). — Les conséquences cytologiques de l'arrêt osmotique de la division cellulaire. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1210, 1921.) [Voir Vlès et Dragoiu Emge (Ludwig A.). — Notes on the Study of Mitochondria in the human amnion. (Anat. Record, XXII, N° 5, 20 décembre 1921.) [Constatation dans l'amnios humain de" mitoebondries ne différant pas de celles des autres tissus. — A. Prenant Fauré-Fremiet (E.). — Variation périodique de la sensibilité de l'œuf de Sabellaria alveolata L. aux solvants des graisses. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1051, 1921.)' [135 Hance (Robert T.). — Die Chromosomenzahl von Zea Mays L. Ein Beilrag zur Hypothèse der Individuaiilât der Chromosomen und zur Frage iiber die Herkunft von Zea Mays L. (Amer. Natur., LV, 268-275, 1921.) [H. analyse le mémoire de Kuwada, paru dans Journ. of the Coll. of Science, Tokyo, 39, 1919, et critique ses résultats. Le nombre diploïde du Maïs est 20, mais on peut trouver dans les racines de 21 à 24 chromosomes, le nombre pouvan s'augmenter par la fragmentation de certains chromosomes. — L. Cuénot Hogben (L.). — Stutlies on Synapsis. III. The nuclear organisation of the Germ Cells in Libellula depressa. (Roy. Soc. Proceed., B 643, 60-80.) [137 a) Loeb (Léo). — Amoeboid movement, t issue- format ion, and consistency of Protoplasm. (Science, 18 mars, 261, 1921.) [135 b) Même dire. (Amer. Journ. Physiol., LVI, 140-167, 8 fig., 1921.) [Analysé avec le précédent Ludford (R. J.) and Gatenby (J. Bronte). — Diclyokinesis in Germ Cells, or the distribution of the Golqi apparatus during Cell division. (Roy. Soc. Proced., B 646, 235-243.) [137 Mayor (James W.). — On the élimination of the X chromosome from the egg of Drosophila melanogaster by X rays. (Science, 23 septembre, 277, 1921.) [L'irradiation par les rayons X peut tuer le chromosome X sans nuire aux autres, quand elle se fait à un moment approprié; c'est du moins ce que semblent indiquer les résultats. — H. de Varigny L'ANNÉE BIOLOGIQIE. 9 130 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. * Noack (K. L..). — Untersuchungen iïber die Individualitdt der Plasticien bei Phanérogame». (Zeitsch. f. Bot., XIII, 1-35, 3 fig., 2 pi., 1921.) [130 -Noël (R.). — Sur quelques attitudes fonctionnelles du chondriome de la cel- lule hépatique. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1379, 1921.) [132 Osterhout (W. J. V.). — The mechanism of injury and recovery of the cell. (Science, 15 avril, 352, 1921.) [132 Sax (Karl). — Chromosome relations in Wheat. (Science, 28 octobre, 413, 1921.) [Les chromosomes sont toujours des multiples de 7. Les blés les plus adap- tables sont les plus riches en chromosomes. Les chiffres élevés résultent plutôt d'une réduplication que d'une fragmentation. — H. de Varigny Miller (Shirley P.). — Effects of various types of inanition upon the mito- chondria in the gastrointestinal epithelium and in the pancréas of albino rat. (Anat. Record, march 1922, XXIII, N° 3.) [131 Sokoloff (Boris). — Contribution au problème de la vitalité des organismes. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1100, 1921.) [131 Vlès (F.) et Dragoiu (J.). — Sur la pression osmotique d'arrêt de la divi- sion cellulaire. (G. R. Ac. Se, CLXXII, 1127, 1921.) [135 Wiechmann (Ernst). — Ueber die DurchUissigkeit der menschlichen reten Blutkôrperchen fur Anionen. (Pflùger's Archiv, CLXXXIX, 109-125, 1921.) [131 1° Structure et constitution chimique de la cellule et de ses parties Noack (K. L.). — Recherches sur r individualité des plastides chez les Phanérogames. — Sur trois espèces de Phanérogames, Elodea canadensis, Impatiens parviflora, Pdaryonium zonale, l'auteur réussit à montrer l'indé- pendance des plastides et des mitochondries. Dans les racines adventives, vertes, i'E. c, il trouve, in vivo une différence nette entre les deux sortes d'or- ganites, aussi bien dans les cellules adultes, que dans les jeunes cellules du point végétatif; leur comportement, en présence de divers réactifs (acides acétique et azotique, ammoniaque et potasse), les différencie nettement et révèle entre elles d'importantes différences de nature chimique. Le. matériel fixé et coloré donne les mêmes conclusions : après fixation par le Bouin, la formation d'un réseau filamenteux colorable par l'hématoxyline correspond bien à l'altération que fait subir l'acide acétique aux mitochondries. Après fixation mitochondriale, la fuchsine acide met en évidence côte à côte, jusque dans le méristème terminal, les deux sortes de formations. Les feuilles du bourgeon terminal d'E. c. avaient fourni à Lewitzky des arguments en faveur de la formation des plastides à partir des mitochondries. N. constate une différence entre les formes des plastides des feuilles extérieures du bourgeon, fonctionnels et contenant des grains d'amidon, et les plastides des ébauches de feuilles, assez analogues, en apparence, à des mitochondries. Sur le vivant, il ne peut suivre les plastides jusqu'aux cellules du méristème terminal, mais sur matériel coloré, il les y trouve, très distincts des mito- chondries; la cellule terminale présente encore de 12 à 20 chromatophores, mais petits et sans jamais formation d'amidon. Des préparations à l'aide de fixateurs détruisant les mitochondries, l'étude de coupes traitées par l'iode, CELLULE. 131 puis colorées ultérieurement, vérifient ces résultats. Les plastides ayant été mis en évidence dans les cellules des points végétatifs. N. les recherche dans les cellules reproductrices. Au contraire de Glilliermon», qui ne les a point trouvés chez Lilium eandidum, N. en met en évidence, aussi bien dans les cellules mères du pollen et dans les grains de pollen, que dans les cel- lules mères de la macrospore et dans le sac embryonnaire, chez P. :■. et /. p. : dans les cellules reproductrices aussi, les plastides gardent donc tota- lement leur individualité et sont absolument indépendants des mitochon- dries. — Des différences morphologiques, chimiques et physiologiques pro- fondes séparent les plastides et les mitochondries. Mais faut-il, avecMoTTiEU, distinguer nettement des plastides adultes, les primordia dont ils dérivent? H. s'y refuse. Dans le méristème de la racine d'£\ c, par exemple, l'identité morphologique, chimique et physiologique même (^présence d'amidon), est parfaite : il n'y a que différence de taille. Puisque fonctionnels, ils ne peuvent être considérés comme embryonnaires. Ainsi, les plastides sont des orga- nismes cellulaires indépendants, et la thèse de Schimper sur leur individua- lité se trouve à nouveau vérifiée. — Plaxtefol. Cowdry (E. V.). — Cellules thyroïdes flagellées dans le squale (Mustelus canis). — Les cellules épithéliales des follicules thyroïdiens sont pourvues d'un long flagelle qui plonge dans la substance colloïde ; dans sa partie intracytoplasmique il s'épaissit en une sorte de bulbe et se termine en s'atta- chant à un blépharoplaste. [On connaissait déjà (M. Heidexhaix) sinon le flagelle du moins le blépharoplaste représenté par un diplosome superficiel.] Les granules lipoïdiques dont la cellule peut être remplie font à peu près défaut au voisinage du blépharoplaste. S'inspirantde l'hypothèse d'après laquelle la glande thyroïde proviendrait phylogénétiquement de l'endostyle des Tuniciers, l'auteur croit devoir expli- quer par une telle provenance la présence dans la thyroïde comme dans l'endostyle de cellules flagellées (et aussi de cellules muqueuses). [Il y a dans cette explication une marque de dévotion vraiment exagérée à la théorie évolution niste, et en même temps une preuve de l'ignorance des conditions qui président à la genèse de cellules ciliées ou flagellées (et de cellules muqueuses). Ces conditions font que point n'est besoin de recourir à une explication phylogénétique pour justifier leur présence. D'ailleurs les cellules du rein et d'autres organes peuvent aussi être uniflagellées, sans qu'elles aient hérité leurs flagelles d'ancêtres cellulaires flagellés.] — A. Prenant. 2° Physiologie de la cellule Sokoloff (Boris). — Contribution au problème de la vitalité des orga- nismes. — En examinant les conditions de la régénération chez les Proto- zoaires, on constate que la limite des trois états : régénération, équilibre instable et desintégration, peuvent être modifiées par les facteurs intérieurs et extérieurs, notamment par l'inanition dont S. étudie spécialement les effets sur Dursaria. L'inanition modifie la relation nucléo-plasmatique: le noyau s'agrandit, la force de restauration peut encore se manifester alors que la force de croissance est déjà perdue, mais dès que la relation nucléo- plasmatique est altérée, la capacité régénérative est brusquement abaissée. — H. Cardot. Miller (Shispley M.). — Effets de différents types d'inanition sur les 132 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mitochondries dans l'épitliéiium gastro-intestinal et dans le pancréas du rat albinos. — S'il existe sur la morphologie des mitochondries une abondante bibliographie, peu de recherches ont été faites pour déterminer leurs modi- fications de nombre, de taille et de forme dans les conditions expérimen- tales ou pathologiques; telles sont celles de Lewis (1915), de Homans (1915) sur les îlots de Langerhans dans le diabète, de Scott (1916) sur les cellules pancréatiques après intoxication phosphorée, de Goetsch (1916) sur les cellules du corps thyroïde goitreux, de Cowdry (1920) dans les racines soumises à de mauvaises conditions, de Me Cann (1918) sur les cellules nerveuses dans la polyomyélite expérimentale, de Rasmussen (1919) sur les cellules ner- veuses d'animaux hibernants, de Russo (1912) sur les oocytes de lapins nourris de lécithine. Un seul auteur, Schun Ichi Ono (1920) a étudié les effets de l'inanition dans les cellules de l'Ascaris et dans les tissus des Rongeurs. M. a examiné les cellules de l'estomac, de l'intestin et du pancréas chez des rats inanitiés, chez d'autres privés de vitamines A solubles à l'eau, chez d'autres rats asphyxiés et chez des rats témoins. La carence de vitamines et l'inanition aiguë produisent des changements notables, l'asphyxie en déter- mine de moins appréciables dans l'état du chondriome. Dans les cellules principales des glandes de l'estomac, le chondriome formé normalement de bâtonnets passe à l'état de sphérules mitochondriales; il se réduit beaucoup et peut même complètement disparaître. Dans les glandes de Lieberkiihn le chondriome normal ressemble à celui des cellules principales de l'es- tomac; dans les villosités il est normalement semblable à celui des cellules épithéliales superficielles de l'estomac. [Cette assertion surprendra, puisque le chondriome des cellules épithéliales de l'intestin se caractérise par sa localisation, dont M. ne parle pas, en deux groupes distincts.] Dans ces cellules intestinales et dans les cellules glandulaires pancréatiques, les animaux en expérience ont présenté essentiellement les mêmes altérations que dans les cellules stomacales. — A. Prenant. Noël (R.)- — Sur quelques attitudes fonctionnelles du chondriome de lu cellule hépatique. — Dans les cellules hépatiques de rats sacrifiés deux heures après le repas, le chondriome se montre dispersé dans tout le corps cellulaire, sans être polarisé, mais étant plus condensé autour du noyau. Il est formé de chondriocontes plus que de mitochondries. A une de leurs extrémités, les chondriocontes offrent des renflements qui sont le début de la formation de grains de sécrétion et qui rappellent ceux constatés par Guilliermond pour la formation des amyloplastes. Les matériaux accumulés par le chondrio- conte correspondent à deux substances au moins, aboutissant à deux sortes de grains, les uns sidérophiles, les autres non sidérophiles. — A. Prenant. Osterhout (W. J. V.). — Mécanisme de la lésion et de la réparation de la cellule. — Expériences sur la biologie de la Laminaire. On s'est déjà assuré par l'expérience que la résistance électrique de cette plante constitue un excellent indice de sa condition de vitalité normale. Les agents connus comme nuisibles à la plante en changent immédiatement la résistance électrique : c'est ce qui a lieu quand, par exemple, on fait passer la Lami- naire de l'eau de mer dans une solution de NaCl pur ; tout le temps qu'elle passe dans celle-ci, sa résistance électrique tombe régulièrement jusqu'à la mort. L'étude de la courbe du temps du processus donne l'impression d'une réaction monomoléculaire. Les faits conduisent à présumer que la résis- tance est proportionnelle à une substance M, formée et décomposée par une série de réactions consécutives. Ceci permet d'établir une équation permet- CELLULE. 133 tant de prédire les courbes du processus mortel sous des conditions variées : dédire quand le processus aura atteint, le quart ou la moitié de son cycle. Cette détermination peut se faire avec beaucoup de précision. La chose est d'importance pratique aussi bien que théorique, car elle permet de com- parer la toxicité de substances nuisibles avec beaucoup de précision. Le degré de toxicité s'exprime par la constante de vitesse de la réaction sous des conditions diverses. A ce point de vue, le processus de mort doit être considéré comme un processus qui est en activité constante, même chez la cellule normale en voie de croissance. Le processus de mort est partie normale du processus de vie. Mais c'est seulement quand il est anormalement accéléré par un agent nuisible que l'équilibre normal est troublé et qu'il survient un trouble, suivi de mort. Si l'on veut exprimer le fait en termes de chimie, il faut con- sidérer le processus de la vie normale comme une série de réactions où une substance 0 se dégrade en S, puis celle-ci en A, M, B, et ainsi de suite. A l'état normal M se forme aussi rapidement qu'il se décompose, et de là résulte une condition constante de la résistance électrique. Mais si M se décompose plus vite qu'il ne se constitue, la résistance diminue et d'autres propriétés importantes de la cellule sont pareillement altérées. Le trouble et la mort peuvent donc résulter d'une perturbation dans les vitesses rela- tives des réactions se produisant continuellement dans les cellules vivantes. On peut suivre le processus de mort dans l'organisme comme on suit les phases d'une réaction chimique in vitro. Dans les deux cas on a des courbes susceptibles d'être soumises à l'analyse mathématique, et de fournir des conclusions quant à la nature du processus. Admettons que la résistance dépende d'une substance M. Que peut-on présumer de la nature de celle-ci ? Les protoplastes sont noyés dans une matière gélatineuse dont la résistance est à peu près celle de l'eau de mer ou des tissus morts. Le tissu vivant résiste 10 fois plus environ que le mort. C'est donc le protoplasma vivant qui est en cause, dans l'accroisse- ment de résistance. Or, dans les cellules vivantes, ce qui est vivant et résistant est non la vacuole, mais le protoplasma qui l'entoure, en couche mince. Comme le courant est dû au passage d'ions à travers la couche en ques- tion, la résistance électrique mesure peut-être la perméabilité du proto- plasme aux ions. Et, en effet, la mesure de cette perméabilité par d'autres moyens donne des résultats conformes à ceux de la mesure électrique. Dès lors, M est probablement une substance étalée sur la surface du proto- plasma et déterminant la résistance qui augmente cà mesure que s'épaissit la couche. Le tissu qui s'est développé dans des circonstances normales est plutôt constant dans sa résistance. Ceci permet de discerner les tissus anormaux ou lésés. Un degré normal de R. E. existe indiquant un état cellulaire normal. Si le tissu est lésé et si la résistance diminue, nous constatons et mesurons dans une certaine mesure la lésion. Si la R. E. tombe de 10 %, nous pourrons conclure à une lésion de 10 %. On peut donc évaluer quantitativement la lésion. Si la lésion due, chez la Laminaire, au chlorure de sodium, peut être évaluée à 5 % seulement, il y a réparation par le retour à l'eau douce. Mais si la lésion est de 25 %, la guérison est incomplète : la résistance au lieu de revenir à 100 de la normale ne revient qu'à 00. Plus la lésion est considérable, moins est complète la guérison. Enfin si la lésion = 90 %, la guérison ne se produit pas. Le fait a son intérêt physiologique. On tend assez généralement à admettre que là où il y a guérison, elle est totale. C'est une erreur. Elle peut n'être que partielie. Mais seule une méthode 134 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de mensuration précise permet de s'assurer du fait. La lésion présente deux côtés à considérer. Il y a la perte temporaire de résistance qui disparaît, en totalité ou en partie, quand le tissu est replacé en conditions normales. On peut ici parler de lésion temporaire, mais là où il y a perte permanente d'une partie de la résistance, après action plus prolongée de l'agent nui- sible, il y a lésion permanente. Exposons un tissu pendant des temps variables à une solution toxique et observons le degré de retour à la normale : nous arrivons à une courbe de temps de la lésion permanente. Traitons-la mathématiquement et la conclusion sera que si nous devons adopter le pro- cessus 0 — S — A — M — B, la lésion temporaire doit être attribuée à la perte , de M, alors que la permanente l'est à la perte de 0. La guérison n'apparaît plus sous son aspect habituel de renversement de la réaction produisant la lésion. Une conception tout autre se présente. Les réactions sont prati- quement irréversibles : guérison et maladie ne dépendent que de la vitesse relative à laquelle se font certaines réactions. Prenons 0->- S->-A-»~M ->-B. Si la vitesse 0->~S est plus lente que la normale, il y a lésion. 11 y a guérison s'il y a rétablissement de la vitesse. Il peut y avoir lésion aussi par accroissement de la vitesse M->-B, ou diminution de la vitesse S->~A ou bien A-HVL Si la vie dépend d'une série de réactions se faisant à des vitesses pré- sentant entre elles des relations définies, évidemment une perturbation de ces vitesses peut exercer des effets profonds et produire des effets aussi différents que l'excitation et le développement, la lésion et la mort. Pareille perturbation peut être due à des changements thermiques ou chimiques, ou bien physiques. Chez la laminaire, la mort peut survenir de deux façons, par perte de résistance continuant jusqu'au point de mort (par action du NaCl) ou bien par accroissement de R suivi d'une diminution (par action de CaCl). Les deux processus peuvent être prédits par le schéma proposé. Mélangeons NaCl et CaCl. Le résultat n'est pas intermédiaire, car le tissu survit dans le mélange, au lieu qu'il périt dans les deux solutions pures. Il semble que Na et Ca se combinent avec quelque élément X du protoplasme, en un composé Na4XCa. D'après les lois de l'action de masse on peut calculer la quantité de ce composé qui se formera dans chaque mélange de chlorures. Et les calculs indiquent que la vitesse des réactions est régie par la quantité de Na4XCa. On peut donc, dans ce cas aussi, prédire les courbes de temps de lésion et de mort, dans les mélanges, et les courbes de guérison si l'on fait passer le tissu dans l'eau de mer. La chimie explique pourquoi les deux sels sont toxiques, et aussi pourquoi ils agissent en antagonisme dans les mélanges. Et l'explication est quantitative. Fort curieux sont les résultats obtenus en faisant agir successivement les deux sels. Mais les équations permettent de prédire avec une exactitude suffisante les résultats. En somme, on peut appliquer à l'étude de la matière vivante les méthodes dont l'utilité a été démontrée en physique et en chimie. Vitalité, lésion, guérison, mort, se peuvent étudier par des mé- thodes quantitatives, ce qui conduit à une théorie quantitative des phéno- mènes. — H. de Varigny. • Wiechmann (Ernst). — Sur la perméabilité des hématies humaines pour les unions. — Les principaux résultats obtenus par W. peuvent se résumer comme il suit. La répartition des ions Cl entre les hématies et le plasma a lieu dans le rapport de 1 à 2,1. Il en est de même pour leur répar- tition entre les globules et une solution isotonique de NaCl, tandis que si les hématies sont placées dans une solution pauvre en chlore, par exemple dans CELLULE. 135 une solution de sulfate de soude isotonique, les ions Cl abandonnent les globules. Ceux-ci se montrent inégalement perméables pour les différents anions. Pour les ions Br, le rapport de partage entre globules et liquide est voisin du précédent : 1 à 3,1, mais pour l'ion phosphate, on trouve 1 à (.»,7. pour l'ion sulfate, 1 à 19,7 en moyenne. L'élévation de température aug- mente la rapidité de pénétration de l'ion phosphate. Enfin, la perméabilité des hématies pour les ions Br est inhibée par l'ion Ca. — H. Cardot. Fauré-Frémiet (E.). — Variation périodique de la sensibilité de' l'œuf de Sabellaria alveolata h., aux solvants des graisses. — F. a étudié l'action des solvants des graisses sur l'œuf de Sabellaria et montre que l'action cytolytique de mélanges alcool -f- chloroforme ou alcool -f- éther met en évidence une variation de sensibilité de l'œuf à partir de la ponte, varia- tion suivant un rythme régulier. Il rapproche ses résultats de ceux de Herlantsw l'œuf d'oursin et indique qu'on peut substituer à l'hypothèse de cet auteur l'hypothèse équivalente d'une variation périodique dans l'équi- libre des graisses réparties entre la phase aqueuse continue et la phase lipoïde dispersée. — H. Cardot. a-b) Loeb (Léo). — Mouvement amiboïde, formation des tissus erbonsistance du protoplasme. — Chez les cellules sanguines de la Limule le mouvement amiboïde dépend primordialement de changements alternatifs dans la consis- tance du protoplasme qui présente successivement des phases de liquéfac- tion ou de durcissement. A ces changements en consistance s'en peuvent ajouter d'autres, en tension superficielle. D'autres aussi, dans l'agglutina- bilité, dans la formation de tissus, dans l'inflammation, la phagocytose, la thrombose. L'absorption de liquide ambiant joue un rôle important dans le processus. En outre, le tissu amibocytaire expérimental, et la formation de cellules géantes qui se produit chez les cellules sensitives au contact d'un corps étranger ont des analogies dans certains phénomènes de la gué- rison des plaies. En amenant des changements gradués dans la pression osmotique du milieu ambiant on peut produire des variations graduées dans le caractère des pseudopodes et des mouvements amiboïdes. Il est aisé de produire un état très fluide du protoplasme : non seulement de l'ectoplasme mais du granuloplasme aussi. Il s'y produit un mouvement de cirque général du moment où la température est suffisamment élevée. 11 est aisé de pro- duire expérimentalement chez les amibocytes des parties ressemblant beau- coup à des œufs chez lesquels les membranes de maturation se sont formées. Pour cela il faut un protoplasma devenu très fluide. On trouve toutes les transitions entre ces formations et les pseudopodes typiques. La formation de pseudopodes, l'apparition de gouttes à la surface des cellules et la formation de membranes de fécondation sont des phénomènes corrélatifs et ces deux derniers sont les phénomènes d'un processus qui, à son intensité moyenne, conduit à la formation de pseudopodes. Enfin les changements de consistance du protoplasme des cellules sanguines, chez la Limule, per- mettent d'imiter les formations correspondant aux divers tissus. Par une augmentation de consistance on obtient des tissus se rapprochant du gan- glionnaire. Peut-être obtiendra-t-on des indications relatives aux conditions qui font prendre aux cellules de tissus différents des formes différentes. — H. de Varigny. 3U Division cellulaire VlèsfF.) et Dragoiu (J.). — Sur la pression osmotique d'arrêt de la divi- 136 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sio7i cellulaire. — Les conséquences cytologiques de l'arrêt osmotique de la division cellulaire. — Ces expériences complètent celles qui ont eu pour objet l'action des solutions hypertoniques. Les œufs d'oursins, pris au moment de l'étirement en haltère du diaster de la lre division, sont plongés dans une solution isoélectrique de saccharose dans l'eau de mer, d'une pression osmotique croissante, à partir de la pression normale pour l'eau de mer (25 atm. environ). On obtient les résultats suivants : entre 25 et 30 atm. — léger retard dans la division ; entre 30 et 50 à 60 atm. — zone critique, où la division est inhibée; entre 50 ou 60 et 100 atm. — déformations de l'œuf, et arrêt de l'évolution nucléaire, les asters apparaissant comme figés. La pression qui arrête la division cytoplasmique paraît correspondre à peu près à 36 atm. En ce qui concerne les phénomènes cytologiques correspondants, on constate que, jusqu'au début du moment critique, la division nucléaire se poursuit normalement, la division cytoplasmique seule étant retardée; il en résulte une cellule polynucléée. Ensuite, se produit un changement de forme des asters, qui se resserrent et s'atténuent; des asters accessoires apparaissent; la répartition des chromosomes est modifiée, jusqu'à leur agglutination; de grosses granulations se forment; après immersion pro- longée, la cytolyse se produit. Ces phénomènes, dont l'aspect général est celui d'une division inversée, sont d'autant plus précoces que la pression est plus forte. — M. Goldsmith. a) Dehorne (Armand). — L'hétêrotypie dans la mitose somatique de Corethra plumicornis. — Dans une note antérieure (Ann. Bio!., 1920-21, fasc. 1, p. 6), D. avait vu que dans les cellules somatiques de Corethra plumicornis, on peut compter, au début de la métaphase, six chromosomes groupés par paires. En réalité, il s'agit de trois chromosomes où la division longitudinale, comme chez les végétaux, a été précoce. Cette division a débuté à la pro- phase, alors que les chromosomes sont à l'état de spirème ; leurs moitiés forment alors deux spirales entourées l'une autour de l'autre, en offrant un aspect de strepsinema. Puis elles s'écartent en se raccourcissant et se déroulant, et ainsi se forment les trois paires chromosomiques du commen- cement de la métaphase. Mais ensuite, pendant la formation du fuseau, les moitiés de chaque chromosome se rapprochent jusqu'à se confondre presque. C'est seulement après cet étroit rapprochement que se fait la disjonction définitive, qui termine la métaphase. A l'anaphase, les deux moitiés méta- phasiques se décollent, se divisent chacune en long en formant un chromo- some en V à quatre jambages; il y a donc division anaphasique des chromosomes. En somme, les chromosomes somatiques de Corethra sont doubles. La mitose somatique est d'un type exceptionnel; elle se présente avec les allures de l'hétêrotypie, et l'on y voit, entre autres, intervenir une division longitudinale anaphasique. Au contraire, la première mitose de maturation n'offre presque pas de caractères hétérotypiques.Ces caractères ne sont donc pas liés nécessairement à la tétradogenèse ; ils sont indépendants de l'idée de maturation génitale et réclament une interprétation différente de celles qui ont été jusqu'ici proposées par les morphologistes. — A. Prenant. b) Dehorne (Armand). — Le mécanisme de la métaphase et de l'anaphase somatiques et ses conséquences chez Corethra plumicornis. — Dans la note précédente D. interprète, chez Corethra, les chromosomes somatiques autrement que ne l'a fait Metz (1916) pour les Diptères en général et Culex CELLULE. 137 en particulier. Pour cet auteur, les trois éléments de la fin de la prophase sont des paires de chromosomes homologues paternels et maternels; à la métaphase chacun des chromosomes se diviserait longitudinalement ; puis à l'anaphase les trois paires se reconstitueraient de part et d'autre du plan de division. D. maintient que chez Corethra les dispositions doivent être interprétées comme il l'a fait précédemment, c'est-à-dire que la métaphase comporte trois chromosomes doubles formant trois dyades, ainsi qu'on l'observe dans la première mitose maturative de beaucoup d'animaux. L'auteur est défavorable à l'idée de l'individualité permanente des chro- mosomes, et pense que cette individualité se perd à chaque mitose à la lin de la télophase. Après chaque télophase, le nombre haploïde est obtenu par la constitution d'une seule bande chromatique qui existe aux dépens de deux éléments chromosomiques, et c'est cette bande et non les chromo- somes qui persiste pendant la période de repos. — A. Prenant. Hogben (L.). — Etudes sur lu Synapsis. III. Organisation nucléaire des cellules germinales chez Libellula depressa. — 1° Il est important d'étudier les phases cinétiques préméiotiques pour l'interprétation de la synapsis; en tant que constituant nucléaire, le plasmosome est indépendant de l'organi- sation chromatinique. 2° Le complexe diploïde dans les cellules germinales mâles consiste en 23 chromosomes approximativement égaux, en 24 chez les femelles. 3° Les chromosomes des mitoses préméiotiques deviennent plus courbes et manifestent plus d'individualité inter se en passant non divisés aux pôles du fuseau; à la télophase, ils se mettent en anses fine- ment granuleuses qui occupent initialement une disposition polaire; ils s'atténuent de plus en plus dans la spirophase (phase réticulée), où ils ne peuvent être identifiés individuellement: à la prophase, le processus inverse se présente : on peut d'abord les reconnaître individuellement comme fils enroulés se contractant en anses à renflements qui se raccourcissent pour former des chromosomes fendus en forme d'arc. 4° L'impossibilité où se trouvent les cytologistes récents de confirmer l'existence du spirème continu de Flemming, oblige ceux qui croient à la télosynapsis chez les formes animales à postuler quelque moyen par où l'union terminale de chromo- somes homologues puisse être effectuée de façon conforme aux données d'observation relatives à la télophase préméiotique et aux processus synap- tiques. Les cytologistes qui ont adopté cette opinion n'ont pas encore fourni les éclaircissements requis. 5° La parasynapsis s'observe dans les oocytes de la Libellule : le processus est probablement le même chez les cellules germinales mâles. G° L'axe transverse de la tétrade dans la première mitose du spermatocyte correspond à la fente longitudinale au stade diplotène : l'élément x est isolé à la seconde division réductrice. 7° Le comportement du nucléole double a été étudié ; il ne sanctionne nullement l'opinion que le plasmosome ait quoi que ce soit à faire avec l'organisation chromati- nique du noyau; sa relation avec la formation du jaune est indiquée. S° L'au- teur discute les données relatives à la transmission de matériaux du noyau au cytoplasme, au point de vue de leur signification, pour les chromidies et les noyaux secondaires : il émet l'opinion que l'origine de ces derniers n'oblige nullement à réviser la vue d'après laquelle l'organisation chroma tique du noyau conserve sa continuité intégrale à travers les phases de croissance. — H. de Varigny. Ludford (N. Y.) et Gatenby (J. Bronte). — La Dictyocinèse chez 1rs cellules germinales ou la distribution de l'appareil de Golgi durant la division 138 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. cellulaire. — La dictyocinèse est un processus tout à fait accidentel, et, opposée a la karyokinèse n'implique pas de fission des éléments individuels comme celle qui se produit chez les chromosomes : c'est simplement un triage imprécis de parties du réseau de Golgi, entre deux cellules filles. Cet appareil semble être partie intégrale et nécessaire de la constitution cellu- laire, mais durant la cytokinèse on ne voit chez lui rien de comparable à la division exacte des chromosomes. La distribution du réseau entre les cel- lules filles, comme les auteurs l'ont montré, se fait par un processus plus ou moins grossier de triage des sphères individuelles résultant de la désinté- gration durant la prophase de la mitose, et ce processus n'implique nulle division des éléments individuels ou dictyosomes, comme cela a lieu dans les chromosomes d'une mitose somatique. Tout ceci semble indiquer que le rôle de l'appareil de Golgi est moins précis et important, dans le processus héréditaire de la cellule, que celui des chromosomes. — H. de Varigny. L,es produits sexuels et la fécondation Benoit (Paul). — Les gonophores femelles de Tubularia mesembryanthe- mum. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 171, 1921.) [139 Bertrand (Gabriel) et Vladesco (R.). — Intervention probable du zinc dans les phénomènes de fécondation chez les animaux vertébrés. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 176, 1921.) [142 Fauré-Frémiet (E.). — La maturation et l'activation expérimentales de l'œuf chez lesSabellaria. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 810, 1921.) [141 Haffner (Konstantin v.). — Beitriige zur Kenntnis der Linguatuliden. — /. Ovarium und Eibildung von Porocephalus armillatas {Wyman). — IL Zur Eireifung von Porocephalus armillatus {Wyman). (Zool. Anz., LIV, 162-170 et 170-177, 21 fig., 1922.) [143 Hiroshi (Ohshima). — Inhibitory effect of dermal sécrétion of the sea- urchin upon the fertilisability of the egg. (Science, 9 décembre, 578, 1921.) [141 Corner(G.-W.). — The Ovarian Cycle of Sivine. (Science, 29 avril, 420, 1921.) [142 Labbé (Alphonse). — Sur des fécondations hétérogènes. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 942, 1921.) [141 Schitz (Victor). — Sur la spermatogènèse chez Murex trunculus L., Apor- rhais pes pelicani L., Fusus sp. et Nassa reticulata L. (Arch. Zool. exp. et gén., LIX, 477-508, 13 fig., 1920.) [139 Prell (Heinrich). — Anisogametie, Heterogametie und Aèthogametie als biologùclie Wege zur Fôrderung der Amphimixis. (Arch. f. Entw. .Mech. d. Org., XL1X, 3 u. 4 Heft, 463-491, 1921.) [Anisogametie, hétérogamétie et aëthogamétie comme moyens biologiques de réalisation de l'amphimixie. — A. Dai.cq Siperstein (David M.). — The effects of acute and chronic inanition upon the development and structure of the testis in the albino rat. (Anat. Record, XX, N° 4, 38 pp., 4 pi., 14 fig., 1921.) [140 PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 139- Terroine (E.-F. et Barthélémy (H.). — Composition de l'œuf de Gre- nouille rousse (Rana fusca) à l'époque de la ponte. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 611, 1921.) [141 1° Produits sexuels a) Origine embryogénique. Schitz (Victor). — Sur la spermatogénèse chez Murex trunculus L., Apor- r/iais pes pelicani L., Fusus sp. et Nassa reticulata L. — La structure de l'épithélium germinatif est la même dans ses traits essentiels que chez les autres Prosobranches (Cerithium, Bittium et Turitella) étudiés précédem- ment (V. YAnn. biol., XXVI, fasc. 1, p. 9). Le cycle évolutif atypique se dis- tingue du cycle typique par l'absence des divisions de maturation et par la dégénérescence progressive du noyau des spermatocytes; il aboutit à la .formation de spermatozoïdes dépourvus totalement de chromatine à l'état adulte* ces éléments séminaux atypiques possèdent des fibrilles intracellu- laires, qui naissent des corpuscules centraux placés à la périphérie de la spermatide, et des cils vibratiles extracellulaires qui régressent par la suite et disparaissent complètement chez les spermatozoïdes mûrs; ceux-ci se déplacent par des mouvements vermoïdes lents et aussi grâce à de rapides ondulations de leur corps. Les mitochondries participent à la formation de la pièce moyenne du spermatozoïde typique en passant par tous les change- ments caractéristiques constatés déjà chez les autres Prosobranches; comme chez ceux-ci, le spermatozoïde typique possède un bâtonnet intranucléaire et l'idiozome intervient dans la formation de l'acrosome. — P. Remy. Benoit (P.). — Les gonophores femelles de Tubularia mesembryanthemum. — En faisant abstraction de quelques types intermédiaires, il est possible de distinguer chez Tubularia mesembryanthemum deux sortes de gonophores femelles : 1° Les petits gonophores, dans lesquels 3 ovules se forment succes- sivement par l'évolution d'un ovocyte privilégié qui s'accroît en englobant les ovocytes voisins. La fécondation de ces 3 ovules s'accomplit normalement et la segmentation est totale. Les gonophores mûrs peuvent ainsi contenir 3 embryons à des stades différents. 2° Les grands gonophores, dans lesquels les nombreux ovocytes donnent naissance à un ovule géant, qui se divise ensuite en 3 ou 4 ovules secondaires (phénomène rappelant la polyembryonie). Ces ovules, après fécondation, donneront 3 ou 4 embryons évoluant simulta- nément. Chaque ovule secondaire comprend plusieurs noyaux (pseudocel- lules) provenant des ovocytes fusionnés. Tous ces noyaux entrent en mitose et peuvent être fécondés, mais suivant un processus très particulier : une partie des pronuclei femelles se fusionnent en un pronucleus polyénergide qui sera fécondé par un gros- pronucleus mâle avec asters multiples, prove- nant lui-même de l'accolement de plusieurs têtes de spermatozoïdes. En plus de ce syncarion polyénergide, il y a généralement des syncarions monoénergides formés par les pronuclei ç> et les spermatozoïdes n'ayant pas participé aux fusions précédentes. Après la fécondation, les noyaux entrent en mitose (multipolaire pour le noyau polyénergide, bipolaire pour les autres) et donnent la plupart des noyaux des blastomères de l'embryon, une partie de ceux-ci pouvant être constitués par des pseudocellules qui ne se sont pas transformées en pronuclei. Il faut noter que, quoique polysper- 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. miques, les embryons des œufs géants poursuivent normalement leur déve- loppement. — R. de LaVaulx. Siperstein (David M.). — Effets de l'inanition aiguë et chronique sur le développement et la structure du testicule chez le rat albinos. — L'auteur a cru devoir refaire pour son propre compte l'étude de l'histogenèse des tes- ticules et relater ses observations. Elles ne sont d'ailleurs que la reproduc- tion de celles faites par Allen (1918) et par d'autres auteurs [dont moi-même, qui, dès 1887, ai indiqué tous les caractères essentiels de la marche de l'his- togenèse testiculaire, ai décrit, au cours de la période dite préspermatogé- nèse, l'apparition successive des divers éléments de la lignée séminale et leur dégénérescence fatale jusqu'à la maturité]. L'inanition aiguë, chez de jeunes rats de 4 jours, ne produit qu'une dimi- nution de poids très faible du testicule, par rapport aux témoins, tandis que le poids du corps a diminué d'un quart; de façon absolue les tes- ticules ont accru leur poids de moitié, malgré le jeûne, comme Stewart (1918) l'a déjà constaté. Les tubes séminifères conservent leur diamètre normal. Le nombre des mitoses est réduit, et l'évolution des éléments séminaux est arrêtée. Swingle (1918) avait déjà noté, chez Rana pipiens, la cessation de la spermatogénèse causée par le jeûne. La sous-alimentation plus ou moins prolongée, chez des rats de 3 à 10 semaines, n'entrave pas les mitoses, mais arrête la spermatogénèse au stade des spermatocytes pri- maires. Les spermatocytes dégénèrent et sont résorbés. Des cellules géantes multinucléées se forment habituellement au cours de la dégénérescence spermatocytaire et probablement par fusion des spermatocytes; le nombre des noyaux de ces cellules géantes est en rapport avec celui des dégénéres- cences spermatocytaires. Si le nombre des mitoses dépasse celui des cel- lules détruites, le testicule peut augmenter de poids. Les spermatogonies et les cellules de Sertoli demeurent indemnes, sauf dans les cas extrêmes de l'expérience. Si la sous-alimentation commence après la maturité sexuelle, le tissu séminifère est plus résistant et la spermatogénèse peut persister longtemps. La diminution du diamètre des tubes n'est considérable que dans le cas de jeûne prolongé. [Toute cette partie de l'expérimentation, qui porte sur des animaux immatures et qui apprécie les effets de l'inanition au nombre des dégénérescences produites, est entachée d'un vice radical; car ces dégénérescences sont normales et très abondantes, même dans cer- tains tubes des animaux normaux, si bien que les figures de ce travail illus- trant l'état des tubes séminifères chez des rats en inanition pourraient représenter cet état chez de jeunes rats normaux.] L'inanition aiguë, chez les rats adultes, capable de déterminer un abais- sement du poids total de 30 à 47 %, ne produit de changements que çà et là dans certains tubes, tandis que les autres demeurent indemnes. Les chan- gements s'inaugurent par une desquammation des cellules séminales, suivie de pycnose et de caryolyse. Le processus atteint d'abord les spermatides et les spermatozoïdes, puis les spermatocytes et finalement les spermatogonies. Les cellules de Sertoli sont les plus résistantes. Ici aussi des cellules géantes se forment, probablement par fusion des spermatocytes. Pendant l'inanition, la mitose peut persister, même dans les tubes où toutes les cellules sont plus ou moins dégénérées. Si on renourrit de jeunes rats (ayant jeûné de 3 à 12 semaines), la sper- matogénèse reprend rapidement dans les tubes augmentés de diamètre. Les cellules interstitielles du testicule ne subissent aucune hypertrophie du fait de l'atroDhie testiculaire produite par l'inanition chez des rats soit PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 141 jeunes soit adultes. Sauf dans les cas extrêmes, la structure du tissu intersti- tiel demeure sans changement. Mais il y a hypertrophie de ce tissu et augmen- tation numérique de ses cellules pendant la régénération qui accompagne la reprise de l'alimentation après jeûne prolongé. — A. Prenant. (3) Maturation. Fauré-Frémiet (E.). — La maturation et l'activation expérimentale de l'œuf chez les Sabellaria. — On peut conclure des recherches de F. qu'au moment de la ponte l'œuf passe dans un milieu où l'alcalinité est plus forte et la pression osmotique plus faible que dans le milieu maternel et que ces conditions nouvelles déclanchent les processus mitotiques, mais seulement jusqu'au stade métaphase. Une nouvelle variation dans le même sens (séjour dans l'eau de mer alcalinisée par un peu de soude) suffit à déter- miner l'achèvement de la première mitose et l'émission des globules polaires. — H. Cardot. y) Structure des produits mûrs. Terroine(E.F.) et Barthélémy (H. ). — Composition de l'œuf de grenouille rousse (Hana fusca) à l'époque de la ponte. — La composition des œufs au moment de la ponte est remarquabiemeni fixe, quel que soit l'âge et le poids de l'animal. La matière organique de l'œuf comprend presque uniquement des substances azotées et des corps gras lipoïdiques. Il faut noter l'étroite similitude de la composition chimique de ces œufs avec ceux de la truite ou du ver à soie. — H. Cardot. 2" FÉCONDATION. Hiroshi (Ohshima). — Effet inhibiteur de la sécrétion dermique de l'oursin sur la fécondabilité de l'œuf. — L'auteur a remarqué que les œufs obtenus parles pores génitaux ne se développent pas. Les spermatozoïdes approchent, mais il n'y a pas fécondation, pas même si on lave les œufs. Mais si on laisse là les œufs lavés et si on tente une nouvelle fécondation 48 heures plus tard, celle-ci réussit. L'œuf retiré de l'intérieur du corps se féconde très aisément par contre, mais non après 48 heures. L'inhibition est opérée par la matière jaunâtre que secrète le tégument. Une solution de 5 % de cette sécrétion suffit. A 2,5 % il y a fécondation de 10 % des œufs ; à moins de 0,5 o/c tous les œufs sont fécondés; à 1 %, il y a fécondation de moitié de ceux-ci. La sécrétion est sans action sur les spermatozoïdes, ni sur les œufs déjà fécondés. Elle contient de l'acide urique. Le fluide périviscéral est faiblement inhibiteur. Pour Lillie il est inhibiteur, et la sécrétion dermique protège l'œuf contre l'action du fluide périviscéral. En pratique ces consta- tations n'ont pas grand intérêt, car à l'état normal il est rare que le liquide puisse contenir une proportion active de fluide dermique. — H. de Varignv. Labbe (Alphonse). — Sur des fécondations hétérogènes. — Toute une série d'expériences montre qu'un œuf peut être activé par l'action de spermes appartenant à des espèces très éloignées, et que, suivant les cas, la péné- tration du spermatozoïde étranger n'est ni nécessaire, ni suffisante pour déterminer l'activation. ^ 1" Les spermatozoïdes de Maïa se comportent, en présence d'œufs de Sabellaria, de la même façon que s'il s'agissait d'œufs de leur propre espèce, 142 L'ANNEE BIOLOGIQUE. avec cette différence cependant qu'ils ne pénètrent pas et se bornent à exercer une pression sur la surface de l'œuf. Cette simple irritation locale suffit à provoquer un développement qui peut se poursuivre jusqu'au stade trochosphère. Le sperme de Rana temporaria permet d'obtenir un résultat analogue quoique moins satisfaisant. 2° Fécondé par des spermatozoïdes de Sabellaria ou de Patella, l'œuf de Lineus ne peut se segmenter que jusqu'au stade 6. Il y a pénétration non suivie de caryogamie. ;5" Il est enfin des cas (Sabellaria Q X Motella trie irrata et Lineus Ç X Blennius nirjer c?) où malgré la pénétration, l'œuf n'est pas activé et entre en cytolyse. L'entrée du spermatozoïde étranger ne détermine pas l'apparition d'un spermaster. Il est donc permis de mettre en doute l'utilité de cette forma- tion, d'autant plus que le premier fuseau de maturation comporte toujours deux asters. — R. de La Vaulx. Bertrand (G.) et Vladesco (R.). — Intervention probable du zinc dans les phénomènes de fécondation chez- les animaux vertébrés. — Il ressort de toute une série d'analyses effectuées sur différents vertébrés (Hareng, Rat, Porc, Mouton, Taureau, Homme) que la teneur en zinc est particulièrement élevée dans l'appareil reproducteur mâle. Chez l'homme, elle est plus forte dans la prostate que dans les testicules, et, dans le sperme (mélange des sécré- tions de toutes les glandes de l'appareil génital;, elle peut atteindre 2 grammes par kilogramme de matière sèche. Les auteurs pensent que le zinc doit intervenir dans la fonction de reproduction ainsi que dans les processus de régulation et de sécrétion interne. — R. de La Vaulx. Corner (G. W.). — Le cycle ovarien des suidés. — Les ovaires mûrs des truies non pleines renferment une réserve de follicules de 5 millimètres de diamètre environ. Un ou deux jours avant l'œstre, quelques follicules grossissent rapidement, atteignant 7 ou 10 millimètres, et les œufs inclus mûrissent. L'ovulation a lieu le 2e des 3 jours de l'œstre ; les œufs mettent 4 jours à pénétrer dans l'utérus (3 à traverser le tube de Fallope). S'ils ne sont pas fécondés ils dégénèrent dans l'utérus le 7e ou le 8e jour après l'ovulation. Les corps jaunes atteignent leur pleine complexité histologique vers le 7e jour : ils ont 9 millimètres de diamètre à ce moment. Ils con- servent leur plein développement jusqu'au 14e ou 18e jour après que les follicules se sont vidés, et entrent ensuite en régression, par désintégration soudaine des cellules de la couche granuleuse formant la plus grande partie de l'organe. Quelques jours après, ces corps jaunes consistent exclusive- ment en tissu conjonctif contenant dans ses mailles quelques cellules char- gées de lipoïdes : à la prochaine évolution ils n'ont plus que 6 millimètres de diamètre. Ils continuent du reste à se résorber et un moment vient où l'on n'en distingue plus les traces ; ils se confondent avec les autres tissus ovariens. Quand les ovules sont fécondés, les œufs s'attachent à l'utérus entre le 10e et le 15e jour après l'ovulation. Ceci concorde avec l'idée courante que le corps jaune exerce une influence sur l'utérus, le préparant à l'implanta- tion. La durée du corps jaune varie selon les différentes espèces, mais jamais elle n'est inférieure au temps requis pour la fixation des embryons. Le corps jaune servirait aussi à réprimer le développement des follicules ; un nouveau groupe de follicules ne sort de l'état de repos qu'après dégénéra- tion des derniers corps jaunes. — H. de Varigny. LA PARTHENOGENESE. 143 Y) Polyspermie physiologique. Haffner (Konstantin V.). — Contribution à la connaissance des Linyua- tulides. — /. L'ovaire et l'ovogénèse chez Poroccphalus armillatus{ Wyman). — //. La maturation de l'œuf de P. a. — L'ovogénèse des Linguatulides pré- sente des analogies avec celle des Arachnides; pour la spermatogenèse, l'auteur fait remarquer que le spermatozoïde est tout à fait différent par sa forme de celui des Acariens, groupe dont on rapproche d'ordinaire les Lin- guatulides. Les œufs, très pauvres en viteilus, ce qui semble dû chez ces formes parasites à l'énorme production d'éléments reproducteurs, peuvent recevoir jusqu'à quatre spermatozoïdes, et se développer ensuite normale- ment; on est donc en présence d'un cas typique de polyspermie physiolo- gique, analogue à ceux que présentent fréquemment les Arthropodes, notamment les Insectes ; les processus de la maturation et de la fécondation sont d'ailleurs analogues à ceux que l'on observe chez les Arthropodes, et ce sont là des raisons de plus pour croire que les Linguatulides appartiennent bien à cette classe d'Invertébrés. — P. Rémy. La parthénogenèse a) Bogucki (M.). — Badania nad dzieworodztwem stucznem jaj zaby ptowej. (De la parthénogenèse expérimentale chez la grenouille). (Trav. Labor. Physiol. Institut M. Nencki (Société des Sciences de Varsovie), I, N° 3, 1921.) [143 b) — — Przyczynek do analizy dzieworodztwatraumatycznego. (Contribution à l'analyse de la parthénogenèse traumatique). (Trav. Labor. Physiol. Institut M. Nencki (Société des Sciences de Varsovie), N° 6, 1921.) [144 a) Bogucki (M.). — De la parthénogenèse expérimentale chez la gre- nouille. — L'auteur, tout en confirmant l'opinion de Bataillon sur le rôle des corpuscules sanguins dans la parthénogenèse traumatique, constate que la substance qui permet à l'œuf piqué de se développer d'une façon normale jusqu'à la métamorphose complète est insoluble dans l'eau et qu'il s'agit probablement de la nucléine des corpuscules sanguins. De plus, l'au- teur constate, d'après ses propres recherches et d'après les travaux de Biataszewicz, Przyteck.1, que l'œuf vierge son de l'état d'équilibre physio- logique sous l'influence du milieu hypotonique et d'oxygène libre. Ces deux conditions se réalisant provoquent les réactions suivantes : 1° la dimi- nution du volume de l'œuf; 2° la production du liquide périvitellin ; 3° l'abaissement de la pression osmotique de l'œuf; 4° l'orientation de l'œuf, 5° l'apparition de la première division de l'œuf (dans un certain nombre de cas, 4 % environ). L'auteur ajoute que l'activation de l'œuf dans la parthé- nogenèse traumatique est un processus compliqué, dans lequel on peut distinguer actuellement l'action de trois facteurs : l'hypotonie du milieu, l'oxygène libre et l'excitation mécanique produite par la piqûre (ou par l'action du courant électrique, ou bien par l'action de l'cther ou du chloro- forme). — J. Zweibaum. 144 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Bogucki (M.). — Contribution à l'analyse de la parthénogenèse Irau- matique. — Dans sa deuxième note, l'auteur, pour vérifier si la nucléine constitue effectivement l'agent régulateur du développement de l'œuf dans la parthénogenèse expérimentale, a essayé d'isoler cette substance. La nucléine n'étant pas digérée par la pepsine, l'auteur a soumis le sang de la grenouille verte à une digestion peptique prolongée. Avec la nucléine ainsi obtenue il a mouillé les œufs de la grenouille rousse avant de les piquer. Le pourcentage des œufs qui commencèrent à se développer était presque égal à celui des œufs piqués à sec (10 % à sec, 7 % avec la nucléine). La nucléine ainsi préparée, n'est donc pas capable de régler le développement parthé- nogénétique. Les expériences sur l'action de la température sur les corpus- cules sanguins de la grenouille ont démontré que les corpuscules chauffés à 55° C pendant 30 minutes perdent leur faculté d'influencer le développe- ment de l'œuf. Lorsqu'on chauffe le sperme de la grenouille à 55° C pen- dant 30 minutes, on affaiblit considérablement son pouvoir d'influencer le développement de l'œuf (33 %); avec le sperme chauffé à 40° C on obtient jusqu'à 86 % d'œufs se segmentant. L'auteur en conclut que les substances des corpuscules sanguins de la grenouille qui permettent à l'œuf piqué de se développer sont thermolabiles. Cette thermolabilité de la substance recher- chée a fait supposer qu'il s'agit peut-être d'un ferment. Les tentatives d'iso- ler le ferment spermatique ont échoué (l'extraction aqueuse et la précipita- tion au moyen d'alcool et d'acétone). — J. Zweibaum. La reproduction asexuée Vandel (A.). — Recherches expérimentales sur les modes de reproduction des Planaires triclades paludicoles. (Bull. biol. Fr. et Belg., LV, 343-518, 41 fig., 1921). [144 Vandel (A.). — Recherches expérimentales sur les modes de reproduction des Planaires triclades paludicoles. — Quatre espèces européennes de Triclades paludicoles présentent un mode normal de reproduction agame par division transversale se produisant exclusivement chez les individus asexués ; l'auteur donne tout d'abord une revue à peu près complète de leur répartition géographique ; Pohjcelis cornuta Johnson (== felina Dalyell) n'est pas, comme on l'a considéré, un animal arctico-alpin représentant une relique glaciaire : cette espèce fait défaut dans le nord de l'Europe et sur les hautes montagnes, mais est répandue dans toutes les régions tempé- rées et habite même la région méditerranéenne (Languedoc) ; FHanaria alpina est une forme arctico-alpine, PL subtentaculata est méridionale (Ligurie, Languedoc) ; les PL villa de l'Europe occidentale semblent habiter normalement les nappes phréatiques d'où elles passeraient dans les sources au moment des crues. Le processus de la scission, bien observé chez Pol. cornuta et PL alpina, est analogue à celui décrit par Child et par Lobetti-Botani chez d'autres ' Planaires ; le phénomène, très rapide, dure au plus une minute : la partie postérieure du corps étant fixée au substratum, la région antérieure s'allonge le plus possible, puis se fixe au support; les deux extrémités du IV. - LA REPRODUCTION ASEXUEE. 145 corps se contractent fortement et la région moyenne, étirée, se déchire brusquement à un niveau variable mais qui semble se rapprocher de la région antérieure lorsque les scissions se succèdent plus rapidement ; la division résulte d'un simple arrachement mécanique, sans qu'il y ait une zone de moindre résistance préformée ; les deux morceaux se séparent, reprennent leur aspect normal, l'antérieur se mettant à ramper tandis que l'autre reste immobile. Il ne faut pas confondre ce mode de reproduction asexuée avec des divisions de nature pathologique, déterminées par de mauvaises conditions du milieu extérieur ou par la maladie ou la sénes- cence, pouvant apparaître chez des individus sexués, et donnant des frag- ments qui dégénèrent ou se régénèrent incomplètement. L'élévation de température accélère la régénération et, de façon moindre, la fréquence des multiplications scissipares; celles-ci passent par un maximum puis se ralentissent et s'annulent quand la température mortelle est atteinte ; cette influence de la température ne se fait sentir que chez les animaux suscep- tibles de se diviser dans les conditions normales, mais n'a aucun effet sur des individus (Pol. cornuta venant d'éclore) ou des espèces (PL gonocephala, qui, normalement, ne se divisent pas ; de même l'ablation de la tête provoque une recrudescence des divisions chez les animaux pouvant se multiplier normalement par scissiparité, mais n'a pas d'influence sur les PL gonocephala jeunes ou sexuées, ni sur les Pol. cornuta et PL alpina sexuées et certains individus jeunes, asexués, de Pol. cornuta et PL alpina, toutes formes qui, dans les conditions normales, ne se multiplient jamais par scission ; le rythme des scissions n'est pas accéléré par un excès de nourriture, mais l'inanition suspend toute division. Ainsi les conditions de milieu interviennent pour accélérer, retarder et même inhiber la scissipa- rité, mais il ne semble pas qu'elles déterminent le phénomène ; il ne semble pas non plus que celui-ci soit le résultat d'un affaiblissement physiologique ou d'une sénescence, les animaux scissipares étant toujours des individus jeunes, peu différenciés et très résistants; la multiplication scissipare est une propriété apparue par mutation, affectant les cellules germinales de certaines espèces ou catégories d'individus, et par suite héréditaire. Les nouveaux tissus que régénèrent les fragments de Planaires s'édifient à partir de cellules libres du parenchyme et aussi d'éléments dédifférenciés ayant précédemment fait partie intégrante de différents organes ; c'est ainsi que les cellules des organes copulateurs, après être retournées à l'état, embryonnaire, donnent naissance à un pharynx. — Chez PL alpina et gonocephala, animaux qui vivent dans les eaux à température constante, la maturation des gonades de chaque individu se produit à intervalles régu- liers, mais, pour l'ensemble de l'espèce, la ponte n'est pas saisonnière, comme on l'a prétendu, mais a lieu toute l'année. — Les fragments asexués au moment de la section sont capables de régénérer des Planaires complè- tement sexuées ; les gonades régénérées proviennent, comme au cours de l'ontogenèse, de certaines cellules du parenchyme, mais leur régénération se fait beaucoup plus lentement que leur développement ontogénétique et elle n'aboutit pas toujours à la formation d'organes complets et fonctionnels; les Planaires qui se reproduisent normalement par scissiparité sont géné- ralement asexuées justement parce que la régénération des gonades dans les fragments postérieurs est devenue difficile. Il n'a pas été remarqué avec netteté une influence des conditions extérieure (facteurs thermiques, chimi- ques) sur la régénération des glandes génitales; les facteurs externes ne doivent probablement agir, comme dans tous les phénomènes vitaux, que comme accélérateurs ou inhibiteurs, les facteurs héréditaires devant seuls l'année biologique. 10 146 L'ANNEE BIOLOGIQUE. déterminer le phénomène. Le développement de l'appareil copulateur est sous la dépendance des testicules, qui agissent probablement par l'intermé- diaire d'une sécrétion hormonique. Les deux modes de reproduction, sexué et asexué, sont déterminés par des facteurs héréditaires, et non par des agents externes, ceux-ci n'ayant sur telle phase du cycle évolutif qu'un rôle accélérateur ou inhibiteur. Les deux modes de reproduction s'excluent réciproquement ; la raison qui empêche les animaux sexués de se couper est mal connue ; on peut remar- quer toutefois que « la reproduction asexuée est liée à une structure indiffé- renciée » : des individus sexués peuvent se diviser si, par un artifice, on les ramène à un état indifférencié ; « la reproduction sexuée est corrélative d'un maximum de différenciation » ; le réflexe de scission n'est qu'inhibé provisoirement par l'état sexué, et on peut le mettre à nouveau en évidence par des artifices. Le déterminisme et le rôle de la fécondation restent inconnus; la théorie de Al. Braun, qui voit dans le vieillissement une consé- quence de la différenciation et dans le rajeunissement le résultat d'une dédifférenciation est confirmée par les faits observés chez les Planaires : grande résistance des individus asexués, peu différenciés, décomposition des individus sexués, différenciés au maximum. — P. Remy. I/ontosreiiese Bertrand (Gabriel) et Vladesco (R.). — Sur la variation de la teneur en zinc de r organisme du lapin durant la croissance. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 54, 1921.) [152 a) Biataszewicz (K.). — Wplyw cisnienia osmotycznego naszybkosc razivoju zarodkow. (L'influence de la pression osmotique sur la vitesse du dévelop- pement des embryons.) (Trav. Labor. Physiol. Institut M. Nencki (Soc. Se. de Varsovie), XI, N° 7, 1921.) [157 b) 0 roli katalazy iv oddychaniu zarodkow. (Sur le rôle de la catalase dans la respiration des embryons.) (Trav. Labor. Physiol. Institut M. Nencki (Soc. Se. de Varsovie), I, N° 8, 1921.) [149 Boas (Franz). — The influence of environment upon development. (Proceed. Nat. Acad. Se. United States, VI, N° 8, 489-493, 1920.) [Etude d'un grand nombre d'enfants élevés dans des conditions diverses (vie de famille, internats, institutions de bienfaisance), montrant l'influence nette des conditions extérieures sur la croissance et la taille. — M. Goldsmith Dowling (J. J.). — observations of plant-growlh wilh the recording micro- meter. (Nature, 23 juin, 523, 1921.) [On observe sur la croissance de la radicule du haricot, les pulsations de la croissance décrites par J. C. Bose. Le 1/ 1000e de cen- timètre peut être divisé en 150 parties, et même plus. — H. de Varigny Eidmann (H.). — Ueber Wachstumstôrungen bei Ampliibienlarven. (Arch. f. Entw. Mech., XLIX, 3 u. 4, Heft, 510-538, 1921 .) [152 Ellis (F. W.). — Subepithelial glycogen cells in embryo and recenlly hatched fish. (Science, 29 avril, 418, 1921.) [150 Fischel (A.). — Ueber normale und abnorme Entwicklung des Auges. I. Ueber Art und Ort der ersten Augenanlage sowie iiber die formate und kausale ONTOGENESE. 147 Genèse der Cyklopie. II. Zur Enfwicklungsmechanik der Linse. (Arcli. f. Entw. Mech.,' XLIX, 3, n. 4 Heft, 383 à 463, 1921.) [157 Hill (Léonard). — The Growth of Seedlings in wind. (Roy. Soc. Proceed., B 642, 28-30, 1921.) [Le rabougrissement produit par Je vent est dû à une humectation insuffisante et à un refroidissement exagéré. Le point de crois- sance peut être privé, par le vent, de chaleur produite dans les processus de croissance cellulaire, et qui facilite la croissance. — H. de Varigny Houssay (B. A.) et Hug (E.). — Action de l'hypophyse suj- la croissance. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1215, 1921.) [152 a) Jameson H. Lyster). — The Japanese artifLciatly induced pearl. (Nature, 26 mai. 396, 1921.) [154 b) — — Japanese culture pearls. (Nature, 22 décembre, 528, 1921.) [156 Jordan (H. E.). — Further évidence concerni?ig the function of osteoclasts. [Anat. Record, XX, N° 3, 16 pp., 5 fig., 1921.) [149 Kidd (F.), West (C.) and Briggs (G. E.). — A quantitative analysis of the growth of Helianthus annuus. I. The respiration of the plant and of i/s parts throughout the life cycle. (Roy. Soc. Proceed.. B, 648, 368-384. 1921.) [153 Laer (H. Van) et Lombaers (R.). — Recherches sur V influence des varia- tions de V acidité libre dans la germination de l'orge. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1115, 1921.) [Etude de l'in- fluence de l'acidité sur la croissance des plantules d'orge : zone de crois- sance comprise entre les pH 4 et 7, avec un optimum dans la région acide. La courbe obtenue correspond à celle relative à l'action de la réaction de milieu sur l'action saccharifiante de l'amylase du malt. — H. Cardot Mac Dougal (D. T.). — A new high temperalur record for growth. (Science. 15 avril, 370, 1921.) [153 Mac Dungal (D. T.) and Working (E. A.). — Another high temperalur record for growth and endurance. (Science, 19 août, 152, 1921.) [153 Me Carrison (R.). — Observations an the effects of fat excess on the growth and metamorphosis of ta dpoles. (Roy. Soc, Proceed., B, 647, 295-303, 1921. [152 Porter (W. T.). — The Seasonal Variation in the growth of Boston school Children. (Amer. Journ. Physiol., LU, N" 1, 121-131, 6 tableaux, 3 fig., 1920. [153 Prouty (W. F.). —A more phénoménal Shoot. (Science. 26 août, 170, 1921.) [15* Russ (S.), Chambers (H.) and Scutt (G. M.). — On the local and generali- sed action of radium and X rai/s upon tumour-growth. (Roy. Soc. Pro- ceed., B, 644, 125-134.) [156 Schulze ("W.). — Versuche ûber den Einfluss endokriner Driisensubstanzen auf die Morphogenie. KaulquappenfiHterunqsversuche mit Epithelkorpern. (Arch. f. Entw. Mech., XLVIII, 4 Heft, 489-505, 1921.) [151 Spemann (H.). — Die Erzeugung tierischer Chimaren durch hcteroplasti- sche embri/onale Transplantation zwischen Triton cristatus und tœniatus. (Arch. f. Entw. Mech., XLVIII, 4 Heft, 533-571, 1921.) [148 Uhlenhuth (Edward). — The internai sécrétions in growth and develop- ment of Amphibians. (Amer. Natur., LV, 193-221, 1921.) [150 148 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) "Wells (B. W.). — A Phénoménal Shoot. (Science, 1er juillet, 13, 1921.) [153 b) — — G ail Evolution, a new interprétation. (Science, 30 septembre, 301, 1921.) [156 Wingrave (Hyatt) and Jameson (H. Lyster). — The Japanese artificiallg indueed pearl. (Nature, 14 juillet, 620, 1921.) [155 Wintrebert (Paul). — Sur l'existence d'un dualisme nerveux transitoire au début de la liaison neuro-musculaire chez les Sélaciens. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 174, 1921.) [148 Wislocki (G. B.). — Note on the behavior of trypan blue injected into the developing egg of the hen. (Anat. Record, XXII, N° 4, 8 pp., 3 fig., 1921.) [150 a) Isoiropie de l'œuf; spécificité cellulaire. Spemann (H.). — La production de « Chimères » animales par transplan- tation hétéro plastiques entre les germes du Triton tœniatus et du T. cris- tatus. — Les œufs de ces deux espèces sont de coloration très différente. En choisissant d'une part les œufs les plus clairs, d'autre part les œufs les plus pigmentés, S. parvient à réaliser à l'aide d'une micropipette l'échange de fragments de la substance corticale, et à en suivre pendant quelques jours l'évolution, grâce à la persistance de leur coloration originale. Dans ces conditions, des fragments de jeune gastrula qui n'auraient donné sur place qu'un épiblaste banal peuvent, s'ils sont incorporés à la zone neu- rogène d'une gastrula de l'autre espèce, se transformer en une partie bien définie de son système nerveux, par exemple en une vésicule optique ou auditive. Outre l'intérêt que présentent ces transplantations au point de vue des différenciations qui se produisent successivement au cours de l'onto- genèse, cette technique peut aussi servir à préciser certaines localisations ou à définir les zones de croissance. —A. Dalcq. (s) Différenciation anatomique et histologique ; processus généraux. Wintrebert (P.). — Sur l'existence d'un dualisme nerveux transitoire au début de la liaison neuro-musculaire chez les Sélaciens. — Chacune des deux bandes myotomiques latérales des embryons de Sci/lliorhinus canicula se contracte suivant un rythme propre, et sans intervention du système ner- veux, pendant les stades G, H et I de Balfour. Vers la fin du stade I, le rythme de contraction aneurale de chaque bande myotomique est altéré de façon intermittente et irrégulière. Ces altérations de rythme affectent iné- galement chaque côté du corps, et peuvent consister en accélération ou en ralentissement, mais elles augmentent de fréquence et d'intensité à mesure que le développement progresse. Elles se produisent en milieu constant et sont dues à une cause interne : l'établissement de la liaison neuro-muscu- laire. La façon unilatérale dont les contractions aneurales sont modifiées, montre qu'au moment où s'établit la liaison nerveuse, chaque moitié du tube neural fonctionne isolément. La contraction aneurale n'est pas sup- primée, mais seulement inhibée par l'influx nerveux, car il est possible de la faire réapparaître en pleine période nerveuse par l'ablation médullaire. Les deux processus de contraction : aneural et neural sont donc tout à fait ONTOGENÈSE. 149 indépendants et l'on ne peut dire que le second dérive du premier par un perfectionnement progressif. — R. de La Vaulx. Jordan (H. E.). — Nouveaux faits concernant la fonction des ostéo- clastes. — L'auteur ajoute quelques faits nouveaux à ceux qu'il a consignés dans un travail antérieur {Amer. Joum. of Anal., vol. XXIV, 1918). Il y avait distingué, dans la moelle osseuse de la mâchoire du chat nouveau-né, deux sortes de cellules géantes, les unes hémogéniques, les autres ostéolytiques (ostéoclastes de Kœlliker), dont le nom indique la fonction. Les premières, comparables à des îles de sang, et formées par une seule cellule ou hémo- blaste, devenue multinucléée par amitose, différencient des érythrocytes dans leur intérieur. Les cellules ostéolytiques, nées de la fusion de plu- sieurs noyaux en un syncytium commun, contiennent des corps globuleux offrant les caractères de l'os et sont les agents (ostéoclastes) de la résorption osseuse. C'est là, d'après Kœlliker, et en ajoutant les résultats des expé- riences anciennes de Tomes et de Morgan, de Billruth, le seul fait objecti- vant la fonction ostéolytique de ces cellules. Dans le présent travail, J. revient sur ce fait. Les globules dont il s'agit sont pour lui des matériaux osseux provenant de la fragmentation, puis de la dissolution ou digestion plus ou moins avancée opérée par les ostéoclastes. [On pensera sans doute que la preuve de la provenance osseuse de ces corps, trouvés après décalcification de la pièce et caractérisés par leur oxyphilie (coloration par l'éosine) n'est pas encore définitive.] D'ailleurs, J. se croit obligé de discuter la question de savoir s'il ne s'agit pas de globules rouges, mais écarte pour diverses raisons cette interprétation. Il n'est pas douteux qu'il s'agisse de corpuscules osseux, et que les ostéoclastes soient les seuls agents de la destruction osseuse. [Au reste, l'auteur ne s'explique pas sur la nature du processus, et on ne peut, à la lecture de son travail, se représenter comment dans la destruction de l'os concourent les deux fonc- tions de dissolution ou digestion et de phagocytose qu'il attribue aux ostéo- clastes.] J. a retrouvé dans la pulpe de l'émail les mêmes corpuscules et les mêmes cellules géantes, qu'il appelle ici améloclastes. Les corpuscules sont pour lui ici aussi du matériel « osseux », c'est-à-dire calcaire, contenu dans des cellules géantes identiques aux ostéoclastes. Quant à la provenance de ces corpuscules osseux (calcaires), on pourrait penser pour plusieurs raisons qu'ils proviennent de l'émail détruit. Il est plus acceptable de supposer qu'ils sont dus à la substance calcaire sécrétée en excès par les cellules de la pulpe adamantine. [Mais une telle supposition prête à ces cellules une acti- vité sécrétrice, qui existe en effet, mais dont l'auteur lui-même ne fournit aucune preuve.] — A. Prenant. b) Biataszewicz (K.). — Sur le rôle de la catalase dans la respiration des embryons. — L'auteur a étudié d'une part le rapport entre la quantité d'02 absorbée et la sensibilité à, l'action de l'H8Oa, d'autre part la quantité de catalase contenue dans l'organisme. Les expériences ont été faites avec les embryons de Hana fusca aux différents stades du développement. Selon les résultats antérieurement obtenus, la quantité d'O, absorbée par 100 individus au cours du développement (jusqu'à 65-75 h.) augmente de 5,3 à 231,3 mm3 en une heure, c'est-à-dire 44 fois; la sensibilité à l'action nuisible de l'HA, augmente d'une manière encore plus prononcée. Aux premiers stades de la segmentation les embryons supportent une concentration de l'H-O- de 0,03 %, tandis,. qu'au moment de leur éclosion la concentration 150 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. de 0,004 % leur est déjà mortelle; cette sensibilité augmente donc 75 fois. La quantité de la catalase a été mesurée par la vitesse de la décomposition de l'flsOa par un extrait aqueux de 40 embryons. Cette quantité ne change presque pas au cours du développement embryonnaire (par exemple, jus- qu'au stade 32 — 0,00160, au moment de l'éclosion — 0,00178). En se basant sur ces résultats, l'auteur arrive à cette conclusion qu'il n'y a pas de rela- tion directe entre l'intensité de la respiration des embryons et la quantité de catalase, bien que la sensibilité du cytoplasme à l'action nuisible de TH2Oi augmente avec l'accélération de la respiration. — J. Zwelbaum. Ellis (F. W.). — Cellules à glyeogène subépithèliales chez l'embryon et les alevins des poissons. — Cellules découvertes chez des embryons de Perche de 12 jours, situées sous l'épithélium pavimenteux d'enveloppe, un peu partout et particulièrement dans les nageoires. Elles apparaissent vers le 6e jour, et augmentent de dimensions. Forme plus ou moins elliptique; dimensions de 3 à 10 p. Le glyeogène d'abord n'occupe qu'une partie de la cellule; plus tard il en occupe la totalité. A la 3e semaine le nombre des cellules à glyeogène diminue. Ces cellules n'existent pas chez tous les alevins : elles manquent chez Fundulus et le saumon. — H. de Varignv. Wislocki (G. B.). — Note sur le comportement du Irypan-bleu injecté dans l 'œuf du poulet en voie de développement. — Des essais de Bakounine (1895), Zaretsky (1910), Graeper (1911) ont précédé les expériences de W., et ont abouti à des résultats variés. L'auteur se fait fort d'avoir injecté la matière colorante dans une partie déterminée de l'œuf, qui peut être soit la chambre à air, soit le sac vitellin, l'allantoïde, l'amnios, ou le tissu conjonctif de l'extracœlome. Quelques résultats sont à retenir de ces expériences. Le bleu injecté dans le sac vitellin ne pénètre pas dans l'intestin, malgré la libre communication du pédicule vitellin; il ne passe pas non plus dans le sang des vaisseaux vitellins, et demeure localisé sous forme de granules dans cer- taines cellules de la paroi du sac. Après injection dans la cavité de l'allan- toïde, la couleur ne teint pas les cellules de la paroi allantoïdienne; ce qui montre que la fonction de l'allantoïde est bien celle d'un réservoir urinaire. L'injection dans la poche amniotique colore les cellules épithéliales de l'am- nios, colore aussi le contenu de l'estomac, de l'intestin et la lumière des bronches et peut même teindre en bleu des tissus de l'embryon. Enfin c'est l'injection pratiquée dans le mésoderme du cœlome extraembryonnaire qui donne les résultats les plus complets ; elle réussit à colorer la plupart des organes de l'embryon, surtout le corps de Wolff, le foie, la rate, dans lesquels le bleu se dépose en granules. [On ne trouve malheureusement pas, à la suite de ces expériences d'injection vitale de l'œuf de poule, les indications qu'on attendrait sur la marche générale de la couleur injectée : indications qui permettraient quelques inductions sur les relations physiologiques qui lient les annexes embryonnaires entre elles et avec l'embryon et qui conduiraient à esquisser une physiologie générale de l'embryon]. — A. Prenant. Uhlenhuth (Edward). — Les sécrétions internes en rapport avec la croissance et le développement des Amphibiens. — On sait par une série de beaux travaux parus dans ces dix dernières années que dans le contrôle de la croissance et du développement des Amphibiens, les glandes thyroïde et pituitaire jouent un rôle des plus importants ; ces deux organes peuvent se suppléer jusqu'à un certain point, bien qu'ils aient chacun leur action spécifique. U. rappelle l'effet de la nourriture des têtards avec de la thyroïde ONTOGENÈSE. 1->1 fraîche ou du séjour dans de l'eau renfermant de l'extrait thyroïdien (iodothyrine) ou de l'iode; la métamorphose a lieu sans croissance, ce qui parait en rapport avec un accroissement du catabolisine par l'action de l'hormone thyroïdienne. Si la thyroïde est extirpée, il n'y a plus du tout de métamorphose; il est très curieux de noter que Typldomolge Ralhhuni, la Salamandre cavernicole du Texas, qui ne se développe pas au delà du stade larvaire, est dépourvue normalement de corps thyroïde; on ne sait pas s'il en est de même chez le Protée de la Carniole : toutefois l'adminis- tration de substance thyroïdienne à un Protée n'a pas eu d'effet (Jensen, 1914). — L'iode, l'iodure de potassium et l'iodoforme ont sur la métamor- phose un effet similaire à celui de l'hormone thyroïdienne, tandis que le brome n'a pas d'action (Swingle, 1910) ; mais il existe à cet égard une différence fondamentale entre Grenouilles et Crapauds d'une part, et Sala- mandres de l'autre; en effet, chez ces dernières {Amblystoma tigrinum au stade Axolotl), l'iode dissous dans l'eau n'a aucun effet; le développement des membres est de même indépendant de la glande thyroïde, car les membres antérieurs et postérieurs se développent parfaitement sur des larves thyroïdectomisées de Salamandres; si la métamorphose des Urodèles est gouvernée par la thyroïde, il semble que deux facteurs sont requis : 1" une glande thyroïde mure (que l'on rencontre déjà chez l'Axolotl); 2° un facteur qui libère l'hormone de la glande; bien que ce facteur soit inconnu, il paraît bien que la température trop basse inhibe sa production ou son activité (c'est sans doute par suite de la basse température que les Axolotls des Montagnes Rocheuses gardent leur état néoténique), alors que la crois- sance peut se continuer; les Axolotls du Colorado sont de vrais géants, leur taille dépassant considérablement celle des exemplaires terrestres; il est très possible que l'absence de la fonction thyroïdienne produise dans ce cas une hypertrophie de l'hypophyse, qui gouverne le gigantisme. L'espèce Amblystoma tigrinum, la seule néoténique de l'Amérique du Nord, présente cet état seulement dans les régions froides et hautes des Montagnes Ro- cheuses et du haut plateau mexicain, pendant que dans la partie orientale des Etats-Unis, tous les individus de la même espèce se métamorphosent d'une façon normale. Dans les altitudes moyennes, on trouve des Axolotls seulement pendant quelques années, alors qu'ils sont absents durant d'autres périodes. L'effet de l'hormone thyroïdienne porte uniquement sur la première mue de la peau et la réduction des branchies (Salamandres) ; quant aux membres, au dessin pigmentaire, à la langue, aux dents palatales et aux organes sexuels, ils sont très peu influencés par l'action thyroïdienne. 11 est très possible, malgré les apparences, qu'il en soit de même chez les Anoures; en effet les pattes antérieures se développent même chez les thyroïdecto- misés, mais elles ne peuvent pas sortir au dehors parce que la peau n'est pas préparée au niveau de ces organes pour leur permettre de faire saillie librement. Le lobe antérieur de l'hypophyse administré à des Amblystomes métamorphosés les pousse vers le gigantisme; le thymus n'a pas d'effet sur la croissance et le développement. — L. Cuénot. Schulze (W.). — Bec /ter ches sur l'influence des extraits de glande* en- docrines sur la morphogénie. {Alimentation de têtards avec des corpuscules épithéliaux.) — En nourrissant des têtards à l'aide de glandules parathy- roïdesde bœuf, prélevées de manière à éviter toute impureté, on ne constate aucune modification du développement si ce n'est au début de l'expérience une légère accélération de la croissance. En employant des tablettes de la 152 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. marque Freund-Redlich on obtient au contraire des Aêtards nains et qui se métamorphosent de manière précoce. Ce produit commercial contient donc, selon toute vraisemblance, des traces de thyroïde. — A. Dalcq. Eidmann (H.). — Troubles de la croissance chez des larves d' A mphi biens. — Une ponte de Rana esculenta, dont les œufs étaient anormalement petits, a donné des têtards qui se sont mal développés, étaient presque incapables de se nourrir et ne mesuraient à l'âge de deux mois que 12 mm. de longueur. L'étude histologique a révélé une hypoplasie de la plupart des organes et particulièrement un état rudimentaire de l'hypophyse et de la glande thyroïde. Il est toutefois vraisemblable que les altérations de ces glandes, dont l'influence sur la croissance est bien connue, sont elles-mêmes dues à quelque modification primordiale de la constitution de ces œufs. La petitesse de ceux-ci ne suffit en effet pas à expliquer les anomalies obser- vées; car E. a rencontré au cours de ces mêmes recherches une autre ponte dont les œufs avaient à peu près le même volume ; malgré leur pau- vreté en réserves nutritives, ils ont cependant donné naissance à des larves qui ont grandi normalement. — A. Dalc\>. Me Carrison (R.). — Observations sur les effets d'un excès de graisse sur la croissance et la métamorphose des têtards. — 1 . Un excès de matières grasses diverses dans l'alimentation des têtards ralentit beaucoup la croissance. — 2. L'iode à la dose de 0,5 ou 1,0 milligr. dans les aliments tend à contreba- lancer l'influence retardante du beurre, du lard, de l'acide oléique, de l'huile de noix de coco et d'arachide, mais non celle de l'huile de lin et de foie de morue. — 3. La vitesse normale de métamorphose n'est que légèrement affectée par les corps gras durs (beurre, coco, lard) ; elle est retardée par les corps gras moins saturée : acide oléique, huiles d'arachide, de lin, et de foie de morue. — 4. Le ralentissement de la métamorphose normale dé- terminé par les graisses fluides tend à être contrebalancé par la présence de petites quantités d'iode dans les aliments dans le cas de l'acide oléique et de l'arachide, mais non par les mêmes quantités d'iode dans le cas du lin et du foie de morue. — 5. La métamorphose anormale provoquée par une forte dose d'iode est considérablement accélérée par une forte proportion de beurre dans les aliments, et à un moindre degré, par une forte proportion d'huile de coco ; par contre l'huile de foie de morue détermine un retard marqué (donnée dans les mêmes proportions). La conclusion générale est qu'en ce qui concerne certains corps gras : beurre, lard, acide oléique, huile de coco et d'arachide, il est besoin d'une addition d'iode pour maintenir le métabolisme normal. L'influence du foie de morue et du lin, qui retardent davantage la croissance en présence de l'iode qui, dans le cas des autres corps gras, est favorable à la croissance, ne s'explique pas jusqu'ici. — H. de Varigny. Bertrand (Gabriel) et Vladesco (R.). — Sur la variation de la teneur en zinc de l'organisme du lapin durant la croissance. — D'après les consta- tations des auteurs, la proportion de zinc contenue dans l'organisme est maximum à la naissance, diminue pendant la période d'allaitement, et re- monte rapidement lors du sevrage. — H. Cardot. Houssay (B.-A.) et Hug (E.). — Action de lliypophijse sur la croissance. — Les jeunes chiens privés d'hypophyse présentent une série de modifica- tions (arrêt de croissance, adiposité, modifications des organes génitaux, de ONTOGENÈSE. 153 la thyroïde et du thymus) en général associées ; mais il reste à établir leur origine, glandulaire ou nerveuse. — H. Cardot. Porter (W. T.). — La variation saisonnière de la croissance des écoliers de Boston. — Pour étudier les variations de poids et de taille avec la crois- sance des enfants, deux méthodes sont en présence : La méthode de « géné- ralisation », facile, qui range les enfants en catégories suivant le sexe et l'âge, la taille et le poids moyens. La méthode d' « individualisation » qui demande des mesures répétées du même enfant durant ses périodes de croissance, elle est longue, pénible et présente beaucoup de difficultés, mais elle n'offre pas les mêmes causes d'erreur que la première. L'auteur expose les avantages et les inconvénients de ces deux méthodes. Il montre l'exis- tence d'une variation saisonnière indéniable du poids des écoliers. — Paul Boyer. Mac Dougal (D. T.). — Nouvel exemple de croissance à haute tempéra- ture. — En 1917, il a été signalé que les jeunes raquettes d'Opuntia poussent encore à 50° C et à 51°5 C. M. D. avait auparavant constaté que les raquettes mures peuvent atteindre la température de 55" C, sans périr, à l'air libre : exemple d'endurance extraordinaire. Mais il y a mieux. Des expériences au Désert Laboratory ont montré que YOpuntia croit encore à 54° et 55°5. La croissance est toutefois un peu ralentie. dVOpuntia commence à croître à 9"C et croît encore à 55°C. Les jeunes raquettes supportent 55° C une heure et demie. Mais la croissance se fait le mieux entre 37° et 48" environ. Il faut noter que les tissus sont riches en pentosanes ou mucilages, en colloïdes qui se laissent moins influencer par la température que les albuminoïdes. Mais les bactéries, très riches en albu- mines, arrivent à supporter même 100° C. — H. de Varigny. Mac Dougal et Working. — Autre maximum de température de crois- sance et endurance. — Il s'agit toujours de YOpuntia. Des raquettes croissent encore à 56° 5 C, l'air ambiant étant à 58" C. De jeunes raquettes à 62° , dans l'air à 63" C, cessent de croître et se rident mais reprennent la croissance à 50" C. Dimensions : 15-20 millimètres sur 25; séjour à la température indi- quée : une heure et plus. — H. de Varigny. a) Wells (B. W.). — Pousse phénoménale. — Il s'agit d'une pousse partie du côté d'un tronc de Paulownia (omentosa étèté, qui, en une saison (1919), a poussé à la hauteur de 6 m. 95. Vingt entre-nœuds ont été formés, dont le plus long mesurait 47 centimètres et demi. La base de la pousse a plus de 19 centimètres de circonférence et 6 centimètres 1/4 de dia- mètre. On a déjà cité une pousse de Paulownia de 4 m. 20 : mais celle dont il s'agit maintenant l'emporte de beaucoup. L'observation a été faite sous climat tempéré en Caroline du Nord. — H. de Varigny. Prouty ("W. F.). — Une pousse plus phénoménale encore. — Paulownia tomentosa, encore, pousse de 6 m. 45 (durant la saison de 1920; 24 entre- nœuds; 25 centimètres de circonférence à la base). Une des feuilles, en juillet, avait 95 centimètres de longueur. — H. de Varigny. Kidd (F.), West (C.) et Briggs (G. E.). — Analyse quantitative de la croissance d'Helianthus annuus. I. La respiration delà plante et de ses parties à travers le cycle viatal. — L'indice respiratoire a été défini comme étant la 154 L'ANNEE BIOLOGIQUE. respiration déterminée par gramme de poids sec par heure, à 10"C quand la quantité de matière respirable n'est pas limitante et quand la concentration extérieure de l'oxygène est celle de l'atmosphère. L'I. R. est donc une mesure de la quantité effective de matière cellulaire respirante par gramme (poids sec), c'est-à-dire le facteur « interne » en ce qui concerne la respira- tion. L'I. R. de la plante entière tombe de façon continue de 3 à environ le 1/10 de cette valeur à la fin du cycle vital. L'I. R. du pétiole des feuilles individuelles et des fleurs respectivement diminue avec l'âge de la partie. L'I. R. initial de feuilles successives, c'est-à-dire celui du sommet de Litige, diminue avec l'âge de la plante, indiquant que l'I. R. du tissu méristématique décroit avec l'âge. La chute de l'I. R. du tissu méristématique et desjeunes feuilles montre que la chute de l'I. R. de la plante entière n'est pas, comme on pourrait s'y attendre, entièrement due à l'accroissement de la pro- portion de tissus tels que les mécaniques et les vaisseaux conducteurs d'eau. La chute de l'I. R. avec l'âge suit de près la chute de la valeur du taux de croissance relative, ce qui indique un rapport étroit entre le facteur « interne » de la respiration et le facteur interne de la croissance. — H. de Varignv. a) Jameson (H. Lyster). — La perle japonaise artificiellement provoquée. — Il s'agit des perles Mikimoto. Celui-ci, en 189S, a commencé par mettre sur le marché des demi-perles, excroissances perlières obtenues en insérant un noyau de nacre entre le corps de l'huître et la coquille, l'huître se char- geant de le recouvrir d'un revêtement de nacre. Ce n'était là que la répé- tition d'expériences chinoises et de celles de Linné. Ces perles de culture étaient de faible valeur commerciale. Mikimoto annonça en 1912 avoir obtenu mieux, des perles complètes non attachées à la coquille. Et la fabri- cation de ces perles a pris de l'importance. On demande si ce sont de vraies perles et si on peut les distinguer des naturelles? La distinction est facile à faire, en coupant la perle en deux. La perle naturelle, saut' les cas rares, où il existe un noyau étranger, recon- naissable (grain de sable par exemple), consiste en couches concentriques, de degrés de transparence divers. La perle Mikimoto ressemble à la natu- relle par les couches périphériques, mais le centre consiste en un fragment de nacre en couches parallèles, planes. Comment ces perles sont-elles obtenues? Le brevet l'expose. A une huître perlière on enlève la coquille et sur l'épiderme sécréteur de nacre, de co- quille, on pose un noyau en nacre. L'épiderme est ensuite disséqué sur place, rabattu sur le noyau en forme de sac, ligaturé, puis coupé, et, avec son contenu transplanté chez une autre huître, et inséré dans ses tissus sous-épidermiques. On enlève alors la ligature, certains astringents sont appliqués à la plaie et l'huître est remise à l'eau pour y passer quelques années durant lesquelles un revêtement perlier suffisant 'se forme sur le noyau introduit. L'opération est délicate. Ce n'est pas la présence du corps étranger irritant, qui détermine la formation de la perle, mais celle d'un sac clos d'épiderme sécréteur de coquille dans les tissus sub-épidermiques de l'huître, d'un sac d'épiderme qui n'est pas continu avec la surface épi- dermique sécrétante formant la coquille. Sans ce sac épidermique introduit par transplantation, ou sans l'excitation spécifique due à un parasite, ou sans quelque cause qui échappe encore (dans le cas de la perle de Ceylan) aucun corps irritant introduit dans la coquille ou les tissus ne peut devenir le noyau d'une perle. En 1912, J. a montré que la plupart des perles n'ont pas de noyau étranger reconnaissable. Au point de vue biologique il ONTOGENESE. 155 y a deux classes de perles. Il y a les cloques (Misters), excroissances de l'intérieur de la coquille qui se sont formées pour boucher les trous faits par des animaux perforants ou recouvrir des corps étrangers (sable. Fieras- fer, petits crabes), ou des noyaux introduits expérimentalement : Sur une pareille cloque, l'épidémie forme une petite poche se continuant avec l'épithélium sécréteur de coquille. Il y a les perles formées dans un sac clos d'épiderme sécréteur de coquille, inclus dans les tissus, et dont la surface secrétrice de nacre ne se continue pas avec l'épiderme formant la co- quille même. Une cloque est toujours plus ou moins hémisphérique et de tous côtés se continue avec la substance coquillière ; la perle est sphérique, à couches déposées concentriquement, dont la substance ne se continue nulle part avec celle de la coquille. Il se peut qu'une perle soit expulsée, et plus ou moins ensevelie dans la coquille, formant le noyau d'une cloque, mais on peut, en ce cas, les séparer par dissection des couches coquillières déposées sur elle. La perle Mikimoto est une véritable perle : la seule différence est qu'elle contient un noyau étranger plus gros qu'aucun noyau normal. On pourrait toutefois réduire les dimensions du noyau, peut-être le supprimer après avoir greffé le sac dans les tissus. De la sorte on diminuerait la transparence plus grande, des perles Mikimoto. Peut-on, sans l'ouvrir, reconnaître la perle Mikimoto? Il semble que non. On voit bien qu'elle est du Japon et non de Ceylan ou d'Australie : mais c'est tout. Pourra-t-on par l'ultra-violet ou la lumière polarisée distinguer une perle Mikimoto d'une perle japo- naise naturelle? Ce sera à voir. En tout cas il semble bien que par une modification du procédé on puisse faire en sorte que rien ne distingue la Mikimoto de la japonaise naturelle. Et il n'y aurait rien de surprenant à ce que la méthode Mikimoto s'acclimatât à Ceylan, en Australie, partout où existe une industrie perlière. Cela ne va pas sans vexer beaucoup de marchands. — H. de Varigny. Wingrave (Hyatt) et Jameson (H. Lyster). — La perle japonaise provoquée artificiellement. — D'après W., la perle se trouve souvent dans le corps humain, dans les papillomatomes cutanés et muco-cutanés, dans les amygdales, méninges, le thymus, la thyroïde. Les plus superficielles se kératinisent; les profondes sont souvent calcifiées. Toute perle, ostréaire ou humaine débute par des cellules en forme de colonne et subit des changements métaplastiques. Celles de la verrue deviennent cornées, celles de l'huître se calcih'ent. Chez l'huitre, les changements histologiques sont affaires de degré : il n'y a pas différence. Dans les deux cas la perle est une formation morbide due à une irritation. La verrue, il est vrai, peut, dit-on, devenir maligne : elle peut croitre trop vite et tuer son hôte. Il serait intéressant de savoir si les perles en font autant. L. J. rap- pelle que, dès 1902, il a fait remarquer les ressemblances entre les perles et les formations parfois trouvées dans les tumeurs épidermoïdes et les kystes atheromateux. Une perle est comparable à une boule de cellules épithéliales desquamées disposée concentriquement, à ceci près que la perle est faite non de cellules, mais de sécrétions de la surface des cellules. Le sac épidermique où se forme la perle ne surgit qu'en certaines circons- tances données, sans la stimulation d'un parasite chez la moule comes- tible. Un sac se forme autour du parasite, et quand celui-ci meurt ou s'é- chappe, une perle s'y forme. L'irritation doit être chimique, probablement spécifique. Certaines larves ne provoquent pas la formation de perles. Dans le cas des perles Mikimoto (ou Alverdes) l'excitant est représenté 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE. • par une transplantation de tissu. Parfois la perle fine renferme un grain de sable ou d'autres corps. Mais en ce cas le processus semble avoir com- mencé par la formation d'un sac qui, peut-être, s'est formé autour de spores d'un protozoaire. Si le sac s'ouvre, il peut y entrer des corps étrangers autour desquels se formera une perle. Pour L. J. le développement dans les tissus des sacs perliers tient soit à des parasites, soit à des conditions particulières, locales. L'huitre de Ceylan qui est perlière dans le golfe de Manar l'est rarement dans le port de Trincomali. Les moules perlières, Margaritana et Anodonte ont aussi une distribution très locale. La cause est probablement quelque parasite unicellulaire à distribution locale aussi. Il serait intéressant de transplanter des Margaritifera de bancs où la production perlière est faible aux bancs où elle est élevée. On déménage des huîtres pour les engraisser, on les démé- nagera peut-être un jour aussi pour en tirer plus de perles. — H. de Varigny. b) Jameson (H. Lyster). — Perles de culture japonaises. — Protestation contre des avis commerciaux d'où il résulterait que la perle de culture obtenue par insertion de matière étrangère dans l'huître empêche de mettre celle-ci à côté de la perle produite naturellement et ajoutant que les perles de culture se distinguent des perles de Ceylan. La première proposition est absurde. La valeur d'une perle est, non dans son noyau, mais dans sa péri- phérie. La seconde est essentiellement commerciale, tout en étant vraie. La perle de Ceylan se distingue, à la lumière ultra-violette, de la japo- naise, tant naturelle que de culture. Les nacres sont différentes. En réalité, le commerce s'efforce de discréditer la perle japonaise en faveur de la cingalaise. Cela n'a aucun intérêt scientifique. — H. de Varigny, Russ (S.), Chambers (H.) et Scott (G. M.). — Sur l'action locale et générale du radium et des rayons X sur le développement des tumeurs. — Il ne semble guère possible de réaliser l'irradiation uniforme d'une tumeur volumineuse chez l'homme, soit avec le radium, soit avec les rayons X. Des petites variations par rapport à la dose mortelle sembleraient sans impor- tance, mais si la quantité de radiation atteignant les parties excentriques de la tumeur devenait assez faible pour constituer une petite dose, l'effet sur les cellules malignes pourrait être de les stimuler au lieu de les détruire. Si l'on considère le corps dans l'ensemble il parait clair que les grandes doses généralisées diminuent la résistance normale à la croissance des tumeurs. Le résultat est complètement opposé quand on administre de très petites doses généralisées, à intervalles fréquents : il paraîtrait donc rationnel de compléter l'irradiation intensive locale de la tumeur par une irradiation généralisée faible du sujet, en prenant garde de ne pas exposer les cellules de la tumeur à cette irradiation. — H. de Varigny. b) Wells (B. W.). — Evolution des galles; interprétation nouvelle. — D'habitude on considère les cécidies comme des réponses à des excitations spécifiques, établissant un rapport causal entre des différences spécifiques de la plante porte-galle. Adoptant la classification de Kuster en kataplasmas (galles de caractère indéfini) et prosoplasmas (de caractère défini), et l'opinion de Cook que l'insecte a son influence dans le processus, W. pro- pose une interprétation nouvelle. Elle suppose que les prosoplasmas déri- vent des kataplasmas. L'évolution kataplasmique implique une inhibition progressive de la différenciation normale de la plante jusqu'à ce que ONTOGENESE. 157 l'homogénéité soit atteinte. Ce n'est qu'après achèvement de l'évolution kataplasmique que peut commencer l'évolution prosoplasmique avec pro- duction de nouvelles formes et orientations de tissus. Au point de vue de la différenciation végétale, il y a d'abord mouvement régressif (kataplasmique) puis mouvement progressif (prosoplasmique), mais au point de vue de l'ani- mal la série est progressive d'un bout à l'autre. Un corollaire de cette inter- prétation est que l'animal peut non seulement inhiber l'expression des carac- tères de la plante, mais en introduire de nouveaux : l'évolution des galles d'origine animale (300 cécidies) se rattache essentiellement à l'animal, t— H. DE Varigny. y) Facteurs de l'ontogenèse. Fischel (A.). — Sur le développement normal et anormal de l'œil. — 1. A propos de la nature des ébauches optiques primitives et de leur situation, des causes de la cyclopie et de ses p?°ocrssus morphogénétiques . — ■ 77. Sur les fac- teurs du développement du cristallin. — Des larves de Salamandra maculosa ont présenté diverses anomalies de la région antérieure de la tète, et plus spécialement de l'organe olfactif et de l'appareil optique. On peut ranger ces cas en une série progressive montrant une tendance de plus en plus marquée à la coalescence des yeux, en même temps qu'une réduction pro- gressive des fosses nasales, avec fusionnement de leurs cavités. Le terme ultime de cette série est représenté par un cas de cyclopie véritable avec vésicule optique et cristallin unique ; l'appareil olfactif est alors réduit à une vésicule épithéliale adjacente à l'œil, et dont la cavité peut ou bien commu- niquer par les choanes avec le pharynx, ou même être close de toute part. Toutes ces dispositions s'expliquent assez aisément en admettant une défi- cience des matériaux formateurs de la région interoculaire. Elle donnerait lieu à des malformations des fosses nasales, et entraînerait secondairement le fusionnement partiel ou total des vésicules optiques. F. voit donc dans ces faits une confirmation des vues de Spemann et une réfutation de l'hypo- thèse de Stockard, en ce sens que les ébauches optiques primaires sont essentiellement paires et séparées, dans la paroi du prosencéphale où elles sont situées, par un territoire neutre. La cyclopie résulte d'une déficience portant sur les cellules de ce territoire; c'est là l'anomalie primordiale qui entraîne secondairement le fusionnement des vésicules optiques. Dans toutes les larves étudiées, la malformation optique marche de pair avec une malformation olfactive. On ne comprendrait pas cette corrélation si la cyclopie, ou les cas qui y tendent, résultaient simplement d'une différenciation incom- plète d'une ébauche optique primaire et impaire. F. signale également quelques particularités curieuses concernant le cristallin. Les dimensions de cet organe sont strictement proportionnées à celles de la cupule optique. Il se confirme donc que la prolifération épiblastique est due à une excitation qui "part de cette cupule, et qu'elle se produit dans toute la zone où l'épi- blaste entre en contact avec la vésicule optique secondaire. — A. Dalcq. a) Biataszewicz (K.). — L'influence de la pression osmo tique sur la vitesse du développement des embryons. — * Les expériences ont été faites avec les embryons de Strongylocentrotus lividus, Echinus micro tuberculatus et Rana fusca. L'auteur a noté le temps au bout duquel les embryons atteignent un certain stade de développement dans différentes concentrations d'eau de mer artificielle (pour les oursins) ou de glucose (pour la grenouille). La vitesse du développement s'est montrée la plus grande dans les liquides isos- 158 L'ANNEE BIOLOGIQUE. motiques avec le milieu extérieur naturel de l'organisme. Par exemple, pour Echinas microtuberculatus à la pression osmotique de 1° 96, la durée du développement jusqu'au stade blastula avec le mésenehyme primitif est de 22 h. 7, tandis qu'à la pression osmotique de 1° 47 ou de 2° 57 elle est respectivement de 42 h. 8 et de 28 h. 2. La vitesse relative du développe- ment r -- -f- (t0 étant la durée du développement à la pression osmotique normale, tn à la pression osmotique modifiée) est de 0.530 pour la pression de 1°47, de 1.000 pour la pression normale et de 0.805 pour la pression de 2° 54. Les variations de la pression osmotique dans l'une ou dans l'autre direction causent un ralentissement du développement. L'échelle osmotique compatible avec la vie des embryons, ainsi que le caractère de la courbe exprimant la relation entre la vitesse du développement et la pression osmo- tique du milieu, présentent des différences caractéristiques pour les espèces étudiées. Les limites de la pression osmotique, dans lesquelles la segmen- tation a encore lieu, sont beaucoup plus larges pour Echinus microtubercu- latm (A = ± 0° 63) que pour Strongylocentrotus lividus (A = ± 0° 57) et pour Rana fusca (A = -|- 0° 17). Par contre, l'échelle osmotique relative (la distance qui sépare les pressions osmotiques mortelles, exprimée en pour- centage de la pression optima) est plus étendue pour les embryons de gre nouille ( + 38 %) que pour les oursins (± 32 %). Les embryons de la grenouille possèdent la faculté de s'adapter à des variations plus étendues de la pression osmotique que les embryons d'oursins. Les limites de la pression osmotique compatible avec la vie changent au cours du dévelop- pement des embryons, mais dans une direction inverse pour les différentes espèces. Ainsi, les embryons de grenouille au stade de huit blastomères sont tués en vingt-quatre heures par une concentration de glucose corres- pondant à la dépression 0° 95 ; une concentration mortelle pour la gastrula est déjà celle de 0° 57 A et, au moment de l'éclosion, une concentration de 0° 43 est déjà mortelle. Pour Strongylocentrotus lividus, au contraire, les embryons plus âgés supportent des variations de la pression osmotique beaucoup plus grandes que les embryons plus jeunes. — J. Zweibaum. LtSi tératogcnèse Baldwin (W. M.). — The arlifîcial production of syringomyelocele in the tadpole by means of X-rays. (Anal. Record, XXII, N° 5, 20 décembre 1921.) [159 Cotte (J.). — Un Strongylocentrotus lividus anormal. (Bull. Inst. Océan. Monaco, N° 370, 1-10, 1920.) [Description d'un Oursin présentant diverses malformations, dont l'absence totale du ra- dius I, que l'auteur attribue à la destruction précoce, par traumatisme, du groupe : ruban nerveux-canal radiaire correspondant. — R. de La Vaulx. Foex (Et.). — Les relations entre la Leptonëcrose et l'Enroulement. (Bulî. Soc. Path. végét. de France, VIII, 25-28, 1921.) ' [160 Hiroshi (Ohshima). — Reversai of asi/mmetry in the plutei of Echinus mi- liaris. (Roy. Soc. Proceed., B, 645, 168-177.) [Etude détaillée du mode possible de production d'une conformation tératolo- LA TERATOGKNESE. 159 gique par suite de troubles se produisant à l'époque où se forme l'hy- drocèle, suivi de quelques remarques de Mac Bride. — H. de Varigny Lloyd (J. H.). — Abnormalities in the common Frog. (Proc. Zool. Soc. Lon- don, 493, 1921.) [Description de deux Bana temporaria çf dont l'une possède encore la veine cardinale postérieure à l'état adulte et dont l'autre ne contient qu'un seul testicule hypertrophié. — R. de La Vadlx Mangold (O.). — Situs inversus bei Triton. (Arch. f. Entw. Mech , XLVIII, 4 Heft, 505-517, 1921.) [160 Tur (Jan). — La cardiocèphalie {nouvelle forme de monstruosité embryon- naire) et la morphoqènèse delà « f'ovea cardiaca ». (Bull. biol. Fr. et Belg.. LV, 288-342, 4 pi., 1921.) [159 Wilhelmi (H.). — Experimentelle Untersuchungcn iiber Situs inversus vis- cerum. (Arch. f. Entw. Mech., XLVIII, 4 Heft, 517 à 533, 1921.) [160 2. Tëratogénèse expérimentale. Baldwin (W. M.). — La production artificielle d'une syringomyelocéle chez le têtard au moyen de rayons X. — Ce travail fait suite à deux autres. Dans un premier (Anat. Record, 1915) il a été fait usage des rayons ultra- violets, sans pouvoir produire une malformation exactement semblable au spina-bifida de la tératologie humaine. Dans un second travail, l'agent employé a été l'énergie des rayons X, qui s'est montrée tout aussi efficace que la lumière ultra-violette pour la production du spina-bifida. Le présent mémoire continue le second. Il a porté sur cent œufs de la grenouille- bœuf, qui furent irradiés aux stades de une et deux cellules ; vingt-cinq donnèrent des résultats positifs et offrirent un état véritable de syringomyé- locèle. Les monstruosités constatées sur les coupes consistèrent surtout dans une dilatation du péricarde et des vaisseaux sanguins, concomitante d'une distension du tube médullaire siégeant à lunion du corps et de la queue et du rejet des myotomes sur le côté. — A. Prenant. 3. Tëratogénèse expérimentale. Tur (Jan). — La cardiocèphalie (nouvelle forme de monstruosité embryon- naire) et la morphogénèse de la « fovea cardiaca ». — L'auteur décrit sous ce nom une monstruosité nouvelle, toujours très rare, incompatible avec une vie prolongée, qu'il a observée chez plusieurs embryons de poulet après 30 à 48 heures d'incubation ; cette anomalie est caractérisée par deux processus simultanés : déplacement de l'ébauche cardiaque vers l'avant, au delà de la tête de l'embryon, soulèvement du bord antérieur de la plaque nerveuse, qui se dirige anormalement en haut et en arrière. La monstruosité apparaît dans des conditions d'incubation tout à t'ait normales ; les corrélations intimes entre les ébauches qui entrent en jeu restent inconnues et la cause première de cette anomalie échappe; à noter fue dans certains cas le premier pro- cessus peut se produire en l'absence du second, ce qui fait croire que ce n'est pas le refoulement de l'encéphale vers l'arrière qui provoque, par action purement mécanique, le déplacement du cœur vers l'avant. — P. Rem y. 160 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Mangold (O.). — Situs inversus chez le Triton. — Chez Triton tœniatus et chez T. alpestris, on peut découvrir dans les élevages 1 larve à situs inver- sus pour chaque cinquantaine de larves normales. Au "point de vue anato- mique, on rencontre d'ailleurs toutes les transitions entre le situs inversus et la disposition habituelle. D'autre part, Spemann et Falkenberg ont précé- demment clivé des œufs de T. tœniatus, de façon à obtenir des embryons jumeaux ou bicéphales. Dans ces cas, la larve provenant de la moitié gauche du germe est normale tandis que celle provenant de la moitié droite présente une fois sur deux un situs inversus. Pour tenter de trouver une explication de ce fait, M. a séparé de façon incomplète les deux premiers blastomères dans de nombreux œufs. Il n'a obtenu par ce procédé, sur 155 larves, que 5 cas de situs inversus. De ce résultat plutôt négatif, M. con- clut que les situs inversus obtenus par Spemann et Falkenberg n'étaient pas dus à un remaniement des matériaux de la moitié droite du germe, à la suite de son isolement expérimental. Il préfère admettre que l'ébauche du tube digestif n'est qu'incomplètement « représentée » dans la moitié droite de l'œuf, et qu'il y manque un élément qui n'est présent que dans la moitié gauche. C'est dire qu'en principe la répartition des localisations germinales de l'hypoblaste serait asymétrique. — A. Dalcq. Wilhelmi (H.). — Recherches expérimentales sur l'inversion viscérale. — Il est parfois possible, en opérant sur la morula du triton, de déterminer l'apparition d'un situs inversus en enlevant un fragment du dos de la larve, à gauche de la gouttière médullaire. W. en conclut que la moitié gauche de la larve possède en propre <> quelque chose » qui fait défaut à la moitié droite. C'est la présence de ce facteur qui déterminerait le mode de crois- sance et la disposition normale des diverses parties du tube digestif. Son absence entraînerait au contraire l'inversion totale des rapports anato- miques. — A. Dalcq. Foex (Et.). — Les relations entre la Leptonécrose et V Enroulement. — Étude des corrélations entre l'état sanitaire des cultures de pomme de terre (au point de vue de l'enroulement), tel qu'on peut le déterminer dans le champ, et l'état de nécrose du liber, déterminé par examen microscopique. La concordance des deux ordres de déterminations est presque parfaite. Le moment d'apparition des deux séries de symptômes ne permet pas de pré- ciser la cause de la maladie. — Plantefol. La régénération Gœtsch (W.). — Régénération und Transplantation bei Planarien. I. Teil. (Arch. f. Entw. Mech. XLIX, 3 u. 4 Heft, 359 à 383, 1921.) [162 Hertling (H.). — Mitteilung iiber Augenexstirpation und Augenre génération bei Triton tœniatus. (Arch. f. Entw. Mech., XLIX, 3 u. 4 Heft, 545 à 551, 1921.) [162 a) Kollmann (Max). — Régénération caudale chez les Batraciens. Régula- tion et régénération. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1007, 1921.) [161 b) Régénération caudale chez les Ratraciens. Un facteur réglant les LA REGENERATION. 161 dimensions de la partie régénérée. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1046, 1921.) [161 Mikhaïloff (Serge). — Influence de l'ablation des centres nerveux sur la régénération des orqanes innervés par ces centres. (Bull. Inst. Océan. Mo- naco, N° 376, 1-8, 1920.) [162 Sand (Knud). — Yasectomie pratiquée chez un chien dans un but de régéné- ration. (Soc. Biol., LXXXV, 1201, 1921.) ' [Description d'un cas de rajeunisse- ment chez un chien vieux et fatigué par vasectomie bilatérale. — H. C. Taube (E.). — Régénération mit Beteiliqunq ortsfremden Haut bei Tritonen. (Arch. f. Entw. Mech., XLIX, 3 u. 4 Heft,* 269 à 316, 1921.) [161 a) Kollmann (Max). — Régénération caudale chez les Batraciens. Régu- lation et régénération. — Quand on sectionne la queue de têtards de cra- pauds, la régénération peut se faire par deux processus. Soit néoformation ou régénération proprement dite, soit régulation ou remaniement de parties encore existantes. En s'attachant à dissocier ces deux phénomènes et à délimiter leur rôle, on s'aperçoit que la régénération entrave la régu- lation : si la première est empêchée par destruction de la corde, la régula- tion est totale, la queue se terminant en pointe; au contraire, si la régé- nération peut s'effectuer, la régulation n'est que partielle, la queue se terminant par oin tronc de cône. Inversement il est possible que la régu- lation puisse inhiber la régénération ; quand la queue est amputée par deux sections très obliques, c'est-à-dire quand la régulation est acquise d'emblée, il n'y a pas régénération. — H. Cardot. b) Kollmann (Max). — Régénération caudale chez les Batraciens. Un fac- teur réglant les dimensions de la partie régénérée. — Un des facteurs réglant le volume de la partie régénérée est la surface de régénération ; cette sur- face de régénération est généralement plus petite que la surface de section, par suite de la contraction de la blessure et de la régulation; le volume régénéré est intermédiaire entre le volume enlevé et le volume correspon- dant à une surface égale à la surface de régénération. Il résulte de ce qui précède que la régulation inhibe la régénération. — H. Cardot. Taube (E.). — Greffes cutanées et régénération chez les Tritons. — T. en- lève sur une certaine longueur la peau, de coloration foncée, qui recouvre la patte d'un triton et remplace cette manchette par un lambeau de peau prélevée sur la paroi ventrale du corps, et qui est donc d'un rouge vif. Au bout d'un certain temps le greffon commence à se pigmenter le long de ses bords et prend finalement la coloration normale de la région où il est implanté. Dans d'autres expériences, T. attend le moment où la reprise de la greffe est certaine, ainsi qu'en témoigne l'observation in vivo d'une cir- culation active, mais où la coloration est encore parfaitement rouge. Il sectionne alors le membre transversalement, juste au milieu de la man- chette. Comme d'habitude, le segment distal se régénère, mais, contraire- ment aux prévisions qu'on aurait pu s'attendre à voir se réaliser, le revête- ment cutané nouveau n'est pas rouge comme l'était la peau du moignon au moment de l'amputation ; il a au contraire la coloration normale de la patte. l'année biologique. il 162 L'ANNEE BIOLOGIQUE. T. obtient des résultats semblables dans les cas où le lambeau cutané a conservé ses connexions avec la peau de la région ventrale. Pour réaliser ces conditions, il taille sous l'abdomen une sorte de pochette et y insère le moignon dénudé d'une patte postérieure ; en se régénérant le membre per- fore le fond de la poche, d'où émerge un pied que l'on voit se couvrir d'un tégument de pigmentation sombre. Ces faits confirment que la régénéra- tion s'accomplit aux dépens de cellules dédifférenciées, et montrent que la coloration de la peau est en rapport avec la nature des organes sous-jacents» — A. Dalcq. Hertling (H.). — A propos de l'extirpation des yeux et de leur régénéra- tion chez Triton tœnialus. — Cette régénération s'est accompagnée de l'apparition de nombreuses cellules pigmentées dans la région oculaire. — A. Dalcq. Mikhaïloff (Serge). — Influence de l'ablation des centres nerveux sur la régénération des organes innervés par ces centres. — L'auteur étudie la façon dont régénère le siphon oral dans deux lots de Ciona intestinalis : dans le premier lot, le ganglion nerveux est extirpé, tandis qu'il est laissé en place dans le second. La régénération a lieu dans les deux cas; mais tandis qu'elle -s'effectue régulièrement chez les Ascidies normalement inner- vées,'on constate que, chez les animaux privés de leur ganglion, les divers tissus prenant part à la formation du siphon croissent avec des vitesses- différentes. L'épithélium s'accroît plus vite que la couche conjonctive, qui devance, à son tour, les faisceaux musculaires sous-jacents. L'auteur conclut que la faculté de régénération est une faculté appartenant en propre aux cellules et aux tissus, mais qu'une régénération harmonique, comportant la croissance synchrone et coordonnée des divers tissus qui composent un organe, n'est possible que grâce à l'innervation d'un ou de plusieurs centres nerveux. — R. de La Vaulx. Goetsch (W.). — Régénération et transplantation chez les Planaires. — Quand on sectionne partiellement une planaire dans le sens de la longueur, en laissant intacte la région céphalique, les deux moitiés du corps se régé- nèrent et l'on voit souvent apparaître, dans l'angle ouvert en arrière qu'elles forment en s'écartant, un ou deux yeux; ceux-ci regardent donc vers l'ex- trémité postérieure. G. s'attache à montrer qu'il ne s'agit pas là d'une hétéromorphose, mais que ces dispositions bizarres résultent d'un antago- nisme entre la tendance au fusionnement des régions séparées et leur effort de régénération. — A. Dalcq. lie sexe et les caractères sexuels secondaires a) Aron (M.). — Siani/îcation morphologique du tissu glandulaire endocri- nien du testicule des Urodèles. (C. R. Àc. Se, CLXXIV, 332, 1922.) [167 b) Sur le déterminisme des caractères sexuels secondaires chez les Uro dèles. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 709, 1922.) [167 Benoit (J.). — Sur les conditions physiologiques relatives à la parure nuptiale périodique chez les Oiseaux. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 701, 1922.) [108 LE SEXE. 163 Bridges (G. B.). — Triploid Intersexes in Drosophila melanogaster. (Science, 16 septembre, 252; L921.) [Etude de la constitution de femelles particulières, différentes somatiquement des femelles diploïdes et triploïdes, et qui sont stériles. Elles apparaissent parfois dans la progéniture des femelles triploïdes. — H. de Varigny Calderwood (W. L.). — Sex change in the native oyster. (Nature, 27 oct. 272, 1921.) [165 a) Champy (Ch.). — Sur le déterminisme des caractères sexuels chez les Tritons. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 192, 1922.) [166 8) — — Sur les conditions de la genèse de l'harmozone sexuelle chez les Ba- traciens anoures. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 497, 1922.) [167 Cort W. W.). — Sex in thc trematode family Schistosomidae. (Science^ 11 mars, 226, 1921.) [Adopte l'hypo- thèse que le sexe est déterminé dans l'œuf fécondé. — H. de Varigny Courrier (R.). — Sur l'indépendance de la glande séminale et des carac- tères sexuels secondaires chez les Poissons. Etude expérimentale. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 70, 1922.) [166 Lienhart (R.). — Remarques à propos du sexe des œufs de poule. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1086; 1921.) [La méthode antérieurement indiquée par l'auteur et basée sur le poids des œufs n'est applicable qu'aux races de poules parfaitement pures et non aux races obtenues par croisements et de création récente. — H. Cardot a) Orton (J. H.). — Sex change in the Native Oyster (0. edulis). (Nature, 7 juillet, 586, 1921.) [165 b) — — Is Bisexualitg a f une lion of motion? (Nature, 29 septembre, 145, 1921.1 [165 c) — — S ex-manifestations and motion in Mollusks. (Nature, 3 novembre, 303, 1921.) [Réponse à Robson, discus- sion ; mais il n'en sort pas grand'chose de neuf. Evidemment la thèse est difficile à établir : les exceptions sont nombreuses. — H. de Varigny d) An Oyster-Spat (1921) with mature maie sexual -products. (Nature, 15 décembre, 500, 1921.) [165 Painter (T. S.). — The \j-Chromosome in mammals. (Science, 27 mai, 503, 1921.) [169 Patterson (J. T.). — Sex ratios in Platygaster. (Amer. Natur., LV, 180- 183, 1921.) [166 a) Robson (G. C). — Is bisexuality in anima/s a function of motion?' (Nature, 13 octobre, 212, 1921.) [166 b) — — Sex manifestation and motion in Mollusca. (Nature, 24 novembre, 403, 1921.) [R. maintient ses critiques et reste sur ses positions. — H. de Varigny Stein (Marianne) und Hermann (Edmund). — Uber hunstliche Entwi- cklungshemmung mdnnlicher sehunddrer Geschlechtsmcrkmalc. (Arch. f. Entw. Mech., XLVIII, 4 Heft, 447-489, 1921.) [168 Weil (A.). — Die Korpermasse der Homosexuellen als Ausdrucksform ihrer spezifischen Konslitulion. (Arch. d. Entw. Mech., XLIX, 3 u. 4 Heft, 538- 545, 1921.) 168] 164 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Witschi (E.). — Der fJermaphrodismus der Frôsche und seine Bedeutung fur das Geschlechtsproblem und die Lettre von der inneren Sekretion der Keimdrûsen. (Arch. f. Entw. Mech., XLIX, 3 u. 4 Heft, 316-358, 1921.) [164 Witschi (E.). — L'hermaphrodisme chez la grenouille ; sa signification au point de vue du problème de la sexualité et de la théorie du rôle endocrine des glandes génitales. — Des cas d'hermaphrodisme ont été décrits par di- vers auteurs chez la grenouille adulte, et W. en a lui-même rencontré quelques-uns. Il considère que ces anomalies peuvent s'expliquer par de légères variantes dans le processus de transformation de l'ébauche géni- tale indifférenciée. Ses travaux précédents avec ceux de Kusciiakewitsch, ont en effet contribué à montrer que primitivement la glande génitale est toujours du type ovarien, et que ce n'est que secondairement qu'elle subit, chez les individus du sexe mâle, des remaniements qui en font un testicule. En général, cette différenciation de l'ébauche sexuelle s'accomplit pendant la première année ; mais on conçoit qu'elle puisse se produire plus tardivement, et même rester plus ou moins incomplète : ce serait là l'origine des herma- phrodites qui ne seraient donc que des formes de transition entre les termes normaux de l'évolution sexuelle. Reprenant l'étude des modifications histologiques observées dans les glandes qui se différencient dès la première année, W. insiste sur ce point que le phénomène initial est un bourgeonnement des cordons sexuels ; ceux-ci donnent naissance à des éléments auxquels l'auteur accorde le nom de cellules interstitielles; elles seraient les agents actifs des bouleverse- ments qui modifient le type ovarien que l'ébauche génitale présentait jus- qu'à ce moment; elles interviendraient dans la phagocytose des ovocytes et contribueraient ensuite à la nutrition des spermatogonies. Elles auraient donc une fonction véritablement morphogénétique. Quant à la cause qui fait apparaître à un moment donné ces éléments et oriente ainsi l'évolution sexuelle vers le sexe mâle, force est de la chercher soit dans le jeu des fac- teurs de l'hérédité, soit dans l'action des conditions extérieures telles que le froid, la chaleur, la surmaturation des œufs. En ce 'qui concerne les hermaphrodites vrais, ils se formeraient donc à la suite de modifications tardives d'un organe génital du type ovarien. On connaît mal, jusqu'à présent, ce qui peut advenir des animaux chez les- quels ces phénomènes s'accomplissent au cours de la deuxième ou de la troisième année. "W. leur attribue les cas où l'on trouve inclus dans le tes- ticule un certain nombre d'oeufs, et qui réalisent donc un mode d'herma- phrodisme purement glandulaire. Une fois atteinte la quatrième année, il semble que le remaniement de l'appareil génital ne puisse plus être que partiel. Les canaux de Muller se sont en effet développés déjà de longue date, et ils ne paraissent susceptibles que d'une régression fort incomplète. En groupant les diverses descriptions publiées sur l'anatomie des grenouilles hermaphrodites, on constate que la forme la plus proche du type mâle pur possède, à côté de testicules normaux, des canaux de Millier très reconnais- sablés, quoique minces et peu circonvolués. Persiste-t-il en outre un frag- ment plus ou moins considérable d'ovaire, on remarque que du même côté le canal de Millier est de calibre plus fort et montre de nombreuses circon- volutions. Enfin, dans les formes moins éloignées encore du type femelle, on LE SEXE. 165 trouve des ovaires et des trompes d'aspect normal, mais flanqués en surplus d'un ou deux testicules plus ou moins rudimentaires. C'est un fait certes remarquable que cette relation nette et directe entre le degré de développement de l'ovaire et de la trompe d'un même côté. Au contraire, les caractères secondaires mâles, et notamment le développement des vésicules séminales et des bourrelets copulateurs du pouce, sont géné- ralement symétriques, même si l'une des glandes mâles vient à faire défaut. En raison de ces constatations, qu'il rapproche des cas d'hybrides en mo- saïque décrits chez les oiseaux, W. tient pour non démontrée toute sécrétion par les glandes génitales d'une hormone douée de pouvoir morphogéné- tique vis-à-vis des caractères sexuels secondaires. Mais s'il oppose ainsi à des idées généralement admises une négation absolue, il admet que les cel- lules interstitielles exercent, en raison de leur rôle nourricier, une véritable action morphogénétique sur la différenciation de la glande génitale mâle. — A. Dalcv. a) Orton (J. H.). — Changement de sexe chez l'huître indigène (0. Edulis). — Ce mollusque commence toujours la vie comme mâle et peut devenir femelle après un ou deux ans. Après, on ne sait pas. O. a cherché à savoir sur des huîtres marquées et il a vu une huître femelle se muer en mâle en moins d'un mois. — H. de Varigny. Calderwood (U. L.). — Changement de sexe chez VhuUre hâtive. — On trouve des morulas de spermatozoïdes chez les huîtres faisant fonction de femelles, atteintes du mal blanc : les spermatozoïdes sont mûrs. La plu- part des huîtres toutefois à l'époque reproductrice fonctionnent comme mâles seulement, sans éléments femelles avancés, sans signes d'un changement rapide de sexe. Si l'on n'admet l'auto-fécondation admise par Lacaze- Dutiiiers, ce qui oblige à considérer la fécondation comme résultat du passage des spermatozoïdes dans l'eau, il doit évidemment y avoir une perte infiniment plus grande des éléments mâles que des femelles, et on comprend l'existence d'un excès de mâles. Il semble, d'après Orton, que l'huître fonctionne d'abord comme mâle puis comme femelle. Mais est-ce le cas à Plymouth? Le changement annuel de sexe pourrait n'exister que chez les huîtres qui, en matière de sexe, sont femelles de façon prédominante. — H. de Varigny. — d') Orton (J. H.). — Jeunes huîtres (1921) aux produits sexuels mâles mûrs. — Ces jeunes, de l'année, contiennent des morulas de spermatozoïdes mûres, à l'âge maximum de vingt-trois semaines. La température élevée semble prédisposer à cette condition. C'est là une indication intéressante. — H. de Varigny. 6) Orton ( J. H.). — La bisexualité est-elle fonction du mouvement? — Claus a fait observer que l'hermaphroditisme est généralement le fait d'animaux fixés et immobiles. Cela est généralement exact. La bisexualité serait un fait primitif, dû à la vie sédentaire. Par le passage à la vie active l'uni- sexualité s'établirait. Quelque différence fondamentale existe-t-elle entre les formes sédentaires et les actives? On n'en voit pas. D'autre part, nulle explication satisfaisante n'a été fournie de l'hermaphrodisme ou de la bisexualité. Quel rôle la motilité peut-elle jouer dans l'affaire? — H. de Varigny. 166 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Robson (G. G.). — La bisexualité chez les animaux est-elle une fonction du mouvement? Réponse à Grton. — On peut, comme fait à l'appui, compa- rer les Streptoneures aux Euthyneures parmi les Gastéropodes. Les premiers sont presque tous bisexués, les derniers hermaphrodites. Or, on ne peut dire que les uns soient exclusivement actifs et les autres exclusivement pares- seux. Les Pulmonés, avec leur longue estivation ou hibernation, sont plutôt plus apathiques que les Prosobranches. D'autre part une Àplysie n'est pas plus apathique qu'un Buccin. Beaucoup d'hermaphrodites sont aussi actifs que les autres formes. Il ne semble donc pas que l'idée d'Qrton se soutienne solidement. D'autre part, la question posée est intéressante. Mais il y a des groupes plus apathiques chez qui l'hermaphroditisme devrait être la règle, et ne l'est pas. D'autre part, l'activité doit-elle être jugée par la locomotion seule? — H. de Varigny. Patterson (J. T.). — Proportions sexuelles chez Platygaster. — Platy- gaster Felti est un Hyménoptère à polyembryonie, qui parasite les œufs de deux espèces de Cécidomyes produisant des galles sur le Cèdre Sabina. De chaque œuf de l'Hyménoptère sort une progéniture plus ou moins abon- dante, comprenant environ 18 individus en moyenne quand la larve para- sitée est celle de Iihopalomyia, 11 en moyenne quand la larve parasitée est celle de Walshomyia, deux fois plus petite que la précédente. D'une façon globale, les femelles prédominent de beaucoup (86 %) sur les mâles. Ce qui est particulier, c'est que la progéniture issue d'un œuf unique de Platygaster n'est pas entièrement du même sexe, ainsi qu'il est connu dans d'autres cas de polyembryonie, mais le plus fréquemment renferme les deux sexes en nombre variable; certaines combinaisons (9 femelles et 1 mâle) sont si fré- quentes qu'elles suggèrent qu'un mâle unique est produit à un moment particulier de la polyembryonie ; non pas au hasard, mais comme le résultat d'une tendance régulière de cellules particulières de la masse embryonnaire, de telle sorte que seulement un ou deux mâles apparaissent dans chaque lot issu d'un même hôte; bien entendu, il peut y avoir des irrégularités. L'auteur suggère qu'une division anormale amenant la perte d'un chromo- some X dans un des premiers blastomères expliquerait l'apparition de ces progénitures mixtes, car une telle cellule pourrait être l'origine de un ou plusieurs mâles. — L. Cuénot. Courrier (H.j. — Sur l'indépendance de la glande séminale et des carac- tères sexuels secondaires chez les poissons. Etude expérimentale. — L'action de la chaleur modifie la glande séminale de l'épinoche et lui donne une structure comparable à celle qu'elle a au moment du frai ; mais les caractères sexuels secondaires, c'est-à-dire la pigmentation rouge de l'abdomen et la sécrétion muqueuse des cellules rénales n'apparaissent pas et ne sont, par conséquent, pas conditionnés par la glande séminale : ils sont liés à la présence des cellules interstitielles. La quantité d'hormone sexuelle capable d'influencer les chromatophores semble moindre que celle qui est nécessaire à la réaction des néphrocytes. — H. Cakdot. a) Ghampy (Ch.). — Sur le déterminisme des caractères sexuels chez les Tritons. — C. pense, contrairement à Aron, que ce sont les cellules sémi- nales et non les 'cellules glandulaires qui, chez les Tritons, conditionnent, par leurs sécrétions, les caractères sexuels. Les expériences d'ARON, compor- tant un traumatisme, sont peu démonstratives, car la crête de Triton cris- tatus peut diminuer sous des influences diverses : captivité, nourriture LE SEXE. 1G7 insuffisante, etc. Cotte régression est même parfois accompagnée d'un développement de tissu glandulaire. D'après C, la parure de noce apparaî- trait avant ce tissu, et si, d'autre part, il est exact qu'elle régresse en mémo temps que lui, et après la disparition des spermies, cela tiendrait à ce fait que l'hormone testicuiaire survit aux spermies qui l'ont produite, et reste peut-être fixée au tissu adipeux. Au surplus, il ne faut pas considérer les caractères sexuels en bloc : l'aplatissement vertical de la queue est indé- pendant de la glande génitale. Quant à la crête, elle renferme : 1" un élé- ment stable, influencé par la castration (ce qui est contraire à la théorie d'AKON, puisque le tissu adipeux est temporaire) ; 2° un élément variable, saisonnier : grand développement au printemps. — R. de La Vaclx. h) Chàmpy (Ch.). — Sur les conditions de la genèse de l' ha rmozone sexuelle chez les Batraciens anoures. — Chez llana (emporaria, chez laquelle l'évolu- tion de la spermatogénèse n'a lieu qu'en été, on peut constater que la brosse copulatrice des membres antérieurs n'apparaît que lorsqu'il y a des sper- matozoïdes mûrs dans les tubes seminifères. Par contre, sa formation est nettement indépendante de la présence du tissu interstitiel, des cellules de Sertoli et des spermatogonies. L'étude des espèces présentant plusieurs poussées de spermatogénèse au cours de l'année a confirmé la relation exis- tant entre l'apparition de la brosse et la "présence de spermatozoïdes mûrs. Le fait est particulièrement net chez le Discoglosse, qui d'ailleurs ne pos- sède pas du tout de tissu interstitiel. Ce tissu ne secrète donc pas l'harmo- zone testicuiaire, mais l'on peut se demander si celle-ci est élaborée par les spermatozoïdes, ou si c'est un produit secondaire provenant de leur résorp- tion ou des réactions chimiques complexes qui aboutissent à leur genèse. — R. de La Vaulx. a) Aron (M..). — Signification morphologique du tissu glandulaire endocri- nien du testicule des Urodèles. — Le tissu glandulaire du testicule des Urodèles résulte de la prolifération et de la transformation des cellules de Sertoli contenues dans les cystes à spermies. D'après A., la multiplication de ces éléments nourriciers serait stimulée par l'état de vacuité des cystes, résultant de l'évacuation physiologique des spermies. Le- processus serait superposable à la formation du corps jaune de l'ovaire chez les Mammi- fères. Au cours de leur évolution, les éléments sertoliens changent de polarité sécrétoire. Servant d'abord à la nourriture des spermies (rôle exocrinien), ces éléments entrent ensuite en rapport avec le tissu conjonctif et les vaisseaux du voisinage dès que la paroi des cystes disparait. A ce moment, ils se multiplient activement, se chargent d'enclaves lipoïdiques, et jouent un rôle endocrinien : sécrétion d'hormones conditionnant les carac- tères sexuels. Le même produit de sécrétion servirait donc successivement à la nutrition des cellules séminales et à la détermination des caractères sexuels. A. est ainsi conduit à admettre que la glande interstitielle des autres Vertébrés assume simultanément la double polarité mise en jeu alternati- vement chez les Urodèles. Les cellules de Sertoli étant désormais trop différenciées pour abandonner leur rôle purement exocrine d'éléments nourriciers, ce sont les cellules interstitielles qui se chargeraient des sécré- tions endocrines ; dé plus, elles céderaient une partie des produits de leur activité aux éléments sertoliens. — R. de La Vaulx. b) Aron (M.). — Sur le déterminisme des caractères sexuels secondaires chez 168 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les Urodèles. — L'auteur répond aux critiques de Champy et maintient son point de vue. Chez Molge cristatus, la parure de noce n'apparaît pas avant le tissu glandulaire et si Champy a observé le contraire, cela tient probable- ment à ce qu'il s'est adressé à une autre espèce, chez laquelle les caractères sexuels sont peut-être de nature différente. Il se peut d'ailleurs que le tissu glandulaire, étroitement localisé, n'ait pas été intéressé par les coupes exa minées par Champy. L'auteur a toujours tenu compte des causes d'erreur pouvant provenir de l'action des traumatismes, de la captivité et du jeûne. — R. de La Vaulx. Benoît (J.). — Sur les conditions physiologiques relatives à la parure nuptiale périodique chez les Oiseaux. — L'auteur a fait porter ses recherches sur deux espèces d'Oiseaux exotiques : Pyromelana franciscana et Hypo- chera chalybeata, chez lesquelles les mâles ne présentent des caractères sexuels distinctifs que pendant l'été. L'étude histologique des testicules, pratiquée à diverses époques, a permis de constater qu'il y a une corréla- tion étroite entre l'état de la glande interstitielle et le développement de la parure nuptiale. C'est au moment où celle-ci fait son apparition que les cellules interstitielles commencent à présenter des caractères d'éléments glandulaires (augmentation du volume du protoplasme et élaboration des produits de sécrétion). Par contre, les tubes seminifères ne reprennent leur activité que lorsque la parure de noce est déjà complètement, développée. On ne peut donc leur attribuer le déterminisme des caractères sexuels secondaires. Les oiseaux rentreraient ainsi dans la loi générale établie pour les Mammifères, les Poissons et peut-être certains Batraciens. — R. de La Vaulx. Stein (Marianne) et Hermann (E.). — Sur l'arrêt expérimental du développement des caractères sexuels secondaires dans le sexe mâle. — Chez le lapin, le rat et le cobaye, si l'on injecte à de jeunes mâles un extrait de corps jaune ou de placenta, on observe un développement de la glande mammaire et éventuellement des dérivés du canal de Millier, notamment de l'ut crus masculinus du lapin. Au contraire, des phénomènes d'arrêt du fonctionnement et du développement se constatent dans les glandes géni- tales et les glandes annexes des voies d'excrétion. En ce qui concerne le tes- ticule, on remarque l'arrêt de la spermatogénèse et un développement con- sidérable du tissu conjonctif interstitiel, avec augmentation du nombre de cellules de Leydig. Les glandes annexes, de même que d'ailleurs le pénis, sont en général d'un volume inférieur à la normale. Leur muqueuse est pourvue d'un épithélium pluristratifié et la musculeuse est envahie par des faisceaux conjonctifs. Il y a donc à la fois, dans les glandes génitales et dans les voies d'excrétion dérivées du canal de Wolff, hypoplasie des éléments nobles et hypertrophie de l'armature conjonctive de ces organes. — A. Dalcq. Weil (A.). — Les dimensions corporelles des homosexuels, en tant que mode d'expression de leur constitution spécifique. — W. a constaté chez environ 160 homosexuels cf et Q : 1° un allongement des membres inférieurs rela- tivement à la taille du sujet, modification rappelant le type eunuchoïde; 2° une altération du rapport entre les dimensions des ceintures pelvienne et thoracique; ce rapport tend à se rapprocher de la norme ou du sexe.opposé; 3° l'absence de variation du rapport entre la taille et la longueur des bras. LA CORRÉLATION. 169 L'auteur conclut au conditionnement de l'homosexualité par une viciation de certaines sécrétions internes. — A. Dalcq. Painter (T. S.). — Le chromosome Y chez les Mammifères. — Le chro- mosome du sexe est considéré comme étant du type X — 0, mais pour l'auteur le type X — Y serait plus fréquent qu'on le croit. On a donné Y— 0 pour la sari- gue : P. a trouvé X— Y. Les éléments X et Y sont bien reconnaissables dans les divisions spermatogoniques et somatiques à cause de leurs dimensions différentes. A la première division de maturation les éléments X et Y s'iso- lent aux pôles opposés de la cellule, et dès lors moitié des spermatozoïdes possède un chromosome Y et moitié, un X. Le nombre diploïde pour la sarigue (mâle et femelle) est de 22 et non de 17 ou de 24 comme on l'a dit. Chez l'homme (blanc et nègre) on trouve chez les premiers spermato- cytes une paire de chromosomes pareille au chromosome X— Y de la sa- rigue. Chez l'homme X et Y sont de tailles différentes. Le nombre di- ploïde est très voisin du chiffre 47 donné par Winiwarter. P. trouve de 45 à 48 (observations faites sur des testicules d'hommes castrés judi- ciairement au Texas). — H. de Varigny. La corrélation Bell (W. Blair). — The Corrélation of Function : toith spécial référence to the organs of internai sécrétion and the reproductive System. (The British Médical Journal, 12 juin 1920, 787-791.) [169 Ceni (Cari). — Das Gchirn und die Nebennierenfunklion. (Arch. f. Entw. Mech., XLIX, 3 et 4 Heft, 491-510, 1921.) [170 Hewer (E.). — Functional relation between the reproductive organs and other glands of internai sécrétion. (Brit. med. Journal, N° 3087, 293, 28 février 1920.) [171 Lapicque (Louis). — Echanges nutritifs des animaux en fonction du poids corporel. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1526, 1921.) [170 Bell ("W. Blair). — La corrélation de fonction et les rapports particu- liers des organes à sécrétion interne et de l'appareil reproducteur. — Dans une leçon sur les glandes endocrines, après des considérations générales sur les corrélations de fonction, B. étudie plus particulièrement le reten- tissement des maladies des glandes endocrines sur l'esprit, le corps et l'appareil reproducteur, toutes manifestations intimement liées entre elles. Il aborde ensuite l'influence des organes à sécrétion interne sur les carac- tères sexuels et décrit quelques cas curieux et très intéressants d'herma- phrodisme partiel chez la femme ; il insiste sur l'importance qu'ils peuvent avoir au point de vue médico-légal ; il rappelle enfin la masculinisation que produit chez la femme adulte l'acromégalie qui résulte d'une hyperplasie ou d'une néoplasie du lobe antérieur de l'hypophyse. B. étudie ensuite les troubles gynécologiques dus aux corrélations des sécrétions internes, et leur pathologie. Il insiste tout particulièrement sur la nécessité de laisser les 170 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ovaires dans toute opération pelvienne ou, si c'est impossible, de greffer un ovaire, même infecté, dans la paroi musculaire abdominale; dans quelques cas il a pu voir ainsi la menstruation reprendre quelque temps après l'opé- ration et après administration d'extrait d'ovaire et de thyroïde. Puis il aborde les troubes hypophysaires ; il rappelle les travaux de Cdshing et de Paulesco ; il rappelle aussi que la glande pituitaire régresse d'une façon remarquable chez les animaux hibernants durant l'hiver. L'insuffisance hypophysaire se manifeste par la dystrophie adipeuse génitale. Après compression de la tige de l'hypophyse sur l'animal, B. a observé de la somnolence, de l'obésité et l'atrophie totale des organes génitaux. Si l'hypophyse est comprimée par une tumeur artificielle introduite dans le crâne, les mêmes symptômes sont observés, mais si l'hypophyse est irritée par le voisinage de la tumeur, de la glycosurie et de l'amaigrissement apparaissent. Sur la femme l'insuffisance hypophysaire congénitale se manifeste par un défaut d'activité génitale, un utérus infantile et une selle turcique de dimen- sions très inférieures à la normale. Dans les lésions acquises, il y a habi^ tuellement un élargissement de la selle turcique. B. signale l'importance d'une bonne radiographie de la région. Dans ces cas l'hémianopsie est fréquente, pouvant aller jusqu'à la cécité complète et s'accompagner de céphalie persistante et violente. A côté de ces signes capitaux, on observe souvent une tolérance considérable aux hydrates de carbone, qui, au lieu d'être éliminés, sont transformés en graisse qui se dépose dans les tissus ; le seuil de la glycosurie alimentaire est élevé; enfin la réaction thermique, moins constante, peut être intéressante à déceler : la température, au- dessous de la normale dans l'insuffisance hypophysaire, peut être élevée par une injection intra-musculaire d'extrait de lobe antérieur. Enfin, B. aborde les fonctions thyroïdiennes ; il rappelle les résultats différents de la thyroïdectomie chez les carnivores et les herbivores, et les poussées thyroïdiennes chez les jeunes filles au moment de la menstruation; il insiste sur l'action de l'extrait thyroïdien associé à l'extrait d'ovaire dans l'amamorhée. 11 préconise les rayons X dans le goitre exophtalmique et enfin il insiste sur la nécessité de faire le diagnostic des insuffisances glan- dulaires dès l'apparition des petits signes d'insuffisance légère, alors que le traitement est facile et donne de bons résultats. — Paul Boyer. Lapicque (Louis). — Echanges nutritifs des animaux en fonction du poids corporel. — On a constaté que les animaux très petits ou très grands ont une dépense supérieure à celle indiquée par la loi des surfaces qui n'est, ainsi, valable que pour les animaux de taille moyenne. Mais la loi s'applique exactement dans toute la série des homéothermes, à la température ambiante, variable avec chaque espèce, où la perte de chaleur déterminée par les conditions physiques est égale à la production de chaleur résultant de l'entretien de la vie. Si, au contraire, on considère toutes les espèces à une même température, la loi est masquée par des divergences dans la marge delà thermogénèse. — H. Cardot. Ceni (C). — Le cerveau et l. Hewer (E.). — La relation fonctionnelle entre les organes reproducteurs et (Vautres glandes A sécrétion interne. — Après inoculations de préparations variées de substance corticale de surrénale chez le rat blanc, presque tou- jours les poils se mettent à pousser; habituellement la robe de l'animal reste soyeuse, dans quelques cas seulement le poil devient rude. Habituelle- ment l'animal conserve une bonne santé. Du côté du thymus, macroscopi- quement on n'observe pas de variations constantes, microscopiquement on observe un développement vasculaire anormal. Du côté du pancréas, on constate de l'hypertrophie des ilôts de Langerhans, mais elle est inconstante ; du reste la distribution et les dimensions de ceux-ci son très variables chez l'animal normal. Du côté des surrénales, pas de modifications de volume, la substance médullaire est histologiquement normale, mais la substance corticale, la zone réticulaire en particulier, est anormalement vasculaire. Sur les testicules on observe une dégénérescence très marquée paraissant dépendre de la durée du traitement et exactement semblable aux processus de dégénérescence obtenus par l'action des rayons X à doses gra- duelles. Le foie et la rate sont normaux. Quand les animaux sont nourris avec de la substance corticale de surré- nale desséchée, on observe des variations au cours de la croissance. Si la surrénale est donnée à l'âge de 4 semaines et demie, le rythme de la crois- sance est plus faible que sur les témoins, chez le mâle et la femelle si la surrénale est donnée plus tôt (3 semaines à 3 semaines et demie) ou plus tard (5 semaines et demie) il devient plus élevé. — Paul Boyer. ïiîi mort Erdmann (Rhoda). — Bas Yerhalten der Herzklappen der Reptilien und M animalier in der Gewebekultur . (Arch. f. Entw. Mech., XLVIII, 4 Heft, 571-620, 1921.) [173 172 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Jaques (H.-E.). — A Long-livedwoodborer. (Science, 5 août, 114, 1921.) [173 King (Helen Dean). — A comparative Study of the birth morlality inthe albino rat and in mari. (Anat. Record, XX, N° 4, 34 pp., 1921.) [172 Ling (A.-R.) and Nanji (D.-R.). — On the longevilg of certain species of Yeast. (Roy. Soc. Proceed., B, 648, 355-357.) [173 Roubaud (E.). — Fécondité et longévité de la Mouche domestique. (C. R. Ac. Se, CLXX1II, 1126, 1921.) [173 King (Helen Dean). — Etude comparée sur la mortinatalité cliez le rat albinos et chez V homme. — Des statistiques portant sur un total de 31.670 rats albinos nouveau-nps ont montré une proportion de mort-nés s'élevant à 1,3 %. En tenant compte de certaines erreurs, on peut estimer que la mortinatalité chez le rat ne dépasse pas 2 %. Les statistiques de la morti- nalité humaine évaluent celle-ci à environ 4 %. Il n'existe aucune donnée sur la mortinatalité chez d'autres mammifères. Le rapport normal des sexes chez les rats nouveau-nés (mort-nés compris) est d'environ 107 mâles pour 100 femelles; chez l'homme, en comprenant les mort-nés, il est de 108 mâles pour 100 femelles. La proportion des mortinatalités chez le rat est de 129 mâles pour 100 femelles; les statistiques établissent que chez l'homme la différence s'élève à 130-140 enfants mâles pour 100 femelles, l'excès de mâles mort-nés étant d'autant plus grand que la naissance est plus préma- turée. La saison, qui ne paraît avoir aucune influence sur la mortinatalité infantile, influe sur la mortinatalité du rat, qui est plus grande en automne qu'au printemps, sans doute à cause de l'action dévitalisante de l'été. La mortalité chez les jeunes rats durant les trois premiers jours est un peu supérieure à la mortinatalité; de même chez l'homme, elle est de 5 %, c'est- à-dire de 1 ^supérieure à la mortinatalité. La mortalité postnatale du rat est due à des causes accidentelles qui tendent à tuer plus de femelles que de mâles; chez l'homme elle est due surtout à des causes prénatales qui sont plus fatales aux garçons qu'aux filles. Les facteurs, responsables pour une large part des mortinatalités dans l'espèce humaine, tels que maladies infectieuses, implantation vicieuse, obstacles mécaniques à l'accouchement, ne jouent apparemment aucun rôle dans la mortalité du rat. Ici c'est la mauvaise nutrition qui parait respon- sable delaplupartdescas de mortinatalité : conditions physiologiques défec- tueuses et âge de la mère, importance de la portée, etc. Tout indique que chez le rat comme chez l'homme le fœtus mâle est plus faible que le fœtus femelle, plus prédisposé à subir les influences prénatales pernicieuses. Diverses explications ont été proposées pour rendre compte < de la plus grande faiblesse du mâle. L'auteur passe en revue celles de Dù- sing (1884), Lillie (1917), Nichols (1907) et fait ressortir leur insuffisance. Il est disposé à admettre l'hypothèse d'une différence sexuelle constitutionnelle due à une structure chromatique différente des zygotes mâle et femelle. D'après les récentes recherches sur l'hérédité, les différences sexuelles seraient dues à la dissemblance chromatique. Les travaux de Guyer, (1910), de v. Winiwarter (1912) sur la spermatogenèse de l'homme, ceux d'ALLEN (1918) sur la spermatogenèse du rat établissent l'existence de deux sortes de spermatozoïdes : ceux qui contiennent et ceux qui ne contiennent pas le chro- mosome extra ou X chromosome ; les premiers produisent des femelles, les LA MORT. 173 seconds des mâles. L'auteur émet l'hypothèse que la plus grande richesse de l'œuf fécondé en chromatine peut rendre compte de la plus grande résis- tance des femelles aux causes de destruction et de leur moindre mortina- talité. — A. Prenant. Roubaud (E.). — Fécondité et longévité de la mouche domestique. — Éle- vée en captivité, à 20" C, la mouche domestique est susceptible de donner tous les 4 jours, à partir du 6e ou 8e jour, une ponte pouvant compter 120 œufs. Cette activité reproductrice dure 70 jours au maximum. La fécondité dépend étroitement du régime alimentaire : fortement accrue à la suite d'une alimentation azotée abondante, elle est totalement supprimée par un régime exclusivement composé de matières sucrées. Elle est, de plus, dimi- nuée dans une large proportion par la captivité, qui, en raison des fréquentes lésions auxquelles elle expose les ailes, est fort préjudiciable à la santé de l'animal. Une mouche vivant en liberté doit pondre en moyenne G00 œufs en 40 ou 00 jours. En estimant que les générations mettent 18 jours à évoluer, on peut calculer que du 1er mai au 30 septembre, une seule mouche aura pu donner naissance à plus de 4.000 trillons d'individus. — R. de La Vaulx. Jaques (H. E.). — Longévité d'un insecte lignicole. — Il s'agit d'un Eburia quadrigeminata obtenu d'une larve sortie quelque 15 ou 20 jours avant du bois d'une étagère. Or l'étagère a au moins 40 ans d'âge. La larve serait restée là ce temps [si du moins elle ne vient pas d'un œuf pondu depuis]. — H. de Varigny. Ling (A. R.) etNanji(D. R.). — Sur la longévité de certaines espèces de levure. — En 1918 les auteurs reçoivent 8 cultures de levure ayant été données par Hansen, en 1887 à un tiers : des flacons de Freudenrich con- tenant des tampons de ouate parfaitement sèche, étiquetés par Hansen. Un peu de moût sucré stérile est introduit dans les flacons par un tube latéral bouché au coton ; le tout est mis à l'étuve à 25°C. Un sédiment se produit, contenant des levures qui sont cultivées. Les cultures identifiées par la méthode des spores de Hansen se rapportent aux Sacch. cerevisiae, ellepisoi- deus, Pastorianus, exiguus, et Carlsberg n° 2. Quatre de ces espèces liqué- fient bien la gélatine (cerevisiae, Pastorianus, ellepisoideus, Carlsberg); les autres, non, et elles tendent à pousser en profondeur. Voilà donc des levures vivant après 34 ans. Sous quelle forme sont-elles restées vivantes? Cellules de repos ou spores? On ne peut dire. Peut-être comme cellules de repos. — H. de Varigny. Erdmann (Rhoda). — Le comportement en culture des valvules cardiaques des P,eptiles et des Mammifères. — La technique de Harrison-Carrel a été appliquée à la culture en plasma de petits fragments tissulaires provenant de valvules auriculo-ventriculaires de la couleuvre à collier, du rat et du chat. Il se ^produit tout d'abord des phénomènes de dédifférenciation; les trousseaux de fibrilles conjonctives disparaissent petit à petit et ne laissent que des plages encore colorables par les réactifs du collagène ; les fibres élastiques de moyen et de petit calibre se fragmentent en des particules de plus en plus petites, qui finalement ne se peuvent plus déceler. Il ne reste alors qu'une substance fondamentale imprégnée de collagène et d'élastine, traversée par quelques grosses fibres élastiques de soutien, qui résistent pendant des semaines. Mais à ces processus de dédifférenciation, qui étaient 174 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à prévoir d'après les travaux de Champy, succède une phase de redifféren- ciation. La manifestation initiale de cette nouvelle évolution se passe dans les noyaux du tissu cultivé. Ceux-ci gonflent et paraissent s'enrichir en substance chromatique. Bientôt ils se fragmentent et chacune des parcelles nucléaires s'entoure d'une petite zone de substance fondamentale. Ces cel- lules rondes proviennent donc en définitive des cellules préexistantes, et leur noyau ne se forme nullement, comme Grawitz et ses élèves l'ont pré- tendu à la suite de recherches du même ordre que celles-ci, par un regrou- pement de particules chromatiques éparses dans la pièce en culture. Bientôt d'ailleurs ces cellules rondes s'unissent pour constituer un nouveau syn- cytium, tandis que de fines fibrilles élastiques apparaissent dans leur cytoplasme. La formation ultérieure de fibrilles conjonctives fines paraît probable, mais E. n'a pu réussir à les colorer électivement, en raison de l'affinité de toute la masse tissulaire pour les colorants du collagène. — A. Dalcq. Physiologie générale, biochimie, biophysique Achard (Ch.) et, Feuille (E.). — Le choc sapoprotéosique. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 899, 1921.) [In vitro, en mélangeant des solutions d'oléate de soude et de peptone de Witte, il y a formation d'un complexe floculable. En cherchant à étendre ces expériences 'in vivo, on assiste à la production d'un choc sapo-protéosique se présentant sous deux aspects suivant l'or- dre des injections : hémoglobinurie simple ou mort rapide. — H. Cardot Anonyme. — Flight of flying-fishes. (Nature, 18 août, 797, 1921.) [195 Anonyme. — Gold-coloured teeth of Sheep. (Nature, 11 avril, 249, 1921.) [198 Baudys (E.). — Die Sporen der Getreidebrandpilze sind nicht giftig. (Zeit- schr. f. Pflanzenkr., XXXI, 24-27, 1921.) [Compte rendu d'expériences faites par B. sur des souris blanches, des lapins et sur l'auteur lui-même. — Plantefol a) Bayeux (Raoul). — L'insuffisance respiratoire aux très hautes altitudes et sa correction par les injections sous-cutanées d'oxygène. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 291, 1921.) [Quand l'altitude augmente, le débit respiratoire absolu diminue, mais, comme le montre B., l'insuffisance progressive du débit peut toujours être corrigée par les injections sous-cutanées d'oxygène. — H. Cardot b) Le pouvoir réducteur des liquides organiques et des tissus de quel- ques animaux marins. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 878, 1921.) [182 Benoît (Albert). — Influence des températures supérieures à 100° sur les propriétés oxydantes du sang vis-à-vis des réactifs colorés. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 995, 1921.) [Le pouvoir oxydant du sang n'est pas uniquement sous la dépendance d'une action diastasique, car les propriétés oxydantes ne se perdent pas par l'ébullition, mais seulement à partir de 210° à 220°. — H. Cardot Bertrand (Gabriel) et Vladesco (R.). — Sur les causes de variation de la teneur en zinc des animaux vertébrés : influence de l'âge. (C. R. Ac. Se, PHYSIOLOGIE GENERALE. 175 CLXXII, 768, 1921.) [C'est pendant le jeune âge que la teneur de l'organisme en zinc semble présenter un maximum. — H. Cardot a) Bezssonoff. — Sur l'action antiscorbutique de la pomme de terre crue, broyée et intacte. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 92, 1921.) [L'action antiscorbutique de la pomme de terre crue, pelée et intacte est comparable à celle des choux ou du pissenlit. Mais cette action est diminuée par le broyage. — H. Cardot b) Du •principe antiscorbutique dans le jus de pomme de terre extrait en présence d'acides. (C. R. Ac. Se, CLXX1II, 417, 1921.) [185 Bierry (H.) et Rathery (F.). — Foie, plasma sanguin et sucre protéidiàue. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1445, 1921.) [182 Blum (Léon). — L'action antiphlogistiquc des sels de calcium. (C. R. Ac Se CLXXIII, 1502, 1921.) [201 Blum ^Léon), Aubel (E.) et Hausknecht (R.). — Modification de la com- position minérale du sang et des humeurs après ingestion de chlorure de calcium. (C. R. Soc. BioL, LXXXY, 1159, 1921.) [203 Bond (C. J.). — Pathogenic organisais in the pollen of Flowers, and Disease in Becs. (Xature, 7 juillet, 584, 1921.) [206- Boresch iK.f — Ein Falf von Eisenchlorose bei Cyanopliyceen. (Zeits f Bot.. XIII, 65-78, 1921.) [184 Buchanan (P.). — Muscular Piezo-Electrieity. (Nature, 10 novembre, 340. 1921.) [Le courant d'action du muscle ne peut rien avoir à voir avec la piézo-électricité, car il atteint son maximum souvent avant tout changement mécanique. Peut-être trouverait-on une indication de piézo-électricité chez les plantes. Des cristaux paraissent jouer un rôle dans les changements statiques chez Desmodium gyrans (PftysioL Society. 1905 (Buchanan), et Xature. 11 août 1921 (Steckbeck). — H. de Yarionv Busquet (H.). — Le paradoxe du potassium sur le cœur isolé de lapin. (C. R. Soc. BioL, LXXXY, 1142, 1921.) [203 Clayton (H. H.). — The Flight of the Fli/ing-fish. (Nature, 4 août, 714, 1921.) [195 Compton (A.). — Studies in the mechanism of Enzyme action. I. Rôle of the reaction of the médium in fixing the optimum température of a fer- ment. (Roy. Soc. Proceed., B, 642, 1-6.) [La température optima de tout ferment ou de toute fonction fer- mentative dans une préparation d'enzymes donnée, est indépendante de la concentration de l'enzyme, la durée de l'action et la réaction chimique (ou concentration d'ions H du milieu) étant constantes. — H. de Yarigny Couvreur (E.) et Clément (Hugues). — Essais sur l'élimination des colo- rants. (C. R. Soc. BioL, LXXXY, 1025, 1921.) [186 Dekhuysen (C). — Sur la semi-perméabilité biologique des parois extérieures - drs Sipunculidés. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 238, 1921.) [18a a) Dembowski iJan). — Dalsze studja nad wyborem pokarmu u Paramae- cium caudatum. (Suite d'études sur le choix de la nourriture chez Para- maecium caudatum.) (Travaux Labor. de BioL Génér. de l'Institut M. Xen- cki. (Soc. des Sciences de Varsovie, I, N° 2, 1921.) [187 b) — — Wplyw koncentracji rawiesiny na liezbe ulirorionych ivodniczkow pokarmowych u Paramaecium caudatum. (In/lueiiee de la concentration des 176 L'ANNEE BIOLOGIQUE. suspensions sur le nombre des vacuoles digestives chez Paramaecium cauda- tum). (Travaux Labor. de Biol. Génér. Institut. M. Nencki. (Soc. des Sciences de Varsovie), I, N° 5, 1922.) [188 Dowell (S. T.). — The change in the fat ofpeanut-fed rabbits. (Science, 20 mai, 487, 1921.) [185 Doyon. — Action anticoagulante de l'acide nucléique du pancréas. Stabilité et caractères du plasma nucléole. (C. R. Ac.Sc, CLXX1I, 134, 1921.) [182 Ehrlichowna (Marja). — 0 wplgwie nasvietlania grasicg malemi davkami promieni Rôntgena. (L'action des rayons de Rœntgen de faible intensité sur le thymus). (Trav. Labor. Neurobiol. Institut H. Nencki, Soc. des Se. de Varsovie, III, N° 1, 1921.) [200 Everest(A. E.)and Hall(A. J.). — Anthocyanines and Anlhocyanidines. IV. Observations on : a) Anthocyan colours in floirers, and b) the formation ofAnthocyans in Plants. (Roy. Soc. Proceed., B. 644, 150-162.) [199 Faes (H.) et Staehelin (M.). — Sur la résistance du Hanneton adulte aux basses et hautes températures. (C. R. Àc. Se, CLXXIII, 01, 1921.) [Une partie des animaux soumis pendant 8 jours à des températures extrêmes résistent, pourvu que celles-ci ne soient pas inférieures à — 8° ou supérieures à -j- 40°. — R". de La Vaulx Fauré-Fremiet (E.) et Girard (Pierre). — Endosmose électrique des cel- lules du foie chez le rat blanc. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1140, 1921.) [184 Flandin (Ch.) et Tzanek (A.). — Anaphylaxie active aux arsènobenzènes chez le Cobaye. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 993, 1921.) [Par la tech- nique des injections intracardiaques, F. et T., croient pouvoir conclure à l'existence de l'anaphylaxie active aux arsènobenzènes chez le cobaye. Parmi les accidents arsénobenzoliques, l'épreuve de l'anaphylaxie passive permet de reconnaître ceux qui relèvent de l'anaphylaxie. — H. Cardot Fosse (R.) et Rouchelinan (N.). — Sur la formation de l'urée dans le foie après la mort. (C. R. Ac. Se, CLXX1I, 771, 1921.) [F. et R., montrent que le foie forme de l'urée après la mort, mais que cette propriété est abolie par le chauffage.. — H. Cardot Gardner (J. A.) and Fox (F. W.). — On the origin and destiny of cholestérol in the organisms. XII. On the excrétion of sterols in Man. (Roy. Soc. Proceed., B. 648, 358-367.) [La conclusion la plus importante est que, puisque le choles- térol est partie intégrante de toutes les cellules du corps, et qu'il y a excédent de l'exportation sur l'importation, il doit y avoir dans le corps quelque organe capable de produire du cholestérol par synthèse. Quel est cet organe? C'est ce que recherchent les auteurs. — H. de Varfgny Gautrelet (Jean). — Contribution à l'étude des réactions vasculaires et nerveuses consécutives à l'injection de peptones, à l'aide d'un complexe colorant. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 915, 1921.) [203 Glaser (R. W.). — The effect of the concentration of nitrates on the redu- cing powers of bacteria. (Proceed. Nat. Acad. United States, VI, N° 5, 272-274.) [207 Gradmann (H.). — Die Bewegungen der Windepflanzen. (Zeits. f. Bot., XIII, 337-393, 17 fig., 3 pi., 1921.) [208 PHYSIOLOGIE GENERALE. 177 Grenet(H. ), Drouin (H.) et Caillard (M.). — Etudes de quelques réactions leucocytaires consécutives aux injections intraveineuses. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 353, 1921.) [201 Grey (E. G.), and Young (E. G.). — Theenzymes of B. coli communis. V. a. Anaerobic Growl/i followed by anaerobic and aérobic Fermentation, b. The Effects of Aération during the fermentation. (Roy. Soc. Proceed., B, 644, 135-149.) [183 Gunn (J. A.) and Heathcate (R. St. A.). — Cellular immunity : obser- vations on natural and acquired immunity to Cobra Venom. (Roy. Soc. Proceed., B, 643, 81-101, 1921.) [205 Harvey (E. Newton). — .1 fish with a luminous organ designed for the growt of the luminous bacteria. (Science, 1er avril, 314, 1921.) [196 Hâtai (S.) and Hamniet (F. S.). — Four factors causing changes in the type of response of the isotated intestinal segment of the albino rat (Mus norvégiens albinus) to sodium carbonate. (American Journal of Physiology, LUI, N° 2, septembre 1920, 312-322, 5 fig.). [201 Hayhurst (E. R.). — A possible factor in the increasing incidence of qoi- ter. (Science, 13 août, 130, 1921.) [193 Herring (P. T.). — The effect of the thyroid-feeding and of thyro-parathyroi- dectomy upon the pituitrin content of the posterior lobe of the pitui- tary, the centro-spinal fluid, and blood. (Roy. Soc. Proceed., B, 643, 102-107.) [194 Hill (A. V.). — The Energy involved in the electric change in muscle and nerve. (Roy. Soc. Proceed., B, 645, 178-183.) [Quantités si faibles qu'il ne semble pas que. la propagation de la réponse électrique exige une provision appréciable d'énergie. — H. de Varigny Hubbs (Cari L.). — A note on unilatéral reactions of the melanophores of the head in Fishes. (Amer. Natur., LV, 286-288, 1921.) [L'auteur rap- porte sans les expliquer quelques cas où les chromatophores d'une moitié de la tète sont en expansion, ceux de l'autre moitié étant fortement con- tractés; le phénomène peut être permanent ou transitoire. — L. Cuénot Jaeger (Edmond). — Etude pharmacodynamique de l'adrênalone. Siège de l'action vaso-constrictive et effets de l'adrênalone en présence de diverses drogues vaso-motrices. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 910, 1921.) [193 a) Kayser (E.). — Influence des radiations lumineuses sur l'Azotobacter. (C. R. Ac. Se, CLXX, 183, 1921.) [186 b) Influence des radiations lumineuses sur VAzolobacter. (Ibid., 491.) [186 c) Recherches sur VAzotobacter. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 939, 1921.) [187 d) Influence des sels d'urane sur le fixateur d'azote. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1133, 1921.) [187 ' e) Influence de la matière azotée élaborée par VAzolobacter sur le fer- ment alcoolique. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1539, 1921.) [187 Kellaway (C. H.). — The Effect of certain dietary deficiencies on the suprarenal glands. (Roy. Soc. Proceed., B, 642, 6-27.) [185 Kohler (Denise). — Variation des acides organiques au cours de la pigmen- tation anthocyanique. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 709, 1921.) [199 a) Kopaczewski (W.). — La tension superficielle et la suppression du choc par l'hyposulfite de soude. (C. R. Ac. Se, CLXX1II, 451, 1921.) [204 l'année biologique. 12 178 L'ANNEE BIOLOGIQUE. h) Kopaczenski (W). — La tension superficielle et la narcose. (C. R. Ae Se, CLXXIV, 321, 1922.) [Les expériences de K. semblent indiquer un parallélisme entre le degré d'abaissement de la tension superficielle du sérum, sous l'influence du narcotique, et sa puissance anestbésique. — H. Cardot. Koskowski (W.) et Maigre (Et.). — Origine périphérique de l'hyper ther- mie provoquée par le bleu de méthylène. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 448, 1921.) [203 Lapicque (L. et M.). — Quelques mesures de concentration en c/ilore et en électrolytes et de concentration moléculaire totale chez les Laminaires. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1135, 1921.) [184 Levaditi (C). — Les feuillets embryonnaires en rapport avec les micro-or- ganismes pathogènes. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 370, 1921.) [2,05 Lewis (J. T.). — Les surrénales et V intoxication parla morphine. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1214,1921.) [193 Lewis Abbott (W. J.). — Gold coloured teeth of Sheep. (Nature, 9 juin, 45'.», 1921.) [198 Lopez-Lomba (J.) et Portier (Paul). — Sur le mécanisme physiologique de la résistance du Lapina V avitaminose. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1682.) [185 a) Lumière (Auguste) et Couturier (Henri). — Sur les rapports du choc anaphylactique avec l'introduction de précipités dans la circulation. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 461, 1921.) [204 b) Grossesse et phénomènes de choc anaphylactique. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 772, 1921.) [204 f) _ — Sur la désensibilisation des animaux anaphylactisés au moyen de " plusieurs antigènes. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 801), 1921.) [204 Mac Callum (G. A.). — Epidémie Pneumonia in Reptiles. (Science, 23 septembre, 279, 1921.) [206 Mallock (A.). — Metallic colouring of Beetles. (Nature, décembre, 432, 1921.) [La coloration disparaît par la pression, si l'on prend certaines précautions; elle revient quand cesse la pression. M. maintient son explication (Voir Onslow). — H. DE Varigny Moodie (Roy L.). — Bacteria in the american Permian. (Science, 2 sept. 194, 1921.) [206 Moore (Benjamin), Whitley (E.) and "Webster (T. A.). — Studies of Photosynthesis in marine Algae. I. Fixation of carbon and nitrogen from inorganic sources in sea water. Increase of Alkalinity of sea water as a measureof Photosynthesis. (Roy. Soc. Proceed., B, 642,51-60.) [190 Moureu (Charles) et Dufraisse (Charles). — Sur V duloxy dation : les antioxygènes. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1922.) [181 Mouriquand (Georges) et Michel (Paul).- — Scorbut et acidose. (C. R; Soc. Biol., LXXXV, 867, 1921.) [Etude des effets thérapeutiques obtenus en additionnant au régime scefrbutigène divers alcalins. Il semble résulter de ces expériences que le scorbut expérimental du cobaye n'est pas lié à l'acidose. — H. Cardot PHYSIOLOGIE GENERALE, 179 Mouriquand (G.), Michel (P.) et Barré (L.). — Croissance et variété* alimentaires. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 865, 1921.) [Les expériences des. auteurs, faites sur des poulets, montrent le bénéfice, au point de vue de la croissance, de la variété dans le régime et Teffet salutaire de l'addition d'aliments frais. — H. Cardot Muttkowski ^R. A.). — Copper in animais and plants. (Science, 13 mai, 45», 1921.) [183 Neuschlosz (S. M.). — Recherches sur t'acemttumance aux poisons. Larisis- tance des protozoaires vis-à-vis des matières colorantes. (Pflûger's Archiv, CLXXVIII, 01-68, 1920.) [203 Nolî(P.). — Les extraits aqueux d'organes ne contiennent pas de prothrom- bine. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1110, 1921.) [182 Oka ^Asajiroh — Vertrocknung und Wiederbelebunq bei einer Siisswasser- Hirudinee. (Zool. Anz., L1V, 92-94, 1 fig., 1922.) [199 Onslow (H.). — Metallic coloration of Chrysalides. (Nature, 17 novembre, 360, 1981.) [O. n'ad- met pas l'explication de Mallock. L'interférence n'est pas en jeu dans tous les cas. La couleur, souvent, ne change ni par la compression ni par l'immersion dans des fluides sous pression réduite (Cétoines, par exemple, et Buprestes, etc.K Michelsox croit à une réflexion métallique élective en général. La diffraction joue un rôle aussi. — II. de Yarigny Orton (J. H.). — The production of living Clavellina zooids in minier by ëxperiment. (Nature, 17 mars, 75, 1921.) [200 Parkin (J.). — Vitaiity of Gorse-seed. (Nature, 10 juin, 49, 1921.) [De la graine restée 25 et 26 ans sur et dans le sol germe parfaitement quand on vient à retourner la terre. — H. de Yarigny Plimmer (R. H. A.). — Qualilij of Protein in utrition. (Nature, 21 juillet. 664, 1921. j ' [Etude intéressante sur les divers amino-acides des albumines et sur leurs vertus particulières; la pellagre serait due à l'absence ou à l'insuffisance de certains amino-acides. — H. de Varigny Ponder (Eric). — A method fur investigatiny the hœmolytie activity of chemical substances. (Roy. Soc. Proceed., B, 647, 285-295.) [204 Rabaud (Etienne). — Troj>ismes et tonus musculaire. (C. R. Àc. Se, CLXXIII, 000, 1921.) [209 a) Rebello iSilvio) et Pereira (M. de M. Bernardes). — L'adrénaline est-elle conduite le long des nerfs? (C. R. Soc. Biol., LXXXY, 1103, 1921.) [Analysé avec le suivant 6) Sur le mécanisme de l'action à distance de V adrénaline. (Soc. Biol., LXXXY, 1100, 1921.) [193 Reinking (O. A.). — The synchronal flashing of fire flies. (Science, 20 mai, 485, 1921.) [195 a) Richet (Charles). Bachrach (Eudoxie) et Cardot (H.). — Les phéno- mènes d'anaphylaxie chez les microbes. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 512, 1921.) [204 b) Les alternances entre l'accoutumance et l'anaphylaxie. (Études sur le ferment lactique.) (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1554, 1921.) [205 Richet fils (Charles). — Accoutumance expérimentale à l'insolation ou 180 L'ANNEE BIOLOGIQUE. à la chaleur. Accoutumance ou immunité. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 9S0, 1921.) [200 Riddle (O.). — A simple method of obtainig prématuré eggs from buds. (Science, 30 décembre, 664, 1921.) [207 Russell (E. W.). — Muscular Piezo-Electricity. (Nature, 27 octobre, 275, 1921.) [Les organes électriques des poissons ressemblent aux cristaux piézo-électriques. Les chocs seraient-ils produits piézo- électriquement par les contractions des organes? — H. de Varigny. Schaffnit (E.). — Eiiveisserdalkaliverbindungen alsZusatzstoffe fur Bekàmp- fungsmit tel zur Erhôhung des Haftvermôgens. (Zeitschr. f. Pflanzenkrankh., XXXI, 19-22, 1921.) [201 Scott (G. C.)and Tulgan (J.). — .4 livinq galvanometer. (Science, 29 juillet, 90, 1921.) [197 Sierp (H.). — Vntersuchungen ùber die durch Licht und Dunkelheit hervor- gerufenen \Y aclistumreaktionen bei der Koleoptile von Avena saliva und ihr Zusammenhang fuit den phototropischen Kriïmmungen. (Zeitschr. f. Bot., XIII, 113-172, 3 fig., 1921.) [207 Slosse (A.). — Sur l'intervention des cations dans la glycolyse alcaline. {C. R. Soc. Biol., XXXV, 1113, 1921.) [S. montre que la glycolyse n'est pas seulement influencée par les ions OH, mais aussi par les ions Na et K. Na favorise la glycolyse ou bien K la contrarie. — H. Cardot Small(J.). — The flightof Thistledown. (Nature, 15 décembre, 500, 1921.) [195 Smith (Arthur H.) and Mendel (Lafayette B.). — The adjustement ofblood volume after injection of isotonic solutions of varied composition. (Ameri- can Journal of Physiology, LUI, N° 2, 323-343, 3 fig., 10 tableaux, septem- bre 1920.) [202 Souza (H. de) et Hewitt (J. A.). — Idio-ventricular Periodiciti/. (Roy. Soc. Proceed., B, 648, 385-388.) [Le groupement périodique chez le cœur de grenouille isolé se pré- sente comme phénomène ventriculaire indépendant. — H. de Varigny Steel (Th.). —Gold coloured teeth of Sheep. (Nature, 30 octobre, 242, 1921.) [198 Stern (K.). — Ueber die Fluoreszenz des Chlorophylls und ihre Bedeutung beim Assimilationsprozess. — (Zeitschr. f. Bot., XIII, 193-230, 4 fig., 1921.) [196 a) Stewart (G. N.)and Rogoff (J. M.). — The relation of the epinephrin output of the adrenals to changes in rate of the denervated Heart. (Ame- rican Journal of Physiology, LU, N° 2, june J920, 304-363, 15 fig.) [191 /;) Essentials in measuring epinephrin output with further observa- lions on Us relation to the rate of the denervated Heart. (American Journal of Physiology, LU, N° 3, july, 521-561, fig. 8, 1920.) [192 Strohl (A.). — Mesure de la force contre-électromotrice de polarisation chez l'homme. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 948, 1921.) [198 Strong (R. M.). — The causes of whiteness in hair and feathers. (Science, 14 octobre, 356, 1921.) [198 Terroine (E. F.) et Wûrmser (René). — Influence de la température sur PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 181 l'utilisation du glucose dans le développement de l'Aspergillus niger. (C. R. Ac. Se, CLXXII 1,482, 1921.) [Les auteurs nomment rapport d'utilisation le rapport du poids sec (L'Aspergillus formé au poids sec de glucose disparu et montrent qu'il ne varie pas, entre 22° et 38°, avec la température. — H. Cardot Truffaut (G.) et Bezssonnof. — Sur tes variations d'énergie du Clostri- dium Pastorianum comme fixateur d'azote. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 868, 1921.) [187 Turchini (Jean) et Ladreyt (F.). — Sur la formation de la mélanine dans la poche du noir de la seiche (Sepia officinalis.) (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 905, 1921.) [199 Vallot (J.). — Mesure de l'influence de la chaleur et de la lumière sur l'ac- tivité de réduction des tissus animaux, et applications à l'héliothérapie. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 1198.) [La lumière augmente for- tement l'activité de réduction des tissus et V. pense qu'on peut rattacher à ce fait l'action thérapeutique de la radiation solaire. — II. Cardot Waksman (S. A.) and Joffe (J. S.). — Acid production bg a neiv sulfur- oxidising bacterium. (Science, 4 mars, 216, 1921.) [183 Walker (Miles). — The flight of Thistledown. (Nature, 20 octobre, 242, 1921.) [195 Waller (A. D.). — The Phgsiologicalcost of muscular Work. (British Médical Journal, 17 avril, 537-538, 4 tableaux, 1920.) [194 Widal (F.), Abrami (P.) et Brissaud (Et.). — Reclierches expérimentales sur Tautocolloidoclasie a frigore. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 207, 1921.) [201 Wilmott(A. J.). — Expérimental Researches on vegetable assimilation and respiration. XIV. Assimilation by submerged plants in dilute solutions of bicarbonates and of acids; an improved bulble counting technique. (Roy. Soc. Proceed., B, 647, 304-327.) [190 Wood Jones (F.). — The flight of flging fish. (Nature, 21 avril, 233, 1921.) [194 Wright (Sir Almroth E.). — On interaction between albuminous subs- tances and saline solutions. (Roy. Soc. Proceed., B, 644, 118-122.) [184 Wurmser (R.). — Recherches sur l'assimilation chlorophyllienne. (Thèse, Strasbourg, Arch. Phys. Biol., I, 33, 1921.) [188 Zunz (Edgard) et La Barre (Jean). — .4 propos de la constitution du cytozyme et de l'action des phosphatides dans la coagulation du sang. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1107, 1921.) [Des composés chimiques définis ou des complexes colloïdaux entre cer- tains phosphatides et certains peptides ou acides aminés interviennent, semble-t-il, dans le processus de coagulation du sang. — H. Cardot 1° Composition chimique des substances de l'organisme Moureu (Charles) et Dufraisse (Charles). — Sur l'autoxydation : les antioxygènes.— M. et D. ont constaté que l'autoxydation d'un grand nombre 182 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de substances peut être entravée par la présence de traces de certains corps qu'ils appellent des antioxygènes. Cette propriété antioxygène est liée d'une manière générale à la fonction phénol. Le phénomène en question semble être de nature catalytique. Des considérations intéressantes au point de vue biologique peuvent être déduites de ce fait d'ordre chimique. Les phénols agissent sans doute sur certains stades des processus d'oxydation chez les animaux supérieurs, et cette hypothèse peut être reliée au fait que ces corps sont des antithermiques. Leur action toxique, leurs propriétés antiseptiques tiennent peut-être aussi au fait qu'ils entravent les processus d'oxydation. — H. Cardot. Bierry (H.) et Rathery (F.). —Foie, plasma sanguin et sucre protéi- dique, — Les recherches de B. et F. sont relatives à la teneur en eau, en sucre libre, en sucre protéidique, en protéines, en azote protéique et à la détermination du rapport — — - — A,. ,. — '■ dans les plasma-porte et sus- sucre protéidique hépatique ; elles indiquent qu'il s'opère un remaniement du plasma dans le foie et qu'il y a, dans cet organe, libération de sucre aux dépens des protéi- ques plasmatiques. — H. Cardot. Doyon (M.). — Action anticoagulante de l'acide nucléique du pancréas. Stabilité et caractères du plasma nucléalé. — Comme D. s'est attaché à le démontrer dans une série de travaux, les acides nucléiques exercent une action anticoagulante énergique. Il y a là un rôle intéressant des noyaux cellulaires et l'on en peut conclure à l'origine nucléaire de l'antithrombine. Pour étudier cette action anticoagulante, l'acide nucléique du pancréas convient au moins aussi bien que celui de l'intestin. — H. Cardot. Nolf(P.j. — Les extraits aqueux d'organes ne contiennent pas de pro- thrombine. — L'extrait aqueux préparé au moyen du cœur qui vient d'être privé par irrigation des dernières traces de sang coagule la solution de fibri- nogène pourvue de sels de calcium, comme les extraits préparés au moyen d'autres tissus. Au contraire, quand le cœur est resté en survie pendant longtemps, étant irrigué au moyen de Ringer oxygéné, et que le temps a été suffisant pour que toute la lymphe des espaces intercellulaires ait été chassée, son extrait aqueux ne coagule plus la solution. La coagulation en question doit donc dépendre de la présence de protéines humorales, et non de prothrombine produite par les cellules des organes. — H. Cardot. b) Bayeux (Raoul). — Le pouvoir réducteur des liquides organiques et des tissus de quelques animaux marins. — Ce pouvoir est très variable suivant les tissus et les espèces animales considérées. C'est le sperme d'Oursin qui montre le maximum d'activité (qui se manifeste en quelques secondes); aussi l'effet qu'il exerce sur l'œuf et qui se traduit par la segmentation est-il très rapide. Le sperme des Céphalopodes, moins réducteur, ne provoque le développement qu'avec plus de retard. La glande nidamentaire de la Seiche a également une réaction très rapide, qui correspond à la formation rapide de la cuticule imperméable autour de l'œuf. Le foie agit avec une vitesse variable suivant que la mort de l'animal a été rapide ou lente, car l'agonie laisse dans l'organe du sang stagnant et coagulé chargé d'hémoglobine à divers degrés d'oxydation, qui retarde la réduction. Même remarque pour les branchies ; il faut ajouter ici le fait que la vitesse de réduction est la même dans l'eau de mer et dans l'eau douce (en rapport peut-être avec la PHYSIOLOGIE GENERALE. 183 possibilité d'adaptation aux salinités différentes). La substance des œufs est peu active. Pendant la fécondation, le spermatozoïde fait pénétrer dans l'œuf des réductases très actives qui produisent de l'O disponible, d'où aug- mentation des oxydations (conformément à l'idée deLor.B). — M. Goldsmith. Waksman (S. A.) et Joffe (J. S.). — Production d'acide par une nou- velle bactérie oxydante du soufre. — Cette bactérie oxyde de façon intense le soufre et le transforme en acide sulfurique avec accumulation considé- rable d'acide, même en l'absence de substances neutralisantes. Elle est autotrophe, et ne dérive pas son énergie de la décomposition de substances organiques, bien que la présence de celles-ci ne lui soit pas nuisible. Elle prend le carbone au CO2 de l'air. Dans un milieu entièrement dépourvu de matières organiques et de carbonates, où se trouve de l'ammonium comme source d'azote, avec des sels inorganiques, la bactérie transforme rapidement par oxydation le soufre en acide sulfurique qui, d'abord, agit sur les substances neutralisantes et les transforme en sels acides, après quoi il se fait une accumulation d'acide libre. A l'analyse on constate sans peine l'accroissement d'acidité. Au début, pour neutraliser 1 ce. de culture il faut 0,16 de ce. de n/10 alcalin : après 33 jours, 1,25; après 61, 2,25 et après 85 jours, 4,00. Aucun autre organisme connu ne produit pareille quantité d'acide. — H. de Varigny. Grey (E. C.) et Young (E. G.). — Les enzymes de B. coli commuais V: a) croissance anaérobie suivie de fermentation anaérobie, et aérobie, b) Effets de l'aération durant la fermentation. — A. La fermentation anaérobie du glu- cose par une émulsion de B. c. c. se fait de façon différente selon que les ferments ont été élevés préalablement de façon aérobie ou anaérobie. Quand ils viennent de vivre de façon anaérobie la fermentation sous conditions anaérobie donne très peu, ou pas, d'acide lactique et diminue beaucoup l'acide succinique. Par contre, acide acétique abondant. Si on laisse arriver de l'oxygène durant la fermentation il y a production d'acide lactique. Le fait que l'acide acétique remplace entièrement le succinique fournit une preuve additionnelle de l'étroite parenté de ces deux substances. Les résul- tats montrent encore l'indépendance des fermentations lactiques et acétiques et probablement de celle de CO-. B. L'introduction d'oxygène dans la fermentation du glucose par B. c. c. a pour effet d'augmenter les acides lactiques, acétique et succinique, et de diminuer l'hydrogène, CO2 et l'acide formique, mais sans rien changer à l'alcool. Sous conditions anaérobies, il se présente des variations plus con- sidérables dans !a proportion de l'alcool à l'acide acétique que sous con- ditions aérobies et il semble qu'un des effets de l'introduction d'oxygène, durant la fermentation, soit d'inhiber le mécanisme d'auto-réduction qui est responsable des variations en alcool quand il s'en produit. Contrairement à ce que l'on attendrait, les produits de la fermentation aérobie contiennent non pas plus mais moins d'oxygène que les produits correspondants de la fermentation anaérobie du glucose : mais il y a dans les deux cas gain d'oxygène sur la glucose originel. Si comme il semble probable, cet oxygène en surplus vient de l'eau, il paraîtrait qu'un des effets de l'introduction d'oxygène est de diminuer le rôle joué par l'eau dans les réactions. — H. de Varigny. Muttkowski (R. A.). — Le cuivre chez les animaux et les plantes. — Le cuivre existe chez nombre d'organismes marins (Rose et Bodansky, et alii). 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Chez les insectes aussi d'après M. Le cuivre paraît servir de noyau à un pigment respiratoire, à l'hémocyanine. La proportion, au sang, semble être la même que chez l'écrevisse. Il y a du cuivre chez les crustacés, les arai- gnées, les mille-pattes, les vers, escargots; un peu peut-être chez les serpents. Le cuivre forme le noyau de la protéine respiratoire chez les mollusques et crustacés, et chez les Arthropodes en général. Le cuivre est fourni par l'eau, et par les plantes alimentaires. La quantité existant chez ces dernières est faible et le cuivre ne paraît pas jouer de rôle en physiologie végétale. — H. de Varigny. Lapicque (L. et M.). — Quelques mesures de concentration en chlore et en électrolytes et de concentration moléculaire totale chez les Laminaires. — Chez L. flexicaulis, la concentration moléculaire globale des substances solubles est notablement supérieure à celle de l'eau de mer. En été et en hiver, cette concentration est sensiblement la même, mais se composé d'élé- ments différents. Chez L. ochroleuca, dont l'assimilation chlorophyllienne est moins active, la concentration globale en été est plus élevée que chez les autres espèces, avec une plus forte proportion d'électrolytes ou de chlo- rures. L'excès de concentration vis-à-vis de l'eau de mer peut être diminué ou annulé par les actions nocives. — H. Cardot. Boresch (K.). — Un cas de chlorose par manque de fer chez les Cyanophy- cëes. — Phormidium Retzii var. nigro-violacea présente normalement une teinte allant du vert olive des cultures vigoureuses au sépia des cultures âgées. Parfois il montre une coloration anormale, violette, que l'addition de S4OFe ou d'un autre sel de fer ramène à la teinte normale ou bien une colo- ration jaunâtre qui ne fait place à la teinte verte que par addition simul- tanée de SO^Fe et NO'K. La teneur en Fe et en nitrate des milieux nutritifs lors de l'apparition des deux types de chlorose, confirme les hypothèses que permettait l'action des sels utilisés. Les pigments qu'on peut extraire de ce Phormidium sont un pigment jaune (carotine) en quantités sensiblement constantes, un pigment vert (chlorophylle) en quantités rapidement décrois- santes avec la teneur du milieu en Fer, enfin un pigment rouge-violet (soluble dans l'eau, présentant un maximum d'absorption entre les raies D et E, sans doute voisin de la Pbycoérythrine) dont la quantité croît, puis décroît, quand diminue la teneur en Fer du milieu. La disparition de la chlorophylle, puis du pigment rouge violacé, caractérise donc un cas de chlorose par manque de fer. — Plantefol. a) Osmose. Faure-Frémiet (E.) et Girard (Pierre). — Endosmose électrique des cellules du foie chez le rat blanc. — Quand on réalise sur le vivant, par endosmose électrique, l'imbibition d'un tissu normalement irrigué, les cel Iules constituant les parois des interstices cellulaires, à travers lesquels glis sent les veines liquides participent-elles au processus d'endosmose? Les auteurs constatent et décrivent les modifications qu'elles subissent et qui semblent être réversibles. — H. Cardot. Wright (Sir Almroth E.). — Sur l'interaction entre substances albumi neuses et solutions salines. — Il semble que dans la diffusion il y ait quelque chose de plus qu'un fluide récepteur parfaitement passif et un fluide qui s'étale et qui aurait le monopole de l'activité. Il y a peut-être autre chose PHYSIOLOGIE GENERALE. 185 que les forces dispersives inhérentes au « solut ». D'après ce qui se passe quand on met en présence des substances albuminoïdes ou des substances salines, on peut penser à l'existence de forces tractrices ou attractrices, d'une intertract ion, " comme facteur coopérant à la diffusion et aidant à amener l'interfusion. — H. de Varigny. Dekhuysen (G.). — Sur la semi-perméabilité biologique des parois exté- rieures des Sipunculidés. — Les animaux sont plongés dans des solutions hypo — ou hyperthoniques. Leurs variations de poids indiquent l'eauabsorbée ou rendue par le liquide périviscéral. Il n'a pas été trouvé d'indication d'un passage de sels par la paroi, tant que celle-ci a été normale. Il s'agit bien d'une semi-perméabilité biologique. — E. Aubel. y) Assimilation et désassimilation. b) Bezssonoff. — Du principe antiscorbutique dans le jus de pomme de terre extrait en présence d'acides. — Le pouvoir antiscorbutique de la pomme de terre est fortement diminué par broyage ; l'instabilité du principe anti- scorbutique semble liée à l'action d'une oxydase, car le jus extrait par la presse en présence d'acide tartrique, paralysant la laccase, donc les oxydases, a un pouvoir antiscorbutique plus élevé que celui du jus simple. Le jus des pommes nouvelles est plus actif que celui des pommes âgées. — H. Cardot. Lopez-Lomba (J.) et Portier (Paul). — Sur le mécanisme physiolo- gique de la résistance du lapin à l'avitaminose. — Une nourriture stérilisée est bien supportée par le lapin adulte et les auteurs pensent qu'il faut chercher la cause de cette résistance dans les bactéries qui vivent dans le tissu lymphoide de l'intestin qui fourniraient les vitamines nécessaires. Mais chez le jeune cette source de vitamines est insuffisante et la mort survient avec le même régime. — H. Cardot. -e>i Dowell (S. T.). — Changement dans la graisse des lapins nourris d'arachides. — Le porc salé d'animaux nourris aux tourteaux d'arachides présente des inconvénients : la graisse est molle. Si un animal à jeun consomme d'abord sa graisse fluide, on pourrait vaincre la mollesse du lard des porcs à tourteaux. On pourrait d'abord nourrir aux tourteaux, puis faire jeûner (pour faire disparaître la graisse molle) et finir par une alimentation donnant une graisse ferme, ou bien donner à la fois des tourteaux et autre chose, comptant que l'animal utiliserait la graisse d'arachides et mettrait de côté l'autre dans ses tissus. Cette dernière méthode paraît à l'expérience la meilleure. Mieux vaut une alimentation mixte de tourteaux avec le reste. L'auteur a recherché si l'animal au jeûne utilise plus rapidement la graisse molle que la ferme. L'expérience faite sur le lapin montre qu'il en est ainsi. Il s'agit de la répéter sur le porc. — H. de Varigny. Kellaway (C. H.). — Effets de certaines carences alimentaires sur les glandes surrénales. — 1° L'auteur confirme les conclusions de Me Carrison sur le fait de l'hypertrophie des surrénales, avec augmentation des provisions d'adrénaline chez les pigeons nourris au riz décortiqué. 2° Ces changements continuent à se produire même si on ajoute de l'azote ou de la graisse au régime, mais sont empêchés par l'addition d'une ration adéquate d'extrait de levure. 3° Mais l'addition de la ration d'extrait de levure à une alimen- tation fondamentale de riz décortiqué, avec graisse ou azote supplémentaire, 1*6 L'ANNEE BIOLOGIQUE. n'empêche pas l'accroissement des réserves d'adrénaline, bien que les glandes ne soient pas hypertrophiées. 4° On a pensé que l'hypertrophie des surrénales est due en partie à la congestion et à l'œdème des tissus de la glande et en partie à l'emmagasinement dans l'écorce de la glande des lipoïdes libérés par la désintégration des tissus de l'organisme. L'étude du contenu en cholestérol des surrénales de pigeons normaux et polynévritiques ne vient pas à l'appui de cette théorie d'un emmagasinement de lipoïdes, bien qu'une hypercholestérémie marquée se présente chez les derniers. 5° La pro- duction artificielle d'hypercholestérémie chez les lapins et pigeons par l'ali- mentation contenant du cholestérol semble s'accompagner d'une légère augmentation dans le contenu en adrénaline des surrénales. G0 L'augmenta- tion du contenu en adrénaline des surrénales des oiseaux au régime de ca- rence est attribuée à une diminution de production d "adrénaline résultant d'une diminution du métabolisme du corps. 7° L'œdème qui se présente en certains cas de polynévrite expérimentale n'est pas dû à l'augmentation de production d'adrénaline. L'ingestion quotidienne d'adrénaline par lesoiseaux nourris de riz normal ou décortiqué, ne produit pas d'œdème; elle n'accé- lère ni ne retarde non plus la production de la polynévrite chez les pigeons nourris de riz décortiqué. — H. de Varigny. Couvreur (E.) et Clément (Hugues). — Essais sur V élimination des colorants. — Les auteurs montrent que les matières colorantes telles que le bleu de méthylène et le rouge neutre, introduites dans l'appareil circu- latoire des Mammifères, sont éliminées d'une façon élective par le foie, le rein et dans certains cas par les organes lymphoïdes, mais le pouvoir d'éli- mination n'est pas illimité. Une destruction du colorant en certains points de l'organisme est probable, car le colorant ne peut être décelé dans le sérum. — H. Cardot. a) Kayser (E.). — Influence des radiations lumineuses sur V azotohacter .. — L'auteur qui a déjà montré la sensibilité de l'azotobacter aux radiations lumineuses, les radiations jaunes favorisant la fixation d'azote, s'est demandé si cette sensibilité se maintenait constante pendant une série de générations. lia vu : l°que la quantité totale d'azote assimilé est beaucoup plus forte avec la troisième qu'avec la sixième génération, la différence entre les deux géné- rations étant très élevée pour la lumière blanche, faible pour le jaune et le bleu; 2° que l'azote fixé par unité d'hydrate de carbone décomposé est minimum clans le jaune, la diminution du pouvoir assimilateur entre la 3e et la 6e. génération étant surtout marquée par le vert, le blanc et le noir; 3" sauf par le bleu, la proportion de glucose brûlée ou de mannite, est plus élevée pour la 3e que pour la 6e génération ; 4° que le taux des hydrates de carbone brûlés est plus élevé pour les cultures exposées à la lumière blanche et jaune, le minima se rencontrant avec le vert; pour cette couleur aussi la différence entre le taux d'azote total fixé par la 3e et la 6e génération est bien plus élevée que pour le jaune et le bleu. — E. Aubel. b) Kayser (E.). — Influence des radiations lumineuses sur l'azotobacter. — Essai destiné à voir jusqu'à quel taux la faculté assimilatrice est dimi- nuée à la 'douzième génération et comment cette propriété varie avec le changement d'éclairage. En milieu mannité, la quantité d'hydrate de car- bone consommé et la quantité d'azote total fixé diminue avec le nombre de générations, un changement de couleur atténuant cette diminution (sauf pour PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 187 les matras bleu-jaune), ce phénomène étant encore plus marqué en milieu ahicosé. — E. AUBEL. e c) Kayser (E.). — Recherches sur l'azotobacter. — Étude de l'influence de la température et du temps de culture sur la fixation de l'azote par l'azotobacter cultivé en conserves jaunes ou bleues. Dans une première période, et ceci pour les deux couleurs, de 13 jours, l'azotobacter brûle presque quatre fois moins de mannite que dans une seconde période de 20 jours, mais l'utilisation de la mannite pour la fixation d'azote a été bien meilleure (plus du double) dans la première que dans la seconde période. D'autre part, à la température ordinaire, le microbe utilise plus lentement mais mieux, l'hydrate de carbone offert qu'à la température de l'étuve, et la quantité d'azote fixé par gramme de mannite brûlée est supérieure à la température ordinaire à la température de l'étuve. — E. Aubel. d) Kayser (E.). — Influence des sels d'urane sur le fixateur d'azote. — Sur milieu mannite, à l'acétate d'urane, il y a augmentation de consommation de la mannite avec, pour une dose de ,. ,„, , , augmentation de l'azote fixé. h. 0(11) L'action du phosphate est exactement contraire. Sur milieu glucose l'acétate d'urane exerce une action nettement favorable. L'auteur pense que le pou- voir radioactif de l'uranium est le facteur dominant dans l'action des sels. — E. Aubel. e) Kayser (E>. ). — Influence de la matière azotée élaborée par l'azotobacter sur le ferment alcoolique. — L'addition d'une culture d'azotobacter à une fermentation alcoolique gêne en général la multiplication de la levure, augmente la décomposition du sucre, peut stimuler la fonction zymasique et augmenter le rendement alcoolique. — E. Aubel. Truffaut (G.) et Bezssonnof. — Sur les variations d'énergie du Clostri- dium Pastorianum comme fixateur d'azote. — La stérilisation partielle du sol par le sulfure de Ca augmente la capacité de fixation de l'azote du Glosiri- ilium Pastorianum. Cette action stimulante disparaît après cultures répétées sur agar-glucosé. Il existe en outre dans le sol un facteur nuisible au déve- loppement du Clostridium en milieu artificiel, ce facteur ayant son influence annulée lorsqu'on ensemence avec des dilutions de l'ordre du 10n ,,lfl(t • — E. Aubel. a) Dembowski (Jan). — Suite d'étude sur le choix de la nourriture par le J'aramaecium caudatum. — Il s'agit du choix et de la discrimination de la nourriture chez cet infusoire. On peut résumer les résultats de ces recher- ches de la manière suivante : 1° Les Paramaîcies, soumises au jeûne pen- dant 24 heures dans l'eau potable (préalablement centrifugées et lavées avec de l'eau potable) ne prennent pas les suspensions de soufre (fleur de soufre), de porcelaine, de verre, de BaSO.. et de CaC03. — 2° Les sus- pensions de soufre n'ont rien de ce qui pourrait positivement empêcher aux infusoirs de les absorber. Les grains de S, comme les autres particules, entrent dans la dépression péristomienne, mais sont ensuite rejetés. Si on ajoute au carmin un peu de soufre, ce dernier est absorbé; il peut être même absorbé en quantité considérable, si on le mélange avec de l'amidon 188 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ou avec du jaune d'oeuf. Les propriétés chimiques des corps ont une influence décisive sur l'absorption ou la non-absorption des particules. — 3° Les sus- pensions de S ne sont pas absorbées, parce qu'elles n'excitent pas l'appareil ciliaire des Paramœcies. — 4° Les Paramaecies absorbent uniquement le carmin, lorsqu'on le mélange avec du soufre. Le Paramaecium caudatum a la propriété de distinguer et de choisir les diverses particules. Celles-ci sont retenues pendant 1-2 secondes dans la dépression péristomienne et ensuite rejetées ou absorbées. — J. Zweibaum. b) Dembowski ( Jan). — Vinfluence de la concentration de la suspension sur le nombre de vacuoles alimentaires chez Paramaecium caudatum. — Le nombre des vacuoles alimentaires formées en une heure est indépendant de la concentration de la suspension. La quantité des granules contenues dans la vacuole nutritive est proportionnelle à cette concentration. Le processus de l'absorption de la nourriture est complexe; il faut y distinguer un acte d'englobement et un acte d'absorption. La vacuole alimentaire ne se forme pas au fur et à mesure de la précipitation des particules alimentaires dans la dépression péristomienne, mais à des intervalles de temps réguliers. L'acte d'englobement n'est pas simplement automatique, car le nombre des vacuoles alimentaires diminue un peu à mesure qu'il se poursuit. La centri- fugation affaiblit le fonctionnement de l'appareil ciliaire, mais n'a pas une action décisive sur l'acte de l'absorption. Ce fait permet de séparer les deux actes de l'englobement et de l'absorption de la nourriture. Les vacuoles alimentaires se forment dans les solutions de colorants dépourvues de gra- nules. Lorsqu'on ajoute à une suspension d'indigo du bleu de méthylène ou de l'eau, le nombre des vacuoles formées est à peu près le même dans les deux cas. Dans le bleu de méthylène, les infusoirs forment dix-sept vacuoles en l'espace d'une heure. L'auteur suppose que le même nombre se forme dans l'eau pure. — J. Zweibaum. =•■ Assimilation chlorophyllienne. Wurmser (R.). — Recherches sur l'assimilation chlorophyllienne. — I. Quand on ajoute à une solution colloïdale de chlorophylle des colloïdes protecteurs, on constate que le pigment exposé à la lumière se détruit plus lentement qu'à l'état pur ; de même le pigment mis en présence d'acides subit d'autant plus lentement la transformation en phéophytine que la teneur en substance protectrice est plus élevée. Les colloïdes protecteurs de pig- ment s'ordonnent, au point de vue pouvoir protecteur, suivant l'ordre dans lequel se placent les mêmes colloïdes au point de vue du nombre d'or de Zsigmondy. Ce sont ces colloïdes qui donnent à la chlorophylle sa stabilité : ils forment autour des granules chlorophylliens une gaine protectrice abais- sant la concentration des ions H soit par fixation chimique, soit par adsorption, d'où la stabilité vis-à-vis des acides ; ils ne permettent à l'oxygène dissout dans le liquide intergranulaire d'atteindre le granule que par les interstices laissés libres entre les molécules de l'enveloppe, d'où la protection contre la décoloration. Le fait que la stabilité de la chlorophylle est due à la non-arrivée de l'oxygène au contact des granules mène à la conclusion que l'oxygène dégagé pendant la photosynthèse ne prend pas naissance au niveau du pig- ment. D'où, pour l'auteur, la nécessité d'un processus de photosynthèse en deux temps; dans le premier, au contact du granule, on a une réaction portant sur un corps A, encore inconnu : A -j- lumière — >■ A' — X cal; et dans le second temps au sein du stroma, A' — > A -j- X' cal, l'énergie ainsi libérée PHYSIOLOGIE GENERALE. 189 rendant possibles les réactions CO2 — > C -f- O2 — 94.300 cal. ou CO2 -f H20 ~>CH20 - 127.200 cal. II. L'auteur a étudié ensuite l'action des radiations de différentes longueurs d'onde sur la chlorophylle. Il a déterminé la vitesse de destruction delà chlo- rophylle et l'énergie absorbée par des solutions exposées à différentes lu- mières. Il est arrivé aux résultats suivants : "Vitesses - Energie absorbée. rouge verl violet 50 2 2!) 45 1,25 30 Donc, les radiations dont les fréquences correspondent aux deux bandes de la chlorophylle : rouge et violette, sont, à énergie absorbée égale, également actives. La région verte de moindre absorption présente un minimum de rendement. III. Comme le mécanisme de la décoloration dans les leucites est le même que dans les solutions de chlorophylle dans les solvants neutres, les résul- tats précédents permettent d'examiner s'il existe un rôle protecteur des pigments jaunes. Ce rôle est illusoire : l'énergie absorbée sans lipochrome = 3810, avec = 3560 et la vitesse de destruction est sensiblement propor- tionnelle à l'énergie absorbée. Pour l'auteur, la physiologie des pigments reste à faire : ce sont des substances de déchets prenant naissance au cours des processus de réduction des sucres conduisant à la formation de chlorophylle. IV. L'étude de l'action des radiations de différentes longueurs d'onde sur l'assimilation chlorophyllienne, a été faite sur des thalle d'Ulva lactuca. Voici les conclusions de l'auteur : 1° A énergie incidente égale, il y a égalité d'action de la lumière violette et de la lumière rouge sur l'assimilation; en outre, l'assimilation a lieu dans le vert sinon aussi activement, du moins d'une manière importante. 2° Le rendement, rapport de l'assimilation à la quantité d'énergie absorbée est maximum (4,00) dans le vert qui est une région de minimum d'absorption ; il est de 2,35 pour le violet et 1 pour le rouge. L'auteur explique ce fait paradoxal de la façon suivante : la réaction photochimique, dans l'hypothèse signalée en I, n'est que le premier stade de l'assimilation. Les produits de la réaction doivent être transformés par le protoplasma. La vitesse de l'assimilation doit donc être d'autant plus grande que pour une même quantité d'énergie absorbée la masse active du proto- plasma est plus grande. Or, cette masse, pour une énergie absorbée donnée est inversement proportionnelle à la constante d'absorption ; ainsi la vitesse d'assimilation sera d'autant plus grande que la constante d'absorption sera plus faible. Pour le rouge et le violet, on devrait trouver un rendement égal. Ceci n'a pas lieu. Et comme ce résultat diffère sensiblement de ce que l'au- teur a vu pour la photooxydation des solutions de chlorophylle, il faut bien conclure que ce n'est pas cette oxydation qui règle la photosynthèse. Le corps A du schéma, n'est pas le seul pigment, et dans la réaction A + lu- mière — ► A' la chlorophylle n'intervient qu'à la manière d'un sensibilisateur optique. Cette conception diffère sensiblement des théories actuellement sou- tenues dans lesquelles le mécanisme de synthèse est expliqué par une action de la lumière sur le système CO2 chlorophylle. Il resterait à préciser la nature du corps A. L'auteur remarque que l'on trouve toujours des sels de fer dans la partie incolore du chloroplaste et que la présence d'O est néces- saire pour que la photosynthèse puisse s'établir. La réaction I pourrait être une réaction analogue à la réaction photochimique de l'oxalate ferrique et la réaction II l'oxydation de l'oxalate ferreux. V. Dans la dernière partie du travail, W. étudie le cas des algues rouges 190 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ■et montre que le pigment rouge de ces algues intervient dans leur photo- synthèse pour les sensibiliser aux faibles intensités lumineuses, comme le pourpre sensibilise et caractérise les rétines adaptées à l'obscurité. — E. AUBEL. Moore (B.), Whitley et Webster. — Études sur la photosynthèse chez les algues marines : 1° Fixation de carbone et d'azote de sources inorganiques dans l'eau de mer. 2° L'accroissement d'alcalinité de l'eau de mer comme me- sure de la photosynthèse. — 1° Les algues de mer comme celles d'eau douce peuvent tirer l'azote alimentaire de l'eau, et ainsi, indirectement de l'air, à la lumière, mais non à l'obscurité. 2° Les réserves de bicarbonates de cal- cium et de magnésium présentes dans l'eau de mer fournissent une abon- dante source de CO2 utilisable pour la fixation du carbone, et à mesure qu'avance la fixation l'eau de mer devient plus alcaline. La limite de l'al- calinité est celle où tous les bicarbonates ont été convertis en carbonates, et à ce point le potentiel de la concentration en ions-hydrogène est tombé au-dessous de la valeur PH — 10 - 9>l. 3° À la vive lumière solaire du prin- temps et de l'été ce degré d'alcalinité suffit à favoriser une rapidité plus considérable de la division cellulaire et à provoquer des formes anormales ou variantes. 4° Les algues marines vivant dans un volume limité d'eau avec une provision d'air limitée, au soleil et en pleine lumière fixent rapide- ment en composés organiques, à la fois le carbure et l'azote. La quantité d'azote fixée dépasse plusieurs fois la quantité totale d'azote originellement présente sous forme d'ammoniaque, de nitrite, ou de nitrate dans l'eau. En outre, les petites quantités initiales d'azote présentes sous ces formes ne sont pas diminuées. Il suit de là que la seule source utilisable est l'azote libre de l'atmosphère. — H. de Varigny. Wilmott (A. J.). — Recherches expérimentales sur l'assimilation et la res- piration végétales. XIV. L'assimilation par les plantes submergées dans des solutions diluées de bicarbonates et d'acides: technique de comptage de bulles améliorée. — Compter les bulles constitue une méthode très commode pour étudier l'assimilation chez les plantes submergées. Mais elles sont de volume très variable, ce qui fausse les indications. L'auteur a imaginé un compteur de bulles en verre qui a pour effet de ne laisser libérer que des bulles de dimensions constantes. Cet appareil les fait, en outre, passer dans de l'eau distillée isolée : elles sont donc soustraites à l'influence directe des so- lutions en expérience. Les altérations de la tension superficielle par des soluts additionnels sont donc éliminées, et il n'y a plus d'effets osmotiques sur les cellules de la surface coupée de tige qui changent les dimensions des bulles. L'auteur explique les perturbations du taux de production de bulles dues à l'effet de diffusion d'oxygène initial, et il en donne des exemples; de même pour l'effet de diffusion de CO2 initial. Le premier, dû à l'insuffisance du contenu en oxygène de la solution se présente de façon très générale dans les expériences des autres : dans celles de W. il est éliminé par l'emploi d'eau très chargée d'oxygène. L'effet CO2 est la cause du phénomène con- sistant en taux de production de bulles élevés qui diminuent rapidement. Il marque la phase initiale précédant celle où s'établit un gradient de diffu- sion de CO2 statique, constant. Cet effet ne peut être éliminé quand CO2 est un facteur limitant, mais n'apparaît pas si l'intensité lumineuse est limitante. Comme ces deux phénomènes de diffusion initiaux sont indépendants et PHYSIOLOGIE GENERAL!:. 191 d'effet opposé ils peuvent en certains cas se masquer mutuellement et four- nir des résultats ne révélant pas les perturbations initiales. Dans la seconde partie de son travail, W. montre que l'augmentation du nombre de bulles observé par Trehouse après addition d'acide est due à ce que l'acide libère du CO2 localement, aux dépens du carbonate de calcium incorporé à la surface des plantes vivant en eaux crayeuses. Nul effet, par l'acide, ne se manifeste chez les plantes poussant en eau non calcaire, douce. Ce qui prouve que l'acide n'a d'autre action que de libérer une quantité ad- ditionnelle de CO2, c'est le fait qu'avec des plantes ayant poussé en eaux dures, l'acide ne produit un accroissement du nombre des bulles que si la disponibilité en CO2 constitue le facteur limitant du taux de production des bulles au moment où l'acide est ajouté. Si la plante est placée dans du CO2 relativement fort et à lumière faible, auquel cas la lumière devient limitante, l'addition d'acide n'a pas d'effet sur la production des bulles. Ceci semble écarter l'hypothèse que l'augmentation de bulles avec l'acide est due" à CO2 libéré de l'état adsorbé et s'échappant comme addition de CO2 au volume des bulles. Ce type d'effet ne devrait pas disparaître quand la lumière est limitante. Dans la 3e partie, W. compare les taux d'assimilation dans des solutions de bicarbonate de sodium et d'acide carbonique. A l'aide des uniformisateurs de bulles ces taux sont soigneusement comparés pour des solutions de force connue. Il montre qu'une solution d'un bicarbonate donne presque exacte- ment la quantité de bulles qui correspond à la concentration en CO2 qu'on doit s'attendre à y voir se produire par décomposition spontanée. Les solutions de bicarbonates, lorsqu'elles sont très diluées, donnent des effets de diffusion de CO2 initiaux conformes aux lois d'interaction de facteurs limitants de Black.max. et se comportent généralement comme des solutions d'acide car- bonique. L'opinion d'ANGELSTEiN, que les plantes ont le pouvoir de dédoubler les- bicarbonates activement est erronée. — H. de Variuxy. s) Sécrétion interne et externe, excrétion. a) Stewart (G. N.) et Rogoff (J. M.). — Rapports de l'a sécrétion adrénali- nique des surrénales et des changements dans le rythme du cœur privé de ses nerfs. — L'accélération cardiaque causée par l'excitation du bout central du sciatique du chat n'est en aucune manière une réaction par laquelle on puisse déterminer le débit de la sécrétion de l'adrénaline des surrénales, ou montrer des variations dans ce débit, comme le prétend Canxon. En effet, le pincement des veines surrénales n'a pas d'effet appréciable sur l'appa- rition et sur l'importance de la réaction cardiaque provoquée par l'excita- tion du sciatique, bien qu'il diminue considérablement ou qu'il abolisse les réactions propres à l'adrénaline telles que la mydriase qui suit l'excitation du bout périphérique d'un nerf splanchnique. L'accélération du cœur privé de ses nerfs, par l'excitation du sciatique, est bien obtenue chez les chats qu'on a laissé survivre après l'ablation d'une surrénale et la section des nerfs de l'autre glande ; cette opération, comme on le sait, supprimant ou diminuant fortement la sécrétion adrénalinique. Chez ces chats la réaction est encore obtenue après l'ablation de la 2e surrénale, soit que les surrénales soient enlevées en deux opérations avec mi intervalle laissé entre elles pour le rétablissement de l'animal, soit en une seule opération. Quand la réaction disparait après ablation des surrénales, ce n'est pas parce que la décharge adrénalinique augmentée par l'excitation du sciatique fait défaut, mais pour d'autres raisons telles que des détériorations apportées dans l'état 192 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de Tanimal (chute de la pression sanguine, etc.) qui influent sur le ou les réflexes nécessairement impliqués dans la réaction, ou bien il faut incri- miner les battements manifestement accélérés que présentent certains cœurs. Contrairement au compte rendu de Cannon, la réaction est bien obtenue après ouverture de l'abdomen ; elle peut être produite après ligature des vaisseaux rénaux, de l'aorte abdominale, et de la veine cave inférieure comme lorsque l'on fait une poche cave pour collecter le sang de la veine surrénale. Si la réaction indiquait une sécrétion d'adrénaline fortement augmentée par l'excitation du sciatique, comme l'affirme Cannon, cette augmentation devrait être montrée en recueillant directement le sang de la veine surrénale et en essayant son contenu sur des fragments d'intestin de lapin. Les résultats de S. et R. sont là-dessus négatifs. Quant au vrai mécanisme de l'accélération du cœur privé de ses nerfs, causé par l'excita- tion du sciatique S. et R. ne veulent prétendre expliquer en aucune façon cette réaction probablement complexe que Cannon interprète pour eux à tort comme indiquant une augmentation de la sécrétion adrénalinique. S. et R. ont simplement obtenu des résultats négatifs après avoir recherché l'influence de l'excitation du sciatique et des nerfs du plexus brachial sur le débit de la sécrétion adrénolinique par une méthode qu'ils jugent directe et correcte en principe, alors que pour ces auteurs Cannon obtient au con- traire des résultats positifs au moyen d'une méthode indirecte. En définitive, S. et R. ne prétendent pas que l'excitation d'un nerf sensitif n'augmente pas la sécrétion adrénalinique, mais qu'aucune augmentation de cette dernière n'a été ainsi prouvée jusqu'à présent. — Paul Boyer. b) Stewart (G. N.) et Rogoff ( J. M.). — Principes de mesure de la pro- duction adrénalinique avec nouvelles observations sur sa relation avec le rythme du cœur privé de ses nerfs. — L'accélération du cœur produite par l'asphyxie après section des vagues et extirpation du ganglion stellaire, ne peut pas être prise comme test d'une augmentation de la sécrétion adréna- linique des surrénales, comme l'affirme Cannon. Car cette accélération peut être obtenue aussi marquée après ligature des veines surrénales, après l'isolement complet de la circulation des surrénales et après la surrénalec- tomie. En fin d'expérience, après des périodes répétées d'asphyxie et quand les conditions générales de l'animal (la circulation en particulier) sont devenues défavorables, la réaction peut devenir moins nette, ou manquer complètement. Une opération comme la surrénalectomie, quand elle accélère la détérioration de l'animal et du cœur en abaissant fortement la pression sanguine, peut parfois être rendue responsable quand l'accélération asphy- xique fait défaut; mais, de toute évidence, ceci n'est pas dû à un effet spécifique de la surrénalectomie, mais à l'opération. Quand l'asphyxie ne provoque pas une accélération nette du cœur, on observe que très souvent, du ralentissement cardiaque s'est produit durant la période asphyxique, suivi par de l'accélération lors de la reprise de la respiration. Suivant l'état du cœur, l'accélération secondaire ramènera le cœur à son rythme original ou à un rythme plus élevé. Il n'y a donc aucune preuve que l'asphyxie provoque une augmentation de la sécrétion de l'adrénoline par une action directe sur la substance médullaire surrénale. L'accélération, qu'elle soit causée par l'asphyxie ou l'excitation du bout central du sciatique, n'est pas modifiée par l'ouverture de l'abdomen. L'opération nécessaire pour recueillir du sang veineux surrénal pour un essai direct de sa teneur en adrénaline devrait donc permettre de trouver une quantité plus élevée d'adrénoline PHYSIOLOGIE GENERALE. 19:5 après asphyxie ou excitation des nerfs sensitifs. S. et R., au contraire, n'ont jamais alors constaté de l'hyperadrénalinine dans le sangsurrénal. Lecathé- térisme est mauvais en principe en tant que méthode d'estimation de chan- gement du rythme de la sécrétion adrénolinique des surrénales, elle ne pourrait que donner les variations de la concentration adrénalinique dans le sang de la veine cave inférieure au-dessus du niveau des surrénales. On ne peut estimer la quantité d'adrénaline passant de la veine cave au cœur par unité de temps ni ses variations qui pourraient se produire dans les conditions étudiées. Toutes les fois que Cannon croit avoir obtenu une augmentation de la sécrétion adrénalinique, il ne peut avoir observé qu'une augmentation de la concentration dans la veine cave qui pourrait très bien être due à un ralentissement de la circulation cave, en effet des causes telles que l'influence des changements de la pression intrathoracique, l'asphyxie doivent avoir une influence très grande sur le cours du sang veineux au- dessus du diaphragme, et modifier beaucoup la proportion du sang surrénal par rapport au sang retiré en même temps par le cathétérisme venu d'autres territoires. Les expériences de S. et R. confirment pleinement les critiques de Richards et Wood qui jugent le cathétérisme inexact parce que le sang- surrénal est dilué par celui de tous les organes dont les veines abordent la veine cave au-dessous des veines surrénales. — Paul Boyer. Lewis (J. T.). — Les surrénales et l'intoxication par la morphine. — Il a été établi que les rats et les crapauds décapsulés sont hypersensibles à la morphine; il semble que le même fait puisse être constaté chez les chiens : la morphine, même à des doses anesthésiques, abrège la survie des chiens décapsulés. — - IL Cardot. b) Rebello (Silvio) et Pereira (M.) de Bernardes. — Sur le mécanisme de l'action à distance de l'adrénaline. — Lichtwitz a constaté que l'adrénaline injectée dans une patte de grenouille qui n'est plus reliée à l'animal que par le tronc du sciatique, détermine une dilatation pupillaire et une hyper- sécrétion cutanée. Il a admis que l'adrénaline était conduite le long du tronc nerveux. Les observations sur lesquelles il s'est appuyé sont confirmées par- les auteurs, mais ceux-ci montrent que l'injection d'autres solutions que la solution d'adrénaline provoque aussi, quand elle est faite dans le membre ainsi relié au corps seulement par le sciatique ou par un pont musculaire, l'apparition d'un syndrome analogue; il s'agit, d'après eux, delà conduction d'une excitation centripète qui peut être arrêtée par le blocage cacaïnique du tronc nerveux, et non d'une conduction de l'adrénaline par le nerf. — H. Cardot. Jaeger (Edmond). — Etude pharmaco dynamique de l'adrénalone. Siège de l'action vasoconstrictive et effets de l'adrénalone en présence de diverses drogues vasomotrices. — Comme l'adrénaline, l'action vasoconstrictive de l'adrénalone a pour siège les terminaisons périphériques du sympathique ; comme la première, elle est aussi antagoniste des vaso-dilatateurs. Après l'ergotinine, ladrénalone ne donne que de l'hypotension, tandis que l'adré- naline donne une hypotension passagère, suivie d'hypertension. — H. Cardot. Hayhurst (E. R.). — Un facteur possible dans l'augmentation de fré- quence du goitre. — Dans les salines de l'Ohio, le sel est extrait de puits l'année biologique. 13 194 L'ANNEE BIOLOGIQUE. profonds et purifié, c'est-à-dire qu'on en extrait l'iode, le brome, etc. L'iode manque donc dans le sel commercial provenant de parcelles salines. D'autre part, le goitre est rare au bord de la mer où le sel est pris à la mer, simplement cristallisé, sans purification. Le goitre est fréquent dans les Alpes où il y a de forts gisements de sel, peut-être privé de son iode par les eaux de pluie. En somme, le goitre s'expliquerait par l'absence d'iode dans le sel d'alimentation. — H. de Varigny. Herring (P. T.). — Effet de l'absorption de thyroïde et de la thyro-para- thyroldectomie sur le contenu en pituitrine du lobe postérieur de la p Unitaire, du liquide cérébro-spinal et du sany. — 1° Ni l'absorption de thyroïde, ni la thyro-parathyroïdectomie n'ont d'influence sur la quantité de pituitrine du lobe postérieur du corps pituitaire, à en juger par l'action d'extraits sur la contraction de l'utérus de la rate ou la pression sanguine chez le chat à moelle sectionnée. 2° Il n'y a nulle preuve de la présence de pituitrine dans le liquide cérébro-spinal du 4e ventricule chez les chats normaux, nourris de thyroïde, ou thyro-parathyroïdectomisés. 3° Le sang défibriné de pareils chats ne présente pas de différences appréciables dans son action sur l'uté- rus de la rate. Le sang du chat nourri de thyroïde exerce une action dé- pressive plus considérable sur la circulation que ne fait celui de l'animal normal. Le sang du chat thyro-parathyroïdectomisé exerce une influence dépressive sur la circulation avec contraction du rein et diminution de la sécrétion urinaire. — H. de Varigny. Ç) Production d'éneryie. = Mouvements. Waller (A. D.). — Le coût physioloyique du travail musculaire. — Le coût physiologique du travail musculaire peut être calculé très facilement en mesurant le GO2 expiré. En effet, la teneur en GO2 de l'air expiré est très faible pendant un sommeil profond; elle est beaucoup plus forte pendant un gros travail musculaire. Ce coût physiologique dans une expérience type sur un homme, dans une marche de 3 milles et demi pendant une heure, est de 260 calories (déduction faite des calories dépensées au repos, 60 dans la circonstance). Le chiffre moyen par heure à l'imprimerie du Bristish Médical Journal a été trouvé de 101 à 105 calories après une expé- rience portant sur quatre compositeurs, pendant une semaine (les calculs ayant été faits sur les bases suivantes : 1 cm3 de CO2 expiré par seconde = 20 calories par heure et le chiffre de 5,55 calories étant pris comme équi- valent de la valeur en calories de 1 cm3 de CO2 expiré). — Paul Boyer. Wood Jones (F.). — Le vol des poisso7is volants. — De nombreuses obser- vations faites au cours de voyages en mer ont convaincu l'auteur que le vol dont il s'agit est purement plané. Un poisson volant, effrayé par le navire qui se rapproche, ou bien s'enfuit sous l'eau, nageoires pectorales serrées contre les côtés, ou bien s'élance en l'air, nageoires pectorales étendues. L'impul- sion est donnée par les derniers coups de queue de l'animal. Mais si le poisson, entrant dans l'air, est tout frémissant, il ne bat en aucune façon des na- geoires; celles-ci restent ouvertes, étalées et immobiles. Le poisson peut prendre un nouvel élan par un contact momentané de la queue avec la mer. Il peut rester en l'air une demi-minute au moins. Aucun muscle ne pourrait produire un battement des nageoires. Le poisson plane, mais ne vole pas. PHYSIOLOGIE GENERALE. 195 Conclusion que confirment Julian Huxley dans Aature, 28 avril, p. 207, et W. Galloway dans Nature du 19 mai, p. 376. Ce dernier a étudié les pois- sons volants il y a trente ans, et a conclu exactement comme font W. J. et J. H. — H. de Varignv. Clayton (H. H.). — Le vol du poisson volant. — L'auteur note qu'au dé- part, avec le coup de queue qui fait passer le poisson de l'eau à l'air, les nageoires pectorales vibrent fortement. Cette vibration de haut en bas donne une impulsion en avant. Il rappelle des expériences qu'il a faites il y a trente ans à ce sujet, à propos de recherches sur les moyens de voler. Pour lui ces mouvements vibratoires des nageoires pectorales ont pour conséquence nécessaire une poussée en avant. Le poisson utilise ses nageoires au début pour ajouter à l'impulsion de la queue, puis, comme ailes planantes. — H. de Varignv. Anonyme. — Vol des poissons volants. — Résumé des recherches d'E. H. Hankin. Le poisson tient l'air plus longtemps avec que sans vent. La différence peut aller de 1 à 200 ou 400 mètres. Les pectorales sont généra- lement tenues à plat, parfois un peu inclinées vers le haut ou vers le bas. Ce dernier cas s'observe avec les vitesses maximales. La nageoire du poisson se comporte comme l'aile du vautour en vol plané. Les pectorales ne battent pas après le départ. La vitesse de 10 mètres par seconde a été observée pendant 8 secondes; un maximum de 20 mètres par seconde est probable. Les nageoires pelviennes servent de freins. Le poisson ne se rend pas tou- jours compte des conditions aériennes et part souvent avec le dispositif qui ne convient pas. — H. de Varignv. Walker (Emile). — Le vol des graines de chardon. — W. demande si, c comme on le dit », ces graines possèdent réellement la faculté de s'élever en l'air, en dehors de tout courant d'air ascendant. A son avis, le fait est exact : l'expérience le lui démontre. Comment expliquer le phénomène'.' Le rayonnement solaire échauffe-t-il le duvet de la graine et la chaleur en se propageant à l'air voisin crée-t-elle un courant ascendant? Le duvet de cygne est moins apte à s'élever de la sorte. Le duvet de chardon avec graine n'a ^qu'un pouvoir d'élévation faible. Un effet électrostatique existerait-il? — H. de Varignv. Small (J.). — Le vol des graines de chardon. — Il s'agit en réalité du duvet, dont le fruit est détaché. L'auteur avait étudié la question au point de vue aérodynamique {Origin and Development of the compositae, 1910). Il suffit d'un vent très faible. S'il n'est fait erreur sur la signification de m. p. h. que nous interprétons par mille par heure, il suffit de courants de 1 m. p. h. pour soulever le duvet de pissenlit, avec graine, et même de 0,50 m. p. h. pour le duvet seul. (Mille de 1609 mètres.) — H. de Varignv. = Lumière. Reinking (O. A.). — Eclats synchrones chez les lucioles. — Le phénomène a été observé au Siam en juin. Le synchronisme était net : tout un arbre s'éclairait et s'éteignait simultanément. Le nombre des éclats était entre 105 et 109 par minute. [Évidemment on serait plus assuré de l'exactitude de l'observation si le nombre des éclats était moindre, 60, 30, ou mieux 196 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 15 par minute.] Par contre, aux Philippines, il n'y avait pas synchronisme. L'espèce observée au Siam était du genre Calaphotia. — H. de Varigny. Harvey (E. Newton). — Un poisson à organe lumineux destiné à la culture de bactéries lumineuses. — Deux poissons paraissent s'éclairer au moyen de bactéries lumineuses : Y Anomalops et le Photoblepharon (Indes hollandaises). On sait que leur organe lumineux est fait d'une série de glandes en forme de tube, s'ouvrant dans un réservoir qui, lui-même com- munique avec l'extérieur par un pore. Tous les pores se trouvent à la surface extérieure de l'organe d'où vient la lumière. Malgré toutes les apparences, il ne s'agit pas là d'un organe élaborant une sécrétion ensuite excrétée au dehors. C'est un organe lumineux. Si on l'examine au microscope on le trouve rempli de bactéries mobiles, en forme de bâtonnets. L'émulsion d'organe se comporte exactement comme une émulsion de bactéries lumineuses. L'organe lumineux est extrêmement riche en vaisseaux sanguins, et l'émulsion est tout aussi sensible au manque d'oxygène que le sont les bac- téries lumineuses. En l'absence d'oxygène, l'extinction est rapide. Si l'on humecte l'organe desséché, celui-ci ne donne qu'une faible luminescence : ceci est caractéristique des bactéries lumineuses. On ne trouve ni luci- i'érine ni luciferase. L'eau douce et les agents cytolytiques éteignent net la lumière, sans éclat préalable. Le fluorure de sodium éteint rapidement (à 1 ou 0,5 °/o) la lumière d'une émulsion de glande. Le cyanure de potas- sium inhibe la production de lumière. On observera que chez les deux espèces dont il s'agit la lumière se produit de façon continue, tant de jour que de nuit, et indépendamment, de toute excitation. C'est là une caractéristique qui n'appartient qu'aux bactéries lumineuses et aux champignons parmi les organismes, et cela donne à penser fortement que la lumière est due à des bactéries symbiotes. L'organe apparait comme une sorte d'incubateur pour la croissance et l'alimentation des bactéries, et les pores servent peut-être à l'évacuation des bactéries mortes. Mais, dira-t-on, il doit être facile de prouver que les bactéries de l'organe sont lumineuses. II le semble. Ce qu'il faut, c'est les cultiver artificielle- ment; mais jusqu'ici la chose a été tentée en vain. On obtient bien une bonne culture sur agar peptonisé; mais les bactéries ne sont pas patho- gènes. Peut-être celles-ci ont-elles besoin d'aliments spéciaux. On l'a bien vu pour les puces de sable lumineuses de Giard et de Billet. Assurément tout indique que l'appareil lumineux chez les poissons dont il s'agit est un organe contenant des bactéries lumineuses et propre à leur culture, et tout donne à penser que la lumière de l'organe est d'origine bactérienne, mais il reste des points à élucider avant de conclure de façon formelle. — II. de Varigny. Stern (K.). — Sur ta fluorescence de la chlorophylle et sa signification dans le processus de V assimilation. — Après un exposé des données physi- ques relatives à la fluorescence (relation avec l'intensité et la longueur d'onde de la lumière incidente, avec la concentration de la solution, avec la présence de particules y déterminant un trouble), S. étudie la fluorescence des cellules vertes de Chlorelles : toutes les cellules, vivantes ou mortes, présentent au spectroscope une bande de fluorescence, rouge clair. Cette bande est sans structure, au contraire de celle étudiée par Tswett sur des Spirogyres, et présente son maximum pour 681 \x\l. Une culture desséchée, puis reprise par l'eau, présente les mêmes caractères de fluorescence que PHYSIOLOGIE GENERALE, 197 la cellule vivante. — La chlorophylle, en solution colloïdale préparée par la méthode de Willstater, n'a pas de fluorescence ; une telle solution addi- tionnée d'albumine, de saccharose ou d'amidon par exemple, n'est pas modifiée, tandis que la fluorescence y apparaît par addition de trioléine, de cholestérine, d'huile de lin ou de paraffine liquide par exemple : ainsi, une émulsion de lécithine dans l'eau pure, additionnée de beaucoup de chlorophylle, présente une bande de fluorescence très comparable à celle des cellules vivantes ; en particulier la position du maximum de fluorescence (077) y est sensiblement la même, alors qu'elle diffère de celle que présente le même maximum pour une solution alcoolique (654). — Une seconde partie de cette étude expose les recherches ultramicroscopiques de S. : les solutions de chlorophylle dans l'alcool, l'éther. l'huile de paraffine, l'acide oléique... donnent à l'ultra-microscope un cône de fluorescence rouge sang, optiquement vide; les solutions aqueuses colloïdales de chlorophylle ne présentent pas de fluorescence, mais le champ est étoile de nombreux mi- crons blancs; il en est de même, si, aux solutions aqueuses, on ajoute albu- mine, sucre, amidon... Donc les solvants dans lesquels la fluorescence se produit, dissolvent la chlorophylle à l'état de vraie solution. Elle est au contraire en solution colloïdale, là où elle n'a pas de fluorescence. — Puisque, dans les chromatophores, la chlorophylle est fluorescente, elle doit s'y trouver à l'état de solution vraie, dissoute sans doute dans un solvant lipoïdique, lécithine ou phytostérine. Le chloroplaste est donc une émulsion d'une phase chlorophylle-lipoïde et d'une phase hydroïdalbumine. La série des processus partiels, qui constituent l'assimilation, se déroule donc non dans un milieu homogène, mais une partie dans une phase, l'autre dans la seconde phase. Ainsi s'expliquent la disproportion entre la teneur en chlorophylle et le pouvoir d'assimilation, et l'importance de l'intégrité de la surface de contact entre les deux phases. On sait que, à l'égard des subs- tances qui agissent sur la tension superficielle, le processus vital le plus susceptible est l'assimilation : la surface sur laquelle elles agissent, est, non pas la surface protoplasmique, mais la surface des gouttelettes de lipoïdes chlorophylliens en contact avec le stroma protoplasmique. — Mais ces résultats relatifs à l'état physique de la chlorophylle dans la cellule permet- tent-ils de connaître le rôle qu'elle joue dans l'assimilation? On sait que l'énergie lumineuse absorbée par la cellule verte a même valeur que la cellule assimile ou non. Sous quelle forme l'énergie non utilisée est-elle restituée par la cellule qui n'assimile pas, et peut-on chercher quelqu'indi- cation dans l'étude de la fluorescence? S. établit, par la comparaison de la fluorescence de deux suspensions d'algues, que l'arrêt de l'assimilation produit par l'introduction d'un anesthésique dans l'une des suspensions, ne détermine aucune modification de la fluorescence. Une telle expérience établit un fait, mais ne prouve rien d'ailleurs, car les conditions physiques de la fluorescence ne pouvaient guère permettre d'attendre un autre résultat. Aussi l'auteur conclut-il à l'impossibilité de faire, par cette voie, progresser notre connaissance sur le rôle de la chlorophylle dans l'assimilation. — Plante fol. ' = Electricité. Scott G. C.) et Tulgan (J.). — Un galvanomètre vivant. — L'activité protoplasmique produit des différences de potentiel électrique, dont l'exis- tence se démontre par les iralvanomètres : exemple, les électrocardio- grammes, si utiles en clinique. A défaut de galvanomètre, on peut utiliser 198 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la patte de grenouille à sciatique posé sur le cœur. Cette patte préparée peut servir à d'autres expériences. Une patte préparée, à nerf non sectionné, a présenté le phénomène suivant : On tenait les orteils de la patte, de la main gauche, et, par accident, une pince, tenue de la main droite, vint à toucher le corps de la grenouille. Aussitôt contraction violente des muscles de la patte. C'était l'expérience de Galvani, à ceci près que Galvani em- ployait 2 métaux : ici, la main remplaçait un de ceux-ci. S. et T. consta- tent qu'il importe peu que le métal soit tenu d'une main ou de l'autre. Le nerf de grenouille est donc excité par le courant d'action du corps humain : le métal n'y est pour rien et peut être supprimé. Le résultat est constant. Le contact peut s'opérer aussi bien avec toute partie du corps de la grenouille, ou même avec la solution saline en contact avec celui-ci. Si l'on interpose un corps non conducteur entre les mains et la préparation, rien ne se passe. Le courant d'action ne paraît pas être rythmique; aussi le cœur semble-t-il être hors de cause. Il paraît variable, car on voit des contractions très faibles succédera des manifestations très fortes. Sans doute, les courants électriques du corps humain sont variables. — H. de Varigny. Strohl (A.). — Mesure de la force contre-clectromotrice de polarisation chez V homme. — Ayant constaté une augmentation considérable de la résis- tance du sujet tout de suite après la fermeture du circuit, l'auteur a supposé qu'il intervenait une force contre-électromotrice de polarisation et a tenté de la mesurer directement par la méthode des oppositions. A partir de la fermeture du circuit, cette force contre-électromotrice atteint très rapide- ment une valeur considérable, de l'ordre de grandeur de celle qu'on pouvait déduire de la mesure de résistance, passe par un maximum (une dizaine de volts) et décroît progressivement. — H. Cardot. -/]) Pigments. Strong (R. M.). — Causes de la blancheur du poil et des plumes. — On admet généralement que la coloration blanche tient à la présence d'air. Mais qui l'a démontré? Personne. En réalité la couleur est due à l'absence de pigment, et s'explique de la même façon que le blanc du verre ou de la glace piles. — H. de Varigny. Steel (Th.). — Dents de mouton à couleur d'or. — S. a analysé l'incrusta- tion, en apparence métallique, de nombreux moutons, et a reconnu qu'en aucun cas un métal ne s'y trouve : le dépôt consiste en phosphate de chaux principalement, avec de la matière organique. L'apparence métallique est un elîèt optique du à la réfraction de la lumière résultant de la superposi- tion des lamelles des dépôts. (Le travail de S. *a paru dans le Chemical News, tome 122, p. 49.) — H. de Varigny. Lewis- Abbott (W. J.). — Dents de moutons à aspect doré. — Au cours de la guerre les choses étaient réglées de telle façon qu'on savait toujours d'où venait le bétail. L. A. a beaucoup vu de dentures de mouton incrustées d'un tartre jaune brillant, identique, en apparence, aux pyrites de fer non arsenicales brillantes. Ces moutons venaient tous des prés de la Rye. — H. de Varigny. Anonyme. — Dents à couleur dorée chez le mouton. — Analyse d'un tra- vail de Th. Steel (Lirmean Soc. New South Wales, 1920, août) complétant celui PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 199 de Liversedge de 1905. Ce dernier a montré que chez le mouton et les autres animaux il arrive que les dents semblent aurifiées. Cette apparence est due à du tartre déposé en pellicules minces et à la réflexion de la lumière. Le dépôt consiste en phosphate de chaux impur avec matière organique, et non en pyrite de fer comme il a été dit (Aature, vol. 99 et 100). La substance peut être aisément détachée en minces lames. Si l'on expose celles-ci à la chaleur, elles brûlent, laissant un résidu fusible blanc. Aucune analyse chi- mique n'est nécessaire pour se convaincre que ni l'or ni le fer ne jouent de rôle dans l'affaire. Le voyageur G. Bennett, dans Wanderings of a Naturalisa a trouvé le simili-or sur les dents du mouton, du bétail, du kangourou, et reconnu sa nature. On en trouve aussi chez le cheval, le chameau, le dro- madaire, le rhinocéros et l'homme même. Les nombreuses analyses de Th. Steel montrent que la substance consiste principalement en phosphate de chaux avec un peu de magnésie, etc. La composition ressemble beaucoup à celle de l'os humain. Il faut espérer que voici enterrée la légende des dents à revêtement d'or chez les animaux. A noter qu'en fait le dépôt se rencontre chez certaines formes seulement, non sur toutes, à beaucoup près. — H. de Varigny. Turchini (Jean) et Ladreyt (F.). — Sur la formation de la mélanine dans la poche du noir de la Seiche (Sepia ofpcinalis). — La mélanine de la Seiche semble se former, suivant les processus généraux de la mélanogénèse ; tous les facteurs de mélanisation réclamés par la théorie de Prenant sont présents dans l'organe : accepteur qui est ici un dérivé chondriosomique, oxygène, couple catalytique avec sa complémentaire pigmentative, fer, et sa complémentaire pigmentante, tyrosinase. — H. Cardot. Everest (A. E.) et Hall (A. J.). — Anthocyanines et Anthocyanidines. IV. Observations sur : a) les couleurs anthocyaniques chez les fleurs, et b) la formation d' 'Anthocyanes chez les plantes. — Discussion, principalement, de travaux récents, ceux de Shibata et Kasiwagi. Sur le premier point E. et H. concluent de leurs expériences que la couleur bleue des fleurs contenant de l'anthocyane peut tenir à la présence, ou bien de phénolates anthocyaniques de bases ou de métaux terreux alcalins, ou bien de sels complexes d'antho- cyane et de fer. Les deux types existent sans doute. Sur le second, les auteurs apportent des observations à l'appui de l'idée que les anthocyanes colorantes dérivent, par réduction, de pigments jaunes de la sève, du groupe flavonal. — H. de Varigny. Kohler (Denise). — Variations des acides organiques au cours de la pigmentation anthocyanique. — Les expériences ont été faites avec des organes en relation avec la plante et avec des organes détachés de la plante. Dans le premier cas la formation des anthocyanes est liée à une augmentation ou à une diminution des acides organiques. Dans le second cas on n'a jamais observé une augmentation des acides organiques. — E. Bachrach. 6) Hibernation, vie latente. Oka (Asajiro). — Dessiccation et reviviscence chez une Hirudinêe d'eau douce. — Les Ozobranchus jantseanus, Rhynchobdellides de Chine parasites de Tortues d'eau douce se dessèchent complètement en quelques heures lorsqu'elles sont placées au soleil hors de l'eau ; leur corps se contracte con- 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sidérablement, sauf les branchies, qui conservent une position quelconque; l'animal prend une forme globuleuse et devient dur comme du bois; il perd ainsi les quatre cinquièmes de son poids initial. Lorsqu'après avoir été con- servées pendant une semaine dans cet état, ces Sangsues sont replacées dans l'eau, leur corps s'allonge, puis la tête et le cou font saillie, les houppes branchiales s'étalent et, au bout d'une heure environ, les animaux se mettent en mouvement et mènent à nouveau une vie normale. — P. Remy. Orton (J. H.). — La production de zooides vivants de Claveline en hiver, par voie expérimentale. — Beaucoup de phénomènes d'hibernation sont sans doute des effets de température. L'expérience suivante confirme cette opi- nion. A Plymouth, les colonies de Clavelina lepadiformis apparaissent en mai pour disparaître en octobre. Si l'on gratte en hiver les sites des colonies sur les pieux du port, et si on en isole les cellules de repos, pour les mettre à une température appropriée, on voit apparaître les zooïdes dès le mois de mars. Driesch a bien noté que la Claveline revient à l'état de repos quand elle est soumise à l'inanition ou bien immergée en eau corrompue; mais l'eau ne joue aucun rôle dans la présente expérience : l'eau de réser- voir où les zooïdes se développent en hiver, expérimentalement, est plutôt plus impure que l'eau de port d'été. La température seule paraît être en jeu par conséquent. — H. de Varignv. 3° Action des agents divers P) Agents physiques. Ehrlichowna (Marja). — L'action des rayons de Rœntgen de faible intensité sur le thymus. — ■ Les résultats auxquels arrive l'auteur sont les suivants : Lorsqu'on fait agir sur le thymus d'un lapin les rayons de Rœnt- gen de faible intensité (1/2 — 2H), on obtient des lésions plus ou moins pro- fondes de cette glande (dégénérescence des cellules jusqu'à complète dé- sagrégation). Ces lésions rappellent en tous points, bien qu'elles soient moins prononcées, celles produites par les rayons plus intenses et même forts (10 — 15 — 50H). L'action des rayons de Rœntgen de faible intensité sur le thymus du lapin produit une anémie moyenne. Elle diminue notablement le nombre des lymphocytes dans le sang. En même temps que l'anémie, apparaît une augmentation de la quantité d'albumine dans le sérum san- guin (indice refractométrique). Les modifications du sang et la diminution du poids du corps s'expliquent par la dégénérescence du thymus. Cette action est secondaire et semble être pathologique, puisque nous n'avons pas de raison de croire que le thymus est un organe hématopoiétique, si on laisse de côté son influence sur la production des lymphocytes. L'apparition des lésions du thymus et du sang sous l'influence de faibles rayons de Roentgen nous met en garde contre l'application de cette méthode dans des buts thérapeutiques. — J. Zweibaum. Richet fils (Charles). — Accoutumance expérimentale à V insolation ou à la chaleur. Accoutumance ou immunité. — Si l'on soumet des souris à l'inso- lation ou au cliauffage pendant moins de 15 minutes, il ne se produit pas d'accoutumance ; mais si le chauffage est de 40 minutes ou d'une heure, l'accoutumance apparaît : si 100 représente la résistance des témoins à la chaleur, la résistance des animaux préalablement chauffés est de 130 à 150. Comme l'immunité, cette accoutumance n'ap parait qu'après une certaine ;i PHYSIOLOGIE GENERALE. 201 période d'incubation; comme elle, elle diminue ou disparait au bout d'un certain temps. — H. Cardot. Widal (F.), Abrami (P.) et Brissaud (Et.). — Recherches expérimen- tales sur Vautocollo'idoclasie a fngore. — W., A. et B. montrent que, chez le chien, un refroidissement étendu et intense provoque un choc analogue à celui résultant de l'injection de protéiques. A ce choc a frigôré fait suite également un état d'immunité temporaire qui se manifeste non seulement vis-à-vis du froid, mais des injections de peptones. La colloïdoclasie ne traduit donc pas l'action d'une toxicité propre aux substances protéiques hétérogènes. A côté de l'hétérocolloïdoclasie, il faut admettre une autocolloï- doclasie, déséquilibre du milieu intérieur colloïdal sous la seule action d'un facteur physique. — H. Cardot. y) Agents chimiques et orgniques. =, Substances chimiques. Blum (Léon). — L'action antiphlogistique des sels de calcium. — Dans le cas particulier de leur action vis-à-vis des inflammations, B. retrouve la loi générale d'antagonisme entre le calcium et le sodium. Le calcium sup- prime l'inflammation, le sodium la reproduit. Le mécanisme de l'action du calcium est le même que celui qui est à la base de son action diurétique; il déplace le sodium et, avec ce minéral, de l'eau. — H. Cardot. Grenet (H.), Drouin (H.) et Caillard (M.). — Etude de quelques réac- tions leucocytaires consécutives aux injections intraveineuses. — On ne constate pas de modifications leucocytaires appréciables par injection d'eau distillée, tandis que les solutions salines, de concentration moyenne, provo- quent d'emblée une leucocytose sans stade de leucopénie, leucocytose poly- nucléaire avec le chlorure de sodium, leucocytose mononucléaire avec les iodures. Après injection intraveineuse d'un colloïde, il y a une phase de leucopénie pendant 24 heures, puis leucocytose (polynucléose avec l'argent, mononucléose avec le didyme et un complexe colloïdal iode-glycogène). — H. Cardot. Schaffnit (E.). — Les composés alcalinoterreux d'albumino'ides comme substa?ices à ajouter aux moyens de lutte contre les parasites pour augmenter leur pouvoir d'adhésion. — Les substances destinées à. fixer sur le végétal les produits actifs doivent être solubles dans le liquide à pulvériser et demeurer ;ï l'état insoluble à la surface des feuilles. Les composés d'albu- mino'ides et de bases alcalinoterreuses présentent ces propriétés ; les sels de baryum sont plus actifs encore que les sels de chaux. Comme albuminoïde, la caséine semble le plus efficace. Divers dosages apportent des vérifications numériques. — Plantefol. Hâtai (S.) et Hammett (F. S.). — Quatre facteurs, provoquant des variations dans le type de réponse d'un segment isolé de l'intestin du rat albinos (Mus norvégiens albinus) au carbonate de soude. — La réponse normale d'un segment isolé du duodénum du rat albinos à une excitation par le carbonate de soude consiste en un raccourcissement ou en une contraction de ce segment, mais certains facteurs peuvent modifier ce type de réponse. Chez le jeune rat mâle bien portant, une excitation de l'animal juste avant l'expé- 202 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rience par un changement de milieu ou une manipulation brusque produit des irrégularités dans la réponse qui peut revêtir alors trois types. Dans le premier, le segment intestinal ne réagit pas à la substance stimulante. Dans le deuxième, il se produit une légère contraction préliminaire suivie d'un relâchement au-dessous du tonus primitif. Dans le troisième type, le plus fréquent, une détente marquée du tonus se produit d'emblée. L'âge et le sexe jouent un rôle important dans l'apparition de ces irrégularités, le rat âgé de deux cents jours et plus se comporte après excitation extérieure comme le rat normal. La femelle ne présente aucune irrégularité même après des excitations extérieures. Sauf en période de menstruation elle répond alors d'une manière analogue aux jeunes mâles aux excitations extérieures. L'excitation électrique du splanchnique du rat normal avant l'ablation du segment duodénal produit un type de réponse au carbonate de soude ana- logue à celui qui est donné par les rats de même âge soumis auparavant à une excitation extérieure. Les extraits surrénaux, hypophysaires, thyroï- diens agissant in vitro ne modifient pas la réponse du segment. Il n'y a aucune raison de supposer que l'excitation du splanchnique agisse sur les surrénales et causent une réaction secondaire par l'intermédiaire de l'adré- naline sur le segment intestinal. Les irrégularités dans la réponse- paraissent être dues à des troubles des plexus de l'intestin. — Paul Bover. Busquet (H.). — Le paradoxe du potassium sur le cœur isolé de lapin.. — Le paradoxe en question consiste en ce que le cœur isolé et irrigué par une solution de Ringer-Locke sans potassium s'arrête momentanément quand on substitue à la solution en question une solution de Ringer-Locke classi- que avec potassium. Ce paradoxe constaté sur le cœur de grenouille par Zwaardemaker et Libbrecht s'observe également sur le cœur isolé du lapin. S'agit-il d'une intoxication potassique du myocarde, la toxicité du Ringer normal résultant de l'adaptation antérieure du cœur à une solution non potassique? Il ne paraît pas en être ainsi, car l'arrêt paradoxal n'a pas les caractères de l'arrêt provoqué par l'intoxication potassique : il se fait brus- quement, sans escalier, et la reprise a lieu sans phase d'accroissement gra- duel ; il y a plutôt analogie avec l'arrêt produit par excitation du vague. Mais, comme le paradoxe se produit encore après paralysie de l'appareil cardio-inhibiteur, H faut admettre qu'il résulte d'une action directe sur la fibre musculaire cardiaque. — H. Cardot. Blum (Léon), Aubel (E.) et Hausknecht (R.). — Modification de lœ composition minérale du sang et des humeurs après ingestion de chlorure de calcium. — Dans les cas où l'élimination rénale est possible et où il n'y a pas rétention de sodium (oedèmes ou foyers inflammatoires) après adminis- tration de CaCl2, il y a diminution nette du sodium dans le sang. En étudiant les variations du Na, du K et du Ca après ingestion de CaCl2 dans divers cas pathologiques, on constate dans les humeurs entre Ca et Na un anta- gonisme analogue à celui observé entre K et Na, antagonisme aboutissant, par déplacement de Na, à des modifications dans la composition minérale des humeurs. — H. Cardot. Smith (A. H.) et Mendel (Lafayette B.i. — L'état du volume du sang après injection de solution isotonique de composition variée. — Quand des solutions isotoniques d'acétate, de nitrate, de sulfocyanate, de bromure, de chlorure, de tartrate, de sulfate ou de citrate de soude sont injectées par voie intraveineuse à une vitesse suffisante pour qu'un volume équal à celui PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 203 du sang- de l'animal soit injecté en deux minutes, la vitesse avec laquelle le liquide injecté sort de la circulation, est légèrement diminuée, par le sul- fate, le tartrate et le citrate. Le pourcentage de l'hémoglobine avant et après l'injection est un index suffisant et pratique pour mesurer les varia- tions de volume du sang. Quand le chlorure de calcium, l'acide chlorhy- drique ou l'argent colloïdal sont dissous dans une solution de chlorure de sodium et sont injectés par voie intraveineuse, il n'y a aucune modification de la vitesse du retour du sang à son volume normal. Quand on emploie une solution de chlorure de sodium et de gomme acacia, il y a une augmen- tation marquée et longuement persistante du volume relatif du sang. Le saccharose en solutions isotoniques ne retarde pas la sortie du liquide des vaisseaux sanguins. On ne peut tenir compte du liquide qui quitte la circu- lation pour que le sang revienne à son volume normal, en passant dans les muscles ou par la production d'œdèmes. Le volume de l'urine des exsudats dans les séreuses et l'excrétion par l'intestin et l'estomac entrent probablement seuls en jeu dans le méca- nisme de la sortie du liquide de la circulation. — Paul Boyer. Gautrelet (Jean). — Contribution à l'étude des réactions vasculaires et nerveuses consécutives à l'injection de peptone, à l'aide d'un complexe colo- rant. — Chez le chien ayant reçu vingt-quatre heures auparavant une injection de peptone, l'injection du complexe thionine-nigrosine, hypoten- seur pour le chien normal, n'entraîne aucune modification cardiaque ou vasculaire. En l'absence de thionine, la nigrosineest hypotensive dans tous les cas. La thionine aurait pour rôle de fixer la substance circulante apparue à la suite de l'injection de peptone et dont l'inefficacité de la nigrosine, normalement hypotensive, va ensuite révéler la présence. — H. Cardot. Neuschlosz (S. M.). — Recherches sur l'accoutumance aux poisons. La résistance des protozoaires vis-à-vis des matières colorantes. — L'auteur avait étudié dans ce mémoire, ainsi que dans deux mémoires antérieurs, l'accou- tumance des paramécies à différents poisons, ainsi que le mécanisme de cette accoutumance. Ces protozoaires (Prarnaecium caudatum) avaient été accoutumés à trois matières colorantes : le bleu de méthylène, le trypan- bleu, la fuchsine. Ces solutions colorantes, qui ne sont pas attaquées par les protozoaires normaux, le sont par les paramécies accoutumées, qui déco- lorent très fortement ces colorants. Il y aurait, suppose l'auteur, une destruc- tion du colorant et une transformation en une combinaison incolore et peu toxique. L'accoutumance de ces mêmes infusoires à l'arsenic et à l'antimoine s'expliquerait par la transformation de ces deux éléments trivalents toxiques en As et Sb pentavalents très peu toxiques. L'accoutumance à la quinine est particulièrement intéressante. Par une accoutumance successive à des doses toujours croissantes, on peut produire une résistance très considé- rable à la quinine, mais cette accoutumance est annulée si on ajoute des quantités minimes, même par elles-mêmes inoffensives, d'arsenic; la grande sensibilité des paramécies vis-à-vis de la quinine est rétablie de nouveau. — Eudoxie Bachrach. Koskowski (W.) et Maigre (Et.). — Origine périphérique de Vhyper- thermie provoquée par le bleu de méthylène. — L'hyperthermie provoquée chez le chien par le bleu de méthylène semble être d'origine périphérique, et les muscles paraissent jouer un grand rôle, comme le montrent les essais sur l'animal curarisé. Parmi les facteurs de cette hyperthermie, il y a lieu 204 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'admettre une libération, puis, dans les muscles, une décomposition du glucose. — H. Cardot. Fonder (Eric). — Méthode pou?* l'étude de l'activité hémoly tique des subs- tances chimiques. — Après avoir décrit la technique et les instruments, l'auteur établit que la relation entre le temps nécessaire à une quantité donnée de substance hémolytique et la température à laquelle elle agit est exprimée par une hyperbole. Il donne les équations exprimant les relations entre les constantes de l'hyperbole et la quantité de substance hémolytique à laquelle l'hyperbole s'applique. Certaines relations générales qui se pré- sentent pour toutes les substances examinées au point de vue dont il s'agit ici, sont indiquées; et on trouve une comparaison entre les résultats du calcul et ceux de l'expérience. — IL de Varigny. = Immunité. Anaphylaxie. a) Lumière (Auguste) et Couturier (Henri). — Sur les rapports du choc anaphylactique avec l'introduction de précipités dans la circulation. — On sait, d'après Arthus, que l'émulsion de cire d'abeilles introduite dans les veines précipite au contact du sérum sanguin sans donner d'accidents ana- phylactiques. Mais des accidents apparaissent si l'émulsion est injectée dans le cœur gauche, ce qui indique que le choc est conditionné par l'arrivée brusque des floculats au niveau des vaisseaux* des centres nerveux. — H. Cardot. b) Lumière (Auguste) et Couturier (Henri). — Grossesse et phénomènes de choc anaphylactique. — Parmi les cobayes qui ont reçu une injection préparante de sérum de cheval, les femelles en état de gestation demeurent insensibles à l'injection déchaînante, mais l'état de sensibilisation reparaît après la mise bas. Quel est le mécanisme de cette immunité? Il semble devoir être recherché dans une diminution de l'aptitude aux phénomènes réflexes ou dans une variation des réactions nerveuses. — H. Cardot. c) Lumière (Auguste et Couturier (Henri). — Sur la dësensibilisalion des animaux anaphylactisës au moyen de plusieurs antigènes. — En désen- sibilisant des cobayes vis-à-vis d'un premier antigène, au moyen d'injections subintrantes, ils conservent toute leur sensibilité pour un second antigène vis-à-vis duquel ils avaient été sensibilisés. Il y a seulement protection tem- poraire contre tout choc pour une très courte période. La spécificité de l'ana- phylaxie est donc bien réelle. — IL Cardot. a) Kopaczewski (W.). — La tension superficielle et la suppression du choc par l'hyposulfite de soude. — D'après les résultats de l'auteur, l'hyposulfite de soude s'oppose à l'augmentation de la tension superficielle provoquée par dilution du sérum avec l'eau distillée ou le sérum physiologique, et agit donc dans le sens antifloculant. — H. Cardot. a) Richet (Charles), Bachrach (Eudoxie) et Cardot (Henry). — Les phénomènes d 'anaphylaxie chez les microbes. — L'objet de l'expérience fut le ferment lactique; le poison choisi le nitrate de thallium. La dose de 1 gr. par litre de milieu de culture accoutume à la longue le ferment ; la dose de 0,01 par litre produit par contre à la longue une sensibilisation du microbe PHYSIOLOGIE GENERALE. 205 lactique. La dose intermédiaire de O,l%0 ne donne ni accoutumance, ni sensibilisation. — Eudoxie Bachracii. b) Richet (Charles), Bachrach (Eudoxie et Cardot (Henry). - Les alternances entre l'accoutumance et V anaphylaxie. (Etudes sur le ferment lactique. ) — L'accoutumance et l'anaphylaxie sont les résultats de la dose du poison étudié, de sa nature et de la durée de l'intoxication. Avec le mercure on obtient rapidement une accoutumance suivie presque immédia- tement d'anaphylaxie et ceci avec des doses fortes et faibles de sel. Avec des doses faibles de nitrate de thallium on obtient une anaphylaxie, mais beau- coup plus lentement qu'avec les sels de Hg. Quoi qu'il on soit, il y a deux phases successives suivant la durée et la nature du poison : accoutumance d'abord, anaphylaxie ensuite. — Eudoxie Bachkacii. Gunn (J. A.) et Heathcate (R. St. A.). — Immunité cellulaire; obser- vations sur l'immunité naturelle et acquise au venin de Cobra. — a. Immunité naturelle. La dose mortelle minima de venin de Cobra pour le chat est ?0 fois celle qui tue le lapin (par injection sous-cutanée, au kilo). Si des cœurs isolés le lapin et le chat sont immergés dans la solution de Locke pour retirer le sérum, on voit qu'il faut au moins 4 fois autant de venin pour arrêter le cœur du chat que pour arrêter celui du lapin. Pareillement l'intestin isolé du chat supporte une dose plus concentrée que ne fait l'intestin isolé du lapin. L'immunité naturelle du chat est donc due, en partie, à une immunité cellulaire des tissus de cet animal. Pareille immunité toutefois n'existe pas pour les globules rouges; ceux du chat sont même plus sen- sibles à l'action hémolytique du venin. b. Immunité acquise. Chez le lapin immunisé au venin le cœur et l'intes- tin, isolés, traités au Locke, supportent des doses de venin supérieures à celles qui supportent le cœur ou l'intestin du lapin normal non immunisé. Par conséquent, dans le processus de l'immunité acquise, quelques-uns des tissus, en tout cas, développent une immunité cellulaire, en dehors de l'an- titoxine circulant dans le sérum. Chez le lapin immunisé les globules rouges, libérés de sérum, deviennent par contre plus sensibles à l'action hémolytique. A la phase d'immunité qui a été examinée, ils ne présentent pas d'immunité cellulaire. Quand un lapin est immunisé au ricin les globules rouges aussi deviennent plus sensibles à l'action agglutinante de cette toxine. Il est clair, en conséquence, que ni dans l'immunité naturelle ni dans l'acquise on ne peut prendre les globules rouges comme indice adéquat d'immunité cellulaire. La différence qu'il y a entre eux et les autres tissus examinés semble être due à ce que la structure et l'existence des globules rouges diffèrent de celles de toutes les autres cellules du corps. D'autres toxines peuvent donner d'autres résultats; peut-être les mêmes aussi à des phases différentes de l'immunité; mais il semble rester prouvé qu'on peut produire une immunité cellulaire de tissus tels que les muscles du cœur et de l'intestin. Il reste à étudier différentes questions, à chercher jusqu'à quel point les différents tissus acquièrent ou conservent une immunité cellulaire, en dehors et indépendamment de la présence de l'antitoxine dans le sérum, il reste à voir aussi si l'occurrence de l'immunité cellulaire est un phéno- mène universel. — H. de Varigny. — Microbes. Levaditi (G.). — Les feuillets embryonnaires en rapport avec les microor- 206 L'ANNEE BIOLOGIQUE. gantâmes pathogènes. — Il semble que les microorganismes pathogènes aient une affinité particulière pour certains tissus et qu'il soit ainsi possible de les diviser en deux grands groupes présentant des caractères distinctifs très nets : 1" Ceux qui s'attaquent aux organes dérivant du mésoderme (tissu con- jonctif, sang, etc.) et y déterminent un grand nombre de maladies pouvant être réunies sous le nom de mésodennoses. Ce sont presque tous les germes visibles (bactéries, champignons, spirilles, protozoaires), cultivables sur des milieux artificiels, et provoquant l'immunité phagocytaire, bactéricide et antitoxique. 2° Ceux qui présentent des affinités pour Yecloderme et engendrent les infections des épithéliums (rougeole, scarlatine, variole, fièvre aphteuse, typhus exanthématique) ou du système nerveux (encéphalite, rage, poly- myélite). La plupart sont des virus filtrants, invisibles, parasites obligatoires des cellules vivantes, et déterminant un état réfractaire local de l'ectoderme intéressé par la lésion (vaccine, herpès). Il faut noter certaines exceptions : le sarcome de Russ, la leucémie des poules, la peste aviaire, bien que paraissant dus à des virus filtrants attei- gnent les tissus cOnjonctifs et hématopoïétiques, et le treponema pallidum ainsi que le spirochète de l'ictère hémorragique s'attaquent indifféremment à l'ectoderme ou à l'endoderme. D'autre part, le tissu testiculaire, représen- tant le plasma germinatif, permet la culture des germes provoquant, soit les mésodermoses, soit les exodermoses. — R. de La Vaulx. Mac Callum. — Epidémie de pneumonie sur les reptiles. — Observations faites au printemps et en été 1019 au Jardin zoologique "Bronx. Dyspnée intense, souvent émission d'un mucus par la bouche et les narines, rien d'autre qui frappe l'observation. Serpents et tortues ont fourni de nom- breuses victimes. Lésions pulmonaires évidentes; consolidation partielle du poumon spongieux tubulaire ; exsudât dans les diverticules bronchiques, hémorragies dans le tissu. Le microbe n'a pas été identifié : il est voisin de celui de la septicémie du lapin, mais a pu se modifier dans les orga- nismes envahis. — H. de Varigny. Bond (C. J.). — Organismes pathogènes dans le pollen des fleurs, et mala- dies des abeilles. — La maladie de l'île de Wight se rattacherait à un aca- rien (d'après Rennie). Mais un bacille se rencontre aussi, qui a été ob- servé dans les déjections des abeilles malades. On peut cultiver cet orga- nisme aux dépens des cellules closes des rayons des ruches infestées. D'autre part, on le trouve souvent dans le pollen des fleurs visitées par l'abeille. Celles-ci doivent donc servir à propager, à répandre le microbe, à opérer la contagion. Les fleurs ne renfermeraient-elles pas d'autres orga- nismes pathogènes pour les animaux ou l'homme? — H. de Vaiïigny. Moodie (Ray L.). — Bactéries dans le Permien américain. — L'état d'une colonne vertébrale fracturée de reptile trouvée dans la fin du Paléo- zoïque américain donnait à penser à une ostéomyélite. L'examen microsco- pique n'a pas montré de séquestres, et on n'a pas trouvé de bactéries aux bords dès sinus remplis de calcite. Mais des micrococcus, si communs dans les matériaux fossiles découverts par Renault à Autun sont abondants dans les lacunes déformées. Ils ressemblent tout à fait à ceux des os de poisson fossile Dévonien américain et écossais. Les bactéries si souvent rencontrées isolées dans le renflement terminal des galeries qui rayonnent autour du PHYSIOLOGIE GENERALE. 207 corps des lacunes sont sans doute celles de la putréfaction et n'ont rien à voir avec l'ostéomyélite. Il doit s*en trouver dans tous les fossiles ayant subi une certaine putréfaction. Les corps considérés comme bactéries ont, au gros- sissement de 1240 diamètres, de 1 à 2,5 microns, formant des corps arron- dis semi-cristallins, brunâtres, qui ressemblent à des parcelles d'ambre. Ce sont à coup sûr des bactéries (Renault). Parfois ils se groupent en diplo- coques. — H. de Varigny. Glaser (R. W.). — L'effet de la concentration des nitrates sur les pouvoirs réducteurs des Bactéries. — Au cours d'études sur les Bactéries pathogènes pour les Insectes, G. a utilisé comme test de différences la réaction de réduc- tion des nitrates en nitrites. Or, un même organisme donne parfois une réac- tion positive, d'autres fois une réaction négative; G. a pensé que la concen- tration en sels pouvait jouer un rôle, et que des quantités définies étaient peut-être nécessaires pour que l'activité réductrice se manifeste. L'expé- rience a démontré la vérité de l'hypothèse : Spirillum Metchnikovi par exemple ne réduit pas dans les grandes concentrations, qui inhibent sa • croissance, contrairement à Bacillus prodigiosus. — L. Cuénot. = Extraits d'organes. Ridelle (O.). — Méthode simple pour obtenir des oiseaux des œufs préma- turés. — La méthode consiste à injecter le principe actif du lobe postérieur du corps pituitaire. L'expulsion de l'œuf est avancée. L'œuf met 1 ou 2 jours à passer de l'ovaire au dehors. Avec une injection on l'obtient en un temps variant de 6 à 25 minutes, en avance, sur le moment normal de ponte, de 5, 10, 20 heures et plus. — H. de Varigny. o) Tactismes et tropistnes. Sierp (H.). — Recherches sur les réactions de croissance produites par la lumière et l'obscurité sur le coléoptile d'Avena sativa, et leur relation avec les courbures phototropiques. — De jeunes plantes d'avoine, germées à la température du laboratoire, placées dans une enceinte à température cons- tante lorsqu'elles atteignent 0,8 cm., servent aux expériences de S., quand leur longueur est de 1,5 cm. Une première série est soumise ;ï l'action de quantités de lumière diverses agissant de deux côtés opposés, simultanément; les quantités utilisées varient de 10 bougie-mètres pendant une seconde à 200 bougie-mètres pendant 800 secondes, soit de 10 à 160.000 B.M.S. S. note l'allongement en un temps donné, avant et après l'excitation. La comparaison des courbes représentatives des diverses expé- riences amène S. à penser que l'action totale de la lumière doit être décomposée en deux effets qui se superposent : 1° La croissance, qui, à l'obscurité, est un phénomène continu, se trouve transformée par l'action de la lumière en un phénomène ondulatoire, pour lequel les élongations seules sont proportionnelles à la quantité de lumière, la périodicité en étant indépendante. 2° Une action secondaire, activante ou ralentissante tour à tour, d'allure irrégulièrement ondulatoire, vient masquer dans certains cas le premier effet. Cette action est variable dans son intensité et dans sa pério- dicité suivant les quantités de lumière employées : par exemple, les élon- gations dans les deux sens passent par un maximum pour une intensité lumineuse de 400 B. M. S. ; elles sont nulles pour la valeur de 3000 B. M. S. ; l'activation reparait seule au-dessus de cette valeur. L'effet produit sur la 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE. croissance par l'assombrissement qui suit chaque éclairement, ne peut être séparé de l'effet dû à la lumière. On le peut au contraire après un éclai- rement long : là encore, par réaction à la modification produite, la crois- sance devient un phénomène ondulatoire ; toutefois, la courbe commence par monter vers un maximum au lieu de descendre vers un minimum comme dans le cas de l'éclairement ; le minimum de l'un et le maximum de l'autre se produisent à des temps correspondants : l'assombrissement a donc une action opposée à celle de l'éclairement. Dans une dernière série d'expériences, S. essaye d'établir la dépendance de la réaction de croissance et de la courbure phototropique : on sait que les diverses quantités de lumière déterminent des courbures tout à fait différentes : pour des quan- tités croissantes, courbures positives (croissant jusqu'à un maximum, puis décroissant), puis courbures négatives (croissant jusqu'à un maximum, puis décroissant), puis à nouveau courbures positives. Malgré des complications tenant à ce que, pour le coléoptile d'A. s., une excitation se propage de la pointe aux régions inférieures où la croissance est la plus forte, le fait général se vérifie. En éclairant seulement la pointe du coléoptile, S. pense avoir pu établir que la pointe participe peu à la production de la réaction ondulatoire, détermine au contraire la réaction secondaire. Enfin, il semble que, dans les courbures phototropiques, intervienne seule l'action secon- daire. — L'étude comporte encore, à titre d'expériences témoins, des recherches sur l'action des narcotiques et des secousses sur la croissance : dans ces deux cas encore, le phénomène normalement continu est transformé en un phénomène périodique, qui semble le seul fait vraiment nouveau apporté par ce travail. — Discussion de la thèse de van de Sande Backhuysen. — Plantefol. Gradmann (H.). — Les mouvements des plantes volubiles. — Après l'ex- posé des diverses théories sur le mouvement circulaire et l'enroulement des plantes volubiles, G. résume ses recherches originales, qui ont porté sur Bowiea volubilis. Dans les conditions naturelles, les mouvements de cette plante sont beaucoup plus variés que chez les autres plantes volubiles. Des expériences au clinostat établissent l'action de la pesanteur. Une tige soumise à une rotation rapide autour d'un axe horizontal, fixée ensuite hori- zontalement, demeure d'abord horizontale, puis se redresse, au point de dépasser la verticale. Il y a donc là d'abord action du géotropisme négatif, dont l'effet est d'amener la tige à la position verticale. De plus, cette action sur l'extrémité de la tige, est assez forte pour y produire une courbure en sens inverse, courbure induite qui détermine par réactions successives l'os- cillation de la tige dans un même plan vertical. Le mouvement circulaire réalisé normalement par l'extrémité de la tige, s'explique de même par le géotropisme négatif seul. Il résulte, en définitive, de la composition des mouvements oscillatoires qui affectent chaque section verticale de la tige passant par l'axe de celle-ci. Le mouvement total provient d'ailleurs d"un allongement inégal des flancs de la tige à chaque instant : l'arrêt de crois- sance (action du froid) est suivi d'un arrêt du mouvement circulaire. C'est le flanc postérieur (dans le mouvement circulaire) qui s'allonge le plus : son allongement serait une conséquence de l'excitation géotropique négative, qui s'exerçait sur lui au moment où il se trouvait à la face inférieure, ou dans le voisinage de cette face. Il est possible, grâce aune action convenable par rotation sur le clinostat, d'obliger une plante volubile gauche à un mou- vement circulaire à droite, mais le mouvement reprend bientôt vers la gauche ; de même, le mouvement d'oscillation dû à l'action directe du géo- PHYSIOLOGIE GENERALE. 209 tropisme négatif après rotation au clinostat ou après arrêt du mouvement circulaire par le froid, fait bientôt place au mouvement circulaire normal vers la gauche : il y a donc, à côté du géotropisme négatif, une autre force directrice d'importance bien plus faible. On peut d'ailleurs n'invoquer que l'action d'une seule force en supposant la zone sensible au géotropisme située non pas exactement à la face inférieure, mais déplacée un peu vers la gauche. — Le mouvement d'enroulement autour d'un support peut aussi s'expliquer par le jeu des mêmes forces que le mouvement circulaire. Il n'est pas besoin de faire appel comme Mohl à une excitation de contact, ou comme Schwendeneh à des mouvements d'accrochage. Une pousse qui présente le mouvement circulaire normal et qui rencontre un support, semble arrêtée dans son mouvement. C'est, en apparence, à dater du contact, le même côté de la pousse qui demeure courbé, c'est-à-dire que la" croissance maxima sem- ble demeurer localisée à un même flanc de la pousse. Mais, en réalité, la pousse est alors le siège d'une torsion antidrome réelle, c'est-à-dire qu'elle présente une rotation sur elle-même, contre le support, en sens inverse du sens d'en- roulement. La rotation ainsi obtenue correspond à peu près à celle qu'on aurait dû avoir par mouvement circulaire dans l'air. Au bout d'un certain temps, les courbures sont fixées du fait de la croissance. — L'enroulements'ex- pliquant par le géotropisme négatif seul, on peut songer à trouver dans la sélection la cause du développement du caractère : volubile. Les conditions présentées par B. v. rendent cette hypothèse vraisemblable : les mouvements y sont variables et imparfaits en comparaison des autres plantes volubiles. B. v. serait encore, à ce point de vue, à un stade d'évolution inférieur, par lequel ont dû passer les autres plantes volubiles. — Plantefol. Rabaud (B.). — Tropismes et tonus musculaires. — Les conclusions de l'auteur sont nettement opposées à la théorie des tropismes de Loeb ; elles résultent de plusieurs séries d'expériences. v 1° Des animaux sont placés de façon à ce que l'excitant qui les attire agisse sur eux symétriquement et par derrière; on devrait, dans ce cas, les voir rester sur place ou marcher dans la direction de l'excitant à reculons, car un changement de direction ne s'expliquerait pas. Or, une Araignée (Ar- giope bruennichi) qui répond en s'approchant aux vibrations d'un diapason vibrant en contact avec sa toile, commence par exécuter une rotation de 180° et vient ensuite vers le diapason le céphalothorax en avant. De même les insectes attirés par la lumière (Stenobothrus bicolor, Caloptenus italiens Orthoptères acridiens), placés dans un tube la tète à l'opposé du soleil, mais de manière à recevoir des excitations symétriques, tournent de 180° et se mettent en marche vers la source de lumière, bien que leur position primi- tive ait été une position d'équilibre. Si l'on rend l'excitation asymétrique, en amputant, chez l'Araignée, deux pattes antérieures d'un côté (l'excitation étant perçue par les pattes) ou en vernissant, chez l'insecte, un œil, l'ocelle du même côté et l'ocelle médian, la réaction reste la même, tandis que dans la théorie généralement admise il aurait dû en résulter un mouvement de manège. 2° Le mouvement de manège chez des animaux phototropiques en cas d'oblitération d'un œil reste cependant un fait. Mais il relève d'un autre ordre de phénomènes : non pas de l'action directrice de la lumière, mais de son action tonique. Chez certains papillons, tels que Pieris rapae, la lumière est le principal excitant de l'activité motrice; c'est là qu'on observe ces mou- vements de manège. Chez d'autres, comme Macroglossa steUatnrum ou Pro- toparce convolvuli, à surface oculaire réduite, la lumière joue un rôle l'année biologique. 14 210 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. moindre dans le tonus musculaire; aussi les expériences faites sur ces papillons aveuglés d'un côté n'ont-elles montré à l'auteur aucun mouvement de manège, mais seulement une déviation passagère ; rectifiant ensuite leur mouvement, les papillons volaient directement vers la lumière. 3° On arrive à dissocier les deux ordres d'excitation en s'adressant à des insectes, tels qu'Eristalfa tenax, chez lesquels l'excitation lumineuse se fait surtout sentir sur les muscles des pattes, tandis que ceux des ailes répondent à des^ excitations d'ordre différent. Le vernissage d'un œil provoque la marche plus ou moins circulaire, tandis que le vol n'est pas modifié. Il faut donc distinguer deux réflexes, l'un de translation, l'autre de direction, agissant probahlemerit sur des muscles différents. — M. Goldsmitii. L'hérédité Bather (F. A). — Biological Terminology (Nature, 5 mai, 301 ; 10 juin 489, et 18 août, 771.) [Voir Reid (G. Arclidall) Bridges (C. B.). — Proof of non-disjunction for the fourth Chromosome of Drosophila melanogaster. (Science, Ie'' avril, 308, 1921.) [B. estime que Little n'a pas établi qu'il y a non-disjonction. — H. de Varigny a) Castle (W.E.). — .4 new type of inheri tance. (Science, 8 avril, 339, 1921.) [213 6) On a method of estimating the number of genetic factors con- cernée in cases of blending inheritance. (Science, 29 juillet, 93. 1921.) [Note préliminaire précédant un travail plus étendu. — H. de Varigny c) Genetics of the « chinchilla » rabbit. (Science, 22 avril, 387, 1921 J [210 rf) More Unki'd gaies in rabbits. (Science, 23 décembre, 034, 1921.) [Les caractères anglais et angora auraient leur gène dans le même chromosome. — H. de Varigny Collins (G N.). — Dominance and the vif/or of first génération hvbrids. (Amer. Natur., LV, 110-133, 1921.) [215 a) Cunningham (J. T.). — Hereditg and acquired characters. (Nature, 27 février, 828.) [Voir Reid (G. Archdall) b) Biological Terminology . (Ibid., 17 novembre, 308.) [Id. Dendy (Arthur). — New experiments on the inlicritance of somatogenic modifications. (Nature, 3 février, 742, 1921.) [215 Donkins (Sir H. Bryan). — Ilerrdity and acquired characters. (Nature, 10 février, 758.) [Voir Reid (G. Archdall) Fawcett (F.). — Il crédit g and acquired characters. (Nature, 27 janvier, 693.) [Voir Reid (G. Archdall) Gates (Ruggles R.). — Heredity and acquired characters. (Nature, 20 jan- vier, 003, et 17 mars, 89.) [Voir Reid (G. Archdall) Guyer (M. F.). — Immune sera and certain biological problems. (Amer. Natur., LV, 97-115, 1921.) [213 Hartley (C. P.) and Garrison (H. S.). — Reproducing power of well-fdled vs. poorly-fdled ears of Maize. (Amer. Natur., LV, 184-187, 1921.) [215 L'HEREDITE. 2H Hirschler ( Jan). — Sur la descendance de Triton cristatus provenant du croisement de femelles normales avec des mâles mélanique's. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 9*78, 1921.) [216 Kidd (Walter). — Biological Terminology. (Nature, 1er septembre, 11. [Voir Reid (G. Archdall) Lécaillon (A.). — Sur les caractères d'un hybride issu de l'union d'un Canard musqué mâle {Câirina moschata Flem.) et d'une Oie d'Egypte femelle (Chenalopes œgypticus Eyt.). (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 68, 1922.) pic a) Little (C. C). — Report ofthe committee on genetic form and nomenclature^ (Amer. Natur., LV, 175-178, 1921.) [Sugges- tions pour une nomenclature génétique commune à tous les observateurs. par exemple une lettre pour chaque catégorie d'allélomorphes, accompagnée d'un symbole lorsqu'il y a des allélomorphes multiples. — L. Cuénot b) — — Xon-disjunction of the fourth chromosome of Drosophila. (Science, 18 février, 167, 1921.) [La mitose des Eee est presque toujours Ee et e; celle des E E e est E e et e. — H. de Varigny Mac Bride (E. W.) and Cunningham (J. T.). — Heredity and acquired eharacters. (Nature, 13 janvier, 630.) [Voir Reid (G. Archdall) Malloch (Walter Scott). — An F\ species cross between Ilordeum vuh/are and Hordeum muranium. (Amer. Natur., LV, 281-286, 1921.) [Incompatibilité complète; deux graines seulement sont obtenues de ce croisement, et les plantes meurent lorsqu'elles ont épuisé le matériel nutritif fourni parla graine. Crépis edpil- laris X C. tectorum offrent exactement le même phénomène. — L. Cuénot Poyer (G:). — Les problèmes qénêraux de V lier édité psychologique. (1 vol. in-8", 300 pp., Paris, F. Alcan, 1921.) [212 a) Reid (G. Archdall). — Heredity and acquired eharacters. (Nature, 6 jan- vier, 596, et 3 février 1921, 726.) [Voir le suivant b) — — Biological terminology. (Ibid., 28 avril, 265; 2 juin, 425; 6 oct. 176, et 24 novembre, 401, 1921.) [Id. c) Inheritanee, mendelism and mutation. (Nature, 10 novembre, 1921, 335.) [Discussion interminable, pleine de redites et de malentendus résultant de la méconnaissance du sens des termes principalement. — H. de Varigny Shipley (A. E.). — Biological Terminology. (Nature, 27 octobre, 271.) [Voir Reid (G. Archdall) Shull (G. H.). — Mendelian or nonmendelian? (Science, 8 septembre, 213, 1921.) [Si les phénomènes génétiques chez les OEnothères, à l'exception de la panachure, peuvent être rap- portés de façon définie ;iux chromosomes (zeuxis), l'occurrence de la ségré- gation indépendante nécessaire à la production du comportement men- délien type est si rare qu'il est presque négligeable. — H. de Varigny Stieve (H.). — Ueber den Einfluss der Umwell au f die Eierstôeke der Tri- tonen. Ein Beitrag zur Frage der Vererbbarkeit erworbener Eigenschaften und der Parallelinduktion. (Arch. f. Entw. Mech., XLIX, 1 u. 2 Heft, 170-267, 1921.) [214 212 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Gêné redites. Poyer (G.). — Les problèmes généraux de l'Hérédité psychologique, — Ce travail, déclare P., est surtout destiné à étudier les questions de méthode à employer pour résoudre cette question : les faits rassemblés, par leur diversité même et leurs divergences, par la multiplicité des questions qu'ils posent sans en apporter la solution, par le peu de cohérence des directives qu'ils indiquent sans orienter nettement et délibérément vers l'une d'elles, tout cela montre que nous n'en sommes encore qu'à une période de préparation : le seul but de celui qui aborde ces questions doit donc être de faciliter le travail de. recherche préliminaire et d'aider à classer et à sérier les documents. On peut faire dans ce livre trois divisions, d'ailleurs inégales : 1° Les considérations générales sur la position actuelle et la portée à prévoir de la question de l'hérédité; 2° L'attitude à prendre pour recueillir, classer et apprécier les documents actuellement acquis ; 3° Les applications entrevues dès maintenant et celles que l'on peut espérer entrevoir et même dégager en continuant les recherches dans la voie ouverte. — La masse considérable de faits recueillis par P. (sa bibliographie porte sur environ 300 nôs) est pré- sentée par lui moins comme une contribution documentaire que comme une suite d'exemples illustrant la méthode de travail qu'il propose. Afin de justifier l'utilité des vues générales et théoriques qu'il propose alliées à une méthodologie, P. commence par rappeler que les naturalistes n'en sont plus à l'époque où Magendie prononçait l'exclusive contre toute vue théorique : la biologie, dont la psychologie est une branche, ne peu plus consister dans un simple collectionnement de faits recueillis au ha- sard : elle a un incontestable besoin de philosophie (au sens comtiste du mot, ajoute P.), c'est-à-dire d'une analyse critique de ses idées directrices. Réunir des faits sans plus, « rien n'est au fond plus contraire au véritable fait scientifique ». On ne peut se placer en face des données de l'expérience sans réfléchir « au but à atteindre, aux méthodes à appliquer, aux techniques à suivre ». Si les sciences qui sont arrivées, la physique et la chimie par exemple, peuvent le faire, c'est qu'ayant franchi la première étape (celle où la biologie est encore aujourd'hui), elles peuvent maintenant prendre pour soutien et pour guide les mathématiques qui leur remplacent la philosophie. La biologie ne peut, dans son état actuel, se passer des idées générales : d'où la place que leur fait P. pour s'éclairer la route, tout en prévenant qu'il ne fait qu'adopter l'opinion de la majorité des biologistes, quelques-uns seule- ment s'en tenant encore à « une espèce de positivisme étroit et mal com- pris ». Avant d'aborder l'étude des faits, P. veut donc posséder une vue d'ensemble des questions posées et des problèmes à résoudre : pour y arriver, il com- mence par définir et préciser les différents éléments qui composent la notion générale d'hérédité; puis passe en revue les contributions que les différentes sciences annexes peuvent apporter au problème et les tentatives faites pour l'aborder de différents côtés ; après quoi on se préoccupera moins d'apporter une solution (peu de théories résistent plus d'une génération aux transformations que l'observation apporte aux données acquises), on essayera moins de fixer cette solution que de définir la position exacte du problème, d'en mettre les complexités en lumière, de rechercher les tenants et les aboutissants, de marquer les lacunes du travail accompli. « Les sciences naturelles ne se développent pas comme la géométrie d'Euclide, selon une direction linéaire : elles pourraient être plus exactement comparées à une L'HEREDITE. 213 armée en formation déployée, progressant tantôt sur un point, tantôt sur un autre, portant ses efforts à un moment déterminé sur le point que l'ob- servation lui montre prêt à s'ouvrir. » C'est la seule conception qui permette d'essayer d'obtenir, dans l'état actuel des sciences biologiques, et de la psychologie en particulier, des résultats pratiques : P. examine ce qu'on peut espérer maintenant de Y Eugénique. Ce n'est encore qu'une science d'attente : elle n'en a pas moins, étant données les conditions sociales actuelles, une très grande importance. Gàlton, qui en fut un peu le fondateur, la jugeait devenue indispensable au progrès de l'humanité. Le chapitre que P. consacre à ces questions est très court : les aperçus qu'il formule sont peu de chose ; on voit plus aisé- ment à quelles difficultés réalistes se heurtent la plupart des moyens proposés : ce qui tient sans doute à ce qu'on les a mis en circulation avant d'avoir suffisamment clarifié la complexité des problèmes à résoudre et aussi à ce que nous n'avons pas encore le moyen de faire la séparation entre les éléments héréditaires et innés et ce qui vient de l'éducation. C'est la pierre d'achoppement (P. le laisse entrevoir) de tous les problèmes de l'hérédité psychologique. — Jean Philippe. 6) Transmissibilité des caractères. a) Hérédité du sexe. à) Castle (W. E.). — Nouveau type d'hérédité. — Il s'agit d'un type d'hé- rédité observé chez un poisson, Lebistes reticulatus, de Trinidad. La trans- mission d'une tache noire sur la nageoire dorsale du mâle semble se faire exclusivement de père à fils, les filles ne possédant ni ne transmettant le caractère qui n'aurait que le seul spermatozoïde comme véhicule. Encore ne serait-il transmis que. par la moitié des cellules spermatiques, celles qui ont la fonction de déterminer la masculinité. La distribution serait celle d'un chromosome Y. De l'étude de C. il résulte que l'hérédité du type Lebistes doit être une évolution ultérieure du type Drosophila et homme, non du type Poule. — H. de Varigny. (î) Hérédité des caractères acquis. Guyer (M. F.). — Sérums immunisants et quelques problèmes biologiques. — G. rappelle les travaux de Nuttall et d'UHLENHUTH sur la formation de précipitine dans le sérum d'un animal préparé avec le sérum sanguin (antigène) d'une autre espèce, et le fait qu'un sang sensibilisé contre un tissu d'une espèce étrangère réagit aussi avec des extraits d'autres tissus de cette espèce : dans la chimie des protéines d'un animal donné, il y a donc certaines similitudes fondamentales, en même temps qu'il y a des différences spécifiques constantes entre les protéines homologues de différentes espèces animales; enfin, quelques protéines, dans certains organes hautement spé- cialisés, peuvent, chez des espèces différentes, posséder des caractéristiques chimiques similaires. L'étude des cytotoxines ou cytolysines qui agissent sur leur propre antigène nous fournit peut-être une méthode pour attaquer sur une nouvelle base le problème toujours posé et non résolu de l'hérédité des caractères acquis ; comme on sait, les lamarckistes ont échoué dans leurs essais de démonstration expérimentale, alors que les génétistes rejettent sans exception l'interprétation lamarckienne : il n'y a plus que quelques paléontologistes ou les biologistes qui s'occupent de.géonémie, qui restent 214 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. malgré tout favorables à l'idée qu'une action directe du milieu modèle la faune d'une région donnée, mais ils ne sauraient dire par quel processus. D'autre part, les opposants au lamarckisme, tout en étant dans le vrai en critiquant les courtes vues de ce dernier et en montrant comment les carac- tères se transmettent par continuité germinale, sont tout à fait incapables de faire comprendre comment apparaissent les caractères nouveaux, et com- ment le plasma germinatif peut se modifier. Dire que ce sont des change- ments spontanés n'est pas une explication ; ils sont forcément déterminés par quelque chose. G. se demande si le sérum des organismes avec sang ou lymphe ne serait pas un excellent intermédiaire par lequel des influences externes pourraient atteindre le patrimoine héréditaire. Avec E. A. Smith, l'auteur, après plusieurs échecs (cytolysines dirigées contre les plumes), a réussi à obtenir un sérum crystallolytique avec des Poules injectées à plu- sieurs reprises avec des cristallins de Lapin; des Lapines pleines, injectées avec ce sérum crystallolytique de Poule ont donné 61 petits, dont 9 au moins avaient des yeux anormaux. L'anomalie la plus commune, vue à la fois chez les sujets nés des mères traitées et chez leurs descendants, a été une opa- cité partielle ou complète du cristallin, habituellement accompagnée d'une réduction de taille du cristallin ou même de l'œil. La comparaison avec des témoins injectés avec du sécum de Poule non sensibilisée ou sensibilisée avec des tissus de Lapin autres que le cristallin, montre à n'en pas douter que l'anomalie oculaire est bien un caractère acquis dû au sérum lytique. Or ce caractère acquis s'est montré héréditaire. On peut se demander si le cristallin de l'embryon utérin a été d'abord touché, et à son tour a produit un changement dans le patrimoine héréditaire du même embryon, ou bien si l'anticorps spécifique a agi simultanément sur le cristallin en voie de développement et sur les cellules germinales ; la réponse n'est pas évidente, mais quoi qu'il en soit, il est évident qu'il y a quelque identité constitutive entre la substance du cristallin développé, et la forme matérielle sous laquelle cetorgane est représenté dans le germe. Cette expérience et d'autres analogues permettent de supposer que des changements dans diverses parties du corps peuvent parfois influencer la représentation de ces parties dans les cellules germinales. L'étude des précipitines et de l'anaphylaxie a montré qu'il y avait chez chaque espèce animale un fond similaire dans toutes les protéines de divers tissus; il n'y a pas de raison de supposer (pie le tissu germinal fait exception. Des altérations du soma donnant naissance à des anticorps ou autres agents actifs, pourront produire des changements dans le germe, surtout si l'altération est durable : on entrevoit une explication plausible à la formation des organes vestigiaux d'une façon générale, et à l'atrophie des yeux comme chez la Taupe en particulier. Pourquoi des changements du sérum sanguin n'auraient-ils pas une action constructive aussi bien que destructive? Quand nous connaîtrons mieux le processus d'hypertrophie d'un organe par l'intermédiaire des hormones, nous comprendrons peut-être comment la partie matérielle qui le représente dans le germe peut être affectée dans un sens progressif. Lamarck. n'était peut-être pas entièrement dans l'erreur lorsqu'il admit l'importance de l'usage et du non-usage, ou les modifications dues à des changements de milieu, prolongées pendant plusieurs générations. N'avons-nous pas dans le mécanisme sérologique un moyen adéquat d'exciter des changements ger- minaux qui s'accordent avec certains aspects de révolution? — L. Cuénot. Stieve (H.). — De l'influence des conditions ambiantes sur les ovaires des Triions. (Contribution à l'étude du problème de l'hérédité des caractères L'HÉRÉDITÉ. 515 acquis et de l'induction parallèle.) — Au moment de la reproduction du triton, il suffit de modifier légèrement les conditions d'élevage (choix des plantes de l'aquarium, alimentation, température de l'eau, éclairage, etc.) pour arrêter soit momentanément, soit définitivement la ponte. Il se produit alors dans l'ovaire des phénomènes d'atrésie des follicules mûrs. S. voit dans ce fait la preuve que des influences extérieures peuvent, à travers le soma, influencer les glandes génitales. —A. Dalc^. Deady (Arthur). — Nouvelles expériences sur Vhêrédité des modifica- tions somaioi/ênes. — Résumé des expériences de Guyer et Smith. Bordet a montré que si L'on injecte de façon réitérée des globules rouges de lapin an cobaye, le sang de ce dernier acquiert la propriété de les détruire, et le sérum préparé avec le sang de ces cobayes sensibilisés détruit les glo- bules rouges de lapin in vitro, ce que ne fait pas le sérum des cobayes non traités. Pareillement, Guver et Smith préparent un sérum sensibilisé pour le cristallin de lapin. On injecte des cristallins de lapin piles avec solution salée à des poules : le sérum de celles-ci attaque la substance du cristallin du lapin. Si l'on injecte ce sérum à une lapine pleine, les jeunes tendent à naître avec des cristallins plus ou moins opaques ou liquéfiés. Rien ne s'observe toute- fois au cristallin de la mère. Les jeunes à yeux défectueux ainsi obtenus, ont volontiers une progéniture pareillement atteinte. Et chez celle-ci, à tra- vers les générations, le mal s'accroît au lieu de rétrograder, au point que l'œil arrive à disparaître totalement. L'expérience a été suivie, à travers six générations. A noter que la défectuosité n'est transmise que par le mâle. — Cas très net d'hérédité des caractères somatogènes, dit D. — H. de Vari- as y. y) Hérédité des caractères divers. Hartley (C. P.) et Garrison (H. S.). — Pouvoir reproducteur des épi^s- de Maïs bien ou mal remplis. — Des épis de Maïs peuvent être remplis com- - plètement de grains, ou, si la fécondation a été incomplète ou tardive, ne présenter des graines que sur une partie de l'axe, le reste étant vide, ou bien de gros grains épars et peu nombreux. On peut se demander si les - grains provenant de ces trois types d'épis présentent des différences de vita- lité, de vigueur ou de faculté germinative. Des essais portant sur trois races différentes, au moyen d'épis des trois sortes obtenus artificiellement, ont montré que les plantes issues de ces différentes graines sont exactement identiques les unes aux autres, et que les grains d'un épi mal rempli par défaut de pollinisation ne transmettent absolument pas le caractère de l'épi à la descendance. — L. Cdénot. c) Transmission des caractères. o) Hérédité dans le croisement. Etudes mendelienues. Collins (G. N.ï. — Dominancc et la vigueur de la première génération des hybrides. — Vne stimulation de croissance est très généralement le résultat d'une hybridation ; c'est Yheterosis de Shull (1014). Une théorie de Donald F. Jones (1917) avance que la croissance est affectée par un certain nombre de facteurs différents, les membres dominants de chaque paire étant favo- rables et les dominés défavorables à la croissance; chaque lignée ou variété possède quelques facteurs dominants et quelques-uns récessifs; quand deux 216 L ANNÉE BIOLOGIQUE. lignées sont croisées, l'hybride possède les caractères dominants des deux parents et est par conséquent plus vigoureux que chacun d'eux; les géné- rations qui suivent ont naturellement moins de facteurs dominants et leur vigueur moyenne, quoique supérieure à celle des parents, diminue. C. n'est pas tout à fait de cet avis ; il pense que l'hétérosis est plutôt en rapport avec la suppression de caractères récessifs semi-léthals ; on connaît chez les Maïs un grand nombre de facteurs dont l'effet est plus ou moins nocif (taches jaunes des feuilles, mauvais enroulement des feuilles, albinisme, etc.) ; en fait, la plupart des mutations du Maïs sont de l'ordre léthal ou semi-léthal, et sont généralement récessives (effet de la sélection naturelle qui supprime les mutations léthales dominantes?). Quand le Maïs est auto-fécondé, les caractères délétères font leur apparition, et ils disparaissent lors de croise- ments. — L. Cuénot. Lécaillon (A..). — Sur les caractères d'un hybride issu de l'union d'un Canard musqué mâle et d'une Oie d'Egypte femelle. — Cet hybride, de sexe mâle, a montré, dès son jeune âge, des caractères morphologiques et psy- chiques intermédiaires entre ceux des deux parents, mais se rapprochant davantage, suivant les cas, de l'un ou de l'autre type spécifique. Il porte, de plus, certains caractères spéciaux dont il est difficile de déterminer l'ori- gine. A l'état adulte, ce mâle s'apparia à une Oie d'Egypte, et, bien qu'in- fécond, le couple demeura uni pendant trois années. — R. de La Vaulx. Hirschler (Jan). — Sur la descendance de Triton cristatus provenant du croisement de femelles normales avec des mâles mèlaniques. — Les expériences de H. montrent que les larves en question ont la même coloration que des larves normales ; elles n'ont pas non plus une tendance à prendre une colo- ration plus foncée quand on leur extirpe les yeux et qu'on les expose à l'action de la lumière naturelle. — H. Cardot. c) Castle (W. E.). — Génétique du lapin « chinchilla ». — Le lapin est de plus en plus élevé pour sa fourrure, sous des noms variés et aussi sous le sien propre. Cela tient à ce qu'en France on a développé l'élevage de races à couleurs naturelles plaisant au public : par exemple, le lapin Havane ou chocolat, le « Champagne d'argent » et le chinchilla. Ce dernier, genre gris perle, plaît beaucoup. Le poil est celui du lapin sauvage, sauf que le jaune fait entièrement défaut, la pointe du poil étant blanche au lieu de jaune, et que le noir est transformé en bleu ardoise. Ces deux caractères paraissent dus à un seul changement génétique, aune même mutation, moins extrême que celle qui se rencontre chez l'albinos, mais portant sur le même facteur génétique ou gène. Si l'on croise le chinchilla avec une variété autre que la blanche, le caractère chinchilla se montre récessif (comme l'albinisme). Mais chinchilla X albinos donne tout chinchilla. Le caractère chinchilla se révèle une forme alternative, un allélomorphe de l'albinisme. C'est le 4e. La série, par ordre décroissant de pigmentation comprend : pigmentation ordinaire; chinchilla; albinisme de l'Himalaya; albinisme ordinaire. La même série existe chez le cobaye. Le chinchilla semble équivalent à l'allé- lomorphe représenté par le cobaye agouti argenté à yeux rouges. La fourrure nouvelle plaît beaucoup, mais présente l'inconvénient d'être de petites dimensions. On voudrait des animaux plus volumineux, à four- rures plus étendues. On l'obtiendra en utilisant les races élevées pour la chair : le géant des Flandres par exemple. Cette race a son albinos, le Fla- mand blanc. En croisant chinchilla blanc et Flamand blanc on obtiendra VARIATION. 217 des chinchilla mais plus gros, et, peu à peu, en croisant ces produits avec le Flamand blanc on aura de gros Flamands chinchilla. — H. de Varigny. La variation Banta (A. MJ. — An eyless Daphnïd, with remarks an the possible or if/ in of eyless cave animais. (Science, 14 mai, 462, 1921.) [217 Gorini (C). — Mutations physiologiques brusques c /te: les ferments lactiques par divergences individuelles. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 382, 1921.) [Les mutations étudiées par G. ne sont pas d'ordre morphologique, mais sont relatives aux caractères physiologiques des ferments lactiques. Ces mutations, spontanées et transmissibles, apparaissent, non dans tous les individus de la culture, mais chez certains seulement. — H. Cardot Poisson (R.). — Brachi/ptèrisme et aptérisme dans le genre Gcrris. (C. R. Ac. Se, CLXXIII/947, 1921.) [218 Sears (P. B.). — Variation in Taraxacum. (Science, 25 février, 189, 1921.) [217 Zeleny (Ch.). — The relative numbers of twins and triplets. (Science, 18 mars, 262, 1921.) [217 b. Formes de la variation. Banta (A. M.). — Un Daphnoide sans œil avec remarques sur V origine possible des animaux aveugles des cavernes. — Il s'agit d'un Simocephalus sans trace d'organe visuel. Son anomalie n'a été remarquée qu'après qu'il eût été tué. Sans quoi des expériences auraient pu se faire dont B. développe l'intérêt. — H. de Varigny. Zeleny (Ch.). — Le nombre relatif des naissances doubles et triples. — Entre les deux il y a une relation simple. Si In est la proportion des nais- sances gémellaires, dans une population étendue, la proportion des nais- sances triples se rapproche beaucoup de 1/n2. Ainsi en Prusse, de 1826 à 1849, sur 13.360.557 naissances il y a eu une naissance gémellaire sur 89,1 naissances; une triple sur (88, 9)2. Aux Etats-Unis la relation est la même. Les naissances triples sembleraient dues à la coïncidence de deux processus indépendants se produisant avec égale fréquence. L'un d'eux produit des jumeaux, par lui-même. En ce cas la probabilité des naissances quadruples serait 1 sur n3 : mais en fait la fréquence parait supérieure : 1 sur (71,9)3 .au lieu de 1 sur (89,9) 2. — H. de Varigny. Sears (P. B.). — Variation chez Taraxacum. — Le degré de dissection de la feuille est en corrélation avec l'âge d'une rosette donnée. La feuille initiale chez T. vulgare et laevigatum est généralement entière et nue ; plus âgé le pied produit des feuilles plus disséquées et souvent velues. Parfois on trouve des feuilles entières et glabres sur de vieilles racines ; mais elles sont en réalité portées par des branches jeunes à plusieurs tètes. La florai- son vigoureuse après la seconde année détermine une fissuration radiale de la couronne radicale, d'où production de plusieurs rosettes sur la racine 218 L'ANNEE BIOLOGIQUE. primitive : la fissuration peut s'étendre à toute la racine, d'où individus distincts ; mais les rosettes filles répètent l'histoire de la mère en ce qui concerne les caractéristiques des feuilles et les habitudes de floraison. Si la couronne est enterrée les rosettes filles se produisent au haut de rhizomes typiques. — H. de Varignv. d. Résultats de la variation. Poisson (R.). — Drachyptérisme et aptërisme dans le genre Gerris. — Une- même espèce du genre Gerris comprend souvent des formes macroptères, brachyptères et aptères. L'accouplement ne peut généralement s'effectuer qu'entre deux individus de même type, mais les descendants d'un couple homogène se répartissent habituellement entre plusieurs formes, suivant des proportions variables, qui semblent indépendantes des conditions de nourriture et de température. Ces variations sont vraisemblablement dues à la diversité des lignées. C'est ainsi que les brachyptères apparaîtront dans la proportion de 85 % dans l'une de celles-ci, et de 8 o/c seulement dans une autre. Ainsi que Mr.nciKRl'a déjà observé chez les Diptères, il n'y a pas de paral- lélisme entre la disparition des ailes et celle des muscles alaires. — R. de La. Vaulx. L'origine «les» espèces Allen (R. F.). — Résistance to stem rust in Kanred wheat. (Science, 24 juin,. 575, 1921.) [227 Anonyme. — Flights of house-flies. (Science, 23 décembre, G24, 1921.) [224 Banta (A. M.). — A convenient culture médium for Daphnids. (Science, 17 juin, 557, 1921.) [221 Blunck iHansl. — Die Lebensqeschichte der im Gelbrand schmarotzenden Saitemriirmer. (Zool. Anz., LIV, 111-132 et 145-162, 1921.) [226 Brues (Charles T.). — Corrélation of taxonomic af (inities with food habits in Ifi/menoptera, with spécial référence to parasitism. (Amer. Natur., LV, 134-164,1921.) [225 a) Collinge (W. E.). — The effecls ofoil from ships on, certain sea-birds. (Nature, 24 février, 830, 1921.) [Les navires jettent beaucoup d'huile à la mer; or, celle-ci tue (en certains endroits du moins, côte de Fife, St-Andrews par exemple) quantité d'oiseaux plongeurs qui remon- tent du fond, enduits de graisse, morts ou mourants. — H. de Varigny b) The Scarcity of Swallows. (Nature, 14 juillet, 628, 1921.) [224 Coste (J. H.). — Earthworms droiuned in puddles. (Nature, 19 mai, 360, 1921.) [223 Crampton (G. G.). — An exception to Dollo's Law of the irréversibilité/ of Evolution. (Science, 29 juillet, 91, 1921.) [220 Ducomet (V.). — Sur le Septoria Antirrhini Desm. (Bull. Soc. Path. vég. de France, VIII, 33, 1921.) [228 Friend (Hild). — Why do Worms die? (Nature, 7 avril, 172, 1921.) [222 Frison (Théodore H.). — Antherophagus ochraceus Mels. in the nests of Bumblebees. (Amer. Natur., LV, 188-191, 1921.) [Les larves du Co- XML — ORIGINE DES ESPECES. 219 léoptère Antherophagw vivent dans les nids de Bourdons et sont des net- toyeurs; l'adulte ne sait pas trouver le nid et s'y introduit en s'attachant à un Bourdon lorsque celui-ci vient butiner sur une fleur. — L. CuÉNOT Gatenby (Bronté J.). — Hybridity and the Evolution of Species. (Nature, 8 décembre, 409, 1921.) [Discussion sur la cause de la pré- sence de spermatozoïdes oligopyrènes et apyrènes chez certains insectes et mollusques, et sur le rôle possible de l'hybridité. — H. de Varigny Gard (Med.). — Sur le dépérissement des Noyers dans quelques régions de la France. (Bull. Soc. Path. Végét. de France, VIII, 41-44, 1921.) * [227 Harding (Ch.). — Végétation around London earlier than in the provinces. (Nature, 28 avril, 269, 1921.) [224 Harris (G. T.). — Why do ironns die? (Nature, 28 avril, 269, 1921.) [222 Heinsen (E.). — Das Auftrelen und die Verbreitung des Tomatenkrebses bel Ilamburg. (Zeitschr. f. Pflanzenkr., XXXI, 16-18, 1921.) [227 Huxley (Julian S.). — The accessory nature of many structures and habits associated with combship. (Nature, 29 décembre, 505, 1921.) [Intéressante discussion sur la sélection sexuelle, et sur le caractère épi- gamique accessoire de la plupart des parades sexuelles. — H. de Varigny Klebahn (H.). — Der P Hz der Tomatenstengelkrankheil und seine Schlauch- fruchtform. (Zeits. f. Pflanzenkrankh., XXXI, 1-16, 10 fig., 1921.) [227 Kniep (H.). — Ueber Urocystis Anémones [Pers.) Winler. (Zeits. f. Bot., XIII, 289-211, 3 pi., 1921.) [228 Lewis-Abbott (W. J.) and Coste (J. H.). — Why do worms die? (Nature, 10 juin, 491, 1921.) [223 Lichtenstein (J.-L.) et Rabaud (Etienne). — Le comportement des Poly- sphincta, lehneumonides parasites des Araignées. (Bull. Biol. Fr. et Belg., LV, 207-287, 11 fig., 1921.) [225 Losch (H.). — Eine Beobachtung iiber Apfelmehltaubefall und seine Bezie- hung zur ortlicher Lage. (Zeitschr. f. Pflanzenkr., XXXI, 22-24,1921.) [228 Lotsy i J. P.) and Ruggles Gates (R.). — Hybridity and the Evolution of Species. (Nature, 24 novembre, 400, 1921.) [Discussion surtout académique sur le rôle qu'a pu jouer l'hybridité dans l'évolution des Espèces. — H. de Varigny Marston (R. B.). — Easthivorms drowned in Puddles. (Nature, 18 août» 779, 1921.) [223 Miège (E.). — Note préliminaire sur les principales maladies cryptogami- ques observées au Maroc. (Bull. Soc. Path. végét. de France, VIII, 37-40, 1921.) [227 Modzekiewiczowna Halina . — Wplyw wielkosci powierzchnicieczy na rozivoj kultur wymoczkow (Colpodium colpoda Ehrbg). {Le rôle de la sur- face libre du liquide dans le développement des cultures du Colpidium col- poda EhrUq). (Travaux Labor. de Physiol. Institut M. Nencki (Soc. Se. de Varsovie), 1, Nu 5, 1921.) [221 Nieschulz (Otto). — Ueber eine AslasiaArt aus dem Siisswassernematoden Trilobus gracilis Bst. (Zool. Anz., LIV, 130-138, 3 fig., 1922.) [Quelques T. y. du grand lac de Pion hébergent une espèce du genre Aslasia (dont les formes parasites ont été rencontrées jusqu'à présent uniquement chez les Turbellariés, une Hydatine et un Cyclope) ; aucun des Eugléniens examinés ne possédait de flagelle. — P. Remy 220 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Nutting (C. C). — The relation of Mendelism and the mutation Theory to natural Sélection. (Science, 11 février, 129, 1921.) [Ni le mendelisme ni la mutation n'affai- blissent ni ne remplacent la conception Darwinienne. — H. de Varigny Osburn (B. C). — Bryozoa as food for other animais. (Science, 13 mai, 451, 1921.) [222 Picard (F.). — Sur deux Scolytides des arbres fruitiers et leurs parasites. (Bull. Soc. Pathol. végét. de France, VIII, 15-20, 1921.) [226 Popènoe (P.). ■ — Biological control of destructive insecls. (Science, 5 août, 43, 1921.) [La méthode était employée il y a 150 ans parles Arabes. Dans sa Relation d'un voyage dans l'Yémen (1880, Paris), P. E. Botta relate avoir observé le fait déjà noté par Forskal, que les dattiers de l'Yémen sont attaqués par une espèce de fourmi qui les tuerait si l'on n'avait la pré- caution chaque année, d'installer des branchages d'un arbre venant des montagnes et contenant des nids d'une autre espèce qui s'attaque à l'en- nemi des dattiers. L'ouvrage de Forskal date de 1775. — H. de Variony Potonié (R.). — Mitteilungen liber mazcrierle kolilige Pflanzenfossilien. (Zeits. f. Bot., XIII, 79-89, 12 fig., 1921.) [224 Poutiers (R.). — Effets indirects des attaques de la Pyrale du Mais. (Bull. Soc. Path. végét. de France, VIII, 45-46, 1921.) [Les dégâts causés directement par la chenille sont aggravés par les Coléoptères (surtout des Cétoines) qui rongent la tige attaquée. — Plantekol Pride (Andrew). — Scarcity of Swalloivs. (Nature, 18 août, 779, 1921.) [224 a) Ray Lankester (Sir E.). — Earthworms droumed in puddles. (Nature, 12 mai, 329, 1921.) • [223 b) Earthworms, mud-worms and ivater-worms. (Nature, 2 juin, 424, 1921.) [223 Reese (A. M.). — Venomous spiders. (Science, 21 octobre, 382, 1921.) [223 Régnier (R.). — Un ennemi des Plantes potagères, Corymbites (Diacanthus) latus (Elaterides). (Bull. Soc. Pathol. vé^ét. de France, VIII, 21-24, 1921.) [226 rt)Whitney (Milton). — Fondamental principles established by récent soil investigations. (Science, 14 octobre, 348, 1921.) [222 b) The origin of the colloids of the soil. (Ibid.) [222 Wood Jones (F.) and Keith (Arthur). — Human and other tails. (Nature, 16 juin, 487, 1921.) [Discussion sur la question de savoir si l'appendice caudal existant parfois chez l'homme se rattache à la queue du singe, ou non. — H. de Varigny a. Formation des espèces. Crampton (G. C). — Une exception à la loi de l'irréversibilité de l'évo- lution de Dollo. — Quand il y a réversion apparente à un type primitif chez un organisme spécialisé, on explique généralement le phénomène par une addition de parties surnuméraires. Mais il y a au moins un cas où on ne peut pas invoquer cette explication. Chez la Drosophila et chez tous les Diptères, au reste, il y a eu une spécialisation si marquée de la région mé- tathoracique que les sclérites de ce segment ont été profondément modifiés et réduits, surtout dans le dos, et les ailes métathoraciques ont été réduites ORIGINE DES ESPECES. 221 à l'état de simples filaments pourvus d'une tête, les haltères dont on a peine à croire que ce soient des vestiges d'ailes quand on n'en connaît pas le développement. Morgan a observé un mutant qu'il décrit comme ayant « double thorax », chez qui il y a simplement réversion à l'état qui devait être celui des ancêtres des Diptères, en ce que le métanotum et les autres sclérites métathoraciques sont bien développés, tandis que les ailes de ce segment du thorax, au lieu de se présenter sous forme d'haltères comme chez presque tous les Diptères, ont acquis un développement étendu, avec variations bien marquées. Il ne saurait être question, ici, d'addition de par- ties surnuméraires : il y aurait réversion à une condition ancestrale. — H. de Varigny. c. Adaptations. .Ecologie. Adaptations particulières. Banta (A. M.). — Milieu de culture approprié aux Daphnies. — Les Daphnies et d'autres Cladocères vivent des algues vertes unicellulaires, des protozoaires et des protophytes provenant du sédiment des mares. On re- cueille de l'eau de mare avec du sédiment floconneux du fond; on filtre pour éviter d'introduire des organismes ; on fait passer du sédiment à travers l'étoffe, et le mélange d'eau et de sédiment est distribué dans des flacons de culture. Mais le procédé a une valeur variable selon la saison. Pour obtenir un milieu de culture en toute saison, mélanger de la terre de jardin avec un peu de fumier de cheval (ayant 8 ou 15 jours) et jeter à l'eau (d'étang plutôt que de robinet) filtrée. Après trois jours à 15° ou 20°, on filtre le liquide en frottant un peu de sédiment sur la soie. Dans le filtrat, les Cladocères trouvent surtout des bactéries. — H. de Yarigny. Modzkiewiczowna(Halina). — Le rôle de lasurface libre du liquide dans le développement des cultures du Colpidium Colpoda Ehrbg. — Des cultures ont été nourries avec une infusion du foin contenant environ 0 mg 02 d'Az pour 1 cm3, et maintenues à la température de 20° C. L'auteur a fait trois types d'expériences, différant par le rapport entre l'étendue de la surface libre et le volume : 1" cultures à surface libre égale et volume différent (ballons de dif- férentes grandeur, contrôle dans un vase cylindrique) ; 2° cultures dans des vases cylindriques de même diamètre, mais de volume et de hauteur différents ; 3° cultures à surfaces libres différentes, mais à volume et hauteur égaux. On peut résumer ainsi les résultats obtenus : Lie développement des infusoires est d'autant plus ralenti que le rapport de la surface libre du liquide à son volume est plus petit. Le nombre maximum d'infusoires dans 1 cm3 diminue avec la diminution de la surface libre. Le nombre absolu d'infusoirs corres- pondant à 1 cm 2 de la surface libre est à peu près le même pour les cultures d'une même série, avec une certaine prédominance pour les cultures à sur- face moyenne et une tendance à diminuer pour les surfaces très petites ; 2° les cultures à l'état de déchéance (par ex., 167 individus dans 1 cm3) dans des vases à petite surface libre, versés dans des vases à grande surface libre re- commencent leur cycle et le nombre maximum d'infusoires se rapproche de celui des cultures de contrôle (1198 individus dans 1 cm3); 3° des expé- riences (aération normale, passage d'un courant d'air, d'O2 ou d'un mélange d'air et d'O2) ont démontré que c'était surtout la quantité d'O2 passant à travers la surface libre du liquide qui est le facteur principal dans l'évo- lution de la culture. Les produits de désassimilation n'interviennent que secondairement. Ce dernier facteur est prépondérant, par contre, dans les cultures à surface libre très petite. La grandeur de la surface libre règle 222 L'ANNEE BIOLOGIQUE. donc le développement quantitatif des infusoires et, par conséquent, le degré d'utilisation du milieu nutritif. — J. Zweibaum. a)Whitney (Milton). — Principes fondamentaux établis par de récentes études sur le sol. — Le sol est souvent riche en composés organiques dont 35 ont été isolés : les uns utiles à certaines cultures, les autres toxiques pour les unes et non toxiques pour les autres. L'aération joue un rôle, en déterminant la nature des produits engendrés. Le sol semble avoir une sorte de système digestif : il opère une désintégration de matériaux orga- niques. Il a les processus bactériens, enzymatiques et oxydants des animaux. Il doit désintégrer les excréments des plantes. S'il y a une accumulation' excessive des produits du métabolisme, une condition est engendrée : la fatigue du sol, qui met la plante hors d'état de fonctionner. La chimie colloïdale joue un rôle important. Le sol renferme un produit, 1' « ultra- argile », une solution colloïdale dont W. étudie les propriétés, solution qui forme une pellicule sur les grains minéraux, servant d'intermédiaire pour l'absorption des gaz et des matières organiques et minérales, et jouant un rôle considérable en ce qui concerne les propriétés physiques du sol. — H. de Varigny. 6)Whitney (Milton). — L'origine des éolloïdes du sol et pourquoi ils exis- tent. — Le plus petit diamètre des plus petites parcelles d'argile varie de 2.005 mill. à 0.0001 mill. Mais il doit y avoir plus petit. Où se trouve-t-il? W. pense que les parcelles les plus petites, celles de 0.0001 mill., contiennent si peu de molécules que le bombardement des molécules d'eau où elles se trouvent les dissocie. Tels atomes se dissolvent ; d'autres forment des col- loïdes. [Qu'a le physicien à dire de ce bombardement, opéré par quoi?] — H. de Varigny. Osburn (R. C). — Les bryozoaires en tant qu' aliments d'autres animaux. — Les oiseaux de mer (Eiders) consomment les bryozoaires, avalant des colonies complètes. Celles-ci d'ailleurs ne peuvent guère être consommées que par les animaux ayant des organes solides de préhension des aliments. Les bryozoaires sont fortement protégés par leurs enveloppes calcaires ou chitineuses. Divers poissons d'eau douce consomment les statoblastes des bryozoaires du même milieu. — H. de Varigny. Friend (Wild). — Pourquoi les lombrics meurent-ils? — Au milieu de mars, à Solihull près de Birmingham, les vers de terre sont morts par millions. Chaque matin on en trouvait le sol jonché. Toutes les espèces, tous les âges étaient représentés. Et ceux mêmes qui réussissaient à gagner l'herbe n'avaient pas la force de s'enterrer. A quoi tient cette mortalité"? Sans doute elle est chose régulière, car l'auteur déclare poser la question depuis trente ans. Il y a quatre théories dit-il. On a invoqué une maladie pa- rasitaire, la noyade par la pluie, le froid, un poison. Mais lequel? On ne sait pas. La pluie, toutefois, paraît nécessaire au phénomène. Ces vers semblent paralysés, ils s'immobilisent, gonflent et meurent. Les oiseaux n'en veulent pas. Les conditions requises semblent être journée tiède, averses, puis un coup de froid (sans que la pluie soit nécessaire). Est-ce le froid humide qui les tue ? — H. de Varigny. Harris (G. T.). — Pourquoi les vers meurent-ils? — Première réponse : L'auteur, en novembre, a observé une accumulation de feuilles mortes sur ORIGINE DES ESPECES. 223 un bas-côté de route, formant un lit compact. Après une nuit de pluie, on a vu quantité de lombrics (une centaine sur 6 mètres de longueur) sortir des feuilles et venir mourir, noyés, sur la route, tous à peu près à même distance des feuilles. Noyade, par conséquent, semble-t-il. — H. de Varignv. a) Ray Lankester (Sir E.). — Vers de terre noyés dans des mares. Seconde réponse. — R. L. a souvent vu des vers morts dans les mares superficielles des routes. Noyés faute d'oxygène? R. L. Ta cru. Mais les vers ne sont pas noyés dans de l'eau claire, courante. Les vers respirent par la peau, à l'air. Le peuvent-ils à, l'eau"? Il y a des vers vivant dans la vase, mais générale- ment ils habitent des eaux bien aérées. L'aération devient-elle défectueuse? La mort vient vite ( Tubifex rivulorum par exemple).' Peut-être les lombrics vivant dans le sol sont-ils aussi sensibles à l'immersion dans l'eau. Il y a des sangsues vivant aussi bien émergées qu'immergées. Quel est le rôle joué par l'hémoglobine, là où il y en a? A ce propos A. E. Boycott {Nature, 25 mai, p. 395) rappelle un travail de Leitch sur le rôle de l'hémo- globine chez le Chironomus : celle-ci ne joue de rôle respiratoire que si la pression de l'oxygène est devenue tout à fait basse. — H. de Varigny. Coste (J. H.). — Vers de terre noyés dans des flaques. — Troisième réponse : C. croit comme Ray Lankester, à la noyade. Peut-être le ver respire-t-il mieux à l'humidité du sol que dans l'eau. En outre, l'eau contient beaucoup de substances absorbant l'oxygène, la rendant moins propre à la respiration. — H. de Varigny. 6) Ray Lankester (E). — Vers de terre, vers de vase et vers d'eau. — Qua- trième contribution. Ce qu'il en faut retenir, est que le ver de terre ne vit pas dans la boue, et qu'il n'y a pas contact étroit du ver avec les parois de la galerie. Lever n'est pas immergé dans un milieu liquide ou semi-liquide : il est dans un sol plutôt poreux, parfois tapissé d'un revêtement de mucus. L'air accède sans cesse à la galerie qui est ventilée par les mouvements de l'animal. D'autres vers vivent dans la vase et dans l'eau : il ne faut pas confondre. — H. de Varigny. Lewis-Abbott ( W. J.) et Coste (J. H.). — Pourquoi les vers meurent-ils ? — D'après L. A. les vers sortent par suite de la pluie. Mais il les a vu rester en place 11 jours et ne sortir que le 12e en grand nombre. Une grosse pluie après temps sec les fait sortir. Ce qui frappe c'est que le nombre des vers sortant est toujours considérable, et que le fait ne se présente qu'à longs intervalles. Pour C, par temps sec les versémigrent vers la profondeur plus humide, et là ils doivent respirer par l'humidité plutôt. — H. de Varigny. Marston (R. B.). — Lombrics noyés dans les mares. — Les pêcheurs de truite de mer recherchent beaucoup les vers roses qu'on trouve dans les petits tas de terre le long des routes. Mais depuis qu'on goudronne les routes, les vers ont disparu, tués par les phénols dissous dans l'eau de pluie. Du reste, dans les rivières voisines des routes goudronnées, les truites aussi meurent, même adultes. Des expériences faites en Amérique montrent que" l'eau ayant passé sur le goudron tue les spermatozoïdes des poissons. — H. de Varigny. Reese (A. M.). — Araignées venimeuses. — Les Latrodectes sont-elles venimeuses? L'auteur rapporte bon nombre d'observations d'où il résulte 224 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. qu'en certains cas la piqûre peut être suivie de mort. Les accidents sérieux ne sont pas rares : mais il ne semble pas que l'on soit bien, fixé dans tous les cas sur l'état civil de l'animal cause des phénomènes observés. — H. de Varigny. Anonyme. — Vols de mouches domestiques. — Résumé d'expériences faites par le Service Entomologique des Etats-Unis, montrant que les mouches font assez souvent 8 ou 10 kilomètres en 24 heures. Les expériences ont été faites dans le Texas du nord, où 234.000 mouches d'espèces diverses ont été capturées, saupoudrées de craie rouge, libérées, et, pour partie, reprises dans des pièges disposés à distances diverses et en toutes directions autour du point de libération. Généralement la mouche libérée a hâte de quitter le sol qu'elle juge dangereux, et monte à 200, 300 mètres, en quelques minutes. Les diverses espèces se déplacent toutes, à des vitesses diverses : S00 mètres en 2 heures ; 17 kilomètres en 2 jours ; plus de 9 kilomètres en 24 heures. Le maximum de distance couverte par la mouche commune a été 20 kilomètres. Mais les mouches se laissent souvent transporter par le vent à 50, 100, 120 kilomètres, par dessus la mer. — H. de Varigny. b) Collinge (W. E.). — La rareté des hirondelles. — Les hirondelles dimi- nuent de nombre depuis quelques années en Angleterre. Le fait fut très net en 1918 et 1919, moins en 1920, plus en 1921. A quoi tient-il? Une grosse mortalité se produit aux phares et bateaux-phares : on pourrait la réduire. Mais il y a autre chose : le moineau, de plus en plus abondant, qui s'empare des nids des hirondelles, et détruit leurs couvées. (Il en va de même aux Etats-Unis). Et enfin, il arrive moins d'hirondelles au printemps. [Est-ce parce qu'il en a été plus détruit? La question se pose devant ce fait que l'hirondelle revient volontiers à l'endroit où elle est née, et où elle est déjà venue]. — H. de Varigny. Pride (Andrew). — Rareté d'hirondelles. — P. a observé la rareté des hirondelles au Gran-Chaco (Paraguay). En 1920 il y a eu du mauvais temps en juillet, et beaucoup d'hirondelles sont mortes — plutôt de faim que de froid d'ailleurs. — H. de Varigny. Harding (Ch.). — Avance de la végétation à Londres sur la végétation à In campagne. — L'avance est marquée, sur la végétation, à 40 ou 50 kilo- mètres de distance, même au sud de la métropole. L'écart peut être de trois semaines en faveur de Londres et de sa banlieue. — H. de Varigny. Potonié (R.). — Sur des plantes fossiles du carbonifère étudiées par macération. — Etude de coupes de Thinnfeldia rhomboidalis, du Lias infé- rieur, très difficiles à interpréter par suite de la conservation exclusive de la partie cutinisée des parois cellulosiques : l'épiderme supérieur, continu, porte des saillies qui correspondent aux parois cellulaires verticales; l'épiderme inférieur présente des interruptions dues aux stomates. La com paraison avec les parties cutinisées des stomates de Clivia nobilis ou de Cycadées récentes, en permet l'interprétation : il y a ouverture eisodiale et ouverture stomatique, comme dans le cas des plantes xérophiles. Mais des feuilles coriaces à semblable structure xérophile ont été trouvées dans des tourbes récentes de Sumatra. L'adaptation xérophile vaut seulement contre l'excès de vaporisation et ne permet pas de conclure aux conditions de milieu de la plante considérée. — Etude de trajets de larves mineuses, sur ORIGINE DES ESPECES. 225 des feuilles de Callipteris conferta, [du. Rotliegende de Thuringe. — Plan- te fol. = Parasitisme. Brues (Charles T.). — Corrélation des affinités taxinomiques et des modes de nutrition chez les Hyménoptères, spécialement en ce qui concerne le parasi- tisme. — La relation entre les habitudes nutritives et la taxinomie est spé- cialement intéressante à étudier chez les Hyménoptères parasites, si nombreux dans le groupe : les uns, à la manière des Ichneumons, parasitent d'autres Insectes, qu'ils finissent par tuer; d'autres (Guêpes et Abeilles parasites) déposent chaque oeuf sur l'œuf d'une espèce-hôte, de telle sorte que la larve légitime est tuée, et que le parasite se nourrit des provisions accumulées pour celle-ci; enfin, il y a un parasitisme social chez certaines Fourmis. Les Siricidse à larves lignivores paraissent descendus de Tenthrèdes à larves éruciformes; le premier groupe parasite (Oryssida;), allié aux Siricidae, reconnaît comme hôtes des larves de Coléoptères également lignivores (Bu- prestes). Les groupes taxinomiques ont d'ordinaire un même mode de para- sitisme, qu'il s'agisse de parasites de larves ou de parasites d'oeufs ; très . souvent des formes alliées sont parasites d'un même groupe dïnsectes, les Evania des oothèques de Blattes, les Scelio d'œufs d'Orthoptères sauteurs, etc. Il est curieux que certains groupes (Chalcidiens) aient mis de côté leur parasitisme pour devenir phytophages (Megastigmus sur graines, Isosoma sur Graminées). L'adaptation d'un Hyménoptère parasite à son hôte est d'ordre physiologique, c'est-à-dire repose sur l'absence d'action antagoniste et défensive de ce dernier; aussi y a-t-il continuellement restriction des parasites à leurs hôtes spécifiques; ceux qui attaquent des hôtes non conve- nables présentent une réduction considérable dans leur progéniture immé- diate. Mais inversement il peut se faire qu'un parasitisme excessif fasse disparaître les Insectes qui conviennent, de sorte que les parasites n'ont d'autre ressource pour continuer à vivre que d'attaquer des formes voi- sines ; s'il s'en trouve pour lesquelles le parasite est plus ou moins bien adapté, il peut y avoir très rapidement changement d'hôte, et, par contre- coup, modification possible du parasite. — L. Cuénot. Lichtenstein (J.-L.) et Rabaud (Etienne). — Le comportement des Po- lysphincta, Ichneumonides parasites des Araignées. — La larve de Pol. per contatoria var. 2 est un parasite externe de deux espèces de Dyctina, sur lesquelles elle est fixée directement à la limite du céphalothorax et de l'abdomen; la larve primaire suce lentement pendant plusieurs mois son hôte sans lui causer grand dommage, puis au printemps la larve mue, reste fixée à l'hôte par l'intermédiaire de l'exuvie rejetée à l'arrière, suce vigou- reusement l'Araignée, la vide en une seule journée, et l'abandonne pour tisser son cocon; 'quelques jours après, elle rejette ses excréments au dehors par un orifice ménagé dans le cocon et se transforme en nymphe qui, au bout de dix jours, devient imago; celui-ci n'utilise pas pour sortir lorifice du cocon, mais en pratique un nouveau diamétralement opposé au premier. Une autre larve de Pol., parasite externe d'une Clubione, s'est transformée elle aussi brusquement en vidant en quelques heures son hôte qui jus- qu'alors ne semblait pas souffrir de la présence du parasite ; la larve tisse ensuite son cocon et rejette ses excréments; l'imago éclôt dix jours après sans utiliser l'orifice du cocon. Les Araignées parasitées muent, mais leur exuvie se déchire au point de fixation du parasite, laissant un fragment de l'année biologique. 15 226 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cuticule adhérant à l'hôte, et la larve reste en place. Le comportement des Pol. est beaucoup plus simple que celui d'autres Hyménoptères dont les larves sont parasites externes d'Araignées, certains Pompiles par exemple : ceux-ci, avant de pondre sur l'Araignée, la poursuivent, la paralysent, et la transportent dans un terrier préparé d'avance; les Pol. se contentent de pondre sur l'Araignée sans la paralyser, et probablement sans la piquer (Bionell) ; le résultat est pourtant le même : les Pol. persistent et se multi- plient comme les Pompiles; toutes les complications que présente le com- portement de ces derniers est donc pour le moins inutile. — P. Iïkmy. Blunck (Hans). — Le cycle évolutif des Gordiens parasites des Dytiques. — L'auteur, après avoir donné une longue mise au point de nos connaissances sur le cycle évolutif de divers Gordiens d'Europe (Gordius aqualicus, Para* chordodes tolosanus, violaceus, pustulosus, Parayordius tricuspidatus, stylo- sus), expose les résultats de ses propres observations concernant G. aqtia- licus. Les jeunes G., qui doivent infester les Dytiques au printemps, quittent leur hôte lorsqu'ils sont mûrs, au début de l'automne; le Ver adulte, une fois libéré, hivernerait dans la boue et se reproduirait au printemps, la ponte ayant toujours lieu dans l'eau, immédiatement après l'accouplement. Les larves de G. doivent pénétrer dans la larve de D. par les canaux man- dibulaires ; les premiers stades de leur évolution dans l'hôte n'ont pas été suivis et le passage dans la cavité générale n'a pu être observé ; les para- sites séjournent jusqu'à l'état adulte dans la région des tubes de Malpighi et de l'intestin postérieur, que l'hôte soit à l'état de larve, de pupe ou d'imago ; le développement du Ver est indépendant de celui de l'hôte et la métamorphose de ce dernier n'est nullement troublée par la présence du parasite; lorsque, par suite d'un manque de nutrition, l'empupement de la larve de l'Insecte est retardé, le G. adulte peut quitter l'hôte avant que celui- ci se métamorphose ; les D. mènent une vie normale après l'expulsion du parasite, le tissu adipeux recouvre les graisses qu'il avait perdues, les glandes prothoraciques et pygidiales fonctionnent comme chez des individus normaux. Un G. 9 a survécu deux mois et demi à l'ablation du sixième de la longueur de son corps et n'a pas régénéré la partie amputée. — P. Rkmy. Régnier (R.). — Un ennemi des Plantes potayères, Corymbites (Diacqnthus) latus (Elaterides). — Etude de la biologie de C. latus, des ravages causés par sa forme larvaire dans les cultures potagères (salades principalement) et des moyens de lutter contre elle. A noter que cette espèce n'était pas signalée jusqu'ici comme occasionnant de réels dommages, et qu'elle paraît d'autant plus à redouter que le terrain est nouvellement défriché. — Plan- te fol. Picard (F.). — Sur deux Scolytides des arbres fruitiers et leurs parasites. — Etude biologique de Scolytus ruyulosus et amyydali. Dans le midi de la France, ils s'établissent sur des arbres fruitiers affaiblis par la sécheresse généralement, et y creusent leurs galeries dont la forme est absolument carac- téristique de l'espèce : chez S. ruyulosus, aux galeries de ponte et couloirs lar- vaires, s'ajoutent des boyaux horizontaux creusés par l'adulte et qui lui serviraient sans doute de lieux d'estivation et d'hibernation ; chez S. amyydali, les galeries maternelles un peu ondulées se terminent en crochet recourbé. Par ailleurs, les mœurs des deux espèces sont très semblables. — Nombreux parasites : un Cléride, plusieurs Braconides, plusieurs Chalcidiens (égale- ment parasites de divers Scolytides). — Plantefol. ORIGINE DES ESPECES. 227 Klebahn (H.). — Le champignon de la maladie de la tige de la tomate et sa forme ascosporée. — La maladie en question n'a pas été observée à Ham- bourg avant 1919. Sur les plantes jeunes surtout, un parasite cryptogamique cause une nécrose de la tige qui détermine la mort du plant. Les essais d'infestation, à l'aide des conidies produites dans les pycnides recueillies sur des tiges malades, montrent que le champignon peut se développer sur des tiges âgées ou jeunes et même (après lésion de l'épiderme) sur des fruits. C'est donc un parasite, au sens le plus strict, puisque capable, par ses propres moyens, de pénétrer dans les tissus de l'hôte, à travers l'épi- derme intact. L'infestation par le mycélium issu des conidies n'a pas été observée ; mais K. a étudié le début de l'infestation par les ascospores : le tube mycélien perce la paroi épidermique, à moins de 18 [x de distance de la spore. La cellule attaquée présente rapidement une coloration brune, due à de petits granules colorés. Ceux-ci forment d'abord une auréole au point où le filament mycélien pénètre, puis ils envahissent toute la lumière de la cellule, dans laquelle le mycélium, incolore, se détache nettement. 11 s'agit là pour K. de l'action sur le protoplasma d'une diastase sécrétée parle cham- pignon. Le parasite se montre capable de se développer sur des milieux nutritifs artificiels, mais il ne fournit pas alors de fructifications, pycnides ou périthèces. Au contraire, sur la tomate, on trouve également une forme conidienne et une forme ascosporée, dont K. fait l'étude, et qu'il dénomme Diplodina lycopersici et Didymella lycopersici. Des essais négatifs d'infesta- tion de diverses Cucurbitacées, sujettes au parasitisme d'un champignon d'un genre voisin, concourent à la détermination. — Plante fol. Heinsen (E.). — Apparition et développement du chancre de la tomate à Hambourg. — Les faits recueillis par l'auteur établissent la rapidité du développement du parasite par les temps froids et humides. Les chancres se forment sur la tige principale, généralement au ras du sol, parfois un peu au-dessous. Les parties élevées de la tige, les feuilles et les fruits ne sont pas atteints. Il semble que le parasite soit un champignon du sol — et qu'on puisse espérer, par bouturage des parties supérieures, saines, replantées en terrain non infesté, sauver une partie des plants. — Plantefol. Miége (E.). — Note préliminaire sur les principales maladies cryptoga- rniques observées au Maroc. — Liste de maladies cryptogamiques : rouilles et charbons sont très fréquents sur un grand nombre de pTantes ; sont pré- sents, mais causent peu de dommages, le Phytophtora in/estans. le mildiou et l'oïdium. Deux maladies non déterminées, dont Tune, assez urave, sur les légumineuses. Au total, maladies cryptogamiques peu nombreuses. — Plan- tefol. Allen (R. F.). — Résistance à la rouille des chaumes chez le itlé Kanred. — La Puccinie du blé, qui prend très bien sur tant de blés, ne prend pas sur le Kanred. Les urédinospores germent bien sur les feuilles, et les tubes germinaux se dirigent bien sur les stomates dans lesquels ils tentent de se vider, mais la formation d'un mycélium est exceptionnelle, en raison de l'étroitesse de l'ouverture des stomates qui empêche la pénétration. — IL de Varigny. Gard (Med.). — Sur le dépérissement des Noyers dans quelques régions de la France — Le pourridié s'attaque aux racines qui montrent des rhizo- morphes étalés en éventail dans l'écorce, le liber et le cambium, et parfois 228 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. dans le bois. Il est probable qu'il s'agit de Y Arillmaria mellea. Une autre maladie qui atteint les brancbes comme les racines, est caractérisée par l'apparition d'une zone noire dans la région péricambiale; il y a formation de gommes de nature pectique dans les vaisseaux; çà et là enfin, des groupes de bactéries font penser à une sorte de gommose bacillaire. Les deux maladies coexistent généralement dans une même région. — Plaxte- fol. Ducomet (V.). — Sur le Septoria Antirrhini Desm. — C'est un « para- site de faiblesse ». Les mufliers, dont la durée de vie n'est pas rigoureuse- ment déterminée, meurent entre l'automne et le printemps. C'est sur des pieds affaiblis, à racine déjà morte, que le cbampignon se développe et forme abondamment ses pycnides. — Plantefol. Losch (H.). — Une observation sur l'attaque du pommier par le blanc et sa relation avec les conditions de lieu. — Observation faite dans un verger en pente, s'étendant du bas jusqu'à mi-bauteur d'un coteau, dont le sol est constitué par des marnes keupériennes, et qu'ombragent dans sa partie inférieure, humide par conséquent, les grands arbres d'une propriété voi- sine, tandis que la partie élevée, orientée vers le sud-ouest, est très exposée à l'action du soleil et par suite très sèche. Le tout est planté d'une même variété de pommier : « Schoner von Boskoop ». La partie supérieure du verger est atteinte par le blanc, la partie inférieure en est presque exempte. Il y a là, entre le développement du blanc et les conditions de lieu, soit une relation directe, soit une relation indirecte. Dans le premier cas, le dévelop pement du blanc serait favorisé par l'action solaire, par exemple; dans le second cas, les pommiers présenteraient, à l'égard du blanc, une réceptivité plus grande. Cette dernière hypothèse semble préférable. — Plantefol. Kniep (H.). — Sur Urocystis Anémones (Pers.) Winter. — Urocystis Ané- mones est une Ustilaginée qui vit sur une série de Renonculacées. A partir de spores recueillies sur Ranunculus repens, K. étudie le cycle de dévelop- pement des Ustilaginées. La germination de la spore produit un tube court (promycelium) de l'extrémité duquel naissent généralement trois branches courtes formant une sorte de verticille. La jeune spore contient 2 noyaux qui se fusionnent pour donner le noyau du zygote. Celui-ci, par division double, très vraisemblablement avec réduction chromatique, donne 4 noyaux qui se rendent, les 3 premiers chacun dans une des branches du verticille, le quatrième dans le tube du promycélium. Des cloisons se forment à la base des branches qu'elles séparent du promycélium. Il y a donc 4 cellules uninucléées. Alors se produit une copulation, à l'aide de deux tubes, nés à la base de branches du verticille, près des cloisons, et qui entrent en communication l'un avec l'autre. Un des noyaux passe par le tube de communication, et dans l'une des deux branches ainsi jointes se trouve constitué un syncarion. De même un second syncarion se forme après copulation de la troisième branche verticillaire et du promycélium. L'état binucléé persistera jusqu'à la formation des spores. Dans un extrait de malt à 0,1 %. le mycélium se développe au delà de ce stade; il se forme des pelotons mycéliens, qui atteignent la taille d'une lentille et deviennent brun noir, par suite surtout de la formation des spores ; celles-ci sont en tout comparables aux spores recueillies sur les Renonculacées. Il est donc • possible d'obtenir le développement complet d' Urocystis Anémones indépen- damment de l'hôte, dans un milieu où il vit en saprophyte, ce qui cons- DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 229 titue un fait nouveau. Le milieu utilisé ne convient d'ailleurs pas au déve- loppement d'autres Ustilaginées. Enfin, Urocystis Anémones est une espèce composite : les essais d'infestation montrent chez certaines de ces petites espèces une spécificité parasitaire plus ou moins marquée. De plus, on peut distinguer entre des formes absolument semblables par ailleurs, celles où la spore présente une période de repos, et celles où la germination est immédiate. Il y a là une analogie avec quelques Phanérogames à dimor- phisme saisonnier. — Pi.antefol. La distribution géographique des êtres Arthur (J. C). — Origin of Potato Rus t. (Science, 11 mars, 228, 1921.) [Doit venir de l'Equateur ou de Costa Rica. — H. de Varigny Fernàld (M. L..). — The géographie distribution of Hybrids. (Science, 22 juillet, 73, 1921.) [229 Gortner (R. A.) and Harris (J. A.). —Notes on the occurrence of Gammarus limnœus Smith in a saline habitat, (Science, 13 mai, 460, 1921.) [230, Jeffrey (C. E.). — The geographical distribution of Hybrids. (Science 17 juin, 556, 1921.) [229 Pearsall (W. H.). — The development of végétation in the English Lakes considered in relation to the gênerai évolution of Glacial Lakes and Rock Rasim. (Roy. Soc. Proceed.,», 647, 259-284.) [229 Jeffrey (E. C). — Distribution géographique des hybrides. — On pré- sume souvent que les hybrides naturels ne peuvent exister que sur le terri- toire commun aux deux espèces. La distribution des hybrides dans la flore européenne irait à rencontre de cette opinion. Ainsi l'hybride Nuphar f intermedium (luteum X pumilum) s'étend au nord dans des parages où manquent les formes parentes. Dans divers autres cas, Kerner von Marilaum note l'existence d'hybrides vivant souvent hors de l'habitat des formes d'où ils sortent. L'absence d'une de celles-ci dans une région où existe l'hybride supposé ne doit donc pas être invoquée contre l'idée d'hybridité. — H. de Varigny. Fernald (M. L..). — La distribution géographiques des hybrides. — A propos de la note qui précède de Jeffrey. F. développe la même opinion. D'autres espèces hybrides (Salvia sylvestris) ont un habitat dépassant celui des formes mères, et manifestent toutes les caractéristiques essentielles à notre conception d'espèce. Il en va de même pour un Rhododendron hybride {V intermedium), pour les Rubus aussi. Ce sur quoi F. insiste, c'est que ces hybrides sont bien des espèces distinctes. — H. de Varigny. Pearsall (W. H.). — Le développement de la végétation chez les lacs d'An- gleterre, considéré dans ses relations avec l'évolution générale des lacs gla- ciaires et des bassi?is rocheux. — Curieuse étude d'où résulte une connexion étroite entre la flore et la faune ichthyologique des lacs anglais et les con- 230 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ditions physiques et chimiques des rivages et des eaux. Ces lacs sont du même âge (glaciaire) et d'origine similaire, et se trouvent parmi des roches présentant des caractères relativement uniformes. Il est donc possible d'at- tribuer les différences qu'ils présentent à des variations dans les taux d'éro- sion et de sédimentation des bassins des lacs, dues à des différences dans la durabilité des roches encaissantes. En distinguant les lacs rocheux des lacs relativement limoneux, on établit un contraste entre les lacs primitifs et les lacs plus évolués, et il devient possible de décrire les phases dans le déve- loppement postglaciaire d'un bassin rocheux. La conception a une valeur particulière biologique puisqu'elle permet l'étude du développement post- glaciaire de la végétation. Les deux phases extrêmes distinguées par l'auteur diffèrent par les caractéristiques suivantes : Primitif. Évolué. Pourcentage du système de drainage cultivable 5-8 17-45 Pourcentage de rivage rocheux (jusqu'à 9 mètres) 73-47 27-12 Pourcentage d'Isoëtes et Xitella 85-74 52-30 Pourcentage de Juncus fluitans 8-5 2-0 Pourcentage de Potamogeton et Naias 4-2 30-55 Phytoplankton : Desmidiées dominantes Diatomées dominantes Poissons : Truite surtout Perche et brochet surtout Toutes ces différences tiennent aux conditions physiques des lacs. L'ensemble du travail est fort intéressant. — H. de Varigny. Gortner (R. A.) et Harris (J. A.j. — Sur la présence de Gommants lim naeus (Smith) dans un habitat salin. — Cette espèce d'eau douce se rencontre dans l'eau saline d'une ancienne bouche volcanique dans le désert au voisinage de l'ancien lac Bonneville. L'eau renferme divers sels (sulfates, carbonates, chlorures) environ 8 grammes par litre. Les crustacés sont normaux. — H. de Varigny. Système nerveux et fonctions mentales IP Système nerveux Banu (G.), Deriaud (IL) et Laugier (H.). — Jsochronisme du nerf et du muscle en excitation unipolaire. (C. R. Soc. BioL, LXXXV, 841, 1921.) [234 a) Bourguignon (Georges). — Modification de la chronaxie des nerfs mo- teurs et des muscles par répercussion réflexe. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 453, 1921.; [233 b) Localisation des poisons et des infections sur les systèmes neuromus- culaires de l'homme suivant leurs chronaxies. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 1136, 1921.) [Dans les intoxications par petites doses répétées, il y a localisation élective des poisons, suivant la chronaxie des nerfs et muscles; tous les groupes intoxiqués ont même chronaxie. — H. Cardot Bourguignon (Georges) et Ravovici (Angel). — Chronaxie des nerfs sensitifs rachidiens du membre supérieur de l'homme. Egalité régionale des chronaxies sensitives et motrices. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 1425, 1921.) [En étudiant la chronaxie des principaux troncs sensitifs, les auteurs SYSTEME NERVEUX. 231 ont constaté que les téguments sont innervés par des nerfs sensitifs de même chronaxie que celle des muscles sous-jacents. — H. Cardot Bourguignon (Georges) et Tupa(A..). — Chronaxie normale du nerf far ial et des muscles de la face chez, l'homme. Leur classification fonctionnelle par la chronaxie. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 982, 1921.) [234 Chauchard (M. et Mme). — Mesure de l'excitabilité d'un nerf secrétaire : corde du tympan et glande sous-maxillaire. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 03, 1922.) [234 Dodel (P.). — Des oscillations de l'attention au cours d'excitations pério- diques rythmées de la vue, de l'ouïe et du toucher. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1001, 1921.) Chez l'homme, les réponses aux signaux auditifs se succédant à intervalles régulier*, oscillent dans des limites restreintes, tandis que les réponses à des signaux visuels ou tactiles présentent des variations assez importantes. — H. Cardot Edrige Green (F. W.). — The Effect ofred fatigue on the white équation. (Roy. Soc. Proceed., B, 040, 232-234.) [Les résultats sont tout à fait incompatibles avec la théorie de la triple sensation. — H. de Varigny Einthoveni W.) undRoos (J.). — Veber Widerstand und Polentialdifferen:- bei dem p s ijeho galvanise lien Reflex. (Pfliiger's Archiv, CLXXX1X, 120-130, 1921.) [234' Head (H.). — Release of function in the nervous System. (Croonian Lecture.) (Roy Soc. Proceed., B, 045, 184-208, 1921.) [232 Jolly ("W. A.). — Reflex tîntes in the South african clawed frog. (Roy. Soc. Proceed., B, 042, 31-50, 1921.) [Expériences sur Xenopus, sur ses réflexes homonymeset hétéronymes, le nombre des synapses, etc. — H. de Varigny Joly (J.). — A Quantum Theory ofcolour vision. (Roy. Soc. Proceed. ,B, 040, 219-231. 1921.) [Exposé de la théorie de l'auteur. — H. de Varigny Kolm (Richard) und Pick (ErnstP.). — Ueber die Redeutung des Calciums fur die Erregbarkeit der sympathischen Herznervenendigungen. (Pfliiger's Archiv, CLXXXIX, 137-143, 1921.) [235 Penfield (Wilder G.). — The Golgi apparatus and its relationship to llolm- gren's trophospongium in nerve cells. Comparison durinq retispersion. (Anal. Record, XXII, N° 1, 24 pp., 7 fig., 1921.) [231 Piéron (Henri). — De l'importance de la phase périphérique dans la marge de variation des temps de latence sensorielle en fonction des intensités exci- tatrices. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 1012, 1921.) [234 Richet (Charles). — Une illusion optique dans l'appréciation de la vitesse. (C. R. Ac. Se, CLXIII, 800, 1921.) [Le fait exposé est le suivant : en marchant sur le pont d'un navire en sens inverse de son déplacement, on a l'illusion d'une progression plus rapide par rapport à la mer qu'en marchant dans le même sens que l'avance du navire. — H. Cakdot Rogers (F. T.). — On the régénération of the vagus nerve. (Americ. Journ. PhysioL, LUI, N° 1, août 1920, 15-24, 3 tableaux, 2 fig.) [235 Sassa (K.) and Sherrington (C.S.). —On the myogram of the flexor reflex evoked by a single Rreakshock. (Roy. Soc. Proceed., B, 643, 108-117.) [Sur des décharges répétées du centre réflexe en réponse à un choc d'induction unique appliqué à un nerf affluent ou à la peau rattachée à ce centre. — II. de Varigny 232 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a. Cellute nerveuse. Penfield ("Wilder G.). — L appareil de Golgi et ses relations avec le trophosponge de Holmgren dans les cellules nerveuses. — On trouvera dans ce mémoire un exposé bibliographique méthodique et complet de la ques- tion de l'appareil de Golgi : sa distribution dans les diverses cellules, sa nature, son activité fonctionnelle, les techniques employées pour le révéler, ses rapports avec les mitochondries, et enfin la question de son identité avec l'appareil de Holmgren. L'auteur s'est servi, pour élucider ce dernier point, d'une méthode, qu'il croit nouvelle, qui consiste à traiter successi- vement la même cellule nerveuse par deux procédés : il fait d'abord une préparation par le procédé Cajal et met en évidence ainsi l'appareil de Golgi ; après avoir pris un dessin de la cellule, il la colore par l'hématoxy- line ferrique, qui montre le système canaliculé du trophosponge de Holm- gren. [Cette méthode successive a été déjà employée pour les cellules nerveuses par Collin.] Avec cette technique, on constate qu'aucun canal ne correspond à l'ap- pareil réticulé de Golgi montré par la première opération. De plus, après section de l'axone, on observe que l'appareil de Golgi réagit d'une certaine manière, ainsi que P. l'a décrit dans un mémoire antérieur {Brain, vol. 43, 1920). Il se porte à la périphérie de la cellule (« retispersion » de l'auteur, qui peut être suivie même d'une « rétisolution »). Il n'en est pas de même de l'appareil canaliculaire de Holmgren, qui demeure en place dans la partie centrale de la cellule. L'appareil réticulé de Golgi et l'appareil trophospongial et canaliculaire de Holmgren sont donc deux formations qui coexistent dans la cellule nerveuse mais ne coïncident pas. — A. Prenant. ù. Centres nerveux et nerfs. P) Physiologie. Head (H.). — Libération de fonction dans le système nerveux {Croonian Lecture). — 1. Hughlings Jackson a établi la règle que les lésions destructives ne produisent pas d'effets positifs, mais provoquent une condition négative permettant à des symptômes positifs de faire leur apparition. H. tente d'ap- pliquer la règle à divers cas où la destruction organique de quelque partie du système nerveux a été suivie à la fois de perte de fonction et de quelque forme de suractivité. 2. Ces réactions anormales ne peuvent être attribuées à l'irritation, bien que des phénomènes irritatifs réels existent, faciles à étudier dans les cas de lésion des nerfs périphériques où ils forment un contraste instructif par rapport aux manifestations de la sensibilité protopathique. La douleur et la sensibilité à la pression dues à une irritation définie des fibres nerveuses, occupent tout le territoire innervé par le nerf affecté ; mais c'est seulement un petit nombre des conditions résultant d'une lésion destructive qui peut être attribué à cette cause. D'autre part, la sensibilité protopathique est très commune et ne se produit que dans des parties où la discrimination sensitive plus fine est défectueuse. Trotter a expliqué ces particularités de réponse comme dues à l'exposition des éléments constituants du système nerveux clos à l'effet irritant du contact avec les tissus somatiques. Mais ceci n'explique pas le plaisir anormalement vif qui peut constituer un des facteurs dans la sur-réponse protopathique. Ceci n'explique pas la forme particulière de la sensibilité du gland normal,. ni la régression transitoire et la récupération SYSTÈME NERVEUX. 233 sensitives de la main, à la seconde phase de rétablissement, après exposition aux effets du froid. La vivacité de la réponse et la référence à des parties éloignées sont revenues, mais elles ont disparu à nouveau après restauration, par la chaleur, de la sensibilité de la main. On n'a pas encore essayé d'appliquer cette conception de l'effet irritant du contact avec les tissus somatiques aux phénomènes de sur-réaction tha- lamique, ou à d'autres conditions analogues. D'autre part, H. a essayé d'expliquer pareilles manifestations de sur-activité, motrices ou sensitives, dues à une lésion purement destructive, par la loi générale de libération de fonctions subordonnées. 3. Hugolings Jackson a toujours tenu pour fondamentale la conception de niveaux d'activité à l'intérieur du système nerveux. Pour lui un niveau était toujours un niveau de fonction plutôt que de structure. Par centres supé- rieurs et inférieurs, H. entend *lonc des points nodaux d'activité neurale, et non pas nécessairement des structures anatomiques : et dans les exemples par lui choisis, la séparation anatomique est possible, ce qui était nécessaire à l'argument. 4. La suppression d'un mécanisme neural dominant permet à l'activité de centres inférieurs d'apparaître. Ces manifestations déchaînées ne sont pas des états pathologiques fortuits, mais représentent la partie, restant active, d'une réaction complexe; elles présentent des caractères plus primitifs que ceux de fonctions complètes où elles jouent normalement un rôle. La réponse est massive, de vigueur et d'étendue inusitées. Elle peut, du côté moteur, affecter des organes ne faisant pas normalement partie de son arc réflexe. Des réactions stéréotypées de ce genre peuvent être excitées indifféremment aux dépens d'un champ particulièrement étendu. Elles sont impulsives et prennent les formes d'une réponse d'avertissement ou de défense, étant réglées plus par l'étendue que par le degré d'intensité de l'excitant. Mais la libération du contrôle, due à une lésion destructive, ne révèle pas ces acti- vités inférieures dans leur simplicité originelle, car le plus souvent elles ont été profondément modifiées par l'avènement des centres nouveaux qui utili- sent et développent quelques-unes des fonctions originellement possédées par le mécanisme plus ancien. 5. Cette dominance des formes supérieures d'activité neurale sur les infé- rieures résulte d'une intégration à l'intérieur du système nerveux central : elle est réalisée en partie par sélection qualitative, et plus encore par la lutte pour l'expression entre réactions physiologiques incompatibles. Ceci impli- que l'inhibition permanente, sous conditions normales d'un groupe de processus, ou la suppression temporaire de ces activités primitives jusqu'au moment où surgit à nouveau le besoin d'un mode de réponse plus impulsif. 6. Toutes les aptitudes nouvellement acquises dépendent d'un nouvel ajustement de réflexes coordonnés, et même certaines réponses^des organes sensitifs normaux peuvent être supprimées ou arrêtées. Ceci exige l'exercice d'un contrôle physiologique permanent, qui peut, sous certaines conditions, disparaître, et alors la fonction dominée peut s'exprimer en toute liberté. Une excitation d'une véhémence, excessive, ou d'une longue durée, tout état anormal qui abaisse la vitalité du système nerveux, et même un défaut inhérent de résistance, constituent autant de facteurs pouvant conduire, tous, à des réactions particulièrement désagréables et impulsives. [Conférence des plus intéressantes, à lire en entier pour les exemples cités.] — H. de Varigny. à) Bourguignon (Georg-es). — Modifications de la chronaxie des nerfs •234 L'ANNEE BIOLOGIQUE. moteurs et des muscles par répercussion réflexe. — A côté des dégénéres- cences musculaires par lésions directes, du nerf moteur, les mesures de chronaxie décèlent l'existence de modifications d'excitabilité régionale, par mécanisme réflexe. Ainsi la lésion d'un nerf se répercute dans le domaine du nerf symétrique. — H. Cardot. Bourguignon (Georges) et Tupa (A). — Chronaxie normale du nerf facial et des muscles de la face chez l'homme. Leur classification fonction- nelle par la chronaxie. — B. et T. montrent que les muscles releveurs des traits, assimilables aux extenseurs, ont une grande chronaxie ; les muscles abaisseurs, assimilables aux fléchisseurs, ont une chronaxie environ deux fois moindre : ainsi se trouve étendue aux muscles de la face la classification fonctionnelle par la chronaxie. — H. Cardot. Banu (G.), Deriaud (R.) et Laugier (H.). — Isochronisme du nerf et du muscle en excitation unipolaire. — En pratiquant l'excitation monopolaire sur la grenouille, on constate que la valeur de la chronaxie pour le nerf est plus petite que la valeur trouvée pour le muscle, ce qui paraît, à première vue, être en contradiction avec la loi de l'isochronisme du nerf et du muscle normaux. Mais les auteurs montrent que cette contradiction n'est qu'appa- rente et que les résultats obtenus dans l'excitation unipolaire s'expliquent facilement si l'on tient compte que, dans ce mode d'excitation, les électrodes effectives sont très voisines l'une de l'autre, sur le trajet du nerf. La faible valeur trouvée pour la chronaxie du nerf est expliquée ainsi par le phéno- mène connu de la diminution de la chronaxie avec la distance des élec- trodes. — H. Cardot. Piéron (Henri). — De l'importance de la phase périphérique dans la marge de variation des temps de latence sensorielle en fonction des intensités excitatrices. — P. montre que la variation de latence sensorielle est com- mandée, en majeure partie, par la variation des temps périphériques d'exci- tation du nerf, pour des durées indéfinies d'excitation. La marge non péri- phérique représente de un quart à un centième de la marge totale de varia- tion. — H. Cardot. Einthoven (W.) et Roos (J.). — Sur la résistance et la différence de potentiel dans le réflexe psychogalvanique . — L'étude des causes physiques du réflexe psychogalvanique montre qu'elles sont d'une part une variation de la différence de potentiel entre les deux points de dérivation (effet E) et, d"autrepart, un changement de la résistance et de la polarisation (effet W), les variations de la résistance et de la polarisation sont étroitement liées et de même sens. A l'aide du galvanomètre à corde, on peut dissocier ces deux effets : certains individus présentent un effet E très marqué, sans effet W ; ce dernier se produit sans doute dans d'autres organes que l'effet E. — H. Cardot. Chauchard (M. et Mme). — Mesure de l 'excitabilité d'un nerf sécrétoire : corde du tympan et glande sous-maxillaire. — Le travail des auteurs cons- titue la première étude quantitative de l'excitabilité d'un appareil sécrétoire. En faisant varier systématiquement la durée des excitations, leur nombre ou leur fréquence, on constate que les lois régissant cette excitabilité rentrent dans la formule générale des nerfs itératifs, formule établie par les travaux de Lapicque et de ses élèves. La corde du tympan du chien a une chronaxie SYSTÈME NERVEUX. 235 . plus petite que celle des vaso-constricteurs et inhibiteurs cardiaques des vertébrés inférieurs; le pouvoir de sommation de la glande salivaire est plus grand que celui des centres réflexes médullaires, moindre que celui des chromatophores de la grenouille et se rapproche de celui de la tunique contractile des vaisseaux. — H. Cabdot. Rogers (F. T.). — Sur la régénération du nerf vague. — R. sectionne un vague chez une série de chiens et de chats anesthésiés à l'éther, et suture les deux bouts du nerf pour permettre la régénération ; il excite électri- quement les tibres régénérées un à seize mois après leur section. Dans ces conditions, aucun signe de régénération des fibres cardio-inhi- bitrices ou gastriques motrices n'apparaît. Sur un chien, deux mois après la section d'un vague et sa suture, l'excitation de ce nerf provoqua cependant une inhibition cardiaque nette durant cinq à dix secondes, suivie d'un rythme plus lent qu'avant l'excitation : mais l'animal était dans le coma et près de mourir d'inanition par suite de la vagotomie bilatérale qu'il avait subie, et n'avait pas été anesthésié. A moins que des fibres accessoires cardio- inhibitrices suivant un trajet distinct du tronc vago-sympatbique n'aient échappé à la section, la régénération du vague paraît donc possible si on attend le temps nécessaire, et l'excitation électrique du vague d'un animal anesthésié n'est pas un test suffisant. Dans d'autres expériences, la section du vague non intact fut suivie d'une accélération cardiaque marquée et immé- diate: le cœur revint lentement, au bout de onze à quatorze jours, à son rythme initial. L'atropine provoqua alors une accélération nette, le nerf suturé n'ayant pas recouvré ses fonctions, car sa section ne modifia pas le rythme du cœur. De plus, l'atropine diminua la motilité gastrique, l'un des vagues étant coupé et l'autre suturé, mais sans avoir recouvré ses fonctions, •car cette inhibition a pu être due à une action directe sur les plexus intrin- sèques, ou bien a pu agir par les splanchniques, par suite alors d'une excitation centrale atropinique, ou enfin cette inhibition pourrait être en ■rapport avec la sécrétion surrénale. Le rythme de la respiration n'est pas modifié avec un seul vague en régénérescence ou avec un seul vague intact. La section du nerf en régénérescence conduit au ralentissement classique de la respiration. L'excitation du nerf en régénérescence au- dessus ou au-dessous de la cicatrice provoque une inhibition respiratoire ■et l'hypertension habituelle sur la pression sanguine, ce qui implique la régénération des fibres du vague, régénération nécessaire pour maintenir le rythme respiratoire normal. R. n'a pu déterminer si ces phénomènes étaient dus aux fibres motrices du larynx, ou aux fibres afférentes pulmo- naires. Après vagotomie bilatérale un mécanisme compensateur entre en jeu pour ramener le cœur à son rythme normal en dépit de la section des deux vagues. — Paul Boyer. Kolm (Richard) et Pick (Ernst P.). — Sur la signification du calcium pour V excitabilité des terminaisons nerveuses sympathiques du cœur. — Les recherches ont été faites sur le cœur de Rana esculenta. La pénurie d'ions Ca libres dans la solution nutritive diminue l'excitabilité des termi- naisons sympathiques et augmente celle du vague; l'adrénaline, dans ce cas, donne une inotropie négative ou une pause diastolique qui peut cesser par l'atropine. Quand on traite le cœur par le chlorure de calcium, l'adrénaline provoque alors une forte contracture ventriculaire, tandis que les oreillettes continuent à battre fortement ; l'ergotamine peut inhiber cette contracture. Le potassium excite d'une façon prépondérante les centres excitateurs 236 L'ANNEE BIOLOGIQUE. primaires et produit ainsi la contracture, préparée par le calcium, et, dans ce cas, l'ergotamine ne l'inhibe pas. Les contractures en question sont liées à la présence de la partie supérieure du cœur. — H. Cardot. 2° Fonctions mentales Anonyme. — Shèep Panics. (Nature, 27 janvier, 710, 1921.) [240 Crozier (W. J.). — The question of homing behavior in Chiton. (Amer. Natur., LV, 276-281, 1921.) [238 Danysz (J.). — La genèse de V énergie psychique : essai de plnlosophie bio- logique. (1 vol. in-8°, 300 pp., Baillière, 1921.) [236 Dubois (Raphaël). — L'amour maternel chez la Raie Torpille. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 96, 1921.) [240 Gill (E. Léonard). — Behaviour in Lizards. (Nature, 6 octobre, 179, 1921. ï [240 Herôn-Allen (Ed.). — Phenomena of Intelligence in the Protozoa. (Nature, 9 juin, 456, 1921.) [238 Ludford (R. J.). — Protozoa and the Evolution of the Greqarious instincts. (Nature, 12 mai, 332, 1921.) [238 Mikhailoff (Serge). — Expériences réflexologiques. — L'activité neuro-psy- chique (formation des réflexes associés) est-elle possible sans l'écorce céré- brale? Analyse de l'état actuel de la question et expériences nouvelles sur Pagurusstriatus. (Bull. Inst. Océan., Monaco, N° 375, 11 pp., 1920.) [238 Perrycoste (F. N.). — Colourcd thinking. (Nature, 24 février, 829, 1921.) [Observations sur un jeune garçon pour qui les chiffres ont des couleurs, sur les caractères et la logique de cette coloration, etc. Le sujet semble voir coloré tout ce qui peut être pensé. Sa sœur présente le même phénomène ; en outre elle a des saveurs colorées. — H. de Varigny Richet (Charles). — L'unité psychologique du temps. (C R. Ac. Se, CLXXKI, 1313, 1921.) [237 a) Rabaud (Etienne), -r- L'instinct paralyseur des Araignées. (C. R. Ac. Se, CLXXII, 289, 1921.) [239 b) Variations de l'instinct et leur déterminisme chez diverses Araignées. (Ibid., 487.) [239 Welsh (F. E.). — Crows and starlings. (Science, 20 mai, 485, 1921.) [240 I. GÉNÉRALITÉS. Danysz (J.). — La genèse de l'énergie psychique. — La thèse de ce livre est que l'apparition, chez l'homme, ;ï l'exclusion de tout autre vivant, d'états psychiques conscients, engendre une faculté de modifier son organisme pour en améliorer le fonctionnement et même la composition. Ce qui donne à l'homme ce pouvoir unique, c'est qu'il est capable de «prévoir. FONCTIONS MENTALES. 237 C'est, en d'autres termes, l'ancienne distinction entre l'intelligence et l'instinct que reprend D. : mais il la renouvelle en se plaçant au point de vue scientitique. Par cela même qu'il est parvenu à une étape de son évo- lution où il est devenu conscient, « l'homme est capable de faire prendre à cette évolution, par des actes volontaires, une direction déterminée » ; il le pourra d'autant plus qu'il connaîtra mieux sur quels organes ou tissus de son organisme il faut agir, et quels moyens employer, comment agir pour rendre cette évolution plus heureuse. D. insiste surtout sur deux points : Le pallium, plus développé chez l'homme que chez tout autre vivant, fonctionne non seulement dans un milieu extérieur, mais aussi dans un milieu intérieur, dont est maître en partie ce qu'on appelle volonté. « Il y a cette différence entre le milieu intérieur de l'homme et son milieu extérieur, que le premier contient en lui toutes les unités matière-énergie organisées, de telle façon que les énergies cinétiques propres à chacune de ces unités sont devenues en partie potentielles par leur association en un ensemble distinct, tandis que le milieu extérieur de l'homme contient toutes ces mêmes unités libres, c'est- à-dire non organisées dans un ensemble distinct et ayant conservé chacune pour elle son énergie cinétique propre. » — D'autre part, mieux l'homme connaîtra les composantes et le milieu de sa vie, plus facilement il trouvera le moyen non pas de les changer, mais de modifier les associations qui les relient. Ainsi, le progrès de la pensée résulte surtout de ce que les sphères d'associations dans le pallium, s'enrichissent de centres nouveaux. Ces deux préliminaires posés, D. s'attache à colliger les données scientifiques qui tendent à justifier la formule suivante : « Il est possible d'admettre que l'homme parviendrait peut-être à modifier dans un sens qui lui serait utile la structure et le fonctionnement de certains organes, s'il en connaissait exactement le mécanisme le plus intime, s'il savait avec une précision suffisante ce qu'il faudrait vouloir, non seulement en gros, mais en détail. » Mais, actuellement, l'intelligence ne peut agir que d'une façon indirecte, en cherchant des substances qui provoquent certaines réactions physiologiques. Dans la seconde partie de son livre, D. exquisse un tableau lointain de ce qui pourrait être : nous sortirions du cadre de l'Année si nous le suivions. Mais toute sa première partie se tient très près des faits et représente un essai fort ingénieux pour montrer le rôle de la pensée dans la vie biologique de l'homme et l'action du moral sur le physique. — Jean Philippe. III. Idéation. Richet (Charles). — L'unité psychologique du temps. — Préciser le nombre maximum de pensées possibles dans l'unité de temps a été le but de l'auteur, ce nombre devant, dans sa pensée, donner l'unité élémen- taire du temps pour la conscience. Il admet pour cela que l'articulation mentale de chacune des syllabes d'un mot représente un acte intellectuel élémentaire et cherche en combien de temps nous pensons une phrase don- née; en moyenne, nous pouvons penser 12 syllabes 5 par seconde. La durée d'une volition élémentaire peut donc être évaluée à 0 seconde 08 ; elle re- présente notre unité psychologique de temps. Dans le domaine biologique, pour les organes qui évoluent et sont soumis à une succession ininter- rompue de phénomènes distincts, il faut admettre que le temps est, comme pour la conscience, une réalité en soi, indépendante de toutes nos mesures arbitraires et des contingences extérieures. — H. Cardot. 238 L'ANNEE BIOLOGIQUE. IV. Psychologie comparée. c. Psychologie animale. Ludford (R. J.). — Les Protozoaires et révolution de V instinct grégaire. — A propos des expériences Bohn-Drzewina sur Convoluta (Ann. Biol., xxvir fasc. I, p. 98), et de l'idée que les organismes en société émettent une subs- tance protectrice contre les toxines introduites dans l'eau. On observe aisé- ment l'agrégation des protozoaires (de l'eau des vases à fleurs par exemple) placés sur un porte- objet dans une goutte à laquelle on ajoute un peu de vi- naigre. Les protozoaires s'associent en groupes ou amas, en état vigoureux de vibration. Même chose pour les bactéries (agglutination). Il y aurait là le début d'un instinct grégaire qui, avec le perfectionnement des formes, arrive à se présenter sous des aspects autrement complexes, jusqu'à ceux qui forment un élément fondamental des sociétés humaines. M. J. S. Dun- kerley (Nature. 2f> mai, p. 395) ne voit là qu'une réaction essentiellement individualiste. — H. de Varigny. Heron-Allen (E.). — Phénomènes d'intelligence chez les Protozoaires. — A propos de la note de Ludford, H. A. considère le terme « instinct gré- gaire » comme malheureux. Dans le groupement des Protozoaires en ques- tion il y a de la peur, de l'action réflexe, et de la tension superficielle. Ne pas confondre peur et intelligence, ni avec les associations de Rhizopodes. marins. — H. de Varigny. Crozier (W. J.). — La question de l'instinct du retour chez le Chiton. — Un certain nombre de Mollusques, en particulier Fissurella, Patella et surtout Octopus, présentent l'instinct du retour à la même place, lorsqu'ils s'en sont écartés pour se nourrir. Les Chitons ont aussi cette propriété, mais à un degré moins précis; ils présentent une sensibilité à la lumière qui les fait s'abriter dans des crevasses lorsque le soleil brille, et ils ne sortent que la nuit pour ronger des Algues; les jeunes surtout ont du photo- tropisme négatif, qui est bien moins marqué sur les individus âgés; C. pense que ces derniers, qui ont leur coquille fortement érodée, ont perdu les organes sensoriels tégumentaires qui doivent être les organes photosen- sitifs; les mouvements déterminés par la lumière du jour, le courant de marée et peut-être d'autres facteurs, orientent les animaux vers la côte, et en cherchant une place d'ombre, ils rencontrent presque fatalement la place qu'ils avaient occupée précédemment; c'est un début de l'instinct du retour. G. cite un cas curieux d'habitatlocal ; une petite Fissurelle de 9mm. de long avait élu domicile sur la 3e valve d'un grand Chiton ; sous l'eau, la Fissurelle quittait sa place pour brouter des Algues fixées sur la coquille érodée, et toujours retournait au même endroit, auquel elle était parfai- tement ajustée. — L. Cuénot. Mikhaïloff (Serge). — Expériences réflexologiques : formation des réflexes associés chez Pagurux slriatus. — Sous l'influence d'une excitation tactile, le Pagure se retire entièrement dans sa coquille. Si l'on associe à l'attouchement une excitation lumineuse d'une couleur déterminée, l'animal finit par se rétracter sous la seule influence de cette seconde excitation. Le fait peut se produire déjà à la suite de trente-quatre associations, répétées à trente secondes d'intervalle. Dans ces conditions, pourtant, le réflexe FONCTIONS MENTALES. 239 associé est instable, mais en répétant les associations plusieurs jours de suite, il est possible, non seulement d'augmenter sa stabilité, mais encore de rendre l'animal sensible à des différences de teintes très faibles. C'est ainsi qu'au bout de dix jours, le Pagure répond à son excitant éducateur (lumière rouge) dix à vingt-cinq fois de suite sans que le réflexe ait besoin d'être renforcé par de nouvelles associations, tandis qu'il ne réagit pas du tout sous l'influence d'un rayonnement rouge-orange, de teinte peu diffé- rente. Le réflexe peut encore jouer vingt-deux jours après la cessation des associations. Ces expériences montrent que l'on peut créer riiez un inverté- bré, dépourvu d'écorce cérébrale, des réflexes associés analogues à ceux que Bechterew et PAVLOW ont obtenus chez 1^ Chien. D'après Pavlow, d'ailleurs, la salivation du chien n'est pas commandée par l'écorce cérébrale. — R. de La Vàulx. a Rabaud (E.). — L'instinct parahjseur des Araignées. — L'auteur a répété sur des Araignées (Thomisides) les mêmes observations que P. Mak- chal et lui-même avaient faites antérieurement sur les Insectes paralyseurs, et il est arrivé aux mêmes conclusions : l'araignée ne choisit nullement, pour piquer sa proie, un point où elle aboutirait à un ganglion ; elle pique là où la résistance moindre des téguments le permet. LesThomises saisissent leur proie par une partie quelconque de leurs corps, l'enveloppent de soie en lui imprimant un mouvement de rotation, puis, lorsqu'elle est immobi- lisée, font une première morsure. Si la partie rencontrée est résistante, les morsures se répètent en différents points du corps jusqu'à ce que, rencon- trant une membrane de moindre résistance, l'araignée puisse enfoncer ses chélicères. Le venin agit avec une rapidité et une efficacité variables : certains insectes, paralysés, meurent sur le coup, d'autres reprennent leur i activité. La taille de l'araignée n'a aucune influence sur la rapidité d'action du venin. — M. Goldsmith. b) Rabaud(E.). — Variations de l'instinct et leur déterminisme chez diverses Araignées. — Dans cette seconde note il s'agit de la façon dont les Araignées (Epéires, Agélénides) capturent leur proie. Les Epéires l'enveloppent géné- ralement dans une trame de soie, avant de mordre, mais des variations s'observent : l'ordre de ces actes peut être interverti. Tout dépend de la façon dont la proie vient en contact avec les chélicères, qui sont alors immédiatement enfoncées; si la proie, saisie toujours avec les pattes anté- rieures, s'agite modérément, les pattes demeurent en demi-flexion, la proie n'est pas en contact avec les chélicères et l'enveloppement a lieu avant ; si l'agitation est violente ou si la proie n'a pas de consistance solide, les pattes sont amenées à se fléchir davantage, le contact avec les chélicères s'établit et la morsure a lieu avant tout enveloppement. Les Agélénides, qui n'enveloppent pas leur proie, montrent des varia- tions dans la façon de les saisir : tantôt en une seule fois, tantôt après plusieurs essais. Le facteur déterminant est ici l'intensité des vibrations que l'insecte capturé imprime à la toila : jusqu'à un certain degré, les vibra- tions sont attractives pour l'Araignée, au delà elles deviennent répulsives ; des mouvements de va-et-vient peuvent s'établir de cette façon. Les divers modes de comportement s'établissent ainsi en raison des cir- constances extérieures et non en raison de leur utilité supposée. — M. Goldsmith. Dubois (Raphaël). — L'amour maternel cite:- la Raie Torpille. — L'au- 240 L'ANNEE BIOLOGIQUE.. teur ayant observé qu'une Torpille mère a cessé de donner des secousses électriques à la naissance de ses petits, et a recommencé de les donner quand ceux-ci lui furent enlevés, en conclut que la décharge électrique est « volontaire et consciente », et que c'est par amour et pour ne pas nuire à ses petits que la Torpille supprime ses secousses habituelles. — A. Drze- wina. Gill (E. Léonard). — Comportement des lézards. — Lacerta vivipara, mâle et femelle. La femelle est en affaires avec une forficule. Le mâle cherche à saisir l'insecte, et y réussit. La femelle lui blesse l'épaule pour se venger. D'habitude ces manières ne se présentent pas. La femelle, peu après, aperçoit encore un perce-oreille a demi abrité sous une pierre. Le mâle, mis en éveil, la guette. Cette fois, la femelle commence par saisir le mâle par le museau, et le tient ferme. Il finit par s'échapper, mais au moment où il s'évade, elle se jette sur le perce-oreille, sans que le mâle manifeste la moindre prétention à la proie. — IL de Varigny. Welsh (F. E.). — Corneilles et ëtourneaux. — Un chasseur blesse un étourneau, qui tombe mais ne peut être retrouvé. Peu après on voit des cor- neilles occupées à pourchasser celui-ci dans l'herbe où elles l'ont découvert. L'une d'elles s'empare du malheureux blessé, l'emporte dans son bec, le porte à quelque distance, le dépose en terrain découvert où une troupe de corneilles s'amuse à le tuer à coups de bec. Le chasseur chasse la troupe, et trouve l'étourneau à peu près mort. — H. de Varigny. [Anonyme]. — Paniques chez les moutons. — Une panique épidémique s'est produite durant la nuit du 10 au 11 décembre 1920, chez les moutons en parc d'une vingtaine de localités du Cambridgeshire. Les animaux eifrayés ont brisé leurs parcs et se sont échappés. Le fait n'est pas isolé. Le mouton est très timide et nerveux. Le 3 novembre 1888, par nuit très noire quelques éclairs firent sauter la barrière à des milliers de moutons. Une autre panique considérable a eu lieu le 4 décembre 1893, toujours de nuit. La panique de 1893 paraît, après enquête, avoir été provoquée simplement par une obscurité profonde. Pareille obscurité (que peu de gens connaissent) s'est présentée au début de la nuit entre 8 et 9 heures du soir. Elle était telle, dit un témoin, qu'il ne pouvait voir sa propre main. Elle dura 30 ou 40 minutes, due peut-être, d'après un autre observateur, à un nuage noir extra- ordinaire qui semblait rouler sur le sol. C'est l'obscurité qui semble avoir été cause de la panique. En temps normal, une certaine visibilité existe toujours, mais si elle disparaît, le moindre mouvement un peu brusque d'un mouton en provoque chez les voisins — et avec intérêt — et en un rien de temps toute la troupe est en panique, ne pouvant se renseigner, se rassurer par la vision. Aussi les paniques sont-elles plus fréquentes chez les mou- tons réunis en parc que chez leurs congénères éparpillés dans un champ. — H. de Varigny. THÉORIES GÉNÉRALES. — GÉNÉRALITÉS. 241 Théories générales. Généralités Houssay (Frédéric). — Force et cause. (Paris, E. Flammarion, 250 pp., Bibl. Philos, scient., 1920.) [241 Matthew (W. D.). — Life in other Worlds. (Science, 16 septembre, 239, 1921.) [242 Reinheimer (H.). — Plant-assassins and their nemesis. (The World's work, july, 1921, 163-168.) [242 Houssay (F.). — Force et. cause. — Ce livre est fait de leçons professées par l'auteur et qui ont fini par constituer un exposé de ses conceptions philo- sophiques en matière de biologie. C'est à ce titre qu'il nous intéresse, car en lui-même il n'apporte rien d'essentiellement nouveau. Les premiers chapi- tres traitent des diverses formes de la connaissance (artistique, littéraire, scientifique';, du travail d'abstraction qui est propre à chacune d'elles et de ce qui caractérise en particulier la connaissance scientifique. L'auteur con- sidère les notions de temps, d'espace, de mouvement, de force, de matière dans leurs rapports et se range du côté de la conception qui met au premier plan la force et en déduit la masse (point de vue énergétique ou « dynamique », opposé au « matérialisme »); la forme est un résultat des forces dirigées. En biologie, l'auteur est « mécaniste », en ce qu'il considère la vie comme un ensemble physico-chimique, à étudier par les mômes méthodes que les phé- nomènes inorganiques et dans lequel interviennent les seules notions méca- niques : temps, mouvement, espace, force, travail, énergie. Il est aussi déterministe, dans ce sens que rien dans les phénomènes vitaux n'est dû au hasard; il est, enfin, anti-finaliste convaincu, ennemi de toute introduction dans la science d'autres causes que les causes efficientes. Ces conceptions mécanistes amènent néanmoins l'auteur à couronner son édifice philosophique par une conclusion nettement spiritualiste : l'Esprit, la Volonté présidant à la création et à l'évolution du monde. Voici essentiel- lement la marche de sa pensée. Dans le monde inorganique, les diverses transformations d'énergie abou- tissent, comme on sait, à une dégradation générale d'énergies d'ordre supé- rieur en l'énergie calorique, dégradation qui s'effectue facilement, tandis que le phénomène inverse (transformation d'énergie calorique en énergie mécanique par exemple) ne peut se faire qu'avec peine et à condition qu'il y ait une chute de température interposée (comme dans la machine à va- peur). La vie fait exception : ce qui la caractérise, c'est la formation d'éner- gie mécanique, d'ordre supérieur, au dépens d'énergies inférieures, chimi- que et calorique, une réhabilitation d'énergie, n'exigeant pas de chute de température. Il n'y a pas là de création d'énergie spéciale, mais seulement une transformation d'énergies existant partout ailleurs ; cette transformation permet cependant, dans l'évolution ultérieure, l'apparition d'une énergie nouvelle, l'énergie psychique, résultant d'une nouvelle « réhabilitation ». Les rapports entre elle et les autres formes d'énergie sont « irréversibles » : si la pensée peut faire naître des forces et les diriger, la réciproque n'est pas vraie et aucune force connue ne peut faire naître la pensée. Elle n'a pas sa source dans le cerveau, qui n'est pour elle qu'une sorte de réceptacle convenable, l'année biologique. 16 242 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mais nullement exclusif : il est parfaitement légitime de supposer que l'éner- gie psychique existe ailleurs dans le monde et se conserve après la fin de la vie individuelle. Pour rendre plus concrète son idée, l'auteur cite l'exemple de l'électricité : au début de sa découverte, elle apparaissait comme une propriété de l'ambre se manifestant par le frottement; on a vu ensuite ' qu'elle était répandue partout ailleurs. Il en est peut-être de même pour la pensée, avec cette différence qu'on n'a pas encore découvert ses manifesta- tions en dehors du système nerveux. La série évolutive se présente donc ainsi : force dirigée — matière — vie — pensée. Tout cela est sujet à un déterminisme strict, mais quelle en est 'la cause déterminante? Toujours, dans les phénomènes naturels, nous avons trouvé des causes agissantes extrinsèques'; il doit en être de même ici. Et cette cause extrinsèque ne peut être que la force en laquelle aucune autre ne se transforme, c'est-à-dire l'énergie psychique, la pensée. La pensée est donc primordiale, se trouvant en dehors du temps et de l'espace, cause efficiente de tout et en même temps cause finale, à laquelle aboutit la série évolutive dans sa dernière étape. L'Inte-lligence, la Volonté se trou- vent à l'origine du monde comme forces créatrices. [A ce niveau, le savant fait place au métaphysicien, et plus les considéra- tions émises dans le même ouvrage sur la morphogénèse et ses facteurs nous paraissent inspirées du meilleur esprit scientifique, plus nous sommes surpris de voir l'auteur s'abandonner si facilement — et avec l'illusion de rester fidèle à la même méthode — aux hypothèses invérifiables]. — M. Golds.mitii. Matthew (W. D.). — Vie dans les autres mondes. — La vie, et la vie intelligente en particulier, existe-t-elle sur d'autres planètes? Les astronomes sont plus enclins à dire oui, les biologistes à dire non. L'astronome imagine volontiers que là où peuvent se trouver les conditions physiques et chimi- ques existant sur terre la vie doit exister aussi. Et, dès lors, il doit y avoir beaucoup de mondes habités. Comme biologiste, M. lui donne tort. Consi- dérant l'histoire des êtres organisés, ilconstate que si les conditions physico- chimiques ont existé sur terre pendant des millions et centaines de millions d'années, la vie n'est apparue qu'une demi-douzaine de fois, peut-être même une seule fois. Tous les êtres proviennent d'une demi-douzaine de souches, peut-être d'une seule, par voie d'évolution. Il semble dès lors que les conditions favorables à l'apparition de la vie soient très complexes et ne se rencontrent que très exceptionnellement. Dans ces conditions, il est peu probable qu'il y ait beaucoup de mondes habités. — H. de Varigny. Reinheimer (H.). — Les assassins des plantes et leur nême'side. — L'idée fondamentale de l'auteur que l'existence parasitaire ou prédatrice conduit toujours, dans tout le monde organique, y compris la société humaine, à des manifestations pathologiques aboutissant à la dégénérescence (voir Ann. Biol., 1920-21, p. 92) est, dans cet article pour grand public, appliquée au cas particulier des rapports entre animaux et plantes. Ce sont normalement des rapports de mutualité, comme dans l'exemple bien connu des insectes pollinisateurs, mais lorsque l'insecte, l'abeille par exemple, s'avise d'obtenir le nectar d'une façon frauduleuse, en perçant la corolle, il en résulte, si le fait se généralise, un état pathologique pour l'insecte lui-même. Les abeilles, espèce travailleuse, jouissent d'une immunité remarquable contre les Strep- siptères parasites, tandis que les hyménoptères de proie, les guêpes par exemple, Sont fortement attaqués. Tous les parasites ont leurs hyperparasites THÉOfRIES GÉNÉRALES. - GÉNÉRALITÉS. 243 etsont généralement pins faibles que les « travailleurs ». Les grands mammi- fères qui détruisent les plantes au lieu de prélever sur elles leurs parties de réserve seulement, subissent le châtiment naturel sous forme de dégénéres- cence, résultat d'alimentation trop abondante. Ainsi, l'éléphant, avec ses dé- fenses dont le développement est dû à l'abus des incisives, est un animal acro- mégalique, en voie de disparition. Le sanglier de Sumatra, à la recherche des fruits du palmier, tue l'arbre lui-même; résultat: les hommes se liguent contre lui et menacent la vie de l'espèce. Le Gorille casse des troncs et des branches en se frayant le chemin dans la forêt; il se sert pour cela de sa tête, avec ses fortes saillies osseuses, ses muscles puissants, son cou gros et réduit, et devient acromégalique. Dans le passé, les espèces géantes qu'on considère généralement comme trop différenciées (Pterodactylus, Dinosauriens, grands Mammifères) et qui s'éteignaient avant les espèces de petite taille, étaient celles dont la vie était trop facile et prédisposait à la paresse. La loi de l'harmonie générale entre organismes et entre organes s'applique également à l'homme : sa constitution physique est celle d'un être peu apte à tuer; il n'a donc plus qu'à s'y conformer dans sa vie sociale en en bannissant la paresse et la vie de proie. [Il y a, dans les idées de l'auteur, un fond de vérité incontestable dont tous les faits de dégénérescence parasitaire témoignent, mais la plupart des exemples qu'il cite ne sont pas suffisamment probants; la question doit encore être beaucoup étudiée en ce qui concerne les modes d'existence qui ne sont pas à proprement parler parasitaires, mais prédateurs.] — M. Goldsmith. La cclliiSe Bastin (A.). — Contribution à l'étude des Grégarines monocystidéeè. (Bull, biol. France, Belgique, LUI, 325-373, pi. V-VI.) [252 Braecke (Marie). — Etude microchimique du bulbe d'Ail. (Mém. Cl. des . Se. Acad. roy. Bel?., 2e S., VI, 36 p., 3 pi., 1921.) [248 Conrad (W.). — Sur un Flagellé nouveau à trichocystes, Reckertia sagitti- fera, n. r/., n. sp. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VI, 541-553, 4 fig., 1920.) [246 Dragoiu (J.ï. — Influence de la pression osmolique sur la division cellulaire. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 199, 1922.) [252 a) Fauré-Frémiet (E.). — Constitution de l'œuf de Sabellaria alveolala L. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 1023, 1921.) [247 b) Echanges respiratoires des œufs de Sabellaria alveolala au cours de é la segmentation ou de la cytolyse. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 20, 1922.) [Ibid. a) Fauré-Frémiet (E.) et Garrault (H.). — Constitution de l'œuf de truite (Trulla fario) (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1375, 1922.) [247 b) — — Constitution de l'œuf ovarien de carpe {Cyp. Carpio) (Ibid., 1495.) Fauré-Frémiet et Vivier de Streel (M,le du). — Composition chimique de l'œuf et du têtard de Rana temporaria. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 613, 1921.) [247 Gray (J.). — Exosmosis from animal cells. (Journal of Physiolqgy, LV, N°s 5 et 6, 323-25, 4 fig.. 1921.) [249 Hannevart (Germaine). — Sur la présence de thiosulfate de calcium dans Achromatium oxaliferum Schew. (Bull. Cl. Se Acad. Belg. [5], VI, 600-605, 7 fig., 1920.) [248 Hegner (R. W.) et Hsiang-Fong Wu. — An analysis of the relation betiveen growth and nuclear division in a parasitic Infusorian, Opalinct sp. (Amer. Natur., LV, 335-346, 1921.) [246 Jacobs (M. H.). — The production of inlracellular acidily bg neulral and alkaline solutions containing carbondioxi/de. (American Journal of Physio- logy, LUI, N° 3, 457-463, 1 tableau, 1920.) [251 Loeb (Léo). — Amœboid movement, lissue formation and consistence of protoplasm. (Amer. Journ. Physiol., LVI, mai 1921.) . ' [249 Loeb (Léo) and Blanchard (Kenneth C). — The e/fect of various salis on the outgrow'th from expérimental amœbocyte tissue near the isoelectric point L'ANNÉE lïIOI.OCIQUE. 17 246 L'ANNEE BIOLOGIQUE. and with the addition of acid or alkali. (American Journal of Physiology LX, N° 2, 277-307, 1922.) [250 Marinesco (G.). — Contribution à l'étude de l'histologie pathologique et de la pathogénie de l'idiotie amauro tique . (Soc. méd. hôpitaux Bucarest, 9 juin 1920.) '[252 Philippson (M.). — Les lois de la résistance électrique des tissus vivants. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VII, 387-403, 3%, 1921.) [251 Redfîeld (Alfred C.) and Bright (ElizabethM.). — The Physiologicalchan ges produced by radium rays and ultra-violet liglit in the egg of Nereis. (Journal of Physiology, LV, Nos 1 et 2, 61-85, 8 fig., 2 tableaux, 1921.) [251 Rees (Charles W.). — The neuromotor apparatus of Paramecium. (Amer. Natur., LV, 464-468, 1921.) [246 1. Structure et constitution chimique de la cellule. a) Structure. Hegner (R. W.) et Hsiang-Fong Wu. — Tine analyse de la relation entre la croissance et la division nucléaire chez un Infusoire parasite, Opa- lina sp. — Des Opalines de têtards de Grenouille présentent de 3 à 29 noyaux ; pendant la multiplication nucléaire et la croissance, la dimension totale des individus augmente, de telle façon que le rapport nucléo-cyto- plasmique reste constant; la division nucléaire n'est pas synchrone, habi- tuellement on ne voit qu'un noyau en division, très rarement 2, 3 ou 4; il, est possible que le noyau qui se divise suffise à rétablir la relation nor- male entre noyaux et cytoplasme, la division nucléaire étant déterminée par un accroissement de cytoplasme qui peut être déterminé approximative- ment. Quand les Opalines avancent en âge, les noyaux, tout en augmentant dénombre, décroissent en volume et surface. — L. Cuénot. Rees (Charles W.). — L'appareil neuromoteur de Paramecium. — Cet Infusoire renferme un appareil fibrillaire complexe, qui établit une con- nexion entre les membranelles du cytopharynx et les cils périphériques et aussi les trichocystes avec le centre neuromoteur, logé dans l'endoplasme juste en avant du cytostome. L'appareil paraît, d'après sa morphologie, jouer un rôle de conduction, car les microdissections montrent que le mou- vement coordonné des membranelles du cytopharynx est interrompu quand les fibres sont sectionnées et que le mouvement coordonné des cils périphé- riques est interrompu quand le centre neuromoteur est détruit. — L. Cuénot. Conrad (W.). — Sur un Flagellé nouveau à trichocystes, Reckertia saqitti- fera n. g., n. sp. — Ce Flagellé possède dans son ectoplasme des trichocystes analogues à ceux que l'on trouve chez les Infusoires et, très rarement, chez les Flagellés; ces organes, qui ne se rencontrent jamais dans les pseudo- podes, sont plus nombreux dans les cellules qui viennent de se diviser, ce qui permettrait de croire qu'ils se forment dans l'endoplasme, au voisinage du noyau, pour émigrer ensuite vers la périphérie. C. les considère comme des vacuoles spécialisées, explosives, renfermant une substance semi-liquide, CELLULE. 247 glaireuse, légèrement filante et visqueuse, qui est très probablement une gelée pectosique ; une excitation d'ordre pbysique ou chimique détermine une contraction de la vacuole, qui éjacule son contenu sous forme d'un fil ténu, se gonflant et s'épaisissant irrégulièrement au contact de l'eau. — P. Remy. P) Constitution chimique. a) Fauré-Frémiet (E.). — Constitution de l'œuf de Sabeilaria alveolala !.. — Le eytoplasma de l'œuf consiste en une substance fondamentale contenant deux sortes de granules : les unes de nature lipoïde, les autres constituées par une « vitelline ». La substance fondamentale renferme des substances albuminoïdes et lipoïdes intimement liées entre elles, et une faible quantité de glycogène en solution. La « vitelline » se rapproche par sa constitution de celle de l'œuf de grenouille ; elle est formée de deux substances protéi- ques distinctes, l'une acide (probablement une nucléoprotéide), l'autre neutre. Les substances grasses de l'œuf sont les graisses neutres, les savons •et les phosphatides. La détermination de la chaleur de combustion de l'œuf fait supposer en outre qu'il renferme des substances azotées autres que les protéines proprement dites. — M. Goldsmith. Fauré-Frémiet (E.) et Vivier de Streel (MUe du). — Composition chimi- que de l'œuf et du têtard de Rana temporaria. — On sait (à la suite des recher- ches de Davenport et de Fauré-Frémiet et Dragoiu) que, les premiers jours après l'éclosion du têtard, sa croissance se fait surtout par absorption d'eau et qu'aucune nourriture venue du dehors n'est nécessaire pour son exis- tence. Des dosages ont montré aux auteurs que le développement à ce stade ne consiste pas seulement en une augmentation de poids par imbibition d'eau, mais qu'il y a une véritable formation de tissu, autotrophe, aux dépens du glycogène, des lipoïdes et de la « vitelline », qui est une réserve d'azote, de soufre et de phosphore. — M. Goldsmith. //) Fauré-Fremiet (E.). — Echanges respiratoires des œufs de Sabeilaria alveolata au cours de la segmentation ou de la cytolyse. — L'absorption d'oxygène par les œufs de Sabeilaria s'accroît très lentement en fonction de la température entre 0° et 16° et rapidement au contraire entre 16° et 20°. L'activité respiratoire n'est que très faiblement augmentée par la fécondation, et l'accroissement constaté est sans doute dû simplement à l'accroissement de surface correspondant à la formation des premiers blastomères. La con- sommation d'oxygène est sensiblement la même pendant la segmentation et pendant la cytolyse. — H. Cardot. a) Fauré-Frémiet (E.) et Garrault (Mlle H.). — Constitution de l'œuf de truite. — L'oocyte mur est formé, ainsi que l'a montré Hexxeguy, d'une masse homogène, visqueuse, de vitelline et d'une couche périphérique, formée par le cytoplasme englobant des gouttelettes huileuses. Les auteurs ont repris l'étude chimique de l'œuf mûr après en avoir déterminé la com- position centésimale. Ils ont séparé la vitelline par la méthode de Levene, en ont étudié la composition centésimale et la solubilité dans des solutions de KG, NaCl ou CaCl2. La présence de CaCl2 augmente particulièrement la solubilité de la vitelline, et il se trouve précisément que dans l'œuf total, il y a une quantité de calcium notable qui se trouve entraîné en grande partie par la vitellint lors de sa précipitation. Les corps gras se répartissent 248 L'ANNEE BIOLOGIQUE. * ainsi, par 100 du poids sec total : glycérides 10 %, phosphatides 8,2 %, cho- lestérine 1,37 °/c. L'indice d'iode des acides gras des phosphatides indique la présence de composés moins saturés que l'acide oléique. Les glycérides renferment comme acides gras des acides oléiques et myritiques. Ces glycérides correspondent aux gouttelettes huileuses intracytoplasmiques de Henneguv. Les hydrates de carbone sont représentés par 0,34 % d'un sucre réducteur; il n'y a pas de glycogène. Quant au phosphore, le calcul du phosphore de la vitelline et des phosphatides montre qu'il reste 0,5 % de phosphore combiné sous une troisième forme. — E. Aubel. b) Fauré Frémiet (E.) et Garrault (H.). — Constitution de V œuf ova- rien de carpe. — L'œuf de carpe arrivé près du terme de sa croissance se montre formé d'une vésicule germinative, entourée d'une couche cytoplasmi- que chromatique développée. Le reste de cytoplasme renferme des granula- tions mitochondriales et deux sortes d'éléments vitellins : des globes hyalins, décrits par Valencienne et Fremy comme gouttelettes de graisses, mais qui se comportent en réalité comme des substances albuminoïdes et des tablettes de graisses, se teignant, même après passage dans l'alcool, le xylol, le chloroforme et la paraffine, par des colorants des lipoïdes. On n'observe pas de graisses osmio-réductrices. Par broyage avec eau salée, filtration, puis cen- trifugation, on sépare, sur un liquide trouble, une couche verdàtre de vési- cules et globes hyalins, et un culot jaune rosé de tablettes cristalloides. Les- globes hyalins sont des phosphoprotéides, les tablettes sont constituées par une vitelline et une lécithine. Les corps gras de l'extrait éthéré total sont particulièrement riches en phosphatides (12,33 %), ce qui est l'inverse chez la truite. La recherche du glycogène est demeurée négative. Quant aux. matières minérales, elles montrent une proportion importante de Ca, et le phosphore, en dehors du phosphore des vitellines et des lécithines s'élève à 0,14 °/o sous une forme inconnue. — E. Aubel. Hannevart (Germaine). — Sur la présence de lliiosulfalc de calcium dans Achromatium oxaliferum Schew. — Le cytoplasme de cette Bactérie géante contient, outre des granulations de soufre, de grosses inclusions qui seraient constituées non pas par de l'oxalate ou du carbonate de calcium comme on l'a prétendu, mais par de l'hyposulfite (— thiosulfate) de cal- cium; ce corps serait un terme de passage dans l'oxydation des matières, organiques sulfurées qui se décomposent dans les mares. — R. Remv. Braecke (Marie). — Elude microchimique du bulbe d'Ail. — Les cellules du parenchyme du bulbe d'Ail contiennent un glucoside sulfuré à double liaison qui peut se dédoubler par hydrolyse en essence d'ail et fructose; les cellules albuminoïdes de la gaine libéro-ligneuse renferment un ferment capable de dédoubler ce glucoside; l'essence d'ail ne préexiste donc pas dans les cellules de la gaine, comme l'a cru Voigt, mais ne se forme que lorsque glucoside et essence sont en contact, ce qui arrive lorsqu'on blesse le bulbe ou qu'on supprime la semi-perméabilité des cellules en les tuant soit par des vapeurs toxiques (éther. chloroforme, alcool amylique), soit par le froid (immersion dans l'air liquide). L'ail renferme aussi un polysaccharide, l'inu- line, libérant du fructose par dédoublement; en outre, dans la gaine qui. entoure le système vasculaire et dans les racines, il y a de l'amidon. — P. Remv. CELLULE. 249 2. Physiologie de la cellule. Gray (J.). — Exosmose des cellules animales. — Les cellules composant un tissu présentent individuellement de grandes variations dans leur résis- tance aux agents toxiques utilisés pour produire l'exosmose; la vitesse avec laquelle les électrolytes sont libérés d'un nombre considérable de cellules n'est pas un index de la marche de l'exosmose d'une cellule isolée, à moins que la toxicité de la solution utilisée soit assez grande pour que toutes les cellules soient touchées en très peu de temps. Il faut donc opérer sur des cellules isolées. Sur les œufs de truite provenant de la même femelle, G. a obtenu les résultats suivants : la vitesse absolue de l'exosmose des différents œufs dans la même solution, est simplement un index de la susceptibilité des différentes cellules. La nature générale de l'exosmose est la même dans tous les cas; il y a une phase initiale durant laquelle la membrane cellulaire est détruite. La durée de cette phase dépend de la résistance de la cellule indivi- duelle et de la force de la sélection toxique. La phase initiale finie, les élec- trolytes diffusent hors des cellules selon les lois de la simple diffusion. Les électrolytes intra-cellulairesne représentent pas l'équilibre d'un tel système, comme l'ont prétendu Donnan et Moore. — Paul Boyer. Loeb (Léo). — Mouvement amœboïde, formation des tissus et consistance duproloplasma. — Le développement du tissu amœboïde (cellules sanguines de la limule) dépend de la pression osmotique du milieu; l'optimum est à une concentration d'environ m/2 NaCl. La façon dont se comportent les amœbocytes émigrant du tissu (rapidité des mouvements, conservation des granulations, caractère des pseudopodes et des mouvements amœboïdes, consistance du protoplasma) dépend des facteurs suivants : caractère et âge du tissu utilisé; pression osmotique et caractère des substances du milieu environnant; température: temps durant lequel le tissu est exposé au milieu. On peut expérimentalement modifier la majorité de ces facteurs et modifier ainsi le caractère des pseudopodes et des mouvements amœboïdes. Parles changements dans la pression osmotique du milieu ambiant, on peut changer la consistance des cellules et en même temps le caractère des mouvements amœboïdes. KNH1 et Ca présentent des effets typiques sur les cellules et leurs mouvements amœboïdes. KC1 en solution légèrement hypotonique ramollit toute la cellule, y compris le granuloplasme, et on peut ainsi produire des mouvements circulaires de la cellule, et parfois des mouvements plas- matiques intracellulaires; ces mouvements, qui ne se produisent pas habi- tuellement à la température de 10°, sont accélérés par une élévation modérée de température (25° à 28° environ). Les mélanges de sels semblables à ceux qui se trouvent dans le sang ne donnent pas de résultats aussi bons que le sérum de Limule. Ils sont particulièrement inférieurs au sérum si l'on se sert de cell-fibrin qui est moins résistante. Une élévation de la température accroît le rythme du développement; celui-ci cependant est d'habitude moins marqué qu'on ne l'attendrait d'après la loi de Van't Hoff, car probablement une élévation de la température favorise en même temps, les changements destructeurs dans les cellules. Une élévation de température augmente aussi les mouvements protoplasmiques de la cellule. Sous certaines conditions, elle élargit et arrondit les pseudopodes; si elle est suffisamment accusée, elle peut produire tout un cycle de changements dont la partie la plus accusée est la formation de gouttes multiples de pseudopodes et de formes sembla- bles à une mûre. Quoique ces changements soient réversibles à un certain degré, la chaleur cause une altération permanente du protoplasme. Les 250 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tissus âgés et les tissus obtenus d'animaux anémiques manifestent leur infé- riorité spécialement dans les milieux les moins favorables. La migration des cellules des tissus est déterminée par deux facteurs : la réaction stéréotro- pique et la tendance vers la croissance centrifuge. Le premier facteur dé- pend des changements dans la consistance du protoplasme, produits par des changements dans le milieu ambiant, et spécialement par le contact avec des corps solides. La même réaction entre en jeu pour une part dans la phago- cytose, dans la formation de cellules géantes en présence des corps étrangers (où les corps étrangers peuvent produire des changements encore plus con- sidérables dans la consistance cellulaire) et dans la libération de substances accélérant la coagulation du sang. La tendance vers la croissance centrifuge peut être expliquée en admettant que le contact avec une cellule conduit à un état de repos à la place du contact, tandis que le changement dans le milieu environnant conduit au mouvement. Le caillot du sang de Limule n"est pas de la fibrine véritable, mais consiste simplement en cellules aggluti- nées ; ce caillot ne peut pas être considéré comme le type d'un tissu et les facteurs dont dépend sa formation ne sont pas semblables à ceux qui entrent en jeu dans la formation des tissus. Parmi ces facteurs dominent les chan- gements dans la consistance du protoplasme. Une gradation dans la consis- tance du protoplasme conduit à la production de structures variées qui sont analogues sur divers tissus normaux. — Paul Boyer. Loeb (Léo) et Blanchard (Kenneth C.;. — L'action de sels divers sur le développement du tissu amœbocyte expérimental près du point isoélectrique et avec addition d'acide ou d'alcali. — L'action de solutions salines variées sur les cellules émigrant des cultures de tissu amœbocyte expérimen- tal concorde avec l'action de ces solutions sur les cellules sanguines en sus- pension dans une goutte de sang, reçue directement dans ces solutions. On observe une diminution de la consistance des cellules sous l'influence des sels de potassium, une production de pseudopodes suivie d'hyalinisation et de cytolyse dans le chlorure de sodium, un état intermédiaire dans RbC'l et CsCl, une conservation des granulations et la formation de cellules muri- formes dans NH;C1, une hyalinisation marquée et une cytolyse dans CaCl2, une contraction et une augmentation de la consistance des cellules dans SO^Na2 et les solutions de citrate. Toutes ces solutions qui tendent à diminuer la consistance cellulaire élargissent et arrondissent les pseudopodes (solu- tions hypotoniques, sels de K, Rb, Cs), tandis qu'une augmentation de la consistance, rend les pseudopodes plus fins (solutions hypertoniques, sul- fates, citrates). La séparation des protéides du sérum sanguin détériore le sérum de Limule ; l'addition de sérum sanguin au filtrat du sérum de Limule coagulé dans les proportions d'une partie de sérum pour trois parties de fil- trat ou de solution de Van't Hoff, rend à ce dernier sa valeur comme milieu .pour les cellules du sang. L'addition de sérum sanguin aux simples solutions salines qui sont nocives elles-mêmes par les cellules du sang, les améliore sans cependant produire un effet équivalent à celui du sérum sanguin pur. Les solutions de NaCl présentent une grande variabilité dans leur action sur les cellules émigrant du tissu amœbocyte ; tantôt le développement est bon comme dans le sérum de Limule, tantôt il se produit une hyalinisation rapide et une cytolyse. L'addition d'acide et d'alcali en certaines proportions ne pro- duit pas seulement une amélioration marquée du développement des cellules, pourvu que la nocivité des solutions salines auxquelles l'acide ou l'alcali est ajouté ne dépasse pas certaines limites, mais la croissance dans les solu- tions acides peut, en définitive, surpasser celle dans le sérum de Limule. CELLULE. 251 Les solutions paraissent les plus nocives près du point isoélectrique. L'action bienfaisante des acides et des alcalis se fait sentir dans les solutions à la fois hyper- et hypotoniques ; les acides et les alcalis diminuent probablement la perméabilité des cellules ou de certains de leurs constituants et préservent ainsi les cellules de l'action nocive de l'eau et des substances dissoutes dans l'eau. Les acides organiques et minéraux agissent les uns comme les autres et à des concentrations voisines. Certains constituants organiques du sérum de Limule, probablement ses protéides, exercent une influence protectrice sur les amœbocytes, mais cette influence n'est pas aussi efficace que l'acide à sa concentration optima. — Paul Boyer. Redfield (Alfred C.) et Bright (Elizabeth M.). — Les changements phy- siologiques produits par les rayons du radium et la lumière ultra-violette sur les œufs de Nereis. — Les rayons a et la lumière ultra-violette ont la même action nocive sur le cours de la formation de la membrane et sur la sécré- tion de la gelée par les œufs de Nereis, mais les rayons de longueur d'onde de moins de 3.000 Â. U sont sans action. Les changements qu'ils produisent sont limités à un côté de l'œuf. L'irradiation altère le cours de la formation de la membrane en retenant une certaine quantité de la substance gélati- neuse dans l'espace périvitellin de l'œuf. La rétention de cette substance est due surtout à une altération de ses propriétés physiques. Une modification de la perméabilité de la membrane de l'œuf ne semble pas intervenir comme facteur important de cette rétention. Les différences d'action des rayons du radium et de la lumière ultra-violette sur la formation de la membrane, sur a production d'une parthénogenèse artificielle, et sur le développement sont dues à des différences dans le pouvoir de pénétration de ces radiations. Puisque le changement produit dans les œufs est simple dans sa nature, on peut penser qu'un mécanisme commun est à la base des effets produits par ces différentes radiations. — Paul Boyer. Philippson (M.). — Les lois de la résistance électrique des tissus vivants. — Le système complexe de résistance constitué par un tissu comprend une résistance de capacité (capacitance) dont la valeur décroit avec la valeur de la fréquence du courant; les membranes cellulaires se comportent d'ordi- naire vis-à-vis du courant alternatif comme des capacités ; leur résistance de polarisation est analogue à une résistance de capacité. Dans le muscle de Cobaye, la résistance chimique des membranes et espaces intercellulaires, de même que la résistance de polarisation, diminuent très rapidement après la mort, tandis que la résistance électrolytique propre du cytoplasme et des espaces intercellulaires ne varie pas; les propriétés électriques du tissu hé- patique du Cobaye sont beaucoup moins modifiées par la mort. La résistance électrolytique cellulaire des tubercules de Pomme de terre diminue notable- ment au début de la germination, période pendant laquelle les réserves salines sont utilisées par la plante, tandis que les constantes membranaires telles que résistance chimique, résistance de polarisation... ne varient pas. — P. Kemv. Jacobs (M. H.). — La production d'acidité intracellulaire par des solu- tions neutres et alcalines contenant de l'anhydride carbonique. — Les fleurs de Symphytum peregrihum (Borraginées) peuvent servir d'indicateur naturel sensible à l'acide carbonique, permettant d'étudier la pénétration cellulaire du COa : colorées en rose en boutons, elles deviennent bleues après l'éclosion, la première couleur étant due à une concentration plus éle- 252 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vée en ions H, la deuxième à une concentration plus faible. Une légère solution alcaline de CO2 dans M/2 NaHCO3 est presque aussi active pour pro- duire de l'acidité intracellulaire qu'une solution de C02 dans l'eau distillée, quoique la concentration en ions H de la deuxième solution soit environ 4.000 fois plus grande que celle de la première. J. obtient le même résultat en se servant d'une cellule artificielle, dont il donne la cons- truction. Parmi les solutions aqueuses d'acides de même PH, l'acide carbo- nique change la couleur des fleurs de Sgmphgtum beaucoup plus vite que les autres acides étudiés (acides benzoïque, valérianique, butyrique, acétique, etc.); les acides minéraux n'ont qu'une action très faible. La faculté des solutions neutres et faiblement alcalines contenant de l'anhydride carbonique de produire une acidité intracellulaire est due probablement au moins à deux facteurs : a) la faiblesse de C03H2 en tant qu'acide; b) la solubilité dans les lipoïdes de CO2 ou du C03H2 ou de l'un et l'autre, et l'absence d'une telle solubilité des bicarbonates. — Paul Boyer. Marinesco (G.). — Contributions à l'étude de l'histologie pathologique et de la pathogénie de l'idiotie amaurotique. — L'auteur arrive à la conclusion que dans l'idiotie amaurotique, les changements histologiques sont l'expres- sion d'un trouble de l'activité des ferments intracellulaires. Le gonflement des cellules dépend de l'hydrolyse produite par l'activité normale d'une pro- téase. Par la transformation des grosses molécules de protéines en polypep- tides, le nombre de molécules augmente et il en résulte un apport plus grand d'eau dans le cytoplasma. Le complexus des lipoprotéides qui constitue les mitochondries, subit le même sort et à la place des granulations ou des bâton- nets apparaissent des vésicules de lipoïdes. L'auteur constate aussi la dispa- rition des oxydases et de la réaction du fer dans les régions atteintes de pro- téolyse. Les troubles qui traduisent l'idiotie amaurotique sont en rapport immédiat avec les troubles de l'activité diastasique du cytoplasma. Le caractère familial de l'hérédité dans cette maladie est sous la dépendance de l'activité diastasique des mitochondries. — Danielopolu. 3. Division cellulaire. Dragoiu (J.). — Influence de la pression osmotique sur la division cellu- laire. — Cette note est la suite de deux précédentes (voir les fascicules pré- cédents de YAnn. Diol.) exposant les altérations subies par les œufs d'our- sin soumis, après fécondation, à des pressions osmotiques croissantes. L'auteur étudie maintenant le sort de ces œufs lorsqu'ils sont reportés dans l'eau de mer normale. Leur développement est altéré d'autant plus que la pression qu'ils ont subie a été plus forte (entre 30 et 50 atm). Les altérations sont réversibles jusqu'à la pression de 40 atmosphères; l'œuf reste capable de reprendre sa division normale. A partir de ce point (qui correspond à un stade placé entre celui de la concentration des asters et celui de la réunion des chromosomes en un paquet), le phénomène est irréversible et la segmen tation impossible. — M. Goldsmith. Bastin (A.). — Contribution à l'étude des grégarines monoegstidées. — Étude du Moncgstis agilis du lombric, spécialement au point de vue de l'évolution nucléaire. Le noyau des syzygites (gamontes) prend part tout entier à la première cinèse gamétogénétique. Le fuseau, d'origine intranu- cléaire, l'englobe tout entier, les chromosomes au nombre de huit sont d'origine caryosomienne. 11 y a huit cinèses successives gamétogénétiques. PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 253 La réduction s'effectue au cours des deux dernières, probablement en deux étapes, que l'auteur suppose identiques aux étapes réductionnelles, hétéro- typique et homéotypique, des métazoaires et des végétaux. Mais le méca- nisme n'en a pas été observé objectivement. A l'anaphase de la septième cinèse on ne compte plus que 4 chromosomes. Aussi bien en ce qui concerne la formation du fuseau que la place de la réduction dans le cycle, B. est en désaccord avec Pringle Jameson (Voir Ann. biol., XXV, 185), ce qui peut tenir aux matériaux très différents que ces auteurs ont utilisés pour leurs recherches. — E. Chatton. Les produits sexuels et la fécondation a) Bouin (P.). — Sur la conjugaison parallèle des chromosomes et le méca- nisme de la réduction chromatique. (C. R. Ac. Se, CLXKIV, 968, 1922.) [256 b) La dipyrénie des spermies dans certaines doubles spermatogénèses est obtenue par une mitose hèlérotypique qui se produit au cours du dévelop- pement. (Ibid., 1571.) [254 Dalcq (Albert). — Sur les modifications physiologiques de l'œuf d'Asterias glacialis au cours de la maturation et après la fécondation. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VII, 720-740, 1921.) [255 Glaser (Otto). — The duality of egq- sécrétion. (Amer. Nalur., LV, 368-373, 1921.) [258 Hiden (Robert Battaile). — Description of a peculiar yolk mass in the oviduct ofaHen. (Amer. Natur., LV, 373-377, 1921.) [257 Honda (H.). — Spermatogenesis of Aphids; the fate of the smaller secondary spermatocyte. (Biolog. Bull., XL, 349-368, pi. 1-4, 1921.) [254 Huxley (Julian S.). — Différences in viability in différent types of régéné- râtes from dissociated Sponges, urith a note on the enlry of somatic cells bq spermatozoa. (Biolog. Bull., XL, 127-129, 1921.) [258 a) Labbé (Alphonse). — Le rôle de l'alcalinité de l'eau de mer dans les fé- condations hétérogènes. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1199, 1922.) [257 b) L'aclioation du spermatozoïde dans les fécondations hétéroqènes. (C. R.Ac. Se, CLXXIV, 1297, 1922.) [Ibid. Loeb (Léo) and Kuramitsu (Choizu). — The influence of lactation on the sexual cycle in the rat and guinea pig. (American Journal of Physiology, LV, N° 3, 443-449, 1921.) [257 Richards (A.) and Thompson (James T.). — The migration of the pri- mary sex- cells of Fundulus heteroclitus. (Biolog. Bull., XL, 325-348, 5 fig., pi. 1-4, 1921.) [255 Schrader (Franz). — The chromosomes of Pseudococcus nipœ. (Biolog. Bull., XL, 259-270, pi. 1-2, 1921.) [256 Wolf (Charles G. L..). — The survival of molility in mammalian sperma- tozoa. (Journal of Physiology, LV, Nos 3 et 4, 246-48, 2 tableaux, 1921.) [257 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 1. Produits sexuels. a) Origine embryogênique. Honda. — S permato genèse des Aphides. — Depuis les travaux de Morgan et de von Baehr, on sait que chez les Aphides, le spermatocyte de premier ordre se divise en deux cellules inégales dont la plus grosse seule aboutit à donner deux spermatozoïdes fonctionnels, tandis que l'autre dégénère. H. a repris l'étude cytologique de la spermatogénèse chez différents Pucerons, principalement chez le Stomaphis yanois. La première mitose des sperma- tocytes met en évidence 10 chromosomes, 5 grands et 5 petits; quand la division s'achève, elle est inégale à la fois au point de vue du cytoplasme et de la chromatine, deux chromosomes restés en retard venant après coup se fusionner avec le noyau delà plus grande cellule. C'est celle-là qui constitue le vrai spermatocyte de second ordre, dont la mitose suivante fait réappa- raître 10 chromosomes, 6 grands et 4 petits, et qui donne naissance aux deux spermatozoïdes fonctionnels. L'autre spermatocyte de second ordre, de taille à peu près moitié moindre, se divise aussi en ne montrant que 8 chromo- somes, 4 grands et 4 petits, et donne ainsi naissance à deux petites sper- matides égales. Bien qu'ayant d'emblée des noyaux plus compacts que les spermatides fonctionnelles, ces petites spermatides ne dégénèrent pas immé- diatement. Elles commencent, au contraire, par présenter une évolution qui rappelle la transformation en spermies ; elles s'allongent en devenant fusi- formes, et peuvent même différencier un filament axile, sinon un acrosome. Elles s'orientent même vers les cellules nutritives des cystes, mais sans s'y attacher. Ensuite seulement intervient la régression, en même temps qu'elles émigrent en glissant le long des queues des spermatozoïdes fonc- tionnels, et se rassemblent contre la paroi opposée du cyste, en s'y transfor- mant en cellules arrondies, tassées les unes contre les autres, qui seront sans doute évacuées en même temps (pie les spermatozoïdes normaux. Chez le Neothomasia populicola et le Macrosiphum ambrosia, on observe bien quelques figures de division des petits spermatocytes de second ordre, mais il ne paraît pas y avoir d'évolution ultérieure des petites spermatides. La régression doit être précoce, comme dans les types étudiés par Morgan et par von Baehr. Il paraît y avoir aussi régression d'un certain nombre de grosses spermatides. — Ch. Pérez. b) Bouin (P.). -- La dipyrénic des spermies dans certaines doubles sperma- togênèses est obtenue par une mitose hètérotypique qui se produit au cours du développement. — Le dimorphisme des spermies peut être produit au cours de la lre division maturative, par le passage de l'hétérochromosome dans l'une des lignées, ou bien provenir de l'existence de deux sortes de sperma- togonies, différentes par leur appareil chromosomien. C'est ce dernier cas qu'on observe chez Scolopendra et chez S cuti géra coleoptrata. Chez la Scolo- pendre, les deux lignées spermatogénétiques différentes ont pour cellules- mères des spermatogonies à chromosomes de tailles différentes bien qu'en nombre égal (24) ; les spermatocytes issus des spermatogonies à gros chro- mosomes deviennent très volumineux et donnent, après les divisions de ma- turation, des spermies géantes, à 12 chromosomes. L'autre lignée donne de petites spermies, à 12 chromosomes également. Chez la Scutigère, il existe également des spermies de taille différente, mais ladipyrénie est due à l'exis- tence de chromosomes particuliers, gros dans l'une des lignées, petits dans l'autre. PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. '2.~>5 Cette dipyrénie existe, déjà dans les spermatogonies ; il est à présumer qu'elle date de la cellule germinative primordiale qui subit une mitose hétéro typique. — L'intérêt de ces observations réside en ce que les deux phé- nomènes : réduction chromatique numérique et dipyrénie, dans la plupart des cas simultanés, sont ici dissociés. — M. Goldsmith. Richards et Thompson. — Migration des cellules sexuelles primordiales chez le Fundulus heteroclitus. — Les cellules sexuelles primordiales peuven être distinguées d'une manière assez précoce, chez les embryons de 46 heures; elles naissent dans la région postérieure de l'ébauche blastoder- mique, dans l'endoderme périphérique, c'est-à-dire dans cette nappe cellu- laire qui prolonge latéralement la masse cellulaire endodermique, et vient se raccorder au périblaste. Progressivement, ces cellules émigrent ensuite vers les bords de la masse endodermique indifférenciée; lorsque cette der- nière se clive pour séparer le mésoderme latéral de l'ébauche intestinale, les initiales sexuelles sont comprises entre les deux feuillets, et se placent sur les côtés de l'intestin, éventuellement dans le feuillet splanchnique du méso- derme. Enfin, elles convergent vers la face ventrale des canaux de Woïff, où elles sont emourées par les cellules péritonéales banales, origine de la partie somatique de la glande génitale ; enfin, les ébauches génitales subis- sent un décalage vers l'arrière. Ces changements de place ne sont pas dus à une migration active, mais bien à un transport passif, résultant de l'organo- génèse générale : résultat à rapprocher de celui auquel arrive également Okkelberu (Joiidi. Morphology, t. 35, 1921), pour la Lamproie Entosphenus wilderi. La multiplication des initiales sexuelles, si elle a lieu, doit se placer à une période précoce, au moment où elles sont encore au voisinage de leur point d'origine, dans l'aire extra-embryonnaire. Il n'y a plus de divisions pen- dant la période de migration. La question de savoir si ces cellules sexuelles primordiales, à différenciation précoce, sont bien celles qui donnent ultérieu- rement naissance dans la glande génitale aux éléments reproducteurs, n'est pas abordée dans ce mémoire. — Ch. Pérez. 3) Phénomènes de maturation. Dalcq (Albert). — Sur les modifications physiologiques de Vœuf d'As- terias glacialis au cours de la maturation et après la fécondation. — L'auteur a appliqué aux œufs d'.4. g!, la méthode imaginée par Herlant (19*20, v. VAnn. biol., XXV, p. 4) pour étudier certains des changements physiolo- giques qui surviennent dans l'œuf de Paraeentratus lividus aux différents stades de la vie cellulaire ; les observations fondamentales de Herlant sont vérifiées de point en point chez l'Astérie, non seulement pendant le premier cycle cellulaire de l'œuf fécondé, mais elles se retrouvent aussi pendant la maturation. Une eau de mer rendue hypertonique par addition de NaCl révèle une succession de phases de plasmolyse et d'intégrité morphologique, au moins apparente; la durée des phases de la plasmolyse varie avec les pontes ; pour une même ponte, plus la solution est hypertonique, plus les périodes de plasmolyse sont étendues et plus les membranes d'activation sont nombreuses, surtout dans les lots d'œufs vierges et mûrs. NaCl et KC1 favorisent la formation de membranes d'activation et restreignent les phases de plasmolyse, tandis que MgCl2 agit dans le sens opposé. En l'absence de Mg, l'œuf à' A. en voie de maturation est sensible aux bases fortes, surtout lors des mitoses de maturation; les œufs colorés au rouge neutre ont une sensibilité encore plus forte vis-à-vis des alcalis, sensibilité qui est maximale V56 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pendant la première cinèse de maturation, pour réapparaître avec laseconde cinèse. — P. Remy. a) Bouin (P.). — Sur la conjugaison parallèle des chromosomes et le mécanisme de la réduction chromatique. — Le phénomène de la conjugaison longitudinale des chromosomes dans la division réductrice présentait jusqu'à présent quelque obscurité due à ce que, entre la dernière mitose des gonies ■et la prophase descytes, un stade de repos nucléaire intervenait qui empêchait d'identifier les chromosomes. Ceux qui s'accolent dans le sens longitudinal sont-ils les mêmes que dans la dernière division des gonies? La question a une grosse importance non seulement pour la connaissance exacte de la réduction chromatique, mais aussi pour les théories de l'hérédité basées sur la continuité des chromosomes. — L'auteur a réuss'i à trouver un objet d'étude où le stade de repos en question fait presque défaut. Dans la sperma- togénèse de Scolopendra cingidata. les chromosomes, courts et trapus, demeurent distincts (au nombre de 24) après la dernière division goniale. Ils s'allongent en filaments grêles et forment des anses leptotènes qui s'ac- •colent deux à deux sur toute leur longueur et deviennent, en s'épaisissant, les anses pachytènes, au nombre de 12. Celles-ci se fissurent et forment des chromosomes doubles qui s'anastomosent de façons diverses, mais plus inti- mement dans chaque paire. Les paires restent donc distinctes. Survient en- suite un stade où la chromatine se retire de ces anses, qui deviennent achro- matiques. Lorsqu'elle reparaît, à la première cinèse maturative, on retrouve les mêmes chromosomes doubles, dont les deuxmoitiés longitudinales se séparent ensuite. La maturation se fait donc bien selon le schéma hétérohoméo- typique de Grégoire. — M. Goldsmith. Schrader (F.). — Les chromosomes du Pseudococcus nipœ. — L'Homoptère Pseudococcus nipse présente, au point de vue du comportement des chromo- somes, des particularités assez singulières. Chez la femelle, le nombre di- ploïde est 10, tous les chromosomes étant semblables entre eux ; et, bien qu'une étude détaillée de l'émission des globules polaires n'ait pas été faite, l'organisation à la prophase de cinq tétrades typiques permet d'inférer que la réduction se passe d'une façon tout à fait régulière. Chez le mâle, le nombre somatique est également 10 ; c'est celui que l'on retrouve dans les mitoses goniales; mais on n'observe pas, dans les auxocytes, de formation de tétrades. Au début de la période de croissance, on observe dans le noyau une masse particulièrement colorable, qui évolue progressivement de façon à se transformer en un groupe de 5 chromosomes en bâtonnets. Dans le reste du noyau, primitivement peu chromatique, s'organisent aussi plus tardivement 5 chromosomes de même aspect. D'une façon temporaire, les uns comme les autres peuvent présenter une fissure de clivage longitudi- nal ; puis ils se condensent au maximum, et subissent la première division réductrice ; celle-ci paraît équationnelle, correspondant sans doute à la fis- sure précédente; en tout cas, elle distribue à chaque spermatocyte de second ordre 10 chromosomes, dont 5 groupés entre eux paraissent bien correspondre à ceux qui sont dérivés, d'une manière plus précoce, de la masse colorable. La seconde division paraît au contraire répartir, sans nouvelle subdivision, ■à l'une des spermatides les 5 chromosomes précoces, à l'autre les 5 autres, •dont l'évolution a été plus tardive, mais qui ont finalement acquis le même aspect et dont le groupement seul présente un aspect différent. Sch. essaie d'interpréter ces processus par une hypothèse qui les mettrait en accord avec les cas classiques d'un hétérochromosome sexuel. Il n'y aurait pas ici d'hé- PRODUITS SEXUELS — FECONDATION. 257 térochromosome morphologiquement distinct, mais plutôt une hétérochro- matine restant attachée ou superposée à l'autochromatine, par exagération de la disposition réalisée par exemple chez la Mermiria, où l'hétérochromosome est distinct, mais attaché à un autosome. Chez le Pseudococcus, les 5 chro- mosomes individualisés d'une manière précoce représenteraient justement à la fois 5 autosomes et l'hétérochromatine, également répartie entre eux tous; les 5 chromosomes retardataires seraient au contraire des autosomes sans hétérochromatine. La seconde division correspondrait à la séparation de ces deux catégories, toute l'hétérochromatine étant affectée à l'une seu- lement des cellules filles, exactement comme dans le cas où l'hétérochro- mosome, simple ou multiple, est morphologiquement distinct. On peut donc concevoir que chez le Pseudococcus aussi les mâles sont hétérozygotes, ne contenant que moitié de chromosomes porteurs d'hétérochromatine ; les femelles, au contraire, homozygotes, contenant double dose d'hétérochroma- tine, répartie sur tous les chromosomes, qui sont tous les 10 semblables, et se comportent normalement dans la maturation de l'œuf. — Ch. Pérez. y) Produits mûrs. Wolf (Charles G. L.). — La survie de la motilUë des spermatozoïdes des- mammifères. — La motilité des spermatozoïdes de lapin peut être conservée 9jours au moins en recueillant le liquide de l'épididyme dans une solution de Tyrode à laquelle on a ajouté du glucose. La solution est amenée à un p. H d'environ 7,4, et est oxygénée, et une quantité convenable de bicarbo- nate de soude est ajoutée. La préparation doit être conservée à une tempé- rature voisine du point de congélation de l'eau. — Paul Boyer. Hiden (Robert Battaile). — Description d'une masse vilelline particu- lière, dans Voviducle d'une Poule. — OEuf normal avec coquille normale, entouré d'une couche épaisse de lamelles de vitellus jaune mélangé avec du blanc. H. pense qu'un œuf normal a remonté par antipéristaltisme jus- que dans l'oviducte et que les œufs pondus ensuite se sont collectés autour de cet œuf fermant le chemin. — L. Cuénot. Loeb (Léo) et Kuramitsu (Choizu). — L'influence de la lactation sur le cycle sexuel du rat et du cobaye. — Le rat et le cobaye se comportent tout différemment- vis-à-vis de l'influence de la lactation sur l'ovulation et le cycle sexuel. Chez le rat, l'ovulation est suspendue durant la période d'al- laitement, tandis qu'elle se produit toujours chez le cobaye. Chez le cobayer qu'il allaite ou n'allaite pas, l'ovulation est suivie par la même transforma- tion cyclique de l'ovaire; chez le rat, l'ovulation n'est pas suivie de change- ments cycliques de l'ovaire comparables à ceux du cobaye. L'explication suivante semble plausible : chez le rat. le corps jaune de la lactation fonc- tionne durant un laps de temps plus considérable que chez le cobaye. — Paul Boyer. 2. Fécondation. a-b) Labbé Alphonse). — Le rôle de l'alcalinité de l'eau de mer dans les- fécondations hétérogènes. — Vactivation du spermatozoïde dans les féconda- tions hétérogènes. — Les œufs d'un Polychèle, Halosydna yelatinosa, sont activés par du sperme d'Astérie ( Diplaslerias rubens) et de Poisson {Lepado- yaster Gouannri). Conformément aux résultats de Loeb, l'alcalinisation de 258 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'eau de mer est une condition nécessaire pour les fécondations hétérogènes. Dans l'eau de mer normale ou faiblement alcaline, le spermatozoïde étranger ne pénètre pas; entre 1,40 et 1,50 % de NaOH on atteint l'optimum (18 à 23 % de trochosphères), sans copulation de pronuclei ni formation de spermaster, mais avec pénétration du spermatozoïde et gonflement de la tète. Une alcalinité plus forte (1,65 °/o de NaOH) empêche la pénétration. Les alcalis étant des liquéfiants, leur action correspond au second temps dans la méthode de Delage; il y a activation, mais pas d'amphimixie. Une deuxième opération est nécessaire pour obtenir celle-ci (et peut-être une troisième pour empêcher l'élimination de la chromatino paternelle et assurer une véritable hybridation). Le gonflement de la tète du spermatozoïde et la formation de l'aster doi- vent être sous la dépendance d'une augmentation de perméabilité amenant une absorption d'eau et peut-être de sels. L'augmentation de perméabilité produite par l'alcalinisatïon étant insuffisante, il s'agit de trouver un autre facteur concourant au même résultat, un agent capable d'augmenter la pression osmotique intense. L'auteur ajoute ainsi à son procédé un second temps, qui consiste à porter les œufs, à leur sortie de la solution alcaline, dans une solution hypertonique de NaCl (2 grammes pour 100 cm3 d'eau de mer). Il s'ensuit un gonflement plus fort du pronucleus cf et la formation d'un aster. L'auteur poursuit ses recherches en vue d'obtenir la rétention de la chro- matine paternelle dans les stades ultérieurs. — M. Goldsmith. Glaser (Otto). — La dualité de la sécrétion ovulaire. — La sécrétion ovu- laire a deux propriétés qui ont attiré l'attention : 1° le pouvoir d'agglutiner les spermatozoïdes, qui peut être neutralisé par divers inhibiteurs, sang de l'Oursin, extraits aqueux et lipoïdes de l'œuf, acide oléique et huile d'olive, noir animal; 2° le pouvoir d'activer l'œuf (auto-parthénogénèse). On peut se demander si ces deux propriétés se rapportent à une même substance ou à deux corps différents ; Lillie a adopté la première manière de voir parce qu'il y a parallélisme entre l'absence ou perte de la substance agglu- tinante et la capacité de l'œuf pour l'activation. G. penche au contraire pour la seconde ; il admet qu'il y a une association constante entre une aggluti- nine, très résistante à la chaleur, et une lipolysine, agent parthénogénéti- que, qui est détruite par l'ébuliition. — L. Cuénot. Huxley (J. S.). — Vitalité des divers corps de régénération obtenus par dissociation chez les Eponges ; pénétration de spermatozoïdes dans des cellules somatiqués. — H. revient sur certains points de ses observations non publiés dans son mémoire primitif (Phil. Trans. R. Soc, B, t. 202, 1911). En triturant des Syeon et filtrant sur une gaze grossière, on peut isoler du filtrat des agrégats cellulaires qui ne contiennent presque exclusivement que des choanocytes. Mais on trouve aussi dans les mêmes cultures des corps de ré- génération normaux. H. y voit la preuve que l'affinité (chimiotactique?) que les cellules dermiques et les amœbocytes exercent les uns sur les autres est plus forte que leur affinité pour les choanocytes ; ainsi s'expliquerait la ségré- gation simuli anée de la plupart de ces cellules dans des cultures de choa- nocytes où elles sont en minorité. Les corps de régénération normaux ont une vitalité notablement supérieure à celle des agrégats de choanocytes. En recolorant d'anciennes préparations de H., Gatenby a reconnu de nom- breux spermatozoïdes de l'Eponge, groupés en essaim autour des masses de régénération, que celles-ci contiennent ou non un ovule. Ils sont donc attirés LA PARTHENOGENESE. 259 par les cellules somatiques de TÉponge, aussi bien que par les gamètes femelles On peut même constater, à L'intérieur des cellules de ces masses, des cor- puscules chromatiques qui paraissent bien devoir être interprétés comme des tètes de spermatozoïdes, en train de se transformer en noyaux vésicu- leux {cari/oanabiose de Guyesse-Pellissier). Si le fait se confirme, il serait à rapprocher de celui que Gatemîy a lui-même décrit chez la Grantia com- pressa; dans cette espèce, la fécondation s'opérerait normalement par la pé- nétration des spermatozoïdes non directement dans les ovules, mais dans les choanocytes; c'est seulement après un début de transformation vésicu- leuse dans ces cellules qu'ils seraient transmis aux ovules, où ils achèveraient de se transformer en pronucléi au moment de l'élimination des globules polaires. La faible attraction des choanocytes pour les spermatozoïdes, ainsi que la transformation, incomplète, dans ces cellules, delà tête des sperma- tozoïdes en noyau vésiculeux, s'oppose à la transformation complète en pronucléi dans l'ooplasme, et à la plus grande attraction exercée par l'ovule. Ces faits pourraient s'interpréter par une théorie de la fécondation telle que celle de Lillie. — Ch. Pérez. La parthénogenèse Hovasse (R.). — L'activation parthénogènétique des œufs de Grenouille rousse (Rana temporaria L.) dans les milieux hypotoniques et hyper toniques. (C. R. Ac. Se, CLXXI1, 1137, 1921.) [259 Newman (H. H.). — On the development of the spontaneously parlhenoge- netic eggs of Aster ina(Patiria) miniata. (Biolog. Bulletin, XL, 105-1 17, 12 fig., 1921.) ' [260 Hovasse (R.). — L'activation parthénogènétique des œufs de Grenouille rousse (Rana temporaria L.) dans les milieux hypotoniques et hypertoniques. — Bataillon avait signalé (1904) que des œufs vierges de Crapaud et de Grenouille se segmentaient quelquefois dans l'eau (ordinaire ou distillée), et en avait attribué la cause à l'état d'immaturité de ces œufs. L'auteur a répété l'expérience sur des œufs mûrs et même surmatures et a observé des segmentations dans l'eau distillée, avec un retard de 1 à 2 heures sur les témoins fécondés ou activés par la méthode de Bataillon. Si l'œuf est débarrassé de sa gangue la segmentation, aussi bien dans l'eau distillée que dans l'eau ordinaire, devient un phénomène général. L'activation provoque une contraction de l'œuf (comme dans la fécondation), suivie d'apparition de sillons irréguliers; la gangue doit jouer le rôle d'un amortisseur empêchant le brusque contact entre l'œuf et le milieu. — H. a expérimenté également diverses solutions iso-, hypo- et hypertoniques : chlorures de Li. Na, K, Ca, Mg, bromure, iodure et cyanure de K, sucres, urée, etc. Les œufs étaient laissés à demeure dans ces solutions; au bout de 6 à 7 heures la segmen- tation se produisait. Les meilleurs résultats étaient obtenus avec les solu- tions hypotoniques de sels et avec les solutions (hypo-, hyper-, ou isoto- niques indifféremment) des non-électrolytes. Les sels, à partir d'une cer- taine concentration, provoquent d'abord une diminution du volume de l'œuf, 260 L'ANNEE BIOLOGIQUE. puis une augmentation ; en concentrations faibles, on constate 3 phases : augmentation du volume, contraction, augmentation durable. Les non-élec- trolytes agissent suivant ce dernier mode à toutes les concentrations. L'au- teur note que le phénomène constant et général est la contraction précédant la division. Les sucres, l'urée sont des substances imbibantes; le méca- nisme de leur action est le même qu'avec l'eau distillée ; les sels sont désim- bibants et l'activation qu'ils exercent, plus rapide, est liée à une contraction. Ils concluent que le facteur agissant n'est pas la pression osmotique, mais ïimbibilion des colloïdes. — M. Goldsmith. Newman (H. H.). — Parthénogenèse spontanée chez V Aslerinaminiala. — L'Asterina (Patiria) miniata est une des Etoiles de mer les plus communes sur la côte de Californie; elle présente très facilement des cas de parthéno- genèse spontanée, ou plus exactement de mise en train du développement dans des élevages expérimentaux, sans intervention spéciale d'aucun agent physique ou chimique. Une circonstance très favorable à ces expériences est la grande résistance que présentent les oocytes de cette espèce à. la cyto- lyse en présence de l'eau de mer; en secouant un fragment d'ovaire dans une certaine quantité d'eau, on y répand un grand nombre d'oocytes d'âges divers, qui peuvent s'y maintenir jusqu'à huit jours en bon état, sans se désa- gréger ni contaminer l'eau par leur pourriture. La ponte naturelle, qui n'a d'ailleurs pas été observée, ne doit libérer à chaque fois qu'un très petit nom- bre d'œufsmûrs; aussi les plus âgés mêmes des oocytes obtenus par secouage doivent-ils être considérés comme prématurément pondus ; il a dû en être de même du matériel utilisé par J. Loeb dans ses expériences sur la parthéno- genèse artificielle de cette espèce {l'niv. Calif. Publ., t. 2, 1905). Les ré- sultats des diverses expériences sont extrêmement variés, dans l'allure des phénomènes et le pourcentage des développements (de 0 à 75 % ; moyenne 2 °/o). Dans tous les cas, il y a un retard très manifeste, de 3 heures environ, dans le début de la segmentation des œufs parthénogénétiques par rap- port aux œufs fécondés; la segmentation a aussi une marche retardée, exigeant à peu près un temps double pour atteindre un même stade. Les embryons parthénogénétiques se montrent frappés d'une inhibition manifeste : et, comme toujours en pareil cas, ils présentent des défectuosités: il n'a pas été obtenu une seule Bipinnaria approchant de la normale. Les anomalies se manifestent d'ailleurs d'une manière précoce dans la majorité des stades de segmentation, parfois avec isolement d'un blastomère, ou cytolyse d'un des blastomères du stade deux. D'une façon assez générale la vigueur indi- viduelle des larves est proportionnelle au pourcentage des développements dans l'élevage considéré, et l'on peut comparer le développement parthéno- génétique à un développement normal retardé. Ce retard a en particulier pour effet d'oblitérer la symétrie et la polarité de l'embryon, déterminant des invaginations gastrulaires bi- ou tripolaires conduisant à des monstres doubles ou triples. Une des particularités les plus remarquables consiste en ce fait que les œufs à développement parthénogénétique ne présentent jamais de soulève- ment d'une membrane de fécondation ; les blastomères ne sont enveloppés que par la fine membrane vitelline primitive. On observe par contre, dans d'autres œufs, à des degrés divers, un soulèvement de membrane qui peut même être identique à celui des œufs fécondés. Mais, chose curieuse, aucun de ces œufs à membrane ne poursuit son développement; tous succombent à la cytolyse. N. en conclut que la membrane de fécondation, qui d'ordinaire accompagne le début du développement, n'en est nullement une condition ONTOGENÈSE. 261 nécessaire et essentielle. Soulèvement de la membrane et mise en train du développement sont deux processus indépendants, bien qu'ordinairement associés dans toutes les ontogénies normales. — Ch. Pérez. La reproduction ascxuollc Bremer (H.). — Bemerkungeh sur muUiplikativen Vermehruny von Myxi- dium lieberkuhni Biitschli. (Zool. Anz., UV, 268-273, 3fig., 1922.) [261 Keilin (D.). — On the life history of Heliçosporidium parasilicum, n. g., n. sp., a neiv type of protisl parasitic in the larva of Dashyhelea .obseura Winn. (Diptera. Ceratopogonidae) and in some other arthropods. (Parasi- tology, XIII, 97-113, pi. IV-VI, juin 1921.) [261 Keilin (D.). — Le cycle évolutif d' Heliçosporidium parasiticum, n. y., n. sp., nouveau type de protiste parasite de la larve de Dashyhelea obseura (Diptère). — Ce parasite de la cavité générale s'écarte par la structure de ses spores de tous les protistes connus. Les éléments jeunes, uninucléés, de 2 à 3 [ji de diamètre, se multiplient en formant des masses morulaires de 4 à8 schizozoïtes qui se dispersent. La spore se forme par segmentation d'un de ces éléments en 4 cellules, dont 3 constituent des germes, tandis que .la quatrième, s'accroissant autour des trois autres, les enveloppe complète- ment, secrète la membrane et s'organise entre elle et les cellules germi- nales en un filament très long à trois tours de spire enroulé dans la spore, qui semble jouer le rôle d'une élatère dans la déhiscence de la spore. — -E. Giiatton. Bremer (H.). — Remarques sur la multiplication de Myxidium lieberkuhni BiUschli. — Deux modes de multiplication ont été reconnus chez cette Myxosporidie : lu la plasmotomie, qui se présente sous trois aspects diffé- rents : plasmotomie simple (observée en août chez des individus très jeunes. à petit noyau), plasmotomie multiple (vue en septembre, un individu se divise en 7 individus de même taille), bourgeonnement exogène (observé par Coiin en 1895, n'a pas été retrouvé depuis i; 2° bourgeonnement endogène, aboutissant à la formation à l'intérieur d'un individu de petits corps spbériques analogues à ceux que Davis a décrits sous le nom de gem- mules chez Sphaerospora dimorpha et qui doivent être homologues des pansporoblastes. — P. Remy. ï,'oiitos;éiièse Burge (w. E.) and Burge (E. L.). — Changes in the catalase content during the life cycle. (American Journal of Physiolôgv, LVI, N° 1 29-32 ' 2fig., 1921.) [204 l'année biologique: 18 262 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Carey (Eben J.), — Stadies in the dynamics ofhistogenesis : Tension of diffé- renciai growth as a stimulus to myogenesis. The expérimental transformation of the smooth bladder muscle of the dog, histologically, into cross- striated muscle, andphysiologically into an organmanifesting rhythmicity. (Ameri- can Journal of' Physiology, LVIII, N° 1, 182-194, 9 fig., 1921.) [2GG Cesaro (G.). — Sur la forme de l'alvéole de V Abeille. (Bull. CL Se. Acad. Belg. [5], VI, 109-115, 2 fig., 1920.) [266 Fraipont (Charles). — Sur la structure intime de l'astragale chez les Pri- mates. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], IV, 261-263, 1920.) [266 Harris i J. Arthur) and Rééd. (H. -S.). — Inter-periodic corrélation in the analysisof growth. (Biolog. Bull., XL, 243-258, 1921.) [264 Holmgren (Nils). — Zur Ontogenie der Stomodealbr iïcke bel den Spinnen- tieren. (Arkiv f. Zool. K. Svenska Vetenkapsak., XIII, N° 1, 9 pp., 4 fig., 1920.) [Le pont stomodéal (commissure chélicérale) est l'homologue du ganglion frontal des Insectes, xMyriapodes et Crustacés, auquel se sont ajoutés secondairement des éléments du ganglion chélicéral. — P. Remy Hyman (Libbie H.). — The metabolic gradients of Vertébrale embryos. (Biolog. Bull., XL, 32-72, pi. 1-3, 1921.) " [262 a) Leplat (Georges). — Note sur l'étude du développement du cristallin et des autres placodes chez des embryons monstrueux de Rana fusca. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VI, 252-261, 1920.) [266 b) De la musculature interne de l'œil de quelques Reptiles. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VII, 741-747, 1921.) [Analysé avec le suivant c) Sur le développement delà musculature interne de l'œil des Reptiles. (Ibid. [5], VII, 748-752.) [Détails anatomiques indiqués par comparaison avec ce qui s'observe chez les oiseaux. — P. Remy Lonay (H.). — Contribution à l'étude des relations entre la structure des différentes parties de l'ovule et la nutrition générale de celui-ci avant et après la fécondation. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VIII, 24-45, 3 fig., 1922,) [264 Macdougal (D. T.). — Growth in Trees. (Proceedings of Americ. Philosoph. Society, LX, 7-15, 2 fig., 1921.) [265 Mûnnich (Richard). — Einigeszur Ontogenie von Felis tiqris. (Zool. Anz., LIV, 138-140, 1922.) [265 Poma (Georges). — L'influence de la salinité de l'eau sur la germination et la croissance des plantes halophytes. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5]r VII, 81-99,2 fig., 1922.) [267 Reed (Howard S.). — The rate of growth following an initial period of sup- pression. (Amer. Natur., 539-555, 1921.) [264 p) Différenciation anatomique et histologique. Processus généraux. Hyman. — Echelle axiale du métabolisme chez les embryons de Vertébrés. — Elève de Child, H. a employé la méthode de ce dernier, qui consiste à déterminer, suivant l'axe longitudinal du corps, la sensibilité différentielle ONTOGENESE. 263 des diverses régions à l'action des substances toxiques. Les poisons utilisés ont été le cyanure ou mieux l'ammoniaque, qui traverse plus aisément les coques des œufs; les organismes étudiés ont été les embryons de Fundttlus heteroclitus,de Tautogolabrus (Ctenolahrus) adspersus et de (indus morrhua. Dans les blastodermes jeunes, c'est la région centrale qui est la plus sen- sible cbez le F. et le T.: la région périphérique au contraire chez la Morue. Dans les blastodermes âgés, la sensibilité maxima se localise à la partie postérieure, où va se différencier le bouclier embryonnaire; et lorsque celui-ci est formé, c'est sa région antérieure qui est la plus sensible. Une fois que l'ébauche embryonnaire s'est annoncée, le maximum est à l'extrémité antérieure, et l'on est en présence d'une échelle primaire, la sensibilité dé- croissant progressivement vers l'arrière. Mais ensuite, à un stade inégale- ment précoce suivant l'espèce considérée, à cette échelle primaire se substitue une échelle secondaire : un nouveau point de sensibilité maxima apparaît à l'extrémité postérieure de l'embryon; et la sensibilité diminue lorsqu'à partir de l'une ou l'autre des extrémités on se rapproche du milieu du corps. Cette double échelle se manifeste dans les deux feuillets qui se prêtent à l'examen par transparence, l'ectoderme et le mésoderme; la sensibilité est de beau- coup plus marquée pour le premier. Outre cette échelle axiale générale, un certain nombre d'organes mani- festent une sensibilité spéciale ; celle du cœur en particulier est extrême ; maxima dans sa partie veineuse postérieure, elle diminue quand on se rap- proche de l'extrémité artérielle antérieure. D'autres organes particulière- ment sensibles sont les yeux (surtout chez le Fundulus), les vésicules otiqueà, le cervelet. H. essaie de relier les particularités de l'échelle de sensibilité aux pro- cessus morphologiques du développement embryonnaire. Chez les types F. et T., où la sensibilité est maxima au centre du blastoderme, ce que l'on sait de l'embryogenèse permet de dire que l'embryon se forme essentielle- ment aux dépens de cette région centrale; le bourrelet périphérique est peu marqué, et ses lésions expérimentales n'affectent pas l'embryon. Chez la Morue, au contraire, où la formation du bourrelet est précoce et où c'est surtout par son activité proliférante que se fait l'enveloppement du vitellus, nous assistons à un mode de développement secondairement dérivé et abrégé. Les phénomènes présentés par les embryons de Poissons doivent être rap- prochés de ceux que Bellamy {Biolog. Bull., t. 37, 1919) a décrits chez l'em- bryon de Grenouille, où en outre de l'extrémité céphalique, il y -a aussi un maximum postérieur de sensibilité, correspondant à la lèvre dorsale du blastopore. H. relie d'autre part ses conclusions aux faits de térato^énèse déjà mis en évidence chez les Poissons par de nombreux auteurs. C'est la notion de sensibilité différentielle aux influences nocives qui est la clé de l'explication pour la genèse des monstres. Les parties les plus sensibles, c'est-à-dire en somme celles dont le métabolisme est le plus actif, sont celles qui sont le plus affectées et qui manifestent, dans les monstres, le plus de malformations par défaut. Mais, d'un autre côté, ce sont elles aussi qui, dans les cas où la régu- lation et la restauration sont possibles, manifestent le plus de plasticité, et peuvent reprendre le dessus, tandis que les parties moins sensibles restent définitivement atrophiées. Il y a ainsi une opposition complète entre les types inhibés et les réparations de types monstrueux. H. a enfin cherché, par des mesures précises, à déterminer quantitative- ment les échanges respiratoires chez les embryons de Fundulus. Le maxi- mum a lieu au moment où le bourrelet germinatif atteint à peu près l'équa- 264 L'ANNEE BIOLOGIQUE. teur de l'œuf; C'est le moment où l'activité respiratoire du protoplasme est maxima; ensuite une bonne partie de la consommation d'oxygène correspond à l'activité du cœur; la consommation protoplasmique diminue plutôt; on peut dire que la sénescence commence. Le stade de métabolisme respiratoire maximum correspond à celui où les embryons sont le plus facilement af- fectés par les actions nocives. — Ch. Pérez. Lonay (H.). — Etude des relations entre la structure des différentes par- lies de l'ovule et la nutrition générale de celui-ci. — L'auteur expose sa con- ception des phénomènes d'échanges de matières dans l'ovule orthotrope de Pûlygonum aviculare depuis la fécondation jusqu'à la maturité de la graine. Une étude histologique fui a permis de reconnaître que deux courants prin- cipaux sont imprimés à ces circulations : 1° une circulation du nucelle vers l'embryon par l'épidémie du nucelle, à laquelle vient s'ajouter plus tard une circulation du nucelle vers l'embryon par les cotylédons; 2° une circulation de la chalaze vers l'albumen, ayant lieu d'abord par le faisceau libéro-ligneux, l'hypostase et les antipodes, puis plus tard par l'antipode et la couche protéique de l'albumen. Les cellules de la couche protéique et l'antipode n'ont aucune action sur le parenchyme nucellaire, mais digèrent les cellules de l'albumen, creusant un lit dans lequel l'embryon peut s'éten- dre sans obstacle, ce qui détermine son développement le long d'une des arêtes de la graine et la courbure des cotylédons à la base de l'albumen. — P. Remv. Burge (W. Ë.) et Burge (E. L.). — Variations de la teneur en catalase durant le cycle de la vie. — L'augmentation des oxydations ou du méta- bolisme avec le développement qui en résulte est du sur l'œuf fécondé à une augmentation des catalases produites par l'excitation de l'œuf par le spermatozoïde. Le métabolisme peu élevé ou les faibles oxydations du nou- veau-né sont dus à une faible teneur en catalase, tandis que le métabolisme intense, caractéristique de la jeunesse et de la vie adulte, est du à une teneur élevée en catalase résultant de l'excitation des glandes digestives, en particulier du foie, qui produisent une quantité plus considérable de cette enzyme. De même le métabolisme peu élevé de l'âge avancé est dû à une teneur peu élevée en catalase, résultant probablement d'une sécrétion plus faible de catalase par les glandes digestives. — Paul Boyeb. Harris (J. Arthur; et Reed (H. S.). — La corrélation intrapëriodique dans l'analyse de la croissance. — Utilisant les résultats d'une étude anté- rieure sur la croissance des ffelianthus (Proc. Xat. Acad. Sci. Wash., t. 5, 1919), R. étudie ici avec H. ce qu'ils appellent la corrélation intrapëriodi- que; c'est-à-dire que dans les intervalles compris entre les stades ou âges définis choisis pour les mensurations, ils examinent (sans poser cependant la question exactement dans ces termes précis), dans quelle mesure l'ac- croissement est à chaque instant fonction de la taille à cet instant. Ils con- cluent que, pour ÏHelianthus, la taille à un moment donné, est étroitement, liée à celle d'un moment antérieur suffisamment voisin. La corrélation diminue rapidement quand l'intervalle des stades considérés augmente; en particulier, la taille définitive d'un individu n'est que très vaguement déter- minée par sa taille initiale. — Ch. Pérez. Reed (Howard S.). — La quantité de croissance à la suite d'une période initiale de suppression. — Quand la croissance d'un animal est supprimée ONTOGENESE. 263 pendant un temps assez long par déficience de nourriture, la capacité de croître persiste, même après la période à laquelle la croissance cesse ordi- nairement pour l'espèce ^Osborne et Mexdel) : l'impulsion de croissance est quelque chose d'inhérent à l'organisme, et le milieu, bien que pouvant mo- difier la quantité de croissance, a moins d'influence que la constitution intime de l'être vivant. La croissance d'un Rat blanc dans la première année comprend deux cycles : le premier, durant approximativement 150 jours, consiste en un rapide accroissement de poids et de dimensions ; le second, de 220 jours, consiste en un épaississement du corps et le dépôt de graisse. Les femelles croissent relativement plus vite que les mâles, viennent plus tôt à maturité et pèsent moins que les mâles. La croissance des Rats, dans cha- x que cycle, est exprimée par l'équation : log = K (t — ti) : x représente a — x le poids de l'animal au temps t, a le poids à la fin du cycle, /, est le temps où le poids x est la moitié de a: Kest une constante (différente pour chaque cycle et chaque sexe). Après une période d'inanition relative, l'animal croit plus vite : un Rat pesant 53 grammes est si mal nourri qu'il ne pèse que 57 grammes au bout de 471 jours de ce régime : recevant alors une nourri- ture abondante, il pèse 222 grammes, 135 jours après ; alors qu'un Rat nor- mal met deux fois plus de temps pour passer de 57 à 222 grammes. — Les équations et les faits suggèrent des phénomènes d'autocatalyse, et on peut penser que chaque cycle a son catalyseur spécial, dont l'activité poten- tielle n'est pas inhibée par de longues périodes de nutrition insuffisante. — L. Cuénot. Macdougal (D. T.). — La croissance des arbres. — Afin d'étudier l'ac- croissement des troncs d'arbres, et l'allongement des branches en voie de croissance, M. a inventé deux appareils, un dendrographe et un anxographe, qui lui permettent de tracer sur un cylindre enregistreur respectivement les variations de la circonférence d'un tronc d'arbre et les variations des dis- tances entre les nœuds successifs d'une branche. La période pendant laquelle un tronc d'arbre s'élargit est relativement courte. Les expériences et observations de l'auteur tendent à prouver qu'il n'y a pas de rythme de croissance ; celle-ci dépend uniquement des condi- tions physiques extérieures, surtout de l'état d'humidité du sol. Ainsi, Pinus radiata s'accroît, quand la température est clémente, en janvier et avril, et s'arrête en juillet; Quercus agrifolia, dans la même région, commence plus tôt et s'arrête en juin. Mais on peut réveiller la croissance de l'un et de l'autre, en juillet et août, et ce, en arrosant abondamment le sol. Les troncs présentent en outre des variations diurnes de taille : le maxi- mum est peu après le lever du soleil, et le minimum à un certain moment de l'après-midi. Ces variations sont très marquées quand l'évaporation est intense, et moins marquées quand la saison est froide et humide. Le réveil et la croissance des bourgeons terminaux, avec comme conséquence l'allonge- ment des branches, commencent généralement avant le début de l'accroisse- ment du tronc; l'intervalle entre les deux est d'une semaine environ chez Quercus agrifolia, et de 10 à 12 semaines chez P. radiata. — A. Drzewina. Mûnnich (Richard). — Sur Uontogénie de Felis tigris. — Le bourrelet annulaire périplacentaire, qui n'a pas encore été rencontré dans le genre Canis, mais qui doit apparaître temporairement dans le genre Felis, n'a pas été observé chez trois fœtus de F. t. de 50 mm. L'auteur décrit chez ces em- bryons différents caractères anatomiques du. crâne primordial, de la cavité 266 L'ANNEE BIOLOGIQUE. buccale, du squelette des membres; le mésonéphros est certainement fonc- tionnel : ses canaux contiennent sans aucun doute un produit de sécrétion. — P. Remy. y) Facteurs de Vontogénèse. Carey (Ebeii J.). — La transformation, expérimentale du muscle lisse de la vessie, histologiquement, en muscle strié et physiologiquement en un organe présentant des contractions rythmiques. — Le muscle lisse de la. vessie du chien peut être transformé histologiquement en muscle rouge et strié en augmentant la tension qui l'excite jusqu'à un degré comparable à celle qui excite le mésenchyme cardiaque chez l'embryon, et peut présenter ainsi des contractions rythmiques tant que l'excitation hydrodynamique lui est appliquée. La différence essentielle entre le muscle lisse de la vessie et le muscle strié du cœur non soumis à l'action de la volonté, dépend de la dif- férence d'intensité de la tension hydrodynamique excitante, à laquelle ont été respectivement soumis durant le développement, les cellules mésenchy- mateuses vésiculaires et cardiaques. L'intensité variable de la tension optima détermine le type musculaire; le stimulus est fonction de la situa- tion de l'organe. La structure du muscle strié est déterminée par la fonction qu'il remplit et le travail qu'il accomplit, il n'est pas formé d'avance pour une fonction future déterminée : c'est la fonction qui détermine la structure et non l'inverse. — Paul Boyer. Fraipont (Charles). — S'vtr la structure intime de l'astragale citez les Pnimates. — Cet os, chez l'Homme actuel, marcheur parfait, supporte tout le poids du corps par l'intermédiaire du tibia, le péroné ayant un rôle peu important: il montre des travées nombreuses, serrées, sensiblement rectili- gnes. Chez l'Anthropoïde, marcheur imparfait, externo-plantigrade, à pied normalement fléchi, le péroné jouant un rôle encore important, l'astragale est plus spongieux,. les vacuoles plus abondantes et les travées, beaucoup moins nombreuses, s'anastomosent et prennent une direction en rapport avec la position du pied et celle de la poussée : cet astragale est encore du type grimpeur. L'architecture de cet os chez les Hommes fossiles est inter- médiaire entre celle qu'on observe chez l'Anthropoïde et chez l'Homme ac- tuel. — P. Remy. a) Leplat (Georges). — Note sur l'étude du développement du cristallin et des autres placodes chez des embryons monstrueux de Flâna fusca. — L'auteur a observé très souvent chez des têtards de Grenouille cyclopes ou anophtal- mes que, malgré un contact étroit entre l'ectoderme et une ébauche oculaire bien différenciée, il n'y avait aucune trace de cristallin ; ce fait est en con- tradiction avec les opinions de différents auteurs, tels Herbst, Lewis et Waciis, qui prétendent que la différenciation de cellules épidermiques ba- nales en une lentille est due à l'action chimiotaxique de la vésicule oculaire. — P. Remy. Cesàro (G.). — Sur la forme de V aréole de V Abeille. — Cette alvéole est un rhombododécaèdre dont trois faces forment les trois rhombes de la clôture et six faces constituent le corps hexagonal ; cette forme correspond non seule- ment à un minimum de surface, fait qui avait déjà été reconnu, mais aussi à un minimum de périmètre; en outre tous les angles dièdres de l'alvéole sont de 120". Les choses se passent comme si le pouvoir édificateur de LA REGENKRATION. 267 l'Abeille lui permettait de construire des parois inclinées l'une sur l'autre à 120° et il se pourrait bien que là se trouve l'explication de la forme de l'alvéole, la propriété du minimum de surface n'étant que' fortuite. — P. Remv. Poma (Georges). — Uinfltten.ee de la salinité de Veau sur la Germina- tion i't la croissance des plantes halophytes. — Les graines de plantes halo- pbytes (filyceria maritima, Apium graveolens, Aster trifolium, Salicornia herhacea, J une us maritimus) germent dans l'eau douce; l'eau de mer exerce une influence retardatrice sur la germination, influence qui augmente avec la concentration en eau de mer ; le nombre des graines qui germent diminue lorsque la concentration croît et la faculté de germer disparaît à une concentration déterminée, variable suivant les espèces; ces faits prou- veraient qu'il existe une relation entre la germination de la plante et la pression osmotique. Pour la croissance, il y a une concentration optimale en eau de mer variant avec la plante ; le milieu le plus avantageux à la germination n'est donc pas celui où la plante se développe le mieux. Les espèces étudiées présentent une adaptation remarquable à la pression os- motique du milieu; leur pouvoir germinatif n'est pas supprimé par une pression osmotique énorme (44 atm. Celles peuvent se développer en l'absence totale d'eau de mer; leur localisation aux districts littoraux et d'alluvion doit donc être déterminée par des facteurs autres que la salure de l'eau et du sol. — P. Remy. La i*és;ciiéi*atioii Kenk (Roman). — Die normale und regenerative Entwicklung des Copula- tionsapparales paludicoler Tricladeu. (Zool. Anz., LIV, 235-237, 1922.) 1 268 Kollmann (Max). — Régénération caudale chez les Batraciens. Le pouvoir régénérateur aux différents niveaux. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 13, 192?.) 2 .7 Slotopolsky (Benno). — Weitere Untersuchungen ilber die Selbstverstilmme- hmg der Êidechsen. (Pflûger's Archiv, CXCIV, 123434, 1 fig., 1922.) [268 Kollmann (Max). - - Régénération caudale che:- les Batraciens. Le pou- voir régénérateur aux différents niveaux. — Contrairement à. ce qui a été admis par différents auteurs, la queue est capable de régénération à tous les niveaux. Les variations observées sont en rapport avec les possibilités de reformation de l'axe squelettique, reformation toujours possible dans les régions terminales et moyennes, mais qui peut faire défaut dans la région proximale où les vertèbres sont longues et où la tête cartilagineuse de la vertèbre intéressée peut se trouver à une trop grande distance de la sec- tion. Quand l'axe squelettique peut se reformer, le volume régénéré aug- mente de l'extrémité à la base, dans la mesure où augmente elle-même la surface de régénération. — H. Cardot. 268 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Kenk (Roman). — La régénération et le développement normal de l'appareil copulateur des Triclades paludicoles. — Le développement normal de l'appa- reil copulateur et sa régénération après ablation de la partie postérieure du corps s'effectuent de la même façon dans chacune des espèces étudiées (Planaria polychroa, Polyeelis nigra et Pol. comuta); dans les deux cas, la première ébauche de l'appareil apparaît derrière la poche pharyngienne sous forme d'un amas de cellules non différenciées, isolé dans le mésenchyme; ces cellules proviendraient d'éléments libres du mésenchyme, les « Stamm- zellen » des auteurs, dont l'origine est encore très discutée : un grand nombre d'auteurs les considèrent comme des éléments indifférenciés, restés à l'état embryonnaire; K. croit avec Lang et d'autres, qu'il s'agit de cellules qui ont déjà appartenu à d'autres organes et qui ensuite se sont dédifféren- ciées [voir Vandel, 1922]. K. décrit très succinctement l'apparition des diffé- rents organes de l'appareil, y compris les organes musculo-glandulaires des Polyeelis. — P. Remy. Slotopolsky (Benno). — Nouvelles recherches sur l'autotomie chez les lézards. — S. a étudié l'autotomie du lézard dans des conditions expérimen- tales variées, notamment en immobilisant partiellement ou complètement l'animal. Il a ainsi constaté que le pouvoir d'autotomie varie suivant l'état de l'animal ; il peut, en particulier, dépendre d'excitations antérieures : des excitations d'abord inefficaces, peuvent ensuite déclancher le phénomène d'autotomie. En outre, S^ pense que dans certains cas au moins, l'autotomie peut être sous la dépendance d'un réflexe psychique. — H. Cardot. La greffe Finkler (Walter). — Kopf transplantation an Insekten. a) Funklionsfdhig- keit replant ierter Kôpfe. b) Austauscli, von Hydrophilus Kopf en zwischen Mânnchen und Weibchen. c) Einfluss des replantierten Kopfes auf das Farbkleid anderer Kôrperteile. (Anzeiger d. Akad. d. Wissensch. in Wien, N°s 18, 1921 et 2-3, 1922.) L268-269 a) Koppanyi (Theodor). — Ueber das Wachslum der replantierten Augen. (Anzeiger d. Akad. d. Wissenschaft in Wien, N° 18, 1921.) [2G9 b) Die Replantalion von Augen. III. Die Physiologie der replantierten Sdugeraugen. (Anzeiger d. Akad. d. Wissensch. in Wien, N° 18, 1921.) [270 Wiesner (Ber1;old Paul). — Die Replantation der Kryslallinse entwickeller Tiere. I. Versuche an Fischen und Amphibien. (Anzeiger d. Akad. d. Wis- senschaft. in Wien, N° 18, 1921.) [270 a) Finkler (Walter). — Transplantation de la tête chez les Insectes. I. Pouvoir fonctionnel de têtes transplantées. — La technique opératoire est fort simple : on sépare la tête du thorax par un coup des ciseaux et on la porte sur un autre Insecte pareillement traité. Le sang qui s'écoule, en faible quantité d'ailleurs, après la narcose, ferme les bords de la plaie et maintient la tête greffée dans la position convenable; toute suture ou autre procédé de LA GREFFE. 269 fixation sont inutiles. F. a pratiqué ainsi avec succès des transplantations de la tête chez les imagos de llgdrophilus piceus et Dytiscus marginalis; chez des Notonectes; chez des imagos et larves de Dixippus morosus; chez les larves de Tenebrio molitor et enfin chez des pupes de Vanessa Io et V. urti- cae. Aussitôt après l'opération, les mouvements sont désordonnés, mais de deux à trois semaines après, les mouvements coordonnés réapparaissent, et après un à deux mois l'activité fonctionnelle de la tête greffée redevient par- faitement normale, et dès lors les animaux nagent, mangent, etc. — A. Drzewina. b) Finkler (Walter). — Echanges des tètes entre mâles et femelles de Hydrophihis. — Par le procédé indiqué ci-dessus, F. enlève la tète à un mâle d'Hydrophile et la greffe sur une femelle, et vice versa. Après le réta- blissement complet, il constate que les instincts sexuels se sont modifiés de la façon suivante : les femelles à tête de mâle se comportent dans l'acte de copulation comme des mâles, cependant les mâles normaux les traitent en femelles. Mais les mâles à tête de femelle se comportent vis-à-vis des deux sexes de façon passive, donc comme des femelles, et les mâles normaux les traitent avec indifférence. — A. Drzewina. c) Finkler (Walter). — Influence de la tête transplantée sur la coloration du corps. — La transplantation réussit entre Insectes de diverses races et même de diverses espèces. Un Dytiscus marginalis h qui l'on greffe, après l'avoir décapité, une tête de Hydrophihis piceus perd la bande jaune carac- téristique du thorax; la chitine brune et brillante devient noire et terne. Notonecta marmorea se distingue de N. glauca par la pigmentation des élytres. La tête de marmorea transplantée sur 'glauca ne produit aucun effet sur les ailes de cette dernière. Cependant, quand on porte sur une glauca la tète d'une autre glauca dont les élytres avaient été pigmentées expéri- mentalement, la greffe a pour effet de provoquer sur les ailes non pigmen- tées le dessin et la coloration correspondants. Les Dixippus sont de cou- leurs variées : verts, bruns, noirs; maintenus à l'obscurité ou bien rendus- aveugles ils deviennent verts. La tête d'un Dixippus vert greffée sur un indi- vidu brun le rend vert de façon permanente. Des individus verts porteurs de tète de Dixippus bruns deviennent verts au bout de quinze jours. Quand on transplante une tête brune sur des Dixippus noirs, ceux-ci deviennent d'abord verts (couleur des individus aveugles), mais après quinze jours- prennent la teinte brune. Chez des larves de Tenebrio, après échanges de têtes entre individus jaunes clairs et bruns, on a relevé une teinte uniforme correspondant à celle du greffon. Enfin, chez les pupes de Papillons, l'échange des têtes entre individus clairs et foncés amenait, suivant les cas, une colo- ration claire ou foncée. F. conclut de toutes ces expériences à l'importance du rôle de l'œil dans la coloration des insectes. — A. Drzewina. a) Kopanyi (Theodor). — Sur la croissance des yeux greffes. — L'augmen- tation de volume d'un organe greffé ne signifie pas toujours qu'il y ait crois- sance réelle, car il peut y avoir simplement envahissement du greffon par des éléments du porte-greffe: lavascularisation ne doit pas être quelconque, mais correspondre à une nutrition normale. Dans tous les cas où, lors des transplantations homoïoplastiques chez diverses espèces de Vertébrés, K. a pu reconnaître une activité fonctionnelle bien établie dans les bulbes oculaires, greffés, leurs croissance et vascularisation étaient rétablies de façon nor- male. Dans les greffes hétéroplastiques, la vitesse de croissance d'un œil 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. transplanté fonctionnel est celle de l'espèce qui a fourni la greffe, et non pas celle de l"hôte. Ainsi, les yeux de Molge vulgaris greffés sur Salamandre s'accroissent comme ceux de Molge et leurs dimensions ne dépassent pas •ceux de Molge. Dans quelques expériences sur les Mammifères, où les yeux greffés ont eu leurs vascularisation, mobilité et innervation par le trijumeau rétablies, mais pas la fonction rétinienne, il n'y a pas eu trace de croissance, les yeux se maintenant au stade où ils ont été greffés. — A. Drzewina. b) Koppanyi (Theodor). — Transplantation des yeux. III. Physiologie des yeux transplantés chez les Mammifères. — Les expériences sont faites sur des Rats: afin de maintenir en place les globes oculaires transplantés, on réunit les deux paupières avec une fine épingle ou un fil d'argent qu'on enlève d'ailleurs au bout de 12 à 24 heures. Les premiers jours après l'opé- ration, les pupilles sont très dilatées et les réflexes nuls ou très lents, mais petit à petit ils se rétablissent. L'examen ophtalmologique montre que, dans les cas réussis, la cornée, le cristallin et l'iris offrent un aspect normal, que la vitrée n'est pas trouble, que la rétine est bien apparente, etc. Le l'ait important est que, d'après K., chez les Rats à yeux transplantés on peut reconnaître non seulement des sensations lumineuses, mais même la « vision des images » ; ils se comporteraient de tous points comme des animaux normaux. — A. Drzewina. Wiesner (Bertold Paul). — Transplantation du cristallin chez les ani- maux adultes. I. Expériences sur des Poissons et Amphibiens. — W. a ap- pliqué la méthode « autophore » de I'rzibram à la transplantation du cris- tallin. Chez Perça vulgaris, Tinca vulgaris, Carassius vulgaris et Leuciscus cephalus; il a pratiqué avec succès les transplantations auto- et homoplasti- que, et même hétéroplastique, les cristallins étant regreffés après section sur le même individu, ou sur individus de la même espèce, ou d'espèce diffé- rente. Le propre de la méthode est de n'avoir recours à aucun procédé spécial de fixation; le greffon est appliqué contre la plaie et y adhère quand les conditions s'y prêtent. La technique est très simple : on sort le cristallin après incision de la cornée et on le porte sur un autre animal opéré dv la même façon; de légères hémorragies sont sans danger. L'animal est aussitôt replacé dans l'eau, ou bien on lui maintient la tête hors de l'eau en l'asper- geant légèrement afin d'assurer la respiration. En cas de réussite, la cornée redevient claire, le cristallin transparent, et l'animal se comporte normale- ment. W. a vu le cristallin greffé se maintenir en état parfait jusqu'à quatre mois. 11 a pratiqué également avec succès la transplantation auto- et homo- plastique chez Pelobates fuscus et Rana tem poraria ; le cristallin de Rana a même pu être greffé quelquefois sur Pelobates. Les échanges de cristallins entre Poissons et Amphibiens sont plus délicats à réussir; cependant, dans deux cas, un cristallin de Perça et un de Carassius sont restés clairs pendant une vingtaine de jours dans l'œil de Rana. — A. Drzewina. Le sexe et les caractères sexuels secondaires Aron (M.). — Sur le développement des caractères sexuels primaires chez les Urolèles. Hypothèse sur sou déterminisme. (C. R. Ac. Se, CLXXH , 15,68, 1922.) " [272 LE SEXE. 271 Hanna (G. Dallas). — Génital organs ofhermaphroditic fur Seals. (Amer. Natur., LV, 473-475, 192L) [272 Herpin (R.). — Sur l'origine et le rôle des cellules à réserves de fa cavité générale chez Perinereis cultifera (Gr.) et Perinereis Marioni (Aud. et Edir.) et sur la différenciation précoce de leurs œufs. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 249, 1921.) [273 Jezequel (J.). — Prédominance anormale de mâles dans une population d'Apus (Lepidurus produetus Bosc.) (Bull. Soc. zool. Franco, XLVI, 99- 100,1921.) [Tandis que d'ordinaire les femelles prédominent énormément sur les ma les, l'auteur signale une mare où, en 1920, les mâles étaient au nombre de 83 %. — A. Robert Killian (Ch.). — La sexualité des Ascom gcè tes et leurs relations avec les autres Champignons. (Bull. biol. Fr. etBelg., LIV, 179,251, 1921). [Mise au point critique. — F. Moreau Kolmer (Walter) und Scheminzky (Ferd.). — Finden sich Zwiscfienzellen nur bei denhoheren W'irbellieren? (Pflùger's Arch., CXCIV, 352-361, 4 tig., 1922.) [Des recherches des auteurs sur les poissons, il semble qu'on puisse conclure que les cellules interstitiel- les du testicule existent dans toutes les classes de Vertébrés. — H. Cardot Kurainitsu (Choizu) and Lœb (Léo). — The ef/'ect of suckling and castra- tion in the laclating mammary r/land in rat and guinea pig. (American Journal of Physiology, LVI, N° 1, 40-59, 1921.) [272 Pézard (A.). — Notion de « seuil différentiel » et explication Immorale du gynandromorphisme. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1573, 1922.) [271 Pézard (A.). — Notion de « seuil différentiel » et explication humorale du gynandromorphisme citez- les oiseaux bipartis. — Les cas de gynandro- morphisme présentés par les Oiseaux bipartis ont toujours été considérés comme difficilement conciliables avec la théorie des hormones. On s'explique mal, en effet, pourquoi la moitié du corps correspondant au testicule a l'aspect mâle plutôt que celle qui possède un ovaire, si le déterminisme s'effectue uniquement par voie humorale. P. pense aplanir les difficultés en faisant intervenir les considérations suivantes : 1° Un certain minimum de tissu genito-endocrinien est néces- saire et suffisant pour faire apparaître et développer complètement les ca- ractères sexuels mâles; c'est ce que l'auteur a appelé la loi du tout ou rien. 2° Il y a pour chaque caractère sexuel un seuil différentiel qui varie suivant les organes considérés et que l'on peut mettre en évidence aux alentours du minimum efficace du tissu testiculaire. Autrement dit : tous les tissus ne réagissent pas au même minimum, et les différences de seuil peuvent être infimes. Dans le cas classique du Pinson de Weber (ovaire et plumage Q à g., testicule et plumage ç? à dr.), il faudrait admettre qu'au moment de la mue qui a déclanché le plumage biparti, l'animal possédait un ovaire réali- sant le minimum efficace, mais que la moitié droite du corps présentait un seuil trop élevé pour que l'hormone ovarienne y puisse faire sentir son action empêchante. On doit se rappeler, en effet, que le plumage mâle des Oiseaux est, en réalité, un plumage neutre, qui existe chez tout individu châtré, mâle ou femelle. En faveur de cette manière de voir, on peut invo- 272 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quer les arguments suivants : 1° Il existe souvent des différences sensibles physiologiques et anatomiques, entre les deux moitiés du corps. 2° L'ovaire du Pinson de Weber était plus petit que normal. 3° Il n'y a pas toujours correspondance entre chaque demi-soma et la glande qui paraît le comman- der. C'est ainsi que l'on a cité le cas d'un Picidé (Colaptes) ayant le plumage cf "à gauche, côté de l'ovaire. P. pense que son explication pourrait être appli- quée aux nombreux cas de gynandromorphisme présentés par les Insectes, et que le « turning-point » de R. Goldschmidt est assimilable à son seuil différentiel. — R. de La Vaulx. Aron (M.). — Sur le développement des caractères sexuels primaires chez les Urodèles. Hypothèse sur son déterminisme. — A. admet que, chez les Tritons, l'apparition des caractères primaires [ou plutôt, précoces, car il s'agit de l'ébauche de la crête et du développement du canal déférent] est déterminée par un tissu chargé d'enclaves lipoïdiques, formé au niveau du futur hile du testicule. La formation de ce tissu glandulaire serait, en effet,, le seul fait morphologique nouveau observable au moment de l'apparition des caractères en question. Quant aux caractères secondaires périodiques, A. persiste à en attribuer le déterminisme (contrairement à Champy) à un tissu glandulaire de deuxième formation. Il y aurait donc, chez les Urodèles, une dualité de tissus endocriniens, analogue à celle qui a été observée chez divers Mammifères. A. n'est pas favorable à la conception d'une forme asexuée embryonnaire et pense que le sexe de la gonade doit être déterminé d'une manière précoce. — R. de La Vaulx. Hanna (G. Dallas). — Organes génitaux de Phoques hermaphrodites. — 33.000 mâles de Phoques à fourrure, tués aux îles Pribilof de l'Alaska, ren- fermaient deux individus hermaphrodites : le premier était sans doute une femelle avec deux ovaires inégaux, des glandes mammaires, mais aussi avec un pénis bien développé et un crâne du type mâle ; pas de testicules ; le second avait une paire de testicules, un vagin anormal et un pénis rudi- mentaire. — L. Cuénot. Kuramitsu (Choizy) et Loeb (Léo-). — L'effet de l'allaitement et de la castration sur la glande mammaire en lactation chez le rat et le cobaye. — . La castration ne modifie pas d'une façon sensible la glande mammaire en lactation chez le rat et le cobaye. Les effets de la castration deviennent manifestes dès que l'allaitement cesse. Les changements trouvés dans la glande mammaire, durant la lactation, après la cessation de l'allaitement, et chez les animaux qu'on a empêchés d'allaiter, sont les mêmes chez le rat et le cobaye, mais ils présentent quelques différences dans leur moment d'apparition; des différences existent aussi dans la fréquence des proliférations amitotiques et dans la variété et l'intensité de la dégénéres- cence du tissu glandulaire dans les deux espèces. La prolifération cellulaire par mitose alterne avec la prolifération nucléaire par amitose. La dernière accompagne la sécrétion, la première la précède et la suit. Toutes les deux sont en rapport causal avec le processus cellulaire duquel dépend très probablement la lactation ou qui provoque le retour de la glande à son état normal. Le stimulus qui provoque la lactation présente des caractères intermédiaires à ceux d'un stimulus fonctionnel et d'un stimulus générateur et partage quelque peu leurs caractères. Les sti- muli qui provoquent la prolifération dans la glande mammaire durant la lactation et immédiatement après la lactation possèdent essentiellement un LA METAMORPHOSE. 273 caractère endogène; secondairement à ce stimulus s'ajoute l'action des ovaires, la lactation empêche l'action de cette hormone de se manifester ; elle se manifeste avec la cessation de la lactation. La sécrétion non seulement empêche l'hormone ovarienne d'agir sur la glande mammaire, mais aussi ces stimuli générateurs qui sont actifs durant la grossesse. L'involution de la glande mammaire sur l'animal qui n'allaite pas est essentiellement un processus local, aucunement lié avec le fonction- nement des autres glandes. L'invasion de la glande mammaire par les po- lynucléaires et les lymphocytes se produit spécialement durant la période d'involution, en contraste avec la période de lactation; elle est moins mar- quée chez les animaux châtrés. Le stroma de la glande sècrétrice consiste en fines fibres de tissu conjonctif, en contraste avec la glande qui prolifère où le stroma est souvent cellulaire. Dans le restant de la glande, le stroma est fibreux. Si on compare l'influence de la castration et de l'allaitement sur l'involution de l'utérus et de la glande mammaire, on remarque sur la glande mammaire une prédominance de l'action de l'allaitement sur celle de la castration, tandis que du côté de l'utérus on observe une relation con- traire. Chez le rat et le cobaye on observe donc un effet très rapide de la castration et de l'allaitement sur l'activité et le volume des deux organes, et tout particulièrement une diminution très précoce de l'activité proliférante des tissus comme résultat de la castration. — Paul Bover. Herpin (R.k — Sur l'origine et le rôle des cellules à réserves de la cavité générale chez Perinereis cultrifera et P. Marioni el sur la différenciation précoce de leurs œufs. — H. admet, comme Romieu, que les cellules à ré- serves (éléocytes) proviennent des lymphocytes et qu'elles servent princi- palement à nourrir les produits sexuels. Il constate que le développement des œufs demande plus d'une année et qu'il précède de beaucoup la méta- morphose externe. Un animal peut donc être porteur d'éléments sexuels sans, pour cela, être adulte. L'ignorance de ce fait a pu amener certains auteurs à décrire des stades post-larvaires comme espèces nouvelles. — h. de La Vaulx. La métamorphose Hirschler (Jan). — Abréviation, par action de l'iode, de la période larvaire chez les Battaciens. (C. R. Soc. Biol., LXXXV, 1006, 1921.) [273 Hirschler (Jan). — Abréviation, par action de l'iode, de la période lar- vairechez les Batraciens. — L'iode a pour effet de provoquer la métamor- phose chez l'Axolotl; il abrège la période larvaire chez les têtards de grenouille. L'implantation intracoelomique de celloïdine chez ces têtards détermine une involution faible, mais nette de la nageoire; on en peut inférer qu'il sera peut-être possible de remplacer l'iode par d'autres facteurs agissant sur la métamorphose. — H. Cardot. 274 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La corrélation Larson (John A.). — Further évidence on the functionnal corrélation of the hypophysis and the thyroid. (American Journal of Physiolocy, LUI, 80-100, 5 tableaux, 1920.) [274 Moreau (F. et Mme). — Recherches sur le Houblon {Rapport présenté à la commission, du Houblon de l'office agricole régional de l l'Est, sur les travaux effectues pendant l'année J[)2J.)(41 pu., Lons-le-Saunier, Declume, 1922.) [274 Sinnott (Edmund W.). — The relation betiveen body size and organ size in plants. (Amer. Natur., LY, 385-403, 1921.) [274 Larson (J. A.). — Nouvelles preuves de la corrélation fonctionnelle de l'hypophyse et de la glande thyroïde. — L'administration du lobe antérieur d'hypophyse aux rats thyroïdectomisés tend à prolonger leur vie et accélérer leur croissance ; l'hypophyse active également nettement la croissance des rats normaux; elle semble avoir une influence plus considérable sur la croissance des mâles que sur celle des femelles. — Paul Boyer. Sinnott (Edmund W.). — La relation entre la dimension du corps et la dimension de l'organe chez les plantes. — Chez les animaux supérieurs, il y a nécessairement une corrélation étroite entre la taille d'un organe donné et la taille de l'organisme dont il fait partie ; un grand individu a des struc- tures corporelles proportionnellement grandes, et vice versa. Chez les plantes, cela n'est pas du tout évident; il n'y a pas de différences dimensionnelles entre les fruits et les feuilles de petits arbres et de grands arbres ; les rensei- gnements sont contradictoires en ce qui concerne les plantes herbacées. S. détermine chez des Haricots les coefficients de corrélation entre la taille de la plante, mesurée par le poids sec, et la taille de la feuille, du pied et du grain : une corrélation positive, mais petite, est trouvée dans chaque cas. Un-examen de la courbe des moyennes pour la dimension des organes de la plante montre que dans chaque cas la courbe monte d'abord rapidement et ensuite s'aplatit, c'est-à-dire qu'il y a accroissement de la taille des organes quand la plante augmente de dimensions, mais seulement chez les petites plantes; plus tard, à partir d'une certaine taille, tout agrandissement de la plante n'est pas suivi d'un agrandissement des organes. Il est très probable que la dimension d'un organe est conditionnée par la dimension du point végétatif axial qui lui donne naissance; Y Acer saccharum offre un bon maté- riel pour vérifier cette hypothèse. — L. Cuénût. Moreau (F. et Mme F.). — Recherches sur le Houblon. — Retenons de ces recherches entreprises en vue de travaux de sélection et d'amélioration du Houblon, les faits suivants offrant un intérêt biologique général. Une corrélation étroite parait exister entre la valeur d'un Houblon, appréciée par l'odorat, et des caractères morphologiques des cônes, mesurables, tra- duisibles par des chiffres et par des courbes : une étude de biométrie étendue appliquée aux Houblons d'Alsace et de Lorraine appuie cette cor- LA MORT. 275 relation. — Les auteurs fournissent des données précises sur l'action de la fécondation sur le développement des cônes du Houblon : une fécon- dation générale du cône en accroît les proportions, active la croissance de ses différentes parties; le rendement s'en trouve accru, non sans dommage pour la qualité ; la fécondation d'une seule fleur par cône permet l'analyse du phénomène : le rayon d'action de la fécondation d'une fleur unique atteint quelques millimètres. — Enfin, les auteurs résument les résultats de leurs recherches cytologiques sur les phénomènes sécrétoires dans les glandes à lupuline; ils étudient en particulier l'origine des essences et ré- sines : contrairement aux vues de Tschirch, les essences et résines ne sont pas formées dans une couche résinogène de la membrane; contrairement à celles de Politis, elles ne proviennent pas de la transformation du tannin et ne sont pas élaborées par des mitochondries ; elles naissent dans le proto- plasme, leur apparition paraît en rapport avec la disparition des lipoïdes mitochondriaux, absents dans les glandes âgées ; les mitochondries appa- raissent non comme des organites durables, aux fonctions élaboratrices, mais comme un état hguré de substances transitoires. — F. Moreau. La mort Pearl (Raymond) and Parker (Sylvia Louise1. -- Expérimental stùdies on the durât ion oflife. I. Introductory discussion of Ihe duration oflife in Drosophila. (Amer. Natur., LV, 481-511, 1921.) [276 Ruzicka (Vlad.i. — Ucber Prutoplasmahysteresis und eine Méthode zur direkten Bestimmung derselben. (Pflùger's Arch., CXCIY, 135-148, 1 pi., 1922.) [275 Sumner (F. B.). — Longevity in Peromyscus. (Journ. of Mammalogy, III, 79-81, 1922.) [276 Rûzièka (Vlad). — Sur /,' hystérésis du protoplasme et sur une méthode permettant de le déterminer directement. — Les conceptions développées par l'auteur se rapprochent de celles de divers autres auteurs, notamment de certaines des conceptions d'AuGUTE Lumière ; le présent mémoire constitue une tentative intéressante, bien qu'assez fragmentaire, pour mettre en évi- dence les modifications systématiques de solubilité que présente le proto- plasme en fonction de l'âge. Pour l'auteur, il s'agit de phénomènes d'ag- glomération, de condensation progressive qui se produisent au cours de l'évolution ontogénique ; faisant un rapprochement avec les phénomènes connus de vieillissement des colloïdes, il a appelé cette évolution l'hysté- résis du protoplasme et processus d'hystérésis tous les phénomènes vitaux qui sont en rapport de causalité avec le premier; il leur attribue la plus grande importance pour le métabolisme morphologique de la substance vivante. Ayant rappelé qu'il y a entre les colloïdes des jeunes et des vieilles cellules des différences au point de vue du pouvoir de floculation, et toujours dans le sens d'une augmentation de la floculation chez les cellules âgées, dont les colloïdes sont plus près du point iso-électrique, il indique quelles sont les principales méthodes qui peuvent servir à apprécier le degré de 276 L'ANNEE BIOLOGIQUE. condensation des colloïdes cellulaires, à l'aide de plusieurs exemples. En comparant le pouvoir de floculation du sérum de la mère et de l'enfant, de la vache et du veau, de l'extrait d'oeuf de grenouille et de celui de la gre- nouille adulte, de l'extrait de plante jeune et de plante âgée, on constate dans tous les cas que la substance vivante passe avec l'âge d'un état plus dispersé à un état moins dispersé, subissant une condensation. Pour R. le métabolisme ne serait pas un processus réversible; il apparaîtrait au con-< traire une inévitable tendance à aboutir à un état de repos. — H. Cardot. Pearl (Raymond) et Parker (Sylvia Louise). — Eludes. expérimentales sur la durée de la rie. — Les auteurs ont étudié différentes lignées de Dro- sophila melanogasler, mais seulement durant la période imaginale ; les lois statistiques de la mortalité sont fondamentalement semblables à celles qui sont connues pour l'Homme, un jour de la Mouche correspondant grosso modo à une année de l'Homme; il y a une différence bien nette entre les groupes de Drosophiles à ailes courtes et ceux à ailes longues, ces dernières ayant une probabilité de vie deux ou trois fois plus grande que les pre- mières ; les Drosophiles vivant exactement dans les mômes conditions, il est évident que cette différence est d'ordre héréditaire et ne tient pas au milieu; ces Mouches meurent toutes de mort naturelle, le nombre des morts par accident étant négligeable. — L. Cuénot. Sumner (F. B. . — Longévité de Peromyscus, — On sait que la Souris domestique peut vivre deux ou trois ans et meurt alors de vieillesse ; le Rat blanc est très vieux à l'âge de trois ans, et sa femelle devient stérile à un an etdemi. Peromyscus maniculalus gambeli (Californie), élevé en cage, devient sénile et meurt à un âge variable, trois ans au minimum, cinq ans huit mois au maximum ; à l'état de nature, ces vieilles Souris, très sensibles au froid, n'auraient certainement pas atteint un âge aussi avancé; des Pero- m-jscus, âgés de trois ans, ont encore eu des petits. — L. Cuénot. Morphologie générale Feuerborn (H. à.). — Bas Labialsegment, die Gliedcriing des Thorax und die Stigmenverteilung der Insekten in neuer Beleuchtung. (Zool. Anz.. L1V, 49-73 et 97-Hi; 14 %., 1922.) [277 Heidenhain (Martin). — Ueber die teilungsfàhigen Driiseheinheilen ôder Adenomeren sowie ûber die Grundbegriffe der morphologischen Systemlehrè. (Àrch. f. Eutw-Mech., XLIX, 1 u. 2 Heft, 1-179, 192L) [Les données essen- tielles de ce travail, déjà publiées dans 1' « Anatomischer Anzeiger », ont fait l'objet d'une analyse. (Voir Année biologique, 1920-21, fasc. 1, p. 57.) Herouard (E.). — Rétablissement de l'équilibre de corrélation par lacération chez le Scyphistome. (Bull. soc. Zool. Fr., XLVI, 68-72, 1921.) [277 Kofoid (C. A.) and Swezy (O.). — Milosis and fission in the active and encysted phases of Giardia enterica (Grassi) ofman, with a discussion of the method oforigin of bilatéral symmetrg in the poUjmestigale flagellâtes. MORPHOLOGIE GENERALE. 277 (Univ. of California pubi. in Zool., XX, 190-234, pi. 23-20, mars 1922.) [278 Lewis (Warren H.). — 7s meêenchymea syncylium? (Ànat. Record, XXIII, \" 2, 6 pp., 4 fig., 20 febr. 1922.) ' [277 Feuerborn (H. J.). — Vues nouvelles sur le segment labial, la segmentation du thorax et ta répartition, des stigmates chez les Insectes. — Après avoir passé en revue les différents groupes d'Insectes, l'auteur conclut que la paire de stigmates antérieure appartient à un segment particulier (« Schalt- segment »), qui n'est pas ce que l'on a appelé jusqu'à présent le mésothorax et qui, par ses parties tergales et pleurales, doit être considéré comme ayant la même valeur que les autres segments thoraciques ; chez certains groupes il est en relation intime avec le prothorax (protérozygie) tandis, que chez d'autres il s'est soudé secondairement avec le segment suivant (deutéro- zygie). F. envisage ensuite les rapports du segment labial avec la tête et le prothorax, et est conduit à nier la présence du « microthorax » (Verhceff). Le tergite abdominal antérieur n'est jamais absent, comme Je prétend Berlese ; la deuxième paire de stigmates appartiendrait au premier segment abdominal. — P. Remy. Hérouard (EL). — Rétablissement de l'équilibre de corrélation par la- cération chez le scgphistome. — L'auteur distingue dans un scyphistome deux parties : la souche, correspondant au disque pédieux des Actinies et des autres polypes, et l'éphyrulum, qui donne naissance aux éphyres. La limite entre ces deux régions est le plan transversal où cessent les cloisons gastriques. La surface de fixation du scyphistome ne correspond qu'à une petite partie du disque pédieux des autres polypes. Les stolons prennent toujours naissance en des points comparables, à la limite entre les deux régions : c'est pourquoi les stolons des scyphistomes ne rampent pas sur le sol, mais se développent librement, à quelque distance du substratum, jus- qu'à ce qu'ils aient atteint leur allongement définitif. A l'époque de la stro- bilisation, si le polype n'est pas en état de fournir l'énergie nécessaire à ce travail, une désharmonie se manifeste entre les deux parties : la souche s'allonge de façon excessive. Alors un court stolon naît au point normal et se fixe au sol; puis un étranglement se produit au-dessous de la région des stolons et détache la majeure partie de la souche. Il ne s'agit pas d'une élimination de déchets destinée à rajeunir l'animal, car la partie détachée de la souche, au lieu de se détruire, régénère, au bout de quelques mois, un nouveau polype. Mais « chacune des deux portions du polype ayant ses fonctions propres, leur rapport d'actions réciproques doit avoir une valeur qui ne peut varier qu'entre des limites déterminées. Or, dans ces êtres à organisation simple, ce rapport est sensiblement le même que celui des volumes de substance ». La lacération intervenue est donc un processus « destiné à rétablir les corrélations normales ou, ce qui revient au même, à rétablir le rapport voulu entre le volume de la souche nouvelle et le volume de l'éphyrulum ». — A. Robert. Lewis ("Warren H.). — Le mésenchgme est-il un syncytium? — Depuis M. Schultze on le considère comme tel. Mais il n'y a dans la bibliographie aucune preuve de l'existence d'anastomoses véritables entre les cellules mé- L'ANiNÉE lilOLOCIQUE. 19 278 L'ANNEE BIOLOGIQUE. senchymateuses soit de l'embryon soit de l'adulte. L'étude de matériel fixé est d'ailleurs incapable de trancher la question. L'auteur a examiné à cet effet •des cultures de tissu fous-cutané d'embryons de Poulet. Elles ont montré que du transplant se détachent des cellules qui émigrent et forment bientôt par les prolongements qu'elles émettent un réseau semblable à celui du mésenchyine originel. Elles peuvent rétracter leur prolongements, en pousser de nouveaux, s'arrondir et devenir libres, surtout si, à l'exemple de Hogue (1919) et de Mrs Lewis (1920), on rend le milieu hypertonique. L. conclut que le mésenchyme n'est pas un vrai syncytium, mais seulement [?] un « réticu- lum adhérent ». — -A. Prenant. Kofoid (C. A.) et Swezy (O.). — Mitose et scission chez Giardia enterica à l'état végétatif et enkysté. Discussion de l'origine de la symétrie bilatérale chez les Polymasiiginës. — A signaler comme particularités de la multipli- cation de Giardia enterica l'existence de 4 chromosomes, le dédoublement de l'appareil parabasal, des axostyles et des fibres péristomiennes. Dans le kyste les flagelles sont résorbés, le cytostome s'efface, ainsi que les fibres péristomiennes. Il n'y a pas de scission dans le kyste et les noyaux peuvent s'y multiplier jusqu'au nombre de 16, correspondant à 8 zoïdes qui conser- vent leur individualité. L'enkystement n'est le prélude, ni d'une conju- gaison, ni d'une autogamie. Il n'y a pas de stade Octomitus dans le cycle évolutif (contra Hartmann). L'auteur revient sur l'interprétation qu'il a déjà donnée de la symétrie bilatérale itérative de Giardia, dans un mémoire antérieur. « La symétrie bilatérale est réalisée ici par la formation et l'union permanente de deux unités structurales de symétries opposées, dextre et sénestre, dont les relations stéréométriques rappellent celles du dextrose et du lévulose. » La réversion d'un des individus doit avoir pour origine celle du noyau après la mitose. Giardia enle'rica, parasite humain, est morphologi- quement distinct des Giardia des rongeurs, comme le montrent les essais négatifs d'infection croisée. — E. Chatton. Physiologie générale; biochimie; biophysique Abderhalden (Emil) und Schiffmann (Olga). — Weitere Untersuchungen iïber die von einzelnen Organen hervorgebrachten Substanzen mit spezift- scher Wirkung. VII. Chemotaklische \ ersuehe an Paramaecien und Unter- suchungen i'iber die Geschunndigkeit ihrer Teilung unler dem Einfluss von Optonen aus verschiedenen Organen. (Pfltiger's Arch.,CXCIV, 206-217, 4 fig., 1922.) [308 Adolph (Edward F.). — The régulation of the irriter content of [he human organism. (Journal .of Physiology, LV,N03 1 et 2, 114-32, 9 fig., 1921.) [285 Adrian (E. D.) and Owen (D. R.). — The electric response ofdenervate cl mus- cle. (Journal of Physiology, LV, Nos 5 et 6, 32G-31, 3 fig., 1 tableau, 1921 .) [296 Andrus (E. Cowles) et Carter (Edward P.). — Influence de la concen- tralion ionique des liquides de perfusion sur le cœur des animaux à sang froid. I . Sur le mécanisme normal. II. Sur les arythmies. (American Journ., LIX, 227-239, 1922.) [304 PHYSIOLOGIE GENERALE. 279 Anrep (G. V.) and Drummond (J. C). — Note on the supposée idenlity of the water soluble vitamin B and secretin. (Journal of Physiology, LIV, X,s 5 et 6, 349-352, 1921.) [287 Baldwin (Francis Marsh). — Fatigue in frog muscle ivhen immersed in varions concentrations of lipoid-solvents ; especially the higher alcohols. (American Journal of Physiology, LVI, N° 1, 127-139, 1 tableau, 1 planche, 1921.) [307 Benedick (Fr. G.), Fox (Ed. L.) and Baker (M. L.). — The surface tempé- rature of the éléphant, rhinocéros und hippopotamus. (American Journal of Physiology, LVI, N° 3, 464-474, 6 Bg-, 1921.) [298 Bethe (Albrecht). Fraenkel (Martha) and "Wilmers (Josef.i. — Dieçhe- mische Contracter des narkotisierten Muskels im Vergleich zu der îles nor- males (Pfliiger's Arch., CXCIV, 45-76, 12 fig., 1922.) [295 Black (E. M.), Hupper (Marjorie) and Rogers (John). - - The effects of adrenal feeding upon the iodin content of the thyroid gland. (American Journal of Physiology, LIX, 222-226, 1 tableau, 1922.) [293 Bleibtreu (Max). — Zur Gèwinnungdes Gerinnungsfermentes aus Blutserum. (Pflùger's Archiv, CXC1Y, 318-322, 1922). [Un procédé antérieurement décrit pour obtenir une préparation stable renfermant le ferment coagu- lant, du sérum, comportait l'emploi d'alcool et était d'autre part basé sur le fait cpie la thrombine est absorbée par la caséine. L'auteur s'est attaché à réduire la proportion d'alcool contenue dans la préparation. — H. Cardot â) Boeck (W. C). — The thermal -deatlt point of the human intestinal pro- tozqàn çysts. (The American Journ. of Hyg., I, 365-387, juillet 1921.) [303 b) On the longevity of human intestinal protozoan cysts. (The Ameri- can Journ. of Hyg., I, 527-540, novembre 1921.) [304 Burge (W. E.) and Leiehsenring J. M.). — An explanation for the increase in oxydation brought aboutby muscularwork. (American Journal of Physio- logy,'LIX, 290-93, 2 fig., 1922.) [295 Burnett (Théo C). — Furlher experiments on the activation of muscle cala- lase by liver. (American Journal of Physiology, LVI, N°s 1, 16-21, 2 ta- bleaux, 1921.) 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[308 280 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Cowgill (George R.) and Mendel (Lafayette B.). — Studies in the Phy- siology ofvitamins. Yitamin B . and thesécretory fonction of glands. (Ameri- can journal of Physiology, LVIII, N° 1, 131-151, 1921.) [287 Crile (George W.), Hosmer (Helen R.) and Rowland (Amy F.). — The- electrical conductivity of animal tissues under normal and pathological con- ditions. (American Journal of Physiology, LX, N° 1, 59-1U3, 136 tableaux, 3 fig., 1922.) [301 Daly (I. deBurgh) and Clark (A. J.). — The action ofions upon the frog's heart. (Journal of Physiology, L1V, N"s 5 et 6, 367-383, 3 tableaux, 6 fig., 1921.) [305 Danielopolu (D.), Radovici (A.) et Carniol (A.). — Sur un phénomène d'automatisme des muscles volontaires chez l'homme. (Soc. méd. hôpitaux Bucarest, sept. 1921.) [294 Davis (L. H.) and Ross (Ellison L.)-. — The source ofdiastases of the Blood (American Journal of Physiology, LVI, N° 1, 22-28, 4 tableaux, 1921.) [289 Dixon ("W. 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(Ame- rican Journal of Physiology, LVIII, N° 2, 301-307, 3 tableaux, 1921.) [306 Gesell (Robert). — Furtlier observations ou the relation of initial length and initial tension of auricu/ar/lber on myo-and cardio-dynamics. (Ame- ricanJournal of Physiology, LUI, N° 3, 377-389, 5 fig., 3 tableaux, 1920.) [2915 Gulick (Addison). — .4 study of weight régulation in the adult human bodi/ durùv/ over -nutrition. (American Journal of Physiology, LX, N° 2, 371-394,5 tableaux, 1922.) [288 a) Hammet (Frederick S.) — Observations on the relation between emo- tional and melabolic slability. (American Journal of Physiology, LUI, N° 2, 307-311, 1 tableau, 1920.) [289 h) Studies of the thyroid apparalus : The slability of the nervous system as a factor in the résistance of the albino rat to the loss of the Paralhyroid sécrétion. (Ibid., LVI, N° 1, 196-204, 1921.) [291 d Studies of the thyroid apparalus. The action of thyroxin on the isolated intestinal serment. (Ibid., LVI, N° 3, 386-381», 2 fig., 1921.) [30S d) - - — The rôle of the change in hydrogen-ion concentration in the motor activities of the small intestine. (Ibid., LX. N° 1, 52-58, 1 fig., 1922.) [305 PHYSIOLOGIE GENERALE. 281 Hammett (F. S.) and Nowrey (J. E.). — The rôle 0/ Ihe sodium and the carbonate ions and of the change in the sodium-calcium ratio in the con- traction of the isolated duodenal segment of the albino-rat. (American Jour- nal of Physiology, LX, N° 1, 48-51, 1 fig., 1922.) [305 Hammett (F. S.) and Tokuda (K.). — Studies of the thyroid apparatus : The changes in the amount of intesline-contracting substances of the thyroid of the albino-rat according to âge. ïAmerican Journal of Physio- logy, LVI, N° 3, 380-385, 1 tableau, 1 fig.', 1921.) [292 Hartman (F. A.), Waite (R. H.) and Powell(E. F.). — The relation of the adrenals to fatigue. (The American Journal of Physiology, LX, N° 2, 255- 269, 1 tableau/ 1922.) [293 Houssay (D. 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(American Journal of Physiology, LX, N° 1, 151-154, 2 fig., 1 tableau, mars 1922.) [307 b) — — Sensory stimulation by unsaturated alcohols, polyhydric alcohols and chlorhydrins. (Ibid., N° 2, 270-273, 2 fig., 1 tableau, avril 1922.) [307 c) Successive stimulation by alcohols. (Ibid., N° 2, 274-276, 3 fig., avril 1922.) [307 a) Kanda (Sakyo). — Physico-chemical studies on bioluminescence : the production of light bg Luciola vilticollis is an oxydation. (American Journal of Physiology, LUI, N° 1, 137-149, 3 fig., 3 tableaux, 1920.) [299 b — — The Phgsical and Chemical nature of the luciferase of Cgpridina migendorfii. (Ibid., LV, N° 1, 1-12, 1921.) [299 Kambe (Hisanobu) and Komiya (Etsuzo). — The transfusion experi- ment withred blood corpuscles. (American Journal of Physiology, LUI, N" 1, 1-13, 10 fig., 1920.) [290 Kudô (Tokuyasu). — Yerànderung der Melaniiimenge beim Farbwechselder Fische Esox, Carassius, Phoxinus,Gobius, Xemachilus (Anzeiger d.Akad. d. Wissensch. in Wien, Nu 14, 1921.) [301 Kufferath (H.). — Interprétation stérëogrammatique de la courbe de sporu- lation des levures, décrite par Hansen. Son application aux phénomènes physiologiques et biologiques. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VII, 332- 356,4 fig., 1921.) [303 Leplat (Georges). — Mensuration de' la pression sanguine dans les artères 282 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de l'iris. Ses modifications sous l'influence de quelques substances toxiques. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VI, 561-565, 1920.) [289 Lipschiitz (Alexander) et Audova (Alexander). — The comparative atrophy ofthe skeletal muscle after cutting the nerve and after culting the tendon. (The Journal of Physiology, LV, N0s 3 et 4, 300-304, 2 tableaux, 1 fig.j [296 Marinesco (G.) et Paulian (D.). — L'alcool dans le liquide céphalo-rachi- dien. (Soc. méd. hôpitaux Bucarest, 12 mai 1920. ) [307 Martini (E.). — Ueber die Fibrillensystemc im Pharynx der Nematoden. (Zool. Anz., LIV, 193-198, 1 fig., 1922.) " [Critique des travaux de Immink (1921) et Allgén (1921) sur ce sujet. — P. Remy Massart (Jean). — L'action de la lumière continue sur la structure des feuilles. (Bull. Cl. Se. Ac. Roy. Belg. [5], VI, 37-43, 1920.) [303 Mast iS. O.). — Reacl ions lo iight in the larvae of theascidians, Amaroucium constellalunt and Amaroucium pellucidum, with spécial référence tophotie orientation. (Journ. Exper. Zool., XXXIV, 149-188. 10 fig., 1921.) [310 Mast (S. O.) et Ibara ( Y. ). — Effect of Ethyl Alcohol on Tadpoles. (American Journal, LIX, 294-297, 1921.) [306 a) Moore (L. M.). — Expérimental studies on the régulation of body tem- pérature : the maintenance of apractically uniform température in rabbils by the élimination ofrandom movements. (American J. of Physiology, LVI, N° 2, 361-364, 1 fig., 1921.) [297 b) — — Expérimental studies on the régulation of body température : the température e/fects of différent concentration of sodium chloride intrave- nously administred. (Ibid., 365-369. 1 tableau, 1 fig.) [297 Nelson (Victor E.), Lamb (Alvin R.) and Heller (V. G.). — The effects of vitamine deficiency onvarious species of animais. II. Observations on the comparative vitamine A requirement of rabbits, rats, sirine and chicken. (American Journal of Physiology, LIX, 333-345, 4 tableaux, 1 fig., 1921.) [288 a) Nolf (P.). — De la nature du complément hémoli/ tique. (Bull. Cl. Se. Acad. roy. Belg. [5], VI, 348-353, 1920.) [290 b) — — L'action du chloroforme sur la coagulation du plasma sanguin des Oiseaux. (Ibid., VII, 71-99, 1921.) [290 Obreshkove (Vasil). — The photic reactions of tadpoles in relation to the Bunsen- Roscoelaw. (Journ. Exper. Zool. \ XXXI V, 235-277, 9 fig., 1921.) [309 a) Parker (G. H.). — The locomotion of the holothurian Stichopus pani- mensis Clark. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 205-208, 1 fig., 1921.) [296 b) — — Thepoiver of adhésion in the suckers ofOctopus bimaculatus Verrill. (Ibid., 391-394, 1 fig.) [296 Peters (R. A.). — The substances needed for the growth of a pure culture of colpidium colpoda. (Journal of Physiology, LV. N°s 1 et 2, 1-32, 3 tableaux, 14 fig., 1921.) [305 a) Prenant (Marcel). — Sur une technique de coloration des vaisseaux. (Bull. Soc. zool. France, XLVI, 140-143, 1921.) [L'hémoglobine est capable, en présence d'eau oxygénée, de fonc- tionner comme péroxydase et d'oxyder la benzidine en matière colorante leue. P. applique ce procédé a la mise en évidence de petits vaisseaux PHYSIOLOGIE GENERALE. 283 superficiels, chez lesanimaux contenant de l'hémoglobine ou de la chlorocruo rine. L'hémoeyanine n'agit pas avec une intensité suffisante. — A. Robert b) — — Sur la répartition d'une péroxydase chez les Invertébrés. (Bull. Soc- zool. France, XLVI, 148-151, 1921.) [Localisation très variable selon les types, semblant exclure l'idée qu'elle joue un rôle essentiel dans la res- piration des tissus. Mais elle peut intervenir comme catalyseur dans les échanges gazeux à la surface du corps, ce qu'indiqueraient son accu- mulation fréquente dans les points les plus aérés, son absence chez les Vers parasites et un certain balancement avec l'hémoglobine et l'hémo- eyanine. Ce serait un pigment non réalisé, faute d'accepteur. —A. Robert Przibrain (Hans). — Die Ausfàrbùng der Puppenkokone gewisser Schmet- ter/inr/e (Eriogaster, Saturnin) fine typische Dopareakiion. (Biochem. Zeitscbr.. CXXVII, 286-292, 1922.) [300 Rees (Chas. W. N.). — The micro-injection of dParamsecium. (Univ. of Ca- lifornia publ. in Zool., XX, 235-242," avril 1922.) [La toxine ascaridienne injectée dans des Paramécies par le cytostome au moyen d'une pipette n'est pas plus active qu'en solution dans l'eau. — E. Ch.vtton Reisinger (Erich . — llntersuchungen iiber Ban und Funktion des Excre- tionsapparates bei rhabdocôlén Turbellarien. (Zool. Anz., LIV, 200-209, 3 fig., 1022.) [204 a) Romieu (Marc). — Sur 1rs éléocyles de Perinereis cultrifera (Grube). (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 246, 1021.) [Analysé avec le suivant b) — — Les inclusions cristallines des éléocyles de Néreis et leurs relations avec la granulation éosinophile. (Ibid., 307.) [289 Santos [Francisco O.). — Some plants sources of vitamines B and C. (Ame- rican Journal of Physiology, LIX, 310-33, 23 tableaux, 1922.) [288 à) Schlomovitz (Benj. H.). — Further expérimenta on the effects ofwarming and cooling the sino-auricular node in the mammalian heart. Depth ofanes- thesia; tachycardia ; flutter ; sino-auricular heart block. (American Journal of Physiology, LV, N° 3, 462-84, 5 tableaux, 9 fig., 1921.) [S. présente une technique qui permet d'obtenir de la fibrillation ventriculaire par chauffages localisés du cœur. Cette fibrillation peut être obtenue d'une façon répétée si le cœur a auparavant reçu de la digitaline, elle apparaît durant le stade toxique quand les ventricules battent d'une façon indépendante. — Paul Boyer b) — — Expérimental Production of vcntricular fibrillation by localized warming of cardiac tissue. (The American Journal of Physiology, LV, N" 3, 485-88, 4 fig., 1921.) [302 Seaman (Emily C). — The influence of an àlc&holic extract of the thyroid gland upon pohjneuritic pigeons and the metamorphosis of tadpoles. (American Journal of Physiology, LUI, N° 1, 101-103, 1 planche, 2 tableaux, 1920.) [306 Shearer (C). — Ou the amounl oflieat liberated by Bacillus coli wheu grown in the présence of free aminoacides. (Journal of Physiology, LV, Nos 1 et 2, 50-60, 3 fig., 1921.) [20S Smith (Arthur H.) and Ascham (Leah). — The relation of splenectomy to growlh and appetite in the rat. (American Journal of Physiology, LX. N° 2, 250-254, 1 tableau, 1922.) [294 284 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Snyder (Charles D.). — The heat liber aled by the beating hearl : The oscil- laiions of température during the cardiac cycle on the thermoeardiogram of the Terrapin. (American Journal of Physiology, L1X, 254-289, 6 fig., 4 ta- bleaux, 1922.) [297 Steenbock(H.), Nelson (E. M.) and Hart (E. B.). — Fatsoluble vitamine The incidence of an ophthalmic reaction in dogs fed a fatsoluble vitamine déficient diet. (Américain Journal of Physiology, LVIII, N" 1, 14-19, 3 fig., 1921.) [287 Stewart (G. N.) and Rogoff (J. M.). — Post operalive depletion of the epinephrin store of the adrenals. (American Journal of Physiology, LVI, N° 1, 220-223, 2 tableaux, 1921.) [293 Tashiro (Shiro). — Studieson alkaligenesisin tissues. I.Ammonia production in the ncrve fiber during excitation. (American Journal of Physiology, LX. N° 3, 518-42, 6 tableaux, 1 fig., 1922.) [284 a) Verne (Jean). — Sur les différents faciès des métabolismes pigmentaires dans les téguments des Crustacés Décapodes. (Bull. Soc. Zool. Fr., XVI, 58-61.) [301 b) Un procédé de conservation des couleurs dans la carapace des Crus- tacés Décapodes, déduit de l'étude histo-chimique des pigments. (Bull. Soc Zool. Fr., XVI, 61-65, 1921.) [301 a) Willem (Victor). — Observation sur la respiration des Amphibiens. (Bull. Cl. Se. Acad. Belg. [5], VI, 298-314 et 339-347, 1920.) [286 b) Synchronisme des mouvements respiratoires et des pulsations cardia- ques chez les Poissons. (Bull. Ac. Roy. Belg. Classe d. Se. [5], VII, 508-533, 5 fig., 1921.) [285 Zwaardemaker (H.). — The replacement of Potassium by Uranium in per- fusion of the Heart. (Journal of Physiology, LV, Nos 1 et 2, 32-37, 6 fig., 1921.) [303 1° Composition chimique des substances de l'organisme. Tashiro (Shiro). — Études sur Valcaligénèse dans les tissus. 1. Production d'ammoniaque dans la fibre nerveuse durant l'excitation. — Les nerfs au repos libèrent des quantités très minimes d'une base volatile qui augmente beaucoup durant l'excitation ; cette substance est probablement de l'ammo- niaque. T. décrit des méthodes qui permettent de mesurer des quantités d'ammoniaque aussi faibles que 0,000,0001 gramme. Cet ammoniaque ne provient ni d'une décomposition bactérienne, ni de l'urée ; il vient proba-v blement directement des protéines et est probablement converti en urée. — Paul Boyer. Jarisch (Adolf). — Contribution à la pharmacologie des lipoides. II. Sa- von et sérum. — L'auteur montre que les savons se dédoublent au contact du sérum et les acides gras s'unissant aux albumines ne sont précipités ni par les acides, ni par CaCl2. Avec un sérum pauvre en sels, l'addition de savons, d'acides gras colloïdaux, d'extraits alcooliques d'organes, de lécithine et de cholestérine produit un volumineux précipité ; il en est de môme par addi- tion de saponine de bile, de thymol, de camphre, de tributyiïne, de narcoti- ques. Ce précipité se comporte comme une globuline insoluble et, par con- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 285 séquent, les lipoïdes exerceraient une influence sur les conditions de solubilité do la globuline. A des phénomènes de cet ordre pourrait se l'atta- cher l'augmentation de résistance des hématies, vis-à-vis des solutions hypo- toniques, par addition de savons. Quant à la diminution de résistance des hématies vis-à-vis de l'hypotonie, quand on les soumet à des lavages par une solution de NaCl physiologique, elle tient à l'acide carbonique contenu dans cette solution et non à la soustraction d'un lipoïde, comme l'avait sou- tenu Brinkmann. Le bicarbonate de soude agit sur les globules comme les alcalis en augmentant leur résistance vis-à-vis de l'hypotonie et en dimi- nuant leur résistance à la chaleur. — H. Cardot. Adolph (Edward F.). — La régulation de Veau dans l'organisme humain. — E'addition au corps humain d'eau, seule ou avec des sels variés ou de l'urée, n'est pas permanente. La solution retenue le plus longtemps est de 1 i/o de NaCl. L'eau peut être retirée du corps par une grande variété de méthodes. Quand on n'a retiré aucun autre constituant du corps dans l'in- tervalle, l'absorption d'eau ramène complètement le poids du corps à la normale. La diminution de la teneur en eau n'arrête pas le développement. L'excrétion de l'eau, des chlorures, de l'urée durant une diurèse provoquée par l'un d'eux est l'indication la plus sûre que l'eau du corps est normale en quantité. La teneur en eau de l'organisme est indépendante de chaque substance prise isolément. Cette teneur peut être élevée en introduisant une quantité temporaire de sel ou d'hydrate de carbone; cette eau n'est pas une partie essentielle de la structure du corps. Il ne semble pas y avoir de réserve « d'eau libre » comparable aux réserves de graisse ou même de glycogène si l'on excepte l'eau qui accompagne ces réserves tem- poraires; dans la soif, l'excrétion de l'eau dépend des dépenses en eau des tissus eux-mêmes. — Paul Boyer. 2° Nutrition. Pj Respiration. b) Willem (Victor). — Synchronisme des mouvements respiratoires et des pulsations cardiaques chez les Poisso?is. — L'auteur a constaté chez des Ci- velles et de jeunes Ammodytes lanceolalus placées dans certaines conditions de « tranquillité » un synchronisme à périodicité égale des pulsations car- diaques et des mouvements respiratoires; la phase d'inspiration, qui décom- prime le réseau des capillaires branchiaux, débute au moment précis où le bulbe aortique vient d'être distendu par la systole ventriculaire et s'accom- plit pendant que le bulbe se vide dans l'aorte et les vaisseaux branchiaux; l'expiration coïncide avec la période où le bulbe est isolé du ventricule, en diastole, par la fermeture de ses valvules : le réseau branchial étant com- primé, le sang ne peut alors progresser que dans le sens distal. Le synchro- nisme des mouvements du cœur et de l'appareil branchial, organes qui ont chacun une rythmicité autonome, serait assuré par une action réciproque d'un appareil sur l'autre : le rythme cardiaque est capable de régler le rythme respirât are, la distension du réseau branchial par le sang semblant constituer une excitation qui déclanche le mouvement inspirateur; d'autre part, la pulsation cardiaque, ou plus particulièrement la systole du sinus venosus, serait sous la dépendance d'une excitation des mouvements respi- ratoires. Les mouvements respiratoires ont une influence sur la progression du sang : leur interférence avec les pulsations cardiaques donne naissance 286 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans le réseau postbranchial à une pulsation double (pouls postbranchial), où domine la composante respiratoire: en outre, ils interviennent probable- ment dans les changements de volume et de pression de la cavité péricar- dique, et, par suite, dans le remplissage du sinus venosus. — P. Remy. a) Willem (Victor). — Observations sur la respiration des Amphibiens. — La très grande partie de l'air que la Grenouille rejette par les narines pen- dant la plongée provient des poumons ; cette expulsion, qui ne doit pas être regardée comme une réponse à une excitation intéro-réceptive, mais plutôt comme une réaction « volontaire » suivant, par exemple, une excitation visuelle, a pour effet de diminuer le volume de l'animal, donc d'augmenter son poids spécifique et faciliter la plongée. Le mâle de Grenouille en état d'immobilisation réflexe pendant l'accouplement présente des mouvements convulsifs rythmiques du plancher buccal et des parois abdominales dont le rythme s'accentue avec la durée de l'accouplement, et qui conduisent à un mélange des contenus des poumons et de la cavité bucco-pharyngienne; on doit les considérer comme des réflexes asphyxiques déclanchés par une vicia- tion plus grande de l'air pulmonaire. Pendant toute la durée de l'accouple- ment, les poumons de la femelle de Grenouille, comprimés par les bras du mâle, restent vides d'air ; la respiration pulmonaire est remplacée en partie par une respiration bucco-pharyngienne dont l'existence est ainsi pour la première fois établie avec certitude. W. décrit la succession des manœuvres respiratoires chez le têtard du Crapaud commun : à aucun moment, il n'y a coexistence de la respiration branchiale 'et de la respiration pulmonaire, comme cela se produit chez les Grenouilles et les Urodèles ; sorti de l'eau, le têtard exécute des manœuvres de respiration bucco-pharyngienne aérienne analogue à celle des Urodèles sans poumons ; ce n'est que deux jours après la sortie, qu'il peut utiliser ses poumons comme organe respiratoire. — P. Remy. Hyman (Libbie H.). — Une nouvelle étude de la consommation d'oxygène durant le jeûne. — Contrairement aux résultats d'ALLEN, le rythme de la consommation d'oxygène est augmenté dans les dernières périodes de jeûne chez Planaria maculata et Planaria agilis. — Planaria agilis a un métabo- lisme moins élevé, des réserves plus grandes, sa perte de poids est beaucoup plus lente dans le jeûne que pour les autres espèces. C'est pourquoi elle doit jeûner plus longtemps avant que le rythme de sa consommation d'oxy- gène n'augmente. Durant le temps de jeûne de Planaria agilis il y a une période, s'étendant de la deuxième à la sixième semaine de jeûne, pendant laquelle la consommation d'oxygène est presque constante, ce qui n'est pas le cas pour les autres espèces. La sensibilité de Planaria agilis au cyanure de potassium, ne croît pas durant le jeûne aussi rapidement que pour les autres espèces. Contrairement à l'opinion d'ALLEN, les résultats donnés par la recherche de cette sensibilité dans ces espèces concordent avec les résultats obtenus directement par la mesure de la consommation d'oxygène. Contrai- rement aussi à Allen, les Planaria agilis réduits à" une petite taille par le jeûne ont un rythme de consommation d'oxygène aussi élevé ou plus haut même que celui des petits vers nourris récemment et de même taille. Jus- qu'à présent, aucune différence n'existe, pour H., entre les résultats de la méthode de sensibilité et ceux de la méthode de détermination directe du rythme respiratoire, excepté celles qui sont en rapport avec l'alimentation. Dans le cas de l'alimentation, il faut faire une distinction entre le métabo- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 287 lisme et la sensibilité du tractus digestif et celle de la paroi du corps. — Paul Boyfr. •y) Assimilation et désassimilation. Anrep (G. V.) et Drummond (J. G.). — Note sur la prétendue identité de la vitamine B soluble dans l'eau et la sécrétine. — Les extraits de levure qui présentent des propriétés antinévritiques marquées et une action favo- risante sur la croissance n'ont pas d'action spécifique sur la sécrétion du pancréas et sont différents à cet égard de la sécrétine. Le pancréas du chat qui présente une symptomatologie typique produite par une nourriture dépourvue de vitamine B, répond normalement à la sécrétine. On peut extraire la sécrétine de la muqueuse intestinale de chats qui présentent à un très haut degré un tel état polynévritique. — L'hypothèse avancée par Vcegtlin et Myers, identifiant la vitamine J! ou la vitamine antiné- vritique et la sécrétine ne résiste pas aux faits expérimentaux. — Paul BOYER. Downs (Ardrey W.) et Eddy (Nathan B.). — La sécrétine; ses effets dans V anémie, sa prétendue ressemblance avec la vitamine B. — L'adminis- tration par injections souscutanées de sécrétine aux lapins rendus anémiques par une nourriture exclusivement composée de riz poli, provoque une élévation beaucoup plus rapide du taux des globules rouges que celle que l'on obtient en redonnant à ces animaux une nourriture normale. La vitamine B injectée dans les mêmes conditions n'augmente pas le nombre des globules rouges, elle ne paraît donc pas semblable à la sécré- tine, comme l'avaient prétendu Voegtlin et Myers. — Paul Boyer. Steenbock (H.), Nelson (E. M.) etHart (E. B.). — La vitamine soluble dans les graisses. L'apparition d'une réaction ophtalmique chez les chiens recevant une alimentation insu /'lisante en vitamine soluble dans les graisses. — S., N. et H. ont nourri 3 chiens avec une nourriture pauvre en vita- mine soluble dans les graisses. Au bout de 94 jours, ces animaux présen- tèrent une ophtalmie telle qu'elle a été observée par d'autres auteurs sur les rats, les souris, les lapins, les poulets et cliniquement aussi sur l'homme. Deux chiens qui avaient reçu un abondant apport de vitamine sous forme d'huile de foie de morue, ne présentèrent aucun trouble. Des animaux atteints, l'un mourut rapidement après l'apparition de l'ophtalmie, les deux autres furent complètement guéris, l'un par l'administration quotidienne de 20 cm:! d'huile de foie de morue et l'autre par l'administration d'un extrait éthéré de 30 grammes d'huile de foie de morue saponifiée. — Paul Boyer. Cowgill (George R.) et Mendel (Lafayette B.). — Études sur la phy- siologie des vitamines : La vitamine B et la fonction sécrétoire des glandes. — L'injection d'extraits de son de riz (son obtenu par polissage), de germes de haricots et de levure de bière renfermant de la vitamine B et éprouvée sur les animaux polynévritiques (pigeons et chiens) ne produit aucun effet notable sur le débit du suc pancréatique, de la bile et de la salive, sur les chiens anesthésiés au préalable et dont le pylore et le canal cystique ont été liés pour empêcher la sécrétion due au passage du chyme acide de l'estomac dans le duodénum et à l'écoulement de la bile de la vésicule biliaire. De plus, G. et M., après avoir examiné la muqueuse intestinale de huit chiens atteints de polynévrite, ont constate qu'elle renfermait de la 288 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sécrétion. Il n'y a donc pas de relation directe entre la vitamine B et la fonction sécrétoire du pancréas, du foie et des glandes salivaires. L'hypo- thèse que la vitamine B stimule ces glandes dans leur activité sécrétoire, tombe donc devant les résultats expérimentaux de C. et M. — Paul Boyer. Santos (Francisco O.). — Quelques plantes sources de vitamines B et C. — S. étudie la teneur en vitamines des plantes alimentaires qui croissent aux Philippines, et leur valeur au point de vue du traitement des maladies par •carence, fréquentes dans ces îles. Le Togi {Phaseolus Mongo germé), l'Okra {Abelmoschus esculentus) et l'Avocado {Persea persea) présentent une teneur relativement élevée en vitamine B; il suffit d'ajouter 50 centigr. de chacune de ces plantes chaque jour à la nourriture témoin privée de vitamine B pour faire remonter le poids des rats que la privation de ce facteur accessoire de la nourriture a fait auparavant décroître. Le Mongo {Phaseolus mongo), les feuilles de pomme de terre douce (Batatas batalas) et le duliat {Exige- nia jambolana) contiennent assez de vitamine pour que 1 gramme de ces plantes ramène l'animal à l'état normal. Les artichauts (Cynara scolymus), le Bilimbi {Averrhoa carambola), les boutons floraux de banane {Musa sapientum) •et les pousses de bambou (Bambusa sp.) sont relativement pauvres en vita- mine B. La vitamine B augmente dans le Mongo par la germination, fait en contradiction avec les recherches de GRUUs,pour qui la vitamine antibéribé- rique diminue en quantité avec la germination. Le Mongo est relativement pauvre en vitamine G, le Togi frais relativement riche en vitamine C, mais la préparation culinaire détruit sa vitamine C. Enfin, S. a vérifié avec le Mongo les observations de plusieurs auteurs vis-à-vis de la vitamine C dont fe taux •croît quand les pois, lentilles et haricots sont germes. 1 gramme de Mongo ajouté à une nourriture scorbutigène ne protège pas les cobayes du scorbut, tandis que 5 grammes de Togi frais guérissent 10 cobayes de cette maladie. — Paul Boyer. Nelson (Victor E.), Lamb (Alvin R.) et Heller (V. G.). — Les effets de la carence sur des espèces animales variées. II. Observations sur les besoins ■comparés en vitamine A des lapins, des rats, du cochon et des poulets. — Les animaux d'espèces différentes présentent des besoins différents en vitamine A; ceux du lapin sont plus considérables que ceux du rat, du •cochon, et probablement du poulet; les lapins ne peuvent pas avoir une croissance normale avec une nourriture purifiée et complétée par un apport en vitamines suffisant pour la nutrition optimum du rat. Certaines rations qui causent rapidement le scorbut chez les cobayes et qui sont, d'autre part, satisfaisantes, produisent une croissance optima chez le lapin sans signe de scorbut. On observe avec certaines céréales une paralysie spéciale des membres du lapin qui n'a rien à voir avec le scorbut. — Paul Boyer. Gulick (Addison). — Une étude de la régulation du poids du corps hu- main adulte durant la suralimentation. — G. a essayé de déterminer, pen- dant une période de 370 jours, sur une personne maigre ayant peu de ten- dances à l'obésité, le minimum de nourriture nécessaire pour maintenir le poids à son niveau habituel. Il a aussi cherché si, et à quel degré, un excès de nourriture amylacée serait mis en réserves en graisses par ce sujet du- rant une longue période de suralimentation, et si, quand ce corps est revenu à un poids initial avec la perte la plus faible possible en azote, des varia- tions se produiraient dans le minimum de nourriture nécessaire. Au cours •de ces expériences, son sujet montra une résistance à l'embonpoint nécessi- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 289 tant un nombre énorme de calories et persistant tout le temps malgré une activité quotidienne modérée. Le rythme basai du métabolisme ne fut pas touché, mais resta strictement normal. Le chiffre élevé des calories néces- saires et la résistance à l'engraissement qui en est la conséquence, peuvent trouver leur explication, soit dans l'enrichissement en azote, soit dans une élévation du « coût de la digestion » et de l'assimilation des aliments amy- lacés. — Paul Boyer. a) Hammet (Fr. G.). — Observations sur la relation entre la stabilité émo- tionnelle et métabolique. — Chez l'homme normal ou psychopathe, on ne peut établir un rapport exact ou quantitatif entre une stabilité métabolique relativement élevée et un degré faible de réaction aux émotions, et entre une stabilité métabolique relativement faible et une excitabilité marquée aux agents émotionnels. Néanmoins, un tel rapport semble exister : les varia- tions du métabolisme sont plus grandes chez les sujets qui présentent une réponse prompte et marquée aux excitations émotives que chez les sujets moins sensibles. — Paul Boyer. a et 6) Romieu (Marc). — Sur les éléocytes de Perinereis cullrifera et leurs inclusions cristallines. — L'auteur rappelle que les grandes cellules char- gées de graisse, que l'on rencontre dans le liquide cœlomique de P. cul- lrifera, ne doivent pas être confondues avec des ovocytes en voie d'accrois- sement. Ces cellules spéciales, ou éléocytes, qui sont douées, à l'état jeune, du pouvoir phagocytaire, représentent sans doute une forme d'évolution des granulocytes et semblent jouer un rôle nourricier dans le développement des- organes génitaux. Elles contiennent, en dehors des gouttelettes de graisse et des sphérules oxyphiles déjà connues, des inclusions cristallines que R. étudie particulièrement. Ces dernières présentent les mêmes réactions mi- crochimiques que les masses éosinophiles, et l'on peut admettre qu'elles sont formées de la même substance. Les granulations, les sphérules et les cris- taux ou corps en fuseau représenteraient ainsi les trois états d'un même produit de sécrétion. Les corps en fuseau ont vraisemblablement une cons- titution très voisine de celle des rhabdites des Turbellariés. — R. de La Vaulx. o) Circulation, sang. Davis (Ii. H.) et Ross (Ellison L.). — L'origine des diastases du sang. — L'ablation du pancréas diminue d'une façon marquée les diastases du sang. L'anesthésie à l'éther n'a pas d'effet sur les diastases, qu'il s'agisse de chien normal aussi bien que de chien dépancréatisé partiellement ou tota- lement. Le chloroforme produit une chute nette des diastases du sang du chien normal : les différences ne sont pas appréciables sur les animaux dont le pancréas a été complètement ou partiellement enlevé. Une demi- heure d'anesthésie à l'éther ne produit pas de changement dans les dias- tases le jour suivant. Le jeûne avant chloroformisation augmente l'effet de l'anesthésique. Ces résultats et ceux de Schlessinger, Gould et Carlson permettent de conclure que le pancréas est pratiquement la source unique des diastases sanguines. — Paul Boyer. Leplat (Georges). — Mensuration de la pression sanguine dans les artères de l'iris. Ses modifications sous Vinfluence de quelques substance* toxiques* — Les essais, faits sur le Chien, avec atropine, cocaïne, pilocarpine, adréna- 290 ' L'ANNEE BIOLOGIQUE. line, etc., montrent que les phénomènes vasomoteurs semblent plus impor- tants que les variations de tension vasculaire locales, secondaires souvent, primitives parfois. Les vaisseaux oculaires peuvent réagir de façon particu- lière à certaines substances : la pilocarpine instilée dans le cul-de-sac con- jonctival provoque une constriction des artères iriennes, tandis qu'adminis- trée par voie hypodermique, elle dilate les vaisseaux périphériques. — P. Remy. a) Nolf (P.). — De la nature du complément hémolytique. — L'hémolyse pré- sente les plus grandes analogies avec la coagulation, pourtant ce n'est pus le fibrinogène qui est le facteur hémolytique : le sérum privé de fibrinogène est aussi hémolytique que le plasma; l'élément actif de la fraction albumine doit être rangé parmi les substances protéiques les plus solubles du plasma; il diffère du fibrinogène par sa plus grande solubilité et par la solubilité du complexe qu'il fait en s'unissant avec la thrombine; les micelles colloïdales dont il est formé seraient plus petites que celles qui constituent 1^ fibri- nogène, mais des unes aux autres, il y aurait tous les intermédiaires. — P. Remy. b) Nolf (P.). — L'action du chloroforme mr lacoagulation du plasma sanguin des Oiseaux. — Certains auteurs prétendent que le plasma d'Oiseau recueilli en évitant toute souillure par le suc de tissu, est incapable de se coaguler spontanément parce qu'il lui manque un élément indispensable à la coagu- lation, la thrombokinase ou cytozyme, qui lui est apportée par les globules blancs du sang et le suc de tissu et qui, en se combinant avec un second élément, thrombogène ou plasmozyme, contenu dans le plasma, donnerait la thrombine. N. est amené par ses recherches à affirmer que le plasma d'Oiseau, comme celui de tous les Vertébrés, contient tous les éléments pri- mordiaux de la coagulation, c'est-à-dire ceux qui entrent dans la composi- tion de la fibrine et de la thrombine. Le chloroforme provoque une coagu- lation du sang d'Oiseau plus complète que celle obtenue par les cellules blanches du sang; il transforme en thrombine les substances mères de la thrombine dissoutes dans le plasma, transformation qui est totale lorsqu'on agit en présence de sels de calcium. L'antithrombosine, dont le plasma d'Oi- seau contient de grandes quantités, disparaît avec la coagulation; la quantité qui persiste dans un plasma ou un sérum après action du chloroforme est en raison inverse de la quantité de thrombine produite ; les choses se passent comme si l'antithrombosine, loin de neutraliser comme on l'a cru la throm- bine partout où elle est en excès, contribuait à la former. — P. Remy. Kambe (Hisanobu) et Komiya (Etsuzo). — Transfusions de globules rouges. — Les globules rouges, même conservés longtemps dans la glace, sans parler du sang frais, gardent leurs propriétés physiologiques et leur vitalité s'ils sont transfusés dans le corps d'animaux de même espèce. Les érythrocytes conservés par défibrination du sang gardent leur vitalité nor- male pendant vingt jours; s'ils sont gardés dans des solutions isotoniques de citrate de soude et de dextrose, leur vitalité peut durer trente jours et plus, ils peuvent ainsi être employés pour remplacer le sang perdu après une hémorragie. Ces résultats diffèrent de ceux de Rous et Turner, qui ont trouvé en pareil cas que, au bout de 23 jours, les globules intacts en appa- rence quittaient bientôt la circulation. Parfois une anémie soudaine apparaît quelques jours après la transfusion ; elle est peut-être due à une isolysine, quoiqu'elle se soit produite seulement dans des cas isolés. Cependant H. K. PHYSIOLOGIE GENERALE. 291 et E. K. se sentent incapable?! de tirer de leur travail actuel une conclusion définitive et comptent poursuivre ce sujet. Comme ces faits ne se sont produits que "lorsque les expériences ont eu lieu en hiver, il semble exister un lien avec l'hémôglobinurie paroxystique. — Paul Boyeiî. s) Sécrétion interne et externe . Excrétion. CannonÇW. B.) et Smith (P. E.). — Etudes sur /es conditions de l'activité des glandes endocrines. IX. Nouvelles preuves du contrôle nerveux de la sécré- tion thyroïdienne. — Un massage modéré de la glande thyroïde du chat pen- dant 2 ou 3 minutes augmente la fréquence du cœur énervé, parfois jusqu'à 25% au-dessus du rythme basai. L'ascension du rythme est habituellement lente, demandant de 30 à 60 minutes pour atteindre son maximum, et le retour à la normale s'effectue également lentement. Le massage d'une autre glande, sous-maxillaire, par exemple, ne reproduit pas cet effet. Cette augmentation de fréquence du cœur par massage thyroïde se produit aussi avec l'absence des surrénales. L'excitation du trône du sympathique cervical juste au-uessous du ganglion stellaire produit une augmentation semblable de la fréquence du cœur énervé: cette augmentation ne se produit pas si la thyroïde a été auparavant enlevée: si les glandes thyroïdes ont été aupa- ravant enlevées, l'excitation d'un nerf sensitif et l'asphyxie produisent seule- ment une seconde augmentation du rythme, due aune décharge surrénale et hépatique. Si les fibres cardiaques du ganglion stellaire sont séparées, ainsi que les vagues, et si un nerf afférent, tel que le sciatique, est excité sous un degré d'anesthésie n'abolissant pas le réflexe de rétraction de la membrane nictitante et de la dilatation de la pupille, il y a une augmentation primitive du rythme due à la sécrétion surrénale, suivie d'une augmentation lente- ment progressive caractéristique de l'action thyroïdienne. Si les vagues et les fibres cardiaques du ganglion stellaire sont coupées, et si l'animal est asphyxié dans des conditions n'abolissant pas les réactions oculaires, on observe une élévation primitive du rythme due à la sécrétion surrénale, suivie de l'effet thyroïdien secondaire. — Paul Boyer. b) Hammet (Fr. S.). — Etudes sur l'apjiareil thyroïde : La stabilité du système nerveux facteur de la résistance du rat albinos à la suppression de la sécrétion parathyroïdienne. — H. étudie la mortalité relative après thyréo-parathyroïdectomie et parathyroïdectomie de deux groupes de rats albinos différant seulement dans la stabilité de leur système nerveux, lé premier groupe composé de rats non apprivoisés et présentant une excita- bilité et, une tension neuromusculaire très élevées, le deuxième groupe composé de rats apprivoisés et présentant une excitabilité et une tension neuromusculaire très faibles. La thyroïdectomie totale produit une morta- lité par tétanie aiguë de 79 % dans le premier groupe, et de 13 % dans le deuxième. La parathyroïdectomie pratiquée seule produit les mêmes résul- tats. Des rats apprivoisés de la troisième génération même placés dans îles conditions d'entourage identiques à celles du premier groupe, ne donnent une mortalité que de 14 o/0. Les rats de la première série, après avoir été apprivoisés, ont une mortalité réduite à 0 dans les séries relativement res- treintes et étudiées par H. Ni le sexe, ni la taille, le poids, les variations du régime n'expliquent ces différences de mortalité dans les deux groupes. On peut donc conclure que la stabilité du système nerveux produite chez le rat albinos en l'apprivoisant lui procure une résistance marquée à la perte de la sécrétion parathyroïdienne, qui, chez le rat excitable, produit 292 L'ANiNEE BIOLOGIQUE. normalement la mort par tétanie aiguë en moins de 24 heures. Il doit donc y avoir chez le rat apprivoisé une production moindre de substances téta- nisantes telle que l'ammoniaque ou la guanidine. De nouvelles recherches montreront s'il s'agit de substances toxiques accumulées chez le rat opéré et non apprivoisé par suite d'un métabolisme anormal dû à la perte d'une influence régulatoire exercée par les parathyroïdes, ou s'il s'agit de pro- duits normaux du catabolisme musculaire accumulés parce que non neutra- lisés ou non détruits par l'action catalytique de la sécrétion parathyroï- dienne. — Paul Boyer. Gameron (A. T.) et Carmichael (J.). — Les effets comparés d'une ali- mentation paralhyroïde et thyroïde sur la croissance et l'hypertrophie des organes chez le rat blanc. — Des doses même très considérables de para- thyroïde, introduites dans l'alimentation du rat blanc ne produisent aucun effet net sur le cours de la croissance et l'hypertrophie d'aucun organe. Comparativement, des doses importantes de foie ne produisent aussi aucun effet, alors que l'on sait que la thyroïde inhibe partiellement ou complè- tement la croissance du jeune et produit une hypertrophie marquée du cœur, du foie, des reins, de la rate et des glandes lymphoïdes. — Paul Boyer. Cameron (A. T.) et Sedziak (F. A.). — L'effet de l'alimentation thyroïde sur la croissance et l'hypertrophie des organes chez le rat blanc adulte. — C. et S. nourrissent des rats blancs adultes avec du corps thyroïde mélangé à leur nourriture habituelle, et obtiennent des résultats comparables à ceux d'HosKiNS, Herring, Cameron et Carmichael sur le jeune rat : une hyper- trophie nette du cœur, du foie, des reins, des surrénales, de la rate et des glandes lymphoïdes est produite au bout de 18 jours de traitement seule- ment avec de la glande thyroïde contenant 0,38 % d'iode donnée en raison de- 1 : 5000 du poids du corps. La glande thyroïde de ces rats entre alors dans un état de repos; le tissu musculaire montre un état d'épuisement marqué; la graisse disparaît. 11 y a donc un parallélisme complet avec les manifestations chimiques de l'hyperthyroïdisme. Même chez le rat adulte il y a retard net dans la croissance, le rat traité accusant une perte de poids, les témoins présentant encore un léger gain. — Paul Boyer. Hammet (F. S.) et Tokuda (K.). - - Les variations dans la quantité des substances qui font contracter l'intestin et sont contenues dans la thyroïde du rat albinos suivant l'âge. — Quand on compare les effets sur un segment N d'intestin, étalonné avec une solution de 0,25 cm3 de C03Na2 ^.déconcentra- tions équivalentes d'extraits de glandes thyroïdes de rats albinos d'âges diffé- rents, on trouve des différences dans la valeur de ces extraits suivant l'âge de l'animal duquel ils proviennent. La thyroïde renferme ou produit davan- tage de substances ayant la propriété de faire contracter la musculature in- testinale à la naissance, lors du sevrage, à la puberté, et pendant la crois- sance rapide. Chacune de ces périodes de suractivité est suivie d'une période pendant laquelle les extraits sont moins actifs quoique leur activité tende à augmenter jusqu'à l'époque du développement complet de l'animal, puis l'activité tombe à un niveau plus élevé. Les choses se passent d'une façon identique dans les deux sexes. Ces variations semblent des expressions par- ticulières des changements généraux qui se produisent dans l'organisme de l'animal durant le cours de sa vie, changements auxquels la thyroïde par- ticipe. — Paul Boyer. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 293 Black (E. M.), Hupper (Marjorie) et Rogers (John). — Les effets d'une alimentation surrénale sur la teneur en iode de la glande thyroïde. — Un extrait aqueux quelque peu hydrolyse de surrénale totale de bœuf, donné par la voie buccale, peut produire en 45 jours une augmentation de la teneur en iode de la glande thyroïde du chien s'élevant en moyenne à 70, 4 %. Les nucléo-protéides surrénales retirées de la glande surrénale, totale du bœuf et donnée à fortes doses, donnent une augmentation de 50,7 % de la teneur en iode. L'adrénaline cristallisée donnée à des doses équivalentes à celles que contient l'extrait aqueux ci-dessus ne produit que peu ou pas d'ef- fet. Un extrait de la glande totale contenant quelque chose de plus que la simple adrénaline a donc un effet direct sur la glande thyroïde. — Paul Boyer. Stewart (G. N.) et Rogoff (J. M.). — Diminution postopératoire des réserves adrénaliniques des surrénales. — S. et R. étudient l'importance relative de l'anesthésique et du traumatisme dans la diminution postopé- ratoire des réserves adrénaliniques des surrénales, en enlevant une surrénale chez le lapin sous anesthésie locale (chlorure d'éthyle) et l'autre après avoir tué l'animal 5 à 7 heures après. Dans 12 lapins sur 15, ils n'ont pas trouvé de diminution, et sur les trois autres, ils n'ont observé qu'une diminution très modérée des réserves de la deuxième surrénale par rapport à la première. La diminution postopératoire observée dans les opérations sous anesthésie générale semble donc due à l'anesthésie plutôt qu'au trau- matisme. S. et R. ont observé également les mêmes phénomènes au point de vue des réserves adrénaliniques dans une autre série de lapins thyro- parathyroïdectomisés. Le poids moyen des surrénales chez ces animaux par rapport au poids flu corps est alors beaucoup plus grand que chez les lapins normaux. Le poids moyen d'adrénaline par unité de poids de surrénale est le même que dans les séries normales. Les réserves en adrénaline augmentent donc dans la même proportion que le poids de la glande. Le poids moyen d'adrénaline par kilogramme de poids du corps est beaucoup plus grand que dans les séries normales. — Paul Boyer. Hartman (F. A.), Waite (R. K.) et Powell (E. F.). — Les rapports des surrénales et de la fatigue. — Le travail dans un manège provoque la dilata- tion de la pupille du chat normal après que celle-ci a été énervée par abla- tion du ganglion cervical supérieur. Cette dilatation débute au bout de quel- ques minutes et augmente au cours du travail. Un travail plus considérable s'accompagne d'une dilatation plus grande; quand une telle dilatation existe, le même chat peut travailler plus fort et plus longtemps. Si la dilatation manque, l'animal qui travaille peut présenter de violentes convulsions ; ces dernières ne se produisent pas si la pupille énervée se dilate bien. La dilata- tion pupillaire accompagnant la fatigue manque chez l'animal privé des deux surrénales ou n'ayant qu'une seule surrénale, celle-ci complètement énervée. Une telle dilatation est donc probablement causée par l'adrénaline. Le chat qui n'a qu'une surrénale, et de plus énervée, présente après le travail un mauvais état général par rapport aux témoins. Au cours du travail, il peut présenter des convulsions ; la dilatation pupillaire est alors insignifiante ou absente, mais chez l'animal qui a présenté ces convulsions ; celles-ci ne peuvent plus être obtenues que difficilement lorsqu'un grand nombre de fibres nerveuses des surrénales se sont régénérées. L'animal peut alors tra- vailler beaucoup plus longtemps. L'adrénaline joue donc un rôle très impor- l'annég BIOLOGIQUE. 20 294 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tant en augmentant la puissance musculaire et en retardant l'apparition de la fatigue. — Paul Boyer. Burnett (Théo C.). — Nouvelles expériences sur l'activation de la cata- lase musculaire par le foie. — Quand le foie et le muscle agissent ensemble sur l'eau oxygénée, ils libèrent une quantité de gaz supérieure à la somme de celles qu'ils libèrent séparément. Cette accélération du dégagement d'oxygène ne semble pas due à une hormone hépatique, mais l'un de ses facteurs au moins doit être un changement en PH de l'eau oxygénée, pro- duit par l'action des protéines et probablement aussi des sels. — Paul Boyer. Smith (Arthur H.) et Ascham (Leah). — La relation de la splênectomie avec la croissance et l'appétit chez le rat. — Après splênectomie chez le rat blanc on n'observe pas d'augmentation de l'appétit, ni aucune variation du cours normal de la croissance. Après splênectomie de rats issus de parents splénectomisés, la numération des globules rouges ne dénote pas d'anémie. — Paul Boyer. Reisinger (Erich). — Recherches sur la structure et la fonction de l'ap- pareil excréteur de Turbellariés rhabdocœles. — L'auteur décrit, sans insister sur la partie histologique, l'appareil excréteur de divers T. rhabdocœles, Gyratrix hermaphroditus, Polycystis goettei, etc., et étudie la fonction excré- trice en colorant vitalement les animaux par un séjour dans les solutions aqueuses de rouge neutre, alizarine, bleu de méthylène; il reconnaît que la partie excrétrice de l'appareil est représentée non pas par les cellules ter- minales mais par l'épithélium des canaux excréteurs ; ce sont les cellules des deux troncs principaux, et surtout celles de leur portion récurrente, qui sont le plus activement fonctionnelles; certaines cellules, à cytoplasme vacuolaire, à noyaux et nucléoles très volumineux, accolées aux parois du canal récurrent et que l'auteur désigne sous le nom de paranéphrocytes, éliminent elles aussi les matières colorantes ; en outre, chez les représentants des Calyptorhynchia, un plasma homogène situé près des orifices excréteurs absorbe certains produits colorés. Les cellules terminales joueraient un rôle dans l'expulsion de l'eau d'imbibition : l'activité des flammes vibratiles (aussi bien celles des cellules terminales que celles situées dans les canaux) déter- mine une diminution de pression à l'intérieur du système vasculaire, surtout dans la région des cellules terminales et des capillaires ; l'eau du milieu environnant peut alors traverser la paroi des capillaires et le plasma des cellules terminales et sera expulsée au dehors par l'appareil excréteur que, pour cette raison, on peut appeler avec les vieux auteurs « système aquifère ». — P. Remy. K) Production d'énergie. = Mouvement. Danielopolu (D.), Radovici (A.) et Carniol (A.). — Sur un phénomène d'automatisme des muscles volontaires chez l'homme. — Schwartz et Meyer ont décrit le curieux phénomène d'automatisme musculaire suivant : « On se place de profil à côté d'un mur et l'on élève le bras le plus voisin du mur jusqu'à ce que le dos de la main le touche ; on appuie de toutes ses forces sur lui, comme si on voulait le repousser et on s'écarte ensuite du mur. Quelques PHYSIOLOGIE GENERALE. 295 secondes après, le bras se soulève lentement tout seul, arrive à la position horizontale, reste quelque temps dans cette position et ensuite retombe. » D. R. et C. ont constaté que ce pbénomène d'automatisme est général : il se produit, en effet, avec tous les muscles volontaires que l'on peut soumettre a cette épreuve. Pour que l'expérience réussisse il faut que les muscles se contractent étant mis dans l'impossibilité de se raccourcir; les tracés dé- montrent, en effet, que si le muscle se contracte en se raccourcissant, le mouvement d'automatisme n'apparaît plus. Le mouvement automatique se produit d'autant plus fort que la contraction volontaire a été plus intense et plus prolongée. Mais le fait ne se produit que jusqu'à une certaine limite. Si la contraction volontaire qui produit le mouvement automatique est trop prolongée, arrivant jusqu'à la fatigue, le mouvement automatique est faible -et si la fatigue est poussée encore plus loin, il ne se produit plus. Les tracés démontrent d'une manière très évidente l'influence de la fatigue. Les mouve- ments d'automatisme ne se produisent pas chez les cachectiques ni dans la myasthénie. Chez les cachectiques ils reparaissent après la caféine. Quant au mécanisme de production du phénomène, la première impression que l'on a en regardant la production du mouvement automatique est qu'il se produirait un déséquilibre fonctionnel entre la partie contractile et élastique du muscle. En effet, les disques contractiles se contractant sans que la fibre musculaire puisse se raccourcir, il est possible que les disques élastiques tiraillés tendent à revenir à leur position une fois le muscle relâché et pro- voquent le relèvement du bras. Mais cette interprétation hypothétique ne doit pas éloigner toute participation du système nerveux ; il est, au contraire, très probable qu'il ne s'agit pas là d'un phénomène purement musculaire. — Danielopolu. Burge (W. E.) et Leichsenring (J. M.)- — Une explication de l'accrois- sement des oxydations produit par le travail musculaire. — L'exercice mus- culaire modéré augmente la catalase du sang, et le repos consécutif la fait revenir à son taux normal. L'augmentation des oxydations par le travail musculaire est due à l'augmentation de la catalase, et la diminution des oxydations avec le repos consécutif est due à la diminution de cet enzyme. — Paul Bover. Bethe (Albrecht), Fraenkel (Martha) et Wilmers (Josef). — La con- tracture chimique du muscle narcotisê comparée à celle du muscle normal. — Les auteurs ont recherché si les nombreuses substances qui provoquent la contracture du muscle agissent directement sur les parties contractiles du muscle en les modifiant physiquement ou agissent indirectement en provo- quant un processus d'excitation chimique. D'après eux, cette deuxième hypothèse n'est pas soutenable, car la contracture provoquée par le chloro- forme, la soude ou l'acide chlorhydrique paraît être tout à fait indépendante de la faculté qu'a le muscle de répondre à l'excitation électrique. Si la con- tracture était liée à un processus d'excitation, elle devrait être beaucoup plus faible dans la narcose, à moins de faire l'hypothèse peu satisfaisante que l'action des excitants chimiques, opposés en cela aux autres excitants, est augmentée et non diminuée dans l'anesthésie. Aussi les substances en question doivent avoir une action directe, sans doute d'ordre physique sur les portions contractiles du muscle. — H. Cardot. Hurthle (K.) et Wachholder (K.). — Sur la structure des fibres muscu- laires cardiaques. — H. et "W. ont cherché quelles étaient les régions du 296 L'ANNEE BIOLOGIQUE. myocarde de grenouille les plus favorables pour l'examen des fibres cardia- ques à l'état vivant; ils indiquent spécialement les fibres auriculaires de la région atrio-ventriculaire, maintenues en activité dans une solution de Rin- GER. Pendant la diastole, on peut obtenir des photographies en lumière po- larisée qui montrent la striation transversale, mais pendant la systole, on ne dispose pas d'un temps de pose suffisant pour obtenir des clichés satis- faisants. — H. Cardot. Gesell (Robert). — Nouvelles observations sur la relation de la longueur initiale et de la tension initiale des fibres auriculaires. — Le muscle car- diaque de la tortue (Pseudemis elegans) répond à l'extension comme le muscle strié. La tension produite est une fonction linéaire de la longueur initiale de la fibre musculaire. La tension initiale exerce un effet plutôt nuisible sur la contraction musculaire. — Paul Boyer. Adrian (E. D.) et Owen (D. R.). — La réponse électrique du muscle énervé. — L'excitation du sartorius et du gastrocnémien énervés de la gre- nouille produit un courant biphasé, comme lorsque les terminaisons ner- veuses du muscle sont intactes. Les terminaisons nerveuses ne jouent aucun rôle dans la réponse électrique. Pour A. et O. l'absence de réponse électri- que sur le gastrocnémien décrite par Henriques et Lindhard se produit seulement quand l'excitation est faible et que les électrodes conductrices sont placées aussi loin que possible des électrodes excitatrices. Dans ce cas, l'ex- citation touche seulement les fibres à une extrémité du muscle, et le tissu musculaire entre ces deux électrodes conductrices reste inactif; la réponse ne manque jamais de se produire si les électrodes conductrices comprennent les fibres actives. — Paul Boyer. Lipschûtz (Alexander) et Audova (Alexander). — L'atrophie compa- rative du muscle squelet tique après section du nerf et du tendon. — La section du tendon d'Achille des lapins produit une atrophie musculaire presque aussi considérable que celle que cause la section du sciatique ; cette atrophie est due à la grande diminution du travail musculaire et à l'inactivité qui en résulte. — Paul Boyer. a) Parker (G. H.). — La locomotion de l'holothurie Stichopus panimensis. — Cette holothurie, qui habite dans les eaux de la Californie du Sud, est un animal de 25 cm. de longueur en moyenne, à mouvements lents (1 mètre en 15 minutes), rappelant ceux d'une gigantesque chenille. A l'état de repos, son corps est fixé au substratum par les rangées d'ambulacres du trivium ; le mouvement commence par la contraction de la partie postérieure du corps, qui se trouve ainsi détachée du support et soulevée ; ensuite la vague de contraction gagne le milieu, tandis que l'extrémité postérieure s'attache de nouveau, un peu en avant maintenant de sa situation primitive. La région moyenne du corps, la vague ayant passé vers l'extrémité antérieure, se comporte de même. Enfin, la partie antérieure, après s'être soulevée et con- tractée, se fixe au support à son tour dans sa nouvelle situation. Un stade de repos suit ce léger déplacement. C'est une locomotion du type monotaxique directe. — M. Goldsmith. b) Parker (G. H.). — Le pouvoir adhésif des ventouses de l'Octopus bima- culatus Verrill. — Non seulement l'animal vivant s'attache à la main qui le saisit, mais un bras coupé conserve les mouvements coordonnés et une force PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 297 adhésive considérable; il en est même des ventouses isolées, lorsqu'elles sont excitées par le courant électrique : leur force d'adhésion est la même que lorsqu'elles font partie de l'animal. La pression exercée par elles varie de 0,45 à 0,70 d'atmosphère. — M. Goldsmith. *=a Chaleur. a) Moore (L. M.). — Études expérimentales sur la régulation de la tempé- rature du corps. Le maintien d'une température pratiquement uniforme chez les lapins par la suppression des mouvements spontanés. — Des lapins gardés dans de petites cages, la tête maintenue dans l'appareil de Zwarmak, ne se livrent à aucun exercice musculaire et, par conséquent, la température de leur corps devient presque constante. On peut ainsi étudier les petites variations expérimentales de température avec une exactitude impos- sible à obtenir avec les variations normales de température habituellement assez grandes que l'on trouve chez les lapins qui sont dans des circons- tances expérimentales non semblablement contrôlées. — Paul Boyer. b) Moore (L. M.). — Etudes expérimentales sur la régulation de la tempé- rature du corps. Les effets sur la température de différentes concenty-ations de solutions de NaCl injectées par voie intraveineuse. — L'eau distillée, le chlorure de sodium, à concentration de m/6, m/1, m/1, 2 m et 4 m, injectés à doses de 5 à 10 cm3 dans les veines du lapin, produisent une élévation de température du corps de l'animal de 1 à 1°5; 6 m de NaCl, d'autre part, produisent une chute initiale de 0°6, suivie d'un retour à la normale ou d'une élévation légèrement supérieure. L'élévation de la température suivant l'injection de solutions hypotoniques correspond à l'élévation de la pression cérébrospinale, et la chute suivant l'injection de solutions hypertoniques (6 m NaCl) correspond à la chute de la pression cérébrospinale; car, comme Weed et Me Ribben l'ont montré, une injection de solution hypotonique ou hypertonique provoque une élévation ou une chute de la pression cérébro- spinale. Il existe donc une corrélation entre la pression cérébrospinale et la température du corps. — Paul Boyer. Snyder (Charles D.). — La chaleur libérée par les battements du cœur : les oscillations thermiques durant le cycle cardiaque; thermocardiogramme de la tortue. — L'élévation de température que l'on observe pendant la systole ventriculaire, suit et ne précède pas le début de l'élévation de la tension musculaire. La somme algébrique totale des échanges de chaleur pour tout un cycle cardiaque est positive et sa grandeur est de l'ordre de 0,0011 petites calories par gramme de muscle et par contraction. Ce nombre de calories est équivalent au pouvoir calorifique de la quantité de dextrose utilisée par le cœur des mammifères; celle-ci équivaut à 2,96 X 10-7 grammes de dextrose, • par gramme de muscle et par battement. Si l'on observe la température du cœur de tortue battant à un rythme suffisamment lent, on voit apparaître des oscillations thermiques caractéristiques des différentes phases mécaniques du cycle cardiaque : ces phases sont au nombre de 6. Le tracé thermique de ces phases constitue un thermo-cardiogramme. L'élé- vation thermique durant la systole est supérieure à la somme des calories produite par les réactions anoxydantes. L'excès de chaleur est dû à l'action thermoélastique de la contraction musculaire isométrique. Durant la diastole il se produit dans ce thermocardiogramme une remarquable chute de tempé- rature qui n'est due que pour une'faible part à l'action thermoélastique in- 298 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. verse. Les trois quarts delà chute thermique doivent être dus aux processus musculaires endothermiques dont la nature est encore indéterminée. Les phases postdiastoliques du thermocardiogramme représentent la période de retour. La somme des deux élévations postdiastoliques de température que l'on observe' correspondent à la quantité proportionnelle de chaleur de- mandée par l'oxydation de 1/5 du glucose entrant en jeu dans le cycle cardiaque, comme l'a montré expérimentalement Meterhof. Cette éléva- tion de chaleur n'est pas seulement due à l'oxydation des hydrates de car- bone, mais elle représente pratiquement toute la chaleur produite par cette oxydation durant tout le cycle cardiaque. Avec les cœurs qui battent très lentement, il se produit ensuite une période dans le thermocardio- gramme sans oscillation thermique. Cette période se prolonge sans inter- ruption jusqu'à la systole suivante, marquant la fin et le début du cycle cardiaque suivant. Les oscillations thermiques du thermocardiogramme sui- vent donc les réactions, physiques d'une part et chimiques surtout, qui en- trent en jeu durant le cycle d'une action musculaire. — Paul Boyer. Benedict (Fr. G.), Fox (Ed. L.) et Baker (M. L.j. — La température cutanée de l'éléphant, du rhinocéros et de l'hippopotame. — B., F. et B. ont mesuré la température de la peau de grands animaux en captivité, qui ne possèdent pas de poils (éléphants, rhinocéros et hippopotames), vivant au jardin zoologique de New- York, sous une température ambiante constante de 19°5 C. Chez deux éléphants, la température moyenne de la peau fut de 25°5 C ; mais des températures très élevées furent trouvées sur l'oreille ; en général, l'intérieur de l'oreille était plus chaud que l'extérieur. Le point le plus chaud du corps fut le bord de l'oreille gauche (32°5 C), l'oreille droite n'a jamais présenté une température aussi élevée que la gauche. Chez le rhi- nocéros, la température moyenne de la peau fut de 26°2 C, plus élevée par conséquent que chez l'éléphant, quoique ce dernier fût continuellement en mouvement. Chez le rhinocéros, des températures plus élevées (33"4) furent trouvées dans les points à demi clos, tels que le museau, l'aisselle et entre les plis de la peau. La température de la peau de l'hippopotame, à cause de l'humidité de sa peau, et à cause de sa vie aquatique présente des variations très considérables. Sa peau est beaucoup plus froide sur le dos que sur le ventre, le chiffre moyen est de 25°5 C. Tous ces animaux ont donc une tem- pérature cutanée sensiblement la même dans les parages de 25°5C, 6° environ au-dessus de la température ambiante (19°5). La température rectale est la même que chez l'homme. Le fait que ces quatre animaux possèdent approxi- mativement la même température cutanée incite à chercher ce que serait la température de la peau de l'homme restant nu dans une température ambiante de 19°5 pendant un temps considérable. — Paul Boyer. Shearer (C). — Sur la quantité de chaleur libérée par le colibacille pous- sant en présence d'acides aminés libres. — Quand on fournit abondamment au colibacille des acides aminés libres déjà préparés, le processus d'édifica- tion de ceux-ci en protoplasma vivant est extrêmement économique, peu d'énergie est dépensée. Tandis que des différentes digestions tryptiques donnaient des résultats très divergents à cet égard (probablement parce que leur teneur en acides aminés était aussi très différente), en comparant à la croissance du même organisme sur le bouillon de peptone glucosée, le dé- veloppement est 3-8 fois plus actif, quoique dans la fermentation du glucose, ce bacille paraît user très peu (environ 1 %) de l'énergie totale utile de la molécule hydrocarbonée. Le bouillon tryptique qui a été digéré pendant un PHYSIOLOGIE GENERALE. 299" temps court (1 semaine) produit beaucoup plus de chaleur avec le colibacille que le bouillon digéré longtemps (3-8 semaines). Cette différence paraît beaucoup trop grande pour être mise sur le compte de l'hydrolyse extérieure que les polypeptides ont subie dans le liquide pendant les 3 à 8 semaines. Le processus pathologique du métabolisme soit avec une digestion tryptique ou soit avec un autre liquide de culture s'accompagne toujours d'une plus grande libération de chaleur que celle qui est libérée dans les mêmes condi- tions de développement du bacille sur le même milieu et à l'état normal ; le développement pathologique est ainsi moins économique que le développe- ment normal. — Paul Boyer. = Lumière. a) Kanda (Sakyo). — La production de lumière de Luciola vitticollis est une oxydation. — Les organes lumineux d'un ver luisant du Japon, Luciola vitticollis, après leur isolement du corps de l'animal, ne produisent pas de lumière dans l'hydrogène, l'azote ou dans le vide. L'oxygène des cellules ou des tissus des organes ne paraît jouer aucun rôle dans la production de la lumière. L'intensité de celle-ci est plus grande dans l'oxygène que dans l'air ; elle est aussi plus considérable quand l'air est réintroduit dans un flacon après un premier vide, et dans l'azote à 1 % d'oxygène que dans l'oxygène pur. Ce fait, paradoxal à première vue, semble dû à la stimulation des organes lumineux par l'agitation mécanique qui se produit par l'ad- mission de l'air après un premier vide ; il peut dépendre aussi des surfaces de contact. L'eau semble nécessaire, et de plus la lumière disparaît si les organes lumineux sont chauffés à 50° C, pour réapparaître quand ils sont refroidis. La production de lumière par Luciola vitticollis est donc une oxydation. — Paul Boyer. b) Kanda (Sakyo). — La nature physique et chimique de la luciférase de Cypridina Hilgendorfti. — Les solutions de luciférine et de luciférase de Cypridina Hilgendorfîi donnent les réactions colorées des protéines. La luci- férase n'est pas précipitée par HgCl2. L'acide phosphotungstique et le ferro- cyanure de potassium additionnés d'acide acétique précipitent la luciférase, mais la précipitation n'a pas lieu avec les autres réactifs des alcaloïdes. La ^luciférase n'est pas précipitée par saturation par NaCl, mais elle l'est plus ou moins par demi-saturation par S04Mg, tandis qu'elle est totalement précipitée par saturation de S04Mg et par demi-saturation de SO^NH1)-. Ce précipité une fois filtré, le biuret, la réaction de Millon, la réaction xanthoprotéique sont positifs, mais celle de la ninhydrine est négative. La luciférase est coagulée par la chaleur à 65° C environ; elle est complètement précipitée par l'acétone et l'alcool. Le sérum d'un animal immunisé aupara- vant à la luciférine et à la luciférase ne donne avec ces corps qu'un faible précipité. La luciférase semblepasser à travers une membrane de parchemin au bout de 60 heures, mais en quantités faibles. Elle est complètement détruite par cataphorèse, mais la luciférine semble électro-positive. Une solu- tion lumineuse perd graduellement ses propriétés quand on la précipite par cataphorèse. La production de lumière ne modifie pas la conductibilité élec- trique. Les résultats de K. sont différents quelque peu de ceux de Harvey. En effet, Harvey, s'il est d'accord avec K. sur l'action de l'acide phospho- tungstique, de l'alcool, du NaCl à saturation, de SO!(NH^)2 et de la chaleur sur la luciférase, trouve au contraire que la luciférase est légèrement préci- pitée par S04Mg à demi-saturation, qu'elle l'est totalement par S04Mg à 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. saturation et par SO*(NHH)2 à demi-saturation. D'où Harvey conclut que la luciférase de Cypridina n'est pas une globuline, mais peut-être une albumine. Mais l'auteur est d'avis que la précipitation par les sels à saturation n'est pas une base suffisante pour différencier les globulines des albumines. En définitive, la luciférase peut être une albumine ou une globuline soluble dans l'eau contenant très peu de chlorure, ou être semblable à la pseudo- globuline du sérum. On peut se demander aussi si la réaction protéinique est une réaction propre ou non de la luciférase, car le filtrat sur lequel K. opère donne une réaction hydrocarbonée aussi bien que protéinique; il est donc difficile de dire quelle est la réaction de la luciférase. La question dé- pend de la pureté avec laquelle on obtient la luciférase; c'est la question des enzymes en général; l'amylase, par exemple, regardée par certains comme une protéine, est pour d'autres un hydrate de carbone. La partie des enzymes qui donne une réaction hydrocarbonée est une gomme. La lucifé- rase peut être une sorte de protéine combinée avec une gomme hydro- carbonée. — Paul Boyer. 7)) Pigments. Przibram (Hans). — La coloration des cocons de pupes de certains Papillons {Eriogaster, Saturnia) est une réaction typique du Dopa. — - On explique maintenant une foule de phénomènes de coloration dans le règne animal par l'action de tyrosinases sur la tyrosine. P. a étudié, de ce point de vue, l'adaptation à la couleur du milieu de pupes de divers Papillons diurnes; en collaboration avec Mlle Brecher, il a reconnu entre autres que leur hémolymphe contient une tyrosinase sensible à la lumière. Il a repris cette étude sur les cocons de Papillons nocturnes, Eriogaster lanestris et Saturnia pavonia, afin de voir s'il est possible de ramener leurs variations de couleurs à l'action de tyrosinases photosensibles. J. Dewïtz, au sujet de ces mêmes cocons, a montré dans une série de publications, et la chose est parfaitement exacte, que le seul facteur déterminant les changements de coloration est l'humidité : les chenilles d' Eriogaster, Saturnia et autres Pa- pillons nocturnes filent quand il fait sec des cocons clairs, et quand il fait humide des cocons foncés; un cocon clair plongé dans l'eau noircit. Dewïtz pense que l'action de la tyrosinase sur un chromogène est ici inhibée par la sécheresse et mise en branle par l'humidité, et il localise chromogène et ferment dans les glandes à soie de la chenille. Cependant, comme le montre* P., si les cocons des Papillons en question sont insensibles à la lumière, c'est qu'il ne s'agit dans leur cas ni de tyrosine, ni de tyrosinase. Le chro- mogène serait le « dopa » (= 3,4 dioxyphenylalanine, la tyrosine étant = oxyphenylalanine), qui a la faculté de se colorer même en l'absence d'un ferment. En effet, en chauffant à 90° pendant 5 minutes, on ne modifie pas la colorabilité des cocons, alors que dans ces conditions la tyrosinase est détruite ou du moins très affaiblie. D'autre part, les alcalis n'ont pas d'effet sur la coloration de la tyrosine, alors que le dopa, à leur contact, prend aussitôt des tons foncés variés, et que des extraits de cocons, additionnés d'une solution de soude se colorent en brun foncé plus ou moins rapidement, suivant la concentration de la solution. A la suite de ses diverses expériences, P. conclut que la coloration des cocons des Papillons en question est due à une oxydation rapide du dopa provoquée par l'eau et l'alcalinité des sécré- tions des glandes à soie. [Voir au chapitre Origine des espèces, les tra- vaux du même auteur et de L. Brecher, envisagés au point de vue de la question de l'homochromie.] — A. Drzewina. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 301 Kudô (Tokuyasu). — Variations de la proportion de mélanine en rapport avec les changements de couleur de Poissons. — Des extraits de la peau de Poissons (Esox, Carassius, Phoxinus, Gobius, Nemachilus) noircissent à l'air. Par la méthode de Furth, on peut en isoler une tyrosinase active qui noircit la tyrosine in vitro. La peau que l'on rend artificiellement plus foncée con- tient toujours une proportion plus élevée, et souvent beaucoup plus élevée de mélanine que la peau claire normale ; le noircissement de la peau ne peut donc être attribué à la seule expansion des mélanophores. Il en est de même quand on compare entre eux certains territoires de la peau, clairs et noircis. Le noircissement est produit par des procédés variés : destruction des yeux, séjour dans l'obscurité, narcose, section du grand sympathi- que, etc. — A. Drzewina. a) Verne (Jean). — Sur les différents faciès des métabolismes pigmentaires dans les téguments des Crustacés Décapodes. — Les métabolismes pigmen- taires dans les téguments des Décapodes peuvent se ramener à deux séries évoluant séparément : série de la zooérythrine ou des pigments carotinoïdes, et série azotée d'origine protéique. Cette dernière comprend un pigment formé de corps à fonctions amico-acides dont la dissociation protéolytique fournit de la mélanine chez tous les Brachyoures et dans le genre Crangon, tandis qu'il ne se forme jamais de mélanine chez les Anomoures et les Ma- croures (moins le genre Crangon). La formation de mélanine est un phé- nomène contingent et n'a rien à voir avec l'homochromie. — A. Robert. *o^ b) Verne (Jean). — Un procède de conservation des couleurs dans la cara- pace des Crustacés Décapodes, déduit de l'étude histochimique des pigments. — La coloration extérieure des Décapodes est due surtout aux pigments carotinoïdes, d'où l'on peut extraire du carotène. Le carotène se combine à des substances protéiques donnant des carotinalbumines. Ce pigment dérivé existe sous deux formes qui paraissent différer seulement par la couleur : bleue, chez Homarus, Astacus, Galathea, Porcellana, Portunus puber, Palœ- mon, rouge brunâtre chez Palinurus, Dromia, la plupart des Brachyoures. Les dérivés bleu et rouge coexistent chez Carcinus mœnas, ce qui produit une teinte verte. Or la chaleur, l'alcool, le formol, les acides, etc., détruisent les carotinalbumines : le carotène reparaît avec sa couleur, ce qui explique le rougissement de la carapace du Homard ou de l'Ecrevisse par exemple. Mais le sulfate d'ammonium en solution saturée détermine la précipitation des carotinalbumines sans modifier leur composition chimique : de là son emploi proposé pour la conservation de la couleur des Décapodes dans les collections. — A. Robert. 3° Action des agents divers. Crile (George W.), Hosmer (Helen R.) et Rowland (Amy F.). — La conductibilité électrique des tissus animaux dans des conditions normales et pathologiques. — C, H. et R. étudient la conductibilité électrique de tissus animaux variés et normaux et les changements de conductibilité que peu- vent entraîner les variations de fonctions. Le liquide céphalo-rachidien, de tous les tissus étudiés, a la conductibilité la plus élevée, le poumon et le foie la plus basse, et les tissus étudiés par C, H. et R. s'étagent dans l'ordre suivant : liquide céphalorachidien, bile, sang, muscle volontaire, cerveau, cervelet, foie, poumon. La conductibilité des tissus normaux varie suivant la saison et le milieu environnant. Chez l'adulte, le cerveau est plus con- 302 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ducteur que le cervelet; chez le foetus, et chez le jeune lapin jusqu'à ce qu'il ait quitté son nid et manifesté une activité volontaire, on observe le contraire. De même chez l'homme, CL, H. et R. ont observé chez un malade mort de tumeur cérébrale en plein coma, une conductibilité cérébrale plus faible que celle du cervelet, tandis que chez un homme mort, en pleine connaissance, d'un cancer de l'estomac, la conductibilité du cerveau était plus élevée que celle du cervelet. La conductibilité de la substance grise est plus élevée que celle de la substance blanche. Tout épuisement de source quelconque (shock chirurgical, émotion, insomnie, infection, etc.) est marqué par une diminution de la conductibilité du cerveau et par une augmentation de la conductibilité hépatique. Une nourriture riche en thyroïde et produisant les symptômes typiques de l'hyperthyroïdisme donne les mêmes résultats; à doses modérées, au contraire, on observe une augmentation de la conductibi- lité du cerveau et une diminution de celle du foie. Ces modifications sont diminuées ou renversées par l'administration d'adrénaline. L'iodoforme augmente la conductibilité du cerveau et du foie. Ces changements de con- ductibilité sont renversés par l'adrénaline. L'injection d'HCl diminue la con- ductibilité cérébrale et cérébelleuse, et augmente celle du foie. Le bicarbo- nate de soude agit en sens inverse. Toute infection en présence de morphine ne produit que peu de variations, tandis que seule elle diminue la con- ductibilité cérébrale et augmente celle du foie ; la conductibilité cérébrale ne varie pratiquement pas quand on administre de la toxine diphtérique à un animal morphinisé, et la conductibilité hépatique n'est que peu altérée. Les modifications intracellulaires qui se produisent dans le shock et l'épuise- ment et qui sont révélées par le microscope sont parallèles aux altéra- tions de la conductibilité électrique, et ces modifications à la fois histologi- ques et électriques sont en relation directe avec la vitalité des organes. — Paul Boyer. p) Agents physiques {chaleur, lumière, etc.). b) Schlomovitz (B. H.). — Nouvelles expériences sur l'effet du chauffage et du refroidissement du nœud sino-auriculaire du cœur des mammifères, profondeur de l'anesthësie, tachycardie- flutter, blocage sino-auriculaire. — On ne peut pas produire de tachycardie persistante en chauffant le nœud sino-auriculaire, pendant de longues périodes continues, sur l'animal légè- rement anesthésié (chat ou chien), qu'il soit ou non atropinisé. Au contraire, le rythme se ralentit après une tachycardie transitoire et revient au rythme normal ou à un rythme plus lent, et, après avoir retiré l'électrode chauffante, le rythme tombe habituellement au-dessous de la normale d'une façon tem- poraire. S. décrit les tachycardies et les cas de blocage sino-auriculaires ainsi réalisés expérimentalement. — Paul Boyer. Duval (Marcel) et Portier (Paul). — Limite de résistance au froid des chenilles de Cossus cossus. — En refroidissant des chenilles de Cossus aune tem- pérature de — 15°, on constate qu'elles reviennent à la vie, même quand elles sont brusquement réchauffées à cette température elles sont tout à fait dures et cassantes ; mais un refroidissement plus énergique est capable d'entraî- ner la mort. La température mortelle est voisine de — 21°. Ces résultats peu- vent s'interpréter en admettant qu'à — 15°, ce sont seulement les liquides intercellulaires qui sont congelés et produisent la rigidité et que le contenu des cellules ne se congèle qu'à 20° après être resté à l'état de solution sous- refroidie. — H. Cardot. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 303 a) Boeck (W. C). — Le point thermo-léthal des kystes de protozoaires intestinaux humains. — B. expose des kystes de divers protozoaires intesti- naux de l'homme à différentes températures dans de l'eau distillée, après lavage et décantation, pour éliminer les bactéries. Le point thermo-léthal est le suivant pour les différentes espèces examinées : Entamoeba histoly- hca 68°, E. coli 76', lodamoeba Butshlii 64°, Endolimax nana 64°, Giardia intestinalis 04°, Chilomastix mesnili 72°. Le point thermo4éthal. est bien plus élevé pour les kystes que pour les stades végétatifs. — E. Chatton. Kufferath (H.). — Interprétation stéréogrammatiquede la courbe de sporu* lation des levures, décrite par Hansen. Son application aux phénomènes phy- siologiques et biologiques. — Hansen a montré qu'il existe, pour la sporulation de Levures cultivées sur plâtre, un minimum, un maximum et un optimum (environ 25° C) de température. La formation des rudiments de spores, lente à basse température, a lieu au bout d'un temps d'autant moindre que la tem- pérature se rapproche de l'optimum, pour devenir tardive, puis cesser bientôt complètement dès que l'on dépasse cet optimum; on peut traduire graphi- quement ces observations par une « courbe de Hansen ». Après avoir vérifié ces résultats par des cultures sur milieux géloses, où la sporulation est dix fois moindre que sur plâtre, K. montre qu'à une température donnée la sporogénèse se fait suivant une courbe analogue à celle de la fermentation, présentant un minimum, un optimum et un maximum bien marqués ; les points représentant le moment où se produit le maximum d'éléments sporu- lés lorsque l'on fait varier la température constituent une courbe de Hansen. Cette courbe ne résulte pas de la combinaison de deux facteurs : temps et température, comme on le croyait jusqu'à présent, mais s'obtient chaque fois que se produisent des interférences entre les trois facteurs : temps, tempéra- ture et un facteur exprimant l'apparition d'un phénomène quelconque bien déterminé au cours de la vie d'un organisme ou d'un ferment. K. donne comme exemples en démonstration de sa thèse la croissance du Bacillus ramosus, la coagulation du lait par la présure, la destruction du glycocolle par l'éreptase, la mortalité humaine, etc. — P. Remy. Massart (Jean). — L'action de la lumière continue sur la structure des feuilles. — Les expériences ont porté sur une vingtaine d'espèces : Hépati- ques, Lycopodiacées, Phanérogames prises fin novembre en plein repos hivernal. Il n'a été observé aucune différence entre les effets de la lumière continue et ceux de la lumière discontinue ; dans aucun cas la structure et la forme des feuilles développées à la lumière constante ne rappellent la struc- ture et la forme de celles développées à l'obscurité, résultats qui sont en con- tradiction absolue avec ceux des expériences de G. Bonnier (1895). — Les éclairements de 24 heures par jour, 18, 12 et 6 heures agissent en général de même façon sur les organes d'assimilation; l'influence de la lumière sur la structure et la forme des feuilles et sur la production de la chlorophylle dépend donc plutôt de son intensité que de sa durée, contrairement à son action sur le tropisme, où la durée s'ajoute à l'intensité. — P. Remy. y) Agents chimiques et organiques (substances chimiques, extraits d'or- ganes, venins, toxines, etc.). , Zwaardemaker (H.). — La substitution du potassium par l'uranium dans la perfusion du cœur. — A la suite des expériences de Clark qui n'a pu confirmer ses résultats, Z. reprend ses expériences et insiste sur les con- 304 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ditions dans lesquelles il faut se placer. L'uranium ou un autre élément radio-actif peut être substitué au liquide de Ringer pour la perfusion du cœur de grenouille ou d'anguille sans en troubler l'automatisme, à condition que la quantité substituée soit radio-équivalente à celle du potassium du li- quide. Les quantités d'uranium nécessaire sont plus élevées en hiver qu'en été ; il en est de même pour le potassium (hiver : 003 à 06 % KC1, été : 001 à 003 96). — Paul Bover. Burridge(W.). — Action sur le cœur de grenouille des variations de V al- calinité et de la teneur en calcium du liquide de perfusion. — Dans la perfu- sion du cœur de grenouille, l'action des alcalis dépend dans de certaines limites de la teneur du liquide de perfusion en calcium. De même l'action du calcium dépend de la teneur en alcali. Après per- fusion avec du liquide de Ringer dépourvu de calcium et ayant un p. H de 7,5, le cœur, après une légère dépression primordiale, bat fortement, même si l'alcalinité est élevée à un p. H de 12. L'augmentation du calcium sup- prime à la fois la dépression primordiale et l'augmentation de force sui- vante. — Paul Boyer. Andrus (F. Cowles) et Carter (Edward P.). — Influence de la con- centration ionique des liquides de perfusion sur le cœur des animaux à sang froid. I. Sur le mécanisme normal. II. Sur les arythmies. — Les recherches faites par les auteurs sur le cœur de la tortue constituent une tentative d'analyse de diverses arythmies produites expérimentalement. Les inter- valles suivants ont été mesurés sur les électrocardiogrammes : l'intervalle entre une onde R et la suivante, les intervalles P — R, donnant la vitesse de conduction de l'oreillette au ventricule, QRS, indiquant la rapidité de pro- pagation de l'excitation dans le ventricule, et R— T, représentant la durée de la systole ventriculaire. Par augmentation de NaCl, R — R, P — R et R — T, sont augmentés; QRS raccourci; en diminuant NaCl, les effets inverses sont observés. KG a une influence analogue vis-à-vis de R— R, P — R et QRS, mais il agit à l'inverse de NaCl au point de vue de R — T. CaCl ajouté en excès raccourcit R — R, P— R et R — T et augmente QRS. L'augmentation de la con- centration des ions H augmente la longueur de tous les intervalles, l'augmen- tation des ions OH la diminue. Au point de vue de l'obtention du block, dans un certain nombre de cas, on constate un allongement simultané des diffé- rentes phases de l'électrocardiogramme, tandis que le retour au rythme normal est marqué par une accélération pour chacune d'elles. Dans ces cas il faut admettre que l'établissement du rythme anormal ne se produit qu'à la suite d'une modification chimique affectant l'ensemble du tissu cardiaque; mais il n'en est pas toujours ainsi et dans un certain nombre d'autres cas, l'analyse expérimentale indique la probabilité de modifications locales. — H. Cardot. b) Boeck (W. C). — La longévité des kystes des protozoaires de l'intestin humain. — L'auteur reconnaît la survivance des kystes à ce qu'ils ne se colorent pas dans une solution d'éosine à 1 96. Entre 12 et 22° on a une survie des kystes conservés dans l'eau distillée de 153 jours pour Entamoeba dysenleriae, de 244 pour E. coli, de 32 pour Giardia intestinales, de 187 pour Chilomastix mesnili. Dans la solution d'éosine, en préparations lutées à la vaseline, on a respectivement les chiffres de 211, 214, 66 et 232 jours. Des recherches sont nécessaires pour savoir si ces kystes vivants sont encore infectants. — E. Chatton. PHYSIOLOGIE GENERALE. 305 d) Hammet (Frederick S.). — Le rôle de la varia/ion de la concentration en ions II dans l'activité motrice de l'intestin grêle. — La contraction d'un segment intestinal isolé de rat albinos plongé dans la solution oxygénée de Tyrode à laquelle on a ajouté une solution de bicarbonate de soude M à ■£-, est due à l'augmentation de la concentration en ions hydroxyle dérivant de la dissociation du bicarbonate de soude. — Paul Boyer. Hammett (T. S.) et Nowrey (J. E.). — Le rôle des ions sodium et carbo- nate et des variations dans la proportion sodium-calcium pour la contraction du segment duodénal isolé du rat albinos. — La contraction d'un segment duodénal isolé de rat albinos, après addition d'une solution de corbonate de M soude y- à la solution oxygénée de Tyrode dans laquelle est placé ce segment, n'est due ni à l'augmentation des ions sodium, ni à la proportion sodium-calcium, ni aux ions carbonate. L'augmentation des idns sodium peut, il est vrai, agir en augmentant la perméabilité des tissus pour l'agent causal de la réaction, mais cette augmentation de la perméabilité ne doit pas être considérée comme la cause première de la contraction. — Paul Boyer. Daly (I. de Burgh) et Clark (A. J.). — L'action des ions sur le cœur de la grenouille. — Des modifications dans la concentration des ions présents normalement dans le liquide de Ringer, si elles sont suffisamment impor- tantes, altèrent toutes les fonctions de toutes les portions du cœur de gre- nouille, mais une variation modérée de la concentration ionique affecte les différentes portions du cœur à des degrés différents, et touche différemment les différentes portions du ventricule. Des modifications dans la teneur en potassium produisent une altération plus grande de la conduction de la variation électrique, à la fois de l'oreillette au ventricule et dans le ventricule, que tout autre changement ionique étudié. La réduction de la teneur en calcium n'agit que peu sur la conduction de la variation électrique. Le potassium et le calcium agissent en antagonistes véritables quant à leur action sur la réponse musculaire, mais ils n'agissent que comme antago- nistes à action très limitée quant à la conduction de variation électrique. L'effet de l'absence du sodium ressemble beaucoup à celui de la strophantine. L'absence de potassium et de sodium et l'excès de calcium augmentent tous le tonus systolique du cœur, et produisent des variations à peu près sem- blables sur la réponse électrique. Les modifications dans Pu touchent la réponse électrique beaucoup moins que les modifications du contenu en potassium. — Paul Boyer. Peters(R. A.). — Les substances utilisées pour le développement d'une cul- ture pure de Colpidium colpoda. — P. a obtenu des cultures pures en milieu synthétique d'un protozoaire cilié, Colpidium colpoda, d'un seul indi- vidu et a pu les étudier pendant une année. Ces cultures contenaient uni- quement l'organisme en question. Il a conservé ses cultures par de fréquents repiquages sans diminution dans les dimensions des organismes, sur un milieu composé d'eau distillée, de chlorures de calcium, de potassium et de sodium, de sulfate de magnésie et de glycérophosphate d'ammonium. Il a obtenu des résultats plutôt meilleurs en substituant le glucose et le lactate d'ammonium comme sources de carbone et d'azote. Par des numérations et des mensurations, il a trouvé que le chiffre maximum pour le développement dans ces conditions est de 8.000-10.000 organismes par centimètre cube. La 306 L'ANNEE BIOLOGIQUE. courbe de développement montre trois phases : 1° une élévation à un chiffre maximum ; 2° une chute plus graduelle ; 3° un plateau durant lequel la vie peut continuer un certain temps. Les phases 1 et 2 durent environ 12 jours. Durant les phases 2 et 3, la taille des organismes diminue. Durant la phase 2, il peut se produire une élévation temporaire du nombre des organismes. Les expériences sur la suppression de l'un des constituants du milieu, mon- trent que l'ammonium, les phosphates et les chlorures ne peuvent pas être enlevés des cultures sans arrêter la croissance; la déficience en phosphates dans le milieu conduit à, une désintégration apparente. La suppression du potassium et du magnésium est sans effets dans les cultures dans des tubes de verre, mais dans des tubes de quartz, la déficience en potassium conduit à la perte de la mobilité et à la mort des cultures. La déficience en magné- sium inhibe aussi le développement. La suppression du sodium ne produr1 aucun effet, ni celle du calcium et du sulfate, quoique l'on ne puisse affirmer que des traces de Na, Ca ou S n'existent pas encore. Les sels d'uranium ne peuvent être substitués à ceux de potassium, la valeur biologique du potas- sium n'étant pas seulement une question de radio-activité. Les amino-acides peuvent remplacer les sels d'ammonium comme source d'azote. P., enfin, n'a pu démontrer le développement des organismes avec des sources de carbone contenant moins de trois atomes de C dans la molécule ; il s'est servi du glycérate, mais non du lactate ou du citrate. — Paul Boyer. Galigher (Albert E.). — Sur l'action de certaines substances sur la consommation de l'oxygène : L'action du cyanure de potassium sur le système respiratoire. — Dans ce travail G. s'est proposé de chercher si l'exposition à une solution de cyanure de potassium, de concentration convenable, pendant un temps donné, et sous des conditions identiques, produit un effet différentiel sur le rythme respiratoire des parties de l'organisme de la même espèce qui ont une structure semblable, mais qui présentent des différences considérables dans le taux des échanges respiratoires. La vitesse de la respiration dans Nereis vexillosa, mesurée par la consommation d'oxygène, est diminuée en présence de cyanure de potassium (de concen- tration m/5000). La réduction de la vitesse de la respiration est plus grande dans les régions du corps où la respiration se fait à une vitesse élevée, que dans celles qui n'ont qu'une faible activité respiratoire. Les résultats de G. apportent donc de nouvelles preuves pour montrer que la susceptibilité au cyanure de potassium peut servir d'indicateur du taux du métabolisme, du moins en ce qui concerne les processus respiratoires. — Paul Boyer. Mast (S. O.) et Ibara (Y.). — Action de l'alcool éthylique sur les têtards. — L'expérience a montré aux auteurs que des têtards élevés dans une so- lution alcoolique faible (1/3 o/o) s'accroissaient plus que les témoins, bien que, d'autre part, leur activité et leurs oxydations soient diminuées. Ils pensent pouvoir expliquer ces résultats par l'hypothèse que l'alcool servirait d'ali- ment et permettrait aux animaux d'épargner d'autres matériaux alimen- taires. — H. Cardot. Seaman (E. C). — L'influence de l'extrait alcoolique thyroïdien sur les pigeons polynévritiques et sur les métamorphoses des têtards. — L'extrait thyroïdien à 95 % d'alcool et 0,8 % d'HCl possède le même pouvoir curatif qui a été attribué aux vitamines solubles dans l'eau, chez le pigeon atteint de polynévrite produite par le riz poli. Cet extrait a, de plus, hâté d'une façon marquée les métamorphoses des têtards. Le développement le plus PHYSIOLOGIE GENERALE. 307 rapide se produit deux semaines après l'éclosion de ceux-ci ; à mesure que leur âge s'accroit il devient légèrement plus lent. — Paul Boyer. MarinescoiG.) et Paulian(D.). — L'alcool dans le liquide céphalo-rachi- dien. — Les auteurs arrivent aux conclusions suivantes : 1° 11 existe une perméabilité des méninges pour l'alcool ; 2° L'alcool apparaît dans le liquide céphalo-rachidien une heure et demie après l'ingestion de grandes quan- tités, il diminue après quarante-huit heures et persiste même jusqu'au huitième jour. Les auteurs étrangers ont pu le déceler jusqu'au dix-sep- tième jour ; 3° La présence de l'alcool dans le liquide céphalo-rachidien n'im- plique pas une réaction des méninges ; 4° Le dosage de l'alcool présente une importance particulière, tant dans le diagnostic des maladies nerveuses qu'au point de vue médico-légal, par exemple, dans les cas de meurtre ou de sui- cide, de même que dans les accidents du travail. — Danielopolu. a) Irwin (Marian). — Stimulation de la sensibilité par les alcools saturés monohydriques. — I. étudie l'action d'une série de monoalcools sur la sen- sibilité d'Allolobophora fœtida : l'activité de ces alcools à des concentrations données est la suivante : alcools méthylique < éthylique < amylique tertiaire, < n. butylique < iso-amylique < n. amylique. L'adjonction de chaîne latérale à la molécule diminue l'activité. — Paul Boyer. b) Irwin (Marian). — Excitation de la sensibilité par des alcools non sa- turés, alcools polyhijdriques et chlorhydrines. — Sur les cellules sensitives Allolobophora fœtida , l'action duglycol est plus marquée que celle du glycé- rol, mais ces deux alcools ont un action beaucoup moins marquée que l'alcool allylique. La glycerol monochlorhydrine est légèrement moins active que l'éthylène chlorhydrine et on observe des différences plus grandes encore quand on compare la glycerol monochlorhydrine à la glycérine et l'éthylène chlorhydrine à l'éthylène glycol, et alors qu'au point de vue chimique, aucune différence ne devrait exister dans l'activité des alcools polyhydriques eux-mêmes et de leurs chlorhydrines, leur efficacité diminue avec l'addition de groupes OH, et augmente quand un groupement OH est remplacé par un atome de chlore. — Paul Boyer. c) Irwin (Marian). — Excitations successives par les alcools. —I. emploie une série d'alcools saturés monohydriques pour des excitations répétées chez Allolobophora fœtida à différentes concentrations. Pour chaque alcool, il y a une certaine concentration avec laquelle des expositions successives pro- voquent une diminution de la sensibilité du ver; des concentrations un peu plus faibles provoquent une augmentation de la sensibilité, et des concen- trations encore plus faibles ne provoquent aucune modification de la sensi- bilité. — Paul Boyer. Baldwin (Fr. M.). — Action des alcools supérieurs sur la fatigue muscu- laire. — B. étudie l'action de différents alcools sur le développement de la fatigue sur le muscle gastrocnémien de la grenouille excité électriquement, dans l'ordre suivant : solutions fortes et saturées d'alcools méthylique, éthylique, propylique, butylique, amylique, heptylique, octylique et capryli- que, en trois séries variant de 29,1 vol. % d'alcool méthylique à 0,62 vol. % d'octylique; de 20,8 vol. % de méthylique à 0,29 vol. o/c d'octylique; et de 12,4 méthylique à 0.15 % d'octylique respectivement. Les concentrations fortes en général produisent des modifications remarquablement uniformes 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans les phases de contraction; elles provoquent, en particulier, une contrac- ture immédiate qui se perd sans interruption dans une contracture secon- daire irréversible. Les solutions faibles en général exercent une action stimu- lante comme le montre la phase de relâchement initial et quelque peu pro- longé qui est suivie d'une contraction réversible très prononcée. Le muscle soumis au phénomène de la fatigue se comporte donc différemment suivant la concentration du milieu qui l'environne; il existe donc une relation in- time entre l'état physique de l'envoloppe musculaire et les conditions phy- siologiques qui changent. — Paul Boyer. Dixon (W. E.) et Ransom (Fred). — L'action immédiate des substances volatiles. — L'action primitive de l'alcool, du chloroforme, de l'éther, du nitrite d'amyle, de l'éther de pétrole, et de beaucoup d'autres substances volatiles administrées par inhalation, consiste en une constriction bronchi- que durant environ 30 secondes. Les mêmes substances injectées dans le liquide de perfusion d'organes en survie, perfusés artificiellement, provo- quent une vaso-constriction durant environ 30 secondes. Cette action semble dépendre d'un mécanisme d'ordre physique. — Paul Boyer. Abderhalden (E.) et Schiffmann (O.). — Nouvelles recherches sur les substances à action spécifique extraites de certains organes. VII. Expérien- ces sur le chimiotactisme des Paramécies et sur la rapidité de leur division sous faction d' optones de différents organes. — Les auteurs ont examiné l'action des substances exerçant une action spécifique ou optones sur les protozoaires. Ils ont constaté que les optones extraites du corps jaune, de l'hypophyse, de l'ovaire, de la thyroïde et du thymus, à une dilution de 1 %, tuent les Paramécies ou provoquent un chimiotactisme négatif. A plus forte dilution, elles déterminent un chimiotactisme positif. En ce qui concerne les optones extraites du thymus, du testicule et de la thyroïde, elles aug- mentent le pouvoir de division des Paramécies, tandis que celles de l'hypo- physe et du corps jaune inhibent la division; mais on constate que l'on peut supprimer par l'accoutumance l'inhibition produite par l'optone de l'hypo- physe. — E. Bachrach. Gollip (J. B.). — Renversement de faction dépressive de petites doses d'adrénaline. — L'action hypotensive d'une petite dose d'adrénaline (1/400.000 chez le chien de 12 kgr. environ) sur un animal soumis à une légère anesthésie à l'éther ou au chloroforme, peut être convertie en une action hypertensive en augmentant l'anesthésie. La diminution de l'anesthésie rétablit l'effet dépresseur. L'action hypotensive d'une petite dose d'adrénaline sur un animal soumis à une anesthésie légère mais constante, peut être convertie en une action hypertensive en diminuant le Ch du sang au moyen d'une injection intra-veineuse de carbonate de soude. L'action hypertensive d'une dose modérée d'adrénaline peut être augmentée en diminuant le Ch du sang. L'action hypertensive d'une dose modérée d'adré- naline peut être diminuée en élevant le Ch du sang par une injection intra- veineuse de phosphate acide de soude. L'atropine ne modifie pas ces phéno- mènes et ne touche pas l'antagonisme de l'action dépressive des petites doses d'adrénaline et des extraits de tissus. — Paul Boyer. c) Hammet (Fr. S.). — L'action de la thyroxine sur un segment d'intestin isolé. — Des solutions de thyroxine dans de la soude à M/ 15, à des concen- trations allant de 5 X 10 — 3 à 6, 4 X 10 — 8 ne produisent pas, sur un seg- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 309 ment d'intestin isolé, de contrations supérieures à celles que produisent des quantités équivalentes de la solution de soude employée comme étalon. Aux concentrations de 3,2 X 10 — Tet 0.4 )< 10 — 8 la thyroxine en solution sodique tend apparemment à exercer un effet modérateur sur la contraction produite par la soude. La thyroxine n'est donc pas la partie des extraits thyroïdiens qui cause la contraction du segment d'intestin isolé comme H. l'a décrit dans une note précédente. — Paul Boyer. Houssay iB. A.), Otero (M. I.), Negrete (I.) et Mazzocco (P.). — Action des venins coagulants des serpents sur le sauf). — Production d'un choc avec baisse de la pression artérielle, leucopénie, diminution de la résis- tance globulaire et du pouvoir de sédimentation. La coagulabilité augmente d'abord, puis diminue pour aller parfois jusqu'à l'incoagulabilité. Il y a dimi- nution des protéines totales, hyperglycémie, augmentation de l'azote non pro- téique et de la créatinine totale, tandis que l'urée, la créatinine et les chlo- rures ne sont presque pas modifiés. Variation irrégulière de la catalase. Pas de changement dans la réserve alcaline. — E. Aî'hel. O) Tactismes et tropismcs. Obreshkove (Vasil). — Les réactions photiques des têtards en rapport avec la loi de Bunsen Roscoe. — L'auteur s'est proposé de vérifier si cette loi est applicable ici comme elle estapplicable, d'après les travaux de Heciit, aux réactions de Ciona et de Myq, et de faire des études quantitatives permettant d'analyser de plus près la nature des réactions. Les têtards de Hana clami- tans sont un sujet commode d'expériences, en raison de la régularité et de la rapidité de leurs réactions à la lumière. Des intensités lumineuses à partir de 0,3 bougie-mètre ont été expérimentées (au-dessous de cette in- tensité aucun effet n'est produit); entre cette intensité minima et 20 bougies- mètres le temps de réaction se montre inversement proportionnel aux in- tensités et la loi de Bunsen-Roscoe se vérifie. Au delà de 20 bougies-mètres il y a des déviations : le produit I X T est plus fort que la loi ne le prévoit. Considérant que le temps de réaction comprend deux périodes : période de sensibilisation, employée à produire dans la substance photosensible les modifications chimiques nécessaires, et période de processus secondaires (transmission aux centres nerveux et aux organes périphériques, contraction des mucles), et supposant que cette dernière période (très courte d'ailleurs) reste constante, l'auteur conclut que l'augmentation du produit I X ï aux intensités élevées est due à l'allongement de la période de sensibilisation : un temps plus long est requis pour produire la quantité de substance néces- saire pour agir sur les terminaisons nerveuses. — En deux séries parallèles l'auteur a étudié les réactions des têtards aveuglés, ne possédant, par con- séquent, que la sensibilité dermatoptique, et des têtards aux yeux intacts; les réactions étaient identiques dans les deux cas. L'œil ne joue donc aucun rôle dans le phénomène, ce qui peut s'expliquer par le fait que les nerfs des téguments étant rattachés aux centres réflexes inférieurs montrent des réflexes inconditionnels et, par conséquent, toujours constants (idée de Pavlov), tandis que la réaction visuelle dépend de facteurs plus complexes; il est possible aussi que l'organe visuel lui-même soit fort imparfait. L'éclairement continu, après un séjour à la lumière, produit un état de fatigue qui se manifeste par l'allongement du temps de réaction et, à la limite, par sa cessation (10 bougies-mètres pendant 1 heure). La sensibilité revient après un séjour à l'obscurité variant de 10 à 15 minutes. Plus ce l'année biolocioue. 21 310 L'ANNEE BIOLOGIQUE. temps est long, plus le temps de réaction, lors de la nouvelle exposition à la lumière, sera court. Après 50 minutes, toutefois, il devient constant. Le temps de réaction semble donc être l'expression de la quantité de substance photosensible présente au moment donné dans le système. Les photorécepteurs présents dans les téguments n'ont pu être étudiés. On peut supposer qu'ils sont situés de façon telle que les mélanophores en expansion les recouvrent en totalité on en partie : on a observé, en effet, que les têtards à mélanophores étendues réagissent moins à la lumière. — M. Guldsmith. Mast(S.O.). — Réactionsà lalumière deslarvcs (ï Amaroucium consteUatum et A. peUucidum, l'orientation pholique en particulier. — Ces larves, dont la forme générale rappelle celle des têtards, présentent un intérêt particulier pour l'étude des réactions à la lumière en raison de leur organisation : elles possèdent un œil impair, situé latéralement à la base de la queue. Cet œil a une constitution assez parfaite, avec un cristallin, une cupule pigmentée et des terminaisons nerveuses à la surface interne de cette cupule. Positivement phototropiques à l'érosion, ces « têtards » changent le signe de leur photo- tropisme quelques instants après et restent négativement phototropiques jusqu'à la fixation. La lumière n'agit que par les changements brusques d'intensité : un changement graduel, qu'il se fasse dans le sens de l'aug- mentation ou de la diminution, reste sans effet: les réactions sont des « réactions de choc ». Elles sont différentes suivant que l'animal est au en repos ou en mouvement, ces deux états se succédant alternativement. Sur l'animal au repos, une augmentation de l'éclairement reste sans effet; une diminution le pousse à se mouvoir. L'animal actif est sensible aux deux changements : l'augmentation de l'éclairement fait tourner un in- dividu négatif vers le côté aboculaire (pas d'observations sur les individus positifs) ; la diminution (l'éclairement fait tourner les positifs vers le côté oculaire, les négatifs, vers le côté aboculaire. L'orientation se fait grâce aux mouvements de la queue, qui se courbe du côté de l'œil ou du côté opposé suivant qu'il s'agit d'individus positifs ou négatifs : lorsque l'animal est ainsi orienté, sa rétine se trouve éclairée avec une égale intensité sur toute son étendue et la réaction du choc cesse. L'animal continue alors de pro- gresser dans la même direction, se rapprochant ou s'éloignant ainsi de la source lumineuse. La réaction de choc est probablement provoquée par les changements (l'éclairement des diverses, portions de la rétine pendant la locomotion de l'animal, qui nage en tournant autour de son axe longitudinal dans le sens opposé à celui des aiguilles d'une montre. — M. Gold.smith. I/Iiérétlité Clausen (R. E.) and Goodspeed (T. H.). — Inheritance in Nicotiana taba- cum. II. On the existence of genetically distinct red-flowering varieties. (Amer. Natur., LV, 328-334, 1921.) [317 Detlefsen (J. A.). — Is crossing over a [miction of distance? (Proc. of the Nat. Acad. of Se, VI, 003-670, 1920.) !314 L'HEREDITE. 311 Detlefsen (J. A.) and Roberts (E.). — Studies oncrossing ovcr. I. Theeffect of sélection on crossover values. (Journ. of exp. Zool.. XXXII, 333-354, 1921.) ' • [314 Durham (G. B.). — Inhcritance of beltùn/ spotting in Caille and Sirine. (Amer. Natur., LV, 476-477, 1921.) [314 a) Frost (Howard B.). — An apparent case of Somalie ségrégation invol- ving two linked factors. (Amer. Natur., LV, 461-464, 1921.) [317 b Genetic terminology. (Amer. Natur., LV, 567-570, 1921.) [Remarque sur une note de G. 0. Shull. — L. Cuénot Goodrich (Edwin S.). — Some problems in Evolution. (Report of the British Assoc. for Adv. of Sciences, Edinbourgh, LXXXIX, 75-85, 1921.) [311 Ives (J. D.t. — Cross-over values in the fruit-fly, Drosophila ampelophila, when the linked factors enter in différent ways. 'Amer. Natur.. LA", 571- 573, 1921.) [314 Jones (D. F.). — Collins's remarks on the vigor of flrsl gênerai ion hybrids. (Amer. Natur., LV, 457-461, 1921.) [317 Lippincott (William A.). — Furthcr dota on the inheritanec of bine in poultry. (Amer. Natur., LV, 289-327, 1921.) [316 Loeb (Leoi. — Inheritanec of cancer in Mice. (Amer. Natur., LV, 510-528. 1921.) [313 Lynch (Clara J.). — Short ears an autosomal mutation in the house Mouse. (Amer. Natur., LV, 421-426, 1921.) [317 Mac Dowell (E. C.) and Vicari (E. M.). — Alcoholism and the behavior of white rats. I. The influence of alcoholic grand-parents upon maze beha- vior. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 209-292, 17 fig., 1921.) [312 Marinesco (G.). — Les rapports de l'hérédité avec la biochimie et la chimie physique. (Revue Scient., LX, 321-329, 1922.) [312 Payne (Fernandus) and Denny (Martha). — The heredity of orange eye color in Drosophila melanogaster. (Amer. Natur., LV, 377-381, 1921.) [316 Plough (Harold H.). — Further studies on the effect of température on crossing-over (Journ. Exper. Zool., XXXII, 187-202, 3 fig., 1921.) [315 Shull (George H.) and Castle (W. E.). — Estimating thenumber ofgenctic factors concerned in blending inlteritance. (Amer. Natur., LV, 556-567, 1921.) [Polémique et théorique. — L. Cuénot Wachter (W. L.1. — Data concerning linkage in Mice. (Amer. Xatur., LV, 412-420, 1921.) [317 Zeleny (Ch.). — The direction and frequency of mutation in the bar-eye sé- ries of multiple allelomorplis of Drosophila. (Journ. Exper. Zool., XXXIV, 203-233, 5 fig., 1921.) [315 a) Généralités. Goodrich (Edwin S.). — Quelques problèmes de révolution. — La plupart des controverses au sujet de l'hérédité viennent de ce que les auteurs ont employé ce terme dans des sens différents. Pour G., hérédité doit signinea* 312 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. simplement réapparition chez les descendants d'un caractère de l'ancêtre. Pourquoi certains caractères réapparaissent et d'autres point? On a souvent dit que c'est une question d'ancienneté de caractères, ceux qui sont d'origine récente ayant moins de chances de s'hériter que les autres. C'est évidemment inexact : il n'y a pas de caractère plus ancien que la coloration verte chlo- rophyllienne ; cependant, il suffit de placer la plante à l'abri de la lumière pour que cette coloration disparaisse. Les Vertébrés ont deux yeux depuis le Dévonien; cependant, en ajoutant un peu de chlorure de magnésium à l'eau demeronrendlesFtmc?«/u.s cyclopiques (Stockard). Des caractères insigni- fiants ne sont pas moins stables que des caractères fondamentaux. Ce n'est donc ni leur âge, ni leur importance qui décident de l'hérédité des divers caractères. Pour qu'ils réapparaissent, il faut le concours actuel des facteurs germinatifs et des facteurs du milieu extérieur qui ont coopéré à leur for- mation. Les caractères de l'adulte étant des réponses à des stimulations ex- térieures, ne peuvent pas exister dans l'œuf fécondé, mais se produisent à nouveau à chaque génération nouvelle. A cet égard, tous les caractères sont de même valeur. Mais, s'il n'y a qu'une seule sorte de caractères, il y a deux sortes de variations : les unes sont dues à des changements dans les condi- tions extérieures, les autres à des changements des facteurs germinatifs; ces dernières sont des mutations. Les unes et les autres peuvent s'hériter, à la condition que persistent les conditions qui les ont provoquées. Les mani- festations psychiques d'un être vivant sont des caractères au même titre que les précédents, aussi la distinction que font souvent les psychologues entre l'instinct qui s'hérite et l'intelligence qui s'acquiert n'a point de sens. — A. Drzewina. Marinesco (G.). — Les rapports de V hérédité avec la biochimie et la chimie physique. — La transmission héréditaire de certains caractères fondamen- taux de l'être vivant est en rapport immédiat avec le fonctionnement des fer- ments; les ferments oxydants et les mitochondries y jouent un rôle essen- tiel. L'étude qu'a faite l'auteur des lésions de cellules nerveuses dans une maladie héréditaire grave, l'idiotie amaurotique, est suggestive à cet égard, car on peut y déceler des troubles de l'activité diastasique des mitochondries. — A. Drzewina. b) Transmissibilité des caractères. Mac Dowell (E. C.) et Vicari (E. M.). — L'alcoolisme et le comporte- ment des rats blancs. I. L'influence des grands-parents alcooliques sur la re- cherche du chemin dans un labyrinthe. — Les rats étudiés provenaient de 3 lignées obtenues par unions entre frères et sœurs ; dans chaque lignée, on prenait deux couples d'une même portée : l'un était soumis au traitement alcoolique, l'autre restait normal et était destiné à fournir des descendants servant de témoins. Dans le présent travail, seuls les résultats obtenus sur la descendance de 3 couples sont exposés ; l'expérience a été commencée sur une échelle beaucoup plus vaste (112 rats alcoolisés), mais n'a pas pu être poursuivie en raison de la guerre. — Les rats étaient soumis au traitement à partir de l'âge de 4 semaines (inhalation de vapeurs d'alcool pendant une durée croissante au cours des expériences : 1/2 heure par jour la première semaine, 1 ou 2 heures la semaine suivante, ensuite 2 à 4 heures tous les jours — jusqu'à ce que les animaux soient « ivres morts » — jusqu'à la fin de l'expérience ; pour les femelles le traitement était interrompu 1 ou 2 jours avant la naissance des jeunes et pendant la période de l'allaitement). La se- L'HEREDITE. 313 conde et la troisième génération notaient pas alcoolisées; ce sont les indi- vidus de la troisième génération, 31 en tout, qui étaient étudiés au point de vue de leur aptitude à apprendre le chemin dans un labyrinthe. Au point de vue morphologique, ils n'offraient aucune anomalie. Le labyrinthe se com- posait de 5 couloirs concentriques communiquant entre eux et disposés de façon telle que pour arriver au centre l'animal était obligé de tourner tantôt adroite tantôt à gauche (labyrinthe de Watson). On commençait par donner à manger à l'animal au centre du labyrinthe (traitement préliminaire, d'une durée de 7 jours); à partir de ce moment, 3 fois par jour, pendant 8 jours, il avait à chercher sa nourriture, placée au centre, à travers les couloirs. L'habitude une fois acquise, on suspendait ces expériences et on soumettait l'animal à d'autres expériences, avec un labyrinthe à issues multiples (les résultats de ces expériences seront exposés ultérieurement), cela pendant 3l jours. Passé ce délai, on le replaçait dans le premier appareil et on observait la persistance du souvenir (pendant 4 jours, en 12 épreuves). On mesurait, comme critérium de l'aptitude à apprendre, le temps employé pour chaque épreuve, la distance parcourue et le nombre d'erreurs commises. Les descendants de grands-parents alcoolisés employaient, en moyenne, un temps plus long pour arriver au but que les témoins ; de même, la dis- tance parcourue était chez eux plus longue et le nombre d'erreurs commises plus grand, au moins pour certaines catégories d'erreurs. Leur infériorité est donc manifeste. La portée de ces résultats au point de vue de la modifi- cation expérimentale de l'hérédité est évidente; les auteurs ajoutent qu'on peut en tirer certaines conclusions quant aux conséquences de l'alcoolisme chez l'homme. — M. Goldsmith. Loeb (Léo). — Hérédité du cancer chez la Souris. — Un certain nombre d'observations de Tyzzer, Murray, etc., ont déjà fait penser que l'hérédité jouait un rôle dans la genèse du cancer, contrairement aux idées de Borrel et de Bashford ; le fait parait maintenant hors de doute. Le pourcentage de sensibilité au carcinome mammaire de chaque lignée ou famille est une caractéristique définie de celles-ci, et est transmise aux générations succes- sives; le pourcentage peut varier entre 0 et presque 100 %, avec tous les intermédiaires, quand on a des lignées suffisamment homogènes; d'une famille hétérogène, on peut isoler des sous-lignées qui se montrent cons- tantes. Quand on croise des familles avec un degré différent de sensibilité, les produits sont dans l'ensemble intermédiaires, mais il peut y avoir des cas de dominance soit de la haute proportion, soit de la basse; par exemple une forme à haut pourcentage est croisée avec une autre qui a la valeur zéro ; le produit a un pourcentage de 53 %, c'est-à-dire qu'il y a une domi- nance manifeste de la haute proportion.. L'âge auquel la tumeur apparaît se transmet aussi par hérédité; en général, dans les lignées à haut pourcentage de tumeurs, celles-ci apparaissent à une période plus précoce. L. pense que l'apparition des tumeurs est en rapport avec des facteurs multiples, parmi lesquels il y en a de spéciaux pour déterminer l'époque d'apparition; il est possible que parmi ces nombreux facteurs, il y en ait un qui soit sex-linked, mais on ne saurait l'affirmer. La sécrétion interne de l'ovaire joue aussi un rôle, car les individus castrés entre trois et quatre mois sont indemnes de cancer des mamelles, même lorsqu'ils appartiennent à des familles à haut pourcentage. La suspension des rapprochements sexuels, tout en ayant un certain effet, est beaucoup moins importante que l'activité de l'ovaire. Cette sécrétion ovarienne joue un rôle comparable à celui des excitations ex- ternes, comme par exemple les rayons Rôntgen ou certains parasites, mais '314 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. ils n'agissent qu'en réveillant la disposition transmise par l'hérédité. Il est très probable que les constatations faites par la Souris sont applicables à l'Homme, d'accord avec les études statistiques de Little. — L. Cuénot. Durham (G. B.). — Hérédité de la panachure en ceinture chez le bétail et le Porc. — Les individus à panachure en ceinture (diverses races de Bœufs), croisés ensemble, ne transmettent pas régulièrement leur caracté- ristique; il y a production de Bœufs de pelage uniforme. Il semble donc que le caractère est dû à une simple paire hétérozygote Ss, la panachure étant dominante. Chez le Porc, la panachure en ceinture, lorsqu'elle est développée par sélection, donne une condition excessive où l'animal est entièrement blanc, sauf les extrémités des oreilles et de la queue. — L. Cuénot. c) Transmission des caractères. o) Etudes mendéliennes. Hérédité dans le croisement. Ives (J. D.). — Valeurs de cross-over chez Drosophila ampelophila, quand les facteurs enchaînés sont réunis par des voies différentes: — Chez Droso- phila, les facteurs pour l'œil blanc, rouge, arrondi et barré sont enchaînés au chromosome sexuel X ; par exemple quand un mâle à œil barré est uni à une femelle normale, toute la progéniture mâle de F,, est normale tandis que toutes les femelles ont l'œil barré (le caractère barré étant dominant), puisqu'il n'y a dans ces mâles de Fi qu'un seul chromosome X qui vient né- cessairement de l'œuf. Les positions relatives de ces divers facteurs dans le chromosome X ont été déterminées par Morgan et Bridges, d'après la fré- quence des crossing over; on peut se demander si les valeurs des crossing over sont les mêmes quand les facteurs enchaînés sont réunis par des pro- cédés différents; soit B le symbole pour œil barré, R pour rouge, b le fac- teur pour œil arrondi, et r pour blanc ; le mâle à yeux rouges barrés est donc BR, la femelle à yeux blancs arrondis br br (dans ses deux chromoso- mes X). En croisant des mâles br avec des femelles hétérozygotes BR br, on obtient outre les formes prévues, des crossing over variés (B?', R6, Br br, R6 br) dans l'a proportion de 43,3 o/0- D'autre part en croisant des crossing- over, tels que mâles Rb et des femelles R6 Br, on obtient outre les types prévus, uniquement des mâles crossing over de formules BR et br: ce qui donne 44,4 %. La sélection en sens inverse ne donne pas un résultat bien marqué ; elle aboutit au contraire à la 7e et 8e générations, à un abaissement du pourcentage ("J8,-41 ). ce qui est dû à un certain nombre de paires qui donnent un très bas chiffre (2,46), ce que D. etR. interprètent comme l'effet de doubles crossovers, de sorte que les facteurs enchaînés restent dans le même chromosome. D. et R. concluent que le pourcentage des crossovers n'est pas nécessairement pro- portionnel à la distance desloci; la torsion des chromosomes dépend de nombreux facteurs héréditaires. — L. Cuenot. Plough-(Harold H.). — Nouvelles éludes sur l'effet de la température sur le crossing over. — L'optimum étant de 22°, une température inférieure ou supérieure (31°5) détermine un accroissement notable dans la quantité de crossing over entre certains gènes logés dans le second chromosome de Dro- sopliila melano inus — B. s'est proposé d'étudier la variation et l'hérédité non pas chez £es espèces horticoles, comme on le fait d'habitude, mais sur des espèces sauvages; il a choisi les Lupins, difficiles à. définir au point de vue spécifique, ce qui sem- ble indiquer que les espèces sont d'origine récente, et encore très proches 320 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les unes des autres. Certaines années abondent dans les champs de Califor- nie les Lupinus Pipersmithi, vallicola apricus et nantis, toutes annuelles et à fleurs bleues, mais faciles à distinguer par le systématiste : les deux pre- mières sont auto-fécondées, tandis que la troisième est pollinisée par les Hyménoptères; bien que ces Lupins produisent d'innombrables graines, celles-ci germent d'une façon excessivement capricieuse A l'état sauvage, les trois espèces ont présenté des mutations parallèles, portant sur la forme et la couleur de la fleur, le port et la taille des pieds, la couleur et les mar- ques des graines; les races à fleurs bleu-sombre et roses reproduisent leur type ; des pieds à fleurs bleues striées de blanc sont hétérozygotes pour un simple facteur qui correspond dans la condition homozygote à des fleurs blanches; il y a aussi des fleurs bleu-clair en rapport aussi avec un seul facteur allélomorphe à celui des fleurs bleu foncé et des fleurs striées de blanc ; quelques mutations sont dominantes sur le type, le blanc est réces- sif. — L. Cuénot. rj) Variation corrélative. Zeleny (Charles). — Décroissance du dimorphisme sexuel chez Droso- phila à œil barré durant le cours d'une sélection pour les nombres le plus élevé et le plus bas des facettes. — Dans la race de Drosophila à œil barré, le nom- bre moyen des facettes des yeux est plus grand chez les mâles que chez les femelles, bien que les chiffres obtenus soient en apparence continus. En sélectant dans chaque génération les individus présentant le nombre le plus bas, on obtient deux lignées, haute et basse. Or, au cours de cette sélec- tion, la différence entre les sexes diminue assez vite, puis présente des oscillations pour s'arrêter à un niveau constant, beaucoup plus bas qu'au début. Z. pense que cette décroissance du dimorphisme est due à ce que quelques-uns des facteurs conditionnant le nombre des facettes oculaires sont sex-linked; il y a un degré considérable d'hétérozygotie pour ces facteurs chez les femelles. Le processus de sélection amène une diminution de Thé- térozygotie, et la valeur moyenne des femelles se rapproche de celle des mâles. Quant aux fluctuations irrégulières, il est possible qu'elles soient influencées par des facteurs extérieurs. — L. Cuénot,. 0 Cas particuliers. Newman (H. H.). — Sur la présence de porcs madré poriques pairs chez certaines larves d'Echinodcrmes. — Dans un de ses élevages d'Asterina mi- niata, N. a rencontré une moitié de Bipinnaria présentant avec une symé- trie plus ou moins parfaite, deux tubes hydrophores venant s'ouvrir dorsale ment , à deux pores madréporiques. Un pareil fait a déjà été signalé par divers auteurs chez d'autres Etoiles, et considéré comme un rappel ancestral d'un stade à symétrie bilatérale, où les deux cœlomes, droit et gauche, se mettaient en communication avec l'extérieur. D'après N., il s'agit tout sim- plement d'un début de duplication tératologique, qui n'a pas plus de signifi- cation phylogénétique que ladicéphalie ou la spina bifida chez les Vertébrés. — Ch. PÉREZ. c. Causes de la variation. y) Influence du milieu et du régime. a) Sundstroem (E. S.). — Eludes sur l'adaptation des souris albinos à un VARIATION. 321 climat tropical artificiel. I. Action des différents facteurs entrant dans la composition d'un climat tropical sur la croissance et la fécondité des souris, — L'exposition à la lumière artificielle à la température ordinaire accélère la croissance des souris. Le confinement clans une atmosphère constamment chaude et humide retarde le développement des souris transférées dans ce nouveau climat dès leur séparation de leurs mères. Les générations succes- sives de souris nées dans un milieu chaud et humide se comportent différemment dans leurs réactions vis-à-vis de ce milieu. La première géné- ration peut se développer normalement; le climat chaud peut avoir une très grande action sur la deuxième génération, du moins quant à sa croissance. Finalement une adaptation de race peut se produire. L'exposition à la lumière artificielle, dans une atmosphère chaude et humide, augmente l'action retar- datrice sur la croissance de ce dernier facteur climatérique. La circulation d'air chaud et humide neutralise en partie l'action défavorable pour la croissance de l'atmosphère tropicale. La croissance du mâle est moins retardée par un milieu défavorable et plus accélérée par les facteurs clima- tériques qui stimulent le développement que celle de la femelle. La crois- sance des souris nées dans le nouveau milieu et dont le développement intrautérin a commencé hors de ce milieu, est plus rapide que celle des animaux transférés dans ce même milieu en pleine croissance. Les varia- tions élevées de poids qui se produisent dans un climat tropical artificiel dépendent de la résultante de l'action de facteurs climatériques opposés dont les uns accélèrent et les autres retardent la croissance. Quand la fécondité d'une colonie de souris est normale, elle n'est pas nécessairement diminuée par le confinement dans une chaleur humide pendant plusieurs générations. — Paul Boyer. 6)Sundstroem (E. S.j. — Études sur l'adaptation des souris albinos à un climat tropical artificiel. II. Relations entre la morphologie, spécialement de la surface corporelle, et les réactions produites par un climat tropical; résista7ice à ce climat. — L'action retardatrice sur la croissance des souris d'un climat tropical aide à combattre réchauffement du corps et est due à l'augmentation de la surface du corps qui accompagne le poids du corps moins élevé. L'animal peut augmenter encore ses facultés de refroidisse- ment par certaines modifications des caractères morphologiques, tels que l'accroissement des parties périphériques des corps. Mais tandis qu'une certaine résistance à des températures plus élevées peut être acquise par les animaux qui ont été adaptés à la chaleur extérieure, ceci ne s'applique pas au milieu dans lequel la lumière et l'humidité sont les facteurs clima- tériques prédominants. — Paul Boyer. c) Sundstroein (E. S.). — Etudes sur l'adaptation des souris albinos à un climat tropical artificiel. III. Action du climat tropical sur la croissance et la pigmentation des poils: rapport entre ces fonctions des téguments et la loi du coefficient de température. — Les souris qui sont subitement transportées d'un milieu chaud dans un milieu froid, répondent rapidement à ce chan- gement par une accélération de la croissance des poils. La croissance du système pileux n'est pas modifiée chez les souris exposées pendant 2 mois à la chaleur humide. Chez l'homme les cheveux poussent plus rapidement dans un milieu froid. Les poils des souris albinos qui ont été exposées à la chaleur humide ou à de fortes radiations lumineuses, peuvent acquérir le pouvoir de produire du pigment. Ce pouvoir est limité d'abord à des indi- vidus d'un certain type, mais, comme on l'observe également sur les rats, il 322 L'ANNEE BIOLOGIQUE. peut, dans les générations suivantes, s'étendre aux autres individus. Il est faux que les albinos n'ont pas d'enzymes productrices de pigment, et l'im- possibilité d'extraire cette enzyme est- seulement due à sa présence en quan- tités minimes. Les processus Ghimiques qui contrôlent la croissance et la- pigmentation de poils possèdent des coefficients de température différente. Tandis qu'un climat froid paraît plus favorable à la croissance des poils, la température optima pour la formation du pigment paraît tomber avec la valeur de la chaleur tropicale. Les petites quantités d'enzyme produc- trice de pigment qui existent dans la peau des albinos peuvent devenir actives seulement dans un milieu climatérique dans lequel la température cutanée de ces animaux est voisine de la température optima de la réaction de l'enzyme. Il est possible qu'une corrélation existe entre la pigmentation des souris et les facteurs qui contrôlent le métabolisme interne de celles-ci. — Paul Boyer. d) Sundstroem (E. S.). — Etudes sur l'adaptation des souris albinos à un climat tropical artificiel. IV.. Action de la lumière et de la chaleur sur la résistance des souris à l'acëtonitrile. — La résistance des souris à. l'acétoni- trile n'est pas augmentée quand l'animal vit dans une atmosphère chaude et humide; on observe plutôt une légère diminution de cette résistance. La résistance à l'acétonitrile étant une bonne méthode pour éprouver l'activité du corps thyroïde, S. déduit de ces faits que le climat tropical, au moins pour les souris, peut diminuer les besoins du corps en hormone thyroïde. Le retard de croissance des souris, observé dans une atmosphère humide et chaude, n'est pas attribuable à la stimulation de l'activité thyroïdienne. La résistance des souris exposée à une vive lumière à la température ordinaire de la pièce est légèrement diminuée. — Paul Boyer. e) Sundstroem (E.S.). — Etudes sur l'adaptation des souris albinos à un climat tropical artificiel. V. Action de la chaleur humide sur la morphologie du sang des souris. — On observe une augmentation du nombre des globules rouges chez les souris qui, pendant la plus grande partie de leur vie ou depuis leur naissance, ont été confinées dans une atmosphère chaude et humide. Ce changement est du en premier lieu à l'épaississement du sang. Le taux des globules blancs diminue chez les souris gardées dans une atmosphère chaude et humide. Cette diminution est due à la grande sensi- bilité des organes leucopoiétiques vis-à-vis d'une élévation de température. — Paul Boyer. Vanderlinden (E.). — Quelques résultats d'observations phénologiques sur des végétaux. — L'influence des variations thermiques sur l'apparition des fleurs est plus intense sur les espèces ligneuses que sur les formes her- bacées parce que, semble-t-il, chez les premières les matières de réserve accumulées en vue de la formation des fleurs se trouvent dans les organes aériens, donc sont affectées fortement par les variations de température, tandis que chez les plantes herbacées ces réserves sont souterraines, par conséquent soumises à une température plus régulière. Chez les espèces herbacées, les écarts entre les dates extrêmes de floraison obéissent à une périodicité, ce qui est une conséquence de la loi de l'optimum : considérables jusque vers avril, ils sont minimum vers le début de juin pour augmenter progressivement après (climat d'Uccle). — P. Remy. Ernould (Maria). — Recherches anatomiques et physiologiques sur les . ORIGINE DES ESPECES. 323 racines respiratoires. — Le Palmier Livisiona aus tr al is possède, lorsqu'il est cultivé en sol modérément arrosé, un système radiculaire entièrement sou- terrain avec seulement quelques pneumatodes; si on le fait vivre dans un sol très boueux, donc très pauvre en oxygène, on provoque l'apparition de racines dressées et de pneumatodes sur les racines aquatiques, caractères que possèdent les plantes de la mangrove et des zones d'inondation des fleuves tropicaux. L'apparition chez ces plantes des racines aériennes, aux- quelles l'auteur reconnaît avec Karsten (1893) un rôle respiratoire, est un phénomène d'adaptation à une insuffisance d'aération. — P. Remy. Carpentier (F.). — Sur V endosquelelte prothoracique de Gryllotalpa vulgaris. — L'endosquelette de cet Insecte fouisseur diffère sensiblement de celui des formes épigées, ce qui est dû au mode de vie de l'animal. Alors que chez les Insectes à vie épigée les mouvements des membres antérieurs se font surtout de l'arrière à l'avant et vice versa, chez G. v. les mêmes membres, pour déblayer la galerie, donnent leur plus grand effort de dedans en dehors, ce qui entraîne un déplacement vers l'intérieur du point d'appui de la hanche, le condyle pédifère ; le muscle, très développé, dont la contraction chasse la patte en dehors, est contenu dans un espace néo- formé situé entre chaque lamelle pleurale et le bord externe réfléchi du notum; l'apparition de cet espace extra-pleural entraine une forte réduction de l'espace régnant entre les lamelles pleurales droite et gauche, qui ne recèle que les muscles relativement faibles dont la mission est de ramener la patte en dedans. Les furca et furcula sont bien développées, ce qui s'explique par la nécessité de renforcer les insertions musculaires du côté ventral, où la membrane intersegmentaire qui unit le prothorax à l'arrière- tronc est particulièrement lâche. Un corselet plus ou moins pédoncule, capable de mouvements très amples, caractérise toujours les fouisseurs ou « bipartis », dont G. est le type. — P. Remy. I, 'origine des espèces Allen ("William Ray). — Studies of the biology of freshwater Mussels. Expérimental studies of the food relations of certain Unionidsc. (Biolog. Bull., XL, 210-241, 1921.) [330 Barbey (A.). — Contribution à l'étude des Cérambycides xylophages : .Ego- soma scabrieorne Scop. (Ann. Soc. Linn. Lyon, LXVIII, 187-195, 3 fig., 1922.) [328 Beauchamp (P. de). — Sur un nouveau Plagiostomum (Turbellariés Rhab- docœles) et ses rapports avec un Isopode. (Bull. Soc. zool. France, XLVI, 109-176, 1921.) [Description d'un Turbellarié nouveau qui vit sur la face ventrale des Idotées, mais bien plus fréquemment sur les mâles que sur les femelles. La ponte a lieu à peu près exclusivement au voisinage de l'orifice génital du mâle. L'auteur croit à une attraction par une sécrétion accessoire, s'échappant de l'orifice mâle, et spécialement active sur les Rhabdocœles gravides. — A.Robert Bois (D.). — Présentation d'échantillons du Maïs attaqués par leCharbon du 324 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Mai/s et à inflorescences androgynés. (Bull. Soc. Path. vég., VIII, 1 3*J , 1921.) [330 a) Brecher (Leonore). — Die Puppenfarbungen der Yanessiden, Vanessa Jo, Y. urticue, Pyrameis cardui, P. atalanta. (Anzeig. d. Akad. d. Wis- senschaft. in Wien, Nos 7 et 8, 1921.) [337 b) Die Farbanpassung der Puppen durch das Uaupenauge. (Anzeig. cl. Akad. d. Wissensehaft. in Wien, N"s 2-3, 1922.) [337 c) Die Puppenfarbungen der Yanessiden, IL (Anzeig. d. Akad. d. Wissensehaft. in Wien, N"s 2-3, 1922.) [338 Brues (Charles T.) and Glaser (RudolfW.). — A symbiotic fungus occur- riiig in the fat-body of Pulvinaria innumerabilis Path. (Biolog. Bull., XL, 299-324, 2 fig., pi. 1-3, 1921.) [332 Bugnion (E.). — Eludes relatives à Vanalomie et à V embryologie des Vers luisants ou Lampyrides. (Bull. biol. Fr. et Belg., LVI, 1-53, 36 fig., 1922.) [330 Cadet (L.). — L'èclosion du Curtilla gryllolalpa L. (Orthopt. Gryllidœ). (Bull. biol. Fr. et Belg., LVI, 131-134, 1 fig., 1922.) [La larve de Taupe-Grillon porte sur le front, dans le plan sagittal, une lame chitineuse mince, à bord sineux, qu'il est permis de considérer comme un appared de rupture. — P. Remy Cuénot (L.) et Mercier (L.). — Remarques sur la présence de Niphargus aquilex dans les différentes sources des environs de Nancy. (Bull. Soc. Zool. Fr.,XLVI, 34-37, 1921.) , [326 Debaisieux (P.). — Nolessurdeux Coccidies des Mollusques. Pseudo-Klossia (?) patellaeet P.chilonis. (La Cellulle, XXXII, 233-243, 2 pi.) [333 Derville (H.). — Note sur l'èclosion des Tétricines (Orthopt. Locuslidae). (Bull. biol. Fr. et Belg., LVI, 133-139, 1922.) [330 Foex(E.). —Particularités présentées par un champignon de couche atteint de « Molle », Hypomyces perniciosus. (Bull. [Soc. Path. vég., VIII, 105-100, 1921.) [336 Fulton (John F.). — Concerning the vilaiity of Aclinia bermudensis. A study in symbiosis. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 353 304, 1921.) [333 Galippe (V.) et Souffland (Mme G.). — Recherches sur la présence dans les météorites, les pierres dures, les minerais, le quartz, le granité, le basalte, les cendres ou les laves volcaniques, d'organites susceptibles de reviviscence et sur leur résistance aux hautes températures. (C.R. Ac.Sc, CLXXII, 1252, 1921.) [333 Gaschott (Otto). — Zur P/iyloyenie von Psithyrus. (Zool. Anz., LIV, 225- 231, 9 fig., 1922.) [338 Gruyer(P.). — Observations sur la biologie du Tuberculina persicina Ditm. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXVII, 131-133, 1921.) [330 Holmgren (Nils). — Yergleichendes iiber den Kopf'bau der Crustaceen und Hexapoden. (Arkiv f. Zool. utg. K. Svenska Vetenskapsak., XIII, N° 5, 59 pp., 17 fig., 1920.) [Certaines ressemblances des deux groupes, très générales, indiquent une parenté très éloignée, tandis que d'autres, parfois très intimes, sont le résultat d'une convergence du développement, et, par suite, ne peuvent servir à établir une parenté proche. — P. Remy Hubbs (Cari L.). — The ecology arid life-hislory of Amphigonopterus aurora ORIGINE DES ESPECES. 325 and of other viviparous Perches of California. (Biolog. Bull., XL, 181- 209, 5 fig., 1921.) [327 Joleaud (L.). — Considérations sur le système dentaire des Hippopotames. (Bull. Soc. Zool. Fr., XLVI, 18-22, 1921.) [338 Juday (Chancey). — Observations on the larvae of Corethra punctipennis Say. (Biolog. Bull., XL, 271-280, 1921.) [329 Lacroix (J.-L.). — Etudes sur les Chri/sopides. (Ann. Soc. Linn. Lyon, N. S., LXVIII, 51-104, 2 fig., 1921.) [328 Lichtenstein (Jean-L.). — Sur la biologie d'un Chalcidien. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 733, 1921.) [329 Magrou (J.). — Symbiose et tubërisation. (Ann. Se. nat., Bot., 10e sér., III, 181-296, 1921.) [331 a) Mesnil (F.). — Variété des voies d'accès des parasites sanguicoles à leurs hôtes. (Bull. Soc. path. exot., XVI, 310-315, 8 juin 1921.) [335 b) La « flagellose » ou leptomoniase des Euphorbes et des Asclëpiada- cées. (Ann. Se. Nat. Bot., 10e série, III, XLII-LVII, déc. 1921.) [334 Miège (E.). — Sur une invasion des Céréales au Maroc par le Sesamia nonagrioides. (Bull. Soc. Path. vég., VIII, 145-147, 1921.) [335 Peyronel (B.). — Nouveaux cas de rapports mycorhiziques entre Phanéro- games et Basidiomycèles. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXVII, 143-146, 1921.) [332 Picard (F.). — Contribution à l'étude des parasites de Pieris brassicœ L. (Bull. biol. Fr. etBelg., LVI, 54-130, 1922.) [334 Poisson (R.). — Lankesteria cyclopori n. sp., grégarine parasite de Cyclo- porus maculatus P. Râliez. (C. R. Soc. biol., LXXXV, 967-970, 7 fig., 1921.) [334 Przibram (Hans). — Verpuppung kopfloser Baupen. (Anzeiger d. Akad. d. Wissensch. in Wien, 7 et 8, 1921.) [337 Przibram (Hans) und Brecher (Leonore). — Die Farbmodifikationen der Stabheuschrecke Dixippus morosus. (Anzeig. d. Akad. d. Wissenschaft in Wien, 14, 1920.) [336 Przibram (Hans) und Dembowski (Jan). — Der Einfluss gelber und schwarzer Umgebung der Larven au/' die Fleckenzeichnung des Yollmol- ches von Salamandra maculosa forma typica. (Anzeiger d. Akad. d. Wis- senschaft in Wien, N° 14, 3920.; [336 Riel (Ph.). — Notes mycologiques : I. Sur la toxicité d' Entoloma spéculum Fries. — 77. Sur un cas de soudure de deux Champignons différents [Gom- phidius et Boletus). (Ann. Soc. Linn. Lyon, LXVIII, 209-211, 1922.) [L'ingestion d'E. spéculum, dont la toxicité était ignorée, détermine des accidents généraux très analogues à ceux produits par l'absorption d'E. lividum. — Un G. roseus et un B. bovinus soudés ont un aspect identique a celui des Champignons géminés appartenant à une même espèce ; on peut se demander si ces derniers se développent à partir d'une seule spore, comme on l'a prétendu, ou bien de spores différentes donnant chacune un individu qui se soude par la suite avec son voisin. — P. Remy Uhlenhut (Eduard). — Observations on the distribution and habits of the blind Texan cave Salamander, Typhlomolge Bathbuni. (Biolog. Bulletin, XL, 73-104, 14 fig., 1921.) [326 l'année biologique. , 22 32va ovariche e tubariche délia coniglia. (Riv. di. Biol., II, 1920.) [354 354 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. 1" Produits sexuels. (S1 Maturation. Renner (O.). — Hétérogamie dans le sexe femelle et développement du sac embryonnaire chez les Œnothères. — On a tenté de vérifier morphologique- ment la relation en apparence simple qui existe entre les diverses combinai- sons réalisées par la réduction chromatique chez les races hétérozygotes, lors de la formation des grains de pollen, et l'avortement ultérieur d'une partie de ceux-ci. R. cherche comment, dans les cas d'hétérogamie, au genre femelle, se produit Finactivation de l'un des complexes dû à la réduction chromatique. Chez Œ. Hookeri (homozygote) et chez Œ. Lamarc- kiana (hétérozygote isogame) le sac embryonnaire se forme toujours à partir de la mégaspore supérieure, voisine du mycropyle. Pour Œ. Lamarc- kiana. les mégaspores supérieure et inférieure sont différentes, au point de vue génotypique : car l'une représente le complexe gaudenset l'autre le com- plexe velans. Comme il n'existe point, pendant la réduction chromatique.de mécanisme portant vers le micropyle l'un des 2 groupements de chromo- somes, c'est uniquement la position de la mégaspore, dans la tétrade, qui décide de son évolution, et les deux complexes fournissent également, dans les différents ovules, le sac embryonnaire. Le rapport des cas est 1 : 1. — Chez Œ. muricata, assez strictement hétérogame, le sac embryonnaire se forme également à partir des cellules supérieure et inférieure de la tétrade : les deux complexes en présence sont ici rigens et curvans. Iiigens est avan- tagé en ce qui concerne la formation du sac embryonnaire, et se développe quelle que soit sa position dans la tétrade, supérieure et inférieure. Est-elle supérieure, elle seule se développe, sans lutte; est-elle inférieure, la spore supérieure (curvans) se développe également : il y a concurrence entre deux complexes différemment forts, mais dont le plus faible lui-même est capable de donner le sac embryonnaire. (S'agit-il du pollen, on sait qu'il y a, non pas concurrence, mais inactivation absolue de l'un des complexes.) Pour les races où, dans les ovules, les deux complexes peuvent être actifs, mais avec une fréquence différente de 1 : 1, les faits sont analogues, mais avec moins de rigueur que pour les races strictement hétérogames. — La nature du complexe antagoniste a donc grande importance dans la détermination de la fréquence d'évolution en sac embryonnaire, pour un complexe donné. Le cas extrême est fourni par l'inversion de l'hétérogamie : un complexe actif de préférence en tant que complexe mâle, placé comme antagoniste d'un autre complexe mâle (mais nicàle plus nécessairement encore que le précédent), peut être amené à jouer de préférence le rôle de complexe femelle. — Plantefol. Y) Structures desjiroduits mars. Russo (A.). — Les produits du métabolisme dans les œufs ovariques et tubaires du lapin. — Dans les œufs tombés dans les trompes de l'utérus, le cytoplasme présente des produits métaboliques de différente nature, mais semblables à ceux des œufs ovariques. Dans l'ooplasme de quelques œufs tubaires il y a des globules d'une structure myélinique, de nature lipoïde. Dans d'autres œufs on trouve des cristaux d'acide stéarique, qui dérivent de la décomposition des globules déjà nommés. Les œufs anaboliques per- dent les globules quand ils ont accompli la première division ; les cataboli- ques montrent les cristaux d'acide stéarique jusqu'aux stades de dévelop- LA REPRODUCTION ASEXUÉE. 355 pement les plus avancés (metagastrula). Dans les trompes on trouve avec des œufs anaboliques et cataboliques d'autres, en catabolisme avancé ou dégé- nérés. Ceux-ci ne se montrent pas fécondés et parmi les autres caractères différentiels ils présentent les cellules de la zone rayée qui restent autour de la zone pellucide. Quelques œufs cataboliques ont un processus de segmen- tation irrégulier, mais ils périssent très vite. 11 est à croire que les ovisacs peuvent généralement éclore en des stades différents de leur cycle vital et mettre en liberté des œufs d'une structure différente. — G. Teodoro. Lavialle (P.). — Sur le rôle digestif de Vépiderme interne du tégument ovulai re des Composées. — L'épiderme interne du tégument de l'ovule des Composées, au contact du nucelle en voie de résorption ou du sac embryon- naire en voie de développement, se différencie grâce à des cloisonnements radiaux accompagnés par un allongement radial de ses cellules et se trans- forme en une assise digestive dont les diastases amènent la destruction pro- gressive et centrifuge de la zone interne du tégument. — F. Moreau. lia reproduction asexuée Pérez (Charles). — Observations sur la multiplication gemmipare d'un Scijphistome. (Bull. biol. Fr! et Belg., LVI, 244-274, 34 fig., 1922.) [355 Pérez (Charles). — Observations sur la multiplication gemmipare d'un Scypkistome. — Il s'agit d'un Se. indéterminé, trouvé à Boulogne-sur-Mer fixé sur la tunique de l'Ascidie Ciona intestinalis. Dans la région inférieure des polypes se développent fréquemment des stolons, simples évaginations des deux couches épithéliales de la paroi du corps, qui, par des mouve- ments lents, explorent l'espace environnant, peuvent se fixer temporai- rement par leur extrémité distale ou se rétracter pour finalement se fixer d'une façon définitive; ils constituent alors des crampons supplémentaires qui renforcent l'adhérence du polype au support ; \e polype peut en outre se multiplier abondamment par la formation de bourgeons, évaginations d'une poche perradiale qui naissent en général sur le calice à un niveau plus élevé que les stolons stériles; P. décrit des allures diverses de l'appa- rition des stolons pédieux et des bourgeons. Parents et bourgeons sont homothétiques ; alors que chez les polypes issus de planulas tous les tenta- cules naissent régulièrement par cycles, les tentacules de premier ordre poussant simultanément, chez les bourgeons, ils apparaissent d'abord d'une façon dissymétrique : le bourgeon présente au début une symétrie bilaté- rale par rapport au plan défini par l'axe du parent et le point d'insertion du bourgeon, plan qui est perradial à la fois pour les deux individus; le premier tentacule du bourgeon naît dans ce plan, du côté distal par rapport au parent ; ensuite se développent de part et d'autre de ce plan les deux tentacules perradiaux adjacents au premier, puis deux nouveaux encore dans les intervalles entre les trois précédents ; enfin apparaît le tentacule, perradial proximal, suivi de deux autres de part et d'autre de lui. A ce 356 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. • stade de huit tentacules, la régularisation de leur longueur et de leurs- écarts angulaires se produit, et le bourgeon acquiert ainsi une symétrie axiale. P. a observé diverses anomalies analogues à celles qu'il a déjà décrites, chez Cyanea capillata (V. YAnn. Diol., XXV, p. 324) : bifurcation de ten- tacules pouvant aller de la simple ramification accessoire jusqu'au dédou- blement complet, poussée de tentacules sur une protubérance anormale, imperforée, d'une poche perradiale, production d'un individu à type hexa- mère; les adultes anormaux proviennent probablement de Se. présentant la même anomalie. — P. Remy. I, 'ontogenèse Alezais et Peyron. — Sur l'histogenèse et l'origine des chordomes. (C. R. Ac, Se, CLXXIV, 419, 1922.) [356 a) Rimbach (A.). — Ueber Wurzelverkûrzung bei dikotylen Holzgewûchse. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 281-284, 1 fig., 1921.) [Analysé avec le suivant. b) — — Ueber die Verkilrzung des Hypokotyls. (Ibid., 285-287, fig.) [Quelques observations sur différents végétaux, sur le mode de croissance de la racine d' ' Incarvillea Delavaiji. — H. Spinner Roule (Louis). — Sur l'ontogenèse des Poissons soombriformes appartenant à la famille des Luvaridés. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1262, 1922.) [356 Roule (Louis). — Sur l'ontogenèse des Poissons se ombri formes apparte- nant à la famille des Luvaridés. — Les jeunes ressemblent d'abord, non pas à leurs reproducteurs adultes, mais aux représentants d'autres familles de- Scombriformes, les Coryphénidês en premier lieu, puis les Lamprididés et les Stromatéidés. La métamorphose qui conduit à l'aspect définitif est de longue durée; ses principales étapes ont lieu, non pas chez de jeunes ale- vins, mais à des stades déjà avancés, à tel point qu'on les a considérés comme- formant un genre distihet dans une autre famille que la leur (Astrodermus elegans, rangé parmi les Coryphénidês, est la forme jeune de Luvarus). — A. Drzewina. Alezais et Peyron. — Sut l'histogenèse et l'origine des chordomes. — Les néoplasmes connus sous le nom de chordomes proviennent des vestiges de la notochorde qui persistent au niveau des segments occipital et coccygien et qui, pour des raisons à préciser, entrent en activité et donnent des tumeurs tantôt bénignes (occiput), tantôt malignes (coccyx). Les auteurs décrivent les aspects histologiques de ces tumeurs où l'on retrouve divers stades typiques de l'évolution de l'ébauche chordale. — A. Drzewina. LE SEXE. 35? I,a greffe Colin (H.). — La migration de Vinuline dans les plantes greffées. Greffe* Topinambour sur Soleil annuel, Soleil vivace sur Soleil annuel. Analyse des bourrelets. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXIX, 2-5, 1922.) [357 Parcot (Lu). — Greffe de Xicotiana afpZnis {Tabac blanc odorant) sur Ama- rantus caudatus (Amarante Queue de Renard). (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXIX, 6-7, 1922.) [Cas de greffe hétérogène, associant deux indi- vidus appartenant à deux familles d'ordres différents. — F. Moreau Colin (H.). — La migration de Vinuline dans les plantes greffées. Greffes Topinambour sur Soleil annuel, Soleil vivace sur Soleil annuel. Analyse des- bourrelets. — Si on greffe un Ilelianthus vivace sur un Helianthus annuel, on constate que l'hypobiote est dépourvu de l'inuline présente dans le gref- fon. On peut croire que l'inuline pénètre cependant dans l'hypobiote et y est immédiatement transformée ou que, dans le choix des substances qui passent du greffon au porte-greffe, ce dernier s'oppose à la pénétration de l'inuline. — F. Moreau. Ce sexe et les caractères sexuels secondaires Blaringhem (L.). — Etudes sur le polymorphisme floral. III. Variations de sexualité en rapport avec la multiplication des carpelles chez le Mercu- rialis annua L. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXIX,. 83-89, 1922.) [359 Czaja iTh.). — Ueber Befruchlung, Bastardierung und Geschlechtertren- nung bei Prothallien homosporer Famé. (Zeitschr. f. Bot., XIII, 545-5S9, 1921.) [358 Goetsch (W.). — Hermaphroditismus und Gonochori^mus bei Hijdrozoen. I. (Zool. Anz. LIV, 6-18, 1922.) [357 Mangenot (G.). — A propos de quelques formes peu connues d'Endomycé- lacées. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXVIII, 42-55, 1922.) [359 Goetsch (W.). — Hermaphrodisme et gonochorisme chez les Hydrozoaires. I. — L'auteur a montré précédemment qu'il est inexact de croire que chez les Hydrozoaires les générations de mâles ou de femelles ne peuvent donner naissance qu'à des mâles ou des femelles. Pour éclaircir la question, il a essayé d'une part d'obtenir par transplantation d'animaux mâles et femelles des individus hermaphrodites, d'autre part de réaliser par le plus grand nombre possible de cultures pures de nombreux cas de renversement sexuel. Phi infectant des cultures d'Hydres par des Algues (v. VAnn. biol., XXV, 358 L'ANNEE BIOLOGIQUE. p. 307 et XXVI, p. 102), il est parvenu à colorer en brun ou en vert les ani- maux à transplanter et, de cette façon, à rendre visibles pendant plus long- temps les limites entre les animaux greffés l'un sur l'autre; un élevage d'individus ainsi opérés a donné à plusieurs reprises des testicules et des ovaires ; ces organes apparurent non pas simultanément et sur un seul et même individu, mais toujours sur des animaux différents ; les autres éle- vages d'Hydres greffées sont restés stériles pendant des mois. Par contre G. a pu observer de nombreux cas de renversement sexuel analogues à ceux qu'il a étudiés précédemment. Il y a donc chez l'Hydre un terme de passage entre l'hermaphrodisme typique et le gonochorisme typique; il est par con- séquent douteux que l'on puisse continuer à considérer les deux modes de reproduction comme des caractères sexuels. — P. Remy. Czaja (Th.). — Sur la fécondation, V hybridation et la disjonction des sexes chez les Prothalles des fougères homosporées. — Chez les fougères homosporées, y a-t-il autogamie ou xénogamie lors de la fécondation? Cette question ne peut être résolue qu'à l'aide d'espèces pour lesquelles on peut obtenir soit des prothalles unisexués, soit des prothalles hermaphrodites, en modifiant les conditions de culture ; à ce point de vue, pour les espèces étu- diées et dont les caractéristiques des prothalles sont minutieusement dé- crites, C. distingue deux types : les prothalles hermaphrodites se produisent toujours pour les fougères du type A (Gymno gramme snlfurea, Ceratopteris thalictro'ides) dans les conditions de vie normales; pour les fougères du type B (Blechnum brasiliense, Gymnogramme chrysophylla), dans de mau- vaises conditions de nutrition (cultures sur tuiles en solutions sans N). Les prothallcs dioïques, au contraire, sont, pour le type A très rares s'il s'agit de prothalles femelles, faciles à obtenir en réalisant une nutrition défectueuse (semis très serré, solution nutritive pauvre) si l'on désire des prothalles mâles; pour le type B, les prothalles qui se développent dans des conditions normales sont uniquement femelles, les prothalles mâles ne peuvent être obtenus que par semis très serré. Il est donc possible avec ces deux types de répondre â la question proposée : une série d'expériences, où des essais de contrôle écartent la possibilité de développements apogamiques et précisent le rôle de l'arrosage dans l'autofécondation, établissent que pour les espèces étudiées, il peut y avoir aussi bien autogamie que xénogamie. — Dans des conditions constantes, les prothalles femelles ont, suivant les espèces, une évolution différente. Chez Blechnum brasiliense, en l'absence de fécondation, la production d'archégones se poursuit tant que vit le prothalle; chez Gym- nogramme chrysophylla, le prothalle, primitivement femelle, cesse de produire des archégones ; le long de son bord se développent des prothalles adventifs qui portent de nombreuses anthéridies; les tendances mâles ne réapparaissent donc là qu'après formation de tissus nouveaux. Remarques sur la courbure du col de l'archégone. La polyembryonie des fougères, c'est- à-dire le développement de plusieurs fougères sur un même prothalle, dépend de l'âge du prothalle, et par suite du nombre d'archégones mûrs en même temps. — C. applique les résultats obtenus dans l'étude de la féconda- tion à la production expérimentale d'hybrides; il réussit à croiser G. chry- sophylla Q avec G. sulfurea çf : ce sont là les premiers hybrides produits expérimentalement chez les fougères. — Peut-on, sur le prothalle d'une fougère homosporée déterminera croissance végétative des deux sortes d'organes sexuels, et quel est alors le sexe des formations adventives ? Y a- t-il disjonction des sexes? Les complexes cellulaires utilisés doivent être assez importants, sans quoi aucune régénération ne se produit. Des complexes LE POLYMORPHISME. 359 cellulaires provenant de prothalles mâles de Pteridium aquiknùm ont régé- néré des formations adventives, filamenteuses, qui ont porté de nombreuses anthéridies, mais sont demeurés semblables aux prothalles obtenus dans des conditions défectueuses. Au contraire, des complexes cellulaires prove- nant de prothalles femelles de B. brasiliense ont régénéré des prothalles hermaphrodites normaux., Tout porte à croire que les prothalles adventifs, obtenus par croissance de cellules somatiques limitant directement les organes sexuels du gamétophyte, doivent, dans des conditions de culture appropriées, croître à nouveau en prothalles hermaphrodites. — Plantefol. Blaringhem (L.)- — Etudes sur te polymorphisme floral . III. Variations de sexualité en rapport avec la multiplication des carpelles chez le Mercu- rialis anima L. — Il existe des lignées de Mercwrialis annua à tendances her- maphrodites, dont les épis femelles forment des fleurs mâles tardives et sessiles. On reconnaît les plantes qui présentent cette variation à l'allonge- ment des axes qui portent leurs fleurs femelles et qui peut passer de 1 cm. ou 1 cm. 5 à 2 et jusqu'à 6 cm. ; les fleurs mâles tardives sont d'autant plus nombreuses que les axes femelles sont plus longs. D'autre part, les plantes à fleurs tardives mâles sont remarquables par la fréquence des carpelles surnuméraires de leurs fleurs femelles. — F. Moreau. Mangenot (G.). — .1 propos de quelques forâmes peu connues d'Endomycé- lacêes. — Endomyces Lindneri présente, dans le groupe des Endomycéta- cées, un cas de sexualité en voie d'abolition ; le parthénogenèse y est la règle, mais on trouve tous les intermédiaires entre la fusion permanente des gamètes (sans fusion nucléaire) et leur disparition totale. De plus, les ga- mètes parthénogénétiques ne se transforment pas, le plus souvent, en asque directement ; ils développent un mycélium ascogène, parfois réduit à une cellule, toujours très rudimentaire. C'est sans doute au niveau de cet Endo- myces et des types analogues que peut être placée, dans la phylogénèse des Ascomycètes, l'origine des hyphes axogènes. — F. Moreau. Le polymorphisme niétagénique, la métamorphose et l'alternauee «les générations Abelin (J.).. — Ueber den Einfluss spezifisch gebauter Jodverbindunyen auf die Métamorphose von Froschlarven und vom Axolotl. (Biochem. Zeitschr., CXV1, 138-165, 1921.) [360 Champy (Ch.). — L'action de l'extrait thyroïdien sur la multiplication cellu- laire. (Arch. de Morphol. génér. et expérim., fasc.4, 1-58, 27 fig., 9graph., 1^22.) [360 Marchai (P.). —La, métamorphose des femelles et V hyper métamorphose des mâles chez les Coccidies du groupe des Maryarodcs. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1091, 1922.) r.360 360 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Champy(Ch.). — L'action de l'extrait thyroïdien sur la multiplication cel- lulaire. — En soumettant des têtards de Rana temporaria, ayant déjà des,- ébauches des pattes postérieures, à une thyroïdisation massive (eau conte- nant un grand excès de l'extrait de thyroïde de mouton), on constate une aug- mentation considérable du nombre des mitoses dans certaines zones loca- lisées. Ces zones correspondent aux organes caractéristiques de la vie- aérienne : poumon, langue, intestin, pattes. Le système nerveux n'est sen- sible qu'au début ; la queue, les ébauches génitales, le foie, etc., ne le sont pas du tout, et ne tardent pas à régresser, le matériel nutritif étant dé- tourné au prolit des régions où la croissance est intense. Dans toutes les zones sensibles, la multiplication cellulaire est accélérée de la même façon. La sensibilité à l'action élective de la thyroïde ne préexiste pas toujours : telle région de la peau est insensible à un stade jeune, et devient sensible à un- stade plus avancé du développement. Une zone qui réagit à la thyroïde est' histologiquement complexe; ainsi, dans l'extrémité des membres, tout se multiplie : épithélium, tissu conjonctif, cartilage. Il est assez facile de dis- tinguer, par l'aspect des cellules, une zone sensible d'un tissu de celle qul: ne Test pas. Les modifications qu'entraîne le traitement thyroïdien ne peu- vent être interprétées autrement que comme une métamorphose brus- quée. Mais il serait inexact de dire, comme on le fait couramment, que la* thyroïdisation agit sur les têtards en activant leur métabolisme général. — A. Drzewina. Abelin (J.). — Influence des combinaisons iodées spécifiques sur la méta- morphose des larves de grenouille et d'axolotl. — En étudiant l'influence d'un grand nombre de combinaisons iodées sur la métamorphose, l'auteur aboutit à la conclusion que seules les combinaisons iod-protéiques sont actives. Il semble que, et la présence d'iode et la présence d'un certain groupement protéique sont également nécessaires. Ainsi, tandis que la tyro- sine biiodée accélère la métamorphose, la tyrosine non iodée reste sans action. Les substances actives telles que la diiodotyrosine et la diiodoty- ramine ont entre elles une parenté de constitution nette. Les combinaisons organiques iodées telles que : acide salicylique diiodé, salol diiodé, etc., sont sans action. Le développement des larves sous l'influence des combinaisons iodoprotéiques est identique à celui obtenu par la glande thyroïde. On peut donc avec beaucoup de raison ramener l'action accélérante exercée par la glande thyroïde sur la métamorphose à ses combinaisons iodopro- téiques. — E. Terroixe. Marchai (P.). — La métamorphose des femelles et l'hypermétamorphose des mâles chez les Coccides du groupe des Margarodes. — La femelle adulte des Margarodes est surtout caractérisée par l'absence complète de bouche et par ses pattes antérieures transformées en fortes griffes fouisseuses. D'après Giard (1894), qui a étudié le développement de M. vitium, la larve-pupe ar- rivée à toute sa croissance donne, suivant les conditions de nutrition, des femelles adultes de 2 millimètres ou bien de 5 à 8 millimètres. Quant au mâle, son développement est resté inconnu. Or, chez Neomargarodes Tra- înât nov. sp., étudié par M., les phénomènes ne sont pas les mêmes. 11 y a bien, comme chez l'espèce précédente, une larve primaire hexapode, puis une larve apode kystoïdale, enfin une larve hexapode pourvue de grifles fouis- seuses et qui, suivant les cas, mesure à l'éclosion 2 millimètres ou jusqu'à 9 millimètres. Mais l'évolution de ces deux formes, qui cependant, sauf la taille, se ressemblent exactement, est différente : la grande est la femelle MORPHOLOGIE GENERALE. 361 adulte, la petite n'est que le dernrer stade larvaire du mâle. Cette larve mâle gynécoïde s'entoure d'une coque filamenteuse, se transforme en nymphe, et enfin, après deux mues encore, en Insecte ailé. Ainsi donc, tandis que la femelle est néotenique et arrête son évolution à la dernière forme larvaire, le mâle continue à évoluer, en réalisant un exemple remarquable d'hyperméta- morphose. — A. Drzewina. Morphologie générale Aron (Max.). — L'origine du sang dans le foie embryonnaire chez les Mam- mifères. Sa signification au point de vue de la morphologie générale. (Arch. de Morphol. génér. et expér., fasc. 10, 1-118, 9 fig., 5 pi., 1922.) [362 Marshall (William S.). — The development of the frenulum of the wàx Molli, Galleria mellonella Linn. (Trans. of the Wisconsin Acad. of Sci., Arts and Letters, XX, 199-204, 1 pi., 1922.) [363 a) Mawas (Jacques). — Sur le tissu lymphoïde de l'intestin moyen des Myxinoides et sur sa signification morphologique. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 889, 1922.) [361 b) Le tissu lymphoïde de la valvule spirale de l'intestin moyen de l'Ammocœtes branchialis et sa signification morpholoi/ique. (C. R. Ac. Se. CLXXIV, 1041, 1922.) [362 Mendes-Corrêa (A. -A.). — De l'asymétrie du squelette des membres Supé- rieurs. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 416, 1922.) [301 Schûepp (Otto). — Zur Théorie der Blatlstellung . (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXXIX, 249-257, 2 fig., 1921.) [Quelques considérations géométriques sans faits nouveaux. — H. Spinner a) Symétrie. Mendes-Corrêa (A. -A.). — De l'asymétrie du squelette des membres supé- rieurs. — Le problème du dextrisme ou du sénestrisme morphologique du squelette des membres supérieurs est moins simple qu'on l'admet générale- ment. Sauf pour quelques rares éléments métriques, tels que l'indice de la •diaphyse radiale, les différences entre les mesures et les indices du côté droit et du côté gauche sont peu marquées, et n'ont pas de valeur statisti- que réelle. Il n'est d'ailleurs pas certain qu'un gaucher morphologique soit ausli un gaucher fonctionnel. — A. Drzewina. £) Homologies. a) Mawas (Jacques;. — Sur le tissu lymphoïde de l'intestin moyen des Myxinoides et sur sa signification morphologique. — Il existe dans la paroi même de l'intestin moyen des Myxinoides un tissu lymphoïde abondant •ordonné par rapport aux capillaires veineux appartenant au système porte. 362 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Chaque capillaire est entouré d'un manchon de cellules lymphoïdes qui ressemblent à de grands mononucléaires de Vertébrés supérieurs et qui sont fréquemment en karyokinèse ; les manchons sont réunis par des cordons pleins du même tissu lymphoïde; l'ensemble forme un réseau à larges mailles. Ce réseau hémo-lymphatique intra-intestinal est la rate la plus primitive que l'on connaisse et qui réalise en fait le type idéal de la rate schématique : du tissu lymphoïde, autour des capillaires tributaires de la veine porte. — A. Drzewina. b) Mawas (J. ). — Le tissu lymphoïde de la valvule spirale de l'intestin moyen del'Ammocœtes branchialis et sa signification morphologique . — L'étude histologique et embryologique de la valvule spirale conduit à la conclusion que cet organe correspond à la rate des autres Vertébrés. Embryologiquement, même origine et même zone de développement ; histologiquement, même structure : parois et cloisons conjonctives, sinus sanguins, cordons et amas lymphoïdes, le tout se développant autour de la veine-porte. La rate de l'Am- mocète est plus compliquée que celle de la Myxine-. Elle atteint le maximum de développement chez les larves de 10 à 12 centimètres, puis rétrograde au moment de la métamorphose. — A. Drzewina. Aron (Max). —L'origine du sang dans le foie embryonnaire chez les Mam- mifères. Sa signification au point de vue de la morphologie générale. — Dans la première partie de son mémoire; A. analyse et discute les principaux travaux parus sur la question; dans la deuxième, il expose. ses propres re- cherches dont les résultats viennent à rencontre des notions depuis long- temps établies et classiques; dans la troisième enfin, il montre l'intérêt de ses idées au point de vue de la Morphologie générale. Pour A. en effet, ce sont les cellules hépatiques mêmes qui constituent la source, unique des cellules sanguines dans le foie embryonnaire ; les hémogonies, cellules-mères des globules rouges, naissent de la transformation des cellules hépatiques. Le chondriome semble jouer un rôle actif dans le premier temps de ce processus d'hématiformation; celui-ci est essentiellement un phénomène de sécrétion. A l'origine est une cellule glandulaire indifférente, la cellule hépatique primitive; elle a la propriété de fixer le fer du sang et de le transformer en un composé organique complexe qui se condense autour du noyau, puis subit de nouvelles transformations (hémoglobine) sous l'influence probable de subs- tances issues du noyau lequel, petit à petit, se condense et s'atrophie. L'élément anucléé et hémoglobinifère que l'on nomme hématie doit être considéré comme le vestige circulant d'une cellule glandulaire, support de sa propre sécrétion. A mesure que la cellule hépatique se différencie, et que de claire, indifférente, elle devient sombre, pour continuer ensuite son évolution vers la forme adulte, elle perd sa propriété d'utiliser le composé préhémoglobi- nique. La perte de la possibilité d'engendrer des globules sanguins coïncide avec le moment où la cellule hépatique acquiert un pôle exocrine et s'oriente autour d'un canalicule biliaire. Dans de rares cas, la cellule hépa- tique se transforme brusquement et directement'en érythrocyte. Il est évident que l'origine du sang dans le foie embryonnaire, telle que la décrit A., est incompatible avec la théorie de la spécificité des feuillets, car elle fait admettre une origine endodermique des cellules sanguines, en outre de leur origine mésodermique. Elle paraît incompatible aussi avec la notion de la spécificité ceHulaire, puisqu'elle fait dériver les globules rouges des cellules hépatiques différenciées. Cependant, pour A., cette in- compatibilité disparait si l'on envisage les hématies non pas comme les re- PHYSIOLOGIE GENERALE. 363: présentante d'une espèce cellulaire distincte, mais comme des éléments glan- dulaires, et la fabrication d'hémoglobine comme un acte sécrétoire banal,, pouvant être dévolu à des éléments d'origine diverse. Or, comme la cellule hépatique est un élément à multipotentialités glandulaires, elle est capable de produire l'hémoglobine chez l'embryon, comme elle est apte à fixer la graisse, par exemple, chez l'adulte. — A. Drzewixa. Marshall ("William S.). — Développement du frein chez le Papillon de la cire] Galleriamellonella L.— On sait que chez les Papillons nocturnes il existe sur le bord antérieur de l'aile postérieure des mâles une forte épine, le frein, qui, chez certaines espèces, est reçu dans un pli membraneux de- l'aile antérieure, la gouttière, ce qui assure l'union pendant le vol des deux ailes. Il est singulier que la femelle n'ait pas de vrai frein, mais seulement plusieurs soies (3 ou 4). Le développement du frein est conforme à celui de tous les poils; il est sécrété par des cellules trichogènes dont chacune donne naissance à une soie ; chez la femelle, ces soies au nombre de 2 ou 3 (les deux ailes pouvant du reste être dissemblables dans près du tiers des cas) res- tent bien séparées; chez le mâle, le frein est composé; il est formé par au moins une douzaine de cellules trichogènes adjacentes, dont les produits de sécrétion s'accolent pour s'unir en une pièce unique. — L. Cuénot. Physiologie «énérale; biochimie; biophysique Abderhalden (Emil). — Isolierung von Aminosâuren aus Blut. (Zeits- Physiol. Chem., CXIV, 250-254, 1921.) [378 Adam (A.). — Ueber den Einfluss des Fiebers auf den Phosphorsuure- haushalt des Muskels. (Zeits. Physiol. Chem., CXIII, 281-300, 1921.) [402 Adam (N. K.). — Note on the oxygen consomption of amphibian muscle and nerve. (Biochem. Journ., XV, 358-362, 1921. ) [408 a) Adler (E.). — Einfluss der Aussentemperatur auf den Lactacidogengehalt des Frosches. (Zeits. Physiol. Chem., CXIII, 174-186, 1921.) [400 b\ — — l'eber den Einfluss der Jahreszeit auf den Lactacidogengehalt des F roschmuskels [Rana esculenta undRana temporaria). (Ibid., 193-200.) [400- Adler (E.) und Giinzburg (L.). — Einfluss der Aussentemperatur auf den Lactacidogengehalt des Froschmuskels. (Ibid., 187-192.) [La teneur en lactacidogène des grenouilles d'hiver engourdies subit une forte augmentation si ces grenouilles sont transportées dans une température extérieure élevée. Pour les grenouilles de la fin de l'été, riches en lactacidogène, on peut faire apparaître au contraire une forte diminution de leur teneur en lac- tacidogène par abaissement de la température extérieure. — G. Fontes Arloing (E.), Cade et Bocca. — Etude expérimentale de Vinfluence du carbonate de bismuth et du kaolin sur la sécrétion gastrique du chien. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 114, 1922.) [Ces deux corps semblent agir en provoquant une hypersécrétion de mucus 304 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par la muqueuse intestinale. On constate en outre une disparition de HC1 libre du contenu stomacal deux heures après les repas — et pour le carbonate de bismuth une diminution de l'acidité totale du contenu gas- trique. — Le kaolin, dans ce dernier cas, est sans influence. — E. Aubel Ambard (L.) et Schmid (F.). — Formation de l'ammoniaque par le rein. (C. R. Soc. BioL, LXXXVI, 604, 1922.) [Au cours d'ammoniémies presque identiques, on peut constater des débits d'NH3 très variables, ce qui est en contradiction avec la loi des substances sans seuils (NH3 n'a pas de seuil). Cette anomalie s'explique par le fait que le rein fait de l'NH3. r et NaCl ; au bout de cinq jours on les enlève, on les lave et on les sèche; une partie sert pour la détermination immédiate de Ca, Mg et PjO:j, une autre est plongée dans un mélange de phosphates. Au 384 L'ANNEE BIOLOGIQUE. bout de trois jours on recherche la teneur de tous ces cartilages en acide- phosphorique; il se trouve que les cartilages traités préalablement par Cad- et MgClo ont augmenté de beaucoup leur teneur en acide phosphorique, tandis que ceux traités par le chlorure de sodium ne l'ont pas changé. Il ne s'agit pas ici d'une imprégnation mécanique des tissus, car si on change Tordre des réactions, l'absorption de l'acide phosphorique n'a plus lieu; il est probable que les phosphates alcalino-terreux entrent en combinaison, chimique avec les colloïdes du cartilage. — E. Terroine. h) Freudenberg (E.) etGyorgy (P.). — Sur l'absorption de la chaux par les tissus animaux. — En étudiant tout d'abord l'absorption de différents sels de Ca par le cartilage de veau, les auteurs constatent que l'absorption du Ca ne dépend pas de Fanion, il en est de même quand il s'agit du cartilage de l'homme adulte. Par contre, si on s'adresse au cartilage de foetus ou de nourrisson, on observe que l'absorption de la chaux se fait moins bien avec les solutions d'acétate et de nitrate. Le cartilage peut absorber aussi d'au- tres cations bi- et trivalents : Mg, Sr, Ba, Al. Le cerveau absorbe aussi Mg et Ca et plus fortement le premier que le second. — E. Terkoine. Cristol (Paul;. — Zinc et cancer. — Delezenne (1910) a montré que plus un tissu est riche en phosphatides ou en nucléoprotéides, plus il contient de- zinc; celui-ci y jouerait le rôle de catalyseur dans les phénomènes d'hydrolyse- des phosphatides et des acides nucléiques. D'autre part, un animal traité par du venin de Cobra, très riche en zinc, présente des divisions caryociné- tiques anormales des cellules nerveuses. Il paraissait donc intéressant de rechercher le zinc dans les tissus cancéreux. C. a constaté que les tumeurs épithéliales malignes sont plus riches en zinc que les tumeurs conjonctives bénignes. Dans la même tumeur, il peut y avoir des régions plus ou moins riches en zinc, suivant la nature des éléments. II semblerait que la teneur élevée en zinc des tissus cancéreux est fonction de la prolifération et de l'acti- vité cellulaire et nucléaire. — A. Drzewina. Gicklhorn (Jos.). — Morphologie et microchimie d'un nouveau groupe de- bactéries pourpres. — Dans des mares près de Gray, G. a découvert deux espèces nouvelles, Chromatium Linsbaueri Gickl et Rhabdochromatium Linsbaueri Gickl. L'examen biochimique a permis d'y trouver du soufre natif et du carbonate de calcium. Ce dernier se présente sous forme de- globules. — H. Spinner. Salkowski (E.). — Sur la cellulose de lichen et de levure. Sur la notion a" hémicellulose et sur l'autolyse de la levure. — Comme l'a déjà montré Stenberg, la cellulose de lichen est facilement hydrolysable, comme la cellulose de levure. C'est seulement lorsque la cellulose est passablement pure qu'on peut juger s'il s'agit de cellulose ou d'hémicellulose. A la suite de la production de glucose dans l'hydrolyse de la levure, l'auteur croit que : 1° Le glucose provient, comme c'était prévisible, des hydrates de carbone de la levure. 2° La gomme de levure est complètement étrangère à cette action. Il ne s'agit que de la cellulose. 3° La cellulose de levure peut se décomposer en une partie colorable par l'iode : Térythrocellulose, et en une partie non colorable : l'achroocellulose. Seule la première libère du glucose. La décomposition se produit par l'eau sous pression augmentée, mais aussi. PHYSIOLOGIE GENERALE. 3S5 par ébullition, par action d'une diastase : la cellulase. Ce qu'on appelle le glycogène de levure n'est vraisemblablement pas autre cbose quel'érythro- cellulosè, c'est-à-dire un descendant de la paroi cellulaire. — G. Fontes. Winterstein (E.) et Iatrides (Dj. — Sur un alcaloïde : la taxine existant ■da?is l'if (Taxus baccata). — La taxine est le plus abondante dans les aiguilles de l'if. Leur teneur est comprise entre 0.7 et 1,4 %, comptée à partir du ma- tériel sec. La contenance des feuilles des individus mâles ou femelles et celle des jeunes pousses sont comparables. On ne peut pas affirmer que la quantité de taxine dans les feuilles soit en relation avec l'époque de l'année. La moisissure des feuilles conservées dans un, endroit humide est suivie d'une rétrogradation de la quantité de taxine. L'arille de l'if ne contient au- cune taxine, alors que la graine en renferme. En dehors du Taxus baccata, aucune autre espèce de Taxus ne contient de taxine. La taxine est représentée par la formule C37H;ilO,0N. Par sa composition élémentaire, la taxine ressemble à la vératridme ou vératrine amorphe C37H'i30"N dont elle ne diffère que par une molécule d'H20. Quoique ce dernier alcaloïde soit isolé depuis cinquante ans et soit facile à se procurer, on sait peu de choses sur sa constitution. La taxine, ses sels et ses dérivés ne sont pas cristallisables. Il est très probable que cette taxine obtenue et purifiée par des moyens différents n'est pas un corps simple. Par décompo- sition avec des acides organiques ou minéraux dilués, on obtient, à côté d'un produit brun et résineux et à côté d'une substance non définie, à pro- priétés réductrices, de l'acide cinnamique et de l'acide acétique. En traitant ;'i froid la taxine par une lessive alcaline on obtient de l'acide cinnamique. En chauffant la taxine seule ou en présence de lessive alcaline on obtient un produit azoté. Deux molécules d'hydrogène forment avec la taxine un produit d'addition. On peut en conclure à l'existence de deux doubles liai- sons. Traitée à chaud par de l'anhydride acétique, la taxine donne un dérivé qui contient 3 ou 4 groupes acétyle. En traitant par l'alcool ce dérivé acetylé, une molécule d'acide cinnamique se produit à partir d'une molécule de taxine. L'eau de brome ajoutée à une solution acide de taxine produit un précipité dont la teneur en brome fait conclure à l'entrée de 2 molécules de brome dans la molécule de. taxine. Traitée par de l'iodure de méthyle, la taxine donne un iodométhylate, qui, en solution aqueuse alcaline, se décom- pose en triméthylamine et en un résidu de formule C37H18010. L'oxydation par le perhydrol donne un produit qui, en présence de phloro- glucine et d'acide chlorhydrique, se condense en un composé cristallin. La production de cette substance est liée à une série de conditions qui ne sont pas bien établies. L'oxydation par le permanganate de potassium libère de î'amide benzoïque, de l'acide acétique, de l'acide oxalique et du nitrile benzoïque. En outre, il se produit un composé réducteur qui donne avec la phenylhydrazine un corps de formule (G*05QN)x. Sur le corps fondamental qui est peut-être un composé carbonyle, il est impossible de rien dire pour l'instant. En se basant sur ces données, la formule de la taxine peut s'expli- quer de la manière suivante : des 37 atomes de carbone de la taxine, 9 partent avec l'acide cinnamique; 7 avec le reste benzoïque et 2 avec l'acide acétique. "Si l'on envisage en outre la production d'acide oxalique, plus de la moitié des atomes de carbone reçoivent une explication. Il est encore impossible de donner pour la taxine une formule de constitution. Il est toutefois plus que probable que son azote n'appartient pas à un système hétérocyclique. La taxine est peut-être un acide-amide comme la pipérine ou la « Fagara- mide », cette dernière étant l'isobutylamide de l'acide pipéronylacrylique. 386 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La taxine est un poison spécifique du cœur. La mort survient au milieu de convulsions avec un abaissement de la pression sanguine, le cœur en diastole forcée. La dose mortelle pour les lapins est, par kilogramme de poids du corps, de 0 gr. 004 à 0 gr. 005 par injection intraveineuse et de 0 gr. 024 par la bouche. La taxine amène une élévation de la fréquence de la respiration et du pouls, un ralentissement de l'action cardiaque et un accroissement de l'activité intestinale. La taxine hydratée est également un poison, mais moins violent que l'alcaloïde anhydre. — G. Fontes. Fûhner (H.) et Mertens (E.). — L'épreuve toxicologique de la cytisine. — L'alcaloïde, cytisine est, chimiquement et pharmacologiquement, très proche de la nicotine, mais sa caractérisation chimique est difficile et incertaine. Les auteurs essayent de trouver un test biologique en se basant sur sa toxicité. Sur la sangsue dépourvue de centres nerveux une injection de l'alcaloïde provoque une augmentation du tonus, mais l'action reste toujours inférieure à celle de la nicotine. Par contre, sur la grenouille l'action respective de la cytisine et de la nicotine est différente : la cytisine ne provoque pas au début de l'injection la contraction des 'membres caractéristique de la nicotine, par contre elle produit au bout d'une demi-heure une action paralysante que la nicotine ne provoque pas. — E. Terroine. Tutin (F.). — Action des alcalis et de la peetase sur la pectine. — La pec- tine est un produit végétal qui joue un rôle important dans la conservation des confitures, gelées, etc., ainsi que dans les industries de fermentation des fruits. Il est assez difficile de l'obtenir pure, et la littérature fourmille d'inexactitudes et de contradictions. — L'auteur isole la pectine des tour- teaux de pomme. Au sortir du pressoir ils sont extraits à 10!)° avec de l'eau. La pectine est précipitée par l'alcool et purifiée par plusieurs précipitations successives, et plusieurs passages au noir animal. — L'action des alcalis dilués froids et de la peetase en présence de sels de chaux, est identique;, dans les deux cas on obtient un sel d'acide pectique avec libération d'alcool méthylique et d'acétone. L'élimination de ces produits se faisant à froid avec de la soude dixième normale, cela fait supposer que la pectine peut être le dimethyl-isopropényléther de l'acide pectique. L'acétone étant engagée sous sa forme énolique (Cl!3 — C(OH = CH2) ; ceci explique aussi la présence d'alcool méthylique et d'acétone dans le cidre. Les pectines extraites de la carotte et du navet sont identiques. — L. Thivolle. Clayson (D. H. F.), Norris (F. W.), Schryver (G. B.). — Les substances pectiques des plantes. — /Y. Recherches préliminaires sur la chimie des mem- branes cellulaires de la plante. — Schryver et Haynes avaient montré qu'en traitant la partie insoluble des tissus végétaux par une solution chaude d'oxa- late d'ammonium on extrayait une substance précipitable par l'alcool en un gel volumineux. C'était le sel d'un acide nommé provisoirement « pectino- gène », acide soluble dans l'eau ainsi que son sel de Ca, et qui, chauffé avec de la soude N était converti en une autre substance, la « pectine ». Cette pectine est un produit acide insoluble dans l'eau à sel de Ca insoluble. Von Fellenberg montra que les substances pectiques traitées par les alcalis à basse tempéra- ture libéraient de l'alcool méthylique. Les auteurs cherchent à déterminer ici la relation existant entre la pectine et le pectinogène, ainsi que la forme sous laquelle les substances pectiques existent dans la plante. Lorsque l'on PHYSIOLOGIE GENERALE. :ïs; traite directement les tissus par la soude N/10 à froid et que l'on précipite la solution par l'alcool, on obtient un précipité dont les propriétés sont distinctes de celles des substances pectiques, mais voisines de celles des hémicelluloses de S< iiulze. Ces substances donnent une coloration bleue avec l'iode, ne réduisent pas la liqueur de Fehling, sont rapidement hydro- lyséespar les acides minéraux donnant des solutions réduisant la liqueur de Fehling. Par traitement à l'acide chlorhydrique concentré on obtient du furfurol. Les auteurs proposent de désigner ces produits sous le nom de « cyto- pentanes ». Bien que provenant d'extraction alcaline, ils n'ont pas véritable- ment de propriétés acides. La solution (après précipitation des cytopentanes) ne tient pas en solution de substances pectiques, à la condition que la soude employée soit bien exempte de carbonates. — Il faut extraire ces substances du résidu d'attaque alcaline en le traitant par une solution chaude d'oxalate d'ammonium. — L'addition d'un acide à cet extrait précipite une matière gélatineuse iden- tique à la pectine déjà décrite et que, pour éviter toute confusion de nomen- clature, les auteurs proposent d'appeler « acide cytopectique ». Cet acide préparé, au cours de ce travail, àpartir de six sources différentes, s'est montré constant dans ses propriétés optiques, analyse élémentaire, etc.. sauf pour celui extrait de l'orange. On n'a pu trouver aucun rapport constant entre l'alcool méthylique extrait par la soude à froid et la quantité d'acide cyto- pectique ; son origine reste indéterminée. Le résidu d'extraction par l'oxa- late d'ammoniaque semble être constitué uniquement de celluloses. — L. Tiiivolle. Haas (P.). — Sur le carragahen (Chondrus crispus). — 11. Sur Vexistence d'éther-sulfales dans la plante. — Le traitement du Chondrus crispus par l'eau chaude conduit à une solution colloïdale contenant deux substances différemment solubles dans l'eau froide. L'une de ces substances très soluble dans l'eau froide donne des solutions visqueuses non précipitables par NaCl et S04Mg à demi saturation, elle sera étudiée ultérieurement. L'autre substance soluble dans l'eau chaude donne des solutions se gélatinisant par refroidissement. Cet extrait chaud est le sel de calcium d'un éther-sul- fate dans lequel le calcium est ionisé et précipitable par ses réactifs ordinaires. Le sulfate, au contraire, n'est pas ionisé à moins d'hydrolyser le composé. Ceci rend compte des observations déjà faites par différents auteurs, à savoir que les cendres contenant d'importantes quantités de sulfate de chaux, la chaux était seule précipitable de l'extrait aqueux, l'ion SO4 étant impossible à retrouver par dialyse. Cet « extrait chaud » chauffé avec une solution alcoo- lique d'a-napthol donne une belle coloration violette indiquant la présence. d'un sucre cétonique. — L. Tiiivolle. Brunswik (Hermann). — Sur des sphérites d'kespêridine dans l'épidémie vivant d'Anthurium Binotii Linden. — Anihurium Binotii, Aracée du Brésil méridional, est fréquemment cultivé dans nos serres pour ses feuilles lui- santes, très décoratives. B. a constaté que l'épiderme de toutes les parties aériennes de la plante contient en abondance un corps du groupe de l'hes- péridine. Ce corps se rencontre surtout sous forme de sphérocrisfcuix qui doivent être considérés comme de vraies excrétions cristalloïdes. Il est très rare chez les monocotylédones, puisque seules quelques graminées et cypé- racées en sont pourvues, tandis qu'on l'a constaté dans 24 familles de dicotylédones (d'après Borodin). — H. Spinner. 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Franzen (Hartwig) et Schuhmacher (Eugène). — Sur les constituants chimiques des plantes vertes. 14e Mémoire. Sur les acides de la groseille (Ribes rubrum) prëcipitables par l'acétate de plomb. — Dans la groseille se trou- vent de grandes quantités d'acide citrique et de petites quantités d'acide malique. La quantité du premier de ces deux acides est environ 47 fois supé- rieure à celle du second. L'acide tartrique ne s'y rencontre pas ou seule- ment à l'état de traces. Les acides donnant des éthers à point d'ébullition plus élevé que l'éther triéthylique de l'acide citrique se trouvent dans la partie précipitable par l'acétate de plomb en tout à fait faible quantité. Les méthodes employées jusqu'à maintenant pour la recherche des acides des fruits sont insuffisantes, de telle sorte que nos connaissances sur la présence de ces acides reposent sur des bases peu solides. — G. Fontes. Franzen (Hartwig) et Stern (Emmi). — Sur les constituants chimiques des plantes vertes. if>e Mémoire. Sur la présence d'acide élhylidène-lactique dans les feuilles du framboisier (Rubiis idacus). — Dans les feuilles du fram- boisier on trouve d'importantes quantités d'acide ethylidène-lactique. Outre cette plante, on ne rencontre certainement l'acide lactique que dans le pavot, le ricin et l'agave, peut-être aussi encore dans les fruits de tamarin. Les recherches poursuivies par les auteurs sur 10 plantes sont à rejeter, soit parce que l'acide n'ait pas été caractérisé suffisamment, soit parce qu'il n'y en avait que des traces. — G. Fontes. Oddo (B.) et Pollacci (G.). — L'influence des noyaux de pyrrol sur la for- mation de la chlorophylle . — Les plantes cultivées sur les terrains contenant des combinaisons assimilables du pyrrol forment de la chlorophylle même en absence de fer. Puisque, en absence du pyrrol, le fer est nécessaire pour la formation de la chlorophylle, il se peut qu'il agisse comme catalyseur dans la formation du noyau de pyrrol qui est le centre du complexe chlo- rophyllien. Les recherches de Eva Mameli ont démontré que les plantes qui croissent en présence de fer, mais en absence de Mg, ne forment que des feuilles très pâles. L'auteur est d'avis que le Mg agit comme catalyseur dans la formation du pyrrol, ce qui contribue à la production de la clorophylle. — C. Foa. a) Euler (H. V.) et Swanberg (Olof). — Sur la caractérisation de solutions d'amylase. «— Pour l'indication du pouvoir saccharifiant Sf de préparations d'amylase, les auteurs proposent l'unité suivante, analogue à celle qui a été donnée pour la saccharase : Sf = — — —. '— — ■. Dans cette relation K est g préparation la valeur moyenne du coefficient de réaction de la réaction monomoléculaire d'après laquelle la première et plus grande partie de la saccharification se. produit, g maltose te nombre de grammes de maltose qui peuvent être pro- duits au maximum dans cette réaction. Les auteurs proposent de mesurer le coefficient de réaction à 37° et dans les conditions optima d'acidité au moyen d'une solution cuite d'amidon soluble de concentration 0,72-2,8 % et au moyen d'une concentration diastasique capable de donner dans ces condi- tions un coefficient de réaction compris entre 0,004 et 0,08. L'optimum d'aci- dité pour la maltamylase, déterminé d'après une courbe, se trouve aux envi- rons de p„ = 5. — G. Fontes. c) Euler (Hans V.) et Swanberg (Olof ). — Sur la régénération par dia- lyse de saccharase inactivée. — Par la dialyse on peut régénérer l'activité PHYSIOLOGIE GENERALE. 389 diastasique de solutions île saccharase inactivée par du nitrate d'argent, du chlorure de mercure ou de l'aniline. Après action des métaux il n'y a jamais une régénération complète, tandis que dans le cas de l'intoxication par l'ani- line, cas où les auteurs n'avaient pu auparavant démontrer une réactivation notable, la régénération par dialyse est complète. La saccharase ne peut s'extraire par l'aniline d'une préparation de levure très active. — (i. Fontes. a) Olsson (Urbain). — Sur l'empoisonnement de l'amylase par les métaux lourds et les substances organiques. — Au cours de l'intoxication de l'amylase par le nitrate d'argent, le pouvoir d'intoxication se révèle proportionnel à la quantité de poison employée. Pour les solutions d'amylase employées par l'auteur, l'inactivation du ferment se montre, pour la moitié, avec une con- centration normale en nitrate d'argent de 2,1 X 10"7 . On doit toutefois souli- gner que, au cours de l'empoisonnement de l'amylase par l'argent, l'étendue •.le l'intoxication est limitée. Des recherches conduites avec des solutions de chlorure d'argent et de cyanure d'argent concordent relativement bien avec les recherches effectuées sur le nitrate d'argent. Pour des quantités cons- tantes de toxique, le pouvoir d'empoisonnement augmente quand la quantité de ferment est diminuée. Une faible auto-régénération de la diastase après action de l'argent peut être constatée. Tandis qu'avec l'argent l'intoxication est instantanée, il faut un certain temps pour qu'elle se manifeste avec le cuivre ; elle semble s'accompagner d'une auto-régénération. Dans l'empoi- sonnement de l'amylase par l'aniline, une inactivation apparaît, pour la moitié, pour une concentration d'aniline normale de 0,15. — G. Fontes. b) Olsson (Urbain). — Sur les apparitions de V empoisonnement chez les àmylases. — L'auteur détermine que l'optimum d'acidité pour son amylase salivaire avec présence simultanée de chlorure de sodium et d'acétate de •sodium est de Pu = 6,4. L'empoisonnement croit avec le temps, mais de grandes différences peuvent apparaître. Ainsi, l'empoisonnement par le sul- fate de cuivre croit très promptement avec le temps et atteint déjà son maxi- mun en une demi-heure, tandis qu'avec l'hydroxylamine, le molybdate d'am- moniaque, le tungstate de soude et l'aniline l'empoisonnement apparaît très lentement. Avec le nitrate mercureux, comme avec l'iode, l'empoisonnement est instantané. La dépendance de l'empoisonnement d'avec la température a été recherchée dans deux cas, notamment pour l'amylase salivaire avec le sulfate de cuivre et pour l'amylase du malt avec le nitrate mercureux. La •sensibilité vis-à-vis du poison de l'amylase salivaire est plus faible que celle de l'amylase du malt. C'est une nouvelle preuve de la différence qui existe entre ces deux diastases. Il est confirmé que les ions iode et fluor n'empoi- sonnent pas l'amylase du malt. Le chlorure ferrique (mais non le sulfate de zinc) semble être un activateur faible de l'amylase du malt pour de mi- nimes concentrations, alors qu'il l'empoisonne à doses plus élevées. Des ex- périences quantitatives d'empoisonnement par l'intermédiaire de réactifs aldéhydiques et de moyens d'oxydation ont été instituées sur des solutions d'amylase du malt purifiées et de teneur en substances organiques sensi- blement connue. L'aniline a été essayée sur l'amylase salivaire. L'iode li- bre empoisonne l'amylase du malt et l'amylase salivaire très puissamment. L'aniline et l'hyposulfite de soude ne régénèrent pas l'amylase empoisonnée avec l'iode. Des expériences quantitatives d'empoisonnement avec l'aldé- hyde formique ont été également instituées sur des solutions diastasiques définies, mais l'auteur réserve pour un prochain mémoire la discussion des 390 L'ANNEE BIOLOGIQUE. résultats. Par la dialyse, l'amylase salivaire est privée d'activateur qui est représenté par les sels nécessaires à l'action diastasique. Pour l'emploi de l'empoisonnement à des dosages qu'il serait impossible de réaliser par voie analytique, de petites quantités de sels de métaux lourds devraient être spécialement préparées avec le plus grand soin. — G. Fontes. Effront (J.) — a) Méthode pour la détermination des pouvoirs liquéfiants de l'amylase. — b) Influence de lafiltralionsur les amylases. — c) Sur les propriétés distinctives des amylases de différentes provenances. — a) Cette méthode est basée sur l'action coagulante de l'iode sur l'empois d'amidon. On note le début des 3 phases : diminution des graisses et liquide jaune; graisses encore diminuées et liquide bleu; disparition des graines. Cette dernière phase permet de mesurer le pouvoir liquéfiant : quantité d'amidon liquéfié en une heure par 1 cm3 de diastase. b) La ptyaline est retenue par les filtres en papier, l'absorption augmentant avec la température, la substance fixée ne se laissant enlever ni par l'eau, ni par les solutions sucrées, mais- rentrant en solution en présence de NaCl ou d'empois d'amidon. Avec les jus d'herbe, au contraire, c'est la substance entravante qui est retenue par le filtre, des sucs inactifs sur l'amidon pouvant devenis actifs par filtration. c) Des amylases diverses étudiées, se différencient par leur solubilité dans l'eau ou leur absence de solubilité, leur température optima, le rapport entre le pouvoir liquéfiant et le pouvoir saccharifiant, l'action sur l'achroodextrine. la thermostabilité et la résistance aux acides. — E. Aubel. Fernbach (A.) et Schœn (M.). — L'acide pyruvique dans la fermentation alcoolique. — Certains expérimentateurs allemands ont mis en doute la valeur,, au point de vue de la fermentation alcoolique, des résultats de F. et S. con- cernant la décomposition biochimique des sucres, en milieu synthétique. Cette décomposition qui aboutit à l'acide pyruvique, serait, pour les contra- dicteurs de F. et S., le résultat de phénomènes d'oxydation produits par des microorganismes aérobies, sans rapport avec la fermentation alcoolique. Les levures vraies ne pourraient par pousser en milieu purement minéral. Les auteurs répondent à cela en montrant qu'il est possible, à l'aide de la levure de Champagne de produire, en milieu purement minéral, une fomentation alcoolique véritable, dans laquelle il y a production d'acide pyruvique, si la culture est faite en présence de craie. — E. Aubel. Rona (P.) et Reinicke (D.). — Action de la quinine sur la lipase du sérum. — On étudie l'action de la lipase du sérum sur la tributyrine en présence de la quinine. L'action toxique de la quinine est directement proportionnelle au logarithme de la concentration du poison. L'action empêchante de la quinine dépend de la concentration en ions H du systèm en action ; elle augmente avec l'augmentation de la réaction acide en rapport avec l'état de la disso- ciation du sel de quinine. La quinine agit sur le sérum des animaux à une concentration de 100 ù, 1000 fois plus élevée que celle nécessaire dans le cas du sérum de l'homme. — E. Terroixe. Plagge (H.). — Recherches comparées sur l'inhibition de la fermentation provoquée par les dérivés chlorés du méthane, de Véthane et de l'éthylène. — Le mono- et le dichloroéthylène, le dichlorométhane, le chloroforme et le tétrachloréthane sont toxiques pour les cellules de levure. On peut, suivant la concentration du produit et la duréo de l'action, ralentir simplement la fermentation ou l'empêcher totalement. — E. Terroine. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 391 Compton (A.). — Les enzymes du son//. — 1. Sur la présence de mallase dans le sang des mammifères. — La présence de maltase dans le sang ne se constate pas chez tous les mammifères! Ainsi, les sangs de chèvre, mouton, cheval, bœuf et rat contiennent une maltase, alors que les sangs de cobaye, de lapin et le sant>- humain n'en contiennent pas. Ces résultats expliquent les discordances de la littérature au sujet du sort du maltase dans le sang, Dastre et Bourquelot ayant, par exemple, expérimenté le chien (C. R., 1884) et Philips ayant expérimenté probablement un autre animal de laboratoire (cité par Green, The soluble ferments and fermentation p. 122, Cambridge, 1890). — L. Thivolli:. Hédin (S. G.). — Sur la diastase protéolytique dans les urines normales et pathologiques. — L'auteur, avec de l'urine dialysée, a fait les recherches sui- vantes : 1° Action sur la caséine avec une réaction alcaline P„ =8. 2° Action sur la peptone de Witte avec une réaction alcaline P„ = 8 environ. 3° Action sur la caséine avec une réaction acide (HC1) assez forte P„ = 10 environ. L'action de l'urine normale sur la caséine en milieu alcalin est nulle ou extrêmement faible. Dans certains cas pathologiques, par exemple dans la pneumonie au stade fébrile, cette action est accrue et elle devient maxima dans l'urine fortement albuminurique quoique, dans de tels cas, la quantité du ferment puisse être très variable. L'attaque de la peptone de Witte en milieu alcalin par les urines normales est presque toujours nettement cons- tatable. Dans la pneumonie, au stade fébrile, elle est augmentée nettement et dans les cas de leucémie étudiés elle est aussi accrue sans que l'action sur la caséine subisse un accroissement quelconque. Dans les urines fortement albuminuriques, l'action sur la peptone est accrue au maximum. L'action sur la caséine qui existe presque toujours avec les urines normales en milieu acide, n'a montré aucune augmentation régulière. Dans les urines à albu- mine elle est assez marquée, ce qui peut d'ailleurs s'expliquer par l'action de la diastase sur l'albumine urinaire. Que l'on puisse mettre en évidence dans l'urine une diastase qui attaque la peptone, mais qui n'agit pas sur la caséine, ce fait provient de ce que l'urine normale contient toujours des peptones, 'mais pas toujours de la caséine. L'auteur a également préparé des solutions d'albumine urinaire qui attaquent parfaitement la peptone, mais non la caséine. D'un autre côté, différentes observations tendent a faire admettre qu'il existe dans les mêmes urines une diastase qui attaque la caséine, mais pas la peptone. De là on ne peut pas conclure que l'on puisse encore trouver une diastase qui agisse aussi bien sur la caséine que sur la peptone. — G. Fontes. Lang (S.) etLang (H.). — Influence du fluorure de sodium sur l'action de la diastase du pancréas. — Les expériences sont faites avec des extraits de pancréas de veau qu'on fait agir sur l'amidon en présence de concentra- tions différentes de NaF. On détermine dans chaque expérience la quantité de glucose et de maltose formés. Les auteurs constatent que l'addition de NaF à de l'amidon retarde presque toujours son dédoublement diastasique ; un effet favorable, quoique inconstant, a été observé pour des concentra- tions variant de 0,005 à 0,03 % de NaF. Quand la concentration de NaF atteint 1 96, la quantité de maltose et de glucose formés ne représente plus que 41 o/0 Je celle contenue dans le témoin. Dans les limites de concentration de NaF variant entre 0,25 et 1 %, on observe que le pourcentage de glucose formé par rapport à la quantité totale de sucre, augmente pour atteindre de 60-75 % du sucre total. Les quantités de maltose formées restent à peu près 392 L'ANNEE BIOLOGIQUE. -constantes pour les concentrations de NaF entre 0,25 et 1 (>/c, mais si on aug- mente la concentration (entre 1 °/c et 2 %, c'est-à-dire au maximum de l'ac- tion empêchante de NaF), on observe que les quantités de maltose formé augmentent simultanément avec une diminution de formation du glucose. Ces différences d'action et cette prédominance de la formation tantôt de glucose, tantôt de maltose sont probablement en rapport avec les deux stades successifs du dédoublement de l'amidon sous l'influence des deux ferments entrant en jeu : la dextrinase allant de l'amidon au maltose, et la maltase allant du maltose au glucose. Toutefois les expériences faites par' les au- teurs sur l'action de NaF sur le dédoublement du maltose par le pancréas de veau ont donné des résultats incohérents, et ne ressemblant en rien à son •action sur l'amidon. — E. Terroine. Herzfeld (E.) et Klinger(R.). — Sur les ferments de défense contre les poli/saccharides. — On sait que, d'après Abderiialden et ses élèves, l'orga- nisme animal se défend contre l'introduction parentérale des polysaccha- rides par la formation de ferments dédoublant ces derniers. Les auteurs reprennent donc les expériences sur le modèle de celles faites par Abderiial- den. Ils constatent tout d'abord qu'il s'agit d'éloigner des polysaccharides comme l'amidon et le glycogène, car le sérum de plusieurs espèces animales est actif sur ses corps : c'est notamment le cas pour le veau, le chien, le porc, le cheval et le rat. En expérimentant sur le chien, les auteurs choi- sissent comme polysaccharides l'inuline et la gomme arabique, le sérum de chien n'ayant aucune action sur ces corps. Les injections répétées de ces deux polysaccharides n'ont pas fait apparaître un ferment correspondant dans le sang. Un même résultat négatif a été obtenu sur des lapins. Ces expériences sont en contradiction absolue avec celles d'AisDERiiALDEN. — E. Terroine. a) Harden (A.) et Henley (F. R.). — Les effets de Cacêtaldèhyde et du bleu de méthylène sur la fermentation du glucose et du fructose par le suc de levure et la zymase, en présence de phosphates et d'arséniates. — L'acétaldéhyde ajoutée aune solution de fructose et de phosphates en fermentation en pré- sence de suc de levure ou de zymase, diminue le temps nécessaire à l'éta- blissement du régime de vitesse maximum de fermentation, sans accroître la valeur absolue de cette vitesse. En présence d'acétaldéhyde le fructose fer- mente plus rapidement que le glucose, qu'il s'agisse de suc de levure ou de zymase. L'acétaldéhyde est environ 50 fois plus active que le fructose (à quantités moléculaires égales) dans l'amorçage d'une fermentation de glucose en présence d'excès de phosphates. Les arséniates n'affectent pas l'action accélérante de l'acétaldéhyde, mais accroissent considérablement la vitesse de fermentation dans le cas du glucose. Dans le cas du fructose il y a également accroissement de cette vitesse, mais à un degré moindre. Le bleu de méthylène produit des effets tout à fait analogues à oeux produits par l'acétaldéhyde. — L. Tiiivolle. Svanberg (Olof). — Recherches sur l'obtention de préparations de sac- chara.se très actives. — Une dissolution des substances saccharase et gomme de levure ne passe pas à travers une membrane filtrante. Ce fait semble con- firmer l'hypothèse émise par Euler et Foder sur une affinité chimique entre •ces deux composés d'après laquelle la .uomme serait le support du poids molé- culaire élevé de cette diastase. L'amélioration de la pureté de la préparation diastasique par filtration à travers une membrane de collodion est conforme PHYSIOLOGIE GENERALE. 39$ -aux résultats de l'auteur, obtenus par dialyse à travers une telle mem- brane. 11 est impossible dans ce cas d'établir une différence entre le pou- voir de filtration et le pouvoir de dialyse — G. Fontes. Murschhauser (H.). — Quelle espèce de sucre apparaît dans V urine du nourrisson lorsqu'on a dépassé dans son alimentation la quantité qui repré- sente sa capacité limite d'assimilation pour le saccharose? — Quand on administre largement du saccharose à un nourrisson en dépassant largement sa limite d'assimilation pour ce sucre (elle est de 8 à 10 gr. par kgr.), on constate l'apparition dans l'urine d'un mélange de saccharose, de lévulose et de glucose. — E. Terroine. b) Harden (A.) et Henley (F. R.). — L'effet des sels dans la fermentation alcoolique.— Comme l'établit Meyerhof (Zeitsch. physiol. Chem., 1918, t. Cil, p. 85), les chlorures et sulfates de soude et de potasse abaissent la vitesse- maximum et la vitesse d'établissement de ce maximum, dans la fermenta- tion du glucose et du fructose par le suc de levure ou la zymase en pré- sence de phosphates. L'effet des sulfates est plus important que celui des chlorures. Les sels diminuent la vitesse d'action des hexose-phophatases, mais sont sans action sur celle des carboxylases. La diminution produite par le sulfate de potassium est distincte de celle produite par un excès de phosphates, celle-ci seule étant nettement empêchée par l'addition d'acétal- déhyde. — L. Thivolle. Gross (R. Eberhard). — Sur la marche de la réaction dans l'action de- l'arginase. — Dans des recherches antérieures l'auteur a montré que,, si l'on applique à la décomposition de l'arginine par l'arginase la formule 1 a K = - log — •■ — , valable pour des réactions monomoléculaires, on n'obtient t cl X aucune constante mais, à sa place, des valeurs qui diminuent avec la durée de la réaction. Ces conclusions sont valables pour [H+] 37° = 10-fi',;"2. L'au- teur, sans douter que le choix d'autres concentrations en ions hydrogène et de températures différentes donne d'autres résultats, s'est limité à une concentration en ions hydrogène très proche de celle du sang des mammi- fères. Ces recherches ont montré que la décomposition diastasique de l'argi- nine n'est pas totale et que la réaction prend fin quand 70 à 85 % du produit ont été transformés. Ensuite, par addition de diastase fraîche, la réaction se- poursuit en quantité limitée et s'arrête bientôt. De même Edlbacher, dans un cas où il étudie l'action de l'arginase, parle d'une destruction qui ne se poursuit guère. Lorsqu'on examine ses chiffres, on voit que, dans aucun cas, la transformation n'a atteint 100 %. Ces recherches parlent donc dans le même sens que celles de l'auteur. Si l'on recherche jusqu'à quel point les deux produits finaux de la réaction urée et ornithine portent préjudice à la réaction, on s'aperçoit que l'addition d'urée seule a une influence négli- geable, tandis que l'addition d'ornithine seule limite fortement la décomposi- tion. Ce préjudice est encore plus marqué lorsqu'on fait agir ensemble les deux produits finaux. Ce fait que, parmi les produits finaux de la réaction,. un seul (l'ornithine) possède un pouvoir d'arrêt marqué, ce fait signifie, dans l'esprit de l'auteur, qu'avec l'arrêt de la réaction, on a affaire non à l'équi- libre atteint d'une réaction chimique, mais bien à une condition terminale par laquelle, l'équilibre chimique étant atteint, le ferment devient inactif. — G. Fontes. 394 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Nemec (A.) etDuchon (F.). — Sur l'action de la saccharophnsphatase chez les plantes. — On sait que les végétaux contiennent un ferment capable de décomposer les combinaisons phosphorées organiques et de faire apparaître l'acide phosphorique. L'action de ce ferment — la phosphatase — porte non seulement sur les substances phospborées qu'on trouve dans la nature, comme les lipoïdes, l'acide nucléinique, les protéiques, etc., mais aussi sur les éthers de phosphore préparés artificiellement. Dans le présent travail, les auteurs essayent l'activité de différentes graines sur le sel de soude et le sel de calcium de l'acide saccharophosphorique de Neuberg. Les expé- riences montrent que la saccharophosphatose est très répandue dans les graines; l'action la plus intense est obtenue avec les graines de Pinus sil- vestris, Sinapis alba, Brassica na'pus, etc. En général, les graines riches en huile ou en graisse contiennent une phosphatase très active. Le dédou- blement du saccharophosphate atteint 44 o/o. Dans les graines riches en protéiques ou en hydrates de carbone, ce dédoublement n'est que de 15 à 23 %. Les alcalis empêchent l'action de la phosphatase, les acides accélè- rent son action. — E. Terroine. Euler (Hans) et Nordlund (Folke). — Sur la synthèse diastasique du fructose-zymophospliate. — Ces recherches ont trait à la fonction del'acidité dans la synthèse du zymophosphate. Les temps, nécessaires pour faire entrer en réaction la moitié du phosphate employé sont déterminés par interpola- tion dans des conditions de recherches comparables. Comme optimum d'aci- dité dans la formation de zymophosphate par la levure basse on peut donner les chiffres suivants : Pu = 6,2 à 6,6, en moyenne : 6,4. Cette condition doit être sensiblement la même pour toutes les espèces de sucre recherchées ; mais la courbe d'acidité semble se comporter autrement pour le fructose que pour le glucose. A noter que la condition optima d'acidité trouvée reste à l'intérieur des limites données par Euler et Heintze pour la fermentation d'ensemble (dégagement de CO2), ces limites étant de 4,5 à 7,0. D'autre part l'activité optima de la saccharase penche vers la condition de milieu acide : Pu = 4. A Pu = 7, l'activité de la saccharase n'est plus que le tiers de l'activité maxima. Il pourrait se faire que cette circonstance ne permette pas d'exprimer une comparaison entre l'éthérification du saccharose et de glucose. En atten- dant, dans les expériences de l'auteur, le saccharose est resté partiellement ■en contact avec la levure pendant peu de temps avant que le milieu n'ait été acidifié. On pourrait toutefois penser à une éthérification du saccharose, comme cela semble se produire avec le maltose. — G. Fontes. a) Onslow (M. W.). — Les enzymes oxydantes. IV. La distribution de ces enzymes chez les végétaux supérieurs. — De nombreux représentants des ordres des Angiospermes (60 %) furent examinés quant à la présence d'oxy- dases agissant sur tous les corps contenant deux oxhydriles phénoliques en ortho. 62 % des ordres examinés contenaient une telle enzyme. — Si- l'on considère les sous -groupes, on constate la présence d'enzymes oxydantes dans 76 o/o des monocotylédones. Chez les dicotylédones on constate une fré- quence moindre parmi les archiclamydées (5Ï %), que chez les sympétalées (84 «é des échantillons examinés). — L. Thivolle. HaarfA. "W. Van der). — Sur l'inutilité du manganèse pour la molécule de l'oxydase dans la culture de Hedera hélix et sur la théorie du manganèse de Bertrand. — On sait que les oxydations provoquées par la laccase ont PHYSIOLOGIE GENERALE. 305 été expliquées par l'intervention du manganèse suivant les formules sui- vantes : RMn + HoO Z RH3 + MnO MnO + 02 = Mn02 + 0 RH2 + Mn02 = RMn + H20 -+- 0. p]n effet, une grande quantité de manganèse accompagne la laccase. Mais il n'en est pas toujours ainsi. L'auteur a signalé en 1910 que les feuilles de Hedera hélix ainsi que les tubercules de Solarium luberosum contiennent une peroxydase libre de manganèse. Cette peroxydase se présente comme une glucoprotéide dont la teneur en manganèse est infime (0.00023 %). Pour résoudre définitivement la question de la nécessité du manganèse, l'auteur part de la graine de Hedera, qu'il fait germer en absence de sels de manganèse. Une graine ne contient que 1/1000 mg. de Mn. Les plantes se développent normalement et donnent les réactions ordinaires des peroxy- dases. Dans les cendres de la plante on retrouve 1/200 mg. de Mn. Cette fai- ble quantité de Mn ne pouvant pas expliquer les phénomènes d'oxydation, l'auteur conclut à son inutilité. — E. Terroine. Rona (P.) et Bloch (E.). — Action de la quinine sur Vinvertine. — L'in- vertine est extraite de la levure par le chloroforme ; on la fait agir sur une solution de saccharose à 30°. L'action empêchante qu'exerce la quinine sur le dédoublement du saccharose dépend de la concentration en ions H du mélange. Pour une même concentration en quinine l'action empêchante avec Pu 5,53 est de 33%, avec Pu 6,38 de 45 %, avec PH 7,85 de 100 %. Une même influence des ions H est observée dans l'intoxication des paramécies par la quinine. L'action toxique dans les deux cas est due uniquement à la base libre. Il existe un rapport régulier entre l'action toxique et la concentration de la quinine : si on porte le logarithme des concentrations en abscisses et les logarithmes d'action empêchante en ordonnées, on obtient comme gra- phique une ligne droite. L'action toxique de la quinine est réversible ; ce pro- cessus ne dépend pas de la température ni des concentrations du ferment ou du sucre. Les dérivés de la quinine : optoquine, eucupine, vuzine, ainsi que la quinidine, ont la même action que la quinine. — E. Terroine. Rona (P.) et Basch (E.). — Action des m. et p. nilrophênols sur l'inver- tine. — L'action toxique des m. et p. nitrophénols sur l'invertine n'est pas immédiate, mais ne se fait sentir qu'après un certain temps ; elle ne s'exerce qu'à partir d'un certain seuil qui correspond pour le ferment étudié à 0,06 Mol/1 pour le m. nitrophénol et 0,07 Mol/1 pour le p. nitrophénol. A partir de ce seuil l'action empêchante est proportionnelle à la concentration du poison. Une quantité double de la dose active est mortelle. Le processus est irréversible. On n'observe pas d'influence des ions H sur l'action toxique. — E. Terroine. a) Rusznyàk (S.). — Recherches physico-chimiques sur les liquides de l'organisme. II. Etat du sucre dans le sérum. — Les expériences sont faites avec le sérum et le plasma des malades ; suivant le cas, on a affaire tantôt à une teneur normale en sucre, tantôt à l'hyperglycémie sans glycosurie, tantôt au diabète. L'ultrafiltration du liquide à travers un filtre en collodion est faite dans un appareil de Bechhold sous une pression d'oxygène de 10 à 12 atmosphères. La teneur en sucre est déterminée suivant la microméthode de Bang. Les expériences de l'auteur montrent que dans tous les cas la 396 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. teneur en sucre du filtrat est inférieure à celle du liquide originaire. Le& différences obtenues varient de 0,013 à 0,051. Les expériences faites avec des solutions de sucre faites dans les mêmes conditions ne présentent pas- les mêmes phénomènes. Il ne s'agit donc pas d'une adsorption du sucre par le filtre. Il en résulte qu'une partie des substances réductrices du sang sont à l'état colloïdal. Cette quantité reste la même indépendamment de l'hyperglycémie ou du diabète. — E. Terroine. Isaac (S.) et Adler (E.). — Sur la transformation stërique des hexoses par les organes et les cellules. — Parmi les organes et les cellules survivantes des animaux à sang chaud, seul le foie, mais pas le muscle ni les hématies, peut transformer le lévulose en glucose. Toutefois le foie ne peut produire cette transformation que par perfusion artificielle. Il ne l'effectue plus après une- destruction notable de ses cellules. On peut conclure de ce fait qu'une inté- grité assez considérable de l'organe est nécessaire pour qu'il puisse réaliser la transformation de lévulose en glucose. Dans la bouillie et les extraits d'autres organes étudiés par les auteurs, il ne semble pas y avoir de ferments stéréocinétiques. Il en résulte qu'il est très improbable, contrairement à ce- qu'a cru Rohmann, que de tels ferments, dont l'action est visiblement liée à une structure cellulaire, passent dans le torrent circulatoire à des fins d'immuni- sation et qu'ils puissent exercer dans le sérum un pouvoir stéréocinétique. — G. Fontes. a) Shimizu (T.). — Sur le sort de quelques polysaccharides dans le canal digestif des Mammifères. — L'auteur étudie le dédoublement de l'inuline, de la lichenine et de l'hémicellulose provoqué soit par les fèces de chien, soit par différentes bactéries. Quand l'inoculation est faite avec les fèces' du chien,, on observe que les polysaccharides sont dédoublés, et l'on trouve comme produits de transformation : les acides acétique, nropionique, butyrique et lactique, ce dernier sous sa forme inactive. Le bacille lactique mis à agir sur les mêmes polysaccharides donne surtout de l'acide acétique ; sous l'action des bacilles lactique, proteus, subtilis eteoli en dehors des acides gras cités,. on trouve aussi de l'acide lactique sous sa forme active, il est levogyre pour le Bac. coli et dextrogyre pour les autres. — E. Terkoine. b) Shimizu (T.). — Sur le sort de quelques polysaccharides (inuline, liche- nine et hcmicellulose) dans le canal digestif des Mammifères. — Les macéra- tions d'intestin et de pancréas sont sans action sur les polysaccharides étudiés. — E. Terroine. Sheehy(E. J.j. — L'origine de la graisse du lait et ses relations avec le métabolisme du phosphore. — Il peut en être pour les graisses comme pour le sucre. Il est probable qu'elles arrivent à la glande mammaire sous une forme éminemment diffusible, et qu'elles sont alors transformées.— L'auteur suppose qu'il s'agit de phosphatides. Mais comme le taux de phosphates du lait ne correspond pas nécessairement à la quantité de graisses, il faut sup- poser que la quantité de phosphore fixée à l'état de caséinogène est condi- tionnée par la présence des produits azotés, l'excès d'acide phosphorique reve- nant dans le torrent circulatoire sous forme inorganique. Cette façon de Voir est en accord avec les travaux de Meigs, Blatherwick et Cary, comparant le sang de la veine mammaire avec celui de la jugulaire et trouvant un chiffre de phosphore inorganique plus élevé dans le premier cas que dans le se- cond. — L. Thivolle. PHYSIOLOGIE GENERALE. 397 Wasicky (R.). — Sur le rôle des glucosides des plantes. — Les expé- riences sont faites sur les feuilles de Digitalis pur pur ea. Les feuilles déta- chées sont plongées dans l'eau ou dans la solution de Knopp. On les main- tient à la lumière ou à l'obscurité. Le glucoside est extrait des feuilles des- séchées par l'alcool ; comme test de sa toxicité on choisit son action d'arrêt sur le cœur de la grenouille. Les expériences de l'auteur montrent que les feuilles de la digitale s'enrichissent en glucoside à la lumière et s'appau- vrissent à l'obscurité. Ainsi, la dose toxique de l'extrait des feuilles sèches est de 0,00025 à 0 gr. 0003 (pour 1 gr. de grenouille) après l'insolation et elle est de 0,0005 à 0,0007 après plusieurs heures d'obscurité. Les recherches microchimiques montrent que le glucoside se forme et se dégrade dans le suc cellulaire. La formation et la dégradation du glucoside sont en rapport intime avec la régulation de la pression osmotique. — E. Terroine. b) Foster (D. L.) et Moyle (I>. M.). — Contribution à l'étude de l'intercon- version de l'hydrate de carbone et de V acide lactique dans le muscle. — Les au- teurs reprennent les expériences de Parnas (Congrès de physiologie, 1920, Paris, résumé des communications), pour répondre aux questions suivantes : l'acide lactique est-il brûlé pendant le travail musculaire du muscle ?Ou bien y a-t-il combustion des hydrates de carbone, l'acide lactique présent servant à la reconstitution du muscle ultérieurement? L'étude de l'oxygène utilisé et de CO2 dégagé ne peut résoudre ces questions. Les auteurs concluent suivant la deuxième hypothèse, car ils observent : 1° la conversion des hydrates de carbone en acide lactique dans le muscle ; 2° la conversion de l'acide lactique en hydrate de carbone dans le muscle intact; 3° la dégrada- tion et la synthèse des hexose-phosphates dans le muscle. — L. Thfvolle. Embden (Gustave) et Laquer (Fritz). — Sur la chimie du « Lactacido- gène ». — A partir des muscles du squelette du chien, du lapin et de la gre- nouille on peut obtenir, en quantité importante, un composé d'osazone iden- tique au sel de phénylhydrazine de la phénylosazone, obtenu à partir de l'acide hexosephosphorique de levure. Ce composé peut être envisagé avec certitude comme un dérivé du lactacidogène représentant la substance de l'acide lactique et de l'acide phosphorique dans les muscles striés transversaux. — G. Fontes. Embden (Gustave), Schmitz (Ernest) et Meincke (P.). — De l'in- fluence du travail musculaire sur la teneur en lactacidogène de la musculature striée transversale. — Le contenu de la musculature vivante en acide phos- phorique minéral est beaucoup moins important qu'on ne l'avait cru jus- qu'ici. Une grande partie de ce qu'on avait pris jusqu'à maintenant pour de l'acide phosphorique minéral est, en réalité, constitué par un composé hydrate de carbone-acide phosphorique. Ce composé, qui par suite de processus dias- tasiques se scinde facilement en acide phosphorique et acide lactique, les auteurs ont démontré son identité avec le lactacidogène. Chez le chien et le lapin au repos, il n'y a que peu de dépendance entre la nourriture et des teneurs élevées en lactacidogène. La quantité d'acide phosphorique du lacta- cidogène, chez des lapins au repos, après nourriture normale ou, au con- traire, après ingestion de rations riches en saccharose et en phosphate de sodium, oscille entre 0,22 % et 0,35 °/o de la musculature fraîche. Cette quantité n'est parfois pas plus faible, parfois au contraire plus élevée que les quantités d'acide phosphorique minéral trouvées jusquïci. De même chez des animaux phlorizinés inanitiés, on ne note un abaissement nettement l'année biologique. 27 398 L'ANNEE BIOLOGIQUE. notable de l'acide phospliorique du lactacidogène que lorsque, sous l'influence toxique delà phlorizine, apparaissent des troubles graves comme perte des forces et abaissement de la température. Chez des chiens nourris et au repos, le pourcentage de l'acide phosphorique du lactacidogène par rapport à la musculature fraîche est sensiblement inférieur au pourcentage correspon- dant chez le lapin (0,14 à 0,-2l.#). Même remarque au sujet de l'acide phospho- rique libre que chez le lapin. Même abaissement notable de l'acide phosphori- que du lactacidogène seulement quand apparaissent, sous l'influence de la phlorizine, des troubles graves de la santé. Si, selon ce qui a été dit plus haut, l'alimentation a peu d'influence sur le lactacidogène, le travail fait, au contraire, fortement diminuer l'acide phos- phorique du lactacidogène avec une augmentation correspondante de l'acide phosphorique minéral. Chez le lapin phlorizine cette diminution apparaît régulièrement après un travail musculaire court, simple, mais fatigant. Chez le chien, au contraire, on ne l'observe qu'après les convulsions strychniques. Cette façon de se comporter du chien et du lapin montre que la contraction des muscles striés transversaux doit être provoquée par la scission du lacta- cidogène en acide lactique et phosphorique. D'après cela on a quelque droit à conclure que le lactacidogène est la substance de fonctionnement du muscle strié transversal. Puisque avant un travail musculaire se produit cette scis- sion du lactacidogène, il en découle que le processus catabolique de scission du lactacidogène qui en résulte doit l'emporter, ou non, sur le processus anabolique de régénération de ce lactacidogène. On ne devra donc pas s'éton- ner lorsque, par exemple, dans la tétanisation du muscle de grenouille isolé, il y aura formation d'acide lactique sans formation simultanée d'acide phosphorique. On peut admettre que, également dans cette circonstance, la scission caractéristique du lactacidogène en acides lactique et phosphorique, se produit. Mais tandis que l'acide lactique, qui dans le muscle isolé ne peut être évacué rapidement, s'accumule, l'acide phosphorique libre, au contraire, doit être régénéré en lactacidogène par synthèse avec de nouvelles molécules hydrocarbonées, et cela précisément suivant la quantité dans laquelle il est produit. Vraisemblablement, dans le muscle de lapin normalement irrigué, les choses se passent contrairement à ce qu'on note dans le muscle de gre- nouille isolé. Dans ce cas du lapin survient, par un travail musculaire inten- sif, une production considérable d'acide phosphorique à partir du lactacido- gène, sans qu'apparaisse simultanément une notable augmentation d'acide lactique. On peut l'expliquer d'une façon simple en admettant que dans le muscle de lapin vivant et normalement irrigué l'évacuation de l'acide lacti- que s'ensuit très facilement après un travail intense, tandis que la rapidité avec laquelle l'acide phosphorique est régénéré en lactacidogène ne s'accroît pas pour empêcher une accumulation d'acide phosphorique. Si de telles vues sont exactes, non seulement les hydrates de carbone, mais encore l'acide phosphorique servent de substratum à la contraction musculaire. — G. Fontes. Embden (Gustave) et Grafe (Edouard). — Sur l'influence du travail musculaire sur l 'élimination de l'acide phosphorique. — Chez deux jeunes hommes, chez lesquels dans des expériences antérieures l'approvisionnement en phosphates avait été conduit de manière à permettre un travail muscu- laire accru, les auteurs constatent que, la nourriture restant la même, une capacité de travail renversée est en relation étroite avec une élimination fortement accrue de phosphates pour les urines. Cette augmentation de la phosphaturie se manifeste notamment avec le plus de netteté lorsqu'on ôtudie l'urine dans des périodes de quelques heures. L'étude de cette augmen- PHYSIOLOGIE GENERALE. 399 tationa été entreprise dans un cas à 8 heures du matin. C'est entre 10 heures et midi, environ 3 à 5 heures après une grande fatigue procurée par un tra- vail régulier d'ergostat, qu'elle est le plus notable. Toutefois, l'influence du travail peut produire son effet sur un temps plus long et amener une élévation considérable de la quantité d'acide phosphorique dans les urines des 24 heures. Ces résultats ne permettent pas une explication du pouvoir de l'approvisionnement en phosphates sur l'accroissement de la capacité de travail ; ils conduisent toutefois à se rendre compte de l'importance d'une teneur élevée de la nourriture en acide phosphorique sur le travail du corps. — G. Fontes. Wechselmann (Amélie Camille). — Recherches sur la teneur en lactaci- dogène du muscle de grenouille. — L'auteur étudie, à l'aide d'une méthode d'EMBDEN, la teneur en acide phosphorique minéral des muscles de grenouilles isolés, tout de suite après leur section, et la même teneur sur d'autres muscles, coupés en petits morceaux, après un séjour de 2 heures à 45°. Déjà, après une heure de séjour à cette température, la séparation d'acide phosphorique est pratiquement terminée. On peut donc se servir de cette séparation pour noter qu'une réaction tire à sa fin. Les différentes valeurs de lactacidogène obtenues avec les grenouilles se différencient l'une de l'autre par des chiffres plus élevés que cela ne fut le cas dans les recherches d'Embden, Schmitz et Meincke sur les lapins et les chiens. Il est possible que la plus grande différence, dans la teneur en acide phosphorique de lactaci- dogène pour les mêmes muscles de différentes grenouilles, dépende étroite- ment de la poïkilothermie de ces animaux. Du moins, dans une longue série de dosages de lactacidogène entrepris au premier printemps, une influence nette de la température extérieure sur la teneur en lactacidogène du gas- trocnémien put être mise hors de doute. Des grenouilles placées à la glacière aux environs de 3° présentaient presque toujours après quelques jours une teneur en acide phosphorique du lactacidogène beaucoup plus faible que des grenouilles semblables, mais gardées le même temps dans une étuve à 29-30°. On peut aussi rapprocher la plus grande vivacité et la plus grande vitesse de mouvement musculaire de la « grenouille d'été » de sa teneur plus élevée en acide phosphorique de lactacidogène. (Il semble qu'à la fin du printemps la température extérieure n'ait plus autant d'influence sur la teneur en lactacidogène qu'au début.) Déjà il ressortait des expériences de Laquer que la teneur en lactacidogène était plus grande en été qu'à la saison froide. Les résultats apportés par l'auteur sur l'importance de la tempéra- ture ambiante confirment ceux de Laquer. L'augmentation du lactacidogène pendant l'été s'oppose d'une façon caractéristique à la disparition concomi- tante du glycogène. Le glycogène, à cause de son emmagasinement pendant l'automne et de sa consommation postérieure est caractéristique d'une subs- tance de réserve. Le lactacidogène peut être considéré comme une substance immédiatement disponible et utilisable. Cela résulte de ce fait que même à la fin de l'hiver, c'est-à-dire à une époque où les substances de réserve du muscle sont certainement déjà fortement utilisées, le simple séjour dans un endroit chaud, sans aucun apport de nourriture, suffit a faire augmenter la teneur en lactacidogène. Selon toute apparence, cette augmentation est nécessaire pour transformer les « grenouilles de froid » endormies en « gre- nouilles de chaleur » bien vivantes et adaptées aux conditions biologiques si différentes de l'été. La quantité de l'ensemble de l'acide phosphorique dissous par l'action d'acides minéraux reste inchangée pendant les deux heures de séjour des muscles de grenouille à 45°. Ainsi, chez la grenouille, dans les 400 L'ANNEE BIOLOGIQUE. conditions de température décrites, au cours de la détermination de la teneur en lactacidogène, il ne se produit aucune décomposition des composés organiques de l'acide phosphorique insolubles dans les acides. — G. Fontes. a) Adler (E.). — Influence de la température extérieure sur ta teneur en lactacidogène de la grenouille . — L'auteur confirme les résultats du travail de A. C. Wechselmann, à savoir que les grenouilles d'hiver maintenues à une température de 28-29° présentent une augmentation de leur teneur en lacta- cidogène. A l'accroissement de l'acide phosphorique du lactacidogène à la chaleur est liée une diminution de l'acide phosphorique organique ne pro- venant pas du lactacidogène (« reste d'acide phosphorique organique »), qui suffit entièrement à expliquer l'augmentation de l'acide phosphorique du lactacidogène. Evidemment le « reste d'acide phosphorique organique » peut aussi se transformer en acide phosphorique du lactacidogène. En consé- quence, on doit assigner au « reste d'acide phosphorique organique », ou peut-être seulement à des fractions déterminées de celui-ci, le rôle d'une substance de réserve pour la partie acide phosphorique du lactacidogène, qui apparaît comme une substance immédiatement consommable. Les com- posés organiques de l'acide phosphorique dans le muscle de grenouille, bien qu'envisagés comme substance de réserve, peuvent naturellement avoir d'autres fonctions importantes. — G. Fontes. b) Adler (E.). — Sur l'influence de la saison sur la teneur en lactacidogène du muscle de grenouille (Rana esculenta et Rana temporaria). — La teneur en lactacidogène du muscle de ces deux espèces de grenouille subit des fluctuations qui sont en relation avec le changement des saisons. La grande vitalité et la motilité des grenouilles d'été est liée à une teneur en lactacido- gène qui peut être le double de celle que l'on observe chez les grenouilles d'hiver. Comme on le sait, la teneur en glycogène des grenouilles est préci- sément très faible en été, moment où la teneur en lactacidogène présente ses valeurs les plus élevées. Au contraire, ces animaux emmagasinent pour l'hiver, saison où leurs mouvements sont paresseux par suite d'une faible teneur en lactacidogène, de grandes provisions de glycogène. Ces faits peu- vent s'expliquer si l'on se représente que le glycogène est une substance de réserve amassée pour le temps où la nourriture fera défaut, tandis que l'on doit envisager le lactacidogène comme une substance immédiatement con- sommable par la contraction et à l'abondante présence de laquelle est liée la possibilité d'une activité musculaire accrue pendant l'été. — G. Fontes. Embden (Gustave) et Adler (Erich). — Sur la répartition de l'acide phosphorique dans la musculature blanche et rouge du lapin. — Le muscle biceps femoris du lapin, muscle clair, après un travail rapide, possède une teneur en acide phosphorique du lactacidogène d'environ 0,30 %. La même teneur en ce qui concerne le muscle semi-tendineux, muscle rouge, après un travail lent, est seulement de moitié environ plus faible. La teneur en composant du lactacidogène du muscle long adducteur, muscle semi-rouge, permet cette conclusion que chez une espèce déterminée et notamment chez le lapin, la teneur en lactacidogène est assez grande pour que ce muscle puisse être plutôt rapproché d'un muscle blanc. La capacité du muscle de se contracter brusquement est en relation avec une teneur élevée en lacta- cidogène. De même sa disposition à un travail soutenu dépend de sa teneur élevée en acide phosphorique organique n'entrant pas dans la molécude de lactacidogène (reste d'acide phosphorique). Ces résultats concordent avec PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 401 l'hypothèse des auteurs qui ont placé dans le lactacidogène la substance de la contraction musculaire. — G. Fontes. Gohn (Félix). — Sur V influence du travail musculaire sur la teneur en lacta- cidogène de la musculature rouge et blanche du lapin. — Chez le lapin, par le travail musculaire, les muscles fléchisseurs de la partie supérieure de la cuisse éprouvent une perte en lactacidogène souvent très marquée. A cette diminution du lactacidogène, correspond une augmentation de l'acide phos- phorique minéral. Cette façon de se comporter des muscles blancs du lapin s'explique par ce fait que le lactacidogène possède une haute signification au point de vue du travail musculaire, puisqu'il est le substratum de la con- traction. La teneur en lactacidogène de la musculature blanche diminue aussi bien dans le travail plus ou moins spontané qu'au cours des convulsions strychniquesw En contraste tranché avec ces résultats se dressent les faits relatifs au muscle rouge semi-tendineux. Ce muscle, en effet, après une fatigue intense ou par convulsions strychniques, éprouve une perte sensible en lactacidogène. Cette façon de se comporter se comprend si l'on considère que le muscle rouge semi-tendineux travaille d'une façon plus lente mais plus soutenue que les muscles blancs fléchisseurs. La rapidité plus faible de contraction des muscles rouges est, selon toute apparence, liée à une con- sommation plus faible de lactacidogène. La possibilité d'effectuer un travail plus soutenu dépend de la facilité plus grande avec laquelle la régénéra- tion du lactacidogène se produit. Les idées émises dans des travaux antérieurs et reposant sur les façons de se comporter chimiquement différentes des muscles rouges et blancs, sur la signification du lactacidogène comme subs- tance de contraction, ces idées apparaissent comme très vraisemblables à la suite des recherches concernant le travail des muscles rouges et blancs. — G. Fontes. Lyding (Georg). — Recherches sur la teneur en acide phosphorique du lactacidogène et sur la teneur en « reste d'acide phosphorique » des muscles du poulet et du pigeon. — L'étude comparative de la musculature blanche et de la musculature rouge du poulet montre qu'il existe, entre ces deux sortes de muscles, les mêmes différences caractéristiques que celles signalées par Embden et Adler pour les musculatures blanche et rouge du lapin. Après un travail rapide, la musculature blanche du thorax présente une teneur élevée en acide phosphorique du lactacidogène et, correspondant à sa rapide fatigabilité, une teneur minime en « reste d'acide phosphorique ». Par contre un muscle rouge quelconque de la cuisse présente, en relation avec sa faculté de contraction plus lente, une teneur plus faible en lactacidogène et en relation avec sa propriété de fournir un travail plus soutenu, une teneur élevée en « reste d'acide phosphorique ». De même, chez le pigeon, la teneur des muscles du thorax en acide phosphorique du lactacidogène est plus élevée que la teneur correspondante des muscles de la cuisse. La co- loration des muscles thoraciques est en effet plus foncée que celle des mus- cles de la cuisse. La teneur très élevée en acide phosphorique du lacta- cidogène de la musculature thoracique du pigeon (elle est plus élevée que celle des muscles homologues du lapin, car ceux-ci sont plus rouges), est en relation avec la propriété de ces muscles de donner des contractions plus rapides. De même que la coloration rouge des muscles est en relation avec une contractibilité plus lente, de même la teneur en lactacidogène d'un muscle rouge est plus faible. En comparant les muscles thoraciques du poulet et du pigeon, on s'aperçoit que les particularités du vol de ces 402 L'ANNEE BIOLOGIQUE. deux sortes d'oiseaux sont en relation avec des différences dans la composi tion chimique des muscles qui assurent ce vol. Chez le poulet qui voltige avec des mouvements de vol rapides, on trouve une teneur en lactacido- gène à la vérité un peu plus élevée que chez le pigeon qui rame à larges coups d'ailes. Par contre, la quantité du « reste d'acide phosphorique » dans les muscles thoraciques du poulet ne représente qu'une faible partie de celle qu'on rencontre dans les muscles homologues du pigeon. Cette cons- tatation est en relation avec ce fait que le poulet est un volateur facilement fatigable tandis que le pigeon peut voler très longtemps. — G. Fontes. Embden (G.) et Isaac (S.). — Sur l'influence de l'intoxication phospho- rêe sur la teneur en lactacidogène des muscles du lapin. — A la période avan- cée de l'intoxication aiguë par le phosphore se produit dans la musculature blanche du lapin une très notable diminution du lactacidogène qui ne peut être mise en évidence chez les muscles rouges. Ainsi, qu'il s'agisse de la façon de se comporter dans les fonctions normales ou vis-à-vis du pouvoir toxique du phosphore, le muscle blanc est plus sensible que le muscle rouge. Parmi les propriétés particulières encore inconnues du muscle rouge, ce sont très vraisemblablement les mêmes qui conditionnent une grande durée d'action de sa part et qui lui permettent de résister à l'intoxication phosphorée. — G. Fontes. Lawaczeck (Heinz). — Sur le mécanisme de l'influence exercée par les variations de la température extérieure sur la teneur en lactacidogène des muscles de grenouille. — On sait que si l'on transporte à la chaleur des gre- nouilles d'hiver engourdies, une augmentation du taux de lactacidogène se produit. Cette augmentation se produit encore après section des nerfs de la grenouille. Si l'on fait une section unilatérale du plexus ischiatique et que l'on transporte ensuite les animaux à une température de 27-28°, on voit se produire chez les animaux opérés comme chez les autres une augmentation du taux de lactacidogène. Cette augmentation, déjà notable après quatre jours, peut prendre au bout de huit jours une valeur rarement dépassée par les gre- nouilles d'été. Par un séjour plus prolongé à l'étuve, on voit se produire chez les animaux en expérience inanitiés une diminution du taux de lactacido- gène. Toutefois celui-ci reste beaucoup plus élevé que celui de grenouilles maintenues à la glacière. — G. Fontes. Adam (A.). — Sur l'influence de la fièvre sur fa teneur du muscle en acide phosphorique. — Au cours de la « Naganafieber », chez le lapin, nourri de fourrage vert, survient une diminution dans la teneur en acide phospho- rique du lactacidogène du muscle blanc biceps femoris. Cette diminution est d'autant plus sensible que la maladie dure plus longtemps. Si l'animal est nourri plus richement avec de l'avoine, son état général est moins grave et les réactions locales plus accentuées. En relation étroite avec ces faits, la diminution du lactacidogène des muscles blancs n'est pas, à beaucoup près, aussi marquée que chez des animaux nourris de fourrages verts. Elle peut manquer malgré une fièvre durant trois semaines. Il s'ensuit que le méta- bolisme de la fièvre n'est pas nécessairement lié à un abaissement du taux de lactacidogène. La teneur du muscle en eau augmente pendant la fièvre. La teneur en acide phosphorique organique diminue. En opposition avec le blanc biceps femoris, se place le rouge semitendineux, dont le taux normal en lactacidogène est beaucoup plus faible, ce qui ne légitime pas un abais- sement du taux de lactacidogène. Sa teneur en eau augmente légitimement PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 403 au cours de la fièvre ; cette augmentation n'est pas non plus négligeable au cours de l'engraissement par l'avoine. Ces façons différentes de se comporter des muscles blancs et rouges du lapin au cours de la « Nàganafieber » sont conformes à cette observation que l'activité musculaire fatigante dépend d'une forte diminution de la teneur en lactacidogène des muscles blancs, tandis que la teneur en lactacidogène du muscle rouge semitendineux n'est pas sensiblement influencée (Cohn). Elles sont encore conformes à cette détermination que, au cours de l'intoxication par le phosphore, le semiten- dineux n'est pas influencé pour un temps par le poison dans sa teneur en lac- tacidogène, tandis que, dans ce même temps, le muscle blanc a perdu déjà une grosse partie de son acide phosphorique du lactacidogène. Ainsi, vis-à-vis des t conditions normales de travail intense, vis-à-vis des conditions phy- sio-pathologiques d'intoxication phosphorée , comme vis-à-vis des lièvres infectieuses, le muscle blanc biceps femoris du lapin présente des con- ditions de résistance beaucoup plus faibles que le rouge semitendineux. — G. Fontes. Laquer (Fritz). — Sur la destruction des hydrates de carbone dans les muscles striés transversaux. — L'auteur a réussi à rendre la méthode em- ployée jusqu'à maintenant pour le dosage de l'acide lactique, applicable à des ordres de grandeurs considérablement plus faibles. L'acide lactique formé dans les conditions de l'expérience dépasse de beaucoup le taux de glycogène primitivement présent. Chez des grenouilles de printemps et d'été, la différence entre les taux de glycogène et d'acide lactique est comblée par la teneur du muscle en lactacidogène. Chez des grenouilles d'hiver maintenues à 22-27° pendant plusieurs jours, le taux d'acide lactique sur- passe la teneur en glycogène et en lactacidogène pris ensemble, d'autant plus qu'à côté de ces deux substances musculaires capables de produire de l'acide lactique, d'autres hydrates de carbone inconnus entrent en ligne comme source d'acide lactique. Parmi les hydrates de carbone ajoutés à 45° à de la purée de muscles, le glycogène, l'amidon végétal et l'hexosephos- phate se sont montrés comme de puissants précurseurs d'acide lactique, tandis que le maltose, le glucose et le lévulose n'en donnent pas ou presque pas. — Les grenouilles d'hiver qui, à partir du glycogène, ne font que peu ou pas d'acide lactique, retrouvent cette propriété, qui existe à un haut degré chez les gre- nouilles de printemps ou d'été, quand on les laisse plusieurs jours à l'étuve à 22-27°. Le glycogène ajouté ne peut être démoli en acide lactique par la purée de muscle qu'en solution de phosphates et pas en solution de bicarbo- nate. Il s'ensuit une nouvelle confirmation de la réalité d'une active collabo- ration des phosphates dans le catabolisme des hydrates de carbone dans le muscle. Parmi les hydrates de carbone ajoutés à 30" à de la purée de mus- cles, le dextrose et le lévulose se sont montrés, à côté du glycogène, être des producteurs d'acide lactique. Cette constatation que le glucose et lévulose, contrairement à ce qui se produit pour le glycogène et le lactacidogène, et seulement dans les conditions les plus favorables de température peu élevée, peuvent être transformés en acide lactique par de la purée de muscle, cette constatation plaide en faveur de ce fait que le glucose ne peut être con- sommé directement par le muscle, mais seulement après transformation en une autre forme plus aisément labile. Cette propriété du muscle de trans- former le glucose en une autre forme plus facilement attaquable peut deve- nir facilement un danger. La perte de cette propriété permet peut-être de comprendre les troubles du métabolisme qui surviennent dans le diabète. La donnée de Meyerhok, suivant laquelle le cyanure de potassium peut em- 404 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pêcher la formation d'acide lactique à partir du glycogène, est à rejeter complètement. — G. Fontes. a) Tomita (M.). — Sur la formation de l'acide d-lactique dam l'organisme animal. - - La teneur de l'œuf de poule en acide lactique varie ; elle est toujours supérieure dans l'œuf fécondé que dans l'œuf non fécondé. Dans l'œuf fécondé on trouve 0,0058 coloration du cocon chez le Bombyx mori. (Analysé avec le suivant.) b) Origine de la coloration naturelle de la soie chez le Bombyx mori. — L'examen du eang d'un certain nombre de races de Vers à soie semble indiquer que la matière colorante de la soie dérive du sang. On peut obtenir des cocons de diverses couleurs en faisant absorber aux Vers de l'orcéine, du rouge neutre, de l'hématéine, etc. Il n'y a pas, suivant les races, de dif- férences de perméabilité intestinale pour les divers colorants. Ceux-ci sont plus ou moins toxiques, sauf le rouge neutre. La coloration du sang et par suite du cocon proviendrait des pigments xanthophylliens de la feuille de mûrier. Ces pigments traversent de la même façon la paroi intestinale, quelle que soit la race. Mais, dans les diverses races, le sang est plus ou moins riche en tyrosinase, et, par conséquent, les pigments ingérés subissent une oxydation plus ou moins profonde. Celle-ci est faible chez les Vers à cocons colorés ;plus accentuée chez les Vers à cocons blanchâtres. — A. Drzewina. Roaf (H.E.). — L'urochrome dérivé de la chlorophylle. -.-Pàlmer et ses col- laborateurs ont montré que de nombreux pigments animaux dérivaient de la carotine et de la xantophylle. L'auteur montre que l'urochrome, substance acide donnant la réaction des pyrrols, dérive également d'un pigment végétal, la chlorophylle. Willstàtter et Stoll (Untersuchungen ilber Chlorop/iyll, 1913) avaient déjà signalé cette éventualité. Le dosage de l'urochrome extrait de l'urine par la méthode de Garrod indique une augmentation de ce pro- duit lorsqu'on augmente l'ingestion de feuilles vertes. L'ingestion de carottes n'augmente en rien la teneur en urochrome de l'urine. — L. Thivolle. Tobler (Friedrich et Gertrude). — Substances colorantes et substances de réserve dans les fruits du palmier à huile en voie de maturation. — T. ont examiné un grand nombre de fruits d'Elais guinensis var. sempernigra A. Chevalier et ont établi les relations existant entre la couleur et les subs- tances de réserve. Ils ont trouvé que la couleur jaune ou orange est simul- tanée à la présence de carotine et de substance oléagineuse, tandis que la couleur violet-noir concorde avec la présence de l'anthocyanine en plus. L'amidon, abondant avant la maturité, disparaît peu à peu pour être rem- placé par l'huile. La carotine augmente avec la maturation, remplaçant aussi peu à peu l'amidon ; sa présence est indépendante de celle de l'anthocya- nine. Elle se propage de la base du fruit vers le haut. Enfin, l'anthocyane apparaît d'abord au sommet du fruit et ne se forme que dans les fruits et les parties de fruits exposées à la lumière. — H. Spinner. 3° Action des agents divers. a, p) Agents mécaniques et physiques. b) Foster (D. L.ïet Moyle(D. M.). — Les effetsde l'exposition àbasse tem- pérature sur quelques propriétés physiologiques, chimiques et physiques, du muscle d'amphibien. — Le muscle de grenouille qui a subi un certain nom- 426 L'ANNEE BIOLOGIQUE. bre d'excitations faradiques accompagnées de contractions musculaires, perd son irritabilité si l'on prolonge l'expérience et présente un véritable phéno- mène de fatigue. Cette fatigue n'est pas due absolument, comme on le croyait, à une accumulation d'acide lactique dans les tissus. Le simple fait de main- tenir des muscles à 0° pendant une semaine fait cesser l'irritabilité sans que pour cela l'acide lactique se soit accumulé. Cette non-excitabilité ainsi obtenue ne change rien aux propriétés chimiques du muscle ; les trauma- tismes, la congélation, l'action de la chaleur, du toluène, du chloroforme, restent susceptibles de développer l'acide lactique comme s'il s'agissait du mus- cle frais. La perte d'irritabilité n'a donc comme témoin qu'un changement dans les propriétés physiques du muscle. On peut supposer qu'il y a un accroissement de perméabilité des membranes, ou une adsorption des ions nécessaires à l'entretien de l'excitabilité. Ces deux phénomènes sont mis en évidence par l'étude des propriétés osmotiques des muscles qui ont perdu leur excitabilité sous l'action de la basse température. On peut aussi, par l'emploi de certaines solutions, restituer en partie l'excitabilité perdue. — L. Thivolle. Kolkwitz (R.). — Sur la pression déterminée par la fermentation alcoo- lique. — On sait qu'il existe dans le limon des lacs profonds des levures qui végètent normalement sous des pressions de 30 atmosphères ; au labo- ratoire on a pu soumettre de ces levures à des pressions de plusieurs mil- liers d'atmosphères sans les tuer, alors que la pression propre provoquée par le dégagement de C05 ne dépasse pas dans la règle 12 atmosphères. K., avec un appareil de sa construction, a déterminé à combien pouvait s'élever cette pression de fermentation en la laissant se développer à fond. Il est arrivé au chiffre de 60 atmosphères. Il croit qu'aune température adéquate, il pouvait se former du CO2 liquide dans la solution nutritive. Ce qui est certain, c'est qu'il n'est pas nécessaire de croire à des races pbysiologiquement adaptées par les levures et autres microbes des limons de nos plus profonds lacs européens. — H. Spinner. y) Agents chimiques et organiques. (Substances chimiques, microbes, toxines, etc.) Teschendorf (W.). — Influence sur les vaisseaux des cations organiques ; action sur ce phénomène des ions inorganiques. — En étudiant l'action des bases organiques sur les vaisseaux de la grenouille d'après la méthode de Lœw-Trendelenburg, l'auteur montre que l'acétylcholine produit la vaso- constriction dans la solution de 1 : 1 milliard. Ensuite viennent par ordre d'activité, lamuscarine, la nitrosacholine et la guanidine. Parmi les sels qua- ternaires d'ammoniaque employés comme chlorure, le plus actif est le chlo- rure de tétraméthylammonium dont l'action se place entre celles de l'acé- tylcholine et de la muscarine; l'action du chlorure de tétraméthylammonium se rapproche de celle de la guanidine. Le chlorure de tétrapropylammo- nium abaisse le tonus. L'action vasoconstrictive des cations organiques étu- diés est empêchée par les cations inorganiques bivalents — Mg, Ca, Sr, Ba. — E. Terroine. Finckh (E. R. O.). — Peut-on remplacer les ions chlore dans une solution de Ringer irrigant le cœur de grenouille 'par d'autres anions ? — En 1902 Storvis a montré sur le cœur de grenouille que le chlore du NaCl de la solution nutritive peut être remplacé par le brome ou l'iode. Trouvant ces PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 427 ■expériences insuffisamment probantes, l'auteur reprend la question. Les expériences sont faites sur le cœur isolé d'après la méthode de Straub. Il en résulte que le cœur peut continuer à travailler quand la totalité du chlore de la solution nutritive est remplacée par le brome. Par contre et contrairement à ce qu'a vu Stokvis, le remplacement du chlore par l'iode est préjudiciable pour l'activité cardiaque ; il en est de même lors du rempla- cement de NaCI par le nitrate de soude. — E. Terroine. Zondek(S. G.). — Sur la signification de la nature colloïdale des liquides nutritifs pour le fonctionnement du cœur normal, fatigué ou empoisonné . — Les expériences sont faites sur le cœur de grenouille. Comme substances colloïdales l'auteur prend la gomme arabique, la gélatine, la gomme adra- gante et l'amidon soluble; on ajoute ces substances à la solution de Ringer ; la viscosité des solutions employées est celle du sang. Les expériences montrent que l'addition d'amidon ou de gomme adragante est sans action sur l'activité cordiaque, par contre la gélatine et la gomme arabique pro- voquent une augmentation du tonus cardiaque. Mais cette action n'est pas en rapport avec la nature colloïdale de la substance employée, mais avec sa teneur en calcium. — E. Terroine. Russ (V. K.) et Oesterlin (E.). — Sur les agglutinines végétales. — Les expériences portent sur les graines de Soja — Glycine hispida. — On triture les graines séchées et on les extrait avec une solution physiologique de NaCI. Cet extrait agglutine le sang de l'homme, du lapin et du cobaye; il est sans action sur celui du cheval, de la chèvre, du rat et de la souris. La substance agglutinante n'est pas très sensible à la chaleur; elle supporte sans s'affaiblir la température de 60° pendant une demi-heure ; quinze mi- nutes à 80° l'affaiblissent sensiblement; il faut cinq minutes à 100° pour la détruire. Elle précipite par le sulfate d'ammoniaque et l'alcool. En immuni- sant les animaux avec un extrait actif on obtient un sérum possédant des propriétés antiagglutinantes et précipitantes. — E. Terroine. Samson (G.). — Modification du sang à la suite d'ingestion de sel. — Les sujets en expériences reçoivent pendant 2 à 3 jours 0 gr. 3 de NaCI par kilogramme; on ne leur donne pas à boire pendant les 48 heures qui sui- vent l'administration du sel. Pendant ce temps on détermine dans le sang capillaire l'hémoglobine, on fait la même détermination dans le sang veineux, ainsi que celle du volume des globules et de NaCI. Les expériences montrent que l'administration de NaCI augmente le pourcentage et la teneur absolue du sérum en NaCI, mais ce n'est qu'une petite partie du sel qu'on re- trouve dans le sérum, le reste passe dans les tissus. En même temps il se fait un transport régulier de l'eau et de l'albumine qui passent des tissus dans le sang. — E. Terroine. Bornstein (A.) et Vogel (R.). — Influence de la pilocarpine sur la composition du sang. — L'injection de pilocarpine à un chien provoque une augmentation de la concentration du sang : la teneur en hémoglobine s'élève de 10 à 40 % par rapport à sa valeur initiale ; la teneur en érythro- cytes double, la teneur en protéiques du sérum s'élève. Toutes ces modifi- cations résultent surtout de la rétention d'eau par l'organisme et seulement à un degré moindre de la perte d'eau par suite de l'augmentation de l'excrétion et de la sécrétion. La pilocarpine provoque chez le chien et chez le lapin une hyperglycémie. L'extirpation de la rate ne modifie en rien les 428 L'ANNEE BIOLOGIQUE. phénomènes produits par l'injection de la pilocarpine ; l'atropine agit comme antagoniste vis-à-vis de toutes les modifications du sang produites par la^ pilocarpine. — E. Terroine. Blum (L.), Vaucher (E.) et Aubel (E.). — L'action diurétique des sels de strontium. — Cette action est inconstante. Lorsque la diurèse se produit il y a rétention de K et départ de Na, dans le cas contraire il y a rétention de Na et départ de K. Le fait déjà décrit par les auteurs qu'à un départ d'eau correspond une élimination de Na en excès et inversement, se trouve donc confirmé. Mais, en outre, l'étude de l'action du chlorure de Sr permet d'émettre une hypothèse pour expliquer la supériorité du Ca comme diuré- tique : il faut considérer dans. les actions antagonistes deux modes, les actions- de groupe s'exerçant valence contre valence, les actions individuelles s'exer- çant métal contre métal. Une barrière infranchissable n'existe pas entre les deux catégories de phénomènes. Le Sr agit surtout par sa valence, exer- çant une action non spécifique sur les ions monovalents; le Ca agit surtout de façon spécifique sur le Na (ce n'est que par l'ingestion de fortes doses- de CaCl 2 qu'on trouve à côté de l'élimination en excès de Na, une décharge de K). — E. Aubel. Nemec (A.) et Kas (V.). — Influence du sélénium sur le développement de quelques moisissures de la famille du Pénicillium. — Les expériences sont faites avec des cultures pures de Pénicillium candidum et de Pénicillium Boqueforti Thom. On fait la culture sur milieu de Raulin dans lequel on remplace le saccharose par le lactose et l'acide tartrique par l'acide lactique. . Il résulte des expériences que le sélénium, même à très faible dose, active la croissance des moisissures, même en présence de zinc et de manganèse. Pénicillium candidum est plus sensible que Pénicillium Boqueforti. Tant que le sélénium agit d'une façon activante, on observe simultanément l'augmentation des échanges minéraux, qui diminuent aussitôt que l'action du sélénium devient toxique. On observe aussi et tant que l'action favori- sante du sélénium se prolonge, la diminution de la quantité d'acide phos- phorique dans les cendres; aussitôt que l'action du sélénium devient toxique, la teneur des cendres en acide phosphorique augmente. — E. Terroine. Hofvendahl (A.). — Sur le moyen de combattre faction toxique de la co- caïne. — En expérimentant sur des chiens, des lapins et des chats, l'auteur montre que l'intoxication par la cocaïne provoque des convulsions telles que la mort survient comme conséquence de l'asphyxie. Pour combattre l'action toxique de la cocaïne, il faut employer des antispasmodiques: hydrate de chloral, véronal. La dose mortelle de la cocaïne est deOgr. 03 par kilogramme pour le chien; l'injection sous-cutanée de 0 gr. 1 de véronal par kilogramme empêche l'action de la dose mortelle de cocaïne. L'action du véronal est d'autant plus rapide que l'absorption est plus intense; il est recommandé de faire une injection intraveineuse si l'intoxication par la cocaïne est pro- noncée. — E. Terroine. Erdstein (F.) et Fûrth (L.). — Action des métaux sur la toxine. — A la suite de Baumgarten et Luger, les auteurs étudient l'action du cuivre et de l'argent sur la toxine. La toxine tétanique sèche est dissoute dans l'eau; une partie sert telle quelle, dans l'autre portion on plonge pour des temps différents une spirale de cuivre ou d'argent. Ensuite on recherche la toxicité comparée des deux solutions pour la souris blanche. Les expé- PHYSIOLOGIE GENERALE. 429 riences montrent qu'un contact de 24 heures de la toxine avec le cuivre l'affaiblit beaucoup; la souris supporte sans inconvénient une dose préala- blement huit fois mortelle de toxine. Par contre l'argent n'agit que fort peu sur la toxine; après 4 à 8 jours de contact' la toxine provoque des convul- sions au bout de 48 heures et l'animal meurt après 100 lieures. Le cuivre n'agit pas d'une façon élective sur le groupe toxophore, mais produit une destruction totale de la toxine. — E. Terroine. Luger (A.). — Sur l'hémolyse par la quinine. — L'auteur confirme tout d'abord les résultats de Rusznyak, à savoir : les globules rouges ayant subi l'action préalable de la quinine ont une diminution de la résistance vis-à- vis des acides et une augmentation de la résistance vis-à-vis des alcalis et. d'autre part, la quinine empêche l'hémolyse des globules frais par les acides et accélère celle produite par les alcalis. En étudiant l'hémolyse des glo- bules provoquée par la quinine, l'auteur note l'action accélérante qu'exerce le chlorure de sodium. Les globules rouges ayant subi l'action préalable de la quinine, montrent en présence de NaCl une diminution de la résis- tance vis-à-vis de l'eau et une augmentation vis-à-vis de la saponine. — E. Terroine. Pentimalli (F.). — Eludes sur l'intoxication protéique. Comportement de la température du corps. — L'introduction dans une veine de protéines hété- rogènes provoque constamment une augmentation de la température. A partir de la quatrième injection, la température du corps baisse et appa- raissent les symptômes du shock anaphylactique. Quand cette période d'hypersensibilité des centres thermorégulateurs est passée, l'introduction parentérale de la protéine hétérogène est beaucoup moins toxique, mais provoque toujours une augmentation de température. L'auteur en conclut que l'introduction de protéines hétérogènes ne produit pas l'immunisation des centres vasomoteurs. — A. Roncato. Mendeleeff (P.). — Rapport entre les propriétés cytotoxiques et anaphylo- ioxiques des sérums et leur teneur en ions H libres. — La préparation du sérum anaphylotoxique par la méthode de Bordet augmente la teneur en ions H du sérum ; une seconde addition de gélose amène le sérum vers le point isoélectrique des protéines; une troisième addition ramène le sérum vers son acidité normale. 11 y a parallélisme étroit entre ces diverses fractions de sérum et leur activité anaphylotoxique. L'injection du sérum une fois gélose dans le sang d'un animal correspond à un deuxième gélosage, ame- nant tout ou parties des protéines au point isoélectrique correspondant à leur précipitation. — E. Aubel. Metalnikow (S.). — La mort stérile des Chenilles infectées. — Des che- nilles de Galleria melonella ayant reçu une petite dose de Vibrion cholérique très virulent meurent de septicémie; leur sang et tous les organes internes sont envahis par des Vibrions. Au contraire, quand la Chenille est contami- née avec une culture peu virulente, en forte dose, les Vibrions d'abord se transforment en granules (phénomène de Pfeiffer); une dizaine d'heures après, tous les Vibrions sont bactériolysés et digérés par les phagocytes. La Chenille n'en succombe pas moins, au moment où son corps se trouve entièrement débarrassé des Vibrions. Après une injection de Sarcines, peu virulentes pour les Chenilles, le phénomène est le même : toutes les Sar- dines sont englobées par des phagocytes et digérées, et c'est peu après que l'année biologique. 29 430 L'ANNEE BIOLOGIQUE. son sang est redevenu stérile que la Chenille meurt. Avec des Staphyloco- ques, on assiste encore à une « victoire à la Pyrrhus ». L'animal meurt, après la victoire, d'épuisement physiologique, auquel peuvent concourir les toxines des microbes. — A. Drzewina. Raistrick (H.) et Clark (A. B.). — Etude sur le pouvoir cycloclaslique des bactéries. — 2e partie. Elude quantitative de la décomposition aérobie du tryptophane et de la tyrosine par les bactéries. — Dans un milieu minéral convenable (Koser et Rettger) exempt de source carbonée, on dissout "2 grammes °/00 de tryptophane et l'on cultive le B. fluorescens, le B. pyocya- nique, le B. prodig iosus et le B. proteus vulgaris. Une deuxième série de milieux de cultures comporte en plus de la glycérine. On observe dans tous les cas attaque des deux chaînes latérales et, sauf avec le B. proteus vulg., attaque de la chaîne indoxylique, assez rapide dans les cas du pyocyanique et du fluorescens. Cette attaque donne naissance à de l'ammoniaque libre seule- ment en l'absence de glycérine. En présence de cet hydrate de carbone on observe l'effet d' « épargne des protéines » signalé par Kendall et ses collègues. Les auteurs signalent le danger qu'il y a à considérer l'apparition d'ammoniaque comme seul indice d'attaque de l'amino-acide. Il faut suivre quantitativement celui-ci ; on s'aperçoit alors que si l'azote libérable en excès rencontre un excès de carbone libérable (ici dans le cas des milieux glycé- rines), il y a synthèse et le chiffre d'azote synthétisé augmente; en l'absence d'hydrates de carbone c'est l'azote ammoniacal qui prédomine. Décompo- sition de la tyrosine : mêmes observations que pour le tryptophane, a présence d'ammoniaque libre coïncide avec la faible teneur du milieu en Az synthétisé et dans les cultures glycérinées absence totale d'Am libre, chiffre élevé d'Az synthétisé. Ici, il y a disparition du noyau phénolique soit par rupture de la chaîne benzénique, soit par disparition de l'oxhydrile phénolique. Signalé un B. pyocyanique isolé par Traetta-Mosca, qui aurait permis d'isoler de l'acide benzoïque. — L. Thivolle. Morgan (G. T.) et Cooper (E. A.). — L'action bactéricide des quinones et des substances qui leur sont reliées. — Certains faits ont suggéré à Tha- limer et Palmier (Journ. Infect, dis., 1921, t. IX, p. 72) l'idée que les quinones pouvaient être de puissants germicides, la benzoquinone étant bien supé- rieure quant à cet effet au phénol, crésol, hydroquinone et substances analo- gues. Une étude plus approfondie des phénomènes par les auteurs montre que : si l'on ajoute des protéines à une solution de p. benzoquinone, ce produit dis- paraît lentement, l'équilibre n'étant pas atteint après plusieurs semaines. La p. benzoquinone semble réagir sur les protéines comme un peroxyde,, les phénols n'agissant que comme simples précipitants. Outre cela, la benzoquinone peut aussi agir comme une cétone sur les protéines avec formation d'un produit de condensation, comme le fait la formaldéhyde. La benzoquinone a un pouvoir bactéricide qui est 80 ou 100 fois plus efficace que celui du phénol ou de l'ydroquinone agissant sur le bacillle typhique. Le pouvoir bactéricide des quinones diminue dans la série des homologues d'ordres plus élevés, au contraire des phénols, des alcools et des aminés. Les cétones de la série grasse sont beaucoup moins actives que la benzoquinone ou même simplement le phénol ou la formaldéhyde. L'acétylacétone existe sous deux formes tautomères, cétonique et énolique, ce qui permet de voir qu'une cétone agissant sous la forme énolique a un pouvoir bactéricide beaucoup moindre que celui d'une cétone qui comme la benzoquinone peut agir sous la forme peroxyde. D'autres expériences doivent être faites sur le PHYSIOLOGIE GENERALE. 431 mécanisme de cette action bactéricide, mais il apparaît déjà comme une propriété de la fonction peroxyde naissante, agissant sur certains consti- tuant sprotéiques du protoplasme. — L. Thivolle. CardotiH.) et Laugien H. >. — Action des fortes concentrations salinessur le bacille lactique. — SO'Na2 en fortes concentrations produit une diminution de l'activité de la souche (il y a là un procédé d'atténuation (pie l'on pourrait étendre aux microbes pathogènes). Cette diminution d'activité est passagère et ne s'observe plus avec les cultures petites filles. La sensibilité des bacilles lactiques aux fortes concentrations salines est très différente suivant qu'on s'adresse à des bacilles à l'état de vie ralentie ou en pleine activité. La sen- sibilité est beaucoup plus grande dans ce dernier cas. — E. Aubel. Bernatsky (J.). — Peroxyde et sulfate de cuivre contre V Oïdium. — Peroxyde et sulfate de cuivre, utilisés d'ordinaire contre le mildiou, sont actifs aussi contre l'oïdium. Expériences sur l'oïdium de la citrouille, mon- trant l'emploi des solutions préférable à celui du soufre. Leur action contre les champignons épiphytes est donc comparable à celle qu'ils ont contre les endophytes. — Plantefol. Stumper (Robert). — Nouvelles observations sur le venin des Fourmis. — La concentration de l'acide formique dans le venin des Fourmis n'est pas constante : elle varie, chez Formica ru fa, de 21 à 71 %. Il est fort probable que l'état de sécheresse et d'humidité intervient; la température joue égale- ment un certain rôle, et même la formation d'acide formique suit la règle de van't Hoff (Q^0 = 2,16). La présence de H.COOH est constante chez les Camponotinae, alors que les Myrmicinae et les Dolichoderinae n'en sé- crètent pratiquement pas. L'acide formique du venin des Camponotinae a deux actions distinctes : une action corrosive, due aux cations H + de H.COOH, et une action toxique proprement dite, liée probablement à Fanion. Quant aux espèces où l'acide formique fait défaut, mais dont le venin est toxique, il s'agit des toxines analogues à celles des Serpents ou Scorpions. — A. Drzewina. ô) Tropismes. Metzner (P.). — Contribution à la connaissance des phénomènes photo- dynamiques : le phototropisme chez le Paramaecium caudatum. — Les para- mécies ainsi que d'autres infusoires peu sensibles à la lumière deviennent très sensibles en présence d'érythrosine ou d'éosine. Il suffit d'une goutte d'une solution d'érythrosine à 1 : 3000 pour pouvoir observer des mouve- ments phototropiques positifs et négatifs. Une forte intensité de la lumière provoque la mort des infusoires. Le maximum d'action obtenu est en rapport avec le maximum d'absorption du colorant par les cellules. — E. Terroine. Walter (H.). — Oscillations de la croissance et courbures hydrotropiques chez le Phycomyces nitens. Essai d'une analyse de l'excitation. — Les recher- ches de Blaauw sur les réactions de croissance des sporanges du P. n. à un changement de l'éclairement, lui ont permis d'établir que le passage de l'équilibre qui caractérise le premier état à celui du second état s'effectue avec des oscillations : la courbe de croissance est analogue à la courbe d'amortissement des vibrations d'une lame, par exemple. W. fait l'hypo- thèse que cette réaction est caractéristique, non uas de l'excitant employé 432 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par Blaauw (lumière), mais de la plante elle-même; celle-ci posséderait la propriété de réaliser de telles oscillations d'amortissement quand une exci- tation agissant sur la croissance la fait sortir de son état d'équilibre. Il emploie comme excitant à comparer à la lumière, un changement brusque de l'humidité de l'air. Les sporanges en expérience sont placés sous une cloche traversée par un courant d'air régulier de degré hygrométrique connu, chargé d'humidité au travers d'une colonne de ponce humide ou desséché sur du Cat'l2. La mesure jde la croissance du sporange est obtenue par lectures au microscope horizontal. Une augmentation de l'humidité détermine une augmentation de la croissance : la courbe de croissance, partant d'une croissance uniforme, s'élève vers un maximum, puis s'abaisse vers un minimum, et, après des oscillations renouvelées, parvient à un nouvel équilibre. Une diminution de l'humidité produit les phénomènes inverses : diminution finale de l'intensité de croissance; réaction de pas- sage oscillatoire avec courbe débutant par un minimum. Ce type de réac- tion normal comporte des exceptions, qui dépendent des conditions de nu- trition. Tandis que, normalement, l'optimum d'humidité, pour la crois- sance, est de 100 9e, dans ces cas anormaux, l'optimum correspond à une valeur bien inférieure : une augmentation de l'humidité au delà de cet opti- mum, est suivie d'une diminution de la croissance. Il existe toutes les transitions entre ces cas extrêmes et le cas normal. — W. étudie ensuite l'action unilatérale de l'humidité. Elle produit parfois, mais de façon irré- gulière, des courbures hydrotropiques. A cet égard, la réceptivité de P. h. est très faible : 10 % environ des sporanges réagissent par des courbures généralement négatives quand on approche un papier mouillé. En plus des courbures, mais beaucoup plus régulièrement, l'action unilatérale de l'hu- midité détermine la réaction de croissance précédemment étudiée. C'est la différence de réaction des deux faces inégalement excitées qui occasionne la courbure: celle-ci ne nécessite qu'une très faible différence de croissance; mais les faits sont beaucoup moins nets pour l'action de l'humidité que pour celle de la lumière étudiée par Blaauw. — Suit une discussion de ces résul- tats : W. montre que dans la série des équilibres dynamiques qui corres- pondent d'un côté à la disparition d'aliments, de l'autre à la formation de matière vivante (croissance), la modification des facteurs externes ne peut que déplacer l'équilibre dans un sens, et non faire apparaître un phénomènei oscillatoire; l'oscillation résulte du conflit de deux facteurs antagonistes : c'est parce qu'elle serait limitée par la respiration dans l'utilisation des matériaux énergétiques, que la croissance prendrait les caractères décrits. Nutrition d'une part, croissance et respiration d'autre part, voilà trois ordres de faits étroitement liés. En les considérant simultanément, on peut expli- quer les contradictions apparentes des résultats expérimentaux. — Plan- tefol. Lundegardh (H.). — A propos de la théorie de la perception phototro- pique. — L. s'est attaché à résoudre le problème : * direction de la lumière ou déviation de la lumière ». Comme d'habitude, il a opéré sur des coléop- tiles d'Avena. Des expériences faites avec des éclairages tangentiels ou ver- ticalement unilatéraux lui permettent d'affirmer la caducité des théories de Buder et de Blaauw. C'est la direction seule de la lumière qui agit comme moment phototropique. — H. Spinner. e) P/iagocytose. ■a) Dehorne (Armand). — Histolyse et Phagocytose musculaires dans le L'HÉRÉDITÉ. 433 coelome des Xéréides à maturité sexuelle. — On trouve en liberté dans le coelome des individus à maturité sexuelle des fuseaux de nature manifeste- ment musculaire. Des fuseaux analogues, mais de plus petite taille, se rencontrent à l'intérieur des leucocytes. Ces derniers ne paraissent pas intervenir dans la fragmentation sarcolytique des libres; c'est seulement quand celle-ci s'est produite, pour des raisons et par un mécanisme encore inconnus, que les leucocytes viennent phagocyter les débris fuselés. Les éléocytes à cristalloïdes de Romieu ne seraient pas autre chose que des leucocytes âgés à l'intérieur desquels les fibres phagocytées se sont disso- ciées et] résolues en fragments plus ou moins rhombiques; le terme de « cristalloïdes » appliqué à ces inclusions est basé sur une interprétation erronée. Il est intéressant de rapprocher ces phénomènes d'histolyse mus- culaire dans le coelome des Néréides à ceux qui se passent dans la cavité générale des larves et des nymphes d'Insectes. — A. Drzewina. b) Dehorne (Armand). — Sur la formation de fuseaux myolytiques et sur leur phagocytose dans le coelome de Lipobranchus intermedius de Saint-Joseph. — Chez un Lipobranchus recueilli dans des conditions de vie défavorables, les fibres musculaires lisses altérées se sont tronçonnées en fragments fuselés, réguliers, striés dans le sens de la longueur. Ces sarcolytes fuselés rappel- lent de près les corps en fuseaux rencontrés dans le coelome des Néréides à. maturité sexuelle. — A. Drzewina. Ii'Iiéré«lilc Lehmann (E.). — Ueber die Yererbungsweise der pentasepalen Zwischen- rassen von Veronica Tourne fort H. (Zeits. f. Bot., XIII, 481-511, 1921.) [433 Renner (Otto) und Kupper (Walter). — Artkreuzungen in der Gattung Epilobium. (Rev. d. deutsch. bot. Gesell., XXXIX, 201-206, 1921.) [434 c 8) Hérédité dans le croisement. Lehmann (E.). — Sur le mode d'hérédité des races intermédiaires de Veronica Tourne for lit '. — Etude des rapports de dominance des caractères tétrasépale et pentasépale. Expériences sur plusieurs sous-espèces de V. T. — Subsp. Corrensiana, presque uniquement tétrasépale; la valeur moyenne du pourcentage de pentasépalie est M = 1,40; la déviation est faible a = 0,95; la race est constante depuis 11 générations. — Subsp. Ascher- soniana, pentasépalie variable; L. en obtient deux races, de pureté encore problématique, l'une à pentasépalie très marquée Y. A. (II), l'autre à penta- sépalie faible Y. A. (X). — Subsp. tubingensis, presque purement penta- sépale et très constante (M = 94.63; a = 3.84). — Croisements Y. C. X Y. A. (H) (suivi jusqu'en F6) et V. C. X V. t. (suivi jusqu'en F., seulement!. En F,, le caractère pentasépale est dominant ; en F-., les plantes présentent des pourcentages de pentasépalie variant de 0 à 100; mais les hauts pour- centages l'emportent; dans les générations suivantes, les pourcentages de 434 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pentasépalie sont très variables, sans mise en évidence d'aucune loi : ils augmentent ou décroissent sans règle d'une génération à la suivante ; dans une même génération, ils oscillent (entre 23 et 84 °/0 p. ex.) pour les familles issues des plantes d'une même famille. Ainsi, la disjonction ne se produit pas suivant le mode monohybride. — De plus, la déviation (a) croît de P. a F, et F». : dans la nature, les processus d'hybridation doivent donc participer à l'apparition des races pentasépales intermédiaires. — A noter que c'est au cours de la disjonction consécutive au croisement Y. C. X V. A. {H) qu'apparaît, à partir de F4', V. t. — Croisement V. t. X V. A. (A'.). — Le caractère tétrasépale est ici dominant (en F4 : 15,1; en F- : 8,6). Le croisement suivi jusqu'en Fs seulement, vérifie jusqu'à ce point les résultats des croisements précédents, relatifs à la nature des races intermédiaires. — D'autres types de croisements n'apportent pas de faits nouveaux. — En rapprochant les deux groupes d'expériences, on voit que les caractères pentasépale et tétrasépale sont tour à tour dominants, et que, pour tous deux, la dominance n'est pas totale. — Discussion théorique : L. montre que, avec parents homozygotes, à pourcentage fixe de pentasépalie, les combinaisons diverses de facteurs, dues au croisement, puis à la pollinisa- tion directe expliqueraient une fluctuation un peu analogue à celle qui se produit. Celle-ci serait encore accentuée, d'une part, si les parents sont hétérozygotes, et d'autre part, du fait de l'impossibilité d'étudier toute la descendance. Mais, comme on l'a vu, le mode monohybride ne convient pas, ici. Inutilité du recours à la polymérie des gênes ainsi qu'aux considérations sur la position des facteurs de pentasépalie dans les chromosomes. — Plus suggestifs sont les rapprochements avec les recherches embryogéniques de Fischer : dans le genre V., il existe pour le sépale 5 des types de dévelop- pement divers, aussi bien pour la date de-son apparition par rapport aux autres sépales que pour la taille qu'il atteint. C'est ainsi, par exemple, que V. friiticans comporte deux races : l'une a un sépale 5 relativement gros, de formation très tardive ; celui de l'autre se développe très tôt, mais demeure très petit. D'ordinaire, la taille adulte est en relation avec la date du début de développement. Ceci laisse entendre qu'ici, moment du développement et taille sont influencés par différents facteurs dont la combinaison variable explique les faits observés. Le rapprochement s'impose avec la dominance variable de la pentasépalie. Le passage de la tétrasépalie à la pentasépalie apparaît comme un processus très complexe, le sépale 5 des diverses espèces et races n'étant pas toujours morphologiquement équivalent. — Plantefol. Rentier (Otto) et Kupper (Walter). — Hybridations d'espèces du genre Epilobium. — Dès 1917 et concurremment avec E. Lehmann, R. et K. ont commencé à hybrider des Épilobes, pensant y trouver les caractéristiques des hybrides d'OEnothères. Tout d'abord ils ont constaté que des croisements réciproques de deux espèces jusqu'au chiasma des fibres colorables, probablement régénérées. Dans aucun cas cependant on n'a observé une régénération du nerf optique. Parmi les Mammifères, Rats et Lapins, les yeux greffés depuis deux mois ont une apparence normale, ettoutes les couches de la rétine sont plus ou moins bien conservées ; les bouts proximal et distal du nerf optique sont soudés. On trouverait ainsi, dans les yeux greffés, tous les éléments anato- miques nécessaires pour assurer des perceptions lumineuses. — f^.. Drzewina. Jellinek (Auguste). — Transplantation des yeux. VIL Expériences de dressage sur des Rats. — Afin de prouver que les Rats à yeux greffés par Koppanyi voient effectivement, J. a entrepris des expériences de dressage sur des Rats normaux, aveugles et à yeux greffés. Il s'agissait, pour le Rat, après un apprentissage préalable, de trouver d'emblée, parmi les vases de couleur, de forme et de dimensions différentes, celui qui contenait la nour- riture. Les Rats ne sont pas guidés par l'odorat. Ils n'arrivent pas à être guidés par la forme des récipients. Mais on peut leur apprendre à distin- guer un vase blanc d'un vase de couleur, ou encore un vase surmonté d'un carton blanc d'un autre surmonté d'un carton noir. Le dressage, pour les Rats normaux, est d'environ 12 jours, chaque jour comportant une dou- zaine d'essais. Des Rats aveugles, même après plusieurs mois de dressage, ne parviennent pas à trouver le vase contenant la nourriture sans de longs LA GREFFE. 471 tâtonnements préalables. Quant aux Rats à yeux greffés, leur dressage est à peine plus long que celui des Rats normaux. Un Rat à yeux greffés depuis 8 mois se dirigeait, dès les premiers essais, vers l'un des deux récipients. J. en conclut que les yeux greffés assurent la vision tout comme les yeux normaux. — A. Drzewina. a) Koppanyi (Theodor). — Transplantation des yeux. VI. Modification de la couleur des yeux et de la peau chez les Anamniens. — Chez certaines espèces, au cours du développement, il se produit, et ce de façon normale, un changement de la coloration de l'iris : celui-ci, par exemple, est jaune chez la larve de Salamandra macu/osa, et noir chez l'adulte. Afin de mon- trer que cette pigmentation est indépendante de la coloration générale du corps, et surtout qu'elle n'est pas due à une irruption du pigment du dehors, K. a tenté des transplantations variées des globes oculaires. L'œil d'une larve de Salamandre greffé sur un Triton adulte subit au bout de quelques semaines la pigmentation caractéristique de l'iris de Salamandre, qui serait ainsi un phénomène autonome et indépendant de l'espèce hôte. Il y a cependant des cas où les yeux clairs transplantés sur des espèces pigmen- tées noircissent, tel l'œil de Carassius transplanté sur 5. mâculosa. Mais K. montre à ce sujet que les yeux du Poisson participent à la coloration générale foncée de l'animal rendu aveugle. Qu'il n'y ait pas pénétration du pigment du dehors, voici encore une preuve. Des yeux de Molge vul- garis transplantés sur des larves d'Axolotl, soit pigmentées, soit albinos, devenaient foncés dans un cas comme dans l'autre. Après la privation d'yeux, des Poissons (Carassius vulgaris) et des Amphi- biens (Mobje vulgaris et Bombinator igneus), prennent une teinte foncée, noire. Cette teinte noire ne disparait pas quand, à l'animal rendu aveugle, on greffe des yeux sur le dos. Au contraire, quand les yeux sont greffés dans les orbites et qu'ils deviennent fonctionnels, la peau du corps s'éclaircit. K. cite à cet égard des Tritons rendus aveugles depuis trois mois et sur lesquels il a greffé ensuite des yeux de Salamandre. — A. Drzewina. b) Koppanyi (Theodor). — Transplantation des yeux. VIII. Hètèro- et dysplastique. — Les échanges d'yeux entre espèces plus ou moins éloignées paraissent donner, quand ils sont faits par K., des résultats tout à fait remarquables. Ainsi, il a pu greffer avec succès les yeux de Carassius sur Alburnus, ceux de Salamandra sur Molge. Les yeux de Molge transplantés sur Siredon guérissent très bien. Même succès quand il s'agit d'espèces appartenant à des classes distinctes : K. réussit la greffe des yeux de Sala- mandra mâculosa sur Carassius vulgaris, ceux de Trutta fario sur des larves de Salamandre. Il a réussi môme dans un cas la greffe de l'œil de Mus mus- culus dans l'orbite d'un Rat, lequel héberge depuis déjà un an l'œil étranger. Les différences de constitution chimique ne seraient donc pas un obstacle insurmontable à la réussite des greffes hétérogènes. — A. Drzewina. Colin (H.). — L'inuline dans les plantes greffées. La greffe Soleil annuel. — Topinambour. — Le suc extrait de la racine et de la tige de Yllelian- thus aunuus est dextrogyre ; celui de la racine, de la tige des tubercules de VII. tuberosus est lévogyre. Cette différence doit être rapportée à la pré- sence dans les deux plantes d'hydrates de carbone différents, du saccharose et des sucres réducteurs, en particulier du glucose dans la première, sur- tout de l'inuline et ses stellites dans la seconde. Quand on greffe le Soleil annuel sur le Topinambour ou inversement, on observe que le signe optique 472 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. du suc est différent de part et d'autre du bourrelet. Quand le Topinambour est greffé sur le Soleil, l'inuline, présente dans l'épibiote, est absente de l'hypobiote : tout se passe comme si l'inuline du greffon était arrêtée au niveau du bourrelet ou entièrement modifiée à son passage dans le sujet. Quand le Soleil est greffé sur le Topinambour, l'épibiote ne fabriquant pas d'inuline ne saurait en fournir à l'hypobiote; celui-ci en renferme cepen- dant, formé sans doute aux dépens des hydrates de carbone fournis par le gref- fon. Les aptitudes physiologiques essentielles du sujet et du greffon persis- tent donc dans la vie symbiotique. — F. Moreau. Anonyme. — Hybrides de greffe. — Analyse d'une conférence de Weiss, à Edimbourg, lors de la réunion de l'Association Britannique. La première mention d'un hybride de greffe parait remonter à 1664, époque où, à Flo- rence, les botanistes s'occupaient de l'Orange Bozzaria, fruit d'un greffon d'oranger sur porte-greffe citronnier. Ce greffon donnait des oranges, des citrons aussi, et des hybrides divers dont un présentant la peau de l'orange et la pulpe du citron. L'hybride de greffe le plus souvent cité est le Cytisus Adami (1825, Paris) obtenu en greffant le Cytisus purpureus sur le Cytise ordinaire à fleurs jaunes. La greffe échoua mais un bourgeon voisin du site de la greffe se produisit, d'où sortit une branche présentant des carac- tères hybrides, et dont la graine est généralement stérile. Quand elle est fertile elle donne le cytise "ordinaire normal. En 1892 Me Farlane a émis l'opinion que cet hybride de greffe comporte une partie centrale de purpu- reus entourée d'une écorce de cytise ordinaire. Cette opinion a été confirmée depuis par diverses expériences. Mais elle n'est pas toujours exacte, d'après les observations de M. L. Daniel. L'hybride de greffe serait constitué plutôt par une pousse adventice se produisant près du point de greffe et contenant des tissus des deux types, tissus d'ailleurs souvent disposés de telle façon que les tissus extérieurs ressemblent à ceux du greffon, et les intérieurs à ceux du porte-greffe. En certains cas (cognassier-poirier) les fruits sont plus mélangés et moins séparés. — H. de Varigny. Le sexe et les caractères sexuels secondaires Berger (L.). — Sur l'existence d'une glande ovarienne, homologue de la glande interstitielle testiculaire. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 498, 1922.) [476 Gatenby (J. Bronté). — Sex change in mollusca. (Nature, 21 octobre 1922, P- 544.) [475 Mottram (J. C). — Structures and habits asssociated with courtship. (Nature, 19 janvier 1922, 77. j [477 Murisier (P.). — A propos d'une poule gynandromorphe. (Bull. Soc. vau- doise se. nat., LIV, 123-130, 1921.) [476 Orton ( J. H.). — The phenomena and conditions of sex-change in the Oyster (0. Edulis) and Crepidula. (Nature, 12 août 1922, p. 212.) " [475 Payne (F.) and Denny (Martha). — .4 gynandromorph in Drosophila melanogaster. (Amer. Natur., LVI, 383-384, 1922.) [Observation d'un individu mâle, ayant un œil coloré LE SEXE. 473 et l'autre blanc. Examen de quelques hypothèses, œuf à deux noyaux, mutation somatique région inactive ou perdue d'un chromosome, qui rendent compte plus ou moins bien du phénomène. — L. Cuénot Pézard (A.). — Notion de t seuil différentiel » et masculinisation progressive de certaines femelles d'oiseaux. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 236, 1922.) [476 Plantefol. — Sexualité expérimentait- des Basidiomycètes. (Ann. des Se. nat. Bot., sér. X, III, XXXII-XLI, 1921.) [Mise au point Read (B. E.). — The metabolism of the eunuque. (Journ. of Biol. Chem., XL VI, 281-283,1921.) [477 Sparck (R.). — The conditions of sex-chanye in the Oysler. (Nature, 7 octo- bre 1922, 480.) [475 Swingle |W. W.). — Js there a transformation of sex in Frogs? (Amer. Natur., LVI, 193-219, 1922.) [474 Witschi (Emil). — Development of qonads and transformation of sex in the Frog. (Amer. Natur., LV, 529-538, 1921.) [473 Witschi (Emil). — Développement, des gonades et transformation du sexe chez la Grenouille. — Ce travail est surtout une réponse aux remarques cri- tiques de Swingle [Journ. exp. Zool., 1921), qui n'accepte pas le point de vue de R. Hertwig et de ses élèves. La glande génitale passe d'abord par un stade non différencié (têtards de 22 millimètres de long), puis on reconnaît une évolution dans trois sens différents ; ovaire, testis (celui-ci de beaucoup le plus rare), et hermaphrodite; l'ovaire se reconnaît à la persistance de l'épithélial germinal périphérique, à la présence d'ovocytes au stade de pseudo-réduction (synapsis) et ensuite à l'existence d'une période de crois - sance pour le futur œuf; le testicule présente au contraire une couche ger- minale centrale, il n'y a pas de période de croissance, les spermatozoïdes fonctionnels n'apparaissent qu'à la quatrième saison ; les stades de matura- tion succèdent directement à la synapsis. Dans les conditions naturelles, il est rare que le testis se développe directement à partir de la glande indiffé- rente; la plupart des animaux qui seront mâles, passent par un stade femelle, puis hermaphrodite avec caractéristiques des deux sexes, et enfin par un état mâle ; l'hermaphrodisme est très irrégulier; une gonade peut subir la transformation plus tôt que l'autre, de sorte qu'il y a pendant un moment hermaphrodisme latéral ; quelquefois la transformation commence à un pôle et se propage à l'autre. Dans les cultures de laboratoire, avec optimum de température, il n'y a pas de stade hermaphrodite, donc pas de transforma- tion de sexe; déjà après le 12° jour, sur des larves de 20 à 22 millimètres de longueur totale, on peut compter 50 % de mâles. — Le canal de Mûller est bien formé dès le premier été chez la femelle, et se contourne dans la troisième année ■ il n'y a pas de canaux de Mûller chez les mâles typiques, mais chez ceux qui passent par un stade femelle, les oviductes se dévelop- pent normalement pour régresser considérablement après la transformation du sexe ; les hermaphrodites latéraux ont un oviducte du côté ovarien et seulement un rudiment du côté testiculaire. La vésicule séminale et le cous- sin du pouce apparaissent dans la seconde année, et se développent toujours symétriquement, même chez les hermaphrodites latéraux. — L. Cuénot. 474 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Swingle (W. W.). — Y a-t-il une transformation du sexe chez les Gre- nouilles ? — Pour l'évolution des glandes génitales, il y a lieu de distinguer entre les Grenouilles à courte vie larvaire, comme Bana pipiens, et celles dont la vie larvaire dure longtemps (plus de deux ans chez Rana cates- beiana) ; chez la seconde, deux gonades se forment chez les têtards mâles ; mais, exactement comme il y a un mésonéphros et un métanéphros, il y a un protestis ou glande embryonnaire destinée à dégénérer et à disparaître, et un testicule définitif ou fonctionnel qui le remplace; les éléments germi- naux du protestis proviennent de l'endoderme et émigrent dans les replis génitaux très tôt dans la vie embryonnaire, avec des éléments mésoder^ iniques. Quand le têtard est très immature et a encore un an de vie larvaire avant de se métamorphoser, les cellules germinales du protestis évoluent en une préspermatogénèse ne dépassant pas les spermatocytes et quelquefois les spermatides aberrants ; puis tout dégénère, quelques cellules montrant parfois un type oviforme de dégénérescence, c'est-à-dire s'hypertrophiant et assumant superficiellement les caractères d'ovocytes. Des éléments ger- minaux qui n'ont pas pris part au cycle abortif forment un cordon s'étendant dans le centre du protestis; ce sont des spermatogonies primilives qui cons- tituent le rudiment du testicule définitif, qui supplante le protestis quelque temps avant la métamorphose, après deux ans de vie larvaire ; quelques têtards, mais pas tous, développent même des spermatozoïdes mûrs au moment de la métamorphose. — Chez les Grenouilles à courte vie larvaire, la même succession de gonades se produit, mais les processus sont très accélérés et le cycle abortif du protestis est coupé court par la dégénéres- cence oviforme des cellules. Cette dégénérescence oviforme est encore plus marquée dans la progonade du Crapaud dont la vie larvaire est bien plus courte, c'est l'organe de Bidder. Chez les Rana mâles, le protestis entier est l'homologue de l'organe de Bidder des Bufo mâles. — Le protestis des Gre- nouilles à courte vie larvaire a été parfois interprété comme ovaire, à cause du type ovocytaire de ses cellules, et l'on a dit que les têtards se dévelop- paient d'abord comme femelles, et que 50 % d'entre eux se transformaient en mâles. Le processus embryologique normal par lequel le testicule défi- nitif se développe comme un axe central à travers le protestis dégénéré ou organe de Bidder, a été décrit par Witschi comme la transformation de têtards femelles en mâles. Ceux qui admettent la transformation du sexe ont été trompés par l'aspect ovarien indéniable des cellules hypertrophiées ; ils ont oublié qu'on en connaît bien d'autres cas, par exemple dans le cycle mâle des Chilopodes (Scolopendra et Lithobius); ces cellules qui ont été prises aussi pour des œufs, et qui ne sont que des spermatocytes de dimen- sions géantes, remplissent les gonades. Les expériences de transformation du sexe par des conditions externes de milieu n'ont donc aucune valeur démonstrative; elles aboutissent tout au plus à modifier le rythme du remplacement du protestis par la gonade définitive. Chez Bufo, le pro- testis persiste pendant toute la vie chez les mâles (organe de Bidder), dispa- raît après deux ans chez les femelles, et est placé au-dessus des gonades fonctionnelles. Chez les Grenouilles, le protestis entoure le testicule fonc- tionnel et subit ou ne subit pas la dégénérescence oviforme. Les préten- dus cinquante pour cent de femelles qui se transformeraient en mâles sont en réalité des mâles depuis le zygote. Il est à remarquer que les parti- sans de la transformation des femelles en mâles, comme Witschi et autres auteurs, ne s'occupent que des Grenouilles, et que cela ne s'applique pas aux Crapauds ; cela tient à ce que chez Bufo, les gonades définitives sont dès le début placées sous l'organe de Bidder, et qu'il n'est pas nécessaire pour LE SEXE. 475 qu'elles se développent que cet organe dégénère et disparaisse; il en est tout autrement chez les Hana, où le testicule définitif occupant le centre de l'organe de Bidder, doit nécessairement détruire ce dernier pour prendre sa place; l'organe de Bidder des Crapauds mâles n'est donc pas un ovaire rudi- mentaire, c'est une gonade embryonnaire persistante dans les deux sexes; elle n'est pas sans fonctions, car si l'on enlève le testicule en laissant l'organe de Bidder en place (Harms. Zool. Anz., 1921), ce dernier s'hypertrophie, pa- rait-il, mais tous les caractères sexuels secondaires du mâle persistent, tan- dis quïls disparaissent si on enlève à la fois testicules et organes de Bidder; chez les Crapauds mâles, l'organe de Bidder agit donc comme un testicule au point de vue hormonique. Cette manière de comprendre l'évolution des gonades jette un jour nou- veau sur des questions connexes au sexe : par exemple, on admet comme lié à l'état supposé très labile du sexe, de nombreux cas d'hermaphrodisme chez les Anoures ; en réalité, l'hermaphrodisme vrai des adultes est très rare : on en connaît en tout 27 cas authentiques, ce qui est très peu de chose, si on pense au nombre énorme de Grenouilles disséquées dans le monde entier. Quant aux hermaphrodites latéraux, ce ne sont rien d'autre que des larves ou jeunes Grenouilles qui présentent d'un côté un développement plus rapide du testicule définitif; l'un des côtés a donc une glande certaine- ment mâle, tandis que l'autre côté a une glande non moins mâle, mais qui, en raison de ses cellules ovocytiformes en impose pour un ovaire; en réalité, un des côtés a la gonade définitive de son sexe, l'autre le protestis en voie de dégénérescence. Plus tard ces animaux seront des mâles avec testicules par- faitement symétriques. — Witschi avait cru que les canaux de Mùller (les futurs oviductes) se développaient chez les animaux à gonades pseudo-femel- les destinés à devenir des mâles, et qu'ils ne disparaissaient qu'en partie après la transformation du sexe. En réalité il n'y a aucun parallélisme entre le développement des cellules ovocytiformes et celui des canaux de Millier; ils sont très bien développés chez le mâle de Hana pipiens, beaucoup moins chez celui de Rana catesbeiana; et dans les quelques cas connus d'her- maphrodisme vrai, il n'y a pas corrélation constante entre un canal de Mùller et la glande du même côté. — L. Cuénot. Gatenby (J. Brontè). — Changement de sexe chez les mollusques. — L'au- teur estime que le problème est moins simple que le croit Sparck ; il y a des causes plus profondes que la température, d'ordre cytologique et d'or- dre métabolique, causes actuellement à l'étude. — H. de Variony. Orton (J. H.). — Phénomènes et conditions du changement de sexe chez Vhuitre et chez Crèpidula. — L'auteur rappelle son expérience de l'an der- nier. Elle a été poursuivie et a fourni une huître de 28 sur 31 mm., couverte d'embryons le 3 juillet et qui, conservée isolée â Plymouth s'est montrée le 18 prête à émettre les produits sexuels mâles. D'autres observations par- . lent dans le même sens, d'où la conclusion que les jeunes huîtres sont mâles d'abord, puis femelles, pouvant redevenir mâles ensuite. Le changement de sexe peut se produire rapidement, cela est certain. De la sorte les observa- tions faites par Gerbe en 1876 sont entièrement confirmées. Cette rapidité dans le changement d'un sexe â l'autre s'observe aussi chez Crepuialu fornicata. Mais quelles conditions favorisent ce changement? C'est cerqu'il va falloir rechercher. — H. de Yarignv. Sparck 2? a) Langfeldt (E.). — Blood Sugar régulation and the origin of the hyper- glycemias. I. Glycogen formation and glycogenolysis. (Journ. of Biol. Chem., XLVI, 381-389, 1921.) [497 b) Blood Sugar régulation and the origin of the hyperglgcemias. II. Conditions of action of liver diastases. (Ibid., 391-402.) [497 c) Blood Sugar régulation and the origin of the hypergfycemias. III. Theory. (Ibid., 403-409.) [497 d) — — Animal calorimelry. — Seventeenth paper. — The influence of col- loïdal iron on the basai metabolism. (Ibid., XLVI1, 557, 1921.) L53S Lehman (E. P.). — Studies in inorganic blood phosphate. (Journ. Biol. Chem., XLVI1I, 293, 1921.) [501 Levene(P. A.). — On the structure of thymus nucleic acid and on its pos- sible bearinq on the structure of plant nucleic acid. (Journ. of Biol Chem., XLV1II, 119, 1921.) . [507 486 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Levene (P. A.) and Clark (E. P.). — D. Ribohexosamino-acids (Journ. of Biol. Chem., XLVI, 18-33, 1921.) [504 Levene (P. A.) and Lôpez-Suarez (H.). — The chemical structure of chondridin. (Journ. of Biol. Chem., XLV, 467, 1921.) [508 a) Levene (P. A.) and Rolf(J. P.). — Lecithin. III. Fatty acids of lecithin ofthe egg yolk. (Journ. of Biol. Chem., XVI. 193-207, 1921.) [404 b) Lecithin. IV. 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[525 Mangham (Sydney). — Transport of organic substances in plants. (Nature, 15 avril 1922, 476.) [L'auteur défend l'opinion classique et expose les arguments à faire valoir à son appui contre l'idée de Dixon et de Bail (voir plus haut) tout en reconnaissant un grand intérêt à serrer de près un problème qui n'est peut-être pas entièrement résolu encore. — H. de Variuny Mascré. — Sur les « cellules à ferment » des Primula et sur la formation des pigments anthocy uniques. (Bull. Soc. bot. Fr., LXIX, 325-330, 1922.) [539 Mason (E. H.). — .4 note on the absorption of calcium salts in man. (Journ. of Biol. Chem., XLVII, 3, 1921.) [524 a) Me Collum (E. V.). Simmonds (N.) and Parsons(H. T.). — Supplemen- tary protein values in foods. — /. The nutritive properties of animal tis- sues. (Journ. of Biol. Chem., XLVII, 111, 1921.) [518 b) Supplementary protein values in foods. —II. Supplementary dietary relations between animal (issues and cereals and légume seeds. (Ibid.,' 139.) L518 c) Supplementary protein values in foods. — III. The supplemen- tary dietary relations between the proteins of the cereal grains and the potato. (Ibid., 175.) [5l8 d) Supplementary protein values in foods. —IV. The supplementary relations of cereal grain vith cereal grain; légume seed with légume seed and cereal grain with légume seed; with respect to improvemenl in the aua- • lity oftheir pivtein. (Ibid., 207.) P18 a) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.),Parsons (H. T.), Shipley (P. G.)and PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 487 Park (E. A.). — Studies on expérimental Rickets. — /. The production efrachitis and similar disases in the rat by déficient diet». (Journ. of Biol. Chem., XLV, 333-341, 1921.) [520 à) Studies on expérimental Rickets. — VIII. The production of rickets by diet low in phosphorus and fat-soluble A. (lourn. of Biol. Chem., XLVII, 507, 1921.) [520 Me Cann (G. P.), Hess (A. P.) and Pappenheimer (A. 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[Quand des scorpions se battent entre eux, de même espèce, ou d'espèce différente, ils se piquent les uns les autres, et les scorpions piqués meurent rapidement, en quelques se- condes. L'immunité contre le venin est donc faible. — H. de Varigny Navez (Albert). — Recherches microchimiques sur la coumarine. (Bull. Cl. d. Se, Acad. roy. Belg. [5], VIII, 159-173, 9 fig., 1922.) [508 Nelson (E. E.) and Greene (C. W.). — The chemical composition of the ovaries of fresh water gar, Lepidosteus. (Journ. of Biol. Chem., XLIX, 47, 1921.) [491 Noack (Kurt). — Ueber Orientierung der Schaubli'itensticle in der Gatlung Ilydrangea. (Pringsheim's Jahrbiicher f. wiss. Bot., LX, 135-145, 1921.) [543 Norgaard (A.) and Gram (H. C). — Relation between the chloride con- 488 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lent of the blood and its volume por cent of cells. (Journ. of Biol. Chem., XLIX, 263, 1921.) [500 Nordhausen (M.). — Weitere Beitràgc zum Saftsleigeproblem. {Pr'mgheim's Jahrbûcher f. wiss. 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Smith (L. W), Means (J. H.) and Woodwell (M. N.). — Studies of the distribution of carbon dioxide between cells and plasma. (Journ. of Biol. Chem., XLV, 245-253, 1921.) [515 Stark (Peter). — Studien ilber traumatotrope und haplotrope Reizleitungs- vorgânge mit besonderer Berûcksichtigung der Reizubertragung ouf fremde Arten und Galtungen. (Pringsheim's Jahrbucher f. wiss. Bot., LX of, 67- 134, 39fig., 1921.) , [542 a) Steenbock (H.), Sell (M. T.) and Buell (M. V.). t- Fatsoluble vitamine. — VII. The fat soluble vitamine and yelloiv pigmentation in animal fats with some observations on its stability to saponi/i cation. (Journ. of Biol. Chem., XLVII, 89, 1921.) [521 b) VIII. The fat soluble vitamine content of peas in relation to their pigmentation. (Ibid., 303.) [521 Stehle (R. L.) and Me Carty (A. G.). — The e/fect of hydrochloric acid ingestion upon the composition of the urine in man. (Journ. of Biol. Chem., XLVII, 315, 1921.) [L'ingestion d'acide chlorhydrique cause un accroissement de l'excré- tion des ions K. Na, Am, H et de l'acide phosphorique. — L. Thivolle Stern (L.). — Contribution à l'étude du rôle physiologique de la rate. (Actes Soc. helvét. se. nat., 170-171. 1921.) [532 Sullivan (M. X.) andDawson (P. R.). — Sulfocyanate content of the saliva and urine inpellagra. (Journ. of Biol. Chem., XLV, 473-488, 1921.) [535 Supplée (G. G.) and Bellis (B.). — Citric acid content of milk and milk products. (Journ. of Biol. Chem., XLVIII, 453, 1921.) [503 Sure (B.j. — Amino-acids in nutrition. — III. Is proline a growth-limiling factor in the proteins of peas ( Vicia sativa) ? Whalenucleus in zeinisrespon- sible for supplementing thèse proteins? (Journ. of Biol. Chem., XLVI, 443- 452, 1921.) [527 Tottingham (W. E.), Roberts(R. H.) and Lepkovsky (S.). — Ilemicellu- lose ofapple wood. (Journ. of Biol. Chem., XLV, 407-414, 1921.) [508 Traistra (S. A.). — Animal Calorimetry. 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The relative digestibiUly of varions préparations of the protein front chinese PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 191 and georgia velvet beans. (Journ. of Biol. Chem., XL VII, 285, 1921.) [523 Welker (W. H.) and Bollman yj. L.). — The e/fecl of subcutaneous injec- tions of solutions of potassium cyanide on the calalase content ofthe blood. (Journ. of Biol. Chem., XLVIII. 445, 1921.) [494 Wettstein (v. F.). — Das Yorkommen von Chitin und seine Verwertund dis systematisch-phylogenetisches Merkmal im Pflanzenreich. ;Sitzber. d. Akad. d. Wïss. in Wien,CXXX, 3-20, 1921.) [507 "Williams (R. J.). — The vitamines and the groirth of yeast. (Journ. of Biol. Chem., XLVI, 113-118, 1921.) [526 Witzemann (E. J.). — The catalytic effect of ammonia on the oxydation of bntyric acidwith hi/drogen peroxide. (Journ. of Biol. Chem., XLIX. 123, 1921.) [49G 1° Composition chimique des substances de l'organisme. Albrecht (G.). — Étude chimique de quelques mollusques marins de la côte du Pacifique. — Les sucs digestifs et intestinaux ont une réaction net- tement acide et contiennent une certaine quantité d'enzymes, mais pas d'enzyme capable de digérer la cellulose chez ces mollusques pour la plupart herbivores. Grande irrégularité dans la distribution des protéines et des cendres, présence nette d'une certaine quantité d'urée et d'un excès de sucres réducteurs VAbalone présente de la créatine et de la créatinine, pour la première fois décelées dans des tissus de mollusques. — Enzymes dans le muscle dans trois cas, une amylase et une glycogénase dans le Cryptoehiton, et une uréase dans le Pismo. — L. Thivolle. o) Greene (C.W.). — Développement chimique des ovaires du saumon durant la migration du frai. — Le développement actif des ovaires ne commence qu'après l'entrée du saumon en eaii douce, alors qu'il ne s'alimente pas, et qu'il dépense beaucoup d'énergie dynamique. — 11 y a une perte de poids notable du tissu musculaire pendant le frai et le tissu restant est plus pau- vre en protéines et en graisses. La perte totale en tissu musculaire étant 45 , il y en a 25 % totalement disparu. L'auteur étudie successivement la croissance de l'ovaire aux dépens des autres tissus, et fait une analyse dé- taillée dosant l'eau, les cendres, les protéines, les extraits organiques, les graisses neutres et les phospholipines. Les protéines surtout sont en quan- tité considérable dans l'œuf, et contrairement à ce qui se passe pour l'œuf de poule, doivent jouer un rôle plus important dans la nutrition de l'em- bryon que les graisses neutres et les phospholipines. — L. Thivolle. Nelson (E. E.) et Greene (G. "W.). — La composition chimique des ovaires de l orphie d'eau douce (Lepidosteus). — Les auteurs donnent un certain nombre d'analyses du Lepidosteus platystomus et du Lepidosteus osseus, comprenant protéines, lipoïdes, extraits, cendres, N total, N aminé, créatine. Comme le frai s'étend sur une assez longue période de temps, il est difficile de déterminer le degré de développement des ovaires, sauf par la forme et la dimension des ovules. Les ovaires les plus mûrs ont une teneur en eau plus faible, une teneur en protéines et en lipoïdes plus élevée. — L. Thivolle. Greene (C.W.) et Nelson CE. E.). — La composition chimique des mus- 492 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. eles du squelette de l'orphie d'eau douce (Lepidosteus). — Analyse des mus- cles des mêmes espèces étudiées dans le mémoire précédent, comportant lipoïdes, protéines, extraits organiques, cendres, N total, N aminé, créa- tive et eau. Les analyses montrent que la valeur alimentaire de ces poissons est très comparable, et quelquefois supérieure, grâce à la teneur assez élevée en lipoïdes, à celle de beaucoup d'autres espèces. — L. Thivolle. b) Greene (C. W.). — La teneur en hydrates de carbone des muscles du sau- mon pendant la migration du frai. — Le glucose du muscle (probablement glycogène) est présent en petites quantités chez le saumon durant la période où il se nourrit, il tombe à des traces au commencement du frai pour dis- paraître complètement pendant la migration. Si on compare cette dispari- tion à la disparition des grosses réservés de graisses qui a lieu pendant cette même période, on conclut que les hydrates de carbone n'ont que peu d'importance pour la production de la grande quantité d'énergie cinétique nécessitée par la migration. — La composition des ovaires en glucose (glycogène) est remarquablement constante et ceci pendant toute l'évolution et jusqu'à maturité; ceci implique pour l'ovaire la nécessité non seulement d'emmagasiner, mais de synthétiser son glucose, puisque le saumon ne se nourrit plus et que ses ovaires croissent* constamment pendant la migra- tion. — L. Thivolle. a) Dill (D. B.). — Étude chimique de certains poissons de la côte du Pacifi- que. — L'auteur étudie la composition chimique d'un certain nombre d'es- pèce de poissons, et observe de grandes variations individuelles qui ne peu- vent être rattachées à aucun facteur connu. — La variation dans la compo- sition du maquereau durant une saison n'est pas parallèle à la variation pendant la saison suivante. Le frai a lieu chez le maquereau au milieu de l'été, mais il n'y a pas de relation entre la décroissance des graisses et l'ap- proche de la saison du frai. Au contraire, en 1919, cette saison apparut au moment où les graisses augmentaient. Aucune relation non plus avec le sexe. En général pour le maquereau il y a accroissement des graisses du- rant l'été et elles disparaissent de bonne heure. — L. Thivolle. b) Dill (D. B.). — Étude chimique de la sardine de Californie (Sardinia cœrulea). — Il y a dans la sardine de grandes variations individuelles dans la composition. Les petites sardines ont un maximum de graisses pendant les mois d'été et d'une façon générale la teneur en graisse augmente avec la dimension des sardines. — La migration des bancs peut être en relation avec la brusque décroissance des graisses qui a lieu en avril. La croissance des organes de reproduction ne semble pas se faire aux dépens des réserves en graisses de l'animal. On trouve dans la sardine des quantités apprécia- bles de glycogène. — L. Thivolle. Christman (A. A.) et Lewis (H. B.). — Etudes sur la lipase. I. L'hi/droli/se des ëthers de certains acides dicarboxylés par la lipase du foie. — Par la mesure de l'acidité développée par l'action de la lipase du foie sur les éthers diéthyliques de l'acide succinique ou malonique, on constate que la réaction tend vers un état d'équilibre qui correspond à l'élimination de l'un des groupements éthyle de l'éther diéthylique. — La même réaction s'observe avec l'éther diéthylique de l'acide malonique. — La lipase n'est pas capable de faire le clivage du monoéthylmalonate ou de l'éthylmalo- nate de potassium. — Le propionate d'éthyle a pu ètr*e hydrolyse par la PHYSIOLOGIE GENERALE. 493 lipase en présence du sel de potassium du monoéthylmalonate, mais pas en présence du monoéther lui-même. — L. Thivolle. Fenger (P.) et Hull (M.). — Les effets de l'âge sur les enzyrftes pancréa- tiques. — La conservation des poudres de pancréas, préparées dans les conditions ordinaires, pendant une année, réduit leur activité diastasique et lipolytique et quelquefois elle disparaît complètement. Les propriétés pro- téolytiques des mêmes échantillons restent tout à fait constantes. Ceci mon- tre clairement que la trypsine est de beaucoup la plus stable des enzymes pancréatiques. — L. Thivolle. Chodat (R.) et Wyss (F.). — Nouvelles recherches sur la tyrosinase. — C. a extrait du Iiussula foetens une tyrosinase absolument pure, dépourvue de peptides, ce qui se démontre par son action sur le p. crésol (jaune d'or, absence de rougissement), dépourvue aussi de peroxydase et de laccase (car elle ne donne pas la réaction du gaïac, etc.). Cette tyrosinase donne toutes les réactions des tyrosinases obtenues jusqu'ici. Nous avons donc là la preuve que ce ferment n'est pas un mélange, comme on Ta cru, de désaminase et dephénolase.La tyrosinase pure a permis aux auteurs de corriger certaines indications erronées antérieures. Parmi les résultats obtenus, il faut citer deux nouvelles réactions caractéristiques de la tyrosinase : en combinant le phénol p. crésol avec l'un des phénols résorcine, phloroglucine et orcine, on obtient une superbe matière colorante jaune avec reflet rouge rubis, que les auteurs nomment crésol-rubine. D'autre part, en présence des ami- nés, la tyrosinase fournit avec le p. crésol (ou le phénol) une coloration rouge framboise qui ne passe pas au bleu. Enfin les auteurs réfutent la théorie de Haehn qui veut que la tyrosinase possède un co-ferment (sels ou phosphates) : les expériences de Haehn ne prouvent que de simples variations dans le degré d'alcalinité ou d'acidité du milieu et non la nécessité de la présence d'un co-ferment. — M. Bodbier. Hedger (R. Wallace). — Présure végétale. — L'auteur donne la liste des plantes, feuilles, fleurs, graines employées en divers pays pour coagu- ler le lait, et aimerait savoir s'il en existe ne faisant pas partie des cas à lui connus. Voici la liste qu'il a donnée : Galium verum, Witlhamia coagu- lons, Ficus Carica, Cgnara cardunculus, et scalymus, Carduus nutans, Cin- cus benedictus, Drosera peltata, Datura Stramonium, Pisum sativum, Lu- pinus hirsutus, P,icinus Irirsutus, Pinguicula vulgaris, Leucas cephalotes, Crotalaria Burhia, Rhazya stricta et Streblus asper. — H. de Varigny. Miller (E. W.i. — Les effets de certaines stibstances stimulantes sur l'acti- vité de l'invertase de la levure. — H y a dans l'extrait aqueux ou alcoolique de levure une substance qui accélère la vitesse de formation de l'invertase durant une période de croissance de vingt-quatre heures. Cette substance n'est pas identique avec la stimulant de croissance. On peut séparer partiel- lement les deux subtances par trois méthodes : a) extraction du stimulant de croissance par le benzène ; b) absorption avec de la terre à foulons et c) préci- pitation par l'acide tungstique. La substance qui accélère la formation d'in- vertase se trouve à liante concentration dans le précipité gommeux que l'on sépare de l'extrait alcoolique de la levure. Les extraits de germes de blé, très actifs stimulants de croissance, n'accroissent pas la concentration de l'inver- tase si on les ajoute au milieu. Les extraits de levure n'agissent pas direc- tement sur l'invertase elle-même. Cependant la substance ne semble pas être de la nature d'un activateur ou co-enzyme. — L. Thivolle. 494 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Smith (E.) et Medes (G.). — Effet du chauffage de la vitamine antiscorbu- tique en présence d'invertase. — L'invertase ne contribue pas à la destruction de la vitamine antiscorbutique lorsqu'on les chauffe ensemble à la tempé- rature de 76°, 55° ou 38°. Si l'on chauffe la vitamine pendant quatre heures en présence ou non d'invertase à 76°, elle se détruit plus vite qu'à 55°. Le chauffage à 38° ne cause pas de perte plus appréciable dans l'activité de la vitamine que la conservation k température ordinaire. Les animaux recevant du jus d'orange chauffé en présence d'invertase présentent au contraire un état de scorbut moins avancé en fin d'expérience que ceux recevant le même extrait chauffé de la même façon, mais sans enzyme. Les auteurs ne proposent encore aucune suggestion quant à la signification de ce fait. — L. Thivolle. Welker (W. H.) et. Bollman (J. L.). — Les effets d'injections sous-cuta- nées de cyanure de potassium sur la teneur en calalase du sang. — Selon Geppert le cyanure de potassium agirait sur l'organisme en faisant perdre aux cellules leur pouvoir d'utiliser l'oxygène, ce serait une suffocation interne en présence d'un excès d'oxygène. Les auteurs pensent qu'il y aurait peut-être là, l'effet d'une diminution d'activité de lacatalase du sang. Les dosages d'activité de la catalase après injection de doses mortelles de cyanure au chien, montrent qu'il n'en est rien. Si l'on admet comme cor- recte la théorie de Geppert il n'y a aucun rapport entre oxydase et catalase. — L. Thivolle. . a) Levene (P. A.) et Rolf (J. P.). — Lécithines. III. Les acides gras des lécithines du jaune d'œuf. — 11 y aurait dans le jaune d'œuf plusieurs lécithines différant par leurs acides gras. Les observations antérieures de différents auteurs ne permettent pas de trancher la question. La possibilité d'obtenir des lécithines exemptes de céphaline, de les isoler ensuite à l'état de combinaison chloro-cadmique, a permis aux auteurs de déterminer que les lécithines du jaune d'œuf contenaient seulement un acide gras non saturé, l'acide oléique identifié par son indice d'iode et l'analyse de son produit d'hydrogénation. Elle a permis de déterminer également deux aci- des gras saturés : l'acide palmitique et l'acide stéarique, par leur composi- tion élémentaire, leur point de fusion et leur poids moléculaire. Enfin ils purent prouver que les acides saturés et non saturés étaient en quantités équimoléculaires. Tous résultats confirmés par l'analyse des dihydrolécithi- nes obtenues à partir de la combinaison chloro-cadmique. — L. Thivolle. b) Levene (P. A.) et Rolî (J. P.). —Lécithines. —IV. Les lécithines du cer- veau. — Selon Frankel et Linnert ; il n'y aurait pas de lécithines dans le cerveau humain, cette assertion semble impossible aux auteurs qui repren- nent les travaux de Gobley et de Thudichum et réussissent à extraire des lécithines du cerveau de bœuf en employant des procédés plus corrects et plus précis. — Cette méthode d'extraction est basée sur l'observation que quelques impuretés (en particulier les cérébrosides) sont insolubles dans l'acide acétique glacial froid, d'autres dans un mélange d'acide acétique et d'alcool, alors que les lécithines sont solubles dans ces réactifs. Ensuite pour la séparation des lécithines de la céphaline, on a recours à la combinaison chloro-cadmique. Les auteurs ont pu préparer des lécithines et dihydroléci- thines presque pures et de composition presque identique à celles obtenues à partir du jaune d'œuf. — La distinction entre les lécithines réside appa- remment dans les différences de caractère de leurs acides gras. — Les PHYSIOLOGIE GENERALE. 495 acides gras des lécithines du jaune d'œuf étant les acides oléique, palmiti que et stéarique identiques aux acides gras obtenus par hydrolyse des léci- thines du cerveau. — L. Thivolle. Levene (P. A.) et Simms (H. S.). — La lêcithine du foie. — La lécithine du foie contient deux acides saturés : palmitique et stéarique, et deux acides non saturés : acide stéarique non saturé et acide arachidique non saturé, qui par hydrogénation donnent les acides stéariques et arachidiques. On ne connaît pas encore le nombre exact de doubles liaisons de ces acides. On suppose pour l'un d'eux (arachidique) quatre doubles liaisons, car on a pu lui fixer huit atomes de brome. La détermination du poids moléculaire indique 810' et 700. Le chiffre théorique pour un monophosphatide étant 809 et pour un diphosphatide 1000 on peut en déduire que la lécithine du foie est un mélange de monolécithines. — L. Thivolle. a) Mills (G. A.). — La nature chimique des coagulines des tissus. — Les phospholipines que l'on peut extraire des tissus ne possèdent qu'un faible pouvoir coagulant, il est nécessaire qu'elles soient associées à certaines pro- téines. Le point isoélectrique du complexe est au voisinage de N X 10°, N X 105. A ce point il y a précipitation du complexe de ses solutions sans aucune perte d'activité sur la coagulation. Ce fait peut être utilisé pour la préparation et la purification du principe actif. La substance purifiée possède les caractères de solubilité des globulines et est coagulable par la chaleur. Sa composition est d'environ 41,6 9f de phospholipines et 58,4 % de pro- téines, la fraction protéique contenant environ 1,06 % de phosphore. Il s'agit sans doute de phosphoprotéines très stables, car aucune base purique n'a pu être décelée après hydrolyse de ces protéines par les acides, et le phosphore est très solidement lié dans la molécule protéique. L'addition de plus grandes quantités de phospholipines au produit actif peut accroître jusqu'à quatre fois son activité. Ceci est d'une importance pratique considé- rable, puisqu'on peut ainsi obtenir des solutions soixante et mille fois plus actives que les extraits d'organes que l'on utilisait jusqu'alors. — L. Thi- volle. a) Shaffer (P. A.). — Anticëtogénèse. Lue analogie in vitro. — L'oxyda- tion du glucose en solution alcaline par l'eau oxygénée produit la destruc- tion de l'acide acétyl-acétique s'il est présent dans la solution. — En l'ab- sence de glucose ou autre substance « cétolytique », l'oxydation par l'eau oxygénée est extrêmement lente. — Le fructose ou la glycérine exercent la même influence que le glucose ; l'acide lactique est sans action. — La vitesse de cette action « cétolytique » s'accroît avec la température, l'alca- linité et la quantité de glucose. Elle paraît être déterminée primitivement par la vitesse de « dissociation » ou de conversion du glucose par l'alcali en un dérivé qui est ensuite oxydé. Il semble y avoir combinaison entre l'acide acétyl-acétique et ce composé intermédiaire et oxydation ultérieure. — Les détails de cette réaction feront l'objet d'un mémoire ultérieur. — Le phé- nomène semble être analogue in vitro à ce qui se passe in vivo par action du glucose ou substances semblables empêchant la formation ou l'accumu- lation d'acide acétyl-acétique, d'acétone ou d'acide ^-oxybutyrique. — L. Thivolle. b) Shaffer (P. A.). — Anticëtogénèse. 11. L'équilibre cétogënique anti- cètogènique chez l'homme. — A partir de l'hypothèse que la propriété» que possèdent les hydrates de carbone ou autres substances, d'empêcher l'ap- 496 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parition des corps acétoniques (phénomène d'anticétogénèse), est due à des réactions chimiques entre des quantités définies et constantes de composés cétogéniques et anticétogéniques, une méthode d'essai a été établie pour permettre le calcul des quantités moléculaires de substances cétogéniques ou anticétogéniques dérivées des protéines, graisses ou hydrates de carbone. — L'application de ce calcul à des sujets normaux n'excrétant que de fai- bles quantités de corps acétoniques, indique que l'hypothèse générale est correcte et que le rapport moléculaire minimum entre les substances céto- géniques et anticétogéniques, en l'absence de cétonurie, est égal à 1. — Le calcul appliqué à des cas de diabète « total » avec acidose extrême, permet de prévoir très correctement la quantité d'acide (3 -oxybutyrique excrétée. — Il semble qu'il n'y a pas de raisons pouvant faire croire à la présence d'autres facteurs que ceux intéressés dans ce rapport, pour influencer la formation des corps acétoniques. Il n'y a aucune différence probable dans la façon dont se comportent les individus normaux ou diabétiques en ce qui concerne la formation des corps acétoniques, en tenant compte de l'excès des molécules cétogéniques sur les molécules anticétogéniques dans le mélange qui est catabolisé. — L. Thivolle. c) Shafler (P. A.). — Ànticétogénèse. III. Calcul de la balance cétogénique au moyen du quotient respiratoire. — Le rapport des molécules cétogéniques aux molécules anticétogéniques dans le métabolisme d'un sujet peut être calculé au moyen de son quotient respiratoire. Un rapport moléculaire de 1 : 1 qui correspond (d'après ce calcul) à un quotient respiratoire de 0,76 est la limite pour la possibilité d'excrétion des corps acétoniques. Avec les quo- tients plus élevés que 0,76, le catabolisme du glucose anticétogénique (ou son équivalent de protéines ou de glycérine) est assez grand pour éliminer l'acide acétyl-acétique aussitôt sa formation, probablement par une réaction « cétolytique » analogue aux réactions observées précédemment in vitro. — L. Thivolle. Hubbard (R. S.) et "Wright (F. R.). — Les corps cëtoniques du sang après injection de petites quantités de chlorhydrate d'adrénaline. — Il faut au moins 1 cm3 d'une solution d'adrénaline au millième pour noter quel- ques changements dans la quantité de corps cétoniques du sang. Il y a élé- vation notable de la glycémie, abaissement du pouvoir de combiner CO2,. mais le degré de réponse des corps acétoniques n'est pas constant. Néan- moins dans certains cas il y a un accroissement véritable, probablement dû à des productions localisées (ou défaut de combustion) des corps cétoni- ques, de sorte que cet accroissement n'est pas empêché par l'accroissement de la glycémie. — L. Thivolle. Witzemann (E. J.). — L'effet calalytique de V ammoniaque sur Voxy da- tion de l'acide butyrique par l'eau oxygénée. — En présence de potasse en quantités variant de 0,20 à 4,0 équivalents il n'y a pas d'oxydation de l'acide butyrique par l'eau oxygénée. Cette oxydation est très active en pré- sence de 0,20 à 10,0 équivalents d'ammoniaque. L'accroissement de la quan- tité d'acide oxydé correspond à la quantité d'ammoniaque ajoutée tant qu'on ne dépasse pas 4,0 équivalents, sans quoi il y a décomposition de l'eau oxygénée par l'ammoniaque directement. L'oxydation est du type de la pi- oxydation, il y a conversion de l'acide butyrique en acétone avec perte de CO2. L'action simultanée de la potasse et de l'ammoniaque est plus éner- PHYSIOLOGIE GENERALE. 497 gique qu'avec une de ces bases employée seule. Il est certain que ce n'est pas le rôle de l'alcalinité qui intervient mais plutôt les ions simples ou associés. — Cette oxydation ainsi déterminée in vitro peut très bien être celle qui se passe au niveau du foie ; en effet toutes les substances néces- saires sont libérables dans le foie, qui se trouve aussi être l'organe qui mon- tre normalement la plus grande tendance à former l'acide acétyl-acétique. — L. Thivolle. a) Langfeld (E.). — La régulation du sucre du sang et l'origine des hyper- glycémies. — /. La formation et la destruction du glycogène. — L'auteur refait l'historique de la question de la glycémie et du glycogène depuis Claude Bernard. — Il montre qu'on s'est généralement mis d'accord sur le fait de la mise en réserve du glycogène dans le foie sous l'influence des hormones du pancréas. 11 n'en est pas de même en ce qui concerne la trans- formation inverse, la remise en circulation du glycogène sous forme de glu- cose. Il agite la question de la coexistance dans un même organe du gly- cogène et de la diastase qui doit l'hydrolyser, des influences de l'acidité du milieu, des sels plus ou moins dissociés susceptibles de former des com- plexes hydrolysants avec la diastase et enfin des sécrétions des glandes endocrines pouvant avoir une action semblable. Tout un ensemble de pro- blèmes qu'il se propose de résoudre dans les deux mémoires suivants. — L. Thivolle. b) Langfeld (E.). — La régulation du sucre du sang et l'origine des hyper- glycémies. — 77. Conditions d'action des diastases du foie. — Les diastases hydrolysantes du foie présentent leur action optimum en présence des phos- phates pour Pu = 6,2, en présence des chlorures pour Pu = 0,8. — Si l'on ajoute de l'adrénaline, l'optimum se déplace du côté alcalin, pour Pu = 7,73. Latyroïdineest sans action sur l'hydrolyse du glycogène. L'action simultanée d'adrénaline et de tyroïdine est considérable même avec des concentrations d'adrénaline de 1 : 5.000.000. Les extraits d'hypophyse sont sans action. — L. Thivolle. c) Langfeld (E.). — La régulation du sucre du sang et l'origine des hyperglycémies. III. Théorie. — Sur la base des résultats précédents, l'au- teur conclut que la glycogénolyse est conditionnée par la concentration en ions hydrogène des cellules du foie. Le Pu du sang étant 7,33, on est au voi- sinage des conditions optima de fonctionnement des diastases. Le fait que les diastases n'ont pas à travailler exactement dans les conditions optima est considéré par l'auteur comme un « arrangement de sécurité ». — On peut dire qu'avec un afflux constant de sang à température constante, le glucose est formé à vitesse constante, et on arrive à cette conclusion néces- saire que la formation du glycogène et la glycogénolyse sont deux processus consécutifs. Les hyperglycémies ne peuvent se produire alors que dans trois cas : 1° changement de Pu des cellules du foie dans la direction du PI( optimum de glycogénolyse; 2° déplacement de la courbe d'action de la diastase du foie, son Pu optimum se déplaçant vers le PH des cellules du foie; 3° défaut de formation du glycogène par insuffisance fonctionnelle du pan- créas. Ces trois possibilités suffisent pour expliquer tous les cas d'hyper- glycémie expérimentale. — A noter que les cas se rapportant au premier et au second groupe sont de nature transitoire et qu'on ne peut tirer de leur étude aucune conclusion sur le diabète chronique. — L. Thivolle. l'année biolocique. 34 498 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Fitz (R.) et Bock (A. V.). — Études sur le sucre du sang. Le montant total du sucre circulant dans le sang dans le diabète sucré et autres conditions. — Le montant total du sucre du sang de personnes normales varie mais n'excède pas 7,5 gr. Le sucre du plasma est toujours plus élevé que celui des globules mais n'excède pas 4,5 gr. Le montant total du sucre du sang des diabétiques varie considérablement et peut atteindre 15 gr. avec dans le plasma 10,78 gr. — Le plasma des diabétiques contient en général beau- coup plus de sucre que les globules. Il se comporte donc comme un véhi- cule, pour transporter le sucre que les cellules ne peuvent brûler, ou emmagasiner, jusqu'au rein qui l'excrète. Les globules n'ont pas ici d'action particulière et leur teneur en sucre varie peu. La concentration du sucre du sang comme on l'exprime habituellement ne peut donner qu'une évaluation grossière du sucre circulant. Le seuil auquel le glucose apparaît dans l'urine semble être compris entre 5.20 et 5,36 gr. de sucre total dans le plasma. — L. Thivolle. Bloor W. R.). — Lipémie. — Les caractéristiques de la lipémie persis- tante sont les suivantes : quelle que soit son origine, les trois lipoïdes du sang (graisses, lécithines et cholestérol) augmentent, les graisses montrant l'accroissement le plus marqué, la cholestérine venant en dernier. C'est un fait presque général, les graisses étant les premières à augmenter, puis les lécithines. puis le cholestérol. La disparition se fait également dans le même ordre, et des valeurs élevées pour la lécithine et la cholestérine subsistent longtemps après que le chiffre des graisses est redevenu normal. — Dans beaucoup de cas la valeur du rapport lécithines : cholestérol, est bien au-dessous de la normale, ceci est dû à l'accroissement plus grand du cholestérol. — Quelle que soit l'origine, endogène ou exogène, des graisses qui produisent la lipémie, le phénomène est le même dans tous les cas. La cause de la lipémie peut être regardée comme un trouble dans l'équi- libre entre les graisses qui pénètrent dans le sang et celles qui s'éliminent. Dans la lipémie d'origine hémorragique il y a probablement un trop grand apport de graisses dans le sang, alors que dans la lipémie d'origine diabé- tique il y a une élimination anormalement lente des graisses du sang. — L. Thivolle. Blatherwick (N. R.). — Observations sur les graisses du sang dans le diabète. — Newburg et Marsh (Arch. Int. nul, XXVI, p. 647), ont suggéré un traitement du diabète au moyen d'un régime restreint en protéines, en hydrates de carbone et abondant en graisses. Leur critérium de succès est l'absence du sucre dans l'urine, l'absence d'acidose, le maintien de l'équi- libre azoté, vie normale pour les malades. L'auteur pense que si l'urine du malade est bien exempte de corps acétoniques il doit y avoir constance dans la valeur des graisses du sang. C'est effectivement ce qu'il observe dans les cas modérés de diabète ainsi traités. Il reste à savoir si la prolon- gation d'un tel régime est susceptible d'effets constants. — L. Thivolle. a) Howe (P. E.). — L'utilisation du sulfate de soude comme précipitant de la globuline dans la détermination des protéines du sang. — On peut uti- liser les solutions de sulfate de soude à la température de 37° pour frac- tionner les protéines du sang de la même façon que l'on sépare l'englobu- line par COs ou NaCl ou la globuline par le sulfate d'ammonium ou de magnésium. Des zones critiques dans la courbe représentant la précipita- tion des protéines avec des solutions à la concentration croissante de sel PHYSIOLOGIE GENERALE. 490 ont été déterminées entre 13,5 et 14,5, 17,4 et 21 à 22 o/0 de sulfate de soude anhydre à 37°. Il y aurait donc en présence de l'euglobuline : deux globu- lines : la pseudo-globuline I et la pseudo-globuline II qui précipitent com- plètement aux concentrations 17,4 et 21,5 °/o de sulfate de soude, respecti- vement. — L. Thivoele. b) Howe (P. E.). — Effet de V ingestion de colostrum sur la composition du sang de veaux nouveau-nés. — Le sang du veau nouveau-né avant qu'il ait tété ne contient aucune protéine précipitable par le sulfate de soude à 17,4 %, c*est dire qu'il ne contient ni euglobuline ni pseudo-globuline I. — Après que le veau a ingéré une certaine quantité de colostrum, on trouve dans le sang l'euglobuline et la pseudo-globuline I. — Ce phénomène ne se produit pas si l'on nourrit le veau avec du lait complet ordinaire, ou si la vache n'a pas été complètement « séchée » avant parturition, conditions où les quantités de globulines ingérées sont véritablement négligeables. Ceci n'éclaircit pas le rôle du colostrum dans la nutrition du nouveau-né. — L. Thivulle. Myers (V. C.) et Short (J. J.). — La teneur en potassium du sérum humain normal et pathologique. — La teneur en potassium du sérum humain normal est aux environs de 20 mmgr. %, alors que pour, le sang total les chiffres sont de 8 à 10 fois plus élevés. Etant donné la haute teneur en potassium des cellules, il faut éviter avec soin toute hémolyse. Le sérum est préférable au plasma pour de telles déterminations. — La teneur en po- tassium du sang total est grossièrement proportionnelle à la quantité de globules rouges. — Dans une série de 7 néphrites avec rétention azotée marquée, aucun accroissement du potassium dans le plasma, ni le sang total ; au contraire diminution dans le sang total probablement due à une anémie secondaire. Ces quelques observations ne confirment pas l'opinion de Smillie : que certains des symptômes de l'urémie peuvent être dus à l'empoisonnement par le potassium, également retenu par le rein. — Dans aucun cas pathologique les auteurs ne trouvent de chiî'fres anormaux dans le sérum, à condition que celui-ci soit séparé dans les deux heures qui suivent la prise du sang. — L. ïhivolle. Jones (M. R.) et Nye (L. L.). — La distribution du calcium et de l'acide phosphorique dans le sang d'enfants normaux. — De l'étude du sang de 34 enfants normaux d'âges échelonnés entre 4 semaines et 14 ans, il ressort que : les globules sanguins sont beaucoup plus riches en acide phospho- rique que le plasma. Le montant d'acide phosphorique inconnu dans le plasma est négligeable, s'il y en a, alors que dans les globules il atteint quelquefois 70 % du total. En moyenne les chiffres sont plus élevés pour les garçons que pour les filles; le phosphore lipoïdique est 17,7 % plus élevé dans les globules et 16,6 %, plus élevé dans le plasma. Le phosphore inor- ganique est le plus variable des composés phosphores du sang. Le calcium est en moyenne moins élevé dans les globules que dans le plasma, il n'y a pas de relation apparente entre le calcium et l'acide phosphorique, ni avec les réserves alcalines du sang. — L. Thivolle. Jones (M. R.). — La teneur en calcium du plasma sanguin et des glo- bules du nouveau-né. — Le teneur moyenne du calcium du plasma est plus élevée chez le nouveau-né que chez les enfants plus âgés. Cette moyenne reste remarquablement constante chez les différents individus, pendant les \ 500 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 12 premiers jours de la vie. Au contraire, la teneur moyenne du calcium des globules tend à décroître légèrement depuis la naissance, mais ceci serait dû beaucoup plus à un accroissement du volume du plasma qu'à une destruction des cellules. — L. Tuivolle. Norgaard (A.) et Gram (H. C). — Relation entre la teneur en chlore du sang et son volume pour cent de cellules. — On opère sur du sang citrate avec une solution isotonique. — Dans 52 cas normaux ou pathologiques on trouve que la concentration en chlorure de sodium dans le plasma est cons- tante, environ 0,61 %. La détermination correspondante sur le sang total montre que la teneur en chlore varie considérablement, simplement parce qu'il y a en présence une quantité de cellules variables. La teneur en chlore des globules est aux environs de 0,31 % (sauf dans les cas d'anémie pernicieuse ou la moyenne calculée est au voisinage de 0,23 %). Le dosage du chlore du sang total ne donne donc en général d'autres renseignements qu'une simple détermination du volume des cellules. — L. Tuivolle. Haggard (H. W.). — Le sort des sulfures dans le sang. — Par inhala- tion d'une atmosphère contenant H2S il n'y a aucune combinaison de ce gaz avec l'hémoglobine du sang et aucune quantité appréciable de sulfure déce- lable dans le- plasma. La sulfhémoglobinémie est une maladie qui fait inter- venir d'autres phénomènes que ceux de la respiration, en particulier l'action d'un nitrosobacille. Le plasma sanguin en présence d'oxygène oxyde rapidement H2S. Les produits d'oxydation se combinant avec le sodium du plasma. Le sulfure de sodium est rapidement hydrolyse par le sang ou le plasma même en l'absence d'oxygène. Après inhalation d'H2S ou injection in- traveineuse de Na2S, les sulfures dans le sang n'existent que sous forme d'H-S dissous et inoxydé et les effets physiologiques des sulfures ne s'exercent que par cet intermédiaire. La vitesse d'oxydation de H2S dans le sang est telle qu'on peut administrer par voie intraveineuse des doses massives de sulfures, - à des intervalles rapprochés sans aucun effet apparent. Ceci explique les propriétés relativement peu toxiques des sulfures absorbés par voie intesti- nale. — L. Tuivolle. Denis ("W.). — Les sulfates dans le sang. — Nouvelle méthode simple pour la détermination des sulfates minéraux dans le sang. On trouve sui- vant les espèces animales de 1,8 à 4,0 mmgr. de soufre % de sang et chez l'homme normal de 0,5 à 1 mmgr. Dans les néphrites avec rétention d'azote il y a rétention des sulfates et on peut trouver jusqu'à 12 et 16 mmg. de sou- fre. Des expériences faites dans le but de déterminer des sulfoconjugués ou du soufre neutre dans le sang, comme on en trouve dans l'urine, ont donné des résultats négatifs, soit parce que ces corps ne s'y trouvent pas ou y sont en quantités beaucoup trop faibles pour pouvoir être dosées. — L. Thivolle. Hastings (A. B.), Murray (C. D.) et Murray (H. A. Jr.). — Certains changements chimiques dans le sang, consécutifs à V obstruction pylorique chez le chien. — Dans des expériences ayant pour but l'étude de la tétanie gas- trique par obstruction du pylore, les auteurs ont eu l'occasion d'observer des modifications chimiques importantes dans le sang : 1° un accroissement très marqué du pouvoir d'absorber CO2 ; 2° une chute considérable dans la con- centration des ions Cl ; 3° un léger accroissement de la concentration du calcium dans le sérum; 4° le Pu du plasma après l'opération s'élève d'une PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 501 façon insignifiante ; à la mort il baisse rapidement ; 5° les concentrations en soufre et en phosphore s'élèvent considérablement; enfin 6° la concentration du sodium est diminuée dans deux ou trois cas sur huit. Ces phénomènes sont expliqués comme étant une « alcalose » par exagération du « temps alcalin » normal qui suit le repas, la formation et la sécrétion de H CI par la muqueuse gastrique nécessitant le départ des ions H et Cl du flux sanguin, ions qui ne sont pas restitués dans ces expériences. — L. Thivolle. Knudson (A.). — Relation entre la cholestérine et les éthers de la choies* térine dans le sang pendant leur absorption. — Une série d'expériences sont faites sur des chiens auxquels on administre soit de la cholestérine libre, soit des éthers de la cholestérine; dans les deux cas on observe une aug- mentation très notable de la cholestérine libre dans le sang, dans les 6 ou 8 heures qui suivent le repas. — Quant à la cholestérine combinée, elle varie peu contrairement à ce qu'avaient signalé Gardner, Mueller qui ont employé des techniques différentes. — L. Thivolle. Me Kellips (G. M.), de Joung (I. M.) et Bloor (W. R.K -- La distribu- tion de l'acide phosphorique dans le sang d'enfants normaux. — Examen d'un certain nombre de sangs d'enfants normaux, depuis leur naissance jusqu'à l'âge de deux semaines, au point de vue des différentes variétés de phosphore : organique, inorganique, lipoïdique et soluble dans les acides. Peu de différences en ce qui concerce le sexe. Les valeurs sont en général plus élevées que la moyenne dans le plasma des enfants qui gagnent du poids. Par comparaison avec le sang d'adultes on peut dire qu'en moyenne la valeur du phosphore total et celle du phosphore lipoïdique sont très voisines, et le phosphore inorganique considérablement moins élevé dans les globules ; dans le plasma le phosphore organique est plus élevé chez reniant que chez l'adulte et le phosphore lipoïdique beaucoup moins élevé. — L. Thivolle. Lehman (E. P.). — Elude sur les phosphates inorganiques du sang. — La teneur moyenne des phosphates inorganiques du sang de lapin normal est de 4,87 ingr. de phosphate pour 100 cm3. Pratiquement c'est un chiffre constant. Si on accroît expérimentalement quatre ou cinq fois le taux des phosphates du sang, il redevient normal en moins de quatre heures. L'in- jection intraveineuse de 75 mgr. de phosphore par kilogramme de poids vif sous forme de NaH'-PO^, cause la tétanie chez la plupart des individus. L'in- gestion d'huile de foie de morue ne change pas le taux des phosphates du sang. L'injection intraveineuse d'une dose massive de phosphate n'a aucun effet sur la calcification des os. — L. Thivolle. Adolpb. (E.) et Ferry (R. M.). — La dissociation de l'oxy hémoglobine 80 N= 18,34, S == 0,55, O = 22,87 %. La méthode de Van Slyke indique une forte proportion de lysine : 6,07 %. — L. Thivolle. Levene (P. A.). — Sur ta structure de l'acide thymonucléinique et sur ses rapports possibles avec la structure de l'acide nucléinique des plantes. — Jones et Thannhauser assignent à l'acide nucléinique de la levure la forme éther (union des mononucléotides par leurs hydrates de carbone). L'auteur lui assigne la forme d'éther phosphorique, l'acide phosphorique de l'un étant combiné à l'hydrate de carbone de l'autre. Il discute les arguments apportés par les autres auteurs et essaie l'hydrolyse ménagée de l'acide thymonucléi- nique dans le but d'isoler, comme prévu, un mélange de dinucléotide et de mononucléotide. Seul le dinucléotide peut être isolé et la preuve est incomplète. L'auteur continuera son travail sur des quantités de matériel plus importantes. — L. Thivolle. Wettstein (F.). — La présence de la chitine dans le règne végétal et son utilisation comme caractère systématico-phylogénétique. — Les recherches antérieures à celles de W. semblaient établir que la chitine n'est un cons- tituant de la membrane cellulaire que chez des Thallophytes hétérotrophes. AWERINZEW, CORKENS, CzAI'EK, DEBSKY, HEGLER, JAHN, KLEIN, KOflL, PETER- sen, Viehover, Vouk, Wester, Wettstein, Wisselingh avaient déjà étudié divers groupes végétaux, mais W. a repris la question de façon approfondie en se limitant aux Myxomycètes, aux Schizophytes et aux Eumycètes. Il a utilisé spécialement les réactions de 'Wi>selingh, en les perfectionnant. Les Myxomycètes étudiés ont été Arcyria punicea, Comatrichia nigra, Fuligo sep- tica, Hemitrichia rubiformis, H. Clavata, Lycogala epidendron, Stemonitis fusca, Heticularia umbrina, Trichia contorta. Chezaucun la chitine n'apu être décelée. Les réactions observées au cours des manipulations permettent de dire que le groupe des Myxomycètes est caractérisé par une membrane cel- lulaire composée de kératines, avec peu de cellulose et point de chitine. — Plasmodioplwra Brassicse fait exception avec des membranes de chitine pure. Ce caractère le rapproche des Chrytridinées. — Parmi les Schizophytes, le groupe des Cyanophycées (Oscillatoria, Lyngbia, Schizothrix, Hydroco- leum, Scytonema, Tolypothrix, Dicholhrix, Bivularia, Nostoc et Anabaena furent étudies) a montré une absence totale de chitine dans des mem- branes pectiques. Les Bactériaeées (Bacillus alvei, B. asterocarpus, B. pro- batus, B. robur, B. sphaericus. B. sitbtilis, B. tumescens, Sarcina ureae) ont donné un résultat identique. — Les recherches faites sur un grand nombre d'Eumycètes permettent des conclusions précises. — Chez les Phy- comycètes, les Oomycètes ont toujours des membranes cellulosiques, les Zygomycètes toujours de la chitine. Cela permet de penser que ces derniers représentent un type fort évolué dérivé des algues, tandis que les premiers présentent encore tous les caractères des siphonées dont ils semblent un rameau détaché depuis peu. — Chez les Ascomycètes, on trouve toujours de la chitine, les formes les plus inférieures sont du reste mucoroïdes. Les Saccharomycètes et les Laboulbeniomycètes font exception : la chitine en est toujours absente. Chez les autres, la chitine n'est pure que dans la mem- brane de la spore, soit de la génération haploïde. Chez les asques et les 508 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. filaments ascogènes (génération diploïde) elle est plus ou moins fortement mélangée de substances mal définies, qui peuvent même la remplacer tota- lement. — Les Basidiomycètes montrent une prédominance absolue de la chitine et l'absence complète de cellulose. Chez les groupes les plus évo- lués tels que les Polyporacées et les Gastéromycètes apparaissent des subs- tances accessoires qui peuvent jouer un certain rôle en classification. W. conclut en disant : « Je voulais démontrer que la chimie de la mem- brane est précieuse pour la systématique des Thallophytes, j'ai commencé par la chitine. » — H. Spinner. Rouge (Dr). — Sur les flavones et leur rôle dans la cellule végétale. — Les flavones sont très répandues dans le limbe foliaire; elles s'y trouvent en petites quantités sous forme de glycosides. Ces flavones réduisent à froid le nitrate d'argent, mais, en solution alcaline, elles absorbent l'oxygène pour lequel elles ont une grande affinité, et ainsi chargées d'oxygène elles ne réduisent plus le nitrate d'argent, pas plus qu'elles ne le réduisent en solu- tion acide. Il est donc très probable qu'au moment de la mort, les flavones diffusent des chloroplastes dans le plasma à réaction généralement alcaline, se chargent d'oxygène et perdent leur pouvoir réducteur. Ces flavones jouent probablement un rôle important dans le phénomène de l'assimilation en absorbant l'oxygène et en le transportant hors de la cellule. Il est aussi très probable que ces flavones peuvent jouer le rôle d'oxygénases. — M. Boubiek. Navez (Albert). — Recherches microchimiques' sur la coumarine. — L'au- teur étudie la localisation de ce principe odorant dans différents organes des Mélilots : cotylédons, racine et tige de plantules, feuille, pétiole, et tige de rejets de souches de Tannée précédente; ce corps, qui existerait à l'état de glucoside à l'intérieur de la plante, est localisé presque toujours dans l'endo- derme et les épithéliums, rarement dans le parenchyme. — P. Remy. Levene (P. A.) et Lôpez-Suarez (J.). — La structure chimique de la chondridine. — Hebting avait obtenu par hydrolyse de l'acide chondroïtine sulfurique un produit cristallin qu'il appela la chondridine, sans pouvoir déterminer les relations de ce corps avec la chondrosine. Comme d'après la représentation de l'acide chondroïtine sulfurique selon Schmiedeberg on ne peut admettre dans la molécule qu'un seul dérivé de la chondrosine : son dérivé acétylé; la chondridine ne peut être un produit primaire de décomposition, mais doit prendre naissance aux dépens de la chondrosine. Les auteurs admettent que la chondridine serait une lactone de la chondro- sine, cristallisant avec 1 1/2 molécule d'eau et donnent démonstration de ces faits. — L. Thivolle. Tottingham VW. E.), Roberts (R. H.) et Lipkovsky (S.). — Hemi- celluloses du bois de pommier. — L'analyse du bois des branches fruitières du pommier indique la présence d'une grande quantité de produits hydro- lysables par les acides, communément désignés sous le nom d'hémicellu- loses. Après hydrolyse partielle du bois, la fraction soluble dans l'alcool est surtout constituée par du xylose, du glucose et un peu de galactose. Tout porte à penser que ces produits hydrolysables constituent une réserve d'hy- drates de carbone dans le métabolisme de la plante. — L. Thivolle. Menaul (P.). — Note sur la formation d'acide cyanhydrique dans les PHYSIOLOGIE GENERALE. 509 plantes. — Selon Gautier l'acide cyanhydrique se formerait dans les plantes par action des nitrates sur la formaldéhyde. L'auteur répète cette réaction in vitro sous l'action des rayons solaires; elle n'est possible qu'en milieu suffisamment acide. — L. Thivolle. a) Wang (C. C). — La composition des nids d'oiseaux comestibles de Chine et la nature de leurs protéines. — Les nids d'oiseaux comestibles ont les propriétés des protéines et des hydrates de carbone ; ils appartiennent donc à la classe des glycoprotéines. La composition centésimale est sem- blable à celle de la mucine salivaire. Les cendres sont élevées mais sans aucun élément sableux. La digestion artificielle est possible avec la pepsine chlorhydrique et la trypsine, à une vitesse moindre que celle de digestion de l'œuf cuit. La distribution d'azote est plus élevée pour l'azote de l'bumine et de la cystine. Ceci est dû à la présence des radicaux hydrocarbonés et aussi à la présence de fines plumes dans le nid. Les expériences de nutrition in- diquent que ces protéines sont probablement de qualité inférieure puis- qu'elles ne peuvent supplémenter un régime contenant seulement soit les protéines du maïs, soit celles de l'avoine, qui sont cependant de nature si différente. — L. Thivolle. b) Wang (C. C). — L'isolement et la nature du sucre aminé des nids d'oi- seaux comestibles de Chine. — L'auteur obtient par hydrolyse acide ménagée des nids d'oiseaux environ 3 % de sucre aminé cristallisé. La composition centésimale est celle des hexosamines, les propriétés chimiques sont voisines, il y a seulement une différence dans le pouvoir rotatoire. L'auteur démontre qu'il s'agit d'un mélange et sépare trois fractions cristallisées, l'une pouvant être la forme a, la seconde la forme (3, et la troisième un mélange des deux. — Il y a une ressemblance frappante entre ce sucre inconnu et le sucre du sous-groupe B du second groupe de la classification des glycoprotéines, selon Levene. — L. Thivolle. 2° Nutrition. a) Osmose. Portier (Paul) et Duval (Marcel). — Variation de la pression osmotique du sang de V Anguille en fonction des modifications de salinité du milieu exté- rieur. — Dans l'eau douce normale, la pression osmotique du sérun de l'Anguille, animal adapté aux brusques changements de salinité, est notable- ment plus élevée que celle de la Carpe, qui ne présente pas cette adaptation. A une grande variation de pression osmotique du milieu extérieur corres- pond seulement une variation du milieu intérieur bien plus faible que chez la Carpe. Dès qu'on dépasse la pression osmotique de l'eau de mer, appa- raissent des troubles graves qui conduisent l'animal à la mort. — A. Roisert. Parnas (J. K.). — Nouvelles recherches sur la teneur en eau des grenouilles. — Parmi les animaux d'eau douce qui maintiennent constantes leur teneur en sel, et la pression osmotique de leurs humeurs, les batraciens ont une situation particulière. La surface du corps des mammifères, oiseaux, et reptiles aquatiques est recouverte d'une peau imperméable à l'eau; celle des poissons à branchies et des artropodes est imperméable sauf aux fentes branchiales ; les batraciens ont une peau perméable à l'eau sur toute la surface du corps et cependant les grenouilles maintiennent leur 510 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. teneur en sel et leur pression osrnotique constantes, avec seulement les sels introduits par leur alimentation. Le point de congélation du sang de grenouille est A = 0°465 et reste inchangé pendant l'hiver, alors que l'ani- mal ne s'alimente plus. La perméabilité de la peau des grenouilles pour l'eau est un fait observé depuis longtemps (T.ownson en 1795). Il fut établi par la suite que non seulement chez les grenouilles, il y avait passage d'eau de l'extérieur vers l'intérieur, mais également passage de l'intérieur vers l'intérieur en plaçant les animaux dans des solutions salines (P. Bekt). Les grenouilles conservent leur pression interne dans l'eau de source mais per- dent de l'eau dans les solutions hypertoniques. La teneur en eau des batra- ciens fut étudiée à fond par Overton : il fermait le cloaque de grenouilles et les plaçait dans l'eau. L'eau qui était résorbée par la peau était reje- tée par les reins et s'amassait dans le cloaque sous forme d'urine peu abondante et remontait ensuite dans l'intestin. Au moyen de pesées il déter- minait la quantité d'eau qui s'était accumulée dans le corps (l'arrivée par la bouche étant empêchée). Quand les grenouilles furent placées dans des solutions salines, elles reprirent leur poids initial. Overton émet alors l'hypothèse que les grenouilles dans des solutions hypertoniques abandon- nent de l'eau juqu'à égalité, de pression osrnotique entre l'intérieur et l'extérieur. A la suite de cela la question fut reprise par Przylecki à l'Uni- versité de Varsovie; il aboutit aux mêmes résultats : il constata de plus que des grenouilles placées dans des solutions sucrées et dont on ferme préalablement la bouche et le cloaque font de la glucosurie jusqu'à 2,5 % de sucre dans le sang. Tous ces faits n'expliquent pas l'autorégulation de la pression osrnoti- que des grenouilles. Par la suite Przylecki constata que les reins de gre- nouilles ne peuvent éliminer qu'une sorte d'urine dont la concentration moléculeuse est inférieure à celle du sang. Il en conclut que la régulation osrnotique se faisant dans les reins de la grenouille a peu de ressemblance avec le rein des mammifères ; il ne laisse passer que de l'urine hypotoni- que. Four les chercheurs anglais (Bainbridge, Meuzie, Collins) dans les glomerules filtre un liquide de même pression osrnotique que le plasma sanguin et dans les tubes contournés une certaine quantité de sels est résor- bée. On peut donc en conclure que l'eau qui passe à travers la peau pro- tège le sel du milieu intérieur; cette eau est séparée du sang et des hu- meurs par les reins qui retiennent NaCl ; l'urine qui filtre au niveau des glomerules est modifiée dans les tubes contournés où une partie des sels est résorbée par Pépithelium. Relativement à l'urée le rein de grenouille se comporte comme celui des homéothermes. Loftfield (J. V. G.). — Le comportement des stomates. — L. s'est proposé de rechercher les changements qui se produisent dans les ouvertures des sto- mates le jour et la nuit, l'action des facteurs physiques sur ces changements et l'influence finale de ces variations sur la transpiration. Sa méthode con- sistait à enlever les bandes d'épiderme plongées aussitôt dans l'alcool absolu et à contrôler ces résultats par un examen au microscope de la feuille en place- _ L'allure journalière des mouvements des stomates varie d'un jour à l'autre, et il est rare de trouver des mouvements identiques dans deux jours successifs, comme il est rare de trouver des conditions météorologiques identiques dans le même intervalle. Ces variations sont en rapport avec des changements dans le temps et dans la teneur en eau des plantes ; elles ne se produisent pas si ceux-ci restent invariables. Dans presque toutes les plantes, l'ouverture des stomates est provoquée par la lumière, si les conditions sont PHYSIOLOGIE GENERALE. 511 favorables. Si celles-ci deviennent défavorables, l'influence de la lumière est modifiée et finalement annulée. D'après le comportement de leurs sto- mates, les plantes se divisent en trois groupes. Le premier groupe comprend les céréales telles que l'Orge, chez lesquelles les stomates ne s'ouvrent pas la nuit, quelles que soient les autres conditions. L'ouverture diurne dépend, pour la durée et la grandeur, des conditions d'évaporation, de température et de teneur en eau. Le second groupe comprend les mésophytes à feuilles minces telle que l'alfalfa. Avec des conditions favorables, les stomates sont ouverts toute la journée et fermés toute la nuit. Si les conditions deviennent moins favorables, les stomates se ferment partiellement ou complètement vers le milieu du jour et, dans les cas extrêmes, ils sont fermés toute la journée et ouverts toute la nuit. Le troisième groupe qui comprend la pomme de terre tend à avoir les stomates plus ou moins ouverts le jour et la nuit, dans les conditions optima. Si l'évaporation augmente, les stomates se ferment le jour. Il peut même arriver que les stomates se ferment le jour et s'ouvrent la nuit. Les mouvements des stomates, dans chacune des plantes étudiées et dans les conditions les plus favorables, se produisent pro- gressivement et régulièrement. Mais si les conditions deviennent défavo- rables, les mouvements deviennent irréguliers, rapides pendant une heure, lents ensuite et de nouveau rapides. Les stomates des deux faces de la feuille sont souvent dissemblables, de là des différences dans leurs mouve- " ments. Les stomates des plantes des marais restent constamment ouverts. — La lumière produit l'ouverture des stomates au point du jour en provoquant le changement de l'amidon en sucre dans les cellules stomatiques, d'où aug- mentation de la pression osmotique et de la turgescence. L'amidon ne dis- paraît jamais complètement des cellules stomatiques. Les stomates peuvent s'ouvrir la nuit sous l'influence de la clarté de la lune ou d'une lumière artificielle. La température de l'air affecte la vitesse avec laquelle les sto- mates s'ouvrent le matin. Quand la température du sol augmente, les sto- mates se ferment. La température des feuilles est plus basse que celle de l'air, si les stomates sont ouverts et plus haute, s'ils sont fermés. Si l'humi- dité de l'eau est grande, les stomates sont plus ouverts et restent plus long- temps ouverts. Le vent affecte la transpiration autrement que l'évaporation; la plante est moins sensible que l'anémomètre. Les plantes des régions déser- tiques se sont adaptées de deux manières au milieu. Quand les circons- tances le permettent, les unes produisent en quantité des feuilles qui dis- paraissent quand l'eau vient à manquer. Les autres ont des feuilles ou des tiges percutantes chargées de la photosynthèse et adaptées à la sécheresse par leurs poils, la cire qui les recouvre, leurs stomates enfoncés, etc. — Les stomates de ces plantes se comportent d'une façon anormale; ils sont fermés le jour et ouverts la nuit. Quant à l'influence de l'ouverture des stomates sur la transpiration, L. démontre que les stomates sont les régu- lateurs de la transpiration. Bien que les facteurs qui agissent sur l'évapo- ration aient une grande influence sur la transpiration, cette influence reste sous la dépendance des stomates. Si les stomates sont largement ouverts, la transpiration est le résultat de l'action des facteurs de l'évaporation, les sto- mates ne s'opposant en rien à leur action. A mesure que les stomates se fer- ment, l'influence des facteurs est amoindrie, mais jusqu'à ce (pie l'ouverture des stomates soit réduite de 50 o/0 au moins, la régulation par les stomates est encore largement dominée par l'influence des facteurs. Si la fermeture des stomates est presque complète, la régulation par les stomates est très précise et l'influence des facteurs s'efface devant l'influence exercée par de très petits changements dans l'ouverture des stomates. — F. Péchoutre. 512 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Sierp (Hermann) et Noack (Konrad Ludwig). — Études sur la phy- sique de la transpiration. — Alors même qu'il existe un grand nombre de travaux traitant de l'influence des conditions extérieures sur la transpiration, il en est fort peu qui aient étudié la question au point de vue purement phy- sique. Brown et Escombe (1900), Renner (1910 et 1911) et Freeman (1920) ont fourni jusqu'ici les contributions les plus complètes, mais les premiers n'ont expérimenté qu'avec de l'air immobile et Freeman, par l'introduction de la comparaison des points de rosée de l'air entrant dans son appareil avec celui de l'air qui en sort, semble avoir utilisé un facteur trop incer- tain. S. et N. emploient un cylindre de zinc dans lequel ils placent l'objet à expérimenter et y font passer un courant d'air complètement sec avec une vitesse de 2 à 20 litres-seconde. Un appareil accessoire permet de donner à cet air une humidité déterminée. Ils ont tout d'abord examiné la question de l'évaporation d'une surface d'eau libre. Ils ont vérifié la loi de Stefan qui dit que la vitesse d'évaporation = log — - où p =la pression de l'air et p,, la tension de vapeur maximum. La formule donnant la quan- P — r>- tité d'eau évaporée durant l'unité du temps est M = 4 Kr. log ^ — , où P est la pression de l'air, p\ et p» les tensions de vapeur directement au-des- sus de la surface de l'eau et à quelque distance, r = rayon de la coupe. De plus, si l'on appelle a une vitesse déterminée du vent on a log — = K —,$, ce qui permet de calculer l'évaporation pour une vitesse double (owx) à partir de celle qui est déterminée par une vitesse donnée du vent («x). Après avoir réussi à donner une formule précise pour l'évaporation des surfaces libres, S. et N. ont cherché à calculer l'influence des parois perfo- rées. Ici deux cas se présentent. Ou bien les trous sont assez espacés les uns des autres (8 à 10 diamètres) pour ne pas s'influencer réciproquement, et alors on constate par un temps calme un rapport assez fixe entre l'éva- poration et la surface des trous et par un temps agité une augmentation rela- tive de l'évaporation qui ramène peu à peu à une surface entièrement dé- couverte. Ou bien les trous sont plus rapprochés et l'influence réciproque des coupoles de vapeur qui se forment au-dessus de chacun d'eux provoque une complication des rapports. Si les trous sont très rapprochés, on retrouve dans les cas extrêmes les lois applicables à la surface découverte. Des résultats définitifs semblent être acquis sur la question de l'influence de la forme de la feuille sur la transpiration. Elle n'agit que si l'air est absolument calme. Mais au fur et à mesure que la vitesse du vent augmente, on constate que la valeur de la transpiration devient fonction de la surface foliaire seule. Dans la nature, cela est encore plus vrai puisque la feuille a des parois perforées dont les trous sont assez espacés pour ne pas s'influencer réciproquement et que par conséquent c'est le nombre de ces trous qui est le facteur domi- nant. Quant à la forme des arbres, constatons tout d'abord que leur frondai- son est comparable à une éponge dont les cavités sont plus ou moins satu- rées d'humidité. Dans l'air calme, les formes coniques allongées transpirent plus que les formes globuleuses de même surface enveloppante, mais déjà avec des courants d'air assez faibles on constate que la différence a presque complètement disparu. En résumé, de toutes ces expériences découle le fait que dans les condi- tions réalisées par la nature, tant pour des plantes entières que pour des parties de plantes ou des feuilles isolées, la forme n'a aucune influence appréciable sur la grandeur de la transpiration. C'est la surface mathé- PHYSIOLOGIE GENERALE. 513 matique considérée qui demeure l'élément déterminant. — H. Spinner. Respiration. c) Collip ( J. B.). — Etude plus approfondie des processus respiratoires de Mya arenari.t et autres mollusques marins. — Les mollusques à coquille cal- caire par le fait qu'ils sont capables d'utiliser les réserves en calcium du foie ont le pouvoir de régler leur équilibre acide-base avec une telle préci- sion qu'il n'apparaît aucun changement dans le Pu , même lorsqu'on les place dans les conditions les plus anormales. — Mya arenària placé dans des conditions d'anaérobie, survit pendant une période de temps assez longue, variable avec la température. — Durant cette période l'acide carbonique est produit à vitesse constante, vitesse qui augmente en même temps que la température et proportionnellement. Le glycogène disparaît pendant ce temps. Le cyanure de potassium a la même action empêchante dans les con- ditions anaérobiques que lorsque la respiration est normale; ceci prouve que la production de CO2 dans l'anaérobie est bien due à des processus d'oxyda- tions. La vitesse d'absorption de l'oxygène suivant immédiatement les pé- riodes d'anaérobie imposées est beaucoup plus élevée que la normale, cette vitesse se rétablit graduellement. On peut supposer que ces espèces ont une réserve d'oxygène libérable dans leurs tissus, qui suffit à remplacer pour un certain temps l'oxygène extérieur. Ces espèces sont donc uniques pour deux raisons. Elles peuvent retenir quand il est nécessaire une grande partie de CO2 produit dans des conditions anaérobiques, par leur faculté d'ajuster leur équilibre acide-base à des niveaux très variables. Elles ont de plus une source d'oxygène libérable dans les tissus, pour leurs besoins, durant de longues périodes pendant lesquelles l'oxygène est insuffisant dans le milieu qui les entoure. — L. Thivolle. Cole (Arch. E.). — Comment certains animaux vivant dans de l'eau privée d'oxygène dissous se procurent V oxygène. — Pendant certaines périodes de l'année, l'eau du fond du lac Mendota est entièrement privée d'oxygène dissous. Malgré cela, comme l'ont montré Birue et Juday, divers Protozoai- res, Annélides, un Crustacé, un Mollusque, des larves de Chironome... con- tinuent à y vivre et prospérer. Transportés au laboratoire, ces mêmes animaux peuvent être maintenus pendant longtemps à l'abri d'oxygène. Comme il ne s'agit guère d'anaérobies facultatifs, G. a recherché, sur des larves de Chironomus tentans Fabricius, les sources d'O nécessaire. Il rejette d'abord l'hypothèse qui ferait intervenir l'hémoglobine : la quantité d'O que celle-ci est apte chimiquement de fixer est très faible par rapport à l'éner- gie que dépensent les larves pendant la période d'été où l'eau du lac est privée d'O. Dans les appareils où se fait l'épuisement d'O, elles restent en vie à peu près aussi longtemps que celles maintenues dans de l'eau aérée, trois semaines environ. D'ailleurs, on ne trouve l'hémoglobine que chez quelques unes parmi les espèces envisagées. Une autre hypothèse est plus plausible. L'auteur à mis en évidence dans le corps des larves de Chirono- mes (et d'autres espèces également) un complexe enzymatique particulier susceptible de dédoubler des peroxydes et mettre en liberté de l'oxygène naissant. Mais les expériences ne sont pas tout à fait probantes, et l'auteur arrive finalement à la conclusion, qu'il appuie sur des expériences, à, savoir que l'oxygène nécessaire aux animaux est libéré à l'état atomique par les plantes en décomposition dans la vase du lac. — A. Drzewina. l'année biologique. 35 514 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Peters (J.-P. Jr.), Barr (D.-P.)et Rule (F.-D.). — I. La courbe d'ab- sorption de l'acide carbonique et la tension de l'acide carbonique dans le sang d'individus normaux au repos. — La limite de variation des courbes d'absorption de CO2 obtenues avec des sangs d'individus normaux, s'accorde avec celle déterminée précédemment par d'autres auteurs. La limite de capacité du sang normal pour une tension de CO2 de 40 mm. à 37° 5 varie entre 43 et 56 volumes; la courbe d'un individu donné étant tout à fait caractéristique et constante pendant une période de temps considérable. En général, la tension dans l'air alvéolaire varie avec le niveau de la courbe d'absorption, de telle façon que le Pu du sang de l'individu, équili- bré avec un mélange d'air et de CO2 de même composition que l'air alvéo- laire, tombe entre les limites Pu = 7,42 et 7,29. Malgré cette variation il est un fait curieux que la relation entre la tension de CO2 dans l'air alvéo- laire et la courbe d'absorption est constante et caractéristique pour un individu. La tension de CO2 dans le sang de la veine du bras est plus élevée que celle obtenue expérimentalement avec un mélange de sang veineux et la différence avec la tension du sang artériel très variable, en sorte qu'il est difficile d'établir expérimentalement une relation (pour le sang veineux) avec la courbe d'absorption. Les chiffres ont été corrigés du fait de l'influence de la non-saturation en oxygène du sang sur sa capacité d'absorber CO2. Les auteurs indiquent une équation empirique permettant d'effectuer cette correction. En dépit de la grande différence entre les sangs veineux et artériels en ce qui regarde la tension de CO2, le Pu est tout à fait identique, et ceci grâce à l'influence de l'oxygène sur la capacité d'absorption de CO2 par le sang. Il est démontré qu'en l'absence d'un tel mécanisme en quelque sorte régulateur des fluctuations de la concentration en ions hydrogène, les valeurs du Pu trouvées par les autres observateurs seraient inexactes. — L. Thivolle. 6) Peters (J.-P. Jr.) et Barr (D.-P.).— //. La courbe d'absorption et la tension de l'acide carbonique du sang dans la dyspnée cardiaque. — Dans seulement trois cas sur sept étudiés, la courbe d'absorption était d'un ni- veau moins élevé; ces malades présentaient surtout un très haut degré de cyanose et peu de dyspnée. Dans quelques cas on observe un accroisse- ment très notable de la différence entre la tension alvéolaire et artérielle de CO2. Dans deux cas rétention de CO2 dans le sang artériel et veineux avec abaissement consécutif du Pu. — Les causes de la dyspnée cardiaque semblent être : le fait qu'une grande ventilation est nécessaire pour effec- tuer l'élimination normale de CO2, ce qui nécessite une suractivité dans les échanges pulmonaires. Pour maintenir la tension de CO2 et le Pu au niveau convenable, la tension de CO2 dans l'air alvéolaire doit être aussi basse que possible. — Dans quelques cas une diminution de la vitesse de circulation peut être un facteur additionnel dans la production d'acidose par CO2, alors que dans d'autres cas il faut incriminer une réduction réelle de la quantité d'alcali libérable du sang. Dans deux de ces der- niers cas on put trouver une insensibilité relative du centre respiratoire à son stimulant physico-chimique naturel, la concentration du sang en ions hydrogène. — L. Thivolle. Barr (D.-P.) et Peters (J.-P. Jr.). — 77/. La courbe d'absorption de CO'2 et la tension de CO'1 dans le sang, dans l'anémie sévère. — De l'étude de sir cas d'anémie, il ressort que la courbe d'absorption de ces malades est en PHYSIOLOGIE GENERALE. 515 général plus tendue, ceci s'explique pour le pourcentage peu élevé en hé- moglobine. Le saag n'a plus qu'un faible pouvoir d'absorber ou de libérer CO2 alors que là tension de CO2 varie. La fonction respiratoire du sang dans les tissus et dans le poumon est aussi défectueuse pour CO2 que pour O2. Dans trois cas, le Pu du sang artériel fut trouvé relativement bas, alors que le Pu du sang veineux était remarquablement constant. Dans l'anémie sévère les variations dans la tension de CO- produisent des variations rela- tivement petites du contenu de CO2 dans le sang, et des variations relative- ment grandes dans la concentration en ions hydrogène; ces deux circons- tances associées peuvent très bien expliquer la dyspnée de l'anémie. — L. Thivolle. Smith (L.-W.), Means (J.-H.) et Woodwell (M.N.). — Éludes de la distribution de l'acide carbonique entre les cellules et le plasma. — Lors- que le sang passe de la circulation artérielle à la circulation veineuse, pour un sujet normal, ses cellules gagnent de 4 à 11 volumes % de CO2, alors que le gain dans le plasma est seulement de 0.0 à 1,8 %.. Les auteurs sont d'accord avec la théorie nouvelle assignant à l'hémoglo- bine un rôle aussi important dans le transport de CO2 que dans celui de O2. — Les même-; conclusions sont à tirer dans l'anémie et certaines autres maladies, bien que sous l'influence d'une altération dans le rapport du volume des cellules au volume du plasma, la distribution de CO 2 entre les cellules et le plasma soit modifiée. — L. Thivolle. Haggard (H. W.) et Henderson (Y.). — Fonctions hémato-respira- toires. XII. Respiration et alcali du sanr/ durant l'asphyxie par l'oxyde de carbone. — L'asphyxie par l'oxyde de carbone produit non pas l'acidose, mais l'alcalose ; l'abaissement de l'alcali du sang n'est donc pas dû à l'aci- dose. — L'anoxémie produit une respiration excessive et la diminution de l'alcali du sang est une tentative de compensation. — La vitesse de consom- mation de l'oxygène est à peine diminuée, si elle l'est, jusqu'à ceque la mort soit imminente, mais le quotient respiratoire est plus que doublé. — Après section du vague, au contraire, l'anoxémie due à l'absorption de CO ne produit pas d'accélération des mouvements respiratoires et il n'y a pas de diminution de l'alcali, même au moment de la mort. — Ce fait constitue une démonstration du fait que la déficience en oxygène ne produit pas direc- tement dans les tissus et dans le sang, un accroissement des acides orga- niques. — L. Thivolle. Briggs (A. P.) et Shaffer (P. A.). — L'excrétion d'acétone par le pou- mon. — Le coefficient de partage de l'acétone entre l'air et l'eau est à 37° et "750 mm. environ de 334 pour le rapport eau : air. — Le coefficient de partage entre le sérum et l'air est environ 337. La distribution de l'acétone dans le sang total, le plasma sanguin, le sérum et l'air alvéolaire a été déterminée chez le chien injecté avec de fortes doses. — Les résultats montrent que la concentration dans l'urine est la même que dans le sang et le plasma, et que le rapport de l'acétone du sang à l'acétone de l'air alvéolaire est 333. — La distribution de l'acétone entre l'air alvéolaire et le sang de l'homme normal ou diabétique est en moyenne 355. — De tous ces chiffres il découle que l'acétone est excrétée par le rem et le poumon par simple diffusion physique, ce qui confirme les récentes observations de Widmark. — L. Thivolle. 510 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Berkeley (G.). — Respiration anaérobie chez quelques Mollusques. — La relation de la respiration anaérobie au glycogêne. — L'observation de Comi- que Mya arenaria peut produire de l'acide carbonique dans des conditions anaérobics est confirmée, de même pour Paphia staminea, et Saxidomus gi- qanlea. Aucune disparition de glycogêne n'accompagne l'anaérobiose dans le cas de Mya arenaria et de Paphia staminea, elle est au contraire de règle avec Saxidomus gigantea. Dans ce cas la quantité de glycogêne consumée est inférieure à la quantité qui correspondrait au volume de CO2 produit d'après la théorie de respiration anaérobique de Mathew, et l'assertion que le glucose dérivé du glycogêne est réduit par l'hydrogène libéré par la disso- ciation de l'eau. La relation entre la consommation de glycogêne et le déga- gement de CO2 correspond plutôt à une rupture complète de la molécule de glycogêne en CO2 et méthane. — L. Thivolle. Kostytschew (S.) et Afanassjewa (M.). — La dislocation de diverses combinaisons organiques par des moisissures en l'absence d'oxygène. — Dès 190?, K. a démontré que des moisissures telles. qu'Aspergillus niger ou Péni- cillium g laucum, qui sont des aérobiontes déterminés, peuvent vivre un cer- tain temps en l'absence d'oxygène en dégageant C02. En 1907, il trouvait qu'Aspergillus niger, en l'absence d'O, provoquait une vraie fermentation alcoolique dans une solution de sucre, les quantités de sucre disloqué, de CO2 et d'alcool étant proportionnellement celles de la fermentation par la zymase. Cette fois il a étendu ses expériences sur l'acide tartrique droit, l'acide lactique, la glycérique, la mannite droite, l'acide quinique, le peptone et le saccharose II cultive ses moisissures dans une solution nutritive com- posée de N03 NH-, - 3g., PO,KHs — lg~; S04 Mg — lg., SO. Zn - 0,01g.; SO..Fe (trace); H;0 — 1 1. ; l'une ou l'autre des matières organiques ci-dessus fournissant le carbone, à une température de 32° pour Aspergillus et de 26° pour Pénicillium. Ces cultures ont vite épuisé l'oxygène disponible et passent ainsi graduellement à l'anaérobiose. On constate alors la production de zymase, mais seulement avec une réaction neutre. A côté de C2H;;OH on trouve aussi des saccharides variés, stades intermédiaires de dislocation. Les cultures sur peptone, celui-ci renfermant de l'azote, ne renferment point de zymase et ne produisent pas d'alcool même après adjonction de sucre. Dans ce cas la « respiration albuminoïde » diffère nettement de la « respiration saccharoïde », tandis qu'en présence d'oxygène, on sait que la plante transforme aussi en saccharides une partie de ses protéines de réserve. K. (1910) a déjà fait remarquer du reste que la respiration anaérobie ne concorde pas toujours avec la fermentation alcoolique. Peut-être y a-t-il là conflit des deux respirations « albuminoïde » et « saccharoïde». — H. Spinner. y) Assimilation et dèsassimilation. Harden (A.). — Problèmes des vitamines. — Conférence populaire dont il sera extrait quelques faits. L'huile de foie de morue est 200 ou 250 fois plus riche en vitamine A que n'est le beurre. Les huiles de foie de poisson en général constituent d'ailleurs les substances où la vitamine en question est le plus abondante. Cette vitamine n'est toutefois pas un corps gras : elle est insaponifiable. La dose active est minime. Il suffit de 1 mgr. 2 d'huile par jour pour que s'effectue la croissance du rat : or la partie non saponi- fiable constitue 1,2 % seulement de l'huile. La quantité de vitamine A nécessaire est donc de l'ordre de l/500e de milligramme par jour. Les autres vitamines semblent moins concentrées. PHYSIOLOGIE GENERALE. 517 Toutes ont leur origine chez les végétaux. La vitamine A n'apparaît qu'avec le début des processus photosynthétiques. Elle manque dans la graine et les plantules étoilées ; elle existe chez les plantufes vertes, asso- ciée à la carotine et à la xanthophylle souvent, sans qu'il y ait de relation définie avec celle-ci. La vitamine C par contre apparaît dès la germination et avant le développement de parties vertes. On a beaucoup discuté l'ori- gine de la vitamine B. Elle est abondante dans la levure. Peut-elle se pro- duire sans intervention de la lumière? ("est probable. Elle se développe bien dans la levure cultivée en milieu synthétique ne contenant pas trace de vitamine, semble-t-il. L'animal ne paraît pas capable, à l'état normal, de produire une seule des 3 vitamines. Il les tient des végétaux, aussi le régime alimentaire joue- t-il un rôle. Le lait de la vache nourrie de fourrage sec en hiver, est très pauvre en vitamines A et C ; celui de la vache nourrie de fourrage vert, riche au contraire. L'absence des vitamines B et C dans la ration alimentaire des enfants entraîne le béri-béri et le scorbut. L'effet de l'absence de la vitamine A est moins net. Pour certains, c'est le rachitisme. Mais d'autres estiment que ce mal ne survient que s'il y a, avec carence de vitamine A, carence de calcium et de phosphore aussi. D'autre part le manque de lumière parait être un facteur puissant dans la production du rachitisme. Le fait que la lumière agit comme l'huile de foie de morue sur le rachitisme prouve-t-il que la lumière détermine dans l'organisme animal la synthèse de la vita- mine en question? C'est possible. L'expérimentation nous renseignera. — H. DE VARIGNY. Dutcher (A.), Harshaw (H. M.) et Hall (J. S.). — Études sur les vitamines. VIII. L'effet de la chaleur et de l'oxydation sur la vitamine anti- scorbutique — La vitamine antiscorbutique n'est pas détruite lorsqu'on la chauffe à température de pasteurisation 63", pendant 30 minutes, en vase clos. L'eau oxygénée possède une action destructive modérée sur la vitamine du jus d'orange à température ordinaire; cette action s'accentue si l'on chauffe à 63° ou à 100°. — Les propriétés antiscorbutiques du jus d'orange sont susceptibles d'oxydation, mais en l'absence d'agent oxydant sont stables à la chaleur jusqu'à température d'ébullition du jus d'orange. — L.Tiiivolle. Eddy (W. H.), Heft (H. L), Stevenson (H. C.) et Johnson (R.). — Etudes sur la teneur en vitamines. II. Le témoin à la levure comme mesure de la vitamine B. — Si Ton applique la détermination au moyen de la levure à des matériaux dont on connaît la teneur en vitamine par expé- rience sur le rat, il y a seulement une concordance approximative et qui est d'autant meilleure que l'extrait est plus dilué. L'étude de la courbe obtenue avec l'extrait aqueux de l'alfa-alfa montre que la réaction n'a pas l'apparence d'une réaction monomoléculaire. Jusqu'à l'optimum la courbe se présente comme logarithmique, au delà de ce point elle décline rapide- ment décelant des facteurs d'inhibition aux hautes concentrations. Cer- tains résultats suivant l'usage d'alcali, semblent indiquer que si la solution est suffisamment diluée, l'effet destructif des alcalis apparaît, mais d'une façon irréguliôre selon les extraits ; comme si dans certains cas il y avait encore présent quelque facteur non touché parles alcalis. Les chiffres sont insuffisants pour déterminer une conclusion définitive. Cependant l'ensemble des faits montre que la méthode à la levure ne peut servir à la détermina- tion quantitative du facteur B. Néanmoins son étude est intéressante pour 518 L'ANNEE BIOLOGIQUE. les possibilités qu'elle suggère sur la nature des substances stimulant la croissance et la façon dont elles agissent. — L. Thivolle. Ellis (N. R.), Steenbock (H.) et Hart (E. B.l. — Quelques observations sur la stabilité des vitamines antiscorbutiques et leur résistance à différents traitements. — La dessiccation des choux dans une atmosphère d'acide car- bonique pendant 35 heures à 65° n'empêche pas la destruction des vitamines antiscorbutiques. — Les processus de fermentation s'effectuant dans la fabri- cation de la choucroute ou du silago entraînent la destruction du facteur antiscorbutique; la chaleur joue peut-être un rôle dans cette destruction, mais il n'est pas déterminé. ' Cette vitamine n'est pas extraite du jus d'o- range ni par l'éther, ni par l'aération. Les agents oxydants comme l'eau oxygénée, le permanganate de potassium causent sa destruction, alors que la réduction par l'hydrogène moléculaire est sans effet. Le charbon de bois et le filtre Chamberlain retiennent une quantité mesurable de vitamine du jus d'orange; sans doute la dimension des pores et le caractère du matériel sont d'importance dans de telles absorptions, mais la séparation quantitative par de tels moyens n'est pas possible. — L. Thivolle. Fleming (W. D.). — La teneur en vitamine du riz par la méthode à la levure. L'azote organique comme facteur possible dans la stimulation de la levure. — L'auteur tente une estimation quantitative du facteur B soluble dans l'eau contenu dans le riz. Les extraits acides produisent un certain accroissement de la levure, mais ils produisent aussi ce même accroisse- ment après ébullition prolongée avec les alcalis dilués, opération qui détruit le facteur B. — L'action de ce facteur sur la levure n'est donc pas spéci- fique. Il se trouve que l'addition d'azote organique produit le même effet sur la croissance de la levure, par conséquent la détermination quantitative du facteur B n'est pas possible dans ces conditions. — L. Thivolle. Hart (E. B.), Steenbock (H.) et Ellis (N.-R.L — Le pouvoir antiscor- buiiquc des poudres de lait. — Les poudres de lait ont des propriétés anti- scorbutiques variables. A côté de l'influence de la nourriture du bétail sur la quantité de vitamines présente, le mode de préparation de la poudre a une grosse importance. Aussi le procédé « des rouleaux » de Just est de beaucoup le plus avantageux, comme donnant des poudres de valeur anti- scorbutique élevée. Ceci ne condamne en aucune façon les autres procédés, il faut seulement conseiller de limiter leur emploi comme unique source d'alimentation pour le nourrisson. Probablement, quel que soit le mode de préparation des poudres, le procédé le plus sûr est d'établir un régime plu- tôt restreint que l'on complète avec quelqu'aulre source de vitamine anti- scorbutique. On peut faire exception pour les poudres préparées selon le pro- cédé de Just, avec des laits d'été ou même des laits d'hiver, lorsque la ration des vaches est rendue riche en vitamines par une sélection convenable de racines et tubercules. — F. Thivolle. a) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.) et Parsons (H. T.). — Valeur alimentaire, supplémentaire des protéines. I. Les propriétés nutritives des (issus animaux. — Le rein, le foie et le muscle du bœuf contiennent des protéines, qui lorsqu'elles servent comme source unique d'azote et de protéiques, dans des régimes complètement pourvus de tous les facteurs nécessaires, possèdent à peu près la même valeur biologique que celles du grain blé. On ne peut mettre en évidence aucune toxicité dans ces PHYSIOLOGIE GENERALE. 519 tissus, même en les administrant à des doses telles qu'on introduit de 35 à 70 % de protéines dans le régime; — Le seul reproche que l'on puisse faire à un tel régime est son défaut de calcium et aussi de chlorure de sodium. — Les carnivores assurent leur chlorure de sodium en consommant le sang, et leur calcium en consommant des os. Le foie et le rein contiennent en abondance le facteur liposoluble A et le facteur B et, frais et crus, le fac- teur C. — Le tissu musculaire est très déficient en ces facteurs qu'il contient cependant en très petites quantités. — Les protéines du rein ont une valeur biologique plus grande que celles des autres tissus animaux étudiés jus- qu'ici. — L. Thivolle. b) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.) et Parsons (H. T.). — Valeur alimentaire supplémentaire des protéines. II. Relations diététiques sup- plémentaires entre les tissus animaux et les céréales et les graines des légu- mineuses. — Les protéines du rein, du foie et du muscle supplémentent parfaitement les protéines des céréales dans des proportions cependant très variables. Ainsi ces tissus s'associent beaucoup mieux avec le blé, qu"avec le maïs. Ils s'associent aussi avec le pois, le haricot d'Espagne ou le soja, mais ces combinaisons sont très inférieures à celles obtenues avec les céréales. Les protéines du foie, du rein et du muscle ont plus de valeur pour se transformer dans l'organisme lorsqu'elles sont associées à des pro- téines des céréales, que lorsqu'elles sont employées seules. Le tissu muscu- laire ou glandulaire ne comble pas les déficiences minérales des céréales ou des légumineuses. Les glandes sont de bonnes sources en facteur lipo- soluble A. — L. Thivolle. c) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.) et Parsons (H. T.). — Valeur alimentaire supplémentaire des protéines. III. Les relations diététiques supplémentaires entre les protéines des graines des céréales et la pomme de terre. — Les auteurs décrivent des méthodes d'expérimentation qui sont plus sensibles que l'étude de la vitesse de croissance, pour déterminer de légères gradations dans la qualité des aliments. Elles comprennent la fer- tilité, le succès dans l'élevage des jeunes, la conservation des caractères de jeunesse et la stabilité du système nerveux. En établissant des stan- darts de comparaison, leurs indications révèlent avec une grande sensi- bilité l'état physiologique de l'animal. Les composés azotés de la pomme de terre tendent à un certain degré à augmenter la valeur biologique des protéines des céréales et des légumineuses, mais pas avec autant d'effica- cité que les tissus animaux ou le lait. L'efficacité de la pomme de terre n'est pas sélective comme celle des tissus animaux, son action s'exerce également avec toutes les céréales ou légumes expérimentés. — L. Thi- volle. d) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.) et Parsons (H. T.). — Valeur alimentaire supplémentaire des protéines. IV. Les relations supplémentaires des graines des céréales avec les graines des céréales; des graines des légu- mineuses arec les graines des légumineuses ; et des graines des céréales avec les graines des légumineuses ; en rapport avec l'amélioration de la qualité de leurs protéines. — Les protéines des légumineuses ont une valeur biolo- gique faible qui peut être améliorée par l'emploi de mélanges de graines convenablement sélectionnées parmi le pois, le haricot ou le soja. Dans certaines conditions l'amélioration de la qualité des protéines est vraiment 520 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sensible surtout si l'on associe les céréales avec les légumineuses. — L. Thivoli.e. a) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.), Parsons (H. T.), Shipley (P. G.) etPark(E. A.)- — Etudes sur le rachitisme expérimental. 1. La produc- tion du rachitisme et des maladies semblables, chez le rat, au moyen des régimes déficients. — Tous ceux qui ont étudié l'étiologie du rachitisme ont invoqué, soit l'hérédité, les facteurs accessoires du régime, de mauvaises conditions d'hygiène, une infection microbienne ou des troubles fonc- tionnels des glandes endocrines. Les auteurs admettent que : à ne consi- dérer comme symptômes de rachitisme que les malformations pathologi- ques du squelette (élargissement des jonctions chondrocostales, fractures des côtes, déformations de la colonne vertébrale, etc.), les déficiences du régime en facteur A sont la seule cause du rachitisme. Néanmoins pour une étude plus approfondie de la maladie, hygiénistes et pédiatres s'unissent dans une collaboration étroite. Le premier mémoire de toute une série a simple- ment pour but de préparer le lecteur, en lui présentant un grand nombre de régimes déficients soit en facteur A, soit en calcium, en indiquant pour chacun d'eux le remède à cette déficience. La grande variété de ces régimes montre la complexité des causes agissant sur la production de la maladie que les auteurs s'attacheront à analyser dans les mémoires qui suivront. — L. Thivoi.le. Shipley (P. G.), Par (E. A.), Me Collum (E. V.), Simmonds (N.) et Parsons (H. T.). — Etudes sur le rachitisme expérimental. II. Les effets de F huile de foie de morue administrée à des rats en état de racliilisme ex- périmental. — Des rats sont maintenus à un régime déficient en facteur A liposoluble, ou déficient en calcium, depuis leur naissance jusqu'au moment où se développent les accidents ophtalmiques caractéristiques de la déficience du régime en facteur A. A ce moment on introduit dans la ration 10 % d'huile de foie de morue. Après deux à sept jours de ce nouveau régime, les rats sont sacrifiés et examinés. Le tissu cartilagineux des rats témoins est exempt de sels de chaux; pour les rats ayant reçu de l'huile de foie de morue l'examen microscopique révèle un dépôt de sels' de chaux entre les cellules cartilagineuses proliférantes. Cette calcification se manifeste même avec les régimes pauvres en sels de chaux, ce qui prouve que ce n'est pas l'abon- dance du calcium qui intervient, mais une propriété spéciale, un pouvoir de fixation des sels de chaux qui est apporté par une ou plusieurs substances que contient l'huile de foie de morue. Les auteurs se proposent de perfec- tionner la technique pour la rendre en quelque sorte quantitative, et sûrer pour l'étude d'autres agents thérapeutiques possibles. — L. Thivolle. b) Me Collum (E. V.), Simmonds (N.), Shipley (P. G.) et Park (E. A.j. — Études sur le rachitisme expérimental. VIII. La production du rachi- tisme au moyen de régimes faibles en phosphore et en facteur liposoluble A. — On peut dire que chez le rat les troubles profonds dans la calcification des cartilages et des os et les transformations des cellules de ces tissus qui créent l'état pathologique complexe qu'est le rachitisme, sont dus à des régimes ne comportant pas le rapport optima du calcium au phosphore, en l'absence d'une quantité suffisante d'une matière organique contenue dans l'huile de foie de morue, qui peut être le facteur A. — Le rapport physiolo- gique du calcium au phosphore est plus important pour assurer la calcifi- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 521 cation normale, que la quantité absolue des sels introduits dans l'organisme. — L. Thivolle. Shipley (P. G.), Me Collum |E. V.) et Simmonds (N.). — Éludes sur le Rachitisme expérimental. — IX. Lésions des os de rats souffrants de béribéri simple. — Des rats nourris suivant un régime exempt de facteur antibéri- bérique présentent des lésions osseuses qui sont tout à fait identiques à celles du cobaye souffrant du rachitisme aigu. — Si l'on ajoute le facteur soluble B au régime ces lésions ne se produisent pas. — Les os des rats soumis à un régime déficient en facteur liposoluble A sont seulement poreux mais n'ont pas d'autres ressemblance avec les os des animaux scorbutiques. — L. Thivolle. McCann (G. F.), Hess (A. F.) et Pappenheimer (A. M.). — Le rachi- tisme expérimental chez le rat. II. Le non-développement du rachitisme chez le rat recevant tin régime déficient en facteur A. — Déjeunes rats rece- vant un régime exempt de facteur A présentent invariablement un défaut de croissance et de la kératite, celle-ci se développe moins fréquemment lorsque la ration comporte du jus d'orange. — Si l'on poursuit le régime pendant quelques mois l'animal meurt soit d'inanition, mais le plus souvent d'une infection secondaire. — Le squelette de ces rats ne présente pas d'ano- malies caractérisées. L'examen miscroscopique révèle dans la plupart des cas un défaut d'ostéogénèse active, mais dans aucun cas les lésions du rachitisme. — Ces expériences conformes à de précédentes portant sur le rachitisme infantile, démontrent que la vitamine A ne peut être considérée comme vitamine antirachitique, et si le régime est par ailleurs irréprochable sa déficience n'occasionne pas le rachitisme. — L. Thivolle. a) Steenbock (H.), Sell (M. T.) et Buell (M. V.). — Facteur liposoluble. VII. Le facteur liposoluble et la pigmentation jaune dans les graisses ani- males avec quelques observations sur leur stabilité à la saponification. — Dans l'huile de foie de morue il y a en présence beaucoup de facteur liposo- luble et une très petite quantité de pigments jaunes. Le beurre marque une variation en facteur liposoluble suivant la saison, surtout lorsque les vaches sont nourries à l'étable pendant l'hiver, mais il n'y a pas apparem- ment de relation avec la pigmentation, bien que les beurres fortement colo- rés semblent plus riches en vitamines que les beurres peu colorés. Il en est sensiblement de même pour la graisse de bœuf. — Le facteur liposoluble résiste à des saponifications très énergiques, ceci prouve qu'il n'est ni une graisse, ni un éther. — L. Thivolle. b) Steenbock (H.), Sell (M. T.) et Boutwell (P. W.). — Facteur lipo- soluble. VIII. La teneur en facteur liposoluble des pois en rapport avec leur pigmentation. — Les pois de couleur verte qui sont aussi considérablement pourvus en pigments jaunes sont plus riches en facteur liposoluble que les pois jaunes qui contiennent relativement beaucoup moins de pigments jau- nes. — L. Thivolle. Shermann (H. C), Roux (M. E.), Allen (B.) et Woods (E.). — Crois- sance et reproduction avec des régimes alimentaires simplifiés. — Des rats nourris seulement avec du pain, meurent rapidement; avec du pain et de la viande ils marquent une légère croissance mais meurent un peu plus tard. — Avec du pain et des pommes il n'y a pas de croissance, mais la 522 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. survie est de longue durée. — Enfin, avec du pain et du lait la croissance est parfaite. Avec un mélange à poids égal de lait et de pain (le lait ne fournissant que un cinquième des calories totales), la croissance est bonne, mais le régime est insuffisant pour la reproduction normale. — L'emploi de la farine entière au lieu de pain dans ce dernier régime, permet d'éle- ver avec succès jusqu'à la troisième génération. Le lait chauffé, séché ou cuit avec le pain garde ses propriétés. — L. Thivolle. Bayliss (W. M.). — La cause du rachitisme. — Note se rapportant à l'analyse qui a été donnée {Nature, 29 juillet, p. 137) des recherches de Find- lay, publiées dans Lancet, 20 avril, et d'où il résulterait que le rachitisme peut être guéri par la lumière ultra-violette. Celle-ci par son action sur la peau déterminerait photochimiquement la production dans le sang d'une substance capable d'agir de la même façon que la vitamine A, ou peut-être encore de cette vitamine elle-même. La question est de savoir si la lumière peut à elle seule remplacer la vitamine. B. est disposé à l'ad- mettre. — H. de Varigny. Meysenbug (L. Von) et Me Cann (G. P.). — Le calcium diffusible du sérum sanguin. II. Rachitisme humain et tétanie expérimentale chez le chien. — Dans deux cas de rachitisme avec un calcium diffusible dans le sérum de 9,0 et 7,6 mgr. %, le pourcentage du calcium était 58 et 70 %, dans les limites trouvées sur les sujets normaux. Dans quatre cas de tétanie expérimentale chez le chien on trouve un pourcentage similaire du calcium diffusible 58 à 71 %. — Deux de ces chiens accusaient une diminution du pouvoir de combiner CO2 du sang, montrant que cette forme d'acidose n'af- fecte pas le calcium diffusible. — Le rapport entre le calcium diffusible et non diffusible n'est pas altéré par abaissement du taux du calcium total, non plus que par la variation des réserves alcalines du plasma. — L. Thi- volle. Palmer (L. S.) et Kennedy (C). — La relation des carotinoides des plantes avec la croissance et la reproduction de rats albinos. — Le facteur liposoluble a-t-ilune relation avec les pigments carotinoides? Ces pigments n'existent dans aucun des organes du rat albinos, qui constitue l'animal de choix pour ce genre d'études. La croissance et la reproduction de ce rat est possible lorsqu'il est nourri exclusivement de lait de brebis contenant seule- ment 0,00014 " C est constant, est un cas particulier de l'équation ci-dessus. La seconde loi d'AMBARD D l/C = K lorsque B est constant ne s'accorde pas avec la formule des auteurs. La grande constance des résultats obtenus avec cette formule montre qu'elle doit exprimer l'influence des principaux facteurs gouvernant l'excré- tion, avec un degré de précision plus élevé que ne le permettent les équa- ,,, r, .... ,. , .Vol. urine . ... Vol. urine tions d Ambard. — L utilisation du rapport — ; — — — plutôt que — ■ . creatmine r temps pour le calcul de la vitesse d'excrétion, semble plus correcte et moins sujette à erreur, surtout à cause de la rétention, difficile à éviter, d'une partie de l'urine dans la vessie. Cette étude physiologique a pour but de déceler les anomalies dans la sécrétion de l'urée et non de les interpréter. — L. Thivolle. McEllroy (W. S.) et Pollock (H. O.). — Sur la vitesse d'élimination de l'azote. — On étudie la courbe d'excrétion de l'azote urinaire d'un chien, après ingestion d'un repas de protéines, en même temps que la variation de l'azote non protéique du sang. — Les deux courbes sont parallèles, en sorte qu'il faut attribuer les variations observées dans l'élimination de l'azote aux facteurs responsables des variations de l'azote non protéique du sang, c'est-à- dire aux variations de vitesse des différents processus d'alimentation et d'ab- sorption. — L. Thivolle. a) Rose (W. C). — L'influence de l'ingestion d'aliments sur le métabolisme des purineè endogènes. I . — Les causes et les influences qui conditionnent l'élimination de l'acide urique d'origine endogène sont très discutées. De nombreux facteurs ont été envisagés et l'auteur relève jusqu'à six modes d'explication différents des expériences qui ont été faites sur ce sujet. L'auteur discute chacune de ces théories et se propose dans un mémoire suivant de projeter quelque lumière sur le sujet. — L. Thivolle. b) Rose (W. C). — L'influence de l'ingestion d'aliments sur le métabolisme des purines endogènes. II. — Un accroissement dans la consommation d'aliments exempts de purines, soit protéines, soit substances non azotées, conduit à un accroissement léger, mais net, de l'élimination journalière d'acide urique. Le maximum obtenu par l'ingestion de protéines tend à revenir à un niveau moins élevé si l'on maintient le régime. Les variations dans l'excrétion de l'acide urique~ endogène résultant de l'altération des aliments consommés semblent être moins prononcées lorsque le régime est changé moins fréquemment. Les purines endogènes semblent avoir leur origine ultime dans l'arginine et l'histidine, dont la synthèse est limitée aux besoins anaboliques de l'organisme, les molécules en excès étant probablement oxydées sans transformation préliminaire en purines, ou les purines étant réutilisées pour des besoins anaboliques. Ce sont des hypothèses que l'auteur se propose de contrôler. — L. Thivolle. 534 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a)Gross (E.G.) et Steenboek. — Crèatinurie. II. L'arginine et la cystine comme précurseurs de la créatine. — Les auteurs ont déjà montré que l'ex- crétion de créatine peut être le résultat, non seulement de l'ingestion exces- sive de ses précurseurs, mais aussi être un résultat d'une déficience en compléments nécessaires à la reconstitution des protéines. L'arginine augmente l'excrétion de la créatine et est responsable de la crèatinurie par ingestion exagérée de caséine, mais l'acide phosphorique provenant du dédoublement contribue pour sa part à la crèatinurie par stimulation du métabolisme endogène. La cystine cause la crèatinurie seulement lorsque l'acide sulfurique formé par oxydation de son soufre n'est pas neutralisé ; la neutralisation faisant disparaître promptement la crèatinurie. La neutra- lisation de l'acidité n'empêche pas la crèatinurie par ingestion exagérée de caséine ou d'arginine. — L. Thivolle. b) Gross (E. G.) et Steenboek. — Crèatinurie. III. L'effet de Vabsorption île thyroïde sur la crèatinurie. — L'ingestion par le porc de thyroïdes de mou- ton, malgré un régime exempt d'azote, détermine une stimulation dans la formation de créatine. Ceci est plus accentué s'il y a des précurseurs, de source exogène, libérables. Il est probable que la formation de créatine est dépendante de l'équilibre entre l'action de l'arginase et les actions oxy- dantes par lesquelles l'arginine est détruite. L'arginine de source exogène n'est pas métabolisée en créatine dans les mêmes proportions que l'arginine de source endogène, car l'équilibre varie dans les différents organes. II est probable également que le principe thyroïde peut être actif en accélérant les actions de destruction oxydative -de l'arginine aux dépens de l'effet de l'arginase. C'est probablement dans ce mécanisme qu'il faut rechercher la variable responsable de la différence de réaction de l'homme et de la femme à la suralimentation protéique. — L. Thivolle. a) Hammett (F. S.). — Crèatinine et créatine dans les extraits musculaires. IL L'influence de la réaction du milieu sur l'équilibre crèatinine -créatine dans les extraits musculaires, soumis à l'incubation, du rat albinos. — Lors- que l'on maintient à l'étuve à 37° pendant 24 heures des extraits muscu- laires du rat albinos, il y a accroissement de la teneur en crèatinine, le degré de cet accroissement dépendant en partie de la réaction du milieu. En laissant à l'extrait sa réaction propre, légèrement acide à l'acide roso- lique, il y a un accroissement de 100 %. En présence d'une solution tampon de phosphates, à neutralité l'accroissement est de 170 %, à légère alcalinité 124 %. Cet accroissement se fait aux dépens de la créatine pré- sente. Puisque les conditions de l'expérience sont telles que cet accroisse- ment se produit dans le tissu vivant d'extrait musculaire dilué dans le liquide de Tyrode, il est probable que la crèatinine est formée aux dépens de la créatine du tissu musculaire dans l'organisme vivant. L'anomalie apparente d'un accroissement d'excrétion de créatine dans l'acidose ou l'alcalose expérimentale est en partie explicable sur la base du retard de la formation de crèatinine à partir de la créatine des extraits musculaires soumis à l'incubation, lorsque la réaction du milieu est légèrement acide ou alcaline. Si des effets semblables se produisent dans l'organisme la pro- duction continue de créatine comme résultat d'une phase du métabolisme du muscle produira une concentration plus grande dans le sang et une excrétion plus accentuée par l'urine. — Il est probable que la transforma- tion de la créatine en crèatinine dans l'extrait musculaire est facilitée par une enzyme, mais la, présence d'une créatase, ou créatinase n'a pu être PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 535 démontrée. La destruction de créatine ou créatinine n'intervient que sous l'influence de la putréfaction. — L. Tiiivolle. Gibson (R. B.) et Martin (F. T.). — Quelques observations, sur la forma- tion de créatine dans un cas de dystrophie musculaire pseudohypertrophique progressive. — La créatine ingérée est rapidement et complètement éli- minée surtout à l'état de créatine, une partie seulement à l'état de créati- nine. 11 y a accroissement de l'excrétion de créatine, créatinine si l'on aug- mente la quantité de protéines ingérées; ce phénomène ne se produit qu'avec les protéines qui sont catabolisées, y compris la gélatine, et non pas avec les protéines retenues pour les besoins de- croissance. La substitu- tion de l'édestine riche en arginine à 0,8 des protéines du régime empêche l'accroissement de l'excrétion ou de créatine. De même l'ingestion d'aspara- gine et de sarcosine sont sans effets sur l'excrétion de créatine. La gluco- samine est en partie transformée (au moins 36 %) en créatine. Elle n'est probablement pas un état intermédiaire de la formation de créatine. Les expériences avec la cystine ont été négatives. — L. Thivoli.k. Keeton (R. W.). — Excrétion d'ammoniaque suivant l'administration expérimentale d'acides par la voie digestive ou les veines périphériques. — L'administration d'acide chlorhydrique 0,1. N. par la voie digestive chez le chien cause rapidement un accroissement de l'ammoniaque exécrétée par l'urine, alors que l'azote total reste pratiquement constant. L'auteur voit dans ce fait une neutralisation de l'acide se faisant au niveau du foie, phéno- mène comparable à celui qui se passe dans l'acidose diabétique, dans l'aci- dose des diarrhées infantiles ou du choléra asiatique. Au contraire l'injection intraveineuse de mêmes doses d'acide cause à la fois un accroissement de l'azote ammoniacal et de l'azote total, le rapport restant sensiblement constant et ceci ressemble plus à l'acidose des néphrites. L'auteur pense que la neutralisation des acides par l'ammoniaque dans l'or- ganisme est une fonction localisée probablement dans le foie, mais n'est pas une réaction générale fournie par tous les tissus indistinctement. Au contraire il semble y avoir attaque, protéolyse, des tissus lorsque l'acide ne pénètre pas dans l'organisme par la voie portale et l'excès d'acide peut causer dans ce cas très rapidement la mort de l'animal (on peut tuer un lapin par injec- tion sous-cutanée d'acide 0,25 N), si la dose n'est pas trop toxique la répar- tition de l'azote ne se fait jamais à l'avantage de l'ammoniaque. — L. Thi- VOLLE. Sullivan (M. X.) et Dawson (P. R.). — Le sulfocyanate de la salive et de l'urine dans la pellagre. — La quantité de sulfocyanate de la salive et de l'urine dans la pellagre en évolution est, en règle générale, moindre que chez les malades convalescents. — L'accroissement du taux de sulfocyanate chez ces malades semble être associé avec leur meilleur état général, une meilleure assimilation, un métabolisme plus élevé des protéines et proba- blement un plus grand pouvoir de désintoxication de l'organisme. — Néan- moins l'accroissement du taux de sulfocyanates n'est pas proportionnel à l'accroissement de l'azote total de l'urine. — L. Thivolle. Delprat (G. D.) et Whipple (G. H.). — Etudes des fonctions du foie. Administration de benzoate et synthèse d'acide hippurique. — La synthèse de l'acide hippurique dans l'organisme suivant l'administration de ben- zoate n'est pas empêchée par la nécrose chloroformique du foie, même 536 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. assez étendue. Avec une nécrose très sévère du foie il y a un retard très marqué dans la synthèse de l'acide hippurique. Ceci indique que le foie prend normalement part à cette synthèse mais que d'autres protoplasmes des cellules de l'organisme y sont aussi intéressés et peuvent dans certains cas se constituer les seuls facteurs de synthèse. Ceci peut présenter un inté- rêt dans l'injection intraveineuse de benzoate. En effet si dans ce cas on dépasse un certain taux de benzoate par unité de poids vif, il y a accrois- sement de l'ammoniaque, de l'urée, de l'azote total urinaire. — Dans cer- tains cas, il y a de véritables perturbations dans l'équilibre protéique, pro- bablement dues à un besoin urgent de glycocolle qui est emprunté aux molé- cules protéiques de l'organisme. Les auteurs n'ont pu déterminer si cet emprunt était fait aux globulines. Le rapport albumines-globulines du sérum est inchangé après administration de doses massives de benzoate. — L. Thivolle. Fiske (C. H.). — Observations sur le « flux alcalin » après les repas. — Les observations ultérieures présentent une sécurité insuffisante. Les me- sures d'acidité montrent bien quelquefois quelques variations ; l'évaluation du rapport phosphates primaires aux phosphates secondaires aussi, mais eette mesure est incorrecte quant à l'évaluation du Pu de l'urine, car elle néglige certains acides faibles qui peuvent être en quantité considérable, ïl faut s'en tenir à l'évaluation correcte du Pu, par la méthode des indica- teurs, faite à des intervalles de temps assez rapprochés, pour mettre en évidence une décroissance de Ch plus ou moins marquée et pour faire la discrimination entre les influences du repas que l'on étudie, celles des aliments qui composent ce repas, les influences retardées des repas anté- rieurs, etc.. Par conséquent, même si un tel flux n'est pas toujours appa- rent après le repas, c'est à cause de la complexité des variables, mais cela n'enlève rien à l'intérêt du phénomène quand il apparaît. — L. Thivolle. Fiske (G. H.). — Les phosphates inorganiques et V excrétion acide dans la période posta bsorptive. — La vitesse d'élimination du phosphore inorga- nique croît d'une façon continue dans les heures qui suivent le breakfeast du matin pour atteindre -son maximum vers le milieu de l'après-midi. L'au- teur espérait trouver une relation avec le « flux alcalin »*tel qu'il l'a défini, en réalité il y a plutôt parallélisme entre les phosphates et l'acidité titrable de l'urine. Cependant expérimentalement l'ingestion de bicarbonate ne change rien à l'excrétion des phosphates. Il ne reste plus guère qu'une explication possible, c'est celle d'une rétention des phosphates dans la matinée, suivie d'une élimination plus accentuée l'après-midi. L'auteur poursuit ses recher- ches dans le but de justifier l'une ou l'autre de ses hypothèses. — L. Thi- volle. Schmid (Gùnther). — L'organisation d'Oscillatoria Ienensis Schmid, sa (jélification et les mouvements de fragments artificiels. — S. a décou- vert dans le terreau d'une serre chaude du jardin botanique d'Iéna, une nouvelle espèce d'Oscillatoria qu'il a baptisée 0. Ienensis. Les filaments en sont segmentés, la longueur des segments est en rapport avec celle des hormogonies (80jj. en' moyenne) ou peut-être avec la dimension minimale des fragments capables de mobilité. Les membranes longitudinales possè- dent des pores qui servent à la sortie de la gelée. A l'examen microscopique, ces membranes paraissent munies d'un épaississement que S. baptise du nom de « cal annulaire » (Ringschwiele). Ces cals sont très réfringents et PHYSIOLOGIE GENERALE. 537 appartiennent en réalité au cytoplasme. Leur nature est inconnue, mais leur application directe sur les pores de la membrane permet de les- mettre en relation avec la gélifîcation. Toutes les parties d'un filament sont produc- trices de gelée. Celle-ci n'est visible qu'après coloration à l'encre de Chine. La production en est faible, en une minute un filament donne 1/12754 de son volume en gelée (substance sèche). Cette gelée est un hydrocarbure non biréfringent. Les expériences de S. permettent en outre d'affirmer que Fechner (1915) a eu tort d'attribuer à cette gelée une anisotropie de gonfle- ment (Quellungsanisotropie) déterminante quant aux mouvements oscilla- toires desfilaments. Phillips (1903) avait prétendu que les Oscillatoria possé- daient des cils, ce fait est confirmé par S. De nombreuses expériences ont démontré qu'O. Ienensis ne présente pas de courbures tropistiques. Elle ne réagit pas à la lumière et n'a pas de repos nocturne. L'optimum de tempé- rature pour les mouvements oscillatoires1 est d'environ 30°. Ces mouvements sont très réguliers, équiangulaires, équidistants. Toutes les parties du fila- ment en sont capables. — H. Spixner. X) Production d'énergie. = Lumière. Harvey (Newton E.). — La nature de la lumière émise par les animaux. — Dans son livre, H. passe rapidement en revue les organismes lumines- cents ; il consacre aussi un chapitre à la structure des organes lumineux; mais il s'intéresse surtout aux caractères physiques de la lumière animale, et aux processus chimiques qui la conditionnent. La lumière que les animaux émettent est due à l'oxydation d'une certaine substance fabriquée dans les cellules; le jour où l'on saura écrire la formule de la substance photogénique et dire comment s'opère son oxydation, le problème de la bioluminescence sera résolu. La bioluminescence et la chimioluminescence sont des phéno- mènes similaires. La lumière de source animale n'est pas différente de celle des sources ordinaires, sauf en ce qui concerne son intensité et l'étendue de son spectre; c'est toute la lumière visible, sauf les rayons infra-rouges et ultra-violets (mais sur ce point l'accord n'est pas complet). Comme une lumière ordinaire, la lumière produite par les animaux détermine la phos- phorescence et la fluorescence de diverses substances, elle impressionne les plaques photographiques, provoque la courbure héliotropique de jeunes plantules, et stimule la production de la chlorophylle. En ce qui concerne la chimie de la lumière animale, Raphaël Dubois a montré le premier la présence, dans les organes luminescents, de deux substances : la luciférine et la luciférase, cette dernière étant une enzyme, un catalyseur qui favorise l'oxydation de la première. D'après H., il y aurait, non pas une, mais des luciférines et des luciférases, avec des pro- priétés variables suivant les animaux. Après avoir indiqué ce que l'on sait pour le moment de leur nature chimique, 'H. étudie la dynamique de la luminescence, et en particulier la relation entre les concentrations de la luciférine et de la luciférase et l'intensité et la durée de la luminescence. — A. Drzewina. = Mouvement. Hirsch (E.-F.). — Pàgor mortis des muscles lisses et une analyse chi- mique d'un fibromyome. — Il existe une rigidité post-opératoire et post 538 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mortem des muscles lisses, qui se manifeste par des phénomènes sem- blables à ceux décrits pour les muscles du squelette. Chaque variété de muscle présente ainsi une contraction, accompagnée d'un accroissement notable de l'acidité du tissu. Avec les muscles lisses cette acidité se déve- loppe rapidement jusqu'à atteindre un maximum, pendant que l'on observe parallèlement une rapide diminution de ses sucres réducteurs et une rapide décroissance de ses réserves alcalines. On observe une acidité maximum constante Pu = 6,0 dans les tissus du fibromyome en état de rigidité, acidité due pour la plus grande partie à l'acide lactique. — L. Thivolle. = Chaleur. d) Langfeldt (E.). — Calorimètrie animale. XVIIe mémoire. L'influence du fer colloïdal sur le métabolisme de base. — Les injections intraveineuses de l'hydrosol de fer, chez le chien, produisent un accroissement dans la con- sommation d'oxygène et la production de CO2. L'accroissement moyen de la production de chaleur a été dans deux expériences de 7 et de 15 °/o. — L'ac- croissement du métabolisme correspond à un léger accroissement du quo- tient respiratoire. — Le principal accroissement de chaleur porte sur le métabolisme non protéique. — L. Thivolle. Traistra (S. A.). — Calorimètrie animale. — 7A'e mémoire. — L'influence des acides sur le pouvoir de combiner CO2 du plasma sanguin. — Le glucose et l'acide acétique qui ont une action importante sur le métabolisme de base sont sans action sur le pouvoir de combiner CO2 du plasma sanguin. Au contraire l'acide glycolique, l'acide lactique et l'acide chlorhydrique dont l'influence est comparativement faible sur la production de chaleur, pro- duisent une profonde dépression sur le pouvoir de combiner CO2. L'action spécifique dynamique des aliments est donc indépendante du niveau des réserves alcalines du plasma sanguin. — L. Thivolle. Lusk (G. ) . — Calorimètrie animale. — X 1777e mémoire . — L'action de divers produits du métabolisme intermédiaire sur la production de chaleur. — L'in- gestion de 400 cm3 d'un bouillon contenant 2,5 gr. d'extrait de Liebig, de bœuf, accroît la production de chaleur d'un chien d'un niveau de base de 16,1 cal. de 0,5 calories par heure. L'addition de 8 gr. de bicarbonate au bouillon ne change rien au métabolisme. L'addition de 3 gr. d'acide acétique produit un accroissement de 3,1 cal. par heure, l'acide est donc rapide- ment brûlé. — L'addition de 4,8 gr. d'acide lactique élève le métabolisme de 2,7 cal. Alors que 10 gr. de lactate de soude produisent seulement 1,4 cal. par heure, probablement parce que l'alcali favorise sa transformation en glycogène. — L'acide glycolique 7,6 gr. accroît le métabolisme de 1,5 cal., le glycollate de Na seulement 0,88. — ■ 1,8 gr. d'acide chlorhydrique accrois- sent de 1,6 calories par heure. 9,55 gr. de glycine contenant 20 cal. et neu- tralisée par le bicarbonate de soude élèvent la production de chaleur de 5,3 cal. par heure. 58 gr. de glucose ou 50 gr. de glucose plus 8 gr. d'acide lactique produisent exactement le même accroissement de 4,7 et 4,6 cal. respectivement. — Le glucose plus l'acide acétique, ou plus alanine produit un effet qui est la somme des deux effets distincts. L'acide acétique semble donc bien être un produit intermédiaire du métabolisme des acides gras par (J-oxydation et peut être aussi un produit intermédiaire du métabolisme du glucose. — L. Thivolle. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 539 Chanutin (A.). — Calorimëtrie animale. .VA'" mémoire. L'influence de l'ingestion 47 sinus s'appliquait parfaitement aux radicules de Lepidium salivum pour des déviations allant de 10° à 170". L'auteur (P. S.) met en .uarde contre une généralisation de ces résul- tats ; il faut étudier chaque espèce pour elle-même, car la sensibilité géo- tropique est spécifique et K peut varier d'un végétal à l'autre. — H. Spinnek. Arey (Leslie B.) et Crozier (W. J.). — Histoire naturelle de V Onchi- dium. — Les Onchidium (loridanum sont de petits Gastéropodes pulmonés nus des Bermudes. Réunis par groupes de douze individus environ, ils habi- tent des trous et fentes des rochers, et sortent de leurs « nids » toutes les 24 heures, et le jour seulement, à marée basse, à la recherche de la nour- riture. A. et C. étudient le mécanisme du retour au nid, ainsi que les réac- tions de ces animaux aux excitations mécaniques, photiques, thermiques et chimiques. Loin de leur habitat naturel, les Onchidium sont toujours néga- tivement phototropiques, alors qu'à l'état de nature leurs mouvements sont indépendants de la direction de la lumière; il y aurait inhibition du photo- tropisme. Mais on peut, en injectant de la strychnine, produire un « ren- versement de l'inhibition » du mécanisme nerveux central. Le retour au nid pourrait, par analogie, s'expliquer en admettant que des substances dérivées des aliments agissent à la façon de la strychnine. De toutes façons, rien ne paraît indiquer quelque mémoire topographique ou associa- tive. Les auteurs insistent sur le caractère non adaptatif du phototropisme de VOnchidium. — A. Drzewina. l*'liéré«Iïté Anonyme. — lnheritance of the Size. (Nature, 30 septembre 1922, 463.) [Analyse de diverses recherches de Davenport, Castle, etc., de publication récente. — H. de Varigny Bateson (W.). — Interspeciflc Sterility. (Nature, 15 juillet 1922, 76.) [549 a) Blaringhem (L.). — Sur les formes de la Lychnide dioïque et sur l'héré- dité de la couleur des /leurs dans cette espèce. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXIX, 340-347, 1922.) [550 b) — — Note préliminaire sur l'hérédité de la prolifération et de la dupli- cature chez- Card aminé pratensis L. (Bull. Soc. Path. vég. de Fr., IX, 138- 144, 1922.) [550 Dunn (L. G.). — lnheritance of plumage color in crosses of Buff and Colum- bian Fowls. (Amer. Natur., LVI, 242-255, 1922.) [551 Gadeceau (E.). — Deuxième note sur la descendance d'un hybride naturel : Chenopodium album X purpurescens. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXIX, 231- 232, 1922.) [Etude de la descen- dance de cet hybride sur un nombre de plantes trop petit pour que soient vérifiées les proportions mendéliennes ; l'auteur indique néanmoins les résultats obtenus pour provoquer une expérience étendue. — F. Moreau Gowen (Marie S. and John W.). — Complète Imkage in Drosophila mela- noyaster. (Amer. Natur., LVI, 286-288, 1922.) . [552 548 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Harrison (J. W. H.). — Interspeciflc Sterility. (Nature, 2 septembre 192?, 312.) [550 Jones (D. F.). — Indirect évidence from duplex hybrids bearing upon the number and distribution of groivth factors in the chromosomes. (Amer. Natur., LVI, 166-173, 1922.) [551 Lancefield (Rebecca C.) and Metz (Charles W.). — The sex-linked group of mutant characters in Drosophila willistoni. (Amer. Natur., LVI, 211- 241, 1922.) [551 Mac Dowell (Edwin Carleton). — Experiments with alcohol and white Bâtes. (Amer. Natur., LVI, 289-311, 1922.) [549 Miner (John Rice). — Note on a case of human inbreeding . (Amer. Natur., LVI, 188-189, 1922.) [Pedi- gree d'une famille anglaise assez fortement consanguine. Les descen- dants actuels sont de bonne constitution, ce qui prouve une fois de plus que la consanguinité n'a pas per se un effet dégénératif. — L. Cuénot Pictet (Arnold). — Expériences de génétique avec Porthesia similis et d'autres Lépidoptères. (Bull. Soc. lépidoptér. de Genève, IV, 186-220, 1921.) [548 Plath (O. E.). — Notes on the hybrids betiveen the Canary and txvo ame- rican Finches. (Amer. Natur., LVI, 322-329, 1922.) [Croi- sements entre le Canari jaune et des Pinsons américains des genres Astragalinus et Carpodacus ; les hybrides sont stériles, et montrent des rayures que les deux parents ne possèdent aucunement. — L. Cuéxot a) Ruggles Gates (R.). — Interspeciflc Sterility. (Nature, 5 août 1922, 179.) [558 h) Interspeciflc Sterility. (Nature, 30 septembre 1922, 447.) [550 Strampelli (B.). — Un nuovo caso di disgiunzione pigmentale in una inpZorescenza di Dahlia variabilis. (Annali di Botanica, XV, 276-279, 1922.) [552 Vilmorin (J. de). — Ht/brides de Primula Julix. (Bull. Soc. Bot. de Fr., LXIX, 206-210, 1922.) [Dans l'hybridation de Primevères dont l'un des parents présente la curieuse anomalie de la calycanthémie, grâce à laquelle, par suite de la transformation du calice, la fleur paraît posséder deux corolles emboî- tées, le caractère calycanthémie s'est montré dominant. — F. Moreau Wright (Sewall). — Coefficients of inbreeding and relationship. (Amer. Natur., LVI, 330-338, 1922.) [Expression mathématique de la quantité de consanguinité. — L. Cuénot b. Transmissibilité des caractères. Pictet (Arnold). — Expériences de génétique avec Porthesia similis et d'autres Lépidoptères. — Les conclusions de cette étude tendent à confirmer la non-hérédité des caractères acquis. A la suite des nombreuses expériences faites par l'auteur, on constate qu'un caractère nouveau s'acquiert très faci- lement chez lés Lépidoptères qui sont soumis à l'action d'un milieu anormal. Le caractère acquis de cette façon commence bien par persister de génération, L'HEREDITE. 541) en génération, mais tant que dure le facteur qui est intervenu pour le provo- quer. Cependant, si l'on prolonge les conditions anormales au delà de la 3° ou de la 4e génération, on s'aperçoit que la transmission du caractère n'est pas définitive et qu'elle s'arrête. Les individus de la 3° ou 4° génération retour- nent au type primitif, et cela aussi bien lorsqu'il s'agit d'un caractère biolo- gique que d'une simple modification pigmentaire. P. a pu ainsi démontrer par ses expériences que la transmission d'un caractère acquis n'est pas le résultat de l'hérédité, mais n'est qu'une réaction renouvelée contre un facteur persistant. P. interprète de la manière suivante les résultats obte- nus. Sous l'action d'un milieu nouveau, les Papillons cherchent à s'adapter et tendent ainsi à acquérir les moyens de résister à de nouvelles conditions de vie. Mais cette adaptation affaiblit les individus et cet affaiblissement entraîne une dégénérescence graduelle, manifestée par l'apparition de caractères nouveaux. C'est ainsi que l'élevage des chenilles de Lymantria dispar avec des feuilles de noyer les affaiblit à tel point qu'elles restent petites, chétives et pales. Cet affaiblissement dure tant que les individus ne sont pas complètement adaptés à leur nouveau genre d'existence, c'est- à-dire pendant quelques générations. Une fois adaptés, les Lépidoptères retrouvent leur métabolisme normal et reviennent à leur coloration primi- tive. Ce retour au type indique que le nucléoplasma et les chromosomes, envisagés comme siège de l'hérédité, ne sont pas touchés par l'affaiblisse- ment, celui-ci restant localisé dans le cytoplasme. — M. Boubier. Mac Dowell (Edwin Carleton). — Expériences avec l'alcool et Bals blancs. — Les expériences jusqu'ici tentées sur les effets produits par l'in- toxication alcoolique sur des Poules et des Rongeurs ont donné des résul- tats peu uniformes; le seul point constant est une immédiate réduction dans le nombre des petits. Me D. a pris comme matériel des Rats blancs, intoxi- qués à partir de l'âge de 28 jours par des vapeurs d'alcool, suivant la mé- thode de Stockard et Pearl ; les parents traités et les petits ont été essayés, comparativement avec des Rats de contrôle, avec des appareils comme le labyrinthe de Watson, et celui à choix multiple de Yerkes. Les Rats traités par l'alcool à fortes doses mettent plus de temps à parcourir le labyrinthe, produisent moins de portées et celles-ci comptent moins de petits; ils crois- sent plus lentement; la progéniture de ces Rats, également alcoolisée, diffère des contrôles dans le même sens que leurs parents, mais en moins accentué ; la progéniture non traitée de parents alcoolisés diffère des contrôles en mettant un temps très légèrement supérieur à parcourir le labyrinthe ; ils produisent plus de portées, mais celles-ci comptent moins de petits; ils sont plus lourds. La seconde génération non traitée provenant de grands-parents alcoolisés se comporte à peu près comme la première non traitée. Il res- sort de ces résultats que l'action de l'alcool est complexe et qu'il agit dans deux sens bien différents, qu'il est difficile de bien préciser; s'il est possible qu'il détermine des modifications germinales, il a presque sûrement un effet sélectif, éliminant le matériel germinal qui renferme des facteurs favo- risant une croissance lente. — L. Cuénot. c. Transmission des caractères. 8) Hérédité dans le croisement. Études mendéliennes. Bateson (W.). — Stérilité interspécifique. — Nous n'avons pas encore un exemple de la production d'un hybride indubitablement stérile par des 550 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parents relativement féconds ayant commune origine. Entre les diverses races domestiques des chiens, poules, pigeons, etc.. comme entre plantes parallèles, il n'y a jamais stérilité, mais entre espèces naturelles celle-ci est fréquente. Cette stérilité interspécifique est un attribut majeur de l'es- pèce, contre l'opinion de Cunnixgham. Les exemples cités par celui-ci contre l'opinion de B. sont discutés par ce dernier (Œnothera et Drosophila). — H. de Varigny. a) Ruggles Gates (R.). — Stérilité inter spécifique. — R. G. pense que la fécondité interspécifique est assez fréquente, chez les plantes surtout. La stérilité interspécifique est plus répandue chez les animaux. Elle est totale chez les Bovidés, très forte chez les Drosophila. R. G. discute aussi les cas de tétraploïdie et leur portée pour le problème. — H. de Varigny. Harrison (J. W. H.). — Stérilité intraspécifique. — H. ne croit pas qu'il surgisse de grandes difficultés à la fécondité entre espèces, du fait de la variabilité du nombre des chromosomes. Dans le genre Salix il y a des formes diploïdes, tetraploïdes et hexaploïdes. Le groupe Capraea — cinerea — aurita est considéré par les uns comme composé de 3 espèces. D'autres n'y voient qu'une seule, polymorphe. Or deux sont tetraploïdes, les 3e diploïde et tétraploïde. Toutes ces formes sont fécondes entre elles. Par contre on voit deux espèces diploïdes, 5. triandra et purpurea, infécondes entre elles. — H. de Varigny. b) Ruggles Gates (R.). — Stérilité interspécifique. — R. G. ne nie pas la facilité des croisements entre diploïdes et tetraploïdes; ce sur quoi il attire l'attention est le résultat, savoir une forme triploïde avec contenue chromosomatique instable. De tels croisements ne peuvent donner des formes stables ; la stabilité ne peut être établie que par croisement de l'hybride avec un des parents : d'où perte des chromosomes en excédent. Une forme tétraploïde née d'une diploïde sera fertile ; les hybrides produits par croisement avec l'espèce parente ne constitueront toutefois pas une lignée permanente. — H. de Varigny. a) Blaringhem (L.). — Sur les formes de la Lychnide dioïque et sur l'héré- dité de la couleur des fleurs dans cette espèce. — Il est possible de distinguer dans le Lychnis dioica DC. trois formes : le L. vespertina Sibth. à fleurs grandes, blanches ou rose très pâle, à rameaux, feuilles et sépales glandu- leux; le L. dioica var. coloratitm Rostr. aux pétales rose vif, étalés le matin, aux axes foncés ; le L. silvestre Rœhl. aux fleurs plus petites, aux organes non glanduleux. La seconde paraît être une variété régressive de la première ; la première et la troisième sont des espèces différentes. Les croisements entre ces formes fournissent des fleurs colorées ou non suivant les règles suivantes : si les ascendants sont à fleurs blanches, les descendants à la lre et à la 2è génération ont tous des fleurs blanches ; si l'un des ascendants est à fleurs colorées, les descendants présentent des proportions variables selon les lignées de fleurs blanches, de fleurs roses et de fleurs rouges. — F. Moreau. b) Blaringhem (L.). — Note préliminaire sur l'hérédité de la prolifération et de la duplicaturc chez Cardamine pratensis L. — L'hybridation du Carda- mine pratensis et de la Cardamine prolifère à fleurs doubles fournit des plan- tes qui montrent d'abord la dominance totale du caractère fleur simple sur le L'HÉRÉDITÉ. 551 caractère fleur double; puis, quand la floraison est terminée, leurs grappes florales sont une mosaïque de la grappe de la cardamine simple et de celle de la cardamine prolifère : c'est un exemple tout à fait démonstratif de l'hérédité naudinienne. — F. Moreau. Jones (D. F.). — Preuve indirecte tirée des hybrides doubles touchant le nombre et la distribution des facteurs de croissance dans les chromosomes. — Comme chez Drosopliila, il y a chez les plantes des facteurs enchaînés (Pois. Primula, Maïs); on connaît chez le Maïs (qui a une dizaine de chro- mosomes) 6 groupes enchaînés, et quelques-uns de ceux-ci comptent un bon nombre de facteurs bien définis. J. croise entre eux deux hybrides de, pre- mière génération dont chacun est la résultante du croisement de deux familles différentes auto-fécondées ; comme on pouvait s'y attendre, chacune des deux générations hybrides de Fi est uniforme, et théoriquement tous les pieds ont la même valeur héréditaire ; quand un tel hybride avec ses gamètes disjoints est croisé avec un autre hybride de formule génétique différente, les hybrides doubles forment un lot de plantes présentant une diversité extraordinaire; pratiquement chaque individu diffère génétique- ment des autres ; la vigueur de croissance est encore accrue par rapport aux hybrides simples. — J. propose une unité de mesure, le mendel, qui désigne 50 unités de distance sur le chromosome, c'est-à-dire qui correspond à 50 % de cross-over, qui lui parait plus intéressante que le morgan (Hal- dane), unité qui correspond à 1 % de cross-over. 11 parait à J. qu'il y a en dépit du crossing-over, quelque relation fonctionnelle entre les facteurs associés dans un même chromosome ; le retour complet et exact de certains hybrides aux types parentaux semble prouver que seulement les individus provenant de gamètes dans lesquels il n'y a pas eu crossing-over sont aptes à vivre. — L. Cuénot. Dunn (Ii.-C). — Hérédité de la couleur du plumage dans les croisements de. Poules « Buff » et « Columbian ». — Le plumage du type « Columbian » (Light Brahma, Columbian Plymouth Rock, Columbian Wyandotte, etc.) est d'un blanc pur dans une grande partie du corps, mélangé de noir formant soit une strie centrale (camail), soit plus de la moitié de la plume (primaires des ailes), soit la plume entière (queue) ; le plumage du type Plymouth Rock, de l'Orpington est d'un jaune de ton variable, parfaitement uniforme. Les deux génotypes diffèrent par la présence d'un gène S qui détermine la restriction ou l'inhibition des pigments jaunes des plumes; ce gène est sex-linked et domine son allélomorphe s, qui permet le développement du pigment jaune. Des gènes multiples paraissent déterminer la différence de la quantité de pigment noir dans les plumes de certaines aires (camail, ailes, queue) ; il y a eu sans doute une sélection qui a agi dans deux sens différents, soit pour restreindre, soit pour augmenter la quantité de noir dans les deux sortes de Poules. On ne sait pas si la coloration jaune est une mutation du blanc, on l'inverse ; en tous cas, la mutation remonte au moins à 75 ans et a probablement apparu en Chine. Le même couple allélomor- phique S — sa été introduit dans d'autres races et différencie maintenant les Wyandottes argentés et dorés, les Hambourgs argentés et dorés, les Campines, etc. — L. Cuénot. Lancefield (Rebecca C.) et Metz (Charles W.'i. — Le groupe sex-lin- ked de caractères mutants chez Drosopliila W'illistoni. — Drosopliila Wil/is- toni ressemble d'une façon générale à D. met 'ano g as ter, mais s'en distingue 552 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. par de petits caractères des soies, des bandes abdominales étroites, et la couleur vermillon des yeux; les chromosomes paraissent aussi du même type que ceux de melanogaster, à cela près qu'il manque les deux petits au- tosomes ponctiformes ; L. et M., par l'observation de Mouches non disjointes, affirment que les chromosomes sexuels ne sont pas homologues dans les deux espèces : cbez melanogaster, ils ont la forme de bâtonnets courts, tandis que chez Willistoni, ce sont de grands chromosomes en V, qui ont la forme d'autosomes de la précédente espèce. Les auteurs décrivent en détail 8 caractères mutants, tous sex-Iinked et tous récessifs; ils sont plus ou moins parallèles à ceux de melanogaster, et sûrement deux d'entre eux (jaune et « scute ») correspondent exactement aux mutants du même nom de cette espèce. En établissant le plan du chromosome sexuel du Willistoni, par la méthode habituelle des crossing-over, et en le comparant à celui de melanogaster, il paraît vraisemblable que le chromosome X de cette dernière espèce correspond à une seule des branches du chromosome X en forme de V de Willistoni; si l'on admet cette hypothèse, le locus du jaune est à une position correspondante dans les chromosomes des deux espèces. — L. Cuénot. Gowen (Marie S. et John W.). — Linkage complet chez Drosophila melanogaster. — Un couple de Drosopbiles a donné pendant 80 générations une progéniture qui montra une absence totale de crossing over dans toute la longueur connue du chromosome sexuel ; dans d'autres cas, il y eut absence de crossing over dans certaines parties des cbromosomes I, II, [II. La cause de l'anomalie est génétique, se comportant comme un facteur récessif, logé dans une partie définie du chromosome III. Cette constatation s'accorde avec celles de Morgan, Sturtevant, Bridges, Detlefsen et Roberts qui ont montré chez la même espèce divers cas de diminution dans la proportion de cros- sing over, souvent liés à la présence d'un ou plusieurs gènes spéciaux. — L. Cuénot. Strampelli (B.). — Un nouveau cas de disjonction pigmentaire dans une inflorescence de Dahlia variabilis. — Il s'agit d'une inflorescence à fleurs rouge écarlate portant 4 fleurs à languette blanche. Les tubercules de ce plant, ayant été transplantés à part, donnèrent 2 plantes à inflorescences entièrement rouges, 1 plante à capitules rouges ayant quelques fleurs blan- ches et 2 plantes dont quelques rameaux portaient des capitules à fleurs toutes blanches, avec une zone rouge à la base de la languette. — M. Bou- BIER. La variation Allen (F. G.). — Seasonal Incidence of the Births of Eminent People. (Nature, 8 juillet 1922, 40.) [565 Beauverd (G.). — Une race nouvelle du Primula hirsuta AU. en Valais. (Bull. Soc. botan. de Genève, XIII, 11, 1921.) [556 Blakeslee (Albert Francis). — Variation in Datura due to changes in chromosome number. (Amer. Natur., LVI, 16-31, 1922.) [560 VARIATION. 553 Blaringhem (L..). — Mutantes et Hybrides. (Ann. Se. nat. Rot., Sér. X, 3, p. I-XXXI, 1921.) [Mise au point Bridges (Calvin B.). — The oriffin of variations in sexual and sex-limited charaeters. (Amer. Natur., LVI, 51-63, 1922.) [55s Cockerell (T. D. A.). — Rudbeckia and Aquilegia. (Nature, 26 août 1922, 278.) [565 Crozier (W. J.). — On color variations in Chitons. (Amer. Natur., LVI, 189-191,1922.) [Variations de couleur des valves de la coquille du Chiton Chœtopleura, soit sur de simples valves, soit sur toutes les valves simultanément. — L. Cuénot Cuènot (L.) et Mercier (L.). — La perte de la faculté du vol chez les Dip- tères parasites. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 433, 1922.) [564 Delachaux (Th.). — Un polychète d'eau douce cavernicole. (Bull. Soc. neu- chàteloise se. nat., XLV, 1-11, 1921.) [564 Emerson (R. A.). — The nature of bud variations as indicated by their mode of inheritance. (Amer. Natur., LVI, 64-79, 1922.) [555 Gerould(John H.).— Blue-yrecn caterpillars : the origin and ecology of a imitation in hemolymph color in Colias (Eurymus) philodica. (Journ. Exper. Zool., XXXIV, 385-416, 1 fig., 1 pi., 1921.) [554 a) Guyer (M. F.). — Serological reactions as a probable cause of variations. (Amer. Natur., LVI, 80-96, 1922.) 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Savelli (R.). — Variation brusque chez le Nicotiana sylvestris. — Cette plante de l'Argentine a été récemment introduite en Europe; elle a fleuri pour la première fois, en Italie, en 1897. En 1918, apparut brusquement une forme nouvelle, caractérisée par un gynécée constitué de plusieurs verti- cilles carpellaires successifs, avec ovules insérés sur la face supérieure des carpelles. La stérilité du gynécée rend impossible l'isolement de mutants de race pure, mais la race reste héréditaire par des semi-mutants et par des mutations en masse. — M. Boubiek. Gerould (John H.). — Chenilles bleu-vertes : origine et écologie d'une mutation de la couleur de l'hémolgmphe chez Collias (Eurymus) philodice . — En août 1920, dans des élevages des chenilles normalement jaune-vertes (couleur protectrice) de Collias philodice, apparurent brusquement d'assez nombreuses chenilles c? et Q d'un beau bleu-vert, couleur tout à fait exceptionnelle pour une chenille de Lépidoptères. Elles sont nées, à la 3" génération, d'une femelle sauvage à ailes blanches dont les descendants étaient croisés entre eux: dans les deux premières générations, les chenilles présentaient leur coloration habituelle. Qu'il s'agisse bien d'une mutation récessive, l'auteur en voit la preuve dans ce fait que les chenilles bleues étaient par rapport aux autres dans la proportion de 1 à 3, et que, dans les croisements subséquents (mais qui n'ont été suivis que pendant trois mois), les parents hétérozygotes (la femelle initiale est présumée hétérozygote pour la couleur bleue) ont donné des larves vertes et bleues, et les parents homo- zygotes (bleus) des larves bleues. Normalement, les chenilles de C. philodice paraissent parfaitement protégées par leur couleur verte contre les attaques des moineaux; des chenilles bleues, exposées au dehors, ont toutes été détruites, contrairement aux témoins. Elles sont d'ailleurs tout aussi vigou- reuses que les vertes, mais les adultes sont moins actifs et moins enclins aux croisements que leurs frères et sœurs hétérozygotes ou normalement homo- zygotes. La mutation est manifeste à tous les stades du développement : l'œuf, au lieu d'être de couleur crème, est blanc ; la chenille est bleue, et de même la pupe; chez l'imago, les ailes sont blanches, comme d'habitude, mais les yeux sont bleuâtres, alors que normalement ils sont vert-pomme. Or, à la base de tout cela, est une mutation de la couleur de l'hémolymphe. Celle-ci est normalement d'un jaune-vert, et sa coloration est due à deux pigments dérivés des plantes dont l'insecte se nourrit : la xanthophylle et la chloro- phylle. Chez le mutant, une enzyme, une gène récessive, inhiberait la xan- thophylle. Le déterminisme de la couleur de l'hémolymphe est ainsi direct; VARIATION. 555 celui de l'œuf, de la cuticule et des yeux est secondaire ou indirect. En effet, le petit llymenoptère parasite de Coliias, YApanteles flaviconchae Riley, quand il est issu d'une chenille verte, file des cocons jaune-or, et quand il provient d'une chenille bleue, des cocons blancs. L'absence du pigment xanthophyllien dans le sang de l'hôte modifie ainsi la couleur de la sécré- tion des glandes à soie du parasite; il est donc probable que le sang agit de façon analogue sur l'hypoderme et la sécrétion des cellules hypodermiques de l'hôte. Il en résulterait que des caractères héréditaires sont directement déterminés par La nature physico-chimique du sang, et seulement de façon indirecte, ab initio, par des chromosomes. G. se livre ici à une discussion au sujet de la possibilité, pour les facteurs lamarckiens, d'influencer les gènes. — A. Drzewina. s Emerson (R. A.). — La nature des variations gemmaires telle que l'in- dique son mode de transmission. — Le terme de variation gemmaire ou variation végétative est opposé à celui de variation germinale ; il concerne fréquemment des dessins colorés de fleurs, feuilles ou fruits, qui apparais- sent à l'état dominant par rapport au type d'où elles proviennent, par exem- ple des fleurs à coloration uniforme sur des pieds à fleurs panachées, ou des feuilles entièrement vertes sur des plantes à feuilles panachées. La branche verte (Mirabilis) est une simple mutation dominante affectant d'ordinaire un seulement des deux allélomorphes récessifs, de sorte qu'elle est un hétérozy- gote aussi bien que si elle provenait d'une hybridation entre lignée panachée et lignée vert uniforme. L'apparition de grains de Maïs de couleur uniforme sur des épis à grains variés appartient à la même catégorie de mutations d'un gène. Drosophila a plusieurs fois fourni des exemples de mutations somatiques aboutissant à des individus mosaïques. — D'autres variations gemmaires apparaissant volontiers sur des hybrides, se réfèrent à des anoma- lies chromosomiques (ségrégation somatique), telles que l'élimination d'un fragment de chromosome ou la non-disjonction (endosperme mosaïque de Maïs) ; on en connaît un cas parallèle chez Drosophila, concernant les chro- mosomes sexuels (gynandromorphes). — Enfin il peut y avoir ségrégation cytoplasmique de plastides (Prinada, Zea, Mirabilis, Pelaryonium) aboutis- sant à des feuilles tachées de blanc. — L. Cuénot. Woodruff (L. L.). — Structure et biologie de Paramrcium Calkinsi. — W. a isolé d'une macération et cultivé en série pendant près d'un an une Paramécie qu'il décrit comme une espèce nouvelle sous le nom de P. Cal- kinsi. Cette espèce présente une assez curieuse mosaïque des caractères de diverses espèces du genre. Pendant toute la période de culture, on n'a pu observer ni enkystement, ni conjugaison, ni endomixie. Les Didinium na- sutum se nourrissent volontiers de cette forme comme des autres espèces; on sait d'ailleurs qu'ils ne vivent exclusivement que de Paramécies. Une révision des diverses epèces de Paramécies montre qu'elles se répartissent en deux ensembles qui se groupent respectivement autour de P. aurelia et de P. bursaria; le premier groupe est caractérisé par une forme du corps allongée en fuseau ou en cigare; le second par une forme plus trapue, avec tendance à l'aplatissement dorso-ventral. Dans chacun de ces groupes, on rencontre deux types différents de structure des micronucléi. In type que l'on peut dire à « endosome », présente la chromatine condensée en un caryosome entouré d'une zone achromatique s'étendant jusqu'à la membrane nucléaire; c'est le type de P. aurelia dans le premier groupe, de P. Cal- kinsi dans le second. D'autres espèces comme P. caudatum, dans le pre- 556 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. mier groupe, P. bursaria, P. putrinum dans le second, ont un micronucléus constitué différemment. Quand le micronucléus et du type caudatum, il est toujours unique; quand il est du type aurelia, il y en a deux, sauf chez le P. multimicronucledta, où il y en a de six à neuf. Certaines espèces décrites de Paramécies ne sont peut-être que des races : il semble bien que P. Cal- Hnsi soit une bonne espèce distincte. — Ch. Pérez. Maillefer (A.). — Variations des cygnes du Léman. — Les jeunes Cygnes ont la première année un plumage différent de celui des adultes, soit premières plumes de l'été grises; mue de l'automne, brun chamarré de blanc; printemps suivant, blanc pur (adultes). Or, en 18G8, F. A. Forel trouva dans une couvée à Morges, trois cygnets entièrement blancs, mais à bec rougeâtre (noir plombé chez l'adulte). Forel a acquis la certitude que cette race était nouvelle et datait de 1866. Depuis 1868, cette variété a été fréquemment observée sur le lac. D'une statistique dressée par Forel pen- dant trente et un ans, il résulte qu'il apparaît environ 28 % de ces cygnets faux-albinos. Seules les jeunes Q présentent ce caractère. M. reprend la question et, en s'aidant des lois de Mendel, admet l'hypothèse qu'il y a eu dès le début sur le lac deux races de Cygnes, la normale et la pseudo-albi- nos, cette dernière ne présentant aucune différence externe avec la pre- mière, mais seulement une différence de constitution. Un accident, ou peut- être une infection, aurait alors rendu manifeste la différence entre les deux races. Il s'agirait donc d'une mutation d'une nature très particulière. — M. Bourier. Harris (J. Arthur) et Govaerts (Albert). — Note sur le couplage assorti chez V Homme en ce qui concerne fa forme et le volume de la tête. — Le cou- plage assorti signifie que par suite d'un choix plus ou moins raisonné un homme possesseur d'un caractère donné recherche une femme qui possède soit le même caractère, soit un caractère différent, ou bien l'inverse : par exemple en ce qui concerne l'âge, il y a certainement un couplage assorti, préférentiel, qui se traduit par le coefficient r = 0,75 (l'unité désignant un coefficient d'identité) ; c'est-à-dire qu'un homme recherche d'ordinaire une femme d'un âge comparable au sien. Pour la stature, le coefficient est beau- coup plus faible (0,28). On peut se demander si ces coefficients positifs ne sont pas en relation avec ce fait que les époux appartiennent en général tous deux à la même race; il est donc tout indiqué d'obtenir quelque mesure de la corrélation entre époux en ce qui concerne l'indice céphalique, caractère qui est considéré comme très important pour différencier les races d'Europe. En ce qui concerne la longueur de la tête, la largeur et l'indice, les coeffi- cients de corrélation, bien que positifs, sont extrêmement petits ; cependant la largeur fournit un coefficient de 0,11, très supérieur à l'erreur probable. L'indice céphalique fournit une corrélation insignifiante, ce qui indique que la corrélation n'est pas en rapport avec la race. En somme, les coefficients céphaliques, comme ceux des caractères physiques autres que la stature, sont relativement bas, d'accord avec les chiffres de Frets (1921). — L. Cuénot. Beauverd (G.). — Une race nouvelle du Primula hirsuta AU. en Valais. — Cette race nouvelle, dénommée serrulata Bvrd., se maintient sans changement en culture depuis douze ans. Elle fleurit régulièrement une dizaine de jours plus tard que le type à fleurs roses et à feuilles spatulées, plus grossièrement dentées, provenant de la même station. La grande sécheresse de l'hiver VARIATION. 557 1920-1921 ayant nécessité l'arrosage des plantes dès le mois de mars, époque du réveil de ces Primula, le type à fleurs roses a manifesté une réaction rapide (feuilles jaunissant dès le vingt-et-unième jour d'arrosage) vis-à-vis de l'eau d'arrosage sensiblement calcaire, tandis que la nouvelle sous-espèce à fleurs blanches s'est montrée réfractaire à l'action de l'eau calcaire. — M. Boubier. c. Causes de la variation. a) Variation de cause interne. Orthogénèse. a) Guyer (M. F.). — Réactions sérologiques comme cause probable de varia- tions. — Loeb pense qu'un groupe chimique spécifique qu'il appelle le diffé- rentiel de l'individu est commun à tous les tissus de l'individu et que en vertu de cette caractéristique chaque individu diffère des autres membres de la même espèce (démontré par l'effet des autotransplantations) ; il n'est donc pas irrationnel de penser qu'un lien d'identité existe entre les constituants chimiques du germe (les gènes si l'on veut) et le substratum chimique des cellules somatiques; si l'on peut modifier certains constituants de ces der- nières (expérience de Guyer et Smith sur l'injection au Lapin de sérum anti-cristallin), il n'est pas absurde de penser que la modification peut affec- ter aussi les constituants homologues des cellules germinales. Si les tissus d'un animal deviennent dérangés ou injuriés en quelque manière, des réac- tions d'immunité peuvent s'établir contre eux : un Lapin qui fabrique des an- ticorps contre ses propres spermatozoïdes injectés dans le système vascu- laire, en fabrique aussi contre les spermatozoïdes logés dans le testicule ; le fait que les oculistes trouvent fréquemment nécessaire d'enlever un œil gra- vement malade pour prévenir la dégénération sympathique de l'autre œil, semble indiquer que l'individu a fabriqué des anticorps spécifiques, l'œil malade agissant comme antigène, de sorte que l'œil non atteint peut, être malade à son tour. Et si l'anticorps agit sur les tissus d'un œil normal, pour- quoi ne le ferait-il pas sur les constituants protéiques du germe, les proto- types de ceux qui ont formé jadis les tissus oculaires, lors du développement embryonnaire? Il est probable, à la vérité, qu'il y a une différence suffisante entre les facteurs du plasma germinatif et ceux de l'organe achevé pour rendre les premiers moins sensibles aux agents cytolytiques ; beaucoup de cellules germinales ne sont sans doute pas affectées. Mais celles qui le sont et qui donnent naissance à un nouvel organisme transmettront à celui-ci la modification protéique, et en particulier à ses cellules germinales. Les faits encore trop peu nombreux acquis jusqu'ici s'accordent pour montrer que certains types de réactions d'immunité, notamment les cytolytiques, engen- drés contre des constituants somatiques variés, peuvent à leur tour et à l'occasion affecter des substances du germen qui leur sont reliées chimique- ment; il n'est pas possible de dire si ce processus a eu une importance évo- lutive ; si par l'exercice nous pouvons déterminer une croissance de diverses parties du soma, cela veut dire que les constituants protéiques des cellules exercées ont été incités à produire une quantité plus grande de leur propre substance; si, d'autre part, il y a quelque chose qui est transporté par la voie sanguine, alors il y a possibilité que le correspondant germinal repré- sentatif de la partie hypertrophiée, quelque ténu que soit le fil de la con- nexion chimique, soit aussi modifié dans la direction d'un changement ger- minal progressif. [Je me permettrai de rappeler que dans un article inspiré par les expériences de Guyer et Smith (L'hérédité des caractères acquis, 558 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Revue générale des Scie?ices, 15 octobre 1921, p. 554), j'ai émis des hypothè- ses identiques à celles de la note ci-dessus analysée. Mais il est indispensable de refaire les expériences fondamentales avant de réhabiliter sous cette nouvelle forme la thèse de l'hérédité des caractères acquis par l'usage et la désuétude.] — L. Cuénot. Bridges (Calvin B.). — L'origine des variations dans les caractères sexuels et limités par le sexe. — L'attention a été attirée sur les différences visibles entre les groupes chromosomiques des deux sexes, si bien que le processus de la détermination du sexe a été formulé en termes de chromo- somes, alors que l'unité moderne de détermination est le gène; et ainsi le sujet du sexe a été quelque peu séparé du corps principal de l'hérédité. B. tente de rétablir l'accord en montrant que les conceptions de la nature et de l'action des gènes telles que nous les montrent les caractères non sexuels sont également valides pour interpréter les phénomènes de la sexualité. On sait que dans un noyau diploïde il peut y avoir perte d'une section de chro- mosome (déficience) ou même d'un chromosome entier (non-disjonction), de sorte qu'une série de gènes, au lieu d'être à l'état double, n'est plus qu'en unique exemplaire. La perte du petit chromosome IV chez Drosophila amène chez l'individu affecté un changement notable, taille plus petite et soies plus petites, couleur pâle, ailes plus courtes, vitalité diminuée, etc. Si nous con- sidérons un mâle, qui n'a qu'un chromosome X (en faisant abstraction du chromosome Y), il diffère de la femelle XX par ses caractères (petite taille, soies plus petites, etc.) que l'on peut mettre en parallèle avec ceux que pro- duit l'absence d'un chromosome IV. La comparaison faite entre ces effets de l'haploïdie d'un autosome (IV en l'occurrence) et l'haploïdie normale du mâle pour l'idiochromosome X, permet de penser que X produit ses effets carac- téristiques parce qu'il contient une prépondérance de gènes, tendant à pro- duire les caractères que nous appelons femelles. Ce point de vue reçoit une forte confirmation par l'étude de cas où le rapport du chromosome X aux autosomes est modifié, par exemple chez les descendants des Drosophila triploïdes : la Drosophile triploïde (3 n), ayant trois lots complets de chromo- somes, ne diffère pas de la femelle normale, sauf par de faibles augmentations de taille qui peuvent être dues à la plus grande quantité de chromatine; cette identité presque complète entre les formes diploïde et triploïde montre avec évidence que les caractères sexuels et non sexuels doivent leur degré aux rapports entre les gènes; ces rapports, en effet, restent identiques dans les formes 2 n et 3 n. Parmi la progéniture des femelles triploïdes, il y a des individus qui ne sont ni mâles ni femelles, mais sont des intersexués, très semblables à ceux de Lymantria. L'étude génétique et cytologique prouve que ces intersexués de Drosophila possèdent 2 X chromosomes et 3 lots d'autosomes; la vieille formule 2 X = 9 semble donc erronée, puisqu'il y a des individus à 2 X qui ne sont pas femelles; ils sont rejetés hors de la classe femelle par la présence d'un lot supplémentaire d'autosomes, et par là même il est prouvé que les autosomes jouent un rôle positif dans la pro- duction du sexe. Puisque les intersexués diffèrent des femelles par la pré- sence de certains caractères mâles, il faut que l'effet des autosomes soit dû à une prépondérance de gènes à tendances mâles. Nous pouvons maintenant formuler les relations des sexes comme suit : les deux sexes sont condition- nés par l'action simultanée de deux lots opposés de gènes, un lot tendant à pro- duire les caractères appelés femelles et l'autre à produire les caractères appelés mâles ; ces deux lots de gènes ne sont pas d'une importance égale, puisque les formes diploïde et triploïde sont femelles, les gènes à tendance VARIATION. 599 femelle surmontant les gènes à tendance mâle. Quand le nombre relatif des gènes à tendance femelle est abaissé par l'absence d'un X, les gènes à. ten- dance mâle surmontent les autres, et le résultat est le mâle normal avec X. Quand les deux lots de gènes agissent dans un rapport situé entre ces deux extrêmes, comme c'est le cas dans le rapport 2 X à 3 lots d'autosomes, le résultat est intersexué. — Les intersexués peuvent toujours être aisément distingués des mâles et femelles normaux par leurs dimensions plus grandes, leurs grands yeux et des anomalies à l'extrémité des ailes; il y a du reste une grande fluctuation chez les intersexués, certains étant presque femelles, d'autres presque mâles ; d'autres sont des mosaïques de caractères mâles et femelles, et d'autres des intermédiaires. L'examen cytologique des inter- sexués montre qu'il y a 4 types d'intersexués qui diffèrent par la présence ou l'absence du chromosome Y et en ayant trois ou deux chromosomes IV. Le phénomène de l'intersexualité a une contre-partie, les supersexués. Si les intersexués résultent d'une proportion intermédiaire de X aux autoso- mes parce que X a une tendance femelle nette, on peut s'attendre â ce qu'en accroissant le rapport des X aux autosomes, on produira une superfemelle, et inversement un supermàle en accroissant le nombre relatif des autosomes. Des individus diploïdes avec un extra-chromosome X (2 n -f- X) ont mainte- nant été reconnus parmi la progéniture de certaines lignées à non-disjonc- tion très marquée, ainsi que dans la descendance de femelles triploïdes ; ils sont femelles, inféconds et il y a des anomalies dans les ovaires; inversement des individus avec un chromosome X et un lot supplémentaires d'autosomes (3 lots) ont été reconnus dans la progéniture de femelles triploïdes; ce sont des mâles, nettement distincts des mâles normaux et stériles comme les superfemelles. — L CrÉNOT. Millier (H. J.). — Variation due au changement dans un gène particulier. — Très clair exposé de la conception du gène, dans le sens de l'école de Morgan; le gène est une particule ultra-microscopique, de constitution chi- mique inconnue (car celle-ci n'a aucun rapport avec les corps chimiques, enzymes ou autres, dont il peut déterminer la présence dans l'organisme), occupant une place définie dans le chromosome ; il a comme propriété tout â fait caractéristique le pouvoir de croissance ou d'autocatalyse, c'est-à-dire qu'il convertit le matériel banal nutritif qui l'entoure en un produit identique à sa propre substance de gène ; quand le gène poursuit sa croissance à travers plus d'une génération, c'est le phénomène de l'hérédité. Quand le gène change de nature (mutation), il peut se faire qu'il perde son pouvoir auto- catalytique, et il peut alors disparaître, ou bien il le garde et croît confor- mément à sa nouvelle nature. Le gène possède une autre propriété : il a un pouvoir attractif hautement spécifique pour le gène de même composition (le résultat est l'attraction synaptique des chromosomes) ; cependant quand on étudie des races ayant un nombre anormal de chromosomes (triploïdes i. on constate que l'union intime de deux chromosomes tend à exclure une union intime avec le troisième. Outre les gènes des chromosomes, on peut mentionner qu'il y a un matériel autocatalytique similaire dans les chloro- plastides, qui peuvent être transmis par hérédité, sans cependant montrer l'attraction synaptique caractéristique des gènes. La mutation n'est pas fréquemment une perte de matière, car des muta- tions réversibles ont été obtenues dans le -Maïs, Drosophila, Portulaca, et probablement bien d'autres êtres. Il ne semble pas que ce soit un phéno- mène simplement quantitatif, car les diverses mutations d'un gène donné ne se rangent pas d'habitude en série linéaire : elles peuvent même affecter 560 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. des organes fort différents, ici la longueur de l'aile, là le thorax, ailleurs produire un effet léthal. Quand on observe une mutation, on constate que dans l'immense majorité des cas, elle affecte un gène seulement parmi les milliers qui sont présents dans la cellule ; la cause est donc spécifique, et cette spécificité est due plutôt à une limitation spatiale qu'à une influence chimique, puisque lorsqu'un gène présente une mutation, son congénère, logé près de lui dans le chromosome homologue, n'est aucunement affecté (Maïs, Portulaca, Drosophila) ; les mutations paraissent dues à des « acci- dents » arrivante l'échelle moléculaire. Quand les mouvements moléculaires ou atomiques prennent « par hasard » une forme particulière, à laquelle le gène est sensible, alors la mutation se produit. Il semble qu'il serait intéres- sant d'étudier la fréquence de mutation sur des êtres soumis à des conditions externes différentes ; il est certain qu'il y a des gènes spécialement aptes à présenter des mutations (Maïs), tandis que d'autres sont beaucoup plus stables. — M. établit un rapprochement entre le concept du gène, autocata- lytique et capable de présenter des mutations, et la substance bactéricide, filtrable et spécifique, qui détermine le phénomène d'HÉRELLE; cette subs- tance est en effet autocatalytique, et il parait bien qu'elle est susceptible d'éprouver des mutations, car lorsque la substance spécifique produite par un Bacille est ajoutée à des cultures d'autres espèces, elle subit des change- ments que l'on peut comparer à des mutations, tout eh conservant son pou- voir autocatalytique. — L. Cuénot. Blakeslee (Albert Francis). — Variation chez Datura due à des chan- gements du nombre des chromosomes. — Alors que Portulaca présente de nombreuses mutations de couleurs, Datura stramonium paraît beaucoup plus stable ; on ne connaît que trois paires allélomorphiques de caractères con- trastés, fleurs blanches-pourpres, capsules épineuses-lisses, stature géante- courte; le nombre des paires de chromosomes est de 12 dans cette espèce. Mais Datura présente un type spécial de variation, qui consiste en l'addition de chromosomes aux lots normaux; à côté du type normal diploïde, il y a un type triploïde, où chacun des 12 lots comprend 3 chromosomes au lieu de 2, un type tétraploïde, où chacun des 12 lots comprend 4 chromosomes; puis viennent des variants asymétriques, théoriquement au nombre de 12, qui sont dus à l'addition d'un extra-chromosome à chacune des 12 paires du diploïde (formule 2 n -j- 1), c'est le trisomique simple; il peut y avoir un double trisomique (2n+ 1 -f- 1), un simple tétrasomique (2 n + 2). Enfin le tétraploïde (4 n) peut devenir un pentasomique simple (4 n -\- 1), un hexa- somique simple (4 n -f- 2), ou perdre un chromosome dans un des lots (4 n — 1). Chacune de ces formes se distingue dans les cultures par un aspect spécial, de légères modifications dans le port, la forme des feuilles et surtout la forme des capsules. Le tétraploïde (appelé new species) se repro- duit purement, et il est impossible d'obtenir des croisements entre lui et la forme normale diploïde dont il provient ; les grains de pollen de cette new species sont sensiblement plus gros que ceux du type normal; le pollen du triploïde, type asymétrique et instable lors de la disjonction des gamètes, est caractérisé par le grand nombre de grains vides, et une grande diver- sité dans la dimension des grains suivant le nombre des chromosomes qu'ils renferment. L'addition des extrachromosomes produit un effet d'asymétrie qui retentit sur la vigueur et la croissance de la plante : le mutant Globe (2 n -j- 1) est moins robuste que le type normal ; le Globe 2 n -\-2 est encore moins vigou- reux que le précédent ; quand les pieds sont serrés, la proportion des mutants VARIATION. 561 survivants est considérablement diminuée. L'effet de l'asymétrie est natu- rellement doublé dans le gamétopbyte; les grains de pollen du mutant Globe qui ont la formule ?i -f 1 ne peuvent se développer que difficilement, de sorte que le caractère Globe est très rarement transmissible par le pollen (à peine 2 % dans un nombre considérable de croisements). — Cette varia- tion chromosomique des Datura permettra d'analyser l'influence des divers chromosomes sur la morphologie et la physiologie de la plante sans attendre la venue de mutations dans les gènes; B. pense qu'un organisme, plante ou animal, est la résultante d'une série de forces plus ou moins en conflit ou coagissantes qui sont contenues dans les divers chromosomes. — L. Cuénot. b) Guyer (M. F.). — Orthogénèse et phénomènes sérologiques. — G. se de- mande si l'on s'entend bien sur le sens du mot orthogénèse; pour les uns, c'est l'idée d'un changement progressif et continu d'un ou de plusieurs carac- tères, dû à quelques facteurs internes; pour d'autres, c'est une évolution en ligne droite, dirigée par des causes externes, ou bien par un principe interne de perfection, quelque peu mystique : très justement il remarque que si l'on arrange les espèces d'un grand groupe en une série graduelle par rapport à un caractère donné, c'est-à-dire en série orthogénétique, rien ne prouve que le stade le plus avancé soit sorti du stade immédiatement en dessous de lui; on peut bien établir une série avec les ocelles des plumes des diverses espèces de Po/yplectron, mais il n'est nullement certain qu'elle réponde à des variations qui se sont succédé d'une façon aussi régulière. Si l'on pense que la couleur est dans beaucoup de cas une fonction du degré d'oxydation de quelque composé fondamental, comme la quinone, ou de l'introduction ou soustraction de quelque radical hydrocarboné, il est évident qu'un stade élevé d'une coloration dans une espèce n'est pas nécessairement sorti du stade inférieur le plus voisin, mais peut tirer son origine d'un point quel- conque de l'échelle. G. rappelant son travail bien connu sur l'atrophie des yeux déterminée par l'injection de sérum anti-cristallin, envisage à titre d'hypothèse de travail, une vue de l'évolution extrêmement voisine de la théorie lamarckienne : il admet qu'il y a dans toutes les cellules d'un être, y compris les germinales, quelque chose de commun; car il est bien connu qu'un anticorps contre un tissu particulier, s'il montre son plus haut degré de spécificité contre ce tissu, réagit aussi à des degrés variables contre les autres tissus du même individu. Il peut donc être admis que l'identité chi- mique entre les protéines des cellules somatiques et les protéines symétriques du germe est assez grande pour que les deux soient influencés par un même agent. Supposons un animal comme la Taupe dont la vie souterraine produit des blessures et des suppurations des yeux; des résorptions peuvent amener dans le milieu sanguin une production d'anticorps qui affectent les protéines des yeux, mais aussi les protéines symétriques du germe; cette influence somatique cesse lorsque les yeux deviennent de petites dimensions et sont abrités par les paupières fermées, mais les conditions induites dans le germe persistent. Une orthogénèse progressive peut se comprendre d'une manière analogue : on sait que la brachydactylie est déterminée après la naissance par une sécrétion pituitaire trop abondante; d'autre part, on connaît des cas de brachydactylie conditionnés par la structure du germen, donc parfai- tement héréditaires ; ne serait-ce pas une hypertrophie du corps pituitaire qui à l'origine a conditionné le type héritable de la brachydactylie? — L. Cuénot. Lipman (Chas. B.). — Orthogénèse chez les Bactéries. — Les bactéries l'annéiî biologique. 38 562 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ne donnent pas d'appui ou d'éclaircissement au concept de l'orthogénèse ; on ne sait même pas avec certitude si ce sont bien les formes les plus primi- tives de la vie; L. fait remarquer qu'à part quelques formes tout à fait exceptionnelles (les autotrophiques), les bactéries sont sapropbytes ou para- sites, ce qui suppose leur apparition dans un monde contenant déjà de la matière organique. Il est difficile de croire, d'autre part, que les algues vertes monocellulaires sont primitives, en raison de la grande complexité de la chlorophylle, L. est porté à admettre que la vie a apparu sous la forme d'une simple molécule protéique. — L. Cuénot. Henderson (L. J.}. — L'orthogénèse au point de vue du biochimiste. — Le mot orthogénèse signifie généralement une évolution marchant à peu près en ligne droite, et dépendant de quelque chose qui est interne à l'organisme, bien que cependant ce processus puisse être mis en train par un stimulus enant du milieu. Le changement progressif est évidemment un phénomène morphologique, et n'a guère de sens au point de vue de la biochimie. L'hé- moglobine, par exemple, qui a pour fonction de transporter l'oxygène et l'acide carbonique, est un corps de constitution très particulière et constante ; or, on ne peut guère imaginer une évolution continue amenant à l'hémoglo- bine ; elle n'a pu apparaître qu'à la suite d'une variation extrêmement dis- continue; mais une fois apparue, on peut admettre plus tard une évolution dans le processus même du transport de l'oxygène. En effet, on sait qu'une variation dans les électrolytesdes globules rouges s'accompagne d'une remar- quable variation dans l'affinité de leur hémoglobine pour l'oxygène ; il n'y a pas là de difficulté à imaginer un processus d'adaptation ; car ce n'est qu'une question de proportions de différentes substances. En somme, dans l'état actuel de la biochimie, celle-ci est plutôt favorable à une variation discon- tinue, non orthogénétique, distribuée au hasard. — L. Cuénot. Osborn (Henry Fairfield). — Orthogénèse résultant de l'observation pa- lèontologique commençant en 18H9. — Le mode de l'évolution est clairement montré par la paléontologie : l'évolution est continue, adaptative, mécanique- ment parfaite à chaque étape ; elle aboutit à des mécanismes animaux que l'on peut comparer à des machines humaines ; d'une part, par le jeu de la compétition individuelle, ces machines sont comme standardisées, si bien que des animaux de même âge, sexe, milieu et hérédité sont tous semblables, sans variation perceptible [?] ; mais d'autre part, la Nature substitue fré- quemment des machines plus parfaites et plus adaptables aux plus anciennes, moins souples, exactement comme le fait l'Homme pour ses automobiles, ses machines à écrire et ses aéroplanes. Incontestablement le mode d'origine de tous les caractères mécaniques est orthogénétique, c'est-à-dire qu'un nouvel organe (par exemple des saillies sur une dent) apparaît toujours gra- duellement, continuement et est adapté depuis son premier début ; cela est tout à fait apparent dans l'appareil dentaire ; lorsqu' apparaît un modelé sur une dent inférieure, le même modelé inverse apparaît en même temps à la dent supérieure, réalisant une coadaptation mécanique réciproque, qui ne le cède pas pour la complication et l'exactitude à la serrure et à la clef les plus compliquées. Ce processus orthogénétique, qui ne comporte pas d'essais et d'erreurs mécaniques [?], a été parfaitement reconnu dès 1869 par le pa- léontologiste W. H. Waagen, étudiant la genèse de nouveaux caractères dans les coquilles d'Ammonites (il attribua aux petites étapes graduées le nom de mutations) et plus tard par Neumayr qui propose le terme de Mutationsrich- tung pour cette évolution continue, par suite d'une tendance interne, dans VARIATION. 5G3 une direction définie (exemples : Ammonites, Paludines de Slavonie, Pla- norbes de Steinheim, généalogie (ÏEquus, Rhinocéros, Elephas). C'est aussi la rectigradation d'O. (1908). Pendant longtemps, jusque vers 1805, O. a été partisan de la théorie lamarckienne de l'hérédité des réactions adaptatives, qui ne lui paraît plus répondre à la réalité des faits ; il attribue maintenant l'origine de nouveaux caractères adaptatifs à des tendances germinales défi- nies; quant à l'origine des changements de proportions, ayant un intérêt pour la survivance d'une espèce, il est probable qu'en partie tout au moins, elle est attribuable à la sélection organique. [Il est difficile de saisir exacte- ment la pensée d'O. ; il ne croit pas, dit-il, à une tendance interne vers la perfection; qu'est-ce donc que sa tendance germinale définie? Il parait admettre par endroits une action de la sélection, agissant sur les fluctua- tions, dans un sens naturellement progressif; alors on ne voit pas pourquoi la sélection ne jouerait pas aussi un rôle dans l'évolution des dents; sa sélec- tion organique, pour laquelle il donne comme exemple la transformation d'un Chien amputé des pattes de devant en Chien Kanguroo, est de l'auto - régulation, et n'a rien à faire avec l'évolution, si l'on n'admet pas l'hérédité des caractères mécaniques acquis.] — L. Cuénot. y) Variation sous Vinfluence du milieu. Pictet (Arnold). — Action du milieu et hérédité. (Expériences avec des Lépidoptères.) — Les Lépidoptères présentent souvent des races différentes sur les deux versants d'une chaîne de montagnes, si l'un est mieux exposé que l'autre. On constate en effet que plusieurs espèces des genres Pieris, Lycaena, Argynnis, Jlelitaea, etc., quelques Bombycides, Xoctuélides et Géométrides, ont un faciès méridional sur le versant le mieux exposé et un septentrional sur l'autre versant. Désignons par A le type méridional et par B le type septentrional. Sur le plateau de communication des deux versants, les deux formes peuvent se croiser et l'on y trouve des hybrides AB. Des expériences ont été faites pour déterminer l'origine de cette faune intermédiaire. Ces recherches, déjà en partie publiées (en 1012 et 1917) démontrent tout d'abord que l'on peut obtenir artificiellement des races géographiques quand on soumet les chenilles et les chrysalides à une action imitant plus ou moins divers climats. Mais ce sont de fausses races, non héréditaires. D'autre part, si l'on fait agir un facteur dépassant en puis- sance tous les éléments de n'importe quel climat, on obtient une majorité de papillons appartenant à l'espèce mise en expérience, puis des types intermédiaires comparables aux AB des plateaux et enfin 2 à 3 % d'in- dividus constituant une nouveauté inconnue, laquelle représente, dans chaque série, un type identique. Les mêmes résultats sont obtenus en croi- sant des races. On peut donc en conclure qu'une même action expérimen- tale, ou une même action du milieu, sur des individus de même espèce mais différant les uns des autres par des caractères de races géographi- ques, concourt à la production d'un type intermédiaire unique et d'une nouveauté (inexistante à l'état naturel) également unique. On en conclut encore que le croisement entre les individus de ces mêmes races concourt à la production du même type intermédiaire et de la même nouveauté. Il faut donc interpréter les AB des plateaux de communication comme étant les uns des hybrides et les autres, absolument [semblables, des A et des B émigrés sur le plateau et modifiés par l'action du milieu. Les ca- ractères de ces derniers ne sont pas héréditaires. Ces faits démontrent une fois de plus la non-hérédité des caractères acquis. — M. Boubier. 564 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Delachaux(Th.). — Un polychête d'eau douce cavernicole (genre nouveau). — D. a trouvé dans la grotte de Ver, Gorges de l'Areuse (Suisse), quel- ques individus d'un ver minuscule d'un demi-millimètre de long, pourvu de palpes mobiles et de parapodes. C'est un Polychête nouveau, le Troglo- chaetus beranecki, qui vit là en compagnie d'un petit crustacé, Bathynella, dont la forme primitive remonte au carbonifère. Ces deux organismes sont donc des reliques de la faune préglaciaire souterraine. Or, l'ordre des Po- lychètes passait jusqu'ici pour être entièrement marin, à l'exception de quelques espèces adaptées à l'eau douce. Cette nouvelle espèce est difficile à classer. Elle a des affinités avec les Nereidiformes et plus spécialement avec les Eunicidés, mais elle en diffère par son organisation simplifiée et larvaire. C'est un Polychête en miniature, dont le développement semble s'être arrêté à un stade larvaire. — M. Boubier. Mercanton (P. IL.). — Araignées cavernicoles des Mines de sel de Bex (Suisse). — On trouve dans une des galeries de cette mine de sel gemme, la galerie dite du Bouillet, et seulement sur des suintements d'eau sulfu- reuse et leurs dépôts, des araignées de Y espèce Porhom ma thor elli (Herman), Cette araignée, bien que cavernicole, possède des yeux normaux; elle ne tisse pas de toile, mais se sert du fil qu'elle émet pour monter et descendre. — M. Boubier. Cuénot (L.) et Mercier (L.). — La perle de la faculté du vol chez les Diftères parasites. — Massonnat pensait que l'atrophie des ailes était la suite du non-usage et il a établi une série orthogénétique allant de formes capables de voler à des formes ayant des ailes réduites ou nulles. Pour lui, l'atrophie des muscles vibrateurs est parallèle à celle des ailes. En réalité, l'atrophie des ailes est postérieure à celle des muscles et ne la suit pas nécessairement. Les muscies que Massonnat homologuait à des vibrateurs rudimentaires chez certaines formes à ailes réduites sont en réalité des muscles extrinsèques des pattes, d'après leurs rapports et leur structure. Le série établie par Massonnat n'est pas soutenable : Lynchia et Ilippobosca, par exemple, qu'il y introduisait, ont des types d'architecture musculaire différents et ne sont probablement pas parents. Le phénomène primordial est la variation brusque dans le nombre des fibres des muscles vibrateurs, variation de cause d'ailleurs inconnue, qui détermine comme conséquence l'usage réduit- des ailes ou le non-usage. Contrairement aux idées lamarckiennes, c'est l'organe qui crée la fonction et non pas l'inverse. — A. Robert. Pittard (Eug.) et Ginsberg (Marie). — La taille humaine et les in- fluences des milieux. — Cet important travail, dont les auteurs ne donnent ici qu'un résumé, a porté sur 30.301 tailles, relevées sur des recrues dans le canton de Berne. Nous signalerons les résultats suivants (moyennes) que les auteurs se proposent d'interpréter plus tard : 1. Taille des groupes linguistiques : Allemand, 1 m. 654; Français, 1 m. 661; mixte, 1 m. 657. 2. Taille selon l'arrangement géographique : Jura, 1 m. 663; Plateau, 1 m. 654; Alpes, 1 m. 654. 3. Taille d'après la qualité géologique du sol : Jurassique, 1 m. 661 ; flysch, 1 m. 648; nagelfluh, 1 m. 643. VARIATION. 563 4. Taille d'après l'altitude : de 400-600 in. =1 m. 059 de 601-800 m. = 1 m. 649 de 801-1000 m. = 1 m. 043 de 1001-au-dessus = 1 m. 646 Taille selon les milieux ruraux et citadins : 1 à 100O habitants = 1 m. 630 1000 à 5000 » = 1 m. 648 5000 à 10.000 » = 1 m. 654 10.000 et plus » = 1 m. 677 6. Taille selon les milieux sociaux : agriculteurs, 1 m. 645 gros travaux, 1 m. 653 commerçants, I m. 664 professions libérales, 1 m. 695 M. Boubier. Hubbs (Cari. L.). — Variations dans le nombre de vertèbres et d'autres caractères méristiques de Poissons en corrélation avec la température de l'eau pendant le développement. — En même temps que J. Schmidt (Copenhague), l'auteur a obtenu des résultats qui prouvent que les caractères méristiques d'un Poisson ne sont pas déterminés seulement par l'hérédité, mais en par- tie aussi par les conditions de milieu, en particulier par la température agissant sur une période du développement particulièrement sensible. Le maté- riel observé comprend des animaux d'âge différent de Notropis atherinoïdes (Cyprinide) et de Lepomis incisor (Centrarchide) d'un petit lac de Chicago; la température pendant la période de développement a été plus basse en 1919 qu'en 1918 pour Notropis; c'était le contraire pour Lepomis. Ces diffé- rences dans la température sont vraisemblablement en corrélation avec des variations dans le nombre de segments : d'une façon générale, le nombre des vertèbres caudales, des rayons dorsaux durs et mous, des rayons mous de l'anale est plus grand chez les animaux développés pendant un mois froid que chez ceux développés durant un mois chaud, où l'évolution est activée. Le mode pour le nombre de vertèbres des Notropis de 1919 est de 42; en 1918 de 41 ; les nombres des écailles de la ligne latérale donnent un mode de 40(1919) ou de 39 (1918). — Ces différences entre les animaux d'an- nées successives ne sont donc pas dues à des différences raciales, mais bien à l'action de la température, qui retarde ou accélère l'évolution. Mais cela n'annule pas la puissance de l'hérédité, car des différences analogues sont développées aussi pour causes internes. — L. Cuénot. Allen (F. J.). — Incidence saisonnière dans les dates de naissance des sujets émiuents. — Les personnalités éminentes de l'intellectualité naîtraient plutôt durant l'hiver : en février surtout, puis décembre. Sur 60 sujets, 33 sont nés au temps froid, et 27 au temps chaud. Cette distribution ne con- corde nullement avec celle des naissances en général. Les conceptions de printemps donneraient-elles plus volontiers des sujets de qualité supé- rieure? — H. de Varigny. Cockerell (T. D. A.). — Rudbeckie et Ancolie. — C. a rencontré dans le Colorado des plants caractérisés par l'absence totale de rayons, de B. mon- 566 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. tana. Cela n'empêche nullement les visites d'insectes. Il a rencontré aussi au même point des Aquilegia caerulea variété blanche. Faut-il croire à quel- que influence de la nature du sol dans la production de ces types aberrants, demande l'auteur? — H. de Varigxy. S) Influence du mode de reproduction. Jennings (H. S.). — Variation dans la- reproduction uniparentale . — Le darvinisme n'a pas résolu le problème de l'origine des variations ; donnez- moi des variations héréditaires, dit-il, et j'expliquerai l'adaptation par la sélection naturelle; mais c'est l'omission de presque 100 % de ce qui est important dans l'évolution. Il est indiqué d'attaquer le problème des varia- tions, non pas en étudiant les êtres supérieurs, où il y a mélange des lignées et recombinaison dans tous les sens des matériaux héréditaires, mais plutôt en suivant des organismes qui se multiplient parthénogénétiqupment, à partir d'un individu unique. On est arrivé jusqu'ici aux résultats suivants : dans beaucoup d'organismes, la constitution germinale ou génotypique est extrêmement stable; elle ne change pas du tout, quelle que soit l'intensité des changements de milieu; par contre, chez des Rbizopodes, Bactéries et quelques Infusoires, il y a des changements, rares du reste, qui peuvent être hérités à travers de multiples générations uniparentales, et qui sont déter- minés par l'action du milieu sur le plasma germinatif ; la persistance des changements dépend en partie du nombre des générations sur lesquelles l'agent modifiant a agi. — L. Cuénot. I /origine des espèces Abel(0.). —Lehrbuch der Palwozoologie. (1 vol. in-8°, XVI, 500 pp., 700 fig., G. Fischer, Iéna, 1920.) [578 Bathellier (Jean). — Sur le rôle des soldats de l'Eutermes matangensis. (C. R. Ac. Sc.,CLXXV,477, 1922.) [572 Behrens (J.). — Die Perithecien des Eichenmehltaus in Deutschland. (Zeit- schr. f. Pflanzenkr., XXXI, 108-110, 1921.) [578 Belàr (Karl). — Untersuchungen iiber Thecamôben der Chlamydophrysgruppe. (Arch. f. Prbtistenk., XLIII, 287-354, pi. III-X, 1921.) [574 Breuer (Rudolf). — Weiterer Beitrag zur Biologie von Chlamydophrys auf Agar Kulturen. (Arch. f. Protistenk, XLV, 95-117, pi. I, 1922.) [574 Cuénot (L.)et Poisson (Raymond). — Sur le développement de quelques coaptations des Insectes. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 461, 1922.) [572 Dodgson (R. W.). — Noctiluca as an Enemy of tke oyster. (Nature, 9 septembre 1922, 343.) L570 Doflein (F.). — Untersuchungen iiber Chrysomonadinen. I. Ochromonas granularis Dolf. 11. Ueber Chrysamœba radians Klebs. (Arch. f. Protis- tenk., XLIV, 149-214, pi. VI-X, 1922.) [573 Dufour (L.). — Causes de l'apparition, en grande abondance, de certains champignons à la suite d'un incendie de foret. (Bull. Soc. Myc. de Fr., XXXVIII, 93-97, 1922.) L576 ORIGINE DES ESPECES. 56? Gudger (E.w.). — The miraculous draughl of fisches, an explanalion. (Na- ture, 28 octobre 1920, 572.) [571 Hegner (R. W.). — Measurements of Trypanosoma diemyctyii ,from diffé- rent hosts and their relation tospecific identification, lier edity and environ- ment. (Journal of Parasitology, VII, 105-113, 1921.) [577 Herfs (Adolf). — Die pulsierende Yaknole der Protozoen, ein Schutzorgan gegen Aussilssung. Studien ilber Anpassungen der Organismen an das Leben in Siisswasser. (Arch. f. Protistenk., XLIV, 227-201, 1922.) [575 Konsuloff (Stefan). — Untersuehungen ilber Opalina. (Arch. f. Protistenk., XLIV, 285-346, XII-XIII, 1922.) [572 Lapaye (G.). — Ouramoeba. (Nature, 22 juillet 1922, 114.) [575 Lendner (A.). — Culture expérimentale du Spinellus macrocarpus. (Bull. Soc. Botan. de Genève, XIII, 8-9, 1921.) [577 Maxwell (Herbert). — Nectar- S ippinq Birds. (Nature, 13 mai 1922, 612.) [570 Mesnil (F.). — La « Flagellose j> ou « Leptomoniase » des Euphorbes et des Asclëpiadées. (Ann. Se. Nat. Bot., sér. X, III, XIII-LVI1, 1921.) [Mise au point Montfort (Camill). — Die aklive Wurzelsàugung ans Hochmoorirasser im Laboratorium und am Slandort und die Frage seiner Giftwirkung. (Prings- heim's Jahrbùcher f. wiss. Bot., LX, 184-255.) [508 Miilil (Dorothea). — Beitrag zur Kenntniss der Morphologie und Physio- logie der Mehlwurmgregarinen. (Arch. f. Protistenk., XLIV, 362-416, XI- XII, 1922.) [577 Munro Fox (H.). — Lunar Periodicyty in Reproduction. (Nature, 23 fé- vrier 1922, 237.) [570 a) Orton (J. H.). — Occurrence of a crystalline style in the american slipper limpet [Crepidula fornicata) and its allies. (Nature, 29 juillet 1922, 149.) [Constatation du fait. Le style cristallin parait servir à dissoudre le mucus servant à capturer le planc- ton. Il est peut-être plus répandu qu'on ne pense. — H. de Varigny b) The mode of feeding of the Jelly Fish, Aurélia aurita, on the smal- ler organisons ofthe plankton. (Nature, 5 août 1922, p. 178.) [569 Pearse (A. S.). — The effects of environment on animais (Amer. Natur., LVI, 144-158, 1922.) [570 Peyronel (B.). — Nuovi casi di rapporti micorizici tra Basidiomiceti e Fanerogame arborée. (Bullet. Soc. botan. italiana, 7-14, 1922.) [576 Potts (F. A.). — Symbiotic bacteria and Phosphorescence. (Nature, 24 juin 1922, 814.) [576 Pringsheim (Ernst G.). — Physiologische Studien an Moosen. 1. Die Bein- kultur von Leptobryum pirifonne (L.) Schpr. (Pringsheim's Jahrbùcher f. wiss. Bot., LX, 499-530,9 fig., 1921.) [575 Rowley (F. R.) and Krikpatrick (R.). — Ouramaeba. (Nature, 8 juil- let 1922, 40.) [575 Ruedemann (Rudolf). — Further notes on the paleonlology ofarrested évo- lution. (Amer. Nature, LVI, 256-272, 1922.) [579 Weiss (Harry B.). — A summary of the food habits of North American Co- leoptera. (Amer. Natur., LVI, 159-165.) 568 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. [Un quart des Coléoptères sont phytophages, un autre quart carnassiers et prédateurs ; très peu sont parasites ; près de la moitié sont saprophages. — L. Cuénot Zimmermann (Arnold). — Recherches expérimentales sur l'élevage aseptique de l'Anguillule du vinaigre, AnguiUula oxophila Schneider. (Thèse Genève et Rev. Suisse de Zoologie, XXVIII, 357-380, 1921.) [571 c. Adaptations diverses. Œcologie. Montfort (Camill.). — La succion des racines dans Veau du marais bombé (Ilocfunoor) au laboratoire et en place, et étude de la toxicité de celte eau. — Schimper (1898) a introduit la notion de la « sécheresse physiologi- que » du marais bombé à réaction acide. Cette notion est aujourd'hui à peu près abandonnée et parmi ses "adversaires les plus documentés M. occupe un des premiers rangs. En 1918 déjà, il a démontré l'hygromorphie des plantes typiques du haut marais. Et si certaines espèces telles que les Eriophorum ou Scirpus Cœspitosus sont des xérophytes avérés, c'est qu'ils se développent très tôt, à un moment où la rhizosphère est encore plus ou moins congelée. Les publications de M. en 1919 et 1920 ont précisé les méthodes choisies; ici il donne la préférence à l'observation de la guttation. Les expériences ont été faites avec de l'eau de Sphagnetum (marais bombé primaire) ou de tourbière exploitée (marais secondaire), puis avec des solutions nutritives ou des eaux d'alimentation. Les plantes expérimentées ont été Zea Mays, Eriophorum vaginatum, Molinia cœrulea, Viola palustris, Narthecium ossifragum, Jun- cus supinus, Lepidium sativum, Impatiens parviflora, Allium Cepa, Phaseo- lus multillorus, Vicia Faba. Cette étude d'écologie inductive a donné des résultats remarquables. Les expériences de laboratoire ont conduit aux conclusions suivantes : 1° Zea Mays trempé dans l'eau de tourbière montre tout d'abord une accélération d'absorption par rapport aux exemplaires mis en solution nu- tritive ou dans l'eau d'alimentation. Au bout de plusieurs jours, il se mani- feste au contraire un ralentissement. 2° L'eau du marais secondaire est tout d'abord plus active que celle du Sphagnetum. Cette activation n'est point due à une moindre pression osmo- tique de cette eau, elle n'est que le stade stimulant de son action toxique. 3° Le second stade de l'action toxique se manifeste par un arrêt de la gutta- tion, plus tôt dans l'eau secondaire que dans celle du Sphagnetum. 4° Chez les plantes du haut marais, mises dans l'eau primaire, la gutta- tion a duré plusieurs semaines. Elle dépend uniquement de la succion des racines. Dans l'eau secondaire, plus riche en extrait tourbeux et en colloïdes, ces végétaux montrent aussi une activation suivie d'un arrêt. 5° 11 y a une différence essentielle entre l'eau extraite de marais secondaire et celle qui imprègne in situ la rhizosphère des Eriophorum. Au laboratoire elle peut être toxique parce qu'elle est un extrait, dans la station elle n'agit point de la sorte sur ses habitants adaptés. Les observations faites sur le terrain, dans des marais très éloignés les uns des autres verticalement et horizontalement, ont porté sur des hygro- phytes, des mésophytes et des xérophytes. î° Dans le marais primaire toutes les plantes considérées dégouttaient ORIGINE DES ESPÈCES. . 569 par les pointes foliaires, à l'exception d' Andromeda polifolia, Sci?-pus Cœspitosus et Juncus squari'osus qu'il a fallu sectionner. 2° Les observations faites sur Eriophorum vaginatum, Scheuchzeria palustris et Juncus squarrosus ont démontré que la guttation est aussi rapide en place qu'au laboratoire. Lorsqu'on est obligé de la provoquer par des sections, c'est qu'il n'existe pas d'ouvertures ad hoc. 3° Dans le marais secondaire, l'humidité du substrat influence la grosseur des gouttes. Lorsque la rhizospbère est saturée d'eau, comme c'est le cas pour les limons tourbeux des fossés de drainage, la guttation est identique à ce qu'elle est dans le Sphagnetum. Il s'ensuit que la plus forte teneur de l'eau brune des marais en colloïdes tourbeux n'a pas d'influence spéciale sur la végétation naturelle de la tourbe. Il n'y a donc pas ici de sécheresse physiologique. 4° Si la nature chimique de l'eau de la rhizospbère ne joue pas le rôle qu'on lui attribuait, il faut constater d'autre part que la nature physique du sol tourbeux doit être de quelque importance. En effet, la guttation diminue au fur et à mesure avec la provision d'eau, comme on pouvait du reste s'y attendre. Une question spéciale a été l'objet de recherches nombreuses, celle de l'action toxique de l'eau de marais sur les. racines. Voici quelques résultats intéressants : 1° L'eau du Sphagnetum est très toxique pour la plupart des végétaux étrangers au haut marais ; tant les plantules que les plantes adul- tes meurent au bout d'un certain temps. C'est par les racines que le mal commence et plus spécialement par les poils absorbants. — 2° Les plantes du marais bombé ont au contraire des racines d'aspect très normal. Il est vrai que généralement les espèces du Sphagnetum à racines profondes man- quent de poils absorbants, mais là où ils existent ils sont parfaitement cons- titués. Enfin, M. s'est attaqué aux résultats des expériences faites par les Améri- cains sur les « bog toxins ». Les résultats obtenus sur les végétaux étrangers au haut marais sont assez concordants. Mais le fait d'expérimenter sur de telles espèces, puis d'appliquer indirectement les mêmes déductions aux espèces types du marais, comme l'ont fait les Américains, mène à des con-' clusions fausses. Il y a en effet une différence essentielle entre les résultats obtenus par la méthode physiologico-écologique ou par la méthode physico- chimique. Tandis que la première ne saurait, au point de vue de l'écologie inductive, conduire qu'à des résultats incomplets ou faux, l'exploration phy- sico-chimique a fait progresser de façon merveilleuse la connaissance du complexe édaphique du haut marais. Les problèmes de pure écologie du haut marais ont été rajeunis par l'in- troduction de considérations pédologiques et agricoles. Aucun facteur n'est à négliger quand il s'agit d'une association végétale aussi naturelle. M. ter- minera son imposant travail par l'étude des rapports du bilan circulatoire dans l'eau du haut marais avec ce qu'il est dans des solutions de substances salines déterminées. — IL Spinner. b) Orton (J. H.). — Comment Aurélia aurila se twurrit des plus petits élé- ments du plankton? — C'est au moyen du mucus de l'ombrelle et des tenta- cules. Les cils poussent le mucus ainsi enrichi en proies vers la bouche. Et il est très possible que les divers hôtes, crustacés, mollusques, ascidies, et même poissons qu'on trouve souvent sous l'ombrelle, connaissent le fait, et avalent une partie des aliments rassemblés par le mucus. Les poissons 570 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. toutefois se nourriraient plutôt des autres parasites, ce qui rendrait leur présence avantageuse pour la méduse. — H. de Varigny. Dodgson (R. VV.). — La noctiluque en tant qu'ennemi de l'huître. — Résumé d'observations dues à H. P. Sherwood. Là où les noctiluques abondent les embryons d'huîtres disparaissent, à l'intérieur des premières. Les larves semblent paralysées par le contact avec la noctiluque : mais on ne peut dire encore par quel mécanisme une noctiluque peut contenir jus- qu'à 4 larves à la fois. Ne pas oublier que l'huître avale d'ailleurs ses propres jeunes et ceux des autres; parfois même elle les avale avant expulsion. — H. de Varigny. Pearse (A. S.). — Les effets du milieu sur les animaux. — Un organisme doit réagir avec le milieu de telle façon que son système d'activités continue à fonctionner, assurant sa nutrition, sa protection et sa reproduction ; il est limité dans ses réactions par sa structure, héritée du milieu dont il vient, mais en général il répond d'une façon adaptative et choisit par une suite d'essais les meilleures conditions pour sa propre existence. L'adaptation glo- bale au milieu parait être réalisée par trois processus : 1° une transformation directe ou modification du système d'activités ; 2" la destruction des systèmes qui ne conviennent pas au milieu et la survivance du plus apte ; 3° la migra- tion des formes qui fuient les milieux non favorables pour gagner les favo- rables. Bien que les animaux possèdent un pouvoir considérable d'adapta- tion à des facteurs nouveaux ou modifiés, apparemment en tant qu'espèces il ne paraît pas qu'ils puissent supporter les modifications successives qu'of- frent d'innombrables habitats; alors des espèces variées se succèdent, les anciennes mourant ou émigrant dans des localités plus favorables. Le milieu permet l'évolution et contrôle sa marche, mais ne le détermine pas ; des changements de milieu ne peuvent pas produire des variations adaptatives d'un tel degré que de nouvelles espèces se constituent; les réactions au milieu étant limitées jusqu'à un point donné par les possibilités internes de variations qui préexistent dans le système animal considéré. L'origine de la variation reste donc un mystère, et on n'aperçoit pas de solutions vrai- semblables à ce grand problème de l'évolution. — L. Cuénot. Munro Fox (H.). — Périodicité lunaire dans la reproduction. — Les oursins passent pour pleins (de produits sexuels) à la pleine lune, et vides à la nouvelle. Est-ce vrai? L'auteur a vérifié et constate l'exactitude géné- rale de l'opinion datant d'Aristote et de Pline. Est-ce affaire de marées? Celle-ci est si faible (à Suez où se font les observations). En tout cas on pourrait supprimer l'action de la marée en tenant les oursins en boîtes flot- tantes. — Le Palolo semble avoir sa reproduction influencée par la lune, mais de façons diverses selon les parages. Il y a une certaine périodicité lunaire chez la race humaine (Arrhenius) et chez l'algue Dictyota la connexion est évidente. En outre il existe beaucoup de croyances sur les influences lunaires en apiculture, etc. Que valent-elles? En tout cas l'auteur (Ecole de Médecine, au Caire), serait reconnaissant à quiconque lui ferait connaître les croyances courantes dans les divers pays. — H. de Varigny. Maxwell (Herbert). — Oiseaux suceurs de nectar. — Le Mirafra Assa- mica a pris l'habitude de détacher les pétales pour arriver au nectar du Castanospermum que la brièveté de son bec ne lui permettrait pas ORIGINE DES ESPÈCES. 571 d'atteindre par la voie ordinaire. De même les Parus major caeruleus et ater ont appris à arracher les pétales supérieures et à faire des trous dans le tube du rhododendron pour arriver au nectar. En divers jardins les hannetons font de même pour arriver au nectar de Sa/via patens. Mais tous ne connaissent pas le tour évidemment, car il y a des jardins où les Sauges restent intactes. — H. de Varigny. Gudger (E. W.). — ■ La pêche miraculeuse de poissons, une explication. — Si l'on étudie les poissons du lac de Tibériade on y trouve entre autres une espèce de perche de la famille des Cichlidés que Lortet a étudiée en 1875 et 1880, sur lesquels il a publié un mémoire important en 1880. Ces perches sont un aliment préféré pour des myriades de Grèbes et de Pélicans. Elles sont en très grand nombre et vivent en troupes considérables, se tenant à la surface. A noter que beaucoup ont eu les yeux crevés par les Grèbes qui paraissent fort aimer ce morceau. Les poissons résistent toute- fois à cette mutilation et vivent en bancs avec leurs congénères. Quiconque observe un peu s'aperçoit qu'il est aisé de discerner où se trouvent en bancs les poissons, à une légère agitation de la surface de l'eau due aux nageoires dorsales qui émergent. Les pêcheurs expérimentés con- naissent ce signe et aussitôt vont entourer la troupe de filets qu'ils tirent ensuite au rivage, pleins à se rompre souvent. Aux temps présents, les pê- cheurs ont coutume de se porter sur les lieux plus élevés, a guetter l'appa- rition du signe révélateur, pour avertir la confrérie. Ce qui s'est passé au lac de Tibériade autrefois n'a rien de plus miraculeux que ce qui s'y passe encore chaque jour : il suffit d'être du métier — ou simplement d'être obser- vateur — et de s'être posté en un point d'où l'on peut apercevoir le signe. De là on donne des indications à coup sûr. Le narrateur de l'épisode n'était évidemment pas du pays, et n'a rien vu de ce qui explique et rend facile le prétendu miracle. En fait, c'est Lortet qui le premier en a donné l'explication. — H. de Varigny. Zimmermann (A). — Élevage aseptique de V Ànguillule du vinaigre. — L'Anguillule du vinaigre, AnguiUula oxophila Schneider, est un petit Néma- tode libre, qui vit dans les milieux essentiellement septiques, la colle de pâte ou le vinaigre. Z. s'est proposé de résoudre avec lui le même problème que Guyénot avait résolu pour la Drosophile, l'élevage indéfini de généra- tions successives en milieu stérile. Le premier point est de stériliser les Anguillules naturelles; on y arrive par des lavages successifs de 10 minutes dans l'eau oxygénée, répétés deux fois par jour et pendant dix jours consé- cutifs, les Anguillules étant à chaque fois placées dans l'intervalle dans du vinaigre stérile. La colle de pâte ou le vinaigre, non fermentes et stérilisés, sont impropres à la vie aseptique des Anguillules, qui y meurent en quelques jours ; par contre en stérilisant le liquide obtenu par filtration sur papier soit à partir d'une colle fermentée, soit à partir d'une mère de vinaigre fine- ment broyée, on obtient des milieux qui permettent parfaitement la culture aseptique. On peut donc conclure que les Anguillules ne vivent pas direc- tement du milieu naturel où on les rencontre, mais bien des corps micro- biens qui pullulent dans ce milieu septique; les corps de ces microbes tués suffisent d'ailleurs à permettre l'entretien et la reproduction de ces Néma- todes. Z. s'est proposé en outre, comme G., de constituer de toutes pièces un milieu artificiel défini permettant la culture. Les milieux formés soit de peptone simplement salée, soit de peptone additionnée de lécithine, ou 572 L'ANNEE BIOLOGIQUE. encore d'autolysat de levure, permettent bien la survie plus ou moins pro- longée, mais non la reproduction. Au contraire le mélange des trois subs- tances : peptone, autolysat de levure, lécithine, fournit un bon milieu de culture, un aliment complet. Le résultat est particulièrement excellent en employant non l'autolysat de levure lui-même, mais un extrait alcoolique de cet autolysat. Enfin on peut utiliser avec succès la substance, encore mal définie au point de vue chimique, que G. a extraite de l'autolysat de levure dans l'alcool absolu bouillant. Il s'agit d'une substance qui paraît jouer dans ces cultures, vis-a-vis de l'Anguillule ou de la Drosopbile, un rôle analogue à celui des vitamines ; qui en diffère cependant par sa résistance à des sté- rilisations répétées à la température de 120°. — Ch. Pérez. Cuénot (L.) et Poisson (Raymond). — Sur le développement de quelques coaptations des Insectes. — Les coaptations sont des « dispositifs mécaniques formés par l'ajustement réciproque de deux parties indépendantes », tels, dans les œuvres humaines, qu'un bouton et sa boutonnière, une lame de couteau se rabattant dans une rainure du manche. Chez les Hémiptères aquatiques (Nèpe, Ranatre, Notonecte, etc.), l'épimérite du mésothorax porte une saillie qui est normalement maintenue à frottement dur dans une cavité de l'élytre, ce qui rattache l'élytre au thorax comme au moyen d'un bouton- pression. Or les auteurs constatent que les deux organes se développent tout à fait indépendamment l'un de l'autre, et pourtant qu'ils s'ajustent exactement dès qu'ils entrent en contact. De même, le tibia des pattes pro- thoraciques des Nèpes, Ranatres, etc., se rabat au repos dans une gout- tière longitudinale du fémur, ayant exactement les dimensions nécessaires, et où il est maintenu par des poils qui s'enchevêtrent. Or les pattes des embryons sont allongées de toute leur longueur et il ne peut y avoir moulage réciproque des parties qui seront coaptées. Pourtant dès la sortie de l'œuf la coaptation est parfaite. Et le fait semble général : « Les arrangements coaptatifs sont préparés avec tous leurs détails chez l'embryon ou la larve, sans aucune réaction mécanique réciproque des régions qui seront plus tard en rapport. » Il semble d'ailleurs que la perfection mécanique de ces appa- reils soit disproportionnée à leur utilité, de sorte que leur genèse ne s'ex- plique pas mieux par une sélection darwinienne que par des mutations de hasard qui auraient réalisé d'un seul coup des dispositifs aussi complexes. — A. Robert. Bathellier (Jean). — Sur le rôle des soldats de l'Eutermes matangensis. — Les soldats de ce Termite commun dans l'Indo-Chine projettent la sécré- tion gluante d'une glande s'ouvrant à une corne frontale. Ce produit est capable d'engluer et de réduire à l'impuissance en particulier les Fourmis qui cherchent à emporter nymphes et ouvriers. L'auteur a assisté à la recons- truction d"un conduit derrière une ligne de soldats, rangés « coude à coude » de chaque côté du tracé de l'ouvrage. — A. Robert. Konsuloff (Stephan). — Recherches sur les Opalines. — Elles portent sur Opalina ranarum de Rana temporaria et 0. dimidiata de R. esculenta. 0. Zelleri de Nereisheimer n'est qu'un aspect physiologique de cette dernière. La pellicule, qui est striée transversalement, est sous-tendue par des myo- nèmes longitudinaux dont la contraction produit des déformations du corps, limitées par un réseau fibrilla-ire de soutien superficiel. Les Opalines des Grenouilles adultes, mais non celles des têtards, montrent, contrairement ORIGINE DES ESPECES. r,7;j aux Ciliés libres, un géotropisme positif; c'est ce qui explique que chez les grenouilles adultes on les trouve toujours rassemblées en avant du cloaque (qui est dorsal) dans la partie la plus ventrale de l'anse intestinale posté- rieure. C'est pour cela qu'elles ne sont pointexpulsées aveclesféeès. L'absence de géotropisme des opalines jeunes des têtards parait en rapport avec la position horizontale de l'intestin terminal. Il y a dans l'endoplasme, outre les noyaux vésiculeux qui se multiplient mitotiquement et qui sont de véritables micronuclei, le « corpuscules dis- coïdes de Zeller » (sphérules de l'endosarc de Metcale), qui se multiplient par amitose et disparaissent à la conjugaison et que K. pour ces raisons, considère comme des macronuclei. Les micronuclei laissent diffuser des chromidies, mais celles-ci ne s'organisent jamais en noyaux secondaires, et sont résorbées dans l'endoplasme. Il y a aussi dans l'endoplasme un système excréteur formé par un réseau lacunaire non pulsatile, et des excrétas figurés sous forme de cristalloïdes. 0. ranarum et 0. dimidiata forment dans des conditions défavorables, des kystes de résistance que l'on peut trouver dans les grenouilles mortes. La formation des kystes de propagation n'est pas sous la dépendance du rut des grenouilles, mais elle est commandée par certains facteurs internes, et préparée par une accumulation de réser- ves. Il peut se former de ces kystes de propagation à l'intérieur des grosses opalines enkystées [les images ne sont pas très convaincantes]. Chez 0. ranarum, la conjugaison qui s'effectue chez le têtard est totale et anisogame. Elle est suivie d'un enkystement (contra Brumpt, 1915), pendant lequel les deux noyaux des conjoints confondus (cystozygote) forment le syn- karyon. Rejetés et ingérés par de nouveaux têtards ces kystes libèrent de petites opalines qui se multiplient sans sexualité. Ces kystes de propagation ne donnent pas toujours des gamètes, mas souvent de jeunes formes végé- tatives. La nutrition est purement osmotique. Les opalines n'ont rien de commun avec les flagellés, comme l'a prétendu Neresheimer. Ce sont de. vrais ciliés. — E. Chatton. Doflein (Franz). — Recherches sur les Chrysomonadines. I. Ochro- monas yranularis. — Structure typique de Chrysomonadine. Noyau à caryo- some. Insertion flagellaire sur un centrosome extranucléaire relié au noyau par un rhizoplaste. Nutrition à la fois animale (phagocytaire) et végétale (phototrophe). Comme réserves : de la graisse de la leucosine et de la volu- tine. La culture est la plus abondante, quant au nombre et à la taille des individus, dans les milieux sucrés, surtout glucoses et saccharoses. Les alcools, glycérine, mannite, érythrite sont également favorables. Dans les milieux sucrés le rythme de la vacuole pulsatile est ralenti (25 secondes au lieu de G). Le chromoplaste se rapetisse, pâlit, et parait disparaître complète- ment. Cette disparition est-elle vraiment complète, s'effectue-t-elle par diminution progressive de l'organite ou par le fait — déjà constaté pour d'autres phytoflagellés — que lors d'une division il passe tout entier dans un des produits. Est-ce par l'un de ces modes que les flagellés incolores se sont formés à partir des flagellés pigmentés? Des formes Monas incolores sont apparues dans certaines cultures. Ne sont-elles pas des Qchromonas deve- nues strictement saprophytes? Autant de questions posées, qui restent pen- dantes. Division longitudinale. Poussée précoce du nouveau groupe de flagelles, concomitante de la division du centrosome. Les centrosomes fils prennent les pôles de la mitose, qui est du type mésomitotique. Deux chromosomes qui se clivent longitudinalement. L'enkystement est précédé d'une accu- 574 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mulation de leucosine et de graisse qui sont utilisées lors de la formation du kyste. Une partie du cytoplasme est réjetée pendant cette formation. //. Chrysamoeba radians. — Détails sur la structure et l'enkystement. — E. Chatton. Breuer (R.). — Contribution à V étude de Chlamydophrys en cultures sur agar. (Analysé avec le suivant.) Belar (Karl). — Recherches sur les Thécamibes du groupe des Chlamydo- phrys. — B. cultive Chlamydophrys minor, C. Schaudinni, C. major, C. parva et Rhogostoma schùsslei'i, en boîtes de Pétri sur de l'agar à 1 %, rendu nutritif soit par la solution de Knop, soit par de l'extrait Liebig. Pam- phagus hyalinus est cultivé sur de l'eau d'étang filtrée sur Berkefeld et nourri avec le Gonium pectorale, cultivé lui-même à l'état pur sur agar de Knop. L'auteur décrit la structure, la division et l'enkystement de ces diffé- rentes formes et fournit les chiffres exprimant leur pouvoir de multiplica- tion. Ainsi à 16°, C. minor se divise en moyenne toutes les cinq heures. Ses kystes ont résisté plus de deux mois à la dessiccation. Chez Rhogostoma schiissleri on compte 14 chromosomes. La scission totale met 28 minutes à s'effectuer, la division nucléaire 10 minutes seulement. Chez Pamphagus les détails de la division nucléaire, même les chromosomes, sont visibles in vivo. La scission totale s'effectue aussi en 30 minutes environ. Dans toutes ces formes la mitose est du type mésomitotique avec désin- tégration totale, "ou simplement réduction du caryosome. B. examine d'une manière particulière la question de la plasmogamie. Ce phénomène, fré- quent chez les Chlamydophrys — comme chez d'autres Thécamœbiens {Ar- cella, Difflugia), présente trois modalités : 1° La plasmogamie proprement dite ou fusion temporaire ou définitive de deux ou plusieurs rhizopodes par leurs protoplasmes. 2° La pseudopodiogamie (appellation dépourvue de sens) où les individus ne fusionnent que leurs pseudopodes. 3° Un phéno- mène très différent des deux précédents et qui nécessiterait une appellation spéciale : c'est la production, par deux individus en plasmogamie, d'un bourgeon unique binucléé, qui peut d'ailleurs être plurinucléé quand plu- sieurs individus participent à sa formation, phénomène souvent considéré jusqu'ici comme sexuel. Le déterminisme en est : d'une part le nombre des individus dans les cultures, d'autre part la consistance du milieu. Les individus biénergides sont beaucoup plus nombreux dans les cultures denses que dans les cultures pauvres, et sur gélose à \% que sur gélose à 0,5 %. Les deux individus unis qui forment le bourgeon binucléé sont eux-mêmes issus de la division d'un individu mère. La destinée de ces individus biénergides est diverse : 1° Les deux éner- gides peuvent se séparer par une scission normale en deux individus uni- nucléés. 2° Les deux noyaux peuvent se diviser soit séparément, soit simul- tanément, et donner des individus uni-ou binucléés. 3° Ils peuvent se fusion- ner, ce qui entraine toujours la dégénérescence de l'individu. Chez Chlamy- dophrys schaudinni, le noyau double peut cependant se diviser, et il montre alors un double fuseau. Mais les produits ne sont pas viables. On voit que ces phénomènes n'ont rien de ce qui caractérise une sexualité. Breuer confirme les faits exposés par Belar dans le mémoire analysé ci-dessus. — E. Chatton. ORIGINE DES ESPECES. 575 Rowley (F. R.) et Kirkpatrick (R.). — Ouramaeba . (Analysé avec le suivant. ) Lapaye (G.). — Même titre. — L'Ouramaeba est une ascidie, rarement rencontré, caractérisé par le parasitisme d'un algue (.1. nobiiis de Penaud) dont Leidy a fait l'espèce Ouramaeba botulicauda. Les auteurs des notes dont il s'agit relatent divers cas de capture de cette forme rare. — H. de Varignv. Herfs (Adolf). — La vacuole pulsatile des protozoaires, organe de pro tection contre l'hydratation. — Revue des documents publiés jusqu'ici sur le fonctionnement, le rôle et la répartition de la vacuole pulsatile chez les protistes marins et d'eau douce. Elle fait défaut chez la majeure partie des premiers, et notamment chez presque tous les rhizopodes. Quand elle existe elle montre un rythme beaucoup plus lent que chez les formes d'eau douce comparables. Il résulte aussi de nombreuses expériences, rappelées par l'auteur, que le rythme se ralentit quand on élève la pression osmotique du milieu, s'accélère quand on l'abaisse. Chez les parasites, qui vivent dans un milieu constant, la vacuole pulsatile fait généralement défaut. Elle existe cependant chez ceux qui sont soumis à de grosses variations de pression osmotique, comme les infusoires de la panse des ruminants. Elle existe aussi chez les ciliés des Batraciens, à l'exception des opalines qui constituent à ce point de vue une exception encore inexpliquée. L'élévation de la température accélère le rythme, l'immobilisation (par thigmotactisme) et la pression (d'un couvre-objet) le ralentissent. D'une manière générale, la vacuole pulsatile a pour fonction d'éliminer l'excès d'eau qu'absorbent les protistes qui vivent dans un milieu à faible pression osmotique. — E. Chatton. Pringsheim (Ernst G.). — Éludes physiologiques sur des mousses. I. La culture pure de Leptobryum piriforme (L.) Schpr. — Les mousses, par la multiplicité et la variété de leurs stations, sont des objets prédestinés à servir à l'étude des conditions et des adaptations physiologiques. P. étudiant du matériel algologique provenant d'un rocher humide, y découvrit à côté d'algues vertes, de diatomées et de bactéries une forme stérile de Leucobryum piriforme portant des propagules. Pour l'isoler il pasteurisa le matériel, car cette mousse peut supporter une température de 65° pendant 15 à 20 minutes. Les cultures ainsi obtenues contenaient encore des bactéries. Pour en débar- rasser le protonéma, celui-ci fut cultivé sur une couche d'agar qu'il traversa et ainsi P. l'obtint pur. La première tâche que s'assigna l'auteur fut de déter- miner les solutions les plus favorables au développement de la mousse, et particulièrement des sels d'azote. Dans des solutions à 0,1 %, à côté de 0,01 SO-mg; 0,02 PO^H et 0,00005 % Ci„ Fe2, il employa successivement SOj (NH,,)2, N03NHS) PO; (WH4)2H, (NO:{)2 Ca, N03K ou NO.K. Ca était dans tous les cas contenu dans l'eau d'alimentation utilisée pour les solutions. Les filaments de Leucobryum se développèrent très bien dans ces solutions, mais ne formèrent des plantes feuillées et des propagules qu'en présence de nitrates ou de nitrites, les sels d'ammonium ne suffisant pas comme source d'azote. Les bourgeons se forment lorsque la solution nutritive s'épuise, en réaction alcaline, tandis que le protonéma supporte des solutions légèrement acides. Les propagules ainsi que les plantes feuillées se forment aussi bien dans le liquide que dans l'air, les premières sur le chloronema, sur les rhi- 576 L'ANNEE BIOLOGIQUE. zoïdes ou sur la tige. Des cultures en milieux organiques démontrèrent ensuite que les substances humiques favorisent le développement de la mousse; de même la glucose, mais de façon beaucoup moins active. L'albu- mine, le peptone, l'extrait de viande, le glycocolle, l'asparagine, l'acétate de NH'*, se montrèrent bien inférieurs aux nitrates et aux nitrites comme . fournisseurs d'azote. La lumière est nécessaire au développement du protonéma, quel que soit le substrat chimique utilisé. Ce protonéma montre une résistance frappante aux influences chimiques etosmotiques et à l'action des bactéries et des champignons. Il est, comme les tiges feuillées, positivement phototropique, quel que soit le milieu, air, eau ou agar. Les rhizoïdes sont négativement phototropiques. Les propagules obtenues en cultures ne supportaient pas à l'humidité une température aussi élevée que celles qui provenaient de la station naturelle. Mais on pouvait les dessécher, et alors elles devenaient aussi résistantes que les autres. On comprend l'utilité de ces propagules qui remplacent les spores dans cette race stérile. Enfin, des cultures en solutions concentrées ont montré des malformations plus ou moins intéressantes. — H. SpiNNER. Dufour (L.). — Causes de V apparition, en grande abondance, de certains Champignons à la suite d'un incendie de forêt. — Plusieurs Pezizes, Plicaria leiocarpa. Aleuria violacea, Geopyxis carbonaria, croissent avec abondance aux endroits incendiés des forêts ; ce phénomène est en rapport avec une meilleure aération dans les parties déboisées par l'incendie, ainsi qu'à leur éclairement plus intense ; la lumière parait agir sur la poussée des cham- pignons en favorisant la nitrification du sol. — F. Moreau. = Symbiose. Potts (F. A.)- — Bactéries symbiotiques et phosphorescence. — Pour Pie- rantoni les organes lumineux des céphalopodes sont essentiellement des cultures de bactéries en milieu favorable à la nutrition et à l'obtention d'oxy- gène. Newton Harvey, opérant sur deux poissons, Photoblepharon et Anoma- lops, confirme cette façon de voir et montre que ces espèces ont aussi des bactéries dans leurs organes lumineux. La lumière est continue et indépendante de toute excitation, ce qui est caractéristique de la lumino- sité due aux bactéries et champignons lumineux. Harvey n'a pas réussi à cultiver les bactéries, mais ceci est peut-être difficile. Dahlgrex confirme Harvey. On ne trouve ni luciférine ni luciférase, ce qui est caractéristique des bactéries lumineuses. — H. de Varigny. Peyronel (B.). — Nouveaux cas de relations micorhiziques entre Basi- diomycètes et Phanérogames arborescentes. — Les champignons qui produi- sent des micorhizes ectotrophiques jusqu'ici connus, appartiennent tous aux Tubérales parmi les Ascomycètes et aux Gasterales et Hymeniales parmi les Basidiomycètes. Dans le présent travail, P. ne s'occupe que de ces der- niers; leurs espèces micorhizogènes ne sont qu'une vingtaine, dont 11 ap- partiennent aux Agaricacées, 6 aux Polyporacées et 3 aux Gastéromycètes. Les essences arborescentes connues jusqu'ici avec lesquelles les susdites espèces entrent en relation, sont au nombre de 10, à savoir : Pinus silvcs- tris, Pinus strobus, Abies excelsa, Paris decidua, Fagus silvatica, Quercus pedunculala, Quercus alba, Betula alba papyrifera. Populus tr émula et Tilia ORIGINE DES ESPECES. 577 americana. Toutefois, à la suite de recherches nouvelles, P. a découvert 18 cas nouveaux de relations contractées entre 4 essences arborescentes et 12 nouvelles espèces de Basidiomycètes. Sur le Larixdecidtia, outre les espèces déjà connues, Amanilopsis vaginata, Lactarius ru fus et Gomphidius gracilis développent des micorhizes ; sur le Fagus silvatica, ce sont Lactarius blênnius et L. volemus ; sur le Corylus Avellana : Boletus scaber et Cortinarius proleus ; sur le Betula alla : Boletus subtomentosus et Amanitopsis vaginata; sur le Castanea sativa : Lactarius volemus et Boletus subtomentosus ; sur le Quercus robur : Lactarius volemus, Scleroderma vulgare et Boletus scaber; sur le Po- pulus tremula : Bussula virescens et Cortinarius collinitus. Il faut enfin noter que chaque espèce de Basidiomycète prend des dimensions et revêt un aspect particuliers suivant ses hôtes. — M. Boubier. — Parasitisme. Hegner (R.W.). — Mensurations de Trypanosoma diemyclyli de diffé- rents hôtes. — 78 individus de Diemyctylus viridescens pris à l'eau furent trouvés infectés de Trypanosomes ; et 2 seulement sur 7 individus pris à terre. Il paraît probable que c'est dans le milieu aquatique que ces Tritons ont l'occasion fréquente d'être à nouveau inoculés par l'hôte intermédiaire (encore inconnu). Des mensurations ont été faites sur les Trypanosomes de 10 Tritons. D'une façon générale il y a une corrélation directe entre la lon- gueur et la largeur ; mais les parasites diffèrent d'un hôte à l'autre par leur champ de variation et les valeurs moyennes de leurs diverses dimensions. 11 s'agit vraisemblablement de races différenciées d'une seule et même espèce, où les caractéristiques de taille se transmettent héréditairement Mais on peut aussi supposer des différences spécifiques, ou bien des phases en rapport avec le cycle sexué de l'espèce, ou enfin des modifications dues au milieu individuel. A noter que dans un même hôte on a observé la coexis- tence de deux types de taille différente. — Ch. Pérez. Mûhl (Dorothea). — Morphologie et physiologie, des grégarines du ver de farine. — Exposé bibliographique fouillé et relation d'observations person- nelles concernant les myonèmes, agents des mouvements actifs, la sécré- tion gélifiée, agent de la progression passive, le noyau protoméritique, cor- respondant à l'isolement trophique du protomérite d'avec le deutomérite, le premier tirant sa nourriture de l'hôte, le second des fluides intestinaux, enfin la différenciation sexuelle. Les grégarines étudiées sont : Gregarina cuneata, G. polymorplm G. Steini, et Sleinina ovalis. — E. Ciiatton. Lendner (A.). — Culture expérimentale du Spinellus macrocarpus. — Il s'agit d'une Mucorinée parasitant un champignon supérieur, le Mycenia ëpipterigia. Les essais de culture ont été faits sur une infusion de Tricho- loma, où la Mucorinée se développa après un temps assez long. Transporté ensuite sur divers milieux, son mycélium lui a permis d'y vivre en sapro- phyte. Toutefois, les spores ne semblent pas pouvoir germer de suite sur des milieux stérilisés ; peut-être doivent-elles passer par une période de repos? D'autre part, le Spinellus macrocarpus ne manifeste aucune sensi- bilité géotropique, ce qui présente quelque analogie avec d'autres parasites phanérogames, dont le plus connu est le gui ; mais il est très faiblement phototropique, car les spores géophores, à croissance plus rapide, laissent percevoir une faible croissance vers la source lumineuse. — M. Boubier. l'année biologique. 39 578 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Behrens (J.). — Les pêrithèces du blanc du chêne en Allemagne. — B. rapporte un cas de formation de pêrithèces de Microsphaera quercina, en Allemagne. C'est le premier qui soit connu pour ce pays, le second pour l'Europe. Il se limite d'ailleurs à la formation d'un petit nombre de pêri- thèces portés par une seule feuille de chêne. Considérations théoriques sur les causes de l'extrême rareté des pêrithèces en Europe pour un champignon qui y est si répandu. S'agirait-il d'une forme hétérothallique, pour laquelle la riche formation de conidies serait un phénomène de corrélation compensant l'absence des formes sexuelles? — Plantefol. d. Phglogënie. Abel (O.). — Traité de Palèo zoologie. — Ce livre a un caractère tout particulier qui apparaît immédiatement, même à celui qui se contenterait d'en feuilleter rapidement les pages : les photographies de fossiles et les images de reconstructions d'animaux disparus y voisinent avec les dessins d'animaux vivants, de leurs organes ou de leurs larves; et l'auteur a mar- qué, par le titre même de l'ouvrage, qu'il ne voulait pas ajouter un manuel de paléontologie à tant d'autres déjà existants, mais bien écrire quelque chose de nouveau, une zoologie des animaux fossiles. La paléontologie n'a été à l'origine qu'une partie de la géologie, la reconnaissance des fossiles caractéristiques des terrains ayant précédé l'établissement de la théorie de l'évolution. Mais aujourd'hui que cette dernière règne sur la biologie et que le nombre des espèces qui nous sont connues par leurs restes pétrifiés atteint une centaine de mille, le zoologiste a le plus grand intérêt à les connaître, de façon à les mettre à leur place dans un tableau d'en- semble de l'anatomie comparée, ou dans les séries phylétiques que nous cherchons à reconstituer. La connaissance des corrélations adaptatives, que nous montrent les espèces vivantes, entre leurs particularités anato- miques et leur comportement dans un milieu approprié, peut d'autre part être appliquée avec fruit à l'examen critique des formes fossiles, et nous permettre d'inférer avec une grande probabilité, parfois même avec certitude, quel a été le comportement des espèces disparues et dans quel milieu elles ont vécu. Cette reconstitution des mœurs des fossiles, cette paléontologie éthologique suivant l'expression de Dullo, est ce que A. appelle la paléobiologie. C'est son point de vue favori, d'où il nous a donné déjà à plusieurs reprises des aperçus du plus haut intérêt. C'est encore une des préoccupations constantes de ce volume, et une de ses principales justifica- tions. Et par ce détour la paléozoologie revient à la géologie, en lui fournis- sant des renseignements sur les conditions générales du milieu correspon- dant à une formation stratigraphique donnée. On doit savoir gré à l'auteur, qui désirait faire un livre d'introduction, un guide pour les débutants, et non un répertoire complet, d'avoir élagué la multiplicité des faits pour ne conserver que les exemples les plus suggestifs; certains groupes, moins ins- tructifs au point de vue des idées générales, comme par exemple les Gastéro- podes, les Coraux ou les Insectes, ont été volontairement traités d'une manière sommaire ; d'autant plus de place en a été réservée pour les groupes les plus suggestifs, comme les Céphalopodes oulesEchinodermes. Les exem- ples ont été choisis en nombre limité, de manière à ne pas dérouter le lec- teur. L'examen systématique de l'ensemble du règne animal est précédé par un exposé général des circonstances qui permettent la fossilation des restes, des proccessus par lesquels elle s'accomplit, des méthodes de mise en œuvre des fossiles du point de vue de la paléobiologie. Une abondante illustration LA DISTRIBUTION GKoCKAIMIKH'K. 579 augmente l'intérêt du livre et en fait un recueil didactique Tort utile. — Ch. PÉREZ. Ruedemann (Rudolf). — Notes complémentaires sur la paléontologie de l'évolution arrêtée. — Un certain nombre de genres animaux ont une du- rée qui correspond à un espace de temps considérable, tandis que d'autres ont une vie courte; les premiers sont qualifiés de persistants [c'est ce que Gaddry avait appelé autrefois des types panchr oni ques], R. fait une enquête sur les causes de cette persistance; il lui paraît qu'il y a deux sortes de formes persistantes, les unes qui occupent l'extrémité des brandies d'un pbylum (types terminaux), les autres au contraire qui constituent les stocks primitifs d'où se détachent de nombreuses branches latérales (racines persis- tantes). On aperçoit assez vaguement quelques causes de persistance : 1° la reproduction asexuée, par division (Foraminifères), par bourgeonnement, par parthénogenèse (Apus, du permien jusqu'à l'époque actuelle); la suppression ou la rareté de la fécondation diminue probablement la variation ; 2° des con- ditions stables de milieu, comme celles des animaux du large et des pro- fondeurs de la mer, du domaine souterrain, favorisent la persistance; les animaux terrestres sont moins persistants que les aquatiques d'eau douce, et ceux-ci moins que les marins ; 3° des facteurs moins importants sont l'extrême vitalité individuelle (Lingula et Crania), le nombre immense dos œufs (Lirnulus et f)s/rea), laprésence de puissantes armes défensives et offen- sives (pinces et aiguillon des Scorpions, armure des Limules). [11 me parait qu'il y a tellement de cas différents et d'exceptions aux règles même les plus vagues qu'il serait aussi sage de reconnaître notre ignorance au sujet des causes de la persistance.] — L. Cuénot. La é- 596 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rimentâles sur la perméabilité cellulaire. Perméabilité de la cornée de l'œil vivant. — M., G. et M. se sont attachés à étudier la perméabilité sélective de la membrane vivante vis-à-vis des deux ions d'une même molécule. Ils- ont étudié la perméabilité de dehors en dedans de la cornée pour le nitrate de calcium et le sulfate de magnésie, en recherchant le rapport des anions aux cations du sel considéré dans l'humeur aqueuse. Ils constatent qu'après une demi-heure, les anions et les cations du sel étudié n'ont pas diffusé en proportions chimiquement équivalentes dans l'humeur aqueuse où ils ont pénétré. Pour les deux sels, il y a une déficience considérable en cations. — H. Cardot. b) Mestrezat (W.), Girard (Pierre) et Morax (V.). — Recherches expé- rimentales sur la perméabilité cellulaire aux ions. La perméabilité delà cor- née est une perméabilité ionique élective. — Après avoir étudié le passage de dehors en dedans, à travers la cornée, des ions d'une solutions saline, M.,. G. et M. étudient la perméabilité de dedans en dehors ; ils injectent les so- lutions salines dans la chambre antérieure de l'œil de l'animal vivant, ou encore d'un œil fraîchement énucléé, pour éliminer le facteur circulatoire. Dans ce dernier mode opératoire notamment, on constate que la molécule saline dissociée demeure sans modification dans la chambre antérieure; tout au plus y a-t-il légère diffusion des anions dans le globe oculaire. Ce résultat complète les expériences faites sur la perméabilité de la cor- née de dehors en dedans et permet d'en rapporter les effets à une perméa- bilité ionique élective de la cornée. — H. Cardot. a) Girard (P.) et Mestrezat (W.). — Recherches expérimentales sur la perméabilité des cellules aux ions. Sclième physico-chimique de la perméabilité sélective. — Au niveau des faces d'un septum inerte (baudruche par exem- ple) séparant deux solutions électrolytiques, il peut se produire des conden- sations d'ions analogues à celles qui ont pour siège les parois cellulaires ; il suffit que dans l'une des solutions la valeur du pH s'écarte de celle de la neutralité. On peut alors se proposer d'étudier la perturbation apportée par la présence d'un tel septum dans le passage des ions d'un milieu vers l'autre. —H. Cardot. b) Girard (Pierre), Mestrezat (W.) et Li-Shan-Houa. —Recherches ex- périmentales sur la perméabilité des cellules aux ions. Schème physico-chi- mique de la perméabilité sélective. — Si un septum sépare l'eau pure d'une solution d'un sel neutre acidifiée par un acide dont le radical diffère de Fanion du sel, le passage des cations (Ba, Mg, NH'1) est partiellement ar- rêté, mais le principe de l'équilibration des charges électriques n'est pas pour cela en échec, des ions H plus mobiles venant combler le déficit des charges créé par l'accumulation des cations dans la solution. Le septum est donc un modificateur sélectif de la mobilité des cations. En ce qui con- cerne les anions, l'inégalité du débit a été constante, bien que les concen- trations, les valences et les mobilités fussent les mêmes pour les anions du sel et pour les anions de l'acide, et qu'il n'y ait par conséquent aucune raison d'ordre atomique ou électrostatique pour que le passage des uns ou des autres se trouve favorisé ; il semble que ce qui intervient alors surtout ce soit le facteur complexité de l'ion, c'est-à-dire le volume qu'occupe ce der- nier. — H. Cardot. b) Girard (Pierre) et Mestrezat (W.). — Recherches expérimentales sur la perméabilité des cellules vivantes aux ions. Remarque à propos de l'expé- CELLULE. 597 ricncede Donnan sur le rouge Congo. — G. et M. insistent sur la différence fondamentale existant entre leur schéma expérimental (septum séparant des solutions dissociées d'électrolytes vrais dont tous les ions peuvent fran- chir la paroi) et le schéma de l'expérience de Donnan, où seul l'ion Na peut passer, tandis que le radical acide, en raison de la nature colloïdale de l'énorme molécule utilisée ne peut franchir la paroi. Dans le premier cas c'est le facteur électrostatique seul qui conditionne la perméabilité sélec- tive de la paroi et établit entre des ions également diffusibles des diffé- rences fondamentales au point de vue biologique. — H. Cardot. Lewis (Warren H.). — La qualité adhésive des cellules. — Les obser- vations faites sur les cultures de tissus montrent que les phénomènes de migration des cellules le long du support dépendent de deux facteurs : d'abord de l'adhésivité naturelle des cellules entre elles et à leur substratum solide ; ensuite de forces causant cette migration. Le premier de ces facteurs a été peu étudié. Il joue cependant un grand rôle et au cours du dévelop- pement et dans le corps de l'être adulte. C'est en supprimant la qualité adhésive des blastomères, grâce au séjour dans l'eau de mer privée de sels de calcium, que Herbst (1900) a pu dissocier ces blastomères et rendre ainsi le développement impossible. Sans cette même adhérence des cellules entre elles ainsi qu'aux substances intercellulaires, le corps animal se désagrége- rait. On pourrait objecter que la fusion des cellules en syncytiums et leur union par des ponts intercellulaires font mieux que réaliser le contact intercel- lulaire. Mais L. ne croit pas à la réalité des syncytiums (voir Anat. Bec, XX, 1922), et n'en a pas constaté d'ailleurs la formation dans les tissus cultivés. Ce peut être le ciment intercellulaire qui a la qualité adhésive. L'adhérence des cellules entre elles et au support représente une force assez considérable pour que la centrifugation d'une culture ne puisse ni séparer ces cellules ni les détacher de leur substratum. — A. Prenant. Lund(E. J.). — Etudes quantitatives de la respiration intracellulaire. — V. La nature de faction de CXK sur les Paramécies et les Planaires, avec une preuve expérimentale et quelques explications proposées par Child et d'au- tres. — Le cyanure de potassium, même à des concentrations provoquant la cytolyse, ne diminue pas les échanges respiratoires de Paramecium cauda- tum. La Paramécie diffère donc beaucoup des Planaires et de beaucoup d'au- tres organismes dont les échanges respiratoires sont diminués en présence de CNK. L'action toxique de G\K sur les paramécies n'est pas due à l'alca- linité des solutions de cyanure, mais au cyanure lui-même, contrairement à l'opinion de Child et Hyman. La supposition de Child que les échanges respiratoires de la surface du corps des Planaires ne sont pas primordiale- ment touchés par l'alimentation et que CNK touche seulement ou primor- dialement les parois du corps et la structure superficielle est fausse. Car l'expérience montre que l'inhibition de la respiration chez les animaux nour- ris est aussi grande et même plus considérable que chez les animaux de con- trôle soumis au jeûne. A ce point de vue, les affirmations semblables de Child quant à l'endo- et l'ectoplasme sont insoutenables. L'explication de la façon différente dont se composent les Paramécies et les Planaires vis-à-vis du cyanure de potassium doit être cherchée dans une direction totalement dif- férente de celle que suggèrent Child et ses collaborateurs. — Paul Boyer. Cunningham (R. S.). — Réaction vis-à-vis des couleurs vitales des cellules limitantes de la cavité péritonéale, y compris Vépitliélium germinatif de 598 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. l'ovaire. — Peu d'auteurs se sont occupés de cette question. Ceux qui l'ont abordée ont constaté les uns (Goldmann 1909-1912, Tsciiaschin 1913, Pappen- heim 1913, Pappeniieim et Fukushi 1914) l'absence de coloration vitale des cellules limitantes du péritoine, les autres (Schleciit 1907, Evans 1915, Evans et Scott 1920, Kiyono 1914, Foot 1919, 1920), une coloration plus ou moins complète. D'après ses observations, C. distingue quatre catégories de cellules épitbéliales péritonéales se comportant de façon assez différente dans la fixa- tion des couleurs vitales : celles de la séreuse péritonéale en général, celles de l'épiploon, celles qui recouvrent la rate, celles qui tapissent l'ovaire, c'est- à-dire celles de l'épithélium germinatif. La localisation la plus caractéristi- que se fait dans une aire cytoplasmique limitée en forme de rosette périnu- cléaire; dans l'épithélium germinatif cette aire est sous-jacente au noyau. L'intérêt de la coloration vitale des cellules limitantes du péritoine est d'ap- porter un critérium dans la question de leurs rapports génétiques entre elles et avec les éléments conjonctifs, fibroblastes et clasmatocytes, sous-ja- cents. Cette question a été diversement résolue parles auteurs; par exemple Tschaschin, Evans et Scott (1920) ont conclu de leurs expériences de colora- tion vitale que les cellules épitbéliales du péritoine n'ont rien à faire avec les éléments conjonctifs. C'est à cette opinion que C. paraît se rallier, en considérant que la cellule épithéliale de la séreuse et le fibroblaste ne sont pas des éléments interchangeables. [Il est regrettable que l'auteur ne se soit pas préoccupé des relations qui peuvent exister, et qui ont été démontrées ailleurs, entre les granulations colorables par les teintures vitales et les élé- ments du chondriome; c'était là le point le plus intéressant de son sujet.] — A. Prenant. Me Junkin (F. A.). — Coloration de la peroxydase par la benzidine dans des coupes à la paraffine de tissus humains. — Ce petit mémoire fait suite à une série de publications (Archives of intentai Medicine, XXII, 1918; Journal Amer. Med. Assoc., LXXIII, 1920; A nat. Record, XV, 1918; Amer. Journ.of Anat.,XXV, 1919) ayant le même objet. L'auteur a pratiqué la réaction de la benzidine non seulement sur des frottis de tissus frais et sur des coupes de tissus congelés, mais encore sur des coupes à la paraffine. Ses recherches lui ont montré qu'aucune cellule des tissus humains ne se colore, excepté : les cellules myéloblastiques (granulocytes, myélocytes) à granules neutrophiles ou éosinophiles; certains- mononucléaires abondants dans la rate; des leucocytes mononucléaires du sang et des tissus, surtout visibles dans les sinusoïdes du foie et les sinus de la rate ; quelques cellules endothéliales vasculaires (cellules de Kupffer) du foie. Par contre, dans les glandes lymphatiques, les grands mononucléaires phagocytes ne donnent pas la coloration, de sorte qu'on a pu chercher dans la réaction des pe- roxydases un critérium pour la distinction des leucocytes de la série myélo- cytaire qui réagissent, et de ceux delà série lymphocytaire, qui ne réagissent pas. Comme l'auteur l'a déjà montré antérieurement, l'existence dans les cellules de corps phagocytés, tels que le charbon, n'empêche pas la réaction de la benzidine. [lime semble bien plutôt que la présence dans les cellules, par exemple les cellules endothéliales du foie, de corps phagocytes tels que les globules rouges et leurs restes, permet d'expliquer le succès éventuel de la réaction.] — A. Prenant. a) Enriques (P.). — Recherches sur les Radiolaires coloniaux. (Analysé avec le suivant.) CELLULE. 599 b) Enriquès (P.). — Caryocinèses sans chromaline et centrosomes singuliers chez les Radiolaires. — Au cours d'études sur le cycle des Radiolaires colo- niaux, spécialement de la Collosphicra Huxltyi, E. a été amené à observer des phénomènes nucléaires qu'il décrit de la façon suivante. Dans les spo- rontes on observe à partir des noyaux (macrocaryons) bourgeonnement de vésicules dites corps ebromidiaux, qui évoluent ensuite de manièreà consti- tuer les éléments de l'écume cytoplasmiquc. Ces émissions étant terminées, les noyaux présentent des phénomènes de division dont l'étude ne peut être faite que sur des préparations très intensément colorées à l'hématoxyline ferrique. Dans ces conditions on voit s'établir entre deux corpuscules cen- trosomiques superficiels très volumineux, une centrodesmose qui se déve- loppe finalement en fuseau achromatique complet. La seule substance qui puisse être interprétée comme chromatine se réduit à quelques granules épars, sans aucune distribution définie. La plupart des sporontes péchés au hasard montrent même des macrocaryons encore plus « raréfiés », dont les einèses ne mettent en évidence aucune trace de chromatine. Après cette étape qui doit avoir une durée assez longue, les noyaux rapetissent de nou- veau, leur chromaticité augmente de plus en plus, et leurs divisions très nombreuses ne font apparaître ni; chromosomes ni centrosomes ; ce sont ces noyaux qui donnent finalement les spores. Dans les gamontes on observe à la fois des macrocaryons et des microca- ryons, ces derniers participant seuls à la formation des gamètes. Dans l'es- pèce considérée les colonies sont unisexuées : c'est donc dans des plasmo- des différents qu'on observe la préparation des deux sortes de gamètes. Dans les gamontes mâles, les microcaryons, dont la première origine reste encore vague, se divisent par des caryocinèses mettant en évidence des chromoso- mes qui paraissent au nombre de 8, mais sans fuseau ni centrosomes visibles. Après disparition des capsules chromidiales qui les enveloppaient, ces noyaux se dispersent dans le cytoplasme, leur appareil chromatique se ré- sout en une dense poussière de granules, et ainsi se forment les noyaux des microgamètes. Dans les gamontes femelles, plus rares, dont l'histoire n'a pu être élucidée complètement, les caryocinèses de microcaryons se font au contraire avec des centrosomes très manifestes, mais qui, au moment de l'étranglement nucléaire, émigrent dans le plan équatorial. Les macroga- mètes seraient ainsi pourvus d'un centrosome, tandis que les microgamètes en seraient dépourvus. Chez les Sphserozoïdœ comme les Collozoum, les macrocaryons ne présen- tent pas d'autre substance chromatique que des granules superficiels se comportant comme il vient d'être dit, et que E. interprète aussi comme repré- sentant l'appareil centrosomique. — Ch. Pérez. Dehorne (Armand). — Contribution à l'étude comparée de l'appareil nucléaire des Infusoires ciliés {Paramecium caudatum et Colpidium trunca- tum), des Euglènes et des Cyanophycées. — ■ L'auteur ne retrouve pas dans le micronucléus de Paramecium, lors des divisions précopulatoires, les chro- mosomes que Calkins et Cull y ont décrits : la substance chromatique affecte la forme d'un filament, très probablement continu, sorte de spirème, disposé en boucles assez régulières. Le « centre de division » de Calkins et Cull a les mêmes réactions que la substance fondamentale du noyau. Au stade correspondant à la plaque équatoriale d'une mitose, lors de la première divi- sion, le filament parait se tasser en une «. plaque nucléaire » épaisse, mais sans cesser d'être continu. Les éléments de cette plaque nucléaire se cou- pent transversalement, produisant des anses chromatiques qui doivent 600 L'ANNEE BIOLOGIQUE. aussitôt se ressouder bout à bout, aux deux pôles du fuseau. Il se pourrait aussi que le filament se dédoublât tout entier sur sa longueur et que chaque moitié allât vers un pôle différent : D. a cru voir parfois une pareille divi- sion longitudinale ; mais il ne croit pas à la généralité ni à l'importance de ce processus. • La deuxième division est semblable à la première, sauf que les boucles du filament unique ne cessent pas de s'étendre d'un pôle à l'autre. Ici encore D. a vu une fois une trace de dédoublement longitudinal. A la troisième division, il ne se forme même pas de fibres achromatiques : aussi Calkins et Cull avaient-ils déjà assimilé cette division à une amitose. Ici encore, il n'y a pas de chromosomes, mais bien un filament unique, dont toutes les parties rectilignes se coupent en travers. Cette division est hétéropolaire, simplement parce que l'extrémité qui « s'insinue dans l'épais- seur du conjugué » devient de ce fait plus pointue : cela resserre les anses chromatiques et détermine par suite une coloration plus intense. Ainsi, sauf pendant le court instant du clivage, « la forme peloton est la seule forme d'équilibre de la substance chromatique » dans le micronucléus de Paramecium. Les divisions suivantes du noyau de conjugaison semblent analogues aux précédentes. Lors de la différenciation de certains noyaux en macronucléus, la chro- matine paraît subir une dissolution dans le suc nucléaire : la formation figurée « rentre au sein de la substance fondamentale du noyau, dont elle n'était sans doute qu'un produit dérivé ». Le macronucléus perd enfin la faculté de se colorer par l'hémalun : il y a « cytoplasmisation » du noyau, qui arrive à être « à mi-chemin du noyau et du cytoplasma ». Il devient sans doute un appareil glandulaire, capable de déverser des diastases dans le cytoplasma. Plus tard, le jeune macronucléus paraît contenir un peloton (pseudospirème) qui doit s'effriter dans la suite en granulations. Pour D. le macronucléus serait en somme « filo-granulaire » et contiendrait, soit des traînées filamenteuses semées de granules, soit des granulations chroma- tiques sériées selon des directions reconnaissables. On sait que, d'après Fauré-Fremiet, le contenu du noyau est une solution colloïdale de chroma- tine, renfermant des granules de taille variable, selon le degré d'alcalinité du milieu : peut-être le filament du macronucléus jeune est-il « en rapport avec l'acidité plus grande que la normale, due à l'inutilisation du sac macro- nucléaire ». Dans certains Infusoires, on trouve dans le noyau, après conjugaison, des paquets de cristalloïdes qui représenteraient de la substance chromatique cristallisée ; et les chromosomes en général seraient, de même, des sortes de cristaux fluides. Chaque paquet de cristalloïdes paraît correspondre à une des branches principales du pseudospirème. Il y aurait des centres particuliers, peut-être en nombre déterminé, autour desquels la substance du noyau pourrait se concentrer sous des formes variées, produisant un nombre déterminé de fragments chromatiques. Les « formations chromosomiques de Mitrophanow » sont des sortes de tubes à parois chromatiques irrégulières. D. pense qu'il y a d'abord conden- sation, en certains points, du suc nucléaire devenu épais, ce qui entraîne- rait les granules chromatiques en suspension : il y aurait dislocation des parties constitutives du noyau, qui se trouvent normalement distribuées également dans tout le macronucléus ; mais on ne connaît aucune explica- tion de ce phénomène. Dans sa division, purement amitotique, le macronucléus serait passif : « le cytoplasma, seul, par suite d'un déséquilibre momentané entre son CELLULE. 601 état physico-chimique et le milieu, joue un rôle important dans l'incident de la scissiparité. » Le micronucléus réagit le premier à ces actions, mais cela ne prouve pas qu'il soit l'instigateur du phénomène. Lors de la division du micronucléus de Colpidium truncatum, on croirait voir quatre chromosomes, mais cela n'est pas certain et il est difficile de séparer ces chromosomes des filaments qui les prolongent. Il y a à la fois des caractères de mitose et d'amitose fibrillaire. Ces sortes de chromosomes sont des formations dépourvues de toute fixité. Ils se coupent en travers. D'une façon générale, D. doute de l'existence de chromosomes chez les Infu- soires. Par suite de l'absence de chromosomes caractérisés, il ne peut y avoir chez les Ciliés de réduction numérique. Il y a seulement réduction de la masse de chromatine, parce que les deux divisions de maturation se suivent immédiatement, sans qu'il y ait entre elles de période d'accroissement. Mais, en somme, on ne sait rien de précis sur la réduction chromatique des Ciliés. On regarde d'ordinaire les trois micronucléus qui dégénèrent à la suite de la troisième division comme équivalents aux globules polaires : pourtant chez les Vorticelles il dégénère sept micronucléi ; après la con- jugaison il se détruit encore trois micronucléi sur quatre, chez Parame- cium, et il y a une nouvelle réduction. Le parallélisme est donc loin d'être complet. « La vérité, c'est que la cause des divisions pré et post-copulatoires échappe complètement. » Le noyau des Euglènes contient d'ordinaire au repos un spirème, enroulé autour d'un « nucléole ». Lors de la division (haplomitose de Dangeard), les anses de ce spirème se disposent parallèlement et se coupent en travers. Dans un autre type d'Euglènes, il n'y a pas de nucléole et pas de spirème au repos, mais seulement des granules. Lors de là division, il apparaît un filament enroulé qui se coupe comme dans le premier cas : c'est un passage à l'amitose fibrillaire, et une ressemblance avec les Paramécies. Faisant abstraction du nucléole, on peut dire que le micronucléus de ces Infusoires présente l'haplomitose. D. décrit chez les Euglènes un chondriome rappelant celui des cellules absorbantes de l'intestin et jouant vraisemblablement le même rôle. Il y a une grande analogie entre le peloton, contenu dans le micronucléus des Paramécies, et le réticulum chromatique décrit par Guilliermond chez les Algues bleues, car ce dernier est plutôt un peloton qu'un réseau. Il est, pour D., formé tout entier de substance chromatique, mais la coloration de celle-ci est d'autant plus forte que sa masse est plus grande : aussi, dans un filament moniliforme de chromatine, les déliés peuvent-ils ne se colorer pas plus que les fibres dites achromatiques. L'aspect du filament n'est donc pas un caractère important, pas plus que la membrane nucléaire, car celle-ci n'est qu'une différenciation cytoplasmique de la vacuole nucléaire et n'appar- tient pas en propre au noyau. L'élément chromatique des Cyanophycées représente donc bien un noyau, mais qui serait constamment à l'état de division : il n'y aurait jamais de stade de repos nucléaire chez ces Algues? L'essentiel de la division nucléaire chez tous ces êtres est probablement la division en travers d'un spirème pelotonné : c'est un mode do division très voisin de l'amitose fibrillaire, mais qui remplit le même rôle que la mitose vraie. C'est comme si le noyau s'étranglait, dans une mitose, au moment où les anses chromatiques sont encore à l'état filamenteux et s'il y avait absence de la seconde partie de la prophase et de la métaphase. En réalité, pour D., tous les modes de division se valent. « Le partage de la chromatine... n'est pas le but de la division, mais l'une seulement de ses 602 L'ANNEE BIOLOGIQUE. conséquences... La complication, la mise en scène, de la mitose proprement dite ne doit pas être prise pour une garantie de précision. » Il est manifeste en effet que la mitose ne détermine pas un partage égal de la chromatine quand il existe un hétérochromosome ou quand, à la prophase, il apparaît un nombre de chromosomes différent du nombre régulier, comme Dellâ Valle l'a observé chez la Salamandre. Fuseau, fibres achromatiques, asters, centrosome, manquent chez beaucoup d'êtres et sont donc contingents : les seuls éléments essentiels du noyau sont l'élément chromatique et le suc nucléaire. — A. Robert. Heilbrunn (L. V.). — Changements de la viscosité protoplasmique au cours delà mitose. — On sait que la méthode des centrifugations permet d'appré- cier la viscosité protoplasmique par la sédimentation plus ou moins aisée des granulations graisseuses, plus légères, et des grains vitellins, plus lourds, que contiennent beaucoup d'œufs. L'originalité des recherches que H. a effectuées sur l'œuf du mollusque Cumingia consiste en ce que ces centri- fugations ont été réalisées de manière sériée, tant durant les mitoses de ma- turation qu'au cours de la première cinèse de segmentation. Il a pu ainsi déterminer quels sont les moments où la sédimentation s'obtient le plus aisément, et ceux où elle exige l'emploi d'une force centrifuge relativement considérable. Les résultats des nombreuses expériences ont été habilement synthétisés en une courbe qui traduit les variations les plus importantes. La viscosité est augmentée : 1° lors de l'expulsion du lor globule polaire et du- rant les dix minutes qui suivent cette expulsion; 2° lors de l'expulsion du 2" globule polaire; 3° dix minutes après cette expulsion, c'est-à-dire un peu avant la conjugaison des pronucléi; 4° lors de l'élongation préparatoire à la division en deux blastomères. On peut résumer ces faits en disant qu'à chaque mitose correspondent deux maxima de la viscosité, l'un initial, coïnci- dant avec la constitution de l'appareil achromatique, l'autre terminal, corres- pondant à l'anatélophase et à la cytodiérèse. De plus, l'augmentation de vis- cosité qui se produit à la fin de chaque mitose se prolonge en quelque sorte pour la préparation de la mitose suivante, et relie ainsi les deux cycles mi- totiques. La dépression de la viscosité aux phases intermédiaires est un phénomène intéressant qui semble indiquer que la figure achromatique se sépare du cytoplasme par un processus qui a quelque analogie avec la for- mation d'un caillot sanguin. [Cette analogie a déjà été indiquée, mais sur une base moins précise, par E. Bataillon.] — A. Dalcq. Litardière (René de). — Beclierches sur Vêlement chromosomique dans la caryocinèse somatique des Filicinées. — Dans l'ensemble des nombreuses espèces qu'il a examinées, L. distingue quatre modalités d'évolution chromoso- mique, suivant qu'il s'agit de chromosomes gros, de chromosomes allongés et o-rêl'es (lesquels présentent deux types de transformations) ou de petits chromosomes. Mais ces types ne sont pas nettement tranchés et leurs modes de transformation se retrouvent chez les Phanérogames. 11 convient donc de ne pas leur accorder trop d'importance. Quand ils se tassent aux pôles de la cellule, les chromosomes conservent leur individualité. Dans le noyau fille, ils s'écartent l'un de l'autre et subissent une « dislocation par- tielle * constituant la catachromase. Et alors il y aurait non pas un creuse- ment ou alvéolisation des chromosomes, mais une simple dispersion de la matière chromosomique qui se répartit irrégulièrement sur les bords du chromosome. Dans certains cas, ce phénomène est du reste très peu marqué. PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 603 Pendant la catachromase paraissent des nucléoles qui se produiraient par un « écoulement do substance à partir des chromosomes ». La division longitudinale des chromosomes est bien un phénomène pro- phasique et ne remonte nullement à l'anaphase ou à la télophase de la cinèse précédente. Dans toutes les espèces les chromosomes ne sont jamais tous rigoureusement de même longueur. Ils sont en nombre fort différent parfois dans des espèces voisines ou même dans les variétés d'une même espèce. Enfin les chromosomes sont, pour l'auteur, des unités organiques conservant leur individualité au cours de la cinèse et se continuant d'une cinèse à l'autre. A aucun stade il ne se produirait de soudure entre eux. — A. LÉCAILLON. Les produils no* «sol* et la fécondatioai a) Barthélémy (H.). — Maturation in vitro et aclivation des œufs de la cavité générale et des conduits chez Rana fusca. (C. R. Ac. Se, CLXXY, 1102, 1022.) [607 b Sur la maturation in vitro et V aclivation par piqûre des œufs ova- riens de Rana fusca à l'époque de la ponte. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 1248, 1022). [608 a) Brachet (A.). — Recherches sur la fécondation prématurée de Vœuf d'Oursin (Paracentrotus lividus). (Arch. de BioL, XXXII, 205-248, pi. IV, V et VI.) [607 b) Sur la fécondation prématurée de l'œuf d'Oursin. (C. R. Soc. Biol.,. LXXXVII, 511, 1922.) [607 Gharlton(Harry H.). — The spermatogenesis of Lepisma domestica. (Journ. of Morphol., XXXV, 1921, 381-423, pi. 1-6.) [606 Crozier (W. J.). — An observation on the « cluster formation » of the sperms of Chiton. (Amer. Natur., LVI, 478-480, 1922.) [608 Churchill (E. P.). — The effects of so-called conjugation in shelled Rhizo- pods. (Amer. Natur., LVI, 466-470, 1922.) [609 Dalcq (Albert). —Etude de la spermatogénêse chez l'Orvet (Anguis fraqilis Linn.). (Arch. de Biol., XXXI, 347-452, 4 fig., pi. XII, XIII et XIV, 1921.) [605 Metz (Charles W.) and Nonidez (José F.). — Spermatogenesis in the fly, Asilus sericeus Say. (Journ. Exper. Zool., XXXII, 165-181, 1921.) [606 Okkelberg (Peter). — The early history of the germ cells in the Rrook Lampsey, Entosphenus Wilderi (Gage), up to and including the period of sex différenciation. (Journ. of. Morph., XXXV, 151, 4 fig., pi. 1-12.) [605 Painter (Theophilus S.). — Studies on reptilian spermatogenesis. I. The spermatogenesis of lizards. (Journ. Exper. Zool., XXXIV, 231-238, 6 fig., 4pl., 1921.) [604 Salazar (A. L.). — Sur la forme de dégénérescence des follicules anovulaires de Regaud et d'autres reliquats provenant des cordons ovigènes de l'ovaire de la lapine. (Anat. Record, XXIV, NCI 2, 6pp., 1 pi, 20 sept. 1922.) [608 Swingle (Wilbur Willis). — The germ cells ofanurans. I. The maie sexual cycle of Rana catesbeiana larvae. (Journ. Exper. Zool., XXXII, 235-332, 15 pi., 2 fig., 1921.) [604 604 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Walton (A. C). — The spermatogenesis of Ascaris felis Goeze. (Journ. Exper. Zool., XXXIV, 189-202, 2 pi., 1921.) [606 Wertheimer (E.) et Dubois (Ch.). — Sur les fonctions des vésicules sémi- nales de quelques Rongeurs. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 35, 1922.) [609 Winiwarter (H. de). — Division de maturations normales et anormales chez les Mammifères-, (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 965, 1922.) [608 a) Origine emhyogénique des produits sexuels. Swingle (W.). — Les gonocytes des anoures. I. Le cycle sexuel chez les larves de Bana catesbeiana. — Les gonocytes primaires dérivent chez cette espèce de la région dorsale du tube digestif et é migrent de l'endoblaste pour former une ébauche impaire primaire qui se partage secondairement en deux crêtes parallèles. Celles-ci se creusent bientôt de lacunes, de sorte que les glandes génitales constituent deux organes creux, recouverts par le péritoine. Au cours de la première année de la vie larvaire, les gonocytes présentent dans l'un et l'autre sexe les aspects nucléaires préparatoires à la maturation. Chez les individus Q la période de grand accroissement survient bientôt et dure très longtemps. Chez les c? , des figures de lr0 di- vision de maturation apparaissent en grand nombre ; mais elles n'aboutissent jamais ; à la métaphase, les pôles mitotiques subissent une sorte de fragmen- tation, l'amphiaster se disloque et le spermatocyte se désagrège sur place. Dans des cas rares il se forme aux dépens de ces éléments, sans mitoses de maturation, des spermatides géantes qui sont également appelées à dégé- nérer rapidement. Cette première poussée sexuelle entraine donc, chez le mâle, la disparition de la plus grande partie des gonocytes primaires. Il semble toutefois qu'un petit nombre restent au repos ; ils assureront par leur prolifération le repeuplement en gonocytes des glandes génitales ; il n'est toutefois pas certain qu'aucun élément d'origine mésoblastique ne prenne part à la constitution de la seconde lignée. Celle-ci se développe dès la deuxième année de la vie larvaire, un peu avant la métamorphose ; ses sperma- togonies évoluent sans incident et fournissent des spermatozoïdes normaux. — A. Dalcq. Painter (T. S.). — Etudes sur la spermatogénèse des Reptiles. I. La sper- matogénèse des lézards. — L'étude du testicule de six espèces différentes de lézards a permis d'établir chez tous l'existence d'un hétérochromosome. Cette démonstration est basée sur l'analyse de la formule chromosomiale aux étapes successives de la spermatogénèse. La période de maturation nucléaire n'a pas été spécialement envisagée. Chez toutes ces espèces, l'as- sortiment chromosomial se compose de grands et de petits éléments; le nom- bre des premiers, ou machromosomes, est pair dans les mitoses sperma- togoniales; à la première mitose de maturation un gros chromosome selon toute vraisemblance bivalent passe à l'un des pôles et détermine de ce fait un dimorphisme chromosomial des gamètes mâles. Le complexe sexuel serait donc représenté dans la formule somatique o* par deux chromosomes identiques. Il faudrait donc, pour que tout s'équilibre, que la 9 possède 4 de ces éléments. Effectivement des numérations faites chez un des lézards PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 605 étudiés (sceloporus spinosus) sur du tissu ovarien ont donné un résultat conforme à ces prévisions (2w -f" 4X). On rencontre de même chez les em- bryons de cette espèce soit 2n -j- 2X soit 2n -{- 4X macrochromosomes. — A. Dalc. Dalcq (Albert). — Élude de la spermatogerièse chez l'Orvet (Anguis fra- gilisLinn). — Dans son ensemble la spermatogenèse de l'Orvet s'accomplit, conformément aux notions classiques, suivant un cycle annuel et continu. La lignée nouvelle commence à évoluer avant l'expulsion des produits mûrs de la lignée précédente. Il y- a un hétérochromosome et toutes les images cytologiques que présentent les cellules spermatiques paraissent en accord avec le principe de la continuité génétique des chromosomes et avec la théorie'réductionnelle de la conjugaison parallèle. — A. Lécaillon. Okkelberg (P.). — Initiales génitales et déterminisme du sexe chez la Lamproie Entosphenus Wilderi. — Les initiales de la lignée germinale sont bien distinctes des cellules somatiques par leur taille, leur aspect, leur loca- lisation. On commence à pouvoir les repérer distinctement, au moment où le mésoderme se sépare de l'endoderme, sous forme de gros éléments, chargés de 'vitellus, qui se trouvent répartis dans le mésoderme. Leur nombre est assez réduit, 36 dans un individu où elles ont été repérées dans la série des coupes. Pendant une première période de leur histoire, elles émigrent d'une situation latérale à une situation médiane, à la fois grâce à un déplacement propre, et surtout grâce à un entraînement passif par les tissus voisins. Il est d'ailleurs évident que beaucoup d'entre elles n'atteignent jamais l'ébauche de la glande sexuelle; certaines dégénèrent tout simple- ment; d'autres forment des kystes dans d'autres régions du corps; peut-être même certaines sont-elles évacuées d'une façon précoce dans la lumière intestinale. Les initiales génitales commencent à résorber leur vitellus quand la taille de la larve atteint 5 mm., 5; cette résorption, est achevée quand la larve atteint 10 mm.; mais les cellules ne commencent pas à se multiplier avant que la larve ait 20 mm. A ce moment s'installe la période de multi- plication par de fréquentes mitoses. Les cellules filles peuvent ou bien se séparer ou bien rester groupées en nids: des cellules péritonéales s'insinuent entre elles et forment des enveloppes folliculaires autour des cystes. A ce stade les cellules présentent un corps vitellin qui devient ensuite très manifeste dans les oocytes qui commencent à croître. Pendant cette période la larve paraît tout à fait indifférente au point de vue du sexe. Les cellules de l'ébauche génitale ne peuvent être précisées ni comme oogonies ni comme spermatogonies. Il ne semble pas que des cellules somatiques viennent s'ajouter à elles. Ce stade dure jusqu'à, la taille de 35 mm. Alors commence à s'installer la période de différenciation sexuelle. Les cellules commencent à présenter les stades synapsis et suivants; et elles s'orientent vers deux évolutions différentes : les unes à tendance anabolique se mettent à croître, Tes autres, à tendance catabolique, cà se diviser. Et dans tous les individus on rencontre simultanément les deux catégories; c'est un stade d'hermaphrodisme juvénile, à degrés divers; si bien qu'on peut cons- tituer une série graduelle de glandes contenant toutes les proportions depuis 0.o/o jusqu'à 100 % d'oocytes. De nombreuses cellules dégénèrent pendant cette période. Puis, suivant la proportion qui domine, des cellules de l'un ou l'autre sexe, la glande s'oriente d'un façon définitive vers ce sexe ; les cellules de la catégorie en minorité disparaissent, ou ne persistent qu'en nombre l'année biologique. 42 606 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rudimentaire. O. conclut de ses observations que chaque individu porte en lui, à ce stade larvaire, la potentialité des deux sexes, et que, par suite, le sexe n'est pas irrévocablement prédéterminé dès la fécondation de l'œuf. A l'occasion de ces recherches, O. récapitule les opinions émises pour les différents Vertébrés sur l'origine des initiales génitales, ainsi que les théories sur le déterminisme du sexe. — Ch. Pérez. Walton (A. G.). — La spermatogénèse chez Ascaris felis Goeze. — Lors des phénomènes préparatoires à la réduction chromatique, on voit appa- raître dans les spermatocytes huit tétrades et une « hexade », celle-ci constituée d'une tétrade à laquelle s'est accolé l'hétérochromosome. Celui-ci répond au X-type, à savoir qu'il reste indivis à la première mitose de ma- turation, ne se retrouve donc que dans la moitié des spermatocytes de deuxième ordre, et se divise lors de la deuxième cinèse de maturation. — A. Dalcq. Metz (G. W.) et Nonidez (J. P.). ■ — Spermatogénèse de la mouche Asilus sericeus Lag. — Le point saillant de la spermatogénèse de ce diptère est que les chromosomes homologues manifestent, dès la période de multiplica- tion des spermatogonies, une forte tendance à s'apparier. Il en résulte que les phénomènes de la conjugaison préparatoire à la réduction chromatique se bornent à peu de chose: à la télophase de la dernière division spermato- goniale, les éléments homologues ne se disjoignent pas et le synapsis se trouve ainsi réalisé sans aucun des aspects classiques de cette période de la maturation. Au point de vue théorique, il résulte de ces observations qu'il n'y a pas place, chez le mâle d' Asilus sericeus, pour un véritable cros- sing-over. Cette conclusion négative n'est d'ailleurs pas en contradiction avec les postulats de la génétique, puisque, d'après les vues actuellement en honneur en ce qui concerne le genre voisin ettant étudié des Drosophiles, le crossing-over ne se produirait jamais qu'au cours de l'ovogénèse. — A. Dalcq. Charlton (H. H.). — Spermatogénèse du Lepisma domestica. — Les mitoses des spermatogonies mettent en évidence 34 chromosomes; dans les spermatocytes il n'y en a pas 17 comme on devrait s'y attendre, mais 18, deux chromosomes ne s'unissant pas et fonctionnant comme hétérochromo- somes : ils passent tous deux à l'un des pôles de la première cinèse, de sorte que les spermatocytes de second ordre reçoivent respectivement 16 et 18 chro- mosomes; à la seconde cinèse les hétérochromosomes ne se divisent pas, et se disjoignent simplement pour passer chacun à l'une des spermatides. Le centrosome se présente sous des aspects variables : granule sphérique dans la spermatogonie, en forme de V dans le spermatocyte I, de bâtonnet dans le spermatocyte II; mais on peut suivre par continuité ses transformations, de la spermatogonie jusqu'à la spermatide ; c'est un élément permanent de la structure cellulaire. La moitié des spermatides contiennent un nucléole chromatique correspondant à l'hétérochromosome. Chacune a un centro- some d'où émane le filament axile. Par suite d'une rotation de la cellule, ce centrosome prend une situation terminale et devient l'acrosome; la portion de filament axile comprise entre l'acrosome et le segment intermédiaire forme la membrane ondulante du spermatozoïde. Celle-ci paraît dériver du paranucléus, formé lui-même de résidus fusoriaux et de mitochondries. — Ch. PÉREZ. PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 607 (s Phénomènes de maturation. a) Brachet (A.). — Recherches sur la fécondation prématurée de l'œuf d'Oursin{Paractntrotus lividus). — Il résulte des observations de B. que si l'on plonge dans l'eau de mer des oocytes retirés de l'ovaire avant leur matura- tion, celle-ci ne se produit pas, contrairement à ce qui a lieu pour les œufs de l'Etoile de mer. Et si l'on veut féconder ces œufs d'Oursin non mûrs, les spermatozoïdes y pénètrent bien, mais ne provoquent pas l'achèvement de la maturation ; les « énergïdes spermatiques » qui se forment restent in- divises. L'eau de mer exerce donc une action inhibitrice sur l'œuf d'Oursin alors qu'elle a une action activatrice sur l'œuf d'Astérie. L'auteur déclare qu'il ne lui semble pas possible de donner actuellement l'explication de ce phénomène; il présente seulement diverses remarques à ce sujet. — A. LÉCAILLON. b) Brachet (A.). — Sur la fécondation prématurée de l'œuf d'Oursin. — Lorsque les œufs de Paracentrotus lividus non mûrs sont plongés dans l'eau de mer, leur maturation est ainsi arrêtée et on constate que la fécondation est incapable de les inciter à compléter l'expulsion des globules polaires. Les spermatozoïdes pénètrent bien dans les oocytes et il se constitue de multiples énergides mâles, car il y a toujours dans ce cas polyspermie; mais il ne se forme pas de membrane de fécondation et aucune division n'a lieu. Les asters qui se forment autour des éléments spermatiques sont limités au voisinage immédiat de ceux-ci, petits et serrés, ils rappellent ce qu'on observe lorsqu'on fait agir sur l'œuf en segmentation des solutions fortement hypertoniques (expériences de Vlès et Dragoiu) ; ces asters sont d'autant plus éloignés de la forme normale et la fécondation elle-même est d'autant plus difficile que l'œuf lui-même est plus loin de sa maturité. — Il est remar- quable que, dès que les asters mâles sont constitués, la chromatine sperma- tique prend une forme correspondant au stade auquel se trouve à ce moment la chromatine de l'œuf, et cela immédiatement, sans passer par les stades intermédiaires. Après quoi, toute l'évolution est bloquée et l'ensemble reste sans autres changements que des modifications dans la perméabilité de l'œuf aux autres spermatozoïdes : à une phase d'imperméabilité qui suit la pénétration des quelques premiers spermatozoïdes succède une autre, de perméabilité plus grande et pendant laquelle les asters s'estompent légère- ment; une nouvelle phase d'imperméabilité vient ensuite. — M. Goldsmith. a) Barthélémy (H.). — Maturation in vitro et activation des œufs de la ca- vité générale et des conduits chez Rana fusca.— La maturation des œufs peut s'accomplir hors de l'organisme maternel, â la température du laboratoire, après une immersion prolongée (20 â 30 heures) dans une solution aérée de NaCl (7 °/00 dans l'eau distillée) ou dans un sérum aéré de grenouille, s'il s'agit d'œufs recueillis dans la cavité générale; après un séjour de même durée en chambre humide s'il s'agit d'œufs recueillis dans les conduits géni- taux. La durée du phénomène in vitro est donc la même que dans l'évolu- tion in vivo (H. Lebrun). L'existence d'une maturation est reconnue par l'épreuve de la piqûre au sperme ou au sang frais pour les œufs de la cavité générale, par celle de la fécondation ou de la piqûre pour les œufs des conduits génitaux : il y a embryogenèse presque normale ; les segmenta- tions sont particulièrement belles chez les œufs de la cavité générale. Tous les œufs trouvés libres dans cette cavité et dans les conduits sont sensible- ment au même état de développement, ainsi que l'avaient montré les études 608 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. cytologiques de Bataillon. — La température influe sur l'accélération du phénomène; il se produit une fois plus vite cà 18°-20° qu'à 8°-10°. Les œufs de lacavité générale placés dans des solution hypotoniques ou hypertoniques ne subissent pas la maturation. L'insuffisance d'oxygène est retardante ou empêchante (solution de NaCl additionnée de tt^—— KCN). — L. Dehorne. r 32o.00U b) Barthélémy (H.). — Surlamaluration in vitro et V activation par piqûre des œufs ovariens de Rana fusca à l'époque de la ponte. — La maturation d'œufs recueillis encore adhérents aux ovaires se produit in vitro dans les mêmes conditions que ceux de la cavité générale et des voies génitales, mais après deux ou trois jours de traitement. Leur segmentation après piqûre au sperme a pu se poursuivre jusqu'à la gastrulation. Il est utile de rappeler que chez d'autres Batraciens, comme Bufo vulgaris, la maturation est plus précoce. Elle a lieu avant, la déhiscence (Lebrun). — L. Dehorne. Winiwarter (H. de). — Divisions de maturation normales et anormales chez les Mammifères. — A la question de la présence ou de l'absence d'un centrosome dans les divisions maturatives l'auteur donne la réponse suivante. Les divisions normales se produisent toujours sans centrosome; mais il en existe d'autres, anormales à des degrés divers, où le centrosome est présent et qui d'ailleurs diffèrent complètement des normales par la forme, la taille et la direction du fuseau. Ces dernières divisions sont toujours le signe pré- curseur de la dégénérescence de l'ovule. On peut aussi les considérer comme une parthénogenèse spontanée qui avorte et qui est due peut-être à des changements dans la circulation périovulaire, agissant comme activant. — M. Goldsmith. Dégénérescence des produits. Salazar (A. L.). — Sur la forme de dégénérescence des follicules anovulaires de Regaud et d'autres reliquats provenant des cordons ovigènes de l'ovaire de la lapine. — Les follicules anovulaires de Regaud ainsi que les reliquats épithé- liaux dérivés des cordons ovigènes dégénèrent par un processus qu'on peut appeler « hydropisie tannophile ». Il consiste dans l'accumulation d'une subs- tance liquide ou pâteuse dont le coagulum de fixation prend une coloration intense par la méthode tanno-ferrique antérieurement décrite (C. r. Soc. Riol., t. LXXXI1I,LXXX1Y,LXXXV). Cette substance hydropique s'amasse dans les espaces intercellulaires et finit pardissocier le reliquat dont les cellules pé- rissent ou deviennent libres dans le tissu conjonctif. D'autres fois, la membrane propre du reliquat, colorable en noir par le tannin-fer, subit une hypertro- phie comparable à celle de la membrane de Slavjansky dans les follicules atrésiques. Outre l'hydropisie tannophile des nodules épithéliaux, il peut y avoir une activité dissociante du tissu conjonctif (atrésie conjonctive de Wi- niwarter), qui découpe ces nodules de l'ovaire adulte de la même façon que chez l'embryon les cordons ovigènes ont été découpés. Les coagulums tannophiles résultant de la désagrégation des reliquats se répandent dans le tissu conjonctif et y demeurent longtemps visibles. Il y a là une sorte de sécrétion endocrine à forme dégénérative. — A. Prenant. 2. Fécondation. Crozier (W. J.). — Une observation sur l'agglutination du sperme de LA PARTHENOGENESE. 609 Chiton. — Les mâles déchargent le sperme lorsqu'il y a une ou plusieurs femelles clans le voisinage, et les substances spermatiques à leur tour pro- voquent la libération des œufs. Normalement, cela se produit quand le flux commence juste avant le lever du soleil, le rejet des produits génitaux se produisant quand les Chitons sont recouverts par la mer. Il n'y a pas alors d'agglutination du sperme, tandis que cela se produit sous diverses influences dans des conditions de non-maturité. — L. Cuénot. Wertheimer (F.) et Dubois (Ch.). — Sur les fondions des vésicules sémi- nales de quelques Rongeurs. — Les auteurs ont montré que les vésicules séminales de l'homme joignent à leurs fonctions glandulaires celle d'être un réservoir de sperme. Ils montrent qu'il en est de même de la vésicule sémi- nale impaire du lapin. Comme chez l'homme, une injection poussée dans le canal déférent remplit d'abord la vésicule avant de se faire jour dans l'urètbre (expérience de Régnier de Graaf) tandis que chez les autres ron- geurs dont les vésicules séminales ne servent pas de réservoir de sperme, le liquide passe directement dans l'urèthre sans distendre les vésicules. — H. Cardot. Churchill (E. P.). — Les effets de la prétendue conjugaison chez les Rhi- zopodes à coquille. — On a observé maintes fois des phénomènes de conju- gaison entre des Rhizopodes, mais on est mal fixé sur la signification de ce phénomène ; est-elle comparable à celle des Infusoires, c'est-à-dire s'accom-, pagne-t-elle d'échanges nucléaires? C. a tenté de résoudre le problème, non par la voie directe de l'étude cytologique, mais par la méthode indirecte de l'élevage des descendants des ex-conjugués, comparés aux descendants de ces mêmes Rhizopodes, avant la conjugaison. Si l'on choisit pour la conju- gaison des individus notablement différents par leur taille et le nombre de leurs piquants, il est bien probable que s'il y a échange de matériaux héré- ditaires, la descendance après conjugaison montrera des indices de double hérédité qui manqueront assurément à la descendance prise avant conju- gaison. L'expérience faite sur Difflugia donne un résultat négatif; la soi- disant conjugaison n'a aucune influence sur la descendance des ex-conju- gués; il est donc improbable qu'il y ait, durant ce rapprochement, échange de matériel nucléaire entre les deux individus. — L. Cuénot. La parthénogenèse a) Lillie (Ralph. S.) and Baskervill (Margaret L.). — The actionofneu- tral isotonic sait solutions in sensitizing Arbacia eggs to the activating influence of hi/pertonic sea-water. (The American Journ. of Physiology, LVU, N° 1, août 1921, 110-124, 5 tableaux.) [610 b) The action of ultra-violet rags on Slar/lsh eggs. (Idid., LXI, N° 1, juin 1922, 57-71, 2 tableaux.) [610 Weber (A.). — Influence sur le développement des œufs d'un Batracien d'une substance extraite de la fertilizine des œufs d'un Poisson. (C. R. Ac. Se. CLXXIV, 1736, 1922.) [610 610 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Lillie (Ralph S.) et Baskervill (Margaret L.). — L'action des solu- lions salines neutres et isoioniques sur la sensibilisation des œufs d'Arbacia à l'influence activante de l'eau de mer hypertonique . — L'exposition d'œufs d'Arbacia non fécondés à des solutions isotoniques pures de NaCl pendant 5 à 10 minutes (de 20° à 22°) accroît considérablement leur sensibilité à un traitement de courte durée (20 à 45 minutes) d'eau de mer hypertonique. Les autres sels neutres de sodium (nitrate, sulfate, citrate) ont un effet sembla- ble. Cet effet sensibilisateur des solutions salines peut être diminué quoique non détruit par l'addition de CaCl2 à la solution pure de NaCl. Il semble ré- sulter d'une modification suffisante dans la balance saline. Même une solu- tion isotonique pure de CaCl2 produit cet effet. Les œufs sensibilisés ne montrent pas d'autre trace d'altération. Us ne forment pas de membrane de fécondation, et peuvent rester vivants et fécondables pendant 24 heures et plus. Leur sensibilisation n'est pas renversée d'une façon appréciable dans l'eau de mer, mais elle peut persister au moins 48 heures. — Paul Boyer. 6.) Lillie (Ralph S.) et Baskervill (Margaret L.). — L'action des rayons ultra-violets sur les œufs d'oursin. — Une exposition de courte durée (2 à 7 minu- tes) d'œufs d'oursin aux rayons d'une lampe à mercure (arc de 8 cm. de long avec une intensité de 1 et demi à 2 ampères, à 14 cm. de distance des œufs) ne produit qu'une activation partielle, quoique parfois une blastula puisse se former. L'activation complète n'est jamais obtenue avec l'irradiation seule, à cause de l'action secondaire nocive des rayons. Une irradiation plus longue provoque des effets cytolytiques locaux qui peuvent s'étendre à l'œuf tout entier. Les œufs normaux exposés à l'irradiation ultra-violette pendant un temps varié et ensuite fertilisés avec du sperme normal présentent des mons- truosités qui augmentent avec la durée de l'irradiation : entrave à la sépara- tion des membranes de fertilisation, clivage retardé et asymétrique, déve- loppement irrégulier et arrêt précoce du développement. L'action des rayons est plus grande après la maturation. Une irradiation brève appliquée peu de temps avant la fertilisation a souvent une influence favorable sur le déve- loppement ultérieur des œufs qui donnent une réponse partielle ou impar- faite à la fertilisation par le sperme. Une courte irradiation préliminaire d'œufs non fertilisés raccourcit le temps nécessaire pour produire l'activa- tion par les acides gras et les températures élevées. L irradiation suivant une activation partielle par les acides gras ou la chaleur ne provoque ni activa- tion ni dommage. Les rayons ultra-violets diminuent rapidement la motilité et détruisent le pouvoir fertilisant des spermatozoaires. — Paul Boyer. Weber (A.). — Influence sur le développement des œufs d'un Batracien d'une substance extraite de la fertilisine des œufs d'un Poisson. — La substance exsudée par des œufs mûrs, non fécondés, la fertilisine (R. F. Lillie), mise au contact d'œ|ifs mûrs de certains Invertébrés ou de certains Vertébrés infé- rieurs, déclanche chez ceux-ci le phénomène de la parthénogenèse (Glaser, Woodward). Dans cette fertilisine, c'est la lipolysine (Woodward) qui est l'agent parthénogénétique ; elle modifie les corps gras comme le font les agents parthénogénétiques chimiques et son action rappelle, d'autre part, celle des substances cytolysantes du sang (oocytases) de certaines espèces pour des œufs mûrs d'espèce différente (Friedenthal, Robertson). Les expé- riences de greffe d'œufs de Batraciens dans la cavité péritonéale d'adultes de même espèce ou d'espèces différentes a amené W. à prêter au milieu cœlo- mique une influence à la fois narcotique et cytolysantes sur les œufs fécondés. Or la lipolysine des œufs de Leuciscus rutilus L. agit comme LA REPRODUCTION ASEXUÉE. 611 agent parthénogénétique sur les œufs mûrs non fécondés de Triton alpestrîs ; mais elle se comporte aussi comme un narcotique sur les œufs non fécondés (ralentissement puis arrêt des premières segmentations de l'œuf), mais sans que ce phénomène soit suivi de cytolyse. 11 y a donc une certaine analogie d'effet entre l'action de cet agent parthénogénétique et celle du liquide cœlo- mique sur les œufs fécondés. W. se propose de rechercher si le sang ne possède pas lui aussi une suhstance comparable à l'agent parthénogénétique de la fécondation. — L. Deiiorne. La reproduction asexuée Dastur (R. H.) and Saxton ("W. T.). — A new method of végétative multi- plication in Crotalaria burhia Jlam. (New Phytol., XX, 228-233, 1 fig., lpl., 1921.) [612 Geitler (Lothar). — Yeisuch einer Lôsung des Heterocy^ten-Problems. (Sitzber. d. Akad. d. Wiss. in Wiên, CXXX, 223-243, 1 pi., 1921.) [611 Haupt (A. W.). — Gametophyte and sex organs of Reboulia hemisphœrica. (Bot. Gazette, LXXI, 61-74, 21 fig., 1921.) [612 Schussing (Bruno). — Ein Beitrag zur Kenntnis der Cytologie von Tiiber aestivum Vitt. (Sitzter. d. Akad. d. Wiss. in Wien, CXXX, 127-146, 1 pi., 3 fig., 1921.) [611 Schussing (Bruno). — Contribution à l'étude de la cytologie de Tuber aestivum Vitt. — Les travaux de Tulasne, Hesse, de Bary, Ed. Fischer, Bucholtz et d'autres nous ont déjà fait connaître la morphologie, l'anatomie et la phylogénic des Tubéracées. Mais il manquait des données sur des pro- cessus cytologiques qui précèdent et qui suivent l'ascogénie. Tout d'abord, S. a cherché des oogones et des anthéridies; il n'en a point trouvé et conclut que chez Tuber la sexualité a disparu, ainsi que Carrutheiîs l'a démontré -pour Helvella crispa Pries, ce qui milite en faveur de la parenté de ces groupes. Ensuite, il a découvert la formation d'anses ascogènes aussi bien latérales que terminales, ce qui augmente sensiblement la production des spores. Après la caryogamie, l'asque prend une forme sphérico-ellipsoïdale et possède un syncaryon ou noyau primaire de l'asque, d'une grosseur remarquable. Ce noyau se divise en 4 noyaux secondaires. Ces noyaux amiboïdes s'ac- croissent successivement puis s'arrondissent. Le caryosome de ces noyaux se divise par 3 fois, ce qui produit 4 couples par noyau. Des résorptions subséquentes font qu'en fin de compte chaque ascospore formée avec un des noyaux secondaires renferme 4 noyaux tertiaires plus ou moins inégaux. Il est donc possible que dans l'ébauche sporogène de Tuber aestivum s'accom- plisse une différenciation sexuelle des noyaux, ce qui permet l'absence d' anthéridies et d'archégones. — H. Spinner. Geitler (Lothar). — Une solution du problème des hëtërocystcs. — Les hétérocystesdesCyanophycées étaient jusqu'ici considérés par la plupart des auteurs comme des cellules dégénérées sans importance. G., après de nom- 612 L'ANNEE BIOLOGIQUE. breuses observations sur 25 espèces appartenant aux genres Nostoç, Ana- baena, Cylindrospermum,Microchaete, Scytonema, Tolypotrix, Ilapalosiphon, Sligonêma, Calothrix et Rivularia, est arrivé aux conclusions suivantes. Des processus de verdissement ou de division du contenu des hétérocystes, de résorption de la couche cellulosique, de germination même ont pu être observés dans d'assez" nombreux cas. Ils permettent d'affirmer que les hété- rocystes sont des cellules reproductrices ayant perdu leurs fonctions. La membrane cellulosique peut alors être considérée à la fois comme protectrice de protoplaste et comme réserve lors de la germination. Ces hétérocystes sont sans doute des chlamydospores. Peut-être aussi, à la suite d'une observation de Spratt, pourrait-on les interpréter comme des gonidianges producteurs d'akinètes et alors, selon Lotsy, ce seraient des zoosporanges dégénérés. — H. Spinner. Dastur (R. H.) et Saxton (W. T.). — Une nouvelle forme de multipli- cation végétative chez le Crotalaria burhia Ham. — Les différentes parties de la plante examinée, racine, base des tiges, se montrent très profondément ridées. Cet aspect spécial est dû à la formation de faisceaux libéro-ligneux accessoires aux dépens du péricycle. Ces faisceaux font saillie à l'extérieur et se montrent bientôt entourés d'une couche de liège qui les sépare des faisceaux voisins et du cylindre central principal. Grâce à ce liège, les fais- ceaux arrivent à s'isoler dans les plantes âgées et constituent, unis seule- ment par leurs bords, un cylindre creux au milieu duquel se trouvent les tissus désagrégés de laportion médiane de la racine. Tout ce système accessoire reste soudé, dans les régions inférieures de cet organe, à la portion centrale, le liège ne s'étant pas différencié, les faisceaux apparaissant de plus en plus petits, finalement disparaissant complètement. — R. Souèges. Haupt (A. W.). — Embryogénie et sporogenêse chez le Reboulia hemi- sphœrica. — Ce travail fait suite à celui que H. a déjà publié sur la même espèce. Au cours du développement de l'embryon, les octants, caractéris- tiques chez certaines autres Marchantiacées, ne se forment pas. La pre- mière paroi transversale de l'oospore sépare la cellule qui va donner le pied de celle qui engendre la soie et la capsule. Le tissu sporogène se différencie d'assez bonne heure. Au cours du développement des cellules mères des spores et des élatères, les parois qui entourent les cellules sporogènes de- viennent mucilagineuses, les protoplastes prennent une forme amiboïde, grossissent et finalement s'arrondissent; dans les élatères ils s'amincissent au contraire et s'allongent. L'élatère du Reboulia est homologue d'une cellule mère des spores et non d'une rangée de ces cellules mères. La formation d'une double bande spirale d'épaississements dans l'élatère est accompagnée d'une condensation et finalement de la disparition du protoplasme. La courte soie et le pied bulbeux constituent deux caractères primitifs du genre. — R. Souèges. L'ontogenèse et la tératogénèse »' Beck (Claude S.). — The relative Distribution ofClasmatocytes in the va- rious or g ans ofthe sevenday-chick embryo. (Anat. Record, XXIV, N° 2, 6pp.T 20 sept. 1922.) [616- ONTOGENÈSE. 613 Betances (G. M.). — Quelques précisions sur la morphôgènè&e de la cellule hématique. (C, R. Ac. Se, CLXXV, 1002, 1922.) [615 Brachet (A.i. — Traité d'embyologie des Vertébrés. (Paris, Masson, 602 pp., 567 fig., 1921.) [614 Carey (Eben I.j. — Studies in the dynamics of histogenesis. Intermittent traction and contraction of differential growth, as a stimulus to myogenesis. XI. The dynamics of the pectoralis major tendon. (Anat. Record, XX1\ , N° 3, 8 pp., 6 fig., 20 oct. 1922.) [626 Child (C. M.). — Studies on the dynamics of morphogenesis and inheritance in expérimental reproduction. X I . Physiological factors in the development of the planarian head. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 409-434, 33 fig., 1921.) [622 Choate (H. A.). — Chemical chances in ivheat during germination. (Bot. Gazette, LXXI, 409-425, 2 fig., 1 pi., 1921.) [621 Clermont. — Sur le développement des méninges chez la, Taupe (Talpa Europea). (Arch. de Biol., XXXII, 1-35, 11 fig.) 1.618' a) Corner (George W.). — Cyclic changes in the ovaries and utérus of the Sow, and their relation to the mecanism of implantation. (Publ. Carnegie Inst. Washington. Contrit», to Embryol., XIII, 117-146, 2 fig., 4 pi., 1921.) [621 b) — — Abnormaliliesof the mammalian embryo occurring be fore implan- tation. (Ibid., N° 60, 61-66, 1 fig., 2 pi.) [620 Fajimura (Gencho). — Cytological studies on the internai secretory func- tions in the human placenta and decidua. (Journ. of Morphol., XXXV. 485-578, 1 fig., 2 pi., 1921.) [620 Gardner (W. A.). — Effect oflight on germination of light-sensilive seeds. (Bot. Gazette, LXXI, 249, 288, 1921.) [627 Goldsmith (William M.). — A living double-headed calf. (Journ. of Here- dity, XII, 237-239, 3 fig., 1921.) [Description d'un veau femelle à deux têtes, vivant, âgé de quatre mois, qui se nourrit par ses deux bouches. Les deux yeux médians sont logés dans une orbite unique. — L. Cuénot Goormaghtigh (N.).— Organogenèse et histogenèse de la capsule surrénale et du plexus cœiiaque. (Arch. de Biol., XXXI, 83-172, 13 fig., pi. V à VIII, 1921.) . [616 Harrison (G.). — On relations of symmelrq in transplanted limbs. (Journ. Exper. Zool., XXXII, 1-136, 136 fig., 1921.') [623 Howland (Ruth B.). — Experiments on the effect of removal of the prone- phros of Amblystoma punctatum. (Journ. Exper. Zool., XXXII, 355-396, 23 fig., 1921.) [625 Jenkins (George B.). — Relative weight and volume of the component parts of the brain ofthe human embrgo at différent stages of development. (Publ. Carnegie Inst. Washington. Contribut. to Embryol., XIII, N° 59, 43-60, 12 fig., 1 graph., 1921.) [618 Laguesse (E.). — La structure lamelleuse et le développement du tissu con- jonclif lâche chez les Mammifères en général et chez l'homme en particulier (Arch. 4e Biol., XXXI, 173-298, 13 fig., pi. IX, X et XI, 1921.) [617 Macpherson (G. E.). — Comparison of development in dodder and'morning glory. (Bot. Gazette, LXXL 392-39S, 3 pi., 1921.) [621 614 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Naville (André). — Histogenèse et régénération du muscle chez les Anoures. (Arch. de Biol., XXXII, 37-171, 21 fig. et pi. I et II.) [617 Newman (H. H.). — The expérimental production of (irins and double monsters in the larvae of the star/ish Paliria miniata, together with a dis- cussion of the causes oftwinning in gênerai. (Journ. Exper. Zool., XXXIV, 321-352, 46 fig., 1921.) [628 Pack (Dean A.). — After-ripening and germination of Juniperus seeds. (Bol. Gazette, LXXI, 32-60, 1 fig., 11)21). ' [622 Piette (E.). — Zahnstruktur als Kraftfeld. (Anat. Anz., LVI, 202-206, 2 fig.) [626 Piskernik (Angela). — Ueber die Eimvirkung (luoresziercnder Farbstoffe au f die Keimung der-Samen. (Sizber. d. Akad. d. Wiss. in Wien, CXXX, 189-214, 1 pi., 1921.) [627 Poulton (E. M.). — An unusual plant of Cheiranthus Cheiri L. (New Phy- tol., XX, 242-245, 16 fig., 1921.) [628 Spaulding (Milo Herrick). — The development of the cxtemal genitalia in the human embr y o. (Publ. Carnegie Inst. Washington. Contrib. to Embryol., XIII, N" 61, 67-88, 2 fig,, 4 pi., 1921.) [618 Tits (Désiré). — Les excitants de la germination d'un Champignon : Phycù- myces nitens. (Bull. Acad. roy. Belg., Cl. Se. [5], VIII, 219-227, 1922.) [627 Vlès (Fred). — Sur les variations des ions If au voisinage des œufs en di- vision. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 643, 1922.) [615 Wislocki (George B.). — Further expérimental studies on fetal absorption. III. The behavior of the fetal membranes and placenta of the Guinea-pig toumrdtrypan blue injected into the maternai bloodstream. IV. id., theRab- bit. (Publ. Carnegie Inst. Washington. Contrib. to Embryol., XIII, N°62, 89-102, 1 pi., 1921.) [619 "Wislocki (G. B.) and Key (J. A.). — The distribution of mitochondfia in the placenta. (Publ. Inst. Carnegie Washington. Contrib. to Embryol., XIII, 103-116, 1 pi., 1921.) [119 Brachet (A.). — Traité d'embryologie des Vertébrés. — Une première partie, consacrée à l'embryologie générale, traite de la reproduction en général, de la formation des gamètes et de la fécondation ; puis de la seg- mentation, de la formation de la blastula; de la gastrulation et de la forma- tion de l'ébauche embryonnaire ; de la formation des feuillets et du déve- loppement de la forme de l'embryon ; enfin du mésoderme et du mésenchyme, de l'ébauche de l'appareil vasculaire et des annexes fœtales. Une seconde partie, consacrée à l'embryologie spéciale, étudie le développement de la tête, sa segmentation mésodermique, endodermique et nerveuse; l'évolution du pharynx branchial, de ses dérivés, des organes des sens; puis, dans le tronc, le développement du système nerveux, de l'appareil excréteur, des organes génitaux, du tube digestif et de ses annexes. Ce Traité doit en grande partie sa physionomie particulière à la proportion relative de ses deux divisions principales : l'embryologie générale occupe à elle seule près des deux tiers de l'ouvrage ; et, dans la partie spéciale elle- ONTOGENESE. 615 même, B. insiste avant tout sur le début des différenciations organiques. Je ne saurais trop louer cette conception, qui a toujours été la mienne pen- dant la période où j'ai été chargé d'un enseignement d'embryologie. L'orga- nogénèse détaillée, dans ses stades avancés et tardifs où elle aboutit aux structures définitives, est essentiellement du domaine de l'anatomie. C'est au contraire l'étude des stades jeunes et des processus vraiment généraux dont ils sont le siège, qui constitue à l'embryologie son domaine propre et en font une discipline autonome, aux aperçus éminemment philosophiques. Ce sont à coup sur les Invertébrés qui ont contribué pour la plus large part à fournir les fondements de l'embryologie moderne; mais à son tour, le développement plus complexe des Vertébrés, tel que nous le connaissons aujourd'hui, à la fois s'éclaire par les notions générales acquises sur d'autres groupes, et nous fournit pour son compte de précieux enseignements. On trouverait difficilement, soit au point de vue de l'influence du vitellus sur la segmentation, soit au point de vue de l'évolution de la forme embryonnaire, gastrulation, notogénèse, etc., une série plus instructive que celle qui va de l'Amphioxiis aux Amniotes en passant par les Cyclostomes, les Urodèles, les Dipneustes, les Gymnophiones, etc. : tous animaux foncièrement parents et chez lesquels on peut suivre toutes les modalités d'un même processus morphologique fondamental, influencé diversement par les conditions parti- culières réalisées dans l'œuf. B. était particulièrement désigné par ses travaux personnels pour la synthèse vigoureuse et claire que réalise son Traité : convaincu de l'importance de la morphologie, il a soin de l'éclairer par les explications tirées d'un déterminisme immédiat que peut fournir Y « embryologie causale ». Par sa documentation autant que par les idées qui l'inspirent, ce livre tout à fait moderne sera un guide précieux et un indicateur suggestif. On doit être reconnaissant à l'auteur d'avoir vulgarisé pour tous ses magnifiques leçons. — Ch. Pérez. P) Différenciation anatomique et histologique . Processus généraux. Vlès (Fred). — Sur les variations des ions H-\- au voisinage des œufs en division. — En utilisant des indicateurs colorés à toxicité négligeable, on peut, à l'aide du spectrophotomètre, mesurer les variations du Ph qui accom- pagnent l'évolution de l'œuf d'oursin en division. La phénolphtaléine est l'in- dicateur à adopter en raison de sa faible toxicité et de sa commodité au point de vue optique. La courbe des varialions du Ph montre que l'évolution de l'œuf en segmentation est nettement cyclique; il y a variation rapide au début de chaque segmentation et ralentissement avant la scission hipartitrice suivante : le régime des échanges paraît alors redevenir analogue à celui de l'œuf vierge, mais un facteur — les remaniements de ki paroi lors delà scis- sion — détermine une perméabilité passagère et la variation du Ph redevient rapide. La courbe garde cette allure jusqu'au stade à trente-deux blastomères. L'émission du CO- respiratoire par l'œuf en division joue sans doute un rôle, au moins pour une part, dans ce phénomène cyclique. Il doit y avoir une relation entre ces variations, celles de viscocité (Heilbrunn) et celles de per- méabilité (Herlant) qui sont également cycliques. — L. Deiiorne. Betances (L. M.). — Quelques précisions sur la morphogenèse de la cel- lule hématique. — La cellule hématique primitive de l'embryon des Méta- zoaires a été interprétée comme un hémocytoblaste ou lymphocyte primitif; son stade d'accroissement, comme mégaloblaste ou hématie basophile de la première génération; le début de sa différenciation spécifique comme ery- 616 L'ANNEE BIOLOGIQUE. throblaste primitif lymphoïde. Or ces trois stades de la cellule hématique primitive existent chez des espèces qui ne possèdent pas de cellules lympho- cytaires véritables ni de vaisseaux sanguins ni de cellules érythrocytaires. De même, les cellules décrites comme lymphoblastes ou hémocytoblastes, myé- loblastes ou hémoblastes, érythroblastes ou lymphoïcles de deuxième généra- tion, au début de la vie post-embryonnaire, sont des stades indifférenciés et polyvalents de la cellule hématique primitive et représentent cette cellule, soit au stade de repos, soit au stade d'accroissement ou au début de la diffé- renciation spécifique. Le processus de la différenciation ontogénétique de la cellule hématique est identique chez tous les Métazoaires : fragmentation de la chromatine, chromatorrhexis ; pycnose ou chromatolyse graduelle du noyau; apparition d'un produit amorphe granuleux ou cristalloïde (hémoglo- bine chez les Vertébrés). Il existe une véritable différenciation spécifique érythrocytaire de la cellule hématique primitive chez les Echinodermes, les Vers, les Mollusques. Cet élément mérite le nom de proérythrocyte. Les cellules hématiques primitives ne peuvent donner de tissus réticulaires à caractère mésenchymateux. Et leur transformation en cellules granuleuses ou réticulaires, ou érythrocytaires, lorsqu'elles ne sont pas différenciées spé- cifiquement mais le sont déjà ontogénétiquement, n'a jamais été constatée par B. Les auteurs qui ont signalé de semblables transformations ont méconnu le caractère essentiel de cette individualité cellulaire : parvenue à cet état, la cellule hématique primitive ne peut plus recouvrer sa qualité perdue d'élément polyblastique. — L. Deiiorne. Beck (Claude S.). — Distribution relative des clasmatocytes dans les divers organes de l'embryon de poulet du septième jour. — Les « clasmatocytes » de Ranvier, « cellules migratrices immobiles » ou « clasmatocytes » de Maximow, « cellules rhagiocrines » de Renaut, « macrophages » d'EvANS et Scott, sont avant tout caractérisés par leurs enclaves, colorables par les teintures vi- tales, notamment le rouge neutre. C'est pourquoi, pour étudier leur répar- tition chez l'embryon de Poulet, B. s'est servi de frottis des tissus vivants, colorés parle rouge neutre. Ces éléments sont mononucléaires, émettent de nombreux pseudopodes; leur cytoplasme contient une centrosphère, qui occupe une situation centrale. Leurs vacuoles, incolores à l'état fraiset res- semblant à des gouttelettes graisseuses, prennent fortement le rouge neutre. Ces clasmatocytes appartiennent essentiellement au tissu conjontif lâche et se trouvent dans tous les organes où ce tissu existe, et dont l'auteur fait l'énumération, et aussi dans le cerveau. — A. Prenant. Goormaghtigh (N.J. — Organogenèse et Histogenèse delà capsule surré- nale et du plexus cœMaque. — Les observations de G. ont été faites sur le Poulet, la Souris, le Cobaye et la Chauve-Souris ( Vesperugo noctula). Chez le Poulet, la première ébauche de la capsule surrénale est constituée par un segment de l'épithelium cœlomique qui a un pouvoir proliférateur épithé- liomésenchymateux et fournit la substance corticale de la surrénale. Chaque organe surrénal est à un moment donné métamerisé, mais ce caractère disparaît ensuite. Il n'y a aucun rapport génétique entre la capsule surré- nale et le mésonéphros. Les deux organes surrénaux finissent par s'accoler intimement à la face médiale du mésonéphros en régression. Chez les Mammifères, un segment de la région moyenne du mésothélium fait également fonction de segment surrénal produisant la substance corti- cale de la glande. On reconnaît ici que les glandes surrénale et sexuelle déri- vent d'un substratum commun qui est la bande mésothéliale parallèle . à ONTOGENESE. 617 l'axe du corps, s'étendant en avant et en arrière de l'artère mésentérique supérieure et limitée dans le sens de la largeur par la racine du mésentère d'une part, par le segment rénal d'a'utre part. En ce qui concerne la substance médullaire des surrénales, dont l'origine est, comme on lésait, très discutée et très obscure, l'auteur étudie le dévelop- pement et l'évolution des « cordons limitrophes primitifs » qui prennent part à la fois à la formation de la substance médullaire surrénale et du plexus cœlique. Il arrive à cette conclusion que ces cordons ont une origine double, car ils sont constitués par la réunion de cellules dérivées du sclérotome pri- mitif (et par conséquent mésodermique) et de cellules d'origine ectodermi- que qui deviendront des cellules ganglionnaires» Ces faits observés chez les Oiseaux d'une part et chez les Mammifères d'autre part, bien que différant par certains détails, concordent pour appuyer cette interprétation. — A. LÉCAILLON. Laguesse (E.). — La structure lamelleuse et le développement du tissu con- jonctif lâche chez les Mammifères en général et chez l'homme en particulier. — En prenant l'embryon de Rat comme principal objet d'étude, L. arrive à ce résultat que le tissu conjonctif lâche se développe, aux dépens du réseau de cellules étoilées anastomosées du mésenchyme, par aplatissement et dis- position en strates des cellules, et par leur transformation hyaline partielle. Puis les exoplasmes et leurs expansions deviennent de plus en plus vastes et aliformcs, les mailles qui les séparent se rétrécissent puis disparaissent, de sorte que chaque strate- cellulaire est réduite à l'état de mince lamelle. Entre les lamelles sont des espaces interlamellaires d'importance variable. Les fibrilles conjonctives puis les fibres élastiques paraissent et se dévelop- pent dans les exoplasmes et dans les lamelles. L'endoplasme restant devient une cellule fixe, aplatie. Du réseau mésenchymateux des cellules se déta- chent de place en place et peuvent être l'origine de toutes les variétés de globules sanguins. La structure qui vient d'être décrite persiste chez l'adulte et on la retrouve aussi chez le Lapin, le Chien et l'Homme. — A. Lécaillon. Naville (André). — Histogenèse et régénération du muscle chez les Anoures. — Dans la* cellule musculaire en formation, on peut distinguer une série de gradations depuis le jeune myoblaste de l'embryon jusqu'à la fibre bien constituée. Cette différenciation se poursuit parallèlement dans le noyau et dans le cytoplasma. Les figures de la division mucléaire présentent en effet des particularités différentes sujvant qu'on les observe à un stade ou à un autre de la différenciation cellulaire. Pour la formation des fibrilles contractiles des cellules, il semble que les mitochondries primitives de l'œuf qui servent de support au deutoplasma des plaquettes vitellines, recouvrent leur individualité, se disposent en chaînettes et donnent naissance aux fi- brilles. La fibre musculaire pourrait s'accroître en épaisseur par une fissu- ration longitudinale des myofibrilles. Si l'on examine comment se produit la régénération des muscles, on recon- naît qu'elle procède toujours d'éléments musculaires préexistants. Chez les très jeunes larves, cette régénération se fait aux dépens de jeunes sarco- blastes sous-épidermiques, et les phénomènes qui se produisent dans ceux- ci sont les mêmes que dans l'histogenèse normale. Chez les têtards plus âgés, il y a au contraire formation de bourgeons sarcoplasmjques contenant un abondant chondriome et qui se transforment en cellules musculaires.' — A. LÉCAILLON. 618 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Spaulding (M. H.). — Développement des organes géniaux externes chez le fœtus humain. — S. distingue, dans le développement des organes géni- taux externes, trois périodes : celle du tubercule génital, celle du phallus et celle de la disposition définitive. 11 ne paraît pas y avoir, au début, une pre- mière période indifférente ou indifférenciée. Dès la première apparition des ébauches génitales externes, il y a une différence morphologique bien mar- quée, qui permet d'une façon précoce de reconnaître le sexe : le sillon uré- thral, qui occupe la pente caudale du tubercule génital, se prolonge chez le mâle jusqu'à la région du gland, tandis qu'il ne l'atteint pas chez la femelle. A partir de la taille de 16 à 17 mm., l'embryon présente un tubercule géni- tal saillant sous forme d'une proéminence conique, le phallus ; l'incurvation caudale du phallus s'indique d'une manière précoce chez la femelle. Aux stades qui correspondent à une longueur de 38 à 45 mm. s'établit le stade définitif. Chez le mâle les plis uréthraux se soudent en raplié et les bourre- lets labio-scrotaux se fusionnent en arrière pour former le scrotum ; chez la femelle leurs extrémités caudales se fusionnent dans la commissure posté- rieure.— Ch. PÉREZ. Jenkins (G. B.). — Poids et volume relatif des diverses parties du cerveau chez V embryon humain au cours du développement. — Etude d'une série d'em- bryons allant de la 5° semaine de la gestation jusqu'au stade à terme, la taille (assise) de ces foetus allant de 4 mm. 3 à 367 mm. Si, dans son ensem- ble, le cerveau a une croissance rapide, toutes ses parties ne se développent pas d'un rythme uniforme. Le télencéphale est surtout remarquable par la rapide prépondérance de sa croissance ; partant, à la 5e semaine, d'un volume de 0"', 003 il atteint à terme un volume de 490CL', soit en moins de 36 semai- nes une croissance qui dépasse 160.000 fois le volume initial. Le poids relatif par rapport à l'ensemble du cerveau est au début de 7 %; il atteint rapide- ment, dès le milieu de la 14e semaine, 80,56 % ; puis vient une période de croissance moins rapide, et à la 26e semaine la proportion définitive, 89,62 %, est réalisée. 11 est à noter que les hémisphères atteignent leur maximum de poids relatif avant qu'aucun plissement ne commence à compliquer leur surface; pendant les dernières semaines l'évolution consiste donc en une augmentation de complexité, mais non en une addition de parties nouvelles. L'augmentation du télencéphale est surtout due à celle du néopallium ; le corps strié au contraire diminue relativement d'une manière continue à partir du stade où on peut commencer à l'isoler (50 mm.) ; l'archipallium après avoir cru jusqu'à un maximum, jusqu'à 7 semaines, diminue ensuite jusqu'à la naissance. Le rhombencéphale considéré dans son ensemble présente d'abord une décroissance relative assez rapide; parti de 54,4 %, il tombe à un minimum de 4,97 % pour l'âge de 19 semaines (156 mm.), puis repart pour atteindre, à terme, 6,98 %. L'allure singulière de cette croissance tient aux phéno- mènes différents présentés par les deux constituants principaux. Le cerve- let croît jusqu'à la S"1 semaine, puis décroît relativement, restant à un taux minimum de la 14e à la 19e, et repart enfin rapidement. Le pont de Varole ne fait au contraire que décroître. Il en est de même du diencéphale et du mésencéphale. Ces faits mettent bien en évidence l'importance prise, à par- tir d'un certain stade, par le cervelet. — Ch. Pérez. Clermont. — Sur le développement des méninges chez la Taupe {Talpa Europeà). — A partir du stade de 14 mm., la lame mésenchymateuse devant former toute la paroi crânienne se différencie dans sa partie qui touche les ONTOGENESE. 61» vésicules cérébrales pour donner la méninge primitive. Cette partie devient plus vàsculaire que le reste et se différencie rapidement en deux couches représentant la dure mère et la pie mère. Au moment de la naissance de la jeune taupe, il n'existe pas encore de feuillets arachnoïdiens. En ce qui con- cerne les méninges rachidienn.es, elles se différencient à la même période, en une couche mésenchymateuse et vàsculaire placée contre la moelle et une couche plus externe, composée de cellules anostomosées en un réseau à mailles assez larges. Sur l'embryon de 25 mm., les méninges rachidiennes sont représentées par une couche fibreuse externe, une couche moyenne en réseau et une couche interne appliquée sur la moelle. — A. LÉCAILLON. Wislocki (G. B.). — Comportement des membranes fœtales et du placenta après injection de trijpan-bleu dans la circulation maternelle. — Chez le Cobaye, le trypan-bleu injecté à la mère colore le placenta et la membrane vitelline (séreuse), mais ne pénètre ni dans le fœtus ni dans le liquide amnio- tique. La partie du chorion qui est couverte de villosités absorbe le colorant avec rapidité et d'une manière intense, fonctionnant comme un véritable centre de fixation élective; la partie qui recouvre le placenta ne se colore pas vitalement. Le bleu est fixé en partie par l'ectoderme recouvrant les vil- losités du chorion, et surtout sous forme de grains dans les cellules géantes du placenta ; il est aussi fixé dans des amas de macrophages situés dans la caduque sérotine et dans la paroi utérine. Chez le Lapin, il y a également fixation dans les cellules du chorion et dans le syncytium et les cellules géan- tes du placenta fœtal. En outre des traces de colorant passent dans la circu- lation fœtale et colorent légèrement le fœtus et le liquide amniotique. Des recherches antérieures ont montré que le placenta des Carnivores (Chat) est beaucoup moins perméable, le colorant étant entièrement arrêté par la « bor- dure brune » que constitue à la limite de cet organe la membrane du cho- rion. — Ch. PÉREZ. Wislocki (G. B.) et Key (J. A.). — Mitocliondries dans le placenta. — Divers types de placenta étudiés, ont montré la présence abondante de mito- chondries, spécialement au niveau des couches cellulaires qui constituent la limite entre les deux circulations maternelle et fœtale. Ainsi, chez le Porc, elles sont très abondantes dans les deux couches épithéliales représentant l'ectoderme du chorion et la muqueuse utérine, ainsi que dans les glandes utérines auxquelles est attribuée la sécrétion du lait utérin. Chez le Chat, les mitochondries sont surtout abondantes dans l'épaisse couche qui représente l'épithélium du chorion, ainsi que dans la couche endothéliale qui limite les lacs sanguins maternels. C'est à ce niveau que, d'après la rechercbe de W,, est arrêté le trypan bleu injecté dans la -circulation maternelle. Chez le Cobaye, les mitochondries abondent clans le syncytium qui forme le labyrin- the placentaire entre les deux circulations ; cette couche contient de la graisse et du glycogène; c'est là aussi qu'est arrêté le trypan bleu. Ce placenta con- tient en grand nombre des cellules en voie de dégénérescence, ayant appar- tenu soit à la mère soit au fœtus ; ces cellules perdent leurs mitochondries. Enfin, dans le placenta humain, c'est encore le syncitium et la couche des cellules de Langhans qui contiennent la plus grande quantité de mitochon- dries. C'est également à ce niveau qu'on observe le glycogène et la graisse. Bref les mitochondries se trouvent toujours, dans le placenta, concentrées dans les couches qui, immédiatement interposées entre la circulation mater- nelle et la circulation fœtale, doivent être le siège d'un métabolisme particu- lièrement actif; et les mitochondries doivent y participer aux multiples G20 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fonctions de transmission et d'échange dont ces cellules sont le siège. — Ch. PÉREZ. Fujimura (I.). — Sécrétions internes du placenta et de la caduque chez l'Homme. — Etude sur des tissus prélevés par intervention chirurgicale et fixé par les procédés mitochondriaux. Les cellules de l'épithélium aussi bien que celles du stroma des villosités, et les cellules de la caduque et des glandes utérines présententent toutes des plastosomes des granules lipoïdes et des vacuoles, qui paraissent bien avoir les rapports mutuels qui caractérisent cytologiquement un acte sécrétoire. Les plastosomes (mitochondries) se pré- sentent sous les formes diverses de bâtonnets, de grains ou de chaînettes ; tous les intermédiaires les relient aux granules lipoïdes, qui résultent de leur transformation ; le processus est particulièrement net dans les cellules de Langhans, les cellules du stroma des villosités et les cellules de la^cadu- que. Quant aux vacuoles elles ne sont sans do.ute que l'étape finale de la sécrétion, résultant de la liquéfaction des globules lipoïdes. Les phénomènes sont identiques à ceux qui sont classiques pour le pancréas, la glande sali- vaire, ou encore les corps jaunes, la glande interstitielle de l'ovaire, les cellules corticales de la surrénale. L'activité sécrétoire de la couclie syncy- tiale commence dès le début de la grossesse et dure jusqu'à la fin du qua- trième mois; il en est à peu près de même pour les cellules de Langhans; seuls les îlots de Langhans continuent plus longtemps. Le stroma des villo- sités commence son activité vers la fin du premier mois, et la garde jus- qu'au septième mois; au huitième il s'atrophie rapidement, cessant par conséquent de fonctionner. Les petites cellules de la caduque présentent des processus tout à fait comparables à ceux des autres cellules ; apparues vers le dix-septième jour, elles atteignent leur maximum d'activité à la fin du premier mois; puis elles diminuent d'importance devant l'apparition des grosses cellules de la caduque; celles-ci présentent un phénomène sécré- toire spécial du second au sixième mois. L'épithélium glandulaire est très actif à la fin du premier mois; il commence à décliner à partir du troisième et son activité cesse au cinquième. De ces diverses sécrétions, seule celle de la couche syncytiale est déversée extérieurement dans les espaces qui séparent les villosités : les autres ne peuvent passer que par osmose, sous forme invisible. Celles qui proviennent des cellules de Langhans et du stroma des villosités doivent être absorbées par le fœtus ; celles de la couche syncytiale, de la caduque, d'une partie au moins des glandes utérines, et probablement des îlots de Langhans doivent au contraire être résorbées par la mère. 11 est assez naturel de supposer que chacune de ces sécrétions con- tient une hormone. Les auteurs qui ont cru pouvoir conclure de leurs recherches dans un sens opposé, ont expérimenté avec des placentas âgés, l'étude cytologique montre qu'il faut s'adresser à cet organe pendant la pre- mière moitié de la grossesse, et même plutôt à son début. Les diverses hormones originaires des diverses catégories cellulaires doivent d'ailleurs agir d'une manière variée et complexe, à la fois sur la mère et sur le fœtus. Les changements histologiques que les cellules interstitielles de la muqueuse utérine et des glandes subissent avant la période menstruelle ressemblant en général à ceux qui caractérisent le début de la gestation; et si pour les glandes il doit y avoir seulement sécrétion externe, les cel- lules interstitielles au contraire, si semblables aux petites cellules de la caduque qu'on doit penser à y rattacher génétiquement ces dernières, doi- vent avoir aussi un rôle hormonique, de nature à expliquer les symptômes cliniques qui caractérisent la période menstruelle. — Ch. Pérez. ONTOGENESE. 621 a) Corner (G. W.). — Cycle périodique de l'ovaire et de l'utérus chez- la Truie. — Pour étudier le cycle sexuel d'une femelle de Mammifère, C. a porté son choix sur la Truie, en raison d'un ensemble de conditions physiolo- giques et anatomiques, qui pouvaient faire présager une simplicité particu- lière. L'ovaire présente un cycle régulier de processus : les follicules mûrs se rompent au moment du rut; les corps jaunes sont complètement consti- tués vers le 7e jour, et persistent à ce stade jusqu'au 14e ou 15e jour; cette période correspond à l'intervalle au bout duquel, s'il y a conception, les em- bryons s'attachent à la muqueuse. Dans le cas contraire, les corps jaunes s'atrophient à partir du 15e jour. L'utérus manifeste un cycle coordonné au précédent. Pendant la période de rut, la muqueuse utérine présente un état particulier, très analogue à celui que L. Loeb, Stockard et Papanïcolau ont décrit chez le Cobaye ou Long et Evans chez le Rat. Pendant la formation des corps jaunes, l'épithélium, les glandes et le stroma subissent une série de transformations qui atteignent leur maximum au moment où les corps jaunes sont achevés. Du 8e au 10e jour, l'épithélium utérin présente l'appa- rence d'une active sécrétion séreuse, et ses cellules qui passent de la forme haute à la forme isodiamétrique, présentent à leur plateau libre des émer- gences protoplasmiques qui rendent leur surface tout à fait irrégulière. Il y a là pour C. un ensemble de dispositions qui à la fois favorisent la progression des vésicules embryonnaires et leur répartition dans la vaste cavité utérine, et facilitent leur fixation à la muqueuse par un processus en somme assez pri- mitif. S'il n'y a pas conception, la muqueuse utérine revient lentement, à partir du 15e jour, au type de structure qui caractérise le rut. Les faits obser- vés conduisent à la suggestion que le cycle de l'utérus est sous la dépendance du cycle de l'ovaire et des corps jaunes. Avec quelques divergences de détail, qui tiennent sans doute à la diversité des animaux étudiés, c'est là une no- tion développée par de nombreux auteurs, comme Hitschmann et Adler(1908) pour la femme, L. Loeb (1911, 1914) pour le Cobaye, Keller (1909) pour le Chien, Ancel et Bouin (1910) pour le Lapin, Hill et O'Donoghue (1914) pour le Dasyurus viverrinus. — Ch. Pérez. Choate (H. A.). — Echanges chimiques dans le Blé pendant la germination. — L'hydrate de carbone le plus abondant dans le Blé est l'amidon localisé dans l'albumen; on trouve aussi un peu de sucrose dans l'embryon et dans l'endosperme. L'échange chimique le plus important, pendant la germina- tion, consiste dans l'apparition de la dextrine dans le scutellum et lacoléor- hize, et de l'amidon dans la coiffe radiculaire. Ces substances apparaissent simultanément au bout de dix heures, à 16° 20° C. Le sucre réducteur (glu- cose sans doute) se montre dans l'embryon au bout de la 18° heure. La peroxydase et la catalase existent dans toutes les parties de la graine avant et pendant la germination. Durant ce phénomène, le contenu en protéines de l'endosperme, sauf cependant celui de la couche àaleurone, diminue con- sidérablement. L'examen microchimique a permis de déceler la présence des amino-acides; l'asparagine a pu même être identifiée; elle se forme surtout dans la racine et le coléoptile. En terminant, C. donne la liste et la composition de tous les réactifs dont il a fait usage. — R. Souèges. Macpherson (G. E.). — Développement comparé de la Cuscute et du Li- seron. — L'embryon de la Cuscute est connu comme dépourvu de cotylé- dons ; M. s'est proposé de déterminer s'il n'en apparaissait point de traces pendant le développement; il a jugé utile d'étudier en même temps l'embryon d'une espèce non parasite de la même famille, le Convolvulus l'année IîIOLOGIQUE. 43 622 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sepium. Il ne se développe pas. en effet, de cotylédons chez la Cuscute ; chez le Convolvulus on remarque un suspenseur vacuolaire de grandes di- mensions. La polyembryonie est la règle plutôt que l'exception; les em- bryons multiples du Convolvulus semblent provenir des synergides. L'al- bumen de la Cuscute est peu développé; dans les deux espèces il s'édifie tout d'abord par divisions nucléaires libres. — R. Souèges. Pack (D. A.). — P os l- maturation et germination des graines de Junipe- rus. — Certaines graines doivent passer par une période d'échanges (post- maturation) avant de germer. L'auteur étudie les phénomènes physiologiques et chimiques de la post-maturation et de la germination dans les graines de Juniperus. La post maturation se produit à une température comprise entre 1-10° C. ; elle est surtout rapide aux environs de 5". Elle est accompagnée d'une augmentation de l'acidité, d'une diminution des protéines et des grais- ses de réserve, correspondant à un accroissement des sucres et à l'apparition de l'amidon. Peu après se produit un passage d'éléments nutritifs, sous forme de graisses et d'acides gras, de l'endosperme dans l'embryon ; la quantité des amino-acides se trouve septuplée et l'histidine disparaît complètement du tissu endospermique. L'embryon se développe, le quotient respiratoire aug- mente, l'activité des catalases se trouve doublée. Le moment où l'bypocotyle traverse le nucelle marque la fin de la post-maturation et le commencement de la germination. — R. Souèges. y) Les facteurs de l'ontogenèse. Child (C. M.). — Etudes sur la dynamique de la morphogénèse et sur F hérédité dans la reproduction expérimentale. XI. Les facteurs physiologiques dans le développement de la tête des planaires. — Dans une série de mémoires importants, l'auteur a attiré l'attention sur la notion de « gradient » physio- logique, qui exprime les variations progressives de l'intensité du métabo- lisme tout le long d'un axe physiologique donné. Elle a pour corollaire une sensibilité différentielle à des agents divers, les territoires les plus actifs étant aussi les plus sensibles. Dans la tête de la Planaire; le sommet de l'axe physiologique se trouve dans la région ganglionnaire médiane, entre les yeux; l'inhibition du développement de cette région donne la tête térato- phtalmique, avec fusion des deux yeux; l'inhibition d'une zone plus large donne la tête tératomorphique, munie d'un seul œil et fortement déformée; est-elle plus large encore, on arrive à la forme anophtalmique, et enfin acé- phaliquc. Cela posé, le fait sur lequel G. attire ici l'attention est que si l'on place des planaires normales dans une eau faiblement alcoolisée ou éthérisée on constate une déformation curieuse de la tête ; l'extrémité antérieure s'a- trophie d'abord, puis une sorte de lobe médian se développe aux dépens de la région préganglionnaire. Si, d'autre part, on place dans le même milieu des planaires décapitées, elles régénèrent d'abord une tête tératomorphique qui présente souvent, elle aussi, un lobe médian ; dans la suite cette forme peut se transformer et acquérir le type, moins imparfait, dit tératophtalmique. On observe une évolution analogue pour des formes anophtalmes et même acéphaliques. Ces faits montrent bien que lazone médiane, ganglionnaire es la plus sensible à l'agent toxique utilisé ; elle est la première à être touchée et c'est elle qui revient en dernier lieu à une activité normale. Elle doit donc être considérée comme le sommet de l'axe physiologique. L'intérêt de ces observations délicates réside dans la conception de l'hérédité à laquelle elles mènent. Elles montrent qu'un être vivant n'exprime jamais qu'une ONTOGENÈSE. 023 petite partie des potentialités que son germe possédait à l'origine ; l'unifor- mité du développement normal provient dans une certaine mesure de ce que le processus s'accomplit toujours dans des conditions relativement uni- formes. Ainsi toutes les formes que revêt la tête des planaires « représentent des potentialités du système physicochimique qui est le substratum matériel de l'hérédité ». Cette manière de voir est incompatible avec toute conception basée sur des unités, gènes, déterminants ou facteurs qui soient les sup- ports de l'hérédité ; il n'y a en réalité que des possibilités d'actions et de réaction dans un système physicochimique complexe. Il importe de remar- quer que la diversité des formes auxquelles peut ainsi donner naissance un germe donné ne tient qu'à des différences physiologiques quantitatives. « Un gradient physiologique n'est qu'un facteur physiologique quantitatif qui affecte l'action du mécanisme héréditaire d'un protoplasme spécifique. » Celui-ci possède toute une série de potentialités qui sont comme l'étoffe dans laquelle le gnadient physiologique découpe un patron déterminé. C'est un facteur d'organisation, de localisation, d'ordre, de proportion, de présence ou d'absence de parties; mais les caractères spécifiques de ces parties sont liés à la constitution héréditaire du protoplasme. Cette distinction est capi- tale pour bien comprendre la portée du concept très utile introduit par Child dans la biologie. — A. Dalcq. Harrison (Ross G.). — Eludes des transplantations de membres au point de vue des rapports de symétrie. — L'idée directrice de ces recherches est simple : Lorsque le bourgeon d'un membre apparaît, son ébauche contient- elle toutes les potentialités déterminatives des caractères du membre formé? Ou bien certains de ces caractères ne seront-ils acquis que secondairement, en raison de la situation même qu'occupe le bourgeon et de phénomènes inhérents à sa croissance? Sa différenciation sera-t-elle spontanée? Dans quelle mesure sera-t elle provoquée par des excitations énanant des tissus voisins? D'autre part, l'ébauche du membre est-elle une mosaïque de potentialités définies, au sens strict du mot, ou réalisë-t-elle plutôt un système harmonique équipotentiel? Pour répondre aces questions cardi- nales de la morphologie, H. a institué une série d'expériences de transplan- tations réalisées sur le membre antérieur des embryons d'Amblystome. Le nombre des combinaisons possibles aurait été infini si l'auteur ne l'avait limité en se bornant à la rotation de 0° ou de 180°. Dans ces conditions, il reste encore à envisager : 1° la transplantation d'un bourgeon entier sur le flanc d'un autre embryon {transplantation hêtërotopique); celle-ci peut être réalisée sur le côté du corps où le greffon a été prélevé (tr. hêtëroto- pique homolatérale) ou de l'autre côté (tr. hêtërotopique hétérolatërale); de plus le greffon peut conserver son orientation antéro-postérieure primitive (implantation dorso-dorsale), ou subir une rotation de 180° qui renverse son axe antéro-postérieur en ramenant du côté dorsal sa face ventrale (implantation d or so -vent raie). 2° La transplantation d'un bourgeon entier au point d'émergence normaldu bourgeon antérieur (après extirpation de celui-ci); dans ces transplantations orthotopiques, il faut distinguer de même des catégories homolatérale, hétérolatërale, dorso-dorsale et dorso-venlrale . 3° La superposition d'un bourgeon entier excisé à un bourgeon normal dont on a simplement raclé le revêtement épiblastique, avec les mêmes variantes. 4° L'excision d'un demi-bourgeon de membre et son remplacement par un derni-bourgeon prélevé à un autre embryon; en limitant les incisions de partage à 2 diamètres principaux perpendiculaires entre eux et la rotation à 0° ou 180°, 16 combinaisons sont à prévoir. Il n'est pas possible d'en- 624 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. trer ici dans le détail des 271 cas retenus pour l'étude des diverses catégories envisagées. D'une manière générale, deux phénomènes se manifestent, en premier lieu, la croissance propre o*u bourgeon; dans les cas purs, celle-ci se produit conformément à ce que faisait prévoir l'orientation de l'axe antéro-postérieur de l'ébauche, mais sans égard à son axe dorso-venlral. Exemples : un bourgeon droit transplanté du côté gauche en orientation dorso-ventrale (rotation de 180° autour de l'axe antéro-postérieur, qui ne varie pas) donne un membre complètement analogue au membre gauche normal; c'est dire que la disposition des doigts reste ce qu'elle aurait été dans le greffon en vertu de ses propres potentialités, ce qui tient à ce que son axe antéro-postérieur n'a pas changé ; mais la face dorsale est devenue palmaire et vice versa, en même temps que le bord radial devenait cubital, effets qui sont indubitablement dus à la localisation nouvelle du greffon ; inversement, la même ébauche droite greffée du côté gauche en orienta- tion dorso-dorsale (pas de rotation autour de l'axe antéro-postérieur, mais celui-ci tourne de 180° autour de l'axe dorso-ventral) donne un membre strictement droit, c'est-à-dire dont les doigts sont disposés en ordre inverse de celui quèTprésente le membre antérieur gauche. Il résulte donc de ces observations que l'axe antéro-postérieur est fixé dans l'ébauche du membre. L'asymétrie que présente suivant cet axe la conformation du membre adulte est due à une différenciation spontanée; au contraire, l'axe dorso- ventral, s'il se dessine déjà dans l'ébauche, est en quelque sorte labile ; les caractères distinctifs de la face palmaire et de la face dorsale du membre sont l'expression d'une différenciation provoquée. Les expériences de fusion de deux demis-bourgeons d'origine différente permettent d'approfondir l'analyse; elles montrent que deux moitiés homologues (dorsales par exemple) peuvent constituer un membre normal, à la seule condition que l'on tienne compte, dans leur agencement, de l'orientation de l'axe antéro- postérieur. Sous cette réserve, l'ébauche du membre antérieur répond donc à la définition du système harmonique équipolentiel de Driesch, en ce sens que « les potentialités de toutes les parties du système sont les mêmes, leurs cellules constituantes étant totipotentes ». [Le fait que H. admet cette conception n'entraîne pas son adhésion aux déductions de Driesch concer- nant l'autonomie de la vie.] Mais en même temps que se produit ainsi la croissance du bourgeon implanté en fonction de ses potentialités propres, d'autres phénomènes peuvent se manifester tout d'abord dans des cas rares. La greffe peut pivoter sur place pour reprendre une orientation en harmonie avec son implantation; c'est là un fait plutôt accessoire. Ce qui est plus important, au point de vue théorique, c'est le dédoublement ou la multiplication des parties. Le plus souvent, l'appendice greffé donne nais- sance à un bourgeon accessoire qui en est en quelque sorte la réplique et reproduit son image dans un miroir plan interposé perpendiculairement au plan des axes des deux appendices. Dans certains cas un troisième bourgeon intervient et donne à son tour l'image de l'appendice surnuméraire. Mais ces processus ne peuvent être décelés que par l'examen attentif des étapes successives de la croissance, car souvent un ou deux bourgeons avortent au profit d'un seul; il en résulte que le résultat définitif, envisagé en lui-même, paraît absolument baroque, alors qu'il n'est que la résultante des deux phénomènes distincts qu'il faut savoir discriminer : d'une part, le dévelop- pement des potentialités propres au bourgeon implanté, d'autre part le dédoublement ou la multiplication des parties. En ce qui concerne ce processus biologique si important, les expériences de H. lui donnent l'occasion de soumettre à une révision critique la classification établie par ONTOGENESE. 625 Bateson au sujet des appendices surnuméraires. Il conclut qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre les cas où le membre original est simple- ment doublé par un appendice surnuméraire qui lui est symétrique, et ceux d'appendices surnuméraires doubles symétriques l'un par rapport à l'autre. H. propose donc de ramener à deux les règles de Bateson : 1" Les axes longitudinaux des appendices doubles ou multiples sont compris dans un même plan. 2° Deux membres adjacents reproduisent, en structure et en position, leur image réciproque dans un miroir plan normal au plan de leurs axes suivant la bissectrice de l'angle qui forment ces axes. En résumé, tous les cas étudiés ici par H. obéissent à trois règles qui impliquent en même temps celles que je viens de citer : 1° une ébauche qui n'est pas renversée (dorso-dorsale) donne un membre correspondant au côté d'où elle provient, qu'elle soit implantée du même côté du corps, ou» du côté opposé ; 2° une ébauche renversée (dorso-ventrale) se développe en un membre dont la symétrie est retournée, qu'elle soit implantée sur le même côté ou sur le côté opposé du corps. 3° Lorsque des appendices' doubles apparaissent, l'appendice original (le premier à commencer son développement) a un type d'asymétrie fixé en accord avec les règles précédentes, tandis que l'autre est l'image du premier dans un miroir interposé. Dans l'ensemble, si l'on considère ces faits au point de vue du rétablissement de la fonction du membre implanté, on pourrait être tenté de voir dans certains résultats quelque chose de tëlëologique. Certaines combinaisons donnent en effet un membre qui imite de près les dispositions anatomiques normales (ex. : implantation orthotopique hétérolatérale dorso-ventrale); elles peu- vent être qualifiées d'harmoniques; d'autres amènent au contraire des dispositions qui ne sont pas en harmonie avec la situation de l'appendice, mais dans ces cas disharmoniques, un dédoublement survient souvent qui donne un appendice vigoureux, souvent fonctionnel. On pourrait donc y voir une véritable régulation en vue d'assurer la fonction; mais une analyse plus serrée montre qu'en réalité le dédoublement survient également dans des combinaisons harmoniques; c^est un phénomène banal qui procède vraisemblablement de certaines modalités de la technique opératoire. Mais dans les combinaisons disharmoniques, le hasard veut que la zone de crois- sance surnuméraire rencontre des conditions anatomiques plus favorables à sa nutrition et à son innervation. C'est ce qui explique dans beaucoup de cas son développement prépondérant, l'allure fonctionnelle de l'appendice ainsi constitué et donne l'illusion d'une véritable régulation poursuivie dans l'intérêt de l'organisme. — A. Dalcq. Howland (Ruth B.). — Expériences sur les suites de Vextirpaiion du pronephros chez Amblystoma punctatum. — ■ L'extirpation du pronephros a été réalisée sur des larves d'Amblystome avant l'apparition des contrac- tions musculaires. L'extirpation bilatérale provoque un affaiblissement du cœur, de l'œdème et un épanchement péricardique. Les glomérules aorti- ques se forment même en l'absence des reins céphaliques; souvent des ébauches de néphrostomes se reconstituent aux dépens de la paroi coelo- mique. Dans les cas d'extirpation unilatérale, il y a suppléance par le prone- phros restant. A cette hyperactivité correspondent des modifications mor- phologiques. Cette hypertrophie compensatrice est caractérisée par un accroissement de la surface sécrétrice, qui est presque doublée, une augmentation du poids de l'organe, un allongement des tubes ; de plus, une augmentation du nombre des noyaux atteste qu'il se produit une légère hyperplasie. Cet état fonctionnel retentit également sur la rapidité de 626 L'ANNEE BIOLOGIQUE. poussée du canal excréteur; 'celui-ci s'atrophie au contraire du côté opéré. — A. Dalcq. Carey (Eben J.). — Etudes sur la dynamique de l'histogenèse. La traction intermittente et la contraction de croissance différentielle, comme stimulus de la myogenèse. — Dans des articles antérieurs (1919, 1920, 1921), l'auteur a établi que la tension produite par Ta croissance différentielle était le stimulus de la genèse du tissu musculaire. Le protoplasma primordial répond à cette tension stimulatrice par la contraction. Les facteurs de cette tension varient suivant les cas; ce sont : la croissance de l'épithélium dans la langue et l'intestin, l'accumulation de liquide dans le cœur et la vessie, l'allongement accéléré du squelette. La croissance différentielle agit sur une région domi- nante et sur une région subdominante ; la première agit sur les cellules de la seconde qui sont en état de tension. Dans le cas des muscles squelet- tiques, la région dominante est celle du squelette, à allongement accéléré; la région subdominante, à accroissement retardé, est celle du mésenchyme où se formeront les muscles. L'auteur applique ces principes à la mécanogenèse du muscle grand pec- toral et de son tendon. Au début de la rotation du membre supérieur, il n'y a pas encore recouvrement des fibres du tendon du grand pectoral les unes par les autres, parce que jusqu'alors il y avait adduction et abduction simples du bras. La rotation produite par l'accroissement du squelette (clavicule, sternum, vertèbres, côtes) détermine la traction de l'ébauche du pectoral suivant la résultante du parallélogramme des forces ; dans la masse pré- musculaire les fibres musculaires formées s'alignent suivant les lignes de forces. La clavicule a une croissance latérale, le sternum une croissance céphalocaudale; la résultante numérale est céphalolatérale d'en dessous, et caudolatérale d'en dessus après rotation du bras. C'est dans ces positions successives que les fibres du grand pectoral se différencient. L'origine et l'architecture du grand pectoral, avec ses deux parties musculaires et ses deux tendons qui se recouvrent, ne peuvent s'expliquer que par les facteurs invoqués ci-dessus. — A. Prenant. Piette (E.). — La structure des dents, considérée comme expression d'un champ de forces. — P. suggère une explication de la structure des dents par l'effet du champ de forces dû à la mastication. 11 reconnaît la super- position à peu près rigoureuse de divers détails de structure, soit aux lignes de force (stries parallèles de Retzius de l'émail; canalicules de l'ivoire; fi- brilles intercellulaires du cément;... etc..) soitaux surfaces de niveau (stries de Schreger de l'émail; lignes de contour d'Owen; limites des couches de fibrilles de la dentine;... etc.). Dans la racine, les fibres de Sharpey suivent de plus la direction des lignes de force, et reportent ainsi les pressions sur les os du maxillaire, protégeant contre elles l'importante et délicate région du foramen apical. Un grand nombre de ces détails de structure étant fixés avant que la dent ne, devienne fonctionnelle, P. admet que la pression due à la turgescence de la papille dentaire crée, pendant le développement de la dent, un champ de forces peu différent de celui qui est dû à la mastication. — M. Prenant. b) Corner (G. W.). —Anomalies d'embryons de Mammifères antérieures à la fixation de l'œuf. — On a souvent considéré, c'est en particulier la thèse de Mall, que diverses monstruosités d'embryons humains étaient dues à un défaut de nutrition, consécutif à une mauvaise implantation de l'embryon ONTOGENESE. 627 sur la muqueuse utérine. C. décrit de jeunes vésicules embryonnaires de Porc, dont l'âge peut être évalué respectivement à 7 et à 12 jours, anté- rieures par conséquent à la fixation; les plus jeunes présentent des phéno- mènes de dégénérescence; dans la plus âgée le massif embryonnaire est remplacé par une sorte de tumeur papillomateuse. C. conclut de ses ob- servations que l'embryon peut porter en lui, dès avant toute fixation, des causes d'aberrations pathologiques. Les cas, mis en évidence par les recher- ches de génétique, où la présence d'un facteur léthal empêche la possibilité d'un croisement fécond, viennent à l'appui de cette manière de voir. — Ch. PÉREZ. Tits (Désiré). — Les excitants de la germination d'un Champignon : Phycomyces nitens. — La température la plus favorable au développement des premiers sporanges à la lumière est de 22° 1 ; les sporangiophores sont plus développés à l'obscurité qu'à la lumière, ce qui met en évidence une fois de plus l'effet retardateur de la lumière sur la croissance. Les spores ne germent pas dans des solutions de glucose, saccharose, lactose, raffinose dontles concentrations varient de 0,5 à 5%; diverses matières azotées, glyco- colle, asparagine, leucine, ptyaline, pepsine seules ou mélangées en propor- tions variables à de l'acide tartrique et du saccharose sont également impro- pres à la germination ; les spores, par contre, se développent dans une solution aqueuse de peptone bactériologique lorsque la. concentration varie de 0,7 à 30 % ; on peut obtenir des résultats en abaissant la teneur en peptone à une proportion de 8 de peptone pour 100.000 d'eau, à condition d'ajouter 700 de saccharose. L'auteur fait remarquer que la peptone utilisée est un ensemble d'acides aminés : tryptophane, tyrosine, phénylalanine, cystine, ensemble qui, lorsqu'on lui ajoute de la lysine et de l'histidine, constitue le groupe d'amino-acides indispensable à la croissance et à l'entre- tien de la vie animale. — P. Remy. Gardner (W. A.). — Effet de la lumière sur la germination des graines sensibles à la lumière. — G. a remarqué que les graines de Rumex cris- pus, de Datura Stramonium, de Phoradendron flavescens étaient sensibles à la lumière. La germination des graines de Datura est retardée par la lu- mière; celle des deux autres graines est au contraire activée. Les graines du Rumex crispus dépouillées du péricarpe germent plus facilement à l'obscurité. La lumière n'est pas nécessaire pour l'absorption de l'eau suf- fisante pour la germination; elle rend plus actives les diastases lipolytiques qui hydrolysent les graisses et donnent les acides gras. G. examine ensuite les différentes conditions qui stimulent, à l'obscurité, la germination des graines de Rumex crispus, Nicoiiana Tabacum, Verbascum Thapsus, Œnothcra Hennis et Daucus Garota, à savoir : traitement à l'eau chaude, action de l'acide sulfurique concentré, oxygène sous pression, variations de tempéra- tures, immersion dans des solutions d'acide chlorhydrique, de sulfocyanate de sodium, d'eau oxygénée, emploi d'un grand nombre de simples électro- lytes comme substratum. — R. Souèges. Piskernik (Angela). — De V influence de colorants fluorescents sur la germination des graines. — Si des graines de Pisum, Vicia sativa, Lens esculenta, Sinapisalba, Triticwn durum, Rrassica oleracea , Lepidiumsativum, Reta vulgaris et Spinacia sont mises gonfler pendant 24 heures dans une so- lution fluorescente, puis placées à la lumière pour germer, il se produit des effets photodynamiques inobservés à l'obscurité. Ce sont des arrêts de ger- 628 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. mination ou de croissance en rapport direct avec l'intensité lumineuse, la nature et la concentration du colorant; ces substances sont, dans l'ordre de toxicité photocatalytique : l'éosine, la safranine,le rouge de Magdala, l'érythro- sine, le bleu de méthylène, la rhodamine, la diazorésorcine et la fluores- céine. Le dommage le plus léger est un arrêt de croissance de la racine, puis onconstate le dépérissement de la pointe radiculaire et l'arrêt de lacroissance en longueur, enfin une plus grande toxicité se manifeste par une dispari- tion totale du sens géotropique. Le lieu de l'attaque photodynamique est variable, il peut se trouver dans la membrane ou dans le protoplaste. A l'effet photodynamique peut s'ajouter l'action toxique propre des colorants en solutions concentrées à 1/600, 1/800, 1/1000 par exemple. — R. SpiNNER. Newman (H. H.). — La production expérimentale de larves jumelles et de monstres doubles dans les élevages de l'étoile de mer Patiria minata; discussion générale des causes qui président à V apparition de jumeaux. — Dans les conditions les plus variées, les pontes de Patiria fournissent une sérieuse proportion de larves jumelles et de monstres doubles. Il en est ainsi dans les œufs qui se développent parthénogénétiquement, au bout de quelques heures, dans des cultures vierges; on en retrouve également- dans les cultures hybrides de Patiria Q et Pisaster cf; ou encore dans des cultures normalement fécondées, mais surpeuplées. Ces anomalies fréquentes se présentent avec une série de modalités qu'il est aisé de classer : séparation des premiers blastomères et développement de larves naines; séparation incomplète et monstres doubles ; gastrulae avec invaginations archentériques doubles ou multiples; bipennariae avec double archenteron, ou simplement avec dédoublement de la plaque madréporique ou du canal du sable. L'analyse des conditions diverses qui président à l'apparition de ces formes conduit l'auteur à distinguer un fait commun : le retard momen- tané dans le développement. C'est à la faveur de ce retard que la polarité primitive s'efface en quelque sorte et réapparaît ensuite sous un type diffé- rent, généralement de manière symétrique. Ces observations rentrent ainsi dans le cadre de la théorie générale formulée par N. à la suite de son étude de la polyembryonie du tatou. — A. Dalcq. Poulton (E. M.). — Un individu anormal de Cheiranthus Cheiri L. — Le caractère le plus frappant de cette plante anormale consistait dans l'absence totale des étamines fonctionnelles et leur remplacement par des carpelles à divers états de développement. Le nombre type (6) des étamines était dans tous les cas conservé et souvent leur disposition ordinaire (2 + 4) pouvait être remarquée. Un autre curieux phénomène était la tendance de ces carpel- les rudimentaires à se fusionner au gynécée central pour former un pistil composé de deux loges, entourées de six loges accessoires. La nature carpel- laire de ces productions a pu être démontrée en s'appuyant sur la courbure des bords portant des ovules de petites dimensions, sur la différenciation d'un stigmate renflé et muni de papilles caractéristiques, sur le revêtement duveteux semblable à celui que l'on observe sur les carpelles normaux. — R. Souèges. LE SEXE. 020 La régénération el la greffe Cutting (E. M.).— Heterothallism and similar phenomena. (New Phytol., XX, 10-16, 1021.) [620 Michel (Aug.). — Régénération caudale chez Poli/gordius neapolitanus. Fr. (C, R. Ac, Se, CLXXV, 1246, 1022.) [Le mécanisme déterminant de la métamérisation est une ordination dans l'ensemble des fibres transversales. — L. Dehorne Ogawa (Chikanosuke). — Experiments on the régénération of the lens in Diemyctylus. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 305-408, 4 fig., 1021.) [620 Ogawa (Chikanosuke). — Expériences, sur la régénération du cristallin chez Diemyctylus. — L'extirpation du cristallin est suivie de régénération aux dépens du bord supérieur de l'iris. L'auteur a étudié les. modalités de cette régénération en soumettant l'iris à des exérèses plus ou moins consi- dérables. Il a pu également obtenir parfois la reconstitution du cristallin aux dépens d'un greffon irien implanté au contact de la rétine. — A. Dalcq. Cutting (E. M.). — Hétérothallie cl phénomènes analogues. — Burgeff en greffant une forme (+) et une forme ( — ) de mycélium de Phycomyces nitens obtient des sporanges qui contiennent trois sortes de spores : les unes donnent naissance à des mycélium (-f ), les autres engendrent des mycélium ( — ), et enfin, la troisième sorte donne des hyphes neutres. Après avoir rap- pelé ces observations, l'auteur résume les différents travaux qui ont été ef- fectués sur diverses espèces de Champignons appartenant aux Oomycètes, aux Basidiomycètes ou aux Ascomycètes (Zygorhynchus, Cunninghamella, Phytophthora, Eocronartium, Pyronema, Armillaria, Coprinus, Glomerella, etc.) et montre comment, par l'étude des processus de fructification, on a pu remarquer des phénomènes qui rappellent l'hétérothallie et la formation d'individus neutres ou hybrides. — R. Souèges. Le sexe et les caractères sexuels secondaires Berger (L.). — Sur l'existence d'une glande ovarienne, homologue de la glande interstitielle testiculaire. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 408, 1022.) [633 b) — — Sur l'existence de glandes sympathicotropes dans l'ovaire el le testi- cule humain; leurs rapports avec la glande interstitielle du testicule (Ibid., 007.) ' [633 a) Champy (Christian). — Elude expérimentale sur les différences sexuelles chez les Triions {Triton alpestris Laur). (Arch. de Morphol génér. et expé- rim., fasc. VIII, 1-172, 82 fig., 4 pi., 1022.) [634 b) Apparition fluctuante de caractères sexuels mâles chez Triton alpes- tris femelle. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 144, 1022.) [635 630 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Coe (Wisley R.) and Boll (Stanley (C). — The pelagic Nemertean Nectone- mertes. (Journ. of Morphol., XXXIV, 457-485, pi. 1-5, 1920.) [636 Frankenberger (Z.). — Zur Frage der funktionellen Bedeutung der Hoden- zwischenzellen. (Anat. Anz., LV, 545-550, 1 fig.) [F. a observé, dans un testicule de Lézard, que des boules de graisse sont émises par les cellules interstitielles et passent dans les canalicules ; il voit là une confirmation des idées de Plate, d'après lequel les cellules interstitielles ont simplement pour rôle d'accumuler lagraisse nécessaire à la nutrition des éléments séminaux. — M. Prenant Krediet (G.). — Fine Untersuchung der Geschlechtsdrilsen von dreisszig neu- geborenen Ziegen. Ein Fall von wahrem unilaleralen Hermaphroditismus. (Anat Anz., LV, 502-510.) [631 La Vaulx (R. de). — Sur V apparition d' intersexués dans une lignée de Daph- nia magna (Crustacé Cladocèrc) et sur le déterminisme probable du phé- nomène. (C. R. Ac, CLXX1V, 1740, 1922.) [631 Leigh-Sharpe(W. Harold). — The comparative morphology of the seeondary sexual characters of Elasmobranch Fishes. Theclaspers, clasper siphons and, clasper glands. IL (Journ. of Morphol., XXXV, 1921,359-380, 15 fig.) [635 Minoura (Tadachika). — A study of lestis and'ovary grafts on the Men's egg and their effects on the embryo. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 1-62, 1 fig., 10 pi., 1921.) [633 a) Moore (Cari R.). — On thephysiological properties of the gonads as con- trollers of somatic and psychical characteristics. 111. Artificial herma- phrodilism in rats. (Journ. Exper. Zool., XXXIII, 129-171, 15 fig., 1921. ) [632 b) — — On the physiological properties of the gonads as controllers of So- malie and psychical characteristics. IV. Gonad transplantation intheGui- nea-pig. (Ibid., 365-390, 4 fig., 1921.) [632 Okamoto (Kikuo). — Seeondary sexual characters in the Loach Misgurnus anguillicaudatus Cantor. (Philippine Journ. of Se, XIX, N° 6, 723-725, 1921.) [Les mâles, beaucoup plus petits que les femelles, se distinguent par un renflement de la nageoire dorsale, une largeur plus grande de la nageoire pectorale et une longueurplus grande du second rayon de cette dernière.— M. Goldsmith a) Pézard (A.) et Caridroit (F.). — Interpénétration surrénalo-testiculaire chez les coqs castrés incomplètement. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 784, 1922.) [636 b) — — L'action de l'hormone testiculaire sur la valence relative des facteurs allélomorphes chez les Ovins (Dorset et Su/folk). (C R. Ac. Se, CLXXV, 1099, 1922.) [636 Schaffner (J. H.). — Influence of environment on sexual expression in hemp. (Bot. Gazette, LXXI, 197-219, 1 fig., 1 pi., 1921.) [632 Vandel (S.). — La spanandrie (disette de mâles) géographique chez un Iso- pode terrestre. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 1742, 1922.) [631 Whiting (P. W.). — Rearing meal Moths and parasitic Wasp for expéri- mental purposes. (Journ. of Heredity, XII, 1921, 255-261, 11 fig.) [Hadrobracon brevicornis, parasite de YEphestia kuhniella, donne des mâles, par parthénogenèse, tandis que les femelles fécondées produisent à la fois mâles et femelles. — L. Cuénot LE SEXE. Willier (Benjamin H.). — Structures und komologies of freemartinyonads. (Journ. Exper.Zool., XXXIII, 63-128, 18 fig., 1921.) [633 La Vaulx (R. de). — Sur l'apparition d'intersexués dans une liynèe de Daphnia magna (Çrustacè Cladocëre) et sur le déterminisme probable du phé- nomène. — Une lignée de D. magna maintenue durant huit ans n'ayant produit aucun cas d'intersexualité, l'auteur suppose que l'aptitude à cette anomalie ne faisait pas partie de son patrimoine héréditaire. Des essais de confinement, les conditions nutritives restant bonnes, ont amené l'apparition de formes întersexuées dès la septième ou la huitième ponte. L'intoxication due au confinement serait donc un agent déterminant de ces formes. L'au- teur se demande « si les anomalies proviennent de l'intoxication de l'ovaire due à l'accumulation des produits d'excrétion » ou de « la succession trop brusque de conditions favorisant la parthénogenèse à d'autres propices à la reproduction gamétogénétique ». Il accorde sa préférence à la première hypothèse. — L. Déhoiîne. Vandel (A.). — La spanandrie (disette de mâles) géographique chez un Isopode terrestre. — Les Isopodes du genre Trichoniscus ne sont représentés dans toute l'Europe septentrionale et moyenne que par des femelles. Lorsque, par exception, des mâles existent, ils sont toujours très rares. Dans le Bassin parisien, V. n'a trouvé que des Tr. pusillus femelles. Mais, dans le sud de l'Allemagne et dans la Suisse, les mâles sont communs. Ce sont là des faits qui se répètent pour d'autres groupes. Ils existent non seulement chez de nombreux Phyllopodes, mais aussi chez des Insectes (Myrmecophiles, Phas- mides) et même chez certains végétaux {Cutleria-Aglaozonia ; Stratiotes alo'ides). Marchal adonné le nom de spanandrie (1913) au phénomène de la disparition ou de l'extrême rareté des mâles dans une lignée nettement caractérisée pour la reproduction bisexuée et qui succède à un cycle de générations parthénogénétiques. V. propose l'utilisation de ce terme quand il s'agit de désigner tous les cas de disparition des mâles dans des races pri- mitivement bisexuées et l'emploi de l'expression spanandrie géographique pour les cas où la disparition de la forme cf n'a lieu que dans les régions septentrionales. Les facteurs qui règlent la spanandrie géographique sont restés jusqu'à présent inconnus. Mais tous les faits montrent que celle-ci ne dépend certainement pas de la température. — L. Dehorne. Krediet (G.). — Étude des glandes génitales de trente Chèvres à leur nais- sance. Un cas d'hermaphroditisme unilatéral vrai. — La fréquence de l'her- maphroditismechez les Chèvres a engagé K. à étudier trente de ces animaux nouveau-nés, avant que des régressions aient pu faire perdre à la glande génitale le caractère double qu'elle pouvait avoir. Parmi beaucoup d'ovaires normaux, K. en a trouvé quatre paires où les ovules étaient rares, et dont la fécondité était probablement diminuée. 11 a observé surtout un animal qui présentait à gauche un testicule normal, et à droite une glande ayant aussi tous les caractères apparents d'un testicule, mais contenant des ovules dans sa partie caudale; il n'y avait que des follicules primaires, petits et présentant une tendance à dégénérer; les voies génitales étaient des voies femelles normales. Il y a là un cas d'hermaphroditisme vrai que K. se contente d'ajouter aux cas déjà connus, sans l'interpréter. — M. Prenant. 632 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Schaffner (J. H.). — Influence du milieu sur le sexe du chanvre. — Le Chanvre semé au printemps, dans des conditions normales, donne des in- dividus mâles et femelles, sans confusion de sexualité, dans la proportion de 1 : 1. Le Chanvre semé l'hiver, en serres ou en bancs peu profonds, avec une faible intensité lumineuse, présente une grande confusion sexuelle. De nombreuses irrégularités se produisent; il se développe des étamines pourvues de stigmates, des fleurs partiellement carpellées et partiellement staminées. Les plantes mâles et femelles présentent les unes et les autres un phénomène de réversion dans la période de croissance ; 88 o/o de plantes à carpelles peuvent devenir mâles et 80 % d'individus staminés peuvent de- venir femelles. Les plantes staminées et carpellées, bien qu'elles offrent un dimorphisme sexuel très net, possèdent tous les facteurs et aptitudes des deux sexes ; il ne s'agit pas d'une condition homozygote ou hétérozygote; les individus staminés et carpelles sont en possession des éléments conduisant au développement complet du sexe opposé. La réversion de l'état sexuel se produit dans le tissu végétatif et n'a aucun rapport avec une réduction ou une ségrégation des chromosomes ou de leurs facteurs héréditaires possibles. La sexualité ne dépend pas des conditions mendéliennes, mais se rattache à l'ativité fonctionnelle de la plante et se trouve profondément influencée par le milieu. Les caractères sexuels du chanvre dépendent probablement du métabolisme cellulaire et la réversion du sexe se produit quand les rapports métaboliques sont modifiés ou troublés. — R. Souèges. a-b) Moore (Cari R.). — Sur les propriétés physiologiques des glandes génitales en tant qu'organes régulateurs des caractères somatiques et psychi- ques. 111. L hermaphrodisme artificiel chez le rat. — Steinach a prétendu qu'il existe un antagonisme entre les hormones des glandes génitales de sexe différent, à tel point qu'il serait impossible de les faire coexister sur un même animal, sauf dans des cas tout particuliers. M. apporte ici la preuve du contraire. Il a réussi à greffer un fragment de testicule à des femelles non châtrées; la greffe se vascularise et survit pendant des mois; la lignée germinale dégénère; la vie sexuelle de la femelle ainsi opérée se poursuit sans qu'on y observe aucun trouble. De même un ovaire peut être greffé sur un mâle non châtré ; les follicules évoluent normalement jusqu'à la maturation ovulaire ; puis l'atrésie survient et tout le follicule se trans- forme en une masse de cellules interstitielles; ici non plus, la greffe ne provoque chez l'animal aucun trouble somatique ou psychique qui soit appré- ciable. IV. Transplantation de glande génitale chez le Cobaye. — Poursuivant la vérification des résultats exposés par Steinach, M. a effectué des greffes de glande génitale chez des jeunes cobayes du sexe opposé préalablement châ- trés. Il a retrouvé des modifications somatiques bien caractérisées. Ainsi la greffe ovarienne chez un mâle châtré provoque l'hypertrophie des glandes mammaires; chez la femelle châtrée la greffe testiculaire entraîne un développement exagéré du clitoris. Au point de vue psychique, l'auteur n'a observé un effet net que dans le cas de la greffe testiculaire; les sujets qui l'ont subie se comportent comme des mâles. M. critique à ce sujet certaines appréciations de Steinach. Il soulève la question de savoir si la modification du type squelettique, dont Steinach a donné des exemples en apparence positifs, n'est pas due à la castration même plutôt qu'à l'influence du greffon. Certaines observations de Stotzenburg sur la croissance du rat plaident en faveur du point de vue de M. — A. Dalcq. LE SEXE. 033 a) Berger (L.). — Sur l'existence d'une glande ovarienne, homologue de la glande interstitielle testiculaire. (Analysé avec le suivant.) 6) Berger (L.). — Sur l'existence de glandes sympathicotropes dans l'ovaire et le testicule humains ; leurs rapports avec la glande interstitielle du testicule. — Les organes situés dans les espaces intervasculaires du rete ovarii sont rigoureusement les homologues des amas paranerveux situés au niveau des nerfs amyéliniques qui cheminent dans l'albuginée en se dirigeant vers le testicule; ces amas paranerveux se continuent directement avec les cellules interstitielles du testicule et partagent leurs variations évolutives. Or, dans l'ovaire les amas homologues sont de véritables organes paraganglionnaires : par la morphologie de leurs éléments, la présence dans ceux-ci d'un pig- ment brun et d'un cristalloïde (semblable à celui des cellules de la médullo- surrénale); par leurs rapports avec les nerfs; par leur abondante vasculari- sation. Il y a donc lieu de se demander si la glande interstitielle du testicule n'est pas elle-même un paraganglion. — L. Deuorne. Willier (Benjamin H.). — Les structures des glandes génitales du free- martin et leurs homologies. — Étude histologique des glandes génitales d'une trentaine de spécimens de free-martin. La conclusion en est que l'in- dividu freemartin est bien, conformément à la thèse de F. R. Lillie, femelle originairement et en tant que germe, et n'évolue vers le sexe mâle que sous l'action des hormones mâles qui passent dans sa circulation. Dans cette évolution, on observe toute une série de degrés; ils sont en rapport avec le moment plus ou moins tardif où se sont établies les anastomoses circula- toires avec le co-jumeau mâle. Au tout premier degré, la glande ne se dis- tingue d'un ovaire à sa phase de première poussée que par l'absence d'épi- thélium germinatif en dehors de l'albuginée. A un stade plus marqué, les cordons sexuels produits par cette première poussée ovarienne subissent des modifications histologiques qui les rapprochent des canaux séminifères : délimitation conjonctive nette, éléments sertoliens, cellules interstitielles. Dan's certains cas, le rete ovarii se transforme en un rete testis. Parfois môme celui-ci se met en communication directe avec un véritable épidi- dyme. 11 importe toutefois de bien noter que si le tractus urogénital peut ainsi revêtir, ou peu s'en faut, tous les caractères anatomiques propres au sexe mâle, jamais un gonocyte n'apparaît dans ces tubes séminifères, uni- quement garnis de syncytium sertolien. Ces cas constituent donc une moda- lité de l'intersexualité; ils montrent jusqu'à quel point l'organisme peut, sous l'influence de certaines hormones, dévier de la voie où il était engagé. Mais jusqu'à présent il semble bien que ce n'est là qu'une déviation, rien de plus; l'organisme ne réagit que dans le cadre de ses potentialités. Jamais on n'a constaté la transformation d'un individu mâle en 9- Au point de vue histologique, la nature a réalisé là une expérience très démonstrative des homologies entre les parties constituantes des glandes génitales des deux sexes. C'est la vérification péremptoire de l'hypothèse émise jadis par E. Van Beneden. — A. Dalcq. Minoura (Tadachika). — Elude des effets de greffes testiculaires ovarien- nes et sur le développement de l'embryon du poulet. — Ces expériences ont eu pour but de réaliser, dans une certaine mesure, la reproduction expérimen- tale des faits observés par F. R. Lillie sur le free-martin du bétail. Il s'agissait donc de mettre en évidence une action d'hormones sécrétées par les glandes génitales sur la différenciation du tractus urogénital. Ce pro- 634 L'ANNEE BIOLOGIQUE. blême a été résolu en greffant des fragments de testicule ou d'ovaire pris à de jeunes poulets sur l'allantoïde des œufs de poule aux différents stades de leur incubation, et plus spécialement durant la seconde semaine de leur développement. Des expériences de contrôle ont été réalisées parallèlement avec des fragments de diverses autres glandes. Il n'a été tenu compte que des cas où une croissance de la greffe s'est produite. Dans les cas favora- bles, cet accroissement est manifeste, encore qu'il soit moins rapide pour les fragments de gonade que pour les autres tissus. L'appréciation des effets morphogénétiques de la sécrétion présumée des hormones a été basée sur une étude anatomique attentive des embryons qui se sont développés dans les .œufs greffés; la régression de l'ovaire droit, le développement des canaux de Wolff et de Mùller, les variations de taille des testicules ont cons- titué autant d'éléments d'appréciation, dont le degré de variations dans les poussins normaux a été déterminée avec précision. Il a été reconnu que les greffes de fragments de glande génitale provoquent fréquemment, dans le tractus génital, des modifications considérables; cette action est d'autant mieux caractérisée que la greffe est faite au moment où se produit la dif- férenciation de ces organes, soit au cours de la 2e semaine (on ne peut les faire plus tôt, les vaisseaux allantoïdiens n'étant pas assez développés). Quant au sens même de ces effets, il était assez difficile de le distinguer, attendu que l'on n'a a priori aucune indication sur l'orientation préalable de la différenciation sexuelle chez l'embryon. Bien qu'on travaille donc un peu à l'aveugle, l'analyse comparative d'une grand nombre de cas permet une conclusion. L'hypothèse logique que les greffes testiculaires font dévier le développement dans le sens mâle (persistance de la glande droite, déve- loppement des canaux de Wolf, régression des canaux de Mùller, différencia- tion testiculaire de la gonade) ou que les greffes ovariennes exercent une influence de sens opposé permet en effet d'interpréter sans grande difficulté les résultats expérimentaux. M. a donc démontré effectivement que si des fragments de testicule ou d'ovaire de jeunes poulets sont greffés sur l'allantoïde de l'œuf de poule en incubation, ces tissus sécrètent des hormo- nes qui passent dans la circulation embryonnaire et exercent une action morphogénétique spécifique sur le tractus urogénital. — A. Dalcq. a) Champy (Christian). — Etude expérimentale sur les différences sexuelles chez les Tritons (Triton alpestris La,ur) . Changement expérimental du sexe. — Après une vingtaine de pages d'introduction, où sont indiquées les différences sexuelles telles qu'elles existent au moment des amours, différences morpho- logiques, anatomiques et de pigmentation, Ch. étudie, avec un luxe de détails histologiques, dans la première partie de son mémoire, les variations natu- relles des glandes génitales et des caractères sexuels; dans la deuxième partie, les effets de castration, chirurgicale et alimentaire; dans la troisième, l'interversion expérimentale du sexe. Ch. distingue chef les Tritons deux sortes de caractères sexuels différen- tiels : 1° caractères permanents (papille et glandes cloacales, structure dif- férente des conduits génitaux, résidu estival de la crête); 2° caractères tem- poraires, très frappants ceux-là, et dont l'ensemble constitue la parure de noces. Le développement de ces caractères temporaires (apparition, et non maintien), coïncide, chez le mâle, avec le moment où le testicule renferme des ampoules à spermatozoïdes mûrs; chez la femelle, avec le moment où l'ovaire renferme des œufs à enclaves vitellines. Lorsque, pour une raison quelconque, la parure nuptiale n'est pas apparente, on peut la « révéler » expérimentalement (par exemple : en élevant la température), mais à la con- LE SEXE. 635 dition que ce soit dans la périole où se trouve réalisée la condition détermi- nante de la parure, à savoir, chez le mâle, les spermatozoïdes mûrs (peut- être aussi, les cellules sertoliennes). En dehors de cette période, on ne peut révéler la parure par aucun artifice. Les spermatogonies et les spermato- cytes n'interviennent certainement pas, et non plus le tissu adipo-glandu- laire, qui se forme au moment où les ampoules à spermatozoïdes se vident, et qui est l'équivalent du tissu interstitiel. La parure apparaît longtemps avant qu'il n'y ait trace de tissu adipo-glandulaire. Ch. critique vivement la théorie d'ANCEL et Bouin; l'intervention du tissu interstitiel dans le détermi- nisme des caractères sexuels secondaires lui parait douteuse, même chez les Mammifères, et à plus forte raison en ce qui concerne les Oiseaux, Batra- ciens et Poissons, où il n'entre point en jeu, d'après l'auteur. Les expériences de castration chirurgicale n'ont pas fourni de résultats très nets. Par contre, les effets d'un jeune total et prolongé sont des plus in- téressants. Pratiqué de juillet à octobre, c'est-à-dire pendant la période où s'élaborent les éléments sexuels, le jeune empêche le développement des spermatozoïdes ; au printemps suivant , les mâles ainsi castrés ne pren- nent pas la parure de noces, se montrent indifférents vis-à-vis des femelles, et ne vont pas à l'eau comme les témoins. La livrée nuptiale peut réapparaî- tre l'année suivante, mais il faut pour cela que les animaux, renourris, en- trent à nouveau dans la voie de la spermatogenèse. Lorsque la castration alimentaire est totale, et entraîne la régression des spermatogonies secon- daires, elle peut amener la glande génitale mâle à un état tel que celle-ci, chez un animal renourri, se met à évoluer dans le sens femelle. Le Triton mâle se trouve ainsi avoir changé de sexe; en même temps, il prend le faciès de femelle. Cependant, l'auteur jusqu'ici n'a observé qu'un seul cas certain d'inversion sexuelle, plus un cas douteux, dans ses élevages de Tritons. — A. Drzewina. b) Champy (C). — Apparition fluctuante de caractères sexuels mâles chez Triton alpestris femelle. — Certaines femelles de Triton alpestris présentent après la ponte un développement assez accentué de caractères mâles : crête, taches ponctiformes noires et jaunes sur l'échiné, élargissement des points des flancs. En corrélation avec ces caractères, on constate l'absence, dans les ovaires, de gros ovocytes, on n'y trouve que de très jeunes ovocytes. Chez des femelles normales, au contraire, on trouve, après la ponte, de gros ovocytes persistants, en voie de résorption. Ce sont donc les ovocytes parve- nus à une grande taille qui jouent un rôle actif sur les carctères sexuels, inhibiteur pour les caractères mâles. La transplantation d'ovaires normaux chez les tritons mâles en est en quelque sorte la démonstration expéri- mentale : elle amène la régession de la crête et la disparition des points des flancs. — L. Dehorne. Leigh-Sharpe (W. H.). — Caractères sexuels secondaires des Elasmo- branches. — Suite d'un travail déjà analysé {Année biologique, t. XXV, 1921, p. 33); le présent mémoire est relatif aux espèces suivantes : Galeus canis; Mustelus vulgaris, Lamna cornubica, Rhina squatina. Chez les deux premiers les siphons atteignent une dimension énorme; ils remontent même chez le Mustelus jusqu'au niveau des nageoires pectorales; à l'extrémité de l'organe copulateur, à peu près au même niveau que le rhipidion, se trouve creusée une cavité aveugle, à orifice postérieur que l'auteur dénomme pseudo-siphon. Chez le Mustelus il désigne sous le nom de pera un autre sac interposé, du côté externe du rhipidion, entre lui et le pseudo-siphon. Le Lamna présente 636 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ceci de particulier qu'au point de vue des organes copulateurs, il se rattache non aux Squales mais aux Raies, ayant, comme ces dernières, un siphon peu développé, et dont la cavité est à peu près entièrement occupée par une glande. La Rhina se rattache aussi plutôt au type des Raies, ou mieux encore du Lamna. — Ch. Pérez. a) Pézard(A.) et Caridroit (F.). — Interpénétration surrénalo- testiculaire chez des coqs castrés incomplètement. — lia été constaté, d'une part, l'envahis- sement des transplantes testiculaires par le tissu médullaire adrénalinogène ; d'autre part, la présence dans la surrénale de canaux séminifères manifes- tant encore, après un an, des signes d'activité fonctionnelle; ces canaux ont perdu leur lumière mais possèdent encore toute la lignée séminale. Le tes- ticule « aspermatogène » est donc un milieu qui permet la vie aux éléments médullaires et leur activité sécrétoire (adrénaline). Les tissus cortical et séminal dérivant de bourgeons contigus de l'épithélium cœlomique, on con- çoit que cette parenté ontogénique permette à l'un aussi bien qu'à l'autre d'entrer en connexion avec la cellule phœochrome. — L. Demorne. b) Pézard(A.) et Caridroit (F.). — L'action de l'hormone tesliculaire sur la valence relative des facteurs allélomorphes chez les Ovins (Dorset X Suf- folk). — Le bélier et la brebis de la raceSuffolk ne portent pas de cornes. Ceux de la race Dorset en sont pourvus. Le croisement Dorset X Suffolk donne une génération Fi composée de mâles cornus et de femelles sans cornes. Ces produits, croisés entre eux, donneront une génération Fa ainsi caractérisée : sur quatre mâles, trois seront cornus et un sans cornes; sur quatre femelles, trois seront sans cornes et une en sera pourvue. Le croisement des pro- duits F2 avec des sujets purs Suffolk ou Dorset montre que sur les trois mâles cornus, deux étaient hétérozygotes et l'autre homozygote ; sur les trois chèvres'sans cornes, deux étaient hétérozygotes, l'autre étant homozygote. Pour expliquer ces résultats, P. etc. invoquent, comme Morgan (1919), mais avec une conception différente, l'action des hormones sexuelles : « En raison de l'action positive de l'hormone testiculaire chez le mâle et de l'absence de l'action de l'ovaire chez la femelle, on doit admettre que, dans les races Dorset et Suffolk, la forme neutre est réalisée par les brebis (présence ou absence de cornes). » — Si D est le déterminant cornes mâles du gamète Dorset, d le déterminant cornes femelles du même gamète, et S le déter- minant absence de cornes du gamète Suffolk, les gamètes Dorset (Dd) et les gamètes Suffolk CSS) croisés donneront les hybrides Dd. SS. ou SS. Dd. Les hybrides croisés entre eux donnent quatre combinaisons possibles : Dd. Dd., Dd. SS., SS. Dd., SS. SS. L'expérience ayant montré que D. do- mine S. et que S. domine d., examinons les cas où à cesquatre combinaisons s'ajoute le sexe cf- On a : Dd. Dd., o* cornus (homozygotes); Dd.SS., cf cornus (hétérozygotes, car D. domine S.); SS. Dd., o* cornus hétérozygotes; SS.SS., c? sans cornes, homozygotes. — S'agit-il du sexe femelle? On aura : Dd. Dd., Q cornues homozygotes; Dd. SS., Ç> sans cornes (hétérozygotes D, dominant, n'est pas extériorisé) ; SS. Dd., Q sans cornes, hétérozygotes ; SS. SS., Q sans cornes, homozygotes. Comme il n'est extériorisé que sous l'influence d'une hormone testiculaire, le caractère dominant D reste potentiel chez les fe- melles. — En tenant compte de l'influence de l'hormone testiculaire sur les déterminants mendéliens, l'analyse génétique des croisements Dorset X Suffolk devient possible. — L. Dehorne. Coe (Wesley R.) et Bail (Stanley C). — Dimorphisme sexuel chez la LA METAMORPHOSE. 037 Nemerte pélagique Nectonemertes. — Ayant repris l'étude des exemplaires mêmes qui ont servi de types à Verrill, et ayant pu y ajouter de nouvelles informations d'après l'étude par coupes d'individus bien conservés, C. et B. arrivent à cette conclusion que les formes de Némertes pélagiques décrites respectivement sous les noms génériques distincts de Nectonemertes et de Hyalonemertes, ne sont pas autre chose que les mâles et les femelles d'une même espèce dimorphe, qui devra conserver le nom unique de Nectone- mertes mirabilis. Les tentacules latéraux de la région antérieure n'existent que chez le mâle, et ne se développent chez lui qu'à la maturité sexuelle. Ce sont sans doute, comme Brinkmann l'a suggéré le premier, des organes permettant au mâle de saisir la femelle pendant l'accouplement (Cf. Coe, Année biologique, 1921). C. et B. donnent une description anatomique assez détaillée de tous les organes de ce type intéressant. — Ch. Pérez. La métamorphose Adams (J. F.). — Gametophytic development of blister rust. (Bot. Gazette, LXXI, 131-137, 4fig., 1921.) [638 Just(E. E.). — On rearing sexually mature Platynereis megalops from eggs. (Amer. Natur., LVI, 471-478 1922.) [Elevage depuis l'œuf d'une Néréide très voisine sinon identique à Nereis Dumerili; cependant le cycle est direct et non compliqué comme chez cette dernière espèce. — L. Cuénot Koltzoff (N. K.). — Transformation expérimentale de l'Axolotl en Ambly- stome. (En russe) (Izvestia Instituta expérimentainoï Biologii, I, 68-72, 6fig., 1921.) [637 Rémy (P.). — L'iode et la métamorphose de l'Ammoceles branchialis en Pe~ tromyzon Planeri Bloch.) (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 129, 1922.) [638 Koltzoff (N. K.). — Transformation expérimentale de V Axolotl en Ambly- stome. — L'auteur s'est proposé d'étendre à la métamorphose de l'Axolotl les expériences sur l'action de certaines glandes à sécrétion interne, spécia- lement de la thryoïde, sur la métamorphose des têtards de Grenouille. Les premiers essais s'étaient montrés infructueux; les Axolotls, pris à trois mois, nourris avec de la viande saupoudrée de thyroïdine mouraient, après un grand amaigrissement, avant de présenter des signes quelconques de la métamorphose. L'auteur a expérimenté alors avec des Axolotls de deux ans, deux mâles et deux femelles; la métamorphose a bien commencé quelques mois après, mais les animaux sont morts avant qu'elle ne soit achevée. Enfin, il a pu mener son expérience à bien avec cinq individus de trois à quatre ans, à branchies bien développées; trois animaux recevaient une alimentation à thyroïdine, un était maintenu dans l'eau additionnée de Kl (pour voir l'action possible de l'ion I), le dernier servait de témoin. Le régime thyroïdien provoque un amaigrissement qui nécessite un retour périodique à l'alimentation normale. Pendant plusieurs mois les animaux subissent une série de transformations : les branchies disparaissent presque l'année biologique. 44 638 L'ANNEE BIOLOGIQUE. entièrement, le corps maigrit, la, peau devient lisse, avec des taches blanches sur la queue, les yeux deviennent saillants, avec un pli annulaire autour. Ce sont alors des Amblystomes; la disparition des branchies s'achève lors- qu'on les sort de l'eau pour les laisser vivre sur le sable humide. L'auteur suppose que, chez tous les Amphibiens, la métamorphose débute par l'accroissement de l'activité de la glande thyroïde; si on l'enlève aux têtards de Grenouille, la métamorphose ne se produit pas, bien que le déve- loppement de tous les organes internes, y compris les organes sexuels, se poursuive normalement. De même, les Axolotls néoteniques qui passent leur vie dans l'eau présentent probablement un arrêt de développement de la glande thyroïde et ne peuvent se transformer en Amblystomes que si l'on fournit à leur organisme de la thyroïdine. Mais il doit exister en Amérique une race d'Axolotls qui possède une glande thyroïde normalement développée et subit la métamorphose dans les conditions naturelles. Il serait à désirer, conclut l'auteur, qu'on puisse croiser les deux races et vérilier si elles ne diffèrent pas entre elles par un certain facteur tenant sous sa dépendance la glande thyroïde et renforçant son activité à un certain moment du déve- loppement. Etendant ses observations à l'homme, K. suppose que certains types infan- tiles sont des formes néoteniques, dues à l'insuffisance thyroïdienne. D'autre part, l'hyperthyroïdisme est un phénomène fréquent; ainsi, selon K., l'amaigrissement général de la population russe depuis 1917 est dû moins à l'insuffisance de la nourriture qu'à l'hyperthyroïdisme provoqué par les grandes secousses nerveuses subies et entraînant une exagération dans la rapidité des échanges. L'amaigrissement des vieillards serait un phénomène du même ordre. — M. Goldsmith. Rèmy (P.). — L iode et la métamorphose de l'Ammoceles branchialis en Petromyzon planer i Bloch. — Expériences analogues à celles déjà effectuées par Jensen pour essayer de provoquer dans ce cas une accélération de la métamorphose par les produits iodés d'origine thyroïdienne qui sont accélé- rateurs de la métamorphose des Batraciens. Résultats analogues à ceux de cet auteur et montrant que l'iode, agent accélérateur de la métamorphose des Batraciens, n'intervient pas dans celle des Cyclostomes, dont le déter- minisme reste inconnu. — H. Cardot. Adams (J. F.). — Développement gamétophytique des taches de rouille. — Depuis la découverte des stades à pycnides pour les rouilles des tiges des Pins, quelques points intéressants sont apparus concernant leur alternance avec les stades écidies. Ce stade pycnide des rouilles des Angiospermes pré- cède habituellement l'apparition des autres stades (écidies, uredo ou telo) de peu de jours à quelques semaines. L'intervalle de temps, quand il s'agit des Pins, est différent. On peut établir trois modalités : 1° Danslepremiercas, deux années sont nécessaires pour que soit complète la période gamé- tophytique du développement (Peridermium cerebrum). — 2° Dans le deu- xième cas, le cycle complet du développement est effectué dans une période de six mois (Peridermium Comptonvr, P. piri forme, P. coleosporoides, P. St7-obi). — 3° Dans le troisième cas, la période de développement ne dé- passe pas une saison de croissance ; c'est le cas des rouilles des feuilles des Conifères, semblable à celui que l'on observe chez les Angiospermes (Peri- dermium acicolum, P. Peckii). En terminant, A. donne les caractères diffé- rentiels entre Peridermium Comptoniœ et cerebrum, tirés surtout de la lon- gueur des pycniophores. — EL Souèges. LA MORT. 039 I,a mort Metalnikow (S.). — Dise ans de culture des Infusoires sans conjugaison. (C. R: Ac. Sa, CLXXV, 776, 1922.) [639 Pearl (Raymond). — Expérimental studies on the duralion oflife. VI. A comparison of the laws of tnortaliti/ in Drosophila and, in Man. (Amer. Natur., LVI, 398-405, 1922.) [Même courbe de mortalité pour les deux formes. Un jour de vie de Drosophile imago égale 0,8866 d'une année de vie humaine. — L. Cuénot Pearl (Raymond) and Parker (Sylvia L.). — Expérimental Studies on the duralion oflife. On the influence of certain environmental factors on duration of life in Drosophila (Amer. Natur., LVI, 385-398, 1922.) [639 Pearl (Raymond) et Parker (Sylvia L.). — Etudes expérimentales sur la durée de la vie. V. Sur l'influence de certains facteurs de milieu sur la du- rée de vie de Drosophila. — Dans la pratique habituelle de la culture des Drosophiles au laboratoire, les flacons sont fortement bouchés avec du coton pour prévenir la fuite des Mouches; il est évident que l'aération de la cul- ture, dans ces conditions, est forcément médiocre, l'air ne se renouvelant pas. On peut se demander si cela influe sur la durée de vie : des expériences comparatives faites en fermant les flacons avec une étoffe à mailles fines montrent que dans le cas de Drosophiles sauvages, il y a une différence •d'environ 10 % dans la durée moyenne de vie en faveur des cultures bien ventilées. Par contre, un mutant à ailes vestigiales, moins actif, n'ayant pas l'habitude de s'accumuler au sommet du flacon (comme le font les Drosophiles sauvages) ne montre aucune différence. En ajoutant du suc embryonnaire à un milieu de culture, on prolonge notablement la durée de vie de cellules cultivées in vitro (Carrel et Ebeling) ; mais chez les Drosophiles, si l'on ajoute journellement aux cultures du suc embryonnaire de Poulet ou de larves de Drosophiles, cela ne produit aucun effet sensible sur la durée de la vie. — L. Cuénot. Metalnikow (S.). — Dix ans de culture des Infusoires sans conjugaison. — La forme primitive du Paramœcium caudatum, prise en 1908 dans un étang des environs de Petrograd, a donné naissance à 20 cultures qui se sont poursuivies jusqu'à présent, soit pendant 15 ans. Leur étude systémati- que a été faite pendant 10 ans. Aucun ralentissement dans la multiplication n'a été constaté au cours de 3.967 générations (400 par année). La rapidité de la multiplication subit de grandes oscillations, quelquefois quotidiennes, mais l'auteur doute que l'endomixie en soit la cause, comme le croient Woo- druff et ERDMANN.Le l'ôle de l'endomixie reste entièrement énigmatique. — M. GOLDSMITH. G40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Morphologie générale Bujard (Eug.). — Modelage de la tête de Vembryon humain. Neuromèrie et branchiomêrie. (Arch. de Biol., XXXI, 323-346, 10 fig., 1921.) [634 a) Granel (F.). — Structure et développement de la pseudobranchie des Té- lèostèem. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 322, 1922.) [Analysé avec le suivant b) Signification morphologique de la pseudobranchie des Téléostéens. (Ibid., 349, 1922.) [644 Holmgren (E.). -- Die Achseldrilsen des Menschen. (Anat. Anz., LV, 553-565, 9 fig.) [644 Holmgren (Nils). — Points ofview concerning forebrain morphology in lower vertébrales. (Journ. of comp. neurology, XXXIV, 391-440, 9 pi., 1922.) [643 Jacobshagen (E.). — Zur Morphologie des menschlichen Blinddarms. (Anat. Anz., LVI, 97-133, 21 fig.) ' [644 Konrfeld (W.). — Ueber die Entivicklung der Hautdriisenmuskulatur bei Amphibien. (Anat. Anz., LV, 513-530, 8 fig.) [642 Levaditi (C.) et Nicolau (S.). — Les feuillets embryonnaires en rapport avec les affinités du virus vaccinal. (C. R. Ac. Se, CLXXIV, 778, 1922.) [642 Maurer (Fr.). — Sàugetierhaare und Tastflecke. (Anat. Anz., LVI, 71-82.) [643 Plate (L..). — Ueber die phylogenetische Entstehung der Milchdrùsen und Haare. (Anat. Anz., LVI, 65-71, 2 fig.) [643 Prenant (Marcel). — Recherches sur le parenchyme des Platltelminthes. (Arch. de Morphol. génér. et expérim., fasc. V, 1-175, 11 fig., 8 pi., 1922.) [640 Rea (M. "W.). — Stomata and hydathodes in Campanula rotundifolia L. and their relation to environment. (New Phytol., XX, 56-72, 1921.) [645 Roskin (Gr.). Ueber den feineren Bau der Epithel-Muskehellen von Hydra grisea and fusca. (Anat. Anz., LVI, 158-168, 8 fig.) [642 Whitaker (E. S.). — Expérimental investigations on birch and oak. (Bot. Gazette, LXXI, pp. 220-235, 4 fig., 3 pi., 1921.) [645 Feuillets. Homologies. Prenant (Marcel). — Recherches sur le parenchyme des Plalhehninthes. — L'auteur étudie, dans la lre partie de son mémoire, l'organisation géné- rale du parenchyme; l'étude histo-physiologique de celui-ci fait le sujet de la 2e partie; dans la 3e partie enfin, l'auteur recherche si, et dans quelle mesure, les types cellulaires observés chez les Plathelminthes sont super- posables à des éléments connus dans d'autres groupes, et en particulier dans le sang et dans le tissu conjonctif des Vertébrés. Il s'agit donc d'un essai d'histologie comparée, au sens propre du terme. Chez ces Vers qui ne pré- MORPHOLOGIE GÉNÉRALE. 641 • sentent ni cavité générale, ni vaisseaux, ni sang circulant, il paraissait important de rechercher dans le parenchyme les divers types cellulaires qui, de façon plus ou moins directe, traduisent pour l'histologiste le chi- misme du sang. C'est là l'idée directrice et originale du travail de P. D'une façon générale, le parenchyme des Plathelminthes (P. a examiné divers Turbellariés Acœles, Rhabdocœles, Triclades et Polyclades, des Tré- matodes, Cestodes, et aussi, en vue de comparaison, des Némertes et des Cténophores) se présente sous l'aspect d'un réseau de cellules fixes dans les mailles duquel on reconnaît une substance intercellulaire et des cellules libres. P. étudie ces divers éléments aux points de vue histologique, histo- physiologique, microchimique, en cherchant surtout à dégager les équiva- lences fonctionnelles, 11 montre les relations entre les cellules fixes et la substance fondamentale, celles entre les cellules fixes et les cellules libres. On a souvent rapproché le parenchyme des Vers plats du tissu conjonctif lâche des Vertébrés. C'est plutôt du mésenchyme embryonnaire de ces der- niers qu'il y aurait lieu de le rapprocher; jamais on n'y trouve, en effet, de faisceaux conjonctifs, ni de fibres élastiques. Les cellules libres appar- tiennent à deux séries distinctes : l'une est une série-souche, capable de donner aussi bien des éléments sexuels que des cellules somatiques, l'autre est définitivement différenciée dans le sens somatique. Le pouvoir phagocy- taire existe, du moins pour certains de ces éléments, mais il est peu déve- loppé. P. complète les résultats auxquels il est arrivé antérieurement au sujet des rhabdites des Triclades et des Rhabdocoelides. Ils se forment, dans les cellules de parenchyme, aux dépens de mitochondries ; dans celles de l'épiderme, aux dépens de corps basaux; ils contiennent du fer et du phosphore et constitueraient des matières de réserves. Quant aux cellules érythrophiles, les « glandes érythrophiles » des auteurs, elles naissent d'éléments migrateurs du parenchyme, dont le noyau devient clair et nucléole, dont le protoplasma augmente de volume et se remplit de fines granulations qui sont probablement des mitochondries et qui en grandissant donnent des bâtonnets ; les inclusions, d'abord basophiles, se transforment brusquement en corps érythrophiles. Leur rôle, dans la plupart des cas, serait de fabriquer des réserves utilisées dans l'élaboration des produits sexuels. Après un chapitre sur la lymphe, où sont discutées la présence de la fibrine et celle d'un pigment respiratoire, ainsi que la façon dont sont véhi- culés par la lymphe les matériaux nutritifs, P. aborde la question de savoir quelles sont, parmi les cellules libres du parenchyme, celles qui se rappro- chent des cellules du sang des Vertébrés? Il y a d'abord des éléments entièrement comparables aux hémoblastes des embryons de Vertébrés, et comme eux rigoureusement équivalents aux cellules du mésenchyme indifférencié ; l'existence de l'hémoblaste est donc indépendante de celle de vaisseaux sanguins. La' parenté étroite de cet élément avec des cellules génitales, son identité dans certains cas avec les blastomères, indiquent son haut degré d'indifférenciation. Il y a ensuite les lymphocytes, analogues à ceux des Vertébrés. Mais à cela près se bornent les analogies. Il y a bien des leucocytes hyalins, mais ils ne sont pas exac- tement superposables à ceux des Vertébrés. Il existe, au moins chez les Turbellariés, des granulations dont la composition chimique est comparable à celle des granulations oxyphiles d'Ehrlich. En effet, entre certaines gra- nulations « et les rhabdites les rapports sont plus étroits, aux points de vue optique, chromatique, macro- et microchimique, qu'entre les granulations a elles-mêmes chez les diverses espèces. Les corps érythrophiles, dont la composition chimique est voisine de celle des rhabdites, sont dans le même 642 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cas. Cependant, les cellules qui renferment ces granulations n'ont pas des- caractères de leucocytes, encore moins ceux de leucocytes granuleux. Aussi, P. juge-t-il préférable de substituer, dans la poursuite des analogies, l'entité fonction à l'entité cellule. Il retrouve ainsi : une fonction phagocytaire, , remplie, comme chez les Vertébrés, par les divers types leucocytaires des Plathelminthes; une fonction peroxydasique qui, chez les Vertébrés, est dévolue aux leucocytes granuleux seuls, et qui, chez les Turbellariés, est remplie par certains leucocytes hyalins ; une fonction nucléoprotéidique, celle des leucocytes éosinophiles, qui, ici, est reprise par des éléments non leucocytaires ; une fonction d'accumulation de réserves grasses, remplie par le liquide intercellulaire, alors que chez les Vertébrés elle est réservée surtout au tissu adipeux; une fonction de réserve glycogénique dévolue ici à des cellules intestinales ou parenchymateuses ; une fonction de soutien et une fonction de transport de l'oxygène qu'assument, suivant les groupes, dès éléments variés. Mais, même avec cette correction, les analogies ne peu- vent se suivre jusqu'au bout, et plus d'une fois on se trouve amené à discuter des cas particuliers. — A. Drzewina. Levaditi (C.) et Nicolau (S.). — Les feuillets embryonnaires en rapport avec les affinités du virus vaccinal. — Les auteurs, étudiant l'affinité du virus vaccinal adapté au cerveau (neuro-vaccine) pour les divers tissus du lapin, en tenant compte de leur origine embryonnaire, ont constaté l'affinité élec- tive de ce virus filtrant pour tous les tissus dérivés de l'ectoderme et pour certains organes de provenance endodermique, alors que son affinité pour les tissus d'origine mésodermique est pour ainsi dire nulle. — Romme. Kornfeld(W.). — Sur le développement de la musculature des glandes cuta- nées chez les Amphibiens. — K. et d'autres auteurs (Schmidt, Janisch) se sont attachés, dans ces derniers temps (V. Ann. Mol., 1919, 1920, 1921), àexaminer si les muscles cutanés des Amphibiens étaient bien, comme on le croyait jus- que-là, d'origine ectodermique, ou au contraire, conformément à la doctrine de la spécificité des feuillets, d'origine mésodermique. Cette seconde hypothèse s'est trouvée vérifiée, et K. la confirme ici encore, en ce qui concerne la musculature des glandes cutanées. Il montre, d'abord, qu'il existe des tran- sitions entre les fibres de cette musculature et les fibres perforantes cutanées,. qu>'il a étudiées dans son mémoire précédent II décrit, de plus, la migration de cellules mésenchymateuses à l'intérieur du derme et leur transformation en cellules musculaires lorsqu'elles sont arrivées au contact des ébauches glandulaires d'origine épidermïque. La question, ici encore, peut donc être considérée comme résolue en faveur de la spécificité des feuillets. — M. Prenant. Roskin (Gr.). — Sur la structure fine des cellules épithëlio-musculaires- d'IJydra grisea et fusca. — Contrairement à ce qui a été admis générale- ment, l'auteur ne trouve pas de fibrilles musculaires dans les cellules épi- thélio-musculaires des Hydres. La partie basilaire de celles-ci estformée d'un axe solide, non contractile, qui n'aqu'un rôle de soutien, et d'une enveloppe protoplasmique non différenciée, qui, elle, est contractile. Il existe d'ailleurs, dans l'endoderme, parmi de vrais éléments épithélio-musculaires, d'autres cellules que l'on a confondues avec eux, qui ont la même baguette de sou- tien, un peu plus mince seulement, et qui ne sont pas contractiles. L'erreur des auteurs précédents est due, d'après R., à ce qu'ils ont voulu retrouver, , MORPHOLOGIE GENERALE. 643 chez l'Hydre, des éléments analogues aux fibres musculaires des animaux supérieurs, alors que le fonctionnement est ici tout différent. — M. Prenant. Bujard (Eug.). — Modelage de la tête de l'embryon humain. Neuromèrie et branchiomèrie. — La connaissance do la métamérie céphalique des Ver- tébrés permettrait peut-être de donner une base importante aux hypothèses que l'on peut faire au sujet de l'origine de ces animaux et de celle de l'Homme. Mais elle est encore peu avancée. Dans ce travail B. donne d'in- téressantes précisions au sujet de la neuromèrie et de la branchiomèrie de l'embryon humain, en envisageant successivement les cas des embryons Krômer, EternodduGa, PkannenstielIII,Meyer 300, Eternod-Delaf, Broman et Hertwig-Ingalls. Il montre que la branchiomèrie et la neuromèrie ne sont pas des segmentations équivalentes, car chaque arc branchial correspond cà deux neuromères. Au moment où apparaissent les neuromères, la mé- tamérie somitique qui s'étendait à droite et à gauche du rhombencéphale s'efface déjà. Les neuromères, les ganglions crâniens et la vésicule auditive sont dans des rapports constants, tandis que les neuromères et les branchio- mères ont au contraire des rapports variables. Ceci est dû à ce que le modelage de la tête de l'embryon humain se fait par une sorte de révolution organique autour du stomodeum, révolution qui s'accompagne d'une série de glissements embryotectoniques que l'au- teur décrit. En terminant, B. indique que chez divers embryons de Mam- mifères il a retrouvé des faits semblables à ceux qu'il a observés dans l'es- pèce humaine. Et chez un embryon de Mouton il a vu en plus que l'arc mandibulaire, compris entre la première poche branchiale et la bouche, équivaut aussi à deux neuromères. Cet arc est donc homologue aux autres branchiomères. De même le bourgeon maxillaire supérieur, compris entre la bouche et la fossette cristallinienne paraît être un autre branchiomère profondément modifié. — A. Lécaillon. Holmgren (Nils). — Points de vue concernant la morphologie du cerveau antérieur chez les Vertébrés inférieurs. — L'auteur, en s'appuyant surtout sur une étude embryologique du cerveau de VAcanthias, montre qu'on retrouve chez tous les Vertébrés inférieurs la division du pallium en trois parties, connues déjà chez les Reptiles et les Oiseaux; il essaie d'établir dans la série des Vertébrés inférieurs des homologies basées sur ces régions palliales, et tente d'étudier la phylogénie du cerveau antérieur à la lumière de la paléontologie. — P. Remy. Maurer (Fr.). — Poils des Mammifères et taches tactiles. — M. défend et précise ici sa théorie déjà ancienne concernant l'homologie des poils des Mammifères et des organes de la ligne latérale. Certains auteurs récents, qui se sont occupés des téguments de Reptiles, ont notamment admis que les taches tactiles de ceux-ci, qui présentent des cellules de soutien kérati- nisées, étaient l'origine phylogénétique des poils. M. refuse d'admettre cette hypothèse : pour lui les poils et les taches tactiles sont dérivés, suivant deux voies divergentes, des organes de la ligne latérale. — M. Prenant. Plate (L.). — Sur l'origine phylogénétique des glandes mammaires et des poils. — Brqman a émis l'hypothèse que les glandes mammaires des Mam- mifères seraient homologues des organes sensoriels de la ligne latérale des Ichthyopsidés. Il la soutient par l'hypothèse de Maurer, sur l'homologie de ces derniers organes et des poils des Mammifères, par la présence fréquente 644 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. de poils dans la première ébauche des glandes, mammaires, et par d'autres arguments moins importants. P. rejette cette conception : l'hypothèse de Maurer est inadmissible, car, dès que les Amphibiens vont à terre, les or- ganes latéraux dégénèrent par kératinisation, mais sans donner rien qui res- semble à un poil; d'autre part, l'assimilation d'un poil à une sécrétion glan- dulaire lui paraît forcée. P. considère que les glandes mammaires, comme d'ailleurs les glandes sudoripares, proviennent des glandes cutanées des Amphibiens, et que les poils sont homologues des productions pileuses des écailles chez les Reptiles. — M. Prenant. Holmgren (E.). — Les glandes axillaires de V Homme.— Des observations histologiques conduisent H. à admettre l'existence, dans le segment sécré- teur des glandes sudoripares, de deux portions de valeur physiologique distincte, comparables respectivement au corpuscule de Malpighi et à la portion sécrétante du canalicule urinifère. Le cul-de-sac de la glande est formé en effet de grandes cellules claires, pourvues de fins canaux inter et intracellulaires qui diminuent beaucoup leur hauteur physiologiquement efficace; on n'y aperçoit pas de chondriome ni d'ergastoplasma marquant une activité glandulaire; H. attribue à ces cellules un simple rôle filtrant, qui rappelle celui du corpuscule de Malpighi. La région suivante de la glande, au contraire, a des cellules plus petites, granuleuses, dont les parties super- ficielles se détruisent progressivement pour mettre en liberté des grains de sécrétion ; leur base est remplie de mitochondries sériées, ou de bâtonnets ; ce sont des cellules glandulaires vraies, qui rappellent beaucoup les cellules séreuses des glandes salivaires ou par d'autres traits les cellules excrétrices du rein ; ces cellules produisent vraisemblablement des substances spécifi- ques. Il y a donc, dans la glande sudoripare, une spécialisation de fonctions comparable à celle du canalicule urinifère. — M. Prenant. Jacobshag'en (E.). — Sur la morphologie du cœcum humain. — Des consi- dérations d'anatomie, d'embryologie et d'anatomie comparée conduisent J. à regarder l'appendice vermiculaire de l'Homme et des Anthropoïdes comme un organe purement rudimentaire. La plupart de ses caractères s'expliquent très bien ainsi, notamment le diamètre faible et variable, et l'absence de ténies. Il est plus difficile d'expliquer que l'atrophie par inactivité n'ait pas amené à un raccourcissement pur et simple, et c'est à ce sujet qu'on a ima- giné parfois une nouvelle (fonction de l'appendice vermiforme en rapport avec sa richesse en follicules lymphoïdes. J. n'est pourtant pas de cet avis,: dans l'ontogénie humaine l'appendice précède de deux mois les ébauches folliculaires; d'autre part les appendices du Marsupial Phascolomgs et du Lémurien Loris, qui rappellent beaucoup, par ailleurs, celui de l'Homme, n'ont pour ainsi dire pas de follicules lymphoïdes. L'auteur suggère que la paroi du gros intestin est riche en formations lymphoïdes; la simple atro- phie de l'appendice, à la condition de ne pas avoir porté sur ces forma- tions, peut avoir amené leur abondance relative actuelle. — M. Prenant. a) Granel (F.). — Structure et développement de la pseudobranchie des Têlëostëens. (Analysé avec le suivant.) b). — Signification morphologique de la pseudobranchie des Têlëostëens. — Les lamelles de la pseudobranchie se forment sous l'épithélium branchial et souvent elles restent couvertes par lui toute la vie. Chez d'autres types, elles peuvent devenir plus ou moins saillantes en se coiffant de cet épithé- PHYSIOLOGIE GENERALE. 645 lium. Entre la lamelle vasculaire axiale et l'épithélium superficiel, il se développe aux dépens du mésoderme une assise cellulaire acidophile, qui manque aux lamelles branchiales vraies. La pseudobranchie semble former d'abord directement des globules rouges, mais ce rôle est peu important : elle intervient surtout pour détruire les globules rouges affaiblis et peut- être les cellules acidophiles sont-elles un réservoir qui accumule l'hémo- globine pour la distribuer au fur et à mesure des besoins. — A. Robert. Whitaker(E. S.). — Recherches expérimentales sur le Bouleau et le Chêne. — Trois types de rayons médullaires, agrégés, composés et diffus, qui per- sistent aujourd'hui chez les Casuarina, caractérisent les arbres angiosper- mes. Le type agrégé semble être le plusprimitif ; les types composés et diffus en dériveraient par différents processus d'évolution. L'auteur envisage les modifications que subit cette organisation chezle Bouleau et le Chêne, dans le cas de traumatisme ou de blessures du tronc ligneux. Ces observations inté- ressent la pathologie végétale ; elles peuvent être aussi utiles dans la pro- duction expérimentale d'arbres d'ornement, en déterminant le sens des réactions morphologiques qui se produisent. — R. Souèges. Rea (M. W.). — Les stomates et les hydathodes chez le Campanula rotun- difolia L., leur relation avec le milieu. — Le nombre de stomates par milli- mètre carré est très variable chez le C. rotundifolia. Il augmente sur la l'ace supérieure quand la feuille occupe une position plus élevée sur le pied, et, sur la face inférieure, avec l'éclairage. L'augmentation du nombre des sto- mates de la plante exposée au soleil paraît due à une photosynthèse plus active ; il y a une plus grande utilisation de CO2 et en même temps une perte moins grande d'eau par réduction du nombre des hydathodes. La disposition des stomates sur la suface foliaire est très variable ; quelquefois il se produit une rangée marginale à la face inférieure, qui manque à la face supérieure. Les dimensions des stomates varient également avec l'exposition à l'ombre, au soleil, la position des feuilles sur la tige. 11 existe des hydathodes à la face supérieure de toutes les feuilles examinées. Le développement de ces orga- nes dépend de la richesse du système vasculaire, de la position des feuilles et de l'habitat de la plante. — R. Souèges. 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Metalnikow (S.) et Gaschen (H.)- — Immunité et hypersensibilité chez la Chenille. (C. R. Ac. Se, CLXXIII, 336, 1921.) [666 Mills (G. A.). Mynchenberg (George), Guest (George M.) and Dorst (Stanley). — A Blood anticoagulant obtained from body tissues ; its chemical nature and its manner of action. (The American Journal of Physiology, LXI, N° 1, juin 1922, 42-56, 3 tableaux.) [650 Morgulis (Sergius). — Is calalase a measure of metabolic activity? (The American Journal of Physiology, LV1I, N° 1, août 1921, 125-134, 1 tableau, 1 fig.) [G58 Nash (T. P.) and Benedict (S. R.). — The ammonia content of the blood, and its bearing on the mechanism ofacid neutralization in the animal or- ganism. (Journ. biol.Chem., 1921, XLVIII, 463.) [657 Neill (Aima J.). — A comparison of the rate of diffusion of certain subs- ta?ices, particularly the food materials, enzymes and proenzymes. (The American Journal of Physiology, LVII, N° 3, oct. 1921, 478-496, 1 fig., 11 ta- bleaux.) [653 Noël (R.). — Influence du régime alimentaire sur la morphologie de la cellule hépatique de la souris blanche. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 120, 1922.) [Trois aspects bien différents : après nourriture au lard gras, la cellule hépatique est bourrée de vésicules graisseuses; après nourriture au sucre, elle présente de vastes plages claires ; et après nourriture au blanc d'œuf, le cytoplasme est garni de granulations sidérophiles. — H. Cardot Nolf (P.). — Action du plasma d'Oiseau sur Panse intestinale isolée. (Bull. Acad. roy. Belg., CI. Se. [5], VIII, 423, 1922.) [665 Portier (Paul) et Duval (Marcel). — Pression osmotique du sang de l'An- guille « essuyée » en fonctions des modifications de salinité du milieu exté- rieur. (C. R. Ac. Se, CLXX, 1105, 1922.) [652 Priestley (J. H.). — Suberin and cutin. (New Phytol., XX, 17-29, 1921.) [652 Ritchie (A. D.). — The réaction of resting and active muscle. (The Journal of Physiology, LVI, Na 1 et 2, 14 févr. 1922, 53-57.) [662 a) Ringer (M.) and Underhill (F. P.). — Studies on the plysiological action of some protein derivatives. VIL The influence of various p?-otein split products on the metabolism of fasting dogs. (Journ. biol. Chem., 1921, XLVIII, 503.) [656 b) Studies on the physiological action of some protein deriva- tives. VII. The influence ofnucleic acid on the metabolism of fasting dogs. (Ibid., 523.) L056 Romieu (Marc) et Obaton (Fernand). — Elude spectroscopique comparative du pigment vert du Chétophère et de la chlorophylle de VUlve. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 51, 1922.) [662 Savitch (V. G.). — Influence de la réaction du milieu sur les Infusoires d'eau douce. (En russe). (Izvestia Instituta experimentalnoï Biologii, I, 36- 48, 1921.) [664 Schertz (F. M.). — A chemical and physiological study of moltling of lea- ves. (Bot. Gazette, LXXI, 81-130, 6 fig., 1921.) [652 Sure (Barnett). — Aminoacids in nutrition. V. Nutritive value of edestin (globulin from Hemp seed) : cystine and lysine as growth-limiting factors PHYSIOLOGIE GENERALE. 649 in that protein. (The American Journal of Physiology, LXI, N° 1, juin 1922, 1-13, 8 fig., 2 tableaux.) [655 Swingle (W. W.). — The relation of the pars intermedia of the hypophysis to pigmentation changes in anuran larvae. (Journ. Exper. ZooL, XXXIV, 119-122, 4 fig., 2 pi., 1921.) [663 Terroine (E. F.) et Barthélémy (H.). — Avitaminose et inanition. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 721, 1922.) [653 Terroine (Emile F.), Brenckmann (E.) et Feuerbach (A.). — Identité de composition des organismes de même espèce lors de la mort par inanition. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 1112, 1922.) [649 Tuttle (G. M.). — Reserve food materials invegetative tissues. (Bot. Gazette, LXXI, 146-151, 1921.) [658 Underbill (P. P.), Greenberg (P.) and Alu (A. F.). — Studies on the physiological action of some protein derivatives. XI. 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[667 1° Composition chimique des substances de l'organisme. Terroine (E. F.), Brenckmann (E.) et Feuerbach (A.). — Identité de composition des organismes de même espèce lors de la mort par inanition. — Au moment de la mort par inanition, la teneur en graisse est la même pour tous les individus d'une même espèce. A la seule exception des tissus de réserve, la composition de tous les tissus n'est en rien altérée par l'inanition. Lors de la mort par inanition, tous les individus d'une même espèce pré- senteront une composition identique qui peut être numériquement et chi- miquement définie. — L. Deiiorne. "Warden (Cari C). — La nature de la fermentation alcoolique. — La fer- mentation alcoolique est due à un processus catalytiquç se produisant à la surface des levures, dans les surfaces colloïdales du jus de levure (zymase) et dans les surfaces artificielles des complexes lipoïdiques spécifiques analo- gues à ceux des cellules des levures. L'enzyme de la levure appartient donc au groupe des antigènes cellulaires. — Paul Boyer. 650 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Blackman (F. F.). — La biochimie de la production des hydrates de car- bone chez les plantes supérieures, au point de vue de ses rapports avec la sys- tématique. — B. passe en revue les différents modes de la production des hydrates de carbone et montre comment les processus du phénomène peuvent varier avec les principaux groupes des végétaux supérieurs. Il établit d'abord que la synthèse des hydrates de carbone se fait en trois étapes : 1° réduction de CO2 avec production de formaldéhyde ; 2° formation de sucres solubles à 5-6 atomes de carbone, de sucres à 12 atomes de C par soudure des sucres précé- dents ; 3° génération des polysaccharides (amidon, inuline) dans les chloroplas- tides. D'une manière générale, la condensation delà formaldéhyde engendre des hexoses, les sucres à 3, 4, 5 atomes de carbone n'ayant qu'une existence transitoire. Cependant les pentoses existent en abondance chez les végétaux, ils donnent naissance à des pentosanes qui constituent des principes impor- tants des noyaux, des membranes et des mucilages. Chez les plantes grasses, ils forment la partie essentielle des sucs. Ces plantes représentent donc un groupe particulier assez nettement caractérisé biochimiquement. Certaines familles sont tout spécialement riches en sucs analogues (Cactacées, Crassu- lacées) ; mais on trouve aussi parmi d'autres familles des genres (par exemple Kleinia, chez les Composées) qui peuvent entrer dans cette catégorie. D'autre part, B. rappelle que Mayer, au point de vue de la génération de l'amidon dans les chloroplastides, a pu ranger les familles des Angiospermes en cinq classes différentes. Chez les Dicotylédones on trouve surtout des familles riches en amidon, seules les Gentianacées n'en possèdent pas ; chez les Mono- cotylédones on trouve au contraire des familles qui produisent peu ou pas d'amidon. La formation de cet hydrate de carbone dépendrait de la concen- tration critique des sucres dans la feuille. En outre, le protoplasme d'une espèce ou d'une forme donnée différant de celui d'une autre espèce ou forme par quelques particularités, ces différences peuvent se retrouver dans les produits de l'activité protoplasmique. Reichert a étudié les amidons de 300 es- pèces et est arrivé à établir des graphiques résumant leurs propriétés. Pres- que toujours les amidons d'une espèce se ressemblent plus qu'ils ne ressem- blent à ceux de l'espèce d'un autre genre ; et, en définitive, leurs carac- tères concordent assez bien avec les subdivisions de la systématique. — R. Souèges. Mills (C. A.), Mynchenberg (George), Guest (George M.) et Dorst (Stanley). — Un anticoagulant du sang tiré des tissus du corps; sa nature chimique et son mode d'action. — Tandis que le tissu hépatique normal contient une globuline qui est un coagulant du sang très actif, les tissus pulmonaires desséchés à la température de la pièce et entièrement extraits avec la benzine à la même température renferment au contraire une glo- buline possédant une action anticoagulante très puissante. Cette transfor- mation d'un coagulant actif en un anticoagulant inactif demande seulement l'extraction complète de la phospholipine du coagulant laissant une protéine ayant un pouvoir élevé de combinaison avec la phospholipine. Cette globu- line anticoagulante semble ne pas contenir de phosphore dans sa molécule protéinique. La globuline que l'on trouve dans divers tissus est capable de. garder cette protéine anticoagulante, il n'y a donc pas de spécificité appa- rente même pour des espèces très différentes. Le foie de tortue donne l'an- ticoagulant le plus puissant. La globuline de foie normal quoique coagulant très faible comparée à la globuline pulmonaire, devient un anticoagulant très puissant après extraction de sa phospholipine. D'autres protéines, telles que les albumines des tissus, ne possédant pas un pouvoir élevé d'union PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 051 avec la phospholipine, ne possèdent pas cette action. Le fibrinogène hépatique possédant seulement un léger pouvoir coagulant et n'ayant probablement en céphaline qu'une très petite quantité de sa teneur en phospholipine, réagit à un faible degré à la globuline anticoagulante. L'action anticoagu- lante de la globuline est rapidement détruite et un coagulant actif se forme par addition de céphaline. Cette protéine doit donc son action anticoagulante à son pouvoir élevé de combinaison avec la céphaline. — Paul Boyer. Van Dyke (H. B.). — Etude de la distribution de l'iode entre les cellules et les colloïdes de la glande thyroïde. — 77. Résultats de V étude des glandes tyroïdes de l'homme et du chien. — La valeur du rapport est relativement constante en dépit de grandes variations dans la morphologie et le con- tenu total en iode de la glande examinée. — La valeur du rapport pour la tyroïde du chien semble tout à fait constante et beaucoup moins élevée que celle trouvée pour la glande de .bœuf ou de mouton. — L. Thivolle. Cluzet et Kofman. — Etude ultramicroscopique de l'action des rayons X sur les colloïdes métalliques. — Les auteurs ont fait agir pendant une heure sur des préparations placées à 10 cm. de l'anticathode, un rayonnement X dont la pénétration était soit de 5, soit de 7 degrés Benoist, la floculation n'a jamais été obtenue dans les solutions colloïdales de Mn, Ee, Cu, Se, Pd, Rh, Hg, Pt, Au. Les auteurs ont observé seulement que les colloïdes à poids atomique très élevé mûrissent sous la seule influence du rayonnement X primaire ou sous l'influence de ce rayonnement et des rayons diffusés par un radiateur à poids atomique faible comme l'aluminium ; le signe élec- trique des colloïdes métalliques n'est jamais modifié par l'irradiation. — H. Cardot. Clark (Janet H.). — Rapports de V action de la lumière ultra-violette sur V albumine d 'œuf et du point iso-électrique. — L'action photo-électrique de la lumière ultra- violette produit sur l'albumine d'œuf un état d'agrégation plus grande quand les particules d'albumine sont chargées négativement, et un état de dispersion plus grande quand elles sont neutres ou chargées positive- ment. Quoique d'autres solutions colloïdales n'aient pas été étudiées à ce point de vue, le principe est sans doute d'application générale, et explique- rait d'une manière simple et satisfaisante beaucoup d'actions physiologiques de la lumière. Une étude des effets de la lumière sur les tissus du corps, à ce point de vue, promet les résultats les plus intéressants. — Paul Boyer. Luger (A.). — Action du cuivre et de l'argent métallique sur l'amylase. — A la suite des travaux de Miller qui montra que l'or métallique arrête le développement des bactéries et de ceux de Maegelis qui étudia l'action du cuivre sur les algues, de nombreuses recherches furent reprises avec les métaux. L'auteur conclut à la suite de ses expériences que le cuivre et l'ar- gent ralentissent considérablement l'action de l'amylase et de la même façon que le contact du ferment avec de l'eau « oligodynamique ». Le paral- lélisme entre ces deux actions ne dépend pas seulement de la quantité de subs- tance étrangère ajoutée (métal ou eau), mais delà façon dont cette substance a été ajoutée (présence ou absence de corps étrangers). On se trouve donc en présence d'un phénomène analogue à celui de Danvsz. — Bonnet. Bodansky. — La teneur en zinc et en cuivre du cerveau humain. — Le cuivre et le zinc sont des constituants normaux du cerveau humain. A en 652 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. juger d'après une analyse d'un cerveau fœtal, il est fort probable que pen- dant la vie intra-utérine la mise en réserve du cuivre et du zinc estplus active qu'après la naissance. Ainsi ces éléments se comportent comme les autres éléments inorganiques des tissus animaux : iode, soufre et phosphore. — L. Thivolle. Priestley (J. H.). — Subérineet cutine. — Le travail constitue un résumé critique des observations déjà publiées sur le sujet par de nombreux auteurs, surtout par Gilson et Wisselingh. Les différences entre la subérine et la li- gnine sont d'abord rappelées ; la localisation et les propriétés spéciales de la subérine et de la cutine sont ensuite passées en revue. Au point de vue chimique, la subérine doit être considérée comme un agrégat de certains acides organiques, les acides subérogéniques, dont la composition n'est pas encpre suffisamment élucidée. Pour une petite part seulement, ces acides se combinent à la glycérine pour donner des éthers analogues aux subs- tances grasses. Un des acides, l'acide phellonique, donne avec des réactifs iodés des colorations qui pourraient faire croire qu'il existe de la cellulose dans les membranes subérifiées. La cutine doit également être regardée comme un agrégat d'acides cutinogéniques. Les différences entre la cutine et la subérine d'une même ou de diverses plantes seraient dues à la diver- sité des acides qui entrent dans leur composition, à leurs proportions varia- bles, aux différentes conditions qui président à leur constitution définitive — R. Souèges. Schertz (F. M.). — Étude chimique et physiologique de la panachure des feuilles. — Dans les feuilles panachées du Coleus Blumei, les chloroplas- tides, perdant leur couleur verte, présentent des dimensions très réduites et assurent très peu la photosynthèse. Dans les conditions habituelles des serres, la plante manque rapidement de phosphore et d'azote; en culture ordinaire, la plante paraît avoir suffisamment de Mg, Ca et Fe. Un défaut de Mg ou de Ca n'a rien à faire avec la panachure ; les parties panachées présentent plus de Fe que les parties vertes. Un défaut de Ph augmente le pourcentage des feuilles qui tombent, plus qu'un défaut de Fe, de Mg, de Caoude nitrate. Un excès de Ph n'empêche pas la chute des feuilles si l'azote fait défaut. Les feuilles panachées sont toujours moins riches en nitrates, sels ammoniaux ou albuminoïdes; elles possèdent des nitrites et de l'ammoniaque à l'état libre. La proportion des hydrates de C. s'y trouve grandement diminuée. L'activité catalytique est également très réduite, les quantités de carotine et de xanthophylle augmentent. On observe des bactéries dans les cellules des feuilles panachées, mais on ne peut dire si ce fait présente une relation causale avec la panachure. — R. Souèges. 2° Nutrition. a) Osmose. Portier (Paul) et Duval (Marcel). — Pression osmotique de l'Anguille « essuyée » en fonctions des modifications de salinité du milieu extérieur. — La pression osmotique de l'Anguille varie peu avec les variations de la sali- nité. L'exemple de l'Anguille « essuyée » de Paul Bert, qui ne supporte plus, comme l'Anguille normale le passage de l'eau douce dans l'eau de mer, montre que le mucus abondant, sécrété par l'épiderme, protège efficace- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 653 ment le milieu interne contre les variations du milieu externe. — L. De- horne. Neill (Aima J.). — Une comparaison de la vitesse de diffusion de certaines substances, en particulier des matériaux alimentaires, des enzymes etdespro- ènzymes. — L'addition de bile aux graisses neutres aussi bien qu'aux acides gras augmente leur vitesse de diffusion à travers une membrane de collo- dion, tout comme elle augmente la vitesse de leur absorption dans le tube digestif. Le glycérol diffuse plus rapidement que les acides oléiques et palmytiques ou les savons de soude de ces acides. Les monosaccharides diffusent plus rapidement que les dissaccharides et ceux-ci plus rapidement que les polysaccharides. Les cathartiques salins les plus puissants diffusent moins rapidement que les catbartiques moins actifs. Les exceptions évidentes à cette règle indiquent que dans l'action de ces catbartiques interviennent des facteurs autres que la simple diffusion et l'osmose. Le glycocolle diffuse plus rapidement que l'alanine, et l'acide acétique, corps en étroite parenté avec le glycocolle, est plus diffusible que l'acide propionique, corps très voisin de l'alanine. Les enzymes, ptyaline et catalase, ne diffusent pas à travers une membrane de collodion. La pepsine est diffusible tandis que le pepsinogène ne l'est pas. Le trypsinogène et la trypsine sont tous les deux diffusibles, le trypsinogène l'est le plus. De toutes ces substances l'urée est la plus diffusible. — Paul Boyer. y) Assimilation et désassimilalion. Terroine (E. F.) et Barthélémy (H.). — Avitaminose et inanition. — Pour aider à préciser le rôle des vitamines dans l'inanition, les troubles ner- veux et la mort qui surviennent chez les sujets soumis à l'alimentation avi- taminée, T. et B. trouvent indispensable de donner d'abord une réponse à cette question : l'inanition n'est-elle pas dans une certaine mesure, la cause des accidents nerveux et de la mort"? Les auteurs utilisent le test qu'ils ont précédemment établi : les animaux morts d'inanition ont une teneur totale en corps gras qui est fixe pour chaque espèce. Or, que montrent les animaux morts d'avitaminose? Ils ont une teneur en corps gras très variable, mais toujours supérieure à celle qui caractérise la mort par inanition : ce n'est donc pas l'inanition qui détermine la mort dans l'avitaminose. — Jusqu'à l'apparition des accidents nerveux, l'organisme possède encore d'abondantes réserves, c'est seulement à ce moment que l'inanition va se surajouter à l'avitaminose : l'animal n'ingérera presque plus de nourriture. Ce n'est donc pas à l'inanition que sont dus les troubles nerveux. En définitive, les acci- dents nerveux, l'inanition, la mort restent les caractéristiques de l'avitami- nose. — L. Deiiorne. Cowgill (George R.). — Une contribution à l'étude de la relation entre la vitamine B et la nutrition du chien. — C. confirme l'observation de Karr : il y a une relation chez le chien entre le choix de la nourriture par l'animal et les vitamines solublesdans l'eau ingérées. A la liste déjà établie des subs- tances qui provoquent l'appétit, C. ajoute les extraits alcooliques d'embryon de blé,depolissures de riz et de haricots. On peut faire disparaître les symptômes de polynévrite chez les chiens en leur administrant un extrait alcoolique d'embryon de blé ou de polissures de riz, ou du jus de tomate séparé de la pulpe et neutralisé. Tous ces produits qui excitent l'appétit ou amendent les symptômes polynévritiques du chien, guérissent aussi les pigeons atteints l'année biologique. 45 G54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de polynévrite. Ce parallélisme indique que les effets physiologiques de ces produits sont dus à un facteur commun, probablement la vitamine B. — Paul Boyer. Cohendy et Wollman (E.). — Quelques résultats acquis par la méthode des élevages aseptiques : I. Scorbut expérimental; II. Injection cholérique du Cobaye aseptique. — La méthode des élevages aseptiques employée chez le cobaye a permis aux auteurs de constater les faits suivants : 1. Le scorbut n'est pas d'origine microbienne; en effet aussi bien chez les cobayes asepti- ques que chez les témoins, nourris avec des aliments stérilisés, on constate parfois de l'affaissement et de la parésie du train postérieur, accidents con- sidérés comme caractéristiques du scorbut expérimental depuis les recber- ches de Holst. II. Les cobayes aseptiques (ou contaminés par un seul germe, staphylocoque ou mésentérique) auxquels on fait ingérer à l'âge de 10 à 15 jours une ou deux cultures de vibrions cholériques présentent à leur mort, dans les 6 à 9 jours qui suivent l'ingestion, le tableau caractéristique d'infec- tion cholérique. — Romme. Dutcher (R. Adams) et Wilkins (Stanley Dean). — Eludes sur les vi- tamines. VII. L'influence de l'alfalfa frais sur le poids des testicules du jeune coq. — Les testicules des jeunes coqs ne se développent pas quand la nour- riture consiste en riz poli. Quand on ajoute au riz un peu d'alfalfa vert l'atro- pine des testicules ne se produit pas, et quand on ajoute l'alfalfa à la nourriture des jeunes coqs qui ont été nourris avec du riz 36 jours, les testi- cules atrophiés se mettent à augmenter de poids. L'atrophie des testicules quand la nourriture consiste en riz poli n'est pas due à une inanition géné- rale et à une perte de poids du corps, car cette atrophie testiculaire s'accom- pagne d'augmentation du poids du corps. Il en résulte donc que le développe- ment des organes reproducteurs dépend dans une grande mesure de la teneur en vitamine des aliments. — Paul Boyer. Danysz-Michelet Koskowski (W.). — Etude de quelques fonctions diges- tives chez les pigeons normaux, nourris au riz poli et en inanition. — Le ré- gime du riz décortiqué imposé aux pigeons amène des troubles de deux or- dres : troubles cérébelleux, paralytiques, d'une part; altération des fonctions digestives, symptômes d'inanition, d'autre part. On sait que les troubles nerveux sont attribués à l'absence dans l'alimentation de substances bypo- thétiques dites vitamines; le riz décortiqué est un riz privé de ses vitamines. — D. et R. entrevoient dans l'altération des fonctions digestives la cause unique de l'inanition et des troubles nerveux. Ils répartissent en quatre lots un certain nombre de pigeons : le lot Aest nourri de manière normale; le lot B est soumis au jeûne absolu; le lot C est soumis au régime du riz décortiqué ; le lot D aussi, mais les pigeons qui le constituent reçoivent quotidiennement par injection, de faibles doses d'histamine qui provoquent la sécrétion du suc gastrique. L'étude des sucs gastriques montre qu'il y a une faible acidité chez les pigeons B; elle est plus faible encore chez les pigeons C, mais plus grande chez les pigeons D. L'activité digestive de ce suc est très réduite chez les pigeons B et tend à devenir nulle chez les pigeons C, tandis qu'elle reste comparable à celle des pigeons A chez les pigeons D. On constate en outre une hypersécrétion de bile dans les trois lots B, C, D, et en même temps se développe une flore bactérienne intestinale uniforme, très abondante, à gros bacilles possédant un haut pouvoir protéolytique. D'autre part, même en pé- riode de crise paralytique, le suc gastrique des pigeons C continue d'être se- PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 655 crété, mais il manque de pepsine; celle-ci au contraire ne fait jamais défaut chez les pigeons inanitiés (lot B); elle est toujours constante également chez les pigeons qui reçoivent de l'histamine (lot D). Comme on n'observe pas chez eux de troubles nerveux, on est entraîné à établir une relation de cause à effet entre la quantité de la sécrétion gastrique, le degré de son acidité, la présence de pepsine et l'absence de crises paralytiques: il y a probablement « utilisation meilleure comme substance plastique » du peu de gluten que conserve le riz décortiqué, assimilation à peu près complète des produits alimentaires offerts; enfin l'hydrolyse digestive doit assurer la disparition des substances toxiques. Chez les autres, le manque de pepsine, les stases intes- tinales, dues à l'insuffisance des substances plastiques utilisables et aggra- vées par l'apparition de formes microbiennes protéolytiques, le défaut de substances azotées suffisent à expliquer les accidents observés : crises para- lytiques, inanition, sans qu'il soit besoin d'invoquer l'absence d'une vitamine. — L. Dehorne. Damon (S. B.). — Les bactéries comme source de vitamine B soluble dans Veau. —On cultive sur milieu synthétique le Bacillus parathyphosus B le B. coli et le B. subtilis. Chaque culture est ensuite stérilisée à l'autoclave à 120, ce qui ne détruit pas la vitamine B, ensuite évaporée à petit volume et incorporée à de l'amidon. Cette préparation est administrée à des rats d'épreuve. L'expérience montre que ces bactéries ne sont pas capables de produire le facteur de croissance B. — L. Thivolle. Baudisch (O.). — Le mécanisme de réductiondes nitrates et des nitrites dans les processas d'assimilation. — Le mécanisme de réduction des nitrates alca- lins en ammoniaque et la formation d'azote aminé dans les synthèses biochi- miques a toujours été expliqué d'une façon insuffisante. Shimprer a démontré que ces. réactions étaient plus ou moins liées à la présence du fer dans les feuilles vertes et l'auteur trouve que le bacille du choléra qui est un des plus actifs réducteurs de nitrates, peut accumuler du fer. — L'explication de la réduction des nitrates en nitrites par le fer se fait tout naturellement si l'on envisage les nitrates alcalins comme possédant une valence résiduelle, suivant la théorie de Werner. Il suffit qu'il y ait activation de cette valence sous l'influence de la lumière, du fer, de l'oxyde ferreux, etc. Ce dernier corps possède une valeur catalytique du fait de la présence d'une valence résiduelle également et, fait curieux, agit seulement sous l'influence de l'oxy- gène. — Les nitrites se réduisent par voie photochimique, ou par le glucose en présence de fer, ou comme précédemment par l'hydrate ferreux en pré- sence d'oxygène. — La formation de composés organiques azotés dans les plantes vertes, les cultures de bactéries à partir d'azote inorganique et la production de N20, NO, N et HCN durant la fermentation ou la réduction photochimique, peuvent expliquer par la formation intermédiaire de nitro- syle HNO et sa réaction subséquente avec les composés aldéhydiques. — L. Thivolle. » Sure (Barnett). — Acides aminés dans la nutrition. V. Valeur nutritive de Védestine (globuline des graines de chanvre) : cystine el lysine facteurs limi- tant la croissance dans cette protéine. — L'édestine, donnée dans la propor- tion de 12 à 18 % par ration, entraînant 2 o/0 de protéine totale sous, la forme azotée de source inconnue, dans un extrait alcoolique d'embryon de blé, de façon à fournir de la vitamine B soluble dans l'eau, ne convient pas à la croissance. La cystine donne des résultats satisfaisants, mais seulement en 056 L'ANNEE BIOLOGIQUE. présence de lysine. Quand la lysine est administrée dans les rations d'édestine en présence de gélatine ayant un teneur élevée en lysine, la croissance est augmentée de 31,4 %. La cystine et la lysine ont au moins deux acides aminés qui peuvent apporter à l'édestine les propriétés qui lui manquent. — Paul Boyer. a) Ringer (M.) et Underhili (F. P.). — Études sur faction physiologique de quelques dérivés des protéines. VII. V influence de différents produits de dégradation des protéines sur le métabolisme de chiens non alimentés. — Etude de certains aspects de l'intoxication par les protéoses. Vaughan et ses collaborateurs avaient préparé des produits de dégradation des protéiques, toxiques et possédant les propriétés des protéoses, et il concluait que toute protéine contenaient un noyau toxique qui, lorsqu'il était libéré, donnait lieu à une intoxication identique à un processus infectieux. — Les auteurs mon- trent qu'il n'y a rien là de spécifique, mais une action commune à ce genre de composés, à des degrés variables. On assiste à une élimination abon- dante d'azote, de créatine, et de phosphates, lorsque l'on injecte par voie intraveineuse des protéoses purs ou impurs. La quantité de substance injec- tée et la vitesse d'injection sont des facteurs influençant l'intensité du phé- nomène. Les protéines, du fait qu'elles sont étrangères, produisent le même effet, exception faite pour la gélatine et ses produits de dégradation. Les amino-acides, l'histamine et les produits d'autolyse in vitro n'ont aucune action toxique. — L. Tiiivolle. b) Ringer (M.) et Underhili (F. P.). — Etudes sur l'action physiologique de quelques dérivés des protéines. VIII. L'influence des acides nucléiniques sur le métabolisme de chiens non alimentés. — Les protéoses ne sont pas les seules substances pouvant provoquer la destruction des tissus, lorsqu'on les injecte par voie intraveineuse à un chien à jeun. — L'acide nucléinique des plantes a une action toute semblable sur le catabolisme des tissus, et occa sionne les mêmes symptômes physiologiques d'intoxication. Les auteurs pensaient que les nucléoprotéines propres de l'individu pouvaient être l'agent toxique de certains processus inflammatoires et même partiellement de l'intoxication par les protéoses. Il n'en est rien, les nucléo-protéines même d'origine étrangère à l'individu expérimenté ne sont pas toxiques. On relève seulement un léger flottement dans la pression artérielle, une coagulabilité retardée, mais la concentration du sang est inchangée, ainsi que la réserve alcaline; enfin on n'observe pas de shock comme après injection de peptones. — H y a donc une très grosse différence d'action entre l'acide nucléinique des plantes et l'acide nucléinique d'origine ani- male. — L. Thivolle. Underhili (F. P.) et Ringer (M.). — Etudes sur faction physiologique de quelques dérivés des protéines. IX. Réserve alcaline et shock expérimental. — L'injection intraveineuse de substances toxiques : protéoses, protéines acides nucléiniques, etc.. crée un état de shock, mesurable par la diminu- tion de la pression artérielle. On peut dire que d'une façon générale cet état est accompagné d'une diminution dans les réserves alcalines, mais cela d'une façon très irrégulière et variable. Les auteurs pensent que l'acidose n'est pas une cause mais une conséquence du shock, qu'elle est produite par impossibilité purement physique d'élimination des acides pendant la durée de l'expérience, impossibilité conditionnée par l'état d'anurie du sujet, consécutif à la diminution de pression artérielle. — L. Thivolle. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 657 Underhill (F. P.) et Long (M. L.). — Études sur l'action physiologique de quelques dérivés des protéines. X. L'influence de Vacide nucléinique stir le métabolisme du lapin non alimenté. — Le lapin est un animal assez résistant aux effets toxiques de l'injection de peptone. L'injection de l'acide nucléinique de la levure au lapin produit les mêmes effets que ceux obser- vés sur le chien. Accroissement du catabolisme des tissus, c'est-à-dire de l'azote urinaire et de la créatine. Alors qu'il' se produit chez le chien une concentration du sang, on observe ici une dilution : probablement parce que la grosse quantité de liquide introduite dans le torrent circulatoire est difficilement compensée. — L. Thivolle. Underhill (F. P.), Greenberg (P.) et Alu (A. F.). — Éludes sur faction physiologique de quelques dérivés des protéines. XL L'influence de quelques produits de dégradation des protéines sur le métabolisme de lapins non alimentés. — Bien que le lapin soit réfractaire aux effets bru- taux de la peptone de Vitte et des protéoses, l'injection intraveineuse de ces substances cause une accélération du catabolisme des protéines analogue à celui observé chez le chien. Cette action n'est donc pas nécessairement liée aux propriétés toxiques de ces substances. — L. Thivolle. Nash (T. P.) et Benedict (S. R.). — La teneur en ammoniaque du sang et son influence sur le mécanisme de neutralisation des acides dans Vorga- nisme animal. — L'opinion courante que la neutralisation des acides s'effec- tue par l'organisme en général ou par la foie en particulier, se trouve en défaut pour expliquer l'acidose dans la néphrite, acidose en tant que réduc- tion des réserves alcalines alors qu'il n'y a pas production marquée d'aci- des. Tous les cas d' acidose trouvent au contraire une explication logique si l'on suppose que la production d'ammoniaque a son siège dans le rein, cette base étant immédiatement excrétée et variant peu de ce fait dans le sang circulant. L'acidose par réduction des réserves alcalines serait donc surtout une maladie du rein. L'ammoniaque urinaire s'accroît généralement aux dépens de l'urée qui est son précurseur dans le rein ; sans quoi on serait forcé de supposer la présence dans le sang d'un composé ammoniacal com- plexe, ce que les auteurs n'ont pas trouvé. — Il est aussi très naturellement possible que le rein soit actif dans la désamination des amino-acides, et que l'ammoniaque excrétée provienne de cette source. — L. Thivolle. Mac Arthur (John Wood). — Variations de la coloration vitale et de la sensibilité chez les Planaires et d'autres espèces. — M. étudie la nature, les caractéristiques et le mode d'action des tissus actifs au point de vue du méta- bolisme et spécialement des régions prédominantes (céphalique, apicale, antérieure, etc.); il s'est servi pour cela principalement d'une série de colorants et des méthodes de sensibilité directe et de coloration vitale diffé- rentielle. Il semble bien qu'une différence dans la perméabilité accompagne les états et les endroits d'activité métabolique plus grande, mais l'on ne peut distinguer rigoureusement les pouvoirs de combinaison et de pénétration des colorants ni essayer de donner la priorité à l'un d'eux. — , Paul Boyer. Harris (J. A.) et Benedict (F. G.). — - Les variations et les constantes statistiques du métabolisme de base chez l'homme. — Le choix d'éléments constants pour l'évaluation du métabolisme de base présente des difficultés qui sont de trois ordres différents. La première est celui des conditions physiologiques sous lesquelles doit être faite la mesure, la seconde est celui 658 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du système d'unité qu'il faut choisir, la troisième celui de la méthode à employer pour l'établissement des constants statistiques. — Les auteurs font une étude critique des différentes unités et des différents modes d'éva- luation en permettant un emploi judicieux suivant les problèmes à résoudre. — L. Tiiivolle. Morgulis (Sergius). — La catalase est-elle une mesure de l'activité méta- bolique? — L'exposition à des températures notablement différentes qui pro- duit une modification dans le rythme du métabolisme de 300 à 400 % n'a aucune influence sur la teneur en catalase des grenouilles. La catalase ne peut donc servir de mesure de l'activité du métabolisme. — Paul Boyer. Baird (M. M.) et Haldane (J. B. S.). — Elimination des sels et de Veauchez rhomme. — La diurèse produite par l'absorption de solutions salées hyper- toniques est indépendante , dans de grandes limites, de la quantité d'eau ingérée. Les sels sont moins mobiles dans le corps que l'eau. — Paul Boyer. Clark (G. A.). — L'absorption du glucose dans les tubes rénaux de la grenouille. — La membrane glomérulaire est entièrement perméable au glucose, même quandle taux de celui-ci dans le sang est au-dessous du seuil. L'épithélium des tubes rénaux peut absorber le glucose du filtrat gloméru- laire à un taux supérieur au seuil normal. Cette absorption est possible jusqu'à ce que les capillaires environnant les tubes contiennent du glucose à une concentration de 9 à 10 fois celle qui existe normalement dans le sang. En l'absence de calcium les tubes rénaux ne peuvent garder plus longtemps leur activité. 11 ne se produit pas de concentration du filtrat glo- mérulaire chez la grenouille par absorption d'eau. — Paul Boyer. Tuttle (G. M.). — Matériaux nutritifs de réserve dans les tissus végétatifs. — L'auteur examine un assez grand nombre d'espèces parmi les Phanéro- games. De ses observations il résulte que toutes les espèces présentent pen- dant l'été une forte proportion d'amidon qui disparaît en octobre ; que tous les arbres et arbrisseaux examinés contiennent des huiles et des graisses pendant l'hiver, sauf le Lonicera glaucescens et les Cratsegus. La présence de sucre a été démontrée dans beaucoup d'espèces, la teneur variant de 0,5 à 2 %. Beaucoup de Salicacées et d'Ericacées de la zone alpine possè- dent à la fois de l'amidon et de l'huile durant la période végétative ; le Gaultheria ovalifolia, espèce des plaines, renferme seulement de l'huile. Dans ce cas, la faculté de former l'amidon ne semble pas dépendre des con- ditions climatériques résultant des hautes altitudes. — R Souéges. 8) Circulation, sang. a) Eyster (J. A. E.) et Meek (Walter J.). — Études sur l'origine et la conduction de l'impulsion cardiaque. VIII. Le rythme permanent suivant t't test n don du nœud sino-aurirulaire. — Dans cette communicationE. W. et >t étudient les .modifications du rythme cardi que pendant une durée de plusieurs jours ou de plusieurs semaines après la ligature ou l'ablation du nœud sino-auriculaire îles chiens. On observe constamment des troubles du rythme cardiaque, réduction du rythme et de l'intervalle As-Vs. Dans les expériences de ligature le retour au rythme normal peut se produire après une période prolongée de rythme auriculo-ventriculaire, ou du sinus coro- naire, et parfois après une période de blocage partiel sino-auriculaire. PHYSIOLOGIE GENERALE. 030 Après ablation du nœud, le rythme final permanent vient de la région du sinus coronaire, probablement de la portion auriculaire du nœud auriculo-ven- triculaire. L'ablation d'un segment de l'atrium droit près du nœud sino-auricu- laire est sans effets sur le rythme cardiaque. Le nœud sino-auriculaire semble donc avoir une importance capitale en tant que siège de l'origine de l'impul- sion cardiaque; il est spécialement adapté à sa fonction, et peut la recouvrer au bout d'un temps suffisant, même après un traumatisme considérable ou un isolement partiel. De plus une étude de l'accélération cardiaque précédée d'exercices musculaires et par la paralysie du vague par atropinisation avant et après l'ablation du nœud sino-auriculaire montre que c'est sur ce dernier que normalement le vague exerce son contrôle chronotropique principal et que c'est par lui que l'exercice musculaire cause dans une grande part l'accélération normale du cœur. Des expériences similaires faites sur des animaux dans des rythmes auri- culo-ventriculaires ou du sinus coronaire indiquent que le vague exerce un contrôle chronotropique plus grand sur la région du sinus coronaire que sur la portion principale du nœud auriculo-ventriculaire. — Paul Boyer. b) Eyster (J. A. E.) et Meek (Walter J.). — Expériences sur l'origine et la conduction des battements du cœur. IX. Conduction sino-ventriculaire. — La conduction de l'excitation de son origine dans le nœud sino-auriculaire à l'atrium droit et au nœud auriculo-ventriculaire respectivement se pro- duit normalement par des voies différentes. La preuve en est dans l'appa- rition d'une dissociation auriculo-ventriculaire chez les chiens après isole- ment partiel du nœud sino-auriculaire. — Paul Boyer. Boer (S. de). — Recherches sur le rythme et le métabolisme du cœur de grenouille saigné. — Le rythme couplé ventriculaire peut se produire spon- tanément dans le cœur de grenouille après saignée; il peut apparaître subite- ment ou graduellement par une suite de transitions. Peu de temps avant que le rythme ventriculaire ne devienne couplé, le métabolisme du muscle ven- triculaire est diminué, ce qui se traduit par un allongement de la phase réfractaire, un ralentissement de la conduction de la vague d'excitation à travers le ventricule, un allongement de l'intervalle a — v et une diminution de la contractilité. Après l'apparition du rythme couplé le métabolisme du ventricule s'améliore sous l'influence de l'allongement des pauses ventricu- laires. Néanmoins à cause de l'augmentation de la contractilité et de la durée plus longue des systoles ventriculaires, la durée de la phase réfrac- taire ne décroit pas. L'excitation est transmise à travers le ventricule à une vitesse plus élevée, l'intervalle a — v est raccourci. Le rythme couplé peut être ramené par un seul choc d'induction au rythme normal qui est deux fois plus rapide quand le choc est donné en diastole. Le rythme normal reprend ensuite avec la petite extrasystole avec sa brève phase réfractaire. Le rythme normal peut aussi reprendre quand une extrasystole est produite vers la fin du repos ventriculaire. L'impulsion première du sinus produit alors dans la diastole de cette extrasystole une courte systole ventriculaire avec une phase réfractaire brève. Cette systole ventriculaire brève peut aussi produire le rythme ventriculaire normal. Le rythme ventriculaire normal peut être transformé en un rythme couplé en provoquant une systole ventriculaire exagérée que l'on obtient en produisant une extrasystole du ventricule. La systole postcompensatrice est augmentée et la phase réfrac- taire allongée, elle peut alors produire le rythme couplé. L'alternance ven- triculaire est une forme intermédiaire au rythme normal et au rythme couplé; 660 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. elle peut être obtenue en produisant une systole exagérée et être transformée en rythme couplé par la production d'une systole ventriculaire plus grande que la grande systole de l'alternance. Une systole ventriculaire d'une gran- deur définie peut donc produire un rythme ventriculaire défini. Après transformation artificielle du rythme ventriculaire couplé en rythme normal, la contractilité et la rapidité de la conduction de la vague d'excitation dimi- nuent graduellement depuis la première systole tandis que le contraire s'observe après transformation du rythme normal en rythme couplé. Le maximum de contractilité et de conductibilité ne coïncide pas. La phase mé- canique latente du ventricule est allongée quand la rapidité de la conduc- tion de la vague d'excitation à travers le ventricule diminue. Ceci se produit dans une plus grande mesure quand la vitesse avec laquelle la vague d'exci- tation est transmise à travers le ventricule est plus lente. La phase électrique latente est aussi allongée quand le métabolisme du ventricule est diminué. — Paul Boyer. a) Boer (S. de). — Sur l'exirapause artificielle du ventricule du cœur de gre- nouille. — Si Ton provoque une extrasystole auriculaire au début de la sys- tole ventriculaire, dans certains cas cette extrasystole n'est pas suivie de systole ventriculaire. Ceci se produit seulement quand, après l'extrasystole au- riculaire, la vague d'excitation atteint le ventricule avant la fin du stade réfrac- taire. Ce phénomène se produit avec plus de constance si on allonge la phase réfractaire en intoxiquant le cœur de grenouille avec de la vératrine, de la digitaline ou du chlorure de baryum. La durée d'une systole postcompensa- trice est augmentée de même que la phase réfractaire d'une systole post- compensatrice. Par conséquent cette expérience se reproduit encore plus sûrement si on provoque une extrasystole auriculaire au début d'une systole postcompensatrice. On peut également provoquer une pause prolongée des ventricules d'une tout autre manière. On prolonge la phase réfractaire du ventricule et on applique un choc d'induction sur le sillon auriculo-ven- triculaire vers la fin de la diastole et avant la fin de la phase réfractaire des ventricules. Il n'y a pas d'extrasystole ventriculaire mais les oreillettes répondent à l'excitation qui traverse celles-ci du sillon auriculo ventriculaire dans la direction du sinus veineux. Mais simultanément l'impulsion pério- dique du sinus traverse les oreillettes dans une direction opposée. Les deux vagues d'excitation se heurtent l'une l'autre et sont détruites. Dans ce cas la systole auriculaire se produit sous l'action de deux vagues d'excitation passant à travers ces deux cavités dans des directions opposées; cette systole auriculaire ne peut donc être suivie de systole ventriculaire. —Paul Boyer. Busquet (H.). — Production d'arrêts cardiaques momentanés avec le chlo- rure d'ammonium; leur analogie avec l'inhibition d'origine pneumogastrique. — On sait que le ventricule irrigué avec une solution sans potassium s'arrête momentanément quand il reçoit une solution potassique; il en est de même avec une solution renfermant de l'ammonium. Cet arrêt momentané pré- sente les caractères de l'inhibition par le nerf vague, mais il s'observe encore après paralysie de l'appareil cardiomodérateur intrinsèque et doit donc être attribué à une action directe de l'ammonium ou du potassium sur le myocarde. Le cœur adapté au potassium l'est aussi à l'ammonium et réci- proquement : la présence de potassium dans la première solution empêche l'arrêt par l'ammonium de la seconde solution et inversement. — IL Car-, dot. PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 661 Barcroft (J.), Bock (A. V.), Hill (A. V.), Parsons (T. R.), Parsons (W.) et Shoji (R.). — Sur la concentration en ion H et son rapport avec quelques propriétés du sang humain normal. — B.. B. et H. ont établi les relations suivantes expérimentalement à 37° C. pour le sang d'un homme normal moyen et les variations de 10 personnes normales : 1° Relation entre plasma — cH (mesuré par l'électrode à H et pCO2, la pression de CO2) : c'est une ligne légèrement courbe. 2° Relation entre la pression du CO2 etVC02, volume pour 100 du CO'2 total absorbé. Chez l'homme normal moyen la relation empirique cH = 4,7 joC02/VC02 est exactement suivie. 3° Relation entre le volume pour 100 de CO2 absorbé et la concentration en ion H. C'est une figure linéaire dont l'équation est : VCO-2 = b X (108 cH) + c. Chez l'homme normal moyen b — - 8,4 et c = 16,6 ; avec une variation de ± 2 pour b et de ± 10 pour c. La valeur de b est d'une grande importance ; il donne une mesure pratique du degré auquel le sang est « tamponné » ; cette équa- tion et la précédente permettent de calculer une des trois relations cherchées. 4° Relation entre 1/K et la pression de C02, K étant la constante de l'équa- tion de Hill calculé pour n = 2,5. Cette relation n'est pas exactement linéaire comme l'a établi Henderson et Adair, mais légèrement en forme de S. 5° Relation entre 1/K et cH. L'existence d'une relation linéaire entre log. 1/K et log. cH est pleinement confirmée. 1/K est donc proportionnel à une puissance de cH. Selon la théorie de Hill 1,K devrait être proportionnel la première puissance de cH : c'est entièrement vrai si on prend une va- leur de 2,2 pour/t au lieu de 2,5, nombre qui sous d'autres rapports est aussi préférable. Si Ko est la valeur de K calculée pour n = 2,2, l'équation : l/K = a(108cH) est exacte, à la fois pour l'homme moyen normal avec a == 360, et pour 9 in- dividus avec a variant de 316 à 436. 6°B., B.et H. discutent la cause de ces variations de a, c'est-à-dire la raison pour laquelle à un cH du plasma donné les courbes de dissociation de deux individus peuvent être différentes. — Paul Boyer. e) Sécrétion. Excrétion. Marine (David) et Baumann (Emil J.). — Influence des glandes àsécré- tioninterne sur les échanges respiratoires. II. Action de l'insuffisance surrénale chez le lapin (par ablation ou refroidissement). — L'ablation ou la destruc- tion par le refroidissement des glandes surrénales du lapin provoque une modification du métabolisme caractérisée habituellement par une augmen- tation de la production de chaleur et de CO-. Cette modification parait liée d'une façon étroite avec la destruction complète de la fonction corticale. Le syndrome comprenant à la fois des faits anatomiqucs et physiologiques qui résultent de la destruction de la fonction surrénale du lapin, ressemble dans ses traits essentiels au syndrome du goitre exophtalmique. — Paul Boyer. Képinow (Léon) et Lanzenberg (A.). — Glande thyroïde et anaphy- la.rie. — Le lapin et le cobaye éthyroïdés peuvent être sensibilisés passive- ment par injection de sérum d'animaux non opérés, et sensibilisés. Les animaux éthyroïdés n'ont pas dans le sérum, après l'injection préparante, une 662 L'ANNEE BIOLOGIQUE. substance conférant l'anaphylaxie passive à des animaux normaux ou éthy- roïdés. — EL Cardot. Underhill (F. P.) et Nellans (C. T.). — L'influence de la thyropara- thyroïdectomie sur la teneur en sucre du sang et la réserve alcaline. — - En dépit des indications contraires de Hast ing et Murray, la répétition d'expé- riences antérieures des auteurs conduit à la réitération de leurs premières conclusions. L'ablation de l'appareil tbyroïde et parathyroïde abaisse la teneur en sucre du sang. Il y a peu de changements dans la réserve alca- line du sang jusqu'au moment où s'établit la tétanie. Après l'apparition de cette période il y a une tendance nette à la diminution des réserves alcalines du sang. — L. Thivolle. Bailey (Percival) et Bremer (Frédéric). — Recherches expérimentales sur le diabète insipide elle syndrome adiposo-génital. — B. et B. reprennent les expériences de Camus et Roussy en abordant la région opto-pédonculaire par la voie temporale. Ils montrent qu'une lésion même minuscule de la région para-infundibulaire de l'hypothalamus amène une polyurie ayant souvent tous les caractères du diabète insipide. Ce diabète insipide n'est pas lié à la suppression d'une régulation nerveuse ou vaso-motrice du rein. Dans deux cas, la polyurie persistante était accompagnée de syndrome adiposo- génital. Rien n'indique que l'hypophyse elle-même intervienne dans les effets obtenus à la suite de la lésion nerveuse en question. — H. Cardot. s) Productions d'énergie (chaleur, mouvement). Marinesco (G.). — Du rôle des ferments oxydants dans la production delà fièvre et des inflammations. — On admet que les foyers de l'hyperthermogénèse sont le foie, le sang, les muscles. En réalité, l'hyperthermogénèse se produit là où abondent les leucocytes : en effet, ceux-ci, normalement chargés des ferments oxydants, se multiplient à l'extrême dans les infections et dans les intoxications aiguës ; l'activité d'un tel nombre de ferments oxydants a pour effet une élévation considérable de la température, contre laquelle la fonc- tion thermorégulatrice du système nerveux ne peut rien. — L. Dehorne. Ritchie(A.. D.). — L% réaction du muscle au repos et en action. — Les observations électrométriques montrent qu'il n'y a pas de modifications ap- préciables dans la concentration en ions H du muscle de grenouille durant une activité modérée. Ce résultat est en comradiction avec des expériences antérieures dont R. fait la critique, mais concorde avec ce que l'on attend théoriquement. — Paul Boyer. ri) Pigments. Romieu (Marc) et Obaton (Fernand). — Élude spectroscopique compa- rative du pigment vert du Chétoptère et de la chlorophylle de l'Ulve. — Ray Lankester a nommé chétoptérine le pigment verdâtre qui colore les cellules intestinales du Chétoptère et rapproché ce pigment de la chlorophylle en raison des analogies de leurs spectres. Le mode d'alimentation du Chétoptère, annélide herbivore marin, qui se nourrit surtout des débris de l'Algue verte, Ulva lactuca , donne à penser que la chétoptérine est bien une chloro- phylle d'origine alimentaire, à peine modifiée, une entérochlorophylle, comme l'a considérée Mac Munn. — R. et O. ont comparé entre eux les spectres des PHYSIOLOGIE GENERALE. 663 deux pigments : chlorophylle d'Ulve et chétoptérine, en solution dans la ben- zine et constaté qu'ils offrent une grande ressemblance : les spectres obte- nus diffèrent moins entre eux que ne le feraient ceux de la chétoptérine et de ses dérivés acides ou alcalins. Ainsi se justifient à la fois l'idée de la parenté des deux pigments, conçue par R. Lankester et l'hypothèse de Mac Munn. — L. Deiiorne. Génieys(P.). — Surir déterminisme des variations de la coloration chez un Hyménoptère parasite. — G. précise les conditions de l'arrêt de dévelop- pement du pigment sous l'action d'une température élevée. L'arrêt du déve- loppement du pigment est d'autant plus difficile à obtenir que la région du corps considérée aune activité physiologique plus grande; notamment c'est le cas au niveau des attaches musculaires, où existent de nombreux éléments nerveux. — H. Cardot. Klein (Gustav). — Eludes sur l'Anthochlore. II. — Dans une première communication, K. avait étudié la répartition de substances anthochloriques dissoutes dans le suc cellulaire des fleurs, et découvert leur nature flavoni- que ainsi que leur pouvoir de cristallisation. Aujourd'hui il annonce les nouveautés suivantes : 1° L'anthochlore se trouve aussi dans des fruits (écorces de citron et d'orange), dans des feuilles et des tiges {Dahlias Antir- rhinum, Réséda), dans le feuillage en voie de jaunissement ou d'étiolement ; 2° les substances jaunes solubles des feuilles ont pu être homologuées avec des flavoglucosides incolores, premiers degrés de la série anthocyanique; 3° l'hélichoysine et le jaune de safflor (Carthamus tinctorius) ont démontré leur nature anthochlorique et leur « cristallisibilité » ; il en a été de même avec le colorant de Crocus sativus; 4° il a été constaté dans les fleurs jaunes d'Acacia une coexistence remarquable de l'anthochlore et de dérivés tanni- ques, probablement des « catechuglucotannoïdes ». — H. Spixner. Swingle (W. W.). — Le rôle de la portion intermédiaire de l'hypophyse dans les changements de pigmentation des larves anoures. — Si l'on greffe dans la cavité abdominale ou dans les sacs lymphatiques de têtards de Rana cutesbeiana la partie intermédiaire de l'hypophyse d'une grenouille adulte (Rana catesbeiana, R. pipiens ou R. clamitans) on observe dès le lendemain une pigmentation sombre qui persiste aussi longtemps que la greffe n'est pas résorbée. L'examen histologique de ces têtards montre que l'intensité de la coloration est due à un état d'expansion des mélanophores de la peau. Cet état d'expansion s'observe d'ailleurs également dans les mélanophores des organes profonds. — A. Dalcq. 3° Action des agents divers. Agents physiques et chimériques. Fredericq (Léon). — Action du milieu marin sur les animaux Invertébrés. — L'eau de mer modifiée dans sa concentration saline ou dans sa composi- tion chimique qualitative exerce sur les Invertébrés deux actions différentes : 1" une action générale, de nature purement physique, dépendant de la con- centration moléculaire globale de l'eau de mer, mais indépendante de la nature chimique des substances dissoutes; elle consiste uniquement en un transport d'eau à travers la surface externe de l'animal, qui se comporte comme une membrane semi-perméable et réalise très rapidement l'isotonie 664 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. entre le milieu interne et le milieu externe lorsqu'on modifie la concentra- tion moléculaire de ce dernier; il s'agit bien d'une question de concentration moléculaire parce que si, à de l'eau de mer diluée par son volume d'eau douce — dilution fatale à la plupart des Invertébrés et au fonctionnement d'organes isolés, cœur par exemple, — on ajoute des produits organiques insolites (sucre, urée) de manière à rétablir la concentration moléculaire primitive, on a un milieu favorable à la vie; — 2° une action spécifique, dépendant de la nature chimique des éléments dissous qui, à la longue, pénètrent par petites quantités à travers les téguments et le tube digestif à l'intérieur de l'animal. — P. Remy. Gaievsky (MmeN. G.). — Influence de l'alcalinité sur Artemia salina. — On a beaucoup étudié les variations de cette espèce plastique sous l'influence des conditions du milieu, surtout des divers degrés de salinité de l'eau. Dans les présentes expériences il s'agit de variations d'alcalinité. Des nauplius éclos en milieu naturel sont placés dans des bassins dont l'eau est alcalinisée tous les jours (car au bout de 24 heures l'alcalinité est neutralisée par le CO2) avec 1cm3 5 de NaHO à 0,1 n. (maximum d'alcalinité — PH = 8,24, minimum — 7,48). Ces nauplius montrent un développement plus lent que les té- moins : la maturité sexuelle est atteinte chez ceux-là au bout de 2 mois 17 jours, chez ceux-ci au bout de 20 à 30 jours; le nombre d'reufs et le nom- bre de jeunes chez les femelles vivipares est moindre. A la deuxième géné- ration, le développement se trouve plus ralenti encore : la maturité sexuelle est atteine au bout de 3 mois 20 jours. Pendant toute la durée de la vie de cette génération — 5 mois et demi - - il n'y a eu ni ponte, ni naissance de nauplius, bien que des œufs aient été présents chez les femelles. L'aspect général des animaux est semblable à celui qu'on a constaté dans les concentrations élevées. La coloration, au lieu de jaune clair normal, est rouge-orange. — M. Goldsmitii. Savitch (V. G.). — Influence de la réaction du milieu sur les Infusoires d'eau douce. — L'auteur étudie l'action des solutions salines, non pas au point de vue de leur concentration, mais au point de vue de leur contenu en ions H et OH. Les milieux dans lesquels il faisait vivre diverses espèces d'Infu- soires sont obtenus en mélangeant deux sels de Na : NatLPO.. et Na3POir à la concentration 1/300 M, en proportions variables; le premier de ces sels libère, après hydrolyse. des ions H, le second des ions OH. Le Ph de ces solutions va de 4,49 à un peu plus de 9,18. — Dans ces limites, les animaux étudiés se classent en trois groupes : 1° les espèces qui trouvent leurs conditions d'exis- tence optimadans un milieu acide (PH de 6,23 à 6,97) — Frontonia, Bursaria, une espèce nouvelle que l'auteur désigne simplement par les mots Nova sp. et, dans certaines expériences, Spirostomum; 2° les espèces à optimum dans un milieu alcalin (PH de 7,16 à 9, 18) — Nassula, Paramaecium, Stylonichia, Stentor et, dans certaines expériences Spirostomum; 3° espèces (Dileptus) qui survivent dans toutes les solutions employées. L'addition de minimes quantités d'ions Ca par additions de CaHPO-, et CaC03 rend possible la survie de certaines espèces dans des solutions de phos- phate acides de Na qui, sans cela, leur sont mortelles, de même que la survie dans l'eau distillée pour les espèces qui ne la supportent pas normalement. La pression osmotique ne semble jouer dans l'existence des Infusoires d'eau douce qu'un rôle négligeable. Certaines solutions provoquent d'une façon régulière l'enkystement; les ions Ca semblent le favoriser particulièrement : plus la concentration en PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 6G5 ions Caest grande, plus les cas d'enkystement sont fréquents et plus il sur- vient vite pour chaque individu. — M. Goldsmith. Clark (Eliot R.) et Clark (Eleanor Linton). — La réaction des cel- lules vivantes dans la queue des têtards, vis-à-vis de l'amidon, l'agar-agar, la gélatine et la gomme arabique. — Depuis plusieurs années (Anat. Record, 1916, Amer. Journ. Anat., 1917, 1920) les auteurs s'appliquent à injecter dans le limbe de la queue de têtards les substances les plus diverses (poudres .variées, huiles inertes et caustiques) ou mieux à y insérer des tubes de verre capillaires contenant des substances. Ils expérimentent aujourd'hui avec de l'amidon, soit cru, soit cuit, soit demi-cuit et gélatineux, ainsi qu'avec l'agar-agar, la gélatine et la gomme arabique. Des expériences de contrôle, avec des tubes vides, n'ont montré que les réactions banales des tissus à l'égard des corps étrangers, de la part de l'épiderme et de la part des leucocytes qui sont attirés vers le tube. Les résultats ont été différents avec l'amidon, selon l'état où ce corps se trouvait. L'amidon cru n'attire que peu de leucocytes ; ceux-ci phagocytent une partie des grains qui y demeurent sans changements. Les grains d'amidon cuits, gonflés et crevés, se dissolvent très vite, avant même l'arrivée des leucocytes, et se transforment en subs- tances non colorables par l'iode ; leur transformation est due à l'action d'en- zymes produits en dehors et à l'intérieur des leucocytes. Les grains d'amidon demi-cuits exercent sur les leucocytes une attraction très énergique ; ceux-ci les phagocytent, les digèrent et les transforment en une substance que l'iode ne colore plus. L'agar-agar, la gélatine, la gomme, produisent une réaction analogue à celle de l'amidon demi-cuit. Aucune réaction n'a pu être observée de la part des vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerfs et du tissu conjonctif. — A. Prenant. Fulton (John F.). — Etudes de la transmission neuromusculaire. I. L'ac- tion de la novocaïne sur les noyaux musculaires. — Physiologiquement la novocaïne agit sur les préparations sciatique-gastrocnéimien comme le curare puisqu'elle n'agit ni sur la conduction nerveuse ni sur la contractilité musculaire, mais puisqu'elle empêche seulement le muscle de recevoir l'influx nerveux; elle agit donc sur' « la substance réceptive » du muscle. Par diazotisation intravitale de novocaïne on voit que le siège de Faction de la novocaïne est dans les noyaux musculaires. La « substance réceptive du muscle se trouve donc dans les noyaux des fibres musculaires. Ceci est fortement corroboré par le fait que les nerfs moteurs se terminent sur les noyaux des plaques terminales, noyaux qui ont migré durant le développe- ment de l'intérieur des fibres musculaires. La novocaïne ne modifie pas le rythme des pulsations du cœur de poulet avant ou après l'innervation. La novocaïne annule « l'inhibition première » (Gothlin) des cils produite par un courant électrique, par son action sur les constituants nucléaires du manteau. Il semble donc que le noyau d'une cellule ciliée est en relation intime avec le battement des cils. — Paul Boyer. Nolf(P.). — Action du plasma d'Oiseau sur l'anse intestinale isolée. — Une anse intestinale d'Oiseau étant placée dans les liquides humoraux de l'Oi- seau lorsqu'elle se trouve en état de tonus moyen, se contracte, et le plasma se coagule à son contact; si l'anse est dans un état de tonus exagéré, elle réagit à la coagulation du liquide par un relâchement. — P. Rem y. 666 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Microbes. Immunité. Anaphylaxie. Metalnikow (S.). — Une ëpizootie chez les chenilles de Galleria mello- nella. — La chenille de Galleria mellonella, qui est particulièrement résis- tante aux infections microbiennes et dont l'élevage est facile, constitue un matériel expérimental de choix que l'auteur a utilisé pour ses recherches sur l'immunité. L'un des nombreux élevages entretenus depuis 10 ans fut décimé par une épizootie : les frottis de sang des cadavres et des ense- mencements sur bouillon et gélose ont révélé la présence de bâtonnets allongés associés à un microcoque. Ce bâtonnet liquéfie lentement la gélatine, ne coagule pas le lait et ne prend pas le Gram, tous caractères qui s'opposent à ceux que présente le microcoque. L'association microbienne, absorbée avec la nourriture, détermine chez les chenilles saines la maladie typique. Mais les cultures ne gardent pas leur virulence. — Une autre épizootie observée était due à une association du même genre; mais ici, le bâtonnet plus grand prenait le Gram, ses spores se formaient au milieu du corps tandis qu'elles se formaient à l'une des extrémités chez le précédent. La virulence des cul- tures obtenues étant plus grande et moins fugace, M. espère trouver dans cette association microbienne un heureux moyen de lutte contre Galleria mellonella, ennemie de nos ruchers. — L. Dehorne. Mitalnikow (S.) et Garchen (H.). — Immunité et hypersensibilité cite: la chenille. — En étudiant les phénomènes d'immunité chez la chenille, les auteurs ont observé que, dans tous les cas, les chenilles immunisées, qui sup- portaient très bien des doses mortelles de choléra virulent, étaient plus sensibles que les chenilles normales, non immunisées aux doses fortes du même virus. De plus, les auteurs ont constaté l'existence d'un phénomène ressemblant beaucoup au choc anaphylactique des animaux supérieurs. Les chenilles immunisées, infectées avec une forte dose d'une émulsion de vi- brion cholérique, mourraient en 2 à 3 minutes. Dans ces nouvelles expérien- ces, les réactions cellulaires et humorales observées plaident en faveur de l'hypothèse du choc anaphylactique dû à une réaction trop rapide des cel- lules sensibilisées par l'immunisation. — Rûmme. Breton (M.) et Gryses (V.). — Réaction de défense ou d'immunité pro- voquée par injection intra-lcrmique de microbes vivants ou tués par la chaleur. — Une série d'expériences montre la possibilité de provoquer, chez le lapin, des réactions humorales traduisant un état d'immunité, de les rendre per- sistantes par le seul fait d'inoculer 0 cm3 25 d'une émulsion d'une culture dans 10 cm3 d'eau salée. Les auteurs ont constaté la résistance élective du tissu dermique, lequel dans presque toutes les expériences a limité le foyer d'infection, l'a combattu en provoquant la formation d'un pus stérile et en empêchant la septicémie. Les mêmes résultats ont été obtenus avec des cul- tures tuées par la chaleur. — Romme. Lumière (Auguste) et Couturier (Henri). — Résistance des femelles en gestation aux chocs anaphylactiques et anaphyl actoides . — Pour que les chocs aient lieu, quels qu'ils soient, il faut de toute nécessité que l'ar- bre circulatoire renferme une quantité de sang normale. En effet, lorsque l'équilibre est rompu — augmentation (gestation) ou diminution (saignée) — les chocs ne peuvent plus être produits par les infections déchaînantes. Ces PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 067 nouvelles expériences confirment, d'une façon particulièrement démonstra- tive, la théorie physique des chocs due aux auteurs. — Romme. Garrelon (L.), Santenoise (D.) et Thuillant (R.). — Action du choc pep- tonique sur le système nerveux vago-sympathique. — La réaction provoquée par les injections de peptone n'est pas sans analogie avec le choc anaphylac- tique; on lui donne le nom de choc peptonique. G., L. et Th. ont montré que le choc peptonique ne se manifeste chez les sujets que s'il y a vago- tomie préalable. Toutefois l'injection de fortes doses a pu provoquer dans des cas d'hypovagotomie une sorte de choc. Quelle que soit la réaction obtenue, on constate toujours, au bout d'un temps variant à la fois avec les Sujets et avec les doses reçues, le renversement du tonus neuro- vé- gétatif. L'effet d'hyperexcitabilité du système neuro-végétatif, c'est-à-dire du vago-sympathique, produit par l'injection de peptone et précédant sa modi- fication secondaire est à rapprocher de ce que l'on observe dans l'action des poisons du système nerveux. — L. Dehorne. Berthelot (Albert) et Danysz-Michel (MQie St.). — Sur la présence de microbes acétonogènes dans la flore intestinale des diabétiques . — On trouve très fréquemment, et, en abondance, des microbes acétonogènes dans les matières fécales de diabétiques, alors que ces mêmes germes paraissent se maintenir très rarement, dans l'intestin de personnes non glycosuriques. Ces microbes possèdent le caractère commun de résister à une très forte proportion d'acétone des milieux de culture. Les auteurs ont pu déterminer, chez le lapin, par ingestions répétées de microbes acétonogènes, les animaux étant alimentés surtout d'hydrocarbonés, une glycosurie persistante accom- pagnée, souvent, d'un certain degré d'acidose. — Romme. Burnet (Et.). — 'Sur un type d'arthrite fréquemment observé chez les Co- bayes injectés par les Micrococcus melitensis. — L'auteur a observé chez le cobaye, animal considéré jusqu'à présent comme médiocre pour l'étude de la fièvre méditerranéenne, des arthrites fréquentes, multiples, graves, accom- pagnées d'ostéite dans lesquelles le B. melitensis a pu être facilement mis en évidence. Par analogie, on doit penser, chez la chèvre et chez l'homme in- fecté, à la moelle osseuse comme l'un des « gîtes microbiens » dans les pé- riodes où le melitensis est absent du lait et du sang, et où, de ce fait, il n'existe pas d'autre preuve de l'infection qu'une réaction agglutinante et une intra- termoréaction positive. — Romme. Weinberg (M.) et Képinow (Léon). — Des leuco-agglutinines. — Les toxines microbiennes possèdent la propriété d'agglutiner les leucocytes du cobaye. — La leuco-agglutinine bactérienne est détruite par la chaleur (30 minutes à 58°-60°). — Il n'existe pas de rapport entre la propriété leuco- agglutinante d'un microbe et son pouvoir leucocidique ou toxigène. L'action leuco-agglutinante s'exerce également in vitro. Il est possible que les leuco- agglutinines jouent un rôle dans le mécanisme de la formation des fausses membranes qu'on trouve dans certaines angines et séreuses enflammées. — Romme. G68 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Ii'Itér^ilité Baehr (Venceslas de). — Hérédité et sexe d'après les recherches cylologi- ques. (En polonais) (Posnan, 1921). [C'est une mise au point des recherches récentes, entre autres celles de l'auteur sur les Pucerons. B. insiste particuliè- rement sur l'importance des résultats acquis au sujet de la- transmis- sion héréditaire des caractères liés au sexe (sex-linked), et de ceux du « cross-over ». Grâce à Morgan, on peut tenter de représenter, sous une forme concrète, « l'architecture du plasma germinatif ». — A. Drzèwina Bateson (W.) and Miss Gairdner (A. E.). — Male-sterility in Flax, subject to tivo types ofsegrei/ation. (Journ. of Genetics, II, N° 3, 260-275, pi. XXVI, 1921.) ' [082 Béer (Rudolph). — Notes on the cyloloyy and genetics of the genus Fuchsia. (Journ. of Genetics, II, N° 3, 213-22(5,' pi. XXÎI-XXIV, 1921.) [683 Blakeslee (A. F.), Belling (John) and Harris (J. Arthur). — The proba- bility established by a culture of given size that a maling is capable ofpro- ducing onlg dominant individuals. (Amer. Natur., LVI, 458-461, 1922.) [Tables calculées pour donner le chiffre d'individus qu'il faut élever pour reconnaître avec certitude si l'on a affaire à un homozygote dominant ou à un hétérozygote. — L. Cuénot Carothers (E. Eleanor). — Genetical behavior of heteromorphic homolo- gous chromosomes of Circotettix (Orthoplera). (Journ. of Morphol., XXXV, 457-483, pi. 1-5, 1921.) [671 Dunn (L. G.). — A qene for the extension ofblack pigment in domestic Fowls. (Amer. Natur., LVI, 464-466, 1922.) ' [680 Emerson (R. A.). — Heritable characters of Maize : IX Crinckly leaf. (The Journal of Heredity, XII, 267-270, 3 fig.', 1921.) [Maïs demi-nain, à feuilles plissées transversale- . ment; caractère mendélien simple dominé par l'état normal. — L. Cuénot Eyster (Lewis A.). — Heritable characters of Maize. VII. Maie stérile. (The Journal of Heredity, XII, 138-141, 3 fig., 1921.) [Epis mâles stériles et vides, en rapport avec un unique facteur mendélien, dominé par le facteur de l'épi fertile. — L. Cuénot Fisher (R. A.). — The syslematic location of gènes by means of crossover observation. (Amer. Natur., LVI, 406-411, 1922.) [Calculs pour placer huit gènes dans la partie moyenne du chromosome sexuel de Drosophila Wiliistoni. — L. Cuénot Hutchinson (C. B.). — Heritable characters of Maize. VII. Shrunkenen- dosperm. (The Journ. of Heredity, 76-83, 5 fig., 1921.) [683 Huxley (J. S.). — Linkage in Gammarus Chevreuxi. (Journ. of Genetics, II, N° 3, 229-233, 1921.) [675 L'HÉRÉDITÉ. 669 Jones (Sarah V. H.). — Inheritancc of silkiness in Fowls. (The Journal of Heredity, XII, 117-128, 7 fig.} 1921.) [680 Kempton (J. H.). — Herilable characters of Maize. VIII. White sheaths. (The Journal of Heredity, XII, 224-226, 1 fig., 1921.) [Gaines plus ou moins blanches ou striées de blanc ; hérédité mendélienne, le caractère étant récessif par rapport à la coloration verte normale. — L. Cuknot Kempton (J- H.). — Linkage belween brachysm and ahderence in Maize. (Amer. Natur., LVI, p. 461-404, 1922.) [Les caractères brachy- tique, adhérence et couleur du péricarpe du Maïs forment une série linkée dans le même chromosome; le caractère rameux est peut-être enchaîné aux précédents, mais le linkage est plus lâche. La couleur de l'aleurone, par contre, est indépendante des caractères cités plus haut. — L. Cuénot Kostitch (Alexandre). — Action de l'alcoolisme expérimenta! sur le testicule (élude histologique et chimique). (1 vol., 111 pages, Strasbourg (thèse de doctorat de l'Université de Strasbourg.) [671 Krizenecky (J.). — - Einige Bemerktingen zu der Diskussion ûber die Verer- bung envorbener Eigenschaften. (Anat. Anz., LV, 497-501.) [671 Kuiper (K.). — Color inheritance in Caille. (The Journal of Heredity, 102- 109, XII, 8 fig., 1921.) [678 a) Lécaillon (A.). — Sur les caractères d'un hybride mâle provenant de l'union d'un Canard Pilet mâle {Dafila acuta L.) et d'un Canard sauvage femelle (Anas Boschos L.) (C. R. Ac. Sc.,CLXXIV, 885, 1922.) [681 b) — — Sur la fécondité des hybrides obtenus par le croisement du Canard Pilet mâle (Dafila acuta L.) et du Canard sauvage femelle (Anas Boschos L.) (Ibid., 1431.) [Ibid. Leitch (J.). — 4 study of the ségrégation of a quantitative character in a cross bettveen a pure Une of beans and a mutant from il. (Journ. of Gene- tics, II, X" 2, 18:5-204, 1921.) [G82 Lush (Jay L.). — Inheritance in Swine. (The Journal of Heredity, 57-71, XII, 14 fig., 1921.) [678 Miyazawa (B.). — Studies of inheritance in the japanese Convolvulus. Part. II. (Journ. of Genetics, II, N° 1, 1-15, pi. I, 1921.) [Intéres- sant travail, mais ne se prêtant pas à une analyse brève. — Arnold Pictet a) Onslow (H.). — The inheritance of wing-colour in Lepidoptera. V. Mela- nism in Abraxas qrossulariata (var. Varleyata, Porritt.) (Journ. of Gene- tics, II, N° 2, 123-139, pi. XIX, 1921.) [675 b) The inlieritance of xoing-colour in Lepidoptera. VI. Diaphora men- dica Cl. et var. Rustica H B. (Journ. of Genetics, II, N° 3, 277-292, pi. XXVII, 1921.) [Analysé avec le précédent c) — — The inheritance of wing-colour in Lepidoptera. VII. Melanism in Ilemerophila abruplaria (var. Fuscata, Tutt). (Journ. of Genetics, II, N°, 293-298', pi. XXVIII, 1921.) [Analysé avec les précédents L'ANNÉE BIOLOCIQUE. 46 670 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Parnell (F. R.). — Note on the détection of ségrégation by examinât ion of the pollen of Rice. (Journ. of Genetics, II. N° 3, 209-212, pi. XXI, 1921.) [682 Pézard (A.) et Caridroit (F.). — L'hérédité sex-linked chez les Gallinacés . Interprétation fondée sur l'existence de la forme neutre et sur les propriétés de r hormone ovarienne. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 910, 1922.) [681 a) Pictet (Arnold) et Ferrero (MUe). — Recherches de génétique dans des croisements de Cobayes. (C. R. séances Soc. Phys. Hist. nat. de Genève, 1" partie, XXXVIII, n° 1, 32-37; 2« partie, N° 2, 5G-50, 1921.) [674 b) Recherches de génétique dans des croisements de Cobayes. III. Méthode de contrôle des races pures de types dominants. (C. R. séances Soc. Phys. et Hist. nat. Genève, XXXVIII, N° 3, p. 97-100, 1921.) [674 c) Hérédité de la longueur des poils chez les Cobayes (C. R. Soc. séances Phys. et Hist. nat. Genève, XXXIX, N° 2, 57-60, 1922.) [673 Pitt (Frances). — Notes on the Genelic Behaviour of certain characlers in the Polecal, Ferret, and in Polecat-Ferret Ilybrids. (Journ. of Genetics, II, N'o 2, 99.-115, pi. XV-XVI, 1921.) [677 Punnett (R. C.) and Mayor Bailey (P. G.). — Genelic sludies in Poulîry. III. Ilenfeathered Cocks. (Journ. of Genetics, II, N° 1, 37-57, pi. VII-XI, 1921.) [678 Punnett (R. C.) and Pease (M. S.). — Genelic sludies in Poultry. (Journ. of Genetics, N° 3, 235-240, 1921.) [680 Roberts (Elmer). — Polydaclylism in Caille. (The Journal of Heredity, XII, 84-86, 4fig., 1921.) [672 Safford (W. E.). — Dalura, an invitinq genus for the sludy of hereditq. (The Journal of Heredity, XI, 178-190, 7 fig,, 1921.) [Datura tatula, à corolles violettes, D. inermis à fleurs blanches et capsules inermes sont des mutants de D. slramonium; les caractères différentiels obéissent typiquement aux règles mendéliennes, la colo- ration violette et les capsules épineuses étant dominantes. — L. Cuénot Smith (Kristine). — Remarks on the melhod of calculation proposed by Mr. H. L. Traehtenberg for diallel crossings.' (Journ. of Genetics, II, N° 3, 299-300, 1921.) [Cité à titre bibliographique Sumner (F. B.). — Linkage in Peromyscus. (Amer. Natur., LVI, 412-417, 1922.) [678 Traehtenberg (H. L.). — The analysis of the resulls of Prof. Johannes Schmidl's diallel crossings with Iront. (Journ. of Genetics, II, N° 1, 75-78, 1921.) [Cité à titre bibliographique Watson (J. A. S.). — A mendelian experimenl ivith Aberdeen-Angus and West Highland caille. (Journ. of Genetics, II, N° 1, 59-67, pi. XII, 1921.) [673 Whiting(P. W.). —Heredity in Wasps. (The Journal of Heredity, 262-266, 3 fig., 1921.) [676 L'HEREDITE. 071 a) Généralités. Carothers (E.). — Concordance entre le comportement des chromosomes et la théorie de l'hérédité mendélienne. — Dans un travail antérieur, relatif à la spermatogénèse d'un Acridien, Trimerotropis fallax [J. Morphol., t. XXIX, 1917), Miss C. a constaté que certaines tétrades sont manifestement constituées par des homologues de forme différente; que les homologues hétéromorphes se disjoignent lors de la première division maturative ; et que, si l'on en juge par le comportement de ces éléments vis-à-vis de l'hétérochromosome, la sé- grégation a lieu au hasard en ce qui concerne les couples hétéromorphes, et sans doute de même aussi pour les autres tétrades. L'examen d'une cen- taine d'individus sauvages, au point de vue de leur complexe chromosomi- que, a concordé avec ce qu'on pouvait attendre de la conjugaison fortuite de gamètes formés eux-mêmes au hasard de la ségrégation. Les processus cyto- logiques du comportement des chromosomes étaient ainsi en concordance remarquable avec les exigences théoriques des deux premières lois de Men- del. Miss C. pousse cette fois-ci plus avant l'analyse avec une autre espèce, le Circotettix verruculalus. L'étude cytologique du testicule chez 40 mâles sau- vages a montré qu'il y a dans cette espèce trois couples hétéromorphes, dont les éléments peuvent être soit télomitiques, soit atélomitiques, et a permis d'établir les fréquences relatives des diverses combinaisons individuelles. Des croisements ont été faits en élevage, et le comportement des chromoso- mes dans le testicule des mâles fils a été examiné comparativement au com- portement des chromosomes chez leurs pères, qui ont été sacrifiés pour l'exa- men après avoir servi de reproducteurs (28 mâles F.,, comparés à 5 mâles P). Les conclusions sont que le caractère télomitique ou atélomitique, de l'atta- chement d'un chromosome déterminé aux fibres du fuseau, se transmet du parent à la progéniture; et que les combinaisons observées en F, se présen- tent précisément avec la fréquence relative que l'on doit attendre en se plaçant au point de vue des lois de l'hérédité mendélienne, c'est-à-dire en admeltant la combinaison opérée suivant les règles du hasard entre des gamètes de constitution donnée. On peut préciser que tel chromosome vient du père, tel autre de la mère, les deux étant associés en un couple hétéromorphe, qui se disjoindra en F». Il ya donc un parallélisme complet et impressionnant entre le comportement des chromosomes et la théorie mendélienne. Miss C. pense même qu'on pourrait aller plus loin, et préciser quels sont les caractères somatiques correspondant à tel chromosome hétéromorphe particulier. — Ch. PÉREZ. b) Transmissibiiilé des caractères. Krizenecky (J.). — ► Quelques remarques à propos de la discussion sur l'hé- rédité des caractères acquis. — K. intervient dans la discussion que Fick, Maurer etBROMAN ontengagée sur l'hérédité des caractères acquis, non pour défendre celle-ci, car il considère qu'aucun des arguments apportés n'a de valeur décisive, mais pour faire ressortir la faiblesse logique des négations néomendéliennes. — M. Prenant. Kostitch (Alexandre). — Action de l'alcoolisme expérimental sur le testi- cule {étude histologique et chimique). — Le testicule présente une affinité élective pour l'alcool, et présente, sous l'influence de ce toxique, des modi- fications qui peuvent être temporaires (blastotoxie des cellules germinales dans le cas d'intoxication alcoolique aiguë), ou définitives (blastophtorie al- G72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. coolique de A. Forel, dans le cas d'intoxication chronique). La première modification n'est pas sensible au point de vue histologique; elle ressort d'observations statistiques et cliniques qui montrent la grande proportion de mort-nés ou d'anormaux chez les enfants conçus par un père en état d'ivresse. La seconde modification est plus abordable à l'expérimentation : K. donne l'alcool à des Rats blancs, mélangé à la nourriture; les Rats con- somment volontiers cette pâtée et en deviennent même très avides; les testicules ont été examinés après des durées variées du régime toxique, comprises entre 17 jours et 4 mois. C'est l'épithélium séminal qui est la partie sensible à l'action de l'alcool ; les cellules séminales disparaissent dans l'ordre inverse de leur genèse, les spermatogonies restant les derniers représentants de la lignée, ce qui rend possible la régénération de l'épithé- lium dans les cas peu avancés; le syncytium sertolien présente une résistance plus grande que l'épithélium séminal. C'est le noyau des cellules sexuelles qui est d'abord atteint (vacuolisation, pycnose), puis le cytoplasme présente des signes de dégénérescence. Les processus de division sont anormaux; des mitoses asymétriques s'observent dès le début de l'alcoolisme expéri- mental, et ont pour résultat une répartition inégale des chromosomes pen- dant les mitoses maturatives; l'évolution possible de cellules-filles jusqu'à la fin de la spermiogenôse et de la constitution de spermatozoïdes est peut-être susceptible d'expliquer la cause des tares héréditaires chez les enfants d'al- cooliques, surtout si l'on admet, ce qui est bien vraisemblable, que les ano- malies chromatiques visibles au microscope sont précédées par des pertur- bations plusJégères qui échappent à l'examen, mais qui ont cependant leur importance au point de vue des variations dystrophiques. La glande inters- titielle est beaucoup plus résistante que l'épithélium séminal; elle conserve son intégrité, et peut même présenter un certain degré d'hyperplasie, alors que les cellules séminales commencent à dégénérer; la réaction des deux glandes vis-à-vis de l'intoxication alcoolique est donc directement opposée; la glande interstitielle paraît avoir un rôle de défense génitale contré l'action nocive des substances toxiques. L'individu dont le testicule est atrophié quant à la partie séminale et hyperplasié quant à la partie interstitielle, conserve son appétit génital normal, comme un animal cryptorchide, ce qui confirme une fois de plus l'opinion que les caractères sexuels secondaires sont sous la dépendance de la glande interstitielle et de sa sécrétion interne. A un stade très avancé de l'intoxication alcoolique, la glande interstitielle subit elle-même la dégénérescence pigmentaire, et se transforme en amas de grains pigmentaires jaunes visibles même macroscopiquement. - La recherche de l'alcool dans les tissus après son ingestion montre que le sang et le testicule renferment au même instant des proportions d'alcool égales ou très voisines, plus grandes que la teneur du foie et du rein ; cette affinité élective du testicule paraît être due à la perméabilité spéciale de la cellule séminale, riche en lipoïdes. — L. Cuénot. Roberts (Elmer). — Polydaclylismc cIipz le Bœuf. — Un taureau normal accouplé à une vache qui possédait trois doigts à chaque pied produisit une femelle ayant la même anomalie. Cette femelle, à son tour, fécondée par un taureau normal, différent du premier, procréa trois veaux mâles, tous poly- dactyles, deux étant identiques à leur mère, pendant que le troisième avait 3 doigts sur chaque pied de devant, 4 et 5 doigts sur les deux pieds de derrière. Le doigt supplémentaire du variant à trois doigts est probablement un développement du doigt II. — L. Cuénot. L'HÉRÉDITÉ. 673 c) Transmission des caractères. — Études mendëliennes. Hérédité dans le croisement. Watson (J. A. S.). — Expériences de mendëlismc avec les races bovines Aberdeen-Anguset West-Highland. —La ra.ce A berdeen- A ngus est caractérisée par l'absence de cornes, la couleur uniformément noire et les poils relati- vement courts, tandis que la race West-Highland, tachetée de rouge, noir, jaune et brun foncé, porte de belles longues cornes et des poils longs et hérissés. A la génération F,, toutes les femelles furent sans cornes, alors (pic les mâles accusèrent la présence de cornes, d'abord courtes, puis qui s'accrurent sans cependant atteindre la longueur normale à l'état adulte. Ainsi le caractère de l'absence de cornes est complètement dominant chez la femelle seulement. A la F., les croisements ayant donné 18 sans, et 7 avec cornes, ces dernières de taille normale, ce qui concorde assez bien avec la proportion mendélienne de 3 : 1, ces conclusions se trouvent con- firmées. Pour ce qui est de la couleur, la dominance du noir se démontre également à la F,, ainsi qu'à la Fa où la disjonction s'établit en 13 individus noirs et 3 tachetés. Par contre, W. n'arrive pas, faute de chiffres suffisants, à déterminer la valeur génétique du brun foncé. D'un croisement entre un individu noir et un brun foncé, il a été obtenu 2 noirs, 5 brun foncé, et 1 rouge (red), ce qui implique la dominance du brun foncé par rapport au noir. Cependant on ne saurait expliquer cette proportion et le retour du rouge par la théorie des allélomorphes multiples; on ne saurait davantage envisager que le brun foncé soit produit par la présence d'un facteur de dilution capable de modifier aussi bien le noir que le rouge. Aussi W. pense-t-il que le fac- teur du brun foncé est un facteur indépendant, épistatique du noir, et se manifestant chaque fois que cette couleur est présente. Dans ce cas, le croisement aurait dû donner 4:3: 1, ce qui se rapproche davantage de la proportion obtenue que de celle qui devrait être le résultat de la réalisa- tion des deux autres hypothèses. — Arnold Pictet. c) Pictet (Arnold) et Ferrero (Mlle). — Hérédité de la longueur des poils chez- les Cobayes. — Castel et Forbes ont conclu de leurs croisements entre des Cobayes à poils courts et des Cobayes à poils longs qu'il n'y a pas, dans les descendants issus de ces croisements, disjonction parfaite de ces deux caractères; au contraire, les deux caractères en question (poils courts et longs) réagiraient l'un sur l'autre dans les hybrides pour former un mélange, donnant une nouvelle forme intermédiaire à poils de longueur moyenne. Les résultats de ces auteurs sont en effet les suivants : P. courts par longs donnent hybrides F, courts; F, X F, donnent 29 courts, 12 moyens et 10 longs. Ces chiffres ne représentant pas une proportion mendélienne, les auteurs concluent, entre autres, à l'impureté des gamètes. Or les résul- tats des croisements de P. et F. entre un Cobaye à poils courts et un angora à poils longs, montrent au contraire que la descendance de ces deux P. correspond absolument à la proportion mendélienne. Les bybrides F, sont tous à poils courts. Si l'on considère les petits de chaque couple F,XF, on remarque qu'il y en a qui sont homozygotes en ce qui concerne le poil court et d'autres qui sont hétérozygotes pour le même caractère; les pre- miers, croisés avec les seconds, donnent alors moitié de courts et moitié de longs, et les derniers, inter se, trois quarts de courts et un quart de longs. A F» et F3, chaque individu à poils courts croisé par un autre individu ayant le même caractère a également une descendance régulièrement 674 L'ANNEE BIOLOGIQUE. conforme à la proportion mendélienne, c'est-à-dire que ceux qui appartien- nent à la catégorie des dominants homozygotes ne produisent que des Co- bayes à poils courts (238: 0). les dominants hétérozygotes, trois quarts de l'un et un quart de l'autre (195: 69). Quant au croisement hétéro-par homo-, il reproduit toujours les deux caractères par moitié (113 : 107). Ces données, fournies par des chiffres beaucoup plus élevés que ceux de Castle et For- bes, puisqu'elles portent sur 722 individus, démontrent nettement la pureté des gamètes dans ces croisements; elles démontrent en outre qu'aucun mélange n'en résulte, mais au contraire que la disjonction des caractères considérés est parfaite. — Arnold Pictet. a) Pictet (Arnold) et Ferrero (MUo). — Recherches de génétique dans des croisements de Cobayes. — Il s'agit de la descendance d'un couple de Cobayes dont le P. cf appartient au type ordinaire tricolore à poils lisses et courts et la P. Q au type angora albinos. P. et F. ont poursuivi l'étude génétique de cette descendance, parfois jusqu'à la génération F6, mais, malgré le grand développement donné à ces expériences, ils ne peuvent encore déterminer la constitution génétique de l'hybride. Celui-ci est un Cobaye tricolore, à poils courts, avec deux paires de rosettes, d'un aspect identique à celui du croisement fait par Castle (tri- hybride), mais d'une constitution bien différente, puisque sa descendance est également différente. En effet, alors que la descendance, inter se, du trihybride de l'expérience de Castle comporte les huit types réglementaires, celle de l'hybride du croisement de P. et F. en comporte 16 (18 primiti- vement, dont 2 ont pu être homologués comme identiques) qui semblent bien correspondre aux 16 combinaisons possibles des facteurs considérés. Les huit types à ajouter à ceux de Castle sont caractérisés par des Cobayes n'ayant qu 'une paire de rosettes, dont quatre chez lesquels c'est la paire de rosettes postérieure qui fait défaut et quatre chez qui c'est Ja paire de rosettes antérieure. Le caractère « simple rosettes » s'hérite toujours comme « simple rosettes » de même emplacement ; il semble bien que l'on soit en présence d'un cas de tétrahybridisme. A partir de F2 la plupart des 16 types ont été croisés inter se, ce qui a, partout, confirmé la loi de Mendel et démontré à F3, F.{ et F5, la parfaite disjonction des caractères considérés, y compris celle de la simple paire de rosettes. Il en est de même dans les croisements Fi >; P. ordinaire et Fi X P- angora, ainsi que dans ceux de l'hybride avec divers homozygotes F2, mono- et mono-bidominants. — Arnold Pictet. b) Pictet (Arnold) et Ferrero (M110). — Méthode de contrôle des races pures de types dominants. — P. et F. ont été amenés, dans leurs croisements de Cobayes, à la nécessité de pouvoir pratiquer une méthode expéditive pour distinguer ceux des types dominants qui sont homozygotes, et ils donnent quelques indications sur cette méthode qu'ils emploient avec succès. I. Cette méthode se conçoit d'elle-même, dans les cas simples de mono- hybridisme et de dihybridisme : il suffit alors de croiser le Cobaye à contrôler avec son récessif immédiat pour être renseigné, au bout d'un petit nombre de portées, sur l'état d 'homozygotie du caractère dominant considéré. IL Mais, dans les cas où l'individu dont on veut contrôler l'homozygotie est un tridominant, il faut, par un premier croisement approprié avec un type lui étant deux fois récessif, apprécier d'abord l'état d'homozygotie de l'un des caractères ; celui-ci étant connu, on considérera alors l'individu comme un simple bidominant à qui l'on appliquera la méthode I. Un cer- L'HÉRÉDITÉ. - 675 tain nombre d'exemples sont donnés qui indiquent bien le côté pratique de cette méthode. — Arnold Pictet. Huxley (J. S.). — « Linkage » chez Gammarus chevreuxi. — Après avoir montré que l'hérédité des caractères de Gammarus chevreuxi est mendé- lienne, Allen et Sexton ont mis en évidence 3* mutations récessives de la couleur des yeux chez cette espèce, conditionnée par 3 facteurs désignés respectivement par B (noir) b (rouge); C (couleur) c (absence de couleur); W (blanc) w (absence de blanc). Cependant, dans les croisements où 2 ou 3 paires de ces facteurs étaient en jeu, les résultats ne concordaient pas avec la proportion mendélienne. H. reprend donc le travail en croisant d'abord les individus de la lignée sauvage B C W avec les 3 fois récessifs b c w, puis, inter se, les triples hété- rozygotes en provenant. Après quoi, un essai d'adapter les résultats du croi- sement Fi X Fi aux diverses formules calculées dans chaque cas possible de « linkage » entre les facteurs B et C, ou dans le cas d'absence de « linkage, » amène H. à la conclusion que c'est la première interprétation qui est exacte. En effet, dans le cas d'un « linkage » entre B et C, la formule donne la proportion : 5 BC : 3 Bc : 3'èC : 5 bc, qui est assez conforme aux résultats obtenus. Il est intéressant de noter que c'est probablement le pre- mier cas de « linkage » signalé chez les Crustacés. — Arnold Pictet. ' a-b-c) Onslow(H.). —Hérédité de la couleur des ailes chez les Lépidoptères. — Parmi les races mélanisantes anglaises du Papillon Abraxas grossulariata, il s'en trouve une, la variété varleyata, qui est remarquable par l'envahisse- ment du noir sur le fond blanc des ailes, tandis que l'espèce est presque blanche avec seulement de petits dessins noirs. On pensait que la variété mélanienne devait fonctionner comme dominante de la forme type, ainsi que c'est le cas pour d'autres lépidoptères. Cependant des élevages faits par NEWMANet Porrit semblant démontrer le contraire, O. reprit la question en opérant divers croisements de la variété noire. Le croisement varleyata (mélanisme) par lacticolor ( albinisme) a donné 178 individus de cette seconde forme et aucun de la première. En accouplant inter se l'hétérozygote Fi (hy- bride provenant de l'union P varleyata par P lacticolor) la Fs donne 23 % de la forme noire et 77 % de la forme albine, ce qui correspond à peu de chose près à la proportion mendélienne normale (1/4 : 3/4). Enfin en accouplant P varleyata par F,, les résultats fournissent une proportion à peu près égale d'individus de chaque variété (51 % : 49 %), ce qui est également assez con- forme à la descendance 'd'un croisement hétérozygote par homozygote. Le mélanisme, dans ce cas, se trouve être récessif de l'albinisme. Le type gros- sulariata porte un facteur d'extension L qui localise chez lui le pigment noir du dessin normal et qui en permet l'extension dans le champ de l'aile pour constituer la variabilité mélanisante. Deux autres formes mélanisantes d' Abraxas grossulariata, caractérisées par la présence de rayons blancs sur le noir, et que l'on nomme, suivant l'amplitude de ces rayons, actinolaet leu- costicta, existent également en Angleterre. Des individus appartenant à ces formes ont surgi des élevages de O. comme mutations, à la F-., mais seule- ment comme individus mâles, ce qui constitue un cas d'hérédité « sex-lin- ked » liée au mâle, comme le caractère lacticolor est lié à la femelle. A pre- mière vue, il semblerait que ces rayons blancs ne soient qu'une réapparition de la couleur typique aux emplacements des nervures. Mais l'expérience montre qu'il s'agit là d'un caractère nouveau, né du croisement, et fonc- tionnant comme récessif du caractère noir. En effet, la proportion obtenue 676 - L'ANNEE BIOLOGIQUE. • des « rayés » (43) par rapport aux « non-rayés * (140), c'est-à-dire de 1 à 3, confirme cette manière de voir. O. a en outre imaginé une méthode par laquelle l'étendue du noir peut être mesurée et l'un des résultats de l'application de cette méthode est de démontrer que l'amplitude du noir est toujours plus grande chez les mâles que chez les femelles, ce qui donnerait à penser que l'élément féminin, ou quelque facteur lui étant associé, empêche le plein développement de la pigmentation. O. a encore croisé Diaphora mendica (dont le mâle est couleur chamois foncé et la femelle blanche, ponctuée de noir) avec sa variété rustica (dont mâles et femelles sont à peu près blancs) et Hemerophila abruptata (de cou- leur jaune pâle) avec sa variété mélanique fuseata. Dans le premier cas, les résultats confirment encore la dominance du caractère albinisant de la variété, par rapport à celui, mélanisant, de la forme type. Mais, dans le second cas, une assez forte mortalité n'a pas permis de trancher la question, bien qu'il semble que le caractère mélanique soit alors dominant. — Arnold Pictet. Whiting (P. W.). — Hérédité chez les Hyménoptères. — W. étudie Hadro- bracon brevicornis, Braconide parasite des chenilles de VEphestia Kilhniella, qu'on peut élever facilement. Chez un individu unique apparu parmi les 254 mâles produits par une femelle vierge, les yeux composés et simples étaient oranges au lieu d'être noirs comme chez le type normal; ce mâle fut croisé avec des femelles à yeux noirs, et il en résulta des imagos mâles (N) et femelles à yeux noirs (NO), par suite de la dominance du caractère noir. La F 2 comprit des femelles noires NO, et des mâles noirs N et oranges O en nombres égaux. Cela ne peut se comprendre qu'en admettant que les mâles sont, non pas hétérozygotes, mais haploïdes, ne donnant qu'une seule sorte de spermatozoïdes. Puisque le noir est dominant et que toutes les fe- melles proviennent d'œufs fécondés, nécessairement les femelles d'un mâle à yeux noirs sont aussi noires. D'autre part le mutant orange fut croisé avec quelques-unes de ses filles hétérozygotes NO ; la génération produite com- prenait des mâles et des femelles, à yeux oranges ou noirs dans chaque sexe, comme on pouvait s'y attendre. Des femelles hétérozygotes vierges (NO) fournirent uniquement des mâles, tantôt à yeux noirs tantôt oranges, en nombres égaux; des femelles oranges vierges fournirent uniquement des mâles, tous à yeux oranges. Quand des femelles à yeux oranges sont croisées avec des mâles noirs, les femelles produites diploïdes sont naturellement des hétérozygotes â yeux noirs (NO), tandis que la plupart des mâles, provenant sans doute d'œufs non fécondés, ont les yeux oranges; mais cependant il y a quelques mâles à yeux noirs dont le caractère ne peut provenir que du spermatozoïde ; ces mâles noirs patroclines ou anormaux furent croisés avec des femelles oran- ges vierges et furent d'habitude stériles, car le seul produit fut des mâles O, de caractère matrocline, exactement comme s'il n'y avait pas eu de fé- condation. Dans quelques cas cependant, il y eut production d'un très petit nombre de femelles, qui tantôt avaient des yeux noirs, comme les mâles anor- maux, tantôt des yeux oranges, ce qui prouve que le père anormal avait la valeur d'une mosaïque. Une confirmation du caractère mosaïque de quelques- uns des mâles patroclines fut donnée par le croisement de femelles oranges possédant des ailes à nervures anormales avec des mâles typiques. La pro- géniture mâle à yeux oranges qui sortit de ce croisement avait aussi des ner- vures anormales, c'est-à-dire les deux caractères maternels, tandis que les mâles noirs anormaux avaient pour la plupart les ailes normales des pères; L'HEREDITE. 677 dans quelques cas cependant, ils montraient, l'anomalie maternelle dans les ailes combinée avec les yeux noirs paternels. Dans un seul cas un mâle à yeux oranges, frère de mâles noirs anormaux, se comporta comme un noir, montrant que si ses yeux étaient du type maternel orange, ses gonades étaient paternelles. De très rares gynandromorphes ou intersexués ont parfois apparu. Une revue de travaux expérimentaux et cytologiques sur les Hyménoptères montre (avec l'exception douteuse de quelques Tenthrédiens), que les mâles ont un nombre réduit de chromosomes, tandis que les femelles, produites sexuel- lement ou par parthénogenèse, sont diploïdes. Les faux-bourdons de l'Abeille mélangés et plus ou moins patroclines que l'on a observés à la suite de croi- sement d'Abeilles noires allemandes ou françaises et d'italiennes jaunes, peuvent être, comme chez Badroùracon, des mosaïques haploïdes dont cer- taines parties du corps contiennent seulement des noyaux maternels, tan- dis que d'autres. parties ont seulement des noyaux dérivés de celui du sper- matozoïde. On peut supposer que le noyau réduit de l'œuf non fécondé commence une multiplication parthénogénétique produisant des noyaux de blastomères maternels, sans capacité de fusion avec le noyau mâle. Ce der- nier aussi se divise et fournit les noyaux de blastomères paternels. L'embryon définitif est donc formé en partie de blastomères paternels, en partie de blas- tomères maternels. Le pynandromorphisme peut être provisoirement expli- qué en admettant la fusion de noyaux paternel et maternel pour former les parties femelles de l'embryon. W. a observé aussi un mutant dérivant du type sauvage présentant une anomalie dans la nervation des ailes, d'hérédité assez irrégulière. Beaucoup de variations sont purement somatiques et non transmissibles. — L.Cuénot. Pitt (Francis). — Hérédité de certains caractères du Putois (Mustela pu- torius L.), du furet {Martes furo Z,.), et des hybrides Putois X Furet. — Les résultats de ces recherches, très intéressants en certains points, sont malheu- reusement numériquement insuffisants pour fournir matière à des' conclu- sions positives. Il est vrai que P. a éprouvé les plus grandes difficultés dans les élevages et les croisements de ces deux animaux carnassiers, dont l'édu- cation en captivité rencontra de sérieux obstacles, notamment pendant la période de guerre. Après avoir indiqué les principaux caractères (mensura- tion et anatomie du crâne, dimensions du corps et de ses parties, coloration, mœurs, etc.) qui différencient le Putois du Furet et qui établissent leur va- riabilité, P. donne les résultats de deux croisements entre un mâle de Putois de coloration foncée et une femelle de Furet blanche, dont il obtint 13 hybri- des, tous de la couleur Putois et même d'une coloration plus uniformément foncée que ceUe du père. De ces hybrides deux accouplements purent être obtenus, mais dont les petits ne vinrent pas à bien. Les seuls points qui sub- sistent donc de ce croisement F, X Fi sont la dominance du caractère Putois et la parfaite fécondité de ces hybrides. De l'union entre l'hybride Fi X P Furet blanc, il est né 8 petits foncés, d'une coloration cependant plus pâle que le type, et 5 blancs, proportion que P., malgré le petit nombre d'individus, pense pouvoir considérer comme représentant l'égalité réglementaire. En outre, dans certains des croisements subséquents, la disjonction des carac- tères semble se faire normalement, sauf cependant en ce qui concerne la morphologie crânienne qui se présente alors partout comme étant du type Furet. Dans le croisement de l'hybride Fi X P Putois, deux petits furent obtenus, absolument semblables au type Putois, aussi bien pour la colora- tion que pour les caractères crâniens. 678 L'ANNEE BIOLOGIQUE. P. s'occupe encore des variétés hérythroïcles du Putois et du Furet dont une station a été découverte dans le Cardiganshire. Ses recherches concluent que ce sont deux mutations, apparues relativement récemment, et qui sont dues à la perte du facteur de coloration noire ; dans ce cas, le caractère de la coloration rouge mendélise normalement. — Arnold Pictet. Kuiper (K.). — Hérédité de la couleur dans l'espèce bovine. — Une race hollandaise présente une large zone blanche en ceinture occupant la région médiane du corps (belted cattle); en croisant taureau et génisses de cette race, on obtient souvent des veaux qui sont de couleur tout à fait uniforme, rouges ou noirs ; il paraît donc bien que le caractère ceinture blanche est conditionné par un facteur dominant sur la coloration uniforme (symboles B et b). Dans les croisements entre panachés et types à ceinture, les hybrides montrent trois types, les ceintures prédominant de beaucoup, puis des in- dividus de teinte uniforme, et de rares panachés ; beaucoup de veaux pré- sentent des déviations dans les dimensions de la zone blanche médiane. Il n'est pas possible de ramener actuellement les résultats à une conception mendélienne simple. — L. Cuénot. Lush (Jay L.). — Hérédité chez le Cochon. — Le Sanglier d'Europe (Forêt-Noire) croisé avec des truies Tamworth et Berkshire donne des pro- duits féconds; le caractère particulier du nombre des petits par portée (ordinairement 4) chez le Sanglier paraît dominant sur un nombre de petits plus élevé (jusqu'à 11 chez le Tamworth). Les oreilles dressées du Berkshire sont dominantes sur les oreilles demi-tombantes du Duroc-Jersey; les diffé- rentes couleurs du Cochon domestique comprennent : 3 sortes de blancs (non pas l'albinisme qui n'a jamais été constaté chez le Cochon), le blanc uniforme étant dominant sur toutes les autres couleurs; deux ou. trois sortes de noir, dominant sur le rouge; deux sortes de rouge, et l'agouti (Sanglier) qui est dominant sur toutes les couleurs sauf le blanc. Dans un croisement Berkshire X Duroc-Jersey, tous les onze petits d'une portée ont montré la réapparition atavique (réversion) des bandes longitudinales qui caractérisent les marcassins. — L. Cuénot. Sumner (F. B.). — Linkage chez Peromyscus. — Les mendélistes recher- chent volontiers les homologies entre les gènes d'espèces différentes, d'abord par la considération de l'effet somatique produit, ce qui peut être trompeur, et ensuite par la valeur des cross-over produits par une paire de gènes enchaînés d'une espèce, que l'on compare avec une paire d'une autre espèce que l'on suppose homologue à la première. S. trouve chez Peromyscus que sa mutation ,« pallid » est homologue avec le mutant observé par Castle chez le Rat (jaune aux yeux rouges). — L. Cuénot. Punnett (R. C.) et Bailey (P. G.). — Hérédité des coqs à plumage de poule. — Chez certaines races d'oiseaux de basse-cour, le coq revêt norma- lement le plumage de la poule; c'est en particulier le cas chez les Silver Sebright. D'un croisement entre deux poules de cette race et un coq Gold Pencilled Hamburgh, P. et B. obtinrent 5 petits ayant complètement le plu- mage féminin, 2 revêtant celui du mâle et un possédant un plumage inter- médiaire.Une des mères devait donc être hétérozygote ; en outre, chezlecoq, le plumage féminin est dominant par rapport au plumage normal. Dans la suite, c'est-à-dire de 1912 à 1919, P. etB. ont obtenu en croisant des oiseaux de ces races, hétérozygotes pour le plumage féminin, avec d'autres oiseaux L'HEREDITE. 079 semblables contrôlés pour ne pas posséder ce caractère, 463 coqs pou- vant être répartis en deux catégories: ceux à plumage normal et ceux complètement ou partiellement revêtus du plumage féminin. Plusieurs de ces coqs ont ensuite été accouplés avec différentes femelles, dans le but de sélectionner une race pure à plumage féminin, mais malgré tous leurs essais, P. et B. ont toujours obtenu des coqs hétérozygotes pour ce carac- tère. Le plumage intermédiaire entre celui du coq et celui de la poule, et que revêtent un certain nombre de mâles provenant de ces croisements, varie dans une large mesure et se rapproche parfois du type normal mâle, d'au- tres fois du type femelle, avec toutes les gradations possibles entre l'un et l'autre. Mais ces intermédiaires, après la première ou la seconde mue, per- dent le plumage intermédiaire pour devenir en définitive franchement du type femelle; en outre, ils transmettent le caractère « plumage féminin complet », aussi bien s'ils ne le possèdent pas encore au moment de l'accou- plement, que si celui-ci a lieu après la mue de changement de plumage. C'est pourquoi l'on doit considérer ceux des coqs qui naissent avec le plu- mage intermédiaire comme appartenant à la catégorie des mâles à plumage féminin complet. Ainsi comprise, la proportion entre les uns et les autres semble bien être la proportion mendélienne. La distinction entre les deux catégories n'est pas seulement due à la forme et aux détails des plumes, mais encore aux pigments de celles-ci. Le principal élément qui intervient dans le passage du type intermédiaire au type femelle complet, réside dans le dépôt d'un pigment noir et cela sufht pour donner une apparence générale très différente. Et il devient alors intéressant de savoir si le coq à plumage de poule hérite bien sa couleur et son caractère de la poule à qui il ressemble. P. et B., à l'instar de Morgan, essayent de résoudre le problème en pratiquant, avec la colla- boration de F. H. A. Marshal, la castration de coqs à plumage féminin. Tous les coqs opérés étaient adultes. Dans une première opération, c'est un coq à plumage féminin complet qui est châtré ; il acquit, dans la suite, le parfait plumage du coq normal. Dans une seconde opération, on enlève seulement le testicule droit à 3 autres coqs du même type; de ceux-ci, deux acquirent, après 2 mues, et seulement à droite, un plumage, qui, dans la suite, ne dépassa pas le degré de coloration et de constitution du plumage intermédiaire. Quant au troisième, il conserva le plumage féminin. Ensuite, une nouvelle castration du testicule droit fut opérée sur deux autres coqs à plumage féminin, sans amener aucune modification, tandis que la castra- tion d'un coq intermédiaire lui fit acquérir, après les premières mues, le plumage absolument féminin. Ainsi le plumage féminin se comporte comme régi par un seul facteur et non par deux facteurs complémentaires. 11 reste à savoir si l'action de ce facteur est en relation avec un tissu spécial des organes ' génitaux, particulier au coq à plumage de poule et faisant défaut chez le coq normal? Toujours est-il que dans les cas normaux on doit supposer la transmission du caractère en question comme étant sex-linked. La femelle, hétérozygote aussi bien pour le facteur « plumage féminin » que pour le sexe, lègue, à ses filles, les deux caractères, tandis qu'à ses fils elle ne transmet aucun de ceux-ci. Autrement dit, il y a linkage complet entre ces deux facteurs dans les gamètes de la poule normale, ce qui constitue sous ce rapport une diffé- rence sensible avec les cas connus jusqu'à maintenant d'hérédité sex-linked chez les oiseaux de basse-cour, où la poule hétérozygote transmet le carac- tère récessif à ses filles ot le dominant à ses fils. — Arnold Pictet. 680 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Punnet (R. C.) et Pease (M. S.). — Recherches de génétique avec des oi- seaux de basse-cour ; le plumage rayé. — Le plumage rayé (bandes claires traversant la plume sur fond noir ou brun) est un caractère lié au sexe, ainsi que P. et P. l'ont démontré dans un croisement entre une poule Plymouth Rock (rayé) et un coq Brown Leghorn(noir). La Fi donna des mâles à plumage rayé et des femelles noires et la Fi, des individus rayés et des noirs des deux sexes, ainsi que quelques brun-rayés, appartenant également aux deux sexes. Dans d'autres cas cependant (Gold Campine Q X Barred Rock c?) les résultats sont différents, en ce sens que l'hérédité du plumage rayé n'est pas liée au sexe. Trois autres races à plumage rayé ont encore été étudiées par P. et P. et croisées entre elles; ce sont Gold Campine (plumage rayé d'or sur fond noir), Silver Campine (rayé d'argent) et Cha- mois (rayé de blanc). Ces croisements amènent aux conclusions suivantes : le caractère « bandes d'argent » est conditionné par un facteur inhibiteur qui s'oppose à la production du pigment doré, sans affecter le noir et ce facteur est lié au sexe dans sa transmission héréditaire. Le chamois est régi par un facteur qui s'oppose à la production du pigment noir, mais ne semble pas avoir d'influence sur le pigment doré. Lorsque ces deux facteurs d'inhibition sont présents, ils concourent à. la formation d'un individu à plumage blanc et cette condition est réalisée lorsqu'un mâle argenté est accouplé avec une femelle chamois. Dans ce cas, si les deux parents sont homozygotes, il est certain que toute la descendance le sera également pour chacun des inhibi- teurs, c'est-à-dire qu'elle sera composée uniquement d'individus à plumage blanc. Cependant P. et P. ne sont pas encore parvenus à réaliser une des- cendance complète de blancs, mais seulement la moitié des individus, à cause de l'hétérozygotie de l'un des parents utilisés, — Arnold Pictet. Jones (Sarah V. H.). — Hérédité du plumage soyeux chez la poule. — En 1917, apparut dans un élevage banal de Brown Leghorn et Rhode Island rouge, une Poule dont le plumage était exactement celui de la Poule soyeuse, c'est-à-dire dont les barbules sont dépourvues de crochets; les autres carac- tères, crête, couleur de la peau, doigts surnuméraires, etc., par contre ne correspondaient pas du tout à ceux de la race Soyeuse. Ce caractère soyeux a apparu déjà dans toute une série de races de Poules, de couleur de plu- mage et de peau très variée, aussi bien que chez la Bécasse {Gallinula chlo- ropus). Comme l'ont montré diverses expériences de croisement, le carac- tère soyeux (aussi bien dans la race soyeuse que pour le mutant signalé plus haut) a la valeur d'un caractère mendélien typique, dominé par le plu- mage normal. Il est impossible dédire si les différentes apparitions sporadi- ques du caractère soyeux sont dues à des mutations indépendantes ou si elles proviennent d'une mutation ancienne qui a passé jusque dans de nombreuses races de l'époque actuelle, et qui devient manifeste le jour où deux hétéro- zygotes dont le plumage est normal, mais dont le germen renferme à l'état dominé le facteur du caractère soyeux, sont unis par hasard. — L. Cuénot. Dunn (L. C). — Un gène pour V extension du pigment noir chez les Poules domestiques. — Le résultat d'expériences récentes sur l'hérédité des couleurs du plumage des Poules indique que les variétés chez lesquelles le pigment noir s'étend à tout ou à presque tout le plumage diffèrent par un gène auto- somal dominant des variétés chez lesquelles le noir est restreint aux plumes du camail, des lancettes et de la queue (variétés Columbian et Buff). Ce gène en rapport avec l'extension du pigment mélanique est désigné par le symbole Em; l'allélomorphe dominé (em) est présent chez les Poules Columbian et L'HEREDITE. 081 Buff. Les Poules noires et « buff » renferment un allélomorphe dominé (s) d'un gène S (argent) qui est enchaîné au sexe et qui conditionne la produc- tion d'une couleur de fond blanche ou argentée, présente chez les Poules « Columbian ». Les coqs noirs ont donc la formule EmEmss; les « buffs » ,,m,,..iSS) et les Columbia cmemSS; l'extension du noir est incomplètement épis- tatique sur le facteur de l'argenté, de sorte que chez les Poules de formule EmeniSs (mâle) ou EmemS (femelle), l'argent apparaît dans certaines parties du plumage, produisant un dessin comme celui du « Dark Brahma ». Le gène de l'extension du noir est présent comme cryptomère chez les Plymouth Rock barrés et blancs, mais absents chez les Rhode Island rouges. D'après son occurrence comme unité propre, il est bien probable que ce gène a apparu d'une façon discontinue et que les variétés noires sont des mutations plutôt que le résultat d'une sélection de Poules panachées dans la direction du noir uniforme. — L. Cuénot. Pézard (A.) etCaridroit (F.). — L'hérédité sex-linked chez les gallinacés. Interprétation fondée sur l'existence de la forme neutre et sur les propriétés de l'hormone ovarienne. — Du croisement A: Leghorn doré c? X Dorking Ç> et de l'autre, inverse, B : Dorking çf X Leghorn doré Q , on obtient une génération Fi composée dans les deux lignées de poussins tous semblables. Devenus adultes, ces descendants ne restent semblables que s'ils sont cf. Les poules de la lignée A ont un plumage Leghorn pur, celles de la lignée B un plumage Dorking pur. C'est une transmission sex-linked. Il faut la symbo- liser et l'expliquer. C'est l'hormone ovarienne qui extériorise le plumage. Le symbole du plumage chez le gamète Leghorn sera : # f . Celui du gamète Dorking : O 9 ■ Lignée A Lignée B Mâle © f X femelle O 9 Mâle O 9 X femelle ® f Mâles |f 0,9 Mâles 098t Femelles $ f Q ç Femelles O 9 @ 9 Chez les mâles ne s'exprimeront que les caractères neutres. Chez les femelles le caractère neutre racial est bloqué par l'hormone ovarienne. Dans la lignée A, le symbole neutre racial est O- Dans la lignée B, le symbole neutre racial est %. Chez les poules de la lignée A, ce seront donc les carac- tères ©f qui seront extériorisés (leur double valence l'emportant sur la simple Q ) et chez les autres, les caractères O 9 • Ce seront donc les carac- tères paternels qui seront extériorisés par les descendants femelles de la génération Fi. — Cette interprétation des faits a l'avantage de ne pas recourir à l'hypothèse d'après laquelle le chromosome sexuel conditionnerait direc- tement le plumage. — L. Dehorne. a-b) Lécaillon (A.). — Sur les caractères d'un hybride mâle provenant de l'union d'un canard Pilet mâle (Dajila acuta L.) et d'un Canard sauvage femelle (Anas Boschas L.). — Sur la fécondité des hybrides obtenus par le croisement du Canard Pilet mâle (Da/ïla acuta L.) et du Canard sauvage fe- melle (Anas Boschas L.). — Il s'agit là d'espèces bien distinctes, rangées dans des genres différents. Le croisementse fait sans difficultés ; les hybrides présentent des caractères paternels, maternels et aussi nouveaux, plus ou moins intermédiaires. — En s'accouplant avec le Canard sauvage, ces hybrides donnent de nouveaux hybrides, lesquels, s'accouplant entre eux, 682 L'ANNEE BIOLOGIQUE. produisent une troisième catégorie d'hybrides, formant ainsi exception à la règle générale. — M. Goldsmith. Parnell (F. R.). — Ségrégation dans le pollen du riz. — Certaines varié- tés de riz cultivées se distinguent de la forme normale en ce que leurs se- mences, traitées à l'eau bouillante, donnent une matière gélatineuse particu- lière, épaisse et gluante, bien différente de ce qui s'obtient, par le même procédé, avec les semences normales. D'autres caractères, appartenant à î'endosperme, ainsi que la réaction avec l'iode (rouge dans le cas de la va- riété, ce qui indique la présence d'amylodextrine, et bleue dans le cas typique) permettent encore de faire une distinction entre les unes et les autres. D'après les expériences de P., il ressort que le caractère anormal fonctionne comme récessif (apparition unique du type à endosperme normal à la première génération) et que la disjonction se fait à la F2 en trois groupes d'individus, dont l'un est uniquement composé de normaux, le deuxième, uniquement d'anormaux, l'un et l'autre à l'état pur; quant au troisième, composé d'individus accusant tous un mélange des deux caractères, il a une descendance comportant de nouveau les trois groupes en question. Cette sé- grégation s'opère selon une proportion comparable à 1 : 1 : 3. L'étude anato- mique des anthères appartenant à chacun de ces trois groupes et trempées dans une solution d'iode, montre nettement que dans le premier et le deuxième il ne se trouve que des grains de pollen colorés, respectivement, en bleu et en rouge, alors que dans les anthères du troisième groupe, on rencontre à la fois les uns et les autres. Il devient ainsi possible de suivre la trace de la ségrégation et de déterminer les proportions relatives de deux types de gamètes dans différentes plantes — Arnold Pictet. Bateson (W.) et MUe Gairdner (A. E.). — Stérilité des organes mâles chez le Lin, sujette à deux types de ségrégation. — Une forme nouvelle de Lin, à tige couchée, caractérisée par ses anthères plus ou moins atrophiées, c'est-à-dire stérile par ses organes mâles, ayant surgi, à la génération F2, d'un croisement entre deux formes hermaphrodites, B. et G. étudient la pro- portion d'individus à organes mâles stériles dans la descendance de ces for- mes, lorsqu'elles sont croisées avec des individus d'autre race. Dans le cas, par exemple, où la forme couchée est fertilisée par du pollen normal, Fi est un hermaphrodite régulier et F2 donne des mâles stériles dans la pro- portion de 1 : 4. Ces recherches amènent les auteurs à nommer ségréga- tion ambilatérale celle qui s'opère dans la descendance d'individus chez lesquels les facteurs sont répartis différemment dans les deux organes, mâles et femelles, d'une même fleur, pour la distinguer de la ségrégation normale, unilatérale. — Arnold Pictet. Leitch (I.). — Ségrégation d'un caractère quantitatif dans un croisement entre une race pure de haricot et un mutant en provenant. — Ce travail, où G. étudie l'hérédité des caractères de longueur et de largeur des fruits, est accompagné de plusieurs tableaux contenant les données numériques com- plètes résultant de ces expériences; il convient de les consulter. Les conclusions générales qui sont à retenir de ces recherches sont que la théorie qui admet que les mutations se créent par perte de un ou plusieurs facteurs du type dont elles sont issues, ne peut s'appliquer dans le cas par- ticulier du mutant dont il est question ici. Aucun système de recombinaison de facteurs n'explique l'apparition d'un nouveau type se trouvant en dehors du cadre de la forme originelle, tandis que la plus simple explication est VARIATION. G83 qu'un des facteurs s'est modifié dans la lignée pure originelle pour donner la mutation. La proportion du non-mutant (3) par rapport au mutant (1), ainsi que d'autres considérations qui découlent de ces croisements, autorisent cette interprétation de la modification d'un seul des facteurs et non de plu- sieurs. — Arnold PiCTÉT. Béer (Ruiolph). — Notes sur l'hérédité dans le genre Fuchsia. — En croisant Fuchsia fulgens Q par Fuchsia virgata çf, B. remarque que tous les descendants appartiennent à l'espèce fulgens; à la Fs, cinquante individus sont obtenus qui sont également tous des fulgens. Par contre, le croisement réciproque, F. virgata Q par F. fulgens o% donne des individus possédant à la fois les caractères des deux parents, avec taille intermédiaire; la coloration rouge caractéristique de fulgens, mais faisant défaut chez virgata, se retrouve partiellement chez les hybrides, où d'autres caractères appartenant aux inflorescences sont également intermédiaires. Les mômes résultats sont obtenus dans le croisement F. fulgens Q par la variété « Ballet Girl » cf- Si l'on se reporte aux expériences de E. J. Allard, on constate donc deux comportements différents dans l'hérédité des faux hybrides de Fuchsia. — Arnold Pictet. Hutchinson (C. B.). — Caractères hérilables du Maïs. VII. Endosperme ridé. — Les grains profondément creusés quand ils sont à l'état sec sont désignés comme « shrunken » ; ce caractère est en rapport avec un facteur mendélien unique, désigné par le symbole sh et dominé par l'état amylacé normal Sh. Ce gêne paraît renfermé dans le même chromosome que celui de Tendosperme cireux (symbole wx) et celui des couleurs- particulières de l'aleurone (C et I ; c et i). Il peut y avoir crossing-over (21, 8 %) entre S/i et wx; lelocus de C paraît extrêmement voisin de celui de SA et de celui de (crossing-over entre Iet Sh est de 3,6 %). — L. Cuénot. La variation Anderson (W. S.). — Progress in Horse breeding. (The Journal of Heredity, XII, 134-137, 1 fig., 1921.) [Records de vitesse des trotteurs de trois ans depuis 18G0 ; le record a passé pour le mille de2m39sec. à 2m2. Record de vitesse des demi-sangs, de 1872 à 1920, le record de coureur ne s'est abaissé que de six secondes. — Cuénot Barker (E. Eugène). — Bud variation in the Sugar Cane. (The Journal of Heredity, XII, 271-274, 1 fig., 1921.) [Nombreuses variations gemmairesdans des caractères visibles et sans doute aussi dans des caractères invisibles. — L. Cuénot Blakeslee (A. F.). — 4 graft- infections diseuse of Dalura resembling ave- getative mutation. (Journ. of Genetics, II, N°l, 17-36, pi. II, VI, 1921.) [685 a) Collins(J. L.). — Inbreeding and crossbrecding . (The Journal of Heredity, XII, 1921, 89-93, 4 fig.) [686 b) — — Reversion in Composites. (Ibid., XII , 129-133, 4 fig., 1921.) [Apparition chez Crépis de bractées à la base de chaque akène, ce qui peut être interprété comme 684 L'ANNEE BIOLOGIQUE. un retour atavique à quelque ancêtre des Composées, à fleurs en om- belles qui, par leur concentration, auraient donné le capitule. — L. Cuénot Cook (0. F.). — Causes of shedding in Cotton. (The Journal of Heredity, XII, 199-204, 4 fig.) [Chute de jeunes bourgeons floraux et fruits, déter- minée par des causes génétiques, structurales et ambiantes. — L. Cuénot Detlefsen (J. A.) and Holbrook (F. M.). — Skunk breeding. (The Journal of Heredity, XII, 243-254, 1921, 8 fig.) [685 Klingensmith (R. E.). — Brothers in Collège football. (The Journal of Here- dity, XI, 287-288, 1921.) [Quand deux frères jouent au football, ils sont presque constamment désignés pour remplir des fonctions similaires, ce qui est trop fréquent pour être une simple coïncidence. — L. Cuénot Lundborg (Herman). — Hybrid types of the human race. (The Journal of Heredity, XII, 274-280, 4 fig., 1921.) [Le mélange des races modifie d'une façon caractéristique la morphologie de la face, qui devient plus étroite et plus allongée; il y a aussi accroissement de la taille. — L. Cuénot Miyazawa (Bungo). — Dwarf forms in Barley. (Journ. of Genetics, II, N° 3, 205-208, pi. XX, 1921.) [080 Ostenfeld (C. H.). — Some experimenls on the origin of new forms in the Genus Ilieracium Sub-Genus Archieracium. (Journ. of Genetics, II, N°2, 117-122, pi. XVII-XVIII, 1921.) [686 Pomeroy (C. S.). — Bud variation in Elcagnus. (The Journal of Heredity, XI, 227-230, 2 fig., 1921.) [Eleagnus pungens présente des variations gemmaires produisant des familles plus ou moins largement panachées; ces branches panachées présen- tent fréquemment des réversions vastes vers le type primitif. — L. Cuénot Robertson (Elizabeth). — Notes on breeding for increase of milk in dairy cattle. (Journ. of Genetics, II, N° 1, 79-90, 1921.) [686 Robinson (T. Ralph). — The bud-sporl origin of a new pink-fleshed grapefruit in Florida. (The Journal of Heredity, XII, 195-198, 3fig., 1921.) [Branche portant des fruits à chair rose poussant sur un Citrus à chair blanche, résultant d'une mutation de bourgeon. Un autre cas a apparu en Floride, non loin de la première localité. — L. Cuénot Salmon (E. S.) and Wormald (H.). — A study of the variation in secdlings of the tvild Hop (Humulus Lupulus L.) (Journ. of Genetics, II, N° 3, 241- 267, pi. XXV, 1921.) [Certaines formes de Houblon sauvage, bien que d'une morphologie identique, diffèrent les unes des autres par des caractères physiologiques, comme l'immunité, ou la sensibilité à divers degrés vis-à-vis du mildew. — Arnold Pictet Seidler (Hans J.). — Beitràge zur Kenntnis der Pohjnoiden. II. (Zool. Anz., LV, 74-80, 1922.) [685 Shufeldt (R. AV.). — ALizard with serpentine form. (The Journal of. Here- dity, XII, 286-287, 1 fig., 1921.) ' [0 phisaur us venir alis, Anguide des Etat-Unis, n'a pas d'humérus, mais des fémurs rudimen- taires, articulés au bassin. On ne voit pas que sa transformation de Lézard en Serpent puisse correspondre à quelque avantage. — L. Cuénot Thadani (K. I.). — A toothless tgpeof Man. (The Journal of Heredity, XII, 87-88, 1921.) [68o Triepel (H). — Darwinismus und Lamarckismus. Der Quersehnittsquotient de Muskeln. (Anat. Anz., LVI, 101-102.) [686 VARIATION. 685 (>) Formes de la variation. — Mutation. Blakeslee (A. F.). — Une altération de Datura produite par greffe et se comportant comme une mutation. — On a découvert une forme nouvelle de Datura siramonium ayant surgi spontanément comme mutation et que l'on a nommée quercinia; elle diffère du type par une plus forte dentelure des feuilles, par l'absence de pollen, par la suppression totale ou partielle des épines sur les capsules et par certains autres caractères associés à un pouvoir de croissance moins vigoureux. La caractéristique de quercinia, lorsqu'elle est cultivée par semences et fécondée par du pollen normal, se transmet à la génération suivante dans la proportion de 79 %, alors que les 21 % qui restent ne transmettent que la caractéristique normale. La cause originelle qui a produit cette mutation est, d'après les expériences de B., le résultat d'une maladie infectieuse résultant du greffage. Cepen- dant il n'a pas été possible à B. de provoquer une altération semblable en inoculant à, des plantes saines le liquide exprimé de plantes de querci- nia. — Arnold Pictet. Detlefsen (J. A.) et Holbrook (F. M.). — Élevage, de Moufette. — Étant donné la diminution des Mammifères à fourrure, auxquels on fait une chasse inconsidérée, et la demande accrue de fourrures, on a tenté l'élevage de plusieurs espèces, entre autres du Skunk ou Moufette {Mephisis pudita), petite espèce des Etats-Unis de l'Est. L'espèce est omnivore, et par une opération sans danger, on peut lui enlever les glandes anales, qui sécrètent une odeur si repoussante. M. pudita a présenté jusqu'ici cinq sortes de mutants : noir uniforme, brun avec bandes blanches sur le dos, blanc à yeux noirs, blanc avec une petite quantité de pigment dans les yeux, albinos typique à yeux roses, et il est probable qu'avec le temps on en trouvera d'autres. Toutes ces mutations sont dominées par le type sauvage, noir avec un long V blanc sur le dos : cette large tache blanche, qui déprécie la fourrure, pourra pro- bablement être diminuée par sélection, et on aura une race entièrement noire sauf une petite tache de chaque côté -de la tête ; les croisements donnent dans tous les cas des résultats mendéliens typiques. — L. Cuénot. Thadani (K. I.). — Un type d'Hommes sans dents. — Dans une commu- nauté de Hyderabad Sind, ville de l'Inde, il y a un type d'Hommes qui n'ont pas de dents (les Bhudas), de plus leur système pileux est défectueux et ils ont une extrême sensibilité à la chaleur. Le caractère, récessif par rapporta la condition normale, paraît en rapport avec un facteur sex-linked; tout ce que l'on sait de la transmission de cette variation concorde avec ce que l'on peut prévoir dans ce mode d'hérédité. Cependant on n'a jamais vu de femmes Bhudas dépourvues de dents. — L. Cuénot. Variation adaptative. Seidler (Hans J.)é — Contribution à la connaissance des Polynoïdes. — Alors que VIphione muricata vit dans les eaux superficielles de toute la ré- gion tropicale de l'Océan Indien et de la partie occidentale du Pacifique (de Suez à l'Australie et de Madagascar aux Philippines), 17. cimex est une forme abyssale ayant une aire de répartition peu étendue, des Philippines à l'Ar- chipel Malais; cette Annélide présente certains caractères intéressants qui, pour l'auteur, sont autant d'adaptations à la vie en eau profonde : perte des l'année biologique. 47 686 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. organes visuels, présence d'appendices rudimentaires, disposition spéciale des élytres. — P. Remy. Triepel (H.). — Darwinisme et Lamarckisme. Le quotient de section trans- versale des muscles. — Dans des travaux précédents, T. a déjà cherché à estimer arithmétiquement le degré d'adaptation des tendons ; il a considéré dans ce but le quotient de la surface de section transversale d'un muscle par celle de son tendon. Ce quotient ne peut évidemment pas dépasser le rapport de la force de ténacité du tendon à la force du muscle. En fait les mesures prises sur différents muscles de l'Homme montrentqu'il est toujours très inférieur à cette limite, et de plus variable suivant le muscle considéré. D'autre part, si la section transversale d'un muscle augmente par l'exer- cice et diminue par atrophie, celle de son tendon suit ces variations, mais dans une mesure bien moindre; l'épaisseur des muscles dépend de leur fonction, tandis que celle des tendons dépend en très grande partie de causes internes de croissance; T. considère donc cette dernière comme d'origine héréditaire. De là résulte que pour un muscle un quotient élevé des surfaces de section marque un stade de développement phylogénétique- ment progressif ; un quotient très faible, un stade de développement ré- gressif. L'auteur applique ici ces vues à divers muscles d'un Singe, Cyno- molgus sinicus. — M. Prenant. c) Causes de la variation. Influence du mode de reproduction. a) Collins (J. L.). — Reproduction consanguine et croisée. — La reproduc- tion consanguine est réputée avoir une mauvaise influence dans la race humaine et chez les animaux ; elle l'a certainement chez le Maïs, qui est une plante cultivée depuis longtemps, et qui normalement est fécondée par l'apport de pollen étranger. Il en est tout autrement chez le Haricot, le Blé et l'Orge dont l'auto-fécondation est le mode normal de reproduction. On se rend compte maintenant que ce n'est pas le fait même du mode de fécondation qui est en cause, mais l'accumulation de facteurs défavorables, suite possible de la reproduction consanguine ; si cela ne se produit pas chez le Haricot ou le Blé, c'est que ces plantes, autofécondées depuis longtemps, sont toutes homozygotes, et que toutes les variations faibles ou anormales ont été élimi- nées depuis longtemps sans laisser de traces. G. a étudié l'effet des deux modes de fécondations chez une plante sauvage de la famille des Composées, Crépis capillaris : il y a une différence considérable de vigueur entre les graines provenant de fleurs auto-fécondées et celles provenant de fleurs fécondées par un pollen étranger; les premières n'ont pu se mettre à fleur et sont restées à l'état de rosette. Crépis se comporte donc, pour les mêmes raisons, tout à fait comme le Maïs. — L. Cuénot. "> Robertson (Elizabeth). — L'élevage du bétail dans le but d' 'augmenter la production du lait. — La consanguinité venant du mâle tend à l'augmen- tation de la production du lait, ainsi qu'à une amélioration de sa qualité ; tan- dis que la consanguinité venant de la femelle a une action contraire. Certaines conditions extérieures, comme la température, l'état sec ou humide de l'at- mosphère, ainsi que l'époque de l'année où la vache a vêlé, etc., influencent également la production du lait. — Arnold Pictet. Ostenfeld (C. H.). — Origines de formes nouvelles dans le genre Hieracium et le sous-genre Archieracium. — O. a essayé, simplement en donnant une ORIGINE DES ESPECES. 687 grande extension à ses cultures, selon la méthode utilisée par de Vries avec Œnothera lamarckiana, d'obtenir par apogamie de nouvelles formes de Hie- racium, entre autres de //. rigidum, originaire du Danemark. La culture de cette plante a donné des individus absolument semblables à la plante mère, sauf un seul individu en différant par certains caractères de couleur, de pilosité et d'apparence des fleurs. La descendance de cet individu a maintenu les mêmes caractères, ce qu'a confirmé une seconde expérience. Ces recher- ches montrent donc qu'il est possible d'obtenir par apogamie de nouvelles formes, apogamiques elles-mêmes et constantes immédiatement. On peut les appeler des mutations apogamiques. Dans d'autres cas, comme dans les sous-genres Pilosella et Archieracium, il est démontré que la cause réelle de l'apparition de nouvelles formes est l'hybridation, tandis que c'est par apogamie qu'elles se maintiennent constantes. — Arnold Pictet. Miyazawa (Bungo). — Formes naines d'Orge. — Un hybride d'Orge, provenant d'un croisement entre la variété Goldenmelon et celle que les Japo- nais nomment Sekitori. fut lui-même croisé avec son P. Goldenmelon. De ce croisement surgit une mutation naine, dont M. précise les caractères particuliers. Cette mutation, croisée inter se. redonna à la F2 des nains et des normaux dans la proportion, presque complètement réalisée, de 3 : 1, qui établit bien la dominance du nanisme par rapport au type de taille normale. Cependant, dans les générations suivantes, cette proportion ne se maintint pas, mais devint régulièrement de 2 : 1 et M., par de nouvelles recherches, démontre que cette irrégularité est due au fait que les individus appartenant au quart dominant-homozygote sont stériles; en effet, la proportion devient alors de 1 (nain stérile), 2 (nains normaux), 1 (type normal). — Arnold Pictet. L'origine des espèces Bathellier (Jean). — Sur le rôle des soldats de VEutermes matangensis. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 477, 1922.) [700 Bliss (M. C). — The vessel in seed plants. (Bot. Gazette, LXXI, 314-326, 4 pi., 1921.) [701 Blunck (Hans). — Zur Biologie des Tauchkâfers Cybister lateralimarginalis Deg. nebst Bemerkimgen iïber C. japonicus Sharp, C. tripunctatus Oliv. und C. brevisAubë. (Zool. Anz., LV, 45-66 et 94-124, 23 fig., 1922.) [691 Boutan (Louis). — Note sur la fonte des perles. .(C. R. Soc. BioL, LXXXVI, 154, 17 janvier 1922.) [699 Bouvier (E. 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[090 Thompson (Caroline Burling) and Snyder (Thomas Elliot.). — The third forin, the wïnqless reproductive type of Termites : Reticulitermes and Prorhinotermes. (Journ. of Morphol., XXXIV, 591-633, 20%., pi. 1-3, 120.) [700 Thompson (W. R.). — Théorie de l'action des parasites entomophages. Ac- croissement de la proportion d'hôtes parasités dans le parasitisme a/clique. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 65, 1922.) [696 Tibaldi (Ettore). — Una nuova specie di Toxoplasma. (Rivista di Biologia, vol. 3, fasc. V, 3-7, 1 pi. 1921.) [698 Walliu (IvanE.). — On lia- nature of milochondria. I. Observations on milo- chondria slaining methods applied to bacteria. II. Réactions of bacteria to chemical treatment. III. The démonstration of mitochondria by bacteriolo- gical methods. IV. A comparative sludy of the morphogenesis of root- nodule bacteria and chloroplasts. (Amer. Journ. of Anatomy, XXX, N° 2 et 4, 28 et 22 pp., 3 pi., 18 fig.', 1922.) [695 Weissenberg (Richard). — Ueber einen myxosporidienartigen intracellu- làren Glômerulûsparasiten der Hechtniere. (Zool. Anz., LV, 66-67, 3 fig., 1922.) [698 Wells (B. "W.). — Evolution of Zoocecidia. (Bot. Gazette, LXXI, 358-377, 2 pi., 1921.) [702 a) Formation de nouvelles espèces. Klein (Gustav). — La distribution de l'hespéridine chez les Galiées (les nouveaux cas de races chimiques). — Malgré les nombreux travaux de Boro- din, de Pfeffer, de Molisch et de Brunswik, les Rubiacées n'avaient point jusqu'ici été étudiées quant à leur teneur en hespéridine. K. a cherché à combler cette lacune. Tout d'abord il a constaté que la substance ci-dessus ne se trouvait que dans le genre Galium, et dans ce genre seulement chez 7 espèces sur 35 étudiées. Les G. Schultesi, lucidum, meliodorum eteinereum contiennent de l'hespéridine dans tous les exemplaires, tandis que G. rubrum, aristatum et moilugo sont plus variables. Cette variabilité étudiée spéciale- ment dans l'espèce collective G. moilugo ne dépend ni du climat ni de la station, ni de l'âge de l'individu, mais parait propre à l'individu lui-même. 11 y a donc lieu d'admettre, à l'intérieur des variétés systématiques, des races chimiques caractérisées par la présence abondante ou par l'absence totale d'bespéridine. Chez G. moilugo var. pyenotrichwn, on constate, à rencontre de ce qui se passe chez les autres formes, qu'une dessiccation lente provoque la disparition totale de l'hespéridine cristallisée. — H. Spinner. 690 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Lécaillon (A.). — &ur la variabilité de l'espèce et la création expérimentale de nouvelles races chez- le Bombyx du mûr ter. — D'un croisement: Papillon ç? bivoltin accidentel d'une race à vers non pigmentés X Papillon Q polyvoltin de Chine, à vers non pigmentés, naît une génération F> univoltine, à vers blancs normaux. La génération Fs donne des bivoltins. La première volte est normale. Parmi les vers de la deuxième volte, deux sujetsjaune verdâtre évoluent en Bombyx Ç. Ces deux sujets sont accouplés avec deux mâles de la deuxième volte (issus de vers blancs). Du couple 1 naissent quelques su- jets jaune verdâtre; tous les autres sont blancs. Du couple 2 naissent tous sujets blancs. — Le croisement d'une femelle issue d'un ver jaune verdâtre est effectué avec un mâle issu d'un ver blanc et donne 57 vers jaune verdâtre et 166 vers blancs. L'accouplement entre eux des papillons issus des vers jaune verdâtre produit des œufs univoltins chez les uns, des œufs bivoltins chez les autres. Tous les œufs bivoltins donnent naissance à des vers jaune verdâtre. A dater de cette ponte, le caractère jaune verdâtre est fixé. — La variation initiale correspond rigoureusement aux mutations de de Vries. — L. Dehorne. — La nouvelle Coccidie découverte par L. et H. dans l'intestin d'Anguilla vul- garisent une tétrasporée du type Eimeria. L'E. anguilUeh. et H. accomplit 698 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. son développement jusqu'au stade macrogamète fécondé à la surface des cel- lules épithéliales. Parvenu à ce stade, le parasite pénètre dans l'épithélium et y sporule. Un développement extracellulaire analogue existe chez le Coc- cidium mitraria (Laveran et Mesnil, 1902) de la Tortue asiatique et chez les Cryptosporidium de la Souris (Tyzzer, 1908, 1912). Mais chez ces Coccidies, la sporogonie elle-même s'effectue à la surface de l'épithélium. — Le méro- zoïte à'E. anguillœ présente un pôle effilé implanté dans la cellule épithé-^ liale ; il grossit au dépens de celle-ci et se transforme en schizonte à 20 méro- zoïtes. — Les microgamétocytes appliqués contre la surface épithéliale ne présentent pas trace d'appareil suceur comme on en observe chez Crypto- sporidium mûris (Tyzzer): leur chromatine, d'abord dispersée en grains, se dispose en cercle. Les microgamétocytes donneront des microgamètes peu nombreux, très effilés auxquels on ne peut reconnaître qu'un cil postérieur, bien évident. — Les macrogamètes fixés sur la cellule épithéliale et dépri- mant celle-ci, sans appareil suceur, sont bourrés à leur maturité de grains de réserve et présentent alors un noyau central à gros caryosome. Après la fécondation, le macrogamète s'étire en biscuit, s'insinue dans la cellule qu'il déprimait et gagne sa région basilaire où ri va se transformer en ookyste sphérique. Il donnera quatre spores dizoïques portant un bouton canaliculé à l'un des pôles et de section transversale hexagonale. — L. Dehorne. Weissenberg (Richard). — Sur tin parasite myxosporidien intra-cellulaire du glomérule du rein de Brochet. — Ce parasite, décrit déjà par Debaisieux (1919), qui l'a pris pour un stade jeune de Myxidium Lieberkiihni, a été trouvé à l'intérieur des cellules glomérulaires de Brochets des lacs mecklembour- geois; sur le frais, il présente une épaisse enveloppe d'aspect gélatineux ren- fermant un noyau, à l'intérieur de laquelle se trouve une masse cytoplas- mique contenant trois noyaux, deux de grande taille (reproducteurs?), le troisième étant plus petit (noyau somatique). Dans les préparations sur le frais, il peut se faire que la masse trinucluéée sorte de l'enveloppe; elle prend la forme d'un radis, et se déplace activement au moyen de nombreux et fins pseudopodes développés du côté antérieur et d'un prolongement caudal situé à l'autre pôle; ces mouvements rappellent ceux qui ont été observés chez plu- sieurs Myxosporidies de petite taille (Leptotheca, Ceratomyxa). L'enveloppe, qui peut contenir parfois deux parasites ou plus (et alors elle est plurinucléée), représente probablement le plasmode primitif des Myxosporidies qui, par suite de la vieendocellulaire, a subi une forte réduction; la masse trinucléée a la valeur morphologique d'un bourgeon interne doté de la motilité. Les premiers stades du développement sont totalement inconnus; il n'est pas du tout certain que les formes observées représentent un stade jeune de .1/. Lieberkiihni. — P. Remy. Tibaldi (Ettore). — Une nouvelle espèce de Toxoplasma. — T. a reconnu dans le sang de Coluber viridiflavus un Protozoaire parasite très voisin de Toxoplasma cuniculi, mais qui se distingue par l'abondance de formes ami- boïdes libres dans le plasma. L'auteur laisse en suspens la question de savoir si T. colubri, et, de façon générale, les divers Toxoplasmas décrits sont des espèces distinctes, ou bien s'il s'agit de T. cuniculi, mais modifié par l'ha- bitat. — A. Drzewina. Debaisieux (P.). — Un nouveau Cilié astome. — D. a trouvé en abon- dance, dans le tube digestif de l'Oligochète limicole Rhynchelmis litnosella Hoffm., un Cilié parasite astome, qu'il décrit sous le nom de Inloschellina ORIGINE DES ESPECES. 699 rkynchelmis. En raison de l'activité de sa multiplication gemmipare, ce Cilié se présente souvent sous forme de chaînes linéaires de trois individus. La principale particularité consiste en une différenciation cuticulaire qui, à la partie antérieure ventrale du corps, forme un appareil de fixation beaucoup plus compliqué que celui de l'espèce type du genre, /. Maupasi Cépède. — Ch. PÉREZ. Boutan (Louis). — Note sur la fonte des perles. — Discussion de l'inter- prétation de Diguet et Petit qui soutiennent que la perle chez les méléa- grines a pour origine une vésicule épithéliale close remplie d'un liquide hyalin qui se condense progressivement. En réalité, pour B., ce n'est pas un phénomène de formation qui a été observé, mais une fonte de la perle, les stades successifs étant : perle complète dans la vésicule, puis liquide géla- tineux et liquide hyalin. — H. Cakdot. Miles (L. B.). — Taches foliaires de l'Orme. — Les champignons parasites des feuilles de l'Orme ne causent pas de maladie qui revêtent une impor- tance économique ; mais dans quelques cas ils peuvent provoquer la chute précoce des feuilles, atteindre l'arbre dans sa résistance et entraîner sa mort si l'attaque se renouvelle durant plusieurs saisons consécutives. L'au- teur examine d'abord les parasites des espèces américaines, surtout le Gnomonia ulmea (Sphériales) ; il passe ensuite très rapidement en revue les champignons des espèces européennes et donne une courte liste des parasites des feuilles fossiles. Le Gnomonia ulmea a pour hôte normal VUlmus americana. Les périthèces commencent à se développer au commencement du printemps. Les ascospores ne germent ni dans l'eau distillée, ni dans les milieux nutritifs, ni sur les feuilles vivantes des Ormes d'origine anglaise ou écossaise; elles germent promptement sur les feuilles des Ormes améri- cains, montrant ainsi qu'elles ont besoin d'un stimulus spécial, présent dans les feuilles de quelques espèces, absent dans d'autres. Des conidies accom- pagnent toujours les périthèces ; elles ont été décrites comme une espèce dif- férente : Gbeosporium ulmeum. Le Glœosporium ulmicolum se distingue par les caractères des taches et les plus grandes dimensions des spores. — R. SoUÈGES. Sociétés animales. Krizenecky (Jaroslaw). — Sur un sijnaporium liomotypique chez- les Enchytraeides. Contribution à l'étude de la vie collective. — P. Deegener (1918) décrit sous le nom de synaporium un rassemblement d'animaux qui se cons- titue à la suite de circonstances défavorables ; il distingue le synaporium passif, dû à des forces mécaniques absolument externes (vent violent, inon- dation, incendie, etc.) qui obligent les animaux à s'abriter en des endroits restreints, et le synaporium actif, qui résulte du déclanchement des forces instinctives de l'animal sous l'influence d'une excitation telle que choc contre un obstacle, disette, maladie... K. a étudié la formation de tels rassemble- ments chez des Enchytraeides (Enchytraeis humicultor). Ces Vers se rassem- blent aux endroits où ils trouvent une nourriture abondante, autour d'un morceau de fromage placé dans la terre humide, par exemple, 'et forment ce que Deegener appelle un symphagium ; si l'on dilue le fromage garni de Vers dans l'eau de conduite ou distillée, ou dans l'eau de mer, ou cer- taines solutions salines, les animaux, au lieu de se disséminer dans le réci- pient, s'entassent activement, s'entrelacent intimement les uns les autres 700 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et forment des pelotes serrées, plus ou moins grosses ; lorsque tout est en repos parfait, les pelotes de Vers se dissocient; les individus se disséminent, et mènent une vie indépendante jusqu'au moment où, le liquide étant agité, ils s'entrelacent à nouveau pour se séparer lorsque le liquide sera redevenu tranquille, et ainsi de suite un grand nombre de fois; le nombre des pelotes formées à chaque expérience est très variable. La rapidité avec laquelle les Vers se groupent est d'autant plus . grande que l'agitation de l'eau est plus violente. Il s'agit, dit K., d'un synaporium actif, phénomène passager qui se produit lorsque les animaux reçoivent une certaine impulsion causée par l'agitation de l'eau ; chaque Vers doit très probablement obéir indi- viduellement à un thigmotactisme. Le fait que la réaction a lieu dans l'eau libre — qui n'est pas l'habitat des Enchytraeis (ceux-ci vivent dans la terre humide) — montre que la formation de ce synaporium n'est pas le fruit d'une sélection. — P. Remy. Bathellier (Jean). — Sur le rôle des soldats de V Eutermes matangensis. — La corne frontale des soldats est le conduit excréteur d'une glande dont la sécrétion, gluante, joue un rôle défensif vis-à-vis des fourmis prédatrices des ouvriers et des nymphes. Les soldats se groupent en barrière pour assurer la protection des ouvriers lorsque ceux-ci sont occupés à la cons- truction des galeries. Les fourmis désireuses d'atteindre et d'emporter les ouvriers ne peuvent franchir cette muraille vivante qui les asperge de glu. — L. Dehorne. Bouvier (E. L.). — Nouvelles recherches sur l'apparition des individus reproducteurs dans la fourmi fauve et la fourmi des près. — Une nouvelle série d'observations sur les nids de Formica ru fa et F. pratensis a permis de vérifier que la plupart sont composés d'individus tous de même sexe. L'un des sexes paraît donc exclusif de l'autre. Toutefois, dans certains nids de mâles, des femelles sont apparues au début de juillet; aucune apparition de mâles n'a été remarquée dans les nids de femelles. A côté de ces nids unisexués et à la même époque (juin-juillet), il en est d'autres, très rares, où les deux sexes sont réunis. — L'auteur a observé, chez F. rufa, des femelles aptères, non fécondées. Ces femelles vierges ont été privées de leurs ailes par les ouvrières ; les F. rufa conserveraient au nid certaines de leurs femelles par ce procédé. Cette mutilation entraine la nécessité d'une fécon- dation sur place. — L. Dehorne. Thompson (C. B.) et Snyder (Th. E.). — La caste reproductrice complè- tement aptère chez les Termites Reticulitermes et Prorhino termes. — Outre les sexués essaimant et les sexués complémentaires à courts fourreaux alaires, S. a fait connaître (U. S. Dept. Agric. Bur. Entom. Bull., XCIV, 1915) un troisième type de sexués, complètement aptères, et se différenciant à première vue beaucoup moins des ouvriers. Une étude plus minutieuse a permis de préciser leurs caractères distinctifs. Chez le Reticulitermes flavipes, leur taille est un peu supérieure à celle des ouvriers adultes ; ils ont un ou deux articles de plus à l'antenne; leur cerveau, leur glande frontale, leurs yeux composés sont relativement moins réduits que chez l'ouvrier ; ils ont des ocelles latéraux qui manquent à ce dernier; leur abdomen non seulement contient des organes génitaux complètement développés et fonctionnels, mais en outre une abondance de tissus adipeux qui leur donne un aspect d'un blanc crémeux opaque, bien différent de la translucidité de l'ouvrier. La faible chitinisation de la tête, l'atropine des muscles mandibulaires, ORIGINE DES ESPECES. 701 l'absence de bois dans l'intestin, tout indique qu'ils doivent être nourris comme les autres catégories de sexués, par les ouvriers, dégorgeant pour eux des aliments déjà digérés. En remontant aux stades jeunes, cette troi- sième forme de sexués a pu être différenciée des jeunes ouvriers dès la taille de 4 mm. Il est vraisemblable que, comme les autres castes, elle est prédéterminée dès l'éclosion. Chez le Prorhinotermes simplex, les caractères distinctifs des sexués de troisième forme par rapport aux ouvriers, sont ana- logues. L'étude des diverses castes de Termites montre qu'il y a chez elles une corrélation remarquable entre l'état de développement des organes génitaux et celui du cerveau et des yeux, c'est-à-dire des organes qui caractérisent d'une façon générale l'état imaginai. La troisième forme de sexués est à cet égard celle qui ressemble le plus à la forme larvaire, immature et stérile, représentée par les ouvriers. — Ch. Pérez. d) Phylogénie. Osborn (Henry F.). — Migrations et affinités des Proboscidiens fossiles d'Eurasie, de l'Amérique du Nord et du Sud, et de l'Afrique. — La différen- ciation du groupe remonte probablement à l'éocène, les premiers Probosci- diens connus de la faune du Fayum présentant déjà trois branches, qui conduisent aux Mœritheres (Mœritherium du Fayum), aux vrais Mastodontes (Palaeomastodon) et aux Bunomastodontes à longues mâchoires (Phiomia) ; l'origine de la branche Stegodon-Elephas est plus récente et moins connue. Puis ces souches primaires se subdivisent, et dans leurs émigrations à partir, de leur centre africain ou asiatique couvrent de l'éocène au miocène supé- rieur tous les continents du monde sauf l'Australie ; les formes amphibies, adaptées aux marais et rivières restent en Afrique et dans le Sud de FEurasie (Dinotherium). Les formes les moins résistantes s'éteignent durant la période froide du quaternaire inférieur. Les Loxodontides commencent avec le Loxodon antiquus du pliocène supérieur et sont représentés aujourd'hui par l'Eléphant d'Afrique ; les Mammouths comprennent des formes méridionales (E. meridionalis d'Europe, imperator de l'Amérique du Nord), et septentrio- nales (E. primigenius des steppes froides) ; les vrais Eléphants (actuel E. mdicus) n'apparaissent qu'au quaternaire supérieur. — L. Cuénot. Bliss (M. G.). — Le vaisseau chez les Spermapliytes. — Les recherches de l'auteur tendent à établir l'origine des vaisseaux dans lesGnétales et les An- giospermes-Dicotylédones. Dans les Gnétales les vaisseaux sont évidemment dérivés de trachéides ponctuées, non scalariformes. Leur évolution est liée à la formation de ponctuations larges, particulières, dans les parois de l'ex- trémité des éléments vasculaires ; ces ponctuations se fusionneraient trans- versalement ou très irrégulièrement. Dans le Gnetum scandens, la fusion des ponctuations est régulière et il se différencie de la sorte des ornements scalariformes. La fusion est quelconque, irrégulière, chez Pœonia, Cydonia, Leea, tandis que, chez Liriodendron, Magnolia, Betula, Alnus, Quercus et Vitis elle se fait par séries et engendre des vaisseaux calariformes. L'évo- lution des ponctuations des vaisseaux chez les Gnétales et les Dicotylédones se fait de la même manière ; dans les deux cas il y a fusion de ponctuations simples. Il est évident que le type primitif du vaisseau chez les Angiospermes est ponctué et dérive de trachéides ponctuées comme le sont les éléments du parenchyme ligneux lignifié. — R. Souèges. l'année biologique. 48 702 L'ANNEE BIOLOGIQUE. MacDuffie (R. G.). — Les vaisseaux du type des Gnétales chez, les Angio- spermes. — Les recherches de M. D. confirment pleinement les observations de Solereder et de de Bary sur les relations existant entre les vaisseaux des Gnétales et ceux des Angiospermes. Des vaisseaux, pourvus des ornements scalariformes qui caractérisent les Angiospermes et des ponctuations telles qu'on les trouve chez les Gnétales, se rencontrent côte à côte dans la famille des Rosacées, même dans la même espèce de Potentilla. Des observations semblables peuvent être faites chez les Géraniales, les Renonculacées et chez un grand nombre d'Angiospermes herbacées. Il n'apparait donc pas, comme l'a soutenu Thompson, que les vaisseaux des Gnétales et des Angiospermes aient une origine différente. — R. Souèges. Jeffrey (E. C.) et Torrey (R. E.). — Corrélations physiologiques et morphologiques chez les Angiospermes herbacées. — L'auteur a pris comme exemples quelques Angiospermes (Aster, Helionlhus, Ranunculus, Sanicula, Papaver, Convolvulus) qu'il étudie au point de vue de la disposition des fais- ceaux. Il conclut de cette étude que les Dicotylédones herbacées se sont dé- veloppées aux dépens de types dicotylédones arborescents par formation de rayons médullaires parenchymateux autour des traces foliaires; que chez ces Dicotylédones herbacées les plus élevées, les traces foliaires tendent à se multiplier avec le développement des feuilles ; que l'activité cambiale de ces traces foliaires tend à disparaître progressivement ; que cette disparition crois- sante des formations secondaires s'explique par des raisons physiologiques ; enfin, que l'absence des formations secondaires s'étend des traces foliaires aux faisceaux de la tige, ce qui amène une disposition monocotylédonée. — R. Souèges. Wells (B. W.). — Evolution des zoocécidies. — Ce travail est une contri- bution à la phylogénie des zoocécidies, basée quelque peu sur des données embryologiques, mais surtout sur des observations de morphologie comparée. Après un historique du sujet, "W. examine les facteurs de l'évolution des cécidies (la plante, les différents groupes d'animaux parasites et leurs larves). S'appuyant sur les conceptions de Kùster relatives à la division des galles, il distingue le cataplasme, comprenant les galles aux caractères in- définis, tant au point de vue de leurs dimensions que de la nature des tissus qui les composent, et le prosoplasme, galles nettement définies, quanta leurs dimensions, leur structure, et le temps nécessaire à leur développe- ment. Au point de vue évolutif, le prosoplasme tirerait son origine du cata- plasme. L'évolution cataplasmique se produit par un processus d'inhibition progressive de la différenciation, aboutissant à une homogénéité histo- logique; l'évolution prosoplasmique ne peut commencer que lorsque cette homogénéité est atteinte, elle comporte le développement de formes nou- velles et surtout une orientation caractéristique des tissus. — R. Souèges. La distribution géographique «les êtres Braun-Blanquet ( Josias). — L'origine et le développement des flores dans le Massif Central de France avec aperçu sur les migrations des flores dans l'Europe sud-occidentale. (Ann. Soc. linn. de Lyon, N. S., 113-143, 1921.) LA DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE 703 [Discute et coordonne les résultats des travaux paléobotaniques qui s'occupent de la succession des flores au tertiaire et au quaternaire dans le Massif Central. — P. Remy Howell (Brazier A.). — Agencies irhich govern the distribution of life. (Amer. Natur., LVI, 428-438, 1922.) Généralités sur les facteurs qui influent sur la géonémie; la température est des plus importants. — L. Cuénot a) Labbé iAlphonse). — Les variations de la concentration en ions hydro- gène dans les marais salants comme facteur biologique. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 843, 1922.) [704 b) La distribution des animaux des marais salants dans ses rapports avec la concentration enions hydrogène, (lbid., 913, 1922.) [704 Legendre (R.). — Variations diurnes de la concentration en ions hydro- gène de l'eau de mer littorale. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 773, 1922.) [705 Willis (J. C.) and Udny Yule (G.). — Some statis/ics of Evolution and Geôgraphîcal Distribution in Plants and Animais and their significance. (Nature, 9 février 1922, 177.) [703 Willis (J. C.) et Udny Yule (G.). — Quelques statistiques relatives à l'évolution et à la distribution géographique des /liantes et des animaux, et leur ngnification. — Le nom d' « Age et Aire » a été donné par Willis a un principe élaboré au cours de longues années d'étude à Ceylan, d'après lequel, « si l'on considère des groupes d'au moins 10 espèces alliées, et si on les compare à des groupes similaires alliés aux premières, les aires totales relatives occupées dans un pays ou dans le monde entier, sont plus ou moins proportionnelles (directement, ou non, on ne sait encore) à leurs âges relatifs totaux, dans ce pays, ou bien de façon absolue selon le cas ». Plus un groupe a de durée derrière lui et plus est étendue son aire. Les espèces ou les genres occupant les aires les plus restreintes sont les plus jeunes, et descendent des espèces à distribution plus étendue qui se rencontrent généralement à côté. A ce principe s'en ajoute un autre, celui de « dimensions d'espèces », d'après lequel, « dans tout cercle d'affinité le total des aires occupées par tout groupe de 10 genres marche avec le nombre total des espèces, étant considérable quand il est considérable ». Les genres monotypiques, comme les espèces de petites aires, doivent être généralement de jeunes débutants, descendant de genres plus considérables. « Si l'on rapproche ces deux principes, il est évident que l'âge, l'aire (ou l'espace) et la dimension vont ensemble et comme l'âge (représentant la résultante des facteurs actifs) est le seul facteur opérant des trois, les phénomènes manifestés par les dimen- sions doivent être similaires à ceux que manifeste l'espace. Mais la dimen- sion des genres représente l'évolution, et l'aire ou l'espace représente la distribution géographique. Ces deux phénomènes doivent donc présenter des expressions similaires. » Le trait caractéristique de la distribution est que les espèces, endémiques ou non, sont disposées en ce qui concerne leurs aires de dispersion en courbes creuses. Par courbe creuse il faut entendre celle que l'on obtient en dressant la courbe d'une série de chiffres dont le premier l'emporte beau- coup sur le second, celui-ci sur le troisième, et ainsi de suite, mais avec une 704 L'ANNEE BIOLOGIQUE. différence moindre entre les chiffres successifs. Les deux premiers chiffres fournissent près de la moitié du tout. La courbe creuse constitue le type de distribution le plus répandu. Elle représente beaucoup sur l'aire la plus res- treinte; moins sur une aire plus étendue, un minimum sur les aires encore plus considérables. Par exemple, du genre Cyrtandra on trouve 145 espèces sur de petites aires : 20 sur des aires moyennes ; 2 sur les aires très étendues. Aux îles Hawaii seules ce genre a 24 espèces sur des îles isolées ; 2 sur 2 îles ; 2 sur 3 îles et un seul sur 4. L'évolution exprimée par les dimensions des genres présente les mêmes phénomènes. Si l'on groupe les genres qui sont associés de façon quelconque, on retrouve la même courbe. Si les espèces d'aire très restreinte et les genres à une seule espèce sont, de façon générale, des débutants, descendant d'es- pèces plus largement distribuées et de genres plus étendus, et si le nombre des espèces dans un genre constitue en gros une mesure de son âge, l'idée se présente qu'une souche donnée peut être considérée comme produisant des variations génériques tout comme elle produit de la progéniture, si bien que le nombre de genres issus d'un ancêtre doit s'accroître en propor- tion géométrique, ou selon la loi de l'intérêt composé. Il doit en être de même pour les espèces. En ce cas la forme de la distribution de fréquence devrait suivre la règle d'après laquelle le logarithme du nombre des genres combiné avec celui des espèces donne une ligne droite. Or il en est bien ainsi de façon générale et, d'autre part, il suit de la conception précédente que l'excès de la pente de la ligne sur l'unité doit mesurer le taux de l'ac- croissement des genres par rapport à celui des espèces. 11 en est ainsi, du reste. Le principe fondamental paraît donc exact. Le type de courbe étant toujours le même, il semble que l'évolution a constitué un processus assez régulier, peu affecté par les processus vitaux et autres. Et c'est par mutation qu'elle a dû se faire, et par mutation capa- ble de donner non pas seulement des variétés, mais des espèces, genres et même des familles, au sens linnéen. Les genres plus considérables et les espèces d'aire plus étendue ont dû être les parents des moindres : exacte- ment le contraire de ce que postule le Darwinisme, comme Willis le sou- tient depuis des années. (Pour détails le lecteur devra se reporter à Age and Area, a study in geo- graphical distribution and origin of species, publié en 1922 par la Cam- bridge University Press). — H. de Varigny. a) Labbé (Alphonse). — Les variations de concentration en ions hydrogène dans les marais salants, comme facteur biologique. — Dans le fait que cer- taines espèces vivent dans des compartiments d'une salinité déterminée et sont absentes de compartiments voisins, de salinité identique, intervient un facteur physico-chimique autre que la concentration saline : c'est la concen- tration en ions H. La détermination du coefficient PH par la méthode colori- métrique de Sorensen permet d'obtenir des courbes d'une « constance sin- gulière » ; leurs variations sont minimes, même après de'fortes pluies, et même si les examens sont faits longtemps après le renouvellement de l'eau dans la saline. L'agglomération des organismes ne les influence même pas : il faut supposer que la surface d'évaporation considérable empêche l'aug- mentation de CO2 qui modifierait l'alcalinité. C'est dans les fares, les adernes, où domine l'espèce Artemia satina, que la concentration en ions H libres est le plus faible. — L. Dehorne. b) Labbé (Alphonse). — La distribution des animaux des marais salants SYSTÈME NERVEUX. 705 dans ses rapports avec la concentration en ions hydrogêne. — On trouve dans les salines du Croisic une faune halophile et une faune halobie. Dès que le Ph de ces salines augmente, la faune halophile s'éloigne et se réfugie dans les gobiers et la vasière. Au contraire les halobies sont de véritables au- tochtones. Mais un optimum du Ph règle la localisation de chaque espèce halobie. Trois étages sont ainsi nettement caractérisés par une espèce : 1° Etage à Artemia salina, Phyllopode (tares des salines, correspondant à la valeur la plus élevée de la courbe du Ph). 2° Etage à Fabrea salina, Cilié ladernes des salines, correspondant à une descente de la courbe du Ph). 3° Etage à Dunaliella salina, Chlamydomonade (œillets des salines). En hiver, la saline n'étant plus qu'une mare d'eau saumàtre, on constate la disparition de la plupart des halobies. Bien qu"il ne soit pas le seul en cause, on voit que le PH est le facteur prépondérant qui règle la vie du marais salant. — L. Dehorne. Legendre (R.). — Variations diurnes de la concentration en ions hyhro- gène de l'eau de mer littorale. — Le coefficient Ph, ( log. -rr ) (méthode colo- rimétrique de Sôrensen), passe par un maximum vers trois heures de l'après- midi. C'est à ce moment que l'alcalinité réelle est la plus grande. Il y a relation entre la concentration en ions H et la teneur en oxygène de l'eau et sans aucun doute cette variation concordante est due à la photosynthèse des grandes algues du fond et des petites algues de la surface. Au large, où les petites algues sont en quantité infime par rapport à la masse de l'eau, la concentration en ions H est uniforme. Au voisinage du littoral où les prairies sous-marines sont souvent d'étendue considérable, on voit la concentration en ions H et la teneur en 0 varier à chaque heure de jour, en fonction de l'éclairement. — L. Dehorne. Système nerveux et fonctions mentales Billard (G.) et Dodel (P.). — Les mœurs des animaux en rapport avec la disposition des yeux et la forme de la pupille. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 153, 1022.) [708 Carlson (A. J.) and Luckhardt (A. B.). — Studies on the viscéral sensory nervous System. The vagus control of the Esophagus. (The American Jour- nal of Physiology, LVH, iV 2, sept. 1021, 200-335, 22 fig., 1 tableau.) [707 Chantriot (Pierre). — Les manifestations précoces du génie musical. Etude médico-psychologique. (Thèse de doctorat en médecine, Lyon, 1022, 107 pp.) [Manifes- tations, précoces, liées à des aptitudes héréditaires; exemples d'hérédité; les réactions psycho-motrices auditives sont relativement lentes chez les musiciens, contrairement à ce qu'on aurait pu attendre. — L. Cuénot Hering (B.). — Filnf Reden. (Leipzig, W. Engelmann, 140 pp., 1021.) [Edition du fils de E. H. Quatre de ces dis- cours portent sur les questions de physiologie nerveuse, de conscience, de la substance vivante en général. Le 5e n'a qu'un intérêt biographique 706 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hollander (Dr Fern. d'). — Recherches anatomiques sur les couches opti- ques. Les voies cortico-lhalamique et les voies cortico-tectales. (Arch. de Biologie, XXXII, 249-344, 23 fig.). [706 Marinesco, Radovici et Rascanu. — La période latente et le phénomène de sommation dans les réflexes d'automatisme médullaire chez l'homme. (C. R. Soc, Biol., LXXXVI, 90, 1922.) [707 Olombel (Maurice). — Le déterminisme de la procession des chenilles pro- cessionnaires du Pin. (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 1139, 1922.) [709 Petiteau (C). — Sur une mode périodique de rëactivité réflexe.{C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 151, 17janv. 1922.) [707 Piéron (Henri). — Des lois du déséquilibre chromatique initial et de la prépondérance de la diffusion chromatique, dans Cexcitation lumineuse de la rétine [Mécanisme de production des couleurs subjectives de Fechner- Benhann). (C. R. Soc. Biol., LXXXVI, 922, 1922.) [708 Romieu (Marc). — Méthode de coloration élective du système nerveux chez quelques Invertébrés. (C. R. Ac. Se, CLXXV, 455, 1922.) [La colora- tion par benzidène eau oxygénée est attribuable à la présence d'hémoglo- bine dans les tissus nerveux (Ray-Lankester), l'hémoglobine fonction- nant comme une peroxydase en présence de ce réactif. — L. Dehorne Rossi (Ottorino). — Ofthe afférent paths the sympathetic nervous System, ivith spécial référence lo nerve cells of spinal ganglia sending their peripheral processes into the rami communicantes. (Journ. of Comp. Neurology, XXXIV, 493-505, 7 fig., 1922.) [707 Waller (A. D.). — La réaction émotive chez les sujets se?isitifs. (C. R. Soc. Biol., LXXX1V, 58, 1921.) [707 1° Système nerveux. Centres nerveux et nerfs. Hollander (Dr Fern. d"). — Recherches anatomiques sur les couches optiques. — Les voies cortico-thalamiques et les voies cortico-tectales. — Les connexions cortex-thalamus étant actuellement très insuffisamment connues, d'H. s'est proposé d'en reprendre l'étude chez le Lapin adulte. Dans ce but il produisit des lésions de l'écorce cérébrale au moyen d'un scalpel ou par l'action de formol et constata qu'elles entraînent d'abondantes dégénéres- cences dans le thalamus. Des faits qu'il observa, l'auteur tire des conclusions relativement à l'existence, au trajet et à la terminaison des voies corti- cothalamiques. Le thalamus a une texture extrêmement complexe, car il est constitué par un conglomérat de nombreux ganglions et de nombreux systèmes fascieulaires agencés sans ordre apparent. Toutes les voies sensi- tivo-sensorielles qui montent vers l'écorce cérébrale le traversent. Et aussi il est l'aboutissant et le lieu de passage d'un important système de fibres cor- ticifuges. Les faisceaux de fibres y présentent des inflexions, des sinuosi- tés, des courbures, les voies rectilignes étant rares et le plus souvent d'une faible étendue. Le glanglion postérieur du Thalamus reçoit le contingent le plus important et le mieux individualisé des faisceaux cortico-thalami- SYSTÈME NERVEUX. 707 ques. Au point de vue des fonctions motrices du thalamus, d'H. pense que ce ganglion postérieur pourrait être « le noyau d'origine d'un nombre im- portant de neurones prétectifuges dont l'existence reste à démontrer ». 11 constituerait un organe moteur, à la fois de relai et de transmission. — A. LÉCAILLON. Marinesco, Radovici et Rascanu. — La période latente et le phénomène de la sommation dans les réflexes d'automatisme médullaire chez l'homme. — En utilisant le choc d'induction appliqué sur la peau comme excitant, M., R. et R. ont étudié le phénomène de la sommation en faisant varier l'intensité, le nombre et la fréquence des. excitations. Ils montrent que la période latente présente de grandes variations d'un réflexe à l'autre. En ce qui concerne la sommation, leurs recherches confirment les lois établies par L. et M. Lapicque. Ils notent en outre que la sommation semble constituer une différence physiologique entre les réflexes cutanés et d'automatisme et les réflexes tendineux. Par exemple, dans le réflexe patellaire, chaque choc du marteau percuteur, pourvu qu'il ait l'intensité liminaire nécessaire, pro- voque le réflexe, mais il n'y a aucun moyen de le déclancher par la répéti- tion de plusieurs excitations au-dessous du seuil. — H. Cardot Petiteau (C). — Sur un mode périodiqtie de réaetivitè réflexe. — Le réflexe périodique décrit par l'auteur consiste essentiellement en ceci. Une grenouille, immobilisée par une section sous-bulbaire reçoit dans la région interdigitale de la patte postérieure des excitations infraliminaires très fré- quentes; après un temps de latence plus ou moins long, il se produit une série de réflexes périodiques séparés par des périodes de relâchement com- plet. Bientôt le tracé prend l'aspect de celui d'un phénomène rythmique : une série de sommets séparés par des intervalles de repos sensiblement égaux, et ce mode de réactivité réflexe peut se poursuivre très longtemps sans symptômes de fatigue. Il diffère du tétanos rythmique de Richet par le fait qu'il ne s'obtient pas sur des préparations purement musculaires, et surtout parce qu'il y a des périodes de relâchement complet.. — H. Cardot. Waller (A. D.). — La réaction émotive chez les sujets « sensilifs ». — La réaction émotive, appelée aussi réaction psycho-galvanique, consiste en une brusque diminution de la résistance électrique des membranes, par suite de la dilatation des pores ultra-microscopiques permettant les échanges ioniques. Telle est, du moins, l'interprétation proposée par l'auteur. Chez le sujet normal, cette réaction ne s'observe pas à l'avant-bras, mais seulement à la main; tandis que certains sujets, sujets sensitifs, réagissent à la fois à l'avant-bras et à la main. — H. Cardot. Rossi (Ottorino). — Sur le système nerveux sympathique, spécialement sur les cellules nerveuses des ganglions spinaux. — Une étude anatomique a montré à R, que les ganglions spinaux des embryons d'Oiseaux (Moineau) et de Mammifères (Porc) renferment des cellules nerveuses dont les prolon- gements périphériques sont en communication avec les rami communicantes ; ces cellules sont les origines des fibres de Kôlliker ( Verhandl. Naturf. u. Aerzte, 1894) et doivent être considérées comme étant les neurones senso- riels viscéraux. — P. Remy. Carlson (A. J.) et Luckhardt (A. R.). — Etudes du système nerveux soi- sitif viscéral. X. Le cont? ôle pneumogastrique de l'œsophage. — Sur la tortue 708 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la section des vagues ou la destruction de la moelle produit l'hypertonie de l'œsophage (musculature circulaire) et du cardia; l'excitation des vagues au contraire produit de l'inhibition; L'innervation prédominante de l'œsophage par le vague est donc inhibitrice et se manifeste par une action tonique. C. et L. confirment de plus les observations de Bercowitz et Rogers : la section des vagues peut produire de l'hypertonie gastrique et peut provoquer des contractions de l'estomac, leur excitation amène l'inhibition de l'estomac, mais l'action prédominante des vagues gastriques est motrice. L'atropine et la nicotine ne paralysent pas les fibres inhibitrices des vagues vis-à-vis de l'oesophage. L'adrénaline excite l'œsophage, inhibe l'estomac et paralyse les fibres motrices gastriques, mais non les fibres inhibitrices œsophagiennes. La nicotine, l'atropine, l'histamine et la pilocarpine ont des effets opposés sur l'estomac et l'œsophage. C. et L. n'ont pas pu mettre en évidence l'innerva- tion sympathique de l'œsophage. Chez la grenouille, la vagotomie produit une hypermotilité de l'œso- phage en particulier, mais celle-ci s'étend aussi un peu à l'estomac. L'exci- tation du bout périphérique des vagues produit invariablement des effets moteurs marqués sur l'œsophage et l'estomac et peut produire un tétanos incomplet de l'œsophage. L'atropine sur la grenouille, même à doses élevées , ne réussit pas à paralyser les terminaisons motrices des vagues, mais l'adré- naline inhibe rapidement l'activité automatique périphérique de l'œsophage et de l'estomac. Cette substance paralyse temporairement les terminaisons motrices des vagues. L'action primordiale de beaucoup de substances sur les mécanismes moteurs des viscères dépend de l'innervation prédominante (motrice ou inhibitrice) des organes. L'innervation tonique inhibitrice parles vagues joue un rôle dans le contrôle moteur de l'œsophage et du cardia. Mais les conditions existant dans un groupe ou une espèce d'animaux ne s'appliquent pas nécessairement aux autres groupes ou aux autres espèces, car le degré de différenciation dans le contrôle moteur varie grandement avec les différentes espèces. — Paul Boyer. Organes des sens. Piéron (Henri). — Des lois du déséquilibre chromatique initial et de la prépondérance de la diffusion chromatique dans l'excitation lumineuse de la rétine (Mécanisme de production des couleurs subjectives de Fechner- Benham) . — P. a constaté que sous l'influence d'une excitation lumineuse de la rétine par un rayonnement complexe à résultante incolore, il y a d'abord déséqui- libre chromatique, avec prédominance de nuances allant successivement du rouge au bleu dans l'ordre des couleurs spectrales ; ceci, par suite d'une iné- gale vitesse d'établissement (jusqu'à atteinte du stade hypermaximal transi- toire) des processus chromatiques fondamentaux déclanchés. Si une petite surface rétinienne n'est pas ou n'est que faiblement excitée au voisinage d'une région, siège d'un processus lumineux et chromatique, l'excitation de cette surface par diffusion comporte une prédominance du processus chro- matique qui diffuse avec une intensité plus grande que le processus lumineux. — H. Cardot. 2° Processus psychiques. Psychologie comparée. Billard (G.) et Dodel (P.). — Lesmœurs des animaux en rapport avec la disposition des yeux et la forme de la pupille. — B. et D. font remarquer que, chez les vertébrés, la position des yeux varie suivant deux extrêmes. Les THÉORIES GÉNÉRALES. — GÉNÉRALITÉS. 709 chasseurs ont les yeux sur un plan à peu près frontal, les pupilles circulaires ou elliptiques dans le sens vertical ; les chassés ont les yeux plus ou moins exorbités, placés latéralement et souvent les pupilles elliptiques horizontales. Des intermédiaires viennent se placer entre ces deux extrêmes. — H. Car- dot. Olombel (Maurice). — Le déterminisme de la procession des Chenilles /rt'ocessionnaires du Pin. — La marche des chenilles ne dépend pas de la pré sence du cordon tissé par les chenilles de la tète de file; les chenilles sui- vent sans hésitation une chenille chloroformée ou un fragment de peau de chenille ou même un pinceau placé devant la tête de la première. Le fac- teur déterminant est donc la présence d'un pinceau de poils divergents, en- cadrant la tête de l'animal en marche. — H. Cardot. Théories générales. Généralités Metz (André). — La réaction universelle. (Revue scientifique, N° 13, 437- 441, 1922.) [709 Besredka (A.). — Histoire d'une idée. L'œuvre de Metchnikoff. (1 vol. in-8°, 135 pp., 1 portrait, Paris, Masson, 1921.) [710 Metchnikoff (Olga).— Vie d'Elie Metchnikaff {1845-1916). (lvol.in-8°, 270 pp., Paris, Hachette, 1920.) [709 Metz (André). — La réaction universelle. — Le monde matériel appa- raît comme une succession de phénomènes dynamiques, discontinus, ra- pides, séparés par de longues périodes d'équilibre ou d'états assez voisins de l'équilibre pour qu'on puisse leur appliquer la loi de la réaction universelle. Les phénomènes d'adaptation chez les êtres vivants sont un cas particulier de cette loi. Ainsi, la régénération est le résultat de l'élasticité de l'être vivant qui, après perturbation, tend à reprendre le même état d'équilibre qu'aupa- ravant. La finalité des vitalistes se concilie parfaitement avec le détermi- nisme : les êtres vivants ont bien une tendance, une fin, mais cette fin est celle que l'on rencontre dans la nature inanimée : c'est l'équilibre. La vie, comme la matière, est dominée par la loi de la réaction universelle, et par la finalité de Vêquilibre, qui n'est en réalité qu'une autre face du déter- minisme. — A. Drzewina. Metchnikoff (Olga). — Vie d'Elie Metchnikoff. — Livre émouvant pour tous ceux qui le liront, plus émouvant encore pour ceux qui ont connu et aimé Metchnikoff. Dans cette personnalité si riche et si pleine, la pensée scientifique a toujours occupé le premier plan. Il est cependant d'un incom- parable intérêt de suivre dès son enfance passionnée toute l'histoire intime du grand biologiste, écrite avec une piété touchante et une sincérité sereine par la compagne de sa vie et la confidente de sa pensée. Elie Metchnikoff lui-même a voulu la publication de cette histoire de sa vie, et s'il ne l'a ré- digée de sa main, il en a été du moins l'inspirateur direct; on peut dire que 710 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c'est son autobiographie. La lecture en est particulièrement attachante. Fixé à Paris, à l'Institut Pasteur depuis 1888, M. est surtout connu du grand public français par ses travaux sur la pathologie microbiennne et l'immunité. Mais il est intéressant pour les biologistes d'apprendre à connaître en détail toute la période de jeunesse où, zoologiste précoce, enthousiaste, embryologiste aussi ' habile que perspicace, M. renouvela nos connaissances sur une foule d'animaux inférieurs. La passion, l'enthousiasme furent de tout temps les caractéristiques dominantes de M. Lorsqu'il abandonna, sa moisson faite, le domaine serein de la science pour celui de la pathologie, sa fougue natu- relle ne lui fut pas inutile pour assurer, contre l'obstination de ses contra- dicteurs, le triomphe final de la théorie phagocytaire; ce fut une lutte épique de vingt-cinq années, dont la biographie nous retrace une image vivante. Si jusqu'à la fin de sa vie M. poursuivit son travail de laboratoire — à la veille de sa propre mort il étudiait encore la mort naturelle, par autointoxication, du Papillon et du Ver à soie — on peut bien dire que pendant toute la der- nière partie de sa vie, sa pensée fut dominée par des préoccupations philo- sophiques, prolongement direct d'ailleurs de ses théories biologiques (Cf. Bes- radka, voir ci-dessous). Profondément frappé des multiples disharmonies de la nature humaine, la plus douloureuse étant la décrépitude sénile, il ne les veut point croire irrémédiables; il envisage au contraire que les progrès de la biologie et de la médecine pourront, en fixant les règles d'une hygiène, d'une alimentation rationnelles, pallier les imperfections de notre nature et réaliser une orthobiose, une vie normale évoluant harmonieusement vers son terme inéluctable, la mort n'étant plus redoutée, mais acceptée comme un repos nécessaire et consenti. Il semble, à lire les pages poignantes qui terminent ce livre, que M. soit arrivé, sinon à désirer la mort, du moins à ne pas la craindre, à ne plus avoir mvie de continuer à vivre. Pendant ses dernières journées il eut à diverses reprises une « sensation mortelle », prémonitrice de la fin. Jusqu'au dernier moment, son intelligence lucide dompta la douleur pour noter l'approche de la mort : le dénouement parachève la grande figure du savant. — Ch. Pérez. Besredka (A.). — L'œuvre de Metchnikoff. — Dans cette intéressante plaquette, B. développe ce thème que l'œuvre de Metchnikoff, si vaste et si diverse au premier abord , présente en réalité une remarquable unité foncière; elle est le développement, poursuivi tout au long de cette laborieuse existence, d'une même idée directrice, la digestion intracellulaire. Dès sa précoce jeunesse, par ses multiples découvertes embryogéniques sur divers groupes d'animaux inférieurs, Metchnikoff est amené à concevoir, contrairement à la fameuse théorie gastrulaire de Haeckel, que la digestion intracellulaire dans un parenchyme de cellules amœboïdes est la forme typique et primitive de la nutrition animale. Cette propriété primordiale est restée, même chez des organismes plus évolués, la propriété des cellules migratrices de la cavité du corps. Et l'observation des faits élémentaires de l'inflamma- tion chez les larves d'Echinodermes ou les Daphnies lui donne l'intuition de la grande découverte qui domine toute son œuvre en pathologie : la phago- cytose, moyen naturel de défense et source de l'immunité acquise. C'est en- core la phagocytose qui explique la dégénérescence sénile de l'organisme, et la cause de débilitation qui frappe les cellules doit être cherchée dans l'in- toxication qu'elles subissent, de la part des poisons déversés dans le milieu intérieur par les microbes du tube digestif. Les Mammifères et l'Homme, avec leur gros intestin, réservoir de fermentations stercorales, sont particu- lièrement désavantagés à cet égard; c'est une des imperfections de notre THÉORIES GÉNÉRALES. - GENERALITES. 711 nature, et c'est à elle sans doute qu'est due la désharmonie de notre vieillesse, qui ne s'accompagne pas, comme il semblerait naturel, d'un instinct de la mort. On peut espérer que la science, corrigeant peu à peu par ses découvertes, cette imperfection organique, fera réapparaître cet instinct, et dissipera dans l'humanité future, avec les déchéances de la vieil- lesse, l'appréhension devant le terme inéluctable de la vie. Telle fut comme on sait, la philosophie optimiste et sereine du grand biologiste. — Cn. Pérez. TABLE ANALYTIQUE Abalone, 491. Abdeiuialden (Emir, 306. 378, 504. Abeilles, 123, 225, 266. — (maladie des), 206. Bel (O.), 578. Abelin (J.), 360. Abelmoschus eséulentus, 288. Abelois (J. E.), 46. Abies excel&a, 576. — sibirica, 416. Abrami (P.). 201. Abraoças grossulariata, 675. — actinata, 675. Absorption, 5, 568. Abyssale (vie), 445, 685. Acanthias, 643. Acaftthoclrites fascicularis, 333. Accacia, 59, 663. Accoutumance, 203, 205. Acéphales, 23. Acéphales (chenilles), 337. Acéphalie, 622. Acer saccharinum, 274, 506. Acérine, 506. Acétone, 515. Acélonurie, 372. Achard (Ch.), 174. Achondroplastie, 83. Achrpmatium oxaliferum, 248. Acides (action des), 41, 63, 538. — gras (action des), 24. Acidose, 414, 530. Acinétiens, 105. Acipcnser sturio, 690. Ackermann (Daniwart), 51. Acœles, 641. Acokanthcra spectabitis, 334. — venenata, 334. Acroblaste, 593. Acromégalie, 169. Acrosome, 592. Actatetes, 329. Actinia brrmudcnsis. 333. Actinomyxides, 108. Aclinomorphose, 42. A< -linolrocha, 693. ADAIR (G. S.), 406, 661. ADAM (A.). 402. Adam (n. k.), 408. Adams (J. F.), 638. Adaptation (idée d'). 91. — chromatique. 539. Adaptation, 93 et suiv., 221 et suiv., 326 et suiv., 439 et suiv., 568 et suiv., 690 et suiv. Adhésivité, 597. Adiniferidae, 90. Adipogénèse, 423. Adipopexie, 423. Adler (E.), 363, 400, 401. 621. Adolphe (Edward E.), 285, 501. Adrénaline, 55, 191, 192, 193, 289, 293, 308, 408. Adrénalone, 193. ADRiAr* (E. D.), 296. /Egosoma scabricorne, 328. ALniclus, 581. Mtkogamêtie, 138. Afanassjewa (M.). 516. Afrique, 116. Agar-agar, 665. Age, 292, 493. — des espèces, 703. Agélénides, 239. Agents chimiques et organiques (action des), 201 et suiv., 303 et suiv., 426 et suiv., 540 et suiv., 663 et suiv. — divers (action des), 61 et suiv., 200 et suiv., 301 et suiv., 425 et suiv., 540 et suiv., 663 et suiv. — mécaniques (action des), 61, 425, 426. — physiques (action des), 61, 200, 302 et suiv., 425 et suiv., 663 et suiv. — toxiques (action des), 98. Agrostis segctum, 65. Ailes, 84. — des Papillons. 675. Aïzoacées, 48. Al Biruni, 128. Alanine, 404. 539. Albinisme, 80, 216. Albrecht (G.), 491. Albuminoïdes (origine des), 127. Alburnus, 471. Alcalinité (action de 1'), 257, 664. Alcalis (action des), 46, 63. Alcoolisme, 312. expérimental, 671,672. 714 TABLE ANALYTIQUE. Alcools (action des), 306, 307, 308, 344, 345, 549. Aleria violacea, 576. Alexine, 65. Alezais, 356. Alfa-Alfa, 523, 654. Algues, 3, 125, 450. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Alimentation, 5, 18, 97, 330, 407, 408, 439, 648, 691. Allaitement, 272. Allard (E. J.), 683. Allemand-Martin (A.), 77. Allen (B.), 37, 140, 172, 521. Allen (FI J.), 565, 586. Allen (R. F.), 227. Allen, 326, 675. Allen (William Ray). 330. Alligator mississippiensis, 584. Allium cepa, 6, 248, 568. — sicutum, 544. Alnus, 30, 416, 701. ALOY, 46. AHernance des générations, 38. Allhœa, 59. Altitudes, 174. Altmann, 695. ALU (A. F.), 657. Alvéole (de l'Abeille), 266. Alverdes (Friedrich), 447. Amaigrissement, 638. Amanitopsis vaginata, 577. Amarantacées, 48. Amarantus caudatus, 357. Amaroucium constellation, 310. — pellucidum, 310. Ambard (L.), 364. Amblystoma punctatum, 625. — tigrinum, 151. Amblystome, 637. Amiba Umax, 98. Amibes. 97. Amiboeyt*s, 135. Amidon, 415, 665. Amino-acides, 51, 127, 179, 378, 527, 655. Amitose, 3, 455, 600, 601. Ammocœtes branchialis, 362, 638. Ammodytes tanceolatus, 285. Ammoniaque, 284, 364, 496, 535. Amœbocyte (tissu), 250. Amœboïde (mouvement). 135, 2ï9. Amphibiens, 150. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (respiration des), 286. — (transplantation chez les), 270. Amphidromes (Gastéropodes), 81. Atnphigonopterus aurora, 327. Amphioxus, 111. Amylase, 44, 383, 388, 389, 390. Anabaena, 507, 612. Anaphylaxie, 66, 176, 204, 205, 372, 661, 666 et suiv. Anas, 76. — Boschas. 681. Anaslrepha tudcns, 109. — striata, 109. Anatidés, 76. Ancel, 621. Ancylus., 81. ANDERSO\ (J. A.), 505, Andehson (R« J.), 506. Anderson (W. S.), 683. Andova (Alexander), 296. Andrus (E. Covvles), 304. Anesthésiques (action des), 5. Angiospermes, 701, 702. ANGELSTEIN, 191, 417. Anguille, 509, 652. Anguitliila oxophila, 571. Anguis fragilis, 605. Anislastus ebeninus, 334. Anisogamélie, 138. Anobiides, 693. Anodonla, 330. Anophèles macutipcnnis, 109, 697. Anophélines, 697. Anophthalmie, 266, 622. Anomalocera, 693. Anomalops, 196. Anomia, 80. Anonymes, 195, 198, 224, 240, 472, 547, 584. Anoures, 59, 167, 604. Anrep (G. V.), 287. Antagonistes (actions), 201. Antennes (régénération des), 28. Antherophagus, 219. Anthorlilore, 663. Anthocyanes, 199, 350, 539. Anthoeyanidines, 199. Authocyanines, 59, 199. Anthony (R.), 23, 112. Anthurium Binolii, 387. Anticétogénèse, 495, 496. Anticorps. 65, 557. 561. Antioxygènes, 182. Anthriscus, 416. Antirrhinum, 59, 663. Antoclilore, 59. Apanteles flmnconchae, 555. — glomeratus, 334. Aphasie, 446. Aphides, 254. Apium graveoleus, 267. Apneumonella oculata, 86. Apocynum androsacmifolium, 369. Apodinhun, 103, 104, 105. Aporrhais pes pelicani, 139. Apolheeies, 441. Aptères (formes), 83. Apterina pedestris, 83, 437. Apterisme, 218. Aquatique (vie), 691. Aqitilegia, 64, 544. — cœrulea, 566. Araignées, 86, 114, 123, 223, 239, 564. Avança sclopetaria, 123. Aranja angustifotia, 334. Arbacia, 7, 460, 461, 462, 610. Arbres (croissance des), 265. Arca, 28. Arcasta arma ta, 441. Archieracium, 686, 687. Arey (B. Leslie), 467, 547. Argas reflexas, 64. Argaud (R.), 592. TABLE ANALYTIQUE. 715 Arge, 436. Àrg-inase, 368, 393. Arginine, 127, 39$, 534. Argiope bmetmichi, 209. Argynnis, 563. Arillmaria mellea, 22s. Aristoloche gigas, 584. Arluing (E.), 363. ARMAUO, 525. Armitlaria, 629. Arnold, 350. Aron (H.), 408. ARON (M.), 33, 166. 167. 272, 362. ARRHENITJS, 125. 570. Arsenic (action de 1'). 25. Artemia satina, 459, 664. Arthrite, 667. Arthir (J. C), 229. Artiils. 20'4. Arum, 64. Ascaris felis, 606. Ascham (Leah), 294. Asclépiadacées, 334. Ascogénie, 611. Asellus aqua tiens, 114. — cavalicus, 114. — meridianus, 114. Aseptique (vie), 571. Asexuée (reproduction), 15, 144 et suiv., 261, 355, 599,611. Asilus sericeus, 606. Aspergilhis, 181. — niger, 516. Asphodelus luteoid.es, 86. — luteus, 86. Asphyxie, 515. Aspro asper, 100. Assimilation, 19, 50 et suiv., 185 et suiv., 287 et suiv., 408 et suiv., 516 et suiv., 653 et suiv. — chlorophyllienne, 188, 189. 415, 416, 528 et suh. Astacus, 301. Astasia, 219. Aster, 702. — .\ov,v-A)ujli;r, 466. — trifolium, 267. Astéracées, 466. Asterias glacialis, 255. Asterinà miniata, 260, 320. Asters accessoires, 12. Astragale. 266. Astraea, 331. Astre (Gaston), 114. Astrodermus elegans, 356. Asymétrie, 158. Aszom (Z.), 423. Atrins (W. R. G.), 371. Atropine (action de 1'), 17,55,289,365, 708. Attention, 231. AlBEL (E.), 203, 428. iucubd, 50. AUDIGÉ (P.), 20. Audition colorée, 343. Aurélia, 693. — aurita, 569. Auricularia, 465. AlSTlN (J. H.). 532. Australie, 113, 582. Autocolloïdoelasie, 201. Auto-destruction, 99. Autofécondation, 165,. Autolyse, 5,04. Automatisme musculaire, 294. Autooxydation, 181, 182. Aulo-protectlon, on. Autotomie, 29, 268. Autotransplanlation, 557. Autotropisme, 546. luxouréase, 371. Avenu, 432, 542. — salira, 71, 207. Avicennia offleinalis, 50. Averrhoa Carambola, 288. Avery, 82. Avitaminose, 185, 413, 653. Avocatier, 109. AWERINZEW, 507. Axillaires (glandes), 644. Axolotl, 25, 151. 637. Azotobacter, 186, 187. Bacharach (A. L.), 412. Bachraui (Eudoxic), 204, 205. 364. Bacille pyocyanique, 430. Bacillus âcidophilus, 66, 67. — alvei, 507. — asterocarpus, 507. — bulgaricus, 67. eoli, 183, 298, 655, 667. — Cucnoti, 694. fluoreseens, 430. lactis aeidi, 505. melitensis, 667. melotonihae, 65. parathypkosus, 655. prodigiosus, 207. proteus vulgaris', 430. — probatus, 507. rddicicdla, 695. robur, 507. sphaericus, 507. subtilis, 507.655. — tumescens, 507. Bactéries, 96. 206, 207, 384, 505, 524, 525. Vil. '576. 698. lumineuses, 196. Bactéroïdès, 694. BAEHR (VON), 254. BAILEY (Perchai), 662. Bailey (P. G.), 678. BAINBR1DGE, 510. Baird (M. M.). 658. Baker (M. L.), 298. Bakoumne, 150. Baldwin (Francis Marsh), 307. Baldwin (W. M.), 27, 159. Balfour, 19. Ball (N. G.), 482. Ball (Stanley (C), 636. Bambusa, 288. BANG, 370, 375. Banta (Arthur M.). 92, 217, 221. Banu (G.), 234. Baranet/.kt, 545. 716 TABLE ANALYTIQUE. BARBEY (A.), 328. Barbier (M.), 444. Barbula muralis, 469. BARCLEY, 695. Barcroft (J.), 661. Barrer (E. Eugène), 083. BARR (D. P.), 514. BARRATT (S. O. VV.), 420. BARRE (J. de la}. 378. Barré (L.). 179. BARTHÉLÉMY (H.), 141, 607. 608, 653. Basch (E.), 415. Bashford, 313. Basidiomycètes, 332, 576. Baskerwill (Margaret L.j, 610. BASLER, 120. Bastin (A.), 253. BATAILLON (E.), 143. 259, 479, 591, 602, 60S. Batatàs batatas, 288. Bateson (SV.1, 549, 625. 682. Bathellier (Jean), 572, 700. Bather (J. A.), 210. Bathes, 466. Butliynella, 564. Batraciens, 32, 33; voir aussi aux noms d'es- pèces. — (métamorphose des), 273. (régénération chez les), 161, 267. Battelli (F.), 46. Baudisch (O.), 655. BAIJDYS (E.), 174. Baumann (Emil J.), 661. BALMGAETEN, 428. BAYEUX (Raoul), 174, 182, 407. BAYLISS (W. M.), 522. Beauchamp (P. de). 115. 323, 444. Bealverd (G.), 556. Bechterew, 239. Beck (Claude S.), 616. Beebe, 22. BEER (Rudolph), 683. BEI1RE (Ellinor H.). 35. BEHRENS (J.). 578. BELAR (K.), 452. 574. BELL (W. Blair). 169. BELLAMEY, 263. BELLING (John). 451, 668. BELLIS (B.). 503. Bellis pèrennis, 400. Belt (A. E.), 64. Benda, 695. BENECKE (W.). 416. BENEDICT (F. G.). 50, 56, 298, 524. 657. Benedict (S. R.), 657. BENNETT (G.), 199. Benoit (Albert), 174. Benoit (J.), 8, 168. Benoit (Paul), 139. Bérbéritie, 369. Berberis, 72. Bercouwitz, 708. Berger (L.), 476, 633. Béri-béri, 410, 517. Bérillon (Edgar), 81. Berkeley (C.), 505, 515. BERLESE, 277, 332. Bernard (Claude), 497. Bernatsky (J.), 431. Bert (Paul), 652. Berthelot (Albert), 667. Bertin (Léon), 318. Bertrand (G.), 142, 152, 175. Bertrand, 394. Besredka (A.), 710. Beta vulgaris, 627. Betaïne, 51. Betances (L. M.). 615. Bethe (Albrecht), 295. 454. Betuta, 30, 416, 701. — atba, 577. — alba papyrifera, 576. Bétulacées, 48. Beyerinck, 478. Bezssonoff, 175, 185, 187. BIATASZEWICZ (K.), 143, 149, 157. BlERRY (H.). 127,182, 414. Bile, 408. Billard (G.), 708. Billet, 196. Billroth, 149. Binet (L.), 419. BlNG (R.), 407. Biochimie, 42 et suiv., 174 et suiv., 278 et suiv., 312, 363 et suiv., 481 et suiv., 645 et suiv. Bioluminescence, voir Lumière. Biophysique, 42 et suiv., 174 et suiv., 278 et suiv., 303 et suiv., 481 et suiv., 645 et suiv. Biophytum, 72. Bioret (G.), 437. Bios, 525. Birge, 513. Bismuth, 363. Bithynella, 79. Bittium, 139. — reticulatum, 9. Blaauw, 431, 432. Black (E. M.), 293. BLACKMAN (F. F.), 191, 528, 529, 650. Blakeslee (Albert F.), 82, 451, 560, 668, 685. Blanchard (Kénneth C.), 250. Blaringhem (L.), 29, 359, 550, 553. Blastodinium, 103, 105, 697. Blatiierwick (N. R.), 498. Blcchnum brasiliense, 358. Bleibtreu (Max), 279. Btennius niger, 142. Bleu de méthylène (action du), 203. BLISS (M. C), 701. Bloch (E.), 395. Bloom (W. M.), 344. Bloor (W. R.), 498. 501. Blum (F.), 378. BLUM (G.), 48. 49. Blum (Léon), 201, 203. Blum (L.), 428. Blunck (Mans), 226. 691. BLUNT (k.), 524. Boas (Franz), 146. Boas (Friedrich), 5. 351. Bocca, 363. Bock (A. V.), 498. Bock (Sixten), 3. BODANSKY, 183, 651. Bodenheimer (F.), 442. TABLE ANALYTIQUE. 717 Iiodo lacertae, 453. BOECK (W. C), 303, 304. Boehmeria, 415. Boer (de), 119. Boer (S. de), 659, 660. Bogucki (M.), 143, 144. Bohn (Georges), 98, 238, 440. Bois (D.), 336. Boletus bovinus, 325. — scaber, 577. — subtementosus, 577. BoLLMAN (J. L.), 494. Bambinator igneus, 471. — pachypus, 59. Bambus mendax, 338. Bombyx tnori, 12,13, 65, 425,690. Bond (C. J.), 206, BONNIER (G.), 303, 416. Borborus equinus, 84, 437. Bordet, 215, 429. BORDET (Ad.), 344. Bordet-Gengou (réaction), 65. Boresch (Karl), 60, 184, 539. BORGERT, 8, 456. Borivoje (Dim.-Milojevic), 107. BoRNSTEIN (A.), 408, 427. BORODIN, 387, 689. Borrago offlcinalis, 543. Borrel, 313. BOSE (Ch. J.), 72, 146. Botta (P. E.), 220. B0U1N (P.), 250, 254, 621, 635. Bourgeonnement, 355. Bourguignon- (Georges), 230, 233, 234. BolRQUELOT, 391. BOUSSINGAULT, 415, 416. Boutan (Louis), 699. Bouvier (E. L.), 115, 700. Boveri, 12, 37, 591. Bovines (races), 673, 678. Bowen (Robert H.), 592. Boycott (A. E.), 223. BOVSEN-JENSEN, 529, 543. BRACHET (A.), 607, 614. Brachyéactylie, 561. Brachyptérisme, 218. Brachysme, 669. Braconides, 226. Bragdford (S. C.), 587. Bradley (H. C.), 504. Braecke (Marie), 248. Brahm, 504. Brahmaciiari (U. N.), 419. Branchiomérie, 643. Brassica napus, 394. — oleracea, 027. Bracn (Al.), 146. Braun-Blanquet (Josias), 702. Brecher (Léonore), 300, 336, 337, 338. Bréhat (Ile de), 115. Bremer (Frédéric), 662. BREMER(H.), 261. Brenckmann (E.), 649. BRESSLAU (E.), 454, 455. Breton (M.), 666. Breuer (Rudolf), 574. Bridges (Calvin B.), 75, 163, 210, 314, 552, 553. l'année biologique. Briggs (A. P.), 515. BlUGGS (G. E.), 153. bright (Elizabeth M.), 251. liRINKMAN (R.), 285, 418. Brinkmann, 637. Brissaud (Et.), 201. Brocher (Franck), 55, 691, 698. BRODERSEN (J.), 6. Brodin (P.), 380. Brolemann (Henry W.), 110. Broman (J.), 73, 643, 671. Bromus, 542. BRONDGEEST, 119. BROWN, 512, 529. Brues (Charles T.), 225, 332. Bruguiera eriopetala, 25. — gymnorlùza, 50. Brunswik (Hermann), 387, 689. Bryophytes, 3, 48. Bryozoaires, 115, 222. Bubanovic, 406. BUCIIANAN (F.), 175. BUCHOLTZ, 611. BUCHNER (Paul), 693. BUDDENBROCK, 70. BUDER, 432. BUELL (M. V.), 521. Bufo, 113, 474. — vulgaris, 34, 608. BUGNION (E.), 330. BUJARD (Eug.), 643. Bunsen-Roscoe (loi de), 309. Buprestes, 225. BURGE (E. L.), 264. BURGE (W. E.), 46, 264, 295. BURGEFF, 629. Burlingame (Leonas L.), 319. Burnet (Et.), 667. Burnett (Théo C), 294. BURRIDGE (W.), 304. Bursaria, 131, 664. Bursetla spumosa, 85. Busquet (H.), 203, 660. Butomus umbellatus, 592. Butyrique (acide), 12. Cachigara Takayi, 69. Cade, 363. Cadet (L.), 324. Caecosphaeroma burgundum, 86. — Virei, 86. Caféier, 109. Caféine, 344, 368. Gaillard (M.), 201. Cairina, 76. Cajori (F. A.), 523. Calanides, 19. Calaphotia, 196. Calcifuges (plantes), 540. Calcium, 499, 522, 524, 540. — (action du), 17, 22, 45, 201, 202, 235, 304, 305, 366. (excrétion du), 415. Caldeword (W. L.), 165. Californie (faune de), 327. Calkins, 599, 600. Callipteris conferta, 225. 49 718 TABLE ANALYTIQUE. Calma glaucoides, 691. Calmette, 67. Galoptenus ilaticus, 209. Calosoma, 89. Calothrix, 612. GAMERON (A. T.), 292, 541. Cammerloher (Hermann), 96. Campanula rotundifotia, 645. Campbell (J. A.), 422. Camponolinae, 431. Camus, 662. Canard musqué, 216. Canaris, 548. Cancer, 21, 66, 313, 384. Cancer pagurus, 52. Candona Breuili, 86. Canna, 451. Cannon (W. A.), 582. GANNON (W. B.), 191, 192, 193, 291. Canti, 380. Capillaires, 280. Capitelliens, 590. Cappe de Bâillon (P.), 692. Carabides, 89. Carabus, 89. Caractères acquis (hérédité des), 73, 79, 80, 126, 211, 213, 214, 548, 557, 671. — divers (hérédité des), 215. — nationaux, 81. — (transmissibilité des), 73, 213, 312 et suiv., 548, 671 et suiv. — (transmission des), 74, 215, 314 et suiv., 549, 673. CARANO (E.), 466. Garassius, 301, 471. — auratus, 20. — vulgaris, 270. Carausius morosus, 28, 269, 336. Carbonifère, 224. Carbonique (acide), 514, 515, 538, 544, 545. Carcinus mœnas, 34, 52, 301. Cardamine pratensis, 550. Cardiocephalie, 159. CARDOT (H.), 40, 204, 205, 364, 431. Carduus nutans, 493. Carence, 132, 185, 287, 288. CAKEY (EBEN J.), 266, 626. Caridroit (F.), 636, 681. Carisso, 96. CARLSON (A. J.), 289, 340, 707. Carmichael (J.), 292, 541. Carniol (A.), 294. Carnosine, 383. CARNOf (P.), 365. Carothers (E.), 671. Carotène, 301. Carotine, 59, 517. Carotinoïdes (pigments), 301, 522. Carpe (œuf de), 248. Carpenter (K.), 540. Carpentier (F.), 323. Carpinus, 30. Carracido (José R.), 127. Carragahen, 387. Carrel, 639. Carter (Edward P.), 304. Cartliamus tinctorius, 663. Caryoanabiose, 259. Caryosome, 107, 555, 574. Caséine, 506. Caséinogène, 382, 383. Cassides, 94. Castanea sativa, 577. Castanospermum, 570. Castel, 674. Castes des insectes, 700. CASTLE (W. E.), 75, 210, 213. 216, 311. Castration, 272, 313, 636, 679. Casuarina, 645. Catachromase, 602. Catalases, 46, 149, 264, 494, 658. Catalyse, 126. Calhartus aura, 584. — fœteus, 584. Cathcart, 56. Caullery (M.), 108, 694. Cause (notion de), 242. Cavernicoles (formes), 86, 114, 217, 564. Caziot, 444. Cellulaire (multiplication), 384. — (spécificité), 362. Cellule, 1 et suiv., 129 et suiv., 245 et suiv., 304 et suiv., 449 et suiv., 589 et suiv. — (constitution chimique de la), 4, 130 et suiv., 247, 350, 450 et suiv. — (division de la), 7, 9, 135 et suiv., 252, 352, 360, 455 et suiv. — (physiologie de la), 5, 131, 249 et suiv., 351 et suiv., 594 et suiv., 453 et suiv. — (structure de la), 2 et suiv., 130 et suiv., 245, 246, 349 et suiv., 450 et suiv., 590 et suiv. Cellules à glycogène, 150. — flagellées, 131. — géantes, 9. — hépatiques, 362. — nerveuses, 232. Cellulose, 384. Ceni (Cari), 170. Centres nerveux, 117 et suiv., 232 et suiv., 339 et suiv4, 446 et suiv., 706. Cenlrosome, 592, 599. Cephalanthus occidentalis, 442. Céphalopodes, 694. Cérambycides, 328. Céralium, 8. hirundinella, 456. — tripos, 456. Ceralomyxa, 698. Ceratopteris thalutroides, 358. Cercopithèque, 111. Céréales, 519. Cerithium, 139. — l'ulgatum, 9. Cerona, 102. Ceroplastes, 332. Cerveau, 41, 302. 618, 643. Cervicaux (ganglions), 118. Cervidés, 51. Cesaro (G.), 266. Cessna (R.), 526. Gestodes, 641. Célogénèse, 495, 496. Chabanaud (Paul), 116. Chahovitch (X.), 65. TABLE ANALYTIQUE. 719 Chalcidiens, 225, 226. Chaleur (production de), 297 et suiv., 424, 538, 662. Chamaccyparis pisifera, 531. CllAMBERS (H.), 156. Champignons, 576. — parasites, 227, 699. — symbiotiques, 331 ; voir aussi My- corhizes. CHAMPï (Ch.). 32, 33, 112, 166, 167, 16S, 174, 272, 359, 634, 635. CHANDLER (L. R.), 502, 503. Chantriot (Pierre), 705. Chanutin (A.), 539. Chappelier (Albert), 76. Chardon (graine de), 195. Chardonneret, 76. ClIARLTON (H. IL), 606. Chatouillement, 339. Ciiatton (E.), 4, 8, 13, 14, 19, 91, 103, 105, 106, 107, 479. Chauchard (M. et Mme), 234. Chauffard (A.), 380. Chaux (absortion de la), 383, 384. Cheiranthus Cheiri, 628. Chernorécepteurs, 583. Chénopodiacées, 48. Chenopodium album, 547. — purpurescens, 547. Chenilles processionnaires, 709. ClIEPLIN (Harry A.), 66. Chétoptère, 662. Chétoptériue, 662. Cheval (élevage du), 683. Chevalier (A.). Chibnall (A. C.)i 413. Chidester (F. E.), 580. CHILD (C M.), 144, 262, 597, 622. Chilomastix aulastonei, 453. Mesnili, 42, 303, 304. Chilomonas, 72. Chimères, 148. Chimioluminescence, 537. Chimiolactisme, 72, 308. Chinchilla, 216. Ckirodota contorta, 465. Cliironomus, 223. — tentons, 513. Chitine, 507. Ckilon, 238, 609. Cktamydophrys, 574. Chlamydospores, 612. Chlore, 48, 184, 426, 500, 540, 541. Clilorella, 102. Chloroforme (action du), 63, 290, 308. Chlorophycées, 39, 450. Chlorophylle, 85, 86, 196, 197, 388, 409, 425. 537, 662. Chloropicrine (action de la), 64. Chloroplastes, 4, 450. Chlorospores, 86. Choate (H. A.), 621. Choc peptonique, 667. — sapo-protéosique, 174. CHODAT (R.), 96, 492. Choix, 343, 345. Cholestérine, 51, 501. Cholestérol, 176. Choline, 51. Chondridine, 508. Chondrionie, 2. 132, 362, 593, 601. Chondriosomes, 3, 450. Chondrus crispus, 387. Chordomes, 356. Christman (A. A.),492. Chromaline, 10. Chromatique (réduction), 9, 11, 38, 256, 452, 601. Cltromatium Linsbaueri, 384. — Okeni, 58. Chromatophores, 6, 450. Chromosomes, 256, 551,591, 599,600, 601, 602, 671; voir aussi Cellule. — (individualité des), 137, 591. — (nombre des), 82, 83, 129, 130, 136, 137, 349, 451, 452, 590, 591, 592, 677. sexuels, 169, 558. surnuméraires, 591. Chronaxie, 230, 233, 234. Chrysanthèmes, 442. Chrysomonadines, 86, 573. Chrysopa perla, 328. Chrysopides, 328. Churchill (E. P.), 609. Chytridiopsis, 107. Cliytriodinium, 104, 105. Cienkowskt, 86. Ciliés, 13, 106. Cinclidotus aqvatalis, 529. Cincus benedictus, 493. Ciona, 309. — intestinalis, 162. Cionus thapsi, 329. Circotettix verruculatus, 671. Circulation, 52 et suiv., 289 et suiv., 417 et suiv., 529 et suiv., 658 et suiv. Circumnutation, 545. Cirolanides texensis, 327. Cirripèdes, 441. Citron, 45, 684. Cladocères, 18, 36, 38, 92. Cladonema Mayeri. 112. — radiatum, 112. Clasmatocytes, 616. Clark (A. B.), 430. Clark (A. J.), 303. 305. Clark (Eleanor Linton), 665. Clark (E. P.), 504. Clark (Eliot R.), 665. Clark (G. A.), 658. Clark (Hubert Lyman), 580. Clarck (Jauet IL), 651. Claudopliora, 529. Claus, 165. Clausen (R. E.), 317. Clausilia, 81. Clavelina lepadiformis, 200. Clayson (D. H. F.), 386. Clayton (H. IL), 195. Clematis, 544. Clément (Hugues), 186. Clérides, 226. Clermont, 618. Clifford ( W. M.), 383. Climat tropical (action du), 321, 322. Clivia nobilis, 224. 720 TABLE ANALYTIQUE. CLOËZ, 59. Clostridium Pastorianum, 187. Cl-UZET, 651. Cnidocystes, 91. Coagulation, 182, 220, 420, 541. Coagulines, 495. Coaptations, 572. Cobaye (cycle sexuel du), 257. — (hérédité chez le), 673, 674. Cobra (venin de), 205. Cocaïne, 55, 289, 428. Coccidies, 333, 697, voir aussi aux noms d'espèces. Coccidium mitraria, 698. Cochenilles, 332. Cockerell (T. D. A.), 565, 582. Cocons (coloration des), 300. Codium adhaerens, 115. — bursa, 115. Coe (Wesley R.), 636. Cœcum, 644. Coefficient de température, 321, 340, 341. Cœur, 52, 53, 54, 55, 180, 366, 426, 427, 658, 659, 660. Cogwill (George R.), 653. Cohendy, 654. Cohn (Félix) 401. 403. Cole (Arch. E.), 513. Coléochétacées, 39. Coléoptères, 225, 435. Voir aussi aux noms d'espèces. Coleus liybridus, 454. Colin (H.), 352,357. CoLLANDER(Runar), 71,453. Colletés, 96. Collias, 555. — philodice, 554. Cotlinella, 106. — gundii, 106. Colunge (W. E.), 218, 224. Collins(G. N.), 215, 317. COLLINS (J. L.), 683, 686. COLLINS, 510. Collip (J. B.), 308, 513, 516,530. Collodietyon triciliatum, 453. Colloïdes, 275. Colloïdoclasie, 201. Collospliaera Huxleyi, 599. Collozum, 599. Colorants (action des), 62, 186, 203, 453, 454. Coloration, 269, 317, 319, 321, 337, 338, 443, 550, 554, 555, 556, 691. prémonitrice, 443. protectrice, 439. — vitale, 5, 150,597, 657. Colosi (Giuseppe), 91. Colostrum, 499. Colpidium 455. colpoda 96, 97, 221, 305, 454. — truncatum, 601. Coluber leopardinus, 116. — viridiflavus, 698. Columna, 81. Comatricliia nigra, 507. Commensalisme, 331 et suiv., 694. Comportement, 312. Composées, 48, 355. Compton (A.), 175, 391. Compsilura concinnala, 334. Comstock, 444. Comus, 72. Conductibilité électrique, 301. — nerveuse, 339,340. Congélation (action de la), 52. Conifères, 48. Conjonctif (tissu), 617. Conjugaison, 463, 464, 479, 573, 609, 639. Conjuguées, 39. Conrad (W.), 246. Consanguinité, 548, 686. Conscience, 237. Constructivisme, 586. Conte, loi. Convallaria, 544. Convergence, 125. Çonvoluta, 70, 98, 238, 440. Convolvulus, 702. sepium, 621. Cook (O. F.), 684. Cook. 156. Cooper (E. A.), 430. Cooper (T. H.), 667. COPACEANU (P.), 366. Copépodes, 19, 70, 694. Voir aussi aux noms d'espèces. Coprinus, 629. Copulateurs (organes), 435. Coquille de l'œuf, 16, 17, 18. Coqs, 32, 35. Corde du tympan, 234. Coreopsis, 59. Coretfira plumicornis, 136. punctipennis, 329. Cornée, 595, 596. Corneilles, 240. Corner (G. W.),142, 621, 626. Cornes, 51. Coronetla nivea, 109. Corps jaune, 142, 308. Corps de régénération, 258. Corrélation, 169 et suiv., 274, 702. Correns, 507. CORT (W. W.), 163. Cortico-surrénale (glande), 422. Cortinarius colline tus, 577. proteus, 577. Corycœus rostratus, 104. Cor y lus, 531. — avellana, 577. Corymbites latus, 226. Coryphénidés, 356. Cossus cossus, 302. COSTE (J. H.), 223. COSTERUS, 415. Cotte (J.), 158. Cottus, 691. Coucou, 344. Couégnas (Jean), 116. COULTER, 39. Coumarinc, 508. COURCHET, 59. Courrier (R.), 25, 33, 34, 166, Couturier (Henri), 204, 666. Couvreur (E.), 65, 186. Coward (K. H.), 409, 412. Cowdry (E. V.), 131, 132, 695. TABLE ANALYTIQUE. 721 Cowgill (George R.), 287. Crampton (G. C), 220. Crapaud, 29. Crassulacées, 48. Crataegus, 658. — àxyacantha, 60. Créatine, 534, 535. Créatinine, 422, 534, 535. Créatinurie, 534. Créationnisme, 127. Cvenitabvus melops, 107. Crepidula, 475. — fornicata, 475, 567. Crépis capillavis, 686. Creveld (S. Van), 418. Crile (George W.), 301. Cristallin, 157, 215, 216, 629. — (développement du), 266. — (transplantation du), 270. CRiSTOL (Paul), 384. Crocus sativus, 663. Croissance, 20, 21, 24, 69, 146, 147, 151, 152, 153, 179, 207, 215, 246, 264, 265, 267, 269, 292, 294, 321, 356, 411, 521, 522, 526, 527, 541. Cromyocrinus, 333. — simplex, 335. Crossing-over 314, 315, 551. Crotataria burliia, 493, 612. CROZ1ER (W. J.), 238, 547, 553, 609. Crucifères, 48. Cruger (Otto), 6. Ci^yptolœmus Monlrouzieri, 89. Cryploeliiton, 491. Cryptosporidium mûris, 698. Crystallolytique (sérum), 214, 215. Clenodaclylus gundi. Cténophores, 641. Cucurbita Pepo, 30. Cucurbitacées, 30. Clénot (L.), 28, 326, 564, 572, 585. Cuivre, 183, 651. — (action du), 462, 463. Culex, 136. — pipiens, 697. Culicines, 697. GULL, 599, 600. ClLLIN, 530. Cumingia, 602. CUNNINGHVM (J. T.), 126, 210, 211. CUNNINGHAM (R. S.), 550, 597. Cunningliamella, 629. Curtilla gryllolalpa, 324. CURTIS, 467. Cuscuta, 621. CUSHING, 170. Cutanées (glandes), 642. Cutine, 652. Cutleria-Aglaozria, 631. Cutting (E. M.), 629. Cyanea capillata, 356. Cyanhydrique (acide), 64, 382, 509. Gyanophycées, 48, 60, 184,611. Cyanure de potassium (action du), 306, 494, 597. Ci /Iris 1er brevis, 691. — japonicus, 691. — lateralimarginalis, 691. tripunctatus, 691. Cyclamen persicum, 49. Cycloporus maculatus, 334. Cycle sexuel, 257, 621. Gyclopie, 266. Cyclops Strenmius, 459. Gyclostomes, 111. Cydonia, 701. Cygnes, 556. Cylindrospermum, 612. Cymatogaster aggregatus, 327. Cynara cardunculus. 493. — scolymus, 2S8. Cynomolgus sinicus, 686. Cypridina Hilgendovfii, 299. Cyprinus carpis, 20. Cystandra, 704. Cystine, 534, 655. Cylisine, 386. Cytolyse, 11. Cytolysines, 2t3, 214. Cytoplasma, voirCellule. Cytisus Adami, 472. — purpurcus, 472. CZAJA (Th.), 358. C/.APECK, 4, 507. CZURDA (VictorK 453. Dactylis, 416. Dacus olegae, 109. Diiftla acuta, 681. Dahlgren, 576. Dahlia, 59, 663. — variabilis, 552. Dalcq (Albert), 255. 605. Dakin, 379, 382, 410. Daly (I. de Burgh), 305. Damianovitch (H.), 50. Damon (S. B.), 655. Dangeard (P.), 14, 350, 451, 479, 593, 601. Daniel (L.), 86. Daniel (M.). 472. Danielopolu (D.), 294, 365, 366. Danysz (J.), 236. 651. DANYSZ-MlCHEL (Mme), 654, 667. Dapltnc Cneorum, 579. Daphnia Atkinsoni, 36. — magna, 18, 631. Daphnies, 221. Darwin, 124, 545, 584. Darwinisme, 124. 686. Dashyheleae obscura, 261. Dastre, 391. Dastur (R. H.), 612. Datura, 452. — quercinia, 685. stramonium. 82, 468, 493, 560, 627, 685. — Iriploidcs, 451. Daucus carota, 627. DauphinÉ (A.), 467. Davenport, 76, 247, 544. Davey (A. J.), 411. Davis (L. H.), 63, 289. Davis, 261. Davy de Verville (Ad.), 579. Dawson (P. R.), 535. Dawson, 14. Debaisielx (P.), 333, 698. DE BARY, 611,702. 722 TABLE ANALYTIQUE. DEBRAY, 372. DEBSKY, 507. De Candolle. 60. Décapodes, 115, 301. Deegener, 699. Deyeeria funebris, 101. Dégénérescence, 243. Dehorne (Armand), 1.3. 136, 432, 433,599- Dehorne (Lucienne), 38. Dekhuysen (C.)i 185. Delvchaux (Th.). 564. Delage (Yves), 128, 258. DELAFF, 643. DELAMARRE DE MOUCHAUX (COMTE), 344. Délava (Paul), 118, 341. DELLA VALLE, 591, 602, Delprat (G. D.), 535. Dembowski (Jan), 187, 188. 336. Demoussy (E.), 50. Dendriscocaulon bolacinum, 442- Dendrocœlum lacteum, 3. Dendy (Arthur), 215. Denis (W.), 500. 540. Dénitriticalion, 667. DENNERT, 59. DENNIG (H.), 53. Denny (Martha), 316, 472. Dents, 84, 198, 338, 626, 685. D'Hollander (Dr Fern.), 706. Deriaid (R.), 234. Dermatoptique (sensibilité), 309>. Derme, 24. DERV1LLE (II.), 330. Désassimilation, 19, 50 et suiv., 185 et suiv., 287 et suiv., 408 et suiv., 653 et suiv. Drschampsia, 416. Désertiques (plantes), 511. Disharmonies, 710. DESCREZ (A.), 414. Desmodium yyrans, 175. Desqueyroux (S.), 366. Destouches (Louis), 61. DETLEFSEN, (.1. A.), 314, 319, 552, 685. Détroit de Torrès (faune du), 580, DETWILER (S. R.), 584. DEUTSCHLAND (A.), 414. DEVLOO, 525. Dewitz (J.), 300. Diabète, 372, 414, 498, 667. — insipide. 662. Diacanthus, voir Corymbiles. Diachasma Crawfordi, 109. Diantlms caryophyllus, 468. Dvipkora mendiai, 676. Diatomées, 39. Diastases, 47. 289, 497. Dibothrium, 688. Dibrachus, 334. Dickothrix, 507. Dicoglosses, 81. Dictyocynèse, 137. Dictijota, 570. Didinium nasutum, 555. DidymeUa lycopersici, 227. Diemyctytus, 629. DlENERT (F.), 480. DlETRICH (VV.), 414. Différenciation ontogénétique, 16 et suiv., 148, 262 et suiv., 465 et suiv., 615 et suiv. Diffluyia, 609. Digcet, 699. Diiodotyrosine, 25. DiLL(D. B.), 492. Dînes (J. H.), 586. Diniferidae, 90. Diuoflagellés, 90. Dinotherium, 701. Diplasterias rubens, 257. Dipleurula, 466. Diplodina lycopersici, 227. Diplogénèses, 27. Diplopodes, 110. Diptères, 84, 564. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (ailes des), 221. Dipyrénie, 254. Dispermie, 12. Distomes, 68. Distribution géographique des êtres, 112 et suiv., 229 et suiv., 444, 579 et. suiv., 702 et suiv. Dittler (Rudolf), 10. Division (reproduction par), 144, 145. Dixippus, voir Carausius. Dixon (II. H.), 482. Dixon (W. E.), 308. Djibouti, 115. DODEL (P.), 231, 708. Dodgson (R.W.), 570. DOFLEIN (F.), 86, 573. DOGIEL, 103, 104. DOISY (E. A.), P02. Doléchoderinae, 431. DOLLO (loi de), 220. DONCASTER, 37. Donkins (Sir H. Bryan), 210. DONNAN, 249, 597. DôRING (Chr.), 124. Dorst (Stanley), 650. Dorytinae, 582. Dosinia exolela, 105. Do\yell(S. T.), 185. Dowling (J. J.), 146. DowNS (Ardrey W.), 287. Doyon, 182. Draganesco (S.), 366. Dragoiu(J.), 25. 129, 135. 252. 499, 607. Dreissensia polymorphe, 79. Drépanides, 692. Driesch, 624. Dromia, 301. Drosera pcltata, 493. Drosophila, 211, 220, 319, 320, 477, 550, 551, 555, 558, 559, 560, 639, 690. ampetophila, 83, 314. — funebris, 75. melanoyaster, 74, 75, 129, 163,316, 551, 552. — simulans, 74, 75. — virilis, 75, 76. — If'illistoni, 551. Drouin (IL), 201. Drcmmond (J. C), 287, 409, 412. DRZEWiNA(Anna), 98, 238, 440. Dubin (II. E.), 524. Dubois (Ch.), 609. Dubois (Raphaël), 240, 230, 537. TABLE ANALYTIQUE. 723 DUBOSCQ (0.), 41, 105, 107. Duchon (F.), 394. DUCOMET (V.), 85, 228. Dl'DLEY, 410. Dufocr (L.), 576. Dufraisse (Charles), 181. Dunaliella salina, 85, 86. Dîmes, 114. DCNKERLEY (M. J. S.). 238. DlNN (L. C), 551. 680. Dunn (M. S.), 506. DURHAM (G. B.), 314. DURKEN, 92. DUSING, 172. Dutcher (R. Adams), 50, 654. DUTCHER(A.). 411, 517. DUTROCHET, 543, 545. DOVAL (Marcel), 302, 405, 406, 509, 652. Duvalites, 84. Dyctina, 225. Dïl (M.), 524. Dytiscus marginalis, 68, 269. Eaton (E. P.), 502. Eau, 285. Eau de mer (action de 1'), 405, 663. — (constitution de 1'), 705. Ebeliisg, 639. Etniria quadrigeminata, 173. Echelle axiale, voir Gradation physiologique. Echinarachnius, 460. — parma, 461. Echinodermes, 465, 580. Voir aussi aux noms d'espèces. Ecliinus microtuberculaUis, 157, 158. — miliaris. 26, 158. Eckert (A.), 56. Ecole de Strasbourg, 128. Ecrevisse (distribution de 1'), 116. Ecloderme, 206. Ectromélie, 83. Eddy (Nathan B.). 287. Eddy (W. 11.), 517. Edestine, 655. EDIE (E. S.), 366. 383. EDRIDGEGREEN (F. W.), 231. Edwards (D. J.). 55. Eekhout (A. van den), 25. Effront (S.), 390. EGE (R.),418. Ehrlichowna (Mai ja), 200. ElDMANN (H.), 152. Eigenmann, 327, 328. ElMER, 79. Einstein, 406. EINTHOVEN (W.), 234. Eisenhardt (W.), 381. Elan vital, 126. Elasmobranches, 635. Elastiques (fibres), 111. Elaterides, 226. Electricité (production d'). 197, 198. Electriques (organes), 180. Electronaslie. 71. Eléocytes, 273. Eléphant, 243, 298, 563. Eleplias, 701. — imperalor, 701. Elephas indicus, 701. meridionatis, 701. — primigenius, 701. ELIAS (II.), 414. Ellinger (Philipp), 407. Elus (F. W.), 150. Ellis(N.R.), 518. Klmuirst(R.), 478. Etodca, 416. — canadensis. 130. Embden (Gustav), 397, 398, 399, 400, 401, 402. Emberger (L.), 450. Embiotoca jaksoni, 327. — lateralis, 327. Embiotocidés, 327. Emerson (R. A.), 555. Emery(C), 581. Emge (Ludwig A.), 129. KMMERSON (Miss), 327. Emprustlwpliarynx, 3. Emyda granosa, 24. Encliytrccis, 700. Endoderme, 206. Endocrines (glandes), 151, 164, 166, 167, 169, 170, 171. Endolimax nana, 303. Endomyces Lindncri, 359. — i-crnalis, 414. ( Endomycétacées, 359. Endophyllum Euphorbiae, 336. Endosome, 555. Energie, 177. — (production d'), 56 et suiv., 194 el suiv., 294 et suiv., 423 et suiv., 537 et suiv., 662. — (transformation d'), 241. Engelmann, 529. Enkystement, 86, 692. Enriquez (P.), 591, 598. Enroulement (de la pomme de terre), 160. Entamoeba hislolytica, 3,303. — dysenteriœ, 304. Entéléchie, 126. Entoloma spéculum, 325. Entomophilie, 543. Entosplienus H'ildcri, 255, 605. Entz (Geza), 456. Enzymes, 7, 175, 183,332,394,493. Eocronartium, 629. Epeires, 239. Ephestia kiïliniclla., 676. Epicarides, 694. Epigénèse, 16. Epilobium, 434. Epinoches, 33, 318. Epithelium péritonéal, 598. Eponges, 258, 441. Equisétacés, 48. Equus, 563. Erdmann (Rhoda), 173, 639. ERDSTEIN (F.), 428. Ericacées, 48. Erigeron Karwinskianus, 466. Eriobotrya ]apoitica,60. Eriogasler, 300. — lanestriSf 300. Eriopliorum, 568. 724 TABLE ANALYTIQUE. Eriophorum vaginatum, 568. Ernould (Maria), 49, 322. Ei'ialalis tena.r, 210. Erylhroblastes, 2, 616. Erythrocytes, voir Hématies. Erythrophores, 121. Enjlhropsis, 91. Erythrospores, 86. Escombe, 512. Eserine, 55. Esox, 301. Espèce (notion de 1'), 127. Espèces (origine des), 81 et suiv., 90 et suiv., 218 et suiv., 323 et suiv., 437 et suiv., 566 et suiv., 585, 687 et suiv. Estomac, 57, 58. ETERNOD,643. Elhane, 541. Ether, 308. — (action de 1'), 63. Ethylène, 541. Etrillard (P.), 480. Eudorina, 479. — elegans, 478. Eugenia jambolana, 288. Eugénique. 213. Euglènes, 601. Euglyphes, 4. Euler (H. V.), 367, 388, 392, 394, 411. Eunuque, 477. Euphorbiaeées, 48, 334. Euphrasia Bostkoviana, 6. Euplotes harpa, 692. Européens, 93. Eurycea rubra, 327. Eutermes matangensis , 572, 700. Euthemisto, 100. bispinosa, 100. Euthyneures, 166. Evania, 225. Evans (T. J.), 598, 616, 621, 691. Everest (A. E.), 199. Evolution, 125, 126. (arrêt de 1'), 579. — (facteurs d'), 92. EWART, 350. Excitabilité, 340, 542. Excitation, 119, 120, 284, 339. Excrétion, 6, 294, 532, 533. Exodermoses, 206. Extrachromosomes, 82. Extraits d'organes, 182, 202, 207, 308, 541. Eyster (L.), 658, 659, 668. Faber, 415. Facelina, 691. Faes (H.), 176. Page (Louis), 86, 114. lùigus, 531. — sitvatica, 576, 577. Falkenberg, 160. Falque (A.), 372. F ALTA (W.), 417, 420. Farmer, 38. Fasten (Nathan), 688. Fatigue, 293, 307, 502. Fauré-Frémiet (E.), 10, 25, 135. 141. 184, 247, 248. Faust, 24. Fauvel (Pierre), 115. Fawcett (F.), 210. Fecampia erytlirocephala, 3. FECHNER, 537. Fécondation, 8 et suiv., 138 et suiv., 253, 255, 257 et suiv., 358, 457, 459 et suiv., 603 et suiv., 607 et suiv. — croisée, 459. Fécondations hétérogènes, 141, 257. FEDELL (M.), 447. Fejervary (G. J.), 92. Felis tigris, 265. Fellenberg (von), 386. Fenger (F.), 493. Fentes sensorielles, 123. Fer, 184, 538, 545. Ferment lactique, 204, 205, 217. Fermentation, 183, 364, 390, 391, 392. alcoolique, 390, 393, 426, 649. Ferments, 46, 366, 367, 373 et suiv. Fernald (M. L.), 229. Fernbach (A.), 390. Ferrero (M"°), 673, 674. Ferry (R. M.), 501. Fertilisine, 459 et suiv., 610. Feuerbach (A,), 649. Feierborn (H. J.), 277. Feuille (E.), 174. Feuilles, 26, 49, 217, 303. Feuillets, 205, 362, 640, 642. Fibrine, 383. FlCK, 671. FICK, 73. FICI (S.), 350. Ficus Carica, 493. Filicales, 48. Filieinées, 602. Finalité, 709. FlNDLAY (G. M.), 410, 411, 522. FiNcKH (F. R. O.), 426. Finkler (Walter), 268, 269. FlSCHEL (A.), 157. Fischer, 434. Fischer (Ed.J, 611. Fischer (W.), 445. Fischer, 127. Fisher (R. A.), 669. Fiske (C. H.), 536. Fissurclla, 238. FlTTlNG, 544. Fitz (R.), 498. Flagellâtes, 39, 58. Flagelles, 58, 90. Flagellose, 334. Flandin (Ch.), 176. Flavones, 508. Fleming (W. D.), 518. Flemming, 137. Flore intestinale, 66. Floridées, 38, 39. Fluorescence, 196, 537. FoDER, 392. Foex (Et.), 160, 336. Foie, 182, 294, 302, 368, 535. Fonctions mentales, 236 et suiv., 342 et suiv., 705 et suiv. Fonlinalis antipyretica, 529. TABLE ANALYTIQUE. 725 FOOT, 598. FORBES (A.), 339, 674. Force (notion de), 241. FOREL, 556. Forgaranride, 369. Forme (notion de), 241. Formica pvatemis, "00. — ru fa, 431, 700. FORSKAL, 220. Fosse (R.), 176, 381. FOSTER (D. L.), 397, 425. Fougères (fécondation chez les), 358. Fourmis, 56, 61, 431, 581. Voir aussi aux noms d'espèces. Fox (Ed. L.), 298. Fox (F. \Y.), 176. Fraenkel (Martha), 295. Fragaria vesca, 544. Fraipont (Charles), 266. Franchini, 334. Frank, 102. Frankel, 494. Frankenberger (L.), 630. Fraznex (Ilartwig), 388, FRED (E. B.), 505. Fredericq (Léon), 663. Freedlander (S. O.), 280. Freeman, 512. Fee-martin, 633. Fremy, 59, 248. Frets, 556. Freudenberg (G.), 383, 384. Friedberg (E.), 368. Friedentiial, 610. Friend (Hild.), 222. Fringillidés, 76. Frisch (K. von), 121, 123. Frison (Théodore IL), 218. Frititlaria, 103, 544. Fritsch, 39. Frontonia, 664. Frost (Howard B.), 311, 317. Fructose, 392. Fuchs (Berthold), 368. Fuclisia, 683. — futgens, 683. — virgata, 683. Fuhner (H.), 386. Fuimura (L.j, 620. FCKUSHI, 598. Fuligo septica, 507. FULMER(E. [.), 525, 526. Fulton (John F.), 333, 665. Fundulus, 312. — heteroclitus, 255, 263, 581. Funk (C), 524. Flrt (von), 406. t FURTH (L.), 428. Firth (Paula), 102. Fusus, 139. Gadeceau (G.), 547. Gadus morrhua, 263. — poLlachia, 108. Gaidukov, 539. Gaievsky (Mm° N. C.), 664. Gairdner (M"e A. E.), 682. Galathea, 301. Galeus canis, 635. Galiano (E. Feruandez), 72. Galiées, 689. Galigher (A. E.), 306. Galinsoga, 415. GALIPPE (V.), 333, 480. Galium aristatum, 689. — cinerum, 689. lucidum, 689. — metiodorum, 689. — mollugo, 689. — ru bruni, 689. — SchulLesi, 689. — verum, 493. Galleria, 107. — mellonella, 61, 363, 429, 666. Gallinula cliloropus, 680. Galloway (VY.)..195. Galton, 213. Galtonia, 544. caudicans, 544. Gammarus, 99. — chevrcuxi, 37, 675. -^ — limnarus, 230. Garchen (H.), 666. Gard (Med.), 227. Gardner (J. A.), 176. Gardner (W. A.), 627. GARRAULT (H.), 247, 248. GARRELON (L.), 667. GARRETT (F. C), 540. Garrett (II.), 540. Garrey, 72. Garrison (H. S.), 215. Carrod, 425. GASCHOTT (Otto), 338. Gastéropodes, 5, 81, 582. Voir aussi aux noms d'espèces. Gastrique (sécrétion), 363, 364. Gatenbv (II.), 258, 259. Gatenby (J. Broute), 137, 219, 457, 458, 475, 592, 593. Gates (Ruggles R.), 210. Gaudry, 579. Gaultheria ovaUj'olia, 658. Gautier (Cl.), 369. Gautier, 509. Gautrelet (Jean), 203. Géantes (espèces), 243. Gélatine, 380, 665. Gels, 587. Gène (conception du), 559. Génie musical, 705. Geitler (Lothar), 611. GÉnieys (P.), 663. Génitaux (organes), 618. Gentiana Stur'mania, 6. Geopyxis carbonaria, 576. Georgewitch (Jivoiu), 108. Georgewitch (Pierre), 592. Géotropisme, 329, 543, 544, 545, 546. Géphyriens, 445. Gerhardt (K.). 95. Germination, 93, 94, 267,621, 622, 627. Gerould (John II.), 554. Gerris, 218. — lacustris, 84. 726 TABLE ANALYTIQUE. Gesell (Robert), 296. Geum, 544. Giard, 196, 360. Giardia, 42. — enterica, 278. — intestinalis, 303, 304. Gibson (R. B.), 535. Gibson (C. A.), 304. GlCKLHORN (JOS), 384. Gigantisme, 151. Gill (E. Léonard), 240. Girard (Pierre), 184, 594, 595, 596. GlUSTi (L.), 43. GLASER (Otto), 258, 610. GLASER (R. W.), 207, 332. Glaucoma scinlillans, 13, 14. Gley (E.), 128. Globules blancs, voir Leucocytes. Globules rouges, voir Hématies. Globuline, 498. Cilochidium, 467. Gloeosoporium ulmeum, 699. Glomcrella, 629. Glucose, 392, 393, 403, 404, 418, 658. Glucosides, 397. Glur/ea gigantea, 107. Glyceria maritima, 267. Glycériens, 590. Glycine, 539. Glycolyse, 372. Glycosurie, 369. Glyoxalase, 410. Gnétales, 701, 702. Gnetum scandais. 701. Gnomonia ulmea, 699. Gobius, 301. Gobley, 494. Goebel, 38, 543. Goetsch (W.), 102, 132, 162, 357, 439. GOFF1N (G.), 369. Goffin (M.), 369. Goitre, 193. GOLDING (J.), 412. GOLDMANN, 598. GOLDSCHMIDT (R.), 37, 38, 74, 272. GOLDSMITH (M.), 70. Goldsmith (William M.), 613. Golgi (C.), 530. Golgi (appareil de), 232, 592. Gomme arabique, 665. Gomphidius gracilis, 577. — roseus, 325. Gonionemus, 342. Gonocborisme, 357. Gonophores, 139. Goodrich (Edwin S.), 311. Goodson (G. A.), 369. Coodspeed (T. 11.), 317. Goodytra repens. 693. GOORMAGHTlGH (N.), 616. Gordiens, 226. Gordius aquaticus, 226. Gorille, 243. Gorim (C.), 217. Gortner (R. A.). 230. GOTHLIN, 665. GOTTSCHLISCH, 424. GOULD, 289. Govaerts (Albert), 556. Gowen (John W.), 552. Gowen (Marie S.), 552. Grabham (M. C.), 96. Gradation physiologique. 262, 622. GRADMANN (IL), 208, 545. Graeper, 150. Grafe (Edouard), 398. Graisses, 152, 350, 422, 423, 437, 498. GRALKà (R.), 408. GRAM (IL C.), 500. GRANEL (F.), 644. Graphidées, 437. Gravier (Ch.), 51. Gravier (Ch. G.), 441. Grawitz, 174. Cray (T.), 249, 545. GREEN, 391. Greenberg (P.), 657. GREENE (C. W.), 491. 492. Greffe, 29 et suiv., 148, 161, 162,268, 346, 347, 357, 470 et suiv., 623, 624, 625, 629r 632, 633, 635, 685. — (hybrides de), 472. Grégaire (instinct), 238. Gregarina cwneata, 107, 577. — pohjmorpha, 577. — Steini, 577. Grégarines, 107, 252. Voir aussi aux noms d'espèces. GREGOIRE, 256, 353. GREGORY (J. W.), 585, 586. C.RENET (IL). 201. Grenouille, 9, 509. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Grenouille (sexe chez la), 164, '473, 474. GREY (E. C), 183. Grigaut (A.), 380. (1RIGORESEN, 504. GRIJIJS, 288. (irilloniens, 692. Grijllotalpa rulyaris, 323. Griselina littoralis, 64. Gross (Alfred O.), 584. Gross (E. G.), 534. Gross (R. Eberhard), 393. Grossesse, 204. Gruyer (P.). 336. Gryses (V.), 666. GUDGER (E. W.), 571. Guêpes, 110, 225. Guest (George M.), 650. Guerre, 124. Gui, 95. GUILLACMIN (A.), 467. GUILLAUMIN (Ch. O.), 369, 381. GUILLIERMONÇ (A.), 2, 131, 132, 451,593, 601, 695, 696. GuiSBERG (Marie), 564. GULICH (Addison), 288. Ciinn (J. A.\ 205. GÛN/.BURG (L.), 363. GURNEY (J. IL), 584. Guttation, 49, 568. g"httenberg (Hermann von), 71. GUYÉNOT (Emile), 83, 91, 459, 571. GUYER (M. F.), 172, 213, 215, 551, 557. Guyesse-Pellissier, 259. TABLE ANALYTIQUE. 727 Gymnodinium, 103, 104, 105. — psciulonoctituca, 91. — Zachariasi, 91. Gymnogramme chrysophylla, 358. — sul/'urea, 358. Gymnosomes, 436. Gynandromorphisme, 75, 271, 476. Gyôrffy (J.), 26. GyôRGY(P.), 383, 384. Gyj^atrlv Hermaphioditus, 29-'i. Haar (A. W. Van der), 394. Haas (P.), 387. Haberlandt (L.), 52, 53, 57, 112. Habrocytus cionicida, 101, 339. Hadrobracon brevicornis, 630. Haeckel, 710. Hahn (Amandus), 47. Haehn, 493. Haffner (Kouslantiu), 143. Haggard (II. W.), 500, 515. Haldane (J. B. S.), 551, 658. Halictus, 96. Halimede asiatica, 436. — Menetriesi, 436. Hall (A. J.), 199. Hall (J. S.), 517. Halophytes (plantes), 267. Halopitys pinastoides, 115. Hatosydna getatinosa, 257. Hallica ampelopliaga, 101. — lytltis, 101. Hamburger, 22. Haminea, 691. Hammerschlag (R.), 2. Hammet (Frederick S.), 201, 289, 291, 292, 305, 308, 532, 534. Hanak (A.), 40. Hance (Robert T.), 129. Hanke (Martin C-), 16. IlANKIN (E. II.), 195. Hanna (G. Dallas), 272. Hanneton, 51, 176. Hannevart (Germaine), 248. Hansen, 173. Hansen, 59. Hansen (O.), 118. Hapalosiphon, 612. Haplozoon, 104. Haptotropisme, 440, 542. Harden (A.), 369, 392, 393,410, 516. Harder (Richard), 528. Harding (Ch.), 224. Hardy (Arthur C), 122. HaRI (P.), 407, 424. Haricot (hérédité chez le), 682. IlARINGTON (C. R.), 440. HARMS (W.), 34, 475. IIarpdder (Karl), 47. Harshaw (A. M.), 517. IUrris (G. T.), 222. IlARRtS (J. A.), 230, 264, 556, 657, 668. Harrison (J. W. H.), 550. Harrison (Ross G.), 623. HART (E. B.), 287, 518, 523, 524. HARTLEY (C. P.), 215. HARTMAN (F. A.), 293. Hartmann (May), 278, 478. IIartner (W.), 424. Hart\yell(G. A.), 421. HARVEY (E. Newton), 196, 299, 300, 537, 576. IlASTlNG, 662. Hastings (A. B.), 500, 531. Hâtai (S.), 201. Haiman (Lucien), 444. Haupt (A. W.), 612. Hausknecht (R.), 203. Hawaii (îles), 692. Hayhurst (E. P..), 193. IlAYNES (P.), 351. Head (H.), 232. HEATHCATE (R. St. A.), 205. Hecrt (Selig), 121. Hecht, 309. Hedera Hélix, 64, 394. Hedin (S. G.), 391. Heffter, 350, 541. Heft (H. L.), 517. IlEGLER, 507. HEGHER (R. W.), 246, 577. Heidenhain (Martin),' 131, 276, 424. HElKERTINGER(Fr.), 95, 110, 443. HEILBRONN, 350. HEILBRUN (L. V.), 602. Heinricher (E.), 95, 438. HEINSEN (E.), 227. HEINTZE, 394. Hetianthemum variabile, 544. Helianthus, 264. — annuus, 153, 471. — tuberosus, 471. Iléliconides, 443. Helicosporium parasiticum, 261. Heligmosomum laeve, 85. Héliothérapie, 61. Héliotropisme, 537. Hélix, 80, 82, 91. — arbustorum, 69, 70. — aspersa, 80, 82. — pomatia, 40, 82. HELLER (V. G.). 288. Helvella Crispa, 611. Hématies, 134, 290, 362, 371, 380, 418, 419, 530. Ilématique (cellule), 615. Hématophages (parasites), 88. Hemerophila abruptala, 676. Hémicellulose, 384, 396, 414, 508. Hémiptères, 84, 572. Hemitrichia clavata, 507. — rubiformis, 507. Hémoblastes, 616, 641. Hémocyloblastes, 616. Hémoglobine, 362, 363, 419, 501, 706. Hémogonies, 362. Hémolymphe, 554. Hémolyse, 290, 429. Hémolysines, 31. llENDERSON (L. J.), 529, 562. IlENDERSON (Y.), 515. llENDERSON, 661. IIenley (F. R.), 392, 393. Henn (S. Ch.), 69. HENNEGUY (F.), 247, 248. HENRIQUES, 296. 728 TABLE ANALYTIQUE. Hensel, 84. Hépatique (cellule), 648. Hépatiques, 303. JlERBST, 266, 597. Herdman CW. A.), 113. Hérédité, 72 et suiv., 81, 82, 210 et suiv., 310 et suiv., 433 et suiv., 547 et suiv., 591,668 et suiv. — dans l'amphimixie, 74. — dans le croisement, 74 et suiv., 215 et suiv., 314 et suiv., 433 et suiv., 548, 549 et suiv., 673 et suiv., 690. — du sexe, 213. (généralités), 212, 311. — psychologique, 212. HÉRELLE, 560. Herfs (Adolfj. 575. Herlant (Maurice), 11, 135, 255. Hermann (Edmond), 168. Hermaphroditisme, 164, 165, 166, 169, 272, 357, 473, 474, 631, 632, 694. Heron-Allen (Ed.), 238. HEROUARD (E.), 128, 277. HERPIN (R.), 273. Herring (P. T.), 194. Herring, 292. Hertling (II.), 162. Hertwig (O.), 124. Herwig (P.), 11. Hertwig (P,.), 473. Hertwig, 35. Hertwig, 27. Hertwig, 643. HERZFELD (E.), 392. 503, 504. Hespéridine, 387, 689. Hess (A. P.), 521. Hess (W. R.), 409. Hesse (E.), 106. Hesse, 611. Hétérocystes, 611. Hélérodynames (espèces), 439. Hétérogamétie, 138. Hétérogamie, 354. Heterosis, 215. HétérolhaUie,629. Hétérotoxines, 347. Hétérotransplanlalion, 346, 347. Hétérotypie, 136. IlEl'BEL, 52. Hewer (E.), 171. Hewitt (J. A.), 180. IIewitt (J. H.), 370, 420. Hevde (U.C. Van der), 528. Hevmans (G), 66. Hibernation, 60, 200, 407, 423, 439, 528. Hiden (Robert Ratlaile), 257. Hieracium, 686, 687. Hildebrand, 59. Hill (A. V.), 177, 340, 419, 661. Hill (A.), 424. HILL, 621. Hill (Léonard), 147. Hill, 584. HlNDLE, 11. Hippobosca, 564. Hippopotame, 298, 338. Hippospongia equina, 77. Hippurique (acide), 502, 535. Hirondelles, 224. Hiroshi (Ohshima), 141, 158. IIirsch (E. P.), 537. IIlRSCH (M.), 84. HlRSCllLER (Jan), 216, 273. Histamine, 365. Ilistidine, 127. Histogenèse, 616, 617, 626. Histolyse, 433. HlTSCHMANN, 621. HOFFMANN (P.), 118. HOFFMEISTER,380. HOFLER (K.), 6. IIOFMAN (F. B.), 54. IlOFMEISTER, 38. HOFVENDAHL (A.), 428. HOGBEN (L.), 137. IIOGUE, 278. Holbol (S. A.), 370. IIOLBROOK (F. M.), 685. HOLL, 416. Hollande (A.-Ch.), 68, 97. 697. Hollo (J.), 422. Holmgren (E.), 23, 644. Holmgren (Nils), 262, 324, 643. Holnigren (appareil de), voir Trophosponge. HoLoplana Gravei, 3. Holosleum, 544. — erraticum, 697. IIolst, 654. HOMANS, 132. Homarus, 301. Homochromîe, 336. Homodynames (espèces), 439. Homœolhermcs, 51. Homœotoxincs, 347. Ilomœolransplanlation, 346, 347. Homogyna alpina, 6. Homologies, 361. Homosexuels, 168. Honda (H.), 254. Hopkins (F. G.), 350. Hopi'ERT (C. A.), 524. Hordcum, 542. rriuranium, 211. — vulgare, 211. Hormones, voir Sécrétion interne. HOSKINS, 292. HOSMER (Helen R.), 301. Houblon, 274, 423. Houlbert (C.), 436. Houssay (B. A.), 43, 152, 241, 281, 309. HOVASSE (R.), 259, 590, 697. Howe (P. E.), 498, 499. Howell (Brazier A.), 703. Howland (Ruth B.), 625. Hsiang-Fong Wp, 246. HnBBARD (R. S.), 496. HiBBS (CarlL.), 177, 327, 565. IlLBER (Bruno), 693. Hug (E.), 152. HUGHLINGS-JACKSON, 232, 233. Huître, 165, 475, 570. HULL (M.), 493. HCLL, 67. HUME (E. M.), 411,412. IlUMPHREY (G. C.), 523. Hunefeld-Hensen (images de). TABLE ANALYTIQUE. 729 Hupper (Marjorie), 293. HHRTHLE (K.), 295. HURTLEY (W. H.). 380. HlTCHINSON (C. B.), 683. Huxley (Julian), 37, 195, 219, 258, 477, 675. Hyalonemevtes, 637. Hybrides, 215, 216, 549 et suiv., 563, 684. Voir aussi Hérédité dans le croisement. — (distribution géographique des), 229. Hydalodes, 645. Hydra, 102. — fusca, 102, 439, 642. — grisea, 6'i2. — viridis, 102, 439. Hydraires, 478. Hydrangca, 543. Hydrates de carbone, 370, 403, 414, 527, 650. Hydrocœle double. 26. Hydrocolcum, 507. Hydroïdes, 78. Hydrophuus pireus, 269. Hydrotropisme, 431. Hydrozoaires, 357. Hygromorphie, 568. Hygrotropisme, 440. IIyman (Libbie H.), 262. 286. HYMAN, 597. Hyménoptères. 225, 676. — perforants, 329. Hynes (W. A.), 528. Hyperglycémie, 63, 497. Hypermétamorphose, 360. Hyperparasitisme, 243. Hyperthermie, 203. Hyperthyroïdisme, 302. Hyperlonie (action de 1'), 11, 26, 40, 259, 297, 610. Hypochera ckalybcata, 168. Hypocoma, 105, 106. — patellarum, 106. Hypomyccs perniciosus, 336. Hypophyse, 92, 151, 152, 169, 170, 274, 308, 662, 663. Hypophyséclomie, 43. Hypotonie, 259, 297. Uypsurus câryi, 327. Hystérésis, 275. lATRIDES (D.). 385. Ibara (Y.), 306. Ichneumons, 225. IDE (M.), 525. Idéalion, 237. ldiosome, 10. 592. Idiotie amaurotique, 252. Ijimaia Loppei, 445. Ile d'Yen, 444. Iles Britanniques. 444. Ilex aquifolium.d'x. Illusions optiques. 231. Immortalité, 39, 479. Immunité, 65, 204, 205, 213, 557, 561, 666 et suiv. Impatiens, 415. parciflora, 130, 568. Inanition, 131, 132, 140, 649, 653. Incarviltea Dclavayi, 356. Individualité, 127, 346, 347, 348. Infection, 542. Inllammation, 710. Infusoires, 5, 96, 352, 454, 455, 463, 464, 544, 545, 590, 664. Voir aussi aux noms d'es- pèces. Ingalls, 643. Inquilinisme, 106, 694. Insectes, 277, 343. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (rapports avec les fleurs), 95, 96. — (transplantation chez les), 268. Instinct, 343, 344. — maternel, 344. Instincts, 94, 238, 239, 335. lntellectualité, 565. Intersexualité, 36, 37, 75, 76, 163, 559, 631. Interstitielle (glande), 32, 33, 92, 166, 167, 271, 476, 630. 633, 672. Intosclietlina rliyncliclmis, 699. Inuline, 357, 396, 414. Invertase, 493, 494. Invertine, 395. Inzabato (L.), 339. lodamoeba Biitschlii, 303. Iode, 541, 651. — (action de 1'), 151, 273, 360, 638. Iodogliadine, 25. Iodoseroalbumine, 25. Iodoseroglobuline, 25. lodooviilbumine, 25. Ions (action des), 304, 305, 426, 429, 502. Ipliionc muricata, 685. Ipomoea purpurea, 60. Iridacées, 48. Iridomermyx humilis, 96. IRMISCH, 102. Irradiation, 7. Irréversibilité (loi de 1'), 220. Irwin (Mariant, 307. 1saac(S.). 390. 402. Ishikawa, 349, 350. Jsoctes, 230. lsopodes, 114. Isosoma, 225. Isotropie de l'œuf, 16, 148. IYERSEN (P.), 418. Ives (J. D.), 314. Iuloïdes, 110. Jacobs (M. II.), 251. Jacobshagen (E.), 644. Jaeger (Edmond), 193. Jahn, 507. Jahn (Y.), 479. Jameson (A. P.), 371. Jameson (II. Lyster), 154, 155, 156. Jaques (H. E.), 173. Jarisch (Adolf), 284. Javelly, 694. JEANNEL (R.). 84, 435. Jeffrey (C. E.), 229, 702. Jellinek. (Auguste), 470. jENKirçs (G. B.), 618. Jenmngs (H. S.), 69, 72, 106, 566. 730 TABLE ANALYTIQUE. JENSEN, 25, 151. 638. Jephcott (II.), 412. Jeûne, 97, 286, 413. JEYVELL, 478. Jezequel (J.), 271. JOFFE(J. S.), 183. Johns (C. O.), 522, 523. Johnson (R.), 517. JOLEAUQ (L.), 338. JOLLOS, 479. JOLLY (W. A.), 231. Joly (L.), 231. Jones (D. B.), 485. Jones (Donald F.), 215, 317, 551. Jones (M. R.), 499. Jones, 507. Jones (Sarah V. H.), 680. Jordan (H. E.), 149. Joseph (H.), 112. Juday, 513. Juday (Chancey), 329. Juncus fluitans, 230. — maritimus, 267. — supinus, 568. Jung (I.), 48. Jungmann (W.), 64, 440. JUST, 518. JULIN, 694. Juniprrus, 622. Jcst (E. E.), 637. Kambe (Hisanobu), 290. Kammeuer, 585. Kamtz (Aristides), 380. Kanda (Sakyo), 299. Kaolin, 363. Kapfberger, 504. Kapfhammer (Joseph), 371. Karsten, 323. Karr (W. G.), 527. Kas (V.), 428. Kasiwagi, 199. Kastorf (Fritz), 119. Kataplasmas, 156. Kayser (E.), 186, 187. Keeton (R. W.), 535. KEIL1N (D.), 109, 261. KElTH (A.), 92, 220. Keith (Lucas), 341. Kellaway (C. H.), 185. Keller (R.), 62. Keller, 621. Kempton (J. H.), 669. KENDALL, 25, 430. Kenk (Roman), 268. Kennedy (C), 522. Kennel, 41. Képinovv (Léon), 661, 667. Kerner, 102. Kerner von Marilaum, 229. Key (J. A.), 619. Key (Wilhelmine E.), 74. Khorozian (K. G.), 528. Kidd (F.), 153. Kidd (Walter), 211. Kiessling (Werner), 541. Killian (Charles), 271. KlNG (Cecil V.), 17. KiNG (Helen Dean), 172. Kirkpatrick (R.), 575. Kiyono, 598. Klebahn (H.), 227. Klein (G.), 59, 663, 689. Klein, 507. Klinia, 650. Klingensmith (R. E.), 684. KLINGER (R.), 392, 503, 504. Kniebe (I. L.), 24. KNIEP (H.), 228. KNIPER (K.), 678. Knudson (A.), 501. Koehler (Otto), 544. KOELLIKER, 149, 707. Kofman, 651. Kofoid (C. A.), 42, 90, 278. Kohl, 507. Kohler (Denise), 199. Kohn, 35. Kolkwitz (R.), 426. Kollmann (Max), 161, 267. Kolm (Richard), 235. Kolmer (Walter), 271, 470. Koltzoff (N. K.), 637. Komiya (Etsuzo), 290. Konopacki, 11. Konsuloff (Stefan), 572. Kopaczewski (W.), 178, 204. Koppanyi (Theodor), 269, 270, 470, 471. KORANI, 375. KORNFELD (W.), 41, 59, 642. KOSAVVA (S.), 371. Koskowski (W.), 203, 365, 654. Kossel, 379. Kostitch (Alexandre), 671. KOSTYTSCHEW (S.), 415, 516. Kraepelin (IL), 96. Kramar, 102. Kramer, 22. Krediet (G.), 631. KREMPF, 107. Krieg (H.), 20. Kreussler, 529. Krizenecky (JarosK-nv), 671, 699. Krômer, 643. Keckuck, 38. Kudo (Tokuyasu), 301, 527. KUFFERATH (IL), 303. KUMAGAI, 504. KUPPER (Walter), 433. KURAMITSU (Choizu), 257, 272. KUSCHAKEWITSCH, 35, 164. Kuss (Emile), 128. , Kt'STER, 156. Kuster, 702. kutscher, 51. klWADA, 129. KYLIN, 39. La Barre (Jean), 181. Labbé (Alphonse), 85, 86, 141, 257, 704. Lubidocera, 693. Laborde, 44. Labyrinthe (expérience du), 312, 345. Lacaze-Duthiers, 165. TABLE ANALYTIQUE. 731 Lacerta agilis, 27. — vivipara, 240. Lacroix (J. L.), 328. Lacs (flore des), 229. Lactacidogène, 397etsui\. Lactarius blennius, 577. — ' rufus, 577. — rolemus, 577. Lactation, 257. Lactique (acide), 397 et suiv. — (bacille), 4SI. Lactobacillus arabicnosus, 506. — pcntacelicus, 505, 506. — pentosus, 506. LADREYT (F.), 199. Laer (H. van), 147. Lafont, 334. Laginiopsis, 436. Laguesse (E.), 617. Lait, 396, 503, 518, 523, 540. Lamarckisme, 91, 124, 126, 686. Lamb (Alvin R.), 288. LAMEERE (Aug.), 444. Lamellibranches, 5. Lami (R.), 115. Laminaires, 184. Laminaria (lexicaulis, 184. — ochroleuca, 184. Lamium, 416. Lamne cornubica, 635, 636. Lampsididés, 356. Lampsitis, 330. — luteola, 467. Lampyrides, 330. LAMS, 458. Lamy (Ed.), 99. Lancefield (Rebecca C), 551. LANG, 268. Lang, 37. LANG (H.), 391. Lang (S.), 391. Langage, 341. LANGFELDT (E.), 497, 538. Lankester (R.), 663. Lankesteria cyclopori, 334. Lanoy (L.), 372. Lanzenberg (A.), 661. Lapaye (G.), 575. Lapin,. 109. Lapicque (L.), 170, 184, 234, 594, 707. Lapicque (M.), 184, 707. LAQUER (Fritz), 397, 399, 403. Laris decidua, 576, 577. Larson (John A.), 274. Lasareff (P.), 339. Lashley (K. S.), 341. Lashley, 584. Laska-Mintz (E.), 424. Lasseur (Ph.), 65. Latrodectes, 223. Laughlin (Harry H.), 78. LAUG1ER (H.), 234, 422. Laurens (Henry), 584. La Vaulx (R. de), 36, 631. Laveran, 698. Lavialle (P.), 355. Lavier (G.), 88. Lawac.zeck (Heinz). 402. Leavf.nwortii (C. S.), 523, 526. Lebistes reticulatus, 213. Lebour (Marie V.), 692. Lebrun (II.), 607, 608. LECAILLON (A.), 216, 681, 690. Lecithincs, 494, 495. Le Danois (Ed.), ÎOO. Leca, 701, Leenweniiook, 452. Lefèvre, 467. Legendre (Jean), ÎOO, 109, 697. Legendre (R.), 705. LÉGER (L.), 100, 105, 106, 107, 335, 697. LEHMANN (E. P.), 433, 434, 501. Leichseuring (J. M.), 295. LEIDY, 575. Leigh-Sharpe (W. H.), 635. Leitcu (L.), 223, 682. LEMAY, 44. Lendner (A.), 577. Lengerken (Ilans v.), 89. Leniiart (C. IL), 280. Lens esculenta, 627. Lenz (Fritz), 124. Lepadog aster-, 691. — gouannii, 257. Lepidium sativum, 546, 547, 568, 627. Lépidoptères, 55, 436, 540, 548, 563, 583, 675. Voir aussi aux noms d'espèces. Lepidosteus, 491, 492. — osseus, 491. — plalystomus, 491. Lepidurus productus, 271. Lepisma domestica, 696. Lepkovsky (S.), 508. Leplat (Georges), 54, 262, 266, 289. Lepomis incisor, 565. Leptobryum piri forme, 575. Leptodactylides, 113. t Leptomonas Davidi, 334. — pyrrlwcoris, 107. Leptomoniase, 334. Leptonécrose, 160. Leptotheca, 698. Leriodendron, 701. I.eucas Cephalotes, 493. Leucine, 51. Leuciscus cephalus, 270. — rutilus, 610. Leuco-agglutinines, 667. Leucobryum piriforme, 575. Leucocytes, 2, 530. Leucocytose, 201. Leucoma plwcorrhoea, 69. LEVADITI (C.), 205, 642. LEVENE (P. A.), 247, 494, 495, 504, 507, 508, 509. Lévulose, 393, 403. Levures, 97, 303, 392, 518, 525, 526, 693. Levy (S.), 2, 9. Levy, 591. Lewis, 132. Lewis (H. B.), 492, 502, 506. LEWIS (J. T.), 193. Lewis (Warren IL), 277, 697. Lewis, 266. Lewis (Mme), 278. 732 TABLE ANALYTIQUE. Lewis Abbott (W. J.), 198, 223. Lewitzky, 130. Lézards, 268, 604. LlBBRECHT, 202. Libellula depressa, 137. Liber, 482. Libert (E.), 365. Liehenine, 396, 414. Lichens, 48, 441. Lichtenstein (Jean L.), 101, 105, 106, 110, 225. 329. LICHTWITZ, 193. LiEMIART (R.), 163. Lieske (Rudolf), 30. Ligne latérale, 643. Liliacées, 48. Lilium candidum, 131. — Martagon, 544. Lillie (Frank R.), 258, 259, 459, 461, 462. LILLIE (Ralph S.), 610. Lillie, 172. Limax cinereo-niger, 91, 92. — ma.vim.us, 91, 92. I.imnea, 80. — stagnalis, 80, 697. Limnocodium, 445. Liraule, 55, 135. Lin, 682 (Voir aussi Linum). Linaria, 59. Lindiiard, 296. Lineus, 142. LiNG (A. R.), 173. Linguatulides, 143. LlNNERT, 494. Linum grandiflorum, 29. Liometopum apiculatum, 61. Lipase, 492. Liparis, 691. — dispar, 696. — Loeselii, 693. Lipémie, 498. Lipman (Chas. B.), 561. Lipobranchus intermedius, 433. Lipochrome, 336. Lipodiérèse, 419. Lipoïdes, 5, 284, 351, 593. Lipolysine, 610. Lippincott (William A.), 316. Lipschùtz (A.), 31, 296. Li-Shan-Houa, 594, 596. Liston, 98. LlTAROlÈRE (René de), 349, 353, 602. Lithobius, 474. Lithophages (mollusques), 99. Little (C. G.), 77, 210, 211. LIVERSEDGE, 199. Livistonia australis, 323. Lloyd (J. IL), 159. Lobelioidae, 692. Lobetti-Botani, 144. Localisations cérébrales, 341. Locomotion, 296, 329. Locustiens, 692. Loeb (J.), 11, 21, 22, 69, 70, 71, 209, 257, 461, 542. LOEB (Léo), 135, 249, 550, 257, 272, 313, 346. Loepeu, 372. Loew-Trendelenburg, 426. Loftfield (J. V. G.), 510. Loisel, 344. Lombaers (R.), 147. Lombrics (mort des), 222, 223. Lonay (H.), 264. Long, 621. Long (M. L.), 657. Longévité, 173. Lonicera glaucescens, 658. LOPEZ-LOMBA (J.), 185. LOPEZ-SUAREZ (H.), 508. Loranlhus europaeus, 96. Lorente de No (R.), 120. Loris, 644. Lortet, 571. LOSCH (II.), 228. Lotzy (J. p.), 219. Loxodon onliquus, 701. Luciférase, 299, 537. Luciférine, 299, 537. Luciola vitticollis, 299. Lucioles, 195. Luckhardt (A. B.), 340, 707. LUDFORD (R. J.), 137, 238. Ludwig, 465. Liger (A.), 428, 429, 651. Lumière (Auguste), 39, 93, 204, 275, 666. Lumière (action de la), 21, 25, 61, 181, 186, 187, 195 et suiv., 207, 210, 303, 322, 337, 529, 576, 627. — (production de), 299, 424, 537. — (réaction à la), 309, 310. Lumineux (organes), 196, 330. Luminiscence, 694. Lund (E. J.). 468, 597. Llndborg (Ilerman), 684. Lundegardh (H.), 432. Lune (influence de la),[570. Lupéol, 369. Lupinus, 319. — hirsutus, 493. — Pipersmitlii,r320. Lupuline (Glandes à), 423. LUSH (Jay L.), 678. LUSK (G.), 538. Lutte des parties, 27. Luvaridés, 356. Lwoff (A.), 105. L.ycaena, 563. Lychnis dioica, 550. — sitvestre, 550. — vespertina, 550. Lycogaia epidendron, 507. Lycopodiacées, 303. Lycopodiales, 48. I.yding (Georg.), 401. Lygus pabulinus, 442. — pratensis, 442. Lymantria, 558. Lymplioblastes, 616. Lymphocytes, 641. Lymphoïdes (tissus), 361,^362. Lynch (Clara J.), 317. Lynchia, 564. Lyngbia, 507. Lyon, 544. TABLE ANALYTIQUE. 733 Lysine, 51, 127, 655. Mac Arthur (John W.), 63, 657. Mac Bride (E. \V.), 26, 211. Mac Callum (G. A.), 206. Mac Donald (M.), 525. Mac Dougal (I). T.), 153, 265. MacDowel (E. C), 312, 549. Mac Duffie (R. C), 702. Macht (D.J.), 344. Mac Minn, 662, 663. Macpherson (G. E.), 621. Macroglossa stcllatarum, 209. Macrophage, 616. Macrosiphum ambrosia, 254. Madagascar, 115. . Madère (îles), 582. Madreporiques (pores), 320. Maegelis, 651. Magelona papillicornis. 693. Magendie, 212. Magnolia, 701. Magnus, 58. Magrou (J.), 331. Mdia, 141. Mâignon (F.), 372. Maigre (Et.), 203. Maillefer (A.), 556. Maïs, 317, 336, 668, 669, 683. Mal de mer, 119. Mallock (A.), 178, 179. Mallocii (Waller Scott), 211. Maltase, 391. Malte, 116. Malvacées, 48. Mameli (Eva), 388. Mammaire (sécrétion), 421. Mammaires (glandes), 643. Mammifères, 621. Voir aussi aux noms d'es- pèces. — (transplantation chez les). 270. Man (J.-J. de), 28. Manganèse, 394. Mangenot (G.), 359, 450. Mangham (Sydney), 486. Mangifera indica, 109. Mangin, 416. Mangold (O.), 160. Mangrove (plante de la), 50. Maniliot, 64. Mann, 69. Manning (A. B.), 380. Manquât (M.), 69. Maquenne (L.), 50. Marais bombé, 568. Marais salants, 704. Marceau, 23. Marchal (Paul), 89, 239, 360, 631. Marcus (Ernst), 116. MARCUS (H.), 594. Margarodcs, 360. — vitium, 360. Marie (P.), 341. Marine (David), 661. Marinesco (G.), 252, 307, 312, 662, 707. Marshall (F. H. A.), 679. Marshall (William S.), 362. l'an>ék biologique. Maiiston (R. B.), MutTENS (Pierre), 353. Martes furo, 677. Martin (F. T.), 535. Martin, 98. Martini (E.), 282. Mascré, 539. Mdsdevallia muscoxa, ViO. MASON (E. II.), 524. Massart (Jean . 303. Masse (notion de). 241. Massonnat, 564. Mast (S. O.), 306. 310. Maternel (instinct), 239. Matthew (W. D.), 242. MATIiEW, 516. Matiiias (P.), 697. Mathiola annua, 317. MAURER (Fr.), 73, 643, 644, 671. M AU PAS, 106. Mauriac (P.), 348, 372. Maurice (île), 115. Mayvas (Jacques), 361, 362. Maximovy, 616. Maxwell (Herbert), 570. Mayeda, 405. Maver, 650. Mayor (James W'.), 129. Mazzocco (P.), 281, 309. MC Cabe (E. M.), 527. Me CANN (G. P.), 132. 521. 522. Me Carrison (R.), 152. 185. Me C.ARTY (A. C), 490. Mackay (M. M.), 412. MC C.LENDON (J. F.), 5. MC Collum (E. V.), 518. 520, 521, 525. Me Elroy (W. S.), 533. Me Farlane, 472. MCFIE (R. C), 585. Me INDOO, 123. MC Junkin (F. A.), 598. Me Kellips (G. M.), 501. Me RlBBEN, 297. MEANS (J. IL), 515. Mecanopsis cambrica, 554. Medes (Grâce), 5, 494. Médullaires (rayons), 645. Meek (Alex..), 583. Meek (Waller J.), 658, 659. Megalopa, 693. Megastigmus, 225. Meincke (Pierre), 397, 399. Melampyrum sitvaticum, 6. Melan (Albert), 692. Melanargia, 436. Mélanine. 199, 301, 336. Mélanisme, 216. Mélanophores, 59, 121, 177, 663. Meldolesi (G.), 383. Mctitaea, 563. Meltzer (S. L), 118. Membrane cellulaire, 351, 386, 454, 590. Voir aussi Cellule et Perméabilité, de fécondation, 260, 461. Membres (transplantation des), 623, 624, 625. Menaul (P.), 508. Mendel (L. B.), 202, 287, 345, 526. MENDEL, 74, 265, 556. 50 734 TABLE ANALYTIQUE. Meudel (unité de mesure), 551. Mendeleeff (P.), 429. Mendeliennes (éludes), 74 et suiv., 215 et suiv., 314, 549 et suiv., 671, 673 et suiv. Mendelisme, 211, 671. MENDELSSOHiN, 447. Mendes-Corrèa(A.-A.), 35, 361. Mendota (lac), 513. Méninges (développement des), 618. Menstruation, 381. Mepliisis pudita, 685. Mercanton(P. L.), 564. Mercapturique (acide), 371. Mercier (L.), 83, 107, 218, 326, 437, 564. Mercure (action du), 462, 463. Mercurialis annua, 332, 359. — perennis, 332. Mermiria, 257. Mertens (E.), 386. Mésenchyme, 277. Mesnil (F.), 108, 334, 335, 567, 69S. Mésoderme, 206. Mésodermoses, 206. Mésoph;lliennes (cellules), 6. Mespitus japonica, 60. Mestrezat (W.), 594, 595, 596. Métabolisme (activité du), 263. Métabolisme de base, 52'». Metalnikow (S.), 429, 639, 666. Métamérie, 643. Métamérisation, 629. Métamitose, 8. Métamorphose, 38, 151, 152, 273, 306, 328, 359, 360, 637. Métaux (action des), 428, 651. Metcalf (Maynard M.), 113. Metroxylon, 50. Metchmkoff (E.), 67, 709, 710. Metchmkoff (Olga), 709. Méthane, 541. Metz (André), 709. METZ (C. W.), 136, 551, 606. METZNER (P.), 58, 431. Meunier, 452. Meuzie, 510. MEVES, 6, 458. 540, 592. Mevius (Walter), 540. Meyer (F. J.), 38, 350. MEYER, 294. Meyer, 643. MEYER BlSCH (P..), 415. MEYERHOF, 298, 403. Meysenbtjg (L. von), 522. Michel (Aug.), 629. Michel (P.), 45, 178, 179. MlCHELSON, 179. Michrochaete, 612. — calotrichoid.es, 539. — tenera, 539. Microbes, 204, 205, 429, 430, 666 et suiv. Micrococcus melitensis, 667. Micropterus minimus, 327. Microsphaera quercina, 578. iUicrosporidies, 106, 107. Microthorax, 277. MiÈge (E.), 227, 335. Migrations, 580. MiKHAiLOFF (Serge), 162. 238. Mikimoto (perles de), 154, 155. Miles (L. E.), 699. Milieu (influence du), 79, 146, 572. Miller (Shirley P.), 131. Miller (C. W.), 487. Miller (E. W.), 493. Miller. 651. Mills (C. A.), 495, 541, 650. Mimétisme, 110. Mimique, 111, 112. Mimosa pudica, 72, 543. Minchin, 335. MlNER (John Riee), 548. Minnich (Dwigtis E.), 583. Minoura (Tadachicka), 633. Mirabilis, 555. Misgurnus anguitlicaudatus, 630. MiTCUELL(llelen S.), 345. Mitochondries, 2. 3, 5, 9, 10, 129, 130, 131, 132, 139, 450, 451, 457, 619, 620, 695. Mitose, 12,42,136, 137, 456, 574, 599, 600. 601, 602. — hétérotypique, 254. MlTROPHANOW, 601). Miura (M.), 412, 413. MlYAMOTO (W.), 371. Miyazawa (Bungo). 669, 687. Modiolus, 331. MoDZEKiEwiczowNA (Halina), 221. Mœritkerium, 701. Moina, 7. Moisissures, 516. Molge cristatus, 33, 168. — vulgaris, 270, 471. Molinia cœrulea, 568. Molish (Hans), 4, 60,415, 478, 689. Moi.LIARD (M.), 23, 595. Mollusques, 79, 81, 491, 513, 516. Voir aussi aux noms d'espèces. — (sexe chez les), 475. Monaster, 11. Monat-Biggs (C. G. F.). 487. Monchy (S. J. R. de), 122. Monfort (Camill), 568. Mongoles, 93. Monocentrie, 11, 12. Monstruosités, 83, 266, 628. Monstrillides, 694. Moodie (Roy L.), 206. Moore (Benjamin), 190. Moore (L. M.), 297. Moore (Cari R.), 632. Moore, 369. Moore, 249. Moore, 461. Morax (V.), 595, 596. Moreau (F.), 274, 423, 441. Moreau (M,ue), 274, 423. Morel (A.), 45. Morgan (G. T.), 430. Morgan (Th.), 37. 83, 149, 254> 314, 316, 254, 552, 636, 679. Morgan (unité de mesure), 551. Morgulis (Sergius), 658. Morkera (S.), 694. Moroff, 19. Morphine, 193. TABLE ANALYTIQUE. ::;:. Morphologie générale, 40 et suiv., 276 et suiv., 361 et suiv., 640 et suiv. Morrenia odorat», 334. Morstatt (H.), 438. Mort, 39, 40, 133, 134. 171 et suiv., 275. 276, 477 et suiv.. 639, 710, 711. Mortensen (Th.), 465. Morlinatalité, 172. Motella tricirrata, 142. Mottier, 131. MOTTRAM (J. C), 477. Mouche (longévité de la), 173. Mouches (vol des), 224. Mouquet (Alfred), 51. Mockec (Charles), 181. M0URIQUAND(G.), 45, 178. 179. Mousses, 575. Mouton, 198, 199, 240. Mouvements, 19, 20, 56 et suiv., 194, 195, 249, 294, 295, 296, 446, 537, 544, 545, 662. Moyle (O. M.), 397, 425. Mucor, 110. Mùlh (Dorothea), 577. MuiR, 95. MULLER (H. J.), 559. MùLLER (Max), 111. Miller (O.), 545. Mùnmch (Richard), 265. Munro Fox (H.), 570. Murex trunculus, 139. Murisier (P.), 476. Murphy (James B.), 45. Murray (C. M.), 500. MURRAY(H. A. Jr.), 50O. 531, 662. MiRRAY, 313. MlRSCHHACSER (H.), 393. Musa sapientum, 288. Muscides, 439. Muscle, 23, 41, 83, 266, 294, 295, 296, 399 et suiv., 424. 425, 492, 534, 537, 594, 617, 662, 686. Musculaire (contraction), 266. — (rigidité), 537. — (travail), 56, 294, 295, 398, 399, 400. Mustela putorius, 677. Mustelus canis, 131. — vulgaris, 635. Mutation, 82, 92, 220, 554, 559, 560, 685. Mutations, 81, 82, 83, 84, 126, 217, 2Î2, 315, 316, 317, 319. Muttkowski (R. A.), 183. Mya, 121, 309. — arenaria, 513. Mycenia epipterigia, 577. Mycelobia, 111. Mjcétomes, 693. Mycorhizes, 331, 332, 576. Myéloblastes, 616. M vers (V. C), 499. Myers, 287. Mynchenberg (George), 650. Myogenèse, 19, 626. Myolyse, 433. Mtrback. (Ka>rl), 367, 411. Myrmécophilie, 96. Myrmicinae, 431. Mysis, 70. Myxidium gadi, 108. Myxidium lieberkkhni, 261, 698. Myxinoïdes, 361. Myxosporidies, 261, 636. Myzostomidés, 335. Naïades, 330. IS'aias, 230. Naissances multiples, 217. Nanisme, 687. NANJI (D.R.), 173. Narcose, 178, 295. Narthecîum ossify-agum, 568. Nash (T. P.), 657. IXassa, 79. — reticulata, 139. Nassula, 664. Nasties, 71. Navez (Albert), 508. NAVILLE (A.), 455. 615. Naxioides spinigera, 115. Nectar, 95. Nectarifères (taches), 96. Nectonemertes, 637. — mirabilis, 637. N'EEDHAM,444. Nègres, 93. Negreti (J.), 309. NEURING, 84. Neill (Aima J.), 653. Nellans (C. T.), 662. NELSON (A.), 524. Nelson' (E. E.), 491. Nelson, 525. Nelson (E. M.). 287. Nelson (Victor E.), 288, 526. Nemacliilus, 301. Mematodinium, 91. NEMEC (A.), 38, 112, 394, 428. Némertes, 641. Neomargarodes Trabuit, 360. Néotenie, 151, 638. Neothomasia populicola, 254. JSepa cinerea, 84. Néphrite, 377. Néréides, 433. Mereis, 251, 460. — Dumerili. 637. — vexitlosa, 306. — Dirent, 584. Neresheimer, 572. Nerfs, 339 et suiv., 706 et suiv. NERNST, 595. Neuehàtel (lac de), 581. Neumayr, 562. Neuromérie, 643. Neuschlosz (S. M.), 203. Névrite, 446. Newman (H. H.), 260, 320, 628, 675, NlCOLAU (S.), 642. Nicollella ctenodactyii, 106. Nicollelidae, 106. Nichoxs, 172. Nicotiana, 317. — a { finis, 357. rustica, 468. — sylvestris, 468, 554. — tabacum, 317, 627. 736 TABLE ANALYTIQUE. Nicotiana tabacum anguslifolia, 317, 318. — — calycina, 317. — — macrophylla, 317. — — virginica, 318. Nicotine (action de la), 18, 344. Nids comestibles, 509. Nieschulz (Otto), 219. Nigrosine, 203. Niphargus aquitex, 326. Nirenstein, 454. Nitella, 230. Nitrifiantes (bactéries), 125. IMtrosomones, 125. Noack (K. L.l, 130, 512. Noack (Kurt), 71, 543. Nobécourt (P.), 42. Noctiluca, 91, 570. Noël (R.), 132, 648. NOGIXHI, 24. Noïca, 446. Noix, 523. Nolf (P.), 66, 119,182,290,665. Nomenclature génétique, 211. Nonidez (J. P.), 606. NORDHAUSEN (M ), 531. Nordlind (Folke), 394. NORCAIRD (A.), 500. NORRIS (F. W.), 386. Nostoc, 507, 612. Notonecta glauca, 269. — marmorea, 269. Notropis atherinoïdes, 565. Novaro (P.), 413. Novocaïne (action de la), 665. Nowrey (J. E.), 305. Noyau, 2, 4, 7, 9, 455, 555, 599, 600. Noyaux troués, 2. Noyers (maladie des), 227. Nucléine, 4. Nucléinique (acide), 4. Nucléiniques (substances), 379. Nucléiques (acides), 182. Nucléole, 453, 592. Nucléo-plasmatique (relation), 131, 246. Nucléoprotéides, 3, 4. Nupliar intermedium, 229. Nutrition, 48 et suiv., 264, 285 et suiv., 405 et suiv., 509 et suiv., 652 et suiv. ' Nittall, 213. NCTTIMG (C. C), 220. NtE (L. L.), 499. Obata, 31. Obaton (Fernand), 662. Obelia commlssuralis, 468. — geniculaia, 101. — longa, 101. Oberthur(C1i.), 436. Obreshkove (Vasili;, 309. Ocelles, 91. Ochromonas granularis, 86, 573. Octopus, 238. — bimaculalus, 296. Oddo (B.), 388. O'DONOGHDE, 621. Odorat, 584. OEcologie, 93 et suiv., 221 et suiv., 326, 327, 568. 690. OEhlkers (Friedrich), 71. Œil, 121, 217. — (développement de 1'), 157. OEnotlwra, 83, 211, 354, 550. — biennis, 627. — gigas, 83. — JHookeri, 354. — lamarckiana, 354, 687. — muricata, 354. OEsterlin (E.), 427. Œuf, 141, 615. Voir aussi Ovogénèse. Ogata, 405. Ogawa (Chikanosulve), 629. Oholm,406. Oïdium, 431. Oie d'Egypte, 216. Oïkopleura, 103. Oiseaux, 570, 584, 692, 697. Voir aussi aux noms d'espèces. — (caractères sexuels secondaires des), 168. — (sexe chez les), 271. — de basse cour (hérédité chez les), 678, 679, 680, 681. Oka (Asajiro), 199, 445. Okamoto (KiUuo), 630. Okkelberg (P.), 255, 605. Olesox (H. C), 524. Olfaction, 123. Oliveau (A.), 109. Olombel (Maurice), 709. Olssoî* (Urban), 389. Oltmanns, 38. Ombellifères, 48. Onchidium, 547. Onslow (H.), 178, 179, 675. Onslow (M. W.), 373, 382, 394. Ontogenèse, 14 et suiv., 146 et suiv., 261 et suiv., 356,464 et suiv., 612 et suiv. — (facteurs de 1'), 23 et suiv., 157, 266, 467, 622 et suiv. Oocytases, 610. Oocytes, voir Ovogénèse. Oodinium, 103. Oogonies, voir Ovogénèse. Oospora, 332. Opalina, 246, 572. dimidiata, 572. — ranarum, 572. — Zelleri. Opliionotus lie.ractis, 465. Opliisaurus venlralis, 684. Ophrydées, 42. Oplu-yoglcna Cotlini, 106. Opislhobranches, 81. Opistlwpatus cinctipes, 41. Optones, voir Extraits d'organes. Opiuitia, 153. Orchidées, 48, 331. Orcynus thynnus, 100. Organe de Bidder, 34. Organes de sens, 121 et suiv., 342, 447, 583, 708. 0'Reilly(L.), 527. Orientation, 312. Ornithochorie, 543. TABLE ANALYTIQUE. 737 Orobus tuberosus,3Z2. Orthogénèse, 79, 126,436, 561, 562. Orthonéetides, 694. Ortmann, 115. Orton (J. H.), 163, 165, 200, 475, 476, 530, 567, 569. Orvet, voir Anguis fragilis. Oryssidae, 225. Os, 25. Osborn (Henry Fairfield). 125. 562. 701. Osborne (T. B.), 265, 523. 526. OSBURN (B. C), 222. Oscillations (action des), 61. Oscilla toria, 507. fenensis, 536, 537. osmose, 48, 49, 184, 185, 249, 405. 406 et suiv., 509 et suiv., 663. Osmotique(pression), 18, 135, 157, 252, 405, 406. 692. Ostéoclastes, 149. OSTERHOUT (W. .[. V.), 132. Ostracodes, 86. Voir aussi aux noms d'espè- ces. Ostrea edulis, 165. OTERO (M. J.). 309. Otocystes. 342. Ouramœba, 575. — bolulicauda, 575. Oursin (œuf d'), 18. Voir aussi aux noms d'espèces. Ovaire (extrait d'), 308. — (sécrétion de 1'), 313, 344. Ovaires, 491. Ovarien (cycle), 142. OVERTON, 452, 454, 510, 594. Ovocytes, voir Ovogenèse. Ovogenèse, 9, 139, 143. Ovules primordiaux, 9. Owen (D. R.), 296. O.ralis acetosella, 64. — traldiviemis, 544. Oxydants (fermenls), 394. Oxxjlricha fallax, 13. Oxyuris vivipara, 85. Ozobranchus janlseo.nus, 199. Paal, 542, 543. Pack(D. A.), 622. Padina pavonia, 115. Peeonia, 701. Pagliano (T.), 101. Pagurus striatus, 238. Pailhvde (Rey), 350. Paillot (S.), 65. Paine (Alexander), 15. Paiinter (T. S.), 169, 604. Palsrmon, 301. Patftomastodon, 701. Palsemonetcs antrorum, 327. Paléobotanique, 703. Paléobiologie, 578. Paléontologie, 562, 570, 579. Palinurus, 301. Palm, 545. Palme (huile de), 410. PHLMER (L. S.), 423, 430, 502, 522. Palolo, 570. Panachure, 314, 652. Pancréas, 182, 391. Pangolin, 112. Panique, 240. Pauspermie, 125. Pantanelli, 529. papanicolau, 621. Papaver, 58, 543, 702. — argemonc. 544. — atlanticum, 544. — dubinm, 544. hybridum, 544. — heldreichii, 544. — mnlicaulc, 544. — orientale. 544. — rhaeas, 544. — somniferum. 544. Papliia staminea, 516. Pappemieim, 598, 695. Pappenheimer (A. M.). 521. Paracliordodcs pustutosus, 226. — tolosanus, 226. — violaceus, 226. Paracentrotus. voir Strongylocentrotus. Paragordius stylo.ius, 226. — tricuspidatus. 226. Paralyseur (instincts). 239. Paramecium, 246,447, 597, 600,601,664. aurctia, 479, 555. — bursaria, 555. Calkiiisi, 555. — caudatum, 5. 187, 188, 203, 431, 464. 555, 639. — mullimicronucleata, 556. — putrinum, 556. Parasites hétéroxènes, 694. Parasitisme, 88, 89, 96, 103 et suiv., 225 et suiv., 242, 331 et suiv., 439 et suiv., 564, 577, 694, 695, 6%. cyclique, 696. — intracellulaire, 697, 698. protélien, 694. Parathyroïdectomie, 291, 531. Parathyroïdes (glandes), 151, 292. Paratilapia polleni, 100. Parce, 436. Parcot (L.)i 357. Parenchyme, 640,641. Paris (Paul), 86. Paris quadrifolia, 15, 353. Park (E. A.), 520. Parker (G. H.), 296. Parker (Sylvia L.), 276, 477, 480, 639. Parkin (J.), 179. PARNAS (J. K.), 397, 424, 509. Parnell (F. R.). 682. Parrotia persica, 531. PARSONS (H. T.), 518, 520. Parsons (T. R.), 661. Parsons (W.), 661. Parthénogenèse, 11 et suiv., 143,259 et suiv., 591, 609. — expérimentale, 11, 143, 259, 454, 461. — spontanée, 260» — traumatiqtie, 143, 144. Parthénogénétiques (œufs), 18. 738 TABLE ANALYTIQUE. Particularités structurales et physiologiques, 110. Partula, 80. Parus major a ter, 571. — — cœruleus, 571. Passer domeslicus, 697. Pasternak (S.), 488. Patagonie, 113. Patelta, 142, 238. — cœiidea, 106. Patiria minata, 628. Patterson (J. T.), 166. Patterson (T. L.), 58. Pavjlesco, 170. Paulian (D.), 307. Paulownia tomenlosa, 153. Paulsenella, 104. Pawlow, 239, 309. Payne (Fernaiulus), 316, 472. Pearl (Raymond), 276, 477, 480, 549, 639. Pearsai.l (W. H.). 229. Pearse (A. S.), 570. PEase (M. S.), 680. Pêche miraculeuse, 571. Pectase, 386. Pecten, 23, 80. Pertinaria Koreni, 99. Pectine, 386. Pelargon'uun, 555. — zonale, 130. Pellagre, 535. Pellegrin' (Jacques), 437. Pelmatohydra, 102. Pelobates fuseus., 270. Pelosse (Jean), 425. Pelsener (Paul), 79, 81. Penard, 575. Penhallow, 545. Penfield (WildenG.),231. Pénicillium randidum, 428. — digilatum. 542. glaucum, 516. — Roque forti, 428. Pensée, 237. Pentimalli (F.), 429. Pepsine, 366, 383. Peptone (action du), 203. Pérard (Charles), 106. Perça vulgaris, 270. Percoïdes, 327. Pereira (M. de M. Bernardes), 193. PÉrez (Charles), 33, 335, 445. Perfusion (liquides de), 64. Peridei-mium ackolum, 638. — cerebrum, 638. eoleosporoides, 638. comptoniae, 638. Peckii, 638. — piriforme, 638. — strobis, 638. Peridiniens, 8, 103, 697. Periiweis cullrifcra, 273, 289. — Marioni, 273. Périthèces, 578. Perles, 699. — (production des), 154, 155, 156. Perméabilité, 5, 6, 21, 22, 134, 351, 371, 372, 453, 594, 595, 596. Peromyscus, 276, 678. maniculatus gambeli, 276. Peroxydase, 5. Perrycoste (F. N.), 236. Persea persea, 288. Persique (golfe), 115. Pesanteur (sens de la), 112. Pesta (O.), 101. Peters (J. P. Jr.). 514. Peters (R. A.). 305. PETERSON (G. W. IL), 505, 507. Peterson (YY. M.), 505. Petit, 699. Petiteau (B.), 707. Petromalus puparum, 334. Petromyzon planevi, 638. Peyron (Albert), 15. Peyro.n, 356. Peyronel (B.), 332, 576. Pezard (A.), 32, 35, 271, 476, 636, 681. Pfannenstiel, 643. PFEFFER, 689. Pfeiffer, 429. Pflûger, 127. Phagocytaire (théorie), 710. Phagocytose, 432 et suiv. Phanérogames, 332. l'hascolomys, 644. Phaséoline, 522. Phaseolus Mongo, 288. multiflorus, 568. — vutgaris, 49, 522. Phénols, 182. Phiatidium, 693. Phiomia, 701. Philips, 391. Phillips, 537. Piiilippson (M.), 251. Phoque, 272. Plioradendron flavescens, 627. Phorésie, 106. Phormidium laminoswm, 539. — lUridum, 539. — Betzii, 60, 184. Phosphore, 366. 396, 399, 400, 401, 402, 418, 499, 501, 536, 537. Phosphorescence, 537, 576. l'holoblepliaron, 196. Photosensible (substance), 121, 122. Photosynthèse, 189, 190. Voir aussi Assimila- tion chlorophyllienne. Phototropisme," 6.9, 70, 71, 207, 208, 209, 329, 431, 432, 440, 542. Phoxinus, 301. Phrénosine, 415. Phycocyanine, 539. Phycoérythrine, 60, 539. Pliycomyces nitens, 431,627,629. Phycomycètes, 39. Phyllopodes. 38. Phylogénie, 111, 112, 127, 338, 444, 578, 701. Physa fontinalis, 79. Physiologie embryonnaire, 148, 149,150. générale, 42 et suiv., 174 et suiv., 278 et suiv., 363 et suiv., 481 et suiv., 645 et suiv. Phytomonadines, 478. TABLE ANALYTIQUE. 739 Phytoplitliora, 629. — infestant, 227. Phytoplankton, 230. Phyzoctonia 7-epen$, 693. PlCADO (C), 109. Picard (F.), 100, 101, 226, 334. PlCK (Ernst P.), 235. PlCKERING (J. W.), 420. Pictet (Arnold), 548, 563, 673, 674. Pierantoni, 694. Pieris, 563. — brassicae, 101, 34à, 337. — rapac, 209. PiÉron (Henri), 234. 708. PiETTE (E.), 626. Piézo-électricité, 175. Pigeons, 16, 17. Pigments, 20, 59 et suiv., 85, 86, 198 et suiv., 300. 336, 425,4'i5, 521, 539, 662, 663, 680. Pilocarpine (action de la), 18, 55, 289, 1*21. Pilosella, 687. Pimpla instigator, 100, 101, 334. Pinéale (glande), 92. Pinguicula vulgavis, 493. Pinnotheres arcoplnlus, 28. palaensis, 28. Pinus Pinaster, 540. — radiata, 265. — sitvestris, 394, 576. — strobus, 416, 576. Pirola clilorantha, 102, 103. — Mttuor, 102, 103. — rotundifolia, 102. — seconda, 102, 103. — uniflora, 102. Piskernik (Angela), 627. Pislillodie, 468. Pisum, 627. — sativum, 64, 493. Pitt (Francis), 677. PlTTARD (Eug.), 564. Pituitaire (glande), 194. Pituitrine, 194. Placenta, 619, 620. Plagge (II.), 390. Plagiostomum, 323. Planaires, 16, 144, 162, 597, 622, 657. Planaria agilis, 286. — alpina, 144, 145, 326. — dorotocephaltt, 63. — gonoccpliala, 145. — maculata, 286. polychroa, 268. sub.tentaculata, 99, 144. — vitta, 99, 144. Plancton, 101, 581. Planctoniques (organismes), 692. Ptanorbis, 81. — corneus, 80. Plantefol, 473. Plasma (action du), 665. Plasmodiopliora Brasskae, 507. Plasmodium danilevfki, 697. Plasmogamie, 574. Plasmosome, 137. Plastides, 2, 130, 131, 450. Plaslidome, 593. Plate (L.), 643. PLATii (O. E.), 548. Plat.hclniinth.es, 640, 641. Platyceras, 333. Platygaster Fetti, 166. J'Ialynercis megalops, 637. Plerotus auritus, 344. Ptclliodon glutinosus, 327. Plicaria Iciocarpa, 576. Plimmer (R. H. A.), 179. Plomb, 540. Plough (Harold II.), 315. Plumage, 271, 551, 556, 678, 679, 680, 681. Pneumonie, 206. Poecilus cœrulescens, 89. Poids du corps, 170. Poikilolhermes, 51. Poils, 643. (longueur des), 673 — sensoriels, 41. Pois, 523. POISSON (R.), 84, 218, 334, 572. Poissons, 20, 33, 34, 150, 166, 194, 195, 301, 436, 437, 445, 565, 580. Voir aussi aux noms d'espèces, (respiration des), 285. (transplantation chez les), 270. Polarité, 468. Pôle Evans (M.), 542 Pôle Evans (J. B.), 542. Policard (A.), 422, 423. Polimanti (O.), 436. Politis, 275, 423. Pollaci (G.), 388. Pollinisation, 95. Pollock (H. O.), 533. Polyretis cornuta, 16, 99, 144, 145, 268. — nigra, 98, 268. Polychèles, 115. Polyelades, 3, 641. Polycystis gœllei, 294. Polydactylisme, 672. Polydesmoïdes, 110. Polyembryonie, 166, 694. Polygonacées, 48. Potygonum ai'icularc, 264. Polygordius iieapolilanus, 629. Polyki^ikos, 91. Polymastiginées, 278. Polymorphisme, métagéuique, 38. Polynévrite, 306. Polynoïdes, 685. Polyplectron, 561. Polysaccharides, 384, 392, 396, 414, 504, 504. Polysiphonia, 39. Polysptiincta perconlatoria, 225, 226. Polyspermie, 143. Poma (Georges), 267. Pomeroï (C. S.), 684. Pomme de terre, 85. Pommier (blanc du), 228. Ponder (Eric), 204. Ponerinae, 582. Ponte, 100, 101. — (acte de la), 335. — (déterminisme de la), 94. Popenoe (P.), 220. 740 TABLE ANALYTIQUE. Populys iremula, 576, 577. Porc (hérédité chez le), 314, 078. Porcellana, 301. Porhomma tkorctli, 564. Poroceplialus armillalus, 143. Porrit, 675. Porter (W. T.), 153. Porthesia similis, 548. Portier (P.), 35, 185, 302, 405, 406, 509, 602, 652, 691, 694. Portulaca, 559, 560. Portunus puber, 301. Positivisme, 586. Post-maturation, 622. Potamogeton, 230, — densus, 417. Potassium (action du), 22, 202, 303. Potentilla. 702. Potonié (R.), 224. POTTS (F. A.), 576. POUCHET, 103. Pouchetia, 91. Poule, 27. — (hérédité chez la), 316, 551. — (œuf de), 404, 405. — (sexe chez la), 476. Poulet (développement du), 19. POULTON (E. M.), 628. POUTIERS (R.), 220. Powell (E. F.), 293. POYER (G.), 212. POZERSKI (E.), 61. Praxtl, 59. Pratje (A.), 4. Prell (Heinrich), 138. Prenant (A.), 199. Prenant (Marcel), 3, 4, 282. 283, 640. Présure, 493. Pride (Andrew), 224. Priestley (J. H.), 652. Primates, 266. Primevérase, 539. Primula, 539,555,557. — hirsula, 556. — Juliae 548. Primulacées, 48. Pringle Jameson, 253. Pringsheim (Ernst G.), 575. Proboscidiens, 701. Procavia capensis, 106. Produits sexuels, 8 et suiv., 138 et suiv., 253 353 et suiv., 456 et suiv., 603 et suiv. — — (dégénérescence des), 608. — (maturation des), 141, 255, 354, 355, 459, 591, 601, 607. — mûrs, 141, 257, 354, 355. — — (origine embryogénique des). 9 et suiv., 139 et suiv., 254, 457, 458, 604. Proline, 527. Pronephros (suppression du), 625. Pvorhinotermes, 700, 701. Prosobranches, 5. Prosoplasmas, 156. Prostkiostomum siphunculus, 3. Protamines, 127. Prolée, 9. Protéines, 19 et suiv., 378, 379, 413, 421, 429, 498, 504, 505, 509, 518 et suiv., 655, 656, 657. Proloparcc convotvuli, 209. Protopathique (sensibilité), 232. Protoplastes, 453. Prototrophiques (bactéries), 125. Protopsis, 91. Protozoaires, 5, 125, 238, 303, 304, 453, 572, 573, 574. Voir aussi aux noms d'espè- ces. Trouty (W. F.), 153. Prunus Cerasus, 64. — Lauroccrasus, 64. Pruvot (Mm« A.). 436. Przibram (Hans), 300, 336, 337. Przytecki (St. J.), 18, 143, 510. Psullista campestris, 336. Pscudemis elcgans, 296. Psrudibacus Pfefferi, 115. Pseudobranchie, 644. Pscudococcus, 89. — nipae, 256. Pseudo-Klossia chitonis, 333. — potellac, 333. Pseudopodiogamie, 574. Pseudovitellus, 108. Psidium guayaba, 109. Psithyrus, 338. bavbutellus, 338. — vestalis, 338. Psychologie animale, 238 et suiv. — comparée, 238 cl suiv., 343 et suiv., 708, 709. Pteridium aquilinum, 359. Ptéridopliytes, 3, 450, 451. Puberté (glandes delà), 35. Pulmonés, 5, 81. Pulsatïles (organes), 55. Pulvinaria innumcrabilis, 332. PUNNETT (R. C.), 678, 680. Pupille, 708. Purines, 533. Putrescine, 51. Pycnose, 3. l't/cnotliric monoceploides, 106. Pyrale, 220. Pyrameîs atalanta, 337, 583. — cardui, 337. Pyridine, 405. Pyromelana franciscana, 168. Pyronema, 629. Pyrosome, 694. Pyrrlwcôris aptera, 107. Pyrrol, 381, 388. Pyruvique (acide), 390. Quadrilla, 330. Quercus, 701. — alba, 576. — agrifotia, 265. — pedunculata, 576. — robur, 577. Queue, 220. Quinine, 53, 390, 395, 429. Quinones, 430. TABLE ANALYTIQUE. 741 Rabacd (E.), 94, 209. 225, 239, 344, 345, 439. Rabl, 8. Races chimiques, . Scombrdlabrax heteràlepis, 112. Scombroperciformes, 112. Scorbut, 45,175, 178, 185, 410, 411, 412, 517,518, 654. Scorpion, 487. Scott (G. C), 197. Scott. 132, 598, 616. Scutiyera Colroptrata, 254. Scitt (G. M.), 156. Scytonema, 507, 612. Seaman (Emily C.). 306. Sears (P. B.), 217. Secale, 542. Secotium acuminatum, 444. Sécrétine, 287. Sécrétion, 6, 191 et suiv.. 287, 291 <-t suiv., 421 et suiv., 531 et suiv., 661 et suiv. Sécrétions internes, 31, 32, 33, 34, 150, 151. 271, 272, 273,291.313,620,661. Voiraussj Sexe. Sedgwick, 41. Skdziak (F. A.), 292. Seidler (Hans J.), 685. Segmentation, 247. Ségrégation, 682. — physiologi'i"Pi 83. Sélaciens, 148, 406. Sélection, 92, 126. Sell (M. T.), 521. Sélénium, 428. Sels (action des), 16, 46, 47, 48, 250, 427, 431. Selysina perforant, 107. Sem (P.), 419. Senecio rulgaris, 466. Sens chimique, 447. 584. — thermique, 447. — musculaire, 448. Sensibilisation. 213, 214. Sensibilité, 263. Sepia, 424. — ; offlcinalis, 199. Septoria Antirrhini, 228. Serins, 76. Serolis :oiphila. 101. Sérums, 65, 371, 372, 379, 390, 395, 429, 499, 557, 561. Sesamia nonagrioides. 335. Sésies, 110. Seurat (L. G.), 84. Servantié (L.), 372. Sève (ascension de la), 531. Sexe, 30 et suiv., 162 et suiv., 270 et suiv., 357 et suiv., 472 et suiv., 558, 629 et suiv. — (détermination du), 272, 558, 605, 632. — (transformation du), 473, 474, 475, 476. 654. Sexes (proportion des), 166, 271, 328. SEXTON (E. W.), 37, 326, 675. Sexuel (dimorphisme ;, 320. Sexuels secondaires (caractères), 30 et suiv., 162, 166 et suiv., 270 et suiv., 357 et suiv.. 472 et suiv., 629 et suiv., 672. S«\uelles (glandes), 25. Voir aussi Sesuels se- condaires (caractères). SHAFER (P. A.), 495, 496. 744 TABLE ANALYTIQUE. Shaffer (P. A.), 515. Shapley (Harlow), 61. Sharp 95, 353. Shaxel, 124. SlIEARER (C), 298. Shechy (E. J.), 396. SHERMAN (II. C), 45, 521. Sherrington (C. S.), 231. SllERWlN (C. P.), 528. SHERWOOD (H. P.), 570. Shibata, 199. Shimizu(T.), 381, 396, 414, 415. Siiipley (A. E.), 211. Shipley (P. G.), 520, 521. Situs inversas, 160. Shoji (R.),661. Short (J.Z.), 499. Shorten (S. A.), 410. SHUFELDT (R. W.), 684. Shull (G. H.), 211, 311. Siri/os angulalus, 545. Sidérophile (corps), 4. SlERP (H.), 21, 71, 207, 512. Sillman (E.), 532. Sima, 581. Simmonds(N.), 518, 520,521. Simms (II. S.), 495. Simoccplialus, 217. — exspinosus, 92. vetulus, 10. Simon (S. V.), 25. Sinapis alba, 394, 627. — arvensis, 94. Sindinium, 14. SiNOTT (Edmund W.). 274. SiPERSTEiN (David M.), 140. Sipunculidés, 185. Siredon, 471. Siricidae, 225. SiSSON (VV. R.), 540. SKRAUP, 506. Sloninski (P.). 5. 590. Slosse (A.), 180. Slotopolsky (Bruno), 268. Slyke (D. D. Van), 502, 506, 507, 523, 530, 532. SMALL (J.), 195, 349, 350. Smillie, 499. Smith (Arthur II.), 202, 294. Smith (E. A.), 214, 215. Smith (E.), 494. Smith (H. P.), 64. Smith (L. W.), 515. Smith (P. E.), 291. Smith, 557. Smolukowski (Von), 406. Snyder (Charles D.), 297. Snyder (Th. E.), 700. Sociélés animales, 699. Sodium (action du), 305. Soif, 527. Sokoloff (Boris), 5, 131. Sol, 222. Soldats (caste des), 572. Solereder, 702. Solidago sei'olina, 466. Solutions (action des), 297, 351. Voir aussi Sels. Somations, 83. Sonneratia acida, 50. Souffland (Mmo G.), 333. Soufre, 500. Souris, 66, 77, 423. — (hérédité chez la), 313, 317, 318. — (instinct chez la), 344. — (variation chez la), 321, 322. Souterraine (vie), 326. Souza (H. de), 180, 370. Spanandrie, 631. Sparck (R.j, 475. SPAILDING (M. H.), 618. Spécificité cellulaire, 16. Spelerpes fusais, 29, 69. Spemann (H.), 148, 157, 190. Spermaphytes, 701. Spermatocytes, voir Spermalogénèse. Spermatogénèse, 9, 10, 139, 140, 254, 458, 604, 605, 606. Spermatozoïdes (âge des), 35, 112. (forme des), 112. Spermatides, voir Spermatogeuèse. Sphaenophryidae, 105. Spltaeromicola Topsenti, 86. Sphaerospora dimorpha, 261. Sphagnum fimbriatum, 540. — imbricattun, 540. — quinquefarium, 540. — rufescens, 540. Sphécoïdie, 110. Sphmophrya dosiniae, 105. Spliérome, 593. Spiegel (E.), 117. Spillmann (L.), 65. Spina-bifida, 159. Spinacia, 627. Spiritlum Metchnikovi, 207. Spinellus macrocarpus, 577. Spirogyres, 453. Spiroslomum, 664. Spirostreptoïdes, 110. Splénectomie, 69, 294. Spores, 14. Spratt, 612. spreingel, 96. Squalus Sucklii, 505. Squelette, 35. Squilla mantis, 52. Staehelin (M.), 176. Stahl, 95, 102. Stammer (A. D.), 410. Stauffacher (H.), 453. Stankovitch (S.), ÎOO. Stark (Peler), 542, 546. Statocystes, 112. Steabben (D. B.), 370. Stechow (E.), 78, 101. Steckbeck, 175. Steel (Th.), 198. Steenbuck (H.), 518. 521, 524, 534. STEENBOCK (G. N.), 287. Stegodon, 701. Stegomia fasciata, 697. STEHLE (R. L.), 490. Stein (Marianne), 168. STEIMACH, 35, 40, 632. Steinina ovalis, 577. TABLE ANALYTIQUE. 745 Stetlaria média, 544. Stemonitis fusca, 507. Stenberg, 384. Stenobolbrus bicotor, 209. Stenopliora juli, 5. Stentor, 447, 664. Stérilité, 549, 550. Sterx (Emil), 388. Stern (Kurt), 51, 196. Stern (L.), 46, 532. Stevenson (H. L.), 517. Stewart, 140. Stewart (G. N.), 191, 192, 293. Sticlwpus panimensis, 296. Stictacées, 441. Stiegler (A.), 6. Stieve (H.), 9, 214. Stiles (W.), 406. Stigmates, 277. Stigonema, 612. STOCKARD, 157, 312, 549, 621. Stoll, 425. Stotonica, 107. Stomates, 510, 511, 645. Stomaphis Yanois, 254. Stotzenburg, 632. strampelli (b.), 552. Stratiotes aloides, 631. Strauss (E.), 378. Sti^eblus asper, 493. Streptoneures, 166. Strigea tarda, 697. STRonL (A.), 120, 198. Stromatéidés, 356. Strong (R. M.), 198, 584. Strongyloccntrotus, 11, 115, 255, 459, 460, 461, 607. — franc iscanus, 460. lividus, 157, 158, 607. purpuratus, 460, 461. Strontium, 428. Stcdy (E.), 124. Stumper (Robert), §6, 431. STURTEVANT (A. H.). 74, 75, 552, 690. Stylonichia, 664. Slypocanlon scoparium, 592. Subérine, 652. Substances de l'organisme (composition chi- mique des), 46 et suiv., 181 et suiv., 284 et suiv., 378 et suiv., 491 et suiv., 649 et suiv. — (transport de), 482, 486. Succion (force de), 48, 49. Sucres, 370, 393, 395, 396, 497, 498, 505, 506, 509. Suidés, 142. Sulfurique (acide), 12. Sullivan (M. X.), 535. Sumner (F. B.), 276, 678. Sundstroem (E. S.), 320, 321, 322. .SUPPLEE (G. C), 503. Suralimentation, 288. Sure (Barnetl), 527, 655. Surrénales, 92, 170, 185, 191, 192, 193, 293, 616, 661. Survie, 40,173. Sus domesticus, 84. SUTHERLAND, 406. Suzuki (Yoshio), 31. SvanberG (Olof), 367, 388, 392. SVEDELIUS (N.), 38. SWARCEWSKY, 197. SWARTZ, 294. Sweet (J. E.). 487. Swezy (O.), 42, 90, 278. Swingle (W. W.), 140, 151, 473, 474, 591, 604, 663. Sycon, 2M. Symbiose, 85, 96, 101, 102, 331 et suiv., 439, 441, 576, 693 et suiv. intracellulaire, 693. Symétrie, 361, 623. Sympath.icotropes (glandes), 633. Sympathique (système ner\eux), 117, 118, 707. Symphagium, 699. Sympliytum, 252. Synaporium, 699. Syuapsis, 137. Voir aussi Mitose. Syndinides, 14. Syndinienne (mitose), 8. Syndinium, 8, 19, 104, 456. Syringa vulgaris, 64. Syringomyélocèle, 159. Système nerveux, 116 et suiv., 230 et suiv., 338 et suiv., 446 et suiv., 469, 583 et suiv., 705 et suiv. Sznerowna (Erna), 19. SZYMANSKI, 56. Tactiles (taches), 643. Tactismes, voir Tropismes. Taenioglosses, 81. Taille, 274, 547, 564. Takei (T.), 418. TvLBOT, 524. Talpa europea, 618. Talquist, 24. Tamaricacées, 48. Tantogolabrus adspersus, 263. Taraxacum laevigatum, 217. — officinale, 6. — vulgare, 217. Tarbophis vivax, 116. Tvsiiiro tShiro), 284. Tassy (Edme), 586. Taibe (E.), 161. Taxine, 385. Taxus baccata, 385. TCLIAKHOTINE (S.), 7. Telema tenelta, 86. Téléostéens, 405, 644. Voir aussi aux noms d'espèces. TELFER (S. W.), 415. Température (action de la), 20, 21, 52, 53, 61, 77, 93, 94, 145, 151, 153, 174, 176, 181, 200, 302, 303, 315,321, 322, 363, 404, 425, 565, 627. (régulation de), 297, 423, 424. Tenebrio molitor, 107, 269. Tennent (David H.), 7. Tension superficielle, 204. Tenthrèdes, 225. Tératogénèse, 26 et suiv., 158 et suiv., 263, 467, 612 et suiv. — expérimentale, 26, 27, 159. 746 TABLE ANALYTIQUE. Tératomorphiquc (lête), 622. Teratoplithalmique (tète), 622. Terby (Mlle Jeanne), 592. Teredo norvégien, 440. Termites, 700. Terre arable, 93, 94. Terroine (E. F.), 141, 181, 649, 653. Teschendorf (W.), 426. Testicule, 9. (extrait de), 308. Têtards, 24, 25, 306, 665. — (réaction des), 309. Tête, 556. — (transplantation de la), 268, 269. Tetracotyle typica, 697. Tétricrnes, 330. Tetrix Kiefferi, 330. THADANI (K. I.), 685. Tiialimer, 430. Thanhauser, 507. Théories générales, 124 et suiv., 241 et suiv., 345, 346, 585, 709 et suiv. Thermique (excitation), 118. Thermolropisme, 71. Thevenon (L.), 45. Tliiunfelctia rkomboidalis, 224. Thioninc, 203. Tholin (Th.), 410. Thomas (J. E.), 57. Thomas (L. J.), 342. Thomisides, 239. Thompson (C. B.), 700. Thompson (James T.), 255. Thompsox (W. R.), 442, 696. Thompson, 702. Thon, 100. Thudichum, 494. Thuillant (R.), 667. T H li M, 350. Thymus, 151, 308. — (extrait de), 24. Thyroïde (glande), 92. 131, 150, 151, 152, 194, 274,291. 292, 532, 638, 651, 661. — (action de la), 360. Thyroïdectomie, 25. Thyroïdien (extrait), 308. Thyroïdienne (alimentation), 25, 302, 306, 534. — (sécrétion), 291. Thyroïdine, 541. Thyroparathyroïdectomie, 291, 662. Thyroxine, 25, 308. Tibaldi (Ettore), 698. Tige cristalline, 331, 567. Tilia americana, 577. Tinca vutgaris, 270. TlNG (G. Ch.), 344. TlSCHLER (G.), 73. Tus (Désiré), 627. Tmetonyx similis, 38. Tobler (Fridrich), 425. Tobler (Gertrud), 425. TOKUDA (K.), 292. Tolmiaca, 415. Tolypotrix, 507, 612. Tomate (maladie de la), 227. Tomes, 149. TOMlTA (M.), 404, 405. Tonus musculaire. 209. Toimaria, 693. ToRREY (G. S.), 109. Torrey (R. E.), 702. TOTTINGHAM (W. E.), 508. Tourbières, 693. « Tout ou rien » (loi du), 32. Tovver, 585. Townson, 510. Tozer (P. M.), 376. Toxoplasma, 698. — cuniculi, 698. Trachtenberg (H. L.), 670. Tradescantia discoior, 6. — ' elongata, 6. Traistra (S. A.), 538. Transformisme, 127. Transpiration, 512. Transplantation, voir Greffe. Traube, 46. Traumalotropisme, 542. Travail, 194. Trechini, 84. Treclwpsis, 84. Trechus Brcuili, 84. Trehoise, 191. Trématodes, 641. Tresidder (Donald B.), 457. Tricliia conlorta, 507. Triclades, 3, 144, 268, 641. Tricocystes, 246. Triconiscus pusillus, 631. Triepel (H.), 686. Triforis, 81. Trimerotropis fallax, 671. Triphlebs majuscula, 442. Tritchkovitch (Juliana), 422, 423. Triticum, 542. — durum, 627. Triton alpestris, 2, 29, 32, 33, 68, 160, 611, 634, 635. — cristatus, 29, 148, 166, 216. — Poireti, 116. — tœniatus, 148, 166, 162. Tritons, 214, 272. 409. — (caractères sexuels secondaires des), 166 — (régénération chez les), 161, 162. Troglochaetns aeranecki, 564. Trogloliyphantes, 114. TRôNDLE (Arthur), 452, 453, 546. Tropwolum, 415. — majus, 42, 71. Trophosponge, 232. Tropismes, 69 et suiv., 207 et suiv., 309 et suiv., 431 et suiv., 542 et suiv. Trotter, 232. Trouessart, 344. Tiu ffaut (G.), 187. Truite (œuf de), 247. Trutta fario, 471. Trypanosoma diemyclyli, 577. Trypsine, 382, 383. Tryptophane, 382, 430. TSCHASCHIN, 598. TSCHERMAK, 76. TSCHIRCH, 59, 275, 423. TSWETT, 196. Tuber aestivum, 611. TABLE ANALYTIQUE. 747 Tubercules, voir Mycorhizes. Tuberculina persicina, 336. Tuberculose, 67. Tubérisatiou, 331. Tubecf (von), 95. Tubifex rivulorum, 223. Tubularia indivisa, 478. — mesembryanthemum, 139. Tulasxe, 611. TULGAN (J.)i 197. Tulipa suaveoleus, 467. Tumeurs, 15, 21, 22, 23, 77, 156, 51*1. Tupa(A.), 234. Tur (Jan), 27, 159. Turbellariés, 3, 294. TuRCHiNi(Jean), 199. Turitelta, 139. — triplicata, 9. Turris, 693. TUTIN (F.), 386. TUTTLE (G. M.), 658. Typhlomolge Ratkbuni, 151, 326. Typhlosynbranchus Boneti, 437. Tyrosinases, 300, 493. Tyrosine, 300, 430. TYZZER, 77, 313, 698. TZANEK (A.), 176. Udny Jule (J.), 703. UHLENHUTH (Edward), 150, 213, 326. Ulmacées, 48. Ulmea americana, 699. Ulva lactuca, 662. Umbreit (F.), 504. Underhill (F. P.), 656, 657, 662. Unio, 23. Unlonidae, 330, 694. Unna, 62. Uphof (J. C. Th.), 442. Urane, 187. Uranium (action de 1'), 303. Uréase, 371. Urée, 6, 380, 532. Urine, 391, 422, 528, 535. Urique (acide), 369, 380, 381, 53X Urochrome, 425. Urocyslis Anémones, 228. Urodèles, 68, 116, 167, 272. Uromastix, 85. Ursprung (A.), 48, 49. Urtica, 415. Urticacées, 48. Ustilago Maydis, 336. Vacuole pulsatile, 575. Vacuoles, 350, 450, 451. Vacuome, 593. Vahikampfia cruciata, 97. Vaisseaux, 701, 702. Valencienne, 248. Vallicola apricus, 320. Vallot(J.), 61, 181. Vandel (A.), 16, 99, 144, 268, 326, 631. Vanderlinden (E.), 322. Van Dyke (H. B.), 651. Vanessa antiopa, 583. Vanessa Jo, 269, 337. Vanessa urlicac, 269, 337. Vanesses, 337, 338. Vanet (Clément), 425. Vaney, 101. Vanilla, 29. VAN'T Hoff, 249, 250, 431. Variation, 77 et suiv., 126, 217 et suiv., 318 et suiv., 435 et suiv., 552 et suiv., 683 et suiv. — adaptative, 685. — brusque, 81, 319, 554. — (cas remarquables de), 84, 85, 320, 436. — (causes de la), 85, 320 et suiv., 436, 437, 557 et suiv., 686. — corrélative, 84, 320. — (formes de la), 81 et suiv., 217, 319 et suiv., 435, 554 et suiv., 685 et suiv. — gemmaire, 555, 683, 684. — régressive, 83. — (résultats de la), 218. — sous l'influence du milieu et du mode d'existence, 85 et suiv., 320 et suiv., 436, 437, 563 el suiv. — sous l'influence du mode de repro- duction, 566, 686. Variations (fixation des), 326 et suiv. — parallèles, 436. Vaucher (E.), 428. Vaughan, 656. Vélelles, 697. Velenowsky, 102. Venins, 205, 309, 431, 487. Ventouses, 296. Vératrine (action de la), 91. Verbascum, 59. — blattaria, 29. — tliapsiforme, 29. — thapsus, 627. Verhulst (J. H.), 505. Verne (Jean), 301. Véron, 121. Veronica beccabunga, 6. — Tourne fortii, 433. Verrill, 637. Vertébrés (embryogénie des), 262, 614. — (évolution des), 125. Verticiltium, 23. Verworn, 119, 544. Vespertilio murinus, 344. Vesperugo noctuta, 616. Viale (G.), 424. Vicari(E. M.), 312. Vicia faba, 30, 49, 568. — saliva, 527, 627. Vie (durée de la), 275, 276, 477, 639. — (origine de la), 125, 127, 242, 585, 586. — latente, 199, 200. Viehover, 507. Vieweger (T.), 96, 97. Vilmorin (J. de), 548. Viola pal us Iris, 568. Violle (P. L.), 377. Viscosité, 350, 602. Viscum album, 60. Vision, 121, 122, 231. — colorée, 121. 7-18 TABLE ANALYTIQUE. Vitamines, 50, 132, 287, 288, 369, 409 et suiv. 494, 516 et suiv., 653, 654. Vitis, 701. Vivaces (plantes), 331, 332. Vivier de Stkeel (Mlle du), 247. Viviparité, 327, 465. Vladesco (R.), 142, 175. Vlès (F.), 18, 129, 135, 449, 607, 615. VÔCHTING, 543. VOEGTLIN, 287. VOGEL(Hans), 123. VOGEL (R.), 427. VoiGT,248. Vol, 83, 84, 194, 195, 564. Volatiles (substances), 308. Volonté, 237, 242. Voltz (W.), 414. Volvox, 452, 478. — aureus, 452. — globator, 452. Volubiles (plantes), 208. Vouk, 507. ViuES(de), 6. Vrilles, 545. Vue (rôle de la), 337. Vuillemi\ (Paul), 42, 127. WaAGEN (W. H.), 126, 562. Wachholder (k.), 295. Wachs, 266. Wachter (W. L.), 317. Waite(R. IL), 293. Wakeman (A. S.), 523. Waksman (S. A.), 183. Walcott, 125. Walker (Miles), 195. Wallace (A. R.), 443. Wallace (P. Hedger), 493. WALLER (A. D.), 194, 707. Wallin (Ivan E.), 695. Walter (H.), 431. Walton (A. G.), 606. Wang (C. C), 509. Warburg, 529. Warden (Cari C), 649. WASICKY (R.), 397. Wassenaar, 122. Wassermann (réaction), 65. Waterman (H. C), 485, 522, 523. WATERMAN (N.), 21. Watson (A. T.), 99. Watson (A. F.), 409. Watson (J. A. S.), 673. Watson (J.-B.), 549, 584. VVEBER (A.), 29, 68, 610. WEBER (Friedl.), 60, 350. WEBER, 272. Webster (T. A.), 190, 422. Wechselmann (Amélie Camille), 399. WEED, 297. Weil (A.), 168. Weill (P.), 381. WeinberG (A. A.), 422. Weinberg (M.), 667. Weinland, 504. Weinstein (Alexander), 75, 76. Weiss (Harry B.), 567. Weiss, 59. Weiss, 472. Weissenberg (Richard), 698. Weitbrecht (E.), 119. Welker (W. II.), 494. WELLS (B. W.), 153, 156, 702. WELSH (F. E.), 240. WERNER, 655. WERTH (E.), 440. Wertheimer (F.), 609. Wesenberg-Llnd, 691. West (C), 153. WESTER, 507. WETTSTEIN (F.), 38, 507. Wheeler (Raym. H.), 343. Wheeler (Wil. Morton), 343. Wiieelon (H.), 57. WlllPPLE (G. II. \ 63, 64. 535. WllITAKER (E. S.), 645. Whiting (P. W.), 630, 676. Whitley (E.), 190. Whitney (Milton), 222. Widal (F.), 201. Widal (réaction de), 65. WlDMARK, 515. Wiechmann (Ernst), 134. WlEDEMANN (E.), 128. WlELER (A.), 49. Wiesner (Bertold Paul), 270. Wildeman (E. D.), 29, 96. WlLDERMLTH, 504. WlLDIERS, 525. WILHELM1 (H.), 160. Wilkins (Stanley Dean), 654. Willem (Victor, 285, 286, 329. Willey, 692. William (C. B.), 584. Williams (R. J.), 526. Willier (Benjamin H.), 633. Willis (J. C.), 703. WlLLSTÀTTER, 59, 197, 416, 425, 549. Wilmers (Josef), 295. WlLMOTT (A. J.), 190. WlNG, 326. Wingrave (Hyatt), 155. Wi.niwarter (11. de), 608. Winiwarter (V.), 172. Winkler, 30. Winterstein (G.), 385, 463. Wintrebert (P.), 19, 148. WlSLOCKI (G. B.l, 150, 619. WlSSELIINGH, 507. WlTSCHI (E.), 164, 473, 475. Witlhamia coayulans, 493. Witzermann (E. J.), 496. Wolf (Charles G. L.), 257. Wollman (E.), 654. Woltereck, 101. Wood Jones (F.), 194, 220. WOODGER (J. H.), 458. Woodman (H. E.), 379. Woodrl'ff (Larande Loss), 479, 555. Woods (E.), 521. Woodward, 460, 610. Woodwell (M. N.), 515. Wooldridge, 420. Wormald (H.), 684. Wortmann, 545. TABLE ANALYTIQUE. 74!» Wright (Sir Almroth E.), 184. Wright (F. n..), 496. Wright (Sewal , 412. 548. WURMSER (René), 181, 188. WYSS (F.), 492. Xanlhéine, 59. Xanthine, 59. Xanthophores, 121. Xanthophylle, 517. Xenopus, 231. Xerophilie, 224. Xerophytisme, 568. Xylophages (insectes), 328. (mollusques), 99. Xylose, 528. Yakowlew (N. N.), 333, 335. YERKES, 549. Yeux, 708. (transplantai ion u"), 269,270,470, 471. YOACIIIMOGHN, 541. Young (E. G.), 183. Young (L.M. de), 501. Zacharias, 452. Zantoxylum macrophyllum, 369. ZaRETZKY, 150. Zea, 555. — Màys, 568. Voir aussi Maïs. Zéine, 527. ZELENY (Charles), 217, 315. 320. Zelleriella, 113, ZlEGENSPECK (II.), 352. ZlLVA (S. S.), 369, 412, 413. Zimmeiimann (Arnold), 571. ZIMMERMANN (Walter), 452. Zinc, 142, 152, 175, 384, 651. ZlRPOLO (G.), 424. ZONDEK (S. G.), 427. Zooeécidies, 702. Zoochlorelles, 693. Zooxanthelles, 333, 693. Zotta (G.), 107. Zunz (Edgard), 181, 378. Zwaardemaker (H.), 22, 125, 202, 383. 407. Zweibaum (J.), 5, 463, 464, 590. Zyzoïltynclius, 629. Zygomorphose, 42. Zyniase, 392. Zymophosphate, 394. L ANNEE BIOLOGIQUE, 51 L'ANNÉE BIOLOGIQUE FONDEE PAR YVES DELAGE COMPTES RENDUS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FEDERATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girard, M"e M. GOLDSMITH, MM. HENNEGUY, M. MENDELSSOHN, F. PÉCUOUTRE, Çh. Pérez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M11" M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE [Botanique); J. PHILIPPE {Psychologù) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — TOME SECOND PARIS MASSON et Cie 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 120. AVIS AUX ABONNES ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, l'Année Biologique a passé, au début de la 25e année de son existence, entre les mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. Le titre, les tendances générales et le programme de V Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée;, pour devenir bimestrielle. La revue paraît en fascicules de six à huit feuilles environ chaque, cons- tituant, à la fin de l'année , un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis, a fusionné avec l'Année Biologique ; un échange de services a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Le prix de l'abonnement de l'Année Biologique a été fixé à : 50 îr. par an pour la France. 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et Cie, 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1920 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs l'envoi, pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS — VIe ARR. Louis BORY Chef de Clinique à la Faculté de Médecine de Pari-;. LES PHENOMENES DE DESTRUCTION CELLULAIRE AUTOLYSE - HÉMOLYSE - BACTÉRIOLYSE - ORGANOLYSE L'importance de leur rôle en pathologie Préface du Professeur G. ROGER 1 vol. de 211 pages 12 t'r. net ANIMAUX VENIMEUX ET VENINS PAR le Docteur MARIE PHISALIX avec une préface du Professeur LAVERAN Deux volumes grand in-8, formant ensemble 1600 pages, avec 521 figures en noir et 17 planches hors-textes, dont 8 en couleurs 120 fr. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de cbimie biologique à l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 96, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIP) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Bévue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 fr: Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches noires et en couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologique sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fascicules élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier-Villars, 55, Quai des Grands-Augustins. I10 série : Six numéros par an. 2e séiue : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLARINGHEM, G. BOHN, M. CAULXERY, Ch. JULIN, F. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration : Laboratoire d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'Ulm, Paris. Typographie Firmiu-Didot et C". — Mesnil (Eure). L'ANNÉE BIOLOGIQUE FONDÉE PAU YVES DELAGE COMPTES RENDUS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girard, MUe M. Goldsmith, MM. Henneguy, M. Mendelssohn, F. Péchoutre, Ch. Pérez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M»8 M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE (Botanique); J. PHILIPPE (Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — T. II, FASC. 1 PARIS MASSON et Cie; 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 120. AVIS AUX ABONNÉS ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, Y Année Biologique a passé, au début de la 25e année de son existence, entre les mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. Le titre, les tendances générales et le programme de Y Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée, pour devenir bimestrielle. La revue paraît en fascicules de six feuilles environ chaque, constituant, à la fin de l'année, un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis, a fusionné avec YAnnée Biologique; un échange de services a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Le prix de l'abonnement de YAnnée Biologique a été fixé à : 50 fr. par an pour la France 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et C'% 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1020 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs l'envoi, pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS — VIe ARR. G. ROUSSY Professeur agrégé, Chef des Travaux d'Anatomie pathologique à la Faculté de Paris. I. BERTRAND Externe des Hôpitaux de Paris, Moniteur des Travaux pratiqués d'Anatomie pathologique. TRAVAUX PRATIQUES d'Anatomie Pathologique EN QUATORZE SÉANCES Préface du Professeur Pierre MARIE 2e édition, 240 pages, 144 ligures 12 IV. net TRAITÉ D'EMBRYOLOGIE DES VERTÉBRÉS par A. BRACHET Professeur a l'Université de Bruxelles Correspondant de l'Institut 1 vol. de G02 pages avec 567 figures 60 fï. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de chimie biologique |à l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 96, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Revue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 fr. Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches noires et en couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologique sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fascicules élaborés par les membres delà Commission du Répertoire de B. S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier-Villars , 55, Quai des Grands-Augustins. lre série : Six numéros par an. 2e série : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLARINGHEM, G. BOHN, M. CAULLERY, Ch. JULIN, F. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration : Laboratoire d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'Ulm, Paris. Typographie Firtniu-Didot et C'\ — Mesnil (.Eure). L'ANNÉE BIOLOGIQUE FONDÉE PAR YVES DELAGE COMPTES RENDIS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girard, M"e M. Goldsmith, MM. Henneguy, M. Mendelssohn, F. Péchoutre, Ch. Pérez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : MUe M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE (Botanique); J. PHILIPPE (Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE • 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — T. II, FASC. 2 PARIS MASSON et Cie 120, boulevard saint-germain, 120. AVIS AUX ABONNÉS ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, Y Année Biologique a passé, au début de la 25e année de son existence, entre les mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. Le titre, les tendances générales et le programme de V Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée, pour devenir bimestrielle. La revue paraît en fascicules de six à huit feuilles environ chaque, cons- tituant, à la fin de l'année , un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis. a fusionné avec l'Année Biologique; un échange de services a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Le prix de l'abonnement de Y Année Biologique a été fixé à : 50 îr. par an pour la France 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et C'% 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1920 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs l'envoi, pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET CJe, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS — VIe ARR. G. ROUSSY Professeur agrégé, Chef des Travaux d'Anatomie pathologique à la Faculté de Paris. I. BERTRAND Externe des Hôpitaux de Paris, Moniteur des Travaux pratiques d'Anatomre pathologique. TRAVAUX PRATIQUES d'Anatomie Pathologique EN QUATORZE SÉANCES Préface du Pi^ofesseur Pierre MARIE 2° édition, 240 pages, 144 figures 12 li. net TRAITÉ D'EMBRYOLOGIE DES YERTÉBRÉS par A. BRACHET Professeur a l'Université de Bruxelles Correspondant de l'Institut 1 vol. de 602 pages avec 567 figures 60 fr. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de chimie biologique à l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 96, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Revue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 fr. Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches noires et en couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologique sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fascicules élaborés par les membres delà Commission du Répertoire de B. S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier-Villars , 55, Quai des Grands-Augustins. J,e séhie : Six numéros par an. 2e série : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLARINGHEM, G. BOHN, M. CAULLERY, Ch. JULIN, P. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration .-Laboratoire d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'Ulm, Paris. Typographie Firmin-Didot et C". — Mesnil (Eure). L'ANNÉE BIOLOGIQUE FONDÉE PAR YVES DELAGE COMPTES RENDIS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girard, Mu* M. Goldsmith, MM. Henneguy, M. Mendelssohn, F. Péchoutre, Ch. Pérez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaod, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M119 M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE (Botanique); J. PHILIPPE {Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — T. II, FASC. 3 PARIS MASSON et Cie 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 120. AVIS AUX ABONNÉS ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, X Année Biologique a passé, au début de la 25e année de son existence, entre les, mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. . Le titre, les tendances générales et le programme de l'Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée , pour devenir bimestrielle. La revue parait en fascicules de six à huit feuilles environ chaque, cons- tituant, à la fin de l'année, un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis, a fusionné avec Y Année Biologique; un échange de services- a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Le prix de l'abonnement de Y Année Biologique a été fixé à : 50 fr. par an pour la France 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et Cie, 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1920 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs l'envoi, pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS — VIe ARR. G. ROUSSY Professeur agrégé, Chef des Travaux d'Anatomie pathologique à la Faculté de Paris. I. BERTRAND Externe des Hôpitaux de Paris, Moniteur des Travaux pratiques d'Anatomie pathologique. TRAVAUX PRATIQUES d'Anatomie Pathologique EN QUATORZE SÉANCES Préface du Professeur Piéride MARIE 28 édition, 240 pages, 144 figures 12 IV. net TRAITÉ D'EMBRYOLOGIE DES VERTÉBRÉS par A. BRACHET Professeur a l'Université de Bruxelles Correspondant de l'Institut 1 vol. de G02 pages avec 567 figures 60 fr. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de chimie biologique à l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 96, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Revue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 fr. Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches' noires et on couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologique sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fasciculesïélaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B. S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier- Villars, 55, Quai des Grands-Augustins. lr0 série : Six numéros par an. 2e série : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLAR1NGHEM, G. BOHN, M. CAULLERY, Ch. JUL1N, F. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration : Laboratoire; d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'Ulm, Paris. Typographie l'Umm-Didot et C". — Mesuil (Eure). L'ANNÉE BIOLOGIQUE FONDÉE PAR YVES DELAGE COMPTES RENDUS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FEDERATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girard, M"0 M. Goldsmitii, MM. Henneguy, M. Mendelssohn, F. Pécuoutre, Ch. Pékez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M»8 M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE {Botanique); J. PHILIPPE {Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — T. II, FASC. 4 PARIS MASSON et Cie 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 120. AVIS AUX ABONNES ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, Y Année Biologique a passé, au début de la 25e année de son existence, entre les mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. Le titre, les tendances générales et le programme de Y Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée, pour devenir bimestrielle. La revue paraît en fascicules de six à huit feuilles environ chaque, cons- ituant, à la fin de l'année, un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis, a fusionné avec Y Année Biologique; un échange de services a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Lo prix de l'abonnement de Y Année Biologique a été fixé à : 50 îr. par an pour la France. 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et Cie, 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1920 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs l'envoi, pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS — VIe ARR. Louis BORY Chef de Clinique à la Faculté de Médecine de P;iri-. LES PHENOMENES DE DESTRUCTION CELLULAIRE AUTOLYSE - HÉMOLYSE - BACTÉRIOLYSE - ORGANOLYSE L'importance de leur rôle en pathologie Préface du Professeur G. ROGER 1 vol. de 211 pages 12 IV. net ANIMAUX VENIMEUX ET VENINS PAR le Docteur MARIE PHISALIX avec une préface du Professeur LAVERAN Deux volumes grand in-8, formant ensemble 1600 pages, avec 521 figures en noir et 17 planches hors-textes, dont 8 en couleurs 120 l'r. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de chimie biologique à l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 90, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Revue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 IV. Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIP) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches noires et en couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologique sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fascicules élaborés par les membres delà Commission du Répertoire de B. S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier-Yillars , 55, Quai des Grands-Augustins. lre série : Six numéros par an. 2e série : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLARINGHEM, G. BOHN, M. CAULLERY, Ch. JULIN, F. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration : Laboratoire d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'L'lm, Paris. ^__ Typographie Firuun-Didot et C". — Mesnil (Eure). L'ANNÉE BIOLOGIQUE FONDÉE PAR YVES DELAGE COMPTES RENDUS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FEDERATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girard MUe M. Goldsmith, MM. Henneguy, M. Mendelssohn, F. Péchoutre, Ch. Pérez J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : MUe M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE [Botanique); J. PHILIPPE {Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — T. II, FASC. 5 PARIS MASSON et Cie 120, BOULEVARD SAINT-GEBMAIN, 120. AVIS AUX ABONNES ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, Y Année Biologique a passé, au début de la 25° année de son existence, entre les mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. Le titre, les tendances générales et le programme de V Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée, pour devenir bimestrielle. La revue parait en fascicules de six à huit feuilles environ chaque, cons- it ant, à la fin de l'année , un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis, a fusionné avec l'Année Biologique; un échange de services a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Le prix de l'abonnement de Y Année Biologique a été fixé à : 50 fr. par an pour la France. 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et Cie, 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1920 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs Venvoiy pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SA-INT-GERM AIN , PARIS — VIe ARR. Louis BORY Chef de Clinique à la Faculté de Médecine de Paris. LES PHÉNOMÈNES DE DESTRUCTION CELLULAIRE AUTOLYSE - HÉMOLYSE - BACTÉRIOLYSE - ORGANOLYSE L'importance de leur rôle en pathologie Préface du Professeur G. ROGER 1 vol. de 211 pages 12 l'r. net ANIMAUX VENIMEUX ET VENINS PAR le Docteur MARIE PHISALIX avec une préface du Professeur LAVER AN Deux volumes grand in-8, formant ensemble 1600 pages, avec 521 figures en noir et 17 planches hors-textes, dont 8 en couleurs 120 fr. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de chimie biologique à l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 96, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Revue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 fr. Bulletin trimestriel de la Société mycologiqùe de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches noires et en couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologiqùe sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fascicules élaborés par les membres delà Commission du Répertoire de B.S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier- Villars , 55, Quai des Grands-Augustins. lre série : Six numéros par an. 2e série : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLARINGHEM, Q. BOHN, M. CAULLERY, Ch. JULIN, F. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration : Laboratoire d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'Ulm, Paris. Typographie Firmin-Didot et C'\ — Meenil (Eure). L'ANNEE BIOLOGIQUE FONDÉE PAR YVES DELAGE COMPTES RENDUS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLICATION BIMESTRIELLE DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS DE SCIENCES NATURELLES Comité de Rédaction : MM. M. Caullery, C. Delezenne, P. Girakd, M1Ie M. Goldsmith, MM. Henneguy, M. Mendelssohn, F. Péchoutre, Ch. Pérez, J. Philippe, A. Prenant, E. Rabaud, M. Tiffeneau. Secrétariat : laboratoire de zoologie, sorbonne SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M11" M. GOLDSMITH. SECRÉTAIRES : MM. F. PÉCHOUTRE {Botanique) ; J. PHILIPPE {Psychologie) VINGT-SIXIÈME ANNÉE 1921-22 NOUVELLE SÉRIE. — T. II, FASC. 6 PARIS MASSON et Cie 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 120. AVIS AUX ABONNES ET LECTEURS A la suite du décès de son regretté fondateur et directeur, le professeur Yves Delage, l'Année Biologique a passé, au début de la 25e année de son existence, entre les mains de la Fédération française des Sociétés de Sciences Naturelles, par les soins de laquelle elle est publiée actuellement. Sa direction est assumée par un Comité de Rédaction, composé de délégués de Sections formées au sein de la Fédération et représentant les diverses branches de la biologie. Le titre, les tendances générales et le programme de Y Année Biologique restent les mêmes que par le passé. Toutefois, sa périodicité a été changée, pour devenir bimestrielle. La revue paraît en fascicules de six à huit feuilles environ chaque, cons- tituant, à la fin de l'année, un volume dont le dernier fascicule donne une table analytique générale pour toute l'année. Chaque fascicule comprend des analyses groupées par chapitres et, éventuellement, des articles présen- tant des mises au point de telle ou telle question. A la suite d'une entente avec la rédaction du Bulletin Biologique, la partie bibliographique de ce périodique, la Bibliographia evolutionis, a fusionné avec l'Année Biologique ; un échange de services a été prévu, de plus, entre cette dernière et les parties bibliographiques de certains autres périodiques des sciences naturelles, en particulier le Journal de Physiologie et de Pathologie générale, le Bulletin de la Société Botanique de France et le Bulletin de la Société Mycologique de France. Le prix de l'abonnement de l'Année Biologique a été fixé à : 50 fr. par an pour la France. 60 fr. — pour l'étranger. Les abonnements sont reçus à la maison d'édition Masson et Cie, 120, boulevard Saint-Germain, Paris. Les volumes antérieurs à l'année 1920 qui ne sont pas encore parus conserveront leur ancienne forme annuelle et seront en vente, aux anciennes conditions, à la librairie Lhomme, 3, rue Corneille, Paris. La Rédaction de /'Année Biologique, sollicite des auteurs et éditeurs l'envoi, pour compte rendu, des travaux, volumes et tirés à part concernant les questions de biologie générale. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS — VIe ARR. Louis BORY Chef de Clinique à la Faculté de Médecine de Paris. LES PHÉNOMÈNES DE DESTRUCTION CELLULAIRE AUTOLYSE - HÉMOLYSE - BACTÉRIOLYSE - ORGANOLYSE L'importance de leur rôle en pathologie Préface du Professeur G. ROGER 1 vol. de 211 pages 12 fr. net ANIMAUX VENIMEUX ET VENINS PAR le Docteur MARIE PHISALIX avec une préface du Professeur LAVERAN Deux volumes grand in-8, formant ensemble 1600 pages, avec 521 figures en noir et 17 planches hors-textes, dont 8 en couleurs 120 fr. net Revue critique de Paléozoologie et de Paléophytologie Organe trimestriel, publié sous la Direction de M. COSSMANN 110, rue du Faubourg Poissonnière. ABONNEMENT ANNUEL 20 fr. Bulletin de la Société de Chimie biologique Organe mensuel publiant des mémoires originaux et des Revues sur les questions de chimie biologique a l'ordre du jour Secrétaire général : M. Marc BRIDEL, 96, rue Didot ABONNEMENT : France 25 fr. | Étranger 30 fr. Le Numéro : 3 francs. Société botanique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Le " Bulletin de la Société botanique de France " publie chaque mois une Revue bibliographique analytique de tous les travaux botaniques européens de langues latines. ABONNEMENT ANNUEL 45 fr. Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France 84, rue de Grenelle, Paris (VIIe) Consacré à l'étude des champignons et illustré de figures et de planches noires et en couleurs. — Une partie consacrée exclusivement à la bibliographie mycologique sera prochainement annexée au Bulletin. ABONNEMENT 20 fr. par an. Bibliographie scientifique française Éditée à Paris par les soins du Ministère de l'Instruction publique. Les fascicules élaborés par les membres de la Commission du Répertoire de B.S. sous la présidence de M. LACROIX sont en vente à la librairie Gauthier-Villars, 55, Quai des Grands-Augustins. lr0 série : Six numéros par an. 2e 'série : Six numéros par an (10 fr. chacune). Bulletin biologique de la France et de la Belgique Comité de rédaction : MM. L. BLARINGHEM, G. BOHN, M. CAULLERY, Ch. JULIN, F. MESNIL, P. PELSENEER, Ch. PÉREZ, Etienne RABAUD. Tome 55. 1921. — Paris, 50 fr. Départements et étranger, 54 fr. Rédaction et administration /Laboratoire d'Évolution des êtres organisés, 3, rue d'TJlm. Paris. ^^_ Typographie Firmin-Didot et C". — Mesnil (Eure). H IflTC -