(■' .:-. HISTOIRE DES SCIENCES LES LAPIDAIRES DE L'ANTIQUITÉ ET DU MOYEN AGE OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES Par F. DE MÉLY Tome I LES LAPIDAIRES CHINOIS INTRODUCTION, TEXTE ET TRADUCTION AVEC LA COLLABORATION De m. h. COUREL PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 1896 HISTOIRE DES SCIENCES LES LAPIDAIRES CHINOIS ANGERS. -^ IMPRIMERIE A. BU^DIN ET C'S 4, RUE GARNIER HISTOIRE DES SCIENCES LES LAPIDAIRES DE L'ANTIQUITÉ ET DU MOYEN AGE OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES Par F. DE MÉLY Tome I LES LAPIDAIRES CHINOIS INTRODUCTION TEXTE ET TRADUCTION AVEC LA COLLABOKATIOX De m. h. COUREL PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, 28 1896 a/-uX^ iûbUvJlA MONSIEUR M. BERTHELOT SÉNATEUR MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SECRÉTAIRE PERPETUEL DE l'aCADÉMIE DES SCIENCES Monsieur, Permettez-moi de vous dédier ce livre. En agréant cet hommage^ vous ne ferez d'ailleurs que recevoir ce qui vous est si légitimement dû. Vous ne vous êtes pas contenté en effet de tracer, dans des travaux de la plus pénétrante éruditiofi, la voie qu'il nous faut suivre maintenant ; mais , après m' avoir personnellement encouragé de vos précieux conseils, vous avez pris la peine de signaler à f Académie des Sciences les renseigne- ments que la science pouvait, trouver dans ces pages à peu près inconnues. C'est enfin vous, Monsieur, qui lui avez demandé pour moi le bienveil- lant concours que f ai eu l honneur d'obtenir. ^ Veuillez donc, Monsieur^ trouver ici t expression de tous mes remercie- ments, ainsi que l'assurance des sentiments les plus respectueux De votre dévoué serviteur. F. DE MÉLY. ôE3n v.l fwrm 8C'- CES Paris, février 1896. \\x)it i ] i AVERTISSEMENT Les Lapidaires sont les traités dans lesquels les propriétés des pierres et leurs vertus sont consignées. Or, comme sous le nom de pierre, l'Antiquité et le Moyen Age ont compris tous les corps solides qui se trouvent dans la terre, on rencontre donc là men- tionnés, non seulement les pierres précieuses et les pierres com- munes, mais les métaux, les cristallisations, les sels, les pétrifi- cations. ' Les Lapidaires ont été composés par les auteurs les plus divers, chacun abordant la question à son point de vue personnel. Aussi peuvent-ils se diviser, d'abord en scientifiques et mythiques; puis, les premiers, se subdiviser en minéralogiques, médicaux, historiques et géographiques : les seconds, en magiques, astrologiques, légen- daires et symboliques. A quelque civilisation que Ton s'adresse, quelque littérature que l'on interroge, ils ne manquent nulle part. Il était donc intéressant d'étudier chez tous les peuples cette légende universelle, qui, après avoir bercé les premiers âges de l'humanité, est encore si vivante. Pour en montrer l'unité, pour faire toucher du doigt des idées com- viii AVERTISSEMENT munes, déformées cependant par leur passage à travers des civilisa- tions si différentes, il fallait juxtaposer des textes pour la plupart inédits. C'est alors que j'ai été amené à diviser ainsi cette étude : Lapidaires chinois, Lapidaires grecs, Lapidaires orientaux, où se trouveront les textes arabes, armé- niens, hébraïques, sanscrits, Lapidaires latins, Lapidaires occidentaux, allemands, espagnols, français. Ils formeront cinq volumes, qui, réunis par un sixième, la préface et les tables générales, montreront Tinfluence d'une tradition dont l'importance, au point de vue de l'histoire de la civilisation, ne sau- rait aujourd'hui être contestée. INTRODUCTION De toutes les sciences de l'Extrême-Orient, la minéralogie est peut- être celle qui est restée la plus fermée aux Occidentaux. On connaît à peu près la flore de l'empire chinois, on a interrogé son histoire, disserté sur sa géographie; l'étude des minéraux et de certains procédés industriels qui en dérivent, malgré leur très grand intérêt, a été pour ainsi dire absolument négligée. L'abandon dans lequel elle est demeurée tient à plusieurs causes faciles à mettre en lumière. Le sens critique des peuples de l'Extrême-Orient et celui des Occi- dentaux est profondément différent. Alors que de quelques casparticu- hers nous tâchons d'arriver au plus vite à une loi générale, alors que notre besoin de grouper les faits d'expérience en une théorie, nous con- duit quelquefois, en multipliant les faux-fuyants et les semblants d'expli- cation, jusqu'à conserver, malgré tout, un système contredit par l'ob- servation, le Chinois, au contraire, avec son œil d'entomologiste, ne cesse depuis des siècles de détailler patiemment, jusque dans ses plus profonds replis, ce qui l'entoure, sans demander à cette étude continue aucune conséquence. Ce travail, très limité, n'est pas pour le rebuter: il exerce sa patience sans fatiguer son imagination. Peut-être, d'ailleurs, trouve-t-il que l'explication de l'origine des choses ne vaut pas l'effort produit et que, suivant le mot de Bacon, « inquisilio causarum finalium sterilis est, et tanquam virgo Deo consecrata, nil parit. » En présence d'une nature riche, variée, il se borne à examiner ce ce qui arrive le plus souvent, à l'analyser sous toutes ses faces, puis il s'arrête. La science, il la traite comme le dessin, parplans indépendants, X INTRODUCTION sans recul comme sans perspective. Et si nous demandions à la phi- losophie occidentale de nous préciser l'esprit du Lapidaire chinois, des trois degrés de connaissances distinguées par Schopenhauer, connais- sance pratique, connaissance scientifique, connaissance artistique, nous ne saurions certainement rencontrer ici que la première, avec sa naïveté expérimentale et toutes ses conséquences. A chaque pas, elle nous frappe. Mais ce peuple de vieux enfants est d'une espèce toute par- ticulière : sur beaucoup de points, il en est encore à notre Moyen Age scientifique, entouré, par exemple, des découvertes les plus étonnantes, dues précisément à cet esprit d'observation et d'analyse positivistes qu'aucune synthèse imaginative n'a su malheureusement mettre dans sa pleine valeur. Pour rester cantonnés dans la minéralogie, nous en trouvons dès l'abord un exemple frappant : depuis des siècles il étudie la cristallisation ; il a remarqué que telle pierre cristallisait à six pans, telle autre à cinq, celle-ci en aiguilles, celle-là en pyramide, que d'au- cunes se clivaient suivant certains plans ; il n'est pas allé plus loin. Pour désigner ses minéraux, il en est aux qualificatifs, à ce qui frappe les yeux, aux formes extérieures comme à l'utilité immédiate. Diffi- culté d'identification, dira-t-on? Certes : mais en réalité quel motif aurions-nous de nous étonner des noms, parfois extraordinaires pour nous, donnés par les Chinois à leurs métaux, à leurs pierres? Tout comme nos ancêtres Occidentaux, ils ont vu les objets, bleus, jaunes, rouges, ils ont su qu'ils venaient de pays étranger : comme eux, ils ont reconnu leurs vertus médicales, et ils les ont désignés suivant leur théories philosophiques, suivant leurs idées journalières, suivant leur civilisation en un mot, si différente de la nôtre. Lorsque nous étudionsles Lapidaires grecs, latins, arabes, ne sommes- nous pas continuellement arrêtés par les quahfîcations qui nous laissent dans le plus grand embarras? Quelle différence devons-nous faire entre les noms de la pierre caaclaman' [/.ax^aai^a, bruit de l'eau qui bout] et du che hoei [cendre de pierre]=:chaux2 : de l'articam^ ['A-cxtxi^, l'Attique, =r ocre], et du Yi^/z^^^'ic/^e. la pierre de la montagne Yank'i* : du zatiriculi ^ [ffxpoYYîJ^oç, rondrr: alun] et du fang kie che^, pierre à pans carrés : entre 1. Le Lapidaire d'Alphonse Z (Madrid, J. Blasco, 1881, \n-k°), transcription, p. 74. — Pour ces différentes pierres, cf. Mély, Des Lapidaires grecs dans la littérature arabe du Moyen Age, p. 77. 2. P. 99. 3. Lapidaire d'Alphonse X, p. 13. 4. P. 105. 5. Lapidaire d'Alphonse J, p. 46. 6. P. 83. INTRODUCTION XI la queyebiz* [xuavéç, bleu] = sulfate de cuivre et le t'onf/ ts'ing-, vert bleu de cuivre : entre Tarraroza^ [de l'arabe cCrk el-a'rniis, sueur du fiancé]*, l'àçpoaéXYivoç [écume de lune] et le yun mou'% mère des nuages, le yun i, salive de nuages, qui tous désignent le talc : entre deux autres enfin, Thydrargyrel'jBwp ccpyjpoq, eau argent] et le choei yn^, eau argent, nom du mercure, ràpT£viy.6v, le mâle, sulfure d'arsenic, et le hiong hoang\ le jaune mâle, le réalgar. La difficulté, de ce côté, est donc surtout d'apparence, d'autant plus, que si, comme dans les Lapidaires occidentaux, chaque pierre se trouve entourée de formules magiques et médicales, de renseignements invrai- semblables, l'esprit d'observation et d'analyse qui fait totalement dé- faut dans les traités de l'Occident, fournit ici une foule de remarques in- telligentes qui nous permettra de justifier certaines identifications. Tel par exemple, ce hiuen tsing che^ du Muséum, que Biot croit faussement étiqueté'' et « que sa provenance de l'écoulement du sel qui se répand dans le sol » accompagné du dessin de cristallisation, identifie sans doute possible : comme aussi le fang che'^^^ que son étiquette chinoise du Muséum*' confond avec le tse jan fong^\ mais que « sa présence dans dans les plâlrières » montre bien être une pyrite de fer, alors que le tse jan t'ong pourrait avoir été pris quelquefois pour un cuivre pyrileux [FeS + CuS]. Et si nous poursuivions quelques instants : la galvano- plastie, ils en ont connu les effets métallurgiques, nous les retrouverons au chapitre de l'alchimie : le sulfate de cuivre, ils en ont découvert les propriétés anticryptogamiques : les différents aciers, cheng kang^^^ acier sec, choen kang^^, acier doux, ils les produisaient non pas scientifique- ment mais empiriquement, et alors que l'Occident ne savait, sauf de rares initiés, établir de distinction bien nette entre le sel ammoniac, le borax, le salpêtre, l'alun, leurs procédés industriels de tannage, de peinture, de teinture comme de feux d'artifice, les avaient conduits à 1. Lapidaire d'Alphonse X, p. 53. 2. P. 26. 3. Lapidaire d'Alphonse X, p. 50, 4. Ibn el-Beithar. Traité des simples, éà\lé par Leclerc (Paris, Imprimerie nationale, 1877, 10-4°), n» 1472. 5. P. 64. 6. P. 72. 7. P. 79. 8. P. 134. 9. BtoT (Ed.), Mémoires sur divers miné- raux chinois, appartenant à la collection du Jardin du Roi (extrait du Journal asiatique, 1839), p. 16-17. 10. P. 82. 11. Échantillon n" 66 du Muséum. 12. P. 25. 13. P. 38. 14. P. 38. XII INTRODUCTION des identifications nécessaires. Enfin, et la chose au point de vue scien- tifique n'est réellement pas sans intérêt, tandis que l'àpaev.y.ôv, le mâle, jouait en Occident un rôle important sous le nom unique d'orpiment, les Chinois, sous le nom de hiong hoang^ jaune mâle [rouge] et de ts'e hoaîiQy jaune femelle, avaient établi une séparation caractéristique entre le réalgar (AsS^) et l'orpiment (AsS^) : le nom et les échantillons du Muséum sont là pour nous l'attester. A côté de ces facilités, existent par contre les confusions les plus extraordinaires; il semble que dans certaines circonstances les Chi- nois se soient plu à créer des difficultés, à laisser planer autour de la détermination de certains minéraux une atmosphère d'inconnu que leur indécision augmente encore. Jugeant uniquement sur les apparences, ils confondent avec la plus parfaite indifférence des minéraux que la chimie seule, il faut le reconnaître, peut déterminer ; ils appHquent enfin quelquefois, mais très rarement, les mêmes caractères idéogra- phiques à des substances bien différentes^ Dans certains cas on ne saurait donc aller trop prudemment, et ce ne serait pas une preuve de sens critique que de vouloir^ malgré tout, toujours présenter une solu- tion. Geerts l'a fait, il est vrai, il a eu raison et nous ne pouvons que nous en féliciter : il déclare même, à propos àucke /mo^, que les Chi- nois ne savent pas distinguer le spath calcaire rhomboédrique, fang kie che^ du sulfate double de magnésie et de potasse, han choei che ; lui cependant précise ; mais son but est bien différent du nôtre. Profes- seur de minéralogie au Japon, il est chargé d'établir les classifica- tions, de déterminer les espèces : il doit donner aux minéraux un nou- veau baptême, il travaille pour l'avenir, il réunit d'anciens matériaux avec lesquels il élève un monument nouveau. Notre étude est tout le contraire de la sienne. Ici, nous ne quittons guère le passé, voulant montrer simplement les connaissances que les anciens nous ont léguées, et mettre en même temps en lumière quelques problèmes scientifiques qu'ils ont empiriquement résolus. Geerts nous a donné un Traité de minéralogie scientifique, nous publions aujourd'hui un Lapidaire, avec ses mythes, ses légendes, ses erreurs et ses incertitudes. Force nous sera donc, dans un certain nombre de cas, alors que notre texte ne nous apportera pas d'éclaircissements suffisants, que les 1. Ts'ing Un — plomb, p. 27 et lapis-lazuli 1 cAe, p. 67 et hiuen tsing che, p. 134, (Geerts, p. 475) ; yn tsing che = p'ou sa \ 2. Notes 110) et 112), p. 206. INTRODUCTION xiii échantillons du Muséum ne nous permettront pas de proposer des iden- tifications certaines, de dire simplement notre embarras, de nous con- tenter de conjectures, de faire des suppositions: d'autres, plus heureux, parviendront peut-être à les résoudre dans la suite. La chose va certainement paraître paradoxale : tous les travaux sur la minéralogie chinoise, si savants, si pénétrants soient-ils, si méritants même, édités jusqu'à Geerts, n'ont guère servi qu'à embrouiller la question. On va tout de suite en comprendre le motif. Si les caractères idéographiques chinois sont précis, si leur réunion dans un ordre déterminé ne peut laisser d'hésitation, leur prononcia- tion phonétique, variant d'une province à l'autre, changeant suivant les nationalités, toute seule, ne donne rien d'unifié ni de précis. Il existe, en effet, un nombre considérable de caractères idéographiques, mais com- bien sont peu nombreuses en comparaison les syllabes phonétiques qui les représentent : les che, les hiang, les mei^ les tou, les tsing, les tse, que nous allons continuellement retrouver ici, expriment les choses les plus diverses, représentent les caractères idéographiques les plus différents. Encore, pourrait-il même sur ce point n'y avoir que des erreurs pos- sibles à réparer; notre langue, essentiellement phonétique pourtant, n'a-t-elle pas de ces doubles sens que la phrase seule peut faire com- prendre? Mais si nous prenons quelques travaux du commencement du siècle sur les matières que nous étudions, que nous recherchions chez les Portugais, chez les Allemands, chez les Anglais, chez nous enfin, car des tentatives ont été faites partout, voici ce que nous trouverons pour une même pierre : celle que l'un appelle le ou ming i est chez d'autres le wii ming i, woo ming e, ou min hi : le han choei che se rencontrera sous le nom de han xiii xe, de ka?î shuy shih^ de ying shwui shih : le che kao est chez d'aucuns shih kaou, xe cao^ chez d'autres che kau, sheh kau : le gun mou s'appelle yw/Tîo et les exemples pourraient se répéter à l'infini, à tous les articles. Aucun ouvrage ne saurait mieux faire saisir l'indécision dans laquelle nous laissent forcément ces phonétismes si dissemblables que la Mineralogia polyglotta de Chr. Keferstein^ Le seul remède était d'imprimer en regard les caractères chinois, laissant à chacun le soin de traduire phonétiquement un nom, qui avait ainsi le mérite de ne prêter à aucune hésitation. C'est ce que Geerts a parfaitement compris. Enfin, on doit le dire, jusqu'ici ces traités où la magie, l'alchimie 1. Keferstein (Chrétien), Mineralogia polyglotta (Halle, Anton, 1849, in-8o). XIV INTRODUCTION semblent jouer le grand rôle, ont été regardés comme quantité négli- geable. Il a fallu les admirables travaux de M. Berihelot pour montrer que rien dans ces vestiges du passé n'était à laisser de côté, que là était la science des Anciens, que la nôtre en découlait et que si la chimie doit y rencontrer ses origines, la métallurgie, la minéralogie et la méde- cine n'y sauraient trouver de moins intéressants détails. Bibliographie. l'en Is'ao kanfj mou de Li Che tcbea. Les source-^^ que nous avons à consulter sont si peu connues qu'au Congrès des orientalistes de 1874, un japoniste distingué déclarait à la réunion que, parmi les sciences des Japonais, la minéralogie était jus- qu'à présent celle sur laquelle nous possédions le moins de renseigne- ments ^ Depuis, nous en avons heureusement rappelé : les progrès accomphs dans toutes les branches delà science par ce peuple intelli- gent sont précisément de ceux qui vont nous permettre d'identifier aujourd'hui les minéraux chinois, sur lesquels bien peu de données nous laissaient la faculté de discuter. A l'état d'esprit scientifique des Chinois que nous indiquions plus haut, aurait dû correspondre une présentation tout à fait spéciale des traités de minéralogie. Différents essentiellement sous tant de rapports des Occi- dentaux, leurs Lapidaires ne semblaient pas pouvoir certainement se rapprocher des ouvrages de même nature nés en Occident, ni dans leur destination, ni dans leur économie : cependant il n'en est rien. Comme l'Antiquité occidentale, les Chinois ont des livres de recettes, et leurs Lapidaires ne sont pas autre chose, médicaux essentiellement si nous consultons le Pe7i ts'ao kang mou, en même temps cependant minéra- logiques et quelque peu scientifiques, puisque la première chose est en réahté de connaître une substance avant de l'employer. Puis, la méde- cine n'étant pas sans comporter une certaine dose de magie, les Chi- nois ne manquèrent pas d'y mêler quelques traces de symbolisme : on comprend tout de suite l'ampleur du traité. Le Peïi ts'ao kang mou est une vaste compilation faite par le célèbre Li Che tchen, né à Ivi tcheou, ville située sur la rive droite de la rivière Yan tsze, dans l'est de la province de Hupeh. L'ouvrage fut écrit d'après les ordres de l'empereur Ria tsing, qui vivait au milieu du xvi^ siècle. \. T. tl, p. 343. — A ce moment Geerls dépouillait cent quarante-deux ouvrages eu- ropéens sur l'histoire naturelle de la Chine et du Japon, et cinquante ouvrages indigènes sur les matières médicales de l'Extrême- Orient. INTRODUCTION xv L'auteur y travaillait depuis quarante ans, quand la mort le surprit: son fils l'acheva et le présenta en 1596 à l'empereur Wan lih, de la dynastie des Ming'. Plus de huit cents ouvrages d'auteurs anciens chinois sur la médecine et l'histoire naturelle ont servi à cette encyclopédie, tellement considérée d'ailleurs jusqu'à nos jours en Chine et au Japon, comme le traité le plus complet d'histoire naturelle et de matière médicale, qu'il s'est substitué d'une manière presque exclusive à tous les autres ou- vrages du même genre. La traduction du Pen tsao kang mou^ qui se trouve dans les Textes Vandermonde. divers et notes de la fin de ce volume, est un résumé traduit au commen- cement du XVI ip siècle par Vandermonde, qui l'avait remis à Jussieu accompagné de quatre-vingts échantillons minéralogiques, que M. La- croix vient de retrouver au Muséum. Depuis qu'Ed. Biot s'était occupé de ces échantillons, qu'il avait signalés dans le Journal asiatique de 1839, on ne savait ce qu'ils étaient devenus. Quant au manuscrit de Vandermonde, il n'avait jamais figuré sur les catalogues de la biblio- thèque du Muséum ; après de longues recherches avec M. Deniker, que je ne saurais trop remercier de son amabilité, nous l'avons dé- couvert parmi des acquisitions faites à la vente de Jussieu^. Il se compose de 23 feuilles doubles volantes, donnant 46 feuillets de 0'",31 X0'",20, écrits à environ 45 lignes par pages : dans la marge, répondant à la lec- ture phonétique du texte courant, sont dessinés les caractères idéo- graphiques certainement peints par un Chinois, à la main la plus déli- cate, mais d'une façon cursive qui les rend parfois fort difficiles à déchiffrer. Comme on peut immédiatement s'en convaincre, c'est sur- tout un ouvrage médical : les quatre premiers feuillets traitent des vertus des eaux : jusqu'à la page 6 verso il est question du feu et des cautères : jusqu'à la page 9 recto, des terres : jusqu'au folio il , de di- vers ingrédients. Là commence le traité des métaux, des minéraux et des sels qui s'étend jusqu'au foho 43 : de là jusqu'à la fin, on trouve quelques simples qui croissent dans les montagnes. Mais quel est au juste le Vandermonde dont il s'agit ici? Sur ce point nous différerons d'opinion avec M. H. Cordier^ L'érudit écrivain paraît 1. Geerts, p. 20. 2. Venduàla vente Jussieu parle commis- saire priseur Boulouze, en 1857, sous le n"> 338, pour 70 francs; de chez Labitte, libraire, il arriva au Muséum à celte époque; mais il n'avait pas été inscrit sur le re- gistre des entrées au moment de son acqui- sition. 3. Fragments d'une histoire des études chinoises (Paris, Imprimerie nationale, in-fol., è XVI INTRODUCTION attribuer le manuscrit du Muséum à Charles-Augustin Vandermonde, né à Macao le 1 8 juin 1 727^ mort à Paris le 28 mars 1 762. Le manuscrit n'est pas daté, il est vrai, mais il était accompagné d'échantillons que M. Cordier n'a pas pu connaître, puisque M. Lacroix vient seulement de les retrouver ; eux, portent l'inscription suivante : « Vandermonde, Pen ts'ao kang mon, 1732. » Vandermonde, né en 1727, ne peutdonc pas être l'auteur d'un ouvrage écrit en 1732; la traduction est alors, sans contes- tation possible, de Jacques-François Vandermonde qui, parti de France en 1 720 avec Didier, ingénieur du Roi, pour visiter Poulo Condor, s'établit à Macao où il reçut le litre de médecin de la colonie portugaise, s'y ma- ria, eut un fils Charles-Augustin, et devenu, veuf, revint en France vers 1 732, rapportant cette traduction pour laquelle il avait été aidé, sans nul doute, parles missionnaires si distingués qui à ce moment travaillaient en Chine. C'est, nous devons nous empresser de le reconnaître, le premier des sinologues, jusqu'à Geerts, qui ait compris qu'il était im- possible de discuter sur un minéral chinois sans avoir sous les yeux les caractères idéographiques : mérite incontestable dont on ne saurait trop le louer. Collection du Revcnous à la collection de minéraux chinois du Muséum. A de . useum. nombreux titres, elle est tout particulièrement intéressante. Elle com- prend 78 petits bocaux de verre (vases à sangsues) de 0°',08 de hauteur, fermés par un couvercle en papier attaché par une ficelle, renfermant 72 échantillons différents. Trois sont brisés; mais sur leur couvercle est restée la désignation de ce qu'ils contiennent encore dans leurs frag- ments. En plus, il y a un gros échantillon étiqueté : « mou min hi, minéral dessiccatif. » Ils portent tous un numéro d'ordre; mais si les uns ont une suscription assez longue en français, telle que: « Ma kanche, 88 p., n. 27, 1732. M. Vandermonde », avec une étiquette en caractères chi- nois idéographiques à l'intérieur, d'autres ne portent qu'un nom seul, cependant toujours avec un numéro d'ordre et une étiquette chinoise à l'intérieur; il en est enfin quelques-uns qui n'ont que le nom en fran- çais, sans numéro d'ordre, sans étiquette chinoise. Appartiennent-ils tous à la même série ? Arrivèrent-ils en même temps que la traduction de Vandermonde? C'est ce que nous ne saurions dire. wa kan san sai dzou \\ n'y aurait réellement pas lieu de s'étonner, si après avoir fait con- naître la valeur documentaire du Pen ts'ao kang mou, après l'avoir 1895, p. 14, extrait du Centenaire de l'École des langues orientales vivantes). ye. INTRODUCTION XVII y présenté comme la base de la minéralogie chinoise, on demandait à l'auteur pourquoi le texte principal édité ici est la traduction des cha- pitres Lix, Lx, Lxi de la Grande Encyclopédie sinico-japonaise, plus ré- cente, et non le texte chinois primitif. L'exposé de l'économie de ces trois chapitres en donnera l'explication. Rédigé au siècle dernier, le Wa kan san sai dzou ye se compose d'un substantiel extrait de Pen tiao kang mou, accompagné d'un commentaire japonais, en même temps que de figures, qui, sans être d'une grande utilité pour les identifications, montrent tout au moins comment les peuples de l'Extrême-Orient comprennent la minéralogie et la cristal- lisation. Nous lui avons laissé son nom japonais, alors qu'en chinois il s'appelle Hohan san ts'ai fouhoei^ d'abord parce que c'est une encyclo- pédie sinico-japonaise, puis, parce qu'étant catalogué à la Bibliothèque nationale sous ce titre, il serait impossible de le retrouver autrement alors qu'on voudrait le consulter. Ainsi doit s'expliquer cette anomalie apparente qui pourrait sembler assez singulière, de ces deux en-tête, Lapidaire chinois — Wa kan san sai dzou ye, qui forment le titre cou- rant de l'ouvrage. Avec le Lapidaire chinois du xiv^ siècle, traduit par Bretschneider, Lapidaire chinois du publié ici, à la fin des notes, p. 251, où sous la nomenclature chinoise, on reconnaît très facilement les noms défigurés de pierres précieuses arabes et indoues, nous aurons ainsi trois textes originaux. Les deux premiers nous donnant le résumé pour ainsi dire complet des connais- sances minéralogiques de l'Extrême-Orient, puisque l'auteur de Pen ts'ao kang mou a puisé dans plus de huit cents ouvrages chinois pour terminer sa compilation, et que le Wakan san sai dzou ye renferme en outre toutes les connaissances japonaises : le dernier, par la philologie, nous permettant enfin de discuter certains rapports de tradition, restés dans l'ombre jusqu'ici. Les produits de la nature japonaise et chinoise du D"" Gerts * ne sau- raient être séparés des sources originales. La bibliographie des ou- vrages qu'il a consultés, dont nous ne soupçonnions certainement pas l'existence en Occident, fait que, bien que rédigé en français, à notre époque, nous devons regarder son livre comme^appartenant essentielle- ment à l'Extrême-Orient. Publié à Yokohama par ce savant d'Utrecht, ïivc siècle. Geerts. 1. Geebts (A.-J.-C), Les produits de la nature japonaise et chinoise (Yokohama, Lévy, 1878-1883, 2 vol. in-8°). XVIII INTRODUCTION Du Moyen Age au XVIII» siècle. appelé parle gouvernement japonais en 1859 au poste de professeur de chimie et de sciences naturelles à l'École de médecine de Nagasaki, l'ouvrage, par suite du décès de son auteur, n'a vu malheureusement paraître que deux volumes, entourés de tout l'appareil d'érudition qui caractérise l'école allemande, avec ses défauts comme avec ses quahtés. Mais s'il manque à l'ensemble que le D"- Geerts comptait donner, quel- ques métaux, les minéraux d'origine inorganique, les roches elles pétri- fications que nous trouvons dans les 662 premières pages jettent sur la minéralogie de l'Extrême-Orient une lumière toute nouvelle, par les données essentiellement scientifiques qu'elles renferment. L'ouvrage est, il est vrai, rédigé quant aux termes scientifiques, en langue japo- naise, mais comme Vandermonde, le D"" Geerts ayant accompagné cha- cun des termes scientifiques des caractères idéographiques correspon- dants, dans presque tous les cas il a été possible, les idéogrammes étant identiques pour les deux peuples, d'identifier les minéraux japonais avec les minéraux chinois, et de mettre enfin un peu d'ordre dans le chaos qui règne encore certainement, non 'pas seulement dans nos données sur la minéralogie de l'Extrême-Orient, mais même dans les esprits chinois les meilleurs. Au début de mon travail, je pouvais espérer que les voyageurs occi- dentaux du Moyen Age allaient apporter quelques documents précieux à cette étude : les renseignements fournis par Odoric de Pordenone*, par Marco Polo^ par le Codex Cumankus lui-même ^ glossaire des commerçants occidentaux qui allaient trafiquer au xiv° siècle au Cathay, ne nous permettent aucune identification. Les ouvrages du XVII® siècle, ceux du P. Martini *, du P. Magalhaens ^, de Louis Le- comle^, enfin de J.-B. du Halde^ nous paraissaient, au contraire, au premier abord, tout remplis de légendes. Mais à mesure qu'on pénètre la science chinoise, on peut se rendre compte de l'intérêt qu'ils pré- 1 . CoRDiBR (H.), Les voyages en Asie du bienheureux Odoric de Pordenotie (Paris, Le- roux, 1891, in-4°). 2. Le livre des Merveilles du monde. 3. Cornes Geza Kuun, Codex Cumanicus (Budapestini, edilio scient. AcademiaB Hung., 1880, gr. in-8«). 4. Novus atlas Sinensis (Jo. Blaeu, Amster- dam, 1655, in-f°). 5. Nouvelle relation de la Chine, contenant la description des particularités les plus re- marquables de ce grand empire (Paris, Bar- bier, 1688, in-4o). 6. Nouveaux mémoires sur V état présent de la Chine (Paris, Anisson, 1696, in-l2). 7. Description géographique, historique et chronologique de Vempire de la Chine et de la Tar tarie chinoise (Paris, Lemercier, 1735, in-f°). INTRODUCTION XIX sentent, parce qu'ils renferment bien des détails que nous retrouvons aujourd'hui dans nos textes originaux, et que la connaissance appro- fondie de la langue chinoise, possédée par le P. Magalhaens notam- ment, nous permet d'utiliser. Avec le xix*^ siècle nous entrons dans la période de tentatives réelle- ment scientifiques. En 1827, Abel Rémusat, dans les Notices et extraits des manuscrits publiés par r Académie des Inscriptions et Belles-Lettres \ donnait, à la page 150, une table de l'encyclopédie Wa kan san tsai dzou ye\ comme nous l'avons dit, les chapitres lix, lx,lxi sont consacrés aux métaux, aux pierres précieuses et aux sels : il a donc été forcé de tenter là, en réalité, la première série d'identifications raisonnées. Dans une table, on ne peut demander de références, mais ces traduc- tions sont loins d'être faites à la légère, et nous devrons discuter avec la plus grande attention, avant de les rejeter, celles qui nous paraîtraient suspectes. C'est d'ailleurs ce qu'a fait Ed. Biot. Dans une série d'études insérées au Journal asiatique de 1835 à 1840, il a étudié la suite des minéraux qui avaient été remis à JussieuparVandermonde^ Là, Biot a fait de con- tinuels renvois à M Encyclopédie sinico- japonaise. Mais il est une chose qu'on ne saurait nier, c'est que s'il a bien connu la table de Rémusat, même l'original de V Encyclopédie^ il ne s'est nullement occupé du texte courant du Wa kan san sai dzouye^ si bien, que toutes les pierres signalées dans le corps même de l'ouvrage, mais qui ne sont point an- noncées dans l'en-tête des chapitres, lui ont échappé. Telles le fang koang che ^ le ting feou tche che", le che tchong hoang ^ le pe ki che ®, le joe tsing'^y le che lieou ts'ing^, le tchi lou c/ii [che lieou tc/ie] ^, le tou yn fîie^^, le fang che^\ le che han che^-^ qu'il eut bien facilement retrouvés dans le texte chinois que nous éditons ici. Quant à la collection du Mu- séum, un examen attentif nous permet de dire que Biot a décrit sept Abel Rémusat. Ed. Biot. 1. T. XL 2. Mémoires sur divers minéraux chinois appartenant à la collection du Jardin du Roi, Paris, 1839. 3. Biot, Minéraux chinois, p. 13, l'appelle fang houang chi. — Lapidaire chinois, p. 67. 4. Biot, p. 18. — Le même que le ting Veou tai che du Lapidaire chinois, p. 110. 5. Biot, p. 20. — Lapidaire chinois, p. 111. 6. Biot, p. 16. — Lapidav^e chinois, p. 82 [ki che]. 7. Biot, p, 25. — Lapidaire chinois, p. 23, 115. 8. Biot, p. 25 — Lapidaire chinois, p. 144. 9. Biot, p. 25. — Lapidaire chinois, p. 144. 10. Biot, p. 25. — Lapidaire chinois, p. 95. 11. Biot, p. 25. — Lapidaire chinois, p. 82. 12. Biot, p. 18, le confond avec le che tche de la page 91 du Lapidaire chinois, mais il se trouve p. 133. XX INTRODUCTION échantillons aujourd'hui disparus : kouang sy hoa chy^ sse tchuen hoa chy, yun fen, xi zhing^ fiieou hoang,pe yu che, hiong hoang^ parmi les- quels, deux seulement le yun fen, et le xi zhing^ présenteraient pour nous un intérêt réel, parce qu'il nous est interdit d'en faire mention, n'ayant pas leurs caractères idéographiques, mais qu'il n'a pas parlé du tsejan fong, du che hie^ du ts'e che hoa, du lou fou chè^ du kin kong che, du to ty y a, du hoa j ou che, du lan che tche^ dujou kong ?îie, à\iichi che que nous allons pouvoir identifier, grâce à cette petite collection. Son travail cependant est précieux pour nous, et d'autant plus intéressant aujourd'hui, que nous avons retrouvé et le manuscrit de Vandermonde et les échantillons du Muséum, analysés par Alex. Brongniart, auquel nous devons par conséquent les identifications de Biot. L'époque à laquelle furent écrits ces différent mémoires, l'état de la science au moment oti il pubHait ses études ne devait pas lui permettre cependant de tirer de telles recherches tout le parti, qu'à présent nous sommes en droit d'en attendre. Si donc quelqu'un venait à s'éton- ner de voir Biot ne demander d'autres conséquences à ces dépôts de cuivre formés sur le fer, trempé dans une dissolution de fan bleu, sinon que le fan bleu avait pour élément le cuivre, il suffirait pour l'excuser de rappeler que c'est seulement en 1837 et 1838 que MM. Jacob et Spencer faisaient leurs premiers essais de galvanoplastie. Et si, plus loin, il ne voit dans la comparaison des préjugés chinois avec ceux d'Aristote et de Pline, qu'une étude simplement curieuse, c'est que l'utilité de l'histoire de la science était encore à démontrer et que per- sonne alors n'avait tracé la voie que M. Berthelot nous a montrée depuis. Aussi, malgré des critiques qu'il était de notre devoir de réfuter en même temps que nous les présentions, le travail de Biot doit-il être classé parmi les plus utiles que nous ayons à consulter. On s'étonne, en dépouillant les différents travaux contemporains, peu nombreux d'ailleurs, sur la minéralogie chinoise, de voir que les écrivains qui ont traité la question paraissent, ou s'être ignorés, ou s'être si peu connus qu'ils ne se citent pour ainsi dire jamais. La chose est facile à comprendre. La division des Lapidaires en catégories bien distinctes n'est pas arbi- traire. Elle l'est si peu, que le tassement s'est fait naturellement, non pas seulement dans l'Antiquité, au Moyen Age, chez tous les peuples, mais encore de nos jours, par une sélection presque involontaire. Tel traite la minéralogie au point de vue commercial, tel au point de vue INTRODUCTION XXI scientifique, celui-ci étudie les légendes, celui-là poursuit des études médicales et, chacun travaillant dans sa sphère, ignore réellement ou laisse volontairement de côté ceux qui ont vu sous un aspect différent la thèse qu'il développe. Biot est cité par Pauthier et Bazin dans la Chine moderne : ils lui ont fait de larges emprunts; autre part, je n'en trouve aucune trace. Faut-il être surpris que les derniers écrivains, Pumpelly (Raphaël), Pfizmaier(A.),Bretschneider, et je ne parle ici que des ouvrages spécialement minéralogiques, ne citent pas leurs prédé- cesseurs, ne se citent pas entre eux? Hirth* fait exception, mais son livre n'est nullement un travail spécial sur la minéralogie. Pumpelly et Pfizmaier ont un motif plausible : ils ont paru presque en même temps. Mais se seraient-ils préoccupés, plus que les autres, de leurs travaux respectifs ? Pumpelly a pubhé dans The Smithsonian Institution [t. XV] (Washing- ton, Columbia, 1867, in-4), ses Geological Researches in China, Mon- golia and Japan^ during the years /^^2-/^^5. C'est un travail essentiel- lement géographique , indiquant les locaHtés où se rencontrent les différents minéraux qu'il identifie, mais toujours sans les caractères idéographiques. Le travail de Pfizmaier, Beitraege zur Geschichte der Edelsteine und des Goldes, publié p. 181-256 du t. LVIII (1868), des Mémoires der kaiserlichen Akademie der Vissenschaften de Vienne, est au con- traire essentiellement historique. Il extrait des auteurs chinois tous les textes ayant rapport aux pierres précieuses, indiquant sous quels em- pereurs elles sont signalées. Malheureusement, si au point de vue de l'érudition, l'étude présente quelques détails curieux, au point de vue scientifique, même simplement critique on n'en distingue pas bien l'utilité. Non seulement il ne met pas les caractères chinois idéogra- phiques, mais il traduit simplement et séparément, en allemand, les différentes syllabes qui composent les noms des pierres, qui dans leur division pourtant, signifient tout autre chose que dans leur réunion ^ si bien que, dans son long travail, nous n'aurons que peu à prendre. Pumpelly. Pfizmaier. 1. HiRTH (F.), China and the Roman Orient (Leipsig, Hirlh, 1885, in-S*»). 2. Je citerai seulement l'exemple du Wa- gennetz. Hirth, China, p. 79, montre le grave inconvénient de ce système. « Das Wagen- netz. Chinese ch'ê-cKii or ch'ê-KU may be identical vith Uigur tschehu, described by Klaproth as « eine sehr grosse gewundene Seemuschelschale, ^e fur eine Kostbarkeit gehalten wird. » Gomment faire un rappro- chement philologique entre Wagennetz et ch'ê-ch'ù et tschekut XXII INTRODUCTION Bretschneider. Douanes. Gependaiit au point de vue des légendes, des symboles, de l'histoire, Pfizmaier va pourtant nous rendre quelques services, en nous indiquant par exemple, la date d'apport du verre, en nous donnant des textes sur l'ambre, sur l'alchimie, en signalant d'intéressants passages d'ouvrages qui feront naître des rapprochements avec les traditions arabes. Le D' Bretschneider, dans ses Researches from Eastern Asiatic Sources (London, Tubncr and G°, 1883, in-8°), nous guidera dans la même voie. 11 va, en plus, nous fournir le précieux petit Lapidaire chinois du xiv^ siècle dont nous avons parlé plus haut. Enfin n'oublions pas dans les documents qu'il fallait examiner, les sources officielles. Mais là encore, malheureusement, dans les rapports de nos agents consulaires à l'étranger, aucune trace de caractères idéo- graphiques; ce n'est pas sans étonnement non plus qu'on y trouve men- tionnées comme secrètes, des recettes inscrites tout au long dans notre Lapidaire^. Les Anglais, dans leurs rapports de douanes, employent, il est vrai, les caractères idéographiques, mais alors ils en dénaturent parfois le sens de telle façon, probablement par des identifications modernes conventionnelles, qu'on ne saurait trop se mettre en garde; exemple, pe t'ong^ cuivre blanc ^, qu'ils traduisent par nickel ^ Tous ces textes, nous avions à les interroger aux points de vue aux- quels s'étaient placés les rédacteurs des Lapidaires occidentaux : en quelques mots, dans l'Arer^memew/, nous les avons fait connaître. Nous allons maintenant, sous les paragraphes spéciaux de science, d'indus- trie, de médecine, d'histoire et de géographie, de légendes, étudier rapidement les idées particulières à la Chine; dans un dernier chapitre enfin, nous pourrons voir, grâce à cet examen, à quelle branche de la famille des Lapidaires doit se rattacher le traité qui fait l'objet de cette étude. Science. La part scientifique du Lapidaire chinois est assez complexe, assez difficile à déhmiteravec précision. A côté des remarques les plus fines. 1. p. XXXVII. 2. l\ 43. 3. Annual Return of the foreign Trade of the Empire of Japan, published by the Bu- reau of Revenue (Tokio, 1891, in-4°), p. 120, n' 102. INTRODUCTION xxiii comme l'asbeste qu'ils nomment racine du talc*, comme l'observation que dans la transmutation des métaux la partie intérieure du métal n'est pas modifiée^ tout auprès des théories de la philosophie la plus élevée, se rencontrent les procédés que leurs traditions, toutes d'empirisme nous obligent à ranger dans l'industrie, les idées les plus naïves qui doivent forcément prendre place dans les légendes. Mais pourquoi ne pas l'avouer. Les saisissons-nous bien toutes? Ne nous paraîtraient-elles invraisemblables, par hasard, que parce que nous ne les pénétrerions pas? Elles doivent donc être signalées, en ajoutant toutefois que c'est ainsi que nous les comprenons : là doit se borner, dans certains cas, notre exposé. Ce paragraphe devra se diviser en deux sections : une, théorique, s'occupant de la génération des minéraux au sein de la terre, l'autre expérimentale, résumant les transformations de ces mêmes minéraux sous la main de l'homme. La première, philosophique, la deuxième, essentiellement alchimique et empirique : on ne saurait en effet appli- quer le terme de chimie à des opérations oii le tour de main, les hasards du feu, conduits, il faut le reconnaître, avec une sûreté magistrale, régnent seuls en maître, sans qu'aucun sentiment de critique en vienne préparer les conséquences. L'entrée en matière du chapitre lix du Lapidaire chinois va nous faire connaître à peu près toute la théorie chinoise ; la partie expé- rimentale, nous devrons la rechercher tout au travers des différents chapitres, aux métaux comme aux pierres précieuses, comme aussi aux pierres diverses. Dans ces dernières sont compris les sels : l'Orient comme l'Occident les ont en effet toujours confondus dans les Lapi- daires. D'après le Pen tsao kang mou « la pierre est la racine du principe k'i\ elle est l'os de la terre. « La partie bonne du principe k'i devient de l'or et du jade, la partie mauvaise àxxyu et du jo'i [arsenic sous deux formes différentes]. « Quand le principe k'i est congelé, il forme en se concentrant du tan ts'ing [bleu de ta?i , le tan est de l'oxyde de plomb]. « Si le kH se transforme, alors il devient visqueux et il se forme du fan [un alun] et du hong [mercure]. « Il est changeant, car, de flexible il devient résistant. 1. P 10(3, 220. I 2. P. 145. XXIV INTRODUCTION « il y a des pierres qui se forment d'arbres ou de plantes : des êtres volants ou marchants deviennent pierres et la transformation se fait d'un être animé en un être inanimé. Si c'est la foudre ou une étoile filante qui se transforme en pierre, alors il y a transformation d'un ob- jet sans forme en un objet avec forme. » Le commentateur japonais continue : « La pierre est de la terre gelée compacte; l'eau, la terre, les pierres sont les quatre principes de l'univers. » Par cette dernière phrase il s'écarte delà théorie chinoise qui recon- naît cinq éléments : l'eau, le feu, le bois, les métaux, la terre, produits par les manifestations du yang et du yn. Nous voici avec trois mots qu'il est indispensable d'expliquer : le principe A'z, le yang, et le yn. Leur rôle est des plus importants, puis- que, en résumé, ils sont la raison d'être de tout ce qui existe. Le principe k'ï est l'esprit vital, aériforme, subtil, auquel tout ce qui est doit son existence ; le yang c'est le principe mâle, la lumière, la chaleur, l'activité ; le yn,, au contraire, est le principe femelle, l'obs- curité, le froid, la passivité; le yang,, c'est le soleil; le yn, la terre : théorie qui n'est en résumé guère différente de l'amour universel, plus brutalement exprimée sans doute, de Joachim de Flore, de saint François d'Assise, de Dante, cet amour qui est le moteur premier du soleil et des étoiles : idée immuable qui résume en un mot abstrait l'é- ternel devenir de l'univers. D'après le Pen ts^ao kang mou « la pierre tse hoang se trouve dans la montagne de Ou tou, où l'on trouve également la pierre hiong hoang. Mais elle se trouve dans la partie yn. On dit que dans ces pierres qui dé- pendent du principe yang, lorsque le k'i est insuffisant, il se forme une pierre ts'e [femelle] : lorsqu'il est suffisant, il se forme une pierre /îw/îi^ [mâle]. Elles mettent cinq cents ans à se consolider et à devenir une pierre. Dans ces transformations, elles jouent réciproquement le rôle de mari et de femme, aussi les appelle-t-on ts'e et hiong ». Et si cette théorie s'applique spécialement aux métaux, nous avons vu que pour les alchimistes la partie bonne du principe k'i devient l'or, le ta tchen [le grand vrai], et la partie mauvaise du p'i et du yu. Mais il faut continuer à citer le Pen ts^ao kang mou. « Ordinaire- ment on voit les chercheurs d'or creuser à quelques pieds de profon- deur, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la pierre fen tse, qui accompagne l'or. Cette pierre est généralement en blocs. Elle a l'aspect d'un objet noirci INTRODUCTION xxv au feu. Le philosophe Koan tse, à ce propos, dit : « Dans les montagnes lorsqu'on trouve la pierre de Tse {adamas], au-dessous on trouve l'or. » Et ce mot à'adamas^ pas plus en Chine qu'en Grèce, nous ne parvien- drons à l'identifier complètement, puisqu'indistinctement il signifie tour à tour aimant, diamant, émeri, qu'ici même les Chinois ont parlé tantôt de la pierre fen tse^ tantôt de la pierre de Tse ; cependant ils ont établi une distinction entre la véritable pierre d'aimant T sèche, lehhten che [pierre noire] et enfin le ki7i kang che [le corindon]. Voici donc le fm tse qui est le germe de l'or. Et cependant en conti- nuant le dépouillement du volume chinois, nous y lirons : « 11 est dit dans l'ouvrage S'm chou de Ho hiang que le cuivre, l'or, l'argent ont une ori- gine commune. Les vapeurs du yang rouge en se concentrant donnent naissance à des filaments qui, après deux cents ans, se transforment en pierre, au milieu de cette pierre se forme le cuivre. » Mais, rapporte aussitôt V Encyclopédie, « il y en a qui disent que le tan cha [mercure sulfuré], par l'absorption des vapeurs du yang vert, donne naissance à un minerai, le kong che qui, au bout de deux cents ans, devient du cinabre natif; dès lors la femme est enceinte (ce qui veut dire que ce cinabre est l'embryon de tous les métaux) ; au bout de trois cents ans, ce cinabre se transforme en plomb, ce plomb au bout de deux cents ans se transforme en argent et ensuite, au bout de deux cents ans, après avoir subi l'action du k'i du ta ho [Grande Concorde] devient de l'or. » .Mais, ajoute le commenteur japonais, u c'est une opinion erronée ». IN'est-il pas curieux de voir ici le pouvoir alchimique de cQyang rouge, de ce yang vert, qui rappellent les couleurs complémentaires de deux bandes du spectre solaire ? De ce point de départ découlent alors les théories relatives à certains métaux déterminés. « Si, pe la, in ho. L'étain vient de la ville Kouei yang tsio, province de Liou kouan; il diffère peu, dit-on, du plomb, quant à la figure. Mais quant aux vertus et propriétés, il en diffère beaucoup. Il dit aussi que le plomb, l'étain et l'argent ont des sympathies : un autre dit que l'étain reçoit des vapeurs ou influences de la femme du soleil. Sa matière devient dans la mine au bout de deux cents ans, par le moyen de ces vapeurs, arsenic : cet arsenic au bout de deux cents ans devient étain : cet étain au bout de deux cents ans devient argent'. » 1. P. 169. XXVI INTRODUCTION « L'élnin est inlermédiaire entre le plomb et l'argent. Il se forme par les vapeurs du grand principe femelle. S'il est soustrait à tout autre in- fluence pendant deux cents ans, il se transforme enp'i, lequel au bout de deux cents ans commence à se transformer en étain, L'étain renferme des éléments de principe femelle, aussi il est de substance molle. Pen- dant deux cents ans, soustrait à tout autre action, s'il rencontre les va- peurs du principe faiyang^ il devient de l'argent*. » « Le cuivre se trouve en pierres ou marcassites de diverses formes et souvent mêlé avec d'autres métaux et minéraux. De celui que l'on trouve mêlé d'étain on prétend en tirer des métaux plus parfaits. Le cuivre, comme plusieurs autres matières métalliques, est imparfait : s'il de- meure plus longtemps dans la mine, il peut par le moyen de la cuis- son et des vapeurs de la Grande Unité devenir plus parfait^. » La théorie du plomb, origine des métaux, se retrouve à chaque pas ; son nom seul d'abord est caractéristique : kin kin [métal des métaux]. « Le plomb est l'aïeul des cinq métaux: le ts'e hoang [jaune femelle], germe de l'or, et renferme des éléments plombifères. Le plomb est donc le principe de l'or. Dans les mines d'argent il y a du plomb, il est donc le principe du métal blanc [l'argent]. Dans la préfecture de Sin tcheou on trouve du cuivre plombifère, il est le principe du métal rouge [le cuivre]. Il est de même nature que l'étain, il est donc l'aïeul du mêlai bleuâtre. » Le Pen tsao kang mou ajoute aux noms donnés dans Y Encyclopédie, kin kon, mâle de l'or. « Dans un certain endroit de la Chine, il se trouve des morceaux de plomb cylindriques, disposés en nœuds; ce plomb est cru; si vous le faites fondre, il en sort une fumée pareille à celle du soufre, l'auteur l'appelle substance de l'argent. » Le soufre devien- drait-il donc en Chine l'origine des métaux? Nous n'en avons nulle part ailleurs la moindre trace. N'oublions pas enfin que le nom du plomb, choei tchong kin, veut également dire, dans le livre Yaku sei ron, menstruation des femmes ^ Vient une troisième théorie, dont la transformation forme toujours la base, mais qui offre quelque différence. Le plomb n'est plus le principe des métaux, il ne figure même pas dans leur énumération. Dans l'article fou sou il est dit : « La pierre 1. P. 32. I 3. Geert?, p. 606. 2. P. 159. INTRODUCTION XXVII loti che [pierre de sel], en cent cinquante ans se transforme en aimant, en deux cents ans elle devient du fer; deux cents ans encore, si ce fer ne passe pas par la fonte, il devient du cuivre qui se transforme à son tour en argent ; cet argent devient ensuite de l'or. Le fer, l'or, l'argent ont donc une origine commune. » A cela le commenlateur japonais ajoute: « Le fer, l'or, l'argent ont une origine commune, dit-on, cela est faux. L'or, l'argent, le cuivre, l'étain naissent parmi les rochers. Le fer ne se trouve que dans les terrains d'alluvions. Au Japon, continue- t-il, les mines de fer que l'on trouva d'abord au district de Pei n'ont jamais fourni d'or, d'argent, de cuivre, d'étain. De même, dans les mines d'or, on n'a jamais trouvé de fer, c'est un fait certain '. » Aux idées philosophiques et toutes théoriques sur l'origine des métaux, les Chinois en joignent une autre que je n'aurais garde de passer sous silence. « Lorsqu'on trouve dans une montagne la plante w?m, au-dessous on trouve l'or. « Dans les montagnes, si on rencontre la plante ts'ong, au-dessous on trouve l'argent. « Si la tige de l'herbe à cuivre est d'un beau jaune, au-dessous il y a une substance cuivreuse, partie essentielle des éléments du cuivre, qui se rapporte à l'adolescent. « Dans les montagnes, quand l'herbe est verte, que sa tige est rousse, au-dessous il y a beaucoup de plomb. L'espèce du plomb est de l'es- pèce vieille femme. » Il y a là un côté d'observation dont on ne peutnier l'importance. Les métaux ne se rencontrent que dans certains terrains, et la science agri- cole, qui nous apprend aujourd'hui que les moindres modifications de composition de la terre changent les espèces végétales, nous dira que les Chinois avec la prodigieuse attention qu'ils apportent aux plus sim- ples détails ont fort bien pu remarquer que les terrains qui contenaient certains minéraux devaient produire des plantes absolument spéciales qui pouvaient ainsi devenir l'indice de la présence de ces métaux dans le sous-sol-. 1. Les Grecs avaient parfaitement fait la même constatation, et Strabon signale comme extraordinaire, une mine près de Chalcis où le cuivre et le fer étaient exploités simulta- nément. {Geogr. lib. X, 9.) 2. La remarque de Strabon qui signa'e « le miel des cantons de l'Attique, où sont les mines d'argent, comme aussi supérieur au miel du reste de l'Attique, que celui-ci l'est au miel des autres pays », ne contient-elle XXVIII INTRODUCTION De ces théories à la pratique la distance était grande ; les explica- tions de la transmutation des métaux, malgré les points de repère don- nés par le court résumé que je viens de faire, n'étaient pas sans pré- senter de singulières difficultés. « Bien des Chinois prétendent qu'on peut faire de l'argent de deux façons : la première est la transformation d'un métal imparfait en mé- tal parfait, et l'autre, c'est d'extraire l'or et l'argent de tous les mixtes : car ils prétendent d'en trouver partout, dans les minéraux, végétaux et animaux et même, qu'on peut tirer un argent fluide, qui n'est pas le mercure, mais la semence de l'argent, qui sert à la transmutation des métaux. » « L'or hait naturellement l'étain, il craint le mercure, une grande quantité de kan tse amollit l'or. Si on lave l'or avec du sel, de la graisse de chameau ou d'âne, toutes ces substances l'amollissent. Au contact du plomb l'or se brise, la pierre féi tsoei [couleur du martin-pêcheur, jadéite verte], peut le réduire en poudre. Ainsi il subit l'action de cer- taines substances. « L'or de choei yn [mercure], l'or de tan cha [sable de tan\, l'or de hiong hoang [jaune mâle, réalgar], de fse hoang [jaune femelle, orpi- ment], de lieou homig [soufre], de pe .si [étain blanc], de ts'eng tsHîig [bleu par étages, cuivre carbonate bleu à structure lamellaire], de hei yuen [plomb noir], de che lu [vert de pierre, acétate de cuivre cristal- lisé], de che tan [foie de pierre, vitriol bleu], de mou cha [sable de mère], s'obtiennent par une préparation à l'aide d'ingrédients solides. « L'or de fong [cuivre], l'or de cheng fie [fer natif], l'or de feou fie [fer cuit], l'or de feou che [laiton], s'obtiennent à l'aide d'ingrédients versés par gouttes. « En tout quinze variétés de contrefaçons d'or qui ressemblent à l'or, ont sa dureté et renferment un principe vénéneux. » « On peut verser par gouttes le hiong hoang sur le cuivre et ainsi le transformer en or. Mais au fond celte transformation du cuivre et de l'argent n'est qu'une altération de couleur superficielle. » Ainsi donc, deux manières de changer les métaux en or : par voie sèche, par voie humide. La voie sèche, nous la comprenons parfaitement; c'est une dorure pas virtuellement cette constatation que la I rente de celle des autres sols? (Geogr. lîb , flore de ces terrains argentifères est diffé- t IX, 23.) INTRODUCTION xxix au feu, par applicatiou d'une couche métallique assez solide pour qu'à première vue on ne puisse deviner la supercherie. Mais la voie humide? Plusieurs textes rapprochés permettent de proposer une solution qui semblera, je pense, fort acceptable. « Le tseng ts'ing [bleu par étages, cuivre carbonate], dont nous avons parlé tout à l'heure, se trouve dans les mines de cuivre. Avec le temps, il prend la forme ronde de feuilles de lotus enfilées, ou d'un chapelet de crottes aplaties de vers de terre. Il est de couleur foncée comme la pierre ts^ing iai de Perse. Il se forme par chapelets. Apphqué sur le fer, il le colore en rouge, comme du cuivre. « La pierre pe ts'ing [bleu blanc] mêlée au fer le transforme en cuivre. (( Le lan fan [vitriol bleu] agit sur le fer et le transforme en cuivre. On obtient avec cette pierre également de l'or et de l'argent. « On fait chauffer du cuivre que l'on applique sur du fer avec une couche de f'an^ toute la surface prend ainsi l'apparence du cuivre, mais la substance du fer n'est pas modifiée. Si on plonge enfin des ins- truments de fer forgé dans une dissolution de fan bleu, il s'y forme une couleur de cuivre. » Qu'est-ce donc que cette transformation extérieure du fer en cuivre? Que sont ces sels dont il vient d'être question? Des sels de cuivre, le fait est certain; et lorqu'on rapproche de cette transmutation du fer en cuivre par ces sels, les passages de Marco Polo, de Louis Lecomte, du P. Martini qui parlent tous, de lacs dont l'eau est verte et « change le fer en cuivre », de ceux de Ghin Kuwatsu dans le Hvre Hitsu dan qui signale dans la montagne Yen san une source amère qui donne du tan fan après l'évaporation, « la marmite [en fer] dans laquelle on a bouilli l'eau de cette source se couvrant d'une couche de cuivre. Ce- pendant, le sel ainsi obtenu n'est pas le vrai seki tan [che tan] et on ne peut pas en faire usage dans la médecine », du livre Betsu roku, où il est dit que « le minéral Au set [k'ong t'sing] se trouve dans la mine de cuivre des montagnes Yetsushun san du pays de Yéki shu(Cheh kiang), est une espèce de do sei [fong tsing, esprit de cuivre]. On l'exploite ordinairement dans le troisième mois, mais on peut aussi le prendre à tout autre temps de l'année. Ce minéral a la propriété de changer le cuivre, le fer, le plomb et l'étain en or », nous ne pouvons hésiter un instant à voir, dans ce traitement par voie humide, un véritable procédé gai vanoplas tique dont les Chinois se servaient empiriquement sans en comprendre la technique. Et si nous voulions pousser dans celte voie XXX INTRODUCTION qui semble s'ouvrir tout naturellement, alors que nous connaîtrons, dans quelques pages, les liens intimes qui unissent l'alchimie de FExtrême- Orient à celle de l'Occident, nous pourrions peut-êîre nous demander, si, pour opérer la transmutation des métaux en or, les Chinois comme les Grecs n'employèrent pas quelque sel d'or, un cyanure inconnu pour eux qui, sous une apparence de pierre, renfermant le principe de l'or pour parler le langage alchimique, aurait permis aux gens de secrets de dorer les métaux dans un vérilable bain, grâce à une électricité latente, réalisant ainsi la pierre philosophale telle qu'ils la révèrent pendant des siècles *. Dans ces théories de la transformation, le mercure est loin de tenir une place aussi importante en Chine qu'en Occident. Cependant si les alchimistes occidenlaux l'appellent la mère des minéraux, le Pen ts'ao le nomme l'âme des métaux. On tire le choei yn [argent d'eau, mer- cure], du chen clia [mercure sulfuré]. C'est là simplement une opération industrielle; mais les Chinois prétendent obtenir également le mercure d'une autre source. « On peut, dit le Pen fsao kang mou^ tirer du mercure^ du pourpier, de l'épila, des feuilles de nénuphar, des feuilles du pin et de sa résine, du kou ts'ing ts'ao, du hiuen is'ao [hémérocalle], du kin sing ts'ao^ du wa song, du Ma kou ts'ao^ dii j'en tong^ du leang tang tse [scopula japonica], du yng lai hong^ du ma fi hiang^ du tou kio lien, du choei tse kou. On le prépare de cette manière : prenez deux livres de pourpier, pilez-le et séchez-le pendant trois jours, laissez en- suite cette masse en repos pendant une année, au bout de laquelle vous faites brûler dans un vase bien couvert la matière, ne réduisez pas en cendres, mais retirez-la tandis que la matière fume encore, enterrez-la pendant quarante-neuf jours, vous trouverez du mercure dans le fond. Plusieurs auteurs prétendent qu'un usage particulier et journalier du mercure rend immortel, sans cependant s'expliquer. « Le mercure a une extrême antipathie pour la pierre d'aimant et l'ar- senic. Le plomb fait durcir le mercure, le mercure mohifie tous les mé- taux et s'amalgame avec eux. Le soufre coagule le mercure, la pulpe des jujubes l'éteint ainsi que la salive. Le mercure surnage à l'or, à l'argent, au cuivre, au fer; au contraire, la pierre de touche le précipite 1. « Cette transformation n'est qu'une altération de couleur superficielle »; cette idée, même un peu plus loin, à propos de la transmutation du fer en cuivre, prend plus de corps puisque nous lisons : « la sub- stance intérieure n'en est pas modifiée. » INTRODUCTION xxxi en bas^ » Il est réellement étonnant qu'avec leur esprit d'observation les Chinois n'aient pas remarqué que seul, l'or, par sa pesanteur spécifique allait au fond du mercure, alors que les autres métaux surnageaient; il est vrai que V E?îci/ciopédie^ d'ii absolument le contraire ; d'après elle, ce sont tous les métaux qui restent à la surface du mercure. La question des métaux nous entraîne : certains appartiennent plus en effet à la science qu'à l'industrie, tels le i/a t/uen et le pe le. Pour les déterminer, il est indispensable de reprendre les passages mêmes de V Encyclopédie. « Ya yuen, totan^ ce dernier mot est emprunté à une langue étran- gère. C'est un mêlai difficile à déterminer; il ressemble beaucoup au plomb, aussi l'appelle-t-on y« yt^e/z [second plomb]. « Il est par plaques longues d'un pied, larges de quinze pouces et épaisses de moins d'un pouce. On Tobtient par la fonte. Tantôt il a la forme de yo yen., tantôt de hoa fei. Celui qui vient de la province de Koang long est supérieur, celui de Pa nieou au Tong king est de qualité secondaire. Actuellement, dans la réparation des vases de fang kin [métal chinois] et de tchen feou [véritable feou\^ si on n'ajoute pas de ya yuen on ne réussit qu'imparfaitement. Aussi ce métal est précieux. Peut-être est-ce là une variété de la pierre lou kan che. Toutefois, on dit dans le Pen ts'ao que le cuivre allié à la pierre loti kan forme du feou che [bronze], ce qui détruit cette supposition et laisse ignorer comment on l'obtient. » Au paragraphe t'eoii che nous trouvons : « Dans l'Antiquité on ignorait la manière de l'obtenir; récemment on a commencé à l'obtenir, mais il est encore imparfait. Ainsi on la fait venir de Chine et on l'appelle tchen feou [véritable t'eoii]. « Voici la recette : on prend une livre de cuivre, un tiers de tofan {ya yiien\ un sixième de plomb, on les mélange au fourneau et on obtient un métal qu'on appelle fang tchen feou [véritable feou chinois], c'est le meilleur. Si le totan manque, alors le métal est trop faible, s'il n'y en a qu'un cinquième, il est de qualité secondaire. » Le Tien kong k'aï ou donne la recette pour obtenir ce ya yuen\ elle est précieuse : « On met deux livres de lou kan che dans un creuset de terre. On les y comprime fortement. On les divise avant de les exposer au feu. Ensuite 1. P. 198. I 2. P. 73. xxxii INTRODUCTION on place les creusets les uns sur les autres, en les entremêlant de ga- lettes de houille et on allume le feu. « Le lou kan che fond au milieu du creuset et devient tout rond. Quand le feu est éteint on retire cette boule qui est du ya yuen. Cette matière se combine avec le cuivre, quand on la met dans le feu elle produit une matière enflammée. » Comme on le voit, c'est bien un métal, mais il reste indéterminé. Ce- pendant les alliages dans lesquels il entre, la gravure qui accompagne sa description dans le Pen t'sao, son nom même, aussi bien en chinois qu'en japonais, doivent nous mettre sur la voie. Tout le Moyen Age a possédé deux plombs : le blanc et le noir. Le plomb blanc, pour les érudits jusqu'à présent, était l'étain ; or, si l'étain dans le texte chinois, en sus de son nom, si^ s'appelle pe la [la blanc], jamais il n'a été désigné par ^5 yuen [plomb blanc], tandis qu'au con- traire le plomb s'appelle hei si [éfain noir]. Puis le si [étain] est un métal bien déterminé tenant, nous venons de le voir, place entre le plomb et l'argent, le ya yuen par contre s'extrait d'un minerai spé- cial, le lou kan che [pierre douce du fourneau], ainsi décrit par le Pen ts'ao kang mou : « Pierre molle, assez légère, de couleur blanche ou grise ; celle qui se trouve dans les mines d'or tire sur le jaune, celle qui vient des mines d'argent est blanche ou un peu bleuâtre, ou ver- dâtre ou grise. Ce minerai se trouve abondamment en Chine, daus les provinces de Souchuen, Sianton, Yunnan. C'est de cette pierre et du cuivre rouge qu'on faille laiton ou cuivre jaune. Li Che tchen prétend que cette pierre se sépare dans les mines d'or et d'argent comme une partie grossière et qu'il lui faut trente années pour devenir en sa per- fection, pendant qu'elle reçoit la vapeur de ces métaux. » Ses qualités médicales ne doivent pas être non plus négligées pour arriver à le déterminer. « Ce remède, dit le Pen ts^ao kang mou, est as- tringent, dessiccatif, éclaircit la vue, lue l'inflammation et emporte les taies. » Il semble bien qu'ici nous devons reconnaître le zinc qui entrait dans la composition du bronze antique. Il a été identifié, par notre auteur, avec le plomb blanc des alchimistes occidentaux. Dans ce nom étranger de totan, d'ailleurs, on peut certainement lire la tutie, et l'auteur précise encore bien plus quand il désigne ce métal aussi bien par le nom de ya yuen [second plomb], que par celui de pe yuen [plomb blanc]. Réduction directe du zinc, d'après la gravure du Tien kong k'di ou. XXXIV INTRODUCTION Beaucoup plus embarrassante est l'identification d'un métal, signalé par son seul nom, à l'article de l'étain *. 11 est désigné par deux carac- tères spéciaux Q §^, pe /?, que nous ne rencontrons qu'une seule fois au cours du Lapidaire, M. Courel, d'après les dictionnaires qui lui don- nent la signification de stannum album, a traduit ainsi le passage^ : « La deuxième année de l'empereur céleste Mou mou [698], la province d'Iyo offrit en présent de Tétain blanc {pe leY^ la quatrième année du même règne, la province de Tamba offrit de l'étain {siy. » Pourquoi cette différence de noms et de caractères, alors surtout qu'aux synonymes de l'étain^, nous ne rencontrons pas ce nom de pe le. D'ailleurs, pour- quoi étain blanc? Ce qui est curieux, c'est que quelques lignes plus loin, nous lisions : « On fondit ce métal et on obtint des ustensiles aussi résistants que les ustensiles d'étain \sï\ chinois ; on mentionne encore l'offre de dix kin de ce métal qui ressemblait à du plomb, mais dont la dénomination était indéterminée. »> ici, c'est le nom .si qui est répété. Une révision très minutieuse de la phrase suivante nous engage à pro- poser cette nouvelle traduction : « Ce métal fut présenté à des fondeurs de Yan tcheou, qui dirent tous : c'est une contrefaçon, toen yn [mau- vaise, cachée, secrète]. Ainsi c'était une sorte d'étain, et ce n'était pas de l'étain ordinaire, elle n'en portait que le nom; ce métal ressemblait au plomb, ce n'était pas du plomb; de plus, il était peu connu, et mauvais ou cassant. Or, Geertsn'apasétésansse préoccuper de ce métal, qui, en japonais, a nom spécial kaku katsu. 11 a fait faire des recherches dans la province d'Iyo, il n'a pas trouvé trace de minerai d'étain, mais par contre il a recueilli du minerai d'antimoine ^ Ce métal, ce^oe /ë, ne répondrait-il pas aux apparences de l'antimoine métallique^? Et quand nous suivons les recherches de M. Berthelot sur un vase d'antimoine pur trouvé à Tello ®, il nous semble que nous pourrions supposer à bon droit que les peuples de l'Extrême-Orient qui utilisaient couramment le sulfure d'an- timoine [hei che tche], conaissaient un métal dont les habitants de la Mésopotamie se servaient longtemps avant l'ère chrétienne. Arrivons aux pierres. Au début du Lapidaire, on a vu les idées chi- 1. P. 33. 2. Texte chinois, p. 27, 7» col., caractères 16 et 17. 3. Texte chinois, p. 27, 8. col,, caractère 4. 4. P. 31. 5. Geerts, p. 609. 6. Collection des alchimistes grecs, t. I, p. 223, 224. INTRODUCTION XXXV noises sur leur origine K Ce que nous en savons nous permet de distin- guer trois catégories. 1° Celles qui naissent de concrétions: le che tchong jou [stalactites]^, le feou che [pierre ponce]^ le kiu mïng che^^ le yu yu leang [aëtite]^ 2** Les pétrifications. Et ce n'est pas sans un réel étonuement qu'on re- trouve à l'autre extrémité du monde cette théorie des pétrifications, indi- quée dans le Lapidaire (ïAristote^^ où elle ne fit qu'une courte apparition pour se perdre presque aussitôt dans l'obscurité du Moyen Age, tandis que chez les Chinois elle semble n'avoir jamais disparu. Parmi un cer- tain nombre, il faut citer : les che hie [crabes de pierre]' : le che Ci^e [ser- pent de pierre] ^ le che ts'an [vers à soie de pierre], le che yen [hiron- delle de pierre]®, le song cAe [sapin fossile] ^^ le nieou che [pierre tête de bœuf]'S enfin ce singulier champignon, si dur, que les Chinois ont fini par le considérer comme une pierre, le che tche'^'^. 3° Les dernières naissent de transformation, comme le po /f [cristal]'^ qui est une congélation de l'eau pendant mille ans, les pi H tchen [pier- res de foudre]**, qu'on trouve aussitôt la foudre tombée, le ma nao [agate]'^ formé du sang des mauvais génies. C'est aussi de transforma- tion que naissent presque tous les sels décrits dans le Lapidaire chinois. On aurait pu penser que le lieou hoang^ le soufre, devait jouer ici un rôle important : il s'appelle bien le tigre des métaux, le capitaine général des minéraux, le chef des soixante-douze pierres ; mais, outre que nous ne l'avons pas rencontré dans la théorie des origines minéra- logiques, on se borne à lui reconnaître ici la propriété de dessécher le mercure, de le rougir, de noircir les métaux et de faire la poudre à canon. Ce qui paraît être, par exemple, la véritable base de l'alchimie chinoise, c'est le hiojig hoang, le réalgar. Hioîig hoang \eui dire jaune mâle. N'est-il pas réellement étonnant 1. P. 3, 4,5. 2. p. 92. 3. P. 102. 4. P. 103. 5. P. m. 6. Mély (F. de), Le Lapidaire d'Aristote, extrait de la Revue des Études grecques (1894), p. 9. 7. P. 132. 8. Ibid. 9. P. 130. 10. P. 86. 11. P. 11. 12. P. 104. — Sghlegel (G.), Problèmes géographiques, XVIII, San Sien Chan {Le\de, Brill, 1895, in-8<'), p. 20. 13. P. 59. 14. P. 239. —MÉLY (F. de), Les pierres de foudre chez les Chinois et les Japonais, extrait de la Revue archéologique (1895). 15. P. 182. XXXVI INTRODUCTION de voir donner aux sulfures d*arsenic en Extrême-Orient ce nom de mâle, alors qu'en Grèce l'orpiment s'appelle également mâle, àpaevcxâv, et en plus^ de lui voir attribuer les mêmes effets alchimiques et magiques? S'il change les filles en garçons dans le sein de la mère, par un procédé médical qui trouverait peut-être chez nous des adeptes, s'il défend celui qui le porte des génies malfaisants, des tigres, des animaux féroces, il peut également transmuer en or le cuivre et l'argent. A côté du hiong hoang est le ts'e hoang [jaune femelle]. Cest égale- ment un sulfure d'arsenic : mais le premier naît dans la partie yang, lumineuse, mâle, des montagnes, le second dans la partie yw, obscure, femelle. « On dit que dans ces pierres qui dépendent du principe yang^ lorsque le kH est insuffisant, il se forme une pierre /^'e [femelle]; lors- qu'il est suffisant, il se forme une pierre hiong [mâle]. Elles mettent cinq cents ans à se consolider et à devenir une pierre. Dans ces trans- formations elles jouent réciproquement le rôle de mari et de femme, aussi les appelle-t-on hiong et tse. » En tous cas nous devons reconnaître que, sous ces deux noms, les Chinois ont parfaitement distingué le réalgar et l'orpiment : nous l'avons montré plus haut. On ne peut, en finissant, que signaler les fan, caries Chinois ont tel- lement confondu sous ce nom les sels les plus divers qu'il faudrait un paragraphe spécial pour distinguer les aluns, les couperoses, les sul- fates, les carbonates de fer comme de cuivre qui sont compris sous cette dénomination. Industrie, L'étude de certains procédés industriels, que l'Occident demeurait dans rimpossibilité de réahser, a tenté les meilleurs esprits. Ed. Biot* a fait des recherches à un point de vue réellement scientifique. Il ne se borne pas, par exemple, à examiner seulement, comme nous devons le faire ici, les procédés contenus dans le Lapidaire chinois. Il parle du gaz d'éclairage, du sucre de fécule, en même temps que des procédés pour extraire les métaux de leurs minerais, de l'or, de l'argent et de sa coupellation, du fer et de ses différentes transformations, du cuivre, du laiton, du zinc et de sa réduction directe, de l'étain, du mercure, 1. T^otice sur quelques procédés industriels connus en Chine au xn* siècle, dans le Journal asiatique de 1835. INTRODUCTION XXXVII de la céruse, du rouge de plomb, du liïong fen et du fen choang [sublimé corrosif et sublimé doux], des aluns; mais il n'a pas approfondi cer- taines questions, soit parce que son époque ne les connaissait pas, comme la galvanoplastie, soit parce qu'elle n'intéressait pas ses contem- porains, comme la composition du bronze japonais, le t'ang kin et le tch'e fong\ qu'en 1890, M. Rlobukouski, consul deFranceà Yokohama, prétendait être encore un secret ^ Champion^ a fait le même travail, mais au point de vue unique- ment pratique. Il a cherché ce qu'il voyait d'utile à recueillir dans les livres chinois pour nos industries; il signale les combustibles chinois, houilles, charbons, pétroles, les procédés d'extraction du sel, la chaux et ses préparations. Les aluns, dans son livre, occupent une place impor- tante, et aux métaux, lui aussi se préoccupe de cette réduction directe du zinc, que tous ceux qui ont pénétré la métallurgie chinoise ne peu- vent lire sans étonnement. 11 nous détaille enfin les diverses espèces de soufre, parle en passant du talc, du salpêtre, du verre, de la soude, de la potasse, et donne les recettes de certaines couleurs extraites des minéraux que nous rencontrons dans le kiouen 61 de Y Encyclopédie. Mais là encore, nous voici en présence d'une couleur minérale, la fu- schine, dont on ne pouvait réellement demander à Champion de parler en 1869, puisqu'elle ne faisait qu'entrer dans le commerce européen. Et cependant, vers 1 840, le P. Grossot, missionnaire, rapportait de Chine à ma famille un échantillon remarquable de rose de fuschine, que je possède encore et sur lequel aucun doute ne saurait s'élever. Lorsqu'il parle des alliages de métaux, des bronzes spécialement, Champion indique des recettes vraiment invraisemblables. Je ne sache pas qu'il soit possible avec 1/50^ d'once de plomb, c'est-à-dire avec moins d'un gramme, de modifier 601 grammes de cuivre. De ce côté notre Lapidaire^ indiquant des proportions par parties, doit se rap- procher singulièrement plus de la vérité. D'ailleurs, c'est le Tien kong k'di ou qui lui a fourni la plupart de ses renseignements, et là, parmi beaucoup d'autres chapitres curieux, nous mentionnerons au passage ceux relatifs à la fabrication des laques, du papier et des miroirs ma- giques que nous avons d'ailleurs résumée dans une note*. 1. P. 43, 46. 2. Bulletin consulaire français (Paris, Imp. nationale, 1890), p. 437. Cf. p. xxii. 3. Champion (P.), Industries anciennes et modernes de l'Empire chinois (Paris, Lacroix, 1869, in-S») . 4. P. 160. XXXVIII INTRODUCTION Sur plusieurs de ces points il nous faut revenir en arrière et examiner à nouveau la question de la métallurgie. Le zinc et l'antimoine, nous les avons signalés plus haut *, mais l'industrie chinoise nous réserve d'autres surprises. Lorsque nous voyons notre Lapidaire parler de ces teintes différentes de l'or-, qui révèlent son degré de pureté, nous ne pouvons, sachant que les Chinois n'ont pas de procédé scientifique pour préciser la proportion d'alliage qu'il renferme, ne pas penser à ce tableau de pierres de touche du trésor de Jean, duc de Berry, composé de touches succes- sives avec des alliages à proportions connues, qui permettaient par des rapprochements de couleur, d'apprécier l'or à essayera N'ayant point d'acide chlorhydrique pour le décapage, les Chinois pour préparer les métaux à recevoir la dorure, les plongent dans des bains de vinaigre de pêches*, de suc de poires, de poireaux, de coque- ret, d'ail, de fiels, de yeou pomj cha^\ ils dorent ensuite, au mercure, à chaud, par voie humide ^ et pour rehausser l'éclat de la dorure, ils la neltoyent avec une dissolution de pouo siao\ S'agit-il de la dorure des laques, Appert^ nous en fera connaître les différentes espèces et V Ency- clopédie en donnera les recettes ^ La coupellation de l'argent *^ ils l'ont parfaitement connue, tout comme celle de ^o^'^ Ils semblent avoir pratiqué, dès les temps anciens, les alliages les plus déhcats du cuivre*^ : et si, dans la partie historique, nous trouvons tout à l'heure nettement séparées les époques de la pierre, du bronze, du fer, la trempe du cuivre dans l'eau de k'oii tan^ de fiels *^ dont les alchimistes occidentaux firent si grand usage, qui permettait de faire des épées de cuivre**, nous autoriserait à reconnaître en Chine un âge du cuivre pur. Les cuivres sont de natures diverses : le blanc *^, le rouge [^c/«'e fong^^^ 1. P. XXXI, XXXIV. 2. P. 13. 3. Laborde, Glossaire, p. 445. — Guiffrey (J.). Inventaires de Jean, duc de Berry (Paris, Leroux, 1894-95, 2 vol. m-8°), 1. 1, p. 38, no74. 4. P. 174. 5. P. 142. 6. Voir p. xxviit et p. 14. 7. P. 135, 153. 8. Appert, L'ancien Japon (Tokio, Koku- bunsha, 1888, in-12), au mot maki ye. 9. P. 18, 157. 10. P. 19, 24, 30. 11. P. 156. 12. P. 24. 13. P. 23, 159. Geerts, en traduisant kutan sui, par eau de foie amère, ne connaissait certainement pas l'emploi des fiels dans l'al- chimie occidentale. 14. P. 22. 15. P. 22, 43. 16. P. 22, 46. INTRODUCTION xxxix le jaune, le vert*; nous venons de voir que le cuivre Irempé devenait noirâtre. La couleur tient à leur alliage^; aussi ne saurions-nous admettre que \epe tong ^ [cuivre blanc] dont Geerts nous fait connaître, sous le nom de haku do^ la composition, puisse être identifié avec le nickel, ainsi que le donne cependant le tableau des douanes japo- naises publié par le gouvernement anglais. Nous rencontrons ici successivement tous les bronzes. Il y a ceux où entrent l'argent, le zinc, l'étain; celui avec lequel on fait les cloches* ; il y a le feou che, le fang kin, le tch'e t'ong^ le yn se fen i ^ dont les proportions varient et qui donnent ces superbes métaux chinois et japo- nais dont on ne saurait trop admirer le moelleux, la chaleur, la patine. Il y à enfin les différents alliages qui permettent par leur superposition d'exécuter les miroirs magiques dont il est question à la page 160. Sauf les questions alchimiques, ni l'étain, ni le plomb n'offrent de particularités dignes de remarques. Tout au plus faut-il noter les prin- cipes arsenicaux que les Chinois ne savent pas éliminer de l'étain^ et qui rendent ainsi le métal de mauvaise qualité. Nous retrouverons le plomb à la fabrication du tmi [minium] et du 7/iien choang [céruse]. Le chapitre du fer est beaucoup plus développé. Ce n'est pas sans un réel étonnement que nous faisons connaissance avec les procédés em- piriques chinois pour le transformer en acier. La fonte du minerai est toute simple : mais de cette gueuse, ils savent obtenir parle battage, par le martelage, par le loppinage, par l'arrosage, par Taffinage, les aciers les plus différents, durs, doux, secs, pliants; enfin cette racine du fer, t'ie ho , qui n'est autre qu'une paille, ils ont découvert qu'en la frottant avec de l'huile — qui en se décomposant va fournir du car- bone— ils en réduiront l'oxyde et rendront ainsi la matière homogène ^ La théorie de la boussole accompagne la description du ts'e che [ai- mant]^ Quant au mercure, à ses composés, aux sels dont il est la base, les Chinois et les Japonais lui ont consacré de longues pages. C'est le chencha,\e cinabre, qui tient la tête d\i kiouenQi mous apprenons là son lieu d'origine, ses propriétés médicales, les transformations qu'il peut subir, le mercure qu'on en extrait; ici nous ne voulons parler que des d . p. 22. 2. P. 22, 43. 3. P. xx[i, 43. 4. P. 22. 5. P. 42, 43, 46. 6. P. 32. 7. P. 36, 37, 38. 8. Sur la boussole, voirie Journal asiatique, 2o sér., t. XIV et XV; 6' sér., I, 423; XI, 174; 7e sér., IV, 152. e XL INTRODUCTION procédés réellement industriels, nullement des idées alchimiques' : nous trouvons la recette du hong fen^^, sublimé corrosif, et du fen choang\ sublimé doux, mais, comme le fait parfaitement remarquer Biot*, l'au- teur a oublié d'indiquer que dans cette nouvelle préparation, il fallait ajouter du mercure au hong fen^ pour enlever à ce dernier une portion de chlore. La préparation du yn4chou [vermillon]^ et du ling cAa [autre prépa- ration rouge de mercure]^ nous a permis de faire un rapprochement, intéressant à rappeler. Dans les séances des 9 et 1 6 juillet \ 873 , M. de Saulcy a communiqué à la Société des Antiquaires de France ^ une note sur des vases qui venaient d'être découverts à Tripoli de Syrie, dans une construction très ancienne, devenue inhabitable. Ils étaient au nombre de soixante environ, ayant la forme d'un fruit conique, assez semblables à une pomme de pin et de différentes grandeurs, fermés par un couvercle mamelonné, percé d'un orifice étroit communiquant avec l'intérieur : un échantillon a été déposé au Musée de Sèvres, deux autres doivent être au Musée d'artille- rie; il yen a également au British Muséum. D'ailleurs on en rencontre assez fréquemment en Orient, de toutes dimensions. Ils sont en matière très dure, noire, qu'on a supposée quelque temps en basalte, avec cou- verte passant du gris au rouge gris. Mais le timbre arabe qu'ils portent montre qu'ils ont été fabriqués au Moyen Age, à Hama. M. de Saulcy, d'après leur forme instable, pensait que c'étaient là des grenades à main, qui, chargées de matière détonnante, surmontées d'une mèche, devaient être jetées sur l'ennemi dans la mêlée. Cette hypothèse semble avoir été admise sans discussion. En 1871 , le volume The Recovery of Jérusalem avait déjà fait mention de ces vases. M. Greville les avait signalés, sans chercher à les déter- miner. Mais à la description de M. de Saulcy, nous devons ajouter d'après lui, que la couverte d'un rose obscur paraît produite à l'aide du cinabre : nous allons voir l'importance de cette remarque. Quant à l'intérieur, M. Maskelyn, ayant analysé les parcelles qu'on en avait dé- tachées, a montré que c'étaient de petites écailles de cire décomposée, parmi lesquelles apparaissaient quelques globules minimes de vif-argent 1. Voir p. XXX. 2. P. 74. 3. P. 76, 4. Procédés industriels, p. 22. 5. P. 76. 6. P. 78. 7. Mémoires, t. XXXV (1874), p. 18. INTRODUCTION XLI à l'élat nalurel. Il sembla dès lors à M. Greville que ces vases étaient destinés à transporter le vif-argent. M. de Saulcy n'a pas eu de peine à démontrer que leur forme s'opposait à cette destination. 11 est probable qu'on devrait s'en tenir à l'explication de M, de Saulcy, si le Lapidaire chinois, à l'article lingcha\ ne pouvait nous met- tre sur la voie. La forme de ces vases ne nous est pas inconnue. Cette terminaison coni- que, instable, M. Berthelot nous l'a montrée dans ses manuscrits alchi- miques; ce sont des alambics, destinés au bain-marie ou au bain de sable. Or qu'est-ce qu'un trépied à feu et à eau chinois, sinon un alam- bic à bain-marie? Et lorsque M. Maskelyn a découvert, à l'intérieur, delà cire et du vif argent, quandM.de Saulcy nous a dit que la couverte parais- sait être du cinabre^ nous nous sommes tout naturellement reporté à la fabrication du ling cha, qui n'est autre qu'un cinabre artificiel. Nous dira-t-on que l'étroitesse de l'ouverture ne permettait pas de retirer la préparation conduite à bonne fin? Qu'on veuille bien se repor- ter à la page 241 . On y verra la manière de procéder dans les opéra- tions alchimiques, lorsque la tête de l'alambic doit être hermétique- ment close — comme ici — : « Otez le feu, laissez refroidir, cassez le vase et tirez-en votre matière. » Ainsi s'explique, tout naturellement, cet orifice étroit qui causait l'embarras de M. de Saulcy. Nous sommes donc simplement en présence d'alambics alchimiques dont le Lapidaire chi- nois nous indique l'emploi, en nous donnant la solution du problème. Un des passages de l'histoire de l'industrie chinoise les plus curieux pour nous, est certainement celui qui traite du verre, classé aux pierres précieuses, où nous le trouvons sous deux rubriques différentes, /)0 /i', siao tse *. Pfizmaier, Hirth en ont parlé dans leurs ouvrages : le passage de V Encyclopédie ne saurait laisser aucun doute sur l'époque à laquelle ses procédés de fabrication furent importés en Chine. Avant Thaï wou ti de la dynastie des Weï du NordMl était inconnu ; ce furent des étrangers de l'Ouest qui l'apportèrent avec eux. Des Scythes, des Arabes, des Syriaques? Qu'importe. Quand il sera question d'émaux, nous voici mu- nis de données certaines avec lesquelles nous ne saurions trop compter, 1. P. 78. 2. Le cinabre ne pouvait être mis en cou- verte, puisqu'il s'évapore au feu. S'il y a des traces de cinabre, c'est donc q u'il a été mis par frottement, à froid, ou laissé à la suite de quel- que opération chimique pour laquelle le vase avait été employé. 3. P. 59. 4. P. 61. 5. P. 62, 184, 185, 186. XLii INTRODUCTION et la présence de ces savants étrangers, au v* siècle, ne peut trop nous engager, dans les questions alchimiques, àlaplus grande circonspection. Pour montrer de quelles difficultés se trouve entourée la traduction que nous tentons aujourd'hui, il suffira de faire remarquer l'erreur de Van- dermonde^ qui donne, comme principale matière du verre chinois, la colle de riz, alors qu'au contraire, les bouteilles de verre sont destinées à contenir l'alcool fait avec cette colle de riz, Taraki -. Ne quittons pas le chapitre des pierres précieuses sans parler de la taille du jade, des cachets de fao hoa che [pagodite], du chan hou [corail] si recherché parles bijoutiers et les laqueurs et de ses imitations, des loupes de cristal de roche et de verre pour concentrer les rayons du soleil et allumer le feu. D'autres pierres, plus communes, trouvent éga- lement leur emploi dans l'industrie ; les pierres pour faire les couteaux à découper les viandes et les poissons^ les pierres qui semblent prépa- rées pour les sculptures^, les pierres qui par leur légèreté peuvent for- mer des feuilles de paravents^, les pierres sonores avec lesquelles on établit des instruments de musique ^ enfin les pierres phengites qui ser- vent de vitre, dans les habitations^ D'autres minéraux, des sels surtout servent pour la teinture. Si le yn tchou [vermillon] sert à falsifier les gâteaux en leur donnant une belle teinte rouge^ le lu fan^, le tsao fan"^^ sont les bases de la teinture noire et brune : le tan''^ sert pour les encres rouges ; avec le hoa che^ on peint les maisons, on blanchit la pâle du papier : avec la chaux d'é- cailles d'huîtres, mêlée à l'huile à'eleococcus verrucosa^^, on fait des stuccages. L'encre se prépare avec le hei che tche [sulfure d'antimoine]*^ sur la pierre ye?2**; il sert également pour faire les crayons. L*ocre rouge sert de fond aux dorures, avec le mi t'o seng on fabrique le vernis'^; le peintre demande au hou /e^^'*sa couleur blanche, au/^'ong ts'ing ou lu ts'ing^'' sa. 1. P. 184. 2. F. 62. 3. p. 11. 4. p. 6. 5. P. 6. 6. P. 6, 154, 182. 7. P. 7. 8. P. 201. 9. P. 148. 10. P. 248. 11. P. 30. 12. P. 101, 218. 13. P. 88. 14. P. 127. 15. P. 31 et 164. 16. P. 164. 17. P. 113, 114. INTRODUCTION xliii couleur verte, au yn tchoii^ sonrougC;, à la fuchsine, enfin, dont j'ignore le nom chinois, mais dont j'ai un très ancien échantillon ^ celle déli- cieuse couleur rose qu'ils connurent donc bien longtemps avant nous. Le pouo ,s7«o^ sèche les peaux, le 7iao cha^ permet de les préparer, le hoang farv' les teint en jaune. El tandis que l'émailleur utilise le pien tsing pour ses fonds vert-bleu^, le céramiste emploie comme engobe le tche l'en ^ qu'il pourra, grâce au pao ye c/^eo?<^ mélangé au plomb, re- couvrir d'émail vert. Et ces passages n'ont pas seulement un intérêt scientifique : ils présentent un côté philologique dont on ne saurait mé- connaître l'importance. Nombreuses en effet sont les couleurs incertai- nes : dans bien des cas les traducteurs hésitent à se prononcer. Telle, donnée comme bleue par Stanislas Julien, est verte pour Vandermonde, entre le violet, le rouge vif, souvent on n'ose se décider. Ces sels une fois identifiés, aux réactions certaines, aux couleurs déterminées, met- tront fin à des hésilalions bien compréhensibles. Si le kieselguhr des Allemands, notre farine fossile, sert surtout en Occident dans l'industrie, le che mien ^ et le hoa che^^ dans les temps de famine, et Geerts signale le fait, sont employés comme nourriture : pour la fabricalion du teou fou^\ ce fameux fromage de pois, si répandu en Chine, c'est la pierre che kao qui permet de le préparer, mais il doit y avoir là quelque falsification ; le che kao^ c'est le plâtre, qui probable- ment fait prendre rapidement la caséine qui ne se coagule pas assez vile. Les falsifications, on le voit, n'effrayent pas les Chinois; la chaux leur sert à raccommoder le vin aigri, auquel ils mêlent de la céruse, de la craie, de la litharge*^ Les Chinoises et les Japonaises se couvrent la figure de fard, c'est le pe fen [o^zrozjetle beni^^ qyxi en fournissent les éléments : pour les sour- cils, pour les yeux, c'est hei che tche^'^. Quant à la noirceur des cheveux, les Chinois qui en sont si fiers qu'ils s'appellent eux-mêmes « le peuple aux cheveux noirs », nous serons moins tentés de l'admirer lorsque le Lapidaire nous aura fait connaître les nombreuses teintures qu'il fournit 1. P. 201. 2. P. xxxvii. 3. P. 135. 4. P. 14». 5. P. 149. 6. P. 115. 8. P. 150. 9. P. dOl. 10. P. 207. 11. P. 83. 12. P. 167. 13. P. 28 et 167. 7. P. 128. 14. P. 88, 209. XLiv INTRODUCTION à cet effet; peignes en plomb*, litha^ge^ fié cha^, che hoei''^ hei fan^ ^ hoang tan ®, tandis que le ts'e hoang arrête la chute des cheveux' et que d'autres préparations consolident les dents; ces dernières, nous les in- querons aux prescriptions médicales. Les formules pharmaceutiques nous apprendront que la mèche des bougies et des lampes est faite de moelle de jonc ^, ce qui nous permettra de les rapprocher des mèches carthaginoises, probablement de même matière, bien plutôt que de moelle de sureau beaucoup moins fine et moins poreuse ^ Le pou hoei mou sert également à faire des mèches et des torches, qui brûlent sans se consummer. Pour l'éclairage, ils exploitent les sources de pétrole**', pour le chauffage, les mines de charbon** : leurs vers à soie, ils les engraissent avec du yu che^^i pour leurs cultures ils employent Y ampelitis^^ ^ la galactite **, véritables engrais chimiques, dont ils ont reconnu la puissance végétative, tandis qu'ils défendent les radicelles de leurs plantes de la moisissure, des végétations parasites, des insectes et des mulots en les trempant dans une solution d'acide arsénieux provenant du traitement des minerais de cuivre*^. Peut-être est-ce au léger mélange de sulfate de cuivre qui se trou- verait dans ces minerais impurs, qu'il faut attribuer cette préservation. Ils l'ont constaté d'autre part, car dès les temps les plus reculés, ils ga- rantissaient de la pourriture les bois qu'ils employaient dans les endroits humides par de véritables injections de sulfate de cuivre, Cong ts'ing^^, ce qui n'est peut-être pas le détail le moins intéressant de toutes les sa- gaces observations que nous venons d'énumérer. Médecine. En réalité, les Lapidaires sont des livres de médecine. Côtés indus- triels, historiques, scientifiques, légendaires, ne sont que des acces- soires ; la médecine, guidée par la science, sous la protection de la magie , d.P. 27. 2. P. 30. 3. P. 40. 4. P. 100. 5. P.il47. 6. P. 164. 7. P. 81. 8. P. 213. 9. Académie des inscriptions et belles- lettres, 12 juillet 1895, 10. P. 96. H. P. 97. 12. P. 118. 13. P. 10. 14. P. 93. 15. Champion, p. 48. 16. P. 26 et 162. INRODUGTION xlv laisse percer ses droits à chaque pas. Aussi, devant de légitimes hésita- tions, alors qu'un certificat d'origine doit être demandé aux textes quel'on interroge, chaque peuple ayant ses maladies personnelles, est-il assez fa- cile de les dégager et de remonter, pour ainsi dire mathématiquement, à leur source originale. Ici, par exemple, ce sont les remèdes qui semblent absolument caractéristiques. Si nous trouvons bien quelques maladies spéciales, nulle autre part nous ne rencontrons une pareille énuméra- tion de prescriptions invraisemblables, oti les feux, les eaux, les produc- tions les plus étranges servent pareillement de base aux remèdes les plus efficaces. Disons cependant, tout de suite, que de l'ensemble, au premier aspect, se dégage une donnée absolument remarquable et typique. Ici la femme occupe une place parallèle à celle de l'homme, comme être souffrant qui a besoin des mêmes soins que lui. Le traité est essen- tiellement chaste, en ce sens que si l'auteur n'a reculé devant aucune description, on n'y trouve rien d'erotique : tout y est scientifiquement traité, sans aucune de ces allusions dont îounniWeni les Lapidaires occi- dentaux. Vouloir résumer en quelques pages tant de maladies, que d'ailleurs bien souvent nous ne saurions identifier, serait chose impossible : il faudrait reprendre le livre tout entier. Nous nous contenterons donc de retenir les maladies qui paraissent les plus spéciales à la Chine/ comme celles qui se rencontrent le plus souvent, pour les autres, les tables renverront aux passages qui leur sont consacrés. Continuellement il est question des cinq viscères, des cinq écoule- ments, des cinq endroits du nomhril, des cinq tche ' : ce nombre est in- déterminé, absolument comme lorsqu'il est question des cent remèdes, des cent mauvaises choses ; il en est de même des sept endroits du nombril, mais pour les neuf méats du corps, le chiffre est à retenir. Faut-il voir des maladies, ou simplement des indications locales dans ces tai yn, ces siao yang de la main , dans ces yang ming^ ces kiue yn du pied, dans ce Ki des veines^? 11 nous serait bien difficile de le dire, mais ce qui est réellement intéressant c'est de voir les Chinois classer la folie ^ l'épilepsie*, l'hystérie ^ les vapeurs et les tristesses®, lesmélan- 1. Très probablement les cinq éléments du corps humain : forme, perception, conscience, action, connaissance. 2. P. 83, 110. 3. P. 29, 157. 4. P. 29. 5. P. 164. 6. P. 163. XLYI INTRODUCTION coliesS les manies^, les névroses^ dans les maladies qu'on peut guérir par un traitement approprié, qui, en dégageant l'estomac* fortifie le corps, en même temps qu'il entretient l'âme et calme l'esprit vital. Parmi ces maladies que l'Occident considérait naguère comme une possession dé- moniaque, que seuls les exorcismes ou les remèdes magiques pouvaient éloigner, il est une description tellement précise, celle du double ^ qu'il semblerait presque qu'elle a servi à Hoffmann pour nous peindre sa souffrance*'. A côté de ces états d'âme, véritables maladies mentales et phy- siques, d'autres paraissent avoir pris en Chine un développement tout spécial. Si par certains traitements préventifs, si par l'emploi du jade', du yun mou^, par l'abstention du seP, on peut prolonger sa vie, il faut employer les remèdes les plus énergiques pour les tumeurs que nous rencontrons de toules sortes. Coups de sang, hémorragies, maladies d'intestins, fistules, ulcères, dartres, écrouelles, vers de toute taille et de toute espèce, qu'ils croyent nés dans certains cas, de cheveux avalés*", vertiges, semblent être les maladies les plus fréquentes : viennent ensuite les maladies d'yeux, beaucoup moins nombreuses cependant qu'en Orient, l'atrepsie, la petite vérole, la syphilis, la gale, les mala- dies de vessie, les chutes du fondement, le goitre, les hémorroïdes : enfin quelques cas qui semblent spéciaux à la Chine, cette étrange ma- ladie des poils qui poussent dans le nez*' jusqu'à atteindre deux pieds de longueur et faire endurer au malade des souffrances intolérables, tout comme celle dans laquelle il sort du corps une si grande abondance de poux que cela passe l'imagination'^ Nous ne saurions réellement regarder comme maladie spéciale à l'Extrême-Orient, bien qu'elles ne soient signalées dans aucun Lapidaire occidental, ces rougeurs du nez des ivrognes qui semble cependant causer tant d'ennuis aux Chinois, que le rédacteur de Y Encyclopédie n'a pas négligé de consacrer à leur guérison un paragraphe spécial *^ Des souffrances communes à tous les peuples nous ne mentionnerons 1. p. 87. 2. P. 195, 243. 3. P. 204. 4. P. 243. 5. P. 71,192. 6. JReuwe des. Deux-Mondes, 15 novembre 1895, p. 337. 7. P. 177. 8. P. 65. 9. P. 240. 10. P. 203. 11. P. 141. Chez les Arabes, on connaît le trichiasis (surabondance de cils), 12. P. 243. 13. P. 31. INTRODUCTION xlvii plus que celles qui ont trait à la génération. Ils n'ont rien d'erotique, ces traitements qui guérissent l'impuissance*, augmentent la vertu pro- lifique des hommes\ arrêtent les pertes séminales^ guérissent les ma- ladies de la verge*, pas plus que ceux qui font venir les menstrues^, qui arrêtent les pertes®, qui rendent les femmes fertiles ^ qui provoquent l'avortement^ qui débarrassent la matrice du fœtus mort'\ pas plus enfin que toutes ces innombrables recettes, magiques et scientifiques, qui non seulement retardent ou facilitent l'accouchement, mais chan- gent encore dans le sein de la mère le sexe de l'enfant *^ Les remèdes, nous l'avons dit, sont beaucoup plus particuliers à la Chine ; les eaux à employer, notamment, doivent être choisies avec le plus grand soin. Geerts*' a tout un chapitre sur les eaux et leurs vertus. Et ce n'est pas d'eaux minérales ou d'infusion qu'il s'agit, mais d'eaux simplement de provenances différentes, congelées ou non, de fontaine, de pluie, de puits, de rivière, de rosée, de ruisseau, coulant vers l'orient, recueillies à certaines époques de la lune : car celles qui ont servi à aiguiser les couteaux, à frotter les plats d'étain, dans lesquelles même on trempe des pierres précieuses, peuvent être regardées en quelque sorte comme de véritables remèdes . Nous devrons encore ranger dans la même catégorie une autre série de remèdes que Geerts a classés au chapitre de la terre ^^ On ne retrouvera pas ici, il est vrai, le choix du livre japonais : terre de basses-cours, de semelles de vieilles sandales, de planchers de mai- sons, de portes des marchés, de tombeaux, de nids d'hirondelles, boue de vers de terre, pituite d'anguille, boue d'urinoir, et combien d'autres que nous n'avons pas à mentionner; mais cependant, on parle ici de champignons poussés sur de vieilles pierres, de graisse des pierres de bâtiments exposés à l'air '\ de chaux de vieilles murailles. Ici encore, les feux jouent également un grand rôle. Geerts mentioniie aussi les nombreuses décoctions, les précieux talismans, les efficaces remèdes que procure le carbone suivant ses origines diverses *'*. 8. P. 72. 9. P. 71 et 122. 10. P. 80. 11. Geerts, p. 89. 12. Geerts, p. 389. 13. P. 164. 14. Geerts, p. 193. 1. P. 66. 2. P. 228. 3. P. 196. 4. P. 204. 5. P. 136. 6. P. 247. 7. P. 220. xLvni INTRODUCTION V Encyclopédie et le Pen tsao ont une cnuméraLion moins riche, ce- pendant encore fort curieuse. Ce n'est pas simplement des moxas dont il s'agit, mis avec le fer rouge ou avec une lentille de cristal \ mais des charbons différents, d'armoise, de mûrier, de saule, de mèches de lampe, incorporés aux drogues. Et ce n'est pas tout : des bouillons d'os de bœuf, de mouton, de daim, de cerf, de colle de buffle, certaines parties d'animaux, cœur% pieds^ rognons de cochon ^, dépouilles d'araignées^ fientes de coq^ de faucon', corne de cerf^ de ling^, de rhinocéros**^ alternent avec les thériaques les plus compli- quées**, les électuaires les plus précieux. Car ils croyent tous, comme Isabeau de Bavière, que les pierres précieuses peuvent se dissoudre, que le pe che yng, que le ts'e che yng, que le yu^ que le yiin mou peuvent s'assimiler, tout comme les métaux qu'ils prétendent rendre potables. Devons-nous déclarer qu'ils sont tout à fait dans l'erreur? Ils voient les résultats du corail mêlé aux collyres*'^, les effets hémostatiques et émol- lients de rAo(2cAe*\ le /eowcAe et sa puissance absorbante**, et comme en plus, il règne dans ce domaine de la minéralogie une grande confusion entre les pierres et les sels qui s'absorbent avec étonnante facilité, on comprend les erreurs dans lesquelles ils sont nécessairement tombés. Cependant, reconnaissons-le : ici, les sels tiennent en quelque sorte une place à part. S'ils n'ont pas un chapitre absolument spécial, ils sont à peu près réunis : et avec leur précision, les Chinois n'ont pas faiUi à consigner les effets, tout d'expérience, qu'une longue série d'obser- vations leur ont permis de réunir. Aussi ne saurions-nous nous étonner des remarques intelligentes et des effets en quelque sorte scientifiques qui nous passent sous les yeux. S'ils employent intérieurement certains sels de mercure*^ ils ont bien soin de faire la remarque qu'ils détruisent les dents, qu'ils attaquent les muscles et qu'il ne faut pas prendre de sel en même temps; dans les collyres, le lou kan che^^^ la calamine, les sels de cuivre*' surtout, jouent un rôle important : le lieou hoang [soufre] 1. P. 61. 2. p. 195. 3. P. 236. 4. P. 221. 5. P. 201. 6. P. 196. 7. P. 149. 8. P. 235. 9. P. 244. 10. P. 244. 11. P. 135, 244. 12. P. 55. 13. P. 85. 14. P. 102. 15. P. 75, 192. 16. P. 89. 17. P. 26, 114, 1 17, 134, 162, 225, 229, 243. INTRODUCTION xlix guéril les maladies de peau*, les solutions ferrugineuses ^ sont hémo- statiques, le pouo siao^ ei le nao cha^ sont diurétiques, le fauche, au contraire, astringenl^ l'eau de chaux est excellente pour les ulcères et pour ^intérieu^^ le hiong hoang est fortifiant^ le che yeou [pétrole] est antiseptique ^ puisqu'on s'en sert pour guérir non seulement les dartres et la lèpre, mais les piqûres d'aiguilles et les blessures de flèches, les sels de plomb ^ yuen choang et tan, enlèvent l'inflammation et font repousser la chair. Les applications de ces recettes, dont l'efficacité ne saurait être mise en doute, sont au contraire tout ce qu'il y a de plus fantaisistes : frotter le nombril, la plante des pieds*", oindre le bout du nez, le creux des mains, les serrer entre ses cuisses*'. Une cependant est d'un très vif intérêt, nous la trouvons au traitement de la cataracte*^ et des taies sur les yeux *^ à la suite de la petite vérole : elle nous prouve que les Chinois connaissaient l'entre-croisement des filets nerveux qui se dis- tribuent aux diverses parties du corps. Mais aucune n'est plus curieuse, parce qu'on distingue bien l'origine des formules, que le traitement de la surdité par l'aimant *^ : « Surdité d'une oreille : dans l'oreille sourde, aimant demi-gros, dans celle qui ne l'est pas, grenaille de fer. — Sur- dité des deux oreilles : aimant dans les oreilles, fer cru dans la bouche, le malade croira entendre comme un grand bruit de tonnerre et la sur- dité cessera. » S'agit-il d'un morceau de fer tranchant ou pointu, avalé? On peut prévenir tout danger en prenant de la poudre d'aimant natu- rel, « à cause de son attraction pour le fer, il enveloppera les susdits objets et les rendra inoffensifs *^ » En terminant cette rapide révision, il faut encore rappeler la remarque si intelligente, que j'ai déjà signalée ailleurs, mais dont la place est encore marquée ici, de ne jamais mettre les remèdes extraits des plantes en présence de préparations à base de fer; certes, comme pour les sels de mercure et le sel, ils ignoraient la réaction produite, mais les effets, ils les avaient constatés et consignés. 1. P. 144. 2. P. 224 3. P. 135, 244. 4. P. 139. 5. P. 247. 6. P. 99. 7. P. 80. 8. P. 96, 9. P. 28, 29. 10. P. 75. 11. P. 224. 12. P. 72. 13. P. 168. 14. P. 221. 15. P. 222. INTRODUCTION Histoire et géographie. A côté de la longue énumération des qualités des pierres, du minu- tieux développement de leurs vertus, de la soigneuse description de leur aspect extérieur, nous ne pouvions manquer de trouver ici réunies, alors qu'on connaît la précision de l'esprit chinois et japonais, les dates auxquelles elles furent connues, employées, données en tribut, par conséquent leur pays d'origine. Mais, sur ce dernier point, notre em- barras ne saurait être qu'extrême. Nombre de pierres et de sels, tout comme en Occident, ont tiré leur nom du lieu oii ils étaient recueillis ou fabriqués; nous pouvons, pour la plupart, les identifier, grâce à la réunion des nombreux noms donnés à chaque pierre; mais aller plus loin est souvent impossible. Quand c'est une île, une province chinoise ou japonaise, nul embarras : elles sont facilement reconnais- sablés ; quelques villes principales des deux pays peuvent également être retrouvées. Comment se reconnaître par exemple, dans ce dédale de petites localités, de couvents, qui d'ailleurs sous les différentes dy- nasties changèrent plusieurs fois de nom? Que dire également des montagnes célèbres de la Chine dont le nombre s'élevait à 2 400? D'un autre côté, n'y aurait-il pas, de notre part, prétention exagérée à dis- cuter sur le Fou lin, le Ta tsin, et tant d'autres, alors que les plus émi- nents sinologues ne sont pas encore tombés d'accord sur ces points délicats? Dans Pumpelly, on trouvera le heu de production de nom- breux minéraux : dans le cas d'études spéciales, il deviendra le guide indispensable. A un autre point de vue cependant, les origines étrangères ne sau- raient être aussi brièvement passées sous silence. Ces productions de Ceylan, de Gochinchine, du Fou lin, de l'Inde, de Perse, des Philippines, du Ta tsin, des Arabes, des Barbares du Sud et de l' Ouest, des Hollan- dais, tout comme les noms d'origine étrangère adoptés par les minéra- logistes chinois, doivent être soigneusement relevées; elles vont nous permettre d'étudier le développement de connaissances indispensables à préciser, non pas seulement pour les recherches minéralogiques, mais surtout pour l'étude des rapports de l'humanité. Et ces même données géographiques nous amèneront même à des identifications philolo- giques. INTRODUCTION li Il y a deux pierres, deux sels qui, dans ralchimie antique, ont joué un rôle très important, la litharge et le sel ammoniac : leurs noms per- sans se retrouvent dans les manuscrits occidentaux du Moyen Age : merdaseng et nouchadzir. On les rencontre également ici, et il est une remarque bien curieuse à faire en leur endroit. Sous le mot mi fo seng et sous celui de nao cha, ils sont facilement reconnaissables. Mais le premier est écrit phonétiquement et de plus le texte chinois dit qu'il vient de l'étranger, donc c'est incontestablement le mot persan transformé. Quant au nao cha, c*est autre chose. Il est écrit idéographiquement et le texte du Pen ts'ao kang mou ajoute : « Il vient de la province de Chen si; on le tire d'une montagne d'où il sort con- tinuellement des vapeurs rouges et dangereuses et très difficile à abor- der par rapport à ces mêmes vapeurs. Il en vient aussi de la Tartarie, on le tire des plaines où il y a beaucoup de troupeaux, de la même façon que le salpêtre de houssage ; les Tartares et gens d'au delà de la Chine salent les viandes avec ce sel. » De cela, il semblerait admissible de supposer que si les Chinois ont pris aux Persans leur merdaseng^ les Persans auront à leur tour emprunté aux Chinois leur nao cha^ auquel ils auront ajouté la terminaison dzer^ comme pour le hezoai\ qui, en Perse, s'appelle badzeher. Le totan non plus ne saurait être oublié, c'est la tutia légèrement modifiée. On connait tous les problèmes soulevés par la question de l'ambre en Occident; nous ne le rencontrons cité ici qu'une fois et tout à fait acci- dentellement, houpe^. Eut-il en Chine, dans l'Antiquité, la même valeur commerciale qu'en Occident? Hirth n'a pas examiné la question à ce point de vue : je ne puis m'empêcher de m'y placer, quand il propose comme origine du mot hou pe, qui en cantonnais se prononce fou pak^ l'apTia^ grec dont le p tombait nécessairement en passant en chinois^. Puis c'est le verre, que nous avons déjà signalé et lorsqu'on sait qu'il fut introduit en Chine, par des Syriaques, très probablement, vers le milieu du v' siècle, on peut, sous le nom de po li, écrit phonétiquement, retrouver sans grande difficulté le fi'aXy] grec. Faut-il parler du lieou U qui, suivant Hirth^ prononcé d'abord /)i Hou 1. P. 62. 1 3. Hirth, China, p. 62 2. Hirth, China, p. 245. | LU INTRODUCTION /?, feï leou H, viendrait de bilor, nom sémitique du cristal? Mais alors nous devrions reprendre toutes les pierres du petit Lapidaire réédité p. 25t , d'après Bretschneider. Aux Identifications, on retrouvera, à côté de chaque nom, les origines probables de leur transformation. La partie historique présente moins de difficultés. Nous sommes effectivement en présence de cycles, d'ères, de noms d'empereurs ou de grands dignitaires dont les Annales chinoises et japonaises ont con- servé la trace : nous les connaissons ; d'aucuns même sont assez rap- prochés de nous pour que nous puissions à bon droit nous étonner que certaines découvertes aient été si longues à pénétrer en Chine : nous l'avons vu au verre ; d'autres, au contraire, remontent assez loin, comme l'invention parle duc Mou, en 629 avant J.-C, du sublimé corrosif, honff fen, qui bien probablement, dut précéder de bien peu la décou- verte du /'en choang, du calomel. Sans nul doute ces dates sont précieuses. Mais dans la métallurgie nous trouvons des renseignements beaucoup plus curieux encore pour l'histoire de la civilisation. Malheureusement, rien pour ce second plomb, ya yuen^ le zinc et sa réduction directe, mais la date de 698 après J.-G. pour ce métal, cet étain blanc, fragile, cassant, mystérieux, que nous croyons pouvoir identifier avec l'antimoine*. C'est enfin le cuivre, qui fait également son apparition, comme tribut, au Japon au VII* siècle^. Remarquons ici, les âges de la pierre, du cuivre, du bronze et du fer, qui nettement délimités, rentrent dans la période historique. Aussi croyons-nous pouvoir sans hésitation, parler dans ce para- graphe des haches et instruments de pierre que leur origine céleste, d'après le Pen tsao kang moii^, nous aurait autorisés à classer égale- ment aux légendes. En ce qui concerne le Japon, le travail a été fait, mais il se trouve dans un livre où l'on pourrait si difficilement soupçonner ce chapitre, que la question a passé absolument inaperçue. Geerts* divise en quatre catégories les différents instruments de pierre du Japon. 1° Les armes, les couteaux, les aiguilles de pierre. 2 Les pierres de foudre. 1. P. xxxiv et 33. 2. P. 23. 3. P. 239. 4. Geerts, p. 272 . INTRODUCTION un 3° Les pierres ornementales de la période des Kamis (ancêtres di- vins). 4° Les pierres ornementales d'une période plus récente. Nous ne résumerons ici que le chapitre des pierres de foudre*. Heki reki se/à no rui (les pierres de foudre). On y voit décrits : 1" Les coins de foudre, haches de foudre. Rai fu (haches de ton- nerre), appelées aussi Ten gu no masakari (grande hache de Tengu), kitsime no masakari (grande hache dite du renard); on en trouve de fréquents spécimens dans les collections des archéologues japonais, et notamment au Musée de Yedo et de Kiyoto. Ces instruments de pierre sont toujours bien pohs et à bords arrondis, leur surface luisante les distingue des coins Scandinaves, d'ordinaire rudes et raboteux. Les coins perforés ne semblent pas exister au Japon, bien que Tauteur du Hotî zoko moku [Pen ts'ao kang moii\ nous informe qu'en Chine il s'en trouve quelquefois de percés de deux trous. Ils sont fabriqués en diorite, en mélaphyre, en porphyre brun, en porphyre vert ou ophite, en pétro- silex et quelquefois en phtanite ou kieselschiefer. Ils ont été trouvés à Tsuyama, dans la province d'Awa, à Akasai^a dans la province de Mino et dans les provinces de Mutsu, de Yechigo. 2° Kitsuneno kanna ishi (pierre fer de rabot du renard). Instrument en pierre, ayant la forme d'un fer de rabot. Le renard étant au Japon, d'après la croyance populaire, le symbole ou l'incarnation du démon, on conçoit aisément qu'on attribue à ces pierres une origine surnatu- relle. Au Musée de Leïde se trouve un spécimen de cette sorte de pierre, bien poh et taillé dans du pétrosilex vert foncé. 3° Rai jo (bâton de tonnerre), heki reki chin (pilon étincelant). Les ins- truments dont il est ici question se trouvent dans la collection du temple Ocho in, à Nagahama, dont la province d'Omi, et au Musée de Yedo. 4" Rai tsui (marteau de tonnerre). Pierre cylindrique, fort dure, lourde, noirâtre, d'environ un pied de longueur. 5" Rai guwan (bracelet et anneau de tonnerre). Pierres très dures, brillantes, noires ou parsemées de taches blanches, en forme d'anneaux et de cylindres, percées verticalement au centre On en voit une dans le temple d'Hosenji, à Yanagi bamba, Yamatocho (Kiyoto); elle semble être une espèce d'agate. 1. Comme ce sont des noms de pierres | tile de transcrire en plioaétique chinoise les essentiellement japonaises, il m'a semblé inu- | idéogrammes donnés par Geerts. Liv INTRODUCTION 6° Rai boku (encre de tonnerre). Geerts cite le Hon zoko moku : « Dans le district deRaishu, en Chine, où il y a beaucoup d'orages accompagnés de tonnerre, on voit de temps en temps tomber après ces orages, une pluie de pierres noires, bril- lantes, sonores, lourdes et fort rudes, de la longueur environ d'un doigt. Ce sont ces pierres que l'on a appelées rai hoku ou encre de ton- nerre. » Selon d'autres écrivains, le rai boku serait une substance, qui n'est ni pierre ni terre, mais une espèce d'encre dure, produite par la foudre \ Enfin le célèbre naturaliste japonais Ono Ranzan dit : Le rai hoku est produit par un animal (mythologique), rai ju^ qui vit dans les hautes montagnes, à Risoyama. Cet animal a quelque ressemblance avec le cochon. Il va au devant de la foudre qu'il aime, et, enlevé par elle dans les airs, il retombe à terre brisé en morceaux. Ce sont ces fragments qui forment le rai boku ou encre de tonnerre. 7° Rai fu kiyo (scie de tonnerre). Pierre de diorite taillée, au Musée de Yedo. 8" Ba?i teki (flûte de pierre, dite de tonnerre). Au Musée du Ministère de l'Intérieur à Yedo, Ce sont des géodes ou masses de silice concrétionnées creuses. 9" Seki kiyo (pilon à riz). Gros galet arrondi au Musée de Yedo. Geerts se borne à cette énumération. Il accompagne sa notice de quelques dessins exécutés assez grossièrement par une main européenne; ils ne méritent pas d'être reproduits. Les idées du Pen ts'ao kang mou^ à ce sujet sont beaucoup plus éle- vées que celles des Japonais; nous aurons à les rapprocher tout à l'heure des céraunies occidentales. Mais l'intérêt était de montrer qu'aux deux extrémités du monde, on rencontrait des outils qui pour les uns étaient préhistoriques, pour les autres en quelque sorte historiques, puisqu'à côté de ces haches trouvées dans la terre, qu'on ne saurait dater, mais qui ont frappé l'imagination de tous les peuples qui les découvraient, nous avons ici, à une époque relativement récente, des épées de pierre % des aiguilles de pierre*, des flèches de pierre et des socs de charrue de 1. C'est la première de la deuxième ligne i 2. P. 239. horizontale du dessin chinois du Pen fs'ao 3. P. 124. hang mou, me. \ 4. P. 125, INIRODUCTION LV pierre *. Les épées de cuivre -, que la trempe rend comme du fer, si bien qu'il s'appelle cuivre de fer, t'iefong^, succèdent à ces outils de pierre. Nous ne pouvons manquer de signaler en même temps les cauris, coquil- Les pierres de foudre d'après l'albuna chinois du Pen ts'ao kang mou. sîe:=pilon, /bu = petite hache, ^5oara= tarière, we=:encre, /ioan=bouton, icAenra = pierre pour battre la toile. lages nommés pei"", servant de monnaie longtemps avant l'ère chrétienne et dont parle encore Marco Polo ^ ainsi que les procédés de transport des énormes blocs de pierre*', identiques à ceux indiqués par Hérodote', qui nous donnent l'explication de ces constructions cyclopéennes dont nous avons peine à nous figurer l'élévation. 1. P. 126. 2. P. 22. 3. P. 23. 4. Chine moderne, 312. 5. Marco Polo, livre II, xxxix- 6. P. 8. 7. Lib. Il, c. cviii, cxxiv. / Lvi INTRODUCTION C'est encore dans la partie historique que je crois devoir, en termi- nant, signaler ce passage si curieux de montagnes brisées avec du vin *, disent les uns, avec du vinaigre, disent les autres. La légende historique d'Annibal, qui « diducitscopulos et montem rumpit aceto », ne saurait, en effet, recevoir de meilleur commentaire que celui-ci : « On alluma autour de la montagne du Bonheur un grand feu qui la rougit, après quoi on l'arrosa de vinaigre qui la fit éclater en morceaux, qu'on chargea sur des charrettes pour les transporter ^ » Légendes. Les légendes qui accompagnent les descriptions des pierres ne sont ni moins nombreuses, ni moins caractéristiques que celles qui se ren- contrent dans les Lapidaires occidentaux. La magie, le symbolisme y tiennent une place importante. Pour les présenter, il est, par exemple, indispensable de faire une soigneuse distinction. Les unes, en efTet, .^scientifiques en quelque sorte, s'appliquent exclusivement à l'origine '/ des minéraux; elles doivent prendre place à côté des théories philoso- / phiques et alchimiques : les autres, magiques, traitent des vertus qui sont attribuées à ces mêmes minéraux; mais elles se tiennent par des liens si étroits, qu'une séparation ne manquerait pas de rompre l'unité qui les enchaîne. Elles repasseront d'ailleurs une seconde fois sous nos yeux, dans un ordre d'idées loutàfait différent, il est vrai, alors qu'après avoir terminé l'exposé économique du Lapidaire chinois, nous allons le com- parer aux Lapidaires d'origine étrangère. j Métaux et pierres, sous l'influence des principes ^ang et y^z, devien- ij nent mâles ou femelles. On ne saurait donc s'étonner de voir le cuivre ji mâle donner des épées mâles, le cuivre femelle donner des épées : femelles ^ Mais les pierres, grâce à leur sexe'^, ont parfois la faculté de se reproduire ^ ; l'aimant même est cité comme une pierre vivante, qui se nourrit de limaille de fer*^, et dont « les manifestations vitales sont vraiment comme celles d'un être animé. » N'avons-nous pas également 1. P. 8. 2. Histoire de la dynastie mongole qui a ré- gne en Chine, écrite parTcHAO yuan Phing, dans le Journal asiatique, i" sér., t. V, p. 268. 3. P. 22. 4. P. 79, 80, 130, 181, 237, 5. P. 9, 58, 182. 6. P. 108. INTRODUCTION LVII le corail mâle et le corail femelle * et le che yen, cette plicatule fossile, qui, bien que pétrifiée, est néanmoins mâle et femelle, vole et se nourrit des suintements laiteux des stalactites-. Cet enchaînement d'idées se retrouve d'ailleurs dans le symbolisme des monnaies, mais renversé par exemple. « Dans les /5'?>;2 [sapèques], dit le Pen tsao kang mou, l'or est le père, l'argent la mère, le plomb le mari, l'étain la femme légitime. » Dans un passage de X Encyclopédie: « Le cuivre est le prince, le plomb le grand ministre, l'étain le ministre de droite, le y a yiten le ministre de gauche. » Les métaux correspondent aux éléments, et les cinq éléments cor- respondent aux cinq planètes; il n'est certainement pas besoin de de- mander à d'autres sources la nécessité de recueillir les minéraux à des époques précises de l'année, à des lunes déterminées ' : ceux qu'on peut exploiter toute l'année sont cités comme remarquables'^. Sans nul doute, c'est aux mêmes idées symboliques qu'il nous faut rattacher ces nombres cabalistiques de cinq, de sept, de huit, de neuf, de quarante- neuf, de cent, de trois cents, que nous voyons apphquer au traitement des maladies, comme aux opérations alchimiques. Mais si les unes nous pouvons les comprendre, comme le symbolisme des métaux, comme le symbolisme du carré et du rond^ même encore comme le symbolisme du jade, dont l'essence est semblable à celle d'une jolie femme, il nous faudra reconnaître l'impossibilité où nous sommes d'expliquer ces vapeurs d'argent qui se transforment en coq blanc *^, ces parties essentielles du cuivre qui se transforment en cheval ou en adolescent ^ ce plomb qui devient femme ^ Les procédés alchimiques industriels permettent d'obtenir le mer- cure, soit du chen cha, soit de certains végétaux ; une légende du royaume de Fou lin '^ nous apprend comment on pouvait encore recueillir ce mé- tal, lorsqu'il s'élançait hors de la mer souterraine: pour les diamants, c'étaient des oiseaux qui apportaient du sommet des montagnes inac- cessibles dans leur bec, ou rendaient dans leurs excréments*** cette gemme que les marteaux les plus durs ne peuvent rompre mais que le 1. P. 181, 2. P. 130, 236. 3. P. 105, 214, 220, 225, 238. 4. P. 229. 5. P. 47, 175. 6. P. 19. 7. P. 22, 159. 8. P. 27. 9. P. Lxi, 73. 10. P. 234. — Pfizmaier, p. 204. Lvin INTRODUCTION plomb * et que la corne de Tantilope ling brisent facilement ^ : la fou- dre laisse après qu'elle est tombée, des pierres particulières qui naissent du choc des vapeurs et matières subtiles du soleil et de sa femme ^: des vapeurs de l'étoile polaire naît le yun mou [talc]* : le cristal est une transformation de l'eau pendant mille ans% du sang des mauvais démons nait l'agate ^ tout au contraire le sang de Tschang hung, en trois ans se changea en //o?//z [lapis lazuli]^ D'origine moins relevée sont \e feou che^ [pierre ponce], coagulation du sel ou de l'écume d'eau, et la tourbe dont la légende des châtaigniers nous apprend l'histoire^; n'oublions pas la pierre du serpent, sorte de bézoard^'', la pierre du nid du phénix *^ Lorsque nous aurons encore cité la pierre ming yue *^ qui croît et décroît avec la lune, et la pierre qui croît suivant la clarté du soleil*^ et qui n'est autre probablement que la pierre de Bologne, presque toutes les origines légendaires des pierres seront résumées. L'ambre, avons-nous vu, semblait peu répandu en Chine, il n'en est que plus intéressant de citer le passage de Pfizmaier*'', « Le Kuang ya dit : L'ambre jaune est une perle et croît de la terre. Au-dessus de lui et près de lui, le sol ne produit aucune plante. Sa moindre profondeur est de cinq pieds, la plus grande de huit à neuf. Il a la grosseur d'une masse de dix nôsseln (?). On enlève la peau pour laisser couler l'ambre jaune. 11 ressemble d'abord à la résine de pêcher. Pendant qu'elle fige et devient consistante, il se forme... Dans l'empire du grand Thsin [certainement Ta tsin], il y a beaucoup d'ambre jaune. « Dans les Souvenirs des choses variées^ il est dit : « Quand la sève du pin coule dans le sol, après mille ans, elle se change en stechwinde (?)*^ Le stechwinde devient ambre jaune au bout de mille ans. » Il nous reste maintenant à indiquer les quahtés magiques attribuées aux pierres. Elles doivent également se séparer en deux catégories : les unes de pure magie, les autres qui découlent de leurs vertus médicales. A la 1. P. 165. 2. P. 124. — Pfizmaikr, p. 218. 3. P. 239. 4. Pfizmaier, p. 205. 5. P. 59. 6. P. 182. — Pfizmaikr, p. 199. 7. P. 187. 8. P. 102. 9. P. 99, 217. 10. P. 90, 91, 132, 238. H. Martini (Le P.), p. 176. 12. Martini (Le P.), p. 58. — Hirth, CAina, p. 55. 13. Martini (Le P.), p. 94. 14. Pfizmaier, p. 194. 15. Certainement Pfizmaier a traduit litté- ralement les caractères idéographiques et sa traduction ne présente aucun sens explicable. INTRODUCTION LIX première classe nous rattacherons les pierres lumineuses, les co- raux', le cinabre- et le che tche qui fait voir la nuit^, le ho yu qui peut chauffer un trépied*, le kio yu qui combat le froid et \Qhanyii({m ra- fraîchit les choses chaudes ^ Puis c'est l'aimant, le ts'é che, la pierre vi- vante, qui arrête les navires garnis de feuilles de fer", la pierre du flux et du reflux ', le chen cha ^ le tchu cha^^ le che hiony hoang^^^ le tai tche che ** qui chassent les diables, alors que le hiong hoang *' écarte les fan- tômes, que le/?i lie tchïn *^ empêche les songes eflrayants et que le ling cha '* donne aux singes, aux perroquets, aux chiens ratiers, l'intelligence de la parole humaine. Est-il besoin de pluie? Le yzmwow l'amène '^ Les bêtes féroces, les tigres rampent aux pieds de celui qui possède du hiong hoang et celui-là sera garanti des effets des flèches empoison- nées qui portera sur lui, dans un tube de bambou, un morceau de tch'é pong cha^^. Marco Polo nous fait même connaître une pierre qui, mise entre cuir et chair, rend invincible en empêchant toute blessure d'arme incisive*^ Contre le poison, voici non seulement la pierre d'épreuve lepouo sono che^^, mais le diamant en préserve *^ l'argent révèle sa pré- sence ^°, alors que la chair de la perdrix et la peau du serpent doré enlèvent à l'or son principe vénéneux ^^ Dans les dernières pierres du Pen tsao kang 7nou, nous trouvons la pierre soui che-^ qui apaise la soif : là aussi nous apprendrons que le jade ^^ le yunmou'^^ ont la propriété de con- server les cadavres ; plusieurs exemples célèbres en sont cités à l'appui. Faut-il les comprendre parmi les pierres simplement magiques ou magiques et médicales ces pierres de la province de Chou, ces pierres de Nasou no, lo sing^'^^ qui soulagent, donnent des douleurs au cœur, tuent ceux qui les approchent^®? Comme aussi la pierre /c^e^^ qui donne 1. P. 181. 2. P. 190. 3. P. 104. 4. P. 53. 5. P. 53. 6. P. 108. 7. P. 180. 8. P. 70. 9. P. 189, 192. 10. P. 203. 11. P. 223. 12. P. 79. 13. P. 239. 14. P. 79. 15. P. 188. 16. P. 142. 17. Marco Polo, livre III, c. m. 18. P. 121. 19. P. 124. 20. P. 19. 21. P. 14. 22. P. 249. 23. P. 178. 24. P. 188. 25. P. 7. 26. P. 9. 27. P. 126. LX INTRODUCTION des coliques à ceux qui la foulent aux pieds et ces pierres yong hoang\ mi H /5e ^ qui guérissent les blessures causées par bastonnade, que d'ail- leurs la pierre ou ming i ^ prise avant la condamnation devait grandement diminuer? En tous cas elles ne doivent pas être rangées, ce me semble, dans la même catégorie que le plomb qui perfore les jeunes filles '^, que le ts'e che yng ^ qui fait engendrer des garçons, le hïong hoang ® qui trans- forme dans le sein de leur mère les filles en garçons, que les pierres qui facilitent l'enfantement, hoa che\ che hie^^ che hoang'^, cheyen^^^ yen^\ que celles qui retardent l'accouchement *^ ou bien encore que les coquil- lages qui amènent l'avortement*', pas plus également que celles qui don- nent du lait aux nourrices, hoa che^'', che tchong jou^^, k'ong kong ?^^V*^ Il reste encore quelques mythes; bien qu'ils ne se rattachent pas immédiatement aux pierres, ils font partie intégrante des Lapidaires. Nous ne pouvons omettre par conséquent de signaler au passage la légende du tapir *^ et celle du tsing fou *^ Nous connaissons maintenant l'économie du Lapidaire chinois, il ne nous reste plus qu'à examiner ses rapports avec les Lapidaires occiden- taux. 11 est, avons-nous dit, essentiellement médical. A le rapprocher des Lapidaires arabes, nous trouvons exactement la même présentation, la même disposition. La chose pourrait être naturelle, puisqu'il s'agit en définitive du même sujet : mais il est certainement frappant de trouver, à chaque pierre, cette phrase, tout particulièrement arabe : « Sa saveur est amère, d'autres disent qu'elle est froide. » Pour être la copie du texte arabe, il n'y manque que « au deuxième ou au troisième degré ». Nous n'avons aucune conséquence à tirer de l'absence complète de 1. P. 205. 2. P. 91. 3. P. 90, 212. 4. P. 27, 164. 5. P. 67. 6. P. 80. 7. P. 207. 8. P. 237. 9. P. 238. 10. P. 131. 11. P. 242. 12. IngoKogo, impératrice du Japon (201- 269), enceinte au début de l'expédition de Corée, sut, au moyen d'une pierre placée dans sa ceinture, retarder son accouchement jusqu'à la fin des hostilités (Appert, Ancien Japon, p. 158). 13. Pffzmaier, p. 194. 14. P. 207. 15. P. 92. 16. P. 93. 17. P. 170. 18. P. 51. INTRODUCTION LXI classification, partout c'est la même chose : mais nous avons ici le pao c^e', jaune, bleu, vert, rouge, qui comprend sous un nom unique les pierres précieuses. Comme il ressemble au jaco?// arabe! Et pour confir- mer ce rapprochement, Semedo^ nous signale la pierre précieuse yaca, de plusieurs couleurs, que les Persans donnent en présent chaque année à l'empereur de Chine : enfin, dans le Lapidaire chinois du xiv* siècle, nous trouvons la pierre y a ^wMont le Journal IS or l h China * nous donne les deux caractères idéographiques, Jiï ftp . Il ne saurait donc y avoir de doute sur les emprunts faits par les Chinois aux termes minéralogiques étrangers. Ils ne s'en cachent pas d'ailleurs et les noms sanscrits, o ropa^ sou faro^ le nom du totan et d'autres encore empruntés à des pays voisins, tout le Lapidaire de Bretschneider, répondront, je pense, à toutes les objections. De ce côté donc, rap- ports étroits, indiscutables. Parmi les légendes communes aux Lapidaires il en est une qu'il est indispensable de reproduire, tellement elle est précieuse pour la thèse que nous exposons. Alors que dans les Lapidaires grecs ^ dans les Lapidaires arabes, dans les Lapidaires occidentaux, la femme joue un rôle prépondérant, qu'elle soit, pour les uns un simple objet de plaisir, pour les autres un véritable but intellectuel, dans le Lapidaire chinois elle n'occupe qu'une place parallèle à celle de Thomme, nous l'avons fait déjà remarquer : une seule fois, dans la fonte du cuivre, nous avons trouvé la femme jouant un rôle symbolique. Je ne sais si Hercule et Omphale, Samson et Dalila et tant d'autres, ont en Chine des légendes correspondantes; en tous cas, voici un exemple frappant de cette séparation si nette, si caractéristique. Ouvrons les Alchimistes syriaques de M. Berthelot, nous y trouvons ce récit légendaire, traduit du grec, de Zozime. « Dans un lointain pays de l'Occident, là où se trouve l'étain, il y a une source qui sort de terre et fait surgir le mercure comme de l'eau. Lorsque les habitants de cet endroit voient qu'il est sur le point de se répandre hors de la source, ils choisissent une jeune fille remarquable par sa beauté et la placent devant lui toute nue, afin qu'il s'éprenne de la beauté de la jeune fille. Il s'élance sur elle d'un bond, cherchant à 1. p. 58. 2. Sbmedo (Alvarez), Histoire universelle de la Chine, p. 28, 3. P. 252. 4. Journal North China Branch R. Asiatic Society, t. XX (1885), p. 213. Lxii INTRODUCTION s'en emparer, mais elle s'échappe d'une course rapide, pendant que des jeunes gens se tiennent auprès d'elle en portant des haches dans leurs mains. Aussitôt qu'ils le voient s'approcher de la jeune fille, ils le frap- pent, le coupent, puis il vient de lui-même dans le creux préparé, et de lui-même se fixe et se durcit*. » A l'article de V Encyclopédie, choe\ yn [argent d'eau], nous trouvons : « Mercure du royaume de Fou lin [Syrie]. A l'endroit où le soleil se couche, il y a dans cette terre une mer souterraine de mercure d'une étendue de quarante-cinq à cinquante lis. Les gens du pays obtiennent ainsi le mercure. A une distance de dix lis de cette mer, ils creusent des trous en forme de puits, une dizaine environ. Puis on prend des gens qui montent de bons chevaux ; les chevaux et les gens sont couverts de plaques d'or ; ils s'avancent vers les bords voisins de la mer de mer- cure. Le soleil fait briller les plaques d'or et le mercure se précipite comme le flot de la marée, sa vitesse est celle d'une colle liquide. Les cavaliers s'élancent et fuient sur leurs montures. Le mercure se préci- pite sur leurs traces. S'ils vont lentement, bêtes et gens périssent en- gloutis ; s'ils gagnent de vitesse, alors le mercure épuise ses forces et reste dans les tranchées. Lorsqu'il y est parvenu, alors on le ramasse, on le soumet à l'action du feu avec de l'huile de sésame et on obtient du hoa yn [argent de fleur]. Mais ce mercure n'est pas semblable à celui que l'on trouve en Chine, mais comme l'un et l'autre sont liquides et ont l'aspect de l'argent, on les appelle du même nom. » Dans la légende grecque nous avons une vierge, c'est ceUe de la chasse à la ficorne, celle des alchimistes : dans le mythe chinois, nous ne la trouvons pas. Peut-on cependant se refuser à l'identification des deux légendes? Mais cette légende encore est-elle d'origine syriaque ou chi- noise? Le pays ne saurait faire de doute puisqu'il est nommé dans le texte chinois. Fou lin, la Syrie : enfin, M. Clermont-Ganneau pourrait peut-être nous mettre sur la voie, lorsqu'il corrige d^usldi Hevue critique, un passage du Bœdecker de la Syrie, où était défiguré le nom de Bi?' ez- Zeibaq, le puits du vif-argent". Est-ce à ce puils que se rattache notre légende? Voici le diamant qui résiste au choc des plus lourds marteaux, mais qui se brise au simple contact du plomb et du sang de bouc. En Chine, 1. Berthelot, La Chimie au Moyen Age, t. III, p. 244 i 2. Revue critique, 1895, I, p. 96. INTRODUCTION lxiii par exemple, le sang de bouc est remplacé par la corne du cerî iing. Le/ / Lapidaire arménien est le seul qui nous ait permis de pénétrer celteii légende: « Pour briser le diamant, on le met entre deux feuilles de plomb afin de n'en pas perdre les éclats qui, sans cela, jailliraient de tous côtés. » Je n'ai pu encore trouver l'origine du sang de bouc. Quant à la découverte des diamants, il y aurait encore un rapproche- ment à faire entre les traditions chinoises, grecques et arabes, les légendes d'Alexandre et de Sindbad le marin qui jetaient dans les vallées gardées par les serpents, des quartiers de viande que les aigles emportaient dans leurs aires, avec les pierres précieuses qui s'y trou- vaient attachées. En Chine, les oiseaux les avalent simplement et vien- nent les rendre dans leurs excréments. Puis ce sont les pierres qui enfantent, lapides prœgnantes^ les tse tcKe che [pierre soutenue par ses enfants]. Plus loin, c'est l'aimant regardé comme une pierre vivante par le Ilept Xi'Owv d'Orphée, par les Cyranides\\Q texte chinois nous en donne une explication fort simple : « Au promontoire de Tchang haï, l'eau est ''■} peu profonde, il y a beaucoup de ts'e die [aimant]. Les grands navires qui passent dans ces parages et qui sont garnis de feuilles de fer, arri- \ vés en cet endroit de la mer, ne peuvent aller plus loin. » Cette pre- mière partie est la légende du Pseudo-GaUisthène. Mais l'auteur ajoute : « Chaque fois qu'on prend de la limaille de fer et qu'on l'offre en pâture à cette pierre, elle paraît la manger comme un être vivant et celte hmaille de fer s'attache à toute la surface de cette pierre et forme comme des touffes de poils. » Plus loin nous rencontrons le che Idiong jou [mamelle de pierre], appelé aussi lieou kong jou [pierre qui laisse suinter le lait], la. galactite d'Orphée, de Damigéron, qui, tout comme en Occident, fait abonder le lait aux nourrices, qui, mise sous l'écorce des arbres à fruits, agit à l'intérieur et fait produire à l'arbre beaucoup de fruits dont la saveur est agréable. Ainsi que dans les Geoponica, nous lisons dans le Pen ts'ao kang mou que « si on met cette poudre sous l'écorce de la racine de vieux arbres, ces arbres reprennent de la force. On dirait que véritable- ment cela leur redonne une nouvelle vigueur. » L'aëtite, la pierre d'accouchement, n'est pas inconnue non plus en Chine, mais la légende ne s'apphque pas à la même pierre. L'aëtite, le fer hydraté géodique argileux, s'appelle en Chine yu yu leang [restes de nourriture d'Yu]. Bien qu'au Japon elle s'appelle ko mochi ishi [pierre h Lxiv Introduction qui enfanle], on ne trouve dans ses propriélés uiédicales rien qui se rap- porte à l'accouchement; c'est le che yen [hirondelle de pierre, plicatule fossile], qui vole, dit-on, dans les cavernes, qui possède les propriétés merveilleuses de la pierre d'aigle. « Si une femme accouche difficile- ment, dit \ Encyclopédie^ elle n'a qu'à tenir de chaque main un fragment de cette pierre, elle en éprouve l'efficacité sur-le-champ. » C'est tou- jours, comme on le voit, une pierre portant le nom d'un oiseau ; en vieil espagnol c'est la pierre boitrenna^ du vautour, qui jouit de la même efficacité. Ils ont également la pierre d'épreuve, le pouo souo che, qui vient de Sumatra, appelée également mono souo che [pierre que l'on ramasse à la main]. Les Houdjin [Mongols] la recherchent avidement, parce qu'ils la montent en or, en font des bagues qu'ils portent habituellement et chaque fois qu'ils veulent manger ou qu'ils cessent de manger, ils passent leur langue sur cette bague qu'ils sucent deux ou trois fois pour se pré- server de tout poison. Ce sont enfin les pierres de foudre, les céraunies de Pline, de Sénè- que, de toute l'antiquité enfin, les haches de pierre polie, les polissoirs, les grattoirs de l'âge de pierre ; mais alors que V Encyclopédie fait un simple renvoi aux étoiles filantes, le Pen ts'ao kang mou en donne les intéressants détails que nous avons édités. Il n'y a pas là, tant s'en faut, toutes les vertus attribuées par les Lapidaires occidentaux aux pierres de foudre. Mais, il faut réfléchir que le Pen ts'ao kang mou est un livre essentiellement médical, et, comme tel, il parle naturellement des ma- ladies les plus fréquentes du pays de son rédacteur. Damigéron, au contraire, est surtout magique, et si, après lui, de nombreux auteurs nous apprennent que la céraunie est « rutilans ut flamma », il nous dira encore que la pierre de foudre empêche les tempêtes, préserve du naufrage et « dat in somnis bona somnia ». Il y a donc, en Occident, deux des qualilés, que le Lapidaire chinois reconnaît au pi lie tchin : « pierre brillante qui empêche les mauvais rêves » *. Les Chinois ont la pierre qui apaise la soif, soui che-. Phnela cite aux agates, nous la retrouverons dans l'Inventaire du duc de Berry ' : sans nul doute un cristal de roche qui, suivant les idées chinoises et grec- ques, n'est qu'une transformation de l'eau. Comme dans Phne, nous 1. P. 239. I 3. GmWpr^y {i.)flnventaire»deJeanyducde %. P. 249. I Berry, n" 497. INTRODUCTION LXV trouvons les pierres qui refroidissent les choses chaudes, qui réchauffent les choses froides \ comme chez les Arabes nous avons ici la pierre qui amène la pluie ^ et le i/un mou, le talc, qui en arabe s'appelle saHve des nuages, sueur du nouveau marié, se nomme chez les Chinois, mère des nuages, salive des nuages. Là encore, chez les deux peuples règne au sujet de la pierre ponce la même confusion : Vaicyonium, le milission, Vadarcion des Grecs et des Arabes, ne sauraient guère se distinguer du feou che, du yiin che, du kiu ming che ; tous deux ont les pierres qui empêchent les cadavres de se putréfier ^, les pierres d'épreuve*, et si l'antiquité occidentale eut ses pierres pour braver les supplices ^ les Chinois possédaient les pierres qui leur évitaient les douleurs de la bas- tonnade ^ Dans notre Lapidaire enfin, nous rencontrons une de ces empreintes merveilleuses"' dont la tradition populaire montre chez nous de si curieux exemples ^ Ce qu'il n'est peut-être pas indifférent de signaler, au moment de ter- miner, c'est un manuscrit français de la Bibliothèque nationale [F. Fr. 4830], qui nous a transmis deux légendes, bien proches parentes de celles que nous rencontrons ici et qu'on retrouverait difficilement dans un autre texte occidental ^ Avec ces légendes sont d'autres idées tellement semblables à celles que nous ont léguées les Grecs que j'ai voulu garder pour la fin ces rapprochements. Ces considérations n'ont pu naître en effet que de longues méditations; mieux que de simples traditions, facilement trans- portables, acceptées rapidement par le peuple, elles montreront, dans le domaine de la philosophie pure, combien furent voisins des peuples qu'on pouvait croire aussi éloignés. Si nous reprenons donc les idées alchimiques chinoises dont il a été question plus haut, ne semble-t-il pas que nous soyons en pleine théorie grecque, ou bien encore avec Sénèque? Qu'est cette pierre, « terre gelée compacte » sinon le yîS ^-^pa, le luium siccum d'Aristote '*^? 1. P. 53, 179. 2. P. 188. 3. P. 178, 188. 4. P. 121. 5. Le Blant (Ed.), De l'ancienne croyance ù des moyens secrets de défier la torture (Paris, Didot, 1891,iri-4°). 6. P. 90, 205, 212. 7. P. 131. 8. Basset (René), Hevuedes traditions po- pulaires, années 1893, 1894, 1895. 9. Voir p. 155,220. 10. Mély (F. de), Le Lapidaire d'AristotCi p. 6 et 9. LXVI INTRODUCTION Qu'est cette cuisson des minéraux, comparée à l'sd^Yîcytç? Qu'est enfin ce principe k'i^ auprès de cette âme élémentaire, cause de la génération des pierres suivant Démocrite, auprès du ^veuixa, de IVtôspoç ct.%ô7 m -5 , fang kie [pierre à pans carrés], mais elle n'a pas d'éclat. On la trouve aussi dans la province de Bichiu; elle sert pour les vases à mettre les arbustes. Dans la province de [p. 8] Yechizen, près de Shiro yama[la montagne blanche] au village de Oushi no koubi [village de la tête de bœuf], on trouve la pierre ,^ M. 5 , p'ing fong^ en japonais bioboung ishi^ ou pierre à paravent. Sa dimension peut atteindre jusqu'à trente tcK'e. On la rencontre également dans la province de Ki i, à Otonashi kawa [le village de la rivière qui ne fait pas de bruit]. Cette pierre se dresse, se plie, se dépHe, comme un paravent. Elle forme même plus facilement des plis. 15) Dans la province de Yechizen, à Thang no chen, maintenant Pe chan no lin, il y a une pierre appelée ^ ^, pHiig p'an^ en japonais hira iva [la roche unie], qui, en général, a une trentaine de tch'e carrés de dimension. C'est une pierre rare pour sa grandeur : on se promène sur cette pierre. Dans le district de Ki i, à Oto nashi kava, se trouvent les pierres /Q 7j p'ao tao, en japonais bo cho ; >ffl, tsou^ en japonais mana ita, pierre à découper les viandes, et la pierre "S ^, yw tchoii, en japonais mana bashi, pierre à découper les poissons. Dans la province de Shinano, la pierre 3^ Jt xH. , tiao tcheou tsou, en japonais tsouri bonne mana ita, de Ne shame, dans la province de Yama- shiro, la pierre "t" 5 , nieou cke, en japonais oushi ishi [pierre tête de bœuf] de Shiro kawa, sont toutes formées par l'eau qui se dépose sur certaines formes d'objets et les pétrifie en conservant plus ou moins leur aspect. Aussi le nom de ces pierres vient-il du nom des objets sur lesquelles elles se modèlent. TABLE CHAPITRE LIX MÉTAUX Kin, en japonais Ki kane. Po, en japonais Hakou. Fen, en japonais Foun. Ni, en japonais Lei. Yn, en japonais Shiro kane. Tong, en japonais Aka kane. Tsejan Vong. Tong ts'ing. Yuen, en japonais Namari. Yuen choang, en japonais Namari no ko- fouki. Pe fen, en japonais Oshiroi. Tan, en japonais Tan. Mi t'o seng, en japonais Mittaso. Si, en japonais Soudzou. T'ié, en japonais Kouro kane. Cheng t'ié, en japonais Dzoukou, kouro kane. Chou t'ié, en japonais Nama kane. Rang, en japonais Ha kane. T'ié fen, en japonais Teippoun. Tié lo, en japonais Tetsu no tobikoudzou. Tiê cha, en japonais Hari yano sen koudzou. Siou, en japonais Sabi. la yuen, en japonais Totan. Teou che, en japonais Tsiou seki. Tchen t'eou, en japonais Shin tsiou. Tang kin, en japonais Kara kane. Hoang t'ang kin, en japonais Ki kara kane. Pe Vong, en japonais Savari. Pe lie, en japonais Hakou ro et Shirome. Tou, en japonais Metsouki. Ou, en japonais Gin metsouki. K'eou, en japonais / kake. Ta, en japonais Foukourin. TcKe t'ong, en japonais Shakou to. Se fen i. Ts'ien, en japonais Zeni. Kiang, en japonais Zeni sashi. CHAPITRE LX LE YU ET LES PIERRES DE l'eSPÈCE DU YU Yu, en japonais Tama. Chan hou, en japonais San go ju. Lang kan, en japonais Ro kan. Ma nao, en japonais Me nô. Pao che, en japonais Tsougarou ishi. Po H, en japonais Hari no tama. Choei tsing, en japonais Soui sho. Ho tchou, en japonais Fitori tama. Joan che, en japonais Nan seki. Siao tse, en japonais Biidoro. Lieou li, en japonais Ruri. Yun mou, en japonais Kirara. Pe che yng, en japonais Hakou seki yei. Tse che yng, en japonais Shi seki yei. P'ou sa che, en japonais Bou sa seki. CHAPITRE LIX MÉTAUX KIN 16) :^, kin [l'or], en chinois, ki gane^ ko gane, en japonais, appelé aussi ^ , t'ang^ M 3^ , hoang ya^ JiC ^ , tài tchen, 15 , W :âr , fan ou ping kin, pP , lieou, et en sanscrit, ^ 'fx /iS , sou fa lo [le métal à la belle couleur]. D'après le Pen ts'ao kang mou^ l'or est parmi les cinq métaux le plus durable. On peut le mettre indéfiniment dans le sol, il ne se couvrira pas de rouille : il est très malléable. On peut, sans qu'il perde de poids, le fondre indéfiniment. On le trouve dans la terre. Les vapeurs d'or sont rouges, dans la nuit sa clarté est comme du feu strié de blanc. Lorsqu'on trouve dans une montagne la plante nira, au-dessous on trouve de l'or. Il y a deux variétés d'or : l'or des mines et l'or des sables aurifères. L'or vert, sur dix parties en a sept de vert ; l'or jaune, sur dix parties en a huit de jaune; l'or rouge a neuf parties de rouge ; l'or rouge pur, dix parties de rouge [dix parties égalent l'unité]. L'or rouge est donc entièrement rouge : c'est l'or pur. L'or mêlé à l'argent est de nature molle : à l'épreuve de la pierre pA-S , che che [pierre de touche], il laisse une teinte verdâtre. Mélangé au cuivre, il est de nature plus résistante; à l'épreuve de la pierre de touche, il rend un certain son. Ordinairement on voit les chercheurs d'or creuser la terre U LE LAPIDAIRE CHINOIS [11-12] à quelques pieds de profondeur, jusqu'à ce qu'ils arrivent à une pierre dite 1^ "F -S , fen tse, qui accompagne l'or. Celte pierre est générale- ment en blocs. Elle a l'aspect d'un objet noirci au feu ; c'est au-dessous de cette pierre qu'on trouve l'or en morceaux, tantôt de la grandeur du doigt, tant'ôt comme une fève avec une [p. 12] teinte jaune, de mûrier. Au moment de l'extraction, il est friable. 17) L'or âfe w: , fou kin^ est comme des grains de sable ; il se trouve dans le sable des fleuves et au milieu de l'eau : on le dégage du sable par des lavages. Il est de couleur jaune paille. Ces divers ors sont de l'or natif : après l'avoir obtenu, il faut le soumettre à l'action du feu. L'or natif est un poison, mais on peut lui ôter ce principe vénéneux avec la chair de l'oiseau tché hou [la perdrix], ou avec la peau du serpent doré; en faisant chauffer l'or et le réduisant en feuilles, on le fait entrer dans les remèdes et dans les ingrédients : on ne peut pas se servir de feuilles de cuivre. L'or hait naturellement l'étain, il craint le mercure, une grande quan- tité de kan tse amollit l'or. Si on lave l'or avec du sel, de la graisse de chameau ou d'âne, toutes ces substances l'amollissent. Au contact du plomb, l'or se brise, la pierre ^ ^, fei fsoei, peut le réduire en poudre. Il y a aussi des substances qui lui donnent de la force. L'or de mercure, l'or de ;^^, tan cha, l'or de ^^, hiong hoang^ l'or de wÉ W, ts'e hoang, l'or de soufre, l'or d'étain blanc, l'or de ^ W , tseng ts'ing^ l'or de plomb noir, l'or de >& fS , che lii^ l'or de -S '^ , che taii, l'or de "H^ ^, mou cha, s'obtiennent par une préparation à l'aide d'ingrédients solides. L'or de cuivre, l'or de 5E®, cheng fie, ïor de ^^, chou fie, l'or de Sfï 5 , feou che, s'obtiennent tous à l'aide d'ingrédients versés par gouttes. En tout quinze variétés de contrefaçons d'or qui ressem- blent à l'or, qui ont sa dureté et renferment un principe vénéneux. 18) A. Moyen de reconnaître l'or véritable de lor faux. — On se sert d'une petite pierre mince et noire sur laquelle on frotte l'or à vérifier ; on soumet à l'action de la flamme de soufre. Si le métal ne change pas de . [12-13] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 15 couleur, c'est de l'or véritable. On appelle cette pierre die che, en japo- nais tsouke ishi, pierre d'épreuve. Comme signe de la prospérité du règne impérial, l'or fleurit dans les montagnes des contrées occidentales de Mitinoku. Dans le Mai Nippon ki, on rapporte que, la deuxième année du règne de l'empereur céleste Wen ou, il ordonna aux gens de Tsouima d'ex- traire de l'or du minerai d'or. Dans ce temps l'or était donc déjà connu, mais en petite quantité. Il faut arriver à la vingt et unième année de l'ère T'ien p'ing, du roi céleste Cheng Ou, pour que le district de Lou ngao, près de la ville de Siao t'ien, appelée aujourd'hui Rin hoa chan, offrît en présent de l'or jaune. C'est alors que l'or jaune commence à entrer dans la circulation. Aussi pour distinguer cette année, on l'ap- pela première année des pierres précieuses de l'ère T'ien p'ing. [p, 13] Maintenant les mines d'or sont nombreuses, et celles du dis- trict de Ngao et du district de Tsa to sont des mines riches. On appelle les mineurs des mines d'or et d'argent, en chinois kia ts'ai, en japo- nais ge zai. Ils s'éclairent avec des coquilles dans lesquelles ils ver- sent de l'huile, où trempe une mèche qu'ils allument. On appelle kien foii^ les galeries où l'on peut circuler avec un chariot. 19) Dans une montagne, il y a une caverne que l'on appelle Ngo mono, en japonais, Ga ma, où l'on trouve de l'or et de l'argent, qui vient par pousses sur les parois de la caverne comme des stalactites. On appelle fr , suen, les pousses suspendues à la voûte. On appelle hoang ya^ l'or ainsi trouvé. L'argent s'appelle m iS, 'ï«^ ^^«o. m , /«w, en japonais mochi gdnê : on Tappelle aussi /?m^ Icin, et vul^ gairement w: >L, kinhoan. On se sert d'or tiré des sables aurifères : on le met dans une dissolution saline, on chauffe avec du charbon de terre : alors les parcelles d'or s'agglomèrent en globules et on s'en sert pour l'ornementation. 16 LE LAPIDAIRE CHINOIS [13-14] Dans l'île de Yesso, à Pouo pao liu, on trouve des sables aurifères dans les rivières : c'est l'or qu'on appelle fou km. On voit, de nos jours, des chercheurs d'or profiler des jours d'été pour se rendre dans ces parages, mais lorsqu'ils mettent à la voile au retour, les vents froids et violents sont tels, que sur cent, il n'en échappe pas au naufrage. PO ifl , /?o, ^ , 'po, */Q , ;)o, 10 , po, en japonais hakou [feuilles d'or ou de métal]. Lorsqu'on veut préciser il faut ajouter les caractères du métal or ou argent, au caractère -po. 20) A. On prend de l'or et en le martelant et le travaillant, on le réduit en feuilles minces [comme du papier]. On appelle cet or agî Sî , kin po, en chinois [feuilles métalliques d'or], il y en a de beaucoup d'espèces. Il y a deux espèces de feuilles métalliques : [p. 14] les feuilles d'argent et les feuilles d'or. Pour les remèdes, il faut se servir des feuilles d'or. En général, en Chine, les feuilles d'or et d'argent ont la largeur d'un ts'uen, au Japon, de deux ts'uen et demi. Leur longueur est sextuple. Aussi dans les remèdes chinois, si on indique une proportion de cent, il suffit au Japon d'employer la proportion de cinquante. xMalgré la froi- deur du temps, les feuilles d'or tenues dans la main donnent une cer- taine chaleur. Il y a de nombreuses espèces, bonnes ou mauvaises. Celle qui est jaune rouge est la meilleure, celle qui est jaune vert est infé- rieure. L'espèce tout à fait supérieure s'appelle !A '-'^ M , ta chao koan [espèce chauffée]. On s'en sert pour orner les épées et les cou- teaux, on la chauffe pour l'appliquer. L'espèce ^P *a^ M , tchong chao koan [espèce à moitié chauffée], sert pour orner toute espèce de vases et d'ustensiles. Ces deux espèces servent dans les remèdes. L'espèce w PÎB ifl, /b chepo\à.Q'& ouvriers en Bouddhas], est em- ployée par ces ouvriers. Ces feuilles contiennent environ un tiers d'argent : aussi, sont-elles inférieures. L'espèce Yedo se [espèce cou- [14] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 17 couleur spéciale de Yédo] est employée par les ouvriers en cuivre pour faire des soudures el des réparations. R ip , ts'ing po [feuilles d'or verdâtre]; elles contiennent, sur trois parties, une partie d'argent, ce qui leur donne une teinte verdâtre. On s'en sert pour la dorure des éventails et des paravents. 21) Si: f R , yn po [feuilles d'argent]. De couleur blanche^ elles ser- vent à doubler l'or. Elles peuvent servir à l'ornementation de toute espèce de vases. Après une dizaine d'années elles noircissenl. J5 ifl , t'angpo [feuilles métalliques de Chine]. Elles imitent les feuilles métalliques d'or. On prend un leang de feuilles d'argent, le poids de sept sapèques de résine de sapin, trois sapèques de soufre el avec cela on obtient la couleur de l'or : en le mélangeant d'un peu d'herbe, hiun lou^ on le verdit légèrement. C'est un procédé très peu connu et que des ouvriers de la capitale apprirent de gens très éclairés dans l'année K'oan yong, et qu'ils appliquèrent constamment dans la suite pour orner les vases et les ustensiles. En général, pour obtenir des feuilles d'or ou d'argent, il faut employer un peu d'huile, sans cela on réussit difficilement. Sri M, fong po [feuilles de cuivre]. Dans l'usage vulgaire on les appelle tclien Ceou po^ mais c'est à toit. Le!^ JM , tchen Ceoii, se réduit difficilement en feuilles. Les feuilles de cuivre ne lardent pas à changer de couleur. Elles craignent le sel et la colle faite avec la corne de cerf ling, on ne peut se servir que de colle de riz. ^J» M, si po, en japonais, soudzou hakou [feuilles d'étain]. Ce n'est que récemment qu'on a trouvé ce genre de feuilles. Un mois suffit pour altérer leur couleur, aussi ne s'en sert-on plus. Il en est de même des feuilles de plomb. Tout cela n'est en général qu'une contrefaçon des feuilles d'argent. 18 LE LAPIDAIRE CHINOIS [15-16] FEN [p. 15] $^, fen, en chinois, foun^ en japonais [poudre d'or], :^ Î/Ë , kin ni^ en japonais, kon dei [encre d'or]. Le /'en dans le Pe?î is'ao kang mou s'appelle 'mi m , kin sie. Le kin ni n'est autre chose que le ^ ^, kin tsiang. tl) A. La poudre de fen est appelée dans .le Pen ts'ao kang mou, kin sie. Avec une lime on enlève des parcelles de mêlai qu'on place sur une tablette d'acier ; avec un objet de fer on écrase cette limaille et on obtient de la poudre d'or. On s'en sert pour les objets de laque, pour le nashi ye et le maki ye [variétés de laque]. Il y ala poudre d'or et la poudre d'argent. Kin ni, en japonais kon dei [encre d'or]. On prend de la poudre d'or que l'on mélange avec de la colle liquide : cela forme une espèce de pâte dont on se sert pour écrire des caractères dorés, et pour la laque makiye. 11 y a aussi l'encre d'argent. îiu ÎTS , t'eou ?îi, en japonais tsiii rai [encre de t'eoi/]. On prend du vrai élain que l'on aplatit en le plaçant sur une feuille d'acier. On le réduit en poudre à l'aide d'un objet en fer et on le mélange avec de la colle liquide. YN ® , yn, en japonais siro kane [l'argent], appelé aussi 0 ^ , /)^ kin, S, ou\ l'argent très pur s'appelle IS, leao\ dans les livres sans- crits, on appelle l'argent W î^ El , o ro pa. 23) [p. 16] D'après le Pen tsao kang mou, lorsqu'on trouve dans un terrain le métal %^ , yuen^ en dessous on trouve de l'argent. Dans les |16] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 19 montagnes, si on trouve la plante song^ en japonais nira, au-dessous on trouve l'argent. Les vapeurs de l'argent dans la nuit sont d'un blanc pur; elles se ré- pandent et pénètrent dans le sol, et leur partie essentielle se trans- fornie en coq blanc. En général c'est dans les montagnes qu'on trouve l'argent. L'argent se trouve aussi dans les sables argentifères, ou dans les minerais, d'où on le dégage. Le plus souvent, l'argent se trouve mélangé avec des minerais de cuivre. Les mineurs mélangent le minerai avec du plomb, et après l'avoir soumis à l'action du feu deux ou trois fois, ils en extraient l'argent : aussi on appelle cet argent ^ ® , chou yn [argent obtenu par combustion]. L'argent naturel, qui s'appelle vulgairement ^ ^ , yn suen, Wi^ ^yn ya^ se trouve dans les gangues. Son apparence est un peu celle de l'étain dur. Celui que l'on trouve dans les mines est dans un conglomérat de pierre et de terre. On le traite par les lavages : celui qui se trouve sous forme de petits filaments s'appelle vulgairement ^ m ^ , lao wong siu [cheveux de vieux monsieur]. Celle variété se rencontre difficilement. L'argent naturel, au début de la fusion, prend une forme filandreuse. Quand on le fond, si on injecte un peu de cuivre, il se forme comme des fleurs, des dessins. Si le cuivre est en excès alors il corrompt l'argent. Si au début on a mis un peu de cuivre et qu'à la fin on ne puisse l'en- lever, alors on obtient de l'argent faux. L'argent craint le nénuphar et la réglisse, l'aimant; il hait l'étain; les feuilles de ho [nénuphar], la cendre de kousa bïva [en japonais] peuvent le réduire en poudre. La graisse de mouton, l'huile de souko [thym rouge], peuvent lui donner de la flexibilité. On se sert actuellement de vases d'argent pour boire et pour manger. L'argent en devenant noir révèle la présence du poi- son. Si quelqu'un meurt empoisonné, on peut à l'aide d'instruments en argent découvrir les traces du poison. 24) M" Se: , hoanrj yn [l'argent jaune]. Sa couleur ne diffère pas de celle de l'or, à moins qu'on ne l'examine à la pierre de touche ; alors on 20 LE LAPIDAIRE CHINOIS [16-17] y voit quelque chose de blanchâtre. L'argent jaune est très rare, les mauvais esprits en ont peur. Les princes qui apprécient le mérite de l'or le remplacent quelquefois par Je l'argent doré. Les gens du vulgaire obtiennent l'argent doré à l'aide de l'étain, mais c'est un mauvais pro- cédé. Il s'obtient également avec le cuivre jaune, à l'aide d'ingrédients. M ^, ou ^jn [l'argent noir]. C'est à l'aide du soufre qu'on noircit l'argent : on le laisse séjourner dans une solution de soufre et il devient tout noir. Les orfèvres s'en servent pour faire différents objets. [p. 17] ^ iB , cheng yn [l'argent natif], ^ ël^ , fien cheng ya^ fi^ ^ , ta?i cka, M i^ ^fi , àei yuen yn^ ces quatre espèces sont de l'argent vrai. Le mercure, le ^ 'S' , Is'ao cha^ le W R , iseng ts'ing, le 5 w, che lu^ le ^W, hiong hoang, le wÈ W , ts'e koang^ le soufre, le M ^, tan fan^ le ^ ^ , ling ts'ao^ à l'aide de certains ingrédients solides, prennent l'aspect de l'argent. Il en est de même de la variété fx W t tan yang, Wi^ Cong^ du fer, de l'étain blanc, que l'on traite par des ingrédients liquides. Les treize espèces précédentes imitent l'argent. En tout il y en a de dix-sept espèces. La fleur du prunier, entre des montagnes d'argent, répand un parfum qui semble se perpétuer dix mille ans. 25) A. D'après le Nippon ki, c'est sous le règne de Ten Mou, de la dynastie céleste, la 3' année, que l'on commença à recevoir de l'argent du royaume de Tsouima. II était apporté en tribut et offert en présent dans les temples des divinités. Ensuite on trouva des mines d'argent dans un grand nombre de provinces; celui de Oita, dans la province de Setsu, est de qualité supérieure. En général, l'argent se trouve dans un conglomérat de pierres noires, parfois cependant au milieu de [17-18] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 21 pierres blanches. Celui qui est veiné de lignes de rouge s'appelle argent rouge ; il est de qualité tout à fait supérieure. C'est par la combustion qu'on a dégagé l'argent de tous les minéraux. 11 y en a qui disent que le tan cha^ par l'absorption des vapeurs vertes du principe yang, donne naissance à un minerai qui, au bout de trois cents ans, se transforme en plomb, et ce plomb au bout de deux cents ans se transforme en argent, et ensuite au bout de deux cents ans^ après avoir subi l'action du k'i du ta ho, devient de l'or, mais c'est une opinion erronée. Dans le Pen ts'ao kang moii^ ce qu'on appelle argent doré n'existe pas. Récemment on a obtenu beaucoup d'argent en le dégageant du cuivre. Quant à l'argent qu'on obtient d'autres corps, à l'aide d'ingré- dients solides, j'ignore quels sont les procédés à employer. Mais il est peu utile de les connaître, l'argent ainsi imité n'ayant pas de valeur. 26) Dans le Nippon kï^ on parle d'argent sous le règne de l'empereur Tsoung ti, sous forme de sapèques. L'argent était donc connu avant le règne de l'empereur Ten mou. T ONG [p. 18] ii3, fong, en chinois, aka kané en japonais [le cuivre], ^^, tch'e kin, %Lwi, hong Cong; IR!^, tong lo , scories de cuivre, appelées aussi i|3;>|c, t'ong met, ^ 'ÎÈ , t'ong hoa, ^xy, iong cha^ ^ ^, fo7ig fen. Dans le Pen ts'ao kang mou^ on parle du cuivre rouge, du cuivre blanc, et du cuivre vert. Le cuivre blanc vient de la province du Yun nan, le cuivre vert vient de chez les Nan fan ; le cuivre rouge natif ou artificiel est d'un beau rouge, c'est un métal d'un usage très répandu. 11 est dit dans l'ouvrage Siîi chou de Ho hiang, que le cuivre, l'or et l'argent ont une origine commune. Les vapeurs du yang rouge, en se concentrant, donnent naissance à des filaments verts, qui après 22 LE LAPIDAIRE CHINOIS [1«-1'J] deux cents ans se transforment en pierre ; au milieu de celle pierre se forme le cuivre. C'est parce que le cuivre provient des vapeurs du prin- cipe yany-i ou principe mâle, que sa substance est très dure. Le philo- sophe Koan tse, a dit : « Dans les montagnes, lorsqu'on trouve la pierre 1^ 'S , Ung, au-dessous, on trouve du cuivre » ; il dit aussi : « Lorsqu'on rencontre la pierre IS ^ , ts'e che^ au-dessous on trouve l'or. » Si la lige de l'herbe à cuivre est d'un beau jaune, au-dessous il y a une substance cuivreuse; la partie essentielle des éléments du cuivre se transforme en cheval ou en adolescent. 27) Dans l'ouvrage Pao mou tse il est dit qu'il y a du cuivre mâle et du cuivre femelle. Alors qu'il est dans le feu, encore rouge, on ordonne à des jeunes gens et à des jeunes filles d'arroser le cuivre avec de l'eau, et il se forme deux genres de cuivre. L'un prend la forme du carac- tère P-î , c'est du cuivre mâle ; l'autre celle du caractère P^I , c'est du cuivre femelle. Avec le cuivre femelle on fait des épées fe- melles, avec le cuivre mâle on fait des épées mâles. Si on porte ce cuivre sur soi et qu'on entre dans l'eau d'un fleuve, d'un lac, il fait fuir effrayés tous les dragons, les esprits des eaux. Dans le Chan hài king {Livre des montagnes et des mers], on cite quatre cent soixante-dix-sept mines de cuivre. J'ignore actuellement quel en est le nombre. C'est à l'aide de la pierre 'M "B' 5 , lou kan, en japonais ro kan, qu'on obtient le cuivre jaune, jaune comme de l'or ; à l'aide de la pierre Wu^ ,pi c/ie, on obtient du cuivre blanc. Par fusion, on obtient aussi du cuivre sonnant à l'aide de l'étain. [p. 19] Dans le cuivre on distingue généralement dix espèces. Le cuivre fr m , tan gang, le cuivre ÉI te , pe man, le cuivre ' ^ , icàeng, le cuivre ^ §1:, c/teng gn, sont des cuivres natifs qu'on obtient sans fusion. 28) Or le cuivre natif n'est pas un poison, on peut en faire des vases et des ustensiles. Avec le cuivre vert de Perse on peut faire des mi- roirs; avec le cuivre de Corée, ou peut faire des cloches. [19] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 23 Les cuivres ^ ^, che lu, ^ ^ ,che ts'ing, Éî W ,pe ts'ing s'ob- tiennent à l'aide d'ingrédients solides. Le cuivre de fer, 18 Wi , fié fong, s'obtient par rimmersion dans l'eau de w ^ , k'ou tan. Ensuite on soumet à l'action d'un feu de charbon de terre au rouge vif. Cette espèce de cuivre est noire et résistante. Le cuivre de ^ >7C , ai yueriy est très mou ; on les obtient à l'aide d'ingrédients liquides. Dans l'ouvrage Lu l'i fche [Trai/é des tubes musicaux et du calendrier^ il est dit : « Conformément aux lois des proportions, on se sert de cuivre quand on veut employer une matière très régulière dans sa tex- ture, qui ne craigne ni le sec, ni l'humidité, ni le froid, ni le chaud, et dont la forme ne s'altère pas sous l'action de la rosée, de la neige, du vent, de la pluie. » Dans l'ouvrage Kou kïn i fong [Lirre des recettes médicales d'aujour- d'hui et d'autrefois] on dit : « En mélangeant du cuivre avec de la châ- taigne d'eau et du poivre indien et le frappant avec un pilon, on le réduit en poudre. » 29) A. La deuxième année du règne de l'empereur céleste Wen wou, les provinces de Inaba et celle de Suwo offrirent en présent du minerai de cuivre. Ensuite, sous le règne de l'empereur céleste Youen ming, la première année du cycle Ho l'ong, en japonais Wa dô, la province de Musashi offrit en présent du cuivre japonais. Maintenant on extrait du cuivre dans un grand nombre d'endroits : il en vient de Oita dans la province de Setsu, de Aki da, de Tschin chang, dans la province de Dewa, de Nan pou et de Sian taï, dans la province de Mutsu, dans les provinces de Mino, de Ki i, de Tatima, de Awa, de lyo, de Hiuga, de Bichiu, de Yetizen, on trouve partout des mines de cuivre. Il y en a des centaines. Le cuivre de Yetizen est le meilleur. Hnllyr, fong kong^ appelle vulgairement 5n , 790 , en japonais hakou. Le cuivre qui commence à se former au milieu de la pierre est un minerai, qu'on appelle en chinois ^, kong^ en japonais ara kane. Celui qui est de couleur rouge feu et brillant s'appelle $1 50 , hong po^ c'est la meilleure espèce. Il est mélangé avec beaucoup d'argent ; 24 LE LAPIDAIRE CHINOIS [19-20] celui qui est jaune s'appelle M 5n , hoang po, c'est l'espèce inférieure. Il renferme peu d'argent. En le traYaillant, on peut, avec une feuille de cuivre d'un àQun-ts'uen, en faire une de cinq à six tsuen. Sous forme de tablettes on l'appelle ^ W^ , ping t'ong, en japonais hira aka kane. Celui qui est de forme ronde s'appelle i. S& iwl , on k'i fong. 30) O- u|X ^ , ki tche, en japonais ki tsi, mot dont la signification est inconnue. On le trouve au milieu des pierres dans les mines de cuivre, par fragments d'un ts'uen de longueur, [p. 20] Ce n'est ni une pierre, ni de la terre, on ne peut dire ni qu'il se divise, ni qu'il ne se divise pas. On le ramasse avec un râteau : il est noir, il absorbe la chaleur du soleil et se dessèche ; alors sa couleur s'affaiblit et il devient comme la cou- leur de l'argile, c'est une substance sans utilité. O-y^îS", ^t^ou fa, en japonais roppo, signification inconnue; se trouve dans les mines de cuivre, il ressemble au feou che; il est de cou- leur jaune. Si on le soumet à la combustion il se volatilise comme l'étain. Procédé pour extraire l'argent dit minerai de cuivre argentifère. — On prend du p'iîig fong^ on ajoute du plomb : pour douze parties de cuivre, deux parties de plomb, puis on soumet le tout à l'action du soufflet des Barbares du Sud : l'argent joint au plomb s'écoule et le cuivre, étant plus pesant, reste. On prend l'argent combiné au plomb et on les soumet de nouveau à l'action du soufflet de forge, et alors l'argent s'agglomère au milieu du plomb. Suite du procédé. — Pour isoler l'argent, on se sert de vieilles cendres des teinturiers, avec de la cendre de paille de blé et on met ensuite dans l'eau, on fait sécher une nuit entière, on laisse le mélange exposé à l'action de la rosée, et après on le met dans un creuset en forme de [HI . On soumet ce mélange de plomb et d'argent à un feu de charbon de terre intense; alors il y a dissociation du plomb qui surnage et de l'argent qui reste au fond du creuset. Cet argent s'appelle nan ieao ; on l'appelle aussi M ^ , hoei hi. 31) En se servant des résidus de cuivre et en soufflant avec un petit soufflet, on fait du lE W^ , tcheng fong^ dont on distingue les espè- ces f?- ni , tiao fong, [H ^ , yuen fong, î% Wi , yé t'ong, c'est à leur [20-21] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 25 forme qu'elles doivent leur nom. L'espèce qui a une légère teinte de couleur jaune est supérieure, celle qui a une teinte de couleur noire est inférieure. C'est pendant le cycle Tchang, que ce procédé fut enseigné au Japon par les Barbares du Sud. C'est vraiment un procédé précieux. On courbe le cuivre, en le mettant dans le feu, en l'entrant dans l'eau, en le suspendant au-dessus de la flamme. 11 devient ainsi très malléable. En fondant le cuivre, si le succès est incomplet, cela tient à l'action du sel, dont la présence rend imparfait le tcheng t'ong. Aussi les ou- vriers en cuivre évitent-ils le contact du sel. Il y a aussi un autre procédé pour isoler l'or du cuivre. On emploie pour cela le |it M , pi choang, avec la pierre 'M ~o ^5 , loii han, en japonais ro kan. Mais les hommes, les plantes, les animaux sont exposés aux émanations mortelles de l'arsenic, aussi ce procédé ne s'emploie guère. TSE JAN T ONG [p. 21] ê ^ IIrI, tse jan fong^ en japonais y? /le^ï dô, on l'appelle aussi 5 Ba *&*, che soei yuen. D'après le Pen tsao kang mou, il se trouve dans les endroits d'extrac- tion du cuivre. Il est tantôt rond, tantôt carré. Il est de couleur rouge foncé et jaune comme le cuivre. On ne l'extrait pas d'un minerai. Aussi on l'appelle tse jan fong. 11 y en a de nombreuses variétés. 32) Sa saveur est amère et égale. C'est un remède pour les fractures, il rétablit la circulation du sang, arrête l'enflure, et peut remettre les os fracturés. On a vu des gens mêler du tse jan t'ong aux aliments d'oiseaux dont les ailes étaient fracturées et ces oiseaux s'envolaient ensuite guéris. On l'emploie avec du vin, en frottant avec la main la partie doulou- reuse, mais si les os ont repris leur place, il faut cesser immédiatement le traitement. A. On distingue deux espèces de tse jan fong. L'une est carrée, 4 26 LE LAPIDAIRE CHINOIS [21-22] elle a la forme cubique, comme un dé et c'est une pierre de couleur rouge et non du cuivre. L'autre est de forme ronde, dure et pesante et de couleur noire et rouge avec des pointillés d'or. Si on la brise, on trouve qu'elle est veinée comme d'aiguilles d'or. T ONG TS ING 33) il3 W , t^ong ts'ing, en japonais a/ca kane no rokou sho [vert-de- gris]. On l'appelle aussi SB /^, fong lu [vert de cuivre], et vulgaire- ment fl^ ^ /^ W , fong nai lu ts'ing. Le vert-de-gris se forme dans les vases de cuivre, qui prennent une teinte verdâtre. De nos jours, les gens attaquent le cuivre avec du vi- naigre, et le font naître. Ils le recueillent, le font sécher et le vendent. Il est dit dans le Pao mou tse, que^ si on met du vert-de-gris sur un arbre, et cet arbre dans l'eau, il ne pourrit pas. Sa saveur est saline et égale. C'est un poison léger, il agit sur le foie, il donne de la clarté à la vue, il guérit l'atrepsie et pour ceux qui auraient des poux sur la tête, en employant le fong ts'ing mêlé [p. 22] au ming fan^ il les fera disparaître. Il guérit les ulcères des os de la jambe, les dartres de la tête. On prend sept parties de vert-de-gris, et un leang de cire, on étend sur du papier pour l'appliquer sur les dartres, et, s'il en sort de l'eau, c'est bien. Il guérit également les chancres et les bubons véné- riens. YueN 34) ^, yiien, en japonais namari [le plomb], appelé aussi W ^, ts'ing kin, M ^, hei si, w: W: , kin kin, ^ ^P œT , choei Ichong kin. Le plomb se trouve parmi les pierres dans les cavernes des monta- [22-23] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 27 gnes. Des hommes munis de lanternes à huile entrent dans ces cavernes, dans lesquelles ils pénètrent jusqu'à une longueur de plusieurs lis; ils suivent le filon qui tantôt monte ou descend, tantôt est brisé ou régulier. Ils l'obtiennent en le brisant, mais ses exhalaisons sont mortelles. Si, pendant plusieurs mois, on reste sans sortir des cavernes, alors la peau jaunit, les membres s'atrophient, on ne peut manger, on meurt d'inani- tion. Dans les montagnes, quand l'herbe est verte, que sa tige est rouge, au-dessous il y a beaucoup de plomb. L'essence du plomb se transforme en femme. Il y a de nombreuses espèces de plomb. Le plomb de Perse qui est le plus compact et blanc est estimé le premier en Chine. Le plomb du Japon peut courber l'or. Le plomb est l'aïeul [le principe] des cinq métaux. 35) Le wf^M, ts'e hoanq [jaune femelle], germe de l'or; il ren- ferme des éléments plombifères. Le plomb est donc le principe de l'or. Dans les mines d'argent, il y a du plomb; il est donc le principe du métal blanc. Dans la province de Sin tcheou on trouve du cuivre plom- bifère ; il est le principe du métal rouge. Il est de la même nature que l'étain : il est aussi l'aïeul des métaux verdâtres. Le 5i^^, tchoucha, asservit le plomb et tue le soufre; le soufre change le plomb et asservit le ÏH, nao. Le fer agit sur l'aimant [p. 23] et tue le plomb : le ^ M, hiong hoang^ jaune mâle, agit sur le plomb et tue les cinq tche. Ainsi ses transformations sont nombreuses. Par une première transformation, il devient rB w , hou fen\ par une deuxième M A , hoang tan\ par une troisième m Pu Îb , mi fo seng; par une quatrième }3 ^ ^ pe choang. Le plomb peut aussi s'insinuer dans la chair. C'est pourquoi les jeunes filles suspendent à leurs oreilles des boules de plomb, et le plomb les perfore lui-même. Les femmes dont la perforation est imparfaite portent sur elles du plomb enfilé. Au bout d'un certain temps, elles se perforent progressivement. Si avec du plomb fondu on fait un peigne et qu'on le mette dans les cheveux, il les fait noircir. 36) A. Dans le Chouo wen, le ^, prononciation yuen, désigne le métal ts^ing kin et le caractère %^ , prononciation tchong^ désigne le 28 LE LAPIDAIRE CHINOIS [23-24] j^§Bc, meit'ié; aussi on a tort de confondre ces caractères dans l'usage vulgaire. Dans le Peu îsao kang mou, on emploie aussi le caractère i^; quelquefois aussi on sépare ce composé et on écrit w: -& ; mais c'est une erreur de [Li] Ghi Ichin. Dans le Japon il existe beaucoup de mines où on trouve ce métal. Il y en a dans la province de Tushima, dans les provinces de Dewa, de Kaga, dans la province de Ki i, dans les pro- vinces de Bungo et de Buzen. YUEN CHOANG ® s, yuen choang, en japonais namari no kofouki^ et namari no siro fouki [céruse], et aussi ÉI w , joe fen^ en japonais os/iiroi. Voir l'ar- ticle de VEncgciopédie sur les parures et ornements de la toilette. Le procédé indiqué dans le Pen ts'ao kang mou pour obtenir le yuen choang est le suivant. On découpe du plomb en rondelles, comme des sapèques, on les perce d'un trou pour les enfiler, on verse dans un vase d'argile du vinaigre, on met les rondelles au milieu du vase. On le place dans un milieu obscur, on attend que laneige soit formée. Dès qu'elle est déposée, on la ramasse. Elle est d'une saveur très froide. Ses propriétés médicales : appliquée sur des tumeurs inflamma- toires, elle enlève l'inflammation. Elle calme les frayeurs, elle a pour cela une grande efficacité, mais il ne faut appliquer ce remède que peu de temps. En outre, appliquée sur les cheveux, elle les noircit, mais si on se sert de céruse que l'on enveloppe dans du linge, appliquée tous les jours, cela vaut mieux pour noircir les cheveux que la teinture. TAN 37) [p. 24] y?*, /««[minium], en japonais, tan^ appelé aussi ^ ^ , [24-25] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 29 hoang tan, *& f\^ , yuen tan^ fl* ^ , tan fen, ^ w , tchou fen^ ^ ^ , y lien hoa. D'après le Pen ts'ao kang mou, le procédé pour l'obtenir est le suivant. On prend un kïn de plomb, dix leang de soufre de terre, un leang de pierre ïr , sïao. On triture le plomb; lorsqu'il est malaxé, on fait une sauce sur laquelle on verse du vinaigre, par gouttes ; lorsque le vinaigre a agi, on met un morceau de soufre; peu après, on met encore un peu de la pierre siao\ lorsqu'il y a eu réaction, on verse de nouveau quelques gouttes de vinaigre, et comme précédemment on ajoute un peu de la pierre fft M, ^iao hoang, on laisse agir jusqu'à ce qu'il se soit formé un précipité (une poudre), qui n'est autre que le tan. Actuellement, pour faire de la poudre de plomb, on se sert des pierres siao et ® 5 , fan che, on obtient du tan par l'action du feu. Si on veut transformer le nouveau métal en plomb, on n'a qu'à se servir de jus laiteux de lien siu ts'ong [oignon à barbe touffue], on y place le tan, jusqu'à ce qu'il se soit formé un précipité métallique, c'est le plomb qui s'est formé de nouveau. Il est dit, dans le livre Hoei tien, qu'avec un kin de plomb noir, on obtient par la combustion un kin de tan, cinq t'sien, trois feîi. Sa saveur est amère et légèrement froide. Il guérit l'épilepsie, la folie furieuse, les vomissements, les crampes d'estomac, l'atrepsie ; il dissipe les embarras [gastriques], coupe la fièvre, réagit contre les poisons. Il fait repousser les chairs, aussi est-il employé surtout par les chirurgiens. 38) A. Le tan est de teinte rougeâtre : on parle de tan jaune, mais ce n'est pas exact, il faut supprimer le caractère ^ , Jaune. Il y a aussi le :n* 'S' , tan cha, qui n'est autre que le^W. chen cha, mais ce n'est pas la même chose que le tan. Le tan de la province de Ts'iuen, à Tch'ang ki, est d'espèce supérieure. [p. 25] On l'emploie comme ingrédient pour enrober les pilules; il entre aussi dans le remède W, kao. L'espèce secondaire est celle de Rie che ping wei ; on en fait une poudre blanche. Les scories de plomb, 30 LE LAPIDAIRE CHINOIS [25] que l'on emploie pour faire du tan, donnent un tan d'une espèce infé- rieure, qui ne peut s'employer dans les remèdes. Si on s'en sert, ce ne peut-être que pour tracer des caractères peu soignés [rubriques]. Ml T O SENG W lUlt fW, mi fo senç, en japonais mittaso [lilharge]; on écrit aussi '& ^ m , mou to seng, "M-JSi, iou ti. Le mi t^o seng^ dont il est parlé dans le Pen ts'ao kang mou^ vient du royaume de Perse. Maintenant à Ling nan, dans la province du Foukien, dans les endroits où on fond les minerais de cuivre et d'argent, on l'a aussi; c'est un résidu de plomb et d'argent. 39) Le minerai renferme à l'origine du cuivre et de l'argent. On ajoute du plomb et en employant la voie ignée l'argent se combine avec le plomb. Ensuite on pulvérise des feuilles de l'arbre /)Z(??ï chan^ on les réduit par combustion en cendre, on fait un trou dans la terre en forme de four, dans lequel on place ces cendres. Ce four s'appelle hoei /cA'e [bain de cendres]. On place le mélange d'argent et de plomb au- dessus, on allume en activant le feu avec des boîtes soufflantes. Le plomb se précipite et reste sous les cendres, l'argent reste au-dessus; on cesse de chauffer, on attend que le four soit refroidi pour relirer l'argent pur et au fond du bain de cendres on trouve des éléments d'ar- gent et de plomb, qui sont le mi fo seng. Mais, comme le mi t'a seng obtenu dans les fonderies d'argent est d'un prix de revient très élevé et qu'on obtient difficilement du hoang tan^ on se sert des scories pour obtenir le mi fo seng. Sa- saveur est amère et salée : il renferme un peu de poison, il dis- sipe la tristesse et égalise le foie, il guérit l'estomac, la dyssenterie chronique. Employé dans les remèdes kao, il guérit les abcès ; réduit en poudre, il chasse l'odeur infecte (des Tartares) ; on s'en sert pour teindre les cheveux. Lorsque les petits enfants ont la bouche ulcérée, qu'ils ne [25-26] WA KAN SAN TSAI DZOU YE ' 31 peuvent téter^, si on emploie celte pierre, on la délaie dans du vinaigre, on l'applique sur la plante des pieds. Quand les ulcères sont guéris, on enlève le remède par un lavage. 40) [p. 26] Pi tcha^ en japonais zakouro bana [rougeurs du nez des ivrognes], et tcKepao^ en japonais aka wz^f [pustules rouges]; recette pour ces maladies. On prend deux leang de mi fo seng en poudre, on délaie dans du lait, le soir on applique ce remède et on lave la partie atteinte le matin. Tsou tcKoang [ulcères avec pustules], pan yen [taches noires du visage]; pour ces deux maladies la recette est la même que la précé- dente. Kan tseng, en japonais aza [taches rouges de la peau], pan /«ew [taches noires], encore la même recette. Y7i han (?) et che yang [les écrouelles] : pour ces maladies, on ajoute quelquefois à la poudre de mi fo seng la poudre de ^b^l^'T*;, che tchd'ang tse. A. Le mi fo seng est un résidu de forge. On distingue le mifo seng d'or, et le mi fo seng d'argent. Ils se distin- guent par leur couleur blanche ou jaune. On l'emploie dans les tisanes. Le mi fo seng de Hollande s'emploie dans les remèdes kao yo. On s'en sert aussi dans les vernis à base d'huile résineuse; récemment on Fa beaucoup exploitée au Japon. On en tire du district de la province de Tchang, à Ho, et de la province de Li go. Sî ^ j si^ en japonais soudzou [l'étain]. On l'appelle aussi 0 Hl , pé la, ^i\ 710, ynyn^ M , kia^ ce dernier nom parce que celui qui vient de Lin kia est très bon : appelé aussi en japonais ^ § ^ 3^* ^1 , shiro na- mari [plomb blanc] et vulgairement ^ ^K , soudzou. C'est par erreur qu'on écrit 1 J^ ; le caractère 1^, prononcé yang^ signifie ornement du frontal de la bride d'un cheval. 32 LE LAPIDAIRE CHINOIS [26-27] 41) D'après le Pen ts'ao kang mou^ l'élain est inlermédiaire entre le plomb et l'argent. Il se forme par les vapeurs du grand principe femelle. S'il est soustrait à tout autre influence pendant deux cents ans, il se transforme en;?'?, lequel au bout de deux cents ans commence à se transformer en étain. L'étain renferme des éléments de principe fe- melle, aussi il est de substance molle. Pendant deux cents ans, soustrait à tout autre action, s'il rencontre les vapeurs du principe fai yang, il devient de l'argent. Si on met du vin dans des vases neufs d'étain, il s'al- tère et avec le temps devient un poison. Cela tient à ce que l'étain ren- ferme des principes arsénieux qui se dissolvent avec le temps dans le vin et le rendent empoisonné. [p. 27] Dans le royaume de Maroka, au milieu des cours d'eau, dans les montagnes, on trouve du sable stannifère, mais cet étain ne res- semble pas à l'étain obtenu par la voie ignée, il est par blocs, on l'ap- pelle ^ ® , teou si. La saveur de l'étain est froide, c'est un poison peu actif. L'étain a le mérite de guérir les ulcères de nature maligne, en médecine il n'a pas d'autre propriété. La corne du cerUing, la graisse de ou ling^ le foie de fou long [foie de dragon], l'herbe ma pien peuvent souder l'étain. Le Î0 nao etle;?'i peuvent durcir Tétain : \& pa teou [haricot gluant], le chanvre, la solution aqueuse de gingembre, le ti hoang [plante], peu- vent affermir l'étain. On soude l'étain avec de la résine. Le minerai d'élain renferme de l'argent. 42) Dans le Kou kin i t'ong il est dit que si on prend de l'étain en fragments, qu'on le mette dans du mercure, et qu'on broyé le tout en- semble, on obtient de la poudre d'étain. Lorsque les vases d'étain sont sales, on se sert de feuilles de iïn lin., que l'on carbonise : en frottant les vases et en les lavant avec ils peuvent servir comme s'ils étaient neufs. A. L'étain offre la même force que le plomb pour la fabrication des vases et de toute espèce d'ustensiles. Dans le Nippon ki, on raconte que la deuxième année de l'empereur [27-28] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 33 céleste Mon, la province de lyo offrit en présent de l'étain blanc. La quatrième année du même règne, la province de Tamba offrit de l'étain. En outre, la deuxième année du cycle Chen hou, de l'empereur céleste Tch'eng té, un homme de Pi kie, appelé Kong tch'eng, obtint de l'étain blanc qu'il offrit en présent en disant : « Voilà ce que l'on trouve, dans le royaume de Tamba, à Amada, dans la montagne Hoa leang. » On fondit ce métal et on obtint des ustensiles aussi résistants que les ustensiles d'étain chinois. On mentionne encore l'offre de dix kïn de ce métal qui ressemblait à du plomb, mais dont la dénomination était indéterminée. Dans la suite les Mikotos de lu li l'offrirent habituelle- ment en présent. Ce métal fut introduit en Chine par des ouvriers fondeurs de la pro- vince de Yang. Tous disaient que c'était du WË ^ , toen yn. Vers cette époque on s'en servit, dans la contrefaçon privée, pour imiter les sapèques. 43) Dans ces derniers temps, on a tiré de l'étain de la province de Bungo et de Hiuga, mais il est mélangé de plomb et est défectueux. Les ustensiles qu'on en fait sont mous et ont des creux et des bosses [HJ Û . Les objets en étain vrai s'appellent communément, en japonais, chyeli. Les ustensiles d'étain, lorsqu'ils sont couverts de poussière et d'or- dures, peuvent se nettoyer avec des bouchons de paille de tsao miao^ en les frottant légèrement, soit avec la poudre de la pierre -ffi , tche, en japonais to iski [pierre à aiguiser, grès, sablon]; on peut aussi se servir de vieux linge de coton; il ne faut jamais employer la toile. [p. 28] Dans le Kou kin i i'ong, ce qu'on appelle mixture noire de feuilles de ti iou, j'ignore ce que c'est. C'est un ingrédient très rare. TIË Wi , i'ie [fer], en japonais /iouro /cane [métal noir], appelé aussi M ag" , oukin^ M m , heïkin, ^ , t'ïe [caractère archaïque] et 1$ W^ytie ou de [caractères vulgaires]. 5 34 LE LAPIDAIRE CHINOIS [28-29] D'après le Pen ts'ao kang mou, le fer est parmi les cinq métaux celui qui est de la classe de l'eau. Aussi on le nomme hei km. En géné- ral, quand sur un terrain on voit du W^ , tchou, au dessous il y a du fer. On trouve le fer dans toutes les montagnes des régions deTs'in,Tsin, Hoai, Tch'ou, Hou nan, Fou kien et Koang; ce dernier est le meilleur. Parmi les Barbares de l'Ouest, chez les Persans, on trouve du fer dit -^WLi pin t'ie, remarquable par sa dureté et sa force; il entame l'or et le jade. 44) Le fer du Ran sou, dit lî ^, ting fie, est noir et naturelle- ment dur; il convient pour fabriquer des épéeset des armes. Le fer de Tang yang, dit ^J Wi , kiiig t'ie, est de couleur rouge vif, il est dur et pénétrant. Le fer _t ^ S , chang yao t'ie, est de qualité inférieure. Sa saveur est amère, égale ; il renferme du poison. Il craint le ^ -5 , tse che, le tsao kié, la graisse des chiens et des porcs, le lait, l'encens, la pierre i»|* ■^ ,po siao, le ÏB Çy , nao cha, le ^, yen et le ffl , lou, les branches d'acanthe. Dans le Koii kin i (ong, il est dit : « Si on a besoin de la poudre de fer, on prend du chen cha, de la corne noire, des branches d'acanthe. On met avec cela du fer qu'on triture, et il se réduit en poudre. » Le tapir mange du fer, le dragon craint le fer. En général, tous les médicaments faits avec des végétaux [arbres ou herbes] craignent les vases de fer, les remèdes pour les reins le craignent surtout. Sans cette précaution, les remèdes attaquent le foie et les reins. Par leur action sur le foie, ils détruisent le principe vital, et le principe mou Ki devient plus vide. dHENG t'iê tp. 29] ^ ^ , cheng iie [fonte], en japonais dzoukou, kouro kane ou nabe kane, appelé aussi wû, sien^ c'est la première fusion du fer. On le désigne en japonais par les caractères -S. yl , dzou koUy on l'ap- pelle aussi iS at , t'ong kin, en japonais nabe kane. [29] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 35 45] D'après le Pen ts'ao kang moUy la première fonte qu'on obtient en traitant le minerai de fer et dont on se sert pour faire des usten- siles e^t le cheng t'ie. Le King tcKoan ou pien dit que le cheng fie vient de la province de Koang tong et du Fou kien. Si on le fond, il donne une gueuse qui ressemble à de l'étain et à du cuivre en fusion. Actuellement on se sert de cette fonte pour faire des marmites, des tré- pieds. Le fer du Koang tong est de grain fin, celui du Fou kien, d'un grain grossier. Aussi le fer du Koang tong est d'un prix plus élevé. Dans l'article Tou sou du Pen ts'ao kang mou^ il est dit que le wi -S , lou che^ en cent cinquante ans se transforme en ts'e che, qu'en deux cents ans il devient du fer; deux cents ans encore, si ce fer ne passe pas par la fonte, il devient du cuivre, qui se transforme à son tour en argent : cet argent ensuite devient de l'or. Le fer, l'or et l'argent ont donc une origine commune. Si on prend un fse che et qu'on le brise, on trouve à l'intérieur de cette pierre des fragments de fer. Le fait peut être vérifié. Les cours d'eau qui ceignent la montagne Nakayama, de la contrée de Kibi, contrée qui produit le fer, font entendre un bruit agréable. 46) A. Le fer, l'or, l'argent ont une origine commune, dit-on; cela est faux. L'or, l'argent, le cuivre, l'étain naissent parmi les rochers, le fer ne se trouve que dans la terre d'alluvion. Au Japon, les mines de fer que l'on trouva d'abord étaient dans le district de Pei, et on n'a pas entendu dire que dans ces mines on ait jamais trouvé de l'or, de l'argent, du cuivre, de l'étain. De même, dans les mines d'or, on n'a jamais trouvé de fer. C'est un fait certain. Ordinairement les mineurs qui extraient le fer creusent au pied de la montagne un petit canal. Ils y mettent le minerai : l'eau entraîne la terre de la gangue, le minerai se sépare, on le recueille pour le mettre dans un creuset, oti on le fond à l'aide du soufflet de forge. Ce qui vient à la surface n'est que la scorie, ?y S , c^a /c^<7, en ja- ponais toow, et vulgairementytaramî [acidité]. On l'enlève. 36 LE LAPIDAIRE CHINOIS [30] [p. 30] O- Ensuite on mesure un espace pour recevoir la fonte, on perce un trou au bas du creuset par lequel le fer s'écoule. On peut aussi se servir d'un vase en fer, qui a la forme d'un crible, on répand au-des- sus le minerai et on recueille ainsi le fer qu'on appelle dans le Peu ts'ao kang mou, Œ, WL , cheng fie, en japonais dzoukou. Ce caractère est formé avec kin ■=. métal, et sien = avant. 11 désigne la période primaire de la fusion. On se sert de cette fonte pour faire des marmites, aussi appelle-t-on ce fer ^ ^ , kouo tïe^ en japonais nahe kane. Ce fer est cassant. On en fortifie les limes qui ne mordent pas et les ciseaux de sculpteurs qui ne peuvent entamer la pierre. 47) O. Si pendant sept jours on continue la fusion, le fer wQ^sien^ s'é- lant d'abord écoulé, il ne reste plus au fond que le fer $îË WL-, toen fie qui est par gros blocs, il reste au fond : on l'appelle j\ W^ , kera^ en japonais, et on le désigne par les caractères chinois iÇ ^ , mei tse. Si on prend ce fer et qu'on le martèle deux ou trois fois, il devient du ^ Wl , chou fie. O Si on ne retire pas le ïer kera et qu'on le laisse en fusion jusqu'au onzième jour, alors ce métal devient grisâtre, il durcit et prend le nom de w3 *6 , kang fie. On le martèle deux ou trois fois et on s'en sert pour faire les pointes et les lames des couteaux et des épées. On l'appelle ^^ ^ , icKoang kin^ en japonais ha kane\ pour le désigner on se sert communément du caractère 3^. Il y en a trois espèces, qui au fond ne sont qu'une. Tantôt le sien domine et il y a peu de kera^ tantôt le kera domine, et il y a peu de kang. Le fer des mines, dans le voisinage de la mer, qui sont sujettes aux infiltrations salines est de mauvaise qualité. CHOU T lE 48) WkW., chou fie y en japonais nama kane ; on l'appelle aussi joen^ Wi, fie et ^ Wl.yjeou kin. [30-31 j WA KAN SAN TSAI DZOU YE 37 D'après le Pen ts'ao kang mou^ le fer qu'on peut rendre malléable en le passant deux ou trois fois au feu, et en le frappant, est le fer chou tHe. Dans l'ouvrage Ou pien, il est dit que ce fer provient de la province du Fou kien, à Wen tcheou, du Yun nan, du Chan si, du Se tch'oan ; celui qui vient de la province du Cban si et de Lou tcheou dans le Se tch'oan est très pur et très bon. Les gens du midi en usent peu, je n'ai pu en savoir le motif. Le fer de forge chou t^ie est très impur et baveux : si on le met au feu, il se trans- forme et devient comme une purée de fèves. Les fondeurs se servent d'une pince de bambou pour le tirer; [p. 31], à l'aide d'un bâton de bois on en fait de gros morceaux ; ou bien avec un couteau en bambou, on le sépare au milieu de la fournaise, on le bat. Maintenant on s'en sert pour faire des couteaux, des ustensiles. Il y a trois espèces de ce fer. L'une s'appelle /j S , fang fie, l'au- tre ffi ® , pa fie^ la dernière, \W> W. » t'iao fie. 49) A. Le chou fie qui vient des provinces de Dewa, de Harima est de qualité supérieure ; le chou fie des provinces de Bingo, de Bichiu, de Mutsu, à Sen dai, de Aki, de Hiroshima est de qualité secondaire. Celui des provinces de Hoki, de Mimasaka, de Iwami et de Hiuga est encore inférieur. Celui de la province de Tajima est tout à fait inférieur. On traite tous ces fers parle martelage et parle feu. On obtient ainsi des fers dits ^ W>) , tsHenko, A^ ^ %\ , siao ts'ien ko, |Ij î^ W'J , chan hing ko, ^ #j , p'ing ko, S W'j , tcKang ko, + >^ S'J , che leou ko, fi #J , wan ko, A^ W'J , siao ko : ces espèces sont les mêmes que celles appelées dans le Pen ts'ao kang mou : fang fie, pa fie, fiao fie. KANG 50) m, kang, en japonais hakane [l'acier]. On l'appelle aussi ®& W* , fiao fie, ei vulgairement %^ , tiao, en japonais ha kane. Le caractère yl s'écrit quelquefois JJ^. 38 LE LAPIDAIRE CHINOIS [31-32] Dans le Pen ts'ao kang mou, on distingue trois espèces d'acier. Il y a celui que l'on obtient en enfermant du cheng fie dans du chou fie. Il y a celui que l'on obtient du ffi ^, tsing fie, par une affination progres- sive. Il y a celui que l'on trouve dans les montagnes, près de la mer du Sud-Ouest et dont l'apparence est celle de la pierre^ 5 ^, li^e che yng. En général, c'est avec de l'acier que l'on fait les couteaux, les épées, les haches et tous les instruments tranchants. Dans l'usage vulgaire on obtient le kang de la manière suivante. On emploie du ^®, jeou fie, pour envelopper du ^Wl y cheng fie\ on garnit d'argile les extrémités de chaque paquet, on les amalgame, au feu. Cet acier s'appelle H #|, foan kang, on l'appelle aussi ® >^, koan kang. Ce n'est que du faux acier, du'S ^ , ivei kang, en japonais nise ha kane [contrefaçon d'acier]. Le ^M- ^ > ichen kang [acier véritable], s'obtient du cheng fie. Par une élimination progressive et minutieuse, en travaillant le fer on obtient ainsi le >îî*Ë ®3 , choen kang. C'est donc la partie pure, quintessenciée du fer. 51) Sa couleur est claire et brillante, si on polit ce métal, il prend une teinte bleuâtre foncée, même noirâtre, mais pas noire comme le fer. Il y a du fer sur lequel on épuise ses efforts pour obtenir du kang sans y par- venir, cela tient à sa provenance [p. 32]. En général, il y a dans le fer un endroit dur qu'on ne peut marteler, on l'appelle ïS ® , fie ho [racine du fer]. Si on frotte cette partie avec de l'huile de sésame, et qu'on le soumette à l'action du feu, il perd son inflexibilité. Le King tch'oan ou pien dit : Il y a le ^ S^ , cheng kang., et le S^ ^^ , chou kang. Le cheng kang vient de Tché tcheou. Il est de nature cassante, les ouvriers ont de la peine à le purifier. Celui qui vient des fourneaux renferme des impuretés, du charbon, de la cendre. Il est par mor- ceaux épais et grossiers. Il faut des ouvriers habiles pour diriger la cuisson, sans hâte comme sans lenteur. Trop longtemps au feu, il se mélange avec les scories. Si le temps est trop court, alors il reste sans cohésion. L'acier de chauffe, chou kang^ s'obtient avec du cheng fie et du chou fie [32-33] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 39 que l'on traite par la fusion. Quelquefois on enveloppe des fragments de chou fie jdisec du m ^ , koang fie, on met dans un creuset ce mélange, on le lute, on le passe au feu : quelquefois on allie Aucheng fie et du chou fie, on les fond ensemble dans un vase luté. Lorsqu'ils sont arrivés au maximum de chaleur, si le cheng fie tend à s'échapper, alors on remet du cheng ^'ie au-dessus du chou fie et on le maintient dans la masse en fusion. 52) A Le cheng kang^ qui vient de Tsi kousa, de la province de Harima, est excellent. Celui de la province de Dewa, à In kia, celui de la province de Hoki, de la province de Mimasaka, est de qualité secondaire. Celui de Idzouva, dans la province de Iwami, est encore inférieur. En forgeant l'acier, il y a un certain nombre de trempes. Pour faire des épées, quinze fois ; des limes, treize fois ; des équerres de char- pentiers, onze fois ; des petits couteaux, cinq fois ; des instruments de cuisine, quatre fois. En le martelant si on dépasse la mesure on obtient un métal cassant et faible, tandis qu'au contraire, plus on martèle le fer, meilleur et plus coupant il devient. C'est ce qui les différencie. Dans la fonte de l'acier, il faut éviter qu'il se mélange du plomb ou du cuivre, car il redeviendrait du cheng fie. Le cheng /'ze et le chou ^'ze fondus ensemble deviennent, dit-on, du kang^ d'après lePen ts'ao kang mou, mais c'est une opinion qui n'est pas admise au Japon. Le fer et l'acier ont une origine commune [p. 33] et sont des choses différentes (voir la fin de l'article fie). Ce que le Pen ts'ao kang mou appelle />m fie, chi fie, king fie, sont des fers naturelle- mentdursetpénétrants,qui conviennent pour la fabrication des épées. On les appelle maintenant ^ ®^,/itf;2maw^'2> [fer des Barbares du Sud]. T*IË PEN, T*IE LO, t'iE CHA, StOO B3) Wl w , fie [en, en japonais teppun. Wl ^ , fie lo, en japonais tetsouno tobikousou, ^ vS , fie i, fie sie, ^ 1^1 , fie ngo. 40 LE LAPIDAIRE CfHINOIS [33] âS ^ , fie cha, en japonais hari y a no sen konsou. ^, 5ioM [rouille], en japonais sabi, ^, siou^ on l'appelle encore ^ ^ , t'ie i. hQfie fen [poudre de fer] est de saveur salée et égale, on l'obtient par la volatilisation de Tacier et du fer. Souvent on prend du ïP ^ , tsa fie, que Ton réduit en fragments puis en poudre impalpable. C'est une substance pesante. Celle que Ton obtient avec le tchen kang est la meilleure. Le fie lo [limaille de fer] est de saveur amère et égale. Les forgerons l'obtiennent du fer rougi au feu, qu'ils frappent sur une enclume; il s'en détache des parcelles qu'on recueille dans un tablier de cuir, c'est le Vie lo. Cette substance peut égaliser le foie et ôter la crainte ou la tristesse. En général, dans les remèdes pour les tumeurs, on se sert de fie ngo et de fie cha\ lorsqu'on l'emploie dans les pilules, il faut éviter avec soin le sel, car le sel est un dissolvant naturel du fer qui rendrait leur action inefficace sur les tumeurs. 54) Il est dit encore que, si avec cette poudre, mêlée avec du vinaigre, on trace des caractères sur une feuille de papier, et qu'après on y mette de l'encre, ils se gravent comme des caractères sur une pierre. Tie cha^ poudre des fabricants d'aiguilles qu'ils obtiennent en polis- sant les aiguilles à la lime. Elle remplace au besoin la poudre de tchen kang ; souvent en la mélangeant avec de la grenaille de jeou fie ou nama kane, on la réduit en poudre et on ne peut la distinguer. O. Recette pour noircir les cheveux blancs : fie cha, dans du vinaigre que l'on fait bouillir sept fois, un leang : ho tse, pe ka, chacun quatre ts^ien : décoction de pe yo, six tsHen : lu fan, deux ts'ien. On réduit en poudre et on infuse dans du vinaigre chaud, on apphque ce remède en- veloppé dans des feuilles de thé sur les cheveux, le lendemain on enlève ce remède après avoir lavé les cheveux avec du soan tsiang [infusion [33-34-35] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 41 acide]. Ce remède ne fait pas lomber les cheveux et ne les fait pas rougir. [p. 34] Siou, la rouille. C'est une couche rouge, qui se forme sur le fer. Si on enlève cette rouille, qu'on la mélange avec de l'huile et qu'on l'applique sur des ulcères malins et des tumeurs, elle les guérit. On peut aussi l'appliquer sur les morsures des vipères, des serpents, des reptiles en général. Wi. I!k , fie tsiang^ en japonais ha kouro^ vulgairement kane (voir la fin de l'article de Y Encyclopédie japonaise sur ce qui sert à l'ornement de la toilette). 55) A. Parmi les poudres dont on se sert dans les remèdes, la poudre de tchen kang est bonne. Celle de jeou de n'est pas aussi bonne. Nous n'en parlerons pas. Le plus souvent, pour faire des aiguilles, on se sert àçijeou fie y on évite de se servir de kang fie^ en japonais ha kane. En général, le fer sert beaucoup pour fabriquer des ustensiles, il sert encore plus que le cuivre. Nous avons déjà parlé de ce que craint le fer : il craint encore particulièrement le sel et les crottes de souris : s'il en est souillé, il se pourrit par la rouille. YA YUËN Se ^, y« yuen [le zinc], en japonais ia ien et totan., ce dernier mot est emprunté à une langue étrangère. A. C'est un métal difficile à déterminer, il ressemble beaucoup au plomb, aussi l'appelle-t-on ya yuen [second plomb]. Il est par plaques longues d'un tch'e^ larges de quinze U'uen et épaisses de moins d'un ts'uen. On l'obtient par la fonte. La forme ya yuen est devenue en japo- nais a ien. Celui qui provient de la province de Koang long est supérieur, celui de Pa nieou au Tong king est d'une qualité secondaire. Actuelle- ment, dans la réparation des vases de t*ang kin ou kara kane et de tchen feou [p. 35], si on n'ajoute pas de ya yuen, on ne réussit qu'imparfaite- 6 42 LE LAPIDAIRE CHINOIS [35-36] ment. Aussi ce métal est précieux. Peut-être est-ce là une variété de la pierre M n 5 , lou kan. Toutefois on dit, dans le Pen tsao kang mou, que le cuivre allié à la pierre lou kan forme du t'eou che^ ce qui détruit cette supposition et laisse ignorer comment on l'obtient. T EOU CHE 56) ^M S , t'eou che, en japonais tsiou chakou et sin tsiou, s'appelle aussi vulgairement K Î|U , tchen Ceou. Dans le Dictionnaire Tse hoei, il est dit que le feou che est du cuivre qui ressemble à de l'or. Dans le Dictionnaire Kao cheng ts'ie yun, il est dit que le feou che ressemble à de l'or. Dans l'Inde, on le prépare à l'aide d'ingrédients par un alliage de cuivre et de fer. A. Cette pierre s'obtient à l'aide du cuivre. Il est difficile d'expliquer l'emploi du caractère che, pierre. C'est aussi une erreur de désigner ce métal parles caractères t'ong\ç.\x\yYQ\, et fie\ÎQv\ Dans l'antiquité on ignorait la manière de l'obtenir. Récemment on a commencé à l'obtenir, mais il est encore imparfait. Aussi on l'a fait venir de Chine et on l'ap- pelle tchen feou [véritable feou'\. Voici la recette. On prend un kin de fong, un tiers de totan, un sixième de yuen, on les mélange au fourneau et on obtient un métal qu'on appelle fang tchen feou [tchen feou chinois], c'est le meilleur. Si le totan manque, alors le métal est trop faible, s'il n'y en a qu'un cin- quième, il est de qualité secondaire. Les ustensiles de ce métal au bout d'un certain temps noircissent; on le nettoyé avec de la cendre d'étoffe de coton, ils redeviennent comme neufs. Il y a une espèce de métal qui ressemble au tchen feou, mais dont la couleur est en grande partie blanche, on l'appelle }a ^ , pe mei, en japonais shiromi^ on l'obtient ainsi : cuivre, un kin, plomb, [p. 36] un cinquième, or de rivière, deux parties et demie, ou bien : cuivre, un kiny plomb, un cinquième, or de montagne^ une partie et demie que l'on fond ensemble. [36-37J WA KAN SAN TSAI DZOU YE 43 TANG KIN 57) S w: y t'ang kin [mêlai chinois], en japonais kara kane. A. Le kara kane^ à l'origine, venait de la Chine. La couleur des vases faits avec ce métal ressemble à celle du fer, mais il est beaucoup moins dur que le fer : comparé au cuivre, il est noir. J'ignore quel est son nom précis. On Tappelle vulgairement kara kane. Maintenant, au Japon, on l'obtient, voici par quel procédé. On prend un kin de cuivre, un cinquième de plomb et on fait fondre. W ® ^ , hoang fang kin [métal chinois jaune], en japonais ki kara kane. On prend, par parties égales, du cuivre, du plomb, du kara kane^ et on ajoute un sixième de totan. Alors on obtient du kara A:«we jaune. Il sert à doubler le ichen feou. ÉI i|i), pe fong, en japonais sahari [cuivre blanc]. On prend du kara kane, on y ajoute un dixième de si. Avec ce métal on fait des vases ou des spatules et cela vaut mieux que les spatules en feou che. En géné- ral, pour les manipulations oti le fer n'est pas bon, ce métal est d'un emploi avantageux. PE LA [p. 37] &Wi^pe la, en japonais shirome, hiyakourô. On appelle aussi ;>e la une espèce supérieure de ^/, mais si le nom est le même, ce n'est pas le même métal que \q pe la de cet article. 58) A. Pour obtenir \q pe la., on emploie un kin de plomb et dix leang de fang si [étain chinois]. On s'en sert pour souder les anses des usten- siles en cuivre et en fer, pour réparer les fissures des marmites. On l'em- 44 LE LAPIDAIRE CHINOIS [37-38] ploie également pour garnirl'intérieur des vases à prendredesremèdes, afin que les remèdes ne prennent pas l'odeur désagréable du cuivre et qu'on puisse les avaler. C'est un métal naturellement employé par les fondeurs. S'ils se servaient de wa si [étain japonais], comme il n'est pas très pur et qu'il est allié de beaucoup de plomb, sous l'action du feu, il fondrait et disparaîtrait : tandis que le pe la^ qui renferme beaucoup d'étain et un peu de plomb, lorsqu'il est mis sur le feu ne perd pas sa pureté, Tou, ou, k'eou iS, tou, en japonais kogane metsouki [dorer]. ^1 ou, en japonais shirogane metsouki [argenter]. W , k'eou, en japonais ikake [souder les métaux]. Le caractère tou s'emploie pour désigner l'action de recouvrir d'or ou de métal les objets. Le caractère k'eou signifie revêtir de métal d'or les fentes, l'orifice des vases [p. 38]. Le caractère ow, d'après le Chouo iven, désigne Targent. Dans le Che king {Livre des Vers\, odes Ts'in fong [S*' ode, on lit] : 1^ ÇÎl '^ ^ « les harnais dont les raccords sont dissimulés sous des ornements argentés. » Et le commentaire de K'ong dit : « L'argent ne s'appelle pas ou; le mot ou signifie qu'on fond de l'argent pour en enduire les anneaux des harnais. » Il n'enseigne donc point que ou désigne l'argent. 59) Dans l'ouvrage Yu?i hoei, il est dit qu'aujourd'hui on prend de l'argent comme dessous et que dessus on applique de l'or. Celte opération est signifiée par le caractère IS , tou. i^, seou, signifie doubler les objets en fer; ^, ta, signifie protéger avec du métal. A. Si on fond du pe la et qu'on bouche avec cela les fentes des mar- mites, cela s'appelle ^ S^ , tchou hïuen, en japonais, i kake. Un syno- nvme est le caractère ^ , kou, en chinois, qui veut dire boucher une [38] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 45 fente avec du métal fondu. Maintenant quand on applique de l'or ou de l'argent en feuilles sur les fentes des vases, on met d'abord sur le vase un vernis, qui sert à fixer la feuille de métal. Cela s'appelle tchou hiuen, mais c'est par erreur, il faut employer le caractère Iteou. On peut aussi employer les expressions japonaises foutsi kogane^ en chinois r^ ^ , yuen kin, et foutsi shirogane^ en chinois i^ W: , yuen yn. Tou^ en japonais metzouki. Cela s'applique aux vases de cuivre. On les frotte avec de la paille ordinaire, on verse dessus du vinaigre de pêches, on enduit de mercure, on place dessus la feuille de métal et on chauffe. Cela s'appelle communément M ^, metsouki. 60) !^ 7f , chao tcho, en japonais yaki tsouke. Comme plus haut, on mélange du totan avec du mercure, on en enduit le métal, on met par dessus la feuille de métal, et ou chauffe. Vulgairement, on appelle cette opération ^, 70, en japonais yaki tsouke [brûler, s'attacher], c'est- à-dire soudure par la flamme. Cette opération est analogue au tou. Ou bien on trempe dans le mer- cure la feuille de métal, on l'appHque et on chauffe. Celte opération s'appelle "Ta S %, ts'i toujo [soudure à chaud sept fois], à cause de l'adhérence du métal, on obtient ainsi une très belle couleur. §ef , taon foulun^ en japonais foukou rin. En général, lorsqu'on em- ploie l'or, l'argent, l'étain pour souder les fentes des vases et ustensiles en fer, cela s'appelle foulun^ en japonais foukou rin. ^ IB , siangyen^ en japonais 20 ç'a/z [incrustations d'or ou d'argent]. Lorsqu'on veut tracer sur des vases en cuivre ou en fer des dessins, on les nielle [ou damasquine] avec de l'or et de l'argent. Cela s'appelle vulgairement siang yen. 46 LE LAPIDAIRE CHINOIS [33-40] TCH E T ONG [p. 39] ^ ii3 , tcKe fong^ en japonais chakou to [cuivre rouge]. A. Le tch'e fong est de couleur noire, mélangé d*un peu de rouge foncé. L'emploi du caractère ^, tdi'e, rouge feu, ne s'explique pas. Recette. On prend cent parties de plomb, on ajoute trente parties de pe la que l'on fond ensemble. On appelle ce mélange ^ M B , tchoii hei mou. On prend cent parties de tchou heï mou^ on ajoute quatre ts'ien d'or, on fait fondre, on traite par le vinaigre, quatre leang^ /^ P3 , lu ts'ing, quatre tsien, eau, un tcheng. On chauffe, on obtient ainsi un mélange noir qu'on verse chaud sur du cuivre ordinaire. Quelquefois on se sert de lieou hoang^ mais c'est un procédé inférieur. 61) |5| :^ — \ se fen i, métal de quatre parties une. On se sert de trois kin d'argent et d'un kin d'or qu'on allie ensemble et en les faisant fondre on obtient un alliage qu'on appelle :^ ^9 :^ — ' , kin se fen i, signifiant une partie d'or sur quatre. Ou bien on prend trois kin de cuivre, un kin d'argent que l'on allie. Ce métal s'appelle ^ gy ^ — \ yn se fen 2, signifiant une partie d'argent sur quatre. TS lEN [p. 40] Sapèque I. Au temps de Yu [Choen], des Hia, des Chang, des Tcheou, et des princes de Ts'i, de Tsin, de Tch'ou et de Tchao, les tsien n'avaient pas de légendes. Sapèque II. Sous Ring wang de la dynastie des Tcheou, on fondit ce type de grand sapèque : sous les dynasties postérieures les empereurs adoptèrent un grand nombre de types. [40J WA KAN SAN TSAI DZOU YE 47 [Ces deux sapèques sont chinois, ce sont les deux supérieurs. Les suivants sont japonais, ils doivent être numérotés verticalement en commençant à droite]. Sapèque III. Sous l'impératrice Gemmei. Sapèque IV. Sous l'empereur Fei ti. Sapèque V. Sous l'empereur Chio to kou. Sapèque VI. Sous l'empereur Dai go. Sapèque VII. Nouveau type de l'empereur Dai go. Sapèque VIII. Sous l'empereur Moura kami. ^ , tsien, en japonais zeni^ appelés aussi ^ , ts'iuen, ?L >7 yL » /c'ong fang hiong, lË , tch!a, W 4^ , ts'ing fou^ _t m M "T* , chang ts'ing fong tse [la monnaie, les sapèques]. Le mot ze?ii n'est que la prononciation japonaise du caractère chinois ts'ien, 62) D'après le Pen ts'ao kang niou^ dans les ts'ien de l'ancien temps, For est le père, l'argent, la mère, le plomb, le mari, l'étain, la femme légitime. Le ts'ien est de nature dure, dans son principe et sa fin il se rattache à l'eau. Il est de forme ronde, en rapport avec le ciel, il est percé d'un trou carré, il est en rapport avec la terre. Telle était la base de la règle pour fondre les ts'ien. Arrivé au temps de T'aï kong, de la dynastie des Tcheou, on adopta le procédé de Rieou fou ts'iuen, alors on appela les sapèques ts'iuen ; plus tard on adopta le terme ts'ien. Autrefois il y avait des sapèques très purs qu'on appelait chang ts*ing fong tse. Les sapèques ressemblent au hou tiao. En les mordant on les casse, c'est une analogie de constitution. Dans l'ouvrage Che ou ki yuen, il est dit que les ts'ien commencèrent à paraître au temps de Yao ; ils ne reçurent le nom de tsHen que sous le règne de T'aï kong de la dynastie de Tcheou. King wang de la dynastie des Tcheou commença à fondre des grands ts'ien et ensuite, d'après Kong suen, on abandonna les sapèques en cuivre et on commença de graver sur des sapèques en fer la date de l'année. Hiao wen ti, de la dynastie des Heou weï, la dix-neuvième année de l'ère T'aï ho, commença à faire graver la légende Taï ho ou tchou [pièces de cinq tchou du cycle T'aï ho]. 48 LE LAPIDAIRE CHINOIS [40-41] Kao tsou, de la dynastie des T'ang, la quatrième année du cycle Ou té, remplace cette légende par K'ai yuen fong pao. A partir de cette date on laisse la légende fong pao. 63) Dans l'ouvrage Ou tsa tsou, il est dit que les gens de Tien ( Yun nan) remplaçaient les sapèques par des coquilles. Dix coquilles équivalaient à un ts'ie?i. Sous la dynastie des Song et des Yuen, on employa du pa- pier-monnaie, mais c'était très incommode [p. 41], la pluie altérait le papier qui devenait noir et était rongé par les rats. Aussi par dégoût de ce papier-monnaie, on le fit détruire et supprimer. Sous la dynastie des Han, huit leaiig d'argent valaient mille ts'ien. Cela prouve que l'argent avait peu de valeur. Actuellement un leang d'argent vaut mille sapèques. Quels changements a-t-elle subis, comme toute chose ici-bas, ma maison, qui ce- pendant n'est pas le cours d'un torrent ? A. On ignore à quelle date précise on se servit au Japon de la monnaie. On parle de la deuxième année de l'empereur céleste Fan tcheng. Dans l'ouvrage Mou fou de Sou pou, et dans le commentaire de cet ouvrage par Ta mian, il est dit que, dans la haute antiquité, on s'en servait dans les achats de riz, comme moyen d'échange. On se servit même du jade, mais ni l'un ni l'autre n'étaient commodes. On grava des caractères sur le cuivre, on perça un trou dans cette monnaie de cuivre et à l'aide d'un fil, on en fit des hgatures ; alors on fut content. Un édit parut, il disait : Le dragon peut chasser la pluie, le cheval peut transporter les objets. Le dragon est d'un genre trop subtil, il ne convient pas que le cheval serve de caractère à graver et cela sera bien. Et vers ce temps on commença à faire ce type de monnaie ; dans la circulation elle était satisfaisante. Le peuple était content, on disait : c'est commode. Ensuite parut un édit qui détermina la valeur des ts^ien à caractères gravés. Un tsiendi'ov à caractères valait dix ts'ien d'argent à caractères, un ts'ien d'argent à caractères valait dix ts'ien de cuivre à caractères, et avec un ts'ien de cuivre à caractères, on achetait une mesure de froment. 64) Dans le Nippon ki, on dit que sous le vingt-quatrième règne, sous [41-42] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 49 l'empereur céleste Tsong, l'empire élait calme et prospère, le peuple était heureux. On se servait de tsHen d'argent avec le caractère ~y . Sous la quarantième génération, à la cour de l'empereur céleste Ten mou, on abandonna le ts'ien d'argent el on se servit de ts'ien de cuivre. Dans le Syoku Nippon là, il est dit qu'au quarante-deuxième règne, la deuxième année de l'empereur céleste Mon mou, il ordonna à ses sujets de la province de Tajima de fondre des minerais d'or. La troisième année du règne de cet empereur, la province de Tajima com- mença à envoyer de l'argent , qu'on offrit en présent dans les temples. Cette même année, on commença à établir un contrôle pour la monnaie de sapèques fondus. [p. 42] A. Vers ce temps on commença à avoir de l'or, mais en petite quantité, on n'avait pas de cuivre. D'abord les ts'ien d'or, d'argent ou de cuivre venaient de Chine, les ts'ien en cuivre n'avaient pas de carac- tères gravés. Le quarante-troisième règne sous l'impératrice Gemmei, le premier mois de la première année du cycle Ho t'ong, la province de Musashi commença à offrir en présent du cuivre dit ho fong, aussi on changea le nom de cette année du cycle et on l'appela Ho t'ong. Le septième mois de cette même ère, on fit fondre dans la province de Omi des ts'ien avec la légende Ho Vong k'ai tchen. Tel est le commencement au Japon de la fabrication des ts'ien de cuivre. On commença alors à y graver des caractères. On vit de bonne heure des particuliers fabriquer des ts'ien, mais comme ils faisaient tort aux ts'ien de l'État, le premier mois de l'année la, un édit défendit aux particuliers de fabriquer des ts'ien^ ils étaient de mauvais aloi, la fraude étant de tous les siècles. 65) Sous le règne de l'empereur Fei ti, on fondit de nouveaux ts'ien. En or, ils avaient la légende Kai kichengpao\ en argent, la légende T'ai p'ing yuen pao\ en cuivre, la légende Wan nien t'ong pao. C'est la première fois qu'on met dans la légende les caraclères fong pao. Sous les différentes dynasties, on compte vingt espèces de /^'ee/z japonais. Le Japon emprunta en outre à la Chine six types de ts'ien [voir le tableau en tête de l'article]; il en est traité dans V Encyclopédie San tsai dzou ye. Le type en usage actuellement avec la légende K'oan yong t'ong pao fut fondu au miheu de l'année Kwan yei. A la cour de l'empereur Go- 7 50 LE Lapidaire chinois [42-43] midzou no, dans les monnaies, le cuivre est le prince, le plomb, le grand ministre, l'élain. le ministre de droite, le totan^ le ministre de gauche. Pour fondre les sapèques, on se servait de moules à empreintes, dans lesquels le métal en fusion prenait facilement la forme du moule. Dans le Si kong ki^ il est dit que le grand ministre rendit un décret ordonnant aux lettrés de rechercher les caractères à inscrire sur les ts^ien. On choisit un jour heureux et on convoqua les calligraphes dans le Palais des Réunions. On leur ordonna de tracer des caractères et de les présenter. Puis après examen, le ministre devait apposer son cachet sur les caractères à graver sur les ts'ien et les faire fondre. Tcheng ts'ang Wang [p. 43] du couvent de Siang kouo se distingua ; il présenta un modèle de caractères et les examinateurs dirent : « C'est le premier modèle de caractères. » Et on ordonna de graver sur les ts'ien ces carac- tères : /fC ^ îM W , Yong lo t'ong pao. La première année du cycle Yong lo correspond à la dixième année du cycle Yng yong. On appelle ces ts'ien^ ts'ien de Yei yo. Vulgairement on les appelle bida. KIANG 66) IS, kiang, en japonais zenisashi et zenitora^ hgatures de ts'ien. Appelée aussi w, kiang, ^,mm,fl^, koan^ d'abord en japonais zeni- tora et maintenant zenisashi. Dans le Chouo wen,le caractère H , koan^ est expliqué par le carac- tère/SI , cheng. Enfiler des sapèques, cela s'appelle koan ; c'est le carac- tère "^ , suivi de M . Autrefois "B^ équivalait à R. Le caractère 151 a le même sens. Dans l'ouvrage Che ou ki yuen, il est dit que dès l'an- tiquité on se servit de ligatures de sapèques. Le nombre normal était de mille tsHen et de cent ts'ien. Mais l'empereur Ou ti des Leang y fit une coupure. On fit avec quatre-vingts sapèques un me, qu'on appela 07ig ts^ien [ts'ien d'Orient], avec soixante-dix sapèques, un autre me, qu'on appela si tsien [ts'ien d'Occident]. Quatre-vingt-dix sapèques de la [43-44] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 51 capitale s'appelèrent tcKang ts'ien. Ensuite on employa des ligatures de trente-cinq, quatre-vingt-cinq, soixante-dix-sept ts'ien à caractères. Les me de quatre-vingts (s'ien ont commencé avec les Leang. 67) A. Au Japon, autrefois, on faisait aussi des ligatures de centsapè- ques, dites cho ha kou ^^nîovmQ an caractère "X- Depuis la moyenne anti- quité, jusqu'à nos jours, le mené comprend que quatre-vingt-seize mon. La légende raconte qu'autrefois à Chanki, sur la frontière de la province de Yamashiro, de Setsu et à Taliu, sur la frontière de la province de Yamashiro et de Kawachi, on avait établi une douane. Les marchands qui venaient de la capitale prenaient à leurs ligatures de cent sapèques, deux sapèques pour payer les droits de passage, ils payaient en entrant et en sortant, soit en tout quatre sapèques. Arrivés dans l'autre pro- vince, il devint d'usage [p. 44] de se servir de cette ligature incomplète et quatre-vingt-seize sapèques furent admis pour cent. J'ignore sous quel règne cela commença. Cette mauvaise habitude se transmit dans les générations suivantes. Et encore maintenant dans certaines localités de la province de AJutsu, on se sert de ces cho hakou. Une tradition raconte que si on tue des ts'ing fou [insecte verdâtre], et qu'on répande du sang de is'ing fou mère sur des ts'ien et du sang de petits ts'ing fou, sur l'ensemble de la ligature, si on paye quelque objet avec ces ts'ien, le ts'ien qui a le sang de ts'ing fou mère revient se joindre à la ligature. C'est un tour de sorcier. (Pour le ts'ing fou^ voir dans V Encyclopédie l'article sur les insectes.) 68) A. Les monnaies des pays barbares manquent. Que dans notre empire, on se soit servi de ts'ien, dits ts'ing fou^ cela est douteux. Comment les génies auraient-ils pu permettre qu'en tuant des êtres vivants, on obtînt par le mal un profit? Ce n'est qu'une légende à laquelle a donné lieu le très grand amour de cet insecte pour ses petits. Actuellement, on ne se sert pas de ts'ien dits ts'ing fou, on n'emploie plus cette locution que pour faire allusion à de grands béné- fices. CHAPITRE LX PIERRES PRÉCIEUSES YU 69) [p. 45] 3l , yu, en japonais tama [le jade], appelé aussi j& R , hiuen tchen. Le caractère 3S avait autrefois la forme ï , avec trois trails hori- zontaux égaux, mais depuis la dynastie des Ts'in, on commença à ajouter une gouttelette. Lorsque cette gouttelette est à côté du dernier trait en bas, le caractère H Jti signifie le jade et se prononce jo«o yu\ lorsqu'elle est au-dessus du trait horizontal du milieu, le caractère 3E désigne les artisans qui travaillent le jade. Le jade est la plus belle des pierres. LePen ts'ao kang mou en distingue deux espèces. Le jade de monta- gne et le jade de rivière. Si une pierre renferme du jade, son odeur est celle du pe hong et du tûng chen. Pour savoir si une pierre renferme du jade, on l'examine à la clarté d'une lampe. Si à l'intérieur on aperçoit une lueur comme celle du soleil levant, c'est qu'il y a du jade dans celte pierre. Dans les montagnes, ce sont certaines géodes qui donnent naissance au jade. Dans Teau si elles se fragmentent circulairement, elles renfer- ment des perles, si elles se fragmentent en carrés, elles renferment du jade. [p. 46] L'essence du jade ressemble à celle d'une jolie femme. On le trouve en beaucoup d'endroits. En Chine on trouve surtout le jade dans les montagnes. [46-47] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 53 70) Le jade du royaume de Khotan se trouve dans un fleuve. En dehors de la capitale de ce royaume, il y a un fleuve qui renferme du jade. Ce fleuve prend sa source dans les monts Koen luen. Après avoir coulé à Touest pendant treize cents lis, il arrive près de la montagne de Nieou t'eou, à la frontière du Khotan et se divise en trois branches. L'une s'ap- pelle la rivière du jade blanc^ elle se trouve à trente lis à l'ouest de la ville, une autre s'appelle la rivière du jade noir, et à quarante lis se trouve la rivière du jade vert. Bien que ces rivières aient une source commune, leur jade est diffé- rent suivant les terrains et sa couleur ne se ressemble pas. Chaque année, pendant les crues d'eau, du cinquième ou sixième mois, il y a une cer- taine quantité de jade entraînée par les eaux, qui varie suivant les hau- teurs de la crue. Au septième ou huitième mois, l'eau se retire et laisse le jade au fond. On le ramasse et les gens du pays l'appellent yu. Dans le livre Wang i, à l'article Yu, on traite de ses couleurs; il est dit qu'il y a le jade rouge, comme une crête de coq, jaune comme du tcheng sou [sorte de millet], blanc comme de la graisse, noir comme de la laque, on l'appelle 3S ^ , yu fou. On ne parle pas du jade bleu. Le jade vert et blanc est commun, le jade noir se rencontre parfois, le jade jaune et rouge n'existe pas. Maintenant on tire de I tcheou une espèce de pierre dont la couleur est comme celle du jade jaune [grain de millet], ce n'est pas du jade. Le jade est une pierre dure qui résiste à l'action du ciseau. On la taille avec un petit couteau. Parmi les pierres qui ressemblent au jade, il y a le J$3^, ou fou, le ^3^:, koen min, le^i^ïp, tsong yng. Il y a aussi le yCBS, ho yu, pierre ressemblant au jade, dont la couleur est rouge et qui peut servir à chauffer un trépied. Il y a le >B8 ï , kio yu, qui combat le froid et le ^ ï , han yu, qui rafraî- chit les choses chaudes. Il y a encore le jade odorant W 35 , hiangyu. 71) Il y a le |Jt 3S , joen yu , le ®, 0 3E, koanje yu, jade qui regarde la lumière, qui dans les cavernes se tourne vers la porte oti entre la lumière. Ces divers jades sont des raretés [p. 47]. Actuelle- ment les artisans, à l'aide de graisse de crapaud, rendent le jade comme 54 LE LAPIDAIRE CHINOIS [47] une pâle molle; à l'aide du vinaigre on le rend liquide, on l'appelle 3E :^ , yw ts'meriy 3S ^ , y^< tsiang^ ou B5 4*1, yw tcha. Les gemmes que rantiquité nous a léguées sont Vidée du flux et du reflux de la mer. Dans le Eul ya, il est dit que le jade où les trous dominent sur la chair s'appelle ^ , yiien\ celui oii la chair domine sur les trous s'appelle 1^ , pi ; celui où les trous et la chair sont à égale proportion s'appelle S , fioan. Le caractère Ia) , jou Ichair], désigne le corps du jade, le carac- tère $r, liao, désigne les trous. CHAN HOU ïfffl ^ , chan hou^ en japonais sango ju [corail], et en sanscrit /y I . J.tli] ^^\2* irl'*^ peu W^^^nmW^, ha bi sha bu ra. D'après le Pen ts'ao Icang mou., le corail se trouve dans la mer du Sud. 11 vient aussi de la Perse et du royaume de Sin ha la [Geylan]. Il se forme au fond de la mer, se réunit par groupe de cinq à six liges qui se rami- fient et forment un ensemble de branches. Celui qui reste sous l'eau est droit et mou, exposé au soleil et au vent, il s'infléchit et durcit. 72) Le corail rouge est le plus estimé, il est percé de trousnombreux, mais il y en a sans trous. Celui qui a beaucoup de branches est difficile à obtenir. Il y a aussi du corail noir. Pour pêcherie corail, les pêcheurs montent sur un grand bateau, ils jettent au fond de la mer une tige d'acier, alors qu'un plongeur est au fond de l'eau : avec cette tige, il attache les branches de corail et comme cette ligne passe sur le devant du bateau, il n'y a qu'à la tirer pour arracher le corail. Si on ne le recueille pas à temps, il s'altère et se gâte. [47-48] WA KAN SAN TSAI DZOlJ YE 55 Celui qui naît dans la mer s appelle cha?i hou, celui que V on irouse dans les montagnes s'appelle ^ ^ , la?ig kan, [p. 48]. Le chan hou est d'une saveur douce et égale. Il enlève les laies de l'œil, il dissout le sang coagulé : réduit en poudre et insufflé dans le nez, il arrête les hémorragies. Actuellement, on s'en sert comme collyre pour les taies de l'œil. A. Le corail légèrement rouge et qui est brillant et qu'on appelle ama kava no samboutsou [production du port de Ama] est supérieur. Celui qui est très rouge et qu'on appelle JflL 3S, Mue yu , est une espèce inférieure. On le trouve rarement de grande dimension. 73) Il pèse un à deux sapèques. Celui dont le poids atteint trois ou quatre sapèques est extraordinaire. En général, c'est avec les dents qu'on examine la qualité du corail. Celui qui est vrai rend un son métal- lique, celui qui est faux a un son fêlé. Maintenant, dans les falsifications, on emploie les fanons de baleine : on leur donne l'apparence du jade, puis on les met dans du jus de hong hoa [fleurs rouges], que l'on fait bouillir, en même temps on verse du vinaigre de pêches, alors la teinture pénètre profondément et la couleur est brillante. On se sert aussi de la corne de cerf que l'on façonne comme du jade, on la met dans du jus de fleurs rouges. C'est encore une contrefaçon. ^ îffl) ^ , tsing chan hou, en japonais sei sango jii [corail vert]. Sa ramure est la même que celle diuchan hou ordinaire, mais il est très pré- cieux. Il est probable que ce n'est pas autre chose que le lang kan. ® ffl 5 , sing sing che, en japonais shô shô seki. C'est le jade dit de Nankin, il est rouge comme le chan hou ordinaire, mais de texture plus faible. 56 LE LAPIDAIRE CHINOIS [48-49] LANG KAN 74) ^ ^ , lang kan, en japonais, ro kan, appelé aussi H ^ , ts''i7ig tchou, 5 vfc , cAe tchoti, 5^1, Ci^e /«« /:d/2. [p. 49] Cette pierre se trouve dans les montagnes du Koen luen et dans les montagnes du nord-ouest. C'est une pierre qui ressemble au jade, sa forme est celle du corail, elle est de couleur verdâtre. Celle qui naît au fond de la mer est du corail. Celle qui naît dans les montagnes est le véritable lang kan. A. Le lang kan qui est apporté par les navires de Nankin s'appelle communément R ^i§ feî^ tsing ma nao, il y aussi le ts'ing chanhou^ ou corail vert, qui se ramifie sur le corail, mais qui est verdâtre, c'est du véritable lang kan. MA NAO 75) i^ flà , ma nao., en japonais me no [agate], appelé aussi ^ ^ , manao^ %, 5, wen che., et dans les livres de Bouddha Ç ^^ Wl^ , ma lo ka ri. Vulgairement il s'appelle ^ '^ ^ , me no. Le ma nao n'est ni une pierre, ni du jade. C'est une chose suigeneris. 11 y en a de rouge, de blanc, de noir, c'est une pierre dure. Elle résiste à l'action des instruments tranchants. Celles dans l'intérieur desquelles il y a des formes d'hommes, d'objets, d'oiseaux, d'animaux sont les plus précieuses : il y en a de beaucoup d'espèces. Le ma nao du sud est d'un rouge pur et n'a pas de veine : dans celui-là on peut faire des coupes et des vases. Celui du nord-ouest est d'un noir verdâtre. Le ?H ix 'wl M , pe tche ma nao., a la teinte des branches de cyprès. [49-50] WA KAN SAN TSAI DZOU YE ^ 57 . Le 5fe Ha '% Sa , Ma t'ai ma nao : si on le regarde de face, sa couleur est blanche, de côté elle paraît comme du sang, c'est un seul objet qui fait voir deux couleurs. Le Se "?* ^^ là , tsie tse ma nao, est une agate mélangée par lignes parallèles de noir et de blanc. Le 'o "T* 'fi| M , ho tse ma nao, est marqué au milieu [p. 50] comme avec du vernis noir, il y a du blanc tout autour. Le W$ Se A^ ^^^kin hong ma nao^ est rouge, sa couleur ressemble a du km [brocard rouge]. 76) Le IS /^ 'i§ IS , tch'en se ma nao [pelote de fil], est rouge et blanc comme des fils de soie. Toutes ces variétés sont précieuses. Le 1$ ;4^ <^ jj^ , tsiang choel ma ?iao. Cette variété a la teinte d'eau laiteuse. Le S ffi J© flâ , tsiang pan ma nao, a une teinte rouge vif. Le ffl '^ i% Hm, kiii chan ma nao, est de couleur de cinabre. Ces variétés sont de valeur inférieure. Le TÎ* ^ '^ ta , tch'ou ye ma nao, vient de l'ouest du Hoai. Sa teinte est comme celle des feuilles de bambou. On en peut orner des écrans, des paravents, des tables. On trouve, au Japon, une espèce de pierre, en général d'une couleur rouge qui ressemble à la cervelle de cheval, c'est de là que lui vient son nom. Si on l'examine sur du bois, quand elle n'est pas vraie, elle ne l'entlamme pas. 77) A. On trouve du M M ^S flâ , nan king ma nao, dont le prix est double du prix du corail. Ce qu'on appelle me nô du Japon, qui vient de la province de Kaga, est très précieux. Celui qui est rouge s'appelle M ^ 5 , p'ou Cao che^ en japonais bou ta ishi. On s'en sert pour des boucles de ceinture à la place de jade. 58 LE LAPIDAIRE CHINOIS [50-51] PAO CHE S 5 , /)aoc^e [pierres précieuses], en japonais tsoïc garou is/ii [i^ierre du Tsou garou], appelé aussi *^ B 5 , tsin U'mg che. D'après le Pen ts'aokang mou, lepao che se trouve chez les Barbares de l'Ouest, chez les Ouïgours, dans le Yun nan et dans le Leao long. Il y a quatre variétés de couleurs différentes : rouge, bleu clair, bleu foncé, rouge foncé. Les grands ont la dimension du doigt, les petits sont comme des pois. On les taille en boule, ils sont fort jolis et trans- parents. 11 y en a d'autres qui sont rouges et s'appellent^!) j , ts'e tse : ceux qui sont bleu foncé s'appellent l^ "j , tien t se []^. 51] : ceux qui sont de couleur azur s'appellent ^^ IM ^, ma kia tchou\ les jaunes s'ap- pellent tK W^ ^, wow;2«w^c^oz/; les rouge-vif s'appellent^ ^ glaise. 78) Dans le Chan haï king [Livre des Montagnes et des Mers^, il est dit : Dans la montagne de Ko, il y a beaucoup de jade ; le fleuve qui en sort se dirige vers l'est et se jette dans la mer, il renferme beaucoup de :?fc S , ts'ai che. Le ts'ai che est une espèce de pao che. A. Dans la province de Mutsu, dans la passe de Tsou garou, à Ima betsou tsi, sur le bord de la mer, il y a une pierre étonnante, grosse comme le poing, d'une teinte blanche, mélangée d'une légère teinte rouge. Si on la taille en boule, elle est brillante, éclatante et d'un aspect charmant. Les petites sont de la grosseur d'une fève, elles ont une teinte blanche et un éclat hmpide. A Tsou garou la relique [çarira] que l'on conserve dans une petite pagode, devant laquelle on vient se proster- ner et qui est une source abondante de revenus, est de l'espèce pao che. Il y a encore une variété de cette pierre précieuse, formée de pierres noires inégales en grandeur, qui s'agglomèrent par centaines, pour for- mer une pierre unique, qui ressemble à des grains de blé assemblés. Cette pierre a de l'éclat, mais cet éclat quelquefois s'affaiblit; on pour- rait croire, à cause de l'assemblage de pierres dont cette pierre est formée, que c*est une pierre mère. C'est vraiment une chose rare. [51-52] • WA KAN SAN TSAI DZOU YE 59 PO u 79) W^ ^ , po H, en japonais hari, appelé aussi 0.^ , po H, et :^ 3S , choei yu. D'après le Pen tsao kang mou, \epo H vient du pays des Barbares du Sud. Il est couleur de vin rouge ou blanc. 11 se rapproche par sa clarté limpide du cristal de roche. Celui que l'on taille et façonne et dans lequel on voit de petites gouttelettes, comme des gouttes de pluie, est vrai ; celui que l'on obtient par la cuisson et à l'aide d'ingrédients ren- ferme des bulles d'air, il est léger [p. 52]. Le po li est une pierre de l'espèce du jade, qui se forme dans la terre : d'aucuns disent que c'est une transformation de l'eau pendant une période de mille ans, mais il n'en n'est pas ainsi, A. Le hari est une pierre que je n'ai jamais vue; je suppose que ce n'est autre chose que le '^ "T* , siao tse, biidoro ou verre des Bar- bares du Sud. Actuellement les Chinois appellent le siao tse, varii^ c'est la prononciation du caractère hari. CHOEI TSING 80) ii^ ffl , choei tsing, en japonais soui shô [cristal de roche] : appelé aussi il^ BH , choei tsing, ^ 35, , choei yw, -5 ^ , che gng, en japonais mitsou tama. D'après le ï^en ts'ao kang mou, le choei tsing est une espèce de joo li : il y en a de blanc et de noir. Au Japon, on trouve beaucoup de choei tsing. Le choei tsing du Sud est blanc, celui du Nord est noir. Celui de Sin tcheou, à Ou tch'ang, est spécialement dur, il résiste à l'action des instruments tranchants, sa couleur est limpide comme l'eau pure. On le place au milieu de l'eau et si on ne yoit ni taches ni bosses, c'est un 60 LE LAPIDAIRE CHINOIS [52-53] cristal parfait. Celui que l'on obtient à l'aide d'ingrédients et par la cuisson renferme des bulles d'air. On l'appelle en chinois siao tse, en japonais ^zïd'oro. C'est le verre. Dans l'ouvrage Kiu kïa piyong^ il est dit que le cristal de roche le plus estimé est celui de la province de Yamato, celui de Sin tcheou vient ensuite, celui de la province de Hiuga vient après. Si l'on veut un cristal pur, limpide, ni trop épais, ni trop cassant ; le plus précieux est le cristal naturel. Celui dont on égahse la florai- son conserve des défauts et des points écrasés. Celui qui est inconsis- tant et friable ne s'emploie pas. Il y a aussi du cristal noir. 81) A. Le cristal de roche est un des produits les plus précieux de la province de Kaga. Il y en a en de nombreux endroits dans les provinces de Bungo, de Bingo, de Buzen, de Bizen, dans les provinces deNagato, de Kawatzi [p. 53], de Yamashiro. En général, il est de teinte blanche. Le cristal rougeâtre, vert ou noir, est rare. Il y en a qui se forme sur les pierres et a la forme d'un groupe de doigts. 11 est à pans coupés, pentaédriques ou hexaédriques : il forme comme une calotte. En le taillant et le pohssant il devient comme le jade. Celui qui dépasse un chi en hauteur est précieux. Pour le cristal noir, je n'en ai jamais vu : celui qui est d'un blanc pur sert à faire des chapelets. On le polit aussi pour en faire des verres de lunettes. On en fait également avec du verre, mais ils sont d'un blanc verdâtre et ont des bulles d'air dans l'in- térieur. HO TCHOU 82) yC^, ho tchou [la loupe], en japonais fitori tama\ appelé ^ ^, kieou koei dans le Han chou et dans le Chouo wen, 7v ^ ^ , ho tchai tchou. D'après le Pen ts'ao kang mow,dansle T'ang chou^ il est dit que, dans la mer du Sud-Ouest, il y a le royaume de Lo tch'a, où se trouvent des ho tchai tchou. Les grandes ont la dimension d'un œuf. Par l'apparence, [53-54] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 61 elle ressemble au cristal de roche. Convexe et blanche, elle éclaire au- tour d'elle quelques tcKe. Au milieu des rayons du soleil, on la place devant de l'armoise, elle l'enflamme. On s'en sert avec l'armoise dans les moxas qui sont ainsi sans douleur. Maintenant il y a dans la Cochin- chine une pierre de ce genre qu'on appelle tchao Ida ta ho tchoii [la grande loupe des nuages rouges du soleil levant]. A. Le ho tchou s'obtient à l'aide du cristal que l'on taille. Les marins s'en servent et au milieu de la mer, c'est pour eux une pierre précieuse. Si cette perle a des défauts de forme, on ne la travaille pas. Maintenant on fait des loupes en verre, elles donnent aussi du feu : elles sont com- munément rondes, blanches et à milieu convexe. Il y en a aussi à sur- face peu convexe comme les verres de lunettes. Le ho tchou est du choei tshig. JOEN CHE 83) [p. 54] ^^ 5 , joen che, en japonais nan seki^ se nomme ï^, joeii. O- D'après le Pen ts'ao kang mou^ cette pierre est une espèce secon- daire du jade. Elle est blanche et limpide comme de l'eau. Toutefois, il y en a de couleur rouge qui vient de Gniao men. Dans le Chaii hai king, on dit que, dans le Pe chan, on trouve beaucoup de joen che. SIAO TSE ^ "T* , siao tse, en japonais biidoro. Les Chinois l'appellent varii, c'est la prononciation des caractères/?© H. Biidoro est un mot des Bar- bares du Sud. A. Maintenant dans la province de Setsu à Osaka, on le travaille beaucoup. Voici le procédé. On se sert de cailloux blancs que l'on réduit en poudre, de sel fin marin naturel que l'on soumet à une légère cuisson 62 LE LAPIDAIRE CHINOIS [54-55] pour lui enlever son humidité. On place un creuset dans un four, on met dans ce creuset du plomb et on ajoute du lieou hoang. A l'aide d'un feu de charbon de terre on amène ce mélange à la fusion, on attend que le plomb soit entièrement fondu et alors on met dans le creuset la poudre de cailloux blancs et le sel pulvérisé. Par la fusion du tout on obtient une masse pâteuse. Avec un tube de cuivre effilé d'une longueur de deux pieds environ, on prend des fragments de cette masse en fusion et en soufflant dans le tube on leur fait prendre des formes rondes, car- rées, plates de toutes sortes, selon la manière dont est dirigé le souffle. 84) En mettant dans du verre blanc en fusion des ingrédients en poudre, on peut lui donner la couleur du vin, le rendre vert, bleu, mais on ne peut lui donner la couleur rouge pur, le cinabre mis au feu chan- geant de couleur. On s'en sert beaucoup pour faire des chapelets et des agrafes de ceintures [p. 55]. On se sert aussi de verre pour imiter le cristal et les variétés de jade ^ S , hou pe et ^m ^r^ , Heou H. On en fait des bouteilles, des verres, des coupes qui sont très belles, seule- ment elles sont faciles à casser. On en fait aussi des lunettes qui ne le cèdent pas à celles faites avec du cristal de roche. 11 peut aussi s'em- ployer comme loupe. Dans le livre Tse hoei il est dit : Le verre res- semble au jade, il y en a dix espèces, c'est une matière sui yeneris. Maintenant celui dont on se sert s'obtient par la fusion de cailloux broyés qui deviennent une masse pâteuse. On y met toutes sortes d'in- grédients que l'on mélange dans la pâte vitreuse. On a commencé à le fabriquer sous la dynastie des Wei du Nord : des Yue tche en offrirent comme marchandises dans la capitale, de là date le commencement de la fabrication du verre. 85) Aï ^VM pT ,/>o lo meikou^ en japonais to /:own [bouteille], verre de Hollande. Le mot po lo met kou n'est que la traduction du hollandais flanche. Si on met dans cette bouteille de Hollande du vin, il conserve long- temps son goût; si c'est de l'huile elle ne perd pas sa saveur. Elle est aussi très propre à conserver le vin d'araki et le tchen fax. On ne trouve pas au Japon de bouteilles de cette épaisseur. [55-56] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 63 LIEOU Ll Jjffl îi^ , lieou II, en japonais ru ri, appelé aussi yC ^ ,^o tchai, ce qui est également le nom de 7C ^ , ^o tchou. D'après le P^n t^'ao kangmou,\Q lieou H est essentiellement une pierre. C'est avec sa propre poussière qu'on peut le tailler et en faire des objets et des ustensiles : sans cela on ne réussit pas à le travailler. 11 y en a de rouge feu, de blanc, de jaune, de noir, de vert clair, de vert foncé, de vert olive, de rouge ordinaire, de rouge foncé, de violet, en tout dix variétés. C'est une substance sut generis et naturellement limpide. Elle est plus brillante que toutes les autres variétés de jade. Celles qu'on emploie vulgairement s'obtiennent par la fusion à l'aide de pâtes de pierres diverses que l'on colore par différents ingrédients et comme ces imitations sont fragiles et inconsistantes, elles ne font pas partie des sept joyaux de Bouddlia qui sont : le Çit J^ , lieou H, le Ç- >k , tck'e kiu, le ^ M , ma naOj le ^ ïi^ , po /z, le K ^ , tchen [p. 06] tchou [il n'y en a que cinq dans le texte]. Une autre énumération est la suivante : wi , kin^ ^,yn, ïg îÈ , lieou UM^M , po li, ^ % , tch^e kiu, ^1 flS , ma nao, W8 ^ , chan hou. 86) Dans l'ouvrage Ko kou luen, il est dit que le 5iL ïi^i , lieou H, vient de Sinra. Il ne se laisse pas entamer par les instruments tranchants; il est de couleur blanche, sa longueur est d'un demi-ts'uen environ, on peut s'en servir pour les lanternes, il donne une clarté plus vive que les lanternes en corne de bœuf. La porte de ruri que j'ai construite dans ta montagne où f abats des arbres^ brille sans tache à la hauteur où je suis. A. On distingue de nombreuses espèces de lieou H. Maintenant ou 64 LE LAPIDAIRE CHINOIS [56-57] réserve le nom de lieou H au lieoii H bleu. On ne voit guère de lieou H ni àQpo /f véritables. La plupart du temps, au Japon, on ne rencontre que des contrefaçons en verre ordinaire, il en est de même en Chine. YUN MOU Yun mou de Yen tcheou ; Yun mou de Yang tcheoui. S "W , yun mou^ en japonais kirara [le talc], appelé aussi S ^ , yun hoa, 9 W , yun lïn^ S ^, yun yng, S W^, yun 2, W^W, yun cha^ ^ 5 , Un che. D'après le Pen ts^ao kang mou, le yun mou se forme au milieu des pierres des montagnes. Les gens du pays observent l'endroit oh se forment les nuages dans les montagnes, ils creusent en cet endroit et trouvent le yun mou. Les feuilles de yun mou qui ont cinq ou six tch'e peuvent s'employer pour faire des feuilles de paravent, mais lorsqu'on creuse il faut éviter de faire du bruit. 87) Cette pierre est la racine des nuages, aussi l'appelle-t-on yun mou. La pierre yun mou a pour racine la pierre W ^-S , ycmg A'z. En gé- néral, il y en a cinq espèces : il faut se placer en face du soleil pour voir leurs couleurs, à l'ombre on ne distingue pas le mélange des couleurs. Celles qui sont de cinq couleurs et où [p. 57] domine le vert s'appellent ¥ ^ , yun yng, si le rouge domine, on les appelle ^ ^ , yun tchou, si le blanc domine W^ 5S , yun i, si le noir domine S "W , yun mou. Celles où il n'y a que deux couleurs s'appellent W^ ^ y yun c/ta, celles qui ont des teintes blanchâtres ^M 5 , Un che. On pulvérise toutes ces espèces en les mettant dans un bain salin. En général, les corps mis dans la terre se pourrissent, dans le feu, se consument, tandis que le yun mou dans ses cinq variétés, au milieu d'un feu ardent, même au bout d'un certain temps, ne brûle pas. Enfoui dans la terre, il ne se pourrit [57-58] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 65 pas, dans Teau ne devient pas humide, sous une forte pression des pieds ne cède pas et reste intact. Aussi on se sert du yun mou pour enve- lopper les cadavres; cela les empêche de pourrir. Dans les remèdes celui dont la couleur est comme celle de l'eau claire et limpide est le meilleur. 88) Sa saveur est douce et égale, c'est un poison peu actif: il guérit l'hémiplégie, les refroidissements des promenades au grand air, le mal de mer et le mal de voiture. 11 chasse les miasmes et donne le calme aux cinq viscères, il éclaircit la vue, par un long usage il allège le corps et prolonge l'existence. Autrefois on le travaillait et on l'utilisait beaucoup, maintenant on l'utihse peu. 11 guérit tous les mauvais abcès, les blessures incisives avec hémor- ragies, si on l'applique en poudre sur la partie malade. Si on l'emploie dans les accouchements, lorsque le travail dure plus d'un jour, ou si l'accouchement est anormal, sur cent femmes il n'en succombe pas une seule. On prend un dem\-ieanff de talc que l'on met dans du vin chaud et l'on fait boire aussitôt l'accouchement. A. D'après \q Sijoku Nippon ki , sous l'impératrice Gemmei, la sixième année du cycle Ilo t'oiig, on ordonna aux gens delà province de Ya- mato, de Mikawa, de Mutsu d'offrir également en présent du yun mou. Maintenant encore, le yun mou de la province de Yamato est de qualité supérieure, mais il est en petite quantité. Celui de la province de Mikawa, se trouve en grande quantité dans la montagnes, il est bon, celui de Omi est inférieur. En prenant du minerai de yun mou, en l'écrasant à l'aide d'un pilon en menus fragments et le mettant dans un baquet, on le con- casse avec les pieds et on le réduit en poudre. On se sert de feuilles de ytm mou rondes ou carrées que l'on double d'or ou d'argent pour faire des vases à parfums que l'on nomme hiang fou, on les appelle aussi yn fou. PE CHE YNG 89) [p. 58] Éî ^ :5^ ,pe cheyng, en japonais ha ku 5 S8, che tan et du fN 5î ^iao che, il peut se liquéfier et servir en médecine : [68-69] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 71 joint à la drogue appelée JB, ^, i/uen tche et avec le Wl ^ , long kou^ il fortifie le cœur et donne vigueur aux esprits : joint à l'angé- lique, 3 ^&,tang koei y SiU :Pi' W- , tan ts'an et semblables drogues, il fortifie le cœur et donne vigueur au sang: avec ce qu'on appelle ^^^J 4*u , keoii Uï et Wî W, ^« hoang et semblables, il fortifie les reins : avec le /?• ^1* , Aeowj»'o, le jll w, tcKoan chou et semblables drogues, il fortifie l'estomac : avec ce qu'on appelle m ^ , nan sing, jll M , tcKoan ou et semblables drogues, il dissipe les vents. En général, il éclaircit la vue, dissipe les poisons, calme l'intestin, amène la sueur. Si on le met dans les remèdes avec discernement, il n'y a point de remède où il n'agisse avec efficacité. Guérison de la maladie lï hoen ping, en japonais kage no wadzurai [les vertiges]. — L'homme s'il regarde, voit double, lorsqu'il marche ou est couché ne sait où il en est [ne distingue pas le vrai du faux]. Prenez pour le guérir bon chen cha de Chen tcheou, du jen sen et du fou lïng^ faites une forte décoction et que tous les jours il en prenne en boisson, il recouvrera sa netteté de perception et verra ses troubles disparaître. 95) Enfants nouveau-nés. — Au sixième jour, il dégage les impuretés de l'arrière-faix, donne de )a chaleur à l'intestin et à l'estomac, for- tifie le sang. Il faut prendre cette pierre sous forme de pilule et l'avaler. [p. 69] Enfants morts dans la matrice. — Il faut prendre un leang de celte pierre, la triturer et la mettre dans l'eau bouillante. On avale cette poudre mélangée avec du vin et aussitôt la femme est débarrassée du fœtus. A. Dans le Syoku Nippon ki^ il est dit que la deuxième année de l'empereur Mon mou de la dynastie céleste, on tirait cette substance des provinces de Ysé, de Hitathi, de Hizen, de lyo, de Hiuga. Mainte- nant on tire des Sai kokou [provinces de l'ouest] une terre rouge, le 'Jh du , tche fou, on n'en tire pas de chen cha. Sans doute le tche fou est ce qu'on appelait autrefois le tchou cha. Récemment la province Yamato a aussi fourni du chen cha^ mais comme il n'est pas pur, on en a défendu l'achat. 72 LE LAPIDAIRE CHINOIS [69-70] CUOEI YN 96) ^ M , c/wei ijn [le mercure], en japonais midzou kane, appelé aussi ^ , hong, ï^lj , hong, M '^, ling i, i'î 'iç, , tcha niu. D'après le Pen ts'ao kang mou, le choei yn provient du chen cha. Un procédé pour l'oblenir est de prendre une jarre d'argile dans laquelle on place la pierre chen cha : peu importe la quantité. On ferme l'orifice de la jarre avec du papier, on chauffe pendant un cerlain temps dans l'eau aromatisée. On la met dans un trépied à feu et à eau dont on rem- plit l'ouverture avec du charbon de terre, on adaple comme couvercle un vase de fer. On creuse un trou dans la terre, on y place une écuelle dans laquelle on verse de l'eau, on recouvre cette écuelle d'un vase en fer joint au trépied, on lute avec de l'argile détrempée. On met le feu et on chauffe, puis on laisse refroidir, on retire et on trouve le mercure qui s'est écoulé de lui-même dans l'écuelle. Cette substance peut inver- sement se transformer en chen cha. Le mercure est un poison dange- reux. Si une femme s'en sert souvent, cela provoque l'avortemenl; si on s'en frotte le corps [p. 70], il pénètre dans les veines et les artères et détruit les os et les tendons. Il détruit le yang. Parmi les poisons du principe y/2, il n'en est pas qui se compare au mercure. Sa saveur est amère et froide, c'est un violent poison; il guérit la maladie ^e /'ow[calvitie?],il tue les parasites de la peau, il provoque l'a- vortemenl. 11 guérit aussi la cataracte qui se forme à la suite de la petite vérole. Un ts'ien de mercure, cinq ts^ien de hou tan^ qu'on triture et dont on fait six pilules et qu'on laisse au feu une journée. On les re- tire, on les enveloppe dans du linge et on applique sur l'oreille gauche pour la cataracte de l'œil droit, sur l'oreille droite pour la cataracte de l'œil gauche et la cataracte tombe d'elle-même. 97) Le mercure en contact avec le plomb se coagule ; mélangé avec du jujube, trhuré, il se disperse. La plante tse ho kiu l'asservit, le poivre le fixe, le soufre l'agglomère. [70-71] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 73 Les feuilles de lis d'eau, les feuilles de sapin, la résine, rhéméro- calle, la plante hia koii ts'ao, la plante 7/en lai houng combattent l'action vénéneuse du mercure. Si on place de l'or, de l'argent, du cuivre, du fer sur du mercure, ils restent à la surface. En général, pour coUiger le mercure on se sert de la plante hou lou, en japonais hyo tan. On le coUige aussi sur des feuilles de papier épais collées. Ainsi colligé, il ne suinte pas à travers le pa- pier. Si on le laisse tomber par terre, on le ramasse à l'aide du poivre en poudre ou du thé en poudre. Quelquefois on se sert de feuilles d'or pur ou de teou che, on le dirige et on le fait monter sur ces feuilles. Procédé pour obtenir le mercure à taide de certaines herbes. — On prend du ma tch'e hien [pourpier], en japonais du suberibiyu : par la dessicca- tion de dix km de cette plante on obtient huit ou dix leang de mercure. D'abord on triture cette plante avec un pilon en bois de sophora, on place les feuilles pilées sur une étagère ou une claie, en les exposant à l'orient. Au bout de trois ou cinq jours, elles sont aussi sèches, que s'il s'était écoulé une année entière. On les chauffe sans altérer leur nature. 98) On les place dans une jarre de terre que l'on bouche et que l'on dépose dans un trou creusé dans la terre. Le quarante-neuvième jour, on retire le vase et le mercure s'est formé de lui-même. Mercure du royaume de Fou lin. — A l'endroit où le soleil se couche, il y a dans cette terre une mer souterraine de mercure d'une étendue de quarante-cinq à cinquante Us. Les gens de ce pays obtiennent ainsi le mercure. A une distance de dix lis de cette mer, ils creusent des trous en forme de puits, une dizaine environ. Puis on prend des gens qui montent de bons chevaux, les chevaux et les gens [p. 71] sont couverts de plaques d'or : ils s'avancent vers les bords voisins de la mer de mercure. Le soleil fait briller les plaques d'or, et le mer- cure se précipite comme le flot de la marée : sa vitesse est celle d'une colle liquide. Les cavaliers s'élancent et fuient sur leurs montures. Le mercure se 10 74 LE LAPIDAIRE CHINOIS [71-72] précipite sur leurs traces. S'ils vont lentement, bêles et gens périssent engloutis : s'ils gagnent de vitesse, alors le mercure épuise ses forces et reste dans les tranchées. Lorsqu'il y est parvenu, alors on le ramasse on le soumet à l'action du feu avec de l'huile de sésame et on obtient du 'ÎE ^, hoa yn. Ce mercure n'est pas semblable à celui que l'on trouve en Chine, mais comme l'un et l'autre sont liquides et ont l'as- pect de l'argent, on les appelle du même nom. 99) A. A Nagasaki, dans la province de Hizen, à Osaka, dans la pro- vince de Setsou, récemment on a obtenu du mercure en traitant parle feu du chen cha^ mais on n'arrive qu'à en obtenir une faible quantité. En général le mercure est un poison violent. En le brûlant on obtient du ^^ ,yn tchou^ du y\\ W , hong fen. Chacune de ces variétés a son utilité. Quelquefois on se sert de mercure pour polir les miroirs, alors ils brillent comme s'ils étaient neufs. On en frotte également les vases d'argent et cela augmente leur brillant. HONG FEN 3? W , hong fen [calomel], en japonais hara ya, appelé aussi vl^ ffi ^ , choei yn fen, ^ ^ , k'ïng fen^ vm W , fsiao fen, M w , ni fen. La poudre de mercure dont parle le Pen ts'ao kang mou a été dé- couverte par le duc Mou, du pays de Ts'in. 100) Voici un moyen de l'obtenir par fusion. On prend un leang de mer- cure, deux leang de 0 ^,pe fan [p. 72], un leang de^ ^ , cke yen, on mélange et on triture. Lorsqu'il n'y a plus de grumeleaux brillants, on étend le mélange au fond d'un creuset de fer que l'on recouvre avec un vase de fer. On le lute avec une dissolution saline additionnée de cendres de fourneau <îriblées, on chauffe avec du charbon en brûlant deux bâtonnets d'encens, on découvre le vase, et on trouve la poudre de mercure qui s'est fixée dans la partie supérieure du vase qui for- [72-73] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 75 mail le couvercle. Elle est blanche comme la neige, légère et d'un as- pect agréable. Avec un leang de mercure on peut obtenir huit ts'ieii de poudre. Le mercure est l'âme des métaux, le lou fan est le quintessence du fer. Les deux principes ont la même origine, aussi, ils se combinent fa- cilement pour former celte poudre. Sans l'addition de sel, on n'obtient pas une couleur blanche. Cette poudre, dite aussi king fen, est un des poisons les plus actifs du principe yn^ il faut l'employer avec réserve. Sa saveur est amère et chaude, elle renferme beaucoup de poison. Elle tue l'insecte de la gale, guérit les darires, les ulcères et les rougeurs du nez des ivrognes. Elle guérit également les fièvres putrides, les chancres vénériens, la maladie fong fan. 11 agit surtout sur les dents et les gen- cives et amène une salivation effrayante. Elle est efficace contre l'hypo- condrie, qui se dissipe sous son action. 101) Si on emploie ce remède à une dose trop forte, et qu'il soit mal préparé, alors il devient dangereux : il s'attaque d'abord aux dents, puis le poison pénètre les veines, les muscles, les os et rien ne peut l'en faire sortir. Le hong fen craint toute espèce de sang, le nénuphar, le tou fou lin, le fie tsiang atténuent sa puissance toxique. C'est un remède pour l'obstruction intestinale des nouveau-nés. Lorsque les matières pernicieuses de la matrice se sont accumulées dans l'intestin de l'enfant et bouchent l'anus du nouveau-né, il faut vite que la sage-femme, après avoir frotté les pieds et les mains de l'en- fant, ainsi que les sept endroits du nombril quatre ou cinq fois, à l'aide d'un demi-leang de cette poudre et d'un peu de miel, agisse sur l'anus placé dans l'eau tiède et en mette peu à peu d'une manière continue, jusqu'à ce que le dégagement s'opère. A. Dans le Syoku Nippon ki, on rapporte que la sixième année du cycle IIo l'ong du règne de l'impératrice céleste Gemmei, la province de Ise offrit en présent du hong fen. Maintenant encore, celui qui vient de Isawa dans la province de Ise est très bon. Pendant longtemps on obtint la poudre de hong fen à Eut tsi. [p. 73] Celui qui vient de Miyako, de Osaka, n'est pas aussi bon. Celte substance, si elle est vraie, mise par pincées dans un vase de cuivre ou de fer que l'on pose sur le feu et que 76 LE LAPIDAIRE CHINOIS [73-74] l'on chauffe, ne laisse pas de traces ; celle qui est fausse, mélangée de poudre de S W , che kao, chauffée, bouillonne. 11 y en a aussi qui renferme de la pierre >f P ^ , p'o siao^ il faut avec soin la distinguer. FEN CHOANG 102) I^S, feti choang, en japonais ousou osiroi, appelé aussi ^ ft ff , choei yn choang^ & ^ , pe sine, El ^^ ,pe ling cha. Voici, d'après le Peii is'ao kang mou^ un procédé pour obtenir celle poudre. On prend un leang de hong fen vrai que l'on met dans un creuset en terre argileuse, on égalise et on recouvre l'orifice du creuset d'un couvercle de la forme des cuvettes à huile pour les lampes. On lute le couvercle avec de l'argile détrempée, après l'avoir intérieure- ment garni sans discontinuité d'une feuille de papier mouillé. On allume un feu un peu vif de charbon aux quatre coins du creuset, on chauffe progressivement et on met du charbon jusqu'au niveau du col du creuset. Alors on cesse de mettre du combustible, on laisse re- froidir, et on relire le papier qui garnissait l'intérieur de la cuvette for- mant couvercle, enduit d'une poudre semblable à de la cire blanche, c'est le fen choang. A. Le fen choang s'obtient avec de la poudre de hara y a., par une combustion nouvelle, aussi est-il d'un blanc pur. Il est léger, peu serré et l'emporte en beauté sur la poudre de hara ya : son prix est élevé. YN TCHOU 103) [p. 74] ^^ ,yn tchou^ en japonais shiyu^ appelé aussi ^S & , [74-75] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 77 sing hong^ ^ w W, ts'e fen c^oaw^, maintenant on le désigne sim- plement par le caractère ^ tchou. D'après le Pen ts'ao kang mou, le rouge de mercure vient de la pierre tan chciy dite aussi chen cha. 11 provient du chen cha que l'on soumet à fusion. Le procédé pour l'obtenir par voie ignée, c'est de prendre deux kin de la pierre 5 ^ flp , che ting tche, que l'on fait fondre dans une marmite en fer neuve. Ensuite, on ajoute un kin de mercure, on chauffe d'un feu violent et on obtient du W Ç!' SI , ts'ingcha feou. Lors- que la masse en fusion ne jette plus de bouillons et qu'elle est devenue pulvérulente, on la verse dans une jarre, que l'on recouvre avec des frag- ments de pierre, en les fixant solidement avec du fil de fer. On lute cette jarre avec de l'argile détrempée, on chauffe à feu vif, on laisse refroidir et on retire le yn tc/iou resté au fond du vase, et à l'orifice du chen cha. Par kin de mercure on obtient quatorze ieang, huit fen de chao tchou et trois Ieang ^ cinq is'ien de ^ ^ , f se tchou. Actuellement dans sa pré- paration on mélange beaucoup de M :^ , hoang tan, et de ^ $t , fan hong. On obtient ainsi une substance d'un jaune foncé, qu'il ne faut pas confondre avec l'autre ; il faut les distinguer. 104) Sa saveur est acre et chaude ; c'est un poison. Cette substance dissipe les coagulations du sang, elle guérit la gale, les ulcères malins. Ses propriétés sont semblables à celles du hong fen : elle est de nature chaude, elle peut aussi gâter les dents et déformer les tendons et les nerfs ; elle guérit aussi la maladie yang mei tou tcKoang [éruption sy- philitique]. On se sert pour cela de yn tchou, qu'on parfume avec du koan hiung en poudre. On enveloppe la poudre dans un rouleau de papier, on verse cette poudre dans un vase, on chauffe sur une lampe et on aspire les exhalaisons de cette poudre. On fait cela une fois par jour, au bout de sept jours on est guéri. Autre remède : yn tchou ^ deux Ieang, thé hai eul, #1 Sr § , loungkoua hiang, Si ^ ^ ,tsaokio /5^, chacun un t.iien : on réduit en poudre [p. 75] et on prend ce remède comme le précédent. Vulgairement cette médi- cation s'appelle houo yo [remède par aspiration]. 11 y a encore le remède 78 LE LAPIDAIRE CHINOIS [75-76] yen yo [remède par salivation]. En général les remèdes à Taide du tchou et du hong fen guérisssent radicalement, mais si le malade est affaibli et épuisé, il ne faut pas les employer. 105) A. Dans le Syoku Nippon ki, il est dit que la deuxième année de l'empereur Mon mou, la province de Bungo envoya en présent du véri- table yn tchou. On dit encore que la même année on commença à offrir du chen cha. Ce n'est que la sixième année de l'impératrice céleste Gemmei que l'on commença à offrir des présents de hara ya. Ainsi, on aurait offert du tchou quinze ans avant le hara ya. Cela est douteux, ce n'était sans doute qu'une contrefaçon avec du tchou chencha. Dans les derniers temps, c'est dans la province de Idzoumo que Ton fait le tchou. et ac- tuellement il n'est pas permis de le préparer autre part. LING CHA B ^ , linq cha., en japonais m sha, nommée aussi ZL^^ ^ eut k^i cha. D'après le Pen ts^ao kang mou^ un moyen de préparer le ling cha^ c'est de prendre un récipient neuf en métal, que l'on place sur un ré- chaud. Avec de la cire on garnit complètement le fond du récipient, on allume au-dessous quelques charbons, on met dans le récipient deux leang de m M , lieou hoang. Lorsqu'il est en fusion on introduit un demi- kin de choei yn^ on agite vivement avec une cuiller de fer et on l'a- mène à l'état de ts'ing cha feou. S'il se dégage des flammes, on verse des- sus du vinaigre pour les éteindre. On attend que le choei yn soit pris, on le sort, on le réduit en poudre; on le verse dans un trépied à eau et à feu, qu'on lute avec de Targile détrempée; on chauffe directement sur le feu, on le sèche d'eau dont on retire une douzaine de tasses environ [p. 76] et lorsqu'il est cristallisé en aiguilles sa préparation est achevée. 106) Sa saveur est douce et chaude. Il guérit les diverses maladies des cinq viscères, calme les esprits, agit comme tonique et fortifie la vue. [76 -77] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 79 Il active le pouls et préserve des miasmes. Si ou s'en sert longtemps il active l'intelligence. Il détruit les effets pernicieux des mauvais esprits. Si on en donne aux singes, aux perroquets, aux chiens ratiers, il change leur nature et leur donne l'inteUigence de la parole humaine. Le lieou hoang est de l'essence du yang et le choei yn de l'essence du yn. Le yang pur et le yn s'allient naturellement comme le mari et la femme ; aussi en traitant ces deux substances par le feu et l'eau on obtient un mélange qui est un remède merveilleux dans les maladies dangereuses et demandant un prompt secours, mais il ne conserve pas longtemps son efficacité. HIONG HOANG 107) ^ M, hiong hoang [orpiment], en japonais ou ^;d, appelé aussi 5 W , che hoang ^ W , hiun hoang, W :^ 5 , hoang kin che. D'après le Pen ts'ao kang mou^ cette pierre naît dans les montagnes et les vallées de Ou tou. En général elle naît dans la partie yang [par- tie éclairée, au midi] des montagnes. Elle est par morceaux comme la pierre chen cha. Celle qui est brillante, qui ne renferme pas de pierre et est de couleur crête de coq, est la meilleure; celle qui est verdâtre- noire et dure s'appelle M W , hiun hoang. Celle qui a une forme et une couleur semblables à celles de la vraie pierre hiong hoang mais qui est d'une odeur fétide, s'appelle :ft W, ^c^'^om ^o««^. Les deux variétés précédentes ne servent ni pour les remèdes, ni pour la nourriture. Elles peuvent seulement s'employer pour guérir la gale. Celle qui est fétide perd facilement son odeur en la trempant dans du vinaigre. Cela aug- mente sa valeur commerciale, ce qui est très important, [p. 77] Un moyen d'examen est de soumettre à son action des vers à soie. S'ils meurent, elle est vraie. Sa saveur est froide et amère, c'est un poison. Elle guérit les ulcères rongeurs, malins, les fistules de l'anus, elle chasse les fantômes, les 80 LE LAPIDAIRE CHINOIS [77-78] mauvais esprits, éloigne les miasmes, dissipe le poison des reptiles veni- meux, c'est l'anti-toxique par excellence, elle dissipe les cent mauvaises choses. Si quelqu'un porte sur soi cette pierre, les génies malfaisants n'en approchent pas, s'il entre dans une forêt, les tigres elles bêtes féroces rampent à ses pieds. S'il traverse un fleuve, aucune bête malfaisante ne peut le blesser. Même s'il a été blessé par du venin et qu'on applique cette pierre, elle agit efficacement. On peut la verser par gouttes sur du cuivre et ainsi le transformer en or. Mais au fond cette transformation du cuivre et de l'argent à l'aide du hiong /^oa;?^ n'est qu'une altération de couleur superficielle. Elle change les filles en garçons; ainsi, lorsqu'une femme s'aperçoit qu'elle est enceinte, elle n'a qu'à prendre un leang de pierre hiong hoang qu'elle met dans un petit sac de soie, qu'elle s'introduit dans le vagin, cela donne de la force au fœtus qui devient un garçon. 108) Dans le Syoku Nippon ki, il est dit que la deuxième année de l'empereur Mon mou, de la dynastie céleste, la province de ïse offrit un présent de la pierre hiong hoang et du tchou cha, A. Maintenant on ne trouve plus cette pierre au Japon. Celle qui vient du Tonkin est bonne. Elle est à l'extérieur rouge-noire, avec un peu de vert. Si on la casse, on trouve à l'intérieur comme des aiguilles de fer, légèrement noires et brillantes. TS E HOANG w^ W, t'i'e hoang ^ en japonais shi wô. D'après le Pen ts'ao kang mou la pierre tse hoang se trouve dans la montagne de Ou lou, où l'on trouve également la pierre hiong hoang. Mais elle se trouve dans la partie yn. On dit que dans ces pierres qui dépendent du principe yang [p. 78], lorsque le k'i est insuffisant, il se forme une pierre ts^e [femelle], lorsqu'il est suffisant il se forme une pierre ^fo/2^ [mâle]. Elles mettent cinq cents ans à se consolider et à de- venir une pierre. Dans ces transformations, elles jouent réciproquement le rôle de mari et de femme, aussi les appelle-t-on ts'e et hiong. [78-79] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 81 109) Moyen d'examiner la pierre ts'e hoang. — On la place sur une tablette et on la triture. Si les fragments sont d'une couleur terreuse, la pierre est bonne. Autre moyen. — On fait chauffer un fer à repasser que l'on applique sur cette pierre. Si elle laisse des traces de couleur jaune et rouge, elle est bonne. La saveur de cette pierre est amère et égale ; c'est un poison. Elle guérit les ulcères malins, la chute des cheveux, la gale, tue les vers, dissipe les poisons. Elle ressemble au hiong hoang par son efficacité contre les affections pernicieuses; mais elle ne l'égale pas en pouvoir pour obtenir de l'or par transformation. Toutefois elle amollit les cinq métaux, sèche le mercure, agit sur le soufre, sur le vf ffi , fen choang également. Elle est très appréciée dans la peinture. On dit encore que le hiong hoang transforme le fer et que le ts'e hoang se combine avec l'étain. Le ts'e hoang en contact avec le plomb et le rB w , hou fen^ noircit. Dans le Syoku Nippon h, il est dit que la deuxième année de l'empe- reur céleste Mon mou, la province de Shimodzouke envoya en présent du ts'e hoang. A. Le tse hoang qui est jaune et par plaques est bon : on le fait dis- soudre dans l'eau, et on s'en sert pour peindre et pour écrire. En l'ad- ditionnant d'un peu de S, yen, on obtient une couleur solide, si on le met avec du P3 ^ , ts'ing tai^ on obtient une couleur vert foncé. CHE KAO HO) 5 w , che kao, en japonais seki ko, appelé aussi ^ S 5 , 5? li che, et IÇ ;^ 5 , han choei che. [p. 79] D'après le Pents'ao kang mou, la pierre chekao se trouve dans les vallées des montagnes de Ts'ing tcheou et de Siu tcheou, on la tire maintenant de la sous-préfecture de Ts'ien t'ang; elle est toujours 11 82 LE LAPIDAIRE CHINOIS [79] dans rinlérieur du sol. Après la pluie, elle vient d'elle-même à la sur- face où on la ramasse. On distingue les espèces j\, yo^w [molle], et îjl , yng [dure]. l'C 'S W , joen che kao. Celle espèce se trouve sous la forme de gros morceaux disposés par couches et étages en retrait, les uns au-dessus des autres comme des tablettes de riz disposées par étages. Chaque cou- che a plusieurs pouces d'épaisseur. Il y en a de rouge et de blanche. On n'emploie pas la rouge. L'espèce blanche est marquée de raies fines et déliées comme des aiguilles. Elle ressemble exactement à de la cire blanche et compacte. Elle est d'une consistance molle et se rompt faci- lement. Chauffée, elle devient poudre comme de la farine blanche. C'est la variété de la pierre che kao, dite han choei che. Celle qui est à l'inté- rieur d'une couleur mélangée de vert léger et striée comme de fils blancs, s'appelle ^S 5 , /i che. On l'appelle aussi flJl 5 , ki che^ aL m -S , H Iche che. La pierre joen che kao a deux variétés, mais si on les brise, les fragments par leur forme et leur couleur sont à peu près les mêmes. On ne peut les distinguer. 111) ^H -5 W , yng che kao. C'est une pierre qui se forme par mor- ceaux. Elle est striée de stries droites et à pans coupés comme des dents de cheval ; elle est dure et blanche, si on la frappe, elle se fragmente en lames transversales, son éclat est celui du ^ "^ , yun mou^ et du 0 5 "^^pe che yng. Elle est aussi formée par étages. Si on la calcine, elle s'al- tère facilement. 11 y en aune variété qui ne se pulvérise pas facilement qu'on appelle :§ Ç , tcKang che : on l'appelle aussi jj 5 , fang che, ÏË 5, tche che, dt -5 , Cou che. La variété qui ressemble au tcKang che, disposée aussi par étages à pans carrés et d'un éclat brillant, s'ap- pelle ~/l m^ , fang kie che. On l'appelle aussi W 5 , hoang che. Il n'y a qu'un genre de cette pierre et deux variétés. Si on les brise, leur forme et leur couleur se ressemblent et on les distingue difficilement. [79-80] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 83 Les quatre espèces précédentes se ressemblent par leur nature et leur principe, elles sont toutes de nature froide. Actuellement on pré- pare avec la pierre che kao le leou fou [sorte de mets chinois], ce qu'on ne savait pas faire autrefois. Sa saveur est amère, d'autres disent qu'elle est douce et froide. Elle agit sur le yang ming du pied, le t'ai yn de la main, le siao yang de la main et sur le k'i des veines. Elle craint le fer, guérit la paralysie avec fièvre [p. 80] qui produit l'oppression, la sécheresse de la bouche, qui rend la langue brûlante. Elle agit sur les mauvais esprits. Elle guérit la fièvre aiguë avec violentes douleurs de tête, avec chaleur de la peau, soif ardente. On la prend en breuvage. Cette pierre refroidit l'estomac. Il ne faut pas s'en servir à la légère. Dans la médecine ancienne, la pierre han choei che qu'on employait n'était autre que la pierre S ^ 5 , yng choei che ; mais, à partir des dynasties T'ang et Song, la pierre han choei che qu'employèrent les médecins n'est autre que notre pierre che kao. On a confondu à tort tout récemment la pierre han choei che avec la pierre tchJang che et la ^\qttq fang kie che. Il est nécessaire de les dis- tinguer. FANG KIE CHE 112) yj m- -S , fang kie che, en japonais hô kai seki. En Chine et au Japon, communément on l'appelle aussi W 5 , hoang che., et mainte- nant ^ TK 5 , han choei che ; maintenant on l'appelle ban soui seki. D'après le Pen ts'ao kang mou., cette pierre dans sa texture res- semble beaucoup à la pierre che kao. Elle ne se forme pas sur une autre pierre, elle naît indépendamment. Les grandes sont de la dimen- sion d'un cheng, les petites comme le poing. Les plus grandes ont la dimension d'un tch'e carré. Tantôt elles se forment dans la terre, tantôt dans l'eau des rivières. Cette pierre à sa surface extérieure a 84 LE LAPIDAIRE CHINOIS [80-81] la couleur de la mousse de terre, ou de la mousse d'eau. Si on la brise, elle se fragmente en morceaux carrés dont la couleur est blanche comme celle de la pierre pe che yng, mais elle est toujours à pans carrés, de là lui vient son nom [p. 81], Elle est du même genre que la pierre tcKang che et que la pierre yng che kao. Avec toules ces pierres, on obtient la pierre han choei che. Toutefois la vraie pierre han choei che est une concrétion saline ; on l'appelle aussi yng choei che. La pierre han choei che dont on se servait dans les anciens remèdes n'est autre chose que cette dernière. Depuis les T'ang et les Song jusqu'à nos jours la pierre han choei cAe n'est autre que la pierre che kao. Actuelle- ment la pierre han choei che, employée dans les remèdes, est la pierre tcKang che et notre pierre fang kie che. Toutes ces pierres sont d'une nature froide et, en général, agissent contre les inflammations avec une efficacité similaire. Naturellement bonnes pour mûrir les abcès, elles sont sudorifiques. Mais cette pierre n'a pas des propriétés aussi effi- caces que celles de la pierre yng che kao. Sa saveur est amère et très froide, elle guérit l'oppression, la jau- nisse et active la circulation du sang. A. Les Japonais nomment aussi cette pierre /^«/^ choei che., ils ignorent son véritable nom. Dans le district de Sinano à Nori kura gokou, on trouve beaucoup de ces pierres. Sa cassure est d'un blanc terne, elle a des angles carrés. Elle ne sert que comme pierre qu'on place au milieu des arbres, dans les montagnes artificielles des jardins. HO CHE 1 1 3) Î'H* îr , hoa che, en japonais kouwatsou seki, appelé aussi S 5 , hoa che, ^ 5 , kong che, ^ ^ , leao che, i^ S , ie?ig che^ W 5 , i che, Ç 5, fan che, flê ^ , fouo che. D'après le Pen tiao kang mou, cette pierre se trouve en abondance dans la préfecture de Koei, à l'est des monts Koei lin, dans le Ling nan. [81-82-83] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 85 Cette pierre, à l'origine, est molle comme de la boue, mais avec le temps elle durcit peu à peu. Celle qui est d'un blanc pur est bonne, celle qui est d'un vert noirâtre ne peut servir. Elle sert à peindre les maisons [p. 82] et à nettoyer le papier. Elle remplace la farine. C'est de la graisse très blanche. La racine de la pierre hoa che est la pierre A^ W^A^ ,pou hoei mou. A l'intérieur de cette pierre on trouve un rognon d'un jaune vif, c'est la pierre 5 M ^ , che nao tche. Sa saveur est douce. Elle guérit les échauffaisons, les anthrax et est diurétique. Elle est bonne contre la sécheresse et l'altération, c'est surtout un remède excellent pour guérir de la pierre. Elle guérit encore la jaunisse, l'hydropisie, l'hémoptysie, les blessures incisives avec hémorragie. A. Il y a de ces pierres qui viennent de la province de Yechizen et qui ne sont pas vraies, il faut les mettre à l'écart. En général, lorsque les vê- tements sont tachés d'huile, on se sert de la poudre de cette pierre. On l'emploie avec de l'eau, et elle les nettoie. Quant à la poudre médicale i yuen de Lieou ho kien, appelée aussi poudre t'ien choei san, faipe san, leou i san^c'esi un remède trouvé par les génies. Il consiste en deux ieanff de cette pierre et un lea?!^ de ra- cine de réglisse. Quant à ses mérites, consultez le Pen ts'ao kang mou à l'article hoa che, mais il ne faut pas faire prendre ce remède à des gens malades par l'influence du froid. POU HOEI MOU 1 14) -^ jî^ /te , pou hoei mou, en japonais fou kouai bokou^ appelée aussi ^ ^ tK , ow hoei mou. D'après le Pen ts'ao kang mou, il y en a deux espèces, l'une arbre, l'autre pierre. L'espèce pierre est une substance dure et pesante, sa couleur est celle du bois pourri. Elle brûle sans flamme. Quelquefois on l'enveloppe dans du papier qu'on enduit de pétrole [p. 83] et on s'en sert 86 LE LAPIDAIRE CHINOIS [83-84] pour l'éclairage. Elle brûlera une nuit sans faire de cendres. On l'em- ploie beaucoup pour faire des gaines de petits couteaux. Si on veut qu'elle brûle avec incinération, on la fait chaufTer dans du lait de vache, puis on la brûle mélangée avec de la bouse de bœufs jaunes, alors elle se réduit en cendres. D'aucuns disent qu'elle est la base de la pierre hoa che et que partout oîi on trouve cette pierre, on trouve aussi l'autre. L'espèce arbre a des feuilles qui ressemblent à celles du p'ou ts'ao. Actuellement on fait des paquets de ces feuilles et on s'en sert en guise de torches. On les appelle ivan nien ho pa [qui contient du feu pour dix mille ans]. [Li] Che tchen dit: «Ordinairement on obtient ces ^OyW« à l'aide de feuilles roulées qui renferment quelque chose comme de la résine : elles brûlent lentement. Pendant une nuit entière, il se consume à peine deux pouces de celte espèce de torche. » SONG CHE H5) lS -5 , song che^ en japonais matsou no ishi. D'après le Pen ts'ao kang mon, elle vient de Tch'ou tcheou. Elle ressemble à une branche de sapin. Quelques-uns disent que c'est du sapin qui à force de temps s'est transformé en pierre. On s'en sert souvent;, en la polissant, pour représenter des tranches d'arbres. Celte pierre est de la même espèce que le pou hoei mou. A. Des morceaux de pin ou d'arbre à camphre restés longtemps dans la terre deviennent des pierres. Si une partie sort de la terre, elle n'est pas transformée dans sa texture. Il y a aussi des formes d'arbres qui par un long séjour dans la mer se pétrifient. TCH E CHE TCHE 116) [p. 84] ^ 5 80 , tdi'e che tche^ en japonais sakou seki shi. [84-85] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 87 D'après le Pen (s\io kang mou^ il y a cinq couleurs de pierres che tche. Elles sont d'une saveur douce et chaude. Elles naissent dans les vallées du versant méridional des montagnes du Sud. C'est une substance na- turellement visqueuse et collante, qui est très bonne pour luter les ré- chauds et les braseros. La graisse compacte s'appelle tche, c'est pour cela qu'on a appelé cette pierre tche. On l'appelle aussi ^l & ^ , ou se fou [fou de cinq couleurs]. Maintenant on ne se sert communément que des variétés rouges et blanches. Les trois autres n'ont pas d'emploi régulier. Toutefois le hei che tche sert seulement pour la peinture. Le Pen tsaokang mo//, à l'article Pï mai^ dit : « L'espèce rouge trouve un grand nombre d'emplois. L'espèce blanche ne s'emploie guère, celle qui est adipeuse, qui happe la langue, qui colle aux lèvres est supé- rieure. Les mérites des pierres jaunes, bleues, sont à peu près égaux. » Le tch^e che tche est d'une saveur douce. Ses propriétés médicales : il guérit la mélancolie, fortifie la vue, est aphrodisiaque, guérit les douleurs d'entrailles, la diarrhée et la dysenterie avec selles liquides rougeâtres. Elle débarrasse les femmes dont l'accouchement est difficile, et dont l'arrière-faix se dégage mal, elle guérit également la descente de l'in- testin et la diarrhée infantile. 117) ÉI -Ç flp , /?e che tche. Sa saveur est douce, piquante, égale. Elle tonifie les poumons, le gros intestin, restaure la moelle des os, guérit les frayeurs de l'hallucination, l'hypocondrie, la dysenterie avec selles rougeâtres, les furoncles et les hémorroïdes. W^Vù^, fao hoa che. Cette pierre n'est autre que la variété rose chair de cette pierre, qui ne happe pas la langue, qui est dure et poin- tillée de fleurs. C'est toujours la même pierre [p. 85]. Aussi ses pro- priétés et sa saveur sont les mêmes que celles de la pierre rouge onc- tueuse. Elle guérit la diarrhée avec refroidissement. 11 y a des pilules dites pilules de t'ao hoa. 88 LE LAPIDAIRE CHINOIS [85-86] HEI CHE TCHE 118) M 5 fe , hei che tche^ en japonais VcoAo?/ seki shi, 5 S , che me^ 5vS, che nie, 5/85, hoa mei che. D'après le Pen tsao kang mou, le hei che tche est la variété noire des cinq pierres che tche. On peut en faire de l'encre, naturellement il happe la langue. Les gens du Sud rappellent hoa mei che^ c'est-à-dire pierre qui teint les sourcils. On s'en sert pour teindre les yeux. Elle est d'une saveur salée et égale. Elle tonifie les reins, arrête la diarrhée et la dysenterie. A. La pierre onctueuse noire se trouve dans le district de Ki i à Tsi li hama. On la trouve aussi dans le district de Harima. On la taille en forme de pinceau à écrire, on l'adapte dans un étui et on s'en sert pour écrire. On appelle cet objet 5 ^ , c/zeyj? [pinceau de pierre]. Mais la pierre onctueuse noire est rare, on emploie davantage le tch'e che tche. LOU KAN CHK 119) 'M"o S, /oM kan che^ en japonais rô kan seki, appelé aussi 'M TtiŒ^ylou sien cheng. C'est par respect que les ouvriers des forges appellent cette pierre maître du fourneau. [p. 86] D'après le Pents'ao kang mou, le lou kan che est une efflores- cence de l'or et de l'argent. Elle est par morceaux de grosseur inégale. Elle ressemble à la cervelle de mouton. Comme la pierre onctueuse 5 fe , che tche, elle happe la langue. Celle qui se forme dans les fonderies d'or est d'une couleur légèrement jaune, c'est l'espèce supé- rieure. Celle qui se forme dans les fonderies d'argent est blanche, parfois [86J WA KAN SAN TSAI DZOU YE 89 mélangée de vert clair ou foncé. Quelquefois elle est de couleur de ^ $1 , fen hong. Si on met du cuivre rouge avec cette pierre, alors il se transforme et devient jaune. Actuellement tous les cuivres jaunes sont des transfor- mations à l'aide de cette pierre. Si on prend un kïn de cuivre, un kin de loukan che et qu'on les fasse fondre on obtient la pierre teou che. La vé- ritable vient de Perse et ressemble à l'or jaune. Si on la brûle elle devient rouge et ne noircit pas. Sa saveur est douce et tiède. Ses propriétés. Elle figure parmi les re- mèdes de la veine yang ming. Elle éclaircit la vue, enlève les taies de l'œil, c'est le collyre par excellence. Formule de collyre. — Un é^mi-kin de lou kan che, quatre leang de feuilles de nénuphar, deux tasses d'eau. On fait chauffer quelques ins- tants, on retire les feuilles de nénuphar, on réduit en poudre, on ajoute deux leang et demi de jr iJlà, pien nao, on applique par gouttes. Ce remède guérit toutes les maladies de l'œil. 120) A. Dans le Jou men., il est dit que si cette pierre est légère el blan- che comme la cervelle du mouton et qu'elle ne happe pas la langue, c'est la meilleureespece.il est dit également dans le Ynhai, qu'il faut choisir celle qui est très légère pour s'en servir. Maintenant dans le Yo se^ on en cite beaucoup d'espèces. Celle qui ressemble à l'écume soulevée s'appelle Kvï j , p^ao cheoii, en japonais ava te. Il y a aussi l'espèce qui s'appelle ati^ ^ Wx if*, tche meou ki yu. Pour toutes on distingue les espèces inférieure, supérieure et moyenne. 11 y a aussi la variété dite du Japon, je n'en connais pas les caractères distinclifs. Ee ^ , ^rt ytien. On en a parlé précédemment. On l'extrait, dit-on, par combustion de la pierre lou kan che., je ne sais si cela est vrai. yf ^^ ■> tsing ts'men che., en japonais se'i zen seki. D'après le Pen ts'ao kang mou, la pierre tsing ts'iuen se forme au 12 90 LE LAPIDAIRE CHINOIS [86-87] milieu des champs, il n'y a qu'à creuser quelques pieds pour la trouver. Elle a l'apparence de la terre, elle est ronde [p. 87] ou carrée, grande ou petite, à l'intérieur elle est pleine, h l'extérieur ronde et formée de couches superposées. Dans le chapitre Pi mal du Pen ts'ao^ il est dit que cette pierre ne se trouve pas dans les puils. Mais elle est froide comme l'eau des puits, de là vient son nom. Elle guérit les inflamma- tions, l'atrepsie avec fièvre des enfants et la maladie de l'œil tsiao mou. ou MING I 121) W: ^ ^ ^ ou ming i, en japonais mou miyo i. D'après le Pe?î tsao kang mou, la pierre ou ming i se trouve dans les pays montagneux, à proximité des montagnes. On en trouve beau- coup dans la province de Se tch'oan et dans celle de Koang long. On la trouve par groupes d'une centaine de petites pierres noires. Elle ressemble à la pierre fô M, die hoang, mais elle est noire. On s'en sert pour enfumer les insectes dans leurs trous, pour chasser la mau- vaise odeur des viandes. Chauffée avec de la résine, elle absorbe l'hu- midité; mise sur les ciseaux avec lesquels on coupe la mèche des lan- ternes, ils les moucheront spontanément. Sa saveur est salée et froide. Employée avec du vin, elle guérit les bles- sures d'armes incisives, calme la douleur, fail repousser les chairs. Elle guérit les cancers, les tumeurs et pour cela on l'applique avec du vinaigre. Naguère un homme vit un vautour qui, en brisant un filet, s'était blessé la patte, et s'éloignant en boitant, prendre avec son bec une de ces pierres et en frotter la partie de la patte qu'il s'était blessée et aussi- tôt s'éloigner à tire-d'aile. Cet homme ramassa celle pierre qu'on em- ploya depuis pour guérir les blessures et la tradition s'en est conservée. A. La pierre mou miyo i que l'on trouve dans les mines d'argent de la province de Idzou et dans la province de Aki est très bonne. [88-89] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 91 MI LI TSE ^t~fef |1|. "TJ^ 122) [p. 88] m 5tv "T , mi li tse, en japonais mitsou ri shi. D'après le Pen ts'ao kang mou^ la pierre mi li tse se trouve dans les fonderies de métaux des provinces de Se tch'oan, de Koang long, de Riang si, de Tche kiang. Sa forme ressemble à celle de la pierre che hoang. Elle a des piquants; sa surface est enveloppée comme d'un réseau de fils métalliques. Elle est de couleur verdâtre, elle se rappro- che de la pierre ou ming i. Elle est bonne pour guérir les plaies incisives et les meurtrissures. A. Le Pe?î ts'ao kang mou ne fait pas connaître sa saveur. Or, elle ne peut se mettre dans les potions. Elle n'est bonne que pour l'usage ex- terne. Quant à la pierre che hoang ^ c'est une pierre qui se forme dans l'intestin des serpents. CHE TCHE 123) *b IX , che tche, en japonais^Vf shi. Cette pierre a la forme d'un rameau et sa peau est comme les écailles des serpents. De là vient son nom, serpentine en rameau. A C'est une pierre qui a été récemment apportée par les navires à voiles hollandais. Elle atteint en dimension un ts'iuen de longueur. Elle est de couleur rouge [p. 89]. Sa surface est squammeuse et comme velue, elle est lourde comme une pierre. lîUe résiste à l'action du cou- teau. Si on la brise, on trouve à l'intérieur quelque chose de blanc et granuleux comme des flocons de neige. Elle se rapproche, par sa forme des arbres, par sa substance des pierres, on l'appelle communément serpentine en rameau. Si on la soumet à l'action du feu, elle dégage 92 LE LAPIDAIRE CHINOIS [89-90] une odeur comme celle du vieux linge. On prétend que pour les tumeurs et les blessures, en appliquant cette poudre mêlée avec du vinaigre, on les guérit. J'ignore quelle est celte pierre. CHE TCHONG JOU 124) ^ ^^,che tchong jou [stalactite], en japonais seki shô niou. Appelée aussi @ ^ '$L , leoukong jou, M. 4* , hiu tchong, ^ W 5 , ngo koan che, Mi -S Jou cke, K S ^ , hoang che cha, M, ïf , àia che. D'après le Pen ts'ao kang mou, le che tchong jou se forme dans les cavernes des montagnes. Si on lève les yeux vers le sommet de cer- taines grottes, on aperçoit comme des trayons de mamelles d'une blancheur semblable à celle d'une neige très pure (neige de jade). Ils se sont formés par un suintement de la pierre qui s'est solidifiée. Ces concrétions sont supendues à la voûte et forment des groupes de pro- éminences déchiquetées comme le sommet des montagnes. L'extrémité en est mince, l'intérieur est creux comme une plume d'oie. Une eau laiteuse en découle continuellement et tantôt tombe goutte à goutte, tantôt se solidifie. On remonte avec des tubes en bambou pour la recueilHr celle qui est la plus pure. Celles qui sont légèrement brillantes comme le yun mou et qui sont squameuses sont les meilleures. Leur saveur est douce et chaude, elles ne renferment pas de poison; d'au- tres sont d'un avis contraire. 125) Propriétés médicales. — Elle guérit la toux et les vertiges, éclair- cit la vue, adoucit les cinq viscères, vivifie les muscles [p. 90], est bonne pour les neuf méats du corps, fait couler le lait, augmente le principe A'i. Elle guérit la faiblesse des jambes, les douleurs rhumatismales. Prise souvent, elle donne la longévité. En général, l'efficacité des remèdes avec les pierres est vive, mais s'épuise dans un temps court, tandis qu'on loue l'efficacité prolongée de ce remède avec celte pierre, qui ne s'etl'rite pas. Elle craint la plante chou. L'abus de ce remède est souvent mortel. [90-94] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 93 Souvent on fait des trous dans l'écorce des arbres à fruits pour y intro- duire de la poudre de celle pierre en légère quantité. Elle agit à l'inté- rieur et fait produire à l'arbre beaucoup de fruits dont la saveur est agréable. Si on met cette poudre sous l'écorce de la racine de vieux ar- bres, ces arbres reprennent delà force. On dirait que véritablement cela leur redonne une nouvelle vie. Les gens qui veulent avoir des fils [des enfants] et qui prennent pour cela des remèdes peuvent aussi y avoir recours. A. Le sekï shù niou et la pierre ngo koan che sont uue même chose. Cette dernière pierre dont on parle dans l'ouvrage Yo se est une produc- tion de la Chine. Elle est de couleur blanche, creuse à l'intérieur et longue d'un à deux ts'iuen. Si on la brise, on trouve à l'intérieur des fila- ments comme la fleur de la marguerite. La pierre se/à shô niou est une production du Japon. Sa couleur est légèrement blanche et brillante, elle est pesante, d'une longueur indéterminée. Au centre, elle est percée d'un petit trou, avec une extrémité pointue. Maintenant la plupart de celles qu'on vend n'ont pas cette extrémité pointue. On trouve cette pierre partout dans les pays montagneux. Celles du district de Lou sont les meilleures. 126) "fL -^ Ç , k'ong Hong nie, en japonais ko ko geisu, appelée aussi •f L 4> 5 , k'ong kong cke, IS 5 , fong che. D'après le Pen tiao kang mou, c'est une sécrétion secondaire de la pierre che tchong jou. Elle a une forme contournée comme celle d'une corne de bœuf ou de mouton : elle est creuse intérieurement. Elle est suspendue au-dessous d'autres pierres, comme les bourgeons aux bran- ches des arbres. Sa saveur est amère et chaude, mais cela est contesté. Elle guérit la dyspepsie, les ulcères malins. Elle est bonne pour les neuf méats du corps humain, elle favorise l'écoulement du lait. Elle guérit [p. 91] le refroidissement des reins, la paralysie du genou. On ne l'emploie pas en pilules, mais en décoction, mélangée avec du vin. Celte pierre craint la plante c/^OM. 94 LE LAPIDAIRE CHINOIS [91-92] 127) â^ ^ , y/2 me, en japonais in getsu, appelée aussi J ^ , kiang che. D'après le Pen is'ao kang mou, elle se forme sur les pierres, comme les bourgeons sur les arbres. Elle prend aussi en se concrélant une forme comme celle du gingeml)re ; elle est la base de la pierre k'o7îg kong nie. La pierre qui se forme sur d'autres pierres et est d'une con- lexlure grossière est la pierre yn nie : celle qui se forme sur la pierre yji nie et peu à peu se remplit de cavités est la pierre k'ong kong nie ; celle qui s'appuie sur la pierre k'ong kong nie pour se former est la pierre tchong jou. La pierre yn nie est comme la base de la mamelle humaine. La pierre k'ong kong nie est comme les chambres lactifères [glandes]. La pierre tchong jou est comme le bouton do la mamelle. Sa saveur est amère et chaude. Elle guérit la fièvre avec la dysen- terie, les fistules de l'anus, l'obstruction intestinale, la faiblesse dans les pieds et les genoux. 5 ^ , che tcho'ang, en japonais seki sho, nommée aussi ^t ^,jou tcho'mig, -jË -5 , ni che, 5 ^ , che siun. Cette pierre se forme dans les cavernes à stalactites. L'eau de la pierre che tcho'angjou qui suinte et se congèle [à terre] forme des con- crétions comme des pousses de bambous, qui, avec le temps, se joignent avec les fuseaux supérieurs en forme de stalactites. Les propriétés de cette pierre sont les mêmes que celle de la pierre yn nie. 128)5 <È , che hoa^ en japonais seki hoa., dite aussi ^ ^ .jou hoa. D'après le Pen ts'ao kang mou., c'est une pierre qui se forme dans les cavernes à stalactites. Elle provient de l'eau laiteuse qui s'en dégage. Elle est comme des flocons de neige. Avec le temps, elle forme des con- crétions [p. 92], qui se groupent comme des fleurs. [92-93] WÀ KAN SAN TSAI DZOU YE 95 il wc^j fou yn nie, en japonais to in getsu, appelée aussi i ^ , t'ou jou. D'après le Pen is'ao kang mon., la pierre t'oii yn ?îie est une variété de la pierre tchong jou qui se forme sur la terre des montagnes et des rivages. On en trouve beaucoup dans les montages du Sud. On s'en sert dans la construction des montagnes artificielles [rocailles des jardins]. J'ignore s'il existe aussi une variété de fou tchong jou., c'est-à-dire un tchong jou de terre. CHE NAO 1 29) 5 fe, che nao, en japonais sekino ; appelé aussi 5 f n 'K , che hia ping, 5 :^ che tche., tu ^ 5 , hoa kong che. D'après le Pen ts'ao kang mou., le che nao se forme dans le hoa che. Il affecte aussi la forme d'un rognon dans la pierre, mais toutes [les pierres hoa che'\ ne le renferment pas. En concassant un millier de pierres hoa che, on obtient une de ces pierres [che 7iao'\. Lorsqu'elle se trouve encore au milieu de la pierre hoa che que l'on brise, elle brille des cinq cou- leurs. C'est un remède qui donne la longévité, c'est une variété de la pierre ^5 ^ ,che tche. Sa saveur est douce et chaude. Elle guérit les refroidissements, la faiblesse, les douleurs dans les pieds, elle calme les cinq viscères et est tonifiante. [p. 93] 5 Bit , che soei. Cette pierre se forme dans les cavernes de rochers de la montagne Hoa kai, sur le bord de la mer. Elle est molle comme duhmon. On en fait des pilules, il y en a de blanches et de jaunes qui sont les meil- leures. Ce sont les génies qui ouvrent cette pierre tous les cinq cents ans, il en sort de la moelle. Cette pierre donne la longévité. 90 LE LAPIDAIRE CHINOIS [93-94] CHE YEOU 130) -S vft .cheyeou^ en japonais A'oz^^dâf^o?^ no ahoura. Appelée aussi 5 JS VÈ , che nao yeou^ 5 '^ , che ts'i^ fîi yC Vffl , mong ho yeou, ^ M vft , hiong hoang yeou^ m M vfi , Ueou hoang yeou, :^ ;a^ vft , tcKeou choei yeou. D'après le Pen ts'ao kang mou, le che yeou se trouve en beaucoup d'endroits, dans la province du Chen si, à Sou tcheou, à Fou Icheou, à Yen tcheou et à Yen tchang bien, dans le Yun nan, district de Mien lien dans le Koang nan, à Nan hiong hien. On le trouve aussi dans la Corée orientale. Il sort des rochers par gros bouillons, mélangé à de l'eau de source. Cette huile est onctueuse et grasse comme du bouillon de viande. Les gens du pays la recueillent à l'aide d'herbes et la mettent dans des vases de terre. Elle est de couleur noire comme du vernis, elle exhale une odeur sulfureuse. Les gens du pays s'en servent pour éclairer leurs lanternes et cela donne une grande clarté. Dans l'eau, cette huile brûle encore davantage. On ne peut s'en servir pour la nourriture. Sa fumée est très épaisse. Elle brûle en dégageant une fumée noire comme du vernis, plus épaisse que la fumée de la résine de sapin. Cette huile est difficile à conserver, elle altère les vases et les ustensiles, on ne peut l'approcher d'objets en or et en argent. On ne peut la conserver que dans des vases de % ^î^ , Ueou H. Sa saveur est amère, c'est un poison. On l'applique comme remède sur les dartres et la lèpre. Elle guérit les piqûres d'aiguilles et les bles- sures de flèches. 13i)A. Lèche yeou sort dans la province deYechigo,du pied d'une mon- tagne voisine de Moura kami,du village de Kouro kawa, par gros bouil- lons [p. 94]. Les gens du pays établissent une cabane au-dessus de la source et le recueillent à l'aide d'herbes et le mettent dans des vases, ils en recueillent beaucoup, ils s'en servent pour l'éclairage, sa lumière est [94-95] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 97 très brillante, son odeur nauséabonde comme celle du soufre; aussi on l'appelle kousôdzou no aboura. En Chine comme au Japon, c'est une chose également précieuse. Dans le Nippon ki, on dit que la septième année du règne de l'empereur céleste T'ien che, le pays de Yechigo offrit en présent du 'aSrS i , jan fou, et du ilâS ^ , jan choei^ ce qui est la même chose que le che yeou. >IË îS, /2 seou^ en japonais iy sa. D'après le Pen tsao kang mou, le ti seou se trouve dans les eaux cou- rantes et dans les eaux d'irrigation des champs. C'est une substance comme de l'huile et de la boue. Elle est comme de Tor jaune et très ar- dente. On la ramasse pendant l'hiver. Si on trempe dedans deux ou trois fois du jeou fie rougi au feu, il peut couper le jade. CHE T AN 132) ^ Bl ^chefan^ en japonais z.9A?.soMm? [charbon de terre], appelé aussi !S M , tnei fan, 5 S , che me, ^ JïK , fie fan, ^ 5 , tsiao che, i© SK 5^ , ou kin che. D'après le Pen ts'ao kang niou^ le che fan se trouve dans un grand nombre de montagnes du Sud et du Nord. Jadis on s'en servait pour tracer des caractères, ce qui lui a fait donner le nom de che me [encre de pierre], maintenant il remplace le bois [p. 95] pour fondre le fer. C'est une pierre très utile pour le peuple. Les gens du pays creusent les montagnes, y pratiquent des excavations et à une profondeur d'une dizaine de tchang trouvent le che fan. Il est tantôt par gros morceaux qui ont l'aspect et l'éclat de la pierre, tantôt il est fragmenté et ressemble à de la poussière de charbon de bois. Il dégage une odeur sulfureuse. Infusé dans du vin, '\\ se dissout. Les gens qui se trouvent au milieu 13 98 LE LAPIDAIRE CHINOIS [95-96] de la fumée empestée que dégage le charbon de terre n'y voient plus et sont asphyxiés. En buvant de l'eau froide, ils se remettent. La saveur de cette pierre est douce et amère et c'est un poison. Elle guérit les ulcères malins, les blessures incisives avec hémorragies. Il y en a une espèce, le ^5 S , che hei^ qui happe la langue, dont on peut se servir pour tracer des caractères et peindre les sourcils, ce n'est autre chose que le hei che tche, dont il a été parlé plus haut. A. Le che fan se trouve en grande abondance dans la province de Chi- kouzen, à Kouro saka moura, dans la province de Nagato, à Foune ki- moun. Les gens du pays creusent la terre, le ramassent et s'en servent pour remplacer le charbon de bois. Son odeur est fétide. 133) 'M 5 , jan che^ en japonais moyerou ishi. D'après le Pen ts'ao kang mou^ on trouve celte pierre à Siang chang. Elle est de couleur jaune et de texture grossière. Si on l'ar- rose avec de l'eau, elle s'enflamme facilement. On peut s'en servir pour chauffer les trépieds. Si elle se refroidit, on l'arrose de nouveau, on l'appelle y^rt che. On la trouve aussi à Kao ngan. A. Le moyerou ishi est une pierre à l'aspect ordinaire, mais qui brûle : ce n'est pas la même chose cependant que le che l'an. ^ il, jan t'ou, en japonais moyerou isoutsi^ appelé aussi en japo- nais soukou mo. A. Le jan tou se trouve dans la province de Omi, à Li pen, auprès du village de Che pou et de Ou tso. On creuse la terre pour ramasser cette pierre, elle est par blocs de couleur noire [p. 96] avec un léger mélange de rouge. Elle remplace le bois à brûler, elle est aussi d'une odeur fétide. Le che fan appartient à la classe des pierres, il ressemble di\Si janfou^md\% ce n'est pas la même chose, he ja7i fou ressemble par sa texture à un arbre pourri, il est dur, mais pas comme une pierre. Dans la province de Yechigo, au village de Sse pe, et au village de [96-97] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 99 Lieou ki, on trouve cette pierre. Une tradition rapporte qu'autrefois, pendant les dynasties divines, il y avait un grand châtaignier qui était pourri. Ses débris pénétrèrent dans le sol et se répandirent au loin et l'on appela cet endroit Li pen ken [district du châtaignier]. De là pro- vient cette pierre. hQJan fou se trouve aussi, dit-on, dans la province de Yechigo, mais je crains que cela ne soit une invention. Dans le Nippon ki on raconte que la septième année de l'empereur T'ientche, la province de Yechigo offrit en présent du jan fou a^ il , et du 'M TK , jan choei. CHE HOEI 134) 5 Jî^ , che hoei^ en japonais ishi hai^ appelée aussi 5 le , che ngo, H 1^ , ngo hoei^ El JlS , /? :^ , mou tche le @y :èl , kiun tche, le ^ :^ , joii tche^ en tout cinq espèces, et avec les variétés, une centaine. Dans les ouvrages des Tao Sse, on décrit avec dessin les champignons de pierres : c'est une pierre qui a la forme d'un champignon. Elle se trouve sur le rivage de l'île de Hai iu ming chan, au milieu de pierres variées. Elle est charnue. Elle a une tête, une queue et quatre membres, comme un être vivant. Elle est attachée à une pierre plus grande, à des rochers. 11 y a une variété qui ressemble à du chan hou; celle qui est blanche res- semble à de la graisse ; celle qui est noire ressemble à du vernis ; celle qui est bleue ressemble aux ailes du martin-pêcheur ; celle qui est jaune ressemble à de l'or. Elles sont toutes brillantes et diaphanes. Celles qui sont grandes sont du poids de dix kin environ, les petites de trois à quatre kin. Leur forme est celle d'un vase avec des oreilles, qui n'ont pas plus de trois à quatre pouces de saillie. Il y en a qui ont sept trous et qu'on appelle '\j. Ç^ , ts'i ming^ il y en a qui ont neuf trous et qu'on appelle JL yt , kieou koang. Elles brillent toutes comme des étoiles : à la distance de cent pas, on distingue leur clarté. En général on attend l'automne pour ramasser ces pierres et les pulvériser : avec une cuiller on en met dans sa bouche, et en ingurgitant ce remède, on donne de la chaleur au corps. Si on en met le poids d'un kin dans le remède des cinq ingrédients, on vit longtemps sans vieillir, on y voit la nuit. 143) 3E Se ^,yw/c^e/c^g. Cette pierre se forme dans les montagnes [101-102] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 105 où se trouve le jade. C'est une substance sécrétée par le jade, qui au bout de milliers et de centaines d'années se consolide et prend l'aspect d'un champignon. Elle a la forme d'oiseaux, d'animaux, sa couleur est indécise. Tantôt elle ressemble à du ^ B5, hiuen yu , tantôt à du ^ 35 , ts'anyu, tantôt à du^ >w , choei tsing. En pulvérisant cette pierre et mêlant cette poudre avec du jus de l'herbe ou sin et en fai- sant du tout un breuvage, dont on prendra la quantité de quelques verres, on vit longtemps. 5 ^ ^ , cke koei tche. Il se forme dans les cavernes de pierres. Il a des branches comme le koei [canneher], néanmoins, c'est une vraie pierre. Il est de la hauteur d'un tch'e environ, est brillant et de saveur amère. On cite encore beaucoup d'autres variétés qui paraissent fabu- leuses, et dont j'ignore l'existence véritable : mais les variétés décrites ici existent. YANG K I CHE 144) [p. 102] ^ Ttë 5 , yang k'i che^ en japonais yo gi seki^ appelé aussi ^ ;te 5 , yang k'i che^ & >B ,pe che, >5 ^ , che cheng. D'après le Pen tsao kang mou^ le yang k'i che se trouve dans le Tchai tcheou, dans la montagne de Yang k'i. Dans cette montagne, il y a con- tinuellement des vapeurs tièdes; même dans les années où la neige est très abondante et s'entasse, cette montagne n'a jamais de neige amon- celée. Les vapeurs de cette pierre en amènent la fusion. La pierre se forme au milieu de cette montagne dans une seule caverne, qui est or- dinairement fermée par ordre de l'Administration. Mais au commence- ment de l'hiver, on envoie dans chaque province des agents qui accom- pagnent les gens pour ramasser ces pierres qui se sont formées pendant l'année. Cette caverne est très profonde, elle renferme des couches 14 106 LE LAPIDAIRE CHINOIS [102-103] d'autres pierres qu'il faut percer pour atteindre difficilement la pierre yangUï cAe. Celle qui est blanche et brillante, qui ressemble à dénis de loup, est très estimée; on dit aussi que celle qui est jaune et blanche et feuilletée de couches rouges est très estimée. Celle qu'on place au mi- lieu de la neige et qui la fond est vraie, celle qui renferme des rognons d'autres pierres n'est pas bonne. Chaque année on recueille de ces pierres qu'on met en vente dans les autres parties de l'empire. Bien qu'elles soient recueillies en grand nombre, il est difficile d'en obtenir de vraiment bonnes. Dans les ouvrages historiques anciens, on dit que la pierre y an k'i che est la racine de la pierre yun mou. Dans l'ouvrage Ou tsa tsou^ il est dit que dans la province de Chan tong, il y a des pierres yang Ki che, par la calcination on les réduit en poudre. En les mettant sur du papier et les exposant au milieu du jour à la chaleur, cette poudre se volatilise. Cette pierre est de l'essence pure du yang [comme le soleil], aussi par une influence attractive, le phénomène a lieu naturellement. Sa saveur est saline et légèrement chaude. C'est un remède pour le principe k'i du rein de gauche, il faut aussi l'employer dans les inflam- mations des viscères inférieurs avec vide et froid. Mais c'est un remède dont il faut user avec modération. TS E CHE 145) [p. 103] ^ 5 , tse che [l'aimant], en japonais^i shakou^ appelé aussi ^^^ , hi fie che^ B ^ , tcKou che, mW.-S, hie fie che^ JL 5 , hiuen che. -> Dans le Peu ts'ao kang mou, le ts'e che, se trouve dans le Ts'e tcheou, le Siu tcheou et dans les montagnes du voisinage de la mer du Sud. Celui de Ts'e tcheou, qu'on offre en présent annuellement, est excellent : il peut attirer une dizaine d'aiguilles en fer, ou un ou deuxX:m de petits objets également enfer. Celui qu'on retourne sans que les objets attirés s'en détachent est bonne. Dans l'intérieur de cette pierre, il y a un trou [103-104] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 107 et dans ce trou du jaune et du rouge : la surface de cette pierre est légèrement velue. L'aimant vrai du poids d'un kïn qui attire par ses quatre faces un kïn de fer s'appelle y^^'HP , yen nien cha. Celui qui ^■çlLe "^t/. --y^ par ses quatre faces n'en attire que huit /ea/î^^ s'appelle a^ >1V ^ , siupien che\ celui qui n'en attire que cinq leang s'appelle ts'e che. Si on frotte avec cette pierre une pointe de fer, elle peut indiquer le Sud. Mais ordinairement elle incline vers l'Est et n'est pas entièrement au Sud. On opère ainsi : dans un écheveau de soie nouvelle, on prend une poignée de fils qu'on attache à un fragment de pierre ts'e che. Avec de la cire on fixe au milieu d'une aiguille de fer. On suspend cet appareil dans un endroit à l'abri du vent et l'aiguille se dirige vers le Sud, Placé dans une cuvette, sur l'eau, cet appareil surnage et indique en- core le Sud. Cependant si elle se dirige toujours vers le point /?m^ [du compas, le Sud], c'est parce que le point ;?m^ 5 , tcKou che. Dans le Pen ts'ao kang mou, cette pierre porte le même nom que la pierre ts^e che, mais elle en diffère. Les pierres (s'e che ont au milieu un [105-106] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 109 petit trou, au milieu de ce trou des points couleur rouge jaune : les bon- nes peuvent attirer et absorber le fer. Celles qui n'ont pas de trou et dont la couleur est noire sont les pierres hhten^ elles ne peuvent attirer le fer. La pierre ts'e naît dans la partie yn des montagnes, dans. le voisi- nage des mines de fer, la pierre hiuen^ dans la partie yang des monta- gnes, là oii se trouve le cuivre. Si ces pierres se ressemblent de forme, elles diffèrent de nature. Aussi la pierre hiuen ne peut attirer le fer. A. Ces dernières années la pierre de Ts'e est devenue rare, il y en a beaucoup de forme similaire, mais dont la puissance d'attraction est faible. Cela tient à ce que ce sont des pierres obtenues en mélangeant la pierre hiuen et la pierre de Ts'e. La pierre de Ts'e naît dans le yn des montagnes de mines de fer, et la pierre hiueti dans le yang des monta- gnes de mines de cuivre. C'est un fait douteux. En Chine celte pierre se trouve dans les districts de Ts'e, de Siu, de Hiong. En dehors de là on n'en trouve pas, ainsi ses endroits de provenance ne sont pas nombreux. Au Japon oh les mines de cuivre et de fer sont extrêmement, nombreuses, on ne trouve pas cette pierre. Je doute que l'on trouve cette pierre en dehors de cette mer [la mer du Sud] : d'aucuns disent qu'on la rencontre au dehors de la mer du Nord du Japon, j'ignore ce qu'il en est. TAI TCHE CHE 149) [p. 1 06] ^ %" 5 , taitchecke [ocre rouge de Taï], en japonais tai sha seki, appelé aussi ^% 7L , siu hoan, i ^ , t'ou tchou WL ^ , t'i^ tchou^ M. pS , hiue che. Cette pierre indiquée dans le Pen ts'ao kang mou se trouve dans nombre d'endroits des montagnes. C'est une pierre du principe y««^. Avec la pierre ^ ^ ^ S , fai i yu leang, elle naît dans les som- mets des montagnes. Si on l'écrase, on obtient des fragments de couleur rouge avec lesquels on peut tracer des caractères. On peut l'allier avec liO LE LAPIDAIRE CHINOIS [106-107] l'or pour lui donner une couleur plus rouge. On s'en sert pour nettoyer les épées et les pierres précieuses, cela leur donne du brillant. Mainte- nant en médecine, on choisit une variété que l'on trouve par gros morceaux. Cellequi est marquée d'une empreinte en forme du caractère T est l'espèce préférée : on l'appelle T SSt^^, ting feou tai tche. Dans les pilules rouges, employées autrefois dans les mixtures pour guérir les petits enfants, on faisait entrer la pierre tai tche on dit que si on n'en trouvait pas de véritable, on la remplaçait par du $t ÎB , nieou H. Il est difficile de distinguer si cette pierre est vraie. Quant 'au caractère 5®", tche, il désigne une sorte de couleur rouge. Cette pierre vient du district de Taï, dans la province deChansi, de là lui vient son nom. Actuellement, dans le district de Tsi, on trouve une pierre rouge comme une crête de coq, qui est brillante et aveclequelle on peint les colonnes des temples, d'une teinte rouge foncé. Dans l'ouvrage Siang kan tche, il est dit que si on fait chauffer cette pierre dans du vin et du vinaigre, qu'on la pile dans un mortier de fer, et qu'on la crible ensuite, on la réduit en pâte. 150) Sa saveur est amère et froide, d'autres disent qu'elle est égale et douce. Elle guérit des mauvais esprits, du tse fong. Elle est bonne pour lesmaladies des femmes, les accouchements difficiles, pour faire sortir le placenta, pour les pertes des femmes, pour les convulsions des enfants : dansles ulcères rongeurs, elle fait repousser les chairs, elle agit [p. \ 07] sur le siao yn de la main, et sur le kiue yn du pied. C'est aussi un remède pour le sang qui circule dans le foie et dans X^pao lo. Il guérit aussi la maladie tsi man king foung [maladie avec convulsions]. On prend du tai tche che, que l'on dissout dans du vinaigre, on évapore la partie aqueuse et on fait prendre dans une décoction de chen king. S'il y a éruption de taches rouges sur les pieds ou sur les jambes, la guérison est certaine, si cette éruption n'a pas lieu, cela est mauvais. Dans le voisinage de la mer du Nord, dans les vallées et les monta- gnes, il y a une pierre terreuse qui ressemble à du ^ ic , tch'e fou, et qu'à cause de sa couleur on appelle ^ ^ , tch'e che, ou W ^^ , ling ling. C'est une pierre de l'espèce tai tche ; leurs propriétés sont à peu près les mêmes. [107-108] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 111 A. Autrefois, dans l'antiquité, la pierre tai tche che se trouvait au Japon, maintenant elle a disparu. Dans les temps anciens intermédiaires, elle existait encore ; comme sa nature n'est pas bien déterminée, on ne s'en sert plus. YU YU LEANG 151) RI ^ >K, ywyw leang, en japonais ou io riyo^ nommée aussi ÉI m^Wi-,peyu leang. D'après le Pen ts'ao kang mou, cette pierre se trouve en abondance dans la montagne de Koei ki. Les gens des pays disent qu'autrefois l'empereur Yu, étant à consulter les sorts sur cette montagne, jeta les restes de sa nourriture dans le fleuve Yang tse kiang et que cela devint un ingrédient qu'on appelle yu yu leang. L'herbe chai tsao, qu'on appelle aussi yu yu leang, n'est vraiment qu'une plante herbacée sous le même nom. La pierre yu yu leang se forme dans les lacs, dans les marécages, dans les îles montagneuses. Celle qui est intérieurement farineuse, comme de la farine de blé, qui est jaune comme la plante pou hoang^ et compacte comme une pierre, s'appelle 5 R^ W,c^e tchong hoang. Celle qui n'est pas compacte, qui est jaune et aqueuse, s'appelle 5 t^ W ^ , c^e tchong hoang choei. Ce^ sont trois variétés d'une même chose [p. 108]. La pierre J^ — ' ft W^ , i' ai iyu leang, qu'on appelle aussi ^5 W pl -^ , cA^ R .^pïen ts'hig, en japonais/?e/2^/w, appelée aussi -5 F^ , che tsing, jK ?i , ta ts'ing. Dans le Pen ts\io kang mou, celte pierre s'appelle che tsïag. Elle est employée par les émailleurs. Son aspect est celui de tablettes, elle est de couleur du marlin-pêcheur [vert-bleu], elle est de couleur solide. On distingue les espèces 0 0 R , hoe'i hoeiis'ing, '^ "J4 R ,foCeou tsing et nombre d'autres variétés. La variété hoei hoci ts'ing est la plus précieuse. [p. 112] â n ,pe tsing, appelée aussi §1" R ,pits'ing,eiW. B F^ , gu mou ts'ing. C'est une variété de la pierre verte tabulaire qui s'appelle pien tiing, quand elle est d'un vert foncé, et pets'ing, si elle est d'un vert 116 LE LAPIDAIRE CHINOIS [112] pâle. On s'en sert dans la peinture. Dans l'ouvrage Wanpi chou, il est dit : « La pierre joe ts'ing^ si elle est mêlée avec du fer, le transforme en cuivre. » TAN FAN i57) 18 ®,/flw/(rm, en japonais /tm^a;?, appelée aussi ^ Se, die tan, H ^ , hcï che, Wi WJ , t'oîig /an, ^ 5 , /mm c/ie, ^ 5 , />i che, jjL M S , li tc/ie che. D'après le Pe7i îs'ao/cang mou, cette pierre se trouve dans les cavernes des montagnes ; celles qui sont grandes sont comme le poing : les petites ont la dimension d'un noyau de pêche. Si on la presse entre sesdoigtSî elle s'effile et se subdivise comme des cocons de soie. Elle est de cou- leur bleuâtre, mais elle ne tarde pas à tourner au vert. Si on la casse, on trouve aussi l'intérieur de couleur vert-bleu. Celle qui est d'un grain fin et avec des aspérités comme des grains de riz est une espèce infé- rieure. La meilleure espèce de cette pierre est l'espèce à l'état natif. En prenant du c/ie tan grossier et imparfait avec de la pierre m -5 , i5 , pi che, ^ 5 , sin càe, A m , Jen sin. Naturel, il s'appelle 8t M, pi hoang ; artificiel, ^i choang. D'après le Pen ts'ao kang mou, le pi choang che se trouve dans les mines de cuivre. Celui qui vient de Sin tcheou est le meilleur, on l'ap- aussi sin che. A Sin tcheou, il y a un puits de pi che dont l'ouverture est rigoureusement fermée. Au milieu de ce puits il y a une eau verte {lu] qui tombe par filets, il faut d'abord se débarrasser de cette eau. Ensuite on descend une sonde en métal et on prend du pi che, que l'on appelle pi hoang : il ressemble par la couleur à la peau de bœuf, quelquefois il est veiné de blanc ; ce n'est pas exactement de la terre, ni une pierre. Si on l'approche du feu il tue les gens par les vapeurs. Le;// che est diflicile à obtenir pur, son prix n'est pas inférieur à mille kin. Celui qui se vend actuellement sur les marchés renferme du siao che, on le dégage par la combustion, il se volatilise, et se condense en pi choang ; celui qui est par gros morceaux et légèrement jaune est d'une qualité inférieure. Le pi hoang tirant vers le rouge est le meilleur : le SA wi fli , chou pi choang, obtenu par la combustion est surtout blanc. Lorsqu'on le brûle, il faut se tenir à l'écart du vent, à une distance de dix pieds. Les arbres, [114115] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 119 les plantes, qui se trouvent dans la direction oii le vent entraîne ces va- peurs, les rats, les oiseaux qui en absorbent la plus légère dose, meu- rent. Les chats ou les chiens qui mangent ces rats ou ces oiseaux meu- rent également. Si un homme en prend le poids d'un sapèque, il meurt. Parmi les poisons dont on se sert pour empoisonner les flèches, les ha- meçons, les appâts [p. 115], il n'en est pas de supérieur au pi che. Le pi che est également une variété de la pierre yu che. On l'appelle aussi î^ ^ m j si Iche miao. Aussi si on verse du vin dans un vase d'é- tain, avec le temps il tue les gens à cause àw pi choang qui se forme. Le lu teou Iharicot verl], l'eau froide atténuent son poison. Si l'on veut s'en servir dans les remèdes on le fait chauffer avec du vinaigre qui atténue son principe toxique. 161) A. Ce qu'on appelle;?? c/io«w^c/^e n'est pas précisément une pierre. On le trouve mélangé avec les minerais de cuivre, d'étain et de plomb. Il est surtout mélangé avec le cuivre. Les mineurs de cuivre commencent par placer le minerai dans un fourneau pour en extraire le métal : ils couvrent ce fourneau avec des herbes mouillées lorsque le feu est devenu très vif. Les herbes elles-mêmes se consument et il se dépose une substance d'un rouge pur qui n'est autre que ÏQpi choang. L'odeur de ce pi choang est infecte comme l'odeur d'un cadavre : réduit en cendres, il prend une couleur jaune semblable à celle du lieouhoang naturel. En général par le traitement des minerais au four, on n'obtient guère qu'une quantité de pi choang de plus d'un demi-sapè- que. Si les gens qui traitent les minerais de cuivre respirent des vapeurs Aq pi choang^ ils ont les poumons attaqués, ils toussent violemment et nul remède ne les guérit. Le pi choang est également bon pour les ulcères avec perforation. Maintenant dans les fistules de l'anus, on se sert de sin che qu'on grille et qu'on réduit en poudre. En l'humectant de salive, on en met un peu dans un cornet de papier, on verse dans la fistule, cela arrête la perforation; c'est un excellent remède. 120 LE LAPIDAIRE CHINOIS [115-116] KIN SING CHE 162) ^ M s , kin sing che, en japonais kin sel seki. Il y a également la pierre §1: M S , yn sing che. D'après le Pen tsao kang mou la pierre à étoiles d'or el la pierre à étoiles d'argent viennent l'une et l'autre de Hao tcheou et de Ping tcheou. A l'intérieur de cette pierre et à l'extérieur, il y a des paillettes d'or; celle qui a des paillettes d'argent s'appelle [p. \ 16] yn sing che. Cette pierre a une saveur douce et fraîche. EUeguérit les vomissements de sang et les hémorragies. Une espèce d'un vert profond [chen t.sing) qui renferme des paillettes d'or ne s'emploie pas dans les remè- des, mais les artisans s'en servent pour faire des vases et ditîé- rents objets. Les femmes s'en servent également dans les parures qu'elles se mettent sur leur tête. Parmi les pierres -68 -5, yen [pierre sur laquelle on broie l'encre pour écrire], on trouve aussi l'espèce à étoiles d'or et l'espèce à étoiles d'argent, mais ce n'est pas la pierre dont nous parlons. On les trouve à Ilou tcheou et à R'iong tcheou. A. J'ai vu des pierres à étoiles d'or et des pierres à étoiles d'argent, toutes avec des paillettes. Leur structure était comme des feuilles de papier superposées. On dit que ces pierres sontbonnes pour les coliques. Elles partagent cette propriété avec la pierre m. S , wen che. Mais je n'ai pas vu la variété de cette pierre dont on façonne des vases. POUO SOUO CHÉ 163) ® ^ -S , pouo SOUO che y en japonais bâ sha seki., appelée aussi P =p 5 , mouo SOUO che. D'après le Pen tsao kang mou., la pierre pouo souo che se forme dans [116-117] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 121 les mers du Sud. C'est une pierre du principe yaw^, elle ressemble à la pierre che lu^ de couleur faible. Celles qui ont des étoiles d'or sont recherchées; les Hou jen [Mongols] recherchent extrêmement cette pierre, ils la montent sur de l'or et en font des bagues qu'ils portent habituellement et chaque fois qu'ils veulent manger ou qu'ils cessent de manger, ils passent la langue sur celte bague qu'ils sucent deux ou trois pour se préserver de tout poison : actuellement on voit des gens qui en portent à leur doigt de gros fragments. Leur valeur atteint jus- qu'à cent kin. On dit encore que dans le royaume de San fo tsi [Suma- tra], en japonais Sanbousai, il y a, au sud de la mer, une montagne aux sommets de cinq couleurs dont les pierres sont llamboyantes : l'eau [p. 117] qui en descend a la vitesse de la flèche. Lorsqu'un navire passe près de cette montagne, les marins avec des crocs en arrachent des pierres. Calcinée, cette pierre dégage une odeur sulfureuse. On estime surtout celle qui est de la forme des dents de dragon jaune et qui est pe- sante et épaisse. TS ING MONG CHE 164) f^ vM ^ ) tsing mong che^ en japonais sei mô seki. D'après le Pen ts'ao kang mou, cette pierre se trouve dans toutes les montagnes de la région au nord du [Yang tse] liiang. On distingue deux espèces l'une verte, l'autre blanche. On recherche celle qui est verte. C'est une pierre qui est dure et mince et d'un vert noir. Si on la fend, on trouve l'intérieur pointillé d'étoiles blanches. Si cette pierre est chauffée, ces étoiles deviennent jaunes comme l'or fou [couleur paille]. On n'emploie pas dans les préparations celle qui n'est pas pointillée d'étoiles. Les artisans font des vases et divers objets avec celte pierre. Sa saveur est douce, salée et égale. Elle guérit les embarras de nour- riture des adultes, des femmes, des enfants, les embarras de flegme, la toux, les convulsions. Elle agit en faisant descendre le principe yn. C'est un remède qui agit sur le kiue yn et sur la circulation du foie. Elle 16 12'2 LE LAPIDAIRE CHINOIS [117-118] guérit les convulsions. On fait avec cette pierre et du flegme une expé- rience curieuse. On crache des mucosités, du flegme sur de l'eau : on répand sur ce flegme delà poudre de cette pierre, alors le flegme tra- verse l'eau et descend. On s'assure ainsi de l'efficacité de celte pierre pour faire descendre et on l'emploie alors à propos et à doses convena- bles. S'il y a faiblesse par anémie et poumon caverneux, il ne faut l'employer que peu de temps. HOA JOEI CHE 165) [p. H 8] 'fÈ ^ 5 , hoa joei che^ en japonais kouwa dzoui se/ci, appelé aussi ÎË "^ S , hoajou che. A. Actuellement on trouve rarement cette pierre d'un jaune pur. Elle est souvent de couleur cendrée. D'après le Pen ts'ao kang mow,la pierre hoa joei che se trouve dans les provinces du Chen si, à Taï tcheou, et du Chan si. C'est une pierre du principe yn. Elle est de couleur jaune pur et au milieu il y a des points d'un blanc terne. Elle n'a pas de forme bien déterminée; elle est grande ou petite, ronde ou carrée. On la sculpte et on en fait des vases. Sa saveur est aigre et âpre, elle est sans danger. Elle guérit les bles- sures incisives avec une efficacité merveilleuse. On la mélange avec du soufre et on met cette solution sur la blessure : elle arrête le sang. Si on est pressé, on se contente d'appliquer la raclure de cette pierre, c'est encore un bon remède. Elle mûrit les abcès. EUe peut débarrasser la matrice d'un fœtus mort, des membranes qui enveloppent le fœtus, faire écouler le sang corrompu. Le sang corrompu s'étant transformé, alors le fœtus et les membranes qui l'enveloppent n'ont plus l'inconvénient de l'adhérence : tels sont les mérites de cette pierre que l'on ne ren- contre pas du même genre dans les plantes et dans les arbres. O. 'ÎE M "5 "^, hoa joei che san [poudre médicinale de la pierre hoa joei che\. [118-119] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 123 Elle guérit l'hémoptysie. Pour cela, on emploie cette pierre que l'on fait chauffer et qu'on réduit en poudre. Urine d'enfant, un verre. Pour un homme, on met dans du vin, moitié verre, pour une femme dans du vinaigre, moitié verre. Chauffée, cette poudre prise après les repas à la dose du poids de trois sapèques, quatre au plus, dans les meurtrissures, fait que le sang extravasé se transforme en eau jaune : ensuite on em- ploie une décoction de panacée. 166) O- I^ ^ -lË ^ 5 , t'ong min hoajoei che [autre remède avec la pierre hoajoei che]. Un leang de cette pierre, quatre ieang de vinaigre : on réduit en poudre fine qu'on égalise avec soin. On fait un amalgame de cette poudre avec de la colle [p. 1 19], on sèche au soleil, on verse dans un vase d'argile, dont on lute l'orifice, on la met sécher sur des bri- ques. A la surface de la brique on écrit les caractères des huit koua en cinq colonnes. On chauffe avec du charbon de terre, dont on entoure le vase, on allume le feu en dessous de neuf heures à onze heures du matin, lorsque le charbon est éteint, on la retire et on la triture. On met la poudre dans un vase et on la conserve. C'est un remède pour les blessures d'armes incisives, les morsures des chiens, même quand le blessé est dans un état très grave. Si promptement on frotte avec ce remède l'endroit de la blessure, le sang devient de l'eau jaune : alors le blessé se guérit, revient à la vie et ne ressent plus de douleur. Si le sang corrompu s'est déjà répandu dans les viscères, on fait chauffer de l'urine de jeune homme dans un peu de vin et en appliquant ce remède pn éprouve à l'instant du mieux. Après Taccouchement, lorsque le sang corrompu ne s'écoule pas et qu'il afflue au cœur ou que le fœtus est mort dans l'utérus, que l'arrière-faix ne vient pas et qu'il y a danger de mort, mais que cependant le cœur est encore chaud, si promptement on avale un ieang d'urine d'enfant, on se débarrassera des mauvaises cho- ses qui ressemblent à du foie de porc, et il n'y aura jamais d'accident du côté du fong du sang, ni du kH du sang. S'il y a du sang cor- rompu dans le diaphragme, il se transformera en eau jaune et il y aura dégagement soit par des vomissements, soit par les urines. 124 LE LAPIDAIRE CHINOIS [119-120] KIN KANG CHE 167) ^ W 5 , kin kang che, en japonais kon go seki, appelé aussi m W ^ , kin kang tsoan. D'après le Pen ts^ao kang mou, le kin kang che naît dans l'Inde, au fond de l'eau et sur les pierres, comme la pierre tchong jou. Il a l'ap- parence de la pierre ^ ^ ^ , ts'e cheyng. Avec sa poussière on peut trancher le jade et couper la porcelaine. Les gens du pays plongent dans l'eau pour le ramasser, sa forme alors est celle de m 5c, chou che [pointe de flèche] ; il est de couleur noire verdâtre, comme [p. 120] une pierre el comme le fer. On peut le frapper avec du fer sans qu'il s'altère. On ne peut le briser qu'à l'aide de la corne de l'an- tilope ling. Alors il se brise comme de la glace. Les bonzes de l'Inde ornent de diamants la dent de Bouddha. Quand on veut distinguer si un diamant est vrai ou faux, on le met dans du vinaigre après l'avoir fait chauffer au rouge ; s'il ne se fendille pas, s'il reste le même, il est vrai; s'il a des facettes émoussées, on le chauffe au rouge, on le laisse refroidir, et ses facettes redeviennent aiguës. Dans l'Inde, on compare la nature de Bouddha au diamant et sa tristesse, à la corne de l'antilope ling. Dans le royaume de Ta tsin, il y a desX:m kang che : les plus grands ont jusqu'à un tch'e de long. En outre, dans la rivière de Lieou cha, il y a une pierre qui s'appelle H:^ n -S , koen ou che^ on la polit, on en fait des épées dures comme du fer et brillantes comme du cristal. Cette pierre coupe le jade comme de la boue, elle appartient aussi à la classe des kin kang che de grande di- mension. En général on monte le kin kang che sur des épingles, des ceintures que Ton porte sur soi, et qui tous préservent des poisons et des miasmes. 168) Parmi les animaux il y a le tapir et une espèce de tigre qui peuvent manger du fer, et avec leurs excréments on peut faire des [120-121] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 125 armes et couper le jade. (Voir pour plus de détails l'article de V Ency- clopédie^ Tapir, à la classe des animaux.) A. Le kin kang che se trouve au Japon dans la province de Kawalsi, dans les vallées de la montagne Foulatsou kami ga take : on s'en sert pour façonner le cristal, le verre et toutes les pierres de la classe du jade. Pour percer un trou dans ces matières, on répand une pincée de pou- dre de kin kang che à Tendroit choisi : avec une tarière en bois de pin, on appuie sur cet endroit et le trou se forme : c'est une des mer- veilles du kin kang che. Si on plonge le kin kang che dans l'eau, on n'y voit aucune trace d'humidité, c'est une autre merveille de cette pierre. 11 y a aussi ce qu'on appelle t&n ^ç: 35 , kia man yii^ en japonais gya man no tama. Il est de couleur noirâtre, sa forme est celle de la pierre fè^S, soei che^ en japonais M yo ne [sorte de miroir ardent]. Il est angulaire et très dur, on s'en sert pour travailler le jade et la porce- laine. Il les façonne aussi aisément que si c'était de la boue. Cela vient de Hollande, comme un objet de commerce, c'est sans doute une es- pèce de kin kang che. PIEN CHE 169) [p. 121] '^i.^ypien che, en japonais hari ishi, appelée aussi ^ S , tchen che. Dans le Pen is'ao kang mou, au Livre des Montagnes de l'Ouest, il est dit que dans la montagne de Kao che, dans la montagne de Fou h, on trouve beaucoup de pierres dont on peut faire des aiguilles. Dans le commentaire de Wang Yo?ig àuSou wen , il est ditque cette pierre res- semble au jade, on peut en faire des aiguilles. Dans l'antiquité, on ne connaissait que les aiguilles de pierre, mais dans les siècles suivants, on remplaça la pierre par le fer. Maintenant les gens se servent d'un morceau de porcelaine pour faire l'acupuncture dans les maladies. 126 LE LAPIDAIRE CHINOIS [121-122] 5 W, che nou. Celle pierre provient du royaume de Sou tchen [Mandchourie] où les gens fonl des flèches avec le bois d'arbres dessé- chés et mettent une pointe en pierre verte qu'ils trempent dans du poi- son. La blessure en est mortelle. Cette pierre se trouve dans les mon- tagnes des districts de King et de Leang. Dans le district de T'eng tcheou, dans le Sud, on se sert d'une pierre violette pour faire des couteaux et des épées, comme avec du cuivre et du fer, les laboureurs arment leurs charrues de celle pierre. Les fem- mes se servent de cette pierre pour s'en faire des anneaux et des col- hers, c'est toujours la même espèce de pierre. A. Le harï ishi n'est plus en usage : on ne se sert que d'aiguilles en or, en argent ou en fer. La pierre qu'on appelle ^, nou^ sert à faire des pointes de flèches. Le caractère ^^^hoan, désigne une pierre ronde qui n'est pas entière. Le caractère 5^, kiue, désigne une pierre à ai- guille mal ronde et défectueuse. TCHE nO)[p. 122]®, ^cAe[pierreàaiguiser], enjaponais^of^^ïjS 7J -S, mono tao che^ 5PÏ 5 > /^ che^ ^ At 5 , yang kan che ; tche^ en japonais W ^ Il , û^ 0 ^o; /z, en japonais W M^ it , « ra ^o. D'après le Pen ts'ao kang mou, c'est une pierre pour pohrles objets. Celle qui est d'un grain fin s'appelle tche, celle qui est d'une texture grossière s'appelle li che. Si les gens la foulent aux pieds, ils ont des co- liques. J'ignore l'explication de cette chose. Il y a encore la pierre à aiguiser qu'on appelle hI 0 ::^©", long pe ts'iuen fen. On l'applique sur les scrofules, qu'elle arrête radicalement. Dans V Encyclopédie San tsai dzou ye, il est dit que la pierre tche se trouve dans la montagne de Teou yang. Il y en a de couleur terreuse, blanche et rouge. Celles qui viennent de Nan tch'ang sont très bonnes. [122-123] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 127 A. Autrefois on employait le bois pour polir les objets. On désignait ce polissoir en bois parle caractère 1§ , tcheou, maintenant on emploie la pierre, mais ce n'est pas une vraie pierre, ce n'est que de la terre durcie. On creuse dans la montagne pour trouver celle terre, qui res- semble à de la terre à vases, il y en a de beaucoup d'espèces. 171) iS ~r 77 ^,pao ting tao tche, en japonais bo sho to ishi. Elle est de couleur verdâtre, elle s'appelle W 'ffi , ts^ing tche^ en japonais a 0 to. La meilleure est celle qui vient de Yamashiro; celle qui vient de la province de Tamba et de la province de Souwo, de Iwami est d'une qualité secondaire. 7} ^^® , tao kïen tche. Cette pierre est d'un blanc gris léger. Celle qui vient de la province de Mikawa,à Nakoura est tout à fait supérieure. Celle qui vient de la province de Yamashiro, à Tseou ngo nei tan, est d'une qualité secondaire. Celle qui vient de la province de Yechizen, au village du couvent de Tan, lui est encore d'une qualité inférieure. ^Ij 77 mi , ti tao tche, en japonais kami tsouri ishi. Elle est de cou- leur blanche : celles de la province de Yamashiro, celles de Kodzouke sont très bonnes. Dans la province de Tamba, celle de Omi [p. 123] est inférieure. 172) ^ 'H , li che, en japonais a ra to. Cette variété se trouve dans la province de Hizen, à Amakousa. Elle est rouge et blanche et veinée. On l'appelle amakousa to ishi, pierre à aiguiser d' Amakousa. Celle qui vient du district de Yo est légèrement blanche ou légèrement rouge et également veinée. En général, elle polit les lames de toute espèce, et les armes tranchantes, ou bien on en fait des pierres à broyer l'encre ^ , yen. Elle est bon marché. Dans la 128 LE LAPIDAIRE CHINOIS [123-124] province de Ki i à Miko no hama, dans la province de Hizen à Tan tsin, on trouve la pierre /i, en japonais arato.^Q passe sous silence les autres lieux de production; quanta la pierre tche, en japonais aoto, on ne la trouve dans les montagnes que sous une forme très friable et pas encore à l'état de véritable tche. On prend celte terre dans les montagnes, on la dessèche au soleil, l'eau s'évapore, il reste une poussière fine que l'on façonne en boule; on appelle cela ^ ^ ^tchefen. Dans les travaux de vernissage, les ouvriers appliquent cette poussière sur la terre qui fait le fond des vases à vernisser : on appelle cela û siou^ en japonais ji sabi [engobe]. Alors on peut appliquer au-dessus le vernis : sans cette précaution le vernissage serait sans solidité. hI Éî :^ , long pe ts'iuen^ appelé également ^ H^ , tche choei. On peut, avec l'eau provenant de la pierre tcke, obtenir la couleur du thé noir. On appelle cela vulgairement hien fan chen. Si on trempe des tissus de toiles dans une infusion d'indigo, ensuite dans une infusion d'écorces d'arbre tche lieou que l'on fait bouillir cinq fois et qu'avec cette liqueur on mélange du /o;2^/>e ts'iuen, il suffit alors d'un seul bain pour teindre ces tissus et leur donner une couleur noire, plus noire que celle obtenue en les trempant dans un bain de teinture de fer {t'ietsiang). Cette tein- ture est inaltérable. ME FAN CHE 173) ^ fR 'S , me fan che, en japonais ba/cu han seki. [p. 124] D'après le Pentsaokang moïc, la pierre wze /a/2 che se trouve souvent dans les torrents des montagnes. Elle est de grains de différentes grosseurs. Tantôt, elle est grosse comme le poing, tantôt comme un œuf d'oiseau, tantôt comme du riz. En somme, c'est un conglomérat de pierres qui rappelle le baku han. Il y en a qui ressemble à un mélange de riz et de lèves : elle est de couleur jaune et blanchâtre. Employée [124-125] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 129 comme onguent, elle guérit les furoncles, les anthrax. On en parle dans le Pen Isao hang mo\i et dans le Ts'kn km faruj {Remèdes qui valent mille pièces dor^ CHOET TCHONG PE CHE 174) tK t' â s , choei tchong pe che^ en japonais midzou no naka no shiro ishi. D'après le Pen ts'ao kang mou, ces pierres se trouvent fréquemment dans les rivières des vallées. Les grandes sont grosses comme un œuf, les petites ont la dimension du doigt. 11 y en a de blanches et de noires : pour les remèdes, on n'emploie que celles qui sont blanches et petites. Elles guérissent les tumeurs qui se forment en haut du dos, qui ont la forme d'un vase bombé, maladie dont j'ignore le nom précis. On remplit un ou deux vases de choei tchong pe che : on les calcine en chauffant, on mélange avec de l'eau et on lave avec ce liquide, aussitôt il y a guéri- son. Autrefois les gens avaient un procédé pour chauffer une pierre et en faire des aliments: c'était cette pierre dont on se servait. Le procédé était le suivant. On prenait une décoction de hou ts'ong ou de la racine de ti yu^ on faisait cuire comme des yw, on appelait cela, 5 JJ, che keng [bouillon de pierre]. A. La pierre qu'on appelle 79e che [pierre blanche] et qui sert pour faire des remèdes et des aliments se trouve en abondance sur le bord de la mer dans la province de Bungo, dans celle de Bingo, à Tsien lou, dans la province de Ki i, à Oumi hama. Elle est grosse comme le poing ou comme une fève, elle est blanche, et ressemble à une galette. On s'en sert pour faire des vases d'ornement de palais et pour l'ornemen- tation [p. 125] des montagnes artificielles des jardins. 17 130 LE LAPIDAIRE CHINOIS [125-126] CHA 175) Ï^K , cha, en japonais sonna, appelé aussi ^ , cha. Le [diction- naire] Choiio wen dit que ce caractère se compose de TK [eau] et de ^ [peu]; quand il y a peu d'eau, alors le sable apparaît. On l'appelle aussi W ^ , cha H, vulgairement ft K^ , chou cha^ en japonais ara souna. D'après le Peh ts'ao kang mou^ on entend par cha de petites pierres. Ce caractère est formé, par association d'idées, des caractères chao [petit] et che [pierre]. A. D'après le Choiio wen^ le caractère î^ , cha, est le caractère juste. En général, celui qui est fin et blanc comme du sucre est le vrai cha^ on l'appelle Mr V^ , tchen cha, en japonais masago. Dans la province de Shi- nano à Ta i dans la province d'Idzoumo, à Tasouke matsou, il y a du tchen cha que la mer dépose quand elle est agitée par les vents. Le cha dont le grain est comme du riz s'appelle cha li. Dans la province de Selsu sur les rivages de la mer, à Ping k'ou, on en trouve beaucoup. CHE YEN 176) ÇÈè, che ho. ^^^•>che yen, en japonais ishi isubane [birondelle de pierre]. [p. 126]. D'après le Pcji ts'ao kang mou, le che yen se trouve dans le district deYong,près delà ville deK'iyang bien. Cette pierre ressemble par la forme à une huître : elle est de couleur terreuse. Elle a le poids et la consistance d'une pierre. Celle qui est ronde et grande est la pierre hirondelle mâle, celle qui est longue et petite est la pierre hirondelle femelle. Cette catégorie appartient à la classe des pierres. H y a une espèce che yen qui se trouve dans les cavernes àstalaclites. Sa forme est celle de l'hirondelle, elle se nourrit des suintements laiteux des stalac- [126] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 131 tiles, elle peut voler. Cette espèce appartient à la classe des animaux (voirie chapitre des animaux). Dans l'ouvrage Ou tsa tsou^ il est dit qu'à Yun ling, on trouve la pierre che yen. Elle peut voler. Si elle vole, ce n'est que les jours de vent et de pluie. Cette pierre ne peut voler par elle-même, mais les jours de grande chaleur, oii un vent violent mêlé de pluie s'élève, cette pierre tourbillonne avec le vent et rase la surface de la terre. La cha- leur et le froid, parleur lutte, amènent ce tourbillon de vent qui en- traîne la pierre, elle ne peut donc véritablement voler. Elle est de saveur douce et froide. Elle guérit la gonnorrhée. On la prend en boisson dans du lait chaud. Si une femme accouche diftici- lement, elle n'a qu'à tenir de chaque main un fragment de celte pierre, elle en éprouve Tefficacilé sur-le-champ. Elle guérit l'obscurcissement delà vue par l'exubérance des cils. On prend des che yen^ l'un mâle, l'autre femelle, on les triture et on les injecte dans l'œil : préalable- ment on a ôlé avec des ciseaux les poils des cils. Après qu'on a injecté ce remède dans l'œil, on lave avec de l'eau de nénuphar. 177) A. Dans la province d'Awa, dans celle de Sanouki, il y a la pierre che ho dont la forme est celle d'une huître ; si elle ferme la bouche on la prend pour de la terre. Elle est pesante et compacte comme une pierre. On l'appelle vulgairement ^ îS ^ pÎB JtT ^tF , hong fa ta che so fou [pierre oii le grand maître de la loi étendue a laissé son empreinte]. Cette pierre est de la même espèce que le che yen. Les enfants, les petites filles qui ne connaissent pas sa nature, racontent à son sujet des histoires fabuleuses. Dans la montagne Tsou ping de la province de Shinano, à Kome sawa, dans la province de Mutsu, il y a une montagne qui s'appelle Ria louo chan [montagne des limaçons à coquilles]. Dans cette mon- tagne on trouve un grand nombre de petites pierres dont la forme est celle des kia loua tse. Elles sont d'une couleur jaune blanc, mélangé d'une teinte légèrement rouge. Le kia louo s'appelle en japonais Isubi, vulgairement tsubu. Elle ressemble au hai louo. C'est un petit coquil- lage. 132 LE LAPIDAIRE CHINOIS [l'27-128] CHE HIE 1 78) [p. 1 27] 5 M , che hie [crabe de pierre] , en japonais ishi no kai^ ap- pelé aussi 5 Eb , che che, ^'A^che ts'an,^ M , che pie (voir l'article des kai kia [animaux à carapace]). D'après le Pen ts'ao kang mou^ le che hie se forme dans la mer du Sud. C'est le crabe ordinaire et c'est en séjournant pendant des mois et des années dans les profondeurs de la mer qu'il se transforme en pierre, quand il est poussé sur le rivage par le flux et le reflux de la mer. Dans le district de Yai tcheou, dans la rade de Yu lin kiang, à la distance d'un demi-/z, la terre est très légère, le froid très rigoureux. Le crabe se cache dans la terre, mais il n'en peut plus sortir et, au bout d'un certain temps, il est entièrement pétrifié. 5 Kb, che che. Cette pierre se forme parmi les pierres d'une mon- tagne qui se trouve sur le bord de la mer du Sud. Elle est de forme souple et flexible, comme celle d'un serpent, mais sans queue ni tête, creuse à l'intérieur, de couleur rouge. Celle qui ressemble au serpent louo est préférable. Elle ressemble aussi à la coquille tch'e loua. J'ignore de quoi elle peut être la transformation. ^ M , che tsan. Cette pierre se trouve parmi les pierres sur le bord de la mer. EUe ressemble à un ver à soie. C'est aussi une pétrification. 11 se trouve au bord de la mer, il y en a de grandes et de petites, c'est une transformation de lou tchong qu'on appelle vulgairement fou pie [tortue de terre]. CHE HOANG 179) [p. 128] *b M^ che hoang, en japonais ja ivô. [128-129] WA KAN SAN TSAI DZOU YE 133 D'après le Pen ts'ao kang mou, celte pierre se forme dans le ventre des serpents, c'est exactement comme le ^ W, nieou hoang [jaune de bœuf]. D'aucuns disent que l'hiver, le serpent se cache dans la terre; le printemps venu, il sort delà terre et s'éloigne en vomis- sant cette substance qui a la grosseur et la forme d'un amas de globules. Elle a la consistance d'une pierre, elle est jaune à l'exté- rieur et noire à Tintérieur. C'est au deuxième mois de l'année qu'on la recueille. En général, comme cette pierre se trouve rare- ment, on la remplace par le lb*Ë è 5, che han che, qui est contenu dans les serpents. YNG CHOEl CHE 1 80) èçl ^ s , yng c/ioe'i che^ en japonais ki soui seki^ appelée aussi SS ^ 5, han choei che, ^ xJÙ , yen tchen, ÉI ^ ^ , /? — Pen ts'ao kang mou [f° 12 r°]. — « 7'an cha ou tchu clia hing, fl% '^ 3^ [tchou cha yn]. Les gens à secrets font, dit l'auteur, une préparation qu'ils ap- pellent argent de cinabre natif. Ensuite, il cite un auteur qui dit que tan cha, certain sable rouge, venant à recevoir dans la terre certaines vapeurs métalliques, il s'en forme con chi, ^. ^ [kong che], une espèce de marcassite, lequel, après avoir été deux cents ans dans la terre, devient du cinabre natif; dès lors la femme est enceinte : il veut dire que dans ce cinabre est l'embryon ou la se- mence des métaux j^arfaits. Au bout de trois cents ans, ce cinabre devient plomb ; après deux cents ans, argent, et enfin cet argent, ayant reçu, pendant deux cents années, l'influence de la Grande Union, ou Souveraine Unité du Soleil et de la Lune, il s'en forme de l'or. « On attribue à cette préparation de cinabre d'argent la vertu de fortifier le ccBur et le cerveau, de guérir de la peur, de la tristesse et toutes maladies eau- TEXTES DIVERS ET NOTES 159 sées par des vapeurs malignes, de tuer les vers, d'entretenir la santé, le teint frais et de prolonger la vie. » 25) Ten mou, empereur du Japon, 673-686 après J.-C. 26) Tsoung ti, empereur du Japon, il faut lire Ken so, en japonais, 'i85-487 après J.-C. — Nan fan signifie les Barbares du Sud. 26) T'ong. — La traduction de Geerts, p. 660, difîérant sur quelques points de dé- tails de celle de M. Courel, il importe donc d'en reproduire les passages importants. « Selon le livre Kaku cho shin sho, l'origine du cuivre est la même que celle de l'or et de l'argent. Sous l'influence du soleil violet, il se forme d'abord du vert de montagne dans la terre... « Le livre Kuwan ski dit : « Quand il y a des pierres angulaires ou du fer ma- gnétique sur- une montagne, on trouvera du cuivre rouge dans son sein et quand il y a des plantes à tige jaune sur la montagne, on trouvera des vases en cuivre à l'intérieur. L'esprit des vases en cuivre peut devenir un cheval ou bien quelquefois un enfant. » «... Les substances dites seki ritjoku [che lu] (vert de montagne), seki seï [che ts'ing] (azurite), haku seï [pe ts'ing] (bleu de montagne impur) sont toutes des minéraux de cuivre desquels on peut extraire le métal. Le métal dit tetsu do [de Cong] (fer cuivre) résulte quand on trempe le cuivre ordinaire avec la solution dite ku tan sut (eau de foie amère), jusqu'à ce qu'il prenne une cou- leur rouge. En chauffant ensuite le cuivre trempé, il prendra une couleur noire [de fer] et en même temps sa dureté augmentera... «... Selon le livre Bitsu reki ski, on fait usage du cuivre pour faire des poids et mesures^ car, exposé à Thumidité, à la sécheresse, au froid età la chaleur, aux variations de la température, il ne s'altère pas. » 26) Pen ts'ao kang mou [f° 12 r°]. — « 7'che tong [tcK'e Cong], cuivre rouge, hon long [hong t'ong]... On. peut amollir le cuivre avec la racine de tsan cho, ou le fuen thou, ou le pa teou ou le niou Icke. H dit que le tse cou, ou l'encens frotté sur le cuivre lui fait perdre le son. Le cuivre se trouve en pierres ou marcassites de diverses formes et souvent mêlé avec d'autres métaux et minéraux. De celui que l'on trouve mêlé d'étain on prétend en tirer des métaux plus parfaits : le cuivre comme plusieurs autres matières métalliques sont imparfaites : s'il demeure plus longtemps dans la mine, il peut par le moyen de la cuisson et des vapeurs de la Grande Unité devenir plus parfait. Il dit que le cuivre verdâtre sert à faire des miroirs. « C'est la poudre ou limaille de cuivre rouge qu'on emploie en médecine : on 160 LE LAPIDAIRE CHINOIS peut prendre celle qui tombe de l'enclume quand on le bat, ou bien faites calciner du cuivre et mettez-le tremper dans l'eau, il se met lui-même en grenaille : on la lave et purifie, puis on la met sur le feu dans une terrine de grès avec du bon vin, remuant toujours, jusqu'à ce qu'on y remarque étincelerdes étoiles. Alors on la retire de dessus le feu et on la réduit en poudre. On dit que contre certains vents malins, qui saisissent tout à coup, c'est un bon remède, défaire bien chauffer sur le feu dans quelque vase la poudre de cuivre rouge, la jeter brûlante dans du vin et donner par jour cinq prises de ce vin, un verre à chaque prise. On vante cette poudre pour ôter l'odeur du gousset : des trochisquesde la grosseur du grain de blé que l'on forme avec du vinaigre, on en met dans un sac de toile, on perce une veine sous l'aisselle, et on en fait sortir du sang, puis ou applique le sac sur la plaie. Item, cette poudre est vantée pour faire reprendre les os rompus, auxquels elle sert comme de soudure, il faut bien broyer cette poudre et la faire boire en vin. » 28) P. Cqampion, Industries de Vempire chinois, p. (53 et 234, consacre aux miroirs et aux miroirs magiques chinois deux intéressants paragraphes. Autrefois sous les T'ang (713-741) les miroirs destinés au palais impérial étaient fabri- qués avec de l'argent et du cuivre, et on leur donnait le brillant avec de la pou- dre de cinabre. — Voici quelle est actuellement leur composition : Cuivre 50,80 Étain 10,50 Zinc 30,50 Plomb .... 2,20 100,00 On polit le métal et quand il est suffisamment plan on y applique un amal- game ainsi composé : Étain 69,36 Plomb .... 0,64 Mercure .... 30,00 400,00 On étend l'amalgame et on frotte énergiquement pour opérer la combinaison des éléments en présence et pour chasser l'excès de mercure. C'est également au livre de P. Champion que nous emprunterons la traduction du passage d'Où Isen hing, qui vivait entre 1260 et 1341, relatif aux miroirs ma- giques. « Lorsqu'on place un de ces miroirs en face du soleil et qu'on fait refléter sur un mur très rapproché l'image de son disque, on y voit apparaître nettement les ornements ouïes caractères en relief qui existent sur le revers. Voici la cause de ce phénomène qui provient de l'emploi distinct du cuivre fin et du cuivre gros- TEXTES DIVERS ET NOTES ICI sier. Si sur le revers du miroir, on reproduit, en le fondant dans un moule, un dragon disposé en cercle, sur la face du disque on grave profondément un dra- gon exactement semblable. Ensuite avec du cuivre un peu grossier, on remplit les tailles profondes de la ciselure, puis on incorpore ce métal au premier, qui doit être d'une qualité plus pure, en soumettant le miroir à l'action du feu. Après quoi l'on plane et l'on dresse la face du miroir et on étend une légère couche de plomb (étain?). « Lorsqu'on tourne vers le soleil le disque poli d'un miroir ainsi préparé et qu'on reflète son image sur un mur, elle présente distinctement des teintes claires et des teintes» obscures qui proviennent les unes des parties les plus pures du cuivre, les autres des parties les plus grossières. » — P. Champion, p. 75, donne toutes les indications sur la manière de fabriquer les cloches en Chine. 29) Wen wou, lire Mon mou, en japonais ; la deuxième année est 702 après J.-C. — Youen ming; la première année du cycle Ho t'ong est 708. 30) Le ou fa signifie des « six modèles ». Cf. Geerts, p. 662. 31) Pen is^ao kang mou [f^ 12 v°]. — « 7'se gen toung [tsejan t'ong], cuivre natu- rel, autrement soûl yuen [c/ie soei yuen\, plomb moelleux Il se trouve princi- palement dans la province de Quiansi. On en trouve d'une couleur particulière, on dirait que c'est du cinabre : il est poli, luisant, très dur, il a des cornes et est semé de veines de cuivre : il vaut mieux que le précédent. Il y en a une troi- sième espèce qui n'est ni rouge, ni marquée de rouge, qui ressemble par sa cou- leur aux racines grisâtres, mais qui est très friable et se peut, entre les doigts, réduire en poudre fine et brillante. Ces trois espèces sont véritables et bonnes, mais ce qu'on vend et emploie aujourd'hui pour tse gen toung, n'est rien moins que cela. Un auteur décrit une manière fort embarrassante de préparer ce remède. Aujourd'iiui ceux qui l'emploient se contentent de le calciner et éteindre en vinaigre sept fois : après quoi, ils le broyent et réduisent en poudre très fine, puis le lavent légèrement dans l'eau. On recommande ce remède pour les frac- tures, luxations et contusions : on le fait prendre dans du vin. « Un auteur dit que l'on donne vogue au tse gen toung, comme à un excellent remède, pour faire reprendre les os rompus, mais il y a pour cela bien d'autres remèdes, qui conviennent dans ces accidents : il faut tendre à fortifier les par- ties comme l'estomac, etc. et donner de la vigueur au sang. Les médecins et chi- rurgiens ordinaires ne cherchent qu'un ^ffet prompt pour contenter leurs mala- 21 162 LE LAPIDAIRE CHINOIS des; ils devraient faire attention que le cuivre et tout ce qui tient du cuivre ne se peut donner intérieurement qu'après avoir été calciné et que même alors, s'il sort récemment du feu, la malignité du cuivre et celle du feu unies s'augmentent mutuellement et en même temps qu'on obtient par ce remède qu'un os cassé se reprend, on fait d'ailleurs aux malades un mal très considérable. Prenez-y garde, ce remède, dit notre auteur aussi bien que le précédent, est bon pour faire reprendre les os rompus et quoi qu'en dise l'auteur ci dessus, on s'en peut servir, mais l'os une fois repris, il ne faut plus continuer l'usage de ce remède, mais s'appliquer à donner de l'activité aux sens et aux esprits. « Dans les vapeurs et palpitations surtout des femmes, prenez de la poudre préparée comme ci-dessus, un gros dans un peu de vinaigre et le mal ces- sera. « Contre certaines tumeurs flateuses {sic), qui naissent au bas du col, faites une infusion de lad. poudre dans de l'eau chaude et servez-vous en, ou bien faites calciner led. remède et recevez-en plusieurs fois la vapeur. « Contre accidents de paralysie, R : de lad. poudre, de la racine d'ache, du rha- pontique, ou ling chi i ^^ Hb [ou ling tche], aa ^i, angélique 'Cii, mettez le tout en poudre et formez-en des pilules avec du vin la dose Z,i. Quand on sent venir un petit engourdissement par tout le corps il n'en faut plus prendre. » Geerts parle du tsejan fong, p. 518, 522, 612, • — Le cycle Tchang, lisez de King tcheng, en japonais Keicho, 1596-1600. 33) Pen ts'ao kang mou [flS r"]. — « Toung tsing [Cong t'sing], ioung lou [Vong lu]... Ce remède a quelque malignité. Il sert contre les vapeurs des femmes, pour arrêter le sang, pour fermer les plaies de fer, pour éclaircir la vue, pour man- ger les chairs mortes, pour cautériser les fistules lacrymales : il fait vomir la pituite et lue les vers. Un auteur prétend que du bois enduit de vert-de-gris ne pourrit pas dans l'eau. « Contre les accès d'épilepsieetde folie qui procèdent de Tabondance des flesmes et de la malignité de l'air, R : deux onces de vert-de-gris, délayez-les dans du petit-lait, séparez-en les parties pierreuses, faites évaporer le petit-lait, prenez la matière, la séchez et la pulvérisez; ajoutez-y un gros de musc en poudre et un peu de farine de riz bien fine, vous en formerez avec la décoction de basilique des pilules grosses comme des balles de mousquets que vous ferez sécher à l'ombre. La moitié d'une de ces balles est la dose donnée dans la décoction de basilique ou de cinabre ; il purge par haut et par bas copieusement et guéri t si on répète le remède. « Contre la chassie des yeux, délayez le vert-de-gris dans l'eau et faites évaporer l'eau par le moyen d'un feu fait avec l'armoise sèche, gardez ce vcrt-de-gris, séchez pour vous en servir au besoin. « Contre les galles et ulcères véroliques, dissolvez le vert-de-gris en vi- TEXTES DIVERS ET NOTES 163 naigre, faites évaporer le vinaigre et gardez le vert-de-gris sec, servez-vous en, délayé dans de l'eau-de-vie. D'autres mettent parties égales de verdet et d'alun. « Contre les dartres et loups des jambes, sept gros de verdet incorporés dans une once de cire vierge pour emplâtre. » Geerts, p. 632. — D'après le livre Hon zo i gen, on doit employer du cuivre rouge pour fabriquer cette substance, mais selon le livre Ten ko kai bulsu, on peut aussi se servir du laiton. 34) /'en ts'ao kang mou [f" 13 v"]. — Yuen, plomb. Le Pen ts'ao kang mou ajoutée aux noms donnés dans V Encyclopédie , kin kon, mâle de l'or. « Dans un certain endroit de la Chine, il se trouve des morceaux de plomb cylindri- ques, disposés en nœuds; ce plomb est cru; si vous le faites fondre, il en sort une fumée pareille à celle du soufre, l'auteur l'appelle substance de l'argent. 11 y en a une espèce qui est de couleur pourpre en dehors ; ce plomb, dit-il, est d'une substance parfaite. Il prend différentes formes et mange le diamant. 11 y en a une espèce que l'on trouve entre les montagnes, parmi les pierres et le sable en morceaux de différentes figures et grandeur, de couleur obscure, celui-là est compact et bon. Il s'en trouve d'autre qui a reçu la va- peur du cuivre et en a Todeur. Il s'en trouve d'autre qui participe du cuivre et du fer, il l'appelle racine de cuivre et de fer, il ne faut pas s'en servir. Il y en a, dit un autre auteur, de beaucoup d'espèces. Celui qui vient de Po se, pays étranger, est dur et blanc, c'est la première sorte : il y en a une autre espèce qui se tire delà mine d'argent, il dit qu'il est de cinq différentes couleurs et qu'il est bon; il y en a un autre, qu'il appelle racine du fer, qu'il ne faut pas employer. « Un autre auteur dit que le plomb est la matière première des cinq métaux savoir, de l'or, de l'argent, du cuivre, du fer, de l'étain. « Ceux qui veulent employer le plomb, le font fondre dans un poêlon de fer, le percolent en le faisant couler sur des tuiles chaudes, ils en séparent les sco- ries et répètent cela plusieurs fois, après quoi ils le gardent en espèce de gre- naille dont ils font une cendre noire quand ils veulent l'emploier. On lui attri- bue la vertu de tranquilliser les esprits, de dompter le venin des fièvres ma- lignes, de guérir les vomissements, de tueries vers, de dissiper les obstructions et dépôts, de mitiger la soif, de guérir le» tristesses et inquiétudes, apaiser les coliques et vapeurs des femmes. « Appliqué extérieurement en limaille, il guérit les écrouelles, mêlé avec l'aris- toloche longue, il dissipe le goitre ; il éclaircit la vue, il affermit les dents, il noircit les cheveux et la barbe. Ce remède véritablement, dit l'auteur, est ex- cellent soit intérieurement, soit extérieurement, contre les maladies ci-dessus mentionnées, mais comme il est extrêmement froid, il faut en user avec mode- 164 LE LAPIDAIRE CHINOIS ration. L'usage trop fréquent de ce remède nuit à restoinac. L'auteur prétend que le plomb appliqué immédiatement sur la peau la corrode, il cite l'exemple de plusieurs femmes, qui se sont percé les oreilles uniquement par Tapplication du plomb, et des filles qui ne sont devenues capables de génération que par l'ap- plication du même minéral qui leur a peu à peu ouvert le conduit nécessaire à la propagation de l'espèce. « On fait diverses préparations du plomb : on en fait le hou fuen [hou feii\ ou choui fouen^/]^ ^PX [choei fen], espèce de gelée de plomb dont les femmes se fardent. C'est la céruse. Les peintres et les vernisseurs l'emploient avec le ver- millon pour la composition de la couleur incarnate. « Le hoang tang [hoang ian] a ses usages en médecine, c'est une masse jaune; le mi to seng qui est un espèce de litharge dont les vernisseurs se servent beau- coup. « Contre les obstructions et pour tuer les vers, R ; cendres de plomb et avec partie égale, faites prendre à jeun dans un bouillon de riz. « Pour affermir les dents, éclaircir la vue et noircir le poil, R : plomb demi- livre, faites fondre, faites-le couler dans un poêlon où vous aurez auparavant préparé de la cendre des branches de mûrier blanc, remuez avec baguette de saule, jusqu'à ce que tout soit réduit en forme de sable ou de fine grenaille que passerez par le tamis ; de la cendre passée, il faut tous les matins en laver la bouche et frotter les dents, elle les affermit. Item, se laver les yeux, cela éclair- cil la vue; item, se poudrer les poils, cela les noircit : contre certaines coliques et maux de reins violents, R : prenez plomb, deux onces, graisse des pierres de bâtiments exposés à l'air, champignons qui croissent sur des vieilles pierres, deux onces, iris, une once, musc, un gros, faites d'abord fondre le plomb dans un bassin de fer : en le remuant, le ferez sécher, puis y adjoutant le reste, vous remuez promptement le tout pour le bien mêler et l'ôtant aussitôt de dessus le feu, vous y soufflerez avec la bouche une pluie de vinaigre et verserez le tout dans un trou préparé en terre, l'y couvrant et l'y laissant bien refroidir, puis, , l'en tirant vous le réduirez en poudre et avec millet cuit en formerez des pilules, la dose est d'un gros délayé et pris avec vin chaud. Si l'on sue, si l'on purge ou si l'on rend force vents on est guéri. Si le malade est constipé, donnez-en une autre demi-prise avec un demi-gros de salpêtre, cuit en décoction de rave, cristallisé, et réduit en poudre. Ce remède est aussi fort bon contre les vapeurs hystériques. « Contre la soif insupportable, inquiétudes et tristesses : prenez parties égales de plomb et de mercure, incorporez-les en forme de boue, que le malade en tienne toujours dans la bouche la grosseur d'un pois, avalant peu à peu ce que la salive en emportera. « Contre les vers et principalement contre ceux qui sont extraordinaires: com- TEXTES DIVERS ET NOTES 165 mencez par faire manger le soir au malade un morceau de viande de cochon, faites prendre de grand matin quatre gros de cendre de plomb dans de la cas- sonade rouge. « Pour rétention d'urine : limaille de plomb bien fine et pulvérisée, une once, de gingembre cru une demi-once, une poignée de moelle d'un certain jonc qui sert de mèche dans la lampe, faites bouillir le tout en eau de pluie, passez et donnez à boire la colature, ayant soin auparavant d'appliquer sur le nombril des oignons ou ciboules un peu frites. « Pour ceux qu'un trop long usage de mercure doux a incommodé : plomb bien noir, encore mieux si on pouvait l'avoir récemment sorti de la mine, cinq livres, mettez dans un grand vase de terre qui soit fort pour soutenir le feu et qui puisse contenir avec le plomb quinze livres d'eau-de-vie que verserez des- sus, plus demi-livre d'esquine et trois gros d'encens : fermez exactement et lu- lez l'orifice du vase, que mettrez dans un bassin où il y ait de l'eau, donnant bon feu pour faire bouillir l'eau un jour et une nuit. Tirant ensuite le pot du bassin, vous l'enfouirez en terre, l'y laissant au moins demi-jour. Que le malade prenne soir et matin suivant sa [force] quelques petits verres de ce vin, urinant ensuite en quelque vase où il puisse observer s'il rend par cette voie une es- pèce de farine, c'est à quoi on connaît si le remède opère ; s'il opère, il en faut continuer l'usage, jusqu'à ce qu'on ne sente plus de douleurs dans les jointures et dans les os. « Pour ceux qui ont pris pichiang [pi choang], gelée d'arsenic, et qui sentent à la région du cœur et du ventre de violentes douleurs accompagnées de mou- vements convulsifs et d'un froid dans les membres, accidents qui menacent d'une mort prochaine, prenez plomb, quatre onces, réduisez-les en poudre et faites les avaler dans une grande écuelle d'eau. » Geerts, p. 604. — « Le livre Doku ko to fait mention d'une espèce de plomb qui s'appelle so setsu yen (plomb à forme de nœuds). Cette substance n'est autre qu'une variété d'un minerai brut de plomb, cassante et fragile et pro- duisant par la calcination du gaz acide sulfureux. Le sei yen (plomb brut) est aussi un minerai de plomb, produisant par le grillage des gaz sulfureux. Le shi hai yen (plomb à dos pourpre violet), oajuku yen (plomb mur) sont des noms d'une espèce de plomb métallique fort pur et qui serait très dur pouvant même rayer le corindon kon go san [kin kang tsoan, en chinois]. « Le chio kiyaku yen (plomb pied de crochet) est du plomb ayant la forme de petites boules, que l'on trouve souvent dans les sables des vallées du pays de Ga shu (en Chine) Le plomb possède à lintérieur les cinq couleurs, » 36) Pen ts'ao kang mou [î° 15 r°]. — « Youen chouang [yuen choang]. — Ce remède, dit l'auteur, est aujourd'hui fort vanté. En effet il est fort efficace sur- tout pour précipiter les phlegmes et les embarras d'humeur qui ont pour cause 166 LE LAPIDAIRE CHINOIS une intempérie froide, mais le remède est souverainement froid, il n'en faut user que modérément. H Contre les convulsions des enfants qui procèdent de cause de chaleur, R : de cette gelée blanche, du bézoard de vache, aa Çi\ poudre de fer Çî, pulvérisez et mettez la dose li" dans liqueur appropriée. u Contre ardeur et soif continuelles : gelée de plomb et alun, parties égales, mêlez avec du miel, failes-en une masse que vous envelopperez dans un linge pour donner à sucer au malade, ou bien gelée de plomb et salpêtre cristallisé, parties égales, mêlez et faites prendre un gros au malade dans de l'eau. u Dans les douleurs et enflures du gosier, R : gelée de plomb, réglisse^ parties égales, tsin tai [Is'ing l'aï] le double, faites une masse avec vinaigre pour lais- ser fondre dans la bouche. « Pour les chancres de la bouche et des gencives, quand il en sort et sang et mauvaise odeur, R : gelée de plomb, vert-de-gris, aa tii^iûaa un petit morceau, mêlez et pulvérisez et en frottez les parties. a Contre le saignement de nez, faites-en prendre un gros dans l'eau. (( Contre enflures d'hémorroïdes, gelée de plomb et camphre, aaÇï, mêlez en vin et appliquez. « Contre les vapeurs hystériques, manies, ardeurs et inquiétudes des femmes qui procèdent de la suppression de menstrues, gelée de plomb incorporée avec suc de racine de grande consoude, cinq gros, répétez la dose. « La préparation du plomb nommé hou fuen [houfen] ou chouifuen [choei fen] etc., se fait de la manière qui suit au rapport des gens du Tchen cheou d'où sort la meilleure. On fait fondre par exemple cent livres de plomb en plates-bandes, qu'on racle encore s'il le faut pour les rendre minces, on les roule ensuite, en autant de tubes les uns dans les autres, on les place dans une grande machine de bois, dite Iclieng.kxx fond de cette machine on place une bouteille de vinaigre et une autre au milieu de sa hauteur, au dehors on lute bien la machine et on bouche exactement les fentes avec du papier. On place cette machine ainsi lutée sur un fourneau à vent, où on entretient un feu modéré pendant sept jours : après quoi, on ramasse avec une brosse ce qui s'est formé de cette poudre qu'on met aussitôt dans l'eau bien claire, recommençant ainsi toujours, jusqu'à ce que le plomb soit presque tout réduit en céruse, je dis presque tout, parce qu'il y en a une partie grossière que l'on garde pourd'autres préparations. A chaque livre de cette céruse, on y joint deux onces de fine et blanche farine de pois (qui a été faite avec l'eau par fîltration et précipitation), plus quatre onces de farine dite de ko fuen iBp ^^, c'est une farine qui se fait avec une écaille blanche de coquillage de rivière, elle se prépare sur le marbre, comme on prépare les perles. On mêle et on remue bien le tout dans l'eau. Quand le tout est bien précipité, on verse par inclination l'eau claire et on place la céruse TEXTES DIVERS ET NOTES 467 à sécher sur des canau:: de terre cuite, mettant entre cette terre cuite et le céruse plusieurs doubles de papier. « Quand la dite céruse est plus qu'à demi sèche, on la partage en divers mor- ceaux et on lui donne telle figure qu'on juge à propos, puis on la laisse bien sé- cher et on la garde bien proprement. C'est le fard dont se servent toutes les dames. « Un auteur dit que la céruse blanche de Kouei lin, qui a réputation, se fait en mettant le plomb et le laissant longtemps dans les vases de terre qui ont servi àdistiller le vin de riz, « Un auteur dit aussi qu'à Kao yang,pays abondant en plomb, plusieurs des ha- bitants en tirent la fine et blanche céruse en suspendant les morceaux de plomb dans une cuve de terre à vin qu'ils ont soin de bien luter : après quarante- neuf jours, ils l'ouvrent et ramassent la céruse blanche; de ce qui n'est pas bien blanc, ils en font le minium en le remuant bien sur le feu dans un bassin de fer, et des scories, ils en font la litharge. Ils gagnent beaucoup au débit de ces trois choses, mais aussi en coûte-t-il bon à plusieurs d'entre eux qui gagnent à ce métier de fâcheuses maladies, « On prétend, dit notre auteur, que la céruse peut raccommoder le vin aigri, ou du moins lui ôter l'aigreur. Cette préparation du plomb se prend intérieure- ment et sert extérieurement. « Contre flux dysentérique de matière blanche et rouge, prenez ladite céruse, une once, incorporez avec blanc d'oeuf, faites sécher puis pulvérisez : la dose est un gros dans liqueur appropriée. Quand le ventre enfle aux enfants, ou ce qui est très dangereux quand le ventre leur devient noirâtre, prenez céruse, mêlez avec sel dans un poêlon sur le feu, remuant et l'y laissant jusqu'à ce qu'elle change de couleur, ôtez-la alors et en frottez le ventre de l'enfant : dans les palpitations des femmes, formez pilules avec céruse et suc d'oignons, la dose est un gros dans du vin. « Contre contusion des nerfs, fracture d'os, dislocations, prenez ladite céruse et borax, aa Zi^ dans une décoction de bois rouge ou de bois de sapan, ou bien angélique et céruse, aa ll,i, borax Z,i, la dose est de Zi\ Geerts, p. 601. — « D'après 0.\o Ranzan. Au Japon, on donne généralement à la céruse qui sert à la toilette, le nom de haku fun [poudre blanche, en chinois pe fen\. Le Jjlanc de plomb pour la toilette a été préparé pour la première fois au Japon dans la sixième année du règne de l'impératrice Yi to (692), » — L'o siroi faisait partie des mei buisu (produits naturels propres à une ville), qu'on ne manquait pas de rapporter en cadeau au retour d'un voyage. Un père venant de Kioto n'eût pas manqué de rapporter à ses filles du blanc (o siroi) et du rouge [béni) pour le fard. 168 LE LA.PIDAIRE CHINOIS 37) Pen ts'ao kang mou [f" 16 r"]. — « Hoan tan ^ ^fl [hoangtan]. C'est une espèce de litharge rougeâtre. Contre les excroissances de la conjonctive ou cor- née transparente et fistule lacrymale : prenez cinq gros de cette préparation, faites-en un Uniment avec le fiel de carpe et appliquez-en sur l'endroit de l'œil malade à plusieurs reprises. « Contre les taies des yeux, à la suite de la petite vérole, prenez parties égales de cette litharge et de mercure doux, soufflez-en plus ou moins dans l'oreille gauche si la taie est à l'œil droit, et dans l'oreille droite si la taie est à l'œil gauche. » — Geerts, p. 595. — « D'après Ono Ranzan^ le mot ^an signifie originairement le cinabre, mais ce que nous désignons sous ce nom au Japon est une substance rouge qui tire sur le jaune... Ajoutons que le mot tan est employé souvent dans le sens d'une « médecine » quelconque, alors il n'exprime plus une substance rouge, mais un arcane célèbre. » 38) Kao veut dire onguent. Quant aux rubriques, ce sont les caractères rouges qui se trouvent souvent en tête de phrase dans les livres chinois. Le tan sert également à fabriquer l'encre rouge pour les cachets. 38) Pen ts'ao kang mou [f" 16 r"]. — « Mi to seng. Un auteur dit que cette drogue vient du royaume de Po se : elle est dure et pesante et communément jaunâtre ou blanchâtre; l'une et l'autre a des veines à peu près semblables à la pierre appelée H [c^ej.3^ >jEl . Un autre auteur dit que dans les mines du Yun nan et du Fou kien, où on fond l'argent^ il y en a aussi. C'est un mélange de scories d'argent avec le plomb. Un autre auteur dit que ce qui se vend aujourd'hui pour cette drogue est fait de hoang tan. Si elle était composée d'argent et de plomb, elle vaudrait bien mieux. L'auteur dit que celte drogue anciennement venait des endroits où on trouvait et fondait l'argent, mais qu'aujourd'hui on la fait avec des scories de plomb et la terre rouge des fourneaux qui ont servi à fondre l'argent, il lui attribue les mêmes vertus qu'à la préparation ci-devant. » — Geerts, p. 593. — « D'après Ono Ranzan, on lui donne le nom de kin mitsu da so (litharge d'or), quand sa couleur est jaune rougeâtre, sa structure radiée, fibreuse, ressemblant à la substance dite o riu shi (dent jaune de dragon), comme le dit le professeur Sokio. Elle porte encore en médecine, un autre nom, celui de kin s/ia/tu(étain doré), qu'il faut bien distinguer du gin sliaku (étain argenté). Ce dernier, suivant le livre Butsu ri slio shi, est obtenu en mélangeant : plomb, 1 kin, sulfate de chaux, i^o sen, chlorure mercureux, 1,5 sen. TEXTES DIVERS ET NOTES 169 40) C'est eflFectivement la litharge d'or et la litharge d'argent. — Pen ts'ao kang mou [f» 16 r"]. — « Si, pe la, in ho. L'étain vient de la ville Kouei yang tsio, province de Liou kouan,etc.; il diffère peu, dit-on, du plomb, quant à la figure. Mais quant aux vertus et propriétés, il en diffère beaucoup. H dit aussi que le plomb, l'étain et l'argent ont des sympathies, un autre dit que l'étain reçoit des vapeurs ou influences de la femme du soleil. Sa matière devient dans lamine au bout de deux cents ans, par le moyen de ces vapeurs arsenic, cet arsenic au bout de deux cents ans devient étain, cet étain au bout de deux cents ans devient argent. L'étain contient en soi des parties de l'arsenic et l'arsenic peut se mêler à l'étain et le rendre dur. Un auteur dit que les gens d'une certaine contrée étant fort sujets au goitre^ et la cause en étant recherchée, on jugea que cela venait de ce que le vent jetait beaucoup de sable dans les puits dont on bu- vait l'eau : on donna pour secret de jeter de l'étain au fond des puits et cela réussit. On dit aussi que frotter quelques plats d'étain sur une pierre et faire prendre en eau ce qu'on a frotté, c'est un secret pour empêcher le mauvais effet de ce qu'on appelle pi chuand [pi choang] : ce sont les arsenics. » — Geerts, p. 582. - Shaku, \u\go sudzu. Ai) Nous aussi, nous soudons l'étain à la résine et à la bougie. 42) Geerts, p. 585, nous apprend que le tin lin est le plujtolacca acinosa. — La 2e année de l'empereur Mon mou, 702 après J.-C. — Tcheng te. C'est l'impératrice Sho toku^ 765-769 après J.-C. — Mikoto, titre ajouté au nom des demi-dieux, des empereurs et des princes des premiers siècles (Appert). 43) Pen ts'ao kang mou [f" 16 v*>]. — « Tie [tHé], heikin,oukin. Le fer se trouve en abondance dans presque toutes les provinces de la Chine ; le meilleur se trouve dans la province de Canton. Il appelle fer cru celui qui a été mis en fusion et l'autre con [kong], qui veut dire apparemment la marcassite. On bat le fer long- temps après la fusion, et il devient à force de battre moins dur. Ce fer battu mêlé avec le fer cru sert à faire les armes et les autres instruments qui se polissent. Le fer cru se fond ensuite pour jeter en moule et faire les ustensiles qui sont propres pour bien des usages et dont les Chinois font un si grand débit pour le pays étranger. Le fer de la province de Chansi est le meilleur pour les ins- truments coupants et les armes. La matière première du fer recevant cent cin- 22 170 LE LAPIDAIRE CHINOIS quante années les vapeurs ou influences du soleil devient aimant, l'aimant au bout de deux cents années avec les mêmes influences devient cuivre, le cuivré se con- vertit en argent, et l'argent deviendra or. L'auteur dit que le fer est sec de sa nature... « Pour guérir les anciennes chutes du fondement, prenez fer cru, c'est celui qui n'a pas été battu, deux livres, eau commune, deux livres, faites cuire jus- qu'à diminution de la moitié et en lavez tous les jours. « Pour guérir surdité causée par la chaleur, faites rougir de la gueuse et étei- gnez-la en vin que vous ferez prendre au malade, lui bouchant pendant le jour les oreilles avec la pierre tsu che, ^ ^ , [ls*e che] (aimant), qu'il ôtera la nuit, « Contre les meurtrissures extérieures, quand elles sont considérables et qu'elles durent longtemps, prenez un litre de gueuse et faites la cuire dans trois livres de vin, jusqu'à diminution des deux tiers et donnez-en à boire. » Geerts, p. 532. — « Le IJon zo ko moku dit que le caractère tetsu[fié] signifie originairement « couper », parce qu'il possède une dureté telle qu'il peut couper les autres métaux... » 44) Le tapir de la Chine, d'après les auteurs chinois, est un animal extraordi- naire. Voici ce qu'en dit le Pen ts'ao kang mou : « Le me (tapir) est semblable à un ours, il a la tête petite et les jambes basses, le poil court et luisant est tacheté de noir et de blanc. Il y en a qui disent qu'il est d'un blanc jaunâtre, d'autres blanc grisâtre. Il a une trompe d'éléphant, des yeux de rhinocéros, la queue d'un bœuf et les pieds d'un tigre. Il est très robuste et peut ronger le fer, le cuivre, le bambou, dévorer le plus grand serpent. Ses articulations sont fortes et droites, ses os épais et presque sans moelle, ses excréments peuvent servir à aiguiser les armes et à tailler le jade. Son urine dissout le fer. Ses os et ses dents sont si durs qu'ils résistent à l'action du fer et du feu, et il est arrivé que des charlatans qui s'en étaient procuré les ont fait passer pour des reliques précieuses, comme les dents ou les os de Bouddha (traduction de PAUTmER, Chine moderne, p. 588). On trouvera également des détails sur le tapir dans le Journal asiatique, 1'" série, t. IV, p. 161. 11 y a un dessin du tapir reproduit dans le t. XI des Notices et extraits des manuscrits, publiés par t Institut, p. 429. Cf. note 168). — Il est très naturel que les médicaments où il entre des plantes ne puissent être renfermés dans des vases en fer; le peu de tannin qu'ils contiennent formant immédiatement du tannate de fer qui les décompose. — Le caractère t'ong [cuivre] de Congkin est assurément fautif. Il était néces- saire cependant de reproduire textuellement le caractère de Y Encyclopédie. H y a certainement kouo — marmite, que nous retrouvons d'ailleurs p. 30; ce qui TEXTES DIVERS ET NOTES 171 explique beaucoup mieux « métal à marmites » que « métal de cuivre, » qui n'aurait ici aucun sens. 46) Le vase en fer qui a la forme d'un crible est simplement une grille. 48) Nous avons expliqué dans la fabrication chinoise du fer ce procédé qui peut au premier abord paraître incompréhensible, mais que la juxtaposition de textes et de dessins fait très bien saisir. 53) Pen ts'ao kang mou [f* 16 v"]. — « 7He fuen [t'ie fen]. Limaille de fer : di- vers auteurs louent cette drogue et disent qu'elle entre utilement dans la com- position de divers remèdes pour diverses maladies ; on lui attribue surtout la vertu d'atténuer et dissiper les flegmes, de calmer les agitations du cœur et de débarrasser le foie. « Contre les abattements et tristesses, prenez limaille deux gros, cinabre un gros, mêlez et pulvérisez ; la dose est un gros en décoction de basilic, de menthe ou de pouliot. « Dans les fièvres malignes, accompagnées de délire et quelquefois de convul- sions, R : sel de Mars, deux onces, l'herbe appelée fiel de dragon ou loung tan tsao, une once, mettez en poudre et délayez en eau qui a servi à aiguiser les couteaux, la dose d'un gros pour les grandes personnes et de trente grains pour les en- fants. « Quand on a mal à la tête et le nez bouché, sel de Mars deux onces, loung nao (cervelle de dragon), trois grains, broyez et mêlez et donnez à boire en eau nouvellement puisée la dose d'un gros. « Pour chute de fondement, qui procède de chaleur, sel de Mars mêlé avec pe kien, El ^, et appliquez. 54) Il ya certainement exagération de dire que les caractères se gravent sur du papier comme sur une pierre, mais c'est cependant grâce à ce fait qu'il a été possible de lire les palimpsestes. — C'est par l'effet du tannate de fer, produit parla réaction du tannin du thé sur la poudre de fer que nait cette couleur noire, qui teint les cheveux sans changer leur nature, comme le fait le plomb, par exemple — Pe yo, veut dire « cent remèdes ». 54) Pen ts'ao kang mou [f 17 r"].— « 2'chin cha, WT ^ , sable d'aiguilles; c'est, dit un auteur, la limaille qui se trouve chez les faiseurs d'aiguilles. Cette limaille 172 LE LAPIDAIRE CHINOIS a à peu près la vertu du sel de Mars, mêlez avec mon chi tsu [noix de galle], elle noircit très bien les cheveux. Un autre auteur dit qu'elle est d'usage contre les obstructions de l'enflure et la jaunisse et les intempéries du foie. Elle dissipe le goitre. » — Pen ts'ao kang mou [f" 17 r"]. — « Tie tsin^ W^ ^m [i'ie tsing]. C'est une certaine poussière rougeâtre qui se trouve aux fourneaux des fondeurs : la plus légère est la meilleure, on s'en sert pour polir les instruments de cuivre. On l'emploie extérieurement dans les chutes du fondement et intérieurement dans les convulsions et terreurs qui arrivent aux enfants. » — Pen ts'ao kang mou [f" 17 r"]. — « Tie hoafen, iA. ^ ^ [fie hoa fen], tie yn fuen, 3a iM W [^'^^ yn fen]. Gelée de fer : celte préparation de Mars se fait de la manière qui suit : prenez des lames de bon fer bien battu et bien minces, faites-les tremper quelque temps dans un vin léger, puis les mettant dans une jarre au vinaigre, enfouissez la jarre en temps et l'y laissez cent jours, après quoi l'en tirant vous trouverez sur vos lames un enduit que vous raclerez, broyerez et passerez au tamis, puis, mettant cette poudre en un vase de terre vous en ferez avec du lait comme une pâte; ce remède a les mêmes usages que la limaille, mais il est plus efficace. » — « Tie y [Cie i], [fie &iou], habit de fer ou rouille. On l'emploie extérieurement incorporée avec l'huile pour les gales, dartres et clous, quand ils commencent à pousser, avec jus d'ail contre les morsures d'araignées, avec vinaigre contre celle des cent-pieds et dans certains ulcères qui viennent à la bouche et à la langue. Quelques auteurs louent ce remède comme très efficace dans les intempéries chaudes du foie et contre les obstructions. ^> — « Tie chi [t'ie che], lA^, [nommé aussi] fumée du couteau ou huile de couteaux. On fait brûler du bambou, on met sur ce feu une grande lame de cou- teau ou autre chose, il sort du feu une espèce d'huile ou de vernis sur la lame, c'est ce qu'on appelle tie chi. Ce remède est fort usité en certains endroits, il est bon extérieurement contre les ulcères, morsures, plaies et écrouelles, mais un auteur dit que pour les écrouelles, il faut brûler sur la lame des noyaux de pêches et en recevoir la fumée. » Geerts, p. 548, sous le nom de tetsu zetsu, ne fait que répéter ce qu'en dit le Pen ts'ao kang mou. — Pen ts'ao kang mou [f 17 r"]. — « Tie tsian [Vie tsiang], jus de fer. On met, dit un auteur, du fer dans un vase plein d'eau, on l'y laisse longtemps TEXTES DIVERS ET NOTES 173 tremper; à la longue, l'eau devient épaisse et noirfttre et propre à teindre. Un autre dit qu'il se fait en mettant du fer cru à tremper dans de l'eau claire et en changeant de temps en temps l'eau, à la longue, il se forme sur le fer une espèce de graisse jaune. Ce remède fortifie le cœur, éclaircit la vue, s'emploie utilement contre la manie, la rage. C'est un bon antidote. On l'emploie aussi extérieurement pour les clous, ulcères et démangeaisons de la peau. Les Chinois ne savent point faite l'acier. Ce qu'ils appellent cantie [kang fie] n'est qu'un fer plus dur que le fer ordinaire. L'acier qu'ils ont vient des pays étrangers. Tie cha, est également le nom d'un sable de poudre de fer oxydulé qu'on trouve au Japon où il s'appelle teJsu sha (Geerts, p. 258). 55) Geerts, p. 577. — « Yaijuen. Le livre chinois Ten ko kai butsu dit ce qui suit sur le zinc : « Le métal zinc n'est pas mentionné dans nos anciens livres ; les nou- veaux auteurs en font seulement mention. On le prépare en fondant le calamine {rokan seki), dans un four et il vient principalement des montagnes Tai ko san des pays de San seï et Keï ko. On prend dix koku de calamine pour une seule opération, on enferme ce minéral très solidement dans des creusets couverts et on chauffe ces derniers à petit feu, au moyen de charbon en boules afin d'éviter que les creusets éclatent. Le combustible se trouve au-dessous des creusets et quand ces derniers sont chauffés au rouge, la calamine se convertit en métal. Après le refroidissement on casse les creusets et on recueille le métal fondu. On perd deux pour dix (20 p. 100) de minéral. Quand le zinc n'est pas allié au cuivre, il se volatilise en fumée blanche [quand on le chauffe à l'air]. Il ressemble beau- coup au plomb, mais ses propriétés sont plus ardentes, pour cette raison on lui a donné le nom de J^ ^ , ira yen (plomb japonais). » 56) Geerts, p. 574, — « J'^eou che. — Dans le livre Gvwai tan hon zo, on a écrit : Le shin chiu seki [tchen feou che] \^laiton) est un produit de la Perse; il est jaune comme de l'or et devient rouge et non pas noir quand on le chauffe au feu. » 57) Geerts, p. 584. — « Pe la. — Ono Ranzan dit : Haku ro [pe la] (cire métal- lique blanche) est, en Chine, un autre nom pour l'étain, mais proprement dit, ce nom signifie au Japon la soudure des plombiers [shirome] c'est-à-dire un alliage d'un kin de plomb et de dix riyo d'étain. On se sert de résine de pin pour la soudure et pour l'étamage des ustensiles en cuivre. » 59) Champion, Industries de la Chine, p. 19, donne la recette du décapage du fer destiné à être doré. « Pour dorer le fer on mélange d'abord le suc de physalis alkekengi (coqueret) avec de l'ail et de la graisse; on additionne le tout d'une 174 LE LAPIDAIRE CHINOIS certaine quantité d'eau, on soumet lo mélange à l'ébullition. Le fer qui doit être doré est plongé dans le bain en ébuUilion pour être décapé. » Le décapage des vases de cuivre se faisait dans du vinaigre de pêches qui rem- plaçait l'acide muriatique que les Chinois ne connaissaient pas. Champion ajoute: « On laisse séjourner les objets de cuivre pendant quelques jours dans le suc acide de poireaux, on \ei plonge ensuite dans une solution bouillante de sal- pêtre additionné de suc de poires acides, on les chauffe enfin sur un feu de pous- sier de charbon de terre. » — Sous les Togugawa, le chalwu io, transformé en kin se fen i, était employé surtout à fabriquer les pièces accessoires du sabre, surtout le kozuke et le kogai, petit couteau qui se glissait dans le fourreau du sabre (Appert, Ancien Japon, p. 196 et '221). 60) Le Pen ts'ao kang mou a parlé du tclie t'ong; cf. note 26). — Pour le yaki Isouke, cf. p. 145 et note 194j. 61) Yu, empereur de la Chine 2298 avantJ.-C. — Choen, 9^ empereur . . . ■ 2285 — — Hia, de la 1" dynastie chinoise ...... 2197 — — Chang, de la 2« dynastie chinoise 1766 — — Tcheou, de la 3^ dynastie chinoise 1122 — — King wang, de la 3^ dynastie chinoise .... 618 — — Gemmei, impératrice du Japon, 708-714 après J.-C, avec la légende Wa do kai cliin (708). — Fei ti, empereur du Japon, 759-765 après J.-C, avec la légende Man nen Isu ko (760), empereur de la 47" dynastie. [Ce nom est bien celui qui est inscrit dans les textes japonais entre le premier règne de l'impératrice Ko ken, 759, et sa reprise du pouvoir en 765. Or, Appert donne comme 47° dynastie, de 759 à 764, Junnin (Oi) et indique précisément comme légende monétaire de ce règne, celle donnée par V Encyclopédie. L'idenlification de Fei ti et de Junnin est donc certaine, mais elle ne saurait s'expliquer que par un surnom, signalé par Appert, mais non mentionné par lui.] — Chio to ku, hsez Sho toku, impératrice du Japon^ 765-769, avec la légende Jun go kai hô (765). — Dai go, empereur du Japon, 89S-930, avec les légendes : 1° En gi tsu hô (907); 2° lUu sho pei hô. — Moura kami, empereur du Japon, 947-967, avec la légende ICen gen tai hô (958) . 62) Ici, comme au 65), se trouvent des idées symboliques qu'il est assez difficile TEXTES DIVERS ET NOTES 175 de pénétrer; cependant il est intéressant de comparer la pensée chinoise : « le Is'ien est de forme ronde en rapport avec le ciel, il est percé d'un trou carré, il est en rapport avec la terre », avec le symbolisme occidental du nimbe rond qui était le symbole de ciel, tandis que le nimbe carré, au contraire, était le symbole de la terre : idée essentiellement pythagoricienne et néoplatonicienne, chez qui le carré représentait la terre, tandis que le cercle était l'expression géométrique du ciel. — Taï kong, de la dynastie des Tcheou. On ne trouve pas cet empereur dans» la dynastie des Tcheou. Ce nom est très vraisemblablement un titre. — Hiao wen ti, empereur chinois 179 avant J.-C. — Kao tsou, empereur chinois 617 après J.-C. 63) Chez tous les peuples primitifs on trouve l'emploi de coquilles comme monnaie. Ce sont les cauris égyptiennes, retrouvées naturelles et imitées en or, montées en collier — ce qui serait bien fait pour indiquer que du temps des Egyptiens elles servaient de moyen d'échange — dans les tombeaux mis au jour par Mariette et M. de iMorgan (Revue des Deux-Mondes, 15 juillet 1895, p, 440). — Song, de la 19" dynastie chinoise .... 960 après J.-C. — Yuen, de la 20" dynastie chinoise .... 1279 après J.-C. — Asuka gawa fui.i ni mo aranou waga iye mo yo ni kawari yuku mono nizo ari keroii : Quels changements a-t-elle subis, comme toutes les choses du monde ici-bas, ma maison qui n'est pourtant pas le courant d'un torrent? Asuka gawa désigne les cours d'eau des montagnes qui changent à chaque instant leur courant suivant la quantité des pluies. Les poètes s'en servent pour cette raison quand ils veulent exprimer l'idée de l'instabilité des choses du monde. La poétesse Issé, qui était une célèbre femme de lettres et qui jouissait d'une situation brillante à la Cour impériale, a déploré son sort en composant cette poésie, quand elle est tombée dans la misère. — Fan tcheng, empereur japonais, lisez Han sho, 406-411 après J.-C. — Dès cette époque le système décimal était donc en vigueur dans l'Extrême- Orient. 64) Tsong, empereur du Japon, c'est Ken sô . . . 485-487 après J.-C. — Ten mou, empereur du Japon 673-786 — 176 LE LAPIDAIRE CHINOIS 65) Gomidzou no, empereur du Japon .... 1612-1629 après J. -G. — Le grand ministre au Japon s'appelait, dès le vue siècle, Dajô dai jin, le ministre de gauche, U dai jin, le ministre de droite, Sa dai jin (Appert, Ancien Japon, p. 166). — Dans l'ouvrage de M. Ed. Chavannes, La sculpture sur pierre en Chine au temps des deux dynasties H an (Paris, Leroux, 1893, in-4''), pi. XXXVI, le cadre du sujet central est formé précisément d'un moule à sapèques, dont la représentation correspond exactement à la description ici donnée. Ghampion nous apprend en outre que ces moules étaient saupoudrés de porcelaine pulvérisée pour empêcher l'adhérence du métal quand la pièce était refroidie. 66) Ou li, empereur chinois, 502 après J.-G. 67) Ce tour de sorcier dont parle V Encyclopédie n'est pas spécial à la Chine; on le trouve également en Occident, où les Bohémiens étaient si experts en sor- cellerie, croyait-on, que dès qu'on leur avait donné une pièce de monnaie, toutes celles qui restaient en poche s'envolaient aussitôt et allaient rejoindre la première. Pierre d'Apone jouissait du même privilège, ainsi qu'Agrippa, et quelques autres prétendus magiciens du Moyen-Age. 69) Pen Is'ao kang mou [f" 17 v°]. — « Yo [yu], hiuen tche [hiuen tchen]. Cette pierre est la plus belle et la plus précieuse de toutes les pierres. Elle est l'image de la douceur et de la bonté par sa transparence et par sa belle eau. Elle est en dedans, ce qu'elle est en dehors, figure de la justice. Par son son doux et éclatant elle représente la sagesse, c'est sans grand mouvement et sans grand etrort qu'on lui fait pénétrer les matières les plus dures, en cela elle est le sym- bole de la force. Elle résiste par sa fermeté naturelle même aux coups de mar- teau. C'est la marque d'une pureté à l'épreuve ; il y a, continue l'auteur, de ces pierres qui sont blanches, il y en a de rouges, de bleues, de noires et de presque toutes les couleurs, il y en a de vraies et de fausses, la différence est infinie, mais la ressemblance est quelquefois telle que si Ton n'a beaucoup d'expérience en ce genre on y est trompé. Il continue en disant qu'il s'en trouvait anciennement en Chine, mais que de son temps, il n'y en avait plus, celles qui y paraissent viennent des pays étrangers; ce qu'il dit de cette pierre dans la suite et les usages qu'il lui donne est ridicule. Aussi n'est-il fondé que sur le rapport de quelques voyageurs chinois. Il y a bien del'apparencequ'il parle du diamant et de quelques autres pierres précieuseS;, qui ne se trouvent pas eu Chine comme l'énioraude, le topaze etc., dont il aura fait un genre de pierre qui ne différait que parla cou- leur, etc. TEXTES DIVERS ET NOTES 177 Geerts, p. 462. — « Lt shi chin parle du jade dans les terme suivants, Dans le livre Tai hei giyo ran, il est dit que l'on trouve le jade blanc à Ko shu (Kiao tchau), le jade rouge à Fu yo (pays au nord-ouest de la Corée), le jade bleu verdâtre à Yu rô (pays d'I leou dans la Tartarie orientale), le jade vert pâle à Tai jin (Tai Iseou), le jade noir à Sei shoku (partie occidentale du pays de Chou, vers le Thibet), le jade bleu foncé, couleur d'indigo à Ran den (Lanthian). « On lit, dans le livre Wai nan shi, que l'on trouve à Sho san une variété de jade, qui ne change pas au feu, même quand on le soumet durant trois jours et au- tant de nuits à raction du feu le plus ardent. « D'après plusieurs auteurs, le jade se trouve dans différents pays, mais on ne le tire actuellement que de l'U ten (Khotan). Probablement les gisements des autres lieux, jadis connus, ne sont plus les mêmes. « On distingue deux espèces de jade, celui qu'on trouve dans les montagnes et celui que Ton tire des rivières... » Einfloi médicinal du jade. « D'après le Hon zo ko moku, il y a plusieurs préparations médicinales de ce minéral. « 1° Gyoku setsu ou lama no surikudzu, jade réduit en poudre grossière de la grosseur des grains de riz. Il sert de remède contre le mal d'estomac, la toux, la soif; il diminuera le poids du corps, fortifiera les poumons, le cœur, les organes de la voix et prolongera la vie. Son action médicale sera encore augmentée si on le combine avec l'or, l'argent et la racine de baku mon do (ophiopogon japo- nicus Gawl). « 2° Giyoku sho, liqueur de jade ou jade liquide. Syn. giyoku sen (eau de puits de jade), giyoku satsu (jade dissous). « La meilleure qualité de liqueur de jade doit être préparée de la manière sui- vante. On prendra : du jade réduit en poudre grossière, giyoku setsu une partie, racine de ji yu so (poterium officinale) une partie, riz une partie, eau de rosée deux parties. On fait bouillir le tout dans une marmite en cuivre, et on filtre le liquide obtenu. Il s'appelle shin sen giyoku sho (liqueur divine de jade). L'eau de puits de jade jouit des mêmes qualités que la liqueur de jade. « C'est un remède souverain pour guérir les mille maladies des cinq viscères. Il fortifie et assouplit les muscles, il solidifie les os, il calme la tête ou l'esprit, il enrichit la chair et il purifie le sang. Si on en prend longtemps, on ne sera plus jamais fatigué ni par le froid, ni par la chaleur, ni par la faim, ni par la soif. Si on absorbe cinq livres de cette liqueur avant de mourir, le corps se con- servera intact pendant trois ans. « C'est encore un bon remède contre les douze maladies des régions des hanches chez les femmes. 23 178 LE LAPIDAIRE CHINOIS « Un homme du nom de Ri yo, ayant appris à l'époque de Go gi, la manière d'employer la jade comme remède, allait le chercher à Ran den, où il trouva environ une centaine de pierres grandes et petites. Rentré chez lui, il les réduisit en poudre et en prenait une certaine quantité chaque jour. Il jouissait d'abord d'une bonne santé, mais bientôt après il fut atteint d'une maladie mortelle. Alors ayant appelé sa femme et ses enfanls auprès de lui, il s'exprima ainsi : « Quand on veut guérir une maladie avec le jade, il faut être un homme chaste et pur et ne pas boire du vin. On doit se retirer dans les montagne ou dans la forêt et fuir la société. Moi, j'ai bu beaucoup de vin, j'ai même mené un vie assez dé- bauchée et si je vais mourir bientôt, ce n'est certainement pas la faute de la médecine, mais la conséquence de mes propres péchés. Mais écoutez, ma femme, après ma mort, laissez mon corps exposé pendant quelques jours avant de m'en- terrer. 11 doit y avoir quelque chose de merveilleux. » « La femme, obéissant au vœu de son mari, fut fort étonnée de voir que le corps ne changeait pas de couleur et que la bouche ne sentait pas, même quatre jours après la mort, quoique ce fût à l'époque des grandes chaleurs de l'été. « Le savant [chinois] Chiyo kuwa a dit que l'on peut devenir un génie céleste, seti nin, si on prend régulièrement quelques grains de jade chaque jour. « Le savant Ko kei affirme que le corps d'un homme, qui avait mangé près de cinq livres de jade, ne changea pas de couleur après sa mort et que le cadavre ayant été exhumé plusieurs années après ne montrait pas la moindre altération. De plus on observa qu'il y avait de l'or et du jade autour du tombeau. « Depuis, on a suivi [en Chine] la coutume, à l'époque deKan, d'embaumer les cadavres des Empereurs et de les conserver dans un habit orné de perles et en- fermés dans une caisse de jade. » — Le tombeau de Tamerlan était fait d'une pierre néphrite (Ed. Bhxîic, S amar- kande, dans la Revue des Deux-Mondes, 15 février 1893, p. 819). 69) Le jade de montagne est ordinairement veiné de brun et a l'aspect du bois, celui de rivière est veiné de bleu et a des teintes plus agréables et en quelque sorte plus ondoyantes (Sp. Blondel, Le jade, p. 16). — A propos du symbolisme du jade, dans un ouvrage chinois indiqué par Sp. Blondel, p. 13, le Miroir de la terre, on lit : La nature du yu est comme la beauté d'une jeune fille. 69 bis) Pen ts'ao kang mou [f» 47 v°]. — « Pe yo soui, |àî 35 '^. C'est l'eau des montagnes où se trouvent les pierres ci-dessus; il lui attribue de grandes TEXTES DIVERS ET NOTES 179 vertus, surtout de prolonger la vie ; il est aussi fondé en cet article comme au précédent. » 70) Khotan ou Youroung Khachi. A. Remusat, dans son Histoire de la ville de Khotan (Paris, Doublet, 1826, in-8°), p. 145, donne la traduction d'une notice chinoise qui précise ce passage. « La source du fleuve Jaune est dans le Yu thian, et c'est dans les montagnes de ce pays qu'il y a le plus de yu. Il y a une rivière qui en sort et qui parvenue à Yu thian se partage en trois branches ; la plus orientale se nomme rivière du yu blanc, celle qui est à l'ouest est appelée rivière du yu vert et la plus occidentale des trois a le nom de rivière du yu noir. Dans toutes les trois il y a du yu àe couleur différente. » Sp. Blondel donne une traduction du Chl kîng : « On trouve du yu blanc a Kiao tcheou; du yu rouge dans le Fou yu (Corée); du yu vert dans le pays des 1 leou (Tartarie orientale); du yu vert pâle à Tai tseou ; du yu noir, dans la par- tie occidentale du pays de Chou, vers le Thibet. » — On taille le jade avec un petit couteau. — Cette traduction pourrait paraître extraordinaire quand on connaît la dureté du jade. Mais à l'article ti seou, p. 97, nous lisons : « Si on trempe dans du ti seou deux ou trois fois du jeou fie (fer épuré, cf. p. 38) rougi au feu^ il peut couper le jade. » Dans l'ouvrage de M. G. Chambry, nous apprenons comment se travaille le jade à Bahmo (Inde). « Des rues entièrement chinoises sont dallées avec soin de larges briques et tout le long de ces rues règne une activité silencieuse.... D'autres sont occupés à tailler des pierres brutes de jade avec la corde en fer tordu d'un petit arc dont ils se servent comme d'une scie; de temps à autre, ils arrosent d'huile leur travail. Par ce moyen, les patients ouvriers ne mettent pas plus de dix jours à couper en deux un morceau de jade gros comme un pavé >> (p. 169). — Voir 44), la note relative au tapir de la Chine et la légende qui affirme que ses excréments sont si durs, qu'avec eux on peut tailler le jade. — Ce jade qui combat le froid, ce jade qui combat le chaud, ne sont pas nés d'idées particulières à la Chine. En Occident, dans Pline, pour ne citer qu'un 1 apidaire de l'Antiquité, on trouve les agates « si in ferventes cortinas additœ, réfrigèrent» et l'héphœstite, « si inferventem aquam addita, statim refrigeret »; tandis qu'au contraire l'apsicte est bonne contre le froid [lib. XXXVIl, c. x). 71) On pourrait croire, d'après ce texte^ comme l'ont supposé quelques miné- ralogistes, que les Indiens et les Chinois travaillaient le jade avant son entier dur- cissement ou connaissaient, tout au moins, le moyen de l'amollir pour le tailler plus facilement, mais M. le baron Ch. Dupin dans ses rapports sur l'Exposition 180 LE LAPIDAIRE CHINOIS universelle de Londres, 1851, ainsi que M. G. Chambry, donnent la preuve con- vaincante que le jade ne saurait être altéré ni par l'humidité ni par la chaleur. — « Les gemmes de l'antiquité nous donnent l'idée du flux et du reflux de la mer. » D'après la légende japonaise, dans la période mythologique, le dieu de la mer aurait offert au petit-fils de la déesse solaire deux gemmes dont l'une était dite du flux, l'autre du reflux. Ces pierres auraient eu la propriété de faire venir et de faire retirer les eaux de la mer. De là, cette poésie faisant allusion à l'instabi- lité du cœur de l'homme, dit que si l'on se demande ce qu'étaient les gemmes offertes par le dieu de la mer, cela signifie que le cœur de l'homme est aussi instable que le flux et le reflux. [Renseignement de M. Marumo.] Je copie également, dans un volume (Th. CAiLLE[jx,Z : «... Une variété plus petite, également transparente et brillante, s'appelle Tsu garu shari. On dit qu'elle enfante quelquefois quand on la conserve longtemps et soigneusement dans un petit temple. » Pour la pierre mère, cf. note 11). 79) Geerts^ p. 471. — Le Bon zoko moku dit : « Le mot ha ri[po /i] était dans l'origine le nom d'un pays étranger d'où la pierre nous est venue. Elle est trans- parente comme l'eau et dure comme le jade, d'où lui vient son deuxième nom de sui giyoku ou midzu tama (eau gemme ou eau jade). D'après le savant (chi- nois) Zo Kl, le ha ri est une gemme des pays de l'Ouest, que l'on trouve dans la terre. Selon Li shi chin, le ha ri vient des pays des Barbares du Sud. On en trouve de trois couleurs différentes, savoir : couleur du sake (jaunâtre), violettes et blanches (incolores). Il est transparent et ressemble beaucoup au cristal de roche. On estime surtout les exemplaires qui possèdent des taches ou des figures de fleurs à l'intérieur. Les anciens pharmaciens l'employaient pour la prépara- tion de certains médicaments. On l'imite souvent, mais la pierre artificielle est plus légère que la vraie. Dans le livre Gen shu ki, il est dit que Ton trouve dans le pays de "/K ^ , Tai jin [Ta tsin], du ha ri de cinq différentes couleurs, mais la pierre rouge serait la plus estimée. 184 LE LAPIDAIRE CHINOIS « Dans le livre Shi ko ski ki on lit qu'un habitant du Fu nan [Siam] a apporté un miroir de ha ri bleu, de la dimension d'un pied et demi et pesant quarante livres. Cette pierre était extrêmement pure, claire et sans aucun pore. Au pa- lais impérial (en Chine) se trouve une pierre mère de ha ri qui fut présentée autrefois par les habitants du pays de ^ ^M , Tai shi [Ta tchi]. Celte pierre a la forme de scories de fer. Les couleurs sont bleu, rouge, jaune et blanc. [Mais sous l'action du feu elle prenait l'apparence de ko tse (en chinois), quart cristal- lin, d'après Wells Williams]. « Qualités médicinales du ha ri. « Le goût en est froid; il n'est pas vénéneux. Il calme le cœur dans les fièvres, il éclaircit la vue et guérit l'inflammation des paupières et de la cornée ». 80) Pen ts'ao kang mou [f° 18 r°] — « Choui ts'in [choei ts'ing]. Les Chinois font du verre, mais fort inférieur à celui d'Europe. La principale matière de ce verre est une espèce de riz, qui quand il est cuit est fort gluant et dont les Chinois ' font du vin. » Cf. siao tse, ^. 6\. Geerts, p. 242. — « Ono Ranzan nous apprend que le minéral appelé sui sho [choei tsing] et la pierre nommée seki yei [che yng] sont la même substance, quoiqu'on leur ait donné un nom différent. En général on appelle sui sho, l'es- pèce qui se trouve isolément dans la nature ou bien celle qui est tout à fait transparente et limpide sans être cristallisée. Mais les espèces de cristal de roche, cristallisées en prismes hexaèdres et assises avec leur base sur d'autres rochers, s'appellent ordinairement seki yei. Cette dénomination n'est cependant pas pré- cise, car le cristal de roche est dans ces cas la même substance, bien qu'elle puisse se présenter dans la nature sous diff'érentes formes. » Pfizmaier, p. 200. — « Dans VAbrégé des Merveilles de Wei, il est dit : « Le royaume du grand Thsin [Ta tsin] produit dix espèces de cristal de roche : rouge clair, blanc, noir, jaune, vert, vert de mer, bleu, vert clair, rouge écarlate, pourpre. » « Le Livre de Wei dit : « Des marchands, gens du royaume de Thien tschô, vinrent dans la métropole. Ils dirent qu'ils étaient à même de préparer des cristaux de roche de cinq couleurs, en fondant des pierres. On rassembla des pierres de la montagne et on les fondit dans la métropole. Quand les objets furent terminés, ils avaient un éclat frais et étaient plus beaux que ceux qui venaient des contrées occidentales. Dans une grande proclamation, il fut alors ordonné d'en construire des portiques, qui pouvaient contenir plus de cent per- sonnes. Les couleurs éclatantes remplissaient tout de leur reflet. Tous ceux qui les virent furent effrayés et crurent que c'était une construction de la lumière de Dieux. TEXTES DIVERS ET NOTES 185 v( Depuis ce temps, le cristal de roche du centre du royaume fut dédaigné et les gens ne le considérèrent plus comme une chose précieuse. » 82) Geerts,, p. 243. — « C'est le sut sho rin \choei tsing]^ ou sui sho tama. On peut se procurer, dit Ono Ranzax^ le feu du soleil, ou l'eau de la lune au moyen de ces boules de cristal et c'est pour ce motif qu'on leur a donné le nom de kuwa shu (galet ou caillou à feu), hitori dama (boule à se procurer du feu) midzu tori dama (boule pour prendre l'eau). — Lo tch'a est le royaume de Siam. — Le ho tchou donne du feu, c'est-à-dire qu'il concentre les rayons de soleil de façon à enflammer les objets sur lesquels on projette son faisceau lumineux. — Pfizmaier, p. 212. — « Le Schue Wen dit : « Ho tsi est la pierre précieuse mei kuei. » Dans les Récits de U, il est dit : « Dans le district de Si kiuen il y a du ho tsi qui ressemble à la mère des nuages [yun mou] et se laisse ouvrir [cliver] : il est de couleur jaune et a de la ressemblance avec de l'or. » 83) Geerts, p. 248. — « OnoRanzancu parle en ces termes : « Lezen seki[joen che] (quai'tz sagénitique) est une espèce de cristal de roche contenant à l'intérieur de petites feuilles ou tiges. En Chine il y a des boules qui laissent voira l'inté- rieur du quartz soit une petite branche de prunier, soit une feuille de bambou, aussi bien conservée que si elle y avait été introduite récemment. Mais ces spéci- mens de cristal sont extrêmement rares et constituent un véritable trésor qui se transmet par succession de famille en famille dans les classes riches. » Pfizmaier, p. 204. — VHistoire des quatre fils du prince de Leang dit : « Un grand bateau de mer de Fu nan vint du royaume de Thien tschA occidental et vendit des miroirs de verre bleu d'azur. Ceux-ci étaient larges d'un pied cinq pouces et pesaient quarante livres. A l'intérieur et à l'extérieur ils étaient d'un blanc brillant et pur et montraient à la partie supérieure les objets en cinq couleurs. Quand on les examinait à la lumière, leur substance n'était pas visible. On en demanda le prix et on le fixa à cent fois dix mille ligatures de pièces de cuivre. « L'empereur Wen ordonna aux préposés des charges suprêmes d'en compter le montant. On vida les dépôts et les magasins et ce qu'on y trouva n'atteignait pas encore la somme fixée. « Ces marchands disaient : « Avec cette couleur, le roi du Ciel envoie joie et bénédiction et le Ciel donne des pluies abondantes. Il pleut une foule de choses précieuses et les montagnes les reçoivent. » 24 186 LE LAPIDAIRE CHINOIS 83) La recette du siao tse a été donnée par le Pen ts'ao kang mou : cf. note 80). 84) Wei du Nord (Dynastie des), 398 à 534 après J.-C; sous le règne de Thaï wou ti, 422 à 451 (A. S. et D., Histoire complète de la Chine, t. I, p. 272). — Yue tche, les Scythes. 85) L'araki est une liqueur spiritueuse, tirée du riz, du sucre de canne et delà noix de coco mélangés, ou de la distillation du jus de cocotier. Rhazès passe pour avoir été le premier à faire mention de l'araki. 85) Geerts, p. 476. — La traduction du livre / butsu shi donnerait l'expli- cation du 86), peu compréhensible : « On trouve une certaine espè^-e de ru ri [tieou H] qui s'appelle kuwn sei, dans le sud de l'Inde. Cette pierre a la forme du mica et possède un éclat violet d'or. Elle est assez pesante et se laisse entamer par le couteau, de telle sorte que l'on peut la diviser en pailleltes ayant la minceur des ailes de la cigale. C'est une variété de mica transparent et résistant au feu, comme celui qu'on emploie pour les lanternes. » D'après le savant Sho sho, on emploie cette pierre aussi dans la médecine, mais Li Shi cuin n'a jamais vu son application comme remède. Le ru ri est un remède réfrigérant que l'on applique dans les fièvres pour combattre l'inflammation des yeux et en général pour refroidir les organes malades. On le prend délayé dans Teau. 86) Sinra est la Corée. — Les lanternes de corne sont une spécialité de la Chiné. De plusieurs pieds de diamètre, parfaitement diaphanes, sans taches ni endroits opaques, elles n'ont pu être imitées par les Européens'. C'est, dit l'abbé Richenet*, une spécialité de Yan tcheou. Enfin dans Hirth' on lit : « General Mesny informs me that in some parts of Kuei chou sheets of semi transparent horn used for lamps and lantern shades are called liu H. » La traduction de notre texte chinois montre au contraire que le Ueou li remplace effectivement la corne, et qu'il n'est pas seulement le nom du verre de la lanterne. — La petite poésie japonaise veut dire que l'honnête homme, si pauvre qu'il soit, ne saurait ternir ce qu'il approche. 1. A., S. et D., Histoire complète de la Chine, t. II, p. 189. 2. Journal asiatique, 1839, p. 233. 3. China, p. 229. TEXTES DIVERS ET NOTES 187 86) Nous plaçons ici les textes relatifs au lapis-lazuli, qui dans nombre-d'occa- sions peut être identifié avec le lieou li chinois et le ru ri japonais. Geerts, p. 475. — Voici ce que Ono Ranzan dit du i^u ri : « Ru ri est une des sept gemmes bouddhiques. On ne la trouve ni au Japon, ni en Chine. Il est souvent imité en verre [coloré]. Au Japon on dit que la couleur bleu foncé et la couleur du ruri sont identiques, mais d'après Li Sei chin, il y a dix couleurs différentes de ru ri. » <( Dans le livre Kahu ko ron on fait mention « d'une pierre qui s'appelle seki ru ri [che lieou li]. Elle se trouve en Corée, est transparente, blanche, de la di- mension d'un demi-s/m (15 mm.j et tellement dure que l'on ne peut l'entamer avec un couteau d'acier. » Pfizmaier, p. 213. — Le livre Tschuang tse dit : « Tschang hung mourut à Schô et y fut enterré. Après trois ans son sang se changea en lasur. » — Pen ts'ao kang mou [f" 18 r°]. — « Yun mou, c'est le talc. Cette pierre se trouve en divers endroits de la Chine, dans la province de Hou quan, etc. : il y en une espèce dans la province de Quan si. Celle-là est inférieure aux autres et elle peut se brûler. L'auteur dit qu'il y en a de cinq sortes de couleurs, blanc, jaune, noire, rouge et vert. La blanche est la meilleure, cette pierre est polie, lisse, brillante et transparente. Elle se lève par écailles fort minces de différentes grandeurs, il y a de ces pierres fort grandes et fort belles. Les Chinois s'en servent beaucoup pour faire des paravents, des lanternes et autres meubles. On s'en sert extérieurement et intérieurement. On prépare cette pierre de la manière suivante : prenez une livre de ladite pierre et une livre et demie de beau sel blanc, mêlés ensemble et pulvérisés, mettez le mélange dans un sac et l'y laissez, jusqu'à ce que le sel soit fondu et s'en soit totalement séparé. Mettez ensuite sécher la matière à l'ombre et la gardez. « On s'en sert contre les dysenteries, dans les dysuries, pour faciliter l'accou- chement. La dose est de deux à trois gros dans du vin, contre les ulcères et plaies, mêlé avec la graisse. » Les textes réunis par M. Pfizmaier', autour du yun mou (frauenglas) com- plètent les détails qui sont ici donnés. « Le Livre des Han parle de paravents de yun mou, et Le printemps et l'automne des Tsin dit : « Quand Sun sieu se soumit, il lui fut accordé une voiture en frauen- glas. » Le Livre des Thang dit : « Tu fô wei, roi d'U, avait une préférence pour le côté gauche du chemin. C'est pourquoi il allia un métal au minium et chercha l'art de la longue vie. Comme remède, il employait ordinairement de la poudre de frauenglas. » i. P. 205, 188 LE LAPIDAIRE CHINOIS Le Livre Hoai nan dit : « Le frauenglas amène l'eau. » Le livre Pao pô tse dit : « Le chef de garnison de l'empereur King , de U, fit fouiller des tombeaux àKuang ling. On y trouva des cadavres ressemblant à des hommes vivants. Dans les tombeaux on trouva du frauenglas de l'épaisseur d'un pied. » L'Histoire des portiques du palais de Loh ijang dit : « Dans le temps il y avait du frauenglas à l'intérieur des fenêtres ; quand le soleil les éclairait, ces frauen- glas répandaient un bel éclat rouge. » 91) Pen ts'ao kang mou [{° 48 r°]. — u Fang kuan che [fang koangche],pou sa che, pierre blanche et brillante. Elle se trouve surtout dans le territoire de Kia tcheou, à la montagne de Gno mi ; la regardant au soleil, elle réunit les cinq couleurs; les plus petites sont de la grosseur d'une cerise, les plus grosses ne passent pas celle d'une châtaigne. On lui attribue la vertu de dompter les poisons, d'emporter les taies des yeux, d'apaiser les manies, etc. » Geerts, p. 479, continuant la traduction, donne : « Les anciens droguistes le vendent comme médecine. Son goût est doux, il n'est pas vénéneux. Il peut guérir les plaies et la maladie dite kaisu shi chu. Il possède une action hémo- statique et sert d'antidote contre toutes sortes de poisons, tels que ceux des médecines ou des serpents, des abeilles ou autres insectes venimeux. On le recommande aussi contre les maladies du cerveau, la maladie dite kïyo kan et les plaies dites fu shu et rin biyo. U éclaircit la vue et guérit l'opacité de la cornée. On le prend en délayant la poudre dans l'eau. 92) Pen ts'ao kang mou [[" 18 v']. — « Tchu cha, cinabre natif ou tan cha, sable rouge. Le tan cha, dit un auteur, naît dans la montagne Fou lin. Il n'y a point de temps déterminé pour l'en tirer, celui qui est brillant comme le talc est bon. Un autre dit que le tan cha des anciens est ce qu'on nomme aujourd'hui tchu cha; quelques médecins vulgaires ont prétendu que le tan cha des anciens était certain mélange de hioun hoang [hioung hoang], minéral sulfureux rouge mâle et de tsu hoang [Is'e hoang], minéral sulfureux rougeâtre femelle, tel qui s'en trouve en certains endroits. C'est une erreur grossière. La montagne Fou lin ne donne plus de tan cha, mais il s'en trouve dans plusieurs montagnes occidentales du Su chuen, habitées par des Chinois barbares. Les livres des chimistes font aussi mention d'un qu'ils appellent yue cha, il sort du territoire du Ling tchang dans la province de Canton; celui de ces deux endroits est également bon. Il s'en trouve qui ressemble par ses figures au che yn \ts'e che yng], dont il a été parlé ci-dessus, et celui-là se nomme ma tchi cha, cinabre dent de cheval. Il s'en trouve en plates-bandes comme le talc, on l'appelle yu [yun] mou cha, il s'en trouve en morceaux ronds et gros comme des pois, on le nomme teou TEXTES DIVERS ET NOTES 189 cha S. Vy , enfin il s'en trouve en poudre, on le nomme mo cha, ces deux dernières espèces sont grossières et n'entrent pas dans la médecine, on les emploie dans la peinture. Au reste tout cinabre se trouve en terre, et il faut creuser pour cela plusieurs toises de profondeur, encore n'en trouve-t-on pas toujours de beau. Les alchimistes et gens à secrets font grand cas du cinabre et le regardent comme un remède précieux et excellent, il renferme en soi mille et mille facultés et propriétés surprenantes, il prolonge la vie, chasse les démons, etc. Un autre auteur dit qu'on distingue en général deux espèces de cinabre, tou clia^ Il ^y [Coucha], ou le terrestre, che cha,-^ ^', celui qui est en forme de pierre ou enchâssé en pieires. Le tou cha se divise encore en celui qui est en masse et celui qui est en poudre; l'un et l'autre est pesant et de couleur jaune noirâtre. 11 ne doit pas être pris intérieurement et il n'a d'usage en médecine que pour frotter les ulcères et les gales. Le grand usage qu'on en fait est d'en tirer par le feu le vif-argent et il en contient beaucoup. Pour le che cha, on en distingue encore de plusieurs sortes, le plus brillant et le plus estimé se trouve, dit-on, comme enchâssé dans une espèce de cadre de pierre en morceaux, tantôt de la grosseur d'un œuf de poule, tantôt de la grosseur d'une châtaigne. Sa couleur est d'un rouge semblable à celui de la fleur fou young quand elle n'est pas encore bien ouverte. En cassant ces morceaux de tan cha, on trouve qu'ils se lèvent par plates-bandes, ou en lames comme le talc, chaque lame est polie et transparente. Ce tan cha qu'on trouve ainsi comme encaslillé dans la pierre est le plus estimé de tous et l'on prétend même que c'est une amulette qui chasse les diables et toute leur séquelle. Après celui-là, le plus estimé est celui qu'on nomme dent de cheval, ma ija cha^ on le trouve quelquefois parmi les pierres, quelquefois dans l'eau, de la grosseur tantôt d'un doigt, tantôt d'un noyau d'abricot. Il est brillant, poli et sans mélange, d'où vient qu'on le nomme aussi vou tchoung [cha], iftv ^ Yy [loou tchong cha], qui n'a rien de pesant ni de terrestre : il s'emploie et par les médecins et parles peintres, mais il n'est pas fort commun. Les autres espèces plus communes des che cha peuvent toutes s'employer dans la médecine et dans la peinture, mais il faut avoir soin d'en séparer auparavant ce qu'il y a de terre ou de pierre, je n'en excepte pas celui qu'on nomme yue cha, qui se trouve dans la pro- vince de Canton, en morceaux tantôt de lagrosseur du poing, tantôt de la grosseur d'un œuf de poule, des plus petits morceaux bien purs vaudraient bien mieux. « Un autre auteur dit qu'on distingue par différents noms tant de différents cinabres qu'il est impossible et inutile de les rapporter tous. L'un s'appelle beau cinabre soufré, il se trouve gros comme le poing, pesant jusqu'à une livre et demie ou deux livres. « Un s'appelle cinabre plat. C'est une espèce de miroir et davantage il est à facettes : en temps couvert et pluvieux il parait sur ses faces une espèce d'humi- 190 LE LAPIDAIRE CHINOIS dite onctueuse et rougeâtre. Un autre s'appelle mei cha, W- '6'' , il se trouve en morceaux de la grosseur environ du fruit mei qui est une espèce de petite prune ; la nuit il est si éclatant qu'il peut éclairer une chambre. « Un autre s'appelle pe ting cha^ ÉI j^ '^ S il se trouve de la grosseur envi- ron d'une grosse perle, il parait dessus comme différentes étoiles. Un autre s'appelle chin tso cha, Wî JM ^, un autre kin tso cha, gg- J^ ^, un autre yo tso cha. Le cinabre qui se trouve dans les souterrains ou mines humides et, fraîches et où il se rencontre de l'eau est meilleur que celui qui se trouve dans les mines et souterrains secs et chauds. « Un autre auteur dit qu'aujourd'hui la plus grande quantité de cinabre sort de Tchin tcheou, de Y tcheou et de Kay tcheou^ province de Hou kouan, et le plus estimé est le premier. Il se trouve dans les montagnes, où après avoir creusé quelques dizaines de toises, on aperçoit d'abord une pierre blanche qu'on appelle la mère ou le lit du cinabre, parce qu'il se trouve en effet sur cette pierre blanche en morceaux, de différentes grosseurs. Le bon de Tchin cheou se divise aisément en lames ou plates-bandes : celui qui ne se trouve pas sur la couche de pierre blanche, mais qui se trouve en d'autres endroits, mêlé de pierres, ne le vaut pas, tel est celui de Y tcheou, qui cependant se trouve en plus gros mor- ceaux. Dans tout le voisinage de Y tcheou, savoir dans les territoires de Tchien cheou et de Youn tcheou, il y a du cinabre, aussi les eaux de ces quartiers-là tirent sur le rouge. Il en sort sans cesse des vapeurs et des brouillards qui tiennent du rouge et du jaune ; les gens du pays les appellent vapeurs de cinabre, elles causent de fâcheuses maladies. « Le cinabre de Kiai tcheou est encore inférieur à celui de Y tcheou. On ne l'emploie que dans la peinture. Un autre auteur dit que le (an cha, qu'on nomme aujourd'hui tchu cha, se tire en quantité de Tchin cheou et autres lieux. On creuse pour cela de grandes fosses, larges et profondes de quelque vingt toises. Ces fosses creusées, on y jette bonne quantité de bois qu'on y fait brûlei-, puis cherchant entre les veines et les fentes des pierres de marbre et autres, s'il s'en rencontre, on trouve comme des espèces de niches. Dans ces niches est ce qu'on appelle la mère du cinabre, pe che tchuang, pierre blanche, et sur celte pierre le cinabre en pièces, tantôt plus, tantôt moins grandes. L'auteur de celte Histoire des drogues, Li Chi tsin, après avoir cité encore d'autres auteurs dont j'omets les citations, parce qu'elles disent à peu près les mêmes choses, conclut que réelle- ment le cinabre de Tchin tcheou est le meilleur, mais qu'il ne faut employer en médecine que celui qui se trouve sur la pierre blanche et que qui en achète 1. Vanderinonde donne un, caractère faux pour pe ting che. Voir dans le Pen ts'ao kang mou [texte chinois], kiueu 9, p. 2, col. 2 x°. TEXTES DIVERS ET NOTES 191 aiijourdhui dans les boutiques doit bien prendre garde à n'y pas être trompé, car non seulement on y vend du cinabre impur, au lieu de ce beau, mais on y vend même pour cinabre ce qui n'est qu'une mixture de hyoun hoang et autres drogues. Il prétend que la vraie couleur des morceaux de cinabre doit être d'un rouge foncé et bronzé, ressemblant aux foies des animaux sains, lisse, poli et brillant comme à peu près le talc, celui-là est parvenu à la perfection. En le pilant, il devient d'un très beau rouge, éclatant et haut en couleur. Ceux qui en diffèrent n'ont pas encore acquis le degré parfait de cuisson, le temps, la chaleur et la vapeur ou influences n'ont pas été suffisantes, il s'en rencontre des morceaux qui pèsent jusqu'à quinze et vingt livres, le con che [kong che] ou la matière qui devient au bout de deux cents ans cinabre, ainsi du reste comme ci-dessus aux métaux. « Quant à la manière de préparer le cinabre, un ancien auteur la prescrit ainsi. Quiconque veut préparer du cinabre doit choisir un appartement paisible, laver le tchu cha en eau odoriférante, l'essuyer et le faire sécher, quand il est sec, le mettre en petits morceaux en le pilant, puis le mettre dans un mortier de por- celaine et le broyer plus exactement pendant peu de temps. Puis le mettre dans un grand bassin de porcelaine, y joignant sur chaque once de cinabre deux onces de réglisse, vingt-quatre onces de tieou kouei dont les feuilles sont violettes d'un côté, vingt-quatre onces de ou fong tsao. Tout cela se doit mettre par-dessus le cinabre, puis de l'eau prise d'un ruisseau, faire un peu cuire le tout, prenant bien garde que l'eau en bouillant ne sorte du vase. Après une courte cuisson, il faut laver encore le cinabre avec eau coulante, le sécher dans un vase sur le feu, le pulvériser de nouveau, le mettre dans un petit pot de porcelaine, joignant demi-once de fan tsao fraîche, et de chan tsin tsao, bien couvrir le pot, le mettre au feu de dix livres de charbon pendant deux heures, puis le laisser refroidir, le tirer du pot^ le bien broyer et le garder pour l'usage. « Quand on en voudra user, on en formera avec miel bien purifié et cuit de très petites pilules dont on donnera une à jeun. Sur cela, l'auteur dit qu'aujourd'hui on n'y fait pas tant de façons, on a seulement le soin de choisir le cinabre bon, on le pulvérise bien et on lave cette poudre en eau de fontaine, changeant trois fois l'eau, puis on s'en sert. Mais il ne faut pas acheter dans les boutiques le cinabre en poudre, il est impur et mêlé de pierre et de fer. D'autres mettent leur cinabre dans un sac de kiuen, étoffe légère de soie; ils font une lessive de cendre de blé noir ou de sarrasin, dans laquelle ils mettent à bouillir pendant peu de temps le cinabre en son sac, puis l'en tirent, le font tremper quelque temps en eau de ruisseau, puis le lavent en eau semblable, le sèchent, le pul- vérisent et s'en servent. Quelques gens mêlent le che tan [de la page 70] avec le siao chey pierre de salpêtre et enfouissent le tout en terre, le tout se réduit en une eau dont ils usent. « De deux livres anciens et estimés, dit l'auteur, l'un déclare que le cinabre n'a 192 LE LAPIDAIRE CHINOIS point de malignité, l'autre qu'il en a ; cela paraît contradictoire : on peut cepen- dant le concilier, parce que, dit un autre auteur, que le cinabre de sa nature est froid et n'a pas de malignité, mais qu'au feu il devient d'une nature chaude et contracte une malignité qu'il n'avait pas. « Le cinabre a beaucoup d'antipathie pour la pierre d'aimant, il en a aussi quoique un peu moins pour l'eau salée, et quand on eu use, il faut s'abstenir du sang des animaux. « Quelques auteurs attribuent au cinabre la vertu de chasser les démons, presque tous regardent ce remède comme très bon contre toutes les maladies des parties nobles ; il calme la trop grande effervescence du sang, il guérit le dérangement des esprits, il dissipe les obstructions, éclaircit la vue, entretient l'embonpoint et le teint frais, il est bon contre les maladies épidémiqueset pes- tilentielles et toutes celles qui procèdent de l'intempérie de l'air, il chasse les vents et les coliques, il fait souvent suer et guérit par cette voie beaucoup de fièvres intermittentes; il corrige le venin de la petite vérole et celui que les enfants contractent dans le ventre de leur mère. « Le cinabre, dit Li Tcni tsin, joint avec la drogue appelée yuen tchin {xfuen tche] et avec le loung kou [long kou], os de dragon ou d'un grand lézard, fortifie le cœur et donne vigueur aux esprits : joint à l'angélique, tang kouei, tan seng [lan ts'an] et semblables drogues, il fortifie le cœur et donne vigueur au sang; avec ce qu'on nomme kin ki et ti hoang, racine de grande consoude et semblables, il fortifie les reins ; avec ce qu'on appelle heou fo [heoup'o], tchuen tsiao [tcho'an chou], espèce de poivre du Su chuen et semblables drogues, il fortifie l'estomac; avec ce qu'on appelle nan seng [nan sing]^ Icliuen ou [tch'oan ou] et semblables, il dissipe les vents, enfin il a différents bons effets selon les différentes manières de l'employer. Il est, dit un auteur, une maladie dans laquelle il arrive à un homme de voir à ses côtés comme un autre lui-môme, qui le suit partout, qui marche avec lui, dort avec lui, etc., on nomme communément cette maladie absence de l'âme; pour la guérir, R : bon cinabre de Tchin cheou, du gin seng et du fou lin, faites-en une forte décoction, que le malade en boive tous les jours, son faux semblable disparaîtra. « Un autre auteur dit qu'un mandarin nommé Tsien pi, ayant depuis quelque temps de fâcheuses insomnies, qui n'étaient interrompues que par des songes encore plus fâcheux, et en étant fort inquiet, s'en ouvrit un jour à un autre mandarin de sa connaissance nommé Hou youn tchi : « J'ai eu ce mal, reprit celui-ci, un tao su [Tao sse?j me donna pour secret contre les songes et insom- nies de porter sur moi un morceau de cinabre qui se trouve en figure d'un fer de flèche, dans les mines de Tchin tcheou. Je le fais depuis cinq ans, je n'ai plus ces insomnies, ni ces fâcheux songes. » Tsien pi s'en procura aussitôt une pièce, qu'il enveloppa dans un petit sachet qu'il mit dès le soir même dans le bourrelet de ses cheveux, il dormit tranquillement cette nuit-là et les suivantes. TEXTES DIVERS ET NOTES 493 « Un autre auteur rapporte ce qui suit : « Dans le territoire de Ling yuen, les gens 3e certaine famille Leao vivaient fort longtemps, depuis plusieurs généra- tions. Dans une révolution, toute la famille fut transférée ailleurs et il en mourait beaucoup fort jeunes. Une autre famille s'établit peu après dans le même endroit - où étaient autrefois les Leao et toutes les gens de cette famille vivaient long- temps. Cela fut si remarquable et si sensible qu'on en rechercha curieusement la cause. L'on soupçonna que cela pouvait venir de quelque vertu particulière qu'eut l'eau du puits, d'autant plus qu'on remarqua qu'elle était rougeâtre. On puisa donc l'eau, on creusa et on trouva la valeur de quelques dizaines de sceaux de cinabre, qu'apparemment on y avait anciennement enfoui exprès. Si cette eau, ajoute le même auteur, avait un si bon effet pour être empreinte de cinabre, que ne fera point le cinabre menu bien préparé. » « Un autre auteur cite les Commentaires de Tchin kang tching sur le livre qui a pour titre Tcheou H, Les rites de la dynastie Tckeou. Suivant les Commentaires, les cinq poisons du texte sont cinq pierres qui ont en effet du poison, savoir tan cha, le cinabre, che tan, foie de pierre, young hoang [hioung hoang], la pierre fan ou l'alun, la pierre tsu che [ts'e cAe], aimant. Les anciens n'emploient ces drogues qu'extérieurement dans les galles et les ulcères ; en effet, ajoute ledit auteur, quoi qu'en dise une certaine histoire de drogues que le cinabre n'a point de poison,, ce qui a porté bien des gens à en user après l'avoir purifié et préparé, après tout, sur le grand nombre de gens à qui on le donne, il y en a peu à qui il ne laisse de fâcheux restes, ne vaut-il pas mieux s'en tenir à ce qu'en disent ceux qui le mettent au nombre des cinq poisons ou des cinq pierres nuisibles et s'en abstenir? « Un autre auteur dit : <( Le cinabre calme les esprits et fortifie le cœur, mais il faut le donner cru : quand on le donne préparé au feu, il est rare qu'il n'ait pas de fâcheuses suites. Certain médecin, étant tombé malade, prit seulement quelques grains de cinabre préparé au feu, peu après, il se sentit par tout le corps une chaleur extraordinaire et au bout de quelques jours il mourut. » « Un autre auteur dit : « Un de mes parents nommé Li chin, qui se mêlait de chimie, avait donné la première préparation à du cinabre, il le lavait et le rela- vait depuis du temps pour le remettre au fourneau. 11 en laissa par mégarde un morceau dehors. Un de ses apprentis en fit une pilule qu'il prit, en espérant des effets admirables ; il tomba presque aussitôt sans connaissance et le jour même il mourut. Au contraire, le cinabre naturel et cru se peut donner même aux plus tendres enfants, c'est donc le feu qui rend le cinabre dangereux et capable de causer la mort; qu'on y prenne garde. » « Un autre auteur dit : « Certaines gens donnent aux enfants nouveau-nés un remède composé de cinabre, de mercure doux, de miel blanc et d'eau de hoang lien, pour leur faire jeter, disent-ils, le venin contracté dans le ventre de leur mère : mauvaise pratique. 11 est vrai que le mercure précipite les flegmes et le 25 194 LE LAPIDAIRE CHINOIS cinabre les humeurs aigres et écumantes, mais ils gâtent l'estomac et font d'autres mauvais efïets ; les enfants d'une bonne constitution deviennent faibles et ceux dont la complexion est délicate en reçoivent plus de dommage et sont sujets dans la suite à toutes sortes de maladies. » « Lt tchi tchin dit : « J'ai lu dans un livre composé par Ye che lin, l'histoire de la mort de diverses personnes, qu'on attribue au cinabre, dont l'usage leur avait causé des ulcères, à l'un au cerveau, à l'autre ailleurs. Suivant cela, le cinabre est une drogue dont il ne faut pas user, mais j'ai lu aussi dans d'autres livres des histoires bien différentes^ en voici par exemple une que je rapporte. Tcheou mi, un mandarin de Ling tchuen, homme d'une complexion peu robuste, qui pendant sa vie avait fort usé du cinabre, étant déjà sur l'âge, il lui vint au dos un de ces dangereux ulcères qu'on nomme fa pei. On lui donna, mais sans effets, les remèdes qu'on a coutume d'employer pour arrêter et dissiper l'effet du poison. Un vieux médecin nommé Tcheou, étant survenu et ayant talé le pouls du malade, le mal est causé, dit-il, par une extrême froideur, il faut lui donner force cinabre qui ait été préparé au feu et ensuite lui faire prendre de la potion nom- mée san kien. Il commença par de petites doses de cinabre, puis il vint à de plus fortes, au bout de trois jours, il mit une emplâtre sur l'ulcère, en quinze jours, il était guéri. Dans cet espace de temps, il fit prendre au malade cent cinquante prises de la potion nommée san kien. Suivant lui, le cinabre est un bon remède. Ce qu'il faut conclure, c'est que les tempéraments ne sont pas toujours les mêmes, qu'il y a encore plus de différentes maladies que de différents tem- péraments, que la même maladie n'a pas toujours la même cause et que c'est à un sage et habile médecin de bien examiner et distinguer tout cela par le pouls et autres indices, pour bien prendre ensuite son parti, sans prendre pour règle ce qui est arrivé quelquefois, mais il faut pour cela être véritablement habile. Le commun des médecins n'en sont pas capables. « Voici ce que disent quelques livres de la manière de préparer le cinabre pour en user habituellement et des effets prodigieux de cet usage. R : bon cinabre 1 Ib, mettez en poudre, passez au tamis, avec bon vin, faites une espèce de mortier, mettez-le dans un plat de cuivre à sécher dans quelque endroit exhaussé prenant garde qu'il ne soit vu d'aucune femme; quand il sera sec, détrempez-le de nouveau avec du vin et en formez un opiat, exposez-le un moment au vent, mais à l'ombre et, aussitôt le retirant, mettez-le dans trois chopines de vin et l'y laissez trois cents jours, alors il sera d'une couleur purpurine. Après avoir fait abstinence et vous être bien lavé pendant sept jours, choisissant un appartement tranquille, formez-en des pilules de la grosseur d'un petit pois; tous les matins, vous tournant du côté du soleil, prenez trois de ces pilules : au bout d'un mois vous serez délivré de toutes sortes de vers; en six mois, vous serez guéri de toutes vos autres maladies; en un an, les cheveux et la barbe, fussent-ils tout blancs, redeviendront noirs et dans trois ans vous deviendrez un homme tout spiritualisé. TEXTES DIVERS ET NOTES 195 « Un autre auteur avec une préparation rapins embarrassante promet les mêmes effets. R : bon cinabre réduit en poudre trois Ib, miel blanc six Ib, incor- porez dans un mortier, faites sécher au soleil jusqu'à la consistance requise pour former pilules très petites, dont vous prendrez tous les matins dix. Si vous avez les cheveux blancs, dans un an ils redeviendront noirs, si les dents vous tombent, elles renaîtront, vous aurez le corps léger et le visage frais, enfin vous rajeunirez. « Le sixième jour après la naissance d'un enfant, pour corriger le venin con- tracté dans le ventre de sa mère, leur chauffer modérément l'estomac et les intestins et le rendre plus vigoureux, R : cinabre gros comme un pois, mettez en poudre fine, mêlez et incorporez avec miel gros comme un jujube, faites-le prendre à l'enfant peu à peu, en sorte cependant qu'en un jour il le prenne tout : pour prévenir et dompter le venin de la petite vérole avant qu'elle soit ou d'abord qu'elle soit, R : cinabre pulvérisé cinq gros délayés en eau de miel et faites prendre. Celui qui sans cela l'aurait eu en abondance en aura moins et celui qui sans cela n'en aurait eu que peu en sera tout à fait exempt. « Les enfants, surtout au premier mois de leur naissance, pour peu que les particules malignes de l'air les saisissent, tombent en des convulsions mortelles. R : un petit morceau de cinabre que vous délayerez avec de l'eau en le frottant sur une pierre, frottez-en le creux de l'estomac, la paume des mains et la plante des pieds : ce remède est efficace. « Les petits enfants ont des espèces de convulsions causées par les chaleurs, accompagnées de cris et pleurs continuels surtout la nuit. En tel cas, R : cinabre, cinq gros, bezoard de vache, dix grains pulvérisés, la dose est d'un gros dans une infusion de corne de rhinocéros. « Dans les convulsions pressantes, R : cinabre, cinq gros, tien nan fang, un du poids d'une once, faites-le rôtir au feu jusqu'à l'y faire fendre, trois scorpions qui aient été trempés dans du vin pulvérisé, le tout la dose est d'un gros pris en décoction de basilic. «( Il arrive quelquefois qu'une personne par frayeur, coup ou chute, perd la parole et tombe en convulsions, R : cinabre pulvérisé avec sang de cœur de cochon mâle, formez pilules de la grosseur d'un petit pois, la dose est de sept en décoction de jujube. « Dans les manies soit turbulentes, tristes et mornes, inquiétudes, pertes de mémoire et accidents semblables, R : deux cœurs de cochons mâles, mettez dans chaque une once de cinabre, une once et demie de moelle d'un jonc qui sert à faire mèche, faites cuire en vase de grès, tirez votre cinabre, mettez-le en poudre et avec deux onces de fou xin, imbue de vin et battue mince, formez-en des pilules, la dose est d'un gros en décoction de me men toung. Si le mal est ex- trême, ajoutez encens et faites prendre en décoction de gen sem. « Dans les manies qui surviennent aux femmes après l'enfantement, elles sont causées par des vapeurs malignes d'un sang corrompu, la malade croit voir 196 LE LAPIDAIRE CHINOIS fantômes ou choses semblables. R : bon cinabre de Tchen tcheou deux gros pul- vérisés et tamisés, humectés et mêlés avec tant soit peu de lait de femme, prenez un tube de ti long à la tige violette, mettez dans votre cinabre, faites-le bouillir en eau trois bouillons, jetez le ti long et en raclez exactement le cinabre, mêlez avec vin et le faites prendre en trois doses. Pour perte de semence provenant d'épuisement, R : un cœur de cochon, ouvrez-le en taillades qui se tiennent, saupoudrez-le de bon cinabre, liez avec fil, faites cuire en eau claire et donnez- le à manger. w Contre les cordialgies, R : cinabre, alun calciné parties égales, mettez en poudre, donnée en un peu de bouillon chaud. « Contre les dépôts et humeurs internes qui se sentent à la région de l'estomac et du ventre, R : bon cinabre, mettez en poudre fine, mêlez dans du riz, donnez- le à manger à un coq qui doit passer deux jours sans manger, ramassez sa fiente, faites bien sécher au soleil, pulvérisez et donnez en vin tiède trois fois chaque et continuez. « Contre coliques accompagnées de convulsions et qu'il arrive même que les extrémités sont froides, R : cinabre en poudre deux onces, cire trois onces, faites en pilules. Couvrez bien le malade, chauffez même le lit, insérez sous la couverture un réchaud couvert où les susdites pilules brûlent, de sorte que le malade en reçoive toute la vapeur, après un bon espace il suera et reviendra à soi. « Préservatif en temps de maladies contagieuses : cinabre bien pulvérisé et lavé, la dose est de trente grains en décoction tiède de miel. « Dans les fièvres épidémiques accompagnées de maux de tête et d'une grande chaleur, quand le malade est vigoureux et qu'il n'y a qu'un jour ou deux que le mal a commencé, R : bon cinabre une once, mettez-le dans deux Ib d'eau, faites- le bouillir jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une, faites prendre au malade, couvrez- le bien et faites-le suer, qu'il ne mange rien de cru ni sang. Contre tout crachement et vomissement de sang^ R : cinabre pulvérisé, farine de coquillage nommé ko fuen, parties égales, la dose de deux gros en vin, ou bien, R : cinabre, cinq gros, or en feuilles, q s., broyez le tout et en formez pilules de la grosseur d'un petit pois, la dose est de deux pilules. Quand le fœtus est mort et ne sort pas, R : cinabre une once, faites cuire en eau, séchez et pulvé- risez et faites prendre en vin, etc. 92) Tsouo veut dire groupe. 94) Champion identifie le ti hoang avec le rhemnesia sinensis ; c'est une plante dont la racine produit une matière colorante jaune ; ses feuilles atteignent une longueur qui varie entre quatre pouces et un pied : elle est comestible et les Chinois en font une salade très digestive. TEXTES DIVERS ET NOTES 197 Le tan t'san, sorte de gen sen, panax. Le keou k'i, berberis lycii fructus. Le heou p'o, magnolia hypoleuca. Le tcK'oan chou, poivrier de rivière. Le nan sing, sorte d'astère. Le ^cAo'anow, oiseau de rivière? 96) Pen ts'ao kang mou [f° 22 v°]. — « Choui yn [choei yn], eau d'argent [argent d'eau]. C'est le mercure coulant. Il en vient beacoup de Tchin tcheou, Tan tcheou, Chan tcheou, etc. On tire du mercure du cinabre natif par la distillation et presque tout le mercure de la Chine se tire de cette façon. On en trouve très peu de coulant. Le mercure, dit un auteur, qui se tire du cinabre, est véritable, voici la manière de le tirer. Prenez quelques livres de cinabre natif, pulvérisez- le et le mettez dans une espèce de matras de porcelaine, placez votre matras sur un bain de vapeur, donnez un feu réglé et le continuez vingt-quatre heures, après quoi, tirez votre cinabre et le mettez dans un vaisseau de fer fait en forme de marmite, percé d'un petit trou dans la partie latérale de son fond. Faites une ouverture dans la terre proportionnée à votre marmite, mettez dans le fond de cette ouverture une grande terrine à moitié pleine d'eau, placez au-dessus de cette eau votre marmite et l'ajustez à l'ouverture de la terre, couvrez votre marmite avec son couvercle de fer, lutez le tout avec un lut composé de sel pilé et d'argile, faites bon feu tout autour et dessus votre marmite, continuez le feu pendant vingt-quatre heures et l'opération est faite, vous trouverez le mercure coulant dans l'eau de la terrine. « 11 prétend qu'on peut tirer du mercure du pourpier, de l'épula, des feuilles de nénuphar, des feuilles de pin et de sa résine, du Wt W -^ i cou Isin tsau [kou tsing h'ao], ja -^P- , huen tsau [hiuen ts'ao], SE" ^E -^, quing tsin tsau [kin sing ts'ao\, J^ ■^ , oua son [wa song], ^ ^fa ^^ , hia pou tsau [hia kou ts'ao]y Juî» ^^ ) in toun [jen tong], ^ ^ "JT , lean tche tsu [leang tang tse], Jj^ ^ ^\L , hien lay hon [yng lai hong], i^ j^ -@^ , ma thi hian [ma t'i hiang], 7^ ™^ ^M, tou quiou lien \tou kio /ien], /j^ ^ }tp , choui tsu cou [choei Vse kou]^ etc. « Prenez, par exemple, dix livres de pourpier, pilez-les et séchez-les pendant trois jours, laissez ensuite cette masse en repos pendant une année, au bout de laquelle faites brûler dans un vase bien couvert la matière, ne la réduisez pas en cendres, mais retirez-la tandis que la matière fume encore, enterrez-la pendant quarante-neuf jours, vous trouverez dans le fond du mercure. 198 LE LAPIDAIRE CHINOIS « Plusieurs auteurs prétendent qu'un usage particulier et journalier du mercure rend immortel, sans cependant s'expliquer. Il dit que le mercure a une extrême antipathie pour la pierre d'aimant et l'arsenic. Le plomb fait durcir le mercure, le mercure mollifie, dit un autre, tous les métaux et s'amalgame avec eux. Le soufre coagule le mercure, la pulpe des jujubes l'éteint et la salive. Il rend le cuivre poli et luisant (les miroirs en Chine se font de cuivre fondu qu'on enduit ensuite de mercure). Le mercure surnage à l'or, à l'argent, au cuivre, au fer, au contraire la pierre de touche le précipite en bas. Le poivre du Su chuen l'attire, quand il en coule on se sert de ce tchuen tsiao, j\\ ^, pour le recueillir. « Plusieurs auteurs prétendent que le mercure est dangereux et qu'il a ruiné la santé à plusieurs qui en ont fait un long usage. Notre auteur dit que les gens à secrets ne doiveut pas être suivis et continue en disant que le mercure est très froid et très pesant, tendant en bas par son poids. Cependant, par le feu, il se sublime facilement en plus d'une manière, ainsi arrive-t-il que par la chaleur naturelle de celui qui en use, il s'exalte, pénètre aux nerfs, aux os et au cerveau qu'il corrode, aucune des autres drogues qui ont une malignité froide ne lui ressemble en cela. Je tiens donc qu'il ne faut du tout point user habituellement du mercure, mais aussi qu'on ne peut refuser de le reconnaître pour un remède puissant dans bien des maladies ; c'est aux habiles médecins à l'employer à propos. « Il arrive aux enfants nouvellement nés de ne pouvoir téter, par un empêche- ment produit par quelque corps ou matière qui se trouve dans le gosier, en ce cas, il n'y a qu'à leur faire prendre du mercure, gros comme un grain de riz, le passage se débouchera. Contre relaxation d'estomac accompagné de nausées et vomissements, R : plomb et mercure de chacun un gros et demi, soufre cinq gros, bonne cannelle un gros, la dose est de six gros, pris une partie en décoc- tion de riz, l'autre en suc de gingembre, le tout se prend sans intervalle. « Dans les hémorragies du nez ou crachements de sang, causées par intempé- ries de fiel, R : mercure, cinabre, parties égales, musc :(i, mettez-les en poudre, la dose est d'un demi-gros. Ce remède est aussi estimé pour arrêter les sueurs de sang. « Contre les ulcères de la bouche, R : mercure huit grains, hoang lien trente- huit grains, faites bouillir le tout dans l'eau et en gargarisez souvent. « Contre dartres et démangeaisons violentes, R : mercure et préparations de plomb, parties égales, mêlez et broyez et en frottez les dartres. i( Contre les vers qui s'engendrent à l'anus ou dans le rectum, R : mercure, pulpe de jujubes, de chacun deux onces, broyezle tout longtemps et enveloppez- le en coton, appliquez à l'anus et le lendemain les vers sortiront. « Contre les tumeurs vénéneuses et excroissances, on emploie avec succès le mercure : il conte à ce propos l'histoire suivante. Il vint au bras d'une jeune fille de quatorze ans, dans un endroit charnu, une petite tumeur dure, de couleur TEXTES DIVERS ET NOTES 199 violette, et accompagnée de douleurs très aiguës, on avait employé en vain bien des remèdes, survint un homme à secrets qui ne fit que broyer longtemps deux onces de mercure, avec deux grandes feuilles de papier blanc, puis, trempant dans cette mixtion un morceau d'argent, il en frotta et refrotta la tumeur, au bout de trois jours, elle se détacha et tomba d'elle-même et la fille guérit. « Contre la vérole, Il : mercure, cinq scrupules, plomb et étain, de chacun cinquante grains, hoang tan et cinabre, aa, vingt-quatre grains, mêlez et pulvé- risez, divisez en douze parties, de chaque partie, enveloppée en forme de tube, vous ferez une espèce de mèche que vous brûlerez dans l'huile, vous ferez rece- voir au malade la fumée, peu à peu, dans un endroit propre pour cela et trois jours après, il crachera beaucoup de vilenies et guérira. 96) Il est certain que la description de l'alambic peut laisser ici quelque peu à désirer, mais quand on a vu les instruments primitifs dont se servent les peuples asiatiques, on peut parfaitement reconnaître ici un appareil distillatoire des plus primitifs. Le volume des Alchimistes grecs de M. Berthelot nous donne plusieurs modèles d'alambics orientaux qu'on peut rapprocher des alambics chinois. 99) Pour le polissage des miroirs, voir note 28). — Le duc Mou, 659-621 avant J.-C. 99) Pen Is'ao kang mou [f° 23 v"]. — « Chouiynfuen [choei yn fen], kin fuen[king fen].... D'autres prennent pour sa préparation, mercure une once, couperose verte sept gros, sel commun cinq gros, broyent et opèrent comme il a été dit. D'autres commencent par prendre couperose verte quatre onces, sel commun une once, salpêtre purifié cinq gros, broyent le tout ensemble, puis remuent le mélange sur le feu jusqu'à ce qu'il devienne jaune et alors ils en forment des petites boules, puis, quand ils veulent faire le kin fuen^ ils prennent une once de mercure, deux onces de boules, un gros d'alun, broient ensemble et opèrent du reste comme il a été dit. « Il arrive quelquefois qu'on ne peut aller à selle, ni uriner, ce qui cause un abattement total, gonflement et même la mort. R : kinfuen, un gros, pulvérisez et faites avaler dans une huile tirée sans feu du fruit ou semence d'une plante qui est une espèce de linaria. Contre une constipation opiniâtre, mêlez un demi- gros de kin fuen avec un peu de cassonade rouge, ou bien kin fuen deux gros, hoang tan, un gros, pulvérisez et mêlez; la dose est d'un gros en décoction de riz; contre faiblesses d'estomac, dégoûts, accompagnés de tristesse, d'inquié- tudes, de soif, de maigreur, d'une constipation du ventre, d'un flux d'urine copieux, en tel cas, prenez kin fuen un gros, pulvérisé et incorporé avec un peu de suc de gingembre, si ce remède ébranle un peu les dents, c'est signe qu'il 200 LE LAPIDAIRE CHINOIS opère ; il faut ensuite donner au malade des pilules qu'on appelle de ventre de cochon. Les Chinois estiment que le ventricule du cochon est propice pour for- tifier l'estomac. 102) Pen ts'ao kang mou [^24 r»]. — Fuen chuang [fen ckoang], choui yn ckuang [ehoei yn choang], — Un auteur rapporte une autre manière de faire le fuen chuang. Prenez deux onces de mercure, soufre dix onces, mettez chacun dans un vase particulier sur le feu, le remuant pendant longtemps, après quoi, le mercure étant chaud et le soufre dissous, vous verserez vite les deux dans un même vase : je dis vite, parce que pour peu qu'on tardât, ils ne s'uniraient pas bien. Recom- mencez aussi promptement à remuer ces deux matières, après un bon espace, le soufre se réduira en cendres et le mercure s'y mêlant, disparaît ; alors mettez dans cette mixtion dix onces de fou loung kan, i/C Wl riT > et une once de sel commun en poudre, remuant toujours ; de plus, dans le fond d'un autre vase, mettez sel en poudre, une ligne d'épaisseur, versez-y votre matière et couvrez- le aussi d'une couche de sel en poudre ; à ce vase, adaptez un autre vase ren- versé en forme de chapiteau, lutez avec terre et sel, donnez feu de charbon d'abord modéré, plus grand ensuite l'espace d'une heure, ramassez votre matière avec brosse, mettez-la en poudre, mêlez-y deux onces et demie de la terre appelée ci-dessus fou loung kan et deux onces de sel en poudre sublimé une autre fois et réitérez les sublimations sept fois en y ajoutant à chaque fois la même quan- tité de cette terre et de sel, après quoi votre fuen chuang sera en sa perfection, gardez-le pour l'usage ; comme cette manière, en ce temps ici, est peu connue, j'ai voulu la mettre ici, dit notre auteur. « Ce remède a les mêmes vertus que le mercure doux, s'emploie pour les mêmes maladies et demande dans l'usage qu'on en fait les mêmes précautions, disent communément les auteurs, mais moi, j'avertis, dit notre auteur, sur l'expérience que j'en ai, que ce remède est plus efficace que le kin fuen [king fen]. « Certaines gens, saisies de vent et de chaleur, tombent en convulsions et semblent maniaques, les remèdes ordinaires ne font aucun effet. En tel cas, prenez fuen chuang une once, incorporez avec six gros de bonne farine et en formez petits pains plats, faites-les cuire à sec, joignez-y kin fuen cinq gros, yuen pe chuang, gelée de plomb blanche, deux gros et demi, réduisez le tout en poudre et avec un peu d'eau formez-en pilules de la grosseur d'un petit pois ; la dose est depuis dix jusqu'à quinze dans un bouillon de riz. On emploie extérieu- rement ce précipité seul pour frotter les ulcères et gales, même véroliques. » — BiOT, Journal asiatique (1835) : De quelques procédés industriels connus en Chine au x\i^ siècle, p.l32, ne donne aucun autre texte que celui du Pen ts'ao kang mou. TEXTES DIVERS ET NOTES 201 103) Pen ts'ao kang mou [f° 24 v°]. — « Yn Ichu [ijn tchou], W< "B^ , tsu [en chuang [ts^e fen choang'!]. Autre espèce de mercure précipité rouge. C'est, dit Tauteur, une préparation de mercure par le soufre, il a les mômes effets bons et mauvais que le kin fuen [king fen], il ébranle aussi les dents, et il faudrait abolir la méchante coutume qu'ont prise les traiteurs de s'en servir pour donner couleur à leurs gâteaux. Dans certains embarras de poitrine, causés par des flegmes et de l'air qui n'est pas libre, prenez yii ichu demi-once, alun une once, broyez ensemble et mêlez bien, mettez dans un creuset sur un feu de charbon, laissez- l'y jusqu'à fusion, puis le retirez et laissez refroidir suffisamment pour en former pilules avec riz cuit, la dose est d'un gros dans du bon thé, où on aura mêlé un peu de suc de gingembre. Contre les hydropisies accompagnées de diarrhées, prenez yn tchu demi-once, soufre un peu calciné quatre onces, mettez en poudre et avec un peu d'eau et de farine formez pilules de la grosseur d'un petit pois, la dose est de trente pilules. « Dans les douleurs de gosier, prenez yn tchu, coquilles de limaçons de mer, dépouilles d'araignées, aa, parties égales, réduisez en poudre très fine dont vous soufflerez dans le gosier jusqu'à faire sortir bave. Contre les ulcères véroliques, prenez yn tchu, pastilles odoriférantes parties égales, réduisez en poudre fine et roulez cette poudre dans de petits papiers en rond en forme de mèche. Placez une lampe dans un seau étroit, faites brûler cette mèche dans l'huile de la lampe et faites-en recevoir la fumée au malade par le nez une fois le jour; le septième, il sera guéri. « Contre les doux à tête noire avec rougeur tout autour, avalez des pilules de ce remède. « Contre certains ulcères très dangereux, nommés /a "pei, parce qu'ils viennent au dos, prenez yn tchu et alun, parties égales, faites cuire et lavez-en chaudement la plaie, échauffez de plus la plaie avec du feu fait de bois de mûrier blanc. « Contre les vieux ulcères de la jambe, yn tchu, un gros, chaux de vieilles murailles, demi-gros, poix- résine cinq gros, huile une once, mêlez et faites onguent. » 105) Pen ts'ao kang mou [f° 24 v°]. — « Ling cha, ^ ^. Espèce de mercure précipité rouge. Placez sur un fourneau portatif un bassin de fer neuf, frottez le fond du bassin d'un peu de miel, donnez un petit feu, mettez dans ce bassin deux onces de bon soufre, qiiand il sera fondu, mettez-y demi Ib de mercure, remuant sans cesse avec une spatule de fer, jusqu'à ce qu'il se forme de ce mé- lange divers morceaux tirant sur le bleu. Si la fumée en s'élevant vous incommo- dait, vous y pouvez remédier en tenant dans votre bouche du vinaigre que vous soufflerez de temps en temps en forme de petite pluie; continuez à remuer, jus- qu'à ce que le mercure ne laisse plus paraître aucune étoile. Alors tirez de dessus le feu cette matière, broyez-la bien, mettez-la dans un vase exactement luté 26 202 LE LAPIDAIRE CHINOIS avec lut où entre le sel; placez ce vase dans un autre où il y a de l'eau au bain- marie, sur un feu raisonnable, laissez bouillir l'eau jusqu'à diminution de douze Ib, alors délulez votre vase ; s'il parait sur votre matière quantité de lignes comme autant d'aiguilles réunies, votre opération a bien réussi. » 107) Pen ts'ao kang mou [f° 25 r"]. — « Hioun hoang [hiong hoang], hoang king che [hoang kin che]. Mâle jaune, pierre jaune d'or. C'est un minéral dont il y a plusieurs espèces qui ne diffèrent l'une de l'autre que par le plus ou le moins de ■ perfection ; le hioun hoang, ou le mâle jaune, est le plus parfait et le plus estimé, il est dépouillé de toute la superficie grossière, d'un jaune clair, brillant et écla- tant ; quand on le casse, il parait formé d'un amas de couches en forme de cubes, il se polit comme un marbre, et parait, quand il est poli, comme s'il était cassé de toutes parts. Les Chinois en font des vases et des figures qui repré- sentent leurs héros ; quand cette pierre est en poudre, elle est d'un jaune rougeâtre, elle a moins d'odeur de soufre que les deux autres espèces. » — Strabon, lib. XII, § 40. « Sous le nom de Sandaracurgium, on désigne une montagne [de la Domanitide], dans laquelle on a pratiqué de profondes excava- tions et de longues galeries donnant accès aux ouvriers mineurs, que les fermiers chargés de l'exploitation sont réduits à recruter parmi les esclaves vendus comme malfaiteurs. Car, indépendamment des fatigues attachées à ce genre de travail, on assure que l'air qui circule dans ces mines est rendu irrespirable et mortel par l'odeur infecte des terres qui contiennent ce minerai. » — Il faut bien remarquer la différence de ce che hoang et du che Aoon^ du 121) et du 122) qui ont une signification toute différente. 108) Pen is'ao kang mou [f° 25 r"J. — « J'su hoang [ise hoang]. Femelle jaune. Est une autre espèce de la pierre ci-dessus, elle est d'un jaune tirant sur le rouge extérieurement, intérieurement d'un jaune brillant et disposé en aiguilles plates ressemblant à l'orpiment, cette pierre a une odeur assez forte de soufre. 108 bis) Ibid. — « Che hiun hoang [che hiong hoang]. C'est le môme minéral que les précédents, mais moins parfait. Sa couleur est d'un rouge pâle jaunâtre, toute la pierre paraît comme liée ou amalgamée avec des parties de fer : cette pierre est fort pesante et a une odeur de soufre très pénétrante. Si vous mettez de la poudre de ces minéraux sur du charbon ardent^, elle brûle comme du soufre et jette la même odeur. On rencontre quelquefois, dit un auteur chinois, dans le milieu de ce minéral une espèce de marcassite de fer qui ressemble à l'aimant. Un auteur dit que l'usage aujourd'hui est de prendre le che hoang et de le battre : le plus beau et le plus pur qui est au centre de chaque pierre est ce qu'on ap- TEXTES DIVERS ET NOTES 203 pelle youn hoang [kiong lioangt\ et le plus noir qui est au-dessus de chaque pierre est le hiun hoang; pour ne s'y pas tromper, on en fait brûler et tout celui qui rend une mauvaise odeur est censé hiun hoang. Un auteur prétend que cette pierre tient de l'or et prétend que dans les pays où il y a des mines d'or, on trouve beaucoup de cette pierre, mais deux autres auteurs disent qu'il a tort et que cette pierre se trouve souvent où il n'y a point de mines d'or. D'où vient donc, dit notre auteur, le nom de hoang king che ; c'est, répondit-il, qu'on s'en sert dans les fusions d'or. Un autre auteur dit que le hioun hoang des montagnes de Che men est, à la vérité, à présent fort en usage, mais qu'il ne vaut pas celui qui venait autrefois de Vou tou qui est à l'occident de Leang tcheou quelques centaines de lieues. Le bon, dit-il^ ressemble à une crête de coq par la couleur, un autre dit, au foie de perdrix. « Quant à ses vertus, tous les auteurs conviennent que ce remède est excel- lent pour tuer les vers, contre les morsures venimeuses des reptiles et autres animaux, contre gales, dartres et ulcères, pour manger les chairs baveuses et les polypes et autres excroissances qui viennent dans le nez. De plus, divers auteurs lui attribuent différentes vertus, comme de faire sortir les os ou esquilles des plaies, de dompter la malignité de l'ellébore, de tenir le teint frais, de pro- longer la vie, d'empêcher la faim, de guérir les intempéries du foie, de dissiper les obstructions et dépôts^ d'arrêter les fièvres intermittentes, de guérir les dysenteries causées par les chaleurs de la canicule, de résoudre et mettre en mouvement le sang extravasé ; il y a même plusieurs auteurs qui lui attribuent la vertu de chasser les diables et tous les fantômes. Quand on en porte sur soi, on peut aller dans les forêts et montagnes, sans craindre ni les tigres, ni les loups. Un autre dit que dans les pays du Ou et Tsou, province de Nankin et Hou kouang, comme il y a beaucoup d'humidité et de chaleur, les insectes veni- ■ meux y sont en grande abondance. Pour s'en garantir, il n'y a qu'à prendre du hioung hoang et ail parties égales, les unir en les broyant et en former une petite boule qu'on porte sur soi : que si quelqu'un a été mordu, appliquez cette mixtion sur la morsure. Un autre dit : brûlez young hoang et vous ferez fuir bien loin tous les serpents. Un autre rapporte l'histoire suivante. Une bonzesse, âgée de plus de soixante ans, tomba malade ; elle eut d'abord des grands maux de cœur et de ventre, ensuite le ventre lui enfla comme un tambour, et le corps lui devint extrêmement maigre; elle languissait ainsi depuis deux mois, lorsqu'on la fit voir à un médecin nommé Li en. Lui ayant tâté le pouls, il dit : « Cette femme a un ou plusieurs vers dans le ventre, il faut que, sans le savoir, elle ait avalé quelques cheveux ». Il lui donna un bolus de youn hoang \ un moment après, elle vomit un serpent sans yeux, gros comme un doigt, on le fit brûler et il rendit en brûlant l'odeur des cheveux, la femme fut guérie. « Un autre auteur rapporte l'histoire suivante : « Un grand mandarin, revenu de Canton, où l'Empereur l'avait envoyé, fut admis auprès de Sa Majesté dans 204 lp: lapidaire chinois un temps qu'ElIc avait auprès de Soi son premier médecin, Theou kou. Quand le mandarin eut rendu compte de sa commission, le premier médecin s'adressant à l'Empereur lui dit : <■ Cet homme a un dragon dans le ventre. » L'Empereur, surpris de cette proposition, demanda au mandarin s'il avait quelques maladies; le mandarin lui répondit qu'en courant dans la montagne et n'en pouvant plus de soif qu'il but de Teau d'un torrent : depuis, il s'est formé dans mon ventre, une tumeur dure comme une pierre. Le médecin fît bouillir ensemble salpêtre et young houang et lui en ordonna une prise. Ce remède lui fit vomir un ver gros d'un doigt et long de quelques pouces. En l'examinant de près, on le trouva couvert d'écaillés. (( Il est une maladie où certaines femmes parlent souvent seules, quelquefois rient seules, et sans sujet, quelquefois se lamentent ou deviennent rêveuses, enfin sont hors de leur bon sens. Prenez younhoang une once, soung tchi{<^ra.isse de pin) deux onces, faites fondre et dissoudre, puis mêlez bien en broyant avec ongles de tigre, formez-en boulettes grosses comme une balle de mousquet, le soir faites-en brûler sous une espèce de cage, faites asseoir le malade dessus, le couvrant bien avec des couvertures et ne lui laissant que le reste libre, recommencez ainsi trois jours de suite, les accidents susdits cesseront alors. R : youn hoang, gin sem, fang foung, ou oueitze de chacun partie égale ; mettez en poudre et chaque matin faites-lui en prendre en eau de pluie. « Contre les migraines violentes, R : youn hoang, si sin, aa, parties égales, mettez en poudre et mêlez bien, soufflez-en dans la narine droit si la douleur est du côté gauche et contra, etc. « Dans la maladie appelée pi kuai (dépôt de sang), c'est une maladie assez commune à la Chine : le malade sent une tumeur interne à la région des hypo- condres, le plus souvent vers la rate, cette tumeur se sent tantôt plus liant, tantôt plus bas, quelquefois plus, quelquefois moins et quelquefois presque point du tout, elle est accompagnée de douleurs, R : [hiong] hoang, alun, aa, ^/', pulvé- risez et mêlez avec bouillie de farine, appliquez ce cataplasme chaudement sur l'endroit de la tumeur, ce remède a ordinairement un elTet assez prompt. Si le premier n'a pas eu son effet, appliquez-en d'autre, jusqu'à ce que le malade ait fait une selle copieuse et qu'il soit guéri. « Contre tensions et douleurs du bas-ventre, accompagnées de suppression d'urine : formez de young hoang slyqc miel de petites pilules que vous introduirez dans le canal de l'urine. « Contre enflures de la verge et des testicules, faites une décoction de young hoang et de deux onces de réglisse dans cinq litres d'eau que vous ferez bouillir jusqu'à diminution de trois Ib. « Dans les blessures causant syncopes, R : hioun hoang et pe tchi [iris] parties égales, faites cuire en vin dont vous ferez avaler au malade et il reviendra aussitôt. TEXTES DIVERS ET NOTES 205 « Contre les morsures de chiens enragés, R : young hoang cinq gros, musc un gros, réduisez le tout en poudre et partagez en deux prises, que vous ferez prendre en vin. « Contre insectes entrés dans l'oreille, R : young hoang pulvérisé et enveloppé dans du papier en forme de chandelle, faites-en brûler peu à peu et que l'oreille en reçoive la fumée, l'insecte sortira. Contre morsure d'araignée, youn hoang pulvérisé et appliqué. Blessures causées par bastonnade avec enflure et douleur, R : youn hoang deux gros, litharge un gros, pulvérisez et délayez dans un peu d'eau et appliquez. <( Dans certains ulcères malins, fréquents dans la province de Canton, R : youn hoang un gros et demi, noyaux d'abricots trente, ôtez-en la peau, mercure doux un gros, pulvérisez bien le tout, lavez cette poudre, puis l'incorporant avec le fiel d'un cochon mâle, faites-en un cataplasme, en trois jours on est guéri. « Pour guérir les oreilles qui rendent du pus, R : youn hoang, tsu hoang, soufre, parties égales. Réduisez en poudre que vous soufflerez dans les oreilles. Contre les rougeurs et inflammations du nez, R : youn hoang et soufre, aa, cinq gros, mercure doux deux gros, pulvérisez et délayez avec lait de femme, appli- quez, quatre ou cinq fois suffisent. » llOj Pen ts'ao kang mou [f° 26 v°j. — « Che kao. ... Quant à la manière de préparer le che kao^ un auteur dit qu'on le pile dans un mortier de pierre, jusqu'à ce qu'il soit en poudre fine, on passe cette poudre par un tamis fort clair, on la lave en la remuant légèrement en eau de réglisse, on la laisse rasseoir, on verse l'eau, on fait sécher, on pulvérise et on tamise de nouveau par un tamis plus serré et on garde pour l'usage. Li tchi tsin dit que l'ancienne manière était de le rompre ou piler grossièrement, puis l'envelopper et le mettre ainsi cuire dans l'eau chaude, depuis, parce que de sa nature il est froid, on s'est avisé de le calciner et l'on prétend que moyennant cela il ne nuit pas à l'estomac. « Dans les fièvres malignes, où il y a délire, R : che kao deux gros, hoan lien un gros, mettez en poudre, faites bouillir avec réglisse et faites prendre froid. « Dans les palpitations de cœur causées par ventosités et chaleur, la bouche est sèche, tout le corps est en feu et on extravague, R : che kao demi-livre, calcinée un demi-jour dans une terrine, puis enterré dans un trou fait proprement et entouré bien de tous côtés de terre humide ; après une nuit, tirez et y ajoutez deux onces de réglisse en poudre, autant de tien icho hoang, deux gros de loung nao (cervelle de dragon), formez pilules avec no mi grosses comme une balle, faites prendre en frottant en eau de miel. « Dans une espèce de phtisie, Il : che kao dix onces, broyez et pulvérisez, jusqu'à ce qu'il ressemble à l'encens réduit en poudre, incorporez avec eau, la 206 LE LAPIDAIRE CHINOIS dose est d'une cuillerée deux fois par jour, jusqu'à ce que la chaleur interne soit dissipée. « Contre les vomissements et diarrhées des enfants, si elles viennent de chaleur, ce qui se connaîtrai la couleur jaune, R, : che kao une once, réglisse deux gros et demi, pulvérisez bien et faites prendre en bouillon chaud, la dose d'un gros. — Geerts, p. 409, d'après le Hon zo ko moku : « Le cho seki, [tch'ang che]. Synonyme, ho seki [fang che], choku seki [tche che], do seki [t'ou che], ko seki ko [yng che kao]. Selon le savant Betsu roku, le cho seki est une pierre de la forme de dents de cheval. Selon le savant Kokei, cette pierre a une forme semblable à celle du gypse, mais elle a de plus grandes dimensions. Le savant Sho dit qu'à cause de sa ressemblance avec le gypse ou ri seki [li che], on l'appelle quelquefois cho ri seki. Selon Li shi chin et l'auteur du San zai dzu ije, le cho seki est identique au ko seki ko [gypse dur], mais le seki ko est moins dur, moins blanc et plus petit que le cho seki. Le cho seki se casse assez facilement dans la direction de ses clivages, il est doué d'un éclat vitreux comme le mica ou le quartz. Il ressemble au ho ge seki (spath calcaire rhomboédrique), mais il en diffère en ce que les fragments du dernier ont toujours une forme carrée, tandis que le cho seki se casse en morceaux ayant la forme de dent de cheval. En outre, on peut les distinguer par leur conduite au feu; chez les anciens médecins, il existe une grande confusion entre cette pierre et le gypse et d'autres médecins le confondent avec le spath calcaire. Le cho seki doit être considéré comme une variété de l'espèce ho kai seki [fang kie che] (spath cal- caire) et par cette raison on lui a donné le nom de ho seki [fang che). Aussi est- il employé au même usage médicinal que le dernier. » 111) Le teou fou est le fromage de pois, considéré en Chine comme un aliment très important. Il se fabrique avec une espèce de pois oléagineux. L'importance de cet aliment, qu'il serait très facile de préparer en France, paraît avoir échappé aux Occidentaux. Champion* lui a consacré un chapitre important, auquel nous renvoyons le lecteur. — Dans la composition le A japonais a été sauté. Il est d'ailleurs sans im- portance. « Cette pierre se trouvait autrefois au Japon, maintenant on ne l'y rencontre plus. » 112) Geerts, p. 330. — Fang kie che. Le naturaliste japonais Ono Ranzan signale la confusion qui existe ici entre plusieurs pierres. 1. Industries de V empire chinois, p. 185. TEXTES DIVERS ET NOTES 207 « On confond souvent le ho ge seki [fang kie che] (spath calcaire rhomboédri- que), avec le kan sut seki [han choei che\ (sulfate double de magnésie et de po- tasse),parce que les Chinois ne savent pas distinguer les deux substances, quoi- qu'il y ait une grande différence entre elles. Le kan sui seki est la même substance que le giyo sui seki [yng choei che], et est un produit cristallin qui se forme dans les eaux-mères du sel culinaire, tandis que le ho ge seki [fang kie che] forme une pierre cristalline blanche ou incolore qui conserve toujours sa forme primitive, même si elle est brisée en un grand nombre de particules. Les fragments, si pe- tits qu'ils soient, conservent toujours la forme du cristal primitif. La variété de ho ge seki (spath d'Islande) est préférée de beaucoup au Japon, comme en Chine. 113) Pen ts^ao kang mou [f" 27 r»]. — « Hoa che. Cette pierre est une espèce de terre crétacée qui se trouve en différents endroits de la Chine, dans la pro- vince du Suchuen, Koansi et à Siang tcheou. On la tire de la terre; elle est fort molle quand on la tire, elle durcit un peu dans la suite; il y en a de plusieurs espèces, la meilleure est la blanche parsemée quelquefois de petites veines ver- dâtres, elle est assez pesante, douce au toucher et glissante, presque insipide au goût ou plutôt comme la craie. Elle sert pour peindre en blanc : on s'en sert pour enlever les taches d'huile ou de graisse qui sont sur les bardes : les gens du pays en font des vases et des ustensiles pour leur service en la creusant et travaillant comme une pierre. « La manière de la préparer est de la couper avec un couteau en petites pièces, puis la broyer et réduire en poudre fine, la faire cuire un peu en eau de la plante meou tan, la laver ensuite avec eau qui coule vers l'orient, le faire sécher au soleil et la garder pour l'usage. « On s'en sert utilement contre toutes les obstructions, soit qu'elles viennent par froid ou par chaud, pour fortifier l'estomac contre le feu du cœur, contre la gravelle, la jaunisse, l'hydropisie, la goutte et hémorragies, enfin c'est un re- mède et diaphorétique et diurétique et très propre à faciliter l'accouchement. Voici un remède pour soutenir dans certaines occasions pressantes la soif et la faim. R : hoa che blanc six onces, réglisse en poudre très fine une once, mêlez et broyez le tout ensemble et incorporez-le avec miel. La dose est de trois gros. S'il y a chaleur et réplétion, faites prendre celte composition en eau fraîche. Si c'est pour ouvrir et ^iéboucher, faites-la prendre en décoction d'échalottes et d'oignons. Si c'est pour faire venir le lait aux nourrices, faites-la prendre en bouillon de cochon. Si c'est pour faciliter l'enfantement, faites-la prendre avec hian you tsiang [hiang yeou tsiang], espèce d'huile qu'on mange. « Contre les hémorragies qui surviennent dans les fièvres chaudes^ R :hoa che, en poudre bien fine, formez avec riz cuit des petites pilules comme des pois, la dose est de dix ou douze. On les met dans la bouche, on les écrase un peu et 208 LE LAPIDAIRE CHINOIS avec un peu d'eau fraîche on les avale peu à peu. Un fameux auteur dit que ces sortes d'hémorragies demandent qu'on fasse suer. Ce remède est équivalent à la sueur. « Pour les suppressions d'urine, surtout des femmes enceintes, on en fait Uni- ment avec suc de plantin et on l'applique à deux pouces au-dessous du nombril et quand il est sec on le change. Si la suppression était extrême et suivie d'accidents, on en ferait prendre intérieurement deux gros en décoction d'oignons. Dans les diarrhées causées par chaleur de canicule, R : hoa che calcinée une once, sou- fre quatre gros, réduisez en poudre fine et avec colle de farine formez-en pil- lules, on les prend dans une légère décoction de gingembre. « 11 se sert aussi de cette pierre contre les échauffaisons et autres maladies de la peau, elle est absorbante et dessiccative. — Cette pierre qui sert à nettoyer [blanchir] le papier est très probablement la substance inconnue à Champion ', qui mise dans la pâte du papier, est desti- née à tarir le liquide et à blanchir la pâte. H4) Les bœufs jaunes sont une espèce de bœufs particuliers à la Chine : on les trouve surtout dans les départements de Thsing tcheou fou, de Teng tcheoufou, de Laï tcheou fou. 115) Dans le Congrès des Orientalistes de 1874, p. 343, M. de Rosny cite pré- cisément une gravure d'un auteur japonais, Yama saki Kage yosi, représen- tant un matu kwa seki [song hoa che]^ avec cette légende : « Fossile de sapin. — Cette figure représente un fossile de sapin que j'ai trouvé dans la montagne de Nikkau, dans la province de Simoduke, le 8" mois de la 3« année de l'ère impé- riale Boun kwa (1806). » Il exprimait en même temps le regret de voir que de toutes les sciences japonaises, la minéralogie était celle sur laquelle nous avions le moins de renseignements, en même temps que le moins d'ouvrages scientifiques. 116) Pen ts'ao kang mou [f" 28 r"]. — « Ou sœ che tchi 5. C* ^ ^0 [ou se che tche], graisse de pierre de cinq couleurs... Toutes les pierres qu'ils nomment ci graisses de pierre sont des bols ou espèces de terres grasses qui sont de diffé- rentes couleurs. La meilleure vient du Suchuen, elle est d'un rouge pâle, lisse, polie, brillante, douce au toucher et assez dure, s'attachant fortement à la langue et aux lèvres quand on la met dans la bouche, elle a le goût astringent, elle est assez légère. Pour s'en servir, on les réduit en poudre fine qu'on fait passer par trois lotions d'eau froide, après quoi, on la sèche au soleil et on la garde pour Pusage, quelques-uns, dit l'auteur, la calcinent avant de la laver. 1. Industries de V empire chinois^ p. 14S. TEXTES DIVERS ET NOTES 209 « Cette drogue est de nature tempérée et n'a point de malignité, mais elle a de l'antipathie pour le lioang u km, pour la rhubarbe et la cannelle. « Dans les diarrhées des enfants, qui sont trop faibles pour prendre des potions, R : de ladite pierre demi-once, réduisez-la en poudre fine et faites prendre en riz clair à jeun. « On se sert de ce bol intérieurement contre leshémorragies et pertes de sang des femmes, fleurs blanches et les dysenteries et cours de ventre où il y a des matières blanches et extérieurement pour arrêter le sang. » 117) Pen t'sao kang mou [f» 28 r»]. — « Tao hoa cke, pierre de fleur de pêcher. C'est une pierre assez dure, lisse et qui se polit facilement : elle est ordinaire- ment de couleur chair et parsemée de veines ou fentes qui font paraître que la pierre est cassée ou fêlée : les Chinois en font des cachets ou autres bijoux; elle vient de plusieurs endroits de la Chine et principalement de la province du Suchuen. Cette pierre a les mêmes vertus que les précédentes. » 118) Ce que les gens du Sud emploient pour se teindre les sourcils et les yeux, qui est noir, n'est autre que le kohi, à base de sulfure d'antimoine. J'ai discuté dans V Introduction^ au pe la, une identification possible du jye le avec l'anti- moine que nous ne rencontrons pas ici sous un article spécial, bien que les Japonais, qui semblent le confondre avec l'étain ', paraissent l'avoir connu dès 698, sous le nom de haku katsu [pe le]; ils le tiraient en efl"et de la province d'Iyo qui produit seulement du sulfure d'antimoine, mais pas d'étain. L'article que consacre Ibn el-Beïthar, dans son Traité des simples^ § 18, kVithmed, ijT([j-;j.t, doit être rapproché de l'article chinois sur Vhei che tche. — « Isoak ibn Amran, L'an- timoine est la pierre de cohhel noir. Nous la recevons d'Ispahan et des pays du Maghreb. — Galien, lib. IX. Outre ses propriétés dessiccatives, ce médicament est astringent. » On comprend son nom de « graisse de pierre noire » puisque Ibn el-Beïthar nous le montre mélangé à la graisse et à la cire pour difl'érents emplois pharmaceutiques. On peut d'ailleurs ajouter que sur les neuf échantillons de ou se che tche du Muséum, étudiés par Ed. Biot [Mémoires sur divers minéraux chinois apparte- nant à la collection du Jardin du roi, p. 11-13). on ne rencontre pas de hei che tche, pourtant peu rare certainement, si c'était, comme une confusion semble l'établir, simplement de l'argile smectique noire^ du graphite ou du charbon de terre. 119) Pen ts'ao kang mou [f» 28 r°]. — « Lou kan che, pierre calaminaire. Cette pierre est molle et assez légère, de couleur blanche ou grise, celle qui se trouve 1. A ce sujet, voir Berthelot (M.), Colleclion des alchimistes grecs, Introduction, p. 223. 27 210 LE LAPIDAIRE CHINOIS dans les mines d'or tire sur le jaune, celle qui se trouve dans les mines d'ar- gent est blanche et un peu bleuâtre ou verdâtre ou grise. Ce minéral se trouve abondamment en Chine, dans la province du Suchuen, Sianton, Yunan, etc. C'est de cette pierre et du cuivre rouge qu'on fait le laiton ou cuivre jaune. L'auteur prétend que cette pierre se sépare dans les mines d'or et d'argent comme une partie grossière et qu'il lui faut trente années pour devenir en sa perfection, pendant lesquelles elle reçoit la vapeur de ces métaux. On prépare cette pierre pour la médecine en la rougissant dans le feu et l'éteignant sept fois dans Turine d'enfant et ensuite on la lave plusieurs fois dans l'eau, enfin on la sèche et on la garde. Ce remède, dit l'auteur, est tempéré, il est astringent, dessiccatif, éclaircit la vue, tire l'inflammation et emporte les taies. « R : lou kan che, os de seiche et borax, aa, ^i pulvérisez et mêlez, pour guérir toutes sortes de maladies de l'œil : pour conserver ladite poudre, il faut y mettre un morceau de cinabre natif. Quand l'œil est enflammé et enflé, R : partie égale de ladite pierre et de foun houa siau, ^ Tu m [fong hoa siao], mêlez-les avec de l'eau et en mettez une petite quantité dans l'angle de l'œil. « Contre les taies et excroissances de la conjonctive, R : calamine, nitre et vitriol vert, partie égale, dissoudre en eau tiède et en laver les yeux trois fois le jour. « R : calamine, une demi Ib, houan lien ^iiij, une livre d'eau, faites bouillir le tout. Otez le houan lien, prenez la pierre, mettez-la en poudre, mêlez-y deux gros et demi de camphre, gardez le tout dans un vase, servez-vous en pour toutes les maladies de l'œil. « Pour inflammation des yeux et paupières et contre l'écoulement involon- taire des larmes, R : calamine ^ini, calcinez et éteignez sept fois dans de l'urine d'enfant^ ensuite mettez-la sur la terre trois jours, réduisez-le en poudre et en frottez les yeux, mêlez dans une décoction de poivre de Chine. R : calamine, che kao, aa, Ç^, os de seiche li, pulvérisez et y ajoutez un peu de camphre et de musc et servez-vous en pour la même maladie. « Contre les maux d'oreilles, provenant d'abcès et écoulement d'une eau rous- sâtre et puante, R : calamine et alun, aa, Çi, ien tchi^i", un peu de musc pulvérisé et mêlé, nettoyez bien l'oreille et soufflez-y ensuite de cette poudre. » 120) Le Pien kong k'ai ou, d'après Riot*, donne certains détails sur l'extraction du zinc, de la calamine, qui manquent dans les autres ouvrages, mais qui sont cer- tainement du plus haut intérêt. « On met dix livres de lou kan che dans un creuset de terre. On les y comprime fortement ; on les divise avant de les exposer au feu ; ensuite on place les creusets les uns sur les autres en les entremêlant de galettes 1. Notice sur quelques procédés industriels connus en Chine au xvi* siècle {Journal asiatique, 1833), p. 13. TEXTES DIVERS ET NOTES 211 de houille et on allume le feu. Le lou kan che fond dans le milieu du creuset et devient tout rond. Quand le feu est éteint, on retire cette boule qui est le ya ijuen. Cette matière se combine avec le cuivre. Quand on la met dans le feu, elle pro- duit une vapeur enflammée. » Sir G. Staunton rapporte que les Chinois font communiquer les creusets où est la calamine à des creusets où le zinc coule. Mais ce procédé serait récent. La gravure du T'ien kong k'ai ou montre bien, au contraire, le procédé ancien, tel qu'il est expliqué. Champion, p. 46, croit pouvoir expliquer la réduction du minerai par l'absorp- tion de l'oxyde carbone développé pendant la combustion, qui s'infiltrerait à travers la paroi poreuse du creuset et agirait comme agent réducteur sur le mi- nerai. « Cette hypothèse est confirmée par la nature même des creusets qui sont formés, comme nous avons pu le constater, d'une terre très poreuse. L'acide car- bonique, combiné au zinc, se dégage d'abord sous la seule action de la chaleur et l'oxyde de carbone, qui se produit par la combustion du charbon, agit sur l'oxyde de zinc formé et le réduit à l'état métallique. La porosité des creusets permet en outre leur pénétration parles huiles de houille qui prennent naissance sous l'influence de la chaleur. En se décomposant, elles fournissent du charbon très blanc, qui agit aussi comme agent réducteur. » — Geerts, p. 573. — « D'après Ono Ranzan, le ro kan seki est importé chez nous de l'étranger. On préfère le minéral importé autrefois dans notre pays, actuellement le minéral varie beaucoup en qualité. « La meilleure espèce de ro kan seki (calamine terreuse blanche) s'appelle ÎO W ^awa yo (semblable à l'écume). Elle est blanche, fragile, cassante et res- semble à un amas d'écume (savonnettes). On lit, dans le livre (chinois) Bon zo gen ski, que ce minéral possède une forme semblable au cerveau du mouton et qu'il est appelé pour ce motif yô nô rô kan [yang nao lou kan] (calamine cerveau de mouton). « Le livre (chinois) A'i^wan tei ben po donne à ce minéral le nom de hakurokan [pe lou kan] (calamine blanche). Une deuxième variété qui n'a pas cette forme d'écume, mais qui se présente en masses dures, pesantes et aplaties, de couleur blanche, légèrement rougeètre, s'appelle cha wan yo, ^ Se '^ (semblable à une tasse de thé). Le livre Bon zo gen ski donne à cette variété le nom de /T "T* fo^ ~o 1 hen ski ro kan (calamine en morceaux aplatis). « Une troisième espèce possède une couleur jaunâtre ; il y a encore une autre variété qui est bleue. L'espèce blanche est la meilleure de toutes, vient ensuite le minéral jaunâtre comme seconde qualité et enfln la variété bleuâtre qui est la moins estimée. Quand on fait rougir ce minéral [avec du charbon] dans un creu- set, il se fond [en métal] et prend la forme du creuset. Le métal obtenu s'appelle 212 LE LAPIDAIRE CHINOIS KT ^R > iva yen (plomb japonais) [le zinc], selon le livre chinois Ten ko kai butsu [T'ien kong k'ai ou]. Il est certain que le îva yen et le fiE % , a yen [ya yuen] ou totan sont les mêmes substances. En Chine on appelle ce métal quelquefois à tort sui shaku [choei si] (élain d'eau). Dans le livre Hon zo ko moka, il est dit que Ton prépare le laiton en fondant le cuivre avec la calamine. — Pen ts'ao kang mou [f" 28 r°]. — « Tsin tchuen che [tsing ts'iuen che]... La meilleure se tire d'une ville appelée lan hian kun. Pour se servir de cette pierre on la met en poudre subtile et on la délaie dans l'eau, on retire celle qui se lient suspendue dans, ladite eau et on la garde. L'auteur dit que cette pierre est froide et qu'elle est propre pour guérir les maladies qui procèdent de chaleur, comme toux et certaines maladies de langueur des enfants qui ressemblent à la con- somption ; il s'en sert aussi contre les enflures de l'inflammation. « Contre inflammation des yeux, causée par impureté de Pair, R : ladite pierre ^u, tsin tai [mousse verte], cou tsin tsau [kou tsing ts'ao], ââ, ^«, teou che ^v, pulvérisez le tout, la dose est de deux (?) pris dans de l'eau fraîche prise du fond d'un puits. <( Quant après l'accouchement les femmes restent avec convulsions et trem- blements de nerfs^ R : ladite pierre Biiij, tien ma infusé dans le vin et séché ^^, costi arabici ^i, gensem, contraierva, cannelle de Chine, girofle Çw, pulvérisez la dose de ^iii dans le vin, quand la malade sue de ce remède, elle guérit. 121) Pen ts'ao kang mou [f° 29 r"]. — « Ou min hi [ou ming i]... Si on met un peu de poudre de cette pierre à cuire avec les cancres de mer, elle leur tire l'odeur de marécage... On se sert de ladite pierre extérieurement contre les fractures : il faut en boire dans du vin contre les chutes où il y a meurtrissure et sang ex- travasé. « R : OM min hi, semence de melon, aa, ^i, encens et mirrhe de chacun un gros, pulvérisé, la dose est de cinq gros, bue dans du vin. Dans les fractures, il faut de plus appliquer un cataplasme de millet saupoudré de poudre d'écaillés d'huîtres et un bandage approprié. « Les personnes qui sont condamnées à recevoir des coups de bâton sur les fesses, en prennent deux ou trois gros en poudre dans du vin, avant de recevoir les coups. Cela non seulement diminue la douleur, mais empêche les grandes meurtrissures. « Délayez poudre de cette pierre dans le suc d'oignon et en frottez les tumeurs et inflammations, cela les dissipe. R : cette pierre éteinte sept fois dans le vinaigre guérit les vieilles hémorroïdes ; on lave la partie avec de l'eau tiède et ensuite on introduit la poudre de cette pierre enveloppée dans du coton. Bue dans l'eau, il prétend qu'elle dissipe les petites ampoules flegmoneuses qui TEXTES DIVERS ET NOTES 213 procèdent d'effervescence d'humeurs. 11 s'en sert contre les ulcères qui viennent aux jambes ; quand l'ulcère est baveuse il met la dite pierre en poudre seule- ment, quand l'ulcère est sec, il l'incorpore avec de l'huile et l'applique dessus. Contre les humeurs scrofuleuses, il en fait prendre deux gros, avec quelques grains de musc, le tout en poudre et pris dans du vin. Contre les contractions des nerfs et muscles causées par malignité de l'air, R : de cette pierre en poudre et de la colle de buffle, faites-en un Uniment dont vous frotterez la partie malade. » — Geerts, p. 506. — « Ono Ranzan parle dans les termes suivants du mou miyo i[ouming i] : « Ce minéral vienten graines rondes de différentesgrandeurs, variant de un bu (3 mm.) àla grosseur d'un grain de millet. 11 possède une couleur brun de châtaigne un peu foncée et est un peu luisant. Pulvérisé, il forme une pou- dre brunâtre. On trouve au Japon, dans la province de Totomi, la même espèce qui est importée chez nous de la Chine. Seulement les grains du minéral japonais sont un peu plus petits. « Il existe deux minéraux d'une composition bien différente qui s'appellent mou miyo i. Ainsi le minéral qui donne la matière colorante pour la porcelaine bleue (l'asbolite ou manganèse cobaltifère) s'appelle aussi mou miyo i (substance étrangère sans nom). Les masses noires qui se forment au-dessous du sol dans les endroits où l'on a brûlé longtemps le charbon de bois se nomment aussi mou miyo i ou yaku boku kiyo (gélatine ou colle de bois qui sert de médecine). « Dans la mine d'argent d'Iwami se trouve une variété terreuse, brunâtre de mou miyo i. Les petites boules sont encastrées dans d'autres roches. On brise les dernières pour ramasser les grains de mou miyo ?, on lave celles-ci et on les exporte dans d'autres provinces. Ce minéral vient aussi de l'île de Sado et dans les provinces de Satsuma et d'Idzu. On l'emploie au Japon surtout comme hémostatique, mais on trouve beaucoup de mou miyo i falsifié dans le com- merce. « Li shi chin, dans le Hon zo ko moku, dit que le nom ou ming i est un nom très arbitraire puisqu'il ne signifie rien. Selon le savant chinois Sho, ce minéral pro- vient de l'Arabie; il vient sur ou dans d'autres roches et possède une couleur noire comme la houille. Mêlé à l'huile, il est mangé quelquefois comme Vamé [mal- tose-dextrine]. » Dans les textes publiés par Geerts, nous trouvons encore (p. 508) : « Le ou ming i, mêlé à l'huile des semences de pawlonia [kiri], sert à enduire les ci- seaux qui servent à couper la flamme [la mèche] de la lampe. » Les mèches, en Chine, rappellent les mèches carthaginoises qui étaient en moelle de sureau. Elles proviennent de la moelle d'une herbe marécageuse {jun-- eus communis), et, comme les bougies sont très mal faites, il est indispensable de les moucher continuellement. '214 LE LAPIDAIRE CHINOIS i^i) t'en ts'ao kang mou [{"29 r»]. — « Min U tse [mi U tse\ est une pierre qui se trouve dans la province du Suchuen, Canton, Nankin, Che kian, dans les montagnes où il y a des mines d'or : elle est de difîérente grosseur, mais ordi- nairement petite comme un œuf, raboteuse, de couleur de rose et parsemée de petites veines comme d'or. L'auteur lui attribue les mêmes vertus et propriétés qu'à la pierre ou min hi. — La pierre che fioang^ la même que celle du 121) et du 179), est différente de celle du 107). Il faut se garder de les confondre. 123) L'étude de ce passage, dans Vlntroduetion, montre l'erreur dans laquelle paraît être tombé Biot [Mcm. sur divers minéraux chinois, p. 18), en confondant le che tchy [che tche] et le che han chy [che han che^\ de la page 133. 124) Pen ts'ao kang mou [f* 29 v]. — « Che tchoung hu [che tchongjou], leou kon hu [leou kongjou]. C'est une substance qui coule des voûtes des grands rochers, dans les endroits froids et humides où les rayons du soleil ne peuvent pénétrer; elle est de diverses couleurs, grise, jaunâtre ou blanche, il faut l'amasser dans la lune de février, mars et avril et la garder à l'ombre, elle deviendra sèche. On la trouve en abondance dans les grands rochers qui sont dans la partie de l'est de la Chine, il y en a de différentes grandeurs et figures, celle qui est la plus grande, faite à peu près comme un tuyau de plume d'oie, est la meilleure. La manière de préparer cette drogue est de la mettre en poudre très fine, mettre cette poudre dans un vase d'or ou d'argent, d'y adapter un couvercle de terre cuite et luter exactement les jointures, puis mettre au bain de vapeur, elle se résoudra en liqueur. « Divers auteurs louent ce remède comme un puissant restauratif et s'il a tué quelques gens, dit l'auteur, ce n'est pas sa faute, mais celle de ceux qui en usent mal. Les meilleurs grains et les meilleurs fruits pris à contre-temps ou avec excès sont nuisibles, à plus forte raison les drogues médicales. Quand on plante des arbres fruitiers, si on met à la racine tant soit peu de cette drogue réduite en poudre, et bien liée autour, l'arbre en portera beaucoup plus de fruits et d'un meilleur goût, et si on en met à la racine d'un arbre déjà vieux, il semble rajeunir et pousser avec une nouvelle force. On prétend qu'il a aussi à proportion le même effet par rapport à l'homme, mais qui en use ne doit pas prendre de la plante mou chu ; il ne s'accorde pas plus avec le gen seng. Quand on prend ladite drogue on peut user de bouillons faits avec des os de bœuf, de mouton, de daim, cerf, etc., mais n'usez ni de riz, ni de viande mortifiée. De plus, il faut garder la continence, du moins un mois, quand on commence à en user. « Un auteur dit que ce remède est excellent pour gens épuisés et menacés de phtisie et travaillés de toux : il éclaircit la voix et la vue, augmente la semence. TEXTES DIVERS ET NOTES 215 fortifie les parties nobles, guérit certaines faiblesses des pieds et des jambes, accompagnées de douleur et de froid, enfin, il dit qu'à la longue, il rend vigou- reux et fait vivre longtemps. Cet auteur dit qu'il ne faut pas en le choisissant avoir égard à ce qu'il soit épais ou mince, mais seulement à ce qu'il soit pur, brillant et succulent, le jaune et le rouge ne valent rien. Mettez-le, dit-il, dans un vase d'or et d'argent, mettez ce vase dans un bassin où il y ait de l'eau pres- que à la hauteur du vase d'argent, faites bouillir, ayant soin d'ajouter de temps en temps de l'eau chaude pour l'entretenir à la même hauteur. Si on en prépare une petite quantité, trois jours et trois nuits suffisent; si on en prépare beaucoup, il faut au moins sept jours et sept nuits. « On connaît qu'elle est cuite lorsque l'ayant laissée sécher, sa couleur sera d'un blanc jaunâtre, mais pour peu que vous doutiez si la cuisson est suffisante, conti- nuez jusqu'à dix jours et dix nuits, il en sera meilleur; alors tirez-le, ôtez l'eau et en remettant de nouvelle eau bien pure, faites encore cuire un demi-jour et si l'eau demeure pure et ne se teint point la cuisson est finie. Tirez votre drogue et dans une bassine de porcelaine et un pilon de même matière, broyez, y mêlant un peu deau et en ajoutant quand la drogue paraîtra trop sèche ou trop épaisse, l'entretenant toujours en consistance de riz bien clair, continuez quatre ou cinq jours, après quoi le tirant vous le trouverez brillant et mollet, à peu près comme sont les petits vers ou poissons blancs qui s'engendrent dans les livres. Alors, lavez avec eau, ce qui n'ira pas au fond, celui-là est au point qu'il faut, ce qui ira au fond doit encore se remettre dans le mortier, enfin le séparant de l'eau, faites- le bien sécher, la dose est d'un gros et demi, mêlez en vin chaud et pris à jeun. « Contre fatigue, épuisement, faiblesse des reins et des jambes, enfin pour ré- tablir la vigueur, R : ladite pierre bien préparée ^iij, fermez dans un sachet étroit de soie purifiée, mettez le sachet dans un vase où il y ait trois gobelets de lait de vache que vous ferez bouillir jusqu'à diminution d'un tiers, alors tirez le sachet, buvez le lait en deux fois, voilà pour un jour, faites-en autant le lende- main, ce sachet peut servir jusqu'à trente fois. « D'autres le donnent en vin comme il suit. R : ladite pierre préparée Çw, mettez- le dans dans une bouteille avec six Ib de vin bien pur, faites cuire ce vin au bain-marie jusqu'à diminution de deux tiers, tirez votre bouteille et remplissez- la du même vin, bouchez-la bien et laissez reposer pendant sept jours avant d'en user : la dose est de six onces par jour. Pendant qu'on en use, il ne faut pas cohabiter avec femme, ni manger rien de dur ni de cru. D'autres la donnent en pilules pour la difficulté de respirer qui vient de la faiblesse des poumons. R : de cette poudre Cw, cire vierge ^iij, faites fondre la cire et incorporez-y la drogue, faites cuire le tout au bain de vapeur et le broyant ensuite, formez-en pilules grosses comme des bons pois, la dose est d'une pilule en eau tiède. » 216 LE LAPIDAIRE CHINOIS 125) C'est la galactite, avec les propriétés que nous trouvons consignées dans Orphée, Damigéron, et tous les auteurs grecs. 126) Geerts, p. 343, ajoute : « L'auteur chinois, croyant sans doute que la va- leur médicale varie suivant la partie du stalactite d'où on prend la médecine, a fait trois divisions : 1" ko ko ketsu [k'ong kong nie]^ la base; 2° m selsu [rjnnie], le milieu; 3° shoniu [tchong jou], l'extrémité libre du stalactite. C'est la dernière partie qu'il faut employer en médecine. » 127) Pen ts'ao kang mou [f" 36 v°]. — « Kiang che ou kiang H [cAe], 'P/f, ï^ ^ ^ pierre de gingembre, elle a quelque ressemblance avec le gingembre par la figure. On dit qu'il faut la ramasser quand il n'y a point de soleil. Elle est de nature froide, elle est d'usage contre les furoncles et autres tumeurs comme celles que le lait cause aux femmes. R : kiang H réduit en poudre fine, formez-en pilules avec bouillie de riz, la dose est de trente jusqu'à cinquante de ces pilules comme des petits pois, prises en vinaigre, contre les enflures qui prennent aux femmes après leurs couches. Cette même pierre rouge et éteinte en urine de vache noire et bue en même urine en grandes doses et souvent, guérit l'hydropisie. » 129) Pen ts'ao kang mou [f 30 r"]. — « Che nao, cervelle de pierre ou che y ping [che hia ping]^ petit pain doux de pierre. Sa figure lui a fait donner le nom de cervelle. Cette pierre n'est pas en usage en médecine. On prétend que c'est l'usage de cette pierre qui fait vivre longtemps certains anciens et fameux soli- taires. — Geerts, p. 510. — « D'après Ono Ranzan, elle a la forme du u yo riyo [iju yu leang], mais elle possède une couleur jaune noirâtre ou brunâtre à l'extérieur et elle est plus rude à la surface, qui est souvent couverte de sable et de petites pierres. Elle est dure, à cassure ferrugineuse et contient à l'intérieur une espèce de poudre noirâtre ou brunâtre. Les plus petites servent quelquefois, lorsqu'on y a percé un trou, comme cruche à eau pour l'encrier (japonais) et les grandes pierres sont taillées en forme de pot à fleurs. 11 parait qu'elles contiennent d'abord un liquide qui se change en poudre ou en pierre, selon que le dessèchement est plus ou moins prolongé. Quelquefois cependant, elle renferme un noyau mobile en pierre qui donne, comme un hochet, un son lorsqu'on remue la pierre. De là lui vient son nom de susu ishi (pierre à sonnette). On trouve ce minéral au Japon dans les provinces d'idzumi, Ki i, Sanuki, Yamato, Yamashiro, Kitsube no yama. Les meilleures espèces se trouvent dans la montagne Ikoma de la pro- vince de Yamato. » 130) L'huile de pétrole brute exerce une action corrosive sur les métaux. Gé- TEXTES DIVERS ET NOTES 217 néralement on emploie le zinc, qui résiste mieux; mais les Chinois, qui ont depuis longtemps constaté l'action destructive du naphte, recommandent de le transporter dans des vases de verre [lieou H] ou de porcelaine *. 131) T'ien che, en japonais Ten chi, empereur du Japon 668-672. — Pour les outils qui coupent le jade, cf. p. 53 et note 70). 132) Pents'ao kang mou [f° 30 V]. — « Che tan [che t'an], mei tan [mei t'an]. C'est le charbon de raine; anciennement on ne s'en servait pas et on ne le connaissait pas, mais aujourd'hui il est devenu d'un usage très commun. Il tient lieu en bien des endroits de boisa brûler, les fondeurs et ceux qui travaillent aux métaux s'en servent ; il s'en trouve dans beaucoup de montagnes, d'où on le tire par des ouver- tures qu'on y fait, il sent le soufre. Ce minéral est plus chaud que froid et il con- tient de la malignité. L'auteur dit que sa vapeur surprend quelquefois jusqu'à faire perdre connaissance et à faire mourir. Dans ces accidents le remède est de boire promptement de l'eau froide. On en use peu dans la médecine et quand on en use il faut prendre des morceaux qui soient les plus fermes et les plus bril- lants. On s'en sert quelquefois dans les douleurs de matrice et pour provoquer les mois, on en donne un gros avec trois petites pilules de pignon d'Inde dont on a ôté l'huile, mêlant le tout dans un bouillon clair pour l'avaler. » — Ici le rédacteur du texte fait une confusion entre le charbon de terre, le che hei, le hei che tche, de la page 88 et de la note 118), qui est la pierre onc- tueuse noire. — Pen ts'ao kang mou [f 30 v"]. — « Li chi tsin ajoute ici en appendice, d'après un auteur qu'il cite, qu'à Yu tchang, il se trouve en pierre de couleur jaune qui, quand on verse dessus de l'eau, devient chaude à pouvoir faire bouillir le pot, et sa chaleur diminuant, quand elle est devenue froide, ou n'a qu'à verser de nouveau de l'eau dessus, elle devient chaude, on l'appelle ien che [jan che], » — C'est une légende chinoise. La tradition rapporte qu'aune certaine époque, on fit abattre une énorme quantité de châtaigniers qui furent enfouis dans le sol. Ils auraient fourni la tourbe par leur décomposition : et le nom de District des Châtaigniers fut donné au pays qui produit la tourbe *. — T'ien tche, c'est l'empereur japonais Ten chi. 1. Champion, Industries de l'empire chinois, p. 11. ■2. Ibid., p. 10. 28 218 LE LAPIDAIRE CHINOIS 134) Pen ts'ao kang mou [f" 30 v°]. — « Che hoei, cendre de pierre, chaux. On la fait avec toute sorte de coquillage et aussi de pierres blanches ou grisâtres, qu'on fait brûler dans des fourneaux avec du bois ou du charbon de mine. Le feu se met par le bas du fourneau, on range ensuite les pierres par étages avec la précaution de laisser des interstices pour la circulation de l'air. On se sert de soufflets qui sont des espèces de pompes pour donner plus de vigueur au feu « Quand une personne est tombée dans l'eau et en a tant bu qu'elle est comme morte, mettez-la dedans la chaux jusqu'à la ceinture et elle reviendra... « On emploie également la chaux pour raccommoder le vin qui s'aigrit, mais ceux qui boivent de ce vin s'en repentent... « Contre accidents d'épilepsie et autres semblables où la respiration est si em- barrassée que le malade paraît mort, prenez de fort vieille chaux, faites-en bouil- lir en une écuelle, jetez la première eau et donnez à boire la seconde bien claire, le malade jettera beaucoup de phlegmes et sera soulagé... « Contre douleur de dents causée par fluxions ou par divers, R : de vieille chaux en poudre quatre onces, bon miel trois onces, incorporez bien le tout et le mettez dans un vase; lutez-le exactement et mettez sur le feu pendant un jour, après quoi retirez votre matière et réduisez-la en poudre fine et en frottez les dents. Ce remède est fort efficace. « Contre pertes de sang après les couches, R : chaux nouvelle ^i, hoan tan Çy, mêlez et quand la malade aura soif, donnez-lui-en un gros pesant dans quelque liqueur appropriée. « Contre les flueurs blanches, R : chaux de la première espèce ^i, pe fou fin ^iij\ mettez en poudre fine et avec un peu de colle de riz formez-en pilules comme des petits pois, la dose est de vingt à trente dans une décoction de riz. Ce même remède arrête la diarrhée. « On lit dans certaines recettes que des flux de sang qui duraient depuis dix ans ont été guéris par le remède qui suit. Prenez trois Ib de chaux, mettez-la sur le feu dans une terrine et remuez jusqu'à ce qu'elle devienne jaune. Éteignez- la avec quatre Ib d'eau, laissez rasseoir, tirez l'eau claire, la dose est de trois gobelets par jour. » 137) Champion' nous apprend que c'est surtout dans le Fo kien etleKouang, où l'on ne rencontre pas de pierres calcaires de bonne qualité, qu'on fabrique la chaux avec des huîtres de grande dimension, qui se trouvent le long des falaises, dans de profondes excavations. On s'en sert toujours à l'état de mé- lange avec de l'huile û'eleococcus verrucosa. 1. Industries de l'empire chinois, p. 23, TEXTES DIVERS ET NOTES 219 137) Hiuen tsong, empereur chinois 705, ap. J.-C. — Hien tsong, empereur chinois , 805, ap. J.-C. — Tchen tsong, empereur chinois 997, ap. J.-C. — Jen tsong, empereur chinois 1022, ap. J.-C. — Tche tsong, empereur chinois. . 1085. ap. J.-C. 138) Pen ts'ao kang mou [f» 31 t*]. — « Feou che^ pierre qui nage, autrement Aai che, pierre de mer, autrement choui hoa [choei hoa\ fleur d'eau^ pierre ponce. Il y en a de plusieurs espèces qui diffèrent par leur figure et leur plus ou moins de pesanteur. Celles que l'auteur emploie dans la médecine sont celles qui se trou- vent au bord des rivages. Cette pierre paraît une espèce de madrépore. L'autre que l'on trouve au bas des montagnes sert pour les pelletiers. « L'auteur dit que cette pierre est de nature très froide. Faire bouillir au bain- marie de l'eau où il y a de cette pierre et boire de ladite eau, apaise la soif et pousse par les urines. Contre toux opiniâtre prenez jun (?) de cette pierre en poudre bien fine et incorporez avec miel. « Contre abcès et ulcères des oreilles, R : de cette pierre h,i, mirrhe, musc un peu, faites une poudre fine et soufflez-en dans les oreilles. » — Geerts, p. 415. — « Ono Ranzan : « Le fu seki [feou che\ est une pierre blanche ou grisâtre, très poreuse, que l'on rencontre souvent flottant sur l'eau de la mer. Selon le savant (chinois) Ridzo chin, elle serait formée par la pétri- fication ou l'incrustation des gouttes d'eau, mais, au Japon, on connaît plusieurs endroits qui prouvent que cette pierre est d'origine volcanique. Elle a proba- blement été projetée dans la mer (par les forces volcaniques) comme cela a eu lieu autrefois à Oshima, province d'Idzu, et à Sakusa shima, province de Sa- tsuma. On trouve aussi cette pierre dans les provinces d'Iyo, de Ki i, de Sagami. Dans cette dernière province on l'appelle aussi tsachi no su ishi (pierre nid d'a- beilles). On l'emploie beaucoup pour le nettoyage de peaux d'animaux et en gé- néral comme matière à polir. » — Pao p'ou tse [surnom de Ko Hong] iv« siècle après J.-C. 142) Ce passage : « Leur forme est celle d'un vase avec des oreilles, etc. » est tout ce qu'il y a de plus obscur: le mot à mot n'est pas pour faciliter l'explication: « Leur forme est comme un plat ou une tasse qui ne dépasserait pas en diamètre un pied, il y en a de solitaires et d'autres en file ; elles font saillie de trois à quatre pouces. » — Tao sse, école philosophique réformée par Lao tseu vers 600 avant J.-C. 220 LE LAPIDAIRE CHINOIS 142) Je n'aperçois guère dans les Lapidaires, de pierres qui fassent voir la nuit, sans éclairer parelle-même d'une lumière propre. On n'en trouve qu'une en Occi- dent, dans le i/ss. /rança/s 14830 de la Bibliothèque nationale, l'aôia/wne. Jusqu'à présent il a été impossible de Tidentifier. Voici le passage : « Abtalune est une pierre qui croist en Perse et en Rabie et a telle nature qu'elle guérit les yeulx malades et enferviés et, qui la porte, il a les yeulx sains et haitiés et voit aussi clor par nuyt comme par jour, mais on ne le peult veoir » [î° 9 r°]. 144) Pen ts'aokang mou [fo 38 v°]. — « Hiang ki che [yang k'i che], pe che, che seng [che cheng]. Espèce de pierre grisâtre, friable et assez légère, disposée par aiguilles très fines, il l'appelle racine du talc. Elle vient de Chantong... « Pour la préparer, on la rougit et éteint en vin sept fois, puis on lave bien et sèche. L'auteur dit qu'elle est un peu salée, mais qu'elle n'est pas caustique. Elle est bonne contre les pertes de sang des femmes et flueurs blanches, contre hydropisies et tumeurs et rend les femmes fertiles. » — Geerts, p. 448, sans aucune hésitation l'identifie avec la trémolite, si bien même que, dans la traduction qu'il donne, il remplace le mot japonais.par tré- molite. D'après lui, Ono Ranzan la décrit ainsi : « La trémolite est blanche, bril- lante et de structure fibreuse comme le gypse fibreux, mais elle est beaucoup plus tendre et soyeuse, semblable au plumage du cygne. Tantôt les cristaux sont isolés et ont la forme de la dent du loup, tantôt ils sont réunis en masses rondes et radiées. Aux derniers, on donne quelquefois le nom de But to (tète de Bouddha). On la trouve associée aux minerais de cuivre. Il est dit dans le livre Go zatsu so que la trémolite se volatilise dans l'air sous l'action de la chaleur du soleil d'où lui est venu son nom yo ki seki [yang k'i che] (pierre volatile du soleil). Ce minéral se trouve au Japon dans la province de Mino à Akasaka, dans la province de Omi à Ishibe. » M. Smith ajoute que l'on ne permet l'exploration de la mine de la montagne Yang k'i que durant les mois d'hiver. L'idée que ce minéral se vola- tilise sous l'influence des rayons solaires est probablement la cause de cette ordonnance. » 145) Pen ts'ao kang mou [P 31 v"], • — « Tsu che [t'se che], ki lie che [ki Vie che]^ pierre qui attire le fer. C'est l'aimant. Les pierres hiuen Ichoung che, ^ Pp ^^ [hiuen tchong che], et tchoung ma che, ff }f^ ^ [tchong ma che], ressemblent à l'aimant, mais il ne faut pas les confondre et donner celles-là pour celle-ci, car elles causent des ulcères incurables. Aussi malgré leurs ressemblances, pourvu qu'on les ait en masse, il sera aisé de les distinguer de l'aimant, car elles n'ont pas la vertu d'attirer le fer. Quand une aiguille a été frottée avec l'aimant, elle montre le sud, mais non pas si exactement qu'elle ne décline ton- TEXTES DIVERS ET NOTES 221 jours à l'est. L'aimant contient des parties de fer et souvent en enferme des morceaux entiers. 11 est deux cent cinquante ans dans la mine à devenir aimant et deux cents ans après il devient fer, etc. « L'aimant est une drogue de nature froide, mais sans malignité. Il est d'usage quand le corps est chargé de ventosités humides, il désobstrue les viscères et toutes les parties solides, surtout les articulations, il débouche les oreilles et éclaircit la vue : extérieurement il arrête le sang des plaies, enfin, dit l'auteur, l'aimant est d'un bon usage, dans les maladies dont la source est dans les reins et c'est pour cela qu'il éclaircit la vue et débouche l'ouïe. « Un honnête lettré, malade depuis du temps, sentit peu à peu sa vue devenir trouble, et naître comme un nuage épais sur ses yeux. Je fus, ajoute Li chi tsin, appelé pour le traiter, je lui fis user de la potion nommée kiang ho ; en modérant ou augmentant la dose suivant la disposition du sujet, je lui donnai de plus des pilules, composées d'aimant et de cinabre : en deux mois de temps, il vit aussi clair qu'il avait vu avant de tomber malade. Quelques gens craignent d'en faire prendre, parce que c'est une drogue dure et pesante. C'est une pauvre raison, on donne bien de l'arsenic et avec succès, le point est de donner ces remèdes à propos et dans les maladies où ils conviennent. « Surdité subite d'une des oreilles, R : aimant demi-gros, mettez dans l'oreille sourde : dans celle qui ne l'est pas, mettez grenaille de fer, etc. « Surdité dont la cause vient de reins mal affectés. Prenez aimant, gros comme un bon pois, un gros d'écaillé de l'animal dit tchouen chan kia, un peu rissolé au feu, en sorte qu'elle conserve sa nature, réduisez en poudre, enveloppez de coton, mettez dans l'oreille et faites en même temps tenir dans la bouche un morceau de fer cru; le malade croira entendre comme un grand bruit de tonnerre et la surdité cessera. « Surdité d'une personne âgée : prenez aimant une Ib, mettez la poudre, lavez en eau, rejetant toute la lavure qui sera rougeâtre, faites-en un nouetque mettez dans un vase avec cinq livres d'eau, que ferez bouillir au bain-marie, jusqu'à ce qu'il y ait diminution de trois Ib, tirez votre nouet et mettez dans les deux Ib d'eau qui restent les rognons d'un cochon en fines tranches, y ajoutant un peu de sel et faites-en bouillon à l'ordinaire dont le malade usera. « Voici une recette pour un homme d'âge, qui sent de la pesanteur dans les reins et surchargé de ventosités humides. R : trente onces d'aimant, pe che yng vingt onces, concassez et broyez, mettez dans un grand vase de terre dont l'ouverture soit large, versez dessus dix Ib d'eau, mettez en digestion, exposez à la rosée, tous les jours prenez de cette eau pour cuire du riz clair dont le malade usera, qu'il continue et au bout de l'an il se trouvera rajeuni. « Contre une plaie du ventre qui laisse sortir les intestins, commencez par les faire rentrer, puis, R : aimant et hoa che de chacun trois onces, réduisez en 222 LE LAPIDAIRE CHINOIS poudre fine, la dose est d'une cuillerée qu'on fait prendre en bouillon ou décoc- tion de riz deux fois par jour. » — Geerts, p. 492. — « Le Hon zo ko rnoku parle ainsi de l'aimant : Selon le savant (chinois) Zo ki, on a donné à cette pierre le caractère ji [t'se], qui signifie la bonté, l'amour maternel, parce qu'elle attire le fer comme une mère l'enfant qu'elle aime pour l'embrasser. » Parmi les emplois médicinaux du savant (chinois) Ko kei, p. 493, Geerts ajoute aux remèdes du Pen ts'ao kang mou : « Comme remède tonique dans la paralysie, le rhumatisme aigu des jointures, les fièvres, les maux d'oreilles, les tumeurs, les maux à la gorge, les convul- sions chez les enfants, la débilité générale. M II fortifie le système osseux, les muscles, les organes de l'ouïe, de la vue, le foie; il sert aussi de remède hémostatique. « Quand on aura avalé par hasard, soit une aiguille, soit un morceau d'une lame en fer tranchante, on peut prévenir tout danger quand on prend de la poudre de l'aimant naturel mêlé à de l'eau. A cause de son attraction pour le fer, il enveloppera les susdits objets aigus ou tranchants et les rendra inofTensifs. '< Pour guérir les maladies de l'utérus, on prendra quarante petites pilules avec de l'eau tiède avant de se coucher et le lendemain deux sen de poudre d'aimant composée, mêlée à du sake ou avec un peu d'eau de riz. Cette poudre se compose de : aimant naturel, 0,5 riyo, fer 2 sen, racine de ligusticum acu- lilobium [to ki) 5 sen. « Pour guérir les hémorrhagies des hémorrhoïdes, on prendra pour un sen de poudre de l'aimant naturel, trempé sept fois dans du vinaigre. En même temps on pourra l'appliquer extérieurement en mêlant la poudre avec de la farine pour en faire une sorte de pâte (suppositoire). « La poudre très fine de l'aimant s'emploie comme telle sur les blessures afin de faire cesser l'écoulement du sang. » — Les Chinois ont cinq éléments : le feu, qui répond au sud, l'eau au nord, ces deux sont antagonistes : le métal à l'ouest, le bois à l'est, ces deux sont éga- lement antagonistes; enfin la terre tient le milieu entre les quatre {Pen ts'ao kang mou, f" 5 r°). 146) Dans cette légende des vaisseaux arrêtés par les pierres d'aimant du fond de la mer, nous retrouvons la trace des aventures de Sindbad le marin. — L'aimant était appelé par les alchimistes ferrum vivum et assimilé à un être vivant, à cause de son action attractive sur le fer. On distinguait le mâle et la femelle. On en reconnaissait plusieurs espèces : les uns roux, les autres TEXTES DIVERS ET NOTES 223 bleuâtres, qui étaient les meilleurs ; d'autres noirs, sans force, d'autres blancs et n'attirant pas le fer*. 1^9) Pen ts'ao kang mou [f" 32 r"]. — « Tai tche che, Mue su [hiue che], tou tchu [Cou tchou], lie Ichu [fie tckou], rouge de fer. Un ancien auteur dit qu[e si] on trouve sur les montagnes les pierres rouges tche, c'est signe que dedans il y a du fer. On trouve partout de ce tie tchu, celui qui vient du nord-ouest passe pour le meilleur, quand on le broyé il donne un rouge assez beau. Un ancien auteur prescrit la manière de le préparer comme il suit. Broyez et réduisez en poudre très fine, lavez bien en eau de la douzième lune, le plus fin qui surnagera et formera sur l'eau un petit nuage, prenez-le et le faites cuire un moment dans le fond d'une décoction de fin thé, tirez-le et le broyez de nouveau, le mettez sur le feu dans un bassin de fer bien net; quand il sera rouge du feu^ mettez-y une once de cire bien blanche; quand elle sera bien fondue, mettez dessus de l'eau fraîchement puisée et faites encore bouillir quelques bouillons, puis tirez-le et faites sécher et gardez pour l'usage. Aujourd'hui, dit l'auteur, on se contente de le faire rougir sur le feu dans un bassin et de l'imbiber de vinaigre à trois différentes reprises ou tout au plus jus- qu'à sept fois. Ensuite on le réduit en poudre^ on le lave et on le sèche pour le garder : dans l'usage, on le joint avec d'autres remèdes qui, comme lui, sont propres aux intempéries du foie; il ne s'accommode pas avec le /«m young, ni avec le fou tze. On attribue à ce remède bien des vertus contre les mauvaises impressions de l'air, contre toutes malignités internes, contre les vers, toute obstruction et même contre les esprits malins. Daus le livre qui a pour titre L'amateur de V An- tiquité, on rapporte qu'un fameux médecin traitant la maladie chang han, fièvre maligne, après les évacuations convenables, si le malade n'était pas extraordinai- rement oppressé, usait d'une potion de AMew/oM et de tai tche che donixoicila receXle . R : fleurs de suen fou trois onces, tai tche che une once, gin semg trois onces, gingembre cru cinq onces, réglisse trois onces et demie, en été demi-livre, deux grosses jujubes, eau douce Ib douze, faites bouillir jusqu'à diminution d'un tiers; ôter alors les ingrédients et faire bouillir la décoction jusqu'à moitié et la faire prendre tiède trois fois par jour, à chaque fois six onces. Li chi tsin dit que ce remède est proprement convenable aux affections du foie et de la matrice. Il arriva autrefois qu'un petit enfant, après une diarrhée, parut les yeux tournés, fut trois jours sans vouloir téter, jaunissait à faire peur et paraissait à tout mo- ment devoir expirer. Un habile médecin l'ayant examiné dit que le mal venait d'un vent malin qui avait saisi et surpris l'enfant^ qu'il fallait secourir le foie et il donna pour cela cette recette : tai tche che préparé et pulvérisé, un gros 1. Berthelot (M.), Collection des anciens alchimistes grecs, t. I, p. 252. 224 LE LAPIDAIRE CHINOIS pour une prise dans une décoction de semences de courges, on en donna à l'en- fant et il guérit. « Quand dans la maladie chang han la sueur ne vient pas à propos, pour la provoquer, R : tai tche che et gingembre sec, parties égales. Mettez en poudre et incorporez avec vinaigre chaud, appliquez dans le creux des mains, que le malade joigne bien les deux mains, les mette serrées entre les deux cuisses et les y tienne, qu'on ait soin qu'il soit bien couvert et surtout qu'il ne prenne pas l'air par les côtés, la sueur viendra et le guérira. « Fièvres quartes des enfants qui ont résisté à tous les remèdes, R: tai tche che, cinq pièces, faites rougir au feu et éteignez avec vinaigre, cinabre un demi-gros, fleur d'arsenic gros comme un pois, enveloppez le tout ensemble en sept doubles de papier mouillé et faites sécher sous la cendre chaude, ajoutez-y alors tant soit peu de musc en poudre et avec un peu d'huile, faites un Uniment dont vous oindrez depuis le bout du nez en remontant jusqu'aux sourcils, puis le creux de l'estomac et enfin les bras et les jambes. Ce remède est très efficace. « Contre les attaques d'épilepsie et tous les mouvements irréguliers et con- vulsions des nerfs, R : tai tche che, rougissez au feu, éteignez avec vinaigre jus- qu'à dix fois, réduisez en poudre, lavez en eau, séchez au soleil, la dose est d'un gros dans une décoction d'or pur. Après trois prises consécutives, il sortira sur les jambes du malade des petites marques rouges, c'est la vapeur maligne qui se dissipe, signe de guérison. S'il ne sort pas de ces marques, le malade est déses- péré. « Contre avortement suivi de perte de sang excessive, R : tai tche che en poudre^ un gros, suc de racines fraîches de grande consoude une demi-écuellée, mêlez et faites-en prendre trois ou cinq fois par Jour jusqu'à guérison. M Contre tumeur rouge et provenant de chaleur, R : tai tche che, tsin tai, Îr ^ , [ts'ing taï]^ aa, lii, hoa che, kin kiai, aa, 'Qi, mettez en poudre, la dose est de lii^, délayez en eau miellée, il faut, en même temps en appliquer extérieure- ment sur la tumeur. » — Geerts, p. 504. — « Ono Ranzan a bien distingué les deux variétés d'héma- tite : « Il existe deux variétés d'hématite, l'une plus ancienne, l'autre plus récente. Lepremier de ces minéraux vient en masses terreuses friables, d'un rouge foncé de un à deux sun (3 à 6 cent. ) ; la variété plus récente vient en masses beaucoup plus grandes, dures, présentant une fracture métallique couleur de fer. Elles sont sou- vent mamelonnées à leur surface comme la tête de Bouddah *, d'où lui vient son nom de ibode. La variété dure, de provenance étrangère, se vend chez les dro- 1. Ce mamelonaage de la tête des Bouddhas de bronze n'est autre que les élévations verru- queuses qui doivent représenter la chevelure du saint. TEXTES DIVERS ET NOTES 223 guistes, tandis que les variétés terreuses se trouvent au Japon en grande quan- tité dans les provinces de Mino à Akasaka, d'Owari, de Totomi à Kake gawa. » 151) Geerts, p. 510. — « D'après OnoRanzan, quelquefois \eche nao yu tchong, en japonais seki no u aï (dont Geerts a fait deux pierres : seki no et u ai), ren- ferme un noyau mobile en pierre qui donne, comme un hochet, un son lorsqu'on remue la pierre. De là lui vient son nom [japonais] de susu ishi, pierre à son- nette. » C'est l'aëtite de l'antiquité, qui ici également favorise l'accouchement, mais la véritable pierre d'accouchement chinoise est le che yen, p. 130 et 176). 152) Pen ts'ao kang mou [f» 33 r"]. — « Koung tsin [k'ong HHng], koung exprime une substance vide, tsinsdi couleur d'un violet noirâtre... Cette pierre participe du cuivre; elle a la vertu de mettre le sang en mouvement et propre contre les intempéries du foie et contre les maux qui en dépendent, comme nuages et taies des yeux, contre l'écoulement involontaire des larmes. Lichi tsin cite un auteur qui dit que d'en tenir un peu dans la bouche, c'est un bon remède pour la redresser quand, par quelque obstruction des nerfs, elle est de travers, et il dit en avoir fait l'épreuve avec succès. Quand on a comme un nuage sur les yeux et qu'on ne voit rien distinctement, prenez un peu de cette pierre, exposez une nuit à la rosée, puis mettez-en dans les yeux. « Pour tirer les taies noires qui couvrent la cornée transparente, R : de celte pierre et de l'alun, aa, ^e, noix de galle quatre, réduisez en poudre très fine et en mettez tous les jours sur les laies. » — Geerts, p. 639, cite l'article ku sei [k'ong ts'ing] du Bon zo ko moku. « D'après Li chi tsin, on a donné le nom de ku sei à ce minéral, parce qu'il est creux à l'intérieur. Le synonyme yo bai sei [yang mei Is'ing] (bleu ayant la cou- leur ou la forme du yama momo, myrica rubra) lui a été donné parce que sa couleur ressemble à celle du fruit de l'arbre myrica rubra. « Dans le livre Betsu roku, il est dit que le minéral ku sei se trouve dans la mine de cuivre des montagnes Yetsu shun san du pays de Yéki shu (Chehkiang), c'est une espèce de do sei [t'ong tsing] (esprit de cuivre). On l'exploite ordinai- rement dans le troisième mois, mais on peut aussi le prendre à tout autre temps de l'année. Ce minéral a la propriété de changer le cuivre, le fer, le plomb et l'étain en or. « Selon le professeur Ko kei, la montagne Yetsu siiun est située dans le pays de Yeki shu (Cheh kiang), mais à présent on ne trouve plus dans le commerce le ku sei provenant de Yeki shu, puisqu'on n'exploite plus les mines depuis longtemps. On trouve maintenant le meilleur ku sei dans le payS de Do kuwan. 11 possède une couleur très foncée et brillante. Une autre variété, mais qui est de deuxième qualité, vient du pays de Shi ko et on rencontre aussi ce minéral 29 226 LE LAPIDAIRE CHINOIS dans la montagne de Ku sei san du pays de Ko hei gun. Le ku sei de cet endroit a une forme ronde et est massif sans cavités; quelquefois il adhère à d'autres pierres. Quand on fond ce minéral avec le plomb on peut en extraire une cer- taine quantité d'or. Il est considéré comme la plus importante des médecines qui dérivent du règne minéral et cependant on l'emploie peu en médecine, mais beaucoup dans l'art de dessiner. « Le professeur Kiyo dit que toutes les substances qui portent le nom de sei [ts'ing] (bleu-vert), viennent dans les mines de cuivre, seulement le ku sei est rare. Actuellement les pays de Utsu shu, de Ilan shu (Kan suh), Sen shu et Shin shu produisent ce minéral. Celui qui vient de Sen shu est le meilleur. Sa struc- ture est fine et quelquefois il est creux à l'intérieur. Le minéral des pays de Utsu shu et de Ran shu forment des masses assez grandes, de couleur bleu foncé et il est souvent sans cavité. Quand il est rond et massif comme une boule de fer, on l'appelle aussi haku sei [pe ts'ing]. 'i Le professeur Tai meï dit que les plus gros échantillons de ku sei sont de la grosseur d'un œuf. Les petites pièces ont les dimensions des semences de l'arbre abrus precatorius [so shi shi). Sa couleur est d'un bleu foncé et il contient quel- quefois à l'intérieur un liquide qui possède une saveur acide et en même temps un peu douce. « Le savant Sho écrit que l'on trouve à présent le ku sei dans la province de Jô shin shu et qu'il ressemble par la forme au fruit du myrica rubra; c^esi pour cette raison qu'on l'a appelé yo bai sei. La variété creuse et celle qui contient du liquide à l'intérieur sont très rares. « D'après le professeur So kiyoku, l'empereur chinois Shin so avait ordonné d'aller chercher du vrai ku sei, contenant du liquide à l'intérieur. On n'a réussi qu'après de longues recherches à lui offrir du yo bai sei. Dans le pays de Shin shu, les habitants qui cherchent le ku sei demeurent dans les mines mêmes et cependant il leur est très difficile d'en trouver. Ce minéral possède une grande vertu médicinale. On peut se servir aussi bien des espèces creuses que de celles qui renferment du liquide. « Li shi chin nous informe que le livre Giyo ku to î/o/îc/sm, écrit par Cho kuwa, dit que le ku sei ressemble au fruit du myrica rubra et qu'il forme l'esprit du cuivre. Il a besoin d'eau courante pour se former et par conséquent on le trouve dans les parties humides des mines de cuivre. Quelquefois il contient un liquide à l'intéri eur. Hors de la mine il se dessèche assez vite et des points brillants se forment alors à sa surface. « Dans le livre Ko shin giyokusaisu, il est dit que le kusei est une pierre fémi- nine (î/n). On trouve dans le pays de Jojo une espèce de forme stalactique et de couleur bleu-violet, très brillante. Dans les mines de Hoku tai san et de Shoku gen do ou trouve une espèce de ku sei de deuxième qualité. Sa grosseur varie de celle d'un œuf à celle d'un poing et quelquefois il est creux et contient un TEXTES DIVERS ET NOTES 227 liquide huileux à l'intérieur. Il guérit promptement les yeux, même des per- sonnes qui sont presque aveugles. En général, les variétés qui se trouvent dans les mines de cuivre sont bonnes. On s'en sert en outre pour dessiner. Bien qu'on fasse une distinction entre les deux yâviéiés yo bai sei et seki sei[che ts'ing] leur constitution est la même. La différence existe seulement dans le degré de porositéetde finesse. Pour les dessins,on préfère le bleu de montagne, so sei [tseng ts'ing], qui est considéré comme le meilleur, vient ensuite \ekusei et en troisième ligne le go bai sei. « On lit, dans le livre Zo kuwa shin nan, que le cuivre en recevant l'influence du principe masculin [yang] se transforme en deux cents ans en malachite ou bleu de montagne. Les variétés dites so [tseng] et ku [k^ong] ne sont que des variétés de seki riyoku [che lu] et toutes les deux sont des minerais de cuivre. II se con- vertit en deux cents ans en f|i) ^ , chu seki [f eau che]. Suivant les opinions précédentes, il y a deux espèces de seki sei, l'une provenant des mines d'or, l'autre des mines de cuivre. La grosseur varie de celle d'un œuf à celle d'un poing et les petits morceaux ont la dimension d'un haricot. Tantôt le minéral se présente comme une concrétion, tantôt il est rond comme le fruit du myrica rubra. 11 peut avoir diflerenls degrés de finesse. Mais de toutes les variétés celle qui contient du liquide à l'intérieur est la plus précieuse. Viennent ensuite les espèces creuses (et vides) comme deuxième, et les variétés massives comme der- nière qualité. Bien qu'on puisse préparer artificiellement des substances res- semblant au do sei[Cong ts'ing] (azurite), elles ne peuvent jamais être égales au vrai ku sei, puisqu'elles ne sont pas, comme ce dernier, le produit de la méta- morphose du seki riyoku. Emploi médicinal. Remède pour les personnes à peu près aveugles et les sourds. Il guérit les inflammations des yeux et les taches de la cornée. Il fait cesser l'écoulement des larmes et, prisa l'intérieur, il guérit les rhumes, la bronchite et la maladie dite chu bu. « O.soRanzan en parle ainsi : « Le minéral ku se iesi une variété géodique du hen sei [pieu ts'ing, bleu en morceaux aplatis] (azurite), contenant un liquide ou une matière terreuse à l'intérieur. 11 n'a pas une forme définie, mais il est ordinaire- ment plus ou moins arrondi comme une balle de fusil. Selon le livre Ten seki ben ran il contient un liquide au printemps et en été, mais une matière terreuse en au- tomne et en hiver. Dans le dernier cas on l'appelle yo bai sei (bleu de myrika rubra). Le liquide est employé dans la médecine comme injection pour les yeux. « Selon le livre Hinjisen on peut faire en sorte que les pierres dépourvues de liquide en contiennent, en les enterrant pendant quinze jours et autant de nuits dans la terre. Alors se formera à l'intérieur de la pierre le liquide qui constitue un remède célèbre pour faire disparaître les taches de la cornée. « n paraît que ce minéral est très rare en Chine, çarce qu'on dit dans le livre 228 LE LAPIDAIRE CHINOIS Hon keï ho gen : « Personne ne serait aveugle, s'il y avait assez de ku sei dans le monde. » • 155) Peu ts'ao kang mou [f" 33 v"]. — « Lou isin \lu tsiiig], ta lou [la /u], pierre verte ou le grand vert. Cette pierre se trouve dans les mines de cuivre et tient de ses propriétés aussi bien que les deux précédentes. 11 s'en trouve de fort gros morceaux qui ont des veines bleues, blanches et rougeûlres, cette pierre se polit et on en fait divers ornements. On prépare de cette pierre deux ou trois sortes de verts qui s'emploient par les peintres et les vernisseurs, on doit choisir pour employer en médecine celle qui est d'un vert foncé. Cette drogue a sa malignité, mais peu considérable, le grand usage qu'on en fait aujourd'hui est pour évacuer les flegmes par la bouche. On choisit la meilleure, on la met en poudre, on la tamise, on la lave et on la pulvérise de nouveau. Dans les manies mélancoliques où les flegmes dominent, on en fait prendre deux ou trois gros, y mêlant du loung nao, gros comme trois ou quatre petits pois, on broie ensemble et on incorpore avec suc de menthe. On le fait avaler comme on peutà ces malades qu'on ne gouverne pas comme on veut, ou dans du vin ou autre chose; aussitôt il faut les faire coucher sur le ventre, le flux de bouche vient abondamment et l'estomac est fort bien purgé sans secousses, et la guérison ensuite est facile. On voit des expériences journalières. Il faut cependant qu'un médecin observe le tempérament et l'état de chaque malade pour juger si ce remède lui convient. » Geerts, p. 633. — « Ono Ranzan donne les informations suivantes sur cette substance : « On fabrique beaucoup de roku sho au Japon dans la ville de Nara, province de Yamato, et pour cette raison on l'appelle J\ara roku sho (vert- de-gris de Nara). Pour le préparer on chaufl"e des plaques en cuivre humectées avec du vinaigre, jusqu'à ce qu'une couche verte soit formée sur le cuivre. Quand cette couche est devenue d'une épaisseur suffisante, on l'ôte à l'aide d'une brosse et on lave plusieurs fois la poudre obtenue dans l'eau pure. « D'après le livre Honzoi gen, on emploi du cuivre rougepour fabriquer cette substance, mais selon le livre Ten ko kai bulsu on peut aussi se servir du laiton. » Geerts ajoute que les Chinois conseillent d'imprégner de cette substance le bois qui doit subir l'action de l'eau. Nous avons vu que le Vong ts'ing, p. 36, était employé au même usage. 156) Pen ts'ao kang mou [f** 33 v*]. — « Pien tsin [pien t'sing], che tsin [che te'?n^], ta tsin ta [ts'ing]. C'est une espèce de faux azur qui s'emploie dans la peinture, le vrai et le plus estimé est celui que les mamohétans, dits Ouei Ovei tse, apportent. Celui d'ici passe chez quelques auteurs pour propre à communi- quer aux hommes une vertu prolifique. Ce qu'il y a de certain c'est qu'ainsi que le ta lou, il est propre à évacuer les flegmes qui causent les manies mélancoliques. A cet efl'et, R : pien tsin ^?, ta lou ^i', pulvérisez ensemble et lavez et repulvérisez, TEXTES DIVERS ET NOTES 229 formez en pilules grosses comme un pois, la dose est de dix en eau liède, elle fera sortir pa* la bouche, sans effort une ou deux écuelles de flegmes. » Geerts, p. 636. »— « D'après le livre BeJsu roku on trouve le minéral hen sei [pien ts'ing] dans les vallées des pays de Buto (frontières entre le Shen si et le Sse' chuen), Shu tei (frontières entre Kweichan et Sse' chuen) etShu gaï (pointe méridionale de la province de Kwang tung) et on peut exploiter les mines à toute époque de l'année. « D'après le professeur So kiyo, ce minéral est du roku sho [lu ts'ing] apporté des paysdeShu gaï(K'wang tung méridional), Rin yu(Cochinchine méridionale), Fu nan (Cochinchine). Il vient en masses, de la grosseur d'un poing, d'une couleur bleue et quelquefois ces masses sont creuses. Une certaine variété du pays de Bu sho (partie orientale du Hu peh) est plus petite, mais sa couleur est plus bril- lante. Les variétés qui viennent de Kan shu et Shi shu ont une forme aplatie et une couleur moins intense. Le professeur Li shi chin dit que c'est à tort que So kiyo présente le hen sei comme étant une espèce de roku sho (vert de montagne). On emploie le hen seï beaucoup dans la peinture pour les couleurs bleues. Les variétés à nuances légèrement verdâtres sont appelées tai sei [ta ts'ing]. On le trouve dans les pays de Sho (Hu nan et Hu peh) et Shoku (Sse' chuen) et diffé- rents autres endroits. — Pen ts'ao kang mou [f" 33 r°]. — « tloei tsin, j)K W , [hoei ts'ing], tsen tsin [tseng ts'ing]. C'est une pierre qui participe aussi du cuivre et qui est à peu près de même couleur que la précédente [k'ong ts'ing] . Elle renferme dans les commen- cements une liqueur, mais ensuite elle devient vide et même par écailles comme un oignon. On lui attribue les mêmes vertus qu'à la précédente et en un degré plus éminent. — Une faute d'impression a laissé à la dernière ligne de la page 115, pien che au lieu de pien ts'ing. 157) Pen ts'ao kang mou [{°^ 33 v» et 34 r»]. — « Che tan (fiel de pierre), tan fan, Çg /L , (alun bleu). C'est un vitriol bleu ; il s'en trouve dans les montagnes ou mines de Pou tcheou et ailleurs. Le meilleur est celui qui est de couleur de bec de canard « On s'en sert dans les maladies des yeux, pour tuer les vers, contre les ulcères et plaies de fer, contre la gravelle, pour dissiper les tumeurs internes, contre les chancres et chairs baveuses et contre les pâles couleurs; il est surtout très effi- cace pour purger les flegmes par la bouche, ainsi, qu'on a dit ci-dessus du che lou et du che tsin. Un médecin de Nan pou, dit l'auteur, m'a donné une recette pour ces tumeurs qui réduisent promptement un malade à l'extrémité. C'est du tan fan délayé avec du vinaigre, il faut en faire avaler, il rend par la bouche 230 LE LAPIDAIRE CHINOIS beaucoup de flegmes et il guérit. La première épreuve que j'en fis fut sur la femme d'un soldat : elle n'avait pris la moindre nourriture depuis trois jours. Ce remède la guérit très promptement. J'en ai fait depuis bien d'autres expériences avec succès. Pour tuer les vers et dissiper les enflures aqueuses, on le donne après l'avoir fait bouillir dans du vinaigre, le joignant aux autres drogues ap- propriées à ces maladies. a Quand, dans les tumeurs du gosier, le malade ne peut pas même par force avaler, donnez le tan fan délayé en vinaigre. Ou bien^ prenez tan fan, couleur de bec de canard deux gros et demi, pp, kiang tsan, rissolé et pulvérisé, cinq gros. Soufflez-en peu à peu dans le gosier et le malade bavera. « Dent qui fait mal et qui veut tomber. R : tan fan eu poudre fine et délayé avec lait de femme en consistance d'opiat; frottez-en la dent trois ou quatre fois par jour, la douleur cessera et la dent reprendra force. Continuez cent jours, alors la dent aura sa première fermeté. Cessez après et lavez- vous la bouche avec eau nouvellement puisée. « Ulcères de la langue. R : tan fan, cinq gros, mettez à rougir sur le feu dans un poêlon d'argent, laissez refroidir et passer une nuit, pulvérisez et appliquez de temps en temps tant soit peu, cela fera beaucoup baver, réitérez deux ou trois fois et le malade guérira. u Pour inflammation des yeux. R : ton fan trois gros^ calcinez, pulvérisez, faites dissoudre en eau et en lavez tous les jours. u Contre morsure de chien enragé, appliquez tan fan en poudre. a Contre clous et enflures des doigts, tan fan calciné, pulvérisez et appliquez ; apostèmes malins qui ne percent pas, tan fan et fiente d'oiseau; contre la vérole, R; tan fan, alun et vif-argent de chacun trois gros et demi, broyez jusqu'à ce que dans la mixtion, il ne paraisse plus aucune étoile; avec un peu de salive et d'huile, broyez de nouveau et incorporez bien le tout ; mettez le malade dans un endroit bien fermé et même entouré de bons rideaux, appliquez-lui de cette mixtion au milieu de la plante des pieds et y appliquant la paume de vos deux mains, frottez longtemps au même endroit, remettez de la mixtion et re- frottez, quand vous aurez employé le tout, faites le coucher, s'il sue, bave, et rend des excréments puants, le remède opère bien, il faut continuer trois jours de suite, augmenter et diminuer la dose suivant la portée du sujet, après quoi, faire user des bains et des remèdes appelés Isoûfoûng fan. ^- Geekïs, p. 645. — u On peut extraire du Hon zo ko moku ces passages qui nous donnent quelques nouveaux détails : Li shi chin dit que l'on a donné le nom de taa à cette substance, parce qu'elle a la couleur du foie et le nom du han [fan] parce qu'elle imite la forme de l'alun « Dans \e IJon 20 il est dit qu'on falsifie le cuivre sulfaté avec le sei han [Is'ing fan] et le vinaigre, mais celle assertion n'est pas exacte. On le falsifie seulement TEXTES DIVERS ET NOTES 231 avec le salpêtre et le sulfate de cuivre de mauvaise qualité, en faisant cristalli- ser cjes deux substances ensemble. La couleur devient alors moins foncée, quoique les cristaux possèdent aussi la faculté de se diviser par le choc. La va- riété tan pan dite ki fu seki, ^ ^ ^ , [k'I fou cité], est une imitation artificielle faite avec la poudre de sulfate de cuivre et le salpêtre..... « Le professeur Chin Kuwatsu dit, dans le livre Hitsu dan, qu'il existe sur la montagne Yen san, ^ \a\ , une source amèrequi donne du tan pan après l'éva- poration, la marmite [en fer] dans laquelle on a bouilli l'eau de celte source se couvrant d'une couche de cuivre. Cependant, le sel ainsi obtenu n'est pas le vrai seki tan [che tan] et on ne peut pas en faire usage dans la médecine. 159) Pen ts'ao kang mou [P 34 v°]. — « Yu che. Cette pierre est une espèce d'arsenic blanc ou gris. Suivant tous les formulaires anciens et modernes, cette pierre est un remède efficace pour déboucher, pour désopiler et refondre tu- meurs et dépôts internes, mais ils conviennent aussi qu'il faut en user avec beaucoup de précautions et que, prise ou mal préparée ou mal à propos, elle est mortelle. Un auteur dit que cette pierre ramollit l'or. » 160) Pen ts'ao kang mou [f" 34 v"]. — « Pi che, sin che ou gm sin [jen sin], est un minéral sulfureux de couleur jaune ou rouge, c'est le réalgar : le meilleur est celui qui vient de Sin tcheou et qui se trouve en beaux gros morceaux jaunes. C'est avec le réalgar qu'on fait le pi chuang [pi ckoang] ou l'arsenic qui se vend sous ce nom dans les boutiques et qu'on emploie intérieurement. L'auteur dit qu'il faut employer, pour faire le pi chuang, une espèce de réalgar bleuâtre, cou- leur d'œuf de canard, on le fait sublimer dans des vases percés pour laisser échapper la vapeur maligne, il faut ramasser celui qui s'est sublimé en aiguilles, celui qui est en masse et en farine est inférieur pour les usages de la médecine. Autrefois, il n'y avait que les souffleurs et gens à secret qui l'employassent, mais aujourd'hui, il y a bien des médecins qui l'emploient surtout dans les fièvres quartes; je n'approuve pas leur méthode, dit l'auteur. Les épinards, la laitue, la décoction d'une certaine phaséole verte domptent en partie l'arsenic : il faut le donner, dit l'auteur, avec beaucoup de précautions, dans dés décoctions de simples ci-dessus, et à des gens robustes et réglés, et qui s'abstiennent long- temps de vin. Li leou ki dans son Recueil des remèdes rapporte qu'une femme mariée, tourmentée depuis longtemps de maux de cœur, trouva un médecin qui lui donna à prendre quatre grains de ce sublimé avec huit grains de thé en poudre ; ce remède lui fit vomir un gros morceau de sang coagulé et elle fut guérie. Ce médecin avait raisonné juste sur ce que dit Ge boa Izé de la cause ordi- naire des cordialgies des femmes. « On se sert extérieurement de l'arsenic avec moins de risques et plus de 232 LE LAPIDAIRE CHINOIS succès, par exemple pour les chancres des gencives, R : arsenic et vert-de-gris, chacun parties égales, mettez en poudre et étendez sur du papier et appliquez, l'effet sera prompt. « Autrement, R : arsenic délayé en vinaigre en consistance de bouillie, dans une écuelle ou plat, laissez-l'y jusqu'à ce qu'il soit sec, alors prenez-en gros comme un grain de millet enveloppé d'un linge et appliquez sur les gencives. Le lendemain tirez-le, il sortira des vers. Ces sortes de chancres les plus invétérés se peuvent guérir en trois jours. « Contre les écrouelles, R : arsenic jaune pulvérisé avec encre épaisse, formez-en trochisque, que vous laisserez sécher et que vous garderez bien bou- ché : quand vous voudrez vous en servir, entamez un peu la tumeur et appliquez sur l'endroit entamé la moitié d'un de vos trochisques, continuez tous les jours, jusqu'à ce que la tumeur soit toute mangée. « Contre vieux ulcères et fistules, R : arsenic, faites rougir au feu sur une tuile neuve, pulvérisez, prenez tant soit peu de cette poudre et incorporez avec salive, faites une tente de papier roulé, chargez-la de votre arsenic et la faites entrer dans le trou. On a guéri par ce moyen grand nombre de fistules invé- térées. » 462) Pents'ao kang mou [f 35 r"]. ■ — « Kin sin che [kin sing che]. Pierre d'un jaune bleuâtre, elle se trouve dans le Nankin et Po tcheou. » Geerts, p. 430. — « Ono Ranzan en donne la description suivante : « Le kin sei seki [kin sing che] et le gin sei seki [yn sing che] sont des roches d'un blanc grisâtre, dans lesquelles se trouvent disséminés de petits grains de mica. C'est donc une pierre-mère d'une certaine variété de mica. On l'emploie au Japon, au lieu de la pierre onjaku, 5m. ^ , [wen che] (serpentine), pour chaufferie ventre des gens qui souffrent de coliques. On le trouve au Japon, dans les provinces de Yamato, d'Omi, de Mikawa, etc. On le trouve aussi mélangé à la roche sei mo seki [ts'ing mong che). — En japonais, la pierre yen che [pierre à broyer l'encre] s'appelle suzuri. (Appert, p. 229.) 162 his) Peu ts'ao kang mou [f" 35 r°]. — « Kin che, "sS ^ , est une pierre de couleur rouge pâle. » 164) Pen ts'ao kang mou [f-^ 35 r"]. — « Moung che [mong che], tsin moung che [ts^ing mong che]... 11 y a une montagne dans le territoire de Touong tchin bien, d'où il s'en tire, dont on fait divers petits ouvrages. Voici, selon l'auteur, com- ment on prépare cette pierre. Cassez-en quatre onces en petites pièces, mettez TEXTES DIVERS ET NOTES 233 dans une terrine, joignez-y salpêtre quatre onces, mêlez exactement, puis, donnez le feu y employant quinze livres de charbon, remuant toujours jusqu'à ce que le salpêtre soit tout dissipé et le moung che devienne d'un beau jaune, alors tirez-le du feu, laissez le refroidir, réduisez en poudre fine et par une lotion légère en belle eau, ôtez ce qui pourrait rester du salpêtre, puis, faites sécher au soleil et gardez. Ce remède est propre à dissiper et résoudre les tu- meurs et dépôts internes et les flegmes qui sont cause de tant de grandes mala- dies. Il n'en faut pas faire prendre, dit un auteur, à une femme enceinte de deux enfants, ni à ceux qui ont la diarrhée, ni à gens trop âgés et épuisés : à cela près, ce remède guérit une infinité de maladies, par exemple, donné en pi- lules qu'on nomme pilules à faire bouillir la pituite, R : mou che (sic), pré- paré comme a été dit ci-dessus, une once, rhubarbe préparée avec du vin au bain de vapeur huit onces, hoan kin [scutellaria viscidula] lavé en vin huit onces, tchin hian cinq gros, mettez en poudre et avec un peu d'eau formez-en pilules, grosses comme des petits pois, dont ferez user communément en don- nant depuis dix jusqu'à vingt à chaque prise et depuis cent jusqu'à deux cents dans l'eau quand on voudra purger par les selles. « Dans toutes les maladies causées par les obstructions qui ont leur source dans le défaut de chaleur naturelle; telles sont les opilations de rate, les gon- flements des hypocondres, les maux de cœur ou d'estomac, certains flux de ventre, etc., R : tùn mou che [ts'ing mong che] concassé une demi-livre, salpêtre pulvérisé deux onces, mettez par couches dans un vase de terre, couvrez, donnez feu de vingt Ib de charbon : refroidi^ tirez -le et mêlez-y tchi che tchi [tcK'e che Iche] pulvérisé deux onces, avec un peu d'eau formez-en pilules très pe- tites et laissez sécher, puis meltez-les dans un vase de terre, sur le feu jusqu'à les faire rougir, puis les ramassez et gardez pour l'usage, la dose est depuis une jusqu'à trois à jeun avec de l'eau tiède par dessus : dans les flux et autres ma- ladies invétérées on peut augmenter la dose jusqu'à sept. « Contre accidents de paralysie et apoplexie, causés par vents et vapeurs ma- lignes, où la respiration est très embarrassée par la quantité de flegmes vis- queuses et qui causent la mort soudainement, si on n'y remédie, R : mou che [moung che] une once, salpêtre une once, faites calciner ensemble, pulvérisez et faites-en prendre demi-gros ou même un gros dans du suc ou décoction de menthe, y mêlant un peu de miel. Si l'accident vient de faiblesse d'estomac, donnez en décoction d'iris, y joignant du miel cuit. » 166) Le texte du Y king, renferme les huit koua, signes symboliques du monde, trigrammes composés de lignes brisées et entières, que Pou hi, fondateur de l*empire chinois, inventeur de Técriture, prétendait avoir reçues du Ciel, sur le dos d'un cheval-dragon et d'une tortue extraordinaire sortie des eaux devant 30 234 LE LAPIDAIRE CHINOIS lui. Les voici : ^^=^^^ khian, ciel : p^ doui, eau des montagnes : ^^"^ li, feu : = - dchin, tonnerre : ^^^-^sun, vent : E-E kàou, eau : - - keoii, montagne : ^ E khiouan, terre. Ils se multiplient par combinaisons et peuvent former soixante-quatre signes composés de lignes, qui sont restées une énigme pour les générations suivantes'. 167) Pen ts'ao kang mou [f°36 r"]. — « Kin kang che, diamant ou kin kang tsan [kin kang tsoan]^ perçant comme un vilebrequin. Tous les auteurs conviennent qu'il vient de dehors de la Chine ; les uns prétendent qu'au royaume de Tien tcho, où est née l'idole Foe, des plongeurs tirent le diamant du fond des ri- vières, d'autres disent qu'on le trouve sur les hautes montagnes^ et un autre comme pour tâcher d'accorder les deux opinions dit, quoiqu'on en doutant, que les oiseaux de proie en avalent d'attachés à ce qu'ils mangent dans les mon- tagnes et le rendent avec leurs excréments sur les sables des rivières. Le dia- mant est de couleur violette presque noire, comme mitoyen entre le fer et la pierre; pour distinguer le vrai du faux, mettez-le au feu à rougir et trempez-le ainsi dans du vinaigre. S'il ne s'altère pas il est véritable. La dureté du diamant est à l'épreuve du marteau. On dit que la corne de certaines chèvres sauvages nommées lin [ling] lui fait perdre sa dureté et fermeté, d'où vient qu'en Occi- dent on compare au diamant la nature du Foe sing et l'affection ou la colère à la corne de la chèvre. — Pour les renseignements sur le tapir, cf. note 44). 168 bis) Pen ts'ao kang mou [f° 36 r°]. — « Pe yan che, ÉI "^ -5 [pe yang che], pierre mouton blanc, pierre blanche polie qui se trouve en morceaux de diverses grandeurs et figures, agréables à la vue, il y en a une espèce de noire, on dit qu'elle chasse le mauvais air. » 168 ter) Pen ts'ao kang mou [f« 36 v»]. — « Kin hia che, W: ^ -S [kin ya che], dent d'or, hoan hia che, ^ ^ ^ [hoang ya che, pierre dent jaune], est une pierre de couleur d'or qui vient du Suchuen : on en trouve en morceaux plats, quarrés et ronds comme des dames à jouer : cette pierre en sortant de la mine est d'une belle couleur jaune, mais si on la laisse quelque temps dans la terre elle noircit. On lui attribue la vertu de fortifier les reins et les parties génitales. » 169) Geerts, p. 277. — « Le Hon zo ko moku dit : « Le hen seki \hari ishi], [pien che], est une pierre dure que l'on a employée autrefois en guise de lame ou de couteau d'acier, mais on ne s'en est plus servi depuis qu'on a fait usage du fer. On en faisait surtout usage en médecine, en guise de lancette, pour ouvrir les tumeurs et les 1. A. S. (t D., Histoire complète de l'empire de lu Chine, t. II, p. 241. TEXTES DIVERS ET NOTES 235 abcès. C'est probablement une espèce de yanone ishi [flèches barbelées], vi^ -^ [ts'ou che] (tête avec queue). « Ono Ranzan ajoute : « C'est une aiguille en pierre fort dure, qui s'employait autrefois pour ouvrir les abcès. Dans quelques provinces, on se sert même encore au lieu de hen seki d'un fragment pointu d'un objet de porcelaine cassée. » — Che nouy en japonais seki to. Geerts, p. 272, consacre tout un chapitre aux armes de l'âge de pierre. 170) Pen ts'ao kang mou [f" 3G v°]. — « Yueh [tche che], j!^ vBi ^ , mo tao che \mouo tao che], pierre à aiguiser les couteaux. Rougie au feu, éteinte et bue en vin, elle dissout le sang figé. L'eau dont on la frotte est fort bonne contre les taies des yeux ; cette même eau s'applique avec succès sur certaines gales causées par le venin des araignées, elle s'applique aussi sur les écrouelles et autres tu- meurs de cette nature. » 173) Pen ts'ao kang mou [î' 36 v<»]. — « Me fan che... Son usage est pour guérir les tumeurs malignes, même celles qui viennent au milieu du dos^ nommées fa pei. R : de cette pierre et cassez-la en petits morceaux, faites rougir au feu et éteignez avec bon vinaigre et l'y laissez infuser quelque temps. Réitérez jusqu'à dix fois, pulvérisez bien et tamisez, jetez dans un vase de lait et broyez pendant sept jours, car il faut que ce soit une aussi fine bouillie que si elle était de fleur de froment : item, quatre onces de cornes qu'on ait arraché d'un cerf pris et tué et non qui soient tombées d'elles-mêmes; coupez en morceaux d'environ deux pouces, brûlez jusqu'à ce qu'ils ne fument plus, alors cessez et mettez en poudre fine deux onces, pulvérisez aussi deux onces de joe lien, El ^SXt cru, mettez bon vinaigre dans un vase d'argent, faites bouillir médiocrement en sorte que le vi- naigre en bouillant forme comme des yeux de poisson, alors mettez en tournant vos poudres dedans, remuant toujours sur le feu pendant deux bonnes heures, quand votre matière sera d'une bonne consistance, ni trop claire ni trop épaisse, versez-là dans une terrine, laissez refroidir, puis couvrez avec soin, prenant garde qu'il ne tombe de la poussière et gardez pour le besoin. Quand vous aurez à traiter quelque tumeur enflammée, avec les barbes d'une plume d'oie, frottez de ce Uniment tout le contour de la tumeur, partout oîi il y a rougeur, laissant un endroit au centre où vous ne frottiez pas et par où le venin puisse sortir. Ce centre non frotté doit être de la largeur d'un double. S'il n'y avait pas encore suppuration, la tête de la tumeur percera et elle diminuera : s'il y avait déjà ou- verture et matière, le pus se cuira parfaitement. Si l'ulcère était déjà vieux et si la pourriture était dans les chairs, les nerfs et même les os, mettez de votre re- mède sur un morceau de toile fine et appliquez, renouvelant dès qu'il sera sec, 236 LE LAPIDAIRE CHINOIS le mal sera dans peu guéri, ayez seulement le soin qu'il ne reste pas de sac. Il faut observer que si on vous appelle quand l'abcès est ouvert, avant d'appliquer votre remède, lavez bien la plaie avec décoction de pieds de cochon et essuyez bien, puis usez du liniment. Item, il faut éviter qu'on ne touche ces sortes de plaies, ni les environs, ni que l'haleine de quelqu'un y pénètre, n'en laissez même approcher ni homme qui sente le gousset, ni femme qui ait ses mois ou soit en- ceinte. Observant bien tout cela, les dix premiers jours pansez la plaie et usez de votre liniment une fois chaque jour : dix jours passés,il ne faut panser qu'une fois en deux jours. Ce remède est fort bon, mais il faut user du liniment avec dextérité, sans quoi on cause au malade une douleur bien vive. « Je trouve à peu près la même chose dans un autre auteur et en moins de termes. R : la pierre susdite, grosse comme un œuf d'oie, faites-la bien rougira grand feu et éteignez dans de fort vinaigre, il se résoudra une partie de la pierre en poudre qui restera dans le vinaigre, réitérez jusqu'à ce que vous ayez ainsi consumé toute la pierre, alors séchez cette poudre si elle est fine et la broyez si elle ne lest pas. Tamisez bien et avec vinaigre faites-en un liniment dont vous userez à Toccasion. » 174) Pen ts'ao kang mou [î° 37 r"]. — « Choui Ichoung pe che [choei tchong pe che]... Il arrive souvent que pour manger trop d'un poisson appelé hoei, on sent un gonflement et une tumeur très vive et très douloureuse à la région de l'esto- mac, les malades tombent dans un abattement et maigrissent peu à peu. R : quelques-unes de ces pierres, rougissez-les bien au feu et les éteignez dans une quantité d'eau, réitérez jusqu'à sept fois et faites boire chaud : usez de ce remède en quantité et la tumeur disparaîtra. » 175) Geerts, p. ^55-260, a tout un chapitre consacré aux différentes espèces de sable du Japon. La plupart tirent leur nom de leur forme ou de leur pays d'origine; d'autres au contraire, sont des produits minéralogiques spéciaux. Parmi ces derniers nous relevons les suivants, dont voici les noms, en chinois : Yn cka, sable d'argent, contenant de l'argent; kin cha, sable d'or; kin kang cha, émeri rouge pour tailler les pierres dures [certainement à rapprocher du kin kang tsoan, p. 124 et note 167)]; chan hou cha, sable de corail rouge; choei tsing cha, sable de cristal de roche ; fie cha, poudre de fer oxydulée magnétique noire, sous forme de sable [cf. p. 39 et note 53]. 176) Pen ts'ao kang mou [f° 37 v"]. — « Che yen j pierre d'hirondelle [hirondelle de pierre]... L'espèce animale a quelque ressemblance avec la chauve-souris. Comme il mange du tchoung ju, qui est un remède restauratif, il est naturel que de ce remède on tire aussi un remède restauratif. Mais qu'est-il arrivé? C'est que l'ignorance ayant fait confondre le che yen animal et le che yen pierre, on TEXTES DIVERS ET NOTES 237 trouve dans mille recetles le che yen pierre, prescrit comme un remède restau- ratif, qualité qu'il n'a du tout point. « Dans les lièvres malignes, quand les urines sont âpres et qu'il y a tension au bas-ventre, R : che yen en poudre et faites-en prendre demi-gros délayé en dé- coction d'oignons et continuez jusqu'à ce que la tension cesse. « Dans les dysuries douloureuses et accompagnées de sang et de maux de cœur, R : che yen, chan lou, belle-de-nuit ou jalap doux, hoang hoa, petits pois rouges, parties égales, mettez en poudre, la dose est d'un gros en décoction d'oi- gnons. Contre flueurs blanches ou rouges de femmes, le mal fùt-il de plusieurs années, R : che yen une, usez- la en frottant avec eau que ferez boire. « Contre dents qui branlent, R : che yen en cinq couples, c'est-à-dire, cinq mâles et cinq femelles, faites bien rougir au feu, éteignez en bon vinaigre, réité- rez sept fois, pulvérisez, ajoulez-y sel violet ou noirâtre et musc tant soit peu, broyez et mêlez, frottez-vous-en tous les jours les dents et lavez-vous la bouche avec du vin tiède. » — Nous nous trouvons en présence de deux légendes, ayant cours également en Occident. D'abord la pierre d'accouchement : mais ici, au lieu d'être le yu yu leang, l'aëtite, que nous avons rencontrée page 111 et note 151), c'est le che yen, l'hirondelle de pierre; puis elle est considérée comme ayant des mâles et des femelles, ce que nous avons observé déjà note 11), à propos des pierres qui en- fantaient, dont les unes étaient mâles, les autres femelles. — Cette pierre à empreinte doit être jointe à celles déjà nombreuses en Occi- dent, que l'Antiquité comme le Moyen-Age attribuaient aux dieux, aux héros, aux prophètes et aux saints. ils) Pen ts'ao kang mou [f° 37 v°]. — « Che hiai[che hie]... On les recherche avec soin, on les appelle cancres de pierre et on les met sur la table prétendant qu'ils éclaircissent la vue. « Quoi qu'il en soit de tout cela, on emploie ces pierres dans les nuages et taies des yeux comme on fait bien d'autres pierres. Item, on leur attribue la vertu de dompter la malignité de toutes sortes de drogues ; item, de tuer les vers ; item, d'être bonnes dans certaines maladies épidémiques, causées par une grande chaleur; item, pour faciliter l'enfantement et délivrer de l'arrière-faix : la plus commune manière de s'en servir, c'est de l'user en frottant, avec de l'eau chaude^ dans un vase de terre, qu'on fait boire. Pour l'appliquer sur des tumeurs on l'use en frottant avec du vinaigre. » 179) Pen ts'ao kang mou [(' 38 r°]. — « Che hoang, jaune de serpent. Un an- cien auteur dit que c'est une pierre jaune et ronde qui se trouve dans le ventre %}S LR LAPIDAIRE CHINOIS des serpents et qui pèse comme de l'élain. Elle est tellement jaune qu'il y a un peu de bleuâtre et de noirâtre. Un autre auteur dit qu'il y a un che hoang de cou- leur rouge, que le serpent vomit et que les paysans rencontrent quelquefois. Un autre dit qu'aujourd'hui on trouve du cAe hoang dans les territoires de Yu tcheou et de Sin tcheou; on prétend que celui dont les médecins usent maintenant n'est autre jaune qu'une terre jaune delà grosseur et figure d'une balle d'arbalète, que les serpents, dit-on, en avalent ou tiennent dans le gosier pendant Fhiver qu'ils sont en terre, et qu'ils rejettent quand ils en ressortent au printemps. Cette terre est dure comme une pierre, elle est jaune en dehors et noire en dedans, on en ramasse à la deuxième lune. Ceci est différent de ce qu'ont dit les anciens qui prétendent que c'est une pierre ou bézoard. L'auteur accorde le différend en disant qu'il y a réellement une pierre qui se trouve quelquefois dans le ventre des ser- pents, comme il s'en trouve dans celui de bien d'autres animaux, mais que, comme il est extrêmement rare, on lui a substitué la terre qu'on vient de décrire. Savoir si le serpent l'a prise pour l'hiver et rejette ensuite, cela mérite confirmation. Pour employer cette pierre on la fait rougir au feu et éteint en vinaigre plusieurs fois; elle est froide, mais sans malignité; elle est cordiale et facilite l'accouche- ment, apaise les convulsions des enfants et est propre contre la gravelle, donnée en infusion. On l'use avec l'eau et on l'applique sur les enflures venimeuses. » — Les Lapidaires occidentaux signalent deux pierres de serpent. L'une pierre précieuse, sorte d'escarboucle, brillant la nuit, que le serpent conserve dans sa gueule ou sur son front; il en est question dans la tératologie du Moyen-Age. M. H. Gaidoz l'a étudiée dans M^/i/^me, 1890-1891. L'autre, excellent antidote, est une concrétion qui se formerait à l'intérieur des serpents. Signalée par Pline (lib. XXX, c. xv), le Lapidaire d'Hugues Ragot, — pour ne citer qu'un auteur du Moyen- Age — l'appelle sintique. C'est incontestablement de cette dernière dont il est ici question, puisqu'elle ressemble, dit l'auteur, au nieou hoang, jaune de bœuf, bézoard, dans lequel on ne saurait méconnaître Vouars arabe, Vhadjer el-baker, pierre du fiel du bœuf au moment de la pleine lune, signalé par Ibn el-Beïthar dans son Traité des simples, n" 628. — Geerts, p. 520. — « Ono Ranzan donne de cette pierre la définition suivante : Le professeur Li shi chin distingue les deux minéraux ja ico [che hoang'] et ja gan seki, Kb 'm îl > [c^t^ han che], mais il le fait à tort, puisqu'il est écrit dans le livre Hon zo i gen que ja wo eija ganseki sont une seule et même substance. Il est dit que cette pierre vient dans le ventre des serpents ou bien qu'on la trouve dans les trous où se tiennent les serpents. Ce sont là de purs mensonges. (( Les espèces qui nous viennent de l'étrangoi- (Chine) ont la forme d'une boule un peu aplatie, comme le kashu imo (tubercule de Dioscorea japonica). Elles sont TEXTES DIVKRS ET NOTES 239 massives, possèdent une couleur brunâtre de fer oxydé et quelquefois plusieurs verrues à l'extérieur; elles montrent une substance cristalline blanchâtre à l'in- térieur et s'appellent d'ordinaire ja gan seki. « Une autre variété qui montre à l'intérieur une masse cristalline radiée, à éclat métallique, s'appelle souvent (comme le fer sulfuré cubique) ji nen do [tse jari fong]. Comme les deux variétés se ressemblent beaucoup, on les confond géné- ralement. » 479 bis) Pen ts'ao kang mou [f° 38 v°], — « Pi lie tchin, jg$ ^ V^) loui ki, B ?:A> pierre de tonnerre. C'est une espèce de pierre qu'on trouve après la foudre tombée^ tantôt d'une figure tantôt d'une autre, ordinairement de la figure du fer d'une hache, à cela près qu'il n'y a pas de trou pour l'emmancher; ou d'une barre de fer ou d'une lime, quelquefois longue de plus d'un pied et pesant trois ou quatre Ib, très dure, de couleur bleue, noire, marbrée, etc. On les trouve après le tonnerre, enterrées dans la terre à cinq et six pieds et souvent plus. Il tombe quelquefois une matière qu'il appelle perle ou brillant : c'est, dit-il, un phosphore qui luit dans les ténèbres. « C'est, dit-il, par l'agitation ou mouvement violent, ou du choc des vapeurs et matières subtiles du Soleil et de sa femme, que se produisent ces grands bruits, déterminés ou mus l'un et l'autre par un esprit ou être intelligent qui agit en cela et dans tant de productions que nous voyons avec une sagesse par- faite : les voies, conlinue-t-il, de ces esprits sont obscures et imperceptibles à notre égard, nous ne pouvons les pénétrer à fond. On attribue à cette pierre d'être d'usage pour faire revenir de certaines frayeurs subites et extraordi- naires, qui démontent le cerveau et font qu'on ne connaît plus les gens; item, d'être utiles dans la dysurie provenant de gravelle ; la manière d'en user dans ces deux cas, c'est de l'user en frottant avec eau qu'on fait boire et en prendre ainsi avec l'eau où elle a bouilli. On dit que, mise sous le chevet, elle empêche qu'on ait des songes effrayants. On eu fait prendre de la raclure dans la phtysie et pour tuer les plus vieux et les plus dangereux vers ; item, mise dans des coffres et armoires, elle empêche qu'il ne s'y engendre des vers. « 480) Geerts, p. 353. Voici la traduction qu'il donne du Pen ts''ao kang mou. — « Le giyo sui seki [yng choei che] est une espèce de sel cristallin qui se forme sur le sol des magasins où on a conservé longtemps le sel marin. 11 est limpide comme le cristal de roche et le sulfate de soude, et il est invisible même dans l'eau pure à cause de sa limpidité parfaite. « Si on mêle ce sel avec de l'eau de puits dans une bouteille, qu'on la ferme et qu'on la suspende au fond d'un puits, on verra que l'eau se congèlera, même pendant l'été. Pour cette raison, on lui a donné le nom de giyo sui seki (c'est- 240 LE LAPIDAIRE CHINOIS à-dire pierre qui cause la congélation de l'eau) ou de kan sut seki [han choei cTie] (pierre qui refroidit l'eau). « Dans la médecine, on s'en sert comme remède réfrigérant dans les fièvres, dans le mal d'estomac, le mal de dents, le mal aux yeux et contre les brû- lures. » « Le naturaliste japonais Ono Ranzan ajoute : « Le vrai kan sui seki est formé de cristaux limpides comme l'alun ou le sucre cristallisé. Il se forme dans la terre, où l'on a conservé une grande quantité de sel marin pendant une période de plusieurs années. Il a un goût amer, mais non salé; il n'est pas très pesant et ne se liquéfie pas à l'air pendant l'été. Il est soluble dans Teau. On trouve parfois des cristaux de kan sui seki, à l'extérieur des sacs en paille, dans les- quels on a longtemps conservé le sel marin. Les pharmaciens vendent à tort le ho ge seki [fang kie che] sous le nom de kan sui seki. » iSO bis) Pen ts'ao kang [mou f» 39 r°.] — « Ven, ^^, sel commun. En quel endroit de la Chine n'y en a-t-il pas, dit un auteur? Il n'y a que chez les Barbares qui sont au Sud-Ouest de la Chine où il est assez rare. Aussi brûlent-ils des bam- bous et autres bois dont il tirent un sel pour suppléer à l'autre. Dans les pro- vinces de Chine qui sont éloignées de la mer comme le Chen si, le Su chuen et le Kouei tcheou, il y a des puits dont l'eau est salée, on en tire une grande quantité de sel par le moyen de l'évaporation. 11 y a aussi, dans le territoire du Pin tchou, un sel qu'on extrait de la terre en la faisant bouillir et évaporer, mais il est fort noir et fort grossier et ne peut surtout entrer en médecine. L'auteur rapporte qu'il se trouve en Chine, mais bien plus dans la Tartarie, une grande quantité de sel fossile ou gemme en morceaux très grands de dilFérenles couleurs et que ce sel purifié est comme le sel marin. « Le sel est froid de sa nature, mais sans grande malignité. Cependant, quand on en mange beaucoup , dit un ancien auteur, les poumons s'en ressentent et on est sujet à la toux. Les peuples du Nord-Ouest, dit un autre auteur plus mo- derne, n'aiment pas à manger des choses salées. Aussi vivent-ils communément plus longtemps, sont plus rarement malades et ont une meilleure couleur que les peuples du Sud-Est qui aiment fort à manger salé, preuve que ce que les anciens ont dit du grand usage de sel est véritable. . « Il faut le défendre absolument dans les difficultés de respirer, asthme, toux, hydropisieset soifs continuelles. Cependant le sel peut s'employer et s'emploie en effet utilement dans un très grand nombre de maladies. S'agit-il de préparer un remède propre à fortifier les reins, on y fait entrer le sel comme capable d'y porter la vertu des autres drogues, par Tespèce de sympathie qu'il a avec les reins. Veut-on fortifier le cœur, on fait entrer dans le remède du sel décrépité, comme capable de rétablir par son humidité tempérée l'épuisement du cœur, causé par l'intempérie des humeurs sèches et amères, Par la même raison, il TEXTES DIVERS ET NOTES 241 entre dans les remèdes qu'on destine à fortifier l'estomac : car, comme la santé du fils dépend fort de celle de la mère, aussi pour rétablir l'estomac, il n'est rien de tel que fortifier le cœur, ces deux viscères ayant entre eux à peu près le même rapport. Dans les remèdes qui ont pour but de résoudre des dépôts, opilations et duretés, il n'y a pas jusqu'aux vomitifs où il entre avec succès. Un ancien auteur en rapporte une double et mémorable épreuve faite l'an onzième Yuen ho, sous la dynastie Tang. Deux personnes dans la dixième lune de la dite année à différents jours furent attaquées de la cruelle colique nommée ho loan. Elles ne pouvaient ni vomir, ni aller par bas, elles rendaient une sueur froide en une quantité prodigieuse, enfin, elles ne paraissaient plus respirer et on les tenait pour mortes. Lorsqu'un médecin proposa le remède qui suit, R : sel commun, une bonne cuillerée, remuée dans un vase sur le feu, jusqu'à ce qu'il devienne jaune. Mêlez dans un grand verre d'urine d'enfant, faites avaler tiède, on le fit et presque aussitôt suivit évacuation par haut et par bas el les malades furent comme ressuscites. « Pilules noires dans lesquelles entre le sel préparé. R : une mesure de beau sel bien réduit en poudre, mettez dans un pot de terre dont l'ouverture ne soit pas large, adaptez sur l'ouverture une tête de mortier bien pétrie et bien ferme, mettez d'abord sur un petit feu de braise, peu à peu ajoutez du charbon, obser- vant de ne pas tant augmenter le feu que le vase se casse, continuez jusqu'à ce qu'au travers du vase rougi il sorte comme une sueur d'eau. Alors ôtez le feu, laissez celte sueur se durcir en froidissant. Cassez le vase et tirez-en votre matière. Item, prenez une mesure de kou, mettez sur le feu, remuez et faites bouillir; item, prenez une once d'amandes de noyaux de pêche, incorporez avec son de froment et faites cuire en remuant dans un poêlon. Item, prenez deux onces de pignon d'Inde, dont vous ayez ôté le germe, enveloppez de plusieurs doubles de papier brouillard et faites cuire en remuant sur le feu autant qu'il suffit pour en tirer l'huile, observant que la cuisson soit médiocre, car s'il est tout à fait cuit, il n'a plus assez de vertus et s'il ne l'est pas il est dangereux. Ensuite unissant ces quatre drogues, incorporez-les bien en broyant et avec le miel formez pilules comme petits pois, la moindre dose est de trois, qu'il faut prendre de grand matin dans une liqueur appropriée. Dans les maladies épidémiques, causées par intempéries des saisons, faites prendre avec du suc de kou et avec du thé, pour cordialgie, avec du vin, TefTet en sera très prompt. Pour le flux de sang, faites prendre avec la boisson ordinaire. D'abord le flux de sang se changera en sim- ple diarrhée et quelque temps après^ il cessera tout à fait. Pour les fièvres quar- tes faites prendre dans du thé; pour la maladie appelée kou ^cAm, cuisson des os, faites prendre en décoction de miel et défendez de boire ni de manger rien de froid, si le mal est déjà vieux, augmentez un peu la dose des pilules, ne vous efl"rayez pas s'il s'ensuit vomissement ou diarrhée, si cependant l'un ou l'autre devenait excessif, arrêtez-le par quelques prises de hoang lien. 31 242 LE LAPIDAIRE CHINOIS « Il est certains tempéraments qui résistent aux plus puissants remèdes : à celui- là, donnez -lui jusqu'à une once des dites pilules et faites en sorte que le malade garde un bon régime, cinq ou six jours après. Le temps de faire ces pilules est la douzième lune, il faut les garder dans une bouteille exactement bouchée, où l'air ne puisse pénétrer. Ce remède peut surtout être une ressource pour les cas où l'on se trouve en voyage ou bien dans des méchants bourgs et villages où l'on ne trouve pas de remèdes, ni les drogues nécessaires pour les composer. Il faut se souvenir de n'en point donner aux enfants. « Quand un homme, pour avoir été battu par quelque esprit, tombe sans sentiment et comme mort, R : sel une écuellée, eau deux écuellées, mêlez bien, faites, avaler au malade et en même temps prenant de l'eau froide en votre bouche, soufflez-lui-en et il reviendrai soi. Quand il y a tension, gonflement et dureté des hypocondres, faites prendre infusion de sel en eau, jusqu'à ce qu'il survienne vomissement. Contre les coliques du ventre ou ventosités, mettez du sel en poudre, bien chaud dans un nouet et en frottez longtemps la partie. » « Si la colique est accompagnée de symptômes pressants, remplissez de sel la cavité du nombril et appliquez sur ce sel un bouton de feu jusqu'à sept fois. « Pour douleurs de goutte, frottez- vous-en tous les jours les cuisses, les ge- noux, jambes et pieds jusqu'aux ongles et un moment après, lavez-vous avec de l'eau bien chaude, j'ai vu une heureuse épreuve de ce remède. « Après certaines maladies épidémiques, causées par l'intempérie des saisons, il arrive assez souvent que ceux qui ont été attaqués sans en mourir,, sentent un gonflement incommode aux aisselles : faites bien chauff'er du sel en poudre en le remuant sur le feu et appliquez chaudement : quant l'enfant vient à rebours, frottez de sel le ventre de la mère et appliquez aussi légèrement à la plante des pieds de l'enfant. « Dans la suppression d'urine, enveloppez du sel bien blanc dans du papier, mouillez, faites brûler au feu, pulvérisez et soufflez-en tant soit peu dans le canal de l'urine. « Contre constipation et suppression d'urine, mêlez du sel avec un peu de vin amer, appliquez sur le nombril, renouvelant dès qu'il sera sec, arrosez aussi le fondement avec du suc de sel et intérieurement faites prendre de l'eau dans laquelle vous ayez trempé du sel enveloppé dans du papier. « Dans la gonnorhée, R : beau sel blanc une once, mettez dans un vase l'y pressant bien avec un pilon, bouchez le vase exactement et mettez au feu pen- dant un jour. Laissez bien refroidir, tirez : item, prenez fou lin et chan yo de chacun un once, pulvérisez le tout et incorporez avec pulpe de jujubes et avec miel, formez-en pilules comme pois, la dose est de trente dans une décoction de jujubes. « Douleur violente au fondement après la dysenterie : chaufl"ez du sel en le TEXTES DIVERS ET NOTES 243 remuant dans une terrine sur le feu, pulvérisez, mêlez dans le riz clair que man- gera le malade, quatre ou cinq fois suffiront. « Quand dans une plaie de fer, il y a grande hémorrhagie, ce qu'il y a de plus à craindre, c'est que le sang qui se répand intérieurement ne se refroidisse : pour l'empêcher, faites chauffer du sel dans un vase sur le feu, en remuant, mettez-en trois pincées dans du vin et faites avaler. « A un maniaque qui rit toujours, R : sel marin, faites bien rougir sur le feu, pulvérisez, mettez en eau de rivière sur le feu, donnant seulement quelques bouillons, faites avaler peu à peu, le malade vomira copieusement et guérira. « Pour affermir les dents et éclaircir la vue, R : sel marin, faites fondre en eau, faites bouillir quelques bouillons, versez par inclination l'eau qui sera claire dans un vase d'argent, faites évaporer jusqu'à ce qu'il se forme une belle fleur de sel blanche comme la neige que vous garderez dans un vase de terre neuf. Tous les matins, frottez-en les dents, puis rincez la bouche avec eau, in- troduisez-en un peu dans le^ yeux et le laissez un moment, ensuite lavez-les bien. Si vous avez les dents décharnées et branlantes, lavez-vous la bouche tous les matins une centaine de fois avec eau de sel. « Relâchement et inflammation de la luette, sel commun calciné et appliqué à diverses reprises. « Le sel est aussi d'un très bon usage pour ôter les taies des yeux surtout ré- centes et superficielles, « Il est une maladie assez extraordinaire dans laquelle il sort du corps une si grande abondance de poux que cela passe l'imagination. Cela suppose une grande corruption dans les humeurs et cette corruption augmente chaque jour, aussi bien que le nombre des insectes : le malade souffre une douleur et une déman- geaison terrible qui lui fait jeter, jour et nuit, les hauts cris. Il lui sort pres- que incessamment du sang de la pointe de la langue, les dents lui deviennent toutes noires, les narines s'ouvrent, les lèvres tremblent. Faites-lui prendre pendant quinze jours et davantage une potion de vinaigre et de sel. » 182) Geerts, p. 634. — « D'après le Hon zo ko moku, le professeur Kiyo prétend que le riyoku yen [lu yen] vient du Yen gi koku [Karashar]. On le trouve toujours adhérent à d'autres pierres et immergé dans l'eau. Sa forme est semblable à celle du hen seï [pien ts'ing] ou ku spï [k'ong ts^ing] et on l'emploie principalement comme remède dans les maladies d'yeux. On prépare à présent aussi un riyoku yen artifi- ciel en faisant usage de ko miyo yen, ytl >^ ^Ë > [koang ming yen] (sel de roche), de dô sha, -pgï vp , [nao cha] (chlorure d'ammonium) et de seki do setsu (limaille de cuivre rouge). On laisse macérer ces trois substances pendant quelque temps dans l'eau et on obtient alors une matière salée, verte, que l'on emploie à la place du véritable riyo/cu yen.' 244 LE LAPIDAIRE CHINOIS « D'après le professeur Jun, le riyoku yen nous vient de la Perse. Il adhère à d'autres pierres et sa couleur peut résister longtemps au contact de l'air sans changer. L'imitation du riyoku yen, préparé en Chine avec du cuivre et du vi- naigre, ne doit pas être employée dans la médecine. Aussi n'est-elle pas aussi bonne que le vrai riyoku yen comme matière colorante, puisqu'elle ne peut pas se conserver longtemps sans être altérée. Le professeur Li shi chin dit que le riyoku yen de la Perse possède une couleur vert-bleuâtre et que le vrai riyoku yen n'est pas hygroscopique (comme l'est le sel artificiel). Pour préparer le riyoku yen artificiel, on fait macérer pendant sept jours un riyo de seï yen [ts'ing yen] avec un sAo d'eau dans une marmite en cuivre. On enlève la substance verte qui s'est formée et on laisse de nouveau macérer pendant un laps de temps de sept à quatorze jours, jusqu'à ce qu'il se forme un autre dépôt de riyoku yen. Celui-ci a un goût salin, amer et n'est pas vénéneux. On l'emploie contre les inflammations des yeux, des glandes lacrymales et pour Ater les taches de la cornée en faisant des injections de celte substance dans l'œil. En outre il peut guérir la maladie kan des enfants. Ono Ranzan le décrit ainsi : « Le riyokuyen nous vient des pays barbares. Son nom hollandais est spaansch groen (vert d'Espagne). Spaansch est le nom d'un pays, groen signifie vert. Ce sel possède une couleur verte moins intense que le do seï [Vong ts'ing]. Son goût est acide et astringent. On l'emploie comme ma- tière colorante dans les dessins étrangers. » 183) Pen ts'ao kang mou [{° 40 v°]. — « Po siao [pouo siao]^ hiensiao [yen siao], pi siao, mang siao, ma ya siao. C'est le salpêtre, à qui on donne différents noms selon les différents degrés de pureté qu'on lui donne. C'est un remède de nature froide, mais sans malignité quand il est purifié, car quand il ne l'est pas et qu'il est jaune ou bien rouge, il peut nuire et même faire mourir. On le purifie en le faisant bouillir deux ou trois fois avec de l'eau dans laquelle on aura fait cuire quelques grosses raves blanches. On ôte les raves et on procède à la fîltration et évaporation. Il est d'usage dans toutes les maladies qui ont pour cause une in- tempérie chaude, il est apéritif et dissolutif, il aide à la digestion, guérit le té- nesme et autres maladies semblables, enfin il purifie, humecte et arrose tout le corps, il faut seulement savoir s'en servir à propos et n'en pas donner aux femmes grosses dans les quatre, cinq, sept et huitième mois de grossesse. « On donne ici la composition d'une espèce d'électuaire dont on prétend que, sous la dynastie Tang, l'Empereur faisait présent à tous ses grands officiers : il s'appelait tsu siue [ts'e siue], neige violette. R : or fin cent onces, che kao, hoa che, tsu che [ts'e che] de chacun trois Ib, broyez, versez-une charge d'eau, faites cuire jusqu'à diminution de six parties. Otez les drogues, mettez dans cette eau corne de rhinocéros en poudre, corne de la chèvre nommée lin, tsin mou hiang, aristoloche longue de chacun cinq onces, hiuen seng lavé et rissolé au feu, chin TEXTES DIVERS ET NOTES 2i3 ma, ricinus de chacun une Ib, réglisse fritte dans un poêlon à sec, huit onces, faites cuire jusqu'à diminution de plus de la moitié, ôtez les drogues et dans ce qui reste de liqueur, mettez po siao dix Ib, siao che, (r -fj , deux Ib, faites cuire à petit feu, remuant sans cesse avec un bâton de bois de saule, jusqu'à ce qu'elle s'épaississe, alors versez dans une terrine et quand la composition commen- cera à se durcir, mélez-y deux gros et demi de musc et trois onces de cinabre en poudre, mêlez exactement et gardez; la dose ordinaire est depuis un gros jusqu'à deux, mais selon les occurrences on peut l'augmenter et diminuer de sorte cependant que le plus qu'on en puisse donner c'est une once. <( Ce remède est efficace dans les fièvres malignes, dans les quartes qui viennent de chaleur, dans toute obstruction qui procède de cause chaude, inquiétudes et manies qui viennent de la même cause contre les maladies contagieuses, contre la goutte, les palpitations, coliques, il résiste aux poisons chauds. « Contre les maux de tête subits et violents qui semblent menacer de mort, soufflez dans les narines du malade de la poudre de salpêtre cristallisé. « Dans les dysenteries causées par la chaleur delà canicule et dans celles qui viennent de l'usage immodéré du vin, R : salpêtre cristallisé, soufre pur, ââ, une once, alun et hoa che, aa, demi-once, farine de froment quatre onces, rédui- sez le tout en poudre fine et faites-en pilules avec eau de pluie grosses comme bons pois, la dose est depuis trente jusqu'à cinquante pilules dans de l'eau nou- vellement puisée. Notez que le salpêtre dont on parle ici est celui qui a passé par le feu soit en le purifiant, ou en le fondant, celui qu'il appelle siao che, ^ ^ , est le salpêtre de houssage qui n'a pas passé par le feu. 11 se trouve dans la province du Su chuen ou Chen si. Il sort de terre en automne une espèce de gelée blanche, disposée en aiguilles, les habitants balayent et ramassent toute cette gelée mêlée de terre et autres ordures, on la purifie et c'est ce qu'on appelle le salpêtre difl*érent, selon les différents degrés de purification. Les petits mor- ceaux ou cristaux qui se sont ramassés purs et sans mélange sont le siao che que l'auteur préfère au salpêtre et recommande comme un très grand remède. » Geerts, p. 314. — « 0.\o Ranzan dit : On nomme quelquefois à tort le sulfate de soude [boku sho, en chinois po siao], yen sho [yen siao] (sel flux), à cause de sa ressemblance avec le nitre et parce que tous deux sont obtenus des terrains salins. Mais il existe une distinction réelle entre ces deux sels. Le sulfate de soude est un sel non inflammable, préparé du sol de certains terrains salés, tandis que le salpêtre [siao che] est très inflammable et s'obtient surtout de la terre du dessous des anciennes maisons. » 187) Ho tsieou, c'est l'alcool. 188) Pen ts'ao kang mou [f'' 41 r"]. — « Nau cha [nao cAa], nou cha, tiyen, pe 246 LE LAPIDAIRE CHINOIS ting cha [pe t'ing cha]. C'est un sel grisâtre, pesant, disposé en aiguilles, d'un goût pénétrant et qui tient du sel commun et du nitre. On l'apporte en gros mor- ceaux informes, il ressemble très fort au sel ammoniac pour la figure et le goût. il se fond très aisément à la moindre humidité, on est obligé pour le garder de le mettre proche du feu, ou mêlé avec des racines de gingembre sec. L'auteur dit qu'il en vient d'auprès de la province de Chen si et qu'on le tire d'une mon- tagne d'oîi il sort continuellement des vapeurs rouges et dangereuses et très difficile à aborder par rapport à ses mêmes vapeurs : il en vient aussi, dit-il, de Tartarie, on le tire des plaines où il y a beaucoup de troupeaux de la même façon que le salpêtre de houssage; les Tartares, dit-il, et gens d'au delà de la Chine salent les viandes avec ce sel. Il attribue à ce sel les vertus et les propriétés du nitre, mais à un degré pi us éminent; il prétend même que l'usage de ce sel con tribue à prolonger la vie et à jouir d'une santé parfaite. Il est d'usage pour la fusion et la soudure des métaux. » Geerts, p. 323. — « Ono Ranzan remarque que le vrai do sha [nao cha] est le sel ammoniac, que le do sha de bonne qualité fut apporté par les Hollandais et que les espèces chinoises étaient toutes de très inférieure qualité. » 190) Peu ts'ao kang mou [f° 41 v°], — « Pon cha [p'ong cha], pen cha [p'eii cha]. C'est le borax qui se trouve en certaines mines de la province de Hou kouan, tantôt plus, tantôt moins blanc selon le plus ou moins de purification. On s'en sert dans la fusion des métaux. On s'en sert dans la médecine contre les inflam- mations de la gorge pour rafraîchir le sang, contre les pertes de sang, les mala- dies des yeux, etc. » 192) Pen tsao kang mou [f° 41 \°]. — « Che leou hoan, -^ ^^ ^ , [tche lieou hoang], leou hoan[lieou hoang], hoan nau cha [hoang nao cha], soufre, feu mâle et substance de pierre. Sa propriété est de pénétrer facilement les corps. On l'ap- pelle le tigre ou le dévorant, ou bien le capitaine général des minéraux. On trouve beaucoup de mines de soufre en Chine, en pierres et pièces de différentes gran- deurs et couleurs, il en compte jusqu'à cinq couleurs, le meilleur et le plus ordi- naire vient de la province du Hou kouan, il est d'un beau jaune; il y en a une espèce rougeâtre, un autre vert et bleu, une autre partie blanc partie noirâtre. Enfin une autre espèce qu'il appelle choui /eou, soufre d'eau. On le ramasse dans le Tonkin en mettant de la paille dans l'eau et il s'y attache; cette eau coule des montagnes où il y a des mines de soufre; il est, dit-il, de couleur jaune, on ne s'en sert que pour les maladies de la peau. Le soufre, dit-il, contient beaucoup d'acides corrosifs. Le plomb est un remède contre les parties caustiques du soufre. Si vous mêlez du soufre en poudre avec de l'aimant en poudre, il en résultera une poudre de couleur pourprée. Le soufre s'emploie pour guérir toutes les maladies du cuir. On le donne aussi intérieurement en pilules pour les maladies des pou- TEXTES DIVERS ET NOTES 247 mons,des reins, de l'estomac, pour les faiblesses des articulations. On en fait des gobelets dans lesquels on laisse infuser du vin que l'on boit pour aider la circu- lation des humeurs et pour guérir presque toutes les vieilles maladies. L'auteur cependant avertit qu'il faut aller bride en main avec le soufre, surtout pour les personnes avancées en âge. » 193) Pen is'ao kang mou [f 42 r°J. — « Che leou che [che lieou tch'e], che ting che [che ting tche], che leou tan [che lieou tan], \che lieou tche], pierre de soufre rouge ou pourpre. Cette espèce de soufre ne se trouve que dans les grandes montagnes, il est ordinairement enfermé dans des pierres. L'auteur dit qu'il est moins caus- tique que les autres. Il est propre pour arrêter les flueurs blanches et pertes de sang des femmes, pour fortifier les parties de la génération aux hommes. On le prend en pilules. » Che leoutsin[che lieou ts'ingX thon kie che[tong kieche], soufre bleuâtre. Celui- ci se trouve à peu près comme l'autre dans la province de Yunnan^ on ne s'en sert qu'extérieurement. 194) Pen ts'ao kang mou [f° 42 r°]. — « Fan che, ^^ ^ :pe fan : ÎS ^ [nie che] : Mf^e,^ Von [iu nie] : tsu che, yy\ y^ [iu tcheY, alun. C'est un minéral qui se trouve en plusieurs provinces de la Chine dans des mines. On le trouve mêlé de pierres et d'impuretés, c'est ce qui fait qu'on est obligé de le purifier par cristallisation et évaporation. L'auteur en distingue de cinq sortes, un blanc, un jaune, un vert, un noir et un de couleur mêlée. Quand on brûle ce dernier il devient rouge. Leblanc est le meilleur et celui qu'on doit préférer aux autres. Il est, dit-il, astringent, stiptique et détersif, propre pour arrêter les cours de ventre, l'incontinence d'urine, les tlueurs blanches et pertes, pour arrêter les vomissements. On s'en sert en gargarismes pour déterger et guérir les chancres et ulcères de la bouche ; pour arrêter les cours de ventre, on le donne en décoc- tion de gingembre ou de réglisse. Si c'est pour arrêter les pertes et flueurs blan- ches, on le donne en pilules mêlé avec de la cire jaune. On s'en sert pour pro- curer le vomissement et inciser et atténuer les flegmes dans l'épilepsie et autres maladies semblables. Il est fort on usage pour parfumer dans toutes les maladies qui viennent de l'impureté de l'air, surtout aux petits enfants : on leur en frotte le corps et on leur en fait recevoir la fumée. « On s'en sert extérieurement contre les gales, inflammations, hémorragies, morsures d'insectes et contre les insectes mêmes qui sont ou dans les plaies, ou sur la peau. On le calcine et on s'en sert pour dessécher, resserrer et manger les chairs pourries, pour arrêter les sueurs, etc. » 1. Comme on le voit, Vandermonde, eu recopiant les caractères idéographiques du Pen Is'ao, a fait une confusion que le texte de V Encyclopédie permet de rétablir. 248 LE LAPIDAIRE CHINOIS — 11 a été déjà question du yaki tsouke, p. 45 et note 60). 198) Pen ts'ao kang mou [f° 42 H. — « Lou fan [lu fan], tsau fan, ^ /iL [Isao fan] , alun vert, couperose ou vitriol vert. On le tire des mines en pierres, on le pu- rifie et cristallise dans des vases de fer, à la manière du salpêtre. Il sert contre les taies des yeux-, contre les brûlures, les ulcères anciens, cours de ventre, hy- dropisie, jaunisse, etc. On l'emploie beaucoup pour la teinture en noir. 200) Ibid. [1° 42 v"]. — « Hoang fan, alun jaune. C'est un vitriol jaunâtre qui se trouve dans les mêmes mines et parmi le vitriol vert. On s'en sert exté- rieurement pour les maladies de la peau. On en frotte, dit-il, les lames d'épées et de sabres, cela laisse empreintes des espèces de fleurs. Les souffleurs s'en ser- vent aussi pour leur œuvre. » A partir de ce paragraphe, nous n'avons plus à citer que le manuscrit du Pen ts'ao kang mou [fos42 v° et 43 r°], qui nous fait connaître, sans commentaires, toute une série de pierres, que le rédacteur de V Encyclopédie n'a pas cru devoir re- produire. Elles nous paraissent bien difficiles, sinon impossibles à identifier. Les caractères idéographiques que nous donnons, permettront peut-être de les retrou- ver quand les connaissances minéralogiques chinoises seront plus avancées ^ Nous ajouterons enfin en terminant, une liste de quelques minéraux de la collection chinoise du Muséum, qui accompagnait la traduction du Pen ts'ao kang mou. Ils n'ont, ni dans l'Encyclopédie sinico -japonaise, ni dans le texte de Vandermonde, nidansBiot de chapitre correspondant. Identifiés par M. Lacroix, ce sont maintenant des documents certains, importants, dont la valeur scienti- fique ne saurait échapper à personne. Pïerrea du Pen isao Jiang mou. 202 bis) Che pi, ^ n^ , ouei che, ^ 'Q , ^'«w che, ^ ^ . C'est une pierre, dit l'auteur, de la grandeur d'une fève, assez légère, jaunâtre et parsemée de veines rouges. Elle se trouve entre d'autres pierres dans les grandes montagnes. Un auteur prétend que cette pierre est une composition d'alun et sel, aa, Ib 1, cuite jusqu'à siccité dans une décoction de kou seng, ajoutez ensuite du salpêtre. Cette pierre peut dissoudre toutes les pierres, elle aide à la circulation du sang. 1. N'ayant pas de concordauce à établir, nous avons scrupuleusement conservé ici, comme nous allons le faire pour les échantillons du Muséum, l'orthographe de Vandermonde. 11 faut noter qu'une bonne partie est transcrite suivant la phonétique portugaise. TEXTES DIVERS ET NOTES 249 Che fei, ^ M , est une pierre qui se trouve dans l'eau, de couleur rougeâtre parsemée de veines. Che kan, 5 OT, c'est une pierre de couleur du foie, elle croit dans les mon- tagnes, elle réjouit le cœur. Che chen, Ç W, c'est une pierre blanche, d'un goût un peu aigre, elle est employée pour guérir les diarrhées. Tsu che houa, %\ ^ ^ , c'est une pierre rouge pourpre qui vient des mon- tagnes, elle n'a pas de malignité. Pe che houa, 0 ^ ^ , pierre blanche qui vient des montagnes, elle facilite la circulation, pour exciter l'appétit, etc. Bouan che houa, ^ ^ ^ , c'est une pierre jaune qui vient des montagnes, on s'en sert contre les fièvres, etc. Ghe che houa, ^ ^ ^ ,, c'est une pierre noire qui vient des montagnes, on s'en sert contre les fièvres, etc. Ling che, |^ ^ , c'est une autre pierre qui vient des montagnes du Chen si. Elle est propre pour rafraîchir et faciliter la respiration. Il dit qu'elle est fourrée de petils trous et que, prise intérieurement, elle est bonne contre la surdité. Tsun che, ^^ ^ , autre pierre qui croît dans les montagnes, elle est propre contre les rétentions d'urine et défaillances des parties basses. Fan che, ^^ ^ , autre pierre qui croit es montagnes et guérit les fièvres. Soui che, ^ 'CJ , autre pierre de montagne propre pour apaiser la soif. Ou u che, 5. ^ ^ , km houan, gg" ^ , autre pierre de couleur d'or qui nait es montagnes, elle réjouit le cœur. Tsu kia che, ^ 'lî. -^ , pierre de couleur de sang qui vient des monts. Elle purifie le sang. Ho io, y\. ^, poudre à canon. C'est, dit-il,un composé de salpêtre, de soufre, de charbon dont on se sert pour les canons, pour dissiper l'humidité, chasser le mauvais air et guérir les gales, dartres et maladies de la peau. Ma kan che, t^ ffi ^n , foie de cheval. C'est, dit-il, une pierre qui vient des pays étrangers, elle est de couleur de foie de cheval et noire intérieurement. Si vous la broyez avec de l'eau, elle peut servir d'encre. 3^ 250 LE LAPIDAIRE CHINOIS 7'ckuiachey^ ^ ^ , pierre dent de porc, autre pierre étrangère, couleur de rouge foncé et brillante, elle sert contre les maladies de l'œil '. jft ^^ -y^ Pi hia che, pf^ i^ ^ , autre pierre qui éclaircit la vue. Loung sien che, ^% y^ ^ , autre pierre qui guérit les tumeurs causées par malignité de l'air. Yuen kouan che, wa ^ ^ , autre pierre. 7'ai hian che, jSi I^ ^ , pierre du Soleil. Pe su tue che, 0 W 'T' >n > pierre du Lion. 1. C'est celle que Biot {Minéraux chinois, p. 22) appelle pierre dent de reuard. 11 se peut qu'il n'ait pas rencoutré ce nom dans le Pen ts'ao kang mou, cependant il s'y trouve puisque le voilà. C'est parfaitement, comme il le dit d'ailleurs d'après l'échantillon n" 48 du Muséum, un carbonate de chaux, dont le clivage forme des rhomboèdres de 105°. L'échant'Uon sert bien de gangue au réalgar et à l'orpiment. TEXTES DIVERS ET NOTES 251 A Chinese Mediœval Account of Western precious Stones. (Extrait des Mediœval Researches from Eastern Asiatic Sources, by E. Bretschneider (Loodon, Tûbner aud G°, 1888, ia-S», t. I, p. 173-176). In the Cho keng lu, notes on différent matters, referring to the time of the Mongol dynasty, written by a learned Chinese in the fourteenth century, an article is found (c. vu), entitled Hui-hui shi Cou (Precious Stones of the Moham- medans). This notice reads as follows. The precious stones in the countries of Mohammedans vary in appearance and in price. Towards the end of the reign of KubilaiKhan (end of the thirteenth century), one of the rich Mohammedan merchants sold a red la (balas ruby) to the emperor. It weighed one liang and three ts^ien, and was estimated at 140.000 ting, paid in bank-notes. The emperor placed it on the top of his cap, and thus it was afterwards successively transmitted from one emperor to another. The emperors always put it on at the new year, on their birthdays, and on other solemn occasions. The following are the precious stones X (i. e. the Chi - nese author) know, and I shall give a list of them. 1° Red stones, of which there are four kinds. The la. When of a pale red colour it is very beautiful. The bl-dje-da. The stones which are of a deep red coloar and thin are the most valuable. The si-la-ni is of a dark red colour. The gu-mu-lan, has an irregular colour; it is red mixed with dark, yellow. This stone is found in large pièces, and is the least valuable of the above men- tioned. 2° Green stones. The are three kinds found together in thesame mines. The dju-ba-bi takes the fîrst rank. It is of a deep green colour. The dju-mu-la, is of médium quality. The sa-bu-ni, which is of a pale green, belongs to a lower class. 3" The stones called ya-hu or ya-gu. The red ya-gu has on the surface a white water. The ma sze gen-di. Without lustre. A variegated stone. This stone and the red ya-gu are dug from the same mines. There are three kinds of blue ya-gu, viz. : First quality, of a deep blue colour. The ni-lan, médium quality, of a pale blue colour. 252 LE LAPIDAIRE CHINOIS The tcu-p'o ni-Ian, lower quality, of a muddy blue colour. The yellow ya-gu. The white ya-gu. 4o Stones belonging to Ihe category mao-tsing. The (true) mao-tsing has a fibre of lustre in the interior. The tsou-shui-shi when dug from the mines resembles the mao-tsing. 5» Stones called tien-tze. The ni-she-bu-di. This is the species found in the country of Mohammedans. It is distinguished by itsfine structure. The k'i-li-ma-ni. It is also called ho si tien tze, and has a coarse structure. The stone of King chou, called also tien-tze from Slang yang. It changes its colour. IDENTIFICATIONS Bi dje c?a, p. 251. Le grenat : bedjedi, en arabe. — Clément Mullet, Essai sur la minéralogie arabe, extrait du Journal asiatique, 18C8, p. 54. Cha, p. 130. Le sable. Chan hou, p. 54, appelé en sanscrit ha bi sha bu ra [bo bai sa fu loi), le cor&il. — Bretsciineider, Mediœval liesear- ches from Eastern Asiaiic Sources, t. I, p. 151. — Geerts, Les produits de la nature japonaise et chinoise, p. 466. — HiRTii, China and the Roman Orient, p. 246. Che che, serpent de pierre, p. 132. Pé- trification. Che han che, pierre de l'intérieur du serpent, p. 133. — Échantillon n" 34 du Muséum, pyrite transformée en hé- matite rouge, ressemblant effective- ment à un bézoard. — Iîiot (E.), Mé- moire sur divers minéraux chinois appartenant à la collection du Jardin du Roi, p. 18. — Geerts, p. 520. Che hie, crabe de pierre, p. 132. — Échantillon du Muséum n° 67, petits crabes pétrifiés. Che hoa, fleur de pierre, p. 94, appelée aussi fleur de lait. Stalagmite. Che hoang, jaune de pierre, p. 79. Sul- fure d'arsenic. — Échantillon n° 44 du Muséum. — BiOT, p. 21. — Geerts, p. 176. Che hoang, jaune de serpent, p. 132. Concrétion du ventre du serpent. Py- rite prismatique nodulaire : fer sulfuré blanc. — Rémusat, Table du Wa kan san tsai dzou ye, p. 234. — Geerts, p. 520. Che hoei, cendre de pierre, p. 99, appelée aussi pierre terreuse, cendre terreuse, tigre blanc, pierre de forge, cendre précieuse, cendre de minéral. La chaux. ■^ ^, che kao, gypse fibreux. — Échantillon n° 28 du Muséum. — BiOT, p. 17. Che kao, graisse de pierre, p. 81, appe- lée aussi pierre de traits déliés, pierre d'eau froide. Le gypse fibreux. — Ré- MUSAT, p. 238, sorte de pierre calcaire. — BioT, p. 17. — Julien (St.), Hist. de la porcelaine chinoise (Paris, Mal- let-Bachelier, 1856, in-8°), p. 258. — Geerts, p. 327, 329, est intéressant à étudier pour les classifications nouvelles qu'il établit d'après des synonymes que les Chinois ne savent pas même distin- guer. Che iieou tcli'e, soufre rouge, p. 144, appelé aussi graisse de galerie de pierre, tan de soufre, fils de soufre de pierre, soufre rou'îe. — Échantillon n° 01 254 LE LAPIDAIRE CHINOIS du Muséum. — Biot, p. 25. — Geerts, p. 1C2. Che iieoit ts'ing, soufre vert, p. 144, appelé aussi pierre qui noue l'iiiver. — Échantillon n° 60 du Muséum. — Biot, p. 25. — Geeeits, p. 162. Che mien, farine de pierre, p. 101. Terre comestible, farine fossile. — Geerts, p. 388. Che nao, cervelle de pierre, p. 96, appelé aussi gâteau de pierre, cham- pignon de pierre, (leur-chef-pierre. Est-ce une cornaline, comme le croit Biot, p. 24? La cornaline est un ma nao, pas un che nao. L'échantillon n° 56 du Muséum est au contraire une concrétion calcaire englobant des frag- ments de coquilles recueillies sur le bord delà mer, car elle est recouverle de débris de serpules. Ce serait plutôt une concrétion géodique, dans laquelle pourrait se trouver renfermée une petite pierre. — Rémusat, p. 203, cailloux figurés trouvés dans la craie. Che nou, flèche de pierre, p. 126. — Geerts, p. 273. Che pie, tortue de pierre, p. 132. Pétrifi- cation. Che fan, charbon de pierre, p. 97. Char- bon de terre. — Geerts, p. 207. Che tche, serpent-branche, p. 91. Ser- pentine. — Rémusat, p. 203, oxyde de fer en masses cylindriques. — Biot, p. 18, le confond avec le che han che, qui n'a certainement aucun rapport avec elle, étant une pyrite transformée en hématite rouge, tandis que le mi- néral dont il est ici question est une pierre dure. — Geerts, p. 441. Che tche, champignon de pierre, p. 95 et 104, avec les variétés, champignon de graisse de jade, champignon de canne- lier de pierre. Je le rapprocherais cer- tainement du ling tchi, décrit par Schlegel (G.) dans son XVI/I" Pro- blème géographique : Les trois îles enchantées, extrait du Toung Pao, t. VI, n° 1, 1895, p. 20-21. Comme le ling tchi, il est charnu, de diverses couleurs, a la forme des six animaux domestiques, est divin, prolonge la vie. C'est, d'après le P. Cibot, un agaric ra- mifié. — Rémusat, p. 234, fossile dont on distingue cinq espèces. Che tcho'ang, lit de pierre, p. 94, appelé aussi lit de lait, pierre saillante, pousse de bambou de pierre. Stalagmite. — Geerts, p. 344. Che tchong jou, mamelle de pierre, p. 92, appelée aussi principal réservoir du lait, tube creux, pierre tubuleuse du canard, pierre roseau, sable de pierre jaune, pierre d'été. Stalactites. — Echantillon n" 23 du Muséum. — Rémusat, p. 233. — Biot, p. 16. — Geerts, p. 342. Che ts'an, ver à soie de pierre, p. 132. Pétrification. Che ts'ing, vert de pierre, p. 23, 115, 159. Synonyme de pien ts'ing, azurile. — Julien (St.), p. 158, bleu de petites pierres. Che ijen, hirondelle de pierre, p. 130. Plicatule fossile. — Échantillon n» 58 du Muséum, brachiopode fossile, spi- rifère. — Rémusat, p. 234. — Biot, p. 24. Che yeou, huile de pierre, p. 96, appelée aussi huile de cervelle de pierre, ver- nis de pierre, huile de feu violent, huile jaune mâle, huile de soufre, huile d'eau puante. Le pétrole. — Ré- musat, p. 233. Chen cha, sable de Chen, p. 70. Gra- vure : Chen cha, tête de flèche, tête de bonze, forme de grenade, sable fendu, appelé aussi sable de tan, sable rouge. Le cinabre. — Champion, Industries IDENTIFICATIONS 255 anciennes et modernes de tem-pire chinois, p. 61. U ^ j chin tan, fer peroxyde, colco- thar ou hématite rouge. — Échantillon n" 30 du Muséum. — Biot, p. 18. Choei fen, poudre aquatique, p. 164. La céruse. — Geerts, p. 596. Choei tchong pe che, cailloux blancs des ruisseaux, p. 129. — Échantillon n° 25 du Muséum, calcaire fibro-lamellaire. — BioT, p. 16. Choei tsing, pureté de l'eau, p. 59, appelé aussi clarté de l'eau, eau-jade, beauté de pierre. Cristal de roche. — Rému- SAT, p. 232, quartz cristallisé. — Pum- PELLY, Geologlcal Researches in China, MongoLia and Japan, p. 116, 118. — Pfizmaier, Beiti^œge zur Geschichte der Edelsteine und des Goldes, p. 204. — Geerts, p. 242, 453. Choei ijn, eau-argent, p. 'Î2, appelé aussi hong, salive des esprits, fée-femme. Le mercure. — Biot, Procédés indus- triels, p. 15. — Champion, p. 58. Dja mu la, p. 251. Incontestablement transformation du zomorred persan. L'émeraude. Dju ha bi, p. 251. — Bretsghneider, accepte la transformation de djobab, cantharide; ce serait donc une sorte d'émeraude. Ibn el-Beithar donne pour la cantharide derarîh [Traité des simples, n" 995), dobab voulant simplementdire mouche (/^«rf.,n°994). Dans les ouvrages arabes nous avons l'émeraude vert mouche. — Clément MuLLET, Essai sur la minéralogie arabe, p. 512. fan, p. 145. .Assez difficiles à déterminer ; ils comprennent en effet en Chine et au Japon toute une classe de sels de cuivre ou de fer, dans lesquels le sou- fre se trouve à l'état d'acide sulfuri- que. C'est le vitriolum des anciens, la couperose. On les distingue d'après leur couleur seulement. — Geerts, p. 365. Fan hong, rouge de fan, p. 146. Alun rouge, oxyde de fer rouge. — Échan- tillon n° 5i du Muséum. Cf. Fan. — Biot, p. 23. — Geerts, p. 517. Fang che, pierres cubiques^, p. 82, identi- fiées par l'échantillon du Muséum, n° 66, avec le tse jan t'ong. Pépites de fer qui d'ailleurs se rencontrent sou- vent dans les plàtrières. Fang kie che, pierre à pans carrés, p. 83, appelée aussi pierre jaune, pierre d'eau froide. Chaux carbonatée rhomboédrique. — Rémusat, p. 233, spath calcaire. — Geerts, p. 329. Fen choang, granules de poudre, p. 76, appelé aussi granules de mercure, neige blanche, sable des blancs esprits. Le calomel. — Rémusat, p. 234, su- blimé corrosif. — Biot, Procédés in- dustriels, p. 22. Feou che, pierre fiottante, p. 102, appe- lée aussi pierre de mer, fleur d'eau. Pierre ponce. — Biot, p. 24, fait une confusion en appelant cornaline l'é- chantillon n" 57 du Muséum, qui est une adarce en forme de chou-fleur. Mais on ne saurait nier que si c'est bien la pierre ponce dont il est ici question, l'adarce grecque, le milission arabe sont continuellement confondus par le rédacteur du Lapidaire, absolu- ment comme chez les Occidentaux. — Geerts, p. 414. Fo t'eou ts'ing, bleu tête de Bouddha, p. 115. Minerai de cobalt. — Julien (St.), Uist. de la porcelaine chinoise, p. 156. — Geerts, p. 566, 636. 256 LE LAPIDAIRE CHINOIS Fong hoa siao, siao efflorescent, p. 137. — Geerts, p. 313, sel de Glauber. Cf. Siao. Gu mu lan, p. 252, très probablement le djemeri, l'escarboucle deJ)ozY,Supplé- menl aux Dictionnaires arabes^ II, 212. Han choei che, s'applique au che kao, p. 81, gypse, et au fa7ig kie che, p. 83, qui est, suivant Geerts^, p. 329, la chaux carbonatée spathique ou rhom- boédrique. Hei che tche, graisse de pierre noire, p. 88, Graphite; mais il me semble que, d'après la description, il est beau- coup plus présumable quenous sommes en présence du kohl, sulfure d'anti- moine. D'ailleurs la plus grande con- fusion règne ici. Il signifierait graphite d'après Geerts, p. 203; ici argile noire; p. 98, on la confondra avec le charbon de terre. Il est donc assez dif- ficile de préciser sa composition. — Rémusat, p. 204, rappelle simplement pierre noire. IJei fan^ fan noir, p. 147. Couperose noire. H'iong hoang, jaune mâle, p. 79, appelé aussi jaune de pierre, jaune de fumée, pierre de métal jaune. Le réalgar. — Échantillon n° 45 du Muséum. — Ré- musat, p. 233, réalgar ou orpiment, — BiOT, p. 21. — Champion, p. 31. ~ Geerts, p. 177. Hiuen che, pierre noire, p. 108, appelée aussi pierre obscure qui forme l'origine de l'eau, pierre du pays de Tch'ou, Fer oxydulé natif, non magnétique, — Rémusat, p, 234, pierre bleue (?). — Geerts, p. 492. Hiuen ming fen, poudre brillante et som- bre, p. 137, appelée aussi poudre de dragon blanc. — Rémusat, p. 235, nitre. — Geerts, p. 315, sulfate de soude. Cf. Siao. Hiuen tchong che, pierre à milieu noir, p. 220, appelée aussi pierre à milieu de chanvre. Fer oxydulé non magnétique, Hiuen tsing che, pierre pure et noire, p. 134, appelée aussi pierre pure et sombre, pierre claire et noire. Gram- matite. — Échantillon n''27du Muséum. — Rémusat, p. 234, cristaux hexaèdres verts. — Biot, p. 9, 10, 16, — Geerts, p. 327. f RJ \^P , ho cha, sable. — Échantillon n° 63 du Muséum. — Biot, p. 25. Ho tchou, perle de feu, p. 60, appelée aussi kieou koei, ho tchai tchou, la lou- pe. — Rémusat, p. 232. — Pfizmaier, p. 212. Hoa che, pierre onctueuse, p, 84, appe- lée aussi pierre à dessiner, pierre agrégée, pierre graisseuse, pierre froi- de, liquide-pierre, pierre des barbares, pierre-viande graisseuse. Stéatite, agal- malolithe. — Échantillons n°' 9 et 11 du Muséum. — Rémusat, p. 234, sorte de craie. — Biot, p, 12, 13, — Julien (St,), Hist. de la porcelaine chinoise, p. 256. — Geerts, p. 434, 440, Hoa joei che^ pierre bouton de fleur, p. 122, appelée aussi pierre dé lait de fleur. Dolomie, chaux carbonatée ma- gnésifère. — Rémusat, p. 234, pierre jaune avecdes points blancs. — Geerts^ p. 354, ■?E ji^ -V^ , hoajou che, stalactite, — Échantillon n" 73 du Muséum. Hoang fan, /bîw jaune, p. 149. Sulfatede de fer partiellement oxydé. — Geerts, p. 366, 517. Cf. Fan. Hoang tan, fiel jaune, p. 168. Sorte de lil barge rougeàtre. IDENTIFICATIONS 257 Hoei tsing, bleu de cendre, p. 229. Sel de cuivre. Hoei ts'ing dans Julien (St.), /list. de la porcelaine chinoise, p. 157, bleu de cobalt, est une abréviation du nom sui- vant. Hoei hoei ts'ing, bleu des Musulmans, p. 115, minerai de cobalt. — Geerts, p. 566, 636. Hong feu, poudre de mercure, p. 74, appelée aussi poudre de mercure, pou- di'e légère, poudre violente, poudre onctueuse. Sublimé corrosif. — Rému- SAT, p. 233, mercure sublimé doux. — BiOT, Procédés industriels, p. 22. Hou siao, siao des Tartares, p. 137. Cf. Siao. Jan che, pierre qui peut brûler, p. 98. Sorte de cbarbon de terre. — Geerts, p. 228. Jan fou, terre qui peut brûler, p. 98. La tourbe. — Champion, p. 10. Joen che, p. 61, pierre gemme. Cristal de roche sagénitique. — Non mentionné par Rémusat. — Geerts, p. 247. Joen che kao, gypse tendre, p. 82. 'îfL ^ ^ , jou com nie, limonite, aë- tite (probablement il y a ici une confu- sion d'étiquette). — Échantillon n° 77 du Muséum. Ki che, pierre de chair, p. 82, la même que le -pe ki che de Biot, p. 16. L'é- chantillon du Muséum, n° 28, nous montre un gypse analogue au che kao. A'i li ma ni, p. 252. — Bretschneider y voit une déformation de Kirman. Kin, p. 13, s'appelle aussi Cang, dent jaune^ grand vrai, fan, gàteau-or, or pur, en sanscrit sou fa lo [souvarna, GxRUE,Diaindischen Mineralien, Leip- zig, Hirzel, 1882, in-8°, p. 33J, le mé- tal à la belle couleur. L'or. W" IM ^ , /"'ï cow che, micaschiste et mica noir. — Échantillon n° 70 du Muséum. Kin kang che, pierre dure d'or, p. 124, appelée aussi tarrière dure d'or. Le diamant. Mais il faut remarquer que c'est ici l'oi^x]j.xq, et que si kiii kang che veut dire diamant, kin kang Is^oan veut dire l'émeri, comme le kin kang cha. — Geerts, p. 201, 257, 356. W" V$i -tl , hin mong che, mica noir brun doré, poudre d'or. — Échantillon n° 16 du Muséum. — Biot, p. 13. Kin tsHng, bleu de métal, p. 113, appelé aussi vert bleu. Azurite : pierre d'Ar- ménie d'après Geerts, p. 635. Kin sing che, pierre étoile d'or, p, 120, appelée aussi pierre étoile d'argent. Mica jaune bronzé. — Échantillon n" 17 du Muséum. — Biot, p. 14. — Geerts, p. 430. Wa yC ^ , kion couanche, on doit lire yuen koang che. Hydrozincite (hydro- carbonate de zinc). — Échantillon n° 64 du Muséum. — Biot, p. 25. Kiu ming che, pierre à marguerite, p. 103. — Rémusat, p. 234, pierre ar- borisée. Koen bien fan, fan du Koen lun, p. 147. Cf. fan. K'ong kong nie, base du stalactite, p. 93, appelée aussi pousse principale du trou, pierre pénétrante. — Geerts, p. 343. K'ong ts'ing, bleu creux à l'intérieur, p, 112, appelé aussi bleu de la couleur du fruit du prunier, bleu de mé- tal, bleu vert. Cuivre carbonate bleu 33 258 LE LAPIDAIRE CHINOIS d'après Geerts, p. 637. — Rémusat, p. 234, sorte de pétrification. La, p. 251, rubis balai. En indoustani et et en arménien lai. Si ^ ^0 , lan che (che, argile rosée. — Échantillon n" 76 du Muséum. Lang kan, p. 56, appelé aussi perle verte, perle de pierre. Madrépore aga- lisédes monts Himalaya. — Rémusat, p. 232. — HiRTH, p. 41, 100. — Geerts, p. 261, plasma ou calcédoine verte. — Sgiilegel (G.), Problèmes géographiques, XVIIl (1895), p. 46. Li che, pierre de trait, p. 82. Gypse ten- dre, gypse fibreux et schisteux. — Geerts, p. 328. Li tche che, pierre disposée debout, p. 82. Nous la trouvons également comme synonyme du tan fan, vitriol bleu^ sulfate de cuivre, p. 112, et du yu che, arsenic, p. 113. Ici, c'est un gypse. Lieou hoang, soufre, p. 143, appelé aussi soufre de pierre, dent jaune, nao cha jaune, chef mâle, général d'armée. — Geerts, p. 159. Lieou li, également appelé ho tchai, ho tchou, paraît, comme le pao che, assez indéterminé. Tous les auteurs qui en parlent le classent dans les pierres pré- cieuses mais avec un nom différent. Cependant noire Lapidaire semble dans plusieurs cas appliquer ce nom au verre ou au cristal. — Rémusat, p. 232, jacout. — Pfizmaier, p. 213, cristal de roche. — Geerts, p. 475, lapis-lazuli. — Hirth, p. 228, 229, cristal. Ling cha, sable des esprits, p. 78, ap- pelé aussi sable des deux essences. Sul- fure de mercure rouge. — Rémusat, p. 233, préparation de cinabre. ^K W ^ > ^ou fou che, fluorine ver- te. — Échantillon n" 69 du Muséum. Lou kan che, pierre douce du fourneau, p. 88, appeléeaussi maître du fourneau, La calamine. — Échantillon n° 49 du Muséum. — Biot, p. 22. — Biot, Procédés industriels, p. 13. — Geerts, p. 571. Loui ki, pierre de tonnerre, p. 239. Loung sien che, pierre bave de dragon, p. 250. Très probablement l'ambre gris. Lu fan, fan vert, p. 147, appelé aussi fan noir, fan vert. Couperose verte, sulfate de fer. — Échantillon n» 51 du Muséum. — Biot, p 23. — Gkeuts, p. 366, 514. — Cf. Fan. Lu ts'ing, bleu vert, p. 114, appelé aussi vert de pierre, grand vert. Malachite. — Échantillon n° 53 du Muséum. — Rémusat, p. 234. — Biot, p. 23. — Geerts, p. 631. Lu yen, sel vert, p. 134, appelé aussi vert de sel, vert de pierre. Acétate de cuivre cristallisé, cristaux de Vénus. — Rémusat, p. 234. — Geerts, p. 634. Ma kan cke, pierre foie de cheval. — Échantillon n° 82 du Muséum, petits cailloux arrondis ; l'un calcaire, l'au- tre formé par une roche granitique. Ma nao, cervelle de cheval, p. 56, appe- lée aussi pierre à caractères dans les livres de Bouddha [en sanscrit] ?na lo ka ri. Mais je ne vois dans Garbe, p. 76, que ma ra ka ta, émeraude, qui s'en rapproche. Agate. — Rémusat, p. 232. — Julien (St.), Hist. de la porcelaine chinoise, p. 213. — Pfiz- maier, p. 197. — PUMPELLY, p. 116- 118. — Geerts, p. 266. — Hirth, Cornelian stones, passim. IDENTIFICATIONS 259 Ma s-e gen di, p. 251 . Dans celle pierre rouge que Bretschneider ne peut idenlifier, je crois voirie mndzinabadj rouge de Teifaschi, l'hyacinthe (Clé- ment MuLLET, Essai sur la miné- ralogie, p. 117). Mais nous devons si- gnaler dans Balfour, Cyclopedia of India, la sang-i-mah-tah, le grenat, qui semble assez proche parent de la phonétique chinoise. Ma xja siao, siao en dent de cheval, p, 136, appelé aussi siao clair. Cf. — Geerts, p. 313, nom du sel de soude en gros crislaux, prismes obli- ques. Mangsiao, siao en épi, */ao coupé, p. 136. — Geerts, p. 313. Soude sulfatée en petits cristaux aiguilles. Mais il ne semble pas avoir vu le titre tnang siao de la gravure du yen siao, salpêtre, p. 138. Mao tsing, p, i52. — Bretschneider, caCs pupil. Cf. Siao. Me fan che, pierre orge bouillie, p. 128. — Rémusat, p. 234, pouddingue, brè- che. — Vandermonde l'appelle pierre à manger. — Geerts, p. 345, décrit un calcaire oolithique. Mi H tse, pierre châtaigne, p. 91(?). — Rémusat, p. 233, pyrite : ce n'est pas là une identification. Mi l'o seng, p. 30, appelée aussi phonéti- quement mou to seng, fond de fourneau. La lilharge. — Échantillon n° 65 du Muséum. Ming fan, fan brillant, appelé aussi pierre pour teinture noire, teinture noire d'ailes, marécage d'ailes, pierre de Pa, fan de soie de saule. Alun cris- tallisé. — Biot, Procédés industriels, p. 23-24. — Geerts, p. 365. Cf. Fan. Nao c/ia, sel ammoniac, p, 139, appelé aussi nou, sel des Barbares, sable du principe A;'/, général pénétrant les os, sable de la cour du Nord. Chlorhydrate d'ammoniaque. — Rémusat, p. 235. — Geerts, p. ô22. Ni lan, p. 251. Le saphir, du sanscrit nî- la (Garde, Die indischen Mineralien, p. 83). Ni she budi, p. 252. — Bretscii.neider y voit le nom de Nishapour. Nieou hoang, jaune de bœuf, p. 133. C'est Vouars d'ibn el-Beithar : bézoard du bœuf. Ou ming i, merveille sans nom, p. 90. Oxyde de manganèse ferrugineux. — Échantillon no 43 du Muséum. — Ré- musat, p. 233, pierre d'aigle. — Biot, p. 21. — Julien (St.), Hist. de la por- celaine chinoise, p. 151, manganèse coballifère. — Geerts, p. 506. Ou se che tche, argile smectique des cinq couleurs, p. 87 et 208. — Échantillon n° 12 du Muséum. — Rémusat, p. 233. — Biot, p. 13. — Geerts, p. 385. Pao che, pierres précieuses, p. 58, s'ap- pellent aussi pierre de Tsin k'ing. Le jacout arabe, terme générique qui dé- signe toutes les pierres précieuses. — Geerts, p. 453. — IIirth, Precious stones, passim. Pèche, pierre blanche, p. 105, synonyme de yang lii che, amphibole blanche. On trouve ce nom dans Julien (St.), Hist. delà porcelaine chinoise , p. 248, sans identification, mais c'est bien cer- tainement la même pierre. Pèche tche, argile blanche, p. 87. Kaolin. — Échantillon n» 6 du Muséum. — Geerts, p. 386. Pe che yng, éclat de pierre blanche, p. 65, 260 LE LAPIDAIRE CHINOIS appelé aussi éclat de pierre jaune, de pierre rouge, de pierre verte, de pierre noire. Cristal de roche. — Échantillon n° 1 du Muséum. Pe la, soudure, p. 43. — Geerts, p. 607. — Annual return of the foreign trade of the Empire ofJa'pan, published by the Bureau of Revenue, p. 5-4, n" 5369. Pe le, antimoine (?), p. 33. Cf. p. xxxiv. Pe t'ongj cuivre blanc, p. 43. — Geerts, p. 133-661 , cuivre fondu avec de l'ar- senic. — Annual return, p. 54, n" 267, nickel. Cette dernière identification ne saurait être acceptée autrement que pour l'avenir. Pe ts*ingf vert blanc, p. 115, appelé aussi, vert bleu de ciel, bleu œil de poisson, émail bleu de cobalt. — Échantillon n" 59 du Muséum. — Biot, p. 25. — Geerts, p. 562, 637, 643. Pî ■=f' ^ , pe yang che, pierre de mou- ton blanc, p. 234. Trémolite. — Échan- tillon n" 5 du Muséum. — Biot, p. 9. Pi choang che, givre d'arsenic, p. 118, appelé aussi pierre pi^ pierre de Sin, confiance d'homme, pi jaune. Acide arsénieux blanc natif. — Échantillon n°41 du Muséum. — Rémusat, p. 234, arsenic rouge, réalgar. — Biot, p. 20. — Geerts, p. 170. Pi lie tchin, pierre de tonnerre, p. 239- Pien che, pierre à aiguille, p. 125. — Geerts, p. 277. Pien ts'ing, bleu en morceaux aplatis, p. 115, appelé aussi bleu de pierre, grand bleu vert. Pierre d'Arménie. — Échantillon n° 42 du Muséum. — Rémusat, p. 234, pierre verte. — Biot, p. 20. — Geerts, p. 035. On a donné, dit Geerts, p. 562, à l'asbolile les noms de pien ts'ing, de che ts'ing, de ta ts'ing, mais à tort. Po II, p. 59, appelé aussi eau-jade ; c'est le verre ou le cristal de roche. — Rému- sat, p. 232. — Pfizmaier, p. 203-204, — Geerts, p. 453. — Hirth, p. 228- 238. Po se ts'e fan, fan violet de Perse, p. 147. Cf. Fan. P'ong cha, sable glaïeul, p. 141, appelé aussi sable degrosoiseau,sable de coupe. Borax. — Échantillon n° 55 du Mu- séum. — Biot, p. 23. — Geerts, p. 319. Pou hoei mou, arbre sans cendre, p. 85. Asbeste. — Rémusat, p. 233, bois in- combustible, bois pétrifié. — Geerts, p. 450. Mais à la page 344, Geerts, sous ce nom, décrit également les incru- stations et pseudomorphoses de chaux carbonatée . Il semble se rapporter à la description de V Encyclopédie, qui distingue deux sortes de pou hoei mou, l'une arbre, l'autre pierre. Cette dernière, par exemple, paraît plus spé- cialement décrite au Song che. P'ou sa che, pierre de Bouddha, p. 67, appelée aussi pierre éclatante, pierre esprit féminin. D'après le texte, c'est une sorte de cristal de roche. L'échan- tillon no 14 du Muséum nous donne, sous le titre de fang koang che, un mica blanc . — Rémusat, p. 233, opale qu'on tire du mont Omeï. — Biot, p. 13, mica. — Geerts, p. 478, n'a pu eu voir au Japon. Pouo siao, p. 135, appelé aussi siao che pouo, siao de sel, siao de peau, abso- lument indéterminable, siao voulant dire nitre, salpêtre et plusieurs autres sels. — Geerts, p. 313, soude sulfatée hydratée. Cf. Siao. Pouo sono che, pierre pour faire danser les vieilles femmes, appelée aussi pierre arrachée à la main. — Rémusat, p. 234, l'identifie avec raventurine(?). IDE^TIFICAT10NS 261 Sa bu ni., p. 252. — Bretschneider, lui donne pour origine le persan sa- buni, savon. Émeraude. — Ibn el-Beï- THAR, Traité des simples, n'ISSS. Se fen i, p. 40, sorte de bronze. Si, p. 31, appelé aussi soudure blanche, î/n, kia. Étain. ^ ^ P3 , py che ts'ing. Roche quar- tzeuse (quarlzile). — Échantillon n° 74 du Muséum. Ne serait-ce pas le tsing chy py deBiOT, p. 15, que nous n'avons pas retrouvé parmi les pierres à aigui- ser? Si la ni, p. 252. D'après Bretschneider, pierre précieuse de Ceylan. Très pro- bablement le serandibi , grenat de Ceylan de Clément Mullet, ^^fsa? sur la minéralogie arabe, p. 124. Siao, veut dire nitre, salpêtre : mais sous ce nom sont compris les sels de soude et plusieurs autres. 11 est donc impos- sible de le déterminer e.xactement, les Chinois ne le distinguant pas eux- mêmes. Il faut, pour la minéralogie moderne, se conformer aux classifica- tions de Geerts, p. 313 et ss. Cf. Pong hoa siao, hou siao, ma ya siao mangsiao,pouosiao,ysnsiao,yensiao, Siao Ise, p. 61, le verre. — Rémusat, p. 232. Song che. pierre de sapin, p. 86. Bois silicifié. — Geerts, p. 343. Ta ts'ing, grand bleu, p. 115. Bleu de cobalt. -• Julien (St.), Hist. de la por- celaine chinoise, p. 155. — Geerts, p. 562, 568, 636, 637. Tai sui tan, perle de la planète Jupiter, (en 1259), signalée par Bretschneider, t. I, p. 139. Certainement le corail, d'après sa note : « Chardin, Voyage en Perse, III, 31, states that the Turks and the Tartars, call the pearl, mai^- geon or globule of ligth ». Or, margeon, c'est le persan, l'arabe, l'arménien merdjan, le corail. D'ailleurs, dans la lisle planétaire alchimique des métaux et des minéraux consacrés à chaque planète, le corail est la pierre de Ju- piter ' . Tai tche che, pierre rouge de Taï, p. 109, appelée aussi vermillon en masse, terre rouge, rouge de fer, pierre qui travaille le sang. Hématite terreuse, sanguine. — Échantillon n° 32 du Muséum. — Rémusat, p. 234, argile colorée en rouge. — BioT, p. 18. — Geerts^ p. 503. Tan, p. 28, minium. Tan fan, couperose vert de fiel, p. 116, appelée aussi fiel de pierre, pierre noire, Cong kin, pierre souveraine, pierre achevée, pierre régulière. Cui- vre sulfaté, vitriol bleu. —Échantillon no 52 du Muséum. — Rémusat, p. 234. — BiOT, p. 23. — Geerts, p. 643. rang kin, p. 43. Métal chinois, sorte de bronze. Tao hoa che, pierre fleur de pêcher, p. 87. Pagodite ou saponite. — Échan- tillon n° 11 du Muséum, — Biot, p. 13. — Geerts, p. 332, 440. Tcfia wan yo, médecine pour dessiner les tasses à thé, p. 149. Cobalt noir ter- reux. — Julien (St.), Hist. de la por- celaine chinoise, p. 294. — Geerts, p. 562. 7'c/te, pierre à aiguiser, p. 126, appelée aussi pierre à frotter les couteaux, pierre de mine, pierre foie de mouton. — Échantillon n° 22 du Muséum. — Biot, p. 15. 1. Berthelot, Collection des anciens alckimistes grecs, t. III, p. 23. 262 LE LAPIDAIRE CHINOIS Tclie che tcke, graisse de pierre rouge, p. 8C. Argile rouge. — Échantillon du Muséum n° 8. — Rémusat, p. 233, sorle de craie. — Biot, p. 41. — Geërts, p. 386. Tch'e klu, p. 4, un des sept joyaux de Bouddha. La nacre. — Geerts, p. 468. Tch'e p'ong cha, p. 142. Borax brut. — Geerts, p. 321. 7c/«'e tc/iou, perle rouge, p. 4. Un des sept joyaux de Bouddha. Probablement le corail, que nous retrouvons encore sous le nom de t'ai sui tan. Telle fong, cuivre rouge, p. 46. Sorte de bronze. |3. -TJ , tcld che, calcaire saccharoïde et rhomboédrique. — Échantillon n" 78 du Muséum. Tchin cha, sable d'aiguille, p. 171. Pou- dre cimolée obtenue en aiguisant les aiguilles. — Geerts, p. 545. ^^ ^ -1^ "ZT ^^ -tî y\ 'fj , tchin tchai tache. Cail- loux roulés. — Échantillon n° 81 du Muséum. Tchou cha yn, argent de cinabre, p. 158. Argent rouge. y'chii y a che, pierre dent de porc, p. 250. Calcite, carbonate de chaux. — Biot, p. 22. T'eou che, p. 42, appelé aussi véritable t'eou. Sorte de bronze, 7'i seou, suintement liquide de terre, p. 97. Très probablement le dépôt fer- rugineux qui se forme à la sortie des suintements des terrains marécageux. T'ie, p. 33, appelé aussi métal noir de corbeau, métal noir d'encre. Fer. 7"ie che, rôti de fer, p. 172. Humidité qui se dépose sur les lames de fer ex- posées à la flamme. — Geerts, p. 548. T'ie fan, fan de fer, p. 147. Cf. Fan. T'ie hoa fen, poudre de fleur de fer, p. 172, appelée aussi petite poudre de fer. Mélange de fer hydrat«é et de sous-acé- tate de fer. — Geerts, p. 547. Tie Ising, poussière fine de fer, p. 172. Poussière de fer des forges. — Geerts, p. 546. ^ Sk ^vëf ^ , ting teou Iche che, ocre rouge, même corps que celui obtenu par la calcination du lu fan. — Échan- tillon n" 33 du Muséum. — Biot, p. 18. tH: W >r , to ly ya, calcaire stalacti- forme. — Échantillon n" 7 1 du Muséum. 3t|llj fl^i -X^ , lom cong che [Cong kong che]. Mica noir. — Échantillon n» 13 du Muséum. — Biot, p. 13. 7"on^,p.21, s'appelle aussi métal rouge, cuivre rouge feu. Le cuivre. Les scories de cuivre s'appellent, extrémités du cuivre, fleur de cuivre, sable de cuivre, poudre de cuivre. T'ou yn nie, stalactites terreux, p. 95, appelés aussi lait de terre. Limonite, globules pisolithiques d'après l'échan- tillon n° 62 du Muséum. — Rémusat, p. 234, albâtre terreux. — Biot, p. 25. — Geerts. p. 512. 7'sao fan, fan noir, p. 147. Sulfate de fer. — Julien (St.), Hist. de la porce- laine chinoise, p. 220. Ts'eche, pierre de Ts'e ou pierre aimante, p. 106, appelée aussi pierre qui aspire au fer, pierre du pays de Tch'ou, pierre qui attire le fer, pierre noire. L'aimant. — hlchantillon n" 29 du Mu- séum. — Rémusat, p. 234, dit am- monite, certainement d'après le dessin de V Encyclopédie. Ts'e che yng, éclat de pierre violette, p. 66. La plupart des auteurs traduisent par améthyste; l'échantillon n° 2 du Muséum est un quartz hyalin enfumé, une fluorine. — Rémusat (A.), p. 233, IDENTIFICATIONS 263 améthyste. — Biot, p. 8, quartz hya- lin. — Julien (St.), Ilht. de laporce- laine chinoise, p. 212, spath fluor vio- let, sous le nom de tse ing che. — Geerts, p. 250, l'identifie avec l'amé- thyste et p. 324 avec le fluorure de cal- cium, parce qu'on les confond tous les deux en Chine et au Japon. Ts'e lioang, jaune femelle, p. 80. Orpiment naturel lamellaire. — Échantillons du Muséum, n°* 47 et 68, sous le nom de tseu che houa. — Rémusat, p. 234, ne distingue pas l'orpiment du réalgar. — Biot, p. 22. — Geerts, p. 175. Tse j an t'ong, p. 25, appelé aussi plomh de moelle de pierre. — L'échantillon du Muséum, n° 66, porte sur la même étiquette fang che, et tse jan Cong : pyrite de fer, que Biot a étudiée, p. 25, sous fang chy. — Rémusat, p. 231, cuivre natif. — Geerts, p. 518, fer bisulfure cubique. Tseng ts'ing, bleu lamellaire, p. 114. Cuivre carbonate bleu. — Geerts, p. 642. Ts'ien, p. 46, sapèques. Ts'ing mong che, p. 121 . Micaschiste lui- sant partiellement décomposé, mica biotite — Échantillon n° 15 du Mu- séum. — Rémusat, p. 234, serpentine. — Biot, p. 13. — Geerts, p. 431. Tsing ts'iuen che, pierre des sources des puits, p. 89. Arragonite, fragments de stalactites, — Échantillon du Mu- séum n° 24. — Biot, p. 16. Tsou shui shi, pierre d'eau ondulante, p. 252. Cymophane; les trois mots chinois tsou choei che (en phonétique française) sont l'exacte traduction du grec, xO[i,a çaivo). Tsu che houa [ts'e che hoa], fleur de pierre violette, p. 249. Orpiment na- turel. — Échantillon n° 68 du Mu- séum. Wa yen, plomb japonais, p. 173. Un des noms de zinc. Wu p'o ni lan, p. 252. Sorte de nila. Saphir. Cf. Ni lan. Yagu et Ya hu, p. 252. Pierres précieu- ses en général. On reconnaît là le ja- cout persan. Ya yuen, p. 41. Le zinc. Cf. p. xxxi. Yang k'i che, pierre de la montagne de Yangk'i ou pierre volatile au soleil, p. 105, appelée aussi pierre blanche, pierre vivante. Amphibole blanche, trémolile. — Échantillon n° 4 du Mu- séum. — Rémusat, p. 234, zéolithe. — BiOT^ p, 9. — Geerts, p. 448. Yen, sel à manger, p. 240. — Geerts, p. 304. Fen che hoei, chaux contrefaite, p. 101. — Champion, p. 23. Yen siao, siao flambant, p. 138, appelé aussi pierre de siao, siao en épi, siao amer, siao de feu, grêle de terre, siao naturel, perle sombre de lEmpereur du Nord. Salpêtre. — Rémusat, p. 235. — Geerts, p. 237, et p. 319 pour le mang siao de la gravure. Yen siao, siao de sel, p. 135. — Geerts, p. 315, soude nitratée. Cf. Siao. Yn, p. 18, s'appelle aussi métal blanc, ouj leao, en sanscrit o ro pa[7'aupja, Garde, p. 35]. L'argent. Yn nie, pousse abondante, p. 94, appelée aussi pierre gingembre. Milieu des stalactites. — Geerts, p. 343. Yn tchou, rouge d'argent, p. 76, appelée aussi rouge de singe, granules de sable violet. Le vermillon, qu'il ne faut pas confondre avec le tchu cha hing [tchou cha yn'\ de la p. 158. — Rémusat, p. 76, cinabre artificiel. Yng chekao, gypse dur, p. 82. — Geerts, p. 326. D'ailleurs, la place qu'il occupe 264 LE LAPIDAIRE CHINOIS et la comparaison avec la description précédente — joen che kao — indiquent à peu près sûrement l'anhydrite ou sulfate de chaux anhydre qui se trouve associé au gypse dans la plupart des plà- trières. Yng choei che, pierre qui cause la congélation de l'eau, p. 133, appelée aussi pierre qui refroidit l'eau, oreiller de sel, pierre d'eau blanche, racine du sel, pierre d'eau gelée, pureté de boue, pierre pure de sel. Sulfate double de magnésie et de potasse. — Rémusat, p. 234, sel gemme. — Geerts, p. 352. Yu, p. 52, appelé aussi vraie pierre na- turelle. Le jade. — Rémusat, p. 232, jaspe. — PuMPELLY, p. 117-119. — Geerts, p. 454. Yu che, mort aux rats, p. 117, appelée aussi grande pierre blanche, sel de pierre, pierre régulière, lait de maré- cage, pierre de bord vert, tyran des rats, pierre de mouton des Tcheou. Arsenic. — Rémusat^ p. 234, espèce de spath. — Riot, p. 20, pe yu che. — Geerts, p. 168. 1^ 1S '6 > yu leang che, limonite. — Échantillon n°75 du Muséum. — Riot, p. 19. Yiitju leang, pierre formée du reste de la nourriture de Yu, p. 111, appelée aussi restes de nourriture blanche. Fer hydraté géodique argileux, aëlite. — Échantillon n° 36 du Muséum. — Ré- musat, p. 234, sorte de pierre jaune. — Riot, p. 19.— Geerts, p. 508-511. Yuen, p. 26, appelé aussi métal bleu, étain noir, métal des métaux, mens- trues de femmes. Le plomb. Yucn choang, p. 28. Céruse. — Riot, Procédés industriels, p. 19. Yuen fen, poudre de plomb, p. 150. Cé- ruse. — Julien (St.), Hist. de la por- celaine chinoise, p. 218, Yuen koan che, pierre roseau de plomb, p. 250. Yun che, pierre vaporeu':e, p,102. Adarce. Yun mou, mère des nuages, p. 64, ap pelé aussi, fleur des nuages, forêt des nuages, pureté des nuages, salive des nuages, sable des nuages, écailles- pierre. Le talc. — Échantillon n° 18 du Muséum. — Rémusat, p. 233, nacre de perles. POIDS ET MESURES CHINOIS Che ou tan, 130 livres. Teou, 13 livres. Kin, la livre de 617 grammes ou 16 onces. Leang, once, comprenant 10 ts'ien. Ts'ien, dixième d'once. Teou, mesure de capacité, contenant 13 livres de blé. Cheng, dixième du teoUé Li, 10 à la lieue française. Chang, 3™, 55. 7'ch'e, pied 0'n,35. Tsien, pouce, 0"',03. TABLE Les noms de matières sont en petite romaine. Les titres bibliographiques en italique. Les noms de lieux et de peuples en égyptienne. Les noms des personnes en petite capitale. A ko, 182. A o to, 126, 128. A o to, 127. A ra to, 126, 128. A ra to, 127. A. S., 134, 186, 234. A yen, 212. Aa, LXVl. Abattement, 171. Abcès, 23o. — mauvais guéris, 65. — mûris, 84, 122. — des oreilles, 219. Abeilles (Pierre nid d'), 219. — (Venin des), 188. Abel (Eug.), LXVI. Abrégé des merveilles de Wei, 184. Abrus precatorius, 226. Abtalune, 220. Acanthe, 34. Accouchement facilité, xlvii, Lx, Lxiv, 6o, 87, 110, 187, 207, 212, 237, 238, 242. — retardé, xlvii, lx. — (Pierre d'), lxiii, 131, 225, 237. kche, 162. Acide chlorhydrique, xxxviii, — muriatique, 174. Aciers de toutes espèces, xi, XXXIX, 37, 40, 173. Acupuncture, 125. Adamas, xxv, 153. "ASajxa;, lxvi, 257. Adarce, lxv, 255, 264. Adolescent. Transformation du cuivre en adolescent, XXVII, Lvn, 22. Aëtite, XXXV, lxiii, 225, 237, 257, 269. 'Açpo(jé),T)voç, XI. Agalmatolite, 153, 256. Agaric ramifié, 254. Agate, XXXV, lviii, lxiv, 56, 179, 182, 183, 238. — arborisée, 56, 182. — (Instrument de musique en), 154. Ages du bronze, du cuivre, du fer, de la pierre, XXXVIII, lu, 235. Agrippa, 176. Aigle (Pierre d'), lxiv. Cf. Aëtite. Aiguilles (Fabricants d'), 40. — d'or, d'argent, 126. — de fer, 41, 125, 126. — de pierre, nv, 125, 126. — avalée, 222. — (Piqûres d'), xux. — (Sable d'), 171. Ail, XXXVIII, 172, 173, 203. Aimant, xxv, xxvii, xxx, XXXIX, XLIX, LVI, LIX, LXIII, LXVI, 19, 27, 70, 106, 107, 170, 193, 198, 202, 220, 221, 222, 262. Cf. Tse che. — en poudre, 246. 'AiOépoç àTioCTTtafffjLa, lxvi. Air mauvais chassé, 249. Aisselles gonflées, 242. Aka kane, 2l. Aka kane no rokou sho, 26. Aka nibi, 31. Akasafaa, lui, 220, 225. Aki, 37, 90. Akida, 23, 144. Alambic, xli, 197, 199. Albâtre, 262. Alchimie, xxii, xxx, xxxv, li, 158, 170, 191, 248. Alchimistes, xxiv, xxxii, xxxviii, Lxii, 156, 189. Alchimistes grecs, 199, 209, 223, 261. Alchimistes syriaques, lxi. Alcool, 245. Alcyonium, lxv. Alexandre le Grand, lxiii. Aliments (Pierre pour), 129. Alun, XI, xxiii,xxxvi, XXXVII, 153, 163, 166, 193,199,201, 204, 210, 243, 247, 248. — calciné, 196. — cristallisé, 259. 34 266 TABLE Aluo jauae, 248. — vert, 248. Amada, 33. Amagousha, 9. Amakawa, 67, 181. Amakawa no samboutsou, 55. Amakousa, 127. Amakousa to ishi, 127. Amandes de noyaux de pê- ches, 241. Amateur de l'Antiquité {V), 223. Ambre, xxii, li, lviii. — gris, 258. Amé, 213. Améthyste, 66, 262, 263. Ammoniaque (Chlorhydrate d'), 259. Ammonite, 262. Ampelitis, xliv, 155. Amphibole blanche, 239, 263. Ampoules flegmoneuses, 212. Ane (Graisse d'), xxvni, 14, 156. Angélique, 71, 162, 167, 192. Angine guérie, 117, 145, 148. Anhydrite, 264. Animaux à carapaces, 132. Animaux qui deviennent pierre, 3. Année, K'oan yong, 17. — Yuen ho, 241. Annibal, lvi, 154. Annual Return, 260. Anthrax guéris, 85, 129. Antilope ling, 124. Antimoine, xxxviir, lu, 209, 260. — (Minerai d'), xxxiv. — (Sulfure d'), xxxiv, 209, 256. Antiseptiques, xlix. Aphrodisiaques, 87, 113. Apoplexie, 233. Apostèmes malins, 230. Appert, xxxviii, i.x, 169, i:i, 176. 232. Appétit excité, 249. Apsicte, 79. Ara kane, 23. Ara souna, 130. Arabes, xli, xlvi, l, lxv, lxvi. Arabe {Minéralogie). Cf. Clé- ment Muliet. Arabie, 213, 220. Araignées (Dépouilles d'), XLviii, 201. — (Morsure d'), 172, 205, 235. Araki, xui, 62, 186. Arbre qui devient pierre, 3. — à camphre, 86. Areca, 140. Argent, xxv, xxvi, xxvii, xxvni, XXIX, XXX, xxxii, XXXVI, XXXIX, Lvii, 15,18, 23, 27, 32, 35, 47, 73, 113, 116, 159, 160, 168, 169, 170,177, 198, 199, 263. — (Coupellation de 1'), xxxvi, xxxvm, 24, 30. — cuit et cru, 157. — (Efflorescence d'), 88. — (Encre d'), 18. — contrefait, 140 — faux, 20. — doré faux, 20. — en feuilles, 16, 17. — impur, 135. — jaune, 19, 158. — (Mine d'), 90, 210, 213. — nettoyé, 142. — noir, 20. — en poudre, 18. — (Pierre avec paillettes d'j, 120. — révèle le poison, ux. — (Résidus d'), 30. — rouge, 21, 262. — (Semence de 1'), xxvin,158. Argenture, 44, 157. Argile smectique des cinq couleurs, 259. — smectique noire, 209, 256. — rose, 258. Argile rouge, 262. Aristoloche longue, 163, 244. ArISTOTE, XX, LXV. Aristote [Lapidaire d'), xxxv. Arménie (Pierre d'), 257, 260. Armes, 34, 169. — en pierre, lu, 235. Cf. Age de ia pierre. Armoise, 61. — (Vea d'), 162. "Apira^, LI. Arragonite, 263. Arraroza, xi. Arrière-faix expulsé, 70, 71, 123, 237. Arsenic, xxiii, xxv, xxx, xliv, 25, 32, 169, 198, 221, 224, 231, 232, 258, 260, 264. 'Apffevtxôv, XI, XII, XXXVI, lxvi. Arsenic (Sulfures d'), xxxvi, 253. Articam, x. Articulations faibles, 247. Asa tsouki [plante], 5. Asbeste, xxiii, 260. Asbolite, 260. Asoyama, montagne, 146. Asphyxie par immersion, 100. Astère, 197. Asthme, 240. Astringent (Remède), xlix. Astringente (Pierre), 111. Atrepsie, xlvi, 26,29, 90. Attique, x, xxvii. Ava te, 89. Aventurine, 260. Aveugles, 227. Avortement provoqué, xlvii, Lx, 71, 72. — (contre), 224. Avril (Lune d'), 214. Awa, LUI, 23, 131. Awa yo, 211. Aza, 31. Azur faux, 228 . Azurite, 159, 227, 254, 257. Ba ge shô, 136. Bâ sha seki, 120. Badzeher, li. Bagues pour épreuves, 121. Bahmo, 179. Bakn han, 128. TABLE 267 Baku hau seki, 128. Baku moa do [plante], m. Balas-ruby, 251. . Balfour, 259. Baml^ou (Pierres contour- nées comme des feuilles de), 6. — (Pierre couleur feuille de), 57. Ban soui seki, 83. Ban teki, liv. Barbares de l'Ouest, l, 48, 141. Barbares du Sud, l, 59, 61, 67, 141. Basilic, 162, 171, 195. Basset (R.), lxv. Bastonnade guérie, lx, lxv, 205, 212. Battu par les esprits, 242. Bazin, xxr, 154. Belle-de-nuit, 237. Béni, xLtii, 167. Berberis lycii fructus, 197. Berthelot (M.), XX, XXXIV, XLi, Lxr, Lxii, 199, 209, 223, 261. Bbrry (Jean, duc de), xxxviii, LXIV. Bêtes féroces apprivoisées, et écartées, lix, 80. Betsu voku, xxix, 206, 225, 229. Bezoard, li, lvui, 238, 253. — de bœuf, 259. — de vache, 166, 195. Bi djeda, 251, 2?3. Bichiu, 11, 23, 37. Bida, 50. Biidoro, 59, 60, 61. BiLLEQUIN, 181. Bilor, LU. Bingo, 9, 37, 6C, 100, 129. Bioboung ishi, 11. BiOT (Ed.), XI, XV, XIX, XX, XXI, XXXVI, XL, 200, 209, 210,214,248,250, 253, 254, 255, 256,257, 259,260,261, 262, 263, 264. Bir ez-Zeibaq, lxii. Biyo ji gan, 182. Biyo sei seki, 182, 183. Bizen, 60. Blanc (Ed.), 178. Blessures cicatrisées et gué- ries, lx, 85, 90,92,98, 122, 123, 142, 204. Bleu tête de Bouddha, 255. — Je cobalt, 261. — de Prusse, 155. Blo.vdel (Sp.), 178, 179. Bo baï so fu lo, 253. Bo cho, 110. Bo sa tsu ishi, 67. Bo sho, 136. Bo sho to ishi, 127. Breuf (Bouillon d'os de), XLviii, 214. — jaunes, 86,208. — (Jaune de), 133. Bohémiens, 176. Bois, élément, xxiv, 222. — (Classe du), 103. — injecté de vert-de-gris, XLiv, 26, 162, 228. — pétrifié, 260. — de sapan, 167. — silicifié, 261. Boitrenna, lxiv. Bokou sho, 135, 136, 245. Bonzes, 124, 158. Borax, xi, 167, 210, 210, 260, 262.' Bou to ishi, 57. Bouche (Maladies de la), 142, 148. — sèche, 83. — tordue, 225. Boucles de ceintures, 57, 62. Bouddha, 63, 220, 224. — (Auréole de), 67. — (Dent de), 124, 170. — (Os), 170. — (Les sept joyaux de), 4, 63, 262. — (Livres de), 56, 258. — (Nature symboliaée de), 124. — (Pierre de), 260. — (Statues de), 16. Bougies, 213. Boue d'urinoirs, xlvii. — de vers de terre, xlvii. Bouillon d'os de bœuf, de cerf, de daim, de mou- ton, XLVIU. — de pierre, 129. Boussole, XXXIX, 107. Bouteilles, 62. Bouton de feu, 242. Brachiopode fossile, 254. Brèche, 259. BrETSCHNEIDER, XVII, XXI, XXII, m, 152, 251, 253, 255, 257, 259, 261. British Muséum, xl. Brocard rouge, 57. Brongniart (Alex.), xx. Bronze, xxxi, xxxii, xxxvn, XXXIX, 261, 262. — japonais, xxxvn. Brûlures, 240, 248. Bu do seki, 183. Bu sho, 229. Bubons vénériens guéris, 2o. BufQe (Colle de), xlviii, 213. Bnngo, 9, 28, 33, 60, 78, 129, 144, 146, 147, loO. Buto, 229. But to, 220. Butsu ri sho shi, 168. Buzen, 28, 60. Caaclaman, x. Cachets, 209. Cadavres conservés, nx, lxv, 177, 188. Gailleux (Th.), 180. Cailloux blancs, 61. Calamine, xlvui, 173, 209, 211,212, 258. Calcaire ûbro-lamellaire, 255. -; oolithique, 259. Calcaire saccharoïde, 262. — stalactiforme,262. Calcédoine verte, 258. Calcite, 262. Calomel, lu, 74, 255 . 268 TABLE Calvitie, 72. Camphre, 139, 166, 210. Gaucers, 90. Cancres de mer, 212. — de pierre, 237. Cf. Crabes. Cannelier [arbre], 105. Cannelle, 198, 209. — de Chine, 212. Cantharide, 253. Canton, 1S3, 157, 169, 188, 189, 203, 205, 214. — (Vice-roi de), 138. Gappadoce, 154. Cappaiitas, 154. Caractères cycliques, 107. Carbonates, xxxvi. — de chaux, 155. Carbone, xlvii. Carré, symbole de la terre, 175. Carthamus tinctorius, 181. Cassonade rouge, 165, 199. Cataracte [maladie], xlix, 72, 137. Cathay, xvui. Gauris, lv, 175. Caverne des dragons et des poissons, 6. — Min yu hoa, 6. — Ngo mouo, 13. — de Ta che, 5. Ceintures, 124. Cent-pieds (Morsures de), 172. Céramique, 128, 150. Céramistes, xliii. Céraunies, liv, Lvni, lxiv, 239. Cf. Foudre, Pierres de foudre. Cercle, symbole du ciel, 175. Cerf, 214. — (Bouillon de), xlviii. — (Corne de), xLvin. — ling, 17, 32. Géruse, xxxvn, xxxix, xlid, 28, 137, 164, 167, 255, 264. Cerveau fortifié, 158. — (Maladies du;, 188. Ceylan, 54, 261. Cha, 130, 253. Cha [2e forme], 129. Cha cheng che, 9. Cha li, 130. Cha tcha, 33. Cha t'ou, 148. Cha wan yo, 211. Chai ts'ao [plante], IH. Chairs repoussées, 29, 90, 100, 110, 149. Chakou to, 46, 174. Chaleur (Jade qui combat la), 179. — (Pierre qui endurcit à la), 112. Chambry (G.), 153, 179, 180. Chameau (Graisse de), 14, 156. Champignons de pierre, 104, 254. — sur vieilles pierres, 166. Champion (P.), xxxvu, xliv, 152,153, 155, 157, 160,161, 173, 174,176, 181, 196,206, 208, 211, 217, 218, 254, 255, 236, 257, 263. CiiAN, empereur chinois, 134. Chan hai king, 22, 58, 61. Chan hiug ko, 37. Chan hou, xlii, 54, 63,104, 253. Chan hou cha, 236. Chanki, 51. Chan lou, 237. Chan si; 37, HO, 122, 169. Chan tcheou, 197. Chan tsin tsao [plante], 191. Chan yo, 242. Chancres, 229. — de la bouche, 166. — des gencives, 232. — vénériens, 26, 75. Ghano, emp. de la Chine, 46, 174. Chang [mesure], 264. Chang han [maladie], 223, 224. Chang ts'ing t'ong tse, 47. Chang yao fie, 34. Ghantong, 220. Chanvre, 32. — pour faire du charbon, 139. Chao tcho, 45. Ghao tchou, 77. Charbons, xxxvn, xliv, 249. — d'armoise, de mûrier, de saule, XLVIII. — de chanvre, 139. — de terre, 97, 209, 217, 234, 256, 257. Chardin, 261. Charrues en pierre (Socs de), 126. Chassie des yeux, 162. Châtaigne d'eau, 23. Châtaigniers (District des), 217. Chats empoisonnées, 119. Chaux, xxxvn, 99, 155, 218, 253. — (Eau de), xlix. — d'écaillés d'huilres, xlii. — de vieilles murailles, xLvii, 201. — anhydre (Sulfate de), 264. — carbonatée, 235, 256, 260. — (carbonatée magnésifère), 256. — contrefaite, 263 . Chavannes (Ed ), 176. Che [poids], 264. Che cha, 189. Che che [pierre de touche], 13, 15 Che che [pierre de serpent], 132. Che che [serpent de pierre], XXXV, 253. Che cheu, 249. Che cheug, 105, 220. Gh'ê-ch'u, XXI. Che fei, 249. Che han che, xix, 133, 214, 238, 233, 234. Chehei, 98, 217. Che hia ping, 93, 216. Che hie, xx, xxxv, lx, 132, 237, 233. Che hiong hoang, lix, 202. Che ho, 130, 131. Che hoa, 94, 253. Che hoaug [jaune de pierre], lx, 79, 202, 214, 253. Che hoang [jaune de serpent], 90, 91, 132, 202, 214, 237, 238, 253. Che hoei, x, xliv, 99, 100, 218, 253. Che ikù 7, 154. Che kan, 249. Che kao, xii, xiii, xLiir, 76, 81, 82, 83, 84, 133, 205, 206, 210,244,253,236,257. Che keng, 129. TABLE 269 Ghe kiang, 214. Che king, 44. Che koei tche, 104, 105. Ch'ô-k'ii, XXI. Che lan kan, 56/ Che leou ko, 37. Che lieou hoang, 143, 146. Che lieou M, 187. Che lieou tau, 144, 247. Che lieou tche,xix, 144, 247. Che lieou tch'e, 144, 247, 253. Che lieou tse hiug, 69. Che lieou ts'ing, XIX, 144,247, 254. Che lin koanç] ki, 5. Che lu, xxvui, 20, 23, 114,115, 121, 134, 159, 227, 229. — (Or de), 14. Che me [hei che tche], 88. Che me [che t'an], 97. Che men, 203. Che mien, xlui, 101, 254. Che nao, 95, 216, 254. Che nao tche, 85. Che nao yeou, 96. Che nao yu tchoung, 111, 225. Che ngo, 99. Ghe nie, 88. Che nou, 126, 235,254. Che ou ki yuen, 47, 50. Che pi, 88, 248. Che pie, 132, 254. Che soei yuen, 25, 161. Che tan [foie de pierre], XXVIII, XXIX, 70, 116, 191, 193, 229. — (Or de), 14. Che t'an [charbon de terre], 97, 98, 217, 254. Ghe tche [graisse de pierre], 87, 88, 101, 214. Che tche [champignon de pierre], XXXV, lix, 95, 103, 104, 254. Che tche [branche de ser- pent], XIX, 91, 254. Che tcho'ang, 94, 254. Che tcho'ang tse, 31. Che tchong hoang, xix, 111. Che tchong hoang choei, 111, 112. Che tchong hoang mien, 112. Che tchong jou xxxv, lx, LXlii, 92, 93, 214, 254. Che tchou, 56. Che ting tche, 77, 144, 247. Che ts'an, xxxv, 132, 254. Che ts'i, 96. Ghe ts'ing, 23, 115, 159, 227, 228, 229, 254, 260. Che yang [écrouelles], 31. Che yen [sel à manger], 74. Ghe yen [sel de pierre], 117. Che yen [hirondelle de pier- re], xxxv, LVII, LX, LXIV, 130, 131, 225, 236, 237, 254. Che yeou, xlix, 96, 97, 254. Ghe yng, 59, 67, 184. Cheh kiang, xxix, 225. Chen cha, xxx, xxxix, Lvn, Lix, 29, 34, 69, 70, 71, 72, 74, 77, 78, 79, 254. Chen hou [cycle], 33. Chen kang, 39. Chen king, 110. Chen si, Li, 96, 122, 240, 245, 246, 249. Chen tcheou, 69, 71. Cheng, 50. Cheng [mesure], 26 i. Cheng fan, 145. Cheng jou hiang, 141. Cheng kang, xi, 38. Gheng lieou hoang, 144. Cheng siao, 138. Cheng fie, xxviu, 34, 36, 38, 39. — (Or de), 14. Gheng yn, 20, 22. Cheval, 48. — (Transformation du cuivre en), Lvii, 22, 159. Chevaux (Graisse de), 156. Cheveux (Chute des), arrêtée XLIV, 81. — teints en noir, xuii, 27,28, 30,40,100,147,163,194,195. — transformés en vers, 203. Chèvres sauvages, ling, 234. Chi king, 179. Chi kouzen, 98, 139. Chi ku yo seki, 153. Chi fie, 39. Chiens empoisonnés^ 119. — (Graisse de), 34. — (Morsures de), 123. — ratiers rendus intelli- gents, Lix, 79. Cbii sai i8hi,4. Ghin Kuwatsu, XXIX, 231. Chin ma, 245. Chin tan, 255. Chin tso cha, 190. China. Cf. Hirth. Chine moderne, xxi. Chine (Pierres célèbres de la). 15. Ghio kiyaku yen, 165. Chio to kou, impér. du Ja- pon, 47, 174. Chioshi guchi, 183. Chirurgiens, 29. Chiyo Ki;wA, 178. Chlorure d'ammonium, 243. Chlorure mercureux, 168. Cho keng lu, 251. Cho kuwa, 226. Cho ri seki, 206. Cho seki, 206. Choei fen, 164, 166, 255. Choei boa, 102, 219. Choei si, 212. Choei tchong king, xxvi, 26. Choei tchong pe che, 129, 236, 255. Choei ts'e kou [plante], xxx, 197. Choei tsing, 59, 61,100, 105, 133, 145, 184, 255. Choei tsing [2* forme], 59. Choei ts'ing cha, 236. Choei tsing lien, 185. Choei yn, xi, xxviii, xxx, lxu, 72,78, 79, 197, 255. Choei yn choang, 76. Choei yn fen, 74, 199. * Choei yu, 59. Choen, emp. de la Chine, 46, 174. Cboen kang, xi, 38. Choku seki, 206. Chou, Lix, 7, 9, 177, 179. Chou occidental, 135. Chou [plante], 92, 93. Chou cha, 130. Chou che, 124. Chou hiang, 117. Chou kang, 38. Chou pi choang, 118. Chou fie, 36, 38, 39. — (Or de), 14. Chou yn, 19. 270 TABLE Choui leou, 246. Chouo wen, 27, 44, 50, 60, 130. Chu bu [maladie], 227. Chu seki, 227. Chyeli, 33. CiBOT (Le P.), 234. Ciboules, 163. Ciel (Symbolisme du), 173. Cils (Surabondance des), xlvi. Cinabre, xxxix, xl, xli, lix, 62, 161, 189, 193, 194, 195, 196, 198, 199,221,224,243, 254, 258. — artificiel, 263. — en forme de fer de flèche, 192. — natif, XXV, 188, 197, 210. — natif (Argent de), 158. Cinq couleurs (Les), 188. Cinq écoulements arrêtés (Les), 136. Cinq métaux (Les), 139, 140, 141, 143. Cinq poisons (Les), 193. Cinq tche (Les), 27. Cinq viscères (Les), 65, 78, 92, 93, 177. Circulation du sang, 23. Clément Mullkt, 252,235,259, 261. Clermont-Ferrand; 156. ClERMONT-GaNNEAU, LXII. Cloches, xxxix, 22. Clous, 172, 173, 230. Cf. Fu- roncles. — à tête noire, 201. Clous de girofle, 140. Cobalt (Bleu de), 257, 260,261. — noir terreux, 261. Cochinchine, l,61, 229. Cochon (Bouillon de cœur, de pieds, de rognons de), xLvm, 193, 196, 221, 236. — (Pilules de ventre de), 200. — (Viande de), 163. Codex Cumanicus, xwii. Cœur calmé, 66, 134, 171. — fortifié, 71, 158, 173, 177, 192, 193, 240, 241. — (Maux de), 233. — réjoui, 249. Colcothar, 255. Coliques apaisées, 120, 163, 164, 192, 196,232, 242,243. Coliques ho loau, 241. — (Pierre qui donne des), 126. Colle de buffle, xlvui, 213. — de corne de cerf, 17. — de riz, 17. Collection minéralogique chi- noise du Muséum, xi, xv, XVI, XIX. Collyre, XLvni, 35, 89, 137. Cf. Vues Yeux. Concrétions, xxxv. Congélation de l'eau, 239. Congestions guéries, 140. Conjonctive (Excroissances de la), 168. — (Taies de la), 210. Consomption, 212. Consoude (Grande), 166, 192, 224. Constipation, 199, 242. Contraction des nerfs, 213. Contraierva, 212. Contreforts (Pierre pour), 10. Convulsions guéries, 121, 122, 200, 238. — des enfants, 110, 166, 172, 195, 222. Coq, sa fiente, xlvui, 196. — blauc (Vapeurs d'argent transformées en), lvu, 19. Coqueret (Bain de), xxxviii, 173. Coquillages pour chaux, 218. Coquillages [monnaie], lv, 48, 173. Corail, xm, XLvni, lix, 54, 56, 180, 233, 261, 262. — blanc, 180. — faux, 33. — femelle, lvu, 181. — mâle, Lvn. — noir, 54, 181. — rouge, 180. — rouge (Sable de), 236. — vert, 33. — (Femme de), 181. Cordialgies, 196, 241. — des femmes, 231. CORDIER (H.), XV, XVI, XVIII. Corée, lx, 96, 177, 179, 186, 187. — (Cuivre de), 22. Corindon, xxv. Cornaline, 254, 258. Corne de cerf, xlviii, 55, 233. -^ de ling, xlviii, 244. — de rhinocéros, xlviii, 195, 244. — noire, 34. Cornée (Maladies delà), 184, 188, 189, 225. Corps allégé, 138. — (Les neuf méats du), 92, 93, 113. Costi arabici, 212. Coton, 5. — (Linge de), 33. Couleurs, xlii, xliii. Coupellation de l'argent et de l'or, xxxvi, xxxviii, 24, 30. Couperoses, xxxvi, 235. — verte, 248, 258, 261. Coupes, 62. — d'agate, 36. Coups de sang, xlvi. Courges (Semences de), 224. Cours de ventre, 247, 248. Cours intérieures (Pierres pour daller les), 5. Couteaux, 16, 36, 38, 39. — de pierre, 126. Couvent de Siang kouo, 30; — Tan, 127. — Tchong hing, 7. — de Ts'ing bien, 10. Crabe de pierre, 132, 253. Cf. Cancres. Crachements de sang, 196, 198. Craie, xliii, 254, 262. Crainte enlevée, 40. Crampes d'estomac guéries, 29. Crapaud (Graisse de), 53. Crayons, xlii. Cristal, xxxv, lu, lviii, 62, 123, 238. — noir, 60. — de roche, lxiv, 59, 61, 183, 184,183,255,258,260. — de roche sagénitique, 237. — rouge, 60. — vert, 60. Cristallisation, x, 136; — en dents de loup, 220. TABLE 271 Cristallisation hexaédrique, 60, 67, 134, 136, 184. — pentaédrique, 60, 66. Crottes de souris, 41. Cuisson des viandes, 140. — £'|/TÎ(7t;, LXVI. Cuivre, xî v, xxvi, xxvii, xxix, XXX, XXXI, XXXII, XXXVI, IXXVII, XXXVIII, LU, LVII, 21, 35, 39, 43, 30,73,109, 112, 113, 115, 116,119, 159,160, 162, 170, 211, 212, 225, 229, 262. — blanc, xxir, xxxviir, xxxix, — 21, 22, 43, 260. — chelu, 23. — che ts'ing, 23. — cheng yn, 22. — de Corée, 22. — (Esprit du), 226. — femelle, lvi, 22. — de fer, 23. — (Fer recouvert de), 145. — en feuilles. 14, 17. — (Herbe à), 22. — i cheng, 22. — japonais, 23. Cuivre jaune, xxxix, 20,22, 158. — [laiton], 42. — mâle, lvi, 22. — (Minerai de), xuv, 19, 30, 220, 227. — (Mines de), 114, 118,225, 226. — à miroirs, 198. — natif, 263. — nettoyé, 142. — pe man, 22. — pe ts'ing, 23. — plombifère, 27. — pyriteux, xi. — rouge, xxxviii, 21, 46, 89, 228. — rouge (Limaille de), 243. — si yuan, 23. — sonore, 22. — tan yang, 22. — trempé, xxxix, 159. — vert, XXXIX, 21, 159. — vert de Perse, 22. Cuivre (Acétate de), xxviii, 258. — (Carbonates de), xxvm, 257, 263. Cuivre (Or de), 14. — (Sels de), xlviii, 255, 257. — (Sulfates de), xi, xuv, 230, 231, 258, 261. — (Épées de), xxxviii. Cyanure d'or, xxx. Cycle, Chen, hou,33. — Ho t'ong, 23, 49, 63, 107, 143, 146. — Kiayeou, 101. — Ou te, 48. — Siang fou, 101. — Tchang, 25. — Ten wan, 136. — T'ien pao, 101. — Wa dô, en japonais. Cf. Ho t'ong. — Wen lou, 9. — Yn Yong, 50. — Yong lo, 50. — Yuen fong, 101. — Yuen ho, 101. Cymophane, 263. Cyprès (Pierre couleur bran- che de), 56. Cyranides, Lxrii. D., 134, 186, 234. Dai 60, emp. du Japon, 47, 174. Daim (Bouillon de), xlviii, 214. Dalila, lxi. Dalles (Pierres pour), 5. Damasquinure, 45. DaMIGÉRON, LXIII, LXIV, LXVI, 216. Dante, xxiv. Dartres, xlvi, xlix, 26, 73, 100, 172, 198, 203, 249. Dchin, koua, 234. Débilité, 222. Déboucher (Pierre pour), 231 . Décapage des métaux,xxxvui, 173. Dégoûts, 199. Dégraisser (Pierre pour) , 207. Démangeaisons, 173. Démocrite, lxvi. Démons, 182. — chassés, 70, 138, 189, 192. Denikeb, XV. Dents affermies et guéries, XLiv, 117, 142, 145, 148, 163, 164, 243. — attaquées, xtvni, 73. — ébranlées, 201, 237. — (Mal de), 218, 230, 240. — qui repoussent, 193. — de Bouddha, 124. Dépôts, 241. Dépôts d'humeurs internes, 196. Derarih, 231. Deshima (Pierre de), 10. Dewa, 9, 23, 28, 37, 39, 144. Diables chassés, lix, 203. Diamant, xxv, lvii, lix, lxiu, lxvi, 124, 155, 163, 176, 237. Diaphorétique (Pierre), 207. Diarrhée, 87, 88, 201, 208, 209, 218, 249. — des enfants, 87, 206. Didier, xvi. Digues (Pierres pour les), 10. Dioscorea japonica, 239. Diphtérie guérie, 117. District des Châtaigniers, 217. Diurétique (Pierre), xux, 85, 207. Dja mu la, 231, 253. Djemeri, 256. Djobab, 233. Dju ba bi, 231, 255. Do kQwan, 225. Do sei, XXIX, 22Ô, 227, 244. Dorure, xxx, xxxviii, xlii, 44, 153, 157. — du fer, 173. Douanes japonaises, xxii, xxxix. 272 TABLE Doublage des métaux, 44, 145. Double [maladie], xlvi, 192. Doui, koua, 234. Douleur calmée, 90. — au cœur (Pierre qui donne des), Lix, 7. DozY, 256. Dragon, 22, 34, 48, 204. — (Urine de), 5. Dragons (Caverne des), 6. Dsou, 34. Du Halde (J.-B.), xviu. DopiN (Le baron Ch.), 179. Dysenterie arrêtée, 87, 88, 94, 167, 187, 203, 209, 242, 245. — chronique arrêtée, 3G. Dyspepsie guérie, 93. Dysurie, 187, 237, 239. Dzou i£OU, 34, 36. Eau [élément], xxiv, 4, 107, 222. — (Métal de la classe de V), 34. Eau claire, 196. — commune, 170. — congelée, xlviii, 239. — qui ne se congèle pas, xLvn, 117, 118. — de plats d'étain frottés, xLvii, 169. — de fontaine, xlvii, 191. — de hoang lien, 193. — de la douzième lune, 223. — des montagnes de jade, 178. — nouvellement puisée, 171. — qui coule vers l'orient, XLvn, 207. — de pierre à aiguiser, xlvu, 235. — qui a servi à aiguiser les couteaux, xlvu, 171. — dans laquelle ont séjourné des pierres précieuses, xLVJi, 182. — de pierre de tonnerre, 239. — de pluie, xlvii, 165, 204, 245. — de puits, XLVU, 239. — fraîche du fond d'un puits, 212. — de puits de jade, 177. — de rivière, xlvii, 243. — de rosée, xlvu, 177. — d'un ruisseau, xLVti, 191. Eaux diverses, XLV. Échalottes, 207. ÉchaufFaisons guéries, 85. Échauffement, 199. Éclairage, 86. Éclairage (Huile pour), 96. Écoulements guéris, 102. Écrans, 57. Écrouelles, xlvi, 31, 163, 172, 232, 235. Égyptiens, 175. Électuaire de pierres pré- cieuses, XLVIIl. Éléments (Les quatre), 4. — chinois (Les cinq), xxiv, Lvii, 222. — bois, 222. — eau, 107. — feu, 107. — métal, 107. — terre, 222. — du corps humain (Les cinq), XLV. Eleococcus verrucosa, xlii, 218. Ellébore, 203. Émail, xLi. — bleu de cobalt, 260. — vert, xLUi. Émailleur, xliii. Embarras gastriques, 29, 121. Émeraude, 176,255, 258, 261. Émeri, xxv, lxvi, 153, 257. — rouge, 236. Empereurs chinois, Chan, 154. — Chang, 46, 174. — Choen, 46, 174. — Ilan, 48, 181. — Heou weï, 47. — Hia, 46, 174. — Hiaowen ti, 47, 175. — Hien tsong, 101, 219. — Hiuen tsong, 101,219. — Jen tsong, 101, 219. — Kao tsou, 48, 175. Emp. chinois, Kia tsing, xiv. — King Wang, 46, 47, 174. — Leang, 50, 51. — Ling, 181. — Ou ti, 50, 176. — Shin so, 226. — Song, 48, 175. — T'ang, 48, 160. — Tche tsong, 101, 219. — Tchen tsong, 101, 219. — Tcheou, 46, 174, .'75. — Thaï wou ti, xli, 186. — Ts'in, 52. — Wau lih, XV. — Wei du Nord, 186. — Wen, 185. — Yao, 47, 154. — Yu, 46, 111, 112, 174. — Yuen, 88, 175. Empereurs du Japon, Dai go, 47, 174. — Fei ti, 47, 49, 174. Cf. Junnin. — Gomidzou no, 49, 176. — Han shô. sous le nom chi- nois de Fan tcheng, 48, 175. — Junnin (Oi) ou Fei li, 47, 49, 174. — Ken sô, sous les noms chinois de Tsong et de Tsoung ti, 49, 159. — Kônin, 136. — Mon mou, sous les noms chinois de Wen Ou et de Wen Wou, xxxiv, 15, 23, 33, 49, 71, 81, 145, 161. — Mourakami, 47, 174. — Shô mou, sous le nom chinois Cheng ou, 15. — Ten chi, aussi sous lenom de T'ien che et deT'ien tche, 97, 217. TABLE 273 Emp. de la Chine, Ten mou, 20, 49, 159, 175. — Toba, sous le nom chinois de Niao iu, 9. 154. — Tsong, 173. — Youen ming, 161. Empereur de U, King, 188. Empereur de Wei, Wou, 182. Empreinte du grand maître de la Loi, 131. Empreintes merveilleuses , LXV. Encens, 34, 159, 165, 212. Encre, 88. — pour écrire sur la pierre, 5. — (Pierre à broyer 1'), 120, 127, 232, 249. — d'argent, 18. — noire, xlii. — d'or, 18. — rouge, XLii. — de t'eou, 18. Enfant mort-né, 71. — nouveau-né, 71, 75. — à rebours dans accou- ment, 242. — venant du cuivre, 159. Enflures guéries, 25, 142. Engobe céramique, xuii, 128. Entailles dans les rochers, 4. Entrailles guéries, 87. Entrecroisement des nerfs, XLix, 100, 204. Épée8,16, 34, 36,38, 39, 124. — de cuivre, xxxvi», lv. — femelles, lvii, 22. — gravées, 147. — mâles, Lvi, 22. — polies, 110. — de pierre, Ltv, 124, 126. Épidémies combattues, 192. Epila, XXX, 197. Épilepsie, xlv, 29, 70, 162, 218, 224, 247. Épinards, 231. Épingles, 124. Épis dans les fleuves (Pierres pour), 10. "E^/Tifft;, Lxvi. Équerres de charpentier, 39. Ère, Pao Koei, 8. — T'ai ho, 47. — T'ien p'ing, lo. Escaliers (Pierre pour), 10. Escarboucle, 238, 236. Esprits calmés, 78, 193. Esprits des eaux effrayés, 22. — malins, 223. — mauvais écartés, 79, 83, 110. — tranquillisés, 163. - vigoureux, 71, 192. — tués, 70. Esquine, 165. Est, 222. Estomac fortifié, 71, 192, 199, 241. — gâté, 194. — guéri, 30. — (Maux dO, 177, 233, 240, 247. — réchauffé, 71. — refroidi, 83. Étain, XXV, XXVI, xxvii, XXVIII, -VXIX, XXXII, XXXIV, XXXVI, XXXIX, LVII, LXl, 14, 18, 19, 20, 22, 24, 27, 31, 35, 44, 47, 50, 81, 119, 159, 160, 161, 163,169,173,199, 209, 223, 261. — blanc, xxvni, xxxiv, ui, 20. — blanc (Or d'), 14. — dur, 19. — en feuille, 17. — nettoyé, 142. — noir, xxxii, 264. — (Vases d'), 119. Étoile filante qui devient pierre, 3. Étoiles filantes, lxiv. Étoile polaire, lviii. Étoiles, xxiv. Eul k'i cha, 78. Eul tsi, 7. Eul ya, 54. Éventails, 17. Exploitation des minéraux. Cf. Jours, Lune, Mois. Fa pei [ulcère], 194, îiOi. — [tumeur], 235. Fa wan se, 100. Faiblesse guérie, 93. Faim empêchée, 203. Famines, xuii. Fan [alun], xxiii, xxxvi, 3^ 145,146, 147, 148,193, 253. — bleu, XX, XXIX. — brillant, 259. Fan [or], 13, 15, 257. Fan che [alun], XLIX, 29, 146, 247. Fan che [pierre onctueuse], 84. Fan cheng, montagne, 8. Fan de fer, 262. — hong, 77, 149, 255. — hou tie, 145. — jaune, 236. — du Koen lun, 237. — noir, 256, 238, 262. Fan tchbng emp. de la Chine, 175. Fan tsao [plante], 191. Fan tsing, 145. — vert, 2)8. — violet de Perse, 260. Fang che, xi, xix, 82, 206, 255, 263. Fang foung, 204. Fangkie che, x, xii, U, 82, 83, 84, 117, 153, 206, 207, 240, 235, 236. Fang koang che, XIX, 67, 188, 260. Faagtchang, montagnes, 7. Fang fie, 37. Fanons de baleine, 35. Fantômes écartés, lix, 79 196, 203. Fard, xliii, 167. Farine (Pierre qui remplace la), 85. — fossile, XLiii, 234. Faucon (Fiente de), xlvui, 149. Fei cha, 70. 35 274 TABLE Fei leou li, lu. Fbi ti, emp. du Japon, 47, 49, 174. Fei tsoei, xxvm, 14. Femelle (Aimant), 222. — (Che yen), 237. — (PriDcipe), 112. Cf. Yn. Femme du Soleil, 239. — (Plomb transformé en), Lvn, 27. — (Maladies de), 134. — stérile rendue féconde, XLVii, 66, 220. — (Essence de jade sembla- ble à jolie), 52. Fen [poudre], 18. Fen chan che, 10. Fen choang, xxxvn, xl, lu, 76, 81, 200, 255. Fen hong, 89. Fen tse che, xxiv, xxv, lxvi, 14. Feou che, xxxv, xlviii, Lvni^ Lxv, 102, 103, 219, 255. Fer, xxvn, xxix, xxx, xxxv, XXXIX, 20, 27, 33, 42, 43, 73, 75, 81, 83, 116, 124, 163, 169, 191, 198,221,225, 262. — bisulfure cubique, 263. — cuit, xxviti. — (Cuivre de), 123. — hydraté géodique, 264. — magnétique, 159. — (Mines de), 109. — natif, xxvm. — oxydulé, 236, 236. — peroxyde, 255. — (Sels de), 255. — (Sulfate de), 256, 258, 262. — sulfuré blanc, 253. — tranchant avalé, 222. Ferrum vlvum, 222. Feu [élément], xxiv, 4, 107, 222. — d'armoise, 162. — de mûrier blanc, 164,' 201. Feux, XLV, XLvii. Feuilles d'arbres dans les pierres, 8. Février (Lune de), 214. Fiel. Cf. Kou tan. — (Bains de), xxxviii. — de carpe, 168. — de dragon [plante], 171. Fiel de cochon mâle, 205. Fiente de coq, xlviii, 196. — de faucon, xlviii, 149. Fi tori tama, 60. Fièvres, 29, 184, 222, 240,249. — aiguës, 83, 136. — épidémiques, 196. — intermittentes, . 192, 203. — malignes, 163, 171, 205, 223, 237, 245. — pernicieuses, 135 . — putrides, 75. — quartes, 224, 241, 245. Filles changées en garçons, XXXVI, LX,80. — perforées, lx, 27, 164. Fistules, XLVi. — de l'anus, 79, 94, H9. — lacrymales, 162, 168. Flasche, 62. Flèches, 124. — (Blessures de), xlix, 96. — empoisonnées, lix, 119, 126, 142. — de pierre, liv, 254. Flegme (Embarras de), 121. 142, 171, 193,201,227,229. Fleuve Jaune, 154, 179. Fleuve, Yang tse kiang, 111. Flueurs blanches, 209, 218, 220, 247. Fluorine, 262. Fluorine verte, 258. Fluorure de calcium, 263. Flux de la mer, 54, 180. — de sang, 241. — de ventre, 233. Fo che po, 16. Fo kien, 218. Fo t'eou, 113. Fo t'eou ts'ing, 115, 255. FoE [dieu], 234. Foe sing, 234. Fœtus mort expulsé, xlvii. 122, 123, 196. Foie, 26, 66, 103, 110, 113, 121, 203,222, 225. — attaqué, 34. — débarrassé, 171. — égalisé, 30, 40. — (Intempéries du), 172, 223. — (Maladies de), 157. Folie, XLV, 157, 162. — furieuse, 29. Fon che, 249. Fondement (Chute du), xLvi, 170, 171, 172. Fong hoa siao, 137, 256. Fong du sang préservé, 123. Fong t'an [maladie], 75. Fong hoa siao, 210. Fonte, 34. Fou, LV. FoD Hi, 233. Fou kien, 6, 30, 34, 35, 37, 168. Fou kin, 14, 16. Fou kou sima, 144. Fou kouai bokou, 85. Fou li [montagne], 125. Fou lin, L, Lvu, Lxii, 73. Fou lin [montagne], 188, Fou lin, 192, 242. Fou lin g, 71. Fou long [foie de dragon], 32. Fou loung kan, 200. Fou pak, Li. Fou tclieou, 96 . Fou zet, 223. Fou xin, 195. Fou yang fou, 154. Fou young [plante], 189. Foudre transformée en pier- re, 3. Cf. Céraunies, Pier- res de foudre. Fou kou rin, 45, Fou lun, 45. Foun, 18. Foune kimoun, 98. Fours (Pierre pour la cons- truction des), 10. Foutatsou kami ga take [montagne], 125. Foulsi kogane, 45. Foutsi shirogane, 45. Fractures, 25, 212. François D'AssiSE(Saint),xxiv. Frauenglas, 187, 188. Frayeurs calmées, 28, 239. Frénésie, 134. Froid (Pierre qui endurcit au), 112. — (Jade qui combat le), 179. Fromage de pois, xlhi, 206. Fruits donnés aux arbres, Lxni, 93, 214. Fu uan, 184, 185, 229. Fu seki, 219. TABLE 275 Fu shu [plaie], li Fu yo, m, 179. Fuen tbou, 159. Fumigations, 201, 204. Furoncles guéris, 87, 129, 216. Cf. Clous. Fuschine, XXXVII, xtni. Fusion des métaux, 246. Ga ma [caverne], 15. Ga ran seki, 15."). Ga shu, 165. Gaidoz (H.), 238. Gaines pour couteaux, 86. Galactite, xliv, lxih, 216. Gale guérie, xlvi, 75, 77. 79, 81, 143, 144. Gales, 172, 189, 193, 203, 247, 249. — véroliques, 162. Gauen. 209. Galvanoplastie, xi, xx, xxix. xxxvn. Garbb, 257, 258, 259, 263. Garçons engendrés, lx, 67. Gâteaux colorés avec du yn tchou, XLii, 201. Gaz d'éclairage, xxxvi. Ge hoa tze, 231. Trj ^■fip'x, Lxv. Ge zaï, 15. GeEKTS, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII, XXVI, XXXIV, XXXVIU, XXXIX, XLIII, LH, LIV, 152, 153, 155, 159, 161, 162, 163, 165, 167, 168, 169, 170, 172, 173, 177, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 206, 211, 213, 216, 219, 222, 224, 225, 228, 229, 230, 234, 236, 238, 239, 243, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264. Gélatine, 157, 213. Gemmei, impératrice, sous le nom chinois de Youen ming, 23, 47, 49, 65, 66, 75, 78, 107, 143, 146, 174. Gemmes bouddhiques (Les sept), 187. Gen mei foun, 137. Gen sel seki, 134. Gen seki, 108. Gen sem, 195. Gen sen [plante], 197. Gen seng [plante], 212, 214. Gen su ki, 183. Génération des minéraux. xxm. Génération (Organes de la), XLVII. Génies malfaisants écartés, XXVI, 80. Genou faible guéri, 94. — paralysé guéri, 93. Géodes, uv. Géographie des Ming, 141. Geoponica, lxui. Géza Kuun (Le comte), xviii. Ghe che houa, 249. Gin sel seki, 232. Gin seng, 192, 204, 223. Gin shaku, 168. Gingembre, 32, 140, 163, 198, 199, 201, 208,223,224,247. Girofle, 212. Giyo ku to yo ketsu, 226. Giyo sui seki, 207, 239. Giyoku satsu, 177. Giyoku sen, 177. Giyoku setsu, 177. Giyoku sho, 177. Glaucome guéri, 113. Gniao men, 61. Gno mi [montagne], 188. Go ban ishi, 155. Go zatsu so, 220. Gobelets de soufre, 247. Goitre, xlvi, 100, 163, 169. GoMiDzou NO, emp. du Japon, 49, 176. Gonnorrhée guérie, 131,242. r.orge (Maux de), 141, 222, 246. Gosier (Douleur.'s et enflures du), 166, 201. Gousset (Odeur du), 160. Goutte, 207, 242, 245. Graisse, 173. — des ânes, xxviii, 156. — des bâtiments, xlvii, 164. — des chameaux, xxviii, 156. — des chevaux, 156. — des porcs, 34. Grammatite, 236. Grande Consoude, xxv. Grande Union, xxvr, 158, 159. Graphite, 209, 256. Gravelle, 207, 229, 238, 239. Gravure sur épées, 147. Grèce, xxv. Grecs, xxvii, xxx, lxv, lxvi. Grenades à main, xl. Grenats, 252, 254, 261. GrÉVILLE, XL, XLI. Grossot (Le P.), xxxvii. Grotte, Si wang k'iao, 8. Grès, 33. Gu mu lan, 251, 256. Gueuse, 170. GCIFFREY (J.), XXXVIII, LXIV. Guwai tan hon zo, 173. Gya man no tama, 125. Gypse, 206, 256, 258. — dur, 263. — fibreux, 253. — tendre, 257. Gytheum, 154. Ha bi sha bu ra, 54, 253. Ha kane, 36, 37, 41. H Ha kouro, 41. Ha ku seki yei, 65. Ha ri, 59, 183. Ha ri bleu, 184. 276 TABLE Hache, 38. — de pierre, lxiv. Hadjer el-baker, 238. Hai che, 102, 219. Hai iu ming chan [île], 104. Hai lauo, 131. Hakou. 16. Haku do, xxxix. Haku fun, 167. Haku katsu, xxxiv, 209. Haku ro, 173. Haku ro kan, 211. Haku saa go, 180. Haku sei, 139, 226. Haleine mauvaise guérie, 66. Hallucinations guéries, 87. Hama, xl. Hama nasu [plante], 183, Hameçons empoisonnés, 119. Han, empereurs, 48, 181. Han {La sculpture su?' pierre en Chine au temps des deux dynasties), 176. Han choei che, xn, xiii, 81, 82, 83, 84, 133, 207, 240. 256. Han chou, 60. Han shô, emp. de Japon, sous le nom chinois de Fan tcheng, 48, 175. Han yu [jade], lix, 53. Hanches (Les douze maladies des), 177. Hao, 54. Hao tcheou, 120. Hara ya, 74, 76, 78. Hari ishi [aiguille de pierre]. 125, 126, 234. Hari ya no sen kousou, 40. Harima, 10, 37, 88, 148. Hayami, 146. Hei che, 116. Hei che tche, xxxiv, xui, XLiii, 87, 88, 98, 209, 217, 256. Hei che yng, 66. Hei fan, xliv, 147, 256. Hei kin, 33, 34, 169. Hei si, xxxii, 26. Hei yuen, xxviii. Hei yuen yn, 20. Heki reki chin, lui. Heki reki seki no rui, lui. Hématite, 224, 233, 234, 255. Hématite terreuse, 261. Hémérocalle, xxx, 73. Hémiplégie guérie, 65. Hémoptysie arrêtée, 83, 123. Hémorragies arrêtées, xlvi, 53, 99, 107, 120, 122, 198, 207, 209, 243, 247. Hémorroïdes, xlvi, 87, 166, 212, 222. Hémostatique (Remèdes) , xLix, 213, 222. Hen sei, 227, 229, 243. Hen seki, 234,233. Heou p'o [plante], 71, 192, 197. Heou weï, empereurs, 47. Hephaestite, 179. Herbe à cuivre, xxvii, 22. Hercule, lxi. nÉKODOTE, LV. Heuzey, lxvi. Hi,9. Hi hoci, 99. Hi so seki, 118. Hi fie che, 106, 220. Ili yo ne, 125. Hu, emp. de la Chine, 46, 174. Hia che, 92. nia kou ts'ao [plante], xxx, 73, 197. Hia ts'ai, 15. Hlang fou, 65. Hiaug yu [jade], 53. Hiang yeou tsiang, 207. Hiao king, 182. HiEN TsoNG, emp. de la Chine, 219. HiAowENTi,emp. de la Chine, 47, 175. Hida, 146. Hie fie che, 106. Bien fan chen, 128. Hin ji sen, 227. HiEN TSONO, emp. delà Chine, 101. Higo, 146. Hin young, 223. Hiong, 109. Hiong fen, xxxvii. Hiong hoang, xi, xii, xx, XXIV, XXVIII, XXXV, xxxvi, XLIX, LIX, LX, LXVI, 20, 27, 79, 80, 81, 188, 193, 202, 203, 204, 205, 256. Hiong hoang (Or de), 14. — yeou, 96. Hira aka kane, 24. Hira iva, 11. Hirondelle blanche, herbe de son nid, 149. Hirondelle de pierre, 130, 236. Hiroshima, 37. HlRTH (F.), XLI,LI, LVIII, 186, 253, 238, 259, 260. Histoire et géographie, l. Histoire des portiques du Pa- lais de Loh yang, 183. Histoire des quatre fils du prince de Leang, 183. Histoire des temps anciens et modernes, 182. Histoire de Y'uen tschung, lil. Historieiis du Sud, 181. Hitathi, 71. Hitori dama, 185. Hitsu dan, xxix, 231. Hitsu reki shi, 159. Hiu tchong, 92. Hiue che, 109, 223. Hiue yu [jade], 53. Hiuen che.xxv, 106, 107,108, 109, 236. Hiuen choei che, 108. Hiuen ming fen, 137, 138, 256. Hiuen seng, 244. Hiuen tchen, 52, 176. Hiuen tchong che, 220, 256. Hiuen ts'ao [plante], xxx, 197. Hiuen tsing che, xi, xn, 134, 256. Hiuen tsong, emp. de la Chine, 101, 219. Hiuen wong, moine, 9. Hiuen yng che, 134. Hiuen yu, 105. Hiuga, 23, 33, 37, 60, 71. Hiun hoang, 79, 203. Hiun lou [herbe], 17. Hiyakourô, 43. Hizen, 10, 11, 71, 74, 127, 128, 140. Ho, 31, 140, 141. Ho [plante], 19. Ho cha, 256. Ho chang teou, 69. Ho geseki, 206, 207, 240. TABLE 277 Ho HIANO, XXX. Ho io, 249. Ho kai seki, 83, 206. Ho loaa [colique], 241. Ho seki, 182, 183, 206. Hô sha, 141. Ho si tien Ize, 252. Ho siao, 138, Ho tcbai, 63, 258. Ho tchai tchou, 60, 256. Ho tchou, 60, 63, 185, 256, 258. Ho t'ong [cycle], 23, 49, 65, 66, 75, 107, 143, 146. Ho t'ong k'ai tchen, 49. Ho tse, 40. Ho tse ma nao, 57. Ho tsi, 185. Ho isi kiu fong, 136. Ho tsieou [alcool], 139, 245. Ho yen, montagne, 140, 141. Ho yu, LiXj 53. Hoa che,xui, xuii, xLvni, lx, 84, 86, 95, 207, 208, 221, 224, 244, 245, 256. Hoa che [2^ forme], 84. Hoa fei, XXXI. Hoa joei che, 122, 256. Hoa joei che san, 122. Hoa jou che, xx, 122, 256. Hoa Kai, montagne, 95. Hou kin ts'ing, 113. Hoa kong che, 95. Hoa leang, montagne, 33. Hoa mei che, 88. Hoa pan (Monticule de), 6, Hoa yn, lxii, 74. Hoai, 57. — (Montagnes de), 34. Hoan [bouton], lv. Hoan [jade], 54. Hoan [pierre ronde], 126. Hoan lien, 205. Hoan tan, 218. Hoang che, 82, 83. Hoang che cha, 92. Hoang che yng, 66. Hoang fan, xuii, xuv, 146, 149, 248, 256. Hoang hoa, 237. Hoang kin [plante], 233. Hoang kin che, 79, 202, 203. Hoang lien, 193, 198, 241. Hoang nao cha, 143, 246. Hoang po, 24, Hoang tan, 27, 29, 30, 77, 148, 164, 168, 199, 256. Hoang t'ang kin, 43. Hoang u kin, 209. Hoang ya [or], 13, 15, 156. Hoang ya [soufre], 143. Hoang ya che, 234. Hoang yn, 19. Hoei [poisson], 236. Hoei hi, 24. Hoei hoei ts'ing, 115, 257, Hoei tch'e, 30. Hoei tien, 29. Hoei ts'ing, 229, 257. Hoffmann, xlvi, Hoki, 37, 39. Hoku tai san, 226. Hollandais, l, 246, HoUande, 62, 113, 125, Homme empoisonné, 119. Hon kei ho ge7i, 228. Hon Kouan, 190. Hon zo, 230. Hon zo gen shi, 211. Hon zo i gen, 163, 228, 238. Hon zo ko moku, 170, 177, 182, 183, 206,212, 213,222, 225, 230, 234, 243. Hong, xxiir, 3, 72, 255. Hong [28 forme], 72. Hong fa tache so fou, 131. Hong fen, xl, lii, 74, 75, 76, 77, 78, 257. Hong hoa, 55, 181, Hong pi yu, 117. Hong po, 23. Hong siue, 135. Hong t'ong,, 21, 159. Hosenji, lui. Hou fen, xliv, 27, 81, 149, 164,166, Hou jen,' 121. Hou kouan, 246. Hou kouang, 203. Hou lou [plante], 73. Hou nan, montagnes, 34. Hou pe, Li, 62. Hou quan, 18T. Hou siao, 137, 257. Hou song, 149. Hou lan, 72. Hou tcheou, 120. Hou tiao, 47. Hou ts'ong [plante], 5, 129. Hou YO0N TCHI, 192. Houa tari kawa, 10. Houan che houa, 249. Houan lien, 210. Houdjin, lxiv. Houilles, xxxvu. Houo yo [remède], 77. Hu nan, 229. Hu peh, XIV, 229. Hugues Ragot (Lapidaire d'), 238. Hui hui shi t'ou, 251, Huile, 62, — taches enlevées, 85, — d'eleococcus verucosa,218. — de sésame, lxiu, 74, Huit koua (Les), 123. Huit pierres (Les), 139, 140. Huîtres, 155. — pour faire de la chaux, 101, 218. Humeur (Embarras d'), 166. Humidité dissipée, 249, Hyacinthe, 259, Hydrargyre, xi. Hydropisie, 85, 201,207,216, 220, 240, 248. Hydrozincite, 257. Hymne national japonais, 4. Hyo tan [plante], 73. Hyoun hoang, 191. Hypocondres (Gonflement des), 233, 242. Hypocondrie, 87. Hystérie, xlv, 164, 166. / butsu sfii, 186. I I che, 84. I cheng, 22, 278 TABLE I hiang, 100. I ki, 160. I leou, m, 179. I mori, montagnes, 8. I ngan, 6. I tcheou, 53. I tcheou fou, 154. I yuen [poudre], Sr». la ien, 41. lan hiankun, 212. Ibn el-Bbithar, XI, 209, 238, 255,259, 261. Ibode, 224. Idzou, 10, 90, 213, 219. Idsoumi, 11. Idzumi, 216. Idzoumo, 18, 130, 146. Idzouva, 39. Ikake, 44. Ikoma, montagne, 216. Ile de Inoushima, 10. — de Yesso, 16. — de Yu tsin, 10. Imabeshi, 183. Ima beshi horo tsuki, 182. Ima betsou tsi, 58. Impératrices du Japon, Gem- mei,23, 47, 49,75,107,143, 146, 174. — Ingo kogo, LX. — Koken, 174. Impératrices du Japon, Sho toku, 169, 174. — Yi to, 167. Impuissance guérie, xlvif, 66. In getsu, 94. In ho, XXV, 169, In kia, 39. In setsu, 216. Inaba, 23. Incrustation dans les pierres,5. Inde, L, 42, 179, 186. — Bonzes, 124. Indigo, 128, 155. Industries de l'empire chi- nois. Cf. Cliampion. Inflammations calmées, 90, 136, 137, 247. Ingo kogo, impérat. du Ja- pon, LX. Inoushima (lie de), 10. Inquiétudes, 164, 166, 199. Insectes enfumés, 90. — dans l'oreille, 205. Insomnies, 192. Instruments de cuisine, 39. — de musique. Cf. Musique. Intelligence activée, 79, Intestin (Descente de 1'), 87, 100. — (Gros), tonifié, 87. — (Inflammation de 1'), 111. Inste8tin(Maladies d'),xLv, 71 . Invisible (Pierre pour être) 220. lo seki, 117, 118. Iris, 164, 204, 232. ISABEAU DE BAVIÈRE, XLVUI. Isa va, 75. Ise, 11, 75, 80. ISHAK IBN AUKAN, 209. Ishi hai, 99. Ishi no kai, 132. Isbi so men, 101. Ishi soumi, 99. Ishi tsubane, 130. Ishibe, 220. Isidore de Séville, 134. Ispahan, 209. IssE, poétesse, 175. Ithmed, 209. lu che, 247, lu 11, 33. lu nie, 144. lutche, 144, 247. Iva, 4. Ivarokou sho, 114. Ivrognes (Rougeurs du nez des), 11. Iwami, 37, 39, 127, 213. Iwo, 143. ly so, 97. lyo, XXXIV, 23, 33, 71, 209, 219. J Ja gan seki, 238, 239. Ja shi, 91. Ja wo, 132, 238. Jacob, xx. Jacout, LXi, 258, 259, 263. Jade, xxiii, xlii, xlvi, lvu, Lix, 34, 48, 52, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 66, 97, 105, 124, 125, 177, 217, 264. — blanc, 53, 177, 179. — bleu, 53. — bleu foncé, 177, — bleu verdâtre, 177. — jaune, 53. — qui regarde la lumière, 53. — de montagne, 52, 178. — de Nankin, 55. — noir, 53, 177, 179, Jade odorant, 53. — de rivière, 52, 178. — rouge, 53, 177, 179. — (Symbolisme du), 178. — vert, 53, 179. — vert pâle, 177, 179. Jadéite verte, xxviii. Jakou rokou, 115, Jalap doux, 237, Jambes (Faiblesse des), 92, 215, Jan che, 7, 98, 154, 217, 257, Jan choei, 97, 99, Jan fou, 97, 98, 99, 257. Japon(Pierrescélèbresdu),8. Jaspe, 264. Jaune de bœuf, 133, 238. — de serpent, 133. Jaunisse, 84, 85, 172, 207, 248. Jean, duc de Berry, xxxviii. Jen seki, 185. Jen sen, 71. Jensin, 118, 231. Jen toung [plante], xxx, 197. Jen tsong, emp. de la Chine, 101, 219. Jeou kin, 36. Jeou fie, 38, 40,41, 97, 179, Jetons d'échiquier, 9. Jeu de dames (Pierres pour), 155, Jeunes filles perforées par le plomb, 27, 164. Ji, 222. Ji nen do, 25> 239. TABLE 279 Ji sabi, 128. Ji shakou, 106. Ji yu 80 [plante], 177. Jo, 45. Jo jo, 226. Jo SHIN SHC, 226. JoACHiM DE Flore, xxiv. Joen [métal], 36. Joea [pierre précieuse], 61 Joen che, 61, 185, 257. Joenchekao, 82, 257, 264. Joen yu [jade], 53. Joac commun (Moelle de), xLiv, 165, 195. Jou, 54. Jou hoa, 94. Jou kong nie, xx, 257. Jou men, 89. Jou tche, 104. Jou tcho'ang, 94. Jours (Quarante-neuf), xxx, 197. Joyaux de Bouddha (Les sept), 4, 63. Judée en Europe {La), 180. Jujube, xxx, 72, 195, 198,223. Juku yen, 165. Julien (St.), xlhi, 253, 234, 255, 258, 259, 261,262,263, 264. JuN, 244. JuNNiN (Oi), emp. du Japon, sous le nom de Fei ti, 47, 174. Jupiter [planète], 261. JOSSIEU, XV, XIX. Kad su sa, 183. Eadzouka, 146. Kaga. 28, 57, 60, 139. Kage no wadzurai [maladie], 71. K'ai ki cheng pao, 49. Kai kia, 132. Kai sho, 181. K'ai y'uen t'ong pao, 48. Eake gawa, 225. Kaku cho shin sho, l."J9. Kaku ko rou, 187. Kami tsouri ishi, 127. Kamis, lui. Kan, 178. Kan [maladie d'eufauts], 244. Kan cheou, 148. Kan shu, 229. Kan sou, 3 k Kan suh, 226. Kan sui seki, 207, 240. Kan tse, xxviii, 1 ». Kan tseng, 31. Kan ts'ing, 112, 113. Kane, 41. Kang, 37, 39. Kangt'ie, 36, 41, 173. Kao [remèdes] = ongueuls, 29, 30, 168. Kao che, montagne, 125. Kao cheng ts'ie yun, 42. Kao ken no hama, 11. Kao ngan, 98. Kao ïsou, emp. de la Chine, 48, 175. Kao yang, 167. Kao yo, 31. Kaolin, 259. Kara kane, 41, 43. Karami, 35. Karashar, 243. Karou ishi, 102, 103. Kashu imo, 238. Kasou, 35. Katsu shi chu, 188. Kau che, 248. Kawachi, 51. Kawatzi, 60, 125. Kay tcheou, 190. Ke ra, 36. KefersteiiN (Chrétien), xii. Kei shu, 155. Keï ko, 173. Ken shi ro kau, 211. Ken so, emp. du Japon et pas Tsong, ni ïsouug ti, 49, 159, 175. Keng sin, 107. K'eou, 44, 45. Keou, koua, 234. Keou k'i [plante], 71, 197. Ivhian, koua, 234. Khien lia, 182. Khiouan, koua, 234. Khotan, 53, 177, 179. Khou, koua, 234. K'i, 6. K'i [principe], x.\ni, ,\xiv, xxxvr, Lxvi, 3, 21, 80. — augmenté, 92. — fortifié, 70. — du rein gauche, 106. — du sang préservé, 123. — des veines, xlv, 83. K'i cha, 140. Ki che, XIX, 82, 257. Ki che fan, 145. K'i fou che, 231. Ki fu seki, 231. Ki gane, 13. Ki i. 9, 10, U, 23, 28, 88, 103, 127, 129, 180, 216, 219. Ki kara kane, 43. K'i li ma ni, 252, 257. Ki rin, 183. Ki soui seki, 133. Ki tche, 24. Ki tcheou, xiv. Ki sti, 24. K'i yang hien, 130. Kia, 31,261. Kia lo che, 10. Kia louo chan, montagne, 131. Kia louo tse, 131. Kia mau yu, 125. Kia t'ai ma nao, 57. Kia tcheou, montagnes, 142, 188. Ku rsiNG, emp. de la Chine. XIV. Kiai tcheou, 134. Kia yeou [cycle], 101. Kiang, 50. Kiaug che, 94, 102, 134, 216. Kiang fan, 148, 149. Kiang ho, 221. Kiaug li che, 216. Kiang si, 91. Kiang tcheou, 134. Kiao tcheou, 177, 179. 280 TABLE Kibi, 35. Kie che ping wei, 29 . KieQ choui, 157. KieQ fou, 13. Kieou, 154. KiBOH FOU TS'IUEN, 47. Kieou k'eng cba, 70. Kieou koang, 104. Kieou koei, 60, 256. Kieou tse, 141. Kieselguhr, xliii. Kikou mei seki, 103. Kin [brocard rouge], 57. Kin [métal], 4. Kin [or], 3, 4, 15, 63, 156, 257. Kin [poids], 264. Kin cha, 236. WvL che, 148, 232. Kin hoa chan, 15. Kin hoan, 15. Kin hong ma nao, 57. Kin houan, 249. Kin kang cha, 236, 257. Kin kang che, xxv, lxvi, 4, 124, 125, 153, 234, 257. Kin kang tsoan, 124, 165, 234, 236, 237. Kin ki, 192. Kin kiai, 224 . Kin kin, xxvi, 26. Kin kon, xxvi, 163. Kin kong che, xx, 257. Kin mitsu da so, 168. Kin mong che, 257. Kin ni, 18. Kin po, 16. Kin ?e fen i, 46, 174. Kinsei seki, 120, 232. Kin shaku, 168. Kin sie, 18. — (Pilules de), 103. Kin sien, 147. Kin sien fan, 149. Kin siug che, 120, 232, 257. Kin sing ts'ao [plante], xxx, 197. Kin sing yu, 117. Kin tcheou, 69. Kin tsiang, 18. Kin ts'ing, 112, 113, 146,257. Kin tso cha, 190. Kin ya che, 234, KiNG, emp. de U, 188. King (Montagnes du pays de), 126. King, 134. King fen, 74, 75, 199, 200, 201. King chou (Pierre de), 252. Xing tch'oan ou pien, 35, 38. King fie, 34, 39. King \v\ng, emp. de la Chine, . 46, 47, 174. Kio yu, Lix, 53. Kion couan che, 257. K'iong tcheou, 120. Kioto, 167. Kirara, 64. Kiri [plante], 213. Kirman, 237. Kisoyama, uv. Kitsube no yama, 216. Kitsune no kanaaishi, un. Kitsune no ma sakari, lui. Kiu chan ma nao, 57. Kiu kia pi yong, 60. Kiu ming che, xxxv, lxv, 103, 257. Kiue, 126. Kiue yn du pied, xlv, 110, 121. Kiuen [étoffe], 191. Kiun che, 116. Kiun tche, 104. KiYO, 226, 243. Kïyo kan, 188. Kiyoto, LUI. KlAPROTH, XXI. KlOBUKOUSKI, XXXVII. Ko, montagne, 58. Ko ba shi teki seki, 182. Ko fuen [coquillage], 166, 196. Ko hei gun, 226. Ko Hong, 102, 219. Ko KEi, 178, 206, 222, 223. Ko KEN, imp. du Japon, 174. Ko ko gelsu, 93. Ko ko ketsu, 216. Ko kon luen, 63. Ko miyo yen, 243. Ko mochi ishi, lxiii. Ko sei seki, 183. Ko seki ko, 206. Ko shin giyoku satsu, 226. Ko shu, 177. Ko sui seki, 183. Ko tse, 184. Koai che, 9. Koan, 50. Koan hiang, 77. Koan je yu [jade], 53. Koan kang, 38. Koan tse, philosophe, xxv. K'oan yong [année], 17. K'oan yong t'ong pao, 49. Koang, montagne, 34. Koang ming yen, 243. Koang nan, 96, 143. Koang po ou tche., 6. Koang fie, 39. Koang tong, xxxi, 33, 41, 90, 91. Koansi, 207. Kodzouke, 113, 127. Koei, 84. Koei [arbre], 105. Koei ki, montagne, 111. Koei kio, 135. Koei lin, montagoe, 84. Koen luen, montagnes, 6, 53, 36, 134. Koen luen fan, 147, 257. Koen min, 53. Koen ou che, 124. Kogai, 174. Kogane. 13. Kogane metsouki, 44. Kohi, 209, 256. Kokou seki shi, 88. Koku san go, 181. Kome, 146. Kome sawa, 131. Kon dei, 18. Kon go seki, 124. Kon go san, 165. Kon jo, 112, 113. Kong, 23, 169, K'ong, 227. Kong che, xxv, 84, 158, 191. K'ong fang hiong, 47. Kong hoei, 99. K'ong kong che, 93. K'ong kong nie, lx, 93. 94, 216, 237. Kong suen, 47. Kong tch'kng, 33. K'ong ts'ing, xxix, xui, 112 113, 114, 134, 225, 229, 243, 237. Kônin, emp. du Japon, 136. TABLE 281 Kou, 44. Kou, 241. Kou kin i t'ong, 23, 32, 33, 34, 139. Kou kouro kane, 34. Kou sa bira [plantej, 19. Kou seng, 248. K'ou siao, 138. K'ou tan, xxxviii, 23. Kou tchin, 241. Kou tsingts'ao [plante], xxx, 197, 212. Koua (Les huit), 123, 233. Kouang, 218. Kouang sy hoa chy, xx. Kouei lin, 167. Kouei tcheou, 240. Eonei yang tsio, xxv, 169. Eouma, 150. Kouo, 170. Kouo fie, 36. Kouro kane, 33. Kouro akwa, 96. Kouro saka moura, 98. Kousodzou no aboura, 96, 97. Kouwa dzoui seki, 122. Kouwatsou seki, 84. Kozuke, 174. Ku, 227. Ku sei, XXIX, 225, 226, 243. Ku sei san, montagne, 226. Kutnn sui, xxxvur, 159. Kuang lin, 188. Kuang ya, Lvili. KUBILAI KHAN, 251. Kuei chou, 186. Kuen luen, 182. Kaipoh, 182. Kumano, 180. — (Corail de), 181. Kumano san go, 181. Kuwa sei, 186. Kuwa shu, 185. Kuwai kuwai seki, 182. Kuwan shi, 159. Kuwan tel benpo, 211. Kwan yei [année], 49. Kwang tung, 229. Kwei chan, 229. La [gemme rouge], 251, 258. La [sacrifice], 135. La tse, 58. Laborde, xixvui. Lac Tai hou, 153. Lacs artificiels des jardins, 5. Laconie, 154. Lacrojx, XV, xv;, 248. Lai fou [plante], 4. Laï tcheou fou, 208. Lait, 34. — devient pierre, 3. — de femme, 205, 236. — donné aux nourrices, lx. Lxm, 92, 93, 207. Laiton, xxvni, xxxvi, 163. 173, 210, 212, 228. Laitue, 231. Lampes (Mèches de), xnv, XLvm, 165, 195, 213. — mouchées, 90. Lan che tche, xx, 258. Lancette de pierre, 234. Lang kan, 55, 56, 182, 258. Langue (Maladies delà), 145. Lanternes, 186, 187. — en corne de bœuf, 63. — (Verres de), 63. Lanthian, 177. Lao tseu, 219. Lao wong siu, 19, 157. Lapidaire d'Alphonse X, x, xi. Lapidaires arabes, lx. Lapidaire d'Arislole, xxxv. Lapidaire arménien, lxiii. Lapidaire chinois du xiv* siè- cle, xvH, 251. Lapidaire d'Hugues Ragot, 238. Lapis lazuli, xir, lviii, 187, 258. Laques, xxxvir, xxxviii, 157, 181. — maki ye, 18. — nashi ye, 18. Laqueurs, xLir. Lasur, 187. Leang, emp. de la Chine, 50, 51. Leang (Montagnes du pays de), 126. Leang [poids], 264. Leang taugtse [plante|, xxx, 197. Leang tcheou, 151, 203. Leao, 193. Leao [argent], 18, 263. Leao che, 84. Leao tong, 58. Le Bl.\.nt (Ed.), i.xv. Le Clerc, xi. Lecomte (Louis), xviii, xxix. Légendes, lvi. Leide, lui. Leng cha, 84. Leoufa, 24, 161. Leou i san [poudre], 85. Leou kong jou, 92. Lèpre, xlix. Li, 101. Li [koua] 234. Li [mesure], 264. Li [pierre à aiguiser], 126, 128. Li che, 82, 126, 127,168,206, 258. Li CHE TCHEN, écrit aussi Li chi tchin, Li chi tsio, Li shi chin, xiv, xxxir, 2S, 86, 138, 142, 177,183, 186. 187, 190, 192, 193, 20.J, 206, 213, 217, 221,223, 223,226,229, 230, 238, 244. Lt CHIN, 193. Li EN, 203. Li go, 31. Li hoen ping [maladie], 71. Li leou ki, 231. Li pen, 98. Li pen ken, 99. Li tche che, 82, 116, 117, 258. Licorne (La chasse à la), Lxit. Lien siu ts'ong [plante], 29. Lieou [or], 13. 36 282 TABLE Lieou cha, rivière, 124. LlKOU HlUEN TCHEN, 138. LlËOU HO KIEN, 85. Lieou hoang, xxviii, xxxv, XLvni, 46, 62, 78, 79, 119, 143, 146, 246, 258. Lieou kongjou, lxiii. Lieou li, u, 4, 62, 63, 96, 186, 187, 217, 258. Lieou li [2« forme], 63. ~ bleu, 64. Lieou siu fan, 144, 145. Lieou tchou ken, 144. Ligusticum acutilobium, 222. LimaçoQS de mer (Coquilles de),* 201. Limaille de cuivre rouge, 159. — de fer, 40. Limes, 39. Limonite, 257, 262, 264. Lia che, 64. Lia i che, 67. Linkia, 31. Liaaria, 199. LiNO, emp. de la Chioe, 181. Ling (Corne de) [antilope], xLviir, LViir, LXIII, 17, 32, 124, 234, 244. Ling cha, xl, xli, lix, 78, 201, 258. Ling che, 22, 249. Ling i, 72. Ling ling, 110. Ling nan, 30, 84. Ling nan, montagne, 6, 10. Ling pi, 6. Lingtchang, 188. Ling t'chi, 254. Ling tchuen, 194. Ling ts'uo, 20. Lion (Pierre du), 250. Lieu kiou (Corail de), 181. Lieu kouan, xxv, 169. Liou kong jou, 214. Lion li, Lvi[i. Lis d'eau, 73. Litharge, xmi, xuv, li, 30, 164, 167, 205, 259. . — d'argent, 169. — d'or, 168, 169. — rouge, 168, 256. Livre chinoise [poids], 264. Livre des Han, 187. Livre Hocii nan, 188. Livre des montagnes de l'Ouest, 125. Livre des Thang, 187. Livre des Wei, 134. Lo, 7. Lo sing, Lfx. Lo sing che, 7, 154. Lo tch'a, 60, 185. Lo tong, 155. — (Pierre de), 10. Long, 6. Long kou [remède], 71, 192. Long pe ts'iuen, 128. Long pe Is'iueu fen, 126. Longévité procurée, 92, 95, 112, 138. Lou, 93. Lou [sel], 34. Lou che [pierre de sel], xxvii, 35. Lou che [stalactite], 92. Lou fou che, xx, 258. Lou kan che, xxxi, xxxii, XLViir, 22, 25, 42, 88, 89, 209, 210, 2H, 258.- Lou ngao, 15. Lou sien cheng, 88. Lou tcheou, 37. Lou tchong, 132. Lou li, 30. Lou ts'e yen, 144. Lou ki, 239, 258. Loung koua hiang [remède], 77. Loung nao, 171, 205, 228. Loung sien che, 250, 258. Loung tan tsao, 171. Louo [serpent], 132. Louo po [plante], 136. Loupes, XL I, 60, 61, 62, 185, 256. f Loups repoussés, 203. Loups desjambes [aialadie], 163. Lu fan, XLii, 40, 75, 147, 148 248, 258, 262. Lu li tche, 23. Lu teou [plante], 119. Lu ts'ing, XLii, 46, 113, 114, 228, 229, 258. Lu yeu, 134, 135, 243, 258. Luette enflammée, 243. Lune (Pierre qui croît et décroît avec la), lviii. Lune d'avril, de février, de mars, 214. Lunettes, 62. Cf. Verres de lunettes. Lutum siccum, lxv. M Ma hoang [plante], 145. Ma kan che, xvi, 249, 258. Ma kia tchou, 58. Ma lo ka ri, 56, 258. Ma na ita, 11. Ma nao, xxxv, 4, 258. — blanc, 56, — noir, 56. — rouge, 56. Ma nao (2e forme), 56, 63. Ma nao (3« forme), 56. Ma pien [herbe], 32. Ma ra ka ta, 258. Ma sze gen di, 251, 259. Ma tch'e bien [plante], 73. Ma tchi cha, 188. Ma t'i hiang [plante], xxx, 197. Ma ya cha, 189. Ma ya siao, 133, 135, 136, 138, 244, 259. Madrépores, 182. Madzinabadj rouge, 259. Magaluaens (Le P.), xviii, XIX. Maghreb, 209. Magie, xuv, lviii. Magnésie et de potasse (Sul- fate double de), 264. Magnolia hypoleuca, 197. Mahométaus, 226. Cf. Moham- medans. Mai kuwai, 182. TABLE 283 Mai kuwai kuwa, 183. Mai Nippon ki, 15. Maigreur, 199. Maître du fourneau, 88. Mak katsu, 183. Maki ye [sorte de laque]' xxxviii, 18, 137. Mal de mer guéri, 63. — de reins, 164. — de tête, 171, 245. — de voiture guéri, 65. Malactiite, 227, 238. Maladies de peau, 246. Mâle (Principe). Cf. Yang. Mâle (Aimant), 222. — (Che yen), 237. — jaune mâle. Cf, fliong hoang. Malka, lxvi. Maltose-dextrine, 213. Mana bashi, H. Mandchourie, 126. Mang siao, 135, 136, 138, 244, 259, 263. Manganèse cobaltifère, 213, 259. Manganèse ferrugineux (Oxyde de), 239. Manies, xlvi, 166, 173, 188, 193, 200, 243. — mélancoliques, 228. Mantchourie orientale, 183. Mao tsing, 232, 239. Marbres, 133. Marches d'escalier (Pierres pour les), 3. Marco Polo, xviir, xxix, lv, LIX. Marge G 2.61. Mariette, 175. Mariko, 10. Marins, 61. Marmites (Métal pour), 33, 36, 43. Maroka, 32. Mars (Lune de), 214. Martimi (Le P.), xviii, xxrx, Lvin. Maromo, 180. Masago, 130. MaSKELYN, XL, XLl. Matras en porcelaine, 197. Matrice arrêtée (Descente de la), 100. Matrice (Douleurs de) ar- rêtées, 217. — fortifiée, 138. — (Maladies de), 223. — (Ulcères de), 143. Matsou no ishi, 86. Matu kwa seki, 208. Mauvais air chassé, 234. Me [encre], lv. Me [ligature de sapèques], 50. Me [tapir], 170. Me fan che, 128, 235, 259. Me men touug, 195. Me no, 56, 182. Me no (2e forme), 56. Mèches de lampe, xliv, xlviii^ 163, 193, 213. — carthaginoises, 213. — soufrées, 144. Médecine, xnv. Mei butsu, 167. Mei cha, 70, 190. Mei kuei, 18ï. Mei t'an, 97, 217. Mei fié, 27. Mei tse, 36. Mélancolie guérie, xlv, 87. Melon (Semence de), 212. Mélusine, 238. Menstrues provoquées, xlvii, 217. — supprimées, 166- Menthe, 171, 228, 233. Meou li, 110. Meou tan [plante], 207. Mer du Nord, 109, 110. — du Sud, 106, 108, 109,121 132. Mercure, xxin, xxvui, xxx, XXXI, XX.W, XXXVI, XXXIX, XL, XLI, LVII, LXI, LXn, 14, 20, 32, 43, 72, 73, 74, 77, 136, 157, 158, 160, 164, 193, 197, 199, 200, 255. — doux, 163, 193, 200, 205. Cf. Calomel. — fixé, 117. — (Or de), 14. — précité rouge, 201. — séché, 81, 143. — (Sels de), xLviii. — sulfuré, XXV, xxx. — (Sulfure rouge de), 258. Merdaseng, li. Merdjan, 261. Merou, montague, 154. Mesny (Le général), 186, Mésopotamie, xxxiv. Métal [élément], xxiv, 107, 222. Métal à marmites, 171. Métallurgie, 148. Métaux, 4, 12, 140. — (Classe des), 103. Metzouki, 45. Meurtrissures, 91, 123, 170. Mi koushi, 113. Mili tse, lx, 91, 214, 259. Mi t'o seng, xlii, li, 27, 30, 164, 168, 259. ' — d'argent, 31. — d'or, 31. MlAO WANG klUN, 8. Miasmes éloignés, 65, 66, 79, 124, 134, 136. Mica, 186. — biotite, 263. — blanc, 260. — noir, 237, 262. Micaschiste, 257, 263. Midzou kane, 72. Midzou no naka no shiro ishi, 129. Midzu tama, 183. Midzu tori dama, 183. Miel de l'Attique, xxvii. Mien tien, 96. Migraines, 204. Mikage, 10. Mikawa, 65, 127, 232. Miko no hama, 128. Mikoto, 169. Milission, lxv, 255. Millet, 164. Mimasaka, 37, 39, 100. Min, 50. Min yu hoa, caverne, 6. Mineralogia polyglotta. xiii. MiNO, dynastie chinoise, xv. Miug fan, 26, 141, 142, 144, 143, 147, 148, 259. •Ming yang des pieds et des mains, 111. Miug yue, lviu. Ministres du Japon, leurs noms, 176. Minium, xxxix, 167, 187, 261. 284 TABLE Mino, un, 23, 146, 220, 22r.. Miroir de la terre, 178. Miroirs, 22, 74, 159, 160, 198, 199. — magiques, xxxvii, xxxix, 160. — de verre, 185. Mirrhe, 219. Mitinoku, montagnes, 15. Mitsou ri ishi, 91. Mitsou tama, 59. Mittaso, 30. Miyako, 75. Miyo bau, 144. Mo cha, 189. Mo yo, 102. Mochi gane, 15. Moelle de jonc, de sureau, xLiv, 213. Moelle des os restaurée, 87. Mohammedans, 251, 252. Cf. Mahométans. Moho, 183. Mois (Le troisième), xxix. Mon, 51. Mon chi tsu, 172. Mon mou, emp. du Japon, en chinois Wen ou et Wen -wou, xxxiv, 15, 32, 49, 71, 78, 80, 81, 146, 161, 169. Monastère de Si ta se, 8. Mong che, 232, 233. Mong ho yeou, 96. Mongols, Lxiv, 121. — (Dynastie des), 251. Montagnes (Leur ossature), 4. — artificielles des jardins, 9, 129. — Asoyama, 146. — du Cheh Kiang, 225. — Fan cheng, 8. — de Fang tchang, 5. — du Fou kien, 34. — Fou li, 125. — Fou lin, 188. — Foutatsou kami ga take, 125. — Gno mi, 188. — Ho yen chan, 140, 141. Montagnes, Hoa kai, 95. — Hoa leang, 33. — de Hoai, 34. — de Hou nan, 34. — I mori, 8. — Ikoma, 216. — Kao che, 125. — Kia louo chan, 131. — Kia tcheou, 142. — de King, 126. — de Ko, 58. — de Koang, 34. — Koei ki, 111. — Koei lin, 84. — Koen luen, 6, 53, 56, 154. — Ku sei san, 226. — du pays de Leang, 126. — des îles Lieou kiou, 143. — de Ling nan, 6, 10. — du voisinage de la mer du Sud, 106. — Merou, 154. — de Mitinoku, 15. — Nakayama, 31. — de Ngo Mci, 67. — Nikkau,208. — Nieou t'eou, 53. — Omei, 260. — Onzendake, 146. — Ou t'OU, XXIV. — Pe chan, 141. — Fe t'ing, 140. — du Sud, 87. — T'aï chan, 111. — Tai ko san, 173. — T'ang yuan, 6. — ïatsou yama, 10. — de Tch'ou, 34. — de Teou yang, 126. — du Tong t'ing, 5. — de T'siu, de Tsin, 34. — du couvent de Ts'ing hien, 10. — Tsou ping, 131. — Tsou rou migama, 146. — de Yang k'i, 105, 220. — du Yekl shu, 225. — Yen san, xxix, 231. — Yetsu shui), XXIX, 225. Morgan (De), 175. Mors de cheval, 182. Morsures d'insectes, 247. — venimeuses, 203. Mortiers à riz (Pierres pour), 10. Mou (Le duc), lu, 74, 199. Mou cha (Or de), xxviii, 14. Mou chu [plante], 214. Mou k'i, 34. Mou miyo i, 90, 213. Mou nan tchou, 58. Mou tche, 104. Mou to seng, 30, 259. Mou fou, 48. Mono souo che, lxiv^ 120. Mono tao che, 126, 235. MouRA KAMI, emp. du Japon, 47, 96, 174. Mousashi, 23, 100. Mouton (Bouillon de), xlvih, 214. — (Graisse de), 19. — (Maladie occasionnée par la viande de), 141. Moxas, XLvni, 61. Moyerou ishi, 7, 98. Moyerou tsoutsi, 98. Mûrier blanc (Feu de bois de), 164, 201. Musc, 162, 164, 198, 205,210, 213, 219, 224, 237, 245. Muscles assouplis, 177. — vivifiés, 92. Musée d'artillerie de Paris, XL. Muséum de Paris (Bibliothè- que du), 152. — (Collection des minéraux du), 248. Musique (Instruments de) en agate, 182. — (Instruments de)en pierres sonores, xlii, 154. Mutsu, Lin, 23, 37, 51, 58, 65, 66, 131, 140, 143, 144, 182, 183. Myrica rubra, 225, 226, 227. TABLE 285 Na ra, 115. Na ra lu ts'ing, 115. Na son no, 9. Na tchi no bama, 9. Nabe kaae, 34, 36. Nacre, 262. — de perle, 264. Nagahama, un. Nagasaki, xviii, 74. Nagato, 60, 98, 148. Nakashima, 9. Nakayama, montagne, 35. Nakoura, 127. Nama kane, 36, 40. Namari, 26. Namari no ko fouki, 28, Namari no siro fouki, 28. Namomi [plante], 5. Nan fan, 21, 159. Nan fang i ou tche, 107. Nan hiong bien, 96. Nan king, 147. Nan king ma nao, 57. Nan leao, 13, 24. Nan man t'ie, 39. Nan pou, 23,229. Nan seki, 61. Nan siûg [plantej, 71, 192, 197. Nan tch'ang, 126. Naniwa, 136. Nankin, 5, 55, 56, 180, 203, 214, 232. Nankin (Jade de), 55. Nao, 27, 32. Nao cha, xliii, xux, Lr, 34, 139, 140,141, 142,243,245, 246, 258, 259. Nara, 228. Nara roku sho, 228 . Nashi ye [sorte de laque], 18, 157. Nasou no, lix. Ne fou kava, rivière, 9. Ne shame, 11. Neige fondue, 106, 111, 117. Nénuphar, xxx, 19, 75, 89, 197. Néphrite, 178. Nerfs contusionnés, 167. — déformés, 77. — (Entrecroisements des) 100, 204. Neri mono, 180. Néron, 134. Neuf méats du corps (Les), 92, 93, 113. Névroses, xlvi, 204. Nez (Inflammations du), 205. Ngao, 13. Ngo hoei, 99. Ngo koan che, 92, 93. Ngo mei, montagne, 67. Ngo mono, caverne, 15. Ngo sien, 108. Ni che, 94. Ni fen, 74. Ni ]an,251, 259, 263. Ni lu, 114. Ni she bu di, 252, 259. Ni tsing, 133. Niya, 182. NiAO lu, emp. du Japon. = Toba, 154. Nickel, xxn, xxxix. Nie che, 144, 247. Nieliure, 45. Nieou che, xxxv, 11. Nieou hoaug, xx, 133, 238, 259. Nieou t'eou, montagne, 153. Nikkau, montagne, 208. Nila, 263. Nio king, 154. Niou tche, 159. Nippon ki, 20, 21, 32, 48, 97, 99. Nira [plante], xxvu, 13, 19. Nise ha kane, 38. Nise seki hiai, 101. Nisbapour, 259. Nitre, 210, 246,256,260,261. No cha, 139. No mi, 205. Noix de galle, 172. Nombres cabalistiques, xlv, LVII, LXV[. Nombril, xlv. Cf. Cinq en- droits du nombril. Nord, 222. Noire (Teinture) des tissus, 128. Nori kura gokou, 84. Note, 180. Nou [cha], 139. Non [pierre de flèche], 126, Nou [sel ammoniac], 259. Nou cha, 243. Nouchadzir, li. Noyaux d'abricots, 205. Noyés, 218. Nuit (Pierre pour y voir clair la), 220. 0 ban, 149. 0 riu shi, 168. 0 ro pa, Lxi, 18, 263. 0 siroi, 28, 167. Obstructions, 163, 164, 172, 192, 203, 207, 223, 233. Obstruct. intestinales, 94, 135. — de l'œsophage, 140. Ocho in, un. Ocre rouge, xur, 109, 262. Odeur j (Mauvaise) chassée, 30, 90,117. Odoric de Pordenone, xvni Œil-de-chat, 183, 259. Œsophage obstrué, 140. Oho saka, 136. Oignons, 165, 167, 207, 208, 212, 237. 286 TABLE Oiseaux empoisonnés, 119. Oiseaux deviennent pierres, 3. Oita, 20, 23, 113, 148. Omei, montagne, 260. Omi.uii, 49, 65,98,100, 127, 146, 220,232. Ompuale, lxi. Onjaku, 232. Once [poids], 264. Ongles de tigre, 204. Onguents, 168- Cf. Kao. Ono Ranzan, liv, 1o2, 167, 168, 173, 180, 182,184,185, 187, 206, 211, 213, 216, 219, 220, 224, 223, 227, 228, 232, 235, 238, 240, 244, 245, 246. Onzendake, montagne, 146. Opliiopogon japonicus, 177. Ophite, 153. Opilations, 243. — de rate, 233. Oppression guérie, 84. Or, XXII, XXIV, XXV, xxvi, xxvii, XXVUI, XXIX, XXX, XXXI, XXXVI, XXXVIII, LVII, LXVI, 5,13, 21, 22, 23,34,35, 46, 47, 73, 110, 113, 116, 156, 158, 159, 170, 177, 178, 198, 203, 225, 226, 257. — (Coupellationder),xxxviii. — (Cyanure d'), xxx, — engendre ts'e hoang, 27. — (Efflorescences d'), 88. — (Encre d'), 18. — faux, 14, 17, 140. — de chelu, xxviii, 14. — de che tan, xxviii, 14. — de cheng fie, xxviii, 14. — de choei yn, xxviii. — de chou fie, 14. — de cuivre, 14. — d'étain blanc, 14. — de hei yueu, xxviii. — de hiong iioang, 14. — de lieou hoang, xxviir. — de mercure, 14. Or de mou cha, xxviii, 14. — de pe si, xxviii. — de plomb noir, 14. — de soufre, 14. - de tan cha, xxviii, 14. — de f eou che, xxviii, 14. ^ de f eou fie, xxviii. — de f ong, XXVUI. — de ts'e hoang, xxviii, 14. — de t'seng ts'ing, xxvrii. — en feuilles, 16, 156, 157. — (Filons d'), 112. — fin, 244. — impur, 135. — jaune, 13, 15, 156. — vert et violet, 156. — pour dorer les laques, 157. — (Mines d'), 210, 214, 227. — de montagne, 42. — potable, 156. — en poudre, 18. — ramolli, 231. — (Décoction d') pur, 224. — de rivière, 42. — rouge, 13. — (Transmutation de 1'), 80, 81. Cf. Alchimie. — véritable, 14. — vénéneux, lix, 14^ — verdâtre, 17. - vert, 13. — (Pierre avec paillettes d'or), 120. Oreilles (Maux d'), 210, 222. — percées, 164. — qui rendent du pus, 205. Orge blanc, 141. Orphée, lxhi, lxvi, 216. Orpiment, xii, xxvrir, xxxvi, 79, 202, 250, 256, 263. Os disloqués, 167. — rompus, 25, 160, 161, 167. — solidifiés, 177. Osaka, 61, 74, 75. Oshima, 219. Usiroi, XLiii. Oto nashi kava, 11. Ou, 203. Ou [arbre], 141. Ou [argent], 18, 44, 263. Ou fou, 53. Ou fong tsao, 191. Ou hoei mou, 85. Ou io riyo, 111. Ou k'i fong, 24. Ou kin, 33, 169. Ou kin che, 97. Ou ling (Graisse de), 32, 162. Ou min i, 212, 214. Ou ming, 143. Ou ming i, xiii, xvi, lx, 90, 91, 213, 259. Ou no me, 144, Ou oueitze, 204. Ou pien, 37. Ou se che, 10. Ou se che tche, 208, 209, 259. Ou se fou, 87. Ou sin [herbe], 105. Ou tch'ang, 59. Ou te [cycle], 48. Ou Ti, emp. de la Chine, 50, 176. Ou^tou, 79, 80. — (Montagne de), xxtv, 80. Ou tsa tsou, 5, 48, 106, 131. Ou TSEN HING, 160. Ou tso, 98. Ou u che, 249. Ou wô, 79. Ou yn, 20. Ouars, 238, 259. Ouei che, 248. Ouei Ouei tse, 228. Ouest, 222. Ouïe, 222. OUÏGOURS, 58. Oumi hama, 129. Oushi ishi, 11. Oushi no koubi, 11. Ousou osiroi, 76. Owari, 223. Oxydes. Cf. Métaux divers. Pa, 145. Pa che, 144, 145. Pa nieou, xxxr, 41. Pa teou [plante], 32, 159. Pa fie, 37. Pagodite, xlii, 261. TABLE 287 Paille de blé, 24. Palais impériaux (Pierre pour les), 10. Palimpsestes, 171. Palpitations de cœur, 205, 245. Palpitations des femmes, 167. P'an, 4. P'an lu ts'ing, 115. P'an ngan, 4. Pan tien [maladie], 31. Pan yen, 31. Panax, 197. Pao che, lxi, 58, 182, 258, 259. P'ao cheou, 89. Pao koei [ère], 8. Pao lo [anatomie], 110. Pao mou ise, 22 . Pao pô Lt9a)v, lxiii. Perroquets rendus intelli- gents, lix, 79. Persans, LXI, 34. Perse, xxix, l, lt, 30, 54, 89, 114, 134, 145,149, 173,220, 244, Pertes des femmes arrêtées, XLVII, 110. — de sang, 218, 220, 246, 247. — séminales, xlvii. Pétrifications, 132, 154, 155, 253, 254. Pétrole, xxxvrr, xnv, xLix, 216, 254, Peur guérie, 158. Pfizmaier (A,), XXI, xxii, XLI, LVII, LVItl, LX, 152, 181, 182, 184,185,187, 255, 256, 258, 260, Phaséole verte, 231. Phengytes (Pierres), xlii, 154. Phénix (Pierre du nid du), Lvin. 4>ca)>Y], Li, Philippines, l, 181. Phtisie, 66, 205, 214, 239. Physalis alkekengi, 173. Phytolacca acinosa, 169. P'i [arsenic], xxiii, xxiv, xxxvi, 3, 32, Pi [jade], 54. P'i cha, 69. Pi che, 22, 116,118, 119,231, Pi choang, 25, 118, 119, 165, 169, 231. Pi choang che, 118, 119,260. Pi hia che, 250. Pi hoang, 118. Pi ki, 8. Pi kie, 33. Pi kuai, 204. Pi li tchen, et Pi lie tchin, XXXV, lix, lxiv, 239, 260. Pi liou li, LI, Pi mai, 87, 90. Pi siao, 135, 244. 288 TABLE Pi siue, 136. Pi tcha, 31. Pi ts'ing, 115. Pie lou, 157. Pied [mesure], 264. Pieds qui enflent sur une pierre, 7. — (Douleurs aux), 95. — faibles, 94. Pien chan [arbre], 30. Pien che, 115, 125, 229, 234, 260. Pien nao, 89. Pien ts'ing, xlili, 115, 227, 228, 229, 243, 254, 260. PlKBRE d'ApONE, 176. Pierre (Age de). Cf. Aiguilles, Cbarrues,Gouteaux, Épées, Flèches, Haches, Lancettes, Socs de charrue. — nid d'abeilles, 219 — à aiguiser, 32, 126, 335, 261. — pour aliments, 129. — arabes, xvii. — d'Arménie, 257, 260. — (Graisse de) de bâtiments exposés à l'air, 164. — blanche, 5, 9, 10, 11, 56, 57, 59, 63, 117, 118, 121, 126, 127, 129,141, 176,183, 184, 187, 188,234,246,249. — blanc gris, 127. — blanche et jaune, 134. — blanche et noire, 6, 9. — bleue, 58, 176, 184, 246, 251, 252. — bleuâtre, 116. — de Bologne, lviii. — de Bouddha, 260. — brillante, lxiv. — brûlante, 7. — calcaire, 218. — célèbres de la Chine, 5. — célèbres du Japon, 8. — cendrées, 10. — qui réchauffe les choses froides, ltx, lxv, 53. — qui combat le chaud, 53, — qui donne des douleurs au coeur, 7. — couleur de cinabre, 57. — qui donne des coliques,Lix. — dent de porc, 230, 262. Pierre dent de renard, 250. — couleur d'eau laiteuse, 57. — qui empoisonne ceux qui la touchent, 9. — à empreintes, 237. — à broyer l'encre, 120,127, 232, 249. — qui enfante, LXiir, 9, 155, 183, 237. — qui enflamme le bois, 57. — qui s'enflamme au con- tact de leau, 7, 217. — d'épreuve, lix, lxiv, lxv, 120. — femelle, 131. — de fiel de bœuf, 238. — du flux et du reflux, lix, 180. — de foudre, xxxv, un, lv, 239, 258, 260. Cf. Pi li tcben. — qui refroidit les choses chaudes, lix, lxv, 53. — qui combat le froid, lix, 53. — grains de blé, 101. — d'hirondelle, 236. Cf. Hi- rondelle de pierre. — indoues, xvii. — qui rend invincible, lix. — jaunâtre, 181. — jaune, 10, 58,63,111,118, 122, 141,149,184, 185,187, 234, 246, 249, 251, 260. — jaune et blanche, 7, 106, 128, 133. — de King chou, 252. — lumineuse, iix, 7, 154. — mâles et femelles, lvi, 131. — mère, 58, 182. — qui nage, 219. — noirâtre, 125, 133. — noire, 10, 11, 56, 59, 63, 67, 107, 129, 150, 176, 184, 187, 249. — noire en plaquettes, 9. — noire et blanche, 57. — noire veinée de blanc, 5. — noire verdàtre, 124. — noire, 260. — onctueuse noire, 217. — couleur d'or, 249. — à paravent, 11. — couleur fleur de pêcher, 117. Pierre philosophale, xxx. — ponce, xxxv, lviii, lxv, 102, 103, 219, 255. — pourpre, 184. — précieuse, 58, HO. — rose, 9. — rouge, 56, 57, 58, 59, 61, 117, 118, 126, 148, 176, 184, 187, 246, 251, 260. — rouge clair, 184. — rouge écarlate, 184. — rouge feu, 63. — rouge foncé, 58, 111, 250. — rouge [couleur de peau], 117. — rouge pourpre, 249. — rouge et blanche, 127. — rougeâtre, 249. — couleur de sang, 249. — de serpent, lviii, 238, — de Sin, 260. — qui apaise la soif, lix. — qui croît avec la clarté du soleil, LVIII. — sonores, xlii, 6, 154. — pour braver les supplices, LXV. — Ta hou, 5. — de Ta 11, 6. — rouge de Taï, 261. — du pays de Tch'ou, 262. — de touche, xxx, xxxviri, 13, 15, 198. — du pays de T'se, 262. — de Tsin king, 259. — qui tue ceux qui s'asseoient sur le côté occidental, 7. — verdàtre, 10, 56, 127. — verte, 10, 81, 114, 116, 117, 121, 134, 142, 148,184, 187, 246, 251, 26ô . — vert bleu, 115, 116. — vert clair, 63, 113, 184. — vert foncé, 63, 115. — vert de mer, 184. — vert pâle, 116. — vert profond, 120. — verte et blanche, 7. — violette, 63, 66, 117, 183. — violet d'or, 186. — vivante, lvi. lxiii, 108. — du principe Yu, 226. Pierre (Maladie de la) guérie, 85, 103. TABLE 289 Pignon d'Inde, 217, 241. Pin (Feuilles et résine du), XXX, 197. — pétrifié, 86. — (Sève du), Lvirr. Pin tchou, 240. Pin fie, 34, 39. Ping (Le point), 107. P'ing fong che, 11. Ping kin, 13, 15. P'in ko, 37. Pin k'ou, 130. P'ing p'an, 130. Ping tcheou, 120. P'ing t'ong, 24. Pion de damier, 234. Piqûres d'aiguilles, 96. Pistole volante, 176. Pituite, 162, 233. Pituite d'anguille, xlvii. Placenta expulsé, 110, 122. Plaies, 91, 221, 226. Planètes, lvii. Plante qui devient pierre, 3. — à tige jaune, 159. Plantin, 208. Plasma, 258. Plâtre, xLiir, 155. Pleurésie guérie, 66. Plicatule fossile, lxiv, 254. Pline, xx, lxiv, 154, 155,179. Plomb, XII, XXV, XXVI, xxvii, xxviir, XXIX, XXX, xxxiv, XXXVII, XXXIX, LVII, LVII[,LX, Lxiii, 19, 21,24, 26, 27,28, 29,32,33,39,43,44, 47, 50, 62,72,81,113,119,150,156, 158, 160,161,163, 168,169, 198, 199, 225, 226, 246, 264. — blanc, XXXII, 31. — transformé en femme, 27. — du Japon [zinc], 27, 211, 263. — noir, XXXII. — (Or de), 14. — (Oxyde de), xxiii. — de Perse, 227. Plomb (Résidus de), 30. — (Second), xxxr, lu, 41 . Cf. Ya yueu. — (Sels de), xnx. Pluie amenée par talc, lix, Lxv, 188. nveOfia, Lxvi. Po, 16, 23. Po li, XXXV, XLI, Lt, 4, 59, 61, 63, 183, 260. Po li [2* forme], 59. Po lo^mei kou, 62. Po se, 145, 168. Po se ts'e fan, 147, 260. P'o siao, 34, 76, 245. Po ssi, 181. Po tcheou, 232. Poids et mesures, 159, 264. Poils qui poussent dans le nez, XLVi, 141. Poireaux (Suc acide de), XXXVIII, 174. Poires (Suc de), xxxvni, 174. Poison [antidotes], 29, 124. Poison dissipé, 71, 81, 188. — (Fer qui renferme du), 34. — (Or qui renferme du), 14. — révélé, 19. Poissons pétrifiés, 7. — (Pierre à découper les), 11. Poivre, 72, 73. — de Chine, 210. — indien, 23. — du Su chuen, 192, 198. Poivrier de rivière, 197. Poix résine, 201. Polissage de l'acier, 149. — des épées, 110. — des lames, 127. — despierresprécieuses,110. Polissoir en bois, 127. Polissoir pour feuilles de thé, 11. Polypes du nez, 117, 203. P'ong, 6. P'ongcha, 141, 246, 260. P'ong cha [2e forme], 141. P'ong cha [3» forme], 141. Porc (Graisse de), 34. — (.Maladie occasionnée par la viande de), 141. Porcelaine bleue, 213. — (Vases de), 217. Potasse, xxxvd, 157. Poterium officinale, 177. Pou hoang [plante], 111. Pou hoei mou , xliv, 85,86, 260. P'ou sa che, xri, 67, 188, 260. P'ou t'ao che, 37. Pou tcheou, 229. P'ou ts'ao, 86. Pouce [mesure], 264. Pouddingue, 259. Poudre à canon, 139, 144,249. — de fer, 40. Pouliot, 171. Poulo Condor, xvi. Pouls activé, 79, 113. Poumon, 87, 103, 177, 215, 246. Pouo pao liu, 16. Pouo siao, xxxvTu, xuii, xlix, 135, 136, 137, 138, 153, 244, 260. Pouo souo che, lxiv, 120, 260. Pourpier, xxx, 73, 197. Poux (Maladie des), xlvi, 26, 243. Printemps el VAutomne des Tsin [Le), 187. Prolifique (Vertu), 228. Pôeudo-Callisthène, lxhi. Puits de sel, 240. POMPELLY (Raph.), XXI. L, 2o5, 238, 264. Purgatiou, 162. Pustules rouges, 31. Puy-de-Dôme, 156. Py che tsing, 261. Pyrite, 259. — de fer, xt, 254, 263. — prismatique nodulaire , 233. Pythagobe, lxvi, 173. Quan si, 187. Quartz, 155. — cristallin, 184, 255. Quartz hyalin, 263. — hyalin enfumé, 262. — sagénitique, 185. Quartzite, 261. Queyebiz, xi. Quiansi, 161. 37 290 TABLE Radis uoir, 136, 137. Rafraîchir (Pierre pour), 249. Rage, 173, 205, 230. Rai boku, lit. Rai fu, LUI. Rai fu kiyo, liv. Rai guwan, lhi. Rai jo, LUI. Rai ju, LIV. Rai shu, liv. Rai tsui, lui. Ran den, 177, 178. Ran shu, 226. Rats empoisonnés, 117, 118, 119. Raupja, 263. Raves, 164. — blanches, 244. Réalgar, xi, xii, xxvni, xxxv, 231, 250,256, 260, 263. Récits des choses merveil- leuses, 181. Récits mélangés de la métro- pole de VOuest, 181. Récits de U, 185. Recueil des remèdes, 231. Reflux de la mer, 54, 179. Refroidissements guéris, 65, 95. Règles des femmes provo- quées, 136. Cf. Menstrues. Réglisse, 5, 19, 85, 137, 138, 139, 166,191, 204, 205,206, 207, 223, 245, 247. Rei sha, 78. Rein gauche, 106. Reins (Remèdes pour les), 34, 71,88,93,107, 157, 192, 215, 221, 234, 240. Remèdes avec les pierres, 4. Réuusat (A.), XIX, 132, 179, 253, 2o4, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262,263,264. Renard (Le), lhi. Reptiles (Morsures de) gué- ries, 41. — venimeux écartés, 79. Résine, 32, 73. Respiration facilitée, 249. Rétention d'urine, 135, 165. Rêves mauvais. Cf. Songes. Hhapontique, 162. Rhazès, 186. Rhemnesia sinensis, 196. Rhinocéros (Corne de), XLviir, 195, 244. Rhodes, 155. Rhubarbe, 209. Rhumatisme, 92, 222. Rhumes, 227. Ri seki, 206. Ri yo, 178. RiCHENET (L'abbéj, 186. Ricinus, 245. RiDzo cmN, 219. Rin biyo, 188. Rin yu, 229. Riu kiu san go, 181. Rivière Lieou cha, 124. — de Ne fou kava, 9. Riyoku yen, 134, 243, 244. Roban, 147. Ro kan, 22, 25, 56. Ro kan seki, 88, 173, 211. Rô seki, 153. Rochers artificiels, 84, 103. — brisés, 154. Roi d'U, Tu fô wei, 187. — de l'Yue méridional,Tschao to, 181. Roku sho, H4, 228, 229. Rome, temple de la Fortune, 154. Roppo, 24. Rosa rugosa, 183. RosNY (De), 208. Rouge de plomb, xxxvii. Rougeurs du nez des ivro- gnes, xLvi, 31, 75. Rouille, 40, 41, 172. Ru ri, 63, 186, 187. Rubis balais, 258. Rubrique, 30, 168. Sa bu ni, 251, 261. Sabari, 43. Sabl, 40. Sable, différentes espèces, 130, 236, 253, 256. Sablon, 33. Sabres, 174. Sacrifice La, 135. Sado, île, 213. Sagami, 143, 146, 180, 219. Sai kokou, 71 Saignement de nez, 166. Saint-Alyre, 156. Saint-Nectaire, 156. Sake, 222. Sakou seki shi, 86. Sakusa shima, 219. Salive, xxx, 198. Salpêtre, xi, xxxvix, li, 157, 164, 174,191, 204, 231,233, 248, 249, 259, 260,261,263. — cristallisé, 166, 245. — de houssage, 245, 246. Samarkande, 178. Samson, lxi. San chan, 5. ' San fo tsi, 121. San go suna, 180. San kien, 194. San seï, 173. San sien chan, xxxv. San tsai dzou ye, 49, 126, 206. Sanbousai, 121. Sandaracurgium, 202. Sang activé, 84, 136. — arrêté, 162, 188. — calmé, 192. — (Circulation du), 249. — coagulé dissous, 55, 77, 235. — fortifié, 71. TABLE 291 Sang purifié, m, 249. — de bouc, Lxm. Sang i mah tab, 239. Sango ju, 54. Sanguine, 261. Sanoubi, 131, 146, 216. Sanscrits (Noms), de pierre, Lxr, 13, 18, 54, 253, 257, 258, 259, 263. Sapèques, 33, 46, 263. — (Ligature de), 50. — (Moules à), 176. — japonais, leur légende, 174. Saphir, 259, 263. Sapin (Feuilles de), 73. — (Fossile de), 208. — (Résine de), 17. Saponite, 261. Sarrasin (Farine de), 191. Satzouma, 144, 213, 219. Saulcy (De), XL, xli. SCHLEGEL (G.), XXXV, 254, 258. Schô, 187. Schue wen, 185. Scopula japonica, xxx. Scorpions, 195. Scrofules, 126, 213, Sculptures (Pierres pour), 5. Scutellaria viscidula, 233. Scythes, xli, 186. Se tch'oan, 7, 37, 90, 91, 135. Se fen i, 46, 261. Sei han, 230. Sel mo seki, 121, 232. Sei sango ju, 55. Sei shobu, 177. Sei tei to, 183. Sei yen, 165, 244. Sei zen seki, 89. Seiche (Os de), 210. Seki do setsu, 243. Seki han, 180. Seki hoa, 94. Seki kiyo, liv. Seki ko, 81, 206. Seki no, 95. Seki no u aï, 225. Seki riu shi, 182. Seki riyoku, 159, 227. Seki ru ri, 187. Seki sei, 159, 227. Seki shi, 104. Seki sho, 94. Seki sho niou, 92, 93. Seki tan, xxix, Sekito, 235. Seki yei, 184. Sel, XXVII, xxvin, xxxvii, XLVi, XLvni, 70, 75, 199, 200, 248, 263. — ammoniac, xi, lt, 246, 2.")9. — blanc, 187. — (Écoulement de), 134, 140. — (Efflorescences de), 135. — (Formation de), 133. — gemme, 240, 264. — de Glauber, 250. — à manger [yen], 14, 17, 25, 40, 41, 137, 240. — marin, 61. — de Mars, 171, 172. — d'or, xxx. — de roche, 243. — vert, 134. Sels (Les), xxiii, 3, 4. Selle (Mang siao fait aller à la), 136. Semedo, lxi. Semence augmentée, 214. Séminales (Pertes), 196. Sen dai, 37. Sen niu, 178. Seu shu, 226. Sénèque, lxiv, lxv, lxvi. Seou, 44. Sept joyaux de Bouddha (Les), 4, 63, 262. Serandibi, 261. Serpents (Pierre de l'intestin des) [che hoang], lviii, 90, 91, 133. Serpent doré (Peau du), lix, 14. — louo, 132. — (Morsures dej guéries, 41^ 142, 188. — mis en fuite, 203. Serpentine [che tchej, 91, 234. Serpentine [ts'ing mong che], 263. Serpentine [wen che], 153, 232. Sésame (Huile de), 38. SetBU, 10, 20, 23, 51. 61, 74, 113, 130, 148. Sèvres (Musée de), xl. Sexe changé, xlvii, 80. Shaku, 169. Shari hama, 183. Shari oya, 182. Shen si, 229. Shi hai yen, 165. Shi fu, 182. Shi ko, 225. Ski ko shi ki, 184. Shi seki yei, 66. Shi shu, 229. Shiwô, 80. Shima san go, 181. Shimodzonke, 9, 81. Shin chiu seki, 173. Shin sen giyoku sho, 177. Shin shu, 226. Shin so, emp. de la Chine, 226. Shinano, 9, 11, 130, 131, 143, 146. Shiro kawa, 10, 11. Shiro namari, 31. Shiro yama, 11. Shirogane metsouki, 44. Shirome, 43, 173. Shiromi, 42. Shitsu shitsu, 183. Shiyu, 76. Sho, 206, 213, 226, 229. Sho sho, 186. Shô shô seki, 53, 180. Sho to ku, impératrice du Japon sous le nom de Chiotoku et de Tch'eng te, 33, 77, 169, 174. Shoku, 229. Shoku gen do, 226. SHOMOU,emp. du Japon, sous le nom chinois de Cheng ou, 15. Shoniu, 216. Shu, 153. Shu gaï, 229. Shu tei, 229. Si, XXV, xxxii, 31, 43, 169, 261. Si che, 4. Si kiai, 140. Si kiuen, 183. Si kong ki, 50. Si la ni, 251, 261. Si li che, 81. Si po, 17. 292 TABLE Si siD, 204. Si ta se, luoaastère, 8. Si tche miao, 119. Si ts'ieu, .'50. Si wangk'iao, f^rotle, 8. Si yiien, 23. Siam, 184, 185. Sian taï, 23. Slang fou [cycle], 101. Siang kan tche, 110. Siang kouo, couvent, 50. Siang tcheou, 207. Siang tchang, 98. Siang yang, 252. Siang yen, 45, Sianton, xxxir, 210. Slao, 256, 259, 260, 261. — flambant, 263. — des Tartares, 257. Siao che, 29, 70, 116. 118, 138, 140, 141,143, 191,245. Siao che [2» forme], 243. Siao che pouo, 135, 260. Siao hoang, 29. Siao ko, 37. Siao t'ien, 15. Siao tse, xli, 59, 60, 61, 184, 186, 261. Slao ts'len ko, 37. Siao yang de la main, slv, 83. Siao yn de la main, 110. Sie, Lv. Sièges (Pierres pour faire des), 6. Sien, 34, 36. Simoduke, 208. Sin (Pierre de), 260. Sln che, 118, 119,231. Sin chou, xxv, 21. Sin ha la, 54. Sin k'eug cha, 70. Sin ngan, 8. Sin sha, 69. Sin tcheou, xxvi, 27, 59, 60, 118,231,238. Sin Isiou, 42. Sinano, 84. SiNDBAD LE MAKIN, LXIII, 222. Singhong, 77. Sing sing che, 55. Singes rendus intelligent?, ux, 79. Sinra, 63, 186. Sintique, 238. Siou, 40, 41. Siro kane, 18. Siu, 109. Siu hoan, 109. Siu pien che, 107. Siu tcheou, 81. Siue fan, 145. Smith, 220. Smithsonian Instiliilion ( Thé) , XXI. So, 227. So bo roku, 182. So Kio, 168. So kiyo, 229. So KiYOKi', 226. So sel, 114, 227. So setsu yen, 165. So shi shi, 226. So sui seki, 182. Soan tsiang, 40. Socs de charrues en pierre, Liv, 126. Soei che, 125. Soif apaisée, 66, 163, 177, 219, 249. — continuelle, 166, 199, 240. — insupportable, 164. — (Pierre contre la), LXiv, 249. Soixante-douze pierres (Les), 143. Soleil, XXIV, Lviii. — (Femme du), xxv, lviii, Lxvi, 169, 239. — (Pierre du), 250. Soleil violet, 159. Solfatares, 146. SoNG, emp. de la Chine, 48, 83, 84, 101, 175. Song [plante], 19. Song che, xxxv, 86, 260, 261. Song hoa che, 208. Song tche, 204. Songes (Contre les), lix, lxiv, 192, 239. Sophora (Pilon en bois de , 73. Sou fa lo, Lxi, 13. 257. Sou POU, 48. Souchuen, xxxii. Sou tchen, 126. Sou tcheou, 96. Sou tcheou fou, 153. Sou wen, 125. Soucis dissipés, 66. Soude, xxxvii. — nitratée, 263. — (Sel de), 259, 261. — (Sulfate de), 256, 259. — sulfatée hydratée, 260. Soudure, 44, 169, 173, 246, 260. — au cuivre, 17. Soudzou, 31. Soudzou hakou, 17. Soufflets de fours, 218. Soufre, XXVI, xxviii, xxx, xxxv, XXXVII, xLviii, 17, 20, 27, 72, 81, 97, 122, 139, 143,198, 200,201, 205,208, 246, 249, 255, 258. — bleuâtre, 247. — (Or de), 14. — pur, 245. — rouge, 247, 253. — de terre, 29, 143. — vert, 254, Soui che, lix, lxiv, 249. Soui shô, 59, Souki hô sha, 142. Souko (Huile de), 19. Soukou mo, 98. Soumiken, 144. Souna, 129. Sourcils (Pierre pourpeindre les), XLiii, 88, 98, 209. Sourouga, 10. Souvarna, 257. Souvenirs des choses variées, LVIII . Souveraine unité du soleil et de la lune, 158. Souwo, 127. Spaansch groen, 244, Spath, 264. — calcaire rhomboédrique, xii, 206, 207. — fluor violet, 263. — d'Islande, 207. Spatules, 43. Spencer, xx. Spirifère, 254. Sse' chuen, 229. Ssepe, 98. Sse tchuen hoa chy, xx. Stalactites, xxxv, 92, 94, 130, 216, 254, 256,257, 262,263. Stalagmites, 253, 254. TABLE 293 Staunton (Sir G.), 2H. Stéatlte, 153, 256. Stechwiade, lvim. i:Tt[jL(i.i, 209. Stou cbeou, 157. Stkabon, XXVII, 155, 202. Strumarium xauthium [piau- le]. 153. Stuccages, xlii. Suberibiyu [plante], 73. Sublimé corrosif, xxxvii, xl, LU, 255, 257. — doux, xxxvu, XL, 257. Snchuen, 188, 207, 208, 209, 210, 214, 234, 240, 245. — (Poivre du', 192. Sucre de fécule, xxxvi. Sud, 222. Sudzu, 169. Suen, 15. Suen fou [plante], 223. Sueur amenée, 71, 84. Sui cho, 184. Sui giyoku, 183. Sui shaku, 212. Sui sho rin, 185. Sui sho tama, 185. Sulfate de chaux, 168. — double de magnésie et de potasse, XII, 207. — de soude, 245. Sulfates, XXXVI. Cf. Métaux divers. Sulfure d'antimoine, xlii. Sumatra, lxiv, 121. Sun, koua, 234. Sun sieu, 187. Surdité, xlix, 107, 113, 170, 221, 227, 249. Sureau (Moelle de), xliv. Susu ishi, 216, 225. Suwo, 23. Suzuri, 232. Symbolisme du carré, 47, 175. — du ciel, 47, 175. — du rond, 47, 175. — du jade, 178. — de la terre, 47, 175^ Cf. Adolescent, Cheval, Coq blanc. Femme. Syoku Nippon ki, 8, 49, 65, 66, 71, 75, 78, 80, 81, 107, 113, 136, 143, 145. Syphilis, xlvi. — 'Éruption de), 77. Syriaques, xli, li, lxvi. Syrie, xl, lxii. Système décimal, 175. Système nerveux (Entrecroi- sement du), 100, 204. Ta, 44, 45. Ta chao koan, 16. Ta che, caverne. 5. Ta ho, XXV, 2i . Ta hou, 5. Ta i, 130. Ta li, 6, 153. Ta li fou, 153. Ta lu, 114, 228. Ta tchen, xxiv. Ta tchi, 184. Ta tsin, l, lvui, 124, 181, 183, 184. Ta ts'ing, 115, 228, 229, 260, 261. Tabac, 108. Tables, 57. Tables (Pierre pour faire jdes), 6. Taches blanches de la peau, loe. — noires de la peau, 100. — noires du visage, 31. — rouges de la peau, 31. Taï, 109, 110. — (Pierre rouge de), 261. Taï chan, montagne, 111. Tai liei giyo ran, 177. Tai hiau che, 250. T'ai ho [ère], 47. T'aï ho ou tchou, 47. Tai hou, lac, 153. T'ai i hiuen tsing che, 134. T'aïiyu leang, 109,111, 112. Tai jin, 177. Tai ko san, montagnes, 173. T'ai kong [dignité], 47, 175. Tai mei, 226. T'ai pe che, 117, T'ai pe san [poudre], 85. Tai phing, 100. T'ai p'iug yuen pao, 49. Tai shaseki, 109. T'ai sui tan, 261, 262. Tai tche, 110. Tai tche che, Lix, 109, 111, 223, 224, 261. T'aï tcheo, 13, 156. Taï tcheou, 122. Tai tseou, 177, 179. T'ai yang, xxvi, 32. Tai yn de la main, xlv, 83. Taies des yeux, 55, 113, 168, 188, 210. Taille des pierres dures, 236. Tajima, 37, 49, 180. Taka hiama, 103. Taka uo me, 143. Talc, xxxvii, lvui, lxv, 64, 187, 188, 264. — (Racine du), xxiii, 220. Talisman contre les bles- sures, 142. Tama, 52. Tama mo, femme de l'empe- reur To ba, 9. Tama no surikudzu, 177. Tamba, xxxiv, 33, 127. Tamkrlan, son tombeau, 178. Tan, couvent, 127. Tan, xxx'x, xlu, xlix, 28, 168, 261. Tan [poids], 264. Tan ban, 116. Tan cha, xxv, xxviii, 21, 29, 69, 77, 158, 188, 190, 193. — (Argent de), 20. — (Or de), 14. Tan fan, xxix, 20, 116, 117, 229, 230, 258, 261. Tan feu, 29. Tankieu, 182. Tan lou, 9. Tan pan, 231. Tan tcheou, 197. Tan ts'an [plante], 71, 192, 197. 294 TABLE Tan tsin, 128. Tau ts'ing, xxin, 3. Tan yang, 20, 22. T'ang, empereurs, 48, 83, 84, 101, 133, 138, 160, 241,244. T'ang [or], 13, 257. Tang chou, 60. T'ang kin, xx.xi, xxxvir,xx.xix, 41, 43, 261. Tang koei [plante], 71, 192. T'ang po, 17. T'augsi, 43. T'ang tchen t'eou, xxxi, 42, Tang yang, 34. Tang yuan, montagne, 6. Tauuate de fer, 170, 171. Taiiuiii, 170. T'ao hoa [pilules], 87. T'ao hao che, xnr, 87, 209, 261. T'ao hoa yu, 117. Tao kien tche, 127. Tao sse, 192, 219. — leurs ouvrages, lOî. Tapir, lx, 34, 124, 125, 170, 179, 234. Taro [herbe], 4. Tarlarie, li, 240, 246. Tartarie orientale, 177, 179, Tasouke matsou, 130. Tasses à thé (Pâte des), 150. Tatima, 23. Tatsou yama, montagne, 10. Tch'a, 47. Tcha niu, 72. Tcha wan kousouri, 149. Tch'a wan yo, 149, 261. Tchai tcheou, 105. Tchang, 31. Tchang [cycle], 24. Tch'ang che, 82, 83, 84, 206. Tchang haï, lxhi, 108. Tch'ang ki, 29. Tch'ang ko, 37. Tch'ang ts'ien, 51, TcHAo (Princes de), 46. Tchao hia ta ho tchou, 61. TCHAO YUAN PhiNG, LVI. Tche (Les cinq), xlv, 27, Tche [pierre à aiguiser], lix, 33, 126, 128, 261. Tch'e [pied], 264. Tche che [pierre vraie], 82, 206. Tch'e che [pierre rouge], 110 Tch'e che tche, 86, 88, 147 233, 262. Tch'e che yng, 66. Tche choei, 128. Tche fen, xuii, 128. Tchejou, 117. Tche kiang, 91, 150. Tch'e kin, 21, 112. Tch'e kiu, 4, 63, 262. Tche kou [oiseau], 14. Tche lieou [arbre], 128. Tche lieou hoang, 246. Tch'e louo, 132. Tche meou ki yu, 89. Tch'e pao, 31. Tch'e p'ong cha, lis, 142, 262. Tche tcheou, 38. Tch'e tchou, 4, 262. Tch'e t'ong, xxxvn, xxxviii, XXXIX, 46, 159, 174, 262. Tche t'ou, 71, 110. Tche tsong, emp. de la Chine, 101, 219. Tchen cha, 130. Tchen che, 125. Tchen cheou, 166. Tchen kang, 38, 40, 41. Tch'eN MeI KONG, 8. Tch'en se ma nao, 57. Tchen t'ai, 62. Tchen tcheou, 196. Tchen tchou, 63. Tchen t'eou, xxxi, 17, 41, 42 43. Tchen t'eou che, 173. Tchen feou po, 17. Tchen TSONG, emp. de la Chine, 101, 219. Tcheng sou, 53. Tcheno te, impératrice du Japon, 169. Cf. Sho to ku. Tcheng t oug, 24, 25 . Tch'ang toa, 7, 9. Tcheng ts'ang wang, 50. Tchenn, lv. Tcheoc, empereurs de la Chi- ne, 46, 47, 174, 175. Tcheou, médecin, 194, Tcheou, 127. Tcheou choei yeou, 96. Tch'eou hoang, 79. Tcheou li. 193. TcHKon ur, 194. Tcheou yang che, 117. Tchi che, xx, 262. Tchi lou chi, xix. Tchieii cheou, 190. Tchin cha, 171, 262. Tchin cheou, 192. Tchin hiau, 233. Tchin kang tching, 193. Tchin tehai ta che, 262. Tchin tcheou, 190, 197. Tch'oan chou [remède], 71, 192, 197. Tch'oan ou [remède], 71, 192. — [oiseau], 197. Tch'oang kin, 36. Tchong, 27. Tchong hing, couvent, 7. Tchougjou, 94, y5, 102, 124. 216. Tchong king, 136. Tchong ma che, 220. Tchong chao koan, 16. Tch'ou (Princes de), 46. Tchou, montagnes, 34. Tchou [ocre], 34. Tchou [vermillon], 77, 78. Tch'ou (Pierre de), 256, 262. Tchou cha [cinabre] lix, 69, 71, 81, et Tehu cha, 188, 190, 191. Tchou cha [cinabre] [2e for- me], 27, Tchou cha tchoaug, 70. Tchou cha yn, 158, 262, 263. Tch'ou che, 106, 108. Tchou chen cha, 78. Tchou feu, 29, Tcuou hei mou, 46." Tchou hiuen, 44, 45. Tchou lieou hoang, 144, Tchou sing cha, 149. Tch'ou ye che, 153. Tch'ou ye ma nao, 57, 182. Tch'ou tcheou, 86. Tchou"Bn chan kia [animal], 221. Tchoung ju, 236, Tchu cha hing, 263, Tchu ia che et Tchu ya che, 250, 262. Tchuen tsiao [plante], 198. T'e cheng yu, 117, 118. T'e eul ts'ang, 118. TABLE 295 Teifaschi, 259. Teinture, xlii, xliii, 128, 145, 147, 148, 149, 173. — noire, 248. — pour barbe et cheveux, 163, 171, 172. — pour le poil, 164. Tello, XXXIV. Ten gu no masakari, un. Ten chi, emp. du Japon, et non T'ien che, 97, 217. Ten ko kai bulsu, 163, 173, 182, 212, 228. Ten mou, emp. du Japon, 20, 21, 49, 159, 175. Ten seki ben ran, 227. Ten wan [cycle], 136. Tendons déformés, 77. Ténesme, 244. T'eng tcheou, 12fi. Teng tcheou fou, 208. T'eou (Encre de), 18. Teou [mesure], 264. Teou [poids], 264. Teou cha, 189. T'eou che, xxviii, xxxi, sxxix, 24, 42, 73, 89, 173, 212, 227, 262. — (Or de), 14. Teou fou.xun, 83, 206. T'eou kou tsiang kiun, 140. T'eou ming fau, 147. T'eou ni, 18. T'eou p'ong cha, 142. Teou si, 32. T'eou fie, xxviii. Teou yang, montagne, 126. Teppun, 39. Terre [élément], xxiv, 4, 222. — gelée devient pierre, 4. — de basses-cours, XLvir. — de nid d'hirondelles, xLvir. — de portes de marchés, XLVII. — de planchers de maisons, XLVIl. — de semelles de vieilles sandales, xlvii. — (Symbolisme de la), 175. — de tombeaux, xlvii. Testicules (Enflure des), 204, Tête (Pour douleurs de), 134. Tetsou no tobi kousou, 39. Tetsu, 170. Tetsu do, 159. Tetsu 8ha, 173. Tetsu zetsu, 172. Thaï wou ti, emper. de la Chine, xli, 186. Thang no chen, 11. Thé (Fabrication du), 155. — hai eul, 77. — en poudre, 73. Théophraste, lxvi. Thkou kou, 204. Thériaques, xtvm. Thibet, 154, 177, 179. Thien tschô, 184. Thientschô occidental, 185. Thsing tcheou fou, 208. Thujopsis de mer, 180. Thym rouge (Huile de), 19. Ti choang, 138. Ti hoang [plante], 32, 71, 192, 196. Ti k'i ti yu, 147. Ti kio [che], 7. Ti long [plante], 196. Ti lou [plante], 33. Ti seou, 97, 179, 262. Ti siou, 128. Ti tao tche, 127. Ti yen, 140, 245. Ti yu [plante], 129, 144, 146. Tiao, 37. Tiao tcheou tsou, 11. T'iao fie [acier], 37. T'iao fie [sorte de fer], 37. Tiao f ong, 24. T'ie, 33, 36, 169, 170. 262. T'ie cha, xllv, 40, 173, 236. T'ie che, 172, 262. T'ie fan, 147, 262. T'ie fen, 39, 40, 171. T'ie ho, XXXIX, 38. T'ie hoa fen, 172, 262. T'ie 1 [rouille], 40, 172. T'ie i [salive du fer], 39. T'ie lo, 39, 40. T'ie ngo, 39, 40. T'ie sie, 39. T'ie fan, 97. T'ie tchou, 109, 223. T'ie fong, lv, 23, 159. T'ie tsiang, 41, 75, 128, 172. T'ie f sing, 172, 262. Tien tze, 252. T'ie yn fen, 172. T'ien, 6, 48. T'ien chb, emper. du Japon, nom chinois de Ten chi, 97, 99. T'ien cheng yu, 20. T'ien choei sau [poudre], 85. Tien fan, 145. Tien kong k\ii ou, xxxi, xxxiii, xxxvii, 210, 211, 212. Tien ma, 212. Tien nan fang, 195. T'ien pao [cycle], 101. T'ien p'ing [ère], 15. Tien tcho, 234. Tien tcho hoang, 205. Tien tse, .58. T'ien yai che, 7, 9. Tieou kouei [plante], 191. Tigres apprivoisés, lix. — repoussés, xxxvi, 80, 203. — (Excréments des), 124. — des métaux, 246. Timée, lxvi. Tin lin [plante], 32, 169. Ting feou tai che, xix, 110. Ting feou tche che, xix, 262. Ting fie, 34. To in getsu, 95. To ishi, 33, 126. To ki [plante], 222. Tô ko shoku san go, 180. To kouri, 62. To ty ya, xx, 262. Toan che, 99. T'oau kaug, 38. ToBA, emp. du Japon, l"i4. Toen fie, 36. Toen yn, 33. TOGUGAWA, 174. Toile, 5, 33, Toilette, 28, 41. Tom bo tama, 183. T'oug, xxviii, 20, 21, 159, 262. T'ong cha, 21. T'ong che, 93, T'ong fen, 21. T'ong hoa, 21. Tong kie che, 144, 247. T'ong kin [cheng fie], 34, 170. T'ong kin [tan fan], 116, 261. Tong king, xxxi, 41. T'ong kon che, 262. T'oug kong, 23. 296 TABLE T'ong lo, 21. T'ong lu, 26, 115, 162. ToQg mei, 21. T'ong min hoa joei chc, 123. T'ong nai lu ts'ing, 26. T'ong pao, 48, 49. T'ong po, n. long t'ing (Montagne du), o. Tongts'ien, 50. T'ong tsing, xx'x. T'ong tsing, xr, XLiv, 26, 113, 162, 225, 227, 228, 244. Tonkin, 80. Torches, xliv, 80. Tortue de terre, 132. Tosa, 10. Totan, xxxr, xxxn, li, lxi, 41,42, 43, 45, 50, 212. Totenague, 158. Totomi, 213, 225. Tou, 44, 45. T'ou cha, 189. T'ou che, 82, 206. Tou fou lin, 75. T'oujou, 95. Tou kio lieu [plautej, xxx, 197. T'ou licou hoang, 143. T'ou pie, 132. T'ou sou, xxvi, 35. T'ou tchong jou, 9o. Tou tchou, 109, 223. T'ou yn nie, xix, 95, 262. Toutifj pao, 234. T'ouo che, 84. Touong tchin bien, 232. Tourbe, Lviti, 217, 257. Toux, 66, 92, 121, 142, 177, 212, 214, 217, 219, 240. Traditions choisies, 182. Traité des simples, 238. Transmutation des métaux, xxiir, xxvni, xxix, xxx, XXXVI, LXVl, 81. Trémolite, 220, 260, 263. Trempe de l'acier, 39. — dans l'eau de ûel6, XXXVIII. Trépieds, 35. Trichiasis, xlvi. Tripoli, XL. Tristesse, xlv, 30, 40, 158, 163, 164, 171. — (Symbole de la), 124. Tîsa chi uo su iàhi,219. Tsa kia seki, 9. Tsa fie, 40. Tsa to, 15. Ts'ai che, 58. Tsakou, 23. Tsan cho [plante], 159. Tâ'an yu, 105. Ts'ang eultse [plante], 5, 153. T'sang yu, 117. Ts'ao cha, 20. Tsao fan, xlii, 147, 248, 262. Tsao kie, 34. Tsao kio tse [remède], 77. Tsao raiao, 33. Ts'ao mou tse, 5. Ts'ao tche, 104. TSCHANG HONG, LVIII, 187. TscHAO TO, roidel'Yue méri- dional, 181. Tscheku, xxi. TschiQ chang, 23. Tschuang tse, 187. T'se, 109. — (Pierre du pays de), 262. T'se che [aimant], xxv, xxxix, Lix, Lxiii, 22, 34, 35, 106, 107, 108, 109, 170, 193, 220, 222, 244, 262. Ts'e che hoa, xx, 263. Ts'e che yng, xlviii, lx, 38, 66, 124, 147, 188, 262. Tse cou, 159. Ts'e feu choang, 77, 201. Tse fong [maladie], 110. Tse ho kiu [plante], 72. Ts'e hoang, xii, xxiv, xxvi, xxviir, xxxvr, xuv, 20, 27, 80, 81, 188, 202, 20ù, 263. — (Or de), 14. Tse hoei, 42, 62. Tse ing che, 263. T.e jan t'ong, xi, xx, 25, 161, 162, 239,.255, 263. Ts'e siue, 135, 244. Tse tch'e che, lxiii, 9. Ts'e tcheou, 106. T'se tchou, 77. Ts'e tse [pao che], 57. Ts'e yu, 117. Tseng, 227. Tseng chou mou, 115. Tseng ts'ing, xxviii, xxix, 20, 112, 114,227, 229, 263. Tseng ts'ing (Or de), 14. Tseou ngo nei tan, 127. Tsen che houa, 263 . Tsi, 110. Ts'r (Princes de), 46. Tsi kousa, 39. Tsi li hama, 88. Tsi man king foung [ma- ladie], 110. Ts'i ming, 104. Ts'i tou jo, 45. Tsiang choei, 135. Tsiang choei ma nao, 57. Tsiang kiun, 143. Tsiang pan ma nao, 57. Tsiao che, 97. Tsiao fen, 74, Tsiao mou [maladie de l'œil] , 90. Tsie tse ma nao, 57. Ts'ien, lvii, lxvi, 46, 263. Ts'ien [mesure|, 264. Ts'ien [poids], 264. Ts'ien fou luen, 5. Ts'ien kin fang, 129. Ts'ien ko, 37. Tsien lou, 129. TsiEN PI, 192. Ts'ien t'ang, 81. Tsien t'eou chen cha, 69. Tsien tsou cha, 70. Tsieou, 148. Tsin, 145. — montagnes, 34. Ts'iN, emp. de la Chine, 52. TstN (Princes de), 46. Ts'in, 74. — montagnes, 34. Ts'tn fong [ode], 44. Tsin k'ing che, 58, 259. Tsin mou hiang, 244. Tsintai [plante], 212. Tsin yuen, 7. Ts'ing cha t'eou, 77, 78. Ts'ing chan hbu, 55, 56. Ts'ing che yng, 66. Tsing chen, 52. Tsing chy py, 261. Ts'ing fan, 116, 146, 147, 230. Ts'ing fou [insecte], lx, 51. Ts'ing fou [sapèques], 47. Ts'ing'.hien, couvent, 10. Ts'ing kie che, 117. Ts'ing kin, xri, 26, 27. TABLE 297 Ts'ing lang kan, 181. Ts'ing ma nao, 56. Ts'ing mieu che, 67. Ts'ing mony che, 121, 232, 233, 263. Ts'ing po, n. Ts'ing t'aï, 81, 166, 224. — de Perse, xxix, 114. Ts'ing tche, 127. Ts'ing tcbeou, 81. Ts'ing Ichou, 36. Tsing fie, 38. Tsing ts'uien che, 89, 212, 263. Ts'ing yen, 135, 244. Ts'ing yu, 180. Tsiou chakou, 42, Tsiu rai, 18. Ts'iuen, 29. Ts'iuen, 47. Tsoan,Lv. TsoNQ, emp. de la Chine, 173. Tsong [plante], xxvit. TsoNG ou Wei u, 136. Ts'ong yng, 53. Tsou, 203. Tsou, 11. Ts'ou che, 235, Tsou choei che, 263. Tsou foung fan, 230. Tsou garou, 58, 182. Tsou garou ishi, 58. Tsu garu shari, 182, 183, Tsou ping, montagne, 131 . Tsou shui shi, 252, 263. Tsou tch'oang, 31. Tsouima, 15, 20. Tsouke ishi, 15. TsouNG Ti, emp. de la Chine, 159. Tsouo, 70, 196. Tsouri bonne mana ita, 11. Tsourou miyama, montagne, 146. Tsu che, 247. Tsu che houa, 249, 263.] Tsu kia che, 249. Tsubi, 131, Tsubu, 131, Tsui shu, 157. Tsun che, 249. Tsuyama, lui. Tu fô wEi, roi d'U, 187. Tuer (Pierre qui peut), 107. Tumeurs, xlvi, 40, 41, 90, 92, 100, 102, 198, 212, 216, 220, 222, 234, 235, 236, 250. — du cou, iOO. — du dos, 129. — flattueuses, 162. — du gosier, 230. ~ inflammatoires, 28. — internes, 204, 229. — malignes, 142. — rouges, 224. Tashima, 28. Tutia, u. Tutie, xxxii. U u ten, 177. U yo riyo, 216. Ulcérations de la bouche, 30. Ulcères, xlvi. 75, 147, 14S, 149, 173, 187, 189, 193, 203, 213, 229, 232, 248. — de la bouche, 198, 247. — de la bouche et de la lan- gue, 172. — du cerveau, 194. — fa pei, 201. — incurables, 220. , — de la jambe, 201. Ulcères de la langue, 172, 230. — malins, 32, 41, 77, 81, 93, 98, 102, 117, 143, 205. — de la matrice, 143. — des oreilles, 219. — des os de la jambe, 26. — avec perforation, 119. — avec pustules, 31. — rongeurs, 79, 110. — veroliqnes, 162, 201. Umi matsou, 181. Umihiba, 18ii. Urine de dragon, 5. — d'enfant, 123, 210,241. — (Flux d'), 199. — (Incontinence d'), 107,247. — (Rétention d'), 199,249. — (Suppression d'), 204, 208, 242. — de vache noire, 216, Uriner (Pour faire), 136. Utérus malade, 222. Utrecht, xvii. Utse, 247. Utsu shu, 226. Vandermondè (Jacques Fran- çois), xv, xTr,xviu,xix, XX, XLii,XLiii, 152, 247, 248,239. Van'dermonde (Charles-Augus- tin), XVI. Vapeurs xlv, 166. — des femmes, 162, 163. — malignes, 159. Vapeurs vertes du Yang, 21. — rouges du Yang, 21. Varii, 59, 61. Vases, 16, 17, 43. — d'agate, 56. — d'argent, 74, — de cuivre, 22, 45. — d'étain, 32. Vases à (leurs, 10, U. — de médecine, 43. — d'ornement, 129. — à parfums, 65. Vautour (Pierre du), lxiv. Vent froid écarté, 134. Ventre (Maux de) des femmes enceintes, 157. 38 298 TABLE Ventre réchauffé, 232. Ventosités, 242. Vents dissipés, 71, 192. — malins, 160, 223. VÉNUS (Cristaux de). 2.^8. Verdet, 163. Verge (Enflure de la), 204. — (Maladies de la), xlvh. Vermillon, xl, 263. Vernis, xlii, 31. — céramique, 128. '— rouge, 164. Vérole (Petite), xlvi, 72, 192, 195. — Pustules (de la), 70. Vérole, 199, 230. Verre, xxit, xxxvii, xli, li, LU, 59, 60, 62, 12:;, 184, 185, 217, 238, 260. Verres à boire, 62. — de lunettes, 60, 61. Verrues, 100. Vers (Contre les), xlvi, 81, 1.j9, 162, 163, 164, 194, 203, 204, 223, 229, 230, 237, 239. — de l'anus, 198. — à soie, XLiv, 79, 118, 254. Vert de cuivre, 26. Vert-de-gris, 26, 166, 232. Vertiges, xLvr, 71, 92. Vertu prolifique augmentée, XLVU . Vessie (Maladies de), xlvi. Viandes cuites par nao cha , 140. Viandes (Pierre à découper les), 11. Vie prolongée, xlvi, 189. Vieille femme, xxvii. Vierge, lxii. Vif-argent, 189. Cf. Mercure. Vin aigri raccommodé, xliii, 167, 218. — pour briser les pierres, 8 Vinaigre, 46, 53, 201, 212. — de pêches, xxxvirr, 45. Vipères (Morsures de), 41. Viscères (Les cinq), 65, 92, 95^ Viscères inférieurs (Inflam- mation des), 106. Viscères obstrués, 221. Vitriol bleu, xxvitr. 258, 261. — vert. 210. Vitriolum, 255. Voix fortifiée, 177, 214. Vomissements arrêtés, 29, 142, 165, 206, 247. — de sang arrêtés, 120. Vomitifs, 241. Vou tou, 203. Vue éclaircie, xxxii, 26, 65, 71, 89, 107, 117, 131, 134, 162, 163, 164. 173, 184, 188, 192, 210, 214, 237,243, 250. — fortifiée, 70, 78, 87, 113. Vulnéraire, 103. w Wa dô [cycle], en chinois Ho t'ong, 23, Wa kan san sai dzou ye, xvr, xvir, xix. Wa si, 44. Wa song [plante], xxx, 197. Wa yen, 173, 212, 263. Wagennetz, xxi. Wakasa, 146. Wan ko, 37. Wan lth, emp. de la Chine, xv. Wan nien ho pa, 86. Wan nien t'oug pao, 49. Wan pi chou, 107, 116. Wang i, 53. Wa?ig Yong, 125. Wki, emp. delà Chine, 186. Wei du Nord, dynastie chi- noise, xij, 62. Wei kang, 38. Wei tsiang cheou, 148. "Wells Williams. 184. Wen, emp. de la Chine, 185. Wen che, 56, 120, 232. Wen lou [cycle], 9. Wen tcheou, 37. Wen wov, emp. du Japon. Cf. Mon mou. Wou, emp. de Wei, 182. Wou siu cheou, 150. Wou tchong cha, 189. Wu p'o ni lau, 252, 26:J Xi zhing, xx. Y king, 233. Y tcheou, 190. Ya gu, Lxi, 25, 252, 263. Ya hu, 251, 263. Ya siao, 1,38. Ya yuen, xxxr, xxxrt, lu. Lvii, 41, 89. 173, 211, 212, 263. Cf. Plomb (Second). Yaca, Lxi. Yai tcheou, 132. Yaki tsouke, 45, 145, 174, 248. Yaku boku kiyo, 213. Yaku sei ron, xxvi. Yama momo [plante], 225. Yama saki kaoe yosi, 208. Tamashiro, 10, 11, 51, 60, 127. TABLE 299 Yamato, 60, 63, 71, 100, 216, 228, 232. Yamatocho, un. Yamoshiro, 216. Yan tcheou, xxxrv, 186. Yan tsze, rivière, xiv. Yanagi bamba, un. Yang, 33. Yang (Principe mà!e), xxtv, XXXVI, Lvi, Lxvi, 22, 72, 79, 80, 106, 107, 109, 114, 117, 121, 139, 143, 227. — rouge, XXV, 21. — (Vapeurs vertes du),xxx, 21. Yang [bride de cheval], 31. Yang heou, 143. Yang kan che, 126. Yang k'i, montagne, 105, 220. Yang k'i che, x, 64, 103, 106, 220, 259, 263. Yang k'i che [2* forme], lO.'i. Yang mei tou tch'oang [ma- ladie], 77. Yang mei ts'ing, 112, 113, 225. Yang ming [veine], 89. Yang ming du pied, xlv, 83. Yang nao lou kan, 211. Yang tcheou, 64. Yang tse kiang, fleuve, m, 121. Yanoneishi, 235. Yao, emp. de la Chine. 154. Ye che lin, 194. Ye t'ong, 24. Ye tscha, 182. Yechigo, un, 96, 97, 98, 99, Ye chi zen, 11, 85, 100, 127. Yedo, Lin, liv, 17. Yedo se, 16. Yeiyo, 50. Yeki shu, xxix, 225. Yen, pierres à encre, à écrire, xLii, 120, 127. Yen [rochers], 4. Yen [sel], 34, 81, 240,263. Yen che, 232. Yen che hoei, 101, 263. Yen cheou, 150. Yen gi koku, 243. Yen kan ts'ing, 113. Yen ken, 133. Yen lai houng [plante], 73. Yen lu, 134. Ya nien cha, 107. Yen san, montagne, xxix. 231. Yen shô, 138, 245. Yen siao [siao de sel], 135, 136, 263. Yen siao [salpêtre], 138, 139. 148, 244, 245, 259, 263. Yen tchang bien, 96. Yen tchen, 133. Yen tcheou, 64, 96. Yen tsing che, 133. Yen yo [remède], 77. Yenoshima, 180. Yeou p'ong cha, xxxviii, 142. Yesso, île, 16, 183. Yetizen, 23. Yetsu shun, montagne, 223. Yetsu shun san, xxix, 225. Yeux (Remèdes pour les), XLVI, 90, 114, 134, 137,145, 186, 212, 220, 221, 222, 225, 227, 229, 230, 240, 243, 244, 246, 250. — (Eau pour les), 235. — (Taies des), 243, 248. — teints, XLiii, 88, 209. Yi To, impér. du Japon, 167. Yn [principe femelle], xxiv, xxxvi, Lvi, Lxvi, 32, 72, 75. 79, 80, 109, 114, 121, 122, 134, 138, 139, 226. Yn [argent], 4, 18, 63, 263. Yn [étain], 31, 261. Yn cha, 236. Ynfou, 63. Ynhai, 89. Yn ban, 31. Yn kao, 158. Yn nie, 94, 216, 263. Yn po, 17. Yn se fen i, xxxix, 46. Yn sing che, 120, 232. Yn sing yu, 117. Yn suen, 19. Yn tchou, XL, xLii, xliii, 74, 76, 77, 78, 201, 263. Yn tsing che, xii, 67, 134. Yn ya, 19. Yng che, 6, 10, 154. Yng che kao, 82, 84, 206. 263. Yng choei che, 83, 84, 133, 207, 239, 204. Yng choei che [2» forme], 133. Yng lai hong [plante], xxx. 197. Yng siao, 135, 136, 137. Yng yen, 143, 144. Yng yong [cycle], 30. Yo, 127. Yo baisei, 225, 226, 227. Yo gi seki, 103. Yo lin, 181. Yô nô rô kan, 211. Yose, 89, 93. Yo tso cha, 189. Yo yen, xxxi. Yokohama, xvii, xxxvii. Yong, 130. Yong hoang, lx. Yong lo [cycle], 50. Yong lo t'ong pao, 50. YouEN MING, emp. du Japon, 23,161. Youn tcheou, 190. Youroung khachi, 179. Ysé, 71. Yc, emp. de la Chine, 46, 111, 112, 174. Yu [arsenic], xxiii, xxiv, 3. Yu CJade], xlviii, 3,4, 3, 12, 32, 176, 264. Yu [plante], 129. Yu [pierre sonore], 154. Yu che, XLiv, 117, 119, 231, 238, 264. Yu fou, 53. Yu leang che, 264. Yu lin kiang, 132. Yu mou ts'ing, 115. Yu rô, 177. Yu tcha [jade], 54. Yu tchang, 7, 217. Yu tche, 10, 11. Yu tche tche, 104. Yu tcheou, 238. Yu tchou, 11, 155. Yn t'eou, 113. Yuthien, 179. Yu tsiaug [jade], 54. Yu tsin, île, 10. Yu ts'iuen [jade], 54. Yu wo, 143. Yu yu leang, xxxv, lxiii, 111, 112, 216, 237, 264. Yu yu leang [plante], 111. 300 TABLE Yue méridional (Roi de 1'), 181. Yue cha, 188, 189. Yue tche, 62, 186. Yueh [tche che], 235. YuEN, dynastie chinoise. 48, 173. Yuen, 193. Yuen [jade], 54. Yuen [plomb], 18, 26,27, 42, 163, 264. Yuen che, 142. Yuen choang, xxxix, xlix, 28, 165, 264. Yuen fan, 147. Yuen fen, 150, 264. Yuen fong [cycle], 101, 181. Yuen ho [cycle], 101, 241. Yuen koan che, 264. Yuen kouan che, 250, Yuen koang che, 257. Yuen pe chuang, 200. Yuen tche [remède], 71, 192. Yuen hoa, 29. Yuen kin, 45. Yuen tan, 29. Yuen t'ong, 24. Yuen yn, 45. Yun cha, 64. Yun che, lxv, 102, 264. Yun hoa, 64, Yun hoei, 44. Yun fen, xx, Yun i, XI, 64. Yun lin, 64. Yun ling, 131. Yun mou, xi, ,xui, xLvr, XLVIH, LVIII, LIX, LXV, 64, 70, 82, 92, 106, 146, 185, 187, 264. Yua mou cha, 188. Yun nan, xxxii, 21, 37, 48, 58, 96, 153, 168, 210, 247. Yun Ichou, 64. Yun yng, 64. Zakouro bana, 31. Ziikuro sha, 183. Zakuro seki, 183. Zatiriculi, x. Zeni, 47. Zeuisashi, 50. Zenitora, 50. Zinc, xxxir, xxxrri, xxxvi, XXXVII, XXXVIII, XXXIX, ui, 41, 160, 173, 211, 217, 263. — (Hydrocarbonate dej, 237, Zo gan, 45. Zo Kl, 183, 222. Zo kuwa shin nan, 227. Zomorred, 255. ZOZIME, Lxr. ANGERS, IMP. A. BUKDIN, Bl'E OAItMth, 4. 144 A -S ^#Â^ f te SI ■l-l l'M M,.., %: f 143. A ^ I i A I**^ tit4il^- JKii 141 lïlllll mm II f 7^ -f^HÈ^^ $^1 I«0 tllplil jX^ '-■*■ ■^^, ,»_' 1- ' -^ HT dtfri' /i rïl. l-jq -=■17^ 'I'^.l$'w#l ï^^ ^ 7P>" 139. ï Il ■ ^5 . ^ . «^v 1-^fw^ -^-Lt» j» ^» ^ « ^ Vk ' • i« -tti -*îr -«r vT^J*^^»; «Z^i-v r^'JR H îRî ^ M Ê 138 %t mit I i ^1 n * 137. ^f ïïM f'^ ^ ^ S ffl p ;^ ma 136, m^ iiM tm: © ^ f^ €#■ W% ^.>1 135 1^^ ^%« 4r»^4» ik 4U jli iOL 134 Jt 1 % t'^i /»'«> 133 132 if" S i' T I) " * 1 M % .^-/i K>/«-' A. 130 X y # r *i A ^ î^ ^> t T 129. r^% ^Mn^r.^^. ^'t.i^^^' - ! ^1 Î28. ftît ^ e E 127. .WÊ.^j^A^f^/à t^ ^/3^ *¥ 4f iiïi;çj| â ^f; 126 §M ^K ^f î '* n^ é-^. tri ir 125 h' llV; 12'^. .-^■-*=^ J/5?^ m 7 2> 'J ^, /h ■t W ^ ^ ^ ^,. ^ *ii5.| i \ >»>^ 1 122. 7? 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