DEPARTMENT OF ® TD | fu Uinois, CHAMPAIGN, ILÉINOIS, 810LOGY Books are not to be taken from the Library Room. œ Return this book on or before the Latest Date Stamped below. A charge is made on all overdue books. U. of I. Library Se © LA STRUCTURE & LA BIOLOGIE DES INSECTES +- Î 2 _ Exrrarr ou Species des Hyménopières d'E e À ER SA DRUCEURE À LA BIOLOGIE DES INSECTES et particulièrement de ceux appartenant à l'ordre SU EYMEN OPTERES (MOUCHES A SCIE, ICHNEUMONS, GUÊPES, ABEILLES, FOURMIS) PAR ED. ANDRÉ Membre des Sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, etc. . Membre correspondant de la Société des Sciences historiques et naturelles de Semur, Membre correspondant de la Société d'Etudes scientifiques de Paris, de l'Association scientifique de la Gironde, Ingénieur des Arts et Manufactures, etc. y 2. pros CHEZ L'AUTEUR, À BEAUNE (côTE-p’0Rr, 1882 Tous droits réservés Le ta” AVANT-PROPOS L'ouvrage que je présente aujourd’hui au public a déjà passé sous les veux de quelques entomologistes, comme introduction à mon grand travail sur les hyménoptères (1). C’est sur la demande d’un grand nombre de persennes que leurs goûts ne poussent pas vers l'étude détaillée des insectes, ou qui n’ont pas les loisirs nécessaires pour s’y adonner, mais qui désirent toutefois avoir des notions générales aussi exactes que possible sur ces petits êtres si intéressants, que je me suis décidé à faire une édition sé- (1) Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. | Natural History Library. parée de cette introduciion. J'y ai apporté les modifications nécessaires pour en faire un livre tout à fait indépendant. Les pages qui suivent ne sont pas, comme cela n'arrive que trop souvent dans les travaux mis au jour dans un but de vulgarisation, la répétition banale de tout ce qui a été dit mille fois précédemment, mais elles constituent, au contraire, une œuvre complètement inédite dans toutes ses parties, et où les travailleurs, comme les gens du monde désireux de s’instruire, trouveront amplement à se satis- faire. A l’époque où nous vivons, époque fiévreuse s’il en fût, et où les progrès de la science et de l’industrie se précipitent au point de lasser l'intelligence la mieux trempée, à cette époque où la vapéur nous donne mille fois la force des géants de l'antiquité, où l'électricité laisse bien loin derrière elle toutes les conceptions les plus hardies des esprits les plus avertureux, à cette époque où l'instruction tient en tout lieu la première place, il serait indigne d’un esprit, même peu cultivé, d'ignorer les notions les plus générales des sciences dont il entend parler et dontil parle lui-même à chaque instant, malgré son ignorance. La nature, au milieu de laquelle nous vivons et dont nous faisons partie nous-mêmes, renferme une population si nombreuse d’êtres différents, que les spécialistes peuvent seuls espérer en scruter tousles détails; mais si telle ne peut être l'ambition de chacun de nous, au moins devons-nous tâcher d'acquérir des notions générales assez précises AVANT-PRO?9S pour nous permettre de comprendre le resultat de leurs recherches, et, par suite, d’en apprécier toute l'importance. C’est le but que je me suis proposé de remplir, et je serai satisfait s’il m'est donné d’être utile à quelques-uns. Ep. ANDRE. Beaunè, 25 Avril 1882. DE L'ENTOMOLOGIE EN GÉNÉRAL |. — Les Études entomologiques. — Étudier l'entomo- logie semble, aux yeux du plus grand nombre, un passe-temps agréable sans aucune portée et sans utilité. Les railleries ne sont même pas souvent sans pleuvoir à l'adresse des personnes assez simples pours’occuper de petites bêtes considéréestoujours comme plus ou moins dangereuses ou repoussantes. C'est là l'opinion gé- nérale. Sinous passons maintenantau camp des adeptes de cettescience, nous y voyons celle-ci étudiée avec une véritable passion, non pas seulement par des désœuvrés, mais par les hommes les plus haut placés, les plus distingués et les plus intelligents. Ici, comme en beaucoup de choses, c'est l'opinion du petit nombre qui est la meilleure, et si le gros public ne comprend pas, chez des per- sonnes raisonnables, ce goût qu'il taxe d’enfantin, c’est unique- ment parcequ'il n'en connaît ni les difficultés, ni l'utilité, et surtout qu'il ne peut en apprécier les jouissances. * Je ne veux pas rééditer ici ce qui a été dit mille fois sur les . beautés et les merveilles que nous révèle l'étude de la nature. Je m'adresse à des entomologistes animés déjà du feu sacré, et je IT INTRODUCTION veux sculement, en quelques mots, montrer la meilleure manière de cultiver cette science pour y trouver l'intérêt le plus grand, les plaisirs les plus réels, et, en même temps, pour arriver à la faire progresser le plus rapidement. Il y a, en effet, plusieurs manières de comprendre et d'étudier l’entomologie ; par suite plusieurs catégories d'entomologistes pouvant se classer en deux séries principales : les collectionneurs et les observateurs. Parmi les premiers se placent déjà de simples amateurs, ra- massant des insectes sans but bien déterminé, et sans résultat autre que de remplir des cadres d'espèces plus ou moins brillan- tes. Ceux-là ne méritent aucun intérêt. Sur un échelon plus élevé se trouvent ceux qui cherchent à réunir chez eux la faune d’un pays:ils adaptent quelquefois des noms aux espèces, mais n'ont aussi, le plus souvent, qu'un but assez restreint et ne méritent pas même le nom d'entomologistes. Enfin nous arrivons aux collectionneurs sérieux, bornant par- fois aussi leur ambition à étudier les insectes d’une localité,mais ne faisant que de la science systématique, ne s'inquiétant absolu- ment que de classification sans s'occuper ni des mœurs, ni des métamorphoses. Ces savants, parmi lesquels on compte ‘les hommes les plus éminents, sont aussi les plus nombreux, ct on leur doit des travaux d'autant plus recommandables, que la partie systématique de la science est l'un des principaux outils dont à besoin de se servir le naturaliste, dans la véritable acception du mot. Mais ce n'est qu’un outil, et réduire l'entomo- logie à ce point de vue, c'est en faire une science trop abstraite, c'est lui enlever, avec son utilité pratique qui est incontestable, toute sa grâce, toute sa poésie et les sources des principales jouis- sances qu'elle peut procurer. Tout autre est le travail du naturaliste proprement dit. Il. accepte les résultats de ses collégues, se réservant de les vérifier par ses propres observations ; mais il a des vues plus larges. Chez lui, peu de cartons méthodiquement arrangés ; ses insectes sont souvent brisés par le fait méme de ses études. Il n’a rien dans son. cabinet qui puisse attirer les yeux,sinon un désordre apparent de flacons, de plantes desséchées, de boîtes de toutes grandeurs et des papiers portant en tous sens des notes et des troquis.Tout son tra- ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES 111 vail se trouve à peu près confiné dans le registre de ses observa- tions ; mais là s’étalent de véritables trésors, ina ppréciables pour Je public et formant les matériaux des ouvrages importants qu’il médite, et qui doivent repousser d'un pas les bornes des connais- sances humaines. De nos jours, la science ne peut plus s'étudier comme on le faisait entore dans la première moitié de ce siècle, où les savants s'évertuaient presque uniquement à trouver lessystè mes de classi- iication les meilleurs et les plus rationnels, car c’est en effet par là qu'il fallait commencer. Leursétudescomprenaient, non seule- ment la totalité des insectes, mais encore les crustacés, les anné- lides, etc. Aujourd'hui, l'entomologie s'est tellement étendue, les savants en ont si bien reculé les limites, qu’une vie d'homme serait tout _à fait insuffisante pourembrasser l’étude detantd’êtres différents. Il faut maintenant, de toute nécessité, nous restreindre, non seu- lement aux insectes seuls, mais encore, parmi eux, choisir un ordre ou même une famille, pour lui consacrer nos soins. L’ana- lyse d’un seul genre suffit souvent même à occuper un natura- liste. Nous ne devons donc pas calquer les travaux trop vastes de nos devanciers, mais nous résigner à n'apporter chacun qu'une petite pierre à l'édifice de la science, si nous voulons qu'elle soit parfaite, laissant seulement à l'éruditiow, plutôt qu'au mérite de quelques-uns, le soin de réunir tous ces fragments épars et de les c” ordonner. Le rôle de l'entomologiste est, aujourd'hui, d'arriver à connaitre les secrets les plus intimes de la vie des insectes qu'il étudie. C'est là que la science présente les plus grandes lacunes et qu'elle appelle le plus de recrues. ° Aussi, pour répondre aux questions étonnées de beaucoup de gens sur ce que peut avoir de sérieux l'étude deces petits êtres, et encore pour montrer aux débutants la marche générale à suivre, ne sera-t-il pas hors de propos d'indiquer ici les conditions que doit remplir un travailleur sérieux, désireux d'arriver à un résul- tat, si minime qu’il soit, et d'en doter la science. Le naturaliste ou l'entomologiste observateur, tel que je le com- prends, doit être assez au'courant des travaux systématiques pour connaître parfaitement l’ordre qu'il aprisàtäche d'étudier et pou- voir rectifier les erreurs qui se seraient glissées dans les catalo- IV INTRODUCTION gues ; il doit, de plus, en raison des relations intimes qui relient tous les insectes entre eux, avoir une connaissance générale.mais moins approfondie, de tous les autres ordres. Il doit être assez bo- taniste pour pouvoir nommerles plantes qui serventde nourriture ou. d'habitat aux insectes qu'il recherche ; il doit enfin avoir des notions de géologie suffisantes pour pouvoir distinguer lanature des régions qu'il parcourt ct où vivent ces mêmes insectes. Chaque individu qu'il possède à ainsi déjà un petit dossier qui lui est spécial, et où se trouvent relatées les conditions les plus générales de son existence. Mais là ne sé borne pas le travail du naturaliste. Il faut qu’il cherche à profiter de toutes les circons- tances pouvant lui révéler les mœurs de ses captures. Il doit voir si ses victimes sont parasites, herbivores, carnassières, etc. ; il doit les observer dans toutes les phases de leur vie, il doit faire tout son possible, au besoin, pour conduire à bien des élevages longs et difficiles, pour être témoin de l’éclosion de l'œuf, suivre la vie et les mues de la larve, voir sa transformation en nymphe, puis en insecte parfait ; il loit noter les dates de toutes cescircons- tances, examiner les conditions de l'accouplementet de la ponte, etc., etc. I! doit encore oui et conserver lesgalleset autres produc- tions spéciales qui sont l'œuvre des insectes ;il doit aussi réunirles notes publiées un peu partout sur le sujet qu’il examine, entirer : des conséquences pour la dispersion géographique, les variations dans la nourriture, etc Il y a déjà là matière à des recherches si multipliées et si lon- gucs que beaucoup se contenteront de ces renseignements qui for- ment un tout complet. Ce n'est encore cependant qu'un côté de l'étude de r insecte, et l'organisation intérieure peut aussi occuper le naturaliste et lui révèler de nouvelles merveilles. s'il entreprend ce travail. II doit alors être, outre ce que j'ai déjà énuméré, micrographe et prépa- rateur aussi parfait que possible ; il doit pouvoir disséquer etana- lyser ses insectes dans les plus petits détails, conserver tous les faits observés dans des notes et des croquisnombreux, correspon- dant à des préparations microscopiques, qui forment une seconde collection parallèle à celle que nous faisons habituellement, et qui n’est pas la moins intéressante. ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES v Le naturaliste, enfin, doit être dessinateur et coloriste aussi ha- bile que possible, pour pouvoir rendre par le crayon et le pinceau tous les détails que lui a révélés sa loupe ou son microscope, écri- vain expérimenté pour fixer dans des ouvrages bien faits les ré- sultats nombreux deses observations, de façon à les rendre exacte- ment, complètement, et cependant sans longueurs ni aridité. Car ce serait crime à lui de conserver dans ses cartons toutes ces notes si précieuses, et il doit se résigner à les soumettre, toujours sans retard, à l’appréciation et aussi à la critique de ses collègues. Si nous ajoutons des éléments d'optique assez élendus, la connaissance de cinq ou six langues étrangères ét des langues mortes classiques, nous aurons parcouru, à peu près, le cercle de ce que doit savoir l’entomologiste observateur réellement digne de ce nom. D’après ce portrait, il semblerait qu’il est impossible d’arriver à réunir une pareillesomme de connaissances. Il est certain que beaucoup d’entre elles feront le plus souvent défaut ; mais l'amour véritable de la science y suppléera toujours, et suggérera des moyens de tourner les difficultés qui peuvent se présenter, la pra- tique de l'observation en apprenant toujours beaucoup plus que toutes les leçons, même d’un maitre. M'objectera-t-on que le temps nécessaire à des études poursui- vies d’une façon si complète doit empêcher d’y prétendre tous ceux qui n'ont pas une position indépendante. Ici, l’expérience a tou- jours prouvé le contraire, et les travaux les plus importants sont souvent sortis de la plume des savants les plus empêchés par les obligations de la vie journalière. J'ai dit que l’entomologie deve- nait une passion pour quelques uns, et j'en trouve précisément la preuve dans ces travailleurs infatigables qui, aprés avoir satisfait, pendant de longues heures, aux charges de leur état, trouvent en- core le temps de faire les observations les plus longues, les plus patientes et les plus minutieuses. Il faut, d’ailleurs, bien se persua- der que l’étude consciencieuse, même d’un seul insecte, peut con- stituer un travail des plus utiles et du plus grand mérite. Si l’on compare le portrait qui précède, et qui est celui à la res- semblance duquel doivent aspirer, sans jamais désespérer d'y par- venir, les jeunes gens zélés et passionnés pour la science, avec ce que sont la plupart de ceux qui se disent entomologistes, il y a TOME I. 2 [VIE INTRODUCTION loin. Aussi est-il des degrés, et, sans atteindre la perfection, on peut, en se restreignant à des recherches plus modestes, rendre ce réels services à l’histoire naturelle. Mais il est, par dessus tout, une qualité qui est indispensableà tout entomologiste sérieux, petit ou grand, c’est la patience. Avec elle, on vaincra des difficultés qui pourraient, tout d’abord ,paraître insurmontables; sans elle, ces difficultés s’accroîtront, au con- traire,. à chaque pas, et finiront par devenir inextricables. Je ne parlerai pas d’une troisième sorte de savant, que j’appelle- rai le naturaliste philosophe. Celui-ci se sert des résultats obtenus par les autres, pour en tirer de hautes conséquences, en déduire des vues générales sur l’organisation et le but de la création, tou- tes choses d’un intérêt considérable, mais qui sortent tout à fait du cadre de cet ouvrage. En résumé, nous voyons que l’entomologie est une science sé- rieuse, et qu’il faut l’étudier sérieusement. Ses résultats pour l’a- griculture, et par conséquent pour la richesse nationale, sont immenses, si l’on considère les pertes énormes que celle-ci subit, chaque année, par le fait des insectes nuisibles.Elle est tout aussi utile à d’autres points de vue, et son influence bienfaisante n’est pas moins manifeste quand on la voit procurerun aliment, agréable à tous égards, à l’activité des jeunes gens, donner un but à leurs promenades, une occupation à leurs loisirs; quand aussi c’est le refuge où viennent puiser la consolation ceux qu’a éprouvés le malheur et que les chagrins accableraient, si notre science n’arri- vait à leur secours, en les mettant en présence des splendeurs de la création jusque dans les êtres les plus humbles et les plus dé- daignés. 2.— La Nomenclature entomologique.— Étant donné le nombre immense d'êtres divers qui composent l’ordre des in- sectes, il était indispensable de désigner chacun d’eux par un nom différent, si l’on voulait pouvoir les distinguer les uns des autres dans les ouvrages spéciaux. Il fallait, en outre, que ces noms si multipliés fussent soumis à certaines règles pour soulager la mé- moire et ne pas la charger inutilement d’appellations sans liens et ” trop nombreuses. D'autre part, la science étant cosmopolite, et ne reconnaissant NOMENCLATURE ENTOMOLOGIQUE VII d'autres frontières que celles que lui donne naturellement notre ignorance, il devenait nécessaire que tous ces noms fussent aussi cosmopolites et ne pussent varier d’un peuple à un autre. Pour répondre à ces divers besoins, on a dù passer par une série de tâtonnements plus ou moins heureux, et ce n’est que lorsque l’immortel Linné eùt doté la science de ce que nous appellerons la nomenclature binominale, que celle-ci püt faire de sérieux pro- grès. Les noms de tous les êtres composant les séries naturelles de tous ordres ont, dès lors, été formés de deux mots distincts, corres- pondant à peu près à ce que, pour nous-mêmes, nous désignons par les expressions de nom et de prénom. Tout d’abord nous pouvons faire un premier partage dans la série de tous les insectes et les diviser en un petit nombre de groupes, comprenant chacun tous les individus qui ont les mêmes organes essentiels (nutrition, reproduction, etc.) conformés de la même manière et dont les premiers états (larve,nymphe) ont des rapports et des ressemblances non équivoques. Ces premiers groupes sont désignés, chez les insectes, sous le nom d'ordres. On distingue actuellement huit ordres, mais celte première classification ne s'est établie que très progressivement, comme nous le verrons. Si nous prenons chacun des ordres, dont nous venons de par- ler, nous pouvons partager les insectes qui le composent en series comprenant chacune tous ceux qui, par leurs mœurs à tous leurs états et leur conformation générale, semblent concourir à un même but dans les vues de la nature et ont, par conséquent, des affinités indiscutables. Ces réunions d'insectes forment les diverses familles. À leur tour, ces familles, par l’examen plus approfondi des caractères et des formes des êtres qu’elles renferment, peuvent se classer en diverses catégories réunissant chacune: tous les individus les plus semblables sous le rapport des formes exté- rieures. Ces catégories ont reçu le nom de genres, et sont dési- gnées par un substantif qui appartient,à la LEE, tous les insectes compris dans un même genre. Mais ceux-ci sont encore loin d’être identiques et se divisent en groupes composés d'individus seuls capables d’être reproduits les uns par les’autres. Chacune de ces réunions d'individus, parfois très dissemblables entre eux, est une espèce, et à chaque espèce a VIII INTRODUCTION été imposé un adjectif ou un qualificatif qui, joint au substantif désignant le genre, forme le nom de l’insecte. Pour ramener un insecte donné à l’espèce à laquelle il appar- tient. nous sommes réduits, le plus souvent, àinvoquer seulement les ressemblances extérieures, et je dois dire que ce n’est qu’excep- tionnellement que cette méthode est en défaut. Mais il y a des cas, que les progrès de l’entomologie rendent chaque jour plus nom- breux, où des dissemblances extérieures considérables existent entre les individus d’une même espèce, comme nous le verrons. Les études biologiques seules permettent alors d'arriver à dévoiler la vraie nature de l’insecte. Les grandes divisions primaires de la famille et du genre peuvent quelquefois, selon les besoins, se subdiviser en coupes secondaires, ce sont : les {tribusou sous-familles et les sous-genres dont le nom seul dispense de toute explication. Il semble donc qu’une définition exacte et rigoureuse de l’ordre, de la famille, du genre, et de l'espèce soit seule’ indispensable pour éviter toute confusion, et que ces divisions doivent être parfaitement délimitées. Il n’en est malheureusement rien, et si, dans la plupart des cas, ces conditions se trouvent rémplies, il y a, presque toujours aussi, quelques types intermédiaires servant detransition entre un groupe ef ses voisins, et donnant lieu à d'interminables discussions entre les savants. Les espèces elles- mêmes qui paraissent devoir être tout-à-fait distinctes les unes des autres par les conditions de la reproduction, se trouvent parfois présenter des motifs de confusion parsuite des hybridations trop fréquentes et aussi des conditions spéciales de cette reproduction. Darwin, avec sa théorie d’un type originel unique ou presque unique, est venu encore jeter le doute dans beaucoup d’esprits sur la nature de l'espèce, et indiquer l'hypothèse que tous les êtres sont plus ou moins parents. Je sortirais complètement des bornes où je veux renfermer mon travail, si j'effleurais seulement les discussions auxquelles ont donné lieu toutes ces questions. De nouvelles définitions, outre qu’elles ne pourraient être plus exactes que celles qui ont été émises par la plupart des auteurs, n'auraient pour nous aucune utilité pratique et ne serviraient qu’à grossit le dossier de ces problèmes scientifiques sans leur faire faire le moindre pas vers une solution. 4 nest NOMENCLATURE ENTOMOLOGIQUE IX C'est par la vue des insectes, par l’habitude que l’on aura de les étudier, de suivre leurs évolutions et les conditions de leur vie,que chacun se fera une idée plus ou moins nelite de ces divisions ; mais, dans l'état actuel de la science, toute définition précise est prématurée et même impossible. Etant donnés tous les individus d’une espèce entomologique, possédant les conditions nécessaires de reproduction mutuelle, nous sommes encore amenés à y faire entrer et à réunir par con- séquent, sous un même nom, des individus de grandeur et de couleur souvent très différentes. Ces variations constituent alors ce que l’on nomme des variétés; celles-ci se retrouvent souvent, d’une façon constante,dans un même pays ou sous une même la- titude, formant alors des races. On est convenu de leur donnerle nom de l'espèce à laquelle elles se rapportent, en y ajoutant soit un numéro, soit un nom supplémentaire, soit un signe distinctif quelconque. J'ai dit que chaque espèce est désignée par la réunion du nom générique et du qualificatif qui lui est spécial.Ces deux mots sont toujours empruntés à la langue latine, considérée comme langue universelle adoptée par tous les savants. Chaque espèce, quelle qu’elle soit, a été nécessairement décrite, pour la première fois, par un entomologiste quelconque. C’est celui-ci qui devient, alors de droit,son parrain,et lui impose le nom spécifique qui lui plait; il est tenu seulement d'adopter le nom générique qui revient à l’insecte, d’après ses caractères. Il peut arriver aussi que plusieurs savants découvrent le même insecte en même temps, et en fassent des descriptionssimultances, ou que, un insecte étant déjà valablement décrit par quelqu’un,se trouve décrit à nouveau plus tard par un second inventeur qui n'aurait pas eu communication de la première description, ou qui l'aurait méconnue. De là deux, trois noms, ou même davantage, appliqués à un même insecte. Quand l'erreur se trouve reconnue, et que ces différentes descriptions se rapportent certainement à une même espèce, on est convenu d'adopter, comme nom définitif, celui qui a été donné le plus anciennement, pourvu que la des- cription venant à l’appui se trouve être assez explicite pour per- mettre de reconnaitre l'espèce à coup sûr. Les autres noms sont inscrits à la suite comme synonymes,pour assurer la concordance TOME I ” 2* x: INTRODUCTION des divers ouvrages, et lenom de l’auteur de chacune de ces des- criptions est placé à la suite des synonymes et du nom définitive- ment adopté. Il n’est pas besoin de montrer combien ces descriptions multi- plices, pour un même insecte, jettent de confusion dans la science; les rectifications,en effet,n’arrivent ensuite que bien lentement, et les catalogues se trouvent chargés, de cette façon, d'espèces pure- ment nominales. Aussi est-ce toujours avec la plus grande cir- conspection que les savants doivent indiquer les insectes qu’ils considèrent comme nouveaux, et ils n'ont le droit de le faire qu'après s'être entourés de tous les renseignements désirables. Le choix du nom spécifique, appliqué à un insecte, est laissé tout entier à la volonté de l'inventeur, pourvu que ‘celui-ci se conforme aux règles grammaticales de la langue latine. Aussi y a-t-il des abus, qu’il n’est peut-être pas inutile de signaler ici. En thèse générale, le meilleur nom est celui qui donnera, sur l'insecte décrit, un renseignement essentiel se rapportant à son habitat, à sa forme, si elle est extraordinaire, à sa couleur, si elle est remarquable. On donne quelquefois le nom d’un entomolo- giste connu où ami, dont on veut ainsi honorer le grand savoir. Rien de mieux quand il n’y a pas quelque chose de particulière- ment remarquable à signaler dans l’insecte en question, mais je suis d'avis que les noms propres, qui ne donnent aucun renseigne- ment ulile, doivent être employés avec la plus grande modération, et c’est là précisément l’objet du premier abus que je veux signaler. On voit, en effet, se multiplier, chaque jour, ces noms sans aucun rapport avec l’insecte décrit, et je crois que cette tendance ne peut que gagner à être enrayce. | Unsecond abus consiste dans l'emploi, pour les noms spécifiques, de mots sans signification aucune, tirés soit de la mythologie, soit d'une source plus difficile encore à reconnaître. Nous avons dés ouvrages où ces noms,incompréhensibles et rebelles à la mémoire, se montrent trop souvent et je ne peux que condamner ce pro- cédé pour les raisons déjà énoncées. En résumé, je crois que les noms les meilleurs sont ceux qui donnent une indication quel- conque et aussi importante que possible sur l’insecte. Dans toute description d’insecte, il est essentiel, outre le nom latin, de donner, dans la même langue, un abrégé des caractères NOMENCLATURE ENTOMOLCGIQUE XI principaux, suffisant pour distinguer l’espèce décrite de toutes celles qui en seraient voisines. C’est ce que l’on nomme la dia- gnose. Elle ne doit rien contenir que d’utile, afin d’être aussi courte que possible, mais aussi ne rien ometire d’essentiel, pour qu’elle ne puisse être confondue avec une autre. On peut mêmo recommander d'y inscrire les caractères dont se sont servis les monographes spécialistes dans la division de leurs espèces, afin de pouvoir facilement y faire entrer le nouveau venu. Cette diagnose constitue, avec le nom spécifique, l’état civil de l'insecte. On peut la faire suivre d’une description détaillée en langue vulgaire, mais celle-ci n’a plus le caractère officiel de la diagnose. Cette description doit surtout être comparative, el donner les dissemblances les plus frappantes qui ont obligé à séparer l’insecte décrit de tous ceux qui lui ressemblent le plus. Si ces différences sont peu importantes, comme cela arrive souvent, il ne faut se résoudre à donner la nouvelle description que si l’on a pu examiner un grand nombre d'exemplaires des deux sexes ; les nouveautés décrites trop souvent sur un seul ou sur deux individus étant la sourceprincipale du fléau des synonymies. En dehors. de la nomenclature proprement dite, nous devons nous occuper aussi de savoir ce qu'on entend par classification. Les insectes, considérés dans leur ensemble, ont entre eux des rapports qui sont plus ou moins étroits ou plus ou moins éloignés. Si l’on veut les ranger dans un ordre rationnel,il est évident que l’on-placera, les uns vers les autres, ceux quiont le plus de carac- tères communs, et dont les mœurs seront aussi semblables que possible. En procédant ainsi, on peut arriver à renfermer les insectes dans une série ininterrompue, dont chaque terme est plus semblable à celui qui le précède et à celui qui le suit qu’à tout autre.Les transitions sont même,le plus souvent, assez insen- sibles pour que les coupes qu’il faut faire nécessairement, afin de former les genres et les familles, soient quelquelois indécises. Cette classification, comprise comme je viens de le montrer, est ce qu’on appelle une classification naturelle.C’est laseule parfaite, celle vers la réalisation de laquelle doivent tendre toutes nos investigations. Mais, comme cette classification naturelle s'appuie sur l’en- semble des caractères de chaque insecte, il serait fort difficile, XII INTRODUCTION étant donné un sujet quelconque, de trouver sa place exacte dans la série, et, par suite, le nom qui lui a été assigné.Aussi,dans ce but spécial, et dans l'impuissance où nous sommes de faire mieux, a-t-on imaginé des classifications dites artificielles, fondées non plus sur l’ensemble des caractères, mais sur l’un deux seulement ou au moins sur un petit nombre d’entre eux. Ainsi une classifi- cation, qui diviserait seulement les insectes en insectes ailés et en insectes aptères, s'appuierait sur le caractère unique résultant. de la présence ou de l’absence des ailes, sans s'inquiéter des autres. Evidemment cette division sera insuffisante, puisque nous réunirons ainsi des êtres éminemment distincts. Cette classifica- tion serait artificielle, mais elle permettrait à notre esprit de trouver de suite à quelle classe appartient un insecte donné. Si nous divisons successivement chacune de ces classes en plusieurs autres s'appuyant aussi,chaque fois. sur un caractère unique,nous arriverons à connaître assez facilement le nom cherché; mais cette méthode est toute mécanique et ne tient aucun compte des affinités naturelles des espèces entre elles, affinités résultant, non de la présence ou de l’absence d’un certain caractère différen- tiel, mais bien de la réunion de tous les faits essentiels pouvant influer sur Je rôle assigné à l’insecte. Les classifications artificielles, bien plus à notre portée, par suite de l’ignoranceoù nous sommes de la plupartdes faits se ratta- chant à l'existence intime de chaque insecte, ont été aussi les premières qui aient pris naissance, et aujourd’hui encore, nous en sommes réduits à des systèmes, non plus tout-à-fait artificiels, mais qui ne se rapprochent que bien peu d’une classification complètement naturelle, telle que la nature l’a conçue. On peut même dire que, plus nos connaissances s’accroitront, plus noùs approcherons de ce desideratum, mais que nous ne pouvons espérer d'y parvenir avant bien longtemps, puisque, pour cela, tous les secrets de la vie des insectes devraient nous être dévoilés et que nous avons encore malheureusement beaucoup à faire avant d’y arriver. Chaque jour amène son progrès ef nous rapproche de la perfection, que l’homme n’atteindra jamais, car alors il cesserait d’être l’homme. CLASSIFICATION DES INSECTES XIII 3.— Aperçu historique. sur la classification des insectes en général. — L’entomologie remonte déjà haut, puisque Aristote (384-322 av. J.-C.) en fit une science spéciale, en distinguant les articulés des autres animaux, et en en faisant une classe particulière sous le nom d’entoma. Après lui, nous passons directement à Pline (23-79 ap. J.-C.) qui, dans ses compilations, reproduisit à peu près ce que disait son devancier. Nous ne devons pas considérer comme entomologistes Ovide ni Virgile, pas plus que Collumelle et Varron, bien qu'ils se soient occupés plus que tous les auteurs de leur temps, à propos des abeilles, de l’ordre que nous étudions. Pendant de longues années, l’entomologie sommeilla, et jus- qu'au x1r1° siècle, rien de nouveau n'apparaît dans son histoire. Albert de Bollstadt, plus connu sous le nom d’Albert-le-Grand (né en Souabe entre 1193 et 1205) ne fit, à cette époque, que men- tionner les insectes. Encore ne trouve-t-on dans ses écrits que ce qu'en avait dit Aristote. Longtemps après, au xvi° siècle, Rondelet (1507-1565) et Belon (1517-1564) remirent la zoologie en honneur, et Harway accorda enfin aux insectes un fluide nourricier analogue au sang des animaux supérieurs, dont il venait de découvrir les phénomènes circulatoires.Dans son traité de differentiis animalium,E.Wotton ébauchait une première classification bien imparraite, tandis que Jean Bauhin (1598) et Conrad Gesner (1516-1558) faisaient connaître de nouvelles observations. Après eux, Aldrovande, en Italie (1522-1605), Johnston (41633) en Angleterre, terminent avec Goëdart (1662), cette première série de savants cherchant avec ardeur, sans trop le découvrir, le fil qui les guidera dans {e dédale de cette multitude d'êtres divers vivant sous leurs yeux. à Le xvu° siècle ne devait pas cependant se terminer sans voir s’accomplir un progrès réel dans l’entomologie. Un hollandais, Jean Swammerdam (1637-1680), appliquant à notre science les ressources nouvelles que venaient de procurer au monde savant Janssen et Dobbel (1620) par l'invention du microscope, tente une première classification raisonnée de tous les animaux qu'il range parmi les insectes ; il les divise en quatre ordres, dont les XIV INTRODUCTION caractères ressortent de leurs différents modes de métamorphose. Après lui, mettant à profit ses récentes découvertes, deux anglais, Ray de concert avec Willughby, firent connaître une méthode de classement fondée aussi sur les métamorphoses, mais confondant encore, avec les insectes, toutes sortes d’invertébrés disparates. Réaumur (1683-1757), cet observateur inimitable, dont on ne peut encore aujourd’hui négliger les ouvrages, puis son continua- teur de Geer (1720-1778), Bonnet, de Genève (1720-1793), Rœæsel, de Nuremberg (1746), viennent ensuite, dans leurs mémoires si remarquables, jeter un jour tout nouveau et inattendu sur les mœurs de beaucoup d'insectes, préparant ainsi la voie au véritable législateur de l’histoire naturelle. Vers la même époque, en effet, paraît en Suède un homme qui devait donner définitivement à l'étude de la nature le rang d’une science véritable. Linné (né en 1707 à Rœshult, mort à Upsal en 1778), lui consacra toute son existence,et l’entomologie lui doit, en particulier, d’avoir été enfin dotée d’une méthode,il est vrai, tout artificielle, mais qui, facilitant son étude, fut le point de départ de travaux nombreux, dont la série ne s’est plus interrompue jusqu’à nos jours. Cette méthode, basée presqueuniquement sur la présence ou l’absence et sur la nature des ailes, distinguait sept ordres en- core presque tous adoptés aujourd’hui. A dater de cette époque, l'essor était donné, et il ne faut plus chercher, à travers la suite des temps, les rares auteurs s’occu- pant, le plus souvent accidentellement, des insectes, on est, au contraire, obligé de négliger la plupart de ceux, trop nombreux, qui se produisent , et d’y faire un choix. Nous voyons, en 1762, Geoffroy mettre au jour son Histoire abrégée des Insectes des environs de Paris, tandis qu’en Alle- magne Fabricius (1778), se.basant sur des caractères tout autres que Linné, donnait son nom à une nouvelle classification tirée uniquement de la conformation diverse des organes buccaux. Je passe sous silence les travaux de Schæffer (1764), Scopoli (1777), Illiger (1798), Clairville (1798), Fourcroy (1785), Schranck 1781), Rossi (1790), Pallas (1782), Olivier (1890), les deux Huber (1810 et 1814), et bien d’autres, malgré leur importance, parce qu'ils font moins époque dans l’histoire de lentomologie, et. j'arrive à Latreille (1762-1835.) CLASSIFICATION DES INSECTES XV Celui-ci, mettant en œuvre tous les résultats obtenus par ses devanciers, leur adjoignant le fruit de ses immenses travaux et de ses nombreuses observations, vint enfin asseoir l’entomologie sur une base définitive. Sa méthode, la plus naturelle jusqu’à lui, par- tageait les insectes en douze ordres, et elle a à peine été modifiée de nos jours. Après lui Leach (1817),Kirby (1818), Burmeister (1832) et d’au- tres ont fait connaitre diverses classifications qui n’ont pu être généralement adoptées comme celle de Latreille. Je veux citer encore, comme méritant toute notre admiration, les travaux de Lamark, Drury, Newport, Jurine, Savigny, de Saussure, Dufour, Perris, Costa, Blanchard, etc. J'aurai à en énumérer bien d’autres dans le cours de cet ouvrage ; mais je ne puis insister sur ce sujet, et je renverrai le lecteur désireux de l’approfondir à l'excellent historique donné par M. Lacordaire dans son Introduction à l’'Entomologie, ainsi qu'aux renseignements bibliographiques que je ferai connaître plus loin. De nos jours, on a séparé des insectes un certain nombre d'’ar- ticulés qui ne peuvent y trouver place, comme les crustacés, les myriapodes, les aptères, les arachnides,et on n’y a laissé subsister que huit ordres, pouvant se caractériser comme suit : Ils renferment, dans leur ensemble, tous les animaux ayant un squelette extérieur divisé en segments ou anneaux, pourvus, à l'état parfait, de six pattes, et, le plus souvent, d’ailes, à respira- tion trachéenne, présentant une tête, un thorax et un abdomen distincts, enfin subissant.des métamorphoses. Comprise de cette façon, la classe des insectes peut se diviser, comme je l’ai dit, en huit ordres, de la manière suivante : I. Métamorphoses complètes. — Ailes inégales. + Bouche munie de mandibules. — 4 ailes. * Ailes antérieures cornées +. . . . . . .. COLÉOPTÉÈRES. ** Les 4 ailes membraneuses, veinées. . . JIIYMÉNOPTÈRES. ++ Bouche munie d'un suçoir. * 4 ailes membraneuses, couvertes d'é- CMTERE A EP. AU NOTE arabe VE VEINES LÉPIDOPTÈRES. PÉSARMIPSAMEINbTANEUSES 1.1 1e «ele DIPTÈRES. +rt Bouche présentant des organes à la fois SUCANPENDIO YEN. 7 NL ar. LAN RuIPIPTÈRES. IL Métamorphoses tantôt complètes, tantôt incomplètes. 4 ailes égales, membraneuses, reticulées . . . . . . NÉVROPTÈRES. IT. Métamorphoses incomplètes. — 4 ailes, les supérieures ordinairement plus ou moins coxnées, les infé- rieures membraneuses. r Bouche munie de mandibules. . . ... . . .« ORTHOPTÈRES. £e Bouche munie d'un suçoir. ... + «+ « + + «+ HÉMIPTÈRES. XVI INTRODUCTION Les caractéres généraux inscrits dans le tableau qui précède ne laissent pas que de subir de nombreuses exceptions et je ne me dissimule pas ses grandes imperfections. Le caractère emprunté aux ailes, laisse, en effet, particulièrement à désirer, bien des espèces des divers ordres en étant dépourvues. Lorsque nous au- rons étudié successivement toutes les familles d'hyménoptères, je me réserve de donner,comme conclusion à cetouvrage,une défi- nition plus exacte et plusscientifique de ces insectes et les compre- nant tous sans exception. Qu'il me suffise de dire aujourd'hui que les individus aptères se reconnaîtront,presque toujours facilement, à la présence des mandibules et d’une tarière ou d’un aiguillon. Dans tous les cas, la conformation spéciale des mâchoires et de la lèvre, disposées pour la succion, conformation que nous appren- drons à connaître plus tard, sera un caractère peut-être moins facile à vérifier, mais décisif. Il ÉTUDE PARTICULIÈRE DES INSECTES HYMÉNOPTÈRES. $ 1%. — FORMATION DES COLLECTIONS Avant de songer à étudier les hyménoptères, comme tous les insectes en général, il faut d’abord se préoccuper de savoir les recueillir et les préparer. C’est c&que je vais tâcher d'enseigner dans les chapitres suivants. 1. — Chasse aux hyménoptères. — L'habitat des hyménoptères étant d’une nature plus restreinte que celui des coléoptères, leur récolte semble devoir en être simplifiée. Il n’en est rien cependant, et la difficulté plus grande de leur capture, à cause de la rapidité de leur vol, m'oblige à entrer dans des détails plus minutieux. La connaissance générale de leurs mœurs aidera aussi beaucoup à les rencontrer. Pendant les journées chaudes de l’été, un procédé général et qui procurera un grand nombre d’espèces de toutes les familles, consistera à explorer les plantes fleuries qui se trouvent sur le bord des chemins, vers la lisière des bois, dans les clairières, dans les champs, etc. La vipérine, les chardons, les ombellifères, en général, les mille-feuilles, les ronces, les hiébles, et mille autres fourniront, d'avril à octobre, de nombreux spécimens pouvant se CAR A ee AS ù ERA (1) Dugrec : UHV;2V9S, membrane, et RT£P2V, aile. — Insectes à ailes membraneuses. XVIII INTRODUCTION répartir dans chacune des familles. Pour cette chasse qui est la plus habituelle, il suffira de se munir d’un filet à papillons, en forte gaze. Quelques entomologistes trouvent commode de se servir, dans certaines circonstances, d’une réduction de ce même filet auquel ils ne donnent que 10 à 15 centimètres de diamètre, avec un manche de 50 à 60 centimètres. Ce petit instrument per- met de saisir facilement les insectes posés sur les fleurs. Quand il s'agit de fleurs de ronces ou d’autres plantes dures ou épineuses, . notre gaze serait vite déchirée, et il faut alors, ou bien arrêter au vol les hyménoptères dans leur fuite, ou se servir du filet en forte toile des coléoptéristes. Si l’on a enfermé un ou plusieurs individus dans l’un ou l’autre de ces filets, il reste à les faire entrer dans le flacon sans leur permettre d’user contre nous de leur aïiguillon. Dans ce but, j'emploie un flacon à large embouchure et,enfermant, avec une main, l’insecte dans la partie extrême du filet, j'introduis le goulot dans cette prison dont je réduis,peu à peu, les dimensions, jusqu’à ce que ma capture, refoulée vers l’extrémité, se trouve forcée de pénétrer dans ie flacon. Appuyant alors, par dessus la gaze,le doigt sur l’ouverture,ce, qui se fait sans danger,quelle que soit la fureur du prisonnier, on peut retirer le flacon du filet, et on n’a plus qu’à le boucher rapidement, en profitant d’un instant où l’insecte se trouve au fond. Mais, pour continuer la chasse, il est essentiel que cet insecte meure de suite. Voici, pour cela, un moyen facile, réussissant parfaitement et ne présentant aucun danger, tout en conservant les produits de la chasse parfaitement frais, ce qui est une condi- tion indispensable. Je prends, comme je Pai dit, un flacon à large ouverture, je le remplis à moitié de sciure de bois, grosse, lavée et bien séche. Je choisis un bouchon saillant suffisamment pour pouvoir être bouché et débouché rapidement et sans efforts. Enfin j'introduis, dans l’intérieur, un fragment de tuyau de plume long de trois centimètres environ, fermé à chaque extrémité par un tampon de coton, et contenant dans l’intérieur quelques grains de cyanure de potassium. Ce cyanure est, comme l’on sait, un poison violent et l'on ne saurait trop prendre de précautions dans son usage. Aussi est-il prudent de faire préparer à l’avance, par un droguiste, une petite provision de ces tubes. Si, par suite d’une CHASSE AUX HYMÉNOPTÈRES XIX chüte ou d’un autre accident, le flacon vient à se briser dans le vêtement, à entamer même la chair du chasseur avec ses débris, le tuyau de plume qui est élastique, ne cédera jamais, et la bles- sure restera inoffensive, ce qui n’arrive pas avec lesautres systèmes. Le cyanure ainsi employé dure assez longtemps, et le même tube servira plusieurs jours de suite, pourvu qu’on évite d'introduire dans le flacon toute cause d'humidité, comme des fragments de plante, ou des insectes mouillés et écrasés. Les hyménoptères, à peine le flacon est-il fermé, tombent suffoqués sous l’influence des vapeurs dégagées par le cyanure à travers les tampons de coton. Ils ne sont cependant pas morts, et ils reviendraient à la vie, si on les mettait de suite au grand air. Ils doivent au moins séjourner dans le flacon de vingt à trente minutes pour que l'effet soit complet. Pour les insectes dont nous nous occupons, il faut éviter de se servir de tout poison liquide, qui mouillerait leurs ailes et leurs poils et les rendrait méconnaissables. On doit donc proscrire l'alcool, la benzine, etc. Pour les très-petits insectes qui se perdraient dans la sciure, de petits flacons spéciaux seront nécessaires. Je neveux parler, que pour le condamner, d'un procédé indiqué dans quelques ouvrages et qui consiste à piquer les gros insectes vivants, à travers la gaze du filet, et à les placer ainsi dans une boîte de chasse. Outre le sentiment pénible que fait naître une pareille opération, les mouvements désordonnés auxquels ils se livrent ne peuvent qne les détériorer. Enfin on a préconisé (voyez : Entom. monthly Mag. 1875) un mode d’asphyxie qui consiste à faire entrer, dans le flacon de chasse, les vapeurs d’une allumette soufrée. Ce procédé, certaine- ment efficace, me semble moins simple,quoique bon à recomman- der dans le cas où l’on ne voudrait ou ne pourrait se servir de cyanure. | Outre le procédé général de chasse dont jai parlé, il faut encore connaître diverses méthodes plus particulières à certaines familles. Si l’on sort le matin, lorsquelesoleil est encore près de l'horizon, en avril ou mai, on trouvera souvent les fleurs peuplées d'hymé- noptèrés divers engourdis par le froid et, par conséquent, très- faciles à prendre. Ces excursions matinales ont encore l’avantage | XX INTRODUCTION de procurer, à coup sür, certaines espèces, si l’on connaït leur plante de prédilection. Quand le soleil les a réchauffées, elles reprennent leur vivacité et, devenant beaucoup plus volages, quittent volontiers ces mêmes fleurs pour aller butiner au loin. Si l'on rencontre des chemins peu fréquentés, pierreux, des talus sablonneux, on pourra les voir souvent criblés de trous où entrent et sortent une foule d’hyménoptères fouisseurs, mellifères, ou leurs parasites. Le filet de gaze les atteindra sûrement dans leurs évolutions. | Il faut encore surveiller les murs exposés au midi ; ceux en pisé sont particulièrement favorables. Sur les tas de pierres ou de bois bien ensoleillés, d’autres espèces viennent s’abattre pour pénétrer dans les interstices et y trouver un abri pour leur progéniture. Beaucoup de représentants de la belle famille des chrysides ne se prennent que là. Mais la surface inégale de ces monceaux rend les captures avec le filet assez difficiles. M. Abeille de Perrin nous apprend (Feuille des J. Nat. mars 1877) qu’il tourne la difficulté en plantant, dans les trous, des fleurs coupées d’euphorbe ou de carotte. Les volages insectes s’y arrêtent bien, un instant, dans leur course vagabonde et un adroit coup de filet peut alors faucher en même temps fleur et insecte. Enfin des recherches spéciales sont nécessaires pour découvrir d’autres espèces. Les fourmis, par exemple, se cachent sous les pierres, dans les vieux troncs, ou élèvent des nids volumineux au milieu des broussailles. Si l’on se livre à leur chasse, on peut,en quelques heures, recueillir un grand nombre d’espèces représen- tées chacune par beaucoup d'individus. Leur détermination subséquente étant assez laborieuse, il est indispensable de se munir, pour ce cas spécial, d’un grand nombre de tubes fermés à un bout, et de ne mettre, dans chacun d’eux, que le produit d’une même fourmilière. Si la saison est favorable, on trouvera, en même temps, les sexes ailés et on les joindra aux ouvrières. Si l’on possède déjà celles-ci et qu’on ne veuille se procurer que des mâles ou des femelles, il faut cependant prendre toujours quel- ques ouvrières avec eux, car la détermination de ces dernières est beaucoup plus facile, celle des mâles et des femelles isolés étant quelquefois impossible. A La … CHASSE AUX HYMÉNOPTÈRES XXI . Il ne faut pas oublier encore que, sous les pierres très profondé- K° 4 ment enfoncées ou à l'extrémité de pieux fichés en terre, on peut, pendant la belle saison, rencontrer des espèces de fourmis aveugles très-rares, et qu’on aura même beaucoup plus de chance, là qu'ailleurs, de trouver des insectes non encore connus. L'exploration des grottes ne doit pas être négligée, car rien n'empêche que cet habitat spécial ne nous livre des hyménop- tères, comme il a donné déjà des coléoptères, des arachnides, elc. A Par ces diverses méthodes, on arrivera à réunir un très grand nombre d’espèces, mais on ne pourra jamais ou presque jamais trouver toutes celles qui habitent la localité qu’on explore. Pour les hyménoptères, plus peut-être que pour les autres ordres, il faut, concurremment avec les chasses actives, avoir recours aux éducations. Pour des familles entières etextrémementnombreuses, celles des Ichneumonides, des Chalcidites, et, en général, des hyménoptères parasites, celle des Cynipides et d’autres, beaucoup de raisons militent en faveur du système des éducations. Ces in- sectes souvent fort petits, présentent, dans leur étude et leur déter- minalion, des difficultés spéciales résultant de leur ressemblance souvent désespérante, de leur nombre immense, et aussi, il faut bien le dire, de notre ignorance à leur égard. Les nombreuses espèces encore inédites ou non connues créent à l’entomologiste des difficultés particulières. Sans les détruire complètement, les données que l’on a sur l'habitat et le parasitisme d’un individu, sont souvent un précieux jalon pour arriver à son identité. Mais ce n’est là encore que l'avantage le moins sérieux ; le principal est qu’on obtient ainsi, du même coup, la connaissance des mœurs de l’insecte, et que c’est là précisément le desideratum final du naturaliste. Enfin, en ayant recours aux éclosions, on se procure ces espèces avec facilite et souvent en nombre, tandis que les battues les plus consciencieuses dans la campagne ne parvien- draient pas à les donner, ou ne le feraient que par individus isolés ; chacun de ceux-ci nécessiterait (out un travail de déter- mination, au lieu que le nom de toute la niche est connu par une seule étude. Ces petites bestioles sont souvent si délicates, qu'on ne saurait s'attacher à les avoir trop fraiches, el c’est un vœu réalisé complétement par les éducations. La connaissance exacte de lhabitat d’une espèce permet aussi de la rechercher TOME 1 3 XXII INTRODUCTION plus tard et de la retrouver facilement, quand le besoin de nou- veaux exemplaires se fait sentir. Je veux encore citer l'avantage qui consiste à pouvoir, d’une part, séparer des espèces très-voisines, - dont la différence d’habitat fait mieux soupçonner aussi la diffé- rence spécifique, d'autre part, s’assurer de l'identification des deux sexes d’une même espèce; ceux-ci sont assez différents, dans bien des cas, pour qu'on les ait décrits, maintes fois, comme espè- ces distinctes. Ces éducations ne présentent, d’ailleurs, aucune difficulté et peuvent réussir sans beaucoup de soin. En effet, {tandis que cer- tains insectes gallicoles, lignicoles, etc., ne peuvent parvenir à l'état parfait dans nos flacons, parce qu’ils n’y trouvent pas des conditions hygiéniques convenables, leurs parasites réussissent, au contraire, la plupart du temps; ils sont bien moins sensibles aux influences morbifiques de la sécheresse ou de la moisissure que leurs hôtes eux-mêmes, ce qui se comprend, puisqu'ils vivent, le plus souvent, dans le corps même de leurs victimes, et que ce milieu ne subit que très indirectement les influences extérieures. Le matériel nécessaire consiste simplement en petits flacons de dimensions variées, généralement. à larges goulots, en une collection de tubes, de petit diamètre pour la plupart, fermés à un bout et longs seulement d'environ 4 à 5 centimètres. Ces tubes et ces flacons seront fermés, les uns avec des bouchons de liége, les autres avec des capuchons de papier ou de gaze fixés par un fil ; on n’a jamais assez de ces petits ustensiles. Il faut aussi quel- ques grands bocaux, des boîtes de carton à fermeture exacte, et enfin des boîtes à couvercle garni de gaze, pour l'élevage des diverses chenilles. Des pots à fleurs à demi remplis de terre et recouverts d’un papier qui les ferme complètement, sont aussi fort utiles; la toile métallique doit être proscrite, car elle ne serait pas une barrière pour nos minuscules espèces. Les tubes fermés,dont j'ai parlé tout-à-l’heure, peuvent se remplacer, souvent avec avantage, par de simples tronçons d’un tube de verre ordi- naire, à chaque extrémité desquels on adapte un bouchon ou un papicr.Cestubes, ouverts aux deux bouts, permettent un nettoyage commode, rapide et complet, outre la facilité que l’on a de se les procurer partout. , | C’est dans ces tubes, flacons ou bocaux que l’on renferme les CHASSE AUX HYMÉNOPTÈRES XXIII galles diverses, les petites branches habitées par des larves, etc. Ces matériaux peuvent se recueillir en tous temps, et leur recher- che permet d'utiliser même les belles journées d'hiver. Quant à leur nature, elle est infiniment variée, et il ne serait pas possible de les énumérer même en partie. Pour s’en rendre compte un peu complètement, il faut parcourir les indications biologiques des catalogues, et l’on y verra tous les habitats connus, ce qui n’est encore que la plus minime partie de ce qui est à connaître. Il faut recueillir toutes les galles, excroissances ou renflements des différentes plantes; peu importe d’ailleurs que ces diffor- mités soient produites par des hyménoptères, des diptères, des homoptères, etc. Il faut prendre les graines habitées, les feuilles minées, les rameaux percés, les tiges sèches de ronce, d’églan- tier, de sureau, etc. il faut élever les chenilles que l’on rencontre et ne pas se regarder comme battu, si elles se transforment en chrysalides, car elles arrivent souvent à cette forme, mais ne peuvent aller au-delà; quelquefois il en sort des myriades de Braconides ou d’Ichneumonides, des Microgaster qui se cons- truisent en dehors de petits cocons. Là encore rien n’est définitif, car ces cocons de parasites peuvent donner naissance à quelque Chalcidile parasite au deuxième degré. Il faut avoir soin de reconnaître les larves qui s’enfoncent en terre, et, alors, placer une certaine épaisseur de celle-ci au fond du flacon; les para- sites écloront plus tard. Il faut recueillir avec soin les coquilles vides, souvent habitées par diverses larves, les nids d'hyménoptères, les cocons, les chry- salides, les fourreaux de Psyché, les pucerons gonflés et désséchés, fixés aux feuilles de diverses plantes, les pupes de diptères, que l'on trouvera dans la terre, sous les feuilles mortes. On peut encore déterrer avec soin les larves des insectes coprophages, sous les crottins, ou fungivores, sous les champignons, qui se sont ense- velies pour se transformer, celles des nécrophores et autres insec- tes, sous les cadavres des petits animaux, dans la campagne. En les replaçant dans la terre un peu humide, au fond des flacons, on peut arriver, sinon à mener à bien ces larves elles-mêmes, du moins à obtenir les parasites qu’elles contiendraient. Les nymphes des coccinelles, sur les feuilles, donnent aussi diverses espèces. Ne laissez pas non plus échapper les œufs des lépidoptères, des hé- XXIV INTRODUCTION miptères, etc. fixés aux feuilles, aux tiges, aux murailles, sous les pierres ; ils vous donneront de minuscules espèces spéciales, souvent impossibles à trouver autrement. Les oothèques des Mantides, les nids et les coques d’araignées trouveront leur place dans nos tubes. Recueillons encore les capitules ou les calathides des compo- sécs, carduacces, etc., les siliques ou les gousses des crucifères et des légumineuses; tout cela abrite une nombreuse population Dans les détritus, les fumiers, les plaies des arbres, vivent une multitude de larves qu’il faut prendre et placer, avec une certaine quantité de la matière qu’elles habitent, dans un flacon, dont la moitié a été remplie de terre humide. On doit alors avoir soin de ne pas fermer avec un bouchon, mais simplement avec un papier ou une gaze fine, et de donner de l'air, plusieurs fois par jour, pour éviter la moisissure. Quelques-unes au moins, de ces larves donneront certainement naissance à des parasites. Vous pouvez aussi, en juillet ou août, chercher les entonnoirs des larves de Formica-Leo, les installer dans une boîte, et les nourrir jusqu'à leur transformation en coque, qui ne tardera pas. Vous aurez peut-être, en enfermant ensuite ces coques dans un flacon, des parasites.intéressants. Jusqu'en avril, il est meilleur de ne pas fermer les flacons ou les boîtes, et de laisser à l’air libre les fagots de branchages atta- Œués.Il n’y a pas à craindre d'évasion jusqu’à cette époque, et on évitera ainsi deux fléaux des éducations artificielles, la séche- resse et la moisissure.Il faut, d’ailleurs en tout temps, se tenir en garde contre elles, soit en humectant lésèrement l’intérieur des flacons quand il en est besoin, soit en détruisant, au moyen d’un petit pinceau imbibé d’acide phénique, les moindres traces de champignons parasites dès qu’il s’en produit. Je n’en finirais pas, si je voulais énumérer toutes les sources qui peuvent procurer des hyménoptères. Je vais me borner aux quelques indications qui précèdent, pour aborder un sujet auxiliaire, mais cependant non moins important. Quand tous les flacons sont garnis, on doit les surveiller et les visiter chaque jour un à un, avec les plus grandes précautions pour ne pas faire subir des chocs trop considérables aux prison- niers contre les parois de leur habitation. Ces visites auront lieu CHASSE AUX HYMÉNOPTÈRES XXV surtout le matin, car c’est pendant la nuit que se fait en général la transformation. Elles permettront, presque toujours, de cons- tater quelque éclosion nouvelle ; il est important de recueillir les insectes, pendant qu’ils sont très frais et de ne pas attendre qu’ils meurent et se dessèchent au fond du flacon. On doit, au contraire, consacrer chaque jour un instant à leur préparation et à leur étiquetage, qui feront l'objet d’un chäpitre spécial. Il est cepen- dant utile de dire ici que chaque flacon, boîte ou tube, doit porter une étiquette indiquant la nature de ce qui y est introduit avec le lieu d'origine. Il 'est préférable encore de les numéroter simplement; sur un petit registre spécial, où chaque page porte un numéro correspon= dant à ceux des flacons, on inscrit les renseignements que je réclamais tout-à-l’heure. On peut aussi le faire moins brièvement, et ajouter, au fur et à mesure des éclosions, le nom des para- sites obtenus. C’est ce que j’appellerai le livre des éducations. Mais là nese bornera pas notre comptabilité. À chaque éclosion, les insectes Ctant préparés, comme je le montrerai, on doit tenir note exacte du flacon d'où ils sont sortis, et, par suite, de leur habitat et de la date de leur naissance. Ces indications seraient encombrantes sur une étiquette enfilée dans l’épingle. Il vaut infiniment mieux adopter un deuxième registre, que je nommerai: : livre d'éclosion. Chacune de ses pages sera divisée en quatre co- lonnes de largeur approprice à ce que l’on doit y inscrire et por- tant comme entête : n° d’ordre — dates d’éclosion — noms — observations. La première colonne {n° d'ordre) donne les nombres tels qu’ils se suivent naturellement. La deuxième colonne {dates d’éclosion) indique ces dates avec exactitude. La troisième colonne (noms) restera tout d’abord en blanc, et sera remplie au fur et à mesure des déterminations. La quatrième, enfin, (observations) donnera tous les détails utiles sur l’habitat, le lieu d’origine, {plaine montagne, endroits secs où humides, etc.) et les notes particulières auxquelles peut donner licu l’insecte considéré. | A l’épingle, qui supporte cet insecte, est fixé seulement un nu- méro correspondant au numéro d'ordre de ce registre. TOME I s* XXVI ._ INTRODUCTION Les deux registres dont je viens de parler peuvent même être mis en relation l’un avec l’autre, les numéros des individus éclos étant reportes sur la note d'éducation de chaque flacon. Cette petite tenue de livres est excessivement simple; en même temps qu'elle évite l'encombrement des boîtes par des étiquettes trop nombreuses ou trop volumineuses, elle supprime toute erreur, et elle constitue, en fin de compte, une sorte de réper- toire d’éclosion fort instructif et fort intéressant. L’idée première en revient à M. Lichtenstein, qui l’a indiquée dans les Petites Nouvelles entomolôgiques—1877, n° 170. | J’ai encore, avant de terminer, à faire une dernière recomman- dation. Quand une éclosion importante se produit, il s’y trouve, en même temps, et des parasites, et des victimes épargnées. Il faut recueillir ces dernières, les piquer avec soin, les déterminer ou les faire déterminer, si elles appartiennent à un ordre d’in- sectes que l’on ne connaît pas, et porter leur nom sur le livre d’éclosion au numéro du parasite; réciproquement porter au numéro de la victime, si elle est elle-même un hyménoptère, l'indication des parasites. C’est,en effet, un renseignement impor- tant à conserver. Souvent on ne pourra connaître cette victime; mais l’aspect de la larve, de la chrysalide, etc. donnera une idée du genre d'insectes auquel elle peut appartenir, et il faut le noter, de façon à garder au moins cette indication approchée. Il sera bon enfin de joindre dans la collection, aux hyménop- tères leurs parasites, aux parasites leurs victimes d'ordre quel- conque, quand on le peut, puis les coques, les salles, chrysalides, etc. d'où ils sont sortis. Cet ensemble forme, avec les renseigne- ments que l’on a notés, un véritable monument scientifique, un fait acquis. 2. — Préparation. — Dès que la chasse est terminée, on doit s'occuper de préparer les insectes recueillis, et si on ne le fait le jour même, on ne doit pas attendre plus tard que le len- demain, car ils se dessèchent et deviennent cassants. Les antennes tombent sous les doists, et les pattes ou lesailes conservent les posi- tions anormales qu’elles ont prises dans les dernières convulsions qui ont amené la mort. Les insectes frais se manient, au contraire, avec facilite et sans qu’on ait à craindre de les briser. PRÉPARATION XXVIT Il n’y a pas, pour les hyménoptères en général, de procédé particulier de préparalion. Tous ceux qui sont assez gros [quatre millimètres et au-dessus), doivent être traversés par une épingle à insectes qui perce le thorax à peu près vers son milieu. Avec un pinceau fin, on débarrasse le sujet des poussières qui pourraient y adhérer ; on ramène les antennes en avant de façon à les rendre bien visibles; on place les pattes d’une manicre symétrique, sans les écarter du corps, car elles deviendraient embarrassantes ; on tâche enfin de ramener les ailes dans une po- sition normale, mais de façon que l'abdomen ne soit pas voilé par elles, et que leur observation qui est essentielle, soit rendue facile. Si, comme cela arrive très-souvent, l'abdomen tend à tomber et à former un angle droit avec le thorax, ce qui donne à l’insecte un aspect disgracieux, contre nature, et en rend l'étude malaisée, on le relève en enfilant dans l’épingle une petite bande de carton br:stol assez rigide pour le soutenir ; quand l’insecte est sec, on enlève ce carton et l’abdomen garde la position qu’on lui a donnée. Si l’on veut apporter encore plus de soin à cette préparation, on peut étaler les ailes, comme font les lépidoptérisies pour les papillons ; mais ce travail, qui donne beaucoup de cachet à une collection, n'ajoute que bien peu à sa valeur scientifique, et si l’on met en balance, d’un côté, le temps énorme que coûtent ces soins minutieux, de l’autre, le peu d'utilité réelle du résultat obtenu, on verra que l’entomologisie fera beaucoup mieux d'éviter ces précautions superflues, pour reporter son zèle et ses loisirs dans l'étude plus approfondie des caractères de l’insecte. Il y à, dans tout cela, tant à faire, qu’une minute perdue inutile- ment ne peut se regagner. Aussi ne veux-je pas ici décrire de procédé pour cet élalage inutile. Les insectes qui ne sont pas encore trés-pelits, mais ont cepen- dant une taille inférieure à quatre millimètres, peuvent, si l’on ne veut pas employer d’épingle, qui détruirait une partie du thorax, être collés sur des petites bandes de carton, comme on fait pour les coléoptères. Dans ce cas, je conseillerai de coller deux mâles et deux femelles, un des exemplaires de chaque sexe l’étant sur le dos. La colle à employer doit être composée de gomme arabique bien blanche, additionnée d’un peu de sucre qui lui donne du liant, et d'acide phénique qui assure sa conservation. Les pro- XXVIII INTRODUCTION portions suivantes indiquées déjà dans d’autres ouvrages, et que j'ai expérimentées, sont très-recommandables. Gr. Cent. Gomme arabique pure en morceaux 50 Die Sucre blanc 15 » Acide phénique cristallisable » 20 Eau distillée en quantité suflisante pour obtenir une consistance sirupeuse. S'il s’agit d'insectes très exigus, par exemple les Chalcidites, les Proctotrupiens, les petits Ichneumonides, etc., il faut suivre d’autres procédés. C’est,le plus souvent, par éclosion qu’on les obtient. Si donc vous avez recueilli dans une chasse, ou si quelques uns de vos flacons à élèves laissent voir, le matin, sur leur paroi, un insecte, un Chalcidite, par exemple, nouvellement éclos, cher- chant le jour et la lumière avec autant d’avidité que leurs larves mettaient d’obstination à les fuir, demandant surtout une issue à tous les interstices, il ne faut pas lui laisser le temps de déflo- rer la fraîcheur de ses ailes, et, si l’action de la lumière a suffi- samment raffermi ses organes, vous devez procéder de suite à sa préparation, qu’il est toujours mauvais de remettre au lendemain. Pour cela, vous ouvrez le flacon d'éducation, vous faites passer adroitement l'insecte ou les insectes dans un petit tube que vous fermez incomplètement avec un très-léger tampon de coton, puis vous l’introduisez dans un flacon spécial, contenantun de nostubes à cyanure. Les petites bestioles ne tdrdent pas à subir son influence délétère et perdent, peu à peu, leurs mouvements. On ne doit pas trop sé hâter de les remettre à l'air libre, car l’asphyxie ne serait pas complete; il faut attendre quinze à vingt mi- nutes au moins. Quelquefois, pour tuer ces petits insectes, on a recours à la chaleur; mais,bien que ce moyen soit simple et efficace, il faut éviter de l’employer, car on risque toujours de brüler ou de racornir les ailes, quoiqu’un simple passage du tube dans une flamme d'alcool suffise pour les faire mourir. Nos captures étant sans vie, nous arrivons à la préparation proprement dite. Ici se présentent plusieurs méthodes dont deux surtout méritent notre attention, à cause de leur emploi le plus général. L’exiguité de la taille de ces insectes étant souvent très- PRÉPARATION XXIX grande, beaucoup de collectionneurs se contentent d'agir, comme avec les coléoptères, les hémiptères, etc., c’est-à-dire qu’ils les fixent sur un petit rectangle de carton au moyen d’une goutte- lette de gomme. Ce procédé est trop employé, car il détériore, le plus souvent, les individus sur lesquels on opère en engluant leurs ailes et les rendant méconnaissables. - Y Le second procédé, employé surtout en Allemague, est de beaucoup préférable. Aussi le recommanderai-je d'une façon spéciale et donnerai-je tous les détails nécessaires pour sa bonne - exécution. Des insectes bien préparés et bien disposés pour l'étude, sans qu’il soit besoin cependant d’un étalage complet, présentent un intérêt et une valeur bien plus considérables que s'ils étaient massacrés où plongés dans un océan de colle. Ce procédé, employé pour les microlépidoptères, est celui du piquage au moyen de fragments de fil argenté excessivement fin. Ce fil se vend à bas prix sous forme de bobines. Au moyen d’un ciseau ordinaire, on le coupe en tronçons de 15 millimètres envi- ron, en ayant soin de faire la section obliquement, afin que les extrémités soient aussi aigües que possible. Puis, au moyen de pinces à bec très-fin, on saisit, avec la main droite, un de ces fils, à environ deux millimètres d’une des extrémités. Sur un doigt de la main gauche, on maintient l’insecte couché sur le côté, et un peu d’habitude aidant, au besoin même avec le secours d’une grosse loupe montée, on arrive facilement à percer, avec l'extré- mité du fil argenté, la poitrine de l’insecte du côté inférieur ou sternal. Ceci fait, on pose le dos sur un morceau de moelle de sureau, et appuyant sur celui-ci, le fil traverse le thorax ; on le pousse de façon à ce qu'il fasse saillie d’un millimétre environ. Cette opération, sans doute assez délicate à cause de la petitesse souvent excessive des individus à préparer, devient cependant très-facile et très-rapide avec un peu d’habitude, quelle que soit cette petitesse, à condition que l’insecte soit frais. On pique ensuite l’autre pointe du fil argenté vers l’une desextré- mités d’un parallellipipède découpé, aussi nettement que possible avecune lame bien tranchante,dans de la moelle de sureau parfaite- mentblanche. A l’autre extrémité de cette moelle, on fait passer une épingle à insectes ordinaire, n° 3 ou 4, qui sert de support à tout l'appareil. Un seul fragment de sureau peut porter plusieurs in sectes, pourvu qu’ils appartiennent à la même espèce. XXX INTRODUCTION I] ne reste plus qu’à faire traverser par l’épingle le signe indi- quant le sexe, quand on. le peut, et le numéro correspondant à celui accordé sur le livre d’éclosions à l’insecte considéré, puis à le placer dans une boîte de dépôt, en attendant son examen définitif. à Si l'objet n’est pas trop volumineux, on enfile encore dans l’épingle un petit rectangle de carton sur lequel sera collé, avec soin, l'œuf, la galle. ou la coque d’où est sorti l’hyménoptère. Si cet objet est trop gros, on lui consacre une épingle spéciale munie du même numéro que l’insecte, et portant en outre, si cela est possible, et s’il s’agit d’un parasite, un exemplaire de la victime. - Quant au rangement en collection, il n’y a rien de spécial à en dire, si non qu'il ne faut pas se fier sur ce que l’on a affaire sou- vent à de très-petits hyménoptères, pour leur ménager la place. Ceux-ci étant presque toujours parasites, il faut que chaque espèce présente un grand nombre d'exemplaires mâles et femelles avec leurs victimes. Comme ces dernières peuvent souvent se rapporter à plusieurs insectes différents, chaque habitat constaté doit être représenté avec les parasites qui en sont sortis, pour bien étudier les variétés possibles. La mise en collection des autres hyménoptères, de taille plus considérable, n’exige pas d'autre précaution que celle qui consiste à placer, autant que possible, dans l’épingle, l'indication du sexe et de la patrie. Chaque nom doit laisser, entre le suivant et lui-même, assez de place pour qu’on puisse y mettre des indi- vidus de toutes les grandeurs, surtout les plus grands et les plus petits, ainsi que les variétés, puis tout ce qui se rattache à cet insecte, galles, nids, dégats, parasites, préparation des parties délicates, œufs, larves, nymphes, si on le peut, préparées comme nous le verrons, etc. Tout cet ensemble constituera, à chaque espèce pour laquelle on pourra le réunir, un résumé de toutes les conditions de sa vie. Pour quelques unes, (les Tenthrédines), les larves sont très-sem- blables aux chenilles de lépidoptères, et toutes les fois qu’on le pourra, il sera bon de les joindre aux insectes parfaits, en Îles préparant comme on fait des chenilles. On les fend un peu par dessous, du côté de l’anus, puis on les presse légèrement soit PRÉPARATION XXXI entre les doigts, soit en passant sur le corps, de la tête à l’extré- mité, une surface arrondie comme un manche de porte-plume, de façon à faire sortir, par l’ouverture pratiquée, tous les organes intérieurs. On introduit ensuite, dans la même ouverture, l’extré- mité d’un brin de paille non écrasé, formant tube, dans lequel on souffle. La peau se distend, reprend sa forme arrondie, et si on la passe légèrement, tout en soufflant, au-dessus de quelques charbons ardents, elle se dessèche, et conserve la forme que l'air lui a donnée. Il ne reste plus qu’à couper le brin de paille au ras du corps, à coller la larve préparée, soit sur un carton, soit sur un fragment de l’arbuste qui lui sert de nourriture, et à la fixer, à sa place, au moyen d’une épingle, dans la collection. On agira de même pour les chenilles ou larves ayant servi de victimes aux hyménoptères parasites, et que lon joint à ceux-ci, dans les boites, comme pièces de conviction. Dans les autres familles d’hyménoptères, les larves sont tou- jours molles, blanches, inertes, et il est préférable de les conserver dans de très-petits tubes remplis d'alcool. Une ou deux épingles les fixent aussi à leur place dans la collection. Si l’on fait une étude sérieuse et complète, il est de grande utilité de pouvoir examiner facilement les parties les plus délicates etles plus cachées, comme les pièces de la bouche, les pattes, les an- tennes, les tarières, les aiguillons, les organes génitaux mâles, etc. Il est très-commode, pour épargner du temps et augmenter la valeur d’une collection, de faire de tous ces objets de véritables préparations microscopiques, que l’on peut ensuite étudier tout à loisir. Pour y arriver, il y a deux opérations successives à exécuter, la dissection et la préparation. | Pour les insectes d’assez grande taille, la dissection ne présente pas dedifficulté.S’il s’agit des pièces de la bouche, on sépare d’abord la tête du thorax, puis, avec un ciseau très-fin dont une branche pénètre dans le trou occipital, on fend la tête sur les côtés jusqu’à l’angle des mandibules. La tête se trouve divisée en deux calottes, contenant, chacune, une partie de ces pièces de la bouche. Au moyen d’une aiguille emmanchée et d’une aiguille à cataracte, on sépare facilement, en s’aidant d’une loupe montée, s'il le faut, toutes ces différentes parties. XXXII INTRODUCTON Pour la tarière et l’aiguillon, on fend l'abdomen à son extrémité en dessus ou en dessous, et on retire ensuite facilement ces orga- nes, ainsi que les parties plus intérieures qui y sont adhérentes. Une simple pression à l'extrémité de l’abdomen fait, le plus sou- vent, saillir complètement à l'extérieur, les organes génitaux mâles, et il est facile de les séparer. L’extraction des pattes, des antennes ou des ailes ne demande que du soin, sans qu’il soit besoin d'explication spéciale. A l'égard destrès-petites espèces, pour lesquelles ces préparations ont surtout de l'intérêt, les difficultés sont bien plus grandes. On commence par se procurer une petite plaque de cire bien blanche, des pinces très-fines, des aiguilles emmanchées et unefaiguille dite à cataracte. On sépare d’abord la tête du thorax, on la place sur la plaquette de cire où elle adhère un peu, on la couvre d’une goutte d’eau; puis on relève les antennes qui pourraient se trouver couchées sur la tête, et on les appuie sur la cire. Avec l'aiguille à cataracte, on fait ensuite deux sections dans la tête, allant du trou occipital à l'insertion de chacune des mandibules. On obtient ainsi quatre fragments, dont deux contiennent chacun quelques pièces de la bouche, qu'il est alors facile de séparer. Pour la ta- rière, les pattes, les antennes, il n’y a rien à ajouter à ce que j'en ai dit. Pour les ailes, il est bon d’enlever d’abord, avec les ciseaux ou les aiguilles, l’écaillette qui en recouvre la base. Ensuite, avec l'aiguille dans la main droite, une pince fine dans la main gauche, on tache de les désarticuler, de façon à conserver intactes les pièces de cette articulation. Ces dissections étant terminées à souhait {et on y arrivera (rès- facilement avec un peu d’adresse, de patience et surtout de prati- que), il faut procéder à la préparation proprement dite. Pour les grosses espèces, on colle simplement et avec soin les parties disséquées sur des rectangles de carton bien blanc. Pour les petites, on doit faire de véritables préparations micros- copiques, ce qui d’ailleurs est bien simple. On se procure des lames de verre bien pur, des lamelles minces et du baume du Canada. On commence par bien laisser sécher les piéces que l'on : veut conserver, en les étalant sur un papier blanc, puis on les place entre deux lames de verre, avec une goutte d'essence de té- rébenthine, le tout étant attaché avec un fil. PRÉPARATION XXXIII On nettoie, d'autre part parfaitement, à l’acide, une lame de verre, et on y dépose une goutte du baume du Canada, qu’on ra- mollit en passant rapidement, au moyen de pinces, la lame sur une flamme d'alcool. Le baume se liquéfie, s'étend sur le verre, et, quand sa surface est bien unie, on y dépose, avecle plus grand soin, les petits fragments que l’on retire de la térébenthine, en les plaçant avec ordre, de façon à pouvoir les reconnaitre et les éti- queter convenablement. On chauffe de nouveau légèrement, puis on recouvre le tout avec une lamelle mince, bien propre. Il faut prendre de grandes précautions pour éviter que des bulles d'air, si petites qu’elles soient, séjournent entre les deux verres. Elles produiraient autant de taches qui empêcheraient de voir les objets préparés. Pour y arriver, on a soin de chauffer très-légè- ment le baume contenant les objets de façon à le rendre bien liquide; on saisit avec des pinces fines, la petite lamelle, on l’appuie, par un des bords, sur la lame de verre et on la couche doucement sur le baume, de façon que tout l’air soit chasse. Il faut agir assez rapidement, quoique sans précipitation. La pra- tique, ou les ouvrages spéciaux, indiqueront à chacun tous les détails et les tours de main impossibles à décrire ici. Quand ces opérations sont terminées, on presse légèrement sur la lamelle pour chasser l’excédant de baume, et on laisse la préparation baume sécher et se durcir pendant quelques jours. Lorsqu'il n’y a plus à craindre que la lamelle se déplace, on enlève avec un peu d’alcool le baume qui dépasse celle-ci, puis on colle, sur l'extrémité de la lame de verre, une étiquette indiquant la nature de la préparation. On n’a plus qu’à la placer dans une boîte à rai- nures, où elle vient prendre son rang pour constituer une collec- tion des plus utiles pour l'étude. Il est encore fort intéressant de conserver les organes intérieurs, les appareils de respiration, de circulation, de digestion, de repro- duction, de secrétion, etc. Mais les préparations de cette nature nécessitent des connaissances spéciales pour lesquelles je ne puis que renvoyer aux traités de micrographie. En règle générale, tout insecte qui est entré dans la collection, muni de tous les documents et renseignements qui y sont rela- tifs, ne doit plus en sortir. Il faut mettre en collection assez d'individus pour avoir à peu près toutesles dégradations de taille XXXIV INTRODUCTION pour les deux sexes, puis ceux provenant de pays très-différents, enfin toutes les variétés. Il est donc nécessaire, si l’on veut y ajouter tous les renseisnements que j'ai indiqués, de donner à chaque espèce un grand espace dans les boîtes. Les noms de fa- mille, de genre et d’espèce seront sur des papiers de teintes diffé- rentes, en ayant soin, si l’on s'occupe aussi de réunir les espèces exotiques, de consacrer, pour leurs ctiquettesspécifiques spéciales, les couleurs suivantes : Bleu, aux insectes provenant d'Afrique. Jaune, — — d'Asie, Vert, — — d'Amérique, Rose, — === d'Océanie. Les étiquettes blanches étant réservées à tous les insectes d'Europe. Si une espèce se rencontre en même temps en Europe eten Afrique, par exemple, le nom spécifique sera sur papier blanc, mais l'individu provenant d'Afrique portera, sur un petit papier bleu enfilé dans l’épingle, le nom exact du pays d’origine : Algérie, Egypte, Gabon, etc. Le goût de chacun doit, avant tout, présider l’arrangement de sa collection, cependant les points que je viens de traiter doivent rester uniformes pour tout le monde, afin de faciliter les relations d'échange. A côté de la collection, on a nécessairement, d’abord des boîtes renfermant les doubles déterminés, dont on à pas l’usage pour soi-même, et qui servent aux échanges ; puis d’autres boîtes, ser- vant de magasin, où l’on enferme les insectes provenant des chasses ou des éclosions, à mesure qu’on les obtient, et en atten- dant qu’on ait le temps de les examiner. Si parmi eux, il en est dont on ne puisse reconnaître le nom spécifique avec sûreté au moyen des ouvrages, on fera bien de les placer dans la collection, avec des étiquettes sans nom, à la fin du genre auquel ils appar- tiennent. On les a de cette manière souvent sous les yeux, et il est facile de les comparer avec leur congénères ; leur place, de plus, se trouve ainsi réservée. 3. — Conservation des Collections. — Une collection contenant un grand nombre de types et renfermant de nombreux renseignements, comme j'ai indiqué que cela doit avoir lieu, CONSERVATION DES COLLECTIONS XXXV représente, pour celui qui l’a réunie, une somme de travail sou- vent très-considérable. C’est, de plus, une propriété pouvant avoir de la valeur, et enfin surtout, un monument scientifique qui mé- rite les soins les plus assidus. Aussi la question de conservation de ces collections est-elle très-importante et l’on ne saurait trop s’en préoccuper. La première précaution à prendre est de se ser- vir de boîtes à fermeture aussi hermétique que possible. Mais, en général, il ne faut pas trop compter sur leur perfection et on doit toujours surveiller minutieusement leur contenu. Cette attention continue, l'ouverture fréquente des cartons est une des meilleures conditions de conservation. Les collections entomologiques ont à craindre plusieurs sortes d’ennemis, d’abord les insectes rongeurs, puis la moisissure et l'humidité. Contre le premier, la bonne installation des boîtes et leur ouverture fréquente sont les meilleures garanties. Quelques entomologistes piquent dans un des coins une éponge ou un tampon de coton nu ou enfermé dans un petit récipient de verre et fortement imbibé d'acide phénique. D’autres emploient du mercure, du camphre, de l’essence de thym, etc., dans ces derniers temps, on a préconisé la naphtaline purifiée, et l'essence d'amandes amères du commerce; la plupart se contentent de fréquentes visites. Quand un peu de poussière au fond d’une boîte signale l’inva- sion d’un insecte destructeur, il faut, en frappant sur le fond, en examinant de près les individus que lon suppose attaqués, le rechercher avec ardeur et ne se donner de repos que lorsqu'on l’a trouvé. Les larves d’anthrènes se laissent facilement tomber sous l'influence d’une secousse un peu vive. Point de pitié alors pour ce terrible ravageur, il faut l’écraser sans attendre; de même pour les acarus et les mites que l’on voit souvent courir avec agilité au fond des boîtes. Enfin, chaque fois que l’on reçoit par échange de nouveaux in- sectes, il est très-prudent de leur faire subir une quarantaine dans un carton spécial, et ce ne sera que lorsqu'on aura la certitude qu'ils ne recelent aucun ennemi, qu’on les admettra dans la collection elle-même. On a recommandé encore, pour ce cas, l'emploi de l’alcool arsenié, qui se prépare en plaçant simplement un fragment d'acide arsénieux au fond d’un flacon d’esprit de vin. XXXVI INTRODUCTION On y plonge et on y laisse séjourner un certain temps les insectes qui ne craignent pas d’être mouillés. Pour les autres, on est réduit à porter, avec un pinceau, un peu de cet alcool dans toutes les parties où l’on peut craindre la présence d'œufs ou de larves. La moisissure est tout aussi terrible et plus difficile encore à déloger. Si vous avez une armoire ou un local sensiblement hu- mide, il faut les abandonner de suite et employer un autre ert- droit. Si cette humidité n’est que très-faible, on peut la combattre, souvent avec succès, en s’assurant d’abord que les fermetures de l'armoire sont bonnes, et en mettant, sur quelques-uns des rayons, des soucoupes contenant du chlorure de calcium. Cette substance, très-avide d’eau, absorbe toutes les vapeurs aqueuses qui se trou- vent dans le meuble en même temps qu’elle. Enfin une très-bonne condition est de placer sa collection dans une chambre habituelle- ment chauffée en hiver. Si, malgré les précautions prises, on s'aperçoit que quelques cartons sont atteints de moisissure, on peut les en débarrasser en passant, sur les individus endommagés, un pinceau doux imbibé de benzine ou d’éther. Ce procédé si simple suffit pour rendre, à des insectes en fort mauvais état, un aspect tout autre. Dans le cas où des têtes, pattes ou antennes seraient brisces ou tombées, on peut les recoller à leur place, si le sujet est précieux, et on arrive à de bons résultats avec du soin et de la patience. Mais il ne faut absolument le faire que si l’on est tout à fait sûr de rapporter les parties brisées à l’insecte même auquel elles appar- tiennent. Toute erreur dans cette circonstance serait très-regrelta- ble, etil vaudrait mieux le garder incomplet que de lui adjoindre des organes qui laisseraient le moindre doute sur leur provenance. 4. — Rédaction du Catalogue. — Le catalogue d’une collection en est la clef véritable, etsa rédaction, bien comprise, est fort importante et moins simple qu’on ne pourrait le supposer. Un système, fort employé, consiste à prendre un catalogue im- primé et à pointer simplement les espèces que l’on possède. Cette méthode praticable encore avec les coléoptères, les lépidoptères, même les hémiptères, le devient beaucoup moins quand il s’agit d'hyménoptères, dont de nombreuses espèces nouvelles appa- raissent souvent, qui ne peuvent exister sur des catalogues plus DÉTERMINATION DES INSECTES XX\KXVIF ou moins anciennement édités. Celui de Kirschner, qui est à peu près le seul employable, contient forcément beaucoup de lacunes, puisque, depuis son apparition, des travaux assez nombreux ont été mis au jour. Il est donc bien préférable de rédiger soi-même son catalozue. Si l'on prend cette peine, ik n'en coùte guère plus de lui faire comprendre des renseignements un peu plus détaillés. Pour cela, chacun doit suivre son inspiration et noter les circonstances qui l’intéressent le plus. _ Le plan général consistera cependant toujours à avoir un. registre portatif et contenant environ 6 à 700 pages. On divisera. ce nombre de pages, en s’aidant des indications du catalogue de Kirschner, en parties proportionnelles à l'importance des familles, et on inscrira, en tête de chacune d'elles, le nom de ces familles. Le nombre de pages assigné à celles-ci sera, à son tour, partagé proportionnellement à l'étendue de chacun des genres qu'elles contiennent, et leur nom sera inscrit à sa place. Il sera très- commode de n'employer, pour tout cela, que le verso des pages (à gauche du lecteur), le recto étant laissé en blanc et destiné à recevoir, en face de chacun des noms, les indications que l’on désirera y inscrire, soit la localité où l'on trouve habituellement Pinsecte, avec sa date d'apparition, la partie de l'Europe qu'il affectionne, soit une note rapide sur ses mœurs, soil la nomen- clature. des variétés que l’on possède, des parasites qui lui sont. adjoints dans la collection, soit {es synonymies, soit toute autre chose, suivant le goût de chacun. En agissant ainsi, on se crée un répertoire plein de notes intéressantes, que l'on peut porter partout avec soi, et qui est un vérilable résumé de la col- lection. 5. — Détermination des insectes et usage des ta- bleaux dichotomiques. — Pour la détermination, ou la recherche du nom assigné à un insecte, une simple loupe avec plusieurs grossissements doit, le plus souvent, suffire. Les prépa- rations des parties délicates, que j'ai conseillé d'exécuter, seront aussi d’un grand secours. D'ailleurs les caractères employés dans les tables dichotomiques seront toujours, autant que possible, choisis parmi les plus faciles à constater, el indépendants dessexes. TOME 1 4 XXX VIII INTRODUCTION Le système dichotomique a été imaginé, à la suite d’une espèce de défi, par le chevalier de Lamarck (né à Bazentin en 1744, mort à Paris, membre de l’Institut et professeur au Jardin des Plantes, en 1829). Par son application, les êtres sont loin de se trouver rangés convenablement, eu égard à ce que doit être une classification. Celle que l’on obtient ainsi est complètement artifi- cielle; mais cette méthode donne une si grande facilité pour arriver à connaître le nom d’une espèce, qu'on doit la choisir toutes les fois que l’on veut déterminer, quitte ensuite .à placer convenablement l'animal, ou la plante, dans la série naturelle des êtres. Aussi a-t-elle été adoptée de nos jours, soit sous sa forme primitive, soit sous la forme dite analytique, pour tous les ouvrages d'histoire naturelle ayant pour but principal de conduire rapidement à des noms exacts. La base de ce système consiste à placer toujours le lecteur en face de deux hypothèses contraires. Le sujet considéré doit forcé- ment, par sa nature, rentrer dans l’une ou dans l’autre. De là ressort une première division des êtres étudiés, des insectes pour ce qui nous regarde, en deux parties. Recommençant pour la première de ces parties, comme on a fait pour la totalité, on a encore deux subdivisions : chacune d'elles peut aussi, de la même manière, se partager en deux autres et ainsi de suite, jusqu’à ce qu'on arrive à n'avoir plus à choisir qu'entre deux noms. Un dernier groupe de deux hypothèses contraires les différencie, à leur tour, et indique, en dernière analyse, celui-là même qui . convient à l'insecte que l’on examine. Toute la difficulté consiste à choisir, pour ces phrases opposées, des caractères convenant en même temps à toute une série d’in- sectes, assez simples pour être vérifiés. facilement et assez cons- tants pour qu'on ne soit jamais induit en erreur. + Ceci posé, la marche à suivre pour employer les tableaux ao tomiques en découle facilement. Etant donné un insecte, une guêpe, par exemple, on commence par lire attentivement les phrases caractéristiques contenues dans le paragraphe marqué 4 du tableau des familles, et à voir laquelle des deux phrases convient à l’insecte. On lit alors le nu- méro qui suit la phrase adoptée, et on se reporte au paragraphe indiqué par ee numéro. On y retrouve deux autres phrases, avec DÉTERMINATION DES INSECTES XXXWIX lesquelles on agit de même, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’au lieu d'arriver à un numéro de renvoi, on trouve, à la suite de la der- nière hypothèse adoptée, le nom d’une famille. C’est celle qui est cherchée. On passe alors au tableau spécial des genres de cette famille, et on opère de même jusqu’à ce qu’on obtienne le nom du genre de l'insecte qu’il s’agit de déterminer. On cherche enfin le tableau des espèces de ce genre, el on arrive aussi facilement au nom spécifique. Quelle que soit la perfection d’un tableau dichotomique, il peut se faire que deux phrases contraires laissent un peu dans l’indéci- sion pour un insecte petit ou mal caractérisé. On doit alors pour- suivre l’une des phrases, et si lon parvient à un résultat im- possible, par exemple qu’elle conduise à des insectes noirs ou jaunes, tandis qu’on en a examiné un bleu, on revient au point où l’on a hésité, et on reprend la seconde phrase, qui conviendra, alors très-probablement, à l’insecte en question. Pour toute détermination, l’habitude, la connaissance des facies aident beaucoup, et les débutants feront toujours bien, soit de se procurer une petite collection typique bien déterminée qui leur donnera une idée générale des diverses formes, soit de consulter de bonnes planchés. Ils distingueront ainsi presque toujours, à première vue, au moins la famille, souvent le genre d’un insecte. Les déterminations nécessitent beaucoup de soins et de patience, car un nom inexact, dans une collection, est comme une tache, d'autant plus à craindre qu’elle peut rester inaperçue fort long- temps et occasionner beaucoup d’autres erreurs. Dr. $ 2. — STRUCTURE EXTERNE Le Le corps de tout hyménoptère, à l’état parfait, se compose de trois parties principales : La tête, le thorax et l'abdomen, portant, chacune, un certain nombre d'organes accessoires. La surface entière du corps est composte d’un tégument corné continu, dont l'épaisseur varie seulement en certains endroits et devient très mince dans les articulations, de façon à ne plus y conserver qu’une consistance membraneuse. | “sen XL INTRODUCTION Ce squeletté, tout extérieur, peut présenter une différence trés- grande, suivant les espèces, dans sa dureté et sa solidité. Il porte intérieurement des saillies, ou des apophyses, auxquelles viennent se fixer les muscles de l’insecte. Enfin il présente plu- sieurs ouvertures nécessaires pour l'entrée et la sortie des ali- ments, ainsi que pour laisser place aux organes de la respiration, de la vision et à ceux de la reproduction. La surface extérieure de ce squelette offre des modifications extrêmement nombreuses qui s'expriment par des termes diffe- rents, et qui se rapportent aux sculptures dont elle est ornée, à son état glabre ou velu, lisse ou chagriné, etc. Toutes ces expressions devant trouver leur place et leur explication rigou- réusce dans le glossaire qui va suivre cette introduction, ce serait faire double emploi que de les rapporter ici. Je me contenterai seulement d’insister surla nécessité absolue qu’il y a à s'accorder, d'une facon complète, sur la valeur de chacun de ces mots techni- ques et, aussi, sur leur équivalent dans les langues élrangéres les plus usitces. I. TÊTE La tête (pl. I) placée, comme toujours, à la partie antérieure du corps, est distinctement séparée du thorax qui la suit. Elle est portée sur une sorte de pcdicule liz:menteux ou col plus ou moins court, quelquefois même invisible, qui lui permet certains mouvements. souvent très-étendus, autour de son axe. Sa forme varie dans d'assez grandes proportions ; elle peut être arrondie, cubique, conique, aplatie, prolongée ou non en mu- seau, etc. Par sa posit:on relativement au thorax, elle est avancée, penchée, inclinée, infléchie, ete. Elle peut porter des appendices cornés, être lisse, ou plus ou moins ponctuée, strice, chagrinée, etc. Elie est fixée au thorax par l'intermédiaire de téguments et de muscies qui s'attachent à sa partie posiérieure. Les organes inté- rieurs, filets nerveux, œsophage, appareil circulatoire, etc. passent de l’un à l'autre au travers du col, et pénètrent dans la tête par une ouverture située à sa partie la plus postérieure, souvent au fond d’une concavité profonde, et qui porte le nom de trou occi- pital. La region avoisinant ce trou est l'Occiput (fig. 1,a). Au- PIÈCES FIXES DE LA TÊTE XLI dessus, et à la partie la plus élevée de la tête se trouve le vertex (b) qui porte les ocelles {c) ou yeux lisses. En redescendant vers la bouche, nous trouvons, entre la partie supérieure des yeux (i), et au-dessous des ocelles, un espace non délimité d’une façon nette et portant le nom de front (d). Au-dessous et précisément entre les yeux, la région qu'ils enferment est la face. Elle porte les antennes et est parfois garnie de lamelles, de carènes, de sillons, de cavités diverses. Le plus souvent, elle se confond plus ou moins avec le front. La face est limitée en avant, d’une façon quelquefois indis- tincte, par la pièce recouvrant immédiatement la bouche et que l’on nomme l’épistome (f) ou le chaperon. Celui-ci peut-être en- touré de sillons profonds, sur le milieu des bords latéraux des- quels se voit souvent une fossette spéciale, qui porte le nom de fossette clypéale. Rarement l’épistome porte des appendices cornés. Entre la face et lui, se voit, dans quelques genres, une pièce distinete et limitée qui a reçu le nom de postépistome. Enfin le nom de joues est réservé à l’æspace situé derrière les yeux au-dessus des mandibules. Quelles que soient sa forme et la nature de sa surface, la tête porte toujours des organes fort importants, qui se divisent en organes fixes, et en organes mobiles, savoir : 1° les yeux ; 2° les ocelles, pour les pièces fixes. Et : 1° les antennes ; 2 les parties de la bouche, pour les pièces mobiles. II. PIÈCES FIXES DE LA TÊTE. Ces pièces ne comprennent que les organes de la vision, qui sont ordinairement très-perfectionnés ou plutôt très-complexes chez les hyménoptères. Ils se composent, d’abord, des yeux pro- prement dits, puis des ocelles appelés quelquefois stemmates. Je vais les examiner successivement, mais je dois dire, dès main- tenant, que souvent les ocelles font défaut, ou au moins s’obli- _tèrent complètement, et que, dans quelques cas rares, les yeux TOME 1! 4* XLII INTRODUCTION eux-mêmes manquent tout-à-fait, constituant ainsi des insectes ‘aveugles. Ce phénomène, qui se retrouve dans d’autres ordres, surtout chez les coléoptères, a lieu, pour les hyménoptères, dans ‘quelques espèces de fourmis, dites hypogées, c'est-à-dire vivant profondément enterrées sous des pierres, des pièces de bois, des piquets, etc. 1. — Yeux. — Les yeux (pl. I, fig. 1, i}, souvent très-gros, relativement à la taille de l’insecte, sont toujours situés de chaque -côté de la tête et à une place variable dans le sens longitudinal. ‘Ils arrivent quelquefois jusqu’à l’angle d'insertion des mandi- bules, d’autres fois en restent très-éloignés. Ils sont enchässés dans des ouvertures pratiquées dans les tégu- ments de la têle,et présentant généralement un rebord plus ou moins prononcé. C’est ce qu'on appelle l'orbite des yeux, sou- vent entouré de fossettes profondes. Les yeux peuvent offrir des dispositions diverses qu’il faut noter. Ils sont rapprochés ou éloignés, leur circonférence peut-être arrondie, ovale, réniforme, etc.; enfin ils sont généralement convexes et saillants sur la surface de la tête. Leur couleur varie dans des limites très-étendues, et nous y trouverions des carac- tères très-commodes, si elle ne changeait pas, la plupart du temps, après la mort. Leur surface peut être velue ou glabre et cette circonstance est quelquefois invoquée avec avantage pour séparer certaines espèces. Si nous venons à examiner leur structure intime, nous trou- vons qu'ils ne constituent pas des organes simples, mais que, examinés à un faible grossissement, ils se laissent décomposer en une multitude d’yeux élémentaires juxtaposés et formant, par leur ensemble, un appareil complet et unique. Par suite de cette disposition, la surface des yeux présente une structure en facettes hexagonales plus ou moins nombreuses {depuis une seule, dans -des espèces presque aveugles, jusqu'à plusieurs milliers), dont chacune est une cornée correspondant à un œil distinct. A cha- cun de ces yeux élémentaires, aboutit un filet nerveux qui trans- ‘met au ganglion céphalique l'impression des objets extérieurs. Toutes ces impressions doivent sans aucun doute se confondre, PIÈCES FIXES DE LA TÊTE XLIY de façon à procurer à l’insecte une imaze unique. avec tous ses reliefs, de l’objet qu’il considère. Les facettes d’un même œil sont le plus souvent égales ; il arrive cependant quelquefois qu'elles. diminuent de grandeur sur certaines de ses parties. Cette structure spéciale a fait donner à ces organes le nom. d'yeux composés ou réticulés. Ces yeux sont immobiles, mais leur dimension et leur con- vexité leur permettent de voir, sans mouvements, ce qui existe: dans un rayon très-étendu autour de la tête de l’insecte. La vision à distance ne peut qu'être fort utile à des êtres qu’un: vol rapide exposerait à des chocs dangereux, s'ils ne pouvaient se détourner à temps des obstacles. La vision très-rapprochée leur est aussi nécessaire pour qu’ils puissent se rendre compte des objets sur lesquels ils se trouvent, des travaux qu'ils exécutent, des entraves apportées à leur marche. Il est difficile de compren-- dre, avec les seules données de l'optique, la manière dont peuvent. se satisfaire, au moyen d’un même organe, des'besoins si distincts. Il faut admettre, ou que les facettes subissent quelques modifications. dans leur courbure quand cela est nécessaire, ou que, pour les. objets rapprochés, le toucher et l’odorat remplacent presque- complètement la vision. 2.— Ocelles. — Les Ocelles (pl. I, fig. 1, c) sont placés au sommet de la tête, sur le vertex. Ce sont de véritables yeux, de dimension bien plus restreinte que les autres, mais jouissant des mêmes propriétes visuelles. Ils en diffèrent cependant, d’une façon complète, en ce sens qu’ils sont simples, et non à facettes, comme les yeux proprement dits. Ils sont presque toujours au nombre de trois, disposés soit en ligne droite, soit en triangle, soit en ligne plus ou moins courbée, le sommet du triangle ou de la courbe se trouvant du côté de la face. Rarement on n’en aperçoit qu’un seul, plus souvent ils sont presque indistincts ou même manquent tout-à-fait, par suite de leur oblitération plus ou moins complète. Les ocelles se présentent sous la forme de points arrondis, saillants, lisses et convexes. Leur couleur est très-variée, et ils forment quelquelois, au sommet de la tête de l’insecte, comme un diadème étincelant de diamants ou de rubis. XLIV INTRODUCTION Leur fonction spéciale pour la vision est peu connue, et je crois inutile de rappeler ici les hypothèses diverses émises sur leur compte, car elles ne sont rien moins que certaines. III. — PIÈCES MOBILES DE LA TÊTE. 1. — Antennes. — Les antennes (pl. II) sont ces appendices mobiles, plus ou moins allongés, qui ornent la tête de tous nos insectes, et dont la forme est des plus variables. Elles sont insérées soit près de l’épistome, soit au milieu ou au-dessus de la face. Cette insertion a lieu, le plussouvent, dansune fossette creusée de chaque côté de la tête, et qui est tantôt courte, tantôt allongée pour recevoir, dans le repos, une partie des an- tennes. Elle porte le nom de fossette antennaire (pl. I, fig. 1, k). L'espace situé sur la face,entre les deux insertions, est quelque- fois large, et les antennes sont dites alors écartées, quelquefois, au contraire, très-étroitet les antennes sont, dans ce cas, rapprochées-: Sur la face ou au fond de la fosselte antennaire,se trouve une proéminence fixe qui sert de point d'attache et d’articulation à cet organe, on l’appelle la radicule ou le {orulus. (pl. I, fig. 1, 1). Quelques auteurs l'ont considérée comme un premier article, mais bien à tort, puisqu'elle n’est pas articulée, et fait partie intégrante de la tête. L'antenne se continue en une série de segments ou anneaux portant le nom spécial d'articles, dont les grandeurs relatives et la forme donnent des caractères précieux au classificateur. Souvent le premier article, ou article basilaire, est beaucoup plus gros et plus allongé que les autres. Il porte alors le nom spécial de scape. Le reste de l'antenne, pour des familles entières, forme un angle avec ce scape, et l’on dit alors que l’antenne est coudée ou brisée (pl. I, fig. 1, m). La portion de l’antenne articu- lée avec le scape prend la dénomination de funicule ou fouet de l'antenne, Quelquefois entre le scape et le funicule, ou entre le premier et le second article de celui-ci, se placent de petits articles de dimensions très-restreintes, nommés entr'articles, annelets ou articles supplémentaires. (PI. II, fig. 4, 5, 6). Enfin les derniers articles peuvent se resserrer, se gonfler et PIÈCES MOBILES DE LA TÊTE XLV former, à l'extrémité du funicule, une sorile de bouton plus ou moins conique, ou ovoide, parfois aplati et foliacé, qui est la massue. Celle-ci peut comprendre, dans son ensemble, plusieurs articles distincts : elle est alors articulée (fig. 12), ou bien on ne distingue, à sa surface, aucune division, et elle est dite alors inarticulée. (fig. 27). Rarement l’article terminal de l’antenne forme un véritable crochet. (fig. 26). Le nombre des articles de l’antenne varie considérablement, suivant le genre de l’insecte, depuis 3 seulement jusqu’à plus de 60. Considérée dans sa forme générale, l'antenne peut être : droite, quand elle a la même direction dans toute sa lon- gueur. (Fig. 2, 18, 24, etc.) coudée, quand le funicule forme un angle avec le scape, (RS, 9 412, 932, 99) filiforme, quand son épaisseur est la même dans toute sa longueur, et qu’elle a l'apparence d’un fil. (Fig. 34). sétiforme ou sétacée, quand elle ‘est rigide et que son diamètre diminue peu à peu de la base à l’extrémité, qui devient une pointe aigüe. (Fig. 25). fusiforme, quand elle est plus grosse au milieu qu'aux deux eïtrémités. (Fig. 17). moniliforme, quand ses articles sont arrondis, bien séparés et qu'ils rappellent un chapelet. (Fig. 3 et 6). claviforme, quand son extrémité serenfle en massue. (Fig. 12, 27 et 30). cultriforme, quand, étant renflée au milieu d’un seul côté, sa forme rappelle celle d’un couteau ou d’un sabre. (Fig. 31). flabellée ou flabelliforme, quand la plupart de ses articles donnent naissance à des appendices allongés et aplatis, rappelant les branches d’un éventail. (Fig. 29). pectinée, quand ses arlicles donnent naissance latérale- ment à des appendices, conservant leur écarte- ment et leur direction, comme les dents d'un peigne. (Fig. 15, 16 et 19). ZXLVI INTRODUCTION dentée en scie, quand, par la forme des articles successifs, l’an- tenne présente, sur sa longueur, l’apparence d'une scie. (Fig. 14). appendiculée, quand quelques-uns de ses articles offrent des prolongements de formequelconque. fourchue, quand un ou plusieurs articles se divisent en deux branches. (Fix. 28). subulée, quand elle a la forme d’une alène, et: que, après un renflement, l’extrémité pointue est allon- gée. (Fig. 39). épaisse, si le diamètre est grand relativement à la lon- gueur. (Fig. 15). grêle, si le diamètre est petit relativement à la lon- gueur. (Fig. 18). atténuée, quand, épaisse jusque près de l'extrémité, celle-ci s’amincit subitement. noueuse, quand quelques articles intermédiaires sont plus gros que les autres. irrégulière, quand la structure de ses articles ne permet pas de la rattacher à uneforme connue. (Fig. 22). Etc. Dans certains genres, les antennes d’un sexe sont toutes diffé- rentes de celles de l’autre sexe. Elles sont, très-souvent, plus longues chez le mâle, quoique la proportion contraire se présente aussi plus rarement. Les mâles les ont parfois plus longuement velues, munies d’appendices plus singuliers et plus visibles. La couleur enfin peut être différente en tout ou en partie. (Fig. 4 et 5, 8et 9, 14 et 15, 16 et 17). Quant à la composition intime des antennes, il y a peu de choses à en dire, si ce n’est que leurs anneaux, successivement articulés les uns aux autres, ne sont que de véritables tubes creux, dont la surface, au moins à l'extrémité, est percée de pores plus ou moins nombreux. Ces tubes servent d'enveloppes et d’a- bri à des filets nerveux divers, qui donnent à ces organes leur sensibilité extrême et leur fournissent le moyen de remplir les fonctions dont ils sont chargés; ils contiennent en outre tous les muscles qui transmettent le mouvement aux diverses portions de l'antenne. PIÈCES MOBILES DE LA TÊTE XLVII Les filets nerveux antennaires prennent naissance sur le gan- glion situé dans la tête ou ganglion cérébral. Dans les antennes à massue, celle-ci semble destinée à favoriser la ramification de la substance nerveuse sur une plus grande surface; il paraît cer- tain, d’ailleurs, que le siége de la fonction dévolue à l'antenne se place plus particulièrement dans la massue ou dans les appen- dices foliacés ou autres, quand ils existent. Cette fonction, elle-même, a divisé de tous temps les expéri- mentateurs et on ne peut assurer encore que l'opinion adoptée soit exactement vraie. Cependant des observations nombreuses qui ont été faites à ce sujet, il résulte que l'antenne serait le siège de l’odoratchez leshyménoptères et, en général, chez tous les insectes- Des preuves multipliées indiquent que ce sens existe à un haut degré chez eux, et qu’il supplée à ce que d’autres peuvent avoir d'imparfait. C’est lui qui leur indique de loin la présence des fleurs qu'ils affectionnent, et qui, sans cela, resteraient bien sou- vent cachées à leurs yeux. C’est lui encore qui guide les mâles jusqu’à leurs femelles, alors que celles-ci sont à peine sorties de leur coque. L’odorat est donc un dessens les plus importants pour eux, et l’antenne qui en serait le siège, serait, par conséquent, un organe essentiel à l’existence normale de nos insectes. De plus, il est permis de supposer que les antennes possèdent aussi des propriétés tactiles bien développées, et le mouvement continuel, que beaucoup d'espèces leur impriment dans la marche, peut leur servir, en même temps, pour leur indiquer les menus obstacles qui les gêneraient et pour leur permettre de saisir dans l'air, d’une façon plus certaine, les émanations où ils puisent la piste, soit des fleurs qui leur fournissent le miel, soit des insectes qu'ils doivent donner comme aliments à leurs larves, soit des femelles vers lesquelles le vœu de la nature les appelle. 2. — Parties de la bouche. — La bouche (pl, I) est, bien entendu, placée à la partie antérieure de la tête. Les pièces qui la composent, sont des plus importantes chez les insectes et sur- tout chez les, hyménoptères. Ce sont, en effet, non-seulement les instruments de la capture et de la déglutition des aliments, mais, en outre, elles renferment de véritables outils qui servent, aux femelles, à parfaire la construction de leur nid, à puiser le miel XLVIII INTRODUCTION et les sucs destinés aux jeunes larves, aux mâles à atteindre les femelles et à s’en emparer. Ces pièces sont assez compliquées, et leur forme ou leur importance respective varie avec les instincts divers assignés à chaque espèce, et aussi avec ses besoins. [7 D'une manière générale, la bouche d’un hyménoptère se com- / pose, en dessus de l'ouverture buccale, où aboutit l’œsophage : 1° D'une pièce médiane, unique, cornée, appelée labre (fig. 6 et 8), fermant la partie supérieure de la bouche et jouant le rôle de la lèvre des animaux vertébrés. Sa forme est très:variable et on ne peut, souvent, le distinguer de l’épistome. (fig. { et 15). .2° De deux pièces cornées,symétriques,simples ou plus ou moins dentées et irrégulières, aigües où obtuses, souvent en partie recouvertes par le labre, se mouvant horizontalement autour de leur base, comme autour de deux charnières. Ce sont les mandibules: fie. :1, 3,4,:9041, 144 :4b,:24 428 220-€t07 28}; elles représentent les parties les plus dures et les plus puis- santes des pièces de la bouche, celles qui sont chargées des fonctions les plus difficiles. Ce sont les pinces qui saisissent les proies, qui creusent les terriers, qui soutiennent les fardeaux pendant la marche ou le vol. Presque toujours, elles sont très- dures ; les muscles qui les font agir sont vigoureux et d'autant plus fortement attachés à la boîte cränienne que l’insecte est des- tiné à s'attaquer à des substances plus résistantes. Leur forme varie beaucoup, comme je l’ai dit, et est toujours appropriée aux besoins que la nature a donnés à l’hyménoptère. Le plus ordi- nairement, elles sont à peu près triangulaires, avec un côté exte- rieur lisse, tandis que l’autre côté, qui estla partie travaillante, est denté et présente des aspérités diverses et très-variables d’un genre à l’autre. Quelques auteurs ont cru pouvoir classer ces dentures, comme on l’a fait pour les animaux supérieurs, et y ont distingué des incisives, des canines, des molaires, etc. Je ne veux pas m'’arrêter à ces.divisions, qui ne peuvent nous être utiles en rien. Les formes en sont, en effet, si variables qu’il ne me semble pas possible de les désigner d’une façon nette et exacte, et surtout de manière à ce qu’une mandibule étant donnée, on puisse, à coup sûr, la rapporter à une denture déterminée. Quand je devrai m'appuyer sur un caractère tiré de la forme des mandi- bules, je croirai plus pratique de l'indiquer en langage ordinaire PIÈCES MOBILES DE LA TÊTE XLIX * d’une façon approchée, et de renvoyer, pour plus de précision, à la figure qui le représentera. Souvent les mandibules sont glabres, souvent aussi elles sont pourvues de poils plus ou moins longs, formant quelquefois de véritables panaches. Leur couleur est encore assez caractéris- tique; elles peuvent être noires, brunes, jaunes, etc., en tout ou en partie. Elles sont profondément sillonnées ou CRETE des pans coupés en divers sens. D'autre fois, ce sont de véritables scies, des ciseaux tranchants, des pelles à transporter le sable et à gâcher le mortier, etc. Il existe encore des formes quelque peu extraordinaires et anormales, surtout dans certains genres exotiques ; leur dimension peut s’exagérer et atteindre des pro- portions réellement curieuses avec des dispositions plus ou moins contournées. D’ après leur forme et leur destination, elles se croisent comme les lames d’un ciseau où elles viennent seulement se juxtaposer. (fig. 14 et 15). | Elles varient enfin souvent aussi d’après le sexe, ce qui a bien sa raison d’être, puisque les femelles ont à remplir un rôle beau- coup plus complexe que les mâles. Chez les fourmis où il y a, dans quelques cas, quatre sortes d'individus dont les rôles sont bien distincts, les mandibules d’une même espèce sont très-différentes, suivant qu’elles appartiennent, par exemple, aux ouvrières ou aux soldats. Pour que le croisement des mandibuies puisse s’opérer conve-. nablement, il arrive souvent que les dentelures ou les sillons de l’une ne sont pas exactement reproduits dans l’autre, que si, par exemple, l’une des mandibules a deux dents, l’autre en a trois, etc. Considérées dans leur structure intime, on peut constater qu’elles sont creuses ou plutôt remplies seulement de matières pulpeuses, de nerfs et de trachées. Les muscles qui les font mou- voir se fixent sur des portions cartilagineuses qui sont peut-être, | d’après M. Marcel de Serres, une prolongation dela substance in- terne. | 3° Sous les mandibules se trouve l'ouverture buccale ou pha- rynx, qui peut se fermer et s'ouvrir à volonté au moyen d’une valve, qui est l’épipharynx, de Savigny, l’épiglotte ou sous-labre, de Latreille. Cette pièce est insérée verticalement sur la voûte de L INTRODUCTION la bouche, derrière l’origine du labre. Inférieurement, et opposée à l’épipharynx, est une seconde valve ou hypopharynx, insérée aussi verticalement au bord inférieur du pharynx. L'ensemble de ces deux valves forme comme deux lèvres qui ferment complète- ment le pharynx, à la volonté de l’insecte, et y retiennent les ma- tières, toujours très-liquides, qu’il y introduit, et que ses autrés appareils buccaux, à peine modifiés de ceux des insectes seule- ment broyeurs, seraient inhabiles à contenir. Les hyménoptères sont, à peu près, les seuls à posséder ces appendices. 4° Sous le pharynx, ou plutôt sur ses côtés inférieurs, prennent naissance deux pièces qui existent dans tous les autres ordres broyeurs, mais qui. ici, sont profondément modifiées. Ce sont les mächoires (fig, 2, 10, 13, 16, 20, 23, 27). Elles sont au nombre de deux, de consistance beaucoup moins dure que les mandibules, mais peuvent, au besoin, prendrecomme elles un mouvement ho- rizontal.Comme chez tous les insectes,elles se composent, chacune, de deux parties principales : la tige [fig. 12, a) articulée à la tête, et le lobe (fig, 12, b) qui est fixé sur la tige. Celle-ci est toujours d'une nature plus ou moins cornée. Son articulation, les bords du pharynx, les valves qui ferment celui-ci, forment un ensemble de parties membraneuses très-flexibles, contractiles ou protractiles, en relation avec des muscles nombreux, et limités par de petits fils capillaires plus durs, qui en forment les bords. La déglutition s'opère par les mouvements simultanés de {ous ces organes élas- tiques, dès que les aliments liquides arrivent à leur portée. La seconde portion de la mâchoire, ou le lobe maxillaire, est chargée de les y amener, concurremment avec une dernière pièce buecale, que nous étudierons ensuite sous le nom de languette (fig. 12,e). Le lobe de chacune des mâchoires a moins de consistance que la tige ; il reste plus membraneux et élastique. Sa forme varie dans de proportions considérables. Tantôt, et lorsque les insectes n’ont pas besoin de recueillir de miel pour leur postérité, mais seulement pour eux-mêmes, ce lobe a une forme plus ou moins irréguliérement arrondie et il est peu prolongé; tantôt, lorsque des provisions de miel doivent être faites pour les jeunes larves, il prend des dimensions exagérées, s'allongeant en une forme lancéolée souvent très-aigüe, conçcave en dedans, et appelée, par la réunion des deux lobes et de la languette, à constituer une PIÈCES MOBILES DE LA TÊTE LI sorte de trompe ou de suçoir. Des poils et des cils plus ou moins raides concourent, par leur mouvement vibratile, joint à l’élasti- cité des parties de cette trompe, à faire monter les liquides sucrés dans son intérieur, de façon à les amener au pharynx. Vers la jonction des parties cornées et membraneuses de chaque mâchoire, se trouvent fixés extérieurement des appendices,uniques pour chacune d’elles, mobiles, articulés, qui sont les palpes dits maxillaires (fig. 12et13, c). Cesont de véritables petites antennes, qui autrefois ont même porté le nom d’antennules. Ils sont com- posés d’un nombre variable d'articles, depuis un à six, suivant les genres. Quelquefois même, ils manquent complètement. Leur substance est assez solide ; le dernier seul, doué aussi souvent de formes spéciales, présente une consistance plus molle, une surface papilleuse, qui est évidemment le lieu de terminaison de filets nerveux, chargés de leur donner des aptitudes, sur lesquelles il n’est guère possible aujourd’hui que de faire des hypothèses. Le rôle des palpes ést en effet assez obscur, et a donné lieu à bien des interprétations ; on peut cependant supposer qu’ils sont destinés, d’abord, à remplacer les antennes pour les objets très- rapprochés, et particulièrement ceux destinés à la nourriture ou -à la confection des nids. On ne peut évidemment leur refuser des propriétés tactiles très-développées, et ils doivent servir de mains pour manier; concurremment avec les mandibules, les matières si diverses mises en œuvre par nos hyménoptères. L'odorat ou le goût doivent bien aussi rentrer dans leurs fonctions. Il y a à ce sujet des expériences extrêmement délicates à tenter. Enfin, je dois ajouter que les palpes sont, il est vrai, de très- petits organes, mais comme ils sont faciles à séparer et à étudier, on peut en tirer de bons caractères, quand on n’en a pas rencon- ‘tré d’autres plus aisés à vérifier. 5° Enfin, et pour terminer l'étude de la structure de la bouche, nous trouvons, placée entre les deux mächoires et insérée à la partie inférieure du pharynx, une pièce intermédiaire unique, qui est la lèvre inférieure (fig. 5, 17, 22, 27). Elle se compose, comme les mâchoires, d’une base plus cornée, et d’une portion, courte le plus souvent, quelquefois au contraire très-allongée, membra- neuse et très-flexible. La première a été nommée, par Latreille, le menton (fig. 5,a), et la seconde est la languette ou ligula (fig. 5, b). LII INTRODUCTION Le menton est une petite pièce, ordinairement rectangulaire, qui ne sert que de support à l’autre partie, concourant cependant à fermer la partie inférieure de la bouche, entre les mâchoires, avec lesquelles elle se trouve reliée, puisque quand celles-ci s'ou- vrent, la lèvre s’avance en même temps. À La languette est une lame membraneuse ou cartilagineuse très-flexible, dont l’extrémité peut être bifide ou trifide, et est or- dinairement garnie de poils plus ou moins soyeux, en forme de brosse. Sa longueur est en raison des besoins de l’insecte, et me- surée à peu près sur celle des lobes maxillaires, qu’ell: d°passe cependant le plus souvent un peu. Appliquée contre ces lobes, aux- quels elle peut s'unir très-exactement, elle forme avec ceux-ci une sorte de tube à trois parois, où les liquides nourriciers s’in- troduisent et sont poussés vers le pharynx par les contractions si- multanées de la languette et des lobes, et par les mouvements vibratiles des cils, comme je l’ai dit. Mais la languetteaencoreun autre rôle qui lui est spécial, et que son extrémité très-flexible et très-délicate, le plus souvent aussi très-velue, est chargée d’ac- complir: c’est de puiser directement les sucs mielleux des fleurs pour les amener à l’orifice du tube. - Ce qui contribue encore à faire varier la longueur de la lan- guette et des lobes maxillaires, est l'obligation où se trouvent les insectes, par suite de leurs différents besoins et de leur instinct particulier, de chercher le miel dans des fleurs à corolle plane ou tubuleuse, et le rapport harmonique qui existe sous ce point de vue, comme sous bien d'autres encore, entre l’entomologie et la botanique n’est pas ce qu’il y a de moins admirable et de moins attachant dans l’étude que nous entreprenons. | A la base de la languette se placentsymétriquement, et plus ou moins près les unes des autres, quatre pièces, savoir : D'abord deux palpes, dits labiaux, (fig. 5, c, 12 f, 18), compo- sés, comme les maxillaires, d’un nombre variable d’articles et servant vraisemblablement aux mêmes usages; la forme et le nombre de leurs articles peuvent aussi fournir, dans quelques cas difficiles, des caractères très-précieux . Ensuite, et au-dessous de ces deux palpes, deux appendices, soit lancéolés, soit allongés comme de véritables fils, générale- ment velus, de consistance molle ou membraneuse, et qui portent THORAX LIT le nom de paraglosses. Leurs fonctions ne sont pas connues, au moins avec certitude, et leur étude demande des observations nouvelles, dont la difficulté ne peut qu'être très-grande. Ces pièces [lobes maxillaires, languette, etc.) très-longues et très-visibles, dans certaines espèces, lorsqu'elles sont en action, deviennent, au contraire, difliciles à apercevoir au repos; car elles se replient sur elles-mêmes, de façon à se loger et à se cacher complètement dans une cavité pratiquée inférieurement dans la tête, entre le pharynx et le trou occipital. La partie cor- née des machoires leur sert alors d’étui. Illiger a donné lenom de promuscis au prolongement formé par la trompe des hÿménop- tères, quand ce prolongement est sensible et en forme de museau IV. — THORAX La partie intermédiaire du corps des insectes porte le nom général de thorax. Il comprend un certain nombre de divisions que nous définirons tout-à-l’heure, et sert de support aux appa- reils de la locomotion, les pattes et les ailes. Le thorax, (pl. II), pris dans son ensemble, forme une masse très-irrégulière, allongée ou ovoide, quelquefois globuleuse. On peut déjà le diviser en deux parties, selon que l’on considère le dessus ou le dessous. La partie supérieure, ou dorsale, porte le nom collectif de notum ou tergum, la partie inférieure, celui de sternum. Si on l’examine, au contraire, en partant de la tête pour aller vers l’abdomen, on le trouve composé de trois parties où seg_ ments principaux, qui sont en commençant vers la tête: 1° Le Prothorax, comprenant en dessus le pronotum, en dessous le prosternum, ce dernier ne portant que les pattes antérieures. 2° Le Mésothorax, formé par le mesonotum auquel sont fixées les ailes antérieures ou supérieures et le mesosternum, qui est le point d'attache des pattes intermédiaires. 3° Le Mélathorax, composé du metanotum, qui porte les ailes postérieures ou inférieures, et du metasternum, qui sou- tient les pattes postérieures. Chacune de ces trois parties se subdivise, en outre, en un cer- TOME I 5 LIV INTRODUCTION L tain nombre de régions séparées plus ou moins distinctement par des sillons, et qu’il nous reste à examiner. Je ne m'arrêterai, d’ailleurs, qu'aux pièces visibles sans entrer dans le détail de celles qui en sont seulement des prolongements internes. 1. — Prothorax. — Le prothorax, nomme aussi collier, s’unit directement avec la tête, comme nous l'avons vu, par l'in- termédiaire d’une sorte de mince pédicule ou col. Les téguments qui forment le col, passent au travers d’une ouverture arrondie du prothorax, etse fixent sur ses bords. Cette ouverture est formce, partie par l’extrémité antérieure du pronotum, partie par celle du prosternum. Le pronotum est souvent peu visible, enfoncé sous l’occiput et n'apparaît parfois que sous la forme d’un mince ruban bordant en avant le thorax. D'autres fois, il prend beaucoup plus d'impor- tance, etsa forme est alors très-variable. Il peut être très-ctroit en son milieu et large sur ses bords, ou sa forme générale peut pa- raître, vue en dessus, triangulaire, quadrangulaire, trapézoidale ou en croissant. Les parties latérales antérieures du pronotum, souvent plus développées ou autrement colorées que le reste, sont les épaules. Sur la ligne médianese voit fréquemmentunsillon plus ou moins profond ou simplement une ligne plus lisse Sa surface peut acquérir les mêmes variations de poli ou de ponctuation, de pubescence ou de nudité que la tête ou les autres parties du thorax; ces variations sont indiquées par une série d'expressions que j'inscrirai plus tard. Enfin cette surface même s'appelle le disque du pronotum. On admet généralement que les trois segments du thorax sont composés des mêmes parties et en même nombre, les unes s’oblitérant quelquefois en même temps que d’autres prennent un accroissement proportionnel. Dans cette hypothèse, le disque du pronotum en serait le scutellum. En avant, et réduites à l’état membraneux, ou oblitérées, en tous cas invisibles, seraient deux pièces, le præscutum et le scutum du prothorax, tandis qu’en arrière, une autre pièce, le postscutellum serait devenue interne. Dans tous les cas, nous n’avons à tenir compte ici que de celle qui est visible que nous nommerons simplement le pronotum. Dans le même ordre d'idées, le prosternum devrait présenter THORAX LV beaucoup plus de pièces qu’il n’est possible d'en apercevoir à l'extérieur. Au centre et sur la partie médiane serait le medister- num, toujours visible, en avant duquel se placerait une partie interne, l’entothorax. Sur les côtés, nous trouvons deux pièces latérales antérieures,nommées les episternum, réduites souvent à un filet très-grèle, disparaissant même quelquefois, tandis que, dans d’autres circonstances, elles prendraient,au contraire, assez d’accroissement pour, en se rejoignant en dessus, former une sorte de deuxième pronotum, qui a jeté dans l'erreur quelques naturalistes. Derrière les episternum, se trouvent encore deux pièces laté- rales, les épimères, qui, avec le medisternum, forment deux ouvertures où passent les articulations des hanches.Ces épimères ne peuvent se détruire, puisqu'elles servent de support direct aux hanches qui existent toujours. Enfin une pièce spéciale que présentent presque constamment le second sement thoracique, le paraptère, manque dans le prosternum parce qu’elle est liée intimement à l'existence des ailes. L'avantage de cette hypothèse d’un même plan pour l’arrange- ment et le nombre des parties du thorax, se saisira facilement. Elle permet, en effet, de reconnaitre par l’analogie, le butet la nature des pièces existantes, celles qui manquent ayant pu s’oblitérer, les autres prenant un accroissement proportionnel, tandis que jamais ne peut s’en intercaler une nouvelle. On a signalé l'existence de stigmates prothoraciques entre les pro-et-mésothorax, au-dessus des ailes antérieures, mais ils sont à peu près invisibles. On voit donc que le prothorax a une structure très-simple, la plupart des pièces qui existent dans les autres segments ayant disparu. Le prosternum est d’ailleurs toujours plus important que le pronotum, ce qui s’explique par le grand nombre de muscles qui doivent s’y insérer pour les articulations des pattes et de la tête. 2. — Mésothorax. — Le mésothorax présente une compli- cation plus grande que le ‘prothorax en raison des insertions des ailes antérieures qui s’y trouvent placées. Le mesonotum offre, immédiatement derrière le pronotum LVI INTRODU CTION une surface étendue placée au milieu du dos, qui est le scutum du mésothorax; il est quelquefois partagé en deux parties par un sillon médian, ou en trois par deux sillons latéraux, mais ce ne sont que des divisions superficielles. En arrière, et aussi sur le milieu du dos, se voit encore une large pièce, souvent plus grande que le scutum, qui est le scutellum du mésothorax, divisé aussi souvent par des sillons plus ou moins apparents. Les præscutum etpostscutellum restent internes, comme dans le prothorax. C’est dans le scutum ques'ouvre le passage de l'articulation des ailes antérieures. On voit à cet endroit deux petites pièces, que l'on a nommées les parapsides, et qui ne seraient, d'après M. La- cordaire, que de simples divisions du scutum. Vers l'angle formé latéralement par le scutum et le scutellum, etau-dessous de l'ouverture d'insertion des ailes, se trouve une pièce ronde ou en triangle plus ou moins irrégulier, non soudée, mais seulement articulce avec les parties voisines, de façon à supporter quelques mouvements peu étendus. Cette pièce, qui sert à protéger l'articulation des ailes antérieures, a reçu beaucoup de noms différents, selon les auteurs. C’est l’écaillette, l’écaille, la pterygode, le point calleux ou squamula. C’est enfin le pa- raptère des autres ordres d'insectes. Nous adopterons la première de ces expressions, l'écaillette, en raison de la forme de cette par- tie, qui rappelle la coquille d’un mollusque bivalve. Le mesosternum contient, ou peut contenir, les différentes piè- ces que j'ai signalées à propos du prosternum, savoir : le medi- sternum, les deux episternum et les deux épimères. Souvent le mesosternum se prolonge très-loin sous le métathorax, ce qui re- porte en arrière les pattes intermédiaires. Il peut même présenter une foule de dispositions particulières, des échancrurés, des pro- longements de nature diverse, qui forment de bons caractères spé- cifiques. Disons enfin, en terminant, que le mésothorax semble porter, dans son articulation avec le métathorax, une paire d’orifices stismatiques généralement tout-à-fait invisibles, comme ceux du prothorax. 8.— Métathorax. — Le métathorax présente en-dessus une surface médiane, qui est le scutum du métathorax, immédiate- THORAX LVII ment suivie par une autre, qui est le scutellum du mélathorax. Ces deux pièces, ou l’une d'elles, sont quelquefois peu visibles et peu distinctes; la dernière manque même souvent. D’autres fois, elles montrent des sillons superficiels qui les partagent en diverses régions. Presque contigüe au mésothorax, se voit prati- qué dans le scutum métathoracique, l'ouverture d'insertion des ailes postérieures. Celle-ci n’est pas couverte d’une écaille, comme dans les ailes antérieures, et c’est tout au plus si l'articulation est garantie par un repli du scutum du métathorax, presque recouvert par les côtés du scutellum mésothoracique, quand il existe. Le præscutum et le postscutellum sont encore ici invisibles à l’exté- rieur, sauf, en ce qui regarde le dernier, dans une famille à abdo- men sessile, les Tenthrédines. Sur le scutum se laisse apercevoir, dans quelques cas, une sorte de cicatrice simulant une ouverture de stigmate, mais ce n’en est que l’apparence, le métathorax ne portant jamais ces organes. Dans beaucoup de cas, ces divisions du métathorax se confon- dent et s’enchevêtrent les unes dans les autres, de façon à rendre Jeur identification fort difficile, et ce n’est alors qu’au prix de dissections extrêmement minutieuses qu’on arrive à l’établir. Quoi qu’il en soit, il n’y a jamais que les parties que j'ai énumé- rées, plus ou moins petites ou étendues, plus ou moins divisées par des sillons. A la face inférieure, le metasternum présente, sans plus de complication, les parties que j'ai indiquées pour les autres seg- ments, medisternum, épimères et episternums. Ces pièces inférieures sont refoulées souvent presque en entier sous l’abdomen, et les hanches postérieures sont alors situées très en arrière. Telle est, dans ses formes les plus générales, l’économie du thorax des hyménoptères. Si l'on suit attentivement, sur nature, sur un frelon, par exemple, la succession des parties qui le com- posent, on arrivera toujours à trouver, dans la masse thoracique, une division où un segment de plus que ceux que j'ai indiqués. En effet, à la suite du métathorax, se trouve, intimement soudée avec lui, une pièce souvent très-grande, à laquelle s’attache l’ab- domen proprement dit. Cette pièce a été regardée comme une di- “vision du thorax, et on y trouvait l’analogue du postscutellum LVIII INTRODUCTION des autres segments. Latreille, d’abord, puis Audouin, ont dé-- montré, d’une façon irréfutable, que cette partie extrême consti- tuait le premier sezment abdominal, tandis que le pédicule, dans le frelon, par exemple, n’en était que le second. Je ne veux rappeler ici qu’une des preuves qui démontrent la vérité de cette assertion ; elle consiste dans la présence d’une paire de stigmates. Le méta- thorax en est constamment dépourvu, tandis que les segments. abdominaux en portent presque tous. Latreille a assigné à cette partie spéciale le nom de segment médiaire. Il a, en général, une forme demi-circulaire, ouverte à la face postérieure en fer à cheval, pour laisser place à l'insertion de l’abdomen. Celle-ci se fait souvent par la simple continuation des tégu-. ments du segment médiaire au segment abdominal suivant. Chez quelques familles, où l’abdomen est trés-mobile, on trouve, en outre, une disposition particulière pour assurer cette mobilite. A la partie supérieure de l’ouverture du segment médiaire se fixe une sorte de ligament filiforme tendineux, contractile, dont l’autre extrémité va s'attacher au pédicule de l'abdomen. Ce ligament, en se contractant, agit comme un ievier pour faire tourner l’ab- domen autour de l'extrémité de son pédicule, et, par conséquent,. pour le relever. Quand ce ligament se détend, l’abdomen retombe. On lui a donné le nom de funiculus. Je viens de montrer que le premier segment abdominal appa- rent n’est, en réalité, que le second. Cependant, pour éviter toute confusion, et pour faire concorder mes explications avec les formes qui frapperont les yeux, je dois prévenir que je donnerai toujours, dans les descriptions, au pédicule, le nom de premier sezmént abdominal, et au segment médiaire celui d'extrémité . du métathorax. L'erreur évidente que je commettrai ne pourra avoir de conséquences fâcheuses après les explications auxquelles je viens de me livrer, et le lecteur y trouvera l'avantage d’une détermination plus simple et plus facile. : Le thorax étant ainsi décrit dans ses formes les plus com- plexes, il reste à indiquer les modifications et les simplifications qui s’y présentent. La première qui saute aux yeux, consiste dans l’absence des ailes, et par conséquent de l'ouverture d'insertion, et des parap- tères. Ce fait se produit dans diverses familles, les Ichneumo- APPENDICES DU THORAX LIX nides, les Braconides, les Chalcidites, les Cynipides, les Procto- “rupiens;, les Mutilles, les Formicides, les Scoliens. Mais, même parmi ces insectes aptères, le thorax subit de nombreuses modi- fications, depuis les Mutilles où l’on n’aperçoit presque aucune division jusqu'aux fourmis où un grand nombre des régions indiquées existent. De plus, sinon dans leur nombre, au moins dans leur forme, les pièces thoraciques nous montrent des variations très-grandes. Elles sont souvent complètement irrégulières, ou démesurément allongées, (fig. 12) elles portent des épines ou des dents caracté- ristiques, des fossettes régulièrement disposées, des stries les partageant en aires, constantes dans un même genre, et dont on s’est servi efficacement pour la classification, comme dans le mé- tathorax des Ichneumons. On y remarque aussi quelquefois des dépressions ou des sillons très-prononcés, des séries de points -élevés etc., toutes modifications que nous aurons occasion de signaler chaque fois qu’elles se présenteront. V. — APPENDICES DU THORAX Il me reste à étudier maintenant les différents organes qui prennent leur point d'attache sur le thorax. Ce sont les appareils de locomotion, comprenant : 1° les pattes, 2° les ailes. 1. — Pattes. — Les pattes (pl. III) des hyménoptères à l’état parfait, comme celles de tous les insectes proprement dits, sont au nombre desix, savoir : deux pattes antérieures, articulées au pros- ternum, deux pattes intermédiaires, articulées au mesosternum, deux pattes postérieures, articulées au metasternum. Les pattes sont, on le sait, les organes spéciaux de la locomo- tion terrestre. Aucun hyménoptère, à l’état parfait, n’en est privé, et,dans toutes les familles, elles sont composées de mêmes parties, qui existent toujours, et qui ne se modifient que sous le rapport de la forme. Qu'elle appartienne à une paire ou à une autre, chaque patte .se compose de : 1° La hanche, articulée directement avec les bords de l’ouvers LX INTRODUCTION ture coxale formée par l’épimère et l’episternum. Audouin a signalé entre le thorax et la base des hanches une petite pièce servant à faciliter l’articulation et le mouvement de la patte. Il l’a nomme le trochantin. Je n'ai pu la découvrir chez les hÿménop- téres, et il est à supposer que, si elle existe, elle est cachée dans l’intérieur des téguments. Les hanches sont ordinairement courtes, épaisses, plus ou moins triangulaires, quelquefois dentées on épineuses. Leur face: intérieure présente des portions plates ou courbées, se croisant à angle saillant, qui se logent dans des parties creuses correspon- dantes du thorax et s’y appliquent parfaitement. L'extrémiié qui s'articule au thorax est la plus large, c’est la base des hanches. La partie opposée ya en se rétrécissant jusqu’à l’extrémilé ou partie apicale. Les hanches sont Je plus souvent velues, au moins. à la face externe. 90 À la suite des hanches, apparaissent, soit une, soit deux petites masses cornées assez irrégulières, articulées entre elles, et ayant pour but de donner une grande étendue aux mouvements du reste de la patte, tout en les limitant à la façon d’une rotule ;. on les nomme les trochanters. 3° Les trochanters s'articulent directement avec les cuisses. Celles-ci sont ordinairement la partie la plus considérable de la patte, Elles prennent des formes très-variées, mais, en tous cas, leurs deux extrémités se réduisent à deux articulations fort étroites. Le plus souvent la cuisse est linéaire, conique ou pyra- midale, cylindrique ou fusiforme ; tantôt elle présente des lignes. saillanies, dentées ou non enscie, armées d’épines ; elle est glabre ougarnie de poils plusou moins longs; tantôt elleprend des dimen- sions exagérées, relativement à la grosseur de l’insecte, présen- tant alors une forme lenticulaire ou tout-à-fait aplatie, parfois. concave en dedans. Ces formes diverses varient aussi avec le sexe, et fournissent des caractères bons à employer pour les: distinguer. 4° Les tibias viennent ensuite et offrent, eux aussi,des formes très-diverses, mais moins variées cependant que les cuisses. Le plus ordinairement, ils sont cylindriques ou coniques, allongés, avec des arêtes saillantes, des dents, des épines ou des éperons-: en nombre variable. Leur longueur peut devenir très-grande, et. ils sont alors très déliés. APPENDICES DU THORAX PAL. , Les éperons qu'ils portent très-souvent sont plus ou moins mobiles et affectent des formes très-diverses. Chez quelques espèces, il leur est adjoint de petites pelotes membraneuses, appelées patella. 5° Les tarses, enfin, terminent la patte. Ils sont composés d’une série de petites pièces ou articles, mobiles les unssur les autres,et en nombre variable. Le premier article est souvent plus gros et plus long que les autres. Dans quelques familles, il a reçu le nom particulier de métatarse. Il prend alors une importance spéciale, en ce sens qu’il sert aux abeilles, par exemple, au transport du pollen récolté sur les fleurs ; il devient alors aplati, rectangulaire. Ordinairement {ous les articles du tarse sont cylindriques ou co- niques, quelquefois cordiformes avec une échancrure inférieure qui les rend bilobés. A la base de l’articulation de chaque article, on aperçoit parfois des pelotes ou vésicules membraneuses (patellæ) où bien le dessous des tarses est couvert d’une couche de poils courts, soyeux et sérrés, ayant l'apparence du velours. On a donné à cette disposition le nom de brosse. Enfin on peut signaler encore, dans quelques tarses, de véritables appareils pneumatiques, portant le nom de ventouses. Ce sont des petites cupules dans l’intérieur desquelles, par un mouvement muscu- laire, l’insecte peut faire complètement le vide. Tous ces appendices divers servent à la marche des hyménop- tères, et c’est avec leur aide qu'on peut les voir avancer sur les surfaces les plus lisses et s'y maintenir facilement, même quand ces surfaces sont verticales ou renversées et que rien-alors ne les soutient. Chaque article des tarses est muni, en outre, dans quelques cas, depoils ou de cils plus ou moins raides.Le dernier portetoujours deux appendices spéciaux, cornés, qui sont les ongles. Ils ont la la forme de véritables griffes, sont simples ou bifides, armés ou non de petites dents très-fines, et sont accompagnés d'une petite pelote membraneuse. Ces ongles leur servent aussi à assurer la marche et à assujettir des proies difficiles à transporter. Les pattes peuvent être glabres ou courtement velues. Elles présentent encore, en quelques circonstances, sur les cuisses, des touffes allongées et épaisses de poils soyeux. Elles font alors partie de l’appareil pollinigère, et Klug leur a donné le nom de TOME I 6. LXII INTRODUCTION floccus. La même disposition se retrouve, mais infiniment plus rarement, aux tibias. 2, — Ailes. — Les ailes (pl. IV) sont, comme je l'ai dit, les organes spéciaux du vol, et leur importance ne laisse aucun doute, puisqu'un insecte, qui, devant en avoir, vient à en être privé accidentellement, ne peut plus pourvoir à tous les besoins qui le sollicitent. Les Hyménoptères ont généralement quatre ailes, savoir : deux ailes -antérieures ou supérieures, plus grandes et plus fortes que les autres, liées au mesonotum, et deux ailes inférieures ou postérieures, liées au metanotum. Chez un certain nombre d’espèces, les ailes manquent totale- ment, au moins dans l’un des sexes, et constituent ainsi des individus aptères. Ce sont ordinairement les femelles qui sont privées de cet organe. Il existe aussi cependant des mâles aptères, quoiqu’en bien petit nombre. Chez les fourmis, la femelle vierge est ailée, mais ses ailes tombent ou sont arrachées, dès qu’elle est fécondée. Les femelles stériles, que nous connaissons sous le nom d’ouvrières ou de soldats n’ont jamais d'ailes chez les Formicides. Enfin il en existe dont les ailes sont bien développées, mais restent toujours à l’état rudimentaire, où n’atteignent qu’une partie de la longueur qui serait normale pour la taille de l’insecte. Elles sont alors à peu près inuliles au vol. Les ailes sont attachées au (horax par l’intermédiaire d’articu- lations assez compliquées, et elles sont mues par des muscles très-puissants. Si l’on réfléchit, en effet, combien grand doit être l'effort nécessité par l’action du vol, non seulement parce que l'aile n’a qu’une surface fort limitée par rapport au poids du corps, mais aussi parce que l’insecte est obligé souvent, à un mo- ment donné, de transporter des fardeaux réellement énormes pour sa taille, on reste étonné de voir que cet effort est transmis par une surface aussi petite que Pest l’articulation de l'aile. Cette articulatlon se fait au moyen d’une série de petits corps de substance cornée, s'enchevêtrant les uns dans les autres, et noyés dans une partie membraneuse. Ces petits corps, nommés osselets ou épidèmes d’articulation , sont combinés de telle sorte qu'en roulant les uns sur les autres, ils forcent APPENDICES DU THORAX LXIII l'aile à prendre, quand elle est mise en jeu par les muscles qui lui sont spéciaux, toute la série des mouvements successifs qui sont nécessaires pour donner lieu au vol. Il ne faut pas seulement un mouvement rectiligne d’ascension ou de descente, mais il faut que la surface alaire prenne des inflexions particulières, des inclinaisons calculées, pour que l'air oppose le plus de résistance que possible pendant la descente de l’aile, et qu’au contraire, il s'échappe avec la plus grande facilité pendant sa montée. Cette étude intéressante du vol des insectes, comme de celui des oiseaux, a tenté l'esprit observateur de plus d'un savant distingué, et nous possédons, à cet égard, des travaux extrêmement sérieux qu'il ne m'est même pas permis d’effleurer ici, malgré le grand intérêt qui s’y rattache, mais dont on trouvera l'indication dans le relevé bibliographique placé plus loin. Jurine qui, le premier, a étudie, d’une façon complète, la struc- ture de l'aile, a distingué les épidèmes d’articulation par différents noms, qui sont, pour l'aile supérieure : le grand radial ; le petit radial:; le grand cubital; le petit cubital ; le grand huméral ; le petit huméral ; le naviculaire. Le cuilleron, ou épaulette, ce que j'ai appelé écaillette, est plutôt, à mon sens, une pièce appartenant au thorax qu’à l’articu- lation de l'aile, puisque, dans les autres ordres, elle devient fixe, de mobile qu’elle est chez les hyménoptères, et prend place parmi les divisions du mésothorax. L’aile inférieure nous offre des épidèmes nommés : l'échancré; le seutellaire ; le diadémal; le fourchu ; la massue. Sur ces épidèmes viennent s’articuler, par desolides ligaments, deux ou trois apophyses cornées qui forment la base réelle de l’aile, LXIV INTRODUCTION Si nous passons à la structure même de celles-ci, nous la voyons formée par une membrane mince, parcheminée, brillante, le plus souvent transparente, quelquefois, au contraire, diverse- ment colorée. C’est la membrane de l'aile. Elle est composée par ia réunion intime de deux feuillets très-minces superposés. Pour lui donner de la rigidité, et la rendre propre à la fonction qu’elle a à remplir, cette membrane est soutenue, sur toute sa surface, par des tiges saillantes, cornées, prenant naissance dans les apophyses de la base de l’aile dont elles ne sont qu'un prolon- gement et un développement. On leur a donné le nom de nervures. Elles sont placées entre les deux feuillets membraneux dont je viens de parler, qui les recouvrent exactement; de plus elles se divisent et se subdivisent en ramifications qui forment un réseau plus ou moins compliqué. Ces nervures sont creuses et forment de véritables tubes plano-convexes dont la partie supé- rieure surtout est saillante sur l'aile, et diminuant graduellement de diamètre jusqu'à leur extrémité. A l’intérieur, ces nervures contiennent une trachée, ou tube respiratoire roulé en spirale. Ces trachées amènent l’air dans les ailes, et celui-ci, tout en leur donnant de la légèreté, contribue, paraît-il, aussi, à les distendre lors de l’éclosion de l’insecte. Les nervures sont le plus souvent colorées d’une façon assez obscure, et, en tous cas, ont une teinte plus foncée ou au moins aussi foncce que celle de la membrane. « Les tubes qui constituent les nervuressont toujours continus, « excepté chez quelques hyménoptères à abdomen pétiolé, où « l’on observe, principalement aux points où ils s’anastomosent « entre eux, des espèces de petites taches arrondies, transpa- « rentes, et auxquelles leur ressemblance avec des bulles d'air a « fait donner ce nom. Elles sont produites par l'interruption « subite des nervures qui, en arrivant aux points où ces taches « sont situées, perdent leur forme tubulaire et s'éparpillent en « petits filets imperceptibles, lesquels, en se réunissant plus « loin, reprennent leur figure première. Leur couleur répandue « sur une plus grande surface, perd nécessairement de l’intensié « de sa nuance et produit cette transparence dont nous avons « parlé. Les trachées contenues dans l’intérieur des nervures ne « sont jamais interrompues. En examinant ces bulles d'air au « microscope, on s'aperçoit qu’elles sont toujours accompagnées APPENDICES DU THORAX LXV « d’un léger pli de la membrane qui coupe la nervureexactement « au point où elles existent, et si ce pli change de direction, elles « en changent avec lui. On peut en conclure qu’elles ont pour but de diminuer l'épaisseur de l'aile, afin qu’elle puisse se- distendre un peu, lorsque cela est nécessaire, et qu’elles A AR « jouent ainsi le rôle de véritables articulations. » (Lacordaire, Introduction à l'Entomologie). Vue sous un certain jour, la membrane des ailes est très-fré-- quemment irisée, d’autres fois elle présente les colorations les. plus diverses, jusqu’à devenir presque noire et opaque avec des. reflets d’or ou d’azur les plus riches. Ordinairement elle est: transparente, et dite hyaline. Si elle a une partie plus ou moins. assombrie, elle est nuageuse ou enfumée. L’aile inférieure offre, à peu près, la même structure que l'aile supérieure. Elle possède cependant enplus, à son bord supérieur, | unesérie de petits cils très-raides formant de véritables épines, dont l'extrémité est recourbée à angle aigu de façon à constituer de petits crochets, presque microscopiques. Leur but est de relier l’une à l’autre les deux ailes pendant le vol, et d'en empêcher la séparation. Ils sont en nombre très-variable. J'en ai trouvé quel- quefois ‘seulement trois, d’autres fois plus de vingt, selon les espèces considérées. On pourrait même peut-être en tirer un ca- ractère spécifique, si l’on n’était exposé à des erreurs fréquentes par suite de la chute accidentelle de quelques-uns de ces crochets. La membrane alaire peut être glabre; Je plus souvent elle est velue et les poils excessivement ténus qui la couvrent, forment parfois des lignes continues donnant lieu à de véritables dessins, Il y a des espèces où un espace délimité est glabre, le reste étant velu. Enfin les bords des ailes sont souvent garnis de longs cils parallèles qui en prolongent la surface, et donnent une élasticité complète à ces bords sous la pression de l’air. Beaucoup d’hyménoptères présentent, à uñ certain point du ‘bord supérieur de leurs grandes ailes, un renflement de la ner- vure, souvent assez considérable, faisant peut-être l'office d’un contrepoids. On le nomme le carpe ou stigma. Ajoutons enfin que, chez un certain nombre de nos insectes, les ailes, au lieu de rester étendues dans le repos, comme cela, se produit le plus habituellement, se plissent longitudinalementet se TOME I 6*. LXVI INTRCDUCTION replient de façon à ramener la partie inférieure sous la partie su- périeure. On dit alors que les ailes sont pliées. Considérées sous le rapport de leur position générale, les ailes des hyménoptères sont croisées sur le dos, de façon à voiler l'abdomen. Leur longueur varie considérablement relativement à celle du corps. Tantôt elles dépassent de beaucoup l’abdomen ; elles sont alors dites : longues ; tantôt elles sont bien plus courtes que lui et en atteignent seulement la moitié ou le tiers ; elles sont alors courtes. Toutes les dimensions relatives intermé- diaires se rencontrent aussi.” Je ne puis étendre davantage ces renseignements généraux ; les expressions spéciales à chaque forme, à chaque partie, ou à chaque manière d’être, trouveront leur explication suffisante dans le glossaire. J'ai dit que les nervures, en se croisant et en s’anastomosant, formaient un véritable réseau. C’est ce réseau qu’il me reste à examiner avec détail, son étude étant des plus importantes pour la connaissance des hyménoptères. Les portions membraneuses ainsi comprises entre plusieurs nervures qui se croisent sont ce qu'on appelle des cellules. Les cellules présentent, dans leur dispositions générales, des analogies constantes qui ont permis de les classer et de leur donner des noms spéciaux, ainsi qu’aux nervures. Le nombre des nervures et des cellules est très-variable; il faut d’abord considérer l’aile dans sa forme la plus compliquée et arriver ensuile, par élimination, à la connaissance de celles qui sont plus simples. (1) La nervure qui suit le bord supérieur de l'aile antérieure et traverse le carpe, prend le nom de nervure costale ou marginale, Elle est souvent double enfermant alors une cellule nommée cellule brachiale, sa nervure inférieure étant dite sous costale. Son épaisseur dépasse celle de toutes les autres dans la plupart des espèces. (1) Le lecteur devra, pour l'intelligence facile du texte, suivre sur la planche IV, les descriptions que je vais donner des différentes parties de l'aile, cette planche représentant une aile idéale et montrant toutes les ner- vures et cellules indiquées. J APPENDICES DU THORAX LXVII En dessous et partant aussi de l'articulation, se trouvent successivement la nervure médiane et la nervure anale. Entre les nervures sous-costale et médiane, est enfermée la cellule costale dont le troisième côté est formé par la nervure margino-discoïdale. Entre les nervures médiane et anale est la cellule médiane, terminée par la nervure médio-discoïdale. Au-dessous de la nervure anale est la cellule anale limitée par le bord inférieur de l'aile. Ces quatre cellules, brachiale, costale, médiane et anale, cons- tituent la partie basilaire de l'aile, ou partie brachiale. Si nous continuons cet examen en nous dirigeant vers le centre de l’aile, nous rencontrerons d’abord trois autres cellules qui seront : La première discoïdale, limitée par la nervure margino-dis- coîidale, la nervure discoïdale, la première nervure récurrente et la nervure cubitale. La deuxième discoidale, limitée par les première et deuxième nervures récurrentes, par la nervure transverso-discoïdale, la nervure postérieure et la nervure cubitale. Et la troisième discoïdale limitée par la nervure anale, la nervure médio-discoidale, la nervure transverso-discoidale, et la nervure discoïdale. L'ensemble des trois cellules discoidales constitue le disque de l'aile. Entre le disque et la nervure costale, nous trouvons, d’abord, une série de une à quatre cellules, qui sont les cellules cubitales, distinguées entre elles par les dénominations de première, se- conde, etc., la première étant celle qui confine à la nervure cos- tale. La dernière est le plus souvent incomplète et seulement amorcée. Elles sont séparées des discoidales par la nervure cubi- tale; de la cellule supérieure, qui est la cellule radiale, par la nervure radiale, et entre elles par les première, deuxième, etc., nervures transverso-cubitales. La cellule radiale, dont je viens de parler, est quelquefois double ou triple, ce qui donne la première, la deuxième et la troisième radiales. Elles sont comprises entre la nervure costale et la nervure radiale. Quelquefois la première cubitale est coupée LXVIII INTRODUCTION en partie par une très-faible nervure allant dans son milieu de bas en haut, ou plus souvent de haut en bas. La première, la deuxième et la troisième cubitales peuvent être pétiolées, c'est-à- dire que les deux nervures transverso-cubitales qui les enferment se réunissent avant d'atteindre la nervure radiale. La forme et les grandeurs relatives, ainsi que le nombre des cellules cubi- tales, sont des caractères très-fréquemment employés dans les classifications, et il importe de se rendre parfaitement compte de la position de ces cellules et de toutes les autres, pour savoir les distinguer au premier coup d’œil. Dans toute une grande famille (Ichneumonides), la deuxième cubitale plus petite, mais de forme régulière et le plus souvent constante pour chaque genre, areçu un nom particulier en raison de sa grande impor- ‘tance. On l'appelle l’aréole. La cellule radiale peut avoir son extrémité pointue sur la ner- vure costale même, ou en dehors de cette nervure. Dans ce cas, il arrive souvent qu’elle se prolonge par un fragment de nervure plus ou moins long, parallèle ou non au bord de l'aile. On dit alors que la radiale est appendicée ou appendiculée. Si cet appendice atteint la côte de l’aile, il forme une petite cellule supplémentaire, appelée cellule appendicée. La réunion des cellules radiales et cubitales forme la partie cubito-radiale de l'aile, plus connue sous le nom de région carac- téristique, en raison des caractères très-nombreux qu’y trouvent les entomologistes pour classer les hyménoptères. Enfin l'extrémité inférieure de l’aile ne contient généralement pas de ‘cellule fermce, mais seulement des amorces de nervures donnant lieu à des divisions incomplètes que l’on a cependant distinguées sous les noms de première et deuxième cellules posté- rieures, séparées entre elles par la nervure postérieure, des discoidales par la deuxième récurrente et la nervure postérieure, et enfin des cubitales par la nervure cubitale qui, souvent, n’exisle plus à cet endroit, ce qui confond toutes ces parties en- semble. Cette région mal dessinée, formant l'extrémité de l’aile porte le nom de limbe proprement dit. Signalons encore au bord infé- rieur de l'aile une nervure qui n’occupe qu’une partie de sa longueur et va souvent rejoindre la nervure anale pour se souder APPENDICES DU THORAX LXIX ou s’articuler avec elle. Je l’appellerai nervure inférieure. Son but est évidemment de servir de point d’attache aux crochets qui garnissent le bord supérieur de l’aile inférieure. Dans un certain nombre d'insectes (Tenthrédines), il existe -encore,en dessous de la nervure anale, une cellule allongée, étroite, qu’il est très nécessaire de connaître parfaitement parce qu’elle est d’un usage constant pour séparer certains genres entre eux. On lui a donné le nom de cellule ou aréole lancéolée. Elle est limitée inférieurement par une nervure spéciale dite : accessoire. Elle peut offrir diverses modifications que l’on dis- tingue ainsi : On dit qu’elle est contractée, quand la nervure accessoire vient se joindre à la nervure anale et elle est longuement ou courte- ment contractée, suivant que les deux nervures se réunissent sur une portion plus ou moins grande de leur longueur, ou ne font que se toucher. On dit qu'elle est pétiolée, quand les deux nervures se con- fondent en une seule vers le milieu de la cellule et ne se séparent plus, de façon à former à celle-ci comme une tige ou un pédicule. On dit qu'elle est traversée par une nervure droite, quand une petite branche, perpendiculaire en même temps aux deux nervures, vient la diviser en deux cellules. On dit, enfin, qu’elle est traversée par une nervure oblique, uand cette branche n’est pas perpendiculaire aux deux nervures constituant l’aréole lancéolée. Elle est ouverte, quand aucun de ces cas ne se présente. Chez les mêmes insectes. la cellule brachiale peut rarement être traversée longitudinalement par une nervure supplémen- taire fourchue, dite nervure intercalaire, qui la divise en trois parties, ou transversalement par un court rameau vertical qui la partage en deux portions. On y rencontre aussi quelquefois, en dessous de la nervureacces- soire, un fragment de nervure que Thomson appelle nervus axillaris, nervure axillaire. I1 faut encore expliquer que je donne le nom de nervure inters- tiliale à toute nervure qui semble faire le prolongement d’une autre nervure, par exemple quand une nervure récurrente est immédiatement au-dessous d’une nervure transverso-cubitale. LXX d INTRODUCTION Il n'existe pas d’aile présentant toutes les nervures ou cellules, - offrant aussi toutes les dispositions dont je viens de parler. Un grand nombre de ces divisions manque souvent et certaines- espèces n'’offrent même aucune nervure visible ou n’en montrent qu’une ou deux. Il y a de grandes simplifications, mais quelles. que soient les nervures ou les cellules qui subsistent, on peut toujours les ramener au type que nous venons d'étudier. Les petits hyménoptères parasites (Chalcidites, etc.), sont ceux où l’aile a le moins de complication. Il peut même ne s’y trouver” aucune nervure visible. Le plus souvent il y en a une seule qui est la nervure sous-costale. Chez quelques uns cependant de ces mêmes parasites, qui forment passage avec les groupes à ailes moins simples et moins- nues, on rencontre, outre la nervure sous-costale, d’autres ner- vures très-peu distinctes qui ne sont peut-être que des plissements de la membrane ; on les a réunies sous le nom collectif de venæ spuriæ. Quelques auteurs leur ont cependant donné des noms particuliers, ainsi qu’aux cellules qu’elles enferment, cubitus,. cellula basalis, etc., mais nous entrerons dans ces détails lorsque nous viendrons à étudier ces petites familles. Très-souvent la nervure unique dont j'ai parlé donne naissance, chez ces insectes, à une branche terminée ou non par un bouton en massue de forme variée. On lui a imposé le nom de rameau stigmatical et les diverses portions de la nervure ont reçu des dénominations distinctes, savoir : 1° Rameau huméral, pour la partie qui va de la base de l’aile au point où elle rejoint le bord supérieur. Cette portion a même été par M. Thomson subdiviée en postcosta et præstigma. 2° Rameau marginal pour celle qui suit le bord de l'aile jusqu’au rameau stigmatical. 3° Rameau postmarginal, pour celle qui part de ce même point pour suivre plus ou moins loin le bord de l’aile. On à distingué, enfin, dans la massue du rameau stigmatical sous le nom de uncus, l’appendice pointu qu’elle présente quelquefois. Il n’y a en général pas lieu, dans ces ailes si simples, de s'occu- per des cellules, puisqu’en réalité il n’en existe point. Un petit nombre d'espèces (mymar) présentent enfin des ailes. APPENDICES DU THORAX LXXI -où la nervure sous-costale subsiste seule et sans membrane sur une partie de la longueur de l'aile. La membrane forme alors à l'extrémité de cette tige comme une palette longuement ciliée. L’aile inférieure ou postérieure des hyménoptères n’a, au point .de vue de l’étude,qn’une importance bien moindre. Il faut cepen- dant savoir quelles sont les parties qui la composent, pour ne pas _être arrêté par les cas assez rares où il est nécessaire d’en faire usage. Elle offre aussi une nervure costale et une sous-costale, en- fermant entre elles la cellule brachiale. Nous trouvons encore au- dessous les nervures, médiane et anale. Entre les nervures sous-costale et médiane, se place la cellule ..costale, limitée d’autre partpar unenervure margino-discoïdale. Entre les nervures, médiane et anale, est aussi la cellule mé- . diane, limitée, au troisième côté, par la nervure médio-discoïdale. Ce nom de cellule médiane a été appliqué à tort par beaucoup . d'auteurs, à toute cellule fermée située dans le champ de l’aile -inférieure, et ils ont entendu parler de ce que nous allons . apprendre à connaître sous le nom de cellule discoiïdale. Entre la nervure anale et le bord inférieur, est la cellule anale. Au ceritre de l'aile, nous trouvons deux ou trois cellules le plus souvent non fermées ou n’en présentant qu'une seule qui soit complète. Ce sont les cellules discoïdales, séparées entre elles par la ou les nervures transverso-discoidales. Là se bornent les divisions de l'aile inférieure. Il y a bien en- . core une amorce de cellule radiale, mais pas de cubitale, à moins que l’on ne considère comme telle, avec quelques auteurs, la ou les cellules discoidales contigües à la radiale. Enfin, dans un grand nombre de petites espèces, cette aile est nue ou presque nue. Peut-être même se réduit-elle quelquefois à un fil. Si nous revenons à l'aile antérieure, nous pourrons constater . que toutes les cellules indiquées, ou une partie d’entre elles, se rencontrent le plus souvent les mêmes dans tous les individus d'un même genre. On y a donc trouvé, comme je l’ai déjà dit, des caractères très-faciles à saisir. Aussi tous les auteurs, depuis que - Jurine a initié les savants à cette composition de l’aile, s’en sont- ils emparcés et les ont-ils employés dans leurs ouvrages. Il en est } LXXII INTRODUCTION résullé malheureusement uné certaine confusion, venant de ce- que chaque auteur à cru pouvoir adopter, pour la désignation des nervures et des cellules, des expressions spécialement choisies par lui. De là ressort aujourd’hui la nécessité d'établir, pour tous ces noms différents, se rapportant aux mêmes objets, une table de concordance. C’est celle que je place ici et où j'ai reuni les termes adoptés par les principaux auteurs, ajoutant qu’il serait désirable que de nouvelles dénominations ne vinssent plus s’y ajouter à l’avenir. TABLEAU SYNONYMIQUE DES DIFFÉRENTES PARTIES DE L'AILE ANTÉRIEURE DES HYMÉNOPTÈRES- I. — Bords de l’Aiïile. — Margines 1. BORD ANTÉRIEUR. — Margo anterior. Syn. — Le bord externe, Jurine. — Le bord costal, de Romand- Costa, Latreille. — Bord extérieur, Lepelletier (1895). — Nervure costale, Lacordaire. — Nervus costalis, Fallen, Dahlbom. — Margo anticus, Gravenhorst. — Première Nervure humérale, Wesmaël. — Radius supérieur, Lepelletier (1836). — Radius. Hartig. — Costal Nervure, Kirby, Shuckard. 2. BoRD POSTÉRIEUR. — Marïgo posterior. Syx. — Le bord interne, Jurine. — Bord postérieur, de Romand. — Bord intérieur, Lepelletier (1825). — Nervure anale, Lacor- daire. — Margo intlernus, Gravenhorst. — Côté intérieur,. Wesmaël. — Bord inférieur, Lepelletier (1836). — Posterior Margin, Shuckard. 3. BORD APICAL. — Margo apicalis. SyN.— Le bord postérieur, Jurine et Lepelletier.— Le bord apical, de Romand.— Margo posticus, Gravenhorst. — Côté postérieur, Wesmaël. — The apical Margin, Shuckard. II. — Nervures. — Venæ ou Nervi. À. — NERVURES LONGITUDINALES 1. NERVURE COSTALE. — Nervus costalis. Syx.—adius, Jurine, Hartig.—Cosla, Latreille.— Nervure costale,. r APPENDICES DU THORAX LXXIII Lacordaire. — Première Nervure humérale, Wesmaël.—Radius supérieur, Lepelletier. — Nervus coslalis, Fallen, Haliday, Dahlbom, Schenck. — Cos{a, Thomson. — Vena marginalis, Foerster. — Costal Nervure, Kirby, Shuckard. — Randrippe, Costa marginalis, Mayr. — Randader, Randnerv, Zaddach. 2. NERVURE SOUS-COSTALE. — Nervus subcostalis. Syx. — Cubitus, Jurine, Hartig. — Post costa, Latreille. — Ner- vure sous-costale, Lacordaire. — Première Nervure humérale, Wesmaël. — Cubitus supérieur, Lepelletier. — Nervure post costale, de Romand. — Nervus auxiliaris, Fallen, Dahlbom, Schenck. — Post costal Nervure, Kirby, Shuckard. — Nervus subcostalis, Nees ab Esenbeck, Haliday.— Vena submarginalis, Foerster. — Schulterrippe, Costa Scapularis, Mayr. — Unter- randnerv, Zaddach. — Nervus postcostalis, où Postcosta, Thomson. 3. NERVURE MÉDIANE. — Nervus medius. : Syx. — Nervure brachiale, Jurine. — Nervus internus, La- treille. «— Nervure médiane, Lacordaire. — Deuxième Nervure humérale, Wesmaël. — Première Nervure intermédiaire, Lepelletier. — Nervure exlerno-médiane, de Romand. — Extlerno-mediane Nervure, Kirby, Shuckard, — Nervus ra- dians. Dablbom. — Vena media, Hartig, Foerster. — Nervus anterior, ou præbrachialis, Haliday. — Mittelrippe, Costa media, Mayr. — Nervus cubitalis, où Cubitus, Thomson. — Nervus submedialis, Schenck. 4. NERVURE ANALE. — Nervus analis. Syx. — Nervure sous-médiane, Lacordaire. — Troisième Ner- vure humérale, Wesmaël. — Seconde Nervure intermédiaire, Lepelletier. — Nervure anale, de Romand. — Anal Nervure, Kirby, Shuckard. — Vena postica, Hartig. — Nervus posterior ou probrachialis, Haliday.—Vena postica, Hinterader, Foerster. — Innenrippe, Costa Internomedia, Mayr. — Nervus bra- chialis, où Brachium, Thomson. — Nervus analis, Dahlbom, Schenck. 5. NERVURE RADIALE. — Nervus radialis. Syx.— Jadius, Lepelletier (1825), Wesmaël, Dahlbom, Haliday, Schenck. — Radius inférieur, Lepelletier (1836). — Nervure radiale, Lacordaire, de Romand, Sichel. —Vena radialis, Hartig, LXXIV INTRODUCTION ‘Foerster. — ÆRadial Nervure, Shuckard. — Subradialader,. Zaddach. — Nervus marginalis, Thomson. 6. NERVURE CUBITALE. — Nervus cubitalis. Syx. — Cubitus, Lepelletier (1825), Wesmaël, Dahlbom, Haliday. — Nervure cubilale, Lacordaire, de Romand, Sichel. — Cubitus inférieur, Lepelletier (1836). — The Cubital Nervure, Schuckard. — Vena cubitalis, Hartig, Foerster. — Cubitalrippe, Mayr. — Innere et aussere Ast der Cubitalrippe, Mayr. — Cubitus, Zaddach. — Nervus submarginalis, Thomson. 7. NERVURE DISCOIDALE. — Nervus discoidalis. Syx.— Nervure discoïdale, de Romand. — Vena media, Foerster. Nervure parallèle, Wesmaël. — Nervus analis, Haliday. — Discoidalnerv, Zaddach. — Subdiscoïdal Nervure, Shuckard.- 8. NERVURE POSTÉRIEURE. — Nervus poslerior. Syx. — Nervure parallèle, Wesmaël. — Vena media, Foerster. — Subdiscoïdal Nervure, Shuckard. —Nervus analis, Haliday. 9 NERVURE INTERCALAIRE. — Nervus intercalarise SyN. — Vena intercalaris, Foerster. — Nervus mediastinus,. Thomson. 10. NERVURE ACCESSOIRE. — Nervus accessorius. Sy. — Begleitader, Vena accessoria, Forster. — Nervus hume- ralis, ou Humerus, Thomson. 11. NERVURE INFÉRIEURE. — Nervus inferior. 12: NERVURE AXILLAIRE. — Nervus axillaris. B. — NERVURES TRANSVERSALES 13. NERVURE MARGINO-DISCOIDALE.— Nervus margino-discoidalis. SyN. — Vena basalis, Foerster, Hartig. — Nervus ou Vena ba- salis, Thomson. — Nervus brachialis, Haliday. — The externo medial Nervure, Shuckard. — Grundrippe, Costa basalis,. aussere Ast der Mittelrippe, Mayr. APPENDICES DU THORAX LXXV 44. NERVURES TRANSVERSO-RADIALES — Nervi transverso-radiales. Syx. — Nervures récurrentes radiales, de Romand. — Radial- scheidnerv, Zaddach. 145. NERVURES TRANSVERSO-CUBITALES. — Nervi transverso-cubi- tales. Syx. — Nervures récurrentes cubilales, de Romand. — Nervus connectens, Dahlbom. — Nervi transversi, Fallen. — Quer- rippe, Mayr. — The transverso-cubilal Nervure, Shuckard. — Venula transverso-cubitalis, Costa, — Cubitalscheidnerv, Zaddach. 46. NERVURE TRANSVERSO-DISCOIDALE. — Nervus transverso-dis- coîidalis. Syx. — Vena media, Foerster. 17. NERVURES RÉCURRENTES. — Nervi recurrentes. Syx. — Nervures récurrentes, Jurine, Wesmaël, Lepelletier. — Nervi recurrentes, Dahlbom, Schenck, Hartig, Thomson, Ha- liday, Nees ab Esenbeck. — Nervures récurrentes discoïdales, de Romand. — Anaslomoses medii alæ, Latreille. — Venæ transverso-discoïdales, Foerster. — Venulæ trañnsverso-discoi- dales, Costa. — Ruckhlaufendadern, Hartig. 18. NERVURE MEDIO+DISGO1DALE, — Nervus medio-discoidalis. Syn. — Nervus connectens, Dahlbom. — Nervus brachialis, Ha- liday. — The transverso-medial Nervure, Shuckard. — Vena transverso-humeralis, Foerster. — Innere Ast der Mittelrippe, Mayr. — Nervus transversus ordinarius, Thomson. 49. NERVURE TRANSVERSO-BRACHIALE. — Nervus transverso-bra- chialis, SYN. — Vena transverso-submarginälis, Foerster. III. — Céllules, — Areolæ 4. CELLULE BRACHIALE. — Areola brachialis. SyN. — Cellule brachiale, Lepelletier (1825). — Première Cellule brachiale, Lepelletier (1836). — Cellule costale, Lacordaire, de Romand.— The Costal Area, Kirby.—The costal Cell, Shuckard. LXXVI INTRODUCTION — Cellula intercubilalis, Dahlbom. — Areola subradialis; Hartig. — Areola costalis, Haliday. — Areola mediastina, Nees ab Esenbeck. — Cellula costalis, Thomson. — Area submargi- nalis, Foerster. — Schulterzelle, Mayr. 9, CELLULE COSTALE. — Areola costalis. Sy. — Cellule sous-costale, Lacordaire. — Première cellule hu- mérale, Wesmaël.— Deuxième cellule brachiale, Lepelletier.— Cellule médiane, de Romand.— The intermediate Area, Kirby- — The externo medial Cell, Shuckard. — Cellula humeralis externa, Gravenhorst. — Areola brachialis anterior, Nees ab Esenbeck. — Areola præbrachialis, Haliday.— Area humeralis antica, Foerster.— Aussere Mittelzelle, Mayr.— Area costalis, Fallen, Dahlbom. 3. CELLULE MÉDIANE. — Areola media. Syn. — Cellule médiane, Lacordaire. — Deuxième Cellule humé- rale, Wesmaël. — Troisième cellule brachiale, Lepelletier. — Cellule sous-médiane, -de Romand. — Cellula humeralis inter- media, Gravenhorst. — The interno-medial Cell, Shuckard. — Areola humeralis media, Hartig. — Area humeralis media interna, Foerster. — Innere Mittelzelle, Mayr. 4, CELLULE ANALE. — Areola analis. Syx.— Cellule anale, Lacordaire, deRomand.— Troisième Cellule humérale, Wesmaël. — Quatrième Cellule brachiale, Lepelle- tier.— Anal Area, Kirby. — The anal Cell, Shuckard.— Cellula humeralis interna, Gravenhorst. — Cellula postica, Dahlbom.— Areola humeralis postica, Hartig. — Area humeralis postica;, Foerster. ‘? 5. PREMIÈRE CELLULE POSTÉRIEURE, — ArTeola posterior prima. Syn. — Première Cellule du limbe, Eepelletier. — Quatrième Cellule discoïdale, de Romand.— Troisième Cellule discoïdale, Dahlbom, Sichel. — Cellula postica externa, Gravenhorst. — 2° Apical Cell, Shuckard. — Areola externa media, Haliday. — Areola discoïidalis tertia, Foerster,. — ÆErste Hinterzelle, Zaddach. 6. DEUXIÈME CELLULE POSTÉRIEURE. — Areola posterior secunda. Syx. — Cellule anale, Wesmaël, Haliday. — Deuxième Cellule du limbe, Lepelletier. — Cellule apicale, de Romand. — 1 apical APPENDICES DU THORAX LXXVIE Cell, Shuckard. — Apical Areole, Kirby.— Cellula discoïdalis externa, Gravenhorst. — Area specularis, Nees ab Esenbeck. — Area terminalis, Dahlbom. — Aussere Ilinterzelle, Zaddach. 7. CELLULE LANCÉOLÉE. — Areola lanceolata. . SyN.— Areola lanceolata, Hartig. — Area humeralis lanceolalx, Foerster. — Cellula lanceolata, Thomson. — Lanzeltformige Zelle, Zaddach. — Cellula analis, Costa. Peut se diviser en deux autres qui forment la première (vers l'articulation}, et la seconde aréoles de la cellule lancéolée. — La petite nervuredivisante, droite ou oblique, est appelée pay Thomson . Nervus transverso-hurneralis. 8. PREMIÈRE CELLULE DISCOIDALE. — Areola discoïdalis prima. SyN.— Première cellul2 discoïdale, Lepelletier. — Cellule dis- coidale supérieure externe, Wesmaël. — Deuxième cellule: discoidale, de Romand. — Areola costalis, Fallen. — Cellula discoïdalis inlerior, Gravenhorst. — The 1 discoïdal, Shuckard. — Areola exlerior ou prædiscoïdalis, Haliday. — Areola discoïdalis prima, Foerster. — Discoïdal Cell, Smith. — Discoïdalzelle, Mayr. — Cellula discoïdalis prima, Costa. — Erste Discoidalzelle, Zaddach. — Cellula furcata, Thomson. 9. DEUXIÈME CELLULE DtScOotpALE.— Areola discoidalis secunda. Syx. — Cellule discoïdale inférieure, Lepelletier (1825). — Troi- sième cellule discoidale, Lepelletier (1836), de Romand. — Cellule discoïdale inférieure, Wesmaël. — Areola specularis, l'allen, Dahlbom.— Cellula discoïdalis intermedia, Gravenhorst. — 3 Discoïdal Cell, Shuckard. — Areola exterior, Haliday. — Areola intermedia, Gravenhorst.— Areola discoïdalis secunda, Foerster. — Cellula discoïdalis secunda, Costa. — Zweile Dis- coidalzelle, Zaddach. — Cellula discoïidalis, Thomson 10. TROISIÈME CELLULE DISCOIDALE, — Areola discoidalis tertia. Syx. — Deuxième cellule discoïdale supérieure, Lepelletier (1825). — Deuxième cellule discoïdale, Lepelletier (1836).— Cellule dis- coidale interne, Wesmaël. — Cellule sous-discoïdale, de Ro- mand. — Area coslalis, Fallen, Dahlbom., — Middle Areole, Kirby. — Cellula postica interna, Gravenhorst. — Areola pos- terior ou podiscoïdalis, Haliday. — Areola humeralis media exlerna, Foerster. — Cellula discoïdalis terlia, Costa.—Cellula secunda brachialis, Thomson.— Drilte Discoïdalzelle, Zaddach. TOME 1 1 LXXVIII INTRODUCTION 11. PREMIÈRE CELLULE CUBITALE. — Areola cubitalis prima. SyN. — Première cellule cubitale, Lepelletier, de Romand, Jurine, Sichel. — Areola submarginalis, Latreille.— Areola intermedia, Fallen. — Middle Areole, Kirby. — Cellula cubitalis interna, Gravenhorst. — Areola costalis, Dahlbom.— The 1 Cubital Cell, Shuckard. — Areola cubitalis prima, Foerster.— Submarginal Cell, Smith. — Erste Cubitalzelle, Mayr, Hartig, Zaddach, — Cellula cubitalis prima, Costa.— Cellula prima submarginalis, Thomson. - ; 12. DEUXIÈME CELLULE CUBITALE. — Areola cubitalis secunda. Syn. — Deuxième cellule cubitale, Lepelletier, Lacordaire, Wes- maël, de Romand, Sichel, Jurine. — Cellula intermedia (areola) Gravenhorst. — Areola intermedia, Dahlbom. — Areola cubi- talis secunda, Foerster. — The 2 Cubital Cell, Shuckard. — Zweilte Cubitalzelle, Hartig, Zaddach. — Cellula cubitalis se- cunda, Costa. — Cellula secunda submarginalis, Thomson. 13. TROISIÈME CELLULE CUBITALE. — Areola cubitalis tertia. Syx. — Troisième cellule cubitale, Lepelletier, Lacordaire, Wes- maël, de Romand, Sichel, Jurine.—Cellula externa, Gravenhorst. — Areola terminalis, Dahlbom. — Areola cubitalis tertia, Foerster. — Drille Cubilalzelle, Hartig, Zaddach. — Cellula cu- bitalis tertia, Costa.— Cellula terliasubmarginalis, Thomson. 14. QUATRIÈME CELLULE CUBITALE. — Areola cubitalis quarta. Syx. — Quatrième cellule cubitale, Lepelletier, Lacordaire, Sichel, Jurine. — Areola cubitalis quarta, Foerster.— Cellula cubitalis quarta, Costa.— Vierte Cubitalzelle, Hartig, Zaddach.— Cellula quarta submarginalis, Thomson. — Apical Areole, Kirby. 15. PREMIÈRE CELLULE RADIALE. — Areola radialis prima. SyN. — Première cellule radiale, Lepelletier, Lacordaire, de Ro. mand, Jurine, Sichel. — Areola marginalis prima, Latreille. — Area costalis prima, Fallen.— Areola radialis prima, Foerster, Haliday. — Erste Radialzelle, Hartig, Zaddach. — The 1 Costal Area, Kirby. — Prima cellula radialis, Gravenhorst, Costa. — The 1 Radial ou Margin Cell, Shuckard. — Marginal Cell, Smith. — Cellula prima marginalis, Thomson. APPENDICES DU THORAX LXXIX 16. DEUXIÈME CELLULE RADIALE. — Areola radialis secunda. Sy. — Seconde cellule radiale, Lepelletier, Lacordaire, de Ro- mand, Jurine, Sichel. — Areola marginalis secunda, Latreille. — Area coslalis secunda, Fallen. — Areola radialis secunda, Foerster, Haliday. — Zweile Radialzelle, Hartig, Zaddach. — — 9 Costal Area, Kirby. — "Secunda cellula radialis, Graven- horst. — Cellula secunda marginalis, Thomson. 17. TROISIÈME CELLULE RADIALE. — Areola radialis tertia. Syn. — Troisième cellule radiale, Lepelletier, Lacordaire, de Ro- mand, Jurine, Sichel. — Areola marginalis tlertia, Latreille. — Area coslalis terlia, Fallen. — Areola radialis tertia, Foerster, Haliday. — Dritte Radialzelle, Hartig, Zaddach. — 3 Costal Area, Kirby. — Cellula tertia marginalis, Thomson. 18. CELLULE APPENDICÉE. — Areola appendicea. Sy. — Areola appendicea, Foerster, Hartig. — Cellula appen- dicea, Costa. TABLEAU SPÉCIAL DE LA SYNONYMIE DES DIFFÉRENTES PARTIES DE L'AILE DES CHALCIDITES Nervure sous-costale. — Unterrandader. (Voir plus haut sa synonymie). Elle se divise en : 1. RAMEAU HUMÉRAL, — Schulterast. — Schulterstuck. Sy. — Ramus humeralis, Foerster (1856). — Abscissa humeralis, Foerster (1877). — Iumerus, Haliday. 2. RAMEAU MARGINAL. — Randast. Sy. — Ramus marginalis, Foerster (1856). — Abscissa margi- nalis, Foerster (1877). — Ulna, Haliday. LXXX INTRODUCTION 3. RAMEAU STIGMATICAL. — Zweig. Syn. — Ramus stigmalicus, Focrster (1856). — Absciss2 radialis, Forster (1877). — Ramulus stigmaticus, Nees ab Esenbeck. — Cubilus, Haliday. 4, RAMEAU POST-MARGINAL. — Hinterrandast. Syx. — Ramus post mairginalis, Foerster (1856). — Abscissa post marginalis, Focrster (1877) — Radius, Haliday. SYNONYMIE DU CARPE OU STIGMA Carpe, Lacordaire.— Randmal,Hartig.— Stigma, Nees ab Esenbeck Gravenhorst, Shuckard, Wesmaël, Dahlbom. de Romand, Thom- son. — Le Point, Jurine. — Le Point épais, Lepelletier. — Punctum costale, Fallen. — Carpus, Zaddach. VI.— ABDOMEN A la suite du thorax vient se placer le troisième segment de l'insecte ou segment abdominal. L'abdomen est lié au thorax par des tégœuments qui, tantôt em- brassent une grande partie de son diamètre, tantôt, au contraire, sont resserrés el réunis en un pédicule plus ou moins mince et allongé ; d’où les dénominations d’ahlomen sessile pour le premier cas, d’abdomen pédiculé ou pétiolé pour le second. A propos du thorax, j'ai signalé le cordon tendineux ou funi- culus qui soutient l'abdomen dans certaines espèces, ainsi que le sement médiaire, ou premier anneau de l’abdomen soudé au thorax ; je n’y reviendrai donc pas. L'abdomen, pris dans son ensemble, présente des formes très- varices. Le plus ordinairement, il est ovalaire et allongé; d’autres fois, au contraire, il est presque globuleux, ou conique, comprimé latéralement jusqu’à devenir foliacé, ou bien déprimé par-dessus. Les femelles l'ont ordinairement plus allonge et plus pointu que les mâles. La face inférieure, en général convexe, peut devenir plane et même foriement concave. Les anneaux successifs ABDOMEN LXXXI présentent quelquefois des étranglements ou leur ensemble est complètement cylindrique. Dans d’autres cas, l’abdomen devient à peu près filiforme. Il peut enfin être glabre ou velu, lisse ou ponctué, etc., et présenter toutes les conditions superficielles que nous ont monirées les autres parties du corps. La portion soudée au thorax est la base de l’abdomen, la partie opposée en est la région apicale ou anale. Le dessus est le dos ou tergum. le dessous est le ventre. Il ne porte point d'appendices commele thorax, mais son extré- mité renferme les organes très-importants de la reproduction, auxquels nous aurons à nous arrêter longuement tout-à-l’heure. La jonction de l'abdomen avec le thorax se fait, le plus habi- tuellement tout-à-fait à l'extrémité postérieure de celui-ci, et il en est le prolongement naturel. Dans des cas assez rares, cette insertion a lieu à la partie supérieure du métathorax, ou, plus. rarement encore, en-dessous de celui-ci, qui avance ainsi un peu sur le pédicule abdominal. Si nous jetons maintenant les yeux sur chacun des anneaux dont l’ensemble constitue l'abdomen, nous remarquerons d’abord qu'ils présentent deux portions complètement distinctes, l’une supérieure, qui est le demi arceau dorsal, l’autre inférieure qui est le demi arceau ventral. Ces arceaux ne sont pas simplement soudés l’un à l’autre par leur bord, mais les dorsaux recou- vrent un peu les arceaux du ventre qui leur correspondent, de façon que la membrane qui les unit est repliée en dessous. Cette disposilion, peu visible dans beaucoup d'espèces, le devient bien davantage dans quelques autres, où le bord de l'arceau dorsal peut même former une ligne tranchante. Les segments successifs s’'emboitent aussi l’un dans l’autre de la même manière, et les portions qui sont recouvertes perdent de plus en plus leur consistance cornée, de façon à devenir complète- ment membraneuses à leur jonction avec le segment supérieur. La ligne de séparation des arceaux dorsaux et ventraux est souvent placce sur les côtés, de telle sorte que ces arceaux sont à peu près égaux; d’autres fois la partie ventrale est bien plus étroite que la portion dorsale du même segment. Les sezments successifs sont loin d’avoir la même forme, dans beaucoup de cas, ni même souvent des formes analogues. Dans TOME] 4 LXXXII INTRODUCTION un certain nombre d'abdomens pédiculés, le pédicule donne un segment filiforme, linéaire, dont l’arceau ventral est presque impossible à constater. Ce pédicule peut devenir conique ou pyriforme, noueux ou aplati, enfin diversement sculpté par des stries ou des sillons. Une modification très-curieuse se présente encore chez les fourmis, où le pédicule prend le nom spécial de pétiole. On voit, en effet, celui-ci surmonté d’une lame aplatie ou écaille, de forme très-diverse suivant les espèces, tantôt simple, tantôt munie d’épines ou d’appendices. Chez les Myrmicides, ce pétiole, au lieu d’être formé par un segment abdominal unique, en comprend deux, unis entre eux par une véritable articulation plus ou moins noduleuse. = Souvent le segment pédiculaire se dilate de façon à reprendre les dimensions normales de la base de l’abdomen; d’autres fois, il reste en entier linéaire, et le second segment seul présente le diamètre de l’ensemble de l’abdomen; enfin il y a des cas où ce pédicule étant en forme de poire ou d’entonnoir, l’abdomen offre une contraction très-visible à l'insertion du segment suivant. Il ne serait pas possible de détailler toutes les formes diverses qui peuvent se rencontrer,sous ce rapport,chez leshyménoptères. Les autres segments, tout en offrant encore bien des variations, ont cependant entre eux une plus grande similitude. Avant d'aller plus loin,je dois encore signaler sur les arceaux supérieurs, la présence à chacun de leurs angles antérieurs et près de leur jonction avec l’arceau inferieur correspondant, d'ouvertures rondes ou elliptiques, qui sont les orifices par lesquels l'air extérieur pénètre dans les organes respiratoires de l’insecte. On leur a donné le nom de stigmates, et le re- bord corné qui les entoure a reçu la dénomination de péritrème. Leur couleur est parfois un peu différente de celle de l’abdo- men, et leur nombre est légèrement variable suivant les espèces, les derniers segments abdominaux pouvant ou non en présenter. Le nombre réel des segments de l’abdomen, chez les hyménop- tères, est de huit, dont trois sont spécialement affectés à contenir les organes de la génération. Mais si l’on considère les segments apparents, on arrive à des chiffres tout autres, et souvent diffé- rents d’un sexe à l’autre, ce qui tient à ce que les derniersarceaux se recouvrent ou deviennent rudimentaires. Ainsi cerlains ABDOMEN LXXXIII hyménoptères semblent n’avoir qu’un seul segment abdominal, c'est-à-dire un abdomen d'une seule pièce, tandis que d’autres présentent trois, quatre, cinq ou six segments. Il est essentiel aussi de tenir compte que, dans ce nombre de huit segments, je ne fais pas rentrer le segment médiaire de Latreille soudé au thorax, et que je considère l'abdomen tel qu'il se présente à la vue. Le sixième segment, quand on l’aperçoit, offre souvent, entre ses arceaux dorsaux et ventraux, une fente transversale, qui ter- mine l'abdomen, et est destinée à laisser passer les excréments et les organes reproducteurs. C’est le segment apical ou anal; ce nom s'adapte aussi aux segments précédents quand les derniers ne sont pas visibles. Le septième est souvent incomplet et ne présente alors qu'un arceau dorsal, ou plutôt l’arceau ventral s’est transformé en une pièce annexe des organes reproducteurs. Il est ordinairement invisible, et caché dans l’intérieur du précédent. Il renferme l'ori- fice du rectum. Enfin le huitième, habituellement encore plus incomplet ou plus transformé, enveloppe directement les organes générateurs. Sa moitié dorsale a reçu, quand elle est visible et qu’elle a con- servé l'apparence d’un arceau, le nom d’épipygium, et la moitié ventrale, dans lemêmecas, celui d’hypopygium.L’épipygium, dans un petit nombre d’espèces, présente aussi deux stigmates (Ibalia, Phasganophora, Leucospis). Il protège la poche à venin lorsqu'elle existe, l’oviducte ou canal excréteur des œufs, chez les femelles, et il soutient la base des pièces intérieures de l’aiguillon, ou de la tarière, comme nous le verrons. L’hypopygium est le plus souvent divisé lui-même en deux pièces ayant la forme d’écailles. Quelquefois il laisse voir seulement à sa partie inférieure, une fente plus ou moins large où passe chez les femelles les pièces de la tarière ou de l’aiguillon. Enfin, dans le même sexe, chacune de ses écailles se prolonge en arrière en une sorte d’appendice demi- cylindrique, quelquefois à peine visible à la loupe, d’autres fois extraordinairement allongé en dehors du corps. Ces appendices sont, soit soudés, soit articulés avec l’hypopygium, selon qu'ils doivent rester fixes, ou subir des mouvements plus ou moins étendus. La réunion des deux appendices forme un fourreau cylindrique qui contient et protège la tarière ou l’aiguillon. LXXXIV INTRODUCTION Chez les insectes mâles, on trouve les mêmes segments abdo- minaux, mais il est tout aussi difficile de les suivre dans leur transformation. Les organes reproducteurs offrent des appen- dices qui ne sont que ces segments modifiés. Il arrive cependant très-souvent que ce sexe présente un segment abdominal appa- rent de plus que la femelle de la même espèce. Ce fait trouve son explication dans la simplification des organes reproducteurs. Les seoments apicaux présentent aussi chez les mâles, plus rare- ment chez les femelles, des sculptures particulières, des épines, des dents plus ou moins aigües ou nombreuses, des fossettes ou des appendices quelconques. Chez les femelles de certains genres, la partie ventralc est couverte d’une couche de poils fins formant une brosse, qui sert à recueillir le pollen des fleurs. On nomme cette brosse la palette ventrale. Notons enfin que le bord des segments est souvent garni de cils plus ou moins allonges et que, dans quelques cas, l’abdomen, pouvant se recourber sous le sternum, en même temps que la tête se penche aussi en dessous, l’insecte ne semble plus former qu’une boule, et y trouve un moyen particulier de défense, puisqu'il ne présente plus ainsi aux attaques de ses ennemis qu'une cuirasse polie et impénétrable. VII. — APPENDICES DE L’ABDOMEN. Organes de reproduction ou de défense. Ces organes, intimement liés à l’abdomen, doivent s’étudier en même temps. Ils présentent, chez tous les hyménoptères, la même série de pièces, mais celles-ci subissent des modifications excessivement profondes dans leur forme et même dans leur des- tination, au moins en ce qui regarde les organes femelles. 1. — Organes femelles.— Lesorganes reproducteurs des hyménoptères femellessecomposent:1° d’une partie intérieure, ou ovaire, donnant naissance aux œufs et les contenant jusqu’au mo- APPENDICES DE L'ABDOMEN LXXXV ment de leur expulsion ; il se prolonge en un conduit excréteur membraneux, qui se nomme l'oviducte. 2 D'une partie extérieure comprenant une série de pièces diverses qui concourent à la ponte des œufs sur les objets ou in- sectes destinés à les recevoir, et servent, dans d’autres cas, à obtenir la paralysie de ces insectes mêmes, ou à coopérer à la défense de l'hyménoptère. Je ne veux pas insister sur les organes intérieurs dont nous n’aurons jamais à faire usage et qui sortent du cadre de cette intro- duction, mais je dois, au contraire, donner sur les organes exté- rieurs, certains détails très-utiles à connaitre. Quel que soit l’hyménoptère femelle considéré, les organes en question sont composés de pièces en nombre égal et de même nom, bien que leur forme puisse varier considérablement. Chez la plus grande partie des hyménoptères, ces organes extérieurs ont pour but de déposer les œufs dans l’intérieur des plantes, ou sur les insectes destinés à servir de pâture aux jeunes larves qui en écloront. Dans ce cas, cet appareil porte le nom collectif de tarière ou oviscapte, et l’insecte qui en est pourvu, est un insecte térébrant. Chez les autres, au contraire, les mêmes organes avec des pièces à .peu près identiques, ont pour mission, soit de porter dans l’intérieur des insectes que la mère destine comme victimes à sa progéniture, un poison qui les rend inertes sans les tuer, soit de leur servir d’arme défensive, quand un ennemi vient les inquié- ter. Ils portent alors le nom d'aiguillon, et les insectes sont dits: porte-aigquillons. Tarière ou aiguillon, les pièces qui les constituent sont renfer- mées entièrement, comme je l’ai dit, dans les trois derniers segments abdominaux. 1] faut seulement observer que, dans des cas très-nombreux, le dernier arceau ventral, ou hypopygium, est prolongé au loin, en dehors du corps, souvent d’une façon démesurée, tandis que d’autres fois, on ne voit absolument rien à l'extérieur, quand ces organes sont au repos. Dans le premier cas, la tarière est dite saillante, dans le second elle est cachée. L’aiguillon n’est jamais saillant dans le repos. Dans quelques cas très-rares la tarière est recourbée sur le dos. Ce prolongement soudé ou articulé de l’hypopygium, qui LXXXVI INTRODUCTION enferme toutes les autres pièces, se compose ainsi que je l’ai déjà dit, de deux valves séparées, demi cylindriques, plus ou moins. velues, diversement colorées, quelquefois beaucoup plus longues que le corps entier, d’autres fois entièrement couvertes par les précédents segments de l’abdomen. Ces deux valves, par leur réunion, forment un cylindre complet, que l’on nomme le fourreau. Son but est de protéger les autres organes souvent trés-délicats ; quand ceux-ci doivent entrer en action, les valves- s’écartent, et les pièces intérieures, poussées par des muscles spéciaux, saillissent en dehors, et prennent différents mouvements, suivant l’opération qu’elles doivent accomplir, comme nous le verrons plus loin. Si l’on entr’ouvre ces valves, on en voit sortir une sorte de tube- allongé, aigu, portant en dessous une fente longitudinale, qui le- parcourt d’un bout à l’autre, et qui lui donne l'aspect d’un canal à ouverture très-étroite. Ce tube, qui s’évase à sa base en forme d’entonnoir, porte le nom de gaîne ou de gorgeret. Ce n’est encore qu’une enveloppe, mais elle a aussi un rôle spécial, qui consiste à pratiquer, dans les plantes ou les animaux, l’ébauche des trous par lesquels doivent pénétrer les instruments plus délicats con- tenus dans l’intérieur. Cette gaîne est reliée, à sa partie la plus interne, avec la base de l’hypopygium, au moyen d’arcs cornes, sortes d’apophyses qui en sont les supports, et par l'intermédiaire desquelles, sous l’impulsion de certains muscles, elle peut saillir en dehors du fourreau pour remplir son office. Dans l’intérieur de ce tube incomplet, se meuvent deux pièces très-déliées, en forme de pique ou de sabre, trés-souvent dentées à leur extrémité sur le bord inférieur, tandis qu’elles sont tran- chantes au bord supérieur. Ce sont les stylets. Leur base se pro- longe aussi en forme d’arcs, qui sont les supports des styles, et leur donnent, à la volonté de l’insecte, des mouvements de va-et- vient qui peuvent être très-rapides. Ces supports sont reliés avec la base de l’épipygium. | L'extrémité de celui-ci forme aussi deux sortes de valves plus ou moins nettement caractérisées qui enferment l'extrémité du rectum, tandis que l’ouverture de l’oviducte aboutit vers la base de la gaine. À l’état de repos, l’extrémité de l’aiguillon se trouve relevée APPENDICES DE L’ABDOMEN LXXXVII -près de l’anus, tandis que, dans les tarières, surtout celles qui sont saillantes, leur extrémité est souvent bien loin en dehors du -COrps. L'ensemble de ces organes comprend donc cinq pièces : deux valves de fourreau, une gaine et deux stylets, et elles se retrouvent chez tous les hyménoptères femelles. Mais les modifications de ces partiessont(si variéesetsi profondes, qu'il faut à observateur la plus grande habileté de dissection pour pouvoir les distinguer dans beaucoup de cas. Je n'appellerai ici l’attention que sur quelques formes principales. Dans toute une famille à larves phytophages, celle des Tenthré- dines ou mouches à scie, la femelle pond souvent ses œufs, comme nous le verrons, sous l’écorce des rameaux tendres de diverses plantes et, pour chaque œuf, elle est obligée de faire une petite incision longitudinale dans cette écorce. Elle y arrive par le mou- vement alternatif et rapide qu’elle donne à ses stylets. Ceux-ci, pour cet usage spécial, ont une forme aplatie, plus ou moins courbée, et le bord inférieur présente une véritable denture de scie, tandis que les côtés offrent des saillies successives qui lui donnent l’apparence et lui font remplir l'office d’une lime. Chez les pupivores, immense agglomération d'insectes, dont les larves vivent en parasites dans le corps d’autres larves, le stylet n’agit plus par son côté ou sa tranche, mais par sa pointe. Il pratique une blessure que le tranchant de son arme élargit en se retirant, et où pénètre l’œuf. Chez les guêpes, les abeilles et les autres porte-aiguillon, celui- ci est finement dentelé à son extrémité. Il a seulement pour but de porter dans une plaie une liqueur acide, qui agit comme un venin et produit une tuméfaction souvent étendue chez l’homme, la paralysie ou la mort chez les petits animaux et les insectes. Ce venin est secrété par des glandes spéciales et il s’emmagasine dans une poche membraneuse située dans les derniers segments abdominaux. Un vaisseau délié, part de cette poche et va con- -duire le venin à l’origine de la gaine. Il s'écoule le long du canal de celle-ci jusque dans la blessure. Très-souvent, dans la précipitation qu’il met à les retirer après avoir piqué, lorsqu'il est à son tour menacé, l’insecte abandonne ses siylets dans la plaie, et c’est pour lui une grosse lésion qui entraine toujours sa mort. LXXXVIII INTRODUCTION Une seule tribu, chez les hyménoptères, semble privée de ces organes, {arière ou aiguillon, c’est celle des Formicides ; mais par une dissection minutieuse, on arrive cependant à retrouver inté- rieurement des petites pièces très-rudimentaires, mais qui n’en sont pas moins les analogues de celles que nous venons d'étudier. Elles n'ont plus aucune fonction, et représentent seulement un organe tout-à-fait atrophié. Chez ces mêmes insectes, on ne retrouve même plus le nombre connu des segments abdominaux. Il y a lieu de croire cependant que cette disparition d’un segment n’est qu’apparente et que des recherches approfondies amèneront la découverte de quelque vestige, qui permettra de faire rentrer: cette exception dans la règle. Chez les térébrants, les arceaux dorsaux de l'abdomen sont le: plus souvent plus prolongés en arrière, de façon que la base de la tarière semble sortir du corps avant son extrémité. Plus rare-- ment, elle prend naissance tout-à-fait à la pointe de l'abdomen. 2.— Organes mâles.— Chezles mâles noustrouvonsaussi des organes intérieurs et des organes extérieurs ; les premiers sont des tubes en forme de fils déliés, chargés de secréter le liquide fécondant, qui va se réunir dans un canal collecteur, ou canal déférent, aboutissant au pénis. Les organes extérieurs comprennent différentes pièces ayant seulement pour but de maintenir la jonction des sexes pendant l’accouplement, et d’autres servant à l’accomplissement de cet. acte même. Cette dernière fonction.est remplie par le pénis seul, renfermé el protégé par une enveloppe cornée. Les parties servant. à relier les deux sexes se composent de pinces de formes très-di- verses, variant même d’une espèce à l’autre dans un même genre. Chez le plus grand nombre, nous trouvons extérieurement deux grosses pièces recourbées en dedans, souvent velues au moins à l'extrémité, curieusement contournées et dentées d’une façon quelquefois singulière. Elles saisissent la femelle par les der- niers segments abdominaux, et les sculptures particulières dont je viens de parler ont pour but, soit en s’encastrant dans d’autres. anfractuosités qui garnissent ces segments, soit en les embrassant seulement d’une façon étroite, de les assujettir solidement. Entre ces pinces, s’en trouvent deux autres plus minces et plus déliées NEUTRES LXXXIX ayant vraisemblablement pour objet de pénétrer dans l’intérieur de l’extrémité de l’abdomen de la femelle et de le maintenir ouvert afin d’y faciliter l’introduction du pénis. Pendant l'accouple- ment, celui-ci qui est membraneux sort de son enveloppe cornée, devient fortement saillant et va pénétrer jusque dans l’orifice de l'oviducte, où il dépose la liqueur qui doit féconder les œufs à leur passage. Nous appellerons les premières grosses pièces, pinces extérieures, les secondes pinces intérieures, sans entrer d'avantage dans le détail de ces organes qui varient, bienentendu, d’une manière considérable suivant la famille que l'on examine. Leur étude approfondie, est, d’ailleurs, encore à faire, et les observations devront nécessairement se porter de plus en plus de -ce côté, car il est présumable que l’on y trouvera des caractères trés-sérieux pour distinguer les espèces des simples variétés. Dans un grand nombre de genres, ces organes mâles sont fixés d’une manière si intime à la femelle pendant l’accouplement, que, lorsque celui-ci est termine, les deux sexes ne peuvent plus se séparer. Ce n’est qu'au prix d'efforts réitérés, où leurs pattes pos- térieures jouent un grand rôle, que les femelles parviennent, dans ce cas, à se débarrasser du mâle. Aussi les organes générateurs de celui-ci sont-ils souvent, par suite de ces efforts, violemment -arrachés de son corps, et restent-ils fixés pendant un certain temps à l'abdomen de la femelle. Cette mutilation amène nécessairement la mort de ce mâle. VIT. — NEUTRES. Je dois dire maintenant quelques mots d’ure modifi- calion extrêmement curicuse de certaines femelles, celles -des abeilles, des guêpes, des bourdons, des fourmis. Sous l’influ- ence d’une nourriture, spéciale, le plus grand nombre n'acquiert point la faculté de procréer leur espèce. Elles restent des êtres incomplets sous ce rapport, mais chez lesquels des qualités d'autre nature viennent remplacer ce qui leur manque ainsi. Ce sont des travailleurs infatigables, pour lesquels l'instinct paraît souvent s'approcher de bien près de l’intelligence. Les organes pro- prement dits de la génération s’atrophient chez elles à peu près XC INTRODUCTION complètement, et leur rôle change en entier par ce seul fait. Aussi leur a-t-on donné le nom d'ouvrières. Chez les fourmis, ces mêmes femelles peuvent encore, dans. quelques espèces, acquérir des facultés particulières, différentes de celles attribuées aux ouvrières proprement dites. Leur office est de protéger le nid, et de pourvoir aussi, dans certains cas, à l’acquisition de véritables esclaves. On les a nommées à bien juste titre, les soldats, leur fonction étant, en effet, exclusive- ment celle de nos armées Les ouvrières, de même que les soldats, diffèrent souvent beaucoup des femelles fécondes et des mâles de la même espèce. La taille diminue, quelquefois les ailes disparaissent, la forme elle-même change ainsi que la couleur, et il est essentiel de trouver dans un même nid tous ces individus différents pour pouvoir, d’une façon certaine, les rapporter à une seule et même espèce. Ces modifications si profondes sous l’influence seule d'un changement dans la nourriture de la larve, modifications qui rendent les neutres si parfaitement appropriés à l’accomplisse- ment des devoirs qu'ils ont à remplir, ne sont pas une des moindres merveilles de l'étude que nous entreprenons. Nous traiterons d’ailleurs tout au long ces questions, lorsqu'il y aura lieu. $ 3.— FONCTIONS DE REPRODUCTION. É < 1.— Accouplement. — Chez les Hyménoptères, comme chez la plupart des insectes, la jonction des deux sexes est le plus souvent nécessaire pour assurer la fécondation des œufs qui seront pondus par la femelle: Cet acte si important a toujours été très-difficile à observer, car, la plupart du temps, c’est au sein des airs, à une grande hauteur qu’il se produit. Dans certaines espèces, il ne peut même s'effectuer que pendant le vol, et l’on a observé que des reines d’abeilles enfermées dans une ruche restaient toujours vierges, malgré le grand nombre de mâles qui les entouraient. Comme chez la plupart des êtres animés, le mâle est plus ardent que l’autre sexe et bien que, dans d ACCOUPLEMENT XCI -des cas nombreux, cet acte doit lui coûter la vie, il met la plus grande activité à poursuivre les femelles, auxquelles il donne parfois à peine le temps de sortir de leur coque. Quelques observateurs ont été assez heureux pour voir s’accomplir l’accouplement, et je ne puis mieux faire que de rapporter ici les remarques qu'ils nous ont laissées à ce sujet. Réaumur, qu’il faut toujours citer quand on arrive à ces -observations si délicates, décrit l’accouplement des Torymus, très-petites espèces d’hymènoptères aux brillantes couleurs, pa- rasites des larves d’autres insectes. On peut résumer ainsi son -observation : Le mâle se place d’abord sur le milieu du corps de la femelle, de manière que les deux têtes sont tournées du même côté ; mais il y a encore loin de celle du mâle à celle de la femelle, parce -que celle-ci surpasse beaucoup l’autre en grandeur. Dès que le mâle s’est posé, il marche en avant, jusqu’à ce que sa tête excède un peu celle de sa compagne. Alors il incline tellement sa tête du côté de la sienne qu’il semble lui donner un baiser. Cette caresse, qui ne dure qu’un instant, une fois faite, il va prompte- ment à reculons jusqu’à ce que son derrière se trouve par delà -celui de la femelle. I1 le recourbe et le fait passer sous l'extrémité du ventre de celle-ci ; là il le tient fixéun moment, puis il commence son manècse. Réaumur l’a vu renouveler par le mème jusqu’à vingt fois ; le mâle ne s’est retiré que pour céder forcément la place à un individu du même sexe plus frais. Lepelletier de St-Fargeau décrit ainsi l’accouplement des An- thophora et des Xylocopa, hyménoptères mellifères : « Dans le vol, les parties qui accompagnent celles qui caracté- « risent le sexe et qui servent à saisir les parties de la femelle, « sont sorties du corps et très-visibles. Ainsi j'ai souvent vu, dans « la plus grande chaleur d’un beau jour, plusieurs mâles de di- « verses espèces d'Anthophora, parcourir plusieurs fois de suite « une ligne horizontale de plus d’une trentaine de pas en face « d’une muraille ou tertre de sable, où existaient un grand « nombre de nids de leur espèce et où de jeunes femelles sorlaient -« incessamment de ces nids. Lorsque l’une de celles-ci ressent le « désir des approches du mâle, elle se pose sur ces endroits, « l’anus entrouvert et les ailes médiocrement écartées. Alors le = XCII INTRODUCTION LCA mäle se précipite sur elle et la saisit. Le mâle et la femelle- réunis s’envolent ensemble et l'observateur les perd souvent de vue. « Cependant la Xylocopa perce-bois, nous a laissé voir une- partie de ce qui se passe ensuite . . .... J'ai vu plusieurs fois des couples de cette espèce posés sur le bord d’un toit ou sur l'extrémité d’une gouttière, le mâle placé sur le dos de la femelle, les deux anus étroitement unis, les pattes du mâle serrant étroitement le corps de la femelle, les antérieures entre- les première et seconde paires de celle-ci, les intermédiaires du mäle entre la seconde et la troisième paires de la femelle; et les postérieures du mâle étreignant, au-delà des posté-- rieures de la femelle, l'articulation de l'abdomen au cor- selet. Dans cette position, les ailes de la femelle étaient dans le repos, libres et un peu écartées. Elles entraient souvent, en même temps que celles du mâle, dans un violent trémousse- ment, tandis que les deux corps restaient dans une immobilité absolue. Chaque trémoussement m’a toujours paru composé de trois battements. L’accouplement, du moinsaprès que le couple est posé, dure ordinairement un demi-quart d'heure au plus, et je n’ai pas jugé nécessaire de compter le nombre des trémousse- ments d'ailes qui sont fréquents et très-nombreux. Vers la fin, le mâle paraît cesser d’étreindre sa femelle,ses trémoussements d'ailes s’affaiblissent visiblement, puis il se laisse aller tout-à- fait, et pend, renversé à l’anus de la femelle, qui seule agite encore ses ailes. Bientôt elle le rejette violemment avec ses pattes de derrière. J'ai vu aussi ce dernier fait pour un mâle d’Anthophora pilipède dont la femelle s’étaitrapprochée de terre après son accouplement. Les mâles, ainsi détachés de leurs femelles, ne peuvent plus ni marcher ni se renvoler, ils se roulent par un mouvement des ailes quelque temps sur la terre et périssent bientôt. En pressant leur abdomen, je me suis sou- vent assuré qu’ils avaient perdu entièrement leurs parties génitales et celles qui leur servent à assujettir l’anus de la femelle. » ; (Histoire naturelle des Hyménoptères, tome I, p. 19). PARTHÉNOGENÈSE * “ ACHE o Le même auteur raconte ainsi ce qu'il a pu observer pour l’accouplement des Bembex, hyménoptères fouisseurs. NN « ........ Voit-il sortir la femelle de son trou, le mâle se. « précipite sur elle ct fait ce qu'il peut pour la saisir dans ses « embrassements. Heureux s’il y parvient, et si un ou plusieurs « autres mäles, l'ayant aperçue en même {emps, ne troublent « pas ses brusques caresses. En effet, ces mäles sont tellement « ardents que trois ou quatre se jettent quelquelois en même « temps sur la même femelle et se roulent avec elle sur le sable. « Alors il arrive quelquefois qu'aucun d’eux ne parvient à saisir « la femelle, qui s'éloigne momentanément. Si le mâle s’est fixé « sur Ja femelle {je n'ai pu en saisir les circonstances et n'ai vu « que le fait), le couple s'envole hors de la portée des yeux etle « resie de l’accouplement ainsi queses suites pour le mâle, restent « nécessairement ignorés. La femelle, aubout d’un quart d'heure « à peu près, ainsi que j'ai pu l’évaluer, revient à son trou ét « continue à le creuser. * (Histoire naturelle des IIyménoptères, tome IT, p. 551). 2. — Parthénogenèse. — J'ai dit, en parlant de l’accou- plement, que la jonclion des sexes est le plus souvent nécessaire pour la fécondation des œufs. En effet, cette condition que, jusqu’à ces derniers temps, on jugeait indispensable, souffre des excep- tions qui ont été révèlées d’abord en Allemagne par le docteur Adler, puis expérimentées et vérifiées ensuite par divers entomo- Jogistes. Ce fait si curieux se produit parmi des hyménoptères gallicoles et peut se résumer ainsi. Une femelle, fécondée par un mäle, pond des œufs et donne en même temps naissance à une galle, d’où, après le temps voulu, éclot un insecte tout différent de sa mère, et rapporté jusque là, non-seulement à une espèce, mais même à un genre distinct. Cet’insecte ne présente absolument que des individus du sexe féminin, et il n’en existe récllement pas de mâles. Aussi pond-il à son tour, sans nouvelle fécondation, des œufs, qui se trouvent bientôt enfermés dans une nouvelle galle différente de la première. Il en sort plus {ard un hyménoptère semblable à la première femelle consi- dérée, et par conséquent d'aspect tout autre que celui de sa véri- table mère. Cette génération présente les deux sexes qui s’accou- TOME J 8. XCIV INTRODUCTION plent, et la même série de faits se reproduit, C’est donc, pour ces insectes bisexués, une apparition périodique de deux en deux générations, donnant, comme individus intermédiaires, des êtres constamment du sexe femelle et ne nécessitant pas le concours d’un mâle pour la fécondation de leurs produits. D'autres ordres d'insectes, des hémiptères homoptères, quel- ques diptères, avaient déjà donné lieu à de semblables observa- tions. Mais on ne les avait pas encore faites pour les hymenop- tères, et elles viennent bouleverser de fond en comble la classifica- tion adoptée jusqu'ici pour beaucoup d’espèces. On à même signalé aussi un fait semblable dans d’autres familles d'hyménoptères (Odynerus, Tenthredines), mais c’est moins bien prouve. Rien n’est plus curieux que ce phénomène, dont la raison d’être nous échappe encore. Il vient ajouter une merveille et un pro- blème de plus dans l'étude déjà si complexe et si intéressante de nos hyménoptères. 3. — Ponte. — Ce n’est que sur d'assez rares documents que nous pouvons étudier les circonstances diverses de la ponte, cet acte final des appareils générateurs. Le nombre des œufs que pondent les femelles d'hyménoptères est nécessairement très-variable, puisque, dans certains cas, comme pour les abeilles, une seule femelle est chargée du soin de peupler une ruche et même d'y apporter un excédant de population constituant les essaims, tandis que d’autres fois, (Cerceris), la femelle est obligée, pour chaque œuf qu’elle pond, de creuser, à grand travail, un nid en terre. Ce nombre varie depuis 5 à 6 jusqu’à plusieurs milliers. Voici quelques observations d'auteurs illustres qui vont nous montrer les diverses manœuvres des femelles. « J'ai eu, dit Deseer (mem. insect., tome II, p. 879), occasion « de voir un Ichneumon doré à longue tarière (Degcer appelle « ainsi un petit parasite de la famille des Chalcidites) dans » l’action d'introduire cette {arière dans une galle de chêne. « L’Ichneumon commençait d'abord à baisser la véritable tarière « et à la faire sortir d’entre les deux demi-fourreaux. Il la plaçait « ensuite dans une situation perpendiculaire au corps et à la sur- POXTE XCV « face de la galle, de sorte qu’elle touchait avec sa pointe à cette « surface. Pour pouvoir se mettre dans une telle position, il fut « obligé de se hausser sur ses pattes le plus qu’il Ctait possible. « Après cela, je vis que la tarière s’enfonçail peu à peu dans la « galle, et qu’à la fin, elle s’y trouvait introduite dans toute sa « longueur, de sorte que le ventre de l’ichneumon venait à tou- « cher la surface de la galle. Alors l’insecte fit du mouvement « avec sa tarière de haut en bas ; il la retirait un peu et d’abord « après il l’enfonçait de nouveau : c'était eomme s’il voulait lâter « quelque chose dans l’intérieur de la galle, avec la pointe de sa « tarière. Sans doute qu'il y cherchait la loze du ver, ou bien Île « ver même, pour y pondre ses œufs auprès de lui; ensuite il re- « Lira sa tarière hors dela galle, en se haussant considérablement « sur ses deux pieds. Un moment après, il la pique de nouveau « dans un autre endroit de la galle, et après l'avoir retirée encore, « il l’enfonce dans la galle pour la troisième fois, toujours de la « même manière, Après celle dernière opération, il s’envola. « Pendant l’action même, il n'était point du tout farouche; il pa- « raissait fort attaché à sa besogne et se laissait approcher avec « une loupe. » Réaumur nous fait connaitre encore les circonstances de la ponte d'un autre hyménopière dont la larve vit des feuilles du rosier. La mère, munie d’une tarière en forme de scie, dont j'ai parlé plus haut, se place sur la partie la plus mince d’un rameau d'églantier, plante l'extrémité de sa tarière dans l’écorce, puis fait jouer les deux stylets qui forment scie, jnsqu'à ce qu'une courte entaille ait été faite dans l'écorce. Elle y dépose alors un œuf qu’elle arrose avec une liqueur mousseuse, puis recommence à côté. Elle en place ainsi 5 à 6 à la suite l’un de l’autre. Cequ'il y a de très-curieux, c'est que le lendemain de cette opération la partie de la branche qui contient les œufs est devenue noire, et que, chaque œuf ayant acquis un volume bien plus gros que celui qu'il avait au moment de la ponte, l'écorce se trouve soule- vée à la place de chacun d'eux et présente ainsi une série de petites convexités avec une fente sur l’un des côtés, laissant apercevoir l’œuf qui y est contenu. Huber, enfin, rapporte l'expérience suivante à propos d’une abeille : XCGVI INTRCDUCTION « ...... Cette mère, pressée de pondre, ne put retenir ses œufs plus longtemps ; nous lui vîimes faire un dernier effort et. « allonger son abdomen. La partie inférieure de l’anus s’écartait « assez de la supérieure pour laisser une ouverture qui mit à « découvert une partie de la capacité interne du ventre. Nous « vimes l’aiguillon dans son étui dans la partie supérieure de cette cavité. La mère fit alors de nouveaux efforts, et nous « vimes un œuf sortir du bout du canal de l'ovaire, et s’élancer « dans la cavité dont nous avons parlé; puis les lèvres se refer- « mérent, et ce ne fut qu'après quelques instants qu’elles se rouvrirent bien moins que la première fois, et suffisamment « pour laisser sortir l'œuf que nous avions vu tomber dans cette « CavilC. » $ IV. — MÉTAMORPHOSES La période pendant laquelle les hyménoptères sont aptes à la reproduction est la plus courte pour eux, et depuis longtemps déjà ils sont nés quand ils peuvent enfin s’élancer dans les airs. Nous avons vu la femelle, recherchce par les mâles de son espèce, s’accoupler, puis pondre des œufs que son admirable instinct lui apprend à placer dans les conditions les plus favo- rables. Ces œufs vont donner naissance à des larves, qui se transformeront plus tard en nymphes, et celles-ci produiront enfin, par une dernière métamorphose, l’insecte parfait, qui à son tour, mettra au jour une nouvelle génération. Nos insectes passent donc par quatre états différents : œuf, larve, nymphe et état parfait. Quelques entomologistes admettent une cinquième phase, se plaçant entre la larve et la nymphe, et lui donnent le nom de seconde larve ou larve contractée. Celle: ci ne diffère le plus souvent de la larve proprement dite que par son état de repos et sa privation complète de nourriture. Dans quelques cas assez rares, sa forme diffère plus notablement de celle de la larve. Je ne m'en occuperai d’ailleurs pas davantage, me proposant seulement de signaler ce que cette forme transitoire présentera d’intéressant, lorsqu'il y aura lieu. OEUFS. — LARVES XCVII 1. — Œufs. — Les œufs des hyménopitres sont bien peu connus et ce que l’on sait d'eux, n'offre qu'un médiocre intérêt. Pour la plupart, ils sont blancs, ovoides, plus ou moins allongés ou courbés ; d’autres fois, ils présentent, au contraire, des colo- rations diverses, jaune, verte, etc. On en a signalé qui se trou- vaient munis d’une sorte de pédicule servant à les fixer sur le corps des chenilles destinées à servir de pâture aux jeunes larves qui vont Céclore. L'apparition des larves a lieu, presque toujours, très-peu de temps après la ponte des œufs. Il est présumable que la température a une certaine influence sur la précocité ou le retard des éclosions. Les larves phytophages resteraient cepen- dant en général un peu plus longtemps dans l'œuf que les larves carpassières ou mellivores, sans que ce délai dépassät toutelois quinze à vingt jours. Ce n’est qu'avec le plus grand doute que quelques auteurs parlent d'œufs qui passeraient lhiver. La structure intime des œufs est, à peu près, toujours la même, au moins pour ceux qui ont pu être observés. C’est une enve- loppe plus ou moins parchemince et résistante, enfermant un liquide où l'embryon acquiert un développement très-rapide. Plus la nourriture destinée à la larve est exposée à se détériorer rapidement, comme les chenilles anesthésiées par le venin de la mère, ou les provisions mielleuses accumulées par celle-ci, plus la petite lurve arrive à sortir vite de son enveloppe. Les œufs sont généralement enduits, en passant dans l’oviducte de la mère, d’une substance visqueuse et agglutinante, qui sert à coller l’œuf et à le maintenir à l'endroit convenable pour que la jeune larve trouve, dès en naissant, à portée de ses mandibules, une nourriture appropriée. Disons enfin que quelques œufs (Tenthrédines, Cynipides, For- micides), ont la singulière propriété d'augmenter sensiblement de volume après la ponte. Ce phénomène manque encore M RE cation suffisante. ‘a 3. — Larves. — Les larves des hyménopières présentent des formes assez variées et, bien qu’on n’en ail encore qu'une connaissance très-incomplète, il est cependant déjà possible d'en donner une description générale suflisante. On peut d’abord les partager en deux grandes classes présen- TOME 7 8*. XCVIII INTRODUCTION tant un aspect tout-à-fait distinct. Dans la première se rangent les larves de toute une grande famillequi, pourvues de pattes cor- nées etmembraneuses comme les chenilles des lépidopières, ornées aussi de couleurs varices, ont avec elles des ressemblances extc- rieures frappantes. Aussi les a-t-on désignées sous le nom de fausses chenilles. Elles sont herbivores ou phytophages, et, vivant souvent par troupes nombreuses, elles causent à nos plantations des dommages sérieux. Il est toujours facile de les distinguer des vraies chenilles ou larves de papillons, parce que celles-ci n’ont jamais moins de huit paltes, ni plus de seize, y compris les écailleuses, tandis que les fausses chenilles ont toujours, soit moins de huit, soit plus de seize pattes. _ Les six pattes antérieures fixées de part et d'autre de chaque côté des trois premiers anneaux qui suivent la tête, sont articu- lées, de consistance cornée et pourvues de crochets. Elles repré- sentent les pattes que conservera l'insecte à l’état parfait. On leur a donné le nom de pattes écailleuses. Toutes les autres, dites pattes membraneuses, ne sont que des sortes de mamelons charnus, coniques, dépourvus de crochets, et qui n'ont vraisemblablement d'autre fonction que celle de soutenir la larve, sans avoir une action bien directe sur la pro- gression. Ces appendices sont fixés inférieurement de chaque côté des segments 2bdominaux, qui peuvent en être tots munis, sauf lepremier. Celles qui sont situces sur le dernier ont ordinaire- ment une conformalion ct une direction différentes des autres ; on leur a donné le nom spécial de pattes anales. Certaines espèces ne présentent absolument que les six paites Ccailleuses. La seconde classe, que l’on peut distinguer parmiles larves des hyménoptères, comprend toutes celles qui n’ont pas de vraies pattes, et qui sont dans l’impossibilité de pourvoir elles-mêmes à leur nourriture et de se transporter d’un lieu à un autre. La mère les place à l'endroit même où elles trouveront, le plus souvent en même lemps, un abrietune provision suffisante pour leur alimen- tation. Ces larves, qui forment la très-zrande majorité de celles des insectes que nous étudions,sont presque inerles et, comme elles ne sont jamais exposées à subirles intempéries de l'air ou lecontact des objets extérieurs, leur épiderme semble bien plus délicat que celui des fausses chenilles. Leur couleur est presque toujours LARVES XCIX blanche, cependant on voit aussi de fréquents exemples où elle est jaune, rouge, etc. Tandis que les fausses chenilles sont tou- jours munies de mandibulestrès-visibles etrelativement puissantes, celles-ci n’en présentent de semblables que dans quelques familles, les autres offrant des appareils buccaux en général difficiles à apercevoir et à disséquer. Les larves de la première classe ont aussi des yeux assez gros ct simples placés sur les côtés de la téte , celles de la seconde classe, au contraire, paraissent en être privées complètement. Toutes doivent posséder des antennes plus ou moins rudimen- taires, en tous cas, plus où moins membraneuses. Il faut avouer cependant que,dans des cas nombreux, on n’en voit aucune trace, soit qu’elles soient rélractiles et susceptibles de se cacher dans l'intérieur de la tête, soit que réellement elles n'existent pas. Un irès-grand nombre de larves ont les téguments de la tête durs et cornés, autrement colorés que le reste du corps. Souvent aussi ces parties plussolidesnesctrouventquesur quelques portions de la tête et du premier segment qui la suit, formant ainsi de bons caractères pour les distinguer les unes des autres. Cette dernière disposition nese voit, d’ailleurs, que chez les larves apodes, les autres ressemblant tout-à-fait, sous ce rapport, à de véritables chenilles. Quelquefois les mandibules seules sont dures et colo- rées, et forment ainsi deux taches souvent imperceptibles au devant de la tête. Ajoutons enfin. qu'un grand nombre de larves portent à la lèvre, située comme chez les insectes parfaits, mais fort difficile à distinguer, un appareil spécial qui se présente sous forme d’un tube contractile percé à son extrémité d’une ouver- ture en bec de flûte à laquelle vient aboutir le canal déférent d'une glande qui estlaglande séricifique. Cet organe est la filière au moyen de laquelle ces larves construisent leurs coques ou tapissent de soie l’intérieur de leur logement. Parmi les larves apodes enfin, un certain nombre offre à l'observateur une série de mamelons, quelquefois ombiliqués, situés généralement sur la portion dorsale du corps. Ces mame” lons complètement charnus servent à faciliter les mouvements très-restreints qu'ont à exccuter ces larves, soit dans les cellules qu’elles occupent dans les galles, soit dans les interstices divers qu’elles habitent. On leur a donné le nom spécial de pseudopodes. C INTRODUCTION Le nombre des segments composant le corps des larves d’'hy- ménoptères semble être uniformément de douze, non compris la tête. Ces segments sont très-souvent presque impossibles à dislin- guer à cause des plis et des rides sans nombre qui les garnissent. D'autres fois, ils sont bien visibles, un cétran- glement très-sensible venant les séparer les uns des autres. Ce nombre de segments correspond à celui que nous avons trouvé dans les insectes parfaits (trois pour le thorax et neuf pour l’abdo- men y compris le segment médiaire). Les larves sont pourvues de stigmates, comme les insectes parfaits. Ces ouvertures sont souvent fort-difficiles à apercevoir. Toutes les fois que j'ai pu les constater, je les ai trouvés au nombre de huit paires placces sur les côtés des sezments. Ce sont toujours les mêmes anneaux qui me les ont offeris, savoir le second {sans parler de la tête), ou segment mésothoracique, le cinquième, ou deuxième segment abdominal et tous les suivants, sauf les deux derniers. Ces ouvertures stigmatiques se présentent, le plus souvent, avec une forme arrondieassez réculière, excepté celle du segment mésothoracique qui, dans quelques cas assez rares, m'a semblé présenter une grandeur plus considérable et une forme plus allongée. Chez les fausses chenilles fortement colorées. les stigmates forment souvent des taches rondes ou oblongues de couleur fort différente, ce qui les rend très-visibles. Un certain nombre de larves apodes pourvues ou non de ma- melons dorsaux, que j'ai appelé pseudopodes, possèdent, en outre, de chaque côté des segments abdominaux et au-dessous des stismates, une ligne saillante formant un bourrelet membraneux qui s'étend jusqu’à l'extrémité du corps. Ce doit être encore un appareil spécial pour un déplacement très-limilé. Les segments thoraciques, c’est-à-dire les trois premiers qui suivent la tête, sont en général plus gros et plus renflés que les suivants ; dans quelques espèces, le premier de ces segments pre- sente latéralement une tache ordinairement rouge, formée de petits points colorés très-nombreux et très-rapprochés. Le dernier segment, ou segment anal, a souvent une forme spéciale. Dans les fausses chenilles, il porte généralement deux fausses pattes mem- braneuses. Dans les larves apodes, il devient quelquefois arrondi en forme de calotte avec des sillons irradiés aboutissant tous à LARVES ct “un point central qui est l'anus; d’autres fois, il est tout-à-fait cylindrique, strié et ombiliqué à son extrémité postérieure qui est aplatie ; souvent, enfin, il est simplement conique et continue la forme de l'abdomen. Enfin, certaines larves paraissent manquer complètement d’orifice anal, ce qui revient à dire qu’elles assi- milent la totalité de leurs aliments. Nos larves sont quelquefois glabres et très-luisantes, d’autres fois plus ternes ou garnies de poils plus ou moins longs et diverse- ment colorts, même chez quelques larves apodes et blanches. D'autres (parmi les fausses chenilles) ont à la surface du corps de véritables épines soit simples, soit bifides ou même trifides. Je laisse de côté les détails relatifs aux parties intimes de la bouche, mâchoires, lèvres, palpes, détails qui nous entraineraient trop loin et que je pourrai aborder plus tard pour quelques espèces, s’il y a lieu. Je ne parlerai pas davantage des organes intérieurs, qui ne peuvent nous intéresser, me contentant seule- ment d'indiquer qu'ils sont en général différents de ceux des insectes parfaits qui devront en éclore. Par exemple, les vaisseaux biliaires sont, presque toujours, bien moins nombreux dans la larve que dans l'insecte parfait. À peine sortie de l’œuf, la larve se met à dévorer la pâture mise à sa portée par la mère, et rapidement sa taille augmente, ses formes se dessinent, ses couleurs s’accusent, ct changent même assez souvent, à mesure qu’elle avance en âge. Comme toutes les larves, celles des hyménoptères sont sujettes aux mues, c'est-à- dire qu'elles se dépouillent à diverses reprises de leur peau, devenue un vêtement trop étroit et incommode. Ces mues, au nombre de trois ou quatre, sonttoujours un moment critique au- quel elles se préparent par l'abstinence, se réservant d'ailleurs de redoubler de voracité lorsque cet événement important pour elles est terminé. Cependant, il y a, paraît-il, des exceptions, en ce sens que plusieurs larves d’hyménoptères ne subissent aucune mue. On a signalé celles des abeilles, des œuêpes, des fourmis, etc. Souvent des œufs pondus à l'automne donnent immédiatement de très-jeunes fausses-chenilles que vient surprendre l'hiver. Alors elles se cachent, et trouvert partout des abris contre les intempé- ries. Revienne le printemps, et les rayons vivifiants du soleil leur rendent toute leur activité, On les voit alors monter. à l'assaut de nos arbustes et dévorer les bourgeons. CII INTRODUCTION Les larves, enfermées dès leur naissance avec leur pâlure, ont bien vite fait de la consommer et d’atteindre leur taille définitive. Elles restent alors ensuite de longs mois sans mouvements et sans nourriture, pour ne se lransformer en nymphes que lorsque l'heure fixée a sonne pour celles. D’autres, au contraire, comme celles des abeilles, voient se succéder très-rapidement toutes leurs métamorphoses, et trois semaines suffisent pour obtenir d’un œuf un insecte parfait. Il ya des espèces qui ont seulement une double génération chaque année. L'une d’elles, qui a lieu pendant le printemps et l'été, passe très-vite par ses diverses phases, tandis que lautre, qui a à traverser l'hiver, nécessite des délais beaucoup plus pro- longés. Quand la larveest arrivée à son entière croissance et que le mo- ment de la transformation approche, elle songe, dans beaucoup de cas, à se construire un abri ou une coque, ce qui d’ailleurs est loin d'être général. Les unes entrent en terre, d'autres sortent du corps de leurs victimes, la plupart restent dans la loge prépa- rée par la mère et où elles ont vécu. Ces coques sont de nature,de forme et de couleur extrêmement variées, et il ne me serait pas possible d'indiquer même sommaire- rement toutes les modifications que l’on peut y constater. Quelques unes sont doubles et compoñées extérieurement d’un réseau à larges mailles, résistant, élastique, enfermant et proté- geant une autre enveloppe appliquée plus exactement sur la nymphe, et qui est faite d’une pellicule mince et flexible. D’autres ont une apparence parcheminée, colorces diversement. en jaune ou en brun, ou simplement incolores el transparentes. Elles sont rondes ou ont des côtés anguleux, les extrémités sont aussi arrondies ou bien l’une d’ellesestaplatie et forme comme un couvercle ; d’autres fois cette face aplatie porte en son centre une pointe relevée et tortillée. Dans d’autres cas, une extrémité est ronde et l’autr2 plus ou moins pointue. Quelques coques ont, au contraire, une apparence cotonneuse ; elles sont alors généralement blanches bien que d’autres couleurs se rencontrent aussi. Un grand nombre sont lisses et glabres ; d’autres, au contraire, sont garnies de poils raides. NYMPHES CII Quant la larve établit sa coque, elle emploie, bien entendu, ses filières ; mais il en est quelques-unes qui, pour donner de la so- lidite à leur petite construction, y incrustent divers fragments, comme, par exemple, les débris cornés des insectes dont elles ont vécu. La larve reste quelquefois un lonæ espace de temps dans sa coque, sans subir de métamorphose. Elle prend une apparence plus inerte, sa taille ge raccourcit et se gonfle en même temps, et elle passe ainsi souvent bien longtemps dans l’immcébilite. C'est cet état que l'on a désigné sous le nom spécial de larve con- iractée. Beaucoup d’autres ne se construisent pas de coque et se méla- morphosent à nu. Mais elles sont alors renfermées dans un nid de terre, dans une galerie profonde, ou dans l’intérieur d’une galle ou du corps d’une victime, de sorte qu’elles se trouvent tout- à-fait à l'abri des intempéries et des accidents. Quelques-unes ont seulement la précaution de garnir auparavant leur réduit d’une mince couche de soie qui doit leur fournir un coucher plus moelleux. Quelle que soit l’industrie d’une larve sous ce rapport, dès qu'elle est installée dans son réduit, il se fait en elle un travail intérieur dont les anatomisies n’ont encore suivi les périodes que bien incomplètement. Non-seulement l'aspect extérieur va se mo- difier, mais les organes internes eux-mêmes subissent de profonds changements. La peau de la larve se fend et, repoussée peu à peu par des mouvements imperceplibles, elle va se pelotonner au fond de la coque ou de la loge, en compagnie d’exeréments dont un certain nombre de larves se débarrassent avant de subir cette crise importante. La nymphe apparait alors avec toutes les apparences extérieures de l’insecte parfait. 8.— Nymphes.— Lanymphe présente,en effet, soiten enlier, soit à l’état rudimentaire, tous les organes dévolus à l’insecte parfait. Les antennes et les pattes sont entièrement développées et collées le long du corps. Les yeux, les ocelles, les pièces de la bouche sont apparentes ainsi que les organes externes de la génc- ralion. Parmi ceux-ci, les tarières allongées sont surtout visibles, CIV INTRODUCTION et elles sont toujours couchées sur le dos de l’abdomen, atteignant celui du thorax, le derrière de la tête, et se poursuivant même: plus loin suivant leur dimension relative. Les ailes sont à l’état rudimentaire ou plus exactement on n'en aperçoit qu’une sorte. de court fourreau dans l’intérieur duquel elles sont pliées et. chiffonnées. Ces fourreaux sont placés de chaque côté du thorax et couvrent plutôt sa partie inférieure que le dos. Tous ces or- ganes ne sont pas libres et semblent soudés au corps. Il n’en est rien cependant, et si on soumet la nymphe à un examen plus minutieux, on s'aperçoit bien vite que tous ces appendices, ainsi que le corps entier, sont couveris par une membrane continue qui en Cpouse à peu près toutes les formes et toutes les saillies, en les rendant cependant plus obtuses. Cette membrane maintient en place des organes encore trop débiles, en même temps qu’elle les protège. Elle est toujours très-mince et transparente, nos nymphes ne se montrant jamais à l'extérieur, et l’on n’en voit pas qui soient pourvues d’une carapace dure et cornée comme les chrysalides de papillons. C’est sous l'abri de cette enveloppe que mürissent, pour ainsi dire, les différentes parties de l'insecte. Si l’on examine une nymphe quelconque peu après sa transformation, on lui voit une coloration uniformément blanche ou jaunâtre qu’elle conserve quelques jours; les yeux seuls ont une teinte beaucoup plus fon- cée. Si on continue à l’observer avec assiduité, on voit les yeux devenir plus sombres, en même temps que la tête et le thorax se colorent peu à peu des nuances qu’ils doivent avoir définitive- ment. Cette couleur apparaît d'abord avec le plus d’intensité sur les parties du thorax qui seront saillantes, comme si les portions enfoncées se trouvaient voilées par l’épaisseur des membranes interposées, Ces taches foncées, d’abord séparées, se réunissent peu à peu et la nymphe présente bientôt la coloration même qui est propre à l’insecte parfait. L’abdomen se colore le dernier, ainsi que la poitrine, les pattes et les antennes. Les ailes, toujours enfermées dans leur fourreau, forment, quand la nymphe a acquis toute sa couleur, comme deux taches allongées translucides. Lorsqu'elle est arrivée à cet ctat de perfection, la nymphe est bien près de rejeter ses langes, et, en effet, on voit bientôt une fente se produire à la partie supérieure du thorax dans la mem- NYMPHES ‘ Cv brane protectrice. Le thorax, puis la tête se dégagent; les antennes sortent de leur fourreau avec les pattes antérieures ; suivent les deux autres paires de pattes et enfin l'abdomen. L'insecte est né, mais il est encore bien faible et il reste quel- ques heures, parfois plusieurs jours dans sa prison, pour per- mettre à ses membres de s’affermir, à ses articulations d'apprendre à jouer convenablement. Les ailes sont ce qu’il y a de plus im- parfait, on en aperçoit à peine des traces; elles sont chiffonnées et semblent manquer de fermeté. Peu à peu, cependant, sous l’in- fluence (suivant quelques anatomistes) de l’air qui s'engage dans les nervures, et qui est doué d’une certaine pression par suite des contractions thoraciques de l’insecte, l’aile se déploie, ses cellules se dessinent, elle se sèche, prend de la consistance et dela raideur. A ce moment le nouveau né est prêt à prendre son essor. Mais il est enfermé ct il lui faut encore tout un travail pour paraître à l'air libre. Ici les procédés varient encore beaucoup suivant les espèces. Parmi celles qui sont encloses dans une coque, les unes déchirent simplement et sans aucuns soins une des extrémités de celle-ci; les autres, au contraire, découpent avec leurs mandibules une calotte parfaitement régulière, qu’elles rejettent de côté, et qui tourne, comme autour d'une charnière, sur une petite portion non entamée de son contour. | Si la coque était souterraine, placée dans un nid, une coquille, un fragment de bois sec, l'insecte sait se diriger immédiatement et par le chemin le plus court vers la liberté, en se creusant une route avec ses mandibules. Ainsi agissent ceux qui ont vécu sans coque, dans les galles, les tiges sèches, etc. De petits trous ronds indiquent l'orifice de sortie de la bestiole; et si nous cou- vrons nos flacons d'éducation avec un papier trop faible, nous nous apercevrons bien souvent d’une évasion, à la vue de ces petites ouvertures. Va maintenant, frèle insecte, élance-toi dans les airs et viens, par les merveilles de ton admirable inslinct, par les couleurs brillantes dont tu es paré, par tes formes si gracieuses et si élan- cées, par l’étonnante perfection du dernier de tes organes, viens exalter les louanges de ton Créateur. Tu es la preuve vivante de sa toute-puissance et c'est se rapprocher de lui que de l’admirer en apprenant à te connaître. €VI *INTRODUCTION $ V. — PHYSIOLOGIE ET BIOLOGIE GÉNÉRALES 1. — Nourriture. — Si nous considérons les hyménoptères à l’état parfait, la question de leur nourriture est, la plupart du temps, peu importante ; beaucoup d’entre eux, en effet, éclosent et meurent sans en prendre. Leur rôle principal repose dans la reproduction de l'espèce, et, ce résultat étant atteint, leur conser- vation personnelle est entrée pour bien peu de chose dans le plan de la nature. Nous avons vu que beaucoup de mâles mou- raient immédiatement après l’accouplement; les femelles, ayant en outre à s'occuper postérieurement de travaux plus ou moins compliqués et pénibles, une nourritnre un peu abondante leur est plus nécessaire. La durée de leur vie, à l’état de liberté, est très-variable et s'appuie surtout sur l’importance de ce qu'elles ont à accomplir avant de disparaitre. Les femelles qui n’ont pas besoin de se livrer à des constructions difficiles pour y abriter leur progéni- ture, celles qui vivent en parasites, etc., ont bientôt fait de rem- plir le vœu de la nature, et par suite leur existence est beaucoup plus limitée. Celles qui doivent creuser la terre ou le bois, gâcher le mortier ou se livrer, enfin, à des occupations assez compli- quées, voient leurs jours se prolonger suffisamment pour que tout cela ait le temps de s’accomplir sans cependant que leur istence aille plus loin que le commencement de l'hiver venant succéder à l'été qui les a vu naïître. L'espèce, dans ces deux cas, n'existe pendant la mauvaise saison qu’à l’état de larve, et si, par un hiver exceplionnellement doux, on peut rencontrer quelques individus plus ou moins engourdis, cachés sous divers abris, on ne doit les considérer que comme des exceptions. Il est cependant des cas assez rares, où, pour certaines espèces, cette exception devient la règle. On peut, en effet, les trouver à l’état parfait en plein hiver, soit sous les mousses épaisses ou les écorces, soit au fond des tubes creusés dans la moelle des tiges sèches. D'autres, au contraire, dont les conditions de vie sont diffé- rentes, particulièrement les espèces sociales, voient se perpétuer l'existence de leurs femelles en toute saison. L'hiver les engourdit, NOURRITURE CGVIT mais elles conservent cependant le germe fécondateur qu'elles ont reçu d’un mâle à l’automne, et au printemps, leur ponte et leurs travaux commencent. C’est le cas des guêpes, des bourdons, etc. Dans les sociétés plus perfectionnées, abeilles, fourmis, le même engourdissement a lieu, à moins que l'hiver ne soit très- clément, mais il se produit en même temps pour les femelles fécondes et pour les ouvrières. Dans ces deux derniers cas, la durée de la vie de ces insectes est bien plus prolongée et peut s’évaluer d’un an et demi à deux ans. Pendant ces périodes courtes ou longues, il est indispensable que ces mères si affairées prennent quelque nourriture, On peut dire que toutes se nourrissent des liqueurs sucrées qu’elles happent avec leur languette dans le fond de la corolle des fleurs. Il en est cependant qui s'attaquent en outre aux matières ani- males ; l’on connaît, en effet, les déprédations que les guêpes font souvent dans les viandes fraiches laissées à leur disposition, sur- tout celles qui peuvent leur fournir quelques particules sucrées, comme le foie par exemple; personne n’ignore aussi les combats qu’elles livrent à nos mouches domestiques pour les mettre à mort. Ce n’est là certainement qu’une nourriture toute exception- nelle, ou plutôt même il ne faut généralement y voir que des provisions destinées aux jeunes larves. Qui ne sait aussi avec quelle habileté et quelle rapidité les fourmis dissèquent les petits animaux et en font des squelettes aussi bien préparés qu’ils pourraient l'être par la main d’un habile anatomiste ? Ces insectes sont peut-être les seuls qi soient à peu près omnivores, et il faut toujours considérer le suc des fleurs, des fruits, le miel ou le sucre comme la base de la nourriture de la généralité des hymé- noptères. Si l’on en voit en grand nombre qui s'attaquent à divers insectes, les transportent dans leur nid, ou rongent les feuilles de diverses plantes, recueillent le pollen des fleurs ou détachent les fibres des bois morts, il ne faut pas considérer tout cela comme des faits se rattachant à l’alimentation de l’insecte lui-même, mais y reconnaître seulement la récolte des matériaux nécessaires soit à la nourriture des larves qui vont éclore, soit à la construc- tion des nids que la nature lui a enseigné à donner pour abri à sa progéniture. A lPétat de la larve, au contraire, les hyménoptères ont une €VIII INTRODUGTION ÿ nourriture beaucoup plus variée. Un certain nombre est franche- ment herbivore et dépouille de leurs feuilles nos arbres ou nos plantes utiles, nous causant ainsi des dommages souvent très- oraves. La plupart vit de proie vivante, active ou paralysce, soit à l'intérieur du corps même de ses victimes, soit à l'extérieur ; ce qui n’est pas là le moins curieux, c'est que ces larves carnas- sières, qui ont à s'attaquer à des êtres infiniment plus grands et plus forts qu’elles, sont les plus inertes, et les moins capables, non-seulement de trouver seules leur nourriture, mais même de se défendre un seul instant en cas de résistance de leurs victimes. C’est à l’industrie de la mère au’est dévolue la charge de pourvoir les petites larves, et cela de façon que celles-ci, non- seulement ne courent aucun risque, mais n'aient même pas à craindre en aucun cas l'évasion de leur proie, qu'il leur serait impossible de poursuivre. Enfin, d’autres larves vivent exclusivement du miel qui a été préparé et rassemblé par la mère, et que celle-ci a mis à leur portée en quantité suffisante. Ces larves seraient, sans cela, aussi incapables que les précédentes de pourvoir à leur alimen- tation, et là encore, la mère a dù être dotée par la nature d’un instinct admirable qui lui apprend à construire et à approvision- ner son nid. 2. — Station—Progression. — Les Hyménoptères étant, pour la plupart, ailés, jouissent de l’admirable faculté du vol, tandis que leurs trois paires de pattes leur permettent une pro- eression moins rapide lorsqu'elle est nécessaire. Leurs mouve- ments sont en général très-vifs, et il est bien souvent diflicile de les atteindre, même avec nos instruments spéciaux de chasse. Cer- taines espèces s’élancent avec tant de précipitation, qu’au moindre mouvement de l'observateur, elles sont déjà loin sans que celui- ci puisse même quelquefois apprécier la direction prise. Beaucoup de petites espèces ont un vol court et saccadé, ressemblant à un véritable saut. Pendant le vol, le corps est à peu près horizontal, les pattes postérieures sont longuement cten- dues enarrière pour maintenir un équilibre quitendtoujours à être rompu par le mouvementdes ailes. Dans le cas particulier où les mâles poursuivent leurs femelles, la position du corps pendant le vol est anormale; il prend une direction presque verticale. STATION — PROGRESSION CIX Le vol peut être très-prolongé et les abeilles, on le sait, s'éloienent souvent à de grandes distances de leur ruche. C’est pendant le vol et au haut des airs qu’a lieu, la plupart du temps , l'accouplement,. C’est en volant, enfin, que les espèces fouisseuses rapportent à leurs nids des proies d’un poids énorme relativement à leur grosseur ; on en déduit de quelle force consi- dérable doivent être pourvus les muscles qui font mouvoir les ailes. La chaleur influe beaucoup sur la rapidité et la puissance du vol : le matin, quand le soleil levant ne darde encore que des rayons très-obliques, nos insectes restent paresseux et leurs mou- vements sont mous et lents; mais quand le soleil, au contraire, est au zénith, l'œil ne peut plus les suivre dans leurs évolutions. Un certain nombre d’hyménoptères produisent, en volant, unson plus ou moins élevé qui a reçu le nom de bourdonnement. Ce phénomène, connu de tout le monde, et qui doit son nom à ce que les bourdons le produisent à un haut degré, a motivé, à bien des reprises, les recherches des savants, sans que, jusqu'ici, on ail en- core réussi à en trouveruneexplicalion complètement satisfaisante. Landois, qui a admis que le bourdonnement est causé par le pas- sage rapide de l’air entre les valvules qui ferment plus ou moins les stigmates, ne doit pas être dans le vrai, car l’insecte ne peut expulser l’air avec pression. Tout récemment un savant professeur, M. Perez, l’a attribué aux battements répétés du moignon alaire contre les parties solides qui l’environnent. Mais cette hypothèse est combattue avec énergie par M. le docteur Jousset de Bellesme. Celui-ci admet deux sortes de bourdonnements : celui produisant un son grave, pendant le vol, et celui qui donne un son aigu, quand l’insecte est tenu entre les doigts ou gêné dans son mouve- ment. Ce dernier est toujours à l’octave aigüe du son grave. Il se produit même quand les moignons alaires sont enlevés, ce quiinfirmerait la théorie de M. Perez. — M. Jousset de Bellesme attribue le bourdonnement au battement rapide des ailes (112 vibrations doubles par seconde dans le bourdon des mousses) combinéavec les vibrations thoraciques dont je vais parler. Le son aigu serait, à son tour, produit par les mouvements très-rapides de déformation que subit l'enveloppe du thorax. La coupe verticale de celui-ci, qui est ovale, verrait en effet successivement son grand axe devenir horizontal, puis vertical. Ces vibrations thoraciques, TOME ] 9. cx INTRODUCTION au nombre de 224 par seconde pendant le son aigu, produiraient donc ce son indépendamment des ailes, et celles-ci, par le frémis- sement très-rapide qu’elles subissent, quand on tient un bourdon prisonnier, viendraicnt seulement le renforcer. Il est certain que l'on ne sera absolument sür d’être dans le vrai, que quand les arti- culations des ailes et les muscles thoraciques seront assez connus, pour que l’on puisse, de leur structure, tirer l’explication du vol silencieux de beaucoup d’hyménoptères, du vol bruyant de cer- tains autres. 8. — Produits de sécrétion.— Les hyménoptères peuvent donner naissance à un grand nombre de produits et de sécrétions différentes utiles à leurs travaux. Nous avons déjà parlé du miel recueilli par les mellifères sur les fleurs, avalé, puis dégorgé par eux. La cire sécrétée par les abeilles se fait jour chez elles à l’ar- ticulation de quelques uns des segments abdominaux et est pro- duite par l'élaboration que subissent dans leur corps les matières recueillies sur les fleurs. Les mêmes insectes récoltent encore le propolis, sorte de gomme résineuse qu’ils trouvent sur les peu- pliers ou les bouleaux, et à laquelle ils font subir préalable- ment une véritable préparation. Nous avons vu que les femelles ont, en beaucoup de cas, à leur disposition une liqueur spéciale, destinée à leur défense, qui est le venin, ct a pour réservoir une glande particulière, ou glande à venin. Près de la bouche, on trouve encore d’autres organes chargés de préparer un nouveau liquide, qui a reçu le nom de salive, et qui sert, à beaucoup d'’es- pèces, à ramollir et à détremper certaines matières dont, sans cela, la texture trop solide resisterait à leurs efforts. D’autres es- pèces, après avoir fait une plaie dans un rameau ou la feuille d’une plante, y laissent écouler un autre produit, qui possède la pro- priété, soit d'empêcher la fermeture de cette plaie, soit,au con- traire, de provoquer un afflux de sève donnant ensuile naissance à une galle ou excroissance charnue ou ligneuse. Les larves ont, dans un grand nombre de cas, la faculté de sé- crêter, au moyen de glandes, dites séricifiques, une sorte de soie, qui sert soit à former une coque de toutes pièces, soit à tapisser seulement l’intérieur de celle que la mère leur a construite. Le groupe important des fourmis produit l'acide formiquequi MOYENS DE DÉFENSE CXI leur donne leur odeur caractéristique et leur sert de moyen de défense. Les guêpes, mettant en usage les matériaux qu'elles trouvent à leur portée, et les triturant avec quelque produit spécial de sécré- tion,en composent un véritable papier ou carton qui constitue la charpente de leur nid. Des larves enfin peuvent se recouvrir entièrement d'un produit de sécrétion qui les dissimule tout-à-fait aux yeux de leurs ennemis ou,au moins, leur donne un aspect repoussant pour eux. D’autres peuvent, quand on les inquiète, lancer de chacun de leurs segments comme un jet d'une liqueur destinée à les proté- ger. Chez quelques-unes, cette liqueur défensive sort par la bouche. 4.— Moyens de défense — Parasitisme. — Chaque espèce a son ennemi, et mème souvent de nombreux ennemis, contre lesquels elle à à subir, durant tout le cours de son exis- tence, des luttes acharnces. Sans parler des oiseaux insectivores, des petits animaux avides de larves, des intempéries même qui leur sont souvent fatales, bien d'autres adversaires, parmi les in- sectes seuls, sont à redouter pour nos hyménoptères, surtout pen- dant leurs premiers états. Tantôt ce sont des parasites qui, venant envahir le nid construit à grandsefforts et y déposer un œuf, produiront une larve destinée à consommer les provisions de son hôte ; tantôt ce sont des carnassiers atlendant furtivement leur proie au coin de quelque branche, ou venant au vol la saisir jusque sur les fleurs. La naturequi, dans son harmonie, a voulu ces luttes, y aapporté, en même temps, un tempérament dans les moyens de défense qu’elle a assignés à chacun. La rapidité du vol favorisant la fuite, l’aiguillon empoisonné, sont déjà deux moyens que nous connais- sons. Nousavons vu d’autres insectes posséder la faculté de serouler en boule, de façon à ne plus présenter qu'une cuirasse impéné- trable. Nous venons de parler tout à l'heure de ces sécrétions di- verses, destinées à cacher les larves ou à en faire un ebjet d'horreur. Un grand nombre, destiné à la piraterie, a besoin de se sous- traire à la vigilance de ses victimes, et aussi à leurs représailles ; CXII INTRODUCTION les uns savent se cacher à propos, s’élancer au bon moment, tandis que d’autres empruntent la livrée de leurs antagonistes, dont même un examen attentif permet à peine de les distinguer ; ils se mêlent à leurs ébats, et en profitent pour aller porter un germe de mort dans les berceaux qui viennent d’être construits. Mais tous ces moyens, et ceux que j’omets, sont bien souvent impuissants, surtout contre le parasitisme. La femelle a beau ca- cher son nid au fond de quelque crevasse, le fermer hermétique- ment avec un mortier solide, l’ichneumon ou le chalcidite y ont déjà pénétré, et la pauvre mère enferme en même temps, avec son œuf, un autre œuf qui détruira ses espérances. Le parasitisme est le résultat d’une loi absolue de la nature qui défend à tout être créé de dominer soit par le nombre, soit par la force. Qu’une espèce, mise au sein de conditions favorables, se multiplie outre mesure, l'espèce parasite, qui lui est opposée, va se développer dans la même proportion et rétablir l'équilibre, un instant interrompu. Puis, leur rôle terminé, les parasites eux- mêmes sont condamnés à diminuer de nombre et à disparaître presque complètement, faute de nourriture. De là ces apparitions immenses et subites de larves ou de chenilles, dont, l’année sui- vante, on ne trouve plus que quelques représentants. A notre point de vue étroit, nous appelons du nom d'insectes utiles ces parasites qui coopèrent à la destruction des ravageurs de nos plantations, et à ceux-ci nous appliquons l’épithète de nuisibles. Mais, dans l'ordre infini qui règne dans la nature, tout est utile, et si nous entrons directement en lutte avec elle, en pro- -tégeant une espèce végétale, par exemple, aux dépens d’une autre, si nous voulons, dans notre égoisme, bouleverser ce qu’elle a établi, elle amène, pour combattre nos efforts, toute une légion d'insectes herbivores. Si ceux-ci mènent la besogne trop rapide- ment et font courir à la plante le risque de disparaitre, les para- sites apparaissent en nombre et nous viennent en aide, pour les mêmes fluctuations se reproduire encore. Ce n’est qu'au prix de travaux incessants que nous arrivons à maintenir notre empire et à conserver ce que nous avons acquis. Nous n'avons pas d’ennemis plus terribles quecertains insectes, nous n'avons pas d'amis plus dévoués que certains autres. N'est-ce pas là encore une raison qui doit nous porter vers cette étude de INSTINCT CXIII l'entomologie, que nous connaissions déjà si agréable et si feconde en merveilles, et que nous trouvons maintenant si utile, même si indispensable, 5. — Instinct. — S'il est une occasion ou l’on doive admirer l'instinct des insectes, c’est bien lorsqu'on est amené à étudier l'ordre des Hyménoptères. C’est chez eux, en effet, que nous ren- controns les maaifestations les plus étonnantes de cet instinct, et dans toutle cours de nos recherches, nous aurons à le constater à chaque pas. L'instinct, qui est l'éducation primordiale donnée par la nature à des êtres dont les besoins seraient, sans lui, loin d’être en rapport avec leurs facultés, l'instinct est inné chez les animaux, et l’on peut dire que plus l’on descend bas dans l’échelle des êtres, plus ceux-ci sont éloisnés du contact de notre intelligence, plus il a besoin d’être développé. L'homme a son instinct aussi, mais la raison et l'intelligence viennent, à chaque instant, rejeler dans l'ombre ses impulsions. Chez les mammifères, l'instinct est plus prononcé, mais il se combine avec certaines facultés, comme la mémoire, qui rendent moins uniformes les décisions qu'il suggère. Chez les poissons ou les reptiles, son importance s’accroil encore de tout ce qu’ils perdent sous d’autres rapports. Chez les insectes enfin, il règne en maître, et aucune de leurs actions ne peut être réglée par autre chose que par cette science inconsciente qui les pousse, maloré eux, à remplir le rôle qui leur est assigné. Aussi pour chacun d’eux, l’étude des mœurs est-elle simple et ne com- prend-elle qu'une succession de faits qui, pour chaque individu, se renouvellent toujours les mêmes. Si, parfois, chez les espèces sociales, surtout, on constate des actions qui doivent nécessiter un raisonnement ou une combinaison d'idées, il faut se garder de mettre en jeu, pour les expliquer, ce que nous appelons intelli- gence. L'instinct seul, qu'il soit guidé par la nécessité de la con- servation de l’espèce, de l'individu ou de la société, est capable d'amener des effets qui nous surprennent, que nous ne pouvons même pas toujours expliquer, mais qui sontsimpleseneux-mêmes et qui peuvent rentrer, par conséquent, dans les manifestations instinctives. Seulement, il faut avouer que certains insectes ne mettent pas habituellement en jeu tout ce que l'instinct leur per- TOME I se CXIV INTRODUCTION met d'imaginer et de connaître, et que certaines portions du savoir inné que la nature leur a départi ne se produit au jour que dans des circonstances spéciales. Ainsi, par exemple, un hyménoptère ravisseur a à faire pénétrer dans son trou des victimes, pour les donner en pâture à ses larves futures ; si l’une de ces victimes se trouve être, par hasard, plus grosse que les autres, etne peut entrer dans l’ouverture qui lui est préparée, l’insecte sait qu'il faut lui enlever les pattes, puis les ailes, pour faciliter son introduction. Ce cas se présentera fortuitement, et un hyménoptére donné n'aura peut-être jamais à y pourvoir dans tout le cours de son existence. Mais, de ce que ce besoin d’amoindrir le volume d’une proie ne peut se présenter que par hasard, il n’en est pas moins vrai que la nature a pu juger utile, pour ne pas entraver les tra- vaux commencés, de doter l'opérateur du moyen de se tirer de cette difficulté en faisant seuiement appel à son instinct, quitte à ne pas user de ce moyen, à ne pas se servir de la totalité de cet instinct, si les circonstances ne le rendent pas nécessaire. L’'ins- tinct, en un mot, peut être défini : la somme de connaissances diverses attribuées à chaque animal pour pourvoir à la conserva- tion de l’espèce d’abord, de l'individu ensuite, connaissances qui naissent avec lui, qu’il possède dès le premier jour aussi grandes qu’à la fin de sa vie, qui ne peuvent se perfectionner ni se déna- turer, et qui sont toujours les mêmes pour une même espèce, mais diffèrent essentiellement, s’il le faut, d’une espèce à l’autre. Il est évident maintenant que cette somme de connaissances peut être restreinte ou étendue d’une façon plus ou moins consi- dérable, sans que, pour cela, les conditions inscrites plus haut étant toujours remplies, elles cessent de ressortir de linstinct. II n’est pas non plus nécessaire, d’après cela, que la manifestation de toutes ces connaissances se produise toujours, et on peut par- faitement admettre qu'un cas exceptionnel étant donne, une res- source aussi exceptionnelle de l'instinct se manifeste alors, s’il le faut, pour ne mettre en péril ni l'individu ni surtout l'espèce. Pour tout cela, nous ne sommes que des spectateurs appelés à juger, ou mieux à admirer ce qui se produit sous nos yeux, mais qui ne sont initiés ni aux moyens employés, ni aux ressources mises en œuvre, visibles ou cachées. Si nous déchirons, de temps en temps, un coin du voile qui couvre les mystères de la création, INDUSTRIE — MOEURS CXV il n’en est pas moins vrai qu’il est des questions que nous ne pou- vons aborder qu'avec l'hypothèse, et celle de l'instinct est du nombre. Il semble plus rationnel de n’admettre ni raisonnement ni intelligence chez les insectes, quelque haut placés qu’ils se trouvent dans l'échelle animale, et c’est pourquoi je crois pouvoir avancer que l'instinct seul, un instinct étroit et parfaitement limité, règle toutes leurs actions. 6. — Industrie — Mœurs. — Si nous passons une revue rapide des mœurs des grandes séries hyménoptéroloziques, nous trouverons des faits si intéressants, que nous regretterons qu’il ne soit pas possible de les inscrire ici tout au long. Mais je ne né- glisgerai aucune occasion de les indiquer avec détail lors de la des- cription de chacun des genres où cela sera utile. J'ai dit qu’une partie des hyménopières était herbivore ou phy- tophage, à l'état de larve. Celles-ci éclosant sur les branches mêmes qui doivent leur fournir la nourriture, ont bientôt fait de ronger et de dévaster un arbuste. Nos jardiniers savent quels dé- gâts leur causent l’'Hylotome ou l’Athalie; le chêne, le pin et presque tous les arbres en nourrissent quelques espèces. Arrivées au terme de leur croissance, en août ou septembre, elles se laissent tomber sur la terre humide, s’y enfoncent et s’y construisent une double coque oùelles s’enferment, l’extérieure semblable à un gros filet à mailles solides, l’intérieure étant seulement une fine tunique de soie destinée à former une enveloppe plus hermétique. Là, après un laps de temps plus ou moins long, arrive la transforma- tion en nymphe, puis en insecte parfait, qui va pondre en inci- sant les branches, comme je l’ai dit. Cet insecte parfait, n'ayant aucunement à pourvoir à l'avenir de sa progéniture qui se tire fort bien seule d'affaire, n’a d'autre industrie que de placer ses œufs en lieu sûr et sur un arbuste dont les feuilles pourront être dévorées par les larves futures. Ces larves sont les seules qui soient munies de pattes et qui soient actives. Un autre groupe pond ses œufs aussi sur les plantes, mais le résultat en est,le plus souvent, la production d'une galle de forme très-varice, abritant et en même temps fournissant la nourriture à toute une famille de larves, qui y subissent leurs métamor- phoses. Là encore la mère n’a pas besoin d’une industrie spéciale ni bien compliquée. CXVI INTRODUCTION Si nous avançons d’un degré, nous arrivons à une suite d'inombrables parasites, s’attaquant à tous les ordres d’insectes, se dévorant même quelquefois entre eux, ce qui constitue alors des parasites de parasites ou des parasites au second degré. Il n'est peut-être pas d'espèce d’insecte qui ne soit sujette à payer, pendant ses premiers états, son tribut à cet multitude carnassière, qui renferme les hyménoptères les plus petits et peut-être les plus beaux. Les femelles sont souvent pourvues de longues tarières, qui leur servent à insérer leurs œufs jusque dans les profondeurs des galles, des calices des fleurs, des fruits, des nids divers, portout enfin où une mère prévoyante a cru pouvoir mettre ses “œufs en sûreté. Mais il n’est guère de barrière qui puissent les sauvegarder, et si les murs en mortier solidement gâchés par l'Osmie ou l’Anthophore semblent devoir les préserver des Ichneumons ou des Chalcidites parasites, ceux-ci ont la précau- tion de prendre les devants et de pénétrer dans le nid, pour y déposer leurs propres œufs, avant sa fermeture. Les chenilles leur semblent un délicieux régal, car le lépidoptériste sait combien de déconvenues lui ont procuré ces parasites; la chenille, qui con- tient dans son sein une quantité souvent considérable de petits vers qui vivent de sa substance, ne meure pas pour cela ; car les matières graisseuses de son corps sont d’abord attaquées à l’exclu- sion des organes essentiels à la vie. Il fallait, en effet, que des larves obligées de serepaître de proie vivante ne se trouvassent pas prises au dépourvu par la mort prématurée de leurs victimes. Celles-ci arrivent même souvent à se transformer en chrysalides, mais elles ne peuvent aller plus loin. Les petites larves parvenues au terme de leur croissance, se dirigent vers la peau de la che- nille ou de la larve qu’elles habitent, la percent avec leurs man- dibules, et en sortent, soit pour s’enfoncer en terre et y subir leurs métamorphoses, soit pour se construire de petits cocons feutrés sur le corps même du patient qui ne tarde pas à expirer, crible qu'il est de plaies béantes. D’autres, au contraire, subissent toutes leurs transformations dans l’intérieur du corps qui les a nourries et en sortent seulement pour s’élancer dans les airs. D'autre fois ces destructeurs s’attaquent aux œufs, et l’on voit souvent sortir, des paquets d'œufs de papillons, d’hémiptères ou d’orthoptères, toute une nichée de bestioles de la taille la plus exigüe et aux formes les plus délicates. INDUSTRIE — MOEURS CXVIT Les pucerons nourrissent aussi des parasites spéciaux en grand nombre et j'aurai souvent l’occasion de les citer. Bien des questions étonnantes surgissent déjà à propos de ces insectes, et on ne peut encore comprendre comment, au travers de l'épaisseur d'une galle, d'un calice, etc., la mère peut, avec sa longue tarière, atteindre précisément le point où se tient la larve phytophage. Si son œuf n’est pas déposé exactementsur cette larve, c’est un œuf perdu, et il faut que la pondeuse ait comme un sens particulier qui la guide à défaut de ses yeux. A côté de ces légions innombrables viennent se placer d’autres espèces vivant aussi de proie, mais de forme et d’habitudes diffé- rentes. Les Chrysides aux couleurs éclatantes ont encore une tarière, les Mutilles dont les femelles sont aptères et munies d’un aiguillon redoutable, les Scolies dont la taille est généralement bien plus grande, et qui possèdent aussi un dard envenimé, pé- nètrent à l’envi dans les nids des fouisseurs et des mellifères, ou bien s’attaquent aux grosses larves de Coléoptères. Toutes autres sont les mœurs des fouisseurs dont les larves cependant doivent se nourrir aussi de proie vivante. lei la mère n’a plus seulement le souci de déposer un œuf là où la larve qui en éclora, devra trouver sa pâture. Ses procédés sont déjà bien plus perfectionnes. Elle est obligée de construire un véritable nid qu’elle creuse en terre ou dans le bois, ou qu’elle façonne de toutes pièces avec du mortier gâché. Puis ce travail fait, elle part en chasse et revient bientôt chargée d’une proie qu’elle a dù terrasser, vaincre etenfin paralyser par une piqüre de son aiguillon dans les centres nerveux. Cette victime, saisie entre ses pattes, est transportée au vol à l’orifice du nid préparé; là, au prix d’efforts souvent considérables, elle est emportée au fond de ce trou et arrangée de façon à n’y pas causer d’encombrement. Puis une deuxième, une troisième proie, et souvent davantage, viennent la rejoindre de la même façon. Quand la mère juge la provision suffisante pour que la petite larve, qu’elle va mettre au jour, en ait assez pour arriver à toute sa taille, sans que cependant cette provision soit jamais plus grande qu’il ne faut, car l’excé- dant se corromprait et nuirait à l’existence ultérieure de cette larve, alors un œuf est pondu sur une des victimes anesthésiées, précisément à l’endroit où l’aiguillon l’a rendue le plus insensible. CXVIII INTRODUCTION Puis, soit qu’elle y ait placé un seul œuf, soit qu'elle en ait enfer- mé plusieurs dans la même galerie, la pondeuse referme le trou qu’elle avait creusé, égalise la surface du terrain de façon à rendre l'orifice méconnaissable et va plus loin pratiquer la même série d'opérations pour d’autres œufs, heureuse si, pendant ces allées et venues, un forban ichneumonien ou chryside n’est pas venu cacher son propre œuf au milieu des victimes empilées, et apporter ainsi, dans ce nid si bien approvisionné, un germe qui va y faire entrer, en même temps, la mort et la disette. Mais c’est assez nous arrêter sur ces batailleurs ne vivant tous que de rapine. Nous arrivons enfin à des tribus à mœurs plus douces, queseulle suc des fleurs vient tenter, et qui, tout en faisant preuve d’une industrie encore plus grande que les précédents pour la construction de leurs nids, n’y apportent que du miel et ne viennent pas ternir l'admiration que l’on a pour leurs travaux par l'horreur qu'inspireraient leurs habitudes. Les mellifères construisent des nids où un art véritable vient présider. Tantôt ce sont de simples trous, soit nus, soit garnis de tentures et de courtines d’émeraudes et de pourpre, empruntées aux feuilles du rosier ou aux pétales éclatants du pavot, tantôt ce sont de véri- tables communautés, où chacun apporte le concours de son sa- voir et de son travail, et dont les abeilles domestiques et les fourmis présentent les types le plus perfectionnés. Pourquoi faut-il qu’au milieu de ces travailleurs paisibles viennent se glisser encore des fourbes qui, sous une livrée à peu près semblable, avec des besoins identiques, préfèrent profiter du travail d'autrui plutôt que d’y coopérer eux-mêmes. Il est, en effet, des mellifères, dont les larves vivent exclusivement de miel, mais qui ne savent ni se construire des nids, ni récolter leur approvisionnement. Ils sont à l’affüt des travaux de leurs compa- gnons, et quand ceux-ci, ayant préparé avec soin le berceau au- quel ils vont confier un si précieux dépôt, s'occupent à butiner sur les fleurs du voisinage, le voleur aux aguets, pénètre dans ce nid momentanément abandonné, y dépose un œuf, qui, éclos, donnera une larve destinée au meurtre dès sa naissance, au vol ensuite jusqu’à son éclosion. La vraie propriétaire revenant char- gée de pollen, ne peut s'apercevoir de rien, termine sa tâche, pond, referme le trou et se retire, ignorant qu’ellea emprisonné elle-même avec son œuf un ennemi mortel. INDUSTRIE — MOEURS CXIX La république des fourmis vient enfin terminer cet exposé rapide et nous montrer, en même temps, la plus haute expression de ce à quoi peut arriver un frêle insecte, aidé par l’association et par un admirable instinct. Ici tout est réglé, chacun a sa besogsne, et la vigilance, la prévoyance, le dévouement se remarquent souvent. Nous y voyons employés même, sans que ce soit à leur louange, des procédés que l’homme seul s'était appropriés; nous y voyons de véritables sultans servis par de véritables esclaves, des’ trou- peaux parqués et entrenus avec soin, des armées permanentes uniquement occupées de la défense de la cité ou de la conquête de ces mêmes esclaves. Mille détails sembleraient impossibles ou exagérés, s'ils n'avaient été observés avec soin par d'éminents savants. Nous y reviendrons longuement lorsqu'il en sera temps. $ VI. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Les limites d’une faune hyménoptérologique sont assez ‘diffi- ciles à définir, la facilité du vol de la plupart d’entre eux défiant des obstacles qui, pour d’autres insectes, sembleraient plus sé- rieux. Les fleuves ne peuvent être pris en aucune considération, les montagnes couronnées de neiges perpétuelles offriraient plus dé garanties sous ce rapport, s’il n'existait ni gorges ni défilés pouvant donner passage à nos insectes. Seuls les déserts paraissent devoir être un obstacle infranchissable, s'ils sont assez étendus. Aussi est-il peu rationnel de chercher à délimiter une faune restreinte, comme la faune française, allemande ou italienne. Pour irouver des bornes réelles en dehors desquelles les espèces changent visiblement d'aspect et de nature, il devient nécessaire de pousser à l’est jusque par delà les monts Ourals aux déserts de l’Obi, puis à ceux de la Tartarie, de les poursuivre. à travers la Perse et la Palestine,jusqu’à ceux de la Syrie et de l'Arabie Pétrée, de continuer par les déserts de la Haute-Egypte pour atteindre enfin le Sahara. On enferme ainsi dans la même faune toutes les rives de la Méditerranée, ce qui lui à fait donner le nom de faune européo-méditerranéenne. On a désigné aussi sous celui de faune circa-méditerranéenne l’ensemble des richesses naturelles rencontrées sur les rives de cette mer, d'un côté jusqu'aux hautes CxX INTRODUCTION montagnes qui s'étendent de la mer Noire aux Pyrénées, en passant par les Balkans, les Apennins, les Alpes et les Cévennes, de l’autre jusqu'aux déserts asiatiques et africains. Cette faune plus restreinte ne peut se séparer d’une façon complète de la faune européenne bien qu'elle présente quelques allures spéciales. La faune européo-méditerranéenne est donc vraiment déli- mitée, et il est possible d'examiner et d'étudier ses productions na- turelles sans trop craindre de voir les faunes voisines venir s’y mélanger en forte proportion. Mais tous les hyménoptères sont loin d’habiter en même temps toute cette large surface et il convient de la diviser en parties ou régions constituant des sous-faunes très-incomplètement bornées, mais possédant cependant quelques caractères particuliers. Ici nous trouverons de très-grandes difficultés pour indiquer les frontières de ces sous-faunes, car-bien des circonstances diverses peuvent influer sur la répartition de ces insectes, et ce n’est que par la réunion d'un très-orand nombre d'observations qu’on pourra, par la suite, arriver àles partager en séries suivant leur habitat. Il faut dire aussi que tandis que certaines espèces n'occupent qu’un espace de pays assez restreint, d’autres, au contraire, se rencontrent dans toute l’Europe et quelques unes même sont cosmopolites et se retrouvent aussi bien en Océanie ou en Amérique que chez nous. Les conditions qui peuvent influer sur la dispersion d’une es- pèce d'hyménoptère sont : le climat, l'altitude, la nature du sol et par suite des plantes qu’il nourrit, enfin la répartition des autres insectes eux-mêmes, en ce qui regarde les parasites. Le climat a surtout une grande influence et les espèces méri- dionales ne se rencontrent qu'exceptionnellement dans le nord. Mais il ne faudrait pas arguer de ce qu'un pays présente en été un. soleil brülant, pour conclure à la présence possible d'insectes mé- ridionaux, La condition la plus essentielle ne réside pas seule- ment dans l’ardeur du soleil, mais surtout dans la prolongation des temps chauds. Plus l'hiver en moyenne finit vite, plus l'été est précoce, plus aussi les insectes méridionaux ont des condi- tions favorables à leur développement. C’est donc la température moyenne d’une contrée qu’il faut considérer sous ce rapport plutôt que les maxima etles minima. De temps en temps on si- DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE CXXI gnale, ça et là, la capture d'espèces réputées jusque là beaucoup plus méridionales, et ces trouvailles se multiplient souvent à un point tel qu’on en vient à croire au réchauffement de ce pays. C’est ce qui arrive pour la Bretagne. Souvent aussi une vallée, convenablement située à l’abri des vents froids ou dans des con- ditions particulièrement favorables pour conserver la chaleur des rayons solaires, donne des espèces qui ne se retrouvent plus à quelques kilomètres. Je l'ai bien constaté en Bourgogne. L'altitude a donné lieu à des observations fort remarquables. Beaucoup d'espèces rencontrées dans les Alpes, par exemple, à des hauteurs plus ou moins grandes, se retrouvent dans les Py- renécs à des niveaux correspondants, sans se laisser voir aucune- ment dans les plaines ou les pays intermédiaires. La nature du sol a aussi une influence manifeste, et je me suis bien aperçu, d'accord en cela avec de savants entomologistes, que le terrain de la formation jurassique, par exemple, était beau- coup moins riche en espèces que d’autres couches géologiques. Il est très-probable que les insectes ne font que suivre, dans leur répartition, les plantes qui servent, soit à leur propre nourriture, soit à celle des victimes qu’ils ont à sacrifier. Il faut tenir compte aussi de l’aridité ou de l'humidité du sol, de son exposition, de sa nature même, sablonneuse, argileuse ou granitique. Les espèces fouisseuses ont, en effet, sous ce rapport, des préférences bien marquées. Toutes les espèces parasites suivent naturellement la réparti- tion de celles auxquelles elles doivent s'attaquer. Par exemple, le parasite spécial de la Mante religieuse se trouvera partout où sera cette Mante et seulement là. En résumé, il n’est pas possible, au moirs dans l’état actuel de nos connaissances, de classer chaque pays dans une région -entomologique particulière, et pour l'indication de l'habitat d’une espèce, il faut, en attendant mieux, indiquer seulement les points principaux où elle a été rencontrée, ce qui permettra de la pla- cer approximativement dans unefaune méridionale ou septentric- nale, alpine ou maritime, occidentale ou orientale. Ajoutons enfin, que la faune des iles est très-souvent caracté- risée d'une façon particulière pourvu qu’elles soient suflisam- ment éloignées des continents et qu’elles n’y aient été réunies à CXXII INTRODUCTION aucune époque, Cette observation n’est donc pas applicable à la. faune européenne où toutes les îles sont trop voisines de la terre- ferme pour que des espèces aient pu y rester spéciales. & VII. — DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES EN FAMILLES NATURELLES Si l’on veut bien se reporter à ce que j'ai dit plus haut à pro- pos des classifications, on y verra que celle, qui veut s'approcher le plus près de la vérité, doit s'appuyer non sur un certain nombre de caractères extérieurs, mais sur l’ensemble des faits capables d’influer sur l’organisation de l’insecte. J'ai dit aussi qu'il était trop: tôt pour songer à établir actuellement une semblable classifica- tion, car nous ignorons encore trop de faits essentiels à con- naitre. Qu'il me soitcependant permis d’esquisser ici, à grands traits,un essai d'une méthode indiquant, bien imparfaitement et surtout bien incomplètement encore, la suite philosophique que doit gar- der le placement successif des familles ; je m’appuierai, pour y arriver, sur la complication de plus en plus grande de leurs aptitudes instinctives, révélées par la série aussi de plus en plus longue des moyens successivement mis en jeu par nos insectes pour aboutir à l’accomplissement d’une même opération, qui à toujours pour but final la conservation de l'espèce. Mais il ne serait pas possible, en quelques phrases, d'arriver à comparer l'instinct et les mœurs quelquefois si compliquées de nos hyménoptères, et pour parvenir à faire un travail utile et dont l’ensemble puisse être facilement saisi d'un coup d'œil, je suis forcé de prendre un détour qui nous amènera au même but et aura même encore l'avantage de faire entrer dans notre examen les premiers états de l’insecte ; ce point est certainement fort im- portant, bien que l’état parfait doive incontestablement être con- sidéré comme représentant les articulés dans la plénitude de leurs: moyens. Il est facile de remarquer, en effet, que les hyménoptères les plus avancés dans la série, les plus perfectionnés sous le rapport DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES EN FAMILLES NATURELLES CXXIIT de l'instinct et des outils qu’ils doivent mettre en œuvre, corres- pondent précisément aux larves les plus faibles, les plus inertes, les moins capables de pourvoir elles-même à leur conservation et à leur nutrition. Je puis donc parfaitement, renversant le problème, imaginer une classification où les êtres larviformes les plus dégradés corres- pondraient aux types les plus élevés dans l’ordre naturel, et, ce faisant, j'arriverai d’une façon très-correcte d’abord, beaucoup plus facilement ensuite, au but que je poursuis. Je ne veux pas engager le lecteur dans toutes les discussions philosophiques que peut soulever la comparaison des organes entre eux, afin de voir lequel a une importance prédominante, quel autre, au con- traire, se trouve être d’un intérêt moins sérieux. Je ne puis que donner ici le résultat d’études prolongées, et le tableau suivant le montrera, je l'espère, aussi simplement que possible : I. — Larves munies de pattes proprement dites, capables de passer faci- lement d'un lieu à un autre, de chercher leur nourriture, possédant des moyens propres de défense, et un épiderme assez résistant pour les empé- cher de souffrir du contact immédiat des objets extérieurs. PREMIÈRE DIVISION. JI.— Larves non munies de pattes vraies, ne pouvant se livrer qu'à des mouvements de translation {rès-limités ou nuls; incapables de pourvoir elles-mêmes à leur alimentation et de se défendre contre l'ennemi le plus faible ; n'ayant qu'un épiderme très-mince et très-délicat. DEUXIÈME DIVISION. PREMIÈRE DIVISION Elle ne comprend qu'un seul groupe, celui de : I. — Les Mouches à scie ou Tenthrédines. DEUXIÈME DIVISION A — La larve est placée par la mère au milieu d'un amas de nourriture, que celle-ci rencontre toute préparée et qui n'a à subir aucune manipu- lation de sa part. a — La larve se contente d'une nourriture uniquement végélale. Elle est ordinairement enfermée dans une galle herbacée ou ligneuse, dans l'intérieur de laquelle elle peut souvent se mouvoir au moyen de pseudopodes. II. — Les Cynipides {ex parle). CXXIV INTRODUCTION a — La larve a besoin d'une nourriture animale. Elle vit soit dans le corps même d'une victime, soit à sa surface, mais toujours de sa substance même, et particulièrement des parties graisseuses. b — La mère pond ses œufs au moyen d'une tarière et est dépourvue d'aiguillon à venin. Les victimes ne sont donc jamais paralysées et continuent à poursuivre leur existence habituelle, arrivent même parfois à se transformer en nymphes ou en chrysalides ; d'autres fois elles sont attaquées à l'état d'œuf. III. — Les Parasites térébrants {comprenant les insectes que nous désignons sous les noms généraux de : Cynipides (ex parte), Evanides, Ichneumonides, Chal- cidiles (1) Proctotrupides, Chrysides). b'— La mère n'a point de tarière pour la ponte, mais possède un aiguillon à venin. Les victimes sont donc probablement paralysées avant d'être livrées aux jeunes larves. IV. — Les Parasites aiguillonnés (comprenant les Scoliens, les Multillaires, les Sapygiens). A'— La larveest approvisionnée de nourriture par la mère, soitque celle-ci l'ail amassée d'avance, soit qu'elle l'apporte à la larve au fur et à mesure de ses besoins. Mais cette nourriture doit d'être cherchée et trans- portée en lieux convenables par la mère, qui en outre lui fait subir soit une paralysie, soit même une trituration qui la dénature plus ou moins. a — La larve exige une nourriture animale paralysée. La mère est mu- nie d'un aiguillon à venin, qui lui sert à produire cette paralysie et à supprimer tout mouvement chez les victimes puissantes qu'elle fournit à ses larves, et qui, sous les attaques de celles-ci, feraient, sans cela. des soubresauts dangereux pour elles. La mère creuse des cavités soit dass le bois, soit dans la terre, ou bien elle construit, detoules piéces, (1) On pourrait citer, comme objection, les observations de MM. Giraud et Perris. sur les Isosoma et les Megastigmus. Ces savants n'ont pu trouver trace de victime dévorée par les larves de ces insectes, dont cependant tous les congénères sont des parasites térébrants évidents. Ils ont donc été amenés à admettre, avec le plus grand doute, il est vrai, une nourriture végétale pour ces insectes, au moins à la fin de leur existence larvaire. Mais on ne peut se laisser arrèter par des observations ainsi isolées et non probantes, et l'analogie la plus grande donnant la même manière de vivre à tous ces insectes, on doit, jusqu'à plus ample informé, les faire rentrer’ dans le cadre que je trace, à la division II. DIVISION DÉS HYMÉNOPTÈRES EN FAMILLÉS NATURÉLLES CXXV des coques terreuses pour y enfermer sa progéniture et les provisions animales qu'elle apporte de loin. V. — Les Fouisseurs. (|) (comprenant les Pompiles, les Sphé- giens, les Guépes solitaires.) a — La larve exige une nourriture ordinairement mielleuse, en tous cas parfaitement triturée. La mére est munie d'un aiguillon qui ne sert généralement qu'à sa défense ; elle creuse des nids comme les fouisseurs, ou bien elle les construit de toutes pièces, ou encore elle s'empare de ceux élablis par d’autres insectes. b— La larve, placée par la mère au milieu d'une provision miel- leuse, se suffit ensuite à elle-même. c — La mère creuse, construit ou approprie elle-même son nid ou l'abri qu'elle à choisi; elle l’approvisionne elle-même de miel. VI. — Les Mellifères solitaires nidifiants. c' — La mère est incapable de récolter le miel ct est obligée de s'emparer des travaux effectués ou des provisions réunies par les précédents, faisant ainsi acte de parasitisme indirect, puisque ses propres larves ne vivent pas de la substance de celle du nidifiant, mais s’attaquent seulement à ses provisions et, par là, la vouent à la mort dès sa naissance. VII. — Les Meilifères solitaires parasites. b' — La larve, placée ou non par la mère au milieu d'une provi- sion miclleuse, ne se suffit plus à elle-même et a besoin, jusqu'à sa transformation, des soins des individus parfaits de son espèce. De là pour ceux-ci un surcroit considérable de travail, et la nécessi- té pour la mère de trouver une aide à côté d'elle. Pour cela, elle vit en société avec d'autres femelles de son espèce, qui con- courent toutes à l’approvisionnement d'un seul nid plus ou moins compliqué, mais qui sont infécondes, et par conséquent ne font qu'apporter un secours efficace, sans amener en même temps une cause supplémentaire de travail. c — Les sociétés se dissolvent chaque année à l'entrée de l'hiver, et il ne subsiste que quelques femelles fécondées qui s’'engourdissent. (1) Ce nom de Fouisseurs n’est pas exact pour quelques-uns d'entre eux. Un grand nombre de guèpes solitaires se construisent, en eflet, des nids de toutes pièces avec de la terre gâchée. Tous les autres creusent le leur dans la terre, le sable, le vieux bois, les tiges sèches, etc. TOME 1 10. CxXxVI INTRODUCTION d — La nourriture destinée aux larves est extraite des fleurs, des fruits, des matières animales, partout enfin où peuvent exister des particules sucrées. Ce n'est pas, à proprement parler, du miel, mais une matière analogue au miel et n'en différant que parce qu'au lieu d'avoir subi une préparation spéciale dans l'estomac des femelles infé- condes, elle n’en a éprouvé aucune, si ce n’est une tritu- ration. VIII. — Les Guépes ou Vespides sociales. d'— La nourriture destinée aux larves est un véritable miel dégorgé par les femelles stériles, et extrait unique- ment des fleurs. IX. — Les Bourdons ou Bombides. c — Les sociétés sont permanentes et se renouvellent perpé- tuellement. d — La nourriture est exclusivement mielleuse. Les fe- melles fécondes sont toujours uniques dans chaque nid. Elles pondent et placent elles-mêmes leurs œufs dans les loges préparées pour les recevoir et d'où le nouvel in- secte ne sortira qu'à l'état parfait. Les femelles stériles ou ouvrières, sont toujours ailées; elles se bornent, pour tous soins, à fournir aux larves la nourriture nécessaire et à les enfermer complètement lors de la transformation en nymphe. La femelle féconde est l'âme de la société et les ouvrières la suivent en partie, quand, dans des cir- constances spéciales, elle quitte le nid commun. X. — Les Abeïlles ou Apides sociales. d' — La nourriture est très-variée, en même temps ani- male et végétale. Le miel destiné aux larves provient de ces sources diverses. Les femelles fécondes ne sont pas uniques dans chaque nid. Leur importance morale est beaucoup moindre que chez les Abeilles, et les ouvrières, au contraire, qui sont toujours aptères, voient s’accroitre les ressources de leur instinct. Les femelles ne placent pas elles-mêmes les œufs où ils doivent éclore. Les larves et les nymphes ne sont plus cnfermées dans des loges, et les ouvrières peuvent les transporter d’un endroit à un autre du nid suivant les circonstances atmosphériques. La supériorité de leur instinct sur celui des Apides sociales se révèle encore, chez un certain nombre d'espèces, par la possession de véritables troupeaux chargés de fournir une liqueur sucrée d'esclaves conquis par la force, d'individus TABLEAU ANALYTIQUE DES FAMILLES CXXVI! spécialement destinés à combattre, soit pour défendre la colonie, soit pour lui procurer ses esclaves, formant ainsi une réelle armée permanente. XI. — Les Fourmis ou Formicides. Je viens de définir ainsi 6nze groupes principaux d’hyménop- tères différent essentiellement entre eux par les conditions mêmes de leur existence. Beaucoup de ces groupes devraient encore se subdiviser en plusieurs autres, et on y arrivera, certainement, quand nous en saurons davantage sur les mœurs de ces insectes. Mais, pour le but pratique que je me suis proposé, il est évident que le tableau ci-dessus ne peut être d'aucune utilité et c’est pourquoi je le fais suivre, dès maintenant, d’une division arti- ficielle de toutes les familles, permettant d'arriver facilement et rapidement à constater celle dans laquelle rentre un hyménop- tère donné. {({) $S VIII TABLEAU ANALYTIQUE DES FAMILLES SÉPARÉES D'APRÈS LEURS CARACTÈRES EXTÉRIEURS I. — Abdomen sessile, soudé au thorax par le diamètre entier de sa partie basilaire, non muni d'une articulation mobile. — Trochanters bi-articulés. — Ailes antérieures pourvues d’une cellule lancéolée. a — Tibias antérieurs avec deux éperons. I. — Tenthredinidæ. a — Tibias antérieurs avec un seul éperon. b — Abdomen presque toujours plus ou moins comprimé. Ailes anté- rieures avec deux cellules radiales et quatre cellules cubitales, dont la première est plus grande que la deuxième. II. — Cephidæ. (1) Ce tableau n'est que provisoire et je donnerai à la fin de l'ouvrage un nouveau tableau définitif plus complet et plus exact, qui sera le résultat des études successi- ves que j'aurai faites de chaque famille et qui résumera l'état de la science à l'épo- que où il paraitra. CxX VIII ‘INTRODUCTION b' — Abdomen cylindrique ou déprimé. Ailes antérieures avec une ou deux cellules radiales, et deux, trois ou quatre cellules cubitales, dont la première est plus petite que la deuxième. III. — Siricidæ. II. — Abdomen non soudé au thorax par le diamètre entier de sa partie basilaire, mais muni d'une articulation mobile. Ailes antérieures sans cellule lancéolée. : À — Trochanters bi-articulés. a — Des ailes. b— Ailes présentant toujours plusieurs cellules fermées, ou, au moins, une cellule cubitale. Antennes non coudées. c — Ailes antérieures sans stigma. IV. — Cynipidæ. c — Ailes antérieures avec un stigma. d — Abdomen fixé sur le dos du métathorax. V.— Evaniadæ. d' — Abdomen fixé à l'extrémité du métathorax.. e — Prothorax réuni à la tête par un cou bien prononcé. VI. — Stephanidæ. e — Prothorax non réuni à la tête par un cou distinct, mais seulement par un mince pédicule. f — Ailes antérieures munies de deux nervures ré- currentes. g — Aüles antérieures avec quatre cellules cu- bitales. Métathorax terminé par un rebord enclavant une partie membraneuse. VII. — Trigonalydæ. g' — Ailes antérieures avec trois cellules cubi- tales au plus. Métathorax sans partie mem- braneuse. VIII. — Ichneumonidæ. f — Ailes antérieures munies d’une seule nervure récurrente. IX. — Braconidæ. b’ — Ailes sans cellule fermée et sans cubitale. € — Pronotum n'aftcignant pas l'insertion des ailes par son bord postérieur. Antennes portant de un à trois annelets. Tarière TABLÉAU ANALYTIQUE DES FAMILLES CXXIX des femelles ayant son origine sous le ventre, Antennes tou- jours coudées. X. — Chalcididæ. c' — Pronotum atteignant l'insertion des ailes par son bord pos- térieur. Tarière des femelles sortant de la pointe méme de l'abdomen. Antennes coudées ou non coudées. XI. — Proctotrupidæ. a — Pas d'ailes, b — Antennes non coudées. c— Antennes de seize articles au plus. Abdomen plus ou moins comprimé. IV bis. — Cynipidæ. c' — Antennes de plus de seize articles. Abdomen non comprimé. d — Antennes pourvues d'un annelet après le deuxiême article. VIII bis. — Ichneumonidæ. d' — Antennes non pourvues d'unannelet après le deuxième article. Segments abdominaux deux et trois soudés, sépa- rés seulement par une fausse articulation. IX bis. — Braconidæ. b' — Antennes coudées. c — Vertex pourvu d'ocelles assez visibles. Tarière des Q nais- sant sous le ventre. X bis. — Chalcididæ. c' — Vertex dépourvu d’ocelles, ou ceux-ci à peu près invisibles. Tarière des ® naissant à la pointe même de l'abdomen. XI bis. — Proctotrupidæ. A' — Trochanters uni-articulés. a — Des ailes. b — Pas de cellule cubitale complètement fermée. © — Abdomen de plus de quatre segments apparents. Pas de couleur métallique. Quelquelois des cellules cubitales incom- plètes. Métanotum arrondi en arrière. Les femelles ont par- fois les pattes antérieures de forme ravisseuse. XII. — Cenopteridæ. c — Abdomen de trois ou quatre segments seulement, (rès- rarement avec un cinquième très-pelit chez les &7. Corps tou- jours paré de couleurs métalliques en totalité où en partie: CXXX : INTRODUCTION Métanotum présentant des angles ou des dents sur les côtés postérieurs. XIII. — Chrysididæ. b' — Au moins une cellule cubitale fermée. c — Base des ailes protégée par une écaillette. d— Premier article des tarses postérieurs cylindriques, peu ou pas velu au côté interne. e — Première cellule discoiïdale: pas particulièrement allongée, plus petite que la cellule médiane. f — Le bord postérieur du pronotum atteint la base des ailes. g — Premier segment abdominal visiblement séparé des autres par une contraction de l'articulation, les autres s'emboitant régulière- ment. Pattes courtes. h — Hanches intermédiaires très-éloignées l'une de l’autre. Abdomen allongé, ovale. Chez le mâle, l'anus est souvent terminé par trois épines aigües; antennes longues, droites, épaissies graduellement jusque vers l'extrémité. Chez la $, l'anus laisse voir un aiguillon unique; antennes ® courtes, un peu noduleuses, contour- nées en corne de bélier. XIV. — Scoliadæ. h'— Hanches intermédiaires peu distantes. Abdomen conique. Anus ne laissant voir que deux dents très-courtes ou aucune. Antennes droites, allongées, filiformes. XV. — Mutillidæ œ. g — Premier segment abdominal non séparé des autres par une contraction de l'articu- lation. R — Lextrémité des tibias postérieurs n’atteint pas la pointe de l’abdomen. XVI. — Sapygidæ. h'— L'extrémité des tibias postérieurs dé- TABLEAU ANALYTIQUÉE DES FAMILLES CxXXX passe la pointe de l'abdomen. Pattes den- tées, éperonnées, velues ou épineuses. XVII. — Pompilidæ. f — Le bord postérieur du pronotum n’atteint pas la base des ailes. XVIII. — Sphegidæ. e — Première cellule discoidale dénresurément allongée, plus grande que la cellule médiane. Aïles le plus gé- néralement pliées pendant le repos. f — Ailes antérieures avec trois cellules cubitales fermées. g — Ongles dentés en dessous. XIX. — Eumenidæ. g — Ongles simples. XX. — Vespidæ. f — Ailes antérieures avec deux cellules cubitales fermées. XXI. — Masaridæ. d' — Premier article des tarses postérieurs plus ou moins aplati et élargi, velu au côté interne. e — Nervure radiale non parallèle à la nervure costale. Deux ou trois cellules cubitales égales ou inégales entre elles. Dans le cas de trois cellules cubitales égales, la troisième est aussi large sur la nervure ra- diale que sur la nervure cubitale. Femelles sans oreillette à l'angle externe du premier article des tarses postérieurs. Pas de femelles stériles. Vie soli- faire. XXII. — Melliferidæ. e— Nervure radiale parallèle à la nervure costale et tibias sans épines — ou bien nervure radiale non pa- rallèle à la nervure costale et tibias épineux, mais alors il y a trois cellules cubitales égales, dont la troisième est plus étroite sur la nervure radiale que sur la nervure cubitale. Femelles avec une oreillette pointue où mutique à l'angle externe du premier ar CXXXII INTRODUCTION ticle des tarses postérieurs. Des femelles stériles. Vie sociale. XXIII. — Apiaridæ. c — Base des ailes dépourvue d’écaillette. XXIV. — Formicidæ 9. a — Pas d'ailes. b — Abdomen non pétiolé. Thorax peu ou pas divisé. c — Tarses antérieurs armés de deux grands crochets et repliés en forme de pattes ravisseuses. Pas d'aiguillon. XII bis. — Cenopteridæ. c' — Tarses antérieurs ordinaires. Un aiguillon très-actif. XV bis. — Mutillidæ 9. b' — Abdomen pétiolé, le pétiole composé d'un seul article surmon- té d’une écaille aplatie, quelquefois sans écaille ou nodiforme, ou formé de deux articles noueux. Thorax offrant souvent de nom- breuses divisions. Pas d'aiguillon ou un aiguillon assez peu sen- sible. XXIV bis. — Formicidæ ©, très-rar!. o”. Les o de cette famille paraissent souvent privées d'ailes; mais elles en ont toujours eu au début de leur existence à l’état parfait et elles se les arrachent aprés la fécondation ; il est cependant toujours facile de reconnaitre cette muti- lation, ce qui les fait rentrer parmi les Hyménoptères ailés). II BIBLIOGRAPHIE DES PRINCIPAUX OUVRAGES SE RAPPORTANT, D'UNE MANIÈRE GÉNÉRALE, A L'ENTOMOLOGIE, A L’ANATOMIE DES INSECTES, ET PARTICULIÈREMENT AUX HYMÉNOPTÈRES EUROPÉENS. 1. Agassiz. 1819 +2 . Agricola. 1549 3. Aischinger. 1870 4. Albin Elz. 1720 D. Aldrovande. 1602 6. Antelme A. 151? 7. Audouin. 1824 8. Barthélemy 1559 9. Bassi. 1851 TOME I. Mémoire sur les frachées des insectes. (Proceding american Associalion for the Advanc. of Scien= ces., p. 149. — Traduction franc : Annales des Sc. natur., 3e série, XV, p. 358). De animalibus subferraneis. — Bâle. Beitrag z. Kenntn der Iym. Fauna Tyrols (Ztschr. des Ferdinandeuim zu Innsbrüci). A natural Ilistory of englisch Insects illustr. with 100 copper Platz, etc. — London, in-#, De animalibus insectis. — Jn-folio, Bononiæ. Hist. nat. des Insectes et des Mollusques. — Paris, in-12, 16 pl. Recherches anatomiques sur le thorax des animaux articulés. — Ann. des Sc. nat. £. 1, p. 97. 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Fallèn. SL 1799 1869 1810 IS18 1792 1794 1798 1804 1802 1807 1813 BIBLIOGRAPHIE CXXXVII Plan d'une méthode naturelle pour l'étude et la classification des insectes. — Bullelin de La Soc. philomatique, p. 153. Considérations générales sur les insectes. — J n-80, 60 pl. Paris. Rapport sur un mémoire de Ch. Lespès relatif à l'appareil auditif des insectes. — Ann. des Sc. nat. p. 230. Entomologie analytique. — 2 Paris. vol. in-%, 500 fig. recherches sur la chaleur propre des êtres vivant à basse température. — Ann. des Sc. nat. p. 5. Sur la métamorphose du canal intestinal des insec- tes. — Journal de Physique, tome Lxxxvr. Geschichte, Sistematik und Litteratur der Insekten- kunde. — Jn-8°, Leipzig. De fabrica et usu Antennarum in insectis. — In-#, pl. Berlin. Fauna hymenopterologica Volgo-Uralensis, ete. — Bull. de la Soc. imp. des Nalural. de Moscou. Etudes sur le rôle du tissu adipeux dans les sécré- tions urinaires chez les insectes. — Ann. des Sc, nal. p. 351. 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Latreille. 1740 1862 1876 1789 1804 1818 1857 1867 1868 1519 1537 1781 1754 1812 1801 1796 INTRODUCTION Observations curieuses sur les métamorphoses de beaucoup d'insectes (en hollandais). — Jn-folio, 25 pl. Amsterdam. Genera des Coléoptères d'Europe. — Introduction. Zur Iymenopteren Fauna der Umgegend von Frank- furt-a-M. — Berliner entom. Zeilsch. Mémoire sur l'existence supposée d'une circulation péri-trachéenne chez les insectes. — Ann. des Sc. nat. $ J. Jonstoni historiæ naturalis de Insectis. — Amsle- lodami. Nouvelle méthode de classer les hyménoplères et les diptères. — Genève, in-4°, 14 pl. col. Observations sur les ailes des hyménoptères. — In-lo, 6 pl. Paris, Die Pflanzenfeinde aus der Klasse der Insekten. — Stullgar«d. Musœum Leskeanum.—Regnum animale— Insecta— cura J. J.Z.Schachii, Beitraege zur Kenntniss der Hymenopteren-Fauna russlands. — Bull. Soc. imp. d. Nat. de Moscou, p. 293. Introduction to Entomology. — 1'° édilion, ? vol. in-80, » pl. col. Londres. 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General Outline of the Organisation of the animal Kingdom.— Londres. The entomologist useful Compendium.— London. Mémoire sur les animaux sans vertèbres. — Jn-80. Partie. Abhandlungen von Insckten. — 3 vol. in-1°. Regens- burg. | CXLVI 253. Schæffer J.-C. 2954. Scheffer J. 2535. Schelver. 256. Schluga. 257. Schranck (von Paula). 258. 260. Scopoli. 261. 262 2, Seba. 263. Sepp. 264. Shuckard. Siebold (von). 265. . Sirodot. 267. Sorg. 268. Spinola. 269. Spix. . Sprengel. Staveley. 1769 1851 1767 1751 1776 1280 1798 1765 1786 1734 1765 1760 1829 1836 1843 1 5 29 1895 1806 1808 1811 1815 1862 INTRODUCTION Icones insectoram circa Ratisbonam indigenorum — in-40. 150 pl. col. 3 vol. Regemberg. Verzeichniss der Hymenopteren d. Viener gegend — In-8. Vienne. Versuch einer Naturgeschichte der Sinneswerkzcuge- bei den Insekten. — in-$. Gœttingue. Prima lineæ cognitionisinsectorum.—7]n-80, Vienne. Enumeratio insectorum Austriæ indigenorum. — In- 50, 4 pl. Auguslæ Vindelicorum. Beitracge zur Naturgeschichte. — Leipzig. Fauna Boièa oder Beschreibung der in Baiern ein— heimische Thiere. — N'üremberg. Entomologia Carniolica, exhibens insecta Carnoliæ indigena. — in-8°. Vindoboniæ. Deliciæ floræ et faunæ& Insubricæ. Locupletissimi rerum naturalium thesauri accurata descriptio et iconibus artiliciosissimis expressis. Merveilles de Dieu exposées dans les insectes de la Hollande. (en Hollandais). — 5 vol. in-1°. A Description of the superior Wing of the Iymenop= tera ete. — Entom Sociely of London. Uber das Receptaculum $Seminis der Hymenopteren Weibschen.— Germars Zeilschrift vol. IV. Recherches sur les sécrétions chez Ann. des Sc. nalur. p. 141 et 251. les insectes. — Disquisitiones physiologicæ circa respirationem in- sectorum et vermium. —/Jn-8. Rudolsltadt. Insectorum Liguriæ (imp. hymenop.) species novæ aut rariores. — ? vol. in-#°., 7 pl. Génes. Geschichte und Beurtheilung aller System in der Zoologie, etc. — In-8°, N'üremberg. Commentarius de quibus insecta spiritus ducunt. — Gr. in-1°, Leipzig. Observations of the Neuration ofthe Hind Wings of Hymenopterous Insects, ete.— Trans. lin. Sc. of London. 272. Stephens. 273. Strauss. 274. Strœm H. dam. 280. Taschen- berg. 281. 282. Thomson. 283. Thünberg. 284. 285. Turton W. 286. Udmann. 287. Vallisneri. 288. Verloren. 280. Villers (de) 290, RL 1828 1846 1828 1762 1767 1764 1776 1669 1682 1866 1878 1571 1784 1795 1789 1806 1844 178) 1790 1790 BIBLIOGRAPHIE CXLVIT Hustrations of british Entomology, or a Synopsis of british Insccts. — 1? vol. in-So. 100 pl. Londres. Considérations générales sur l'anatomie comparée des animaux articulés. — Gr. in-to. Paris. Physik og acconomisk Beskriwelse over Sœndmeær Beschreibung norwegischer Insekten. — XKopenha- que. Keunzeichen der Insekten. — Zürich. Abgekürste Geschichte der Insekten.— Jn-%. 32 pl. Vintherthur Biblia naturæ, sive historia insectorum in classes re- dacta, cum præfatione II. Boerhaave. — tin-#, Leyde. Traduction française de l'ouvrage précédent. Die Iymenopteren Deutschlands. — 1 wol. in-8, Leipzig. Praktische Insektenkunde.— In-8°. Iymenoplera Sceandinaviæ. — In-$ Dissertatio sistens insecta Suecica. — In-°. Upsal- Museum animalium academiæ Upsalensis. A general System of Nature, etc. transladed from Gmelins last Edition Londres. of Systema Naturæ. Novæinsectorum species — Norimbergëæ—?? edition revue par Panzer. La f'e est de 1753. Nuove esperienze et osservatione intorno all origine sui lappi e costumi di vari Insetti. — Padua. Phénomènes de la circulation chez les insectes.— In 40, 96 p. C. Linnæi entomo!ozia faunæ Sueciæ descriptioni- bus aucta. — In 8e Lugd. Prospectus d'une histoire générale des insectes de France. — Lyon. Nomenclator iconum entomologiæ Linneanæ. — In- fol, 12 p., 12 pl. CXLVIII 292. Vogt C. 293. Walke- naer C. 294. Weiss- mann. 295. Westwood. 296. Wolff. 997. Wood. 299$. Wotton. 299. Zetterstedt 300, = 301. Zinke. 1839 1802 1863 1510 1875 INTRODUCTION Bcitracge zur Nevrologie der Insekten.— in-#°, 4 pl. Neuchatel. Faune parisienne.— Insectes. — 2 vol. in-8,7 pl. Paris: Uber die Entstehung des vollendeten Insects in Lar- ve und Puppe. — Frankf. a. M. An Introduction to the modern Classification of Insec- ten.— ? vol. in-8o. Londres. “ Das Riechorgan der Hymenopt. d. Wiener gegend. — In-$°. Vienne. Illustrations of the Linnean Genera of Insekts. — Londres. De differentiis animalium. — Luletiæ. Fauna insectorum lapponica.— Pars. 1. Insecta lapponica.— In-4°, Lipsiæ. Naturgeschichte der schædlichen Nadelholz. Insek- ten. — Weimar. IV GLOSSAIRE Dans toute science, les manières d’être particulières des objets étudiés, ainsi que les diverses parties de ces mêmes objets, ont besoin de pouvoir être exprimées d’une manière claire et précise, de façon que le lecteur comprenne parfaitement ce dont veut parler l’auteur dont il parcourt l'ouvrage. De là la nécessité de compléter la langue vulgaire qui néglige les détails, et d'adopter, pour ceux-ci, des expressions spéciales et connues de tous les sa- vants et de tous les travailleurs. C’est un bagage littéraire dont aucune science ne saurait se passer, et dont l’entomologie à be- soin comme toutes les autres branches des investigations humai- nes. Ces termes techniques sont représentés, soit par des mots anciens et vulzaires dont l'acception est restreinte à un objet spécial, soit par des mots entièrement nouveaux. Comme il est de toute nécessité que cette langue scientifique soit parfaitement connue de chacun, et surtout qu’elle soit très- précisée, j'ai pensé ne pouvoir me dispenser d'insérer ici un voca- bulaire, dont l'importance me semble capitale. Chaque idiome a ainsi ses expressions spéciales, el, comme un grand nombre d'ouvrages entomologiques sont écrits dans les différentes langues usilées en Europe, j'ai cru bon d'étendre ce travail aux deux principales, savoir : l'Allgmand et l'Anglais. Je TOME I. 12. CL INTRODUCTION sais trop quelles difficultés j'ai dù surmonter pour arriver à m'approprier cette terminologie, pour n'avoir pas jugé utile de- faciliter les recherches ultéricures des savants par la publication. de ces glossaires. J'aurais même vivement désiré joindre ici, de la même maniere, les vocabulaires Suédois, Hollandais, Espagnols et Italiens ; mais j'ai craint que cette longue énumération, tout utile qu’elle püt être, ne fatiguät la bienveillance de mes lecteurs. La langue latine, comme chacun sait, est l’idiome spécial des naturalistes; c’est elle qui supprime entre eux les frontières ter restres pour n’en faire qu'une seule nation, disons mieux, qu’une seule famille. C’est elle qui présente aussi le plusde clarté dans la différentiation des expressions voisines. Aussi veux-je m'appuyer ici complètement sur elle, et la prendre pour base en y ramenant les autres langues |). J'ajoutcrai enfin deux observalions pour l'intelligence des tables qui suivent. D'abord, certains mots étant employés dans toutes les langues avec leur forme latine, je les placerai seulement dans la liste des mots latins. Ensuite, pour ce qui regarde spécialement les couleurs, je les ai toutes réunies à la suite du mot color; mon but, ce faisant, à été de faire mieux ressortir, en les groupant l’une près de l’autre, les différencesexprimées par les divers termes, différences souvent trop peu prises en considération par les auteurs. J'ajouterai enfin que je n’ai pas inscrit les diminutifs terminés ordinairement par ulus ou ellus. Leur sens exact se déduira faci- lement de celui du mot simple. (1) Le glossaire latin donne l'explication de près de 7100 mots, qui sont représentés dansles-autres listes par environ 540 mots français, 100 mots allemands et 560 mots anglais. GLOSSAIRE LATIN-IRANCAIS CLI GLOSSAIRE EXPLICATIF LATIN-ERANCAIS Bhbreviatus, rawourci. — Se dit d'une partie ;plus courte qu'elle n'est d'ordinaire. Abdomen, abdomen. — Troisième “partie du corps des insectes conte- nant les organes de la reproduc- tion. (Int. p. LXXx) (1). Aciculatus, aciculé. — Se dit des antennes ou des palpes, quand un article très-court, aigu, les termine. Actleus, aiguillon.— Organe situé atl'extrémitédle l'abdomen, dépen- dant de ceux de la reproduction, etidestiné à f@rmer une plaie et à y verser un venin. (fat. p. LXXXV). A uminatus, acuminé. — Se dit d'upe partie terminée en pointe, quand elle est fine, aigüe et un peu raide. Acuprnctatus,æcuponclué.— Qui est {isement et densément ponctué. Acutus, aigu, {ranchant. — Ter- miné-èn pointe fine. $Se dit aussi du bon saillant et tranehant d'un organe. : Adhærgens, adhérent. — Qui ne peut se.délacher faeilement. Affinis, &/{/ine. — Se dit d'une es- pèece qui, sans être semblable à une autre, sen rapproche beaucoup. Alæ, ailes. Organes du vol. NL pu): Altus, haut. — Indique une partie plus élevéeque d'ordinaire, Armbulatoris pedes, palles ambu- laloires. &e dit des patles des- tinées spécialement à la marche. Anales pedes, paites anales. — Pattes situées sur le dernier seg- ment abdominal. Analis, anal. — Se dit soil des par- ties qui appartiennent à l'anus, soit de celles qui sont situées du eoté de l’anus. Angulosus, 2nquleux. — Qui pré- sente des angles plus ou moins saillants. Angulus, angle. — Intersection de deux lignes ou de deux surfaces. Angustatus, rélréci. — Qui de- vient plus étroit. Angustus, élroil. — Qui est long relativement à la largeur. Annellus, annelet.— Petits articles placés dans les antennes entre le seape et le funicule, ou entre les premier et deuxième arlicles du fu- nieule. Annuliformis, annuliforme. — En forme d‘anneau. Annulus, anneatt. — Les diverses parties qui composent le thorax et l'abdomen; s'applique surtout aux larves. Ante. — Prélixe indiquant une si- tuation en avant. Antennæ, anfennes. — Organes situés au devant de la tête, et composés d'une série de pièces ar- ticulées les unes avec les autres. (né. p. xLIN). Antepectus. — On a appelé ainsi l'ensemble des parties inférieures et latérales du prothorax. Anterior, antérieur. — Placé du coté ou en devant de la tête. Anus. — Ouverture pratiquée à l'extrémité de l'abdomen pour la sortie des aliments. — Extrémité même de l'abdomen. Apex, extrémilé. — Partie termi- nale d'un organe. Apicalis, apical. — Qui tient à l'extrémité d'un organe ou d'une partie du corps. Apodemata, apodèmes.— Prolon- gements intérieurs des parties externes soudées entre elles. Apodus, apode. — Dépourvu de pattes. Appendiceus, appendicé.— Se dit d'une cellule alaire qui présente à sa suite un fragment de nervure. (1) Je renvoie ainsi à la page de l'introduction, où l'on trouvera des détails plus circonstanciés sur le mot. ÆCLII Appendiculatus, appendiculé. — Muni d'appendices. Appendix, appendice. — Toute piece accessoire qui est placée sur une autre. Approximatus, rapproché. — Se dit des antennes, des yeux, des hanches, etc, quand l’espace qui les sépare est étroit. Apterus, aptère. — Dépourvu d'ailes. Arcuatus, arqué. — In forme d'arc. Area, champ, surface. — Espace linité de forme quelconque. Areola, aréole. — Petite cellule. Areolatus, aréolé., — Qui porte des aréoles. Armillatus. — Garni dune bande colorée comme un bracelet. Articulatio, articulation. — Por- tions contigües de deux organespar lesquelles ils sont articulés l'un avec l’autre. Articulatus, articulé — Composé d'articles. — Se dit d'une partie qui peut se mouvoir sur une autre partie, tout en y étant fixée. Articulus, article. — Pièces qui sont liées ensemble, tout en con- servant leur mobilité, et qui, par leur réunion, forment un corps ou un organe. Asper, chagriné. — Parsemé de peuls tubercules très rapprochés, comme la peau de chagrin. Attenuatus, atténuë.— Qui dimi- nue subitement de largeur ou d'é- paisseur. Auriculatus, auriculé. — Se dit d’une partie dilatée latéralement de part et d'autre en forme d'oreille. Axillaris, axillaire. — Qui se rap- portent à l’aisselle ou à l'épaule. Baculiformis, baculiforme.— En forme de bäton, de baguette. Barbatus, barbu.— Qui a des poils réunis en petits bouquets pluslongs que ceux des parties voisines. Basalis, basal. — Quitient à la base. Basilaris, basilaire, — Qui serap- porte à la base. Basis, base. — C'est la portion de tout organe qui est la plus rappro- chée du milieu du thorax. Bi, — Prélixe indiquant qu'une chose est double. Bifidus, bifide.—$Se dit d'une partie | GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS quelconque divisée à son extrémité en deux branches. Bombinatio, bombus, Lourdon- nement. — Bruit que font certains insectes en volant. (Int. p. GIx) Brachialis, brachial. — Sedit quel- queloisd’unenervurealaire. —Nom de la cellule la plus supérieure des ailes à leur base. Brevis, court. — Toute partie d'une espèce cst dite courte quand elle reste au dessous des proportions ordinaires dans les esèces de la méme famille. D'une manière géné- rale, l'antenne est courle si elle égale seulement la longueur de la tête; les ailes sont courtes si elles n'atteignent pas l'extrémité de l'ab- domen; les pattes sont courtes, quand les postérieures n'atteignent pas, dansleur plus grande exten- sion, l'extrémité de l'abdomen, ou quand les antérieures ne dépassent pas le devant de la tête, etc. Cælatus, ciselé. — Surface présen- tant des portions planes de forme varice, plus élevées que le reste. Galcar, éperon. — Petits appendi- ces pointus ou de forme diverse qui se trouvent aux extrémilés des ti- bias de beaucoup d'espèces, et sont souvent mobiles. Calcaratus, éperonné. — Pourvu d'éperons. Callosus, calleux.— Paraissant for- mé d'une substance sèche, épaisse, rugeuse et différente du reste de la surface. Callum, callus,callositè.— Endroit calleux. Calvus, chauve. — Se dit d'une portion dépourvue de poils dans une surface qui en est couverte. Canaliculatus, canaliculé. — Pré- sentant un canal longitudinal. Capillaceus, capillacé. — en forme de cheveu. Caput, léle. — Parlie antérieure du corps portant les yeux, les antennes et les pièces de la bouche (Int. p. XL). Carina, carène. — Ligne élevée et tranchante. Carinatus, carèné. — Portant une ligne longitudinale élevée et tran- chante.— $e dit aussi d'une surface dont les bords se relèvent de façon à former une gouttière au milieu. Carpus, carpe ou stigma.— Por- tion épaissie de la nervure costale GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS de l'aile antérieure chez beaucoup d'hyménoptères. (Int. p. Lxv. et LXXX). Catenatus, catenulatus, enchai- ne.— Se dit d'une surface portant des sculptures dont l'ensemble simule une chaine. Cauda, queue. — Derniers anneaux de l'abdomen,quand,dans quelques espèces, ils se prolongent d'une facon anormale. Caulis, l{ige. — Partie basilaire des iachoyres plus ou moins cornée. — Un a aussi donné ce nom au funicule de l'antenne, en dehors de la massue. Cavatus, creusé. — Qui porte une cavité. Cavitas, cavilé. — Partie enfoncée profondément. Cellula, cellule. — Portion de la menbrance de l'aile enfermée entre plusieurs nervures. Cenchri, grains. — Petites parties calleuses et souvent dénudées qui se lrouvent, chez beauco::p d'hy- ménoptères, à la base du métatho- rax Cerci, valoules hypopygiales. — V. hypopygium. Cernuus, incliné. — Se dit de la tête, lorsqu'elle forme un angle droit avec le thorax. Character, caractère. — Ce qui, dis l1 structure d'un insecte, le fait distinguer d'un autre. Cibaria instrumenta.— Ensem- bie des organes buccaux. Cicatricosus, cicalrisé. — Portant des parties saillantes avec des li- ges légèrement enfoncées dans lesin!ervalles, imitant lescicatrices Ciliatus, cilié. — Garni de cils. Cilium, cil. — Petits poils courts et raides placés parallèlement sur une ligne, ou sur le bord de quel- que organe. Cinctus, cingulatus, ceint.— Qui porte une bande autrement colorée à la base où au milieu de l'abdo- hien. Clathratus, barré. — Se dit d'une surface dont les sculptures simu- lent des barreaux. Clava, massue. — Renflement de l'extrémité de l'antenne. Clavatus, claviformis, clavifor- me. — En forme de massue. Clypeatus, clypéacé ou clypéifor- me. — En forme de bouclier. CLIII Clypeus, épistome.— Pièce située à la partie la plus antérieure de la tête. Coarctatus, resserré. — Dont la largeur diminue. Cochleariformis, en forme de cuiller. — Cavité allongée et très- évasée. Collare, collier. — V. pronotum. Collum, col.— Pédicule qui joint la tête au thorax. Color, couleur.— DÉNOMINATION DES DIVERSES COULEURS COULEUR NOIRE Ater. — Noir pur mat. Niger. — Noir pur brillant. Carbonarius, anthracinus. — Noir de charbon. Ebeninus. — Noir d'ébène. Atrovelutinus. — Noir velouté. Piceus, picinus. — Noir de poix, un peu gris verdâtre. F'uliginosus. — Noir de suie. Fusceus, fuseeseens. — Noir brun. Atrocæruleus. — Noir bleuâtre clair. Atrocyaneus. — Noir bleuâtre sobre. Fumatus, fumosus.— Noir transparent enfumé. Nebulosus. — Gris nuageux. Nubeceulosus.— Légèrement enfumé. Plumbeus. — Gris plombeux. Cinereus, einereseens, leucophœus, gil- vus. — Cris cendré. Griseus. — Gris. Griseseens. — Grisûtre. Lividus. — Pâle, plombé, légèrement noirâtre. Chalybeatus. — Gris d'acier, bleuâtre. COULEUR BLEUE Indiygoteus. — Bleu indigo sombre. C«æruleus, eæruteseens. — Bleu de mer foncé. | Cyaneus, ceyanescens. — Bleu azuré foncé. Asureus. — Bleu d'azur clair. Janthinus. — Bleu violet un peu pour- pré. : : Hyacinthinus, amethystinus. — Azuré violet clair. COULEUR VERTE Olivaceus. — Vert olive. Glauceus. — Vert de mer. Smaragdinus. — Veri émeraude. Prasinus. — Vert bleuâtre (couleur de Juireau). Viridis. — Vert un peu jaunâtre. Virescens. — Jaune verdâtre. Æneus, ænescens.— Vert bronzé. COULEUR JAUNE Chalceus. — Jaune bronzé. Fulcus. — Jaune roux verdâtre. Suecineus, — Jaune d'ambre, un verdâtre. peu CLIV Citrinus. — Jaune citron clair. Sulfureus. — Jaune soufre. Flavescens, flavus, flavidus. — Jaune blond doré, Aurichaleeus. — (laiton). Chrysargyrus. — Vermeil. Croceus. — Jaune brillant de safran. Aureus, auratus. — Jaune d'or métalli- Jaune d'or bronzé que. Stramineus. — Jaune paille. JLuridus. — Jaunâtre pâle. Ochraceus. — Jaune d'ocre. Luteus, lutescens — Jaune un peu rou- geàtre (jaune d'œuf). Aurantiacus. — Jaune orangé. T'estaceus. — Jaune rouge brique. COULEUR BRUNE Castaneus. — Marron. Alutaceus. — Brun comme le cuir. Sparliceus. — Rouge brun, bai. Baclius. — Rouge brun, bai Cinnamomeus. — Brun cannelle. Brunneus. — Brun. COULEUR ROUGE Rubidus. — Rouge brun. Rubiginosus, ferrugineus, œruginosus. — Rouge de rouille, ferrugineux. Rufus,rufescens. — Rouge roux. Rutilus.— Roux ardent. Erythrcæœus.— Rouge, Sanquineus, sanquinosus, lentus. — Rouge sang Miniatus. — Rouge de miniun. sanquino- Ruber, rubescens. — Rouge vermillon. Carminatus., — Rouge carmin. Purpureus, Purpurascens. — Rouge pourpre. Igneus, ignitus, flammatus. — Rouge feu métallique. Cupreus.— Rouge de cuivre. Roseus. — Rose. Violaceus, violaseens. — Rouge bleu- violet. COULEUR BLANCHE Pallidus. — Blanc jaunâtre. Eburneus. — Blanc d'ivoire (ton jau- nätre). Argenteus, argentatus. — Blanc d'ar- gent (ton bleuâtre). Niveus. — Blanc de neige. Albus, albidus. — Blanc pur. Albieans, — Blancavecun ton gris. C'anus, incanus, canescens. — Blanc argentin (comme les cheveux). Comatus, chevelu.— Portion limitée d'une surface, couverte de poils longs et fins, comme des cheveux. Communis, commun.—$e ditd'un insecte que l'on rencontre fréquem- ent et facilement. Ce terme n'a rien d’absolu; il peut étre vrai, pour une espèce donnée, dans une lo- calité et non dans une autre. Un insecte peut être trèés-commun une année, et devenir rare l’année sui- vante. La connaissance de l'habitat GLOSSAIRE LATIN-FRANÇAIS d’un insecte suffit aussi pour le ren- dre commun, de rare qu'il était avant qu'on ne sût précisément où le trouver. Complanatus. aplani. — Non ru- gueux. Compositi oculi, yeux composés. — Yeux formés d'un grand nombre de petits yeux élémentaires sim- ples Apt): Compressus, comprimé. — Plus haut que large, où aplati sur les cotés. ; Concolor. concolore.— $e dit d'une partie, quand elle est en entier d'une seule couleur, où que sa cou- leur est la même que celle d'une autre partie à laquelle on la com- pare. Conicus, conique — Dont le diarmè- tre diminue graduellement d'une extrémité à l'autre. Connatus, conné. — Ke dit des or- ganes réunis à leur base. Constrictus, resserre. — Dont la largeur diminue. Contiguus, contiqu. — Se dit des antennes, des yeux ou des hanches, quand ces organes se touchent presque à leur base. Convexus, convexe. — Quand le le centre est plus élevé que les bords. : Cordatus, cordiformis, cordifor- me — En forme de cœur ou de triangle à angles émoussés. Coriaceus, coriacé.— Quand la sur- face est inégale, raboteuse et rap- pelle celle du cuir brut. Cornea, cornée. —Membrane exté- ricure de l'œil. Cornei pedes, pattes écailleuses. — Pattes situées, chez les larves, aux segments thoraciques. Corneus, corné. — Qui a la con- sistance de la corne. Corpus, corps. — Ensemble de toutes les parties d'un insecte, quelquefois plus spécialement la réunion de la tête, du thorax et de l'abdomen. Corrugatus, ridé. — Couvert de plis courts et irréguliers. Costa, côle. — Bord extérieur de l'aile. — Ligne saillante élevée et large sur une surface unie. Costalis, costal.— Qui se rapporte à la côte (nervure, cellule, etc.). Costatus, à côles. — Surface gar- nie de cotes. GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS Coxa, hanclie. — Partie des pattes directement articulée avec le tho- rax. (Int. p. LIX). Crassus, épais. — Quand le dia- mètre est grand relativement à la longueur. Creber, crebrè, serré. — Se dit des points ou des sculptures pres- sèés les uns contre les autres. Crenatus, crenelé. — $Se dit de toute partie pourvue de petites dents obtuses et arrondies. Cribratus, criblé. — Se dit d'une surface qui à l'apparence d'un ta- mis. Crinitus, checelu. — Comme co- matus. Qui a des poils longs et forts comme du crin. Cristatus, à crèle.— Qui porte une ligne élevée et tranchante, et en méme temps crénelée. Cubitalis, cubilal. — Se dit des nervures ct cellules de l'aile. (Int. P. LXVII). Cultriformis, cullriforme. — En forme de couteau. Cuneatus, cuneiformis, cunéi- forme — En forme de coin ou de cône. Cursorii pedes, palles coureuses. — Pattes, spécialement disposées pour la course rapide. Cuspidatus, pointu. — Qui est en forme de pointe. Cylindricus, cylindrique. — D'un diamètre égal dans toute Ia lon- œucur. Deflexus, /léchi, courbé, penché. — $e dit d'un organe dirigé infé- rieurement. Dens, dent. — Tout appendice dur corné, très-court et plus ou moins pointu ou triangulaire. Densè , densus, «densément, dense. — $e dit des poils, des points, etc., trés-serrés, pressés les uns contre les autres. Dentatus, denté. — Muni de dents. Denticulatus, denticulé. — Muni de petites dents. Dentiformis, denliforme. — Qui a la forme d'une dent. Depressus, déprimé. — $e d'une partie dont la hauteur plus courte que la largeur, aplatie dans le sens horizontal. Digitatus, digilé. — Se dit lorsque des divisions ou des dessins imi- tent, par leur disposition, les doigts d'une main. dit est ou CLV Dilatatus, dilalé, — Se dit d'une partie qui subit un accroissement anormal d'un côté ou de l’autre. Dilutior, plus clair.— Se dit d'une partie dont la teinte est moins fon- céc que le reste. Discoïdalis, discoidal. — Nom d'une nervure des ailes qui tient au disque. (V. discus). Discoïdeus, discoïde. — Qui res- semble à un disque ou à nn pla- teau. Discus, disque. — Partie centrale de diverses portions du corps, ailes, thorax, etc. Distantes, écarlés. — Se dit des antennes, des yeux ou des han- ches éloignes l'un de l’autre à leur base. Distinctus, distinct, visible. Facile à voir ou à constater. Dorsum, (os.— Partie supérieure du corps. Durus, dur.— Difficile ou à piquer. Echinatus, épineux. — pines. Elatus, élecé. — Qui est le haut. Elongatulus,diminutif d'Elongatus Elongatus, a/longé.— Qui est long et un peu étroit. Emarginatus, échancré. — Se dit quand un bord présente un angle ou une courbe rentran(s. Ensiformis, ensiforme. — Se ditde l'antenne qui est comprimée et à trois côtés, dont l’un est plusétroit que les deux autres. Entothorax, Partie thoracique tou- jours interne (Int. p. LV). Epicranium, épicrane. — On ap- pelle ainsi toute la partie supé- rieure et latérale de la boite qui forme la tête. Epidemata, épidèmes. — V. Ossi- cula. Epiglottis, épiglotte. — V.Epipha- rynx. Epimeri, épimères. — Pièces thora- ciques inlérieures recevant les hanches. (Int, p. Lv). Epipharynx, valve qui sert d'oper- cule au pharynx et qui est située verticalement au bord supérieur de celui-ci. (Int. p. XLIX). Epipygium. arceau dorsal du der- nier segment de l'abdomen. (Int, P: LXXXIHI). — à entamer garni d'é- porté vers CLVI Episternum, Pièce thoracique infé- rieure (Int. p. LV). Epistomus, épistome. — V. Cly- peus. Erectus, dressé. — Quis’élève droit. Excavatus, excavé. — Qui porte une cavité. Exilis, gréle. — Qui est long et mince. Exodermus, exoderme. — $e dit d'un parasite qui attaque extérieu- rement sa victime. Expansio alarum, envergure. — Distance d'une extrémité des ailes antérieures à l'autre, lorsqu'elles sont étendues. Exsertus, exscrle. — Se dit d'un or- gane visible à l'extérieur, spécia- lement de la tarière, quandelle dé- passe l'abdomen. Externus, externe. — Ce qui est en dehors. Facies, face. —V. Vultus. Facies, physionomie, apparence par- ticulière d'une espèce. Falcatus, falciforme. — Qui a la forme d'une faux. Farinosus, farineux. — Couvert d'une pulvérulence comme de la farine. Fascia, fascie. — Bande colorée. Fasciatus, fascié. — Qui porte des fascies. Fasciculatus, fasciculé. — $e dit des poils ramassés en faisceaux, en houppes. Femina, femelle. — Individu du sexe feminin. Femur. cuisse. — Partie de la patte articulée aux hanches par l’inter- médiaire des trochanters et rece- vant, à son tour, le tibia à son autre extrémité. (Int. p. LX). Filiformis, filiforme. — Qui est linéaire ét allongé comme un fil, Fimbriatus, frangé. — Garni de poils placés comme des cils, mais non parallèles. Fissus, fendu. — Dont les divisions sont profondes. Flabellatus, flabellé. — Se dit de l'antenne, quand la plupart de ses articles émettent des rameaux longs, flexibles, et aplatis. comme les branches d'un éventail. Flagelliformis, flagelliforme.— En forme de fouet. Flagellum, funicule. — Partie de GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS l'antenne articulée au scape. (Int. PALIN): Floccus, poils frangés longs, fins et denses, un peu frisés, de ia face in- f.rieure des cuisses, surtout des postérieures, chez quelques Mel- lifères. Foliaceus, foliacé. — Aplati en forme de feuille. Folliculus, coque. — Enveloppe soyeuse, fermée de toutes par!s, où s'enferme un grand nombre de larves pour se transformer en nymphes. \ Forcipes, pinces.—Parties externes de l'organe générateur mâle. (Int. DSC) Forcipiformis, en forme de pinces. Fossorii pedes, pattes fouisseuses. — Pattes courtes, fortes, appro- priées pour creuser la terre. Fossula, fossette. — IEnfoncement assez grand. Fossulatus, fossulé. — Portant une ou plusieurs fossettes. Foveatus, foveolatus, fovéolé. — Garni d'impressions assez grandes arrondies. Fractæ, brisées, coudées. — Se dit des antennes quand le funicule peut se replier sur le sçcape. Frons, front. — Partieantérieure de la tête, située au-dessus des yeux el sous le vertex. Fumatus, enfumé. — Se dit des ailes quand la membrane est la- vée de noir ou de gris, sans perdre sa (ransparence. Funiculus, funicule. — V. Flagel- lum. — C'est aussi le ligament qui soutient l'abdomen dans quel- ques cas, Furcatus, fourchu. — qui présente deux branches. Fusiformis, fusiforme. — Se dit des organes qui présentent des renflements entre deux parties plus minces. Fusus, filière. — Organe secréteur de la soie dont se servent les larves pour construire leur coque. Geminatus, geminé. — Se dit de deux points très-rapprochés et isolés, ou de deux parties sembla- bles et adhérentes par la base. Genæ, joues. — Parties de la tête situées derrière les yeux et au- dessus de la base des mandibules. Geniculatus, coudé. — V. Fractæ. GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS Genitalia, parties sexuelles. Organes de la reproduction dans les deux sexes. Genu, genou. — Arliculation de la cuisse et du tibia. — On désigne très-souvent ainsi l'extrémité de la cuisse. Genus, genre. — Réunion de plu- sieurs espèces ayant un grand nombre de caractères communs. (Int. p. vin). Gibba, bosse. — Saillie élevée sur une surface plane ou arrondie. Gibbosus, gibbus, gibbeux. — ren- flé en forme de bosse. Glaber, glabre. — Dépourvu de poils. Globosus, ylobuleux. — En forme de boule. Gracilis, grèle. — Qui est d'un petit diamètre relativement à la longueur. Granulatus, granulosus, granulé. — Parsemé de grains. Granulus, grain. — Petit point éle- vé sur une surface unie, pareil à ceux d'une peau de chagrin. Guttatus, facheté. — Marqué de points colorés ronds en forme de gouttes. Habitat, Endroit spécial, plante par- ticulière etc.. où se trouve un in- secte. Hamuli, crochets. — Sortes de pe- tites Cpines erochues situées sur lä côte des aïles inférieures et ser- vant à les maintenir fixées aux ailes supérieures pendant le vol. Hemipterus, hémiptère. — Dont les ailessont lrès-raccourcies. Hemisphæricus, hémisphérique. — En forme de demi-spaere. Hexapodus, liexapode. — Qui a six pattes. Hirsutus, hirtus, hérissé.— Couvert de poils courts, raides et peu serrés. Hispidus, hispide. — Couvert de poils raides et courts comme de petites épines. Holosericeus, soyeux. — Qui a un aspect satiné. Humeralis, huméral. — Quise rap- porte à l'épaule. Humerus, épaule. — Parties laté- rales, souvent élargies du protho- rax. Hyalinus, Ayalin. — Transparent. | | | | | | | | | | | CLVIT Hybrida, hybride. — Individu né par la réunion des sexes de deux espèces voisines. Hymen, membrane. — Partie flexi- ble, transparente, mince comme une feuille. | Hypoglossis, aypoglotte. — V.hy- . popharynx. Hypopharynx, valve verticale située en devant et au bord inférieur du pharynx, servant à le fermer avec l'épipharynx. (Int. p. LD). Hypopygium, Arceau ventral du dernier segment abdominal. (nt. P. LXXXHI). Imago, insecle parfait. — Insecte qui a subi toutes ses métamor- phoses, et est apte à la reproduc- tion. Imbricatus, inbriqué. — Posé l'un sur l'autre, comme les tuiles d'un toi. Immaculatus, irmaculé. — Sans taches. Impressio, impression. — Point ou marque hhprimce. Impressus, imprimé. — Légère- inent enfoncé dans la surface. Inæqualis, inégal. — Se dit d'une surface qui a des élévations et des enfoncements irréguliers. Incisus, coupé. échancré — Qui présente sur son bord une incision ou une échancrure. Incompletus, incomplet. — Se dit d'une cellule qui reste ouverte. Incrassatus, épaissi. — Qui devient plus épais. Inermis, v. muticus. Inferior, inférieur.— Sc dit d'une partie située en dessous d'une autre; du dessous du corps; des ailes postérieures. etc. Inflatus, enflé. — Se dit de la mas- sue, quand elle est d'une grosseur disproportionnée avec le reste de l'antenne. Inflexus, infléchi. — S'applique; à la tête quand elle forme un angle aigu avec le thorax. — Se dit aussi de touie partie courbée en dessous. Infundibuliformis, infundibulifor- me.— Qui a la forme d'un enton- noir. Infuscatus, assombri. — Se, dit d'une couleur qui tourne au noir. Inocularis, inoculaire. — Se dit de . *CLVIII l'insertion des antennes dans une échancrure des yeux. ‘Insertio, insertion. — Endroit où une partie est attachée à une autre Insertus, inséré. — Placé, attaché. Integer, entier. — Sans découpure ni division. Inter. — Préfixe qui ajoute à un mot l'idée que les parties qu'il dé- signe sont situées entre deux autres ou en enserrent une autre. Interior, interne.— S'applique à la portion des divers organes qui regarde le corps ou peut s'y appli- quer. Intermedius, intermédiaire. — Se dit de la deuxième paire de pattes fixées au mésothorax. Interocularis, interoculaire.— pla- cé entre les yeux. Se dit surtout de l'insertion des antennes. Interruptus, interrompu. — Se dit de toute ligne ou fascie dont quel- que portion manque. Interstitium, intervallum, intler- valle. — Surface comprise entre deux stries. : Intricatus, embrouillé. — $e dit d'une sculpture sans forme pré- cise. Intumescens, gonflé. — Qui se ren- fle en forme de bosse. Jricolor, iridescens, irisé. — Qui a les couleurs de l’arc-en-ciel. Irregularis, irrégulier. — Se dit des antennes dont la forme ne peut se rattacher à aucune autre connue ou au moins symétrique. Jubatus, à crinière. — Portant des poils longs et pendants. Labialis, labial. — Qui se rapporte à la lèvre ou qui y est fixé. Labiatus, labié. — Qui est en forme de levre. Labium, lévre. — Partie inférieure des organes de la bouche compre- nant le menton et la languette (Int. p. LI). Labrum, labre. — Partie de la bou- che située au-dessus des mandi- bules et contigüe à l’épistome. (Int. p. XLVIN). Laciniatus, lacinié. — Qui présente des découpures irrégulières. mais à peu près égales. Lævigatus, lævis, lisse. — Se dit d'une surface sans inégalités. Lamella, lamina, lame. — Por- GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS tion aplatie fixée à une partie quelconque du corps. Laminatus, pourvu d'une lame éle= vée. Lanatus, laineux. — Couvert de poils fins, serrés et longs, frisant un peu à l'extrémité, comme la laine. Lanceolatus, lancéolé. — Allongé et aminci en devant comme un fer de lance. Lanuginosus, lanugineux. — Cou- vert d'un duvet long et moëlleux. Larva, larve. — Etat d'un insecte depuis sa sortie de l'œuf jusqu'à sa transformation en nymphe. Latus, côté. — Toute partie laté- rale du corps. Latus, large. — Dont la dimension transversale est proportionnelle- ment plus grande que la dimen- sion longitudinale. Latuscula, facettes. — Petites cor- nées des yeux composés. Ligamentum, ligament. — Petits muscles ou tendons qui servent à relier différentes parties. Ligula, languette. — Partie mem- braneuse de l'extrémité de la lèvre inférieure. (Int. p. LI). Ligulatus, ligulé. — Portant un appendice en forme de languette, Limbatus, bordé. — Dont le bord est coloré autrement que le reste de la surface. Linea, ligne. — Marque linéaire étroite.— Mesure égale à 2""2:en- viron. Linearis, linéaire. — Allongé et à bords parallèles. Lobatus, lobé. — Portant des lobes. Lobus, lobe. — Appendice court, arrondi, latéral. Longitudinalis, longitudinal. — Se dit de tout caractère qui règne dans la direction de la longueur du corps. Longitudo, longueur.— Dimension d'un insecte, du devant de la tête à l'extrémité de l’abdomen. Longus, long. — L’antenne est longue quand elleégale ou dépasse le corps; les pattes sont longues si elles paraissent hors de propor- tion avec les dimensions du corps. Lucidus, luisant. — Qui a un cer- tain éclat. Lunatus, luné., — En forme de lune. GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS Lunula, Zunule. — Tache en forme de croissant. Macula, fache, macule. — Por- tion limitée, irreguliére, relative- ment petite et d'une autre couleur que la partie sur laquelle elle se trouve. Maculatus, faché. — Qui porte des taches. Mandibulæ, mandibules. — Par- ties de la bouche placées sous le labre, au nombre de deux, servant à broyer et à saisir la nourriture (Int. p. xXLVIN). Marginalis, marginal. — Se dit des nervures ou cellules de la partie supérieure des ailes antérieures (Int. p. LXNI). Marginatus, marginé, rebordé. — Dont le bord est saillant ou d'autre couleur. Margo, bord. — Contour d'un or- gane. Mas, mäle. — Individu du sexe mas- culin. Maxilla, mâchoire. — Parties de la bouche,au nombre de deux, situées au-dessous des mandibules. (Int. P- L). : Maxillaris, maxillaire. — Se dit des palpes fixés aux mâchoires. Medipectus, On a donné ce nom aux parties inférieures et latérales du méso.horax. Medius, médian. — Nom d'une nervure et d’une cellule des ailes. (Int. p. LXVII). Membranacei pedes, pattes meim- braneuses. — UN es chez les larves, aux sesmeñts Yentraux. Membranaceus, membraneux. — Qui est de faible consistance, dia- phane et minee. Mentum, menton. — Partie basi- laire de la lèvre, cornée, fixée au bas du pharynx et fermant infé- rieurement la bouche. (Int. p. Li), Mesonotum, Partie supérieure du mésothorax. Mesopleuræ, mésopleures.— Côtés du mésothorax. Mesosternum, Partie inférieure du mésothorax. Mesothorax, second segment thora- cique. Metallicus, métallique. — Qui a le brillant d'un métal poli. Metamorphosis, métamorphose. — Passage des insectes d'un état à un autre. CLIX Metanotum, Parlie supérieure du métathorax. Metapleuræ,méfapleures. — Côtés du métathorax. Metasternum, Partie ‘inférieure du métathorax. Metatarsus, mélatarse. — Premier article des tarses postérieurs. Metathorax, troisième segment tho- racique. Micans, V. nitens. Moniliformis, moniliforme. — Se dif des antennes, lorsque leurs ar- ticles sont arrondis, bien séparés et semblables à des grains de cha- pelet. Mucronatus, mucroné. — Terminé par une pointe courte et mousse. Multi, prétixe joignant l'idée de grand nombre au mot qu'il pré- cède, celui-ci étant d’origine latine. Muricatus, muriqué. — $e dit de la forme d'une surface, quand elle se termine en pointe mousse et un peu allongée. Musculus, muscle. — Faisceau de fibres contractiles, donnant le mouvement aux organes qui en sont susceptibles. Mutatio, mue. — Changement de peau que subissent les larves, à plusieurs reprises, avant leur mé- tamorphose en nymphe. Muticus, mutique. — Qui n'a point d'épine. à Natatorii pedes, pattes natatoires. — Pattes destinées spécialement, par leur forme, à la natation. Nebulosus, nébuleux. — V. Fuma- tus. Nervulatio, nervulation. — semble des nervures. Nervus, nervure. — Tubes fins parcourant toute la surface de l'aile et servant à en soutenir la membrane et à lui donner de la rigidité. Nitens, nitidus, brillant. — Etat d'une surface qui présente un éclat particulier. Nodosus, noueux. — Se dit des ar- ticles antennaires qui sont plus. gros que les autres, tuberculeux, en forme de nœuds. Nodus, nœud. — Partie épaissie du pétiole chez les Fourmis. et en ge- ral tout épaississement arrondi ou tuberculeux. Notatus, noté. — Qui porte des taches régulières et petites. En- GLX Nuditas, nudile. — Endroit nu de l'abdomen de certains hyménop- tères. Nudus, nu. — Privé de poils ou d'écailles. Nutans, penché. — Se dit de la tête quand elle forme un angle obtus avec le thorax. Obliquus, oblique. — Qui n'est ni transversal, ni longitudinal. Obliteratus, obliléré. — Qui est en partie détruit et dont les fonctions ne peuvent plus s'exécuter, Oblongus, oblong. — Arrondi aux deux bouts, touten restant d'égai diamètre dans sa longueur. Obsoletus, obsolète. — Peu rent. Obtusus, oblus.— Terminé en pointe mousse large, non aigte. Occiput, Partie postérieure de la tête, Ocellus, ocelle. — simples sur 1e vertex. Oculus, œil. — Organe de la vision Œsophagus, æsophage.— Première partie du canal digestif s'ouvrant dans le pharynx. Opacus, opaque,matl.— Non trans- parent ni translucide, employé aussi dans le sens de : mal, opposé à brillant. Operaria, ouvrière. — Individu sté- rile chez quelques groupes d'hy- ménoptères SOCIaux, Orbicularis, orbiculaire. — Qui est d'une forme ronde. Orbita, orbite. — Portion de la tête où est enchassé l'œil. Os, bouche. — Ensemble des orga- nes buccaux inférieurs. Ossicula, osselets. — Petites pièces cornées servant à l'articulation des ailes avec le thorax. Ovatus, ovale. — Arrondi et d'égal diamètre aux deux bouts, mais de plus petit diamètre aux extrémités qu'au milieu. Oviductus, oviducte. — Canal con- duisant les œufs des ovaires à l'extérieur. Oviformis, oviforme, ovoïde. — Arrondi et d'inégal diamètre aux deux bouts, et de plus petit dia- mêtre aux extrémités qu'au mi- lieu. Oviscaptus, oviscaple. — Appareil de la ponte des œxfs. Ovum, œuf. — Premicr état des in- appa- Yeux lisses et GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS sectes, celui sous lequel ils sont. pondus par la mère, ef qui donne naissance à la larve. Palmatus, palmé.— $e dit d'un or- ganc divisé latéralement ou à l'ex- trémité en plusieurs pointes comme des doigts. Palpi, palpes. — Organes articulés fixés aux machoires et à la lèvre. (nt. p. 11). Paraglossæ, paraglosses.— Appen- dices membrancux de la languette. Parallelus,: parallèle, — Pas plus écarté d'un côté que de l'autre. Parapsides, parapsides.— Division du mesonotum. Patella, pelote. — Petites pièces membraneuses ovales, placées entre les ongles et quelquefois aux articulations des articles tarsaux. Patria, patrie. — Localité où se trouve un msecte.— Diffère de l’ha- bitat en ce que ce dernier indique plus spécialement, non le pays, mais les conditions dans lesquels se rencontre un insecl{e. Pectinatus, pectiné. — Se dit de l'antenne quand ses articles por- tent des appendices latéraux al- longés et parallèles, comme les dents d'un peigne. Pectus, poitrine. — Partie infé- rieure du thorax. Pediolatus, pedunculatus, pédun- culé. — Pourvu d'un pédunceule- Pediolus, pedunculus, pédoncule, | pédicule.— Partie très-rc'récie par laquelle l'abdomen s'insère sur le thorax — En général tout support étroit et court. Pellitus, fourré. — Se dit d'une sur- face couverte de poils longs et pendants, mais en désordre. Penicillatus, pénicillé. — Portant des houppes de poils, divergents à leur sommet comme un goupillon. Penis. Organe copulateur mâle. Pennaceus, pennacé. — Qui al'ap- parence d'une plume. Pentamerus, pentamère. — Qui à cinq articles aux tarses. Per, préfixe qui, joint à un mot, l'am- plilie, le rend analogue au super- latif. Perfoliatus, perfolié. — En forme de feuille. Perlatus, perlé. — Portant des points en relief et arrondis. Pes, patte. — Organe de la locomo- tion terrestre. (Int. p. LV). GLOSSAIRE LATIN-FRANCÇAIS Petiolatus, petiolé. — Qui a un pé- | Posterior, postérieur. — tiole. — $e dit aussi d'une cellule da l'aile qui se ferme avant d'at- | | teindre la cellule voisine et ne s'y | rattache que par une nervure unique. Petiolus, péliole. — Synonyme de pédicule; employé spécialement pour certains insectes, par exem- | ple les fourmis. Pharynx, ouverture buccale rece- vant les aliments du dehors et les menant à l'æœsophage qui le suit. (Int. p. XLVIH). Pilosus, poilu. — Couvert de poils longs, rares et sans raideur. Pilus, poil. — Sens connu. Planus, plan.— Sc dit d'une surface dont le disque et le bord sont de inême niveau. Pleuræ, pleures. — Cotés du tho- | Tax. Plicatus, plié. — Se dit des ailes | qui ne restent pas étendues dans le repos, mais dont un bord vient se poser sur la partie supérieure. Pluri, préfixe qui ajoute à un mot d'origine latine l'idée de pluralité. Pluridentatus, pluridenté. — Mu- | ni de plusieurs dents. Pollinigera instrumenta, appareil pollinigère. — Ensemble des or- œanes destinés à la récolte du pol- len. Pollinosus, pollineux. Garni d'une poussière ressemblant à du pollen. Poly, préfixe qui ajoute à un mot d'origine grecque l'idée de plura- lité. Polyphagus, polyphage. — Qui se nourrit de plusieurs plantes indif- féremment. Porcatus, sillonné. — Poritant des lignes larges et enfoncées. Porosus, poreux. — Se dit d'un té- gument ou d'une membrane perfo- rés de petits trous qui traversent leur substance, Porrectus, avancé. — Se dit de la tête quand elle ne forme pas d'an- gle avec le thorax ct qu'elle est prolongée en avant. Post, préfixe qui donne au mot dans lequei il entre l’idée d'une silua- tinn en arrière. Postepistomus, postépislome. Partie de la tête située derrière l'épistome. CLXY ) ; s'applique à la portion de chaque partie du Corps qui est la plus éloignée de la füte ou du devant de la tête, Spécialement à la deuxième paire d'ailes et à la troisième paire de pattes fixées au métathorax. Posticus, postérieur. — Situé en arrière. Postscutellum, pièce du Ont. p. Lun). Præ, prélixe qui éveille l’idée d'une Situation en avant ou saillante. Præocularis, præoculaire. — Se dit de l'insertion des antennes de- vant les yeux. Præscutum, pièce thoracique située en avant du scutum. Prismaticus, prismatique. — For- mé de plans qui se coupent à angles saillants. Pro, préfixe qui implique l'idée d'une position ou d'une direction en avant. Proboscis, museau. — Configura- tion de la têle allongée en avant. Productus, prolongé.— Se dit d'un organe qui s'allonge d'une ma- nière quelconque. Proeminens , proéminent. — Sedit de la tête quand elle est horizon- tale et ne forme pas d'angle avec le thorax; de toute partie saillante élevée. Prominens, saillant.— Qui s'allonge en avant ou en dehors d'un autre organe. Promuscis, trompe formée par l'en- semble des machoires et de la languette. — Aussi comme pro- boscis Pronotum, dessus du prothorax. Prosternum, dessous du prothorax. Prothorax, premier segment du tho- T'AX. Pruinosus, pruineux. — Couvert d'une poudre, rappelant du givre. Pseudopodus, Rte — Or: gane remplissant Îles fonctions d'une patte sans en avoir la forme. pubescens, pubescent. — Couvert de poils très fins couchés, courts. Pulverulentus, puluérulent. Couvertd'une poussière farineuse. Punctatus, ponclué.— Parsemé de points enfoncés moyens. punctiformis, puncliforine.— Qui a l'aspect d'un point, thorax. €LXII Punctulatus, pointillé. — Parse- mé de très-petits points enfoncés. Punctum, point. — Petit enfonce- ment arrondi sur une surface. Pupa, nymphe. — Etat dans lequel se métamorphose la larve avant d'arriver à celui d'insecte parfait. Puru:, pur, net. — Se dit d'une couleur vive, franehe. Pustulatus, pustulé. — Pourvu de petites gibbosités en forme d’am- poules.— Qui à des marques colo- rées en forme de bulles. Pygidium, dernier anneau de l'ab- domen portantetrecouvrant l'anus. Pyriformis, pyriforme.— En forme de poire. Quadratus, carré. — Qui a ses angles droits. Quiete (in), en repos. — Etat de l'insecte quand il est arrêté et qu'il contracte plus ou moins ses membres. Radialis, radial. — Nom d'une nervure et d’une cellule des ailes. (Int. p. LxvIH). Radicula, radicule.— Petite saillie de la tête où s'articule l'antenne. Ramosus, rameux, ramifié. Portant des appendices ou bran- ches irrégulières. Raptoriipedes, palles ravisseuses — Pattes spécialement conformées pour saisir et retenir une proie. Cette disposition ne s'applique qu'aux pattes antérieures. Rarus, rare.— Opposé de commun. V. communis. Kectus, droit. — Se dit de l’an- tenne quand elle conserve sa di- rection de la base à l'extrémité. Kecurrens, récurrent (voir recur- rentes). Hecurrentes nervi, nervures récurrentes — Nom de nervures qui aboutissent dans les cellules cubitales. (Int. p. LXVIT). KReflexus, réfléchi. — Tourné en arrière ou en dessus. Kemotus, écarté. — V. distans. Reniformis, réniforme. — Qui a la forme d’un rein. Reticulatus, rétliculé. Nom donné quelquefois aux yeux com- posés. — $e dit aussi d'une surface qui offre des lignes enfoncées peu marquées, se coupant en diverses directions pour former un réseau. KRetusus, rélus, émoussé — Dont mm ur nn ne om em GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS l'extrémité est pas en pointe. Rostrum, rostre, bec. — Ce nom s'applique parfois improprement à la trompe des hyménoptères.— On ne rencontre que dans d'autres ordres le rostre proprement dit. Rotundatus, arrondi. — De forme circulaire. Rudis, rude.—$e dit d'une surface parsemée de points élevés, irrégu= liers, inégaux. - Rugatus, plissé.— Se dit d'unesur- face ondulée dont les ondes sont serrées, petites et d’inégale hau- teur. Rugosus, ruqgueux.— Parsemé de lignes élevées, irrégulières, ou se dirigeant en tous sens. Sagittatus, sagilté. — En forme de fer de flèche. Saltatorii pedes, pattes sauleuses — Pattes spécialement disposées pour le saut. Scaber, scabre. — Se dit d'une sur- face à points saillants nombreux, invisibles, qui la rendent dure au toucher. Scapus, Scape. — Premier article allongé et grossi de l'antenne. Scariosus, scarieux. — Fait d'une substance sèche, cartilagineuse. Scopa, palette ventrale ou brosse. Partie du ventre ou des tarses cou- verte, chez quelques espèces, de poils fins et courts, faisant partie de l'appareil pollinigère. (Int. p. LXXXIV). Scrobiculatus, scrobiculé.—Pour- vu de scrobes. Scrobs, scrobe. — Fossette ousillon où peuvent entrer les antennes dans le repos. Scutellum, scutellum, écusson.— Portion de chacun des segments thoraciques. (Int. p. LIV) Scutum, Portion de chacun desseg- ments thoraciques.(Int. p. LI). Securiformis, sécuriforme.— En forme de hache, triangulaire, com- primé. Segmentum, segment. — Parties. du corps constituant des anneaux. Segmentum medium, segment médiaire. — Premier segment ab- dominal fixé au thorax. (Int.p.LvVitr): Semi, — Préfixe donnant l'idée de moitié. Semicircularis, semicirculaire. — En forme de demi-cercle. arrondie, n'est GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS Semilunaris, en croissant. — En forme de demi-lune. Sericans, sericeus, SsOoyeux. — Couvert de poils doux, couchés et brillants. Serra, scie. — Nom de la tarière des mouches à scie. Serratus, en scie. — À dentelures très-fines et régulières. Sessilis, sessile. — Se dit d'une partie fixée sur une autre sans l'in- termédiaire de tige ni de pédicule. Seta, soie. — Poils fins et brillants comme de la soie. Setaceus, sélacé. — Diminuant in- sensiblement d'épaisseur de la base à l'extrémité, comme une soie de porc. Setiformis, séliforme.— Se dit de l'antenne qui est sétacée et termi- née en pointe allongée. Setiger, setosus, séligère. — hé- rissé de soies rigides. Setula, soie. — V.seta. Setulosus, sétfuleux, Couvert de poils rigides, tronqués à leur ex- trémité. Sexus, sexe. — Etat masculin ou féminin. Signatus, marqué de taches. — Portant des taches de forme di- verse. Similis, semblable. — $e dit d'un organe d'une espèce, conforme de tout point à celui d’une autre. Simplex, simple. — $Se dit d'une partie qui n'a rien de spécial, ni dents, ni divisions, etc., ou qui est unique. Sinuatus, sinué. — Qui a des si- nuosités. Sinus, sinuosilé. — échancrure à angle très-arrondi et peu profonde Solidus, 2narticulé. — Se dit de la massue quand elle n’est pas di- visée. Sordidus, sâle.— Se dit d'une cou- leur assombrie, salie. Sparsus, épars. — Se dit de poils ou de points qui sont clairsemés. Spatulatus, spatulé. — Elargi et arrondi à l'extrémité. Species, espèce. — Réunion des individus qui se reproduisent entre eux. (Int. p. VIN). Specularis, spéculaire. — Se dit d'une partie limitée très brillante au milieu d'une autre qui l'est moins. CLXIIH Sphæricus, sphérique. — Arrondi comme une boule. Spiculiformis, spiculiforme —Qui a la forme d'un poignard. Spiculum, slylel. — Partie active de la tarière ou de l’aiguillon. Spina, épine. — Appendice fin, pointu, immobile. Spiniformis, spiniforme. — Qui ressemble à une épine Spinosus, épineux. — Pourvu d'épines. Spiracula, stigmales. — Ouvertu- res extérieures des conduits aé-— rifères et respiratoires. Squama, écaille. — Petite pièce cornée et aplatie. — Pièce spéciale aux fourmis. Squamosus, squameux. — Cou- vert de petites écailles. Squamula, squamule. — Petite écaille qui rend une partie squa= meuse — Aussi écaillette des ailes. Stemmata, slemmates. — Syno- nyme d’ocelles. Sternum, partie inférieure du tho+ rax. Stigma, V. Carpus. Stigmata, v. spiracula, Strangulatio, étranglement. — Diminution subite de diamètre. Stria, strie. — Petites lignes enfon= cées parallèles. Striatus, strié. — Portant des stries- Striga, raie.— Bande étroite trans- verse colorée. Strigatus, rayé. — Portant des raies. Striolatus, striolé. — Portant des petites stries. Sub, préfixe donnant l'idée Œinfé- riorité comme position, ou de di- minution dans l'intensité d'une qualité. Sublabrum, sous-labre. — C'est l'épipharynx pour Latreille. Submarginalis, sous-marginal.— Nom d'une nervure des ailes. Subocularis, suboculaire.— S'ap- plique à l'insertion des antennes au dessous des yeux. Subulatus, subulé. — Se dit d'un organe qui, après un renflement, a un amincissement pointu et allongé comme une alène. Sulcatus, sillonné. — Marqué de sillons. CLXIV Sulcus, sillon. — Ligne large et enfoncée. Superior, Supérieur. — Ce qui est en dessus du corps ou d'un or- gane. Sutura, suture. — Ligne de jonc- tion-de deux parties contigües et fixées l'une à l’autre. Tæniatus, rubanné. — Qui porte des bandes colorées. Tarsus, l/arse.— Partie extrême de de la patte composée de portions articulées les unes sur les autres. Tectiformis, fectiforme. — Qui aliecte la forme d’un toit. Tegulæ, écailletles. — Petites pic- ces cornées, mobiles, situées à la base des ailes antérieures. Tegumentum, léguinent. — Par- ue cornée formant la surface ou la peau du corps des insectes, C'est leur squelette, qui est extérieur. Tempora, tempes. — On a donné ce nom à la partie supérieure des joues. Terebra. {arière. — Appareil ser- vant à certains hyménopteres à dé- poser leurs œufs, soit dans les plantes, soit dans le corps de lar- ves ou dechenilles. (Int. p. LXXXv). Teres, arrondi, mousse. — S'ap- plique aux bords des organes ou des segments qui ne sont pas tranchants. Tergum, dos. — Partie supérieure du corps. Tetra, — Prélixe indiquant qu'il y a quatre fois un objet. Tetragonus, {étragone. — Qui a quatre cotés. Tetramerus, {élramére. — Qui a quatre articies aux tarses. Thorax. — Partieintermédiaire du corps portantles ailes et les pattes. (Int. p. Lin). Tibia.— Partie de la patte articulée à la cuisse et recevant le tarse à _ son extrémité. Tomentosus, {oinenteux. — Cou- verts de poils fins, courts, serrés, comme entrelacés où feutrés. — Synonyine de cotonneux. Torulus. — Partie de la tête qui s articule avec l'antenne. Trachia, lrachée. — Vaisseau pui- sant l'air par les stigmates et le conduisant dans l'intérieur du corps pour |"y distribuer. GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS parent. — Qui laisse apercevoir les objets inférieurs à travers sa substance. Cette qualité n'empêche pas souvent une certaine colora- tion. Transversus, {ransversal. — Se dit d'une partie plus large que longue. Trapeziformis, trapezoïdalis , trapéroïdal. — En forme de tra- pêze. Tri.— Préfixe indiquant quil ya trois fois un objet. - Triangularis, {rianqgulaire, — En forme de triangle. Trimerus, {riméere. — Quia {rois articles aux tarses. Triquetrus, triquélre.—Qui a trois côtés ou trois faces et trois angles. Trochanter.— Pièces cornées sim- ples ou doubles situées entre les hanches et les cuisses. Truncatus, {ronqué.—Coupébrus- quement et carrément à son extré- mité. Tuberculatus, {uberculé. — Qui porte des tubercules. Tubercuilum, fubercule. — Point élevé, assez gros, irrégulier, sail- lant sur une surface. Tunicatus, funiqué. — Se dit de la massue des antennes quand l'un des articles de sa base est creux, et recouvre plus ou moins les sui- vants. Turbinatus, {urbiné. —.$Se ditdu dernier artiele des palpes, quand il est renflé à la base et terminé brusquement en pointe. Umbilicatus, ombiliqué. — Se‘dit d'une impression ou d'un tubercule qui a-une dépression à son centre. Undatus, ondé.— Se dit d'une sur- face renflée et creusée alternative- ment. Undulatus, ondulé.— Comme un- datus. Unguiculatus, unguiculé.— Pour- vu d'ongles où de crochets. Unguiculus, petit ongle. — V.un- gula. Ungula, ongle ou crochet.— Petite piéce crochue située à l'extrémité des tarses. Vagina, fourreau ou gaine.— Par- tie de la tarière. (Int. p. LXXXVI). Validus, robuste. — Qui est gros, qui à un aspect fort, solide. Translucidus, {ranslucide, lrans- | Valvula, valve ou valvule. — Ce GLOSSAIRE LATIN-FRANCAIS sont les deux petites lames cornées qui enferment, à sa base, le four- reau de l’aiguillon. Variolosus, variolé.— Parsemé de points enfoncés, larges, inégaux, peu profonds, moins grands que ceux indiqués par: foveolatus. Velutinus, veloulé. — À poils courts, perpendiculaires, ressem- blant à du velours. Vena, Veine ou nervure. — V. nervus. Venter, ventre.— Partie inféricure de l'abdomen. Ventosa, ventouse. — Cupule membraneuse située sur les tarses, susceptible de dilatation et de con- traction, au moyen de laquelle quelques insectes, en y lisant le vide, peuvent se tenir sur les corps polis et s'y attacher. Vermiculatus, verimiculé.— Pré- sentant des excavations tortucuses rappelant les galeries des larves lignivores. Verruca,, verrue. — grande, cicatrisée. Verrucosus, Uerruqueux porte des verrues. Elévation — Qui TOME L CLXV Versatilis, versalile. — Se dit de la (ête, quand elle peut faire un tour presque entier sur elle-même autour du col. Vertex. — Partie supérieure de la tête, entre le front et l'occiput, por - tant les ocelles. Verticalis, vertical.— Qui s'élève directement de bas en haut. Vesicularis, vésiculaire. — En forme de vessie. Vibrantes,vibratiles(antennæ), antennes vibrantes ou vibraltiles. — Celles que les insectes agitent continuellement et rapidement. Villosus, villeux. — Couvert de poils longs, flexibles et serrés. Vitreus, vilreux. — Qui est trans- parent comme du verre. Vitta, — Parlie colorée en forme de bande ou de ruban. Vittaius, rubané. — Porlant des bandes colorées. Vulgaris, vulgaire. — $e dit d'une espèce qui se trouve partout très- facilement et en grand nombre. Vultus, face. — Partie de la téte située sous le front entre les reux. 13. v TERMINOLOGIE FRANÇAISE AVEC LA TRADUCTION LATINE RENVOYANT AU GLOSSAIRE EXPLICATIF Abdomen, abdomen. Aciculeé, aciculatus. Acuminé, acuminalus. Acuponctué, acupunctatus. Adhérent, adhærens Affine, affinis. Aigu, aculus. Aiguillon, aculeus. Ailes, als. Aire, area. Allongé, elongatus. Ambre, succineus. Ambulatoires (pattes), ambulalo- rii pedes. Anal, analis. Anales (pattes), anales pedes. Angle, angulus. Anguleux, angulosus. Anneau, annulius. Annelet, annellus. Annuliforme, annuliforinis Antennes, antennæ. Antérieur, anlerior. | | Apical, apicalis. Aplani, complanatus. Aplati, depressus. Apode, apodus. Apodèmes, apodemata. Appareils buccaux, cibaria instru- menta. Appareils génitaux, genitalia. Appendice, appendix. Appendice, appendiceus. | Appendiculé, appendiculatus. Aptère, apterus. Aréole, areola. Aréolé, areolalus. Argenté, argenteus.—V. color. Arqué, arcualus. Arrondi, rotundalus. Article, articulus. Articulation, articulatio. Articule, arliculatus. Assombri, infuscalus. Attenué, aftenuatus. Auriculé, auriculatus. Avance, porreclus. Axillaire, axillaris. TERMINOLOGIE FRANCAISE Azuré, azureus.— V. color. Baculiforme, baculiformis. Barbu, barbatus. Barré, clathratus. Basal, basalis. Base, basis. Basilaire, basilaris. Bec, rostrum. Bifide, bifidus. Blanc, albus, etc.— V. color. Bleu, cyaneus, elc.—V. color. Bord, margo. Bordé, marginatus,limbatus. Bosse, gibba. Bouche, os. Bourdonnement, bombus. Brachial, brachialis.; Brillant, nilens, nilidus. Brisé, fractus. Bronzé, æneus.— V. color. Brosse, scopa. Brun, brunneus.— V. color. Buccaux, V.appareils. Calcariforme, calcaratus. Calleux, callosus. Callosite, callum. Canaliculé, canaliculatus. Capillace, capillaceus. Caractère, character. Carène, carina. Carêné, carinalus. Carmin, carminalus.— TV. color. Carpe, carpus. Carré, quadratus. Cavite, cavilas. Ceint, cinctus. Cellule, cellula. Cendré, cinereus.— V. color. Chagrine, asper. Champ, area. Chaperon, clypeus. Chauve, caluus. Chevelu, comalus, crinilus. Cicatrisé, cicatricosus. Cil, cilium. Cilié, cilialus, Ciselé, cælatus. Citrin, cilrinus. — V. color. Clair, clarus. “nb Claviforme, clavatus. R: es Clypéacé, clypéiforme, clypeatus. Col, collum. Collier, collare. Commun, communis. Composés (yeux), oculi compositi. Comprimé, compressus. Concolore, concolor. Conique, conicus. Conné, connatus. Contigu, contiquus. Convexe,convexus. Coque, folliculus. Cordiforme, cordatus. Coriacé, coriaceus. Corne, corneus. Cornée, cornea. Corps, corpus. Costal, costalis. Cote, costa. Coté. latus. Côtes (à), costatus. Coudé, geniculalus. Couleur, color. Coupé, incisus. Courbé, deflexus. Coureuses, (pattes) cursoriipedes. Court, brevis. Crenelé, crenulalus. Crête (à), jubatus. Creusé, cavalus. Criblé, cribralus. Crochet, ungula, hamuli. Croissant (en), semilunaris. Cubital, cubilalis. Cuiller (en formede), cochlearifor- murs. Cuisse, femur. Cultriforme, cullriformis. Cuneiforme, cuneiformis. Cylindrique, cylindricus. Dense, densus. Densément, «‘lense. Dent, dens. Denté, denlalus. Denticulé, denticulalus. Dentiforme, dentiformis. Déprimé, depressus. Dessous, 2nferior pars. Dessus, superior pars. CLX VIII TERMINOLOGIE FRANCAISE Digité, digilalus. Face, facies, vullus. Dilaté, dilatatus. Facettes, latuscula. Falciforme, falcatus. Farineux, farinosus. Fasciculé, fasciculatus. Fascie, fascia. Fascié, fascialus. Femelle, femina. Fendu, issus. Filière, fusus. Filiforme, /ili/ormis. Flabellé, flabellatus. Flageiliforme, /lagelliformis. Flanc, latus, Fléchi, inftexus. Foliacé, foliaceus. Fossette, fossula. Fossulé, fossulalus. Fouisseuses (pattes), fossorii pedes. Fourchu, furcalus. Fourreau, vagina. Fourré, pellilus. Fovéolé, foveolatus. Frangé, /imbriatus. | Front, frons. Funicule, flagelluim, funiculus. Fusiforme, fusiformis. Discoïdal, discoidalis. Discoïde, discoideus. | Disque, discus. Distinct, distinclus. Doré, auralus. — V. color. Dos, dorsum, lergum. Dressé, erecluts. Droit, reclus. Dur, durus. Ecaille, squaina. Ecaiïllettes, leguleæ. ÆEcailleuses(pattes),cornei pedes. Ecarté, distans. remotus. Echancré, emarginalus. | Ecusson, scutellum. Elargi, dilatalus. Elevé, elalus. Embrouillé, in/ricalus. Emoussé, relusus. Enchaîné, calenulatus. Enfle, inflalus. Enfumé, fumalus. Ensiforme, ensiformis. Entaillé, incisus. Entier, integer. Envergure, expansio. EÉpais, crassus. Epaissi, incrassaltus. | EÉpars, sparsus. Epaule, humerus. Eperon, calcar. Eperonné, calcaratus. | Epicrane, epicranium. Epidèmes, epidemata. Epiglotte, epiglossis. Epimères, epimeri. Epine, spina. Epineux, spinosus, echinalus. Epistome, epislomus, clypeus. Espèce, species. Etranglement, s{rangulaltio. | Etroit, anguslus. | Hanche, coxa. Excavé, excavaltus. Haut, altus. Exoderme, exodermus. Hémiptère, hemipterus. Exserte, exserlus. | Hemisphérique, hemisphæricus. Externe, exlernus. Hérissé, hirlus. Extrémité, apex. Hexapode, hexapodus. Hispide, hispidus. Gaïîne, vagina. Geminé, geminatus. Génitaux. — |. appareils: Genou, genu. Genre, genus. Gibbeux, gibbosus, gibbus. Glabre, glaber. Globuleux, globosus. Gonflé, inlumescens. Grain, cenchri, granulus. Granulé, granulatus. Grêle, gracilis, exilis. Gris, griseus.— V. color. Grossier, rudis. TERMINOLOGIE FRANÇAISE Huméral, huineralis. Hyalin, hyalinus. Hybride, hrybrida. Hypoglotte, hypoglossis. Imbriqué, imbricalus. Immaculé, imninaculalus. Impression, imnpressio. Imprimé, impressus. Inarticulé, inarliculalus. Incliné, cernuus. Incomplet, incomplelus. Indigo (bleu), indigoleus. —V. lor. Inégal, inæqualis. Inférieur inferior. Infléchi, inflexus. Infundibuliforme, formis. Inoculaire, inocularis. Insecte parfait, imago. Inséré, insertus. Insertion, inserlio. Intermédiaire, inlermedius. Interne (coté), interior. Interoculaire, inlerocularis. Interrompu, interruplus. Intervalle, intervallum. Irisé, iricolor, iridescens. Irrégulier, irregularis. co- infundibuli- Jaune, luteus. — V. color. Joues, genæ. Labial, labialis. Labié, labialus. Labre, labruin. Lacinié, lacinialus. Laineux, lanatus. Lame, lamella. Lancéolé, lanceolalus. Languette, liqula. Lanugineux, lanuginosus. Large, lalus. Larve, larva. Lèvre, labium. Ligament, ligamentum. Ligne, linea. Ligulé, ligulatus. Linéaire, linearis. Lisse, lævis. CLXVIX Lobe, lobus. Lobé, lobalus. Long, longues. Longitudinal, longiludinalis. Longueur, longiludo. Luisant, lucidus. Luné, lunalus. Lunule, lunula. Mâchoire, maxilla. Macule, macula, Mâle, mas. Mandibules, inandibulæ. Marginal, marginalis. Marginé, marginalus. | Marron, caslaneus.—V. color. Massue, clava. Mat, opacus. Maxillaire,maxillaris. Median, medius. Membrane, hiymen. Membraneux, membranaceus. Membraneuses (pattes), mem- branacei pedes. Menton, mentlum. Mésopleures, mesopleuræ. Métallique, mnelallicus. Métamorphose, melamorphosis. Métapleures, melapleuræ. Métatarse. melalarsus. Moniliforme, moniliformis. Mousse, feres, obtusus. Mucroné, mucronalus. Mue, mulalio. Muriqué, muricalus. Muscle, musculus. Museau, promuscis, proboscis. Mutique, #71ulicus. Natatoires (pattes), natalorii pedes. Nébuleux, n1ebulosus. Nervulation, nervulalio. Nervure, n2/'uus, vena. Net, purus. Nœud, nodus. Noir, niger, aler, ele. — V. Noté, nolalus. Noueux, 7040sus. Nu, nudus. Nudité, nudilas. color. CEXX Nympkhe, pupa. Oblitéré, oblileratus. Oblique, obliquus. Oblong, oblongus. Obsolète, obsolelus. Obtus, oblusus. Ocelles, ocelli. Œil, oculus. Œsophage, æsophagus. Œuf, ouum. Ombiliqué, umbilicalus. Ondé, undalus. Ondulé, undulatus. Ongle, unqula. Onguiculé, unguiculalus. Opaque, opacus. Orangé, aurantiacus.— V. color. Orbiculaire, orbicularis. Orbite, orbila. Osselets, ossicula, epidemata. Ouvrière, operaria. Ovale, ovalus Oviducte, oviduclus. Oviforme, oviformis. Oviscapte, oviscaplus. Ovoïde, oviformis. Pâle, pallidus.—V. color. Palette ventrale, scopa. Palmé, palinalus. Palpes, palpi. Paraglosses, paraglossæ. Parallèle, parallelus. Parapsides, parapsides. Parfait (insecte), imago. Patrie, palria. Patte, pes. Pattes ambulatoires, torii pedes. Pattes anales, anales pedes. Pattes coureuses, cursorii pedes. Pattes écailleuses, cornei pedes. Pattes fausses, imembranacei peces. Pattes fouisseuses, fossorii pe- des. Pattes membraneuses, bianacei pecles. FañeR natatoires, nalalorii pe- (es. FER ravisseuses, raplorii pe- des. ambula- nrentr- TERMINOLOGIE FRANÇAISE Pattes sauteuses, sallaltorii pe- cles. Pattes thoraciques, cornei pe- des. Pattes ventrales, pedes. Pectiné, peclinalus. Pécicule, pédoncule, pediolus, pedunculus. Pédonculé, pediolalus, peduncu- lalus. Pelote, palella. Fenché, nutans. Pénicillé, penicillalus. Fennacé, pennaceus. Pentamère, penltamerus. Perfolié, perfolialus. Perlé, perlatus. Pétiole, peliolus. Pétiolé, peliolatus. Pinces, /orcipes. Plan, planus. Pleures, pleuré. Plié, plicalus. Plissé, ruyalus. Blomhbé, plumbeus.—V. color. Pluridenté, pluridentalus. Poil, pilus. Poilu, pilosus. Point, punclum. Point épais, carpus, sligma. Point caileux, callum. Pointillé, punctulalus. Pointu, cuspidatus. Poitrine, peclus. Pollineux, pollinosus. Pollinigère (appareil), gera instrumenta. Polyphage, polyphaqgus. Ponctue, punclatus. Ponctiforme, puncliformis. Poreux, porosus. membranacei pollini- | Postépistome, poslepistomus. Posterieur, poslerior. Pourpre, purpuratus — V. color. Preoculaire, præocularis. Prismatique, prismaticus. Proéminent, proeminens. Profond, profundus. Prolonge, productus. Pruineux, pruinosus. TERMINOLOGIE FRANCAISE Pseudopodes, pseudopoda. Pubescent, pubescens. Pulvérulent, pulverulentus. Pur, purus. Pustulé, pustulatus. Pyriforme, pyriformis. Queue, cauda. Radial, radialis. Radicule, radicula. Raïe, s/riga. Rameux, ramifié, ramosus. Rapproché, approximatus. Rare, rarus. Ravisseuses (pattes), raplorii pe- des. Rayé, strigalus. Rebordé, marginalus. Récurrentes (nervures), recurren- les nerut. Réfléchi, reflexus. Reniforme, reniformis. Repos (en), in quiele. Resserré, constriclus, coarctatus. Reticulé, reticulatus. Rétreci, angustatus. Rétus, relusus. Ride, corrugatus. Robuste, validus. Rose, roseus.—V. color. Restre, rostrum. Rouge, ruber.—V. color. Roux, rufus.—V. color. Rubané, vittatus. Rude, rudis. Rugueux, rugosus. Sagitté, sagillatus. Saillant, prominens. Sale, sordidus. Satiné, holosericeus. Sauteuses (pattes), sal{alorii pedes. Scare, scaber. SCape, scapus. Scarieux, scariosus. Scie, serra. Scie (dente en), serralus. Scrobe, scrobs. Scrobicule, scrobiculatus. Scutiforme, clypeatus. CLXXI | Sécuriforme, securiformis. | Segment, segment. | Segment médiaire, medium seg- | mentum. Semblable, similis. Semicirculaire, semicircularis. Serré, creber. Sessile, sessilis. Sétacé, setaceus. Setiforme, seliformis. Setigère, seliger. Setuleux, sefulosus. | Sexe, sexus. Sexuelles (parties), genitalia. | Sillon, sulcus. | Sillonneé, sulcatus. | Simple, simplex. | Sinué, sinualus. Sinuosité, sinus. Soie, seta, selula. | Sous-labre, sublabrum. Sous-marginal, submarginalis. Soyeux, sericeus. Spatulé, spatulatus. Spéculaire, specularis, Sphérique, sphæricus. Spiculiforme, spiculiformis. Spiniforme, spiniformis. Squameux, squamosus. Squamule, squamula. Stemmates, s/emmata. Stigmates, spiracula. Strie, s{ria. Strie, striatus. Striole, striolatus. Stylet, spiculum. Suboculaire, subocularis. Subulé, subulatus. Supérieur, superior. Suture, sutura. Tache, macula. Tache, mnaculatus. Tacheté,guttatus. Tarière, {erebra. Tarse, {arsus. | Tectiforme, {ecliformis. Tegument, legumentum. Tempes, lenpora. | Testacé, lestaceus.—V. color. | Tête, caput. CLXXII Tétragone, {elragonus. Tétramère, telramerus. Tige, caulis. Tomenteux, {omentosus. Trachée, {rachia. Tranchant, acutus. Translucide, transparent, {ranslu- cidus. Transversal, /ransversalis. Trapézoide, frapezoidalis. Triangulaire, {riangularis. Trimère frimerus. Triquêtre, triquetrus. Trompe, promuscis. Tronqué, fruncatus. Tubercule, tuberculum. Tuberculé, fuberculatus. Tuniqué, funicalus. Turbiné, furbinatus. Uni, lævis. Valve, valvule, valuula. TERMINOLOGIE FRANCAISE Valvules hypopygiales, cerci. Variolé, variolatus. Veine, vena. Velouté, velulinus. Velu, villosus. Ventouse, ventosa. Ventre, venter. Vermeil, chrysargirus.—V. color. Vermiculs, vermiculatus. Vermillon, ruber.—V. color. Verrue, verruca. 3 Verruquèux, verrucosus. Versatile, versatilis. Vert, viridis.—V. color. Vertical, verticalis. Vésiculaire, vesicularis. Vibrantes (antennes), antenne. Vibratiles (antennes), antennæ. Villeux, villosus. Vitreux, vitreus. Vulgaire, vulgaris. vibrantes vibratiles VI TERMINOLOGIE ALLEMANDE AVEC LA TRADUCTION LATINE RENVOYANT AU GLOSSAIRE EXPLICATIF Abgeplattet, depressus. Abgerundet, rolundalus. | Abgeschnitt, abgestuützt, {runca- lus. Abstehend, ereclus. Achsel, huimerus. Achsel- (1), auimeralis. Ader, nervus. Aîfter, anus. After-, analis. Afterdecke, pygidium. Afterklappe, valuula analis. Afterraupe, larva. Aftersptitzchen, cerci. Ahlformig, subulalus. Abhnlich, affinis. Allgemein, communis. Amberfarbig, succineus. Analring, segmentum anale. Anhang, appendix. Anhangend, adhwrens. Anhangzelle, appendicea cellula. Anliegend, contigquus. Anliegend Haare, pubescentia. | Arbeiter, Arbaiterin, operaria. Arm-, brachialis. Art, species. Atlassartig, holosericeus. Aufgesogen, elalus, reflexus. Aufsichend, reflexus. | Auge, oculus. Augenhohle, orbila. Ausgebuchtet, deflexus, sinuatus. Ausgehôült, cavalus. Ausgerandet, emarginalus. Ausgeschnitt, incisus. Ausgezackt, laciniatus. Ausser, exlernus. Backen, genx. Band, fascia. Bärtig, barbatus. Bauch, venter. Bauchfusse, membranacei pedes. Bauchringe, segmenta ventris. Beborstet, hirsutus. Bedornt, spinosus. Behaart, comatus, hirsulus. (1) Les mots suivis d'un - s'emploient en composition et modifient le sens du mot auquel ils Sont joints, en lui ajoutant leur propre signification. — Leur‘indication me dispensera de donner tous lés mots composés. Je n’en inscfirai ‘que End lot 8 -uns pour exemple, et surtout ceux qui seront les plus usités CLXXIV TERMINOLOGIE Beilformig, securiformis.' Bein, pes. | Benarbt, cicalricosus. | Bernsteingelb, succineus. Beruhrend, contiquus. Bewimpert, cilialus. | Bewuolkt, nebulosus. Binde, fascia. Birnenartig, birnformig, pyrifoi- mis. Bläschen, blasig, vesicularis. | Blass, pallidus. Blattericht, puslulalus. Blatternpunktirt, variolosus. Blattformig, foliaceus. Blau, cyaneus.—V. color. | Blauschwarz, cruleus.—V.color Bleifarbig, bleigrau, pluinbeus. — | V. color. Bloss, nudus. Biosse, nuditas. | Blutroth, sanguineus.—V. color. Bogig, arcualus. Bohrer, ferebra. | Borste, sela. Borstenformig, selaceus. Borstig, hispidus, selosus. Braun, brunneus. —V. color. Braunroth, rubidus.—V. color. Braunschwarz, fuscus — V. color. | Breit, latus. Brust, pectus. Brustbein, sternum. Brusthbeine, brustfüsse, cornei pe- cles. Brustkasten, bruststück, {horax. Buckelig, gibbosus. Burste, scopa. Buschelformig, fasciculalus. Garmin-, carminatus.—V. color. Chytin-Panzer, fegumentuin. Citronengelb, cifrinus.—V. color. Costal-, costalis. Cubital-, cubitalis. Dachformig, {ecliformis. Decke, tegumentum. Degenformig, ensiformis. Deutlich, distincts. ALLEMANDE Dicht, densus, dense. Dick, crassus. Discoidal, discoidalis. Dolchformig, spiculiforinis. | Drehrund, rotundatus. Drei-, fri. Dreieckig, {riangularis. | Dreigliedertfüssig, /rimerus. Dreiseitig, {riquetrus. Dorn, spina. Dornformig, spiniforimis. Dornig, echinatus, spinosus. Dunkel, obscurus. Dünn, gracilis. Durchblattert, perfolialus. Durchscheinend, {ranslucidus. Eben, lævis, planus. Ebenholz (von), ebeninus. Ecke, angulus. Eckig, angulosus. Ei, ovum. Eiformig, ovalus. Eigelb, Zuteus.—V. color. Einbug, sinus. Eindrück, impressio. Einfach, simplex. Einfarbig, concolor. Einfugung, inserlio. Eingebogen, inflexus. Eingedruckt, imnpressus. Eingefugt, insertus. Eingeschnitt, incisus. Eingeschnurt, constrictus. Einschnurung, strangulaltio. Eirohre, oviductus. Eirund, oviforinis. Elfenbeinernfarbig, eburneus. V. color. End-, {erminalis. Ende, apex. Endknopfe, clava. Entfernt, distans, remotus. Erhaben, exserlus. Erhôhung, gibba. Erlängert, elongatus. Erweitert, dilalalus. Erzfarbig, metallicus. Facherformig, flabellatus. JÉRMINOLOGIE ALLEMANDE Fadenformig, Fadig, jiliformis. Falschfuss, pseudopodus. Faltig, rugatus. Fangbeine, raplorii pedes. Farbe, color. Federformig, pennaceus. Feld, area. Fest, solidus. Feurig, ignilus.—V. color. Filsig, lomentosus. Fingerig, digitatus. Flach, planus. Fläche, plana area. Flachgedruckt, depressus. Fleck, macula. Flugel, aa. Flugelmahl, carpus, stigma. Flugelschüppe, tegula. Flugelspannung, expansio ala- rum. Fortsatz, appendix. Franzig, fimbriatus. Freswerkzeuge, cibaria inslru- mena. Fuhler, antennæ. Füblereinleukung, insertio anten- naTrun. Füblergrube, fossulaantennaïum, scrobs. Fünf-, penta-. Fünfgliederfussig, pentamerus. Furche, sulcus. Fuss, /arsus, pes. Flussglieder, {arsorum articuli. Fusslos, apodus. Gabelformig, furcatus. Ganzrandig, cum margine inte- gro. Gattung, genus, Geäder, nervulatio. Gebiegt, inflexus. Gebogen, arcuatus. Gebrochen, fractus. Gebuchtet, sinuatus. Gedehnt, dilatatus. Gedruckt, compressus. Gefaltet, plicatus. Gefingert, digilatus. Geflammt, ignitus.— V. color. Gefleckt, maculatus. CLXXV Gefurcht, canaliculatus, sulcatus. Gefuttert, pellitus. Gegliedert, arliculatus. Gehôckert, fuberculalus. Geissel, funiculus, flagellum. Gekammt, pectinalus. Gekerbt, crenatus. Gekielt, carinatus. Gekniet, geniculalus. Geknopft, clavatus. Gekrummt, deflexus, curvatus. Gelb, flavus.—V. color. Gelbbraun, fuluus.—V. color. Gelblich, luteus.—V. color. Geleistet, marginalus. Gelenk, articulalio. Gemein, vulgaris. Genahert, approximalus. Geneigt, cernuus, nulans. Gerade, reclus. Gerandet, marginalus. Gereifelt, strialus. Geringelt, annulatus. Gerunzelt, corrugatus. Gesagt, serratus. Gesaumt, marginatus. Geschalt, /unicatus. Gescharft, acultus. Geschlecht, sexus. Geschlechttheile, -Organe, -Wer- kzeuge, genilalia. Geschnitzt, cælalus. Geschuppte, imbricatus. Geschweift, emarginatus. Geschwollen, inflatus. Geschwungen, sinuatus. Gesicht, facies, vullus. Gespaltet, fissus. Gespinnst, folliculus. Gestielt, petiolatus. Gestreift, s{riatus. Gestriechen, strigatus. Gestutzt, {runcatus. Getrennt, remolus. Getrubt, fumatus. Gewimpert, cilialus. Gewolbt, convexus. Gezahnelt, denticulatus: Gezähnt, dentatus. Gezeichnet, notatus. CLXXVI Gezweit, geminalus. Gitter, clathralus. lanzend, nitidus. Glanzlos, obscurus. Glashell, Ayalinus. Glatt, lævigalus. lævis. Gleich, similis. Glied, articulus. Gliederig, articulatus. Goldgelb, auratus.—V. color. Grabbeine, fussori pedes. Granulirt, granulatus. Grau, griseus.—V. color. Graulichgelb, griseo-luteus. — V. color. Grob, rudis. Grube, fossula. Grubenformig, Grubig, fossulatus. Grund, basis. Grund-, basilaris. Grundfarbe, principalis color. Grundglied, hasilaris articulus. Gran, viridis.—V. color. Güurtel-, cinctus. Haar, pilus. Haarformig, capillaceus. Haarig, pilosus, hirsitus. Haarkleid, pili. Haäkchen, ungula. Halb-, semi-, hemi-. Hafbflugelig, hemipterus. Haibkreisformig, semicircularis. Halbkugelig, hemisphæricus. Halbmondformig, semilunaris. Hals, collare, collum. Halskragen, pronotnm. Halsring, collare. Haisschild, prothorax. Haïltzange, forcipes. Handformig, palmatus. Hart, durus. Haufig, communis. Hauptfarbe, principalis color. Haut, hymen. Hautahnlich, Hautig, membrana- ceus. Hell, nitens, purus. Hellbraun, pallidé brunneus.— V. color. Herabgebogen, deflexus. TERMINOLOGIE ALLEMANDE Hevorragend, proeminens: Hervorstehend, proeminens. Herzformig, cordatus. Himmelblau, azureus.— V. color. Hinter-, posterior. Hinterbrust, metasternum. Hinterfläche, pars inferior. Hinterflügel, 21 inferiores. Hinterhaupi, Hinterkopf, occiput. Hinterkopfschild, postepistomus. Hinterleib, abdomen. | Hinterrand, posterior, inferior marÿo. | Hinterrucken, metanotum. Hinterschildchen, postscutellum. Hoch, altus. Hôcker, tuberculum, gibba. Hockerig, gibbosus. Hohle, cavitas. Holperig, scaber. Hornartig, corneus. Hornhaut, cornea. Hornig, corneus. Huñfte, coxa. Inaugen, inocularis. Indigblau, Indigo, indigoteus. — V. color. Innenwinkel, angulus internus. Innere, interior. Kahl, calvus, glaber. Kammformig, pectinatus. Kammzähne, pectinatæ dentes. Kannelfarbig, cinnamomeus.— V. color. Kaniig, angulosus. Kastanienbraun, caslaneus. — V. color. Kegelig, conicus. Kehldecke, epiglottis. Kehie, pharynx, os. Keilformig, cuneiformis. Kettenartig, catenulatus. Keule, clara. Keulenformig, Keulig, clavatus. Kiefer, mnaxilla. Kiefertaster, maxillares palpi. Kiel, carina. Kielformig, carinatus. Kinn, mentum. TERMINOLOGIÉ ALLEMANDE Kinnbacken, rnandibulr. Klappe, valvula. Klar, purus. Klaue, wngula. Klauig, unguiculatus. Knie, genu. Knochlien, ossicula, epidemala. Knoten, nodus. Knotig, nodosus. Kohle, clara. CLXXVII | Licht, clarus. | Linie, /inea. _ Linienformig, linearis. | Lippen-, Jabialis. Lippenfo rmig, labiatus. | Lippentaster, labiales palpi. Locker, porosus. : Loffelformig, cochleariformis. Kohlschwarz, carbonarius. — V. color. Kolbig, crassus. Kopf, caput. Kopfschild, clypeus, epistomus. Korn, granulus. Kornicht, Kornig, granulatus. Kralle, ungula. Krallig, unguiculatus. Kreiselartig, {urbinatus. Kreisformig, orbicularis. Krumme, sinus. Kugelformig, Kugelig, globosus , sphæricus. Kupferfarbig, cupreus.— V. color. Kurz, brevis. Kurzhaarig, pubescens. Lang, longus. Länge, longitudo. Langen-, longitudinalis. Langhaarig, villosus. Langlich, oblongus, elongatus. Langlichrund, ovatus. Lanzettformig, lanceolatus. Lappe, lobus. Lappig, lobatus. Larve, larva. Laufbeine, cursorii pedes. Lazurblau, Lazurfarbig, a:ureus. V. color. Lederartig, coriaceus. Legapparat, oviscaptus, genitalia femineæ. Legbohrer, {erebra. Legerohre, vagina. Legescheide, oviductus. Legstachel, ferebra. Lehmgelb, luteus. — V. color. Leib, corpus. Leiste, lamella. Luftgefass, /rachia. Luftlocher, s/igmata. . Mahnig, jubatus. . Mittelruck, Mandibeln, mandibulæ. Mannchen, mas. Matt, opacus. Mause, multatio. Mebhlartig, farinosus. Mehlstaubig, pruinosus. Mennigfarbig,miniatus.—V.color. Merkmal, character. Messerformig, cultriformis. Mittel-, intermedius. Mittelbrust, medipectus,mesoster- num. Mittelbrustbein, Mittelbruststuck, mesosternum. Mittelleib, fhorax. Mittelrüuckenstuck, inesonotum. Mondchen, /unula. Mondformig, lunatus. Mondsichelformig, semilunaris. Mund, os. Mundtheile, instrumenta cibaria. Muskel, musculus. Nabelformig, umbilicatus. Nacken, occiput. Nadelformig, aciculatus. Nagelartig, wnguicutatus. : Narbig, cicatricosus. | Nath, sutura. Nebelig, nebulosus. Nebenaugen, ocelli. Nebenzungen, paraglossæ. Netzaugen, compositi oculi. Netzen-, reticulatus. Nierenfermig, reniformis. CLXXVIIT Ober, superior. Oberflaäche, pars superior. Oberflügel, 21: superiores. Oberkiefer, mandibulæ. Oberlippe, labrum. Ochergelb, ochraceus. — V. color. Ohrig, auriculatus. Olivenfarben, Olivengrün, oliva- ceus. — V.color. Orangengelb, aurantiacus. — V. color. Parallel, parallelus. Pechbraun, Pechschwarz, piceus, picinus.—V. color. Peitschenformig, flagelliformis. Pergamentartig, membranaceus. Perlartig, Perlenformig, perlatus. Perlschnurformig, moniliformis. Pfeilformig, sagittatus. Pfriemartig, subulatus. Pinzelformig, penicillatus. Platt, depressus. Platte, lamina. Prismatich, prismalicus. Punkt, punclum. Punktaugen, ocelli. Panktformig, punctiforimis. Punktirt, punctalus. Puppe, pupa. Purpurroth, purpureus.—V.color. Quadrat, quadratus. Quer, transversus. Radial, radialis. Rand, »argo. Rand-, marginalis. Randmal, carpus, stigma. Raubbeïne, raptorii pedes. Rauchbraun, Raucherig, fumatus. Raub, rudis. Rauhkornig, asper. Raupe, larva. Rauten, latuscula. Regenbogenfarbig, iricolor, irides- cens. Rein, purus. Ring, annulus. Ringelchen, annellus. TERMINOLOGIE | | ALLEMANDE Ringformig, annuliformis. Rinne, s/ria. Rippe, costa. Rippig, costatus. Rosenfarbig, Rosig, roseus. — V. color. Rostroth, ferrugineus.—V. color. | Roth, rufus.—V. color. Rothbraun, rubidus.—V. color. Rothgelb, aurantiacus.V. color. Rücken, dorsum. ; Rückenkôrnchen, cenchri. Rucklaufendader, recurrentes nervi. Runzelig, corrugalus. | Russel, ros/ruin. Ruszbraun, fuliginosus. — V, co- lor. | Ruthe, penis. Säbelformig, ensiforinis. Safrangelb, croceus.—V. color. Sage, serra. Sägezahne, serralæ denles. Sammetartig, velulinus. ! Sammetschwarz, alro-velulinus. —V. color. Satinirt, holosericeus. | Saugnapfe, ventosa. Schädelhaut, epicranium. | Schaft, SCapus. Schalenformig, squainiforimis. Scharf, acuminalus. Scharrbeine, fossorii peues. Scheibe, discus. Scheide, vagina. Scheïitel, verlex. Schenkel, femur. Schenkelanhang, {frochanter. Schenkelkopf, coxa. Schenkelring, frochanter. Scherbengelb, festaceus. — V. co- lor. Schief, obliquus. Schiene, {ibia. Schild, scutum, clypeus, Schildchen, scutellum. Schildférmig, clypeatus. Schildwinkel, scutelli angulus. Schimmernd, /ucidus. Schläfe, {empora, TERMINOLOGIE ALLEMANDE Schlank, yracilis. anguslus. Schlund, pharynx. Schmal, yracilis, angustus. Schmutzig, sordidus. Schnause, proboscis. Schneeweis, niveus.—V. Scheïdig, acutus. Schrag, obliquus. Schreitbeine, amnbulalorii peudes. Schulter, humerus. Schultereckel, Schulterwinkel , pronoti angulus. Schuppchen, squainula. Schuppe, squama. Schuppig, squamosris. Schwanz, cauda. Schwarz, niger.—V.color. Schwefelgelb, sulfureus. — V. color. Schwiele, calluin. Schwielig, callosus. Schwimbeine, nalalorii pedre. Schwingend, vibrans. Sechsfuüssig, hexapodus. Seefarbig, glaucus.—V. color, Seide, sela, selula. Seidenartig, Seidenglanzend, se- riceus. Seite, Lalus. Selten, rarus. Senkrecht, verlicalis. Siebformig, cribratus. Silberfarbig, argenteus. — V. co- lor. Sitzend, sessilis. color. CLXXVIX Stabformig, baculiformis. Stachel, aculeus spiculum. Stahlblau, cœruleus.—V. color. Stamm, caulis. Staubig, pulverulentus. Stiel, Stielche, pediolus. Stirn, frons. Strahlenrippen, radiales neroi. Streif, Strich, s{riga. Striechformig, linearis. Strohgelb, stramineus. Stumpf, obtusus. Stumpfspitzig, mucronalus. |: Summen, bombus. Tarsen, {arsi. | Taster, palpi. Tegument, feyuimentum. | Tibien, /ibia. Tief, profondus. Trapezoid, trapezoidalis. Trichterf rmig, infundibulifor- mis. Tuberkel, {uberculuin. | Uberragend, prominens. Unbewehrt, mulicus. : Undeutlich, obsoletus. Smaragdgrün, smaragdinus. — V. | ; q . Unter-, sub-. color, Spatelformig, Spatelig, spalula- | lus. Speiserohre, wsophaqus. Spiessformig, specularis. Spindelformig, Spindelig, fusifor- ini. Spinloch, Spinnoffnung, Spinn- warze, fusus. Spitz-, apicalis. Spitze, apex. Spitzenwinkel, apicalis angulus. Sporn, calcar. Spornartig, calcaralus. Springbeine, sal/alorii pedes. Undurchsichtig, opacus. Uneben, inæqualis. Ungefleckt, iminaculatus. Ungeflugelt, apterus. Ungegliedert, inarliculalus. Ungleich, inæqualis. Unregelmaässig, irregularis. Unteraugen, subocularis. Unterbrochen, iuterruplus. | Unterflugel, a/ inferiores. Unterkiefer, maxilla. Unterkopf, pars inferior capitis. Unterlippe, labium. Unteroberlippe, sublabrum. Unterrand-, submarginalis. Unterseite, pars inferior. Unterzungen, hypoglossis. Unvollständig, incompletus. Veilchenblau, siolaceus. — V, cq- lor, CLXXX Verbreitert, elalus. Verdickt, incrassatus. Verdunkelt, infuscatus. Verdünnt, atlenualus. Verdustert, Verfinstert, infusca- lus. Verlängert, productus. Verschmälert, angustatus. Verwandlung, melamorphosis. Verwischt, obliteratus. Viel-, snulli-, poly-. Vielfrass, polyphaqus. Vier-, fetra-. Viereckig, quadrangulus, quadra- Lus. Viergliedertfussig, {etramerus. Vierseitig, {etragonus. Violett, violaceus.—V. color. Vollstandig, integer. Vor-, præ, anté. Voraugen, pr'iuocularis. Vorbrust, anlepeclus.prosternum. Vorder, pro-. anterior. Vorderbrust, prothorax, proster- num. Vorderbrustbein, prosternuin. Vorderbrustucken, pronotuin. Verderflugei, al anteriores. Vorderrucken, pronotum. Vorderschild, præsculum. Vorgestreckt, porrectus. Vorragend, Vorspringend, porrec- Lus, exsertus. Walzenformig, Walzig, cylindri- CUS. Warze, verruca. Warzig, verrucosus. Wasserhell, Wasserklar, hyali- nus. Weïibchen, femina. Weichhaarig, pubescens. Weiss, albus, albidus.—V. color. TERMINOLOGIE | ALLEMANDE Weissgelb, albo-luteus, pallidus. — V. color. Wellenformig, undatus. Wendend, versatilis. Wespe, imago. Wimper, cilium. Winkel-, angulosus. Wollicht, lanuginosus. Wollig, Zanatus. Wurmlinig, vermiculalus. Warzel, basis. Würzel-, basilaris. Wurzelchen, radicula. VWurzelglied, basilaris arliculus. Zahn, dens. Zahnformig, dentiformis. Zange, forcipes. Zangenartig, forcipiformis. Zapfenformig, conicus. Zelle, areola, cellula. Zerstreut, sparsus. Ziegelroth, rubro-lestaceus. — V. color. Zinnoberroth, ruber.—V. color. Zottig, fasciculatus. Zugespitzt, acuminatus. Zunge, liqula. Zuruckgezogenen, in quiele. Zurucklaufend, recurrens. Zusammen-, sinul. Zusammengedruckt, compressus. Zusammengesetze (Auge), oculi composili. Zisammengewachsen, connatus, Kopfe (bei), | Zwei-, bi-. : Zweizig, ramosus. Zweispaltig, bifidus. Zwischen-, inter-. Zwischenglied, annellus. Zwischenraum, intervallum. Zwitter, hiybrida. VII TERMINOLOGIE ANGLAISE AVEC LA TRADUCTION LATINE RENVOYANT AU GLOSSAIRE EXPLICATEE Abdomen, abdomen. Aciculate, aciculalus. Acuminate, acuminalus. Adherent, adhærens. Aeneous, aeneus.—V. color. Ambercoloured, succineus. — V., color. Ambulatory Legs, ambulalorii pedes. Anal, analis. Angulated, Angulose, angulo- sus. Annulet, annellus. Antennæ, antenn:. Anterior, anterior. Anthrax black, anlhracinus. — V. color. Anus, anus. Apex, apex. Apical, apicalis. Apode. apodus. Apodema, apodemala. Appendicial, appendiceus. Appendicle, appendix. Appendiculate, appendiculatus. Approximate, appioxinatus. | Apterous, aplerus. Arcuate, arcualus. | Areolet, areola. | Argenteous, argenteus. — V. co- lor. Articulation, arliculatio. Ashgray, cinereus.—V. color. Atrous, aler.—V.color. Attenuate, altlenualus. Aureous,aureus.—V. color. Auriculate, auriculalus. Axillary, axillaris. Azured, azureus.—V. color. Back, dorsum. Bald, caluus. Band, /ascia. Banded, fascialus. Barbate, barbalus. Basal, basalis. Base, basis. Basilar, basilaris. Bare, nudus. CLXXXII Bared, clathratus. Bearded, barbalus. Bed of Antennæ, {orulus. Belly, venter. Bifid, bifidus. Body, corpus. Borer, {erebra. Black, niger.—V. color. Blue, cyaneus.—V. color. Blunt, {eres. Brachial, brachialis. Branched, ramosus. Brassy, æneus.—V, color. Breast, peclus. Broad, latus. Broken, fractæ. Brown, brunneus.—V. color. Brush, scopa. Callosity, call um. Callous, callosus. Canaliculate, canaliculatus. Capillaceous, capillaceus. Careen, carina. Carinate, carinatus. Carminate, carminalus.—V. lor. Carpus, carpus. Caulis, caulis. Cavity, cavilas. Cell, Cellule, cellula. Cenchri, cenchri. Cerci, cerci. Chain-, catenalus. Chalceous, chalceus. Chalybeate, chalybeatus. Characteristic, character. Cheek, gene. Chestnut, castaneus, — V. color. Cicatricose, cicatricosus. Ciliate, ciliatus. Cinnamonbrown, cinnamomeus. — V.color. Citrine, citrinus. — V. color. Clavate, clavalus. Claw, unguta. Clear, distlinclus. Cleft, /issus. Club. c/ava. Clubshaped, clavalus. spadiceus. Il TERMINOLOGIE ANGLAISE Clypeate, clypealus. Clypeus, clypeus. Coalblack, carbonarius.— V. co- lor. Cocoon, folliculus. Collar, collare. Colour, color. Comate, comatus. Common, communis. Compound Eyes,oculi compositi. Compressed, compressus. Concolorate, concolor. Conical, conicus. Connate, connalus. Contiguous, contiquus. Contracted, angustalus. Convex, convexus. Cordate, cordatus. Coriaceous, coriaceus. Cornea, cornea. Corneous, corneus. Costa, costa. Costal, costalis. Costate, coslalus. Country, patria. Coxa, coxa. Crenate, crenalus. Crescentshaped, semilunaris. Cribrate, cribratus. Crinite, crinitus. Cristate, cristatus. Crocusyellon, croceus. Cubital, cubitalis. Cultriform, cultriformis. Cuneiform, cuneiformis. Cupreous, cupreus. Cylindrical, cylindricus. Daggershaped, spiculiformis. Dark, obscurus. Darkblue, atrocæruleus. Deflexed, deflexus. Dense, densus. Dentate, dentatus. Depressed, depressus. Digger Legs, fossorii pedes. Digitate, digitalus. Dilatate, Dilated, dilatatus. Disk, discus. Distant, distans. Distinct, distinctus. TERMINOLOGIE ANGLAISE Dot, punctum. : Down, pubescentia. Draw-Thread, fusus. Ebonyblack, ebeninus. —V. color. Echinate, echinatus. Egg, ovum. Elongated, elongatus. Emarginate, emarginatus. Embossed, cælatus. Encircled, cinctus. Enlarged, dilatatus. Ensiform, ensiformis. Epidema, epidemata. Epiglottis, epiglotlis. Epimeri, epimeri. Epistomus, epistomus. Exodermous, exodermus. Exserte, exsertus. External, externus. Eye, oculus. Face, facies. Facet, latuscula. Farinaceous, farinosus. Fascia, fascia. Fasciate, fascialus. Fasciculate, fasciculatus. Feeler, antennæ. Female, femina. Femur, femur. Ferrugineous, ferrugineus. Fiery, ignilus.—V. color. Filiform, /iliformis. Fimbriate, fimbriatus. Flabellate, flabellatus. Flat, complanatus. Flutings, striæ. Foliaceous, foliaceus. Foot, pes, tarsus. Footlees, apodus. Fore, anterior. Forebreast, antepectus. Forked, furcatus. Fossulate fossulalus. Fossulet, fossula. Foveolate, foveolatus. Front, frons. Fuliginous, fuliginosus. Fulvous, fuluus —V. color. Funiculus, funiculus. Fannelshaped, infundibuliformis. Furred, pellitus. Fuscous, fuscus.—V. color. Fusiform, fusiformis. Geminate, geminatus. Generative Organs, genitalia. Geniculate, geniculalus. Genus, genus. Gibbous, gibbosus. Glabrous, glaber. Glassy, vitreus. Glaucous, glaucus.—V. color. Globose, globosus. Granulate, granulatus. Granule, granulus. Gray, griseus.—V. color. Green, viridis.—V. color. Guttate, guttatus. Hair, pilus. Haïiry, hirtus. Hard, durus. Head, caput. Hear$haped, cordatus. A : Hemipter, hemipterus. Hemispheric, hemisphæricus. Hexapode, hexapodus. Hind, posterior. Hip, coxa. Hirsute, hirsutus. Hispid, hispidus. Holosericeous, holosericeus. Humeral, humeralis. Humerus, hAumerus. Humming, bombus. Hyaline, hyalinus. Hybrid, hybrida. Hypoglottis, hypogloltis. Imago, imago. Imbricate, imbricatus. Immaculate, immaculalus. Impressed, impressus. Impression, impressio. Incised, incisus. Inclined, cernuus. Incomplete, incompletus. Incrassate, incrassalus. Indigo coloured, indigoteus. — V. color. CLXXXIIE CLXXXIV Inferior, inferior. Inflated, inflatus. Inflexed, inflexus. Infuscate, infuscatus. Inocular, inocularis. Inserted, insertus. Insertion, insertlio. Integer, integer. Interior, interior. Intermediate, inlermedius. Interocular, interocularis. Interrupted, interruptus. Interstice, intersliltium. Interval, intervallum. Iridescent, iricolor, iridescens. Irregular, irregularis. Ite, eburneus. Join, articulus. Jointed, articulatus. Jubate, jubalus. Jumper-Legs, sallatorii pedes. Kidneyshaped, reniformis. Knee, genu. Labial, Zabialis. Labiate, labiatus. Labium, /abium. Labrum, labrum. Laciniate, laciniatus. Lacteous, lacteus. Lævigate, lævigatus. Lamellated, laminatus. Lamina, lamella. Lanate, lanatus. Lanceolate, lanceolatus. Lanuginose, lanuginosus. Larva, larva. Lash, citium. Leadblack, plumbeus. —V Leathery, coriaceus. Leg, pes. Length, longitudo. Ligament, liyamentum. Light Yellow, luridus.— V. color. Ligula, ligula. Ligulate, ligulatus. Like, affinis. Line, Linea. Linear, linearis. . Color. TERMINOLOGIE ANGLAISE Livid, lividus.—V. color. Lobate, lobatus. Lobe, lobus. Long, longus. Longitudinal, longitudinalis. Lunate, lunatus. Male, mas. Mandibles, mnandibulæ. Many-Thooted, pluridentalus. Margin, mrrgo. Marginal, marginalis. Marginate, marginatus. Marroon coloured, castaneus. Maxilla, maxilla. Maxillary, maxillaris. Medial, medius. Membranous, membranaceus. Mentum, mentum. Metallic, metallicus. Metamorphosis, metamorphosis. Metatarse, metatarsus. Middle, intermedius. Miniatous, miniatus. Moniliform, moniliformis. Moonshaped, Junatus. Moulting, mutatio. Mouth, os. Mouth Organs, instrumenta ria. Mucronate, mucronalus. Muricate, muricatus. Muscle, musculus. ciba- Naked, nudus. Narrow, angustus. Natatcry Legs, natatorii pedes. Nebulous, nebulosus. Neck, collum. Nerve, Nervure, nervus. Nodose, nodosus. Nudity, nuditas. Nutant, nutans. Oblique, obliquus. Obliterate, obliteratus. Oblong, oblongus. Obsolete, obsoletus. Obtuse, obtusus. Occiput, occiput. Ocellus, ocellus. TERMINOLOGIE ANGLAISE Ocreous, ochraceus.—V.color. Œsophagus, wsophagqus. Olive coloured, olivaceus. Opaque, opacus. Operative, operaria. Orange coloured, aurantiacus. Orbicular, orbicularis. Orbit, orbila. Osselet, ossicula. Ovate, ovatus. Oviduct, oviduclus. Oviform, oviformis. Ovipositor, oviscaplus. Pale, pallidus. Palmate, palmatus. Palpus, palpus. Paraglossæ, paraglossæ. Parallel, parallelus. Parapsides, parapsides. Patella, patella. Pectinate, pectinatus. Pectoral Legs, cornei pedes. Pediolate, pediolatus. Pedunculate, pedunculalus. Penicillate, penicillatus. Penis, penis. Pennated, pennaceus. Pentameri, pentameri. Perfoliated, perfoliatus. Perlate, perlatus. Petiole, petiolus. Piceous, piceus.—V. color. Pilose, pilosus. Pincers, forcipes. Pitchy, piceus.— V, color. Plaited, rugatus. Plane, planus. Pleuræ, pleuræ. Plicate, plicalus. Point, punctum. Polyphagous, polyphagus. Porose, porosus. Porrect, porrectus. Posterior, posterior. Preocular, præocularis. Prismatic, prismaticus. Prominent, proeminens. Promuscis, promuscis. Protuberance, 4ibba. CLXXXV Pseudopodous, pseudopodus Pubescent, pubescens. Pulverulent, pulverulentus. Punctate, punclalus. Punctulate, punctulatus. Punctured, punctalus. . Pupa, pupa. Pure, purus. Purple, purpureus. Pustulate, puslulalus. Pyriform, pyriformis. Quadrate, quadralus. Quiet, in quiele. Radial, radialis. Radicle, radicula. Ramose, rainosus. Rare, rarus. Recurrent, recurrentes. Red, ruber.—V. color. Redbrown, »ubidus.— V. color. Reflexed, reflexus. Region, area. Reticulate, reliculalus. Ring, annulus. Roofshaped, {ectiformis. Rose coloured, roseus.—V.color. Rostrum, rostrum. Rotundate, rotundatus. Rude, rudis, asper. Rufous, rufus.—V. color. Rugose, rugosus. Runner Legs, cursorii pedes. Rutilous, rutilus.—V. color. Saffronyellow, croceus.—V.color Sagittate, sagillatus. Sanguineous, sanguineus. Saw, serra. Scabrous, scaber. Scale, squama. Scape, scapus. Scariose, scariosus. Scutiform, clypealus. Seagreen, glaucus. Securiform, securiformis. Segment, segmentum. CLXXXVI Sericeous, sericeus. Serrate, serralus. Sessile, sessilis. Setaceous, setaceus. Sétiform, seliformis. Setigerous, setiger. Setose, sefosus. Setulose, setulosus. Sex, sexus. Shank, {ibia. Shield, scutum. Sheat, vagina. Shining, nilidus. Short, brevis, angustus. Shoulder, humerus. Side, latus. ‘Silk, sela. Similar, similis. Simple, simplex. Sinuate, sinualus. Sinus, Sinuosity, sinus. Sky-blue, cœruleus. Slaty, cæruleo-griseus. Small, gracilis. Smaragdine, smaragdinus. Smooth, lævis. Solid, solidus. Spatulate, spatulatus. Species, species. Specular, specularis. Sphærical, sphæricus. Spina, spina. Spineshaped, spiniformis. Spinose, spinosus. Spoonshaped, cochleariformis. Spot, macula. Spread of the Wings, expansio alarum. Spur, calcar. Spurred, calcaratus. Squamose, squamnosus. Squamula, squamula. Stalk, caulis. Steel coloured, chalybeatus. Stemmata, s{emmata. Stickshaped, baculiforinis. Stigma, s{igma. Stigmata, s{igmala. Sting, aculeus. Sthraight, rec{us. TERMINOLOGIE ANGLAISE Straitened, angustalus. Straw coloured, s{ramineus. Striate, striatus. Striga, striga. Strigate, strigatus. Stripe, fascia. | Stylet, spiculum. Sabmarginal, submarginalis. Subocular, subocularis. Subulate, subulatus. Sulca, sulcus. Sulcate, sulcatus. Sulfureyellow, sulfureus. Superior, superior. suture, sutura. Swoked, fumatus. Tail, cauda. Tarsus, {arsus. Tawny, fuluus. Tegulæ, tequlæ. Tegument, {egumentum. Temples, fempora. Tergum, fergum. Testaceous, festaceus. Tetragon, {elragonus. Tetrameri, tetrameri. Thick, crassus. Thigh, femur. Thorax, {horax. Tibia, fibia. Tip, apex. | Tomentose, {omentlosus. Tooth, dens. Toothed, dentlalais. Toothshaped, denliformis. Trachea, frachia. Translucid, {ranslucidus. Transverse, {ransversus. Trapezoïdal, {rapezoidalis. Triangular, friangularis. Trimeri, lrimeri. Trochanter, {rochanter. Truncate, frunçcalus. Tubercle, fuberculum. Tunicate, {unicatus. Turbinate, {urbinatus. Umbilicate, umbilicatus. Unarmed, mulicus. TERMINOLOGIE ANGLAISE CLXZXVYII Undate, "ndatus. Undulate, undulatus. Unequal, inæqualis. Unguiculate, unguiculatus. Valvule, valuula. Variolosus, variolosus. Vein, nervus, vena. Velutinous, velutinus. Velvetblack, afrovelutinus. Venter, venter. Ventose, ven{osa. Véermiculate, vermiculalus. Verrucose, verrucosus. Versatile, versatilis. Vertex, vertex. Vertical, vertical. | Vesicular, vesicularis. Vibratile, vibratilis. Villose, villosus. Violet, violaceus. Vitreous, vitreus. Vulgar, vulgaris. Vultus, vullus. Wart, verruca. White, albus. Whitish, albicans. Widened, elatus. Wingless, apterus. Wings, alæ. Wrinkled, corrugalus, rugosus. Yellow, flavus. TABLE AAA rOPOS . «tasses ae nn Vil IL. De l’Entomologie en général. 1. Les études entomologiques................. 1 2. La nomenclature entomologique............ vI 3. Aperçu historique sur la classification des insectes en général ...... ei ate te ae se XI II. Etude particulière des {Insectes hyménoptères. 2 1. Formation des Collections. 1: Chasse‘aux hyménopteres.................. XVII Ms ÉBDADALION.. 4. «ve nes ea UROMREC TE ae 20e XX VI 3. Conservation des collections ............... XXXIV 4. Rédaction du catalogue......... D rl sen XXXVI 9. Détermination des insecteset usage des tables HONDIMINIQUER SL 1 ere ces VAR E XXXVIL pit atructare aetornes.2f.....,,..4...,,.: aus XXXIX OI MRC UE Le Nes à à etes eo à se NET » 4 1 2. Pièces fixes de la tête...................... XLI LANTERNE ue cs es CIRE MO CORAN set sous... XLII sortes XLIIT CxC TABLE 3. Pièces mobiles de la tête. L'OAUIBRNES 2 NRA PR N r eeRt 2 Parties dela boucher 7 ROMANE AD OPAR EE 20e OR one SLT RM 1 'Prothor Eee us M PE ENEREE 2. Mésothorax........ PEN NE ER PA EP À 3. Métathopare PER RER ET 5. Appendices du thorax. Li PARLES, ea A NE RE Ten Tableau synonymique des différentes parties de l’aile antérieure des hy- INCHOPIPTES FER NE Reese -vRer 1 Bords/de l'aile ete retiuenee 2. NERVUrRS tree). eee Mein A. Nervures longitudinales .... 8. Nervures transversales 2.1CeNules Re Rs AR IR Tableau spécial de la synonymie des différentes parties de l'aile des CHalcites nr NE ere Synonymie du carpe ou stigma..... 6. Abdomen ...... AO ATEN soit ATEN: 7. Appendices de l’abdomen. 1 Organes femelles ...:4.%2100t-te PERS 2. Organes males: 2.68 Ha eee 8: NOMIrES. nec Mn essaie Lie Ce pieeR Are 8 III. Fonctions de Reproduction. 1: Accouplement:: mem EReEre RER. 2. Parthénogenèse.....,..... NS LÉ ee de ED RO 2 NE MER NN AA AR RQ LEE KO SRE PA n 8 NV. Physiologie et biologie générales. LNOUTTIUPENMERS ARE Me naie ce RO 2. Station-—Progression............ sa date alt NS 3. Produits de sécrétion......... sce7 a RTS nues 4. Moyens de défense, parasitisme............. LXXIX LXXX LXXX LXXXIV LXXXVIIL LXXXIX TABLE Re ee Re ae da covers nana e 6Indusirie mœurs .::4.2 0... MO INT TIONE 2 VI. Distribution géographique .................... 2 VIL. Division des Hymeénoptères en familles natu- D TOME PARA EEE MAR LEE NE 8 VIII. Tableau analytique des familles ............. IX. Bibliographie des ouvrages généraux. ..... eee à à 4 lei ee Vénietto dt nie ho Glossaire latin-français...........:... ; V. Terminologie franeaise..................... VI. Terminologie allemande .......... PÉRRET VII. Terminologie anglaise...................... Gray. — Imp. FRANCIS BOUFFAUT CXXII CXXVIL CXXXII CXLIX CLI CLXVI CLXXII CLXXXI EXPLICATION PLANCHE I. Tête et Pièces de la Bouche Fig. 1. Devant de la tête de Vespa Crabro. a Occiput. g Mandibules. b Vertex. Joues. e Ocelles. 1 Yeux. d Front. Je Fossettes antennaires. e Scape. L Radicule ou Torulus. J Epistome cachant le labre. m Antennes. Fig. 2. Mâchoire de Vespa Crabro. a Tige. e Palpe maxillaire. b Lobe. Fig. 3. Mandibule de Blastophaga, pourvue d'un appendice (d'après Westwood). Fig. 4. Mandibule de Blastophaga, vue latéralement {d'après Wes{twood). Fig. 5. Lèvre de Vespa Crabro. Fe a Menton. e Palpe labial. b Languette. 6. Labre de Vespa Crabro. 7. Mandibule de Leucospis gigas (d'après ses side à Fig. 8. Labre de Leucospis gigas 9. Mandibule de Bethylus formicarius (d'a après Audouin). 0. Mâchoire de Perilampus auratus (d'après Blanchard), mêmes lettres que figure ?. Fig, 11. Mandibule d'Amasis læta. Fig. 12. Bouche de Megachile centuncularis. a Tige de la machoire. e Languette. b Lebe de la machoire J Palpe labial. e Palpe maxillaire. g Place des paraglosses invisibles. d Menton. Fig. 13. Mâchoire de Bombus lapidarius. a Tige. e Palpe maxillaire. b Lobe. d Membrane du pharynx. Fig. 14. Mandibules de Polyergus rufescens. Fig. 15. Mandibules et devant de la tête de Formicide. Fig. 16. Màchoire de Leucospis gigas (d' DU Blanchard). Fig. 17. Lèvre de Leucospis gigas mêmes lettres que fig. 5. Fig. 18. Palpe labial d'Astata boops == Fig. 19. — d'Evania appendigaster — Fig. 20. Mâchoire de Lycophaga crassipes (d'après Westw ood). Fig. 21. — de Chalcis minulta (d'après Audouin). Fig. 22 Lèvre de Lycophaga crassipes (d'après Westwood). Fig. 23. Mâchoire de Blastophaga Fig. 24. Mandibules d'Emphytus (d'après Hartig). Fig. 25. — de Myrmica (d'après Lepelletier). Fig. 26. — de Tenthredo (d'après Hartig). Fig. 27. Pièces de la bouche de Cladius (d'après Hartig). a Machoire. b Lèvre. Fig. 28. Mandibule de Bombus lapidarius. Species des Hymen. Introduction. PRESS SE Ed. Andre, del. ÈcEs de la BOUCHE. TETE KP EE Se) STE QC iT LUT Q La &:, PACE) ; | À J+ Le ape — rie En à PLANCHE II. Antennes - Antenne de Phasganophora ® (coudée, filiforme). Scape d'Hylotoma rosarum. d'Encyrtus (coudée, moniliforme, massue foliacée) de Pteromalus ® (fliforme). — d' (moniliforme. de Torymus bedequaris &" (moniliforme Londée) de Podagrion pachymerus (claviforme, coudée). de Tetrastichus obscuratus 9 Antenne de Misochoris oomysus (d'après Rondani). RER fe Scape d'Encyrtus triozæ (Scape et massue foliacés). d'A bia nitens (massue articulée). de Chalcis minula (épaisse). de Lophyrus pini Q® (d'après Hartig) /dentée en scie — (pectinée pennacée) de Chalcis DECÉARIDONNLE GX (d'après L. Dufour) (fusiforme). = (pectinée). d'Tehneumon ide (sétacée). de Cladius æ' (d’après lartig) (pectinée). d'Halticella denticornis. Antenne d'Omphale viticola {d'après Rondani) de Blastophaga (d'après Westwood) (irrégulière). Base de l’Antenne d'un Thynnus 9 (cupuliforme). Antenne de Cephus pygmæus (Claviforme, non coudée). de Lyda (sétiforme). d'Arpactus (extrémité) (en crochet). d'Amasis obscura (massue inarticulée). de Schizoccra furcala @'(fourchue). de Chirocerus (d'après Mine (flabellée). de Celonites abbrevialus imassue avec une apparence inar- ticulée). de Philanthus triangulum (cultriforme). de Elachistus phytomizæ (d'après Rondani). de Boinbus terrestris (filiforme). de Pompilus viaticus /filiforme). de Joppa antennata (d'après Lepelletier) (subulée). Le BU Introduction. } Species des Hymen. ANTENNES. PLANCHE III. Thorax. — Pattes. Eig. 1. Thorax de Vespa crabro (vu de côté), mêmes lettres qu'à lafig.?. Fin 2. — — (vu par dessus.) a Pronotum. " ZA Episternum du métathorax. b Prosternum. L Epimère — ce Scutum du mésothorax. m Articulation de l’aile postérieure. cd Scutellum du mésothorax. n Faux stigmate. e Division du scutum formant parap- o Hanche antérieure. sides. D — intermédiaire. J Ecaillette. q — postérieure. 7 Segment médiaire ou premier seg- 4 Episternum du mésothorax. Epimères — ment abdominal. i Articulation de l’aile antérieure. s Funiculus. J Scutum du métathorax. t Abdomen. ke Scutellum — y Stigmates du segment médiaire. Fig. 3. Thorax de Torymus (vu de côté), mêmes lettres qu'à la fig. ?. Eig. 4. — de Formica pratensis ©. Fig. 5. Ecaillette de Vespa crabro. Fig. 6. Patte postérieure de Torymus. a Hanche, e Eperon. b Trochanter bi-articulé. J Tarse de 5 articles. e Cuisse. g Ongles. d Tibia. Fig. 7. Patte postérieure de Podagrion pachymerus. Fi5:018: — d’Abeille ouvrière. Mis! — de Smicra. Fig. 10. Hanche (dentée) de Monodontomerus. Eig. 11. Patte postérieure de Blastophaga (d'après Westwood). Fig. 12. Ongle bidenté. Fig. 13. — unidenté. Ed. André, del. THORAX-PATTES. PLANCHE IV. Ailes. 1. Aile supérieure d'un hyménoptère. confenant toules les cellules et toutes les nervures qui peuvent y exister (figure théorique). “UE Nervure costale. | L le 3 Nervure postérieure. es mA PRE & @ — . intercalaire fourchue. MAT US" RATE rs 0) — |‘ transverso-brachiale. el — accessoire. ca AN ET lancéolée. fætqg — radiale. mit. — inférieure. Jph — cubitale. : re a i O — margino-discoïdale. CT ellule brachiale. til — médio-discoïdale. W n soi Fast — transverso-discoïdale. MNT + QUE TPS 4j Première nervure récurrente. J. NAN EURE p le Deuxième — -- Pins De lancéolée. æy Nervure transverso-cubitale. ! De Ds | Cellules discoïdales. Ve dS “ 4 C1 C2 C3 Ca — cubitales. gh "TE ca Er R1 R2 R3 — radiales. vw Nervure transverso-radiale. AP Cellule” appendicée. PTT | FUME Cellules postérieures. gr Appendice de la radiale. 2. Aile inférieure d'un hyménoptère (figure théorique). a no Nervure costale. B Cellule brachiale. Den — Sous-costale. — costale. NF J — radiale. M — médiane. ch m' le == médiane. A — anale. dejer — anale. . D D — discoïdales. ef — médio-discoïdale. P — postérieure. g — transverso -discoï- R — radiale. dale. 2 Crochets. l'm — — = 3. Aile supérieure de Chalcidite (figure théorique). æ By Nervure sous-costale. y © Rameau stigmatical. » N . xp Rameau huméral. 79 — post-marginal. BY — marginal. 4. Aile supéricure théorique d'Ichneumonide. a Aréole. 5. Aile supérieure de Cynipide. 6. —— de Proctotrupide (Platygaster). Le — — (Prosacantha). S. = — (Mymar pulchellus). 9: — de Chalcidite (Macrostisæma aphidum) d'après Rondani. 10. — de Proctotrupide (Flabrinus fabarius) — 11. Cellule lancéolée pétiolée. 14 — ouverte. 13. — longuement contractée. 14. — brièvement contractée. 15. = divisée par une nervure oblique. 16. — — droite. 17. Aile supérieure de Chalcidite (Torymus bedeguaris), montrant la dis- position des cils et des poils. | 18. Aile inférieure du méme. Species des Hymen. Introduction. LA s UT Fd Andre, del. PLANCHE V. Abdomen. 1. Abdomen de Vespa Crabro © Segment médiaire avec ses ei'& e& Arceaux ventraux de l’abdo- . SO DAIO UE Lo 11. (42 b € da à dé Arceaux stismates. men. Funiculus. s Stigmates. Pédicule. d6 66 Segment apical ou anal. dorsaux de l'abdo- f Aiguillon. men. g Thorax. . Septième segment abdominal de Vespa Crabro entièrement caché dans l'intérieur du sixième segment. di Arceau dorsal. e7 Arceau ventral presque membra- ROUX (Le huitième et dernier segment enveloppe directement les organes génitaux et se voit sur la planche VI). Abdomen . Abdomen de Cynipide (Rhodites rosæ). de Chalcidite (Torymus bedeguaris) 9. de Chryside (Chrysis ignea). de Formicide (Formica sanguinea) ©. de Myrmicide (Aphænogaster barbara) Ÿ. de Chalcidile (Phasganophora conica) 9. de Siricide (Sirex gigas) 9. d'Ichneumonide (Paniscus glaucopterus). de Tenthrédine (Hylotoma). d'Ichneumonide (Hemiteles). de Vespide (Eumences pomiformis). d'Evanide (Evania appendigaster) 9. Extrémité de l'abdomen d'un Sfelis (mellifère). . Abdomen de Sphegide de Mellifère (Ammophila sabulosa). (Bombus lapidarius). (Chelostoma maxillosa). de Sphégide (Pelopæus spirifex,. de Stephanide de Sphégide (Pelccinus polycerator). (Cerceris ornata). Extrémité de l'abdomen d'un Mellifère (Cælioxys ©). d'un Chryside (Chrysis). d'un Mellifère (Chelostoma ©. Species des Hymén. Introduction. Fd. Andre, del. ABDOMEN. QU à ; PA PA RSA EN ER SNA A hat ps. D He ADN SAGE PUR TT u 191: . ce + RCE 1 x és ee: È NE PR ER ET NE CR MS PS NP PR ES x ec LP REUS FES: REA Lt RSA 4 FE Ar Pet nds: Porn Le Pr NEMBT ere 1h44 " re Var 14 ; fr, Fe i RUE ul Ÿ': SD RATES 2 Dnfen sp ÿl IA ASE / EU L NN AT; \ LE A HAL OL CARTON an nm « * 3 : s INC OR MACUURrIOS * CON ENCRES pi “4 Aa To ON EMEA RU Pt Fu: SSL AO APRES: NE AC RE Co 42 D ros . Fragment de PLANCHE VI Appareils de reproduction et de défense. . Aiguillon de Vespa Crabro, et pièces annexes. (L'aiguillon est abaissé hors de sa posilion normale pour en mon— trer les diverses parties). a Rectum. b Oviducte. e Gaine de l’aiguillon. . ds Epipygium, ou huitième arceau dorsal transformé en une double écaille. es Hyÿpopygium ou huitième arceau ventral transformé aussi en une double écaille, J Glande à venin. g Canal déférent de la glande à venin conduisant le venin dans la gaine. k Support des stylets relié à l’épipy- gium et,par un prolongement en arc, à l'hypopygium. ? Je Support de la gaine, rehé à l'hypo- pygium. m Fourreau, prolongement de l’hypo- pygium enserrant la gaine, uand elle est dans sa position e repos. . Gaine vue de face /mêmes lettres que fig. 1). Coupe grossie de la gaine et des stylets, montrant l'emboitement de- cCux-Ci. Extrémité de la gaine et des stylets de Vespa Crabro. — du stylet d'un Chalcidite (Torymus). Stephanide (Pelecinus). Stylet ou scie de Cimbex (d'après Hartig). Extrémité du stylet d'un Ichneumonide (Ephialtes). — Evanide (Evania). Chalcidite (Phasganophora). Organes générateurs externes œ* d'un Bourdon (Bombus terrestris). . Gainc de la tarière d'un Cimbex (d'après Hartig). Organes générateurs % exterries de Lophyrus pini (d'après Hartig). Extrémité de l'abdomen d'un Proctotrupide (Blastophaga) avec la tarière naissant à la pointe de cet abdomen. sous le ventre. 145 . Abdomen d'un Jchneumonide, montrant la naissance de la tarière l'extrémité de l'abdomen d'un Leucospis (Chalcidite),. montrant la tarière recourbée sur le dos. Species des Hymén. Introduction. S 4 > + à: Ed. Andre, del. ORGANES dela REPRODUCTION. LA ET RE 2 x (J Le UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA 595 C001 .T9AN2 STRUCTURE DES INSECTES DU à