LAURENT DELVAUX

II a etc tire de cet ouvrage 25 exemplaires sur papier Imperial du Japon, numerotes de I aXXV.

LAURENTIUS DELVAUX, Sculptor. Isaacus Wood pinx. an0 1784 pro Johanne Sanderson. Alex. Van Haecken Fecit 1735

LAURENT DELVAUX

1696 -1778

PAR

GEORGES WILLAME

BRUXELLES ET PARIS

LIBRAIRIE NATIONALE D'ART ET D'HISTOIRE G. VAN OEST & O, Editeurs

1914

S]TY 0V '

Madame Gaston Kervyn-Defaaux

PREFACE

Lorsqu'en ces dernieres annees la Wallonie voulut prendre conscience de son passe artistique et revendiquer son apport dans le patrimoine commun de la gloire « flamande » , chacune de ses cites proposa le nom il lustre d'un de ses enfants. Tournay s'enorgueillit de Roger de le Pasture, Mons de Jacques Dubroeucq, Charleroi de J.-F. Navez, Namur de Felicien Rops, Dinant de Joa- chim Patinir, Huy de Godefroid de Clere, Liege de J. Del Cour, etc. N'oublions pas non plus Gossart pour Maubeuge et Watteau pour Valenciennes.

Dans ce cortege magnifique, Nivelles se rappela par Laurent Delvaux.

C'est de ce sentiment qu'est issu le nouveau livre de M. Willame. Nous savons deja par ses precedents ou- vrages toute la ferveur de son affection pour sa ville natale. Quand on a ecrit :

Dje vourou pouvwer prinde a spale em'vi Nivelles Eye 1'daler moustrer d'ainsi pas tous costes ! Dje 1'vourou pouvwer mete come in saint dins s'potele Eye tout 1'temps dem' viye li zarindji s'n aute,

et qu'on a si discretement note 1'atmosphere speciale de sa province que 1'a fait M. Willame dans le Puison, Monsieur Remain, et dans d'expressives nouvelles, on

etait tout particulierement prepare pour 1'hommage a rendre a un artiste local injustement oublie. Et ainsi, avec une dilection filiale, le bon Nivellois a rassemble sur 1'Ancetre une documentation que la sympathie respectueuse pouvait seule faire aussi complete. Nous aurons maintenant sur la vie et les ceuvres de Laurent Delvaux des renseignements parfaits. Et 1'ceuvre d'eru- dition etant accomplie, celle du critique pourra com- mencer.

M. Willame avec une rare modestie s'est resolu- ment abstenu de toute exegese esthetique. II ne pretend point formuler et defendre une opinion. II raconte, denombre et expose, et cela lui suffit. Peut-etre craint-il que les appreciations elogieuses ne paraissent suspectes sous sa plume et inspirees trop directement par un mesquin esprit de clocher. L'ouvrage meme atteste son culte ; il entend laisser au lecteur le soin de dire s'il est justifie.

Essayons done d'indiquer, en traits sommaires, 1'impression de la lecture.

Toutd'abord, une premiere reflexion s'impose : c'est 1'importance, au point de vue de la quantite, des ceuvres laissees par Laurent Delvaux. Meme parmi les connais- seurs les plus avertis, on n'en a retenu, le plus souvent, que les Chair es de Verite de Nivelles et de Gand et I'Hercule de 1'escalier du Musee de Bruxelles. II en est bien d'autres, a travers la Belgique, 1'Angleterre et 1' Italic. L'artiste parvint a un age avance et travailla avec zele et fecondite toute sa vie. On reste surpris, apres 1'inventaire de M. Willame, de 1'abondance de son ceuvre.

Apres cette premiere constatation, il faut, si Ton veut formuler une appreciation sur le merite de cette ceuvre, en faire une seconde, sans laquelle tout jugement manquerait d'equite : c'est que Laurent Delvaux vecut au xviii6 siecle et qu'il n'echappe pas a son temps.

Or, de toutes les epoques passees, il n'en est point de plus triste, au point de vue de 1'art, en notre pays. II semble que la source des energies esthetiques soit epuisee. Elle a donne aux siecles precedents, aux xve, xvie et xvne, les attestations magnifiques et nombreuses du double genie de nos races. Mais le xvnr siecle est d'une sterilite navrante. II n'est plus de figures de pre- mier plan , et s'il est encore quelques artistes, rares, ils restent, comme Laurent Delvaux, impuissants a se degager de la mode etouffante et du mauvais gout de 1'epoque pour I'enflure et 1'emphase. On a peu remarque 1'influence deplorable qu'eut Rubens sur les generations qui lui succederent. Et pourtant il fut funeste autant que Michel-Ange en Italic. Tous deux exprimerent si haut les passions humaines a force de grandeur et de lyrisme que leurs continuateurs essouffles crurent pou- voir les egaler en employant leurs precedes d'expression. Ainsi, au xvnie siecle, plus un artiste ne connait la sim- plicite ingenue et prenante ; Rubens a triomphe par le mouvement, la violence, les draperies envolees, le gout de ce temps exige le mouvement, la violence, les dra- peries envolees, mais 1'ame de Rubens n'est point si aisement transposed, et il ne reste que des gesticulations vides, des contorsions grimagantes, des enroulements et des ornements dont la richesse deguise mal la lourdeur.

Pour Laurent Delvaux, sculpteur et wallon, les

extravagances imposees par la peinture flamande ont du etre particulierement obstatives a 1'eclosion de sa personnalite. Que Ton examine ses ceuvres les plus reputees, ses Chaires de Verite, par exemple, on sera tout d'abord cheque par cet etalage illogique d'orne- ments sans raison : les arbres pousses dans une eglise, auxquels s'accrochent les plus invraisemblables dra- peries, cette profusion de motifs decoratifs, et toute cette pompe et ce theatre grandiloquent, cette mise en scene sans emotion et sans foi. Comme tout ce faste dramatique et emphatique detonne etrangement dans 1'austerite d'une eglise romane ou 1'elan d'une eglise gothique !

II serait sans equite pourtant de condamner Delvaux sur cette impression premiere. Tout son temps subit la meme decheance. Les chapitres et les seigneurs se plai- sent sans lassitude a decorer partout les edifices du culte sous cet amoncellement de volutes, de rocailles et de festons, de lignes et de saillies contournees et tarabis- cotees. Le mauvais gout du xvme siecle avec ses res- taurations, perfectionnements et ameliorations a fait plus de tort aux tresors legues par les ages anterieurs que les pires desordres revolutionnaires

II faut faire pour Delvaux 1'effort que nous faisons si volontiers pour les primitifs : il faut lui pardonner tout ce qui tient a son siecle.

En art, il y a les qualites qu'on acquiert et celles qu'on n'acquiert pas. Pendant longtemps, et encore maintenant dans les ecoles et les academies, on a pre- fere les premieres aux secondes. Aujourd'hui, par reaction, on a une tendance a exalter celles-ci et a

IV

denigrer celles-la. L'originalite, 1'emotion, le sentiment, meme exprimes par les moyens barbares et balbutiants, apparaissent comme les dons souverains. L'habilete, le metier, la perfection technique semblent presque des defauts. Ceux qui jugeraient Laurent Delvaux dans de pareilles dispositions d'esprit ne pourront admettre qu'il est pourtant, de tous les artistes du siecle, le plus emi- nent. II ne faut pas oublier, en effet, que Jacques Dubroeucq appartient au xvie siecle, que le Malinois Faidherbe et le Liegeois Del Cour sont du xvne siecle, et qu'au temps de Delvaux il n'y a plus un nom, dans la sculpture de nos provinces, et meme dans la peinture (si j'en excepte Antoine Watteau, bien entendu, qu'il faut laisser a part), qui soit plus justement glorieux que le sien.

Son adresse a modeler la terre et a tailler le marbre est exceptionnelle ; et souvent, a travers la mode du temps, il atteint au style et a une certaine grandeur. Ses statues et ses groupes inspires de 1'antique annon- cent, par leur perfection un peu froide, la renaissance classique qui marquera la fin de ce siecle frivole. Ses bas-reliefs, ses medallions, ses amours poteles, ses motifs decoratifs s'adaptent a merveille au cadre en vue duquel ils ont ete congus. Et par son probe exemple, son labeur constant, ses nombreux eleves directs ou indirects, Laurent Delvaux rattache les gloires du siecle disparu a celles du siecle a venir. II est, comme le fut plus tard J.-F. Navez pour la peinture, celui qui ramasse le flambeau sacre tombe des mains epuisees des Flamands et en entretient la flamme.

A ce titre surtout, sa memoire est digne des soins

pieux dont 1'entoura M. Willame. Par lui, Nivelles, deja justement fiere de la chasse de Ste-Gertrude et de son eglise, compte dans 1'histoire de notre art et a bien merite de la patrie wallonne.

Je confesserai volontiers, toutefois, que 1'art de Laurent Delvaux serait une assez mauvaise occasion d'argumenter en faveurde 1'originalite d'un art wallon. Ce n'est guere qu'avec les personnalites particuliere- ment representatives, comme Roger de le Pasture, Jacques Dubroeucq ou Watteau, qu'on pent discuter, avec quelques chances de convaincre, ces theses encore aujourd'hui si peu comprises et si controversies.

Ce que j'ai dit plus haut, qui paraitra peut-etre severe a ses admirateurs enthousiastes, explique suffisamment pourquoi 1'originalite de 1'artiste n'a pu s'exprimer entiere, mais justifie aussi, d'autre part, la sympathie et la reconnaissance que lui doivent garder les amis de 1'art wallon.

Toutefois, il convient de retenir le fait Laurent Delvaux comme un argument contre 1'erreur courante que nos artistes sont uniquement des peintres. II peut etre a peu pres vrai, si Ton ne considere que les Fla- mands, mais cela ne Test plus pour les Wallons. Notre race fut sensible a la beaute des formes, et des tom- biers de Tournay a Jacques Dubroeucq, de Jacques Dubroeucq a Victor Rousseau, elle a produit maints sculpteurs eminents.

Laurent Delvaux fut de ceux-la.

JULES DESTREE.

V]

BIOGRAPHIE

DE

LAURENT DELVAUX

Des le debut, notre etude s'alourdit de tout un chapitre, que nous aurions du intituler : Comment on ignore le lieu de naissance de Laurent Delvaux.

Mais ce titre sincere eut prevenu contre nous ceux de nos lecteurs qui se croient concitoyens de Delvaux : les Gantois et les Nivellois, des Flamands de Flandre et des Wallons de confins, les plus chatouilleux de tous.

Que-1'artiste, roman de race et de nom, ait vecu ses qua- rante dernieres annees dans la petite ville wallonne ou son pere mourut ; que la aient ete concues et executees la plupart de ses oeuvres, c'est-a-dire toutes celles y compris la chaire de verite de Saint-Bavon, a Gand -- qui ne datent pas de ses sejours de jeunesse en Angleterre et en Italic, personne ne le conteste.

Mais ouvrez Larousse :

« Laurent Delvaux, sculpteur flamand... »

Ceci n'est peut-etre qu'une transcription de la notice du Nouveau Dictionnaire beige de la conversation (1845), qui debute par les memes termes. Et d'ailleurs, pour les Francais, tous les Beiges sont ou du moins etaient encore naguere des Flamands. J'en parle de science personnelle : je dediai un jour a 1'excellent poete d'Auvergne Arsene Vermenouze un sonnet ecrit dans mon wallon de Nivelles. Vermenouze

cut la courtoisie de le publier dans sa revue regionale Lo Cobreto avec une traduction en bel auvergnat ; mais le texte wallon etait precede de ce sous-titre : Dialecte flamand.

Est-ce d'une plume aussi candide qu'a propos du sejour de Delvaux en Italic un de ses meilleurs biographes ecrivait que, « malgre des offres brillantes et les instances de ses protecteurs, le desir de revoir sa patrie, la nostalgic flamande remporta...» (i). M.DeBusscher n'a pas remarque, bien qu'il nous en fasse part lui-meme, que cette nostalgic flamande, lorsque Delvaux n'y sut plus r6sister, 1'emmena presque aussit6t au dela de la Flandre, a Londres, puis en deca, et pour toujours, au pied de la collegiale romane de Nivelles.

Mais je me sens peu de gout & poursuivre cette dispute, et meme, si mon opinion personnelle valait d'etre exprimee, je tiendrais pour la naissance de Delvaux a Gand.

Me voila bien a 1'aise pour dire le peu que je sais de son origine.

Le sculpteur a ecrit, sur un feuillet couvert d'annotations d'ordre pratique et que conserve M. Delvaux de Cartier : « Je suis ne le 17 de 1'an 1696 ». II ne dit pas ou. Mais une requete adressee en son nom & Marie-Elisabeth, gouvernante generate des Pays-Bas, debute ainsi :

« A Son Altesse serenissime Remontre en tres profond respect Laurent Delvaux, natif ' de la mile de Gand » (2).

Et une biographic manuscrite de Delvaux, remise par son fils au genealogist e Philippe Baert, commence par ces mots : « Laurent Delvaux sculpteur ne a Gand Ten i6g5 » (3). L'erreur de date ne doit pas nous faire conclure a une erreur

(1) De Busscher (Edm.). Biographic nationah, t. V, p. 499. II va de soi que les oeuvres de Delvaux et celles de son eleve nivellois Anrion, exposees aux Musees Royaux de Bruxelles, sont indiquees comme appai tenant a 1'ecole flamande.

(2) Archives generales du Royaume, Conseil des Finances, carton 270; voir Documents, nos II et III.

^3) Voir Documents, I.

de lieu : la memoire peut confondre i6g5 et 1696, mais si la plume ecrit Gand pour Nivelles, ce lapsus grossier sera bientot corrige.

Ces petites meprises n'en sont pas moins facheuses : la malice du hasard, a laquelle il est raisonnable de croire, a souffle la date erronee a la plupart des biographes deDelvaux. Elle joua ce tour a Edmond DeBusscher lui-meme et peut- etre par ricochet dans ces dernieres annees, au R. P. Van den Gheyn, a M. Fierens-Gevaert, a M. Du Jardin, etc.

Aussi la Commission des Musees de Bruxelles a-t-elle marque sa neutralite en donnant pour date de naissance a Delvaux i6g5 sous une oeuvre de cet artiste et 1696 sous une autre, exposees toutes deux dans la salle de sculpture du Palais des Beaux-Arts.

Un Nivellois de mes amis, que je recreais un jour de ces details substantiels, m'interrompit avec humeur :

A present vous allez defendre le chanoine Hellin ?

De quoi doit-il etre defendu ? En 1772 Delvaux avait done soixante- seize ans - le chanoine Hellin publia une histoire chronologique des eveques et du chapitre de 1'eglise cathedrale de Saint-Bavon, dont il signala la chaire de verite « d'une si belle composition, par Delveaux (sic) de Nivelles ». II repetait la ce qu'avaient dit le peintre Mensaert, neuf ans auparavant, et, en 1769, le peintre du roi de France, J.-B. Descamps, dans son Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant. Mais 1'autorite sur laquelle il s'etait appuye, le chanoine Hellin va nous en instruire lui-meme dans un supplement a son ouvrage, paru en 1777, 1'annee qui preceda la mort de Delvaux : « La belle chaire de verite dont nous avons parle p. 40, ecrit-il, a ete inventee et faite par Laurent Delvaux, natif de Gand ou il prit naissance 1'an 1695 (sic). Nous y avons dit que cet artiste etait natif de Nivelles, comme il fut d'abord grave sur le marbre de la dite chaire,

apparemment parce qu'il y resta des sa tendre jeunesse, mais presentement cette faute est corrigee ».

Voila ce qu'a fait le chanoine Hellin : il avail propage une erreur ; on la rectifie ; il fait de me'rne, en une phrase, qui n'est pas tres elegante, ou il dit ce qu'il vient d'apprendre.

Je reconnais pourtant que les Nivellois reprennent ici un certain avantage. Au pied de la chaire de Saint-Bavon, on lit cette inscription gravee dans le marbre : L. Delvaux Gandavensis invenit et fecit Nivellis. Or, un chanoine de Gand nous declare que peu de temps avant que Delvaux s'eteignit octogenaire dans le Brabant Wallon, on a modifie 1'inscrip- tion primitive, celle qui avait ete gravee par lui ou sur ses indications, et que de nivellois qu'il s'y etait affirme on 1'a fait gantois.

On a beau dire que les dignes chanoines de Saint-Bavon n'ont pu gratter un mot vrai pour en faire graver un autre, inexact et, pis encore, mensonger : il nous arrive de solliciter si habilement la verite dans le sens de nos desirs qu'elle pa- rait s'y rendre de bonne grace, et il faut compter avec 1'esprit de clocher -- je le connais, celui-la - - pueril et tyrannique.

Si j'etais Gantois, je repondrais a cette insinuation par la premiere ligne de 1'epitaphe latinequeredigea 1'orientaliste Paquot a la demande du fils du sculpteur : Laurentio Delvaux Gandensi (i), et j'affirmerais qu'un tel temoignage vaut une preuve introuvable.

Dans une note genealogique, le fils de Delvaux exprime son opinion en ces termes affirmatifs :... « Laurent Delvaux, mon pere... a ete baptise pendant la guerre par un Pater de Regiment qui n'a rien anotd au Registre ou les Registres sont brules ou egares », et il ecrit dans un projet de biographic : « Le pere de Laurent Delvaux etait de Gembloux

(i) Le texte complet de Fepitaphe a ete public par Goethals (F.-V.). Histoire dts Lettrts, des Sciences et des Arts en Belgique, etc., t. I, p. 408.

et, pendant qu'il etait en garnison a Gand, Laurent y vit le jour » (i).

De son cote, J.-B. Picard affirme, dans une biographic manuscrite(i827) (2), que Delvaux etait originaire du Brabant Wallon, dont Gembloux faisait partie.

Tout cela est bien vague et Delvaux ne possede pas une genealogie assez certaine pour que nous puissions demontrer son origine wallonne par les noms de sa grand'mere (Mas- sart), de sa mere (Chassela), de ses tantes et de son oncle (Dehaut, Coppee, Rinquet), qui se rencontrent presque tous dans les registres paroissiaux de Nivelles (le nom de Delvaux meme vient d'etre decouvert dans une vieille maison de cette ville, grave sur une poutre avec le millesime i6g3) (3).

d) D'apres M. Delvaux-de Saive, petit-fils de 1'artiste, le pere de Laurent, Godefroid Delvaux, « capitaine de cavalerie au service de S. M. Imperiale et Catholique, servait avec quatre de ses freres dans le regiment du Feld-Marechal Marquis de Westerloo ».

Le frere de Godefroid, Georges, re9ut le 14 Janvier 1712 le commandement d'une compagnie de cavalerie dans le regiment de Westerloo (Archives generales du Royaume, Papiers d'Etat et de 1'Audience, Patent'es militaires, t. XXXVII). Voir aussi une mention de la compagnie D'Elvaux le 6 avril 1726 dans la Paga- dorie et Contadorie des gens de guerre, 280, Regiment Merode-Westerloo. Enfin il est question d'un capitaine Delvaux dans les Memoires du Feld-Marechal Comte de Merode-Westerloo, Bruxelles, Ad. Wahlen&Cie, 1840, t. II, p. 128, a propos de la delivrance du prince de Chimay, retenu prisonnier pour dettes par des happechars. Mais cet incident est de 1715 et ne peut done nous apporter de nouvel eclaircissement.

D'ailleurs, « en 1696, ecrit M. E. Jordens, avocat a la Cour d'appel de Bruxelles, dans une lettre adressee le 10 mars igi3 a Mme Kervyn-Delvaux, il n'existait pas aux Pays-Bas espagnols de regiment ou de terze portant le nom de Westerloo. Le terze d'infanterie wallonne qui devait reprendre cette denomination du ir aout 1699 a 1705, apres 1'avoir portee du lonovembre 1667 au 18 septembre 1675, s'appelait alors Mouscron (comte de) »

(2) Bibliotheque Royale de Bruxelles, Ms II, 225.

(3) De 1742 a 1747, les comptes de la fabrique de la collegiale de Nivelles mentionnent dix paiements effectues a Joseph Delvaux, pour de menus travaux de peinture et de sculpture (Archives generales du Royaume, Archives eccle- siastiques, Eglises collegiales, 2i53).

Mais cette origine va nous 6tre attested par la plume, gauche et na'ive, de 1'artiste lui-meme : dans des notes auto- graphes, dont les originaux nous ont etc conserves, il men- tionne les livres estairlain que lui doit le due de Bedford ; certain petit paset (passet, tabouret) dans la cuve de la chaire de Sainte-Gudule ; une pierre bleiise taillee par lui a Marie- mont; et quand il legue un petrin a sa servante, il ecrit « le mai a faire le pain ».

Cette langue-la, qu'il ecrivait comme il la parlait et que reconnaitra le lecteur wallon, l'avait-il apprise sur les genoux d'une Gantoise ?

Nous ne savons rien de 1'enfance de Delvaux et peu de chose de ses debuts d'artiste.

On lui donne comme premier maitre le sculpteur J.-B. Van Helderberghe (1651-1734) (i), un Anversois installe a Gand.

D'apres le baron de Stassart (2), il ne paralt pas possible que Delvaux 1'ait eu pour maitre, le vieux sculpteur gantois ayant du avoir pres de soixante-dix ans a la naissance de Laurent. Or, Van Helderberghe n'avait que quarante-cinq ans en 1696, annee ou il executait une chaire de verite pour 1'eglise St-Michel. Delvaux n'a d'ailleurs pu que passer dans son atelier, car il entra a dix-huit ans chez le sculpteur Pierre-Denis Plumier.

Son nouveau maitre, venant d'Anvers, s'etait etabli a Bruxelles 1'annee precedente ; il le fit travailler avec lui a Tune des deux fontaines, celle de droite en entrant par la Grand'Place, dont allait s'orner la cour de 1'hotel de ville.

(i) Voir 1'acte d'inhumation de Van Helderberghe ngjuillet 1784) dans la Corporation des Pemtres et dts Sculpteurs de Gand, par Victor Van der Haeghen. Bruxelles, G. Van Oest & Cie, 1906, p. 3oi.

(a; (Euvres completes, p. 426, note i. Voir aussi Ms Picard.

MAUSOLEE DU DUG DE BUCKINGHAMSHIRE

(Eglise de Westminster, Londres)

C'est la le seul renseignement que nous possedions sur ses quatre annees d'apprentissage a Bruxelles ; on salt ce- pendant qu'il y partagea « tout son terns entre 1'attelier de son mattre et 1'Accademie » (i).

Vers 1717, il part pour Londres et se presente, muni de la recommandation de son maitre Plumier, dans 1'atelier d'un autre Anversois, Pierre Scheemaeckers le Jeune, qui devait sejourner plus de cinquante ans en Angleterre.

Selon M. le Chevalier Edmond Marchal, cet artiste ne s'y serait etabli qu'en 1719 (2); mais les papiers de la famille Delvaux nous le montrent plus tot en relation avec Laurent, ce que M. Marchal confirme' lui-meme, en nous apprenant que Delvaux, « a peine age de 22 ans (done au plus tard dans les premiers mois de 1718), informe que les Anglais pro- jetaient d'elever des mausolees a la memoire de leurs grands hommes, partit pour Londres, ou le sculpteur anversois Pierre Scheemaeckers le Jeune s'etait deja etabli dans le meme but » (3).

Une anecdote, souvent contee, sur la. premiere entrevue de ces deux hommes, nous montre Delvaux en possession d'une surete de metier et d'une confiance en soi qui auront fait dire, un peu na'ivement, a Auguste Baron qu'a vingt- deux ans il n'avait plus besoin de lecons ni de conseils : Scheemaeckers modelait une maquette ; il demanda 1'avis de Delvaux, qui, par quelques coups de pouce, ameliora 1'ebauche.

Les jeunes gens (Scheemaeckers n'avait que 27 ans) sculpterent ensemble, pour Westminster, le mausolee du due de Buckingham ; ils collaborerent egalement pour deux groupes d'enfants et pour un autre groupe, Apollon et Venus.

(1) Bibliotheque royale, Ms IJ656.

(2) La Sculpture et les chefs-cfceuvre de I'Orfevrerie Beiges, p. 472.

(3) Idem, p. 5i6.

On dit que Delvaux produisit seul des ceuvres impor- tantes, dont la statue en marbre du roi Georges Ier, le buste de Newton et le groupe de Biblis et Caunus pour le due de Bedford, qui dut etre un de ses protecteurs : 1'artiste lui offrit plus tard un groupe symbolisant la Reconnaissance, sous la forme d'un lion lechant les pieds d'une femme qui vient de le debarrasser d'une epine. Mais nous n'avons pu retrouver les originaux de ces ceuvres, malgre de precieux et tres obligeants concours, tels que ceux de M. le Due de Bedford et de M. le Comte Charles de Lalaing, Ministre de Belgique a Londres.

Delvaux traite a Londres des sujets classiques, et de cette epoque datent ses statues de Bacchus, de Cleopatre, de Diane, etc., ainsi que ses groupes du Rapt de Proserpine, de Venus et Cupidon, de Vertumne et Pomone (ce dernier est le seul qu'il nous ait ete possible de decouvrir).

C'est aussi en Angleterre que Delvaux commenca de sculpter ces enfants qu'il allait si souvent reprendre dans sa carriere et qu'il fit comme le voulait la maniere classique, joufflus, dodus, sans personnalite, mais gracieux et naturels.

M. le Chevalier Marchal dit que, ne pouvant suffire aux commandes, il appela son ancien maitre Plumier « et s'associa avec lui pendant neuf annees » (i), ce qui nous porterait au dela de 1726 ; or, Plumier etant mort a Londres en 1721, peut-etre serait-il sage de s'en rapporter au manuscrit de Baert, d'apres lequel cet artiste, « desirant de faire une fortune plus brillante, passa a Londres en 1721 et y vecut tres peu de terns dans le faste, car il y est mort la meme annee a 1'age de 33 ans, on inhuma son corps dans le cimetiere de Westminster ».

Nous pouvons done fixer a cette annee 1721 I'ex6cution

(i) P. 5i6.

VERTUMNE ET POMONE

Appartient a M™' la baronne Kinloss.

parDelvaux, en collaboration avec Plumier, de deux groupes, Satyre et Venus et trois Enfants, qui figure nt parmi les trente ceuvres de Delvaux vendues publiquement a Londres, dans la grande galerie de Covent-Garden, les 16 et 17 avril d'une annee non indiquee dans le catalogue, mais qui fut 1726.

D'apres ce document, dont un exemplaire est conserve par M. Delvaux-de Cartier, Laurent et Scheemaeckers, qui habitaient ensemble (at M. Scheemacher and Delve's House at Mill bank Westminster) et allaient partir pour 1' Italic (who are going to Italy), vendaient toute leur curieuse collection de modeles de Fiamingo (sans doute Francois Duquesnoy), de Plumier et d'eux-memes.

Or, Delvaux epousait a Anvers, en 1'eglise Saint-Jacques, le 27 mai 1726, la veuve de son maitre Plumier, Madeleine Pauwels, qui mourut peu apres, laissant de son premier mariage deux enfants, dont Delvaux s'occupa toujours.

Auguste Baron nous assure que, « libre alors de toute inquietude et ne vivant plus que pour son art, il voulut visiter la terre classique de la sculpture » (i). Mais nous venons de voir que pendant son sejour a Londres, ce voyage en Italic rentrait deja dans ses projets.

De son cote le Dictionary of National Biography (vol. XIV, p. 829) dit qu'en aout 1728, Delvaux, Scheemackers et Angelis quitterent 1'Angleterre pour Rome.

Si Delvaux se trouvait encore a Londres en aout 1728, ce dut etre au cours d'un second voyage, entrepris apres la mort de sa femme.

Ce que nous savons, c'est que, a Rome comme a Londres, il continua de travailler. Le milieu et ses gouts,

(i) Biographic nalionale. Vie des homines et des femmes illustres de la Belgique, etc. p. 218.

qui etaient ceux de son 6poque, le portaient vers 1'antique, et il fit la-bas de nombreuses copies, dont ses descendants possedent des maquettes « en terre de Rome ».

L'une des plus remarquables est celle de 1' Hermaphro- dite de Polyclete, de la villa Borghese, dont on a ecrit que « traduire ainsi c'est creer ».

Elle est, disait le Journal des Beaux- Arts, « d'un moelleux exquis et d'une imitation si parfaite qu'elle est une cause de profond etonnement pour tous ceux qui connaissent 1'admirable copie qui en existe au Louvre. On dirait un surmoulage en marbre reduit dans les proportions les plus mathematiquement harmonieuses » (i).

Tous les biographes de Delvaux affirment qu'en 1732 il remporta le premier prix de sculpture a 1'Academie capito- lienne de Saint-Luc ; mais son nom ne figure pas, dans les archives de cette academic, parmi ceux des laureats des concours quatriennaux de 1728 et de 1732.

On affirme aussi qu'en Italic des commandes lui parvin- rent d'Angleterre et qu'il y travailla pour le roi de Portugal. Ce dernier avait alors pour representant a Rome un Pere Recollet que nous avons vu appeler, dans une correspondance privee, « le fameux P. Joseph Maria de Fonseca d'Evora, 1'honneur de 1'Ordre Franciscain dans la premiere moitie du xvine siecle ». Ce personnage, commissaire general de la Curie romaine de 1732 a 1734, chargea Delvaux d'executer pour le roi de Portugal deux statues qui valurent a 1'artiste une gratification supplementaire de deux cents ecus et une medaille en or.

II parait enfin que Delvaux sculpta le buste du pape Benoit XIII, qui mourut pendant son sejour a Rome (i73o), et celui de Clement XII.

(i) 1868, p. 5i.

10

MEDAILLON DK LA FEMME DE LAURENT DELVAUX

Appartient a M™' la D" Leon Delvaux, nee baronne Peers de Nieuwburgli.

Des avant son election au Pontifical, Clement XI I, alors cardinal Laurent Corsini, comptait, avec le cardinal Melchior de Polignac, parmi les protecteurs de Delvaux.

Lorsque 1' artiste, chasse de Rome par cette bonne nostalgic ... anglo-wallonne, revient dans son pays, il y rapporte un bref du pape chargeant le nonce a Bruxelles de le presenter a la gouvernante des Pays-Bas, Marie-Elisabeth, « afin que sa vertu obtienne le relief qu'elle ne peut recevoir que d'une protection aussi considerable » (Documents, i).

Nomme sculpteur de la Cour le 28 Janvier 1733 et exempte du paiement des cinquante livres qui revenaient a 1'empereur pour droits de bourgeoisie a Bruxelles (i), Del- vaux fait a Londres un voyage d'affaires, y revoit son ami Scheemaeckers, livre des commandes executees, en regoit de nouvelles, notamment du due de Bedford, et quitte Londres le ier juin, pour rentrer dans son pays, ou s'achevera sa carriere (2).

Apres un court sejour a Bruxelles, il s'etablit dans « la petite ville close » de Nivelles, ou son pere s'etait retire et ou lui-meme epousa Marie-Agnes Colas, le 7 Janvier 1734.

Son installation a Nivelles dut co'incider avec son re- mariage, dont 1'acte d'etat civil 1'indique comme appartenant encore a la paroisse de Sainte-Gudule a Bruxelles : car des le 5 fevrier suivant le magistral de Nivelles accueillait la requete « de laurent Delvaux ayant epouseune fille bourgeoise icelle requeste tendante a fin de bourgeoisie » (3).

Delvaux avait trouve dans Agnes Colas une femme dont « 1' education soignee et les qualites non moins aimables

(1) Documents, nos II a IV.

(2) II dut cependant aller encore a Londres en 1784, son portrait par Isaac Wood etant de cette annee.

(3) Archives de la ville de Nivelles. Registre aux resolutions des trois membres de la ville de Nivelles, dont la premiere resolution est du 6 gbre 1733, fol. 3, verso.

ii

que solides, lui presentaient toutes les garanties du bonheur domestique ». Du moins le baron de Stassart nous la pre- sente-t-il dans ces termes rassurants (i).

Elle avait du bien, qui allait s'accroitre par le travail de son mari et par le commerce de soies, laines, toiles, mousse- lines, dentelles, velours, « pannes », galons et boutons d'or et d'argent qu'elle tenait dans « la plus belle de toutes les maisons situdes sur le grand march6 », et qui en faisait « eminemment la plus grosse marchande et commercante de toute cette ville ».

Le meme magistrat nous donne ces details dans un rapport assez vif sur une requete de Delvaux. L'artiste, in- voquant 1'exemption qu'aurait du lui valoir son titre de sculpteur de la Cour, avait proteste contre le trop grand nombre de soldats dont on lui imposait les frais de logement.

« Abstractivement de son laboratoire et de son art de sculpture », ecrit le magistrat, Delvaux est le plus « com- mode des bourgeois de Nivelles », et « le revenu annuel des biens en fond et rentes appartenantes a 1'epouse dudit Delvaux et de ceux qu'ils ont acquis par ensemble raportent au moins onze cent florins monnoye de ce pays ».

Mais bien que le magistrat estime « tres spacieuse » la maison ou est etabli 1'atelier de 1'artiste, Delvaux se plaint de ce que « ceux du magistrat de la ville de Nivelles, par un attentat contre les privileges accordes a ceux qui sont ouvriers de la Cour, se sont emancipes le n et 12 de ce mois de decembre (1743) d'entrer par leurs deputes dans la maison qu'il occupe pour son habitation et celle ou il a son laboratoire, ne pouvant travailler de son art dans celle qu'il habite faute de place a y exercer son d1 art et meme en celle ou il fait son laboratoire, ou il a ete oblige de faire

(i) P. 437, ire colonne.

<

tfl

,

O CJ

dans la cour qui est a rue un abatis pour y travailler les statues de marbre, ou plusieurs sont dressees et non ache- vees, lesquelles il ne peut renfermer faute de jour, et que parconsequent en cas de logement de soldats seront exposees a etre brisees » (i).

Nous voyons vivre ce menage de bourgeois aises. Ma- dame, ou, comme on disait alors, Mademoiselle Delvaux, gere un commerce achalande dans une maison du haut de la Grand' Place ; son mari travaille derriere, dans un atelier dependant d'une vaste habitation, le Dragon d'or (2), dont la facade donne sur la rue de Mons et qui possede une issue dans une impasse tout etroite aboutissant a la rue de Soi- gnies. Us louent le « grand quartier » du Dragon d'or, sous reserve que le sculpteur « pourra se servir de 1'escalier qui conduit aux places hautes ... toutes et quantes fois qu'il jugera a propos ». Us epargnent ; ils economisent ; ils achetent des bonniers de terre ; ils heritent de la cense du Spinoy et de deux maisons, dont la Fontaine d'or, sur le Marche de Nivelles, appartenant a la famille d'Agnes Colas depuis le xvie siecle. II leur nait, apres un fils qui mourut en bas-age, un autre garcon, puis une fille le souhait d'un roi.

Voila tout, et si nous suivons plus aisement 1'artiste dans ses quarante dernieres annees, ce n'est point par les evene- ments nuls d'une vie effacee, mais par la succession de ses ceuvres, reguliere et constante.

Delvaux, nous 1'avons vu, ne dedaigne pas les menus avantages de sa situation officielle : apprenant que la gouver- nante Marie-Elisabeth va faire restaurer la chapelle royale

(1) Archives de la ville de Nivelles.

(2) Les epoux Delvaux ont acquis le Dragon d'or par acte du 24. Janvier 1748, «pour entrer en jouissance le ir mars 1749". Minutes du notaire Detraux senior, conservees chez M. le notaire Van Pee, a Nivelles.

i3

de Mariemont, il invoque sa « patente de sculpteur de la cour » pour obtenir la commande des chapiteaux. « Etant de 1'honneur de Son Altesse Serenissime, ecrit-il dans sa requete, que les dits ouvrages soient faits d'un gout exquis et dans la perfection que demande une Chapelle Roiale, le rem(ontran)t, qui a fait voir chez S. E. le Grand Maltre des preuves de ce qu'il sait faire, ose se flater qu'il est autant ou plus qu'un autre capable de faire les dits chapiteaux dans toute leur perfection » (i).

L'Archiduchesse Marie-Elisabeth mourut au chateau de Mariemont le 26 aout 1741. Quelques semaines auparavant elle avait fait sculpter par Delvaux un cartouche a ses armes et a ses initiates sur une pierre qui orne encore, a Mariemont, la « fontaine archiducale ou de Spa », reconstruite en i8g3. M. Georges Cumont en a conte 1'histoire et comment les cinq pistoles demandees par Tartiste furent reduites a quatre, d'apres une correspondance qui nous a et6 conservee (2).

A la demande des chanoines de Nivelles, Delvaux execute une Conversion de saint Paul sur le chemin de Damas, pour le maitre-autel de 1'eglise Saint- Paul. Depuis la demo- lition de celle-ci par les Francais, ce groupe vigoureux figure parmi les nombreuses oeuvres de Delvaux que possede la collegiale de Sainte-Gertrude.

Les deux temples appartenaient d'ailleurs au chapitre de Nivelles, qui precisement alors trouvait trop nus les murs de sa collegiale et allait s'appliquer, croyant les orner, a les defigurer par des boiseries et des tableaux, les unes meri- toires, les autres affligeants.

Delvaux dut fort approuver ce « garnissage », dans le gout de 1'epoque, du vieil edifice roman : il y travailla jusque

(1) Archives generates du Royaume. Conseil des Finances, carton 344.

(2) Annales de la Societe d' Archeologie de Bruxelles, Me'moires, Rapports et Docu- ments, t. XIV, p. 146 a i5o.

CHAIRE DE VERITE (Elie dans le desert)

(Collegiale de Nivelles)

CHAIRE DE VERITK (Elie dans le desert) Groupe central

(Collegiule de Nivellcs)

ELIE DANS LE DESERT

Appartient a Mm> la D" Leon Delvaux, nee baronne Peers de Nieuwburgh.

dans sa vieillesse, en commencant (i73g) par le portail meridional et finissant (1772) par le dessin du pavement du choeur.

Aux oeuvres nombreuses qu'il executa pour la collegiale et que nous y avons conservees est venue s'ajouter 1'admirable chaire de verite sculptee pour le couvent des Carmes de Nivelles, entre 1739 et 1749.

Cette date imprecise nous est donnee par le cartulaire des Carmes :

« L'an 1739 ... le R. P. Lambert de St-Jean a ete choisi prieur de Nivelles, et le R. P. Remain son successeur Tan 1742. Ces deux Rds Peres ont beaucoup travaille a 1'embe- lissement de notre eglise, unanimement avec les terminaires de la maison (i), ils ont procure par leurs aumones les confessionaux, la chaire a precher faite par M. Delvaux, ouvrier tres expert de la ville de Nivelles... » (2).

Or, en 1749, le couvent vivait « sous le priorat du R. P. Seraphin » (3). La chaire dite d'Elie est done bien d'une des dix annees precedentes.

On en salt le sujet : Elie, tous les prophetes de Baal ayant ete tues par 1'epee, s'etait ceint les reins et, fuyant la vengeance de Jezabel, s'en allait « partout ou son desir le portait ». Apres une journee de chemin dans le desert, il s'assit sous un genievre et s'endormit a son ombre, souhaitant la mort.

Et la Bible poursuit par ces deux lignes, qui ont inspire Delvaux : « En meme temps, un ange du Seigneur le toucha et lui dit : Levez-vous et mangez ».

Plumier s'en etait inspire avant lui, pour la chaire de

(1) Terminaire : queteur ou predicateur d'un couvent, d'un ordre mendiant.

(2) T. Le Bon. Cartulaire de Vancien couvent des Carmes de Nivelles (Annales de la Societe archeologique de I'arrondissement de Nivelles, t. II, 1882, p. 362).

(3) Id., p. 363.

i5

verite qui se voit en 1'eglise de la Chapelle a Bruxelles, mais il manque a son ceuvre ce que possede celle de Delvaux : du metier, de la vie, une ame.

On a reproche a Delvaux d'avoir copie son maitre. Mais Plumier avait fait sa chaire de verite pour les Carmes de Bruxelles : ceux de Nivelles, 1'ayant admiree, auront peut- etre souhaite d'en posseder une toute pareille, et 1'art a cette epoque etant moutonnier (j'entends parfois affirmer qu'a moins de disparaitre il le sera toujours), la crainte de ne pas etre original n'aura meme pu effleurer le Delvaux tradition- naire que nous connaissons. Et si pourtant il a senti la secheresse et la pauvrete de 1'ceuvre de Plumier et que le gout lui soit venu de reprendre le sujet, de repetrir 1'ebauche, comme autrefois, a Londres, celle de Scheemaec- kers, la chaire de Nivelles est let pour le justifier de cette poussee d'orgueil.

Delvaux s'est applique a son travail avec la gravite tendre que toute son oeuvre temoigne avoir ete le fond de sa nature et il 1'aima, pour ce qu'il y avait mis de lui-meme, au point de vouloir etre enterre devant ce groupe sorti de ses mains et symbolisant le repos dans 1'esperance.

Au couvent des Carmes, on entrait dans la chaire par le fond, sans escalier apparent ; lorsqu'elle fut transferee a la collegiale, on y appliqua une sorte d'echelle qui distrait le visiteur et 1'amuse ou 1'indigne, selon sa nature.

De la meme periode date une autre chaire, celle de la cathedrale de Saint-Bavon, a Gand. Delvaux y travailla pendant quatre ans, de 1741 a 1746.

« L'idee de cette chaire, a-t-il ecrit, est tout a fait allegorique a la naissance de Jesus -Christ, qui se trouve representee dans le bas-relief principal.

» Le monde, qui jusqu'a cette epoque avait croupi

16

dans les tenebres de 1'idolatrie, est represente dans la figure du Temps, qui semble sortir d'un profond sommeil, au son des trompettes qu'un groupe de genies fait entendre autour de lui. II leve le voile qui le couvre et la Verite, qui s'offre a ses regards, lui montre les livres saints.

» Comme ce n'a ete que par sa mort que Jesus-Christ a achieve de detruire 1'empire de 1'erreur et du mensonge, le sculpteur place a cette fin, dans le devant du ciel de cette chaire, un groupe d'anges, qui porte une croix en triomphe et un autre groupe d'enfants, qui arrache de la gueule du serpent la pomme fatale.

» Les deux figures de la rampe n'ont aucun rapport avec cette allegoric » (i).

II s'agit done ici non d'une scene inspiree de la Bible ou de 1'Evangile, comme pour les deux chaires de Nivelles, mais d'un sujet allegorique, un peu confus et disperse. On s'arrete moins pour se recueillir, comme devant Elie endormi, que pour regarder ; 1'oeil examine et presque toujours admire le detail, 1'episode, mais la curiosite de 1'esprit nuisant a rentrainement du cceur, 1'ensemble n'emeut point. Aussi cette oeuvre, peu comprise, encore moins sentie, a-t-elle ete tres discutee, deja du vivant de 1'artiste.

L'annee meme -- 1745 ou on 1'installait dans 1'eglise Saint-Bavon, la guerre de la succession d'Autriche amenait la prise de Gand par Louis XV ou plut6t par le marechal de Saxe.

« Ce fut a cette circonstance, ecrit M. Delvaux-de Saive, que notre artiste fut redevable d'etre charge de reproduire les traits du Roi de France a la demande de Mr Devilliers, commissaire des guerres, amateur zele des beaux-arts et qui a ce titre s'etait etroitement lie d'amitie avec lui ; Delvaux

(i) Fievet (E.). Notice sur la vie et les ceuvres du statuaire Laurent Delvaux, p. 16.

entreprit d'executer le portrait du Roi en medallion bas- relief, genre de sculpture dans lequel il excellait ; cette tache etait d'autant plus difficile a remplir qu'il etait oblige de travailler en partie par reminiscence, en partie sur des matdriaux fournis; le succes qu'il obtint fut cependant complet.

» Mr Devilliers, qui eut desire faire presenter a S. M. le bel ouvrage par 1'artiste lui-meme, si 1'annee suivante, comme on s'y attendait, le Roi eut encore visitd ses armees, le remit a Mr De la Gourlai, gouverneur de Bruxelles ; le general en fut si satisfait qu'a 1'instant il chargea Delvaux d'executer aussi en bas-relief le portrait du Marechal de Saxe, pour servir de pendant a celui du Roi.

» Cette nouvelle tache offrait plus de difficultes encore que la premiere, car pour etudier et modeler les traits qu'il etait charg^ de reproduire, 1'artiste, place dans une piece voisine, devait profiter des courts instants que le Marechal consacrait a son diner.

» Maurice s'en apercut, bien qu'on eut voulu lui faire prendre le change ; au lever de table il alia droit au sculpteur et se reconnut a 1'instant : Delvaux, sans se deconcerter et profitant de cette heureuse occasion, corrigea plusieurs traits que 1'eloignement ne lui avait pas permis de saisir avec assez de justesse, ce fut 1'affaire d'un moment ; le Marechal, frappe de la dexterite et du talent de 1'artiste, lui dit obligeamment : « Eh ! Eh ! Monsieur, quels changements vous y faites en » aussi peu d'instants, je vois que vous etes un habile homme, » je veux vous donner le temps qui vous est necessaire, car il » ne sera pas perdu : je serai a vous de 4 a 5 heures cet » apres-midi. » Delvaux eut le bonheur de satisfaire si com- pletement le Marechal qu'il 1'invita sur-le-champ a faire son buste en platre et qu'il se fit coiffer et habiller comme il d6sirait d'etre represent^ ; 1'execution de ce nouvel ouvrage

18

BUSTK DU MARliCHAL DE SAXE Musee Royal « Albertinum » (Dresde

repondit si bien a 1'attente de Maurice qu'il lui en fit faire un moule sur le modele et qu'il en fit tirer cent platres pour les distribuer en France ; il resolut enfin que ce m£me buste fut execute en marbre par la meme main. Pendant que 1'artiste y travaillait, le Marechal se plaisait a le visiter souvent ; un jour qu'il etait accompagne d'un feat-Major nombreux, il dit : « Eh bien ! que vous en semble, Messieurs? » J'ai longtemps pose pour Mr Le Moine, a-t-il rien execute » qui approche de ce buste ? C'est a present seulement qu'il » m'est permis de croire que mes traits passeront fidelement » a la posterite ». Ce buste n'ayant pas pu etre acheve avant le depart du Marechal pour Paris, Delvaux le lui envoya ; la lettre suivante qu'il en recut prouve que Maurice fut aussi satisfait de ce morceau qu'il 1'avait ete du modele :

A Paris le 17 may 1749 (i).

J'ai receu, Monsieur, mon Buste en marbre, que vous m'aves envoye, tous ceux qui lont vu le trouve fort ressem- blant, il est bien execute, et j'en suis tres content. Vous trouverez cy joint une Lettre de change des 18 cent Livres a votre ordre.

Je suis, Monsieur, votre tres afFectione.

M. DE SAXE. »

Delvaux reviendra toujours au fonds classique de ses annees d'etude : le mausolee du grand bailli de Gand, Leonard van der Noot, lui est demande, en 1746, pour 1'eglise des Carmes a Bruxelles : il le surmonte d'une Pallas, dont les pieds, il est vrai, se croisent sur deux canons.

Le 22 septembre 1747, il s'engage par contrat a sculpter

(i) D'apres 1'original, conserve par M. Delvaux-de Cartier, a Walfergem.

pour 1'abbaye d'Afflighem une statue de Saint-Joseph, placee aujourd'hui dans 1'eglise Saint-Jacques sur Caudenberg, a Bruxelles ; puis il^en execute deux autres pour les nouveaux autels eriges dans la m£me abbaye en aout 1753, aux cotes du chceur : ce sont le Saint Benoit et le Saint Martin adosses a des piliers derriere le maitre autel de Sainte-Gudule.

A la morne Marie-Elisabeth avait succede le fastueux Charles de Lorraine, pour qui Delvaux travailla jusque dans son extreme vieillesse. II en recut un rafraichissoir d'argent, sur lequel, declare un certificat du Chancelier baron de Charvet, Son Altesse Royale « a permis qu'on gravat ses armes pour marquer d'autant mieux la satisfaction qu'Elle a des ouvrages qu'il lui a presentes ».

Ce document, date du 25 septembre lySo, donne a Delvaux le titre de sculpteur du prince Charles ; mais les lettres patentes ne lui en furent delivrees que le trente et il n'en recut les emoluments ou plus exactement les gages quatre cents florins par an qu'a partir du ier Janvier 1752 (i).

M. Delvaux-de Cartier conserve la copie d'une lettre du 3 mars 1751 disant au magistrat de Nivelles le desir du prince Charles de voir Delvaux « jouir des franchises et exemptions sur les quatre especes de consomption, d'autant plus, que le considerant comme 1'unique qui ait atteint dans ce pays la perfection de la sculture il convient de le favoriser et de 1'encourager en lui facilitant les moiens de rendre son art de plus en plus utile et avantageux pour les 61eves qu'il pourra perfectionner ».

On sait que 1'Hercule de marbre, au pied du grand escalier du Mus6e Moderne, a Bruxelles, est de lui ; mais

(i) Lettre de Charvet en date du n fevrier iy5z (Archives de M. Delvaux- de Cartier ).

ao

5

FACADE DU MUSEE MODERNE DE PEINTURE A BRUXELLES

MEDAILLON DE CHARLES DE LORRAINE

Appartient a M~" la D" Leon Delvaux, nee baronne Peers de Nicuwburgh

BUSTE UE MARIE-THEKESE

(Musee Arch6ologique, Nivelles)

sait-on qu'il en est de m£me de toute la decoration sculp- turale de la facade en hemicycle de ce musee - - qui etait alors le palais du gouverneur ; du fronton de 1'aile voisine (Bibliotheque Royale); de 1'ornementation interieure (i) ; des termes du Pare, executes pour le chateau de Tervueren ?

Son eleve Anrion, de Nivelles, s'acquitta dans le palais, que le prince Charles venait de faire reconstruire, de nom- breux travaux accessoires, dont les principaux furent des bas-reliefs pour la rampe du grand escalier.

D'apres Louis Hymans, quand le magistrat de Bruxelles et les Etats de Brabant deciderent, en 1769, 1'erection d'une statue en bronze du prince Charles pour le vingt-cinquieme anniversaire de sa regence, « on voulait d'abord en confier 1' execution a Delvaux, mais le maitre nivellois ne consentit qu'a fournir I'effigie en bronze et Ton eut recours a un sculp- teur gantois VerschafTelt, etabli a la Cour de Mannheim » (2).

L'archiviste general Gachard confirme que Delvaux con- sentit seulement a executer le modele de la statue projetee, mais il ajoute qu' « apres lui les seuls qui se presenterent furent un certain Henrion et deux sculpteurs francais qui se trouvaient a Bruxelles et dont les noms etaient a peu pres inconnus » (3).

Plusieurs effigies du prince Charles de Lorraine, me- daillon, statues equestre et pedestre, figurent, en efTet, dans 1'oeuvre de Delvaux, qui fit aussi le medallion de Tempereur Francois Ier, frere du prince Charles, et le buste de sa femme, I'imperatrice Marie-Therese.

(i) « Tout le palais fut embelli a 1'interieur d'une ornementation sculpturale aussi ingenieuse que splendide. Delvaux y prodigua les reliefs les plus gracieux: scenes de la mythologie et attributs des sciences et des arts » (Annaks de la Societe voyale des Beaux-Arts et de la Litterature de Gand, t. XIII, 1873-1877, p. 417).

(2) Bruxelles d'travers les ages, t. I, p. 268.

(3) Etudes et notices concernant Thistoire des Pays-Bas, Bruxelles, Hayez, in- 8°, 1890, p. 297.

21

En 1770 -- il a pres de soixante-quinze ans -- Delvaux se sent encore assez jeune pour de grandes entreprises : il travaille a 1'Hercule et s'oblige par contrat vis-a-vis du Chapitre de Nivelles a doter la collegiale d'une « chaire de predication ».

II traite avec simplicite le sujet choisi. La Samaritaine, debout pres du puits de Jacob, ecoute non le pr6che, mais la parole familiere du Christ, dont le geste cordial m'a fait souvent penser que 1'artiste, en relisant sa Bible, s'etait arrete sur ces paroles de Jesus : « Celui qui boira de 1'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif ». II a m6me du ne pas aller plus loin et vouloir ignorer la partie du dialogue ou la Samaritaine, qu'il a representee sous les traits de sa fille, s'entend repondre : «. Vous avez raison de dire que vous n'avez point de mari, etc. »

Ce groupe est en marbre, de m6me que les quatre medaillons de la cuve. Les boiseries, fouillees et - - celles des rampes - - superbes, sont d'un eleve de Delvaux, le Nivellois Philippe Lelievre (i73i-i$i5), qui, au cours de cette collaboration, adressa des vers a son vieux maitre. Je n'ose dire que la reconnaissance les lui inspira : cette discrete personne, ayant du trouver dans sa solitude des loisirs a donner aux lettres, les aurait dictes avec moins d'inexperience et les cut du moins pares d'un peu de sa grace timide. Mais Lelievre etait plus expert & sculpter qu'a ecrire, et son mattre aussi, qui accueillit sans doute d'un coeur simple ces vers ingdnus :

Ton art, fameux DELVAUX, Jadis chez les Romains,

Cultive avec gout, par tres habiles mains,

Dont encore aujourd'hui, dans Differentes places,

On voit de ces morceaux qui frappent par leurs Graces,

Ne fut point de leurs temps pousse tout aussi loin,

Qu'on le voit de nos Jours, par ton gout, par tes Soins,

Tu donne L'ame a tout, et au bois et au Marbre,

22

CHAIRE DE VERITE (la Samaritaine)

(Colldgiale de Nivelles)

CHAIRE DE VERITE (la Samaritaine) Groupe central

(Collegiule de Nivelles)

Tu salt faire parler le tronc du plus viel Arbre,

Par toi La masse informe, a recu L'agrement,

Et La pierre a Son tour a Eu du Sentiment,

En Sortant de tes mains tout parle tout Se bouge ;

Jacque marche a Grands pas Saint Pierre ouvre la bouche,

Un Andre penetre de L'amour de la Croix ;

La Cheri, la desire et Embrasse Ce bois,

Tu Culbute un Saul Respirant le Carnage,

En le montrant docile a Celui qu'il outrage,

A Gand les Connaisseurs ne Cessent d'admirer,

Ce que dans Saint-bavon ton Art vien lui montrer,

Le Temps par un vieillard marquant L'idolatrie,

Entend la Verite, qui 1'appelle a la vie,

II s'eveille il Ecoute, au rayon qui reluit,

On Voit Qu'il veut sortir des Ombres de la Nuit,

Saint Antoine a Namur penetre de Tendresse

Tient Jesus dans ses bras plein d'une Sainte ivresse

Le profane et sacre, Tres celebre DELVAUX,

En Sortant de tes mains recoit un tour Nouveaux,

On te voit propre a Tout, Le Serieux la fable,

Vous traitez Tous Sujet d'un gout inimitable,

Elie et ton David, L'amour incestueux,

Ton Hercule a la Cour Charment les Curieux,

L'etranger Etonne, Stupefait les Admire,

II en est si frappe qu'on le voit sans mot dire>

Mais de Retour Chez lui aiant repris ses sens,

II parle et se Repand sur tes rares Talents,

Que Serace en voyant Votre Samaritaine,

Ecoutant le Seigneur, au puits a la fontaine ?

C'est le fameux DELVAUX, c'est la pour tous les Temps,

Encore De ton Savoir un Riche monument,

Monument qui Toujours te comblerait De Gloire,

Qui va placer ton nom au Temple de memoire,

Nos Arrieres neveux chanteront tes Exploits,

Te Donnant une Place au Dessus De Kenois.

PH: LELIEVRE Schulpteur

Ce n'etait pas la premiere fois qu'en posant pour la Samaritaine, la fille de Delvaux, Mme Baugniet, servait de modele a son pere : on retrouve aussi ses traits, parait-il, dans une des Madones et dans le Saint Antoine de Namur. Cette statue, gracieuse et tendre, date de iy58. Elle fut demandee a Delvaux par une dame pieuse, pour en orner 1'eglise des Recollets, qui venait d'etre reconstruite et qui est aujourd'hui 1'eglise paroissiale de Notre-Dame.

Void, a ce sujet, de na'ifs d6tails, trouves dans un manuscrit de 1'epoque :

« Deux dames se sont particulierement distinguees par leurs charites extraordinaires : la premiere est Madame d'Orjeo, nee Brumagne, qui des les premiers jours de cette entreprise, a laquelle elle nous exhortoit depuis longtemps, n'a cesse de nous donner des preuves efficaces de son atta- chement et de sa piete deja si connue d'ailleur ; car, outre ses aumones presque journalieres, elle nous a donne tous les ans jusqu'a la fin, 120 florins, et puis elle a fait eriger un autel de marbre a 1'honneur du Grand saint Antoine de Padoue, pour qui elle a toujours eu une singuliere devotion, et a pretendu y placer son emgie en beau marbre d' Italic, faite par maitre Delvaux, un des premiers statuaires de son siecle, comme il 1'a bien fait voir dans cette ouvrage admi- rable, et cela malgre la resistance des superieurs, qui lui ont represente en vain plusieurs fois, et avec beaucoupd'instances, qu'une figure si riche ne convenoit pas a notre etat ; mais rien n'a pu la detourner de sa premiere resolution, en disant que ce n'etoit pas pour nous qu'elle faisoit cette depense qiii ne nous regardoit pas, mais uniquement pour la gloire de Dieu dont la Majeste ne pouvoit etre assez honoree et surtout dans sa maison que Ton ne sauroit jamais embellir assez, ni a proportion de sa grandeur supreme ; car si Ton voit les princes de la terre se batir des palais ou les decorations les

plus riches et les plus precieuses en or et en pierreries sont prodiguees, sans que personne y trouve a redire, au contraire les approuve et les admire, a combien plus forte raison, disoit-elle, les Chretiens doivent-ils emploier tout ce qui est en leur pouvoir pour orner nos eglises qui servent de demeure habituelle au Roi des rois, le Souverain de tous les monar- ques, ou les liens de son amour incomprehensible 1'attirent et le retiennent attache jusqu'a la consommation des siecles. Si Ton doit craindre de manquer ici de quelque chose, c'est par le defaut et non par 1'exces : penser autrement, c'est aller centre les lumieres du bon sens et centre tous les principes de notre religion.

» Ainsi parloit-elle ...» (i).

Nous sommes sans details sur la fin de Delvaux. II a plus de quatre-vingts ans lorsque, le 19 aout 1/76, les Nivellois installent leur derniere abbesse, la comtesse Van der Noot. Une brochure de 1'epoque, imprimee a Nivelles par un ancetre des editeurs parisiens Plon, nous le montre decorant sa maison en 1'honneur de « Madame de Nivelles » :

« Au-dessus de la porte du sieur Delvaux, sculpteur, etait une Minerve tenant de la main droite le buste de 1' Ab- besse, et au-dessus la Renommee. En bas etaient deux genies, dont 1'un tenait une balance et 1'autre une epee » (2).

Get octogenaire n'etait done pas encore un petit vieux a lunettes regardant de son fauteuil, derriere le rideau, des ombres indistinctes qu'il sait etre des passants, mais un de ces vigoureux vieillards, comme nous en avons tant connus la-bas, dont on apprend la mort avec etonnement, parce

(1) Extrait d'un Memoir -e concernant la reedification de I'eglise des Recottets a Namur (Anahctes pour servir a I'histoire ecdesiastique de la Belgique, t. XI, 1874., p. 3o3-3o4).

(2) Annales de la Societe archcologique de Varrondissement de 'Nivelles^ t. Ill, 1892, p. 142.

qu'on ne les avait jamais vus affaisses et qu'ils mettaient a vivre et a se m£ler a la vie une simplicite, une conscience qui les entretenaient en joie, done en force.

Six mois avant sa mort, Delvaux reprend le testament qu'en 1764, six mois aussi avant le deces de sa femme, ils avaient signes tous deux, et il met a le reviser une bourgeoise minutie (i).

II veille a ce que ses « pieces d'honneur » restent a per- petuite dans sa famille : « mon rafraichissoir d'argent avec ma chaine d'or et ma medaille portant le portrait de sa Majeste notre Souveraine... ; ma tabatiere en or... ma bague et diamants... mon epee a garde d'argent avec ce qui en depend... »

II dispose ainsi de ses ceuvres :

« Item je laisse et legue a mes deux enfants Jean Del- vaux mon fils et Anne Delvaux ma fille tous mes ouvrages en marbre ainsi que tous mes modeles, crocis et estampes a condition qu'ils seront partages piece par piece sans aucune distinction quelconque soit figures en grouppe, ou figures simples de sorte que ledit Jean Delvaux choisira la premiere piece soit groupe ou figure et Anne Delvaux ma fille choisira la seconde ; et puis ledit Jean Delvaux choisira la troisieme dans le partage de chaque espece jusqu'a la derniere piece ma fille la quatrieme et feront ainsi 1'un apres 1'autre succes- sivement jusqu'a la division entiere des dits objets. »

II legue a sa servante une rente de cinquante florins de Brabant et present a Mme Baugniet de lui remettre « son lit tel qu'elle se couche, avec la garniture, matelas et couverte et tout ce qui en depend, cinq paires de drap de lit de domestique mais qu'ils soient bien bons ». Et il y ajoute de

(i) M. Delvaux-de Cartier possede une copie de ce dernier testament, date du 12 septembre 1777.

26

nombreux ustensiles de menage enumeres avec patience et au milieu desquels figurent deux tableaux de Teniers avec leurs cadres et ses « livres de prieres journalieres ».

« Et comme il pourrait arriver, ajoute-t-il, que la dite Anne Joseph Rousseau ma servante serait chagrinee ou con- trainte de quitter mon service pendant mes maladies ou lorsque je serais hors de jugement, ou qu'en effet mes heri- tiers la mettraient dehors mon intention est qu'elle jouira pleinement de tout ce que je lui laisse et legue par les pre- sentes et independamment qu'elle fut mise dehors a moins qu'on prouve qu'elle m'aura manque de fidelite et de bon service auquel cas le tout devra £tre bien constate par des personnes qui me sont etrangeres et nullement soupconnees de connivence avec mes heritiers.

» Item je laisse aux pauvres mais de families honnetes generalement tous mes habillements et linges appartenant a mon corps, excepte deux ou trois pieces des plus considerables que je laisse et legue a ma dite fille Anne Delvaux pour qu'elle fasse distribution de ce qui est dessus suivant mon intention, c'est-a-dire qu'elle les donne a des families hon- netes et non mendiantes » (i).

II n'oublie ni Therese du Chesnois, son ancienne servante « et fille de boutique » ; ni son eleve Philippe Lelievre, « sculpteur en bois a Nivelles » ; ni son menuisier Claude Lempereur, qui recoit le « grand bane de menuisier avec son verrain de fer ».

Et il termine par ces paternelles recommandations :

« Si puis j'ordonne a mes dits heritiers de partager ma succession de la facon qu'il y est annonce et comme des

(i) Ce dernier trait confirme ce que le Bon de Stassart disait de Delvaux, qui distribuait une partie de ses benefices « de preference a d'honnetes artisans dont le travail ne pouvait suffire aux besoins de leur famille. C'est ce qu'il appe- lait la dime des pauvres. » Bon de Stassart, (Euvres completes, p. 428, i8 col.

27

braves fibres et sceurs doivent faire sans bruit, difficultes, proces entre eux sans pouvoir aussi critiquer, jurer ni tern- peter centre les volontes de celui qui a tant fait et travaille et se donne tant de peines pour leur epargner et laisser de quoi vivre commodement, mais au contraire de faire et prier eux-memes pour le repos de son ame sur quoi il se repose. »

II mourut le 24 fevrier 1778 (i). Selon sa volonte, exprimee dans ce meme testament, on 1'enterra dans 1'eglise des RR. PP. Carmes, vis-a-vis de la chaire de predication.

Le 27 juin 1779, un echevin de Nivelles, F. Cravau, ecrivait a M. de Biefve, « procureur de la Chartreuse a Bruxelles » :

Monsieur,

Je suis surpris de ce que vous pouvez croire, que je prendrois de mauvaise part votre lettre : je croiois vous etre asses connu pour esperer que vous seriez persuade que je n'aurois jamais de plus vrai plaisir que de pouvoir vous obliger. Ainsi je saisis avec empressement le moment pour vous envoier 1'extrait de mort de Mr Delvaux ici joint quant a son epitaphe, je suis fache de ne pouvoir le faire pour trente-six mille raisons, la premiere parce que ledit Mr Del- vaux n'a pas voulu en mettre ni en avoir, disant pour raison qu'il n'en manquoit pas dans ses ouvrages ; il est vrai qu'il est enterre aux Carmes et justement vis-a-vis de la chaire des predications sa premiere piece.

J'ai recu une annee de rente de philippart, dont je vous ferai raison a mon premier vo'iage. Je suis au desespoir de la situation disgracieuse de Mr votre cher prieur, j'espere

(i) D'apres le Journal du Prince Charles de Lorraine, Delvaux a etc rem- place par Olivier en qualite de sculpteur de la Cour le 19 fevrier 1778, done cinq jours avant sa mort 'Voir Reunion des Sociefe's des Beaux- Arts des Departements... du 6 juin au 9 juin 1911. Paris, Plon-Nourrit & Cie, gr. in-8°, 1911, p. 28).

28

que le repos et la tranquilite lui rendront la sante, presentez lui je vous prie mes respects.

J'ai I'honneur d'etre tres parfaitement Monsieur,

Votre tres humble et tres obeissant serviteur. F. Cravau echevin et du Conseil de Ville (i). Nivelles, le 27 juin 1779.

Les enfants de Delvaux durent juger que la tombe de leur pere ne pouvait se passer d'epitaphe, car, le n octobre suivant, le frere Prosper de la Vierge de Lorette, prieur des Carmes de Nivelles, en transcrivait le texte, « tire mot pour mot de son original », sans doute a 1'intention du meme procureur (2), et nous avons vu, a propos du lieu de nais- sance de Delvaux, que son fils Godefroid, secretaire du Conseil de Brabant, en fit composer une seconde par Jean Noel Paquot (Documents, V).

« A la suppression des couvents, ecrit M. E. de Prelle de la Nieppe, les restes du sculpteur furent transferes dans le cimetiere communal de Nivelles avec la pierre tumulaire qui fut adossee au mur. Le cuivre des caracteres n'a pas ete longtemps sans tenter un accapareur de bas etage, car il disparut rapidement. La famille le fit alors remplacer par du mastic noir qui, jusqu'ici, n'a pas eveille de convoitises (3).

Cette pierre est toujours la. Rien ne la distingue de ses voisines et il a fallu recemment, pour en prendre un cliche, tailler le lierre qui la recouvrait. On etonnerait les gens de la petite ville en leur disant que la repose un artiste qui fut

(1) Bibliotheque Royale a Bruxelles, Ms 17649-51.

(2) Idem.

(3) Annales de la Societe archeologique de I'arrondissement de Nivelles, t. IV, 1894, p. 89.

29

celebre, qui tailla les bustes de deux papes, d'une imperatrice d'Autriche, d'un roi de France et qui vecut dans la familiarite des grands de son temps.

Sa renommee lui amenait dans sa retraite des com- mandes, des missions et aussi des hommages, tels que 1'envoi d'une paire de lunettes par le comte d'Arberg, « eveque suf- fragan et prefoncier de Liege », avec le billet na'if que void :

Monsieur,

J'ai ete trop penetre de vos bontes et de votre accueil pour ne pas m'en souvenir toute la vie ; en admirant les excellens morceaux sortis de votre main, je n'ai fais que rendre justice a la verite et aux rares talens que vous possedez. J'ai senti Monsieur, qu'en votre genre vous ctiez un homme unique et qu'il etait de l'inter£t de tout etre bien pensant et connaisseur de contribuer a la conservation d'un artiste tel que vous, ce motif joint a celui de 1'honneur de la patrie qui m'est cher, m'engage a vous offrir Monsieur, des petits cristaux qui menageront votre vue et vous la conserveront comme je me flatte pendant longues annees, pardonne ce faible tribut que je rends a vos talens, j'eny puis joindre que les assurances de mon attachement et de 1'estime veritable

que je vous dois.

Le Comte Darberg,

Eveque suffragan et prefoncier de Liege. Liege, le 12 Xbre 1774 (j).

Lorsque furent decides, en iy5i, des travaux d'orne- mentation a la chapelle du Franc et 1'erection, dans la nef, d'un autel en marbre, Delvaux fut appele a Bruges pour en examiner les plans, dont le college avait meme songe a lui confier 1'execution.

(i) Archives de M. Delvaux-de Cartier. 3o

Quelques mois avant sa mort, le 27 mai 1777, il est encore convoque a Bruxelles, afin d'y juger un concours ouvert pour le retablissement des statues « connues sous le nom de nos trois pucelles ».

En annoncant la mort de Delvaux dans le Journal his- torique et litteraire de juin 1778, de Feller ecrivait :

« Sa maniere, dirigee et formee par les modeles antiques, a peut-etre plus de force que de grace, plus d'invention que de fini ».

L'auteur reproduit cette appreciation dans son Dic- tionnaire historique (1786), et nous la retrouvons presque textuellement dans la Biographie du royaume des Pays-Bas, de Delvenne (1829), et dans un article du baron de Stassart (i852), qui ajoute a ce vieux jugement : « Les details dans ses ouvrages ne satisfont pas toujours autant que 1'ensemble ».

D'apres De Busscher, voici 1'appreciation du talent de « Laurent Delvaux qui est assez generalement .partagee :

» Sa maniere est evidemment formee par 1'etude de 1'antique ; son dessin est ferme, bien que parfois incorrect ; les tetes de ses statues sont d'un beau caractere, remarquables par 1' expression et les passions qui y sont empreintes avec autant de force que de justesse. II semble avoir prefere les figures vigoureuses et en action a celles qui n'offraient que la grace et le repos; cependant, la Verite et les Anges ailes de la chaire a precher de Gand, aussi bien que la Jeune femme de son groupe de la Charite romaine, prouvent que 1'habile statuaire rendait non moins bien la beaute et la delicatesse du modele juvenile et feminin.

» On a reproche a Laurent Delvaux le manque de fini ou de poll des accessoires de quelques-unes de ses oeuvres : c'etait, parait-il, de parti pris qu'il en agissait ainsi, n'atta-

3i

chant point a ce parfaire 1'importance qu'y mettent d'autres artistes.

» II employa meme, pour telles de ses productions, de preference au marbre statuaire le plus recherche de son temps, une espece plus usitee au moyen age et laquelle, ayant moins de transparence, donne au dessin plus de fer- mete, aux ombres plus de ton » (i).

L'auteur anonyme d'un manuscrit demeure inedit (2) s'est montre plus injuste :

« Delvaux etait fort pieux, mais avare et presomptueux, il cut le bonheur pour ainsi dire pendant 40 ans d'etre le seul sculpteur qui fut occupe dans le Pays-Bas autrichien quoique ses talents etoient assez mediocres.

» La plupart des ouvrages qu'il a executes sont copies d'apres d'autres ouvrages, d'apres les pensees d'autrui.

» En voici des preuves :

» A Nivelles, dans le collegiale de Sainte-Gertrude, il a fait quatre statues d'apotres qui representent SS. Pierre, Paul, Jacques et Andre.

» Ces statues ont ete copiees d'apres les statues des apotres que Ton voit dans le Collegiale de Sainte Gudule a Bruxelles.

» Idem dans 1'Eglise des Carmes, la chaire du predica- teur a ete executee d'apres celle de 1'Eglise des Carmes a Bruxelles.

» Idem, ce bas relief de la Conversion de St-Paul a ete copie d'apres celui qui est au fronton de 1'eglise St-Paul a Londres.

» Idem la chaire du predicateur dans la Cathedrale de Gand quoiqu'on y lit L. Delvaux, Gandavensis invenit et

(1) Annalts de la Societe royak des Beaux- Arts et de Litterature de Gand, t. XIII, 1873-1877, page 422.

(2) Archives de M. Delvaux-de Cartier.

SAINT PAUL

(Collegiate de Nivelles)

SAINT JACQUES

(Coll6giale de Nivelles)

fecit Nivellis, a ete execute d'apres le dessin qu'en avait donne Gaspard Lannoy, celebre orfevre de Tirlemont, comme il conste par un memoire authentique qui m'a ete donne par M. Hojoil, un des parents de Lannoy, ce memoire porte que le dit Gaspard Lannoy avoit recu i3 pistoles pour avoir fait le dessin de la chaire de la Cathedrale de Gand et que ce fut d'apres ce dessin que le sr Delvaux avoit sculpte ladite chaire ».

L'architecte gantois Goetghebuef signala ce libelle a la famille Delvaux. II en fut remercie par un petit-fils du sculpteur, portant le nom et le prenom de son glorieux ai'eul. Si nous ne savions que cette lettre vengeresse est datee du 22 avril 1821, le ton nous en ferait retrouver 1'epoque :

« L'aiguillon envenime d'un vil frelon s'emoussera centre le marbre que le ciseau habile de mon a'ieul a anime de son fecond genie, il ne portera pas la plus legere egratignure a sa reputation qui est faite ; par cela meme un ouvrage ecrit d'un style et redige dans 1'esprit de 1'echantillon que j'ai sous les yeux, miserable rhapsodic de noirceur et de galimathias ne merite pas les honneurs d'une correction meme superficielle. Je 1'estime ce qu'il vaut. Si cet embryon informe voit le jour, rentre alors dans le domaine de quiconque en aura paye le prix, je me reserve de prouver authentiquement que 1'inju- rieux article dont s'agit n'a ni verite ni urbanite ni sens commun » (i).

On a beaucoup insiste sur la culture classique de Del- vaux, qui subit, en effet, pendant toute sa carriere, 1'influence des antiques. II n'en fut pas moins de son temps, et son art religieux nous prouve qu'en Italic il avait aussi etudie le Bernin, a propos duquel je lisais recemment ces lignes, qui me firent songer a Delvaux :

(i) Archives de M. Delvaux-de Cartier.

33

« Un homme n'est jamais aussi semblable a lui-meme que lorsqu'il est en mouvement », disait le Bernin qui, en sculptant le buste de Louis XIV, ne demanda jamais une pose immobile.

» Ces recherches de mouvement vrai conduisirent le Bernin a creer une maniere toute speciale de trailer les draperies : apres les draperies disposees sur des mannequins qui furent adoptees par les sculpteurs florentins de la fin du xv6 siecle, apres les draperies collant sur la chair qu'affection- nait Michel-Ange pour mieux faire apparaitre 1'anatomie des corps, viennent les draperies du Bernin, qui renonce a tous ces moyens factices pour lutter avec la realit6 elle-m6me et pour donner a nos yeux non seulement la sensation d'une veritable draperie, mais celle d'une draperie avec mouve- ment. S'il echoua parlois dans ces recherches, s'il se laissa entrainer, par sa science, a une trop grande surchage de plis, il cut de merveilleuses reussites, et il sumt de citer la Sainte Bibiane, les Vertiis de 1'inscription Barberine, la Beata Albertoni et surlout VExtase de Sainte Thlrhe et les deux Anges faits pour le Pont Saint-Ange » (i).

Deux des eleves de Delvaux : Godecharle et 1'Anglais Wilton, fournirent de brillantes carrieres. Les autres furent beaucoup plus effaces : Pierre-Joseph Leroy, de Namur; les Nivellois Adrien Anrion, Philippe Lelievre et Laurent Tamine.

(i) Marcel Reymond. Revue des Deux Mondes du i5 mai 1912, p. 891. 34

DOCUMENTS

NO I

Son Eminence le Cardinal dataire, a Son Excellence Monseigneur le Nonce Valenti, residant a Bruxelles.

Monseigneur,

Apres que M. Laurent Delvaux a passe plusieurs annees a Rome, ou s'etant applique a la sculpture, il y a fait un progres considerable, il s'en retourne dans sa patrie, dans le dessein d'y continuer son vertueux exercice. Mais parce qu'il desire d'avoir la protection de la Serene Archiduchesse, Notre Saint- Pere se porte volontiers avec ses offices paternels a la lui procurer, persuade qu'il s'en montrera digne, moiennant cette sage et louable conduite avec laquelle des le temps qu'il arriva a Rome, il s'y attira la grace et la bienveillance de Sa Saintete, meme lorsqu'Elle n'etoit point encore elevee au Pontificat. C'est pourquoi Elle veut que vous le presenties de sa part et le recommandies efficacement a Son Altesse Serenissime, afin que lui accordant son assistance magna- nime, sa vertu obtienne le relief qu'elle ne peut recevoir que d'une protection si considerable. De plus, Sa Saintete aura pour agreable que vous lui fassies plaisir en toute autre chose qui dependra de vous ; et vous souhette du Ciel les veritables felicites.

Rome, ce 6 avril 1732.

(D'apres une copie appartenant a M- Delvaux-de Cartier. Une autre copie se trouve aux Archives generates du Royaume, Conseil des Finances, carton 270.)

35

NO II

A Son Altesse Serenissime,

Remontre en tres profond respect Laurent Delvaux, natif de la ville de Gand,

Que par un louable desir de se perfectionner en 1'art de sculpture, il est alle a Rome, ou il a passe plusieurs annees et s'y est rendu si habile et si capable qu'il a eu 1'honneur d'y travailler pour S. M. le Roi de Portugal et plusieurs autres Princes et Seigneurs, qu'apres s'e"tre ainsi perfectionn6, et ai'ant dessein de revenir en ces Pa'is-Bas, dont il est natif, il s'est adresse a Sa Saintete m6me qui n'etant que Cardinal lui avoit deja accorde 1'honneur de sa bienveillance et de sa protection, qu'il a bien voulu lui continuer depuis qu'il a ete eleve au Souverain Pontificat;

Que Sa Saintetd a ordonne a Son Secrdtaire d'Etat d'ecrire a S. E. Mgr le Nonce a Bruxelles, de presenter de sa part le rem' a Votre Altesse Seren6 et de le recommander effica- cement a Sa grande Bonte, comme il est a voir de la copie de la lettre ci-jointe.

Que le rem1 ensuite d'une telle recommandation a'iant eu 1'honneur de se prosterner aux pies de votre Altesse Sere- nissime et de lui temoigner le grand desir qu'il avoit d'etre honore de 1'emploi de sculpteur de la Cour, Votre Altesse Serenissime en consideration de la puissante recommanda- tion de Sa Saintete a eu la grande benignite d'accorder verbalement cette grace au rem1 sujet qu'il vient de nouveau se prosterner aux pies de Votre Altesse Seren*.

La supliant tres humblement qu'en consequence de Sa Rotate parole, il lui plaise ordonner que la Patente de sculp- teur de la Cour lui soit dep£chee, gratis, aux honneurs, droits, privileges, franchises et exemptions y attachees, et dont on

36

joui ou du jouir ceux qui avant le supliant ont possede la meme charge et emploi de sculpteur de la Cour.

Supliant en outre Votre Altesse Seren6 qu'en considera- tion de la susdite recommandation de Sa Saintete, il plaise a une si Auguste Princesse accorder aussi au supliant un ordre au magistrat de cette ville, pour qu'il soit admis et recu au nombre des Bourgeois de Bruxelles, et que Letres in forma lui en soient depechees gratis, afin qu'il puisse par la suite se faire recevoir dans le corps des sculpteurs de cette ville, a quoi il ne pourroit parvenir sans etre auparavant Bourgeois.

C'est la Grace, etc.

(Signe) DE SAINT-MARTIN,

Agent.

Archives generates du Royaume, Conseil des Finances, carton 270.

III

Laurent Delvaux, natif de la Ville de Gand nous aiant presente ci-jointe, nous suppliant pour les raisons y alleguees de lui conferer 1'emploi de sculpteur de la Cour, avec hon- neurs, droits, privileges, franchises et exemptions y attachez, et d'ordonner que la patente soit expediee gratis, avec ordre a ceux du Magistrat de cette ville de le recevoir gratis au nombre des Bourgeois de cette ville, nous la remettons au Conseil, pour Tinformer que nous avons resolu d'accorder au suppliant les lettres patentes de sculpteur de la Cour, aux honneurs, sans gages, sans emolumens et sans franchise, et parmi payant les frais desdites lettres patentes ; et quant au point qui concerne la Bourgeoisie, nous remettons au suppliant la somme de cinquante florins qui compete a S. M. Mais il sera tenu de payer les droits qui appartiennent a la Ville, en conformite de quoy le Conseil fera expedier les

37

provisions requises en faveur du suppliant, et les autres ordres qui rdsultent de notre presente disposition. Bruxelles le 28 Janvier iy33.

Le 29 de Tan 1733 Soit enregistre et execute. Au Conseil des Finances.

Meme source. V. aussi reg. 245, 108.

IV

Pour Laurent Delvaux, sculpteur de la Cour. Bruxelles, 28 Janvier 1733. Signe, RUBENS STROZZI.

Ceux du Conseil, etc..., ont pour et au nom de S. M. ensuitte de lordre expres de S. A. S. quitte et remis coe ils quittent et remettent par cette a Laurent Delvaux, sculpteur de la Cour, la somme de cincquante livres du prix etc. qui compete a S. M. pour droits de Bourgeoisie que led* Delvaux souhaite d'acquerir en cette ville de Bruxelles ordonnant a Frans Hiacinthe Hannosset, consr et receur gnal des Domaines de Brabant au quartier de cette ville de sy con- former, et aux President et Gens de la Chambre des Comptes en Brabant d'allouer la clc somme en ceux que le dl Receur gnal rendra pardevant eux parmy raportant avec cette lettres de reconnaissance y servantes.

Fait, etc.

Meme source.

38

PllikKE TOMBALE DE LAURENT DfiLVAUX (Cimetiere cle Nivelles;

NO V

EPITAPHES DE DELVAUX i. Inscription gravee sur sa pierre tombale :

D. O. M. SUB HOC TUMULO

JACET

LAURENTIUS DELVAUX SAC. CAES. MAIES.

NEC NON DUCIS LOTHARINGLE

SCULPTOR.

OstiT VI KAL. MARTIAS

ANNI A CHRISTO

cioioccLxxvm

R. I. P.

2. Texte de Jean-Noel Paquot :

LAURENTIO DELVAUX GANDENSI

VlRI A MORIBUS ET PIETATE COMMANDABILI

OB INSIGNEM SCULPENDI PERITIAM

LAUDIBUS, OPIBUS, HONORIBUS

CUMULATO. CAROLO VI CAESARI.

TUM ALTERI CAROLO LOTHARINGU^E ET BARRI DUCI

Ac BELGII MODERATORI

IN ARTE SUA PROBATO, ADHIBITO,

AMBORUMQUE MUNIFICENTIAM EXPERTO.

OPTIMO PARENTI VI KAL. MARTIAS ANNI A CHRISTO

CIOIOCCLXXVIII

AETATIS SU^E LXXXIII

FlLIUS JVLETISSIMUS

P. C. (!)

(i) Goethals (F. V.). Histoire des Lettres, des Sciences et des Arts, I, 408.

39

BIBLIOGRAPHIE DE LAURENT DELVAUX

MANUSCRITS

1. Memoir es sur les sculpteurs et architects des Pays-Bas, par PH. BAERT, bibliothecaire du marquis du Chasteler.

La section des manuscrits a la Bibliotheque royale de Bruxelles en possede trois exemplaires provenant du fonds Van Hulthem (voir Catalogue Van Hul- them, n°* 846, 847, 848). Les deux derniers ont ete publics par le baron de Reiffenberg en 1848 et inseres dans le Compte rettdu des seances de la Commission royale d'Histoire. le 847 dans les tomes 14, p. SzS-Sy.i, et i5, p. 1 19-225 ; le 848 dans le tome 14, p. 39-101.

Les passages relatifs a Delvaux se trouvent au t. 14, p. 98, et 'au t. i5, p. 198-200. Rien de particulierement interessant.

2. Memoires relatifs a la vie et aux ouvrages de M. Delvaux, sculpteur.

Portent en tete : « Ces memoires m'ont ete remis par M. Delvaux, son fils, secretaire au Conseil souverain de Brabant. »

Font partie des papiers de Philippe Baert (Bibliotheque royale de Bru- xelles, Ms 17666. Catalogue Van Hulthem, 85o).

3. Eloge historique de Francois Du Quesnoi, sculpteur, avec un precis de sa vie et de ses ouvrages, de ses e'leves, ses compatriotes, id. des disciples que ceux-ci ont forme's d leur tour et dont les descendants ont ve'cu jusqu'd nos jours. Ouvrage qui renferme une grande partie de 1'histoire des sculpteurs flamands, par PHILIPPE BAERT.

Courtes biographies et portraits de Pierre- Denis Plumier et de Laurent Delvaux (Bibliotheque royale, Ms 17642. Catalogue Van Hulthem, 844, f>« 75-78).

4. Essais sur 1'histoire de I' Art aux Pays-Bas, par J.-B. PICARD, secretaire de la Societe des Beaux-Arts, de Bruxelles, 1827-1839 (Bibliotheque royale, Ms, II, 225).

5. Notice biographique sur Laurent Delvaux, statuaire, redigee par son petit-fils Laurent-Joseph Delvaux (M. Delvaux-de Saive), son filleul, en mars 1828 Suivi d'une liste des principaux ouvrages du sculpteur.

Archives de M. Delvaux-de Cartier, a Walfergem.

Ces archives renferment de nombreux etinteressants documents manuscrits.

IMPRIMES.

6. A Catalogue of a very curious collection of models by Fiamingo, and other masters : Being the Entire Collection of Mr. Delvo and Scheemaker Who are going to Italy etc. S. 1. n. d. (1726), in-8°, 7 pages.

Un exemplaire se trouve chez M. Delvaux-de Cartier, a Walfergem.

7. MENSAERT (G.-P.). Le peintre amateur et curieux ou descrip- tion generate des tableaux des plus habiles maitres, qui font I'ornement des eglises, abbayes, prieures, convents et cabinets particuliers dans I'etendue des Pays-Bas autrichiens. Bruxelles, P. de Bast, 1763, in-8°; 2e partie (Flandre, Hainaut et Namur).

T. 2, p. 26 : chaire de St-Bavon.

8. DESCAMPS (J.-B.). Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant, avec des reflexions relativement aux arts et quelques gravures. Paris, 1769, in-8°.

P. 264 : Quelques lignes sur la chaire de St-Bavon a Gand. Reproduction de cette chaire.

9. HELLIN (Chanoine E.-A.). Histoire chronologique des eveques et du chapitre exemt de I'eglise cathedrale de St-Bavon, d Gand. Gand, Pierre de Goesin, 1772, in-8°.

Supplement public en 1777, p. i : Lieu de naissance de Delvaux. Des- cription de la chaire de St-Bavon.

10. Dictionnaire historique ou histoire abregee de tons les hommes ne's dans les provinces belgiques qui se sont fait un nom par le genie, les talents, les vertus et les erreurs, etc., depuis la naissance de Jesus- Christ jusqu'd nos jours (pour servir de supplement aux « De'lices des Pays-Bas »). Anvers, Spanoghe, 1786, 2 vol. in-12.

T. I, p. 143-144.

11. DE FELLER (Abbe F.-X.). Dictionnaire historique ou histoire abregee des hommes qui se sont fait un nom Par le genie, les talents, les vertus, les erreurs, depuis le commencement du mondejusqu'd nos jours. Nouvelle edition. -- Paris, Mequignon fils aine, ou Lyon, Guyot freres, 1818, in-8°.

T. Ill, p. 435-436 : Meme notice (peu interessante), sauf une phrase omise, que dans le Dictionnaire historique... de 1786 (Voir 10).

12. DE GOESIN-VERHAEGHE (P.-F.). Description historique et pittoresque de I'eglise cathe'drale de St-Bavon a Gand. - - Gand, imprimerie de 1'auteur, 1819, in-12.

Chaire de verite de St-Bavon.

13. DE BAST (L.). Annales du salon de Gand et de I'e'cole moderne des Pays-Bas. Recueil des morceaux choisis parmi les ouvrages de peinture, sculpture, architecture et gravure, exposes au musee en 1820, et d'autres nouvelles productions de 1'art. Gand, P.-F. De Goesin-Verhaeghe, 1823, in-8°.

P. 92, note i : Courte biographic de Delvaux. Conteste 1'origine nivelloise attribuee a Delvaux par Descamps.

14. Messager des Sciences et des Arts, annee 1824.

P. 123 : Quelques lignes sur le buste de Laurent Delvaux par Godecharle.

15. DELVENNE (M.-G.). Biographie du Royaume des Pays-Bas, ancienne et moderne ou histoire abregee, par ordre alphabetique, de la vie publique et prive'e des Beiges et Hollandais qui se sont fait remarquer Par leurs talents. - - Bruxelles, Tarlier, ou Liege, Desoer, 1829, 2 gros vol. in-8°.

T. I, p. 268 : Courte notice.

16. NAGLER (Dr G.-K.). Neues allgemeines Kunstler- Lexicon. Tom III. Miinchen, Fleischmann, i836, in-8°.

R 332 : Delvaux, Lorenz. Rien de nouveau.

17. DESCAMPS (J.-B.). Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant, avec des reflexions relativement aux arts et quelques gravures. Nouvelle edition augmentee de notes par Ch. Roehn. - - Paris, J.-N. Barba, i838, in-8°.

P. 2i5 : Quelques lignes sur la chaire de St-Bavon £ Gand. Reproduction de cette chaire, p. 224-226.

18. GOETHALS (F.-V.)- Histoire des lettres, des sciences et des arts en Belgique et dans les pays limitrophes. Bruxelles, Societe nationale pour la propagation des bons livres, gerant Ch.-J. De Mat, 1840, in-8°.

T. I, p. 391-406 : Biographic de Delvaux, la plus detaillee qui eut paru alors.

19. IMMERZEEL (C.-H. en C.). De levens en werken der hol- landsche en vlaamsche Kunsterschilders, beeldhouwers, graveurs en bouwmeesters van het begin der vijftiende eeuw tot heden. Amsterdam, J.-C. Van Kersteren, 1842, in-8°.

Eerste deel, p. 174-176 : Notice assez longue. Liste d'ceuvres et portrait de Delvaux.

20. Pantheon national. Les Beiges illustres, par J. ALTMEYER, A. BARON, F. CARRON, COOMANS aine, TH. JUSTE, CH. HEN, PH. LESBROUSSART, H.-G. MOKE, L. POLAIN, le Baron DE REIF- FENBERG, Euc. ROBIN, le Baron DE STASSART, CH. SOUDAIN DE

NlEDERWERTH, Mile MARIE VAN ECKELRAEDE, L. WOLFFERS.

Bruxelles, A. Jamar et Ch. Hen, 1844-45, 3 vol. in-8°.

T. II, p. 161-170 : Article sur Laurent Delvaux par A. BARON, avec por- trait (p. 161) et groupe d'Elie (p. 170). Meme article que celui de la Biograpkie nationale de Van Hasselt (Voir 22).

21. WAHLEN (AUG.). Nouveau dictionnaire de la conversation. T. IX. Bruxelles, 1845.

P. 341 : Notice signee V. H. Rien de particulier.

22. Biographic nationale. Vie des hommes et des femmes illustres de la Belgique, depuis les temps les plus recules jusqu'a nos jours, publiee sous la direction de ANDRE VAN HASSELT. Bruxelles, Alex. Jamar, in-8°.

2e Partie, p. 217-222 : Notice par A. BARON avec portrait et armoiries (p. 2i3; et le groupe d'Elie (p. 222).

Meme article que dans Pantheon national. Les Beiges illustres (Voir 20).

23. Album biographique des Beiges ce'lebres. Publie par J.-A. Chabannes. Bruxelles, J.-Alp. Chabannes, 1848, 2 vol. in-4°.

T. II, p. 444 : Laurent Delvaux. Rien d'interessant.

24. Annuaire de la Bibliotheque royale pour 1848. P. 3x3-322 : Laurent Delvaux.

43

25. LEMAIRE (F.V Notice historique sur la ville de Nivelles et sur Us abbesses qui I'ont successivetnent gouvernec depuis sa fondation jusqu'd la dissolution de son chapitre. Nivelles, F. Cuisenaire,

1848, in-8°.

P. 227 : Quelques lignes. Chaire d'Elie.

26. Les splendeurs de I' art en Belgique. Texte par H.-G. MOKE, ED. FETIS et A. VAN HASSELT. Illustrations par HENDRICKX et STROOBANT. Public par les soins de Charles Hen. Bruxelles, Meline, Cans et Cie, 1848, grand in-8°.

P. 91 : Jugement severe de Moke (H.-G.) sur la chaire de St-Bavon. Reproduit par Nameche (Voir 56).

27. Biographic universelle ancienne et moderne... Nouvelle edition publiee sous la direction de M. MICHAUD. Ouvrage redige par une societe de gens de lettres et de savants. T. X. Paris, A. Thoisnier-Desplace, i852, gr. in-8°.

P. 354 : Notice de quelques lignes sans interet signee (de) St(assart) ; voir meme ouvrage, supplement, t. I, p. 67.

28. Dictionnaire universel et classique d'histoire et de ge'ographie, mis en ordre par une societe de professeurs. T. I. -- Bruxelles, F. Parent, i853, gr. in-8°.

P. 1181 : Rien d'interessant.

29. DE ST ASSART (Baron). CEuvres completes. Publiees et accompagnees d'une notice biographique et d'un examen critique des ouvrages de 1'auteur par P.-N. Dupont-Delporte. Nouvelle edition. -- Paris, Firmin Didot freres, i855, in-8°.

P. 426-428 : Notice biographique. Quelques details personnels nouveaux (second manage, vertus privees de Delvaux).

30. KERVYN DE VOLKAERSBEKE. Les e'glises de Gand. Gand, L. Hebbelynck, i857-i858, in-8°.

T. I, p. 102 : La chaire de St-Bavon ; p. 296-298 : pieces justificatives

31. Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la Bibliographic de Belgique. Annee i858. Gand, in-8°.

P. 337 : Fac-simile de la' signature de Laurent Dehraux.

32. TARLIER QULES) et WAUTERS (ALPH.). La Belgique ancienne et moderne. Geographic et histoire des communes beiges. Province de Brabant. Ville de Nivelles. Bruxelles, Decq, 1862, in-8°.

44

AUTOGRAPHli Dli LAURENT DELVAUX

P. 169 : Rien de particulier. S'occupe surtout du droit de bourgeoisie et de 1'exemption d'impots accordes a Delvaux

33. VERTUE (GEORGES), WALPOLE (HORACE) and DALLAWAY (JAMES). Anecdotes of painting in England with some account of the principal artists ; and incidental notes on other arts. Also a catalogue of engravers who have been born or resided in England. London, H.-G. Bohn, 1862, in-8°.

Vol. Ill, p. 761 : Quelques lignes sur Delvaux, avec portrait (par Wood).

34. Archives des Arts, Sciences et Lettres. Documents inedits publics et annotes par Alexandre Pinchart. Gand, L. Hebbe- lynck, i863.

ire Serie, vol. II, p. 6 : Fac-simile de la signature de Laurent Delvaux.

35. Pour sortir d'indivision, vente publique de trois magnifiques statues ou groupes en marbre blanc.... Bruxelles, Vve Josse Sacre, 1868, 3 pp.

La vente, annoncee pour le 5 mai 1868, au Jardin Botanique, comprenait des oeuvres de Delvaux conservees par les heritiers du sculpteur.

Ce catalogue a ete annote par Pinchart (Voir Bibliotheque royale, Manus- crits Pinchart. Carton 12, n, 1200).

36. Journal des Beaux-Arts et de la Litter ature.... public sous la direction de A.-D. Siret. Dixieme annee, 1868. Bruxelles, A. Decq.

P. 5i : Vente d'oeuvres de Delvaux (5 mai 1868). Appreciation sur 1'Her- maphrodite, La Charite romaine, et Samson dechirant le lion.

37. Messager des sciences historiques ou Archives des arts et de la Bibliographic de Belgique. Annee 1870. Gand, in-8°.

P. 98 - 104 : Texte in extenso de trois lettres de Delvaux, datees de Nivelles en 1760 et relatives a 1'admission de P.-F. Le Roy dans son atelier.

38. DODD (G.-J.). Histoire de la Sculpture (Patria Belgica. Bruxelles, Bruylant-Christophe, t. Ill, 1875).

P. 661 : «Lorsqu'en 1740 Marie-Therese monta sur le trdne, il n'y avait plus dans les Pays-Bas meridionaux que quelques rares sculpteurs de talent parmi lesquels il convient de nommer Laurent Delvaux, de Gand (1695-1778), un maitre aimant serieusement son art, bien doue, relativement correct et serre, mais qui manque un peu d'inspiration (chaire de la cathedrale de Gand; statues a 1'eglise de Nivelles) ».

3g- GREGOIRE (Louis). Dictionnaire encyclopedique d'histoire, de biographic, de mythologie et de geographic. Paris, Gamier freres, 1876, in-8°.

P. 588 : Quelques lignes sans interet sur Delvaux.

40. DE BUSSCHER (EDM.). Article sur Delvaux dans la Bio- graphic Nationalc publiee par 1' Academic royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. T. V. Bruxelles, Bruylant- Christophe et Cie, 1876, in-8°.

Col. 498-5o3 : Cette biographic tres documentee a paru, encore plus deve- loppee, dans les Annales de la Societe royale des Beaux- Arts et de Litter ature de Gand, tome XIII 1872-18771. Gand, Leon De Busscher, in-8°, p. 403-428.

41. Courricr de Nivelles.

du 27 octobre 1877 : Article anonyme du, semble-t-il, a Edm. Fievet (Voir n°« 43. 44, 46, 52 et 53).

42. MARCHAL (Chevalier E.). Memoir e sur la sculpture aux Pays-Bas pendant les X VIP et X VIIIe siecles, precede d'un resume historiquc. Bruxelles, F. Hayez, 1877, in-4°. 3-CXXIV-26I p. (Extr. des Me'moires couronne'sde I' Academic des sciences, etc,, t. XLI).

P. XCVI et 98 i 104 : Delvaux. Bibliographic assez complete, remaniee plus tard par 1'auteur aux pages 5i6-524 de son ouvrage : La sculpture et les chefs-d'oeuvre de I'orfevrcrie beige. Bruxelles, F. Hayez, i8g5, in-4°.

43. Gazette de Nivelles.

du 16 fevrier 1878 (Voir 41).

44. FIEVET (EDM.). Notice sur la vie et les ouvrages du sculpteur Laurent Delvaux. Nivelles, Maque, 1878, in-8°, 23 p.

45. JAMART (E.). Dans les Annales de la Socie'te arche'ologique de I'arrondissement de Nivelles. T. I, 1879.

P. 32 : Centenaire de la mort de Delvaux ; pierre tombale.

46. FIEVET (£DM.). Dans les Annales de la Socie'te archeolo- gique de I'arrondissement de Nivelles. T. I, 1879.

P. io5-H2 : Catalogue des aeuvres de Delvaux

47. L'Etoile beige.

Le du 3i octobre 1880 public en supplement un article signe V. D. V. sur L' exposition des arts retrospect fs. Laurent Delvaux, statuaire beige. Sa vie, ses ctuvres.

48. L'Ami des families.

6C Annee, 46 : 14 novembre 1880, p. 547 : meme article que le precedent.

46

49- Archives des Arts, Sciences et Lettres, publiees et annotees par Alexandra Pinchart. Gand, Eug. Vanderhaeghen, 1881, in-8°.

ire serie, t. Ill, p. 248-254 : Meme article que dans le Message? des sciences historiques de 1870 (Voir 87).

50. HYMANS (L.)« Bruxelles a travers les ages. -- Bruxelles, Bruylant-Christophe (1882-1884), in-fol.

T. I, p. 261 : Laurent Delvaux, portrait d'apres une lithographic de la collection de Th. Hippert.

51. JAMART (EDM.). Notice sur I'Acade'mie de dessin et I'ecole industrielle reunies, precedee d'un aper^u sur le passe artistique de Nivelles. Nivelles, Ve Despret-Ferdinand, i885, in-8°.

P. 26 et suiv. : Laurent Delvaux ; p. 29 : Chaire d'Elie.

52. FIEVET (EDM.). Notice sur la vie et les outrages du sculpteur Laurent Delvaux. Nivelles, F. Maque, 1878, in-8°, 23 p.

53. FIEVET (EDM.). Notice sur la vie et les ceuvres du statuaire Laurent Delvaux. Bruxelles, Felix Callewaert pere, 1880, gr. in-8°, 41 p.

54. Dictionary of national biography, edited by Leslie Stephen.

London, Smith, 1888, in-8°.

P. 329 : Delvaux, biographic avec quelques references bibliographiques.

L'auteur de 1'article, Lionel Cust, attribue a Delvaux un lion en bronze appartenant au due de Northumberland a Lion House et une statue de Venus en bronze, en la possession de Lord Leicester. II doit y avoir erreur : Lord Lei- cester n'a rien de Delvaux ; quant au lion, en plomb et non en bronze, le due de Northumberland le declare du a Carter d'apres un modele de Michel-Ange.

55. L 'A dot.

Nos des 23 et 3o decembre 1888 : These defendue par un anonyme sur la naissance de Delvaux a Nivelles.

56. NAMECHE (Abbe A.-J.). Cours d'histoirc nationale. Sixieme partie. Periode autrichienne. T. XXVII. Louvain, 1891, in-8°.

P. 70-75 : Rien de nouveau dans cette biographie, qui est presque une transcription de celle d'Edm. De Busscher (Voir 40).

57. Brockhaus' Konversations-Lexikon. 14. Auflage, tome IV.

Leipzig-Berlin- Wien, Brockhaus, 1892, in-8°.

P. 916 : Delvaux. Rien de nouveau.

47

58. JAMART (E.)- Dans les Annales de la Societe archeologique de I'arrondissement de Nivelles. T. Ill, 1892.

P. XL : Quelques lignes a propos d'un projet de statue a clever a Delvaux.

5g. RAYEE (TH.), DE PRELLE DE LA NIEPPE (E.) et BINET (H.)- Guide du visiteur de la collegiale. Nivelles, Guignarde,

1893, in-8°.

P. 41 : Chaire d'Elie ; p. 43 : Chaire de la Samaritaine.

60. DE PRELLE DE LA NIEPPE (E.). Pierre tombale de Delvaux (Annales de la Societe archeologique de I'arrondissement de Nivelles, t. IV, 1894, p. 89).

61. DE PRELLE DE LA NIEPPE (E.). Armoiries de Delvaux (Annales de la Societe archeologique de I'arrondissement de Nivelles, t. IV, 1894, p. 423).

62. Meyers Konversations-Lexikon. 5. Auflage. Tome IV. Leipzig- Wien, 1894, in-8°.

P. yiS : Rien de nouveau.

63. MARCHAL (Chevalier E.). La sculpture et les chefs-d'oeuvre de I'orfevrerie beige. -- Bruxelles, F. Hayez, 1896, 111-4°.

Delvaux cite p. 473, 496. 5i6-524, 548, 679, 684, 586, 597, 616, 642, 8o5 (errata et addenda, p. 522).

La biographic (p. 5i5-524>, deja assez complete dans le Memoire de 1877 (Voir 42), a etc remaniee dans cet ouvrage.

64. Du JARDIN (Jules). L'art ftamand. Les artistes de la deca- dence. Les classiques et lenrs successeurs. Ouvrage illustre de photo- gravures d'apres les oeuvres originales des maitres. Dessins dans le texte par Joseph Middeleer. Bruxelles, Arthur Boitte, 1897, gr. in-4°.

Biographic n'offrant rien de nouveau.

P. 180 : Planche hors texte de Wylands, la statue d'Hercule (Musee de Bruxelles); p. 180-181 : Les Vertus theologales (id.); p. 182 : Portrait de Laurent Delvaux d'apres une lithographic.

65. VAN DEN GHEYN (Chanoine). Inventaire archeologique de Gand. Catalogue descriptif et illustre des monuments, oeuvres d'art et documents anterieurs a i83o, public par la Societe d'histoire et d'archeologie de Gand. Gand, Heins, 1897-1901, gr. in-8°.

ire s6rie, notice 19 : la Chaire de St-Bavon. Dessin de la chaire. Rien de nouveau.

48

66. CUMONT (S.). Cartouche sculpte par Laurent Delvaux pour lafontaine archiducale de Mar lemon t (Annales de la Socie'te d'Archeo- logie de Bruxelles. T. XIV, igoo).

P. 146-150 : Une planche : croquis par Delvaux.

67. MEIRSSCHAUT (Pol). Les sculptures de plein air a Bruxelles. Guide explicatif. Bruxelles, Emile Bruylant, igoo, in-8°, 121 pho- togravures.

P. 5, 7, i3, 14, 84, 35 : QEuvres de Laurent Delvaux citees.

68. FIERENS-GEVAERT. Article dans le Journal de Bruxelles du 5 octobre 1908 sur les chaires de St-Bavon et de la Samaritaine.

69. ROUSSEAU (H.). La sculpture aux XVIP et XVIIP siecles. Collection des grands artistes des Pays-Bas. Bruxelles et Paris, G. Van Oest, 1911, in-8°, ill.

P. 58 a 61 : Chaires de Gand (Fig. 14) et de Nivelles.

49

PORTRAITS

DE

LAURENT DELVAUX

1. Gravure a la maniere noire portant cette inscription : Lau- rentius Delvaux sculptor. Isaacus Wood Pinx. An" ijSj pro Jolianne Sanderson. Alex. Van Haecken Fecit 77 35.

2. Dessin joint au ms 17642 de la Bibliotheque royale de Bruxelles.

V. Bibliographic, 3.

3. Sanguine.

Chez M. Victor Meer. Delvaux, ajje, y est represents de profil, vfitu d'une pelisse. Sous le cadre, les attributs de la sculpture.

4. Portrait au crayon.

Chez M. Delvaux-de Cartier.

Au verso : Laurcntius Delvaux Sculptor. Anno aetatis suae 83 obiit 34 Feb. 1778.

Ce portrait, attribue, comme le precedent, a Delvaux Iui-m6me, se retrouve chez presque tous les descendants de 1'artiste qui possedent de ses ceuvres. II represente Delvaux tres age,de face, la tete couverte, comine dans tous ses autres portraits, sauf celui de la collection Hippert, et portant sur la poitrine la medaille et la chalne donnees par Marie-Therese.

5. Portraits de Delvaux a differents ages, dont un dessine par lui-meme.

Chez M. t'Serstevens-Bricourt.

6. Buste en marbre par Godecharle.

Les Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien) en possedent une copie, en marbre, par Van Assche.

« Ses traits ont etc rendus en 1824 par Godecharle. C'est un hommage du

So

PORTRAIT DE LAURENT DELVAUX par lui-meme

Appartient it M. Victor Meer.

petit-fils du statuaire a la Societe des Beaux- Arts de Bruxelles. II est depose au Musee. II en a fait aussi en marbre une copie reduite » (Bibliotheque royale de Bruxelles, ms II, 225).

« La Societe royale des Beaux-Arts de Gand vient de placer dans la salle de ses seances le buste de Laurent Delvaux, ne dans cette ville qui possede un de ses plus beaux ouvrages, la chaire a precher de la cathedrale. Ce portrait, d'une ressemblance et d'un travail parfaits, fait honneur au ciseau de M. Gode- chaile, de Bruxelles, eleve de ce celebre statuaire. Ce buste est un hommage fait a la societe par M. Delvaux-de Saive, qui, sur la demande des amis des arts, a bien voulu faire executer d'apres des materiaux fideles qu'il possede, le por- trait de son aieul » (Messager des Sciences et des Arts, Recueil public par la Societe royale des Beaux-Arts et des Lettres et par celle d'Agricullu're et de Botaniqiie de Gand. Annee 1824, p. ia5).

« Le Gouvernement vient de faire (arr. roy. du 23 mai 1849 (i) ), pour le Musee de peinture et de sculpture, 1'acquisition du buste en marbre de Laurent Delvaux execute par Van Assche, de Bruxelles, d'apres un modele de Gode- charle » (Bon de Stassart, CEuvres completes, p. 428, ire col.).

Le portrait de Delvaux a ete reproduit dans :

7. IMMERZEEL (C.-H. et C.). De levens en werken, etc. (1842). Voir Bibliographic, 19.

Reproduction assez peu fidele du buste de Godecharle.

8. Biographie nationals. Vie des hommes et des femmes il 'lustres de la Belgique.

Voir Bibliographic, 22, p. 216-217.

Portrait inspire de celui de Wood. Signe H. Brown, sc.

Au-dessous, les armoiries de Delvaux (Voir les attestations de noblesse delivrees a Laurent Delvaux par les Rois d'Armes J. Van der Leene et A.-F. Jaerens (Ministere des Affaires etrangeres. Bibliotheque heraldique, nos 52 et 53. Le 122, page 304, a aussi trait a des Delvaux).

9. Pantheon national. Les Beiges illustres.

Voir Bibliographic, 20, p. 161.

Meme portrait que dans 1'ouvrage precedent.

10. Du JARDIN (J.). UArt flamand. Voir Bibliographic, 63.

(i) Moniteur beige du 27 mai 1849, 1488.

5i

Portrait d'apres une lithographic. C'est celui de la collection Hippert, reproduit dans Bruxelles a trovers les ages, de L. Hymans.

ii. HYMANS (L.)- Bruxelles a trovers les ages.

V. Bibliographic, 5o. T I, p. 261. Portrait de Delvaux, statnairt. une hthographie de la collection de M. Th. Hippert.

GEUVRES

DE

LAURENT DELVAUX

CATALOGUE

La redaction de la biographic de Delvaux et surtout celle du present catalogue ont etc facilities par 1'accueil empresse que j'ai rencontre aupres des proprietaires des ceuvres de cet artiste comme aupres des depositaries de ses archives familiales. Je leur en exprime toute ma reconnaissance, avec des remerciments particuliers pour Madame Gaston Kervyn-Delvaux, Mademoiselle Laurence Delvaux et Monsieur Octave Delvaux-de Breyne.

CEuvres anterieures au depart de Londres (1726).

II fut vendu a Londres, en 1726, une collection d' ceuvres d'art, parmi lesquelles figuraient d'apres le catalogue fvoir Bibliographic, 6) les trente- six modeles suivants de Delvaux :

1. Cleopatre.

2. Bas-relief d'apres Fiamingo.

3. Diane.

4. Leda.

5. Bacchus.

6. Le meme, couche.

7. Deux enfants couches.

8. Un enfant et une « figure ».

9. Venus et Cupidon.

53

10. Le Temps.

Voir N°s 18 et 37.

11. Jupiter.

12. Deux « figures ».

13. Une <' figure » endormie.

14. Deux bustes.

15. Hercule et Omphale.

16. Apollon. 17* Pomone.

18. Le Temps avec un cadran. Voir NO* I0 et 37^

19. Une pleureuse, pour un mausolee.

20. Vertumne et Pomone. Marbre chez Mme la baronne Kinloss.

21. « Figure » du feu Roi.

22. L'enlevement de Proserpine.

23. Deux enfants assis.

24. Deux enfants avec medaille.

25. Pallas.

26 a 28. Trois figures d'apres 1'antique.

29. Venus au bain.

Peut-etre s'agit-il de la Venus accredit, en marbre (n° 74).

30. Deux tetes.

31. Deux vases avec enfants. Platre.

32. Trois enfants.

En collaboration avec Plumier (mort en 1721).

33. Satyre et Venus.

En collaboration avec Plumier.

34. Deux groupes d'enfants. En collaboration avec Scheemaekers.

MAUSOLEE DE HUGUES CHAMBERLAYNE

(Eglise de Westminster, Londres;

MEDAILLON DE NEWTON

Appartient a M. Paul Saintenoy.

CENTAURE ET EROS

Appartient a M. Victor Meer.

35. Apollon et Venus (deux groupes). En collaboration avec Scheemaekers.

Marbre. II s'agit sans doute d'un groupe possede aujourd'hui-par Mme la baronne Kinloss, qui 1'appelle Venus et Adonis, et qui le croit avoir toujours ete attribue a Scheemaekers seul.

36. Modele du mausolee de John Sheffield, due de Bucking-

j

hamshire, homme d'Etat anglais (1649-1721), et de la duchesse. Voir suivant.

37. Monument du due de Buckinghamshire. Londres, eglise de Westminster.

Delvaux executa la statue du Temps (Dictionary of National Biography, XIV, p. 33o).

Voir Nos 10 et 18.

Au sujet de cette partie de la carriere de Delvaux, voir Dessins, 298.

(Euvres posterieures a I'arrivee de Delvaux a Rome (i 726).

38. Mausolee, a Westminster, de Hugues Chamberlayne ou Chamberlin, medecin anglais (1664-1728), qui passe pour 1'inven- teur du forceps.

CEuvre collective de Delvaux et de Scheemaekers, decrite par Edmond Marchal (Bibliographic, 62, p. 473). Eglise de Westminster. En 1728 Delvaux n'etait plus a Londres.

3g. Medaillon de Newton. Marbre non signe (34 centimetres). Chez M. Albert de Wilde-Bricourt.

40. Medaillon du meme.

Terre cuite signee L. Delvaux. Inscription autour de la tete : a gauche : Isaac Newton Anglus ; a droite : Natus 1642, obiit i?2?.

Chez M. Paul Saintenoy.

Un exemplaire du meme, en platre (38 centimetres), et non signe, existe chez M. Georges Fie vet.

Le meme medaillon, en bois, surmonte une porte de salon chez M. Wil- lame, qui occupe une ancienne maison du Chapitre Noble de Sainte-Gertrude a Nivelles (Marche-au-Betail, i). Le salon est orne de boiseries sculptees du XVIII* siecle.

41. Statue du Roi Georges I. Marbre.

D'apres L.-J. Delvaux-de Saive (Bibliographic, 5), « Laurent Delvaux sculpta seul la statue de Georges I, qui se voit encore (1828) a Londres dans la chambre echevinale du R61e... ». CEuvre introuvable.

55

42. Buste du pape Benoit XIII.

Marbre.

Benoit XIII (Vincenzo Maria Orsini de Gravina 1649-1730, ) pape depuis 1724.

48. Buste du pape Clement XII.

Marbre.

Clement XII (Laurent Corsini 1652-1741 ), elu pape le 12 juillet 1730, pendant le sejour de Delvaux a Rome.

On ignore ce que sont devenues ces trois dernieres oeuvres.

44. Apollon.

Terre cuite (de Rome) signee Laurent Delvaux (5o centimetres). Chez M. Delvaux-de Breyne. C'est 1'Apollon de la tribune de la galerie de Florence (Clarac-Reinach, I, 242, i a 3).

45. La Charite romaine.

Terre cuite non signee (43 centimetres). Chez M. Arthur Cousin.

Episode de Cimon et Pera ou I'Amour filial.

Voir sur cette oeuvre, sur Samson dechirant le lion (n° 61) et sur 1'Her- maphrodite (n° 76) : Journal des Beaux-Arts et de la Litterature publu sous la direction de M. Ad. Siret, io'' annee, 1868, p. 5i, et aussi quelques lignes dans le catalogue formant le 35 de la Bibliographic de Delvaux.

Un dessin de 1'artiste traite le meme sujet, qui est represente dans un bas-relief au fronton du petit monument gantois (ancienne entree de la prison communale) appele par le peuple De Mammelokker (le « teteur ») 1741 .

46. Centaure et Eros.

Terre cuite non signee (48 X 35 centim.). Chez M. Victor Meer. Copie du Centaure du Louvre (Clarac-Reinach, I, 140, 2), a la Villa Bor- ghese a Rome, jusqu'en 1808.

47. Flore.

Terre cuite non signee (haut. 52 centim.). Chez M. Arthur Cousin. D'apres la Flore Farnese du Musee Borbouico de Naples (Clarac-Reinach, I, 212, 5).

48. Hercule enfant etouflfant un serpent.

Terre de Rome non signee (3o X 35 centim.). Chez M. Octave Delvaux- de Breyne.

49. Meme sujet, sur socle.

Terre cuite non signee (27 X 32 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

56

i

HKRCULE ENFANT ETOUFFANT UN SKRPENT

Appartient a M°" Tombeur-Le lion.

MEME SUJET (variantes)

Appartiennent a M. Octave Delvaux-de Breyne et a M*"" Van Hoobrouck de ten Hulle.

fl

^Vv^

*«*.

MEME SUJET (dessins)

50. Meme sujet avec nombreuses variantes (deux serpents, lit, Hercule se levant).

Terre cuite signee L. Delvaux (36 X 84 centim.). Chez Mlle Van Hoobrouck de ten Hulle.

D'apres De Busscher (Annaks de la Societe royale des Beaux- Arts et de Litter a- ture de Gand, t. XIII, 1873-1877!, une terre cuite representant Hercule enfant se trouvait, en 1779, dans le cabinet d'art du chanoine Jacques Clement, a Gand.

Deux dessins de Delvaux traitent encore le meme sujet, qui lui aurait ete commande par le comte de Cobenzl (done entre 1753 et 1770) pour le prince Galitzine. Delvaux aurait iourni en meme temps un Enfant supportant le fardeau du goHvernement.

51. Hercule au repos (debout).

Terre cuite (de Rome) signee L. D. Roma (So centim.). Chez M. Delvaux- de Breyne (Clarac-Reinach, I, 466, i a 3).

D'apres 1'Hercule Farnese de Glycon au palais Farnese a Rome jusqu'en 1790, depuis a Naples (Museo Borbonico).

52. Meme sujet (assis).

Marbre signe L. Delvaux (55 centim.). Chez M. Georges Fievet.

53. Meme sujet (assis).

Terre cuite non signee (26 X 24 centim.). Chez Mme Jules Morren. Modele du precedent.

54. Tete d'Hercule.

Terre cuite non signee (27 centim.). Chez M. t' Serstevens-Bricourt.

55. Meme sujet.

Terre cuite fixee sur buste en pierre par Godecharle. Chez M. Delvaux-de Cartier.

56. Jeune Faune.

Terre cuite non signee (43 centim.). Chez M. Victor Meer.

Semble inspiree du groupe actuellement aux Offices a Florence, mais qui jusqu'en 1775 etait a la Villa Medicis a Rome (Clarac-Reinach, I, 4i3,6). Une figure isolee d'Olympos se trouve egalement aux Offices (ibid. 5).

Delvaux a copie assez fidelement la figure et la peau de la bete qui se trouve sur le rocher, mais il a modifie 1'attitude de la tete, a laquelle il a donne un caractere faunesque (oreilles pointues) et il a cache le sexe par une draperie.

Delvaux ayant copie plusieurs antiques a la Villa Medicis, il est probable qu'il se sera inspire ici des statues Medicis (Note de M. Jean De Mot).

57. Meme sujet.

Marbre signe L. Delvaux (63 centim.). Chez M. Arthur Cousin.

D'apres le Daphnis (ou Olympos) du groupe fameux, connu par plusieurs exemplaires, de Pan enseignant la flute a Daphnis (ou Olympos).

58. Joueur de flute.

Terrecuite (deRome1 signee L.D. F(ecit] ,5i centim.). Chez M. Victor Meer.

D'apres le catalogue manuscrit de M. Delvaux-de Saive, il y avait en France un « fluteur ou joueur de flute d'une grande beaute (marbre) ».

Dans une note autographe datee de 1737, Delvaux mentionne « la estatu qui iou de la flut, 100 pistol ».

69. David a la fronde.

Marbre. Inscription au pied : i85. David. Chez M. le due de Bedford.

Copie du David du Bernin (Villa Horghese, Rome). Deux copies de celte statue par Goclecharle se trouvent au Musee communal de Bruxelles et chez Mme la baronne de Sejournet de Ramillies, a Sainte-Croix-lez-Bruges.

60. Meme sujet.

Terre cuite non signee (56 X 28 centim.). Chez Mmt la Dre Leon Delvaux- Peers de Nieuwburgh.

Modele d'un marbre execute pour le marquis de Spontin (France).

61. Samson dechirant le lion.

Marbre non signe 185 centim.). Chez M. Octave Delvaux-de Breyne Voir 45.

62. Meme sujet.

Modele du precedent.

Terre cuite signee L. D. (47 centim.). Chez M. Arthur Cousin.

63. Meme sujet.

Nombreuses variantes (i).

Terre cuite signee L. D. (i5 X 18 centim.). Chez M. Arthur Cousin.

64. Neptune.

Terre cuite non signee (35 centim.). Chez M. Alfred Fievet.

65. Sanglier.

Terre cuite Ide Rome; non signee (3a X 27 centim.). Chez M. Victor Meer. Sanglier de Florence.

66. Meme sujet (autre pose).

Marbre signe L. Delvaux (40 X 43 centim.). Chez M. Arthur Cousin.

(i) Une reduction en terre cuite (maquette) non signee et malheureusement privee de la tete et d'un bras se trouve chez Mme Sibille, a Nivelles.

58

t i * t i

DAVID A LA FRONDE

Appartient a M. le due de Bedford.

0.

CO

67. Meme sujet. Modele du precedent.

Terre cuite signee L. D. (38 centim.). Chez M. A. de Wilde-Bricourt.

68. Sphinx.

Terre cuite ide Rome) signee D. (22 X 40 centim ). Chez M. Octave Delvaux-de Breyne.

69. Meme sujet.

Terre cuite non signee (21 X 3o centim.). Chez M. Arthur Cousin.

II est question des ceuvres suivantes (nos 70 21,78) dans une note autographe de Delvaux, conservee par M. Delvaux-de Cartier, a Walfergem, et dont voici le texte :

« Le premier iun 1733, cand ie suis sorti de london mon amy pietro Schee- maker me redeve 33o livres esterlain ie lui ai laise entre les main un group de marbre represantans biblus et canus de 4 pie de auteur une autre figure de marbre qui sapel Venus a la coquil un autre Venus de marbre que je nomme Venus acroupi un autre figure de marbre qui s'apel Armanfrodit un lions de marbre, deux tables de marbre antic, un lit avec la couverte quelque model de tair... »

70. Groupe dit « Biblis et Caunus ».

Terre cuite (de Rome) signee L. D. Roma (5o centim.). Chez M. Arthur Cousin.

Directement inspire du groupe antique celebre representant sans doute Eros et Psyche ou plus simplement un couple de jeunes amants. Le plus celebre exemplaire s'en trouve au Musee du Capitole (Clarac-Reinach, I, 36i, 2) a qui il fut donne par Benoit XIV. Trouve a 1'Aventin. Quand ? (Note de M. Jean De Mot).

71. Meme groupe.

Marbre. Execute pour le due de Bedford.

72. Meme groupe.

Marbre. Petit modele. Execute pour le Marquis de Spontin.

73. Nymphe dite Venus a la coquille.

Terre cuite (de Rome) non signee (32 centim.).

Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

Inspiree de 1'ceuvre du Louvre (Clarac-Reinach, I, 164, 2). Anciennement a la Villa Borghese. C'est une joueuse d'osselets mal restauree. La restauration date done au moins du premier tiers du XVIII6 siecle (Note de M. Jean De Mot). Delvaux la copia a Rome entre 1726 et 1732.

74. Venus accroupie. Voir 29.

Marbre Inscription au pied : 194. Venus. Delvaux. ChezM. le due de Bedford.

Copie legerement interpreter de 1'antique ; le linge a etc ajoute. L'exem- plaire le plus connu, au Gabinetto delle Maschere, au Vatican, a etc trouv6 en 1760. Mais d'autres exemplaires en existent : aux Offices a Florence et au Palais Giustiniani a Rome. Le prototype etait oeuvre du sculpteur bithynien Doidalsas (Note de M. Jean De Mot).

75. Hermaphrodite.

Marbre signe L. D. (68 X 87 centim.).

Chez M. Hubert Delvaux-de Cartier.

Reduction de Y Hermaphrodite du Louvre, d'apres Polycles, dit aussi Herma- phrodite Bar ghese a Rome. Villa Borghese jusqu'en 1808 (Clarac-Reinach, I, i53).

II s'agit sans doute de 1'exemplaire qui se trouvait au palais du Prince Charles de Lorraine.

On ne sait ce qu'est devenu 1'exemplaire en terre de Rome qui appartenait a M. Elisee Fievet.

Un autre exemplaire en platre existe aux Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles.

Voir 46.

76. Lion.

Terre cuite (de Rome) signee L. D. F(ecit) Rotna (29 X 33 centim.).

Chez M. Arthur Cousin.

Un autre exemplaire en meme terre cuite existe chez M. Georges Fievet.

Type antique connu, dont un exemplaire en basalte, jadis a la Villa Albani (Romel, se trouve au Louvre ; un autre a la loggia dei Lanzi a Florence, provenant sans doute de la Villa Medicis, comme la plupart des antiques florentins 'Note de M. Jean De Mot).

77. Meme sujet. Bas-relief, marbre.

Chez M. Hubert Delvaux-de Cartier.

78. Meme sujet.

Terre cuite non signee (i5 X 21 centim.).

Chez M. Alfred Fievet.

Differe des precedents ; ne semble pas etre d'inspiration antique.

CEuvres posterieures au retour cTItalie (ij32).

Delvaux continue de travailler pour 1'Angleterre. D'apres ses notes, il envoie, le ir octobre 1734, « cinq modelcs de tair (terre) » a Londres pour M. Sanderson : il en recoit 18 guin6es par 1'entremise de Scheemaekers.

Le 5 avril 1736, il recoit 260 livres sterling pour des ceuvres en marbre livrees au due de Bedford, a qui il offre la statue suivante :

60

VENUS ACCROUPIE

Appartient a M. le due de Bedford.

LA PRUDENCE

Musees royaux de peinture ct de sculpture a liruxelles

79- La Reconnaissance.

Marbre : Lion lechant les pieds d'une femme qui tient une epine a la main (inspire de 1'histoire d'Androcles).

80- Meme sujet.

Terre cuite (de Rome) signee L. D. (46 cenlim.). Chez M. Canivet.

81. Conversion de Saint Paul.

Groupe en bois dans la Collegiale de Nivelles (nef droite).

Avant la Revolution fran9aise, il decorait le maitre autel de 1'eglise Saint- Paul reservee aux chanoines du chapitre et qui. a disparu avec ce dernier. D'apres une note de Delvaux (1737), il a du recevoir 5oo ecus pour « 1'autel de Saint-Paul ».

Selon le critique anonyme (voir p. 3a), cette ceuvre aurait ete copiee sur le groupe du fronton de 1'eglise Saint-Paul a Londres.

82. Meme sujet.

Terre cuite non signee (68 X 64 centim.). Chez M. A. de Wilde -Bri court.

83. Trois vases de marbre fournis de iy35 a 1787 au due d'Arenberg pour 60 pistoles (notes autographes de Delvaux).

84. La Force. Bois.

Surmonte le portail meridional de la collegiale de Nivelles (1739).

85. La Prudence. Bois.

Fait face a la precedente. Voir 247.

86-87. Memes sujets que les deux precedents. Terres cuites, 1'une : La Force, signee L. Delvaux fecit; 1'autre : La Pru- dence, signee L. £>., toutes deux de 42 centimetres.

Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

88-89. Saint Ambroise et Saint Jerome.

Medaillons en bois du portail meridional de la collegiale de Nivelles (80 X 60 centim.).

90-91. Memes sujets.

Terres cuites.

Bas-reliefs. Modeles des precedents (3o centim.).

Musee archeologique de Nivelles.

61

92-g3. Saint Augustin et Saint Gregoire.

Medallions en bois du portail septentrional de la collegiale de Nivelles (80 X 60 centim.).

94. Chaire de verite de la collegiale de Nivelles (Elie dans le desert).

Voir p. i5.

Bois signe Delvaux F(ecif). .

Executee, entre 1789 et 1749, pour 1'eglise des Carmes a Nivelles. Trans- portee a la collegiale lors de la suppression des couvents.

Reproduite dans Stappaerts (F.). Le Brabant et Its Flandres. Monuments (Tar. chitecture et de sculpture dessine's d'apres nature et lithographies en plusieurs teintes. Muquarclt, s. d., in-f°.

g5. Elie dans le desert.

Terre cuite non signee (3g X 29 centim J.

Moclele du groupe de la chaire de verite (n° precedent).

Chez Mme la Dre Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

96. Vierge.

Terre cuite non signee, datee de 1740 (27 centim.).

Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

97. Cartouche aux armes d'Autriche, avec les initiates de 1'archiduchesse Marie-Elisabeth, gouvernante des Pays-Bas.

Voir p. 14.

Pierre bleue (i*3o X 60 centim.). Encadrement Louis XV (1741).

Pare de Mariemont (M. R. Warocque).

98. Deux pierres blanches.

Proviennent de 1'ancienne chapelle de Mariemont et se trouvent dans le musec de M. Warocque.

En 1735, Delvaux a recu 758 livres 8 sols pour avoir acheve 24 chapiteaux et livre 60 modilions pour la chapelle de Mariemont (Arch. gen. du Royaume, Chambre des Comptes, reg. 7380, fol. 79).

En 1742, il a louche 1470 livres pour les ouvrages de sculpture qu'il a faits pour la nouvelle chapelle de Mariemont (Id. reg. 738i, fol. 95 v°. Voir aussi mdmes archives. Conseil des Finances, carton 344).

Delvaux aurait egalement sculpte 1'autel en marbre de cette chapelle.

99. Saint Ambroise ;

100. Saint Gregoire-le-Grand ;

101. Saint Augustin ;

62

CHAIRE DE VERITE

(Cath6drale de Gand)

CHAIRK DE VEKITE (le Temps decouvrant la Verite) Groupe central

(Cathedrale de Gand,

Appartient a M. Georges Fievet.

IO2. Saint Jerome.

Statues en bois.

Cathe'drale de Saint-Aubain a Namur (entre-colonnes du d6me).

Ornaient autrefois la salle de la Bibliotheque de 1'abbaye de Floreffe, qui les avait payees 25 pistoles chacune (De Saumery. Delices du pays de Liege, II, pp. 3io et suiv.). Elles ont ete donnees a la cathedrale de St. Aubain, a Namur, en i83i, par M. Danheux, membre de la fabrique [Chanoine Aigret. Histoirc de I'Eglise et du Chapitre de Saint-Aubain a Namur, p. 607-608).

Ces statues ont ete achevees 1'an 1741 ou 1742 (Lettre, du i5 novembre 1779, de J.-B. Dufresne, abbe de Floreffe, a M. Maria, secretaire du Conseil prive. Bibliotheque royale, Fonds Van Hulthem, ms 17649-51. lettre nu 4) ».

Une statue de Saint Jerome en marbre (im45 X im38), qui se trouve dans 1'eglise de Ledeberg-lez-Gand, est attribute a Delvaux dans Geschiedenis van de Gemeenten der Provincie Oost-Vlaanderen, door Frans de Potter en Jan Broeckart. Gent, C. Annoot, Vierde deel, 1864-1870, p. 25.

103-104. Saint Ambroise et Saint Gregoire-le-Grand. Terres cuites signees L. D. (5i centim.). Chez M. Victor Meer. Modeles des nos 99 et 100.

io5. Saint Jerome.

Terre cuite non signee (4$ centim.).

Chez M. Berlaimont.

Modele du 102.

106-109. Evangelistes (tetes des quatre).

Quatre medallions en marbre.

Cathedrale de Saint-Aubain a Namur (transept de droite).

no-ii3. Docteurs de I'Eglise (tetes des quatre).

Quatre medaillons en marbre.

Cathedrale de Saint-Aubain a Namur (transept de gauchej.

Ces huit medaillons « decoraient les deux chapelles du choeur de 1'abba- tiale » de Floreffe. Us avaient ete donnes par Ferdinand Richald, administrateur des biens de 1'abbaye, a la cathedrale de Saint-Aubain, de meme que les deux statues suivantes (Chanoine V. Barbier. Histoire de I'abbaye de Floreffe, de I'ordre de Premontre, t. I, p. 5og).

Voir aussi Ch. Montigny. Recherches sur les eglises de Namur et stir les objets d'art qu'elles reuferment. Annales de la Societe archeologique de Namur, t. Ill, i853, p. 434.

63

En 1880, il y avail chez M. l'abb£ Haccour, aum6nier de I'h6pital de Nivelles, deux medaillons en terre cuite representant des docteurs de 1'Eglise.

II est question des statues des docteurs de 1'Eglise et de celles de Saint Pierre et de Saint Paul, en marbre, attributes a Delvaux, dans une description de 1'eglise de FlorefTe, publiee en 1740 (Les Delicts du Pats de Liege et de la Comte de Namur. Liege, Everard Kints, t. II, p. 3i3).

D'apres une note autographe de Delvaux. conservee a Walfergem, ses ouvriers ont travaille a la decoration de 1'abbaye de Floreffe en 1742, mais il n'y est fait aucune allusion a ces deux dernieres statues, qui ne paraissent pas etre de lui.

114. Chaire de verite de la cathedrale de Gand (Le Temps decouvrant la Verite). Voir p. 3 et 16. Bois et marbre. Signee au pied : L. Delvaux gandavensis invenit et fecit Nivellis.

En 1739, des modeles furent presentes par Verbruggen, d'Anvers, Theodore Verhaegen, de Malines, et 1'orfevre Gaspard Lanoy, de Bruxelles. Celui de Delvaux leur fut prefere par les chanoines de Saint -Bavon. L'execution, terminee en 1746, en couta 33.ooo francs environ (Kervyn de Volkaersbeke. Les Eglises de Gand. i857-58, t. I, p. 102).

Cette ceuvre fut jugee severement par J.-D. Descamps (Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant. 1769, p. 224, avec planche). Elle est decrite par DeGoesin- Verhaeghen (Description historique et pittoresque de 1'eglise cathedrale de Saint-Bavon a Gand. 1819, p. 28); par F. De Potter (Geschiedenis der gemeenten van Oost-Vlaanderen, XLIe deel, t. IX, p. 332, avec planche1 ; par le chanoine Van den Gheyn (Ittven- taire archeologique de Gand. 1897-1901, ie serie, fascicules I-XX, notice 19, avec planche) et par H. Rousseau <La sculpture aux XVII* et XVIII* siecles, p. 5g, avec planche) ; critiquee par Siret (Manuel du touriste et du curieux a Gand. 1864, p. 23); defendue par de Busscher, qui public une refutation de Descamps par L.-J. Delvaux-de Salve (AnnaJes de la Socie'te des Beaux-Arts de Gand, 1873-74, p. 435 (i) ); appreciee avec reserve, en quelques lignes, par Van Duyse (Gand monumental et pittoresque. i885, p. 117); jugee par H. Hymans (Les villes d'art ce'lebres, Gand et Tournai. 1906, p. 14, avec planche\ comme un melange hetero- gene de marbre et de bois, fort mediocre de style.

n5. Groupe central de la chaire de verite de Gand. Terre cuite signee L. Delvaux (40 X 43 centim.). Chez M. Georges Fievet.

(i) Voir, meme article, p. 406, le texte du contrat passe entre Delvaux et le chapitre de Saint-Bavon, le 6 mars 1741.

64

LE TEMPS

Appartient a M. Georges Fievet.

ANGE DE LA CHAIRE DE VERITE

de la Cathedrale de Garni

Appartient a M. (Jeorges Fievet.

ANGE DE LA CHAIRE DE VERITE

de la Cathedrale de Gand

Appartient a M. Georges Fievet.

Le sujet de ce groupe : le Temps decouvrant la Verite. a etc traite par Je Bernin (Revue des Deux Mondes, i5 mai 1912, p. 387).

116. Le Temps.

Terre cuite signee L. Delvaux (38 centim.). Modele d'une figure du meme groupe . Chez M. Georges Fie vet.

117-118. Les anges de la meme chaire.

Deux terres cuites, signees L. Delvaux (44 et 4$ centim.).

Chez M. Georges Fievet.

Medallions de la meme chaire :

1 19. Conversion de Saint Paul;

120. La Nativite ;

121. Conversion et penitence de Saint Bavon ;

122. Buste de 1'eveque Triest, donateur de la chaire. Ces medaillons sont en marbre.

123. La Nativite.

Terre cuite non signee (18 X 20 centim.).

Modele du 120.

Chez Mme la Dre Leon Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

124. Meme sujet, avec variantes. Terre cuite (73 X 82 centim.).

Musee archeologique de Nivelles.

125. Conversion et penitence de Saint Bavon! Terre cuite, signee L. Delvaux (70 X 60 centim.). Modele du 121.

Couvent de 1'Enfant-Jesus, a Nivelles.

126. Meme sujet.

Terre cuite (76 X 81 centim.). Musee archeologique de Nivelles.

127-128. Saint Pierre et Saint Paul.

Statues en bois (i m. 90).

Collegiale de Nivelles (grande nef).

Delvaux a recu du Chapitre de Nivelles pour ces apotres fy compris les socles) 34 pistoles en deux paiements des 18 aout 1743 et 26 juillet 1744 (note autographe de Delvaux, archives de M. Delvaux-de Cartier).

II semble y avoir contradiction entre ceci et 1'inscription figurant sur le socle de la statue de Saint Paul et d'apres laquelle les parents de la comtesse M. F.-Ph. Van der Noot, chanoinesse et future abbesse du Chapitre de Nivelles

65

auraient donne cet af>6tre 1'an 1766 » : mais le socle est independant de la statue de Saint Paul et peut avoir figur6 primitivement sous une autre ; il se peut aussi que la somme deboursee par le Chapitre pour le Saint Paul lui ait etc remboursee en iy56 par le comte et la comtesse Van der Noot.

129. Saint Paul.

Terre cuite signee L. Delvaux (46 cent.). Modele du precedent. Chez M. Berlaimont.

130. Meme sujet, avec variantes. Terre cuite signee L. D. (46 centim.). Chez M. Arthur Cousin.

131. Saint Andre. Statue en bois (i m. 90). Collegiale de Nivelles (grande nef).

Paralt etre de la meme epoque que les statues des SS. Pierre et Paul. C'est sans doute pour cetu- statue que Delvaux a note avoir recu 16 pistoles le 18 aodt 1743 (Archives de M. Delvaux-de Cartier).

132. Saint Jacques. Statue en bois (i m. 90). Collegiale de Nivelles (grande nef).

Inscription gravee sur le c6te de la statue : S. Piere, S. Paul, S. Andre, S. Jaque / fait par Laurent Delvaux / sculpttur / de la cour / i?5o.

D'apres De Busscher (Annales de la Societe des Beaux-Arts de Gand, 1873-1874, p. 419), le modele de cette statue existait. en 1779. chez le chanoine Clement, a Gand.

1 33. Sainte Gertrude. Statue en bois (i m. 60). Collegiale de Nivelles (avant-corps).

134. Sainte Gertrude.

Terre cuite signee L. Delvaux F(eei)* ($2 X 3o cm.), chez Mme Tombeur- Le Bon.

135. Saint Pepin. Statue en bois (i m. 60). Modele de la precedente. Collegiale de Nivelles (avant-corps).

1 36. Agneau pascal. Bois (i m. 65 X 75 cm.). Collegiale de Nivelles (nef droite).

66

SAINTE GERTRUDE

Appartient i M°" Tombeur-Le Bon.

-a

Q

Aucun document ne nous a permis de dater ces quatre dernieres statues, que nous avons neanmoins classees ici, avec les autres statues executees par Delvaux pour la Collegiale de Nivelles.

187. Anne Delvaux, fille du sculpteur. Bas-relief en terre cuite (platre?) (a3 cm.), chez M. Georges Fievet. Inscription derriere le cadre : Anne, age 4 ans, Delvaux ifyS. Anne Delvaux est nee le 2 novembre 1740.

i38. Mausolee de Leonard-Mathias Van der Noot, baron de Kieseghem, grand bailli de Gand.

Marbre (12 pieds sur 7).

Commandee pour la chapelle de Notre-Dame en 'I'eglise des Grands- Carmes a Bruxelles, 1'ceuvre devait etre placee dans les deux ans et couter 33,ooo florins (convention du 7 juillet 1746, conservee par M. Delvaux-de Cartier). Elle aurait etc reclamee par la famille Van der Noot, a la suppression des couvents.

La statue de Pallas (5 pieds), qui surmontait ce mausolee, appartient a M. le comte E. d'Assche. Elle se trouve en 1'hotel de la Legation des Etats-Unis d'Amerique a Bruxelles, rue de la Science, 33.

i3g. Pallas.

Terre cuite, signee L. D. (47 cm.).

Chez M. A. Cousin.

Modele de la statue precedente.

M. le comte d'Arschot-Schoonhoven possede une terre cuite, ebauche non signee, representant une deessequi, par son attitude et ses accessoires (casque, bouclier, canons, drapeau, carquois), se rapproche assez de la Pallas de Delvaux pour devoir etre signal ee ici.

140-141. Deux enfants. Torres cuites, non signees (46 cm.). Chez M. Alfred Fievet.

Modeles des enfants en marbre qui figuraient aux deux c&tes du mausolee Van der Noot.

142. Buste (ou medaillon) de Louis XV. CEuvre introuvable.

Delvaux-de Saive (Bibliographic, 5) fait figurer dans le catalogue des ceuvres de son aieul :

Le buste en medaillon de Louis XV. Le meme en ronde bosse.

143. Buste du marechal Maurice de Saxe.

Marbre. Porte cette inscription au-dessus des armes du marechal : Fait par I Laurent Delvaux I Sculpteur de la Cour I Au Pay Bas. Musee Royal « Albertinum » de Dresde. Voir p. 18.

67

144- Saint Joseph.

Marbre, non signe.

Eglise Saint-Jacques-sur-Coudenberg, a Bruxelles.

145. Meme sujet.

Terre cuite, non signed (5o cm.). Modele du precedent. Chez M. Alfred Fievet.

146. Saint Benoit.

Marbre, signe, au pied, L. Delvaux F(e)c(it). Eglise Sainte-Gudule, a Bruxelles.

147. Meme sujet.

Terre cuite, signee L. Delvaux (So centim.). Modele du precedent. Chez M. de Wilde-Bricourt.

148. Saint Martin.

Marbre, signe, au pied, L. Delvaux F(e}dit\. Eglise Sainte-Gudule, a Bruxelles.

149. Meme sujet.

Terre cuite, signee L. Delvaux Fecit (So centim.).

Chez M. de Wilde-Bricourt.

Les statues des SS. Joseph, Benoit et Martin furent executees aux con- ditions que voici :

Celle de St Joseph fit 1'objet d'un contrat, le 22 septembre 1747, entre dom Anselme De Prestere, receveur de 1'abbaye d'Afflighem, agissant au nom du prevot, et Delvaux, qui s'en^agea a la fournir avant la fin de mai 1748 pour une somme de i5oo florins (Archives de M. Delvaux-de Cartier) Elle fut placee dans la chapelle du transept nord en decembre 1748.

Celles des SS. Benoit et Martin couterent chacune 2000 florins et furent livrees « paucis post diebus post erecta proefata altaria»; ces autels ayant 6te eriges au mois d'aout 1763, les deux statues doivent dater de cette annee-la.

Voir Archives de 1'abbaye d'Afflighem : mss Hafflighenum illustralum, t. Ill, p. 2229, et t. VII, p. 1507, et Bibliotheque Royale de Bruxelles, mss 17649-5

Voir aussi DeBruyn (abbe H.). Histoirede I' Eglise deSaintt-Gudule. Bruxelles, H. Goemaere, 1870, p. 88, oii il est question des statues de St Benoit et de St Augustin (pour St Martin), et Wauters (A.). Hisioirt des environs de Bruxelles. Bruxelles, Ch. Vanderauwera, i855, t. I, p. 5o3.

150. Buste de 1'imperatrice Marie-Therese. Marbre.

Un moulage de ce fnarbre - que Ton croit etre a Vienne existe au Musee archeologique de Nivelles (65 centim ).

68

CHERUBIN

Appurtient a Mmt Tombeur-Le Bon.

CHERUBIN

Appartient a M°" Tombeur-Le Bon.

151. Medallion de Charles de Lorraine.

Marbre, signe, au dos : Fait par L. Delvaux Van i?5o (44 X 38 centim.). Chez Mme la Dre Leon Delvaux-Peers de Nieuwburgh. Un autre exemplaire en marbre se trouve chez M. Delvaux-de Cartier et un troisieme chez M. le due d'Arenberg.

1 52. Meme sujet.

Platre, signe L. D. F(eci}i (61 X 5i centim.).

Chez M. Arthur Cousin.

Autre exemplaire au Musee archeologique de Nivelles (70 X 62 centim.).

Idem chez M. le Comte Albert du Bois.

153. Medallion de Fransois de Lorraine, epoux de Marie- Therese.

Platre, non signe (54 X 47 centim.). Musee archeologique de Nivelles.

154. Descente du Christ au tombeau.

Devant d'autel en marbre. Porte cette inscription : fait par L. Delvaux sculpieur de la Cour et de S. A. R. le Due Charle de Lorraine etc. etc. Van ijSz. Autel de 1'eglise de Bois-Seigneur-Isaac (Ophain).

155. Meme sujet. Terre cuite.

Chez M. le Bon Snoy d'Oppuers.

i56-i57. Deux cherubins.

Marbres.

Autel de 1'eglise de Bois-Seigneur-Isaac (Ophain).

i58-i5g. Memes sujets.

Terres cuites.

Modeles des precedents (sans ailes), non signes (40 centim.).

Chez M. Alfred Fie vet.

Les memes modeles se trouvent chez Mme Tombeur-Le Bon et au Musee Archeologique de Nivelles (sur Funde ces derniers se voit, au pied, un poisson; sur 1'autre, un soleil sur ecusson).

160. Saint Antoine.

Statue en marbre, signee L. Delvaux, sculp, anno ijSS.

Eglise Notre-Dame, a Namur (i).

Voir p. 24.

(i) Dans sa notice sur Laurent Delvaux, M. Edmond Fievet ecrit (p. 35): « Delvaux avait execute, pour 1'eglise des Capucins d'Anvers, une statue de » Saint Antoine ; mais Ton ignore ce qu'elle est devenue ».

69

161. Meme sujet. Terre cuite. Modele du precedent. Chez Mlle Clotilde;Baguet.

162. Lit Louis XV.

Chene (2IBO2 X imo5 ; haut. iinO2).

Fait par Delvaux pour sa fille sortant de pension. Date de 1758, environ, Anne Delvaux etant nee en 1740 (i). Chez M. L. Cousin.

1 63. Sainte Anne.

Le 19 mai 1760, Delvaux ecrivait a M. Pasquet, pensionnaire des Etats de Namur, qu'il avait fait voir au jeune sculpteur Pierre Le Roy un modele de Sainte Anne qui se trouvait dans son atelier; et apres une autre lettre, du 17 juin 1760, il autorisa Le Roy a copier en terre sa Sainte Anne pour 1'eglise Saint- Loup, a Namur. Ces deux lettres ont ete publiees in extenso par Pinchart dans les Archives des arts, etc., 1881, p. aSi-253.

Une statue de Sainte Anne, signee Le Roy et datee de 1764, est encore adossee au premier pilier de gauche a 1'entree de 1'eglise Saint-Loup.

164. Vierge invoquee sous le nom de Notre-Dame de Remede.

Eglise Saint-Jean 1'Evangeliste (Saint-Nicolas), a Nivelles. Don de Delvaux, dont on conserve, a la cure, la declaration autographe, reproduite dans \' Almanack f>aroissial de cette eglise pour 1'annee 1912, p. 29.

Les Elements :

165. La Terre et 1'Eau ;

166. L'Air et le Feu ;

Marbres, signes, le premier : L Delvaux f(ecit) A. 1760, le second : Laur. Delvaux fecit) A. 1760, mesurant 1'un 5o, 1'autre 55 cm.

Chez M. Octave Delvaux-de Breyne, achetes le 10 fevrier 1825 pour fl. 299-11-4.

167. L'Air et le Feu. Terre cuite.

Modele du precedent L'aigle symbolisant 1'air porte la croix de Lorraine (84 X 24 cm.).

Chez Mme la Dre Leon Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

(i) M. Georges Fievet, descendant de Laurent Delvaux, possede un cheval a bascule, en bois, fait parl'artiste pour ses enfants.

70

I I

NOTKE-DAME-DE-REMEDE

(Eglise Saint-Nicolas, Nivelles)

L'AlR ET LE FEU Appartient a M"" la D" Leon Delvaux, nee baronne Peers de Nieuwburgh.

BENITIER

Appartient a M. Jules Borel-Mabille.

Les Saisons :

168. L'Hiver et le Printemps ;

Marbre (47 X 28 cm.).

Au dos, croix de Lorraine et couronne sous lesquelles on lit : L. Delvaux 1760.

169. L'Ete et 1'Automne.

Marbre, signe Lau. Delvaux fecit 1760 (46 X s5 cm.).

Ces deux groupes appartiennent a Mme la Dre Leon Delvaux, nee Ba- ronne Peers de Nieuwburgh. Us ont ete achetes a la vente Tiberghien, le 26 mai 1827, pour fl. 372-3-4, et passent pour representer, le premier, 1'Automne; le second, 1'Ete. Ce doit etre une erreur Le 169 symbolise a la fois 1'Ete (gerbes de ble) et 1'Automne (raisins). Quant au 168, il personnifie le Prin- temps (nid d'oiseaux) et 1'Hiver (masque et lezard). Une replique de ce dernier groupe est connue sous la denomination de :

170. Enfants se disputant un nid d'oiseaux. Marbre, signe L. Delvaux (47 centim.).

Chez M. Arthur Cousin.

Ces quatre groupes (i) d'enfants sont sans doute les Elements et les Saisons executes pour le chateau de Tervueren (Edm. De Busscher, Annales de la Societe Royale des Beaux-Arts et de Literature de Gand, t. XIII, 1873-1877, p. 417, et A. Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, i855, t. Ill, p. 3g3).

171-172. Deux Anges adorateurs.

Marbres, signes L. Delvaux (croix de Lorraine au 172).

Par lettre du 24 mai 1761, signee Van Houtte, Delvaux fut prie de venir le plus tot possible a Bruxelles « pour nous concerter sur les deux adorateurs de marbre blanc pour la nouvelle chapelle qu'elle (S. A. R. le prince Charles de Lorraine) veut avoir executee de votre main sans delay ».

Le ier aout 1761, le Conseil des finances ordonna de laisser entrer et passer librement un bloc de marbre que faisait venir Delvaux et qu'il devait « tailler pour servir au maltre autel de la nouvelle chapelle roiale de la Cour », Etait-ce pour les anges adorateurs ?

(i) Cinq groupes de marbre (non autrement specifies), executes pour le prince Charles de Lorraine, ont ete payes a Delvaux le 3 juin 1760 (Archives generates du Royaume, Corps des Metiers et Serments, go5).

M. Jean-Baptiste Dormans, proprietaire a Leernes, possedait quatre sta- tuettes en terre cuite, representant les Saisons. A son deces, elles ont ete acquises par M. Leon Michaux, diamantaire a Anvers, egalement decede depuis lors.

Ceux-ci ont etc payes 5oo louis, prix convenu, par acomptes, dont le der- nier a ete ordonne le 25 fevrier 1764. A cette date les adorateurs se trouvaient places sur 1'autel de la chapelle (Archives generates du Royaume, Conseil des finances, carton 3oo). Us ont ete exposes en vente publique a Bruxelles dans 1'atelier de Godecharle le 26 novembre 1802 avec les deux benitiers faisant 1'objet des nos 176-177 ({'Oracle, 3i8, date de Bruxelles le 24 brumaire an xi-i5 novembre 1802. a la quatrieme page, annonces) (i). Ces quatre oeuvres etaient encore chez Godecharle en 1827 (Manuscrit Picard). Les Anges adorateurs se trouvent actuellement dans la chapelle des Sceurs de 1'Assomption a Bruges.

173-174. Memes sujets (sans ailes ni croix). Terres cuites, non signees (5o centim.). Chez M. Alfred Fievet.

iy5. Meme sujet que le 171 (sans ailes). Terre cuite, non signee (40 X 20 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

176-177. Deux benitiers : ange tenant une coquille. Marbres, signes Laurent Dtlvaux. Chez M. Jules Borel-Mabille.

Places dans la chapelle de la Cour en 1763, comme 1'etablit la lettre suivante, adressee par Delvaux au prince Charles de Lorraine :

« A Son Altesse Roiale.

» Remontre en tres profond respect Laurent Delvaux, sculpteur de la Cour, qu'il a eu 1'honneur de placer 1'hiver dernier dans la Chapelle du Palais deux Eau-benitiers portes par des enfans, qui ont eu le bonheur de meriter les applaudissemens de Votre Altesse Roiale ainsi que ceux de Son Altesse Roiale Madame : et comme le remontrant n'a encore rien touche a ce sujet, il prend son respectueux recours vers Votre Altesse Roiale.

» La suppliant tres humblement d'ordonner a qui il appartiendra de paier au Remontrant la somme de deux cens Louis, qu'il prend la liberte de proposer ici pour prix des dits deux Eau-benitiers ou toute autre, et de telle facon qu'il plaira a Votre Altesse Roiale d'en disposer, comme a daigne le faire pour le

paiement des deux Adorateurs.

C'est la grace de

S* LAUR. DELVAUX. » Bruxelles, le 18 juin 1764. »

A la suite de cette requite, le paiement de la moitie du prix fut ordonne le 22 juin 1764 (Archives generates du Royaume, Conseil des Finances, carton 3oo).

(i) Renseignements de M. Paul Duvivier. 73

ANGE ADORATEUR

Appartient a M. Alfred Fievet.

ANGE ADORATEUR

Appartient a M. Alfred Fievet.

ANGK ADORATEUR

Apparticnt a M*" Tonibeur Lc Bon.

178-180. Memes benitiers que le 176 (variante : ange sans ailes).

Marbres, signes L. Delvaux, 1'un chez M. Georges Fievet, 1'autre chez Mme la Dre Leon Delvaux-Peers de Nieuwburgh (84 X 20 centim.) ; le troisieme en terre cuite (24 centim.), aux Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee Ancien).

181. Meme benitier que le 179. Variante : Ange sans ailes.

Marbre, signe L. D , chez M. Debucquois-Eeckman.

182. Marie-Agnes Colas, femme du sculpteur.

Medaillon en marbre, non signe ni date (48 X 43 centim.). La femme de Delvaux est decedee le 29 novembre 1764.

Chez Mme la Dre Leon Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

En 1880, M. Edmond Fievet, notaire a Nivelles, possedait le meme medaillon en terre cuite.

183-184. Saint Frangois et Sainte Therese.

Statues en marbre executees pour I'imperatrice Marie-Therese.

Tresor ecclesiastique de la Cour de Vienne.

D'apres le Bon de Stassart (CEuvres completes, p. 427, ir col.), la tete de Sainte Therese reproduisait les traits de I'imperatrice.

L'envoi de ces statues valut a Delvaux une chaine et un medaillon accordes par Marie-Therese sur une proposition qui lui fut soumise le 3i mars 1766 (Archives de la chancellerie des Pays-Bas a Vienne. Depeches d'office D. 86. - L. Aa R. Copie chez M. H. Delvaux-de Cartier).

I85-I86. Modeles des deux statues precedentes. Terres cuites, non signees (40 centim.)- Chez M. Alfred Fievet.

187. Buste de Henri Walpole, premier grand-maitre de 1'ordre teutonique.

Marbre.

Execute pour le chateau de Tervueren.

Paye 196 florins, le 3o Janvier 1766 (Archives generales du Royaume. Corps des metiers et serments, go5. Le meme compte porte : Retouche grand buste de marbre dont Delvaux a fait un Alexandre, fl. 196-0-0).

CEuvre introuvable.

188. Termes.

Le 3o Janvier 1766, Delvaux porte en compte, pour 2835 florins, a raison de i5 pistoles la piece, dix-huit termes de pierre bleue, « auxquels il a adapte des testes et des pieds de marbre blanc, dont seize sont deja poses au chateau

Roy ale de Tervueren et deux sont acheves A 1'attelier dudit Delvaux attendant les ordres de M. Gamond » (Archives generates du Royaume, corps des metiers et serments, go5).

Ces termes comprenaient les dix Hermes qui decorent encore le Pare de Bruxelles. D'apres M. Pol Meirsschaut, les douze bustes d'empereurs romains, en marbre, places sur la terrasse qui entoure le grand etang du pare, sont egalement de Delvaux (Les Sculptures de Plein Air a Bruxelles, p. 7).

Au sujet de la decoration sculpturale du Pare de Bruxelles, voir aussi Bernard De Smedt. Le Pare de Bruxelles ancien et moderne. Bruxelles, Vandale, 1847, p. i35 a 140.

Facade du Musee Moderne de Peinture a Bruxelles.

Un « memoire des ouvrages faits par Laurent Delvaux, sculpteur de la Cour, pour servir a la fa9ade du Palais de Son Altesse Roiale Monseigneur le Due Charles de Lorraine et de Bar, etc. », fut ramene de 85oo florins a 58oo, sur 1'ordre du prince Charles, le 18 aout 1766. II comprenait les ouvrages suivants :

189. La Magnanimite.

« Statue de neuf pies de hauteur... » posee au falte de la fa9ade du palais.

Payee 800 florins.

M. Pol Meirsschaut appelle cette statue La Renomme'e (Les Sculptures de Plein Air a Bruxelles, p. 35).

Dans son Histoire de Bruxelles, t. Ill, p. 366, Wauters ecrit que « la statue du milieu represente Marie-Therese en costume grec; dans le temps on en vanta la ressemblance, quoique le sculpteur, n'ayant aucun modele, eut du la faire, en quelque sorte, sous la dictee du due Charles ». Nous avons retrouve cette derniere expression dans le manuscrit du fils du sculpteur (Bibliotheque Royale ms 17656), mais elle s'y rapportait au buste de Marie-Therese dont il va etre question (n° 212).

190. Meme sujet.

Terre cuite, signee L. D. (40 centim.). Chez M. de Wilde- Bricourt.

191-192. La Religion et la Politique.

Statues placees a 1'aile gauche de la fa9ade. Payees 5oo florins la piece.

193-194. Memes sujets.

Terres cuites, dont une, la Religion, signee L. D. (40 centim.).

Chez M/t'Serstevens-Bricourt.

195-196. La Guerre et I'Humanite. Statues placees a 1'aile droite de la fafade. Payees chacune 5oo florins.

74

197-198- M ernes sujets.

Terres cuites, signees L. D. (48 centim. - la Guerre - et 40 - I'Humanite -).

Chez M. A. de Wilde- Bricourt.

199. L'Humanite.

Terre cuite, signee L. D. (3g centim.). Chez Mme Jules Morren.

Les quatre Vertus cardinales : Aile droite de la fa9ade :

200. La Justice.

201. La Temperance (dite 1'Abondance). Aile gauche :

202. La Force.

203. La Prudence.

Ces quatre statuettes ont ete payees 1400 florins.

204. Modele de la Temperance (dile 1'Abondance). Terre cuite, non signee (17 centim.).

Chez M. A. Cousin.

205. Meme sujet.

Terre cuite (28 X 19 centim.).

Chez Mme la Dre Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

206. Modele de la Prudence. Terre cuite, non signee (17 centim.). Chez M. A. Cousin.

207. Modele de la Force. Terre cuite (27 X 22 centim.),

Chez Mme la Dre Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

208-209. La Guerre et la Paix.

Deux bas-reliefs, 1'un a 1'aile gauche, 1'autre a 1'aile droite de la fa9ade. Payes 3oo florins chacun.

210-211. Modeles des deux precedents.

Terres cuites, non signees (38 X 3o centim.)- Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

212. Enfants couronnant la deesse Flore.

Bas-relief du fronton de 1'aile gauche de la Bibliotheque royale. Paye looo florins.

Refait par G. De Groot (Pol Meirsschaut. Sculptures de Plein Air a Bru- xelles, p. 34).

Flore fut representee, dit-on, sous les traits de Marie-Therese. Voir 189.

2 1 3. Les Vertus theologales.

Marbre, signe Laurent Delvaux ann. 1767. Au dos : Armoiries de u Robertas De Bavay, abbas villarilensis ». Socle en marbre orne de tetes d'anges (Hauteur : sans le socle 70 centim., avec socle 80 centim.).

Provient de 1'abbaye de Villers. Acquis par 1'Etat pour les Musees royaux de peinture et de sculpture, en 1866 (Archives des musees, dossier 1010).

Voir Du Jardin. f 'Art Flamand, p. 182. Illustration, dans le texte, de J. Middeleer.

214. Meme sujet.

Terre cuite, non signee (3o centim.). Modele du precedent (variantes). Chez M. Alfred Fievet.

Meme sujet, en deux groupes :

215. La Foi et 1'Esperance ; Terre cuite signee L. D. (36 X 26 centim.). Chez Mmu la Dre Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

216. La Charite.

Terre cuite signee L. D. (28 X 22 centim.). Chez Mme la Dre Delvaux-Peers de Nieuwburgh.

217. Statue equestre de Charles de Lorraine. Terre cuite, non signee. Voir p. 21.

Chez M. t' Serstevens-Bricourt.

218. Statue pedestre du meme. Terre cuite, signee L. D. (38 centim.). Chez Mme Jules Morren.

Quand le magistral de Bruxelles et les Etats du Brabant deciderent 1'erec- tion d'une statue en bronze du prince Charles de Lorraine pour le 25e anniver- saire de son regne (1769), « on voulut d'abord en confier 1'execution a Delvaux, mais le maitre nivellois ne consentit qu'a fournir 1'emgie en bronze et Ton cut recours a un sculpteur gantois, Verschaffelt, etabli a la Cour de Mannheim » (L. Hymans. Bruxelles a tr avers les ages, I, 268).

« Get artiste distingue (Delvaux), dit Gachard, ne voulut pas entreprendre de fournir la statue en bronze ; il consentait seulement a en executer lemodele. Apres lui, les seuls qui se presenterent furent un certain Henrion et deux sculp- teurs francais qui se trouvaient a Bruxelles, et dont les noms etaient a peu pres inconnus » (Gachard. Etudes et notices concernant fhistoire des Pays-Bus, Bruxelles, Hayez, 1890, in-8°, p 297).

76

STATUE EQUESTRE DE CHARLES DE LORRAINE

Appartient a M. t' Serstevens-Bricourt.

FLORE

Pare de Bruxelles

HERCULE

Musces ro_vaux de peinture et de sculpture a liruxelles

219-220. Flore et Pomone.

Statues en pierre, non signees. Alice laterale du Pare de Bruxelles (en face de la statue du general Belliard).

Une somme de 1400 florins fut payee a Delvaux les 5 juin 1769-5 mai 1770, pour ces deux statues, placees « dans le jardin du Palais de Bruxelles », d'apres un memoire des Archives generales du Royaume (Corps des metiers et ser- ments, go5) ; « aux deux cotes de 1'escalier du Palais du Prince Charles », selon une note manuscrite conservee par M. H. Delvaux-de Cartier (i).

La statue de Pomone a ete reproduite par M. Pol Meirsscbaut (Les Sculp- tures de Plein Air a Bruxelles, p. 14).

221. Cain et Abel.

Delvaux recut, en meme temps que le prix de Flore et de Pomone, une somme de 600 florins pour ce groupe, place au Pare de Mariemont (meme memoire).

222. Meme sujet. Terre cuite.

Chez le Chanoine Jacques Clement, a Gand, en 1779 (Edm. De Busschei. Annales de la Socie'te royale des Beaux-Arts et de Litte'rature de Gand, t. XIII, 1878- 1877, p. 419).

Ces deux dernieres ceuvres sont introuvables.

228. Vases.

II fut paye a Delvaux, les 5 juin 1769-6 mai 1770, une somme de 1200 florins pour « six grands vases places dans le jardin du Palais de Bruxelles » (Meme memoire que pour les nos 219 et 220).

224. Hercule.

Statue en marbre au pied du grand escalier du Musee moderne de peinture a Bruxelles.

Inscription au pied gauche d'Hercule : Lauf Delvaux 1770, et pres de la patte droite du sanglier : Lau. Delvaux invenit et sculpsit anno 177°-

Le marbre, venant de Hollande, couta 1485 florins ; en novembre 1768 il fut envoye a Nivelles, chez Delvaux, qui fournit, pour 164 florins, un supplement de 17 pieds cubes de marbre et refut pour sa main-d'oeuvre 2853 florins 18 sous (Archives generales du Royaume, Corps des metiers et serments, go5).

(i) Au Salon d'Art ancien de 1'Exposition de Gand a figure une statuette de Pomone, en terre cuite, « modele d'une statue de la facade de 1'Hotel de la fabrique de tapisseries a Tournai » (L'Art ancien dans les Flandres (Region de I'Escaut). Exposition retrospective, Gand igi3, juin-octobre. Catalogue. Gand, G. Van Dooselaere, ia83). Ce modele appartient a M. Paul Saintenoy, qui fait des reserves sur son attribution a Delvaux.

77

Voici une description de 1'Hercule par J.-B. Picard (Essais sur Fhistoire de VArt aux Pays-Bas Bibliotheque royale, ms II, 226 1827-1839 ) :

Statue allegorique des qualites du Prince dont elle offre meme les traits, non comme les tableaux et medailles nous les represented sur la fin de ses jours, mais tels a peu pres qu'ils etaient dans la vigueur de l'age. Cette statue plus grande que nature est en marbre de Carrare ; a ses pieds sont le sanglier d'Erimanthe, le lezard, le serpent achelon et la corne d'Amalthee ; le heros tient la peau du Lion, a dans la main des pommes du jardin des Hespeiides et sa massue est ornee de diverses enseignes. Pour en faire un 61oge complet, il sufnt de dire que quand les armees r^publicalnes enrichissaient Paris des plus precieuses depouilles de nos provinces, les commissaires qui les suivaient firent encaisser ce beau morceau pour le placer parmi les monumens de leurs triom- phes, mais la difficulte du transport en arr6ta I'ex6cution ; plus tard 1'envoi fut perdu de vue et la statue resta encaissee jusqu'a ce qu'un nouvel ordre des choses eut permis de lui rendre son ancienne place contre le grand escalier.

L'Hercule est reproduit (planche hors texte de Wylands, A.) dans V Art Flamand, de Du Jardin, p. 180-181.

225. Meme sujet.

Terre cuite, signee L. D. (68 centim.). Chez Mnie Jules Morren.

226. Meme sujet.

Terre cuite. Esquisse non signee (27 centim ). Chez M. t' Serstevens-Bricourt.

227. Le Roi David. Statue en marbre.

D'apres Edm. Fievet (p. 26) et Edm. De Busscher \Annales de la Societe royale des Beaux-Arts et de Litterature de Gand, t. XIII, 1873-1877, p. 419), cette statue, destinee a la chapelle ducale de Bruxelles et perdue aujourd'hui, se trouvait, a la mort de Delvaux, dans son atelier.

228. Chaire de verite de la Collegiale de Nivelles (La. Sa- maritaine).

Marbre et bois. Voir p. 22.

A I'interieur de la cuve, derriere, est gravee la date : anno 1772. La con- vention passee au sujet de cette chaire entre la chanoinesse Van der Noot et le chanoine Le Hoye, maltresse et maltre de la fabrique de la Collegiale, d'une part, et Laurent Delvaux, d'autre part, date du i3 octobre 1770. Prix convenu : 10,000 florins, « y compris la livrance du marbre et du model ». Lelievre obtint 1,000 florins pour la sculpture en bois, et le menuisier Nicolas Bonnet 1,460 florins pour la fourniture et 1'appret du bois.

Reproduite dans le Pantheon national, La Belgique monumentale, historique et pittoresque, 1844, t. I, p. 274-275.

Decrite par Rousseau (H,). La Sculpture aux XVII' et XVIII' siecles, p. 5g. 78

YlERGE AVEC ENFANT JESUS

Appartient a il~° Tombeur-Le Bon.

229. Modele de la precedente.

Le dessous en terre cuite ; le dessus en cire sur bois. Chez M. Emile Lagasse.

(Euvres qui riont pu etre datees.

230. Saint Augustin.

Terre cuite, non signee (48 centim.). Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

Paralt etre la maquette de 1'ceuvre suivante.

23l Saint Lievin adorant le Seigneur.

Marbre, signe L. Delvaux fecit.

Execute pour 1'eglise des Jesuites a Gand, actuellement a 1'eglise Saint- Michel (Chapelle de la Vierge). Cette statue, qui se trouvait « dans les magasins du Musee » de Gand, fut deposee dans 1'eglise Saint-Michel, en vertu d'un arrete des bourgmestre et echevins de Gand en date du i5 juin 1820 (Archives de la ville de Gand, registre du college du 4 Janvier 1820 au 3o decembre 1820) (i).

Ad. Siret 1'apprecie ainsi : « Statue de grandeur naturelle, d'un jet inspire, d'un dessin qui rappelle le Bernin, d'une expression superbe et bien superieure au fameux Hercule, du meme auteur, qui est a Bruxelles » (Manuel du Touriste et du Curieux a Gand. S. d. (1864), p. 84).

Le critique anonyme (Voir p. 3a) fait figurer parmi les oeuvres de Delvaux une « chaire de verite, representant Saint Lievin, dans 1'eglise des Jesuites a Gand et qui est maintenant au Museum de la ville de Gand ». M. Paul Bergmans estime qu'il s'agit sans doute de la statue de Saint Lievin, qui pourrait bien avoir appartenu a une chaire, 1'attitude du personnage pouvant faire croire qu'il a forme groupe avec une autre figure.

282. Saint Bavon.

Terre cuite, non signee.

Musee archeologique de Nivelles.

233. Saint Gregoire.

Terre cuite, non signee (3o centim.). Chez M. Alfred Fie vet.

234. Vierge debout avec Enf ant-Jesus (2). Terre cuite, non signee (54 X 23 centim.).

Chez Mme Tombeur-Le Bon.

(i) Communication de M. Victor vander Haeghen, archiviste de la ville de Gand.

(aj D'apres le Guide du Jeune Touriste ou les CEuvres d'art en Belgique, par G Montenez (Gand, 1890), p. 271, les statues de la Vierge et de Saint Joseph de

79

235. Vierge assise, avec Enfant-Jesus. Terre cuite. Ebauche non signee (i3 X 27 centim.). Chez M. A. Cousin

236. Vierge aux mains jointes. Terre cuite, non signee (42 X 14 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

237. Statuette (apotre?) sans tete. Terre cuite. non signee, attribuee a Delvaux. Chez M. Emile Lagasse.

M. Lagasse possede encore les oeuvres suivantes, en terre cuite, attributes egalement a Delvaux :

1. Deesse, appuyee a une colonne, ebauche sans tete.

2. Projet de cuve de chaire de verite.

3. Projet de stalle ou de confessionnal.

238. Diane.

Terre cuite, signee L. D. (47 centim.). Chez Mme Jules Morren.

23g. Ceres (?).

Terre cuite, non signee (27 centim.).

Chez M. Georges Fievet.

240. La Conscience.

Terre cuite, signee L. D. (38 centim./ Chez Mme Jules Morren.

241. Meme sujet.

Terre cuite, non signee (24 centim.) Chez M. Alfred Fievet.

242. Meme sujet.

Terre cuite, non signee (24 X 10 centim.). Inscription sur colonne : La Consigns (ou Consigns?). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

243. Femme appuyee a une colonne conique et tenant une couronne a la main.

Terre cuite, non signee (27 X 10 centim.), attribuee a Delvaux (?). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

1'eglise Saint-Nicolas a Ciney seraient de Delvaux. A Ciney, on les croit de Delvaux ou de Del Cour, mais ces deux attributions paraissent egalement erronees.

80

VlKHGE AUX MAINS J01NTES

Appurtient a M"« Tombeur-Le Bon.

L'HUMILITE

Appartient a M. Georges Fievet.

LA PRUDENCE

Appartient a M°" Tombeur-Le Bon.

244- La Foi.

Terre cuite, signee L. D. (28 centim.).

Chez M. Georges Fie vet.

245. L'Humilite.

Terre cuite, non signee (43 centim.). Chez M. Georges Fie vet.

246. L'Innocence.

Terre cuite, non signee (24 centim.).

Chez M. Alfred Fie vet. *.

247. La Prudence. Voir 85.

Terre cuite, non signee (44 X 22 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

248. La Religion. Bois.

Surmonte le tabernacle du maltre-autel en 1'eglise de Notre-Dame a Nivelles.

249. Homme au pot.

Terre cuite, non signee (27 centim J. Chez M. Alfred Fie vet.

250. La Charite.

Terre cuite, signee L. D. (27 centim.). Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

II ne peut s'agir ici de 1'ebauche d'un groupe en bois qui surmontait encore, en 1826, une fontaine au bas de la Grand'Place de Nivelles et qui representait « la Charite, sous les traits d'une femme, de grandeur naturelle, ayant un enfant » dans les bras et deux autres debout aupres d'elle (i).

» Cette ceuvre d'art, que Ton eut 1'impardonnable negligence de laisser » exposee en plein air, ne tarda pas a se deteriorer. On raconte meme que, de » temps a autre, un ouvrier en bouchait les trous avec des morceaux de briques ! » Un beau jour, elle tomba en pieces et les debris en furent brules au corps de » garde » (L'Aclot du 29 juin 1890).

(i) Un dessin de Delvaux repond a cette description, sauf qu'un seul enfant est debout (Voir 298).

Une statuette en bois representant aussi la Charite a figure a 1'Exposition d'Art ancien a Gand, comme etant de Delvaux. Mais son proprietaire, M. Adrien Carlier, la croit etre de Gilis (de Valenciennes).

81

25i. La Marchande d'Amours.

Bois attribue a Delvaux. Attribution tres douteuse.

Chez M. le baron Snoy d'Oppuers.

252-253. Amours.

Deux groupes en terre cuite signes Laurent Delvaux.

Chez M. le vicomte Bug. de Jonghe.

254. Anges tenant un coffret. Terre cuite signee L. D.

Chez Mme Tombeur-Le Bon.

255. L'Abondance.

Groupe en terre cuite non signe (40 centim.). Chez M. Alfred Fievet.

256. La Force.

Terre cuite signee L. D. (29 X 33 centim.). Chez M. A. Cousin.

25y. Enfant dormant sur un coussin.

Marbre signe Laur. Delvaux fecit. Haut. : i3 centim.; long. : 37 centim. ; larg. : 24 centim.

Chez M. Henri Verhaeghe de Naeyer.

258. L'Amour a la gerbe (i).

Enfant dormant sur deux gerbes et tenant une faucille

Marbre signe L. Delvaux (36 centim.).

Chez M. Georges Fievet.

25g. Meme sujet. Sans faucille ; autres variantes. Terre cuite signee L. D. (32 centim.) Chez Mme Jules Morren.

260. Meme sujet. L'enfant est aile ; autre pose. Marbre non signe (34 X 19 centim.). Chez M. Maurice Sauveur.

261. Ange sur un nuage. Marbre non signe.

Chez M. Jules Borel-Mabille.

(i) M. Etienne Cravau, a Tournai, possedait (1880) un marbre de Delvaux representant un enfant endormi sur des gerbes de ble, mais on ignore ce que cette ceuvre est devenue.

82

X

m\ w ' of ^», *- •"

•' f/^-' i ' r '-^ -— «>.

V; '- ^ - - -^ ^

\S <*<' Vy^^ Jr>. ^. ». ii-»-~ >.»»,^-

\.«

LA CHARITE (dessin)

ENFANT ASSIS SUR UNE ROCAILLE

Appartient a M°" Torubeur-Le Bon.

262-263. Deux enfants assis sur des rocailles. Terres cuites signees L. Delvaux (3y X 26 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

264. Enfant tenant des fruits. Terre cuite signee L. D. (37 X 14 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

265. Enfant tenant une corbeille de fruits. Terre cuite non signee (26 X i5 centim.).

Chez Mme Tombeur-Le Bon.

266. Enfant pleurant.

Terre cuite non signee (48 X 19 centim.). Chez Mme Tombeur-Le Bon.

267. Enfant tenant un faisceau. Terre cuite signee L. D. (28 centim.). Chez Mme Jules Morren.

268. Enfant tenant un miroir (main droite) et un serpent (main gauche).

Terre cuite non signee (28 centim.). Chez Mme Jules Morren.

269. Enfant appuye sur un baton (au pied, trois moutons). Terre cuite signee L. D. (32 X 18 centim.).

Chez Mme Tombeur-Le Bon.

270. La Source.

Marbre sign6 L. Delvaux (47 centim.). Chez M. A. Cousin.

271. Tete de Christ (de profil).

Medaillon en marbre signe L. Delvaux (3o X 46 centim ). Chez M. A. Cousin.

272. Meme sujet.

Medaillon en marbre non signe (5o centim. environ). Chez M. Hubert Delvaux-de Cartier.

273. Tete de Christ (Ecce Homo). Medaillon en marbre signe L. Delvaux. Chez M. t' Serstevens-Bricourt

274. Tete de Vierge (de profil).

Medaillon en marbre signe L. Delvaux (3o X 46 centim.). Representerait les traits de la fille de Delvaux. Chez M. A. Cousin.

83

275. Meme sujet.

Medaillon en marbre non signe (So centim.). Chez M. Hubert Delvaux-de Cartier.

276. Tete de Vierge Mater Dolorosa (de trois quarts). Medaillon en marbre signe L. Delvaux.

Chez M. t' Serstevens-Bricourt.

277. Meme sujet. Medaillon en marbre signe L. D. Chez M. J. Van Cromphout.

278. Meme sujet.

Medaillon en marbre signe L. Delvaux.

Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

279. Meme sujet.

Medaillon en marbre non signe (3i X 21 centim.).

Chez Mme la douairiere Leon Delvaux, nee baronne Peers de Nieuwburgh.

280. Meme sujet (avec croix dans le fond, a droite). Medaillon en platre signe L. Delvaux (33 x 22 centim.). Couvent des Soeurs de 1'Enfant-Jesus, a Nivelles.

281. Tete de Madone.

Medaillon en marbre non signe (3o X 40 centim.). Chez M. Alfred Fievet.

282. Meme sujet.

Medaillon en platre non signe (33 X 22 centim.). Couvent des Soeurs de 1'Enfant-Jesus, a Nivelles.

283. Meme sujet (legeres variantes). Medaillon en marbre non signe (3o X 40 centim.). Chez M. Alfred Fievet.

284. Jean-Godefroid Delvaux, fils du sculpteur. Buste en terre cuite non signe (46 centim.).

Musee archeologique de Nivelles.

M. le Dr Le Bon a publie une reproduction de ce buste comme represen- tant les traits du sculpteur Laurent Tamine

285. Benitier. Enfant accroupi et tenant une vasque. Terre cuite signee L. Delvaux (3i X 22 centim.).

Chez Mme Tombeur-Le Bon.

286. Benitier. Enfant assis et tenant une vasque. Terre cuite non signee.

Chez M. A. Cousin.

»4

TKTE D'HOMME RIEUR fdessin)

Appartient a M. Alfred Fievet.

287. Meme sujet.

Variantes ; enfant aile avec sceptre. Terre cuite non signee (33 X 22 centim.). Couvent de 1'Enfant-Jesus, a Nivelles.

288. Meme sujet.

Autres variantes : vasque se vidant dans une autre. Terre cuite non signee (19 X 24 centim.). Couvent de 1'Enfant-Jesus, a Nivelles.

289. Meme sujet.

Autre pose : enfant tenant une vasque sur les genoux. Terre cuite non signee (33 centim.). Musee archeologique de Nivelles.

290. Meme sujet.

Axitre pose : deux anges tenant une vasque.

Terre cuite non signee (26 centim.).

Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

291. Ecureuil.

Terre cuite non signee (i5 > 21 centim.). Chez M. Alfred Fievet.

292. Tete d'homme rieur.

Terre cuite signee L. D. f(ecit) (20 centimetres). Chez M. Alfred Fievet.

293. Projet de cheminee. Terre cuite non signee.

Musees royaux de peinture et de sculpture a Bruxelles (Musee ancien).

294. Console.

Terre cuite non signee (20 centim.). Chez M. A. Cousin.

296. Deux steles. Bois non signe dm. 3o). Chez M. A. Cousin.

296. Rampe d'escalier.

Sur 1'un des departs : un chien ; sur 1'autre : un chat. Cette rampe, attribuee a Delvaux, se trouve a 1'Institut Sainte-Marie d'Oignies, a Nivelles.

85

297- Democrite.

Terre cuite. Se trouvait, en 1779, dans le cabinet d'art du chanoine Jacques Clement (Edm. De Busscher Annales de la Societe royale des Beaux-Arts et de Litte- rature de Gaud, t. XIII, 1873-1877, p. 419).

Le chanoine Clement possedait d'autres oeuvres de Delvaux, mais elles ont ete mentionnees dans notre Catalogue, sauf Les Lutieurs, terre cuite qui etait peut-etre le modele du Nid (enfants se disputant un nid d'oiseaux). Voir 170.

298. Dessins.

Nous connaissons quarante-six dessins de Delvaux (projets de mausolees, d'autels, de statues, de vases, etc ).

Us datent pour la plupart de son sejour en Angleterre et sont cntre les mains de Mme Delvaux-Peers de Nieuwburgh (trois) et de MM. L Cousin (trente-six) et t' Serstevens (sept).

On trouve les sept oeuvres suivantes de Delvaux dans le « Catalogue des effets precieux du prince Charles de Lorraine, vendus publiquement le 21 mai 1781 (i, :

9. Une statue de marbre, representant la Reconnaissance;

26. Un lion portant un enfant de marbre, sur une tablette de bois noir ;

33. Un medaillon en marbre, representant le buste de Son Altesse Royale, dans un cadre de bois a moulures dorees ;

42. ... figure de marbre, representant 1'hermaphrodite de Borgheze ;

43. Un enfant couche, en marbre ;

49. Quatre vases de pierre ;

5o. Deux figures en pierre, Flore et Pomone.

II semble que Delvaux soit aussi 1'auteur des deux oeuvres qui sont men- tionnees dans le meme Catalogue sous les n°* 22 et 35 :

22. Benitier de marbre dont la coquille est soutenue par un enfant ;

35. Tete de vierge voilee, en marbre, dans un medaillon encadre de bois noir, avec une baguette doree.

II semble aussi que toutes ces oeuvres aient figure dans notrc Catalogue, sauf le 26 et peut-etre le 9 : La Reconnaissance (Voir 79).

(i) Bruxelles, J -L. de Bouters, 1781, g*1 in-8°. 86

DESSIN

D'apres un ouvrage recent (i), « le tombeau de Barbe d'Arschot de Riviere, Abbesse de Herckenrode, qui se trouve dans 1'eglise Notre-Dame a Hasselt, serait du a Delvaux Mais des doutes sont venus a 1'auteur, M. le comte d'Arschot-Schoonhoven, qui poursuit ses recherches au sujet de cette attribution.

La Belgique communale (1847, col. 854) signale une statue de Saint Bernard, en bois, de img25, placee dans 1'eglise de Mellery : « on ignore le nom de 1'auteur, on croit que c'est Delvaux ».

Rien n'est venu confirmer 1'attribution a Delvaux de cette oeuvre, men- tionnee dans VInventaire des Objets (fart existant dans hs edifices publics des communes de I'arrondissement de Nivelles (Bruxelles, E. Guyot, 1912, p. 114).

* * *

M. Emile Drion possede une pendule qui a figure au Salon d'Art ancien de 1'Exposition de Gand, 191 3, et qui est attribuee a Delvaux par une tradition de famille. Elle est en bois dore et represente I'Hymen triomphant par 1' Amour et le Temps.

(i) Epitaphier de lafamilled'Arschot. Avecune introduction de A. De Ridder. Arlon, F. Bueck, igi3, in-4°, p. 19-20.

LISTE DES PROPRIETAIRES ACTUELS D'CEUVRES DE LAURENT DELVAUX

(OCTOBRE igi3)

Albertinum (Musee). Voir Dresde.

Arenberg (M. le due Englebert d'), 8, place du Petit-Sablon, Bruxelles.

NO iSx.

Arschot-Schoonhoven (M. le comte d'), 23, rue du Prince- Royal, Ixelles.

i3g. Voir aussi p. 87.

Assche (Walfergem).

Voir Delvaux-de Cartier (H.)-

Assche (M. le comte E. d').

NO i38.

Baguet (Melle Clotilde), place Saint-Jacques, Louvain. NO 161.

Bedford (M. le due de), Woburn Abbey, Bedford, ou i5, Bel- grave Square, S. W., Londres. N«« 59, 74.

Berlaimont (M ), 12, rue Bosquet, Saint-Gilles. N°« io5, 129.

Bois (M. le comte A. du), chateau de Fonteneau, Nivelles. i52.

Bois-Seigneur-Isaac (Ophain). Eglise. N°» 164, 1 56 et 157.

88

Bois-Seigneur- Isaac.

Voir Snoy d'Oppuers (M. le Baron).

Borel-Mabille (M. Jules), chateau des Hayettes, Mariemont. Nos 176, 177 et 261.

Bruges. Couvent de 1'Assomption, rue des Aiguilles. N08 171 et 172.

Bruges.

Voir Mme la douairiere Leon Delvaux, nee baronne Peers de Nieuwburgrh.

Bruxelles. Eglise Sainte-Gudule. Nos 146 et 148.

Bruxelles. Eglise Saint-Jacques-sur-Coudenberg.

144.

Bruxelles. Musees royaux de peinture et de sculpture.

Musee ancien (rue de la Regence). Nog 73, 75, 86, 87, 96, 180, 210, 211, 2i3, 23o, 25o, 278, 290 et 293.

Musee moderne (place du Musee). Nos 189, 191, 192, ig5, 196, 200-203, 208, 209, 212, 224.

Bruxelles. Pare. Nos 188, 219, 220.

Bruxelles (et agglomeration). Voir MM. Arenberg (due L. d').

Arschot-Schoonhoven (comte d')-

Assche (comte E. d').

Berlaimont.

Canivet.

Cousin-Sab Ion (A.).

Cousin (L.).

Debucquois-Eeckman.

Delvaux-de Breyne (O.).

Fievet (G.).

Jonghe (vicomte E. de).

Lagasse (E.).

Meer (V.). Mme Morren (J.). MM. Saintenoy (P.).

Sauveur (M.).

t' Serstevens-Bricourt (J.).

Wilde (A. de).

Buckingham.

Voir Kinloss iMme la baronne).

Canivet (M.), rue Van de Weyer, 14, Schaerbeek.

80.

Carlier (M. Adrien), I, place Cardon, Valenciennes. N* 25o.

Cousin-Sablon (M. Arthur), 22, chaussee de Charleroi, Saint- Gilles.

N0i 45, 47, 57, 62, 63, 66, 69, 70, 76, i3o, i3g, i5a, 170, 204, 206, 235, 256, 270, 271, 274, 286, 294, 2g5.

Cousin (M. Lucien), 72, rue de 1'Ermitage, Ixelles. N°« 162 et 298

Couvents.

Voir Bruges (Assomption), Nivelles (Enfant-Jesus).

d'Arenberg (M. le due E.). Voir Arenberg.

d'Arschot-Schoonhoven (M. le comte). Voir Arschot-Schoonhoven.

d'Assche (M. le comte E.). Voir Assche.

de Bedford (M. le due). Voir Bedford.

Debucquois-Eeckman (M.),42, r. Verte, Saint-Josse-ten-Noode. 181.

de Jonghe (M. le vicomte E.). Voir Jonghe (de).

Delvaux-de Breyne (M. Octave), 22, rue des Chevaliers, Ixelles.

N<» 44, 48, 5i, 61, 68, i65, 166.

Delvaux-de Cartier (M. Hubert \ chateau de Walfergem (Assche).

N°» 55, 75, 77, i5i, 272 et 275.

Delvaux (Mme la douairiere Leon, nee baronne Peers de Nieuwburgh), 9, rue Haute, Bruges.

N°« 60, 95, 123, i5i, 167 a 169, 179, 182, 205, 207, 2i5, 216, 279 et 298.

90

Dresde (Musee Albertinum). NO i43.

Drion (M. Emile), 12, avenue de la Toison d'Or, Bruxelles. P. 87.

du Bois (M. le comte A.). Voir Bois (du).

Eglises.

Voir Bois-Seigneur-Isaac.

Bruxelles.

Gand.

Londres.

Namur.

Nivelles.

Fievet (M. Georges), 14, avenue de la Couronne, Bruxelles.

Nos 40, 52, 76, u5 a 118, 187, 162, 178, 289, 244, 246, 258.

Fievet-Bri court (M. Alfred), Clos du Chene, chaussee de Namur, Nivelles.

Nos 64, 78, 140, 141, 145, i58, 169, 173. 174, i85, 186, 214, 233, 241, 246, 249. 255, 281, 283, 29 r et 292.

Gaesbeek.

Voir Van Cromphout (J.).

Gand. Cathedrale de Saint-Bavon. Nos 114, 119 a 122.

Gand. Eglise Saint- Michel. 23i.

Gand.

Voii Verhaeghe de Naeyer (H.).

Gendbrugge.

Voir Hoobrouck de ten Hulle (Mme van).

Hoobrouck de ten Hulle (Mme van) a Gendbrugge.

5o.

Jonghe (Vicomte Eug. de), 42, avenue de la Cascade, Ixelles. N°s 252 et 253.

Kinloss (Mme la baronne), a Stowe, Buckingham.

N°» 20 et 35.

Lagasse (M. Emile), 2ia, rue de 1'Arbre-Benit, Ixelles. N°» 229 et 237.

Londres. Eglise de Westminster.

NO* 36, 37, 38.

Voir Bedford (due de).

Louvain.

Voir Baguet (M»« C.).

Mariemont.

Voir Borel-Mabille (J.) ; Warocque (R.).

Meer (M. Victor), 83, avenue Brugmann, Bruxelles.

N°» 46, 56, 58, 65, io3 et 104.

Mellery. Eglise.

P. 87.

Morren (Mme Jules), 327, avenue Louise, Bruxelles. Noi 53, 199, 218, 225, 238, 240, 25g, 267, 268.

Musees.

Voir Bruxelles^ Musees royaux de peinture et de sculpture.

Dresde, Musee Albertinuin.

Nivclles, Musee archeologique.

Namur. Eglise Saint- Aubain. N°« 99 a 102, 106 a n3.

Namur. Eglise Notre-Dame. 160.

Nivelles. Couvent des Soeurs de 1'Enfant-Jesus. N°« 125, 280, 282, 287 et 288.

Nivelles. Eglise collegiale de Sainte-Gertrude.

N°l 81, 84, 85, 88, 89, 92, 93, 94, 127, 128, i3i a i33, i35, i36 et 228.

Nivelles. Eglise Notre-Dame (St-Sepulcre).

248.

Nivelles. Eglise Saint-Jean 1'Evangeliste (St-Nicolas). 164.

Nivelles. Institut Sainte-Marie d'Oignies. 296.

92

Nivelles. Musee archeologique.

N"s 90, 91, 124, 126, i5o, i52, i53, i58, i5g, 282, 284, 289.

Nivelles.

Voir MM. Bois (Comte A. du).

Fievet-Bricourt (A.). Mmes Sibille.

Tombeur-Le Bon

Saintenoy (M. Paul), 123, rue de 1'Arbre-Benit, Ixelles. Nos 40 et 220.

Sauveur (M. Maurice), 36, avenue des Germains, Etterbeek. 260.

Sibille (Mme), rue des Juifs, 6, Nivelles.

63.

Snoy d'Oppuers (M. le Baron), a Bois-Seigneur-Isaac.

N°s i55 et 25i.

Tombeur-Le Bon (Mme), place St-Paul, Nivelles.

Nos 49, 134, i58, i5g, 175, 234, 236, 242, 243, 247, 254, 262 a 266, 269, 285.

t' Serstevens-Bricourt (M. Jules), 188, aven. Louise, Bruxelles. N°« 54, ig3, 194, 217, 226, 273, 276 et 298.

Van Cromphout (M. J.), bourgmestre de Gaesbeek. 277.

Van Hoobrouck de ten Hulle (Mme). Voir Hoobrouck de ten Hulle.

Verhaeghe de Naeyer (M. Henri), 8, place Van Artevelde,Gand. 207.

Vienne (Cour d'Autriche). N°« 183-184.

Walfergem (Assche). Voir Delvaux-de Cartier (H.).

Warocque (M. Raoul), a Mariemont.

N°s 97-98.

Wilde-Bricourt (M. Albert de), 112, rue Souveraine, Bruxelles.

Nos 3g, 67, 82, 147, i4g, igo, ig7 et ig8.

TABLE DES PLANCHES

Portrait de Laurent Delvaux '. . En frontispice

Mausolee du due de Buckinghamshire En regard page 6

Vertumne et Pomone » » 8

Medaillon de la femme de Laurent Delvaux ... » » 10

Conversion de Saint Paul >> » 12

Chaire de verite (Elie dans le desert) » » 14

Chaire de verite (Elie dans le desert). Groupe central » » 14

Elie dans le desert » » 14

Buste du marechal de Saxe » » 18

Fagade du Musee Moderne de Peinture a Bruxelles » » 20

Medaillon de Charles de Lorraine » » 20

Buste de Marie-Therese » » 20

Chaire de verite (la Samaritaine) » » 22

Chaire de verite (la Samaritaine). Groupe central . » » 22

Saint Paul » » 32

Saint Jacques » » 32

Pierre tombale de Laurent Delvaux » » 38

Autographe de Laurent Delvaux » » 44

Portrait de Laurent Delvaux, par lui-meme ... » » 5o

Mausolee de Hugues Chamberlayne » .> 64

Medaillon de Newton » » 54

Centaure et Eros » » 54

Hercule Enfant etouffant un serpent » » 56

M6me sujet (variantes) » » 56

Meme sujet (dessins) » » 56

David a la fronde » » 58

Sphinx » » 58

Venus accroupie » » 60

La Prudence » » 60

Chaire de verite » » 62

Chaire de verite (le Temps decouvrant la V6rite) .

Groupe central » a 6a

95

Le Temps En regard page 64

Ange de la chaire de verit6 de la Cathedrale de Gand. » 64

Ange de la chaire de verite de la Cathedrale de Gand. » 64

Sainte Gertrude » H 66

Anges \ ..-..'. » » 66

Descente du Christ au tombeau . . .^ . . » » 66

Cherubin » « 68

Cherubin » 68

Notre-Dame de Remede » 70

L'air et le feu .> » 70

Benitier » » 70

Ange adorateur » 73

Ange adorateur » » 73

Ange adorateur » •> 73

Statue equestre de Charles de Lorraine » 76

Flore 76

Hercule » » 76

Vierge avec Enfant Jesus » » 78

Vierge aux mains jointes » 80

L'Humilite » » 80

La Prudence . . » 80

La Charitd (dessin) » 82

Enfant assis sur une rocaille . •> 82

Tete d'homme rieur (dessin) 84

Dessin . » 86

96

TABLE DES MATURES

Pages

Biographic de Laurent Delvaux i

Documents 35

Bibliographic de Laurent Delvaux Manuscrits Imprimds . . 40

Portraits de Laurent Delvaux 5o

CEuvre de Laurent Delvaux. Catalogue 53

Liste des proprietaries actuels d'ceuvres de Laurent Delvaux ... 88

Table des planches g5

97

PLANT

GEDUE

VOOR.

MET

ANVERS IMPRIMERIE J.-E. BUSCHMANN

PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET

UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY

NB Willame , Georges 673 Laurent Delvaux D4W5