HARVARD UNIVERSITY. LB AT OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. ss. Bug ae Re L À à |. toi w4 . MAT UX AS TAN À A” mn AL On 4 se et 122 2. Janvier et Février 1895 Linnéenne FONDÉ PAR LE DOCTEUR JACQUET Fi a MENSUEL DES NATURALISTES DE: LA RÉGION LYONNAISE Bat Li demandes d'échange, d'achat on de vente de Livres, Collections où PER d'Histoire Naturelle DAT D COMITÉ DE APR e |. GUILLEBEAU æ A. LOCARD # Cl REY # D'ST-LAGER TEE ; CAT L ‘L. Sonthonnax, Directeur. 9, ue Neuve. — Lyon. & À Brosse, abbé, RS au HET Fr ALRr Hydrocantha- | J. Minsmer, capitaine au 142 de ligne, a MONTPELTIER, _ res el Histérides. _ Longicornes. Car et, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie). Fér:$- 14e a, balns, Feronia. tères, Hétéroptéres eurobéens et exotiques ras Chobaut, D", à AvIGNoN. Anthicides, Mordeilides, Rhipi- Maurice Pic, Dicorn (Saône-et-Loire), Lomgicornes, Anthz- ? Phorides, Me sloïdes et Œdemerides. cides du globe. . Croissandeau, 15, rue du Bourdon blanc, ORLÉANS, Psela- | J.- B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curculionides. £ a+ Lhides et Scydmenid! es. A. Riche, 0, rue St-Alexandre, Lyon. Æossi/es, Géologie. 0 Do à Foucère par CLers, (M.-et- -L.). Or nithologi 2€. N. Roux,’ 10, rue de la République, Lyon. Botanique. | Desb rochers des Loges, 25, rue de Boisdenier, Tours. | A. Sicard, mèdecin aide-major à Tesoursouk (Tunisie), Coccr- 1dre-et- Loire). (Curcutionides d'Europe et circa. nellides de France. A. Dubois (à DRAURE) | ; L. Sonthonnax, o, rue Neuve, LYoN. Ænfomologie et Conchy- _ Lamellicornes. Zivlogie générales. Fa. Locard, 58, quai de la Charité, Lyon. Mes Jran- | Valéry Mayet, à MONTPELLIER. | Çaïse, (mollusques Lerrestres, d'eau douce et RARES) : À. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gor: diacés. Hel- ne PE rue St 138, GYoN., ps minthes. Le ue de En Are, A SOMMAIRES * rt at OT EE PS SERIE . Ne122 . da ts SOCIÈTÉ LINNÉENNE DE LYON. Notice Nécrologique sur Claudius REY, par F. Guir- ee en passant, par C. Rey. (Suite) LEBEAU. otices. 1 d - op ù 45 7 0e ares rer Descriptions de deux HU | COpTES-RENDUS DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. Catalogue des Coléoptères du dé artement de i li ic Conchyliologie d'Allevard- + _VAin, par F. GuItLEBEAU (Suite). FA A concu yhoaanes. nr PUTE 6 es-Baïns. par A. LoCcARD. 4 Mœurs et. pcs d’insecies Serica br unea ee -Trox Scaber Hinné Papers Zentus Gxav. par le capi- | Mæœurs et Métamorphoses d’insectes, Awvncodes dis- e XANBEU. BR Le AU AE: par Dufour. Afhodius ruflpges Linné,par le capitaine XAMBEU. Etude. sur quelques Formicomus exotiques, par \ - me ice Pic. SANS + 131 Examen des Anthicides de la Collection Lethierry FL à co par Meur Pic. par Maurice Pic, Les Mariages des Fleurs, par E. Jacouarr. © ADMINISTRATION, ABONNEMENTS & ANNONCES Lyon, Rue Ferrandière, 18, Imprimerie L: Jacquet ; éégrel d envoyer Les annonces et autres communications avant La continuation de l'envor du ÿournal, tient lieu de r2ou. PE, Toute demande d'abonnement dans le courant de l'année L'a Sr à ont ar licle publié és Le Journal, éura droit à mpblaires ‘de ZEchange. ë QE Ge ce qui concerne la r édaction, les annonces gratuites et ! renseignements sur les annonces non suivies d'adresse doit être voyé à à M. IL. Sonthonnax, rue ia Lo ka Lyon. entraînera l'envoi des n° parus de la meme année. Adäresser Les réclamations concernant l'envoi du Fourna et Le montant des annonces et des abonnements à M. L. Facquet, Jmmprimenr, rue Ferrandière, 18. Lyon. rance, un an, n — Union Soëtéle. &, 60. — Pour les instituteurs et chefs d’instinations, 8 fus n _Le numéro pris séparément 0,30 cent. "y CENTER » LMBT, PS APS ET NE TL PO RS An Le Me Li : Chaque abonné à droit GRATUITEMENT à l insertion ‘a un BULLI L' TN TIN DES ÉCHANGES ne dépassant pas une centurie ; on est prié le. s'inscrire à l’avance. De plus lorsque la place le permet, il est accordé, 4 cinq lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent i pas un caractère commercial. NES Il sera sai dh compte de tout ouvrage dont un exemplaire ser. envoyé à la rédaction. “se Les Lis sous ne sont pre joe est renvoyée au mois suivant. OCCASION À VENDRE LES LIVRES D'ENTOMOLOGIE SUIVANTS : à $: HA Fe Lu, | Cubes. - Species des Hyménoptères d'Europe et daube pee Ed. _ANDRÉ. Tomes J et II, non reliés, PRIX. etes Iconographie et description de Chenilles et Lao nes iné- 2 dits, par P, MILLIÈRE. 2 volumes reliés, le premier contenant : les 6 premiers fascicules de son Iconographie, le second, les livraisons 11 à 35. 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M. le président donne lecture d'une lettre de M. le Ministre de l'Instruction publique, anon- gant le Congrès des sociétés savantes qui aura lieu à la Sorbonne le 16 avril prochain et faisant . connaître les conditions auxquelles les délégués de la Société pourront y prendre part. _ M. Rey continue ses Remarques en passant, sur les Calandrides et les Cossonides. M. le président annonce la candidature, comme Ne de la Société, de M. A. Reynaud: 97; avenue de Saxe, à Lyon, présenté par MM. Ga- _rin et N. Roux. On procède ensuite au renouvellement du bureau. Sont nommés à l'unanimité : SCO Ricue, Président. CA MERMIER, Vice-Président. Be Louis BLanc, Secrétaire général. Regours, Secrétaire-adjoint. 5% Nisius Roux, Trésorier. Mao. SAINT-LAGER, Archiviste. a Léon BLaxc, Comité Couvreur, de DéPérer, publication. __ M.le trésorier donne ensuite lecture des comptes - de l’année 1894, et un projet de budget pour É Hagnée suivante, | Il résulte de cette lecture que l'exercice de Pie: se solde par un excédent de 17 fr. 6o et que pour 1895 les annales comprendront en- _ viron 275 pages de mémoires. M. le président désigne ensuitc MM. Mermier et Romand pour : vérifier les comptes du trésorier. do REMARQUES EN PASSANT par C. Rey Lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 23 juillet 1804. CURCULIONIDES Suite) TRIBU DES ERIRRHINIDES ixus umbellatarum F. (brevicaudis .)— Commun en Corse sur la Férule.— n &i pris un exemplaire à St-Raphaël. Lixus Ascanii L., albomarginatus et junci Boh. — En dehors de la longueur et de la courbure du rostre, ces trois espèces, très affines et faciles à confondre, peuvent se définir de la manière suivante : a. Ventre à gouttelettes dénudées bien visibles (1). b. Bandes latérales du prothorax et des élytres d'un blanc bien franc ; celle du prothorax étroite. Elytres cylindriques, à pointe plus prolon- HO . albomarginatus bb. Bandes latérales du prothorax et des élyÿtres d'un blanc subocracé ; celle du prothorax subélargie au milieu. Elytres moins cylindriques, à pointe courte et submucronée ..…. Ascanii Lin. Ventre sans gouttelettes dénudées bien visibles. Bandes latérales du prothorax avec un petit point noir dénudé, ombi- liqué, bien distinct. Elytres non ou à peine mucronés au sommet. Æront creusé sur son milieu d'une fossette profonde at PR ne ane Bob Lixus scolopax Boh. — La couleur ver- dâtre passe au roux ferrugineux. Une variété plus grande a une teinte un peu roussâtre (lutescens Cap ?) — Fréjus. Lixus filiformis F. Je n'ai vu dans rufitarsis Boh. qu'une variété à taille bien moindre du filiformis et dont on voit, du reste, de nombreux passages. Quelquefois la couleur est un peu roussâtre. Larinus vulpes OI. (maculosus Sch.) Quelquefois les dessins des élytres sont un peu roussâtres, — France méridionale, sur les Chardons, surtout du genre Cirsium. Larinus senilis F. — La variété Sanctae Balmae Ab. estun peu plus grande et plus brillante. — Ste-Baume, Gde-Chartreuse, Limoux (Aude). Larinus cynarae F. — La couleur tend à (1) Le punctiventris Boh. a aussi des gouttelettes dénudées, mais la ponctuation du thorax est plus forte et plus rugueuse, et les élytres ont une moucheture basilaire pâle. 2 REVUE : LINNÉENNE CES CG ET ii eo is — devenir ferrugineuse. -— France mér idionale, sur les Carduacées. Larinus Scolymi OI. — La pulvérulence est souvent roussâtre. — France méridionale, sur les Carduacées, Larinus conspersus Boh. — Je le crois une espèce différente de Sturnus Schal. Le sillon du prothorax est plus accusé : la forme des élytres est un peu plus ramassée, leur couleur un peu plus sombre et leurs taches sont moins embrouillées, — Suisse, Savoie. Larinus stellaris Gyl. — Très affine de jaceae F., mais forme du prothorax plus large, élytres plus obtus en arrière. Hyères, Crimée. Larinus longirostris Gyl. — Les confinis J. Duv. et consimilis Cap. ne me paraissent que des variétés à taille inférieure. France méridionale, sur les Carduacées, Rhynocyllus conicus Farh. — Les Jati- rostris Lat., odontalgicus et Olivieri Gyl. ne sont, ainsi que les catalogues l'ont jugé, que des variétés à rostre plus ou moins hérissé, impressionné ou carinulé, dont on trouve les passages. Coelostethus provincialis Fairm. — Ce genre ou sous-genre est assez caractérisé par son prosternum creusé pour recevoir le rostre. — Hyères. Microlarinus Lareynii Duv. — Commun dans le midi, sur le glaucium luteum. Pissodes ferrugineus R. — Peut-être est- ce là une variété de Pissodes pini Lin. En tout cas, la taille est plus grande et la couleur toujours d'un roux ferrugineux. — Alpes- maritimes, à une certaine altitude (Decazes). Magdalis frontalis Gyl. violacea Desbr.) A peine distincte de duplicata par les interstries des élytres ponctués, les points à séries presque doublés à leur base. Magdalis violacea Lin., commixta R. et Hey deni Desbr.. espèces très affines, semblent différer de frontalis par la ponctuation des interstries fine et subgranuleuse : la com- mixta, en outre, par son front parfois sulci- forme (montagnes du Var) et l'Æey-deni Desbr. (Vosges) par son front plus étroit et les stries un peu plus fortement ponctuées, surtout les subsuturales. Magdalis punctulata KR. C'est à tort qu'on réunit cette espèce au riolacea. Elle est d’une taille moindre, tout à fait noire, avec les interstries bien plus densément poin- tillés, etc. — Mt-Pilat, montagnes du Beau- jolais, Suisse. Magdalis exarata Bris., Lin, cer ast et barbicornis Latr., remarquables par le déve- loppement de la massue des antennes chez les Oo”, se distinguent par les proportions relatives des articles de la dite massue, Ærirrhinus bimaculatus et scirpi OI. — Varient parfois, à élytres sans tache. | Erirrhinus acridulus L.— Les immatures sont roussâtres. Le montanus Kr est entiè- rement noir. Erirrhinus festucae Hbst. — Le nie é étroit de tous, varie à couleur foncière plus ou moins brune. “RS Dorytomus vorax F. (longimanus Forst.) — Le macropus Redt. est entièrement d'un roux testacé ; le murinus R. a une pubescence tomenteuse plus apparente. — Sur Le peuplier. Dorytomus Schoenherri Faust. — Bien: voisin de costirostris Gyl., mais à 2° article du funicule plus court. — Provence, sur le peuplier blanc. Dorytomus tremulae Pk. — Varie pour la largeur du corselet qui est parfois à peine étranglé à sa base (variegatus et amplithorax Sch.) — Sur le tremble. | Dorytomus incanus KR. On le réunit parfois à filirostris Gyl., mais sa pubescence est. entièrement d'un bianc farineux. France méridionale, sur le peuplier blanc. — Dorytomus punctator Herbst. fagnatus Boh.) — Quelquefois roux, d'autres fois avec une bande dorsale noire bien accusée (clitel. larius Boh.) Dorytomus nothus R. — Petite a | remarquable par ses élytres à côtés roux, à dos rembruni moins la suture qui est blanche. — Lyon, un seul exemplaire. 5 Dorytomus dorsalis Hbst. ( sanguinolentus Red.) Elytres à bande suturale noire, parfois très réduite ou nulle. Bradybatus subfasciatus Gerst — Près. de là viendrait le Ke/neri Bach.,et Kreutzeri Germ., espèces très difficiles à distinguer. (A suivre). AAA RARES LL AATE ANS ER VE x REMARQUES EN PASSANT (suite) | Lu à la Société Linnéenne de Lyon, le r2 novembre 1804. ñ } k CURCULIONIDES /Suite), TRIBU DÉS ERIRRHINIDES (Suite). Anthonomus varians PKk. Varie du roux à élytres concolores ou à suture notre, _ ou bien entièrement noirs, ainsi que la tête S. _et le corselet. — Suisse, Mt-Pilat. Anthonomus piri Chevr. (cinctus Kol.) — . Remarquable par la forte dent des cuisses rantérieures. — Très nuisible aux Poiriers. Desbr. 73 _ Anthonomus Chevrolati È ñ Mindre, antérieures plus faible, à bande des élytres moins oblique en avant. Anthonomus ulmi Desb. (inversus Bed.) — Bien voisin de spilotus, mais plus élargi … en arrière, à bandes élytrales un peu plus Ÿ piques, etc. — France méridionale. +, _ Anthonomus pedicularius L. Bande basi- Maire très marquée chez les S', effacée ou _rouge chez les 9 : celles-ci x corselet parfois É: # rembruni. À Anthonomus rufus Gyl. (nitidirostris R.) ; —- Le pruni Desbr., d’après les catalogues, -ne serait qu'une variété plus obscure de BAUrA _ rufus. à Anthonomus druparum L. — Il existe _ une variété à dessins des élytres effacés. (1). Balaninus sericeus Desbr. — Bien voisin HE A: elephas, à pubescence He obscure, moins grossière et plus soyeuse. — t r. F Balaninus venosus Gr. (glandium Desbr.) -— Parfois les élytres sont roux, à fascies bien _ marquées. | _ Balaninus turbatus Gyl. (tessellatus À Fourn ) — La variété f/irostris R. est géné- ralement d'une couleur plus grise et ne Pa us rarement concolore. — Hyères ; De { Chéne-vert. ; … Balaninus pyrrhoceras Marsh. — Varie % de taille. Les petits individus ont les inters- es plus étroits, ordinairement unisériés minimus Rey). Peut-être est-ce là le rhae- icus de Fuchs ? — Lyon, Provence, Villié- 4 M 'gon. È _ Coryssomer us capucinus Beck. — Je pos- |sèdé une emplaire anormal dont le 2° arceau ventral.est partagé en deux. = Lignyodes enucleator Pz. -- Le rudes- HAMamosus Fairm. mérite à peine une mention . comme variété par les rugosités des élytres + rudes. — Sur le Frêne, le Lilas. Fe. A malus scortillum Hbst. Quelquefois _ ligne suturale blanche 7 élytres est cée, Bien que cet insecte ait été décrit par Linné, ans auparavant, sous ie nom de rectirostris, ce nom doit-étrésupprimé de la synonymie, Un ne se corrige pas sans raison, plus brillant, à dent des cuisses .l’hœæmatopus Gy1., REVUE LINNÉENNE 3 Elleschus scanicus Pk. — Les élytres sont parfois entièrement blanchâtres, d'autres fois parés de deux fascies obliques brunâtres : rarement ils sont d'un roux sans tache, — Sur le peuplier blanc. Elleschus infirmus Hbst. — C'est avec raison qu'on a réuni récemment cet insecte au genre Ælleschus. Ty chius 5-punctatus L. — Quelquefois la couleur foncière des élytres est plus ou moins pâle ou argentée, subconcolore. Ty chius striatulus Gyl..— Parfois la taille est moindre et la couleur plus obscure, ou accidentellement un peu rosée, La variété areatus R. a une auréole brune sur le dos du prothorax'et des linéoles de même couleur aux élytres ; peut-être est-ce là le striatellus de Brisout ? Il a tout l'air d’une espèce dis- tincte ; mais, comme dans striatulus Gyl., le rostre est barbu en dessous, ce qui ne permet pas de l'en séparer. Tychius venustus L. —. Quelquefois les lignes blanches-sont plus ou moins effacées. Ty chius Schneideri Hbst.— Moindre que polylineatus Germ., mais distinct par son prothorax paré sur les côtés d’une bande blanche. Tychius argentatus KR. -— Cette espèce, remarquable par sa vestiture argentée, a été décrite par M. Ch. Brisout, sous ce même nom, la même année que moi. — Fr. mér. Tychius cinnamomeus Ksw. — La plu- part des individus ont une ligne suturale pâle plus ou moins apparente (suturalis Bris.) La variété fallax KR. est peu distincte, presque entièrement grise, avec une série de petites soies blanches surmontant les écailles des interstries. Elle semble conduire au fZa- vicollis Kirb., dont les écailles sont moins arrondies et plus déprimées. — Fr. mér. Ty chius dentatus R. — Voisin de flavi- collis Kirb., mais cuisses postérieures plus fortement dentées. Ty chius micaceus KR. Ressemble à argentatus Br., mais moindre, moins oblong, à écailles moins brillantes. — Fr. mér. Tychius brevicollis R. — Très voisin de mais à prothorax évidem- ment plus court. Ty chius aureolus Ksw. La variété nitidior R. a l'extrémité des élytres un peu roussâtré, avec la vestiture mélangée de soies micacées. Tychius auripilus R. — A une taille plus grande que fomentosus, avec une pubescence dorée bien évidente. — Cette, Fréjus. : | REVUE LINNÉENNE | n ALT Ty chius clavipes R. — On le prendrait pour une variété obscure de {omentosus, mais les cuisses sont plus robustes et plus obscures. Tychius mixtus R. -— Espèce affine de meliloti Kirb., mais à interstries parés d'une série de soies blanches micacées. — St- Raphaël. - Ty chius metallifer R. — Voisin de pusil- lus Germ, un peu plus grand, pubescence tout à fait métallique ou argentée, — Pro- vence. Tychius curticollis R, — Distinct des espèces affines par son prothorax beaucoup plus court, — Algérie (1). Miccotrogus cuprifer Pz. — Varie passa- blement pour la taille, et la ligne blanche de la suture est parfois effacée. Miccotrogus picirostris F. Varie éga lement pour la taille qui est parfois plus grande et plus large (rubripes R.) Le posti- cinus Gyl. n'est qu'une variété à extrémité des élytres rousse, Quant au fuscirostris R., le rostre est plus rembruni. Collioure. (A suivre). 1) Les pusillus, curvirostris, longicollis et pumilus P ; 5 P _Bris. se rapprochent des espèces du genre Miccotrogus Sch., mais le funicule est de 7 articles. NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXIX DESCRIPTION DE DEUX HYALINIES NOUVELLES Hyalinia Algarvensis Description. — Coquille d'un galbe subconoidal déprimé, conoide assez haute en dessus, plane ou légèrement concave en dessous. — Spire relativement haute, à profil latéral rectiligne, composée de six tours à profil légèrement convexe, les premiers un peu serrés, les suivants à croissance progres- sive etrégulière, le dernier à peine plusgros, peu haut, presque exactement arrondi à sa naissance, s’ovalisant et devenant plus déve- loppé dessous que dessus à l'extrémité, non déclive. — Suture bien marquée, lé: gèrement subcanaliculée. Ombilie tres large, très profond, miuis ne laissant voir qu'une très faible partie de l'avant-dernier tour, — Ouverture très oblique, médiocre, ovalaire-transverse, avec son grand axe un peu oblique, modérément échancré par l'avant dernier tour ; bord supérieur court, presque droit ; bord columellure brusque: ment arqué à sa naissance, ensuite faible- ment arrondi ; bord externe bien arrondi. — Test mince, un peu transparent, assez solide, brillant, d'un fauve-roux en dessus, passant au jaunacé-verdàtre en dessous, orné de stries fines, à demi-effacés, à peine plus accusées à la suture. Dimensions. — Hauteur totale, 6 1/2 mill.; diamètre maximum 13 mill. Habitat. — Cette belle espèce nous a été adressée par M. José da Silva e Castro, des environs de Portimao, dans l'Algarve, en Portugal. Observations. — Tout en appartenant par sa taille et par l’ensemble de son galbe au groupe du Æyalinia lucida, le H. Al- garvensis en diffère cependant totalement. Ce qui le caractérise plus particulièrement ce sont : sa spire haute, avec un profil la- téral presque exactement rectiligne, le peu de hauteur du dernier tour par rapport à la hauteur totale, et enfin les dimensions de son ombilic, dimensions qui dépassent celles de toutes les autres formes de ce groupe, quoique n'étant qu'à peine évasé à Sa nals- sance. Le M. Farinesiana, de Bourguignat, présente bien quelque analogie avec notre espèce ; mais On remarquera que Si Son mode d'enroulement des tuurs est assez analogue, sa spire est « convexe et de forme très obtuse », en forme de toit un peu ar- rondi, tandis que le ZZ. Algarvensis à au contraire un profil droit, ce qui modifie totalement le galbe de la coquille ; d'autre part, cette dernière espèce à son ombilc creusé droit, très peu évasé, laissant à peine voir les tours internes ; enfin, sa suture est bien plus accusée; son ouverture moins ample, moins infléchie, etc. Outre le type, tel que nous venons de le décrire, nous signalerons des var. major et minor, qui ne différent absolument que par leur taille. Hyalinia gyrocurtopsis [yalinia gyrocurtopsis, Bourguignat, 1890. Nov. sp. in coll. Description. — Coquille de taille mé- diocre, d'un galbe subdcprimé, très con- vexe-tectiforme en dessus, mais à profil REVUE LINNÉENNE | 5 : _ presque rectiligne, faiblement concave ou _ presque plane en dessous, — Spire très peu _ haute, composte de cinq tours un peu arrondis, à croissance d'abord un peu lente et régulière, devenant plus rapide au der- prononcée de gauche à droite ». Il n’en n'est plus de même, comme nous venons de le voir, chez le Æ. gyrocurtopsis; celui- ci est, au contraire, aplati en dessus, avec le dernier tour rectiligne et l'ouverture _ nier tour, celui-ci peu haut, subarrondi, _ presque aussi convexe dessus que dessous, un peu dilaté mais non déclive sur sa der- nière moitié. — Suture bien accusée, mais non canaliculée. — Ombilic un peu étroit, à peine dilaté à son origine, laissant voir sur une très faible longueur une petite partie de l’avant-dernier tour. — Ouverture bien oblique, étroitement ovalaire-trans- verse, échancrée par l'avant dernier tour, avec son grand axe presque horizontal , bord supérieur droit et court, bord colu- mellaire bien arqué, s’aplatissant ensuite dans le bas , bord externe un peu étroite- tement arrondi. — Test mince, peu épais, transparent, brillant, d’un corné roux clair, passant au blanc-laiteux en dessous, orné de stries assez irrégulières, à demi effacées, plus accusées et rapprochées au voisinage de la suture. Dimensions. — Hauteur totale, 5 mill. diamètre maximum, 11 1/2 mill. Habitat. — Nous avons observé cette forme dans la collection Bourguignat au musée de Genève, où elle est inscrite sous la LA ee: non-déclive. CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES + (A suivre) du Département de l'Ain Par F. Guillebeau /Szie) Adalia, Mulsant. 11-notata Schnéïd, * Trévoux. obliterata Lin. Bugey. bipunctata Lin. Tout l’Ain. v. 4-maculata Scop. id. v. 6-pustulata Lin. id. alpina Villa. * Gex, (Col de la Faucille). Coccinella, Lin. ( 1 : 1 7-punctata Lin. Tout l'Ain. dénomination que nous lui avons conservée, | 2 distincta Fold, * Chalamont. Nous l'avons également recue de M. José | 3 5-punctata Lin. Tout l'Ain. da Silva e Castro. Tous ces échantillons v. bipustulata Herbst. id. provenaient de Famalicao et des environs | 4 tæpustulata Lin. id. _ de Porto, en Portugal. 5 18-punctata Scop. id. 3 v. impustulata Illig. Le Plantay. | Observations. — On peut encore ran 6 marginepunctata Schal. * Valbonne, Chalamont, ser cette forme dans le groupe du Hyaliniu | > ;0-punctata Lin. Tout l'Ain. | lucida. Mais de toutes les espèces apparte- nant à ce groupe, le ZI. gyrocurtopsis re- présente le type portugais le plus surbaissé, PS . , . . celui dont le dernier tour estle moins haut, dont l’ombilic est le plus petit et dont le _ test est Le plus mince. Cet ensemble de ca- ractères suffit amplement pour distinguer … cette espèce de ses congénères. À Dans son Etude sur les Mollusques de . l'Espagne et du Portugal, M. le D'Servain US "© à _ en Micraspis, Redtenbacher. 12-punctata Lin. Tout l'Ain. Anatis, Mulsant. ocellata Lin. * Bugey. v. hebraea Lin. * Le Plantay, Mysia, Mulsant. oblonsoguttata, Lin. Valbonne, Chalamont. Le] Halyzia, Mulsant,. } bservé cette forme dans la faune portu- | 1 18-guttata Lin. * Le Plantay, Chalamont. aise. Le 1. gyrocurtopsis, comme son | ? ES EAR ie on nu Ge om l'indique, est voisin du /Z, gyrocurta : : “ue pa = ses et mais ce dernier est «remarquable par sa Re PORC NOT A £e | e in. * Bugey. rface supérieure gibbeuse-arrondie, très | 6 ,5.suttata Fab. * Le Plantay. descendante, surtout sur le dernier tour, et | > :4-guttata Lin. Tout l'Ain. par son ouverture transversalement oblon-.| 8 22-punctata Lin. id. _ gue dans une direction descendante très | 9 conglobata Illig. id. ER Fr 7 7. à ex Fest re % Las + 17" d'A L x OL AENT à e É à 2x 2. PA pense AY Re ire Fe x EN *£ 1 8 + St REVUE LINNÉENNE ME PANTRUERE : net 4 A a“: Chilocorus, Leach. Scymnus, Kugelann. Fer Ô : 1 similis Rossi. Tout l'Ain. 1 haemorrhoïdalis Herbst, Tout l'Ain. s 2 bipustulatus Lin. id. 2 capitatus Fab, Tont l'Ain, - «3 fasciatus Fourer. id. . Exochomus, Redtenbacher. 4 impexus Muls, * Nantua. g Lin SOA 5 teslaceus Motsch. Tout l'Ain. 1 4-pustu in, . in. 6 ater Kugl, * Le Plantay, Bourg. 2 auritus Scriba. ar 7 suturalis Thunb, Tout l'Ain. ; Platynaspis, Redtenbacher. 8 arcuatus Rossi, * Le Plantay. >. 9 minimus Rossi. Tout l’Ain. mn 1 villosa Fourcr. Tout l'Ain. 10 pygmæus Fourcr. id, k à 11 frontalis Fab. td. 4 Hyperaspis, Redtenbacher. 12 rufipes Fab. * Le Plantay. , 1 reppensis Herbst. Tout l'Ain. - 13 Apetzi Muls. * id. Charnoz. 2 camipestris Herbst. id. 14 marginalis Rossi. Tout l’Ain. : a É 15 pulchellus Herbst. id. ï é Coccidula, Kugelann. RER 16 bipunctatus Kug. * Meximieux. ; Es 17 Redtenbacheri Muls. * Le Plantay. 1 scutellata Herbst. Tout l’Ain. à He Y Fi 2 rufa Herbst. id. di à Ê Nota: Les espèces, pour lesquelles aucune localité n'est in- Rhizobius, Stephens. diquée, se trouvent dans tout le département. ee Le Celles dont la localité est précèdée d'un astérisque * ont été 1 litura Fab, Tout l’Ain. prises par moi. F. G. Etude sur quelques FORMICOMUS exotiques Ayant à décrire plusieurs Formicomus reçus de MM. Staudinger et Bang- Haas et provenant de l'Océanie, je ne crois pas inutile de donner un petit ta- bleau pour séparer entre elles les nouveautés : en attendant une étude d’en- semble comprenant les espèces déjà décrites des contrées voisines, le tableau : restreint donné ici apportera toujours quelque idée pour séparer plus nettement quelques espèces. Prothorax non tuberculé àla base: eme RER PTE Prothorax bitubercalé sur la base. Elytres ornés d’une bande antérieure oblique, nette jaunâtre, o” cuisses antérieures armées d’une dent mince et tiblas Four sinués. Long, 3 1/2 mill. Ile Banguey (Malaisie). unifasciatus n. Sp . 1 Tibias antérieurs simples, inermes ou plus ou moins dentés : forme moins allongée. ir SR ee TT ER OS SARRE ERS : — Tibias antérieurs monstrueux, aplatis, dentés et plus ou moins diminués ou | échancrés vers leur extrémité ©’; forme allongée, assez étroite. Protho- rax rouge (forme {ypique) ou obseurci (v. obscuricollis). Long. 4-5 mill, Ile Rene: Dé à ND 2... Elytres nettement. bicolores.\2;01 LE RER NN ER | — Elytres unicolores d'un noir brillant, ordinairement légèrement verdâtre, < rarement rembrunis vêrs les épaules Ru ER 3. x | * S Prothorax- noir, élytres d'un nôir verdätré OO RE À — Prothorax rouge, élytres noirs ou verdâtres. . : . . . . . . . .. ne LA jt en, LA D Re HE on ARS PT : F2 CNP PL Ja ve % + 1 Ta gars SE à REVUE LINNÉENNE 7 Tête de la couleur du prothorax, d’un beau rouge vif. . . . . . . . 5 — Tête plus ou moins obscurcie. Tibias antérieurs un peu dilatés, anguleux vers leur milieu . Elytres entièrement verdâtres (forme fypique) ou rembrunis sur les épaules (0. dispar). Long. 3 1/2 à 4 1/2 mill. Ile de Banguey. Sfaudingeri n. sp. 5 Tibias antérieurs munis d'une dent bien accentuée ©’. Plus allongé, légè- rement verdàtre aux élytres. Long. 4 2/3 mill. Ile Banguey. pygidialis n. sp. — Tibias antérieurs simples o’; modérément allongé, bien noir sur les élytres. Long. 4 à 4 1/2 mill. Australie, rufithorax n. sp. 6 Tibias antérieurs dentés vers le milieu ; cuisses antérieures munies d'une dent courte æ. Long. 4 1/2 mill. Ile Banguey. nigricollis Pic. (1) — Tibias antérieurs munis d’une très petite dent près de l'extrémité ; cusses antérieures armées d’une longue dent mince. Long. 3 1/2 à 5 mill. Ile Borneo. Bangi n. Sp. 1 D'un brun rougeñtre avec les élytres plus foncés marqués d’une bande trans- versale antérieure d’un brun roux, avec l'extrémité plus ou moins de cette dernière coloration. Tibias antérieurs simples et cuisses armées d’une épine courte ©’. Insecte d’assez petite taille (forme éypique) ou de grande taille avec les taches ou bande élytrales plus nettes (v. major). Long. 3-5 null. var. 5-5 1/2 mill. Ile Banguey. éerminatus n. sp. Formicomus unifasciatus. Tète et prothorax allongés, d’un brun rougeätre quelquefois légèrement obscurci ; élytres en ovale court, obscurcis avec une. bande oblique humérale jaunàtre. Tète légèrement conifère à ponctuation peu nette. Antennes longues obscurcies à l'extrémité. Prothorax plus étroit que la tête bien atténué en avant, bilobé avec un sillon médian postérieur non profond sur le lube antérieur et orné de deux petites bosses basales sur le lobe postérieur. Elytres bien plus larges que le prothorax avec les épaules saillantes, dépourvues de dépression antérieure, l'extrémité arrondie, la plus grande largeur vers le milieu ; ponctuation peu forte, écartée. Pattes d'un testacé rougeûtre minces, quelquefois obscurcies, la base des cuisses ordinairement plus claire avec les cuisses postérieures arquées. Tibias antérieurs o* un peu sinués avec les cuisses armées d’une dent mince. Long. 3 1/2 mill. Ile Banguey (Malaisie) He l'Océanie. Par son prothorax bilobé, légèrement sillonné au milieu, cette espèce est bien particulière. D’après la description #, humeralis Macl. d'Australie doit être bien VOISIN. Formicomus dentatipes. Allongé, assez étroit, en majeure partie foncé, avec le prothorax rouge ou noir, les élytres plus ou moins verdâtres ; tête, antennes et pattes noires ou au moins obscurcies. Tète en cône court, à ponctuation plus forte près des yeux. Antennes assez fortes, longues. Prothorax un peu plus étroit que la tète, long, peu et largement dilaté en avant avec une sorte de dépression médiane, à ponctuation écartée peu nette. Elytres allongés, bien atténués et . anguleusement arrondis à l'extrémité avec les épaules droites, la ponctuation _ assez forte, écartée, Pattes modérément fortes, noires ou quelquefois en partie É . claires surtout sur les membres extérieurs ; o’ avec les tibias antérieurs mons- (1) Je considère cette race comme variété de Staudingeri plutôt que comme espèce. “gs REVUE LINNÉENNE trueux, aplatis vus dans un sens, déntés et plus ou moins échancrés vus dans l'autre. Dessous du corps foncé. Long. #4 à 5 mill. Ile Banguey. Cette espèce parait bien particulière par la forme de ses tibias antérieurs chezo”. Formicomus Staudingeri. Tète et prothorax allongés, ce dernier rougeûtre, élytres en ovale assez court, plus ou moins verdâtres ou quelquefois un peu rembrunis vers les épaules. Tète courte, brièvement conifère à ponctuation écartée assez forte. Antennes longues ordinairement testacées sur leurs premiers articles. Prothorax à peu près de la largeur de la tête, presque lisse avec une sorte d'étranglement bien marqué près de la base. Elytres bien plus larges que le prothorax, avec les épaules saïllantes, sans dépression humérale, l'extrémité arrondie, peu atténués en cette partie, à ponctuation peu nette. Pattes ordinai- rement en majeure partie d’un testacé rougetre avec les tibias antérieurs armés d’une dent +. Dessous du corps noir ou plus ou moins rougeñtre obscureci. Long. 3 1/2 à 4 1/2 mill. Ile Banguey. D après la description, cette espèce semble se rapprocher de F, Clarki King ; je l’ai dédiée au savant Lépidoptèriste qui me l’a procurée ainsi que presque tous les insectes faisant l’objet de cet article. Mon nigricollis (var. de cette espèce ?) offre une coloration Due foncée avec les antennes d’un testacé rougetre, la base des cuisses de cette coloration. Tête et prothorax noirs, ce dernier assez étroit et allongé, à dépression médiane assez marquée, ponctuation écartée. Elytres verdätres assez courts et élargis vers le milieu, à ponctuation peu nette, écartée. Tibias antérieurs dentés sur le milieu 7. Long. 4 1/2 mill. Ile Banguey. Formicomus pygidialis. Tète et prothorax rouges, assez allongés. Elytres en ovale assez court d’un noir légérement verdâtre brillant. Tète assez longue à ponc- tuation peu forte, bien diminuée en arrière. Antennes longues, assez minces, noires avec les deux premiers articles rouges. Prothorax à peu près de la largeur de la tète marqué d’une sorte de dépression médiane à ponctuation presque nulle Ecusson rouge. Elytres bien plus larges que le prothorax avec les épaules saillantes, sans dépression antérieure, leur plus grande largeur vers le milieu, extrémité arrondie et courtement brunàtre, ponctuation peu forte, écartée, tibias antérieurs armés d'une dent triangulaire très nette, cuisses à dent courte ©, Dessous du corps foncé. Pygidium rougeûtre. Long. 4 3/4 mill. Ile Banguey. Pattes en partie rougeûtres. Par la coloration cette espèce se rapproche de #. Denisoni King. Formicomus rufithorax. Entièrement noir moins la tête, et le prothorax rouges. Tête courte, bien arrondie en arc en arrière à ponctuation écartée, peu nette. Antennes épaisses, assez courtes, avec les deux premiers articles brunàtres. Prothorax modérément court, largement dilaté en avant, à dépression médiane assez marquée et ponctuation nette, forte, écartée. Ecusson noir. Elytres modé- rément élargis vers le milieu avec les épaules saillantes, une très légère dépres- sion transversale antérieure, l'extrémité arrondie, la ponctuation nette, peu forte, écartée. Des longs poils dressés assez nombreux en partie foncés. Pattes noires avec les cuisses antérieures armées d’une épine courte, les tibias simples œ'. Long. 4 à 4 1/2 mill. Cook Town (Nord Australie). La coloration de cette espèce suffit par la séparer ainsi que la précédente, de la plupart des espèces connues. Formicomus Bangi. Entièrement noir, un peu verdâtre aux élytres, moins A ee") TS gi por a nt REVUE LINNÉENNE FAQ la base des œuisses testacées. Tête assez courte, modérément conifère, à ponc- tuation forte et écartée. Antennes longues, minces. Prothorax allonge, plus étroit que la tète, légèrement étranglé près de la base, à ponctuation à peu près nulle. Elytres en ovale assez court, bien élargis vers leur milieu avec les épaules saillantes, l'extrémité arrondie, la ponctuation presque nulle. Pattes longues, foncces avec la base des cuisses et quelquefois les tibias testacés. Cuisses anté- rieures armées d’une longue épine fine et tiblas légèrement dentés vers leur sommet æ. Long. 3 1/2 à 5 mill. Ile de Bornéo. Près de Serdangus Mars. Avec une forme moins élargie et les pattes non entièrement foncées. Dédié à M. Bang-Haas l'honorable associé du D' Stau- dinger. Fornricomus terminatus. D'un brun rougeûtre, les élytres plus foncés, marqués d'une bande transversale, antérieure, d’un brun roux variable avec l'extrémité plus ou moins de cette dernière coloration. Tête peu diminuée, peu conifère en arrière, quelquefois obscurcie, à ponctuation nette, forte. Antennes peu longues, testacées, quelquefois rembrunies à l'extrémité. Prothorax au moins aussi large que la tête, bien dilaté arrondi en avant, droit sur la base assez étroite, à ponc- tuation nette et forte. Elytres en ovale assez court avec les épaules saillantes, une légère dépression antérieure, lextrémité arrondie, peu élargie vers le milieu, à ponctuation nette écartée, assez forte ; ils sont d’un brun plus ou Woins obscurci avec une bande assez large antérieure d’un brun roux et l’extré- mité plus ou moins colorée de mème ; pourtour des élytres présentant ordinai- rement la mème coloration. Pattes courtes, testacées avec les tibias antérieurs simples, les cuisses armées d’une dent courtes’. Dessous du corps plus ou moins brunàtre. La variété Major est remarquable par sa taille beaucoup plus avanta- geuse et la bande élytrale plus accentuée. Long. 3 à 5 1/2 mill. Ile Banguey. Cette espèce doit se placer près de #. Mandarinus Boh. et espèces voisines. Toutes Les espèces décrites ici moins pygidialis, unique, figurent dans ma collection au nombre de plusieurs exemplaires ? , elles possèdent toutes de longs poils plus ou moins dressés sur le corps. Les $ suivants l'habitude dif- férent des o par les cuisses antérieures simples. Dans l'Ile Banguey vit encore une race curieuse à coloration entiérement fonece («ngustipennis Pic. in lit.) remarquable par sa grande taille, sa forme allongée, la terminaison de ses élytres plus ou moins anguleusement arrondis séparément, surtout chez 9 , à l'extrtmite; elle est entièrement noire avec les élytres un peu bleuàtres, ne seruit-ce pas le corvinus Laf, ? Je ne p£nse pas cependant, car le savant monographe aurait parlé de cette forme terminale assez particulière et surtout du caractère des tibias antérieurs armés d'une dent près de l’extrénuté æ. Cette espèce possède une dent courte aux cuisses ante- rieures ©”. Long, 5 à » 1/2 mull. É Maurice PIC. LL LCL DE NOTES ENTOMOLOGIQUES F2. > . , : . , . PÈRE . … à M:Reitter m a reproché (Weiner 94 p. 192) d’avoir changé inutilement le nom de Arthicus v. pallens Schils. (changé en pallescens, in. An. Fr. 94 Bul. MERCREDIS CRT SP TRE RE 10 REVUE LINNÉENNE LXXVIII) ne pouvant ètre confondu avec Anthieus pallens Lec. Je ferai re- marquer qu'il existe au moins un précédent dans ce sens adopté et catalogué (Catalogus p. 341) pour Leptura ochracea de Rey (non changé en Reyi FRE ) et Leptura v. ochracea de Faust. 2 Dans son intéressant travail sur les Clerides « Best. Tab. XX VIII (94) », notre savant collègue autrichien Reitter a omis la citation (page 6) de Denops v. rubrofasciatus Pic. signalé in Naturaliste n°165 p. 25 (15 janvier 94) de Sicile, et l'habitat pyrénéen (p. 15) de Thanasimus rufipes var. nigricollis Seild. mentionné dans une note parue à la Société Entomologique de France (1891 Bul. XCV). Dans le mème travail, groupe Corynetina p. 52, la Necrobia pilifera Reït. ne me semble pas différer de N. rufipes Degeer. autrement que comme variété. Pour Necrobinus frater Reït. (p. 53) il faut ajouter à la provenance du Maroc, celle de l'Algérie, ou j'ai recueilli moi-même cette race sous des tas de foin coupé à Ain Touta en avril 1892. Opetiopalpus sabulosus Mots. (p. 54) se trouve également en Algérie à Ain-Sefra, je l'ai trouvé en eriblant du fumier des dunes et Necrobia sublerranea Chevr. (muniaruim Hop?) en Egypte, d’où l’a rapporté A. Letourneux ; le Necrobinus frater est tout-à-fait voisin de cette dernière espèce. 3 Le Brachyclerus (Emmepus Mots.) Bonnaïrei Frm.(An.Belg. 83, p. CLVII) décrit de Biskra a été repris à Ain-Sefra (Henon, Pic); je l'ai capturé en battant les graminées des dunes. Je ne connais pas £minepus arundinis Mots. aussi je ne puis dire si cette dernière espèce est la même que celle d'Algérie ou si elle en diffère. M. Bedel a donné une note dans ce sens. (An. Fr. 87 p. 197). 4 En Sicile on trouve une variété intéressante de Deronectes l'uctuosus Aube. (v. flavopunctatus) à coloration générale foncée avec les élytres ornés de petites taches variables, jaunàtres, non visibles de loin : on distinguera cette variété des autres espèces foncées soit par sa forme allongée, soit par la coloration de sa tète un peu rembrunie en arrière. 5 La race de Melyris du Maroc que j'ai attribuée au A. nigra F. (Feuil. Jeun. Nat. n°289 p. 13, note 4) offre une ponctuation, forte, avec des rides transver- sales peu nettes, une forme allongée, étroite, avec les côtés des élytres bien. parallèles ; sa coloration est en entier d’un noir peu brillant, elle présente à peu près la même ponctuation élytrale que rotwndicollis Pic, mais n’est pas plus ou moins élargie en arrière. Son aspect est particuher avec sa forme allongée, ses élytres à côtés parallèles. On doit la rapprocher plutôt de granulata F. bien plus ctroite que cette espèce avec le prothorax n'offrant pas ses angles antérieurs avancés. J'ai trouvé plusieurs exemplaires de cette race dans la collection Tour- nier, ils proviennent tous de Tanger. 6 Melyris amaliæ Heyd. (Naturf. Ges. 86) = ruficrus Frm. (An. Fr. 82) ex Heyden in Weiner Ent. Z. 1890 p. 7; peut-être faut-il rapporter à cette espèce mon rotundicollis (Feuil. Jeu. Nat. n° 389 p. 13) ?. 7 In l’£Echange n° 120, p. 144 pour Walegia asiatiea Pic, il faut lire « genre nouveau pour l'Asie M'e et non pour l'Asie seulement » Cette espèce comme je le pensais (1. c. p. 144) est très voisine de Malegia (non Amaurontia contracta Frm. (An. Fr. S5 p. 446) d’après le type possédé par M. Dollé et différente de Malegia Letourneuxi Lef. mais sa tète n’est pas sillonnée ; ce caractère de la #4 » CE TARA ET tu A dE ? MENT à en - La Act à re y ri: dép r GAER REVUE LINNÉENNE 11 tète sillonnée rapprocherait je crois d'avantage de A. contracta Fri. la Malegia turkestanica Reït. (Wein Ent. Z, 1890 p. 198). Maurice PIC. AAA AAA AAA AE AA AA AA AA AA AE AAA LA AE LA AA AE AL AAA AR AAA AAA AA VA A A LA LE AAA AA AA AA AA AAA AE AA AA AA AAA AA LE MONDE DES PLANTES M. Paul Constantin vient de faire paraitre dans la collection de Brehm, (Les Merveilles de la Nature) les deux premiers fascicules d’un ouvrage destiné à com- pléter cette œuvre encyclopédique, le titre en est Le Monde des Plantes. (1) Les deux fascicules parus comprennent les Renonculacées, Dilléniacées, Magno- liacées, Berbéridées et familles voisines. Une introduction de quelques pages est consacrée aux Phanérogames qui seront décrits, famille par famille, en insistant sur les applications, ce qui indique de suite - le plan de l’auteur : les discussions anatomiques seront laissées à l'arrière plan et les plus grands développements seront consacrés aux usages, à la dispersion géo- > >] ? D graphique et, ce qui est à noter, à la distribution géologique : nous ne savons si n ace à l'influence chimique du sol, les familles ] u’à présen l'auteur fera une pl l'influence chimique du sol, les familles jusqu’ t parues ne se prêtant pas à ce genre d'observations. Le nombre de Phanérogames connues est à peu près de 105,931, celui des Di- cotyledonées est de 78,000, celles-ci se divisent en Dialypétales gamopétales, apé- tales. Les Dialypétales (28,300 espèces) contiennent un certain nombre de familles que l’auteur se propose d'étudier dans l’ordre établi par Bentham et Hooker. Les Renonculacées forment une famille assez hétérogène, les Clématites v occu- pent une large place à cause de leurs espèces ornementales, les anémones y sont citées comme dangereuses à l’état frais pour les bestiaux, mais non à létat sec, Les autres genres et espèces sont énumérés avec leurs caractères et leurs usages, la Staphysaigre, les Aconits, etc.: fréquemment des anecdotes sont citées à l’appui, (voir le chapitre Aconits). Les Dilleniacées et les Calycanthacées sont citées surtout à raison de leurs espèces ornementales. Les Magnoliacées, dont le nom rappelle le Botaniste Magnol, de Montpellier, ren- ferment des espèces ornementales et des espèces médicinales. Citons les Magnolias, la Badiane {Ilicium anisatum ou Anis étoilé) le Drymis Winteri (ou écorce de Winter, ou cannelle de Magellan) employé jadis par le capitaine Winter, contre le scorbut dont ses équipages étaient atteints. L Les Anonacées qui ne diffèrent des Magnoliacées que par l’albumen ruminé sont des plantes exotiques au moins à l’époque actuelle, car elles ont dans nos pays des représentants à l'époque tertiaire. Les Ménispermacées toutes exotiques sont des Lianes, c’est à dire des plantes sarmenteuses ; ces plantes ont des particularités de structure fort curieuses très étudiées dans les traités de Botanique. Citons le Colombo (Cocculus palmatus) employé en médecine, et les Coques du D | tm "HS LL S si € 4 fl PES LE PR LORS LES TR Ge SRE _ REVUE LINNÉENNE mn , Levant (ou Anarmita cocculus) qui donne la picrotoxæine, substance toxique qui permet d'employer quelquefois la Coque dù Levant pour la pêche dans certains pays. Avec les Berberidées nous retrouvons des plantes indigènes bien connues et fort remarquables, ainsi les Berberis présentent le curieux phénomène de l’irrita- bilité des étamines. De plus l’Epine vinette en servant de support à l'Æcidium Ber- beridis est un voisinage dangereux aux céréales, car les spores de l’Æcidium germent seulement sur les graminées où elles forment là, la Puccinis graminis (rouille des céréales). Les applications pratiques de cette découverte mycologique sont évidentes et l’auteur leur consacre tous les développements qu’elles méritent. Les descriptions sont accompagnées de gravures de plantes éntières ou d'organes de-plantes ; on y a entremêlé des planches de paysages ou d'ensemble de plantes associées dans un même habitat, donnant une idée du port réel de la plante sur le terrain. : Ces deux fascicules permettent d’augurer favorablement du reste de l'ouvrage. Si nous ne nous trompons, la collection de Brehm contient déjà un traité consacré aux plantes (Botanique, par Deniker), mais le présent ouvrage ne fait pas double emploi avec le précédent ; ils sont conçus dans un esprit tout à fait différent : sans faire tort au consciencieux travail de M. Deniker, on peut lui préférer celui de P. Constantin, moins dogmatique, moins technique, mais plus intéressant peut-être, plus à la portée de ceux qui ne sont pas naturalistes de profession. En tout cas, ils se complètent certainement l’un l’autre d’un façon très heureuse. Dr L, BLANC. AAA AA A A A A LA AA LA A A AAA A AE LR BE LE LEE LEE LE LUE LE EL ELLE LE ELLE LUE LA LEE LE LA LE EL LEE LA ARE LL AAA LA AL ERA LA GEUM HETEROCARPUM Une bonne nouvelle nous arrive de Gap, ce paradis des Botanistes Près de cette ville, sous la corniche qui entoure le sommet de la montagne de Céuse, se trouve la seule localité française de ce rare Geuin, si bien dénommé par Boissier, Il croissait là autrefois en assez grande abondance, dans un sol poussiéreux, à l'abri de toute humidité. Malheureusement, des centuriateurs peu scrupuleux le détruisirent peu à peu, et en 1893 il avait complètement disparu. En juillet 1894, M. Blanc, horticulteur à Gap, en a retrouvé quelques pieds sous la même corniche mais-dans un endroit plus difficile à atteindre. Cette belle rosacée pouvant facile- ment se propager, ainsi que l'ont démontré les résultats obtenus par M. Francisque Morel dans ses cultures, nous nous sommes empressé d'envoyer des graines à nos amis de Gap qui les sèmeront dans la localité classique. , Ces graines provenaient de pieds rapportés par nous de Céuse à M. Francisque Morel en 1890. N. Roux À propos de la note parue dans le n° 115 de l’Echange sur les stations de l’As- tragalus alopecuroïdes, M. Vidal, de Nice, nous fait remarquer qu'il existe une autre station de cette belle papilionacée au-dessus de Bouzolières, près Barcelon- nette, où elle fut découverte par M. le capitaine Lannes. > 2 : MS DRE Lyox. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcqQuic , rue Ferrandière, 18. d 2; 4 st Re MONTRE D io Lu da LP dde das ais Ce Dub, ue die Pi Gil de LE + > dE he “né ) Onzième année. -— N° 122 Février 1895 L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNEI Nous avons le triste devoir d'annoncer au monde scientifique la perte d’un des prin- cipaux collaborateurs de la Revue Linnéenne, M. Claudius REY. Sa mort est un deuil aussi bien pour l'Entomologie française que pour la Société Linnéenne et l'Echange. Dès son jeune âge M. REY étudia les insectes et il arriva rapidement à une grande notoriété. Modeste et désintéressé, il collabora fréquemment avec M. Mulsant et ne réclama pas toujours la part de gloire qu'il méritait. Pour l'Echange, il fut un collaborateur de la première heure et ne cessa Jamais, depuis sa fondation, d’apporter sa contribution avec une persévérance qui ne se démentit pas un instant. Nous ne pouvons résumer tous les travaux entomologiques de M. REY, d'autres sauront mieux que nous les faire valoir comme il convient. Pour nous, ses collabora- teurs de l'Echange, nous déplorons la perte du maître incontesté de l'Entomologie lyonnaise, du travailleur qui jusqu'à l’âge de 82 ans n’a pas faibli un instant et auquel une maladie rapide et impitoyable a pu seule faire tomber la plume des mains. LA RÉDACTION. NOTICE NÉCROLOGIQUE sur CLAUDIUS REY Je viens consacrer ces quelques lignes incomplètes au souvenir de mon plus vieil ami, que la mort nous a enlevé récemment. Puissé-je, en rappelant les jours qu'il a passés parmi nous, le faire apprécier comme il le mérite et signaler tous les titres qu'il a à notre estime et à notre affection. | : Claudius REY naquit à Lyon le 8 septembre 1817. Ses parents vivaient dans l'aisance ; mais il perdit sa mère qu'il était encore en bas âge. En 1832, mon frère et moi faisions nos études au pensionnat Guillard, qui, à cette époque, jouissait d’une certaine vogue. Claudius REY et son frère Francisque vinrent nous y rejoindre. Claudius était d'une complexion délicate, d'humeur paisible, travailleur et bon élève J'étais taillé sur un modèle passablement différent. Mais tous deux déjà nous avions le feu sacré de l'Entomologie et ce lien amena entre nous une amitié qui n'a fini qu'avec la vie. Déjà nous mettions à profit toutes nos promenades, toutes nos sorties, pour recueillir des coléoptères et nous commencions chacun une collection. Mais une fois libérés de la période classique, nous nous livrâmes avec plus d'ardeur et sur une plus grande échelie à nos recherches entomologiques. Nous explo- râmes les environs de Lyon, puis nous étendîmes nos excursions dans le Bugey, au Mont-Pilat, à la Grande-Chartreuse, etc. Nos recherches firent connaître bien des espèces qui avaient échappé à nos devanciers, dans notre région. Nous établissions le classement de nos espèces à mesure qu’elles nous arrivaient ; Claudius avait trouvé 14 REVUE LINNÉENNE, dans la bibliothèque paternelle un Olivier, malheureusement incomplet, qui nous donna cependant bien des noms. Or, à cette époque, Mulsant, Foudras et Perroud représentaient les sommités du monde entomologique à Lyon. Perroud avait surtout des exotiques, ce qui ne rentraient pas dans notre cadre ; Mulsant nous aida pendant quelques temps, mais en- suite, aborbé par son Histoire naturelle des Coléoptères de France, il nous fut de peu de secours. [1 nous restait Foudras, qui, libre de son temps, était toujours à notre disposition, soit pour nous déterminer nos insectes, soit pour nous accompagner dans nos chasses. Il était du reste aussi à la disposition de nos collègues, et nous n'en manquions pas à cette époque : Godard, Gabillot, Gacogne, Ormancey, Levrat, Armand, et j'en oublie, avaient plus ou moins recours à lui. Claudius REY, s'occupait exclusivement de ses Coléoptères auxquels il ne tarda pas à joindre les Æémiptères. Ses connaissances lui permirent bientôt de se passer du concours d'autrui, en même temps que sa collection prenait une plus grande importance. En 1844, il m'accom- pagna en Suisse à l'époque de mon mariage et passa quelques jours chez mon frère aîné, pro- priétaire dans le canton de Fribourg. De là nous fîmes une excursion au lac Noir, d’où nous rapportâmes de bonnes et de nombreuses captures. Tout semblait marcher à souhait pout Claudius lorsqu'il fut atteint par une épreuve bien malheureuse. Il avait acquis depuis quelques années une imprimerie dont il avait confié la gestion à un associé sur lequel il croyait pouvoir compter. Mais, dès 1847, cet homme trompant sa con- fance, avait complètement ruiné cette industrie. IL fallut liquider et une part considérable de la fortune de REY sombra dans cette triste affaire. A la suite de ce malheur, il quitta Lyon en 1848 et alla se fixer dans le Beaujolais, auprès de M. Millon, son oncle, grand propriétaire de vignobles, qu'il aida dans la gestion de ses propriétés. Il ressentit longtemps l’amertume de cette perte et il avait parfois des accès de tristesse qu'il ne pouvait surmonter. Mais son goût profond pour l'entomologie vint peu à peu lui procurer des distractions qui apportèrent un soulagement à cet état. [1 venait à Lyon de temps en temps, revoyait ses collègues, qui l'accueillaient toujours avec affection et commença à collaborer aux ouvrages de Mulsant. En même temps, il réparait peu à peu la brèche qui avait été faite à sa fortune. Il vint aussi passer quelques jours près de moi au Plantay, en 1862 et 1864, et il en avait conservé un bon souvenir. Claudius continua à résider à Morgon jusqu'en 1876, époque à laquelle il revint se fixer à Lyon d'une manière définitive. Pendant l'été, il séjournait à St-Genis-Laval, dans la propriété de son frère Francisque, ce clos de 5 hectares dans lequel il a découvert tant de choses. Il habitait là avec son frère et sa plus jeune sœur, dans la paix et l'étude, s’accordant une heure de chasse le matin et autant l'après-midi, le reste du temps travaillant à ses Brevipennes ou à ses Palpicornes, ou à étudier ses Hémiptères, dont il a décrit bien des espèces nouvelles, Du reste, heureux quand la visite d'un ami venait rompre la monotonie de ce régime. Quand mon frère et moi faisions le pélerinage de St-Genis, comme les habitants du lieu nous rece- vaient avec bonheur ! À peine arrivés, Claudius, quoique peu vaillant, nous apportait des filoches et des parapluies et nous appelait vivement à chasser. Mlle Rey, qui voyait au bout de cet exercice poindre un refroidissement pour Claudius, essayait vainement de modérer cet ardeur. Il fallait partir. Mon frère, zélé chasseur, nous suivait ; quand à Erancisque Rey, il allait dépouiller ses espalliers pour préparer le dessert du déjeuner. Pendant la période de 1876 à 1889, Claudius a passé plusieurs hivers sur le littoral de la Méditérranée. Il a exploré ainsi Hyères, Fréjus, St-Raphaël, Cannes, Menton, Collioure, etc., d'où il a rapporté des masses de matériaux qui lui fournirent quantités d'espèces nouvelles : s he, bat : ” r. me: PT PP EN ER REVUE LINNÉENNE 15 0 en Coléoptères et en Æémiptères. Dans ces dernières années, ses forces avaient considérable- ment baissé et sa santé laissait beaucoup à désirer ; il avait dû renoncer à ses voyages, mais il s'occupait cependant de sa collection toujours avec le même amour. Toutefois le moment . suprême approchait où il allait falloir se séparer de tout. Son frère Francisque, atteint d'influenza, mourait le 26 janvier dernier et Claudius frappé du même mal le suivait le 37 du même mois, à cinq jours d'intervalle. Tous deux, chrétiens convaincus, sont morts comme ils avaient vécu. Claudius REY a laissé des œuvres qui lui font une place à part dans le monde entomolo- gique. Modeste, serviable, réservé, il a rendu largement à bien des entomologistes l’aide qu'il avait à son début recue de Foudras, et il faisait bon recourir à lui. Quoique sensible à la critique, il s'est abstenu de toute polémique, il s’en remettait au public pour être juge entre lui et ses contradicteurs. Aussi, il laisse une mémoire honorée et sympathique. Il avait un talent de dessinateur remarquable ; les figures qu’il a données dans les volumes qu’il a publiés sont d'une exécution irréprochable. Claudius REY était président de la Société française d'Entomologie et a été appelé plusieurs fois à la présidence de la Société Linnéenne ; la Société Entomologique de France, dont il était membre, lui a décerné spontanément la médaille d’or du prix Dollfus ; il était décoré des palmes Académiques et cette décoration avait été bien méritée ; il était collabo- rateur assidu de l'Echange qui lui doit d’intéressantes communications. Claudius REY laisse une collection considérable de Coléoptères et d'Hémiptères ; elle contient une foule de types qui lui donnent une importance particulière. [1 en a fait don au Musée de Lyon et a laissé sa bibliothèque à la bibliothèque de cette ville. Un certain nombre de volumes de Mulsant portent Rey comme son collaborateur. A cet égard, il faut remarquer 1° qu'il a collaboré à un plus grand nombre de volumes que cela n’est indiqué ; 2° je tiens de lui que les T'érédiles, les Brévicolles, les Vésiculifères, les Flo- ricoles, les Gibbicolles et les Brévipennes sont entièrement de lui quoique portant la mention : par Mulsant et Rey. Toute la famille des Brévipennes, les Palpicornes (1885), l'Essai d'études sur certaines larves de Coléoptéres (1887), et la Révision du genre Pachy brachys, dans la Revue d'Entomologie (1883) sont également de lui. Ila décrit un grand nombre d'espèces nouvelles dont les descriptions sont éparses dans plusieurs publications. Le Plantay, 10 Mars 1895. F. GUILLEBEAU. M. Couvreur demande, de la part de l’auteur Société Linnéenne de Lyon l'insertion de ce travail, dans les Annales de la Société. Procès-verbal de la séance du 28 janvier 1895 Il est décidé que la Commission de publication sera convoquée pour la prochaine séance. M. Léon Blanc signale à la Société les bons effets du formol (sol. a 40 0/0 d’aldéhyde formi- que} pour la conservation de tous animaux et vé- gétaux. Des explications de M. Léon Blanc, ainsi que de MM. Roux, Couvreur, Louis Blane, qui utilisent cette substance en solution (10 o/o et 5 a/o de formol) depuis près d'une année, il ré- sulte que les animaux et les végétaux mème de Présidence de M. Riche M. le président lit une lettre de M. Rey, qui empéché par suite de maladie d'assister à la séance, envoie à la Société la suite de ses Àe- marques en passant. LE secrétaire donne lecture de cette commu- | grande taille, s'y conservent parfaitement ; leurs mication. M. Couvreur lit un travail de M. R.Du- | couleurs sont peu ou pas altérées ; ils deviennent 1e cru le ‘Q = a É > ‘ec dl > ee = bois sur l'empoisonnement des poissons par le | rigides sans être cassants, et leur structure est - Chlorure de chaux. Il en résulte que la truite | suflisamment conservée pour permettre l'examen 2» ù pa 2 x , 2 . . = = . … ést particulierement susceptible à l’action de cet microscopique. Il faut faire exception pour les agent. Après la mort, diverses lésions permettent | crustacés et probablement certains insectes que de reconnaitre nettement l’action du chlorure de | Jeur carapace protège contre l’action du liquide chaux. Les poissons ainsi empoisonnés sont | conservateur. l d'une conservation difficile. NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXX CONCHYLIOLOGIE D'ALLEVARD-LES-BAINS (Isère) On dit toujours que les pays calcaires sont riches en Mollusques. Voici pourtant une région qui semble faire quelque peu exception à cette règle. Quoique les envi- rons d'Allevard reposent sur les calcaires dela partie inférieure du système jurassique, on y rencontre relativement peu de co- quilles. La partie basse de la ville, en allant du côté de, Goncelin est marécageuse et serait susceptible de présenter de nombreux mollusques aquatiques ; mais en été ces marais dessèchent et les animaux souffrent quelque peu d’un semblable état de choses. Néanmoins il nous a paru intéressant de faire connaitre le résultat de plusieurs années d'exploration, dans l'espérance d’at- tirer sur cette région des observations nouvelles qui viendront sans doute complé- ter celles que nous avons pu faire. Est-il nécessaire de rappeler ici la situ- ation topographique d’Allevard ? Son étroite et courte vallée entoure la montagne de Bramefarine qui le sépare de la riche vallée du Graisivaudan ; situé à 475 mètres d’al- titude, sur les bords du Bréda, à l’entree même des gorges qui servent de débouché aux eaux des glaciers des Sept-Laux et du Gleyzin, son climat un peu sec, est relative- ment tempéré. Nos excursions résident sur- tout dans les nombreuses promenades que le baigneur peut faire dans son après- midi, à travers les sites charmants et les plus facilement accessibles qui entourent ce beau pays. Vitrina pellucida, Müller. — Un seul individu récolté mort dans les sentiers du Bout-du-Monde. Il est probable qu'au printemps et à l'automne les Vitrines doi- vent se rencontrer plus fréquemment dans ces régions. | Succinea Charpyi, Baudon. — Grande et belle espèce (Haut. 10 ; diam. 6 mill.), ovoide-piriforme, brusquement terminée parunespire petiteet aigue, l'ouverture égale aux 2/3 de la hauteur totale ; assez commun, beaux échantillons sur les bords du marais. Succinea putris, Linné. — Très com- mun dans tout le marais, facile à récolter sur ses bords; bords du Flumet, le long des petits ruisseaux qui bordent la route de St-Pierre-d’Allevard, bords du lac St-Clair. — Outre le type qui est d'assez grande taille, on rencontre également une variété un peu étroitement allongée, à coloration d’un ambré roux-foncé très accusé. Succinea Pfeifferi, Rossmässler. — Plus rare que l'espèce précédente; vit dans les mêmesmilieux, surtout au bord du marais. Nous avons recueilli une variété un peu étroitement allongée et colorée d’un ambre roux-foncé. | Succinea acrambleia, J. Mabille. — Quelques individus bien caractérisés dans les fossés qui bordent la route de St-Pierre- d’Allevard, du côté de Bramefarine. Hyalinia lucida, Draparnaud. — Rare ; dans les mousses, sous les détritus, dans les milieux frais et ombrages ; dans les bois qui entourent le chalet du sommet de Brame- farine ; le Bout-du-Monde. Hyalinia subnitens, Bourguignat. — Un seul individu mort, récolté dans les prés, à nu-hauteur de Bramefarine. Hyalinia nitida, Müller. — Rare ; dans la mousse, dans les milieux frais et om- bragés ; le Bout-du-Monde, le vieux pont de Veyton. Hyalinia cristallina, Müller. — Deux individus récoltés dans les détritus des vieux troncs de saule sur la rive gauche du Bréda à sa sortie d’Allevard. Helix aspersa, Müller. — Assez rare ; de taille médiocre ; récolté mort au pied de Bramefarine, aux Pommiers; au dessus de la Tour du Treuil, chapelle du Bard, le Fond-de-France, etc. Helix pomatia, Linné. — Peu commun; d'assez petite taille, répondant bien à la forme type ; nous n'avons pas rencontré l'A. pyrgia, dans les jardins, à Allevard et aux environs, la chapelle de Bard, Arvillard, le lac St-Clair, chemin de Détrier, la Taillat, au pied de Bramefarine, St-Pierre-d’'Alle- vard, etc. Helix nemoralis, Linné. — Commun et d'assez belle taille ; les variétés à fond jaune ou rosé avec trois bandes brunes do- minent; un peu partout, surtout sur les buissons au bord des chemins ; route de St-Pierre-d'Allevard, du Moutaret, de la. chapelle de Bard, du pont de Veyton, le _ Bout-du-Monde ; dans les jardins cultivés, … Allevard, les Pommiers, Chaboud, la Bâtie, _ la Tour-du-Treuil; la Rochette, Pinsot, etc. Helix hortensis, Müller. — Beaucoup . plus rare ; semble vivre à une plus grande - altitude ; sur les ronces et les buissons à partir de la mi-hauteur de Bramefarine, . jusqu’au sommet ; deux individus morts récoltés sous les fougères au Bout-du-Monde. Helix arbustorum, Linné. — Rare ; de taille assez petite, mais ne s’écartant pas du type ; au dessus du pont de Veyton ; le _ Fond de-France. Helix fruticum, Müller. — Assez com- mun ; outre le type, on rencontre des va- riètés de couleur roux très-clair, sans bandes ou rosées ; nous l’avons observé bien plus fréquemment durant les mois de juillet et d’août 1892 et 1893 qu’en 1894. Le long des routes et des chemins, dans les buissons : route de St Pierre-d’Allevard, route du Moutaret avant le village du Mouta- ret,route d'Arvillard, bords du Flumet au voi- sinage du parc à mine de l'usine, pont de Veyton, Panissière, etc. Helix Dumorum, Bourguignat. — Très rare ; un seul indivu bien caractérisé avec son galbe globuleux déprimé, et une spire peu haute ; dans les buissons de sureau sur la route de St-Pierre-d’Allevard. Helix strigella, Draparnaud. — Assez rare ; nous n'avons observé que des sujets morts ; chemin de la Taiïllat, Me les sapins au dessous de la Pierre de l'Artiste, che- min des Ayettes. Helix rupestris, Studer. — Peu com- mun, sous les pierres moussues : bords du 0,7 LPO Te DR TPE OPTION APPRIS TE Bréda en aval d'Allevard, chemin au-dessus: de la Tour du Treuil, le Bout-du-Monde, etc. Helix carthusiana, Müller, — Rare; de petite taille ; le Bout-du-Monde, jardins de l'Hôtel du Louvre et parc de l’établis- sement des bains. | Helix plebeia, Draparnaud. — Assez rare ; difficile à se procurer bien adulte ; le Bout-du-Monde ; sousles bancs du parc de l’établissement des bains. Helix concinna, Jeffreys. — Peu com- . mun,; sous les pierres moussues le long des sentiers, sur les buissons après la pluie; le Bout-du-Monde, plus rare au pied de ? Bramefarine, sur la route du Moutaret. Helix rotundata, Müller. — Assez com- mun ; ordinairement de taille assez petite, et d'un galbe plutot déprimé; dans la PC | L #1 ; ET EVUE LINNÉENNE 17 mousse, sous les vieilles aiguilles de pin ; la Taillat, au dessous de la Pierre-de-l’Ar- tiste, le Bout-du-Monde, chemin des Ayet- tes, la Chartreuse de St-Hugon, au dessus du pont de Veyton, etc. Helix lapiceida, Linné. — Assez com- mun ; mais presque toujours localisé ; sous les mousses et les bruyères, dans les milieux très touffus et ombragés ; la Taillat, la Pierre-de-l’Artiste, le Bout-du-Monde, che- min des Ayettes, au dessus de la Char- treuse de St-Hugon, etc. Helix obvoluta, Müller. — Peu com- mun ; on rencontre surtout des individus morts; la Taïllat, le chemin des Avettes, les bois en dessous de la Pierre-de-l’Artiste, le Bout-du-Monde, etc. Helix pulchella, Müller. — Rare ; ou tout au moins difficile à récolter à cause de sa petite taille ; dans les vieux troncs de saule le long du Bréda, en aval d’Allevard. Helix unifasciata, Poiret. — Commun; de taille très variable, mais assez petite ; dans les prés, surtout au voisinage des chemins et des sentiers ; prés qui avoisinent le parc à mine de l’usine, prairies de Bra- mefarine, presque jusqu au sommet, cha- pelle de Bard, Arvillard, etc. Helix ericetorum, Müller: — Rare ; toujours de petite taille ; nous n'avons en- core rencontré que des individus morts ; dans les prairies au pied de Bramefarine, Les Pommiers, Chabout, la Maladrerie. Bulimus obscurus, Müller. — Rare ; un individu mort récolté dans le chemin qui passe au dessus de la Tour du Treuil, Chondrus tridens, Müller. — Rare ; un individu mort récolté dans les alluvions du Flumet, à l’entrée du marais. Clausilia plicatula, Draparnaud. — Assez commun ; outre le type nous obser- vons une variété un peu plus petite et d’un galbe plus ventru ; sur les vieux troncs de saules le long des bords du Bréda en aval d'Allevard, plus rare sur les vieux noyers moussus ; au dessus de la grange Paganon, sur la route du Moutaret. Clausilia parvula,Studer.—- Assez com- mun,; de petite taille avec le test un peu plus ridé que chez le type ; sous les mousses sous les écorces des vieux troncs d'arbres, sous les bois pourris ; bords du Bréda en aval d’Allevard, Tour du Treuil, rochers sur la route d'Allevard à Pontcharra aux gorges de Détrier, le vieux pont de Veyton, 18 REVUE LINNÉENN SE De NOT RP [a en LL 2 bent D: DT la Chartreuse de St-Hugon, le Pont-du- Diable, etc. Balia perversa, Linné. —- Commun; sur tous les vieux troncs d'arbres, depuis la base jusqu'à deux mètres de hauteur ; sous les écorces etles pierres très moussues,; le long des bords du Bréda en aval d’Alle- vard, au dessus de la Tour du Treuil, sur les bords du Bens au voisinage de son con- fluent, les gorges de Détrier, etc. Balia Deshayesiana, Bourguignat. — Rare ; ordinairement d’un galbe plus court et plus trapu que l'espèce précédente, sans traces de plis à la partie supérieure de l'ou- verture ; les bords du Bréda en aval d’Alle- vard. Pupilla muscorum, Linné, — Rare; quelques individus morts, récoltés dans les alluvions du Flumet à l'entrée du marais. Limnæa Locardi, Coutagne, — Assez commun : grands et beaux échantillons sur les bords du lac St-Clair. Limnæa stagnalis, Limné. — Commun; sur les bords du lac St-Clair. Limnæa auricularia, Linné. — Assez PR : commun ; sur les bords du lac St-Clair ; ordinairement d'assez belle taille. Limnea ampula, Küster. — Beaux échantillons de grande taille, parfaitement caractérisés ; le lac St-Clair. Limnæa palustris, Müller. — Assez commun ; de taille assez belle ; le Flumet, dans ses parties les plus larges et les plus profondes, les ruisseaux de dessèchement du marais d’'Allevard. Limnæa parvula, Locard. — Commun; dans les ruisseaux qui longent les marais au voisinage de la route de St-Pierre- d'Allevard, les marais près d’Allevard, le Flumet dans sesparties les moins profondes, etc. Planorbis umbilicatus, Müller. -— Peu commun ; presque toujours de petite taille: le Flumet. Anodonta Annesacia, Locard. — Assez commun ; ne dépassant pas 12 cent. de longueur ; le lac St-Clair. (A suivre) EXAMEN DES ANTHICIBES DE LA COLLECTION LETHIERRY En continuation de mes articles publiés sur la collection Leprieur (l Echange. n° 100 à 103, 1893) et sur la collection Tournier (lZchange n° 113, 1894), je donnerai 1e1 quelques notes sur ces nouveaux Arthicides acquis, lot d'une col- lection intéressante formée par un travailleur, le regretté hémiptériste Lethierry, une collection malheureusement à peu près perdue pour la science, aujourd'hui dispersée par une vente publique ; puissent les quelques épaves que j'ai pu re- cueillir par le seul mérite d’un sacrifice d'argent conserver, au moins dans un groupe d'insectes étudié, une mémoire coléoptériste livrée sans défense aux jalousies mesquines ordinaires par le néant de la mort qui tue les souvenirs. La collection Lethierry pour les Anthicides est relativement considérable comprenant plus de 160 especes (avec les Xylophilides) presque toutes euro- péennes, elle contient de nombreuses espèces rares comme Anthicus quadrati- ceps Desb., coarcticollis et blechroïdes Baudi., collicitus et solers Laf., Anthi- coxenus nigr'opunelatus Frm. etc., que je ne nommerai pas toutes, je me contenterai de signaler les habitats nouveaux, les races peu connues ou nouvelles. Notoxus platycerus. Laf. de Madrid. Cette espèce est rare dans les collections. # ji REVUE LINNÉENNE se Notoxus testaceus. Laf. de Philippeville. Je ne connaissais en Algérie cette espèce que de Bône où elle a été prise pour la première fois par feu Leprieur en 1856 (Janvier) et reprise en avril et décembre 1858. Anthelephilus Gestroi Pic du Zanguebar. Remarquable Formicomus à pro- thorax bilobé, forme élytrale courte et large, à coloration générale d’un noir brunâtre et décrit de Zanzibar (An. Mus. Gênes XXXIV. 1894 p. 583) représen- tant le deuxième exemplaire que je connais de cette espèce ; les quelques lignes déterminatrices suivantes sont destinées à le faire connäitre dans les autres collections où il pourrait exister aussi. . . PU OT TT PE SE, È phgtir d «à of posé DS +, HO RE Nitidus nigropiceus ; thorace binodoso ; elytris immaculatis ; antennis femo- ribus basi testaceis. © Long. 3 1/2 mill. — Elytres en ovale court, assez dimi- nués en avant. — À ranger près de #. imperator Laf. oh us 7 du CN er ! Formicomus uncinatus Desbr. de Syrie, espèce très rare dans les collections, bien particulière par la terminaison tronquée des élytres, absolument différente de F, caeruleipennis Laf. auquel de Marseul a malheureusement pensé de la réunir (Mon. Anthic. p. 242) sans connaitre ni types ni insectes, voisine plutôt de F. pedestris Rossi. quant à la forme. Elytres d’un noir bleuâtre à épaules nulles, prothorax rouge, tête, antennes et pattes en majeure partie noires. Formicomus leporinus Laf. (1) de Cayenne et Fernambuc. Espèce remar- quable par sa forme, son prothorax bilobé, long, étroit, le corps hérissé de longs poils. Long. 2 1/2 à 3 1/4 mill. Tantôt à coloration générale foncière d’un testacé rougeâtre, tantôt en majeure partie obscurcie avec des bandes plus ou moins nettes aux élytres (type et var. confusus). Antennes plus grèles chez l’exem- plaire plus foncé de Fernambuc que chez les autres avec les derniers articles minces, allongés, un peu plus clairs. LL Anthicus Reitteri Pic, de Syrie. Anthicus v. Leveillei Pic, de Sardaigne. Anthicus versicolor Kiesw. Sous ce nom j'ai trouvé deux formes, l’une de Madrid allongée, est celle figurant dans les collections sous le nom de versi- color Kies. l’autre est plus petite, plus courte, plus élargie, moins atténuée en arrière, je pense que c’est la 9. Anthicus Lethierryi n. sp. Grand, assez allongé, hérissé d’une longue pubes- cence claire, d’un testacé rougetre avec la tête obscurcie et des taches noiràtres, anx élytres. Tète courte, large, tronquée, à ponctuation assez forte, écartée avec les antennes fortes, très élargies et un peu rembrunies sur leurs derniers articles. Prothorax court, bien dilaté arrondi en avant, à peine élargi et rebordé sur la base, convexe, à ponctuation forte, écartée. Elytres à côtés presque parallèles, atténués et arrondis à lextrémité, les épaules étant obliquement arrondies, ; offrant une ligne enfoncée bien marquée vers la suture, à ponctuation très forte | et écartée, ils sont d’un testacé rougeûtre marqués sur chaque élytre d’une petite tache humérale antérieure, d’une tache médiane externe en carré, d'une 4 (1) Une race trés voisine de cette espèce est le shrangulatus Deyr. in, lit. qui en diffère par la forme moins étroite, la 2 coloration plus foncée des élytres, ceux-ci d’un brun noirâtre avec une tache humérale postscutellaire et une bande oblique médiane peu marquée, rougeâtres et surtout la tête plus courte, plus sensiblement diminuée et bien arrondie en arrière. Long. 3 mill. du Chili (coll. Pie, ex. coll. Achille Deyrolle.) à z ne. _ REVUE LINNÉENNE je 3e suturale commune triangulaire près de l'extrémité d’un noir brunâtre. Pattes claires, longues. Dessous du corps téstacé avec le pygidium long, rembruni. Long. 3 1/2 mill. Zanguebar. Je suis heureux de dédier cette espèce à la mémoire de son ancien possesseur. Espèce assez particulière d'aspect, avec la tète tronquée. le prothorax court, large en avant mais non déprimé en dessus, la longue pubescence dressée, la forme allongée. On peut la classer dans le voisinage de Anthicus setosus Laf. groupe de l’européen À. 4-quttatus Rossi. | Anthicus aequinoctialis Laf. du Brésil. Anthicus trifasciatus F. de Cayenne. Chez cette espèce les deux derniers articles des antennes plus le terminal sont d’un blanc jaunâtre. Anthicus hamicornis Mars. de Misserghin. Anthicus bifasciatus Rossi var. de Cayenne. Anthicus v. barbarus Pic, de Philippeville. Anthicus semicinctus Desbr. types de Desbrochers (Op. Ent. 74-75 p. 48) Rare espèce dans les collections. Le o* parait offrir une coloration plus foncée que 9 avec le prothorax presque entièrement noir, les élytres ñoirs à l'extrémité et plus ou moins triangulairement sur la suture en avant. Anthicus Brisouti. Desbr. et v. incisus Baudi de St-Sauveur. Anthicus (Microhoria). tumidipes Mars. de Batna et Miliana. Anthicus v. opacus Rey, du Mont-Cenis. Anthicus Chobauti Pic, de Bou Saàda. Ochtenomus obseurus n. sp. Assez petit, peu allongé, entièrement d’un brun noirâtre avec les antennes et pattes testactes, les premières peu épaissies à l'extrémité. Tète peu longue, large, bien arrondie en arc en arrière, un peu plus large que le prothorax, légèrement déprimée au milieu surtout entre les yeux, à ponctuation assez forte. Prothorax modérément long, à peine dilaté en avant du milieu. Elytres environ une fois plus larges que le prothorax avec les épaules arrondies ainsi que l'extrémité, à ponctuation modérément forte, rap- prochée, dessous du corps testacé. Long. 2 2/3 mill. Zanguebar. La coloration générale uniforme et foncée sépare'a facilement cette espèce ; sa coloration la rapproche de certaines variétés obscurcies du fenuicollis Rossi. ces derniers ont la tête moins large. Une autre race d’Ochtenomus africain est le nigronotatus Pic in. lit. voisin de unifasciatus Ros. mais avec une coloration noire plus étendue sur les élytres, cette coloration remontant extérieurement jusqu'aux épaules et ne laissant en arrière qu'une tache postérieure claire; prothorax et tête noirs; pattes et an— tennes testacées avec les derniers articles très élargis. Long. 8 mill. Abyssinie. On peut le considérer comme variété seulement de O. unifasciatus Bon. Maurice PIC. » { de n 4 \ REVUE LINNÉENNE 21 LES MARIAGES DES FLEURS L'auteur du poême le fait précéder de quelques notions préliminaires, nous en donnons la traduction. La Plante est un corps organisé qui, dépourvu par lui-même de mouve- ment, tire sa uourrilure d’une racine, naît, croit, et peut se multiplier de _ différentes manières, soit qu'il s’attache aux rochers cachés au fond de la mer, comme le corail (1) ; ou sur des pierres, à la surface de la terre, comme les #nousses ; soit qu'il erre dans les eaux, comme le Sératiotes sur le Nil; ou qu’il sorte de la terre, comme le Rosier ; soit qu’il naisse sur les arbres, comme le Gui du chêne, ou sur les crânes des suppliciés qu’on expose, _ comme l’Usnée (2), ou sur des peaux moisies, comme le fait voir le micros- cope ; soit enfin qu’il vienne dans l’air humide, comme les oignons et les Batates (3). On définit la Racine un amas de canaux recevant le suc nourricier ; les uns le portent, par la pression de trachées oscillatoires, dans toutes les parties de la plante ; et les autres le rapportent à la racine par une conti- nuelle circulation (4). Le Tronc dans les arbres et la Tige dans les Herbes servent à porter et à : nourrir les branches, les feuilles, les fleurs et les graines. Le Calice est l'enveloppe ordinairement verte de la fleur. Les pétales sont les téguments colorés des fleurs. Les Etamines (Stamina) sont des gaînes de forme cylindrique, renfermant les vaisseaux polliniques. Elles se renflent ordinairement à leur partie supérieure eu boules aplaties, ou petits sacs qu’on appelle anthères. L’ovaire est la poche où se tiennent les ouules ou germes ; il peut n’y en avoir qu’un seul, ou il peut en contenir plusieurs. , (1) L'auteur classe le corail dans les plantes. « Pendant longtemps on le considéra mème comme une pierre ; mais la faculté de grandir que lui avaient reconnue les pêcheurs lui faisait attribuer quelque chose de la nature végétale. Or, au commencemet du siècle dernier, un natura- liste italien, L. de Marsigli, ayant placé dans de l’eau de mer une branche de corail qu’on venait de pêcher, la vit se recouvrir de petits corps blancs, étalant huit petits bras dentelés, semblables à des fleurs. Dès lors, le corail fut déclaré une véritable plante. Mais, quelques années plus tard, un Français, Peyssonel, déclara que ces prétendues fleurs étaient autant de petits animaux. Grand émoi, discussions, querelles mème, Réaumur et Pernard de Jussieu prirent parti contre Peyssonnel ; et cependant, Peyssonnel avait raison. » Tout le monde sait aujourd'hui que le corail fait partie de l’embranchement zoolowique des Cœlentérés, classe des Coralliaires. (2) L’Usnée est un genre remarquable de Lichens, croissant sur les rochers, les bois et les écorces. (3) La Batate est un Couvolvulus, originaire des Deux-Indes, dont les racines poussent des tubercules plus ronds que longs, et d’un jaune plus ou moins rougeâtre, Ces tubercules sont farineux comme la pomme de terre, et leur saveur en est infiniment plus délicate. Cuits sous la cendre, ils offrent une nourriture très saine. À (4) La Racine est la partie du végétal enfoncée ordinairement en terre et servant à la fixer et à puiser dans le sol les éléments nécessaires à sa nutrition. Son rôle est triple ; c’est un organe de fixation, de respiration, d'absorption et d’excrétion. = a + 22 REVUE LINNÉENNE, Le style (Tuba) est un appendice cylindrique, placé sur l'ovaire, et s’élar- gissant à sa parlie supérieure en forme de frompe (1). Le Placenta est un viscère glanduleux placé très près sous Povaire, et d’où émergent tantôt un seul canal, tantôt plusieurs, en forme de cordons ombili- caux, destinés chacun à se distribuer aux ovules ou embryons, et à s’y attacher (2). La Graine (semen) est l’abrégé de la plante, comme le montre le micros- cope dans les oignons des Tulipes et dans les glands du chêne (3), La radicule du germe ne diffère de la racine de la plante que par sa petilesse. La Tigelle (pluma) est le petit tronc ou la petite lige de la plante, avec ses appendices (4). | Les mamelles (mammæ) sont deux viscères glanduleux, communiquant d’un côté avec la radicule, et de l’autre avec la tigelle, dans lesquels le suc porté par la racine se filtre et se purifie, pour devenir plus propre à nourrir l'embryon (5). Celui-ci ayant une fois commencé à voir le jour, ces deux viscères se changent en deux feuilles semblables entre elles, mais différentes de celles qui doivent naître dans la suite. Elles nourrissent la petile plante encore trop délicate, mais dès qu’elle a grandi et qu’elle est capable de digé- rer les sucs elle-même, ces feuilles tombent toutes deux. La fleur, à proprement parler, n’est autre chose que l’organe de la Géné- ration ; elle est #d4le, si elle a des étamines ; femelle, si elle a des ovaires ; hermaphodite si elle a les deux organes réunis. La fleur possède un calice ou n’en à pas. Dans le premier cas, elle est complète ; dans le second, elle estincomplète (6). Elle est apétale ou pétalifère ; cette dernière peut être #onopétale ou polypétale. L’une et l’autre sont régulières ou irrégulières, simples ou composées. Celles-ci sont à fleurons, ou à demi-fleurons, ou mixtes, c’est-à- dire radiées. ; Telles sont, mon cher Denis, les notions dont j'ai cru devoir faire précéder celte lettre, de peur que quelque terme, plus familier aux Bolanistes qu’au reste des hommes, ne t’arrêlât. J’ai aussi, çà et là, et à leur place, donné des (1) « Cet élargissement en forme de trompe » prend le nom de stigmate, et sa forme est des plus variables. Le stigmate est composé de cellules allongées, laissant entre elles de nombreux méats : les plus extérieures de ces cellules forment à la surface des saillies plus ou moins grandes, nommées papilles. Cette surface est toujours dépourvue d’épiderme, et lubréfiée, à l’époque de la fécondation, par un liquide visqueux. | (2) On appelle placenta où tissu placentaire la portion de la surface du carpelle qui donne attache au funicule ou cordon supportant chaque ovule. (3) L'auteur, en donnant ici le nom de semence où de graine à l'oignon de la tulipe et au gland : du chène, confond deux choses bien différentes l’une de l’autre ; l'oignon de la tulipe est un bulbe, et le gland est une graine, (4) L'auteur se sert ici du mot p/uma qui n’a pas ce sens. La tigelle porte la gemmula à son sommet. (5) Par le mot wamelles, l'auteur entend les cotylédons de la graine. Evidemment, west par analogie. En effet, on appelle cofylédons (de kotulè cavité ou petite écuelle renfermant le ait qui doit nourrir la jeune plante), des organes féculents qui, dans la graine ou l'œuf du végétal, servent de réserve nutritive à la plante, pendant les premiers temps de sa germination. Ce sont les premiers organes alimentaires de la plante. (6) Une ïleur complète comprend quatre verticilles : celui du eu/ice, celui de la corolle, le troisième celui des éfamines où organes mâles, et le quatrième celui des prstils ou organes femelles. . Le D rl és nb: CROSS: /-. ro el REVUE LINNÉENNE 23 exemples, afin que dans tes moments de loisir, si tant est que les soucis du sacerdoce dans lesquels tu as vieilli l’en laissent quelques uns, tu puisses avoir sous la main, et non sans quelque sentiment de plaisir, de quoi étudier et développer ces preuves annuelles du règne de Dicu. Tu connais ces grandes et fortes preuves qui, tirées de la nature de l’âme, dérivées des connais- sances inculquées aux hommes, et du mouvement perpétuel et toujours régulier des corps célestes, demandées à l’étonnante beauté de l'Univers, déduites de Padmirable structure des animaux, venues de la foi aux SS. Livres et confir- mées par le témoignage des siècles passés, proclament à haute voix qu'il y a un Dieu, et n’annoncent jour et nuit autre chose que l’existence de ce Dieu. Pour moi, je me sens touché et fortement ému de l’arrangement et de la beauté qui se trouvent dans les fleurs. Que Dieu, créateur et architecte des fleurs, te conserve longtemps à la Patrie et à ton frère ! Adieu ! LETTRE D'UN FRÈRE A SON FRÈRE SUR LES MARIAGES DES FLEURS Quelle est la nature de l’âme? quelle est la structure de l'Univers ? quel en est le créateur ? autant de questions, mon frère, étudiées depuis mes premières années. Grand et bien doux fut ce travail ! Et je n’ai pas cru qu'il fût inutile, en suivant Descartes notre père, et les traces de Newton, de revenir de nouveau par des routes différentes sur des cieux déjà parcourus. Ayant pour lors médité un voyage que je souhaitais faire dans les cam- pagnes et dans les beaux royaumes de Flore, je manquais de guide. Mais voici que, amené par un bienfait manifeste de Dieu, se présenta aux portes du Jardin de médecine (1) un hôte illustre de ce lieu ; c'était Vaillant (2). Philomèle l’invitait à venir au bois. Dans ses mains, loute espèce de scalpels et de lentilles de verre ; les scalpels, ouvrage de Vulcain, les lentilles, celui de Minerve ; autrefois refusées à Athènes, elles avaient été données à Londres. Avec elles, les rayons dispersés de Phébus apprenaient à se réunir; avec elles, les yeux des cousins, les corpuscules, si petits fussent-ils, augmentaient de volume et se faisaient voir en entier (3). Avec un tel guide, (1) Le texte porte Æorti Machaonii, jardin de Machaon. Machaon, fils d'Esculape, était un célèbre médecin grec, au siège de Troie. L’adjectif Machaontius signifie Relatif à Machaon, et par extension, relatif à la médecine. _ (2) Vaillant (Sébastien), célèbre botaniste, né en 1669 à Vigny, près de Pontoise. mort en 1722, fut aide-chirurgien militaire, puis secrétaire de Fagon, premier médecin de Louis XIV, obtint la direction du Jardin des Plantes, y fut nommé professeur, et entra en 1716 à l'Académie des sciences. Il avait découvert le système sexuel des plantes qui, plus tard, a fait tant de réputation à Linné, Son principal ouvrage est le Botanicon Parisiense, avec plus de 300 figures dessinées par lui : il fut publié après sa mort, aux frais et par les soins de son ami Boerhaave. (Leyde et Amsterdam — 1727}. On peut du reste consulter pour la biographie de Vaillant, Michaud et le dictionnaire de Moréri. (3) Le poëte fait ici allusion aux wicroscopes. Or, on attribue le microscope à un opticien de Middelboury, Zacharias Janseen, qui laurait inventé en 1590. Cet instrument a reçu depuis et surtout de nos jours, de nombreux perfectionnements. re, J Le ENT EN PAU TR ET RE OA RES) ? Pate . Dog or 7 \ (à 24 | REVUE LINNÉENNE ét DAT RE ST PES (Pallas serait le bras droit) j'aurais appris des routes inconnues à Ray (1) et des mystères échappés aux scalpels de Malpighi (2). A peine, en effet, Flore, sa mère, eut-elle mis Vaillant au jour; à peine l'enfant, autour de son joyeux berceau, eût-il senti les zéphyrs jouer avec leurs ailes embaumées, que d’un geste, pour hochets maternels, il demanda des fleurs (3). Plus tard, il conçut de plus grands projets. Tantôt, ce fut pour lui un jeu d’aller dans les jardins dès l'aurore ; tantôt, c’en fut un autre de courir dans les campagnes pour observer les plantes. Il lui plaisait d'aller à travers la pluie, au milieu des neiges, en pleines ardeurs du soleil : si grande élait sa passion de connaître les différentes familles des fleurs ! Pendant qu’à travers les champs, il recueillait et étudiait les fleurs, souvent les Nymphes des forêts, jalouses les unes des autres, le désirèrent pour époux. Mais, à Bossonée (4), jugée digne de vaincre, tu conquis cet honneur, et c’est toi seule qu’il préfèra à toutes. Flore et Vertumne (5) approuvèrent ce choix ; Pomone conduisit les chœurs, et les Zéphirs applau- dirent de leurs doux battements d’ailes. Que la tourbe des anciens, âmes vulgaires, sortes d’esclaves, s'arrête dans ses sentiers qu’elle foule d’un pas docile. Vaillant s’est frayé une route nouvelle ; il a vu avec quel art Gupidon lance ses trails contre les fleurs mêmes, et le premier il a dévoilé les amours des fleurs (6). L’envie qui survit à la mort ne lui reprochera pas que, comme le Geai, il ait essayé de se parer des plumes d’autrui, ou que frauduleusement, il ait violé le tombeau des morts. (4) Ray où Wray (J.), en latin Raïus, naturaliste anglais, né dans le canton d’Essex, en 1625, mort en 1705, professa successivement le Grec, les humanités, les mathématiques à Cambridge, prit les ordres (1660), refuse son adhésion à l'acte d’uniformité (1662), abondonna ses places, fit avec le jeune Fr. Willougby, son élève qui partageait son goût pour l’histoire naturelle, de longs voyages scientifiques en Angleterre, en France, en Italie, en Allemagne. Ray est un des hommes qui ont le mieux mérité de la zoologie et de la botanique. On lui doit un assez grand nombre d'ouvrages. ; (2) Malpighi (Marcel), savant médecin, né à Crémone en 1628, mort à Rome en 169%, enseigna à Bologne, à Pise, à Messine, et fut nommé en 1691 premier médecin du pape Innocent XII. Il se fit une grande réputation par ses recherches anatomiques ; appliqua un des premiers à l'anatomie les observations microscopiques, fit plusieurs découvertes sur l’organisation de l’homme, des animaux et des plantes. On a de lui plusieurs mémoires, tous rédigés en latin. (8) L'auteur fait ici allusion à plusieurs circonstances de l’enfance de Vaillant. Celui-ei annonça en effet dès l’âge de 5 ans, une inclinaison décidée pour la botanique. Il ramassait toutes les plantes qui lui paraissaient les plus belles, les transportait et les cultivait dans le jardin de son père. : (4) Vaillant avait épousé le 14 octobre 1701, demoiselle Françoise Nicole Bossenel, dont il n’a pas laissé d'enfants. (5) Vertumne, Dieu des jardins et des vergers, présidait à l'automne, et’ selon d'autres, aux pensées humaines et aux changements des saisons. ; (6) Vaillant est-il bien le premier qui « ait dévoilé les amours des fleurs » ? nous savons que Pline et plusieurs écrivains anciens connaissaient le sexe des plantes ; et depuis longtemps nos paysans même distinguaient le houblon mâle du houblon femelle, ainsi que le chanvre et quelques autres plantes. Ils n’ont pu se refuser à l'évidence qui leur démontrait que certains pieds portaient des fleurs sans graines, et d’autres des tleurs et des graines, mais différemment contigurées. En tout cas, parmi les modernes, on ne peut nier que ce soit Vaillant qui le premier ait travaillé sur ce sujet ; et il existe de lui un mémoire où faisant voir ce qu'il appelle les défauts et l'insuffisance de la méthode que Tournefort avait adoptée, il montre clairement qu'il faut recourir aux caractères sexuels pour bien classer les plantes. Linné ne l'a érigé en système que plus tard, puisque c’est en 1730 qu’il conçut la première idée de sa classification. (A suivre). Ed. JACQUART. Lyox. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQuyT, rue Ferrandière, 18. Le us ni 0, ,40. Grand assortiment de macro- lepidoptères frais et bien préparés # des PE très modérés. Sur demande j’envoie la liste franco. Pi: _ Lis _ Léopold KARLINGER Ds _WIEN (Autriche) I1/5 Brigittaplatz, 17 AP CRE à OUVRAGES A DISPOSER ER =: : . Par M. CI. Rey ape NE À = 5% PR À ——— HISTOIRE ! NATURELLE DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE es par Foudras, ANRT PISTE TC à BL APP ES Cr A ER EUR PRESSE QUE LR QE 4 » ipennes (Lampyrides, Té léphorides) par Mulsant, 1 vol. in 8° 431 P; 3 pl. (éd sbbtee) SOL Os é s Fos ipèdes (Cébrionides) et Brévicolles (Dascillides) par Rev 1 vol. in #e, 124 p. 5 pl. 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LUN où 4 » ycro péplides, Pons tar eu ovol ani 220 %prrs plus, 0 QUE NOR 4 » PUNAISES DE FRANCE | ides, etc. par Mulsant, 1 CRT AH Es OT) ARR EN PRE PAR TEE EEE ONE Se 3 eat nivo mer 8e ps a plis Lu UNIT, LUN SU Ne EUR EE éides à Mulsant, 1 AU NET A APE ES SORESE RSR SE RE POP RARE TRE 2 » RU OPUSCULES ENTOMOLOGIQUES LR: Par Mulsant : 4: Description de 80 ont de Coléoptères, 4 biographies, 192 p. 3 pl. +. . . . . . . . . . 3 > NN ———— : , En vente chez l'auteur : M. CI. Rey, 4; place St-Jean, yon: — 0e eh rare DE ire Correspondenz - Central - Bureau. NTE : Coléoptères d'Abyssinie, rares ou P Quiconque s'intéresse à l'association internationale 5 see qe se “ya de correspondances, s'adresser à M. Otto, Leip;ig- Le re es ef Cérambycides du globe Plagwist, Moitkestr. 8. Hits Coléoptéres des Slychelles, Chine, |: + 24 PURES, ; Congo, Algérie, etc. Insekten-Bôrse, Central-Organ zur Vermittelung An é THÉRY, Saint-Charles par Philippe- von Angebot, Nachfrage und “Tausch. 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Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l'entomolog tir une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et $0 à So annonces d'éc Numéro specimen gratis et Mio ité Lvon..— [mp. Lith. et ÉA gi Fred rue Ferrandière, 14 LS "4 it +34 2 : Descriptions de Rhytirhinides, par Maurice Pic. | ares +47 ” É s “4 + EAN -Onzième année. — N°$ 123 et 124 Mars et Avril 18095 PAL ÉCHANGE Revue Linnéenne FONDÉ PAR LE DOCTEUR JACQUET ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE Gontenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle COMITÉ DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU “ A. LOCARD D’ ST-LAGER L. Sonthonnax, Directeur. 9, Rue Neuve, — Lyon. res el Histérides. Longicornes. Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, A. Montandon, à Bucaresr (Fizarxre) (Roumanie). Fé»p- Harpalus, Feronia. tères, Hétéroptéres surobéens et exotiques A. Chobaut, D", à AviGnon. Anfhicides, Mordellides, Rhipi- Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthi- Dhorides, Meloides et Œdemerides. cides du globe. à J. Croissandeau, 15, rue du Bourdon blanc, ORLÉANS, Pse/a- J.- B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, LYON. Curculionrdes. Phides et Scydmenides. A. Riche, 0, rue St-Alexandre, Lyon. Fosses, Géologie. L. Davy, a Foucère par CLess, (M.-et-L) Ornithologie. N. Roux, 10, rue de la République, Lyon. Bofanique. Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours. A. Sicard, mèdecin aide-major à Tesoursoux (Tunisie), Cccr- Indre-et-Loire), (Curculionides d'Europe et circa. nellides de France. @œ Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Æydrocantha- | J. Minsmer, capitaine au 142 de ligne, a MONTPELLIER, | A. Dubois (à V£RsSAILLES). | L. Sonthonnax, o, rue Neuve, LyoN. Ænfomologie et Conchy- Lamellicornes. : | livlogie générales. A. Locard, 58, quai de la Charité, Lyon. Ma/acoivgie fran- Valéry Mayet, à MoXTPELLIER. çaëse, (mollusques terrestres, d'eau douce el marins). A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Hel- Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyox, Géologie. minthes. << - N° 123 N° 124 Remarques en passant, par C. Rey. (Suite) Remarques en passant, par C. Rey. /Swife.) Notices conchyliologiques, swr les Helix du groupe de Description de Longicornes d'Arménie et régions l'H. inchoata, par A: LocaRp. voisines, par Maurice Pic, Statistique Minéralogique et Pétrographique des Mœurs et métamorphoses d’insectes Créoceris mer. | YOches de la chaîne du Mont-Blanc et des digera, Linné et Cassida viridis, Fab. Plinus fur, Linné. montagnes environnantes, par V. Payor. Agabnus guttatus, Payk. Omalium rivulare, Payk. par le cupi- : taine XAMBEU. | Mœurs et Métamorphoses d’insectes, Agrivles picipen- | s” « . ….… tai ‘a Statistique Minéralogique et Pétrographique des nis Bach. par le Capitaine XawBxu roches de la chaîne du Mont-Blanc et des x montagnes environnantes. par V. Payor. | Le Monde des Plantes, par X. - Catalogue des Coléoptères du département de Une nouvelle plante pour la Flore Lyonnaise, par l'Ain, par F. GuiLLEBEAU (Suite). E. LARDIÈRE et N. Roux. ADMINISTRATION, ABONNEMENTS & ANNONCES Lyon, Rue Férrandière, 18, Imprimerie L. Jacquet Prière d'envoyer les annonces et autres communicahions avant La continuation de l'envor du Fournal, tient heu de reçu. Le 1er du mors. L'auteur de tout article publié dans le Journal, aura droit à 10 exemplaires de l'Echange. Tout 'ce qui concerne la rédaction, les annonces gratuites et Toute demande d'abonnement dans Le courant de l'année entrainera l'envoi des n% parus de la meme années Adresser Les réclamations concernant l'envoi du Fourna : 4e À US et le montant des annonces et des abonnements à M. L. Facquet, renseignements sur les annonces non suivies d'adresse doit être envoyé à M. L. Sonthonnax, rue Neuve, 9, Lyon. LL ra Ne dre sf «pce VA re : — NN ——— France, un an,w4 fr. — Union postale, 4, 60. — Pour les instituteurs et chefs d’instinutions, 8 fr.. Le numéro pris séparément 0,80 cent. PAR 2 # REVUE LINNÉENNE à cinq de d’ annonces dc pourvu que ces annonces ne présentent M pes un caractère commercial. : FE 2 : : e LATE { nn Val \ ———_——_———————————@ ——û_———"——————-——— AE envoyé à la rédaction. | | AU 24 1 Les manuscrits ne sont pas rendus. COS SUV. ic tr AUS F2 La publication des manuscrits reçus après le 4 de chaque mois est renvoyée au mois suivant. ÉLIRE EANRES RE Species des Hyménoptères tie et d'Algérie, par + 0 ANDRÉ. Tomes Jet: ITS non reliés, Hors DR RNREES se 25 fr, RS RE et description Chenilles et Lépidoptères in dits, par P. MILLIÈRE. 2 volumes reliés, le premier contenant les 6 premiers fascicules de son Iconographie, le second, les. livraisons 11 à 35. Nombreuses planches d'une perfection & us eten parfait état, prix.i.:522"0 SENTE UMEETE DE a 50. Annales de la Société Ténnbon te de Lyon. corse I a XX, XXII Fe XXVI à XXX. En tout 26 volumes dont 18 reliés, prix. -. 100 D fr. Fate Nous rappelons que ces annales nb les travaux de P. MILLIÈRE, avec planches coloriées ; es Monographies des ; Mollipennes, Dasytides, Rostrifères, » Angustipennes, etc, etc. “dés Mulsant et Rey. JEU re RAROR TE AUTRES Les Brévisennes Lo er Rey. re RS te : Les Altisides de Foudras et de nombreux autres travaux a LH TRE SENS AT FRS RAR S SRE É y LA Y, EX à FA ue S'adresser à es É SONTHONNAX LYON - nc Rue Neuve, rer LYON 0 de ju et SE à * y ND AE 2 "= "OZ Re AE otage it nue ce, duccte. cé at à 20h 7 ‘e Gui “UN9-423 PP AL EC LOPMAUR S CAE ER, + Chats * d'« ème année. « n LI L REMARQUES EN PASSANT par C. Rey Lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 26 novembre 1804. CURCULIONIDES Suite), TRIBU DES ERIRRHINIDES (Suite). Sibynes primitus Hbst. — Quelquefois la tache rousse envahit entièrement les élytres, moins le calus huméral qui reste pâle ‘ochra- ceus R.) Les Sibynes primitus, variatus Ch. . phaleratus Sch., Sellatus Lac. et dorsatus E cents CT Pt at à rares R. semblent, par ia disposition de leur tache, provenir d'une même souche, car on en re- trouve plus ou moins les vestiges. Sibynes attalicus Sch. — Dans la variété cupreus R., la couleur cuivreuse domine. — Ers Mt. Sibynes densatus R. - Ici les élytres sont presque entièrement d’un gris tomenteux mat. Cette espèce paraît voisine de tibiellus Sch. — Lyon. , Siby nes tibialis Gy1. — Je rapporte ici cette espèce avec doute. Elle est moindre que … canus Hbst., avec les tibias ou au moins les _ larses roussâtres. —- Lyon. Acalyptus carpini Herbst. — La var. sericeus Gyl. est d'un roux obscur ; la var. alpinus Vill. (rufipennis Gyl.) a l'extrémité _ des élytres largement rougeâtres. — Sur les _ Salix purpurea et viminalis. Pachytychius sparsutus OI. — Varie beaucoup de taille et de dessins. — Sur les .. Genêts. _ Pachy ty chius squamosus Gyl. -- Chez les immatures la couleur est entièrement rousse. Le P. hordei Brul. est parfois considéré Mars 1895 ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE comme une variété à taille beaucoup plus avantageuses. Grèce. Smicrony x cyaneus Gyl.— Se trouve dans les bulbes de Phelipæa lutea. — Fr. mér. (1) | Smicrony x puncticollis Tourn. — Peut- être une variété de cœcus Reich. (politus Boh.?) Elle est plus grande, le prothorax est un peu plus large, un peu plus fortement ponctué. — Montpellier, Villié-Morgon. Smicrony x marmoratus R. — Un peu plus oblong que Reichei Gyl., à ponctuation de corselet plus rugueuse et à vestiture des élytres reléguée par grandes taches sur les côtés. —— Fr, mér. Smicrony x rugicollis R. — Cette espèce, une des moindres, a le prothorax presque granuleux,.—- Lyon, Villié-Morgon, Tournus, Provence. Smicrony x nebulosus Tourn. — Encore moindre que rugicollis, de couleur plus obscure, à vestiture formant des lignes longi- tudinales. — Villié-Morgon, Fréjus. Phytobius spurius R. — Paraît avoir le corselet plus long que comari. Peut-être le muricatus Bris. ? Phytobius notula Germ. (4-tuberculatus F.) — La variété fibialis R. est moindre, avec les tibias notés d'une tache noire. — Suisse, Anoplus plantaris Naez. (depilis Thoms.) — Varie par la sculpture, à prothorax avec ou sans carène, à élytres plus ou moins for- tement striés-ponctués, surtout dans les échantillons de la montagne. Orchestes quercüs Lin. — La pubescence est parfois plus ou moins obscure. Orchestes scutellaris F. — La variété se- mirufus Gyl. a le prothorax pius ou moins noir, — Suisse, Néris. Orchestes rufus OI. — Quelquefois les soies redressées de la base des élytres sont (1) Les Smicronyæ, bien que nuisibles aux végé- taux, rendent au contraire, de véritables services, car leurs larves produisent des galles sur les tiges des Cur- cutes, si préjudiciables aux trèfles, luzernes, etc, 1% Ru RRRCES ANUS cn RAT Gore © REVUE LINNÉENN plus longues et plus obscures. — Seillans (Var). E Orchestes alni L.— Les taches des élytres varient de grandeur. Quelquefois isolées, d'autres fois tout à fait nulles (saltator F.) — Sur l'Orme. Orchestes irroratus Ksw. — Cet insecte est très voisin de pilosus F. Il n'en diffère que par sa pubescence plus rousse et par sa tache scutellaire peu tranchée. — Fr. mér., sur le Chêne-vert. Orchestes fagi Lin. — Quelquefois la pu- bescence est un peu plus apparente. — Lyon, sur le Chêne, sur le Hêtre. Orchestes cinereus Chev. — J'ai vu un échantillon à taille un peu plus grande et à pubescence tirant sur le roux. Orchestes tomentosus OI. Le plus petit de tous, vit en Provence sur la Zavandula stæchas. J'en ai un de Lyon. Orchestes iota F. — Une variété absens R. a la tache scutellaire complètement nulle. Orchestes ery thropus Germ. — Quelque- fois le corselet est de la même couleur que les élytres (similicollis KR.) Orchestes tricolor Ksw. —: Quelques au- teurs en font une variété d'erythropus, dont il diffère par sa couleur foncière rousse. — Fr. mér., sur le Chéne-liège. Orchestes salicis L. — Varie beaucoup pour la taille et pour les taches des élytres, qui sont parfois effacées. Orchestes stigma Germ. — Le point blanc de l’écusson est souvent à peine distinct. Ramphus flavicornis Ch. — La var. im- pressus R. a le corselet plus ou moins im- pressionné sur le dos. Orthochætes insignis Aub. — Elytres gé- néralement tachés de noir, à soies rabattues en arrière, au lieu d'être longues et tout à fait redressées comme dans setiger. Baris spoliata Boh. — Les taches des élvtres sont parfois effacées. — Collioure, sur Camphorosma monspeliense. Baris picina Germ. ‘laticollis Mrsh.) — Varie beaucoup pour la taille. La var. sub- tarsalis R. a les tarses un peu roussâtres. — Racines de choux. Baris cærulescens Scop. — Varie pour la couleur qui est bleuâtre ou verte {chloris Pz). et pour la ponctuation du corselet qui est plus ou moins forte. — Sur les choux. — La ponctuation des interstries est quelque- | fois bien évidente. (punctata Gy1.). Baris T. album Lin. — La variété pusio Boh. est plus grande et revêtue d’une pubes- cence blanche plus évidente. — Dans les marais. (A suivre). NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXXI . . SUR LES HELIX du GROUPE de l'A. inchouta L'AHulix inchoata de Morelet, du Portu- gal, forme comme on le sait une sorte de passage entre les espèces du groupe de l'A. nemoralis de Linné et celles de lP/Z. fruticum de Müller , il participe, en effet presque également de ces deux types ; ce- pendant ses caractères sont tels qu'il con- vient de le classer dans un groupe à part. Mais il importe de remarquer que lon x quelque peu abusé de cette spécification en réunissant sous ce même nom plusieurs formes absolument distinctes. Il nous sem- ble qu'il y a heu de faire pour cette forme ce que Bourguignat a si judicieusement fait pour l'A. fruticum par exemple, en dis- tinguant du type plusieurs autres espèces bien caractcrisées et bien définies. Il ext certain que si l’on s'en tient uni- quement à la coloration ou. au mode d’or- nementation, toutes les espèces que nous allons signaler ont un faciès semblable ; mais alors nous demanderons à en rappro- cher certaines formes du groupe de lÆ.ar- bustoruim qui ont également cette mème coloration et cette mème bande ornemen- tale. Mais il est bien certain que si l’on fait abstraction de ces caractères purement ac- cessoires et que par exemple on vienne à rencontrer ces formes à l’état fossile, on n'hésitera pas, nous en sommes convaincu, à les toutes distinguer spécifiquement comme nous allons le faire. Nous établi- Baris abrotani Germ. (picicornis Mrsh.) | rons donc les cinq formes suivantes : _ Helix inchoata, Morelet. — H. inchoata Morel., 1845. Moll. Port., p. 70, pl. VII, fig, 1, — Hidalgo, Catal., pl. XV, fig. 149-151. — Rossmässler, /conogr., V, fig. 1197. Nous prendrons naturellement pour type du groupe la forme décrite et bien figurée . par Morelet. Nous n'avons donc pas à re- venir sur cette description. Ce type est sus- ceptible d'assez nombreuses variations. Nous distinguerons des var. ex-forma mi- nor, depressa, inflata, globulosa, ete, toutes bien distinctes. La forme figurée par M. Hidalgo est précisément une de ces var. depressa. Quant aux var. ex-colore, Morelet en a signalé plusieurs bien carac- térisées que nous admettrons avec lu, avel- lanacea subtus olivacea, lutescente, omni- no lutea, albicante, ultimo anfractu dua-. bus fasciis fuscorubescentibus ornato. Cette espèce vit dans tout le Portugal, plus volontiers dans la région monta- gneuse, au pied des genèêts et des arbres épineux: Lisbonne, Algès, Leça da Palmeira Setubal y Arrabida, Cintra, Oporto, Ama- rate Coimbra, Porto, Famalicao, Praiïa da Granja, Ericeira, Sernache, etc. Helix Puulinoi, nov. sp. — Coquille de taille assez faible, d’un galbe conoide-glo- buleux, très conique en dessus, très bombé en dessous. Spire haute, composée de six tours convexes, à croissance lente, très ré- gulière, très progressive, le dernier tour cylindroïde, bien arrondi à sa naissance, s'élargissant à peine vers l'extrémité, très renflé en dessous, d'abord lentement et progressivement déclive, ensuite brusque- ment tombant, mais sur une faible lon- gueur, tout à tait à l'extrémité. Suture bien marquée. Ombilie extrèmement petit, non évasé, en partie recouvert par le déve- loppement du bord columellaire. Ouverture bien oblique, assez fortément échancrée ar l’avant dernier tour, exactement circu- aire; péristome simple, faiblement ren- versé sur l’ombilic, à la naissance du bord columellaire accompagné d’un léger bour- relet interne blanchâtre ; bord supérieur court, le bord columellaire et le bord ex- terne tous trois à peu près également arqués. Test solide, un peu mince, assez brillant, d'un jaune pâle, avec une étroite bande . médiane brune continue, visible seulement À : au dernier tour, souvent avec une zone _ suturale étroite et plus pâle, le tout orné . de stries longitudinales flexueuses, fines, _rapprochées, assez irrégulières, bien accu- sées vers la suture.— Dimensions : hauteur Fe REVUE LINNÉENNE e totale, 17 millimètres ; diamètre maximum 19 millimètres. Cette forme diffère du type ou de n'im- porte quelle variété du véritable J.2rchaota par sa taille plus petite;par son galbe beau- coup plus globuleux-conique ; par sa spire plus haute ; par ses tours à croissance plus lente, plus serrée ; par son dernier tour plus gros, plus cylindroide, plus bombé en dessous ; par son ombilic encore plus étroit en partie masqué par le développement du bord columellaire ; par son ouverture plus petite, plus oblique, à profil presque exac- tement circulaire, etc. Nous sommes heureux de dédier cette forme nouvelle à M. le professeur Paulino d'Oliveira, de l'Université de Coimbra, qui nous à communiqué bon nombre d’échan- tillons de sa région. En dehors du type tel que nous venons de le décrire, ilexiste des var. najor, minor, elevala, depressa, globulosa, etc., qui se définissent d’elles- mèmes. Toutes ces modifications dans le galbe de l'A. Paulinoi, étant donné son caractère essentiellement conoïide-globu- leux, se distingueront toujours facilement de toutes les variétés similaires de l’Æ.in- choata. Quant aux var. ex-colore elles sont les mêmes pour ces deux espèces. Nous avons observé l'A. Paulinoi dans les stations suivantes, d’après des séries d'échantillons communiqués par M. José da Silva e Castro : Coimbra, Porto, Famalicao, Ericeira, Praia da Granja, environs de Lisbonne. Helix Nobrei, nov. sp. — Coquille de taille assez faible, d’un galbe globuleux-dé- primé, faiblement convexe en dessus, très fortement bombé en dessous. Spire très peu haute, composée de six tours très fai- blement corivexes, à croissance assez rapide, progressive, le dernier tour très gros, sub- cylindroide, beaucoup plus bombé en des- sous qu’en dessus, à peine dilaté et déclive tout à fait à l'extrémité. Suture accusée. Ombilic extrèmement petit, punctiforme, en partie masqué par le développement du bord columellaire. Ouverture oblique, re- lativement petite, bien échancrée par l'avant dernier tour, plus haute que large ; péristome simple, tranchant, accompagné d'un bourrelet interne blanchâtre ; bord supérieur très court et très arqué, bord co- lumellaire court et légèrement réfléchi ; bord externe étroitement subcirculaire. Test un peu mince, assez solide, d’un jaune- paille un peu clair, orné: 1° d'une bande | brune étroite, continue, logée sur le milieu dy: 4? VE à" DORE PR Se 2 | REVUE LINNÉENNE du dernier tour, plus ou moins continue en dessus vers la suture ; 2° d’une seconde bande de même largeur, mais bien plus pâle, logée au voisinage de la suture, et séparée d'elle par une zone plus claire que le fond, s'évanouissant sur les tours supé- rieurs,; stries très fines, vbliques-fluxueuses très serrées assez régulières,plus accusées vers la suture, à peine atténuées en dessous. — Dimensions : hauteur totale, 14 mill. diamètre maximum, 19 millimètres. Cette espèce que nous dédions à M. No- bre, un des naturalistes qui ont le plus contribué à la connaissance de la faune malacologique Portugaise peut être com-— parée. aux 1. in“hoala et Paulinot. On la distinguera de VA. inchoata, à sa taille plus petite; à son galbe moins globu leux; à sa spire bien moins haute, tandis que le dessous est au contraire plus déve- loppé; à ses tours bien moins convexes, et à croissance très rapide : à son der- nier tour bien plus gros, bien plus bombé en dessous ; à son ombilic plus étroit, plus masqué, à son ouverture plus petite, plus échancrée, plus haute que large. (Hauteur 12 millimètres, diamètre maximum, 10 millimètres) etc. Nous comparerons notre nouvelle espèce ovec le 1. Paulinot ; elle s'en sépare ; à son galbe bien plus déprimé, sa spire étant beaucoup plus surbaissée, tandisque le des- sous de la coquille est encore plus renfié ; à ses tours à croissance plus rapide, bien moins serrés, à profil moims convexe ; à sa suture moins accusée, à son dermer tour moins cylindrique, moms développé en dessus et plus renflé en dessous ; à son ombihe encore plus étroit ; à son ouverture moins oblique et non circulaire, ete. Cette espèce présente comme les préce- dente des var. ex-forna assez nombreuses ; nous dstinguerons les var. n4jor, minor, elevala, depressa, etc. Quant au mode d'ornementation, il semble que la forme avec double bande prédomine ; souvent la bande médiane est logée au milieu d'une zone plus päle que le fond du test, de telle sorte que le dernier tour semble orné de six zones colorées de trois teintes iné- gales. à M. José da Silva e Castro nous à envoyé l'A. Nobrei de Coimbra, Porto, Famalivao et des environs de Lisbonne. Helix Goltzi, nov.sp.—Coquille de taille assez faible, d’un galbe très déprimé, très faiblement convexe en dessus, légèrement bombé en dessous. Spire très peu haute, composée de six tours convexes, à crois- sance d'abord un peu lente et progres- sive ensuite plus rapide et régulière jusqu’à l'extrémité; dernier tour comprimé plus convexe dessous que dessus, lentement déclive sur son dernier quart. Suture bien accusée, Ombilic très petit, en partie mas- qué par le développement du bord columel- laire. Ouverture grande, oblique, assez échancrée par l’avant dernier tour, ovalaire- transverse, avec son grand axe presque horizontal, péristome simple, avec bourrelet interne blanchätre ; bord supérieur court et arqué; bord columellaire d’abord très arqué et réfléchi, s’allongeant ensuite dans le He ; bord externe un peu étroitement arrondi. Test un peu mince, assez solide, assez brillant, d'un jaune pàle, orné d’une étroite bande médiane brune continue, visi= ble seulement au dernier tour; stries lon- gitudinales flexueuses, fines, rapprochées, assez irrégulières, plus marquées vers la suture, — Dimensions : hauteur totale, 13 millimètres, ; diamètre maximum, 12 millinètres. Il suffirait déjà de comparer les dimen- sions de cette coquille avec celles que nous avons données pour les espèces précédentes pour en bien faire ressortir l'élément diffe- rentiel. Son galbe déprimé la sépare de l'A. Paulinoi. Comparée à la var. depres- sa de l'A. inchoata notre nouvelle espèce s'en sépare : par son galbe encore plus comprimé ; par sa spire bien moins haute ; par sa région inférieure bien moins renflée, (pour une coquille de même diamètre, PAL. inchoala mesure au moins 15 millimètres de hauteur) ; par son dernier tour bien plus comprimé, moins bombé en dessus et en dessous, plus lentement et plus réguliére- ment déclive à son extrémité ; par ses autres tours à profil plus convexe ; par sa suture plus accusée ; par son ombilic plus petit ;, par son ouverture plus grande et bien plus ovalaire-transverse (hauteur, 9 null., diamètre maximum, 11 millimètres); par son péristome dont les bordssont moins régulièrement arqués, etc. Nous devons encore rapprocher l'A. Gol- tzi de l'A. Nobrei, dont la spire est norma- lement déprimée; mas l’//. Gollzi s'en dis- tingue de suite: à sa spire encore plus plane, à son dessous bien moins renflé ; à ses tours “ plus convexes ; à son dernier tour bien moins gros, bien moins bombéen dessous, plus lentement déclive à son extrémité ; à son ouverture plus grande et bien plus ovalaire-transverse, etc. its dr À bath)... REVUE LINNÉENN 20 Nous dédions cette espèce nouvelle à M. Goltz de Carvalhu, savant zoologiste Portugais. L’AÆ. Golfzi, quoique un peu moins commun que les formes précédentes parait présenter les mêmes variations ex- forma, et ex-colore. Nous la connaissons dans les localités suivantes : Coimbra, Porto, Famalicao et aux environs de Lis- bonne. | : Helix Pochi, nov.sp.— Coquille de taille assez forte, d'un galbe subglobuleux-dé- rimé, faiblement convexe en dessus, bien bombé en dessous. Spire peu haute, com- posée de six tours à profil très peu convexe, les tout premiersà croissance lente et serrée, les suivants croissant bien plus rapidement, le dernier grand, haut, beaucoup plus dé- veloppé en dessous qu’en dessus, lentement et fortement déchve sur le cinquième de sa longueur. Suture très peu marquée. Ombilic petit, un peu masqué par le déve- loppement du bord columellaire. Ouverture très oblique, assez petite, faiblement échan- crée par l'avant dernier tour, exactement circulaire. Test solide, un peu mince, assez . brillant, d’un jaune pâle, orné d’une bande brune étroite et médiane, continue, visible seulement au dernier tour, parfois avec une zone suturale, étroite et plus pâle; stries longitudinales flexueuses, fines, ser- rées, assez irrégulières, plus accusées vers la suture. — Dimensions: hauteur totale, 146 millimètres , diamètre maximum, 21 millimètres. Comparée à VAI. inchoata type ou à ses variétés notre nouvelle espèce s'en dis- tingue : par son galbe plus surbaissé, moins globuleux dans son ensemble ; par sa spire bien moins haute; par son dessous bien plus développé en diamètre ; par ses autres tours moins convexes, mais plus étagés, plus distincts ; à son dernier tour bien moins régulièrement cylindroïde, beaucoup plus développé en dessous et moins con- vexe en dessus, ce qui modifie totalement l'allure de la coquille ; à la déclivité du dernier tour qui est plus longue et plus ré- œulière; à sa suture moins accusée, à om- bilic plus étroit; à son ouverture plus petite, etc. Nous rapprocherons encore l'A. Pochi de l'A. Nobrei; mais il s’en sépare : à son œalbe bien moins globuleux dans son en- semble ; à sa spire à peme plus haute mais moins conique ; à son dernier tour bien plus développé en diamètre, moins haut à sa naissance, plus arrondi et plus dilaté à son extrémité ; à son ombilic moins étroit; à son ouverture régulièrement arrondie et non plus haute que large ; à son péristome plus régulier, etc. Cette dernière espèce que nous dédions au savant malacologiste M. Bofill y Poch, vit à Coimbra, Porto, Famalicao et aux environs de Lisbonne. (A suivre). DESCRIPTIONS DE RHYTIRHINIDES Entomoderus Letourneuxi. Légèrement ovalaire, assez large, à revêtement dense fait d’écaillettes blanchàtres ou jaunûtres variables, les premières cou- vrant surtout les côtés du prothorax en avant et la portion externe antérieure des élytres ; quelques soies claires courtes et espacées sur le dessus du corps. Tête un peu déprimée sillonnée dans son milieu. Yeux grands, bien visibles, sur- montés d'une élévation tuberculeuse. Prothorax transversal bien élargi en avant, peu profondément trisillonné longitudinalement, les sillons latéraux comme faits par la réunion de deux grandes impressions, l’antérieure plus large, avec une sorte de ponctuation grosse, écartée. Elytres courts, convexes avec les épaules assez arrondies, l'extrémité infléchie progressivement diminuée et ar- rondie à côtes peu saillantes, à peine tuberculeuses en arrière et quelques points variables, peu marqués. Pattes courtes, très écuilleuses, plus où moims blan châtres avec les tibias ornés de poils, plus longs sur le côté interne, les antérieurs get PT TE ES ESS PT AE RE RS CRE OP TER E PONS EU PERRET ENS . + AT ET EUN 30 REVUE LINNEENNE. M munis de deux éperons bien saillants, l’externe plus long, et RO Rs de nombreuses épines nettes à leur extrémité. Long. 4 à 4 1/2 mill. Larg. 2. Egypte : Mex (Letourneux in coll. Leprieur). Parait voisin de Entomoderus sabulicola Raf. mais moins large. Je ne crois pas me tromper en classant cet insecte dans la division établie par M. Raffray (Rev. Zool. 1873 p. 382) pour une espèce algérienne des environs de Boghari. E. Letourneuxti rappelle un peu d'aspect structural le wenre £remiarhinus Frm. Rhytirhinus (? Entomoderus) albofasciatus. Grand, allongé, parallèle, à revêtement dense fait d’écaillettes blanchätres ou d’un jaune terreux variables, les premières condensées en une sorte de bande transversale sur le milieu des élytres; des poils dressés courts, sur le dessus du corps. Tête sillonnée en avant sur le rostre. Yeux grands, très distincts, surmontés d’une petite élévation tu- berculeuse. Prothorax transversal, peu élargi en avant, assez arrondi sur les côtés, élevé en carène obtuse transversale en avant, peu profondément trisillonné longitudinalement avec les sillons latéraux terminés en avant, dans une grande fossette transversale. Elytres modérément courts, un peu convexes, avec les épaules anguleusement obliques, l'extrémité infléchie et arrondie en arc, briè- vement tuberculeuse, à côtes peu élevées ornées, surtout en arrière, de tuber- cules écartés, peu saillants ; intervalles assez régulièrement et fortement ponc- tués en lignes. Pattes assez courtes, squamuleuses avec les tibias poilus au moins en dedans, les antérieurs dilatés à l'extrémité et ornés de courts éperons termi- naux avec quelques petites épines. Long. 5 à 6 mill. Larg. 2 1/2 à 2 2/3 mill. Egypte: Aboukir (Letourneux in coll. Leprieur.) Espèce très particulière, me paraissant devoir se placer en tète des Rhytirhi- nus à cause de ses tibias antérieurs armés d’éperons courts, sa forme moins large que l'espèce précédente, ressemblerait beaucoup à celle-ci avec une taille moindre. Rhytirhinus biskrensis. En ovale oblong, noir à revêtement varié de brun jaune et gris avec les élytres présentant une bande postmédiane grisätre, bordée de noirâtre chez les exemplaires frais. Tête nettement sillonnée. Yeux petits, enfoncés, presque entièrement cachés avec un fort tubercule au dessus. Pro- thorax trisillonné longitudinalement, diminué en arrière, peu échancré sur le milieu et présentant comme deux lignes transversales faites de 4 petits tubercules ; un autre tubercule aux angles antérieurs. Elytres à côtes assez régulières, tuber- culées, à peine plus fortement en arriére, la troisième terminée par une protu- bebe moyenne : quelques petits thbereules près de la suture. Pattes fortes avec les tibias antérieurs épais, courts, épineux, légèrement dentés. Long. 4 à 4 1/2 mill. Larg. 1 2/3 mill. environ. Biskra (Pic). Un autre exem- plaire dans la collection Tournier. Voisin des À. atticus Reiche et Asper Allard. Par ses tubercules du prothorax et de l'extrémité des élytres peu sailiants, je ne pense pas qu'ilsoit seulement une variété de la deuxième espèce. Maurice PIC. REVUE LINNÉENNE 1 STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE & PÉTROGRAPHIQUE DES ROCHES DE LA CHAINE DU MONT-BLANC et des Montagnes environnantes Par Venance PAYOT, Naturaliste. AVERTISSEMENT Dans cette statistique minéralogique et pétrographique, je décrirai toutes les espèces ou variétés de roches et de minéraux qu’il m'a été donné de reconnaitre, analysant pour ainsi dire chaque roche en elle-même, puis à chaque sommité du massif qui compose la Chaine du Mont-Blanc, notamment aux différentes alti- tudes du revers septentrional, ensuite dans des parties moins élevées, ou moyennes, enfin dans des régions inférieures du fond de la vallée ; je passerai ensuite à la Chaine des Aiguilles qui ont été déjà décrites en partie dans un pré- cédent mémoire, je ne mentionnerai donc dans celui-ci que celles des roches qui n’ont pas figuré dans le premier. Ayant fait de nombreux emprunts aux re- marquables travaux de MM. Michel Lévy, Duparc, Mrazec, je leur adresse l’ex- pression de ma profonde estime. MINÉRAUX Or en paillettes, que le torrent de l’Aveyron charriait autrefois, ainsi qu'aux mines sur les Contamines. Pyrite aurifère, à Pormenaz. Or et Argent natifs, composant les Minerais des Contamines. Argent à Pormenaz. Graphite de Ste-Marie, dans la vallée de Chamonix. Cuivre pyriteux, des mines de Pormenaz sur Servoz. Cuivre gris terreux : Ste-Marie, Vallée de Chamonix. — Carbonaté terreux, des Mines de Pormenaz-s/-Servoz. — vert antimonial : Pormenaz-s/-Servoz. PR à et 2 SE TO PE NE M EN EN NME pite + AN REVUE LINNÉENNE er oligiste spéculaire et lamellaire : Pormenaz et les Charmoz-s/-Chamonix. — sulfuré cubique, dans les Galeries de Ste-Marie. — spathique, Salvan (Tavernier). — sulfuré magnétique du Val d’'Essert (selon Tavernier). — — blanc ou Sperkise, Grand-Saint-Bernard (Tavermier). — limonite, hydroxidé limoneux ; source ferrugineuse de Coupeau. Magnétite, fer oxydulé magnétique Val Dessert (Tavernier). — cristallisé, Col de Fenêtre à la Pointe de Dronaz (Tavernier). — granuleux : à Pierre-Gaillard, Salvan, (Tavernier). l Molydène sulfuré, sur la cime de l'aiguille du Midi et à droite en descendant le Col du Géant ainsi que dans les rochers qui avoisment le Col. Plomb sulfuré cubo-octaëdrique, Pormenaz. Plomb sulfuré, Mines du Lac à Servoz. — | — argentifère, à Pormenaz. Zinc sulfuré, aux Mines de Ste-Marie au Houches et Pormenaz. Bournonite, Pormenaz, minerais de Ste-Marie. Hématite rouge (ocre rouge) dépôts d'une abondante Source fortement fer- rugineuse à Coupeau au lieu nommé les Eaux rousses. ltabirite, fer spéculaire, Val d’Essert (Tavernier). Nickeline, Nickel arsenical, aux Galeries de Loriaz, sur Valorcine. Titanite, Sphéne où Schorl rouge, Titane oxydé dans le quartz; sous le Chapeau. Titane oxydé, en paillettes aciculaires : aux Mottets sous le Glacier des Bois, dans la Pegmatite du Brévent. Anatase octaédrique, Oisanite, Brookite, Arkansite, dans les roches, sous la Tête Noire. Quartz cristal de roche, assez fréquent sur toute la chaine. — Syénite avec Rule bacillaire, aux Mottets, sous le Chapeau et au Mont du Greppon. — avec Amphibole, base de l’Aiguille du Midi. — chloritoide, Vallée de la Mer de Glace. — tourmalinifère, Bionnasay. — avec fer oligiste spéculaire aux Charmoz. — avec Epidote, Glacier d'Argentière. — avec Fuorine rose, Vallée de la Mer de Glace. — avec litane, Aiguilles Rouges. — avec Adulaire où Orthoclase, aiguille Goûter. — bipyramidal et cruciforme, Mer de Glace. — avec bulle d'air ou goutte d’eau, aux Mottets. — noir tordu, Mer de Glace. — enfumé, Les Courtes, Mer de Glace. — améthyste, Glacier d'Argentière. — - noir encapuchonné d’Amethyste. — laïiteux, Aiguilles Rouges, Flégère. MR : uv CO Quartz en filons, Pormenaz-sur-Servoz. — lydierwou pierre de couche, Pormenar. — amorphe. Barme-Rousse, Tète-Noire. — hyalin conchoïdal, Entremont Ferret. — rubigineux, Pissevache. — _ enfumé de couleur violacée, granitoïde ; Chaine du Mont-Blanc. Jaspe commun avec opale ; torrent du Gibeloux. Fulgurite, grains quartzeux, sableux agglomérés fondu par la foudre (Source d’Arveyron, selon Butley) Opale dendritique, se trouve à trois lieues d’Ivrées sur la route de cette ville à Corgnier, à moitié chemin entre ces deux points: 1ls’en trouve aussi à Botzé au delà du village, dans les ravins de chaque côté du village, ainsi que des fers pyriteux et des Epidotes, Piémontites, Braunites, Marcelines, Man- ganites, Rhodonites, Roméite, Allurgite, Gismondine, Grenatite, Pyroxène, Diopside, Allanite, Mucite, Coccolite, Salite, Augite, Traversellite, tant à St-Marcel qu'à Lanzo (Piémont) Enstatite, Diallagite, Bronzite, Hypersthénite, entrent dans la composition des Euphotides (des Bonnes) près Taninge. Diopside, entre dans celle des Eclogites du lac Cornu. Calcédoine diaphane, forme la brèche avec le jaspe rouge du torrent du Gi- beloux à St-Gervais. Diallagite : Lac Cornu. Anthophyllite : peut se trouver dans les Amphibolites. Pyroxène, entre dans la composition du Porphyre des Bonnes, Amphibolite Hornblende de Saussure, Moraines des Bossons, Torrent des Pellerins, au Nant-Profond. Gramimatite : mêmes localités. Actinolite : Moraines du Glacier des Bois. Asbeste : Nant du Foully, Grands Mulets. Bissolite ; de Saussure, aiguille du Goûter. Béryl, Emeraude, Chrysoberyl, Chrysolite, (Télésie), dans la Protogine des Charmoz et de l'aiguille Noire près le Col du Géant. Corindon harmophane : Vallée d'Entremont, au Nord-Est de la chaine du Mont-Blanc (Tavermer). Triphane où Spodumène, dans la Protogine de l'aiguille du Dru. Grenut Gaxnet, Almandite ; stries rouges de diverses nuances variant du rouge-noir au rouge-violacé, entre dans la composition des Eclogites et des Granulites des Aiguilles Rouges. Zircon grenat à prisme, Jargonite ; se montre nplanté dans la protogine et le Gneiss des Charmoz, Mer de Glace. ldocrase où Vésuvianite, Hyacinthe du Vésuve ; vert olive, brun-verdàtre, vert-pistache ; à été trouvée sous la fontaine de Caillet, chemin du Mon- tanver, au même gisement que le suivant. AUS" n'a" ei Er, à ATARI RER TAGS LAS > NON, 14 È AA). se + 17 à x ae À. 4e. PR TER PE RRSR 2 à ee 34 ; REVUE LINNÉENNE > UN 7 Axinite, d'un violet-brunâtre transparent ; dccompagne les Granites ou Gra- nulites, tapissant des cavités de filonnets de Calcite ou d’Albite. Epidote, Schorl vert, Pistacite, Thallite, Dauphinite, jaune-vert, au Nant Pellerins, à Chamonix, avec Epidote, Chamonite, variété avec de grands cristaux aplatis ayant jusqu’à 2 centimètres de largeur, sur 8 à 10 de long: Dans les rochers qui do- minent le Glacier d’Argentière. Picrosmine, Prisme rhomboidal, se trouve en masses, cristallines bacillaires d'un bsau vert foncé ; Chaine db Mont-Blanc. Zoïsite abonde genéralement dans les schistes cristallins ; est le produit d’altération des Diorites, des Diabases, Gabbros et Amphibolites. . Filonnienne, formant des croûtes en buissons dans les fissures des Protogines, des Moraines des Bossons, de l’Etalaz, sous les Charmoz et aux Petits-. Mulets, de couleur jaune päle verdâtre réunies en amas dans la vallée de la Mer de Glace et au Col du Géant. Allanite, Gadolinite, a été reconnue dernièrement par MM. Lévy et Lacroix dans la Protogine du Mont-Blanc en cristaux assez volumineux d’un brun rougeûtre souvent entourés de grains d'Epidote en cristaux microscopiques peu allongés, souvent terminés, généralement aplatis, de couleur noire, à éclat vitreux, en lames minces d’un rouge foncé où d’un brun rougeàtre dans la Protogine du Mont-Blanc. Biotite ou Mica noir, se présente sous deux formes à lamelles allongées, à contours irréguliers, vert ou brunâtre ; entre dans la constitution des pro- togines du revers méridional de cette chaine. Damourite où Mica blanc à lamelles minces transparentes. Séricite, très voisine du précédent : entre dans la constitution d’un certain nombre de roches des terrains cristallins de cette chaine. C’est un Mica ferrifère de Delesse nacré ou vert poireau, vert, gris, blane. Lépidolite, Mica blanc, entre aussi dans la constitution d’un certain nombre de roches. Cordiérite, Dichroïîte, Saphir d'eau, entre dans la constitution des Gneiss, des Granites, Granulites et des protogines, d’après les récentes recherches de MM. Lacroix et Lévy. Mésolype, en cristaux bacillaires ; a été trouvée dans les moraines du Glacier de Miage et d'Orny. Hypersthène, signalé par M. Favre, dans les roches qui descendent du col de Miage dans le val de Mont-Joie. -Feldspath Anorthite, fait partie de la plupart des roches cristallines de cette chaine ainsi que: Orthoclase où Adulaïre en prisme et lamelles ; Aiguille du Gouter. Oligoclase, blanc grisätre, entre dans la constitution des Protogines. Microcline, en prismes et en grains, dans les mêmes roches. Ca PCT RS Ne VUS La cs A Rte re tot + % HD REVUE LINNÉENNE 35 Labradorite, en prismes et grains, Microlites et Màcles entrant dans la cons- titution de quelques roches du Val Mont-Joie. Anorthose entre aussi dans la constitution des protogines. Albite, en grains et lamelles, hémitropes blanches dans le Calciphyre du col de Bonhomme. | Andésine, prisme et grains, Microlites ; a été indiqué comme ayant été trouvé par feu Alphonse Favre sur cette chaine dans les mêmes roches de Protogines. Haüyne, à été reconnue par M. Favre dans le Macigno alpin des Fys. Saussurite où Jade de Saussure, feldspath tenace, Albite compacte et tenace; vert pàle, grisâtre, du torrent des Pellerins. Pétrosilex, roche feldspathique compacte, sphaerolite à fibres de couleur variable, grise, brunâtre ou rougeâtre; aux Rupes à Valorsine. Tourmaline noire en cristaux assez volumineux dans la pegmatite du Brevent et au Lac Cornu, aux Aiguilles Rouges, du Tour, du Trient, dont les schistes micacés dominent le Col du Tricot et dans le Granite de Valorsine. Fibrolite, de Fischer ou Sillimannite à longs prismes d’aiguilles dans la roche talqueuse jaune du torrent de la Griaz et de Tacconnaz. Titanite, Pictet, ou Pictite, de Säussure ; Titanite sphène, litune silicéo-cal- caire rayonnant de Saussure, en petites plages déchiquetées dans la Pro- > togine du Glacier de Miage, Allée Blanche, Tète Noire et au Brévent ainsi qu à Pormenaz et les aiguilles qui dominent Chamonix et le col du Géant, Mer de Glace. Staurotide, Pierre de croix, a été trouvée à l'aiguille de Gouter. Laumonite, en cristaux allongés bacillares, moraines du Glacier de Miage, descendant du Mont-Blanc. Chrysocole bleue ; cuivre bleu de montagne, cuivre carbonate vert pulvéru- lent, au mines de Pormenaz. à Prehnite, Koupholite, Chrysocol, aiguille du Gouter, col du Bonhomme, Gismondine, moraines de Miage, Allée Blanche. Stilbite, Heulandite, Sphœærostilbite, en cristaux bacillaires aplatis, Glacier d'Argentière et moraines et celui de Miage, Allée Blanche, Brewstérite, Diagonite, morumes du Glacier d’Argentière et Col du Bon- homme. Tale, Stéatite, Pierre ollaire, blanche verdätre, Aiguilles Rouges, Montant- vers et Vaudagne. Glauconite, Chlorophanérite, terre verte des Fys. Serpentine massive, vert noiràtre. Rétinalite serpentine cristallisée renfermant des cristaux de Penninile à Hortaz. À Kaolinite, Kaoln ordinaire, terre argileuse ; ancienne moraine des Thynes, Pinite noire, dans la Pegmatite du Brevent et des Jeurs sur Tête Noire. a PE, Ne frs 7 AT LAN UE , soft Ne 7 Dai da: | < P “* LA Dan PER RPC À 36 ; REVUE LINNÉENNE , Ripidolite : Chlorite en lames hexagonoles ; talc chloriteux tapissant des fentes ; constitue un des éléments de la protogine. Lazulite, Klaprothite : sommet du Glacier de Saleinaz. Apatite, Bionnassay dans le val Mont-Joie et Mont-Dolent. Barytine. des mines du Lac à Servoz, Pormenaz. Ankydrite, La Griaz. Calcite, chaux carbonatée Bionnassay, les Fys — — 7 métastatique, Pormenaz,. — — — manganésifère, Pormenaz. — — — avec fer oligiste, Pormenaz. — — — avec fer oligiste et carbonate, Pormenaz. Aragonite : dans l’Argile, à Bionnassay. Fluorine : chaux fluatée rose ; dans la protogine de la Mer de Glace. — — violette : moraines du Glacier d’Argentière. Pierres foudroyées au soumet de Dôme ou Goûter; de la Louvettes, des Petits Mulets ; elles sont vitrifiées ou cannelées, avec bulles vitreuses. 1 so ah à de. hd pes dei.) à (A suivre). Amara tibialis Payk, * Marlieux. Dytiscus pisanus ap. * Chazay-s-Ain. CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES Elophorus arvernicus Muls. * Nantua. Hydræna sternalis Rey * Gévrieux, Villebois. du Dépa stement de l'A in id. atricapilla Walt, * St-Germain de Joux. id. Sieboldi, Rosenh. * id. Pa FGuebeon (54) Limnichus aurosericeus Duv. * Le Plantay. Parnus striatellus Fairm. * Dans l'Ain. Heterocerus aragonicus Kiesw. Trévoux. Thoracophorus corticinus Motsch. * St-Marcel. Philorinum sordidum Steph. * Le Plantay. dE mnt ds State de ne dt oc tte OR à. ls, 55 D SN ÉD SC SE Sn ) die à À : à CORRIGENDA Agathidium rotundatum Gylh. * Massif de Portes. Olibrus bisignatus Ménet. * Gravière de l'Ain. , Bembidium cribrum __ decoratum, Duft. Antherophagus nigricornis Fab. * Le ROME s id. Normannum L N'est pas de lAin. Tritoma salicis Brist. * Trévoux. id. andreæ Fab. — Bualei Duv. Hister prœtermissus Payk. * Le Plantay. id. rupestre Lin, — femoratum Sturm. Var. Myrmetes piceus Payk. * id. Tachys nana. Gylh. Localité douteuse. Plegaderus vulmeratus Panz. * Nantua. Dyschirius substriatus Dej. N'est pas de l'Ain. Agrilus derasofasciatus Te * Chalamont. Harpalus litigiosus Dej. —— tenebrosus Dei. Anobium tomentosum Muls. * Trévoux. Cis nitidus Herbst. * Nantua. Metœcus paradoxus Lin. * Le Plantay. es dé tu, nn D er, 2 2x ADDENDA Eusomus ovulum Germ. * Valbonne. Anthonomus pruni Desb. * Charnoz. Carabus hortensis Lin. Reculet, Géhin. Tychius pumilus Brist. * Le Plantay. Bembidium fluviatile Dej. * Charnoz. Rhyncolus chloropus Fab, * Colombier. Dyschirius intermedius Putz. * id. Anthribus scapularis Gebler. * Villebois. id. [afertei Putz. id. Bruchus marginellus Fab. * Gévrieux. | id. nitidus Dej. * Villebois. Phyllotreta vittula Redt. * Le Plantay. | Bradycellus Godarti Jacquet * Gévrieux, Longitarsus nantuanus Guilleb. * Nantua. Lyox. — Imp. Lith. et Grav, L. Debuée rue Dani 18. REMARQUES EN PASSANT par C. Rey Lu à la Société Linnéenne de Lyon, le ro décembre 1804. 3 CURCULIONIDES Suite) prru DES CRYPTORRHYNCHIDES Cryptorrhynchus Lapathi L Quel- - quefois les taches blanches sont at ou D: …— moins effacées — Sur les peupliers, les saules. …._ Acalles denticollis Germ. — Je possède un individu bien moindre, à taches obsolètes … (1) — Pyrénées, St-Raphaël, sous les écorces. É Acalles lemur Germ. sulcatus Boh. — Le fallax Boh. n'est guère caractérisé que . par une taille moindre. A calles turbatus Boh. — Varie beaucoup suivant les localités. Le parvulus Boh. est _ seulement de taille plus petite, —_ Acalles crenatus R. — Bien voisin de … variegatus Boh., mais plus oblong, à élytres - fortement crénelés-ponctués. — Menton, en . battant un chêne. Acalles fasciculatus B.(dromedarius Boh. Il y a des variétés assez communes en- ièérement grises. É Mononychus pseudacori F. — Pour moi - le salviae n'est qu'une variété à vestiture grise au lieu d'être noire, se trouvant avec le type dans les capsules de l'/ris pseudo-acorus. Coeliodes cardui Hbst. (guttula F.) Le - coeliodes fuliginosus Mrsh., variant pour n Ja taille et pour les saillies de la tête et du - prothorax ne me paraît qu'une variété de | cardui. _ Coeliodes quercüs F. (dry ados Germ. — . (1) En général, dans ce genre, les taches sont plus _ ou moins obsolètes suivant l’état de fraîcheur. Avril 1805 Quelques exemplaires ont les élytres presque entièrement brunâtres. Coeliodes ilicis Bed. — Distinct par son rostre roux, à sommet rembruni. Cet insecte est commun dans le midi sur le chêne-vert. Toutefois j'en possède un exemplaire du Bugey et quelques autres des environs de Lyon... Coeliodes rubicundis Pk. — Remarquable par ses élytres fortement striés, roux à suture rembrunie, — Bresse, r. Coeliodes 4-maculatus L. {didymus F.) — Varie beaucoup pour les taches des élytres sujettes parfois à disparaître. La variété cru- ralis R. paraît avoir les cuisses plus forte- ment dentées. — Nice. La variété sulcipennis R. est moindre à stries des élytres presque sillonnées, — Lyon. Orobitis cy aneus L. (globosus F.) — Res- semble à une graine de violette, Ceutorrhynchus chalybaeus Germ. — Dans la variété cœrulescens Sch., la taille est plus grande et la couleur plus bleue, Ceuthorrhynchus hirtulus Schüp. — Par- fois la taille est moindre, la forme plus ra- massée, avec les soies noires des élytres mé- langées en arrière de petites soies bien plus courtes et blanchâtres (varius R.) _Ceuthorrhynchus suturellus Gy1. = Quel- quefois la taille est moindre, avec le bleu des élytres plus sombre. Ceuthorrhynchus denticulatus OI. — La tache postérieure de la suture tend à se réduire et même à disparaître. Ceuthorrhy nchus punctiger Gyl.—Malgré la fossette du pygidium, je regarde cette espèce comme une variété du marginatus, ce caractère me paraissant variable. Ceuthorrhynchus rotundatus Br. — Bien voisin de marginatus, cet insecte a une forme plus ramassée et la vestiture plus fournie et plus grise. — Villié-Morgon, Bugey. Ceuthorrhynchus alliariae Br. — Res- semble beaucoup au pleurostigma mais un peu plus grand et un peu plus large, avec les squamules blanches des épimères mésothora- ciques très clairsemées et les tarses roux. — Sur Sisy-mbrium alliaria. 7 Ceuthorrhynchus arator.Gyl. (glabriros- tris. G.— Bien voisin de sy-rites,cet insecte en diffère par une forme plus ramassée, par son rostre plus glabre et son prothorax plus glo- buleux. Ceuthorr hynchus peregrinus Sch. — Bien voisine d'Andreae Germ., Cette espèce n'en n'est peut-être qu'une variété méridionale, à taches latérales des élytres interrompues ou formées de points isolés. —. Hyères, r. Ceuthorrhy-nchus Ey-copi Sch. — La pul- vérulence est parfois plus pâle ou presque blanehe. — Sur le Ey-copus europaeus. Ceuthorrhynchus plantaris R. — Très voisine de albosignatus Sch., cet insecte en diffère par les dessins des élytres presque effacés et par ses tarses roux. — Lyon, 1 ex. Ceuthorrhy nchus arquatus Hbst. (occul- tus Sch.) — La variété oblitus KR. a la tache arquée des élytres composée de petits points isolés. A ORSURERS rugulosus Hbst. (gal- licus Gyl.) — Dans la variété gallicus, la couleur est plus obscure et les taches sont né- buleuses. Ceuthorrhynchus pubicollis Sch. — La variété continuus R.est remarquable par l'in- tervalle des taches blanches finement linéé de pâle. — Bugey. Ceuthorrhynchus trimaculatus F. — Quelquefois les petites taches accessoires des élytres font défaut. — Fr. mér. Lyon, t.r. Ceuthorrhy nchus laetus Ross. (Smarag- dinus Br.) — On prendrait volontiers cet in- DR TO VE ENT EE RÈRE 38 REVUE LINNÉENNE » nale, : ; sectes pour une variété bleue du viridipennis Br., mais, outre que le prothorax est de la même couleur que les élytres, ceux-ci un peu plus ramassés, sont un peu plus fortement striés-ponctués. — Exclusivement méridio- Ceuthorrhy nchus assimilis Pk. — La variété fallax Br. est un peu moindre, elle fait passage au parvulus. Ceuthorrhyÿnchus quercicola F. — Par- 4 fois la base du prothorax offre deux grandes taches pâles assez tranchées (maculicollis R.) Centhorrhynchus frontalis Br. — Cette espèce, voisine de troglodytes F. en diffère par sa taille bien moindre et. par son front paré d'une tache écailleuse blanchâtre. Lyon, Villié-Morgon, Bugey, St-Raphaël. Acentrus histrio F. Varie pour les taches, parfois plus tranchées sur un fond plus obscur. — France méridionale, sur Glaucium luteum. Bagoüs Mulsanti Fr. (minutus R.) — Cet insecte differe de biimpressus par sa taille moindre et par les stries des élytres moins fortement ponctuées. — Aigues-Mortes. Bagoüis obscurus R. — Bien voisin de limosus Gyl., cet insecte est toujours plus obscur, à forme plus ramassée. — Environs de Nice. Bagoüs subcarinatus Gy1. .Me paraît une variété de Validitarsus Boh. à couleur plus obscure et forme plus ramassée. — St- Raphël. Bagoüs argillaceus Gyl. — Les variétés encaustus Boh. et Leprieuri Guilleb. sont plus obscures. (A suivre). DESCRIPTIONS DE LONGICORNES D ARMÉNIE ET RÉGIONS VOISINES Les espèces décrites ici et provenant des chasses anciennes de M. Th. Dey- roile font toutes partie de ma collection. Clytus inapicalis. Assez allongé, noir presque mat à dessins jaunes. An- tennes et pattes testacées. Tête petite, pubescente, à front plat avec un sillon médian, Antennes minces atteignant le milieu du corps. Prothorax un peu plus long que large, convexe, bien arrondi sur les côtés, très largement orné de duvet jaune sur le pourtour, à ponctuation granuleuse fine. Ecussôn en are de } FA 2 mé be del à nr nt dé pps JR... à és | LE | | “4 L 4 Ê 1 É | ét lo tothittett ns mue erient TPE ACL unie Lost MER TE TE nt MI DET, DE : REVUE LINNÉENNE PE cercle à duvet jaune épais, flanqué d’une très petite tache jaune de chaque côté. Elytres un peu atténués en arrière à couleur foncière noire avec de petits . poils grisätres écartés et la ponctuation granuleuse ; chaque élytre orné de 4 _ bandes de duvet jaune, la première courte, transversale sur les épaules, la deu- À xième arquée remontant courtement sur la suture, la troisième transversale _ après le milieu, la quatrième oblique avant l'extrémité, Pattes minces, les pos- _ térieures très éngüés, grèles avec les cuisses minces, longues, un peu arquées,. — Côtés de la poitrine ornés de duvet jaunâtre, une bande de même sorte sur les 4 arceaux de l'abdomen. Long. 9 mill. Erzeroum. D Se rapproche par ses dessins de Clytus Schneïderi Kiesw. avec une forme ._ voisine de C. floralis Pallas, assez particulier par l'absence de tache apicale - jaune. Dorcadion albonotatum. Grand, noir brillant presque glabre avec une bor- 3 4 _ dure externe élytrale, les antennes, le pygidium en partie, les pattes rougeûtres ; _ deux larges bandes parallèles de de épais blanc et fin sur le milieu de chaque 4 élytre, une sur chaque. Tète sillonnée sur le vertex, à ponctuation forte, plus | . fine et plus écartée sur le front; antennes fortes, dépassant le milieu du corps. | Prothorax à ponctuation Her forte et den se sur les côtés, plus écartée surle milieu, légèrement sillonné, à épine médiane courte, émoussée, cilié de poils jaunes en avant et en arrière. Ecusson lisse, étroit, triangulaire, à sommet arrondi avec une dépression médiane. Elytres rebordés, un peu élargis sur le E. mileu, arrondis séparément à l'extrémité sur le pygidium saillant et pubescent de gris, avec les épaules un peu prohéminentes, arrondies , une longue et profonde im- . pression suturale post-scutellaire et une dépression humérale externe de chaque É- côté ; ponctuation écartée, peu forte. Pattes robustes, plusou moins pubescentes de jaune. Dessous du corps noir brillant à ponctuation irrégulière, bordure des …. arceaux de l'abdomen et extrémité du pygidium rougeûtres. “4 Long. 15 mill. Bitlis ( 4 Très jolie espèce remarquable par ses deux larges bandes grises sur fond . brillant ainsi que sa bordure apicale, surtout rougeûtre ; il rappelle un peu D. + Wagneri Küst. de forme avec une grande taille et une bande dorsale seule- ment. À placer près du rare D. Deyrollei Ggl. 2 Theophilea n. genre. Près Calamobius Guérin, mais antennes dépassant à É _ peine Le corps, forme de ce genre mais encore plus allongée. Prothorax long, Re cylindrique ainsi que la tête. Antennes minces, courtes, ciliées, à troisième ar- Es ticle très long. Articles des tarses longs, surtout le premier, aux pattes an- b térieures. Pattes minces. Entre les genres Calamobius G. et Pseudocalamobtius 4 Theophilea cylindricollis. Noir, avec les élytres d’un verdâtre métallique. E “ète et prothorax à ponctuation granuleuse assez forte, dense,la première impres- … sionnée entre les antennes avec le front peu bombé, présentant une ponctuation © plus écartée avec quelques | ongs poils noirs dressés. Ecusson large noir. Elytres D presque cylindriques, à peine sr larges que le prothorax, peu atténuës à l'ex- . trémnté avec une côte apparente, presque glabres, à ponctuation ruguleuse. # . Pattes minces, noires avec les premiers articles des tarses (postérieurs surtout) . relativement Dos les tibias courts, un peu incurvés. Dessous du corps d’un noir très brillant. | Long. 9 mill. Bitbs. M A st r D” - LC WI ASC EL TL A F MA y Te PEL de dr 40 REVUE LINNÉENNE RE Pliytaecia persathensis d'. Noir mat avec les pattes moins les tarses, une tache sur le rebord huméral, la plus grande partie de l'abdomen testacés. Tête densément couverte de poils serrès grisätres, hérissée ainsi que le prothorax de poils gris-jaunâtre assez longs. Tète à ponctuation forte, large, rapprochée. Prothorax à peu près aussi large que long, à ponctuation assez forte, moins rapprochée que celle de la tète, à peine arrondi sur les côtés, rebordé en avant et en arrière avec une dépression transversale postérieure bien nette. Ecusson large, en demi cercle, un peu pubescent de jaunâtre. Elytres assez atténués à l'extrémité, tronqués dans cette partie, avec les épaules saillantes à ponctuation forte, peu rapprochée, plus écartée en arrière, ornés de côtes très faiblement marquées. Antennes fortes, à peu près de la longueur du corps. Pattes testacées, avec les tarses noires. Pygidium tronqué, très poilu à l'extrémité. Long. 13 mill. Persath. Très voisin de Volgensis Kraatz. et Bœberi Ggl. moins pubescent en dessus que le premier, moins noir que la seconde espèce avec une sorte de bande mé- : diane prothoracique pileuse, on pourrait la considérer comme une variété de Ph.Bœæberi Ggl. Phytaecia nigritarsis o'.Noir,vagueinent bleuâtre, brillant avec tes pattes anté- rieures moins les tarses, les cuisses intermédiaires et postérieures, les deux derniers arceaux de l'abdomen plus ou moins testacés-rougeûtres ; quelques poils obscurs dressés sur le corps. Tête à ponctuation modérément forte, dense, plus profonde . sur le front. Antennes minces, de la longueur du corps. Prothorax un peu plus long que large, à ponctuation modérément forte, dense, moins serrée sur le dis- que, à côtés presque parallèles avec une sorte de dépression latérale sur les côtés de la base. Ecusson en demi cercle, pubescent. Elytres bien atténués à l’extré- mité, tronqués dans cette partie avec les épaules assez saillantes, la ponctuation modérément forte, peu rapprochée, rebordés sur la suture avec un rebord ex- terne ; une dépression longitudinale nette sur le milieu de chaque élytre. Pattes d'un testacé rougeûtre avec les tarses et les quatre tibias postérieurs noirs. Py- gidium légèrement carèné en dessous et tronqué-sinué à l'extrémité. Long. 12 mill. Van. Très voisin de Ph. Pici KReit. moins noire en dessus, extrémité de l'abdomen rougetre, pattes à coloration noire plus étendue. Provenant des mêmes fructueuses récoltes je possède encore une belle Leptura ® .(Deyrollei Pic in lit.) voisine de variicornis Dalm. ayant les premiers articles des antennes annelés de testacé à la base mais avec les élytres d’un jaunàtre brillant marqués chacun d'une tache presque arrondie avant le milieu et d'une tache oblongue très près de l'extrémité noires. Tête et prothorax à ponctuation fine, dense et poils clairs dressés ; élytres larges, tronqués à l'extrémité, à ponc- tuation irrégulière, peu rapprochée. Pattes noires avec les quatre tibias anté- rieurs largement testacés au sommet. Dessous du corps à poils courts, jaunâtres. Tibias armés de deux éperons. Long. 15 mill. Trébizonde. Maurice PIC. REVUE LINNÉENNE | 41 STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE & PÉTROGRAPHIQUE DES ROCHES DE LA CHAINE DU MONT-BLANC et des Montagnes environnantes Par Venance PAYOT, Naturaliste. (Suite) ROCHES FAMILLE DES GRANITES OU ROCHES DE PROFONDEUR OU ÉRUPTIVES Protogine, est un Granite granulitique passant au facies pegmatoide ; les minéraux constituant qui entrent dans la composition, sont le Mica noir, l'O- ligoclase, l'Orthose, l’Anorthose, Microcline et Quartz; les minéraux consti- tuants accessoires sont : le Zircon, l'Apatite, le Rutile, Magnétite, Sphène, Allanite et Béryl, les minéraux secondaires sont : l'Epidote, la Chlorite, Cal- aite, Séricite et Damourite: les aiguilles qui dominent Chamonix, comme le Dru, les Charmoz, Blaïtière du Plan du Midi sont à grain grossier, à feldspath porphyroïde, avec des cristaux microscopiques de Zircon, Apatite, Sphène, Allanite à grands cristaux entourés d'Epidote, d’Orthose, de Microcline, d'Oligoclase. La Protogine de l’arête de l'aiguille entre le col des Montets et la base du Dru est une protogine Gneissique à grands cristaux d’Orthose, de Microcline et de Mica noir en inclusion, de Zircon, de Rutile et des lamelles de Mica blanc ainsi que des cristaux d’Epidote en amas et un autre minéral que MM. Dupare et Mrazec supposent du Triphane. La Protogine de l'aiguille du Tacul est riche en Mica, en inclusions de Zcon et des cristaux corrodés d’Oligoclase tandis que celle du Massif des Courtes est à grains moyens, Mica vert abondant, Zircon. Sphène en grains et Apatite, Allanite polychroique, Microcline abondant, Quartz des deux venues, nom- breux grains d'Epidote, Chlorite et Calcite. Les parois de rochers qui forment le cirque du Glacier de Leschaux, dans le fond de la Mer de Glace sont composées d’une belle Protogine granitique, comme toutes les pointes à droite ou à gauche en mon- tant au Col du Géant, celle du Col du Géant est à grains très fins, pauvre en Mica, peu d'Oligoclase ; Orthose, et Microcline abondants, Quartz de deux venues. Celle de la Cabane du Géant de couleur verdâtre est à grands cristaux; néanmoins on discerne à peine de la Magnétite, Zircon, Apatite, Mica verdi abondant, Oligoclase et Orthose altérés, Quartz de deux venues. Protogine à la fontaine de la porte du col du Géant, comme la précédente, à 42 REVUE LINNÉENNE ; ne Th ME k L grains fins ; sous un faible grossissement on distingue de belle lames de Bio- tite avec inclusion de Rutile en fines aiguilles croisées d’Apatite, de Zircon, inclus dans des cristaux d'Allanite ; Sphène peu abondant. Avant de quitter ces parages, je ne dois pas omettre une roche des plus intéressantes, c’est la Protogine, avec émeraude où Béryl; leséléments constituants se distinguent … facilement à l'œil nu, mais encore mieux sous le foyer d’un microscope ; FO- ligoclase est abondant, le Microcline remplace partiellement l'Orthose ; Mica | altéré et verdi, l'Epidote abondante en grains et en prismes inclus dans le Béryl ; la roche renferme environ 10 0/0 de Béryl' d’après MM. Dupare et Mrazec. | A l’époque où j'ai été favorisé de la découverte d'un gros bloc, probablement détaché de l’Aiguille des Charmoz, une partie de ce bloc était recouverte et enchevètrée d'aiguilles de Béryl qu'on nommait alors saphir; c'est une fort belle roche du reste, qui a été distribuée en échantillons à divers musées et amateurs, et que je n’ai plus retrouvée depuis malgré de nombreuses recher- ches. Je dois encore mentionner une autre découverte que je fis presque au même point au delà de l’angle dans le Grand Couloir, sous le Glacier et l’aiguille des Charmoz quoiqu'il soit dangereux de s’y arrèter par suite de continuelles chutes de blocs qui descendent de ces deux points. J'ai trouvé encore une autre variété de ve Protogine blanchàâtre avec des cavités remplies de paillettes de Titane dorées avec une partie des mêmes éléments constituants que la précédente, moins le Beryl. Je ne l’ai plus retrouvée malgré de persévérantes recherches sur ce point. Si nous passons maintenant au bassin du Glacier d'Argentière, par le Col des Grands Montets, nous trouvons, en le montant depuis le bord de la Mer de Glace et Glacier du Nant-Blanc, au sommet du col, le contact de la protogine avec les schistes formant toutes les variétés des schistes cristallins aux Proto- gines. Le sommet du col des Montets est formé de rochers de schistes nncacés qui représentent la base des rochers des Rassaches au dessus des chalets de L’Ognant, et en pénétrant dans le cirque du Glacier d’Argentière en suivant la Moraine gauche du glacier, les premiers rochers qu'on rencontre sont. des Gneiss protoginiques passant à la Protogine et de la Protogine au Gneiss. La Protogine du jardin du Glacier d'Argentière est verdàtre à grains grossiers ; à facies pegmatoide ; Magnètite, Biotite peu abondante, Oligoclase, Anorthose, - Microcline très altéré, Damourite abondante avec grains de Calcite. Si nous passons aux cimes du Glacier du Tour Noir, c'est une belle roche représentant le type caractéristique du S.E. du massif, le grain est générale- ment grossier, la Bivtite hexagonale est plutôt rare ; Zircon abondant, Apatite, | Sphene, Allanite avec couronne d’'Epidote, Biotite en belles lamelles avec in- clusions de Zircon et surtout de Rutile ; Oligoclase rare, moulé par les plages d'Orthose, Quartz abondant en grains granitoides. La Protogine des cimes du Trient ont un facies absolument caractéristique pour toute la partie Sud-Est du massif, par ses grandes plages feldspathiques ayant #: LA A a \ L a) | jusqu à 10 centimètres de longueur sur 2 de largeur avec Magnétite peu abon- dant, Sphène et Zircon avec Apatite, Oligoclase, Anorthose, Microcline; Epidote, | Séricite et deux Quartz, 4 L REVUE LINNÉENNE 43 La Protogine constitue les plus hautes cimes de cette chaine que nous venons de passer en revue, il reste maintenant à décrire celles des parties moins élevées de cette chaine en commencant par la vallée de Chamonix. Les Mottets sont les rochers que le Glacier des Bois recouvraient autrefois et maintenant à nu ; ils sont composés de schistes micacés plus ou moins injectés et percés de quel- quesfilons de = Granulite. Si maintenant, on se dirige des Mottets à la base des aiguilles du Greppon, des Charmorz, le trajet s'effectue sur schistes granulitiques alternant avec des Leptynites et des Porphyres. La Granulite filonnienne (ou Granite à grains fins) traversant les schistes et la protogine, comme au Tacul, aux Char- moz, à Orny, au pas de l’Arpette, est fréquente dans tout le massif, on la trouve dans presque toutes les moraines de la chaine. Cette Granulite filonnienne ou Aplite des Allemands comporte plusieurs variétés. 1" Variété. _ Granulite blanche compacte d’un aspect saccharoïde. 2me Variété, Avec Biotite ou Muscovite et les Feldspaths Orthose et Microcline ; l’Oligoclase est moins abondant, avec de belles Allanites ; au pied duTacul. gme Variété. Avec tourmaline, de l’arête des Rognes sous l'aiguille du Goûter. MM. Duparc et Mrazec ont signalé la Pegmatite, dans un bloc isolé sur la moraine droite de la Mer de Glace presque - en face du Montanvers. Pegmatitetourmalinifère, des moraines du Glacier des Grands près du Col de Balme 2 et du Trient ainsi qu’à celle de la moraine gauche du Glacier du Tour et la base de l'aiguille du Midi, mais sans tourmaline à cette dernière station ; les moraines du Glacier des Grands comme celui du Trient se composent de schistes micacés avec de splendides lentilles granulitisées. Microgranulite du Val Ferret et Champex et des filons pétrosilex selon Favre, et Porphyre quartzifère selon Gerlach ; à la Combe d'Orny il est à faciès por - phyrique à grands cristaux de Mica noir, Magnétite, Orthose, Oligoclase et Quartz, la pâte micro granulitique très compacte. Le quartz bipyramidal est le seul élément visible à l'œil nu. Syénite ou Protogine amphibolitique, de M. Lévy; moraines du Glacier des Bossons et Tacconaz ; le filon doit se trouver au pied de l’Aïguille du Midi, sous le Glacier Rond, et aux Grands Mulets ; dans le Val Ferret la roche est formée d’un agrégat granitoide de feldspath blanc, de Hornblende montrant de beaux cristaux de Sphène mesurant jusqu'à 10 millimètres ; Apathite en inclusion dans l'Amphibolite, grains de Zircon, d'Orthose, de Microcline, d'O- lhigoclase avec lamelles hémitropes, l'Epidote montre dejolis prismes terminés. Epidotite, en filonnets dans la Protogine de la moraine du Glacier des Pellerins au Nant-Profond, au Col des Montets; c’est une fort belle roche d’un jaune vert d’herbe pâle. _ Corne verte, noirâtre, amphibolitique, contenant du Fer titané, du Sphène et des trainées de Quartz grenu moulé par un Hornblende brun en feuillets schisteux, 44 REVUE LINNÉENNE: a 00 D TR 0 DR OI D D DR AE D IDE SR DR de la Séricite, de la Zoïsite, de la Chlorite en grains ; au Glacier des Bossons et du Col des Montets ; la même roche se trouve aussi à la montée de Pierre- Pointue, à la Cascade fs Dard et sous les chalets de la Paraz! Corne verte et rose, paraissent à la montée des Barats aux Tissours, au Plan de l'aiguille à moitié chemin entre le bas de la montagne, et les chalets dits sur le Rocher au dessus de Chamonix. Micaschiste chloriteux et sériciteux forment les escarpements du Nant-Profond, à droite du Glacier des Bossons, se prolongeant jusqu’à la hauteur de Pierre- Pointue et de l’Aiguille de la Tour avec du fer titané ; Sphène et Epidote abondants dans cette roche sur ces points. Cipolin ou Caleaire saccharoïde ; à vingt pas à l'Est de ce rocher il y aurait aussi un banc de Syénite, de même qu'entre l’Aiguille de la Tour et le Glacier . des Pellerins. La Granulite où Aplite des Allemands est une roche perçant la protogine. Jaspe rouge, est en trainée, mamelonnée et concrétionnée, contenant des grains fins d'Hématite rouge, beaucoup d'Opale amorphe et de Quartz globulaire ; au Nant du Gibeloux, à St-Gervais. Quartzite blanc à grains rouge-verdâtre, des Bochard. Quartzite chloriteux et Fledspath, Besimaudite, contenant par place du Jaspe rouge, appartiennent au Trias; assezriches en Feldspath, Orthose et Anorthose, en Tourmaline en débris, en Sphène, Zircon, enveloppés par de la Séricite. Arkose, avec concrétion sériciteuse, débris de Tourmaline et de Microcline ; sous le Pavillon Prarion. Grès à ciment chloriteux ; contient aussi du Rutile et du Sphène provenant de la transformation de l'IImanite. Leptynite, entre le nouvel Hôtel des Montées et des Chavans, en suivant l’an- cienne route. Schiste chloriteux très feldspathique entre les chalets, et la pointe Aiguille noire. Granulite, se montre encore à mi-hauteur au dessus du Col de Tricot, sur l’a- rête ; on y voit injectées des veines de Granulite à grosses tourmalines brunes ; Ce le Glacier de Bionnassay et celui de Miage.. Ici se termine la description des roches du revers occidental du Massif de la chaine du Mont-Blanc. Nous continuerons par celle des Aiguilles Rouges ou du Brévent. Gneiss. Aux aiguilles Rouges ; il contient du Zircon, du Rutile, du Grenat, de l'Orthose, Oligoclase et du Quartz. Le Micaschiste est injecté de granulite ; il présente un kilomètre d’épaisseur entre la Pierre à Bérard et le Buet ou le col de Salenton. Microgranite ; à la Poya, jusqu’à l'entrée de la Vallée de Bérard ; Quartz or- those, Oligoelase, Mica noir, tandis que certains antres blocs ont une parenté accusée avec la Micropegmatite des rochers avoisinants ; les Eurites de Necker formant aussi des blocs épars dont la parenté pétrographique serait avec les REVUE LINNÉENNE 45 Granulites en filons. M. Michel Lévy y-a constaté des cristaux de première consolidation ; quartz bipyramidés, Olgoclase, Microcline, dans un Quartz fine- ment grenu. Les Phyllites y constituent des feuillets très fins dans lesquels domine le Mica noir ; le Mica blanc en grandes lamelles donne à la roche un apect rose fine- ment grenu ; on y trouve de grands cristaux d’Orthose rubéfié par du fer oli- giste. Des trainées d’injections granulitiques avec Quartz et Feldspath avec de petits cristaux, en débris, d’Apatite, Zircon, Sphène peuvent être suivies le long de la crête des Aiguilles Rouges. Micaschiste granulitique. Constitue le faciès schisteux le plus ancien de cette région de l’Aiguille de la Floriaz Pourrie et de Charlanon. Celle-ci est traversée par de nombreux filons de Pegmatite grenatifère, en descendant de la ligne de faite au Lac Cornu et sur Plampraz, tandis que de Plampraz sur Chamonix on se trouve invariablement sur un terrain de 1000 mètres d'épaisseur. Le Micaschiste à Mica blanc et l’£clogite, riche en Grenat, Fer oxydulé, Sphène, Rutile, abondant, à gros grains et en petits cristaux maclés en genou, en inclu- sion dans le Grenat ; Oligoclase, Orthose ; beaucoup de Quartz granulitique ; Diopside vert clair cristallin, formant parfois des Pegmatites, avec quartz et feldspath, Hornblende vert foncé, même bleuätre, au contact du grenat almandin. | Micaschiste chloriteux à gros grains d’orthose rose que les anciens auteurs signalent comme étant une Protogine rose de Pormenaz; cette roche au microscope montre des cristaux d'Apatite, du Mica noir, des aiguilles de rutile, de petits cristaux d’oligoclase avec des veines de calcite. Le Micaschiste typique se montre en montant à Bel-Achat tandis qu’au dessus de cette station on trouve Chloritoschiste avec nid de quartz gras tandis que dans la traversée entre l’au- berge de Bel-Achat et le sommet du Brévent prédominent quelques bancs d’ Eclogite qui doivent-être en corrélation avec ceux du lac Cornu et du Col de Bérard ; si on se dirige de Bel-Achat vers l'Aiguillette on traverse des Mica- ehiaths. Orthophyre micac:, en filons traversant les micaschistes dans le sentier qui monte du Vernet à Montivon à mi-hauteur avant ce hameau et entre Champex et la Villette dans le val Mont-Joie ; dans ce dernier gisement les cristaux d'Orthose sont plus raccourcis ; ces deux filons se rapprochent des Porphyrites micacès du Dauphiné. Vers le cirque des Rognes près le Pavillon de Bellevue, jusqu'à 50 mètres de la cabane du Gouter sont des roches micaschisteuses, et, au bord du Glacier de Bionnassay sont des Amplibolites riches en Sphéne. Maintenant, après avoir exploré et décrit les roches de ces deux chaines, je passe à une autre région, un peu éloignée il est vrai, de mon champ d'étude, mais l'attrait des nouvelles et remarquables roches qui ont été récemment dé- couvertes par MM. Michel Lévy et Jaccard m'engage à les faire connaitre. RTS TT ET TR TE M AMEN EE ne PIE te Un M ENT RS PAR ER LOT TEU 26 | REVUE LINNÉENNE Mo DEC Variolite, en filons, constitue l'aspect d’un poudingue à nodules de grosseur variable, aux Fénils. Diabase Epidiorite et Gabbro à Hornblende, la roche est à gros grains, montre un feldspath blanc verdâtre ; aussi aux F enils près Taninge. Diabase ophitique ; présente très grands cristaux de Labrador; aux Bonnes aussi; près Tanimge. Porphyrite pyroxénique et amphibolitique;à structure Rae les nr les plus abondants de ces roches porphyriques à grandes lamelles feldspathiques blanches sont dans une pâte micro-cristalline verte ou verdûtre ; à la Rosière. Protogine : commence à se montrer à l'Est du pont des Gets, accompagnée d’une trainée de Porphyrite variolitique amygdaloïide, gris de fer brunâtre. Le Pointement des Bonnes est un Gabbro à facules noires et blanches ; les Porphyrites ophitiques vertes et les Porphyrites variolitiques brunes et grises, sont aussi aux Bonnes près Morzine. Aux Pointements des Mouilles Rondes on trouve des fragments de Gabbro,des Porphyrites ophitiques et variolitiques et au Pointement des Atrax, visibles d'une certaine distance sur la pente des crêtes de Nabor au dessus de Morzine on aperçoit de la Porphyrite augitique amphibolitique à structure BÉRSRANERe ophitique, plus rarement grenue. La seconde cristallisation Andésitique, et les grands cristaux de Labrador sont fréquents, aux Bonnes près Taninge. Porphyrite variolitique arborisée, gris de fer, gris verdâtre quelquefois rubéfiée par l'Oligiste (aux Bonnes). Porphyre arborisé variolitique, aussi aux Bonnes, contenant l'Oliglocase, la Chlorite, Calcite, Oligiste, comporte aussi de l’Andésine arborisée et du Pyroxène. Granite pegmatoide blanc riche en Orthose, en Anorthose, Biotite transformée en Chlorite, à la Rosière, vallée des Gets. LE MONDE DES PLANTES Nous avons déjà parlé de cet ouvrage, dont nous avons analysé les deux premières séries, Les séries suivantes nous paraissent dignes de celles qui les ont précédées, C’est toujours le même esprit quien a inspiré la rédaction ; la botanique n’y est plus en- visagée Comme une sèche nomenclature ou une aride description : c’est vraiment R 47 lPhistoire des végétaux avec leurs propriétés, leurs caractères, leurs relations avec le monde ambiant, leurs usages, etc. L'auteur termine l’étude des Berbéridées par la description des Mahonia, plantes ornementales, des Epimedium dont la curieuse structure est si remarquable avec Ja disposition de ses fleurs protogynes. | Le Podophyllum est usité en médecine /calomel végétal), Les Nymphæacées sont trop connues pour que nous insistions : citons la belle et célèbre Victoria, à feuilles légendaires, les Sarracéniées (dédiées au botaniste Sarrazin par Tournefort) ne sont pas moins curieuses : les styles sont en forme d'ombrelle et les feuilles sont transformées en une espèce d’outre, avec un cou- vercle, dans laquelle on trouve de l’eau et des insectes en voie de décomposition. Les Papavéracées ont 4 pétales fugaces, un fruit siliquiforme et un suc lactes- cent dans leur tissus, de colorations diverses. L'étude du Pavot fournit de longs développements pour la fabrication de l’opium et de ses alcaloïdes : les accidents dûs à l’usage de lopium y sont analysés et mis en relief par de nombreuses obser- vations relevées d’anecdotes. Les Fumariacées, peu nombreuses, sont des plantes à fleurs irrégulières : les jardins logent parfois les Dicentra {ou Diclytra) aux belles fleursà calice ventru, coloré. Les Crucifères forment une famille des plus naturelles, avec leurs quatre pétales en croix, leurs quatre sépales, leurs six étamines tétradynames, leurs fruits en silique ou silicule, cloisonné, leurs principes chimiques si caractéristiques, Elle compte des plantes d'ornement (Thlaspi, Farsetia, Lunaria) des plantes d’ali- mentation (Brassica, Nasturtium etc.) médicinales (Sinapis, Cochlearia) des plantes purement champêtres /Cardamine, Draba, Alyssum, etc). C’est aux crucifères qu'appartient la curieuse rose de Jéricho (Anastatica hierochuntica (1) ) petite plante formant une sorte de petite boule, qui, dès que la pluie arrive, s’épa- _nouit: en temps de sécheresse, la plante peut être emportée au loin, la racine adhé- rant très peu au sol, Les choux tiennent une large place dans la famille et l’auteur y a bien repré- senté les diverses maladies de cette plante. 6 Nous ne ferons que mentionner les Capparidées (Cäprier), Les Résédacées ne fournissent guère que le Réséda odorant et la Gauude | Réséda luteolu) cultivée eñcore pour la teinture en jaune des étôffes. _ Les Cistacées ne sont guère remarquables que par la beauté de certaines espèces. Les Violariées ont des fleurs irrégulières, dont quelques unes, sur une même plante, succèdant à des fleurs normales, ont un calice constamment fermé, ce qui entraine la nécessité d’une auto-fécondation. Ge sont les fleurs dites Cleistogames. La racine de violette est vomitive. Les fleurs ont été l’objet de cultures qui ont amené la production de nombreuses variétés. Les Canellacées ue nous intéressent que par la Cunelle, dont l'écorce est employée en cuisine et en inédecine. Les Birinées comprennent le Rocouyer (Bixa orellana), dont la graine fournit _une substance colorante : citons aussi le Papaya employé en médecine. Les Rittosporées sont exotiques et ornementales. (A) Nous adoptons cette dénomination au lieu de celle de kierochuntina qui figure dans l'ouvrage, et qui nous semble incorrecte. ° " Had" AS Arts se AT JE” 48 | REV UE LINNÉENNE + Les Polygalées ont des ae irrégulières à calice en partie pétaloide, à 8 éta= mines : elles ont un suc laiteux : êlles sont expectorantes et vomitives: le Krame- ria triandra est employé comme astringent (racine). Les Caryophyllées sont remarquables par des fleurs régulières, 8-10 étamines, des tiges à nœuds, des feuilles entières et opposées. Elles fournissent un fort con- tingent à l’horticulture qui en a obtenu de nombreuses variétés. Les Portulacées servent quelquefois comme plantes po la capsule du Portulaca (pourpier) s'ouvre en boite à savonnette C’est au Tamarix mannifera de la famille des Tamariscinées, que l'on rapporte la manne des Hébreux ; la manne est sécrétée par le Tamariæ sous l'influence de la piqûre d’une cochenille (Coccus mannifera). Les Hypericinées ont des étamines nombreuses, groupées en 3 ou 5 faisceaux : "leurs feuilles sont souvent criblées de petits points translucides, dus à-la présence : de glandes contenant des sucs balsamiques (l'huile de Millepertuis). Les Guttifères comprennent des plantes souvent grimpantes, dont quelques. unes donnent une matière colorante et purgative (Gomme Gutte)., Le Pentadesma butyracea donne, par ses graines, un corps gras remplaçant le beurre pour les nègres. Les Ternstremiacées ont un double titre à notre attention pour le Camélia et le Thé, dont la culture et les usages sont soigneusement décrits. Les Malvacées sont à remarquer par la soudure des filets des étamines en une colonne qui entoure l’ovaire. Les Mauves sont mucilagineuses, d’autres sont tex- tiles, tel le cotonnier (Gossypium) dont l’histoire très développée termine le dernier fascicule paru. AAA AAA A A AE AE AA A AAA AA AAA AAA AAA AAA A AAA AAA AA AA AAA RAA ARE 2 + UNE NOUVELLE PLANTE POUR LA FLORE LYONNAISE Sur les indications très précises de deux de nos collègues de la Sociélé Botanique nous avons récolté, les 21 et 28 avril 1895, à trois endroits différents, dans les environs immédiats de Jänneyriat (Isère), le Potentilla alba L. _ Jusqu'ici cette Potentille ne s'était pas rencontrée dans notre région. Elle était signalée à Prémol, aux environs de Gap, de Briançon et de Genève, dans le dé- partement du Gard et dans les Pyrénées Orientales. En présence de cette découverte assez inattendue, on se demande, si cette plante a été introduite ou si elle était spontanée, mais jusqu'ici méconnue par les bota- nistes. Très abondante dans les trois localités, elle était atteinte, sur la face infé- rieure des feuillles et sur la tige, les pétioles et les pédoncules, d’un parasite (Æcidium) qui envahissait presque complètement cerlains pieds. Nous ne trancherons pas la question de la spontanéité ou de la non spontanéité de cette espèce dans ces parages. Mais il est permis au moins de s'étonner de là rencontrer dans une localité qui diffère autant de ses stations naturelles. E. LARDIÈRE, N. ROUX. LYON. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQuxt, rue Ferrandière, 18. PET ON OO on, COR To if er Pl ET he ACER ET Se ER RES RENE UE CSS Dre NT ñ AT PT » … À REVUE LINNÉENNE Vi A CÉDER _ Volumes neufs de Îa Société Linnéenne de Lyon de 1879 à ci, s'adresser: à M. Octave MEYRAN. rue Dubois 19, Lyon. à 3 =" d cn ou Pntee un herbier de 600 do le volume VIII _de l'Herbier de la Flore de France par Cuzin et Ansebergue. Désirérait nu nombreuses pipi marines, environ [- __ Correspondenz - Central - Bureau. Quiconque s'intéresse à l'association internationale | de correspondances, s'adresser à M. Otto, Leipzig- 7 É. er EN VENTE : : Coléoptères d’Abyssinie, rares ou __ nouveaux. Prix réduits ou échangé contre Africains, * Histérides, Buprestides et Cérambycides du globe. Plagwist, Moitkestr. 8. #” On offre aussi + Coléoptères des Seychelles, Chine, 5 | Madagascar, Congo, Algérie, etc. | André THÉRY, Saint-Charles, par Philippe- + re 4 É r ! Insekten-Rôrse, Central-Organ zur Vermittelung von Angebot, Nachfrage und FFéñseh+ Rédaction : Leip;ig, Salomonstr, 14. ; “En ni à la Librairie H. 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RUES EPS à Kite par Maurice Pic. & RTE mie din pat Le Jacocaur. t Métamorp oses ah sectes, Ocypus bicipen- ae agi, de Géer, R, yncoUuS PRE s LES NNAE Le PERTE Directeur. 9, Rue Nenve. œ nos: anis Mer UN à be SOMMAIRES divers, par Mau- um 2 Due aura. droit à Li Mai et Juin 1895 " L. | Comité DE RÉDACTION EBEAU -e- A. LOCARD :æ, D' ST- LAGER — ape #1, J. Minsmer, capitaine au r42° de ligne, a MoNTPELLIER, Longicornes. A. Montandon, à BUCAREST (FILARàTE) ( Roumanie). Hémip- lères, Hétéroptérés eurobéens et exotiques Maurice Pic, Dicoin (Saône-et-Loire), Longicornes, Antht- cides du globe. TJ. - B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curculionides. A. Riche, 0, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. . N. Roux, 10, rue de la République, Lyon. Botanique. À A. Sicard, mèdecin aide-major à Tesoursouk (Tunisie), Coccr- nellides de France. : L. Sonthonnax, 0, rue Neuve, LyoN. Ænfomologie et Conchy- livlogie générales. | Valéry Mayet, à MONTPELLIER. : c : A. Villot, 2, rue Br Phalanstère, GRENOBLE, Gor: diacés, ; minthes. Hel- N°126 COMPTES-RENDU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. Remarques en passant, par C. Rey. (Suite) Sur les Phytæcia voisins de Punctum Mén. et Ephippium Fab. par Maurice Pic. S Mœurs et métamorphoses d'insectes, Æfefs succes- sifs de la désagrégation des végétaux sous l'action des insectes. … Rhyncolus ater Lin. par le Capitaine XAMBEU. 3 _ Le Monde des Plantes, par X. Addenda. 18, pese 3 UE La continuation de l'envor du Sournal, tient heu de reçu. Toute demande d'abonnentent dans le courant de l'année _entrainera l'envoi des n° parus de La mem annee. Adresser les réclamations concernant l'envoi du Fournal - et le montant des annonces et des abonnements à M. L. Facquef, | Imprimeur, rue Ferrandière, 18. Lyon. | Le a” gr 7 nion postale, 4, 60. — Pour les instituteurs et DR d’instnutions, 8 fr. Fe Le numéro ip séparément 0,80 cent. h s'inscrire à l’ avance. De plus Re la Si 1e boat cinq lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonpei n pas un caractère commercial. 3 + t# {4 Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire se envoyé à la rédaction. PE PR. ee RU Lire Neo Les manuscrits ne sont pas rendus. Ke AE‘ La publication des manuscrits reçus après le ae de chaque | mc s. est Tenvoy6e au mois suivant. ‘Æ. LR A PONS N OCCASION ; | A VENDRE LES LIVRES D'ENTOMOLOGIE SUIVANTS: Iconographie et description de Chenilles et ébiiopie le iné- dits, par P. MILLIÈRE. 2 volumes reliés, le premier contena ant les 6 premiers fascicules de son Iconographie, he seconc ASE livraisons 11 à 35. Nombreuses pars dime perfectié n solue et en ee état, pe Naer ti RARE Me s ne dt #4 % 5 “TOR s F: MILLIÈRE, avec A coloriées ; les » Monographies di s Mulcant et Rey. 4 és Re de C. Rey. PERTE Ge À ñ En Fe æ 4 | : 15 STRESS ‘ Les Altisides de Foudras et de nombreux autres travaux entomologiques. | Po eu Or RAS S'adresser à pes ZI. SONTHONNAX LYON — 9, Rue Neuve, 9 — = LYON e Mai 1805 L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE Société Linnéenne de Lyon Procès-verbal de la séance du 25 février 1895 Présidence de M. Riche, Le procès-verbal de la précédente séance est lu etadopté. M: Riche donne lecture de la lettre qu'il a adressée à la famille de M. Rey, conformément au désir manifesté par la Société. _ M. Beauverie dont la candidature avait été annoncée à la précédente séance, est élu à l’una- nimité membre de la Société. On présente ensuite les candidatures suivan- tes : M. Hutinel, professeur, quai Jayr, 10, présenté . par MM. Riche et Renaud. - M. Comte, étudiant en sciences naturelles, rue de Marseille, 12, présenté par MM. Roux et _ Grange. - M. Girard, étudiant en sciences naturelles, rue de Loyasse, 13, présenté par MM. Roux et Grange. M. Roux fait une communication sur l’appari- tion Subite de divers animaux, lézards, crapauds, grenouilles, etc., à la suite d’orages et de pluies. - II conclut que ces apparitions sont dues à ce que » les jeunes animaux surpris par la sècheresse, ont vécu d'une vie latente pendant plus ou moins longtemps, jusqu’au jour où une pluie, ramollis- ‘sant le sol, chargeant l'air d'humidité, permet à - ces animaux de reprendre le plein exercice de leurs fonetions, et d’apparaître à l'observateur. - M. Roux commence ensuite une étude sur les Monts du Lyonnais ; dans cette première com- pansicstion il s'occupe principalement de l’oro- graphie et de l'hydrographie générale de la | région. - Une discussion s'engage entre MM. Saint- - Lager, Roux et Riche, sur l'importance des mo- - difications dues à l'érosion dans la structure du . Plateau Lyonnais. M. Saint-Lager dépose un manuscrit de M. Jac- - quemet sur la géologie de l’île de Crémieux, et donne un aperçu de son contenu. Ce travail est . renvoyé à la Commission des publications. : La séance est levée à 10 heures. É É >. Procès-verbal de la Séance du 11 Mars 1895. Présidence de M. Riche. La séance est ouverte à 8 heures. M. le Président met aux voix l'admission, comme membres de la Société, de : MM. Huttinel, prof" au Lycée de St-Rambert. Comte, étudiant en sciences. Girard — — Elle est acceptée à l'unanimité. MM. Riche et CI. Roux présentent M. Arcelin, étudiant à la faculté des sciences, demeurant rue du Plat, n° La parole est donnée à M. Mermier qui informe la Société qu'il a découvert dans le conglomerat rouge du tunnel de Collonges de nombreuses em- preintes de Nassa Michaudi. Cette coquille n'avait pas encore été signalée dans ces couches, ni dans des couches aussi anciennes. Il fait passer plu- sieurs moulages, obtenus de ces empreintes, qui ne laissent aucun doute sur la détermination de cette espèce. La séance est levée à 9 h. 1/2. Après la séance, le Comité de publication se réunit et décide à l’unanimité l'impression dans | les annales de 50 pages de la suite du mémoire de M. Xambeu et d’une courte note résumant la communication de M. Mermier. REMARQUES EN PASSANT par C. Rey LD Lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 25 décembre 1894. CURCULIONIDES (Suite). TRIBU DES CALANDRIDES (Suite). Sphenophorus piceus OI. — Le type est ordinairement peu brillant, d’un noir de poix. ME La variété nitidus AI]. est plus luisante et de taille plus grande, et le rubidus R.'a les élytres plus ou moins rougeâtres. — France méridionale, Lyon. Sphenophorus parumpunctactus Gyl. — Cette espèce est moindre que piceus. La ponctuation paraît un peu moins serrée et le prothorax un peu plus étroit. — Espagne. Sphenophorus opacus Gyl. — Très voisin de piceus, cet insecte en diffère par une cou- leur un peu plus mate, par la raison que la ponctuation est un peu plus fine et plus serrée.— Corse. Sphenophorus abbreviatus F.— Cette espèce est variable pour la taille et la ponctuation. Celle-ci est plus ou moins serrée, ordinai- rement plus condensée sur les interstries alternes. Quelquefois les élytres sont d'un brun un peu rougeâtre. — Provence. Sphenophorus mutilatus Laich. (striato- punctatus Goœz.) Cet insecte, plus ou moins mat, varie quant au prothorax qui parfois est accidentellement marqué de fos- settes irrégulières, et pour les élytres qui sont rarement d'un noir un peu roussâtre. — Lyon, Provence. Sphenophorus meridionalis Dej.— Voisine de mutilatus, cette espèce est remarquable par son prothorax longitudinalement biim- pressionné et par ses élytres parfois roux et légèrement inégaux. — Marseiile. Calandra granaria Lin. — Varie du noir de poix au roux. Très nuisible au blé dont elle évide le grain dans les greniers. Calandra oryzae Lin. — Lesélytres sont noirâtres avec quatre taches rousses, d’autres fois entièrement roux, très rarement comple- tement noirs. Cette dernière variété a en même temps le prothorax plus fortement et plus rugueusement ponctué, au point qu'on la prendrait pour une espèce distincte (fune- bris R.) — Lyon, Hyères, parmi les riz aux- quels elle fait beaucoup de mal. CES EM LPO 14 REVUE LINNÉENNE e TRIBU DES COSSONIDES (1). Choerorrhinus squalidus Frm. — La va- riété intrusus R. pourrait à la rigueur donner lieu à une espèce à part. Elle est un peu plus grande et un peu plus noire, avec le pro- thorax un peu plus large, plus arrondi sur les côtés et creusé au devant de l’écusson d'une impression plus allongée, au devant de laquelle une três fine carène. En outre, les stries sont plus profondes et plus gros- sières, ce qui fait paraître les interstries plus étroits, plus relevés et cariniformes. La cou- leur est quelquefois rougeâtre. — Pyrénées. Pentharthrum Huttoni Woll (Hervei All.) — Cette espèce est parfois plus ou moins rousse. Elle est marine. — Morlaix. Cossonus planatus Bed.(2)(linearis) Boh.) — Il varie du brun de poix au roux testacé et également pour la taille. Très nuisible au Peuplier. Cossonus linearis F. que planatus, moins inégalement ponctué, etc. La variété ferrugineus Clairv. est plus immature d'un roux ferrugineux. — Sur les Saules. — Moins déprimé Cossonus cylindricus Sah]. (linearis Gyl.) 5 rostre plus long, prothorax — Cet insecte est plus convexe, plus épais : et plus cylindrique que les deux précédents, à ponctuation du prothorax un peu plus forte et plus régulière. — Sur les Saules. (A suivre). (1) Le dernier catalogue allemand (1891) a éloigné les Cossonides des Calandrides, bien que ces deux trie. | bus offrent la plus grande affinité. (2) Le linearis de Fabricius, rappelant d’autres espèces, M. Bedel a dû donner un nouveau nom Pie | natus au linearis de Bohemae. mn PTINIDES D'’'ALGÉRIE Ptinus (Pseudoptinus) duyensis (var. de Grandjcanti Pie ?) D'un noir brillant métallique, quelquefois un peu brunâtre : antennes et pattes (cuisses obscurcies) d’un testacé rougeûtre ; pubescence courte, mi dressée. 9 en ovale un peu élargi ; o” allongé, à côtés parallèles. Prothorax 9 à pubescence REVUE LINNÉENNE 51 assez nette, intervalles des élytres larges. Parait différer de Grandjeani $ (o inconnu) par la forme moins allongée, la pubescence plus rude, le prothorax un peu plus nettement pubescent. Le ©’ rappelle un peu coarcticollis Sturm. de forme avec uñe autre pubescence, celle-ci étant courte, mi-dressée. o' Protho- rax bilobé, large en avant, élevé et légèrement caréné sur le milieu de son lobe antérieur avec de petites dépressions latérales ; sillon profond, iarge ; lobe pos- térieur très élargi sur la base, à sillon basal très net. Ecusson très large, pubes- cent de blanchâtre à l'état frais. Elytres à intervalles larges avec les épaules peu saillantes, une dépression post-scutellaire, l'extrémité brièvement.explanée et anguleusement arrondie, la ponctuation des stries modérément forte. Long. 3-4 mill. Daya (L.Bedel; types o’.9 coll. Bedel, Pic.) J'ai vu dernièrement, communiqué par M. E. Grandjean acquéreur des Pti- nides de la coll. Lethierry, un Pfinus Olivieri Pic recueilli à Biskra par ce dernier entomologiste, c’est seulement le troisième exemplaire que je vois de cette espèce ; les deux autres exemplaires sont dans les collections L. Bedel (ex. E. Simon) et M. Pic (de mes chasses). Ptinus (Eutaphrus) Bedeli n. sp. En ovale, court, assez large, d’un noir brillant à taches blanches sur les élytres avec les antennes à l'extrémité et les pattes plus ou moins testacées ; pubescence moyenne, foncée, mi-dressée. Antennes moins longues que le corps, un peu plus courtes © , peu épaisses, à derniers articles plus longs. Prothorax modérément court, marqué d’un sillon médian à fond lisse peu net, avec la base très nettement ornée de taches variables faites d’un duvet jaune épais ; côtés marqués de courtes oreillettes peu saillantes faites de poils noirs. Ecusson en demi cercle revêtu de duvet gris ou jaunâtre. Elytres en ovale court, seulement un peu plus élargis chez 9 , avec les épaules nettes, peu saillantes chez ©’, ornés de taches écailleuses blanches dessinant ordinairement deux sortes de bandes transversales bien nettes avec ou sans petites taches intermé- diaires près de la suture ; ponctuation des stries forte ; intervalles assez étroits, paraissant un peu élevés, à ligne pileuse très nette. Long. 2 2/3, 3 1/4 mill. Algérie ; Nemours en mai (L. Bedel, coll. Bedel, Pic types !) A placer près de Pf. irroratus Kiesw., remarquable par sa forme courte et large ; ses bandes blanches bien nettes doivent le POS de P£. albipilis Reit. d'Espagne qui w’est inconnu. Je suis heureux de dédier cette espèce à l’érudit collègue dont les obligeantes communications m'ont permis d'étudier les formes intéressantes de ce présent article. : Maurice PIC. Observations et Renseignements divers À la suite d’un juste reproche (An. Fr. 94 B. CCXXIX) inspiré par l’omission de ma part, dans la description d'un Axthicus, d'un remarquable caractère, celui d’une dent ornant le premier article des antennes, j'ai présenté aux An- 52 REVUE LINNÉENNE Li se © nales de la Société Entomologique de France des tableaux de détermination pour aider à séparer un certain nombre d'espèces possédant toutes ce caractère commun ; en attendant cette étude imprimée, je ne crois pas inutile de donner l’énumération des espèces que j'ai reconnues spinicornes (il peut s’en trouver d’autres encore non nouvelles) et que j'ai rapprochées pour cela bien qu'elles fassent partie de deux groupements différents, celui des Cyclodinus et celui des Brevicomus. Il convient de dire que le caractère de la dent ornant le premier article des antennes, quoique paraissant des plus saillants, ne se montre bien que lorsque les antennes sont étalées en avant (autrement ce premier article parait sim- plement gros) d’où son omission presque générale par les auteurs. La dent des antennes offre certaines modifications de grandeur et de forme, je l'ai employée en partie pour séparer les espèces au nombre de treize et dont voici l énuméra- tion annoncée avec les groupes d’où elles proviennent. Groupe pes CYCLODINUS Muls. (Lagenicolles), Anthicus carthageniensis Pic. d'Espagne. » sibiricus Pic. de Sibérie. » Beckeri Desbr. Russie-sud, Sarepta. » cerastes Truq. Chypre, Turkestan. » dentatus Pic (cerastes Mars.) Sarepta. » biskrensis Pic. Algérie : Biskra. » lucidicollis Mars. Algérie et Tunisie. »:,. Roberti Pic. Algérie. » longipilis Bris. France Méridionale, Corse, etc. ) thessalius Mars. Thessalie. GROUPE DES BRE VICOMUS (Brevicolles) Anthicus hamicornis Mars. (Bedelr Pic.) Algérie et Tunisie. » armatus Truq. (Lessepsi Mars.) Chypre, Egypte, etc. » Mariae-Antoniae Chob. (An. Fr. 94 Bul. CCXXIX). Algérie et Tunisie. À propos de mon article « Addenda à l'essai d’une étude sur les Danacaea » présenté in l’Echange n° 119, un collègue (An. Fr. 95 B. CLVI) a présenté quel- ques observations, ces observations me portent à écrire ce qui suit. D’après notre collègue Danacaea pallidipalpis Ab. Fiume (l'Echange n° 115), ne serait pas synonyme de pallipes Panz. et les raisons invoquées sont : « Pilosité blanchâtre de l’écusson, taille plus avantageuse etc, »; ajouter comme renseignement spécifique nouveau « palpes plus globuleux, plus large- ment tronqués » etc. En attendant, la description complète, (suivant les sages conseils exprimés par mon critique) de Danacaca pallidipalpis, (description que nous risquons rte db cite de D, di du Li) à se es SR roi han lle 2 “durite Aile à ia St Re 16 REVUE LINNÉENNE 53 d'attendre longtemps étant donné la publication où elle doit paraitre) et qui me donnera le droit de me prononcer plus catégoriquement, je demande à rester un peu sceptique sur la valeur des caractères que l’on peut proposer, tels que coloration des palpes, taille un peu plus avantageuse..….; s’il en est d’autres par exemple jugés, fixes, je m'incline ! J'accepterai comme bons caractères les . directions différentes de la pubescence du prothorax, la forme générale, celle du prothorax et même des mesures, mais alors les tailles bien tranchées, comme celle de D. denticollis Baudi. avec D. nana Kiesw. J'ai écrit ma proposition synonymique à la suite de l’examen d'exemplaires français de grande taille déterminés par moi, pallipes et. de trois exemplaires de Fiume, ? (pallidipalpis) avec les palpes et antennes testacès mais l’un avec une pubescence ou pilosité de l’écusson non sensiblement différente de la pubescence générale, un autre (n. sp.?) à palpes noirs, antennes obscurcies à l’extrénuté et avec une coloration générale très particulière, légèrement cuivreuse à vague teinte violacée. Dans l’article ci-dessus nommé on présente comme variété de pallidipalpis (L c. B.-CLV.) sous le nom de vw. violaceicollis un exemplaire dont le prothorax possède une coloration foncière violette ; mon exemplaire de Fiume à coloration particulière peut se rapporter à cette nuance ? D'après l’auteur (lisez auteur des notes du bulletin, non auteur-descripteur) Danacaea opacula Ab. ne peut être synonyme de D {omentosa Muls. (nigri- tarsis Küst.) parce que « opacula est une espèce bien distincte, une forme intermédiaire entre D, {omentosa et D. cusanensis Costa », la forme ?n{ermé- diaire bien distincte me parait un peu vague, peu propre à changer ma pre- mière opinion ! L'auteur (des notes) ajoute : «D. tomentosa, D. opacula D. cusanensis et D. longiceps Muls. sont quatre formes ou espèces chez lesquelles la tête et Le corselet vont en s’allongeant de plus en plus, D. opacula est l’un des degrés de cette échelle », ce complément est peut-être meilleur mais j'ai dit que j'attendrai (sans monter à l’échelle); une description complète avant de ‘me prononcer catégoriquement. Je dois cependant dire encore qu’il peut bien se faire que D. opacula soit différente de D. fomentosa Muls. sans qu’elle puisse se séparer de nigritarsis Kust., la synonymie cataloguée peut n'être pas juste, cela se voit de temps en temps. Il peut se faire aussi que la synonymie soit juste et que certains exemplaires de D. opacula diffèrent de cette espèce ? Seule l'étude des fypes vrais, de tous les fypes, pourra trancher la question et je la souhaite promptement. Toujours le même entomologiste (lc. B. CLV) élève au grade d'espèce ma varièté de Danacæa apicalis (l'Echange, n° 119), voici ce qu'il est dit à son sujet : « Il s’agit d’une espèce des mieux caractérisées, non d’une simple variété. Pour s’en rendre compte il n’y à qu'à voir les caractères assignés par l’auteur lui-même à cette soi-disant race (1) D. nana, v. apicalis Pic est tout-à-fait distinct de D. nana par la ponctuation des élytres du double plus faible et par la taille beaucoup plus forte. » (1) J’emploie ce mot non comme synonyme absolu d'espèce que lui laissent seulement certaines appréciations mais comme terme intermédiaire entre espèce et variété, c’est d’après moi un terme très particulier qui pourrait se définir « l’espèce de l’un, la variété d’un autre », ce terme s’applique danswon idée à des modifications non absolument nettes, qui paraissent discutables. On sait que les mots sont des expressions conventionnelles, élastiques, pourquoi les limiter à certaines idées personnelles invariables ? 54 REVUE LINNÉENNE Ph. Cependant pour ne pas avoir l'air de récriminer ou douter continuellement je veux bien accepter le grade généreusement déféré à D, apicalis d'autant plus que j'ai des protestations à faire contre l'adoption du nom nouveau de Abeïllei proposé (le B-CLVI) en remplacement du mien dans une crainte exagérée de confusion improbable. Il est inutile je crois de pousser trop loin le changement du méme nom, la confusion risque souvent d'avoir lieu plutôt avec un nouveau nom et d’embrouiller ainsi la nomenclature, Il est par exemple un insecte co- léoptère qui porte le nom générique de £ryx Stephens et un Boa nommé éga- lement Eryx L. (1), je ne crois pas qu'un serpent, si petit soit-il, puisse jamais passer pour un insecte ni un gros insecte pour un serpent, alors pourquoi chan- ger? Danacaea apicalis Gebler, est enregistré en synonymie d’un nom différent analis Gebler, de plus cet insecte est indiqué comme devant rentrer dans un autre genre (voir l’Echange n° 116 p. 104), après cela la confusion invoquée parait bien extraordinaire ! Je propose, plutôt que de cataloguer Abeillei en synonymie de apicalis (non différent de Analis) de le rendre aux ÿn litteris, (si appréciés dans quelques collections!) noms parfaits donnés à de plus par faits insectes, heureux privilégiés, exempts de critique dans leur vie entière de non existence. En terminant (An. Fr. 95 B CLVI) la synonymie de Danacaea Reyi Trn.Pic. avec D. ambigua Muls. est proposée. Peut-être en effet que D. Reyi = ambiqua mais je ne crois pas que cette 7'ace (et non espèce) doive se supprimer complète- ment, on peut la reconnaitre comme variété de cette dernière forme. On sait que sous ce nom circulent dans le monde scientifique plusieurs espèces, Maurice PIC. (1) ÆEryx jaculus L. (Boa turcica Oliv.), un des plus petits D LA Qu à de la famille des Paro- podes vivant dans le Sahara Algérien. RAA A AA LA ARE AAA AAA AAA A AAA AAA AAA A AA AAA AAA AA AAA LA AL AAA AAA AAA AAA AAA AAA AAA LES MARIAGES DES FLEURS Apprenez donc, Romains et Grecs, apprenez de nouveaux prodiges. Les plantes, elles aussi, ont leurs amours. Une fleur aime la fleur, sa voisine ; et à son tour, loin d’être dédaignée, elle se trouve aimée. Chez elles, égalité d'âge, égalité de naissance, égalité de beauté ; mêmes qualités, mêmes sentiments, mêmes flammes répandues dans leurs fibres intimes. Lors done que le mâle et la femelle ont senti les flèches de Cupidon, que leur habitation soit commune ou que tous deux habitent séparés dans des demeures diverses (1), l’hyménée les unit et Cupidon et sa mère triomphent. (1) Quand l'organe mâle et l’organe femelle sont réunis dans une même fleur, la fleur est dite hermaphrodite. Quand, au contraire, ces organes sont séparés sur des fleurs différentes, celles-ci sont dites alors unisexuées, Or, on appelle plantes mouoïques celles qui portent des fleurs mâles et des fleurs femelles séparées, groupées sur le même individu. Ex. : le chène, le maïs, le ricin. Dioiques, celles dont les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par deux individus distincts et séparés : ex. la mercuriale, le gui, le dattier, le pistachier. REVUE LINNÉENNE 55 Et pendant ce temps, le papillon doré, de ses ailes frémissantes, folâtre au milieu des abeilles ; des jeux s'organisent dans les jardins, et sur un ormeau, Philomèle chante le chant nuptial. Si une seule demeure loge les deux amants, l’aurore protectrice donne le signal à son lever. Les étamines se dressent, les anthères s’entrouvent ; la poussière fécondante vole, et se renversant sur le stigmate, se précipite à travers les canaux du style, à travers les antres de lovaire. Se glissant ensuite dans les conduits égaux, elle erre et se répand dans les ovules. Ceux- ei se gonflent ; la fleur femelle se réjouit de sa descendance future. Et c’est ainsi que l’Ophrys (1) et le Pavot (2) se trouvent tout alourdis. Les demeures sont-elles différentes ? La fleur mâle ouvrant tout d’abord sa maison, envoie ses présents. Les Zéphirs prennent le pollen léger et le portent sur leurs ailes dans le sein de l’Epouse. Celle-ci rèpond à l’amour de V'Epoux absent, et par une descendance qui lui ressemble se fait reconnaître de lui. C'est ainsi que sur les bords fortunés du Nil, les palmiers, quoique séparés, trouvent le secret de se joindre. Mais si, dans leur temps, alors que la forêt _ a fleuri, les zéphyrs tardaient à souffler, le noir colon apporte des branches mâles et les secoue ; les fleurs femelles se gonflent ; la datte apparaît. La * datte ! une des premières ressources du médecin, soit qu'il veuille adoucir les toux opiniâtres et les tranchées, soit qu'il veuille prolonger ce qu’on nomme un état intéressant, jusqu'à la limite voulue par la nature (3). C’est ainsi que dans l’île de Chio, le Térébinthe verdoie et devient fertile (4) ; souverain remède pour tant de maladies, lorsqu'il est planté et exposé au midi. Aussitôt donc que l'hiver s’enfuit, que le soleil, dans sa carrière, se montre au pôle septentrional et renc les jours égaux aux nuits, la jeunesse armée de longs javelots part dès le matin, perce profondément le tronc des arbres, recueille le baume qui distille de la blessure ; et ce baume, si l’on n’a pas laissé écouler l'heure si fugitive de la guérison, arrête la consomption, assainit les scrofules, dissout les graviers des reins. Aussi, vers le printemps, les gens du pays saignent-ils cet arbre. S'ils ne le faisaient pas, il souffrirait de la masse trop grande de sa sève ; d’où pour lui d'innombrables maladies, des nodosités, de la pourriture ; et il mourrait, altéré de soif, au milieu de ses sucs trop abondants. Du reste, ne périssent pas autrement ces hommes qui prennent plaisir à traîner leur vie dans un luxe oisif, dans les festins et dans le sommeil. Tout (4) Le genre Ophrys parmi toutes les orchidées, déjà si bizarre par leurs formes, offre les espèces les plus singulières. Dans l’une, on dirait un petit bonhomme accroché par la tête ; dans une autre, on croit voir la mouche, l’abeille ou l’araignée qui lui ont donné leur nom : dans quelques-unes, la beauté des couleurs rend encore plus brillante la bizarrerie des formes (abbé Cariot) (2) Le Pavot, de la famille des Papavéracées. Les deux espèces les plus connues sont le Papaver Rheas où coquelicot, et lé Papaver somniferum où le Pavot des jardins. (3) Onles a, en effet, recommandées contre la toux, les douleurs de vessie et des reins, surtout comme très propres à adoucir la poitrine et les organes du poumon qui se trouvent lésés., à donner de la force à l’estomac. (Phœænix dactylifera ; famille des Palmarées.) (4) La Térébenthine de Chio découle par des incisions du Pistacia Terebinthus (L), famille des Térébinthacées. "M es 4 re, re EE FRERE, T'LATR, he" 1. 70 À Lo | e 56 ù REVUE LINNÉENNE d’abord, les sucs nourriciers s’accumulent à l’excès ; l’embonpoint vient ensuite, et le sang épaissi coule lentement â travers les vaisseaux ; peu à peü, se ferment les conduits du foie et des reins, les pores de la peau ; par suite de la torpeur du cerveau, c’est à peine si les nerfs se réveillent ; le sang se corrompt ; et il ne se passe pas un long temps, sans que l’infortuné malade, à moins de soins donnés à propos par le médecin, ne tombe comme frappé par la foudre, perdant le sentiment, l’esprit stupéfié, et trouvant une prompte mort dans une funeste santé. Voilà ce que j'ai appris ; mais peut-être me demanderas-tu des TOR que j'ai vues. Eh bien ! il y a une plante facile à trouver, dont le suc est diuré- tique, et dont les morsures imoffensives stimulent le ventre. Ce qui lui plaît, ce sont les endroits remplis de nitre : aussi s’attache-t-elle aux vieilles murailles, et elle en tire son nom. Or c’est cette plante, arrivée à la fécon- dation, qui te convaincra du mariage des fleurs (1). En effet, quand dès le matin je suivais allègrement mon maître, soit dans les coteaux de Suresnes et dans les champs de Montmorency ; soit que nous gagnions les hois de St-Maur, ou les agréables prairies de Gentilly (2) ou les îles que la Marne enlace de ses eaux ; si, par hasard, le long des murailles, . un sommeil plus lourd pesait'sur cette plante, si les fleurs tardaient à s’ou- vrir aux rayons de l'aurore ; Vaillant préparant les pièges de sa longue expérience, avec une aiguille découvrait les étamines. Celles-ci se raidissaient aussitôt ; l’esprit qui donne la vie forçant sa prison, s’en allait à travers les airs ; les ovules s’animaient, et la pluie lente du pollen s’attachait aux bords humides des styles. C’est ainsi que dans son sein cette mère passionnée nourrit ses enfants, pour sourir ensuite sans regrets, quand elle les voit plus grands et en état de faire revivre leurs parents qui sont morts. La terre, autre mère, vient ensuite : quand dans son sein fertile elle a reçu ces semences, et que sous l’action de ses sels qui se dissolvent, les vaisseaux s’élargissent et s'ouvrent, la sève mobile se lance dans les canaux béants, les cellules amollies se développent, et peu à peu, la petite racine reçoit les sucs chargés de principes. Lentement, d’un mouvement affaibli, ils font effort pour monter à travers mille détours et un tissu inextricable vers les deux mamelles (cotylédons), véritables cribles qui se trouvent de chaque côté. Là, élaborés, purifiés, ils s’insinuent par divers conduits dans l’intérieur de la tigelle, et y répandent la nourriture et la vie. Tout d’abord, la petite plante est cachée ; bientôt, elle sort de terre ; puis ses bourgeons se changent en feuilles ; elle 6 dresse à ciel ouvert. (4) La Pariétaire est en effet remarquable par l’élasticité de ses étamines et par le sel de nitre ou salpêtre qu'elle contient. Ses propriétés médicinales sont intéressantes ; elle est émol- liente, rafraichissante et diurétique. On l’a vantée comme lithotriptique : on la met en cataplasme sur les tumeurs douloureuses, et on la donne en lavements. (2) Suresnes, Montmorency, St-Maur.et Gentilly, communes des environs de Paris ; la première, au pied du mont Valérien ; la seconde, à 15 kilom. de Paris sur une éminence, au-dessus d’une vallée délicieuse ; la troisième située à l’est, sur la Marne ; enfin Gentilly, au sud. Actuellement, cette localité serait loin d’être un lieu d’herborisation. à ; > és" in ot does. fonde ie. tn 6 REVUE LINNÉENNE 57 —— Que celui qui aime les fleurs prenne garde qu’une main barbare ne coupe ces organes (1) avant le temps : privée de ses feuilles nourricières, la petite plante périrait, et c’est en vain que le jardinier espèrerait des bouquets. Pendant ce temps, les pluies, les rosées et le souffle des zéphyrs s’unissent à l’envi pour faire croître la jeune plante. Les pluies sont pour elles un bain intérieur, les rosées un bain extérieur. La terre boit les pluies qui, recueillies par les racines, portent dans le tronc et dans les branches les sucs de l'air et les sels volatiles du ciel. Les rosées se glissent à travers les pores cachés de l’épiderme, donnent de la force aux sues et relâchent les cellules trop comprimées. De mille manières, les zéphirs agitent les dociles rameaux de leur souffle caressant qui, également, fait donner la vie aux fibres de la plante et exhaler par la transpiration les humeurs inutiles (2). Et de même que quand, dans les embrassements étroits de ses mouvements contractiles, le cœur s’allonge et que sa pointe s’éloigne de sa base, la pression lui fait vomir un fleuve de sang qui, soudain, riche et abondant, se précipite là ou la route lui est ouverte : les grosses artères se dilatant reçoivent ce torrent ; puis se divisant en plusieurs bras, elles forment et poussent en avant des artères de plus en plus petites : la vie court à travers tous les membres. Mais quand ce méandre pourpré, appauvri dans sa route, revient circulairement et se trouve rendu au cœur pour y être de nouveau foulé, alors, ranimé par les sucs puisés dans la nourriture, il recommence pour ainsi dire d’un pas plus alerte, ses courses qui donnent la vie (3). De même pour la plante, lorsque se dilatant et se contractant tour à tour, elle puise ses sucs au printemps nouveau par les vaisseaux de ses racines. C’est la force qui fraie le chemin. Par des sentiers tortueux, la sève monte en haut à travers l’intérieur de la plante ; de toutes parts, des canaux donnent la vie au tronc, aux rameaux avides, aux feuilles altérées. Mais la partie de cette sève qui n’a pas su s’unir aux fibres saturées, ni pu, malgré ses efforts, sortir par les pores du Liber, revient entraînée à travers différents canaux, et retourne à la racine pour se mêler à une sêve nouvelle (4). (1) Ces feuilles sont appelées primordiales. Elles sont le développement des feuilles rudimen- taires qui sortent du petit bourgeon terminal de la gemmule. (2) Par franspiration dans les végétaux, on entend l’évaporation qui, pendant leur vie, se produit chez eux à leur surface, et surtout par les feuilles. La transpiration est surtout un phénomène physique ; elle est activée par l’accroissement de la température, par la sécheresse et l’agitation de l’air. (3) L'auteur parlant ici de la cireulation du sang à travers le cœur et les artères est loin d'exprimer bien clairement le mouvement du sang veineux entrant dans la partie droite du cœur, pour de là aller dans les poumons y reprendre de l'oxygène, et revenir ensuite à l’état de sang artériel dans la partie gauche, d'où il se répand dans les artères. « Ces embrassements étroits des spires du cœur, dans lesquels il s’allonge, et où sa pointe s'éloigne de sa base » font bien allusion aux contractions des oreillettes et des ventricules, si l’on veut ; mais on ne peut dire que ce soit clair et bien scientitique. (4) Mac’Encroe parle ici de la sève ascendante et de la sève descendante, Où sève brute et sève élaborée. Mais on voit que ses notions à ce sujet sont encore quelque peu obscures. Du reste, la question de la sève descendante n’est pas encore entièrement élucidée. Et l’on se demande si la sève brute, après avoir subi dans les feuilles ses différentes modifications, a dans la suite une marche véritablement descendante, et si elle passe exclusivement par l’écorce. « La réponse à ces questions, dit M. Cauvet, est loin d’être aisée, bien qu’elle ait été faite péremptoirement par quelques auteurs. » (Anatomie et physiologie végétales. — T. I p. 120 et suiv.) COR BAPE NS et A ES RS CR, ER ET gs 2 EN ee Lacs oo au PT EN AT 4 TL: Ta Cv Ds EE à ET Pi PT NE TE CRETE RS | Re à SR ER NSP RME VIENS PE dé 58 "REVUE LINNÉENNE- "70 _— —— A —————————— ———— —— Cas Le soleil donne l'impulsion ; c’est lui qui commence le mouvement, Paide, laugmente. L’air chaud, en effet, fermente dans les étroits poumons des plantes et se trouve emporté dans de plus grands espaces ; les liquides sont comprimés aussi bien que leurs canaux ; et, ainsi comprimés, ils savent décrire dans leurs courses des cercles hon interrompus. En outre, il est des plantes dont la sève se teint de pourpre (1), et où il ‘ coule un sang semblable au nôtre. Ceux qui naviguent sur la mer Caspienne, soit qu'ils aient en vue les bouches écumantes du Borysthènes (2), soit qu'ils gagnent à la voile les rivages de l’Asie et de la Colchide, voiens avec étonnement des deux côtés un merveilleux prodige. De terre, s’élève le Boramès (3). Sur une haute tige se tient un fruit ayant quatre pattes el une toison ; deux cornes de laine au front et deux yeux. L’indigène ignorant, croit que c’est un animal, qu'il dort le jour, veille la nuit, et qu'il se nourrit des herbes sèches et déracinées qui sont autour de lui. Sa chair a la saveur de l’ambroisie : son sang est rouge et tel, que la féconde Bourgogne doit même le préférer à son nectar. Si la nature avait donnée à ce fruit la faculté de marcher ; si, par un bêlement, il pouvait implorer du secours contre la gueule dévorante du loup, vous croiriez que c’est un agneau qui se tient sur cette tige et que les collines se blanchissent sous des troupeaux d’agneaux. C’est de là sans doute que vient, selon moi, la fable des Grecs. Autrefois, des taureaux aux pieds d’airain, des dragons vigilants ont gardé ces toisons; c'est chargée de cette dot que Médée s’en ailait à travers les mers ; c’est par {4} Il ne faut pas confondre la sève avec le Latex, c’est-à-dire ces sues propres, généralement opaques et diversement colorés qu’élaborent certains végétaux. Le Latex contient d'ordinaire des ‘ matières résineuses ou gommo-résineuses. Le Latex est blanc dans les Euphorbiacées, les Chico- racées, etc. ; jaune dans la Chélidoine ; orangé dans l’artichaut ; rouge dans la sanguinaire, etc. C’est du latex qu’on extrait le caoutchouc, la gutta-percha, l’opium, la gomme-gutte, etc. La sève pourpre dont parle l’auteur serait un latex. (2) Borysthène, fleuve de la Sarmatie, aujourd’hui le Dniepr, dans la Russie d'Europe : tombe dans la mer Noire par une large embouchure, après un cours de 1650 kil. En parlant du Dniepr, ou Borysthène, l’auteur ne paraît pas ici bien se rendre compte de la position de ce fleuve par rapport à la mer Caspienne. Il en est fort éloigné à l’est ; et, entre lui et la mer Caspienne, se trouve la mer d’Azov, qui est une dépendance de la mer Noire. En parlant des rivages de l’Asie et de la Colchide, évidemment, il fait allusion aux rivages ouest de la mer Noire, opposés au Borysthène qui est à l’est. Aurait-il pris la mer d’Azov pour la Caspienne ? ou bien, s’il connaissait la situation de Ja Caspienne, aurait-il pris le Don pour le Dniepr ? Dans tous les cas, il y a là une erreur de géographie facile à relever. En substituant er d'A 3ov à mer Caspienne, le texte pourrait se comprendre. (3) Il serait plus correct de dire Boranet;, et mieux encore Baraniet;, mot russe qui signifie précisément petit agneau, Le premier qui ait parlé de cette plante fabuleuse est le voyageur Odorico da Pordenone. Mais remarquons qu'il parle seulement d’une plante qui donne des fruits, des melons ressemblant à un agneau ; tandis que, d’après certains auteurs, en Tartarie, ce n’est plus le-fruit, le melon, mais toute la plante qui ressemble à un agneau ; elle s'appelle agneau (agnus seythicus), et se‘ nourrit d'herbes. Si on la blesse, elle verse du sang, et les loups la mangent. — C’est donc un conte tartare, qui aurait été recueilli par un russe. Or, on sait que plusieurs contes tartares sont nés dans l’Inde où Odorico l'aurait, parait-il, entendu la première fois, avant que cette plante fut connue en Europe sous le nom russe de Baranietz. Ilest probable que le conte, né d’abord dans l'Inde où il y à en effet des fruits monstrueux et une flore si riche, s’est trans- formé, développé enrichi dans l’imagination des peuples et des voyageurs. En tout cas, notre médecin irlandais semble y croire, et c’est par l'existence de ce prétendu fruit qu’il explique dans les vers suivants l’histoire grécque de Médée. RO at | REVUE FIANÉENNE 59 ces fruits que Œson me paraît avoir eu sa jeunesse renouvelée, et de vieillard être redevenu jeune au moyen de leur suc énergique (1). Le Borames n’est pas le seul à prouver qu’il y a des plantes semblables à des animaux. Tu vois que le Stratiotes ne reste à aucune place (2). Il aime le Nil, et à la nage, il cherche sa nourriture dans les eaux. Touchée légè- rement, la sensitive (3) se retire aussitôt, se contracte toute tremblante et se cache dans ses feuilles repliées. Toute crainte cessant, bientôt elle déploie de nouveau ses folioles au soleil. Il est une autre fleur, nommée Fleur d'amour (4) et c’est un auteur grave qui l’affirme ; elle habite les pays de la zone torride ; le puissant Atlas, ni aucun abri verdoyant de forêts ne jette son ombre sur ces lieux. La pudeur fait rougir sa splendide corolle. Or, si pendant qu’elle se balance aux feux tran- quilles de l’astre du jour, un africain, par méchanceté, vient à lui reprocher de sa voix de barbare des fautes contre l’honneur et la pureté, la fleur innocente de ces fautes, entre en fureur, ses feuilles fines se déchirent et tombent, et son souffle pur s'enfuit indigné dans les airs. Mais pourquoi aller chercher au loin, quand la France, notre mère, offre au poête une merveille plus grande encore. Allons ! muse ; ici, il est besoin d'efforts ; ici il convient que tu dictes des vers, tels que la Garonne veut elle-même qu’on en chante au milieu des festins, tels qu’en chantent aussi les Anglais et les Bataves quand ils ont fait honneur aux dons de la Garonne (5). Près de l'endroit ou l'Hérault (6) se précipite et roule en flots impétueux, (1) Médée, célèbre magicienne, fille d'Eétés, roi de Colchide. Elle épousa Jason, à qui elle facilita, par ses enchantements la conquête de la toison d'or, et les suivit dans son pays. Pour retarder son père qui la poursuivait, elle sema le long di chemin les membres de son frere Absyrte. Etant arrivée en Thessalie, elle rajeunit le vieil Eson, père de Jason. (2) Le Stratiotes est un genre de plantes, de la famille des Hydrocharidées, uniquement composé d’une seule espèce, habitant les marais, les eaux tranquilles de la France et de l’Europe septentrionale. On la nomme vulgairement ananas aguatique, à Cause de la grande ressemblance de son feuillage avec celui de cette plante. Linnée avait associé à cette espèce, sous le nom de Stratiotes alismoides, une plante de l’Inde, qui fait aujourd'hui partie des Joncées, et du genre Damasonium. (3) Tout le monde connait la sensitive Où mimosa pudica, de la famille des Mimosées, la plus étonnante des plantes par l’excessive irritabilité dont elle est douée. On la voit, en effet, au plus léger contact, au souffle même du vent ou des lèvres, resserrer ses folioles, abaisser ses pétioles, s’abattre sur sa tige, et comme tomber en défaillance. (4) Le nom de Fleur d'amour est aussi donné dans nos départements du S.-E. au pied d’alouette sauvage, Delphinium segetum, que l’on offrait autrefois à la jeune fille que lon voulait épouser. C’est aussi le nom des amaranthes que l’on dépose sur la tombe de celle que l’on aimait, et de l’Ancolie des haïes et des bois ; aguilegia vulgaris. Quant à cette Fleur d'amour dont parle le poëte, nous ne savons quel est son nom scientifique. D'ailleurs, l'explication du phénomène qu’il donne plus loin, en diminue beaucoup le merveilleux. (5) I fallait donc que les vins de la Garonne fussent bien capiteux pour émoustiller les Anglais et les Bataves, sens fort graves, au point d’improviser des chants dignes de la merveille que le poête va chanter. Ou bien, serait-ce une allusion à l’exagération si féconde de ceux qui boivent les eaux de la Garonne ? (6) L’Héramlt nait dans les Cévennes, au nont Aigsoual (Gard), et se jette dans la Méditer- ranée, au port d'Agde, après 130 kil. de cours. 2 « 3 LL” ru on. rs è # à ac PT FPT N TER CRT US T es se ü # à 60 REVUE LINNÉENNE RATES ENT TE EE n se dresse le mont Lespérou (1). Il est consacré à Flore ; c’est là que la déesse revêt tout d’abord sa tunique de printemps : c’est là que tous les ans, selon sa coutume, l’auguste Médecine voulant visiter sa sœur la déesse conduit ses fidèles ; c’est là que Hébé cueille ses bouquets d’or pour Jupiter luimême. Or, si des fers de ses pieds un cheval téméraire ose fouler le sommet sacré, une certaine herbe s’attaque à l'ennemi qui bondit ; de tous côtés, ses sœurs viennent à son secours. Point de trêve, point de repos, jusqu’à ce que le sabot de l’imprudent s’arrête désarmé (2). Ce n’est pas toutefois que l’on voudrait me faire croire que, dans les plantes, il y ait une âme et du sentiment, apanage de l’homme lui seul (*). Les herbes, les arbrisseaux, les arbres ne sont que des machines, que des tissus extrêmement variés, des choses admirables pour tous, que l’indus- trieuse nature a formées en joignant de grands canaux à de plus petits. Les uns se choisissent une route droite ; les autres prenant des sentiers sinueux, s’en vont par mille détours de ci et de là, lantôt en haut, tantôt en bas, et quelquefois obliquement. Elaborés par mille pressions à travers les canaux qui les conduisent, il est des sucs qui montent, ici, d’une course rapide ; d’autres, au contraire, qui vont lentement. Ajoute à celà les diverses propriétés que donnent le ciel et le sol, les richesses puisées dans la sève nourricière. Or, celle-ci est formée d’eau ; de celle qui tombe en abondance de la voûte céleste, et de celle qui dans les entrailles de la terre détachant des sels fécondants et se chargeant de (4) L’Esperou, ou le Lespérou est une haute montagne des Cévennes, située au sud de V'Aigoual. L’Hérault commence à couler dans une de ses gorges. Elle est fort connue des botanistes qui y trouvent de bonnes espèces. Toutefois, plusieurs de ces espèces sont maintenant perdues. C’est ainsi qu’on y cherche vainement aujourd’hui la Linnæa borealis qui, jusqu’en 179%, Gouan allait y cueillir chaque année. Il en est de même de l’Anemone coronaria, qu'on y trouvait encore spontanée dans la dernière année du XVIII siècle. L’altitude du Lespérou est de 1420. (2) Jusqu'à quel point ce phénomène est-il vrai? Nous ne saurions le dire. Ce déferrement des chevaux « qui osent fouler le sommet sacré » est peut-être dû, s’il a lieu, tout simplement à la nature aride et pierreuse du terrain. On sait que dans les Cévennes et dans quelques autres chaines de montagnes de la France, il se trouve des sommets que les agents atmosphériques ont complètement dénudés, désagrégeant les roches, dénudant leurs interstices, concassant, pour ainsi dire, leur squelette mis à jour. Ce sont alors des C/apiers, des Clapes, des Perriers, etc. Quand à l'explication que le médecin-poête donne ensuite de ce phénomène, 11 faut convenir qu’elle vient de trop loin : sans compter que les théories météorologiques qu’il expose sont quelque peu obscures et peu faciles à saisir. Il est évident que l’auteur a voulu donner une explication des vents aligés : mais nous nous demandons s’il comprenait bien la théorie de ces vents réguliers. Aussi, il y a là, du vers 280 au vers 334, une tirade astronomique et météoro- logique qui ne laisse pas que d’embarrasser le lecteur. On ne comprend guère « ces fleuves impétueux qui sortent de l’étoile qui bouillonne » et qui, bientôt, de routes en routes, de courses en courses, « se voient condensés de manière à ressembler à de la glu ou à de la cire liquéfiée. » Et puis, qu'est-ce que ces particules de vent tordues en spirales et marquées chacune de trois stries ? » Et enfin, que sont ces vents qui s’échappent de mines de fer, finissent par former des tourbillons qui se rassemblent et enlèvent les clous des fers des chevaux ? Nous avouons ne pas comprendre de semblables explications. Et cependant, nous le répétons, c’est le texte. En résumé, ce sont là 54 vers que l’on pourrait fort bien retrancher, et qui d’ailleurs n’ont pas, que nous sachions, un rapport quelconque avec le sujet de ce petit poême. () L'auteur, on le voit, suivait les doctrines de Descartes, pour qui les animaux, et à plus forte raison les plantes, étaient des automates. (À suivre). Ed. JACQUART. Lyon. — Imp. Lith. et Grav.'L. JAcQux", rue Ferrandière, 18. OS eee mue LEA CRT Ve 72 Société Linnéenne de Lyon Be Compte-rendu de la Séance du 25 Mars 1895. ; Présidence de M. Riche. 2 — Les Secrétaires étant absents le compte-rendu “des 2 dernières séances ne peut être lu. … La candidature de M. Arcelin est mise aux voix et adoptée à l'unanimité. à M. Xambeu adresse ses remerciements à la … Société qui a bien voulu voter l'impression de son . mémoire. — M. Roux continue la lecture de son mémoire sur les Monts Lyonnais. 3 Compte-rendu de la Séance du 8 Avril 1895. Présidence de M. Riche, Le Compte-rendu de la précédente séance est - Ju et adopté. - Monsieur le D' Saint-Lager informe la Société “que son regretté membre M. CI. Rey a fait don de tous ses livres à la bibliothèque du Palais des “Arts, quise trouve ainsi enrichie d'une belle série “d'ouvrages entomologiques, la plupart très rares. — M. CI. Rey a donné sa collection d'insectes au Museum d'histoire naturelle où elle trouvera “mieux que partout ailleurs des garanties sufi- santes de conservation. … Les personnes qui s'adonnent aux études ento- -mologiques trouveront dans ce double don de nombreux et précieux documents qui faciliteront beaucoup leurs recherches. k … M. le D' Saint-Lager se fait l'interprète des Sentiments de la Société entière en adressant de nouveau un hommage de reconnaissance à la mémoire de M. Claudius Rey, qui fut toute sa vie le guide et l'ami de tous ceux qui ntéressent aux sciences naturelles et qui, après sa mort, continue d'être leur guide et eur bienfaiteur. Après avoir inscrit à l'ordre du jour une com- lés des alluvions anciennes de St-Fons. munication de M. Mermier sur les cailloux écla- : Juin 1895 L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE REMARQUES EN PASSANT par C. Rey Lu à ja Société Linnéenne de Lyon, le 28 janvier 1895. CURCULIONIDES (Suite). TRIBU DES COSSONIDES (Suite). Mesites pallidipennis Boh. — Remarqua- ble par ses élytres toujours plus pâles que le prothorax. — Provence. Mesites aquitanus Frm. (pallidipennis Perr.). — Cet insecte est concolore, plus grand et plus robuste que pallidipennis. Les immatures sont entièrement ferrugineux. — Arcachon, La Teste. (1) 4 Mesites curvipes Boh. — Bien que très afhne cette espèce est plus étroite, un peu plus convexe et plus linéaire que la précé- dente, avec le prothorax un peu plus long. — Vilhé-Morgon, Provence, Collioure, Lyon. Codiosoma spadix Hbst. — Les élytres sont parfois d’un roux plus ou mois testacé. — France méridionale, Lyon. Dans les vieux bois jusque dans les bûchers. Cuulotrupis aeneopiceus Boh. — Cette in- secte ressemble au Codiosoma spadix, mais la surface du corps est glabre et les épisternes du métathorax sont bien distincts. Chez les immatures la couleur est rousse. —- Landes, Marseille, Rhyncolus (Eremotes Wol.) costatus Pr. — Cette espèce est très voisine de Rhyncolus elongatus Gyl. (planirostris Pz.) ; elle est seulement un peu moindre, un peu moins mate el relativement plus étroite, avec les stries des élytres moins grossièrement et moins profondément ponctuées, mais à inter- stries dorsaux plus tranchants. En cela, elle fait le passage au strangulatus Perr. qui est (1) C'est cette espèce dont feu Perris a décrit les mœurs et la larve, en l’attribuant à tort au pallidipen- nis Boh., qui n’appartient pas à la région pyrénéenne. l'an ER, SR ON, PL RRCLUR ) ‘ -Mn RC re d-- : PIE PT NP TIR TOUT « AS 4 OX VER ae 6» | REVUE LINNÉENNE oo bien moindre et plus brillant. Ce dernier habite les Landes ; l'e/ongatus, les environs d'Arcachon ; le costatus préfère les mon- tagnes : Suisse, Grande-Chartreuse. Rhyncolus ater Lin. (chloropus F.) Dans cette espèce les interstries des élytres sont bien moins surélevés et non tranchants, comme dans les précédentes, Chez les imma- Lures, la teinte est plus ou moins rougeâtre. — Mont-Piiat, Savoie, Villié-Morgon. Rhyncolus punctulatus Boh. - Une des plus petites, cette espèce varie du brun de poix au roux testacé. — Bois carié. Rhy ncolus reflexus Boh. - Remarquable par l'extrémité des élytres fortement relevée en gouttière, cet insecte est mat et presque tout à fait cylindrique. — Peuplier, Mürier, etc. cariés. Rhyncolus{Brachy temnus Wol.)porcatus Germ. — C'est à tort que le catalogue alle- mand réunit à cette espèce le Rhyncolus filum R, qui est tout autre et très remar- quable, ainsi qu'il a été jugé définitivement. Rhyncolus (Exarthrum Wall.) culinaris Germ. — Cet insecte varie pour la couleur qui est parfois roussâtre. Rhyncolus submuricatus Sch. — On a placé cette espèce dans le sous-genre Eremo- tes à cause de la brièveté de son rostre ; mais sous tous les autres rapports, elle doit se rap- procher de culinaris (sous-genre Exarthrum) (1) dont elle a tout à fait le faciès, avec les denticules de l'extrémité des élytres. — Grande-Chartreuse, r. Rhy ncolus (Stereocory nes Wol ) trunco- rum Schüp. — Cette espèce se montre d’un roux ferrugineux chez les immatures. Rhyncolus lignarius Mrsh. (cylindriros- tris OI.) — Quelques exemplaires imma- tures sont ferrugineux et d'une taille moindre. Rhyncolus grandicollis Br. —- Ainsi que M. Bedel, je regarde cette espèce comme étant peut-être une variété de cylindricus. Elle est seulement un peu plus grande, avec le prothorax un peu plus éparsement ponctué sur son milieu. —- Hyères, Draguignan, Corse. Rhy ncolus gracilis Rosh. — Les élytres sont parfois d’un roux ferrugineux. — France méridionale. (A suivre). (1) Les différents genres, établis par Wollaston aux dépens du genre Rhyncolus, ne méritent, selon moi, que le rang de sous-genres. * mes affaires m'avaient appelé, durant le mois os Erin Quelques notes sur l'Entomologie à la Martinique Ayant eu l’occasion de faire quelques re- . cherches entomologiques à à la Martinique où d'avril passé, je me propose de donner ici la liste, mais ultérieurement, des coléoptères ” que J'ai recueillis. Je dois avouer, tout d'abord, que ma dé- ception a été très grande en constatant le « peu d'insectes de cet ordre que j'ai rencontrés, : c'est à peine si j'ai pu capturer une centaine : d'espèces, malgré mes recherches presque quotidiennes, 1 Les Carabiques et les Staphilins manquent | complètement, inutile de retourner les pierres et de secouer les détritus végétaux, vous ne. trouvez que des fourmis, des iules et quel- 1 quefois une espèce de Scorpion assezcommun dans l’île et dont la piqûre est dangereuse. Chose étrange, les excréments ne renfer- . ment aucun Coprophage. Les Curculionides, les Longicornes et les Phytophages, sont les seuls groupes un peu. largement représentés. | Le battage des buissons ne donne aucun. résultat, encore, si par un heureux hasard, - une de ces bestioles tombe dans votre para- pluie, il faut se hâter de la saisir, car elle. prend son vol immédiatement et quelquefois » même elle n'attend pas sa chute complète. Mes meilleures captures ont été le soir, à : la lumière, quelques Lamellicornes venaient » d'eux mêmes voltiger autour de ma lampe. … Dans les arbres abattus ou malades qui se . décomposent très vite, j'ai trouvé en les « brisant avec une hache plusieurs ae. de. Passales et de Xylophages. Les Nevroptères sont très iebibne. lesa Orthoptères viennent ensuite et, toujours en nombre moindre : les Hémiptères, les Hy- ménoptères et les Diptères. Pour la plupart de ces insectes leur rareté. s'explique par le nombre prodigieux de ser-. pents et de lézards qui pullulent dans cette « colonie; pas un arbre, pas une seule plante » qui ne donne asile à un nombre plus ou moins grand de ces animaux. Le sol est criblé de trous servant de re-. traite à des Crables terrestres qui Jour et nuit se livrent à une chasse active. Tous ces entomophages réunis, rendent les captures d'insectes extrêmement pauvres en: espèces et en sujets. Je n'ai malheureusement rencontré aucun entomologiste résidant dans cette île, où l’his- . toire naturelle est complétement délaissée. LUS: REVUE LINNÉENNE 63 SUR LES PHYTÆCIA VOISINS DE PUNCTUM Mis. et EPHIPPIUM Fab. Pour faciliter l'étude d’un groupe assez difficile de longicornes, j'ai rédigé un tableau et des notes déterminatrices que je viens offrir aux amateurs dans l’es- pérance que mon modeste travail ne sera pas jugé trop sévèrement dans ses inévitables imperfections et qu’il pourra aider quelques entomologistes à se re- présenter mieux certaines espèces douteuses ou variables , pour être compris des jeunes je me suis appliqué à donner surtout des caractères simples et visibles, les forts m’excuseront de ne pas en avoir pris toujours de plastiques, rigoureu- sement scientifiques. Caractères généraux des Phytæcia proprement dits (genera coléopt. Frm. IV. p. 20). Tète penchée d’où tranche antérieure de la tète droite. Mésosternum trian- gulaire aiga ou obtus. Forme assez allongée. Yeux non complètement divisés par l’échancrure. — Antennes minces, longues, ordinairement de la longueur du corps ou un peu plus. Prothorax cylindrique ou très faiblement angulé arrondi sur les côtés. — Crochets des tarses fendus presque complètement, — Taille généralement assez petite. À Pattes des deux paires postérieures noires ou grises (rarement intermédiaires avec les genoux testacés); pattes antérieures plus ou moins colorées de jaune testacé, plus rarement entièrement grises. 1 Extrémité de l'abdomen noire. 2 Prothorax sans tache rouge et sans ligne Pen de duvet. Pattes entièrement noires : élytres bleuâtres. Long, 7 mill. Vaulogeri Pic. - 2 Prothorax sans tache rouge sur son milieu mais à l'état frais (1) avec une ligne médiane de duvet grisâtre. 4 Forme peu étroite ; prothorax légèrement caréné au milieu court et large, bien duveté de gris sur toute sa surface, quelquefois ävec des bandes latérales nettes de duvet plus épais. Long. 3-8 mill. pustulata var. pulla (2) Ggl. 4 Forme assez étroite et allongée, prothorax non caréné moins élargi, peu duveté, n’offrant qu'une ligne médiane de duvet gris, quelquefois oblitérée ou raccourcie sur la base. (1) Souvent les insectes étant frottés et la ligne caractéristique de duvet enlevée, deviennent plus difficilement séparables, on les déterminera alors surtout par comparaison avec d’autres exemplaires frais. (2) Les pattes antérieures chez cette race présentent quelquefois à peine un peu de lotieé aux genoux, d'autres fois les intermédiaires offrent un peu de la même teinte. Cette variété est carac- térisée par sa carène prothoracique généralement bien nette, se distingue de cylindrica L. par une pubescence plus fournie sur le corps; de nigricornis F. par les antennes un peu plus grèles, le prothorax un peu plus court etc. rh Lu. MCD € Bà DRE alt ere: + - CE U EVER «NE CR RON ENERR > + Fe à CNY 64 REVUE LINNÉENNE D Prothorax assez étroit, ligne médiane du prothorax ordinairement bien mar- quée, ponctuation générale fine, a Taille ordinaire, élytres en dessus généralement peu duvetés de gris, an- tennes minces. . Long. 6-11 mill. cylindrica Lin. a’ Taille grande, élytres revètus de duvet gris plus marqué, antennes plus fortes. Long. 13-14 mill. Var. grandis Pic. (1) 9’ Prothorax suraléte: étroit, ligne de duvet prothoracique effacée ou rarement nette, pouctuation forte. Long. 6-7 1/2 manicata (2) M. La variété pubescens Pic in. lit. présente une pubescence nette avec une ligne prothoracique bien nette, les côtés de la poitrine à duvet jaunâtre, la taille plus grande. Long. 8 1 /2 mill. 3 Prothorax orné d’une tache rouge au milieu, quelquefois peu visible, (effacée. même chez une ou deux variétés trés rares). 6 Point de bandes latérales de duvet distinctes sur le prothorax (une seule médiane souvent presque effacée dans le prolongement de la tache rouge très petite ou très rarement oblitérée) (3) pattes antérieures entièrement grises ou offrant un peu de testacé vers les genoux. Long. 6-8 mill. griseipes Pic. 6’ Des bandes latérales de duvet ordinairement bien distinctes sur le prothorax tache rouge bien marquée, flanquée de même duvet, pattes antérieures presque entièrement d’un rouge testacé, forme un peu moins étroite. ne Forme très large aux épaules, très atténuée en arrière. Bandes du prothorax grises, avec les côtés, d’un noir un peu velouté, antennes non ou peu visi- blement annelées, Gene à duvet gris-ardoisé. Long. 8-10 mill. Gaubili Muls. a Forme moins large, plus parallèle, prothorax à nuance foncière uniforme, dessus du corps à duvet jaunâtre, antennes de même coloration. Long. 10-12 v. perigrina Reich. Forme assez étroite, prothorax à bandes de duvet jaunâtres, élytres à duvet vert-jaune, antennes nettement annelées. Long. 10 mill. v. Gabilloti Pic. A. Les membres postérieurs plus ou moins revêtus de nuance claire comme les antérieures (4). 1’ Pygidium et abdomen à l'extrémité plus ou moins colorés de rouge-jaune (5). 7 Tache rouge carénée, allongée. (1) Décrite comme variété mais reconnue comme espèce par M. Reitter (Wein. 95 p. 87). (2) Phytæcia manicata (Reiche) M. offrant les pattes seulement un peu claires est très séparable de toutes les espèces voisines par sa forme très étroite et la ponctuation forte du dessus du corps très marquée surtout sur la tête et le prothorax. (3) Phytæcia var. impunctata Pic in lit. Cette variété se déterminera facilement par comparaison de fascies avec les exemplaire normaux, elle se distinguera ainsi des Phytæcia sans tache rouge du prothorax et pattes postérieures foncées : de Vaulogeri Pic, par la teinte grisätre et la ponc- tuation moins forte, de v. manicata M. par la forme moins étroite, les antennes plus fortes et plus courtes, de pustulata Var. par la forme plus élancée, le prothorax moins nettement arrondi au milieu etc. (4) Excepté chez pustulata Sch. offrant rarement les membres postérieurs obscurcis; cette race est caractérisée par sa forme trapue, le prothorax longuement caréné, etc. (5) Entièrement rouge chez PA. rufiventris Gaut. S mas h ve dé: Lis Le LS tre V ut REVUE LINNEENNE 65 8 Dessus du corps garni de duvet gris épais, prothorax ordinairement orné de lignes de duvet latérales avec une médiane au moins étendue sur la tache rouge ; pattes à coloration en partie claire souvent oblitérée par le duvet (rarement d’une forme plus allongée, abdomen noir avec les pattes offrant une couleur foncière plus sombre v. intermedia (1) ). Long. 6-8 (1 ex. 11 mill. ma coll.) pustulata v. murina M. 8 Dessus du corps garni de duvet plus fin, plus sombre, prothorax sans lignes de duvet, tache rouge longue bien carénée, pattes nettement nuancées. 9 Taille assez petite, antennes assez minces. Prothorax bien dilaté arrondi au milieu. Espèce à forme ramassée et à dessus du corps revêtu de duvet gris ou gris légèrement verdâtre. Long. 5-8 mill. lineola Fabr. ou pustulata Sch. Rarement chez cette espèce la coloration noire s’étend sur les cuisses dont elle envahit plus ou moins la couleur testacé-rougeàtre ; cette modification si elle est reconnue assez sérieuse pourra porter le nom de obscuripes. 9 Taille ordinairement bien plus ou seulement un peu plus grande. Prothorax à côtés presque parallèles, modérément allongé ou allongé. 10 Dessus du corps garni de duvet gris bleuàtre. Antennes assez épaisses. Tibias intermédiaires et postérieurs noirs. Dernier arceau de l’abdomen seulement en partie d’un rouge jaune. Insecte modérément allongé. Long. 9-10 mill. A/gerica Desbr. 10° Dessus du corps garni de duvet ardoisé foncé. Tibias intermédiaires et pos- térieurs à moitié testacé-rougeàtres. Abdomen entièrement rouge testacé. Insecte un peu plus allongé. Long. 9-10 null. rufiventris Gaut. 7’ Tache rouge non carénée plus ou moins arrondie et située près du bord an- térieur du prothorax, rarement oblitérée (v. cyclops Kust.) (2) a. Dessus du corps peu garni de duvet surtout au prothorax. b. Tibias intermédiaires et postérieurs, au au moins ces derniers, noirs, taille très variable. Long. 6-10 mil. vérgula ou punctum Mén. b’. Tibias intermédiaires et postérieurs au moins en partie testacés, taille grande, duvet généralement plus marqué que chez le type. Long. 12-16 mil. v. vulnerata Muls. a’. Dessus et dessous du corps revêtus d’un duvet gris assez épais, même sur le prothorax, taille moyenne, prothorax presque cylindrique orné sur son milieu d’une ligne de duvet blanchâtre, pattes de la coloration ordinaire. Long. 6-9 mil. vw. grisea Pic (3). B. Tête non ornée de deux lignes de duvet jaunâtre. (1) Je rapporte à cette forme un peu plus allongée que l’ordinaire 2 ex. 4 allongés à carène prothoracique presque nulle ni tache rouge au prothorax, ayant les pattes obscurcies, le dessus du corps un peu métallique sous une pubescence gris-jaune fournie, se distinguera bien de ». pulla par la forme plus allongée et la teinte élytrale un peu métalique. (@) Nigra dense cinereo-pubescens capite thoraceque subtiliter pilosis; thorace cylindrico, in dorso antice macula media elevata lævigataque aurantiaca ; elytris planis, profonde punctatis ; femoribus medio tibiisque anticis aurantiacis (ex Kuster). (3) Race bien caractérisée par sa ligne prothoracique, son duvet gris du corps et la forme du prothorax, dizne d'être mentionnée comme espèce dans un ouvrage anti-variétiste. TOR ES ne ST RER RE hd LC , A +8 rire 2: ORDER MA OT Re AR PA OR NAS ET TE TRE MES © 66 | REVUE NP NE Mae 3 Prothorax sans tache rouge. Pâttes intermédiaires et postérieures toujours au moins en partie testacées ou rougeàtres. 11 Pygidium d’un roux-jaune plus ou moins noirâtre à l'extrémité. 12 Prothorax à ligne médiane de duvet (quelquefois oblitérée) (1). 13 Antennes un peu épaisses avec le pygidium assez long, élytres généralement 54 bien rétrécies en arrière, prothorax ordinairement un PUS rétrécl en avant et | à la base. | a. Taille modérée, pattes en partie à coloration rouge-jaune. b. Elytres bien duvetés de gris-mat, forme allongée, étroite, genoux ordi- nairement peu marqués de noir. Long. 10-13 mil, rufipes Oliv. b’ Elytres moins duvetés, quelquefois un peu brillants, forme moins étroite, genoux plus largement marqués de noir avec la couleur des pattes à peine plus claire. Long. 10-12 (latior Pic in lit.) var. ? Schreiberi (Kr.) Ggl. a’ Taille très grande, pattes en partie à coloration plus rouge. Long. 14-16 mil. v. ? femoralis Muls. 13° Antennes un peu minces, pygidium court, forme presque cylindrique avec le prothorax à côtés presque parallèles. Long. 8-9 mil. Ludovici Pic. 11” Pygidium gris. 14 Ponctuation très forte surtout sur le prothorax, forme très étroite avec la taille assez petite et le dessus du corps un peu métallique. Ligne prothoracique de duvet peu marquée, courte ou nulle avec les élytres très ponctués, sans duvet épais; écusson garni de duvet gris peu épais, souvent oblitéré. Long. 6-7 mil. croceipes Reiche et Sauley. 144 Ponctuation modérément forte. Ligne prothoracique de duvet bien marquée (excepté quand linsecte est épilé) jaunâtre, dessus du corps assez duveté non métallique, écusson revêtu à l’état frais 4 duvet jaune épais ; forme modérément étroite. Long. 8-11 mil. ephippium Fabr. (2). 12° Prothorax sans ligne de duvet, écusson orné de duvet jaunâtre vu blanchâtre. a. Dessus du corps peu duveté de gris (coloration d’un gris verdâtre ou bleu- àtre) cuisses à coioration claire bien nette, étendue sur la moitié des cuisses intermédiaires et postérieures, genoux testacés. Long. 7-10 mil. geniculata Muls. a Dessus du corps bien duveté de gris-verdàtre, pattes à coloration claire (1) Dans ce cas d’oblitération, ainsi que je l’ai déjà indiqué pour déterminer plus facilement, il faut agir par comparaison de forme avec les exemplaires frais. (2) lei se placerait P4. sareptana Ggl. que je ne connais pas et ainsi caractérisé : « Nigra, dense flavo-griseo pubescens vertice, thoracis vitta media scutelloque pubescentia longiore et densiore ochracea tomentosis. Palparum basi, femoribus tibiis anticis et intermediis, abdominis apice et epipleuris sub humeris rufo-testaceis ; capite prothoraceque sparsim et profunde punc- tatis. Elytris apice oblique emarginato truncatis, antice punetis sat magnis et profundis inter se remotis vix seriatim postica subtilius et laxe punctatis. Long. 8 mill. Sarepta. REVUE LINNÉENNE 6% ordinairement un peu obscurcie par le duvet gris, coloration testacée un peu plus étendue sur les cuisses. Long. 10-11 mil. vw. nazarena Reich. (1) B’ Tète ornée de deux lignes de duvet jaune avec le prothorax en offrant également une médiane de même coloration avec l’écusson garni aussi de duvet semblable. Derniers arceaux de l'abdomen jaunes. Long. 9-10 mil. annulipes Muls. Presque toutes les espèces de Phytæcia, les dernières au moins, que je viens de signaler présentent, la moitié environ,des cuisses d’un rouge-jaune plus ou moins foncé avec les tibias variant du gris au clair, les antérieures étant presque toujours testacées. _ Voici maintenant quelques lignes pour aider à la détermination des autres espèces du groupe Phytæcia qui me sont connues. Dans le voisinage de Ph. cylindriea L. et avant cette espèce on doit cataloguer selon moi : 1° Ph. annulicornis Reich. à forme élancée d’une couleur générale d’un noir gris brillant avec les antennes très nettement annelées, l’écusson gris blanc et . un peu de duvet gris du milieu du prothorax à la base (cette ligne prothoracique souvent effacée). - 2e Ph. Gougeleti Frm. et nigricornis Fabr. la première à antennes obscures légèrement annelées de grisàtre, entièrement noire, étroite et d’une taille plus avantageuse (L. 8-13 mil); la deuxième présentant les pattes antérieures seule- ment plus ou moins obscures ou seulement colorées en partie de clair avec sur _le corps un duvet variable plus ou moins gris ou jaune généralement assez épais et ayant le prothorax orné d’une ligne médiane de duvet gris ou jaunâtre souvent flanquée de deux autres plus courtes latérales ; la taille varie ordinai- rement de 8 à 11 mil. Phytæcia nigricornis est très variable de taille, de duvet, bien moins de forme, la couleur claire ordinairement voilée d’un peu de pubes- cence dans les pattes de devant et la forme moins parallèle la distinguent de cylindrica, ses antennes plus épaisses avec le prothorax de la var. pulla ; cette espèce a aussi dans quelques exemplaires de petite taille quelques rapports ex- térieurs avec opsilia virescens (v.) obseura Bris., ses antennes sont un peu . plus épaisses à articles plus courts, la forme est un‘peu moins étroite surtout chez ©, enfin la tête et le prothorax sont ornés seulement de quelques poils obscurs. Après annulipes M. on aura encore dans le même groupe les Phytæcia ery- throcnema Luc. à corps tout noir (un peu brillant) ou noir bleuätre moins les pattes ou en partie d’un rouge-jaune (6-10 mil.) PA. Bethzeba KR. S. (5 à 10) d'une couleur uniforme d’un joli vert brillant ; PA. rufimana Sch. de couleur verte ou bleue moins les pattes antérieures qui sont testacées avec une variété (Baecueti Brul.) présentant une tache rouge arrondie au prothorax, puis PA. Cinctipennis Man. qui offre les pattes d’un rouge jaune avec une ligne suturale et externe d'un jaune flavescent sur les élytres. Enfin dans le sous genre Phytæcia on reconnait encore les deux espèces sui- (1) On retrouvera les types de cette race, que je ne crois devoir considérer que comme variété au nombre de deux exemplaires dans la riche collection Sédillot. 68 REVUE LINNÉENNE | 2m en vantées que je ne connais pas sûrement Ph. analis Man. et Sibirica Gebl. (1) la première (Bul. Mosc. 1849 p. 244) ayant les pattes grises moins les antérieures ferrugineuses avec l'abdomen de mème teinte, la deuxième (Bul. Mosc. 48 p. 408) ayant les fémurs, les tibias antérieurs et le pygidium d’un rouge jaune et très finement ponctué etc... toutes deux ont de 9 à 10 mil. Phytæcia Gaubili Muls. comme fascies rappelle un peu v. murina Mars, ses élytres sont moins parallèles sur les côtés puis très rétrécis à l'extrémité, son prothorax est plus nettement arrondi sur les côtés. Phytæcia crythrocnema Luc. présente quelquefois les tibias ordinairement testacés en partie obscurs, plus rarement le dessus du corps bleuàtre ; cette nuance correspond je pense à l'azurea de Luc (Expl. p.306) car je ne crois pas que PA. maillefolii Adms. se capture en Algérie. Phytæcia rufimana Sch. offre quelquefois une ligne pro- thoracique de duvet jaunâtre. D’après la description de Sibiricea Gebl. ma PA. v. grisea parait fort voisine, elle se distinguera toujours nettement par sa tache rouge prothoracique. Phytæcia flavipes Fabr. (Syst. EL IT p.329) appartient je pense plutôt au s. g. Musaria Thoms. Je crois bon de donner, pour compléter cette petite étude, le catalogue des Phytæcia proprement dits qui me sont connus en nature ou descriptions dans l’ordre de classification qui me parait le plus naturel. Phythœæcia annulicornis Reiche An. Fr. 77 p. 140. Algérie, L’Arba (type col. Sédillot) Affreville (Pic.) Gougeleti Fra. An. Fr.80 p.251. 2.7.4, ds etre AR TER nigricornis Fabr. Muls. p. 428 . . . Espagne, Fe France, Italie, Russie. canaliculata Frol. v. solidaginis Bach. (Pic Mat. Long. I p. 39). . . . . . France, Italie, etc. Caroni et julii Muls. p. 429. analis Man. Bul. mosc. 1849 p. 244 Ggl. p. 132. . . . . . . . . Mongolie. cylindrica Linné, Muls. 423. . . . . . . France, Italie, Allemagne, Turquie. cinerea Deg. 2 simplonica St. Sch. m. v. 438. grandis Pic. Descrip. Ins. Syrie p.3 (Sept. 91) Reitter W. 95 p. 87 Hte-Syrie, Akbés (Delagrange). griseipes Pic. An. Fr. 90, Bul. XCL et Mat Et Long I p. 48, Algérie, Teniet, Blidah. Vs DUC LONEPIC DOVE VALLE : ee RCE ER . Téniet, EIl-Haad. Gaubili Muls. L. page. 420 . . . . . .. be (Téniet, Pic-Vauloger. ) v. peregrina Reich. . . Algérie, Constantine (Hénon) Baba Ali (G. Bossion). v. Gabilloti Pic Mat. Long I p. 39.. . . . . . . Algérie, Bouffarik (Gabillot). pustulata Sch. ou lineola Fabr. M. 412. Grèce, France, Italie, Russie, Alle- magne, Asie M", Syrie. (1) Jai reçu sous ce nom de M. Staudinger 2 exemplaires qui rappellent un peu PAyfæcia Ludovici Pie, avec une forme moins étroite, toutes les deux présentent un pygidium obscurei à l'extrémité, la pubescence du dessus du corps fournie, avec quelques poils clairs mi-dressés. ir: cf die ME ES a ri REVUE LINNÉENNE 69 v. murina Mars. Ab. 6 p. 384. . . . . . . . . . . Russie-sud, Sarepta. adulta Ggl. page 138. ; Becheri (St.) Auctor. eme Picenons Vars 2) GAULLE Russie-sud, Sarepta. Av pulla Gel Hor. XX p. 430. .. . . . . . Russie-sud, Sarepta, Kirghous, Beckeri (Strl.) Auct. gibbicollis Rett. Weiner 93 p. 114 Le b- Ab: 7 p, 426.07. : , . . Algérie, Bône, l'Edough. nigritarsis Chévr. rufiventris Gaut. XII et Ab. 14 p.19. . . . Espagne, Russie, Syrie, Japon ? punctigera Blessig. abdominale Chevr. punctum Men. ou virgula Ch. Muls. 410. Espagne, France, Allemagne, Italie, Russie, Asie M", Sicile. Dette Muls409. 7%. 0... . . . France-sud, Hongrie, Sicile. v. cyclops Küst Kaf. 13-88 Muls. 413... . . . . . . . . . . . . Espagne. vgrmsea Pic, Feuille Jeu. Nat. n° 246 p. 139.. . . 7 . Russie-sud, Sarepta. rufipes Oliv. Ledderi Muls. 414 Hire AE) France, Corse, Algérie, Espagne, Asie Mineure. cœca Küst, Kaf. 13-86 umbellatarum Walt. cat iafitnns MS ÉCART enr) Gel. p.127. 4 4, . EL Hte-Syrie, Akbès. v. femoralis Muls. p. 416 (Mulsanti Picin. lit. . . . Maroc ? Lalla Mahrnia. sibirica Gebl. Bul. Mosc. 1848 p. 132.. . . . CAT Ce Sibérie, Turkestan. Ludovic: Pic An. Fr. 91 Bul. CLXXV.. . . : .. . |. Russie-sud, Sarepta. croceipes Reiche-Sauley, An. Fr. 58 p. 12. Russie, Asie M'*(Akbès Delagrange) macillenta Muls. 421. puncticollis M. et W. op. 13 p. 167. v. pubescens PS NES PES RE dr CT Re AT Le manicata (Reiche) Muls. op. 13 p. 168. . . . . . . Russie, Asie M". Syrie. ne el or. 1888: 4, 20 Russie-sud, Sarepta. ephippium Fab. M. 422 . . . . France, Espagne, Allem, Turquie, Russie ragusana Kust. Kaf. 1 p 95. geniculata Muls. 420. . . . . . . a an. rer Grèce; lurgine, Asre: Mir. ortentalrs Kr. B. 70 p.273 fuscicornis (Reiche) Muls. op. 13 p. 168. nv. nazarena (Reiche). An. Fr. 77 p. 165., . . . Asie M'°, Palestine, Nazaret. annulipes Muls. op. 13 p. 165. . . .Turquie, Asie M'e, Akbès, (Delagrange). belzeba Reiche-Saulcy, An. Fr. 58 p. 17 Ggl. p. 141. . .: . Egypte, Asie M". n Ni tra « « En CS N LS " CN + TR PRET Tr TU L) pie VO PR DR. "AN dd C* cf ARS 4 CALE RAT LAS. AN Cl Po # t Li ‘si ares D A # rs, Qt ne de 7 ” La eur: ap" es Le SP FER LU RP A : à > W'+ : PT il + LE M es, LA v4 3 : 2e : SE LE, Rx el Rs d à 1 e TR Ve RAS SE TEAUTS D , ju va …. "2 6) + LT Ve TPE à MSA ÿ Pé 70 REVUE MS M ur rufimana Sch. M. 479... . .. . . . . .. . . . . Allemagne, Turquie. flavimana Panz. v. Baccueti Brüll, 269 MPA182 2 22 2 SE SMOOME M, Gièées erythrocnema Luc. Muls. 420. France M' (Gilianes -Argelès Fe) Espagne, Algérie, Tanger (Olcèce). Grenieri Frm. : brevis Chevr. An. Fr. 82. v. azurea (Sch.) Luc. Alg. p. 306. . . . : . . .. 1 ER FU. Vaulogeri Pic, Revue Caen n° 12 (1892). Algérie, Téniet-El-Haad (coll. de Vau- loger, Pic PR cinchpennis Mans Muls 417,27 LA SR RIRE RRNIEERRENES ARRET SE Maurice PIC. ADDENDA ] Mes chasses dernières en Algérie m'ont mis en possession d’une nouvelle race de Phytaecia Gaubili Muls. capturée à Bougie, possession qui me permet de signaler aujourd’hui deux formes à duvet du dessus du corps grisâtre, l’une ayant l'aspect assez allongé, presque paralèlle, le prothorax présentant des bandes latérales peu nettes, grisätres, l'autre ayant J’aspect trapu, les élytres très diminués en arrière ; ces he races représenteront la Gawbili race type et la forme separala. | Ajouter les nouvelles provenances que voici : Phytæcia algerica Desbr. Collo. Cette espèce vit sur une espèce de marguerite. Phytæcia erythrocnema Luc. Aumale, El Kroubs. Une espèce rare et algérienne très voisine de celles rentrant dans mon étude, quant à la forme, (groupe des Obereina Ggl.) est tout-à-fait tranchée par sa coloration, elle est noire duvetée de gris avec les pattes et le prothorax plus ou moins rouge, extrémité de l'abdomen de cette mème coloration ; j'ai pris Obe- reina rubricollis Luc., espèce en question, pour la première fois cette année en juin à Tebessa et au Kroubs. LA = — CL CN . à ©: HPÈUX 2e SIREN OR ; ps, a, REVUE LINNÉENNE 71 LE MONDE DES PLANTES (Suite, 9, 10, 11 et 19% fascicules La famille des Bombacées ne renferme que des plantes exotiques, mais elles sont des plus curieuses, tels ces arbres bizarres ressemblant à une gigantesque bette- rave, qui serait hors de terre, tel ce monstrueux Adansonia (Baobab) de 10 mètres de diamètre, et contemporain du déluge, puisqu'il aurait plus de cinq mille ans, les Bombaäx, les Eriodendron (arbre à coton) dont les fruits sont garnis de coton qui pourrait servir de remplissage. Avec les Sterculiacées, nous avons toujours affaire à des plantes exotiques, mais que l’homme depuis longtemps a su mettre à contribution. Par leurs caractères elles se rattachent aux Malvacées et Tiliacées, souvent les étamines sont soudées comme chez les premières. Le Cacao (Theobroma Cacao) le Kolatier (Sterculia acuminata) suffiraient pour faire de cette famille une des plus intéressantes pour l’homme. Les Tiliacées, parmi lesquelles les Tilia sont remarquables par leurs bractées soudées au pédoncule florifère (ou connées), renferment des plantes textiles (le Jute par exemple, Corchorus capsularis, piscus, etc.) Le Tilleul est remarquable encore par sa longévité (exemple, le Tilleul de Villars-en-Moing, près Fribourg, celui de Fribourg, planté en l’honnéur de la bataille de Morat). Les Linées se recommandent à nous par les propriétés textiles de quelques espèces, Fleurs régulières, hermaphrodites, 5 (4) sépales, 5 (4) pétales, 5-10 éta- mines (5 stériles dans ce dernier cas). Chez quelques genres, anthères à deux loges, ovaire libre à 3-5 loges. Albumen charnu, Fruit charnu capsulaire. Le Linum usitatissimum, de meilleure qualité de fibres dans les pays froids, plus riche en À graines dans les pays chauds, forme des fibres textiles et des graines oléagineuses * dont l’usage est universellement répandu. D’autres Linum sont cultivés comme | ornement, | Le Cocaier (Erythroxylon Coca) a joui un moment d’une immense réputation comme tonique. Le Kola l’a détrôné à ce titre. De nombreuses expériences ont surabondamment démontré l'excellence de ce dernier comme tonique du cœur, stimulant, reconstituant. La Coca est un stimulant d’une énergie moindre, mais elle fournit la Cocaine alcaloïde énergique auquel on doit de pouvoir provoquer rapidement et localement une anesthèsie suffisante pour certaines opérations. La mastication de feuilles de Coca sert aux Indiens pour émousser leur faim et leur soif. Les Zygophylées, à feuilles opposées. à stipules persistantes, composées, pennées n’ont guère d'utilité capitale qu'avec le Gaïac, dont le bois sert aux tourneurs et les rapureset la racine sont employées en médecine comme médicament sudorifique. Les Géraniacées sont remarquables par l'ovaire, dont la déhiscence se fait par l’enroulement en spirale de montre /Géranium) ou en tire-bouchon (Erodium) de r LES REVUE LINNÉENNE. + ere) sa cloison. Les Pelaryonium sont des plantes d'ornement. Le Geranium capitatum donne une essence qui rappelle l’essence de rose. Les Capucines (Tropælum majus) se rattachent aux Geraniacées. Elles ont un | calice à éperon et les feuilles sont le type des feuilles peltées. | Les Oxalidées ont des feuilles trifoliolées, elles renferment un acide (acide oxa- | lique) dans les feuilles et les fruits. \ On y rattache les Balsaminées à fleurs irrégulières et à sépales colorés dont plusieurs espèces ont des capsules à valvules s’enroulant brusquement à maturité. Les Rutacées, outre la Ruta de nos pays, stimulante, comprennent : l’angusture vraie, (angusture fausse est une Strychnos), — Galipea cusparia, employée comme amer, le Barosma crenatum (Buchu) tonique, stimulant, le Pilocarpus pinnatifo- lius (Jaborandi) à propriétés diaphorétiques si prononcées. > Les Aurantliées (Orangers, Citronniers) pourraient former une simple tribu des Rutacées ; nous n’insisterons pas sur ce groupe qui est étudié avec détail par M. Paul Constantin. Les Simarubées présentent le fameux Quassia dont le bois, sous forme de copeaux, se détaille dans toutes les pharmacies comme amer, L'Ailanthus glandulosa où vernis du Japon, est un arbre d'ornement. Dans les Burséracées nous trouvons l Encens (Boswellia serrata|, le Baume de la Mecque (Balsamodendron opobalsamum), Les Ilicinées (Houx) n’ont guère pour nous intéresser que le maté (Ilex. mate) dont l’infusion est stimulante, digestive (à haute dose, vomitive). | Dans les Celastrinées, nous trouvons les Fusains, 4-5 sépales, 4-5 pétales : graines souvent ailées avec ne leur bois sert à faire des crayons de charbon pour les dessinateurs. A ; Rhamnées. Fleurs pentamères en général, peu apparentes ; fruit en baie ou cap- sule. Cette famille avait de nombreux représentants à l’époque tertiaire. Le Paliu- rus aculeatus est remarquable par son fruit, dont le péricarpe est prolongé en une aile orbiculaire et horizontale. Le Jujubier (Zizyphus vulgaris) fournit une tisane rafraichissante bien connue. Quant aux Rhamnus, la plupart sont RUFEAEES d’autres du Dean une teinture. (Rh. imfectorius, graines). Les Colletia sont dépourvus ou à peu près de feuilles, mais avec des cladodes épineux. Les Ampélidées (La Vigne) ont aussi des représentants fossiles fort nombreux. Leur organisation offre plus d’un point remarquable, (existence de vrilles, chute de la corolle, soulevée par les étamines) : l’auteur donne de nombreux détails sur la vigne cultivée, les vins, les divers vignobles. (A suivre). LYON. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQurT, rue Ferrandière, 18. * a ! Correspondenz - Central - Bureau. Quiconque s'intéresse à l'association internationale de correspondances, s'adresser à M. Otto, Leip;ig- Plagwist, Moitkestr. 8. Po receveur de l'enregistrement au Blanc | nommé en la même qualité à Pont-Au- em ï one). Il prie ses correspondants de lui faire ommunications à cette nouvelle | Insekten-Bôrse, Central- -Organ zur Vermittelung von Angwebot, Nachirage und Tausch. Rédaction Leipzig, Salomonstr, 14. En vente à b Librairie. H. GEURG. à Lyon coqui ELLES MARINES des Côtes de France par Arnould LOC ARD No des Familles, Genres et Espèces AU ve Prix: 18 francs. PPT TS nr A Fe M. 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Des LEP | Notes sur les Cychramus, par Msn Pic. *% | ; + \ cs Mœurs et Métamorphoses d’insectes, Hesperophanes griseus Fab., Æesper ohanes Unes EU par le capitaine "2 mir ; MER … RAMBEU. , > à + es : É PS & . % : 2 en: | Crible de Chasse, par Miele Lu 217 de Les Meriagés des pi ae par E. Jacquarr. - EAP. “8 “à ner fs Rae - ‘ Se se 2% S s communications Due me (La continuation de l'envoi du Fournal, hient leu de reçu, = DNS 0 | TJ vute demande d'abonnement dans le courant de £ année sd dans Le Jr na aura. droit à ÿ entrainer a L' envoi des n% parus de la PnÈme année. ÿ 1e esser les réclamations concernant g envoi du ournal ion, Les ai annonces gratuites à et 7 3 À ces et d nnemen. Dane ivies d' adr ‘a se doi t être. el le montant des annonces et es abonn {s à M. E Jacquet, 2 | Zmpbrimeur, rue Fert ‘andièr e, 18. Lyon. Union ‘postale, 4, 60. _- Pour les instituteurs et chefs d’instiations, 3 (Ta 1 s Re" numéro pris PRES 0,30 cent. 2 Ç _ REVUE LINNÉENNE Chaque abonné à droit GRATUITEMENT à l'insertion d'un BULLE- TIN DES ÉCHANGES ne dépassant pas une centurie; on est prié de s'inscrire à l’avance. De plus lorsque la place le permet, il est accordé cinq lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère commercial. Il sera rendu compte de tout ouvrage ‘ont un exemplaire sera envoyé à la rédaction. Les manuscrits ne sont pas rendus. La publication des manuscrits reçus après le 1* de chaque mois est renvoyée au mois suivant. Cicindella . campestris L. var. Kirghisiaca. Sahlbergi Fisch, contorta Fisch, lunulata FE. Calosoma. denticolle Gebl. sericeum Fhr. Broscus. cephalotes. Scarites. bucida Pall. arenarius Bon. CAlaenites. spoliatus Ross. Badister., bipustulatus F, ÆHarpolodema. lutescens Ntt, n. sp. Daptus. vittatus Fisch. Calatus. fuscus F. Anisodactilus. pseudaaeneus Dej. Cyrtonotus. costanea Putz. Harpalus. dispar Dej. salinus Dej, hirtipes Pz. picipennis Duft. anixius Duft. distinguendus Duft. amplicollis Mén, Frochlichi Sturm. buscipaipus Sturm. obtusicollis Putz. calatoides Mot. serripes Ferm. Microderes. brachypus. Acupalpus. dorsalis F, Celia. tescicolis Lin. ambulans. Sphodrus- V. Plustschevsky-Plustschyk, var, semistriatus Fisch. BULLETIN DES ÉCHANGES Coleoptera Kirghisiaca prises par moi à Kirguizkaja steppe, Khanskaja stavka (Villette) (Russie Méridionale) leucophthalmus L. Cymindis. rufibasis Rit, n. sp. decora Fisch. picta Pall. lateralis Fisch, variolosa F. Corsira. fusula Fisch. Poiystichus. vittatus Br. Prachinus hamatus Fisch. Coelambus. nigrolineatus St. Cubister . laterimarginalis Dei, Hylaficus. cinereus L. Æydrophilus. aterrimus Esch. Æ'drochares. flavipes. Stev. SPAaeridiun. scarabaeoïides L. ÆHeterocerus. parallelus Kr. Fhanatophilus. terminatus Hum. sinuatus F, ANecrophor us. morio Gebl. sepultor Charp. Fenebrioides. onauritanicus L. Dermestes. sibiricus Fr. dimidiatus St. Anthrenus. pimpinellæ F. Hister. inaequalis OI. 4-maculatus L. sinuatus Ill. quadrinotatus Sv. Saprinus. externus Fisch. semipunctatus F. nitidulus Payk. concinnus Mot. (La suite de ce Bulletin aeneus F. pharao Mars: pulcherrimus Rh. Blanchei Rh. Aleuchus. sacer L. Pymmopleurus mopsus Pall, Caccobius. schrebeci L. Copris. lunaris L, Onitis, humerosus Pall, CAaïronitis Phaebus Rtt. n. sp. moeris Pall. Anthophagus, Amyntas taurus Sch. fracticornnis Pr. muchicornis L. leucostigma Stev. Oniticellus. pailipes F. Afhodius. erraticus L. subterraneus. var. caerulescens Rb, sordidus F: fimetarius L, granarius L. punctipennis Er. brunneus Klug. immundus Crtz: caspius Mén. lividus OI. imquinatus F. milanostictus Sch. sticlieus Hr. gregarius Hr, centrolineatus Sch, bimaculatus Loch. pecari F. var. Menetriesi Mén. Oxiomus. testudinarius F. Ahermes. Kttr. rufescens KRttr. n.sp. Peotrupes. au prochain numéro) Ouvert gratuitement à tous nos abonnés pour toute offre ou demande ne présentant pas-un caractère commercial. Chaque bulletin ne pourra dépasser une centurie. mg polyceros Pall. Frox. Eversmanni Vry. Morticini Pail. trispidus Pom. Amphicoma . vulpes F, Serica . brunneä L Rhizotrogus. volgensis Fisch. aestinus O1. Anoxi«, pilosa F. Polyphylla. alba Pali. Anisoplia . fruticola. Zwicki Fisch. * deserticola Fisch. Zoubkovi. var. rufipes, Azomala. Plustschevskyi Rtt. n. sp, Fropinota. hilta Pod. Cetonia. melancholica Bur. rubra Pur. viridis L. Zoubkovi. Karelini Zoub. Poecilonota . dicercoides Rtitr. Meianophila . decostigma . var. picta Pail, SAenoptera. foveola Gebl, Soiskyi Bes astrachanica Rititr. basalis Mor. Deéjeani Zoub: Agrilus. viridis L. Corymbites. latus F. Malachius. viridis L (Russie) Vitebsk. Dvorzovaja 10 —- Prière de faire circuler cette liste parmi les amateurs Onzième année. N° 127 Juillet 1895 L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE Société Linnéenne de Lyon Procès-verbal de la séance du 22 avril 1895 Présidence de M. Riche. M. Mermier communique ses observations sur les cailloux éclatés des alluvions anciennes de Saint-Fons. Il démontre d'abord quela pression seule des couches de gravier est absolument in- suffisante pour produire l'écrasement des cailloux les plus inférieurs. Pour expliquer cet écrase- ment, il faut tenir compte de ce que ces graviers renferment de gros blocs de boudingue. Par l'effet de la dissolution des éléments calcaires par les eaux d'infiltration, il se produit des vides peu considérables, il est vrai, mais qui laissent reposer les blocs de poudingue sur un nombre assez limité de points d'appui. Les piles de cailloux correspondant à ces points d'appui ont donc à supporter les poids des blocs de poudingue et de la masse de graviers venant au dessus. La pression devient alors très grande sur les points de contact et permet d'expliquer l’'écrasement des cailloux jouant le rôle de support. M. Claudius Roux continue l'exposé de ses études sur la géologie des Monts du Lyonnais. M. le Dr Léon Blanc présente les moulages des extrémités des membres d’un jeune nègre On y observe des anomalies importantes. lee deux pieds ont le gros orteil double, les deux parties étant soudées, ct un petit doigt supplé- mentaire recourbé sur le pied. Les deux mains ont également un petit doigt supplémentaire bien développé. Procès-verbal de la séance du 15 Mai 1895. Présidence de M. Riche. M. Claudius Roux termine l'exposé de ses « Etudes géologiques sur les Monts-Lyonnais ». Il demande l'impression de son travail dans les Annales de la Société. M. Riche informe la Société de la découverte que vient de faire M. Roi sur le flanc oriental de ‘a colline de Sainte-Foy-lès-Lyon, au dessus de Ja Mulatière. De nombreuses coquilles terrestres et d'eau douce, de médiocre conservation, il est vrai, ont été trouvées dans une couche de marne. D'après M. le professeur Depéret qui se propose d'étu- dier ce gisement, cette couche de marne : relierait à celle de même nature du plateau de I Croix-Rousse. Procès-verbal de la séance du 27 mai 1895 Présidence de M. Riche En l'absence des deux Secrétaires, M. Cou- vreur en remplit les fonctions. M. Roi demande à M. Riche s'il peut donner quelques nouveaux renseignements sur les dé- couvertes de la colline de Sante Foy. M. Riche répond que les marnes tertiaires de Sainte-Foy viennent de fournir des fragments de deux défenses de Mastodon longirostris, lesquelles attelynaient près de 3 mètres de longueur. A une “prochaine séance, M. quera des renseignements plus complets sur cet important visement. M. Claudius Roux, dans une récente excursion botanique a trouvé au lieu dit Bois d’Alix, à l'ouest d'Anse. des cailloux roulés formés d’une enveloppe argilo siliceuse, renfermant, à l'instar d'une véritable géode. une brèche siliceuse à ciment ferrugineux. M. le D:' Léon Blanc parle d'un corps à tissu d'apparence artincielle, rappelant une sorte d'éponge à 5 loges, que l’on vend actuellement pour gants à frictions. Il étudiera de plus près cette singulière formation et en apportera un échantillon à la prochaine séance. Deperet communi-. ‘bi REVUE LINNÉENNE REMARQUES EN PASSANT: par C. Rey —L/DN8 CURCULIONIDES (Suite) TRIBU DES APIONIDES (1) Oxystoma (2) pomonae F. — La couleur varie du bleu verdâtre au bleu violet et au noir. Oxy stoma ochropus Germ.— Lesindividus épilés sont moins mats. Oxystoma craccae L.— Quelques sujets, de taille moindre, sont d'une teinte plus noire. Apion tamaricis Gyl. — La plus petite espèce du genre. — France méridionale, sur les Tamarix (Desbrochers, le Frelon, n° 3, p. 16, 1803). Apion Revelieri Perr. — Très voisin de rugicolle Germ. dont il se distingue par une taille moindre, par son corselet moins rugueux et par son rostre plus long, plus grêle et plus droit. — Corse. Apion tubiferum Gyl. La variété sicanum Wenk. est bleuâtre ; une autre variété, de taille moindre, a le dos du corse- let moins rugueux. — Hyères, sur le Cistus monspeliensis. (Cette espèce et la précédente appartiennent à la section II du Frelon, n°4. p. 19). Apion frumentarium L. (haematodes Kirb.). — Cet insecte varie beaucoup pour la taille. La couleur, d’un rouge assez pâle, est parfois plus foncée. Apion miniatum Germ. — Un des plus grands du genre. (Cet insecte appartient à la section III de Desbrochers, où toutes les espèces sont d’un rouge plus ou moins pâle) (Rufescents R.). Apion croceifemoratum Gyl. — Est seu- lement un peu plus grand que flavofemo- ratum, garni d'une pubescence plus fournie et plus apparente, ce qui lui donne un aspect plus gris et moins brillant. Ce n’est là, selon moi, qu'une variété locale. — Grèce, (1) Cette tribu doit marcher naturellement à la suite des Rhynchitides. Les g ont généralement le rostre plus court, plus épais, plus ponctué. (2) Ce genre est assez distinct par son rostre subulé, Les espèces qui le composent, vivent sur les Vicia, Orobus, Lathyrus et autres légumineuses. Apion fulvirostre Gyi. remarquable diffère de rufirostre F. par sa taille plus grande, par son rostre plus long dans les deux sexes, par sa vestiture grise plus apparente, par son aspect moins brillant et surtout par la tache basilaire blanche des . élytres bien plus tranchée, etc. — St-Raphaël, Hyères, Marseille. Apion rufirostre F. — Chez les 79 prothorax est parfois plus densément et D rugueusement ponctué. Apion separandum Aub. — Très voisin de semivittatum Gy1., dont il est sans doute une variété à élytres sans tache dénudée, — Nice. (Les quatre espèces précédentes repré- sentent en partie la section 1V de Desbro- chers). (Flavipèdes R.). . Apion urticarium Hbst. (vernale) F. Cette espèce bien nommée, se trouve sur l'Urtica dioica L. Quant à l’Apion qui vit . sur les Urtica urens et pilulifera L., j'ai cru . devoir en faire, avec doute, une espèce sous . le nom de semirufum R. (l'Echange 1888, P. 54). obscure, la vestiture est plus fournie avec les poils moins longs. Le rostre des 9 est tou- jours moins long, plus droit et d’un roux brillant, etc. Apion rufulum Wenk. — Me semble me espèce intermédiaire à couleur moins foncée . que dans uwrticarium, avec l'avant-corps un peu plus rembruni que chez semirufum, qui peut-être doit lui être réuni. — Lyon, Villié- Morgon, Néris. Apion rufescens Gyl. — Cette espèce, bien tranchée, est moindre, encore plus pâle : que semirufum, a pubescence moins fournie, France méridionale, officinalis. Apion distinctirostre Desbr. par son rostre plus long et plus arqué dans les deux sexes. — Corse. (Les quatre espèces précédentes se rapportent à la section V de Desbrochers) Exapion Bed.) Apion aeneum F. — Ce grand et bel Apion varie par ses élytres qui passent du vert bronzé au bleu violet, sur les mauves. Apion radiolus Mrsh. La variété soror R. est moindre, un peu plus glabre, à rostre surtout des ®, relativement moins long et moins lisse. — Provence, Collioure ; sur les Malvacées. (Ces deux espèces, aeneum et radiolus, se rapportent à la section VI de Desbrochers). — Cette espèce La couleur générale est moins sur la Parietaria — Encore une espèce affine, mais pourtant distincte . REVUE LINNEENNE 75 LONGICORNES DE LA COLLECTION 1H. TOURNIER Avec la collection de M. Tournier je me suis enrichi d’un certain nombre de bonnes espèces, beaucoup proviennent des récoltes fructueuses de Th. Deyrolle, quelques unes viennent des chasses de Millingen, en Orient. On sait que M. 4 Tournier, un travailleur, à décrit autrefois quelques espèces (Rev. Zool. 1872), on sait aussi que les catalogues enregistrent plusieurs synonymies (synonymies établies souvent sans la connaissance des types); je ne discuterai pas aujourd’hui sur la totalité des types et la valeur de tous, je donnerai seulement, avec l'énu- mération de quelques intéressantes formes, des notes et descriptions, me réser- vant de revenir ultérieurement sur ce sujet pour le compléter. - Toxotus biformis Trn. Espèce remarquable par sa forme trapue, relativement courte ; prothorax court et large ; antennes n’atteignant pas lextrémité du corps; élytres assez convexes, arrondis à l'extrémité 9 , cette dernière plus foncée que o”. Persath (Deyrolle). Dinoptera collaris L. v. nigricollis Muls. à prothorax noir. Trébizonde (Deyrolle). Cortodera Tournieri n sp. Allongé, presque parallèle, plus étroit chez ©, noir pubescent de jaune, cette pubescence très deuse sur la tête, le prothorax et l’écusson ; parties antérieures de la bouche, plus grande partie des pattes, antennes, extrénutée de l'abdomen testacés ; élytres noirs avec une bande lon- . gitudinale testacée variable sur leur milieu. Tête assez longue, légèrementsillonnée entre les antennes, testacée sur le labre avec les antennes atteignant presque l'extrémité du corps, plus courtes chez 9. Prothorax un peu plus long que large, plus étroit que les élytres, diminué en avant, légèrement entaillés sur les côtés postérieurs, impressionné dans son milieu en arrière, bisinué sur la base avec les angles postérieurs bien avancés et la ponctuation forte peu écartée. Ecusson pubescent, triangulaire, tronqué au sommet. Elytres rebordés allongeés, tronquès-arrondis à l'extrémité avec une petite dépression humérale, à ponctu- ation forte irrégulière, rapprochée et pubescence jaunâtre courte peu serrée, presque couchée. Pattes minces, testacées avec extrémité des cuisses intermé- diaires et postérieures obscurcies. Abdomen pubescent de jaune presque com- plètement noir avec seulement l'extrémité plus ou moins testacée ; quelquefois chez $ deux ou trois arceaux bordés de cette coloration. Long. 8-10 mill. Persath (Deyrolie) Ÿ Se de sd EN SE! - L] ac Se SRE Pad NET ENS ir Voisin de Auwmerulis Sch. mais plus allongé chez $, autre coloration etc.; rappelle beaucoup d'aspect Gr. gibbicollis Bles. Cortodera Deyrollsi Pic (l'Echange n° 113) Persath (Deyrolle), noir très pubescent avec les élytres d’un testacé roussâtre, le prothurax court, large, 76 REVUE LINNÉENNE Leptura tangeriana Trn. et v. Olcesei (voir note in fi n° 116, 1894). Tanger (Olcèse). Leptura pallidipennis Trn. (circassica Dani.) Cette espèce rappelle un peu L, tesserula Charp. elle est noire avec les élytres entièrement d'un testacé pâle à pubescence jaunâtre. Ratcha (Deyrolle). Strangalia bifasciata Müll. v. nigrosuturalis Reit. (Wein 95 p. 88) — oxyptera Fald. in coll. Tournier. Abdomen rouge, dessin élytral chez © et 9 semblable, copiant Sfr. melanura L. 9%. Taurus (Deyrolle), . Strangalia bifasciata v. ferruginipes. Ponctuation prothoracique peu serrée modérément forte ; abdomen entièrement rouge ; pattes d’un testacé rougeâtre avec les tarses et l'extrémité des tibias intermédiaires et postérieurs, ces derniers surtout, plus ou moins obscurcis, $ à dessin ordinaire de cruciata Oliv. = bi- fasciata Müll. 9, o’ élytres d’un testacé-rougeûtre avec l'extrémité noire. Long. 8-9 mill. Bitlis (Deyrolle) La coloration des pattes rapproche cette variété de Sfr. Jaegeri Humm. (mingrelica Trn. 9 ). Cartallum laevicolle (1) Trn, in lt. Prothorax long, assez étroit, presque arrondi sur les côtés, entièrement rouge brillant à ponctuation irrégulière forte, écartée. Tête noire. Antennes testacées à premier article noir. Pattes noires avec les tibias antérieurs et les tarses d’un testacé rougetre: tibias intermé- diaires quelquefois d’un testacé-rougeätre foncé et postérieurs seulement un peu obseurcis. Elytres brillants, bleuâtres ou verdâtres, granuleusement ponc- tués. Loug. 5 1/2 à 8 mill. Mésopotamie (Millingen) Prothorax à ponctuation plus forte, plus écartée et plus arrondie sur les côtés, (concolor) que C. ebulinum L. avec une coloration différente des pattes. C. loe- vicolle diffère par les caractères donnés ci-dessus de nombreux Cartallum examinés et provenant des pays suivants : Algérie, Espagne, France méridio- nale, Italle, Sicile, Grèce et Syrie. Plocederus denticornis F. ou sp. près. Arabie (Millingen). Rhopalopus siculus Stierlin. Plus mat surtout au prothorax que À. Lunga- ricus Herbst. avec le prothorax très granuleux jusque sur le disque &, 9 pres- que noir de coloration avec quelques reflets verdâtres sur les côtés, extrémité élytrale légèrement cuivreuse. Espèce bien particuhère de Sicile. Digonium n. genre. Tète courte ornée d’élévations gibbo-épineuses vers l'insertion des antennes avec les yeux grossièrement granulés, très gros, un peu échancrés en arrière. Antennes bien plus longues que le corps, minces, à pre- mier article très gros, bien moins long que 3°, 2" petit, 3° et suivants à peu près égaux et longs, les 3"° et 5e légèrement noueux au sommet. Prothorax inerme, non tuberculeux. Hanches antérieures raprochées, prohéminentes, in- termédiaires un peu plus écartées. Prosternum simple, étroit et enfoncé entre les hanches, mésosternum étroit. Cavités cotyloides ouvertes en arrière. Cuisses dilatées par leur milieu ; 1° article des tarses long, TS arqué, dernier très fortement bilobé, (1) Doit se rapporter à Cartallum thoracicum Scharp. (Ent. M. Mag. XVI p. 247) d'Arabie. +. LÉ à POLE REVUE LINNÉENNE 97 oo A placer entre les genres Séromatium et Hesperophanes, se rapproche du premier par sa saillie antennaire dentée mais les antennes sont différentes, les élytres inermes à la suture, des Hesperophanes par la saillie antennaire dentée, le prosternum plus enfoncé ; rappelle un peu de forme le genre Æxilia Muls. _(Liagrica Costa) mais prothorax plus court, antennes plus longues à 3" et 5° articles légèrement noueux au sommet. kr 7 À Ni Digonium longicorne n sp. o’ assez allongé, un peu déprimé en dessus, en- tièrement brun à fine pubescence jaunâtre. Tète courte avec une élévation ; gibbeuse courtement épineuse vers l'insertion des antennes, profondément sillonnée en avant, à ponctuation granuleuse, dense. Antennes bien plus longues que le corps, testacées, obscurcies sur les deux premiers articles et à l'extrémité des 3e et 5%, ces derniers très légérement noueux; derniers articles minces, le terminal plus court. Prothorax finement rebordé, à peu près aussi large que long, un peu arrondi sur les côtés, à peine étranglé en avant et en arrière, sans élévation nette, un peu déprimé sur le disque et à ponctuation forte, écartée. Elytres un peu plus larges que le prothorax, à côtés presque parallèles, assez déprimés en dessus avec les épaules arrondies, saillantes, l'extrémité arrondie, très finement rebordés sur les côtés et la suture avec une seule côte à peine marquée ; la ponctuation est modérément forte, écartée. Dessous du corps, de la couleur du dessus, peu brillant, pubescent de jaunâtre avec la poitrine ru- guleusement et fortement ponctuée. Abdomen à ponctuation très fine. Pattes courtes, peu grêles avec les cuisses très épaisses, elles sont brunes avec les tibias et quelquefois tarses variablement obscurcies. | Long. 11 mill. Arabie (Millingen). ne TO Rappelle /cosium tomentosum Luc. de coloration, avec une forme toute dif- férente. . Dorcadion nodicorne Trn. -,9. Très voisin de Dorcadion 4-maculatum Kust. mais différent selon moi par la forme plus allongée, la coloration sem- blable dans les deux sexes, faite de duvet brun avec de petites taches noires à veloutées (ordinairement deux grosses sur chaque élytre) plus rapprochées que L chez 4-maculatum ; ligne médiane prothoracique et suture très étroitement 5 blanchâtres : dans tous les cas valable et intéressante variété. Dorcadion auratum Trn. 9 . Trés jolie petite espèce à placer dans le voisi- nage des Scopolii Herbst. et litigiosum Ggl., la coloration de ses pattes et le 1# article des antennes rougeûtres avec les bandes élytrales larges, à duvet jaunâtre (suture blanche) le distinguent bien. Souram (Deyrolle). Cerophesis Millingeni in hit. (sera décrit plus tard), Arabie. Noir à pubescence fine, à vague coloration fauve ou rosée ; pattes et antennes à reflets verdâtres. Long. 30 mill. ‘ Genre nouveau ? Ewrycotyle (1) Blessig. n sp. (Lamecrei in lit.) Genre voisin de Albana Muls. Prosternum très étroit, hanches peu distantes. Tibias courts, épais. Antennes non ciliées, courtes, épaisses, à 1° article gros, 2° court, 3° 4e, les suivants plus courts. Grand, allongé, parallèle, convexe. Tête sillonnée, PA CRPENRNEEUR (1) Ce genre à été établi par Blessig in Hor. Ros. IX p. 210. L’auteur lui donne les antennes ciliées que ne possède pas mon insecte arabique. Sans doute Zamecrei doit rentrer dans une division (Pseudoalbana Muls.) voisine ? Insecte à étudier ultérieurement. jp y Te 78 REVUE LINNÉENNE A à front court, avec les yeux très échancrés. Prothorax presque cylindrique con- vexe, à ponctuation forte. Elytres obliquement échancrés à l’extrémité. Insecte revêtu d'un mélange duveté blanc, brun et obscur sans tache bien marquée. Long. 11 mill. Arabie (Millingen). ‘ J'ai donné en collection à ce curieux insecte que je décrirai plus tard le nom de l’honorable spécialiste qui a bien voulu me donner son précieux avis pour la détermination de plusieurs longicornes de ma collection. Phytaecia (Musuria) puncticollis Fald. de Turquie. Tête sans point noir. Phytaecia (Musaria) persathensis Pic. (décrite dernièrement dans l'£Echange) près Bocberi Ggl. Persath (Deyrolle). - Phytaecia virqula Charp. v. vulnerata Muls. de Sicile. Maurice PIC. VI EVA RE VE EVE EE EE VUE LE MVE VE EVE VE VIE ME APE AR LE LE EE AE AR AR A AA AR AA PU LA LA LE LA LE LUE LA LR RAA AAA LR A A AA AA AA RAA DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES D'ALGÉRIE Le plus grand nombre des insectes figurant ici proviennent de mes chasses en Algerie, plusieurs viennent de Ghardaïa, dans le Mzab, curieux pays encore peu connu hors de l'élément militaire. Sphenoptera Theryi. Allongé, cunéiforme, un peu dilaté en avant, très atté- nué en arrière, convexe, d'un verdàtre métallique, quelquefois à peine cuivreux; pubescence fine, courte, blanchâtre. Antennes vertes, 3" article à peine plus court que 2% et 4", celui-ci et les suivants dentés. Tête à ponctuation forte, irrégulière avec le os un peu déprime, l’épistome échancré. Prothorax nee large que la tête, bien convexe, très arrondi en avant, bisinué à la base avec les angles postérieurs saillants, une carène latérale bien nette, la ponctuation forte, écartée. Ecusson en demi cercle avec une dépression anguleuse au sommet. Elytres de la largeur du prothorax aux épaules, bien atténués à l'extrémité qui est tridentée avec des côtes, bien marquées en arrière, les épaules à dépression pette ; ponctuation forte, granuleuse en lignes avec un pointillé irrégulier sur les intervalles. Pattes d’un verdätre métallique. dessous du corps d’un vert brillant légèrement pubescent. Prosternum large, rebordé à ponctuation forte, écartée ; abdomen à ponctuation forte, écartée. Pygidium peu saillant. Long. 7 1/2 à 8 1/2 mil. Laghouat (Pic) Egypte (Letourneux). Coloration voisine de celle de cylindricollis Mars. avec une autre forme, le prothorax étant aussi large que long ; sa forme bien convexe se rapproche de celle de rofundicollis Cast. REVUE LINNÉENNE 79 Je suis heureux de dédier cette espèce à M. A. Théry un de nos spécialistes pour l’étude des Buprestides en lui cédant un des types pour sa collection. Trogoderma trizonatun Frm. v. major. Grand, noir à dessins grisâtres, pubescence noire et ponctuation forte, écartée ; antennes, partie des pattes et quelquefois extrémité des élytres brunâtres. Prothorax court, biimpressionné sur sa base, la partie médiane étant peu avancée, tronquée, arrondie, bien diminué et arrondi en avant, orné de macules blanches postlatérales. Elytres à dépression humérale ornés de : une grande bande arquée post-scutellaire, deux fascies (médiane et postérieure) composées de taches plus ou moins inter- rompues faites de poils grisâtres, avec tache ante-apicale de mème sorte; quelques poils gris près de l’écusson à l'état frais. | Long. 4 mill. Ghardaïa. Sur les fleurs de carotte. Au moins la taille plus grande et la coloration foncière, les bandes, distinguent cette modification de érizonatun ; certains auteurs pourraient la considérer comme espèce voisine. Danacaea Prochazkae. Du groupe à pattes claires et ligne pileuse transver- sale au prothorax. Assez petit, peu large, coloration foncière d’un métallique plus ou moins violacé, à pubescence grisàtre, écartée, fine, s’enlevant très faci- lement. Prothorax un peu plus long que la tête, un peu élargi au milieu, cette dernière plus ou moins impressionnée vers les yeux ; palpes très rembrunis ou noirs ; antennes variables, plus ou moins rembrunies avec Les premiers articles ordinairement plus clairs, épaissies à l'extrémité avec l’article terminal plus long. Elytres un peu plus larges que le prothorax à ponctuation assez forte, rappro- chée. Pattes testacées, quelquefois avec le milieu des cuisses un peu rembruni. Long. 2 1/2 à3 1/2 mill. Ain Beida et Tebessa en juin sur fleurs de Composées. À placer près de D. minuta (1) Pic, dont elle est très voisine etse distinguera au moins par la pubescence plus fine sur coloration foncière différente. Dédiée à M. J. Prochazka qui vient de donner dans les Bestig-Tab. un travail sur ce genre. : … Ceralliscus Chobauti. Très large surtout aux élytres, déprimé, entièrement testacé moins les yeux noirs, à longue pubescence écartée. Tête large à front plan ; antennes graciles, testacées à derniers articles plus ou moins obscureis. Prothorax bien plus large que long, diminué en avant et débordant la tète dans cette partie, sinué sur la base, à ponctuation forte, écartée. Ecusson assez large, arrondi à lextrémité. Elytres tout-à-fait élargis, plus larges que le prothorax à la base et encore un peu élargis après le milieu, déprimés ; arrondis à l’extré- mité, à ponctuation forte, écartée. Dessous du corps et pattes de la couleur du dessus. | Long. 3 mill. Sidi-Okba près Biskra, fin Avril (D' Chobaut). . Espèce remarquable et tout-à-fait particulière par sa forme élargie dédiée à l'entomologiste qui l’a rapportée de son dernier voyage en Algérie et qui géné- reusement m'en a cédé un exemplaire. (1) Danacaea aphyctoides Proch (Tab. p. 12) doit se rapporter à cette espèce. 80 REVUE LINNÉENNE Ceralliscus Raffrayi Bourg. v. nigrifrons. Coloration de mon /aticollis, c'est-à-dire d’un testacé rougeûtre rembruni (pubescent de gris) avec la tête noire, mais forme un peu allongée et prothorax moins large. Long. 2 1/2 mill. Ghardaia sur fleurs de carotte en mai. Dasytes flavescens Gené ? v. biskrensis. Large et trapu, très pubescent de gris-jaunâtre, remarquable par ses poils peu longs dressés : coloration générale d’un testacé rougeàtre avec ordinairement la tète, le prothorax au milieu, en partie obscurcis et une tache post-scutellaire noirâtre ; dessous du corps plus ou moins foncé ; antennes rembrunies au sommet et pattes claires, ces dernières souvent avec le sommet des cuisses rembruni. Tête large, déprimée sur le front avec les yeux gros. Prothorax court, bien arrondi sur les côtés ainsi qu'aux angles postérieurs à ligne pileuse longitudinale. Elytres plus larges que le prothorax, à côtés presque parallèles, légèrement tronqué-arrondis à l’extré- mité, à ponctuation fine. Long. 2 1/2 à 3 mill. Biskra, des chasses du D' Chobaut (types coll. Chobaut, Pic). Je pense que cette race doit être une forme extrême très élargie du variable flavescens $ (+ posticus Sols.) elle offre avec une autre coloration par sa forme un certain air de ressemblance avec Dasytiscus squamatus Kiesw. Eurostoptinus (s. g. de Eurostus.) Prothorax pustulifer. Une petite élévation tranchante bien marquée au dessus des antennes, celles-ci peu épaissies ; forme élytrale légèrement globuleuse, élytres paraissant offrir une forte impression latérale. À défaut d’autres caractères bien nets, la forme des élytres (ceux-ci à peine plus longs que larges et non plus ou moins en ovale allongé) suffira à première vue pour séparer les £urostoptinus des Eurostus s. st. L'impression élytrale latérale me parait bonne aussi pour séparer au moins par caractère spé- cifique Æ. Algericus de E. Submetallicus Frm. l’espèce la plus voisine. De forme élytrale les Zuwrostoptinus (algericus) rappellent un peu £urostus apen- ninus Baudi, ils s’en séparent par plusieurs caractères, notamment les élytres non striés. Eurostoptinus algericus —- Assez court, très large aux élytres, noir brillant, avec les antennes, pattes et abdomen brunâtres à pubescence, jaune pas très dense. Tête présentant une saillie nette au dessus des antennes et une carène entre elles, celles-ci peu épaissies à 1° article grand, 2° à peu près de la lon- gueur du 3%, les suivants plus courts à peu près égaux légèrement globuleux, le terminal plus long, en pointe. Prothorax plus long que large, bien globuleux vu en arrière, à l'élévation médiane et courte gibbosité latérale, un peu déprimé et infléchi en avant avec un étranglement postérieur bien net, il est orné de pustules arrondies ponctuëées. Ecusson petit, peu visible. Elytres courts, pres- que globuleux avec l'extrémité seulement un peu atténuée à bord latéral infléchi sur les côtés qui sont plus ou moins déprimés en dessous avec une large impres- sion vers le milieu ; épaules arrondies présentant une courte carène saillante ; ponctuation allongée, nette, écartée disposée en lignes avec les intervalles très finement pointillés ; quelques poils jaunâtres dressés et également disposés en lignes. Pattes courtes, assez épaisses avec les cuisses et lestibias un peu arquées. Long. 2 à 2 1/2 mill. Collo, en tamisant en mai. Doit-être rare. Pseudoptinus Kabilianus 9. Subovalaire, atténué en arrière, noir brillant PET Li PONEES PCR ST EPP DE NT T RS + CE PR NA : S 7 ue * 2. a. REVUE LINNÉENNE Sr avec les tarses et les tibias en partie brunâtres ; pubescence mi-couchée courte. Antennes presque aussi longues que le corps, assez minces, à 1% article gros, 2° court, les derniers plus allongés avec le terminal à peine plus long que le précédent. Prothorax long, à courtes oreillettes post-médianes de poils obseurs, bien étranglé devant la base et orné d’une petite ligne médiane de poils blancs sur cette partie ; ponctuation forte, écartée. Ecusson petit, revêtu de poils blancs. Elytres presque ovalaires, bien atténués en arrière avec les intervales presque lisses ; ils sont ornés de deux lignes transversales de taches blanches irréguliè- rement disposées. Pattes courtes en partie obscurcies ; tibias postérieurs un peu incurvés. Long. 2 1/4 mill. Bougie, en battant des branches sèches de lierre en mai. Voisin de P4. Martini Pic dont il diffère par sa coloration plus foncée, les antennes noires. Très rarement Pf. Martini présente le prothorax obscurci (v. obscurior) avec les cuisses en partie obscurcies également mais les antennes restent claires. Zonabris-Mylabris, 18-punctata Klug. ? v. semifasciatus. Large, noir à pubescence argentée avec des poils obscurs dressés sur les élytres ; antennes (de 11 articles) et pattes testacées ; élytres jaunâtres à vague couleur rougeûtre aux épaules et à l'extrémité, ornés chacun de neuf taches noires (1; 2, 3, 3,) les dernières plus ou moins variablement réunies en fascies irrégulières. Long. 10 m1ll. Sud Algérien. Ghardaia et Ain Sefra. Zonabris-Mylabris argentifer (groupe Decatoma). Peu allongé, entière- ment testacé rougeàtre moins les yeux noirs avec les élytres jaunâtres ; revêtu sur tout le corps d'une pubescence argentée, cette pubescence entremêlée de quelques poils noirs, courts sur les élytres. Tête impressionnée au dessus des yeux : antennes à {° article long, les suivants à peu près égaux avec les derniers élargis, le terminal très long en massue. Prothorax modérément long, atténué en avant, à dépressions latérales et court sillon médian postérieur à fond lisse ; au devant de la base dont le bord est très relevé une sorte de dépression trans- versale plus accentuée devant l’écusson : ponctuation forte, rapprochée. Ecusson “triangulaire à revêtement argenté dense. Elytres un peu allongés, un peu plus larges que le prothorax aux épaules, légèrement cylindriques, convexes et arrondis séparément à l'extrémité avec une dépression présuturale antérieure et la suture relevée en avant à ponctuation ruguleuse, peu forte, rapprochée ; ils sont ornés chacun de neuf taches noires disposées comme chez 18-punctata (, 2, 3, 3). Dessous du corps d’un testacé rougeûtre (poitrine légèrement vbscurcie) revêtu d'un duvet argenté dense. Pattes minces à tarses très longs, les antérieurs ciliés de longs poils obscurs. Jolie race ressemblant beaucoup à 48-punctuta Klug. avec une coloration complètement claire et des antennes différentes. Long. 12 mill. Ghardaia, en mai sur les fleurs de Carotte. Gynandrophtalma pallescens. Assez allongé, convexe, testacé pâle ou rou- geàtre avec l'écusson et la tête largement ainsi que la majeure partie du dessous du corps noirs. Tête irrégulièrement ponctuée et rugueuse entre les yeux qui sont gros, un peu plus forte chez o', et moins colorée de noir dans ce sexe (du moins chez Je seul exemplaire possédé qui présente les parties anté- rieure et postérieure testacées) épistome testacé, courtement échancré; man- ) { POS CE SO RON PI DER SC OS 82 REVUE LINNEENNE dibules courtes. Antennes entièrement testacées où rembrunies à l'extrémité à 3me article également à peu près 2%, Prothorax convexe, peu diminué en avant rebordé, légèrement sinué sur la base, à ponctuation fine, écartée, quelques points rares plus gros. Ecusson bien triangulaire et saillant en pointe en arrière, noir à sommet rembruni. Elytres d’un testacé pâle à ponctuation forte peu rap- prochée disposée en lignes avec les épaules un peu saillantes et arrondies. Pattes testacées avec les tarses plus épais chez ç. Dessous du corps, très pubescent de duvet argenté, noir avec l'extrémité de l'abdomen plus ou moins testacé-rou- geàtre. Long. 4 à 4 2/3 mill. Laghouat et Tébéssa. Espèce bien particulière par sa coloration ; d’après la description elle parait se rapprocher de G. immaculata Lacd. Mon. II p. 280) au Sénégal. MAURICE PIC. CORRIGENDA À mon article « Essai d’une étude sur les Danacaea » ete., paru dans l'£change n° 116 1l convient de faire les corrections suivantes : Page 98 n° 1, lire Forme au lieu de Faune. Page 100 n° 5, à D, Mitis Kust. ajouter « Cette espèce présente ordinaire- ment au moins une bordure élytrale écailleuse blanchâtre plus ou moins nette ». Page 100 n° 11, lire D. hispanica Goug. et Bris. au heu de lusttana Heyd. Page 101 n° 13, lire D. (? denticollis Baudi) m#ontivaga Muls. et Rey. Page 101, n° 15, Lire ongles au lieu de angles. _ Page 101, n° 17, lire nigritarsis Auct. — opacula Ab. — ? testacea Oliv. Baudi. Page 101 n° 17 et page 105 lire /ongipilis Pic sp. près Poupullieri Goug. et Bris. Page 101 n° 20 lire longiceps Muls. et Rey. Page 102 n° 23, lire (fomentosa Muls.) nigritarsis Kust., Kiesw. - Page 102 n° 25, lire Poupillieri Goug. et Bris. Page 104 lire Lisvanica Goug. et Bris. et Poupillieri Goug. et Bris. Page 105 lire à D. cretica K. illis apicem au lieu de wlis apiceus. MAURICE PIC: REVUE LINNÉENNE 83 EEE _—_ LE MONDE DES PLANTES (Suite, 13, 14, 15 et 16% fascicules) La vigne inaugure ce fascicule, comme elle terminait le précèdent. L’auteur parle de la greffe, et des maladies de la vigne. 1° Altérations organiques, qui sont la Chlorose, le Cottis, le coup de soleil, l’é- chaudage, la pourriture, la coulure, : 2 Les maladies parasitaires (oidium, — ÆErysiphe Tuckeri : mildiou — Pero- nospoara viticola ;: Anthracnose — Sphaceloma ampelinum : Black-rot — Lestadia Bidwlii : le Rot-blanc — Conitohyrium diplodiela; Mélanose — Leptoria ampeli- na, Fumagine — Cladosporium fumaepo, Pourridié — Dermatophora necatrix et Dermatophora glomerata, etc.) 3° Les maladies parasitaires dues aux insectes, dont le- plus terrible est le Phylloxera, si connu aujourd’hui, et dont l’auteur parle avec un grand luxe de détails ; chemin faisant, il traite des vignes américaines et de leurs propriétés. v Les Sapindacées comprennent des plantes exotiques comme les Savonniers (dont le nom indique une des principales propriétés)et des plantes indigènes ou acclimatées, les Marronniers, les Erables si bien représentés dans les terrains tertiaires, l’Aca- jou, les Sumacs (plante dangereuse, quelquefois, ou tinctoriale, comme le Rhus co- tinus, le Rhus vernix qui fournit le véritable vernis du Japon et les diverses lacques.) Le Pistachier, dont une espèce (Pistacia terebinthus) fournit la térébenthine de Chio) La grande famille des Papilionacées est bien développée, et d’une façon très proportionnée. Nous n’y insisterons pas, chaque article mériterait d’être analysé. State on où irphe us ce A ir d'u de tant à CU SR de DT LÉ dE nn dé MANIÈRE DE COMPOSER UN HERBIER LE. . (Notes complémentaires) 4 Nous venons donner quelques détail complémentaires sur la manière de com- 1 poser un herbier, | Nous dirons d’abord qu'on peut employer avec avantage au lieu de cartons de 4 : LA ES TS PT De TE OR PEN Û Ra Ts or 84 REVUE LINNÉENNE bureau ordinaires, des cartons dont la paroi antérieure se rabat sans avoir besoin de soulever la paroi supérieure : on peut ainsi économiser de la place. Grâce à une gorge la poussière n’y pénètre pas. Une fois l’herbier composé comme nous l’avons dit, il sera indispensable de s’en faire un catalogue, Or, on pourra s’y prendre de plusieurs façons. Et pour cela on devra adopter un ouvrage répandu, courant. Aussi désapprouvons-nous complè- tement l'adoption d’un Genera trop étendu. C’est ainsi qu'il y a 3 ou 4 ans M. Du- trannoit a donné dans la Feuille des Jeunes Naturalistes la liste de tous les genres européens d’après le grand ouvrage de Bentham et Hooker. À ceci, il y a un in- convénient sérieux. Des genres très connus en France s’y trouvent fondus à d’au- tres exotiques, les familles y portent souvent des noms de plantes exotiques qui ne disent rien à notre esprit (1). Bref la Terminologie des genres et des espèces diffère trop de celle de nos auteurs classiques. On pourrait répondre qu’il n’y a pas lieu de s'arrêter à cette petite difficulté, si l’on veut faire un herbier de la flore d'Europe. Mais précisément on verra. qu'il est peu avantageux de faire un herbier aussi étendu, Il vaut beaucoup mieux se limiter à l’herbier de sa patrie, de sa région au besoin ; on pourra l’étudier de plus près. Nous n’examinerons que ce cas, Nous conseillons de faire soi-même un catalogue manuscrit, avec les indications de localités, pour chaque exemplaire. Ce catalogue sera dressé d’après une bonne flore, en l’espèce, celle de Grenier et Godron, l’uni- que complet en ce moment. Le catalogue encore récent de Camus est très étendu, trop étendu même ; son incontestable succès provient de ce qu’il est unique en son genre, le catalogue de Lamotte est trop ancien. Nous pourrions y relever beau- coup d'erreurs: d’abord de trop nombreuses fautes d’impressions: ensuite des espèces répétées dans des genres différents, mais voisins, des espèces admises beau- Coup trop complaisamment et sans critique, des synonymies douteuses: on pourrait encore blâmer l’admission des genres exotiques, d'espèces cultivées non suffisam- ment naturalisées. Mais, tel qu'il est, ce catalogue est encore commode. Nous ne pensons pas pourtant qu'on puisse se dispenser d’un catalogue manuscrit, avec table alphabétique pour les familles au moins. Avec un semblable travail fait avec soin, on se rendra mieux compte de ce que l’on possède, de ce que l’on devra se procurer. On pourra surtout se livrer plus facilement à l’étude des différentes formes suivant la localité, étude trop souvent négligée. Il faut se rappeler ce que nous avons dit précédemment, ramasser le plus possible, et des échantillons de diverses provenances, quitte, si l’on manque de place, à étudier de préférence certains genres ou certaines espèces . Nous avons laissé de côté les procédés d’empoisonnement des plantes, très bien exposés par Verlot : il n’y a rien à ajouter à ce qu’il a dit. On peut mantenir Pintégrité de son herbier, en y tenant de la naphthaline en bâton ou en poudre, des tampons de formogène (bandes de gaze saturées d’aldéhyde formique) : les paquets bien serrés sont moins sujets aux ravages des insectes. N (A suivre). Lyon. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQux1, rue Ferrandière, 18. cs _ Onzième année. N° 128 Société Linnéenne de Lyon Compte-rendu de la séance du 10 juin 1895. { Présidence de M. Riche. - M.Soum, professeur au Lycée, est présenté . par MM. le professeur Dubois et Couvreur, pour 4 être admis dans la Société. M. Riche présente au nom de l’auteur, une “note de M. Couvreur sur la variation des subs- - tances de réserve des graînes pendant la matu- ration et la germination. Il demande l'impression de ce travail dans les Annales. M. Conte fait la communication suivante sur - la reptation de l'Helix pomatia. … L'étude des phénomènes de reptation a été Loujours très négligée. Aucune expérience n'a été faite à l'appui des différentes opinions émises. Chez l'Helix pomatia cette reptation est nor- “— malement continue. L'adhérence de cet animal ….s cflectue par suite d'une turgescence progres- “sive du pied qui applique cet organe sur les — Surfaces. Grâce à la pression atmosphérique cette adhérence peut étre considérable. La rep- tation est le résultat de la circulation ainsi que … le prouve l'observation attentive des zones cir- _culatoires du pied. rte PAIE … Cette circulation à travers un tissu lacunaire est indépendante de la circulation générale ainsi que je l'ai montré. L'ablation du cœur n'a en effet aucune action sur cette circulation intra- “pédieuse et par suite sur la reptation qui se con- “tinue comme si l'organe n'existait pas. De plus le nombre des ondes circulatoires est indépendant du nombre des battements cardiaques. . Ces faits m'ont amené à conclure que la marche de la circulation intra-pédicuse est indépendante “de celle de la circulation générale et que la rep- tation est le résultat des dilatations et contrac- “Lions successives des lacunes du tissu pédieux ct cela sous des influences musculaires. 11 serait utile de voir si il n'y a pas absorption d'eau par le tissu du pied et si cela n'intervient pas dans “le phénomêne ainsi que je serais porté à le croire. Août 1895. | L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE —— M. le D: Léon Blanc présente plusieurs exem- plaires des corps singuliers dont il a parlé à la dernière séance et qui se vendent pour gants à frictions. [l a reconnu que cette production, prise à tort pour une éponge par un grand nombre de personnes, n'est autre que la partie ligneuse du fruit d'une Cucurbitacée des Antilles appelée Luffa. NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXII UNE COQUILLE FRANCAISE MÉCONNUE Dans son Histoire naturelle des Mollus- ques de la France, Draparnaud donne la description et la figuration d'un Æelix fas- ciola qu'il avait du reste déjà signalé dans son Z'ableau des Mollusques. D'après lui cette forme aurait été récoltée aux environs de La Rochelle. Dans son Tableau il la classe à la fin des Hélices à coquille perforée, avec les ÆHelix sericea, incarnata, carthu- siana, cinctella, etc. Dans son Histoire elle prend rang à la fin du groupe des Helicesombi- liquées, avec les Helix lucida, hispida, vil losa, conspurcata, ericetorum, cespitum, 1n- certa, etc. Sans doute une telle forme est fort rare, car depuis cette époque, c'est à-dire depuis le commencement du siècle, aucun autre auteur n’en a parlé; bien mieux encore, quelques uns ont nié son existence ! Qu'est- ce donc au juste que cet Æelix fasciola, et faut-il, sans autre forme de procès, se déci- der à la proscrire de nos catalogues ? Suivons donc son histoire : la description qu'en donne son auteur est, avouons-le, un peu vague, et ce qui prête surtout à la confu- É pot 86 REVUE LINNÉENNE . Fe sion et rend sa détermination plus difficile, c'est de voir la place assez singulière -qu'il lui a assignée dans ses écrits. Nous nous figu- rons difficilement une coquille qui tient à la fois des Helix lucida, conspurcata et erice- torum ! Les trois figures qu'il en donne sont peu faites pour nous éclairer. La figure 22 peut représenter tout aussi bien un Æelix strigella où un A. incarnata ; la figure 23 s'applique à nombre de coquilles ; quant à la figure 24, elle nous montre une forme aussi plate, aussi déprimée en dessus que l'Zelix lapicida sa voisine. D'autre part, dans son texte, Draparnaud donne comme synonyme de son Æelix fas- ciola* YH. striatula de Müller, forme bien mal définie, et dont la dénomination spéci- fique a tour à tour été appliquée à un grand nombre de coquilles, toutes plus différentes les unes que les autres. Ce n'est donc pas la lecture de l’œuvre du maître qui peut nous donner les éclaircissements désirés. Si nous parcourons les traités de conchy- liologie française qui ont été écrits depuis cette époque, nous voyons qu'ils ne sont sus- ceptibles de nous donner le moindre détail nouveau. Michaud, le digne continuateur de l'œuvre de Draparnaud, n'a pas connu cette forme ; il se borne, dans son Complément, à la citer sans plus de commentaires. L'abbé Dupuy, dans son Histoire des mollusques n'en fait pas mention. Beltrémieux, dans sa Faune vivante de la Charente-Inférieure la passe sous silence. Enfin Moquin-Tandon affirme qu'elle n'existe pas en France ! La seule facon de pouvoir espérer trancher la question définitivement consistait à recou- rir à la collection originale de Draparnaud. Cette précieuse collection, comme on le sait, fait aujourd'hui partie des belles séries du Musée Impérial et Royal d'histoire naturelle de Vienne. C'est là en effet que nous avons retrouvé, il y a quelques mois, le type de l'Helix fasciola, accompagné de l'étiquette manuscrite de Draparnaud, type qui a servi à la description et à l'exécution des figures de l'ouvrage de cet auteur. L'Helix fasciola,au premier abord, est in- contestablement une forme voisine de l'Æelix cornea du même auteur, Or, il ne saurait y avoir le moindre doute au sujet de cette espèce si commune et si bien caractérisée. Mais l'Helix fasciola est très probablement beaucoup plus rare, car parmi les nombreux échantillons que nous avons pu recevoir soit de La Rocheile soit d'autres stations, nous n'avons jamais rencontré un seul ÆZelix fas- ciola. d'une anomalie, Il y a donc lieu de croire que ” ; L'examen du type de Draparnaud nous démontre d'autre part qu'il ne s'agit point là cette espèce vit, ou peut-être même a vécu, dans une station étroitement localisée qu'il serait fort intéressant de retrouver. Quoique Draparnaud ait mis son Helix fasciola dans un groupe différent de celui de l'Helix cor- nea, nous devons néanmoins constater que ces deux espèces se suivent dans sa classifi- cation ; l'allure générale de l'Helix fasciola, comme galbe, comme manière d’être du test est absolument celle d'une variété minor de l’'Helix cornea. Pour bien faire ressortir les caractères par- ticuliers de l'Helix fasciola, nous le com- parerons donc à l'Xelix cornea qui vit abon- damment aux environs de La Rochelle; il s'en distingue: par sa taille plus petite, ne mesurant que 13 millimètres de diamètre maximum pour 8 de hauteur ; par son en- semble moins surbaissé, avec la spire un peu plus haute: par son dernier tour un peu plus arrondi, «à peine caréné » comme le dit Draparnaud, et cela dans la région supérieure; par la direction absolument rectiligne de l'extrémité de ce dernier tour ; par son om- bilic notablememt plus petit, ne laissant pas voir les tours intérieurs de la spire ; par son ouverture inscrite dans un plan beaucoup moins oblique, d'un contour plus subrectan- gulaire avec le bord inférieur plus droit ; par. son péristome un peu moins évasé et réfléchi, etc. Comme on le voit, il s'agit donc en résu- mé d’une espèce parfaitement définie, très nettement caractérisée, qui doit être mainte- nant dans nos catalogues français et qui doit prendre place dans le groupe de l'Helix cor- nea, à la suite de l'A. squammatina, en. compagnie des Helix Oltisiana, Demoulinsi | Crombezi. Peut-être conviendrait-il de modi- fier ce nom de fasciola qui est loin d’être conforme aux bonnes règles de la nomen- clature ; il serait mieux d'écrire fasciolata ; mais comme ce dernier nom a été déjà employé par Poiret. dès 1801, et qu'il s'ap- plique à une forme bien déterminée, nous. estimons, à seule fin d'éviter toute ambiguité possible entre ces deux espèces, qu'il convient de maintenir pour l'espèce Draparnaldique le nom de fasciola tel qu'il a été institué. (A suivre). QE APE REVUE LINNÉENNE 87 A PROPOS DE VARIÉTÉS LD Aphodius (s.g. Biralus Muls.) satellitius Herbst. var. planus (Dahl.) Muls. (Lamel. I p. 28.) — Se distingue par les élytres dépourvus de tache noire ; je la possède de Sicile. Cette variété est omise au Catalogus Heyden, Reitter, Weise Edition 1891. À ce propos j'ouvre une grande paranthèse. — Beaucoup de variétés nommées par Mulsant sont négligées actuellement tandis que des variétés nouvellement décrites sont mentionnés, ce qui jure, 1l me semble, un peu avec l'idée de priorité absolue patronnée par ce catalogue. Pourquoi Mul- sant dans ses créations serait-il laissé de côté ? Les Lamellicornes ne vaudraient-ils pas les Coccinellides comme variétés? On nous ressuscite un tas de noms que l’on n’a jamais vus dans un ouvrage sérieux, des auteurs inconnus aux mono- graphes. Mulsant au moins fut un grand monographe dont le nom est et sera imprimé dans les ouvrages anciens et nouveaux... mais c’est peut-être parce qu'il est trop connu qu'on le met de côte ?.… Pour appuyer ce que je viens de dire je citerai (il faut observer que Mulsant parait avoir décrit quelques immatures, ægialia v. globosa (in. Lam. p. 327, entre autre ; pourquoi ne pas mentionner tous les noms, comme synonymes au moins ? (1) ) quelques omissions : Physsemus asper FE. v. rufiper Muls (Lam. Ip. 313) (Ne doit pas être immature à cause de Ja coloration obscurcie de la tête et du prothorax) Ammaccius elevatus OI. v. fusciventris Muls. (1.c. 303). Coprimorphus scrutator Herbst. v. brunnipes Muls. (Le. 169). Trichodes apiarius v. interruptus Meg-Muls. (Angusticolles p. 79) ete., etc. Le Biralus Menestriesi Men. (Variété ex Catalogus, esp. ex Reitter in Best, Tab. XXIV p.106) se distinguerait (seulement de satellitius Herbst. car 1l existe encore deux espèces non cataloguées : equinus Fald. et Edgardi Solsk) par les côtés du prothorax rebordés seulement jusqu'aux angles postérieurs, la base de celui-ci étant plus faiblement bisinuée. Pleurophorus cæsus Panz, var. elongatulus Muls. p.312 (encore une omission du Catalogus !) Avec le type, parait rare. Digoin, Bône, Egypte, etc. Cette variété parait se distinguer des exemplaires immatures de la même ‘espèce par le prothorax et la tète obscurcis ; chez les immatures non seulement les élytres sont clairs mais tout le corps est d'un rouge brun plus ou moins clair. (1) Les descriptions de L. Dufour, très médiocre entomologiste, ont plus d'honneur, elles sont à moitié cataloguées et inspirent quelque érudit article bibliographique complémentaire et syno- nymique. 88 REVUE LINNÉENNE Trichodes Zakaræ Chevr. v. punctonotus. Première bande transversale réduite à une tache variable sur chaque élytre. Algérie : Gardaia. Trichodes apiarius L. (Voir pour compléter l'étude de cette espèce ; Mulsant augusticolles p. 79, la monographie de Spinola et Reitter Bestig. Tab. XX VIII p. 28), je ne nommeral 1c1 que les changements qui me sont connus en nature et reposant sur des modifications de la bande antérieure. 1 Bande réduite sur chaque élytre à une tache présuturale vanRole (v. areu- atus Klug. de Digoin, Lyon. 2 Bande réduite sur chaque élytre à deux points variables (v. subtrifasciatus Spin. Muls. p. 79) de l'Isère. 3 Bande réduite à une tache suturale variable flanquée d’une plus petite sur chaque élytre. (v. interruptus (1) Meg-Muils.) de Digoin. Trichodes 8-punctatus Fabr. La variété 6-punctatus Rey (l'Echange n° 84, 1890) offre une des taches des élytres manquante. Cette variété a pour synonyme: v. sexmaculatus Kr. (Dts. 94 p. 117) d'Andalousie. Laricobius Erichsoni Ros. Elytres noirs ornés d’une bande d’un roux testacé variable disposée longitudinalement (forme type) ou très rarement entièrement noirs à ponctuation très forte (w. niger). Forme type de Tyrol, Lombardie, Alpes, etc., variété de St-Martin Vesubie dans les Alpes-Maritimes. Xestobium (s. g. Hyperisus) plumbeum HI. Coloration élytrale noire (forme type) ou d’un roux ferrugineux (variabile Muls. in Terediles p. 130), Espèce et variété dans le Lyonnais, à Digoin etc., la variété n’est pas cataloguée. Crioceris asparagi L. Je pense qu'il y a lieu de reconnaitre dans cette espèce commune les principales modifications suivantes séparées par le petit tableau synoptique que voici : 1 Prothorax rouge ou seulement un peu obscurei ou ponctué diversement d'obscur sur le disque. Lu) Elytres en grande partie bleus, marqués de trois taches jaunes (sans compter la bordure externe, variables, plus où moins séparées ou réunies sur les côtes. (Commun presque partout en France forme type ex Lacordaire.) vo. Linnei Pic. in. lit. N Elytres en majeure partie jaunes. CO Dessin foncé réduit sur le milieu seulement et formant une petite tache. médiane sur chaque élytre. Très rare, Semur (Saône-et-Loire). v. pupillata Akrens (2) 3 Dessin foncé réduit sur toute sa longueur près suturale pour former ainsi des taches externes interrompues variables. Rare. France, Digoin, Europe, Nord. Forme type ex. Linné asparagi Lin. (1) Il existe sous le même nom décrit dernièrement par Kraatz une variété de T. sinae Chevr. provenant de Peking, celle-ci pourra prendre le nom de 7, pekinensis. (2) Hess à tort au Catalogus comme synonyme de asparagi L., race beaucoup plus eu- rieuse que des variétés voisines reconnues et catalowuées. id » Es STARS TRI L ‘ { REVUE LINNÉENNE 80 1” Prothorax en majeure partie foncé sur son milieu ; taches élytrales variables, ordinairement petites. Peu commun. France méridionale, Turquie, Syrie, etc., v. campestris. Titubaea Iligeri Lacd (1). var. Leprieuri. Prothorax rougeàtre à taches d'un noir brunàtre plus ou moins nombreuses et variables (une à cinq). Long. 6-11 mill. Elytres à 3 taches noires sur chaque ordinairement grosses et bien marquées. o’ Algérie : Bône, Nemours, etc. Par sa coloration cette variété copie la T. parviceps Lac. ou 7. 6-maculata Fabr., elle en diffère par la forme de son prothorax, celui-ci étant moins large. Gynandrophtalma Menestriesi Fald. Race type caractérisée par la tache ély- trale postérieure verte, large et ordinairement une tache humérale supplémen - taire ayant la forme un peu moins allongée avec deux modifications, l'une caractérisée par la présence d’une seule petite tache postérieure sur chaque élytre (var. venusta Lef.), l'autre, par l'absence de tache élytrale (v. ægyptiaca Mots. Lef, in mon. p. 145). Je possède la forme type de Bagdad, les variétés d'Egypte (ex coll. Tournier et ex coll. Leprieur.) Coptocephala melanocephala Oliv. Elytres avec une tache postérieure plus ou moins grosse et une ou deux taches humérales variables (forme type) ou mar- qués seulement d’une petite tache humérale externe (v. externepunctata, à 9. Long. 6, 7 mill. Bône, etc. Cette modification se reproduit chez C. floralis Oliv. (1 ex. © de La Calle). Mysia oblongoguttata L. v. Leprieuri Pic (2) Elytres offrant leurs taches blanches ordinaires en partie oblitérées et ornés sur leur partie médiane de taches d'un brun noiràtre irrégulières. Alsace (Leprieur). Exochomus nigromaculatus Gœze (flavipes Thumb.) v. hipponensis Pic. Prothorax en grande partie noir ; élytres entièrement d’un brun rougeûtre ; se rapproche de C. 4-pustullatus L: var. floralis Mots. Bône (Leprieur). Maurice PIC. (1) Pour compléter l'étude de ces insectes consulter les travaux de Lacordaire et de Lefèvre nos grands spécialistes décédés. (2) Cette variété figure avec la suivante dans un article inédit, actuellement envoyé à l’Abeille. NOTES SUR LES CYCHRAMUS Kugl. J'ai donné (l’Echange n° 119) une contribution à l’étude du genre Cychra- mus, c'est-à-dire un premier essai d'étude pour ces insectes, M. Reitter a fait à 90 REVUE LINNÉENNE US ce sujet (Wein. 95 p. 164) quelques observations qui vont me permettre de compléter ou corriger mon article cité 1c1. D'après M. Reitter les ©’ de toutes les espèces de ce genre se distinguent par la ponctuation plus fine et plus serrée, ils présentent aussi un aspect mat tandis que les $ sont brillantes, il SRE donc d'ajouter ces téSABienens à ceux donnés (Echange n° 119 p. 132). D'après le même entomologiste à C. Henoni Frm. œ (discicollis Cher. in. lit. 9 )il faut réunir comme variétés les cHloroficus Frm. et Fairmairei Pic, (cé dernier formant la forme intermédiaire) je suis heureux de me ranger à cet avis après une nouvelle étude comparative de nombreux exemplaires des diffé- rentes races et je Le fais d'autant plus facilement que j'ai hésité un moment et failli réunir ces dernières formes à la première publiée; étant donné dans un certain milieu la tendance anti variété qui porte à la suppression radicale, j'ai: reculé devant la responsabilité de la dépréciation complète de plusieurs diffé- rences et suis revenu de ma première idée par pitié pour ces pauvres insectes, voulant essayer de les sauver de l'oubli... une bonne manière de comprendre l’entomologie n'est-ce pas ? Je ne considère pas comme identique (après M. Reitter) à alutaceus Reit. ma variété pubescens, j'ai nommé cette dernière variété après l’examen com- paratif de deux exemplaires reçus de l’auteur sous le nom de a/ufaceus ; pu- bescens est unicolor, un peu plus pubescent et sa forme parait plus large que les alutaceus en question. Cychramus algericus Pic (forme ©” ex Reitter) selon moi doit demeurer également comme variété, je possède des chloroticus, He- noni différemment ponctués, brillants ou mats (c’est-à-dire les deux sexes d’après notre collègue autrichien) qui n'ont pas sa coloration, voici pour appuyer cette idée comment je sépare cette race des autres voisines : Ex fungicola Heer. v. pubescens Pic. par la forme plus nettement atténuée en arrière, la pubescence plus courte. Ex. Henoni Frm. et Fairmairei Pic, par les élytres concolors ainsi que le pro- thorax. Ex. Henoni Frin. v. chloroticus Frm. par la coloration plus foncée brunûtre. Dans la Fauna Transsyloanica (1) de M. G. Seïdlitz (II p. 236) C. alutaceus Reit. est inscrit comme espèce distincte (2) ce qui prouve une fois de plus com- bien le même insecte peut-être vu différemment suivant les yeux qui l’exami- nent, ilest vrai aussi que quelquefois sous le mème nom on ne trouve pas la même forme aussi la recherche du fype nous amène quelquefois de bonne sur- prises. Qui voit juste ? M. Seldiitz donne aux (; des alutacens une petite fossette au métasternum ce qui semble prouver qu’il a reconnu deux sexes sous ce nom tandis que M. Reitter n'en voit qu'un. Je me rangerai à l'avis de M. Reitter le descripteur qui vraisemblablement doit mieux connaître la valeur exacte de son insecte pour comprendre ici alutaceus de la même facon que lui. (1) On retrouve la même classification dans la Fauna Bultiea p. 221. (2) De Marseul dans ses tableaux (Abbeille XXIII-1885, p. 120) reconnait également les mêmes 4 espèces : 4-punctatus, fungicola, luteus et alutaceus. € è REVUE LINNÉENNE g1 D'après ce qui précède (je suis heureux d’attribuer à M. Reitter le premier mérite de cette classification), il faudra cataloguer ainsi les Cychramus : 1 4-punctatus Herbst. Koef. IV p. 185 — Heer. Fn. H. p. 408. Seidl. Fn. Tr. I p. 236 etc. Co/on F. S. El. I. 94. 10. Europe moyenne, Caucase. 2 Montandoni Pic An. Fr. 93 B. CCLXX VIII et l’Echange n° 119. Valachie. fungicola Heer Fn. H p. 408. Seid]. Fn, Tr. IT. p. 236 etc. Europe moyenne. ©" alutaceus Reit Deuts. (75) p. 359. Ab. XXIIT p. 122 etc. v. luteus F. et synonymes (wnicolor Oliv. etc.) (1) Seidl. Fn. Tr. II p. 236 | Europe moyenne. v. pubescens Pic l'Echange n° 119 (94) p. 133. France septentrionale. 4 Henoni Frm. 7 An. Fr. (67) p. 395 et Rép. Ab. IX p. 127 Reit. W. (95) p. 164. ; | Algérie. discicollis Chevr. ®. Reit. W. (95) p. 164. id, v. Fairmairei Pic F.J. Nat. n° 279 et l’Echange n° 119. id. uv. chloroticus Frm. Fr. (60) B. 168 et Rép. Ab. XXIII p. 123. id. v. Algerieus Pic (l Echange n° 119 (94) p. 134. id. v. testaceus Pic I. c. p. 133. id. Ce dernier nom désigne des exemplaires de petite taille, brillants, entière- ment testacés ou à peine un peu rembrunis. Maurice PIC. (1) Pour complément d'indications bibliographiques voir Ab. XXIIT p. 121 et suivantes, AAA AE AA AA AAA AAA AA A LA AAA AA AA AE AA AAA AAA EL AA AE A ELA AAA AE AA AAA MEME ME ELLE CRIBLE DE CHASSE On pourrait quelquefois penser que je n’ai pas besoin de donner quelque ex- plication sur cet instrument généralement connu, cependant je dirai (il faut bien parler de temps en temps à ceux qui ne savent pas) qu'un crible ou tamis d’en- tomologiste sert à tamiser les débris de différentes sortes (fumiers, détritus, mousses etc.) pour la récolte plus facile des insectes de petite taille dans moins de débris ; cet instrument peut varier de forme, de fabrication, il se compose : essentiellement d’une toile métallique (le fond de l’objet) à mailles de dimen- sions variables, très diversement monté. Je ne donnerai pas ici une classifica- tion des cribles employés (que d'espèces et variétés !), devant partir en Algérie le temps me manque aujourd'hui, je ne m’étendrai pas non plus sur la chasse au crible (1), (ce sera pour quelque jour un complément nécessaire à cet article) (1) Consulter pour avoir des notions premières ou des renseignements complémentaires pour ces connaissances les très instructifs articles de feu Leprieur parus dans les premières années de ce journal. A D AE + 92 REVUE LINNÉENNE je veux simplement parler de l'instrument que j emploie, très pratique selon moi, pour plusieurs motifs ; on le fabrique soi-même facilement, il n’est pas coùteux (un morceaux de vieux fil de fer de barricade, un peu d’étoffe (1), un petit manche, un morceau de toile métallique et, le tour est joué) et de plus me parait commode en voyage étant peu encombrant. En deux mots je vais dépeindre, je crois, suffisamment l'instrument en question: «un filet à papillon à manche court dont le fond au lieu d’être en étoffe est fait avec un morceau de toile métallique coupée en rond et fixée sur un petit cercle de fil de fer de la même dimension que celui de l’ouverture, c’est à dire du cercle emmanché ». Cet instrument peut facilement se faire démontable à l’aide d’un système très simple (2), pour mon usage je me contente simplement d’un crible monté simplement et formé : 1° D'un cercle de gros fil de fer emmanché par ses extrémités tordues en angle droit dans un manche très court. 2 D'un cercle de fil de fer maintenant tendue une toile métallique fixée avec un fil de laiton ou petit fil de fer. 3 D'une poche cylindrique en toile réunissant les deux parties ci-dessus, cette poche cousue par ses extrémités à l’une et l’autre de ces parties. Je complète mon instrument par une poche, filoche détachable (dessus à fer- meture à coulisse) que j'adapte au crible pendant son emploi pour recueillir les débris tamisés destinés à être conservés. En voyage j'emporte toujours plusieurs poches ou sacs pour séparer les débris recueillis dans différentes localités afin de bien me rendre compte des bons endroits pour les chasses futures. Je conseille pour la toile métallique de ne pas prendre une trop grande maille car ainsi les débris deviennent trop nombreux et les recherches après trop lon- gœues, la maille intermédiaire que j’emploie et dont je suis très satisfait est celle de 4 millimètres. Avec cette maille il faut avoir bien soin par exemple, avant de rejeter les gros débris, de les étendre sur un linge à côté de soi afin de pouvoir récolter les insectes de grande taille que l’on perdrait autrement. Je porte en chasse mon crible en sautoir à l’aide d’une ficelle passée dans une maille de la toile métallique et en dedans du cercle d'ouverture, ainsi l’instru- ment s'aplatit comme une galette sur les côtés sans vous encombrer, même on ne s'apercevrait pas de sa présence si de temps en temps quelques sourires narquois ne venaient éclore sur votre passage, mais c’est un petit détail pour nous, naturalistes, n'est-ce pas, que prêter au ridicule, un détail d’extérieur.…..? _ Je conseille en terminant cet article aux jeunes entomologistes d’emporter en chasse toujours un crible, sinon celui-ci un autre, un crible que l’on mettra pour circuler dans sa poche d’habit de chasse si l'on redoute les regards railleurs ou bien que l’on portera avec une chainette de nickel si la ficelle parait trop modeste, etc., le principal est d’avoir un tamis quelconque car ce tamis ou crible est un des plus productifs instruments de récoltes. Maurice PIC (1, Du calicot par exemple. (2) Je tiens ‘gratuitement à la disposition de ceux qui pourraient me les demander tous les renseiywnements complémentaires à ce sujet. 1 É + REVUE LINNÉENNE 93 LES MARIAGES DES FLEURS Ajoute à celà les diverses propriétés que donnent le ciel et le sol, les richesses puisées dans la sève nourricière. Or, celle-ci est formée d’eau ; de celle qui tombe en abondance de la voûte céleste, et de celle qui dans les entrailles de la terre détachant des sels fécondants et se chargeant de principes salutaires dans les mines, rejaillil en sources, et dans sa course se glisse à travers les fibres des plantes. Le riche Nil qui descend des montagnes de l’Abyssinie (1), roule dans ses eaux rapides un limon fertile mêlé de natron, espoir du noir laboureur. Le Stratiote est emporté par le flot, et par ses racines vagabondes boit l’eau du fleuve. Il s’en nourrit; et se faisant partout un hôte agréable, il multiplie son espèce sur les ondes natales. Ignorant les véritables causes du phéno- mène, les anciens trompés par ce mouvement ont cru que c'était un animal. On a même vu quelquefois des marais entiers se détacher de leurs fondements et se mouvoir à travers les campagnes. Dans les prairies de Womonie, près de Limerick (2), une île arrachée par lPimpétuosité des eaux qui la minaient par dessons, soit que ces eaux fussent venues de la mer ou cussent été précipitées des montagnes, abandonna son propriétaire et prit sa route vers l'océan. Le maître de l’île, en proie à des fureurs de Tantale, poursuivit la fugitive et lui fit un procès; mais celle-ci le gagna au parlement de Dublin. C’est ainsi que près de St-Omer (3), on voit flotter et s'associer à travers les eaux comme deux sœurs errantes l’île Dauphine et l’île Conty, toutes deux remarquables par la verdure de leurs prairies et l’épais feuillage de leurs arbres. Il est difficile d’expliquer la nature mystérieuse de la sensitive. Mais j'aimerais à l’essayer : muses, inspirez le poëte. Toutes les parties de cette plante sout articulées ; c’est ainsi que par un art vraiment divin, la racine est unie au tronc ; que le tronc adhère aux rameaux, et les rameaux au feuillage. Rien d'étonnant comme ces intervalles entre deux articulations, hés ensemble par des fibres molules ! Lors donc que les rameaux se ploient sur l'articulation, les vaisseaux trop serrés empêchent les sucs d'avancer là où se fait la joimture des parties : aussi, la vie ne s’y insinue-t-elle qu'avec pee, et les feuilles, à moitié inanimées, tombent-elles sous leur propre (1) On sait maintenant que le N7/ est formé du N°7 blanc et du Nr/ bleu. Le Nil blanc, ou Nil, débouche du lac Victoria (Nyanza), sous le nom de Somerset-River où Kiri. Une petite rivière qui sort du lac A Kenvara et se jette à l'ouest, sous le nom de Kitanguela, dans le lac Victoria, parait être la source du Nil. Selon d’autres géographes, le Schimice, venant du $.-E. et se jetant dans le golfe Spneke du lac Victoria, serait la source du vrai Nil. Quant au Ni/ bleu, il sort du lac Tzan, dans les monts du Godjzm, en Abyssinie. (2) Limerick, d'Irlande, chef-lieu du canton de Limerik, sur le Shannon, à 178 kil. S.-0. de Dublin. — Ville très importante. (3) St-Omer, chef-lieu dl’arrondissement (Pas-de-Calais), en partie sur lAa etsur le mont Sithiu, 232 kil. N.-E de Paris. Place forte de première classe. a 94 REVUE LINNÉENNE Ed poids. Mais l’air s’indigne de ce frein qu’il trouve dans les canaux rétrécis ; alors la force des sucs surmonte ces barrières qui font obstacle ; le courage revient à la sensitive : tombée, elle se relève plus alerte ; et, triomphante, elle regarde de nouveau les astres qui applaudissent à sa victoire (1). ACA Lrue de ut Ne te laisse pas non plus tromper par les effets surprenants de la fleur d'amour : en voici la cause. Quand le soleil est perpendiculaire aux noirs africains, la terre se dessèche, l'humidité qui assouplit les feuilles s’évapore, et c’est avec peine que les articulations desséchées demeurent fixées à leurs liens. Si l’Africain vient à gronder et à pousser des cris, l’air s’agite sous ce choc, les rameaux et les feuilles de la plante se retirent en arrière sous l’'impétuosité de cette voix ; quand elles reviennent, il redouble ses cris. De part et d’autre, c’est une lutte. D’un côté, une force plus grande secoue la plante ; de l’autre, la résistance diminue : les fibres de la tige s’entrouvent ; elles se brisent et s’abattent. C’est ainsi qu’un jour une machine infernale, forgée par Vulcain, se préci- . pitant du nord avec fureur, fit retentir le tonnerre quand, avec la flotte incendiaire, l'Anglais assiégea St-Malo (2) ; les flots tremblèrent, les fondements des maisons furent ébranlés ; Nérée lui-même cacha sa tête dans la mer. C’est ainsi encore que quand la phalange de Picardie se fit un chemin à travers les murailles renversées de Namur (3), les assiégés pâlirent au retentissement soudain des trompettes, les fenêtres tremblèrent, les vitres se brisèrent, et les ennemis périrent. Apprends maitenant quelle est cette force qui se trouve dans le mont Lespérou. Deux vents soufflent des points opposés du ciel. L’un gagne les régions du midi, l’autre se dirige au septentrion. Les parties qui les composent sont en spirales, mais ont des directions différentes, les unes se tournant vers l’ouest, les autres vers l’est ; de plus, chacune est marquée de trois canne- lures. Puisqu’il s’agit d'expliquer la cause de ce phénomène, laissons le terre-à-terre, et allons à travers les astres (*). Les Etoiles sont autant de soleils ; elles brillent, elles ont de la chaleur. Chaque étoile bouillonne, lance des fleuves impétueux ; ceux-ci franchissent (1) Les plantes qui présentent ce phénomène dont parle le poète, sont dites seusibles. Or, en ce qui concerne la sensitive, il faut tout d’abord observer qu'il existe des renflements, appelés par lui articulations, à la base des pétioles et des pétiolules. Ceci constaté, Pfeffer explique de la manière suivante les mouvements de cette plante. « Sous l'influence d'une excitation, les cellules de la moitié inférieure du renflement déversent, dans les méats voisines l’eau qu’elles renferment. L’air contenu dans les méats est alors refoulé en d’autres parties du pétiole, et les tissus érectiles ayant perdu leur turgescence, ne peuvent plus supporter la feuille qui s’abaisse. Ces mouvements sont évidemment d'ordre vital et placés sous la dépendance du protoplasme. » (Cauvet. — T. I. p. 255.) | 2) Allusion au bombardement que les Anglais firent subir à cette ville en 1693 et en 1695. (3) Prise par Louis XIV en 1692, la ville de Namur lui fut enlevée en 1695 ; les Français la reprirent en 1701, la gardèrent (quoique bombardée par les alliés en 1704) jusqu’en 1712, et la cédèrent alors à l'électeur de Bavière. En 1715, elle devint une des places de la Barrière, et n’en fut pas moins reprise en 1746. () Ce passage du poème est fort difficile, et n’est guère compréhensible. Cela tient à certaines théories par lesquelles les anciens cherchaient à expliquer des phénomènes dont ils ne compre- naient pas les vraies causes. dé REVUE LINNÉENNE 95 les bords du gouffre, et entrent dans les pôles du tourbillon voisin : les éclairs sillonnent avec moins de rapidité les couches de l'air. Or, tandis qu’en bouil- lonnant ces flots parcourent, effleurent l’axe du monde, là où l’éther devient plus lourd, et cherchent à atteindre le soleil à son midi, ralentis dans leur course et fatigués de leur route tortueuse, ils perdent peu à peu de leur force, et bientôt se voient condensés de manière à ressembler à de la glu ou à de la cire liquéfiée. . . . . . . . . . Lac 0 . . . . . . . . . . . . Mais bien que ces vents soufflent dans des directions contraires, le frère aime son frère, quoique en opposition avec lui, et concourt au bien général. Lorsque, privée de sa lumière, la Terre notre mère était dans la douleur (de l'avoir perdue) et venait récemment de se couvrir de son sombre manteau, tant que ses taches furent encore molles et que sa croûte fut comme de la cire, chacun de ces vents se fraya des chemins parallèles à son axe ; et tous deux, éternellement, auraient continué de fuir en ligne droite, si des nuées épaisses ou un air plus dense n’y eussent mis obstacle, ou si un souffle venant en sens contraire n’eût repoussé l’autre souffle déjà fatigué. Poussés donc en cercle à travers les terres, les mers et les airs, ils regagnent le pôle où chacun s’était insinué en étranger, reviennent bientôl sur leurs pas ; et, ainsi se forme ce tourbillon, découvert par les Français, et devenu le guide assuré des pilotes (1). Mais si, pendant qu'ils reviennent fatigués de tant de détours, il leur arrive de rencontrer une route plus libre, une mine de fer, une masse d’aimant, ou des plantes imprégnées de l’un ou de lautre, ils se détournent aussitôt, s’y précipitent, abandonnant le chemin qu'ils suivaient d’abord. Félicite-toi, Lespérou ! C’est de ces vents que tu tires ta gloire, Lorsqu’en effet, dans leur marche rapide, ils ont pénétré dans tes mines de fer, aussitôt ils s’échappent par tes soupiraux d’où monte la vapeur fugitive du métal ; ensuile, distribués avec elle dans les plantes, attirés dans des passages faits pour eux, ils aiment à former de petits tourbillons semblables à ceux qui se font à la longue autour des croix de fer plantées sur les tours élevées des églises, ou à ceux que l’aimant donne aux aiguilles qui l’ont touché. (1) Selon nous, il s’agit ici des vents alijés et des vents contre aliés. Les premiers se divisent en alizés du N.-E, et en alizés du S.-E. Les seconds en contre-alizés du $S.-0. et en contre-alizés du N.-0. D’après le savant météréologiste Maury, ils partagent la surface du globe en & zones. La zone centrale est celle des calmes de l'équateur. Au nord de cette première zone, se trouve celle des alizés du N.-E., et au sud, celle des alizés du S.-E. Et c’est ici que nous voyons une preuve de la déviation que le mouvement diurne de la terre fait subir aux grands courants qui, du nord et du sud, se dirigent vers le foyer équatorial. Au delà des alizés, on rencontre deux nouvelles zones de calme ; celle du Cancer et celle du Capricorne ; puis viennent au sud les contre-alizés du N.-0., et au nord les contre-alizés du S.-0.; enfin, aux pôles, aucun courant ne se fait sentir, ce qui donne encore deux zones extrèmes de calme. Or, ces, vents réguliers sont précisément d’un grand secours pour la navigation. De là cette phrase de notre poête : « Devenus le guide assuré des pilotes. » (Consultez, du reste, à ce sujet L’air et le monde aérien, par Arthur Mangin. — 2 partie, ch. V.) N'oublions pas non plus ici d’autres vents réguliers qui peuvent réclamer d’être aussi le guide des pilotes ; ce sont les woussons qui souttlent l’un d'avril en octobre, du $.-0., au N.-E. ; et l’autre, d'octobre en avril, du N. E. au $. O. ab me PES TR VUROOT 2 TT L'ON 7 . 1 LUE 14, €. VIN ES Fr dde, g6 - - _ REVUE LINNÉENNE C’est avec ces armes que se venge le célèbre Lespérou. En effet, dès que de ses sabots ferrés un cheval le profane, voici que tous les petits tourbillons, réunissant leurs forces, se précipitent sur ce fer forgé : aussitôt, l’air se retire et forme voûte à l’entour, Quand à celui qui se trouve entre le fer et Le sabot de l’animal. se sentant désormais libre de ses chaînes, il joue de tout son ressort, frappe sur le fer à coups redoublés : sans tarder, il fait sortir les clous, au grand étonnement du cheval, et tomber les fers complètement détachés. Si merveilleuses sont les chaînes qui tiennent entrelacés tous les corps ! Ainsi Pa voulu le Créateur qui, par une union constante, marie à la manière des fleurs, les astres et la terre ! ps Je vais expliquer maintenant quels sont les signes qui montrent le sexe des fleurs. Peut-être, mon frère, ces réflexions ne vous déplairont-eiles pas. *Partout, la nature suit son cours uniforme et constant : tout ce qui produit, que ce soit le sexe femelle, ou le sexe mâle, possède ce qui lui est nécessaire pour cette œuvre. Aussi, les plantes possèdent-elles les organes de la repro- duction, et les fleurs de toute espèce sont-elles de fécondes génératrices. $ Mais je n’honore pas du nom de fleurs les calices et les pétales colorés, tout ce qui brille aux yeux du vulgaire (1). Ainsi, le 7ypha qui croît dans les marais n’a point de pétales : toi, fréne, tu dédaignes ces enve.oppes ; et vous aussi, graminées, froment et avoines qui faites la force des chevaux. La poirée n’en fait pas cas ; la T'ulipe, le lys, Parroche à la forte odeur, le verâtre qui cause tant de maux de tête, agissent de même, aimsi que le bel amaranthe qui rougit dans les jardins, et bien d’autres, aussi nombreuses que tu vois d'étoiles au ciel (2). ( (1) On voit iti que l’auteur, s’en tenant à la définition scientifique de la fleur, ne donne ce nom qu'aux organes reproducteurs, @) Typha. — Fleur monoïque de la famille des Typhacées : c’est ce qu'on appelle le Roseau de lu Passion. \ Frêne. — Arbre à fleurs dioiques ou mélangées de fleurs complètes. — Famille des Jasmrnées. Beta. — Le genre Beta, de la famille des Chénopodées, a un calice à cinq divisions, un peu adhérent à l’ovaire par sa base. La Tulipe (famille des Liliacées) possède un périanthe campanulé à 6 pétales. Il en est de même du Lis. Arroche (Atriplex). — Fleurs monoïques, quelquefois mélangées de fleurs hermaphrodites. Fleurs carpellées ayant un calice formé de deux sépales libres ou un peu soudés ; fleurs mâles en avant un (le 3-5 sépales soudés à la base. Famille des Chénopodées. Le Vérâtre, famille des Colchicacées, possède un périanthe à 6 divisions non munies d'un calicule à la base. Amaranthe, — 11 s'agit ici de l'Awaranthus caudatus, amaranthe à queue de renard, famille des amaranthacées. Fleurs à périanthe accompagné de 3 petites bractées. (A suivre). Ed. JAcQUART. Lyox. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQuxT, rue Ferrandière, 18. - ‘REVUE LINNÉENNE 3 AVIS AUX ABONNÉS A. LOCARD “- D" ST- sn A tx LATE ER à L. Sonthonnax, Directeur. 9, Rue Neuve, — Lyon. ù F4 y ‘ ÿ° | Brosse, Fr professeur au collège d'AnNoNay. Rydrccahthn J. Minsmer, capitaine au 142€ de ligne, a MONTPELLIER, B: _ res el Histérides. Longicornes. | Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre ÉPRARES A. Montandon, à BUCAREST (FILARÈTE) (Roumanie). Hémip- _ Harpalus, Feronia. ; tères, Hétéropteres eurobéens et exotiques “4 Chobaut, j Dr, à AvIGNON. Anthicides, Mordellides, Rhipie Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Zongicornes, Anthi- Œue Pen Mebïdes et Œdemerides. cides du globe. c : J.- B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, LYON. Carculionrdes, Di ts ‘ , , , ds é L Davy, PAPE rte | ne roi A. Riche, 0, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. | Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours. | N. Roux, 10, rue de la République, Lyon. Botanique. x Indre-et-Loire). (Cur Sperees d'Æurdpe ét cérca, A. Sicard, mèdecin aide-major à Tesoursoux (Tunisie), Cocci- A Dubois à VERSAILLES). -- | nellides de France. _ Lamellicornes. 3 4 L. Sonthonnax, o, rue Neuve, Lyox. nine et Conchy- Zivlogie genérales. | Valéry Mayet, à MONTPELLIER. | A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordéacés, Hel- ; A. Locar. RTE quai de la Charité, Lvon. Ma/acologie fran- + çaise, fmol usques terrestres, d'eau douce et marins). 2% | Mermier, Dr 158 Lvox. RE ë _ minthes. # TR - ee << 2 FÉES DE RER : À HAE ane SOMMAIRES 4 eE NETINOAPO N°180 1 | compres- RENDUS DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. Notices Conchyliologiques, Une Physe portugaise nou- È Notice S D Nan, A ê -opos de l'Hélix varia- velle par A. Locard. bis par À. Locarp. | Notes diverses sur les Ptinides et descriptions | Variétés nouvelles de coléoptères français, par d'espèces : nouvelles, par Maurice Pic. | ABBÉ Vire > ; | Mœurs et Métamorphoses d'insectes, Sagerda S-punc- - KE ser Dorcadion navaricum Mulsant, par le capitaine | Mœurs et métamorphoses d’insecies, Ja/achius pa- de rilis Erischson. Ufilité des Insectes, par le Capitaine Xambeu, Conséils aux jeunes descripteurs, Maurice Pic. ! À A propos de variétés, par Maurice Pic. Notes complémentaires ou observations diverses j 'ilori de « l'Echange >» d à propos d’espèces et variétés nouvelles omises l pare des échanges. | ou rasish NmlE Maurice Pic. ADMINISTRATION, ABONNEMENTS & ANNONCES Lyon, Rue Ferrandière, 18, Imprimerie L. Jacquet à AS d'envoyer les annonces et autres communications avant La continuation de l'envor du Sournal, lient Leu de reçu. + 5? 4 A » « 72 1er du mois. Toute demande d'abonnement dans le courant de l'année à, . : s L'auteur de tout article publié dans de Journe nal, aura droit à entraînera l'envoi des nv parus de la même année. 40 exemplaires de l'Echange. ë ; ; ANS É. Adresser Les réclamations concernant l'envoi du Fournal 2 Tout ce qui concerne la redaction, Fe annonces gratuiles et et Le montant des annonces et des abonnements à MN. L. Facquet, tenseinements sur les annonces non Suivies d' adr. esse doit être Imprimeur, rue Ferrandière, 18. Lion. France, un an, 4 fr. — Union postale, 4,60. — Pour les instituteurs et chefs d'insthations, 3 fr. Le numéro pris séparément 0,30 cent. V4) ni s'inscrire à l'avance. De plus lorsque la ce FAR Da il Rp, nue ne) cinq lignes d’ annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pes un caractère commercial. ; envoyé à la rédaction. PAR Les RE MR ee ne sont De rendus. est renvoyée au mois suivant. BULLETIN DES ÉCHANGES Ouvert gratuitement à tous nos abonnés pour toûte offre ou demande ne présentant pas un caractère | commercial. Chaque bulletin ne pourra dépasser une centurie. RUE Coleoptera Kirghisiaca (Suite) prises par moi à Kirguizkaja steppe, Khanskaja stavka (Villette) (Russie Méridionale) Ln : \ pe Henicopus. flexuosus, Cleonus. À L 0 icarinätam) Fall UE hirtus L. | maculata Oliv. betavorus Ch. FR pu elegaus Kr. Fat ae AL Anatolica. syriaca VI. punctiventris Gyll. Oberea. TE MU angustata Stev. : sairamensis Br, . | carinicollis Gyll. J gibbicollis Rttr. n. Le RAT à 3 impressa pulchella Rttr. n. sp. affinis Sch. : | ZLabidostomis. rave Œ M subquadrata : floralis Pall. declivis Oliv. , brevipennis Fold. aa Microdera. lutea Pall. | humeralis Zoubr, | Cytra. ‘, GEAR CE convexa Fald. bivulnera Pall, _ foveicoilis Gebl. = | atraphaxidis Ball s EDEN ji Tentyria. Lydus. vittatus Zobk. ! | Coftocephala. |! nomas Pall, trimaculatus. variegatus Mat. . | gebleri Gebl. : ent) J Blaps. Nacerdochroa. Kttr. obliterratus F. ! Cryptocephalus . me 2 parvicoliis. Esch. Plustschevskyi Rttr. n. sp. verrucosus Zebl. gamma H. JR 2er SA H Pémelia. Ofiorrhynchus. : | candidatus Pall, bohenines Krop. UMR cephalotes Pall. exilis Bob, à ” |-achates Fuch. | laetus F. APE RME subglobosa Pall, Ptochus. sulcirostris L, | sericeus L. RP Pr Plerocoma. porcellus Stev. Eversmanni Fisch. ! pygmaeus F. Re costata Pall. circumcinctus Fold,. Lixus. _ | convexus OI. Mis Platyope. Phacephorus. rubicundus Zoub. | Chrysochares. # A | Me unicolor Rtt. argyrostomus Gyll. Asconii L. f asiaticus, ; 3 lineata F. Palydrosus. vibex Pail. . var. violaceocintus Zokobs. in Lastostola. impressifrons Gyll. . | Linnei Faust. . Gastroidea. MM EE pubéscens Pail, ! Eusomus. RAynocyllus. polygoni L. vf € 1] ES Plustschevskyi Rittr. n. sp. Becheri Torn, Schonherri. ; | Æufomascelis. à QUE Trigonoscelis. . Psallidium . Cionus. adonidis Gebl, Meet NC, gemmulata Def, - maxillosum. thapsus F. ist .suturalis Aer Se MIE Pedinus. : Tanymecus, Nanophyes. . Carsyomela. re» femoralis L. robustus Sch. languidus Boh. discipennis Fold. tal UE GERS Opatrum. Steveni Gy1l. Baris . ; | cinctipennis M. HAT: 6 sobulosum L. CAloebius. Her spitzyi Hoch. Goleruca. Rs ‘| pedestre Bosh. immeritus Boh. v. uesepia Faust, n. sp. silphoides Schl. SPA ER TE sabopacus Rttr, n.sp, Æypera. _ SSkenvphorus, Cassida. s ET IR Lee IR . Anrmobrus. anceps Boh. piceus Pall, 4 desertorum Gebl.. dilatatus Rttr. n. sp. brevicollis Cop. Apion. nobilis L. 4 Tenebrio. Coniatus. artemisiae Mor. % lineola Cr. \ w obscurus F. Steveni Cop. Prionus. nebulosa L. - + Ormophlus . Conorrhynchus. : Henkei Sttr. niñïidula Ws. sh pilicollis Mén. nigrivittis Pall. Leptura PBulaea. | génye ANotoxus. pulverulentus Lobk. bipunctaa. ; Lichatschovi dt ur monoceros L. | hololeucus Pall, : Dorcadion. ; PBrumus. M Zonabris ’ strabus Gyll. giycyrrhzae. « deserto:um. Gebl. crocata. 1 he Prière de faire circuler cette liste parmi les amateurs V. Plustschevsky-Plustschyk, (Russie) Vitebsk. Dvorzovaja 10 Onzième année. — N° 129 Septembre 1895 L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE Société Linnéenne de Lyon Procès-verbal de la séance du 24 juin 1895 Présidence de M. Riche. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. En l'absence des deux Secrétaires. M. Cou- vreur en remplit les fonctions. M: Soum, professeur au Lycée, présenté par MM. le professeur Dubois et Couvreur est élu membre de la Société. M. Mermier donne une coupe générale des terrains tertiaires du Royans, d'après laquelle le gisement du Pont-de-Manne, où il a recueilli la machoire inféricure d'Acerotherium présentée récemment à la Société, appartient à la partie supérieure du Burdigalien (Mollasse à Pecten p'æscabriusculus). Près de Pont-en-Royans, cette mollasse à livré en outre à M. Mermier la portion antérieure du rostre d'un Platanistidé du genre Schizodelphis, probablement Sck. Deperiti Paquicr. En cet endroit, le Mollasse repose sur des marnes aquitamennes à Cyrènes, formant une bande étroite entre Pont-en-Royans et St-André. D'autre part, en comparant les formations oli- gocenes du Royans à celle du bassin de Crest, M. Mermier croit pouvoir affirmer que ces der- mères, classées en partie par Fontannes dans le Ligurien et le Tongrien, doivent être rangées en entier dans l’Aquitanien. ë - Les couches supérieures à la Mollasse à Pect. præscabriusculus comprennent les horizons ci- aprés : 1° Marnes et grès à Osfrea crassissima : 2° Sables ferrugineux : 3° Grès à Cardita Michaudi : 4° Marnes et sables à Pecten Gentoni ; | L'A cerotherium du Pont-de-Manne peut étre rapproché de l'Ac. incisivum Kaup (non Cuvier) de Sansan et d'Eppelsheim : mais des caractères Particuliers permettent d'en faire une espèce nouvelle à laquelle M. Mermier donne le nom d’A cerotherium platyodon. M. Depéret fait ressortir l'intérêt des décou- vertes paléontologiques de M. Mermier. La belle mandibule d’Acerotherium platyodon du Royans est, en effet, le premier débris de Mammifères terrestres trouvé jusqu'ici dans le premier étage miocène du bassin du Rhône. Cet étage, et en particulier la pierre de St-Paul-Trois-Châteaux, n'avait fourni jusqu'ici que des restes de Mammi- fères marins. Une étude paléontologique détaillée de cette nouvelle pièce permettra d'en recon- naître toute la valeur. M. Depéret communique à la Société les ré- sultats d’une découverte importante pour la géo- logie lyonnaise, découverte sur laquelle M. Roi a bien voulu appeler son attention et dont il a été question dans une des dernières séances. Une galerie de recherche d’eau a été pratiquée dans la propriété de M. Rolland sur le versant Est du coteau Ste-Foy. Cette galerie, longue de 350 mètres est restée, sur la grande partie de son parcours, dans la boue glaciaire avec nom- breux blocs erratiques. Vers le fond, les travaux ont atteint une couche de marne blanche tertiaire obliquement ravinée par le terrain erratique. Cette marne s'est montrée extrémement riche en mollusques d’eau douce, tels que Planorbis He- riacencis, Planorbis Thiollierei, Bitinia Lebero- nensis, Vivipara ventricosa, etc., formant une petite faune très analogue à celle des marnes blanches traversées par les tunnels des deux fu- niculaires de la Croix-Rousse. En dessous la marne blanche passait à une marne noirâtre ligniteuse, de laquelle on a pu extraire, grâce à l'obligeance de M. Rolland, les fragments des deux défenses et deux molaires supérieures du Mastodon longirostris, espèce caractéristique du Miocène supérieur ou étage pontique. L'un de ces fragments, incomplet à la pointe, ne mesure pas moins de 1"80 de longueur, ce qui permet d'estimer la longueur totale de ces défenses à près de 3 mètres. ace s M. Couvreur donne lecture, au nom de M. Soum, d'une communication sur le rôle des sacs aériens chez les oiseaux. L'auteur démontre que les sacs ne sont pas indispensables à la fonction respiratoire : néanmoins, quand ils sont détruits, les sacs ne tardent pas à se relormer. M. le Dr Léon Blanc présente à la Société un insecte que son état ferait croire atteint d’une maladie analogue à celle que donne l’Empusa musca. Il l'offre à l'examen de ses confrères z00- logistes. M. Claudius Roux demande à étudier l’insecte en question. Il fera part du résultat de ses obser- vations à la prochaine séance. M. le Dr Blanc présente encore des échantillons de Pygope janitor recucillis dans le Tithonique de Vogüé (Ardèche), puis des roches et des fos- siles de la région de l’Arbresle et du Mont-d'Or lyonnais. 98 | REVUE LINNÉENNE NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXXIII A PROPOS DE L'HELIX VARIABILIS Lorsque l’on compare les différentes figu- rations données par les iconographes français, pour ne parler que de ceux-là, à l’occasion de l'Helix variabilis, on est frappé de l'excessive diversité des formes enrégimentées sous ce nom. Certes, ce mot de variabilis laisse bien à entendre que l'espèce ainsi dénommée par Draparnaud, dès 1801, doit-être particuliè- rement polymorphe ; mais faut-il étendre ce polymorphisme jusqu'à d'aussi vastes limites que l'ont prétendu notamment l'abbé Dupuy et Moquin-Tandon ? C’est ce que nous allons examiner. Constatons tout d'abord qu'il est absolu- ment certain que l’Æelix qualifié de varia- bilis n'a pas exclusivement le monopole de la variabilité. Nous savons qu'il existe dans la faune malacologique un certain nombre d'espèces plus polymorphes que d’autres, comme galbe, comme taille, comme orne- mentation. À celles-là on serait parfaitement en droit de leur appliquer le nom de varia- bilis. D'autre part, les naturalistes savent parfaitement qu'il ne faut pas attacher grande importance à ces qualificatifs spécifiques, et que les Æelix cornea, edentula, fulva, incar- nata, etc., ne sont pas les seuls dont le test soit corné, l'ouverture non dentée, la robe fauve ou incarnat. Pour peu qu'on soit logi- que, on ne saurait admettre qu’il existe une espèce ou tout au moins un groupe d'êtres que l'on qualifie d'espèce, et qui seul présente ses variations d'un ordre aussi considérable, alors que les espèces voisines sont beaucoup plus fixes. Il existe de justes limites dans le degré de la variabilité. La définition de l'espèce, quelle que soit celle que l’on adopte, doit né- cessairement être une, et partant s'appliquer également à toutes les réunions de formes de même nature, de même valeur. Si donc on pré- tend maintenir ce nom de variabilis, il con- vient essentiellement de lui attribuer la même importance relative que celle que l’on est con- venu d'attribuer à d’autres qualificatifs spéci- fiques de même nature, tels que hispida, acuta, arbustorum, elegans, etc. Personne n'ad- mettra que le nom d’hispida doit forcément s'appliquer à toutes les coquilles hispides, pas SES PTT ATEN ” plus que celui d’arbustorum ou de maritima ne doit être réservé aux formes qui vivent sur les arbres ou au bord de la mer, Le nom de. variabilis est donc bien une expression géné- rale à laquelle il ne convient nullement d'at- tribuer une valeur exclusive. Qu'est-ce donc que l'Helix variabilis ?. Michaud, le savant continuateur de l'œuvre de Draparnaud, nous disait un jour : toutes les formes méridionales globuleuses sont des H. variabilis ; toutes celles qui sont dépri- mées sont des A. Terveri. Voila, certes, une définition un peu large, et, c'est malheureu- sement celle qui durant si longtemps semble avoir prévalu. Mais, remontons à la source. Si nous examinons la figuration donnée par Draparnaud, le créateur de l'espèce, nous y voyons une grosse forme globuleuse bien ca- ractérisée. Cette espèce, dit l’auteur est « glo- buleuse assez étroite, ou, même un peu coni- que... spire composée de 5 à 6 tours, le dernier grand, à proportion des autres. . ombilic peu évasé ». Ces caractères SES s'appliquent parfaitement, comme il est facile | de s’en convaincre aux figures 11 et 12 de la planche V de l’atlas de Draparnaud. D'autre part, nous rencontrons cette même forme, si exactement figurée, dans nombre de stations du midi de la France, et plus particuliè- rement aux environs de Montpellier, station habitée par Draparnaud et où il a pris bon nombre de ses types. Ajoutons encore que. nous retrouvons cette même forme dans la collection de Draparnaud au Musée de Vienne. Nous sommes donc absolument en droit de conclure que tel est le véritable type de l'Helix variàbilis. Mais étant donné ce galbe bien précis, bien défini, nous remarquons qu'il est lui même. susceptible de présenter de nombreuses varia- tions ex forma et ex colore, sans toutefois que ces modifications s'écartent trop du type figuré par Draparnaud. Nous admettrons pour celte espèce des var. major, minor, globulosa, depressa, etc., mais aucune d'elles n'aura la moindre analogie avec les prétendus Helix variabilis figurés par l'abbé Dupuy ou par Moquin-Fandon. Le seul examen comparatif de ces différentes figurations suffit pour s’en convaincre. Il faudra bien admettre qu'il existe entre ces différentes : formes tout autant de différence, si ce n’est plus, qu'entre les Helix nemoralis et horten- sis, Hyalinia lucida et cellaria, Pupa fru- mentum et secele, etc. que personne ne conteste. (À suivre). REVUE LINNÉENNE 99 Notes diverses sur les PTINIDES et descriptions d'espèces nouvelles. Niptus Fausti Heyd. (Dts, 1886, p. 187) du Turkestan, d’après le type commu- niqué par M. le Major de Heyden, est une très intéressante espèce remarquable par ses longs poils dressés jaunes avec les élytres rougeâtres à suture obscurcie qui paraît marquer le passage entre les Mezium et les Niptus ; à première vue, par la forme générale, il paraîtrait devoir rentrer dans le 1 genre, mais ses élytres ne s’arron- dissent pas en dessous vers l'extrémité. Microptinus Ksw. (Niptodes Reit.) Intervalle entre les fossettes d’insertion des antennes qui sont rapprochées, étroit et caréniforme. Pattes grêles ; tibias minces. Ecusson distinct, triangulaire ou arrondi. Insectes garnis d’une longue pubescence redressée, A ma connaissance cette coupe dans les Niptus comprend les formes suivantes qui pourront être séparées d’après le tableau suivant, Monthbrmeoinede points pupilleux arrondis. . , , . . . ,. . . . . . 7 — Prothorax orné de granulations arrondies lisses en dessus . . , . . , . , 1: 1 Pas de ligne transversale de points plus ou moins forts en avant des élvtres. Ponctuation des stries plus oblique et courte près de l’écusson . . . . . 4 — Une ligne de points antérieurs ou du moins un gros point fort juxtascutéllaire ; stries droites sans série raccourcie de points près de l’écusson , . , . . 2 2 Foncidation. madérément!forte, intervalles larges, 2 ini « “huis . 73 — Ponctuation très forte, intervalles étroits, paraissent élevés. Rougeâtre. Long. 2 mill. Espagne. S. Laujaron (type coll, de Heyden.) ferrugulus Reit. 3 Rougeâtre. Forme élytrale assez régulièrement ovale, Long. 1,6 mill. Sicile (? elongatus Baudi) nobilis Reït. — Noirâtre, avec l'extrémité des élytres rougeâtre, ceux:ci bombés, présentant leur plus grande largeur un peu avant le milieu, bien diminués en avant et progressivement atténués en arrière, Antennes et pattes rougeûtres, à poils jaunes ; prothorax à lignes pileuses jaunâtres nettes ; ponctuation élytrale assez forte avec les intervalles larges. Prothorax long à granulation rappr@chée. Long, 2 mill. Sicile. Reïtteri n. sp. HR PIVtres en ovale allongé. Ecusson bien net, , .'.., . . . .-. . Pen ovale Court. Ecusson.peu marqué . .". 7, 4 © à , . . … 5 Rougeâtre à antennes assez longues et pubescence dressée longue. Long. 1,8 mill. Portugal, Sierra Monchique lusitanus Reiït. (1) — Noir à antennes courtes, assez épaisses et pubescence dressée peu longue. Long. 1,7 mill. Portugal. Sierra de Gerez (coll. de Heyden et Reitter) minimus Heyd. (1) Le type n'étant pas très frais, je n’ai pu nettement distinguer la disposition antérieure de la ponctuation des .élytres, peut être cet insecte devraît-il se placer plutôt près du ferrugulus dont il rappelle bien l'aspect avec une ponctuation générale bien moins forte, É. 100 REVUE LINNÉENNE 6 Nettement pubescent, plus foncé. D'un noirâtre bronzé avec l'extrémité des élytres quelquefois rougeâtre. Antennes et pattes rougeûtres. Long. 1,8 à 2,3 mill. Andalousie. Algesiras (constrictus Ksw.) carbonarius [Rosenh. — Modérément pubescent d'un noir brillant, un peu plus allongé. Antennes et pattes d'un rougeâtre rembruni. Long. 1,6 à 2 mill. Maroc : Tanger nitidus n. sp. Plus ou moins allongé, à prothorax long, orné de granulations peu rapprochées, déprimées, pupilliformes. Ponctuation élytrale pas très forte avec les inter- valles larges. Antennes et pattes généralement entièrement d'un rougeûtre rembruni. Rappelle un peu de forme elongatus Boïel., mais moins {nettement pubescent avec les antennes paraissant plus fortes, etc. — Elytres en ovale long, presque deux fois aussi longs que larges sur leur milieu ; noir à reflet plombé avec les cuisses brunes, les tibias, pattes et antennes plus claires. 7 Elytres en ovale court ou globuleux. ... . . . Long. 1,5 mill. Sicile. (types in coll. Aubé) elongatuüs Boield. 8" 'Elytrés én:0vale court. Antennes prêles: 20% 7, 218 ART ARTE RES — Elytres très globuleux, antennes un peu épaissies. Long. 2 mill. Maroc : Casablanca rotundipennis Reit. 9 Ponctuation du prothorax écartée, nettement pupileuse. Elytres à ponctuation fine ou peu forte et stries nulles ou peu marquées, Long. 1,5 à 2,8 mill. Algérie : environs d'Alger, rotundicollis Luc. A Palestro (Kabylie) j'ai trouvé dans des fagots de sarments une forme un peu moins courte, à ponctuation plus forte, que je rapporte à cette espèce sous le nom de v. hispidus. Cette race très pubescente offre ordinairement des traces de bandes grisâtres aux élytres. — Ponctuation du prothorax assez rapprochée, paraissant un peu granuleuse ; élytres nettement striés, ponctués. Long. 1,6 à 2,3 mill. Algérie, dans l'Oranais : Oran. Misserghin (Pic) [Tournieri Reiït. in litt. Plus ou moins en ovale court, foncé à reflet métallique. Prothorax long, orné d'une ponctuation paraissant granuleuse, Ponctuation élytrale forte avec les intervalles peu larges. Antennes et pattes généralement, les premières surtout, “obscurcies, Pubescence jaunâtre, dressée, longue avec quelques poils plus fins assez nombreux sur les parties antérieure et postérieure des élytres. J'ai capturé cette espèce en battant des palmiers nains. Bruchoptinus italicus Arag. Quelquefois la 9 est un peu obscurcie sur les élytres et les fascies de duvet gris tendent à s’effacer plus ou moins complètement. Ptinus (Bruchus) Pici $ Grandjean (Rev. Bourb., 1895, n° 87, p. 70) Monsieur Grandjean a décrit la 9 seulement et d’après un seul exemplaire lui appartenant par la collection Lethierry.... depuis j'ai retrouvé une 9 dans ma collection, venant d'Algérie, sans provenance particulière. J'ai vu dernièrement chez notre collègue Alluaud à Paris un 3° exemplaire 9 , enfin deux ©" (une aimable générosité m'en a procuré un) qui ont été récoltés à Biskra par M' M. Noualhier et que je crois devoir LES Le LS D A QU Cu SLT, ENT RASE REVUE LINNÉENNE 1OI attribuer à cette espèce. Les insectes en question offrent des lignes de poils courts bien marquées aux élytres, la pubescence à peine dressée, assez courte, claire. Pro- thorax arrondi sur les côtés avec de petites lignes pubescentes. Ecusson large, bien duveté de jaunâtre. Elytres un peu élargis après le milieu, légèrement infléchis et arrondis à l'extrémité, à ponctuation forte avec les intervalles étroits, Pattes grèles, très longues, avec les tibias postérieurs arqués. Rappelle Ptinus fur L. ©. Longueur 3 mill. Ptinus hirsutus n. sp. ç' $ D'un brun foncé, à longue pubescence dressée avec les élytres un peu obscurcis, une tache antérieure écailleuse blanchâtre 9 . Antennes longues rougeâtres, pattes de même coloration avec les tibias arqués. Prothorax orné de deux houppes de poils médianes jaunâtres, très nettes, avec des oreillettes pileuses bien marquées dans les deux sexes. Ecusson à duvet dense, grisâtre. Ponc- tuation élytrale forte avec les intervalles pas très larges, un peu plus étroits o”. Elytres en ovale assez court, légèrement convexes avec les épaules effacées 9 ; à côtés parallèles, à peine un peu plus élargis seulement près de l'extrémité, et forme relativement courte &. Long. 3 mill. Turquie d'Asie. Jaffa et Beyrouth (coll. Reïitter et Ancey) A placer près Pt. Letourneuxi Pic. Cette espèce paraît remarquable dans le groupe par son prothorax à houppes de poils très marquées et sa longue pubescence redressée dans les deux sexes. Ptinus (Bruchus) Merkli n. sp. ®. En ovale allongé, brunâtre, un peu obscurci sur les élytres, à longue pubescence dressée. Antennes et pattes rougeâtres, pubes- centes de jaunâtre, les premières modérément longues, épaissies sur leurs premiers articles, les secondes longues avec les tibias postérieurs incurvés. Tête densément couverte de poils jaunâtres. Prothorax à ponctuation ruguleuse, assez étroit, à lignes de poils Jaunâtres nettes avec de courtes oreillettes pileuses redressées. Ecusson à duvet dense, jaunâtre, Elytres bien atténués en avant avec les épaules effacées, très diminués et légèrement explanés à l'extrémité, à ponctuation distante, modérément forte, avec les intervalles assez larges. Long. 2 1/2 mill. Asie Mineure. Recu de M. E. Merkl, à qui je suis heureux de la dédier, On peut la placer près de Pt. pilosus Müller. Rappelle un peu Pt. obesus Luc. d'aspect, mais avec les épaules plus effacées, la forme plus allongée. Ptinus (Bruchus) obsoletus Baudi (Berl. Ent. Z., 1873, p. 326) M. Baudi a décrit sous ce nom et provenant de Chypre une forme omise aux catalogues qui, d’après la description et un exemplaire 9 de Chypre que je possède, paraît être une variété seulement du brunneus Duft.? Ptinus perplexus Muls. et Rey, rare espèce ; je la possède de Marseille seulement. Ptinus Perrini 9 Reit. et o' Ab. Cette espèce ne doit pas être rare dans la France méridionale. Je l'ai prise à Berre (Var) et Palavas près Montpellier. Je la possède également de Marignan (F. Ancey), Avignon (D' Chobaut) et même de Lyon (coll. Jacquet). Ptinus (Pseudo bruchus) pustuliferus Pic (Soc. Zool. Fr. 1894, p. 203) = 9 Ptinus Spitzyi Vill. var. Le groupe de Pseudobruchus restera caractérisé par la forme des élytres à épaules saillantes chez © , le o” présentant une forme allongée, etc. Gynopterus Vaulogeri Pic (Feuill. J. Nat. n° 280, 1894 p. 61), espèce voisine du &-signatus Mén., grand comme elle, avec un prothorax plus large, dépourvu de tache 102 REVUE LINNÉENNE r- pileuse jaunâtre nette avec la tache écailleuse blanchâtre des élytres plus antérieure, Changer le nom de Ptinus senilis Frm. {Rev. Fr. Ent. 1891, p. 105), d'Obock, en celui de Fairmairei, le nom de senelis étant préoccupé par le Gy-nopterus senilis Ksw. (Dts. Ent. Z., 1879, p. 317), du Japon. Gynopterus sexpunctatus Panz. v. dispar Pic. Taille relativement avantageuse ; une bande écailleuse droite et continue transversale près de l'extrémité des élytres. Long. 3 1/4à 4 mill. Valachie. Cyphoderes japonicus Reiït. (Dts. Ent. Z. 1877, p. 377). J'ai trouvé deux ç provenant de la Chine boréale (abbé David) dans la collection Ancey. Se trouve aussi à Amur, Cyphoderes Logesi Pic (Le Naturaliste, 1894, n° 169), var. de hirticornis Kiesw. plutôt qu'espèce voisine, avec la forme un peu plus large, les antennes plus robustes, etc. cb Eutaphrus Jacqueti Pic in lit. de la France méridionale. Paraît devoir se placer près de Albipilis o& ; il présente les calus basilaires du prothorax peu marqués, fins ; celui-ci est dépourvu d'oreillettes latérales et présente une fossette médiane postérieure large, duvetée de jaunâtre. Elytres avec quelques poils dressés clairs et de petites macules blanches. Forme allongée, rappelant celle de /usitanicus Illig. Long. 3 1/2 mill. Fos. Bouches-du-Rhône (D' Jacquet). Eutaphrus albipilis Reit. Le type unique de cette espèce (in coll. Heyden) est une ® remarquable par sa pubescence dressée longue et claire, elle est voisine de mon Æ. Bedeli décrit dernièrement (l'Echange n° 125, 1895, p. 51). Je lui attribue comme ©’ un exemplaire également unique de la collection Tournier qui provient d'Andalousie et ainsi caractérisé : brunâtre, assez court et large, avec quelques poils clairs, dressés, peu longs. Le prothorax présente un sillon médian assez accentué sur sa bosse élevée médiane, avec une pubescence jaunâtre assez longue. Les élytres offrent deux bandes blanchâtres faites de poils écailleux allongés. Antennes assez épaisses ; pattes courtes. Long. 3 mill. Ajouter pour Eutaphrus Bedeli Pic les provenances nouvelles suivantes : Lamo- ricières (Pic), Oran (Bedel), Aïn O Grab. (Simon) Le o” présente les côtés des élytres presque parallèles. Eutaphrus Soubironi n. sp. Allongé, parallèle, brunâtre, entièrement revêtu d'écaillettes d'un blanc grisâtre, plus ou moins serrées avec les élytres présentant quel- ques stries assez nettes et des soies jaunâtres courtes dressées. Antennes minces, courtes, bien pubescentes. Tête densément couverte en entier d’écaillettes d’un gris jaunâtre. Prothorax assez pubescent, court, à courte oreillette latérale arrondie, la partie mé- diane élevée en bosse à pubescence longue, jaunâtre, ayant une faible dépression médiane ; base large à callosités latérales peu accentuées. Ecusson densément pubes- cent, large, légèrement triangulaire et arrondi au sommet. Elytres convexes paral- lèles, bien plus larges que le prothorax avec les épaules saillantes, l'extrémité arrondie. Pattes minces, peu longues, pubescentes. Dessous du corps densément revêtu d’écaillettes blanches fines. Long. 3 1/4 à 4 1/2 mill. Tougourt. Très voisin de Eutaphrus aureopilis Desbr. et au moins une variété de cette espèce, remarquablement différente par sa pubescence générale écailleuse blanche ; son coloris rappelle celui de Pt. Fairmairei Pic (senilis Frm.) d'Obock. REVUE LINNÉENNE 103 , Je suis heureux de dédier cette race à M. Soubiron qui veut bien me recueillir des insectes pendant ses loisirs ; je dois déjà à ce naturaliste plusieurs intéressantes espèces de la région de Tougourt. + Eutaphrus Theryi Pic. Provenance nouvelle : Gollo (de mes chasses). Eutaphrus xylopertha Reit. différe de xylopertha Boiel (ex types!) ; l'espèce décrite sous ce nom par M. Reitter (Best. Tab. XI, p. 26) devra s'appeler quadri- cornis Desbr. in litt. Eutaphrus fulvohirtus Reit. (Dts. Ent Z., 1891, p. 29) = Ptinus xy lopertha Boield (Boield. Mon. p. 310). Les provenances que je connais pour cette espèce sont les suivantes : Syrie (coll. Reïiche, types de xy-lopertha !) ; Tripoli (coll. Reitter, type de fulvohirtus !) Egypte. Différentes provenances : Ramlé, Mariout, Mex (Letourneux in coll, Leprieur). e J LP HS" ay enr à Eutaphrus farinosus Boield. (ex types coll. Aubé). Peut être une simple variété de gibbicollis Luc. qui correspondrait par son aspect au Duvali Layr. considéré comme variété du variegatus Rossi. Ces notes sont présentées à la suite de l'étude de plusieurs collections, toutes inté- ressantes par les types qu’elles renferment, je nommerai : La collection Lucas, au museum de Paris ; La collection Rey, au museum de Lyon ; La collection Aubé, donnée d'abord à M. Grenier, actuellement chez M. Léveillé ; 1 La collection Reiche chez M. Bedel ; La collection Chevrolat (Ptinides européens), chez M. A. Grouvelle ; Et surtout grâce aux matériaux importants de la collection Reïtter, comprenant elle-même la collection Desbrochers (Ptinides seulement), dont je suis l’heureux possesseur. Maurice PIC. CONSEILS AUX JEUNES DESCRIPTEURS Voulez-vous décrire une espèce et surtout une variété nouvelle (1), ne vous P pressez pas, avant étudiez bien vos classiques, je veux dire les monographies, « _contrôlez surtout la synonymie établie. 1 ‘ : A Comment contrôler la synonymie établie ? Pourquoi ! Dira quelque collègue, « Vous désirez donc perdre votre temps. » Hélas non ! On sait que le temps est précieux et ce contrôle justement est destiné à l’'employer de la facon la plus profitable. (1) Avoir soin tout d’abord d'étudier les règles de la nomenclature des êtres organisés réim- primées dernièrement (1895) par la Soc. Zoologique de France. 104 REVUE LINNÉENNE a La synonymie est malheureusement établie par & peu près quelquefois, soit par l'interprétation particulière d’une description sans l’étude des {ypes, au besoin même sans la connaissance d’un seul exemplaire bien déterminé de l'espèce, soit par l’examen d’un faux fype, soit même encore d’après de simples indications soumises par un tiers (1)... que sais-je encore ! Comme exemples de synonymies établies (on peut se demander de quelle facon) à la suite d’une étude sérieuse, je citerai dans les Coléoptères : In Catalogus Heyden, Reitter, Weise (1891) Bythinus Grilati Reit. réuni au Fauconneti Fvl. (2). In Catalogue de Marseul (dernière édition) (4cmæodora Montilloti Raf. réuni, à polita. Klug. Anemia pilosa Trn. réuni à Sardoa Gené. | Deux catalogues ci-dessus nommés: Mycetochara fasciata Muls. réuni à 4-maculata Latr. Macratria hungariea Hamp. réuni à Leprieuri Reiche. Agapanthia Reyi M. et G. (3) réuni à annularis Olv. Comme variété nous aurons à rétablir Crioceris asparagi, v. pupillata Ahr. très rare et curieuse modification justement mentionnée dans le Catalogue de Marseul et malheureusement supprimée dans le Catalogus. Cependant un catalogue est fait pour faciliter nos recherches bibliographiques et simplifier nos études par suite de la synonymie qu'il inscrit ! Certes si la synonymie était étudiée toujours consciencieusement (ce qui devrait avoir lieu) un catalogue serait bien un guide précieux et sûr pour un descripteur, malheureusement cette synonymie de catalogue peut s'établir à la légère (exemples au dessus) et cela se comprend étant donné le nombre des auteurs collaborant directement ou indirectement, chacun avec une manière de voir particulière, je m'explique : 1° Un catalogue peut être composé par une rédaction variétiste. Un auteur est-1l partisan des variétés, sa synonymie se montrera plus facile- ment juste et propre à aider un futur descripteur parce que sa manière de voir le portant à analyser les modifications existantes, il établira la synonymie en recherchant dans les différents noms donnés pour la même espèce les modifica- tions saillantes à inscrire comme variétés pour les séparer des nuances infimes à supprimer totalement ; après une telle synonymie (synonymie disséquée si je puis m’exprimer ainsi) on peut aller de l'avant avec confiance sans trop s'occuper des noms supprimés : le but du catalogue (diminution des recherches bibliogra- phiques) est atteint, | Mais un catalogue n’est pas toujours rédigé par un variétiste malheureusement * et... 2° Un antivariétiste compose son catalogue . (1) Lire une protestation bien juste contre la synonymie ainsi présentée (Des Gozis in Re- cherches Esp. Typ. 1886 p. 29 et note 2. (2) Ex. M. Fauvel in. Rev. Fr. Ent. 91 p. 19. (3). Non Godart seul malgré ce qu’il est dit dans une note (An. Fr-91, B. XXXIX) et plus ré- cemment (Rev. Fr. Ent. 95 p. 116) comme on peut s’en assurer (in Op. 14, p. 27). AETAIT NE RS CN Eu nt REVUE LINNÉENNE 105 Un auteur, n’admettant pas la variété, que fait-1l ? I1 démolit le plus possible, la synonymie est simple à établir! Point de modification par espèce, tous les noms moins le premier donné sont à supprimer !.... Vous voyez le résultat d’après cela ! Remaniement complet de la synonymie, étude de toutes les descriptions des auteurs si vous voulez travailler consciencieusement, vous assurer en cas de variété nouvelle que cette variété n’est pas déjà nommée ! Que d'erreurs probables en acceptant sans contrôle une telle rédaction des- tructive ! 3 A coté du variétiste convaincu ou du naturaliste qui ne veut pas entendre parler de variétés (deux extrèmes qui doivent nous toucher) il est un entomolo- giste intermédiaire très particulier reconnaissant quelques variétés qu’il appelle nettes et supprimant toutes les autres (1) (variétiste au fond), sa synonymie sera des plus variables ses idées n'étant pas bien fixées ; tel groupe renfermera de nombreuses variétés, tel autre n’en n’aura point pour lui suivant qu’un auteur (un ami quelquefois) aura travaillé un groupe complètement ou non ou que lui même s'étant spécialisé aura voulu, soit approfondir entièrement son étude, soit propager davantage son nom de spécialiste dans la nomenclature ou bien se restreindre trop dans ses travaux. On comprend d’après ce qui précède que le fond d’un catalogue, c'est-à-dire la partie synonymique étant établie diversement, sa valeur se montrera réelle- ment plus ou moins sérieuse et que son appui ou restera un concours précieux, ou deviendra un aide dangereux. Elles sont curieuses les recherches bibliographiques que vous pouvez faire dans la synonymie cataloguée : c’est une mine inépuisable de changements, un atelier admirable de travail pour un prioriste! Le Crioceris asparagi de La- cordaire n’est plus celui de Linné (2) (et l’on donne un nouveau nom au moins un auteur postérieur pour désigner une espèce connue de tous temps). Le Cerambix nodulosus de Gauglbauer n’est plus celui de Germar (3) Alophus tri- gustatus de Fabricius n’est pas celui de Linné, Reitter (4) le genre Dircaea Muls. n’est pas celui de Fabricius (5) etc., etc. Non ce n’est pas perdre son temps que vérifier une synonymie cataloguée. En ne contrôlant pas la synonymie établie, on risque de redécrire une espèce ou variété connue. Vous en rapportez-yous aux catalogues, Mycelochara [us- ciala vera. (6) devient une espèce nouvelle car vous la reconnaissez en l'étudiant différente de 47. 4-maculata Latr.! Vous n'hésitez pas à décrire Anemia pilosa Trn. vera. si différente de A. sardoa Gené (? granulata Cast.) mème comme variété comme on en a nommé dernièrement Pidonia v. Ganglbausri Ormay qui ne peut ètre que P. suturalis Olv. var, de lurida Fab. (7) et Phytlwcia v. adulta Ggl. non séparable de Phytæcia murina Mars., celle-ci se rapportant à P, pustulala Sch. (comme variété) et non à r'ufipes Ohv. etc., etc. (1) Souvent parce qu'il ne veut pas se donner la peine de les connaitre en les étudiant. (2) Voir Pic in Echange n° 125. (3) Voir Fauvel in Rev. Fr. Ent, 95. p. 116. (%) Voir 1. c. p. 115. @) Voir Bergroth. in. Ent. Nach. 93 p. 30). (6) Fe reporter aux exemples donnés ci-dessus. (7) Voir Pic in Mat. Etud. Long. I, 91 p. 9. “ji 106 REVUE LINNÉENNE Quand on veut étudier pour décrire, il faut observer que mème le meilleur catalogue n'a pas enregistré toutes les espèces et variétés publiées antérieure- ment et que depuis sa rédaction, le nombre des nouveautés augmentant chaque jour, un catalogue annoté et complété est indispensable pour se maintenir, au moins au courant des récentes découvertes. Parmi les omissions du Catalogus 1891 (le dernier catalogue paru) je citerai : Aphodius (Biralus) Satellitius Herbst. v. planus Muls. (Lam. I. p. 281) Xestobium (Hyperisus) plumbeum Ilig. v. variabile Muls. et Rey (Térediles p- 130) Rhynchites longiceps Thoms. (Op. Ent. XII, 1888, p. 1203) voir Ber- groth (Ent. Nach. 93, p.310). Genre Faustia Trn. (Olim., maintenant Picia Trn. nom nouveau) avec plusieurs espèces décrites in Ent. Genevois I p. 150 et suivantes. etc., etc. La conclusion de cet article devient bien simple: comme il est presque impos- sible de séparer dans un catalogue la partie sérieusement traitée d'une autre, . rechercher toutes les descriptions originales avant de publier espèce et variété et surtout travailler, non sur les bases d’un catalogue général, mais sur /a ou les monographies parues en observant encore de faire la part de la personnalité de chaque auteur pour en dégager une généralité pratique et juste... peut-être ainsi prendra-t-on la véritable voie pour ne décrire trop ? Maurice PIC. AAA AA AA AA AA AA AA AAA AAA AA AE AA AAA AA AA AAA AA AAA LA AA A AE AAA AL AA AAA RAA AE AE AAA AA AAA LA LA AA ALL LRA A PROPOS DE VARIÉTÉS 2m Article (1) Dolichus flavicornis Fabr. -— Elytres offrant tantôt une bande antesuturale plus ou moins étendue flave, tantôt une coloration uniforme foncée : forme type et var, dispar. Long. 15-17 mill. Environs de Lyon : Miribel (D' Jacquet). Thalicra fervida Oliv. v. maculata. D'un roux testacé brillant avec une tache d’un brun noirâtre sur le milieu de chaque élytre. Larg. 3 1/2 mil. Lille (Leprieur). Cette variété correspond à Cychramus luteus F, v. fungicola Heer. la forme type qui correspond à Cychramus luteus, F. présente une coloration elytrale concolore d’un testacé où brun roussâtre avec quelquefois l'extrémité seulement un peu obscurcie. Dasytes (Divales) flavescens Gené. Cette espèce de petite taille est surtout caractérisée par la présence de poils dressés sur le corps; les descriptions lui attribuent une coloration plus ou moins testacée. Mes chasses d'Algérie m'ont permis de constater que cette espèce pas rare dans notre colonie (je l'ai capturée (1) Voir le précédent (l’Echange n° 498). 7 Les 7: Lu nd. 0: + SUÉS SSS r di . 4 REVUE LINNÉENNE 107 ELEC à Nazereg, Les Salines, Affreville, Téniet, Alger, Bougie, Biskra, Guelma, Du- vivier, Saf-Saf etc.) est fort variable et des accouplements que D. posticus Sols. (décrit comme Dasytiscus) n’est généralement que le ©’ de cette espèce. Dans ce D. flavescens espèce très variable et qui parait présenter une nuance plus particulière à chaque sexe, testacée © , foncée o”, il y a lieu de noter les principales modifications suivantes : Dessus du corps foncé (généralement o”), élytres présentant une tache apicale variable jaunâtre remontant quelquefois sur les côtés externes (posticus Sols.) ou entièrement concolors, foncés, d’un noir métallique. (v. inapicalis Pic) Quel- quefois les élytres présentent une vague teinte foncière jaunâtre. Dessus du corps plus ou moins testacé (forme 9 seulement je pense) avec la tête, souvent une tache antésuturale variable plus ou moins étendue (1), le dessous du corps, largement noirs ; prothorax avec ou sans tache médiane noire (/lavescens Gené) ou bien avec la tête et le dessous du corps généralement tes- tacé (v. pectoralis Baudi). Peut-être faut-il rapporter encore à la même espèce la curieuse forme, re- marquable par son aspect trapu et robuste, décrite dernièrement dans ce journal sous le nom de biskrensis Pic (l'Echange n° 127). Ptinus (Pseudoptinus) Auberti 2 v. dalmatinus $. Forme en ovale allongé avec les épaules nullement marquées ; antennes et pattes entièrement d’un testacé-rougeàtre. Long. 3 mil. Dalmatie. Parait différer de P, Auberti Ab. 9 par la forme élytrale plus allongée, les épaules nulles, la coloration des membres. Ptinus rufipes Fabr. À distinguer chez cette espèce les modifications sui- vantes ?. a Prothorax rougeàtre ou rouge brun . b. a Prothorax plus ou moins noir ou très obscurci. Rare, Lyon, Digoin, v. obscurithorax. b Elytres noirs ou très largement obscurcis aux épaules devant la bande hu- mérale. Europe (forme type) elegans Illig. b’ Elytres entièrement rougeàtres en avant de la bande humérale écailleuse. Genève (coll. Tournier) v. humeralis. Ptinus, (Bruchoptinus) biformis Reit. v. pallidior 9. Diffère du éype par li coloration plus claire tirant sur celle de ’{alicus Arag. avec une coloration générale rougeàtre, moins le milieu des élytres rembruni, dans les deux sexes. Long. 4 mil. Caucase, Circassie. Anaspis ruficollis Fabr. v. obscuripes. Pattes entièrement foncées ou au moins nettement et généralement obscurcies ; antennes à-premiers articles tes- tacés ; tête noire ; taille généralement plus avantageuse que la forme ordinaire ; élytres avec un duvet gris, longitudinalement, disposé sur les côtés antérieurs des élytres, et bien marqué chez les exemplaires frais. Long. 3-4 mil. Téniet El Haad (Algérie). (1) Correspond au scutellaris Sols. 108 REVUE LINNÉENNE LP ER Callipta Oberthüri Frm. Si la faune d'Algérie et Tunisie ne comprend pas deux espèces de Callipta, il en est une du moins bien variable. Les exemplaires venant de Gafsa (1) me paraissent présenter la ponctuation prothoracique plus forte, un prothorax plus nettement convexe, les élytres un peu moins élargis, ils sont d'un verdàtre bronzé métallique. Les exemplaires algériens que je connais offrent deux nuances bien tranchées, tantôt d’un noirâtre métallique (de Ain Beïda), tantôt d’un cuivreux bien net (de Mecheria et Kralfallah) qui proviennent de mes chasses. Les pattes sont variables mais généralement en grande partie rougeûtres chez Callipta et les 7 présentent avec une taille va- riable un prothorax plus fort , plus arrondi sur le milieu. * Maurice PIC. (1) dispar in lit... des chasses de M. V. Mayet. PILORI DE L’ECHANGE Nous avons donné dans ce journal, le 15 mai 1887, n° 29, les noms de trois 2 personnes peu scrupuleuses que nous avons cru bon de mettre en vue pour qu'on les tienne pour suspectes ; nous pouvons y ajouter le nom suivant : M. M. Padewicth à Segna près Fiume (Croatie) qui a recu de M. H. Du Buysson un envoi important de Coléoptères, adressé le 11 février dernier, a trainé le temps en longueur allèeuant un surcroit de travail, et finalement a trouvé honnète de profiter du tout et de ne pas répondre aux réclamations qui finalement lui ont été adressées au tarif recommandé. VIII IAE MA EE AA A AAA AAA A A AAA AA A EEE AAA A AAA AAA AAA AAA LA SA A AAA AA LUS M. Saubinet, 50, rue Montroté, à VERDUN (Meuse). Offre en échange :. Blechrus plagiatus Amara erythrocnemis Pogonus Peironis Trechus alpicola — ochreatus Tachys Lucasi Hydroporus pumilus — cerisyi — parallelogrammus Hydrœna gracilis Cercyon depressum Falagria sulcatula Bledius spectabilis Lesteva pubescens Homalium lucidum Anthobium abdominale . Bathyscia clavata * — Delarouzei Lemophlœus hypobori Cryptophagus fasciatus Myrmekoxenus subterraneus Syncalypta spinosa Elmis angustatus Anthophagus sellatus Imprimerie, Lith. et Grav. L. Jacquet, Rue Ferrandière, 18, Lyon. Aphodius lividus Chasmatopterus villosulus Hymenoplia Chevrolati — Estrellana Anthaxia confusa Ludius cupreus, Henicopus faculifer Haplocnemus cylindricus Dasytes griseus Xylopertha pustulata Stenosis angustata Pentaphyllus chrysomeloïdes Heliopathes luctuosus Helops pellucidus Stenalia testacea Stenoria apicalis Otiorrhynchus nobilis — subcostatus — tomentosus Chærodrys setifrons Ptochus bisignatus Cleonus 3-sulcatus Apion Stolidum — Jimonii Apion Hookeri Auletes meridionalis Gymnetron variabile Nanophyes transversus Cœliodes Hoffmanni Ceuthorrhynchus lœtus — acalloïdes Hylesinus crenatus Bruchus villosus — marginellus — cinerascens Pogonocherus Perroudi Cortodera humeralis Grammoptera ustulata Chryptocephalus pulchellus — bilineatus — capucinus Chrysomela v. gallii == marginata Epitrix atropæ Chastoenema chlorophana Coccineïla œgyptiaca tnt _ Onzième année. — N° 130 ñ L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXXIV UNE PHYSE PORTUGAISE NOUVELLE L'étude des Physes du Portugal nous a conduit à la découverte d'une espèce nouvelle appartenant au groupe du Phy-sa contorta. Physa Paulinoi, nov. sp. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovoïde allongé ; spire un peu haute, très tordue, composée de quatre à cinq tours très convexes arrondis, les premiers à croissance régulière et un peu -rapide,le dernier très grand, torse à profil arrondi latéralement, allongé dans son en- semble, lentement atténué dans le bas ; suture très accusée par le bombement des tours: sommet un peu obtus; ouverture un peu plus grande que la demi-hauteur, subovalaire, » très faiblement échancrée par l'avant dernier tour, inscrite dans un plan très légèrement . oblique ; péristome simple, tranchant, à bords reliés par un callum assez épais : bord exté- “rieur largement arqué ; bord inférieur un peu - étroitement arrondi ; collumelle légèrement “arquée, prolongée jusqu'à la base et faible- . ment réfléchie ; test mince, un peu fragile, «peu brillant, d’un corné roux très clair, orné “de stries longitudinales très effacées. :— Hau- teur totale, 10 millimètres ; diamètre maxi- . mum, 6 millimètres, …_ Cette espèce que nous dédions à M. Pauli- no d'Oliveira, de l'Université de Coimbra, avec ses tours bien convexes, fortement tordus, “appartient certainement encore au groupe du … Physa contorta ; mais c'est de tout ce groupe la forme la plus grande et surtout la plus “haute, celle dont la spire est relativement la plus accusée. Comparée au Physa contorta, elle s'en distinguera : à sa taille bien plus ‘ forte, à son galbe-.plus étroitement ovoïde, a sa spire plus eflilée, constituée par des Octobre 1895 tours plus hauts, plus distincts, à son dernier tour bien moins ventru,à son ouverture pro- portionnellement moins grande, mais plus haute, plus rétrécie, moins fortement échan- crée par l'avant dernier tour. Morelet, dans son ouvrage sur les Mollus- ques du Portugal publié en 1845, rapporte au Physa contorta une coquille chez laquelle l'ouverture est fortement épanouie, et dont les bords sont réunis par un épais callum.Ces sortes d'anomalies ne sont pas rares chez les espèces appartenant au genre Physa, Nous avons eu l’occasion d'en citer de nombreux exemples chez le Phy-sa acuta des environs de Lyon. Mais, s'agit-il bien ici réellement du Physa contorta? Nous savons bien qu'il viten Portugal ; mais nous avons aussi des environs de Coimbra, localité citée par Mo- relet, des Physa Paulinoi chez lesquels on remarque précisément cette même tendance au renversement du bord extèrne de l'ouver- ture, Quoi qu'il en soit, de pareils faits ne constituent pas une variété,dans le sens propre du mot, mais bien une simple anomalie. Habitat. —— Coimbra, environs de Porto. Avec cette espèce, le nombre des Phy- ses du Portugal appartenant au groupe du Physa contorta se trouve porté à quatre. Nous résumerons brièvement leurs caractères : 1° Physa Brondeli Bourguignat, caractérisé par son galbe, court, sa spire extrêmement courte, très obtuse, mais ayant son test lisse; — 2° Physa cyanea Benoît, bien recon- naissable à son galbe court, avec des tours plats en dessus, peu convexes latéralement, ayant letest orné de fortes lamelles épider- miques saillantes. — 3° Physa contorta Michaud, voisin du Ph. Brondeli, mais avec la spire un peu plus haute, les tours plus hauts, les tours plus distincts, le dernier tour plus arrondi ; — 4° Physa Paulinoti Lo- card, d'un galbe notablement plus élancé, avec la spire plus effilée, le dernier tour plus allongé et l'ouverture bien moins développée. Rappelons que le regretté Bourguignat, dans sa Malacologie de l'Algérie a donné de très bonnes figurations des Physa Brondeli et contorta. (A suivre), nu" L12 -É .e tb |‘ » Lu 110 VARIÉTÉS NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES FRANÇAIS Melandrya caraboïdes L. var. Tibialis nov, var. Diffère du type par les genoux, tibias et tarses d'un beau rouge vif ; le reste du corps d'un bleu métallique, comme le type. L'’ab- sence complète de rouge aux élytres ainsi qu'aux segments abdominaux la différencie des immatures qui ont toujours plus ou moins la suture et le bord externe des élytres d'un rougeâtre terne, ainsi que ie dessous du corps ; de plus, ces derniers ont le rouge et le bleu délayés en plaques de couleurs ternes qui n'existent pas dans la variété. J'ai capturé cette belle variété à Clessy ou elle est très rare. AMEL Platystomus — Anthribus albinus L. var. T'hierriati n. var. Diffère du type par la couleur noire des élytres au lieu d’être brune et la taille cons- tamment plus petite, ne dépassant guère 6 mill. à 6 1/2. NOTES COMPLÉMENTAIRES OU OBSERVATIONS DIVERSES àa propos d'espèces et variétés omises ou cataloguées AAA A AAA A AA EVE AVANT-PROPOS Le titre indique clairement, je crois, l’objet de cet article. Réunir plusieurs observations inédites ou diversement publiées sur un ini. portant sujet, les connaissances bibliographiques ; compléter les annotations données, signaler des insectes nommés et dont la citation est omise, — voilà mon but. Généralement mes notes s'appliquent à des insectes publiés antérieurement à l'année 1891, date de l'impression du Catalogus Heyden, Reitter et Weise, Cependant je citerai quelques observations postérieurement présentées à cause de l'importance que je crois devoir accorder à celles ci, elles profiteront toujours pour une édition future sans marquer d’omissions les éditions présentes. Je né- ghgerai de m'occuper particulièrement ici de la partie synonymique, les prin- mi hi il REVUE INSEE CE DELA D Le AD ARE #& " Cette variété a été capturée à Issy l” "Evéque (S.-et-L.) par M. Thierriat, receveur d'enre-, gistrement, à qui je la dédie. Elle m'est signa- lée aussi d’Autun. Elle n’est pas bien rare sur les haies sèches. AAA AA AAA Je signale aussi la variété Dalmatinus Dej. de l’Agonum viridicupreus Gæœze que j'ai. capturé récemment à Marly s/Issy et qui, si elle n'est pas nouvelle pour la France, y est au moins très rare. AAA AE Dans le dernier n° de l'Echange, M. Pic: parle dans son article « À propos de Variétés ». de nombreuses variétés indûment omises par le Catalogus de Reitter. A cette occasion, j'ajoute à sa liste le Lissodema 4-pustulatum Mrsh. var. denticolle Gy1l., considéré par le Catalogus comme synonyme du 4-pustulatum Mrsh. et dont il diffère par l’absence des. deux points postérieurs des élytres. Cette . variété beaucoup plus commune que le type . à Marly s/Issy et les localités limitrophes est presque introuvable dans les autres régions de S.-et-L. Ce qui prouve que cette variété « suffisamment caractérisée ne doit pas être. confondue avec le type, puisqu'elle se per- « pétue dans sa forme et ses localités spéciales. Abbé VITURAT. 2 Fe J REVUE LINNÉENNE III cipaux matériaux (des éypes) me manquant pour cette étude ; on comprendra je l'espère, que je ne tente pas de travailler sur des suppositions seules. Pour plus de simplicité j'ai groupé ces notes en trois parties : 1° Recherches dans les ouvrages de Mulsant et Rey, observations (à com- pléter) à ce sujet, etc. 2° Recherches (à compléter) dans les Remarques en passant de Rey publiées dans l’Echange. 3° Recherches diverses (notes publiées ou inédites) dans la nomenclature ancienne et nouvelle, addenda, etc. J'ai fait précéder chaque observation ou paragraphe des lettres À — addenda, C = corrigenda, S — studenda pour essayer de fixer de suite dans l’esprit le rôle de chacune d'elles; afin de mieux marquer aussi la place de chacune d’elles, je les ai toutes paginées (ex. catalogus Heyden, Reitter, Weis, dernière édition, celle à deux colonnes imprimée pour les annotations bibliographiques), bien que quelques noms ne rentrent pas dans la faune représentée par ce volume ; on ex- cusera ces licences pour le but plus complet que je me propose d'atteindre ainsi. Digoin 1* Aout 1895. PREMIÈRE PARTIE OuvRAGEs DE MuLsANT ET REY (1) ET DE MULSANT ou REY C. p. 133. — Aelochares bicolor Aud. et pallidus Rossi sont des variétés de | dilutus Er (ex Rey in Palpicornes, 2% éd. p. 80), mais ces deux nuances paraissent devoir se fondre ensemble. À. p. 136. — Laccobius densatus Rey (Rev. Fr. Ent. 84, p. 267 et Palpic. IT p. 95) près minutus L. peut-être variété seulement de cette espéce ? Il est de Daourie. A. p. 138. — Berosus v. subsiliaris (var. de afjinis) n’est pas mentionné dans le travail de Kuwert (Best Tab. XIX, p. 119). C. À. p. 139 — Cercyon pulchellum Heer v. de centrimaculatus Strm. ajouter à ce nom des indications Bibliographiques (Fn. Helv. p. 492). À, p. 139. — Cercyon v. separandus Rey. Ajouter les indications bibhogra- phiques (Palpic. II, 1885 p. 341). À. p. 142. — Helophorus nivalis Giraud, v. semicostatus Rey (Palp. IT, 167). S. À. p. 143. — /elophorus griseus Erich. M. Rey a décrit (Palp. IX, p. 184), plusieurs variétés omises au Catalogus. M. Kuwert qui ne semble pas s'être inspiré beaucoup du travail de son prédécesseur français (1) Je renvoie à propos des annotations bibliographiques touchant ces auteurs, à la note pu- bliée (Rev. Fr. Ent. 89, p. 202) qui tend à approprier parmi les travaux faits en collaboration une partie à Mulsant, l’autre à Rey, sans oser me prononcer sur cette question particulière. M. Gazagnaire - (An. Fx, 90 Bul. LXVII) a présenté dans un sens tout à fait opposé une note qui me parait plus logique. ve Ja OR TPE PR PR US Ne Re TT < ’ + € L en 112 | REVUE | LINNÉERNE FT TIRE pour la rédaction de ses Bestig Tab. les a peut-être renommées en décrivant ses nouvelles variétés (T. XX, p. 40 et 41) (1). S. À. p. 144. — Helophorus v. arcuatus Muls. et vw. obscurus Muls. attribués par cet auteur au granularis Linné (Palp. I, 36) sont diversement présentés postérieurement : arcuatus esp. distincte près crenatus ex Rey (Palp. IT, p. 170) est porté en synonymie de æneipennis Thoms. par M. Fauvel (Rev. Fr. Ent. 95, p. 92 et Rev. 89 p. 191) (2), obscurus, (ænerpennis Thoms.) ex. Rey (Palp. II. p. 176), également synonyme (ex Fauvel) de aeneipennis (3). Le Catalogue enregistre comme espèce obscurus Muls. avec plusieurs variétés de Kuwert. Kuwert (p. 65) reconnait arcuatus en le rapprochant de discrepans Rey et le comparant au brevicollis. Cela fait beaucoup de diversité d'opinion sur le mème sujet — sans doute à la suite de confusions d'insectes. Synonymie nouvelle à remanier sans crainte. Les deux formes arcuatus et obsceurus ont été nommées antérieure-. ment par Mulsant avant d'être décrites par Rey, elles ne sont donc pas de 1885 en réalité, mais de 1844. A. p. 144. — Hydrochus angustatus Germ. v. rugiceps Rey (Palp. IT, p. 197) et v. salinus puis sculptus Rey (1. c. p. 198). Ces variétés ne figu- rent pas dans Kuwert (Tab. p. 76). C. p. 145. — Hydrochus bicolor a été nommé par Mulsant (Palp. I, p. 48) avant Rey (Palp. IL, p. 199). À. p. 145. — Hydrochus bicolor v. fossula Rey (Palp. IH, p. 199). S. À, P 147.— Ochtebius œæneus v. fallax Rey (Palp. I, P- 229) porté en sy- nonymie avec indications bibliographiques omises. C.A.p.147. — Ochtebius obscurus (synonyme de viridis Peyr.) est signalé par Mulsant avant Rey. Mulsant (p. 58) l’attribuait comme variété à ©. marginipallens Latr. Rey (p. 223) en fait une espèce distincte. M. Rey attribue à son obscurus (p. 177) plusieurs variétés que je ne vois pas cataloguées. S. À, p.147. — Ochtebius v. meridionalis et v. pallidus Muls. (p. 60 et 61) attribués au #arinus Payk. Le catalogue attribue à Kuwert qui lui-même l’attribue à Dejean (B. XX, p.117) un Ochtebius meri- dionalis sp. près glabratus Seidl. A. p. 148. — Jydraena riparia Rey — Reyi Kuw. non nouveau. Indica- tions bibliographiques omises (Palp. IT, p. 269). (1) Je conseille aux entomologistes assez heureux pour avoir les matériaux nécessaires en mains d'étudier conjointement les ouvrages de Kuwert avec ceux de Mulsant ou de Rey (deux ouvrages sans collaboration) la synonymie à établir après cette étude sera sans doute variée et grande- ment nouvelle. (2) Dans la première synonymie qu’il présente (Rev. 89, p.191) M. Fauvel accorde avec raison ces dénominations à Mulsant ; dans la deuxième (Rev. 95, p. 92 à il les ARE à Rey sans doute à cause des indications AOURÈES au Catalogus. (3) Je ferai remarquer à ce propos que la synonymie est du moins à corriger dans ce sens : ac- neipennis Thom. (1860 et 1853) — obscurus Muls, (1844). ‘4 £ CÉGIN TRE EE ER EEE SE 3 CUT REVUE LINNÉENNE 113 A. p. 148. — Hydraena riparia v. spurcatipalpis Heer (Muls. Palp. p. 79) est un immature (ex Rey. in Palp. IT, p. 271) nom omis à porter en synonymie. À. p. 245. — Micropeplus obsoletus Rey, dr bibliographiques omises (Brevip. 1884, p. 17). S. À. p. 284— Eucinetus meridionalis Lap. v. testaceus Muls. et Rey (Brevi- colles, p. 122) peut-être immature ? C. p. 298. — Zycoperdina (Golgia) succincta L. au lieu de v. fusciola attri- bué à Fabricius (ex Reitter B. Tab. I, p. 40) lire v. fasciata F. Syst. Eleut. I, p. 505) Reitter dans son travail (1. c.) donne bien ce dernier nom, mais Mulsant a imprimé (Sulcicolles, p. 18) antérieu- rement le second. S. p. 394 — Laimnellicornes de Mulsant. De nombreux noms (plusieurs donnés et suiv. à des immatures) qui ne sont pas énumérés ici afin de ne pas trop allonger cet article, je citerai seulement les formes suivantes : À. p. 399. — Scarabaeus (ateuchus) laticollis L. v. lavicollis Muls. (Lam. I, p. 2) n’est pas mentionné dans l'excellent travail de M. Bedel (Rev. des Scar. Pal. in Ab. XX VIII, 1892 p. 286). Dans le travail de Reitter (Best. Tab. XXIV, p. 42 ou 163) en compensation figure la variété nouvelle de sériolatus. A. p. 359. — Copris lunaris L. v. obliteratus Muls. et corniculatus Muls. (Lam. I, p. 73). Cette dernière variété est citée dans le bon ouvrage de M. Reitter (B. Tab. XXIV, p. 94 ou 215), on peut la confondre avec la première. À. p. 363. — Aphodius (s. g. Biralus) satellitius Herbst. (Pecari Fabr.) v. planus Muls. (Lam. I, p. 281), voir ma précédente note Rare n° 128) sur cette variété et plusieurs autres. S. À. p.359.— Gnorimus variabilis Lin. v. ambiguus Muls. (L. c. p. 530). Plusieurs noms donnés par Mulsant s'appliquent à des modifica- tions insignifiantes. Il est possible que la v. juvencus Muls. (p. 530) qui m'est inconnue ne se rapporte pas à un immature et corres- ponde plutôt à la forme type de 10-punctatus Helf. (1) tandis que _ la v.ambiquus correspond par sa coloration foncée, semblable à celle du type variabilis Linné, à la v. velutinus Rag-Zoufal de 40- punctatus Helf, M. Zoufal dans ses tableaux analytiques du genre Gnorimus (W. 92, p. 241) a omis de mentionner Mulsant d’après la tendance ordinaire des auteurs d’Outre Rhin. S. p. 424 — Mollipennes de Mulsant, etc. et suivantes A. p. 446. — Dasytes niger L. v. perplexus Muls. et Rey (Floricolles p. 83). (4) G. 10-punctatus H. dont je possède un certain nombre d'exemplaires par la collection Tour- nier varie dans le nombre et l'étendue des taches du prothorax ou des élytres; je possède même un exemplaire qui en est totalement dépourvu, mais je le considère comme un spécimen frotté. 114 REVUE LINNÉENNE A. p. 446. — Dasytes tristiculus Muls. et Rey v. sublævis M. et Rey. (1. c. p. 104) est mentionné par M. Schilsky (Kæfer Eur. XXX, 94, p. 24). C. p. 446. — a Dasytes griseus Muls. et Rey, v. seriatus Muls. et Rey. (M. Schilsky a changé dernièrement le nom de l'espèce décrite par ces auteurs comme griseus (différent de griseus Kust.) en celui de Mulsanti (in Kœf. Eur. XXX n° 25). Il faut lire page 106 et non page 109 comme indication bibliographique de v. seriatus. A. p. 451. — Danacaea paradoxa Muls. et Rey (v. de longiceps Muls. et Rey in Floricolles p. 309) de France Mérid. A. p. 452. — Tillus unifasciatus F. v. tricolor Spinola (Muls. et Rey in Aug., p. 40) est mentionné par Reitter (Best. Tab. XXVIII p. 8). A. p. 453. — Trichodes apiarius L, v. interruptus Meg. Muls. (Muls. et Rey in Ang. p. 79), voir note précédente (l Echange n° 128). Kraatz”- a décrit postérieurement sous le même nom (Dts. 94, p. 122) une variété de angustifrons Ab. qui devra être nommée différemment, de mème son alvearius v. interruptus (1 c. p. 124); le même en- tomologiste a présenté encore sous le nom d’inéerruptus une autre variété de 77. sinae (1) Chevr. (= v. Pekinensis Pic, non nouveau in. l’Echange n° 128). À. p. 461. — Anobium (ancien nom) rufipes F, v. cénnamomeum Sturm. (Muls. et Rey in Terediles, p. 103). A. p. 461. — Xestobium (Hyperisus) plumbeum Illig. v. variabile Muls. et Rey (Térediles, p. 130). Déjà mentionnée dans une note précédente (l’Echange n° 128). C. p. 508. — Mycetochara fasciata Muls. espèce différente de 4-maculata Latr. (voir Pic in l’Ech. n° 80, 1891, p. 73). À. p. 516. — Tomoxia biguttata Gyll. v. sericea Muls. (Longipèdes, p. 20). M. Schilsky (Kæœfer XXXI, 95, n° 19) a omis la citation de ce nom. S. p. 516 — Longipèdes de Mulsant. et suivantes. S. C. p.539. — Lissodema denticolle Gyll. var. de 4-pustulatum Mrsh. voir Redtembacher (Fauna Austr., p. 668) et Mulsant (Rostrifères, p.29) pour appuyer cette corr aa S. p. 674 — Longicornes ou Cerambycides. Dour l'étude des variétés de et suiv. Longicornes d’après la première édition de Mulsant (la meilleure par les lois de la priorité), voir mon travail « Matériaux pour servir à l'étude des Longicornes 1* Cahier Lyon 1891 ». (1) Il existe également 3 Trichodes différents nommés v. y-maculatus ; l'une de ces variétés est signalée par Escherich (Zool. Bot. G. 93, p. 188) et attribuée au sexpustulatus Ch., l’autre par Kraatz (Dts. 9%, p. 117) et pour octopunctulatus K. cette dernière pourra prendre le nom de anda- lusiacus ; la troisième est publiée par Kraatz (Dts. 94, p. 135) et se rapporte à T. Hauseri Esch. ; encore un nom à muter, pour éviter de peu probables confusions, pourra s'appeler /rinominatus. Je ne comprends pas ces mêmes noms de variétés dans un genre alors’ qu’il est établi que les noms de genres les plus opposés (par exemple un serpent avec un insecte) doivent prêter à con- fusion sous un semblable nom. REVUE LINNÉENNE 115 DEUXIÈME PARTIE REMARQUES EN PASSANT DE REY (1) A. S. — Nothiophilus 4-punctatus Dej. v. foveola Rey (lEch. n° 17, 86, diff. pages. p. 2) de Lyon. Cymindis v. delata Rey (var. de melanocephala ?) (L. ce. n° 18-86, p. 2) des Pyrénées Orientales, Cette variété se rapporte peut-être à la v. monticola Chevr. ? Ophonus puncticollis Payk. v. subsinuatus Rey (lEch. n° 20, 86, p. 2) France méridionale. Ophonus puncticollis Payk. v. fuscicornis Rey (1 c.) Grande- Chartreuse. Harpalus aeneus F. v. validior Rey, I. c. Constantinople. — honestus Duft. v. angularis Rey (l’Ech. n° 21, 86, p. 2. France Méridionale. Harpalus latus ? v. latitibia Rey 1. c. (anomalie peut -être ex auc- tor). Grande-Chartreuse. Hydroporus opatrinus Germ. v. sublaevis Rey (l'Ech. n° 26, 87, p. 2) Hyères. Pterostichus mœstus Rey près micans Heer (l’£ch. n° 28, 87, p. 1) Alpes-Maritimes. Amara plebeia Gyl. v. brunnipes Rey (l'Ech. 28, 87, p. 2) F« Mr. — trivialis v. fuscipes Rey, I. c. Alpes. Claviger divergens Rey (l’'Ech. n° 39, 88, p. 4). Autriche. Bryaxis abbreviata Rey, I. c. près Revelieri. France Méridionale. — Helferi v. brumicornis Rey, 1. c. et ? Helferi v. reducta Rey. Var. Bryaxis hœæmoptera v. suboptusa Rey, L. c. France. A. p. 293. — Bythinus serripes Rey (l Ech. n° 41, 88, p. 4) publié par M. Rey d’abord, puis décrit plus complètement par Fauvel (Rev. Fr. Ent. 91, p.18). D’aprés feu Croissandeau (Etude sur les Bythinus Gallo- Rhénans, imprimée dans le Coleoptériste 1891) cet insecte n'est qu'une variété du /atebrosus... Que conclure ? Dans tous les cas le nom de serripes Rey mérite d’être catalogué. < A.S. p. div. — Bythinus pilosus Rey près Baudueri (lVEch. n° 41, 88, p. 4) Lyonnais. Plusieurs variétés ou espèces de Bythinus (l'Ech. n° 42. 88, p. 4). Plusieurs variétés ou espèces de nt ou Euplectus. ('Ech. n° 45 88, p- 9). (1; Un collègue a donné (Rev. Fr. Ent. 1889, p. 202) une petite note trop pratique pour nous éviter la peine d'étudier les travaux d'autrui ; il serait plus simple et sans doute plus juste dans ce sens de considérer plutôt comme inédites les synonymies imposées on ne sait comment, aucune raison n'étant donnée pour les expliquer. ne Ve cr dde “1 do de UT Se Si l’on veut étudier les types de la collection Rey pour une étude synonymique sérieuse on les L trouvera au Muséum de Lyon. Ceux de Mulsant figurant dans la collection de cet auteur sont à St-Chamond, à l’Institution Ste-Marie. MALE CDN EU RS UT T0 L'Re CU UE PE te DU PT, OP AON OT AUSTIN CIS FETE À pus LA : ' - Le r 116 REVUE LINNÉENNE Plusieurs variétés de Scydménides (l'Ech. n° 46, 88, p. 3) entre autres : Zuthia plicata v. fortior Rey. Lyonnais. Plusieurs variétés ou espèces d’Aistérides (lEch. n° 47, 88, p. 4). Plusieurs variétés ou espèces de Phalacrides, Con ylophides ou 7ry- copterygides (V'Ech. n° 50, 89, p. 3-4). Plusieurs variétés ou espèces à Nitidulides (l'Ech. n° 51, 89, p. 4 aussi n° 92). Plusieurs variétés ou espèces de Meligethes (l Ech. n° 52). Rhizophagus parallelocollis Gyl. v. fallax Rey (l’Ech. n° 52, 89, p. 28) France. Rhizophagus nitidulus F. v. reductus Rey, 1. c. Provence Angle- terre. | : Cerylon histeroïdes F. v. ruficorne Rey (l'Ech. n° 53, 89,p. 35). Lyonnais. Cerylon ? histeroïdes F. v. conjunctum Rey, 1. c. Provence. Plusieurs espèces ou variétés de Læmophleus (l'Ech. n° 53, 89, p. 35). Plusieurs espèces ou variétés de Cryptophagides (l'Ech. n° 53, 89, p. 36. n° 54, p. 43, n° 55, p. 53). Plusicurs espèces ou VAN GtER de Monotomides et Lathridiens (l'Ech. n° 59-89, p. 54.) | Thorictus grandicollis Germ. v. corcicus Rey (l'Ech. n° 56, 89, p. 98). Corse. Dermestes Frishy Kug. v. uniforimis Rey (l'Ech.. n° 56, 89, p. 59) France Méridionale. Attagenus fulvipes Muls. v. obliquus Rey I. c. France. Limnichus variegatus Guilb. (l£ch. n°19) = minutus Rey in lit. (lEch. n° 57). Espèces ou variétés de Parnides et Elmides œ Ech. n°57, 89, p. 67). Heterocerus lœvigatus Pz. v. obscurus, confinis, et lanatus Rey, (l’Ech. n° 69, 90, p. 163) France, Corse. Heterocerus fusculus Ksw. v. opacus Rey, 1. c. humilis]. ce. France. — lumilis Rey L. c. Provence. Lucanus cervus v. antennatus Rey (l£ch. n°69, 90, p. 164). Lyonnais. Anthophagus amynthas v. subnitidus Rey I. c. France Mérid. Aphodius Plusieurs noms nouveaux, 1. c. France. Rhyssemus germanus L. v. obsoletus Rey (l’Ech. n° 70, 90, p. 171) France Méridionale, Algérie. Anisoplia tempestiva v. meridiana Rey (l’Ech. n°70, 90, p. 171). France Méridionale. Hoplia farinosa L. v. griseola Rey 1. c. Suisse. Acmæodera tæniata F. v. unifasciata Rey (l'Ech. n° 70, 90, p. 172) Francé. Buprestis mariana L. v. intermedia Rey, 1. c. Corse. Lampra conspersa Gy1. v. lugdunensis Rey, L: c. Lyonnais. -_ — rutilans F. v. immaculata Rey, 1. c. France. Chrysobothrys Solieri v. quadridens Rey, I. e. (? anomalie) Arca- chon. PANNE ET, TPE ET RTE, SOS EUR: LU AT mL pe REVUE LINNÉENNE 117 Cp : 13, . 100. 106. p. 106. p. 253. . 274. . 316. V'onT, Observation. — Je n’ai noté les Remarques en passant que jusqu en 1891 ; n'oublions donc pas de regarder sinon étudier (au moins pour éviter de donner un nom préoccupé) (1) les postérieures à cette date. TROISIÈME PARTIE — Carabus (Chrysocarabus) cevennicus Jacq. nom nouveau (l'Ecz. n° 23, 86, p. 2) pour désigner le Carabus hispanus des auteurs. D’après M. de Wuillefroy (An. Fr. 92, p. 317 à 320), le C. hispa- nus Fabr. parait se rapporter à C. rutilans Dej. comme variété et se trouve bien en Espagne. Je ferai remarquer par la même occasion que le nom de hispanus Fabricius à la priorité sur celui de rutilans Dej. et que ce dernier nom peut tomber en synonymie de variété. — Amblystomus dilatatus différent de #etallescens Chd. (ex Pan- tel in. An. Hist. Nat. Mad. 88, p. 208) et par l’étude des types. A. metallescens Bedel nec. Dej. (Fn. Col. Seine p. 62) doit se porter au dilatatus Chd. d’après cet auteur du moins. — Lebia fulvipes Jacq. (l'Echange, n° 35, 1887, p. 2) Sp. près rufipes Dej. ou var. (voir note in l'Echange n° 84). Les indications bibliographiques n’étant pas données laissent à supposer que l’on n’a pas même consulté la description pour établir la synonymie de cette forme, d'autant plus que la variété palustris Jacq. signalée dans le même article (l£ck. n° 35) est totalement passée sous silence. — Lebia chlorocephala Hof. v. palustris Jacquet (1. c.) France Cf, — Bythinus Grilati Reit. diffère de Fauconneti Fvl. comme va- rièté d'aprés Croissandeau (Coléopt. Juin 91, p. 139) comme espèce d’après Fauvel (Rev. Fr. Ent. Janvier 91, p. 19); la manière de voir de M. Fauvel ayant la priorité, on peut en tirer la conclu- sion bibliographique que Z. Grilati est une bonne espèce. — Catops (Ptomaphagus) BugnioniTrn. diffère de quadraticollis Aubé. Cette rectification a été présentée par l’auteur de cette fausse synonymie (Weiner, 95, p. 43) établie cependant avec doute (Cata- logus, p. 274) et plus anciennement avec moins de détails par M. Fauv. (Rev. Fr. Ent. 90, p. 347). Le Catalogue de Marseul dernière édition (p. 166) a séparé justement ces deux noms. — Esarcus cribratus Reït. (Dts. 89, p. 148) — Abeiller Ancey (L’Ab. 69, p. 85) c’est un des exemples de priorité renversée. Si- gnalée par M. Ab. de Perrin (An. Fr. 95, B. CCX.) — Brachypterus lineariæ Steph. et laticollis Küst. différents de gravidus Ilig. (ex Ab. de Perrin in Rev. Fr, Ent. 92, p. 67). (1) Exempie Trichodes V. interruptus de Kraatz. (Voir note Pie lEchange n° 128). 118 : j + SP ET ER à à … sd: D 4 ER PEU I d + #4 + 4 a. #1 De 2 ? = J oo z F g 1 C A. C. p.339. — Trogoderma tamariscis Pic. — nobile Reït. (ex. Fauvel in REVUE LINNÉENNE Rev. Fr. Ent. 95, p.108). J'ai présenté antérieurement (An. Fr. 94, B. CCLXV) une note à ce sujet plus complète. Trogoderma tamariscis Pic (Le Natur. n° 178, 94, p. 180) — #ri- zonatum Frm. (An. Belg. 83, p. CLVI) v. de Abe Reit. (V.Z. b. Ges. Wien 1880, p. 85). C. p. 344. — Thorictus sulcicollis Perez. d'Espagne, différent de seriese- tosus Frm., du Maroc (ex. Fauvel in Rev. Fr. Ent. 95, p. 108). À. p. 446. — Dasytes buphtalmus Baudi (Berl. 73, p. 307) de Dalmatie. A. p. 448. — Haplocnemus palæstinus Baudi (1 c. p. 319) de Palestine et Syrie. A. p. 451. — Danacaea (décrite comme Melyris testacea Oliv. (Ent. T. III, n° 21, p. 11et PI. III fig. 15. a.b.) Forme très difficile à spécifier. dans la variable interprétation de noms anciens donnés sous des descriptions trop brèves pour les connaissances augmentées nou- velles. C. p. 452. — Opilo germanus Chev. sp. diff, de pallidus Oliv. (ex. A, de Perrin in An. Fr. 95, B. CCVII). À. p. 457. — Ptinus obsoletus Baudi (Berl. 73, p. 326) de Chypre. D'après un exemplaire de Pfinus, venant de Chypre et que j'attribue à ce nom, obsoletus me parait se rapprocher de Pf. brunneus Duft. ; peut-être n'est-il qu'une var. de cette epèce ? C. p. 530. — Macratria hungarica Hampe. diff. de Leprieuri Reiche. Voir mes notes (An. Fr. 93, B. LXXXV et l’Echange n° 106) ainsi que celle cité dans le mème sens par Reitter (W.93, p. 260) 4. tuer ica se trouve en Croatie, Hongrie, Slavonie. C. p. 532, — Anthicus transversalis Villa = tenellus Laf. (le 1° de ces noms ayant la priorité.) S. p. 34. — Anthicus longicollis Schmt. sp. près. voisine de celle-ci mais non de À. humalis comme M. Fauvel le prétend (Rev. Fr. Ent. 86, p. 118). À. p. 554, — Tourniera exilis Boh. v. cerdanensis Jacq. (l'Ech. n° 38, 88, 4.) des Pyrénées-Orientales. C. p. 979. — Lioplhœus v. opacus Gozis (Rech. Esp. Typ., 86, p. 26) indica- tions bibliographiques omises. L'auteur rapporte cette variété au Nubilus Fab. par suite d’une erreur, et le catalogue l’attribue jus- tement au pulverulentus (Gyl (1). Le genre Liophlœus est compris bien diversement des auteurs! Dernièrement on a présenté (Dts. 94, p. 25) un mémoire qui parait fait sans l'étude de plusieurs types. C’est un essai trés particulièrement instructif sur ce groupe ; en supprimant les formes que l’on ne connaït pas, et dont la présence (1) Monsieur des Gozis avoue dans une nouvelle note sur ce genre (Rev. Fr. Ent. 80, p. 222) que dans son travail il a confondu ces deux espèces prises par lui l’une pour l’autre. REVUE LINNÉENNE 119 vous entrave pour compléter un travail d'ensemble, on peut entre- prendre facilement des études, mais on ne simplifie peut-être pas ainsi comme on l’espère la nomenclature! Plus loin le catalogue (p. 580) supprime bien quelques noms, mais il en conserve d’autres différemment compris comme variétés ce qui parait rendre plus difficile ‘à interpréter la suppression (sans raison à lappui) dont il est parlé ci-dessus. Il semble bien difficile de pouvoir tirer une juste conclusion dans un tel cas. A. C. p. 602. — Rheinospathus Chobauti Desbr. n. g. n. sp. (Frelon, 94-95, n° 4, p.57) —= ta crassicornis Trn.o” (gracilis Trn. 9 ) espèce du nord de l'Afrique, Espagne et Sicile : synonymie établie par Bedel (An. Fr. 95, B. XXII) et Tournier (An. Fr. 95, B. XLVII). A. p. 616. — Genre Picia Trn. (An. Fr. 94, B. CCLXXX) nom nouveau pour Faustia Trn (Ent. Gen. 89, p. 150) ce dernier nom étant pré- occupé dans le groupe des Tenebrionides par le genre Faustia de Kraatz (voir Cat. de Marseul, p. 326) le genre comprend les espèces indiquées par M. Bergroth (Ent. Nach. 93, p. 310). Tourmier a décrit sous le nom de Mellingi (lege Mellingeni) une 4° espèce, provenant de Jeddah en Arabie. £ | À 1 dés ce dr ss st D 7 A.C. p. 637. — Tychius sericans Goz. (synonyme) indications bibliographiques omises. Ce nom figure dans le Catalogue des Gozis p. 73. À propos de C. sericatus Trn. (An. Fr. 73, p. 488) de la faune européenne ont peut relever un intéressant sujet d’enseignement bibliographique : deux noms inutiles sont proposés, sericans Gozis déjà nommé et denominandus Fst. (Deuts. 89, p. 90) c’est là ce qu'on appelle simplifier la nomenclature, je crois ? Je n’ai pas vu cataloguée la nouvelle proposition synonymique de C. junior Gorz. non nouveau (1.c. p. 31) pour remplacer un autre nom de sericatus Trn. (An. Fr. 73 ou 74? M. des Gozis donne les deux dates!). Cette espèce étant propre à l'Algérie. | 1 A. p. 661. — Urodon pygmœæus Gyl. v. meridionalis Jacq. (l’Ech. n° 46, 88, p. 31) de la France Méridionale. A. p. 666. — Caryoborus Muriæ Gozis. Indice, bibliug. omises (Rev. Fr, Ent. IV, 1885 p. 125). A. p. 676. — Apathophysis Komarowïi Sem, (Her. Ros. 89, p. 225). Asie. Il peut se faire que Apathophysis dont parle M. Abeille de Perrin (An. Fr. 95, B. CCLXXIV) se rapporte à cette espèce ? C. p. 677. — Oxymirus (Argaleus Lec) (1) cursor L. Voir la nouvelle synony- mie établie pour cette espèce (Matér. Et. Longic.], 1891, p. 52) C. p. 680. — Pidonia suturalis Ov. (v. Ganglbaucri Ormay) v. de luwrida Fab. Voir pour étudier cette synonymie ma note précédente (l£ch. n° 77, 1891). Quelques autres corrections touchant les Longicornes figurent dans le même article. (1) Nom générique antérieur (ex Fauvel in Rev, Ent. 95, p. 116). er" D PL 0 à de D TO Eee OM Ce ME AE PTS en is De Pond 120 REVUE LINNÉENNE a —————— — — —— _——_—————————_—_——…——…—… —…— _——_——_— … _ — ———————— ———. — — ———— A. p. 680. — Pidonia gr isescens Pie dEch. n° 58, 1889, p. 78) Monts … | Oural. 4 Lip, 682. — Leptura circassica Dan. — pallidipennis Trn. (ex Pic in An. Fr. 94, B. CCLXV). A. p. 686. — Cartallum thoracicum Sharp. (Ent. M.M. XVI, p. 24) lævi- ; colle Trn. in lit). Arabie, Mésopotamie. CE 689, — Asemum tenuicorne Kr. (non Megasemum 4-costulatum Kr.) v. semilividuim Pic (An. Fr. 92, p. 417). (1) Akbès. À. p. 695. — Clytanthus Madoni Pic. (An. Fr. 90, BCCXI et Rev. Fr. Ent. 91, p. 144). Palestine et Chypre. À. p. 714 — Crioceris asparagi L. v. pupillata Arhens, bonne variété ; L voir Pic (lEch. n° 128). , À propos du nom de Crioceris asparagi je ferai observer (après Lacordaire in Phyt. 1, p. 593) que l'insecte décrit ainsi par Linné (2) « Coleoptris flavis, cruce punctis que quatuor nigris » ne peut pas se rapporter à la modification que Lacordaire et ses successeurs regardent comme forme type, d'autant plus que dans la XIV édi- tion de Linné, tome I, pars. 2, page 602 cet auteur cite dé France en ces termes : « elytra sunt fasciis 2 angustis rubris » une variété qui paraît mieux se rapporter à la forme plus foncée considérée actuellement comme type. Fabricius (Ent, Syst. II, p. 40) repro- duit la description de Linné. Geoffroy (Hist. Ins. I p. 241), créa- teur du genre Crioceris, décrit ainsi cet insecte, par ces mots: « coleoptris flavis, cruce cœæruleas nigra » qui peuvent désigner la nuance ordinaire. Après cela il faudra donc donner un nouveau nom à une forme bien connue ? Il serait peut-être préférable de laisser les choses en l’ancien état puisque cet état n'a empêché jusqu’à présent personne de travailler et n’a embrouillé les travaux d'aucun monographe. Dans le cas cependant où l’on voudra nom- mer la race commune on pourra prendre le nom de Linnei qui figure comme in litteris dans mon article «A propos de variétés » paru dans l’£Echange, 1895, n° 128. A. p. 757. — Psylliodes napi Fabr. v. lunariae Jacq. (lEch. n° 33, 1887) Grande-Chartreuse. MAURICE PIC. (1) Un autre lapsus calami est celui de Zioderes V. atripes Pic (An. Fr. 92, p. 411), il faut lire v. aigripes Pic (VEch. no 82). Supprimer également le nom de Ca/lidium V. syriacum Pic (An.-Fr, 02, BCXI) pour le remplacer par celui de Callidium V. orientale Pic (An. Fr. 92, p. A7) à cause de la confusion, si improbable soit-elle avec Pœcilium rufipes N. syriacum Pic (V Echange n°9 83). (2) Linné, Ed. 1758 (réédité en 1894), p. 376. Lyon. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQuu'', rue Kerrandière, 18, Pi —— x, , En: te ÆrÈM Fi JACQUET, 18 Rue Forte toutes es années parues de l'Echange (18$5- 1880-1887-1888- 1880-1890- FE -1892-1893- -1894), contre l'envoi d’un mandat- CH de 18 ir. 50. Chaque année da séparément 2 francs. Pr RE 7 le Docteur Blanc, rue de la Charité, 155, Latest demande : Silex taillés, feuilles de Sauge, de féblutré, » menus objets préhistoriques bronze ou fer avec indications de provenance. HR à F Offre : diverses roches du Lyonnais, pegmatite, gra- ites, dt puits porphyrite. Le Entompalogisches Organ at ET tür Angebet. 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MT 1880 Homaliens et Pholidiens, par Rey, r vol. in 8. 430 p. 6 pl... 4... . , . 6 >». 1883 Tachypôriens, etc. par'Rey, 1 vol: 1n#8%toes p. apple a LOERR R RE 5 34 1884 Mycropéplides, Sténides par Rey, 1. vol. in 8. 263 p. 3 pl... L., . 4 » PUNAISES DE FRANCE 1870 Coréides, etc. par Molsant, et Rey, 1 vol1n 8°-250p: 2Pl7 5 0. LR RE 3 1873 Réduvides etc. par Mulsant et Rey, 1 vol. in 8°. 118 p. 2 pl. . . . . . . . . . . .. PME 1879 Lygéides par éto. Mulsant.et Rey; 1 vol an 8% 64 DRM NOR RER CR EN 2 >» DIFFÉRENTS OPUSCULES RÉUNIS SAVOIR : 1887 Description de Dermestes Cadaverinus (Fabriscius) insecte nuisible aux produits agricoles, 16:p. 2 pl.:par Rey. DES RP TR RS Er tie LE 1881 Demestes Favarcqui-Stetocomes mamilesius, 2 pages, par Rey 1801 Larves de l’Anthicus quisquilius, par Rey, 4 pages, r pl 1883 Larves d'Elatéridess fé SNS me RE RE ART TE {50 1882 Notes sur Platyola fuscicornis, par Rey, 2 pages. . . SRE 1882 Insectes observés sur les feuilles malades du tilleul, par Rey, 3 pages. . . : . . :. 1882 Quelques exemples de monstruosité chez les Coléoptères et Hémiptères, présentés. à la Societé Linnéenne de Lyon, le 12 Juin 1882, 1 page,par Rey CS RON ER SR ET ce pe 2 S'adresser au bureau du journal, 18, rue Ferrandière, 48 Le SR DDR A NORNDE LE Onzième année. - N° 131 Novembre 189 5 L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES par A. Locard XXXV UNE NOUVELLE STATION D'ESPÈCES MÉRIDIONALES DANS LE NORD DE LA FRANCE Au mois de septembre dernier, durant une villégiature dans le pays de Brie, nous avons été fort surpris de rencontrer sur un espace fort limité, une riche colonie d'Hélices particulièrement méridionales, ou tout au moins faisant partie d’une faunule à faciès maritime. Le fait nous a paru intéressant à signaler. Voici d'abord dans quelles condi- tions se trouvait cette colonie et de quels éléments malacologiques elle était composée. Nous l'avons observée dans le département de l'Oise, à Sennevières, près de Nanteuil-le- Haudouin ; elle était exclusivement cantonnée sur le talus du fossé qui borde à droite le chemin conduisant de Sennevières à Chèvre- ville, localisée depuis la mare de Sennevières _ Jusqu'à 150 mètres de là environ. Ces délimi- tations étaient absolument précises ; aucun individu n'avait franchi la route pour rejoindre le talus du fossé voisin ; pas un seul ne s'était égaré dans les champs d'alentour, ni plus _ loin sur la route ; c’est donc comme on le voit une petite colonie parfaitement définie. Les sujets, en revanche, en étaient extrémement nombreux ; malgré le temps sec de la saison nous avons pu en récolter un grand nombre. Les espèces observées dans cette colonie sont les suivantes : 21 Helix ericetorum, Müller. — Assez rare ; de petite taille, bien typique, avec le fond d'un roux sombre ; ne se rencontre pas ordinai- rement dans la localité. Helix variabilis, Draparnaud.— Commun; également de petite taille, quoique conservant exactement le galbe si caractéristique du type; fond blanchâtre avec bandes brunes. Helix Cyzicensis, Galland. — Commun; conforme comme taille et comme galbe aux échantillons des colonies observées en Pro- vence ou aux environs de La Rochelle ; fond blanchâtre avec bandes brunes variables. Helix lineata, Olhvi. — Commun ; bien distinct de l'espèce précédente par son galbe plus conique, plus haut, plus élancé ; de taille médiocre ; même coloration, avec bandes brunes assez étroites. 2 Helix mendranopsis, Locard. —- Très commun ; c'est l'espèce dominante, bien caractérisée par son galbe un peu déprimé quoique subglobuleux conique dans son en- semble : de taille moyenne, avec le test blanc porcelainisé ; nous avons maintes fois observé des individus exactement semblables en Pro- vence ou dans l’ouest. Helix acomptia, Bourguignat. — Assez commun ; de taille médiocre, plus petit que le type algérien, mais bien conforme aux échantillons que nous possédons du midi et de l’ouest de la France ; galbe très nettement caractérisé. Comme on le voit, à part l'Helix erice- torum, nos cinq autres espèces sont bien distinctes et appartiennent aussi à groupes bien différents ; toutes ont pour habitat normal le midi de la France, ne remontant même pas la vallée du Rhône bien au delà d'Avignon, ou le littoral maritime de l'ouest jusqu'à l'embouchure de la Loire. Elles ont une tendance à avoir une taille relativement petite ou tout au moins mé- diocre, et leur test a revêtu une robe de colo- des A EEE È on À PORC RE COR RUN AS RAR de 122 ration similaire, pâle, peu ornée. C'estbien là évidemment le fait d'une acclimatation d'espèces méridionales dans une station nota- blement plus septentrionale que leur habitat normal. De telles acclimatations ne sont en somme point choses nouvelles, ni absolument anor- males ; nous en avons cité déjà plusieurs exemples, en indiquant même les causes, ou mieux l’origine de cette acclimatation. C'est ainsi, par exemple, que nous avons signalé la présence de toute une faunule également méridionale importée à Lyon, avec les four- rages de l'armée, durant la campagne de 1870-1871. D'autres fois ce sont nos maraf- chers qui, en face d'une consommation plus grande que leur production, ajoutent à leurs produits de jardinage des légumes du midi apportant avec eux leurs hôtes et parasites. Ce sont encore ces mêmes détritus de légumes, enlevés chaque jour dans les halles de nos grandes villes et déversés comme fumier dans les champs des environs, qui serviront de véhicule aux mollusques. C'est ainsi que les Helix variabilis, Pisana, Cespitum, are- narum, lineata, Xalonica, Pupa similis, etc., ont pu être observés loin de leur centre normal d'habitat. Ces espèces trouvant un milieu nouveau suffisamment favorable s’y sont non seulement développés, mais encore reproduits ; quelques-unes ont conservé exac- tement leurs allures primitives, tandis que d’autres ont pu subir quelques modifications nouvelles, soit dans leur taille, soit dans leur mode d'ornementation. Mais, tel n’est pas le cas de la colonie malacologique de Sennevières ; celle-ci, en effet, se trouve dans des conditions toutes différentes de celles que nous avons observées jusqu’à ce jour ; aussi, nous est-il assez diff- cie d'en retrouver exactement l'origine, Placé au cœur de la Brie, loin de Paris et de tout grand centre, assez distant même du chemin de fer, Sennevières est essentiellement un centre de production et non de consom- mation ; il exporte le fruit de ses riches cultures sans avoir besoin de rien importer. D'autre part les mollusques y sont fort rares ; sur ce vaste plateau sec, ou tout arbre faisant ombrage est rigoureusement proscrit, la terre est constamment remuée, de telle sorte qu'une récolte à peine enlevée, fait aussitôt place à une ge FEES an vi sets TE A: LS REVUE LINNÉENNE dehors des Arions et des Limaces, nous ne ren- : trouvaille, lorsque nous avons fait la consta- . _ récolte nouvelle. Dans les jardins du village, en 4 controns que des Æelix nemoralis, subaus- triaca, hortensis, et rarement l’H. aspersa. 4 Le pays se prête donc fort peu, comme on le . voit, au développement des mollusques, « aussi la présence de notre petite colonie aussi « populeuse, sur un point aussi restreint et » aussi rigoureusement limité, devient-elle un . fait absolument anormal, 3 Nous étions fort en peine de: justifier notre tation suivante : en face de la mare de Senne- “ vières, c'est-à-dire à l’une des extrémités du # bi d'extension de notre colonie, on peut . lire ces mots sur un potelet : « Stationnement à des nomades. » Dès lors il ne nous reste. plus à admettre que quelques nomades ou RE comme on en-rencontre souvent - les grandes routes, auront stationné là « avec leur roulotte pour tout asile. Venant de . l'ouest ou du midi, ils ont apporté avec eux, très inconsciemment sans doute, quelques. paires de jeunes mollusques chUNS dans jeur . fourrage ou dans quelques maigres provisions . de bouche. Ceux-ci délaissés dans le pays s'y. sont développés, y ont fait souche et semblent . s'y être définitivement acclimatés. Telle est … la seule explication que nous puissions donner … pour justifier ce nouvel exemple de la dis- ” persion des mollusques. ! (À suivre). NOTE Sur le GERANIUM ARGENTUM Cette espèce, une des plantes les plus rares de la flore française, qui jusqu'ici n'était si- gnalée que dans le massif du Chaillol, et dans la forêt de Faye-Feu, au delà de Digne, n'avait pas été retrouvée depuis longtemps par les botanistes français. Les frères Burle, de Gap, qui connaissaient la station du Chaillol où ils avaient cueilli . souvent cette plante, n'avaient pas, dans la Le 1 “ HS Etc Ty ÉCa-S REVUE LINNEENNE Lu 228 CEA 123 _ crainte qu'elle fut détruite par quelque ama- . teur peu scrupuleux, jugé prudent de faire - connaître sa localité précise ; puis, ces bota- nistes étant décédés, la plante en question n'avait pas été retrouvée depuis près de 10 ans. E Un certain nombre de botanistes Gapen- çais avait en vain exploré toutes les cîmes du | Chaillol sans pouvoir la découvrir ; bref cette | Bi était oubliée et avait jusqu'ici dérouté _ toutes les recherches. : Nous mêmes, en compagnie du guide « Gaillard, de Molines au Champsau, l'avons recherchée l'an dernier au Chaïllol et au » Mont-Queyrel, sans plus de succès. En un mot, les naturalistes pensaient que |. à ce beau Geranium avait complètement dis- A1 _ paru de cette région. En 1895, dans la première quinzaine du mois d'Août, nous avons exploré les environs Éie Gap, toujours avec le désir de rechercher éncore une deuxième fois le dit Geranium, | mais l'abondance des neiges sur le Chaillol | ne nous a pas permis, pendant cette période, | 4 _de mettre notre projet à exécution. be * Plus heureux que nous, M. le Comman- * dant Meyère a pu, vers la fa du mois d’Août, entreprendre l'ascension du Chaillol et mettre enfin la main sur cette espèce tant désirée. M. Meyère n'a pas jugé à propos d'indi- quer d’une manière précise la localité où il a retrouvé ce Geranium qui, dit-il, n'est pas très abondant, et ne peut que très difficile- ment se reproduire en raison de la hauteur à laquelle il l’a rencontré. Tout ce qu'il nous a été possible d’ap- prendre, c'est qu'il a été trouvé sur le vieux Chaillol à une altitude de 2500 mètres, loin des passages habituels et dans le voisinage de formidables escarpements. M. le Commandant Meyère qui en a cueilli 5 à 6 pieds, à notre intention, pense qu'il est bien de ne pas donner d’autres indications afin de permettre à cette Géraniacée de se reproduire plus abondamment. Toutefois, il s'offre à conduire à cette sta- ton les botanistes désireux de la cueillir eux- mêmes sur place. Nymann cite cette plante comme croissant en France, dans le Dauphiné, dans l'Italie boréale et méridionale et aussi dans les Alpes de Carniole. E. LARDIÈRE ne. DEUXIÈME ÉTUDE SUR LES MELYRIDES aussi au genre Zygia Muls. Ce nouvel article est le complément corrigé de mon précédent : « Etude sur les Melyris proprement dits » (in Feuille Jeun. Natural., n° 289, 11 comprend un nouveau tableau des Melyris proprement dits de la Faune du nord de l'Afrique et des notes diverses complémentaires ou rectificatives inspirées par une nouvelle étude faute sur un plus grand nombre d'exemplaires et étendue 189%, p. 13.) ‘4 La capture de nouveaux exemplaires de We/yris me confirme sur lPidée émise (l'£change, n°121) pour réunir mon Melyris rotundicollis au M. Amaliae, Hevyd. L ? — ruficrus Fra. J'ai pris cette année à Djelfa plusieurs exemplaires de A. amu- liae comparés au type obligeamment communique par M. de Heyden, es EXEM- plaires ne semblent différer des r'otundicollis que par la coloration différente des * ficrus Frm.— Melyris aristidis Pic doit sans doute se rapporter aussi à la même RTS EMA SRE Te PER: 27 ANT EUONR FOCPAEE To 124 REVUE LINNÉENNE Re. de | pattes ; il faudra donc déterminer dorénavant Rite cemme variété de 74 espèce comme variété, en dehors de la coloration des pattes aucun caractère bien net me parait appuyer sa séparation, la ponctuation semble varier un peu et la forme n'est pas absolument semblable chez tous les sujets de la même espèce, Melyris aristidis type serait un &, je lui rapporte comme 9 à cause de la même coloration des pattes claires, un exemplaire de Aiïn- Sefra à taille plus grande (4 1/2 mill.) et forme moins étroite. Voici comment je crois devoir séparer finalement les espèces ou variété qui me sont connues. du genre Melyris Fabr., ce genre étant caractérisé par l'absence de carène prothoracique, latérale longue (1), jointe à la présence de côtes sail- lantes aux élytres. À Prothorax peu transversal, à côtés plus ou moins arrondis, non tranchants. : Elytres plus ou moins subovalaires. à 2 — Prothorax très transversal, à cotés presque droits et plus ou moins tranchants. Elytres plus ou moins parallèles, variables. op 1 1 Grand, assez large, avec les angles antérieurs du prothorax ordinairement He avancés. Variable de coloration élytrale ordinairement verdâtre ou bleutre, rarement noirâtre. Pattes foncées. Long. 5-7 mill. Espagne, Sicile, Algerie, Berrouaghia (Pic). (Andalusiaca Vall. crenata Dej.) granulata Fe _— Assez petit et étroit avec les angles antérieurs du prothorax non ou à peine avancés. Coloration générale noire, Pattes foncées. $ Long. 3 1/2 à 4 1/2 mill. Maroc: Tanger. nigra Fabr. (2). es Prothorax non ou à peine arrondi vers les angles postérieurs et marqué d'une impression médiane variable, ordinairement bien nette. Forme assez large. Coloration élytrale d’un noir bleuàtre ou violâtre. Long. 5 1/2 à 9 mill. Algérie : Mecheria, Laghouat etc. rubripes Luc. _— Prothorax nettement arrondi vers les angles postérieurs, non marqué d’une impression médiane (quelquefois une petite dépression basale seulement). Forme modérément élancée. | Coloration élytrale variable du bleuâtre au noir. Pattes variables. Long, 3 1/2 à 4 1/2 mill. Egypte, Tripoli, Algérie. (Amaliue Heyd.) rufricrus Frm. forme type et var. On pourra reconnaitre les modifications suivantes caractérisées par la colo- ration des pattes, Pattes plus où moins claires, c’est-à-dire d’un testacé rougeûtre, a (1) Chez Melyris rubripes Luc. il existe ordinairement un court commencement de carène sur la partie antérieure du prothorax, et aussi à l’extrème base quelquefois (2) La description de Melvris nigra est insuffisante pour désigner à l'heure actuelle une forme plutôt qu’une autre ; je préfére cependant employer le .nom de »igra, existant, plutôt que d’en prendre un nouveau — avis aux correcteurs et critiques ! L] LA .* ft hé SC te RÉEL TT PE US ET M SE AU LA UTC ARE REVUE LINNÉENNE 125. _—— Pattes foncées entièrement noires où à peine et variablement roussâtres. Algérie : A. Sefra, Mecheria etc. ». rofundicollis Pic. a Cuisses seulement claires, tibias foncés. Tripoli, Algérie : El Kantara, Djeffa. Forme type. _— Cuisses ou fémurs et tibias clairs. Egypte, Algérie : A.Sefra. v. Aristidis Pic. Voici maintenant un tableau pour aider à séparer entre elles les formes du : groupe des Zygia qui me sont connues (1). Tous les insectes étudiés ici ont les pattes claires ainsi que la totalité ou au moins la majeure partie du dessous du corps, et présentent sur les côtés latéraux 4 du prothorax une carène longitudinale saïllante continue. Forme plus ou moins allongée et cylindrique. Prothorax sensiblement plus étroit que les élytres qui ne sont pas ordinairement diminués en avant. Ecusson noir ou au moins en partie noir. 4 — Forme plus ou moins élargie, légèrement déprimée. Prothorax à sa base presque ou aussi large que les élytres qui sont un peu atténués en avant. Ecusson rougeûtre (2). 1 1 Prothorax entièrement rouge, plus large, à carènes latérales modérément fortes, plus ou moins sinuées. 2 — Prothorax marqué de deux taches foncées, assez long, relativement étroit, à carènes latérales fortes presque droites. Elytres testacé rougeûtres avec une large bande bleuätre longitudinale présuturale. Long, 7-8 mill. Obock. discoidalis Frm. 2 Tête grande, prolongée en rostre. Forme générale courte. 3 . — [Tête non rostrifère. Forme générale un peu allongée et taille plus avanta- geuse. Elytres d'un noir bleuñtre. Long, 6 1/2 à 12 mill. Egypte (ex Baudi) Algérie: Biskra (D' Martin), Tou- D - gourt (Saubiron) Bou-Saàda (Leprieur) Ghardaïa (Pic). scutellaris Muls. : Elytres entièrement concolors d’un noir bleuûtre. Long. 5 à 6 1/2 mill. Tripoli. Reitteri Heyd. — Elytres bicolors plus ou moins largement bordés de testacé rougeûtre. Long. 5 à 6 1/2 mill. Tripoli v. #narginata Heyd. 4 Prothorax clair, nettement convexe. \ D — Prothorax foncé, légèrement déprimé en dessus. Coloration générale du dessus du corps variant du verdâtre au bleuâtre, violâtre ou obscurei. Long. 6 à 8 mill. Sardaigne, Sicile, Grèce, Se Egypte, etc. ire sicolor Ch.) bicolor Fabr. (1) Je ne fais pas figurer ici Zygia Klugi Baudi (Berl. Ent. Zeit. 1873, p. 315) qui n'est inconnue ; elle est décrite d'Arabie et voisine de Z. bicolor Fabr, (2) Quelquefois un peu obseurei seulement chez Z. discoidalis Frm. LP: be, y 2-7 4 ue cé 126 | ‘REVUE LINNÉENNE ; 5 Tête longue, mais non rostrifère ; aspect bicolor. Elytres présentant au moins un reflet bleuâtre. — Tête lrès longue, rostrifère. Aspect unicolor avec élytres d'un testacé rou- _geûtre de la coloration du prothorax. Long. G 1/2 à 7 1/2 mill. Turquie d'Asie, Jérusalem, Tibériade et Marsala (Letourneux). rostrata Reiche. G Elytres concolors d’un noir bleuâtre, verdâtre ou violacé (brunâtres à reflet irisé chez les immnatures). Long. 7 à 11 mill, Espagne, France, Sicile, Egypte (Letourneux), Syrie, ù Algérie : Bou Saàda, B. Menail (Leprieur) oblonga Fabr. (1). — Elytres plus ou moins nettement bordés de testacé rougeûtre, . Biskra (D' Chobaut) Sicile (coll, Tournier). oblonga v. limbatan. var. Cette variété correspond à la variété #1arginata Heydn. de Z. Reilteri Heyd. Maurice PIC. (1) Rarement chez cette espèce le prothorax est ohscurei sur le disque. LES MARIAGES DES FLEURS (Suite et fin) Si donc, tu es curieux d'examiner différentes espèces de fleurs, il en est qui ne te présenteront que des élamines se terminant le plus souvent en deux loges fermées (1) ; ou bien, tu ne verras que des ovaires couronnés de styles qui en émergent, et appuyés sur un placenta : (2) ; ou bien tu trou- veras les deux réunis. Un pied de chanvre porte les étamines, un autre les ovaires. Mais le jasmin, la mauve et la rose les portent tous deux (3). Jamais je n'ai vu de fleurs à seules étamines porter ensuite des fruits ; après la fécon- dation, elles meurent. Leurs corps privés de vie pendent tristement au sommet des tiges, ou bien volligent ça et là à travers la campagne, et sont le jouet des vents. Mais les fleurs femelles, devenues veuves, reproduisent les parents qui sont morts : de là une race rendue à la vie, de la descendance (1) Ce sont les fleurs mâles. (2) Ce sont les fleurs femelles. (3) Enfin, ce sont les fleurs hermaphrodites, c'est-à-dire celles qui ont les deux sexes réunis. LINNÉENNE 127 posthume. Si cependant, avant le jour de la fécondation, avant que les torches nuptiales fussent allumées, quelqu’ur, par malheur, venait à couper les étamines du châtaigner (étamines qui naissent toujours sur des rameaux séparés), la fleur femelle voisine, frustée dans son espoir et se consumant de chagrin, se sécherait et mourrait stérile, à moins par hasard qu’un souffle des zéphyrs ne lui apportât la poussière fécondante d'un autre mâle éloigné (1). Ah ! souvent, c’est ce souffle du zéphyr qui dirige les matelots errants à travers des mers inconnues, et leur fait espérer l'approche d’un port. Des Espagnols, audacieusement faisaient voile au delà des colonnes d’Hercule, vers le couchant : Christophe Colomb les conduisait. Eole avait à la flotte donné les vents d'Orient, et les astres brillaient joyeusement au ciel. Les Néréides d’occident étonnées de voir cette forêt marcher sur les flots, admirent les troupes rangées en bataille sur le tillac, les pavillons flottant au vent, et les monstres d’airain vomissant par leurs bouches le tonnerre et la flamme. Or, la lune était déjà pour la septième fois entrée dans son plein et recommençait son cours : les vivres, présents de Cérès et de Bacchus, manquèrent. En vain, le pilote regarde tantôt les astres, tantôt sa boussole ; partout le ciel, partout la mer. Aussitôt, soldats et matelots entrent en fureur : ils attachent, horreur ! leur chef à un mât. Mais lui, plein de sagesse, s’écrie : « Je sens des fleurs, vite aux rames, la terre est devant nous! » Excitée, la flotte vole sur la mer ; des montagnes apparaissent au loin, des plaines se découvrent. À peine les vaisseaux ont ils touché le port, que Flore donne ses fleurs, et couronne Colomb de ses dons étincelants (2). Depuis lors, du nom de la déesse, le pays prit celui de Floride (3) ; et c’est lui qui nous envoie le suave sassafras (4) avec lequel parfois on prépare ce nectar que la déesse de Cythère préfère à celui des Dieux. Mais que les muses que nous avions quittées nous ramènent à notre sujet. Toutes les fleurs sont donc ou femelles, ou mâles, ou ont à la fois les deux sexes. S'il s’en trouve quelqu’une dans les jardins qui se fasse remarquer par l’abondance de ses pétales et ses enveloppes odorantes, mais que, faute (là) Arbre à fleurs monoïques. Les fleurs s/amintfères sont disposées en châtons sessiles, _ dressés, très allongés, grèles et interrompues, à périanthe partagé en 5-6 divisions profondes, et renfermant de 8 à 20 étamines. Les fleurs curpellées sont renfermées au nombre de 2 à 5 dans un - _involvure à #4 6 lobes, entouré de bractées linéaires. De 6 à 8 stigmates. (2) On sait, en effet, que Christophe Colomb, allant à la découverte de l’Amérique, conçut l'espoir de voir bientôt la terre apparaître à ses regards par certains indices dont l’un fut préci- sément les émanations odorantes que les fleurs laissaient échapper et qui se trouvaient portées par le vent. | (3) Le nom de Floride, qui vient de Pâques-Fleuries, fut donné à cette contrée par Juan Ponce de Léon, qui en fit la découverte en 1519, le dimanche des Rameaux qu'on nomme aussi Pâques- Fleuries. ; “…._ (4) Le Laurus Sassafras est un arbre de l'Amérique méridionale. Il est célèbre. En effet, la racine, le bois et l'écorce sont usités comme excitants et diaphorétiques. Il fait partie des bois sudorifiques : son plus grand usage est dans les maladies de la peau. En Amérique, on prend ses fleurs en guise. de thé ; on fait de la bière avec les jeunes pousses, et une liqueur de table avec ie bois et l’écorce. Ses fruits et leur huile essentielle sont employés par les parfumeurs ; l'écorce donne une teinte jaune ; et le bois dont on fait des meubles, a une couleur orangée très durable, (Abbé Cariot), 128 REVUE LINNÉENNE d'organes mâles ou femelles ou d’organes doubles, on ne puisse compter pour une fleur, c’est alors un être stérile, un monstre Infortuné, une erreur de la nature. Tel est souvent le sort des Mauves (1) et des Roses. En effet, tandis que ces pétales perfides attirent tous les sucs nourriciers, les étamines perdant leurs premières formes, dégénèrent ; le germe privé de sa sève vitale, languit peu à peu et meurt; et la fleur, hélas ! est contrainte d’avorter. Mais ce ne serait pas assez de distinguer les sexes des fleurs. Souviens-toi que de chacune il faut connaître le caractère du genre. Les unes sont revêtues de calices, les autres n’en ont pas. Celles-ci se soucient peu de loger dans de belles maisons richement peintes de toutes parts, et se baignent dans le zéphyr ; celles-là au contraire, brillantes et rassasiées d’ambroisie, vivent dans des palais qui, par leur blancheur, l’emportent sur la neige, resplendissent plus que la pourpre, forcent la déesse Iris même à se cacher. dans les nuages. Il en est un genre d’un caractère tout opposé : craignant de vivre, elle n’oserait élever sa tête vers les astres, si le Créateur, dans sa prévoyance, ne lui avait donné contre le froid trop rigoureux et les chaleurs trop intenses, des pétales et un calice qui forment comme deux dédales couverts. De ce genre de fleurs, il en est une grande quantité ; mais entre toutes, une surtoul se fait remarquer, c’est la sombre Grenadille. (2) Je te connais, mon frère ; cette fleur fera impression sur toi. Dès que je ia vis, ce fut de la stupeur. Au milieu d'elle se dresse une colonne ayant je ne sais quoi de lugubre ; au sommet, sont des clous. Non loin de là pend un marteau menaçant ; en bas, une couronne tissue d’épines, s’offre aux yeux ; elle a trois couleurs, l’une tire sur le sang noir, l’autre sur le rouge, et la troisième est d’un jaune livide, véritable image de la mort qui s’approche. Alors, devant moi, je crus voir se dresser le Dieu victime attaché à un bois infâme auprès des murailles sacri- lèges de Jérusalem qui l’outrageait : et cela pour expier la faute d’un seul et la folie du premier homme rebelle. Le nombre des pétales sert aussi à distinguer les diverses espèces de plantes. Les unes n’en out qu’un, les autres en ont plusieurs. Vois quelle physionomie ont la Boehraavia (3) et la Mauve. Les pétales ne sont pas non plus disposés de la même facon. Dans quelques fleurs, ils sont rangés régu- lièrement sur les bords autour de l’axe ; c’est celte disposition qui nous (1) Par mauve, l’auteur entend ici l'A /fhæa rosea. C’est notre rose Tremière double, ou Passe- rose, ou Rose de Damas, Bourdon de St-Jacques. (2) La Grenadille, où Fleur de la Passion, ou Passiflore bleue. Ce nom de Grenadille, ou petite grenade, vient de son fruit très semblale à celle-ci ; il est, dans quelques espèces rempli de grains mangeables et même délicats par leur pulpe rafraichissante. Ce genre, d’environ cent espèces, provient de l'Amérique méridionale. | La Grenadille bleue a une fleur aussi singulière que belle. On croit y remarquer, en y regardant d'un peu près, les principaux instruments de la Passion. Trois styles, en forme de clous, terminent l’ovaire : celui-ci est soutenu par une petite colonne d’où se détachent cinq longues étamines ; leur filet fait la lance, et leur anthère l’éponge. Au dessous, est une large couronne formée de rayons du plus bel azur. Le tout repose dans une large corolle de 6 à 9 centimètres, blanchâtre ou jaunâtre, soutenue par un calice presqu’aussi grand. Ces belles fleurs ne durent qu'un jour, mais elles se succèdent de juillet en septembre. (Abbé Cariot). (3) Boerhuavia., genre de plantes de la famille des Nyctaginées, formé par Linné et dédiée au célèbre médecin irlandais Boehraave (1668-1738). ST ON CREVUE LINNÉENNE 129 | QT RL | QC oO | charme dans le Crambe (1), la Campanule (2) et le Thlaspi (3). Chez d’autres plus indépendantes et affectant une forme irrégulière, les pétales s’éloignent de la fleur proprement dite, ici moins, là beaucoup plus ; et, répandus partout, renferment les pistils et les étamines. C’est ainsi que sont _ la Sauge (4) enviée des médecins et l'Aconit (5) enviée des marâtrés. …_ Dans d’autres enfin, les pétales formant au centre comme un brillant lit —_ anuplial, portent couchés sur leur limbe les anthères ct les stigmates. Ainsi, … «ans ses prairies marécageuses où elle se plait, fleurit la Flambe (6), souve- raine contre l’'Hydropisie et la toux asthmatique. Trois fois, j'ai subi ces fléaux : trois fois la Flambe m’a guéri. | | + Jusqu'ici, je n’ai parlé dans mes vers que de la fleur simple : je vais mainte- | nant, en peu de mots, t’exposer ce que sont les fleurs composées (7). Or, s’il y a …. des milliers de fleurs qui ont chacune leur calice, il y en a aussi bien d’autres | à qui, plusieurs ensemble, sont enveloppées dans le même. Il existe une (1) Le Crambe maritima, famille des Crucifères-siliculées, se trouve sur le littoral de lOcéan. Connue sous le nom de Chou-marin, cette plante est cultivée en Angleterre, surtout comme plante potagère, Ses jeunes pousses, blanchis par des moyens artificiels, sont la partie utilisée. (2) Le genre Campanula, famille des Campanulacés, qui est l’un des plus brillants par la couleur ordinairement azurée de ses fleurs et leur longue durée, compte plus de 160 espèces, dont un grand nombre est venu orner nos jardins, pendant que les autres embellissent les haies, les montagnes et les bois. Quelques-unes sont vulnéraires et astringentes, d’autres nutritives. (Abbé Cariot). (3) Le TAlaspi, ou Tabouret des champs, est une Crucifère siliculée. Ses semences, d’une saveur F4 âcre ét piquante comme lail, sont réputées apéritives et détersives, et ses feuilles antiscorbu- È _ tiqes et astringentes.. é (4) Les propriétés bienfaisantes de la Sange (Labiées-Salviées) lui ont valu ce nom (du latin 4 salvare, sauver). Parmi les nombreuses espèces de ce genre, les unes sont remarquables par leur le principe aromatique, les autres par la beauté de leurs fleurs. La Sauge officinale, et la Suuge Sclarée, où Toute-Bonne, sont les plus connues. (5) Allusion à ce vers d’Ovide : Lurida terribiles miscent aconita novercæ. L’A conit, famille des Renonculacées, est en effet une des plantes les plus vénéneuses. Son action se porte principalement sur le système nerveux et le cerveau. Mais, d’un autre côté, _ employé sagement, il produit d'heureux effets ; il augmente la fréquence du pouls, facilite les + sécrétions de la peau et des reins, peut triompher des rhumatismes chroniques, des affections __O cancéreuses et de la paralysie. 4 Le plus terrible de tous est l'Aconit féroce, dont les Indiens emploient la racine à empoisonner . leurs flèches. Chez nous laconit le plus commun et en même temps le plus beau est le Napel, appelé aussi le Char de Vénus. (6) La Flambe famille des Iridées. Nous ne croyons pas qu'il s'agisse ici de lris Gerwinaca, _ quoique cette espèce ait été autrefois vantée comme un drastique des plus efficaces : car elle ne ; croit généralement pas dans les prairies marécageuses. Il s'agirait donc de l’Zris des marais, Iris “ pseudo-acorus, dont la racine est, comme celle du précédent, fortement émétique. (7) Les Comipusées où Synanthérées forment une des plus grandes familles de végétau , sinon la plus grande, On la divise en trois grandes tribus : 19 Les Cynarocéphales où Flosculeuses, fleurs toutes tubuleuses, à 4 ou 5 divisions symétriques, celles de la circonférence quelquefois stériles et plus grandes ; style renflé au sommet, articulé, 2 Les Corvmbifères, où Radiées ; fleurs cen- trales régulières, tubuleuses ; celle de la circonférence ordinairement en languette ; style ni —._ renflé ni articulé, excepté dans le genre Calendula. 3 Les Chicoracées où Liguliflores, où semi- 1 Josculeuses ; fleurs toutes en languettes : style ni renflé, ni articulé. 1e: Comme on le voit, l’auteur parle d’abord des Ælosculeuses, donnant pour exemple lartichaut ; ensuite des sexi-losculenses, avec la chicorée pour type ; enlin, tenant des deux, il nous montre Lun. VAster, le souci etile Tournesol ; celles-là ont des fleurons au centre et des demi-fleurons à la …. circonférence. Re L Fe LÉ a À PER, té on € 1e LÉ era, CHER re NET eo ban 6: à 16° A : < , ef 4 “42 LUS" OR TZ à FL ; SAR ME EN Ta MONET URE 130 REVUE LINNÉENNE MA SC famille dont les fleurs, composées de petits tubes, se réunissent en cercle, à la manière de l’épineux artichaut. Une autre famille a deux aspects : on les appelle Chicoracées. Chaque fleur forme un petit tube à sa partie inférieure ; | mais par la partie supérieure, elle se termine en languette plane ou sillonnée; elle est ou droite ou recourbée : là, elle est dentelée, et ailleurs, elle est profondément découpée. Quand à Aster, avec ses rayons, il tient aux deux familles : il en est de même du Souci, fieur chère aux jeunes filles, et de la Couronne du Soleil (1). En outre, mon maître, saisissant les occasions, m’expliquait ia structure des Calices, la forme du placenta, la physionomie des feuilles, de la tige et des racines. Il me montrait quel ordre préside à l’arrangement des fleurs, de quelle manière venaient les semences, et bien d’autres mystères que le divin Virgile lui-même aurait eu peine à raconter. Aussi, eût-il toutes les affections de lagon (2) qui a autant surpassé tous les médecins des Cours que Louis, de sa tête couronnée de lauriers, a surpassé les Rois. L'Académie brigua ‘- l'honneur de se l’associer, et sa renommée se répandit dans tout l'Univers. J'ai vu un spectacle bien rare dans les campagnes de Flore. Etaient présents une foule de médecins venus des diverses parties du monde. On y voyait ceux qui boivent le Danube, le Tanaïs, la Tamise et le Tage ; des Italiens mêlés à des Suédois et beaucoup d’frlandaïs, nation vaillante à la guerre, ardente pour les sciences et prête à mourir pour défendre son Prince et sa foi (3). En avant de cette foule, bondissaient en secouant leurs Lys, des jeunes gens chers à Apollon : leur mère était cette Auguste France, refuge des exilés et dernier espoir des Rois (4). Ils s'étaient joints à nous, aussi nombreux que les bataillons grecs qui guerroient dans tes camps, à science de la médecine ! Puis, venaient des Péruviens qui avaient franchi les mers et des Arméniens débarqués des plages qui voient naître l’aurore. Mais rien, rien hélas ! n’est absolument parfait sur cette terre. Une troupe de Fralers ou de Barbiers, sortis de leur boutiques vides, nous suivaient par derrière, mais avec des intentions bien différentes. Nous allions pour nous (4) Le Caltha vulgaris (T) ou Calendula arvensis (L) est une « fleur chère aux jeunes filles » à cause de leurs propriétés bienfaisantes dans certaines maladies propres au sexe. La Couronne du soleil dont il est ici question est l’Æelianthus annuus, en français Soleil où Tour-. nesol. Tout le monde connait cette plante. (2) Fagon, professeur de botanique et de chimie au Jardin des plantes, puis directeur de cet établissement, premier médecin de Louis XIV, membre honoraire de l'Académie des Sciences, né à Paris en 1638, mort en 1718, se distingue dans la pratique de la médecine par ses succès et son désintéressement : contribua à l’embellissement du Jardin des plantes ; fit pour l’enrichir, des excursions botaniques dans l'Auvergne, la Provence, les Alpes et les Pyrénées ; fit ordonner par Louis XIV les savantes explorations de Plumier en Amérique, de Feuillée au Pérou, de Tour- nefort en Asie. Ce dernier eut dans Fagon un protecteur des plus zélés. (3) N'oublions pas que le docteur de la Croix ou Mac’Encroe était irlandais ; rien de plus naturel que de fairé ici l’éloye de sa nation. Du reste, nous n'avons pas à être jaloux ; l'auguste France, elle aussi, a ses sympathies ; car elle est « le refuge des exilés et le dernier espoir des Rois » faisant par là allusion à Jacques Edouard Stuart, fils de Jacques-IT, roi d’Angleterre, et qui après la mort de son père, fut reconnu roi, sous le nom de Jacques IE, par Louis XIV. (4) Ce trait de satire, au milieu de cette lettre, ne laisse pas d’être amusant. Il parait que ces Fraters avaient le don d’horripiler notre poête médecin. ” 1200 REVUE LINNEENNE 131 instruire ; et celle troupe pour chanter et nous rompre les oreilles de leurs cris importuns (1). Ah ! quel concours ! c’est ainsi que de toutes parts, les abeilles et les - _ frelons se rassemblent autour de leur reine, lorsqu’au printemps nouveau, - elle donne le signal, et se dirige vers les festins de Flore. Le bataillon s’est formé ; le maître désigne le lieu ; nous allons dans la campagne. Alors à - chaque fleur qu’il rencontre, il s’arrêle, parle et indique l’espèce et son usage - en médecine. Les Sherard (2) eux-mêmes demeuraient suspendus à ses lèvres ; la Seine, arrêtant ses eaux, oubliait de couler ; les Dryades étaient saisies d’admiration, et Diane elle-même s’étonnait. Car il montrait comment à l’origine du monde, Dieu son auteur et à la fois sa lumière et sa foi, avait dans la semence façonné l’abrégé de la plante (3). “aie La lerre, encore vierge, reçut les germes dans son sein. Les embryons _croissent ; au temps marqué, la fleur s’en élève, et à son tour, celle-ci engendre dans les airs. à Joyeuse de ses nouveaux hôtes, la déesse de Cynthie (4) donne une É lumière plus vive : plus joyeux encore Titan brille du haut du ciel, immobile . d’admiration. Dieu avait semé des germes à pleines mains ; mais dans ces _ germes, 1l en avait semé de plus petits encore qui se Cérobent aux yeux des - mortels : des germes en aussi grand nombre que, Doris dans la mer, les Naïades dans les ondes, les Dryades dans les forêts, les Oréades et les Napées, Cérès dans les champs et Pomone dans les jardins ont nourri de 10 (1) « Les Shérard eux-mèmes demeuraient suspendus à ses lèvres. » Shérard Guillaume (1659) _ était un botaniste anglais qui entretint une correspondance suivie avec les premiers botanistes . du continent, tels que Boehraave, Hermann, Tournefort, Vaillant, Micheli, etc. Ce fut par son entremise que Vaillant, prévoyant sa fin prochaine, vendit ses manuscrits et ses dessins des * plantes du Jardin du Roi, à Boehraave qui publia en 1727, la superbe édition du Botanicon _ Parisiense. L Jacques Slérard (1728) cultiva la botanique avec le même succès que son frère. * …_ Linné a donné le nom de Sherardia à un genre de plantes de la famille des Rubiacées. 44 @) « Ce qu'est l'œuf à l'animal, la graine l’est à la plante ; comme lui, formée sur l'être …—_ «qu’elle doit reproduire, elle s’en sépare à un temps donné ; elle attend comme lui, mais pour un - temps bien plus long, que des circonstances favorables viennent développer l’éfre organisé qu’elle …. renferme en son sein. L’embryon ou werine nage, commeé celui de l'œuf, dans la substance ali- «4 mentaire qui lui fournissent le perisperme ou les cotylédons : enfin, l’enveloppe protectrice de la graine, le teste ou l’épiderme, en est comme la coque ou la pellicule. » (Abbé Cariot). ARCS - _ (3) La déesse de Cynthie est Diane, honorée sur le mont Cynthus, dans l'ile de Cynthus, dans l'ile de Délos ; et Diane est la Lune ou Phébé. (4) Doris, femme de Nérée, dieu de la mer, et mère des cinquante Néréides. Naias. Naïades, nymphes des fontaines et des fleuves. Dryus. Les Dryades, nymphes des forûts. Les Oréades sont les nymphes des montagnes. Les Napées sont les nymphes des bois. Cérès, sur de Jupiter et déesse des moissons. Pumone, chez les Païens, était la déesse des fruits. TRS . EVE PANDA UE A PRET PI ANR OP Ton a ; SE A: Re, & 132 REVUE LINNÉENNE DCE use plantes jusqu'ici ou en nourriront encore à travers les siècles (1). A toutes il avait donné des vertus différentes pour les commodités de la vie. Les maladies cèdent aux unes ; les autres servent aux festins : dans les unes et les autres reconnais la main de Dieu. Mais pourquoi donc Flore déchirant sa couronne, gémit-elle ams1? pourquoi les nymphes poussent-elles des cris de douleur ? Vaillant, tu n'es plus ! Les fleurs ont perdu leur Œdipe, mort trop jeune, hélas ! Je n’irai plus, non je n’irai plus, comme un fidèle compagnon attaché à vos côtés, parcourir avec vous les campagnes; je ne prendrai plus vos doctes leçons et je ne reviendrai plus à la nuit riche de la dépouille des bois. Hélas ! javais cru que, sous vos auspices, la déesse des fleurs recevrait un éclat éternel ; que, sous votre Ê conduite, la médecine porterait en sûreté ses pas audacieux à travers univers et ralentirait pour jamais la fuite précipitée de la vie ! Ce grand homme en mourant, tourné vers le ciel, tenait d’une main défail- lante une fleur qu’il avait aimée entre toutes, symbole de la mort expiatoire qui nous a fait Lous vivre. C’était toi, fleur de la passion ! ses lèvres mou- rantes, ses yeux à demi-voilés se cherchaïent ; il l’arrosait de la pieuse pluie de ses larmes, et il expira en pleurant sur toi (2). La lyre tombe de mes mains : je termine ici ma letire. Une autre que je médite, à le meilieur des frères, t’en apprendra davantage (3). De LA Croix, irlandais : docteur médecin. Ed. JAcQuaRT. (1) Vaillant fit, en effet, une mort très chrétienne. Sa biographie dit que, tranquillisé sur les objets de ses affections terrestres (il s'agissait de son ouvrage, le Botanicon Parisiense), 1 défendit qu'on lui parlàt de botanique, et ne voulut plus s’occuper que de Dieu et de son âme. Il mourut le 22 mai 1722. Dans la première édition du Counubia florum, en tète du Bolanicon, l'épisode de la mort de Vaillant ne s’y trouve pas.; le poème se terminait ainsi : « Sed quis mihi nuncius aures Perculit ? Effertur Valantius, heu ! brevis ævi. Plura dolor prohibet. Signatur Epistola ceris : Altera, quam meditor, fratrum optime, plura docebit. (2, Cette conclusion du poème, mise en regard de celle qui termine la première édition, nous fait penser qu’il ne s'agirait pas ici d’une seconde lettre ou d’un second poème, mais bien d'un simple remaniement et développement du premier poême. On trouve, en effet, beaucoup d’addi- tions dans celui que nous avons traduit ; et l’auteur v donne beaucoup plus de détails : p/ura docet. L (3) Voici la traduction des deux petites pièces de vers auxquelles, nous faisons allusion dans notre préface. 19 — AUX BOTANISTES Partout sur la terre, on cherchait une route vers les royaumes de Klore, et sur la terre, per- sonne n’en trouvait. Or, si maintenant, il y en à une, si telle fleur est mâle, telle autre femelle, ou si une troisième est à la fois mâle et femelle : si nous savons que les étamines sont les or- ganes du mâle, et les pistils ceux de la femelle ; si l’on sait que comme la foudre, le souffle fécondant de l’étamine qui se dresse, se précipite le matin dans les pistils et les ovules de la fleur (que Tournefort l’apprenne dans les Champs-Elysées), c’est à toi, Vaillant, que revient la gloire de cette découverte. À 20 — AUX BOTANISTES C’est ici un livre de fleurs ; de ce livre, la déesse Flore est toute fière : on peut dire qu'il est la bibliothèque de la Déesse. Or, autant les fleurs l'emportent dans les riches prairies, autant ce ivre s'élève au dessus des autres livres ! Imprimerie, Lith. et Grav. L. Jaequet, Rue Ferrandière, 18, Lyon. RAY Société Linnéenne de Lyon Compte-rendu de la séance du 8 juillet 1895. Présidence de M. Riche, 4 L M. Soum présente une note additionnelle sur - la physiologie des sacs aériens des oiseaux. Ces “sacs serviraient d'organes de transpiration et … peut-être d'oxygénation par endosmose. - M. Conte fait une communication sur la Gré- - mille ou Goujon-Perche. Ce poisson devient très - abondant dans la Saône au détriment du Goujon. … M. Mermier présente à la Société des fossiles marins recueillis dans les sables bigarrés de Royans. … M. le D° Blanc fait circuler sous les yeux de la Société des fossiles du calcaire de Bonifacio (Corse). É M. Claudius Roux a examiné l'insecte que lui remis M. le D° Blané, dans la dernière séance. C'est un Diptère de la famille des Hypoboscidés, | Oxy-pierum pallidum, parasite des hirondelles. + | _ Procès-verbal de la séance du 22 juillet 1895. ‘e 4 Présidence de M. Riche. - M. Soum relate un certain nombre d'expériences qui font conclure à une action active du poumon Chez les Oiseaux, indépendamment des sacs aériens. | M. le D' Blanc présente des Crustacés prove- nant des grottes de St-Marcel-d'Ardèéche et re- éucillis à 50 mètres environ de l'entrée. Ces ani- Maux sont aveugles. [l ne possèdent qu'une Simple tache pigmentée, à la place des yeux. il E-° nes … Procès-verbal de la séance du 28 Octobre 1895 { Présidence de M. Riche le Ver à soie pendant. la période chrysalidaire, , SV à LS - M. Couvreur, d'après des recherches faites sur _ Décembre 1 895 CA L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE conclut que le glycogène, s'accumulant chez la larve pendant les premiers jours de cette période, doit son origine à la graisse que l’on voit dispa- raitre simultanément avec rapidité. M. le D° Blanc fait passer sous les yeux de la Société une série de roches qu'il a recueillies dans les environs de Lyon. Procès-verbal de la séance du 11 novembre 1895 Présidence de M. Riche, M. Claudius Roux fait une communication sur les bassins houillers de la vallée de la Brevenne. Le principal, celui de Ste-Foy-l'Argentière, couvre environ 20 kilomètres carrés. Les couches en discordance sur les Micaschistes chloriteux, plongent 15 à 20° $. O. Elles se relèvent de 20° sur le bord N.0. et de 30 à 70° sur le bord S.E. L'épaisseur maxima est inconnue. La plus grande profondeur atteinte est 475 mètres au puits de l'Argentière. Une couche de charbon de 2" 56 de puissance y est exploitée à 450 mètres de profondeur. À la Giraudière, près Courzieu, se voit un petit Jlambeau houiller gréso-schisteux, sans houille exploitable. A l'Arbresle, on rencontre sous la Turdine un autre lambeau également inexploitable. Ces trois bassins appartiennent au terrain houiller très supérieur. DESCRIPTIONS DE MACRATRIA D'OCÉANIE Toutes les espèces décrites ici font partie de ma collection et m'ont été cédées (moins M. biguttata procurée par M. Donckier) par M. Staudinger et Bang-Haas. Macratria biguttata — Nigra, nitida ; " _ ponctuation pas très forte, 134 antennis fulvescentibus his versus apicem ’infuscatis ; elytris albomaculatis. Noir brillant convexe, maculé de gris. Antennes minces, fauves, obscurcies près de l'extrémité. Tête diminuée et arrondie en arrière, à ponctuation nette assez rapprochée ; yeux grands, saillants, écartés. Prothorax modérément court, un peu étranglé près de la base, bordé de poils grisâtres sur cette partie, à ponctuation forte rapprochée. Ely- tres un peu convexes, à ponctuation irrégu- lière et forte avec une une pubescence fine et longue, grisâtre, écartée ; sur chaque élytre etun peu avant le milieu une tache ou bande, faite de poils grisâtres denses, bien isolée de la suture. Pattes courtes, minces, foncées ou vaguement roussâtres sur quelques parties Long. 4 mill. Sumatra. A placer près de M. griseosellata Frm. Macratria amplithorax Rufo brunnea; pedibus antennisque pallidis ; thorace lato. Banguey. Peu allongé, entièrement d’un brun roux à pubescence jaunâtre avec les antennes et pattes plus pâles. Antennes minces, Tête large, tronquée en arrière avecune impression échan- crée médiane basale, à ponctuation écartée, assez forte; yeux écartés très grands, peu saillants. Prothorax large, un peu déprimé sur son milieu, à ponctuation forte, irrégu- lière, plus ou moins rapprochée. Elytres à côtés presque parallèles, tronqués etarrondis à l'extrémité, à ponctuation forte disposée en lignes Pattes courtes, fortes, pâles avec les extrémités quelquefois un peu rembrunies. Long. 41/2 mill. Ile Banguey près Bornéo. A placer près de soricina Mars. moins allongé que cette espèce avec le prothorax plus robuste, la tête plus large, etc. Macratria pubescens Nigro brunnea, fla- vo-pubescens ; pedibus antennisque fulvis ; thorace elongato. Balabac. Allongé, d'un brun noirâtre presque mat, très pubescent de jaunâtre, cette pubescence se condensant en des sortes de bandes varia- bles longitudinales ou transversales sur les élytres. Antennes pâles, longues, minces, à dernier article excessivement long. Tête assez longue, diminuée et arrondie en arrière, à écartée ; yeux grands, assez écartés. Prothorax allongé, à REVUE M ROHAN le _rément courtes, Et, are ES 24 DE ponctuation ruguleuse, irrégulière, pas très forte. Elytres diminués et arrondis à l’extré- | mité, à stries finement dessinées sous la pü- bescence dense et longue qui recouvre presque la totalité du dessus du corps. Pattes modé- ordinairement entièrement : flaves, Long. 4 1/2 à 5 1/2 mill. Ile Balabac, | près Bornéo. Près M. bicincta Mars de ne pense pasune variété seulement de cette espèce?) avec la À forme un peu plus allongée, une pubescence. jaunâtre générale. Le dernier article des an- tennes excessivement long semble au moins « devoir facilement caractériser cette forme, Macratria Staudingeri. Nigrescens vel . fusco-nigra ; antennis pedibusque (raro om- nino fulvis) plus minusve infuscatis; tho-. race subelongato. Banguey. Modérément allongé, noirâtre, quelquefois vaguement fauve, peu pubescent de jaunâtre. ! Antennes variables ordinairement fauves et. rembrunies à la base de leurs articles ou au « mois à l'extrémité, à derniers articles allongés « avec le terminal long. Tête peu large, arrondie. et légèrement impressionnée sur sa base, à ponctuation fine, rapprochée ; yeux gros, assez saillants, écartés. Prothorax modérément al- longé et à peine étranglé avant la base, à ponctuation granuleuse, peu forte, rappro-. chée. Elytres atténués en arrière et arrondis 4 à l'extrémité, à stries ponctuées fines. Pattes. assez courtes, variables, ordinairement fauves avec les membres postérieurs plus ou moins. obscurcis. Long. 4 à 4 1/2 mill. Ile Banguey près Bornéo. Paraît devoir se placer près de pallidicor-. | nis Pascoe. J'attribue à cette forme comme variété sous le nom de obscurior un exemplaire de law même provenance présentant une coloration générale plus foncée avec les pattes plus” obscures, le prothorax un peu plus large ; il présente les antennes minces presque entière-. ment pâles. Macratria pygmaea Nigra, minuta ; an- tennis fulvis, pedibus plerumque nigris ; tho-s race lalo. Balabac. ©! Peu allongé, petit, noir, assez pubescent de gris jaunâtre. Antennes fauves, quelque fois obscurcies sur leurs derniers articles, les: 3 derniers dilatés avec le terminal peu long. ( x à f" nes DRE tre NS APR EA PTPREN CAS ARE re rot, MS te NAME REVUE LINNÉENNE 135 arrière, à ponctuation écartée avec les yeux | Bornéo. modérément gros, écartés. Prothorax large, peu long, granuleux. Elytres atténués en arrière et arrondis à l'extrémité, à stries longitudinales à peine marquées avec une impression préscutellaire. Pattes courtes, MAURICE PIC. ordinairement entièrement foncées avec les tibias et tarses antérieurs (plus rarement les cuisses) fauves ou testacés. provenant d’Afriqué. f Se rapproche de M. laeviceps Kr. petites espèces du genre, SUR LE MOT © TYPE » ET LA SYNONYME ENTOMOLOGIQUE Quelquefois un auteur dit en présentant une synonymie, synonymie qu'il semble ainsi devoir rendre incritiquable : « Cette synonymie a été établie d’après un éype communiqué par M. X. » C’est parfait quand les {ypes en effet ont été consultés, mais il existe le éype et l'exemplaire typique bien différents et qu'il ne faut pas confondre. Le Type, le vrai encore (1), doit seul appuyer d’une facon sérieuse toute rectification présentée par un tiers. Je prends un exemple: La synonymie suivante (Rev. Fr. Ent. 1895, p. 92) a été présentée ainsi : « Nebria microcephala Daniel — angustata Dej. d'après un {ype des Alpes Maritimes. » Je ne connais pas le {ype de N. angustata Dej. et il est possible que la synonymie soit juste, je ne la critiquerai donc pas dans ce sens ; mais ce qui n’est pas juste, c'est cette note explicative « d’après un éype des Alpes Ma- ritimes » cherchant à l'appuyer. Le fype des Alpes Maritimes est unique (voir Daniel, coll. Stud. I, 1891, p. 41) dans ma collection et je n'ai jusqu’à présent communiqué cet exemplaire qu'à M. Daniel, l’insecte cédé par moi en échange et étudié pour cette synonymie n'est réellement qu'un exemplaire typique. De celà il semble résulter que le mot fype n’est pas absolument étudié, il ne sera donc pas de trop d'écrire quelques explications à son sujet. Avant d'exprimer mes réflexions générales, je rappellerai en quelques lignes l'emploi du mot {ype ; ce mot présente deux acceptions : 1° Type ou forme type, première forme décrite ou forme plus généralement connue dans une espèce et mise en opposition avec les variétés. (Dans les vieilles collections on s’est permis quelquefois des changements malheureux d'insectes et d'étiquettes qui, enlevant toute certitude fixe, tendent, malgré les prioristes, à laisser ces pre- miers tudécis inférieurs aux formes postérieurement décrites et fixement connues par une nouvelle et plus sérieuse classification. Tête courte, assez large, en arc de cercle en Long. 2 1/2 à 3 mill. Ile Balabac près une forme moins allongée ; c'est une des plus (Ex type obligeamment cédé par M. Kraatz : espèce Nr dora EN PR PEL RS OM RE PE One TR DU 1 VAN OT NP IN SP ETES 4 se ù PRE ON EL IT PTE D ES PORT RD AR a At En REVUE LINNÉENNE bal ir 2e Type ! c'est-à-dire insecte ayant servi à un auteur comme base d'étude pour la rédaction d’une description nouvelle (1). Le véritable £ype existe généralement dans très peu de collections, seulement la collection de l’auteur quelquefois et toujours celles des possesseurs primitifs de la nouveauté, c'est-à-dire dans les cartons des entomologistes cités par un descripteur (2) ; les autres insectes nommés types provenant d’autres sources ne sont que des faux types, des faux types qui représentent quelquefois des in- sectes faussement nommés. Si le {ype, le vrai, demeure invariable, il n’en sera pas de même de l’exemplaire typique. Des suppositions trop souvent représentent un exemplaire typique... Quelle élasticité dans son étude? Ah combien il en existe de faux typiques ! Chacun a la tentation d'augmenter à son profit les individus réputés, on veut avoir l'espèce nouvelle, et les plus osés appelleront types tous ces insectes d'échanges qu'ils auront reçus de l'auteur ou simplement de quelqu'un cité dans la description ; d’autres créeront les typiques avec tous les exemplaires reçus comme nouveauté d’un côté ou d'un autre : en réalité tous ces insectes ne sont que des exemplaires typiques et mêmes des exemplaires typiques discutables souvent. Sans doute les exemplaires envoyés en échange par le descripteur de la nou- veauté sont bien déterminés et peuvent être très typiques, mais que dire de ceux envoyés par celui qui a découvert le fype (je ne parle pas des intermédiaires dans les échanges, leurs insectes n’offrent qu'une valeur de détermination, quand celle-ci est bonne encore !) ; après le ou les {ypes que l’auteur descripteur a vus seulement, lui, l'inventeur de l'espèce, détermine ses autres insectes par une comparaison superficielle, risquant de se tromper à chaque instant dans un groupe difficile, jamais personnellement étudié. Après ces exemplaires sûrement ou par hasard typiques provenant des premières sources, (la première capture connue), il existe les exemplaires typiques représentés par des spécimens posté- rieurement (plus rarement antérieurement) capturés et comparés aux fypes par un entomologiste quelconque, là encore il faudra faire une bonne part pour comprendre la valeur typique réelle, suivant que l'examen des insectes comparés aura été fait ou par un monographe ou par quelqu'un non spécialiste. Mème un collègue connaisseur, mais qui n’appuie pas son étude comparative sur les même caractères que ceux pris par vous pour base de classification, peut créer de faux exemplaires {ypiques ; méfions nous donc! Si le nombre réel des insectes {ypes est plus restreint qu'on le dit, celui des typiques est encore bien plus hmité en réalité qu’on le croit aussi. Ainsi, en reprenant l'exemple cité ci-dessus, j'ai envoyé un exemplaire de Nebria microcephala Dan. à l’auteur de la note synonymique (1. c.) de cette (1) Je m’occuperai seulement ici de la 2m6 acception du mot /rpe avec les conséquences qui en découlent, Dans les annotations bibliographiques on distingue généralement ces deux termes en écrivant un en caractères ordinaires, l’autre en italiques ; pour désigner le premier on se sert fréquemment aussi du mot latin éypus. (2) Ordinairement les frpes n'existent que dans deux collections, celle du descripteur, et celle de l’entomologiste à qui l’on en doit la découverte, souvent il n'existent aussi que dans l’une ou l’autre de ces collections, je n’ai pas besoin de dire que dans ce dernier cas, le #rpe est presque sû- rement unique. DORAPET FT mur LL: à L'eR . 6 … REVUE LINNÉENNE 137 & espèce, non le type des Alpes Maritimes qui est unique chez moi, mais seule- ment un exemplaire typique et même un exemplaire non absolument typique si l’on veut voir le fond des choses. Je ne suis pas spécialiste, mon insecte à la rigueur peut être mal nommé, égaler la véritable angustata par exemple, tandis - qu'en somme N. microcephala restera une bonne espèce ; on comprend les con- D ‘séquences. | Ë Comme conclusion, avant d'établir une synonymie ou tenter au moins de la Ë présenter sur une base solide (à quoi bon s'occuper de synonymie si cette syno- nymie doit créer une erreur, mieux vaut laisser une espèce de plus, -— bonne elle n'encombrera jamais la nomenclature (1),) n'oublions pas de marquer les “ nuances des termes entomologiques. Notons (sachant bien que les fypes sont toujours rares) qu'il existe une conséquence des plus sérieuses dans l’interpré- tation des mots {pes ou {ypiques si différents. 4 Pour nos études, n'oublions pas non plus de nous méfier toujours des faux « types et sachons bien que les seuls insectes absolument typiques ne peuvent ètre que : soit les exemplaires procurés par le descripteur de l'espèce ou de la variété, + soit des exemplaires comparés par un spécialiste sur les éypes authentiques. “ Tous les autres exemplaires ne doivent-être étudiés ou cités que sous bénéfice d'inventaire. Pour appuyer les déterminations j'ajouterai qu'une étiquette manuscrite du … descripteur est presque indispensable pour marquer absolument un insecte fype et qu'elle seule représentera, .sans discussion possible, sa détermination sûre, détermination qui fera loi à l’occasion en spécifiant ?n anima vili la petite bête variable, trop changeante pour les faibles yeux. Y 4 Maurice PIC, (1) Le R. P. Belon en décrivant un insecte a exprimé (An. Belg. 1895, p. 80) une grande vérité bibliographique : « Comme je n'ai pu comparer les insectes aux #ypes.. et que la description pri- mitive ne mentionne pas le caractère auquel j'attache beaucoup d'importance il m'a semblé préfé- rable de ne pas leur attribuer un nom peut-être usurpé. J’évite ainsi le risque d'amener la confu- sion et d’embrouiller la synonymie. Une désignation distincte et une diagnose nouvelle attireront davantage l'attention et si nos doctes collègues... constatent la concordance de mes données avec les exemplaires authentiques... nos connaissances auront progressé et mon appellation devenue inutile passera simplement au rang des synonymes certains. » DE L'ÉCHANGE Ce n’est pas du journal où je-me plais à écrire, désireux de travailler un peu . pour les petites bourses... dont je veux parler ici... mon échange se rapporte à ces relations de collègue à collègue destinées par l'intermédiaire d'objets pos- sédés en nombre, #'oqués les uns contre les autres, à augmenter les possessions à { PUR, ET I 4 f D'ÉT, EuTS Aa ce. res Ê CAR MT : 138 REVUE LINNÉENNE Re particulières de chacun. On peut échanger publications contre publications, Fr tirages à part ou timbres-poste contre insectes à l’occasion, car l'échange peut | s'étendre à tout et varier en pratique ; je ne parlerai ici que de l’échange des ; insectes, cet échange entomologique qui consiste à remplacer un ou plusieurs : insectes procurés par un collègue par un ou plusieurs insectes de ses chasses per- | sonnelles, c’est-à-dire les insectes ordinairement capturés en nombre ou doubles représentant un excédant de collection. Connaissant donc cet échange qui peut se définir ainsi « Remplacement d’un | insecte par un autre », voyons un peu comment nous arrivons entre nous à cet e échange et examinons les conséquences de cet acte entomologique. Soit par l'intermédiaire d’une feuille publique, soit dans une lettre... j’offre .Imon excédant de richesse entomologique… un collègue m’écrit et demande quel- ques insectes en m'offrant à son tour une liste de doubles. on offre on demande, TS on envoie on recoit. et ainsi l'échange a lieu. C’est bien simple pensera-t-on ? 144 Pas du tout ! Rien de plus compliqué que cet acte dans ses conséquences. Je fais un échange, qu'arrive-t-il, étant donné que mon envoi est parfait, du ; moins je le juge tel ( (1), insectes rares, intacts, bien préparés et frais, parfaite ment déterminés), c'est-à-dire répond absolument à toutes les conditions de- 58 mandées pour être recu sans déception ? Que recois-je en compensation ? — Les pr: cas suivants d'infériorité se présentent : 1° Les insectes reçus sont parfaits... mais 11 manque le nombre d'exemplaires attendus. 2 Les insectes (2 ou 3 au moins) sont mal déterminés, la rareté devient une banalité. 3° Quelques insectes sont défectueux. PAGE AN NZ 4° Les insectes sont rares mais mal préparés, pas frais, etc. D'où mécontentement de votre part et cela avec raison quelquefois... vous vous plaignez de votre collègue n’ayant pas tenu ce qu'il a promis (plutôt qui ne vous à pas procuré ce que vous attendiez, c’est plus juste). et lui généralement de son côté, épluchant votre envoi de la même façon, se croit en droit de se plaindre du votre. de. ie Pr. 0 on rit Ft Lo] La VTT PETER : Il semble en réalité que l’on n’entreprend des échanges que pour se mécon- à tenter réciproquement, et cette conséquence s'explique facilement parce que, ; en général, les échanges ne sont pas faits d’égal à égal, d’où sont recus et en- * voyés avec des facons différentes de voir, par conséquent de juger. ë Ainsi un connaisseur échangeant avec un débutant, un riche et vieux travailleur 4 avec un commencant, un collectionneur avec un entomologiste, un amateur de 5 beau avec un amateur de qualité, un spécialiste avec un collègue qui ne l’est s , I à pas... etc. US . Q ,, 4 L : a Chacun voit surtout l’envoi d'échange à son point de vue et estime dans ce 3 sens; on admire seulement les insectes ##{acts et bien préparés, négligeant la à er (1) En général, pour celui qui expédie, son envoi est toujours extraordinaire, tandis que celui 29 qu’il a reçu est bien ordinaire. 4 “ : ‘29 1 es "3 ù REVUE LINNÉENNE 139 QC QAR QE QU À rareté de l’insecte ; on sait estimer la qualité sans s'occuper de la quantité ou de l'extérieur. L'un décollera tout de suite un insecte pour constater l’absence d'un crochet de tarse, cassure qui dépréciera complètement à ses yeux la plus grande rareté ; un autre comptera qu'il ne reçoit que 10 insectes tandis qu’il en a envoyé 15, sans s'occuper de la valeur par chaque espèce. Dans cette diversité de vues qui préside à l’appréciation de l’échange, il est facile de comprendre combien le désapointement est fréquent, combien se fait compliquée cette action si simple cependant d'échanger. On peut dire que l'échange est impossible sans concessions. Il est impossible si chacun veut exiger la compensation absolument équivalente de ce qu'il a donné... impossible surtout entre collègues ne connaissant pas la valeur des insectes. Combien estiment une collection par le compte des boites, le nombre des insectes ! Vous a-t-on envoyé 10 insectes ordinaires, on veut en compensation 10 insectes, qu'importe leur rareté, alors qu'un seul insecte peut avoir plus de valeur que 10, 20 espèces, et tandis que votre correspondant rabaisse la valeur de vos possessions, vous-mêmes par trop de compensation avez la tendance à l’exagérer... voilà une double raison pour rendre l'équilibre fort difficile. Il faut des concessions... quelquefois beaucoup de concessions... Comment voulez-vous vous entendre si vous exigez la compensation équivalente sans esti- mation faite et acceptée de chaque insecte (1) ? J’envoie un exemplaire typique quelconque que j'appelle fype pour compenser une espèce nouvelle... je recois une variété, cette variété n'ayant aucune valeur d’après certaines idées, je ne la compte pas, etc... Ne saurait-on pas voir plus largement ? Si difficile à obtenir que soit un résultat satisfaisant dans un échange, l’échange est nécessaire, indispensable (car nous ne pouvons n1 prendre tout, ni tout acheter), il faut donc échanger, mais alors accomplissons cet acte avec un peu de philosophie, loin de la rapacité habituelle du collectionneur ; sachons estimer le bien d'autrui, oublier d’exagérer le nôtre : échangeuns sans trop demander quand nous sommes au fond si peu disposés à offrir... surtout envoyons sans craindre une déception (imaginaire ou réelle). Comme conclusion, échangeons donc, mais pas des. déceptions seules ; pour profiter tous un peu de nos richesses réciproques, pensons un peu à notre prochain (moins riche ou moins fort au moins) et soyons généreux ; peut-être trouvera-t-on le grand secret du seul échange à tenter dans cette idée: « Compter ce que vous recevez, oublier ce que vous envoyez », idée que l’on peut rendre plus philosophique et plus pratique (avec un peu de bon vouloir simple- ment) par cette modification : « Compter ce que Pon recoit est oublier ce que l’on donne ». Maurice PIC. (1) Ce mode d'échange employé par certains collègues est le plus simple et le plus juste — J'envoie pour tant d'insectes, en compensation je reçois la même valeur pécuniaire. Dans cet échange il faut observer toutefois de tenir compte d’une diminution de valeur pour les insectes défectueux. te FAX 4 M à 27 “ Lt | se DT RER TS x 0e A À fe PS “Ja à Fe CR LS 5 2] Eee S M? L: AS PT ANRT 146 0 | REVUE LINNÉENNE f: LE MONDE DES PLANTES par Paul ConsrANTIN (Collection Brehm) — (suite). Les quatre nouveaux fascicules que nous avons sous les yeux sont dignes de . ceux qui les ont précédés : malgré la rapidité relative de la publication, l’œuvre ne trahit aucune faiblesse, aucune défaillance et l’auteur suit fidèlement le plan qu’il s’est tracé. | Les Légumineuses en font en grande partie les frais, et leur histoire. s'achève dans plus de trois fascicules, le quatrième étant en partie consacré aux premières # familles des Rosacées. 4 : : 4 e - À L’'Arachis hypogea, bien connue pour l'huile qu’elle fournit, et le commerce RASE" PR Re a : a RES FL : + . dont elle fait l’objet, est curieuse en ce que son fruit s’enfouit sous la terre par le É N fait même de la végétation. Sonnini pensait que cet enfouissement ayant pour but % de soustraire le fruit aux violences de l’atmosphère du climat ou végète larachis, # cet enfouissement cesserait peut-être sous nos climats où l’atmosphère est plus- È calme, pour faire place à une fructification aérienne. L'idée est au moins bizarre 1 ss et en tout cas mériterait d’être vérifiée. Les différents légumes de cette famille sont cités successivement, avec peu de détails, il est vrai, car on ne tarirait pas sur ce sujet. Nous verrions même sans regret disparaître les légendes touchant la répugnance des anciens pour.les Fêves. Les Lentilles, les Gesses, les Haricots, lés Pois, sont passés en revue, et l’au- teur a le soin d'indiquer les maladies et les parasites. Les Abrus (jéquirity) les Physostigma (fève du Calabar) viennent à leur rang, avec leur propriétés médicinales. Car les légumineuses sont fertiles en baumes (Myroxylon peruiferum, M. toluiferum) en poisons (Lathyrine, Anagyrine, Cytisine) en principes purgatifs (Séné, Casse et Tamarin), de même qu’en résines (Gomme adraganthe, etc.) en teintures (Bois de Campêche, de Pernambouc, etc). Les Cercis et Ceratonia représentent en France une sous-famille des Légumi- neuses ; les fleurs ont une moins grande tendance à la forme papilionacée. Les Gleditschia, le Gymnocladus, nous sont connus comme plantes d’ornement : quelques lianes (Bauhinia) appartiennent encore à cette sous famille. Citons le Copai- fera officinal, et enfin les YWimosa dont la sensitive est le type et sur laquelle l’auteur donne d'excellents détails touchant les célèbres mouvements dont elle est le siège. s Ajoutons qu’il ne faut pas prendre pour des Mimosas les plantes que l’on vend sous ce nom sur n0s marchés, et qui ne sont autre chose que des Acacia dealbat«. Les fleurs sont presque complètement régulières chez les Acaciées, et petites. Beau- coup d’Acaciées sont utiles (Gomme arabique, Cachou), d, y > ‘ ‘ nds ns "né : Les Rosacées sont voisines des Légumineuses, fleurs régulières, sur le type 5, avec étamines nombreuses insérées sur le calice. On y distingue des Tribus, notamment les Prunées, Spirées, Rubées, Potentillées, Rosées, Pomées, etc. Il y a dans cette famille, des poisons (Acide prussique des pêchers) et des gom- mes (gomme des Cerisiers). ” Sans compter presque tous les fruits comestibles de nos pays, les plantes dor- nement comme les Roses, les plantes à tisane et infusion (Rubus, Dryas, Geum, Fraisier) astringentes, émollientes, diurétiques, etc; tout cela faisant de la Î famille des Rosacées une des plus utiles comme des plus intéressantes. D'ailleurs les fascicules suivants en complèteront l’étude. RES RAT AT CET de ea PR LE Lyon. — Imp. Lith. et Grav. L. JAcQux1, rue Ferrandière, 18. TABLE pes MATIÈRES DE LA Revue Linnéenne, 11*° année “HER | 1895 _ Procès-Verbaux de la Société Linnéenne de Lyon, Pages 4, 45, 49, 61, 73, 85, 97, 433. . REMARQUES EN PASSANT, par CI. Re: | Curculionides (suite) Tribu des Erirrhinides. . . . . . . . . . . .. Pages 4 et 2. 5 » NN » DA TT ARS ON TE ee PL à de PT MAT TT 2 D NE Page 25. 4 » Tribu des Cryptorrhynchides. ... . . . . . . . .. ». +80 | » +. Tribu des Calandrides.…. : . , . . . . . PAT eue » 49. ; » Tribu des Cossonides. . . . . . RSS ER LOUE NES » 614. 3 » Tribu des Apionides.-:... .. 1,4... bu AIS » LÉ TR NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES, par A. Locaro : LÉ: Description de deux Hyalinies nouvelles, Hyalinia Rd se SRE » 4. - Conchyliologie d’Âllevard-les-Bains (Isère) . . . . . . . . . . ..... »: 7 46. : Sur les Helix du groupe de l'H.'inchoata ................. » 26. + Une nouvelle station d'espèces méridionales dans le Nord de la France . N' NRE, L Lirr à des Coléoptères du département de l’Ain, par F. GuiLLeBEau (suite D et’fin). PAR ee Ne one Pb TR OU Te TR ee ETS RENE SE Pages 5 et 36. Etude sur dubiques Formicomus exotiques, par M. Pre Re RE Lo AIRES 6. 4 ti are ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES, (suite) par le Capitaine XAMBEU : + (Tirage à part, pagination spéciale. ) M DE Du ne Du ed » 58. Nr eines. Boullé. 0 nn un 0 te PR PL DIRE 59. D esperophanes griseus, Fab. . 4 4 . . . .. .. . . . . . U08 RTE 62. - Hesperophanes affinis, Lucas. . . . . . . . . . . ss ec LS SNS RL TE 64. - Saperda 8-puncetata, Scopoli. . . . . ME sun LT da RON » 65. Dorcadion navaricum, Mulsant. . . . . . . . . . . . . à) NC TE ET A ME Eà anis Enihéon : EN L he une DS RE » 69. ie Hividus; Olivier. 124 Sn us, pa ae el anale PR TE k 20 } Er A AE SRE dre © (4 4. a e Ê LR en DE ant ie TA Une coquille française méconnue ................ MN ee à HApronomde l'Helix variabilis . 4. 47... © ut SE Par » 98. a Dr Portugalse nouvelle 2,40 LT ET SN » 409. M D D he Lan hrs à du ce tass yet de efa re DU Pipe: 334.3 D nn LU Lune Lu Se SR ER D » 34. EE NE en On 4 AU AQUE ta de ep » 35. Anoncodes dispar, Dufour. . . . . . . . M et GR AE RAR ROULE en Aphodius rufipes, Linné. . .. . : . . : . . .. RASE EE A 21 TRES ENES » 40. Crioceris merdigera, Linné, et Gassida viridis, Fab,. . . . . Fan 24e RCONSRR » 414. dE UE ST nn EN TESTER IAE DE Pa nn ne A Te a a Que notes ef PRET | 43. AE Pa nu ee Lu, MSN cu 00 ah AL LORS » 44. D D D LR M LR OT ox LL TUNER » 46. ES ae den nue UE oc ecu va te) RU ONE » 49. D ne plantaginis, de Géer. : 4:22. 22.) Ln. ,... 4 Vu. AMIE » 54. D cuits punctulatus, Bob... : 2... ., , , , APR D: LENS On 5 SU Re Qu de à cu La 40 ut à 2e US D 54. 2 LE Dr 81e Life EEE ot 4 CE NES ARE RAT D 7, Mo "a RTS * Det, TE SOUS PRES ANRT \ PACE ATTÉE re ha Fr Av, Anobium hirtum, lliger LUE UE PL | Geotrogus deserticola, Blanchard, =. 7,12. et On SE MAO = ThsimDnrgus varipes, Fiche ue NS cerf ne A de SAURES PÉTER Cétontatanpata, Linnéss ss 2 0) Pen RE CRE TONER ARS Antlhaxia inoults, "Gécmat 2:85, JV, NAME ae A Notes entomologiques, par M. Pic. . . . . . . : . . . . . Nu EE MN | Le Monde des plantes, de Paul CONSTANTIN . . . . . . . . . Pages 41, 46, 714, 83, 440. Geum Heterocarpum, par N. Roux. . . . . . . . . . RE SR PE ESS Page 42. _ Notice Nécrologique sur Claudius Rey, par F. Guivéegat AN EN LA MES TN ; Examen des Anthicides de la collection Lethierry, par M. Pic. . . . . : . » Les mariages des fleurs, par Ed. JaAcQuaRT . . . . . . . . . . . . Pages 214,54, 93, 426. Descriptions de Rhytirhinides, par M. Pic . . . . . . STD E de re Vo Dette af FRERES Statistique Minéralogique et Pétrographique des opus de la Chaîne du 27e Mont-Blanc, par Venance Payor . . , . . . . . . . . . . + . . . . . . . Pages 34 et 4 Descriptions de Longicornes d'Arménie et régions voisines, par M. Pic . . Une nouvelle plante pour la Flore Lyonnaise, par E. Larnière et N. Route D PiimdesdAlgérie, par M: Pise Ut DIS lun tn ml au Observations ‘et Renseignements divers, par M. Pic. . . . . ee BU NS HE 28 WE _ Quelques notes sur l’entomologie à la Martinique, L.S. . . , . ...... _ Sur les Phytæcia voisins de Punctum Mén. Ephippium Fab. par M. Prés RE 7 | Liongicornes de la collection H. Tournier, par M. Pic. . . . : . . . . : . . . 2 Descriptions de Coléoptères er Re Pic FH GA PET SFr D _Gorrigenda, parME Pic Unie à PR PRE ER RARE RE LEE A propos de Variétés, par M Pic. ACER ORPe Hess Notes sur les Cychramus, Kugl., par M. Pic. à 4 0, 2 Crible db chasse, par M: Pic! 24.2 ul 2 GET CII EN Notes diverses sur les Piinites et Aencuiptiens d'espèces moules, par MR. Lu hr 0 re tettat Paie D SRE one aux dunes descripteurs, par M. Pic. été. NUE Sie “es rnb hs ie 0» : es propos de Variétés (2me article) par M, Pic . . . . 25440006 Diiies St sie _ Variétés nouvelles de Coléoptères français, par l'abbé Yen RAR Ms Nos _ Notes complémentaires ou observations diverses à sn e d'espèces | et. > variétés omises cataloguées, par M. Pic. . . , ... L'itss Note sur le Geranium argentum, par E. LaRDIÈRE. . . _ Deuxième étude sur les Melyrides, par M. Pic.. . . | _ Description de Macratria d’Océanie, par M, Pic. . + rate 1 à _ Sur le mot « Type » et la synonymie entomologique, pie M. + DÉS ME: 43) < Aie LERAP. par M. Pt: 3 1 rer honte Ant LE nee ee NE .. FRA s# à ed | SLSÉ 4 LÉ SAT Ê Le à dt FE ES A re | Ne MER ECENE EXT 4 L # - : REVUE LINNÉENNE 2 En vente, Chez M. LE . 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BROGI Lis s Abonnement : 3 fr. par an — Tous les abonnés Abonnement : 5 fr. par an. — Administration : | 5nt droit à l'insertion gratuite de leurs offres d'échan- Via di Bitta, 14, Siena (Italie). | ges, etc.. Numéros pour preuve gratis. de À GOLÉOPTÈRES ET LÉPIDOPTERES MA RUSSIE: ET :DUGAUC2ÆSE A vendre à des prix modérés. EE —+. Envoi du Catalogue sur demande. S'adresser à M. K. Bramson, professeur au gymnase à Ækaterinoslaw ( Russie méridionale )> ” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” : Organe international bimensuel Contenant les demandes d'échange, d'achat et de vente de collections, livres ou ustensiles d'histoire naturelle, Abonnement annuel: France 4fr., Union PosrTaLe 4 fr. 60 . Le ” Miscellanea Entomologica ” a essenticIlement pour but de multiplier les relations entre les naturalistes de tous les pays. I s'imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont insérées gratui- tement. Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l'entomologie,- un bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à So annonces d'échange, d'achat ou de vente, Numéro specimen gratis et franco. | DIRECTION & RÉDACTION : _EBarTHE, professeur, Vienne Ste-Colombe (Isère) Lvon. — Imp. lith. et Grav. L.. Jacquer, rue Ferrandière, 18. L : 64 y (ou : 39 Serica brunnea, Linné. | (MursanT, Lamellicornes, 1871, p. 597). Pas un mot de Scxiæpre dans ses de Mefamorphosi elentheratorum, 1871, p. 317- 320, sur les mœurs de cette espèce ; une longue description de la larve, des généralités - sur la nymphe et rien sur l'adulte ; dans ces conditions notre tâche était toute dictée ; ne - pas parler de la larve puisque la dec nptEn en est faite, mais représenter sa vie intime, - décrire la nymphe ainsi que sa phase nymphale et terminer cet ensemble de mœurs par un coup d'œil sur l'existence de l'adulte. un ie: de dei) Liiiés, En Juillet, la femelle fécondée, choisit un terrain propice à l'existence de sa future _ lignée, c’est d habitude dans des cb boisés et un peu ombragés, à la lisière des clai- - rières là où le sol est couvert d’une végétation diverse et où dominent les fraisiers des | bois, pond sur le sol à une faible profondeur des œufs qu’elle espace de manière que les | larves ne puissent se nuire entre elles ; restreintes dans un circuit peu étendu et les . pontes de plusieurs femelles se onu déposées dans un même périmètre, il s’en suit - que les endroits réservés à la réception des œufs abondent plus tard en larves ; mais dans » le sol, elles ne sont jamais en contact entre elles, elles peuvent n'être dSruntos que de ; un à eux centimètres, sans être plus rapprochées, de sorte qu'il n’est pas rare de trou- - ver une centaine de larves dans une faible superficie de terrain ne dépassant pas un mètre au carré ; douze à quinze jours après avoir été pondu l'œuf éclot donnant naissance à une jeune Fe allongée, velue, agile, à tète grosse, qui dès la première heure se livre à la recherche de sa nourriture favorite, les radicelles des jeunes plantes dont le sol qui la couvre comme d'un manteau est garni ; elle se développe sans beaucoup se dé- - placer durant tout l'été et une grande partie de l'automne ; la fraicheur, l'humidité qui - précèdent les premiers froids ont pour effet de la forcer à entrer plus profondément dans ” le sol pour éviter d’être atteinte par les gelées ; — dans la localité où nous l'avons ob- - servée, à Belay, mi hauteur du Canigou, l'altitude y est déjà de 1,300 mètres et l'hiver y est rigoureux, à ce moment donc elle prend position au fond de son réduit, courbe - complètement son corps en arc et tombe dans une inaction complète dont elle ne se re- -lèvera qu'ait premier printemps suivant ; ce seront donc cinq longs mois de jeûne à passer . pendant lesquels sa vie aura subi un ralentissement marqué, à l'approche des premières n di: + MAÉ ET 2 rs normal, ses appétits l'obligeront à ronger de jour comme de nuit, subissant de très courts arrêts dans l’entre temps des mues, aussi son corps acquérra-t-il bientôt un développe- ment asez accentué pour que dès la fin Mai sa croissance étant complète elle soit obligée (le s'imposer une trève et de songer au sort qui l'attend, phase nouvelle à préparer, “tr'ansmutation à subir quelque danger qu'il en résulte ; aux premiers symptômes, l’ins- tinct aidant, notre larve au terme de son existence, élargit par pression le fond de sà “salerie, lui donne la forme d’une loge allongée dont elle lisse les parois et cesse dès lors iout mouvement ; son corps quitte la forme courbe pour s’allonger, perd de sa couleur belles journées printanières elle sortira de sa torpeur et son existence reprendra son cours 34 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES Nympxe. Longueur, 10 à 12 millimètres, largeur, 4 à 5 millimètres. Corps oblong, charnu, jaunûtre, glabre, un peu arqué, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et bifide. Tête déclive à pourtour relevé par un bourrelet sinueux avancé en pointe vers l’épis- : tome et au dessus des yeux, vertex excavé, transversalement strié ; premier segment thoracique large, clypéiforme, à angles antérieurs avancés en pointe au dessus des yeux qu'ils couvrent en partie, les angles postérieurs arrondis, avec ligne médiane commune aux : deux segments suivants ; le deuxième triangulairement prolongé sur le troisième quiest « étroit, diagonalement bifovéolé, à milieu canaliculé ; segments abdominaux courts, trans- versés, s’atténuant vers l'extrémité, les sept premiers à milieu relevé par une légère carène cartilagineuse transverse, ombrés par une ligne médiane terne, huitième avec légère carène au bord postérieur, neuvième terminé par deux longues pointes conver- gentes, à base arquée large et membraneuse, à ponte noire et cornée; dessous des segments abdominaux inerme, profondément excavé entre les deux épines caudales, genoux en « saillie légère, massue des antennes plaquée contre les jambes de la première paire de pattes. Cette nymphe qui repose dans sa loge tantôt droite et appuyé sur la dépouille larvaire, tantôt sur la région dorsale peut imprimer à ses segments abdominaux des mouvements assez brusques pour permettre au corps ainsi déplacé de tourner sur lui-même, mouve- . ments de moins en moins accentués et finissant par cesser peu après ; la phase nymphale a une durée d'une quinzaine de jours, en deux ou trois autres jours, les téguments de ! l'adulte sont suffisamment résistants pour qu’il puisse se faire une issue à travers la faible . couche de terre qui le recouvrait. ApuLre. N'est pas rare en Juillet aux alentours de la maison forestière du Canigou, à Belay ; de jour ilse tient sur les plantes en particulier sur les graminées sur lesquelles | il reste accroché, de nuit il prend gite au pied des herbes et peu profondément enfoncé ; « accidentellement les inondations en entrainent un petit nombre que l’on trouve ensuite dans la plaine ; la génération de cette espèce ne va pas au delà de une année. Dans le sol, la larve est recherchée par un ver de diptère du grand groupe des Muscides. « Trox scaber, Linné. (MuLsaNT, Lamellicornes, 1871, p. 474). Dans notre premier mémoire, (Ann. Soc. Linn. de Lyon 1892. p. 168-173.) nous avons donné des détails assez précis sur les mœurs et métamorphoses de la larve, de la nymphe et de l'adulte de cette espèce de Lamellicorne ; nous complétons aujourd'hui ces indica- tions par la description de l'œuf; ainsi se trouvera achevée la connaissance du cycle. biologique entier de cette intéressante espèce. : TROX SCABER, LINNÉ. 39 … Lorsque fin Mai, les chaleurs aidées des éléments extérieurs divers ont désagrègé les 1 à cadavres des animaux abandonnés dans la campagne, qu'il ne reste plus des corps, en particulier des petits mammifères, que la couche grasse, onctueuse et humide encore re- couverte des os et des poils de la bète couchés et entre croisés, toutes matières de nature à se trouver dans des conditions propices pour être appelées à servir d’aliment à la larve de notre espèce, la femelle de 7. Seaber pénètre dans ce milieu et y dépose de 30 à 40 œufs espacés et enfoncés à une faible profondeur, de un à deux centimètres ; elle ne dé- daigne pas non plus de confier sa progéniture aux fientes de gallinacés accumulées et ayant subi un commencement de décomposition. Œui. Longueur 1 millimètre ; diamètre 0 mm. 8. Forme ovoïide, blanc terne, lisse très-imperceptiblement réticulé, arrondi au deux pôles. L'œuf perd de sa couleur blanchâtre pour devenir de plus en plus terne au fur et à mesure qu'approche son éclosion laquelle à lieu dix à douze jours après la ponte ; dès sa naissance la jeune larve mesure 2 millimètres de long, elle se fait remarquer par ses longues soies blanchâtres ainsi que par sa grosse tête jaunâtre peu en rapport avec son corps allongé, particularité au reste commune à toutes les larves de Lamellicornes connues. Nudobius lentus Grav. (Fauver,, Faune Gallo-Rhén. 1874, p. 384) LARvE : Longueur 10 millimètres ; largeur 1 millimètre. « Corps allongé, linéaire, charnu, blanchâtre, couvert de courtes soies noiràtres, atténué et bifide à l'extrémité postérieure. convexe en dessus, subdéprimé en dessous, large et peu arrondi a la région antérieure, Tête grande, rectangulaire, cornée, rougeûtre, déprimée, peu épaisse, lisse et luisante, - finement chagrinée, avec soies éparses, ligne médiane obsolète, bifurquée très-haut en » deux très légers traits aboutissant àla base antennaire ; épistome et labre confondus avec - la lisière frontale qui est arrondie et sexdentée, les deux dents médianes très accentuées, - les deux latérales géminées avec long cil basilaire ; mandibules longues, grèles, arquées à à base rougeûtres, à extrémité noirâtre et biseautée à la tranche interne ; — machoires . bacillaires, à tige longue, droite et cylindrique ; lobe grèle papilliforme ; palpes grèles, à “deuxième et troisième articles annelés de testacé, le terminal accuminé ; —- menton court transversalement arrondi, lèvre petite bilobée ; palpes grèles, courts, droits ; languette Saillante triangulaire ; — antennes allongées, grèles, éparsement cilices, les trois premiers articles annelés de testacé, le terminal grèle, tricilié, avec court article supplémentaire “à sa base intérieure ; — ocelles, un point corné, noir, saïllant, sur les joues, en arrière de la base des mandibules. 36 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES Segments thoraciques écailleux, allongés, lisses et luisants, ligne médiane obsolète. et longs cils sur les côtés, le premier rougeâtre, moins large que la téte dont il est séparé 4 par un court bourrelet en forme de col, s’élargissant d'avant en arrière ; deuxième et M! troisième moins longs, plus larges, transverses et blanchâtres, LPS incisés sur les” côtés qui sont arrondis et saillants. Segments abdominaux blanchâtres, avec ligne médiane dette et rangée trans- verse de courts cils, plus longs et groupés par déux sur les côtés qui sont en saillie ar- rondie et garnis d’une fossette à pourtour longitudinalement elliptique ; les huit premiers M égaux comme forme mais s’atténuant légèrement vers l'extrémité, neuvième étroit, ter- miné-par deux styles cylindriques biarticulés et ciliés, l’article nn grèle chargé d’un long cil, deux fois moins long que le basilaire. Dessous de la tête dèprimé, bisillonné, le premier segment thoracique triangulaire- ment incisé ; les segment abdominaux avec ligne médiane obsolète et incision latérale. profonde, les deuxiéme et huitième garnis de cils disposés en deux rangées transverses ; segment anal rembruni, chargé d’un assez long pseudopode à bout tronqué, à fente Le Ë gitudinale : un léger rase longe les flancs et divise les deux régions dorsale et. ventrale. Pattes latérales, allongées, à base bianchâtre, à extrémité rembrunie, hanches trian- gulaires, faiblement canaliculées ; trochanters courts, coudés ; cuisses longues comprimées à tranche interne ciliée et spinulée ; jambes plus courtes, moins larges, en entier garnies de spinules ; tarses en forme de crochet rougeûtre, acèré, peu arqué. | Stigmates petits, orbiculaires, flaves à péritrème roux dorè, la première paire un peu plus grande, au point d’intersection des deux premiers segments thoraciques, sous le « rebord latéral, les suivantes au dessus du bourrelet latéral et du quart au tiers antérieur ! des huit premiers segments abdominaux. C’est dans les forêts du revers septentrionale du Canigou, à l’altitude de 2,000 à 2,400 mètres, sous les écorces de pin mort, dont le liber et l’aubier ont été profondément la- bourés par des larves de Longicornes qu'en juillet et août vit notre larve ; c'est des ani- 4 malcules divers, aussi des petits vers de diptères et petites larves de coléoptères qu'elle # s’alimente, et ce sera plus tard, fin août ou au commencement de septembre qu’alors « arrivée au terme de son existence, elle utilisera les déjections des Phytophages rongeurs, « pour s’y faconner entre bois et écorce une longue loge oblongue à parois rendues lisses # par des pressions exercées à l'aide de son corps où elle subira son stade nymphal. NyMPHE : Longueur, 5 millimètres; largeur, 1 millimètre. Corps allongé, jaunâtre pàle, semi coriace, lisse et luisant, glabre, à région antérieure massive et épaisse, la postérieure atténuée et bifide : tous les points de division et lignes de suture de la tête, des segments thoraciques et abdominaux sont d’un jaunâtre clair. Tête affaissée, front bombé, occiput semi circulairement avancé sur le premier seg-. ment thoracique qui est scutiforme, le deuxième triangulairement avancé en pointe sur” le troisième lequel est quadrangulaire ; segments abdominaux convexes, s’élargissant mais peu jusqu'au sixième pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité, les sept premiers « courts, transverses, le huitième un peu plus allongé, le neuvième court et bifide, les deux courtes pointes rougeñtres presque conniventes ; antennes arquées, leur bout appuyé nr AN but où CETTE (! : NUDOBIUS LENTUS, GRAV. nr sur les genoux des deux premières paires de pattes, les quatre premières paires de stig- mates abdominaux pédiculés, les suivants sessiles. Dans sa loge, la nymphe repose appuyée sur la région dorsale, la peau chiffonnée de la larve restant engagée dans les derniers segments abdominaux qu’elle recouvre ainsi; - la nymphe perd insensiblement de sa couleur jaunätre pour devenir de plus en plus noi- râtre, à la veille de l’éclosion elle est entièrement noire ; la durée de la phase nymphale - est courte, de huit à dix jours et il faut qu’il en soit ainsi, la région habitée par cette espèce 2,000 à 2,400 mètres d'altitude étant sujette à de basses températures dès le com- + mencement de septembre ; — à l’opposé de beaucoup de nymphes de staphylins, celle-ci » peut imprimer à ses segments abdominaux des mouvements défensifs latéraux. ADULTE : On le trouve sous les écorces des arbres dans lesquels se sont produits ses premiers états ; il est aussi carnassier que la larve dont il est issu, sans cessse à l’affut sous le couvert des écorces de pin qu’il ne quitte que pour pourvoir aux besoins d’un rapprochement. La tête de la nymphe des staphylins est si bien repliée contre la région inférieure tho- racique que Swammerdam qu avouait distinguer non seulement dans les nymphes en général, mais encore dans les vers, larves ou chenilles, toutes les parties du futur adulte, n’a pas pu faire à moms que de dire en parlant de la nymphe des staphylins « qu'il ne voyait pas bien clairement les parties de l'insecte futur. » Peut être la conformation toute particulière, et à nulle autre ressemblante, des - nymphes de ce groupe, avait échappé à cet aussi habile anatomiste que sagace observa- teur, car avec un peu d'attention il aurait pu distinguer chez les nymphes de staphylins et aussi bien qu'on les voit sur les autres nymphes de Coléoptères, tous les organes de l’in- secte à venir. Anoncodes dispar, Dufour. (MuLSANT, augustipennes 1858, p. 72.) LARvE : Longueur 10 à 11 millimètres ; largeur 2 millimètres. Corps allongé, blanchâtre, charnu, couvert de granules et de courtes soies rousses, … subconvexe en dessus comme en dessous, à région antérieure arrondie, très peu atténuée à l'extrémité postérieure qui est aussi arrondie et ciliée: par son aspect général res- semble assez aux larves de Longicornes du groupe des Lepturides. Tète grosse, large, rectangulaire, finement ridée, lisse et luisante, à angles arrondis, . avec soies rousses éparses, courtes sur le disque, longues sur les côtés ; ligne médiane * courte se bifurquant presque à l’origine en deux traits peu apparents flaves et courbes «allant se perdre en arrière de la base antennaire, deux fovéoles transverses entre les deux 38 | MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES _ branches bifurquées, bord antérieur droit formant corps avec lépistome qui est ferrugi- M neux, trapèzoidal et ridé ; labre testacé semi orbiculaire frangé de longs cils dorés ; — mandibules longues, luisantes, se touchant sans se croiser, à base rougeàtre, à extrémité noire et tridentée, puis intérieurement échancrées avec dent médiane à la base de l’échan- crure ; — machoires translucides, à base très large, géniculée ; lobe très large comprimé à bords arrondis et pectinés ; palpes maxillaires allongés cylindriques, triarticulés, l’ar- ticle basilaire, assez long, le médian même longueur mais plus grèle, le terminal court à . bout rembruni ; — menton petit, carré, encastré entre les deux montants de la base ma- xillaire ; lèvre inférieure dégagée, arrondie, biciliée, palpes allongés, biarticulés, l’article basilaire trois fois plus long que le terminal dont le bout est arrondi et rembruni ; lan- guette petite, saillante, droite, sise très en dedans de la bouche sur une masse membra- neuse ; antennes obliques quadriarticulées, l’article basilaire court, blanchâtre, annulaire, second court aussi, cylindrique ainsi que le troisième qui est aussi long que les deux premiers réunis, quatrième très petit, terminé par un long cil, avec long article supplé- mentaire intérieur très ténu ; - ocelles sans traces ni vestiges. Segments thoraciques larges, charnus, blanchâtres ,subeonvexes, éparsement ciliés, le premier grand un peu plus large que la tête à bord antérieur droit avec ligne médiane obsolète, à côtés arrondis, à bord postérieur triangulairement avancé sur le deuxième, couvert au sommet de l'angle qui est rembruni de courts granules roux entremélés à de courts poils, deuxième et troisième un peu moins larges, courts, transverses, à côtès dilatés, à disque chargé de courts granules mêlés aussi à de courts poils. Segments abdominaux allongés, blanchâtres, éparsement ciliés, s’atténuant mais peu vers l'extrémité, les trois premiers courts, transverses, garnis d’une ampoule médiane granuleuse coupée en deux mamelons par la ligne médiane, les cinq suivants longs, rec- tangulaires, convexes et lisses avec incision latérale, segment anal petit, arrondi, convexe, transversalement incisé près du bord postérieur qui est cilié, l’incision provoquant la for- mation d’un faux segment semblable au mamelon anal des larves de Longicornes ; fente anale transverse. | Dessous plus mou, plus pàle et moins cilié qu’en dessus, les 2e, 3° et 4° segments abdominaux garnis de deux mamelons granuleux séparés par une forte dépression en forme . de fer à cheval, incision qui se reproduit un peu moins sensiblement sur les quatre seg- ments suivants qui de plus sont latéralement incisés, segment anal petit, très convexe, lisse et cilié ; un long bourrelet latéral couvert de cils longe les flancs divisant en deux les régions dorsale et ventrale. Pattes fortes, membraneuses, blanchâtres, hanches larges, à bout intérienr géniculé, saillant, courtement spinuleux ; trochanters courts, pellucides ; cuisses longues avec courtes soies, à bout un peu renflé ; jambes coudées, courtes, ciliées, terminées par un court onglet noirâtre, à pointe arquée en dedans. Stigmates petits, arrondis, blanchâtres, à péritrème foncé, la première paire plus grande transversalement elliptique, à péritrème plus foncé, au bord antérieur du deuxième seg- » ment thoracique et sous le bourrelet latéral, les suivantes au dessus de ce bourrelet et près du bord antérieur des huits premiers segments abdominaux. * Cette larve vit des tissus désagrégés des troncs de micocoulier, c’est dans les parties friables qu’elle creuse en cheminant de larges galeries irrégulières qu'elle a soin de combler successivement de ses propres dejections, elle intercepte ainsi les passages et | ANONCODES DISPAR, DUFOUR. 39 avec raison, car elle a à redouter le voisinage de quantité d’autres larves d'espèces diffé- rentes qui l’aident aussi à dissocier ces bas restes ligneux que la hache a du respecter : provenant d'œufs pondus à la belle saison, elle progresse tout l'automne et une partie de l'hiver, durant les grands froids elle arrête son alimentation, se confine au fond de son réduit jusqu'aux premiers jours de février ; le soleil du premiers printemps à pour effet de la ranimer, de la revivifier, elle reprend dès lors son existence momentanément sus- pendue et cela jusqu'aux derniers jours de mars ; à ce moment, elle élargit le fond de sa 1 L (#1 À galerie en forme de large et longue loge oblongue dans laquelle la nymphe puisse faci- lement se retourner et se prépare aussitôt à subir la phase transitoire qui précède la transformation nymphale, deux ou trois jours lui sont nécessaires pour l’exécution du travail de résorption, puis à l’aide de quelques dilatations suivies de contractions, le masque tombe et la peau de la larve est acculée au fond du réduit ayant encore pour utilité de servir de coussinet à l'extrémité du corps de la nymphe qui y repose. L. Durour dès 1841, avait bien décrit cette larve : aux quelques détails sur lesquels éminent physiologiste était passé, nous avons ajouté des traits de mœurs particuliers et complété la phase larvaire par la description de la phase nymphale, NymPxe : Longueur, 7 millimètres ; largeur, 3 millimètres. Corps allongé, étroit, charnu, blanchâtre, lisse et luisant, couvert de courts cils, de poils et d’arêtes, à région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et bifide, Tête déclive, chargée de deux séries de longs cils effilés et roux, à base bulbeuse, deux sur l’épistome, trois à la base antennaire, deux sur le front, trois autour des yeux; premier segment thoracique scutiforme, convexe, ligne médiane et disque avec cils pa- reils aux précédents, pourtour de l’anneau rembruni ; deuxième segment court, trans- verse, ridé, à milieu incisé, troisième grand quadrangulaire, chacun de ces deux segments avec deux groupes de quatre cils, un de chaque côte de la ligne médiane ; segments abdominaux s’atténuant mais peu en s’allongeant vers l'extrémité, lisses, rectangulaires, les sept premiers chargés de courts cils roux disposès en rangées, à flancs prolongés en lame cartilagineuse terminée en forme d’arète denticulée et ciliée, huitième avec léger bourrelet latéral, à bord postérieur échancré ; segment anal tronqué, terminé par deux longues épines parallèles, rougeûtres, à base ciliée. | Dessous lisse, les quatrième à septième segments à côtés triciliés, huitième chargé d’un tubercule arrondi et de deux apophyses à bout unicilié, neuvième terminé par deux apophyses coniques ; genoux un peu rembrunis, en saillie, couverts de soies rousses, jambes canaliculées ; antennes noduleuses, subarquées, reposant par leur milieu près des genoux des deux premières paires de pattes. Cette nymphe est vive et remuante, au moindre attouchement, à la plus légère des craintes, elle imprime à son corps des mouvements rapides de rotation lui permettent de se déplacer dans sa loge ; tant que dure le danger, son corps est sous le coup de légers . mouvements de trépidation : dans sa loge, elle repose soit sur la région dorsale, soit . droite, l'extrémité caudale appuyée sur la dépouille chiffonnée de la larve. La phase nymphale a une durée de plus de trois semaines ;quelques jours encore et les té- - guments de l'adulte suffisamment résistants, il se frayera un passage à travers la couche friable qui le séparait du dehors, et qu'un rayon de soleil vienne à briller, il sortira de son réduit pour se lancer dans l’espace. 40 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’INSECTES ADULTE : On le trouve en juilletet en août sur les ombellifères des prés et des bordures des propriétés ; n’est pas commun aux environs de Ra. | Aphodius rufipes, Linné. (MuLsanT, Lamellicornes, 2° éd. 1871, p. 244.) . ‘ À Balatg, près la maison forestière du Canigou, sous des bouses déposées depuis peu sur la terre, la femelle pond une quarantaine d'œufs, en groupes épars de six à huit chacun lesquels éclosent quelques jours après : dès leur éclosion, les jeunes larves se tiennent, le corps dans le sol, la tête engagée dans le bas de la bouse. Œuf, Longueur 2 millimètres ; diamètre 1 millimètre. Blanchâtre, luisant, transversalement et obsolètement strié, creusé d’une légère can- nelure longitudinale qui se continue sur l’un des pôles, l’autre restant arrondi, cannelure coupée par des stries transverses. A son jeune âge, la larve est grise, c’est-à-dire du fond des matières absorbées et couverte de poils et aspérités transverses : SCHIŒDTE dans ses de Metamorphosi eleuthe- ratorum 1874, p. 324 en a donné la description. Après avoir fait connaitre l'œuf, nous complétons le cycle biologique de cette espèce par la description de la phase nymphale, NympxE : Longueur, 10 à 11 millimètres ; largeur, 5 millimètres. Corps en ovale allongé, un peu arqué, charnu, blanc jaunâtre, couvert de très courtes spinules noires, subconvexe en dessus, déprimé en dessous, large et arrondi à la région antérieure, la postérieure atténuée et bifide. Tète petite, arrondie, granuleuse, deux courtes spinules sur l’épistome ; premier seg- … ment thoracique grand, large à angles antérieurs saillants, les postérieurs arrondis, éparsement couvert de courtes spinules droites et noires irrégulièrement disposées : deu- xième très court avec proéminence médiane garnie de six spinules ; troisième grand à milieu canaliculé et terminé en pointe bifide obtuse, une spinule à chaque pointe ; seg- ments abdominaux courts, larges et transverses, s’atténuant vers l'extrémité qui est légèrement arquée en dedans, le premier inerme, le deuxième avec quatre groupes de deux spinules noires et droites, les trois suivants avec huits groupes pareils, plus une longue spinule isolée, leurs flancs tuméfiés et garnis de deux longues spinules, le sixième n’est pas tuméfié sur ses côtés, son bord postérieur est relevé en légère carène ; septième, avec deux courtes spinules médianes près du bord antérieur, le bord postérieur arrondi et garni de huit groupes de spinules inclinées,le milieu de l’arceauest légèremnet excavé, huitième très court avec rangée transverse de six spinules ; segment anal petit, terminé par deux courtes épines jaunâtres à pointe noirâtre et arquée vers le centre ; — dessous . VE À <=: e ps LE + "ré e : S APHODIUS RUFIPES, LINNÉ. 41 glabre, genoux en saillie, massue antennaire accolée aux cuisses de la première paire de pattes, mamelon anal en saillie bituberculeuse et cornée ; stigmates grands, transversa- lement elliptiques, jaunâtres à péritrème obscur, visibles aux 2°,3* et 4° arceaux seulement. Les groupes de spinulés abdominales peuvent en partie manquer, comme quelquefois ne comprendre qu'une spinule ou bien trois, le groupe normal restant à deux. Si la grande taille de cette nymphe ne suffisait pas à elle seule pour la faire recon- naître, la disposition ainsi que la direction des spinules paraitraient devoir constituer un trait spécifique. h _ C'est sous la bouse qui a nourri sa larve et peu profondément enfoncée dans le sol . qu’elle repose dans une loge à parois lisses ; quinze jours lui sont nécessaires pour l’ac- . complissement de sa phase nymphale. ApuLTe : N'est pas rare sur les terrains de pâturage du versant oriental du Canigou . jusqu’à l'altitude de 2,400 mètres de la fin du printemps à la moitié de l'automne ; on le trouve toujours dans l’intérieur des bouses un peu fraiches. Crioceris merdigera, Linné. et Gassida viridis, Fab. A la page 532, de la Bible de la nature de Jean SwaMmERDAM, (traduction Française, - Dijon 1758), il est fait mention d’un insecte à quatre ailes vivant dans les galles du peu- 4 plier noir, qui n'était qu’un puceron dont l’extrémité postérieure était garnie de flocons ” cotonneux : l’auteur en se demandant si cette matière est émise par l’aphidien ou si c'est … une production de la galle dont il se couvre, ajoute : j'ai souvent vu, «1. Sur les feuilles du lis, une assez grosse larve rouge pâle, à six paftes de couleur » noire, qui couvre ainsi la partie postérieure de son corps de ses propres excréments ; . avec leur corpstendre, vivant de plus toujours à l'air, ces déjections ont pour but de dé- fendre ces sortes de larves de l’ardeur du soleil ; cette larve se change en peu de temps ‘en Scarabée, en un insecte de couleur orangée tirant sur le rouge avec pattes et antennes noires » nul doute que nous soyons ici en présence du Crioceris merdigera, Linné. . «2. Sur les feuilles de chardon, j'ai aussi observé d’autres larves aux extrémités bifides et fourchues auxquels restent attachées toutes Les peaux que la larve quitte à chaque mue avec une partie de ses excréments ; ces larves courent par dessus les feuilles sous cette “espèce de parasol naturel qui les met à l’abri du soleil, elles se transforment en un insecte voûté en forme de tortue, à pattes et à corps noir. » Toutes ces particularités se rap- portent à la Cassida viridis Fabricius. % «3. Les moyens qu'emploient ces deux espèces de larves pour couvrir leur corps … pourraient avoir quelque ressemblance avec les moyens qu'emploie le puceron. » ne 42 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES T\ Il ressort de cette comparaison que déjà en 1674, SwaMMERDaM avait observé les mœurs des deux espèces précitées, traces de mœurs qu'on ne trouve, à notre connais- sance, sur aucun ouyrage, sur aucun catalogue ; quant à ce qui est de la production des flocons cotonneux, si les moyens employés peuvent paraitre avoir quelque resenbiante leur origine en est toute différente. Ptinus fur, Linné. A la page 546 de cette même Bible de la nature, il y est dit : « Vers dont les œufs se sont trouvés dans des bourses de musc. « Un 10 juillet, (1674) je trouve plusieurs petits vers blancs dans une bourse de musc : leur tête de couleur rougeûtre tire sur le marron, les mandibules sont noires, les pattes placées normalement, le corps hérissé de poils très fins ; — la bourse était contenue dans une boite en bois qui ne fermait pas exactement et dont le fond était garni de papier blanc ; les larves avaient pénétré dans le récipient, avaient criblé de trous ronds, oblongs - ou ovales, la couche du papier ; dans ces trous plusieurs larves s'étaient filé de petits w cocons soyeux à tissu assez fort, de couleur citron et avaient fait entrer dans la confection de ces coques des petits brins de coton qui se trouvaient à leur portée, qui les environ- . nalent. « Une de ces coques ouverte contenait une nymphe blanche ; à mesure qu’'arrive la fin de l'existence nymphale, la couleur blanche s’efface, les yeux deviennent noirs ; à l'éclosion, l'adulte est blanc de neige, puis il jaunit pour devenir brunâtre (9 ), il en est qui reste rougeûtres. (o°) « ADULTE, yeux noirs, antennes pâles, roussätres, hérissées de petits poils roussâtres, corselet avec poils jaune d’or, (touffes) pattes roussàätres et ciliées ; élytres cannelées avec … quelques petits poils fins en différents endroits, sur les épaules et vers l'extrémité posté- rieure, de sorte qu'elles paraissent tachées de quatre places ou taches de poils blan- châtres ; ailes longues et membraneuses. « La larve de cette espèce ronge aussi les plumes d'oiseaux, elle est commune en. Flandre. » A la gibbosité de la nymphe, à la forme et à la couleur brunâtre (femelle) ou rougeàtre (màle) de l'adulte, il est aisé de se rendre compte, étant donnés les détails de mœurs, les époques de la transformation et la forme de la larve, que l'espèce décrite par Swam- MERDAM, appartient au genre Pinus ; les poils fins et blanchâtres disposés par houppes . sur les épaules et sur l'extrémité postérieure indiquent la femelle de P£, fur, Linné. 4 Ainsi se trouvera établie la priorité de mœurs à l'égard des : Crioceris merdigera, Linné, Cassida viridis, Fab. et Ptinus fur, Linné. TLC PME 2 LR, NS L'ET F EU Tre" US à BR ER Qu For : à! À à Agabus guttatus, Payk. (Augé, Hydrocanthares, 1836, p. 163, pl. 20, fig. 2.) Larve : Longueur, 12 à 14 millimètres ; largeur, 2 millimètres. Corps allongé, étroit, charnu, brunâtre avec plaques grisätres, éparsement cilié, con- vexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et terminée par deux styles. Tête petite, peu épaisse, peu convexe, ovalaire, cornée, jaunâtre foncé luisant, avec taches sous cutanées flaves, transversalement ridée, à côtés courtement ciliés, ligne mé- diane peu distincte, flave, longée par deux traits brunâtres, bifurquée, les deux branches constituant deux profondes impressions aboutissant à la base antennaire dont l’intervalle est légèrement relevé ; lisière frontale brunâtre semi circulaire frangée de nombreuses courtes soles rousses tronquées formant dentelure ; mandibules moyennes, simples, arquées étroites, à base testacée, à extrémité falquée et rougeûtre, se croisant au repos ; machoires à tige épaisse, droite, avec lobe petit dentiforme et palpes grèles, allongés de quatre articles, le basilaire court, annulaire, les deux suivants bien plus allongés, le terminal moins long ; — menton court, transverse, avec trait päle ; lèvre inférieure saillante, trapézoidale, flanquée de deux palpes grèles à premier article trés allongé oblique, le deuxième petit acuminé et droit ; pas de languette ; —- antennes allongées, à direction oblique, de quatre articles, les trois premiers longs mais graduellement amincis vers l'extrémité, l’article terminal très petit et brunâtre, sans traces d'article supplémen- taire ; — ocelles au nombre de six points noirs rangés en cercle autour d’une protubé- rance en arrière de la base des antennes. Segments thoraciques gris terne, avec taches sous cutanées flaves, transversalement . striés, un peu plus larges que la tète dont ils sont séparés par un assez long col, le pre- mier s'élargissant très sensiblement d'avant en arrière, en entier ouvert par une plaque lisse, clypéiforme, à bords postérieur et latéraux légèrement relevés, ligne médiane obso- lète, flave, commune aux deux segments suivants qui sont plus courts, plus larges, cou- verts aussi d’une plaque dont les bords antérieur et latéraux sont légèrement relevés, le bord postérieur membraneux et finement ponctué. LOFT RE 7. Segments abdominaux, au nombre de huit, allongés, gris terne, trés courtement ciliés, transversalement ridés, s’atténuant vers l’extrémité, avec ligne médiane obsolète, | couverts, les sept premiers d’une plaque brune à bords antérieur et latéraux faiblement : relevés, à cils de plus en plus longs jusqu'au huitième qui est très atténué, corné, cylin- - drique, beaucoup plus terne, à pubescence plus dense, à extrémité terminée par deux à longs styles inarticulés, très courtement pubescents mais chargés de trois longues soies _noires au tiers postérieur, quatre autres longues soies noires terminent l'extrémité des » styles : chacun des deux derniers segments thoraciques ainsi que les huit segments abdo- ” minaux portent aussi à leurs bords latéraux une longue soie noire. L d abéout don cie sat tie _ Dessous de la tête déprimé, cinq courtes soies noires à bout tronqué au dessous des joues, quatre points noirs sous le col ; segments thoraciques charnus, le point d'attache 41 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES des pattes fortement dilaté ; segments abdominaux moins foncés qu’en dessus, très fai- blement ridés, très courtement ciliés, septième et huitième jaunâtre foncé luisant, chargés de courtes soies rousses assez serrées et de quelques poils noirs allongés, eloaque court, saillant, bilobé, à fente longitudinale, émergeant entre les deuxstyles caudaux : un léger bourrelet atébal membraneux longe les flancs des segments moins aux deux der- niers et limite ainsi les deux zones d’action dorsale et ventrale. Pattes très allongées, latérales, chargées de courtes spinules, à base marginée d’un trait noir; hanches allongées, comprimées ; trochanters courts, coudés ; cuisses un peu plus longues ; jambes un peu moins; tarses grèles, allongés terminés par un onglet bifide. Stigmates très petits, ovalaires, flaves, à péritrème corné et noir, la première paire sous la membrane latérale, au bord antérieur du deuxième segment thoracique, les sept suivantes au milieu du rebord latéral de la plaque dorsale des sept premiers segments abdominaux, la neuvième à l’extrémité du segment anal au dessus du point de bifurca- tion des deux styles caudaux. Les cils tronqués de la lisière frontale, des joues et les quatres points noirs sur le bour- relet qui sépare la tête du premier segment thoracique, constituent des traits particuliers à cette larve qui durant toute la belle saison est commune dans les petits filets et flaques d’eaux vives des torrents des environs de Ria,vivant des mêmes mœurs et subissant les mêmes transformations que ses congénères les À. bipustulatus et chalconotus dont nous avons fait connaitre les phases biologiques dans notre premier mémoire, p. 29-33. ApurTe. N'est pas rare en automne et au printemps aux lieux de prédilection de sa larve ; il passe l'hiver confiné dans la mousse, entre les racines ou encore dans le sol des berges des torrents ; au fur et à mesure que les filets des eaux s’étanchent, il suit le cours de leur fluctuation, aussi en automne est-il plus abondant vers les cours inférieurs ou moyens des eaux. : La larve vit plus particulièrement de petits mollusques et de faibles vermisseaux que l'humidité attire sur les bords des sources. Omalium rivulare, Payk. (FauveLz, Faune Gallo-Rhén. 1874, p. 78). LaRvE : Longueur, 5 millimètres ; largeur, 0. mm. 8 à 9. Corps charnu, allongé, filiforme, blanchâtre avec plaques jaunâtre clair, couvert de soies éparses rousses, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, à région antérieure arrondie, atténué à l'extrémit postérieure qui est bifide et tronquée. Tête petite, ovalaire, cornée, rougeûtre, lisse et luisante, garnie de longs poils roux, ligne médiane large, pâle, se bifurquant en deux traits onduleux allant se perdre en AI *‘AMALIUM RIVULARE, PAYK. 45 arrière de la base antennaire ; — épistome et labre confondus en un léger bourrelet avec la lisière frontale qui est avancée et quadridentée, les dents ferrugineuses ; — mandi- _bules assez longues falciformes, se croisant mais peu, entièrement rougetre foncé ; machoires allongées, éparsement ciliées, à base charnue, à lobe large faiblement frangé à la tranche interne, comprimé, à milieu canaliculé ; palpes maxillaires allongés, à pre- mier article court, deuxième beaucoup plus long cylindrique, troisième un peu plus court, quatrième grèle, acuminé, dirigé en dedans ; — menton charnu, traversé par deux traits cruciaux à branches rentrées ; lèvre inférieure allongée, convexe ; palpes labiaux à premier article droit, un peu plus long que le deuxième qui est grèle et effilé ; antennes coniques de quatre courts articles, le quatrième spiniforme, le supplémentaire, extérieur, denté, _avec long poil au bout ; ocelles, chez les jeunes larves un point corné rougeâtre ferrugi- . neux, en arrière de la or des antennes ; sur la larve adulte cinq petits points cornés, noirs quatre en demi cercle, un cinquième en arrière. Segments thoraciques convexes, charnus, éparsement ciliés, le premier carré, à angles arrondis, un peu plus large que la tête, un peu plus long que chacun des deux suivants, entièrement couvert d'une plaque jaunâtre luisant, à milieu transversalement incisé ; deuxième et troisième transverses, un peu plus larges que le précédent, couverts d'une plaque jaunâtre, garnie de deux rangées transverses de cils bruns. Segments abdominaux transverses, blanchâtres, s ‘élargissant jusqu’au sixième pour S'atténuer ensuite vers l'extrémité, les huit premiers avec plaques et double rangée de cils comme aux deux précédents et incision latérale, neuvième entièrement rougeàtre, court, tronqué, terminé par deux styles ciliés, d'abord arqués, puis convergents, à extrémité _ sétacée. Dessous subdéprimé, un peu moins cilié qu'en dessus, les segments abdominaux blan- - châtres, sans plaques, les huit premiers latéralement incisés, neuvième rongeàtre et - court comme en dessus avec pseudopode cylindrique à l'extrémité duquel est l'anus : un double mamelon latéral bicilié parcourt les flancs servant de himite aux deux régions dorsale et ventrale. Pattes longues, rougeûtres, très courtement cilées ; hanches, épaisses excavées ; tro- Chanters courts, coudés ; cuisses subcomprimées larges et longues ; jambes courtes, grèles, - subcomprimées aussi, tarses en forme de court onglet presque droit. Stigmates petits, ovalaires, roux, à péritrème obscur, la première paire sous le bour- relet latéral et sur le mamelon de séparation des deux premiers segments thoraciques, les suivantes au tiers antérieur environ des huit premiers segments abdominaux. ni J'ai trouvé en nombre cette larve, dans le courant de février, dans de vieux restes dé- composés d’un jeune lapin enfoui dans le sol ; quoique très agile ses mouvements cessent dès qu’elle est mise en contact avec l’air extérieur, elle s'alimente des tissus désagrégés d'animaux morts dans lesquels elle se fraie des passages qui la mettent sans cesse en “contact avec sa substance favorite ; mi Mars, parvenue au terme de son évolution larvaire elle quitte l'élément nourricier, entre dans le sol peu profondément, se faconne une loge -ohblongue dont elle lisse les parois par pression du corps, puis aussitôt elle se contracte et se prépare à subir la phase transitoire qui l'amène quelques jours après à prendre la orme suivante : NymPxe : Longueur, 2 millimètres ; largeur, 0. mm. 8 à 1 millimètre, 46 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECLES 7À Corps oblong, ovale, charnu, blanchàtre, un peu arqué, couvert de longs poils roux, subdéprimé aux deux faces, à région antérieure large, arrondie, la postérieure subatténuée, bifide et longuement biciliée. Tête déclive à front convexe, deux longs cils divergents, un àla base de chaque mandi- bule, deux rangées transverses de très courts cils sur le disque ; premier segment thoracique large, pàle, déprimé, clypéiforme, deux très longs cils divergents au bord” antérieur, un de chaque côté de la ligne médiane, d’autres plus courts sur les flancs qui sont relevés en léger bourrelet, quatre au bord postérieur dont deux très longs divergents; deuxième segment court, transverse, à milieu triangulairement incisé, avec deux courts cils au bord postérieur ; troisième lisse même forme, un peu plus large, fovéolé au milieu de son bord postérieur ; segments abdominaux larges, courts, transverses, s’atténuant vers l'extrémité, les 1°, 5°, 6°, et 7°, avec deux très longs cils convergents, un de chaque côté de la ligne médiane, au huitième ils sont très courts, neuvième segment petit, arron- di terminé par deux eourtes apophyses latérales coniques, surmontées chacune d’un très long cil droit, parallèle au corps et d’un plus court basilaire ; les flancs des 2° à 8° segments abdominaux garnis au tiers postérieur d’un très long cil arqué en arrière, celui du 8, un peu plus inférieur, presque en dessous; les 5°, 6°, et 7° segments abdominaux garnis en dessous d’une rangée transverse de quatre courts cils, le neuvième avec léger tubercule médian ; antennes granuleuses et arquées reposant par leur bout sur les cuisses des deux premières paires de pattes, genoux en saillie, ceux de la troisième paire un peu moins . sont chargés de deux courts cils. Nymphe agile, imprime en particulier à ses segments abdominaux des mouvements de rotation qui permettent au corps ainsi déplacé de se retourner dans son réduit ; dans sa loge elle repose couchée sur la région ventrale; la phase Apane est assez Re elle dure un mois environ. ADULTE, n'est pas rare aux environs de Ria, sous les pierres, sous les détritus animaux et végétaux au printemps et en automne. Agriotes picipennis, Bach. (CanDèzE, Mon. des Elatér. T. IV. p. 399.) LaRvE : Longueur, 11 millimètres ; largeur 1 millimètre. Corps allongé, filforme, jaunâtre, coriace, lisse et luisant, couvert de très légères soies éparses, subcylindrique, à région antérieure arrondie, la postérieure peu atténuée. Tête quadrangulaire, cornée rougeàtre clair, s'élargissant mais peu d'avant en arrière, avec quelques longues soies blondes latérales, disque déprimé, ligne médiane géminée, flave, formant un ovale dont l'extrémité se bifurque en deux traits obsolètes abontissant … pe E er ne tb ct æ1 AGRIOTES PICIPENNIS, BACH, 47 - en arrière du milieu de la base antennaire ; épistome et labre confondus avec la lisière : frontale qui est ferrugineuse, droite, faiblement bidentée, avec cil à la base de chaque Ë dent ; — mandibules fortes et arquées se joignant sans se croiser, à base rougeàtre, à extré- * mité noire, acérée avec dent noire au milieu de la tranche interne ; — machoires droites, étroites, à tige basilaire longuë, les deux branches circonscrites par une incision en forme - de fer à cheval, avec deux longs cils extrèmes latéraux ; lobe petit, droit, grèle, tronqué, avec cil au bout et apparence d’un plus petit lobe interne à la base ; — palpes maxil- laires mobiles, de quatre petits articles, les trois premiers moniliformes, le terminal acuminé ; menton très allongé, encastré entre les deux montants des machoires ; lèvre inférieure petite obconique avec palpes labiaux grèles biarticulés, l’article basilaire épais | tuberculiforme, le terminal grèle et aciculé ; languette rudimentaire uniciliée; — an- “tennes latérales, courtes, obliques, rougeûtres, ciliées, de trois articles, le premier cylin- -drique à bout renflé, le second à bord antérieur élargi et cilié, troisième petit, grêle, _cilié, avec article supplémentaire membraneux à sa base ; ocelles, un point oblong -corné noir luisant au dessous et contre la base antennaire. \ Segments thoraciques parallèles, finement poitillés et ciliés, avec ligne médiane lave, aussi large que la tête, le premier presque aussi long que les deux suivants réunis, à bord antérieur et postérieur finement marginés de rides, deuxième et troisième à bord - postérieur seul marginé de fines rides. | 4 4 Segments abdominaux jaunâtres, à bord postérieur ferrugineux, très finement poin- “tillés, avec soies éparses géminées sur les côtés et ligne médiane obsolète pâle, les huit premiers cylindriques, à peu près égaux, à bord postérieur strié, neuvième prolongé en “pointe arrondie rougeâtre, à pourtour couvert de longues soies rousses. dns tes À - Dessous des segments abdominaux jaunâtre, lisse et glabre, à bord postérieur mar- ciné de roux aux huit premiers segments, neuvième arrondi, avec suture basilaire rou- Seûtre arquée enclosant l’anus qui est membraneux et en forme de court pseudopode “cylindrique tronqué et à fente longitudinale : une incision à rebord cilié, précédée d’un long poil émergeant de la base de chaque segment, commune à la région thoracique et “aux huit premiers segments abdominaux longe les flancs et divise ainsi la région dorsale qu est cylindrique de la région ventrale qui l’est moins. Sa Le. Pattes courtes, latérales, jaunâtres, spinuleuses, avec longs poils aux articulations ; hanches très larges, cylindriques, à pourtour épineux, à base biponctuée de noir, tro- chanters assez longs peu coudés ; cuisses courtes ainsi que les jambes lesquelles se ter- minent par un court crochet acéré et rougeûtre. … Stigmates très petits, diagonalement elliptiques, noirâtres, à péritrème grand, corné et rougetre, la première paire au milieu du deuxième segment thoracique, au dessus de J'incision latérale, les suivantes près du bord antérieur des huit premiers segments abdo- minaux et un peu plus au dessus de cette même incision latérale. Cette larve rappelle par ses traits principaux celles de sa famille ; sa lisière frontale “bidentée, ses ocelles, son mamelon anal, sont autant de particularités qui lui sont propres ; elle est assez agile, glisse facilement dans le sol ; quoique grêle, elle résiste à de fortes “pressions et échappe des doigts, quelque effort que l’on fasse pour la retenir: son exis- tence est souterraine, c’est sous les touffes de genêt à balai, sous les framboisiers comme sous les racines du sempervivum, dans ce terrain friable composé de brindilles et de feuilles mortes tombées, dans ce sol destiné plus tard à former une couche de bonne CPP) PRE LOTS RTE re d IS RQ ms has A Fa ) te ee CEE F 1 : Ft 1 É 2 ” CR 48 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES A terre végétale, que vit notre larve ; s'alimente-t-elle de ce compost même ou des racines des plantes désignées, nul doute que ce ne soit de l’un ou de l’autre, aucun autre aliment animal ou végétal n'étant à sa portée ; c'est sur le Canigou, à l'altitude de 1,000 à 1,200 mètres, par groupes espacés, chacun composé de dix à douze individus, qu'on la trouve à une faible profondeur, quelquefois mais rarement en compagnie de la larve de Dorca- dion navaricum ; sa génération commencée vers la fin de l'été, se continue, avec inter- ruption de période hivernale, jusqu’à la fin juin ; arrivée alors à son complet développe- ment, elle se façonne, dans le sol même où elle a vécu, une loge oblongue et concave, relée à des brindilles qui lui donnent l’aspect d’une coque, à parois lisses, et s'y trans- forme en prenant les traits suivants : NYmPxe. Longueur, 6 millimètres ; largeur, 1 millimètre. Corps allongé, mais un peu arqué, d’un beau jaunâtre, charnu, glabre, sauf quélques épines thoraciques, subdéprimé en dessus comme en dessous, arrondi à la région arité- rieure, atténue et bifide à l’extrémité postérieure. Tête inclinée, front saillant et strié ; premier segment thoracique grand, rectangulaire, finement strié, deux longues épines à base bulbeuse au bord antérieur, deux autres aux angles. postérieurs qui sont très saillants, deux autres encore au milieu du bord postérieur, une de chaque côté de la ligne médiane ; deuxième segment étroit, transverse, avec légère : excroissance arrondie au milieu, excavé près du bord postérieur ; troisième grand, rectan- gulaire, strié ; segments abdominaux s’atténuant vers l'extrémité, transverses, de couleur jaune mat, à angles arrondis, les flanes et le bord postérieur de chaque arceau relevé en léger rebord ; segment anal terminé par deux épines peu arquées, à base bulbeuse, à. extrémité annulairement striée et rougeûtre ; antennes reposant par leur extrémité sur . les cuisses et près des genoux de la première paire de pattes, genoux peu en saillie. Dans sa loge cette nymphe repose tantôt sur la région dorsale, tantôt sur l’un des côtés, les épines de son corps lui servant d'appui, la peau ratatinée de la larve acculée au fond « du réduit; elle peut imprimer à son corps des mouvements de rotation suffisants pour lui permettre de se retourner dans sa loge et éviter ainsi l'approche du danger: la phase nymphale prend fin des derniers jours de juillet au premiers jours d'août. ADULTE : est loin d'être rare aux environs de R?a ; on le prend en juillet et en août sur. divers arbustes, en particulier sur le sorbier des oiseaux et sur le sureau des montagnes , à baies rouges. Rs DR. LE dt ss ot es on ef alt= 10 0h à sde dal a nn el ce M lb 5 2e ae I RES 49 Ocypus picipennis, Fab. (FauveL, faune Gallo-Rhén. 1874, p. 414,) Larve : Longueur 18 millimètres ; largeur 3 millimètres. Corps allongé, corné à sa région antérieure qui est noire et lisse, charnu à la partie ostérieure qui est terne et membraneuse, couvert de poils et de SH rales rougeàtres, . convexe en dessus, un peu moins en do arrondi en avant, bifide en arrière. - Tête grande, noire, arrondie, cornée, lisse, convexe, avec cils rougeâtres épars, ligne médiane obsolète, rugueuse en arrière du bord antérieur, luisante sur le reste ; — épis- tome et labre confondus avec la lisière frontale qui est légèrement carénée et sexdentée, les deux dents médianes saillantes, les deux latérales courtes, arrondies, un long poil à la base de chacune d'elles ; — mandibules noires, à base interne rougeâtre, falciformes, | carénées au milieu de la tranche externe, à tranche interne excavée ; — machoires translucides, rougeâtres, à base coudée, à tige droite et grêle, deux cils intérieurs, deux extérieurs ; lobe grêle denté, avec court cil à la base ; palpes longs, de trois articles à base hiberériense. les deux premiers très longs à rte annelée de testacé, troi- sième très petit en ovale allongé, avec cil à sa base ; — menton charnu, testacé, renflé et transverse ; lèvre inférieure courte, rougeàtre, he ; palpes biarticulés, l’article basilaire long, droit, le terminal plus court, coudé en dedans ; languette longue, testacée, conique ; -— antennes longues, latérales, rougetres, insérées très haut, sur la lisière frontale même, de quatre articles à base tuberculeuse, le premier long à bout renflé et testacé ainsi que le deuxième qui est bien plus long, troisième un peu plus court, inté- rieurement tricilié, quatrième plus court encore, grêle, obconique, à bout tricilié avec très court article supplémentaire à sa base intérieure ; — ocelles, en arrière de la base des mandibules sont quatre points cornès rougeàtres rangés en cercle autour d’une pro- » tubérance noire et lisse. L _Segments thoraciques cornés, noirs, lisses et luisants, convexes, avec cils épars ré- gulièrement disposés, ligne étions obsolète rougeàtre ; le premier quadrangulaire, in peu moins large que la tête, très finement strié, à angles arrondis, avec bord posté- rieur relevé en léger bourrelet strié, à flancs incisés, à disque bifovéolé ; deuxième et troisième courts, transverses un peu plus larges, très finement ridés, trois incisions laté- rales, une première fovéolée, la médiane droite, l’inférieure arquée, bord postérieur por en très légère marge striée. . Segments abdominaux membraneux, courts, transverses, testacé terne, s'atténuant vers l'extrémité, couverts de longues et fortes soies rougeûtres, droites, lune médiane large coupant en deux parties aux huit premiers arceaux, une plaque cornée, elliptique, partie lisse et luisante, partie terne, très finement ponctuée, à bords latéraux incisés, Louverte de soies, 2 unes très ie les autres longues, disposées en trois rangées ansverses, cs de la postérieure émergent d’une légère protubérance ; segment anal | Élus court, moins large, tronqué, sans plaque, terminé par deux longs styles rougeûtres 0 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES A convergents, couverts de longs cils et biarticulés, l’article basilaire trois fois plus long que le terminal qui est grèle, conique, prolongé par un très long cil. lignes allant se perdre à la base mentonnière, puis à la base maxillaire en formant une bifurcation nouvelle ; segments thoraciques testacés, le premier triangulairement incisé, - deux points noirs au sommet extérieur du triangle, deux points semblables au milieu des . deuxième et troisième segments thoraciques ; segments abdominaux flaves, couverts « d’une double rangée transverse de plaques noires garnies les unes de deux et de trois cils courts, les autres d’un plus long cil, tous rougeâtres et droits ; neuvième étroit, allongé, convexe, avec simple rangée transverse de cils, terminé par un long pseudopode tubuleux à bord octogonal ; — un bourrelet latéral simple aux segments thoraciques, double à la région abdominale, formé par des tubercules gris terne très finement-poin- . tillés, tri et quadriciliés, longe les flancs et sépare la région dorsale de la région ventrale. 4 | | À ’ . ’ . \ . n . . ’ ] Dessous de la tète déprimé, lisse, rougeätre, avec trait médian bifurqué en deux | Pattes allongées, latérales, rougeätres, couvertes de spinules noirâtres ; hanches longues à base large et incisée, faiblement spinulées ; trochanters longs, à base et ex- trémité uniciliés puis spinulés ; cuisses comprimées avec double rangée intérieure de . spinules, longées par un trait pale sous cutané ; jambes moins iongues, plus grèles, entièrement couvertes de spinules rougeñtres, terminées par un long crochet IUBR AE clair, aciculé, presque droit, bicilié à son milieu intérieur. Stigmates subpedicellés, roux, à péritrème plus foncé, la première paire transversa- lement elliptique, au bord postérieur du premier segment thoracique, sous le bourrelet . latéral, les suivantes plus petites longitudinalement ovalaires près du bord antérieur des huit premiers segments abominaux et au dessus du bourrelet latéral. Cette larve se trouve fin Mars, sous pierre, sur les côteaux moyens bien insolés des environs de Ria, elle vit de toutes sortes de vers et de larves qu'elle va chercher sous les : herbes, sous les pierres et plus particulièrement du Zullus terrestris, Linné, commun dans les parages qu’elle habite et dont elle absorbe l’intérieur, c’est-à-dire les parties charnues, laissant le squelette chitineux détaché anneau par anneau ; elle marche par soubresauts et est très résistante à la vie. Le réduit nymphal doit être soigneusement dissimulé ; malgré toutes nos recherches nous n'avons pu arriver à découvrir le lieu ou s’accomplit la transmutation : il est pro bable que cette phase se passe en terre sous des pierres ou sous les touffes des végétaux. ADuLTe : est loin d’être rare aux environs de Riu, en automne, sur les coteaux du: revers méridional, à l'altitude variant de 600 à 1000 mètres : on le trouve particulièrement. le matin, à l'aube, en quête sur les chemins de sa proie favorite le Zulus terrestris; le jour il se tient à l'abri sous les touffes d'herbes ou sous les arbrisseaux, sous les pierres: aussi ; on le trouve également l'hiver mais en moins grande quantité ; à l’opposé de. 10: one son voisin par la classification qui vit et affectionne les lieux frais et humides des bois, des berges des torrents et des cours d’eau, l'O. picipennis se plait sur les coteaux bien insolés et secs. o1 Hypera plantaginis, de Géer. (CapromonT, hypérides, Ann. Fr. 1867 p. 212.) La larve de cette espèce à été décrite et figurée par de Geer dans son histoire des in- sectes T. 5. mém. 5 p. 238. pl. 7 fig. 20 : l’illustre baron suédois n'ayant pas décrit la _nymphe, nous en donnons les caractères particuliers. Nympxe : Longueur, 4 millimètres ; largeur, 2 millimètres. Corps oblong, ovale, charnu, vert de pré, convexe en dessus, subdèprimé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure subatténuée et pileuse, Tête arrondie, fortement convexe ; premier segment thoracique clypéiforme, à ligne médiane claire, quatre courts cils roux à base noire et bulbeuse de chaque côté de cette ligne et en arrière du bord antérieur, deux autres sur le disque et au milieu ; deuxième segment court, carré, avancé en pointe sur le troisième dont le milieu est canaliculé ; segments abdominaux courts, transverses, finement chagrinés, s’atténuant vers l’extré- mité qui est densément ciliée et se termine en pointe obtuse ; rostre courtement cihé, - à base garnie de deux poils à base bulbeuse et noire ; scape des antennes coudé, funicule : l “ reposant sur la base des cuisses de la première paire de pattes ; stigmates noirs, genoux ÿ rembrunis et en saillie. C'est sous pierre, à l'altitude de 2,000 mètres, sur le revers septentrional du Canigou, au bord d’un découvert d'un bois de pin que mi-Septembre je trouvai cette nymphe enveloppée d’un très léger réseau faconné en forme de coque. Nymphe d’une agilité peu commune, se retourne plusieurs fois sans interruption dans verte, ses soies à base noire sont des traits qui lui sont particuliers ; la phase a une durée _ d’une vingtaine de jours. _ De Géer, loc. cit. dit que la coque filée par la larve est d’un vert jaunâtre ; c’est le corps de la nymphe qui est de cette couleur, l'enveloppe de la coque est soyeuse blan- châtre et transparente, ce qui permet de voir le corps vert de la nymphe. Rhyncolus punctulatus, Boh. S. 4. 1073. LARvE : Longueur, 3 millimètres ; largeur, 1 millimètre. Corps arqué, peu susceptible de se redresser, charnu, blanchätre, couvert de courtes …_ soies roussâtres, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, à région antérieure arrondie, subatténué à l'extrémité postérieure qui est faiblement quadrilobée. à 5 é { RE PRET RUES Se me | } fé | ts ue CORTE y ES - PPT LE - = De put get gen fret AE mn AMEL ÉNn E SES ESS PR GET ag PES OR ETS MR CEE PROS TPS RS SPORE ST RER | £ Ca À ( dents ET Lu de Du. : 44 ‘ d : _ nes * à ou + aa 4 ‘ e 52 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES x __ Tête cornée, saillante, arrondie, jaunâtre, en particulier sur les joues, lisse et luisante avec soies rousses éparses, ligne médiane flave formant sillon au vertex où elle se sub- divise en deux traits allant se perdre en arrière de la base antennaire, deux lignes pâles longent la partie non bifurquée de la ligne médiane, une fossette géminée au dessus et près du confluent des deux traits, ligne frontale rougeûtre et presque droite; — épistome transverse, luisant, quadrilatéral, labre petit, subtrapézoïdal ; — mandibules fortes et épaisses, lisses et luisantes, à tranche interne excavée, à base rougeàtre, à ex- trémité noire et bidentée, avec légère incision médiane et transverse ; — machoires larges, roussâtres, à tige oblique en dedans, lobe petit, grêle, pointu, faiblement cilié ; palpes grèles aussi, biarticulés, l’article basilaire un peu plus épais que le terminal dont le bout est pointu ; menton constitué par une forte masse membraneuse mobile, lisse et éparsement ciliée, susceptible d’une grande expansion ; — lèvre inférieure petite, cordi- forme, à suture roussâtre, surmontée de deux courts palpes labiaux droits biarticülés ; languette très courte, encastrée entre les deux palpes ; antennes courtes, peu saillantes, membraneuses, à suture brune, de deux très courts articles à bout cilié, émergeant un peu en arrière du milieu de la base des mandibules ; ocelles, pas de traces. Segments thoraciques charnus, blanchâtres, fortement convexes, transverses, avec soies rousses et courtes sur la région dorsale, plus longues et plus denses sur les flancs, s'élargissant d'avant en arrière, le premier luisant, un peu plus large que la tête, incisé à son bord postérieur, ainsi que les deuxième et troisième qui sont très finement pointillés. Segments abdominaux forme et consistance des précédents, blanchätres, les sept premiers à fond jaunàtre, s’atténuant peu sensiblement vers l'extrémité, transversale ment incisés et finement pointillés, huitième et neuvième sans incisions mais à soies plus longues, de couleur plus rousse et disposées en rangées transverses, segment anal petit arrondi, coupé par deux incisions cruciales qui le rendent faiblement quadrilobe. Dessous subdéprimé, blanchâtre, à téguments moins fermes qu’en dessus, moins cilié aussi, les segments thoraciques fortement tuméfiés à l'emplacement des pattes, place indiquée par une aréole de courtes soies noirâtres, le premier avec tache jaune médiane; les segments abdominaux transversalement incisés par leur milieu et diagonalement par leurs côtés, huitième et neuvième sans incisions mais avec longues soies ; un fort bour- | relet latéral à fond rembruni aux huit premiers segments abdominaux longe les flancs délimitant ainsi les deux régions dorsale et ventrale. Pattes nulles, bourrelets et ampoules en tiennent lieu, au reste le cheminement de : cette larve dans son milieu nourricier étant si restreint, à quel usage pourraient bien . lui servir les trois paires d'appendices dont l’utilité semble déjà bien contestable chez » certaines larves à vie encore moins active et qui en sont pourvues cependant ? Stigmates orbiculaires très petits, flaves à péritrème sombre, la première paire à l'angle postérieur du premier segment thoracique au dessous du bourrelet latéral, les suivantes au tiers antérieur environ des huit premiers segments abdominaux, au dessus du bourrelet latéral reliées par un cordonnet sous cutané flave. _ Comme traits particuliers, cette larve se fait remarquer par sa fossette géminée frontale, par le faisceau de soies noirâtres qui indique l'emplacement des pattes et par le cordon du bourrelet rembruni qui tranche si bien avec la couleur du fond et qui longe les flancs . des segments abdominaux : elle vit en nombre dans l’intérieur des vieux bois du mico- coulier, Celtis anstralis, dans ces vieux restes des troncs que, lors des coupes, ni scie À Re Lie PEU ER | TRE (ed RHYNCOLUS PUNCTULATUS, BOH. 09 ni hache n’ont pu prendre jusqu’au ras du sol; ces épaves dessociées et altérées par les pluies deviennent au bout de quelques années très friables, le bois s'y décompose et _ lorsque les feuillets ligneux arrivent à un commencement de désagrégation, la femelle de notre espèce, après avoir été fécondée s’intercale, durant la belle saison, dans les fis- sures et y dépose quatre à six jours après, la ue d'une génération ; ke œufs petits » ovalaires blanchâtres sont éparpillés, au nombre d'une cinquantaine dans l'intérieur du * tronc, ils éclosent une douzaine de jours après donnant naissance à une jeune larve à _ fond terne et de la couleur du fond des matières absorbées ; durant son existence larvaire, elle se nourrit des couches ligneuses du Celtis anstralis dans lesquelles elle se creuse - de courtes galeries à directions irrégulières et courbes, successivement remplies de fins - granules, produits de ses propres déjections : arrivée à son plus grand développement ce qui a lieu en Juin, elle se présente sous les traits caractéristiques que nous venons de - faire connaitre ; huit longs mois lui ont donc été nécessaires pour l’accomplissement de - son cycle larvaire ; c’est à l'extrémité même de sa galerie qu’elle élargit en forme de réduit qu’elle be sa transformation nymphale. | : NymPxE : Longueur, 3 millimètres; largeur, 1 millimètre. - Corps oblong, allongé, charnu, blanc terne, lisse, à surface éparsement couverte de cils et de spinules noirätres, subconvexe en dessus, déprimé en dessous, à région anté- . rieure arrondie, la postérieure atténuée et bifide. … Tête inclinée, rostre prolongé et noduleux, garni de quatre courts cils à base bul- . beuse, front convexe, à milieu sillonné, un cil à base bulbeuse de chaque côté ; premier 3 segment thoracique grand, ra à pourtour et à milleu garni d'assez longs cils - roux à base bulbeuse aussi, deuxième segment court, transverse, avec deux courts cils aû - milieu, troisième un peu plus grand avec léger sillon médian et deux fossettes arquées Dbiciliées : segments abdominaux courts, transverses s’atténuant vers l'extrémité, garnis d une rangée transverse de courts cils à base bulbeuse et de deux rangées ture - de courtes apophyses coniques à bout cilié, d’autant plus accentuées qu’elles se rappro- _chent de l’extrémité anale qui se termine par deux longs cils roux ; flancs légèrement _ rebordés. Dessous des segments abdominaux un peu arqué, antennes reposant par le bout du - funicule sur le milieu des cuisses de la première paire de pattes, genoux peu en saillie et uniciliés, extrémité anale sillonnée, faiblement mamelonnée. iv di ONE LL ES . Cette nymphe qui peut imprimer à ses segments abdoninaux des mouvement défensifs repose droite dans une longue loge oblongue à parois lisses, le corps appuyé sur la - dépouille chiffonnée de la larve : elle se fait remarquer par ses poils et spinules à base - bulbeuse et par ses apophyses dorso-abdominales. Un extrait de la description qui précède a paru dans le Naturaliste du 1* septembre . 1894, n° 180. . ApurTe: Cette espèce se reproduit sur place pendant plusieurs années et sans quitter … le milieu nourricier ; ce n’est que lorsque la désagrégation des feuillets corticaux est complète, qu'il se transporte d’un tronc à l’autre ; on le trouve toute l’année, et plus par- - ticulièrement au printemps, au fond des galeries creusées par la larve, il n’est pas rare RARES CADET ER rachis er © mt À - er SL ou Rhyncolus ater, Lin. (LINNE, Syst. Nat. èd. 10, p. 385. LARvE : à part sa taille qui est plus grande, 4 millimètres de long, 1 millimètre de. large, elle a beaucoup de rapports communs avec la précédente, À. punctulatus, les \ traits différentiels sont les suivants : Pête proportionnellement plus grande, trois lignes sous cutanées pâles longent parralè- lement la ligne médiane ; épistome bifovéolé ; labre courtement cilié ; segments thoraci- ques et abdominaux finement ridés et non pointillés ; extrémité postérieure plus densé- ment ciliée et bilobée. C’est dans les feuillets des vieux troncs de sapin morts de longues années, que vit notre larve ; c’est de ces restes ligneux que le temps a encore respectés qu’elle s’alimente en y « 4 creusant des galeries irréguliéres qu’elle comble de ses propres déjections au fur et à 4 mesure qu'elle avance ; c'est au Canigou à. partir de l’altitude de 1,400 mètres qu'on la trouve rongeant, corrodant toute l'automne et une partie du printemps ; elle cesse de prendre toute nourriture dès les premiers jours d'avril ; confinée dès lors au fond de son réduit qu’elle aménage en forme de loge, elle se prépare à subir la phase transi-, toire qui l’amènera quelques jours après à sa transformation nymphale. Nympxe. Longueur, 4 millimètres, largeur, 2 millimètres. Corps semblable en tous points, proportions gardées, à celui de RA. punctulatus : un * peu plus arqué, blanchâtre, premier segment thoracique lisse et luisant, subcylindrique ; , segments abdominaux dépourvus d’apophyses, extrémité anale terminée par deux épines à base bulbeuse, à extrémité rougeñtre. La phase nymphale est d’une durée de quinze jours environ, quelques jours encore et M les téguments de l’adulte suffisamment résistants lui permettront de sortir du réduit qui l’enserrait, mais il n’en profitera pas de sitôt, il est trop bien, et si bien garanti dans sa loge qu'il ne la quittera que le plus tard possible, lorsque seulement les besoins de la re-! production l'y forceront. ADULTE : On le trouve dès le mois de Mai et durant presque toute l’année dans l'inté- rieur des bois où se sont accomplis ses premiers états : il est très lent en tout ce qui le. touche, ce n’est que la nuit qu’il se hasarde et bien timidement encore à faire acte d'apparition au dehors. C'est la dernière des espèces qui complète, de pair avec des larves rhizophages du genre Helops, la désagrégation de ces vieux troncs aussi âgés, dirait-on, que le monde et dont la ruine a été commencée une quarantaine d’années auparavant, par la ponte de quelques infimes Bostriches, atômes, qui par leur petitesse paraissent inapercus mais quih par leur quantité sont redoutables en provoquant les premiers un commencement d’affai-u blissement des bourgeons terminaux de ces colosses de l'essence forestière, ainsi qu'il résulte des données suivantes : ! | RHYNCOLUS ATER, LIN. 29 EFFETS SUCCESSIFS DE LA DÉSAGRÉGATION DES VÉGÉTAUX SOUS L'ACTION DES INSECTES Tout arbre, tout végétal, si puissant, si robuste serait-il, est exposé à céder sous les atteintes répétées d’une multitude de ravageurs acharnés à sa perte : füt-ce la plus petite plante, ou un arbuste, ou le plus grand des végétaux, la même loi les condamnerait, ce ne serait, l’un par rapport à l’autre, qu'une question de plus ou moins de temps : que nous prenions comme exemple le plus grand des chènes séculaires, le géant de nos bois, ou le colossal sapin, l’ornement de nos forêts, que faut-il pour réduire lun ou l’autre à rien ?rien, moins qu'un rien : une petite chenille de Tinéide qui attaquera le sommet des bourgeons du Sapin et les fera ainsi avorter, ou quelques infimes pucerons qui vien- dront les uns sur les feuilles, les autres sur les brindilles sucer la sève et affaiblir par suite les stipes, ou bien encore quelques femelles du plus minuscule de nos Bostriches, de nos Scolytes qui déposeront leur ponte sur les bourgeons terminaux ; — il n’en faut . pas davantage, c'en est fait de notre sapin quelque vigueur dont il puisse jouir; ces quelques femelles ne suffiraient pas assurément à compromettre l’existence du colosse _s'il ne s'agissait que d’elles, à elles seules, elles seraient impuissantes à en déterminer la ruine, mais il en adviendra que dès la première année du dépôt de leur ponte, leur génération, deux fois renouvelée, assurera un élément destructif sur lequel l'arbre aura déjà à compter ; — des premiers désordres physiologiques en résulteront qui s’'aggrave- ront dès la deuxième année par l'effet des nouvelles générations successives ; plus de la moitié des bourgeons terminaux seront dès lors minés; — sans doute notre végétal est encore susceptible de résister, nulle crainte qu'il ne puisse se relever du principe mor- bide dont il est atteint, mais déjà le cours de la sève commence à subir un ralentissement marqué sur les stipes, un germe d’atrophie existe, les Anobium en détruisent les pous- ses, les Crypturgus en labourent l'écorce, en perforent le bois, les Magdalinus prennent possession du canal médullaire ; les troisième et quatrième années, l’action sans cesse croissante des mêmes ravageurs, marquera le commencement de la fin du végétal ; — quelques grosses branches, des rameaux même moins infestés seront restés indemnes ou résisteront encore, mais inutilement, hélas! et pourquoi ? parce que sans pitié, une nuée de Bostriches et de Scolytes de plus grande taille, aux galeries transversales ou étoilées, de Cureulionides aux puissantes mandibules, attirés de loin vers ce foyer maladif, par les émanations qui se dégagent des rameaux endommagés, viendront abuser de leur affaiblis- sement, en confiant à leur tour les germes de leur progéniture, non plus cette fois sur les bourgeons, mais bien dans les branches petites et moyennes, leurs lignées rongeant en corrodant le liber et l’aubier, amenant à leur suite une foule de parasites non associés à leur œuvre destructrice, mais avides de se repaitre soit de la chair des ravageurs, soit de leurs déjections ; — durant leur existence larvaire et nymphale Bostriches, Scolytes, Curculionides et parasites indifféremment recherchés dans leurs repaires parles Pics, par les Grimpereaux qui ont su éventer leur retraite et qui cribleront l'écorce de nombreux trous pour arriver jusqu'à eux ; — dès lors et dans ces conditions, la sève ne pouvant - plus circuler, incapable d’affluer vers les rameaux, l'arbre languira, les feuilles acicu- k 4 laires, dont bon nombre s'étaient encore maintenues avec leur teinte verdâtre commen- PR 56 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’INSECTES À ceront à jaunir ; — les redoutes, les forts avancés ont été pris, le corps de la place est appelé à céder, c’est une simple question de temps, et l’on aura par suite le spectacle dont on ne peut encore, en raison de la difficulté, se rendre bien compte, parce que l'écorce, le bois paraissent toujours respirer la santé, de ce belet majestueux arbre, na- guère si opulent, réduit, dès maintenant, à concentrer les restes de sa sève dans les grosses branches, dans le tronc même et celà au détriment du peu de vitalité qui lui reste ; — c’est entre temps qu'attirés de loin par leur sens olfactif, viendront s’abattre sur sa corrosive écorce, des légions de Longicornes, aux sombres nuances, des nuées de Buprestes, quelques uns ruisselant d’or, tous redoutables autant par leur nombre que par la rapidité de leurs ravages, suivis par un cortège particulier de parasites ; — ce sera à eux qu'incombera la triste mission, dont ils s’acquitteront à leur plus grande satisfac- tion, de hàterla décomposition du tronc ainsi que de l’embranchement, en creusant en de longues et larges galeries droites, courbes ou sinueuses, le liber et l’aubier, le point marqué, imprégné de la plus active circulation, en provoquant ainsi la désunion des couches corticales d'avec les couches ligneuses, en forçant de cette manière les eaux de neige ou de pluie à s’introduire dans les trous qu'ils auront creusés dans l’intérieur du bois et qu'ils auront laissés béants et vides après l’accomplissement du dernier stade de leur cycle biologique ; — c’est dès ce moment, si ce n’est déjà fait, que la mort venue d’un rien aura définitivement réduit ce géant des forêts; mais ce n’est pas tout, il faut que le travail de désagrégation s’accomplisse en entier, de nouvelles vies vont vivre de lui ; à ces légions de Longicornes, à ces nuées de Buprestes viendront s’associer à leur œuvre d’autres espèces lignivores, des Ælatérides aux couleurs vives, des Sirex aux galeries paraboliques ; plus fréquents seront encore les parasites vivant des membres palpitants de ces affamés qu’ils auront écharpés ; — de plus petites espèces aussi cour- ront mêler leur concert à ce travail de destruction, y prendre leur table avec leur couvert dans les détritus amoncelés au fond des cavités, accumulés au fond des galeries, dans les extravasions qui transuderont dès lors de la matière libérienne en désagrégation où grouilleront aussi d'innombrables vers de Diptères vivant de ces restes désorganisés ; — pendant que l’arbre encore debout les Mousses, les Byssus, les productions épiphytes, _exuhmées des-écorces attireront des espèces fongicoles et byssicoles, que l'écorce elle- même nourrira dans son intérieur des groupes de petits coléoptères aux habitudes noc- turnes, auxquelles concourront des végétations cryptogamiques diverses donnant la vie à de nombreuses générations de vers et de chenilles ; — entre ces diverses évolutions étagées de la gent entomologique, le temps dont les traces marquent jour par jour, comme la faux tranche à chaque pas, les saisons avec leurs intempéries aidant, les cou- ches inférieures avoisinant le bas du tronc seront recherchées par de plus grosses larves de Longicornes amis de l’obscurité, de Calopus, de Buprestes aussi, traînant à leur suite comme parasites de gros vers de Diptères, et c’est alors que par un système de pondé- ration imposé par la nature pour empècher certaines de ces espèces de se propager outre mesure et assurer en même temps un élément d'existence à leurs ennemis, les bêtes puantes, fouines et renards, attirés par ce succulent appât, viendront de pair avec les petits rongeurs mettre à nu les couches ligneuses en érafflant leurs griffes, en émoussant leurs ongles pour atteindre ces grosses larves avec leurs ragoutantes nymphes et commen- ceront ainsi à désemparer le bas du tronc en l’affaiblissant insensiblement ; entre temps les eaux pluviales s'infiltreront de plus en plus dans l’intérieur de l’arbre qui deviendra creux, imprégneront d'une humidité constante le cœur dès lors caverneux du colosse, puis comme finale, un beau jour, jour de trimas, secoué par une de ces violentes rafales È : VlÜoi là) SRE at RHYNCOLUS ATER, LIN. 07 d’un vent du nord, ébranlé par un de ces redoutables ouragans, que la tempête seule déchaine, l'arbre n’aura qu’à se laisser choir, et, cette masse encore considérable tombera avec un tel fracas que les entours en éprouveront comme un saisissement, le bruit de sa chute se répercutant comme un murmure par les échos, et l’on aura le spectacle du ca- davre gisant sur le sol, les petites et les moyennes branches depuis longtemps déjà pro- jetées et éparpillées loin du lieu où leur père nourricier est maintenant étendu ; — mais ce n’est pas tout, le cadavre est bien là, couché, il faut qu'il soit l’espoir de nouvelles vies, de couches nouvelles, il faut que la désagrégation le réduise à la plus simple des expressions, que l’éparpillement en soit complet, que les bas feuillets ligneux, ceux qui permettent de si bien reconnaitre la croissance annuelle du végétal et qui tendent à se dé- sunir ne soit pas perdus, soient émiettés, la vie doit encore vivre du mort; la nature au . reste n’a rien fait en vain, il y a intérêt à ce que ces feuillets subissent le sort commun, PORC VON UMR MER US D il importe qu’il soient dissociés, cette œuvre sera celle d'un monde restreint, du genre Rhyncolus, espèce nocturne à l’état adulte, dont le rôle consiste à se maintenir, sans cesser de quitter leur milieu nourricier sous leurs différents états au moyen de nom- breuses générations sans cesse renouvelées durant de longues années, et, à réduire en fines vermoulures les tissus ligneux de manière à les affaiblir au point de les désunir suffisamment pour provoquer leur éparpillement sur Le sol ; — des £latérides, des Lamel- licornes des derniers genres, un Pectinicorne viendront prendre leur part à ces ultimes restes, pendant que les racines au bois spongieux, ramolli et humide seront plus parti- culièrement recherchées pour leur nourriture par certaines espèces du groupe des Byr- rides et Helopides; à elles sont encore inféodées des parasites spéciaux; — quand ces espèces rhizophages auront accompli plusieurs stades consécutifs, 1l ne restera en fin d’élément que le résultat des débris dissociés en fins granules, produits des déjections mêmes de ces affamés, sorte d'engrais que le vent dispersera et que les eaux de pluie contribueront. à faire pénétrer dans le sol en aidant ainsi à la fertilisation du terrain environnant au profit des jeunes arbustes naissants, et mème de longtemps encore ces mêmes restes nourriront d'innombrables vers de diptères ; — de leurs couches hypogées, émergeront des productions fongicoles, des champignons jailliront du sol au profit et pour le bien de notre propre alimentation, et de ces végétations, les unes rejetées comme inutiles, les autres abandonnées, vivront une myriade de vers de diptères, de larves de coléoptères _ chargés d’en faire disparaître jusqu'aux moindres traces, vers ou larves destinés aussi à servir en partie de pâture à une foule de Brachélytres acharnés à leur perte ; — et maintenant, il faut supputer le temps qui.se sera écoulé pour terrasser et faire tomber en vermoulure notre masse ligneuse ; — de longues années sans doute, trente, quarante ans, ce qui est relativement peu si nous voulons bien jeter un coup d'œil rétroactif sur les causes passées, sur l'effet premier provoqué par un des plus infime Coléoptère, par un bien petit être, par un rien comparé à ce qu'était le colosse dont il a concu la perte : — combien de milliers et de milliers de générations se seront-elles succédéessur cette provende si facile, qu'elles considéraient comme leur bien et que pas à une seule les vivres n’ont - pu un instant faire défaut : l'arbre perdu par un rien était bien grand, sa vigoureuse vi- - talité semblait défier toute atteinte, par un rien il devait succomber, à un rien il fallait le réduire, et c’est ainsi que par lignées successives, les auteurs du mal et leurs suites en avaient pris possession, chaque espèce laissant à la suivante la place libre en même + temps qu'une nutrition en rapport avec ses appétits et ses goûts et cela pendant une bien longue période, du premier jour de l'occupation, jusqu’au dernier jour de la désagréga- tion ; trait digne d'admiration, volonté manifeste du créateur ; — que peu de végétaux 58 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES L nourrissent autant d'insectes d'ordres différents que le sapin ; — que pas une seule de ses productions, feuilles, fleurs, cônes, bourgeons, rameaux, écorces, bois, racines, ne serve à la nutrition d’une ou de plusieurs espèces ; qu’à toute époque de sa vie il ne soit sujet à être endommagé, même lorsque mort il est réduit à l'état de terreau, nous l’avoue- rons, mais comme en toutes questions il est nécessaire d’en tirer ou de provoquer des déductions, nous nous demanderons à quelle cause il faudrait attribuer cette facile at- traction vers cette essence, de la gent entomologique ; par quel effet, par quel don, ces milliers de ravageurs associés à sa perte, arrivent-ils à discerner que l'arbre peut-être affaibli alors que tout en lui parait respirer la vie, il faut donc que notre végétal, dès les premières atteintes, celles qui commencent par.un rien, laisse spontanément s’irradier dans l’espace des effluves issues d’un excès de fermentation de la sève ou de l’une de ses principales fonctions vitales et de nature par leur diffusion à inciter le sens olfactif si subtil du monde entomologique des ravageurs ; — il ne saurait en être autrement. Caräbus nitens Linné. (DEJEAN, Species, II, page 120.) Dans le tome 5, mém. 8, p. 395, pl. 12, fig. 1.3 de son histoire des insectes, de GÉER décrit sans la nommer, une larve qu'il attribue fort judicieusement au genre Carabe et qu’en raison de ses dimensions nous présumons pouvoir être rapportée au C. nîtens, commun en Suède où l’auteur avait pris la larve. LARVE : Longueur, 25 millimètres ; largeur, 4 milimètres. Corps d'un beau noir en dessus, gris ardoisé en dessous, glabre, sauf quelques courts poils sur les palpes, les antennes et les pattes, formé de douze anneaux couverts en dessus d’une plaque écailleuse très dure. Tête déprimée, écailleuse, épistome et labre confondus avec la lisière frontale ; man- dibules fortes, falciformes ; machoires brunes, éparsement ciliées avec palpes extérieurs très longs de cinq articles, les intérieurs courts à base contiguë, avec lobe denté ; antennes brunes filiformes de cinq articles, à peu près tgaux en grosseur, à bout obtus; ocelles, de chaque côté de la tète près de la base antennaire sont quelques points noir luisant. Segments thoraciques couverts d’une plaque écailleuse, plus grands que les seg- ments abdominaux, à articulations flexibles et donnant au corps assez de souplesse pour pouvoir se courber dans toutes les directions, les flancs déprimés, à angles postérieurs saillants ; — les segments abdominaux s’atténuent vers l'extrémité, avec plaques et dépression latérale anguleuse comme aux segments précédents, le dernier se termine par deux longues épines coniques garnies à leur base d’une plus petite épine, ce qui Es LS A Se on ot Bo om Ps À EE EE CARABUS NITENS, LINNÉ. 59 l’orne de deux épines à double pointe ; — région ventrale membraneuse, garnie de plu- sieurs petites plaques écailleuses noires ; segment anal avec pseudopode membraneux servant d'appui à la larve durant sa marche. Pattes longues, éparsement ciliées, de cinq pièces, hanches grosses, les suivantes déliées, terminées par deux crochets. Cette larve vit en terre, sous les pierres, se nourrissant de vers et d'insectes qu’elle saisit avec ses mandibules et qu'elle suce : elle est très vive, sa démarche est rapide. La description de l’auteur Suédois a été ramenée aux termes et à l’ordre actuellement suivis : le nombre d'articles des palpes maxillaires et celui des antennes indiqué comme -étant de cinq n'est en réalité que de quatre, à part cette légère différence, la description de De Géer ne laisse aucun doute au point de vue de l'authenticité des caractères géné- riques. Cerambyx velutinus, Brullé. (MuzsanT, Longicornes, 1863, p. 56.) Larve : Longueur 50 millimètres ; largeur 10 à 15 millimètres. Corps charnu, allongé, prismatique, jaunâtre, rugueux, avec courts poils roux épars sur la surface, déprimé sur ses quatre faces, à région antérieure large, arrondi à l’extré- mité postérieure. Tête courte, déclive, presque entièrement enchassée dans le premier segment thora- cique, s’élargissant d'avant en arrière, fortement ponctuée avec ligne médiane, à base jaunâtre et subcornée, à bord antérieur large, ferrugineux, à lisière noire cornée, à milieu droit, biéchancré en regard des mandibules, ridé en arrière des échancrures, puis encore échancré en regard des antennes avec rebord recouvrant la base antennaire; — épistome glabre, trapézoidal, testacé flave, finement ridé, presque aussi large que la partie droite de la lisière ; labre même couleur, ponctué, semi elliptique, aussi large que lépistome à son bord antérieur, couvert de longs cils rougeâtres formant frange au bord antérieur, à disque lisse, avec fin sillon médian ; — mandibules robustes, courtes, noires, lisses et brillantes, à extrémité arrondie, à base transversalement carénée et ridée et fin sillon médian n'atteignant pas la pointe, à concavité très accentuée à la tranche . interne, à bords en forme de lame tranchante ; — pièces buccales testacé pâle, à articula- . tions rougeàtres ; — machoires courtes, coudées, charnues ; lobe court, épais, densément . cilié de roux, à bout arrondi ; palpes courts, à base charnue, renflée, longuement ciliée, _ de trois articles, le premier gros, cylindrique avec deux cils extérieurs, le deuxième même forme, presque aussi long, moitié moins large, à bout tronqué avec court «il extérieur, te lotion cote RÉ ot de LATE AA 60 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES troisième très petit arrondi ; — menton carré, convexe, à disque lisse et glabre, à côtés courtement ciliés ; — lèvre inférieure courte subcordiforme, à suture rougetre, avec longs cils épars ; — palpes labiaux biarticulés, écartés, l’article basilaire long, obconique avec cil intérieur au bout, Le terminal oblique en dedans, à bout arrondi ; languette très déve- loppée, en forme de palette, à surface convexe et courtement ciliée ; —- antennes assez longues obliques en dehors, coniques, émergeant d’une large échancrure en arrière du milieu de la base des mandibules, de quatre articles, le premier long, deuxième court et moins large pouvant complètement rentrer dans le premier, troisième un peu plus long mais moins large avec courts cils intérieurs et extérieurs au bout et article supplé- mentaire testacé, peu apparent, intérieur, quatrième petit et grêle ; -— ocelles, un peu au dessous et touchant la base des antennes sont disposés en ligne transverse trois points ocellaires cornés rougeûtres. Segments thoraciques charnus, jaunâtres, larges, transverses, à angles arrondis, avec longs poils roux latéraux ; le premier long et large, à ligne médiane flave, à bords antérieur et latéraux avec tache subcornée rougeûtre ; plaque rugueuse, réticulée, laté- ralement incisée, bord postérieur longitudinalement sillonné ; deuxième et troisième segments étroits un peu moins larges que le premier, le deuxième finement ridé, le troi- sième avec mamelon peu saillant à milieu transversalement incisé, le bord de l'incision longé par une double rangée de petites granulations de couleur plus foncée que le corps. Segments abdominaux charnus, jaunâtres, avec poils roux épars sur les côtés, dimi- nuant peu sensiblement vers l'extrémité, les sept premiers couverts d’un mamelon lon- gitudinalement incisé, mamelons d'autant plus accentués et plus longs et d'autant moins larges qu'ils se rapprochent de l'extrémité postérieure, à milieu transversalement incisé, le bord de l’incision longé de chaque côté par une double rangée de gros granules de couleur foncée ; huitième et neuvième segments lisses, convexes, transversalement et finement ridés, un peu moins larges que les précédents, ciliés sur leur surface ; mamelon anal court, arrondi et cilié en particulier à son pourtour. Faces latérales lisses, luisantes, avec cils clair-semés et impressions provoquant de légères dilatations, remplacées aux trois derniers arceaux par un cordon en forme de bourrelet. Dessous, tour de la tête ferrugineux, corné à liseré noir ; le premier segment thora- cique chagriné et très courtement cilié, avec impression transverse près du bord posté- rieur provoquant la formation d'un bourrelet ; deuxième et troisième à milieu transver- salement imaisé, le bord de l’incision onduleux et longé d’une rangée de granules ; seg- ments abdominaux avec mamelons transversalement oblongs, à milieu échancré, de plus en plus proéminents; chacun à milieu transversalement incisé, le bord de l’incision avec rangée de granules, simple au milieu, triple et quadruple près des côtés des mame- lons qui sont longitudinalement incisés ; comme les précédents ces granules sont de cou- leur plus foncée que le corps ; huitième et neuvième segments comme en dessus, avec rebord postérieur plus marqué ; mamelon anal trilobé, le pourtour extérieur des lobes cihé. Pattes rougeûtres, à articulations testacées, courtes, coniques, de quatre pièces bien distinctes, placées la première paire près du bord postérieur du premier segment tho- racique, les deux autres paires au milieu des deux segments suivants ; hanches courtes avec pourtour de taches rougeâtres ponctiformes, à milieu intérieur longuement cilié, trochanters presque invisibles, cuisses un peu plus longues, un peu moins larges que les VS LT =. Le V14 à f. À LÉ Er. N 4 C ÿ (/ _ ; CERAMBYX VELUTINUS, BRULLE. 61 hanches, à milieu longuement cilié de roux, jambes un peu plus longues que les cuisses, moins larges, avec aréole de cils intérieurs et rangée extérieure au bout qui est obli- quement tronqué, onglet long, corné, à base testacé clair, à extrémité noirâtre aciculée et peu arquée en dedans. Stigmates grands, très apparents, transversalement elliptiques, rougeûtres, à péri- trème plus clair, placés sur les faces latérales, la première paire un peu plus inférieure, au bord antérieur du deuxième segment thoracique, les sept suivantes au milieu des sept premiers segments abdominaux, la neuvième au tiers antérieur du huitième. Cette larve dont la durée de l’existence est de deux années, vit aux environs de ARia, dans les souches encore vigoureuses du Chène vert, rongeant en forme de large galerie, qui s'agrandit en raison du développement du corps, le liber et l’aubier, entrant plus profondément dans ce dernier ; on reconnait qu'une souche est contaminée, à la couche de déjections que la larve rejette derrière elle et qu’elle pousse jusqu'à la faire tomber sur le sol : les chènes atteints ne meurent pas, mais ils perdent un peu de leur activité, les blessures reçues par les mandibules si tranchantes de la larve dans le tissu végétal affaiblissent l'arbre, de plus après le départ de l'adulte les galeries mises à nu se rem- plissent des eaux de pluie et contribuent à corrompre les couches ligneuses et corticales ; cette larve est donc nuisible : à la fin du deuxieme été, elle creuse dans ce bois si dur une loge très grande de forme elliptique dont le passage est obstrué par ses propres déjections ; le travail du réduit accompli, elle prend position et se prépare à subir la phase transitoire qui précède la nymphose : aussitôt son corps se contracte, certaines régions se tuméfient, d’autres se résorbent si bien qu’à la suite de ce travail intérieur apparait la nymphe avec la forme suivante : Nympxe. Longueur 35 à 40 millimètres ; largeur 10 à 12 millimètres. Corps blanc jaunâtre, charnu, spinuleux, à région antérieure arrondie, atténué à l'extrémité postérieure qui est bimamelonnée ; les segments thoraciques glabres, larges, les segments abdominaux s’atténuant vers l'extrémité ; les deuxième à sixième arceaux couverts de deux à cinq rangées transverses de courtes épines noires à base rougeûtre; aux anneaux suivants, les épines sont plus courtes et irrégulièrement disposées ; segment anal transversalement ridé, fortement bilobé, l'extrémité de chaque lobe rembruni, La phase nymphale dure un mois environ, l'adulte formé avant l’arrivée des froids attend dans sa loge une longue période de temps, six à sept mois, avant d’apparaitre au dehors. ADULTE, parait en juin et juillet, c’est à la tombée du soleil, aux premières lueurs du crépuscule, qu’il quitte son réduit pour voler d’un arbre à l’autre ; on le trouve peu com- munément, mais il n’est que trop abondant ainsi que le témoignent les dégâts commis chaque année par sa larve. OUR AU A Lt VU ALAN re NE 62 Hesperophanes griseus, Fab. MULSANT, Longicornes, 1863, p. 134. LaRve : Longueur 20 millimètres ; largeur 3 à 5 millimètres. Corps allongé, charnu, prismatique, blanc de lait, avec courtes soles rousses éparses sur la surface, à faces latérales subdéprimées, les dorsale et ventrale renflées, à région antérieure arrondie et plus large qu’à la région postérieure. Tête large, blanchâtre, courtement ciliée, en partie enchassée dans le premier segment thoracique, lisière frontale ferrugineuse, obscure, à milieu large, presque droit, subdenté en regard des mandibules, échancré en face des antennes, à ligne médiane obscure ; — épistome court, transverse, flavescent, ainsi que le labre qui est plus que semi-elliptique et frangé de courts cils ; — mandibules fortes, à base rougeâtre et terne, à extrémité lisse noire et arrondie, avec rainurelle transverse et court trait longitudinal médian ; — machoires à base large et charnue, obliques en dedans ; lobe courtfrangé de courtes soies clair semées ; palpes petits de trois articles à base ciliée, les deux premiers renflés le terminal grêle ; — menton carré ; lèvre inférieure cilée et bilobée avec palpes de deux articles semblables aux deux derniers maxillaires; languette petite, arrondie et cihée ; — antennes courtes, cylindriques, à premier article membraneux et rétractile, le quatrième petit terminé par une longue soie et accolée à un petit article supplémentaire intérieur ; — ocelles au nombre de trois points cornés jaunàätres au dessous et contre les côtés de la base antennaire, disposés en une ligne courbe. Segments thoraciques, le premier grand, quadrangulaire, plus large que la tête, à côtés arrondis, finement réticulé, garni près du bord antérieur de quatre taches jau- nâtre clair disposées en rangée transverse ; plaque blanchâtre, cornée, avec ligne mé- diane obsolète, deux incisions latérales et bourrelet postérieur ; deuxième et troisième segments courts, transverses, à flancs ciliés, irrégulièrement sillonnés, avec ampoule crucialement incisée. Segments abdominaux diminuant de largeur jusqu'au sixième, le septième un peu plus large, les deux suivants plus étroits, les sept premiers couverts d'une ampoule rè- ticulée à milieu et à bords incisés moins au postérieur ; huitième et neuvième transver- salement sillonnés, mamelon anal petit arrondi et cilié. Dessous des segments thoraciques déprimé, le premier couvert de longs cils roux et suivi d’un fort bourrelet, les sept premiers segments abdominaux relevés par une forte ampoule réticulée divisée en deux mamelons par une forte dépression médiane, chaque mamelon transversalement et latéralement incisé ; mamelon anal trilobé garni de longs cils : un léger bourrelet un peu plus accentué aux septième et huitième segments longe les pans latéraux, Pattes rougeûtres, coniques, courtes, bien apparentes, hanches membraneuses tron- comiques, trochanters rentrés, cuisses un peu renflées, jambes droites, onglet long annelé de roux, à pointe rougeñtre et très déliée, _ HESPEROPHANES GRISEUS, FAB. 63 Stigmates petits, transversalement elliptiques, bruns à péritrème foncé, la première paire la plus grande, près du bord antérieur du deuxième segment thoracique, les sui- vantes au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux et au milieu environ des faces latérales. C’est dans les branches sèches et dans les tiges mortes près de la souche du Figuier commun, Ficus carica, Lin. que vit cette larve dont l'existence est de une année ; sa phase larvaire commencée en septembre se continue sans interruption d'activité jusqu’en juin suivant ; durant tout ce temps, elle creuse pour s’en nourrir, dans les tiges ou dans les branches, de longues galeries irrégulières qu'elle obstrue au fur et à mesure qu’elle avance au moyen de ses propres déjections ; fin juin, un besoin impérieux la force à se rapprocher de la surface et à se ménager à l'extrémité de sa galerie une loge oblongue dans laquelle s'accomplira quelques jours après son évolution nymphale ; c'est par M. le docteur Sicard qu'aux environs de Teboursouk (Tunisie) elle a été observée : elle a beau- coup de points de rapports communs avec celle de l'A. Cinereus, décrite par Mulsant ; la taille plus petite, les taches jaunâtres du premier segment thoracique, la réticulation des ampoules, l'en distinguent. Nympxe. Longueur, 15 à 16 millimètres ; largeur, 5 millimètres. Corps allongé, charnu, blanchâtre, couvert de courtes soies éparses et de courtes spinules, peu convexe en dessus déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, atténué à l'extrémité opposée. Tête petite, déclive, front saillant ; premier segment thoracique grand, convexe, cou- vert de courtes soies disposées en trois rangées transverses, une médiane, deux extrêmes, deuxième segment petit, se terminant en pointe, troisième beaucoup plus grand, à milieu sillonné, avec quelques soies éparses : segments abdominaux s'élargissant peu jusqu’au sixième pour se rétrécir brusquement vers l'extrémité ; les six premiers cou- verts de spinules disposées en forme d’ellipse transverse d'autant plus fortes et d'autant plus denses qu’elles se rapprochent du septième segment où elles sont formées en ovale et où elles sont beaucoup plus fortes et à pointe dirigée vers le centre ; au milieu de - chaque figuratif sont de chaque côté de la ligne médiané une rangée de deux autres - spinules à chacun de ces sept segments ; huitième très petit avec quatre spinules disposées en forme de carré, neuvième très petit aussi, faiblement cilié, à extrémité bi mame- lonnée. dudit it édite É Dessous glabre et inerme, les antennes longent les cuisses des deux premières paires de pattes puis se recourbent en arc en dedans, la base des cuisses de la deuxième paire de pattes est visiblement dentée. . La phase nymphale à une durée de quinze jours à trois semaines, puis apparait l’in- . secte à l’état parfait. ADULTE : Celui-ci est nocturne, il n'est ni brillant ni gracieux ; comme les sombres retraites qu’il hante, il porte une robe obscure et en harmonie avec le milieu qu'il habite et où il se tient ; en effet, c’est sous les écorces, dans les troncs de l'arbre nourricier * qu on peut le trouver, mais pour se le procurer en nombre le mieux est d'apporter chez soi des branches ou des tiges habitées par la larve, de les déposer dans une caisse où on »'otl.« A Lee odées G4 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’INSECTES a À les asperge par intervalles ; à l’éclosion, on sera amplement dédonmagé de la légère peine que l’on aura prise ; il est commun en Tunisie. Hesperophanes affinis Lucas. (Lucas,, Annales Soc. Sc. Nat. 1847, T. XVIII, p. 186.) À Lloubouls, près de Ria, je vise un grand Sorbier cultivé, Sorbus domestieus, Linné, dont partie du branchage était sec : désireux de me rendre compte des causes des dégats et d'en rechercher les auteurs, je fais mon paquet de moyennes et de petites branches ; apportées dans mon-laboratoire, je les dispose dans un milieu des plus convenables ; entre temps j’acquiers la certitude que les brindilles sont habitées par une larve d’un petit Longicorne, les moyennes par une plus grande larve de la même famille : en effet en Mai, nombreuses sont les éclosions de Gracilia pygmea, et en Août apparaissent quelques Hesperophanes pouvant être rapportés par leur petite taille et par leur couleur à l'A. griseus, mais s’en éloignant quand même pour se rapprocher de l’Æ. afjinis. Les deux larves comparées sont assez ressemblantes, l’Affinis diffère du Griseus par les quelques particularités suivantes, la plupart sans grande importance au point de vue spécifique, Larve. Longueur, 18-19 millimètres ; largeur, 2-4 millimètres, Couleur du corps jaunâtre ; lisière frontale rougeâtre et subéchancrée en son milieu ; épistome très petit ; labre chargé d’un verticille de cils dorés ; rainurelle transverse et trait médian des mandibules en forme d’Y ; machoires géniculées, peu obliques, lobe assez long ; article terminal des palpes maxillaires fort ; premier article antennaire long, deuxième obconique, à bout unicilié, troisième cylindrique, le terminal bicilié ; premier segment thoracique cilié de roux, grossièrement ponctué à son bord antérieur qui est rou- geàtre en entier, plaque réticulée ; ampoule dorsale des sept premiers segments abdo- minaux crucialement incisée, ce qui la fait paraitre quadrimamelonnée ; mamelon anal chargé sur ses deux faces de longs cils roux; dessous du premier segment thoracique couvert de deux petites plaques brunes ; cuisses très renflées, ongles courts épineux ; stigmates blanchâtres à péritrème roux. à De tous ces traits differentiels deux pourraient être retenus : d’abord le manque de taches au bord antérieur du premier segment thoracique en dessus, puis les deux petites plaques brunes, écailleuses, dont ce même segment est garni en dessous. A leur jeune âge, les larves de l’H. affinis conservent longtemps leur couleur blan- « châtre, mandibules excepté qui sont toujours noires, les pattes restant à l’état rudimen- taire : c’est dans les branches moyennes du Sorbier domestique que vit nôtre larve; PE TEE PSS EN PENTNEER OT QT NES da bn à à / HESPEROPHANES AFFINIS, LUCAS. 69 aux premiers mois de son existence, elle ronge le Liber et une partie de l’aubier en une large galerie longitudinale à direction irrégulière dont elle comble successivement le passage de ses propres déjections, plus tard, elle s'enfonce dans le bois qu’elle continue à creuser dans le même sens: fin juin, pressentant sa fin larvaire prochaine, elle dirige sa galerie vers l'extérieur, l’évide jusqu’à toucher l'écorce tout en lui donnant la forme d’une loge oblongue, puis elle se recule et se prépare aussitôt à subir la phase transitoire qui précède la transformation nymphale. C’est dans la première quinzaine d’Août que l'adulte s'échappe au dehors par une ouverture ovalaire. Jeune, la larve a pour parasite une petite larve carnassière du genre Lebia ; plus grande, elle a à lutter avec une larve plus redoutable, celle d’un Clerus qui arrive à s’en emparer en forçant la couche obturatrice des détritus que comble la galerie de passage. Saperda 8-punctata, Scopoli (MuLsANT, Longicornes, 1863, p. 382.) Larve. Longueur 18 à 20 millimètres ; largeur 4 à 5 nulhimètres. Corps allongé, subeylindrique, charnu, blanchâtre, couvert de courtes soies rousses, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure plus large que l’ex- trémité opposée qui est arrondie. Tête courte, large, cornée, rougeàtre, en partie enchassée dans le premier segment « thoracique, très faiblement ridée, éparsement ciliée, ligne médiane entière noirâtre, se » bifurquant au vertex en deux traits flaves allant se perdre au dessous de la base anten- - naire, lisière frontale noirâtre peu échancrée, dentée en regard des mandibules puis - faiblement excavée, quatre fossettes relevées par un long cil en arrière de la lisière ; — . épistome flave, trapézoidal, longitudinalement ridé, à côtés ciliés ; labre semi elliptique, * rougeûtre, rugueux, avec sillon médian, densément cilié de soies roux doré ; — mandi- . bules fortes, lisses et luisantes, à base rougeûtre biexcavée, avec cil à chaque excavation, à extrémité noire, dentée puis largement échancrée, avec léger sillon transverse au … tiers antérieur; — machoires obliques, à base large et testacée, à bords frangés de courts cils roux, à tige rougeàtre avec plus longs cils ; lobe court arrondi, chargé d’une masse de courts cils roux doré ; palpes maxillaires rougeûtres de trois articles, le premier … à bout renflé, unicilié et annelé de testacé ainsi que le deuxième qui est plus court et . bicihié, le troisième petit à pointe obtuse ; — menton transverse, charnu, blanchâtre, - bicilié ; lèvre inférieure bilobée, les deux lobes blanchâtres et bordés d’une rangée de « cils, palpes labiaux rougeûtres arqués en dedans, de deux articles, le basilaire long à 6G MŒURS ET METAMORPHOSES D'INSECTES À extrémité renflée, le terminal petit à pointe obtuse, languette assez longue, entièrement couverte de cils dorës ; — antennes très courtes de quatre articles rétractiles, le premier long pyriforme, le deuxième très court, troisième un peu plus long conique, quatrième très petit et grèle, à bout courtement bicilié et très court article supplémentaire bien peu apparent, ocelles pas de traces ni de vestiges. Segments thoraciques s’élargissant d'arrière en avant, le premier large, déprimé, transversalement ovalaire, à tiers anterieur très finement pointillé et cilié, couvert de taches jaunâtres, plaque large rougeâtre, à bords sinueux, limitée par deux incisions latérales, couverte de courtes aspérités cornées, très serrées, jaunâtres à la base, noires à la pointe, aspérités d'autant plus fortes et d'autant plus espacées qu’elles s’approchent du bord antérieur, mêlées à quelques poils épars ; deuxième et troisième courts, trans- verses, à côtés garnis de long cils, le troisième avec faible ampoule couverte d’aspérités “aboteuses. Segments abdominaux convexes, allongés, s’atténuant mais peu vers l'extrémité, les . sept premiers quadrangulaires à flancs ciliés, chargés d’une ampoule saillante, trans- verse, granuleuse, coupée par deux incisions, l’une transversalement ovalaire, l’autre médiane, huitième et neuvième chagrinés et ciliès, mamelon anal court, arrondi. Dessous déprimé, le premier segment thoracique cilié en avant, puis couvert d’une double bande d'aspérités cornées, deuxième et troisième avec faible ampoule granuleuse, à milieu transversalement incisé, les sept premiers segments abdominaux avec ampoule plus saillante, à milieu échancré, couverte de courts granules, avec incision arquée médiane et deux latérales, extrémité des huitième et neuvième couverte de longs cils; mamelon anal trilobé, fente trifurqué ; toutes les ampoules sont d’une couleur un peu plus grise que le fond: un léger bourrelet latéral faiblement mamelonné parcourt les flancs Pattes nulles, leur emplacement est indiqué par un léger renflement à la région sous thoracique. “ Stigmates assez grands, transversalement elliptiques, roux à péritrème plus foncé, la première paire au bord antérieur du deuxième segment thoracique sous le bourrelet latéral, les suivantes au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux et aw dessus de ce bourrelet. Cette larve vit dans les troncs des tilleuls morts ou malades ; elle sillonne de larges galeries sinueuses le hber d'abord puis laubier, elle entre plus profondément dans le bois lorsque arrive l'époque de sa transformation ce qui alieu en avril, s’y faconne une loge à section courbe dont l'extrémité vient affleurer les couches corticales ; louverture de sortie de l'adulte est sensiblement ovalaire. ADULTE : parait en Mai, vole entre huit et neuf heures du.matin au sommet des bran- ches des filleuls malades ou languissants. Nous tenons cette larve ainsi que les détails qui précèdent de l’obligeance de notre collègue M. E. Dongé. LE dd 67 Dorcadion navaricum, Mulsant. (MuzsanT, Longicornes, 1863, p. 257.) LARVE : longueur, 18 à 20 millimètres ; largeur, 4 à 5 millimètres. Corps apode, allongé, prismatique, charnu, blanc jaunâtre, lisse et luisant, en entier couvert, les ampoules excepté, de courtes soies rousses, subdéprimé aux deux faces dorsale et ventrale, arrondi à la région antérieure, subatténué à l’extrémité postérieure. Tête petite, cornée, blanchâtre, transverse, lisse et luisante, finement ponctuée avec courts poils latéraux, fortement imaginée dans le premier segment thoracique, ligne médiane flave, bord antérieur ponctué, ferrugineux, presque droit, subdenté en regard des mandibules, peu échancré en face des antennes ; — épistome trapézoïdal long et large, flave, lisse, avec cil latéral géminé à la base et double incision peu prononcée ; labre large, semi elliptique, jaunâtre, à bord antérieur renflé et densément frangé de cils roux inégaux ; — mandibules courtes, larges robustes, à base rougeâtre biexcavée, avec carène de séparation et cil au bout de la carène, à pointe noire et arrondie, à tranche interne creuse ; machoires larges, saillantes, rougeâtres, à base incisée, tige droite à bord renflé, flave et couvert d’une rangée de fortes et longues soies ; lobe court, arrondi à ses bords qui sont frangés de longs cils ; — palpes maxillaires de trois courts articles un peu obliques en dedans, le premier long obconique avec deux cils extérieurs, le deuxième court moniliforme avec un seul cil, le troisième petit, glabre, à bout arrondi ; — menton court, transverse blanchâtre ; lèvre inférieure rétractile large, largement bilobée, les deux lobes densément ciliés ; palpes labiaux courts, droits de deux articles, le basi- laire deux fois plus long et plus gros que le terminal qui est petit et obtus; languette longue, large, frangée de longues soies roussâtres ; — antennes très courtes de quatre articles émergeant d’une échancrure en arrière du milieu de la base des mandibules, premier cylindrique aussi long que les deux suivants qui sont très courts et granuli- formes, quatrième très grèle, flave peu apparent, avec article supplémentaire à sa base intérieure, flave et petit, ces deux vestiges d'organes constituant un bout bifide ; — ocelles, pas de traces. Segments thoraciques charnus, jaunàtres, avec soies rousses serrées, le premier grand deux fois plus large que la tête, à bord antérieur fortement ridé ponctué, à angles . arrondis, plaque large jaunâtre terne, granuleuse, courts cils entre les granules, divisée en deux par une légère incision médiane et limitée par deux traits latéraux, plus long que les deux suivants réunis qui sont courts, transverses, le deuxième avec rangée de courts cils médians, le troisième avec courte ampoule transversalement elliptique, latéralement prolongée par une incision transverse, diagonalement couverte de courts sillons. Segments abdominaux charnus, blanchâtres, larges et transverses, couverts de cils roux, s'atténuant mais peu vers l'extrémité, les sept premiers avec ampoule transver- _salement elliptique, diversement sillonnée, bordée d’un double bourrelet diagonalement _incisé, les bords des bourrelets longuement ciliés, huitième convexe transversalement 68 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES ridé et cilié, sans ampoule mais avec bourrelet latéral qui se prolonge sur le septième, neuvième convexe aussi et cilié avec très faible bourrelet et incision latérale, mamelon anal petit arrondi. Dessous subdéprimé, blanchâtre, tour de la tête ferrugineux ; premier segment thoracique verruqueux, triangulairement incisé, côtés rougeûtres avec forte ponctuation et longs poils, les deux segments suivants ainsi que les sept premiers segments abdo- minaux couverts d’une large ampoule transverse crucialement incisée, diagonalement sillonnée, ce qui fait paraitre les ampoules des deux faces comme constituées par un groupe de renflements, ampoules d'autant moins larges et d'autant plus saillantes qu'elles se rapprochent de l’extrémité ; huitième et neuvième convexes sans ampoules mais’avec cils clairs semés ; mamelon anal bilobé avec fente transverse, à pourtour relevé par des cils à bout arqué vers l’orifice anal : les flancs des sept premiers segments abdo- minaux avec légère tuméfaction triciliée sur le prolongement du bourrelet latéral. Pattes sans traces n1 vestiges. Stigmates assez grands, transversalement elliptiques, rougeàtres, à péritrème jau- nâtre, la première paire au bord inférieur du premier segment thoracique, sous la dila- tation latérale, les suivantes près du milieu des huit premiers segments addominaux et au dessus de la dilatation et du bourrelet latéral. La première larve de cette espèce qu’il me fut donné d'observer, je la trouvai à la base d'une tête morte de Sempervivum : c'était sans nul doute une larve de longicorne, elle en était à sa première mue, Ce qui ne me disait pas ce que j'aurai désiré, mais l’éveil était donné. — une larve dans une plante pareille n’était pas trouvaille bien commune. — Ce jour, un 25 avril, il me fut impossible de pousser plus loin mes investigations, j'étais à 1,200 mètres d'altitude, au dessus d’un immense précipice et les gros flocons de neige qui obscurcissaient l'horizon ne me faisaient rien présager de bon pour mon retour ; je fut donc vivement ramené en arrière autant par le mauvais temps que par la crainte d’être cerné dans cette ile de rochers à pic; à mon voyage sui- vant le temps n’était pas bien encourageant non plus, je me mis néanmoins à déraciner des touffes de Sempervivum et grande fut ma satisfaction en déterrant la larve adulte qui a servi de type à la description qui précéde ; et maintenant j'en suis à me demander. si ce sont bien les racines de Sempervivun qui servent de base d’alimentation à notre larve, évidemment oui, puisque sur ces rochers douairiers, il n’y a pas d’autres plantes, partant pas d’autres racines : nous sommes donc bien loin de cette nourriture à celle que les auteurs ont jusqu'ici assignée aux rares larves connues du genre Dorcadion, auxquelles ils n’accordent comme aliment exclusif de tout autre que des racines de gra- minées ; quoiqu'il en soit, notre larve est hypogée et rhizophage, rongeant peut-être aussi à l’occasion des racines de graminées, elle provient d'une génération pondue à la fin de l’été, progresse jusqu'aux premiers froids lesquels ont pour effet de produire une interruption à son développement ; au fond de sa galerie elle se met en position d’expec- tative et y passe la saison des mauvais jours, en Mars elle se réveille de son inaction, elle reprend son alimentation depuis quelque temps suspendue ; parvenue à son plus grand accroissement, ce qui a heu vers la mi Mai, elle songe alors à se construire une loge où devra se terminer son existence larvaire ; le réduit est faconné au moyen de pressions exercées autour du sol environnant par la tête, la plaque du premier segment aidée des ampoules, une fois achevé, la larve y prend position, son corps cesse dès lors tout mou- ji, D Ed énge a Ph DORCADION NAVARICUM, MULSANT. 69 vement, certaines parties se dilatent, d’autres se résorbent et cela insensiblement et si bien qu’à la suite de ce travail, des traces larvaires il n’en reste que la peau qui à été . acculée au fond de la loge et qui a démasqué le nouveau protée., - Apurre: C'est une espèce diurne comme celles du genre, c’est en plein soleil qu’elle . fait son apparition ; elle n’est pas rare sur les montagnes moyennes des environs de Ria; se trouve plus particulièrement le long des parcours, des sentiers fréquentés. Malachius parilis, Erichson. (MusanT, Vésiculifères, 1867, p. 51.) LARvE : Longueur, 9-10 millimètres ; largeur, 2 millimètres. Lu pr 2 die lu Corps allongé, subparallèle, charnu, rougeàtre vineux en dessus, blanchâtre en dessous, couvert de longs poils roux denses, subconvexe aux deux régions dorsale et ventrale, arrondi en avant, atténué et bifide en arrière. Tête petite, cornée, quadrangulaire, rougeâtre, subdéprimée, fortement ponctuée et chagrinée, couverte de longs poils roux, ligne médiane entière, noire se bifurquant au vertex en deux traits obsolètes pâles aboutissant au dessous de la base antennaire, lisière . frontale profondément échancrée ; — épistome transverse, flavescent ; labre semi TE . qu, biponctué, éparsement site — mandibules courtes, arquées, noires, lisses et _ luisantes, à extrémité dentée ; —_ machoires à tige droite, ciliée, noire et on avec rangée oblique de points prés de la base ; lobe ET ss petit, à bords arrondis … couvert de courts poils épars; palpes maxillaires courts, rougeâtres, de trois articles - annelés de testacé avec suture basilaire simulant un quatrième article, les deux premiers . courts, égaux, moniliformes, le terminal un peu plus long, conique ; —- menton allongé, - très étroit, membraneux ; — lèvre inférieure renflée, étroite et charnue, à extrémité bilobée, à base biciliée ; palpes grèles, droits, rougeûtres, l’article basilaire court, an- . nelé de testacé, le terminal grèle à bout délié ; — languette peu apparente biciliée ; — » antennes de quatre articles un peu convergents, le premier grand cylindrique flave, - fortement dilaté, deuxième et troisième rougeâtres à peu près égaux coniques, quatrième - très petit grêle cylindrique à bout tricilié avec très petit article supplémentaire à la base antérieure ; — ocelles au nombre de cinq points rougeâtres disposés en deux rangées en arrière de la base antennaire, trois petits presque contigus en première, deux gros _ écartés, pupillés de noirâtre, en deuxième, pe ct D dé ‘à OS ES Segments thoraciques fortement velus, s’élargissant d'avant en arrière, le premier . rectangulaire, corné, rougeûtre, transversalement strié, un peu plus large que la tête, . deuxième et troisième courts, transverses, en entier tachés de rougeâtre vineux, profon- 70 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES TA dément et transversalement striés, avec tache flave bisinueuse à leur bord postérieur, le deuxième avec deux petites taches latérales carminées, le troisième avec deux pareilles taches au milieu du bord antérieur. Segments abdominaux, les huit prenuers à peu près parallèles, charnus, tachés en entier de couleur rouge vineux, tous courts, transverses, fortement villeux avec ligne médiane pâle, la couleur vineuse mêlée à des taches ponctiformes ou lobaires, blanchä- tre pâle, régulièrement disposées, trois de chaque côté de la ligne médiane, une grande semi lunaire au tiers latéral, constituant par suite de chaque côté de la ligne médiane, deux rangées longitudinales de taches pâles, en outre chacun de ces arceaux est orné de deux taches latérales carminées et de deux points de même couleur près du bord anté- rieur médian des premiers arceaux, passant ensuite insensiblement au milieu puis au bord postérieur du huitième, neuvième segment court, arrondi, à base membraneüse et vineuse à extrémité noire, cornée, terminée par deux courtes pointes noires, garnies d’un faisceau de longs poils, se prolongeant en forme d’épine arquée en dedans. Dessous de la tète déprimé rougeàtre, avec trait géminé médian et flave, du premier segment thoracique brunâtre luisant semi circulairement incisé, deuxième et troisième brun vineux transversalement ridés, couverts de courts poils roux ; segments abdomi- naux blanchâtres, transverses, avec longs poils roux, transversalement ridés, triangulai- rement incisés en leur milieu ; segment anal court, villeux, avec court pseudopode membraneux tronqué, à pourtour tuméfié, à fente transverse : un léger bourrelet latéral villeux longe les flancs et sert de délimitation aux deux régions dorsale et ventrale. Pattes longues, latérales, écartées, pàles et couvertes de longs cils, hanches courtes, larges, avec trait rougeàtre triangulaire, trochanters courts, arrondis, membraneux pèle, cuisses longues et larges subcomprimées, à tranche externe arrondie, jambes longues aussi, grèles, rougeñtres, à bords arrondis, tarses en forme de court onglet rou- seûtre, corné, très acére. Stigmates très petits orbiculaires flaves, à péritrème terne, la première paire près du bord antérieur du deuxième segment thoracique sur le bourrelet latéral, un peu plus accentuée que les suivantes qui sont du tiers au quart antérieur des huit premiers seg- ments abdominaux entre la tache carminée et le bourrelet latéral. Cette larve est carnassière, elle vit au détriment d’une foule de larves de coléoptères, de vers d'hymenoptères qui ont pour particularité de réduire en débris les pieux d’ala- terne, de figuier, de nicocoulier etc., employés comme tuteurs dans les jeunes planta- tions de vignes : elles poursuit les larves de coléoptères dans leurs galeries ; les vers d'hymenoptères elle va les chercher dans leurs cellules, ne dédaignant pas les nymphes toutes les fois qu'il s’en trouve sur son parcours ; vers le milieu de Mai, parvenue à la fin de son existence, dans la galerie mème de sa dernière victime qu’elle façconne, si besoin est, en forme de loge oblongue, dont elle lisse les parois au moyens d’une légère couche agglutinative, se dispensant lorsque la loge se trouve dans de bonnes conditions de prodiguer cet enduit, et dont elle obstrue les deux extrémités de sés déjections mêlés au détritus laissés par les premiers habitants, elle subit sa transformation nymphale. Cette larve se fait remarquer par de nombreux traits particuliers tels que : son labre biponctuë, la rangée oblique de points de la tige maxillaire, les taches dorsales carmi- nées etc.. mas ce qu'elle a de plus caractéristique, c'est le manque complet de poils au labre FPE SP AE RTS TI ORETNS | MALACHIUS PARILIS, ERICHSON. 71 et aux lobes maxillaires qui sont très petits ; pourquoi cette parcimonie alors que dans la plupart des larves de coléoptères ces deux organes sont généralement toujours frangés de poils ou de cils souvent longs et presque toujours très épais ; — elle est carnassière, avons nous dit ; pour l'attaque, elle dispose de deux fortes mandibules qui lui servent à entamer la peau de ses victimes généralement molle et charnue, des blessures, doivent s'échapper des sues nutritifs que la lèvre membraneuse d'un côté, les lobes maxillaires des deux autres empêchent de se perdre en s’écoulant et en se mettant ainsi en contact direct avec la substance sans être arrêtés par la villosité : nous ne trouvons aucun autre raisonnement pour expliquer et la faible villosité du labre ainsi que des lobes maxillaires et l’exiguité de ces lobes. NymPe : Longueur, 8 millimètres ; largeur, 2 millimètres. Corps grêle, allongé, un peu arqué, charnu, d’un beau jaune orangé, recouvert d’une mince pellicule blanchâtre, chargé de longues soies rousses, subdéprimé en dessus comme en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure effilée et bifide. Tête peu déclive, front saillant couvert de longues soies droites ainsi que les pièces buccales et la base antennaire ; yeux saillants réticulés ; premier segment thoracique quadrangulaire, à angles arrondis, à bords postérieur et latéraux légèrement redressés, pourtour et deux rangées médianes de longs cils droits ; deuxième petit, court, trans- verse, à milieu cilié, troisième plus grand à milieu incisé. Segments abdominaux s'atténuant vers l'extrémité, courts transverses, garnis de soies inégales, les latérales et les médianes Les plus longues, transversalement ridés, avec ligne médiane sombre, neuvième effilé, membraneux, terminé en dessus par deux longs styles ciliés à bout convergent, et, en dessous par deux petites apophyses coniques ; genoux en saillie garnis d’une touffe de longs poils arqués ; antennes reposant par leur milieu sur les cuisses des deux premières paires de pattes puis se contournant en s’ar- quant en dedans. Cette nymphe est agile, elle repose dans sa loge sur son extrémité abominale ainsi que sur les longues soies dont son corps est recouvert : la phase nymphale a une durée d’une quinzaine de jours au bout desquels l'adulte formé à besoin de trois à quatre autres journées pour laisser à ses téguments le temps de prendre consistance, puis à l’aide de ses mandibules et de ses pattes, il dégage le tampon obturateur et dès lors la porte de son réduit se trouve libre. ADULTE, n’est pas rare en Juin et en Juillet dans les vignes des environs de Ria, il se tient plutôt sur les bois attaqués par les larves que sur les fleurs, on le trouve . quelquefois sur les éraminées ; il est carnassier comme la larve dont il est issu : larve et adulte de cette espèce nous sont par suite utiles en débarassant nos bois des rongeurs qui les dévorent. Un extrait de la description des premiers états du Malachius parilis à paru dans le Naturaliste, revue illustrée des sciences naturelles, n° 189 du 15 janvier 1895. - Nous nous sommes plusieurs fois demandé si la larve du 47. parilis était réellement » utile en détruisant les larves de coléoptéres et vers d’'Hyménoptères qui mettent hors - d'usage les bois morts laissés sans emploi ou disposés comme tuteurs dans les jeunes plantations de vignes ; — évidemment le rôle dévolu à cette larve est des plus utile ; 12 MŒURS ET METAMORPHOSES D'INSECTES \ nous allons au reste faire ressortir d’une manière générale dans les données qui suivent la nécessité d’être des insectes, en particulier des Coléoptères, au point de vue des ser- vices qu'ils ont pour obligation de nous rendre. UTILITÉ DES INSECTES À ne considérer que les dégats qu’il commet aux dépens de l’agriculture, de nos besoins, l'insecte n'aurait pas sa raison d'être, mais envisagé à un point de vue tout différent, — aux oiseaux ne donne-t-il pas la pâture ? — à certains animaux qui nous fournissent leurs poils et leurs fourrures, ne leur offre-t-1l pas une partie de leur nour- riture ? — de plus, n’existe-t-1l pas une lutte constante entre l’insecte ravageur et celui qui vit de lui? — il n’est pas de famille dans l’ordre des coléoptères qui n’ait ses propres ennemis, qui ne s’alimentent que de lui et ce n’est pas dans l’ordre des Coléoptères seu- lement que nous les trouvons, c’est plus particulièrement dans celui des hyménoptères, des diptères aussi, et la lutte est telle, l'équilibre est si bien maintenu, que les espèces nuisibles, tout en pourvoyant les oiseaux comme les animaux de le leur provende jour- palière, ne peuvent aller trop loin dans leur œuvre de destruction, ni se propager au delà de la limite, suffisante pour assurer le renouvellement de l’espèce, basée sur les ressources des besoins : — aux uns il fallait les autres, aux utiles, les nuisibles étaient de toute nécessité. | Les Coléoptères pris ici à partie, s’ils ont des familles où abondent les dévastateurs, n’en comprennent-ils pas beaucoup plus qui nous rendent des services appréciables, compensant ainsi au delà les méfaits commis par les premiers. Les Cicindèles, l'immense légion des Carabiques, ne nous débarassent-ils pas des vers, larves, chenilles, limaces et autres mollusques, tous redoutables fléaux pour l’agriculture ? — les Dytiscides, Gyrinides et Hydrophylides, pour quelques alevins détruits, ne pur- gent-ils pas nos eaux de la vermine comme des reptiles peu ragoutants qu'elles nour- rissent ? certains Staphyhinides ne font ils pas une guerre acharnée aux espèces lignivores - qui attaquent nos végétaux? et si d'autres portent la mort parmi les espèces copro- phages utiles, mais par trop nombreuses dans un milieu restreint, insuffisant, celà ne tient-il pas au souci de la conservation des générations, but constant du créateur ? — les Histérides compris dans le même cas, à l'égard des innombrables vers de Diptères qui grouillent sur les cadavres, n’ont-ils pas la mission d’en réfréner le nombre ? les Sil- phides ne nous débarassent-ils pas des matières putrides susceptibles de vicier l’atmos- phère et ne nous rendent-ils pas ainsi de grands services au profit de l'hygiène générale ? — les Lamellicornes comprennent deux groupes, dont l’un aidé par la famille des Téné- brionides est très utile en ensevelissant dans le sol dont il aident ainsi à la fertilisation les détritus végétaux, les déjections de toutes sortes d'animaux et d'oiseaux ; l’autre nuisible, mais à génération ralentie par des Ophidiens, des Sauriens et Mammifères in- sectivores, aussi par des larves de diptères peu étudiées et moins connues encore ; de ce côté, 1l y a également pondération ; — les Buprestides, quelques Elatérides nous font du mal, mais leur propagation est limitée, toutes leurs espèces sont surveillées de très près, les premières par un groupe d’Ichneumoniens qui par un tact joint à un travail étés Ge hante de TPE) PSC POI ERNEST ST ES ANT UE Te IT PT PEN per POS ie . nd DA Li ne CE Le du à EPS 4 sn diet RS D, Li à NP Sets code CE | MALACHIUS PARILIS, ERICHSON. 73 2 _opimtre arrivent à atteindre leurs larves dans la profondeur des couches ligneuses qui leur servent d’abri et de couvert, et ces Ichneumoniens ne sont-ils pas aidés dans lexé- cution de leur tâche si ingrate par les larves carnassières des Clérides et des Malachides? les deuxièmes par des larves de Carabiques ; — les Dermestes, les Ptines, quelques Ano- biens, dont on se débarrasse facilement avec un peu d'ordre, un peu de soin, commettent quelques dégats dans nos magasins, dans nos collections, en particulier aussi dans les maisons mal tenues ; — les Vésicants ne constituent-ils pas de précieux auxiliaires à la médecine ? — les Curculionides, les Bruchides attaquent nos fleurs, nos fruits, nos graines, nos bois, nos racines, mais n’ont-ils pas dans l’ordre des Hyménoptères comme dans celui des Diptères des espèces acharnées à leur perte, dont le rôle consiste à mettre un frein à leurs funestes générations ? Certaines de leurs espèces ne sont-elles pas re- cherchées par quelques peuplades qui les utilisent au point de vue alimentaire ? l’agri- culture n’a-t-elle pas tiré parti de la facon dont les dégats sont commis par plusieurs d’entre eux pour améliorer la taille de nos arbres fruitiers et rendre par ce moyen d’imi- tation les végétaux plus portés à la production ? — les Scolytides sont les plus redoutables ennemis de nos forêts, mais, vivent d'eux, non seulement des insectes parasites, mais en- core des oiseaux, des petits mammifères ; — les Longicornes nous débarrassent des vieux bois devenus inutiles et sans emploi en les convertissant par leurs propres déjections en fines vermoulures, véritable engrais que les racines végétales s’assimilent lorsque, en- trainées par les eaux elles pénètrent dans le sol ; quelques espèces attaquent, 1l est vrai nos bois de construction, nos bois de chauffage ; — et les Phytophages, pour un petit nombre de nuisibles, ne contiennent-ils pas un groupe, celui des Aphidiphages lesquels voués, à l’extermination des voraces pucerons ravageurs de nos récoltes, nous rendent des services hors pair ? Notre conclusion à l'égard de l’insecte Coléoptère, est que son utilité ne peut-être contestable étant donné que les dégats commis par un certain nombre sont compensés et au delà par les services que nous retirons d’un plus grand nombre encore : l'agricul- ture, l'hygiène, la médecine percoivent une dime au titre de ces services auxquels parti- cipent aussi certains oiseaux, certaines espèces d'animaux, et à cet ordre de choses si régulier, la nature, dans son admirable prévoyance ne dévie pas un instant de son but constant, la conservation, la régénération des espèces. Tout est dans tout, et le créateur n’a rien fait en vain: — cet axiôme du philosophe serait rigoureusement exact, et, si le facteur se trouve retourné contre nous à qui le devons nous ? à nous même ! en effet, si certaines cultures resserrées dans des espaces très restreints, si certains de nos végétaux enlevés de leur milieu normal, si nombre de nos arbres producteurs, sont de nos jours plus facilement atteints, cela est dû au système de culture extensive et intensive qui a pour particularité de rendre le végétal porté à une - plus grande et plus rapide production, mais en fait un sujet moins résistant aux attaques des ravageurs comme aux productions cryptogamiques ; de plus, l'importation n’a pas ramené un seul parasite avec le produit direct de nos conquêtes agricoles. Ces considérations réservées et les choses remises dans leur ordre naturel, notre avis … à l'égard de l'utilité des Coléoptères en particulier, nous le maintiendrons jusqu'à ce qu'une voix plus autorisée nous ait démontré que notre opinion, au reste basée sur notre seule et propre expérience, pourrait se trouver en contradiction avec l'ordre des faits _primordialement établis. TEE Er pro que ge 00 à 1 MATTER TV ÉRARE NERN Len A0 Den ue RL Se LÉ Es PR VER eT . LD Re < ! D EX YE Aphodius lividus, Olivier. (MursanT, Lamellicornes, 2° édition, 1871, p. 276) Larve : Longueur, 3 millimètres 5; largeur, 1 millimètre. Corps mou, charnu, blanchätre, très arqué, couvert d'assez longues soies rousses, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure tronquee Tête jaune d’ocre, très éparsement cihée, plus longuement sur les côtés, arrondie et convexe, ligne ere brune, étroite, Da en deux courts traits au vertex, trans- versalement ridée sur le disque, deux Fe impressions en arrière de la lisière Fonte 4 qui est droite et bordée de brun, trait rougeâtre touchant la base des mandibules ; — épistome grand, rectangulaire, à milieu rembruni ; labre grand, transversalement ellip- tique, frangé de courtes soies spinuleuses et rousses; — mandibules grandes, arquées, à base rougeûtre, à extrémité noirâtre, la droite bidentée, la gauche tridentée avec rai= nurelle de séparation entre les dents ; — machoires à tige basilaire large et noduleuse, lobe interne court, denté, à tranche ciliée, l’externe denté aussi et bicihé ; palpes maxil- laires allongès, roussâtres, les trois premiers articles noduleux, le terminal petit, conique ; — menton triangulaire, rembruni ; lèvre inférieure cordiforme, renflée; palpes labiaux courts, droits à article basilaire renflé, le terminal petit et conique ; languette courte, charnue ; — antennes allongées, à premier article court, tuberculiforme, le deuxième : très long, troisième moitié moins long, quatrième aussi long terminé par un prolonge- … ment intérieur accolé et presque aussi long que le cinquième qui est petit, rougeûtre, bicilé, ce qui fait paraitre cet article bifide ; pas de traces d’ocelles. Segments thoraciques charnus, blanchâtres, très éparsement ciliés, transverses, un peu plus larges que la tête, avec ligne médiane brune, à flancs arrondis et largement | dilatés, le premier incisé près du bord postérieur, par suite formé de deux bourrelets, un antérieur entier, un postérieur en demi bourrelet médian; deuxième et troisième " même forme, le bourrelet postérieur est incisé et constitue deux petits mamelons « médians, le bourrelet antérieur restant entier, Segments abdominaux arqués, les sept premiers à ligne médiane large et rous- sâtre, les quatre premiers couverts de courtes spinules disposées en rangées transverses, chacun coupé par trois incisions qui constituent trois bourrelets par anneau, une rangée transversale de spinules à chaque bourrelet mèlées à de courts poils ;: les cinq suivants entiers non incisés mais éparsement ciliès; poche tronquée, à rebord arrondi et relevé par un léger bourrelet couvert au bord inférieur de courtes spinules ; fente anale en dessus et transverse. Dessous déprimé, mème couleur et cils moindres qu'en dessus, les segments abdo- minaux diagonalement incisés ; sac dilaté, à surface couverte de courts cils noirâtres spinuliformes. | ù Pattes longues, nodulcuses, translucides, roussàtres, chargées de courts eils et de très courtes spinules ; hanches courtes, trochanters longs, coudès, cuisses assez longues à bout renflé et évas®; jambes courtes, Cpineuses; tarses en forme de court onglet LL: à APHODIUS LIVIDUS, OLIVIER. 79 rougeätre aciculé et arqué à à la première paire, presque droit aux troisième et quatrième paires. Un fort bourrelet latéral en forme de chaïnon longe les flancs servant de trait d'union aux deux régions dorsale et ventrale. Stigmates très petits, blanchâtres, à péritrème roussâtre, la première paire sur le bourrelet latéral de séparation des deux premiers segments thoraciques, les suivantes au dessus de ce bourreletet paraissant près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Les traits particuliers à cette larve sont : le prolongement denté du quatrième article antennaire, la forme tronquée de son mamelon anal et la fente anale ouverte sur la | poche ; en outre les spinules des quatre premiers segments abdominaux. Aux environs de Ra, elle vit dans du vieux terreau, des rares restes azotés qu'il peut | encore contenir, à une profondeur de 8 à 10 centimètres ; dans ce milieu tempéré, elle n'a pas à craindre la rigueur de la température, aussi dès la fin de Février l’accroisse- ment pour quelques unes déjà terminé, pour d'autres se continuant jusqu’en Mars et Avril, même Mai ; elle change alors de couleur, sa teinte devient de plus en plus blanche, elle a le pressentiment de son prochain changement de forme, aussi, en vue de sa trans- mutation, se faconne-t-elle dans le milieu nourricier même, à l’endroit où ses appétits ont cessé une loge .ovalaire à parois lisses où elle se transforme quelques jours après en une nymphe présentant les caractères suivants : i Nympxe. Longueur, 3 millimètres; largeur, 1 millimètre. Corps en ovale allongé, mou, charnu, jaunâtre, glabre, convexe en dessus, subdé- primé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure bifide. Tête grande, arrondie, mmperceptiblement ridée, à chaperon échancré ; premier segment thoracique grand, lisse, clypéiforme, à ligne médiane relevée en légère carène, deuxième court, transverse, avancé en pointe triangulaire sur le troisième qui est un peu plus grand et subcorné ; segments abdominaux de couleur un peu plus sombre, légèrement arqués, courts, transverses, s’atténuant vers l’extrémité, le bord postérieur Î , ) , - }] - des sept premiers relevé en légère carène, avec ligne médiane sombre, les flancs des six premiers garns d'une légère apophyse conique, huitième très grand avec léger rebord … latéral, neuvième en forme de lame membraneuse saïllante, chargé de deux épines à base testacée, à pointe brunâtre arquée et divergente ; dessous subdéprimé, le segment anal garni d’un fort mamelon cylindrique à bout arrondi, trait bien particulier ; la massue » antennaire repose sur les cuisses de la première paire de pattes ; pièces buccales cachées . par le chaperon ; élytres très développées, strices. Les apophyses latérales des six premiers segments abdominaux et le mamelon anal sont des particularités inhérentes à cette nymphe qui peut imprimer à ses segments - abdominaux de légers mouvements latéraux ; la phase nymphale a une durée d’une ving- . taine de jours et quelquefois davantage si la température n’est pas favorable. ApuLre. On ne le trouve pas communément aux environs de Ria ; il se tient sous les matières dans lesquelles se sont écoulés les premiers stades de son évolution ;, le soir, il se donne un peu plus de mouvement que pendant le jour et on court alors la chance éd genre co li our ti he co ie À D Dr En TO TE trente NE RE 76 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES CA de le prendre : nous l’avons trouvé une fois en nombre, en Août, à Montélimar (Drôme) dans des déjections de porc ; en Juillet à Ria, sous des planches recouvrant du terreau, ainsi qu'à Port-Vendres, fin Avril, sous des crottins de brebis. Boucné, Nat. ins. 1834, p, 190. (16) a parlé très succinctement de la larve et de la nymphe de cette espèce, mais beaucoup trop brièvement pour que nous n’ayons pas cru _devoir reprendre la description entière de l'une et de l’autre et la faire suivre de quel- ques détails de mœurs. | Anobium hirtum, Illiger. (MuzsanT, Térédiles, Anobiens, 1864, p. 106.) LARvE : Longueur, 7 millimètres ; largeur, 2 millimètres. Corps arqué, mou, charnu, blanchâtre, couvert de courtes spinules noirâtres et d'assez longs cils roussätres, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi aux deux extrémités, la postérieure lobée. Tête-petite, orbiculaire, cornée, jaunâtre pâle, transversalement striée, impercepti- blement pointillée, couverte de cils roussâtres très denses, un peu plus longs sur les côtés, ligne médiane flave, parallèlement longée par deux autres lignes, bifurquée très haut sur le disque en deux traits ondulés aboutissant en dessous de la base antennaire, lisière frontale droite avec léger renflement en arrière du milieu du bord ; — épistome court, transverse, flavescent ; — labre semi ogival, rougeätre, frangé de courts cils très denses et dorés ; — mandibules courtes, fortes, larges, à base rougeâtre, transversalement carénées, puis striées, à pointe noire et bidentée, à tranche interne excavée; — ma- : choires droites, géniculées, à tige large et épaise, renflée et aliée ; lobe roussàtre tran- chant bien avec la couleur des pièces voisines qui sont blanchâtres, large, spatulé, à 4 bords pectinés ; palpes maxillaires arqués en dedans, à premier article tubereuliforme, cilé en dedans, le deuxième très court annulaire, le troisième renflé et cilié, quatrième plus allongé, grêle et conique ; menton court renflé, fortement cilié; lèvre inférieure transverse un peu moins ciliée, paipes courts droits, à premier article cylindrique, le : deuxième roussâtre, conique ; languette peu apparente, constituée par une masse charnue, « ciliée ; — antennes très courtes, roussâtres, émergeant sur le bord, en arrière du milieu : de la base mandibulaire, à premier article court, cylindrique, le terminal grèle à pointe « bifide ; — ocelles, un point corné, saillant, rougeâtre, au dessous des antennes et contre la base inférieure des mandibules. Segments thoraciques charnus, blanchâtres, convexes, couverts de cils rougeûtres, w KERÉS REA MO : M. [3 p 22 AJet, Fe si : ” ANOBIUM HIRTUM, ILLIGER. 77 \ plus allongés sur les côtés, s’élargissant d'avant en arrière, excisés à leur milieu posté- rieur, chaque segment formé par suite de deux bourrelets, un premier entier, un deu- xième médian en forme de demi bourrelet, le premier segment avec fossette latérale, les deux suivants à flancs tuméfiés. Segments abdominaux arqués, forme et consistance des précédents, les cinq premiers garnis à leur bourrelet médian de très courtes spinules, mais avec soies rousses inégales, leurs flancs dilatés en particulier ceux du huitième ; segment anal un peu plus petit, cilié, à bords arrondis, à côtés armés de très courtes spinules noirâtres, semi circulaire- ment incisé près de l'extrémité qui est lobée et garnie de deux longues houppes de poils divergents. Dessous éparsement cilié de roux et renflé à la région thoracique, déprimé aux seg- ments abdominaux qui sont lisses, chaque segment diagonalement incisé, formé de cinq bourrelets, un petit médian, quatre latéraux, segment anal elliptiquement incisé, fente en forme de T, à barre allongée, enclose dans l’incision dont le pourtour extérieur est spinulé sur les côtés et cilié sur le reste, trait brun contre l’are intérieur de l’ellipse tou- chant la barre inférieure du T : un bourrelet latéral très accentué au huitième segment longe les flancs, servant de partage aux deux régions dorsale et ventrale. . Pattes allongées, grèles, blanchâtres, cilées de roussätre, hanches larges, annulaires, trochanters assez longs, cylindriques, cuisses longues, comprimées, jambes plus allongées couvertes de très longs cils, onglet court, rougeàtre, à pointe aciculée. Stigmates petits, orbiculaires, flaves, à péritrème roux doré, la première paire elhip- . tique, plus grande, au bord inférieur du premier segment thoracique sur le bourrelet - latéral, les suivantes près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux et - et au dessus du bourrelet latéral : au dessus de chacune de ces dernières paires de stig- mates est une légère fossette remplacée aux trois segments thoraciques par une petite houppe de poils roux. | Cette larve qui se fait remarquer par les spinules dont sont couverts les cinq premiers ; segments abdominaux ainsi que le bord de la fente anale et par le trait brun accolé à cette fente, aussi par le lobe que termine le segment anal, est très nuisible en rongeant » enlarges galeries irrégulières les poutrelles, planches et traverses de peuplier qui servent à la confection des toitures des habitations de l’homme et plus particulièrement de celles des étables, cortals, poulaillers, etc., elle préfère s’installer surtout dans la tête des poutrelles engagée dans les murs ou contre le sol, dans ces parties où l'humidité, la - fraicheur y sont constantes, aussi voit-on souvent le toit s’affaisser, fléchir sans que le + profane puisse bien s’en expliquer la cause, laquelle est simplement due à l’affaiblisse- ment produit ou provoqué par les nombreuses érosions commises par la larve, de pair avec celles des Rhyncolus et de Codiosoma spadix : elle s’installe en si grand nombre autour de la partie ouvrée de ces bois que pas un point du pourtour n'échappe à ses ravages ; sans cesse occupée de jour et de nuit à ronger, elle ne cesse son. œuvre de destruction commencée en Août que vers la fin d'Avril suivant, neuf mois durant, alors seulement elle s’installe au fond de la galerie, s’y faconne au moyen de ses propres déjections agglutinées à une matière incolore dégorgée par la bouche, une loge oblongue . à parois lisses, sorte de coque très résistante au toucher et qui met à l'abri la nymphe . laquelle est recherchée par une foule de larves de Coléoptères Carabiques et Brachélytres : la phase transitoire est longue, elle ne dure pas moins d’une quinzaine de jours, après ee Si db noté à ni RSR NS PR PR ES ER EE Mg Fe I US AO M APN TT TRE RCE RER PRES 78 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D INSECTES lesquels seulement commence la résorption de certains organes et la formation de cer- tains autres qui forcent le corps à quitter la forme courbe pour devenir droit, en même temps que la couleur première change pour faire place à une teinte plus blanchâtre ; — à la suite de ce travail d'élaboration, apparait la nymphe avec la forme suivante : déplacée de son milieu nourricier, la larve chemine avec quelque peine et si dans le parcours de son trajet elle rencontre un corps ligneux elle le perfore et s’y installe. Nvympxe. Longueur 4 millimètres ; largeur 2 millimètres. Corps ovalaire, charnu, blanchâtre, lisse et luisant, couvert de très courtes soies rousses éparses, convexes en dessus, déprimé en déseous, arrondi en avant, atténué en arrière. ; Tête déclive, front saillant avec soies rousses disposées en rangées de chaque côté de la ligne er qui est obsolète ; premier segment thoracique grand, transversalement ovalaire, à surface courtement HP à ligne médiane profonde, à bords latéraux relevés en un léger bourrelet très accentué, à bord postérieur triangularrement dilaté ; deuxième court, transverse, avec lunule médiane striée ; troisième grand, à milieu incisé, avec deux fovéoles une de chaque côté de l’incision ; segments abdominaux à fond jaunâtre, courts, transverses, irrégulièrement ridés, s’élargissant peu sensiblement jusqu’au. quatrième pour s’atténuer vers l'extrémité, Les sept premiers avec ligne médiane obscure et légère apophyse latérale, le huitième grand, blanchätre, ainsi que le neuvième dont l'extrémité est garnie de courtes soies rousses, dessous deprbe ; — l'extrémité posté- rieure bimamelonnée, le mamelon beaucoup plus accentué et géminé chez les mâles; les antennes arquées reposant sur le milieu des cuisses des deux premières paires de pattes, genoux peu saillants. Nymphe reposant dans sa loge tantôt droite, tantôt sar la région dorsale ; son corps inerte est privé de tout mouvement: à quoi lui servirait un système quelconque de défense, enveloppée qu’elle est dans une coque très résistante, à parois intérieures lisses et revètues d'une couche agglutinative et compacte ? la phase nymphale a une durée d’une quinzaine de jours, puis l'adulte formé, ses téguments raffermis, il se fait un passage en faisant d'abord éclater le pôle supérieur de la coque, puis en rongeant la faible épaisseur de bois qui le sépare du dehors et s'échappe, le mâle par un trou arrondi, la femelle par une ouverture ovalaire : après le départ de ladulte, la coque intacte, reste encastrée dans le fond du réduit où s'était retirée la larve avant sa transformation. ADULTE : il est nocturne, parait en Juillet et en Août, se dissimule sous toute espèce d’abri, il est curieux de constater que, quelque abondante que soit sa larve, par milliers elle ronge les planchers, poutrelles ou autre bois de construction entassés dans les étables, écuries ou fous autres locaux, c'est-à-peine si à l’éclosion, on rencontre quelques sujets à l’état parfait. hihi éirines ac" tèbalo ne cet nf ue de dde dd PUR T PER ET er re di NE 1 EU ARS Geotrogus deserticola, Blanchard. (FAIRMAIRE, An. Soc. Ent. Fr. 1860, p. 429). L Larve. Longueur 35 à 40 millimètres ; largeur 10 à 12 millimètres. Corps allongé, arqué, charnu, rougeàtre foncé, couvert de longs poils et de courtes spinules, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi au deux extrémités. Tête assez grande, jaunâtre, semi orbiculaire, lisse et luisante, finement ridée, ligne médiane obsolète noirâtre, bifurquée en deux traits aboutissant à la base antennaire, lisière frontale droite, quatre points obsolètes ciliés en arrière du bord et deux fossettes entre les deux traits, garnies d’un long cil noïr spinosule ; épistome en carré transversal, testacé, à milieu et à base rougeûtre et réticulé ; labre large, rugueux, plus que semi elliptique, à bord antérieur triangulaire et frangé de courts cils rougeâtres ; — man- dibules longues, arquées, rougeàtres à leur base, noires à l'extrémité, subéchancrées en regard des antennes, la droite biseautée, la gauche triangulairement arrondie, se joi- gnant sans se croiser, avec forte molaire noire; — machoires libres, à base large et membraneuse, ciliées et coudées ; lobe large, court, oblique, comprimé et épineux ; palpes maxillaires de quatre longs articles rougeätres à peu près égaux et arqués ; — menton long, testacé ; — lèvre inférieure courte, charnue, à bords arrondis, à disque convexe ; palpes labiaux longs, de deux articles, le basilaire court droit à bout renfé, le terminal deux fois plus long, arqué en dedans et à bout obtus; languette constituée - par une masse charnue rougeûtre, couverte de longues spinules ; — antennes longues - dépassant les mandibules ; de cinq articles rougeâtres, le premier court, tuberculiforme, … le deuxième deux fois plus long, Le troisième plus long encore, ces trois articles obliques - en dehors, quatrième grèle presque aussi long que le précédent, terminé en dedans par une petite dent qui tient la place d’un article supplémentaire, cinquième court; ocelles pas de traces. Segments thoraciques courts, transverses, lisses et convexes, un peu plus larges que la tête, avec longs cils roux et légère ligne médiane, le premier formé de deux bour- _xelets, un premier entier, à milieu étranglé, avec plaque jaunâtre latérale placée sur un - fond excavé, le deuxième petit, médian, transversalement elliptique, deuxième et troi- sième sans plaque, formés de trois bourrelets, un premier entier à milieu très étranglé, . à flancs tuméfiés, les deux suivants médians et transversalement elliptiques. ’ Segments abdominaux un peu plus longs que les précédents, mais un peu moins larges, diminuant graduellement jusqu’au septième, les six premiers rougeûtre terne, . convexes, chargés de courtes spinules entremêlées à de rares poils, formés comme les . deux précédents de trois bourrelets, un entier, deux secondaires, à flancs tuméfiés, les » trois derniers entiers, transversalement ridés, fortement convexes, transversalement - cihés, sans traces de spinules ; sac allongé et cilié, à bout arrondi, à fente transverse. Dessous déprimé, plus pâle qu’en dessus, les segments thoraciques densément et » longuement ciliés, deux plaques jaunâtres au premier segment, les segments abdomi- naux avec rangée transverse médiane de légers cils clair semés, les six premiers avec a . PA None EE PO à De IE PARENT RE EN AR EURO: RATE ad PORT CES 1e ; DA ME ee NT a ro à Fe RS DRE à PASSES 1e VERTE + M . À » se Rte 2 # . . | 80 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’'INSECTES incision diagonale divisant chaque segment en trois bourrelets, un médian, deux latéraux, les trois suivants sans incision ; poche faiblement ciliée, avec courtes spinules et aréole longitudinalement elliptique à pourtour chargé de longues spinules convergentes dis- posées en dents de peigne, à base rougeàtre , à pointe noirâtre et aciculée : un fort bour- relet latéral longe les flancs divisant ainsi les deux régions en deux zônes, la SLR dorsale, (ARTE ventrale, Fr re Pattes longues, jaunàtres, ciliées et spinosulées ; hanches courtes, à base ponctuée de noir, trochanters très longs cylindriques à bout taché de noir, cuisses très longues aplaties, à milieux renflé, à base biponctuée de noir, jambes courtes spinosulées à base tachée de noir, les deux premières paires terminées par un court onglet rougeâtre cornt peu arqué, la troisième paire inerme ; entre la base des deux premières paires de pattes est un point corné, saïllant, lisse et noiïrâtre qui pourrait bien être un trait différentiel spécifique. 5 Stigmates roussâtres, saillants, à péritrème arqué rougeàtre et strié, la première paire grande et sur un plan un peu plus élevé que les suivantes est sise au bord postérieur du premier segment thoracique au dessus du bourrelet latéral, les suivantes diminuent | progressivement de grandeur et sont placées sur une forte dilatation latérale près du : bord antérieur des huits premiers segments abdominaux. . Cette larve à été prise en Mars par M. le D' Sicard aux environs de Teboursouk (Tu- uisie), elle vit à une faible profondeur dans le sol se nourrissant des racines que se trou- ur vent à sa portée, Thamnurgus varipes, Eich. (exphorbiæ, Perris). (Eicaorr, Revue W'Entomologie, 1883, p. 111.) Lanve. Longueur 3 nullimètres ; largeur, 0 millim. 8 Corps allongé, linéaire, mou, charnu, jaunâtre, couvert de quelques soies rousses éparses, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure tronquée et quadrilobée. Tête petite, hémisphérique, cornée, jaune orangé, avec courtes soies éparses droites, ligne médiane obsolète, pâle, bifurquée au dessus du vertex en deux traits aboutissant en arrière de la base antennaire, deux larges taches sous cutanées flaves longent de # chaque côté la Higne médiane, Bisière frontale rougeûtre, droite ; — épistome très court, transverse, labre petit, semi elliptique, à milieu caréné, faiblement frangé ; — mandi- bules courtes, triangulaires, à base rougeâtre, à extrémité noirâtre et bidentée, se tou- chant sans se croiser; — machoires à tige forte et oblique ; lobe petit, pointu, cilié ; : THAMNURGUS VARIPES, EICH. 81 palpes courts, droits, coniques, biarticulés ; — menton tuméfié ; lèvre inférieure bilobée, les deux lobes nettement séparés par une échancrure, chacun portant un palpe labial droit, biarticulé ; languette charnue, arrondie ; — antennes très courtes, rétractiles, émergeant en arrière du milieu de la base des mandibules, de deux courts articles, le basilaire globuleux, le terminal sétacé ; — ocelles, en arrière de la base antennaire est - un point ocellaire, allongé, noir, corné. Segments thoraciques charnus, jaunâtres, convexes, avec courtes soles éparses, un peu plus larges que la tête ; le premier grand, s’élargissant d'avant en arrière, transver- salement sillonné en avant, crucialement incisé en arrière, à flancs tuméfiés ; deuxième et troisième égaux, courts, transverses, irrégulièrement sillonnés, à flancs tuméfiés et ciliés. < Segments abdominaux consistance des précédents, de couleur jaunàätre moins accen- _ tuée, courts, transverses, fortement convexes, très irréguliérement incisés, le milieu des six premiers relevé en légère apophyse, ces segments égaux, les trois suivants s’atté- nuant vers l’extrémité et de plus en plus courts ; segment anal court, tronqué, avec cils plus longs et plus denses qu’aux précédents. Dessous subdéprimé, tuméfié aux segments thoraciques à l'emplacement des pattes, chaque tuméfaction en forme de mamelon tricilié ; segments abdominaux finement poin- tillés, erucialement incisés, mamelon anal quadrilobé : un léger bourrelet latéral longe les flancs délimitant la zône d'action des deux régions dorsale et ventrale. Pattes nulles remplacées par les bourrelets sous-thoraciques. Stigmates très petits, flaves, à péritrème blanchätre, reliés entre eux par une ligne ramifiée en forme de cordonnet, la première paire sur le bourrelet de séparation des deux . premiers segments thoraciques, les suivantes au dessus de ce bourrelet et au milieu en- viron des huit premiers segments abdominaux. Cette larve qui avance par reptation, en arquant un peu son corps vit du liber et de l’aubier des tiges de l’£wphorbia characias qu'elle sillonne de longues galeries droites très rapprochées les unes des autres sans qu’elles se confondent cependant. Lorsqu'en Juin les longues tiges de l’'Euphorbe nourricière, affaiblies par les succions répétées d'un Coccus à téguments blanchâtres, commencent à incliner leurs têtes, lorsque les feuilles prennent une teinte jaune, le végétal se trouve alors dans un arrêt de déve- , L loppement suffisant pour que la femelle du 7hamnurgus euphorbiæ n'ait à appréhender % aucun afflux de la sève laiteuse si abondante de la plante : c'est alors qu'elle confie au Ne végétal les germes de sa future génération ; à en juger par le nombre de larves habitant | une même tige, la ponte doit être très abondante ; aussitôt éclose, la jeune larve ronge . en avançant entre bois et écorce, se nourrissant plus particulièrement de l’aubier; fin Juillet, à sa pleine croissance, elle cesse toute alimentation et se ménage dans le bois . une longue loge oblongue à parois lisses dans laquelle elle se prépare à subir le sort ? . commun à tous les individus de son espèce ; quelques jours après, sa forme est la sui- - vante : par sa structure, sa marche et sa manière de creuser le bois, cette larve s’éioigne . beaucoup de celles connues de sa famille, ci l'un NymPne. Longueur, 3 millimètres ; largeur, 1 millimètre. Corps oblong, charnu, jaunâtre clair, couvert de soies rousses inégales, convexe en RP RENE OT EC EU EU TPE ARE Ve ME EE EE NN EP OR PRO ET EE RE RE EEE : p. < e RL 7. OS CON T - D 82 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’INSECTES TA dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure subatténuée et bifide. Tête petite, affaissée, front convexe, très courtement cilié ; — premier segment tho- racique très grand, en carré long, à angles antérieurs arrondis, les postérieurs droits, à surface couverte d'assez longs cils roux, à ligne médiane obsolète, deuxième court, trans- verse, à bord postérieur faiblement caréné, troisième un peu plus grand, lisse et lisant, à milieu canaliculé ; — segments abdominaux courts, transverses, diversement sillonnés, s’élargissant jusqu'au cinquième pour s’atténuer ensuite vers l’extrémité, très éparse- ment ciliés, à flancs peu renflés ; segment anal membraneux, blanchâtre, terminé par deux courtes pointes coniques, parallèles et écartées ; dessous subdéprimé presque en- tièrement recouvert par les élytres, qui sont conniventes ; antennes obliques, leur extré- mité reposant sur le milieu des cuisses de la première paire de pattes ; genoux peu saillants. < Cette nymphe, dans sa loge, repose droite, l'extrémité postérieure appuyée sur la peau ratatinée de la larve, elle peut imprimer à ses segments abdominaux des mouvements latéraux ; la phase nymphale est de quinze jours environ. ApuLre. Formé dès le mois d’Août, on ne le prend que rarement, il se tient constamment dans l’intérieur des tiges qui ont vu se dérouler ses premiers âges ; aussitôt éclos, il che- mine dans les galeries creusées par la larve, il en détruit la régularité, puis il perfore le bois, pénètre dans le canal médullaire qu'il dissocie complètement et où il séjourne tant qu'il y reste quelques parcelles à absorber : lorsque les couches ont été réduites en fins granules arrive le moment de la reproduction, les deux sexes alors seulement se recherchent, se rapprochent et s’accouplent. C’est une espèce qui est très commune aux environs de Ria, mais qu’il faut aller re- chercher dans l'intérieur du végétal nourricier, car de longtemps rien ne fait transpirer sa présence au dehors. Getonia aurata, Linné, MuisanT, Lamellicornes, 2"° éd. 1871, p. 684. Fin Juin, la femelle fécondée, choisit un milieu convenable pour le dépôt de sa future | progéniture, vieux fumiers, détritus amoncelés, fourmilières, partout en un mot où ily . aura pour la larve matière à satisfaire ses appétits ; elle s’enterre, entre dans l'intérieur © de ces matières et y dépose, en les éparpillant, une quarantaine d'œufs. | < Œui. Longueur 2 millimètres, diamètre 1 mm. 5. Orbiculaire ; d’abord blanc de lait, puis blanc jaunâtre à la veille de l’éclosion, très 4 : CETONIA AURATA, LINNÉ. 83 finement granuleux, les deux pôles arrondis, à micropyle plus sombre, la coquille résistante. Par un don de prévoyance digne de remarque, la mère avant de pondre son œuf, fa- conne une toute petite cavité proportionnée au volume du corps à y placer, alors seu- lement elle dépose ce petit grain qui contient en germe l’espoir d’une future lignée ; l'œuf pondu elle retire son oviducte, tasse très légèrement les matières environnantes … de manière que cet œuf reste libre et ne soit en contact que le moins possible avec le sol : une quinzaine de jours, un de plus un de moins, suivant l’état de la température et l'œuf éclot donnant le jour à une larve très agile, très remuante, de couleur brunûtre, for- tement velue de roux en RRPAERDPE à la région postérieure où les poils sont très longs; la tête cornée et jaunâtre n’a pas cette disproportion que présente avec le corps la plupart des jeunes larves de Lamellicornes, en particulier celles du groupe des Copro- phages. Nous ne décrirons pas cette larve depuis longtemps connue, quoique à développer certains de ses détails d'organisation la science n’y perdrait rien, nous aurions toutefois l'air de reprendre un LE traité par tant d'auteurs que le ne en étonne ; nous ne retiendrons de l’espèce qu'une particularité des mœurs depuis longtemps par nous observée aux environs de Ria et se rapportant à l’adulte ; nous la donnons telle que nous la trou- vons inscrite sur notre cahier de notes : « N. 10. 24 septembre 1872. Cetonia aurata et affinis. » « Ces deux espèces, à l’état parfait, recherchent pour s’en repaitre, tout fruit doux, sucré, figues, mures, sorbes, tombées sur le sol ou laissées sur l’arbre jusqu’à leur com- plète maturité et destinées à ètre conservées pour être consommées plus tard : tout fruit entamé est fruit perdu parce qu'aussitôt de nombreux diptères viennent déposer leur ponte sur la plaie béante ; peu de jours après, la figue ou le fruit ainsi endommagé _ devient la proie des vers et se trouve par suite hors d’état d’être utilisé pour notre ali- mentation, ce qui est de nature à porter certain préjudice au commerce dont ces fruits sont l’objet. » h « Les C. aurata et affinis nous sont donc nuisibles à l’état adulte. » Parmi les auteurs qui ont parlé de la larve et de la nymphe de la C, aurata, 1l en est un, de Géer, qui en a donné d'assez bon détails descriptifs avec nombreuses figures des . divers organes du corps, mais qui était dans l'erreur en ce qui concerne la longévité des larves de cette espèce en particulier et des autres larves en général. NT PP CT à D TS De ce que ce biologiste suédois a écrit à la page 243 de son 6" mémoire, qu’il est remar- * quable que quelques espèces de larves de Scarubées ont besoin de plus d'une année . pour arriver à l’état parfait, on en a conclu à une longévité qui est loin d’être exacte ; le Géer ajoute : « celle des Scarabées emeraudines (cetonia aurata) m'en ont fourni un exemple ; je les ai nourries dans un pondrier rempli de terre trois ou quatre ans de suite avant qu’elles aient pu prendre la forme de Scarabées et pendant tout ce temps elles .n ont pas cessé de croitre jusqu’au terme de leur métamorphose. » Nous allons répondre par le fait suivant : Un bel œiïllet mis par nous au printemps de 1886 dans une caisse contenant du trés bon terreau tamisé se couvrit d’une infinité de rameaux qui donnèrent dans le courant de l’été TNT ] F, + v L î ‘ Ft F Care a ne “ > 84 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES d'innombrables quantités de belles fleurs ; elle était belle ainsi la plante et nul n'aurait pu soupconner que dans le cours de ce même été, elle avait reçu en germe le principe du mal qui devait la détruire : en effet, ce beau Diacanthus commença à languir dès les premiérs jours d'automne, ses feuilles devinrent ternes, ses rameaux ae” de leur couleur verte, il resta ainsi en état de langueur durant tout l'hiver ; au printemps sui vant, désireux de me rendre compte des causes du dépérissement du végétal, je ren- verse la caisse et du coup je mets à nu plus de 40 larves de Cetonia aurata, de cette même espèce citée par de Géer, comme prolongeant son existence larvaire trois ou quatre ans, toutes au terme de res croissance, quelques unes ayant déjà formé leurs coques en vue de leur transformation MR : — du printemps de 1886 à celui de. 1887, il ne s’était bien écoulé qu’une seule année ? — Quelle conclusion tirer de cet : exemple ? — Que les élevages en chambre sont causes d'une foule d'erreurs qui se sont propagées et qui ont eu quelque créance, mais que Les observations exactes faites à l'état normal ont fait disparaitre en partie et arriveront à complètement détruire. Anthaxia inculta, Germar. (ABEILLE, Monographie des Buprestides 1865, p. 224.) Larve. Longueur 9 millimètres ; largeur 1 à 2 millimètres. Corps allongé, charnu, blanc jaunâtre, très finement cilié, large et déprimé à A4 région antérieure, bacillaire à la région abdominale dont l'extrémité légèrement atténuée est arrondie. Tête grande, déprimée, en partie invaginée dans le premier segment thoracique, finement ponctuée, éparsement couverte de courts cils blonds, s’élargissant d'avant en arrière, bord antérieur droit, rougeâtre ; — épistome trapézoïdal, très court ; labre très petit, semi elliptique ; ces deux organes flavescents ; mandibules sabarquées, déprimées, à base rougeûtre et échancrée, à milieu transversalement caréné, à pointe noire et obtu- 4 sément bidentée, avec rainurelle de séparation entre les deux dents, à tranche interne M concave ; — machoires courtes, rentrées, lobe petit arrondi et cilié ; palpes maxillaires droits de deux courts articles ; lèvre inférieure et palpes labiaux comme dans les espèces . du genre ; — antennes courtes, terminées par un long cil ; pas de traces d’ocelles. Segments thoraciques larges, déprimés, blanchâtres, finement ridés, s’élargissant « d’arrière en avant, le premier le plus large, couvert de très courtes soies blondes, à milieu triangulairement incisé, l'angle du triangle surmonté d'un trait noir en forme de M demi croissant, latéralement incisé en demi are, l’espace compris entre les deux côtés : lisse ; deuxième et troisième courts, transverses, finement sillonnés, moins déprimés w PTT Aie Douzième année. — N° 1388. FRS 1896. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne FONDÉE par LE Docreur JACQUET ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections on objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydr'o- canthares et Histérides. Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Hæpalus, Feronia A. Chobaut, D', à AviGNon. Anthicides, Mordellides, Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. L, Davy, à Fouaëre par Cuers (M.-et-I..). Ornithologie. Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. À. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. À. Locard, 38, quai de la Charité, Lyox. Aalacologie française (Mollusques terreslres, d'eau douce ct marins). Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, Longicornes. $ S $ ae 0 4 4 4 4 0 0 0. P A. Montandon, à Bucaresr (FiLARèTE) (Roumanie), Hémiptères, Héléroplères européens el exotiques, Maurice Pic, DiGoix (Saônc-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. F J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyox. Curcu- lionides À. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Bolanique. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoux (Tunisie). Coccinellides de France. L L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyox. Ænlomologie et Conthuliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, ?, rue du Phalanstère, GReNogLe. Gordiacés, Helminthes. à ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyor. A NOS ABONNÉS. Bibliographie. Le Monde des Plantes, par X. Bulletin des Échanges. SOMMAIRE Notice Conchyliologique, Les Huitres françaises, par Arnould Locann. Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU. - Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. 2 Pie d'abonnement: Un an, à partir du 4: Janvier France: 5 francs. A Étranger: 6 francs. A LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR PRIVEE De PR RE TT JD TT 4, rue Gentil, 4, ” L D 2e rs URLS L' f'uS RC RS LEO DA. AUX DE e PEL + FOIS 7 - at 2 v PUS SU OLC AN - RE OR CE L'EEe nt Gi LS SRE Mn RE NE ar à ai cie Set at ’ à d' Ld Fr 2 Le a L D ” LS 0 M * t Lea ï “ AUS PUR TA ME : > ; ARS RQ DS Poe NET à ec ; NES 7 > REVUE LINNÉENNE PAR rt L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus apres le 20 de chaque mois est renvoyée au numéro suivant. HAE Les manuscrits ne sont pas rendus. Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d'un Bulletin des Echanges ne dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère … commercial. 11 sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera euvoyé à la rédac- tion. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou reclamations, les abonnements, etc., doit être adressé à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi des numeros parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JACQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, . toutes les années parues de l' change (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise sépar n-: y TR Ÿ * yet EME ns RTE, ? 3 LUS EAP e , G REVUÆ LINNÉENNE Ostrea Boblayi, Deshayes. — Coquille d’un galbe voisin de celui de l’Ostrea lamel - losa, à contour arrondi; valve inférieure oïnée de côtes rayonnantes très fines, très serrées, très nombreuses, de telle sorte que le bord inferieur paraît comme fortement plissé ; valve supérieure plus petite, plate, simplement lamelleuse, à bord simple; colo- ration d'un gris violacé foncé, se retrouvant également sur le bord interne de la valve inferieure. | , Pret) On vend en Provence cette belle espèce sous le nom de Pied-de-cheval, quoiqu’elle diffère absolument de l’Ostrea lamellosa par le mode de plissement de la valve inférieure. Elle vit en Corse dans les étangs de la côte orientale, d’où elle est expédiée sur le continent, pie 7 BIBLIOGRAPHIE Librairie J.-B. Baïillière et fils. 19, rue Hautefeuille, à Paris. Faune de France, par A. ACLOQUE, contenant la description de toutes les espèces indi- gènes disposées en tableaux analytiques et illustrée de 4.000 figures représentant les types caractéristiques des genres et des sous-genres, préface de Ep. PERRIER, pro- fesseur de zoologie au Muséum. 4 vol. in- _ 18 jésus de 500 pages avec 4.000 figures. Vient de paraître: Coléoptères. 1 volume in-18 jésus de 466 pages avec 1052 f- gures, 1 RTE EUR ET Lau de Sous presse: Orthoptères, Hyménoptères, Lépidoptères, Hémiptères, Diptères, Névrop téres. 1 vol, in 18 jésus. I] n'existe pas d'ouvrage d’ensemble sur la Zoologie de la France; il faut, si l’on veut arriver à la détermination des animaux qui habitent notre pays, avoir recours à une foule de mémoires difficiles à se procurer. C'est pour réparer une aussi regrettable la- cune que M. Acloque a entrepris une Faune de France contenant la description de toutes les espèces indigènes. Il a employé la méthode dichotomique, seule disposition qui permit de condenser suffisamment les dia - gnoses des espèces. Dans les genres difüciles il a complété les descriptions par des carac- tères confirmatifs permettant de vérifier si la (A suivre.) détermination est exacte, La zone habitée _ par les différentes espèces est soigneusement indiquée, Enfin les figures très nombreuses, ont été toutes dessinées par l’auteur, exprès pour celte Faure. M. Ed. Perrier,membre de l’Institut, pro- fesseur de zoologie au Muséum, a bien voulu présenter au public cette nouvelle Faune, Voici quelques extraits de sa préface : « La Faune de M. Acloque comble et au- delà tous mes vœux, Bien souvent j'ai mau- gréé contre les auteurs de manueis qui ne se doutent pas que les jeunes naturalistes n’accordent aucune confiance auxlivres qu’ils ne supposent pas complets. Ils seront, comme moi, satisfaits. Toute notre Faune des coléoptères, dont M. Acloque a fouillé les moindres recoins tient en un volume de 460 pages, malgré l'intercalation de nom- breuses et belles figures. La méthode dicho- tomique est poursuivie jusqu'aux espèces. « Tous les débutants naturalistes, tous les instituteurs, tous les élèves de nos écoles nor- males et beaucoup de ceux de nos lycées ac- cueilleront avec joie une publication que nous avons si longtemps appelée de nos vœux et qui est enfin réalisée, Sans aucun doute, en raiscn même de la science avec la- quelle elle a été menée par un naturaliste amoureux de la science, cette belle œuvre si honnête et si consciencieuse, est assurée d'un grand succès. » Y 1] 2 . REVUE LINNÉENNE 7 LE MONDE DES PLANTEN Par Paul CONSTANTIN ! (Suite.) D Les fascicules qui viennent de paraître complètent le premier volume de cette publi- _ cation. … Ils comprennent d’abord la fin de l’étude des Rosacées : le Brayera anthelmintica * ou Kousso, vermifuge de premier ordre s’il était toujours frais et authentique ; les - Pimprenelles ou Poterium, et les Rosées, tribu importante comprenant le genre Rosa et * ses innombrables variètés, que les auteurs ramènent à 50 ou 300 types principaux, suivant extension qu'ils donnent à l'espèce. Les plus grands développements sont donnés au _ sujet de ce végétal privilégié; l’auteur étudie ses caractères, ses anomalies, dont une, - la rose prolifère, est classique, son parfum assez varié, et qui ne se limite pas toujours à la fleur, puisque le calice et le feuillage même peuvent être odorants; il passe même en revue son histoire, ses légendes, les usages des divers peuples dont quelques-uns 7 | paraissent assez singuliers. La culture est soigneusement exposée, ainsi que la greffe … et ses divers procédés; les maladies du rosier (puceron vert, mégachie, mouche à scie ou Hylotoma, cochenille ou Diaspis, hanneton), ses usages médicinaux ou autres à _ (Roses de Provins, Cynorrhodon, comme astringents, essence de roses). … La classification adoptée est la suivante : _ 4° Rosiers à feuilles simples ; _ 2° Rosiers feroces : — 3° R.involucrés; . 4°R.cannelles; … SR. pimprenelles {R. pimpinellifolia, alpina, etc.) - OR. cent-feuilles (avec de nombreuses variétés, r. de Provins, pompons, mousseux, ëte.), à qui l’on doit surtout l'essence de roses : … TR.velus; À SR rouilés: . SR. des chiens (avec le rosier thé ou Rosa indica, ler. du Bengale et la plupart des È osiers dits hybrides remontants, le rosier Noisette, etc.) - 10°R. à styles soudés ; 11° R. de Banks, presque tous fortement grimpants. Nous ne pouvons suivre l'auteur dans tous les détails concernant les variétés. 4 Les tribus suivantes de la famille des Rosacées n’ont pas une moindre importance, quoiqu ‘à un point de vue très différent. Ainsi les Pomées nous donnent la poire et la pomme ; l'auteur décrit ces fruits, leurs variétés, leurs usages, cidre, poiré, etc.; le » cognassier, le néflier, l’aubépine, etc. 3 Les Saxifragées ont peu d'usage. Si l’on en distrait les Ribesiées, pour en faire une + (!).Ce volume: fait partie de la collection Brehm, LR De pe D ul 7 Æ 107 "a FRS 2 wii M Hat AMENEUR SE dé] es fe LORS FT ÿ TL LU gRid VE PES Sn AS 5 PTS PT LIEN Dar ado MES . |: SR REVUE LINNÉENNE famille À part {Grossulariées) comme certains l’admettent, elles n’offrent aucune plante vraiment utile ; en revanche, elles ont de nombreux représentants dans le jardin d'or- nement. Tel l'Astilibe japonica (ou Hoteia, dite aussi Reine des prés, bien à tort), plante qui fleurit des premières chez les marchands de fleurs. Les Saxifrages, plantes : des rochers et des montagnes, ont des fleurs protandres, c’est-à-dire que, dans chaque fleur prise isolément, les étamines se développent les premières, elles sont déjà flétries . alors que le stigmate achève sa croissance. Les détails les plus intéressants sont donnés par l’auteur sur le mécanisme de fécondation, qui dans ce cas est forcément opéré par le pollen d’une autre fleur plus jeune. L'Hydrangea est bien connue dans les jardins sous le nom d’Hortensia; toutes les fleurs sont stériles dans la plante cultivée. Les à Deutzia sont aussi ornementales. Le Seringat, Phiadelphus coronarius, exhale une odeur très accentuée. ” Les Groseillers dont l’auteur ne fait qu’une tribu des Saxifragées, sont utiles à divers | titres, par exemple, le groseiller ordinaire, le cassis, etc. Les Céphalotées se placent à la suite des Saxifragées ; on les cite ici à cause de leur. curieuse organisation, car la famille se réduit à une espèce unique, Cephalotus folli- \ cularis. Elles sont remarquables par la présence de folioles transformées en ascidies » ou urnes, que les horticulteurs belges appellent parfois des chopes vu leur forme. Le … Cephalolus est donc ure plante carnivore, comme les Sarracenia. M.Paul Maury a démontré l’inefficacité digestive du liquide sécrété par ces urnes, qui sont néanmoins destinées à la capture des insectes. Les Crassulacées ont des feuilles charnues, d’où leur nom de plantes grasses. IL faut | dire seulement que celles-ci comprennent aussi des plantes d’autres familles EE biacées et Asclépiadées). Beaucoup sont exotiques, mais les Sedum sont largementre- M présentés dans notre flore {Sedum Telephium, à feuilles aplaties et larges, Sedum acre, « annuum, etc., feuilles arrondies). Les Sempervivum sont des plantes de rochers, très vivaces, dont quelques-unes sont recouvertes d’un élégant réseau laineux ressemblant à une toile d’araignee. 4 Les Droséracées nous reportent aux discussions sur les plantes carnivores : on sait . que les feuilles de plusieurs de ces plantes sont munies de poils glanduleux excitables ; quand un insecte vient à se poser sur une feuille, celle-ci se replie de la base à la pointe, : les poils étant recourbés en arc de cercle. Les travaux de Darwin ont mis en lumière le … mécanisme de ces mouvements, dont l'interprétation et la téléologie ont donné lieu à de « nombreuses discussions. | 4 Toutes les plantes de cette famille présentent plus ou moins les mêmes proprietés. } Les Hamamélidées sont des plantes exotiques dont quelques-unes sont employées . pour la construction (Parrotia) ou bois de fer ou pour leurs produits résineux (Liqui- dambar Orientale, L. styraciflua). | 1 Les Haloragées sont des plantes aquatiques peu remarquables, à fleurs presque tou. Jours très petites : tels les Myriophyllum qui encombrent certaines mares, les ren puris, les Callitriche, etc. Ici se termine le premier volume avec la table des matières et une préface dont on. À ne saurait trop louer la simplicité et la clarte. (À suivre.) X. REVUE SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON * Procès-verbal de la séance du 25 novembre 1895 Présidence de M. Rice M. Claudius Roux communique la suite de ses études sur la géologie des Monts- Lyonnais. “ Une longue écharpe de Microgranite | reliant les dykes de Vaugneray et de Saint- À Denis-sur Coise, envoie à Coise une apo- | physe de Granite légèrement amphibolique. Des pointements isolés de Microgranique se montrent près de Chevrière, Grammont, _ Duerne, etc. On observe, dans la région, de nombreux » filons de Granulite à grain fin, souvent gre- ” natifère, des Pegmatites ordinaires ou bien ba mica noir, à tourmaline, à fluorine, des … Pegmatites graphiques, etc. - Aux environs de Saint-Symphorien-sur - | Coise, la Microgranulite forme un puissant … faisceau de filons parallèles de 3 à 18 kilo- …. mètres de longueur (filons de Chavannes, la | Pomeys, Saint-Symphorien, sur-Coise, Grand-Moulin, Grande-Chazotte- | Marcenod, etc.), traversant lés Gneiss du 4 . S.-E. au N.-0. De nombreux petits filons É - de la même roche, possédant la même direction, sont disséminés dans tous les À rai 3 _ M. Soum présente quelques résultats | nouveaux sur la respiration des oiseaux, - Les sacs dits extrathoraciques sont, en … réalité, plus ou moins engagés dans le . thorax, et se dilatent partiellement en inspi- - ration ; leur volume est considérable par … rapport à celui des sacs intrathoraciques. Pour ces raisons, l’antagonisme des sacs extrêmes et des sacs moyens, n’a pas l’impor- | tance qu'on lui a attribuée. L'auteur a cons- taté que cet antagonisme, facile à mettre en évidence sur un oiseau couché sur le dos, parait si l’on examine l'animal debout et à un synagonisme plus dibre, et fait place à où moins marqué, Des calculs relatifs à la » ventilation de l'oiseau intact, puis privé, soit - des sacs extrêmes, soit des sacs moyens, . confirment cette hypothèse. M. Soum fait + jasser sous les yeux des membres de la pes LINNÉ ENNE 9 Société des tracés fournis par des Pigeons, des Poules et des Canards, et montrant les dilatations synchrones du thorax et de l'abdomen. Il conclut que : dans la respi- ration normale, les sacs extrêmes viennent en aide sux sacs moyens. Ce mécanisme a pour effet de diminuer l'amplitude des mouvements de la cage thoracique. Gette division du travail est des plus utiles pendant le vol. M. le Dr Jacquemet fait part de la décou- verte qu’il a faite de dépôts aquitauiens dans la région de Crémieu (Isère). Ces dépôts comprennent : 4° à la base, un conglomérat rouge, non fossilifère, visible à Couvaloup, Cuzance, Carizieu, analogue à celui qui forme l2 base de l’Aquitanien à Saint- Nazaire-en-Royans et dans le sud du bassin du Rhône ; 2° un calcaire marneux bitumi- neux à Aeliæ eurabdota, Planorbis cornu, Limnaæa, affleurant à Gouvaloup, Chanizieu; 3° au sommet, un calcaire travertineux lacustre, renfermant les mêmes fossiles, visible à Couvaloup et Monchalin, La présence de ces dépôts dans la région- de Crémieu offre une certaine importance, Ils viennent, en effet, combler la lacune s'étendant entre ceux de Saint-Nazaire et ceux du Jura; ils se trouvent d’ailleurs à peu près sur la ligne joignant ces deux points extrêmes. Procès-verbal de la séance du 9 décembre 1895. Présidence de M. Rice. M. Claudius Roux continue l'exposé de ses observations géologiques sur les Monts- Lyonnais. Il termine les roches porphyriques par les Porphyrites, puis décrit le terrain primitif. Ce dernier comprend les Gneiss inférieurs à cordiérite, les Gneiss supérieurs feuilletés avec cipolins, des Gneiss granuli- tiques, les Micaschistes. Le terrain primitif est surmonté par les Schistes chloriteux et sériciteux précambriens, M. le D' Jacquemet fait une communi- cation sur la grotte de la Balme. Les fouilles qu'il y a exécutées lui ont fourni une nombreuse série d’ossements de Mammifères de grande et de petite taille et d'Oiseaux. > Éd ti) Male, Fe DR 10 REVUE À M. le D' Saint-Lager remet au comité de publication, de la part de l’auteur, notre collègue M. le R. P. Belon, la notice bio- graphique sur Claudius Rey, qui doit accompagner dans nos annales, le portrait de notre collègue, offert par la famille. Procès-verbal de la séance du 23 décembre 1895. Présidence de M. Ricne M. le Président communique à la Société les“observations qu'il a faites sur la présence abondante de la Bruyère commune ({Caluna vulgaris), plante calcifuge, Sur divers points de la chaîne calcaire du Jura méridional, aux environs de Saint-Rambert-en-Bugey. Il a reconnu, dans cette région, que si le substratum est une assise renfermant de nombreux rognons de silex, la terre végétale ne contient généralement pas d’élément cal- caire. Ce dernier fait peut-être interprété de la facon suivante : les fragments calcaires “existant à l’origine, conjointement avec les fragments siliceux, ont dû être épuisés par les eaux pluviales d’autant plus vite qu’ils étaient moins nombreux et disparaître com- plètement, à un moment donné, de la terre végétale. Dans le Bas-Bugey occidental, où domi- nent les affleurements de jurassique inférieur, les rognons de silex peuvent abonder dans les divers niveaux de l'étage bajocien; ils constituent en outre la majeure partie d'une assise de 15 mètres d'épaisseur par laquelle débute le Bathonien supérieur. L’importante assise du Choin de Villebois qui succède à cette dernière, renferme également des bancs où les silex ne sont pas rares, Parmi les stations où la Bruyère repose sur une assise à rognons de silex du Bajo- cien, on peut citer : au sud de Saint-Ram- bert, la partie supérieure du chaînon entre les hameaux de Serrières et de Montferrand; plus au S., la partie supérieure du même chaînon, au S. S.-E. de Clézieu, un peu auS. du sommet 805; près du hameau de Dorvan (commune de Torcieu), à l'E. S.-E, ; au S. de Dorvan, sur les bords du ravin montant . RC RATE RASE RES She Se € FR le . red: Lea NORGE TE \ x " : rw 4 =. sr * A LINNÉENNE au S. et formant la limite des communes de Torcieu et de Clézieu. Parmi les stations où le substratum est l'assise à rognons de silex de la base du Bathonien supérieur, on peut … observer la Bruyère, notamment sur deux points de la commune de Saint-Rambert : près du hameau de Lupieu, dans le bois à l'O. des Granges-Crêtet ; à peu près à égale | distance d'Angrière et de Breydevent, dans le bois à l'O. du chemin qui met en commu- 4 nication ces deux hameaux. à Certaines stations de la Bruyère semblent … toutefois échapper à cette relation avec un substratum à rognons de silex, Au S. de Dorvan, par exemple, vers la partie infé- rieure du ravin précité, on remarque l'abon- * dance de la Bruyère sur l’assise essentiel- … lement calcaire de la Grande-Oolithe (Ba- . thonien moyen). Maigré cette position, la terre végétale est remplie de débris desilex à l'exclusion de débris calcaires. L’observa- tion permet de constater que ces silex pro- viennent des assises à silex du Bajocien af- fleurant sur le versant qui domine à l’ouest cette station; leur présence s’explique faci- lement par les éboulements et les glisse- ments, M. Riche conclut de ces faits que, dans certaines conditions, l'abondance de Ja bruyère est susceptible d'indiquer l’exten- sion d’une assise à rognons de silex dont la présence a été reconnue sur un point, indica- tion précieuse dans une région où le substra- tum géologique se dérobe si souvent aux re- gards de l'observateur. Les élections en vue du renouvellement du bureau de la Société pour l’année 1896, donnent les résultats suivants : MERMIER. D' Léon BLantc. CLAUDIUS Roux. REBOURS. Nisius Roux. Dr SaiNT-LaAGER. Président . Vice-président. Secrétaire : Secrétaire - ad). Trésorier. . Archiviste ,. + SR De | COUVREUR. a. tome epu ! D' DEPERET. CATEON 57 ATUTE Ricxe. © SPÉCIALITÉ DE REVUE LINNÉENNE MANJOT & GHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. 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Purpura persica. — Jlapillina. — succincta. — Japillus. Cassis sulcosa. Cassidaria echinophora. Doleum maculatum. Harpa ventricosa. Columbella rustica. — Mmercatoria, — _scripta. Oliva utriculus. — tremulina. — erythrostoma. — ponderosa. — tigrina. — _ipflata, — hispedula. — _arÿsa. Conus litteratus. — lividus, — striatus. Deilus pyrenæum. Cerambyx miles. Clytus trifasciatus. — floralis. Cryptocephalus Lorreyi. — bilineatus. — yariegalus. Conus mediterraneus, Mitra episcopalis. — adusta. Marginella persicula . Cyprœa mauritiana, — carneola. — Isabella. — arabica. — lynx. — caput-serpentis. — moneta, — annulus. — undata. — chandestina, — helvola. — nucleus. — pediculus. — europœa, — vitellus. — Caurica. — erosa, — cinerea. — variolaria. Chrysomela Suffriani. Oreina superba. — cacaliæ. Donacia menyanthilis, M. SONTHONNAX, rue Neuve, 9. — Lyon. » Offre : : Coléoptéres, Diptères et Hyménoptères européens, dont il enverra la liste sur ‘ demande. Contre : Diptéres et Hyménoptéres de France. 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Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un. bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. ‘4 Direction et Rédaction: E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — \mp. Pirrar Ainé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil — 13213 En PUS 160 À e FRE 1512 LAN ME eu MORT CS dE CAN A Ar U ne os PE Nm ne ss sALS Douzième année. — N° 134. Février 1896. | L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Foxpée par Le Docteur JACQUET ct Es à à US TES T7, . ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE REÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- dj A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie). canthares et Histérides, ï Hémiptères, Héléropières européens el exotiques. - Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre è Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, J Amara, Ha palus, Feronia $ Anthicides du globe. L A. Chobaut, D’, à Aviaxon. Anthicides, Mor deHides, RE EP Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon, Curcu- 4 Rhipiphorides, Meloides et Œdemerides. $ lionides 4 L. Davy, à Foucère par CLers (M.-et-I.). Ornithologie. ÿ A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- 4 Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours $ logie. (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. $ NN. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique, A. Dubhois (à VERSAILLES). Lamellicornes. ? A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoux (Tunisie). A. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie è Coccinellides de France. française (Mollusques terrestres, d'eau douce el $ L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entlomologie et marins). è Conchyliologie générales. Mermier, rue Bugeaud, 158, Lyon. Géologie. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, $ A. Villot, ?, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Longicornes. Lo Helminthes. - ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. CLELELEEEEELEETEEEEE ES EE EEE EEEE NS EEE TTEEE TENTE E EEE) RE) LL) LENS TTL) A1 )1))1)))))))),1))))),1 D SOMMAIRE Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. Notices Conchyliologiques, Les Huitres françaises (Suite) — A propos de l'helixæ Terveri de G. Michaud, par Arnould Locarn. Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU, Bulletin des Échanges. Pre d'abonnement: Un an, à partir du 1° Janvise France : 5 francs. | Étranger: 6 francs. E LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR- ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, 14 REVUE LINNÉENNE L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus apres le 20 de chaque mois est renvoyée au : numéro suivant. | 2 Les manuscrits ne sont pas rendus. . Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne à dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère À commercial. | | 4 Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac tion. 4 out ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, \ les abonnements, etc., doit être adresse à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. 4 La continuation de l’envoi-du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraine l’enyoi des numeros parus depuis le 1° janvier. 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Procès-verbal de la Séance du 43 Janvier 4896. Présidence de M. Riche, puis de M. Mermier. - M. Riche, président sortant, passe en … revue les principaux travaux soumis à Ja - Société, en 1895 ; en terminant, il remercie _ les membres du bureau sortant du concours é qu’ils lui ont prété, et cède le fauteuil à M. Mermier, président élu pour 1896. _ M. Mermier remercie en quelques paroles _la Société Linéenne de l'honneur qui lui est - fait et annonce trois présentations : MM. - Bériel, Berthelon et Hollande, étudiants en * sciences naturelles, présentés par MM, Conte et CI. Roux. _ M. CI. Roux termine ses communications - sur la géologie détaillée des Monts Lyonnais - par une rapide étude des filons de quartz, rares zones violacées. _ Ostrea stentina, Puyraudeau, , NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 15 NOTA. — Les numéros de mars, avril, mai et juin sont 6n préparation et paraîtront dans le “ courant de juin, de sorte qu’au 1° juillet, tout retard dans la livraison du journal aura disparu. L | de barytine et dep yrites ; il annonce que de recherches récentes opérées à Chessy, Bully l’Argentière, etc., ont amené la découverte de nouveaux gisements pyriteux ; 1l demande l'impression de la suite de ses études géolo- giques dans les Annales de la Société, M. Roux ayant parlé de l'origine sédi- mentaire des gneiss et des micaschistes, une longue discussion s'engage entre MM. Riche: Couvreur, D' Saint-Lager et Soum, au sujet de la constitution de la croûte primitive du globe. M. le D' Jacquemet communique à la Société le résultat de ses études malacologi- ques dans la région de Crémieu. Il y a ob. servé 155 espèces de Mollusques dont 47, vivants surtout parmi les espèces terres- tres, car les Mollusques d'eau douce, variant peu, n’ont pas encore été signalés dans cette région du Dauphiné, NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par A. LOCARD XXXVI LES HUITRES FRANCAISES (Suite) _ Ostrea cristata, Born. — Coquille d’un galbe similaire à celui de l’Ostrea edulis, Mais souvent de taille plus petite ; valve inférieure ornée de côtes rayonnantes peu nom- breuses, espacées, recouvertes par des lamelles concentriques très dévelopées, mais peu nombreuses, relevées de façon à faire saillie; valve -supérieure assez profondément emboîtée dans la valve inférieure également recouverte de lamelles concentriques lantes et espacées; test mince; coloration d’un blanc grisâtre, avec quelques ous n'avons jamais Fohégutre, dans le commerce, l’Ostrea his FU : ; ce n’est du e pas une forme cultivée, on peut cependant la récolter dans les mêmes stations > l’Ostrea edulis normal; mais c’est une espèce beaucoup plus rare. Nous la C nnaissons dans la Méditerranée et dans l'Océan. Coquille de taille assez petite, mesurant de 25 à millimètres de long, pour 45 à 50 millimètres de haut et 15 à 20 millimètres 16 NOTICES" CONCHYLIOLOGIQUES d'épaisseur, d’un galbe trapézoïdal déprimé, très variable de contour ; sommet peu 2 développé ; valve inférieure adhérente au voisinage des sommets sur portée plus des deux tiers de sa surface; orné de côtes rayonnantes peu nombreuses, très irrégulières et de lamelles concentriques peu développées ; valve supérieure souvent fol ornée sur les bords de plis rayonnants, obsolètes, et de lamelles concentriques ondu- leuses et irrégulières; coloration d’un blanc grisätre ou verdâtre, avec une tache verte plus ou moins développée à l’intérieur. On rencontre assez fréquemment celte espèce sur le littoral méditerranéen ; mais sa faible taille fait surtout qu'elle est peu recherchée pour la consommation, son galbe EF est extrêmement irrégulier et passe par les formes les plus variées. Nous ne la connais- » sons pas sur notre côte océanique quoique certains auteurs l’aient indiquée sur les” côtes du L'OEIL aux îles Canaries, et Madère. Ostrea angulata, de Lamarck.— Coquille d’un galbe très irrégulier, haute, profonde, : généralement allongée des sommets à la base ; sommet acuminé, haut, triangulaire, avec 1 un canal profond ; valve inférieure très haute, à bords droits, ornée de trois ou - quatre plis rayonnants plus ou moins distincts et de lamelles concentriques espacées . et assez saillantes; valve supérieure plane, bien emboîtée par l’inférieure, avec des . _plis et des lamelles moins accusés; coloration d’un roux clair avec des zones ou « rayons violacés, avec une tache violacée à l’intérieur. | Sy 4 Il est peu de coquilles dont la taille et les dimensions soient aussi variables ; la hauteur comme la largeur varient de 45 à 140 millimètres, pour 25 à 40 de hauteur. On connaît surtout cette espèce sous le nom d'Huîtres du Portugal. Son histoire est. assez singulière. Elle est tellement abondante à l'embouchure du Tage, qu'on peut - l'obtenir à Lisbonne au prix de 20 à 30 francs le mètre cube. C’est seulement en 1866. que le premier chargement de cette huître arriva à Arcachon; jusqu'alors elle était. inconnue en France. Aujourd’hui on la cultive régulièrement dans le Sud-Ouest, pour» la transporter un peu partout. Pourtant elle est moins appréciée que l'Ostrea edulis, « mais elle possède une précieuse qualité ; grâce à la profondeur de ses valves, elle peut emmagasiner une plus grande quantité de liquide, et partant se conserver fraiche plus longtemps. Ostrea cochlearis, Poli. — Coquille haute, d’un galbe subarrondi ou ovalaire, allongé des sommets à la base, test mince ; sommet acuminé, peu haut, triangulaire ;. valve inférieure profonde, ornée de côtes rayonnantes obsolètes, très peu nombreuses, et de lamelles concentriques bien accusées ; valve supérieure plane, bien emboîtée, ornée de lamelles concentriques plus raprochées ; coloration d’un blanc-corné, un peu rosé au voisinage des sommets. — Hauteur et largeur transversale 45 à 50 millimètres ;M épaisseur 29 à 35 millimètres. Quoique édule, cette espèce n’est point citée parmi les Huîtres comestibles ; elle vit dans la Méditerranée et dans le pole de Gascogne, mais à des profondeurs. dépassant 50 mètres, et s'étendant jusqu'aux grands fonds. C’est l'Huitre des zones profondes au voisinage de nos côtes. M. le professeur Kœlher, de la Faculté de Lyon, . vient d'en draguer de nombreux échantillons dans le golfe de Gascogne entre 180 et 400 mètres de profondeur. | { _ s NOTICES CONCHY LIOLOGIQUES 17 XXXVII À PROPOS DE L’HELIX TERVERI de G. Micaaup On a déjà beaucoup écrit au sujet de cette espèce si mal connue. Des circonstances - toutes particulières et bien imprévues nous permettent enfin d'apporter une solution définitive à cette question si souvent posée : qu'est-ce que l’Æelix Terveri ? Un jour, il y a de cela bien des années, consultant tour à tour nos vieux maîtres Terver et Michaud, ils nous répondaient tous les deux : « Tout ce qui n’est pas H. cespitum, variabilis ou maritima doit être considéré comme 1. Terveri. » Cette facon d'en- …—_ visager les choses élait, il faut bien l'avouer, par trop large lorsqu'il s’agit de donner l’exacte conception spécifique d’une forme malacologique. Pourtant elle prévalut pendant fort longtemps. La collection Terver que nous avons pu maintes fois consulter, soit … chezluiautrefois, soit aujourd’hui dans les galeries du museum de Lyon, nous montrait, + en effet, que, sous ce nom, Terver réunissait plusieurs formes absolument différentes. Tout récemment, en reclassant, sur la demande de notre ami M. le D' Lortet, les anciennes collections du muséum de Lyon, nous avons été assez heureux pour retrouver « enfin les types de Michaud, créateur de l'espèce, types qui avaient, jusqu'à ce jour, 4 - échappe à nos recherches. Il nous est donc désormais possible de dire tres exactement, — «le visu, comment Michaud comprenait cette espèce, et de quelle façon il convient de ocre Mais avant d'entreprendre cet examen, il y a lieu d’ observer que dans son texte, 4 Michaud (1831, Compl. Hist. nat. Moll. de Dräpärnäud, p. 27, pl. XIV, fin. 20-22) ä 4 is 3 nous dit, en parlant de cette espèce : « Elle me fut d’abord communiquée par M. Ch. . Desmoulins; depuis j'ai été à même de l’observer dans différentes collections » : ; plus bas il lui assigne comme habitat : « Toulon (Var). (Mon Cabinet). » Ainsi donc, le type * se trouve à Toulon et dans le Var; en outre, on peut l’observer dans la collection de - Michaud. Nous ferons remarquer que c’est bien intentionnellement que nons écrivons a le type se trouve à Toulon et dans le Var, puisque dans son texte Michaud sépare —. ces deux noms par une virgule, alors que nous lisons sur la page en regard, pour un ke - autre habitat : « Cette, Les Cabannes (Hérault) ». Ce nom du département n’est plus ici - séparé par une virgule. Les échantillons types de la collection de Michaud doivent donc is | bien provenir du département du Var. L Dans la collection de Michaud, nous retrouvons 17 échantillons disposés sur 9 cartons et inscrits sous le nom d'A. Terveri; ils sont répartie et enregistrés de la façon suivante : 4° H. Terveri, Mich., sans indication de localité (2 échant.). 3e pa Ro. da Hyères, ce nom est bien de la main de Michaud, mais il est écrit avec une encre plus fraîche (3 échant.). Iles d'Hyères (1 échant. un peu jeune et très déprimé). Provence (3 échant.). Toulon (2 échant.). Marseille (1 échant.). Pa ii En Re PRES L'EST, Le 7 Sn Se k : vs ['ates 18 NOT{CES- ÆONCHY LIOLOGIQUES 7° A. Terveri, Algérie (3 échant). 8° — Oran (1 échant.). FR dm: — Oran (1 échant.). L'examen, mème sommaire, de ces 9 cartons permet de constater immédiatement que les échantillons coles sur les quatre premiers appartiennent à un seul et même type, tandis que les autres échantillons font partie d’un groupe absolument différent. Si maintenant nous comparons les échantillons des quatre premiers cartons avee la description donnée par Michaud, et avec la figuration établie par Terver dans l’atlas de Michaud, nous reconnaissons sans peine que nous sommes bien en présence du véritable Æ. Terveri, tel qu'il est décrit, tel qu'il est figure. IL ne saurait y avoir désormais le moindre doute à cet égard. La description et la figuration sont indubita- blement très exactes, il nous paraît à peine nécessaire d’y revenir pour la compléter. La spire est un peu convexe, de telle sorte que la coquille est aussi développée en dessus qu'en dessous ; le dernier tour est très légèrement caréné à sa naissance le dessin de Terver est un peu en perspective, de façon à montrer l'ombilic, et représente une forme un peu trop grosse en dessous, mais la carène et les caractères aperturaux sont très exactement représentés ; pour nous, nous sommes convaincu que ce sont les échantillons du premier carton qui ont servi de modèle à Terver. Les échantillons mesurent de 141/2 à 16 millimètres de diamètre, pour 10 à 11 dehauteur, ce qui corres- | pond bien au dessin et au diamètre assigné en lignes par Michaud à son type. Ceci etant posé, voyons maintenant ce qu'il va en advenir des nombreux Æ. Terveri des autres auteurs. Bien entendu nous ne parlerons ici que des types que nous avons « pu examiner nous-même, et dont nous sommes absolument certain. Un jeune et zélé naturaliste, le Frère Florence, trop prématurément enleve à la science, ayant rencontré aux environs du Luc, dans le département du Var, un très grand nombre d'échantillons d'Helix qu'il ne parvenait pas à débrouiller, les communiqua à notre savant ami Bourguignat, Ce dernier, trompé par une similitude apparente, et plus encore par l'habitat, crut reconnaître parmi ces échantillons le véritable A. Terveri. Dans une notice parue en 1884 (Etude sur l'H. Terveri, in Bull. soc. malac. France, V.p. 358), le F. Florence donna une description du prétendu H. Terveri ainsi que celle de plusieurs autres espèces du même groupe. Nous avons eu entre les mainsun ©: nombre considérable de ces Helix et nous pouvons affirmer que l'A. Terveri du F. Flo- rence, tel du reste que nous l’avons admis dans notre Conchyliologie française (p. 205, fig. 265-266), n’est nullement le véritable H. Terveri de Michaud. Nous proposons pour cette espèce le nom de 7. Paulini, en souvenir de notre vieil ami Ange Paulin Terver. LH. Paulini se distingue del’H. Terveri : par son galbe notable- ment plus déprimé ; par sa taille bien plus grande (16 à 19 millimètres de diamètre, au lieu de 14 1/2 à 16); par sa spire moins haute, moins conoïde ; par son dernier tour toujours moins anguleux à sa naissance (au moins chez le type); par son ouverture plus grande, moins arrondie, nettement ovalaire-transverse ; par son ombilic un peu plus ouvert, etc. L’H. Paulini nous paraît très répandu dans le département du Var ; nous l'avons reçu du Luc (station type, où il est très commun), des environs de Toulon, de Sanaris, Porquerolles, Bandol, la Seyne, et même des environs de Cannes. Nous con- naissons les variétés suivantes : major de Sanaris, mesurant jusqu'à 22 millimètres de diamètre; rotundatus, avec le dernier tour exactement arrondi à sa naissance; alta, depressa, albida, zonata, polyzonata, maculata, etc. (A suivre). REVUE LINNEENNE 19 7, place Croix-Päâquet. — Lyon. MANJOT & CHOLLET FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES BULLETIN DES ÉCHANGES 1 ? M. P. GUYOT, rue des Capucins, 2 - Offre les espèces suivantes en échange de Cétonides exotiques ou Longicornes d'Europe. 4 | Elaphrus aureus. Nebria Gylenhali. … Aptinus Pyrenæus. _ AgapanthiaKirbyi. chemins sutor. _ Toxotus cursor. demande. | Strambus pugilus. — lJentiginosus. :_ — Jlechuanus — gibberulus. Pteroceras lambis. Murex trunculus. tarentinus. — adustus. — brandaris. — tenuispina. sania d'Orbignii, __— maculosa. . Rouella spinosa. j he cornigera, | Pyrula ficus. | Terebr a tigrina. …. — maculosa, Neritula neritea. - — Donovani. 0 lassa reticulata. | — incrassata. _ æ— Cuvieri, = pygmœæa. 44 — ‘À | Oberœa erythrocephala. Purpuricennus Budensis. Dorcadion rufipes. Dorcadion crux. — _niveisparsus. — navaricum. Deilus fugax. — morio. Amycla corniculata. Purpura persica. — Japillina. — succincta. — lapillus. Cassis sulcosa. Cassidaria echinophora. Doleum maculatum. Harpa ventricosa. Columbella rustica. — mercatoria, — scripta. Oliva utriculus. — tremulina. — erythrostoma. — ponderosa. — | tigrina. — inflata. — hispedula. — arysa. Conus litteratus. — lividus, — striatus. Deilus pyrenæum. Cerambyx miles. Clytus trifasciatus. — floralis. Cryptocephalus Lorreyi. — bilineatus. — variegalus. Contre : Diptéres et Hyménopteres de France. Conus mediterraneus, Mitra episcopalis. — adusta. Marginella persicula. Cyprœa mauritiana, — Carneola. — Isabella. — arabica, — lynx. — caput-serpentis, — moneta. — annulus. undata. — chandestina, =— helvola. — nucleus. — pediculus, — europæa. — vitellus: — çaurica. — erosa. — cCinerea. — variolarid. . — Lyon. Chrysomela Suffriani. Oreina superba. — cacaliæ. Donacia menyanthidis, tt tt nant) a M. SONTHONNAX, rue Neuve, 9. — Lyon. “Offre : Coléoptéres, Diptères et Hyménoptères européens, dont il enverra la liste sur M. N. ROUX, rue de la République, 19. — Lyon. | Offre contre d’autres coquilles marines. Ovula oviformis. Natica mille punctata. — Josephina. — mamillata. — melanostoma, Alvania cimicina, Cerithium vertagus, — reticulatum. — nodulosum. — tuberculatum. — strumaticum, Aporrhais pes pelicani. Littorina scabra. — obesa. — zebra. — carinata. — muricata, — littorea. — obtusa. = neritoides, (A suivre.) 20 REVUE LINNÉENNE ANNONCES Lepage. + TES SERISTAOUT. le AN4 pape Rte: 2e 5 fr. Ë ER dE na. D, NS ke 9 fr. 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GUILLEBEAU. : ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITE DE RÉDACTION — À. LOCARD. — D' SAINT-LAGER. : d L. Sonthonnax Directeur. s Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNoxaY. Hydro- 3 canthares et Histérides. _Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre _ Amara, Harpalus, Feronia A. Chobaut, D', à AviGNon. Anthicides, Mordellides, m4 Rhipiphorides, Meloides et Œdemerides. B. Davy, à Fouaère par Ceres (M.-et-L.). Ornithologie. esbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours Indre-et-Loire). Curaulianides d'Europe et circa. Dubois (à V£rSaILLES). Lamellicornes. _Bocard, 38, quai de la Charité, Lxon. Malacologie . française (PVURsques terrestres, d’eau doure et be marins). | Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. | J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, Longicornes. Notices Conchyliologiques Arnould Locaro. Le Monde des Plantes, par X. Informations. Bulletin des Échanges, BDLLLIICEETE TELLE ELLE ELEEEEEELLECELEE CEE) RS + Prix d'abonnement: France : 5 francs. ALEXANDRE REY, RP PSS PL SPRL LL LL LOL SSL Es PTIT EI LILI ALI ELITE SOMMAIRE Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. \ Notes entomologiques, par L. SONTHONNAX — l'Helix Terveri de G. Micha Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), Un 'àan;, A. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumanie), Hemiptères, Hétéroplères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 2, cours d'Herbouville, Lyox. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de Ja République, Lyon. Botanique, À. Sicard, médecin aide-msjor à TeBouRzouk (Tunisie), Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie el Conchyliologie générales. C2 Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. PARA Helminthes. À ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. uile), par Le. LE par le Capitaib# XAMBEU. LIFLELIIITLNITIEEELELLEEEELLLELELELLLLEELLLLLES a partir® dur Janvier Étranger : 6 francs. LYON IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, 22 REVUE LINNÉENNE L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque : mois est renvoyée au 4 numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. -Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne + dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq. lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère commercial. | | Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac- tion. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, les abonnements, etc., doit être adressé à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, #4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. | En vente, chez M. L. JACQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, | toutes les années parues de l’Échange (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. 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Couvreur a fait de nouvelles recher- . ches sur la respiration de la Grenouille : _ ayant supprimé expérimentalement la respi - ration pulmonaire chez cet animal, il a eon- staté d’une part la diminution de la quantité . d'oxygène fixé, il a constaté d’autre part la . diminution de la quantité d'acide carbonique “ éliminé. La respiration pulmonaire est donc bien indispensable à la Grenouille. Dans un€ [Ass séance, M. Couvreur exposera en _ détail les diverses expériences qu re a exé- - ‘cutées à ce sujet. M. Louis Blanc annonce qu’il est arrivé _à démontrer la possibilité de l'existence de 2% . monstres doubles splanchnodymes simples - en apparence, mais provenant de la fusion de - deux individus. Dans une séance ultérieure, - M. Blanc communiquera l'exposé détaillé * deses recherches. M. le D' Depéret annonce » que le laboratoire de paléontologie de la Fa- » culté des Sciences vient de recevoir un Siré- … nien fossile provenant du Pliocène de Mont- - pellier: c'est l'Halitherium Serresi. Jus- . qu'à ce jour on ne connaissait que la tête de - cet animal ; or le spécimen nouveau comprend _ toute la de vertébrale saufles vertèbres | caudales, les côtes au nombre d’une quaran- _ taine, une petite portion de la partie posté- _mentaire et dépourvu de cavité cotyloïde Chez les Siréniens oligocènes et miocènes. à | cette cavité existe et s'articule à un petit fé- mur; chez les Siréniens actuels l'os iliaque È est réduit à un petit stylet rudimentaire. A ce point de vue, l’Æalitherium Serresi du » pliocène constitue donc un très important — type de passage des formes miocènes aux formes actuelles. … rieure du crâne, et enfin l'os iliaque rudi- SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, PROCÈS-VERBAUX 23 Procès-verbal de la Séance du 40 Février 1896. Présidence de M. Couvreur. M. Fay est admis au nombre des membres de la Société Linnéenne, M. Couvreur donne les résultats de deux analyses des gaz du sang, faites chez des chiens trois jours après la double section des pneumogastriques. Ces analyses prouvent que les phénomènes asphyxifs sont très tar- difs : en effet, les proportions d'oxygène et d’acide carbonique sont très voisines de la normale. Procès-verbal de la Séance du 24 Février 1896. Présidence de M. Mermier, Les comptes du trésorier pour l’année 1895, vérifiés par MM. Riche et Hutinel, sont approuvés, ainsi que le projet de budget pour 1896 présenté par M. N. Roux. M. le D' Léon Blanc a découvert dans les micaschistes granitisés de la vallée de Levau, non loin de l'usine Bonnier, à Vienne -Estressin, un silicate ferrugineux amorphe de couleur vert-jaunâtre; c’est la Nontronite ou Chloropale, dont la Pinguite n’est qu'une variété d'altération. L'existence de ce minéral a été constatée déjà dans quelques filons métallifères (filons quartzo-manganésifères de Nontron), mais n'avait pas encore été signalée dans des roches granitiques. Procès-verbal de la séance du 9 mars 4896. Présidence de M. Mermier MM. Rebours et Grange ont découvert à plusieurs reprises, dans le ciret du Mont- d'Or et notamment sur le flanc nord du Mont-Cindre, de gros Nautiles et des frag- ments d’ammonites d’au moins 60 centi- mètres de diamètre, Ces ammonites sont malheureusement indéterminables ; mais elles sont intéressantes en ce que leurs loges sont remplies de fossiles très bien conservés. Ces petits fossiles, étant siliceux, sont faci- lement dégagés par l’action d’un acide sur le test calcaire des grosses ammonites qui les renferment. M. Louis Blanc expose à la Société la PTS Te 7 NE Te RTS EE ER PM PO PR ORAN DRE IEEE : SERRES RM EE PTT » 24 NOTES ,ENTOMOLOGIQUES partie préliminaire d’un travail sur les l'atrophie de l'une des deux têtes ou de l’un monstres doubles splanchnodymes : il des deux trains postérieurs : il en résulte montre que deux embryons soudés bord à | que ces êtres, doubles à j'une de leurs extré- bord peuvent résorber leurs moitiés adja- mités, finissent par être simples, par atro- centes, de façon à se réduire chacun à un phie et disparition d'une moitié de cette demi-embryon; la soudure de ces deux demi- double extrémité. Ce sont ces deux pro- 3 individus constitue un être simple, unique, cessus qui aboutissent à la formation d'êtres … sauf quelques organes, Un second mode en apparence simples, quoique doubles par - d’unification des êtres doubles consiste en leur origine. NOTES ENTOMOLOGIQUES ie Il n'est pas de saison où l’on ne puisse récolter quelques insectes ; même pendant les mois les plus rigoureux de l’année, il m'est arrivé de recueillir en un seul jour un nombre fort respectable d'espèces, et cela, dans une chambre bien chauffée, j'allais … presque dire au coin de mon feu. | ‘4 Si vous pouvez, à la campagne, disposer d’une chambre munie e d’un bon poêle et facile 4 à chauffer, apportez dans celle-ci un ou deux fagots de brindilles desséchées, enlevées … avec soin sous un hangar, ou même dans un tas de fagots exposés au grand air ; vous … pourrez tout d’abord le secouer dans une nappe et au bout d’un instant vous verrez dans À toute cette poussière que vous aurez recueillie, se débattre une quantité d'insectes : de tous les ordres que la chaleur de la chambre aura tirés de leur engourdissement. Il est bon, dans ce genre de chasse, de ne pas se servir des fagots placés tout à fait : sur la partie supérieure de la masse, mais bien de ceux placés dans son milieu ou mieux encore, si c’est possible, de ceux qui touchent le $ol : ces derniers conservant toujours | une certaine humidité et, étant plus à l’abri du froid extérieur, servent de refuge à un plus grand nombre d'insectes. d Sans parler d’un très grand nombre de Brachélytres qui constituent la plus grande M légion des insectes d'hiver, on trouve encore des Scydméniens et des Lathridiens, un . certain nombre de Curculionides et de Phytophages, dans ces dernières beaucoup d'espèces d’Altises, et enfin plusieurs espèces de Sécuripalpes. Les Hémiptères sont aussi largement représentés, suriout en Homoptères. Si vous vous occupez de Diptères ou d'Hyménoptères et même de Lépidoptères, je vous engagerai à changer de place et à aller vous installer près de la fenêtre, c’est là . que se donneront rendez-vous tous les individus de ces trois ordres et vous les verrez voltiger contre les vitres, attirés par la clarté du jour, vous serez étonné alors du nombre prodigieux de ces insectes qui se trouvaient refugiés dans les fagots apportés. 4 J'ajouterai que tout n’est pas plaisir en ce monde et si vous voulez éviter les. reproches de votre entourage, choisissez une chambre indépendante et inhabitée, car, à part tous les insectes que vous serez heureux de capturer, il est d’autres ordres aussi qui fournissent leur contingent : les araignées et les nombreuses larves de toutes espèces se glissent de partout, et alors, gare à la maîtresse de la maison ! vous serez. tancé de belle façon et vous n’aurez qu’à déguerpir au plus vile, sans espoir de recom- Î meneer plus tard. | : L.S NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 25 ù NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par A. LOCARD D. XXXVII i A PROPOS DE L’HELIX TERVERI de G. Micuaur (Suite) | D'autre part, dans notre Conchyliologie française (p. 208), nous avons donné, sous —._ Jenom d'A. apista, la description d’une forme inédite que nous avions observée dans la —…. collection Bourguignat, au musée de Genève. Nous connaissions cette espèce aux environs ‘à de Toulon et de Hyères, au Luc et à Sanaris, toutes localités du département du Var. … Mais après vérification, il se trouve que cet H. apista n’est qu’une simple variété à —_ dernier tour arrondi, du véritable Æ. Terveri.Ce nom d’apista doit donc disparaître, et E . nous constaterons que pour l'/. Terveri, comme pour l'A. Paulin, il existe des formes …_ chez lesquelles le dernier tour est caréné à sa naissance, tandis que chez d’autres il est «…_ arrondi; cette manière d'être du dernier tour est donc en somme une manière d'être …._ presque individuelle, puisque dans la même station nous trouvons des passages de . toutes sortes. Cependant il est bon d'observer que chez l’H. Terveri les échantillons « carénés sont plus nombreux que les autres, tandis que chez l'A. Paulini ce sont les …_ échantillons non carénés qui dominent. Quant à l'échantillon de la collection Michaud inscrit comme provenant des Iles . d'Hyères, son galbe tout à fait déprimé en dessus nous permet de le rapprocher de l'A. terruria, Loc. (Conch. franç. p. a à Malheureusement il n’est pas suffisamment adulte, de telle sorte que le dernier tour n’a pas encore revêtu ses caractères définitifs, Tous les autres échantillons de la collection Michaud ont, comme nous l'avons dit, un faciès absolument different. Leur dernier tour est relativement gros et absolument - arrondi; en outre, ils ont un ombilic notablement plus élargi ; enfin le test est orné de - striations bien plus accusées. Ils appartiennent au groupe de l’H. sphærita. Ils se - rapportent, du moins pour la plupart, à l'H. Terveri décrit et figuré par Bourguignat, * dans son bel ouvrage sur la Malacologie del'Algérie(tom. I, p. 247, pl. XXIX, fig. 1-5). - Nous les avons comparés avec lestypes de sa collection afin denous assurer de leur identi- » fication. Mais comme ce prétendu H. Terveri de l'Algérie est absolument différent du - véritable A. Terveri, nousle désignerons sous le nomd’Æ. Gaspardien souvenirde Gas- _ pard Michaud, créateur du véritable H. Terveri. Dans ces conditions, l'A. Gaspardi se - distingue de l'A. Terveri, à taille égale: par son galbe plus globuleux dans son ensemble ; - par sa spire à profil plus convexe, pour une même hauteur ; par sestours plus arrondis . séparés par une suture plus accusée; par son dernier tour bien arrondi ; parçson ombilic 4 plus élargi, plus évasé à sa naissance ; par son test plus épais, orné de stries plus forte- 4 ment burinées, etc. Nous ne connaissons pas cette forme en France. Nous ne Rev _encore observée qu’en Algérie. je site , P pl 26 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Sur un des cartons de la collection Michaud, avec deux 1. Gaspardi nous trouvons ÿ un troisième échantillon de taille plus petite, d’un galbe plus globuleux, qui répond incontestablement aux caractères de l’H. Choreta de Bourguignat, et qui vit également en Algérie. Enfin, nous voyons encore dans la collection Michaud deux cartons portant « des Helix ayant de prime abord le faciès de l'A. Gaspardi, c'est-à-dire ayant letest plus fortement buriné que celui de l’Æ. Terveri et trouvé à Marseille et à Toulon. Ces quatre « échantillons se rapportent très exactement à l'A. Marioniana de Bourguignat, dont nous avons donné la description (Locard, 1882. Prodrome, p. 102 et 317. — Conch. franç., p. 197) et que nous avons classé dans un tout autre groupe que les A. Terveri, 1 Paulini ou apista. Dans un récent mémoire, M. Pollonera, de Turin (Studi sulle Xero-. + phila, p. 13) a cru devoir faire rentrer l’'H. Marioniana en synonymie de l'A. Ter- veri. Si nous comparons ces deux formes, nous voyons de suite que l’'H. Marioniana s’en distingue : parsa taille ordinairement un peu plus petite; par son galbe plus déprimé dans son ensemble; par sa spire notablement moins haute; par son dernier tour exac- tement cylindrique à sa naissance comme à son extrémité; par la moindre déclivité de ce même tour; par ses tours supérieurs bien plus convexes; par son ombilic beaucoup plus grand, beaucoup plus évasé; par son ouverture plus petite avecle bordcolumellaire 4 | du péristome plus droit; par son test bien plus épais et bien plus fortement strié, etc. Enfin on peut encore comparer l'H. Marioniana avec l'H. Gaspardi d'Algérie, et l'on voit qu’il s’en distingue : par son galbe plus déprimé dans son ensemble, et à taille égale: par sa spire un peu moins haute; par ses tours encore plus convexes ; par son dernier tour plus cylyndroïde, moins déclive à son extrémité ; par son ouverture plus circulaire à bords plus rapprochés et moins épais, le bord columellaire moins réfléchi; par son ombilice plus grand, plus évasé, etc. Mais il reste bien entendu que ces deux dernières M formes appartiennent au même groupe. La fig. 28 dela p. II du mémoire de M. Pollo- nera, représente assez exactement le dessous de l'H. Marioniana, quoique dans la plupart de nos échantillons l’ombilic soit encore moins masqué à sa naissance ; mais ces caractères de la figuration ne répondent pas au subanguste vel mediocriler umbili- cata de la diagnose donnée par cet auteur ; ils s’appliquent bien mieux ainsi que le reste de la description aux caractères du véritable H. Terveri. Quant à la figure 26, elle . représente, si tantest qu’il s'agisse bien réellement d’une figuration ere du véri- table A. Terveri, une forme un peu trop haute, à spire trop conique et à ouverture trop transverse. La figure 27 représente une coquille qui nous est inconnue. ; Pour terminer, disons que la figuration de Moquin-Tandon, pas plus que celle de 4 l’abbe Dupuy, ne peuvent s'appliquer à l'A. Terveri type. Celle de l’abbé Dupuy (AHist. Moll.,pl. XIIL, fig. 5,notamment la figure a), est assez exacte ; mais dans la figure d l'om- bilicesttrop grand. Enfinlafigure c, d’après un échantillon trouvé à Abbeville est des plus douteuses et nous ne croyons pas que l’H. Terveri ait jamais êté trouvé dans ces régions. En résumé: 1° Si dans la collection de Michaud, créateur del’. Terveri, cette espèce est représentée par plusieurs formes spécifiquement distinctes, il n’en est pas moins certain qu'on y trouve des échantillons absolument conformes au type décrit et figuré par cet auteur. Cetype doit donc être conservé tel qu'il est établi dans les suites de | Draparnaud. & L'H. apista Florence, dont nous avons donné la description, doit être supprimé puisqu'il n’est qu’une simple variété du véritable H. Terveri. LE MONDE DES PLANTES 27 à — 8° L'A. Terveri Flor. n'étant pas l’H. Terveri de Michaud, doit être inscrit sous . le nom d'A. Paulini Loc. »- 4: L’AH. Terveri Bourg., décrit dans la Malacologie de l'Algérie, n'étant pas non » plus l'A. Terveri, doit prendre le nom d'A. Gaspardi Los. -. SL'H. Marioniana Bourg., considéré à tort par M. Pollonera comme synonyme . de l'A. Terveri de Michaud, doit être maintenu au rang d'espèce. ._ 6° L’A. Terveri, forme relativement rare,appartient au même groupe que l'H. Pau- … lini, et doit être maintenu dans le groupe, tel que nous l'avons admis dans notre Conchy- liologie française. Les H. Gaspardi et Marioniana appartiennent à un tout autre + groupe, celui des A. Panescorsi et sphaerita. LE MONDE DES PLANTES Par Paul CONSTANTIN | L Collection BREAM (Suile.) …. Nous venons de recevoir les premiers fascicules du deuxième volume de cet excellent …._ ouvrage; nous ne saurions que répéter ce que nous avons déjà dit à son sujet. C'est - vraiment Jà de l’histoire naturelle, et non une sèche nomenclature, une aride descrip- …. tion; l’auteur ne se borne pas à donner le nom et les caractères des végétaux ; il en 4 expose les usages, les relations, les fonctions, etc. : cela double l'attrait de la botanique L et aussi l’utilité ; si l'anatomie est la base de toute science botanique sérieuse, il est non - moins vrai que rien n’est plus stérile qu’une étude circonscrite de la sorte. Pour faire » une science vraiment vivante, digne du nom de biologique, il faut résolument aborder - l'étude des phénomènes de la vie des végétaux dans leur milieu, voir leurs rapports, - leur façon de se comporter vis-à-vis des éléments, du sol, du climat, des animaux, etc. … Ilen est qui trouvent ces détails trop terre- à -terre et qui croiraient déroger en s’occu- r: pant de l’utilité des végétaux, de leur culture, de leur commerce, de leur agrément, etc. À pb Ce point de vue, comme tout point de vue exclusif, est juste le contre- pied dela vérité. - Le naturaliste doit étudier les êtres sous toutes leurs faces, et dans leurs différents 2 _ états, et non seulement en eux-mêmes, mais encore dans leurs relations avecles autres » êtres: sinon il ressemble à un enfant qui se contenterait de démonter us joli méca- - nisme « pour savoir ce qu'il y a dedans » sans se soucier de le voir à l'œuvre et bnctionner. A Dans le livre de M. Paul Constantin, toutes ces questions, d'ordres si divers, sont _ abordées et traitées avec des développements proportionnés à leur importance. C'est » ce qui en fait la nouveauté et le charme. L’amateur lit avec plaisir des détails sur les ‘ | roses, l'industriel peut y puiser des renseignements precis sur le caféier, le cotonnier, - et ainsi de suite. Chacun y trouve de quoi s'intéresser. _ Les nouveaux fascicules commencent par l'étude des Rhizophorées, dont font partie les palétuviers : aujourd’hui que les nations cherchent à coloniser au loin, la botanique E. exotique prend une importance de plus en plus grande; les qualités comestibles, com- LA RATER NE EN ATOS CUT PONT RE PRE ES ARE ETS RATES RENE ELA er À $ - ñ 5 TA Pro AU $ 4 F #0 tn ot : Fr Fret : 28 LE MONDE DES PLANTES merciales, tinctoriales, aromatiques, architecturales de beaucoup de cesplantesexotiques leur donnent un grand intérêt. Autrefois on recherchait la route de l'Inde, pays des épices ; aujourd’hui, la convoitise ne se borne plus aux épices, mais s'étend aux bois . de teintures, aux fruits, aux animaux, etc., pour lesquels la rapidité de nos mn SE “à modernes ouvre des débouchés nombreux et lucratifs dans l’ancien monde. Les Palétuviers sont à fleurs tétramères, 8-12 étamines; ils croissent le long . des côtes de la mer. Les racines partent obliquement du tronc ets’enfoncent de tous côtés dans la vase, soutenant l'arbre pour ainsi dire. Ce sont, on le devine, des racines adventices, la racine principale ayant été détruite. La germination commence dans le fruit lui-même, qui est percé par la radicule du jeune embryon. ; À Le manglier est bien connu de tous les lecteurs de voyages en Amérique: le fruit est | comestible, l'écorce sert à teindre en noir, et son incision laisse écouler une sorte de … suc (kino de la Colombie) rougeñtre. Citons seulement les familles des Combrétacées, dont certaines espèces {Terminalia Chebula donnent les DHHÉRIIEE sorte de fruits servant au tannage et la teinture. ; Les Myrtacées sont bien autrement importantes : les feuilles sont glanduleuses le plus souvent; le calice se rompt au sommet, à l’anthèse, Les pétales sont quelquefois soudés et caducs. Cette famille comprend 2.100 espèces pour 87 genres. Beaucoup sont aromatiques, astringentes; d’autres comestibles. Tel le Bertholletia excelsa (noix de Para), qui fournit aussi de l'huile. Le Melalenca cajeput donne l'essence de cajéput. Quant aux Eucalyptus si connus, si variés, disons seulement qu'ils atteignent jusqu’à 135 mètres de hauteur; ils ont une croissance rapide qui leur permet d’assainir rapidement, en les dessechant, les localités marécageuses. Les Psidium, ou goyaviers sont comestibles. Les Myrtus n’ont plus qu'une valeur mythologique. Les Caryophyllus aromaticus donnent le-clou de girofle. La famille des Zythrariees est plus modeste, plus humble; elle ne fournit guère que quelques plantes de jardins etdes plantes sauvages, et une plante célèbre dans la coquet- terie orientale, le Henné (Lawsonia alba) teignant en jaune brun ou rougeàtre, les sourcils et les ongles des femmes arabes. Il est vrai que pour sauver l'honneur de la famille des Lythrariées, l'auteur leur 4 adjoint les grenadiers {Punica) en général séparés sous le titre de Granatées. Le fruit … est connu de tous: l’arbre commence à se naturaliser en France et à se montrer à l'état spontané, dans les parties moyennes du bassin du Rhône!. La constitution du fruit, pour lequel on a établi le type du balauste, nous paraît autoriser la création d'une famille spéciale. L'auteur voudra bien nous Dis rs cette légère critique, la seule que nous ayons trouvé à formuler. Les Onagrariées sont en général des plantes sauvages, des lieux humides. Les Onothera ont servi, au moins par leur nom, à une savante discussion du D' St-Lager (Soc. Bot. de Lyon, 1894), qui réclame l'orthographe correcte Onothera; nous sommes certains que l’auteur n’y contredirait pas puisqu'il adopte l’étymologie de Onos, âne. Les amateurs connaissent le Fuchsia, si gracieux. Les Trapa ou châtaigniers d’eau 4 N'oublions pas que les tufs pliocènes de Meximieux renferment des restes fossiles de grenadiers. LE MONDE DES PLANTES 29 ont de curieux pétioles vésiculeux qui servent à faire surnager les feuilles en rosaces - de la plante. Le fruit est à quatre épines, à angles droits, et l’amande est comestible. - Les Passifiorées, outre les fleurs de la Passion, possèdent le Papayer (Carica « papayaæ, à baies de grosseur d'un melon, suspendues au sommet de la tige, au milieu … de la touffe terminale des feuilles. I1 semble bien que ce soit là l'arbre rêvé par le … paysan de la fable, qui voulait tel fruit, tel arbre pour bien faire. Ils fournissent la | papaïne, employée pour faciliter la digestion. Les Cucurbitacées comprennent, comme chacun sait, les calebasses, les gourdes, _ les concombres, le melon, la citrouille, ete., et les Lujja, dont le curieux squelette 1 fibreux du fruit sert d'éponge ou de torchon; tout le monde connaît la Bryone dioïque, “ avec de longues racines qui servent souvent à falsifier le colombo; dans l’Zcbalium * elasticum, le fruit est à déhiscence élastique. | _ Les Bégoniacees sont connues surtout des fleuristes, qui en ont obtenu de nom- - breuses variétés: feuilles dissymétriques, fleurs monoïques, irrégulières, à deux ou plusieurs segments pétaloïdes. Les Cactées sont extrêmement remarquables par leur structure : elles comprennent la plus grande partie des plantes grasses, Cactus, Cereus, Mammillaria, etc., dont . l'étonnante variété déconcerte l'imagination. L'Opuntia fournit des fruits comestibles: - une espèce nourrit la cochenille; beaucoup servent de haies impénétrables grâce à … leurs terribles aiguillons, à telles enseignes que le plus rude exercice des amazones - de Behanzin était l'assaut contre un rempart de Cactées. _ Avec les Omnbellifères, nous trouvons une famille naturelle très vaste, très répan- - due dans nos pays, et qui peut lutter pour l'importance et l'utilité avec les Crucifères, “ etles Papilionacées. - Fleurs à cinq pétales libres, assemblées en ombelle!., Cinq étamines libres et égales; un ovaire infère, à deux loges, donnant naissance à un fruit (Diakène), tels sont les caractères fondamentaux de la famille. La tige est souvent cannelée, de même que le fruit: beaucoup d’espèces sont résineuses, aromatiques, contiennent des huiles essen- . tielles: d’autres sont comestibles, d’autres vénéneuses. La fécondation est tantôt indi-- . recte, favorisée d’ailleurs par un mouvement d'incurvation des étamines sur le car- _ pelle, tantôt croisée, les ovaires n'étant pas fécondables directement. Le genre Eryngium renferme le Chardon-Roland et le superbe ÆEryngium _ alpinum aux fleurs azurées. - Les Ciguës sont des ombellifères appartenant à des genres différents: La Ciguë classique (Conium maculatum) ou Grande Ciguë, a des taches d’un rouge vineux … sur la tige, et du suc laiteux dans les racines; au moins la première année : la Ciguë - vireuse (Cicuta virosa) a du suc jaune dans la racine, la Cigué aquatique ({Phellan- - drium aquaticum) est aquatique, avec un involucre complet ; la petite Ciguë (Æ{husa É. cynapium) est annuelle, avec quelques taches brunes à la base, une tache verte sur 4 les pétales. Le Cerfeuil (Anthriscus cerefolium) et le Persil (Petroselinum sativum) … se distinguent de ces dangereux sosies par leur odeur aromatique spéciale, les fleurs … verdâtres (Persil) et surtout les fruits al/ongés, avec côtes ou sans côtes (Cerfeuil). 0e “ 1 Ombelle, inflorescencé dans laquelle les fleurs sont portées sur des pédoncules, partant d'un même point et s'élevant à un même niveau. | 30 LE MONDE DES PLANTES Un tableau très bien fait énumère méthodiquement ces divers caractères, d’une façon très claire et très précise. Le Céleri (Apium graveolens) est une plante potagère. » L’Anis, le Coriandre, le Cumin, etc., sont des plantes à graines aromatiques; l’Assa - | fœtida est un arome que l’on a appelé successivement Mets des Dieu et Stercus . Diaboli, ce qui prouve que des goûts et des couleurs... La résorcine est encore un - produit du Ferula Assa-fæœlida. = 4 Diverses résines sont le produit des Ombelliferes, le Galbanum, la gomme ae 0 niaque (Dorema ammontium). | L'opoponax est un produit de l’'Opoponax Chironium. L'Hydrocotyle asiatica, une des rares ombellifères plante de nos pays, qui n’a aujourd’hui aucun usage. Les Araliacées sont une petite famille à laquelle appartient le Lierre (Hedera H és 4 à inflorescence en tête, et tige grimpante. Les familles qui suivent sont des Gamopetales, c'est-à- dire à pétales soudés. 68 1 Caprifoliacées se rapprochent beaucoup des Araliacées, sauf les pétales soudés: le Sureau, la Viorne, le Chèvrefeuille, le Laurier-tin représentent cette famille « à feuilles entières, est une … Les Rubiacées sont une famille nombreuse et importante, une des plus utiles : calice et corolle tétramères, segments soudés, ovaire infère, 4 étamines, fruit en capsule, baie ou drupe, où pyxide ; feuilles opposées sur la tige quadrangulaire et verticillées le plus sou- … vent. Les Galiums sont nombreux et répandus. Les quinquinas (Cinchona) rappellent une des plantes les plus utiles de la médecine; on trouve la description et la classifica- tion des principales espèces, et une étude des diverses substances de cet arbre pres Le Gardenia n’est plus la fleur de boutonnière comme jadis. À Le Cafe {Co/ffea) donne lieu aux développements que l’on sait, avec de 1648 EN 3 et piquantes anecdotes sur l’histoire du café, depuis sa découverte. La statistique est très étudiée. Le traitement de la plante fera l’objet du fascicule qui nous est promis. (A suivre.) X. INFORMATIONS M. Husnot, botaniste bien connu de tous les bryologues vient de commencer la . publication d’un ouvrage sur les Graminées spontanées ou cultivées de France, Suisse, . Belgique, Iles Britaniques. Cette iconographie comprend 4 fascicules, le premier vient de paraître! On y trouve à sur deux colonnes la description, la synonymie, l’histoire de chaque espèce, qui est en outre figurée entière et avec ses diverses parties caractéristiques, dans une série de planches fort bien faites. 4 Ce livre comblera certainement une lacune, car les Graminées sont en général peu goûtées et peu étudiées à cause des difficultés de leur détermination. On les néglige . faute de pouvoir les étudier commodément. Des planches figuratives et explicatives | rendront à ces plébéiens de notre flore la faveur des débutants botanistes.. Les belles livraisons de Cusin et Ansbergue ne comprenaient que les espèces fourragères, : L'ouvrage de M. Husnot contiendra toutes les graminées de nos régions, et permettra : au plus novice d’arriver rapidement et sûrement à la connaissance de cette famille si naturelle, si nombreuse, et en même temps si variée et si intéressante. | L'ouvrage complet aura n livraison: à 24 pages de texte et 8-10 planches: chaque livraison 7 fr. 50. REVUE LINNEENNE 31 …_ Rissoia variabilis. £. — Bruguierei. _ Paludina vivipara À Bithynia tentaculata. - Nerita polita. — albicella. Neritina fluviatilis. viridis. Turbo peltholatus. Phasianella speciosa. — pulla. …_ Zizyphinus Langieri. — exasperatus. ? — striatus. - Rotella vestiaria. __ Gibbula maga. __—. Adansoni. — divaricata. — obliquata. ‘Richardi. — umbilicaris. …_ Monodonta cruciata. 4 — -# — — articulatus. - Haliotis tuberculata. - Patella vulgata. — tarentina. _ — Jusitanica. » Caragolus turbinatus. Offre em échange des minéraux, tels que : Lyonnais (Vaugnérite, Hälleflinta, etc.), des échantillons d'herbier. Offre aussi le Traité de Botanique de Van Tieghem, en très bon état (seule la couverture du tome II manque). Patella cærulea. Calyptræa sinensis. Dentalium tarentinum. —. novemcostatum, Leucochroa candidissima, Helix pomatia. — Jlucorum. — aspersa. — melanostoma. — aperta. — nemoralis. — neglecta, — hortensis. — barbara, — acuta, — hæmastoma, — arbustorum. — pisana. — variabilis. — Carthusiana. — cinctella. — fruticum. — hispida. — plebeia. — ericetorum, — lapicida. — obvoluta. var. alpicola. MANJOT & CGHOLLET 7, place Croix-Päquet. — Lyon. 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Avicula tarentina, — Lyon. - Mytilus galloprovincialis. — afer, Modiola barbata. Dreissena polymorpha. Unio littoralis. — rhomboideus, Anodonta subarealis var- minor. Cardium tuberculatum. — edule. Sphoœrium nucleum. Venus verrucosa. Cytherea chione, Lucina leucoma. Dosinia lupinus. Syndesmya alba. Tapes decussatus. — texturatus. — geographicus. — arneus. — edulis. Tellina complanata. — fabuliformis. — tenuis v. rosea. — incarnata, Douax trunculus. Solen siliqua. Cette liste est la suite de celle parue dans les deux derniers numéros. RSS DE PE M NE ET 0 re ae CMP EN Ne EE CR OC NEC FES RAT CRU ARE EEE EN SR EP EEE LA M later EN PONS CE ART PT TL Pe OURS Fait M: 32 REVUE LINNÉENNE LE INR MAT D CRE VIP ATEN ol ANNONCES | ÉATPABS ea) 4 a nie A M NU Le le A4 DER an Re AS AP ABA AN: E LA AR pare sn ten CET O'fr, De 1/8" pages ".k it, VOOR A RTE Réduction de 25 c/, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES e RE ro I RP PR he A PO ART NCA TRE J. 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[1 s'imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont insérées gratuitement. Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un » bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces M d'échange, d’achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. 1 Direction et Rédaction: E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — \mp. PiTRAT AlNé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil — 13379 AE a NM RE LT pe 0 | 7 ; se Douzième année. — N° 136. _ Avril 1896. PÉCHANCGE Revue Linnéenne Foxpée par LE Docteur JACQUET ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITE DE REDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- canthares et Histérides. Garret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Harpalus, Feronia A. Chobaut, D’, à AviGNoN. Anthicides, Mordellides, Rhipiphorides, Meloïdes et Œdemerides. _ L.Davy, à Fouaère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. - Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours . (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et cirea. _ À. Dubois (à VEnsalLLes). Lamellicornes. … À. Locard, 88, quai de la Charité, Lyon. Malacologie française (Mollusques terrestres, d'eau doure et marins}. * | Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. . J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, Longicornes. par Arnould Locarn, Informations. Bulletin des Échanges. France : 5 francs. ALEXANDRE REY, SARA RSR RSS LACS OS SSSSLLALLLALLLE. ml ï DLLLLLLLLELELLEELEEEELLELEEL EE EEE ELEC TPE CETTE ET EE ELEC CEE COLE EEE EL EEE EL CELL EL ELELLE CEE CELL SOMMAIRE Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. Notices Conchyliologiques. — A propos de l'Hélix glabella, de Draparnaud, Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU, Excursions botaniques en Tarentaise, par le R. P. Gave. Association Pyrénéenne pour l’échange des plantes, par N. R. L. Sonthonnax Directeur. A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie). Hémiptères, Héléroptères européens el exotiques, Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique, À. Sicard, médecin aide-major-à T£pourzour (Tunisie). Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie el Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Helminthes. . ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. Prix d'abonnement: Un an, à partir du de Janvier Étranger: 6 francs. #LYON IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, 34 REVUE LINNÉENNE L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au … numéro suivant. 4 Les manuscrits ne sont pas rendus. "Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq . lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère commercial. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac . tion. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, » les abonnements, etc., doit être adressé à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Sr — Lyon. La eat de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans Le courant de l’année entraîne l’envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. En vente; chez M. L. JACQuET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. ‘4 * M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. 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Blanc, ces or- ganes, que l’on observe assez rarement d'ail- leurs, dérivent du 2° arc branchial et se ratta- chent à titre d’annexes à l’appareil auditif, M. le D' Léon Blanc présente à la Société des échantillons d’un conglomérat qui repose . sous forme d’un banc peu épais sur les schistes feldspathisés des environs de Vienne (le gisement se trouve à un tournant du che- min qui se branche sur la gauche de la route . de Pont-Évêque et monte du côté du mont . Arnaud). Cette découverte de M. Blanc ap- f porte un élément de plus pour la connaissance de cette région bizarre dont la structure dé- taillée est loin d’être élucidée. - M. le Dr Blanc présente également des —_ Jxodes ricinus qu'il a recueillis sur un . hérisson. Il expose des différences qui sépa- rent ces animaux de l’Zxodes reduvius qui . est un parasite du hérisson également, - mais dont la forme est plus sphéroïdale, _ l'Ixodes ricinus étant plus ovale et allongé. Procès-verbal de la Séance du 23 Mars 1896. résidence de M. le Dr Saint-Lager. M. Riche communique à la Société les . conclusions stratigraphiques qu’il a cru pou- . voir tirer, relativement à la zone à Lioceras . concavum, dans une récente excursion faite « à Couzon en compagnie de ses confrères, - MM.Faucheron, Grange et Rebours, auxquels » la géologie lyonnaise est redevable de la - connaissance de cette zone dans le Mont-d’Or - lyonnais, excursion à laquelle a aussi parti- _cipé M. Hutinel. …_ L’assisé marneuse fossilifère où ont été … trouvés, à Couzon, des Ammonites caracté- … ristiques de la zone à L. concavuwm, offre le “ caractère d’une assise de charriage. Elle se - présente par lambeaux isolés dont l’épais- timètres, et qui semblent se lier assez inti- mement avec le dernier banc du calcaire à entroques sous-jacent. Cette assise porte ainsi les traces évidentes de l'érosion qui l’a attaquée. C’est par elle que se termine le Bajocien inférieur. D'autre part, l’assise marneuse fossilifère bien connue des géologues lyonnais sous le le nom de Couche rouge à Ammonites Blagdeni, offre aussi le caractère non moins net d’une assise de charriage. Elle se pré- sente également par lambeaux isolés, plus étendus et généralement plus épais que ceux de la précédente. Les lambeaux de cette seconde assise, observés jusqu'ici, reposent toujours sur le calcaire à entroques. Le caractère paléontologique seul, mais de toute certitude, permet la distinction de ces deux assises qui n’ont pas encore été rencontrées en superposition directe. L’assise à Cæœloceras Blagdeni, par sa disposition en lambeaux isolés, témoigne d’une seconde érosion ayant agi sur elle. La faune la plaçant sur l'horizon de l’Oolithe ferrugineuse de Bayeux (Bajocien supé- rieur), ilenrésulte que dansle Mont-d’Or lyon- nais le Bajocien moyen n’est pas représenté. L’assise suivante, connue sous le nom de Ciret, occupe probablement un niveau stra- tigraphique intermédiaire au Bajocien et au Bathonien. Suivant le point observé, elle repose sur l’assise à Cœloceras Blagdeni, ou sur celle à Lioceras concavum, ou même sur le Calcaire à entroques. À la suite de cette communication de M. Riche, M. le D' Saint-Lager fait remar- quer l'inconvénient de laisser le Ciret comme assise de passage entre le Bajocien supérieur et le Bathonien, car il vaudrait mieux le rattacher à l’un ou l’autre de ces deux étages. Il demande à M. Riche de trancher cette question. M. Riche ne peut donner satisfaction à M. Saint-Lager, car l’étude des niveaux paléontologiques du Ciret du Mont-d’Or et l’Oolithe de Lucenay n’ayant pas encore été faite, la stratigraphie de ces deux assises est encore problématique, et l’on ne peut, par conséquent, préjuger les résultats que four- niront les recherches futures, br st ES 0 OL here 4° 4 at LT L FANS cu t L RIRE TT TT ENT HO RENE RE ET ECRIRE è 4 AS hg ." % 35 NOTICES CONCHY LIOLOGIQUES NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par A. LOCARD. XXX VII A PROPOË$ DE L’HELIX GLABE LLA de DRAPARNAUD. En 1801, Draparnaud, dans son Tableau des Mollusques de France (p. 87), décrivit, pour la première fois, l’'Xelix glabella en ces termes : « Coq. rousse, lisse, subcarénée, finement striée; carène blanchâtre; ouverture arrondie, péristome bordé. » Il lui donne comme habitat Crest, dans la Drôme, et Lyon.'Il rapproche cette espèce des H. depilata et hispida, et la classe immédiatement après l'A. carthusiana de Müller. En 1805, le même auteur complète, dans son Histoire des Mollusques (p. 102, pl. VII, fig. 6), sa description, maintient son espèce à la suite de l'A. carthusiana tout en montrant en quoi elle en diffère. Dans cetouvrage, elle est suivie de l'A. sericea. * Mais en 1815, Brard qui dit avoir fait ses déterminations sur la collection même de Draparnaud, fait de l'A. glabella un H. hispida mal conservé (Cog. env. de Paris, p. 27). D'autre part, Rossmassler, en 1838 {Zconogr., VII, p. 2), constate que sousle nom de A. glabella la collection de Draparnaud renferme un A. sericea. D'après ces deux auteurs, il y aurait donc lieu de supprimer l'A. glabella de nos catalogues. Mais telle n’a pas été la manière de voir de bon nombre de naturalistes; ils ont main- tenu l'A. glabella, soit comme bonne espèce, soit comme simple synonyme, en le classant dans les groupes les plus différents. : L’abbé Dupuy (Hist. Moll., p. 196) fait del’. glabella un synonyme de l'A. rufes cens de Pennant, et il ajoute : « Reste la question de savoir si l'A. glabella de Draparnaud est bien l’espèce que nous décrivons. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que telle est l'opinion de la plupart des savants qui, en France et à l'étranger, se . sont occupés avec connaissance de cause de la question. En effet, les naturalistes . français se sont partagés sur l'espèce qui nous occupe; les uns l'ont rapportée à : l'H, Tellonensis, les autres se sont arrêtés à l'opinion des auteurs anglais qui ont rapporté l'espèce de Draparnaud à l'A rufescens… Il demeure toujours bien fàcheux « que l'illustre professeur de Montpellier ne nous ait laissé qu'une seule figure insuffi- . sante d’une espèce si sujette à caution. » Malgré cet ostracisme, bon nombre d'auteurs ont maintenu l'A. glabella au rang | d'espèce bien distincte. Mais ne se rendant pas un compte bien précis de ses caractères, . ils ont fait varier la place qu’il devait occuper dans la classification des Helix, En 1871, Michaud, le digne continuateur de l’œuvre de Draparnaud, avait en effet rétabli M cette espèce, malgré le dire de Brard, mais il l’avait classée entre les H. Terveri et M sericea. Moquin-Tandon, en 1855, lui fait prendre place entre les Æ. carthusiana et « fusca, en lui assignant comme variétés les H. Montoni et Tellonensis de Mittre. En 1877, notre savant ami Bourguignat, en décrivant Les formes si curieuses et si ma . NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 37 cs un ë F1 + >. connues jusqu'alors du groupe de l'A. Telonensis, disait à propos de l'H. glabella : « Je crois plutôt que cette hélice est une petite forme à bouche arrondie, voisine de la car - thusianella, qui remplace dans les vallées du Rhôneet de la Drôme, la rufilabris du cen- tre et du nord de la France » (1877. In Rev. mag. Zool., art. I, p. 2). Enfin en 1889, M. Agardh Westerlund la maintient,commel'avait fait Draparnaud au voisinage de l'H. carthusiana.On comprendra, après de telles données, combien il importait d'arriver àla connaissance exacte de cette espèce, car en sommé, toutes ces divergences d’interpréta- tions roulaient sur des formes mal connues, ou mal déterminées. Il fallait donc remonter à la source, c’est-à-dire retrouver le type draparnaldique. On jugera de notre profond regret, lorsqu’en nous rendant, en 1894, au musée de Vienne, en Autriche, pour y étudier la collection de Draparnaud, nous ne trouvâmes sous l'étiquette de l'A. glabella qu'un seul échantillon des mieux caractérisés de notre 7. Duesmensis, de la famille des hispides (Locard, Etudes coll. conch. Draparnaud, p.125). Il fallait donc frapper à d’autres portes. Le type de Draparnaud se trouvant d’après lui à Crest, dans la Drôme, et à Lyon, il restait à étudier les collections locales de cette époque, celles qui avaient pu servir à Draparnaud. Malheureusement, comme nous l'avons raconté, nous ne pouvions compter sur l'examen des échantillons de la collection de Faure-Biguet de Crest, l'ami chez qui Draparnaud allait passer ses vacances, pas plus que sur celle de Sionest, de Lyon, un des collaborateurs de Draparnaud. Ces _ collections, aujourd’hui en partie dispersées, ne peuvent plus nous servir de cri- térium certain pour de pareilles recherches. Pourtant, nous tablant sur l'étude de quelques échantillons des environs de Lyon, répondant aussi exactement que pos- sible à la description et à la figuration de Draparnaud, nous avions cru devoir maintenir dans notre Conchyliologie iranease cette espèce, en la classant dans le groupe de l'A. DA, D'autre part, M. G. Sayn, avec le concours de M. Paul Vagot. croyait avoir retrouvé cette espèce dans la Drôme, « à Volvent, au-dessus de Vercheny, à’ la montagne de Barry, toujours vers 800 rie d'altitude; elle forme des colonies nombreuses dans _ les endroits secs et exposés au soleil, sous les pierres et les buissons » Acp In Bul. soc. malac. France, v. p. 148). Ayant été récemment appelé à reclasser les anciennes 'collections du Muséum de - Lyon, nous avons eu la bonne fortune de retrouver dans la collection de Michaud, * un petit carton sur lequel étaient fixés deux échantillons étiquetés : H. glabella, Draparnaud, Lyon. Ces deux échantillons répondent absolument à la description et . à la figuration de Draparnaud ; ils sont en outre bien conformes aux échantillons de notre collection que nous avions qualifiés d'A. glabella. Ils représentent donc bien le type de cette espèce dans la région lyonnaise. Si nous les comparons avec les formes de la Drôme que M. G. Sayn a bien voulu nous céder, nous constaterons également la - parfaite identité de toutes ces formes. Nous sommes donc bien en droit de conclure que . nous connaissions enfin le véritable H. glabella, tel que l’a compris Draparnaud. Nous allons en donner une description complète et aussi exacte que possible, d’ après les types de Michaud: coq. de petite taille, d’un galbe subglobuleux-déprimé, à peu près aussi convexe au-dessus qu’en dessous; spire un peu élevée, légèrement conoïde, composée de cinq à six tours à profil bien convexe, à croissance lente, régulière, progres- sive, à peine un peu plus rapide au dernier ; dernier tour arrondi, un peu plus développé Au-dessous qu’en dessus, renflé dans le voisinage de l'ombilic, non déclive ou à peine 7 LICE ‘ n NI LPS TUES CRÉES CURE PER PER PEN EN per Se Ten SN Ver ’ \ Ve CN IC re n sv nn" — AT Le F' , ] f Gr Dci ES - À DE FA À te > + Ni - NÉE 2e. po" 38 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES déclive, sur une très faible longueur tout à fait à son extrémité ; carène nulle, accusée simplement par une ligne carénale-blanchâtre, étroite et un peu supra-médiane; sommet lisse, petit, de même teinte que le reste de la coquille, non saillant ; suture bien accusée, ombilic tres petit, très profond, non évasée à sa naissance, à peine un peu masqué par le développement du bord columellaire; ouverture très oblique, subarrondie, très faiblement transverse; péristome discontinu, droit, aigu, à bords peu convergents; 4 _ munis à l’intérieur d’un léger bourrelet blanchâtre, plus accusé en bas qu’en haut; bord supérieur très court et rectiligne, bord externe bien arrondi; bord basal plus largement arqué, se reliant avec un bord columellaire court, arqué et légèrement réfléchi tout à fait à sa naissance ; test mince, assez solide, d’un cornée roux-fauve un peu clair, un peu brillant, orné de stries longitudinales obliques assez accusées, … rapprochées, irrégulières, visibles en dessous comme en dessus. Hauteur totale : 5 à 5 millimètres et demi: diamètre maximum 8 millimètres. L’A. glabella est incontestablement très voisin de l'A. Telonensis déjà décrit et bien 1 figuré par l’abbé Dupuy. Mais il s’en distingue: par sa taille plus petite; par son galbe plus globuleux dans son ensemble; par sa spire moins haute ; par son dernier tour plus arrondi ; par ses tours supérieurs plus convexes par sa suture notablement plus accusée; … par son ombilic un peu plus petit et non évasé à sa naissance; par son ouverture … plus petite, plus arrondie; par son péristome à bords moins convergents et moins forte- ment borde à l’intérieur, etc. Nous connaissons cette espèce dans les stations suivantes: Die dans la Drôme (Draparnaud), Volvent et Verchenie également dans la Drôme (G. Sayn), les environs | de Lyon, mais sans indications plus précises (Michaud), Valréas dans Vaucluse, Menton dans les Alpes-Maritimes, la Provence, les environs de Zurich en Suisse À (notre collection). C’est en somme une espèce toujours très rare, ou tout au moins très localisée. Nos échantillons de Menton sont de taille un peu plus petite que le … type, et d’un galbe un peu plus globuleux ; ils sont absolument conformes à nos échan- tillons de Zurich. Nous indiquerons cette variété sous le nom de var. globulosa. (A suivre). INFORMATIONS M. Dœrfler, Directeur de la Socièté d'Echanges botaniques de Vienne (Autriche) vient de publier un Al/manach des Botanistes du monde, grand in-8° de 292 pages de texte et 292 pages blanches, donnant, par ordre alphabétique, l'adresse et la spécialité des botanistes de chaque pays. Cette liste comprend en outre, pour chaque nationalité, l’éenumération des Sociétés, | 4 jardins botaniques et publications relatives à cette science. 1 | 4 1 | EXCURSIONS BOTANIQUES EN TARENTAISE 39 EXCURSIONS BOTANIQUES EN TARENTAISE Par le KR. P. GAVE …. [ln’est pas dans nos Alpes de Savoie une région plus intéressante pour le bota- …_ niste que le grand massif compris entre la frontière italienne et les sources de l’Arc et - del'Isère. Hérissé de cimes neigeuses, sillonné de profondes vallées communiquant - entre elles par des cols élevés ; il renferme une flore aussi riche que variée. » L'abord enest facilité aujourd’hui par les voies ferrées aboutissant à Modane et à - Moutiers. | Grenier et Godron, dans leur Flore de France, parue bien avant l’annexion, ne … nous donnent naturellement aucune indication précise sur cette contrée. Par contre, _ depuis 1850, les savants botanistes savoyards, MM. Chabert, Chevalier, Perrier de la . Bathieet Songeon, par plusieurs communications faites à la Société botanique de France, _ ont dévoilé en partie les richesses de leur pays. …._ .]lserait injuste de ne pas mentionner les renseignements fournis par le D' Bouvier —._ dansles deux éditions de la Flore des Alpes dela Suisse et de la Savoie ; les diffé- —_ rentes notes recueillies par Verlot et Les botanistes lyonnais, Cariot, D'Perroud, etc., et surtout les travaux si nombreux et si consciencieux de notre maître à tous, le D° Saint- pie. qui a.contribué depuis de longues années à faire connaître la Savoie qu'il a _ parcourue en tous sens. Malgré cela, que de découvertes à faire, que de points à explorer encore dans ce …._ territoire si varié. Aussi saluons-nous toujours avec plaisir les nouveaux travaux qui ; à apporteront quelque lumière sur la géographie botanique de ce beau pays. Un travail . d'ensemble donnant soit des localités précises soit des itinéraires à suivre sera toujours _ lebien venu. —. Déjà, en 1894, le D' Laissus, de Moutiers, dans son Guide du baigneur et du “4 touriste en Tarentaise, nous donne, d’après M. le baron Perrier dela Bathie, la liste … des espèces récoltées dans onze herborisations dont Moutiers est le centre. En 1895, … notre excellent amile R. P. Gave publia, dans le Bulletin de la Societé d'Histoire 1 naturelle de la Savoie, le résultat de onze courses faites dans la même région ; c’est de … ce travail dont nous voulons dire ici quelques mots, regrettant vivement de n’avoir pu - lefaire plus tôt. Dans la première partie, l’auteur donne un aperçu géographique indispensable avec . un tel pays, se réservant au commencement de chaque course d'indiquer la nature géo- Dogiie des terrains traversés. La première herborisation nous conduit de Moutiers à _ Aime et au Cornet d’Arèches. Nous ne pouvons donner ici l’énumération de la récolte, - ne faisant exception que pour le Tunica saxifraga dont l'existence en Savoie avait . été mise en doute, et pour le Pleurospermum austriacum, gigantesque et rare ombel- _ lifère. La deuxième herborisation, Brides et la vallée des Allues, est trop connue des - botanistes par sa richesse pour qu’il soit utile d’en parler longuement : nous ne citerons . de la longue liste du R. P. Gave que Pedicularis cenisia, Selaginella spinulosa, —…. Salix cæsia; Oxytropis neglecta, Gentiana Clusii, Llyodia serotina. La troisième À D. Combe de Saint-Bon, la Dent de Portettaz, offre une longue liste de 40 EXCURSIONS BOTANIQUES EN TARENTAISE plantes rares; notons une forme de Ribes petræum appelée par notre ami Zaciniatum etl'Æorminum pyrenaicum, très répandu sur une longueur de plus de 8 kilomètres à une altitude de 400 mètres. La quatrième herborisation nous conduit de Bourg-Saint-Maurice au Lac de « Tignes, à Séez. Nous avons ceuilli jadis sur les talus de la route le rare Sisymbrium strictissimum; le R. P, Gave ne l'indique pas : aurait-il disparu ? Quant au Potamo- güton marinus du lac de Tignes, nous partageons l’ètonnement du Révérend de ne l'y voir indiqué par aucun botaniste, alors qu'en 1893, nous Ey récoltions sur les indica- … tions de M. le D" Saint-Lager. La présence de cette rare espèce vient d’être signalée par 4 M. le.D' Chabert, au-dessus de Val d'Isère, dans le lac d'Ouglietta (Alt. 2.300 mètres). La cinquième herborisation, Val d'Isère, la Galise, renferme entr’autres l’indica- tion d'espèces rares, telles que Cortusa Matthioh; Saxifraga cæsia, Gentiana utrir culosa; Cirsium heterophyllum, et une forme du Senecio incanus, appelé par le « R. P. Gave flosculosus. Nous avons trouvé sur un rocher entre Val d'Isère et Tignes, Samifraga PASS soïdes. L’exploration complète du territoire compris dans cet itinéraire entraînerait le bota- niste à séjourner une semaine entière à Val d'Isère. R La sixième herborisation, col de l'Iseran, est classique; pour en montrer la richesse, citons Salix glauca, trouvé aussi par nous sous le lac de Tignes, Campa- nula cenisia, Potentilla nivea, Androsace glacialis; à la longue liste donnée par notre savant collègue, il faudrait ajouter entre autres plantes le Crepis jJubata; mais quel est le botaniste qui peut se flatter dans une seule course de récolter toutes les plantes rares rencontrées par de plus heureux que lui? La septième herborisation a conduit le R. P. Gave au Petit Saint-Bernard ; pas plus que nous, à deux reprises différentes, il n’a été dans sa course favorisé par le beau temps, et nous sommes entièrement de son avis lorsqu'il dit que cette belle localité doit renfermer nombre d'espèces rares difficiles à trouver par le temps affreux qui y règne presque constamment. Espérons que le’ jardin alpin créé par l’aimable abbé Chanoux, recteur de l’hospice, favorisera la divulgation des richesses d’un site fameux, facile à visiter, grâce à la généreuse hospitalité qu’on y rencontre. Huitième excursion, environs de Pralognan; que dire des quatre journées employées par notre excellent botaniste à parcourir cette riche région ? Je renvoie le lecteur à son travail si bien fait; citons à tout hasard APTE scariosum, Streptopus ampleæifolius, Cystopteris montana, etc. La neuvième herborisation (col de la Vanoise) d’une grande richesse, me nr à signaler Pedicularis rosea et cenisia, Elyna spicata, Poa laxa, Campanula cenisia, Gentiana tenella, Arabis cærulea, Saxifraga planifolia, Herniaria alpina, Petrocallis pyrenaica, Draba nivalis, Carex bicolor, etc. Pas plus que nous qui avons passé de longues heures à sa recherche, le R. P. Gave ne paraît pas avoir trouvé au Col le Crepis jubata, indiqué très exactement par Perrier de la Bathie : nous-n'y avons récolté en août 1894, que le Leontodon Taraxacti. La dixième herborisation, vallon et col de Chavière, offre d’abord Eryngium alpi- num ; à noter soigneusement, sa disparition étant certaine grâce à l’affluence des tou- ristes à Pralognan. Nous en avons vu d'énormes bouquets à l'hôtel Favre il ya deux ans. ASSOCIATION PYRÉNÉENNE POUR L'ÉCHANGE DES PLANTES 41 - Le Phaca alpina est très abondant dans toutes les prairies. Les pelouses supérieures À ‘à fourmillent d'espèces rares, Gentiana Clusii, punciata, Poa laxa, Avena disticho- | Li d Juncus Jacquini. Au col même, le R. P. Gave prend la peine de signaler les principales espèces que + nous y avions ramassées en 1890 en venant de Modane. Je rappellerai simplement “4 . Braya pinnatifida, Potentilla frigida, Ceraslium trigynum, Galium leucophæum, - Androsace glacialis. En redescendant sur la rive droite du Doron, le R.P. indique …— particulièrement Pedicularis rosea, Aconitum paniculatum, Hieracium Smithii, Saiix glauca. La onzième herborisation, Mont Jovet (2480 m.), peut être entreprise par les bota- . nistes les moins ingambes grâce à la route et à l'hôtel construits par la section . Tarentaise du C. A. F. Au sommet, remarquons : | … Ranunculus pyrenæus et glacialis, Saxifraga biflora ; et en à descendant Laser- . pitium Halleri, Asphodelus subalpinus. Ce résumé, si incomplet qu'il soit, démontre par a+ que le botaniste désireux “—._ d'explorer avec fruit la Tarentaise devra, avant tout bagage, se munir du travail de È notre savant et trop modeste ami. | N. Roux. k Association Pyrénéenne pour l'Echange des Plantes cd _ Chacun sait qu’il est presque impossible au naturaliste de se procurer par lui-même …—._ soit la faune soit la flore complète d’une région un peu étendue, la RRAue* par | _ exemple. …_ Le meilleur moyen pour arriver à ce résultat si désiré de tous est sans contredit È « d’appartenir au moins à une Société d'échange. En botanique, il existe beaucoup de ces . Sociétés qui, à notre avis, ont pour la plupart le grave inconvénient de demander à leurs | correspondants un grand nombre d'exemplaires de la même plante, poussant ainsi à la . disparition d’espèces rares comme le fait a été souvent démontré. - Tel n’est point le cas de l’Association Pyrénéenne, fondée en 1890 par MM. Girau- … diaset l'abbé Mailho, dans laquelle les adhérents peuvent offrir une plante à partir de .… cinq exemplaires. Là n’est point le seul avantage réservé à ses membres : point bien _ plus important, à l'encontre des autres Sociétés du même genre, elle leur permet de choisir les espèces qu'ils désirent recevoir en échange, et suivant l'importance et la t4 _ valeur de leur envoi. _ Voici du reste en quelques mots la façon dont s’opère le Ent ae cette Co!- “… lectivité: | l Dans les derniers jours de septembre, le Directeur actuel, M. Giraudias, 12, rue … Victor-Hugo, à Poitiers, adresse à tous ses collègues des feuilles imprimées divisées F4 par colonnes et destinées’ à contenir : 1°le nom de la plante offerte ; 2° le lieu de sa h 4 . provenance ; 3° le nombre de parts offertes ; 4°le nombre de parts qui seront deman- l . dées, enfin, le nombre de parts réellement envoyées plus tard: Cette liste, retournée au | | | | 42 ASSOCIATION PYRÉNÉENNE POUR L'ÉCHANGE DES PLANTES Directeur avant le 5 octobre, lui sert à dresser la liste générale, liste soumise à chaque sociétaire, annotée et renvoyée par lui à la Direction avant le 1°" décembre. Vers la fin du même mois, celle- ci la lui communique en indiquant dans la 4"* case, en regard des espèces choisies par ces collègues, le nombre de parts qu'il doit expédier à … M. Girandias, franco, avant le 15 janvier, dans l’ordre et suivant les instructions . détaillées au programme que toute personne peut se procurer en en faisant la demande. La valeur de chaque espèce est évaluée selon sa rareté par la direction qui ne retient . pour les frais que 10 pour 100 des envois, la cotisation n'étant que de 4 francs par an, port et emballage en sus, La différence entre l’offre et la demande est fixée à raison de 5 centimes par espèce. k Ajoutons que les personnes étrangères peuvent se procurer les plantes de la réserve (10 pour 100) au prix de 6 centimes l’une. La distribution a lieu dans le courant d'avril et chaque envoi est accompagné : 1° de la liste primitive afin que chaque membre puisse vérifier son compte ; 2° d'un bulletin … contenant des notes critiques sur les plantes distribuées. Ces notes sont en double exem- 1 plaire d’ont l’un sur feuilles imprimées d’un seul côté de façon à pouvoir être découpées … et intercalées dans l’herbier avec la plante qu’il caractérise. ‘ Ces quelques explications suffiront, je l'espère, pour engager nos lecteurs botanistes | à faire partie de l'Association que dirige avec tant de zèle notre ami M. Giraudias, et - dans l’organisation de laquelle il apporte chaque année, depuis sa fondation, de si grandes améliorations. | N. R. 4 INFORMATIONS Lampyris noctiluca, var. Garreti. M. l'abbé Carret m'a communiqué plusieurs exemplaires d'un Lampyris qui s'éloigne du noctiluca typique par un facies spécial et quelques caractères secondaires M qui permettent de le distinguer assez facilement. Aussi j'ai cru devoir en constituer une « variété et je suis heureux de lui donner le nom de l’entomologiste qui l’a capturé et qui - a déjà découvert à Gouraya (Algérie) une espèce remarquable de Lampyre (l'Exilis). « Lampyris noctiluca var. Carrerr — Elytres plus allongés, plus étroits, plus paral- . lèles que dans le type, d’un noir brillant, plus rugueusement ponctués, à côtes plus saillantes; écusson tronqué, presqu’incisé au sommet, noir avec le sommet lègé - « rement bordé de fauve clair ; repli prothoracique beaucoup plus développé, plus large- « ment arrondi, ventre brun à segments finement bordés de testacé, les deux derniers seulement testacés en entier. À Ce Lampyre a été pris en grand nombre par M. l'abbé Carret, à la lumière, le. 10 juillet dernier, par un temps chaud et très lourd, de 9 à 10 heures du soir à « Bonneval-sur-Arc. M. L. Villard l’a capturé également à Val d'Isère qui n’est séparé « de la vallée de l’Arc que par le col de l’Iseran. 1 Il est à remarquer que pas un exemplaire du noctiluca typique n’a été capturé et que cette variété semble propre à la région comprise entre les deux vallées supérieures 1 de l'Arc et de l'Isère. Malgré toutes ses recherches, M. l'abbé Carret n’a pu découvrir la femelle. Ernest OLIVIER. REVUE LINNÉENNE 43 _ Rissoia variabilis. — Bruguierei. Paludina vivipara Bithynia tentaculata. Nerita polita. — albicella. Neritina fluviatilis. __ — viridis. * Turbo peltholatus. …_ Phasianella speciosa. 4 — pulla. Zizyphinus Langieri. — exasperatus. — striatus, Rotella vestiaria. - _ Gibbula maga. — Adansoni. — divaricata. —. obliquata. — Richardi. _— umbilicaris. - Monodonta cruciata. co don MN a a écte DDCÈE 2 La Le 2 gén 5 dc — articulatus. - Haliotis tuberculata. - Patella vulgata. \ — tarentina. — lusitanica. * Caragolus turbinatus. 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. Patella cærulea. Calyptræa sinensis. Dentalium tarentinum. — novemcostatum. Leucochroa candidissima. Helix pomatia. — lucorum., — aspersa. — melanostoma. —aperta. — nemoralis. — neglecta. — hortensis, — barbara. — acuta. — hæmastoma. — arbustorum, — pisana. — _variabilis, — Carthusiana. — cinctella. . — fruticum. — hispida. — plebeia. — ericetorum, — lapicida. — obvoluta. var. alpicola, Zonites algirus. Hyalinia lucida. — nitida. Conulus fulvus. Bulimus decollatus — detritus. Chondrus tridens. — quadridens. Achatina acuta. Pupa avenacea. — quinquedentata. — secale. — muscorum. Clausilia laminata. — dubia. — plicatula. — parvula. — nigricans. Limnæa palustris. Physa acuta. Planorbis complanatus. — Carinatus. Cyclostoma elegans,. Scalphander lignarius, Anomia ephippia. — cepa, Pecten varius. Avicula tarentina. MANJOT & GHOLLET FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES | SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES BULLETIN DES ÉCHANGES M. L. BLANC, rue de la Charité, 33. — Lyon. 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Cette liste est la suite de celle parue dans les numéros de Janvier et Février. 44 REVUE LINNÉENNE ANNONCES LABS re ein nan A de 416 fr. Le L/4 piste. SEE SNE ES ner 5 fr. La AE DA Es » Srrlhr de ae brute 9 fr. Le 1/8 page. : .. . . ARS Tu Lio | Réduction de 25 0], pour les insertions plusieurs fois répétées TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES . J. DESBROCHERS DES LOGES, à Tours ({ndre-et-Loire). Prix courant de Coléoptères, d’Hémiptères, d’Hymeénoptères, d'Europe et circa, de Curculionides exotiques. Achat de Curculionides exotiques. Direction du Frelon, recueil mensuel d'entomologie descriptive (Coléoptères). Prix de l’abonnement : 6 francs pour la France et pour l'Etranger. HENRY GUYON Fournisseur du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 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Chaque numéro contient un ou plusieurs articlés relatifs à l’entomologie, un bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. Direction et Rédaction : E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — mp. Pirrar AINé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 13379 rule ah di2 4 CAULS ns Douzième année. — N° 137. Mai 1896. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Fonpée par LE Docreur JACQUET # + ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant es demandes d'échange, d'achat ou de vente de he Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — D" SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. - Brosse, äbhé, professeur au collège d’ANNONAY. Hydro- > canthares et Histérides. . Garret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Harpalus, Feronia - A. Chobaut, D’, à AviGNon. Anthicides, Mordetides, Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. L'Davy, à FouaÈèRE par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. _ Æ: Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. L À, Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie FA française (Mollusques terrestres, d'eau douce et marins). Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, Longicornes. d'abonnement: France: 5 francs. — ALEXANDRE REY, PPS S SPL ST En ERA TRNT ER EEE NES ARE EMA ERA REA ERA LAN ARENA ERA E A NA EARXE NE EN RARE AU SAN EO RE Un an, x A. Montandon, à BUCAREST (FILARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue aafut MRSANAEE, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. . A. Sicard, médecin aide-major à Trsovezonx (Tunisie). Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie et Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Helminthes. ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. | 4 ; : SOMMAIRE E Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. & È È Notes entomolôgiques, par L. S, EN : E Description de quelques espèces nouvelles de Coléoptères, par F. she EAU, : Fr : Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Gapitaine dy J î Se : Notices Conchyliologiques. — Les Cypræidæ observés sur le D Côtes de E ë France, par Arnould Locaro. = Bulletin des Échanges. É HI s- Étranger: 6 francs. LYON IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, L % a partit du 1 Janvier” 16 REVUE LINNÉENNE Nous prévenons nos abonnés qu'avec le numéro de juillet nous leur ferons présenter la quittance d’abon- nement pour l’année 1896. L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. Dane. se Ce, jcdec- 2 pe OU, Li AN © à La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au. numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. L Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne. dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq. lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère commercial. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac- tion. Le à dut ce. sn et note à 2 Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, les abonnements, etc., doit être adressé à É M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l’envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi des numeros parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JAGQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, _ toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l’envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément. 2 fr. 50. M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. 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M. le Président annonce qu’il a découvert | le crâne correspondant à la mandibule d’Ace- _ Mk colonel Lavoye, dans une excellente rotherium dont il a donné la description dans allocution, remercie la Société Linnéenne les Annales de la Société et dont il a fait une _ de l'avoir admis au nombre de ses membres espèce nouvelle sous le nom d’A cerotherium titulaires. platyodon. Les caractères anatomiques de ce M. Couvreur expose à la Société les résul- crâne confirment en tous points les conclu- _ tats de ses nouvelles recherches sur les gaz sions contenues dans la note parue dans les . dusang chez les animaux après double section Annales, notamment au point de vue de la _ des nerfs pneumogastriques. dentition, et surtout des os nasaux qui sont Il a constaté, après cette double section, plats et lisses, ce qui indique qu’on a bien k. une légère accumulation de l'acide carbonique affaire à un Acerotheriuwm et non à un Rhi- 4 dans le sang, mais surtout une proportion ROCCO … d'oxygène beaucoup plus forte. Il semble Procès-verbal de la séance du 11 mai 4896 Présidence de M. Mermier NOTES ENTOMOLOGIQUES - Le Tapinolus sellatus, une des plus jolies espèces de Curculionides de nos pays est une espèce assez commune, mais pour la capturer il faut certaines précautions. Comme la plupart de ses congénères, cet insecte, pour échapper au danger, contracte … ses pattes et se laisse choir au moindre bruit et à la moindre secousse. Sa larve vit aux dépens des feuilles de la Lysimaque vulgaire, plante qui abonde au bord des cours … d'eau et des marais; l’insecte parfait se trouve à l'extrémité des pousses de cette plante pu milieu à la fin de mai. - Par un beau soleil, il est facile avec un peu d'attention de le découvrir posé sur les Milles, il faut alors glisser très adroitement, et sans secousse aucune, le filet sous la plante, le moindre mouvement suffit pour y faire tomber l'insecte, on ne pourrait D: obtenir ce résultat en fauchant avec le filet, car VHREONE est déjà à terre br ai ide cet insecte sur tout le dcduis du Rhône, dans les départements du ; Rhône et de l'Ain. … Dans les marais qui avoisinent le Rhône se trouve également un petit Trechus, “assez recherché des entomologistes, le Trechus palpalis: pour s’en emparer il suffit d'arracher si possible les plantes de Carex dont les racines ne sont pas complètement | immergées et de les secouer sur une nappe; on le trouve alors en certain nombre. Comme il n’est pas toujours facile d’arracher ces plantes, sans avoir un outil assez embarrassant, on peut se contenter de les chercher sous les feuilles de ces plantes ; on le rencontre courant tout autour du collet de la racine, mais comme il est très vif, la “capture n’est pas toujours facile: il disparaît rapidement dans les interstices que laissent ntre elles les radicelles non immergées. 48 NOTES ENTOMOLOGIQUES L'Agonum lugens, autre espèce de carabique, réputée assez rare, vit à peu près dans les mêmes conditions et dans les mêmes localités; un moyen très sûr de le saisir est de placer des débris de roseaux sur de la vase humide sur le bord d’un marais; au bout de quelques jours on est à peu près certain, à moins, ce qui arrive assez fréquem- ment, qu'une main étrangère n'ait dérangé votre piège, de trouver au-dessous de ces détritus toute une légion d'espèces qu'il serait difficile de se procurer autrement. Je citerai par exemple, à part cet Agonum que l’on ne rencontre jamais qu’en petit nombre: Odacantha melanura, presque toutes les espèces d'Agonum, beaucoup de Bombi- dium et des Chlænius. C'est par ce procédé que j'ai pu capturer cette année le Chlænius | circumscriptus, espèce tres rare, et le C. holosericeus. Le Bradycellus Godarti a été pris en abondance cette année par la plupart -des entomologistes lyonnais, mais dans les débris charriés par les inondations du Rhône, je ne sache pas que personne n'ait encore indiqué l'habitat et la manière de vivre de. cet insecte. Le Descriptions de quelques espèces nouvelles de Coléoptères Par F. GUILLEBEAU Enoptostomus Abeïllei, n. sp. | s6qutftil Taille et coloration du g/obulicornis Notsch. «14 o" Tête plus large que longue, yeux compris,massue antennaire moins longue que le ; funicule, antenne à 7°° article sensiblement plus large que le 6°, Le 8"° deux fois aussi . large que 7, transverse, 9 un peu moins large que 8, transverse, 10 presque deux fois aussi long que 9, légèrement transverse, 11 presque deux fois aussi long que 10, un. peu plus long que large, arrondi au sommet. | $ 78 article des antennes aussi large que 8, “snbiranstrse 8 et 9 fortement trans- . verses, subégaux, 10 plus de deux fois aussi large que 9, 11 plus large que 10, pres-. que aussi large que long, obliquement arrondi au sommet, 4°" et 2° segments de l’ab=-. domen très convexes. | Corselet à peine aussi long que large, sabanguleux au milieu des côtés, les fovéoles comme dans globulicornis. Élytres une fois et demi aussi longs que le corselet (o”), à peine plus courts dans la $, plus fortement rétrécis à la base que dans globulicornis. Abdomen d’un tiers plus long que les élytres, le 2° segment dorsal fortement impres-" sionné à la base, convexe, ainsi que le 3"° qui est plus grand. Long. 1 mill. 4. 5 exemplaires. Syrie, 4 du Liban (Abeille de Perrin), 1 de Kaiffa (Reitter). Dédié à mon ami Abeille de Perrin. Cette espèce, que sa massue antennaire compacte sépare nettement de globulicornis, se rapprocherait sous ce rapport de Doderoi Ruti. Mais ce dernier est plus petit et les 8" et 9e articles de la massue sont égaux. à En lisant la description de Æ. ponticus Baudi, dans l’Abeïlle (IX p: 4), on se demande si Doderoi ne serait pas synonyme de globulicornis. La description de l'antenne n’est T'ES DESCRIPTIONS DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES 49 … pas celle du globulicornis. D'autre part, le globulicornis que j'ai reçu de M. le Che - … valier Baudi est bien un Doderoi. Les Enoptostomus paraissent être des espèces noc- -turnes. M. le D' Chobaut a pris à la lumière à Biskra, E. globulicornis et Doderoi. — Mon ami V. Mayet a pris aussi à la lumière g/obulicornis dans cette localité. Éuthia Carreti, n. sp. Allongé, assez longuement pubescent, tête, corselet et abdomen noirâtres, élytres * ferrugineux, quelquefois tout le corps ferrugineux. Antennes graduellement épaissies — vers le sommet, la massue peu tranchée, les articles 3 à 8 moniliformes. Tête peu con- : vexe avec une fovéole au milieu sur le vertex; corselet transverse, un peu moins long - que dans plicata Gylh, à ponctuation indistincte. Elytres deux fois et quart aussi longs … que larges, à ponctuation fine et serrée, étroitement déprimés le long de la suture qui … est relevée, tronqués droit au sommet avec l'angle arrondi, les trois derniers segments … abdominaux non recouverts. Long. 1 mill. 8. Italie. Plusieurs exemplaires communi- . qués par M. l'abbé Carret auquel j'ai le plaisir de dédier cette espèce. Euthia nigriceps n. sp. - Dessus et dessous ferrugineux, tête noire avec une pubescence jaune, courte et cou- « chée. Tête impressionnée longitudinalement de chaque côté, le milieu assez étroitement È relevé. Antennes courtes, articles 3 à 8 graduellement épaissis, transverses, la massue … allongée, assez large, ses deux premiers articles transverses, le dernier un peu moins: « long que les deux précédents réunis, acuminé au sommet. Corselet transverse, plus … étroit à la base, à ponctuation d’une finesse extrême. Elytres un peu moins de deux … fois aussi longs que larges, la plus grande largeur dans la moitié médiane, la base et le — sommet étant un peu plus étroits, la ponctuation fine assez serrée, une impression le 4 long de la suture s'étendant en avant et en arrière dans le premier et le dernier quart, la suture relevée, un peu plus foncée que le reste de l’élytre, pygidium découvert pres- … que lisse. Long. 1 millimètre. Algérie (Saint-Charles). Un exemplaire (Clouet des Ÿ _ Pesruches). … Cette espèce doit être voisine de Schaumi Kierw que je ne connais pas. Elle est de taille plus petite, la massue antennaire n’est pas fortement tranchée, le corselet et le » dessous sont ferrugineux. Ces caractères la séparent nettement de Schauri. Colon Gloueti n. sp. . Têteet corselet noirs, élytres d’un brun noirâtre, avec une pubescence grise, serrée assez longue. Tête convexe très finement et densément ponctuée, épistome échancré en arc; base des antennes ferrugineuse, la massue noire avec le dernier article faiblement “ferrugineux au sommet et un peu moins large que le précédent. Corselet presque aussi long que large, bisinué à la base, les angles postérieurs droits, les côtés légèrement arrondis, subsinués au-devant des angles postérieurs, la ponctuation fine, très serrée. - Écusson très finement ponctué, arrondi au sommet. Élytres à ponctuation aussi fine ou É peine plus fine que celle du corselet, deux fois et quart aussi longs que lui, la suture relevée à partir du second tiers, le sommet de chacun séparément arrondi. Dessous noir, 50 DESCRIPTIONS DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES pubescent, les hanches antérieures et intermédiaires, les pattes et les trois derniers 1 segments ventraux ferrugineux ; les hanches postérieures subdentées avec un plumet de poils, les cuisses postérieures avec une grande dent un peu au delà du milieu, les tibias postérieurs arqués et élargis au sommet, les tarses postérieurs plus courts que « les tibias. Long. 3 millimètres. Algérie (Medjez-Amar). Constat par M. Clouet des . Pesruches auquel je suis heureux de le dédier. | Cette espèce différe de Zongitarsus Reit. par sa taille plus grande et par les tarses w plus courts. Cyrtoplastus Cloueti, n. sp. Petit, subglobuleux, la tête d’un beau vert métallique, corselet et élytres noirs. Tête très finement ponctuée, alutacée, sans ligne transverse, l’épistome échancré de . chaque côté par la base de l'antenne, un point de chaque côté près de l'œil et du vertex, . yeux grands, antennes testacées, le 1° articleet la massue rembrunis, le 1° article épais à peine plus long que large, le 2° un tiers aussi large, pas plus long que large, le 3° al- 4 longé, un tiers aussi large que le 2°, trois fois aussi long que large, 4° plus court, 4 à8 \ graduellement plus courts, massue triarticulée, oblongue, étroite, le dernier article un peu moins large que le précédent. Corselet fortement transverse, tous les angles large - ment arrondis, les côtés plus courts que le milieu, avec un très fin rebord d’un brun de » poix, arrondi ; dessus lisse avec quelques points peu distincts sur les côtés, la base u régulièrement arquée en arrière. Elytres un peu plus longs que larges, très finement » et également ponctuës, la suture finement rebordée dans toute salongueur, l’angle sutu- ral subarrondi, les côtés finement rebordés. Dessous noir avec une tache ferrugineuse 1 à la base des cuisses intermédiaires ; menton fortement excavé, bril! ant; métastornum fortement et assurément ponctué, haut pubescent. Abdomen RARE à à ponctua- . tion plus fine et plus serrée, le 5° segment échancré en arrière, avec une fossette au. milieu ; tarses ferrugineux, les antérieurs un peu dilatés. Long. 1/2 millimètre. Algé- « rie (Medjez-Amar). Communiqué par M. Clouet des Pesruches auquel je Le dédie. Brachypterus nigriclavis n. sp. Subparallèle, peu convexe, noir à reflet métallique, avec une fine pubescence grise, « antennes et pattes d’un ferrugineux testacé, avec la massue et les ongles noirs, | Tête à ponctuation forte, rugueuse, serrée et égale. | Corselet de moitié plus long que large, les angles arrondis, la base : les côtés tré ès ! finement rebordés, ces derniers régulièrement arqués, les points un peu moins forts que. ceux de la tête, plus écartés, les intervalles plus larges que les points. Ecusson fine. ment ponctué, arrondi au sommet. Elytres pas tout à faitdeux fois aussi larges quele« corselet, les points un peu moins forts et plus écartés. Dessous noir, finement pubes-" cent,le métasternum et l'abdomen avec une ponctuation fine assez serrée. 1* segment ventral plus long que les 2° et 3° réunis, le 4° également un peu plus long que ces deux” segments, mais plus court que le 4°; le 5° plus long que le 1°. Long. 1 1/2 millimètre 4 Algérie (Medjez-Amar) (Clouet des PAU | La taille et la couleur des pattes séparent cette espèce de cinereus Herv; la taille et la ponctuation la séparent de fulvipes et de pallippes. Man. Les antenness de fat nis Reït sont aussi autrement coloriées. on ml “Tnt lot d'état LE dus _ : NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 51 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par Arnould LOCARD XXXIX LES CYPRÆIDÆ OBSERVES SUR LES COTES DE FRANCE On peut récolter sur les côtes de France un certain nombre de mollusques apparte- nant à la grande famille des Cypræidæ si largement et si brillamment représentés dans certaines régions exotiques. En France, quelques-unes des formes observées vivent bien en réalité dans les stations mêmes où on les observe; mais il en est d’autres que l’on peut recueillir sur nos plages et dont l'habitat réel est encore inconnu; c'est done, pour ces dernières, dans des circonstances toutes particulières qu’on peut les étudier; et comme ces circonstances sont encore bien mal connues, il nous a paru intéressant de chercher à les préciser, à les bien définir, dans l’espérance de pouvoir arriver un jour à donner leur histoire complète. Enfin, si un ou deux de nos Cypræidæ français ‘sont bien connus, la plupart des autres sont souvent bien mal dénommés. dans les collections. Nous nous proposons, dans cet article, de passer en revue les différentes espèces signalées jusqu’à ce jour sur nos côtes, d’en donner une description sommaire et d'expliquer dans quelles conditions on a pu les observer. a Nos espèces peuvent être réparties en trois genres bien distincts: Trivia, Mone- taria et Cypræa. Toutes peuvent se récolter sur nos plages. Mais il est à remarquer que dans les grands dragages opérés durant ces dernières années, soit dans le golfe de Gascogne, soit au large de Marseille, on n’a rencontré aucune de ces formes, ni même aucune Cypræidée nouvelle pour notre faune. Seul le Trivia europæa a êté signalé par M. le professeur Marion dans ses dragages, et même il est pour nous fort probable qu’il a dû être entrainé par Les courants du rivage. Genre TRIVEIA Le genre Trivia renferme, comme on le sait, des coquilles de petite taille, dont le test est orné de cordons décurrents continus ou discontinus qui recouvrent la plus grande partie du test. Les espèces appartenant à ce genre sont les moins mal connues; elles sont en général très répandues sur nos côtes, où on les confond sous les noms de pou de mer, porcelaine puce, pucelage, etc. Elles vivent dans toutes les zones littorales, herbacées et coralliennes, c’est-à-dire depuis le niveau de la marée basse jusqu’à pres de 100 mètres. Nous en connaissons quatre espèces bien distinctes : Trivia europæa, Montagu. — Coquille d’un galbe ovoide semi-globuleux, court . et renfié, légèrement atténué dans le bas; cordons décurrents minces, réguliers, continus, 52 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES sur le dos ; dernier tour bien arrondi; coloration d’un gris rosé avec les cordons plus clairs et le péristome blanc brillant, — Dimensions : hauteur 8 à 10 millimètres; diamètre 6 à 8 millimètres. On rencontre cette espèce sur toutes nos côtes, où elle vit en colonies populeuses, depuis Dunkerque(Terquem), jusqu’à Nice (Risso). C’est une forme très régulière,très constante, qui, à part sa taille, varie très peu dans son galbe ou dans son mode d’ornementation. Trivia Jousseaumei, Locard. — Coquille d'un galbe ovoïde, subglobuleux, très analogue à celui de l'espèce précédente; cordons décurrents assez forts, discontinus, s’arrêtant suivant une ligne longitudinale située au milieu du dos; dernier tour bien globüleux ; coloration rosée, sur laquelle les cordons se détachent en plus clair, péri- stome blanc. — Dimensions : hauteur, 40 à 14 millimètres; diamètre, 8 1/2 à 10 1/2 millimètres. | Cette forme est un peu moins commune que la précédente; on la rencontre SE dans la Manche et dans l'Océan; elle devient plus rare dans la Méditerranée. Comme on le voit, elle est de taille plus forte que le Trivia europæa ; mais elle s’en distingue surtout par la non-continuité des cordons décurrents; ceux-ci, chez le Trivia europæa sont continués sur le dos, et passent d’un bord à l'autre de l'ouverture, tandis que chez le Trivia Jousseaumei ces mêmes cordons laissent une ligne plane, comme la raie dans une chevelure humaine. Parfois, sur le dos on distingue deux ou trois points bruns ; mais on les observe également chez le Trivia europæa. Ce n'est donc point là un caractère precis, comme l'ont cru quelques auteurs. Trivia pullicina, Solander. — Coquille de taille plus petite, d’un galbe ovoïde un peu allongé; test assez mince, brillant, orné de cordons décurrents venant se rejoindre en s’atténuant sur le milieu du dos; coloration d’un rose livide, avec les cordons plus clairs et le péristome blanc. — Dimensions : hauteur 8 à 10 millimètres; diamètre 5 à 7 millimètres. On trouve cette espèce surtout dans la Méditerranée; en outre, elle semble vivre « dans des zones moins profondes que les deux espèces précédentes. On la distingue: par sa taille généralement plus petite; par son galbe plus ovoïde, plus allongé; par ses cordons plus atténués sur le dos de la coquille, et sur une plus grande largeur; par son test plus sombre, plus violacé, devenant plus brillant au voisinage de l'ouverture. Trivia Mollerati, Locard — Coquille de taille encore plus petite, d’un galbe subsphérique très court, très renflé, à peine atténué à ses extrémités; test solide, épais, brillant, orné de cordons décurrents minces, saillants, continus, très réguliers; colo- ration d'un roux clair rosé, avec des cordons blanchâtres et le péristome blanc brillant. — Dimensions : hauteur 4 1/2 à 6 millimètres ; diamètre 4 à 5 millimètres. C'est dans cette Revue que nous avons fait connaître pour la première fois (42° année, n° 119 et 120) cette jolie petite espèce; nous n'avons donc pas à insister sur ses carac- tères différentiels déjà très suffisamment établis; rappelons que, par sa taille et par son galbe si particulièrement globuleux, on distinguera toujours facilement cette petite espèce de ses autres congénères. Nous ne la connaissons encore que dans la baie de Saint-Raphael, dans le département du Var, où elle a été draguée par M. Ed. Mollerat par une profondeur de 50 à 70 mètres. Il est très probable que de nouveaux dragages opérés sur les côtes de Provence nous feront connaître de nouvelles stations. ù . NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 53 Genre NMONETARIA Le genre Monetaria a été institué par notre savant ami M. Le D' Jousseaume pour un groupe de Cypræidées dont le type est l’ancien Cypræa moneta de Linné. Il est plus particulièrement caractérisé par le galbe rhomboïdal déprimé qu’affectent les coquilles ; le péristome est largement développé et porte ordinairement des saillies dorsales plus ou moins nombreuses ; l'ouverture est ornée de denticulations fortes, allongées et irrégulières. On doit à M. de Rochebrune une excellente monographie du genre Monetaria. Toutes ces espèces sont normalement exotiques; on les rencontre dans la mer Rouge, l'Océan Indien, aux Seychelles, au Japon, en Nouvelle-Calédonie, au cap Vert, aux îles Sandwich, etc. C'est cette coquille dont plusieurs peuplades sauvages se servent, en guise de monnaies, sous Le nom de Cauris. Mais à différentes reprises quel- ques-unes de ces mêmes coquilles ont été retrouvées sur nos plages françaises. Faut-il en conclure qu’elles peuvent vivre dans nos mers? Malheureusement on les a toujours rencontrées sans leurs animaux, et comme plusieurs d’entre elles avaient été recueillies non loin de nos grands ports maritimes, on en a conclu qu’elles avaient été rapportées de lointains rivages par quelques matelots quis’en étaient défaits en arrivant dans la mère Patrie. S'il en était ainsi, toutes ces coquilles seraient toujours plus ou moins roulées, plus ou moins frustes ; nous avons vu maintes fois des Cauris qui avaientservi de monnaie, et toujours ils étaient plus ou moins usés. Or, à différentes reprises on a récolté sur les côtes de France, de Corse ou d’Algérie, des échantillons de Monetaria dans un état de fraîcheur tel qu’on est forcément en droit de conclure que non seulement ils n’ont passé par aucune main, mais même qu'ils ont perdu depuis peu leur animal. Mais si l’on suppose que quelques espèces du genre Monetaria vivent dans nos mers, on ignore encore sur quel point elles sont cantonnées. La question ne sera définitivement tranchée que le jour où on les aura draguées avec leur animal. En attendant, nous devons signaler ici les espèces de Monetaria récoltées sur nos côtes, et dont l'état de conservation était tel qu'on peut tenir pour certain qu’ils n’ont pas servi de monnaie à l'étranger. Monetaria moneta, Linné. — Coquille épaisse gibbeuse, en dessus, à gibbosité délimitée par la surélévation des bords larges et faiblement calleux, présentant à sa partie antérieure un rostre court, obtus, limité en arrière par un sillon transverse, élargie vers sa partie médiane et postérieure, portant quatre tubercules dont deux antérieurs et deux postérieurs très gros; ouverture munie de dents robustes, se prolon- geant de deux en deux en un tubercule saillant. Coloration d’un jaune teinté d'olive pâle en dessus, d’un jaune blanchâtre sur les côtés, blanche en dessous. — Dimensions : hauteur, 28 millimètres; diamètre 22 millimètres. Le Monetaria moneta vit normalement en Nouvelle-Calédonie et à Ceylan ; il a été retrouvé sur les côtes d'Algérie (Weinkauff) et aux environs de Boulogne-sur-Mer (D' Jousseaume). Notre ami M. Mollerat, en a également retrouvé « un certain nombre d'individus à Saint -Tropez, d’une grande fraîcheur de conservation ». Nous le possé- dons de la rade d’Ajaccio et du golfe de Saint-Tropez, où il est beaucoup plus petit, et ne mesure plus que 12 millimètres de hauteur. Nos échantillons de la rade d’Ajaccio sont d'une extrême fraîcheur et n’ont certainement pas dù servir, étant donné leur faible taille et leur parfait état de conservation. 54 NOTICES ,CONCHYLIOLOGIQUES Monetaria mercatorium, de Rochebrune. — Coquille d’un galbe rhomboïdal, à contours légèrement ondulés, obtuse en avant, portant un sillon transverse profond, . atténuée en arrière, fortement élargie sur les côtes limités par un tubercule large et peu saillant; ouverture ornée de dents fortes, espacées, quadrangulaires; coloration d’un jaune A légèrement teinté d'olive pâle en dessus, d’un jaune blanchätre sur les côtés et blanche en dessous. — Dimensions : hauteur 32 millimètres ; diamètre | 29 millimètres. à Le type de cette espèce vit aux Seychelles et au Japon; pourtant on l’a retrouvé « également aux îles Lavezzi, au sud de la Corse ; comme le fait observerM. de Rochebrune, … les échantillons corses ne diffèrent du type des Seychelles que par leur taille moindre. C’est encore le même fait que nous avons déjà signalé pour le Monetaria moneta. Nous avons également reçu jadis cette même forme de Saint-Tropez dans le Var. On distinguera toujours facilement le Monetaria mercatorium du M. Moneta, aux tubercules qui ornent différemment le bord du dos de la coquilie et à la disposition des dents de l’ ouverture. Monetaria annulus, Linné. — Coquille d’un galbe ovoïde gibbeux, à bords calleux, non tuberculés ; ouverture ornée de dents allongées dans la première moitié postérieure, plus courtes, plus trapues et espacées en avant; coloration d’un bleuâtre pâle en dessus, avec le dos entouré d’un anneau étroit et orangé, blanche en dessous et sur les côtés. — Dimensions : hauteur 30 millimètres ; diamètre 23 millimètres. | C’est en Nouvelle-Calédonie, aux Indes, aux Seychelles, à la Martinique que vit … normalement cette espèce. Pourtant à diverses reprises on l’a observée dans les mers de 4 l'Europe : Saint-Florent en Corse, la plage de Foz dans les Bouches-du-Rhône (de Rochebrune); nous l'avons reçue de Saint-Florent où elle ne parait pas rareetne mesure plus que 20 millimètres de hauteur, de Saint-Tropez dans le Var et des environs de Nice. Nos échantillons de Corse et du Var sont d’une grande fraîcheur, comme si l'animal avait depuis peu quitté sa coquille. M. Mollerat en a également : recueil trois exemplaires roulés à Saint-Tropez. Cette forme est tellement différente par son galbe et par la présence de son anneau coloré qu'il ne nous paraît pas nécessaire d'insister davantage sur ses caractères distinctifs avec les deux Moneiaria précèd ee Monébiie: omhdeliiéns de Rochebrune. — Coquille d’un galbe ovoïde épais, gibbeux, à bords légèrement calleux, tronquée à ses extrémités; ouverture ornée de dents allongées, inégales dans leur longueur, les trois premières antérieures excessivement développées, les autres courtes, aiguës; coloration d’un bleuté fumé en dessus, sur le dos étroitement cerclé d’un jaune pâle, d’un blanc brunâtre sur les côtés et en dessous. — Dimensions : hauteur 18 millimètres; épaisseur 15 mil- limètres. On n’a signale le Mbchiiée Harmandiana qu'en Guhitnee et.au Japon. Nous en avons reçu trois échantillons bien caractérisés de Cannes et de Saint- -Tropez; mais nous devons ajouter qu’un seul d’entre eux, de taille un peu plus petite est seul admirablement conservé, les autres sont moins frais. On distingue cette forme du Monetaria annulus, non seulement à sa coloration, qui est toute différente, mais encore à son galbe ovoide et à la disposition de ses dents aperturales. . (À suivre). ! à REVUE LINNÉENNE 55 MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Püquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES ; SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES 1 CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES - : À : ; BULLETIN DES ECHANGES ÿ M. L. BLANC, rue de la Charité, 33. — Lyon. ; | …—._ Désire des silex de Solutré, des grès macigno, des zoophytes des genres Oæloria, Manicina, 4 Flabellaria, des échantillons d'Herbier d’Arceutobium, Dabæcia, Morus nigra. Ë Offre en échange des minéraux, tels que : Azurite, Chalkosine, Zircon, des roches du ; Lyonnais (Vaugnérite, Hälleflinta, etc.), des échantillons d herbier. » ; 4 3 M. N. 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Le 4J4 pages 2 esu 5 = eo 0 a La 4/2 pare ie SE AL Er 9 fr. Le /8pages se 4: ets eu 7 TRS Réduction de 25 °/, pour les insertions plusieurs fois répétées, TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES J. DESBROCHERS DES LOGES, à Tours (/ndre-et-Loire). Prix courant de Coléoptères, d’'Hémiptères, d’ Hyménoptères, d'Europe et circa, de Curculionides exotiques. Achat de Curculionides exotiques. Direction du Frelon, recueil mensuel d'entomologie descriptive (Coléoptères). Prix de l'abonnement : 6 francs pour la France et pour l'Etranger. HENRY GUYON Fournisseur du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. SPÉCIALITÉ DE BOITES POUR COLLECTIONS D'INSECTES Grand format vitre, 39-26-6 2 50 | Grand format carton, 39-26-6 REC - Petit format, 26-19 1/2-6. . Boîtes doubles, fonds liéges Petit format, 26-191/2-6 . . . .. ..14 50 Ustensiles pour la chasse et le rangement des collections. — Envoi franco du Catalogue sur demande. PARIS — 54, Rue Chapon, 54 — PARIS Tableaux Analytiques pour déterminer les Coléoptères d'Europe. I. Nécrophages Par Edm. RæITTER, traduits de l’Allemand, MOULINS, in-8, 116 pages. 3 Prix fr. 50; contre mandat ou timbres-poste. adresser à E. OLLivier, 10, Cours de la Préfecture, Moulins (Allier). Rivista italiana di scienze naturali Boletino del naturalista colletore Directeur : S. BROGI. Administration : Via di Bitta, 14, Siena ess Pt ff : Abonnement : 3 francs par an. — Tous les ; A 2e RE RUE abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). offres d'échanges, etc. Numéro pour preuve gratis. COLÉOPTÈRES ET LÉPIDOPTÈRES. DE RUSSIE ET DU CAUCASE A vendre à des prix modérés. Envoi du Catalogue sur demande. S’adresser à M. K. BRAMSON, professeur au gymnase à ÆAaterinoslaw (Russie méridionale). 7” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ?” Organe international bimensuel Contenant les demandes d'échange, d'achat et de vente de collections, livres ou ustensiles d'histoire naturelle. Abonnement annuel: France 4 fr., Union PosrTaLe 4 fr. 60. Le ” Miscellanea Entomologica ” a essentiellement pour but de multiplier les relations entre les naturalistes de tous les pays. Il s'imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont inserées gratuitement. Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d’achat ou de vente, — Numéro spécimen gratis et franco. - Direction et Rédaction: E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — \mp. Pirrar AINé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil — 13499 CNE Douzième année. — N° 138. Juin 1896. D. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne NI TS d'A SE in ri F. GUILLEBEAU. — À. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- canthares et Histérides. Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Harpalus, Feronia * À. Chobaut, D', à AviGnon. Anthicides, Mordellides, Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. _L. Davy, à Fouaère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. … Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. + À. Dubois (à Versales). Lamellicornes. A. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie française (Mollusques terrestres, d'eau douce et _ marins). … Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. - J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, _ Longicornes. hs Ve 2e éutetn dd MER ln EAN hard à F7 Avis à nos abonnés. Notes entomologiques, par L. S. Informations. Bulletin des Échanges. …— Prix d'abonnement: France : 5 francs. PL LL LL En Ÿ D LLLLELLELELLEELLCLLELEEELLELELELLLEELESEEELEEELEEEE EEE EEE EE CEE EEECCEEEE ELLE LLELELEELLELLEELLELLLEELLN SOMMAIRE Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. Notices Conchyliologiques. — Les Cypræidæ observés sur les côtes de France fsuile), par Arnould Locarp. ; Descriptions et notes diverses, par M. Pic. Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU. Le Monde des Plantes (suite), par Paul CONSTANTIN. Les Papillons nuisibles aux arbres de nos promenades. Br arr-+ partit. du, 1" Étranger : 6 francs. Fonpée par LE Docteur JACQUET - ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION LOCARD. L. Sonthonnax Directeur. — Dr SAINT-LAGER. A. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumanie). Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lyon. Cureu- lionides A. Riche, 9, rue RE AS 5h Lyon. Fossiles, Géoz logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à ÉHQUBZOUE (Tunisie). Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. ÆEntomologie et Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Helminthes, J ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES | à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. Janvier Ÿ LYON 4 | : ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, e 58 REVUE LINNÉENNE L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au 4 numéro suivant. | Les manuscrits ne sont pas rendus. Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne | dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère !. commercial. | AE à Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un HE pes sera envoyé à la rédac- tion. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, À les abonnements, etc., doit être adressé à 4 .M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. + La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. ‘4 Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi au numéros parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JACQUET, ancien DAME du journal, 18, rue Ferrandière, | toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément. 2 fr. 50. 2 M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. L USTENSILES POUR ENTOMOLOGISTES, CONCHYLIOLOGISTES ET BOTANISTES Cartons liégés de tous formats pour le rangement des insectes en collections. — Filets pour la chasse des Coléo- ptères et des Papillons. — Liège, tourbe et agave pour garnir le fond des boîtes. — Pinces courbes et é spingles . à insectes, etc., etc. — Meubles et casiers pour collections. — Collections ornementales de Coléoptères et. Lépidoptères exotiques. — Collections d'études de tous les ordres d'insectes. — Insectes utiles et insectes nuisibles, — Vente et achat de collections d'histoire naturelle. Grand choix de coquilles marines et terrestres. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, PROCÈS-VERBAUX 59 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la Séance du 8 Juin 1896 ‘Présidence de M. Mermier. M. Louis Blanc présente à la Société, pour être soumis au Comité de publication, un mémoire sur les Monstres splanchnodymes. M. Du Buat présente le crâne et une demi- . mandibule d'un Delphinus delphis qui a été trouvé à l’île Robinson, près Lyon. Au dire du pêcheur qui a fait cette trouvaille, l'animal . avait son squelette à peu près complet ; en tout cas, des fragments de chair desséchée adhé- raient encore au crâne. La présence d'un Dauphin dans le Rhône, aux portes de Lyon. _ est assez énigmatique et laisse le champ libre _ complémentaire sur l’Acerotherium pla- à plusieurs hypothèses ; néanmoins, le fait mé- ritait d’être signalé, M. le Président présente, pour être insérée dans les Annales, une note intitulée : « Étude tyodon. » Dans ce travail, M. Mermier décrit en détail les caractères du crâne de son Acerotherium, puis il met en parallèle l’évolution des À cerotherium et des Rhino- céros. Depuis le début de l’Oligocène jusqu’à . la fin du Miocène, on observe dans le genre Acerotherium, d’une part, un accroissement graduel de la canine inférieure, et, d'autre part, une régression progressive de la région naso-frontale, Chez les Rhinocéros, au con- traire, c’est l’évolution inverse qui s’est produite. M. le D' Depéret, professeur de paléonto- logie à la Faculté, montre l'importance de la découverte de M. Mermier et de son travail qui méritent, dit-il, de devenir classiques. Enfin, M. le Président clôt la séance en donnant quelques explications, demandées par M. le colonel Lavoye, au sujet du genre probable de vie et des moyens de défense des A cerotherium. AVIS À NOS ABONNES Nos abonnés ont pu constater les efforts que nous faisons pour donner au journal L'Échange un sérieux intérêt, en même temps que nous tenons à leur servir régulièrement cette publication. L Nous espérons qu’ils voudront nous continuer l’appui dont nous avons besoin, en acceuillant favo- è rablement la quittance d'abonnement pour 1896, que nous leurs ferons présenter dans quelques jours, avec le numéro de juillet. NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 4 Par Arnould LOCARD 4 i XXXIX LES CYPRÆIDÆ OBSERVÉS SUR LES COTES DE FRANCE (Suite) _ “En résumé, voici quatre espèces bien distinctes, bien caractérisées du genre Monetaria qui ont été recueillies dans les mers d'Europe, et en particulier sur les côtes de France; ces formes sont plus petites que les types normaux et constituent des var. minor bien - définies ; enfin, leur état de conservation est tel qu’il y a tout lieu de croire qu’elles “ont perdu depuis peu leur animal. En attendant que quelques bons coups de drague “viennent nous fixer absolument sur l'habitat de ces différentes formes, il nous a paru fort curieux de donner les indications que nous avons pu recueillir jusqu’à ce jour + RL EL RTE PI NS NC IR TS Per AN RE | 3 pe alt. 2 A 60 : NOTICES GONCHYLIOLOGIQUES pour établir leur Lib: Espérons que d’autres naturalistes plus heureux que nous 4 viendront définitivement affirmer l'existence dans nos mers de ces élégantes espèces. Genre CYPRÆA Les Cypræa se distinguent des formes précédentes par leur taille plus forte, par leur test lisse et régulier, dénué de cordons décurrents et de bourrelet périphérique. On doit à notre ami M. Ed. Mollerat une très intéressante étude des Ovulidæ et . Cypræidæ des côtes maritimes du département du Var. Les Cypræa sont toujours 4 des coquilles rares sur nos côtes; c’est à la suite du gros temps qu’on peut espérer les … rencontrer, et c’est surtout sur les côtes du département du Var qu'on à pu les ObséFHars | Nous n’en connaissons que quatre espèces. - Cypræa lurida, Linné, — Coquille d'un galbe subcylindroïde un peu allongé, bien 4 NE Es sur le dos; ouverture munie à l'intérieur de dents serrces et régulières ; ‘ coloration d’un gris brun, avec bandes plus claires, transverses sur le dos ; ouverture: d’un blanc rosé ; quatre taches noires sur le dos des canaux supérieur et inférieur. — Dimensions : hauteur 40 à 45 millimètres; diametre 22 à 26 millimètres. | Cette espèce semble localisée sur certains points de la côte du département du Var, depuis Toulon jusqu'à Saint-Raphaël; c'est, du moins, dans ces seules localités qu'on … l'a rencontrée. Quoiqu’on ne connaisse pas son véritable habitat, elle doit vivre vers 100 mètres de profondeur. Il y a une dizaine d'années on en a récolté une trentaine « d'individus dans un seul hiver près de Saint- Raphaël, alors qu'on reste souvent deux ou trois ans sans en trouver un seul individu sur la côte, quoiqu’elle soit bien sur- à veillée par les amateurs, comme le dit M. Mollerat. Cypræa piriformis, Gmelin. — Coquille de taille plus petite, d’un galbe piriforme, . bien élargi en haut, bien atténué en bas, avec le dos renfié-gibbeux ; ouverture forte- ment plissée en dedans; coloration d’un fauve roux flammulé de brun plus foncé et de « blanc jaunacé ou roux. — Dimensions : hauteur 25 à 28 millimètres ; diamètre 16 à . 18 millimètres. Cette espèce estencore beaucoup plus rare que la précédente; on l’a récoltée, toujours . dans le département du Var, en dehors de la rade de Toulon (Petit de la Saussaye, | Doublier), à Saint-Tropez et Saint-Raphaël (Doublier, Mollerat) ; elle vit aussi. dans les Alpes maritimes (Roux). Son galbe piriforme, sa coloration rouge permettront w de la distinguer toujours facilement de ses congénères. Elle doit vivre dans des condi-… tions similaires à celle du Cypræa lurida. Quoique personne n'ait contesté sa présence en France, nous ne croyons pas que l’on n’ait jamais trouvé sur nos côtes law coquille avec son animal. Nous possédons un éc'antillon trouvé à Saint-Tropez et qui est certainement moins bien conservé que la plupart de nos coquilles du genre Monetaria. 4 - Cypræa spurca, Linne. — Coquille d’un galbe ovoïde un peu court, faiblement à atténué dans le bas, avec un dos bien arrondi; ouverture munie de plis assez forts:, | coloration d'un fauve clair jaunac?, maculée sur le dos de taches plus foncées ; ligne, dorsale, péristome plus pâle, celui-ci bordé en dehors d’une ligne de points trés sombres. — Dimensions : hauteur : 25 à 30 millimètres; diamètre 16 à 14 millimètres." . Moins rare que le Cypræa piriformis, le C. spurca se rencontre dans les mêmes 73 AS * DESCRIPTIONS ET NOTES DIVERSES 61 stations et dans les mêmes circonstances que le C. lwrida; on en recueille de temps en temps quelques individus isolés sur les côtes de Provence. Nous le possédons des îles de Porquerolles et de la rade de Toulon, ainsi que des environs de Saint-Tropez dans le Var. On le distinguera des deux espèces précédentes par sa coloration ornée de mou- chetures brunes, et par la ligne de points bruns qui forment une délimitation très nette autour du bord apertural. Cypræa physis, Brocchi. — Coquille d’un galbe ovoide globuleux, à peine atténué dans le bas, avec un dos très bombé ; ouverture plissée seulement à l’intérieur; coloration d’un roux très pâle avec de fines maculatures brunes très foncées, le péristome d’un roux plus clair bordé en dehors d'une bande plus sombre. Cette espèce est certainement voisine de la précédente; mais elle s’en distingue pas son | galbe plus court, plus ventru, plus globuleux, et par ses denticulations aperturales moins étendues et plus serrées. C'est une forme encore plus rare que les précédentes. Doublier l’a signalée dans le Var à Saint-Tropez et Saint-Raphaël, sans que M. Mollerat _ ait pu la retrouver. (A suivre). DESCRIPTIONS ET NOTES DIVERSES + D'après M. le FAN de Heyden, il faut établir la synonymie suivante pour Doli- _ chus : - Halensis Shall. N. Gr. Hall., 1783 ; friangulatus, Schils. Dts. E. Z., 1888, p. 182. | _ V. flavicornis, Fabr., 1792; dispar, Pic, L. Echange, n° 129, 1895 Je profite de l’occasion pour signaler ou rappeler les deux synonymies suivantes : Notozus Bedeli Vaul ras 1895p. 193) = N. Chaldæus Laf (Mon. p. 49). ._ Apatophysis toxotoides Chevr. © (Rev. 3 vol., 1860;p. 30) — Apatophysis (non Polyarthron) barbara Luc 9 (An Fr. 1858, Bul. CLXXIX). 2° Heliotaurus Tournieri, n. sp. Modérément allongé, glabre, noir avec les élytres - d'un bleu verdàtre ou violacé; prothorax rouge : abdomen et membres foncés moins les | tibias antérieurs plus ou moins roussâtres. Tête longue, bien moins large que le pro- thorax. Antennes longues, à troisième article bien plus long quele quatrième, ceux-ci et suivants bien allongés. Prothorax transversal, assez brillant, reborde, légerement “Aéprimé en dessus, à ponctuation écartée. Elytres modérément allongés, à stries pro- _ fondes, irrégulières avec des rides transversales variables sur les intervalles (surtout “en arrière), ceux-ci ayant des points irréguliers et irrégulièrement disposés. Pattes longues; tarses antérieurs grêles, ©” ayant leur ongle interne lobé. Dessous du corps entièrement foncé, peu pubescent. — Long. 10 à 11 millimètres. Tanger (ex coll. V4 62 DESCRIPTIONS ET NOTES DIVERSES davantage de ruficollis. Fabr.,mais il s’en séparera berne encore par sa sculpture 4 élytrale. 3° Zonabris Wartmanni, n. sp. Noir, un peu brillant, à ponctuation ruguleuse rappro- … chée, corps hérissé de longs poils noirs, élytres à côtes plus ou moins nettes; base des premiers articles des tarses et crochets plus ou moins roux. Elytres ornés de taches ou bandes jaunes très variables (présentant ordinairement des taches humérales, une fascie . sinueuse étroite antémédiane, plusieurs taches postmédianes transversalement dispo- sées; quelquefois une lunule antéapicale sur chaque élytre) très souvent et variable- ment oblitérées rarement avec une seule tache humérale qui tend également à disparai- tre..On pourra nommer la modification extrême, V. nigripennis. — Long. 10 à 22 mil- limètres. Ain-Sefra dans les dunes. 4 Diffère, au moins comme variété, du éenebrosa,Cast. par l'aspect plus re les 4 antennes plus graciles, la pubescence dressée très longue. #2 Tous lesexemplaires de Zonabris brunnipes,Klug,que j ai vus provenant du nord de … l'Afrique paraissent différer du type arabique de Klug par la fascie médiane des élytres. : prolongée sur la suture ; cette fascie est très dentelée, large ou étroite, et ordinairement « réunie à la postérieure qui elle-même s'étend en arrière de façon à enserrer quelquefois une sorte de tache claire près de l'extrémité. # Je distinguerai dans cette espèceles principales modifications suivantes : -4 Forme-type. Avec une ligne de points et la fascie médiane éloignée de la suture. — Arabie. Var À (Letourneuxi). Fascie médiane prolongée sur la suture, très dentelée et : souvent réunie à la fascie postérieure. Une vi antérieure de points variables. css è TLetourneux), Ghardaïa (Pic). | i Var. B. (interrupta). Les points antérieurs des élytres variablement réunis, ans moins en partie, pour former une sorte de bande presque droite et peu dentée; bandes postérieures variables. -— Algérie, Le Hodna (Leprieur). 2 Zonabris calida,Pal. V. latifasciata. Remarquable avec le dessin noir envahissant presque toute la premiére portion des élytres par la réunion des taches antérieures et de la fascie médiane : une grande tache postérieure noire isolée. - Algérie, Li Kre- . der et Tlemcen (de mes chasses). a Zonabris hieracii Graëls, v. Leprieuri. Taille petite; élytres dépourvus de leur » tache antérieure interne, l’externe étant presque nulle; taches postérieures petites ou tendant à disparaître. — El Aleg, Algérie (Leprieur). d É 4° Elythra atraphaxidis, var. De/agrangei Oo". Caractérisée par ledéfaut de coloration | foncée. Labre, antennes et pattes entièrement testacés. Dessous du corps d’un noir . un peu rougeâtre, très densément revêtu de duvet argenté; tête noire; aux élytres deux taches antérieures petites et une fascielpostérieure courte de cette même coloration. Protothorax dépourvu de tache noire, à ponctuation très she — Long. 9 millimètres Akbès (ma collection). Nommé déjà sans signalement descriptif (Ann. Fr., 1896, Bul. XXX). M. Prc. SNA TT ee D TE RE Ne T PTE “ # Sri : LE MONDE DES PLANTES 63 LE MONDE DES PLANTES Par Paul CONSTANTIN Collection BRExm (Suite.) … Pour terminer ce qui a trait au café, citons un procédé simple pour se rendre compte > jusqu’à un certain point de la pureté du café; versez de l’eau dans une tasse, puis à la … surface, jetez une pincée de poudre de café ; le café de bonne qualité surnage un peu … et ne s'enfonce que lentement, colorant l'eau en jaune; le café additionné de trop de chicorée tombera rapidement au fond en colorant l’eau en brun. Cette recette est à la . portée de toutes les ménagères. Beaucoup moins agréables, quoique parfois très utiles, sont les Cephælis ou Ipéca- è cuanbas, mot brésilien qui signifie racine rayée. Plusieurs arbres ont l'honneur de four- - nir des vomitifs : Cephælis Ipécacuanha, Psychotria emetica, Richardsonia brasi- . Ziensis, sans compter les faux ipécas. La Garance (Rubica tinctorum) a bien perdu de son importance depuis l'alizarine. _ Les Galium sont des plantes communes et très répandues, ainsi que les Aspérules, 4 Crucianelles, etc. Famille des Valérianacées … Corolle gamopétale; 1-4 étamines, s'insérant sur la corolle ; ovaire infère, une loge ” fertile, deux vides : fruit indéhiscent, une graine, etc. Tout le monde connaît la valé : - riane officinale, et l'attraction qu’elle exerce sur les chats par l’odeur de ses racines. Les Valérianelles sont parfois comestibles (doucette, blanchette, mâche). …. Les Dipsacées ontune importance très grandecomme fleurs des champs; leur orga- _ nisation est aussi remarquable, elle forme une transition toute naturelle avec les Com- « posées; mais les feuilles sont toujours opposées, et les étamines encore libres. _ Dansle Dipsacus silvestris, les feuilles forment en s’unissant par leur base, à leur - insertion sur la tige, un petit réceptacle où l'eau s’accumule, et où les insectes viennent - souvent périr. Ce qui a fait regarder cette plante comme insectivore. - Les Composées mériteraient à elles seules de très longs développements; leur impor- + tance, leur extension, leur organisation homogène les justifieraient; le mot de Synan- _thérées exprime le point capital de la structure de la fleur; les étamines sont soudées » par les anthères. Les fleurs sont assemblées sur un réceptacle sans calice (celui- ci est - représenté par des soies et des écailles) Le fruit estun akène. Dix mille espèces assurent -à cette famille une supériorité incontestable dans le monde végétal ; elle forme _ environ 1/7 de la végétation phanérogamique dans nos régions. Chose remarquable, - on ne connaît que érés peu de Composées fossiles. | 4 - Nous ne pouvons passer en revue les nombreux genres de cette immense famille,dans … laquelle on trouve des plantes comestibles, ornementales, médicinales : citons la chico- … rée(Cichorium), la laitue { Lactua), le salsifis (Tragopogas), les corsonère, les Agera- . um, les carlines, dont l’involucre étalé le jour est fermé la nuit. (Signalons à ce sujet une erreur dans les gravures, dont les légendes sont interverties); les chardons,les arti- . chauts, les cardons, les pâquerettes, le célèbre Edelweiss (Leonto podium alpinum ), les - 64 NOTES ENTOMOLOGIQUES immortelles (appartenant à des genres différents), le soleil, le topinambour, les dahlias, les chrysanthèmes aujourd'hui en si grand renom; les armoiïses, dont fait partie le génépy, ainsi que l’absinthe et le semen -contra; l'Arnica, elc. à Les Campanuläcées doivent leur nom à la forme de leur corolle, en cloche; elles sont plutôt ornementales. Les Lobelia que certains auteurs classent dans une famille à. part ont un suc âcre, Vénéneux. #4 Les Vacciniacées sont des plantes de montagnes ou decollines marécageuses (Airel- | s es, ambresailles des Suisses). R. Les Ericinées comprennent les bruyères (Erica, Calluna) : le Calluna. rugaris | 4 est une plante exclusivement si/icicole ; les Azalces, les Rhododendrons en sont des représentants exotiques très en vogue chez nos fleuristes. Les Primulacées sont très connues dans les champs (primevère, lysimaque, n mou | ron); elles ont aussi de nombreuses stations dans les montagnes {Gregoria, came È etc.) 4 Sans le bois de fer (Argonia sideroxyda) et l'arbre à beurre {Bassia Parki), la à famille des Sapotacées ne nous arrêterait pas: on doit ajouter aussi la gutta -percha | (Isonandra-gutta). Û Les Oléacées méritent une mention, ne fût-ce que par l'olivier, le jasmin, le lilas, le 4 frêne (corolle hypogyne, deux étamines; ovaire infère à deux loges; fruit variable, | akène, drupe, etc.) à Les Apocynées ont leurs grains de pollen associes : la pervenche ( Vinca minor), 3 les lauriers-roses (Nerium oleander) sont des plantes ornementales, les Sérophantus® È sont des arbres vénéneux, que la médecine a utilisées dans les lésions du cœur. DA _ (À suivre). X, NOTES ENTOMOLOGIQUES Quoique les Dipteristes soient malheureusement peu nombreux en France, il ne sera À peut-être pas sans intérêt LUE ceux qui débutent de savoir quelles sont les PHIeRte espèces de ces insectes qu'on peut trouver pendant le mois de juin, dans notre région | du centre. NÉMOCÈRES rare Thomae, L. très commun à la fin du mois sur tous les buissons. Chironomus riparius, Meig; C. viridis, Meig. et C. intermedius, $S. Z, en Blochant… sur les herbes dans les endroits humides, avec Anopheles maculipennis. Limnobia sylvicola et L. tripunctata, au bord des marais. * Pachyrhina imperialis, commun dans les jardins avec P. histrio et P. ochracea. Tipula pabulina, Meig. et T. paludosa, dans les marais. | Rhyphus fenestralis, dans les forêts humides. BRACHOCÈRES F k. Dès la fin du mois : Sargus cuprarius et Chrysomia formosa sont très communs sur - leshaies ; C. polita l’est un peu moins. Tabanus cordiger, très commun surtout au bord des cours d'eau, très importun pour | les baïigneurs. sn it : LES PAPILLONS NUISIBLES AUX ARBRES DE NOS PROMENADES 65 … Chrysops cœcutiens, L. et Anthrax morio, très communs partout. - L'Anthrax maura ne s’est pas encore prise aux environs de Lyon, du moins à ma » connaissance, mais elle n’est pas rare, paraît-il, aux environs de Mâcon d'où je l’ai reçue - de notre excellent collègue, M. Flamary. L’Anthrax velutina, Meig. et A. caua sont plus rares. “ Argyromoæba sinuata, fort jolie espèce très commune. … Théreva nobilitata, Dioctria Baumhaneri, Meig. pris accidentellement. 4 Asilus rufibarbis, Meig,. très commun sur les chemins; À. rusticus, commun près a des cours d’eau. _ . Holopogon venustus, Rossi, en filochant sur les haies. + Tetanocera robusta et vittigera, sur les roseaux avec Sepedon sphegeus. - Geomyza venusta et : epsis cynipsea, en filochant sur les haies; Spilographa signata, Î Tephritis vespertina et leontodontis sur les plantes basses. 3 Le lo 4 punctata, Platystoma umbrarum, AAA pluvialis, contre les troncs lemia rudis, espèces communes. Scopolia carbonaria, au commencement du mois courant en agitant constamment ses » ailes sur les pierres exposées au soleil. | _ Macquartia temula, Echynomia fera, sur les fleurs, avec Ocytera bicolor, Melithre- . pus scriptus et taeniatus, Syrphus topiarius et corollae. - Melanostoma mellina, Cheilosia gagatea, Low ; Eristalis nemorum et arbustorum, un | peu partout. NPTENE CTP : | Helophilus dde volant $ sur pus mares. Syritta pipiens, très commun partout. Paragus bicolor et albifrons, Chrysotoxum intermedium, accidentellement. . Hippobosca equina, difficile à se procurer et dangereux à saisir, vole autour des che- | D nÿa strigosa, Ophyra leucostoma, its maculata, Nictia halterata, Pol-: à j 4 4 vaux lors de la grande chaleur. Stenopteryx hirundinis, au-dessous des nids d’hirondelles, contre les murailles. J'ai omis naturellement dans cette liste les espèces trop communes. L. S. Les Papillons nuisibles aux Arbres de nos Promenades | 3 É : 1 À à 4 Les arbres de nos promenades lyonnaises sont infestés depuis nombre d’années par | les chenilles du Liparis dispar, Linné, vulgairement appelé le Zig Zag, en raison des pese brisées nombreuses qui ornent les ailes de ce papillon. Le mâle, beaucoup plus petit que la femelle, est de couleur gris brun jaunâtre ; il vole en plein jour d’un vol saccadé et irrégulier, dès la première quinzaine de juillet; les _ femelles apparaissent quelques jours plus tard : elles sont de couleur blanc jaunâtre, + rayée transversalement de lignes en zigzag noires ; elles sont lourdes et ne peuvent . voler, on les trouve immobiles contre les troncsdes platanes sur lesquels elles ont vécu. ! __ Quoique la chenille de cette espèce soit très polyphage et que, dans certaines con . trées, elle devienne un véritable fléau pour nos arbres forestiers, elle affectionne sur-. POUR T Lea NAS LA: Le 4 YÉ k4 y RUN PPT RENE RON TE PNR eee PART ? pr TS D - ee, 66 INFORMATIONS - tout les platanes de nos promenades, car on ne la trouve pas sur. Le autres essences dans la région lyonnaise. À Cette espèce est tellement multipliée cout hui qu’il devient impossible de se repo- ser sous nos promenades et même de traverser nos quais sans être importuné par la | chute de quelques chenilles dont le contact produit sur la PEAR une RE semblable à celle que produisent les orties. É Ces chenilles naissent du 1% au 15 juin, leur corps est gris brun foncé et chaque segment porte des tubercules rougeâtres d’où partent un faisceau de poils noirs, longs et acérés. La finesse de ces poils est telle qu’au moindre attouchement ils pénètrent | dans la peau et occasionnent pendant plusieurs jours des démangeaisons insupportables. . À la campagne, les oiseaux insectivores détruisent beaucoup de chenilles, mais dans les villes où ils font complètement défaut, il faut nécessairement que l'homme supplée » à leur absence et se charge de détruire une partie de ces hôtes incommodes et cela n’est : pas ‘aussi difficile qu’on pourrait le supposer. En effet, dès le 15 juillet, les femelles . fécondées déposent leurs œufs contre les arbres où elles ont vécu, elles sont très faciles à apercevoir alors car elles se détachent en blanc sur le fond noir de l'arbre, rien n’em- -pêcherait à ce moment de récolter ces insectes qui se laissent saisir sans faire de mou- « vements ; j'estime que chaque femelle dépose en moyenne deux cents œufs. On voit quelquefois sur le même arbre dix à quinze chenilles occupées à pondre. En supposant que l'inspection de chaque arbre exige quinze minutes, on peut se rendre compte dela : quantité d'œufs qu’un homme pourrait supprimer de la sorte à la fin dela journée. à Un procédé qui serait beaucoup plus expéditif serait de tuer les femelles au moyen d’une brosse de fils métalliques emmanchée au bout d’un bâton, un léger coup tuerait le papillon et une simple friction à la place qu'il En a suffirait à faire disparaître toute 4 trace de ponte sur les arbres. 3 On fait souvent des dépenses beaucoup moins justifiées, celles-ci sontrérai dansles : dépensesaffectées à l’échenillage, lequel, depuis quelques années, ne se faitpresqueplus par suite de la disparition momentanée du Liparis chrysorrhœa, espèce aussi redoutableque cellequinousoccupe,encequ'elles’attaque de préférenceà nosarbresfruitiersetforestiers. Nos marronniers ne sont pasexempts d’ennemis : on peut voir actuellement, près du Parc dela Tète-d'Or, à l'extrémité du quai de l'Est, une véritable invasion d’une che- : nille d’un beau jaune safran, très velue, et portant des taches blanches sur le dos, c’est { la chenille d’une noctuelle, l’Acronycta aceris, chenille très polyphage et qui préfère #A à l’érable qui lui a donné son nom,notre marronnier d’Inde. 3 Les chenilles naissent vers la fin de juin et elles ont accompli leur période larvaire vers la fin de juillet. Actuellement, les murailles des maisons avoisinantes en sont cou-- vertes et les arbres n’ont plus que des lambeaux de feuilles. L. S. 17 juillet 1896. | INFORMATIONS Nous sommes heureux d'annoncer la nomination comme Doyen à la Faculté des Sciences de Lyon, de M. Dépéret professeur de géologie. Sa bienveillance envers tous les naturalistes amateurs nous autorise à le féliciter vivement de l’unanimite avec laquelle 4 ses collègues l'ont choisi pour ce poste éminent. “4 ER REVUE LINNÉENNE 67 MANJOT & GHOLLET Z; place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES BULLETIN DES ÉCHANGES M. L. BLANC, rue de la Charité, 33. — Lyon. Désire des silex de Solutré, des grès macigno, des zoophytes des genres Cæloria, Manicina, Flabellaria, des échantillons d'Herbier d'Arceutobium, Dabæcia, Morus nigra. Offre en échange des minéraux, tels que : Azurite, Chalkosine, Zircon, des roches du Lyonnais (Vaugnérite, Hälleflinta, etc.), des échantillons d'herbier. M. N. 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M ABain Le T4 RARE Es Da ns Ole La 12 page:ts "2 in bass 27 9 fr. .- Le 1/8 page, . . .. sd ne pr LOUER Réduction de 25 °c}, pour les insertions plusieurs fois répétées. \ TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES . . J. DESBROCHERS DES LOGES, à Tours (/ndre-et-Loire). Ver Prix courant de Coléoptères, d’Hémiptères, d’ Hyménoptères, d'Europe et circa, de Curculionides exotiques. Achat de Curculionides exotiques. Direction du Frelon, recueil mensuel d’entomologie descriptive (Coléoptères). Prix de l’abonnement : 6 francs pour la France et pour l'Etranger. HENRY GUYON Fournisseur du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. “a SPÉCIALITÉ DE BOITES POUR COLLECTIONS D'INSECTES Grand format vitré, 39-26-6. . . .. 2 50 | Grand format carton, 39-26-6 . ., . 2 Petit format, 26-19 1/2-6. . . . . .. 4 85 Petit format, 26-191/2-6 . : .... 4 50 | Boîtes doubles, fonds liégés. . . . . . SANTE RE 2 50. Ustensiles pour la chasse et le rangement des collections, — Envoi franco du Catalogue sur demande. PARIS — 54, Rue Chapon, 54 — PARIS - Tableaux Analytiques pour déterminer les Coléoptères d'Europe. I. Nécrophages Par Edm. RæiTtEeR, traduits de l'Allemand, MOULINS, in-8, 116 pages. È Prix 3 fr. 50; contre mandat ou timbres-poste. S’adresser à E. OLuivier, 10, Cours de la Préfecture, Moulins(Allier). « Rivista italiana di scienze naturali : Boletino del naturalista colletore Directeur : S. BROGI. Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Ab t:5f Abonnement : 3 francs par an. — Tous les . UNS TPM E LR abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). offres d'échanges, etc. Numéro pour preuve gratis, COLÉOPTÈRES ET LÉPIDOPTÈRES ‘DE RUSSIE ET DU CAUCASE A vendre à des prix modérés. Envoi du Catalogue sur demande. S’adresser à M. K. BRAMSON, professeur au gymnase à Zhaterinoslaw (Russie méridionale). 7” MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” Organe international bimensuel Contenant les demandes d'échange, d'achat et de vente de collections, livres ou ustensiles d'histoire naturelle. Abonnement annuel: France 4 fr., Union PosraLe 4 fr. 60. Le ” Miscellanea Entomologica ” a essentiellement pour but de multiplier les relations entre les naturalistes de tous les pays. Il s’imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont insérees gratuitement. Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. Direction et Rédaction : E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — \mp. Pirrat AiNé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil — 13499 3NLS — N° 139. Douzième année. Juillet 1896. L'ÉCHANGE À Revue Linnéenne Foxpée par LE Docreur JACQUET > ORGANE MENSUBL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat où de vente de Livres, Collections on objets d'Ilistoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — D" SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. Brosse, àbbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- canthares et Hislérides. Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyox. Amara, Harpalus, Feronia Genre - À. Chobaut, D', à AviGNon. Anlhicides, Mordellides, Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. L. Davy, à FouGère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours - (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. - À. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. LA: Locard;38;-quaide la Charité, Lyon. Malacologie CR ue dv). EURE AVS" MA cn Zi française (Mollusques terrestres, d’eau douce et marins). Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MONTPELLIER, Longicornes. LIT LS EE A. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Héléroptères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon, Curcu- lionides A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique, A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoux (Tunisie). Coccinellides de France. L, Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie et Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MoNTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Heiminthes. : ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES - à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. "ARVONSRDARNUERANANANSNEA RER SDANALELEN ST ANIIOSIARACRPRN ANS IAUIAANAENEUR (LR CREATSERAIENXERROEARE Avis à nos abonnés. Informations. Bulletin de Échange sg, FEIX d'abon éiment: rdnce : 5 francs. Ÿ SOMMAIRE Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. Grande herborisation annuelle de la Société botanique de Lyon, par N. Roux, Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suile), par le Capitaine XAMBEU, Société d'agriculture, sciences et industrie de Lyon. Flore littorale du Portugal, par Daveau. Les Bruches du Pois (mangeurs de livres), par ALBERT Dugois. RLLLLLLEETENEET en SE EE mn M ETS, Art. à partir du 4° Janvier Étranger : 6 francs. eh remhmths œmme emmmmre-ate-ch de ŸLYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR=ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, 70 REVUE LINNÉENNE L'auteur de tout article aura droit à 10*exemplaires du journal. a” La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au . numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. _ Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne. dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq. lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère commercial. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac- tion. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, les abonnements, etc., doit être adresse à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi des numéros. parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JAcQuET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière,. toutes les années parues de l’ Échange (1883 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparement . @ fr. 50. M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. LISLPSÉSSISPLPPAS USTENSILES POUR ENTOMOLOGISTES, GONCGHYLIOLOGISTES ET BOTANISTES Cartons liégés de tous formats pour le rangement des insectes en collections. — Filets pour la chasse des Coléo: ptères et des Papillons. — Liège, tourbe et agave pour garnir le fond des boites. — Pinces courbes et épingles à insectes, etc., etc. — Meubles et casiers pour cellections. — Collections ornementales de Coléoptères et Lépidoptères exotiques. —- Collections d'études. de tous les ordrès d'insectes. — Insectes uliles et insectes nuisibles. — Vente et achat de collections d'histoire naturelle. Grand choix de coquilles marines ct terrestres, SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, PROCÈS-VERBAUX 71 AVIS A NoOS ABONNES Nos abonnés ont pu constater les efforts que nous faisons pour donner au journal L' Échange un sérieux intérêt, en même temps que nous tenons à leur servir régulièrement cette publication. Nous espérons qu'ils voudront nous continuer l'appui dont nous avons besoin, en accueillant favorablement la quittance d'abonnement pour 1896, que nous leurs faisons présenter avec le numéro de juillet. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la Séance du 22 Juin 1896. Présidence de M. MERMIER. M. le Président annonce que l’un des membres les plus éminents de la Société, M. le D" Depéret, professeur de géologie à Ja Faculté des Sciences, vient d’être nommé doyen de cette Faculté. Au nom de la Société Linnéenne, il lui adresse ses plus vives féli- citations. M. le D' Saint-Lager présente, de la part de notre confrère M. le R. P. Belon, un tra- vail intitulé: Contribution a l'étude des . Longicornes de Bolivie. Dans cette note, l’auteur décrit sept espèces nouvelles appar--- tenant aux genres Heterachtes, Nometes, Eupromera, Carterica et Phæbe; et donne aussi un tableau pour la détermination des espèces du genre Ewpromera. M.le D'Saint- Lager demande, au nom du R. P. Belon, l'insertion de ce mémoire dans les Annales de la Société. M. le colonel Lavoye résume en quelques paroles ses impressions sur une visite qu'il a faite au Musée tératologique de l’Ecole _ Vétérinaire de Lyon. À ce propos, M, CI. Roux demande à M. Louis Blanc s’il a observé des cas de dupli- cité du sternum. M. Blanc en a étudié quel- - ques cas ; toutefois ce ne sont pas deux ster- -nums complets, mais seulement les deux moitiés du sternum qui ne se sont pas soudées “sur la ligne médiane par suite d’un arrêt de développement. La duplicité réelle et com- “plète du sternum est donc inconnue. Ë M. Louis Blanc expose ensuite à la Société “les expériences qu’il a entreprises en vue d'étudier l’action tératogénique possible des vapeurs de formol sur les œufs de BouIe Ces “vapeurs ne traversent la coquille qu’au bout “de trois heures environ ; à ce moment, des “troubles apparaissent: sur six œufs, deux en moyenne sont tués et un ou deux se déve- loppent mal, Au bout de six heures, tous les œufs sontiués, mais on n'observe presque jamais de signes tératologiques. Ces résul- tats sont obtenus en opérant sur des œufs très frais; c’est pourquoi ils ne concordent pas avec les résultats publiés par d’autres expé- rimentateurs qui obtenaient par le formol de nombreux monstres, mais qui opéraient sans doute avec des œufs anciens. A la suite de cette communication, MM. Nisius Roux, D' Saint-Lager et Cl. Roux demandent à M. Blanc divers renseignements, notamment sur l’action fortement désinfectante et miro- bicide des vapeurs de formol. Procès-verbal de la séance du 13 juillet 1896. Présidence de M. Ricxe. M. le colonel Lavoye donne à la Société. quelques détails sur le nouveau funiculaire de Lyon-Saint Paul à Fourvièreet à Loyasse, La première section, de Saint-Paul au pied de la tour métallique, fournira une nouvelle et intéressante coupe de la colline de Four- vière. La deuxième section, de Fourvière à Loyasse, ne présentera probablement aucun fait nouveau, M. le Président fait remarquer à ce pro- pos le peu de précision des données géologi- ques actuelles sur la colline de Fourvière. Les travaux de M. Falsan et de Fontannes sont très insuffisants, Aussi, le nouveau fu- niculaire est attendu avec impatience par les géologues. M. Couvreur présente deux notes de M. le professeur Dubois : l’une sur un nouvel appareil enregistreur à vitesses variées, l’autre sur un nouveau modèle de table à vivisections. M, Couvreur demande l'inser- tion de ces notes dans les Annales de la Société. Des planches et dessins, dont les frais seront couverts par le Laboratoire de phy- siologie, accompagneront la description des appareils. 72 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE LYON | Grande herborisation annuelle de la Société botanique de Lyon EN TARENTAISE Depuis le numéro d'avril de l'Echange, où nous avions trop brièvement résumé, malgré nous, le savant travail du R. P. Gave, la Société botanique ayant parcouru, la : vallée de Bonneval, traversé le col de l'Iseron et descendu la haute vallée de l’Isère, nous reproduisons ici les quelques renseignements contenus dans une petite plaquette distribuée à chacune des trente-deux personnes ayant pris part à celte belle course. NOTICE GÉOLOGIQUE Juste avant d'arriver à Bonneval, sur les deux rives de l’Arc, remarquable gîte de serpentine (roche éruptive), puis, à Bonneval, on coupe du Sud au Nord des gneiss remarquables, dits du système du grand Paradis, puis une mince bande de schistes micacés ; à une heure environ de Bonneval, on trouve des éboulis et moraines récentes ; plus loin, on entre dans le terrain si particulier et si développé dans cette région des Alpes, calschistes et schisles lustrés, rapportés en général au terrain triasique ; au … retour de Brévières à Moutiers, on rencontre du jurassique supérieur. Les terrains rencontrés seront donc calcaires et siliceux, d’où, vers Tignes notamment, un remar- quable contraste de végétation. NOTICE BOTANIQUE Rochers calcaires au-dessus de Bes- De l’Ecot aux sources de l’Arc, en sans à la Madelaine. suivant le torrent et en passant aux. Saxifraga diapensoïdcs. granges de la Dhuis : Sur les talus et dans les prairies. Ranunculus pyrenæus. — glacialis. Ononis cenisia. Galium hypnoïdeum. Erysimum pumilum. Campanula spicata. Cardamine alpina. ; — resedifolia, De Bessans à Bonneval. Silene execapa. Phyteuma Halleri. Alsine recurva. Scirpus alpinus. — Cherleri. Carex bicolor. Cerastium trigynum. — microglochin. — glaciale. — hispidula, Sibbaldia pocumbens. Chamæorchis alpina. Alchemilla fissa. f — pentaphylla. En allant de Bonneval aux sources de Achillea Herba-Rata, l'Arc, on rencontre jusqu'au hameau de MARNE l'Ecot : . Valeriana celtica. Echinospermum deflexum. . Saxifraga bryoïdes. Sonchus alpinus. Adenostyles leucophylla. Phaca astragalina, Hieracium ochrolencum. Rhodiola rosea. — intybaceum. Salix myrsinites. — elongatum. Hieracium piliferum. — glanduliferum. Erigeron Villarsii. — uniflorus. Leontopodium alpinum. Artemisia glacialis. Senecio incanus, — uniflorus. Campanula cenisia. Phyteuma pauciflorum. — Halleri. — scorzonerifolium, Gregoria lutea, Androsace carnea. Primula pedemontana. — viscosa. — graveolens. Gentiana punctata. — brachyphylla. — tenella. Pedicvlaris rosea, — tuberosa, — rostrata. — verticillala. Salix helvetica. — herbacea. Juncus atratus. — trifidus. Carex atrata, Kobresia caricina. Festuca pilosa. — spadicea. Col de l’Iseran. — De Bonneval aux granges de la Lenta : Thalictrum fœtidum, Galium Prostii. Colchicum alpinum. Phleum Michelii, A la Lenta, dans les prairies : Gentiana Kochiana. Hugueninia tanacetifolia. Saussuria alpina. Chamæorchis alpina. Kobresia caricina. Scirpus cæspitosus. Carex bicolor. — microglochin. — juncifolius. De la Lenta au col: Achillea Herha-Rota, — haha, Erysimum helvetieum, Oxytropis cyanea, SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE LYON Potentilla minima. Saxifraga planifolia. — aspera. — exarata. —"1'CLUSA. Saxifraga oppositifolia. — bryoïdes. Hieracium glaciale. Leontodon Taraxaci. Gnaphalium supinum, Galium montanum. — helveticum. Artemisia Mutellina. — spicata. Epilobium al, inum. Plantigo alpina. — mortana. Draba aizoïdes var. alpina. Veronica alpina. — aphylla. — saxalilis, Gentiana tenella. — nivalis. Juncus triglumis. Carex nigra. -— rupestris. — approximata. — curvula. Elyna spicata. Agrostis rupestris. Kælera brevifolia. Au col même : Draba nivalis. Draba Wahlenbergii. Hutchinsia affinis. Arabis pumla. — cærulea. Thlaspi rotundifolium. Arenaria ciliata. Oxytropis pilosa. Poten'illa nivea. Galium tenue. Crepis jubata. Saxifraga pelræa. — biflora. Androsace glacialis. — obtusifolia. Cerastium latifolium. Carex juncifolia. — lagopina. Poa distichophylla, Trisetum subspicatum, En descendant sur Val d'Isère : Gallianthemum rutifolium, 73 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DÉ LYON Polygala alpina. Trifolium glareosum. _Saxifraga androsacea, Erigeron alpinus. Cirsium spinosissimum. Taraxacum Pacheri, Hieracium sabinum. — aurantiacum. Dans les gorges : Alsine Villarsii, Gentiana utriculosa. Saxifraga cæsia. — planifolia. — diapensoïdes. Dianthus orophilus. Halleri Draba frigida. He vi Hieracium alpinum. Lloydia serotina. 2 rare Gagia Liottardi. Gnaphalium norvegicum. Rhododendron ferrugineum. Empetrum nigrum. Azalea procumbens. Salix glauca. Phleum Gerardi. Linaria genistifolia. Anemone alpina. Meum adonidifolium. Autour du Vald’Isère, bords de l'Isère: Arabis bellidifolia. Salix hastata, — Cæsia. Juncus arcticus. Sirpus pauciflorus. — alpinus. Erigeron dræbachensis. Carex capillaris. Pyrola uniflora. — bicolor. | — microglochin. En sortant des gorges, de Tignes aux Dans les pâturages et les lieux secs : Arabis Allionii. Sisymbrium austriacum, Thlaspi alpestre. Erigeron dræbachensis. Dans les prairies et lieux humides : Imperatoria Ostruthium, Cirsium heterophyllum. Carduus personatus. Dans un bois de mélèzes entre l'Isère et le village et sur les pâturages secs qui l’entourent : Lonicera cærulea. Pedicularis recutita. Chamæorchis alpina. Oxytropis fœtida. Selaginella spinulosa. Thalictrum fœtidum. Allosorus crispus. Epilobium Flescheri, Asperula Jordani. Rumex alpinus. Equisetum variegatum, Atragene alpina. Dryas octopetala. Silene glareosa. Trifolium badium. Leontopodium alpinum. Scutellaria alpina. Centaurea uniflora. : Hieracium bupleuroïdes. Brévières : Asperugo procumbens. Cirsium alpestre. Salix pentandra. Scirpus compressus. Kælera brevifolia. Festuca flavescens. Juniperus sabina. Viola sciaphylla. — arenaria. Arnica montana. Saxifraga cuneifolia. Echirospermum deflexum. Hieracium præaltum. Scirpus pauciflorus. Juncus arcticus. Ribes petræum.. Faute de place, nous n’avons indiqué pour chaque localité: que les espèces les plus caractéristiques, évitant de rappeler celles déjà signalées. Cortusa Matthioli. À l'entrée des gorges en allant à Tignes (rive droite) : Viola pinnata. N. Roux: SOCIÉFÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES ET INDUSTRIE DE LYON 75 Société d'Agriculture, Sciences et Industrie de Lyon Extrait du procès-vérbal de la seance du 17 juillet 1896. Présidence de M. CORNEVIN. La parole est à M. le D" Cazeneuve pour une communication sur : « Un moyen de reconnaître les vins de raisins secs dans les coupages. » | La fabrication des vins de raisins secs est à l'heure actuelle une des grosses questions qui préoccupent et la viticulture et le Gouvernement. En effet, il est profondément triste de voir dans nos centres viticoles les plus renommés, Fleurie, Romanèche, Crèches, des fabriques de vins de raisins secs admirablement installées et produisant des millions (23 millions en 1895) d’hectolitres de vins qui se vendent avec bénéfices 7 francs l'hectolitre. Si encore ces vins se vendaient tels quels et venaient fournir par leur prix un appoint bienfaisant au ménage de l’ouvrier, du pauvre, mais il n’en est rien; ce sont des vins blancs admirablement faits, il faut l'avouer, mais qui ne peuvent pas lutter avec les vins naturels; ils sont sans parfum. Et sans vouloir trop rechercher la pureté des eaux et des fruits secs qui servent à les produire, il est certain que l’estomac humain n’a rien de bon à retirer de leur usage. Il ne s’en vend absolument pas au public et ils sont en totalite achetés par certains marchands de vins qui, avec un premier mélange de gros midi à 15-17 francs l'hectolitre et de petit Beaujolais à 28-30 francs en font des vins qui se vendent couramment 45 francs, faisant ainsi une lourde concur- rence à nos viticulteurs qui ont eu tant de peine à reconstituer leurs vignes. Ces vins ne sont donc absolument qu'une matière à fraude et, au point de vue strictement moral, la fabrication en devrait être interdite. Dans les commencements, il faut l’avouer, ils ont rendu quelques services ; toutefois, aujourd'hui que les vignes de France sont à peu près reconstituées, ils devraient dispa— raitre de la circulation. Mais, à l'heure actuelle, ils représentent de gros intérêts; les fabriques qui les pro- duisent sont installées avec les derniers perfectionnements ‘scientifiques et il serait dur pour les bailleurs de fonds de Les voir fermer. Le fisc lui-même retire de grosses sommes des droits d'entrée et de circulation de ces mêmes vins, et leur suppression se fera certainement sentir dans l'équilibre du budget. Mais ne faut-il pas que nos vins natu- rels soient débarrassés de cette concurrence frauduleuse? Ne faut-il pas que chacun puisse arriver à boire exactement le genre de liquide qu'il veut boire, et qu'on ne puisse pas lui faire absorber par force un produit qu’il n’a pas acheté ? Mais ces vins sont difficiles à reconnaitre à l'analyse. Il y a une quinzaine d’années ils étaient encore assez imparfaits ; aujourd'hui, par suite d’une fermentation bien con- duite, ils se rapprochent beaucoup des vins naturels. Déjà, en 1889, le Congrès de Chimie avouait que la chimie était impuissante à les déceler, et depuis cette époque, la science n’est pas davantage en mesure de les reconnaître. La solution est peut-être de supprimer radicalement cette fabrication, ce qui a été d’ailleurs, fait en Portugal en Hongrie, à la Plata... Nous avons dit plus haut les objections qui se présentent. Récemment M. Méline, président du Conseil, a fait appel à la science pour trouver enfin un moyen de reconnaître ces vins. M. Cazeneuve, professeur à la Faculté de méde- 76 SOCIÉTÉ D'AGRICGULTURE, SCIENCES ET INDUSTRIE DE LYON cine de Lyon, s’est rappelé les mesures prises en Allemagne au sujet de la margarine. Ce produit est difficile à déceler dans les beurres ; mais il existe un produit chimique absolument inoffensif et sans saveur, la phtaléine du phenol, qui à des doses infinité- simales peut être décelée. Incolore, elle devient d’un rose intense sous l'influence d’une trace d’alcali. Incorporée à tres petite dose à la margarine, elle permettra de la recon- naitre à l’état pur ou à l’état de mélange. Aujourd’ui, toutes les fabriques allemandes de margarine sont soumises à l’exercice, et chaque kilogramme de margarine qui en sort doit contenir un demi-gramme de phtaléine. Rien n'est plus simple que d'imposer la même mesure pour les vins de raisins secs. M. Cazeneuve, s'appuyant sur les expériences faites en Allemagne, sur celles faites par M. Cadéac, professeur à l'École vétérinaire de Lyon, afärme absolument l'innocuité du produit. Il suffira de 2? grammes par hectolitre, ce qui correspond à 2 centigrammes par litre, pour retrouver les vins de raisins secs dans n'importe quel produit de coupage, Sans aucun doute, l'acide tartrique, les tanins, le plätre qu'on ajoute aux vins sont certainement plus nuisibles que la phtaléine. M. Cazeneuve reproduit alors devant la Societe l'expérience de l'analyse d’un vin contenant de la phtaléine, analyse des plus simples et des plus faciles. Dans un vin naturel, il verse une proportion de 1/3 d'un vin contenant 2 centigrammes de phtaléine par litre; de ce mélange il verse environ 2 centimètres cubes dans un tube à reaction, puis il y ajoute 10 centimètres cubes de benzine vraie et il agite fortement : le vin tombe alors au fond de l’émulsion, mais la benzine s’est emparée de la phtaléine. Il décante alors dans un second tube la benzine qui surnage, et y ajoute quantité à peu prés égale d'une solution très étendue de potasse ou de soude; il agite, et aussitôt apparaît une belle teinte rose. Avec un vin ne contenant pas de phtaléine, la benzine mélangée de la solution alcaline reste absolument incolore. Le Gouvernement ne peut hésiter à adopter cette méthode si simple, si inoffensive. Il suffira que les fabriques de vins de raisins secs soient soumises à un exercice; la règie analysera les vins à la sortie de la fabrique et évaluera avec un procédé colorimétrique très simple si la quantité réglementaire de phtaléine a êté ajoutée au vin. Le procédé est plus rapide que de contrôler l'alcool daus les vins étrangers à leur entrée en France. Le Secrétaire genéral :F. ROYET. Descriptions de quelques espèces nouvelles de Coléoptères, par F. Guillebeau f ERRATA (Voir le numéro de mai) Page 48, ligne 18, aw lieu de Notsch lire Motsch. — — — 31, — Ruti — Reitt. — 49; — 28, — Kierw — Kiesw. — 50, — 23, — métastornum — métasternum. — — — 24, — assurément — aspèrement. — — — 26, — 1/2 millimètre — 1 1/2 millimètre, _— — — Ai, — Herv — Heer, — — — 4, — pallippes — pallipes. = — — es antenness — antennes, : —_— — 3 — coloriées — colorées, FLORE LITTORALE DU PORTUGAL 77 FLORE LITTORALE DU PORTUGAL par DAVEAU La Flore du Portugal, grâce à des recherches très actives, depuis quinze ans surtout, commence à être très bien connue. La zone littorale, dont l'auteur s'occupe ici principalement, comprend un développe- ment de 795 kilomètres, accrus encore par les vastes estuaires où pénètrent les marées (en portugais riu). Transversalement, le Tage divise le pays en deux régions, l’une au nord, plus mon- tagneuse, pluvieuse, plus froide ; l’autre au sud, plus sèche, avec les plaines prédo- minantes;, seulement, ces différences sont moins accentuées pour la zone littorale à cause du voisinage de la mer. On peut y distinguer quatre régions : les vases salées, la plage et la dune, les falaises et rochers, et enfin les marais. Nous ne pouvons suivre l'auteur dans tous les développements qu’il donne à ces diverses questions, et dans les considérations dont il les accompagne. Nous allons donner en abrégé les listes des plantes de chacune des zones: I. Vases salées ; estuaires. — Spartina stricta, Scirpus marilimus, Suæda ma- rüima, Slalice ovalifolia, Obione portulacoïdes, Zostera marina, Salicornia fruti- cosa : Frankænia Boissieri, Pinarda anisocephala, etc. II. Falaises. — Plus riches que la zone précédente, elles Hésbaat Euphorbia porllandica, Crilhinum marilimum, Cochlearia danica, etc. . Echium Danæi, Armeria berlengensis, Angelica pachycarpa, Desmazeria loliacea, Asplenium marinum, Scrofularia sublyrata, Stalice vrigata, Ononis hispanica, Calendula lusitanica, C. algarbiensis, Convalvulus lineatus (au cap Mondego seulement); Æphedra fragilis, Ulex densus, Quercus coccifer a, celui--ci formant le fond dela végétation des garrigues ; Soliva lusitanica, Tuberariavulgaris. -On y trouve aussi, au sud, unesérie de plantes communes dans les départements méri- dionaux de la France: Olea silvestris, Pistacia Lentiscus, Phlomis purpurea, Cera- tonia siliqua, Rhamnus oleoîdes, etc. ; avec Bartschia aspera, Dianthus Broteri, Daucus setifolius, Echinops strigosus, Trixago apula, Matthiola tristis, Astra- . galus algarbiensis, etc. III. Dunes. — Cette zone est la plus importante. Il serait trop long de tout citer, bornons-nous à mentionner: Cakile maritima, Salsola kali, Eryngium marili- mum, Pancratium marilimum, Helichrysum serotinum. Erythræa chloodes, Armeria Welwitschi, Anchusa undulata, Papaver seligerum. Hedypnois are - naria, Ionopsidium acaule, Thymuscarnosus, Cressa cretica, Astragalus bæticus, Emex spinosus, Ononis luspanica, Leplurus filiformis, Asterolinum stellalum, Ormenis mixta, etc. Dans certains points, plus marécageux : Juncus aculus, mari- timus, et, sur leurs bords, Euphorbia pubescens, Ranunculus ophioglossifolius, Teucrium scordioïdeum, Lobelia urens, Hydrocotyle vulgaris. IV. Landes et pinèdes du littoral. — Le sol en est surtout siliceux, avec Ueæ, Armeria, Corema album (dominante), Myricu, Faya, Spergularia rubra, Evax carpetanus, Ononis Broteriana; Iberis Welwilschii, Euphorbia bætica, Cistus laurifolius (variété du C. Zadaniferus), etc. 78 INFORMATIONS L'auteur résume en quelques chiffres la statistique floristique de la région : 51 espèces pour les vases salées, 53 espèces pour les falaises, 100 espèces pour les sables mari- times, 88 espèces pour les landes; les landes ont un faciès beaucoup plus spécial et caractéristique, éminemment ibérique. Il étudie ensuite la distribution des végétaux, suivant les secteurs climatèriques : ainsi les espèces septentrionales diminuent notablement vers le sud de la région ; le nombre des espèces endémiques est surtout considérable dans l’Algarve. Nous ne pouvons insister sur les considérations très développées auxquelles l’auteur se livre à ce sujet ni discuter une à une ses Listes et ses conclusions. Nous nous contenterons de faire remarquer à nos lecteurs la richesse floristique de ce petit pays. X. LES BRUCHES DU POIS MANGEURS DE LIVRES ? Je viens de cueillir dans le Naturaliste (N° 224 du {tr juillet 1896), sous ce titre : « Les Mangeurs de Livres », une véritable perle méritant d’être citée : .. « Bien plus funéstes encore leur sont (il s’agit des bibliothèques), les Bruches. Si les Vrillettes percent un trou unique....., on juge des ravages que causeront les bru- ches, ces petits coléoptères très voisins des charançons, qui appartiennent à la famille des Rhinocères ou Rostricornes; tous les membres de cette famille sont en effet — on ne le sait, hélas! que trop bien — munis de quatre articles à tous les tarses, et leurs antennes grossissent insensiblement, portées sur un bec ou prolongement du front. « Ce redoutable insecte est le travailleur le plus laborieux et le plus actif dans son œuvre funeste. Non content de dévorer nos livres, il mange les légumineuses les plus précieuses, ronge sans pitié les fèves et les pois. » C'est très joli de compiler, mais encore faut-il savoir Le faire pour ne pas confondre les Bruchus de Geoffroy {Ptinus de Linné) qui attaquent, il n’est que trop vrai, nos livres et nos collections, avec les Mylabris de Geoffroy (Bruchus de Linné). Ces. derniers, plus gourmets, mangent pois, fèves et autres légumineuses, mais ils n’ont … jamais songe à manger les livres. Cuique suum. Versailles, 16 juillet 1896. Albert DuBois. INFORMATIONS . Nos lecteurs se souviennent que nous leur avons annoncé dans un précédent numéro la nomination de M. le D' Depéret, comme doyen de la faculté des sciences; à cette distinction conférée par ses pairs, vient s’en ajouter une autre aujourd'hui; M. Depéret … est nommé officier de l’Instruction publique. Cette nomination n’est pas pour sur - prendre les nombreux élèves, étudiants ou amateurs, qui on apprécié la méthode et. surtout la clarté de ses leçons. 4 REVUE LINNÉENNE 79 MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Päquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES BULLETIN DES ÉCHANGES M. L. BLANC, rue de la Charité, 33. — Lyon. Offre, boussole de reconnaissance avec étui, sextant de 7 cent., roches du Lyonnais, échan- tillons d’herbier etc. Contre Silex de Solutré,échantillons d'herbier d’ Arena, Morus nigra, Physospermum aquilegifolium, Pinus laricio, pinaster, pinea, cembra, pumilio, Kerneria bipinnata, Dabæcia polifolia. M. N. ROUX, rue de la République, 19, — Lyon. Demande à se procurer soit par échange des plantes, coquilles, etc., soit à prix d'argent, le tome VIII de l'Æerbier de la Flore France de Cuzin et Ausbergue. 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Ü an, = ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST …._ © Contenant les demandes d'échange, d'achat on de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITE DE REDACTION — À, LOCARD. L. Sonthonnax Directeur. — Dr SAINT-LAGER. A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie). Hemiptères, Héléroptères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzouk (Tunisie) Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue “euve, Lyon. Entomologie el Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Ehalansière, GRENOBLE. Gordiacés, Helminthes. RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES DULLLELLELLELELTELEEEE EEE EPEYE TETE TENTE TT ETPTTETTTE TE ELU PT PILE PET CLIENT EETELILELEELLT),LELL,LEL, ES SOMMAIRE Résultats de dragages, opérés au large des côtes de Saint-Raphaël (Var, \ ORORODONNANENNONONNDURSNSENETENNSS NES MRO At partir du 1 Janvier Étranger : 6 franes. IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, RC a EE MAR RENTE RL SE NE TONI EC ON RSS EE . 0 d d L LE L de 82 REVUE LINNÉENNE L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. Le La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au … numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. Chaque abonné a droit gratuitement à l'insertion d’un Bulletin des Échanges ne « dépassant pas une centurie. De plus, lorsque la place le permet, il est accordé cinq | lignes d'annonces diverses, pourvu que ces annonces ne présentent pas un caractère commercial. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac- | tion. À Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, « les abonnements, etc., doit être adressé à D M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. 2] Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JACQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, 4 toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l’envoi d'un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément. ? fr. 50. | M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. USTENSILES POUR ENTOMOLOGISTES. 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Même observation. | Cleodora cuspidata, Quoy. . #0 Même observation. $ bu acicula, Rang. | Même observation. tlanta Peroni, Lesueur. Fonds vaso-sableux porphyriques de 40 à 50 mètres: n’a pas été rencontré en - dehors de ces ne R. À + ‘Cul 0 Le - Sables et rochers Rise à Bulla utriculata, Brocchi; — diaphana, Aradas et Maggiore; — striata, Bruguière ‘2 Sables et vases variables. | ylichna nilidula, Lovén ; — sérigella, Loven ; — /æwisculpla, Granata ; — pos Montagu. à 4 Sables et vases variables. Va Ea acuminata, Bruguière. _ Sables et vases variables. æon tornatilis, Linné. _ (Paraît descendu de la zone des Laminaires.) ‘à globulinus, Forbes. ula Adriatica, Sowerby. : Sables et rochers porphyriques. — carnea, Poiret. __ (Paraît descendu de la zone des Laminaires..) _ spella, Linné. Sables et rochers porphyriques. + Era TER S PL QR eee MA à » rare Hi + LRO SE PERS FR DT TE ÉD LS 4 Re" RE Te, CR ES” J ns. LE 84 RÉSULTATS DE DRAGAGES Trivia Mollerati, Locard. Habite les fonds de 50 mètres environ, sable et vase. Cypræa lurida, Linne. Paraît habiter les fonds inférieurs à 100 mètres, n’est rencontrée qu'acciden- tellement vers 50-70 mètres. 4 FE. Eralo lævis, Donovan. N’apparaît qu’au-dessous de 30 mètres, et principalement sur les fonds sableux porphyriques de 50 à 60 mètres. Columbella Græci, Philippi; — minor, Scacchi. Fonds sableux DPI de 30 à 50 mètres environ. Mira obtusa, Locard. Sable vaseux, variable. Pleurotoma Maravignæ, Bivona ; — emarginata, Donovan. N'ont pas été draguées à moins de 50-60 mètres, sables porphyriques. Haædropleura secalina, Philippi. Sables porphyriques. | Raphitoma brachystomum, Philippi; — nebulum, Montagu ; — Berlrandi, Bru- 1 sina ; — sériolatum, Scacchi , — Monterosatoi, Locard. Paraissent habiter, exclusivement à tous les autres, les fonds de 40 à 60 me- tres, sableux porphyriques. Mangilia rugolosa, Philippi. Paraît descendre de la zone des Laminaires qu'habitent toutes les autres Mangilia locales. 4 Clathurella gracilis, Locard ; — Philberti, Risso ; — contigua, Mtr.; — horrida, Mtr.; — Aystria, lan; — coarctata, Mtr.; — æqualis, Mtr. Sables vaseux porphyriques. On y rencontre aussi, mais accidentellement, les autres Clathurella locales ; elles paraissent descendues de la zone des Laminaires. Nassa limata, Chemnitz; — denticulata, Adams; — Ascamiasi, Bruguière; — Jousseaumei, Locard; — affinis, Risso. à Spéciales aux fonds sableux porphyriques de 40 à 70 metres. Les autres … espèces locales habitent la zone des Laminaires. Dolium galeatum, Linne, Habite les fonds sableux granitiques (mais jamais Es au-dessous Ë de 70 mètres. Son dragage entre 50 et 70 mètres est exceptionnel. É Ranella gigantea, Lam. Même observation, mais moins rare. Triütonium Parthenopeum, von Salis. + Sables vaseux, porphyriques. R. R. R. Paraïit être descendu de la zone des Laminaires. 4 Cancellaria cnbe Rai Lam. Fonds porphyriques sableux. Un seul exemplaire un peu roulé. Peut avoir À été remonté par des courants sous-marins. ‘4 Typhis Sowerbyi, Broderip. É Même observation. RÉSULTATS DE DRAGAGES 85 + Murex cristatus, Brocchi; — spinulosus, G. Costa; — nucalis, Reeve; — acicu- latus, Lam. ; — scalariformis, Blainville. du genre habitent les deux zones supérieures. Coralliophyla alucoides, Blainville ; — Meyendorffi, Calcara. Sables et rochers porphyriques. Paraissent avoir été draguées davs leur véri- table habitat. 4 Fusus rostratus, Olivi ; — laliroïdes, Mtr. À Même observation que ci-dessus. … Trophonopsis muricata, Mtg. ee Même observation. … Cerithium Sardoumi, Cantraine, Deux exemplaires roulés. Habitat douteux. 4 Bittuim afrum, Dan. et Sand. Sables et rochers porphyriqnes. Habitat bien caractérisé. — exiguum, Mtr. Paraît habiter également les deux zones supérieures. (A suivre.) De quelques procédés exceptionnels de dessiceation pour les plantes Le procédé classique, connu de tous, reste toujours le procédé de choix, et le plus pratique, surtout en voyage. Il est décrit partout ; rappelons seulement quelques pré- - çautions, quelquefois négligées, et des manœuvres supplémentaires qui améliorent le - résultat et le rendent plus certain et plus rapide. . [1 faut bien changer scrupuleusement les matelas de papier tous les jours; bien les “ sécher, et ne jamais mettre dans un même paquet des plantes à des degrés différents de …. dessiccation. Ne jamais mettre, par économie de papier ou de temps, trop d'échantil- + Jons entre les mêmes matelas. L. Bien presser uniformément et assez fortement : un trop gros paquet se presse mal et . irrégulièrement. Autant que possible, la pression doit être graduée, augmentée progres - À _ sivement. Certains botanistes exagèrent la pression et aplatissent trop les échantillons, È pau sont certainement très beaux d'aspect, mais difficiles à étudier. Les inconvénients _de la préparation habituelle sont sa longueur et la perte des couleurs dans beaucoup de . cas : un grand nombre de fleurs sont décolorées par la dessiccation seule, avant même à Lt traitement au sublimé, qui est toujours indispensable pour la bonne conservation. # On peut y remédier par un moyen bien simple ; il faut, au moment de mettre les plan- 3 tes sous presse, chauffer fortement les matelas, dans un four de boulanger par exem- : ple, si l’on en a un près de soi. La dessiccation est plus rapide, au point d'être parfois - complète en vingt-quatre, trente-six heures. Nous avons pu même mettre un vieil in- Fonds sableux et rocheux, porphyriques. Toutes les autres espèces locales de de". dont es Le 7, 2 NN CONTRE, SPRINT RES LE TPE LR RIT NE dr , , | AE rs Ne LP Vers BUS £ . De 2 MER ea nn EEE VU fe ET NT AU LA # : late 86 PROCÉDÉS EXCEPTIONNELS DE DESSICGATION POUR LES PLANTES _folio, contenant un certain nombre de plantes à sécher, dans un four et l’y laisser quel-- ques heures à une chaleur douce. Mais si l’on dépasse un certain degré, les échantil- Jons deviennent cassants. Nous mentionnerons encore l'usage du fer chaud ; on place l'échantillon entre deux doubles de papier, et après une légère compression, on passe et repasse un fer chaud sur chaque face du papier pendant dix minutes environ ; on renouvelle tous les jours la manœuvre. Par ce moyen, les couleurs se conservent beaucoup mieux, même Ja couleur bleue, la plus fugitive. Quand on a le temps et qu’on veut ménager des échantillons rares et déliçats, on peut employer le procédé du sable chaud. On place la plante sur un lit de sable fin, et on l'en recouvre totalement, ayant soin de faire pénètrer également par tout ce sable, même dans la gorge des grandes corolles. On expose ce sable au soleil, et on laisse se dessécherla plante, qui conserve sa couleur et sa souplesse. La dessiccation dure plus ou moins longtemps, quelques heures ou plusieurs jours; on peut, encas d'absence de soleil, mettre sur un feu doux ou dans un four peu chauffé. On obtient ainsi des résultats merveilleux, mais il faut savoir surveiller l'opération. Le mieux est de couler du sable préalablement chauffé, et dont on peut régler ainsi la température » sur les plantes, et le laisser refroidir ; on recommence plusieurs fois, jusqu'à dessicca- E tion complète. | Mais ce dernier procédé n’est que de pure exception ; en voici un que nous recom- mandons pour certaines plantes un peu charnues, noircissant rapidement, Orobanches, Sedum, Cactus, etc., ainsi que pour les corolles blanches délicates. Nous mettons dis- soudre 60 grammes d'acide salicylique dans un litre d’alcool à brüler ; on pratiqueau … besoin des fentes dans les portions charnues des plantes en différents sens; on les plonge … dans la solution salicylée où elles séjournent de deux à cinq heures ; on les enlève ensuite et on les laisse évaporer légèrement ; avant qu’elles ne soient complètement … E sèches on les met sous presse; en trente-six heures on peut ainsi sécher des Oroban- ches. Le séjour doit être aussi peu prolongé que possible pour les parties vertes qui s’ Ya décolorent : les Orobanches et plantes analogues n’ont rien à y perdre. Mais les cou leurs des corolles s’y perdent en partie. Ajoutons que pourtant, on a tout à gagner àce. procédé, même pour la conservation des couleurs qui, dans les plantes un peu cher 0 1 nues, sont toujours modifiées profondément par les dessiccations ordinaires. Les corolles 4 blanches résistent bien ; ainsi les Bouvardias deviennent immanquablement noirs par la dessiccation lente ; par notre procédé, ils restent blancs, mais d’un blanc un peu terne. On peut agir d'autre façon pour les plantes grasses ; on les immerge presque totale- ment (les fleurs exceptées) dans la solution de bichlorure de mercure, après avoir prati- w qué préalablement des fentes longitudinales, en divers sens, sur les tiges ou les feuilles; on les y laisse quatre, cinq heures, et l’on procède comme pour l’alcoolat salicylé; avant de les É enlever de la solution, on immerge pendant une demi-heure environ les fleurs elles-mêmes. Quand les plantes ainsi traitées sont dessèchées, il faut les conserver longtemps sous. presse, car elles peuvent se déformer si on les livre à elles-mêmes. Nous le répétons, nous recommandons ces procédés, à titre d'exception pour cer- | tains échantillons récalcitrants, s’accommodant mal de la lenteur de la dessiccation « ordinaire. X. 4 1 4 uY du ES rt te £ EL Mg up 7 ATP AIONEN ES Nr 1% PET cts _ Flotte Doll RÉ ni ST LR RC) OR 7 Lu rpi ec HOrS Ne 6 8 ES Ps ae L 4t0 2 nt ve Mal vet è An à HE, + » Qu { Pal 4 sh "AE “D AUS Le er te x ? ps NOTES ET DIAGNOSES 87 NOTES ET DIAGNOSES _ Dasytes (Pseudodasytes) sefrensis Pic @ . Grand, assez large, noir à reflets métal- En. avec un revêtement général pileux grisätre parsemé de points noirs et hérissé de _ Jongs poils foncés épars. Antennes noires, élargies sur leurs derniers articles qui sont … très peu dentés. Prothorax convexe, bien arrondi sur les côtés, plus large en arrière. | Pattes grandes avec les tibias et tarses quelquefois un peu roussâtres, dessous du corps pprillant, pubescent. Le o* non défloré présente aussi un revêtement pileux grisâtre. Long. 4 1/2 à 5 1/2. Ain Sefra. . Par son aspect se rapproche de Pseudodasytes subæneus Schôn mais la taille est bien plus grande, la forme plus allongée. _ Le genre Ceralliscus Bourg (Rev. F. Ent., n° 6, p. 121, 1894) Microjulistus | Reit. (Verh. Brünn, p. 21, 1889) ex-types. Un type de M. fulvus Reit., que je dois » à la générosité de notre honorable collègue autrichien, m'a permis de constater que - l'espèce d'Europe (région de l'Arax) diffère de toutes les formes algériennes; elle se ; poor de mon laticollis par la forme large du prothorax, mais celui-ci chez fulvus Reit. est nettement arrondi vers les angles postérieurs tandis qu'il est très dilaté en rrière chez laticollis Pic, la forme générale de ce dernier est aussi plus large. L D Pinus. (Bruchoptinus) syriacus o°'. Peu allongé, noir, à pubescence d’un gris à _ jaunâtre assez fournie sur les parties antérieure et postérieure des élytres (milieu _ présentant une sorte de bande dénudée comme chez biformis Reit.), antennes et pattes - testacées. Tête bien pubescente de jaunâtre. Antennes longues, pas très épaisses, à È dernier article plus long que le précédent, prothorax relativement court et large, _granuleux, bien étranglé avant la base qui est élargie, à lignes pileuses nettes. Ecus- son à duvet d'un gris jaunâtre sur cette partie. Élytres larges, modérèment courts, arron- dis à l'extrémité, bordés étroitement de rougeàtre sur cette partie avec des poils foncés : dressés courts et une pubescence couchée d’un gris jaunâtre bien fournie sur les par- …ties antérieure et postérieure, le milieu présentant une sorte de bande irrégulière, obscure, dénudée ; ponctuation des stries peu-forte, intervalles pas très larges, finement » ponctués. Pattes courtes avec les cuisses épaissies. Dessous du corps roussâtre, pubes- cent de jaunâtre. : Long. 4 2/3. Syrie reçu du D’ Staudinger. … Diffère de P. biformis Reit. o’, dont il offre le même dessin, par la forme plus urte, le prothorax court et large à lignes pileuses nettes. …. Anthicus longicollis Sch. V. pallidipes. Coloration des pattes plus ou moins £ claire; cuisses non ou à peine rembrunies à l'extrémité. Antennes entièrement rous - sâtres ou au moins testacées à la base, taches élytrales grandes, pâles. Syrie. Reçu du D" Staudinger. EE viridipennis Germ. V. pallidipennis. Entièrement d'un testacé roussâtre “avec la tête très rembrunie moins les yeux noirs ; quelques reflets irisées sur les élytres. P lus foncé que le D. fallax Joan. et espèces voisines claires. Je « | "col d'Ollen : massif du Mont-Rose en Piémont. CP SENS AR CAE Ne RSR 2 0 OT ST RS Ph he 2, t' LV A NE OT ten 2 LÉ ns PI ESS EE RP ET TOP EEE 0 TE Pr , A “Ur à - L 1 NOTES ENTOMOLOGIQUES Scythropus Henoni Trn (grandiceps Dsbr.). V. sefrensis Pic. Entièrement revêtu de squamules d’un vert clair ou vert doré, rostre, tête et pattes ne présentant pas de. teinte rosée nette, Ain Sefra et Tiout, La variété sefrensis semble vivre sur le jujubier sauvage, la forme type se capture, plutôt sur les pistachiers. Smicronyx rufipennis Trn. Varie un peu, tantôt ayant une coloration uniforme sur Fes élytres, tantôt ayant ceux- ci largement rembrunis sur la suture. Je possède cette 3 espèce de : Syrie et Egypte (sans localité) in. coll. Tournier; et dans la collection. Leprieur, provenant des chasses de Letourneux, des localités égyptiennes suivantes: Kratz et Douar, Alexandrie, Choubra, Le Caire. ? “4 Maurice Pic. : NOTES ENTOMOLOGIQUES Dans le numéro de mai de l'Échange, M. L. Sonthonnax donne quelques renseigne | ments entomologiques dont mon expérience personnelle me permet de constater la. justesse. Cependant je ferai une réserve à l'égard du Trechus palpalis? Ë | M. Sonthonnax n’aurait-il pas voulu dire secalis au lieu de palpalis. 4 Le Trechus secalis Lee bien être riverain du Rhône. Feu le D" Jacquet m'a. dit. l'avoir pris à la Pape et j'en ai un exemplaire de cette localité, qui me vient de lui. J' ai pris cette espèce dans le Bugey, à Brénod, au bord de l'Albarine et dans le canton de Fribourg (Suisse), au bord de la Serigine. Le T. secalis est donc bien riverain. L Quantau Trechus palpalis, je l’ai pris en Autriche, dans les environs de Vienne et dans la Styrie, en tamisant les feuilles mortes dans les forêts. Comme on le voit, cts habitat est bien différent. Ni Fauvel {Faune gallo-rhénane), ni Fairmaire (Faune entomolagiqie de | France), ne citent Trechus palpalis de France. Ke F. GUILLEBEAU. 4 Des collections de rochers, fossiles el minéraux D'une conservation plus facile que les plantes et les animaux, les roches, fossiles e " minéraux ont, par contre, l'inconvénient d’être d’une étude plus aride, d’une récolte e plus difficile, d’un volume plus encombrant. On peut néanmoins se faire relativement, une collection à peu de frais, ét assez complète. Nous conseillons de se faire d’abord une petite collection générale, avec types des espèces principales : on vend aujourd'hui, à très bon marché deux collectionsdites élémentaires. Puis on récoltera les roches, minéraux et fossiles de la région où l’on se trouve, Eu s’y donnant exclusivement, on arriver a aisément à des découvertes intéressantes. DES GOLLECTIONS DE ROCHERS, FOSSILES ET MINÉRAUX 89 © Pour une collection semblable, il faut d’abord savoir ce que l’on se propose. Si l’on eut pouvoir faire l'étude de telle ou telle roche, il faut surtout avoir des meubles à Dors : ; Si l'on veut simplement avoir une collection d’amateur pour se rappeler, à ne, les caractères des principales espèces, des rayons avec ou sans vitrine pourront re employés. On pourra aussi faire rayonner une pièce, avec des montants à cré- maillère et des rayons inclinés, larges et divers dans le sens de leur longueur, en deux et trois parties, par des baguettes, de façon à y loger deux, trois rangs de miné-- aux. Mais de toute façon, le meuble à tiroirs est préférable ; la poussière y détériore m joins les échantillons. 3 _ Nous conseillons de mettre toujours les échantillons dans des boîtes, ils s’y conservent “mieux et roulent moins. Aussi les boîtes sont-elles ce qui doit préoccuper d’abord le collectionneur. En général elles sont en carton bleu foncé extérieurement; on doit les “choisir de dimensions diverses, quatre modèles suffisent, mais toujours il faut que ces -modèles se multiplient entre eux et s'accordent de façon à ne laisser entre eux aucun vide. … Nous avons adopté le grand modèle, récemment employé, le moyen, le petit, le très “petit. Ce dernier et le moyen sont les plus usuels; ainsi pour cent boîtes du grand modèle, il faudra trois, quatre cents du moyen et autant de très petits, le moyen est esque exclusivement employé pour les roches, avec le grand modèle; le très petit est | es bon pour les fossiles ainsi que le pelit. _ Voici les dimensions que nous conseillons. Elles sont généralement adoptées et faci- di tent les échanges. …. En tout cas, l’on devra de suite s’en procurer une certaine quantité, en rapport avec l'importance de la collection que l’on se propose d'établir. On aura ainsi l’avantage d’ avoir des dimensions plus rigoureusement uniformes. On établira ensuite la dimension des tiroirs d'apres ceux des boîtes de façon à éviter toute perte d'espace; en hauteur “6 centimètres sont suffisants (dimension intérieure). On peut avoir un meuble de 10, tiroirs ; un plus grand nombre paraït inutile, ces derniers échapperaient à la vue recte, et demanderaient d’être retirés chaque fois qu’on voudrait les consuller, En néral, le plus élevé ne doit guère dépasser la hauteur de l'œil. … Nous conseillons de tapisser chaquetiroir avec un papier un peu fort, gris ou marron, empêchant le contact direct des cuvettes et du bois. Les cuvettes mises en place avec les échantillons, le tout est recouvert d’un papier mou, de la dimension du tiroir, avec L eux longueurs de carton mince, d’1 bon centimètre au moins de largeur, de 4 centi-- mètres de longueur, coudées de telle façon qu’1 centimètre environ soit relevé et libre; les trois autres étant collés au papier mou. Ce dernier préserve très bien de la poussière et les languettes servent à l'enlever quand on veut étudier les échantillons. “ Comme toute collection varie inévitablement par apport d'échantillons nouveaux, “échanges, etc., il est bon de réserver dès le début des places vides dans chaque tiroir; à les comble d’abord par les cuvettes vides renversées ; cela empêche le déplacement. Ceux-ci doivent toujours être bien déterminés et étiquetés. A la rigueur, on pourrait ne > mettre qu’une étiquette au fond de la boite ou même un numéro; mais pour qu'une col ection soit D ete consultée, il est Jr que chaque cuvette porte l'étiquette de .£ VE à D de 42 D EN AE 41 RASE Fr RE RTS RES / EME NA 90 INFORMATIONS TA l'échantillon. Au verso on peut y inscrire tel détail que l’on désire, par exemple le système cristallin, le poids spécifique, la composition chimique pour un minéral, … et la localité. Pour les fossiles et les roches, on agira de façon analogue à moins qu'on « ne préfère mettre dans la cuvette une autre petite étiquette, ou fiche d'identité, suppor - tant l'échantillon et indiquant la localité, la date et les circonstances de la récolte. . L'échantillon lui-même devra porter une étiquette gommée avec un numéro d'ordre ui se répétera sur l'étiquette, au verso, et sur la fiche d'identité, et correspondra au … numéro d'un catalogue (1). Carun catalogue est indispensable, catalogue suivant la 4 classification naturelle, On peut y mettre, à côté du nom, lesystème cristallin, le poids, la densité, et surtout les localités bien exactes et la provenance. Nous avons vu pas mal « de collections assez bien faites, ayant perdu une grande partie de leur re par . suite de l’absence de catalogue. ; Les échantillons délicats, les cristaux rares seront mis en tubes avec du coton ‘on. trouve de ces tubes de toutes dimensions. Coller l'échantillon sur un petit carton au fond de la cuvette vaut moins, parce que l'étude en est moins aisée. Dans certains cas, pour soustraire le minéral à l’air on le met sur un carton au fond de la cuvette, et on colle sur ce carton un verre de montre ou une petite cloche de verre. : 4 Toute collection possède des échantillons volumineux qui ne peuvent entrer dans les tiroirs. On les dispose sur de petites planchettes, en les assujettissant par des fils dei | fer, ou par des agrafes que l’on trouve chez les marchands, analogues à celles qui servent » à suspendre les collections de faïences, mais se vissant verticalement dans une Dan chette. Les planchettes elles-mêmes peuvent être rangées sur des gradins en bois, repo- » sant sur les meubles àtiroirs.. 3 Si l’on veut, on peut aussi faire placer sur les murs des planches peintes bien assu- … jetties entre les boiseries à différentes hauteurs, et y suspendre par le même moyen, les divers échantillons. Nous avons utilisé ces deux systèmes dont l'inconvénient est d'exposer beaucoup à la poussière. On y joindra au-dessous l'étiquette du nom, sans . compter le numéro et la fiche d'identité. “4 Sans doute ces détails paraissent être futiles et bien minutieux, et cependant quand É on fait une collection, petit à petit on arrive à se convaincre que tous ont leur raison d’être et qu’ils contribuent à en rehausser la valeur et à en doubler l'utilité. X. ie INFORMATIONS Les familles naturelles végétales par A. Engler, et K. Prantl, continué par « À. Engler, professeur ordinaire de botanique et Directeur du Jardin botanique de Berlin, avec la collaboration de nombreux spécialistes (environ 150 livraisons, à 3 francs,” 1,50 pour les souscripteurs) nombreuses planches. 4 Cet ouvrage étudie les genres et les principales espèces, surtout les espèces utiles. Un grand nombre de livraisons ont déjà paru (Joncacées, Palmiers, Conifères, Graminées k Liliacées, Orchidées, Composées, etc.). On peut se procurer des livraisons spécimens, «F4 chez W. Chelm Engelmann, à Leipzig. 4 1 On écrit quelquefois directement le numéro sur Fratien, avec une plume bien fine : mais l'encre bave souvent. REVUE LINNÉENNE 91 MANJOT & GHOLLET 1, place Croix-Pâquet. — Lyon. | FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES BULLETIN DES ÉCHANGES . Nous rappelons à nos su que l’EcHanGe se tient à leur disposi- L. pour insérer gratuitement loutes les offres ou les demandes d’échan- ges qu'il leur paraîtrait intéressant de porter à la connaissance de nos Ë lecteurs. Notre but, en continuant la publication de ce Bulletin, est exclusive- ment d’ê tre utile à tous les naturalistes et de les mettre en rapport les uns _ avec les autres par la voie du journal. Aussi, nous faisons appel à tous el nous remercions d'avance ceux qui voudront bien, par leurs communica- | tions, nous aider à atteindre lebut que nous nous proposons. 4 La RÉDaAcTIoN. EC : M. Joannès CLERC, à Écully (Rhône). » Offre des cocons vivants de Antheræa Pernyi et des chrysalides vivantes de Smerinthus Rats. Contre des Fépidoniéres européens ou exotiques. eA Dec M. E. DURAND, Boulevard de la Croix-Rousse, 83, Lyon. | Offre un grand nombre d'espèces de coquilles terrestres des îles Philippines et d'Europe, _ Gontre coquilles terrestres ou marines d’autres provenances. 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É ÉCHANGE #3 evue Linnéenne Septembre 1896. s 00 Foxpée par Le Docteur JACQUET | ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD- EST # Conlenant les demandes d échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. ALSESSER COMITÉ DE RÉDACTION _ F. GUILLEBEAU. — À. LOCGARD. — D" SAINT-LAGER. # L. Sonthonnax Direcleur. - Brosse, abhé, professeur au collège d'AnNoxay. Hydro- À A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie). _ canthares et Histérides. $ Hémiptlères, Héléroptères européens el exotiques. arret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre © Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, | Amara, Harpalus, Feronia Anthicides du globe. r LA Chobaut, D’, à AviGNoN. Anthicides, Mordellides, Ÿ J.-B. Renaud, 2, cours d'Herbouville, Lvox. Curcu- Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. ! lionides % Le Davy, à Fouaère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. ©? À, Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. art 38, quai de la Charité, Lyon. Mualacologie _ française (Mollusques terrestres, d'eau douce et logie. * N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à TeBourzouk (Tunisie). Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie el APP PP NP marins). Conchyliologie générales. Enr rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, É 3 . Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MoNTPELLIER, © A. Villot, ?, rue du Phalanstère, GRENOBLE. AOIRÇETS Longicornes. | Ÿ Helminthes. ARR TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES - à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. LELLETELEL LES CELLES SIENITIT" ELITE LT LE TELT EL T ELLE LITE ELLE T CT LE LOU ELLELL LE CCE SOMMAIRE La Classe des Helminthes, par A. VILLor. Informations. Meœurs et Métamorphoses d'insectes (Suële), par le Capitaine XAMBEU. Résultats de dragages, opérés au large des côtes de Saint-Raphaël (Var, par des fonds de 30 à 70 mètres, par Ed. MOLLERAT (Suite). a Ant eu lee oh dr | Notes entomologiques. Divers. Bulletin des Échanges. WTLLCEIEECLEEETTECEEE ENT EI EE TELE TETI IE IITEILIR BLLLELEEEEELELEELLLLLLLE)] PROS RSS D ESS PRES SERRE RETIRE A ENTREE BR Dr rx d'abonnement: Un an, à partir du {+ Janvier France : 5 francs. | Étranger: 6 francs. A À LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, ou LA D Nous rappelons à nos dbénnés que l'ÉcHANGe se tient à leur disposi- à tion pour insérer gratuitement loules les offres ou les demandes d'échan- ges, Ils savent que notre but est exclusivement d’être utile aux naturalistes È | en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. 1 Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux gui : voudront bien nous envoyer leurs communications. ré 4 s La Répacriow. +4 # « 2 L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus apres le 20 de chaque n mois est renvoyée au numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. Il sera cu compte de tout ouvrage dont un Éruis sera envoyé à la rédac À tion. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, les abonnements, etc., doit être adressé à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans Le courant de l’année entraîne l'envoi des numéros parus depuis le 1% janvier. En vente, chez M, L. JACQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, 4 toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. 4 M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. 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Un grand nombre d'Helminthes sont adaptés au parasitisme. C’est parmi F eux qu'on trouve le plus de parasites, et c’est chez eux que le parasitisme se manifeste sous les formes les plus variées. À Qu'il soit impossible, à ce point de vue, de constituer un groupe naturel dans la … classification, tout le monde en convient. Il existe de véritables vers parasites parmi 4 _ les Insectes, les Crustacés et les Annélides. Nous trouvons, par contre, parmi les véri- Fe. tables Helmintes, des vers qui passent toute leur vie à l’état libre. Æe/minthes, . Entosoaires ou Vers intestinaux ne doivent pas, non plus, être considérés comme … des expressions synonymes ; car il s’en faut de beaucoup que tous les Helminthes para- sites soient des Entozoaires ou des Vers intestinaux. Mais ce n’est pas une raison, selon moi, pour n'attribuer au mot « Helminthe » qu'une valeur purement faunistique, ainsi qu'on l’a fait dans ces derniers temps et pour rayer le groupe des Helminthes de _ nos cadres zoologiques. Le groupe des Helminthes que Cuvier plaçait à tort parmi les Zoophytes, doit je | former, ainsi que je l’ai établi dans ma classification ‘, la quatrième et dernière classe _de l'embranchement des Articulés. Les Helminthes ent, en effet, toute une _ série de degrés d'organisation qu'il est impossible de confondre avec celle des Anné- | lides. La plupart des termes de la série des Annélides se reépétent, il est vrai, dans la série des Helminthes ; mais cette dernière est essentiellement caractérisée par ce fait, 4 qu'elle n'offre jamais, même dans ses représentants les plus élevés, la moindre trace - de segmentation interne *. Cet important indice de dégradation organique se trouve corroboré par d’autres caractères du même ordre, mais de valeur secondaire. Aucun Dove n’est pourvu de pieds et de branchies. La série des Helminthes comprend six ordres : les Gordiens, les Nématoïdes, les L Acanthocéphales, les Trématodes, les Cestoides et les Grégarines. É Mon ordre des Gordiens, qu’il ne faut pas confondre avec celui des Gordiaces*, représente la classe des Helminthes à son degré d'organisation le plus élevé. Le - système nerveux central des Gordiens est constitué par un collier œsophagien et un seul . cordon nerveux, médian, situé sur la face ventrale, Leurs embryons ont une tête rétrac- ile et protractile, armée d'une triple couronne de piquants et terminée par un rostre a 4 La Adnfobtion zoologique dans l’état actuel de la science (Revue biologique du Nord de la France, É II, numéro 7, avril 1891). — Les types du règne animal (L’Echange, Revue Linéenne, numéro 118, | octobre 1894). Nous ne pouvons partager l'opinion de Gobérbaut et de quelques autres zoologistes, qui veulent na les segments des vers annelés aux proglottis des Cestoïdes. La monozoïcité d'un strobile de 3 Von Siebold, pour former son ordre dés re aväit adjoint aux Gordius les Mermis et les Sphærularia, qui sont de véritables Nématoïdes: PE, CSS . > PCR A PS, 0 TS A 9 CO AT PS, CAT D ANT) LUN COMTE CAEN REMNSAR ENT DS TNA 2 ET PRE OSEO ARE ra 96 LA CLASSE DES HELMINTHES muni de trois stylets. Les Gordiens ne ressemblent aux Po/ygordius, auxquels on les a quelquefois comparés, que par leur degré d'organisation ; ils appartiennent, en réalité, à deux classes bien distinctes. Les Polygordius sont de véritables ARR. et les Gordius de véritables Helminthes. 7. L'ordre des Nématoïdes qui se subordonne de la manière la plus directe à celui des “2 Gordiens, est essentiellement caractérise par le type de A ant C’est la forme 7 sous laquelle naissent tous les Nématoïdes parasites et qu’on observe chez les Néma-— 4 toïdes libres à toutes les phases de leur existence. Tous les Nématoïdes ne forment, en 4 définitive, qu'une grande famille naturelle, celle des Rhabditides, dont le type fonda- 2 mental a été plus ou moins modifié par son adaptation au parasitisme. Bien qu'il ne soit aussi représenté que par une seule famille naturelle, exclusivement 2 composée d'espèces parasites, le groupe des Acanthocéphales forme un ordre aussi nette ment caractérisé que ceux des Gordiens et des Nématoïdes. Ils se subordonnent àces derniers, avec lesquels ils ont le plus de rapports, ainsi que l'ont démontré les recherches les plus approfondies dont ils ont été l’objet dans ces derniers temps. On les a aussi … comparés aux Siponculides qui occupent une place analogue dans la série des Anné- :34 lides ; mais iln'y a en réalité, entre les Echinorhynques et les Siponcles, qu'une * simple analogie de formes extérieures. Les Annélides qui, par leur structure et leur mode de développement, ressemblent le plus aux Acanthocéphales sont les Némertides: Les Trématodes sont des vers plats, qui représentent parmi les Helminthes le ns à d'organisation des Turbellariés dendrocæles ; mais les Trématodes et les Turbellariés dendrocæles n’en appartiennent pas moins à deux types distincts, à deux séries bien différentes. Dujardin, il y a bien longtemps, insistait déjà sur ce point. Ilexiste parmi les Turbellariés dendrocæles, des formes parasites {Bdellura parasitica) aussi bien . que des formes libres ; et les Trématodes ne se rattachent ni aux unes ni aux autres. Les Dendrocæles s’intercalent dans la série des Annélides, entre les Rhynchocæles et … les Rhabdocœles. De même, l'ordre des Trématodes trouve sa place naturelle dans la. série des Helminthes, entre les Acanthocéphales et les Cestoïdes. | Les Cestoïdes ne sont, à vrai dire, que des colonies de Trématodes, chez qui le para- sitisme a fait disparaître toute trace de l'appareil digestif. Une semblable dégradation organique, due à la même cause, s’observe déjà chez certaines formes inférieures de l'ordre des Trématodes (Amphilina, Amphiptyches). D'autre part, nous voyons la polyzoïcité des derniers Cestoïdes s’atténuer graduellement et même être entièrement . supprimée (Caryophyllés), De sorte qu'on peut se demander s’il ne serait pas conve- -4 | nable de réunir les Trématodes et les Cestoides dans un seul et même ordre. Je crois qu’on doit maintenir leur séparation par cette raison, que les Cestoïdes constituent 4 eux seuls une série parfaitement régulière, dont les termes les plus élevés sont fort - au-dessus des derniers Trématodes. Les particularités offertes par le mode de dévelop- … pement viennent d’ailleurs confirmer cette manière de voir et compléter la caractéris— tique des deux ordres. ‘à À Les affinités des Grégarines ont été très diversement appréciées jusqu'ici. Léon Dufour qui les décrivit et les figura pour la première fois en 1826, les rapporta tout . d’abord au genre Caryophyllæus ; mais, en 1828, il revint sur cette première détermi- « nation et créa pour elles le genre Gregarina, qu'il place dans l'ordre des Trématodes. à. Bruch et Leydig les considèrent comme des larves d'animaux plus élevés, et veulent les À LA CLASSE DES HELMINTHES 97 } diacés et aux Nématodes, pour en former le groupe des Nematelmia. Quant aux * auteurs récents, ils sont presque tous d'accord pour placer les Grégarines dans le * groupe des Protozoaires. Quelques-uns vont même jusqu’à contester leur nature animale et les relèguent dans le règne végétal. Cette dernière opinion, eu égard à la connaissance que nous avons aujourd'hui de ces intéressants organismes, ne mérite pas la discussion. Il est bien évident que les Grégarines sont des animaux, mais il est vraiment éton- _ nantde voir des naturalistes parfaitement convaincus de ce fait, se servir dans leurs > descriptions de dénominations empruntées au règne végétal, telles que spores, sporo- _ ductes, sporulation, sporadin, sporozoaires. Un autre fait, que l’on peut considérer . comme bien acquis, c'est que les Grégarines n’ont point une structure aussi simple … qu'on lecroit généralement. Il y a, dans une Grégarine adulte, beaucoup de choses _ que l’on chercherait vainement dans une cellule. La Grégarine est un organisme à “ symétrie bilatérale, ayant tout à fait l’aspect d'un ver plat. Chez les Monocystides, le 4 corps ne présente aucune division ; mais chez les Polycystides, qui sont les plus éle- - yés dans la série, il est nettement divisé en trois segments. Il existe même quelquefois, en avant du premier segment, une sorte de rostre plus ou moins allongé, armé d’ap- pendices divers, soies ou crochets, qui constituent un véritable appareil de fixation. Le _tégument est ordinairement représenté par une membrane anhiste, parfaitement transpa- | rente, qui peut offrir sur la surface externe des stries d'ornement. Mais on trouve “ chez certaines espèces, une seconde couche tégumentaire, ayant une structure fibril- … Jaire bien évidente. Les fibrilles sont disposées transversalement et forment soit un | anneau, soit une spirale, soit un réseau. Ces éléments ont été tout d’abord considérés - comme de véritables fibrilles musculaires, mais cette interprétation soulève de grandes - difficultés lorsqu'on essaie de se rendre compte des mouvements de translation de l’ani- … mal. Pour moi, je n’ai pu voir ces fibrilles sans être aussitôt frappé de leur identité complète avec les fibres dites élastiques, telles qu’on les observe dans tout le règne ani - . mal. Considérées dans leur ensemble, les deux couches tégumentaires des Grégarines Dan de tout point à la cuticule d’une foule de vers, parasites ou non. Et l’on . veut que la Grégarine soit l'équivalent morphologique d'une cellule ! Je ne puis, je je roue. me représenter un pareil élément anatomique ayant pour enveloppe une mem- _ brane formée de deux tissus différents. Par contre, le soi-disant « noyau » de ces Fe: petits organismes a tous les caractères d” une véritable cellule. C'est une vésicule, dans _ laquelle on distingue nettement : 4° une membrane d’enveloppe ; 2° un contenu hya- » lin; & un ou plusieurs noyaux. _ Les Grégarines ne sont pas, comme on l’a dit, des organismes monocellulaires que le parasitisme aurait élevés, mais bien les plus dégradés de tous les Helminthes, et c’est aux Cestoïdes, leurs supérieurs immédiats dans la série, qu’il faut les comparer, si . l’on veut se rendre compte de leurs véritables affinités. Chaque Polycystide est en ; À quelque sorte un petit strobile qui, abstraction faite de la simplification de structure, a : les plus grandes analogies avec celui d’un ténia ou de tout autre Cestoïde. Les deux _ premiers segments correspondent respectivement à la tête et au cou du Scolex ; le troi- … sième représente un seul et unique proglottis. Et ce ne sont pas là seulement des ana- … logies de forme, mais aussi de fonctions; car ces diverses parties jouent, chez les . Polycystides comme chez les Cestoïdes, absolument le même rôle. Les deux premiers 1 segments d'une Grégarine fonctionnent, à la manière d’un Scolex, comme appareils de PTT EL à 98 LA CLASSE DES HELMINTHES nutrition et de fixation. Le troisième segment, de même qu'un proglottis, est un appa-. reil de reproduction. Dans la vie d'une Grégarine, comme dans celle d’un Cestoïde, il existe deux phases bien distinctes ; celle de fixation et celle de liberté. On peut aussi comparer un kyste de Grégarine rempli de pseudo-navicelles, à un proglottis de ténia, réduit à l’état de simple enveloppe par suite du développement des œufs qu'il renferme, Ces rapports, qu’il serait facile de multiplier, jettent un jour tout nouveau sur l’his- toire des Grégarines, et ils suffisent pour fixer la place que ces petits êtres doivent occuper dans une méthode naturelle. Les Grégarines sont aux Helminthes ce que les Infusoires ciliés sont aux Annélides, Pour en faciliter l'étude, la série des Helminthes peut être divisée en deux séries secondaires. La première, qui comprendles Gordiens, les Nématoïdes et les Acantho= céphales, constitue le groupe des Némathelminthes ; la seconde reunit, sous le nom de Plathelminthes, les Trématodes, les Cestoïdes et les Grégarines. 4 Ces deux groupes secondaires, des Némathelminthes et des Plathelminthes, que les zoologistes modernes ont élevés au rang de classes ou même d'embranchements, ne représentent en réalité que des subdivisions de la classe des Helminthes, et ne peuvent être admis dans une classification naturelle qu'à titre de sous-classes. Ils ne reposent, en effet, que sur la considération dela forme générale du corps. Les caractères tirés de la présence ou de l'absence d’une cavité du corps, que l’on avait aussi fait valoirpour … justifier la distinction de ces deux groupes, n’ont pas été confirmés. J’ai démontré qu’il n'existe point de véritable cavité du corps chez les Gordiens. Quant à la soi-disant « cavité générale » des Nématoïdes et des Acanthocéphales, elle ne représente autre chose qu'une réduction du parenchyme, et résulte tout simplement d’un arrêt du déve- loppement. La division en Cavitaires et Parenchymateux, que Cuvier avait appliquée à sa classe des Zntestinaux, doit être abandonnée, Tous les Helminthes sont des vers parenchymateux, INFORMATIONS Le Ministère de l’Instruction publique vient de promulguer le programme du Congrès ;. : des Sociétés savantes à la Sorbonne en 1897. Nous relevons, en ce qui concerne les sciences, les questions suivantes : E: Mode de distribution topographique des espèces qui habitent notre littoral. — Monographies relatives à la faune et à la flore des lacs français. — Llude des « poissons migrateurs. — Les classifications établies, depuis les grands embranche- ments jusqu'aux simples espèces sur les seules donnees de la morphologie, sont- elles confirmées ou infirmees par l'anatomie ? S L'intérèt de cette question n’échappera pas aux lecteurs de l'Échange : c est toute À l'histoire naturelle descriptive qui est en jeu. “4 Faune et flore souterraines. — De l'importation fortuite et de la naturalisation - d'espèces végétales. | à On sait que les membres des Sociétés savantes peuvent assister à ce Congrès et ! jouissent d’une réduction de moitié sur les tarifs de chemin de fer, moyennant une simple déclaration faite au président de chaque Societé. L : f a ———————— ————— © ni RL, ÿ RÉSULTATS DE DRAGAGES 99 = RÉSULTATS DE DRAGAGES D OPÉRÉS AU LARGE DES COTES DE SAINT-RAPHAEL (VAR) | Par des fonds de 30 à 70 mètres Par M. El. MOLLÉRAT (Suite) S alaria obsila, Locard; — {fenuicosta, Michaud; — clat kralula, Montagu ; — … Cantrainei, Weink.; — pulchella, Bivona. | Fonds de 30 à 50 mètres au plus, sablo -vaseux et porphyriques essentielle - | ment. Espèces R. R. Toutes les autres du genre habitent les deux zones supé- : _ rieures. | Crcurm no um, Philippi ; — glabrum, Montagu. 2884 _ Sables et vases porphyriques. 4 FES à 42 _ Habite, exclusivement à tous autres, des fonds de 40 à 50 mètres sablo- rocheux porphyriques. La véritable Si/iquaria anguina paraît habiter des fonds _ inférieurs. Elle n’a jamais été draguée. Bulima lubrica, Mtr.; — Beryllina, Mtr.; — subulala, Donovan; — gracilis, Fonds PORT HIEES sablo-vaseux. Les autres espèces du genre habitent les : deux zones supérieures. | Turbonilla gradata, Mtr. Rs RU Phil. ; — pusilla, Phil. ; — innovala, Mtr. ; D ruJa; Phil. 4 Sables et vases porphyriques. Les autres espèces locales du DA habitent _les deux zones supérieures. # | Parthenina excavata, Phil. De toutes les espèces locales du genre, c’est celle-ci qui paraît habiter, plus exclusivement, les fonds sableux porphyriques de 30 à 70 mètres, 1 Plychostomum turritum, Hanley. . Même observation. … Alvania hispidula, Mtr, ; — lineata, Risso ; — scabra, Philippi; — Russinoniaca, Loc. | Sables porphyriques. Les autres espèces locales du genre habitent les deux 4 zones supérieures. d Rissoia protensa, Loc. ; — monodonta, Biv.; — Lia, Benoit; — doliolum, Nyst. # Même on que ci-dessus. 1 atica Poliana, Delle-Chiage. Même observation, mais fonds plus vaseux. rive hybridum, L.; — fallaciosum, Tiberi ; — X... E Sables et : Fores porphyriques, plus ou moins couverts de bryozoaires. De CE Aero dvi St A ST UE PERL LA se RAR * TRI AN NT ri DA SE EL FRET CNE Re ; f s 1% | ral * ” ‘ » W, > à # 100 RÉSULTATS DE DRAGAGES Zizyphinus miliaris, Brocchi ; — Gualterianus, Philippi. Seules espèces locales de la famille des Trochidæ qe, paraissent bal exclusivement des fonds aussi bas. Cocculina Locaterol compressa. des Un seul gîte connu, par un fond sableux porphyrique de 30 à 40 ÈS la première fois que cette espèce, et mème ce genre, sont signalés sur r les | françaises. Scissurella costata, d'Orb,; — lævigata, d'Orb. ; — crispata, Fleming. | Fonds sableux, porphyriques et rocheux, plus ou moins couverts de 7. zoaires. 4 4 Emarginula capuliformis, Philippi; — {emera, Mtr. ; — Husardi, Payr. à. depressa, Risso. Fonds rocheux, porphyriques, plus ou moins couverts de bryozoaires. x Les autres espèces locales du genre habitent les deux zones supérieures, 74 Teclura virginea, Müller ; — unicolor, Forbes. : B. Paraissent particulièrement spéciales aux fonds dont il s agit, rocheux, e bryozoaires. Si Acanthochiles discrepans, Brovn. Même observation. Dentalium alternans, B. D. D.; — rubescens, Desh. HO ; LE N'ont jamais été draguées par des fonds de moins de 30 mètres, sablo-vaseux, Dischides bifissus, Wood. Même observation. Solecurtus candidus, Renieri: — scapulosus, Turt,; — A ne Pult. 2 Même observation que ci-dessus. Mais le strigillatus habite les deux zones supérieures. n Saæicava arctica, Linné ; — minuta, Linné. Rochers porphyriques et bryozoaires. Corbula gibba, Olivi; —- rosea, Brown. Habitent loutes deux les fonds de 30 à 50 mètres : mais la gibba pénètre da- vantage dans la deuxième zone, et la rosea paraît So un Rosa sensible e- ment inférieur. à Cuspidaria cuspidata, Olivi; — rostrata, Spengler ; — costellata, Desh. Fonds porphyriques sablo-vaseux. Ces espèces n’habitent pas les deux zon es supérieures. | à Pandora inæquivalvis, Linné; — obtusa, Loc. 70 Ces deux espèces PRE ON habiter plus généralement la deuxième 70 mais on les constate à l’état vivant, jusqu'à 50 mètres environ, sur des fo sablo-vaseux porphyriques. : “ Tellina serrala, Renieri. # Fonds sablo-vaseux porphyriques. Cette espèce a toujours été rencontrée, el assez abondamment, entre 40 et 60 mètres ; jamais en dehors de ces limites. RÉSULTATS DE DRAGAGES 101 Ro Payr ; — Brongniarti, Payr. Deux exemplaires SM ENE dont un très jeune, complet, et un adulte, incom- e ont été dragués par un fond de 40 mètres environ, sablo-vaseux calcaire. | | Habite les Kids de sables Re RHetEs et de bryozoaires, de 30 à 50 mètres, D tement à à tous autres. minima, Montagu; — sériata, Locard; — undulala, Locard. es La première habite principalement la deuxième zone. Les deux autres, les 7: fonds de 30 à 50 mètres sableux DORA S La seule des FRS locales de ce genre qui descende à la profondeur d’envi- _ron 50 mêtres. Fonds de vase et de sables porphyriques. ‘dita aculeata, Poli. Mème observation. Cupricartia lithophagella, Lam. . Fonds de 50 mètres environ ; sables et rochers porphyriques. zucina spinifera, Montagu. _ N'a jamais été constatée à moins de 30 mètres de RCE Sables porphy- riques, plus ou moins vaseux. Les autres espèces locales de ce genre habitent les zones supérieures. nus s flemuosus, Montagu. __ Fonds sablo-vaseux porphyriques de 30 à 60 mètres. Le LA suborbicularis, Montagu. Même observation. S olenomya togata, Poli. x _ Même observation, mais excessivement rare. A ca Poli, Mayer; — corbuloïdes, Mtr.; — tetragona, Poli;, — scabra, Poli. Fonds porphyriques, sablo -rocheux d'environ 30 à 60 mètres. La fefragona affectionne principalement les débris de bryozoaires. | Toutes les autres espèces locales habitent les deux zones supérieures. a pelliformis, Lin. ; — fragilis, Chem. Sable vaseux. L’horizon de la pelliformis paraît être nettement supérieur à celui de la fragilis, qui descend jusqu’à 50 mètres environ. À odiola minima, Requien. : Sables vaseux porphyriques. Mo diolaria subpicta, Coutraine ; — marmorata, Forbes. | _ Même observation. Peclen nes. Linné ; — clavatin, Poli; — flagellatus, Lam.; — incomparabilis, Risso ; — vitreus, Chem. _ Sables vaseux porphyriques. Le f'elipes s'élève dans les deux zones supérieures. L DS est _ celui qui descend le nes bas jusqu’à 70 mètres et peut-être au-dessous. , Dr: ve ho Le ù | Æ FE 7 ar 4 P 102 NOTE ET M Lima Loscombii, Sowerby ; — subauriculata, Montagu. Sables porphyriques un peu vaseux. On ne trouve pas la subauriculata en dehors des fonds de 40 à 70 mètres 6 et peut-être un peu en dessous. = 44 Æ à Anomia margaritacea, Poli. RS. A Assez abondantes sur les fonds vaso- -sableux Do Br NON de 30 à 70 mètres. Cependant son habitat réel paraît être la limite inférieure de la zone des Lami naires, car on ne les rencontre vivantes que sur des feuilles d'algues fraiches. | 3 Muhlifeldia truncata, Linne. > Fonds vaso -sableux porphyriques. R. R. Megathyris decollata, Chem. Même observation. Cistella cuneata, Risso ; — cordalta, Risso. Même observation. La cordata est moins rare. Thecidea mediterranea, Risso. Fonds vaso-sableux porphyriques. R. R. Saint-Raphaël, janvier 1896. 4 Ep. MOTTERAT. NOTES ENTOMOLOGIQUES Je remercie notre collègue, M. F. Guillebeau, d’avoir relevé une erreur que j'ai commis dans ma dernière pe notice du numéro de mai, c'est Trechus secalis que j'ai voulu dire,, comme je viens de m’en assurer en revoyant ma collection ; tousles 7, palpañs que je possède sont, en effet, de provenance autrichiennne. : ï. SONTHONNAX: DIVERS La Feuille des jeunes naturalistes, n° 310, contient une note sur les plis de l'écorce terrestre, par M. Zürcher. 54 Elle renferme aussi une note de M. P. Marty sur l’ascendance de l'érable plane. À propos de trois feuilles de leurs platanoïdes, de contours très différents l’auteur remo tant dans Ja série des temps geologiques, rapproche l’une des feuilles anormales de platane avec les empreintes de feuilles d'Acer integrilobrum des couches mio-plio- cènes, et d'A. (ætwm des terrains pliocènes. IL en conclut que ces deux derniers arbr pourraient être les ancêtres de l’A. platanoïdes, d'autant que ces trois espèces, fossil 47 et vivantes, se sont rencontrées dans les mêmes régions du Cantal. 33 M. Oberthür étudie les variations de couleurs sur les ailes du genre Lycœna qui sont tantôt bleues, tantôt brunes, tantôt grisätres. Dans quelques cas, la chaleur du climat paraît devoir être indiquée comme cause de la transformation de la couleur bleue en blanc grisâtre. É = - fre en échange : 5 | noctis, ÉtCATeLC; D _ Achillea odorata. __ — tomentosa. _ Ægilops macrochæta. - — triuncialis. Agrostis alpina. _ Alsine striata. — Villarsiü Jyssum maritimum. — montanum. nagallis tenella. Androsace carnea. - Antennaria carpathica. | Anthyllis rubriflora, _ Artemisia gallica. _ Aristolochia rotunda. _ Armeria alpina. Bi juncea. Aspidium lonchitis. Atractylis humilis. L: Atamantha cretensis. _ Astrantia major. - Braya pinuatifida, rtschia latifolia. uffonia perennis. e C ardamine resedifolia. À Carex atrata. bicolor. _ — frigida. Calamintha alpina. Cerastium latifolium. Cistus albidus. € orouilla scorpioidea. | Crupina vulgaris. L # D D A D …t — # REVUE LINNÉENNE 103 BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50 a, II, Hohenfelde. Hamburg. : Leïstus rufomarg., Bembid. argenteol., azureum, Trechus rubens, É: Philonth. punctus, Bledius opacus, Aphod. pictus, Heteroc, hispidulus, Gymnetr. (Russie Méridionale) Delphinium pubescens. Draba aizoïdes, Dracocephalum chianum. Epilobium Flescheri. Erinus alpinus. Evonymus latifolius. Festuca valesiaca. Glaucium flavum. Geum montanum. — reptans. Gentiana cruciata. Gnaphalium supinum, Gregoria lutea. Helianthemum glutino- sum, Hieracium glaucum. — elongatum. Hutchinsia alpina. Hypericum montanum. Isoètes Duriæi. Juncus alpinus. — arcticus, Lasiagrostis calamagros- tis. Leontodon crispus. Linaria alpina. Listera cordata. Lithospermum sum, — apulum. Lupiaus angustifolius, Lycopodium alpinum. Ruys- frutico- M. K. BRAMSON, professeur au Gymnase d’'Ekaterinoslaw Offre des Coléoptères et Lépidoptères de Russie et du Caucase en échange de Coléoptères si … (spécialement Carabides vrais et Longicornes). Envoi du Catalogue. Lychnis Flos Jovis. Monotropa hypopitys, Medicago marina. Myosurus minimus. Mulgedium alpinum. — Plumieri. Orobus vernus. Oxytropis cyanea. — montana. Paronychia nivea. Paliurus aculeatus. Paradisia liliastrum, Passerina thymelæa. Papayer alpinum. Pedicularis silvatica. — verticillata. Phyteuma hemisphæri- cum. Phaca alpina. Phleum alpinum. Pirola uniflora. Polygala austriaca. — calcarea. — chamœbuxus, —- depressa. Poa alpina. — megastachya. Potentilla grandiflora. — nivalis. — nitida. — petiolulata. Plantago albicans. — serpentina. j: Paul PRUDENT, chimiste à Saint-Rambert-l’Ile-Barbe. . Offre les espèces suivantes contre des plantes des Pyrénées, Ranunculus parviflorus. — parnassifolius. Rhododendron ferrugi- neum. Romulea bulbocodium. Satureia hortensis, Saxifraga aspera. — aizoides. — oppositifolia. Scirpus cœspitosus. — compressus, — pauciflorus. Salix retusa. — reticulata. Scutellaria alpina. Schœnus nigricans. — ferrugineus. Scrophularia Hoppii. Scleropoa hemipoa. Sedum atratum. Senecio paludosus. Selaginella spinulosas Serratula nudicaulis. Sideritis montana. Stachys silvatica, Soldanella alpina. Teucrium aureum. — polium. Thesium alpinum. Thlsaspi rotundifolium, Veronica alpina. — saxatilis. offre une collection de Roches du mont Blanc, de Venance Payot, cinquante échantillons - dans une boîte avec cases contre Minéraux, Fossiles, Roches, Silex de Solutré. 0 ffre aussi divers livres de Botanique, Hat contre échantillons. S'adr esser au Bureau du Journal. 104 RETC TER Fr : = É ee" y Re PM are È SE: Te REVUE LINNÉENNE ANNONCES " EX PAGE Gels als der "1%: ON Le 1/4 page. . 2.7, 15, sn 50 ONE LA 2-pañe 5 ARS mat: OT Le 1/8 page. . . .. AREAS Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées. NES TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES : 5: MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES À SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES NOBLES : LE Die Insekten-Bôrse | Internationales Wochenblatt der Entomologie Æ Lu f. ES Bôrse. 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Prix de l'abonnement : 6 francs pour la France el l'Étranger Rivista italiana di scienze naturali Directeur : S. BROGI.. Abonnement : 5 francs par an Administration : Via di Bitta, 14, Siena tal * Boletino del naturalista colletore Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie Abonnement : 3 francs par an. — Tous abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs offres d'échanges, etc. Numéro pour preuve gratis. TABLEAUX ANALYTIQUES … pour déterminer les Coléoptères TES e X. Nécrophages 4 Par Ed, REITTER, traduits de l'Allemand | D MOULINS, in-8, 116 pages. EL: Prix 3 fr. 50, contre mandat ou timbres-poste Borgiszeile Mark —.20 S'adresser à E. OLLIVIER, cours de la Préfecture, 40 A MOULINS (ALLIER) MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” Tr Organe international bimensuel Contenant les demandes d'échange, d'achat et de vente de collections, livres ou ustensiles d'histoire naturelle # Abonnement annuel: France 4 fr., Union PosTaLE 4 fr. 60. Es “ Le ” Miscellanea Entomologica ” a essentiellement pour but de multiplier les relations entre les … naturalistes de tous les pays. Il s'imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont insérées gratuitement. Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, | je Lulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annon es d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. Direction et Redaction : E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). don. — mp. Pirrar Ainé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil — 13758 ds Re US te 31145 — N° 142. + nn à "na Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNoNay. Hydro- canthares et Histérides, Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Har ais Feronia ‘ A. Chobaut, D', à AviaNon. Anthicides, Mordellides, É Rhipiphorides, Meloïdes et Œdemerides. _ L. Davy, à Fouaëre par GLers (M.-et-L.). Ornithologie. . Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tour late. 38, quai de la Charité, x Malacologie françaisé rés dre térrestres, d'eau douce et cs ei ä Ÿ: Mingmer, capitaine au 49° de ligne, à ot (Lozère) __ Longicornes. Informations. Nécrologie. E. SAUBINET, Divers. Bulletin des Échanges. France : 5 francs. À ALEXANDRE REY, Octobre 1896. RP PP PP PP LL SLT SL LS LL TS SE F PRPRER. TOUTES COMENT MONS CONCERNANT : à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. SOMMAIRE Habitats des Ptinides du Nord de l'Afrique, par Maurice Pic. . Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU. Contribution à la nomenclature des Coléoptères de l'Est de la France, par PR RNR NAN SNA RS ER PARA ARRET ENST RARE ARS ÉUANÉER EEE DEAN RAR RIRAEETERNER EEE T EN TAN ENNENNAAPENRE Revue Linnéenne s. F Fonnée PAR LE Docreur JACQUET L ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes dé échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. D: REG COMITÉ DE RÉDACGTION ” F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — D' SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. A. Montandon, à Bucarest (F1iLARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Héléroplères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, LyoN. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à TeBourzoux (Tunisie): Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon: Entomologie et Conshyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du FRATRS GRENOBLE. Gordiacés Helminthes, RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES CLLLEETELETEECEEEEE ET EE EEE EEE LENS ETES ET PPPETETETTT EP ET ET CEECES CELL TEECE ELLES EL ES EE ELLES Prix d'abonnement: Un an, à partir du 1°" Janvier Étranger : 6 francs. ee oo N LY ON IMPRIMEUR<ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, ” 206 REVUE LINNÉENNE 4 © © 2 2 — 2 ——— — Nous rappelons à nos abonnés que l'ÉcHaANGe se tient à leur disposi- tion pour insérer gratuitement loutes les offres ou les demandes d’échan- ges, Lls savent que notre but est exclusivement d’être utile aux naturalistes en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux qui voudront bien nous envoyer leurs communications. : | La RÉpacrion. 4 9 200 0 0 + 0 re “ . = L'auteur de tout article aura droit à 40 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac- tion. ; Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, les abonnements, etc., doit être adressé à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans Le courant de l'année entraîne l'envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JACQuET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, toutes les années parues de l'Échange (1885 à 1895), contre l’envoi d’un mandat- poste 3 de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. 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Je signalerai plus particulièrement — les espèces algériennes provenant de mes chasses. —._ Je rappelle aux amateurs que les endroits préférés des Péinides sont : les fagots secs divers; les tas d'herbes et de foin coupé, les détritus d’inondations, etc. On capture de …_ temps en temps aussi les Péinides sous des pierres (l’hiver surtout) ou dans les maisons, _assez souvent on en recueille aussi en battant les branches sèches des buissons et même _ en tamisant des feuilles. BA ‘apprends ou je rappelle avant de commencer que les collections Ancey, Desbrochers —…. Leprieur, Reitter, Tournier, citées ici, sont réunies actuellement chez moi. » | \_ - Gibbium psylloïdes, Czem. (scotias F.)et var. Algérie-Kgypte : Suez (coll. An- cey). _G. ægyptiacum, Pic. Egypte, Alexandrie (Letourneux in coll. Leprieur). . Mezium affine Boield et v. Airtipenne Reiche. Dans les maisons, en criblant des dèt 1 tus d’arbustes, etc. Ain bouta, Mecheria (Pic), Biskra (Théry), Bône (Leprieur) M aussi en Égypte (coll. Reitter). ‘4 … Sphæricus gibbioïdes, Boield, Bône (Leprieur). | = niveus, Boield, Teniet-el-Haad (Desbrochers), Tanger in coll. Tournier.) 1 Le — exiquus, Boield et var. Oran (Pic). | | Nitpus gonospermi Duv. (ptinoides Boield), Tanger. 4 Les exemplaires du Maroc répondant bien à la description du Sphæricus pli- —._ noides (Mon. p. 668), ne peuvent se séparer des exemplaires Canariens nommés | à gonospermi Duv.; ils ont les antennes de 9 articles et sont donc bien des : 3 Nipus. » Microplinus rotundicollis, Luc et var. Alger (Bedel); Babadli (Pic), Perrégaux 4 (D' Chobaut et Pic), Sous des fagots de lanstique, etc. 4 ©. hispidus, Pic.En battant des ronces sèches ou dans des fagots de sarments, Palestro Affreville (Pic). | . Microplinus Tournieri, Pic. En battant des palmiers nains. Rare. Oran (Tournier) Misserghin, Arze (Pic). M. nitidus, Pic, Tanger (in coll. Tournier). » M. rotundipennis ,Reit, Maroc : Casablanca (coll. Reitter). » Pseudoniplus globipennis, Reit, Casablanca (coll. Reitter). … Ps. ovipennis, Reit, Casablanca (coll. Reitter). Burostoptinus algericus, Pic. Eu tamisant les feuilles de chène, sous les détritus de __ fougères. Rare. Collo, Tigzirt, Azazga, forêt de Yakouren en Kabylie (Pic). à 4 a es ART d . Ês d ic: Pins re CT à HE h ; È POITE TR L CS CR ARS RE Te ne, LT 108 HABITATS DE PTINIDES DU NORD DE L'AFRIQUE ; RCE Ptinus-Bruchus (dirai sous-genres) BR AU Martini, Pic. Sur lanstique, chêne, etc. Assez rare. # Calle (D' Mar- tin). Saf. Saf., Saint-Charles, Thaya, Bougie, Azazga (Pic). € v. obscurior, Pic, Saint-Charles et Bougie (Pic) ‘4 Ps. obscuricollis, Pic. Sur les ronces sèches, les lantisques, Rare. Bou Kanefis Saïda, 4 Franchetti, Frendah et Tagdempt près Tiaret (Pic). ‘3 v. semirufulus,Pic. En battant des ronces sèches. Frendah près Tiaret. +54 Cette variété correspond à la forme type de Ps. Martini Pic.Les expl.immaturesen plus de la coloration rougeâtre des parties antérieures du corps présentent aussi une coloration élytrale plus ou moins rougeâtre. 2 Ps. khabylianus, Pic ? Bougie (Pic). Branches sèches de lierre. Ps. Grandjeani, Pic, Algérie : Batna (Lethierry), Chellala (ex. de ise 7 Ps. dayensis,Pic (var du précédent ?) Daya (Bedel). Ps. longipilis, Pic, Tunisie : Sfax (de Vauloger). Bruchoptinus femoralis Reit. et var. En battant différents buissons, les fougères 4 sèches, les fagots, etc. Pas rare en Algérie, Bône (coll. Reitter), L. Edough (Le- prieur), Saint-Charles, Philippeville, Saf-Saf, Kerrata, Bougie, Palestro. CS é Tigzist, Yakauren (Pic). ee Plinus (Bruchus) s.str. fur L. Blidah (de Gaulle). 4 Pt. bicinctus,Strm. ou sp. prés. Je n’en connais qu'un expl. d'Alger (coll. Leprieur) 4 | Pt. latro, F. var. Je l'ai vu seulement de Laghouat. 4 Pt. brunneus, Duft et var. Dans les maisons, les lacs. Frendah (Pic), Koleah (ee Lu ae. cas), Bône (coll. Desbrochers). À 4 v.-hirticollis, Luc (hirtellus Strm). Avec la forme io mais plus rare. * v. brevipennis % Élytres à à forme courte, dépourvus de macules écailleuses, d’un brun # obscurci, pubescent de jaune. Des lignes pileuses bien marquées au prothorax. écusson caisson à duvet jaunâtre. Ponctuation élytrale forte avec les intervalles + 4 larges. Antennes et pattes claires pubescentes de jaune, ces dernières à article intermédiaires plus longs que larges. Kralfallah et Bou Saâda (Pic). Ù 4 . Letournenæi, Pic, Égypte : Sr Mariout, Sidi Gaber (Letourneux 2n col. Leprieur). #3 Pt. separatus,Pic, Algérie $ sans provenance particulière, ex coll. Jacquet - Pic. w de. Biskra. 4 . atricapillus, Kiesw. Espèce voisine de Pr Muls et Rey. Rare. Batna (Le À thierry), Sfax (de Vauloger). Pt. atricapillus, Reit. — Leprieuri Pic nom. nov. (var. de Lucasi Boield ?) Forme » courte, large, avec les épaules bien marquées; coloration élytrale foncée avec des É taches ou bande antérieure ou postérieure, écailleuses, blanches, très nettes; COrps hérissé de longs poils; ponctuation élytrale pas très forte, intervalles larges ; an- tennes et pattes rougeâtres, Bône (Leprieur). | Pt. subpilosus,Strm. L'Edough (Leprieur). 4 Ptinus Reitteri, Pic. En tamisant les feuilles de chêne, sous les Fr Bôûône (Laprieur) | 3 L'Edough, Collo, ie Tigzirt, Yakouren (Pic). La ., Er. P D EP D HABITATS DE PTINIDES DU NORD DE L'AFRIQUE 109 D. PUvR. Coloration générale plus ou moins obscurcie, ordinairement avec des 4 taches blanches, celles-ci variables.Avec le type, mais bien plus rare : L’Edough 4 _ (Pic). ne. 2 fimicola,Dsbr. Égypte : Suez (coll. Desbrochers). | . Pseudobruchus spitzii, Villa et var.. Pas rare en Algérie en battant les cistes, lantis- E- _ ques, chênes, etc. Bône (Leprieur), La Calle (D' Martin), Saf-Saf, Lamoricière, M Teniet, Frendah, Tigzirt (Pic), Tunis (de Vauloger). à Oo. pustuliferus, Pic, Tanger. “ 2? Heteroptinus Olivieri, Pic, Biskra (Pic) ® seule connue. — Heteroplinus Lucasi, Boiel (rufus Luc). Commune espèce, très variable. Dans les | ; Re _ détritus, en battant les buissons, etc. Gouraya (abbé Carret) Saf -Saf,Philippeville …._ M. Carée, El. Kroubs, Batud, Palestro, Tizi-Ouzou, Collo, Tlemcen, Teniet, $ Aumale, L'ougasse, Perrégaux, Ain El Hadjar (Pic), Blidah (de Gaulle), Oran Desbrochers), Bône (Leprieur), Tunis (de Vauloger). ….. v. obesus, Luc. Coloration plus ou moins rembrunie ou noirâtre. Avec la forme type, 3 mais plus rare. —._ Cyphoderes Logesi, Pic(v. de hirticornis, Kies ? Tanger. os …. Gynopterus dubius, Strm. Sur pins. Bou Kanefis (de Vauloger). Baba Ali (Pic). … Gynopterus Vaulogeri, Pic. Sur le cèdre. Teniet el Haäd (Bedel in coll. Pic). …_ G.Aubei, Boield, Commun en Algérie dans la région du littoral et les forêts de chênes. 3 L'Edough (Leprieur), Tigzirt, Yakouren (Pic), Tunis (de Vauloger.) É “à: variegatus, Rossi (mauritanicus, Luc). Détritus, Oran, Misserghin (Pic), Con- _ stantine (ex Lucas). - v. Duvali, Lareyn. Egypte, Alexandrie (Letourneux, in coll. Leprieur). . Pseudentaphrus (1) Fairmairei, Pic (Senilis Früv.), Obock. _ Ps. pulverulentus, Bld. Haute Egypte. … Eutaphrus Bedeli, Pic. Dans les détritus, etc. Nemours (Bedel), Lamoricières, Franchetti (Pic). Ain O. Grab (Simon). Sfax (de Vauloger). . £. Pici, Granjean O. Biskra (Lethierry, type in coll. Granjean). Te Theryi, Pic. En battant des branches mortes de Jantisque. Saint-Charles, Collo, Franchetti (Pic), Bône (Leprieur). ne tomentifer, Reit (in litt.) Très pubescent de duvet écailleux d’un gris jaunâtre ; presque entièrement pubescent surles élytres qui présentent seulement sur cha- _ cun une tache dénudée et médiane externe nette. Tunisie (coll. Reitter). DE. Quedenfeldti, Reit. Tripoli (coll. Reitter). x. Soubironi, Pic. Reçu de Tougourt en octobre 1895. EF. diaphus, Illig. En battant les Jantisques, carroubiers, etc. Misserghin, La Chiffa, i x Tigzirt (Pic), Gouraya (abbé Carret). E. lusitanicus, Com(lusitanus Il) et brevipilis, Dsbr. (Deux espèces voisines). En battant les buissons, sous chardons secs et fagots, etc. Saint-Charles, Saf-Saf, - Misserghin, Bou Kanefis, Le Kreider, Oran (Pic), Bordy Menaiel, Bône (Leprieur), . Tunis (de Vauloger). 1 Ÿ + # … (1) Nouveaux sous-genre à placer en tête des Eutaphrus, ainsi caractérisé : Prothorax non relevé _en bosse variable sur son milieu, mais orné d’une impression médiane profonde ; forme courte et élargie, + » 110 = INFORMATIONS. — NÉCROLOGIE A E. æylopertha, Reiche (fulvohirtus, Reit) et var. pas très rare en Egypte, je crois, 1 Alexandrie, Mesc, Mariout, Sidi Gaber (Letourneux), Tunis (in coll. Reitter), Sfax (de Vauloger), Oran (in coll. Bedel), Tripoli (ex Reitter). EF. gracilipes, Reit O. Mogador (Coll. Reitter). E!, fossulatus. Luc et var. Commune espèce en Algérie, surtout sous les tas de foin, dans les détritus, Misserghin, Rio Salado, Perrégaux, Saïda, Arzen, Ain el Hadjar, Affreville, Aumale, Chanzy, Batna, M. Carrée, Tizi-Ouzou, etc. (Pic), Tlemcen (Bedel), Oran (Desbrochers), Maroc (coll. Reitter). ; vw. Algericus, Pic, Alger (Leprieur), M. Carrée (Pic), Oran (Desbrochers), Tanger … (coll. Tournier). A LYS E.carinatus, Luc. Pas très rare. La Cale, Bône (Leprieur), Oran, Teniet (Desbro- chers), Saint-Denis-du-Sig , Saf-Saf, etc. (Pic), Tunis (de Vauloger). 4 E. Gibbicollis, Luc et var. Dans les fagots de sarments, etc. Maison Carrée, Prudon, Misserghin et Palestro (Pic), Oran (Moisson), Tanger. Assez rare espèce. Les exemplaires du Maroc paraissent plus gros que ceux d'Algérie E'. globipennis, Reit. Alger (in coll. Reitter). Cette liste donne un total de 53 espéces et de 15 variétés Maurice Pic. INFORMATIONS Nous mentionnerons ici un procédé employé pour conserver les plantes en herbier, lorsqu'elles sont très petites et fragiles et qui dispense de les coller, alors que sans cette précaution les échantillons risqueraient d’être détériorés. 78} Il s’agit de mettre dans des enveloppes, en papier bulle plus où moins fort, lesdits 1 échantillons ; le procédé vaut surtout pour les mousses et les lichens. On peut coller ou non les enveloppes sur la grande feuille de papier qui sert de chemise. Sur l’'en- $ | veloppe, on colle l'étiquette spécifique (avec tous les détails qu’elle comporte) par un coin, ou bien on écrit directement tous les détails sur l'enveloppe même. On peut ainsi consulter l'échantillon en le retirant pour le remettre ensuite ; on n’a pas besoin de le … décoller puis de le recoller. Ce procédé se prête très bien à l'étude et aussi htousles remaniements possibles. Les graines, dans certaines familles (Ombellifères par exemple, … Polygonées, etc.), où leur conservation importe à la détermination de la plante, peu— vent être conservées ayantageusement par le même moyen qui mérite d’être généralisé. « — NÉCROLOGIE HONORÉ PALLIAS. — Nous avons le regret d'annoncer à nos lecteurs la mort d’un homme de bien, ami des sciences, membre de la Société Linnéenne de Lyon depuis 1856. Honoré Pazuras s’adonnait particulièrement à l'étude historique des Alpes du Dauphiné, sur lesquelles il a publié d’intéressants travaux. Tous ceux qui l'ont connu regretteront la brusque disparition de cet homme aimable et consciencieux # qui consacrait sa vie aux siens, aux sciences et à de nombreuses œuvres de bienfai- sance, - inutilement la liste ci-après : ebia crux-minor, plusieurs exemplaires ; _en fauchant les sommités des graminées prairies élevées, mai, juin (également inondations). arabus granulatus, commun sous les écorces de peupliers ou de saules, après les inondations. _B adister peltatus (inondations). _Siomis pumicatus (inondations). honus diffinis (inondations), - sabulicola (inondations). larpalus luteicornis (inondations). Cette espèce, l’une des plus petites du genre, COLÉOPTÈRES DE L'EST DE LA FRANCE 111 CONTRIBUTION À LA NOMENCLATURE COLÉOPTÈRES DE L'EST DE LA FRANCE . Jl n'existe pas, à ma connaissance du moins, de catalogue des coléoptères de la … Lorraine, et bien que je n’aie pas la prétention de combler seul cette lacune, ilm'a paru _ intéressant, Faye un séjour de quelque temps à Verdun, de signaler les principales | espèces que j'ai pu recueillir aux environs de cette ville, pendant les moments de à loisir, peu nombreux d'ailleurs, que me laissaient mes occupations. J'ai cru devoir, toutes les fois qu'il m'a été possible de le faire avec certitude, % accompagner les noms des divers insectes d'indications concernant leur habitat, leurs 2 mœurs ou les conditions particulières dans lesquelles s’était effectuée leur capture. | _J'ajouterai à ce sujet que les inondations, produites par les crues d'hiver dans la - vallée de la Meuse, déposent sur les rives une grande quantité de détritus et de débris e toute nature contenant de nombreux insectes. Sans être aussi riches ou aussi variés … en produits que ceux provenant de la Loire, de la Seine et surtout du Rhône, ces étritus méritent cependant d’être mentionnés et peuvent fournir de bonnes espèces. | Aussi j'ai FSSigne par une indication spéciale (inondations), placée à la suite de leur | nom, celles que j'ai recueillies en soumettant à un examen attentif et détaillé les sacs de débris que je me faisais apporter lorsque les eaux commençaient à à baisser. e. Nora. — Parmi les espèces que je signale ne figurent pas, bien entendu, les vulga- Ê rités qui se rencontrent, indistinctement et en nombre, dans toutes les régions de la … France ; leur énumération n'aurait offert aucun intérêt et n’aurait fait qu’accroître bien Coléoptères recueillis à Verdun en 1895 n’a été rencontrée par moi que dans les détritus des inondations de la Meuse. Elle s’y trouve parfois en très grand nombre, Platyderus ruficollis (inondations). Sphodrus leucophthalmus, dans une cave. Feronia inæqualis(?) (inondations). — picimana (inondations). Amara montivaga, commune dans les dé- tritus d’inondations, assez rare ailleurs. Amara consularis (inondations). Olisthopus rotundatus, mousses humides. Trechus micros (inondations), Ilybius guttiger. Rantus exoletus. A gabus chalconotus. Deronectes depressus. Gyrinus marilimus. Aleochara lanuginosa. Myrmedonia limbata (inondations). Gyrophæna V, Strictula? — agarics, sur une souche morte. Brachyda exigua, mousses, Mycetoporus brunneus (inondations). Stenus pubescens, mousses. — pallipes, mousses. — Juno, mousses. + OSSium, Mousses. Philonthus marginatus, mousses. — splendidulus (inondations), Quedius maurorufus. Achenium depressum (inondations). Omalium lucidum, feuilles mortes. Anthobium abdominale, sur diverses fleurs au printemps. Choleva agilis, mousses. Liodes (anisotoma) Ladia, graminées, un peu avant le soir. Pteryx suturalis, fourmilières. Hister stercorarius (inondations). Brachypterus fulvipes. Epuræa melanocephala. Lœmophlæus duplicatus, sous l'écorce d’un chêne anciennement abattu. Telmatophilus obscurus (inondations). — Sparganii (inondation). Dasycerus sulcatus, mousses. Myrmekoxenus subterraneus, fourmiliè- res. Dermestis murinus. Anthrenus fuscus. Aphodius tesulatus (inondations). Homaloplia ruricola, sur les chemins. Tachinus elongatus, feuilles mortes. Rhizotrogus fuscus. Agrilus viridis. Trachys Goberti, capturé accidentellement dans des détritus apportés par une inondation. Elater Cinnabarinus, dans l’intirieur d’un vieux saule. Elater elongatulus. Ludius purpureus. ._ Mylabris marginellus. Scolytus carpini. ET Agriotes gallicus. < 200 Denticollis linearis & Un exemplaire : Sur des plantes bordant le canal de la Meuse — capture faite probablement par ha- . sard dans ces conditions : le o* RaRaReE les bois. se J Homalisus suturalis, graminées. Ehagonycha limbata, graminées. Dolichosoma lineare, graminées. Ptilinus pectinicornis, dans un grenier Hedobia imperialis. — pubescens. ; Œdemera podograriæ. Barynotus mærens (inondations). — umbilicatus. — alternans? Cleonus tigrinus, sur les chemins. — cinercus, sur les chemins ; inonda- tions. <5 27 20 Cleonus, 3 — sulcatus, sur les chemins ; À inondations. À 4 Cleonus piger, sur les chemins ; inonda= tions. SE Cleonus emarginalus, sur Le chemins ; inondations. É Limobius borealis, mousses. Dorytomus Schænherri. pu Orthochætes setiger. Cæliodes cardui. Seleropterus globulus (inondations). Rhinoncus bruchoïdes (inondations). — perpendicularis (inondations). Ceuthorrhynchidius terminatus (inonda- … tions). ”_ 20 Ceuthorrynchus symphysi, sur le sym- | physum officinale. Ceuthorrhynchus napi. — VV. fallax. Coryssomerus capucinus (inondations). Tychius Schneideri, sur anthyllis vulne 4 raria. | Tychius aureolus, prairies, en | i Gymnetron villosulum, prairies, en juin. Miarus graminis, prairies, en juin. Apion cerdo. — punciigerum, — subulatum. — lanigerum. œotus meridianus. - Phymatodes pusillus, éclosion provenant de branches mortes rapportées des bois | (hétre ?) £ a cærulescens, variétés presque _ noires. lyapanthia violacea. “Gynandrophthalma affinis, noisetier, » Cryptocephalus 6 punctatus, noisetier. ? A phals bilinealus, graminées en _— pygmaæus, graminées en juin. 2 hrysomela fuliginosa. a _— cerealis. _— marginata, mousses des prairies et Surtout inondations. Cette espèce, qui a un peu d’ailleurs le faciès d’une Orina, est généralement considérée, en France tout au moins, comme propre aux mon- ps tagnes et sa présence, en grande abon- dance à Verdun, mérite d’être signalée, On peut admettre, il est vrai, que l’in- secte est venu primitivement de la haute _ vallée de la Meuse; toutefois, il n’est DIVERS | 113 pas inutile de faire remarquer que cette haute vallée n’est pas elle-même très élevée : la source de la Meuse n’est si- tuée qu'à 400 mètres d'altitude et les points culminants du plateau de Langres atteint à peine 500 mètres. Crepidodera nitidula, mousses. — rufipes, mousses. Epitrix Atropæ, pris abondamment sur un pied de Belladone en septembre. Chaetocnema Mannerheimi, mousses. Psylliodes picina, prairies humides, Phyllotrata exclamationis (inondations). Aphthona cyparissiæ. Longitarsus pratensis, prairies humides. Cassida sanguinosa (inondations). Hippodamia 13 punctala, prairies humi- des. Anatis ocellata, graminées. Hyperaspis reppensis (inondations). Scymnus rufipes. — Kedtenbachi, V, unicolor. E. SAUBINET DIVERS 114 | DIVERS À espèces, sous-espèces, variétés, hybrides, etc., le tout avec synonymie très din 1 des tableaux dichotomiques conduisent jusqu’ à l'espèce, c’est ce qui manque le plus à la Flore de Grenier et Godron, dont l’usage était quelque peu épineux pour les débu- tants. La forme typographique est excellente, des caractères gras frappent l'attention et reposent l'œil. Une seule chose nous inquiète. Comment l'ouvrage pourra-t-il se terminer en huit volumes, à moins de sacrifier, ce qu’à Dieu ne plaise, les dernières familles ? Nous - voyons d'ici poindre une dizaine de tomes; mais n'est-ce point se plaindre que la mariée est trop belle? Souhaitons que tous les volumes suivants soient à la hauteur de … leurs devanciers et complètent heureusement l’ensemble harmonieux de ce bel ouvrage. . … = 2 Feuille des jeunes naturalistes, n° 311, Zones de la végétation du Caucase. " par Fournier. À Les études de géographie botanique prennent une importance qui n'échappe à per- … sonne. Ce sont, dans les recueils les plus importants, de longues et patientes études sur la Phytostatique de régions plus ou moins étendues, le Portugal, par exemple. ; Aujourd’hui, M, Fournier donne une esquisse bien faite de la géographie botanique du Caucase. Un tableau très bien compris résume les conclusions de cette note, d’après les … travaux originaux de M. Alboff. Nous en transcrivons rapidement les principaux résul- ETF ; On peut reconnaître cinq zones d'altitude dans la chaîne du Caucase (jusqu'à 900, 1500, 2200, 3000, et au-dessus de 3000 mètres), et sur chacune six domaines ou . régions botaniques : province de la Mer Noire, Transcaucasie occidentale, Iméritie, \ Géorgie, Khakhètie, Steppes européennes, Steppes asiatiques, Steppes salées. 4 La zone la plus richeest la zone inférieure dans la Transcaucasie : citons d’abord toutes nos essences forestières: Diospyros latus, Staphylæa colctrica, Vitis vinifera, Pyrus, | Malus, Periploca, Dioscorea. Caucasica, Khododendron ponticum, Onoclea, Stru : FAN beaucoup de plantes méditerranéennes dans les plaines, même des pal 4 miers et des bananiers. ee 4 Dans la zone alpine, on trouve : Rhododendron caucasicum, Primula grandis, Ranunculus caucasicus, Campanula lactiflores, Anemone narcissiflora, Crocus savorianus, Veronica genitanoiqes. * On a rencontré des plantes j jusqu ‘à 4000 mètres et au-dessus. Le P/acodium minia=. lun (lichen rouge) vient jusqu’à 4600 mètres. 1 M. Alboff a fait remarquer l'abondance des espèces méditerranéennes et l'aff- | nité de quelques végétaux du Caucase avec des espèces tertiaires (Quercus pontica, Rhododendron ponticum.) Iulides nouveaux. — M. Brolemann décrit deux espèces nouvelles:de Ju/us : I. Parisiorum; I. PACE : S : $ PE rie Va d N & RTE | Fra RS ot + Dh AQU ER EUR ATOS RS se LERL RES _ Offre en échange _ noctis, etc., etc. | Achillen odorata. 44 _tomentosa. \ Æbilops macrochæta. — triuncialis. Agrostis alpina. _Alsine striata, 4 — Villarsü. Alyssum maritimum. — montanum. Mn Anagallis tenella. Androsace carnea. Anthyllis rubriflora, _ Artemisia gallica. 4 . Aristolochia rotunda, Armeria alpina. _ — juncea. É. À Aspidium lonchitis. * Atractylis humilis. . Atamantba cretensis. | Astrantia major. _ Braya pinuatifida. _ Bartschia latifolia. _Buffonia perennis. _ Cardamine resedifolia. * Carex atrata. — bicolor. _ — frigida. _Calamintha alpina. Cerastium latifolium. Cistus albidus. Ÿ Goronilla scorpioidea. -Crupiva vulgaris. _ Antennaria carpathica. REVUE LINNÉENNE 115 (Russie Méridionale) | Offre des Coléoptères et Lépidoptères de Russie et du Caucase en échange de Coléoptères (spécialement Carabides vrais et Longicornes). Envoi du Catalogue, Delphinium pubescens. Draba aizoïdes. Dracocephalum Ruys- chianum. Epilobium Flescheri. Erinus alpinus. Evonymus latifolius. Festuca valesiaca. Glaucium flavum. Geum montanum. — reptans. Gentiana cruciata. Gnaphalium supinum, Gregoria lutea. Helianthemum glutino- sum, Hieracium glaucum. — elongatum. Hutchinsia alpina. Hypericum montanum. Isoëtes Duriœi. Juncus alpinus. — arcticus, | Lasiagrostis calamagros- tis. Leontodon crispus. Linaria alpina. Listera cordata. Lithospermum frutico- sum. — apulum. Lupinus angustifolius, Lycopodium alpinum, Lychnis Flos Jovis. Monotropa hypopitys. Medicago marina. Myosurus minimus. Mulgedium alpinum. — Plumieri. Orobus vernus. Oxytropis cyanea. — montana, Paronychia nivea. Paliurus aculeatus. Paradisia liliastrum. Passerina thymelæa. Papaver alpinum. Pedicularis silvatica. — verticillata. Phyteuma hemisphœæri- cum Phaca alpina. Phleum alpinum. Pirola uniflora. Polygala austriaca. — calcarea. — chamæbuxus. —- depressa. Poa alpina. — megastachya. Potentilla grandiflora. — nivalis. — nitida. — petiolulata. Plantago albicans. — serpentina. BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50 a, II, Hohenfelde. Hamburg. : Leïstus rufomarg., Bembid. argenteol., azurewm, Trechus rubens, Philonth. punctus, Bledius opacus, Aphod. pictus, Heteroc. hispidulus, Gymnetr. # M. K. BRAMSON, professeur au Gymnase d’Ekaterinoslaw Paul PRUDENT, chimiste à Saint-Rambert-l'Ile-Barbe. Offre les espèces suivantes contre des plantes des Pyrénées, Ranunculus parviflorus. — parnassifolius. Rhododendron ferrugi- neum. Romulea bulbocodium. Satureia hortensis, Saxifraga aspera. — aizoides. — oppositifolia. Scirpus cœspitosus. — compressus. — _pauciflorus. Salix retusa, — reticulata. Scutellaria alpina. Schœnus nigricans, — ferrugineus. Scrophularia Hoppii. Scleropoa hemipoa. Sedum atratum. Senecio paludosus. Selaginella spinulosa, Serratula nudicaulis. Sideritis montana. Stachys silvatica, Soldanella alpina. Teucrium aureum. — polium. Thesium alpinum. Thlsaspi rotundifolium. Veronica alpina. — saxafilis. OS offre contre échantillons bien déterminés et conservés de reptile : ou batraciens, français de préférence ; divers échantillons de roches lyonnaises, porphyres et divers ouvrages ; , gueisv, granit. décrite, Beckmann, Lexicon botanicum, 1 vol, rel., Asa Gray (en anglais). … structural and systernatie Botany, 1 vol. cart. S'adresser au Bureau dw Journal. CS def) Tel me Qi ST RSA CRUE er. ALU 7 < PARTS AA PNR PORTE FD SET PR AN ENT Ga AE an EPS 116 REVUE LINNÉENNE ANNONCES La page . . . .. date une COR ES CT 6 AE pREIEMAESS ETS dev aie La 1/2 page . ........... Or. Lé 1/8pagea, + 0 PR 4E Res ONCE Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées, TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES . MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES J. 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M Abonnement annuel: France 4 fr., Union PosTaLe 4 fr. 60. | und grossen Verbreitung botreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnement lehren dürfte. Zu beziehen durch die Post Abonnements-Preis pro Quartal Mark 1.—, für das Ausland per Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 1.60 — 1 Shilling 6 Pence — 2 Fr. — Probenummern gratis und franco. — Insertionspreis pro Agespaltene Borgiszeile Mark —.20. Le *” Miscellanea Entomologica ” a essentiellement pour but de multiplier les relations entre les naturalistes de tous les pays. Il s'imprime en plusieurs langues. Les annonces d’échange des abonnés, sont insérées gratuitement, Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un. bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces M d'échange, d’achat ou.de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. t | Direction et Rédaction: E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — \mp, Pirrar Aimé, À, Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 13758 Boletino del naturalista colletore Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Abonnement : 3 francs par an. — Tous les abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs offres d'échanges, ete. Numéro pour preuve gratis. 0 TABLEAUX ANALYTIQUES pour déterminer les Coléoptères d'Europe | X. Nécrophages SR Par Ed. REITTER, traduits de l'Allemand MOULINS, in-8, 116 pages. 4 Prix 3 fr. 50, contre mandat ou timbres-poste -4 S’adresser à E. OLLIVIER, cours de la Préfecture, 10 A MOULINS (ALLIER) à Re Novembre 1896. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne # 4e Fonpée par LE Docteur JACQUET | ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat on de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. us Brosse, äbbé, professeur au collège d'ANNoxAy. Hydro- k A. Montandon, à Bucarest (FILARÈèTE) (Roumanie), … canthares et Histérides. è Hémiptères, Héléroptères européens el exotiques. » Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre $ Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, $ A Amara, Harpalus, Feronia è Anthicides du globe. , Chobaut, D’, à AviGnon. Anthicides, Mordellides, % J.-B. Renaud, 21, cours d’Herbouville, Lyon. Curcu- Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. ; lionides . Davy, à Foucère par CLEFS (M.-et-L.). Ornithologie. è A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- ssbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tour 5 logie. (Indre-et-Loire). Ülewliontdes d'Europe el circa. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. pa « Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. è A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzouk (Tunisie). Eu + Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Mulacologie à Coccinellides de France. … française (Mollusques terrestres, d’eau douce et $ L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Æntomologie el _ marins). : Conchyliologie générales. ermier, rue Bugeaud, 138, LyoN. Géologie. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, . Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) A. Villot, 2, rué du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés A ACRNREnSs. Ÿ Helminthes, ri ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. DLLLEL EEE EL EEE EEEEEE EEE EEE EEET PTE EEE FC EEE EEE EE EE ‘ | | | | | | | | | SOMMAIRE Notices conchyliologiques. — A propos de l'Helix intersecta, Poiret, par Arnould Locarn. Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suile), par le Capitaine XAMBEU. Catalogue Bibliographique et Géographique des Macratria. New. (Coléoptéres, Hétéromères), par Maurice Pic. Le Monde des Plantes fsuile), par Paul CoNSrANTIN. Divers, Bulletin des Échanges. MALE EEETEEEIPEEEELEELILTELI)ELL)E)LLLLL)ERS ETTLCCIENCIITTTTCET EEE EEE TETE TETE TITI) ÉLELECEEEELECELTECEECEECCTELCELETE TELE CTP CEE CPE EEE ELECECCECEEEECECEEE EEE EE ELEC CE CEE EEE ELLE ES è Prix d'abonnement: Un an, à partir du { Janvier France : 5 francs. | Étranger: 6 francs. e 4 LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, El * h, ef | d é Lx ai Rat rr Nr Te | om D ai D'or < RD AT 7 Per SRREN A 2 AC 42 3 nr | 7: 146 REVUE LINNÉENNE Nous rappelons à nos abonnés que l'ÉcuanGs se tient à leur dispos - 1 tion pour insérer gratuitement loutes les offres ou les demandes d’échan- É ges, Ils savent que notre but est exclusivement d'être utile aux naturalistes | en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux qui voudront bien nous envoyer leurs communications. La Répacrion. | L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits : reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au. numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. ÿ De Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédac=. tion. ; | 5 Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, | les abonnements, etc., doit être adressé à l | £ M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. 9 # La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. ‘4 Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l’envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. En vente, chez M. L. JACQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière 3 toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l’envoi d’un mandat-poste | de 20 francs. 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Poiret, en 1801 1 (Coq. fiuv. el terr. de l'Aisne, Prodr., p. 80, 81), en ces termes: « Coquille un peu 1 convexe en dessus; ombiliquée ; bandes noires interrompues ; cinq tours de spire; À - largeur, 5 à 8 millimètres. » Poiret prenait son type dans le bassin de Paris. Deux ans plus tard, Montagu (Test. Britannica, p. 430, pl. XI, fig. 11) donnait la description … et la figuration de cette même coquille, d’après des types anglais, sous le nom d’Æelix | | caperata. L'identification de ces deux types n’ayant pas été contestée, le nom proposé par Poiret étant, d'autre part, le premier en date, doit seul être maintenu. C’est, en — effet, sous le nom d’Helix intersecta que la plupart des naturalistes modernes inscri- | Bent cet e espèce dans leurs catalogues. —. Mais Draparnaud a-t-il connu cette espèce? Michaud, le digne continuateur de son “œuvre, donne (1831, Compi. hist. nat. Moll., p. 31, pl. XIV, fig. 33 et 34) une très & et9 del’ Helix striata de Draparnaud. Or, l'examen que nous avons fait des types - de la collection de Draparnaud {Zpsa Draparnaudi conchylia, p.133) nous a permis _de constater que la var. B de l'H. striata de cet &üteur était représentée par VA. Mouqueronti et sa var. d par des échantillons de la var. subrufa de l'A. unifas- ciata. Il est donc extrêmement probable que Draparnaud n’a pas connu l'A. intersecta, ni aucune de ses formes affines ; de telles coquilles vivent, du reste, dans des milieux dont la faune était peu connue de Draparnaud. Quant à la figuration donnée par Michaud ret due au crayon si consciencieux de son ami Terver, elle doit être prise pour type de L l'espèce ; jamais elle n’a été reproduite plus fidèlement, et elle est, en outre, infiniment |‘ Dopoeure au dessin presque informe donne par Montagu. - Moquin-Tandon (1855. Mist. Moll., II, p. 241) a rapporté à l'Helix intersecta VA. cœlata de Vallot (1801. Exerc. hist. nat., p. 5, non Studer), ce qui nous parait assez probable, quoique nous n’en ayons pas la preuve bien certaine. D'autre part, comme nous avons pu nous en assurer, il faut réunir à l’H. intersecta, l'H. ignota de “M. J. Mabille (1865. Faune Saint-Jean de Luz, in Journ. _conch., XIIT, p. 255). Ce ‘ont bien les mêmes formes décrites, par erreur, sous deux noms DRérene Enfin, quelques auteurs belges ont mal connu l'A. intersecta. C’est ainsi, comme l’a très bien relevé M. Agardh Westerlund (1889. Fauna Palà:arct. reg., I, p. 256) que M. Kickx à confondu cette espèce avec l'A. costulata, tandis que M. Colbeau en a fait une var. costulata de l'H. conspurcata. Après ces quelques observations, la synonymie de VA. intersecta nous parait désormais bien définie. vont observé en France, en Espagne, en Algérie et en Tunisie notamment, un certain bonne description de l’Helix intersecta et lui rapporte, comme synonyme, les var. [3° E Prenant donc pour type la forme décrite et figurée par Michaud, plusieurs auteurs 118 NOTICES. CONCHY LIOLOGIQUES nombre de formes plus ou moins affines, de telle sorte que si nous considérons comme tête de groupe l'A. inlersecla ainsi défini, nous aurons à réunir autour de lui un certain nombre de formes toutes bien définies, toutes bien caractérisées. C'est ainsi re M. Agardh Westerlund est arrivé à admettre dans ce groupe quinze espèces. Toutefois, nous estimons, contrairement à sa manière de voir, qu'il y a lieu de distraire de ce. groupe l'A. codia du Portugal, qui constitue avec d’autres formes nouvelles un petit . groupe voisin, mais bien distinct de celui de l'H. intersecta. Quoi qu'il en soit, ce} dernier groupe est représenté dans la faune française par cinq espèces bien caracté-. risées, assez mal connues pourtant, et sur lesquelles il nous a paru intéressant de donner À quelques détails. 4 > 2 4 Helix intersecta, Poiret. — Coquille de taiile moyenne, d'un galbe globuleux- déprimé, | légèrement conique, convexe en dessus, un peu bombée, en dessous ; spire composée « de cinq à six tours un peu aplatis, à croissance progressive ; dernier tour peu grand, « obtusément caréné à sa naissance et sur une faible longueur, plus convexe dessous que M dessus ; suture simple, assez marquée; ombilic petit; ouverture oblique, ronde, faible- ment échancrée ; péristome interrompu, droit, avec un bourrelet interne blanc ou roux, | bords très convergents; test mince, solide, peu luisant, d’un blanc grisätre, avec des bandes fauves interrompues, sous forme de taches irrégulières. — Hauteur 6 à 8: diamètre maximum 7 à 10 millimètres. °4 Cette espèce est très répandue dans toute la France septentrionale et occidentale ; ; elle vit dans les champs, sur les pelouses des jardins, au bord des chemins, sans» redouter les sols secs et arides des coteaux. Nous la possédons des départements sui: | vants : Nord, Somme, Aisne, Oise, Seine-Inférieure, Calvados, Manche, Ille-et-Vilaine, … Côtes-du-Nord, Finistère, Morbihan, Loire-Inférieure, Vendée, Vienne, Charente- Inférieure, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Gers, Hautes-P yrénées, Basses- ” Pyrénées, Lozère, Hérault, Gard, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Alpes-Maritimes. Comme on le voit par cette énumération, l'A. intersecla suit tout le littoral maritime | de la France, sans trop se rapprocher du centre. | . Nous indiquerons pour cette espèce des v1r. major, Minor, depressa, globulos a, rotundata,zonata, maculata, albida, qui se définissent d'elles-mêmes; Helix subintersecta, Bourguignat. — Coquille d’un galbe assez gros, ventru, globu- leux-conoïde en dessus, bombé en dessous; spire composée de 6 1/2 tours, à profil convexe, à croissance régulière ; dernier tour plus grand, à peine un peu subanguleux à sa naissance, ensuite bien arrondi, un peu déclive à son extrémité; ombilic très étroit; ouverture oblique, échancrée, semi -circulaire; péristome droit, aigu, avec un fort bout relet interne; même test, pourtant un peu plus épais. — Hauteur 7; diamètre maxi- | mum, 10 millimetres. | Cette espece diffère de l’Æ. intersecla : par son galbe plus gros, plus ventru; par sa | spire composée de tours plus nombreux, d'un galbe plus globuleux-conoïde en dessus, - par conséquent plus élevé; par ses tours à profil plus convexe, plus détachés, plus dis tincts; par son dernier tour moins anguleux à la naissance et avec un profil ensuite plus régulièrement arrondi, devenant un peu déclive à l'extrémité ; par son ombilie plus petit; | par son ouverture plus échancrée, devenant dès lors plus semi-lunaire ; enfin par son bourrelet interne plus fort et parfois aussi plus profond. NOTICES CONCHY LIOLOGIQUES 119 Le type de cette espèce a étéobservé par notre savant ami Bourguignat aux environs M de Vannes dans le Morbihan ; nous le possédons également d'Agen dans le Lot -et-Ga- …._ ronne d'où il nous avait été envoyé par l'abbé Dupuy, ainsi que des environs de la FA Rochelle, dans la Charente-Inférieure. C’est toujours une forme rare. … Helix herbarum, Servain. — Coquille d’un galbe globuleux- subdéprimé, convexe - ! _ convïde en dessus, bombe en dessous; spire composée de cinq tours légèrement con- …_ vexes, à croissance régulière, dernier tour nettement caréné, notablement plus convexe - dessous que dessus, arrondiet lentement déclive à son extrémité: ombilic étroit: ouver- “ ture oblique un peu échancrée, presque circulaire; péristome droit, aigu, avec un bour- … relet interne: même test. — Hanteur, 5 ; diamètre maximum, 7 millimètres. _ Cette espèce participe à la fois des /. intersecta et subintersecta. Rapprochée de l'A. intersecta, elle s’en sépare : par sa faille ordinairement plus petite; par son galbe 4 plus globuleux, moins déprimé dans son ensemble; par ses tours moins nombreux ; par … sa spire plus conoïde en dessus, plus bombée en dessous; par ses tours à profil plus « convexe; par son derniertour plus caréné à sa naissance et le plus souvent sur une plus « grande longueur, devenant ensuite plus arrondi et en même temps plus déclive à son … extrémité; par son ombilic plus étroit, etc. Comparé à l'A. subintersecta, V'H. herba- “Eh s'en Séparera : : à sa taille qe faible ; à son ic moins gros, moins ventru ; à sa | dans la Haute-Loire. Nous le possédons également des stations suivantes : » Granville (Calvados), environs de Poitiers (Vienne), Saint-Mandrier (Var). Elle devient 3 plus commune sur les côtes nord de l'Espagne et dans le Portugal surtout Ge l'AI- | pue. Le Helix Pictonum, Bourguignat. — Coquille d’un galbe subdéprimé, conique -tecti- - forme en dessus, bombé en dessous; spire composée de six tours à croissance lente, à profil subconvexe ou méplan ; dernier tour plus ou moins fortement anguleux à sa nais- - sance, bien convexe en dessous, et devenant légèrement déclive vers l'extrémité ; ombi- lic étroit; ouverture un peu oblique, semi-circulaire, parfois subanguleuse dans le haut » chez les sujets qui ne sont pas parfaitement adultes ; péristome droit, aigu, avec bourrelet nterne ; test orné de costulations lamelleuses, avec même coloration. — Hauteur, 4 à |: diamètre maximum, 6 à 9 millimètres. _Sinous comparons cette espèce avec les trois précédentes, nous voyons qu'elle s’en sépare de suite par son galbe général, et par celui de sa spire; en effet, chez l'A. Pic- » tonum, le galbe est subdéprimé et la spire conique-tectiforme; chez l'A. intersecta, le galbe est globuleux- déprimé et la spire légèrement conique- convexe; chez l'A. sub- “intersecta, le galbe est ventru et la spire globuleuse-conoiïde; enfin, chez l'Æ. herba- um, le galbe est globuleux-subdéprimé et la spire convexe-conoïde. D'autre part, le - test del’. Pictonum est orné de costulations lamelleuses qui se rapprochent des » formes du groupe de l'A. Codia. Enfin l'ouverture, sauf chez les sujets très adultes, 120 CATALOGUE BIBLIOGRAPHIQUE ET GÉOGRAPHIQUE CA + n’est plus aussi arrondie que chez les formes precédentes; d'autre part, le dernier tour … conserve son angulosité sur.une bien plus grande longueur, puisque nous la retrouve- … rons acccusée jusque dans l'ouverture. à : Bourguignat a signalé cette espèce dans la vallée du Clain, près Poitiers, et à Château- « Larcher (Vienne), ainsi qu'à Fontenay-le-Comte (Vendée). Nous la possédons des | localités suivantes : environs de Vannes (Morbihan), de Niort (Deux-Sèvres), de Nantes w (Loire -Inférieure), Villegailhene (Aude), Arles, Aix, St-Chamas (Bouches-du-Rhône). On retrouve également cette espèce en Portugal. 4 Nous indiquerons chez cette espèce les var. suivantes : major, minor, alta, PE bulosa, depressa, angulosa, subalbida, sub luteola, maculata, etc. Helix Olisipensis, Servain. — Coquille d’uu galbe déprimé, aussi convexe en dessus « qu’en dessous ; spire gibbeuse. convexe, peu élevée, composée de six tours, à croissance … régulière, à profil légèrement convexe ; dernier tour subanguleux, lentement declive à. son extrémité; ouverture oblique, suboblongue-arrondie, transverse; péristome droit aigu, nou bordé, à bords arqués, le columellaire légèrement dilaté dans le haut ; test gris jaunacé, avec flammes plussombres. — Hauteur5; diamètre maximum, 9 millimètres. Par son galbe déprimé, avec une spire peu haute, un dernier tour subanguleux ‘4 À une ouverture non bordée, etc., cette espèce se distinguera toujours très facilement de « toutes celles qui précèdent. Le type avait été observé par M. le D' Servain, en Espa- gne. Nous possedons cette espèce des stations françaises suivantes : l’île de Ré, environs de Nantes (Loire-Inférieure), Poitiers (Vienne), Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyré - nées), environ de Carcassonne (Aude), Cambo (Basses-Pyrénées), Bagnols-sous-.Cèze M (Gard), Valréas (Vaucluse). Nous la connaissons également dans les départements du e i Calvados et de la Manche ainsi qu'en Portugal. à Nous signalerons pour cette espèce des var. minor, Mot depressa, sub 0 planulata, grisea, maculata, cingulala, etc. (A suivre) 4 EE Catalogue Bibliographique et Géographique des MACRATRIA, New. (COLÉOPTÈRES HÉTÉROMÈRES) Les catalogues sont précieux pour faciliter nos etudes, simplifier nos recherches. Les 3 feuilles que je vais publier aujourd’hui, après m'avoir aidé dans mes travaux, pourront servir j'espère à mes collègues, bien que restreintes à un seul genre, pour leur donner | une idée générale, sinon complète, de ce groupe si curieux des Macratria que j'étudie È spécialement. 4 Les espèces précédées d’un astérique sont celles figurant au Catalogus Gemminger, les autres sont nommées depuis ; on verra par là combien l’étade de ce genre a pro- gressé ces dernières années. 3 Amplithorax, Pic, L. Echange n° 132 (déc. 1895) . . . Ile Banguey. Arussiensis, Pic, An. Mus. Gênes, XXX V, 1895, p. 230, Somalis. Australis, King, Trs. Ent. Soc. N.S. Wales I1,1869, p.2. Australie, Bang-Haasi, Pics alt PRES EC CE TROT . Australie. 4 Biguttata, Pic, L'Echange, n° 132. . . . Brunnea, Casey, Coleop, Notices VI, p. 638, … as D ea Mon, p.18 . . Humngarica, Hampe, W.7. b. Ges. À Cingulifera, Mars. mor, Frm. An. Fr. 1892, p. 97 . CATALOGUE BIBLIOGRAPHIQUE ET GÉOGRAPHIQUE 121 Bicineta, Mars. Notes, Mus. Leyde, IV, 1882, p. 114. in An. N.- York, Ac. Sc. 1895, Canescens, Champ. Biol, Cent. Fa re [Y, part. I. 1890. Dr L0 7. À A Fr. 1876, p. 149 * Concolor, Laf. Mon. Anthicides, p. 18 . >» Confusa, Lec, Synopsis, p. 272, Casey I. c. p. 637 _ Crassicornis, Champ. 1. c. p. 201 get _ Exilis, Pascoe, Ann. Mag. N. Hist. XXX, 1877, P. 147, Broun-Man N. Zeal, Col. p. 409. » * Filiformis, Laf, Mn. far … FÆlavipes, Broun-Man. N. Zeal. Col. part. Y. 1892 ve 1162. … * Fulvipes, Pascoe, Jorn. of. Ent. I, 1860, p. 55 _* Fumosa, Pascoe, Jorn. of,, Ent. I, 1860, p. 56. L'Funchi, Laf.,, Mon., p. 14 . . * Goudoti, Laf. Mon., p. 13, AE 20, fe ee Griseosellata, Frm. ne Er. 1895, D: 96. Graemalanae, Chp: l.ce.,p. 201 . . … . 1970 ape 108 PIE, An. Fr., 1893, B. LXXX V Reitter, Dts. XXX, p.385. | Incana, Chp. 1. c. p. 198 … * Insularis, Laf. Mon. p. 17 . Japonica, Harold, Dts. Ent. z, 1877, je 350 | e Lœviceps, Kraatz, Dts. Ent. z, 1895, p. 200 , ” * Leprieuri, Reiche, An. Fr. 1864, p. 243 et Ab. 1875, Rep p. 161, Marseul,Mon., Ant, p. 10 . * Lineella, Mars, Not. es Leyde, IV, 1882, p. 143 - * Minima, Mots, Etud. Ent, 1858, p. 67 un rs » * Murina, Fabr. Syst. EL IT, p. 91, Laf. Mon., p. 16, de conte, Synopsis, p. 272, Casey, Col. Not, VI, p. 638. Fr: Mustela, Pascoe, Journ. of. Ent. 1, 1860, p. 55, table Z, A 11 0 nr Nigella, Laf,, Mon., p. 19 ; _ Nigricornis, Chp., Nitidiceps, Ch., » Obsoleta, Chp., 1. c. p. 202. $ DE TE — Ovicollis, Casey, Col. Not. VI, p. 638. BUNPRS L. €. p. 203 1.6. p.206 » * Pallidicornis, Pascoe, Jorn. of. Ent. I, 1860, p. 55 . * Pallipes, Mots. Bull. Mosc, II, 1863, p. 489, Frm. An. Fr., 1888, p. 365, Tonkinea, Frm. in lit. | Parallela, Mo ip ep 200, D Princeps, Chp., l.c. p. 196 RU _ Pubescens, Pic, L’Echange, n° 132, 1895 . ; 4 Pygmæa, Pic, l'Echange, n° 132. LIENS CAT RM EE HV AE D Robusta, Mots, Et. Ent. 1858, p. 67 .. . . . . . . > Rufifrons, Chp;l. e. p. 200. Philippines. Sumatra. Etats-Unis. Mexique. Japon. Venezuela. Indes-Orientales. Etats-Unis. Mexique. Nlle-Zélande, Indes-Orient. Colombie. Nouvelle-Zélande. Macassar. Inde (Dackar). Colombie, Colombie, Nouvelle-Grenade. Indo Chine. Guatemala. Indes-Orientales. Hongrie, Croatie. Mexique, Guatemala. Cuba, Japon, Togo (Afrique). Algérie. Java. Indes-Orientales. . Etats-Unis. Port-Natal. Indes-Orientales. Mex., Nicaragua, Guatemala. Mexique. Costa-Rica. Etats-Unis. Bornéo, Malacea. Ceylan, Tonkin. Panama. Mexique, Guatemala. Ile Balabac. Ile Balabac. Indes-Orientales. Guatemala. PR ? 422 LE MONDE DES PLANTES PA es Serialis, Mars, An. Fr., 1876, p. 448 . . ,. “. , . , Japon. * Sericea, Laf., Mon , p.15 . . . . + Colombie, Soricina, Mn, Not. Mas, Leyde IV, 1882, Es 113. . . Océanie, Staudingeri, Pic, L'Echange, n° 182, . . . . , . Ile Banguey:. Vi dhseurior Big LC SA . |. Ile Banguey. * Subguttata, Pascoe, jédn: of, Eat. E 4850, P. 56. . . Moluques, Troprealis,;°Ohp. L' cp. 199; 127% Guatemala. Verticalis, Sharp, Eat, M. M, XIV, 1877, + o, UE Man, N. 7, Qol: p.409 570 ME MT Naval Témnde: Vecina, Pic, in lit. 2: 4 Malacca. Rd cé À Black, Trs. R. Sie, “Mt XIV, 1891 e. 336. Australie. Je ne mentionne pas ici Macratria linearis Newn (Eut. Mont. Mag. Vo 377. À Lac. Gen. Col. V. p. 580 note I. Laf. Mon. p. 20, fig. 15-17), qui ne me paraît pas M devoir rentrer dans ce genre. 2. AXES Digoin, 20 avril 1896. Maurice Pic. _CORRIGENDA L'Échange n° 140, page 87, 3° paragr., lire genre Ceralliscus Brg. — Microjulistus Reit, E ee 142, page 107, à Meziuwm affine, lire Ain Touta (provenance) aw lieu d # 4 Ain bouta. re 7 — à Microptinus rolundicollis, lire, Arzew au lieu de Arze. 74) — p. 108, 1°" paragraphe, lire lantisque aw lieu de lanstique. — à Bruchus femoralis, lire Tigzirt et Yakouren, au liew deTigzist et Yakauren, — à Ptinus brunneus, lire Les Lacs (provenance) aw liew de les lacs (habitat). — à v. brevipennis, 8° ligne, effacer caisson après écusson, He — — 4° ligne, lire articles au lieu de article. =. p.109 Heteroptinus Lucasi, lire Batna au lieu de Batnd. — 14° paragraphe, lire Pseudeutaphrus (nouveau sous-genre) aw lieu de Pseu- dentaphrus et Frm. aw lieu de Friw. S — à Eutaphrus Pici, lire Grandjean (auteur) aw lieu de Granjean. — 22° paragraphe, lire -dilopus Illig. aw l1ew de diaphus. — à E. lusitanicus, lire Bordj-Menaïel aw lieu de Bordy- Mac ne p. 410, 1°" paragraphe, lire Mex au lieu de Mesc. _ 2° paragraphe, re œ au lieu de O. ea à E fossulatus, lire Arzew au lieu de Arzen. M. Prc. LE MONDE DES PLANTES Par Paul CONSTANTIN Collection Breum (suite). Les Asclépiadées ont, entre autres caractères, des fleurs régulières, 5-mères, corolle gamopétale, cinq étamines, à anthères basifixes, conniventes autour dustig- mate, auquel elles adhèrent quelquefois, et portant le pollen agglutiné en 2-4 masses: deux carpelles donnant un fruit composé de deux follicules (bien divers, ouverts quel- quefois). i « u "LS Fe | Ye: , & Ant Fe UNE, EDS PSN SPIP PRET PSP TEA EUR TT EU ee FAR dut ne À ve june. NEA Dry KG S-t Dés ÎBEs sis è LE MONDE DES PLANTES 123 Certaines espèces sont vomitives {Asclepias curassivica) : d'autres ont fait l’objet d'essais, jusqu'ici infructueux, d'industrie textile (A. curassivica, volubilis, argen- » structure étrange. (Dans le Ceropegia,la fleur ressemble à une lanterne privée de ses ÿ | verres “bien entendu). _ Enfinle Gonolobus Condurango a joui pendant longtemps de la réputation, des plus 4 Mcontestécs aujourd'hui, de guérir le cancer. “—_ La famille des Loganiacées ou Strychnées abrite de terribles poisons, d'actions os, mais quiont acquis également une sinistre réputation. Voisine des Rubiacées, * si bienfaisantes, elles en différent par l'ovaire supère principalement. Qui ne frémirait à la seule énumération du Sérychnos nuæ vomica, noix vomique, qui fait la strych- nine, poison convulsivant; la fève de Saint-Ignace; le Sérychnos tieuté, autre poison …. violent dont les Javanais empoisonnaient leurs flèches, et le S/rychnos toxifera, qui . donne le fameux woorara, woorari dont nous avons fait curare, par une étymologie des plus directes. On connaît les expériences de C1. Bernard sur les effets foudroyants de ce poison et le mécanisme de son action. Nous ne nous y appesantirons pas. … Les Gentiances sont annuelles ou vivaces, à fleurs régulières, hermaphrodites, 4-5 4 mères: ovaire supère. — La plupart sont des plantes des champs, quelques-unes des - hautes altitudes : les Erythrées, les nombreuses gentianes, depuis la grande jaune 4 de 1-2 mètres jusqu’à la petite gentiane bleue de 2-3 centimètres, etc. ES Les Polémoniacées présentent les Phlox, Polemonium, Gilia, Cobæa, plantes déco- | ratives. | » Avec les us, nous retrouvons des plantes des champs et indigènes : les = feuilles en sont bourrues, hérissées, à inflorescence en cônes scorpioïdes : l'héliotrope, la Ne bourrache, la consoude, le cynoglosse, les pulmonaires, les myosotis représentent cette - famille largement chez nous. … Les Convolvulacées sont bien connues par le liseron et genres voisins ornementaux ; » elles joignent l’utile à l'agréable, car elles possèlent aussi le jalap, la scammonée, la - patate douce : une plante, la cuscute, est un parasite redoute des agriculteurs. 2 Les Solanées sont des herbes ou arbrisseaux, à feuilles alternes, fleurs hermaphro- À Este, non divisées, régulières, à fruits en baie ou capsule. - Cette famille est une des plus importantes par ses plantes vénéneuses, médicinales 3 et comestibles, témoins les tomates (Lycopersicum), les morelles {So/anuim) dont les unes sont ornementales {S, quercifolium), elc., certaines vénéneuses (Sol. nigrum, | d’autres enfin comestibles (S. melongena, et surtout S. {uberosum). L'historique de 4% pomme de terre est très bien fait et ramène un peu d’exactitude dans la légende de D ou d'un beau rouge à maturite ; de même ee RE Du côte sinistre nous à pro la belladone, la EE le datura, la j Jusque, et aussi le trop celèbre D 6 a qe me dd RC RE RE AN CRE LT EE te AS MEN AA DEN. Ver EN LS Came Dh re 2 à ; be $ at à = % Ton DD GE à à UE des 124 DIVERS | AAA DIVERS Feuille des Jeunes Naturalistes (octobre 4896). — M. Copineau fait … quelques réflexions sur le viviparisme chez les Joncées et les Graminées. Il montre que 4 cette anomalie est moins rare qu'on ne le pense (Juncus supinus, lamprocarpus, Heleocharis carniolica, Carex vulpina, Setaria viridis, Dactylis glomerala, Lolium perenne, etc.). Le D' Alfred Chabert, au cours d'une note insérée dans le Bulletin de l'Herbier Boissier (avril 1896), avait déjà donné une listeque M.Copineau complète ici en formulant une petite critique qui nous semble bien superflue !. Quelle explication donner de cette anomalie si fréquente chez certaines espèces en. 3 particulier ? Les auteurs ont invoqué la pluie, la sécheresse, la compression par les pieds des passants, etc. M. Chabert met en avant, et M. Copineau ne s'y oppose point, une piqüre d’insecte par exemple, ou d’un parasite analogue. +4 On voit que la théorie parasitaire de la genèse des anomalies fait du chemin et qu elle “4 est en voie de se généraliser. 4 M. Copineau, avons-nous dit, n’y contredit point, mais il pense qu’il faut chercher encore autre chose, par exemple une bactérie du sol dont les atteintes sur les racines entraîneraient l’anomalie. A notre tour, nous n’y contredirons point, mais pourquoi patronner cette cause au ; détriment de celle imaginée par M. Chabert, qui est du même ordre et plus accessible à la démonstration? Si, comme l’affirme M. Copineau, les piqûres d'insectes n’aménentque des déformations dissemblables et irrégulières, pourquoi les bactéries auraient-elles le privilège d’agir autrement *. Par sympathie pour M. Chabert, et aussi par préférence personnelle, admettons la théorie entomique ; par déférence pour M. Copineau, faisons aussi une petite place à la … théorie bactérienne, place provisoire, du reste, et sous bénéfice d'inventaire, comme il sied à l’une et l’autre hypothèses. | de = La feuille des Jeunes Naturalistes publie, en outre, d’intéressants résumés de travaux paléontologiques, par exemple une contribution à la Faune sous-marine de la Craie provençale, de M. Oppenheim, un géologue allemand, et, du même, /a Faune éocénique du Mont Pulli dans le Vicentin. RL Margier indique à Briançon une Pupa nouvelle pour la Faune française, É P. Mortilleti, Stabile, trouvée à 1300 metres, au mont Genèvre. = M. Guignon signale une Helix hortensis avec un tentacule oculaire bifide (omma— 4 tophore dichotomée, pour employer le terme exact). Cette anomalie est des plus rares. … M. Leveillé, dans le Monde des Plantes, journal qu'il dirige, signale une nou- velle Viola bybride, V. Bonhommeti (V. lactea odorata). % Pour justifier sa manière de voir, M. Leveillé fait remarquer que son hybride crois - À sait entre les deux parents ; il a du V. /actea les feuilles supérieures en fer delance, et du V. odorata, les feuilles inférieures cordiformes ; les fleurs sont d’un bleu lacté. ! M. Copineau, se basant sur les listes de M. Chabert et la sienne, pense que ce dernier a eu tort de … considerer le viviparisme comme rare. Il n'est que de s'entendre, car en dehors des cas cités par M. Chabert, le viviparisme est réellement exceptionnel. 7 52 2 Il est très difficile de soutenir cette «opinion ; est-ce que la Rose du saule n’a pas une conformation d’une remarquable uniformité, partout où elle se rencontre, sonia due beletbien à la piqüre d’un parasite 1 Es NE D A | Le ; , e 7 « REVUE LINNÉENNE 125 BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50 a, Il, Hohenfelde. Hamburg. Offre en échange : Dyschir. Alpicola Ganglb., Trechus elegans, Stenus calcaratus, Soronia Re . punctatiss., Echocerus cornutus, Meloë v. rufiventr., Sitona regenstein., Apion stratium, | Strophosom. lateralis, Coccinella v. Scribac, Jippodam. 7-mac. v. oblonga, v. Paykulli, “ ». hamburgensis Weise, elc., etc. _Abia sericea. - Macrophya hæmatopus. Sirex gigas. - Vesparufa. % — media. . Eumenes unguiculus. Celonites abbreviatus. _ Melecta armata. Mutilla europæa 0”. - Anthophora personnata. . Bombus hypnorum ©. Ichneumon sarcitorius. — bucculentus. Catadelphus arrogator. Rhyssa permasoria. Chrysis scutellaris. — Leachi. — cyanea. — bidentata. Chrysogona assimilis. Hidychrum Gerstackeri. Ephippium thoracicum. Le DA M. Flamary, École normale de Clermont (Puy-de-Dôme). Offre contre hyménoptères ou diptères européens ou exotiques : Stratiomys chamæleon. Volucella plumata. — pellucens, — zonaria. — inanis. Anthrax morio, — maura. Argyromæba sinuata. Bombylius major. — discolor. M. Maurice Pic,à Digoin (Saône-et-Loire). ‘à “à Ole contre raretés et nouveautés (surtout dans ses groupes d’étude) de nombreux doubles(beau- dl - de . Nebria v. atripes, Pic. _ Trechus cantahicus, Fol. …. Orthomus Leprieuri, Pic. Platinus algerinus, Bug. É Deltomerus punctatissimus, Frm. _ Anthia venotor, F. _ Reicheia, lucifuga, Saulc. Lionychus maritimus, Frm. Bythinus Desbrochersi, Crois + — Mauriti, Reit. n” _ Heterocer us major, Pic. _ Telopes brunneonotatus, Pic. _ Eremazus Marmottani, Frm. _ &laphyrus opulentus, Bed. L Tanyproctus rugosulus, Frm. __ Pachydema Doursi, Luc. 3 * Cetonia Delagrangei, Bouc. - Julodis cicatricosa, Luc. 3 _ Acmædera Henoi, Ab. __ — Levaillanti, Luc. = Melybæus, cupulariæ, Ab. Gylindromorphus pinguis, Frm. #4 — spinipennis, Bed. _ Helodes Chobauti, Ab. _ Attalus Pici, Ab. ‘240 D Matachines maragdinus, Ab. _ Dasytes sefrensis, Pic, — albipilis, Pic. Dasytes Delagrangei, Pic. Microjulistus Raffrayi, Brg. Dasytiscus Theresæ, Pic. — v. nigrofemoratus, Pic. Amauronia juniperi, Brg. Danacæa Leprieuri, Pic. — minuta Pic. — y. alpina, Pic. Eurostoptinus algericus, Pic. Ptinus Martini, Pic. — Reitteri, Pic. Pitnus obseuricollis, Pic Trichodes Zaharæ, Chv. Emmepus Bonnairei, Frm. Asclera tenietensis, Ab. Zonitis abdominalis, Reiche. Zonabris posticata, Frm. — Wartmanni, Pic. — y. sefrensis, Pic. Coryna dentatofasciata, Mars. Notoxus chaldæus, Laf. Anthicus cinctutus, Mars. — violaris, Mars, — Vosseleri, Pic. — major, Pic. — sefrensis, Pic. — Viturati, Pic. — Abeillei, Pic. coup de nouveautés d'Algérie) provenant surtout de France, Syrie, Algérie, ete., comme : Anthicus admirabilis, Pic. Lissodema Cloueti, Guilb. Pimelia Prophetei, Seu. — semiopaca, Sen. — v. sefrensis, Pic. Scelace tuberculifera, Luc. Hoplarium melamboide, Crypticus tonsilis, Bed. Anomonychus Henoni, Fst. Meira setulosa, Dsb, Scytropus v. sefrensis, Pic. Sciaphilus Henoni, All. — sulcirostris, D. Rhytirrhinus Plasoni, Trn. — Kirschi, Trn. Eremiahrinus margarinotus, Frm. Ocladius ægyptiacus, Trn. Acalles Henoni, Bed. Ceutorynchus rufipes, Bris. Tychius sefrensis, Pic. Sibinia insimulata, Trn. Gymiteron Mauritii, Dtb. Rhynchites giganteus, Kryn. Urodon Baudii, Dsb. Amorphocephalus coronatus,Grm. Rhwæsus serricolis, Mots — Fairmairei, Pic. | (à suivre) MT, AE PP AE ENT AR ENTRER ù ne À CS ARE. PEER ACT RE NP < « MTS à ROIS SE MEN ARR NE PERS Fax PR 126 REVUE LINNÉENNE ANNONCES LAPALE SNS Lars Sa ce: AO AE LeA4 pare, 5.406 LEUR EE La page de PÉTER RATS Le 1/8 papes. Re PAR 3 fr. Réduction de 25 °/, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Groix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES Die Insekten-Bôrse Internationales Wochenblatt der Entomologie sekten -B6r5e. FE 227) ist für Entomologen und Naturfreunde das hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnement lehren dürfte. Zu beziehen durch die Post. 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Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. : 0 Direction et Rédaction: E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). éyon. — mp. Pirnar Ainé, À, Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 13959 Douzième année. — N° 144. -F. GUILLEBEAU. x Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- 3 canthares et Histérides. … Garret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Hurpalus, Feronia * À. Chobaut, D’, à AviGNoN. Anthicides, Mordellides, 3 = Rhipiphorides, Meloïdes et Œdemerides. » L. Davy, à FouGère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. À LÉ ER des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tour LE (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. 3 # A. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. 4 A. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie : française (Mollusques terrestres, d'eau douce et marins). 4 _ Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. _J. Minsmer,capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) Longicornes. Locarpn. voisines, par Maurice Pic. Bibliographie entomologique. Divers. Bulletin des Echanges, E. Prix d'abonnement: France: 5 francs. ALEXANDRE REY, > ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. QLLLLL ELLES OI TT EEE TT ETES TETE TT TETE TNT PI III LILA EPS APCE P CEE CTI PET III TTC SOMMAIRE Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. : Notices conchyliologiques. — Sur le ÆRanella gigantea, par Arnould Notes et renseignements descriptifs sur Anthicus insignis, Luc. Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU, Le Monde des Plantes (suite), par l'aul COoNSTANTIN. LALLELELLELLLELL EL ES LELLELEL ETES EEE ER ES ELLE IEEE RS VE LYS LELEE EE EYE LES ETS IT) IAT LITE) LLEELELET LEE" Un an, Décembre 1896. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Fonpée PAR LE Docreur JACQUET . ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION — À. LOCARD. L. Sonthonnax Directeur. — Dr SAINT-LAGER. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoux (Tunisie). Coccinellides de France L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie et Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés e Helminthes. RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES 4 A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie), è Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques. $ Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, $ Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue Saint-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géo- logie. ' et races LLLELELLE ETAT EEE EEEEEEEI TETE EEEENTIEIILITIT) ] à partir du 1er Janvier Étranger : 6 francs. IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, à NE de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. APE TEINTE L'ENPSRSRTS FU Root. 128 REVUE LINNÉENNE A DIE D nn Nous rappelons à nos abonnés que l'ÉcHANGE se tient à leur disposi- tion pour insérer gratuitement loutes les offres ou les demandes d'échan- ges. Ils savent que noire but est exclusivement d’être utile aux naturalistes | en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. « M Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux qui. voudront bien nous envoyer leurs communications. | LA RÉDpacrioN. 10 EEhph<<<<<<”<< L'auteur de tout article aura droit à 10 exemplaires du journal. La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au. numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un pi sera envoyé à la rédac 3 tion. 4 Tout ce qui concerne la rédaction, 4 annonces, les renseignements ou réclamations, | les abonnements, etc., doit être adressé à > 20 io d 111 M. À. REY, ba Éiaue 4, rue Gentil. — Lyon. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans Le courant de l’année entraîne l’envoi des numéros parus depuis le 1% janvier. 200 En vente, chez M. L. JACQuET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière,. toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste A VENDRE BEL HERBIE de la aéré française, contenue dans 38 cartables à don carrés, renfermant plus de 4000 espèces bien préparées et empoisonnées, collées sur papier blanc fort, chaque espèce munie d’une chemise de papier bleu fort, por= tant les étiquettes de familles et de genres. S'adresser à la Pharmacie DECHAMPS, à Saint-Chamond (boire). M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. USTENSILES POUR ENTOMOLOGISTES, CONCHYLIOLOGISTES ET BOTANISTES Cartons liégés de tous formats pour le rangement des insectes en collections. — Filets pour la chasse des Coléo. ptères et des Papillons. — Liège, tourbe et agave pour garnir le fond des boîtes. — Pinces courbes et épingles 2 à insectes, etc., etc. — Meubles et casiers pour collections. — Collections ornementales de Coléoptères et. Lépidoptères exotiques. — (Collections d'études de tous les ordres d'insectes. — Insectes vtiles et insectes» uuisibles. — Vente et achat de collections d'histoire naturelle, 2 nas Grand choix de coquilles marines et terrestres. REVUE LINNÉENNE 129 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la Séance du 27 Juillet 4896 Présidence de M. MERMIER. M. le D' Léon Blanc présente à la Société : * 1° Un tuf porphyrique avec cristaux cubi- ques de pyrite de fer, provenant du tunnel _ en percement entre Saint-Nizier et Clavei- _ solles près de Poule (Rhône);« 2° Une serpentine prise sur les rives de - l’Arc, près Bonneval (Savoie); _ 3°Des quartzites intercalésdans les schistes - calcaréo-lustrés avec marbres phylliteux aux » environs du col de l’Iseran. À propos de ces quartzites, sur lesquels croît le Rhododendron ferrugineum, M. le D" Blanc fait remarquer que cette plante * exige un sol à la fois très meuble et dé- . pourvu de calcaire. J Cette observation est appuyée par M. le D' _ Saint-Lager. M. le D' Saint-Lager remet à M. le Pré- 4 {sident le mémoire du R. P. Belon sur les A l'issue de la séance, le comité de publi- 3 cation se réunit pour statuer sur l'insertion _de ce mémoire qui paraîtra cette année dans - les Annales. — Procès-Verbal de la Séance du 26 Octobre 4896 Présidence de M. MERMIER. - M. le Président annonce à la Société qu'il ha découvert pendant les vacances dernières, - à la Motte-Fanjas, c'est-à-dire non loin du - gisement de son Acerotherium platyodon, - une nouvelle mandibule de cet annimal. . L'identité spécifique des deux spécimens 1 est absolument certaine. … La mandibule nouvellement trouvée appar- 4 tient à un sujet plus jeune que la première, car les dents sont à peine usées ; en 1 outre, la fiés sur la mandibule trouvée en premier lieu. Cette dernière découverte vient donc à la fois confirmer et compléter le diagnostic de la nouvelle espèce formulé par M. Mermier. A la suite de cette communication, le Co- mité de publication décide d’insérer dans les annales une noteadditionnelle de M.Mermier, intitulée : Étude complémentaire sur l’Ace- rotherium platyodon. Procès-verbal de la séance du 9 novembre 1896 Présidence de M. MERMIER M. Couvreur montre à la Société, les planches qui seront annexées à la note de M. le professeur Dubois, sur un nouvel appa- reil enregistreur à vitesses variées et sur un nouveau modèle de table à vivisections. M. Riche donne quelques renseignements relatifs à l’éboulement de la Burbanche près Roussillon (Ain). D’après certains comptes rendus dela ca- tastrophe, la masse de tuf éboulée aurait glissé sur une couche d’argile minée par les pluies; cette prétendue couche argileuse n'existe pas, et le tuf reposait nano sur des éboulis. M. Claudius Roux a observé néhdust les vacances dernières, chez une famille de no- mades, de passage à Saint-Symphorien- sur- Coise (Rhône), un cas d’ectrodactylie héré- ditaire. Dans cette famille, la grand’mère, la mère etcingenfantsne possédaient aux mains et aux pieds que le 1°" et le 5° doigt; les trois doigts intermédiaires manquaient. M. Louis Blanc fait remarquer que ces cas d’ectrodactylie en pince de homard sont assez fréquents. Il ajoute que, lorsque c’est le pouce qui manque, le radius manque aussi le plus souvent. M. Blanc expose que ces cas proviennent soit d’un arrêt de développement, et alors ils sont souvent héréditaires, soit d’une am- putation intra-utérine par suite de la con- striction exercée par le cordon ombilical, soit enfin d’un traumatisme. Dans ces deux derniers cas, les malformations ne sont pas héréditaires. 130 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par Arnould LOGARD XLI SUR LE RANELLA GIGANTEA, de LAMAROK »: Le Ranella gigantea est une de nos plus belles coquillles de France. C'est le Murex « reticularis de Born (non Linné), l'Apollo gyrina de de Monfort, le Ranella à reticularis de Taslé, enfin l’Argobuccinum (Gyrina) gigantea, de M. Dautzenberg. « Sous le nom de Ranella gigantea, sous lequel il est plus particulièrement connu, on. a confondu deux formes absolument distinctes, qui pourraient, à la rigueur, constituer deux espèces différentes, et qui vivent l’une dans la Méditerranée, l’autre dans l'Atlan- | 4 tique. Mais si l'habitat de ces deux formes est aujourd'hui ainsi limité, il n'en a pas tou- jours été de même. En effet, la forme actuelle de l’Atlantique vivait autrefois, à l'époque | des dépôts pliocéniques, en Italie. C’est donc postérieurement à son origine qu’elle a. émigré vers des milienx nouveaux, tandis qu’elle s’est modifiée dans lés milieux voisins. de son ancien berceau. Ces modifications dues à l'influence des milieux sont très inté- ressantes à observer. Examinons donc en quoi elles consistent. 4 Dans la forme atlantica, le mode d’ornementation est bien différent de celui dela» forme mediterranea ; nous observons chez la première, sur les tours supérieurs qui. suivent les tours embryonnaires, cinq cordons decurrents, gros, réguliers, régulière | ment espacés, entre lesquels sont répartis d’autres cordons beaucoup plus petits, mais … également réguliers ; d'autre part, le test est encore orné de côtes longitudinales flexueuses, un peu plus fortes que ces gros cordons et un peu plus rapprochés; ces côtes et ces cordons, par leur rencontre, forment une réticulation très régulière, un peu plus haute que large, dont les angles sont accusés par des mamelons saillants et arrondis; sur les derniers tours nous retrouvons exactement la même disposition, avec. cette différence que Les côtes longitudinales sont parfois un peu plus flexueuses ; dans le. bas, les côtes s’atténuent, tandis que les cordons restent toujours saillants ; en même temps, les mamelons s'atrophient, mais le réseau réticulé est toujours très nettement accusé. * Chez la forme medilerranea, ce réseau réticulé disparaît ; à la vérité, nous | retrouvons bien chez les tours tout à fait supérieurs, mais les nodosités des mamel sont moins fortes, moins saillantes ; bientôt les côtes longitudinales s ’atténuent et, dé l'avant-dernier tour, elles disparaissent ; d'autre part, les cordons décurrents persistent. mais ils sont moins réguliers ; sur les cinq cordons décurrents de l’avant-dernier tour, les deux supérieurs sont décorés de petits mamelons rapprochés et réguliers; les deu cordons inferieurs ont des nodosités obsolètes, tandis que le cordon médian a nodusités plus saillantes, oblongues, transverses, plus régulières. Au dernier tour, 1 troisième cordon, ou cordon carénal, est orné de grosses nodosités; sur tous les autres cordons, ces nodosités sont toutes plus ou moins atténuées et tres irréguliéremiess espacées. RE ES LE pe te DIT ON RC NEUTRE » NOTES ET RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS SUR ANTHICUS INSIGNIS 431 Enfin, il est encore d’autres caractères différentiels que nous pouvons relever entre … ces deux formes: chez les formes océaniques, le test est toujours plus épais; lorsque » l’on compare deux coquilles de même taille, la coquille océanique est incontestable - … ment plus lourde que l’autre. D'autre part, le bord externe de son ouverture est toujours … plus fort et plus épais; il porte des denticulations plus allongées; l'ouverture est plus … grimacante. Enfin, chez la forme océanique, la varice d’un tour supérieur est bien plus - rapprochée du sommet de la varice du tour inférieur, ce qui revient à dire que chaque - tour de la forme océanique porte deux varices pue: alors qu’elles sont bien plus . espacées dans la forme méditerranéenne. - Dans l'Atlantique, on observe surtout cette forme dans le golfe de Gascogne; elle … remonte pourtant jusque dans la région armoricaine ; elle descend au sud sur les | côtes du Maroc et jusqu'aux îles Açores. Dans la Méditerranée, elle n’est point rare sur les côtes de France, mais on la connaît également en Espagne, en Italie, en Corse, en … Sardaigne, en Sicile, etc. Elle devient plus rare plus à l’est. Son extension bathymétrique est variable; parfois sur nos côtes les pêcheurs la ramènent enchevêtrée par ses saillies … dans les mailles de leurs filets, et l’on peut ainsi se progirer facilement de beaux échantillons. Dans le golfe de Gascogne on l’a draguée jusqu'à 400 mètres de profon- È _ deur; mais sur les côtes du Maroc on la trouve entre 320 à 620 mètres de profondeur; … elle descend jusqu’à 1380 mètres aux iles Açores. Dans la Méditerranée, son extension Best moins grande puisqu'on la retrouve entre 60 et 250 mètres seulement. Quant à son extension géologique, nous voyons le Ranella gigantea dans les forma - | tions tertiaires et quaternaires du Bassin de Vienne en Autriche, de la Suisse, du Bor- _delais, de l’Astesan, de Biot près Antibes, de la Drôme, du Comtat Venaissin, de la Sicile, | etc. Il atteignait son maximum de développement à l'é époque des formations des marnes istiennes. | (A suivre) - Notes el renseignements descriptifs sur ANTHICUS INSIGNIS, Luc. ET RACES VOISINES . _Je viens de relire attentivement la description de À. Paykulli Gyl. (in Schünher- Sy. Ins., t. 2, p. 55) donnée par Laferté (Mon. p. 273) et celle de A. bijubatus Mots “(voir Marseul, Mon., p. 25) et, autant qu’il estpermis d’en juger loin des éypes, je con- s à la réunion probable des deux noms. A. Paykulli, celui du moins nommé ainsi de Marseul et que je possède d’Alicante et d’Andalousie, doit rentrer dans le groupe l'Aubei Laf. et près de cette espèce. Il est probable qu’A. Brisouti Dsbr. des Pyré - s et Catalogne se confond avec la même espèce ; cette dernière dans tous les cas est à fait voisine. Anéhicus insignis, Luc, est une espèce éloignée des précédentes, ieuse par sa forme; elle peut se placer en tête d’un groupement (s. g. Ziparoderus .) comprenant plusieurs races se rapprochant par la curieuse structure de leur pro- rax, très large et dépourvu de fossette latérale ; ajouter comme caractères généraux groupement : pattes robustesavec les tibias quelquefois échancrés chez o”, tête très see tronquée cn arrière, » forme ie os’, en ovale allongé ?. de crois que l'on 132 NOTES ET RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS SUR ANTHICUS INSIGNIS . sous ce nom, du moins!, en sont différents; ils proviennent tous d'Espagne, tandis que ceux nommés insignis Luc paraissent propres au nord de l'Afrique. 4 Voici un tableau déterminatif pour aider à reconnaître les différentes formes voisines | de À. (Liparoderus) insignis Luc portées à ma connaissance et mé j'ai cru devoir | séparer avec les noms suivants : | N: Plus ou moins brillant : pubescence générale variable, ordinairement grisâtre. 13 Mat ou presque mat; assez densément revêtu de poils d'un gris jaunâtre sur les élytres, ce qui leur donne un aspect général vaguement fauve (bande antérieure élytrale du= . vetée, presque effacée, une tache rousse postérieure élytrale très nette : var. ru- - bromaculatus). Long. 3 1/2 à 4 mill. Espagne : Aranjuez, Catalogne, etc. ? Venator Duf. 1 1. Pubescence couchée courte : aspect plus brillant; o” à forme modérément allongée. 2 \ Ë — Pubescence couchée, assez longue; aspect métallique peu brillant; 9 à forme bien allongée, assez étroite. | Long. 3 à 3 1/2 mill. Egypte : Alexandrie et Mex (Letourneux 2x coll. Pic). Argenteo veslitus, Pic. à. Bandes argentées, quelquefois à fond rougeâtre, peu nettes et irrégulières ; colora= » tion générale d’un noir généralement un peu bronzé ou métallique. Pattes plus ou. moins claires généralement. 34 — Bandes argentées, sans coloration rougeâtre en dessous, très nettes, presque droites 3 coloration générale d’un noir net. Pattes foncées avec les Re et tarses en. ma jeure partie noirs. Long. 3 2/3 mill. Algérie : El Taïcha (coll. Pic). Obscuripes n. sp. Tête à ponctuation très écartée ; antennes foncées : prothorax à ponctuation assez écar- . tée. Genoux roussâtres ; tibias postérieurs simples. Un o" généreusement cédé par M. G. Le Comte qui l’a recueilli. 3. Forme plus ou moins allongée, à Diaretion un peu noirâtre; fascies ne A pas sous leur pubescence argentée de nuance claire. (La vw. énsignior Pic de Lalla « Maghnia est de taille plus petite avec des bandes élytrales bien dessinées, le 4 thorax un peu moins large.) 4 Paraît en hiver et au printemps. Long. 3 1/4 à 4 1/4 mill. Algérie : Alger, Oran, ae Insignis Luc. “ — Forme assez trapue, à coloration un peu métallique ; ordinairement une vague teinte … claire sous la fascie postérieure avec le pourtour élytral postérieur aussi plus clair. « Long. 3 1/2 à 4 mill. Tunisie : Sousse (Noualhier, in coll. Alluaud et Pic). (Var. de in= signis ?) Noualhieri Pic? Bandes ou taches élytrales argentées pas très marquées. Antennes noirâtres. Pattes clai-. res avec les cuissestrès légèrement obscurcies. Maurice Pic 1 A l’aide de la description seulement qui paraît assez mauvaise, je n'ai pu retrouver malheureuse- ment les types de ce nom. ?Signalé ici pour la première fois. Ph a —————— ———h——_—_—_—_— (4 De. Co 7 Dani + ex AK di ‘5e à LE MONDE DES PLANTES 133 LE MONDE DES PLANTES Collection BrenM (suite). _ Les Personées sont une des familles les plus naturelles ; feuilles alternes, corolle . gamopétale irrégulière, à quatre étamines, dont deux plus longues, avec une capsule à déhiscence poricide. | Il faut y rattacher les Molènes, à fleurs presque régulières et à cinq étamines. On connaît le bouillon blanc { Verbascum Thapsus). Les Calcéolaires, curieuses plantes d'appartement que les horticulteurs ont éravail- lées avec tant de succes et dont ils ont obtenu tant de variétés ; les Zinaires, plantes indigènes de nos pays : les Scrofulaires sont des représentants bien connus de cette famille. Elle contient aussi des arbres, tels le Paulownia imperialis, aux belles grappes de fleurs bleues. Les Véroniques sont des plantes des champs très variées, les Pédiculaires se trouvent dans les marais des plaines et sur les hautes montagnes. Enfin les Digitales sont d’une utilité incontestable en médecine. Le Digitalis pur- purea, en effet, plante des terrains siliceux, c’est-à-dire plante calcifuge, fournit la digitaline (ou plutôt une série d’alcaloïdes ou glucosides, parmi lesquels figure la digitaline cristallisée obtenue pour la première fois par Nativelle) ; cette substance est très employée dans les lésions du cœur. à Les Digitales jaunes, à l'encontre de celle-ci, sont calcicoles. La famille des Orobanchées est curieuse par le parasitisme des plantes qui la com- _ posent. Toutes sont épiphytes, Orobanche, Clandestina, etc. Les Lentibulariees constituent une petite famille avec corolle PHARES étamines _ didynames, ovaire uniloculaire, placentation centrale. Les Pinguicules et les Utriculaires, plantes de nos pays, en font partie. L'Utricu- _ laire (Utricularia minor, U. vulgaris), possède de curieuses petites vésicules sur les _ divisions des feuilles, qui sont immergées ; ces vésicules ovoïdes sont creuses et pos - sèdent une ouverture entourée de poils ramifiés ; la cavité contient un liquide épais; on trouve dans ces vésicules, de petits alevins engagés, quelques-uns y sont emprisonnés complètement ; ils s’y putréfient et sont peut-être absorbés par la plante. C'est donc une plante carnivore. Les Gesnéracées renferment des plantes ornementales, le Gloxinia (plus exactement Ligeria). De même les Bignoniacées, plantes exotiques, acclimatées dans nos jardins Bignonia capreolata, Tecoma radicans, les Catalpa. Laissons les Acanthacées, petite famille dont le nom rappelle la feuille d’acanthe, choisie comme type d'ornementation par les sculpteurs grecs. Les Verbénacees se rapprochent beaucoup des Zabiées, tige carrée, feuilles oppo- _sées, etc. Elles comprennent la Verveine officinale { Verbena officinalis) délaissée aujourd'hui : les Zantana (ornementaux), l’Agnus-castus, le bois de Tek f Tectona 2 grandis) dont l'usage se répand de plus en plus dans la construction, Les Labiées sont une famille très naturelle, les feuilles opposées, la tige ne les étamines didynames; les quatre graines au fond du calice permettent de les recon- 134 LE MONDE DES PLANTES ; naître à première vue. Elles sont trop nombreuses pour pouvoir. être citées toutes, malgre leur importance. ’ Les Coleus sont de belles plantes à feuillage coloré ; de même les Périlla ; je Basi- 4 lics (Ocymum), sont renommés pour leur parfum ; de même la Lavande, le Patchouly (Pogostemon Patchouly); les Menthes, aux si nombreuses variétés, l'Origan, le Thym, le Serpolet, l’Hysope, la Mélisse, le Romarin,la Sauge sont officinales ; les Monarda, certaines Sauges, sont des plantes ornementales; beaucoup (Teucrium, Ballota, « Ajuga, etc.), sont des plantes des champs. Le Stach, ys affinis est comestible, mais n’est pas entré dans la pratique. [410 Les Labiées sont la dernière famille végétale brillante que nous ayons vue dans l’ordre de succession que nous avons adopté. Les suivantes sont toutes plus ou moins déshéritées et privées de fleurs aux belles couleurs, elles sont un acheminement aux familles ternes des Monochlamydees. < Les Plantaginées sont herbacées, à feuilles radicales ou ee fleurs petites, en épis ou capitules, régulières, hermaphrodites ou monoïques, 4 étamines, ou moins, fruits petits, calice persistant. Le grand groupe des Apétales ou Monochlamydées est caractérisé par un périanthe unique, coloré ou non, quelquefois nul. La Paléontologie enseigne qu’elles ont apparu sur le glob# avant les autres Dicotylédones. La famille des Nyctaginées a un périanthe 2 pétaloïde, en forme de soucoupe; on cultive dans les jardins le Mirabilis jalapa ou Belle- de-Nuit. æ _ Les Amaranthacees, comme les Chenopodiacees, constituent pour une srl part le fond de la végétation des terrains vagues et secs, dans nos pays (Chenopodium, Amaranthus). Mais quelques-unes sont ornementales ( A RQ LA Celosia), d’autres comestibles (épinard, arroche). Les Polygonées sont un peu dans le même cas ; leur fruit est triangulaire, ailé ou non,les rameaux sont entourésà leur base d’une gaine membraneuse,dite ochréa,carac- téristique, Citons Polygonum Bislorta, Hydropiper, amphibium ; Fagopyrum escu- lentum ou sarrazin, ou blé noir, les Rheum, à rhizome laxatif (Rhubarbe), les Rumeæ, 4 dont l’oseille {R. acelosa). : Les Nepenthées trouveraient ici leur place d’après plusieurs botanistes. Elles sont remarquables par l’organisation de leurs feuilles, dont la nervure médiane se prolonge « en une urne ou ascidie, creuse, munie d’un petit couvercle et remplie d’un liquide qui dissout les substances azotées : d’où la qualification de carnivore qui a été appliquée à ce singulier végétal. Il est vrai qu’on a prétendu que ces urnes servaient simplement de réservoir d’eau pour la nutrition de la plante. D. Les Cylinacees sont des plantes parasites, dioiques (Cytinus hypocistis). tai 4 Pafflesia qui en font partie (R. Arnoldi) n'ont qu'une fleur, parasite sur la vigne sau- vage, et de près d'1 mètre de diamètre (exactement 2 pieds 9 pouces), pesant 15 livres 4 quelquefois. Elles ne se rencontrent qu’à Sumatra. Les Aristolochiées sont souvent grimpantes ; elles ont perdu toute réputation médi- 4 cinale, mais leur organisation curieuse attire l'attention : elles ont des fleurs souvent très grandes, dont certaines servent de chapeaux aux sauvages. Le périanthe (que nous avons appelé improprement fleur) est irrégulier, d’une seule pièce, parfois en siphon ou pipe. Quelques espèces, peu importantes d'ailleurs, sont indigènes. Les Pipéracées comprennent le Poivrier (Piper), de diverses espèces : P. nigrum. BIBLIOGRAPHIE ENTOMOLOGIQUE 135 (ou poivre de cuisine), P. cubeba, üsité contre les écoulements vénériens, de même 1 que le Piper rule le Bétel {P. Belel). x FA EE: . Les Mi yristicées nous fournissent un condiment d'un autre genre, La Myristice fragr ans ou muscadier, dont la graine est entourée d'une arille réticulée et fenêtrée, > qui constitue le macis. Avec les Laurinees, nous avons des condiments et des aromates : la cannelle (Cin - … namomum), de diverses espèces, dont l’écorce est usitée comme l'on sait : le Cam- phrier, dont le produit, le camphre, est d'un usage si universel. L’ avocatier (ou Persea gralissima) donne un excellent fruit comestible. - Les Thyméleacees sont des arbres ou arbrisseaux de peu d’ apparence en SEnéral, fous quelques-uns contiennent dans leur tissu un principe irritant : ainsi le Garou i (Daphne Gnidium) donne une pommade épispasique destinée à entretenir les vésica- toires. | (À Suivre). BIBLIOGRAPHIE Se Led art Fuselex, Budapest XIX, 2, Contributions à la connaissance des _ Braconides de la Hongrie, V. Szepligeti. Un nouvel ennemi des Sapins, G. Horvath. Bolletino dei Musei di Zoologia della R. Università di Torino, vol. XI, Formi- cides recueillis par le D° E. Festa dans le golfe de Darien, C. Emery. — Sur quelques nouvelles fourmis du genre Azteca, Forel et notes biologiques, C. Emery. — Ortho- 4 ptères recueillis dans le golfe de Darien par le D' E. Testa, A. Griffini. — Odonates recueillis par le même. R. Martin. Proceedings of the zoological Society of London, 1895. Rapport sur Les Hyméno- ptères parasites de l'ile de Grenade, comprenant la famille des Cynipidæ, Ichneu- monidæ, Braconidæ et Proctotrupiäæ, W. H. Ashmead. — Sur les variations de couleur obvervées chez les Chrysomelidæ, W. Bateson. — Sur les orthoptères des îles Sand- wich, B. Wastenwyl. — Sur la classification des Phœnobiinæ et Crambidæ de la famille des Pyralines, G.-F. Hampson. Proceedings of the United States National Museum, ext. XVII. Liste de Lépi- doptères recueillis dans l'Afrique Orientale par le D' W.-L. Abbott, W.-J. Holland. — Revision des Empides de l'Amérique du Nord, D. W. Coquillet. Annales de la Société entomologique de Belgique, XL. Les fourmis de l'Amérique tropicale, À. Forel. — Clé analytique des genres de la famille des Formicidæ pour la détermination des neutres, C. Emery. — Description d’un nouveau genre et espèce de _ Coléoptère phytophage de l'Inde. M. Jacoby. Bollelino della Società entomologica italiana, XXVII, Notes hyménoptéro- # logiques, G. Gribodo. Annales de la Societé entomologique de Belgique, t XL, fachoie nouveaux, C. Kerremans. 136 DIVERS Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie, t. V. Ce volume ni les Braconides. Novitates zoologicæ, III. Lépidoptères nouveaux, W. Rothschild. — Nouveaux q Geometridæ au Musée de Tring, W. Warren. — Passalides à Kuwert. DIVERS Feuille des jeunes naturalistes (1: Novembre 1896). — M. G. Dollfus exprime,dans un court article,des idées très justes sur la délimitation des espèces ani- males. Ennemi déclaré des pulvérisateurs d'espèces, il montre l’abus que ceux-ci ont fait des moindres variations pour créer des espèces absolument illégitimes, et sans se donner la peine de vérifier le bien-fondé de ces créations. Il cite divers exemples, par exemple l’Helix striata (Draparnaud), qu’on a subdivisée en 27 formes, ces subdi- visions s'appuyant le plus souvent sur des caractères absolument secondaires et de nulle valeur. Les Anodontes lui en fournissent un autre exemple. Pour lui, la création d'espèces n’est justifiée qu’autant qu’elle s’appuie sur l'étude d'un nombre considérable d'échantillons provenant de diverses localités bien déterminées. Cette méthode, qui est celle adoptée par M. Coutagne, lui paraît seule devoir donner des résultats vraiment scientifiques. Nous reviendrons sur cette intéressante question en analysant le travail de M. Coutagne {Recherches sur le polymorphisme des Mol- lusques de France). s - M. Berthier continue ses remarques sur le mimétisme des Insectes, et cite de nombreux Lépidoptères dans ce cas. - M. Wagner a démontré le transport des spores de Champignons par les Matues ques qui se trouvent ainsi être des agents de propagation des maladies cryptogamiques des végétaux. Il a expérimenté sur des Helix hortensis qui transportèrent sur des plants d'Ægopodium le Plasmopora nivea. - M. Wheldon (in Sc. Gossip, octobre 1895), fait remarquer que si l'humidité excessive favorise la subdivision des feuilles, cela a lieu surtout pour les plantes aqua- tiques, dont les portions submergées ont une tendance à se réduire aux nervures ; mais, pour les espèces terrestres, les feuilles poussées dans un lieu humide sont les plus développées. C’est ainsi que sur divers pieds de Taraæacum dens-leonis, les feuilles les plus découpées s’observent sur les pieds qui ont poussé dans un endroit sec. Feuille des jeunes naturalistes (n° 314, 1° déc. 4896). — M. Dollfus con- tinue l'étude des coquilles des plages de la Manche; il passe en revue Os/rea edulis, % Anomia ephippium, Pecten maximus, opercularis, varius ; rappelons que M. Dollfus est l'ennemi acharné des subdivisions à outrance des espèces ; ce qui n’est pas pour nous déplaire. | -+ M. Geneau de Lamarlière continue sa liste des champignons du Pas-de-Calais. + MM. Gillot et Quincy signalent des plantes adventices de Saône-et-Loire, Lepi- dium vürginicum, Amsinchia angustifolia, Atriplex laciniata. A / REVUE LINNÉENNE 137 BULLETIN DES ÉCHANGES M. Léon BLANC, 33, rue de la Charité, Lyon. Demande, dans l'alcool ou autrement, bien conservés et dénommés : Echinoderes, Peripatus, Echinorhynchus, Tænia solium, Ascaris lombricoides, Bothryoceptalus latus, Planaria, Echiurus, Doliolum, Pyrosoma, Cæloria ; en fossiles : Lituites cornu arietis, Nautilus danicus, Cidaris Forchammeri, Voltzia heterophylla, dent de Lophiodon ; en plantes : Roripa armoracia, Datura Stramonium, Diospyros lotus, Inula helenium, Michelaria bromoïdea, Pleroneurum corsicum, Eleoselinum Lagasciæ. Contre livres d'Histoire naturelle : roches porphyriques du Lyonnais, diverses plantes françaisse bien déterminées, étiquetées et empoisonnées. La ttettn.0..00 à M. IVOLAS, 64, rue de Boisdénier, à Tours. Offre de très nombreuses coquilles fossiles des faluns de la Touraine, très bien conservées et parfaitement déterminées, contre Coquilles marines françaises. — Envoyez oblata. M. Maurice PIC, à Digoin (Saône-et-Loire). E. Offre contre raretés et nouveautés (surtout dans ses groupes d'étude) de nombreux doubles(beau- coup de nouveautés d'Algérie) provenant surtout de France, Syrie, Algérie, etc., comme : Apatophysis barbara, Luc, Callimus abdominalis, Oliv. Phyltæcia algerica, Dsbr. Leptura tonsa, Dan. Capnocerambix mauritanicus,Buq. _— v. griseicornis, Pic. — Heydeni, Ggl. Hesperophanes affinis, Luc, Oberea maculicollis, Luc. — simplonica. Frm. Calchaenesthessexmaculata,Gurd. Orsodacne v. Delagrangei, Pic. Strangalia distigma, Charp. Clytus lama, Muls. Crioceris alpina, Redt. Grammoptera angustata, Pic. Dorcadioa Destinoi, Frm. Pachybrachys brunneomacula- Cortodera femorata, F Liopus Bedeli, Pic. tus, Pic. Anoplodera v. atrata, Schils. Tetrops v. algerica, Chob. Callipta Oberthuri, Frm. Acmæops pratensis, Grm. Ludwigia lixoides, Luc. Pseudocolaspis Henoni, Pic. Brachyta v. nigrita, Pic. Coniozonia detrita, F. _ Luperus quercus, Pic. Stenopterus, v. flavipes, Pic. Phyltsæcia Delagrangei, Pic. Orestia Leprieuri, All. On offre en échange une collection de Roches du Mont-Blanc, de Venance Payot (100 petits échantillons dans une boîte à cases, prix coté 50 francs), contre des échantillons de reptiles, batraciens, vers, myriapodes, annélides, Tubifex, etc., bien déterminés, de préférence dans l'alcool. S'adresser au Bureau du journal. M. W. MEIER, Neustrasse, 50 a, II, Hohenfelde. Hamburg. Offre en échange : Carabus, v. Mülverstedti Reitt. var. nov., Agrilus sericans, Necrobia- pilifera Rttr. n. sp., Cleonus glaucus type et var. turbat, Caenoptera Riesenwetteri, Exo- . centrus Stierlini, Haltica saliceti, Dibolia Schillingi, Hippodamia -maculata, v. hambur- gensis Weicc: v. oblonga, v. Paykulli, Coccinella, v. Scribae, etc., ete, 138 REVUE LINNÉENN ° 1 ANNONCES La page. …. 4... 00100 6. 46 fr. La pate AT alt aus de 9 fr. Lé 1/4pages Lu, 54 0 “> due. D fr. Le 1/6 page. ; ee SARA UM à: Réduction de 25 cv}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. | FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES Die Insekten-Bôrse Internationales Wochenblatt der Entomologie OR RSS ist für Entomologen und Naturfreunde das hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnement lehren dürfte. Zu beziehen durch die Post. Abonnements-Preis pro Quartal Mark 1.—, für das Ausland per Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 1.60 — 1 Shilling 6 Pence — 2 Fr. — Probenummern gratis und franco. — Insertionspreis pro 4gespaltene Borgiszeile Mark —,20. CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES J. 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J ; , 4 à | è 1 1 1 | 3 4 Le est tt tt thtil 7? MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ?” Organe international bimensuel Der | : Contenant les demandes d'échange, d'achat et de vente de collections, livres ou ustensiles d'histoire naturelle. Abonnement annuel: France 4 fr., Union PosTaLe 4 fr. 60. Le ” Miscellanea Entomologica ” a essentiellement pour but de multiplier les relations entre les naturalistes de tous les pays. Il s'imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont insérées gratuitement, Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. à Direction et Rédaction : E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). Lyon. — \mp. Pirrar Ainé, À, Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 14104 VER TENTE L TE CRT Te TABLE DES MATIÈRES de la Revue Linnéenne. — 12° Année, 1896. Association pyrénéenne pour l’échange des plantes. . . 41 Catalogue bibliographique et géographique des Macratria New (léoptres hétéro- mères), par Maurice Pic. . . . NS LCR EE Contribution à la nomenclature des cécieres “> V'Est de ta CRUE qe E. SAUBINET. 113 De quelques procédés exceptionnels de dessiccation pour les plantes . . . . . . 85 Des collections de rochers, fossiles et minéraux. . ,. . . . PR EEU P SUR R oe E Descriptions de quelques espèces de rat par F. nue . Enoptostomus Abeillei, n.sp. RE D A Bee ue NET ENS US A PU + MUR € O Ci LT TR NOR SRE PC A RE SP PR ER à D A en ET ee A fm he AS a ar eme La Mat CV Colon Cloueti, n. sp. +6 LR En 1 Me M 2- in RRRS L 1 dTSe UELES Cyrtoplastus Cloueti, n. be Gr da Se ER Tonus migriclabts on. pe 20 0 0 pe LU MEET" 00 Marais : | TER Es RSS D RE SLA Te Sp Pene MON PEN ET SET ORNE Descriptions et sblos dictée par 9 PL MEGA AT AE RD LPS LUE CONS CORRE Excursions botaniques en Tarentaise, du R. P. Gave, par M. RS ROLE UE SERRE a oraie du P0rtugal,-par DaveAT et ie ENS Le M LE es M Grande herborisation annuelle de la Société botanique de Lyon en Tarentaise, par lu Def à Tr SIP CRE | : TU D de 9 De R Habitats de Ptinides du el de l Aioe, A M. RS Prc. RE NL, INFORMATIONS : Les Graminées spontanées ou cultivées de France, Suisse, Belgique, Iles Bri- tanniques, par M. HUSNOT . . . . . DE LA PEN ERP PE RE à Almanach des Botanistes du monde, par Fe ES ah ES LEE TE : A propos du Lampyris noctiluca, var. Carreti, par Ernest D s RTE UNE Nomination de M. Depéret au décanat de la Faculté des Sciences . SP NS E TEE M. Depéret nommé officier de l’Instruction publique . . . . . . ,. . . . 78 Les familles naturelles végétales, par À. ENGLER et K. PRANTL . «48 BHO Do Hoteles Rarantéson18972%, 0,0. Sir LEE... ES Procédé: pour conserver lesplantes et herbier, . 4.7: 4 % . ,. 00 La Classe des helminthes, par A. VILLOT . . Te Te 72e st ROEE Le monde des plantes de Paul CoNSTANTIN ( QUrEX UT Pr es 7, 27, 63, 123, 133 Les bruches du pois et mangeurs de livres, par Albert DuBors . , . . . . . . 78 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’INSECTES (suite), par le capitaine XAMBEU (tirage à part, pagination spéciale) : Anthaxia inculta Germar . , ,« , & Trox perlatus Goëze . _ «5 + + « Lt d sy L 2 + pe NEA ee VINS Pia it ," Li CI 4% Te) es “ Qi PR le, A 11e À : ” At s Pet ER ; 4 EE) 2 2% ERA ESC TV ° se . < | sa 140 TABLE DES MATIÈRES Mordella fasciata Fab. RNCS A CN ON AT re Re | Otiorynchus monticola Germar. . . . .*. . . . . . . * . .". . 9%. Rôle harmonique des larves rhizephagdR ee. 20 RIRE SC ER Ammaæcius pyreneus Duval. . °. 4. . . 4. : 4 4 4, « + 06 Larve:de Téléphenide rs 2 ESS RNA TU APE RSS NUE EN PESTE Harmonia. Doubiiert Muls 2: 8 20) Te PT TO RE Larinas-Sturaus. Sohall 4 SERRE RS TR ES le DR EE TRES Acmæodera adspersula: Allier: TR 0 a TR Te ee LEUR Hister:ruficornis Crimes As TERRE Dane on RTE Re PISE Re Pleurophorus eœsus Pauzer, *. 15". 4 4 et ne Pan CAE Megarthrus affinis Miller ; 222 + 0 4 LC UNE Dermestes undutatus Brabhin 220 À 4 dun 2e as Ce Ve RES Silpha 4-punctata Qinué 2 EL LE NIV ne die MR MO OR ARR Acalles nuñctaticoilis Lucas 332440 0e BOL MTS ie Diet RAS OT RES 45: Vibidia 19-güitata Ponts >. 27008 2 den Ne DUT TT UE DORE Doryiomus-voraz Fab. RTS ue IE Ua OR OT ASE ESS Chrysomela pyrenaïca Dufour . . , à 4 + . 4 à «à + + + 121 Platystethus siriatulus Hôer À 35 10e 0 lue LC OMR Apron æneum Liane: st Re Re pat ne are VO NN TERRES 125 4 Byrrhus fasiatus Tahiie en IE Tel Ds es Mo PNR TOUT TI CUS 1585 Antholinus amictus Erichson 2 2 3. à 28 es à UNE Adinonta tanacehs Linné:1i 02221 7, 08 RES RS EN RE TRE A RE Corymbites amplicolis Germar. . . . . . + . . . . * . . + . . 13 à Timarcha punctella de Marseul . . . . ‘4... + « « à, + 43602 Les papillons nuisibles aux arbres de nos promenades. . . . . . . . «+ . . 65 NoTES CONCHYLIOLOGIQUES (swite), par À. LOCARD : ‘ XXX VI. Les huîtres françaises . . . DEA à 2 dE EU IG RE EEE XXX VII. À propos de l'AHelix Terveri, de G. Mibaid, DA Te RES TPE ES SE XXXVIII. À propos de l’AÆelix glabella, de Draparnaud. . . . . . . . . 36 XXXIX. Les Cypræœidæ observés sur les côtes de France . . . . . . . . 51 Genre Trivia à EE PU RU RE | CR Lu ON ERA TES Genré Monetarig rs 5 Ti nn ET IC EE CSL CNT TO RESTES Gonre-Ciprmtns ENCRES SUR PORT ST PNG TS Pas de XL:A. propos de l'ex interseeta; Poiret.. 2 27 NL PA EEE XLI. Sur le Ranella gigantea, de Lamarck. WE NE CURE . Notes entomalogiques, pari Se": su @ TN OR ARR CS RON — Némocères, Brachocères. . . . . . PR a RE TS ED Notes-entomologiques, pars FT GuILLÉBRAL: 473008 0 RE 7 LORS CR Naotes'et hagndses, par Maurice Bic :.4 "Ne UE DS NRA RAR PRE A à Notes et renseignements descriptifs sur Anthicus insignis Luc., et races voisines, par-Mautipe Pas 4 AR RC SUR OS SRE AS EE Nécrologie : Honoré Pallias. . . . . TS à Lab me AE PROGÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ Lite MINE 4 15, 23, 35, "47, 59, 71, 129 Résultats de dragages opérés au large des côtes de Saint-Raphaël (Var), par M. Ed. MOLLERAT . st RE A Ne te + RO PR ER «ca Société d'Agriculture, er et Industrie de Lyon : procès-verbal , L DR A fit f € Lyon. —"Imp, Pirrar Ainë, A. REY Succ., 4, rue Gentil. — 14452 ; 11 41912 f n Q27 Pa; JAN + < . lo j / Ô 3 Pa 2m { e) ’ SAIT ANTHAXIA INCULTA, GERMAR 85 que le premier, le troisième chargé de chaque côte de deux tubercules arrondis dont l’un plus apparent. Segments abdominaux grêles, allongés, convexes, blanchätres, à fond et à ligne médiane jaunàtres, très finement et transversalement rides, très courtement ciliés, les huit derniers avec bourrelet latéral tres accentué; mamelon anal petit, arrondi, couvert de rides aboutissant à un point central qui est l'anus dont la direction est lon- gitudinale. | Dessous de la tête ponctue, le rebord rougeätre est droit comme en dessus : le pre- mier segment thoracique à milieu sillonné, à côtés incisés, avec deux plaques lisses, - une de chaque côte du sillon médian, troisième avec deux tubercules comme en dessus ; > aux segments abdominaux, l'incision qui provoque le bourrelet latéral est plus accentuée qu’en dessus; mamelon anal à fond jaunâtre. Pattes nulles remplacées par des mamelons thoraciques et bourrelets latéraux. Stigmates très petits, blanchâtres, à péritrème jaunâtre, la premiere paire au tiers antérieur du deuxième segment thoracique sur le prolongement du bourrelet latéral, les suivantes au-dessus de ce bourrelet et au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. | Cette larve se distingue au point de vue spécifique surtout par son trait noir en forme de croissant placé au-dessus de l’incision triangulaire du premier segment thoracique, ainsi que par les fines rides dont est sillonné son corps ; issue d’une génération pondue fin août, elle vit, tant qu’elle est jeune, sous l’écorce du chêne et de divers autres arbres, rongeant en larges galeries l’aubier, puis s’enfoncant de plus en plus dans le cœur du bois ; ce sont en particulier les tiges mortes employées comme tuteurs dans les vigaobles qu'elle entame de préférence, causant de ce fait des dommages appréciables et c’est par le bout qu’elle pénètre dans ces pieux ; fin juillet, parvenue à sa plus grande expansion, elle ronge l'extrémité de son réduit de façon à lui donner la forme d’une loge oblongue, ovale, appropriée comme dimensions au volume du corps de la nymphe; c’est alors … qu’elle prend position, son corps se redresse, prend la forme droite, ses segments abdo- - minaux subissent un travail de résorption à la suite duquel le corps se présente avec la _ forme suivante : Nymp#e : Longueur 6 millimètres ; largeur 2 millimètres. Corps oblong, charnu, blanchâtre, glabre, déprime en dessus comme en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et bituberculeuse. Tête large, ovalaire, affaissée, front arrondi; premier segment thoracique grand, rectangulaire, deuxième court, transverse bituberculeux, troisième plus grand à milieu sillonné ; segments abdominaux courts, transverses, s’atténuant vers l’extrémite, à flancs incisés et dilatés ; mamelon anal lanceolé et bituberculeux ; dessous déprimé; antennes noduleuses et obliques ; genoux peu en saillie. La forme lancéolée du segment anal pourrait, peut- être, être considérée comme un - trait spécifique particulier à celte nymphe, qui dans sa loge repose droite, son extrémité 4 _ appuyée sur la faible dépouille larvaire dont elle s'est débarrassée au moment de sa moins long, conique ; menton court, renflé et cilié, lèvre inférieure large en forme de 86 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES transmutation : la phase nymphale dure une quinzaine de jours, deux ou trois jours après l'adulte ronge la couche corticale qui le séparait du dehors et s'échappe par un trou ovale proportionné au volume déprime de son corps. ApuLre. Paraît aux environs de Ria pendant les mois de juillet et août, se pose soit sur diverses fleurs, Circium, Aster, soit sur les tiges de l'arbuste nourricier ; enfin voilier il ne se laisse pas ApReREnr ce n’est que le matin par la fraicheur, ou durant les j Jo nées brumeuses qu'on peut facilement mettre la main dessus. Le moyen de se préserver des ravages causés aux tuteurs par la larve, consiste à écorcer ces bois avant leur emploi, ou bien encore à les tremper dans une solution à base cuprique. 2 Trox perlatus, Goëze. (Muzsanr, Lamellicornes, 2° édition, 1871, p. 469.) LaRvE : Longueur 16 millimètres ; largeur 3 à 4 millimètres. Corps arqué, charnu, blanchâtre, lisse et luisant, couvert de courtes soies rousses et de très courtes spinules noiràtres, convexes en dessus, subdéprimé en dessous, à région antérieure brunâtre arrondie, la postérieure quadrilobée. Téte assez grande, orbiculaire, cornée, brun rougeàtre, très finement réticulee, avec soies rousses assez longues, éparses, ligne médiane noirâtre, bifurquée au vertex en deux traits flaves triangulaires aboutissant au-dessus de la base antennaire, stries trans- verses et irrégulières entre les deux branches et sur les côtés, lisière frontaleà milieu profondément et triangulairement échancré ; — épistome transverse, corne avecincision latérale du fond de laquelle émergent trois à quatre cils roux ; labre subdiscoïdal, rou— geàtre, tri-incisé, à bords ciliés ; — mandibules longues, à base rougeâtre et large, à milieu incisé, à pointe noire et acérée, la tranche interne de la mandibule gauche échancrée en son milieu puis obtusément bidentée en dessous, la droite non échancrée, trés obtusément bidentée, la pointe de la mandibule gauche jouant sur la droite; — mâchoires à base large et membraneuse puis coudée, à tige courte, rougeâtre et ciliée ; — lobe large, arqué, comprimé, à extrémité bidentée et ciliée, presque aussi long que les palpes maxillaires qui sont aussi arqués en dedans et de quatre articles, les deux premiers courts, le troisième plus long à bout renflé et bicilié; le quatrième un peu lame, surmontée de deux courts palpes labiaux rougeâtres, arqués en dedans, biarti- culés, l’article basilaire gros, membraneux, le terminal rougeâtre, conique ; languette conslituée par une masse charnue intérieure biciliée ; — antennes relevées et arquées,de quatre articles rougeûtres, le premier court, annulaire, le deuxième très allongé à bout renflé et testacé, le troisième un peu moins long, un peu plus grêle, quatrième très petit, te CT at CSS ue NE | Fa AS 0 AARE SE € LA $ H H Ê T- TL + ne. nd DL 22 + L: . TROX PERLATUS, GOEZE 87 accolé à un plus petit article rudimentaire intérieur et noirâtre; ocelles, sans autres straces qu’une petite proéminence noirâtre à pourtour testacé, en arrière du milieu de Ja base antennaire. | Segments thoraciques charnus, convexes, blanchâtres, couverts de rangées trans- verses de poils roux, plus allongés sur les côtés, transverses, finement ridés et imper- ceptiblement pointillés, pas plus larges que la tête, le premier garni d’une large plaque brune, latérale, triangulaire, à milieu incisé, à flancs dilatés, les deuxième et troisième plus étroits, transversalement incisés à leur bord antérieur, l'incision provoquant la formation d’un court bourrelet médian, à flancs brünâtres et dilatés. Segments abdominaux arqués, couleur et consistance des précédents, les sept pre- miers chargés de courtes spinules noires droites, disposées en rangées transverses et mêlées à des poils roux épars, bi-transversalement incisés, par suite formés de trois bourrelets, à flancs tuméfiés ; au huitième les poils sont plus longs, les incisions moins marquées, les.spinules manquent ainsi qu’au neuvième qui est très grand, à poils plus allongés et qui ne porte qu’une seule incision; mamelon anal arrondi, circulairement incisé, quadrilobé, prolonge en pointe brune à bout arrondi. Dessous couleur et consistance du dessus, la région thoracique renflée et ciliée, la région abdominale subdéprimée, très finement striée et éparsement ciliée ; les sept premiers anneaux transversalement incisès, les huitième et neuvième sans incison, ce dernier garni d'une double rangée transverse de longs poils roux, fente anale transverse; un fort bourrelet latéral délimitant la zone d'action des deux régions supérieure et infe- rieure longe les flancs. Pattes allongées, rougeâtres, couvertes de poils les uns longs, les autres spiniformes; hanches longues et larges, à base marquée de noirätre, prolongées en forme de coude saillant ; trochanters moins longs, géniculés, à base testacée et rayée d'un trait brun; cuisses subcomprimées à extrémité élargie, traversées par un trait sous-cutané flave ; jambes subcylindriques terminées par un tarse en forme de fort onglet rougeûtre à base intérieure biciliée. Stigmates petits, arrondis, jaunâtres, à péritrème et à trait médian rougeûtres, avec petit trait noirälre accolé presque au pourtour inférieur, la première pairesur le bour- relet latéral de séparation des deux premiers segments thoraciques, les suivantes au dessus de ce bourrelet et au tiers antérieur environ des huit premiers segments abdo - minaux. - À son jeune àge, cette larve est brune et de couleur terreuse, c'est-à-dire du fond _ des matières absorbées, à tête noire et grosse comme chez toutes les larves de Lamelli - cornes fouisseurs ; — provenant d’une ponte déposée aux premiers jours de Mars sous les matières nourricières, plus particuliérement les déjections des bêtes puantes, renards, furets, fouines, etc., déposées un peu partout, mais souvent dans les sentiers, elle s’enterre aussitôt sa naissance sous ces déjections et assez profondément pour qu’on ne puisse la mettre à nu lorsqu'on ne fait que superficiellement fouiller le sol; c’est eu particulier la nuit qu’elle remonte jusqu’à la surface pour atteindre ces restes évacués qui forment le fond de sa pitance : elle s'achemine facilement dans le sol ou sur la terre . 88 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES et cela assez bien pour gagner l'élément nourricier qu’une cause quelconque a pu déplacer, rarement elle pénètre dans l’intérieur des matières pour y stationner; fin mai son développzment est complet, elle n’a qu'un parti à prendre, s'enfoncer encore plus profondément dans le sol et cela jusqu'à 15 à 20 centimètres, se construire une loge, aménager ce réduit pour se mettre à l’abri des nombreux affamés qui la guettent, ou en rendre les parois lisses afin d'empêcher toute émanation de s’en dégager et prendre aussitôt position pour permettre au travail d'élaboration intérieur de se produire ; — dès lors son existence larvaire est terminée, le corps perd aussitôt de sa couleur, devient de plus en plus blanchâtre, entre temps le tronc quitte sa forme courbe pour devenir presque droit en fin de période ; ce moment marque le commencement Re tation. Cette larve se fait remarquer par sa grande taille, par sa facilité à progresser aussi bien dans le sol que sur terre; elle porte comme traits particuliers sa forte échancrure frontale, l’incision latérale de l’épistome, la large plaque du premier segment thoracique, la couleur brune de ses flancs dilatés, les traits et marges basilaires des hanches et des trochanters et le petit point noirâtre qui suit les stigmates. Il n’est pas d'espèce plus facile à observer durant ses premiers S que celle qui nous occupe; lorsque dans la campa zne on trouve sous une crotte à moitie dessechee de renard ou de toute autre bête puante, une paire de Trox accouplés, ce qui n’est pas un fait rare, il suffit de prendre le couple avec son milieu nourricier, de déposer l’un et l’autre dans un récipient en verre rempli de terre que l’on raffraîchit entre temps, on place le couple avec la pitance sur la surface de la terre et l’on peut être certain, en prenant certaines précautions, de pouvoir suivre, del’œuf à l’adulte, les différentes phases de la transformation : Ja crotte sous laquelle se trouvait le couple suffit à la nourriture de la génération à venir et on la verra disparaître insensiblement, se fondre; le jour où les dernières traces disparaîtront marquera la fin de l'existence larvaire; les parois du rési- pient contre lesquelles les larves viendront prendre position, soit pour y stationner, soit pour y subir leur transformation, permettront d’apercevoir les divers mouvements des phases larvaire et nymphale s'effectuer. NymPpe: Longueur, 11 millimètres ; largeur, 4 millimètres. Corps oblong, peu arqué, charnu, blanchâtre, couvert d'assez longs poils roux, con-- vexe en dessus, un peu moins en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure subatténuée et bifidle. Tête déclive, front bituberculeux, deux poils sur le labre, quatre sur l’épistome, deux sur la lisière, trois sur les joues, occiput relevé en légère carène ; premier segment tho- racique grand, en carre transversal, lisse et luisant, avec ligne médiane et fossette de chaque côté de cette ligne, suivie d’une incision latérale, à bord antérieur droït, à angles avancés, arrondis, frangés de longues soies brunâtres, à bord postérieur ondulé et cilié, les angles peu saillants, arrondis aussi et frangés de longs cils ; deuxième et troisième segments courts, étroits, s’élargissant d'avant en arrière, à milieu excavé et relevé par deux tubercules ciliés; — segments abdominaux courts, larges, transverses, arqués, s'atténuant vers l’extrémité, à milieu releve en légère carène, à bord postérieur relevé . en léger bourrelet courtement cilié, à côtes tumefiées en forme d’apophyse tomenteuse moins aux premiers et huitième, segment anal court, tronqué, garni de longs cils et de EE ne LA èe es Ve F Ris 7 Et en à MORDELLA FASCIATA, FAB. | 89 D o _ deux courtes épines tronquées, convergentes, à base jaunâtre, à extrémité rougeûtre, … le dessous des segments abdominaux est éparsement cilié, les côtés du mamelon ana relevés et garnis de longs cils, la base du segment bituberculeuse; antennes droites, leur _massue appuyée sur le milieu des cuisses de la première paire de pattes, genoux peu saillants, granuleux. Cette nymphe peut imprimer à ses segments abdominaux de légers mouvements laté- raux ; elle repose dans sa loge surla région dorsale, sa phase nymphale, commencée aux premiers jours de juillet, dure de vingt à vingt-cinq jours, au bout desquels l’adulte … formé aura encore à rester confiné quatre à six jours pour permettre à ses téguments : d'acquérir la consistance suffisante pour lui permettre de se faire jour au dehors. ; ADULTE : C’est un insecte qui apparait aux environs de Ria pendant une grande partie « de la belle saison. On le trouve sur les coteaux bien exposés au soleil, sur les terrains arides où la végétation a peine à venir, souvent sur les sentiers en quête des déjections « des bêtes puantes ; il est plus particulièrement nocturne et vole avec assez de facilité : lorsqu'on le saisit, il produit une légère stridulation ; il n’est pas rare, mais toujours Ë disséminé un peu partout. - Pourquoi la nature a-t-elle donné à la larve de cette espèce une facilité relative de L progression que n'ont pas généralement celles de la famille? Uniquement parce que ne - prenant pas place dans son milieu notrricier, et ce milieu etant sujet à être déplacé, il “ lui fallait les moyens voulus pour le rechercher, moyens dont n’ont pas besoin les autres 1 larves de Lamellicornes qui n’ont pas à se déplacer, les éléments de nutrition qui leur É sont nécessaires étant toujours à leur portée. 4 à 4 Mordella fasciata, Fab. (Muzsanr, Longipèdes, 1856, p. 35.) LARVE : Longueur, 6 millimètres; largeur, 3 millimètres. Corps hexapode, en oval allongé, un peu arqué, mou, charnu, blanc jaunâtre, lisse et luisant, à courtes soies rousses éparses, convexe en dessus, renflé sur les côtés, . déprimé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure terminée en pointe. Tête assez grande, orbiculaire, subcornée, lisse et luisante, jaunâtre, très finement 4 ridée, couverte d'assez longues soies latérales rousses, avec ligne médiane pâle, paral- Jèlement longée par des taches peu apparentes, bifurquée en deux très légers, traits _ pâles, obsolètes, aboutissant à la base des antennes, lisière frontale rougeàtre, à milieu É _subéchancré, obtusément dentée en regard des mandibules ; — épistome large, transverse, » biponctué de noir; labre semi-elliptique, à bords courtement frangés de cils roux doré, . deux traits noirs continuent la ponctuation de l'épistome; mandibules longues, triangu- ee 4] 90 | MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D’INSECTES À, laires, à base rougeâtre, à extrémité dentée et noire, puis échancrée; légère fossette à la base de la tranche externe; — mâchoires roussàtres, ciliées, à base renflée, à tige épaisse; lobe continu, spatuliforme, à bords frangés de cils roussâtres très denses; palpes maxillaires courts, coniques, le premier article à milieu circulairement incisé, deux fois plus long que le terminal qui est pelit; menton charnu, blanchâtre, carrè; lèvre infé- rieure grande, ovalaire, fortement dilatée en forme d’empâtement au milieu duquel sont implantés, dans une fovéole susceptible d'une grande expansion, deux courts palpes labiaux roussâtres, biarticulés, l’article basilaire renflé, le terminal trés petit, conique ; Janguette formant corps avec la lèvre dont elle n’est qu’une dépendance ; — antennes rétractiles, cylindriques, allongées de quatre articles, le premier membraneux, blan- châtre, aussi long que les deuxième et troisième réunis qui sont roussâtres, le quatrième sétiforme, testacé, accolé à un article supplémentaire aussi long et sétacé aussi ; pas d’ocelles. Segments thoraciques mous, charnus, blanchâtres, lisses et luisants, transversale - ment rides, très éparsement ciliés, s’élargissant d'avant en arrière, le premier grand. un peu plus large que la tête dont il enchasse la base, transversalement ovalaire, bifo- véolé à ses flancs, à ligne médiane päle, sans incision; deuxième et troisième à peu près égaux, transverses, à milieu semi-circulairement excisé, par suite formés d'un demi-bourrelet médian et deux latéraux, très étroitement: réunis au milieu. Sesments abdominaux couleur et forme des en on à ligne médiane terne, à flancs très dilatés, s’élargissant jusqu’au sixième pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité, les six premiers pourvus d'un mamelon médian transversalement ova- laire, susceptible d’une grande expansion, relié de chaque côté à un léger bourrelet contigu à ure grande dilatation latérale; septième et huitième entiers, lisses et luisants; neuvième subcorné, plus luisant, couvert de longs cils roux, terminé par une. courte pointe droite, rougeàtre, conique, à bout tronqué, à base granuleuse et obtusément bidentée. Dessous déprimé, très finement pointillé, le premier segment thoracique à milieu renflé, roussâtre et cilié, les deuxième et troisième légèrement relevés en forme de bourrelet; les huit premiers segments abdom'naux diagonalement incisés près de leurs flancs, constituant ainsi un grand bourrelet transverse et deux petits latéraux, segment anal excavé, à fente transverse, les bords susceptibles de se tuméfier en une expansion bilobée en dessous, quadrilobée en dessus : une forte dilatation latérale à milieu incisé aux premiers segments abdominaux longe les flancs servant de délimitation aux deux régions dorsale et ventrale. | Pattes très écartées, en entier charnues, blanchâtres, droites et coniques, couvertes de cils roussâtres, formées de deux seuls articles, le premier gros charnu constituant la hanche, le deuxième à bout pointu, à triple suture sous-cutanée répondant aux divi- sions des cuisses, jambes et tarses, les trochanters seuls ne paraissent pas. Stigmates très petits, arrondis, flaves à péritrème roux doré, la première paire sur le bourrelet latéral de séparation des deux premiers segments thoraciques, les sui- vantes sur le léger bourrelet latéro-dorsal qui précède la dilatation latérale. à MORDELLA FASCIATA, FAB. 91 Cette larve à faciès de ver d'hyménoptère est susceptible de se courber en arc : dans sa galerie elle avance par reptation ; elle vit dans l'intérieur des tuteurs d’aulne, de chêne, de micocoulier, de châtaignier:, servant d'appui aux vignes, aux arbres, et dans la _ partie enfoncée dans le sol, dans cette substance ligneuse devenue friable par l'humi- dité constante dont elle est imprégnée et qu'elle ronge en longs passages droits ou _sinueux comblés de ses propres déjections : la génération éclose à la fin de l'été, notre larve vit par groupes assez isolés pour que chacune ne puisse se nuire dans ce milieu souterrain et, à l’abri des fluctuations atmosphériques, elle progresse sans cesse jus- qu'aux premiers jours de juillet, époque à laquelle arrive le moment de sa transfor - mation : au fond même de sa galerie qu’elle façonne en forme de longue loge oblongue à parois lisses, elle prend position et, quelques jours après, de cette larve vermiforme apparaîtra u nymphe dont suit la description : notre larve se fait remar-— quer par le fort empâtement qui constitue la lèvre inférieure avec la languette, par ses fortes dilatations latérales, ainsi que par ses courtes pattes charnues et biarticulées. MAR Lt re bon à ét RES LA ” LA ts st dé : PRET IN La LÉON Durour a succinctement décrit cette larve qu’il avait trouvée dans du bois mort de peuplier ainsi que sa nymphe : cet auteur, ainsi que ceux qui l'ont suivi, ont compté - trois articles aux palpes maxillaires ; pour notre part nous n’en avons relevé que deux, et, si troisième il y a, ce ne peut être que le premier qui doit être rétractile (cas rare) ou si court qu'il est tres difficile à remarquer. NymPKE : Longueur 2 millimetres ; largeur 1""5 à 2. gu "es ; Larg Corps allonge, fusiforme, blanc jaunâtre, couvert de courtes spinules et de courtes soies rousses, convexe aux deux faces dorsale et ventrale, à régionantérieure arrondie, la postérieure très atténuée et biépineuse. | Tête ovalaire, déclive, front convexe, bord postérieur faiblement bituberculeux, cou- - verte de très courtes soies, ligne médiane bifurquée, yeux réticulés; premier segment thoracique grand, en carré transverse, à angles antérieurs arrondis, les postérieurs obtus, à surface marbrée de taches brunes, éparsement couvert de très courtes soies, à bord postérieur biéchancré et médianement bifovéolé, deuxième très court. transverse, - milieu strié, troisième même forme, beaucoup plus grand, à milieu plus fortement strié; É — segments abdominaux subcylindriques, s'atténuant vers l'extrémité très sensible- 1 ment, les six premiers avec “plaque médiane jaunâtre, garnie de deux petites apophyses unies ou bispinuleuses, les flancs de ces segments tuméfiés et chargés d’un faisceau de très courtes spinules droites ; septième très allongé en pointe cylindrico- conique, garni de très courtes spinules, couvrant une partie des huitième et neuvième, lesquels sont membraneux, le dernier arrondi et terminé par deux courtes épines divergentes et » arquées. Dessous subcylindrique, glabre lisse et luisant, très finement strié, segment anal fortement dilaté, éparsement cilié, les antennes subarquées longent les cuisses de la première paire de pattes et les bords latéraux du premier segment thoracique ; genoux en saillie très légère, Cette nymphe très agile imprime à son corps des mouvements de rotation qui lui per- 92 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES mettent de se retourner plusieurs fois dans sa loge : elle repose droite, l'extrémité du . corps appuyée sur la dépouille chiffonnée de la larve; la phase nymphale a une durée d'environ trois semaines, au bout desquelles l'adulte ronge la faible couche ligneuse qui la séparait du dehors et s'échappe par un trou rond. ADULTE: N'est pas rare en août dans les environs de Ria, sur les fleurs en ombelle. -* Otiorynchus monticola, Germar. (STIERLIN, rev. Oliorynch. 1861, p. 70.) LARvE : Longueur 6 à 7 millimètres ; largeur 2 millimètres. è Corps arqué, mou, charnu, blanchâtre, couvert d’assez longues soies éparses et de courtes spinules noirâtres, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi aux deux extrémités. Tête petite, cornée, orbiculaire, jaunâtre, avec lignes sous-cutanées brunes, finement réticulée, éparsement ciliée, ligne médiane pâle, bifurquée au vertex en deux traits aboutissant à la base antennaire, lisière frontale droite, noirâtre, deux légères fovéoles avec poils noirs, en arrière du bord antérieur ; — épistome transversal, flaves- cent, à bord postérieur relevé en légère carène, avec incision médiane : labre semi- elliptique à milieu incisé, à bords éparsement frangés de cils ; — mandibules fortes, triangulaires, à base rougeâtre, uniciliée et échancrée, à milieu sillonné, à extrémité noire et bidentée, les deux pointes opposées se touchant sans se croiser ; — mâchoires larges, membraneuses, coudées, à base ciliée, à tige forte ; lobe restreint, à bords-arron- dis et frangés de courts cils; palpes maxillaires de deux courts articles coniques, rou— geâtres, à base uniciliée; — menton large, renflé, bicilié; lèvre inférieure petite, cordiforme, à milieu ombre d’un trait rougeàtre avec cil de chaque côté et palpes labiaux très courts, droits, coniques, rougeâtres; — antennes très courtes, granuliformes, rétractiles, biarticulées, émergeant à peine en arrière du milieu de la base mandibulaire; ocelles sans traces. Segments thoraciques blanchâtres, fortement convexes, éparsement ciliès, s’élar- gissant d'avant en arrière, le premier un peu plus large que la tête, couvert d'une grande plaque transverse blanc jaunâtre, le bord postérieur relevé par une incision en forme de bourrelet médian bicilé; les deuxième et troisième à milieu étranglé, à flancs tuméfies, leur bord postérieur relevé en léger bourrelet médian, bilobé au deuxième, bispinulé au troisième. Segments abdominaux arqués, couleur et forme des bee s'atténuant, mais insensiblement vers l'extrémité, à flancs tumefiés et cilies ; les six premiers transver-- salemant excisès, par suite formés de trois bourrelets, un premier entier, étranglé, sans + g : . OTIORYNCHUS MONTICOLA, GERMAR 93 poils ni spinules, un deuxième presque entier, couvert d'une rangée transverse de courtes spinules noires mèlées à des poils roux, un troisième court, médian, chargé de deux spinules ; les deux arceaux suivants avec une seule incision formant deux bourrelets spinulés ciliés; segment anal court, arrondi, garni d’une rangée de courtes spinules mêlées à des poils, les deux médians les plus longs. Dessous déprime, les segments thoraciques diagonalement incises sur leurs côtes, formés de deux bourrelets latéraux tuméfés ; garnis chacun de deux poils dont l’un très long, et d'un bourrelet médian plus grand, bicilié et tuméfié ; les segments abdominaux avec incision transverse médiane et diagonale par côté; les sept premiers formés de deux bourrelets latéraux uniciliés, et de deux bourrelets médians dont le postérieur quadri- - cilié, les cils droits et noirâtres, huitième et neuvième entiers avec rangée transverse de cils. Fente anale en forme de X; — un double bourrelet latéral longe les flancs, “la ligne de séparation marquant la limite d'action des deux régions dorsale et ventrale, … Pattes remplacées par les bourrelets dorsaux ainsi que par les tuméfactions sous- thoraciques. _ Stigmates trés petits, orbiculaires, flaves, à péritrème roussâtre, la première paire au milieu du bord latéral du premier segment thoracique en dehors du bourrelet late - _ ral, les suivantes au-dessus de ce bourrelet et au milieu environ des huit premiers segments abdominaux. Cette larve se fait remarquer par le bord postérieur de son épistome qui est relevé en légère carène, par le bourrelet médian du deuxième segment thoracique bilobé, ce ». même bourrelet bispinulé au segment suivant, ainsi que par l'incision transverse médiane du dessous des segments abdominaux : son existence est souterraine ; elle vit des racines des diverses plantes basses qui servent à gazonner les découverts de la montagne, sur le revers oriental du Canigou ; — à 1400 mètres commence la limite inférieure de son habitat : plus l'altitude est élevée, plus elle est nombreuse ; à 2400 mètres, elle abonde; c’est à partir de ce point que commence à paraître son congénère l'O. prælongus, auquel il fait place. Plusieurs particularités, avons -nous dit, la distinguent : la carène de l’épistome, l’incision du labre, la nature et la direction des poils et des spinules; la couleur des jeunes larves est brune, elle participe de la teinte du fond des matières absorbées ; plus tard, elle devient blanchâtre, et comme finale la teinte prend une couleur blanc franc ; la phase larvaire commencée aux derniers beaux jours de l'été se continue, avec interruption de période hivernale, jusqu’à fin juillet suivant, c'est-à-dire pendant neuf mois, alors la larve a acquis son complet dévelop- pement, il ne lui reste plus qu’à tasser le sol environnant, l’aménager en forme de loge appropriée au corps dela future nymphe et à se disposer à opérer sa transmuta- tion : la phase transitoire achevée, son corps se dépouille de la dernière enveloppe larvaire pour apparaître sous les traits suivants : NyMPHE : Longueur 5 millimètres ; largeur 3 millimètres. Corps charnu, blanchâtre, couvert de poils et de spinules, arqué et convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure atténuée et bifide. Tête affaissée, quatre longs cils droits à bout recourbé, à base subbulbeuse, sur le 94 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES To rostre quiest en forme de grain, et de chaque côté de la ligne médiane ; trois pareils de chaque côté du front ; premier segment thoracique grand, convexe, quadrilatéral, à … angles arrondis, à surface rugueuse, deux cils pareils aux précédents de chaque côté de la ligne médiane, deux autres plus petits, deuxième et troisième courts, transverses» 4 obsolétement granuleux ; seoments abdominaux arqués, courts, transverses, s’élar- gissant jusqu'au quatrième pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité, les six premiers à milieu transversalement relevé en légère carène, couverte de très courtes spinules dis- posées en rangée transverse ; aux septième et huitième, les spinules plus longues sont plus accentuées, leur base est bulbeuse, le neuvième petit et arrondi se termine par deux courtes épines droites, rougeàätres, de la base desquelles partent deux longs cils à bout arquè; -— dessous sans poils ni épines, les trois derniers segments sont incrustés de brun, le segment anal est bimamelonné; — antennes droites puis cou- dées, leur funicule venant s'appuyer par le bout sur le milieu des cuisses de la pre- mière paire de pattes : genoux en saillie granuleuse, chargés de deux longs cils droits à bout arque. La phase nymphale paraît avoir une durée très courte, de dix à douze jours ; l’adulte d’abord blanchâtre, passe à la teinte rougeâtre par transitions successives et ‘ finalement revêt la couleur noire qui lui est propre ; ce n’est que lorsque ses téguments ont pris assez de consistance qu'ilse fraye un passage à travers la couche terreuse qui le sépare du dehors. ADULTE : Août, septembre et octobre, sont des mois pendant lesquels onle trouve dans son habitat, la nuit en quête de l’un de ses semblables, le jour blotti sous une pierre, sous des bois morts, ou sousdes détritus, quelquefois aussi dans les fouillis des herbes du gazon : il est très lent et supporte bien les premiers froids de l'automne : en novembre, toute la génération à peu près disparue est remplacée par la larve qui en prépare une nouvelle. RÔLE HARMONIQUE DES LARVES RHIZOPHAGES La larve de l'Ofiorynchus monticola, que nous venons de faire connaître, a-t-elle dans les lieux élevés de son habitat une raison d’être ? Dans l'immense fouillis de plantes de diverses espèces dont les racines s‘enche- vêtrent au point de former un lien que la pioche a peine à entamer, il est des végétaux qui s’étendraient outre mesure et finiraient par envahir complètement le terrain au détriment des autres : c’est ce que n’a pas voulu le créateur ; aussi pour mettre un frein àl’empiètement inconsidére de celles des espèces qui sont le plus portées à s'étendre, leur a-t-il opposé des larves qui rongent leurs racines et maintiennent ainsi toutes les espèces sur un pied d'unité et de conservation dont il est facile de se rendre compte; — mais ici, à la montagne, à 2500 mètres et au-dessus, à cette altitude, où le froid de chaque année fait périr partie de chacune d'elles, ce systéme de pondération était-il bien nécessaire? Evidemment oui, les mêmes causes produisant les mêmes effets, une espèce végétale ne doit pas se propager outre mesure ; tel est le lot assigné à chacune; mais ce qu’il y a de remarquable à observer à l'égard des larves rhizo- … phages, c’est que, en général, plus on descend de la montagne vers la plaine, plus ces larves sont grandes et développées. Lim ie de. dar DR di: NÉ à à pi éé : RÔLE HARMONIQUE DES LARVES RHIZOPHAGES 95 * De la haute montagne dénudée où ne sont que de petites larves radicivores, si on _se transporte un peu plus bas, aux premiers bois, ce sont déjà de plus grosses larves, la végétation herbacée y est plus exubérante, les racines des arbres, des arbustes fournissent plus d'aliments, ce sont alors les larves d'Oliorynchus, de Rhizotrogus, de Serica que l’on trouve, sans qu’elles commettent, malgré leur plus grand volume, des dommages appréciables ; et plus bas, dans la plaine, avec les cultures, sont les grosses larves de Melolontha, d'Anoæia parmi les Lamellicornes de Capnodis parmi les Buprestides, d’'Elatérides, de Ténébrionides, les premières babitant les terres meubles, condition favorable au dépôt de leur ponte, et où de nombrenses racines d’arbres et de végétaux divers occupent le sol, Le créateur n’a pas voulu que des essences comme le prunellier, Pinus Spinosa, dont l'utilité pourrait être contestable, couvre de ses rameaux épineux une partie du sol au préjudice d’arbustes plus utiles ; aussi leur at-il opposé les grosses larves de Capnodis chargées de ronger, de corroder les racines et les ruiner suffisamment pour provoquer la mort d’une partie du végétal ; — le créateur n’a pas voulu non plus que les ronces d'espèces diverses couvrent le sol d’un fouillis inextricable de buissons épineux ; ce sont encore des larves de Buprestes qui sont chargées de réduire la trop grande extension de ces espèces ; et combien d’autres exemples ne pourrait-on citer encore ! Les grosses larves de Lamellicornes ruinent bien la végétation au point de rendre le sol improductif, mais il n’en a pas toujours été ainsi, et ce n’est que depuis que les cultures ont accaparé la terre, que les ravageurs se sont propagés de proche en proche et sont arrivés à constituer un véritable fléau, ce qui équivaut à dire que tous les terrains que la main de l’homme a remués, ont aussitôt été envahis par des espèces qui ont trouvé la conquête d’autant plus facile, qu’elle était appropriée aussi bien à leurs goûts qu'à leur rapide propagation. Pourquoi cette grande exubérance de végétaux dans ces immenses terrains incultes du nouveau monde, où les espèces si nombreuses et si variées d'insectes y vivent de par ces végétaux et sans nuire à ceux auxquels ils sont inféodés? N'en est-il pas de même dans ces inextricables forêts de ces mêmes contrées ? Là, Le terrain n’y est pas remué, il reste vierge de la charrue, par suite conserve une certaine immunité. Mais encore de nos jours, dans nos pays, les grosses larves de Lamellicornes, déjà citées comme funestes aux cultures, ne sont-elles nuisibles aux terrains de pacage naturels, aux forêts, pas plus que la grosse larve du Vesperus Xatarli qui cepen- dant constitue une plaie pour les cultures en plaine et en particulier pour la vigne ; et ces larves bacillaires des Cobrio gigas et Fabricii n'offrent-elles pas aussi cette particularité d’être plutôt utiles sur les coteaux et sur les terres incultes, quand, dans les terrains de culture, elles sont nuisibles au premier chef; et des exemples de ce genre abondent. Rien n’est inutile dans la création ; lorsqu'une espèce tend à s'accroître outre mesure, aussitôt lui sont opposés des ennemis qui la fonf rentrer dans la loi commune, qui en réduisent le nombre ; mais si l’homme donne à certaines espèces les moyens de s’ac - croître jusqu'à compromettre ses récoltes, il détruit l’équilibre, il faut qu'il ait recours à des moyens particuliers, parce qu'il se trouve désarmé, parce que les parasites de ses ravageurs ne sont pas avec lui, ils lui font défaut; mais dans les terrains naturels, les larves radicivores sont utiles, elles seules sont capables d’opposer un frein au développement exagéré que prendraient certains végétaux au détriment de leurs voi- D DE RE A ET ET ADS AR AE RENE dis. ES NN OT Ans. Rp LRO Le, », FR SE , 4 F3 À / ] . 3 : m1 L'r 96 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES gr À sins, et ce qui est vrai pour les plantes terrestres, l’est aussi pour les végétaux aquatiques dont les racines sont rongées par des larves aquatiques aussi et de genres particuliers. ° Ammæcius pyrenaeus, Duval. (MursANT, Lamellicornes, 2° éd., 1871, p. 363.) Fin mai, près de la maison forestière de Belay, à mi-hauteur du Canigou, dans des. bouses de vache sèches, déposées sur le sol dans le courant de l’année précédente, je trouve plusieurs couples de cette espèce enfoncés dans ces matières et en état de copu- lation : je fais ample provision de bouses ainsi habitées, lesquelles déposées dans mon laboratoire sont placées dans un milieu se rapprochant de leur élément naturel; les femelles pondent quelques jours après une quarantaine d’œufs chacune, lesquels œufs éclosent donnant naissance à une petite larve à tête noire, à couleur terreuse, vivant du produit des déjections desséchées et transportées ; l'appétit augmentant avec l'âge, notre larve arrive dans le courant d'août à sa plus grande expansion et lorsque approche le moment de sa transmutation, elle se présente avec les caractères suivants : LaRve : Longueur 6 millimètres; largeur 1 millimètre. Corps arqué, mou, charnu, blanc jaunâtre, susceptible de s’allonger et de progresser, couvert de courtes spinules et d’assez longues soies rousses, convexe en dessus, ro en dessous, arrondi aux deux extrémités. Tête petite, cornée, orbiculaire, convexe, noirâtre, finement pointillée, éparsement ciliée, ligne médiane obsolète, flave, bifurquee au vertex en deux traits onduleux allant se perdre en arrière de la base antennaire, lisière frontale droite, noirâtre, huit petites fossettes en arrière de la lisière disposées sur deux rangées de quatre chacune; en outre, quatre petites taches ponctiformes longent l’une la ligne médiane, les trois autres les deux traits bifurqués; — épistome grand, trapézoïd:l, transversalement sillonné, bifovéolé et bicilié; labre grand, cordiforme, quadrilobé, frangé de courts cils raides, deux fossettes en arrière du bord ; — mandibules grandes, falquées, à base brun rougeûtre et uniciliée, à extrémité noirâtre, la gauche tridentée avec rainurelle de séparation, la droite simplement bidentée, toutes les deux avec forte molaire noiratre ; — mâchoires à base membraneuse, large et coudée, lobe court, bidenté, puis pectiné; palpes brunâtres de quatre articles, les trois premiers annelés de testaceé, le quatrième court, conique, le troisième unicilié, le deuxième allongé, le basilaire court ; — menton charnu, cilié, en saillie prononcée ; lèvre inférieure subcylindrique, ciliée, flanquée de deux courts palpes, à base ciliée, l’article basilaire allongé, droit, le terminal arqué en dedans; languette constituée par une masse charnue intérieure; — antennes très allongées, brunâtres, à premier article court, annulaire, deuxième plus long, cylindrique, troisième plus long encore, à base renflée, quatrième à bout renflé et prolongé en une petite : x / L nd /} D JT, 84 AA | O7 PA AMMÆCIUS PYRENAEUS, DUVAL 97 _ pointe, cinquième, petit, conique, terminé par une petite soie, les deuxième à quatrième sont annelés de testacé ; pas de vestiges ni traces d’ocelles. Segments thoraciques charnus, convexes, blanchâtres, couverts de cils brunâtres, les latéraux les plus longs ; le premier court, transverse, un peu moins large que la tête, finement pointillé, transversalement excisé, les flancs tuméfiés et tachés de jaunâtre ; deuxième et troisième même forme, bitransversalement incisés, à flancs tuméfés, chacun formé detrois bourrelets, le médian entier, les deux autres en forme de demi-bourrelets médians. Segments abdominaux arqués, forme, couleur et consistance des précédents, les six premiers formés de trois bourrelets, chacun couvert d’une rangée de courtes spinules sur leur milieu et de longs cils sur les flancs qui sont tuméfiés, les trois suivants entiers avec double rangée transverse de poils très allongés à leur bord postérieur; sac court, tronqué, circulairement incise, avec large fente anale transverse, bilobé sous la fente. Dessous déprimé, couleur et consistance du dessus, les segments thoraciques épar- sement ciliés, les segments abdominaux courtement ciliés, diagonalement incisés, par suite formés de trois bourrelets, un grand médian, deux latéraux ; poche large, couverte de rangées irrégulières de courtes épines rougeâtres et arquées: une rangée de mamelons arrondis, bicilies, longe les flancs servant de ligne de partage aux deux régions dorsale et ventrale. 14 - Pattes allongées, inégales, les deux premières paires les plus longues, à base testacée et ciliée, à extrémité bistre et spinuleuse; hanches courtes, triangulairement tachées de brunâtre ; trochanters allongés, coudés ; cuisses longues obconiques ; jambes courtes, spinuleuses ; tarses très courts en forme d’onglet rougeâtre, droit, à base épineuse. Stigmates très petits, orbiculaires, flaves, à péritrème roussàtre, la première paire sur le bourrelet latéral de séparation des deux premiers segments thoraciques, les sui- vantes au--dessus de ce bourrelet et près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Taille, poils, cils, fossettes frontales, facilité du corps à s’allonger et à progresser promptement sans difficulté sont des traits particuliers à cette larve qui, avons-nous dit, vit des déjections desséchées des ruminants : parvenue à son plus grand développe- - ment sans quitter sa place, elle se façonne une loge dont elle enduit les parois d’un liquide noirâtre qu’elle dégorge probablement et qu’elle rend lisses ; puis son corps quitte sa forme courbe, sa couleur devient de plus en plus blanchâtre et comme finale elle se présente quelques jours après sous la forme et les traits suivants : NymPxe : longueur 3""5 ; largeur 1""5 à 2 millimètres. Corps, ovale, oblong, peu arqué, charnu, jaunâtre, couvert d'une imperceptible pubescence veloutée roussâtre, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure atténuée et bifide. Tête très développée, transversalement elliptique, dentée sur les côtés au-dessous des yeux, pièces buccales cachées par le chaperon ; premier segment thoracique grand, transverse et convexe, à angles arrondis, très finement pointillé, avec ligne médiane = 12 - PP. LS # 98 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES L obsolète et bord postérieur légèrement relevé, deuxième petit à milieu sillonné et triangulairement avancé en pointe sur le troisième qui est un peu plus grand et dont le milieu est canaliculé ; — segments abdominaux courts, larges et transverses, s’atté- nuant très sensiblement vers l'extrémité à partir du sixième, leur milieu relevé en légère carène roussâtre plus accentuée aux derniers segments, leur bord postérieur brunâtre et subcartilagineux ; segment anal terminé par deux petits styles brunätres convergents à leur base mais divergents à leur pointe ; dessous déprimé, élytres striés, très allongés, ‘genoux peu saillants, l'extrémité des tarses de la troisième paire de pattes atteignant l'extrémité anale qui est en forme de petit mamelon arrondi ; antennes courtes, obliques, leur massue reposant sur le milieu des cuisses de la première paire de pattes. - Dans sa loge, la nymphe y repose couchée sur la région dorsale : son corps est inerte ou à peu près, à peine si les derniers segments abdominaux peuvent se mouvoir, mais si peu, qu’il faut beaucoup d’attention pour remarquer leur mouvement; dans les édu- cations que nous avons faites, la phase nymphale commencée fin juillet pour quelques larves a pris fin mi-août; pour beaucoup d’autres, ce stade de l’évolution s'est prolongé pendant plus d’un mois encore et pur d’autres, les dernières ; il s’est continué jusqu'à la fin de septembre, ce qui démontre encore une fois que les élevages en chambre ne peuvent donner qu'un aperçu très inexact, souvent très erroné, des dates des différentes transmutations ; — quoi qu’il en soit, cetle espèce présente pour particularité cette facilité de pouvoir être élevée chez soi et s'adapte facilement au changement d’un climat . qui de 1400 à 1800 mètres la fait descendre à 200 ou 300 mètres ; mais si une première génération réussit, c’est parce qu’elle provient de parents dejà accouplés dans leur milieu normal, la femelle n'ayant plus dès lors que sa ponte à déposer, ce qu’elle fait sans quitter les matières nourricières, de sorte que le déplacement qu’on lui fait subir en la transportant d’un lieu à un autre est insensible pour elle : il en serait tout autre- ment, croyons-nous, si nous cherchions à obtenir une deuxième génération au moyen d'adultes.issus en chambre. ADULTE : C’est dans le cours du printemps et jusqu'en juillet, sur le revers oriental du Canigou, à l'altitude de 800 et jusqu’à 16 et 1800 mètres, rarement au-dessus, qu’on le prend, et c’est toujours sous Les bouses des ruminants qu’on le trouve, dans leur intérieur aussi à l’époque du rapprochement des deux sexes ; jamais dans des bouses fraîches, toujours dans celles qui sont desséchées et ayant été exposées dans le courant de l'hiver à toutes les intempéries de la saison ; quelquefois, il se plait aussi sous les crottins des moutons qui viennent pacager dans la montagne: nous l'avons pris une fois au vol, un 1° septembre, à l’altitude de 2400 mètres, à hauteur des étangs du Canigou. | LARVE DE TÉLÉPHORIDE LARVE : Longueur 20 millimètres ; largeur 4 millimètres. Corss allongé, subparallèle, charnu, jaune nankin, couvert d’un fin duvet soyeux tres court, déprimé aux deux faces, à région antérieure coupée carrément, la posté- rieure arrondie et subatténuée. | LARVE DE TÉLÉPHORIDE 99 _ Tête grarde, saillante, rougeâtre, cornée, déprimée, lisse, quadrangulaire, couverte d'un duvet roux très serré, angles postérieurs arrondis, les antérieurs droits, ligne médiane rembrunie, bourrelet transverse ondulé et en forme de légère carène au tiers antérieur, deux traits entre ce bourrelet et la lisière relevant l'intervalle en une légère frotubérance, lisière frontale à milieu denté, puis denticulée, angles arrondis, saillants, échancrés ce qui les rend bidentés; — épistome et labre confondus avec la lisière frontale ; — mandibules déprimées, falciformes, se croisant, à base large, rougeûtre, excavée, à extrémité noire, striée et fortement dentée, avec dent très saillante au tiers antérieur interne ; — mâchoires à tige basilaire large, triangulaire ; lobes au nombre de deux, l’interne constitué par un long filet droit membraneux et grêle, l’externe lancéolé, frangé d’une bordure de soies rousses très denses, surmonté d’un très long cil; palpes maxillaires allongés, fortement ciliés, de quatre articles, le premier gros, annulaire, court, rétractile, à base rougeâtre, à extrémité membraneuse, deuxième long et gros, obconique, troisième court et petit, quatrième deux fois plus long, grêle et . acuminé; — menton en carré long, à suture membraneuse, palpes labiaux biarticulés et densément ciliés, l’article basilaire long, conique, le terminal plus petit à bout pointu ; languette en forme d’un verticille de longues soies rousses ; toutes les pièces buccales cornées, “rougeâtres et ciliées, circonscrites par une suture en arc de cercle, cornée, ferrugineuse sous laquelle elles s’invaginent en partie; — antennes droites, rougeûtres, densèément ciliées, de quatre articles, le premier annulaire, court, rétractile, deuxième très long, cylindrique, à bout annelé de testacé, troisième aussi long que le précédent obconique, avec deux longs poils terminaux, quatrième petit, grêle, cilié; à sa base est un article supplémentaire extérieur plus pêtit, dentiforme, testacé ; ocelles, en arrière de la base antennaire sont deux petits Feb COrnés, noiratres, émergeant d’un tubercule jaunâtre pâle. Segments thoraciques déprimés, en carré transverse, à angles arrondis, charnus, jaune nankin, très finement soyeux et pointillés, le premier un peu moins long mais plus large que la tête, avec ligne médiane obsolète et plaque jaunâtre foncé, garnie d'une tache jaunâtre lancéolée, surmontée d’un point rougeàtre, à bords antérieur et latéraux relevés en léger bourrelet, deuxième et troisième un peu plus courts que le précédent, avec protubérance oblongue de chaque côté de la ligne médiane et incision semi-circulaire au bord postérieur, avec flancs relevés en léger bourrelet taché d’un point rougeûtre. Segments abdominaux charnus, déprimés, couverts d’un fin duvet, courts, trans- verses, s’atténuant mais peu vers l'extrémité, les sept premiers incisés, avec tache jaunâtre transverse, limitée par deux bourrelets transverses et deux latéraux tachés d’un point rougetre, laissant entre l’incision et le bord un espace semi-elliptique nu, huitième sans incision mais avec bourrelet latéral plus accentué, ponctué de rougeûtre, neuvième petit à bords relevés et arrondis, à milieu relevé en légère carène. Dessous de la tête déprimé, corné et rougeâtre, des segments thoraciques renflé et transversalement incisé, des segments abdominaux transverse, avec bourrelet trans - verse au bord antérieur et verticille de soies noires près des flancs qui sont largement dilatés ; segment anal terminé par un court pseudopode tronqué, à fente transverse, servant de point d'appui à la larve durant sa marche : en sus des dilatations latérales, À 100 MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES un long hbourrelet longe les flancs servant de partage aux deux régions dorsale et ventrale. Pattes longues, jaunâtres, très courtement ciliées, hanches longues, extérieurement testacé mat, trochanters courts, coudés, cuisses longues, grèles, arrondies, jambes aussi longues, plus grêles, tarses en forme de petit cast brun, peu et à base ciliée de noir. Stigmates très petits, roussâtres, à péritrème brun, la première paire peu apparente, les suivantes au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux et au-dessus du bourrelet latéral. i Cette larve que j'ai prise, un 17 janvier, sous une petite pierre, dans une grotte innomée entre Ria et Villefranche et que j'appelle le érou rond, en raison de son ouverture ainsi faite, a une démarche assez vive ; c’est dans une partie coudée et où nul rayon, nulle lumière ne peut pénétrer, à 50 mètres loin de l’ouverture qu'elle se tenait : de quoi vit-elle dans cette nuit perpétuelle qui règne dans sa sombre demeure où pour toute pitance il n'y a que quelques animalcules, une petite araignée à fond verdâtre, un grand myriapode et un adelops, le Bonvouloiri, gent trop agile pour être atteinte par notre larve ; seul, le petit, l’infime Machaeriles Mariæ, pourrait être saisi» mais que serait ce minuscule coléoptere, assez rare du reste sur le sol de la grotte? Une maigre bouchée qu’il faudrait trop souvent renouveler, ce qui ne pourrait être dans les choses possibles, étant donné le petit nombre de Machaerites que l’on trouve épars dans la grotte; quoi qu'il en soit, deux Adelops Bonvouloiri mis dans un tube avec notre larve ont dû être dévorés, car au deuxième jour il ne restait d'eux que la trees d’un élytre. ; Si, durant sa vie, le corps de cette larve ne projetait aucune TE étincelante, mis dans l'alcool il brillait à la première heure d’un vif reflet d'argent dû, ou à sa pubes- cence dorée ou bien plutôt à la phosphorescence dont ses téguments étaient imprégnés : à la deuxième heure, ce reflet s’affaiblissait insensiblement jusqu’à ne plus conserver de traces qu'aux deux plaques du premier segment thoracique, traces qui, à as tour, ont depuis disparu. Comme conformation générale, cette larve participe à la fois et des larves du groupe des Lampyrides et de celles des Téléphorides ; elle porte bien les deux lobes maxillaires qui caractérisent le genre Rhagonycha, mais elle s'éloigne de toutes, autant par la couleur de son corps que par le nombre des articles aux palpes maxillaires et aux antennes qui est de quatre, l’article basilaire rétractile, particularité qui a pu passer inaperçue,; de plus, ses ocelles sont formes de deux petits points noirâtres. A quel genre, à quelle espèce appartient-elle ? C'est ce qu’il n’est pas aise de préciser, pas même de supposer, aucun insecte à l'état parfait apparlenant aux groupes précités n'ayant jamais été trouvé à la grotte du trou rond ; des observations nouvelles lèveront peut-être le voile qui recouvre l’origine de cette larve : il est toujours utile de savoir qu’elle existe ainsi que Le lieu où elle a été rencontrée. Lip, 2 Ne", © LA L 4 /n.136 Ari 896 ad PRIE à La HARMONIA DOUBLIERI, MULS. 101 Harmonia Doublieri, Muls. (MuzsanT, Sécuripalpes, 1846, p. 118.) Larve: Longueur 5 millimètres ; largeur 1""5, Corps très allongé, brun terne, couvert de cils, de tubercules et de plaques, sub- convexe en dessus comme en dessous, subatténué aux deux extrémités. Tête semi-ovalaire, noire, cornée, lisse et luisante, à ponctuation et cils épars et légère carène médiane ; — épistome court, triangulairement caréné à son bord posté- rieur ; labre à bords arrondis ; — mandibules arquées, très étroites, lisses et noires à extrémité paraissant bidentée ; — mâchoires très écartées, fortes, saillantes, proémi- nentes, arquées en dedans ; — palpes maxillaires de quatre articles, les deux premiers à peu près égaux, cylindriques, le troisième gras, coudé, le terminal petit à bout obtus et tricilié; — menton cilié; lèvre inférieure courte, transverse ; palpes labiaux de deux courts articles coniques droits; — antennes placées très en arrière des mandibules, de trois petits articles coniques, rétractiles ; — ocelles, trois petits points cornés, noirs en arrière de la base antennaire. Segments thoraciques bruns, ciliés, s’elargissant d’avant en arrière, le premier plus large que la tête, couvert d’une grande plaque lisse irrégulièrement incisée et de deux petits tubercules au bord postérieur de la plaque, trait caractéristique, séparés par la ligne médiane qui est obsolète ; deuxième et troisième bruns, membraneux, garnis de chaque côté d’une petite plaque lisse, transversalement oblongue coupée par deux incisions transverses. Segments abdominaux brun terne, membraneux, diminuant très sensiblement vers l'extrémité, les huit premiers couverts de quatre tubercules à base ciliée et épineuse, deux médians, deux latéraux ; au premier segment les deux médians sont noirs, les deux latéraux brunâtres, aux deuxième et troisième tous les quatre sont noirs, au quatrième ils sont tous brunâtres, aux quatre suivants ils sont tous noirs, le neuvième segment est étroit et charge de quatre petits granules noirs disposés en carré ; les segments abdominaux en dessous sont parcourus par un sillon médian transverse et par deux latéraux; anus longitudinal crucialement incisé. Pattes très rapprochées, très longues, grêles, brunes avec marge intérieure noire, garnies de courtes soies ; hanches courtes tronconiques, trochanters très courts, coudés, cuisses et jambes longues subcomprimées, à milleu élargi, tarses en forme de petit onglet brun très acéré. Stigmates petits, orbiculaires, flaves à péritrème plus clair, la première paire sur le . flanc, au bord antérieur du deuxième segment thoracique, les suivantes au-dessus d’un . mamelon latéral commun à chacun des huit premiers segments abdominaux et au tiers _ antérieur de ces huit segments. ; Prise par M. le D' Sicard aux environs de Teboursouk (Tunisie), cette larve se trouve 102 LARINUS STURNUS, SCHALL. en juillet en plein développement sur le grenadier où elle fait la chasse aux pucerons: à la veille de sa transformation, elle se fixe par son extrémité postérieure contre la branche ou la tige la plus voisine, laisse pendre son corps dans la direction du sol et, peu de temps après, à la suite de contractions répétées et suivies de dilatations, sa peau éclate et se trouve acculée à la fin de la phase contre les derniers segments abdomi - naux qu'elle voile en partie, NymPHe: Longueur 2 millimètres ; largeur 1""3, Corps ovalaire, rosâtre, taché de noirâtre, paraissant glabre, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure qui est large, la postérieure voilée par la dépouille Ghitonnee de la larve. Tête petite, à milieu excavé, en partie enchâssée sous le rebord du premier segment thoracique qui est large, clypéiforme, à milieu rosâtre, à pourtour brun, à ligne médiane flave, deuxième et troisième noirs, longs, plus étroits, rosâtres avec tache noire de chaque côté de la ligne médiane ; segments abdominaux mi-ovalaires, s'atténuant vers l'extrémité, à fond rose, marqués, les six premiers de deux taches noires médianes et d'une même tache sur chacun des côtés lesquels sont flaves et en saillie, les derniers segments cachés par la peau de la larve qui les recouvre; pattesjaunâtres, genoux en saillie teintés de brunâtre, antennes en retrait sous le rebord du premier segment thoracique reposant sur les cuisses de la première paire de pattes. La phase nymphale courte est de dix à douze jours. | Cette nymphe repose suspendue par son extrémité postérieure ; elle i imprime lors- qu’elle est dérangée, à ses derniers segments abdominaux, des mouvements très accen- tués qui redressent le corps en entier contre le plan de position comme le ferait un ressort; tout danger passé, le corps reprend la position normale. ADULTE : Paraît en août, est très agile ; aussi carnassier que sa larve, il fait la guerre aux pucerons dont il s’alimente ; à l’occasion, il ne dédaigne pas les nymphes des indi- vidus de sa propre espèce sur lesquelles il se jette avec acharnement ; il est commun aux environs de Teboursouk. Larinus sturnus, Schall. (CAPIOMONT, Mon. des Larinus, 1874, p. 82.) LaRve: Longueur 11 millimètres ; largeur 5 millimètres. Corps arqué, charnu, blanchâtre, lisse et luisant, avec courts cils épars, fortement convexe en dessus, déprimé en dessous, large à la région thoracique puis s’atténuant vers les deux extrémités qui sont arrondies. Tête petite, bombée, sah5valaire, rougeâtre, cornée, lisse et luisante avec quelques tnt - cf dr fondés À nude. à pue nt us but de s du it di aa plc Lie: sdb lié ar he és à LARINUS STURNUS, SCHALL. 103 poils roux latéraux épars, ligne médiane obsolète pâle, bifurquée au vertex en deux traits aboutissant au dessous de la base antennaire, légère carène au confluent des deux branches, deux fossettes en arrière de la lisière frontale quiest droite, disque transver- salement strié; — épistome rougeâtre en carré transversal à milieu incisé, ce qui le fait paraître bilobe et verruqueux ; labre très petit, biincisé, trilobé, frange de courts cils roux à ses bords qui sont arrondis ; — mandibules fortes, courtes, à base large, ferrugineuse à milieu excavé puis transversalement strié, à extrémité noire et bidentée, la dent supérieure la plus longue, striées au dessous de la pointe ; — mâchoires char- nues, à tige grosse oblique, lobe très petit à bords arrondis et faiblement ciliés; palpes maxillaires petits, rougeâtres, obliques, le premier article gros, cylindrique, le deuxième très petit, conique ; — menton très large, charnu, testacé, cordiforme, à milieu incisé, très courtement cilie ; lèvre inférieure triangulaire, striée en long, à milieu incisé, par suite bilobée; palpes labiaux très petits droits, bi-articulés, les deux articles à peu près égaux ; languette constituée par une masse charnue intérieure ; — antennes très courtes _émergeant en arrière du milieu de l’échancrure des mandibules, de deux articles mem- braneux, le basilaire gros tuberculiforme, le terminal très petit, rétractile ; ocelles, au dessous et contre la base antennaire est une protubérance surmontée d’un point noir ocellaire. Segments thoraciques charnus, blanchâtres, convexes, à côtés éparsement ciliés, s’élargissant d'avant en arrière, le premier un peu plus large que la tête dont il enchâsse la base, lisse et luisant, très finement pointillé, couvert d'une plaque transverse jau- _nâtre dont les côtes sont bi-incisés, un peu plus long mais moins large que les deuxième et troisième qui sont égaux, très dilaté, transversalement incisés, par suite formés de deux bourrelets, un premier petit, médian, elliptique, un deuxième entier et trans- verse, les flancs de ces trois arceaux fortement tumefes. Segments abdominaux arqués, blanchâtres, fortement convexes, à côtés éparsement ciliés, s’atténuant mais peu sensiblement vers l'extrémité, les sept premiers avec une double incision relevant l’arceau en trois bourrelets, un premier petit médian, trans- versalement elliptique, les deux suivants entiers, le premier le moins large; huitième entier à côtés bi-incises, couvert d’une rangée transverse de courts cils, neuvième entier aussi, petit, avec fovéole latérale, terminé par un tubercule arrondi; les flancs . de ces neuf segments chargés d’un gros tubercule à disque strié et bicilié. Dessous des segments thoraciques fortement dilaté, le premier triangulairement incisé, la même incision mais moins angulaire se reproduisant aux deuxième et troisième, l’em- U A placement des pattes est pris par une forte tuméfaction à pôle rembruni subcorné et . cilié; segments abdominaux déprimés, courts, transverses, glabres, à côtés diagona- lement incisés, mamelon anal quadrilobé, fente cruciale; une double rangée de tuber- cules formant chainon longe les flancs , leur ligne de séparation établissant le trait d'union des deux régions dorsale et ventrale. Pattes remplacées par les mamelons tuméfiés. Stigmätes petits, orbiculaires, flaves, à péritrème roux doré, la première paire sur la ligne d’intersection des deux premiers segments thoraciques contre la base du tuber- et 104 LARINUS STURNUS, SCHALL. cule latéral, les suivantes sous le deuxième bourrelet transverse et au-dessus de la double rangée des tubercules latéraux des huit premiers Fsements abdominaux. C’est dans les capitules d’un grand Cirse à fleurs violettes qu’en mai et juin vit cette larve que nous tenons de l’obligeance de M. de Guerpel; ses mœurs sont les mêmes que celles du Z. Ursus dont nous avons donné la description dans notre premier mémoire; (Ann. de la Soc. lin. de Lyon, 1893, p. 46.) ; elle se distingue de cette dernière par plusieurs particularités, surtout par le manque presque complet de villosité; — parve- nue fin juillet au terme de son évolution, elle tapisse l’intérieur de son réduit de manière à en rendre les parois lisses, les déjections provenant de l’évacuation qui précède les premiers symptômes de la nymphose lui servent à cet usage, elle prend les longs grains entre les mandibules et les plaque en les étendant contre les parois; quelque jours après elle revêt la forme suivante: Nympxe: Longueur 9 millimètres; largeur 4 à 5 millimètres. Corps ovalaire, charnu, blanchâtre, garni de cils épars et de courtes spinules, con- vexe à la région thoracique, sub-déprimé à la région abdominale, arrondi et bi-tuber- culeux en avant, attenué et bifide en arrière. Tête déclive, transversalement striée, front bombe, lisse et luisant, vertex sillonné, disque de noir taché, rostre transversalement strié, binoduleux, deux taches noires à l'extrémité de chaque nœud ; antennes à scape déjeté en arrière formant angle avec le funicule dont la massue vient reposer sur le milieu des cuisses de la première paire de pattes ; premier segment thoracique grand, convexe, quadrangulaire, ridé, avec sillon médian profond terminé au bord antérieur par un double tubercule à extrémité bidentée et de noir tachée, flancs incisés, pourtour et côtés de la ligne médiane garnis de soies blondes à base cornée ou bulbeuse et noire, deuxième segment en carré, à bord postérieur relevé et triangulairement prolongé sur le troisième qui est subcordiforme et dont le milieu est canaliculé, quelques soies à base bulbeuse en rangée transverse sur ces deux segments ; — segments abdominaux larges, courts, transverses, le bord postérieur des huit premiers relevé en légère arête transverse couverte de courtes spinules noires ter- minées par une soie de plus en plus longue vers l'extrémité anale, laquelle se prolonge en deux fortes épines rougeâtres à pointe peu arquée, à base peu ciliée ; dessous déprimé et plissé aux segments abdominaux qui portent deux spinules aux derniers arceaux ; genoux en saillie, rembrunis et garnis de quelques cils. | La phase nymphale achevée, l’adulte se dégage de son réduit par une ouverture ronde: les deux tubercules pro-thoraciques et les deux épines caudales sont des traits particuliers à cette nymphe. ADuLrk: Comme toutes les espèces du genre, l'adulte ne quitte pas la plante nourri- cière sur les fleurs de laquelle il se plaît et s’accoupler. C’est dans le courant du mois d'août qu'il fait son apparition. PR A NAT MAR Ne À = j rot - 4 t & a 10h | “4 n (Y' / ra î + NZ . 'É 4 > Rs ns sta) ci 2 É jee dé chat 7 S.à Ë 4 4 . Ë | Ë à - Ë L 1 d s' 4 A d * FOLIE à à L ET 120 RSR PARIS / . L HISTER RUFICORNIS, GRIM 105 Acmœæodera adspersula, Illig. (DE MARSEUL, Mmonog. Buprestides, 1865, p. 305.) À la page 73 de notre 3° mémoire, revue d’entomologie 1893, nous avons fait connaître la larve de cette espèce qui vit, avons-nous dit, dans les tiges de micocoulier; il nous a été donné l’an dernier de la trouver aussi dans des brindilles de sorbier commun ; nous en avons suivi les phases successives, ce qui nous permet de compléter aujourd’hui le cycle de l'évolution par la description de la phase nymphale. NymPKE : Longueur 7 millimètres; largeur 2 millimètres. Corps oblong, allongé, mou, charnu, blanchôtre, glabre, lisse .et luisant, très finement ride, sub-convexe en dessus comme en dessous, la région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et bimamelonnée. Tête affaissée, front saillant; premier segment thoracique grand, convexe, quadri- latéral, à milieu obsolètement sillonné, fortement échancré près du bord antérieur, deuxième très court, transverse, à milieu canaliculé, troisième beaucoup plus grand à milieu profondèment excavé; segments abdominaux courts, transverses, s’atténuant vers l'extrémité, laquelle est bimamelonnée avec ligne médiane peu prononcée et léger bourrelet latéral; antennes noduleuses, obliques, reposant par leur extrémité pres des genoux de la première paire de pattes; genoux peu saillants, Nymphe inerte comme toutes celles de la famille des Buprestides, repose dans sa loge l’extrémité postérieure appuyée sur la dépouille chiffonnée de la larve; elle se fait remarquer par son deuxième segment thoracique très court ainsi que par ses deux mamelons terminaux; la phase nymphale dure une quinzaine de jours ; cependant la nymphe qui a servi à la présente description a mis plus d’un mois à passer à l’état parfait. À quoi cela at-il tenu. A des considérations particulières que nous ne pouvons nous expliquer, étant donnéqued’autres nymphes issues de la même souche ont accompli cette phase de leur évolution dans un délai de moins de vingt jours. | (2) ADULTE : Paraïit de fin juin à mi-août; on le trouve sur le bois qui l’a nourri comme larve ainsi que sur les fleurs de Sonchus. Hister ruficornis, Grim. (FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE, faune fr. 1854, p. 266.) LARVE : Longueur 8 millimètres ; largeur 2 millimètres. Corps allongé, sub-parallèlé, charnu, mais de consistance assez ferme, jaunâtre, 106 HISTER RUFICORNIS, GRIM To couvert de courtes soies roussâtres clairsemées, peu convexe en dessus comme en dessous, à région antérieure droite, la postérieure subatténuée et bifide. Tête déprimee, cornée, rougeâtre, arrondie, lisse et luisante, avec rares courts cils, disque trisillonné, base antennaire renflée, occiput quadriponctué; — épistome et labre confondus avec la lisière frontale qui est noirâtre et tridentée; — mandibules grandes, falquées, déprimées, rougeâtres, avec rebord externe et points noirs, petite dent arquée vers le bas au milieu de la tranche interne; mâchoires droites, à tige ciliée, rougeâtre et renflée; lobe petit, granuliforme, avec longue soie implantée au bout articulé de la tige; palpes maxillaires allongés, les deux premiers articles courts, moniliformes, le troisième plus long, grêle, obconique; — menton court, saillant; lèvre inférieure courte aussi, bilobée, avec palpes droits, allongés, l’article basilaire renflé, le terminal conique; languette sans traces; — tous les organes buccaux sont de couleur rougeâtre; aux bords de la bouche, à la base des mandibules et des mâchoires est une frange de courts poils roussâtres ; antennes courtes, arquées, à articles rougeâtres annelés de testacé, le premier court, deuxième long à bout renflé, troisième à bout renflé aussi et oblique- ment tronqué, le bord de la troncature chargé de deux courts articles, l’inférieur grêle; ocelles, un point noirâtre en arrière et au-dessous de la base antennaire. Segments thoraciques larges, transverses et convexes, couverts de quelques soies roussâtres ; le premier grand, couvert en entier d’une plaque rougeâtre bisillonnée avec ligne médiane commune aux deux segments suivants, un peu plus large que la tête à son bord antérieur qui est droit, s’élargissant ensuite en arrière et vers le bord postérieur qui est arrondi; deuxième et troisième très courts, couverts le deuxième d’une plaque jaunâtre, Le troisième de trois, une grande médiane, deux latérales. Segments abdominaux larges, transverses, peu convexes, jaunâtres, couverts de soies roussâtres éparses, les huit premiers à peu près égaux, garnis d’une ampoule susceptible de se dilater, formée de petites plaques carrées sillonnées de très courtes spinules dis- posées en rangées transverses; segment anal court, arrondi, couvert de petites plaques jaunâtres et terminé par deux styles grêles, rougeâtres, biarticulés. Dessous de la tête déprimée, rougeâtre, lisse et luisant, triexcisé; le premier segment thoracique court, quadrisillonné, les deuxième et troisième avec plaque médiane jaunâtre et deux latérales; les huit premiers segments abdominaux avec grande plaque ovalaire médiane et deux latérales, plaques bordées d’un léger bourrelet hérissé de très courtes aspérités rousses; segment anal plus longuement cilié, avec pseudopode trilobé, saillant à fente transverse ; — un bourrelet latéral formè par une série de plaques jaunâtres, oblongues, disposées en chaînon, longe les flancs et sert de ligne de division aux deux régions dorsale et ventrale. Pattes très courtes, écartées, rougeâtres ; hanches grosses, cylindriques; trochanters courts; cuisses et jambes plus allongées, coniques ; tarsesen forme de court onglet terminé par une longue soie. Stigmates petits, flaves, arrondis, à péritrème brunâtre et coupé au milieu par deux traits de même couleur; la première paire au bord antérieur du deuxième segment thoracique sous le rebord des plaques latérales, les suivantes au quart antérieur des Daunn À ad en CE in Cine D, ich De Sc cdot “imbctéciamtetdih tbe ni cé à aire du 5 af > sd. d bi in de batt” < * 4 ADS Me RE Eee ° 5 PLEUROPHORUS CŒSUS, PAUZER 107 » huit premiers segments abdominaux et sur le prolongement des plaques latérales. Cette larve se fait remarquer par sa base antennaire longuement renflée, par son occiput quadriponctué, ainsi que par le faisceau de poils roux dont est garnie la base de son appareil buccal ; elle tire sa subsistance des quelques vers de diptères et plus particu- lièrement des jeunes larves de lamellicornes, d'Oxythyrea, de Cetonia qui grouillent dans le terreau, dans ces vieux restes azotés ; c’est en juin qu'a lieu son évolution larvaire; quelques jours après, paraît l'adulte, lequel n’est pas commun aux environs de Ria et ne se trouve que dans les fosses à vieux fumier, dans ce singulier berceau où se sont déjà écoulés ses premiers âges. ” Pleurophorus cœsus, Pauzer. (MuzsanT, Lamellicornes, 2° ed. 1871, p. 877.) LARVE : longueur 3 millimètres ; largeur 1 millimètre. Corps arqué, d’un beau blanchâtre, mou, charnu, couvert de quelques rares cils et de très courtes spinules noirâtres, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi aux deux extrémités, la postérieure tronquée. Tête assez grande, arrondie; -jaunâtre, x milieu plus clair, surface. unie-et: lisse avec lignes sous-cutanées flaves, garnie de quelques poils épars, ligne médiane obsolète, brune, bifurquée au vertex en deux traits bruns aboutissant à la base antennaire, lisière frontale droite, cornée, roussâtre, quelques fossettes en arrière du bord ; — épistome grand, large, trapézoïdal, transversalement sillonné; labre grand, trilobé, frangé de . courts cils; — mandibules grandes, subarquées, à base rougeâtre et incisée, à extrémité noire, la gauche tridentée, la droite bidentée avec rainurelle de séparation entre chaque dent et molaire à la tranche interne; — mâchoires ciliées, à base large et coudée; lobe incisé, formée de deux saillies dentées, la supérieure plus accentuée, leurs bords frangés et pectinés ; palpes roussâtres, leurs articles coniques et arqués en dedans; — menton large, charnu, cilié; lèvre inférieure courte, bilobée; palpes courts, droits brunâtres, biarticulés ; languette intérieure charnue; — antennes très longues, un peu arquées, l’article basilaire court, annulaire, le deuxième très long à bout renflé; le troisième moins long, quatrième court et large, cinquième très petit, conique, accolé à . un petit article additionnel, prolongement du quatrième, à base uniciliée; ocelles nuls. Segments thoraciques blanchâtres, courts, larges, transverses et tuméfiés, couverts de quelques rares poils, leurs flancs dilatés, s’élargissant d’arrière en avant; le premier . un peu plus large que la tête, transversalement incisé, par suite formé de deux bourrelets, un petit médian, un deuxième entier; les deuxième et troisième égaux, avec deux . incisions provoquant la formation de trois bourrelets. _ Sogments abdominaux arqués, forme des précédents; les six premiers bitrans- _ versalement incisés, leurs bourrelets chargés d’une rangée transverse de très courtes 108 PLEUROPHORUS CŒSUS, PAUZER spinules noires et droites ; le septième ne porte qu’une seule incision avec un de ses bourrelets garni de dioés, huitième et neuvième entiers, lisses, avec quelques cils épars; sac grand à bout tronqué, à fente transverse. Dessous déprimé, éparsement cilié, le premier segment thoracique avec double trait sutural brunâtre ; les segments abdominaux transversalement incisés, formés de deux bourrelets latéraux et d’un entier transverse; poche renflée, garnie de très courtes spinules noires : — un bourrelet latéral cilié et tuméfñé, disposé en forme de chaînon, longe les flancs délimitant ainsi la zone d’action des deux régions dorsale et ventrale. Pattes assez fortes, latérales, très allongées, flaves, garnies de cils roussâtres; hanches longues, cylindriques, droites ; trochanters coudés ; cuisses larges à bout renflé, intérieurement ciliées; jambes courtes, courtement ciliées; tarse très court en forme d’onglet rougeâtre. Stigmates très petits, flaves, à péritrème roussâtre, se confondant avec la couleur du fond; la première paire sur le bourrelet latéral de séparation des deux premiers segments thoraciques, les suivantes au-dessus de ce bourrelet et près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Notre larve se fait remarquer par sa couleur d’un beau blanchâtre, par son lobe labial incisé et bidenté, par la tuméfaction de ses segments thoraciques, ainsi que par le trait sutural brunâtre du dessous du premier de ces segments : aux environs de Ria, elle vit, de juin à septembre, dans le détritus des cortals, des écuries, des basses- cours, dans ce terreau compact formé à la longue par l’amoncellement des vieux fumiers dans le coin des étables : elle entre peu profondément dans ces matières, tassées. et décomposées et c'est à l'extrémité de son réduit que dès les premiers jours de septembre elle se façonne une loge dont elle lisse les parois pour y accomplir sa phase nymphale. NYMPHE : longueur 3 millimètres ; largeur 1 millimètre. Corps allongé, oblong, charnu, blanchâtre, lisse et glabre, convexe en dessus, un. peu moins en dessous, la région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et bifide. Tête petite, arrondie, lisse, peu déclive, très finement ridée, fortement bombée, en particulier à la région occipitale; premier segment thoracique grand, transversal, à angles antérieurs aigus, les postérieurs arrondis, les bords latéraux et postérieurs relevés en léger bourrelet, deuxième court, transverse, troisième un peu plus grand, même forme, triangulairement incisé; segments abdominaux courts, transverses, s’élargissant jusqu’au quatrième pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité, le milieu des huit premiers relevé en légère carène, leur bord postérieur cartilagineux et relevé aussi en faible carène, leurs flancs légèrement tumefés ; segment anal petit, arrondi, prolongé par deux épines à pointe rousse arquée par côtés; dessous lisse et luisant; élytres très allongées; antennes obliques, leur massue reposant près des genoux de la première paire de pattes. Cette nymphe repose dans sa loge l’extrémité postérieure appuyée contre la peau de la larve; elle se fait remarquer par sa forme droite et allongée, quand, en général, le corps des nymphes de son groupe est court, trapu, un peu arqué et jaunâtre ; elle a encore pour particularité de pouvoir imprimer à ses segments abdominaux des mouvements latéraux qui permettent au corps de se retourner-dans sa loge; la phase nymphale a une t sr til LT ie ch AE 4 on ES Pc Er SET AN PT mis Pre y Tige Abe CON TER A RC, « Da ULA r’, d' LRQ 12 "M0 LA LÉ D PIS pratife : MEGARTHRUS AFFINIS, MILLER 109 = durée de vingt à vingt-cinq jours; l'adulte, dès les premiers jours, prend une teinte rougeàtre et n'attend pas que sa couleur soit devenue noire pour se frayer aussitôt un passage vers l'extérieur. ADULTE : on,le trouve rarement de jour; c’est sous les détritus qu’il se réfugie et -qu ’il faut fouiller avec soin pour le rencontrer. Il n’est pas rare aux environs de Ria; il prend son vol à la tombée de la nuit, et il faut qu'il en soit ainsi, car il est très recherché par les gallinacés qui en auraient bientôt réduit l'espèce si son apparition avait lieu de jour. Megarthrus Affinis, Miller. (Fauvez, Faune Gallo-Rhéen., 1874, p. 27). LARYE : Longueur 3 millimètres ; largeur 08, Corps allongé, linéaire, charnu, blanc jaunâtre, couvert d'assez longues soies rousses, convexe en dessus comme en dessous, à région antérieure déprimée, arrondie, jaunâtre, la postérieure: subatténuée et faiblement bifide. _ Tête grande, orbiculaire, déprimée, cornée, jaune citron, lisse, finement et trans- versalement ridée, avec longs cils sur les côtés, ligne médiane flave, bifurquée au ver- tex en deux traits aboutissant au-dessous de la base antennaire ; — épistome et labre confondus avec la lisière frontale qui est quadridentée, la pointe des dents brune ; — mandibules falciformes bien développées, à base jaunâtre, à pointe acérée, bidentée et rougeâtre, la dent supérieure très aciculée ; — mâchoires à base renflée et ciliée ; lobe court, sétiforme, oblique en dedans ; palpes maxillaires grêles, allongés, les deux premiers articles courts, le troisième bien plus long, très effilé; — menton renflé ; lèvre inférieure courte, cordiforme ; palpes labiaux petits, biarticulés, très rapprochés; — antennes latérales, testacées, insérées très haut, de quatre articles, le premier très court, cylindrique, ainsi que le deuxième qui est un peu plus long, le troisième plus long en- core, à bout élargi et bicilié avec article supplémentaire intérieur accolé au quatrième article, lequel est court, tricilié ; — ocelles, un point noir, corné, saillant en arrière et au -dessous de la base antennaire. _ Segments thoraciques jaunâtres, convexes, avec longs poils roussâtres; le premier grand, rectangulaire, lisse et luisant, un peu moins large que la tête, plus long que chacun des deux suivants qui sont grands aussi, un peu plus larges, tous trois couverts d'une plaque jaunâtre ; un bourrelet transverse avec apophyse granuliforme latérale _ sépare le premier du deuxième segment, un bourrelet moins apparent avec faible apo- physe latérale marque le point de séparation du deuxième au troisième arceau. Segments abdominaux convexes, couverts de longs poils, jaunâtres, mais s’obscur- cissant vers l'extrémité avec cils plus denses; les sept premiers courts, transverses, à _ 110 MEGARTHRUS AFFINIS, MILLER peu près égaux, lisses, transversalement striés ; huitième court, moins large, tronqué, neuvième très petit, bBtirirines PEPIDES en pointe membraneuse et accolé à deux grêles filets très fugaces. Dessous de la tête jaunâtre, avec incision médiane bifurquée én demi-cercle; des segments thoraciques transversalement striés ; les segments abdominaux de couleur un peu plus pâle et moins convexes qu’en bus moins ciliés aussi, avec légère incision transversale et fossette latérale aux huit premiers, le segment anal est prolongé en forme de pseudopode membraneux suivant la direction du corps : un fort bourrelet latéral, disposé en forme de chainon aux segments abdominaux, longe le corps et le qyise, en deux régions, une dorsale, l’autre ventrale. ! Pattes grêles, très allongées, écartées, très courtement ciliées ; hanches longues, à base large, extérieurement canaliculées ; trochanters courts, coudés ; cuisses longues, com= primées, intérieurement ciliées ; jambes beaucoup plus courtes, plus ciliées ; tarses en forme de court onglet aciculé à bout rembruni. Stigmates très petits, orbiculaires, pâles, à péritrème flavescent, la première paire au bord antérieur du deuxième segment thoracique, sous le bourrelet latéral, les suivantes au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux et au-dessus de ce bour- relet. Cette larve dont Rey, dans son essai des larves de CBS 1887, p. 26, a dit quelques mots, a des points de rapport communs avec celles du genre Proteinus ; elle se fait en particulier remarquer par ses bourrelets transverses et ses apophyses latérales des deuxième et troisième segments thoraciques, traits que l’on pourrait bien considérer comme des caractères génériques ; aux environs de Ria, dans les vieux résidus vêégé - taux, sur des terrains bien insolés, durant les mois de décembre et de janvier vit notre petite larve .Quels sont ses aliments... cette myriade d’auimalcules divers qui grouillent dans ce milieu azoté, tempéré et légèrement humide; mi-fevrier, à la renaissance du premier printemps, elle est en pleine croissance, il faut qu’elle sauvegardeson existence alors que sa phase larvaire achevée, elle prendra une autre forme sous laquelle il en lui sera point possible de se défendre des dangers qu’elle pourrait courir; à cet effet, elle entre peu profondément en terre, se façonne une loge ovalaire dont elle lisse les parois, arque son corps, cesse tout mouvement et se met en demeure de subir cette courte phase transitoire qui est l’avant-coureur de la transformation nymphale; un à deux jours lui suffisent pour opérer ce changement. NYMPHE : Longueur 1"°5 à 2 millimètres ; largeur 1 millimètre. Corps court, large, en ovale un peu allongé, un peu arqué, RTE paille, couvert de longs cils noirâtres, convexe en dessus, déprimé en dessous, à région antérieure PUS la postérieure très peu atténuée et bifide. . Tête petite, triangulaire, irrégulièrement ridée, front convexe, garni de deux courts cils; premier segment thoracique grand, transversalement rectangulaire, à angles arrondis, à pourtour garni de longs cils noirs, deux bien plus longs au milieu des bords antérieur et postérieur, deuxième segment court, transverse, à milieu incisé, faiblement quadrimamelonné, troisième plus grand, un peu renflé; segments abdominaux grands, nl : a . k 3 ERREUR AT QE US, : DERMESTES UNDULATUS, BRAHM 111 1 | légèrement renflés, transverses, leurs flancs un peu rebordés et garnis de longs cils noi- — râtres ; segment anal court, arrondi, terminé par deux courtes apophyses coniques, 4 PFolongées par un très long poil noirâtre ; dessous déprimé ; antennes reposant par leur bout sur le milieu des cuisses des deux premières paires de pattes ; genoux peu sail- * Jants. LPS € CÉe LAS d Cette nymphe peut imprimer à son corps de légers mouvements latéraux ; dans sa _ loge, elle repose sur la région dorsale; la durée de sa phase nymphale varie bien un —. peu, mais elle est de quinze à vingt jours environ; c’est vers la mi mars que l'adulte | apparaît. ADULTE : On le trouve une première fois en mars, une deuxième fois en automne, aux environs de Ria, sous des pierres, sous des détritus et en particulier sous les matières dans lesquelles il a vécu comme larve : il est crépusculaire, son vol est saccadé et bas. Dermestes undulatus, Brahm. (MuzsanT, Scuticolles, 1867, p. 39.) LARYE : Longueur 11 à 12 millimètres ; largeur 2 millimètres. Corps allongé, subcoriace, noirâtre, à intersections segmentaires rougeâtres, couvert de soies, les unes courtes, les autres longues, chacune émergeant d’un léger tubercule rougeâtre, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à ve antérieure arrondie, la postérieure subatténuée et biépineuse. Tête petite, arrondie, cornée, noire, finement pointillée, couverte de courtes soies rousses sur le disque, plus longues sur les joues, ligne médiane flave, bifurquée au ver- tex en deux traits aboutissant en arrière du milieu de la base antennaire, profonde im- pression triangulaire au point d'impact du confluent des deux traits et deux petites protubérances cornées, noires, en arrière du bord antérieur, lequel est membraneux et droit ; — épistome grand, transverse, flavescent ; labre court, à bord arrondi, à milieu échancré, longitudinalement sillonné, éparsement cilié ; — mandibules courtes, trian- gulaires, peu arquées, à base flavescente, à extrémité noire et bidentée, puis échancrées avec rainurelle de séparation entre les deux dents, à tranche interne excavée ; mâchoires. . courtes, droites, à lobe denté et noirâtre; palpes subarquées en dedans, les trois pre- _ miersarticles courts, moniliformes, le terminal conique ; menton grand, quadrangulaire ; lèvre inférieure courte, bilobée, avec palpes courts, subarqués, biarticulés, à base sutu- rale figurant un troisième article, languette saillante ; — antennes courtes, à premier article très développé, annulaire, deuxième court, cylindrique, troisième plus grêle, _ aussi long que les deux précédents, quatrième petit, très courtement cilié, accolé à un bien plus court article ; ocelles saillants, vitrés, au nombre de cinq, trois en première > rangée transverse, un quatrième en arrière du premier, un cinquième en arrière du. . troisième, — organes buccaux, testacé verdâtre ainsi que les antennes. 112 DERMESTES UNDULATUS, BRAHM ES | Segments thoraciques convexes, noirâtres, couverts de-cils dirigés en avant sur le premier segment, droits sur les deuxième et troisième, avec ligne médiane et intersec- tions segmentaires rougeâtres, le premier aussi large que la tête, incisé à son tiers pos- térieur avec trois légères protubérances médianes, un peu plus long que chacun des deux suivants qui sont transversalement sillonnés. segments abdominaux assez grands, semi-circulaires, fortement convexes, les cinq premiers avec ligne médiane et tous avec intersections segmentaires rougeâtres, trans : versalement striès, garnis de rangées transverses de soies inégales, les courtes dirigées … en arrière, les longues droites, les latérales par côté, tous couverts d’une plaque noire qui. les recouvre complètement; neuvième terminé par deux épines assez rapprochées, peu arquées, à pointe rougeûtre; pseudopode corné, subcylindrique, prolongeant le corps, couvert de courts cils formant frange à l'extrémité, laquelle est tronquée. Dessous jaunâtre aux segments thoraciques, cette couleur brunissant de plus en plus vers l'extrémité et arrivant à être noire à l'extrémité anale dont la fente est transverse; la plaque noire de l’arceau dorsal envahit insensiblement la région ventrale et va jus- qu'à recouvrir le neuvième segment en entier : nulle marque de séparation des deux régions dorsale et ventrale sur cette larve qui est subcylindrique. Pattes courtes, latérales, membraneuses, rougeâtres ; hanches larges à milieu canali- culé, extérieurement ciliées, à base marquée d’un large trait corné, noirâtre, en forme de parenthèse ; trochanters très courts, à suture brunâtre ; cuisses longues, larges, com- primées, intérieurement ciliées : ; jambes plus potes moins OARRRRE té. tarses en forme de court életHotéäire, aber ess rs € ve ren 78H48) Stigmates petits, orbiculaires, flaves à péritrème développé, noirâtre, la première paire au bord antérieur du deuxième segment thoracique, les suivantes sur le milieu des côtés des huit premiers segments abdominaux ; le troisième segment thoracge, porte à son milieu un point noirâtre en forme d’ostiole. Il est très difficile de se bien rendre compte sur cette larve du nombre d’ocelles qu'elle possède, ses points ocellaires ayant beaucoup d'analogie avec des points semblables avec lesquels ils se confondent et qui servent de support aux longues soies dont le côté de la tête est couvert; nous n'avons pu être exactement renseigné que sur le vu d’une dé- pouille larvaire sur laquelle les points ocellaires sont bien mieux dessinés. Notre larve se fait remarquer par les deux petites protubérances cornées qui sont en arrière du milieu de la lisière frontale, par les trois légères protubérances médianes du … premier segment thoracique, par le trait corne qui borde la base des hanches, enfin par le point noirâtre stigmatiforme du deuxième segment thoracique. . Dans le cours de janvier, l'occasion nous mit en présence d'un épervier que nous fimes tomber d’un coup de fusil ; aussitôt ligaturé, il fut mis en appât dans une de nos propriétés ; quand les vers de diptère en eurent fait disparaître la masse charnue, quand à les silphes, les nécrophores eurent puisé dans ces matières putrides, il ne resta plus « que les os, les tendons et les plumes qui revenaient en part aux dermestes ; ce ne fut « que vers la mi-juin que ces derniers commencèrent à visiter les restes de l'oiseau de | proie, l’accouplement et la ponte se firent avec une rapidité telle qu’à la fin du même mois, nombre de larves muèrent déjà une première fois et que certaines se transfor- DERMESTES UNDULATUS, BRAHM 413 mèrent dès la fin de juillet; parmi celles-ci, deux trouvèrent bon de se creuser une loge dans le bouchon d’un tube mis entre les plumes de l’oiseau et s’y transformèérent : cette particularité de deux larves parcourant leur évolution nymphale dans un morceau de liège nous remet en mémoire un fait à peu près pareil et qui avait fait dire à l’auteur qui l’avait relaté que les larves s'étaient nourries de l'écorce du liège : c'était un sim- ple abri qu’elles étaient venues chercher dans cette substance subéreuse, friabie et bien faite pour mettre leur nymphe à l'abri. Nympxe : Longueur, 6 à 7 millimètres ; largeur, 2 1/2 à 3 millimètres. Corps oblong, allongé, subcoriace, blanc jaunâtre, couvert de granules roux et d'assez longues soies rousses, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure atténuée et biépineuse. Tête arrondie, déclive, parsemée de courts poils roux tomenteux, front saillant ; pre- mier segment thoracique grand, clypéiforme, couvert.sur sa partie médiane de gros- granules roux et sur ses cotés de poils roux tomenteux, ligne médiane päle, obsolète, se prolongeant le long des deux arceaux suivants ; deuxième segment ccurt, transverse, couvert en son milieu de plus gros granules et de plus longs poils sur les côtés, avancé en pointe arrondie sur le troisième, lequel est plus grand, carré, couvert de gros gra- nules et de longs poils ; — segments abdominaux courts, larges, transverses, s’atté- nuant vers l'extrémité, leurs flancs dilatés et ciliés ; les six premiers à fond jaunètre, couverts sur leur milieu de petites aspérites ciliées et de courts poils, et sur leurs côtés de longs poils tomenteux ; le deuxième avec marge postérieure jaune subcornée ou cartilagineuse ; les troisième à sixième avec marge antérieure jaune arquée et marge postérieure plus allongée semblable à la précédente ;.s»ptième à neuvième blanchâtres, membraneux, couverts de courts poils médians et de plus longs latéraux ; le segment anal terminé par deux épines arquées vers le haut, à base jaunâtre, à bout acéré et noi- râtre ; — dessous subdéprimé, les segments abdominaux très éparsement ciliés, ainsi que les pattes dont les genoux sont peu saillants ; antennes obliques, cachées par le rebord prothoracique, leur massue reposant sur les cuisses de la première paire de pattes. Cette nymphe repose dans sa loge les trois derniers segments abdominaux engagés x dans la dépouille larvaire, elle peut imprimer à son corps de légers mouvements dé- fensifs ; la phase nymphale dure de 15 à 20 jours. ADULTE, n'est pas rare durant toute la belle saison aux environs de Aia sous les restes abandonnés des cadavres de petits mammifères, d'oiseaux, de batraciens, de sau- riens et d’ophidiens : comme tous ses congénères, il se raidit au moindre danger et fait le mort. _ Chapuis, dans son catalogue de larves, 1853, p. 440, a par comparaison avec celle du D. lardarius dit quelques mots de notre larve; ilen a même donné la figure à la planche 3: — la différence entre ces deux larves étant très sensible, nous avons cru devoir . donner un plus grand développement à ce que l’auteur belge en dit, de plus décrire la “ nymphe et enfin terminer le cycle par des traits de mœurs particuliers à l’espèce. 114 . SILPITA 4 PUNCTATA, LINNÉ Silpha 4 punctata, Linné. (FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE, Faune fr., 1854, p. 295). LarRve: Rey dansses larves de coléoptères, 1887 p. 37, a décrit cette larve et donné quelques courts détails de mœurs; la nymphe n'étant pas encore connue, nous la décrivons : . NymPxe : Longueur 13 milimètres ; largeur 4 à 5 millimètres. Corps arqué, allongé, charnu, blanchâtre, couvert de très courts cils et de très longs poils, très large et arrondi à la région antérieure, atténué et terminé par deux longs styles à la région opposée. Tête très petite, déclive, front saillant garni de très courts cils noirâtres ; premier segment thoracique très grand, très large, clypéiforme, couvert sur tout son pourtour de très courts cils noirs raides et droits formant frange, ligne médiane obsolète, légère- ment proéminente au bord antérieur et de chaque côte de laquelle sont deux très longs poils rougeâtres arqués; deuxième segment court, avancé en pointe triangulaire sur le troisième qui est court aussi et dont le milieu est incisé ; segments abdominaux con- vexes, courts, transverses, s’atténuant vers l’extrémité, les deuxième à huitième char- gés sur leurs côtés d’un long poil rougeûtre à base bulbeuse de forme pareille aux prècé- dents ; segment anal petit,tronqué, prolongé par deuxstyles charnus cylindriques, termi- nés par un long poil rougeàtre arqué et convergent; dessous subc onvexe, glabre, luisant, antennes à scape coude, la tige noduleuse, arquéesur les cuisses et près des genoux des deux premières paires de pattes que recouvre le rebord du premier segment thoracique, genoux de la troisième paire bruns, coriaces, saillants. Cette nymphe que je tiens de l’obligeance de mon aimable collègue, M. Louis Planet» a.été trouvée en nombre dans la mousse, dans la forêt de St-Germain -en-Laye : elle se fait remarquer par la disposition de ses longs poils ainsi que de ses courts cils dont son corps est couvert. L’adulte avant de prendre sa teinte normale passe par la phase de coloration suivante : les ailes entièrement blanches, sans traces de nervures sont étendues et dépassent les elytres ; celles-ci sont d’un beau blanc un peu diaphane, leurs taches couleur de rouille : le corselet est entièrement blanc, sa tache médiane de couleur rousse; successivement la nuance s'accentue de plus en plus et arrive à l’état normal; yeux, antennes et pièces buccales se colorent les premières, vient ensuite Le tour des pattes, enfin celui du corps. j miles. is, néant De 21 mate nu 2 *» ÿ! no à ue Eds En art de a À tai Cm te à di ÉD Sd dd Sd ACALLES PUNCTATICOLLIS, LUCAS 115 Acalles punctaticollis, Lucas. (BrisouT, Monog. ann. Soc.ent. Fr., 1864, p. 464.) LARVvE : Longueur 5 millimètres ; largeur 2 millimètres. Corps arqué, charnu, blanchâtre terne, couvert de quelques rares poils épars, con- vexe en dessus, déprimé en dessous , arrondi aux deux extrémités, la postérieure qua- drilobée. Tête assez grande, arrondie, jaune, à disque päle ponctué et ridé, lisse et luisante, couverte en particulier sur les côtés d'assez longs cils roux, ligne médiane obsolète, bi- furquée en deux traits aboutissant à la base antennaire, deux lignes pâles longent paral- lèlement le sillon médian qui se continue au-dessus de la partie bifurquée en une ligne noirâtre de chaque côté de laquelle est une légère fossette, lisière frontale droite fer- rugineuse, subdentée en regard des antennes; épistome trapézoïdal, finement ponctué, subéchancré; labre semi elliptique, frangé d'assez courts cils; mandibules robustes, à base rougeûtre, excavée, et transversalement excisee, à extrémité noire et bidentée, la dent supérieure la plus longue, à tranche externe transversalement carénée au milieu avec légère fossette au-dessous dela carène, la tranche interne excavée; mâchoires al- longées, obliques en dedans jaunâtres, éparsement ciliées, lobe court, frangé de cils pectinés, à bout arroñdi ; palpes maxillaires droits, de deux courts articles rougeûtres, le basilaire moniliforme plus long que le terminal qui est conique; menton charnu,renflé avec trois longs cils latéraux; lèvre inférieure petite, bilobée, à suture et à trait mé- dian rougeàtres; palpes labiaux droits rougeâtres, à base ciliée, languette arrondie faiblement ciliée ; antennes très courtes, émergeant en arrière de l'échancrure des man- dibules, de deux courts articles globuleux, le terminal à bout courtement unicilié ; ocelles un point rougetre corne au-dessous de la base antennaire. Segments thoraciques blanchâtres, finement pointillés, éparsement ciliés, courts et transverses, le premier beaucoup plus large que la tête dont il enchasse le bord posté - rieur, avec plaque jaunâtre terne occupant le milieu de l’arceau, transversalement striée et fossette triangulaire de chaque côté, deuxième et troisième coupés par une incision transverse séparant chaque anneau en deux bourrelets, le postérieur à milieu très rétréci, leurs flancs très dilatés. Segments abdominaux arqués, forme et consistance des deux précédents, les six pre- miers coupés par deux incisions transverses, septième et huitième avec une seule inci- sion et quelques cils noirâtres épars sur la surface, mamelon anal petit, arrondi, à bords quadriciliés. Dessous des segments thoraciques diagonalement incisé, chaque arceau formé d’un bourrelet médian allongé et de deux mamelons charnus et ciliés, le premier garni d'une plaque médiane jaunâtre; les segments abdominaux diagonalement incisés aussi ont leur bourrelet médian plus allongé, plus étroit etles mamelons latéraux bien moins dilatés ; 116 ACALLES PÜNCTATICOLLIS, LUCAS segment anal quadrilobé; un bourrelet latéral, constitué par un double mamelon bicilié à chaque arceau, longe les flancs, divisant les deux régions dorsale et ventrale. Pattes nulles remplacées par les mamelons sous thoraciques. Stigmates très petits, flaves, à péritrème roussätre, la première paire au bord infe- rieur du premier segment thoracique, sur le bourrelet latéral, les suivantes au-dessus de ce bourrelet et au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. Dans les terrains à l’aspre des environs de /èia, sur les coteaux de moyenne hau- teur, entre 5 et 600 mètres d'altitude, dans ces terres où sans irrigations, sont cultivées quantité de légumineuses, viennent aussi quelques champs de luzerne, Medicago sativa Linné et d’esparcette, laquelle, tant qu'elle est jeune donne des récoltes bonnes et abon- dantes, mais au bout de la cinquième ou de la sixième année, sans que nulle cause ne l'indique, pas même la couleur de la feuille, les tiges faiblissent, deviennent de plus en plus courtes et cela si bien que deux à trois années après le produit y est nul ou à peu près. À quoi cela a -t-il tenu ? aux effets que cause la larve dont nous venons d’esquis - ser la description : celle-ci s'installe, dès son éclosion au collet de la racine de la plante, ronge, corrode en s’enfonçant dans la tige souterraine et en contournant circulaire- ment les fibres libériennes de manière à intercepter le passage de la sève et faire en sorte que le milieu de la racine qui doit plus spécialement servir d'aliments soit ménage et à l’abri de la circulation ; de septembre à mai, notre larve creuse dans ce milieu, où elle se tient le corps allongé, des galeries irrégulières qu’elle comble de ses propres déjections et cela au détriment du végétal : on ne trouve généralement qu’une seule larve par tige, dans quelques cas il est des racines qui en recèlent deux, parfois, mais très rarement trois, plus rarement quatre; la génération de cette espèce n’allant pas au delà de une année, de nouveaux germes seront pondus sur les pieds qui en ont déjà nourri d’autres, il s’ensuit que dans l’espace de trois à quatre années, la luzerne la plus belle, la plus florissante ne croît plus, les tiges ne repoussent que faiblement, elles n’atteignent plus la longueur voulue pour pouvoir être fauchées et ce même champ qui, durant de longues années encore, quinze, vingt, aurait au moins donné une ou deux coupes par année s’il n'avait pas été contaminé, est ruiné, perdu pour le propriétaire, qui n’a d'autre recours que d’arracher sa luzerne et la remplacer par des céréales ou par d’autres légumineuses. | Notre larve est donc à classer parmi les espèces les plus nuisibles, elle est lente dans ses mouvements et incapable d'opposer la moindre résistance ; arrivée à sa plus grande expansion, sans quitter le milieu nourricier, au fond de sa galerie qu’elle conduit vers l'extérieur et qu’elle aménage en forme de loge oblongue dont elle lisse les parois, elle subit sa transformation nymphale : le sainfoin et d’autres légumineuses ne sont pas épargnées par cette espèce dont de longtemps nous n’avions pu nous expliquer l’abon- dance sur des terrains à aspect maigre, caillouteux mais frais et fertiles, nous étions loin de nous douter que sa larve fût nuisible; cette larve a beaucoup de rapports com- muns avec celle de l’Acalles humerosus, dont la description paraîtra prochaine- ment aux Annales de la Société Linnéenne de Lyon et qui vit dans les racines de l’Alaterne. | | Les labours d’hiver, quoique d’une efficacité relative, donnent quelques résultats, mais ils ne font qu'atténuer les dégâts; les poudres, les liquides bons pour le Colaspi- dema, sont ici de nul effet, la larve est trop souterrainement enfoncée pour qu’à cette A ol RP NE CT RU DS vu AE 2e sd ee ER ACALLES PUNCTATICOLIS, LUCAS 117 D . profondeurils puissent produire d'effets : un seul remède, malheureusement préjudi- » ciable aux intérêts du propriétaire est radicalement bon, il consiste à arracher la luzerne infestée, c'est-à-dire à en sacrifier le maigre revenu, et à la remplacer par des céréa - à les, alterner ainsi les récoltes; mais les céréales sur des terrains pareils sont loin de - donner chaque année un bon rendement, la sécheresse les désole en certaines saisons, …_ lesvents couchent les récoltes, les luzernes seules ainsi que les sainfoins s’y maintien- draient avec avantage s'ils ne devenaient la proie du rongeur dont nous décrivons les phases biologiques. . Nymwpe : Longueur 4 millimètres; largeur 2 millimètres. …. Corps oblong, un peu arqué, charau, blanc, couvert de soies et de courtes spinules rousses, convexe en dessus, déprimé eu dessous, arrondi à la région antérieure, la pos- _térieure atténuée et biépineuse. Tête petite, arrondie, saillante, lisse et luisante, avec ligne médiane prolongée le long du rostre et de chaque côté de laquelle sont implantées des spinules rougeâtres, divergentes et plus ou moins longues; premier segment thoracique grand, bombé, à angles arrondis, s'élargissant des deux extrémités vers le centre, à pourtour garni de longues soies rougeâtres éparses, à base bulbeuse, à extrémité déliée et arquée, quatre plus courtes soies sur le milieu de la surface dont deux de chaque côté de la ligne - médiane qui est peu marquée ; deuxième segment court, déprimé, à milieu échancré et - quadricilié; troisième avec profond sillon médian provoquant la formation Je deux tu- bercules biciliés; segments abdominaux convexes, courts et transverses, s’élargissant + jusqu’au quatrième pour s'atténuer vers l'extrémité, très légèrement ridés, avec fine ligne médiane à fond jaunâtre, de chaque côté de laquelle sont trois courts icils rougeà - tres à base subulbeuse disposés en rangée transverse ; segment anal court, tronqué, prolongé par deux courtes épines rougeâtres, droites et parallèles : dessous déprimé, rostre prolongé jusque vers le milieu de la région thoracique, scrobe des antennes droit, _ funicule oblique, la massue reposant contre la base des cuisses de la première paire de pattes; genoux peu saillants, garnis de deux longs cils bruns à bord très délié et arqué : . le corps de la nymphe mâle est un peu plus petit, plus oblong, les soies plus longues, = les épines caudales plus écartées et un peu divergentes. Cette nymphe déplacée imprime à son corps des mouvements de rotation suflsants - pour lui permettre de se retourner; elle repose droite sur la peau chiffonnée de la larve - dans une loge oblongue, à parois rendues lisses au moyen d'un mucilage dégorgé par # la larve, façonnée près de la surface de l'écorce, de manière que l’adulte, une fois formé, » n'ait plus qu’une légère couche subéreuse à ronger pour se faire jour au dehors, et … c'est toujours près du collet de la racine dans la partie peu enterrée qu'a lieu la nym- phose ; d’une durée d’une quinzaine de jours, la phase nymphale Frot fin vers la mi- ä4 juillet, mais l'adulte reste confiné dans son réduit qu'il ne quitte qu'après les fortes _ chaleursens ’échappant par une ouverture ovale. … ApuLTe : C'est un insecte très lent dans ses mouvements, qui une fois éclos abandonne latige nourricière pour se disséminer autour des propriétés ; on le trouve dès l’au- …_ tomne, tout l'hiver ainsi qu’une partie du printemps sous les pierres, sous les fagots, - comme sous toute espèce d’abri, sous lesquels il se tient ; déplacé de son milieu, il con- <@ tracte pattes et -antennes contre le corps et se laisse tomber sur le sol restant ainsi un Eee ENT OL Ne TN Dati Fe Ho 118 VIBIDIA 12 GUTTATA, PODA TA assez long temps sans faire le moindre mouvement; l'accouplement a lieu en automne, la copulation est de peu de durée, le rapprochement des deux sexes achevé, le mâle meurt, la femelle gagne le premier champ de luzerne voisin, introduit son oviscapte au collet de la racine d’une tige, vers le cœur, au point le plus friable, pond un premier œuf, passe à une autre tige, y dépose un deuxième germe, son travail se continuant ainsi jusqu’à complet épuisement de l'ovaire; ce soin accompli, elle meurt à son tour, aban— donnant aux influences atmosphériques le soin de faire éclore la ponte qu'elle vient de confier au végétal destiné à servir de pâture à une nouvelle génération, et c’est ainsi que, par stades successifs, se renouvellent les créatures du monde entomologique. Vibidia 42 Guttata, Poda, (MusanT, Coccinellides, 1866, p. 150). La nymphe de cette espèce que j'ai observée le 13 septembre sous une feuille de vi- gne, dans un de mes jardins, $e tient le corps un peu arqué et touchant presque la sur- face de la feuille contre laquelle elle est attachée au moyen d'un réseau soyeux et sus— pendue ; au moindre danger, mue comme par un ressort, elle s'étend, se raidit, mais reprend presque aussitôt sa position courbe normale, son extrémité anale continuant à toujours rester adhérente à la feuille. NYMPHE : Longueur 3 millimètres 5; largeur 2 millimètres. Corps court, massif, charnu, ovalaire mais subarqué, blanchâtre, avec taches jaunà- tre clair, couvert d’un fin duvet soyeux, subconvexe en dessus, déprimé en dessous, tronqué en avant, subatténué en arrière. Tête petite, déclive ; premier segment thoracique grand, large, clypéiforme, à angles arrondis, à bords latéraux relevés en légère carène, près du milieu de chacun de ces bords est une grande tache jaunâtre clair, deuxième segment en carré transverse avec tache flave bilancéolée, troisième un peu plus grand, semi-elliptique; segments abdomi- naux s’atténuant vers l'extrémité, les six premiers courts, à fond jaunâtre, transverses, finement chagrinés, avec tache latérale jaune et rebord latéral saillant, septième et hui- tième courts, neuvième caché par la dépouille chiffonnée de la larve à laquelle il adhère fixé contre la feuille; les antennes arquées reposent par leur millieu contre la base des cuisses de la première paire de pattes, les genoux en saillie, tachés de jaunâtre pâle. j 4 La phasenymphale a une durée d’une huitaine de jours, puis l'adulte rompt l’enve- « loppe trop étroite qui l’enserre et s'échappe, laissant après lui la dépouille nymphale, : une pellicule blanchâtre qui vient s’enchässer dans la dépouille chiffonnée de la larve, l'une et l’autre restant adhérentes à la feuille après le départ de l’insecte et devant plus tard servir de festin à des légions de Thrips ou à quelque larve de Dermestide. ‘À DORYTOMUS VORAX, FAB. 119 Dorytomus vorax, Fab. ( GYLLENHAL, Insecta suecica, 3, p., 290.) Larve : Longueur 8 à 9 millimètres ; largeur 3 millimétres. Corps arqué, mou, charnu, blanchâtre, couvert de cils roux et de courtes spinules éparses, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi à la région antérieure, peu atténué à l'extrémité postérieure qui est tronquée et faiblement quadrimamelonnée. À Tête petite, arrondie, cornée, jaunâtre, lisse et luisante, transversalement ridée, … avec rares poils épars sur la surface ; ligne médiane pâle, se bifurquant au vertex en - deux traits allant se perdre au-dessous de la base antennaire; lisière frontale presque - droite, rougeâtre, subdentée en regard des mandibules, deux points à base flave et uniciliée en arrière de la lisière; épistome rectangulaire flave ; labre petit, à bords arrondis très eparsement ciliés, avec trait sombre crucial; — mandibules fortes, robustes ; à base large et rougeûtre, légèrement excavée, à poiute noire et dentée puis faiblement échancrée; — mâchoires charnues, ciliées obliques en dedans ; lobe long . comprimé à bords frangés de courts cils dorés très denses; palpes maxillaires à base biciliée, de deux articles assez allongés, le basilaire moniliforme, le terminal, petit conique; menton rectangulaire formant corps avec la base maxillaire, glabre, testacé, avec suture rougeâtre au milieu; lèvre inférieure petite cordiforme à suture et à trait médian rougeâtres; palpes petits, flaves à articulations rougeâtres de deux articles égaux comme forme aux maxillaires ; languette constituée par un petit tuber- cule arrondi bicilié suivi en dedans d’une forte masse charnue tuméfiée sur laquelle s’appuie le plat de la tranche interne des mandibules; — antennes très courtes émergeant sur le bord frontal et en arrière de l’échancrure mandibulaire, de deux courts articles granuliformes ; ocelles sans traces ni vestiges. Segments thoraciques convexes, charnus, blanchâtres, éparsement ciliés de roux, transversalement ridés, le premier quadrangulaire, un peu plus large que la tête, - couvert d’une plaque jaunâtre lisse, éparsement et courtement ciliée, bifovéolée sur le * milieu du bord postérieur, un court cil émerge du fond de chaque fossette, deuxième et troisième courts, transverses, un peu plus larges, transversalement ridés avec rangée ù transverse de courtes spinules médianes à bout prolongé par un long cil et d'assez longues soies latérales. “ Segments abdominaux convexes, courts et transverses, transversalement ridés, les sept premiers à peu près égaux, Fine incisés, chaque anneau formé de deux bourrelets, l’antérieur entier avec rangée transverse et éparse de courtes spinules . à bout cilié, le postérieur en demi-bourrelet médian garni de deux courtes spinules, - huitième entier, moins large, nonincisé, à milieu bicilié, neuvième arrondi et jaunâtre, … corné et lisse, avec incision médiane en forme de fer à cheval, à bord cilié, de l’extré- Ë _ mité des deux branches fait saillie une masse charnue cornée et quadrimamelonnée. Dessous déprimé blanchâtre, les segments thoraciques triangulairement incisés et -. 420 DORYTOMUS VORAX, FAB. LE { 7 À, . , biciliés, les segments abdominaux diagonalement incisés, les sept premiers constitués | par trois bourrelets, un grand médian avec quatre spinules à bout arqué vers le centre transversalement disposées, deux latéraux avec une spinule arquée aussi, huitième avec oréole centrale de quatre spinules arquées suivies d’une légère dilatation latérale uniciliée, neuvième à flancs cornés, jaunâtres couverts d’une longue soie avec dilata- tion médiane uniciliée, jaunâtre circonscrivant le système anal dont la fente est. cruciale et dont le bord très accentué est suivi d’une rangée transverse de quatre spinules : un double bourrelet latéral en forme de mamelons biciliés à chaque arceau longe les flancs. Pattes remplacées par une tuméfaction membraneuse surmontée de quatre spinules. Stigmates très petits, orbiculaires, flaves à péritrème roux, sis en dessus de la dila- … tation latérale, la première paire au milieu du premier segment thoracique, les suivantes au milieu des huit premiers segments abdominaux. Cette larve a comme traits caractéristiques, ses rides transverses dorsales, ses deux points frontaux, les deux fovéoles thoraciques, l'incision arquée du segment anal qui est tuberculeux et quadrimamelonné ; elle vit des bourgeons naissants du peuplier dans lesquels son existence, commencée en mars, se termine en peu detemps ; dès les … premiers jours de mai, pressentant sa fin prochaine, elle se laisse tomber sur le sol, s'enterre aussitôt à une faible profondeur et se façonne une loge oblongue dont elle lisse È les parois au moyen de pressions exercées par son corps ; ce travail accompli, la larve perd de sa forme courbe pour devenir droite, sa couleur passe au jaunâtre, et, quelques jours après, la transformation est accomplie, le masque larvairelest tombé et fait place à la forme suivante : NYMPHE : Longueur 6 millimètres ; largeur 3 millimètres. Corps en ovale allongé, blanchâtre, puis jaunâtre, et en dernier lieu vineux, cou … vert de cils spinosules, convexe en dessus, subdéprimé en dessous, arrondi en avant, atténué et bifide en arrière. Tête saillante, front convexe, deux longs cils à direction divergente, émergent d’une 4 légère apophyse conique au-dessus des yeux, quatre cils pareils en rangée transverse sur … le milieu du front ; premier segment thoracique scutiforme à pourtour horde de très … longs cils à direction divergente semblables aux précédents et de deux autres de chaque … côté de la ligne médiane, deuxième segment court, transverse, troisième plus grand à milieu sillonné, tous deux lisses et garnis de quatre courts cils à pointe convergeant » vers le centre ; segments abdominaux courts, larges, transverses, s'atténuant vers l'extrémité avec ligne médiane sombre, les six premiers garnis d'une rangée transverse 4 de six cils spinosulesà pointe dirigée en arrière, chacun émergeant commeles précédents . d’une légère apophyse, au septième, il y en a huit, les deux extrêmes très longs, six M au huitième, le neuvième n'en a que quatre petits, et est latéralement terminé par « deux longues épines arquées et convergentes chacune avec long poil au bout et à base 3 biciliée. ; Dessous déprimé, glabre, segment anal bimamelonné, avec poil extérieur géminé et. basilaire, rostre très long, arqué, atteignant l’extrémité des tarses des deux premières GHRYSOMELA PYRENAICA, DUFOUR 421 paires de pattes, à milieu bicilié, genoux saillants brunâtres biciliés ; scrobe oblique, funicule coudé, puis reposant par sa massue sur le milieu des cuisses de la première __ paire de pattes. … Cette nymphe est douée d’une certaine agilité, elle peut se retourner dans sa loge en » imprimant à sa région abdominale des mouvements latéraux assez puissants pour . entraîner le corps et le faire pirouetter : elle repose dans sa loge appuyée sur les épines … dorsales, ce qui la préserve de tout contact direct avec le sol toujours frais et humide … à cette époque de la nymphose au-dessous et autour de l'arbre nourricier ; c’est par centaines qu'on la trouve, les loges presque toujours isolées, quelquefois peu espacées ; la phase nymphale très courte, dure de dix à douze jours au bout desquels l'adulte est d’abord de couleur jaune pâle, cette teinte devenant de plus en plus grise au fur et à mesure que les poils et les points émergent ou se creusent, ce qui demande cinq à six … autres jours, puis il soulève la légère couche de terre qui le recouvre et apparaît au dehors, son premier soin étant de gagner le tronc de l'arbre le plus voisin et l’arbre qui l'a nourri étant le plus près, il s'ensuit que ce sera encore lui qui recevra plus tard le germe de nouvelles générations : il est curieux de constater les teintes successives par - lesquelles passe la nymphe, laquelle est d’abord de couleur blanchâtre, couleur qui _ tend à passer au jaunâtre tout en prenant une teinte légèrement marbrée de vineux, > laquelle teinte s’accentue de plus en plus jusqu’à gagner la région abdominale en entier; entre temps la région thoracique avec le rostre et les pattes devenant de plus en plus - jaunes et, lorsque l'adulte est forme, cette dernière couleur jaunâtre persisté quand la . teinte vineuse tend à disparaître, couverte par les téguments jaunâtres des élytres. » Cettenymphe est recherchée dans sa loge par une petite larve du genre Bombidium qui la dévore. ADULTE : est commun de mai à juillet sur les branches et sous les écorces de l’arbre nourricier : quelques sujets hivernent dans les interstices des écorces, sous pierre ou dans la mousse au pied des arbres; c’est une espèce nuisible à l’agriculture à l'état larvaire. Chrysomela pyrenaïca, Dufour. (DE Marseur, abeille Monog., 1883, p. 257.) Cette espèce est loin d’être rare sur les coteaux de moyenne élévation des environs de Ria, toujours sur le revers méridional, aux endroits à l'abri des vents, bien exposés au _ soleil; l’accouplement a lieu fin automne, le mâle meurt quelque temps après, la femelle à quelques exceptions près lui survit, elle passe l'hiver en terre, sous les pierres ou bien entre les herbes et sous les touffes des plantes : aux premiers jours de février elle ke _ dépose sa ponte sur le sol, sous une pierre, en particulier aux abords des galeries d'un - petit myrmique brun, le Éériée cæspitum, Linné, et c’est en recherchant le Cen- è 4 trotoma lucifuga, psélaphien que l’on trouve assez rarement en février et mars, aux (AR PRE NON NE RTL FOCUS Le) AN ALL CS ie TROT RS NC ERA Genre NAT Mr, CPAS ‘ LA. nn RE ps ri 4e s 4122 CHRYSOMELA PYRENAICA, DUFOUR À mêmes lieux, qu'il nous a été souvent donné de constater le dépôt dela LE de ces œufs toujours en petit nombre, dix à douze au plus, que les fourmis respectent. : Œuf. Longueur 1°"5 ; largeur 08. 8 Oblong, rougeâtre, puis jaunâtre, finement reticule, arrondi aux deux pôles, à AT coquille très délicate, recouvert d’une légère couche terreuse; l’éclosion a lieu dès ds les premiers jours de mars et même plutôt si la température est clémente. is tre Dès sa sortie de l'œuf, la jeune larve mesure près de 3 millimètres; corps subcylin- drique, un peu arqué, à tête noire bilobée, sans traces bien apparentes d’ocelles, à segments thoraciques avec un point latéral qui finit par disparaître avec l’âge ; à son jeune âge, la larve se nourrit de très petites plantes basses dont la végétation très : tendre marque le réveil de la nature; elle doit aussi mettre les bouquets dethymà contribution, car c’est souvent sur cette plante qu'on la trouve le matin; fin avril par- venue à sa plus grande expansion, elle se présente avec les caractères suivants : re LARYvE : longueur, 8 à 10 millimètres ; largeur, 4 à 5 millimètres. k Corps peu allongé, arqué au repos, corné et noirâtre en avant, puis membraneux et verdâtre foncé, granuleux et couvert de très courtes soies rousses, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi et étroit àla région antérieure, puis large, s'épaississant à la région abdominale pour s’attènuer vers l'extrémité. F Tête petite, arrondie, convexe, cornée, noire et luisante, couverte de très courts cils blanchâtres, finement chagrinée, ligne médiane entière, bord antérieur rougeâtre obscur presque droit, relevé en léger bourrelet; — épistome très court, très large, noir, à bord antérieur relevé; — labre court, à milieu échancré, à bords frangés de courts cils roux ; — mandibules arquées, se touchant sans se croiser, à base étroite et rougeâtre, à extrémité large, noire, arrondie et subdentée, à tranche externe incisée ; — mâchoires droites à tige extérieurement géniculée; lobe comprimé, petit, à bords noirs, cornés, arrondis, frangés de courtes soies rousses ; — palpes maxillaires noirs, assez allongés, de quatre courts articles coniques, les deux medians moniliformes, deux poils au bout du troisième, un à la base du premier ; lèvre inférieure charnue, renflée, quadrangulaire, testacée, à suture noire; palpes labiaux courts, coniques, de deux articles ternes à suture noire, émergeant d’une base tuberculeuse ciliée et arti- culée ; — antennes courtes, rétractiles, coniques, à base tuberculeuse et excavée, l'article basilaire testacé, le médian noir, le terminal petit, rougeâtre, avec court article supplémentaire spiniforme ; — ocelles au nombre de quatre points noirs disposés en. carré en arrière de la base antennaire, deux autres en dessous, rougeûtres. Segments thoraciques étroits, convexes, s'élargissant d'avant en arrière, très fine- ment pointillés, couvert de très courtes soies denses et de petits granules noirs, avec ligne médiane obsolète, le premier grand, scutiforme, corné, un peu moins large-que la tête, à angles arrondis, rejetés vers le milieu des flancs en forme de pointe saillante, deux fossettes près de la pointe, deuxième segment rembruni, troisième verdâtre foncé, … tous deux courts, membraneux, transverses, avec incision médiane transversale n’attei- gnant pas le bord latéral qui est triangulairement rembruni. Segments abdominaux membraneux, brun verdâtre, très convexes, transverses, “2 avec ligne médiane obsolète, couverts de très courtes soies rousses et de petits gra— PLATYSTETHUS STRIATULUS, HÉER 123 : _ nules noirs, s’élargissant jusqu'au troisième, pour s’atténuer ensuite vers l'extrémité, les huit premiers de plus en plus longs à milieu transversalement incisé, l’incision _w’atteignant pas le bord latéral et d'autant moins profonde qu’elle est plus postérieure ; juitième court, peu large, de couleur plus claire, avec tache médiane noirâtre sous- - cutanée, neuvième, moins large, même forme, même tache, terminé par un court pseu- . dopode membraneux bilobé, susceptible d'une forte dilatation avec fente longitudinale Pot. | ile à la larve durant sa marche. | Dessous deprimé, verdâtre, moins foncé qu’en dessus, les granules spinulés un peu plus “accentués, les segments thoraciques très finement pointillés, leur milieu obscur, les segments naus diagonalement incisés sur les côtes ; un bourrelet latéral à rebord brunâtre longe les flancs délimitant les deux régions Fine et ventrale. 5 Pattes latérales assez longues, noirâtres et cilièes de roux, hanches longues lui- . santes, trochanters très courts à suture noire, cuisses longues, un peu arquées, à base » renflée, jambes plus courtes sabcomprimées à dessous membraneux dilaté et en saillie sous l'onglet qui est court, noir et à pointe arquée. % 55 _ Stigmates orbiculaires très petits, brunâtres, à périmètre corné et noir, la première Lee paire sur le bourrelet latéral de séparation des deux premiers segments thoraciques, les suivantes au-dessus de ce bourrelet touchant l'extrémité de la ligne médiane trans- 7% verse et au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. _ Prête à se transformer, notre larve s’enterre peu profondément dans le sol, sous la ; plante nourricière, se façonne au moyen de pressions exercées à l’aide de son corps, une loge ovalaire dans laquelle, quelques jours, après aura lieu sa transformation _nymphale. _ ADuLTE : N'est pas rare en automne ainsi qu’au printemps, sur les coteaux de moyenne élévation des environs de Réa. Platystethus striatulus, Héer. (FauvEL, Séaphyl. Faune gallo Rhén., 1874, p. 184.) Larve : Longueur, 4 millimètres : largeur, 08. | Corps allongé, linéaire, charnu, blanchâtre, subcylindrique, couvert d'assez longues = soies rousses éparses, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure » jaunâtre pâle, arrondie, la postérieure peu atténuée et bifide. 4 4 + : 7. Tête petite, cornée, orbiculaire, jaunâtre pâle, lisse et luisante, à côtés garnis de » quelques soies éparses, ligne médiane pâle bifurquée au vertex en deux traits abou- . tissant en arrière de la base antennaire, deux fossettes au confluent des deux traits, . lisière frontale droite ; — épistome court, transverse, avec profonde fossette à fond brun D LE + ANS rer servir de nourriture; cependant ses mandibules acérées donneraient à croire qu’elles, MER TIC ET Ua ES ESS ai CAN Re AC QE de M dun AMI 124 PLATYSTETHUS STRIATULUS, HÉER CA et tronqué ; — mandibules courtes, arquées, déprimées, à base testacée, à extrémité rougeâtre, bidentée et acérée ; — mâchoires à tige arquée en dedans; lobe large, bru- 3 nâtre, frangé de courts cils et terminé en pointe ; palpes allongés, arqués, à premier article long, cylindrique, les deux suivants courts, coniques, un cil à la base du troi- sième qui est brunâtre et tranche bien avec la couleur du fond; — menton très | 4 allongé, renflé ; lèvre inférieure courte, bilobée; palpes labiaux courts, biarticulés, droits; languette peu saillante, ciliée ; — antennes latérales, à premier article court, annulaire, deuxième et troisième un peu plus longs, cylindriques, quatrième grêle», prolongé par trois longues soies et accolé à un court article additionnel granuliforme, . à base uniciliée ; tous les organes buccaux, sauf le troisième article des palpes maxil-. : laires, sont roussâtres ; celles, sur les joues ; loin de la base antennaire est un petit! point corné, noir intense. - x Segments thoraciques charnus, blanchâtres, à reflet jaunâtre, convexes, avec poils « épars sur les côtés, finement ridés, le premier en carré long, un peu plus large quela - tête, à milieu transversalement incisé, deuxième et troisième plus courts, transverses, avec rangée de courts cils. Segments abdominaux fortement convexes, couleur des précédents, courts et trans- verses, avec poils latéraux inégaux et rangée transversale d’autres poils épars aux huit 3 premiers qui sont à peu près égaux, le neuvième petit arrondi, avec longs cils, terminé : par deux styles écartés, noirâtres, prolongés par trois longs cils, entre lesquels nee un court pseudopode, Dessous de la tête avec suture jaunâtre luisant, arquée, laissant tomber deux filetsde \ forme recourbée à leur extrémité; des segments abdominaux subdéprimés, avec incision 4 médiane arquée ; les segments abdominaux finement pointillés avec incision res segment anal court, avec fente longitudinale; un fort bourrelet latéral longe les flancs divisant les deux régions dorsale et ventrale. } Pattes allongées, latérales, écartées, blanchâtres, garnies de courts cils roussâtres ; hanches courtes, tronconiques, à milieu canaliculé; trochanters courts, coudés ; cuisses | longues, comprimées ; jambes plus courtes, atténuées vers leur extrémité qui se termine | par un court onglet noirâtre, aciculé. | Stigmates très petits, arrondis, flaves, à péritrème blanchâtre, la première paire sur. le bourrelet de séparation des deux premiers segments thoraciques, les suivantes au. tiers antérieur environ des huit premiers segments abdominaux au-dessus du et latéral. “à C'est dans l’une de nos écuries, à Ria, sous le compost amoncelé dans les coins et réduit en terreau que nous avons observé notre larve ; s’alimente-t-elle de ces vieux” débris ? Tout porte à le croire; les larves qui vivent de pair avec elle dans ce même. milieu sont trop grandes et trop robustes pour laisser à supposer qu'elles puissent lui lui servent à déchirer des REULES ; quoi qu’il en soit, issue d’une génération pondue en. août, elle vit, progresse jusqu’à la mi-septembre, époque à laquelle a lieu sa transfor= mation dans une loge oblongue à parois lisses qu’elle se façonne au milieu même des LE ch ; LE - / * À V4 Jnigr OE)65b x APION ÆNEUM, LINNÉ 125 substances nourricières ; aux approches de la transmutation, le corps prend insensible ment une teinte jaunâtre. Nympxe : longueur 2 millimètres ; largeur 1 millimètre. Corps allongé, oblong, charnu, jaunâtre, garni de courtes soies blanchâtres, à région thoracique arrondie et convexe, la postérieure déprimée et bifide. Tête déclive, à milieu sillonné, à pièces buccales bien développées, à pourtour frontal . garni de longues soies noirâtres ; premier segment thoracique scutiforme, à angles arrondis, à bords latéraux garnis de longs poils roux arqués en dedans; deuxième court, transverse, diagonalement bifovéolé, troisième grand à milieu triangulairement incisé . segments abdominaux courts, transverses, s’atténuant vers l'extrémité, les flancs des sept premiers relevés en un bourrelet déprimé, unicilié ; huitième plus allongé, atténué, neuvième petit, prolongé par deux courts, styles membraneux blanchâtres, à pointe acérée et brunâtre ; dessous un peu moins déprimé qu’en dessus ; antennes à deux pre- miers articles droits, à tige arquée, leur bout reposant sur les cuisses et près des _ genoux des deux premières paires de pattes, lesquels genoux sont peu saillants. 13 Nymphe inerte ou tout au moins insensible aux attouchements exercés sur son corps ainsi qu’à tout déplacement ; la phase nymphale est courte, dix à douze jours seulement ; l’insecte à l’état parfait se fait jour à travers la couche terreuse qui le retenait captif. ADULTE ; paraît à deux époques, une première fois à l'entrée du printemps, une deuxième à l'automne, d'où il suit que l’espèce se renouvelle par deux générations successives, une printanière, l’autre automnale ; il quitte rarement les lieux où se sont écoulés ses premiers âges et,quand il le fait, c'est à la tombée de la nuit :il est abondant mais localisé. Apion æneum, Linné. (Wencker, mon. des Apionides, 1864, p. 163.) LARVE : longueur, 3 millimètres, largeur, 1 millimètre. Corps mou, charnu, blanc de lait, fortement arqué, couvert de très courtes soies éparses, convexe en dessus, déprimé en dessous, arrondi aux deux extrémités. Tête petite, orbiculaire, cornée, jaunâtre, lisse et luisante, couverte de soies rousses, ligne médiane flave,se bifurquant au vertex en deux traits en forme de fer à cheval se prolongeant jusqu'à la base ocellaire, trait médian rougeâtre et deux légères fossettes au-dessus et près du confluent des deux branches ; lisière frontale impercepti- blement pointillée, droite, largement teintée de ferrugineux ; épistome court, rectan- gulaire, rougeàtre ; labre petit à bords arrondis et faiblement ciliés ; mandibules larges, droites, à base ferrugin euse et 'échancrée, à extrémité noire et bidentée; mächoires obliques en dedans, à base tuméfée ; lobe déprimé rougeûtre, cilié, aussi long que les _ palpes maxillaires qui sont rougeâtres aussi et biarticulés, l’article basilaire monili- forme, le terminal conique avec cil à la base; menton renflé, large, charnu, à suture PERS UR . NES Ne: 126 APION ÆNEUM, LINNÉ none TA ' F3 Ne triangulaire et brune; lèvre inférieure petite, obcordiforme, avec deux très courts palpes De. labiaux rougeûtres écartés et biarticulés ; languette courte, large et charnue ; antennes 4 très courtes, rougeâtres de deux articles, le basilaire tuberculeux, le terminal sétiforme ; LS | ocelles, un point corné noir saillant au-dessous de la base antennaire. a. n à Segments thoraciques mous charnus, blanchâtres, arqués, garnis de courtes soies rousses spinuleuses, s’élargissant d'avant en arrière, le premier beaucoup plus large que la tête dont il enchâsse le bord, transversalement incisé, forme de deux bourrelets tumefies à bords sinués, le premier entier, le deuxième en forme de demi bourrelet ; médian, deuxième segment même forme, lepremier bourrelet à milieu ÉR R troisième segment à deuxième bourrelet plus accentué. Segments abdominaux fortement arqués, charnus et blanchâtres avec ligne médiane sombre, garnis de courts cils spinosules, s’élargissant mais peu jusqu’au sixième pour s’atténuer graduellement vers l'extrémité, les sept premiers courts transverses et convexes avec incision transverse divisant chaque arceau en deux bourrelets, un pre 4 mier entier à bords sinués, un deuxième plus court mais plus large, huitième et neu- vième sans incisions, ce dernier petit à bords arrondis. CR Dessous des segments thoraciques fortement tuméfié à l'emplacement de chaquepatte, l'extrémité de chaque tuméfaction surmontée d’une excroissance rousse et ciliée; des … L segments abdominaux déprimé ; mamelon anal, petit bitransversalement lobé, fente transverse; une double rangée de mamelons latéraux longe les flancs, la ligne de sépa- ration des deux rangées délimitant la zone des deux régions dorsale et ventrale. Pattes remplacées par les tuméfactions et excroissances sous-thoraciques. Stigmates très petits, flaves, à péritrème roux doré, reliés entre eux par une ligne de cordonnets flaves aussi, la première paire au bord postérieur du premier segmentthora- cique, sur le prolongement de la rangée inférieure des mamelons latéraux, les suivantes près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux et au-dessus de la. rangée supérieure de ces mêmes mamelons. La couleur des jeunes larves est un peu plus terne et les pactiée sous-cutanées font rejaillir leur teinte sur la face immédiatement voisine, seuls les bourrelets n’en sont pas affectés et conservent leur couleur blanc de lait. Cette larve porte comme caractères particuliers le trait médian rougeâtre et les deux fossettes du vertex, les bords de ses bourrelets dorsaux sinués, les tuméfactions avec excroissance rousse et ciliée à l'emplacement des paltes ; aux environs de Ria elle vit, aux alentours des cortals (bergeries) jusqu’à 2000 mètres d’altitude dans ces coins où le terreau abonde et où la végétation prend une exubérance remarquable, dans l'intérieur des tiges des mauves dont elle corrode une partie des rameaux sans toute- fois trop prolonger sa galerie dont la longueur atteint à peine 1 centimètre et dont le large parcours est de couleur noirâtre ; on serait en droit de croire que les plantes nourricières devraient rester indemnes des érosions pratiquées par ces larves en vue de leur existence : il n’en est rien, la quantité de larves vivant sur la même tige produit un affaiblissement marqué qui se traduit d'abord par la perte de l'extrémité des rameaux et qui successivement prend sur la tige une intensité d'autant plus marquée que la saison avance ; en effet, plusieurs générations se succédant dans le courant dela APION ÆNEUM, LINNÉ 127 même année, les premières attaquent l'extrémité des rameaux; les suivantes descendent successivement vers le fond de la tige, alors la plante affaiblie et ruinée finit par céder ; _ la première génération larvaire commencée en mars se termine fin mai, mais déjà est _en germe une autre génération; à sa plus grande expansion la larve creuse au fond même de son réduit une loge ovalaire dont elle tapisse les parois d’une couche aggluti- _ native noirâtre dégorgée par sa bouche ; ce dispositif achevé, son corps cesse aussitôt tout mouvement, puis peu de temps après il perd de sa forme courbe, s’allonge, sa - couleur devient de plus en plus jaunâtre; après quelques mouvements de diastole et de systole elle se dépouille de sa peau larvaire qu’elle accule en forme de chiffon au fond de son réduit et apparaît sous les traits suivants : a “*r Es, e ts 4 > É Q » x Cas | TT PS da De L = * 4 NymPxE : longueur, 3 millimètres ; largeur 1 m. 5. Corps ovale, oblong, un peu arqué, charnu, blanc jaunâtre, garni de courtes soies _rousses éparses, convexe en dessus, déprimé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure bifide. 2 VENPSTER CONTRE PINOT ES MES TE EPA TNT ee L "TELE ! . Tête convexe, front bombé, surface oculaire finement réticulée, deux soies sur le . vertex; premier segment thoracique clypéiforme, ligne médiane accentuée, bord pos- _térieur relevé à pourtour et à milieu garni de longues soies à base bulbeuse, deuxième court, gibbeux, troisième un peu plus grand à milieu canaliculé. EU rap Lis dal at? Segments abdominaux s’atténuant vers l’extrémité en s’arquant légèrement, courts, _transverses, transversalement rides, couverts d'imperceptibles courtes soies, segment anal terminé par deux épines latérales, à base testacée, à extrémité noire aciculée et _ arquée en dedans; genoux en saillie, teints de jaunâtre, uniciliés: antennes nodu- leuses, latérales, reposant par leur funicule sur les cuisses de la première paire de pattes, rostre bicilié prolongé jusqu’à l'extrémité des tarses de la deuxième paire de pattes. ; Dans sa loge, la nymphe repose droite, son extrémité postérieure appuyée sur la dépouille chiffonnée de la larve ; elle peut imprimer à ses segments abdominaux des mouvements de rotation assez accentués pour permettre au corps déplacé de se garantir des myriades d’acariens qui la recherchent et qui arrivent is CA à percer l'enveloppe protectrice nymphale. La durée de la nymphose est d’une quinzaine de jours; huit jours encore sont néces- - saires à l'adulte pour le travail de dernière formation, puis il ronge la faible couche _ corticale qui l’enserrait et sort au premier rayon de soleil par une ouverture ovale. 4 PT TNT, PT MIT ADULTE : C’est un insecte essentiellement inféodé à la plante nourricière ; c’est sur elle qu’il stationnera le temps qui lui a été donné par la nature pour assurer par un rapprochement la transmission de son espéce. L'acte de l’accouplement est long, la copu- lation plus longue encore, elle dure plus d’un jour et se prolonge quelquefois davan- tage ; à la fin, le mâle épuisé meurt, la femelle ne lui survivant quele temps de la durée de la ponte, laquelle commence presque aussitôt après la fin de l’accouplement ; à cet _ effet, la mère pratique avec son rostre une incision très légère sur les rameaux de la mauve et y dépose un œuf qu’elle colle dans la couche corticale, va un peu plus loin, à côté, dépose un nouvel œuf et continue ainsi sa pont: jusqu’à complet épuisement de . l'ovaire; dès lors ses jours sont terminés, à son tour elle cède la place à la génération v Co, AS a" CIM RTS. EST © à be "a TE N FAMNATES ss NF: ee LAS APE ES AE MR TRS 128 BYRRHUS FASCIATUS, FOB, R PR RO nouvelle dont elle vient de mettre les germes en sureté; on trouve l'adulte toute l’année, au printemps et plus particulièrement en automne. er Un extrait de la description qui précède.a paru au n° 208 du 1° novembre 1895 du Naturaliste. < Byrrhus fasciatus, Fob. Dans notre cinquième mémoire (Ann. Soc. linn. Lyon, 1895, p. 60), nous avons fait connaître la larve de cette espèce de Byrrhe; malgré les difficultés éprouvées à la suite d’élevages successifs pour obtenir la nymphe, nous n’en avons pas moins persisté à continuer nos observations, aussi avons-nous êté assez heureux pour pouvoir la dé- crire aujourd’hui : la plupart des larves de cette espèce se conduisent très bien en labo- ratoire jusqu’à leur plus grande expansion, mais à partir de ce moment, pour une cause ou pour une autre, elles languissent et meurent par suite d’arrêt dans la transforma - tion. NYMPHE : longueur, 9 millimètres; largeur, 5 millimètres. Corps mou, charnu, jaunâtre, ovalaire, à surface couverte d’assez longues soies rousses, subconvexe en dessus, déprimé en dessous, large et arrondi à la région anté- rieure, atténué et biépineux à l’extrémite postérieure. Tête petite, ovalaire, ridée entre les yeux, les rides garnies de deux rangées trans- verses, de quatre longues soies rougeâtres, front ridé aussi, à milieu excavé et garni de deux plus longues soies; — premier segment thoracique très grand, transverse, transversalement ridé, s’élargissant d'avant en arrière, à surface et en particulierà pourtour couvert de longues soies, à angles antérieurs arrondis, les postérieurs aigus, à bords latéraux et postérieur légèrement relevés; deuxième segment court, trans- verse, binoduleux, quatre courtes soies à chaque nodule ; troisième plus grand, trans- verse, avec deux légères incisions et rangées transverses de courtes soies ; segments abdominaux très larges, transverses, finement ridés et ponctuëés, s’atténuant vers l’extré- mité, les sept premiers incisés à leur tiers postérieur, blanchâtre mat avec soies dis- posées en rangées transverses ; la partie postérieure incisée, glabre, jaunâtre et lisse, leurs flancs avec forte apophyse latérale tomenteuse et ligne médiane relevée en légère | carène blanchâtre, huitième et neuvième entiers, blanchâtres, avec longues soies et . léger rebord postérieur et carène médiane très saillante, le dernier terminé par deux … épines distantes, peu arquées, à base membraneuse, à pointe acérée et rougeâtre. | Dessous déprime, en particulier à la région thoracique qui est très large, finement | pointillée, subcoriace, suivie d’une expansion à bords triangulairement rabattus, le bord des segments abdominaux blanchâtre, légèrement relevé et garni de soies très éparses ; | Ë segment anal bimamelonné, chaque mamelon géminé : antennes obliques, très courtes, M noduleuses, reposant par leur bout sur les cuisses de la première paire de pattes ; ge- noux en très légère saillie; pattes larges, comprimées et canaliculées, 7 PATES TT ALES" * : LS / | CA. 1) : « “Er -i 4 $e AY. / F Î . ANTHOLINUS AMICTUS, ERICHSON 129 D Dans sa loge, cette nymphe repose soit sur la région dorsale, soit sur la face latérale ; elle peut imprimer au moindre attouchement, au moindre sujet de crainte, à ses seg- ments abdominaux des mouvements lents mais suffisants pour permettre au corps de se retourner dans son réduit et se mettre ainsi en garde contre un danger éventuel : la phase nymphale commencée aux premiers jours de juin dure de deux à trois semaines, quelques jours encore et l'adulte se fera jour à travers la couche terreuse qui jusque-là l'avait abrité. Antholinus amictus, Erichson. (MuLSaNT, Vésiculifères, 1867, p. 169.) LARVE : Longueur, 3 millimètres ; largeur, 0°" 5 à 0m" &. Corps linéaire, mou, charnu, rouge vif, finement chagriné, couvert de très courtes soies duveteuses, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure peu atténuée et bifide. Tête petite, carrée, à angles arrondis, déprimée, couverte de quelques poils roussà- tres, ligne médiane blanchâtre, bifurquée au vertex en deux traits aboutissant entre les ocelles et la base antennaire, lisière frontale droite brunâtre ; épistome court, flaves- cent, transverse; labre court aussi, cilié; — mandibules triangulaires à base large et rougeàtre, à extrémité noirâtre et acérée, se croisant au repos; — mâchoires à tige droite, tuméfée ; lobe petit, frangé de courtes soies rousses ; palpes flavescents, detrois articles un peu arqués en dedans, le basilaire très allongé, les deux suivants courts ; — menton allongé, cilié, tuméfié, encastré entre les deux montants des mâchoires ; lèvre inférieure courte, bilobée ; palpes très courts, ses deux articles coniques ; — antennes filiformes de trois courts articles, le terminal le plus long, prolongé par deux longs poils, accolé à un article additionnel assez développé qui le fait ainsi paraitre bi- fide; — ocelles au nombre de quatre points cornés, noirs, disposès en deux rangées, la premiere de trois assez rapprochés, la deuxième d’un, en arrière du premier inté- - rieur. Segments thoraciques quadrangulaires, charnus, bien développés, finement chagri- nés, revêtus d'un très court duvet roussâtre, le premier blanc rougeâtre, un peu plus large que la tête et un peu moins long que les deux suivants qui sont en même temps plus longs et d’un beau rougeâtre, le deuxième incisé à son bord postérieur en arc ren- versé, le troisième incisé à son bord antérieur en arc ouvert, ces deux incisions for- mant ellipse coupée par la suture des deux arceaux, toutefois avec légère fovéole laté - rale. Segments abdominaux charnus, d'un rouge vif, couverts d’un court duvet roux » soyeux, s’atténuant mais peu vers l'extrémité, les huit premiers courts, transverses, 130 ANTHOLINUS AMICTUS, ERICHSON Re FE PCT CA finement pointillés, avec petite fovéole latérale, le neuvième blanc rougeûtre, brusque- À 4 ment atténué vers l'extrémité, qui se termine par deux courts styles droits, coniques, à tige garnie de longs cils roussâtres. ‘ à Dessous de la tête et des segments thoraciques plus pâle qu’en dessus, ces derniers avec cils un peu plus allongés; segments abdominaux couleur et forme du dessus, garnis de quelques longs cils; les deux derniers segments thoraciques et les huit premiers seg- ee | ments abdominaux avec petite fossette latérale; mamelon anal prolongé par un court pseudopode, à pourtour cilié, à fente transverse et profonde : une incision latérale pro- voquant la formation d’un léger bourrelet indique la ligne de délimitation des deux régions dorsale et ventrale. À Pattes allongées, testace pâle; hanches courtes, tronconiques, trochanters plus courts, | annulaires; cuisses longues, comprimées, à milieu élargi; jambes très grêles, compri=. x mées, très atténuées vers l'extrémité qui se termine par un court tarse brunâtre épi- A! neux. Stigmates orbiculaires, très petits, roux à péritrème plus clair, la première paire en arrière du bord antérienr du deuxième segment thoracique, les suivantes près du bord antérieur latéral des huit premiers segments abdominaux. La couleur rouge vif du corps, le nombre des points ocellaires, la tuméfaction de la tige maxillaire du menton, la forme des palpes maxillaires, les fovéoles et fossettes des deux régions dorsale et ventrale, la conformation du segment anal, l’incision arquée en sens opposé des deuxième et troisième segments thoraciques sont des traits particuliers à cette larve, les uns pouvant être utilisés au point de vue générique, les autres au ide de l'espèce. Issue d'une génération pondue en juillet, notre larve vit dans le fouillis des feuilles aciculaires de pin ou de sapin acculées contre le bas du tronc des grands arbres, dans ce milieu souvent infesté de végétations cryptogamiques où grouillent des légions d’ani- malcules de toute sorte, podures, podurelles, acariens divers et où aussi s’introduisent des myriapodes et des jeunes mollusques : c’est dans cet intérieur dédaigné et à côté duquel les entomologistes ne font que passer, que vivent les Æ'uconus Schioedtei et Stricticus, le Cephenium nicaense, la Myrmedonia humeralis et divers Olioryn- À chus, toutes espèces recherchées, que l'on fait rares et qui en réalité sont abondantes ; son existence se prolonge tant que dure la belle saison, aux approches de l'hiver, elle prend ses quartiers dans un lèger réduit, le coin d’une écorce, l’intérieur d’une brin . dille, d’un cône de pin; au retour du beau temps elle reprend sa vie un instant inter- rompue et la mène avec la plus grande activité jusqu'aux derniers jours de mai, époque à laquelle, soucieuse du sort qui l'attend, elle tisse entre deux feuilles un léger couvert et après quelques jours de transition elle subit sa transmutation. NyMPKHE : Longueur, 8 millimètres ; largeur 1 millimètre environ. Corps mou, charnu, allonge, oblong, un peu arqué, rouge carmin, à extrémités plus claires, couvert de cils brunâtres, convexe en dessus, déprimé en dessous, à région antérieure arrondie, la postérieure atténuée et bifide. Tête affaissée, un cil à la base de chaque mandibule, deux entre les bases antennaires, ADIMONIA TANACETI, LINNÉ 131 Ar deux autres au-dessus des yeux qui sont réticulés et très saillants, deux plus longs Dr IAE RL Ut _ divergents sur le front qui est très convexe, deux impressions entre les deux yeux; — A premier segment thoracique grand, carré, à bords légèrement relevés, l’antérieur et les latéraux garnis d'une rangée de longs cils roux arqués, la’surface éparsement ciliée, “ deuxième court, transverse, avec incision médiane arquée en dedans et quelques cils au- dessous de l’incision, troisième un peu plus grand, à milieu sillonné, à côtés incisés, 4% quelques cils dans les intervalles; — segments abdominaux subconvexes, courts, - transverses, s’atténuant vers l'extrémité, les trois premiers s’élargissant insensible - . ment, les suivants de plus en plus réduits ; les sept premiers transversalement incisés, _ garnis d’une rangée ransverse de cils roux, leurs flancs légèrement incisés et dilatés ; huitième allongé en forme de triangle à bords garnis d’un cil géminé; neuvième mem- braneux, blanchâtre, terminé par deux courtes épines brunâtres divergentes ; dessous subdéprimé, les flancs éparsement ciliés ; genoux en saillie membraneuse blanchâtre, _uniciliée; antennes'arquées, contournant par leur milieu les cuisses;des deux premières paires de pattes. 1-4 ET ER A Te MISE ENS Eten Te a “ NyYMPHE : reposant dans sa loge sur la région dorsale, pouvant, au moindre sujet de _ crainte, imprimer à ses segments abdominaux de légers mouvements latéraux. La phase nympbale dure de quinze à vingt jours; quelques jours encore sont néces- saires à ce nouveau-ne pour se remettre du profond travail d'élaboration qui s’est opéré en lui et, vienne une lueur de soleil, il abandonnera aussitôt son berceau pour s’élancer dans l'espace. er de % pe ï F 14 2 CS Le > LS £ AbuLre : : C'est à 1400- mètres d'altitude, sur le revers oriental du Canigou, aux - alentours de la maison forestière de Belage, qu'aux premiers rayons de l’astre | _ solaire on le voit surgir du dessous des feuilles ou du calice des fleurs; son vol, . quoique assez soutenu, est bas et de courte durée, aussi peut-on s’en emparer avec É Ja plus grande facilité : c’est de mai à juillet qu'il est assez abondant dans le domaine qu'il habite. Adimonia tanaceti, Linné. (DE Joannis, Mon. des Galérucides, 1866, p. 29). — LARVE : décrite très succinctement par Rosel dès 1749, puis par de Géer, en 1775, Kaltenbach en a donné une description un peu plus détaillée en 1874, dans ses Phlan- zenfeinde, p. 344-345 ; elle est polyphage, c’est surtout des herbes formant pelouse dans lesquelles elle trouve la fraîcheur qu’elle recherche qu’elle se tient de préférence; c'estle matin au lever du soleil qu’elle aime à ronger les plantes basses qui lui servent _ de nourriture, elle viten société ; par groupes parfois nombreux ; son évolution larvaire _ commencée en avril se termine en mai, elle entre alors peu profondément dans le sol, ; é s’y ménage une loge ovalaire où elle se change en une nymphe présentant les caractères suivants : x 132 ADIMONIA TANACETI, LINNÉ ANSE CA Nympxe : Longueur 7 millimètres ; largeur 5 millimètres, Corps ovalaire, charnu, jaunâtre, un peu arqué, couvert de courtes épines noires, 1 . . D» 5 4 convexe en dessus, déprime en dessous, arrondi aux deux extrémités. Tête grande, arrondie, finement réticulée, front convexe avec sillon médian obsolète, deux épines sous la base des antennes, deux au milieu du front, quatre en arrière en demi cercle, une en arrière de chacun des yeux; premier segment thoracique large, scutiforme, avec léger sillon médian, bords sinueux et enfumés, angles saillants mais obtus,chargés de deux rangées d’épines noires, la première en arrière du bord antérieur, simples, la deuxième près du bord postérieur, géminées ; deuxième segment court,trans- verse, à milieu canaliculé, l'extrémité prolongée en pointe porte trois épines, troisième profondément canneléavec deux épines de chaque côté de la cannelure ; segments abdo- minaux larges, courts, transverses, arqués, s’atténuant vers l'extrémité, les six pre- miers transversalement ridés, couverts de quatre groupes d’épines inégales, les deux’ médians de cinq épines, les deux autres de quatre, en arrière de ces quatre groupes et dans leur intervalle sont quatre autres groupes de deux et de trois épines, les angles de ces six segments relevés par une double apophyse charnue, arrondie, couverte de six courtes épines inégales ; septième segment plus long, moins large, à bord postérieur ar- rondi, moins relevé, à groupe d’épines plus longues, plus räpprochées, la double apo- physe latérale moins accentuée et biépineuse, huitième très court avec rangée simple de longues épines à son bord postérieur, apophyses peu accentuées ; segment anal bima- melonné, chaque mamelon couvert de six épines, deux médianes longues convergentes, deux autres voisines divergentes, quatre petites droites. Dessous déprime, inerme, les antennes noduleuses reposent par leur milieu sur les cuisses des deux premières paires de pattes, leur bout recourbé en dedans; les genoux des trois paires de pattes enfumés et garnis de deux à trois courtes épines ; l'extrémité des tarses enfumés, ceux de la troisième paire affleurant le bord inférieur du segment anal ; les six premières paires de stigmates sont saillants, pédonculés, les autres peu apparents, à péritrème enfumé. Cette nymphe est inerte, mais elle compense ce défaut d'inertie par son système Fe défense épineux ; elle a beaucoup de rapports avec celle de l’A. rustica, Schal, mais la couleur de la nôtre est d’un plus beau jaune, les épines différemment disposées; la double rangée d'apophyses latérales et la forme des six premières paires de stigmates s’en éloignent : elle repose dans sa loge sur la région dorsale, enfoncée dans le sol à une faible profondeur et généralement couverte de débris de plantes. x ADULTE : On le trouve errant sur les chemins ou rongeant le feuillage des plantes nourricières durant tout l'été et pendant tout l'automne, c’est une des espèces qui pro- longent le plus la durée de leur existence; durant les hivers cléments, il n’est pas rare d'en trouver encore au milieu de la saison froide. CORYMBITES AMPLICOLIS, GERMAR 133 Corymbites amplicolis, Germar. (Du Buvsson faune gallo-rhén. Élatérides, 1892, p. 93.) LaRVvE : Longueur 16 à 18 millimètres ; largeur 2 à 3 millimètres. Corps allongé, bacillaire, coriace, rougeâtre, finement ponctué, couvert de poils de longueur inégale sur les côtés, convexe en dessus, un peu moins en dessous, à région antérieure droite et tronquée, la postérieure peu atténuée et bifide. Tête petite, rectangulaire, déprimée, cornée et rougeâtre, lisse et luisante, très fine ment ponctuée, avec longs poils sur les côtés, chacun émergeant d’une légère fovéole, ligne médiane très courte,bifurquée en deux traits de forme lanceéolée, à branches d’a- bord rentrées puis ouvertes pour aboutir en arrière de la base anteunaire, deux traits parallèles aux deux branches, deux incisions profondes en arrière de la lisière frontale qui est noire, dont le milieu est avancé en pointe tridentée, puis denté en regard du côté interne des mandibules ; épistome et labre confondus avec la lisière; mandibules grandes, déprimées, falciformes, lisses, se croisant mais peu au repos, à base légere- ment rougeûtre et longitudinalement rayée, noires sur le reste de leur surface, à extré- mité pointue avec forte dent noire arquée, saillante au tiers postérieur de la tranche in- terne ; mâchoires à tige longue, biciliée ; lobe long, avec suture médiane le faisant -paraître biarticulé et dont l’article basilaire serait renflé, le terminal tronconique pro longé par deux cils dont un très long; palpes maxillaires très allongés, de quatre arti- cles un peu arqués en dedans, le premier à base membraneuse, long, le deuxième aussi long,obconique, le troisième court, granuliforme, avec cil extérieur, le quatrième petit, conique; entre la mâchoire et le bord interne des mandibules est une lame en courte saillie, frangée de tres courts cils dorés et denses qui parait faire partie du lobe maxillaire; menton allongé, encastré entre les deux montants des mâchoires, à extré- mité biciliée ; lèvre inférieure, courte, cordiforme; palpes labiaux assez longs, de deux articies, le basilaire allongé, obconique, oblique en dehors, le terminal petit, conique, oblique en dedans; languette petite, arrondie, biciliée ; tous les organes buccaux sont _rougeûtres, tous les articles des palpes moins le terminal, sont annelés de testacé, les mâchoires et le menton sont jonctifs et forment corps; antennes courtes, obliques en dehors, émergeant contre et en arrière du milieu de la base des mandibules, de quatre articles, le premier membraneux cupuliforme, exsertile, très finement ridé, le deuxième bien plus long, obconique, rougeâtre, annelé de testacé ainsi que le troisième qui est petit moniliforme, quatrième plus petit et très ténu prolongé par deux très courts poils, accolé à un petit article supplémentaire de forme conique; le dessous de la base anten- - maire forme une saillie dentée en arrière de laquelle sont des points rouges en deux séries transverses ; ocelles, un petit point noir transversalement elliptique en arrière du - milieu de la base antennaire, | À 1 3 1 | | 4 à | 1 Segments thoraciques cornés, rougeàtres, convexes, lisses et luisants, finement ponc- tués, avec ligne médiane étroite, flave, et longs poils inégaux, roussâtres, disposés sur les côtés par groupes de deux et de trois émergeant d’une légère fossette, s'élargissant > ÿ PR TR MOQUE | AR: Cr D TRES EE OT MAR AE TUE Se ardt TE À A) | u * es Ji Le EN PR ET AOE 434 CORYMBITES AMPLICOLIS, GERMAR ” FA mais peu sensiblement d'avant en arrière; le premier grand, quadrangulaire, un peu plus large que la tête, avec marge jaunâtre, finement striée aux bords antérieur et pos- térieur, à disque lisse; deuxième et troisième courts, transverses, à peu près égaux, ponctués sur toute leur surface. Segments abdominaux forme, couleur et consistance des précédents, avec ligne mé- diane commune aux huit premiers dont les angles postérieurs sont flanqués d'une ran- gée transverse de six à sept poils inégaux, roussâtres, la plupart longs; ces huit seg— ments en entier ponctués, la ponctuation de plus en plus accentuée vers l’extrémité,avec marge postérieure jaunâtre et striée, s’atténuant mais peu sensiblement jusqu'au neu- vième, lequel est plus long, plus étroit, plus fortement ponctué, inégalement sillonné, à bout arrondi, à milieu profondément échancré, prolongé par deux pointes noires bifur- quées, à base longuement ciliée, la dent extérieure plus longue et arquée, les flancs chargés de quatre gros tubercules noirâtres avec longs poils à leur base, suivis en des= sous de deux autres rangées de tubercules un peu moins accentués à la base desquels émerge aussi un long poil, tous ces poils de couleur roussâtre et à pointe divergente. \ Dessous jaunâtre, plus clair qu’en dessus, la tête déprimée, rougeûtre, longitudinale- ment incisé en arc et relevé en légère carène au point de jonction avec le montant des mächoires ; le premier segment avec plaque triangulaire lisse et excision latérale, deux longs poils sur l'angle de la plaque, deux autres en dehors; deuxième et troisième garnis de trois petites plaques jaunes, une médiane arrondie, deux latérales ovalaires; seg - ments abdominaux en entier jaunâtres, avec ligne médiane pâle, les huit premiers cou- verts d'une grande plaque garnie de quatre poils disposés en carré et sur les côtés pos- térieurs de laquelle se détache une plus petite plaque triangulaire surmontée d'unlong poil, unelécère incision de chaque côté de la ligne médiane; segment anal semi cireu= lairement relevé en crète passerillée, dans l'intérieur de cette demi-conférence est une arête circulaire quadriciliée, passerillée, à pourtour garni de courts cils droits servant d'appui à un court pseudopode membraneux, cylindrique, sur lequel s'appuie la larve … durant sa progression; fente longitudinale et à bout bilobé; un long bourrelet latéral servant de délimitation aux deux regions dorsale et ventrale longe les flancs. | Pattes fortes, robustes, rapprochées, émergeant d’un large empâtement membraneux, garnies de courtes épines, d'assez longues spinules et de longs poils épars; hanches lar— ges, cerclées d’un trait brun et de courtes épines, à milieu extérieur excavé etsuscepti- ble de recevoir le trochanter et la cuisse lorsque l’un et l’autre s’arquent en secoudant; - trochanters assez longs, obconiques; cuisses courtes, comprimées, dentelées ainsique … les jambes ; tarses en forme de long onglet arqué, rougeàtre, corné et aceré, à base cerclée de longs poils soyeux. Stigmates très apparents, flaves, à péritrème et trait médian rougeâtres, la première paire sur le bourrelet latéral, au bord antérieur du deuxième segment thoracique; les 4 suivantes sur une incision flave qui longe le dessus du bourrelet latéral, appuyées sur … une petite plaque en forme de virgule et vers le bord anterieur des huit premiers seg- … ments abdominaux. 1 Durant leur jeune âge, la couleur des larves est jaunâtre, leurs ocelles plus appa- rents. CORYMBITES AMPLICOLIS, GERMAR 135 Cette larve se défend en courbant ses pinces caudales contre la main qui la saisit, en même temps que u pseudopode fait saillie et se tuméfie en un gros tubercule membra- neux, blanchâtre ; à l'opposé de la plupart des larves d' Élatérides qui se tiennent tou- jours enterrées dans le sol, celle-ci, on la trouve à l'affût sous des pierres recouvrant les nids de fourmi, la tête en face de l'ouverture des galeries de passage des myrméco - philes; en automne, même au printemps, on rencontre des larves jeunes encore et peti- tes, mais il n'y a dans ce fait aucune raison de croire à une longévité relative, leur génération s’accomplira comme pour les autres dans le courant de l’année ; le défaut de nourriture, la maladie, la température sont des facteurs sur lesquels elles ont à comp- ‘ ter et qui peuvent exercer une influence considérable sur leur développement larvaire, auxquelles causes peuvent s'ajouter des pontes tardives; la phase nymphale aura lieu un peu plus tard pour ces larves en retard, leurs produits seront un peu plus petits, mais la génération accomplira son évolution entière dans le cours d’une même période. De nos observations, il résulte que la larve du C. amplicolis est carnassière, qu’elle se nourrit plus particulièrement de fourmis qu'elle saisit au passage de leurs galeries ; plusieurs fois il nous a été donné de remarquer des restes de myrmécophiles accumulés près de leur tête, et toujours au point de rencontre de leur gîte avec les galeries ; elle ne dédaigne pas non plus les larves hypogées, ainsi que nous l’avons constaté dans les éducations que nous avons faites et menées de front avec les observations du dehors ; longtemps nous l’avions cherchée dans les bois morts où vivent tant de larves phyto- phages, mais toujours avec insuccès, nos élevages en chambre n'avaient pas été plus heureux, une rencontre de trois d’entre elles au milieu d’une fourmilière nous mit en éveil et nous conduisit à une observation exacte. Quoique localisée, elle n’est pas rare sur les plateaux à l'altitude de 1000 à 1200 mé- tres, ainsi qu’à certains passages où abondent les nids de la Formica cœspitum,Linné issue d’une génération pondue à la fin de l’été, elle chemine dans son parcours souter- rain à l'effet de pourvoir à sa subsistance tant que les froids n’ont pas encore atteint une trop grande intensite ; elle subit un arrêt de développement durant la saison hivernale ; aux premiers beaux jours du printemps, alors que les chauds rayons du soleil pénètrent dans le sol, elle reprend son existence momentanément interrompue par les frimas, et lorsqu’arrive mai, son développement est complet : elle entré un peu plus profondément dans le sol, s'y façonne une loge oblongue appropriée au volume de la future nymphe, son corps prend une position arquée et aussitôt commencela phasetransitoire qui est le prélude de sa transmutation, certains organes se résorbent, se contractent, se tuméfient et en fin d’elément, celte larve quelques jours auparavant allongée, SORGRIAPIQRE, se transfigure en une forme nouvelle. ._ Notre larve a quelques rapports avec celle du Corymbiles latus, les traits spéci. fiques qui l’en différencient sont : sa ponctuation, les incisions au nombre de deux seu- lement de sa lisière frontale dont le milieu est tridenté, la forte dent interne des man- dibules, les quatre tubercules latéraux de son neuvième segment, son cloaque bilobé. NyMPxE : Longueur 20 millimetres ; largeur 5 millimètres. Corps allongé, charnu, blanchâtre, glabre ou très imperceptiblement duveteux, lisse . et luisant, éparsement ponctué, convexe en dessus, un peu moins en dessous, subatté— _ nuéaux deux extrémités, la postérieure bifide. Tête petite, convexe, front proéminent, vertex denté en regard de la surface oculaire 12 136 TIMARCHA PUNCTELLA, DE MARSEUL CZA premier segment thoracique trapézoïdal, à milieu sillonné, les angles antérieurs pro- longés par deux longs styles divergents, les postérieurs avancés en une masse charnue qui se termine par une épine brunâtre divergente: le bord postérieur armé de chaque côté de la ligne médiane de deux épines convergentes ; deuxième segment en carré long avec empâtement bimamelonné au bord postérieur ; troisième plus long avec tache jau- nâtre médiane postérieure; segments abdominaux assez longs, transverses, finement ridés,s’atténuant mais peu sensiblement vers l'extrémité, à flancs prolongés par un léger bourrelet et apophyse charnue, commune aux six premiers sous le bourrelet latéral; mamelon anal tronqué, terminé par deux épines latérales brunâtres et divergentes ; le dessous du premier segment thoracique avancé en une pointe qui s’encastre dans une rainure formée par le troisième; les antennes reposent par leur bout sur les cuisses de la première paire de pattes, genoux peu saillants etinermes. L’apophyse latérale charnue qui règne sur les flancs des six premiers segments abdo- minaux ainsi que l’empâtement bimamelonné du bord postérieur du premier segment thoracique sont des traits particuliers à cette nymphe qui repose dans sa loge tantôt couchée sur la région dorsale, tantôt droite et appuyée sur l’extrémité postérieure ; la phase nymphale dure de 20 à 25 jours. ADULTE : C’est une espèce diurne qui vole rarement: c’est toujours sur le sol parcou- rant le terrain ou au repos sous les pierres qu'on le rencontre; il n’est pas rare; à l’oc- casion, il est frugivore, nous en avons parfois remarqué rongeant des fruits d’Aërelle. Timarcha punctella, de Marseul. (DE MarseuLz, Mon. Abeille, 1883, p. 45.) LARVE : Longueur 15 millimètres ; largeur 8 millimètres. Corps métallique, bronzé obscur, subcorné, arqué, lisse, glabre et luisant, convexe en dessus, déprimé en dessous, à région antérieure verdâtre et arrondie, subatténué à l'extrémité postérieure qui est blanchâtre et arquée en dedans. Tête arrondie, verdâtre luisant, avec très courts poils roux, obsolètement ridée, ligne médiane entière, obsolète, obscure, bifurquée au vertex, les deux traits en forme de V à branches très ouvertes aboutissant en arrière de la base antennaire; lisière frontale droite, deux fossettes en arrière; — épistome très court, large, transverse, trèscourte- … ment cilié, transversalement ridé, à bord antérieur caréné, à angles prononcés; labre 4 court, transverse, éparsement cilié, fortement ponctué; mandibules larges, parallèles, à base rougeâtre, à extrémité noire et garnie de cinq dents, la médiane la plus longue, se touchant sans se croiser; mâchoires à tige droite, à bout renflé, à suture noire, éparsement ciliées ; lobe petit, à bords arrondis couverts d’assez longues spinules brunes, palpes droits, à articles obconiques, premier court, deuxième et troisième progressive- ment plus longs et plus larges, ce dernier bicilié, quatrième conique, court, unicilié ; : ETS Ne 145. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Fonpée par LE Docreur JACQUET 1 ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. Janvier 1897. COMITÉ DE RÉDACTION 4 F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. R. L. Sonthonnax Directeur. L Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAyY. Hydro- 4j A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie), canthares et Histérides. $ Hémiptères, Héléropières européens el exotiques . Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre è Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, “+ Amara, Harpalus, Feroma Û Anthicides du globe. 34 A. Chobaut, D', à AviGnon. Anthicides, Mordellides, * J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lxon, Curcu- Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. $ lionides … L. Davy, à Fouaëre par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. * A. Riche, 9, rue St-Alexandre, LYon. Fossiles, Géologie. æ ParPrReunes des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours *? N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe el circa. A. Sicard, médecin aide-major à TeBourzoux (Tunisie). A Dubois (à RSAILLES). Lamellicornes. è Coccinellides de Franges. ns. : “A. Locard, 88, quai de la Charité, Lyon. Malacologie ? L, Sonthonnax, ), rue Neuve, LYON. Entomologie et ‘4 française fMollusques terrestres, d'eau douce et. * Conchyliologie générales. marins). Valéry Mayet, à MONTPELLIER, _ Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés _J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MEeNpe (Lozère) Helminthes, È Longicornes. ÿ$ Delmas, D’, à Mrccau (Aveyron). Orthoptères, pores TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : REÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES É- à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. e- = KLCLCECECETES LELLES ELLLLLLEECITEES ILE) DETTE ET PTT IA LLE ES SUSRIAUIEUSERAANANAURERESNASÈRAPBUNEANERE F. E SOMMAIRE : M = g 4 : Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. = ï: = Notices conchyliologiques. — Scalaridæ nouveaux; Cadulus noüveaux, a = 4 = Arnould Locarn. : “51 = Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XAMBEU, d % = Descriptions de Coléoptères, par Maurice Pic. = Be = Bibliographie. : “À £ Informations. : be = Nécrologie. = É = Bulletin des Echanges. : 2, ; RTE SAR PPT PP I TC PP PO I I OT A OL COTES »_ Prix d'abonnement: Un an, à partir du 4e Janvier France: 5 francs. | Étranger: 6 francs. os — 2 D FLLON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4 4, rue Gentil, 4, | Uorrespondant en Amérique : M. Ph. HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenue, New-York, U. S. À. en NÉ DAR ARC DEC TR RETOUR EURE 2 Tee EN PTE CS TOR PV ATEN ET TR RER EE PA, è “ era Te FRET ee; > ù : > 7 J N NE .: PP RAT VEREY Là LEA 20 ET Mare EN Te R +! pie “74 , Meme 152 Ma à Li k = LE ‘0 2 1 es Nous rappelons à nos abonnés que l'ÉcHANGe se tient à leur disposi- … tion pour insérer gratuitement loutes les offres ou les demandes d’échan- ges, Ils savent que notre but est exclusivement d’être utile aux naturalistes 1 en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. - Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux qui : voudront bien nous envoyer leurs communications. | La RÉDACTION. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, les. abonnements, etc., doit être adressé à M. A. Rey, Imprimeur-Éditeur de à l'Échange, 4, rue Gentil, Lyon. ; L'auteur de tout article a droit à 10 exemplaires du journal. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraîne l'envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. | Dee La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. ï Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédaction. 4 En vente, chez M. L. JACQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l'envoi d’un mandat-poste de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. A VENDRE BEL HERPBIE de la flore française, contenue dans 38 cartables à dos Ë carrés, renfermant plus de 4000 espèces bien préparées et empoisonnées, collées sur papier blanc fort, chaque espèce munie d’une chemise de papier bleu fort, por- … tant les étiquettes de familles et de genres. S'adresser à la Pharmacie DECHAMPS, à Saint-Chamond (Loire). « M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. 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Ce sont des infusoires péritri - —_ ches, sortes de vorticelles à pied ramifé. … Chaque colonie est en effet portée sur un - pédoncule commun, rétractile. M. Conte se … propose d'étudier ces animaux avec soin et … d'élucider la raison pour laquelle ils sont localisés à l'extrémité des radicules de _ Lemna. | pe. A la suite de cette communication, une … longue discussion s'engage au sujet des - plantes carnivores entre MM. Riche, Louis - Blanc, D' St-Lager, Hutinel, Nizius Roux . et D' Léon Blanc. … M. Louis Blanc expose à la Société ses - recherches sur les végétaux parasites qui constituent la maladie appelée « mousse des | poissons ». - Cette mousse, formée par des champignons phycomycètes,de ia famille des Saprolégniées - et du genre Achlya, se développe de préfé- rence sur les blessures ou plaies quelconques - des poissons d'eau douce, Or, M. Blane a » remarqué que, pour guérir les poissons de - cette maladie, il suffit de les faire vivre quelque temps dans une solution très étendue . de bleu de méthylène. - M.Louis Blanc complétera ses recherches - par d’autres expériences dont il fera part à _ la Société. - M. le D' Blanc présente quelques roches - intéressantes recueillies par M. Nizius Roux - au col des Encombres (Maurienne). d ocès-verbal de Ia séance du 14 décembre 1896. De. Présidence de M. MERMIER. M. Doncieux, licencié ès-sciences natu- Janvier 1897. relles, présenté dans la dernière séance par MM. Conte et Cl. Roux, est nommé membre titulaire de la Société. M. le Président fait part du décès d’un entomologiste distingué, M. Saubinet, colo- nel du génie en retraite, officier de la Lé- gion d'honneur, membre et ancien président de la Société Linnéenne en 1889. La Société tout entière s’associera au deuil de la famille de notre regretté collègue, M. Albert Conte montre à la Société des insectes orthoptères exotiques qui causent actuellement des ravages au parc de la Tête-d'Or. Ce'sont des Periplaneta ame- ricana, qui vivent sur les fleurs des orchi- dées. M. Conte a remarqué que ce: insectes sont moins bien développés que dans leur pays originel; en outre, leur tube digestit est bourré de concrétions pierreuses proba- blement calcaires. M. Conte demande si l’on trouve près de Lyon des stations de sphaignes, afin d’y re- chercher des protozoaires du genre CAlamy- domyxa dont la présence a été signalée dans les sphaignes d'Angleterre par RoyLankester. M. le Dr Saint-Lager et M. Roux répon- dent que l’on trouve des sphaignes dans le Haut Beaujolais, au Pilat, et plus près de nous, au Plat de la Vernée, au-dessus des Jumeaux, commune de Vaugneray. M. Couvreur montre à la Société une très belle épreuve obtenue par les rayons Rœnt- gen au laboratoire de physique de M. le pro- fesseur Gouy; c'est une photographie de: l’appareil circulatoire du cobaye injecté de suif chargé de vermillon. À ce propos, M. Louis Blanc rappelle les effets nocifs produits sur la peau par les rayons Rœntgen, Ces effets, analogues à ceux du coup de soleil ou du coup d’arc des électriciens, consistent dans une congestion de la peau, suivie de la mortification et dela chute de l’épiderme. M. le D’ Saint-Lager présente, de la part du R.-P, Belon, un Essai de classification générale des Lathridiens, avec un catalo- gue méthodique destiné à être publié dans les annales de 1897. M. Nisius Roux, au nom de M. Xambeu, annonce l’envoi d’un nouveau mémoire sur les mœurs et métamorphoses d'insectes (suite), Ces deux travaux seront soumis, suivant le règlement au nouveau comité de publication, | DR NUE TE MEN SE SUR PRET D AVS NET dun di FRS 2 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par Arnould LOCARD XL SCALARIDÆ NOUVEAUX 1° Scalaria pachya, Locarp. 3 Coquille d’un galbe très étroitement turriculé, bien effilé. Spire acuminée, composée : d'au moins 16 tours, à profil fortement convexe, un peu atténué dans le haut et dans : le bas de chaque tour, avec le maximum de convexité sensiblement médian ; dernier » tour avec le même profil que les tours précédents, terminé dans le bas par un épais cor- don se prolongeant jusque vers l'ouverture. Suture linéaire, bien nodulée, accompagnée 5 parfois d’un étroit cordon basal ; ouverture presque circulaire, à peine un peu rétrécie tout à fait dans Le haut, inscrite dans un plan à peine oblique. Péristome très épaissi ; 2 bord externe accompagné d’une épaisse varice presque circulaire; bord columellaire … également très épais, comme bicerclé, Test solide, épais, opaque, orné de varices, de costulations longitudinales et de stries décurrentes : varices disposées suivant une seule … rangée verticale, de telle sorte que le bord postérieur de chaque varice est en conti 2 nuitée avec le bord antérieur de la varice logée en dessous; costulations bras au nombre de 12 sur l’avant-dernier tour, d’une varice à l’autre, “ne subarrondies, s'épanouissant un peu dans le milieu, un peu plus atténuées en haut qu’en bas, presque : droites; stries décurrentes très fines, très serrées, régulières, continues, passant par- dessus les côtes. Coloration après la mort de l’animal, d’un blanc grisâtre terne, a brillant à l’intérieur. — Hauteur, 34 millimètres ; diamètre, 9 millimètres 1/2. —Habitat: Açores, par 1258 mètres de profondeur. CR. 2° Scalaria mirifica, P. Fiscxer. Coquille d’un galbe nettement turriculé, très allongé. Spire haute et acuminée, com- posée de 17 tours à profil très convexe, presque arrondi chez les premiers tours, 3 ensuite chez les suivants, un peu plan oblique dans le haut, bien convexe latéralement, légèrement rentrant dans le bas; dernier tour plan en dessous, avec un bourrelet # carénal exactement basal, peu accusé, s’évanouissant vers l'ouverture. Suture mar— ginée, assez large, surmontée d'un étroit cordon basal. Ouverture presque exactement circulaire, verticale. Bord externe tranchant, s’inserrant dans le haut immédiatement au-dessous du cordon sutural ; bord columellaire arrondi, un peu évasé et réfléchi dans . le bas. Test mince, subopaque, orné de côtes longitudinales et de cordons décurrents : ” côtes longitudinales au nombre de 32 à 34 sur l’avant-dernier tour, fines, bien arrondies, régulières, un peu atténuées et légèrement obliques dans le haut des tours, ensuite $ droites jusqu’en bas, laissant entre elles des espaces intercostaux un peu plus larges que leur épaisseur, s’arrêtant au dernier tour au cordon carénal, tandis que quelques-unes » seulement persistent dans la partie plane jusqu'à son extrémité; cordons décurrents « plus fins que les côtes et moins accusés, continues, atténués à leur passage sur 2 côtes, visibles sur tous les tours, sauf sur les tours embryonnaires, bien accusés en . dessous du dernier tour. Coloration d’un blanc légèrement rosé, peu brillant. — Hau- ° NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 3 te eur, 30 millimètres ; diamètre, 8 millimètres. Habitat : à l’ouest du Maroc, entre 2030 2075 mètres de adore Scalaria polygyrella, P. Fiscxer Coq. d'un galbe étroitement turriculé, très allongé. Spire très haute, très acuminée, mposée de 17 à 19 tours, à profil un peu méplan dans le haut, ensuite convexe chez premiers tours, devenant très régulièrement convexe dans leur ensemble chez les ing ou six derniers ; dernier tour à profil bien convexe, brusquement atténué tout à ith la base. Suture linéaire bien accusée. Ouverture un peu ovalaire, plus haute que rge, un peu oblique. Bord externe tranchant, à contour bien arrondi ; bord colu- ellaire faiblement épaissi, un peu dilaté et réfléchi à la base. Test mince, assez lide, orne de côtes longitudinales et de stries décurrentes : côtes longitudinales extrême- ent fines, un peu arrondies, un peu irrégulières, trés rapprochées, laissant entre elles. les espaces intercostaux plus étroits que leur épaisseur, un peu flexueuse dans le haut dans le bas des tours, droites dans le milieu ; stries décurrentes obsolètes, assez cées, un peu plus accusées dans le haut et dans le bas des tours, difficilement visibles et seulement dans Les espaces intercostaux. Coloration d’un blanc un peu gri- Dètre, avec un faciès soyeux, gras au toucher. — Hauteur, 42 millimètres; diamètre, 10millimètres. — Habitat : entre les Açores et l’Europe, par 4255 métres de profondeur. Scalaria dissoluta, P. Fiscxer. oq. de petite taille, d'un galbe allongé, les premiers tours continus, les derniers mplètement disjoints. Spire composée de 6 à 7 tours bien convexes, les derniers. rondis, et à peine un peu aplatis à la partie supérieure, à croissance extrêmement de en hauteur, laissant entre eux un espace vide sensiblement égal à leur hauteur ; nier tour à peine plus gros que les précédents, avec le même profil arrondi. Sorel it, mamelonné, très obtus. Ouverture presque exactement circulaire. Péristome aple, tranchant ; bord externe à contour bien arrondi ; bord columellaire très lé- ment évasé dans le bas, Test mince, orné de costulations longitudinales lamellaires e cordons décurrents : costulations très nombreuses, extrêmement minces, hautes, dites, dans les premiers tours, un peu flexueuses dans le haut et dans le bas, chez : derniers tours, obliques dans la partie médiane, laissant entre elles des espaces rcostaux plus larges que leur épaisseur ; stries décurrentes fines, un peu espacées, upant le test très régulièrement dans les espaces intercostaux. Coloration d’un ne grisâtre un peu brillant. — Hauteur, 6; diamètre, 3 millim. — Habitat : à l'ouest du Portugal par 3307 m. ; iles du Copper par 618 m. de profondeur. G> (A suivre.) XL CADULUS NOUVEAUX Cadulus ne LocARD Lr7 PTE PRAGUE, ME VE T T R T NRREE OP LINE 2 SS ag d* ur 1 $ e FR W2 PA tree ce y P Lo) ge LS rar 's VE Te re v w = e Re A ; 4 L : « ES DE 4 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES blement égale au dixième de la hauteur totale, de telle sorte que le renflement maximum de la coquille est bien inférieur et en même temps peu saillant; profils antérieur et . postérieur subsymétriques. Test un peu mince, solide, subopaque, d’un ton blanc d'ivoire sale, après la mort de l'animal, très brillant, paraissant complètement lisse. — Hauteur, 20 millimètres ; diamètre maximum, 3 1/2 millimètres ; flèche 1 1/2 millim. _ Habitat : Sénégal, par 3200 m. de profondeur. Cadulus strangulatus, Locarn. Coq, de petite taille d’un galbe subcylindroïde étroitement allongé, peu renflé, faible ment arqué, notablement plus rétréci dans la région supérieure que dans la région inférieure ; région supérieure très courte, terminée dans le haut par une-section un peu « ovalaire, dans un plan légèrement oblique; région inférieure délimitée, assez haute, . terminée par une section faiblement ovalaire dans un m7 nettement oblique ; profil antérieur presque droit, très faiblement arqué dans le haut, à peine saillant en dessous de la région médiane; profil externe très légèrement arqué, en continuité dans le haut avec le bord de la région supérieure, le maximum de saillie logé un peu en dessous de la : région médiane. Test mince, assez solide, subtransparent, devenant d’un blanc opaque | après la mort de l’animal, lisse et brillant. — Hauteur, 4 1/2 millimètres; diametre maximum, À millimètre; diamètre minimum 1/2 millimètre. — Habitat : Golfe de Gas- cogne et au large de Marseille, entre 555 et 2018 m. de profondeur. Cadulus Monterosatoi, LocARD. Coq. d’un galbe subtronconoïde, peu arqué dans son ensemble. fortement renflé dans : sa région supra- médiane; région supérieure très courte, un peu plus étranglée que l'inférieure, terminée par une section circulaire inscrite dans un plan horizontal; région inférieure courte, mais néanmoins un peu plus longue que la supérieure, ter- « minée par une section légèrement ovalaire, inscrite dans un plan un peu oblique; bord . antérieur ondulé, faiblement saillant dans sa partie supra-médiane; bord postérieur : notablement plus arqué, avec le maximum de convexité logé un peu au-dessus de la région médiane, plus brusquement atténué dans le haut que dans le bas. Test ün peu. mince, assez solide, subtransparent, lisse, très brillant, devenant d’un blanc porcelanisé après la mort de l’animal.-— Hauteur, 6 millim.; diamètre maximum, 2 millim. ; dia-. mètre minimum, À millim.— Habitat à l’ouest du cap Finistère, par 2018 de profondeur. Cadulus artatus, JEFFREYs. Coq. d’un galbe étroitement subconoïde, bien arqué et renflé dans toute sa région. médiane; région supérieure plus étranglée que l’inférieure et plus allongée, terminée par une section sensiblement circulaire, inscrite dans un plan à peine oblique; région . inférieure d’un diamètre un peu plus grand, un peu moins longue, terminée par une” section nettement ovalaire, inscrite dans un plan perpendiculaire au grand axe; bord. antérieur régulièrement arqué, avec un renflement à peine sensible et un peu infra-« médian; bord postérieur bien arqué, avec un renflement très régulier, très allongé, presque en continuité de courbure sur les régions supérieure et inférieure, le maximum de convexité étant un peu infra-médian. Test un peu mince, fragile, subtransparent, diaphane, devenant opaque après la mort de l'animal, lisse et brillant. — Hauteur, 4 millim, ; diamètre minimum 3/4 millim. ; diamètre minimum, 1/2 millim. — Habitat: Station : Golfe de Gascogne entre 1019 et 2651 m. de profondeur. (A suivre.) DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES 5 DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES Corticus syriacus Frm ? v. latus. Epais, prothorax ayant ses côtés latéraux denti- - culés en lobes ; corps hérissé de soies longues, nettes; élytres à fond noirâtre, protho- _ rax et membres plus ou moins d’un jaune flavescent. Prothorax court et large, à peine atténué en arrière, orné sur son milieu d'impressions nettes variées et de sortes de tubercules fasciculés assez réguliers. Elytres courts, un peu plus larges que le pro- _ thorax, ayant trois côtes nettes ornées de gibbosités avec les intervalles légèrement _ bosselés ponctués. Pattes fortes. Long. 3 2/3 4 mill. Haute-Syrie : Akbes (2 exempl. dans ma collection). Bien plus large et autrement coloré que C. syriacus Frm. avec les tubercules du prothorax plus forts. Athous niger L. V. maculicollis (Trn). Grand, allongé, noir, à pubescence grisâtre, antennes roussâtres. Prothorax à ponctuation forte, peu écartée, déprimé et sillonné sur son milieu. Elytres à stries fortes et ponctuation nette sur les intervalles, présen- tant une vague tache roussâtre aux épaules. Pattes et côtés de l’abdomen vaguement roussâtres. Nettement caractérisé par la présence de taches d’un brun rougeâtre sur le prothorax qui présente aussi le bord antérieur avec les angles antérieurs de cette coloration, ces taches au nombre de sept ainsi disposées : trois transversalement en avant, la médiane plus petite et plus avancée, quatre disposées deux à deux longitudi- nalement sur le disque. — Vient de Sicile (coll. Tournier.) Hypera (Diapalinus) meles Fabr. V. edoughensis. Rostre très long. Prothorax _ nettement moins large que les élytres, bien diminué en arrière, à lignes claires en partie oblitérées, revêtu d’une pubescence écailleuse assez dense à reflets cuivreux-doré. Elytres densément pubescents d’un mélange d’obscur et cuivreux avec des taches irre- gulières foncées peu marquées en arrière; stries bien marquées avec des lignes de soies blanches, nettes. Pattes très obscurcies avec les tarses roussâtres. Dessous du corps à pubescence également cuivreuse. Long.: 4 millim., sine rostro. Algérie: Mont Edough, près Bône. Diffère de meles Fabr. par sa coloration, sa pubescence moins fine, la forme du prothorax paraissant moins transversale étant plus atténuée sur la base. Strangalia 4-fasciata 1. (V.) notatipennis. Première fascie divisée en trois taches dont une suturale presque triangulaire, deuxième divisée en quatre taches dont deux sur chaque élytre. Se rapproche de la (V.) Lederi. Ggl. décrite du Caucase. J'ai vu deux exemplaires Q, de cette modification, tous deux dans ma collection: l’un a êté acquis avec la collection Kæchlin et provient des chasses de Th. Deyrolle à Tré- - bizonde; j'ai capturé le deuxième dans mon voyage de noces en Suisse, et ce dernier a été recueilli en septembre 1896 à Klosters-Dorfli, canton des Grisons, sur une fleur d'ombellifere. Trotomma brevithorax. — Large, convexe, brillant, presque glabre, noir de poix _ avec le prothorax un peu rougeâtre ou entièrement brunâtre. Tête forte, très brillante, avec les yeux gris, petits. Antennes brunâtres ou plus ou moins obscurcies, minces, un peu épaissies à l'extrémité, atteignant le milieu du corps. Prothorax très transver- AN 2e AA a M OP RS ES QE ER NS RENE ARR ER RER PRET ! À \ h pee HN OC rE OP RRTAE V porel \ AT D 4 6 BIBLIOGRAPHIE sal, bien convexe, nettement arrondi aux -angles antérieurs et sur les côtés, à ponctua- tion forte et écartée. Elytres en ovale, courts, diminués en avant avec les épaules arrondies, un peu élargis ensuite, puis bien atténués à l'extrémité qui est un peu tronquée; ponctuation très forte, écartée. Dessous du corps plus ou moins brunâtre avec les pattes minces, à peu près de la même coloration. Long. 4 2/3 mill. environ. Afrique australe : Le Cap res Pie Bien plus large, plus foncé, avec un brothers plus transversal que Trotomma pu- bescens Ksw. Mecynotarsus latior.— Robuste, large, entièrement testacé, densément recouvert d’une pubescence argentée. Yeux gris, Antennes longues, assez minces, à dernier ar- ticle en pointe. Prothorax robuste, relativement large, muni d’une corne forte très . denticulée. Elytres larges, un peu convexes, assez droits sur les épaules qui sont arrondies, un peu élargis vers le milieu, tronqué — arrondis à l'extrémité, à ponctua- tion assez forte, rapprochée. Pattes grêles. Long. 3 mill. environ. Algérie : T. Blanches (Henon, in coll. Pic). M. latior semble bien particulier par sa forme A à l’absence de taches noires aux élytres. Maurice Pic. BIBLIOGRAPHIE Daveau. — Note sur quelques «Lotus» de la section «Tetragonolobus ». L'auteur appelle l'attention sur le Lotus conjugatus, dont il retrace les caractères différentiels d’après les auteurs; ces caractères, tous contradictoires, engagent M. Daveau à réserver ce nom pour l'espèce décrite par Linné et sur laquelle la lumière n’a pu être faite, et à rapporter le Z. conjugatus des auteurs à deux espèces différentes, le L. Gussonii et le L. Requienti; il donne dans deux tableaux parallèles les carac- tères de ces deux espèces et leur distribution geographique. S D'ailleurs, les deux Lotus en question font partie du genre Tetragonolobus, qui, : par le Tetr. Requientii, se relie au genre Lolus, auquel certains auteurs même veulent le ramener, Un autre Tetragonolobus, le T. bivoneus prête à une discussion analogue. Gussone le rapproche du Lot. Tetragonolobus, Bertoloni du Tetragonolobus siliquosus; d'après Nymann, il faudrait le rapporter au biflorus. Nous admirons — de confiance — ces savantes dissertations. Mais, hélas! botanistes, mes frères, ne trouvez-vous pas que c’est un peu là la tour de Babel? Tetragonolobus, espèce par-ci, Tetragonolobus, genre par -là, le Loë. FERA lobus, espèce ne rentrant pas dans le Teiragonolobus genre. Quel sort que celui du malheureux débutant livré à lui-même dans ce labyrinthe où Dédale n’eût rien compris! Que voulez-vous qu'il fasse au milieu de ce casse-tête chinois, de ces mots qui tourbillonnent dans sa tête et voltigent devant ses yeux en semblant le défier. Devine si tu peux, et choisis si tu l’oses! RC OS Pre A de UP VUÉNE VE Aer PT De Hs Soda tu SAUT à INFORMATIONS 7 Un peu d'assainissement dans la nomenclature, un peu d’ordre dans ces noms em- _ brouillés comme à plaisir seraient un peu bien nécessaires. CHABERT, — Un mot sur la nomenclature botanique. — Dans une notice humoris- - tique, le D' Chabert fixe quelques souvenirs de petites mésaventures de la vie du bota- _ niste. Nous disons souvenirs, car aujourd’hui le botaniste est connu, parfaitement connu, un peu mieux respecté et beaucoup plus exploité. Jadis il était un objet de curio- _ sité, de défiance presque, ce qui a valu à quelques-uns d’être observés de loin pendant . qu'ils se livraient à reconstituer des scènes mythologiques où la Botanique n’avait qu’à à se voiler la face. Ici on le prend pour un garçon pharmacien, ce qui n’a rien de bien ….. étonnant; ailleurs pour un Mmagnin (rétameur) en tournée, etc. D’autres fois, on veut . absolument lui faire châtrer des porcs, la boîte de Dillenius ayant quelque ressem- _ blance vague (oh ! combien vague!) avec celle d’un {hatru (châtreur de pores en Savoie). . Mélancoliquement, l’auteur ajoute que, plus tard, pareille méprise était devenue impos- sible, mais ça se voyait sur la carte d'hôtel. Où est l’heureux temps où le natura- … Jiste, considéré comme un maniaque à folie douce, était pris en pitié par les paysans qui _ se gardaient bien de le contredire et lui passaient ses fantaisies ? Que pouvons-nous E & our hui demander aux hôteliers ? De % de. ja E. ds F Un peu moins de respect, avec moins de dépenses ! . _ Serrurier, colporteur, douanier, contrebandier, tels sont les noms que l’on applique encore dans certains pays arriérés aux disciples de Linné; heureux s'ils peuvent . _usurper cette dernière qualité, ils seront beaucoup mieux vus sous ce nouvel avatar que à sous n'importe quel autre. Mais quel problème pour les philologues de l'avenir s'ils : …_ viennent à savoir que certains paysans désignent les botanistes sous le nom de Pendi- : _ culaire ? Et cependant, le fait existe, grâce à un à peu près des paysans qui donnérent . ce surnom à un botaniste, parce que celui-ci leur demandait des Pédiculaires, dontil . faisait son étude favorite. à L'article de M. Chabert nous révèle une nomenclature d’un nouveau genre, claire, » simple, amusante; cela vous repose des autres. INFORMATIONS … _— Dans sa dernière séance, la Société Botanique de Lyon a procédé au renouvelle- Le ment de son bureau qui se trouve composé de MM. GÉRARD, président ; D' RIEL, vice- | président; CoNvERT, secrétaire general; CHEVALIER, (resorier; D' SAINT-LAGER, bibliothécaire ; Abbé BouLLu, archiviste. | D — M, Douxami, professeur d'histoire naturelle au Lycée de Lyon, est autorisé à À | faire, à à la Facuté des Sciences, un cours de Pétrographie. _— M. Marcel Baudoin, dans le Bulletin des Sciences de l'Ouest, signale la pré- sence du Scolymus hispanicus à la Groix-de-Vie, au lieu dit La Pelle-à-Porteau LE ae 8 NÉCROLOGIE — M. le D' Beauvisage vient de faire paraître le Catalogue des graines du Jardin Botanique de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Lyon,récoltées en 1896 et offertes en échange. Ce catalogue compte environ 500 espèces. Les demandes doivent être adressées à M. le D' Beauvisage, à la Faculté de Médecine, quai Claude-Bernard, Lyon. — Le N° 1 dela Revue Alpine nous apprend que l'Etat songe à céder l'Hospice national du Lautaret au Club Alpin Français. Nous applaudissons d'avance à cette mesure qui, nous l’espérons, mettra un terme à l’elévation constante des prix et per- mettra à de nombreux naturalistes de visiter cette riche localité abandonnée par eux depuis plusieurs années. — Le Conseil général de la Savoie a approuvé à l'unanimité le projet de route nationale de Lans-le-Bourg à Bourg-Saint -Maurice par le col de l’Izeran (2769 m.), projet dû à l'initiative de M. le général Zedé, gouverneur de Lyon. C’est une bonne nouvelle qu'apprécieront tous ceux de nos collègues qui ont pris part cette année à la ‘ belle herborisation de la Société Botanique de Lyon. Revue horticole des Bouches-du-Rhône (nov. 4896). — M. Kiefer résu- me ses observations sur le sommeil dans les Liguliflores ; ce groupe de Composées paraît présenter ce phénomène d’une façon générale, à l'exclusion des cynarocéphales et des corymbifères. Sur les diverses espèces qu'il a étudiées {Andryala sinuata, Chondrilla juncea, Lactuca scariola, etc.), il a vu l’anthèse de très courte durée, et se produi- sant à heure fixe pour chaque espèce déterminée. Cette heure est retardée à mesure que la saison est plus avancée. : Cette étude n’est pas encore assez étendue pour provoquer des conclusions valables et fermes. Mais elle a peut être le mérite de montrer aux botanistes qu’il y a, en botani- que, autre chose que des plantes à dessécher. NÉCROLOGIE Nous éprouvons une bien vive douleur en apprenant la mort d’un de nos collègues les plus distingués, un des fondateurs et collaborateurs de l'Échange, M. le Colonel du génie en retraite E. Saubinet, enlevé brusquement à la science entomologique et à l'affection de sa famille et de ses nombreux amis. Il fut l’ami intime du D' Jacquet avec lequel il sacrifiait volontiers les quelques instants de loisir que lui laissaient ses hautes fonctions. Observateur attentif et méti- culeux, il se plaisait à étudier surtout les petites espèces propres aux régions où il tenait garnison, s’efforçant d’en connaitre l’habitat et les mœurs. Durant les quelques années qu’il passa à Lyon, il fut nommé président de la Société Linnéenne dont il était du reste l’un des membres les plus assidus. _Appelé successivement à Clermont, à Nancy, à Verdun, à Versailles où il avait pris sa retraite, il n'oublia jamais ses amis de Lyon etil était resté un des plus fidèles colla- 1 borateurs de notre Revue. Tout dernièrement encore, nos abonnés ont pu lire une note sur les insectes recueillis par lui dans le département de Meurthe -et-Moselle. Modeste et bienveillant envers tous, il laisse parmi nous d'unanimes regrets. Nous envoyons à sa veuve et à son fils nos bien sincères condoléances. _ On demande, en alcool ou autrement, les animaux suivants ; Æchinoderes, Peripatus, —…._ Planaria, Echiurus, Cœloria, Poterium, reptiles de France, oiseaux, petits mammifères, —. etc.; les plantes suivantes: Datura Stramonium, Inula helenium, Michelaria bromoi- ES dea, Trichomanes radicans, Pteroneurum corsicum : Contre livres divers d'histoire naturelle, roches porphyriques du Lyonnais, plantes françaises bien déterminées, étiquetées et empoisonnées, contre une collection des Roches du Mont- ” Blanc (100 petits échantillons ; prix coté, 50 francs), Béclard, Physiologie, Beaunis et à Bouchard, Anatomie, Lyell, Des Los de Géologie, Siebold et Stannius, Anatomie com- M parée, etc., etc. —. S'adresser au Bureau du Journal. _< M.IVOLAS, 64, rue de Boisdénier, à Tours. Offre de très nombreuses coquilles fossiles des faluns de la Touraine, très bien conservées et ne. parfaitement déterminées, contre Coquilles marines françaises. — Envoyez oblata. FA Vendre ou à Échanger, Jacquelin du Val et Fairmaire, Genera des Coléoptères d'Europe, 4 vol. texte, 1 vol. catalogue, plus 303 planches coloriées au pinceau. _&. Camus, D anti des Orchidées de France, 1 vol. texte et 50 planches coloriées eZ montées sur onglet, bonne reliure. . S'adresser à M. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Ne. M. W. MEIER, Neustrasse, 50 a, IT, Hohenfelde. Hamburg. e. . Offre en échange : Carabus, v. Mülverstedti Reitt. var. nov., Agrilus scericans, Necrobia- —. pilifera Rttr. n. sp., Cleonus glaucus type et var. turbat, Caenoptera Riesenwetteri, Exo- centrus Stierlini, Haltica saliceti, Dibolia Schillingi, Æippodamia 7-maculata, v, hambur- gensis Weicc. v. oblonga, v. Paykulli, Coccinella. v. Scribae, etc., etc. US. _ Monsieur le D' DELMAS, à Millau (Aveyron), nouvellement admis comme __ membre dn Comité de rédaction de la Revue, se charge de déterminer gratuitement pour nos lecteurs tous les Orthoptères de France et d'Europe qu'on voudra bien lui communiquer . Echanger ail : Une Chambre claire de Verick pour microscope, une boussole d’arpenteur, _ les « Nouvelles Conquêtes de la science », par L. Figuier, 4 vol., in-4°. Contre : Ouvrages de botanique cryptogamique, ou accessoires de micrographie. ut EN QU VTT FPENRER ah 1 /À " #: ANNONCES La, page « «« ns ee 0 … PA AS DADET QrtE Lé T/4 page. +..." RES LR Le:4/8 pages 2 fe 2e ere Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES NOBLES Die Insekten-Bôrse Internationales Wochenblatt der Entomologie ist für Entomologen und Naturfreunde das hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnement lehren dürfte. Zu beziehen durch die Post. Abonnements-Preis pro Quartal Mark 1.—, für das Ausland per Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 1.60 — 1 Shilling 6 Pence — 2 Fr. — Probenummern gratis und franco. — Insertionspreis pro 4gespaltene Borgiszeile Mark —,20. ln EE EE Rivista italiana di scienze naturali Directeur : S. BROGI. Abonnement : 5 francs par an. Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Bollettino del naturalista collettore Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Abonnement : 3 francs par an. — Tous les abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs offres d'échanges, etc. Numéro ne preuve gratis. | J. DESBROCHERS DES LOGES à TOURS (fndre-et-Loire) Prix courant de Coléoptères,d’Hémiptères, d’Hy- ménoptères, d'Europe et circa, de Curculio- nides exotiques. Achat de Curculionides exo- tiques. Direction du FRÉLON, recueil mensuel d’entomologie descriptive (Coléoptères). Prix de l'abonnement : 6 franes pour la France et L'Étranger. TABLEAUX ANALYTIQUES pour déterminer les Coléoptères d'Europe X. Nécrophages Par Ed, REITTER, traduits de l'Allemand MOULINS, in-8, 116 pages. Prix 3 fr. 50, contre mandat ou timbres-poste S’adresser à E. OLLIVIER, cours de la Préfecture, 40 A MOULINS (ALLIER) CURIOSITÉS AMÉRICAINES | Plantes, Herbes, Coquilles, Insectes, Œufs, Peaux d'oiseaux, Minéraux, Numismatiques, An- tiquités, Oiseaux et Animaux vivants, Timbres- poste et fiscaux, Cartes postales, Naturalistes et Taxidermistes, Accessoires, Livres, Annonces, Patentes, Encaissements, Adresses de chaque genre 5 à 10 pour francs 6. Informations en États-Unis et Canada : commerciale fr. 6 et privée fr. 10. Plumes d’or (en caoutchouc) fr. 6 à fr: 30. Marchandises du Sport et autre genre détail et en gros. Exportation. Bureau interna- tional fondé en 1850. Envoyez liste de marque et ajoutez port de retour. Condition: net, caisse d'avance. Maison alsacienne Ph. HEINSBERGER, 15, First Avenue, New-York (Amérique). Expédition et Dépôt pour l'Univers, journal l’Échange. dyon. — mp. Pirrar Ainé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 14399 L pour le PRE Kg “© -; 0. MIE 7 4 LOT HART Ait DS x Treizième année. —- N° 146. Février 1897. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Fonpée par LE Docreur JACQUET À Bui 2 ER & * 4 rs | ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat on de vente de Livres, Collections on objets d'Histoire Naturelle. COMITÉ DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. …—… Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNoNAyY. Hydro- À A. Montandon, à Bucarest (FiLARÈTE) (Roumanie), _ canthares et Histérides, $ Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques, —. Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre ë Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, … Amara, Harpalus, Feroma è Anthicides du globe. … À. Chobaut, D', à AviGnon. Anthicides, Mordellides, © J.-B. Renaud, 1, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- »- _ Rhipiphorides, Meloïdes et Œdemerides. s lionides 0 L. Davy, à Fouaère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. ? A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie . ‘2h _ Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique, _ (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. A. Sicard, médecin aide-major à TEBOURZOUK Frs … À. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. è Coccinellides de France. A. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie L., Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologié’ æ _ française (Mollusques terrestres, d'eau douce et Conchyliologie générales. | marins). Valéry Mayet, à MONTPELLIER, … Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés “ J. Minsmer, capitaine au {42° de ligne, à MENDE (Lozère) Helminthes. Longicornes. $ Delmas, D', à Mizrau (Aveyron). Orthoptères. … ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES | à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, #4, rue Gentil. — Lyon. CARMANDRBAPENES NANN-ANORINENZSDICHTBUNNE DUAN. RNIADELORÉ GÂNÈI AUTOUR RME AAAURENRANIRE TERRA 4 SOMMAIRE RC: Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. 2 Notices conchyliologiques. — Dentalium nouveaux ou peu connus, par Arnould Locarn. Le Monde des Plantes, par Paul CONSTANTIN. Informations. Meurs et Métamorphoses d'insectes (Suite), par le Capitaine XaAmBEU. Contribution à l'étude de la faune de la region des Causses, — Note sur lÆdipoda variabilis pallas, par le D' DEeLMas. Bibliographie, Bulletin des ent y. L MLLLCLELEEE EEE EEE EEE EEE EE EE EE EEE LEEEEEELEEEE) PTLCLIECCLEPETELEA EE EE CET TENTE EIE TELE TNA ETEL TE ALLIE ILIETIIIEPETIITIIPII EEE LS TT ET TITI TELE PE) IZ LEELYEELLEELLEYSELELEELE ELLES A LLLTLLELELELETLETS d’abnnnement: Un an, à partir du 1e Janvier France: 5 francs. | Étranger: 6 francs. _— —. — LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, : … Correspondant en Amérique : M. Ph, HEINSBERGER, bureau international, 45, First Avenue, New-York, U. S. À. a — — Nous rappelons à nos abonnés que l'ÉcHANGE se tient à leur disposi- tion pour insérer gratuitement loules les offres ou les demandes d’échan- ges. Ils savent que notre but est exclusivement d’être utile aux naturalistes en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux qui | voudront bien nous envoyer leurs communications. | La RÉDacTIoN. Tout ce qui concerne la rédaction, les annonces, les renseignements ou réclamations, 3 les abonnements, etc., doit être adresse à M. A. Rey, Imprimeur-Éditeur de l'Échange, 4, rue Gentil, Lyon. L'auteur de tout article a droit à 10 exemplaires du journal. La continuation de l'envoi du journal tient lieu de reçu. Toute demande d'abonnement dans le courant de l’année entraine l’envoi des numéros parus depuis le 1° janvier. La publication des manuscrits reçus après le 20 de chaque mois est renvoyée au numéro suivant. Les manuscrits ne sont pas rendus. Il sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire sera envoyé à la rédaction. En vente, chez M. L. JAGQUET, ancien imprimeur du journal, 18, rue Ferrandière, toutes les années parues de l’ Échange (1885 à 1895), contre l’envoi d’un mandat-poste | de 20 francs. Chaque année prise séparément . 2 fr. 50. ON DEM ANDE contre plantes ou ouvrages de botanique, les six premiers numéros - des publications de la Société Rochelaise d'échange. | S’adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, à Lyon. :4 M. Léon SONTHONNAX, naturaliste, 9, rue Neuve, LYON. USTENSILES POUR ENTOMOLOGISTES, CONCHYLIOLOGISTES ET BOTANISTES Cartons liégés de tous formats pour le rangement des insectes en collections. — Filets pour la chasse des Coléo- ptères et des Papillons. — Liège, tourbe et agave pour garnir le fond des boîtes. — Pinces courbes et épingles à insectes, etc., etc. — Meubles et casiers pour collections. — Collections ornementales de Coléoptères et … Lépidoptères exotiques. — Collections d'études de tous les ordres d'insectes. — Insectes utiles et insectes. uuisibles. — Vente et achat de collections d'histoire naturelle. Grand choix de coquilles marines ct terrestres. MISCELLANEA ENTOMOLOGICA ” Organe international bimensuel e Contenant les demandes d'échange, nt et de vente de collections, livres ou ustensiles d'histoire naturelle … AbonnEMmEE annuel: France 4 fr., Union PosrTaLe 4 fr. 60. Le ” Miscellanea Entomologica ” a essentiellement pour but de multiplier les relations entre lesh naturalistes de tous les pays. Îl s’imprime en plusieurs langues. Les annonces d'échange des abonnés sont insérées gratuitement. Chaque numéro contient un ou plusieurs articles relatifs à l’entomologie, un. bulletin bibliographique, une liste de livres d'occasion, des centuries d'échange et 50 à 80 annonces d'échange, d'achat ou de vente. — Numéro spécimen gratis et franco. FE Direction et Rédaction: E. BARTHE, professeur, à Vienne, Sainte-Colombe (Isère). _ Treizième année, N° 146. Février 1897. AL 4 2 LES es rte SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la Séance du 28 décembre 4896. Présidence de M. MERMIER. _ Linnéenne de la perte d’un de ses membres : M. Louis Levrat, licencié ès sciences, étu- - diant en médecine, enlevé en pleine jeunesse - à l'estime et à l'affection de tous ceux qui l'ont connu. _ M. le D' Blanc présente à la Société un * spécimen de serpentine altérée provenant du 4 | gisement de Bonneval, sur les rives de l’Arc _ M. le Président fait part à la Société. L'Echange, Revue Linnéenne MM. PF de I UT PS SR SOC OE HUTINEL. Vice-Président . . . . . D' SaINT-LAGER. Secrétaire général. . . . CLaunius Roux. Secrétaire adjoint. . . . AIMÉ REBOURS PES EP. avai C2 5 2 NiISLUS ROUX: Archiviste . . . . .,. .. D" SAINT-LAGER. Membres du Comité de publication. des Annales : MM. Ricue. COoUvVREUR. D' DEPEÉRET. RE Tirentise). td : ie - M. le Président annonce la présentation DES Ie RESROrter FT la Société son de M. Laurent Maurette, attaché au Labora- PAPRÈPE AE LUPA LE RUS ul RS - toire de Géologie de la Faculté des Sciences, SA M US RE tn Ve à présenté par MM. Riche et CL. Roux. pour examiner les comptes du trésorier ; ils - M. le Président invite ensuite la Société à rendront compte de leur mandat à la pro- | procéder au renouvellement de son bureau chaine séance. . pour l’année 1897. Sont nommés : 4 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Re. Par Arnould LOCARD ‘3 XLIV 4 DENTALIUM NOUVEAUX OU PEU CONNUS Dentalium semivestitum, P. Fiscxer 3 _ Coquille de grande taille, d’un galbe grêle: très étroitement conoïde, très élancé, d labord subcylindrique à la base, jusqu'aux deux cinquièmes de la hauteur totale, ensuite lentement atténué jusqu'à l'extrémité, presque droit ou très faiblement arqué dans la partie cylindrique, avec une courbure plus accusée dans sa dernière moitié. | ommet lentement et progressivement atténué. Section basale tronquée obliquement et - presque exactement circulaire. Fente apicale extrêmement courte, constituée par une simple encoche. Test un peu mince, solide, un peu brillant, orné sur presque toute sa 3 auteur de côtes longitudinales assez étroites, peu régulières, peu saillantes, laissart _entre elles des espaces intercostaux un peu plus petits, le tout très atténué tout à fait à la A da + ou moins réguliers. Test assez mince mais solide, orné sur toute son étendue de côtes 10 NOTICES CONCHY LIOLOGIQUES base, souvent avec des côtes plus étroites et plus écartées tout à fait au sommet ; stries concentriques d’accroissement, peu marquées, sensibles surtout dans le bas. Coloration d'un blanc légèrement jaunacé, avec des anneaux bruns, étroits, plus ou moins continus, et une large bande d'un marron très foncé tout à fait à la base. — Hauteur totale, 75 miilimètres ; diamètre maximum, 9 millimètres; flèche, 5 millimètres. Habitat : Les Tropiques et le Sahara entre 830 et 1113 mètre: de profondeur. Dentalium scamnatum, P. Fiscner Coquille de taille relativement très grande, d’un galbe étroitement et progressivement - conoïde de la base au sommet, légèrement arqué dans tout son ensemble ; base assez grande, à section presque exactement circulaire, inscrite dans un plan un peu oblique. . Sommet grêle, rétréci, lentement atténué. Fente apicale étroite et longue. Test un peu - mince, assez solide, orné sur toute son étendue de costulations longitudinales très fines, régulières, un peu aplaties, très serrées, très vaguement subgranuleuses, laissant entre elles des espaces intercostaux peu profonds et très étroits, comme linéaires ; stries concentriques d’accroissement, fines, serrees, peu régulières, donnant aux costulations un faciès subgranuleux. Coloration d’un gris roux clair, parfois plus pâle à la base. — Hauteur totale, 95 millimètres ; diamètre maximum, 9 millimètres ; flèche, 4 milli- : mètres. 4 Habitat : Côtes occidentales d'Afrique, cap Ghir, les Açores, mer des Sargasses entre 4 1235 et 2087 mètres de profondeur. | Dentalium exuberans, Locarp Coquille relativement de grande taille, d’un galbe fortement conoïde, très large à la « base, s’atténuant d’abord rapidement, puis plus PrÉBTESSIxÉMEnt jusqu'au sommet; profil d’abord droit, mois bien conique sur une faible hauteur, à partir de la base, deve- . nant ensuite plus arqué vers le haut, mais avec une flexion toujours assez modérée. : Section basale très oblique, un peu ondulée, légèrement ovalaire, rétrécie du côté du » dos, élargie vers la courbure. Sommet assez grêle, rapidement atténué. Fente apicale É allongée, ordinairement constituée par une série de méats étroits et successifs, plus - longitudinales bien accusées, inégales, un peu étroites et presque arrondies sur la sur-. face dorsale, plus larges et légèrement aplaties sur la surface opposée, laissant entre » elles des espaces intercostaux un peu plus larges que l'épaisseur des côtes ; stries . d’accroissement obliques dans le bas et assez accusées, espacées et un peu irrégulières, » devenant plus droites et moins sensibles dans le haut. Coloration d'un gris terne à la“ partie supérieure, passant au blanc un peu brillant dans le bas. — Hauteur totale, | 95 millimètres ; diamètre maximum, 17 millimètres ; flèche, 10 millimètres. Habitat : Côtes occidentales d'Afrique, Sénégal, Sahara, Açores entre Pico et. Saint-Georges, entre 1258 et 3650 mètres de profondeur. s Dentalium Milne-Edwardsi, LocaRD Coquille de grande taille, d’un galbe conoïde très allongé, gros, arqué dans le haut e base exactement circulaire dans un plan bien oblique, surmontée d’une région presque - LE MONDE DES PLANTES 11 cylindrique et droite jusqu’à mi-hauteur, s’atténuant et s’arquant ensuite légèrement _ jusqu’ en haut, avec le maximum de concavité logé aux trois quarts supérieurs de la * hauteur totale. Sommet assez gros, très rapidement atténué. Fente apicale petite, un … peu large. Test très épais, très solide, orné sur loute sa longueur de côtes longitudi- “nales assez fortes, assez régulières, aplaties, comprimées, séparées par de simples _stries étroites mais profondes ; stries décurrentes d'accroissement peu accusées, un peu plus marquées cependant tout à fait à la base. Coloration d’un roux clair peu h illant. — Hauteur totale, 82 millimètres ; diamètre maximum, 12 millimètres ; flèche, * 3 millimètres. …—. Habitat : Sur les côtes occidentales d'Afrique, au large du Soudan, par 1435 mètres _ de profondeur. E (A suivre.) à = LE MONDE DES PLANTES Par Paul CONSTANTIN Collection Brenx (suite). Les Zléagnacées ont 4-8 étamines et un périanthe à 2- 4 lobes. Nous connaissons tous l’Arbousier (Hippophaë rhamnoïdes), commun dans notre vallée du Rhône, le Ron des bords du fleuve. _ L'Eleagnus angustifolia ou Arbre du Paradis ou Olivier de Bohême est un Nr nement : L'Æ. longipes, ou Soumi, du Japon, donne des baies qui pourraient être utilisées comme comestibles. ET Les Loranthacees sont presque toutes des plantes parasites; fleurs régulières, iso- “stémones, 1-2 verticilles ; fruit charnu : Le Gui { Viscum album) est célèbre par le Culte que lui avaient voué nos ancêtres, les Gaulois. Il se dissémine facilement sur les “arbres, grâce aux grives surtout, qui recherchent ses fruits, et transportent ainsi les aines, qui, elles, résistent à l'action du suc gastrique. Le Gui ne paraît pas, suivant expériences de M. Bonnier, être aussi nuisible aux arbres qu’on le pense géuérale- mi nt. Il fixe du carbone et en facilite l’assimilation à la plante et, en échange, il ne lui d demande qu’un peu d’eau. Le gui sert à la fabrication de la glu, en concurrence avec . Il pourrait servir de fourrage. 3 Les Santalacés sont aussi parasites pour la plupart. La France possède le Thesium VOsyris. Le Santal (Santalum) est un bois d’ébénisterie : il fournit aussi une essence usitée en médecine. … Les Balanophorées sont dépourvues de chlorophylle et, par suite, parasites. Les fphorbiacées constituent une famille très importante, très variée. Les unes ont des es qui ressemblent à celles des plantes grasses, d’autres sont herbacées, d’autres ment de véritables arbres ; beaucoup contiennent un suc laiteux et les fleurs sont sexuées, mais dans la fleur mâle, on trouve un rudiment d’ovaire, des glandules accompagnent genéralement le réceptacle femelle. Le fruit est une capsule à 3 loges plus souvent. _ Citons les diverses Euphorbes de nos champs, le Ricin, le Buis, le Croton, qui 12 _ INFORMATIONS fournit une huile d’action révulsive si énergique ; un des arbres à caoutchouc, Hevea guyanensis, est une Euphorbiacée de la Guyane française. C’est déjà un assez beau titre de cette famille à notre reconnaissance : joignons -y le manioc (Manihot utilissima)» dont les tubercules sont utilisés comme aliment avec ou sans préparation préliminaire, Quant au mancenillier {Hippomanes mancenilla), c'est un poison violent, mais autre- ment que dans l’Africaine, car son ombre est parfaitement inoffensive. Les Urticacées sont une grande famille, un peu disparate, que l’on a subdivisée en plusieurs tribus, élevées la plupart au rang de familles : les fleurs sont le plus souvent monèques ou dièques, le fruit est indéhiscent monosperme, sec ou charnu, akène ou drupe. L'orme {Uimus campestris) est un arbre au bois dur, élastique, tenace, très utilisé pour le charronnage ; le fruit est aile. | Le Houblon, le Chanvre sont deux illustres représentants de cette famille et lui donnent une haute utilité. Les Müriers sont aussi une source de richesse pour les contrées qui le possèdent et … l'utilisent pour le ver à soie. Joignons-y le figuier {Ficus carica), et un arbre à caout- chouc (Ficus elastica), l'arbre à lait de l'Amérique, on aura une idée des services que l'humanité doit aux Urticacées : et nous ne pouvons que citer l’arbre à pain, la Ramie - (Bæœhmeria tenacissima, et nivea). L'Upas antiar (Antiaris toxicaria) forme la contre-partie : c'est un des poisons les plus violents que l’on connaisse. Nous ferons … seulement remarquer la constitution bizarre du fruit, qui semble rentré en lui-même, les bords du réceptacle s'étant élevés, puis infléchis au centre, faisant une sorte de cavité fermee. Les Platanaceées, les Juglandees sont des arbres des plus connus (FAURE orien- | talis, Juglans regia ou noyer commun). Les Cupulifères tirent leur nom de la petite cupule que de certains genres, enchàssant en quelque sorte le fruit. Ce sont tous des arbres à fleurs monèques; ils for - « ment la base de notre végétation forestière moyenne : bouleau, aulne, noisetier, charme, 200 à 300 ans d'existence; on cite même des chiffres vraiment fabuleux. Le chêne a eu aussi son importance dans les cérémonies religieuses de nos ancêtres. . (A suivre). INFORMATIONS — Nous n’étonnerons aucun de nos lecteurs lyonnais en leur apprenant l’élection de M. Léon Guignard à l’Académie de médecine. Son passage à la Société botanique de … Lyon et au Jardin botanique avait suffi pour le faire pressentir comme un esprit hors de . pair. Des travaux d’une valeur tout à fait supérieure sont depuis sortis de sa plume et. l'ont désigné aux suffrages de l’Académie, qui l’a élu par 68 voix sur 69 or À succès aussi rare qu'éclatant. — Nous apprenons que l’herbier de M. Déchamp, pharmacien à Saint-Chamond, décédé il y a quelques mois, a été acquis par M. Robin, pharmacien à Tournus, a. offert à cette ville par les deux societés savantes locales. +22 chêne : ce dernier, avec ses nombreuses variétés, est utile par son liège, son bois, le plus x estimé de tous; c’est un arbre robuste; beaucoup d'individus paraissent avoir atteint u Ne CONTRIBUTION À L'ETUDE DE LA FAUNE DE LA RÉGION DES CAUSSES (A suivre). NOTE SUR L’ŒDIPODA VARIABILIS PALLAS L'existence en France de l'Œdipoda variabilis Pallas a été jusqu’à ce jour tout à fait problématique. Fischer l'indique de Montpellier, collection de Heyden! Brünner et M. Finot lui donnent la même patrie; et ce dernier auteur ajoute « qu'elle n'y a point ele retrouvée, ni ailleurs, à sa connaissance du moins ». Ayant eu l'occasion de chasser en août dernier sur le plateau calcaire de Larzac, j'ai capturé en quelques heures plus de 120 exemplaires mâles et autant de femelles de cette espèce qui, comme on le voit, y est très abondante. Mais la région où je l’ai rencontrée, paraît néanmoins être assez limitée. En effet, l'endroit où j’en ai pris le plus grand nombre est le point 823 de la carte d'état major, appartenant au domaine du Sec!. Autour de ce mamelon hérissé de ruines dolomitiques, de tous côtés fourmille cette espèce. La pelouse en est haute, quelques chênes rares et rabougris de distance en _ distance; surtout des genévriers et des buis. À 7 ou 800 mètres de là, cet insecte se fait rare et disparaît à mesure que l’on approche des bois de pins où la pelouse plus haute et plus humide est abritée des rayons du soleil. Vers le sud, où ce bois n'existe pas, à peu près à la même distance de ce mamelon, le « désert de pierre? » apparaît, avec quelques rarès graminées, aspect typique de ce plateau aride; là encore, nous cherche - rions en vain notre Œdipoda. Nulle part ailleurs, si ce n’est sur cette zone limitée que je viens de décrire, malgré tous mes efforts, je n’ai pu rencontrer aucun individu de cette espèce; c’est, du reste, le seul endroit du Larzac qui soit un peu herbu, véritable oasis au milieu de cet amas de _ rocs calcaires. Il semble donc qu'il faut à cet insecte la pelouse touffue et le soleil, et non point des fourrés ombrages et des steppes pierreux où cependant abondent une foule d’autres acridiens. Cet Œdipoda se distingue des autres espèces françaises en ce que la carène supérieure des fémurs postérieurs n’est point interrompue. J'ai peu de choses à ajouter aux descrip- … tions antérieures. Cependant, je tiens à faire remarquer que les lignes en croix du pronotum, qui doivent, d’après Brünner, toujours exister chez les mâles, manquent souvent aux nombreux exemplaires que j'ai pu étudier. De plus, parmi les femelles, existe une variété très grande de teintes. Tanlôt elles sont noires comme les mâles, tantôt grises, d’autres fois ponctuées de noir, ou roussàtres; les unes ont le pronotum _concolore; les autres, foncé sur le disque, et clair à la marge postérieure, jusqu'à former une ligne bien distincte et bien tranchée. J'ai cherché en vain la variété subcæruleipennis Charp. Brünner, du reste, prétend 1 Ce domaine est situé dans la paroisse de Saint-Martin du Larzac, à trois heures de Millau. Ce mame- on est connu sous le nom de Pic du Corbeau et touche par son pied nord à une bâtisse appelée la Cave. La feuille d'état-major est celle de Saint-Affrique. ? C’est ainsi que:M. Martel, dans son ouvrage sur les Cévennes, appelle la région des Causses. 14 BIBLIOGAPHRIE que le type à ailes bleues ne se rencontre jamais avec le type à ailes roses. Le seul exemplaire que j'ai pu étudier m'a été gracieusement envoyé par M. Finot à qui, d’ailleurs, j'ai communiqué plusieurs des acridiens qui nous occupent. Je ne puis donc en parler en connaissance de cause. J'ai cependaut un doute que je chercherai à éclairer. Une variété qui a un habitat tout different du type, n’est-elle be déjà une espèce ? bd DELMAS BIBLIOGRAPHIE Die Kaefer von Mittel Europa, Band. II, Sfaphylinid, Pselapid, par Ludwig. GANGLBAUER. | : M. Ganglbauer poursuit avec une rapidité et une supériorité très remarquables la publication de sa Faune de l’Europe centrale. Le deuxième volume, contenant les Brachelytres et les Psélaphides, a paru déjà depuis plusieurs mois, et on y retrouve les qualités particulières qui ont recommandé le premier volume au monde entomo- logique. Sans doute, les précurseurs de M. Ganglbauer, Erichson, Kraatz, Rey, Fau-— vel, Thomson, etc., ont facilité sa tache par leurs travaux, mais on voit aussi qu'il ne s’est pas servilement conformé à leurs données, et que son œuvre garde un cachet spé- cial. Bien qu’il s'accorde avec Rey le plus souvent, il s’en est cependant écarté dans le classement de plusieurs groupes de Brachélytres en reportant par exempleles Sienides près des Pavedériens, et en modifiant la distribution des Homalotides. Pour les Psélaphides, les publications de de Saulcy, de Reïtter et de Raffray n’ont pas laissé place à des changements qui méritent d’être signalés, bien que ce travail ne soit pas sans mérite ou inférieur à ceux qui l'ont précédé. Ici je dois formuler une réserve expresse au sujet de quelques espèces (Affinis, Reitteri, Delherrni), du groupe des Bibloplectus, dont M. Ganglbauer n’a fait qu’une seule espèce sous le nom de Minutissimus Aubé. Il m'est passé sous les yeux plusieurs centaines de ces Bibloplec- tus qu’il m'est toujours facile de séparer. Minutissimus femelle diffère {oujours des trois autres espèces par son pygidium arrondi sur les côtes et terminé par un petit tubercule obtus. Toujours les femelles d'A ffinis et de Reïlteri ont le pygidium angu- leux, non arrondi sur les côtés, et sans tubercule au sommet. À f/inis diffère {oujours de Reilteri et de Minutissimus par son abdomen plus épais et l'opercale du segment anal du mâle plus large. Dans Delhermi, qui est un peu plus grand, le pygidium de la femelle est anguleux, non arrondi sur les côtés, et terminé par une longue épine poin- - tue. Je ne parle pas d'Obtusus, de Corse, qui est plus petit, et dont l'opercule du seg- ment anal du mâle est rond comme dans Biblorus bicolor. Je ne puis donc qe main- tenir les espèces susdites comme légitimement valables. F. GUILLEBEAU. A. SonGeon et D' CHaBerT. — Herborisations aux environs de Chambéry, 1896. (Chambéry, travail présenté à la Sociète d'histoire naturelle de Savoie.) Les auteurs, dans une intéressante introduction, donnent un résumé historique des divers botanistes qui ont étudié leur région, tels Lobel, Bauhin, Boccone, Gérard, Villars, Allioni, pour ne citer que ceux-là, sans oublier J.-J. Rousseau. Voilà pour les. Lg OL LINE se dE ESS SE SE PRE ! PIE T A BIBLIOGRAPHIE 15 _ anciens; parmi les modernes : Bonjean, Huguenin, parrains de deux genres de plantes bien connues et auteurs d’herbiers malheureusement difficiles à consulter ; le cardinal Billiet, D' Humbert, Didier, Pin, etc. Puis ils passent successivement en revue les diverses parties de la flore de Chambéry, Ainsi la flore murale (Chelidonium majus, Diplotaxis tenuifolia, Silene Otites Sedum album, etc.; le Draba aïzoïdes et le Dryas oclopetala en ont disparu) ; la …. flore des lieux vagues et des routes (Fümaria capreolata, Veronica Buxbaumtü, … Nasturtium sylvestre, dont l'introduction à Chambéry ne remonte pas bien loin, etc.), … la flore des prairies et marais {Ranunculus mixtus, R. Sleveni, lingua, Graliola . officinalis, Senecio paludosus, Allium aculangulum, Elodea Canadensis, qui a chassé diverses plantes, telles que R. paucistamineus, divaricatus, Potamogeton densus ; Utricularia minor à Challes ; beaucoup de plantes comme Trapa natans ont disparu, les marais étant en divers endroits desséchés); la flore des forêts et des bois, etc. Is étudient ensuite, en des chapitres différents, diverses localités, colline de Lémenc, Saint-Saturnin, Verel, Les Combes, le Nivolet { Gentiana Kochiana, Tulipa celsiana, Sisymbrium austriacum, Rosa salevensis, spinulifolia, etc.), les abymes de Myans, Apremont, le mont Granier {Pedicularis, Barrelieri, Hypericum nummula- rium, etc.), le mont Joigny, le mont Otheran (Lunaria reiviva, Thalictrum Bauhini, Doronicum pardalianches, etc.), le mont Grelle; ils signalent à Château- Richard, Erica carnea; au Mont-du-Chat, il est vrai, ils omettent le Jypericum nummularium, que l’on y trouve cependant ; à Montmeélian, ils indiquent Asperula longiflora, Isatis tincloria (non indigène) ; au-dessus de Cruet, le Doryenium herbaceum, pris à tort pour D. sufjruticosum; sur la montagne d’Arclusaz et au col du Frène, le Cypripedium Calceolus, Crepis prœmorsa, belle espèce qui existe aussi au mont Joigny, Daphne alpina, Saxifraga mutata, Asarum europœum, etc. Nous ne pouvons donner ici qu'une idée très imparfaite de ce consciencieux travail qui complète nos connaissances sur la flore de la Savoie; les itiréraires, les altitudes y sont soigneusement indiqués ; les listes sont très longues et détaillées, elles redressent . plus d’une erreur dans la statistique floristique de cette région; plusieurs espèces . admises jusqu'ici doivent être définitivement rayées, d’autres reçoivent un droit de cité que les auteurs jusqu'ici leur avaient refusé. Aussi est-on heureux d'apprendre en terminant que ce travail sera continué et que … MM. Songeon et Chabert nous feront part des résultats de leur longue et patiente expé- Pt" rience. Maison Emile DEYROLLE, Histoire naturelle de la France, 25° partie, Minéra- logie, par P. Gaubert. Tous les jeunes naturalistes connaissent cette utile publication, que la maison Deyrolle poursuit avec autant de succès que de persévérance, et que, si nous en croyons ses promesses, elle aura bientôt achevée. Le livre actuel est un des plus originaux, car jusqu'ici les ouvrages traitant de la minéralogie étaient outirés des traités généraux, ou bien des monographies très savantes et très compliquées sur la minéralogie de notre _ pays, inaccessibles par cela même aux débutants. Ajoutons que, pour être encore plus à la portée des intelligences, le livre a été enri- chi de nombreuses figures en couleurs, ce qui est une véritable innovation en la dire à DH 2 Se ee tra 16 BIBLIOGRAPHIE matière. Beaucoup de ces figures sont très bien faites ; notons celles des cristaux de cuprite, transformée en malachite, du grès de Fontainebleau, de la staurotide, de la sidérose, du rubis spinelle, du disthène, du lapis-lazuli, de la wawellite, de la magné- tite, d’une bombe volcanique, du gypse, du grenat, de la psilomélane, du soufre ; d’autres sont moins réussies, évidemment, mais suffisantes ; d’ailleurs, on sait combien est difficile l'exécution de semblables figures. : L’auteur a fait précéder la description des espèces de notions séndrales indispensa - bles au naturaliste, et d’un tableau pour la détermination par voie sèche ou humide. La classification suivie est surtout chimique. Aussi les corps simples forment la pre- mière classe : les Sulfures,Séléniures, Tellurures, Arséniures, Antimoniures,]la se- conde, les Chlorures,Iodures, Bromures, Fluorures; la troisième, les oxydes, la cin- quième, les Carbonates, Sulfates, Albuminates, Phosphates, isolés ou groupés et for- mant autant de classes à la suite ; les S2/icates sontréunis très naturellement dans la neu- vième qui est, par suite, la plus considérable ; la dixième est réservée aux corps organiques. Par une heureuse inspiration, répondant bien au but local de l'ouvrage, l’auteur a donné une liste alphabétique des localités de France, avec le nom des gisements miné- raux qui peuvent s’y rencontrer. Nous applaudissons aussi à l’énumération des métaux usuels en regard des minéraux qui les contiennent. Nous avons, eu terminant, un vœu à exprimer : la minéralogiedela France nous a mis en appétit, et nous voudrions voir, dans les mêmes conditions, une Petrographie française, car nous pensons que le volume de géologie annoncé aura fort à faire déjà pour la stratigraphie seule L'auteur du livre présent a bien donné un court aperçu de la composition des roches, mais il est nécessairement un peu court, et l’auteur n’a pu y déployer ses qualités de description. Aujourd’hui que l’étude des roches a pris une si grande extension, un petit résumé de Petrographie française serait le bienvenu. Les planches en couleurs n’ont pas dispensé les éditeurs de gravures dans le texte; la plupart représentent des cristaux remarquables. Chaque minéral est suivi de sa for- mule, et à chaque classe on a donné une formule générale pour faciliter la mémoire. Ce n’est donc pas un livre superficiel, il peut servir de manuel au jeune naturaliste pour des études sérieuses. Feuille des jeunes Naturalistes (année 1897, n° 315). — M. Rabaud résume la constitution du système nerveux telle que les récents travaux de Golgi, R. Cazal, etc., l'ont exposée. Elle repose sur la notion du neurone, sorte d'unité nerveuse, répon- dant à une cellule nerveuse avec ses prolongements protoplasmiques, ou dentrites , et son cylindre axe, ou neurite unique, d’une seule teneur, ramifié à l'extrémité; le neurite d'une cellule est en rapport avec les dendrites de l’autre, mais non par soudure, ainsi qu'on le supposait autrefois, mais par simple contiguité; il n'y a donc pas un réseau nerveux, ainsi qu’on l'avait admis jusqu'ici. M. Fournier continue ses études sur la tectonique de la Basse-Provence. M. Ad. Dollfus donne un article bibliographique sur les Thysanoures, érès complet, très détaillé, très exact, qualités par lesquelles ne brillent pas toujours ceux qui s'occupent de littérature scientifique. Enfin M. Géneau de Lamarlière termine sa contri- bution à la Flore mycologique du Pas-de-Calais par l’éenumération des hyménomycètes (suite et fin), des ascomycètes, des hypodermées, et des Péronosporées. ge dE kr Offre contre bonnes espèces : L: Necrobia pilifera Reitt. nov. spec., etc. etc. x L fr Murex, ternispina, de Lamck, v. — haustellum, Zinn. adustus, Linn. et var. . breviculus, Sos. capucinus, Chemn. . pica. de Blainv. armigera, Chemn. . hippocastanea, Linn. intermedia, Kien. mancinella, Linn. muricina, de Blainv. vexillum, Chemn. serta, de Lamck. — clathrata, de Lamck. — digitata, de Lamck. horrida, de Lamck. ricinus, Linn. . . d. v. albolabris, de Hiane, _ Sistrum, morus, de Each, asperum, de Lamck. — biconicum, de Blainv.…. Anaxares, Duclos. Sistrum, affine, Peuse. . . ochrostomum, Reeve. cavernosum, Reeve. . , chaïdeum, Duclos. iostomum, Sow. . fiscellum, Chemn. undatum, Chemn, . concatenatum, de Éérnex. spectrum, Reeve, spinosum, À. Ad. 0 Ed 27 293 pe ei A pilearis, de Lamck. . aquatilis, Reeve. : chlorostomus, de Lamck. tuberosus, de Lamck. gemmatus, Reeve. " vespaceus, de Lamck. rubecula, Linn. . , . More _ Ranella, bufonia, Gmel. siphonata, Reeve. affinis, Brod, granifera, de Lamck. livida, de Lamck. pusilla, Brod. anceps, de Lamck. var. gyrinus, Linn. . . . — _— — ee _—— = — _ Siphonalia, contracta, Reeve, . _ Purpura, Persica Linn. . Ricinula, hystrix, de Lamck. tuberculatum, de Blainv. . Triton, variegatus, de Lamck. ne bracteatus, Hinds. CO OS OCR O© 49 9 4 1 29 19 fr 125 0O50à1 » 0501 » Fa? 0 25 0 25 à O0 50 LT 0 25 à 0 50 [O1 [= + D Q- - O1 O1 O1 OT OT ON Où ÿ je je # e [= Qt © BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50 a, II, Hohenfelde. Hamburg. à Carabus v. Mülverstedti Reitt. nov., Bembidion v. azureum, _ littorale, Strophosomus lateralis, Hippodamia 7-macul, v, hamburgnesis Wse, v. oblonga etc., Distorsio, anus, Linn, . .fr. Latirus, polygonus, Gmel. turr itus, Gmel. Peristernia, Caledonica, Petit. notulata, Reeve. nassatula, de Lamck. Marici, Crosse. . spinosa, Martyn. Leucozon'a,smaragdula, Linn. Fasciolaria.filamentosa Lamck. Vasum, ceramicum, Linn. cornigerum, de Lamck, Fusus, Nicobaricus, de Lamck. v. Pisania, Montrouzieri, Tritonidea, undosa, Linn. strigosa, de Limck. Metula, Billeheusti, Pent. Crosseana, Souverbic. Crosse. Pleurotoma, abbreviatum, Ree. — cinguliferum, de Lamck. Surcula, bijubata, Reeve. cincta, de Lamck. . - Drillia, pusilla, Garrett. pygmœæa, Dunker. Clavus, vidua, Reeve. Glyphostoma,rubidum, Ainds. granosum, Dunker. scalarinum, Desh. rugosum, Mighels. Clathurella, granicostata, Reev. — tincta, Reeve. albofuniculata, Reeve. Phos, senticosus, Linn. . Nassa, arcularia, Linn. . dispar, À. ad. albescens, Dunker. — retecosa, Wood, . variegata, À. ad. crassa, Koch, globosa, Quoy. . granifera. Xiener. suturalis, de Lamck. costellifera, À. ad. — margaritifera, DAv. monilis, Kiener, . . . mucronata, À. ad. . subspinosa, de Lamck. muricata, Quoy. . tringa, Souvesbie. . . acuticostata, Montrouzier. picta, Dunhker: 5e. horrida, Dunker. . . . turricula,” Pense. Le 1e 1 COQUILLES EN VENTE, chez M. SONTHONNAX. rue Neuve, 9, LYON »àa2 )» 05041) 0nalers 0 50 0 25 à 0 50 SO Se © SI Ot D Ot 3 2 O1 © Ôt © O1 OL S- D- D - p- w- Î 2 DE ER) [21 œ- SR OO OS SONO 0e, OO SOS 2toD Se O1 Qt Or D D O1 Où D) O1 ON D O1 ON Se OO S "SO 'O! Qt Qt O1 [SA NRSSOSSSDS OT O1 0) à D O1 O1 ON © O © © © © © ANNONCES LA \HaHB "ts A AO ae SUR 46 fr. La AR PA s'en Tr de ei RU 4 ETS ADP ROUE MER CON COR 6 F L) *Ÿ ‘ Le L/Apibeue ss ose RS Le 1/8 page. . . .. RE gré es 3 fr. Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES Die Insekten-Bôürse Internationales Wochenblatt der Entomologie sRteR 5 gisches Organ 5 3 für Angebot Aachrag ist für a und Naturfreunde das hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen R und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnementlehren dürfte. Zu beziehen durch die Post. Abonnements - Preis pro Quartal Mark 1,50, für das Ausland per k Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 2.20 = 2 Shilling 2 Pence = 2 Fr. 75 Cent. — Probenummern gratis und franco, -— Insertionspreis pro È Agespaltene Borgiszeile Mark —.10. PR ML NP ARR VE Rivista italiana di scienze naturali Directeur : S. BROGI. Abonnement : 5 francs par an. Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Bollettino del naturalista collettore Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Abonnement : 3 francs par an. — Tous les abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs offres d'échanges, etc. Numéro pour preuve gratis. J. DESBROCHERS DES LOGES à TOURS (Indre-et-Loire) Prix courant de Coléoptères, d’Hémiptères, d’'Hy-. menoptères, d'Europe et circa, de Curculio- nides exotiques. Achat de Curculionides exo- tiques. Direction du FRÉLON, recueil mensuel d’entomologie descriptive (Coléoptères). Prix de l'abonnement : 6 francs pour la France et l'Étranger. TABLEAUX ANALYTIQUES pour déterminer les Coléoptères d'Europe I. Nécrophages Par Ed. REITTER, traduits de l'Allemand MOULINS, in-8, 116 pages. Prix 3 fr. 50, contre mandat ou timbres-poste S’adresser à E. OLLIVIER, cours de la Préfecture, 40 A MOULINS (ALLIER) CURIOSITÉS AMÉRICAINES | Plantes, Herbes, Ccquilles, Insectes, Œufs, Peaux d'oiseaux, Minéraux, Numismatiques, An- tiquités, O;seaux et Animaux vivants, Timbres- poste et fiscaux, Cartes postales, Naturalistes et Taxidermistes, Accessoires, Livres, Annonces, Patentes, Encaissements, Adresses de chaque genre 5 à {0 pour francs 6. Informations en États-Unis et Canada : commerciale fr. 6 et privée fr. 10. Plumes d'or (en caoutchouc) fr. 6 à fr. 30. Marchandises du Sport et autre genre détail et en gros. Exportation. Bureau interna- tional fondé en 1850. Envoyez liste de marque et ajoutez port de ie Condition : net, caisse d'avance. Maison alsacienne Ph. HEINSBERGER, 15, First Avenue, New-York (Amérique). Expédition et Dépôt pour l'Univers, pour le journal l'Échange. £yon. — Ymp. Pirrar ANé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 14522 Ær SAATIÈTE 2 0 LA 2 LÀ SL D RE RTS À 7 L 4 M. — fee < ME PCR med "1 ARTE ; pl Treizième année. —- N° 147. Mars 1897. L'ÉCHANGE L Fonpée par LE Docreur JACQUET | … ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST | 3 Contenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. 4 COMITÉ DE RÉDACTION D F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. ns - L. Sonthonnax Directeur. A. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Héléropières européens el exotiques, Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à TEBOURZOUK (Tunisie). Coccinellides de France. “ L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie el Conchyliologie générales. É Valéry Mayet, à MONTPELLIER, _ Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés - J-Minsmer,capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) Helminthes. 5 | Longicornes. ÿ$ Delmas, D', à Mirau (Aveyron). Orlhoptères. 4 ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES 2 à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- _ canthares et Histérides. —… Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre r Amara, Harpalus, Feroma —_ À. Chobaut, D’, à AVIGNON. Anthicides, Mordellides, —_ Ehipiphorides, Meloides et Œdemerides. ……._ L. Davy, à Foucère par Cuers (M.et-L.). Ornithologie. 31 Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours 18 (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. À. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. D À. Locard, 58, quai de la Charité, Lyon. Mulacologie _ française (Moilusques terrestres, d'eau douce el 4 marins). APP DS PPS ST LL LS LS LT SL SE = Eu PULL LLE LEE LLLSELEE LEE CERETEEPTECTEETTT CPSOTENCEPETECT CUP PB PE TOC CE CEECE EEE LEE EEE EEE LEE LE LEE 54 È i 4 5 SOMMAIRE : 4 = Nécrologie, £ ; 2 = Informations. : 8 = Bibliographie. 5 AE , = oO 7 = Description de quelques nouvelles espèces de coléoptères, par F. GuILLEBEAU. : 3% = Description d’une variété nouvelle de Carabus auratus L., par le D' A. : 4 e = CHoBauT, d'Avignon. : D 3 Chasse aux Ichneumonides, par Maurice Pic. = 52 : Comptes rendus de la Société Linnéenne de Lyon. = : = LAN NA De SP OP SR PT SR A RTE di RACE aix d'abonnement: Un an, # partir du 1e Janvier «el France: 5 francs. | Étranger: 6 francs. La: ne ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, 3 Correspondant en Amérique : M. Ph. HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenue, New—York, U. $. À Nous rappelons à nos abonnés que l'Écmance se tient à leur disposi- lion pour insérer gratuitement loules les offres ou les demandes d'échan- : ges. Ils savent que notre but est exclusivement d’être utile aux naturalistes 4 en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. Aussi, nous faisons appel à tous el nous remercions d'avance ceux qui à voudront bien nous envoyer leurs convnunications. La RÉDAGTION. A VENDRE L'HER BIER.. De feu M. l'Abbé FAURE Cet herbier contient environ 40,000 espèces, réparties en 134 forts paquets serrés par É une double sangle, plus 12 fascicules de doubles ou d'échantillons à intercaler. Les phanéro- games et les cryptogames vasculaires (environ 9,500 espèces) occupent 129 paquets. 4 Comme herbier dauphinois, c'est un des plus riches qui existent, car l'abbé Faure, depuis sa jeunesse, avait exploré toutes les localités si variées de cette région, ainsi que toutes celles de la chaîne de nos Alpes du Viso; aussi les espèces les plus rares de la one à alpine sont toutes représentées dans son herbier par de nombreux et beaux échantillons. 4 Cette collection contient, en outre, les deux séries complètes des exsicçata publiées par "15 Société Dauphinoise, dont M. Faure a été le directeur pendant dix-huit ans, une partie des exsiccata de MAGNIER, beaucoup de plantes acquises, soit par échange, soit par achat, La flore des diverses contrées de l'E Europe y est représentée par de nombreux spécimens choisis s sur les 2 catalogues de BORDÈRE, REVERCHON, TREFFER, HUTER, DÜRFLER, GAY, etc. 4 Après la France, ce sont les flores d' Algérie, du Tyrol, d’ Espagne et de Suède qui sont le mieux représentées. On peut se faire une idée de l’importance de cet herbier par les chiffres D. suivants: genre Hieracium, 470 espèces; Carexæ, 150; Centaurea, 126; Galium, 114; Silene, 104; Potentilla, 103 :; Saxifraga, 102. 4 27 classification adoptée est celle du Gonspectus floræ europeæ de NrMaN; les È espèces sont rangées par ordre alphabétique. à Les plantes ont presque toutes êté passées au sublime corrosif. Pour tous renseignements et offres, s’adresser à la : LIBRAIRIE DAUPHINOISE, H. Falque et Félix Perrin, pl Vicior-ugo, à Grenoble. À Vendre les ouvrages suivants entirement neufs Li x TER Donnadieu, Recherches pour servir à l'histoire des Tétraniques . . . . … . 3. Perris, Larves de coléoplèress fe ES Ne et DISC PAT MS EPl 6% Mulsant et Rey, Punaises de France . . . . . . .. . . . . . {+ . : 804 Rey, Omaliens Eholadiens "2, TU ER EEE TE IN ERA ES 64 — Palpiconnesss AIT PR TR ne ne 50 — Habrocériens, Trachyporiens, AT me LES PER PRE RATES Du Abeillede Perrin, Chrysides rite Po RON Cr CT ON PTE R. et P. Belon, Lathrydiens, 2? vol. . . . LEUÉ RACE Das 6 4 Donzel, Notice entomologique sur les environs Dis: Hi NÉ {2 Mulsant, Souvenirs du Mont-Pilat et de ses environs, 2 vol. . . . . . . 5 E. Seringe, Sur les genres Scutellaria et Scorodonia. . . + . . : : 12 Mulsant et Verreaux, Histoirenaturelle des oiseaux-mouches, 4 vol, gr. in ra raisin, 0 _64 pages coloriées à la main, . , . . . . . . RP ‘ : 24 <71002 Falsan et Chantre, Monographie géologique des anciens HQE et du Fo erra- S tique du bassin:du Rhône, avec atlas, 5. . "0 LS NUE Thiollière, Poissons fossiles du corallien du Jura. . . . . . . . . . . . 60 On demande à se procurer, par échange ou autrement, l'ouvrage de Husnot, Mousses \ et Hépatiques. 44 S adresser pour le tout, à M. N. ROUX, 19. rue de la République, LYON 3 NO AA Mars 1897. NÉCROLOGIE - Un botaniste lyonnais, dont le nom est universellement connu, Alexis Jordan, est mort le 7 février à l’âge de 83 ans. Issu d’une ancienne famille lyonnaise, il était neveu du célèbre orateur Camille Jordan. Comme lui, d’une constitution délicate, il dut renon- … cer à entrer dans le commerce, et de bonne heure se livra à l'étude de l'histoire natu- » relle. _ Sous ladirection de M. Foudras, il s'occupe d’abord d’entomologie pendant plusieurs années ; mais bientôt, suivant les cours du botaniste Seringe, il devint son préparateur _ et dès ce jour il se voua entièrement à la botanique dans laquelle il devait briller d'un _ si viféclat. Doué d’une excellente mémoire et d’un esprit d'analyse prodigieux, il eut vite com- # pris, en étudiant la Flore lyonnaise, que les espèces dites linnéennes étaient des groupes nd de formes diverses réunies sous une même dénomination et non des types uniques et Ÿ exclusifs, comme les botanistes le croyaient avant lui. Aussi, dès 1846, publiait-il son premier travail : Observations sur plusieurs Plantes nouvelles, rares ou critiques, … dela France, où il démontra d’une façon lumineuse le polymorphisme des espèces - étudiées, apportant ainsi au transformisme de nombreuses preuves de la variabilité des > êtres. Ses idées philosophiques et surtout religieuses, base de tout son système, disent assez qu'il ne partageait pourtant point les idées darwiniennes. Pour répondre d'une façon victorieuse aux nombreuses objections que souleya sa _ manière de voir, il institua à Villeurbanne, près de Lyon, dans un jardin de plus d’un à Pere un champ d'expériences où il soumit, avec des précautions minutieuses, ses | créations au critérium de la reproduction par semis. Il y réunit, dans un ordre par- _ fait, environ 100. 000 échantillons de plantes, un peu de tous les pays, s’attachant pour _ certains genres à cultiver des centaines de pieds de la même espèce, provenant de toutes _ les localités classiques. Il établit ainsi, en principe, que toutes les formes, même tres oisines, qui perpétuent leurs caractères par la semence, sont des espèces distinctes et ue les types où elles rentraient avant lui ne sont que des groupes. … Cette manière de voir le conduisit logiquement à la création d’un nombre considérable # | de formes, pour la plupart acceptées aujourd’hui par tous les botanistes, ainsi qu'on : _peut s'en rendre compte à chaque page des Flores les plus récentes. De là naquit le ordanisme qui immortalisera son nom, malgré les abus de ceux qui ne soumettent pas ans ses derniers retranchements, il se contentait de ne plus répondre. ; = En 1870, il perdit son principal collaborateur, Jules Fourreau, tué à la bataille de | Nuits: aussi, depuis 1875, il ne fit paraitre aucune des études auxquelles il travailla longtemps sans relâche. Il laisse donc en manuscrits et dessins de nombreux maté- V'OUL VIE AT LA CRAN Le De à. LT ee 47 ES PP PTE Ua NAS ne EU PL RES < 5 ot À er 18 NÉCROLOGIE nuer son œuvre,avec l’aide de M. Meyssat, chargé des collections, et de M.Viviand-Morel auquel la direction du jardin est confiée depuis de longues années. Alexis Jordan était le doyen des membres de l’Académie, de la Société d'Agriculture et de la Société linnéenne de Lyon; il fut l'un des fondateurs de notre Société botanique. Des voix autorisées retraceront dans ces assemblées, ainsi qu’elle le mérite, la vie pure et toute de travail du savant modeste en qui l’Echange perd, nous osons le dire, | son plus illustre abonné. Liste des Publications de M, A. JORDAN Observations sur plusieurs plantes nouvelles, rares, ou critiques de la Fraude (Paris 4 1846-49; fragment 1 à 7, avec 28 pl.). 4 Adnotationes. (Catal. des graines récoltées au jard, bot. de Dijon, en 1848). Note sur deux plantes nouvelles : Lathyrus pyrenaicus et Tragopogon australis bg. nnal, Soc. d'agriculture de Lyon, 1849). À Adnotationes (Catal. des graines récoltées au Jard. bot. de Grenoble, en 1849, en 1851 “ et en 1853). 1 Description de l’'ÆErodium commixtum, des Thlaspi vogesiacum, T. ambiguum et T, arenarium (Archives de la Flore de France et d'Allemagne, 1850). 4 Notes sur diverses espèces : Ranunculus Grenieranus, Oxalis Navieri, Médicagoin].c., M 1850. P Rapport sur l'Essai de Phytostatique de Thurmann, 1850. Sur diverses espèces du genre Asphodelus (Bullet. Soc. bot. de France, vol. VII, 1860). Description del’Ewphrasia divergens(Arch, de la Flore de France et d'Allemagne, 1851). Pugillus plantarum novarum, praesertim gallicarum (Mém. Acad. de Lyon, 1852). De l'origine des diverses variétés ou espèces d'arbres fruitiers, et autres végétaux 4 généralement cultivés pour les besoins de l’homme, 1853. Re Notice sur deux plantes nouvelles : Seseli brevicaule, Saussurea leucantha (F. Schultz, Archives de Flora, 1854). À Notice sur plusieurs plantes nouvelles et autres (Annotat. à la flore de France et d’ Aute- 4 magne, par C. Billot, 1855). Note sur le Bromus maximus Desf, et sur d’autres espèces voisines, 2n, 1. c., 1855. Notice sur plusieurs plantes nouvelles (Arch. de la flore de France et d'Allemagne, 1855). Sur le Brassica Erucastrum, in 1, c., 1855. y Notice sur plusieurs plantes on ea à la flore de France et TARA 1859). 4 Mémoire sur l’Ægilops triticoides et sur les questions d’hybridité et de variabilité spécifi- ë ques quiserattachent à l’histoire decetteplante{Annal. des sciences natur., 4° série,t.IV,1856). Nouveau mémoire sur la question relative à l’Ægilops triticoides et Æg. speltæfor mis, (Annal. Soc. linnéenne de Lyon, nouv. série, t. V, 1858). Description de quelques T'ulipes nouvelles, in 1. e.,t, V, 1858. | Sur les Geranium purpureum, Sedum Verloti, Catéint Verloti (Bullet. mb bot. dei France, vol. VII, 1860). 4 Notice sur une nouvelle espèce pyrénéenne du genre Silene, in]. c., t. XIT, 1865, | Breviarum Plantarum novarum (Parisiis, 1866-68, fasc. L et II, en collaboration avec | J. Fourreau). #4 Icones ad Floræ Kuropæ nova fundamenta instauranda spectantes (Paris 1866-00, pl. color. : 1 à 490), ‘si Road sur le fait de l'existence en société, à l’état sauvage, des espèces végétales | ; affines, elc., 1873. 2 E #4 INFORMATIONS 19 _ Bernard Verlot, qui fut pendant de longues années jardinier chef de l'Ecole de botani- | - que du Jardin des Plantes de Paris, est décédé le 24 janvier. 4 Parmi les nombreux écrits laissés par ce botaniste, auquel plusieurs plantes ont été - dédiées, nous mentionnerons surtout son Guide du botaniste herborisant, vade-mecum | indispensable à tous ceux qui veulent parcourir les localités botaniques classiques de | la France. _ M.G. Ville, professeur de physique Er au Muséun d'Histoire naturelle de Paris, … est mort le 22 février. Né en 1824, à Pont-Saint- -Esprit (Gard), il entra à l’âge de … quatorze ans dans une pharmacie de Lyon. Quelques années après, il fut reçu premier … au concours d'internat, à Paris. - Devenu professeur, ses travaux sur l'absorption de l'azote de l'air par ke végétaux lui permirent de prêcher la culture scientifique, qu'il appliqua lui même, dès 1860, dans » son champ d'expériences de Vincennes. Il fut donc, en France, l’un des premiers et des nu ardents partisans des engrais chimiques qui rendent aujourd’hui de si grands ser- _ vices à l’agriculture. { ë _ — À signaler aux mycologues, la mort de M. Lucand, un savant distingué d’Autun, E auquel les amateurs de champignons sont redevables de nombreuses publications - iconographiques des plus estimées. : 2 E Me ee INFORMATIONS Nous sommes heureux d'annoncer aux botanistes que la session de la Société botani- … que de France se tiendra, cette année, du 1% au 15 août, à Barcelonnette (Basses-Alpes). _ Nous devons ajouter que M. le D' Flahault, professeur à l’Institut botanique de - l'Université de Montpellier, est le promoteur et l'organisateur de cette belle réunion. _ Tous ceux qui ont assisté aux sessions tenues sous son habile et aimable direction sont _ assurés d'avance qu'il saura surmonter toutes les difficultés matérielles qu ’offrent les _ herborisations dans nos Alpes. Les journaux quotidiens ont annoncé que, le 22 février, une avalanche, probablement 4 Eondue de la Chenalette, avait détruit une grande partie de l’ hospice du Grand-Saint- 1 Bernard. Pour sortir, les religieux ont dû creuser un tunnel à la hauteur du second : | étage: : ilest donc à présumer que le jardin alpin, créé sur les flancs de cette montagne, … a êté aussi emporté. Il renfermait la plupart des espèces rares de cette intéressante sta- _tion; ainsi une autre avalanche a failli aussi détruire, il y a quelques jours, le chalet- - hôtel de Bonneval (Tarentaise), si utile aux naturalistes et aux touristes, comme ont pu … s'en rendre compte ceux qui ont pris part à la grande excursion de la Société botanique » de Lyon. Pendant huit jours, les habitants de Bonneval sont restés sans communica- » tions avec le reste de la terre. Le numéro 2 de la Revue Alpine nous apprend qu’un jardin alpin va être créé au | Lautaret : l'inauguration en aurait lieu au mois de juin. D’après nos renseignements, les _ choses ne seraient pas aussi avancées qu'on le prétend ; il resterait encore la question Ed argent à régler. Nous le regretions sincèrement ; la richesse de cette localité classique 4 aurait permis à M. Bonnabel de réunir en peu de temps la plus grande partie des espèces alpines du Dauphiné. Let PV LENS LES ATET, EP AE ER CR RS TS à ON PRE pe] V #4 ’ " pe pe OL + Ne, MORE RE EM ER | | | | RTE NON M PNR SRE TEE L' , FT ; 4 DEN ANR F SLT HIFI AU RAIN Fe 20 INFORMATIONS 1 NP ES Notre ami Viviand-Morel nous apprend, dans le numéro du 31 janvier de son inté- 4 ressant Lyon-Horticole, que le Narcisse, qui est vendu à profusion depuis plus d’un ‘4 mois dans toute la ville, estle MNarcissus Totus-Albus, voisin du Narcissus Tazetta si 4 commun dans le Midi. Regrettons, en passant, de voir ces belles fleurs ae souvent défigurées par les colorations artificielles qu'on leur fait subir. Dans le même numéro, à la date du 25 janvier, il nous indique comme fleuri dans les jardins, à Lyon : Erianthis hyemalis, Bulbocodium vernum, Crocus vernus, Draba verna, Leucoïum vernum, Anemone coronaria. M. Fautrey a découvert le Goodyera repens, dans une sapinière exposée au couchant, sur les bords de l’Armançon, à Saumaise, prés de Semur (Côte-d'Or). Pour notrerégion, cette orchidée se rencontre dans la mousse des bois des montagnes (Loire, Ain, Isère, Drôme, Hautes-Alpes, Savoie, Haute-Savoie), en juin-août. * Gr Deux espèces nouvelles pour le département du Var : M. Legré signale l’Afsine cymifera Rouy, sp. n., qui se rapproche de l'Alsine Jacquini et qu'il a trouvée au mont de l’Acheu, arrondissement de Draguignan. Il a aussi constaté vers le château du Haut-Esclapon, non loin de là, la présence de l’'Alyssum halimifolium, confirmant ainsi une assertion d'Emile Burnat. Nos lecteurs ont sans doute gardé le souvenir d’un naturaliste marseillais, Honoré Roux, mort il y a quelques années. Il avait débuté par l’entomologie, et avait … étudié les chenilles ; ses chasses aux Lépidoptères nocturnes lui ont même valu par- fois de petites mésaventures. Il se livra ensuite entièrement à la botanique et publia 3 un Catalogue des Plantes de Provence (Marseille, 1881). | Fort estimé, il entretenait une correspondance suivie avec Jordan, Grenier, Duval- Jouve, etc., et devint directeur-adjoint au Jardin botanique de la ville de Marseille. Il a laissé un herbier de plus de quatre mille plantes de Provence; un journal de la localité en a proposé l'achat à la ville natale d'Honoré Roux ; la famille consentirait à le céder. Cette cession serait désirable à tous les points de vue, les héritiers ont rare- ment le même goût que le défunt pour l’histoire naturelle ; aussi, de pareilles collections, entre des mains inexpérimentées et incompétentes, ne peuvent que péricliter et perdre de leur valeur. Souhaitons donc que les démarches aboutissent. M. Flahault. Au sujet de la carte botanique forestière et agricole de France. 4 M. Flahault, dans une courte notice, indique les principes qui lui ont servi à établir … cette carte, qui n’est encore qu'à l’état de projet. Ila choisi la carte de France au 200.000°, avec courbes de niveaux ; cinq teintes | conventionnelles, plus ou moins foncées, serviraient à désigner les divers groupements des espèces végétales, car M. Flahault part de cette idée, qu’il y a des espèces qui se comportent d’une façon identique vis-à-vis des conditions extérieures, et que, par suite, l’on retrouve presque toujours ensemble ; de là les noms d'association du Chêne- « vert, des Salicornes, des Gentianes, en général, chaque association répondant à une … zone botanique. IL en résulte 22 combinaisons de teintes, suffisantes pour exprimer les 73 divers aspects du tapis végétal, depuis la zone littorale jusqu'aux prairies alpines. Ce travail, dit M. Flahault, doit être entrepris peu à peu et pour des régions restreintes « d'abord ; ce n’est que plus tard que la synthèse pourra être étendue à d’autres régions. #4 BIBLIOGRAPHIE 21 BIBLIOGRAPHIE ulletin de la Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire (n° 12, novem- re 1896).— Contient : 1° le compte rendu d’une excursion mycologique dans la forêt de arloux. 112 espèces de champignons ont été récoltées dont 3 espèces seraient nou- elles pour le département de Saône-et-Loire. Ce sont : C{itocybe aggregata; Corti- arius prasinus ; Corlinarius croceo-cæruleus ; 2 Un article de M. Lemosy (commissaire de surveillance à la gare de Chagny), sur quelques plantes adventives ou erratiques observées en 1896 à la gare de Chagny + (Saône-et-Loire) et autres localités voisines, savoir : Sisymbrium Sophia ; Bras- _ sica elongata (v. integrifolia) ; Camelina sativa; Conringia ortentalis; Berteroa D: incana; Lepidium ruderale ; Diplotaæis tenuifolia; Saponaria vaccaria ; Cen- 4 tranthus angustifolius; Lathyrus latifolius : Salvia Re Lepidium _ draba: ou latifolium ; Asclepias Cornuti. ‘ Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Tarare (n° 12, décembre 1896). — _ De la conservation scientifique des champignons, par M. Eugène PRoTHIÈRE. L'auteur … expose les essais comparatifs qu’il a faits en immergeant complètement des champignons - charnus : Agarics, Bolets, Lycoperdons, etc., qu'il voulait conserver, avec leurs formes, dans différents liquides, tels que : solutions de sublimé corrosif, de formol, essence de pétrole et benzine, et signale la solution à 10 0/0 comme lui paraissant la plus propre. Les couleurs étant, dans la plupart des cas, dissoutes par la solution, M. Prothière a imaginé de revêtir le champignon, avant son immersion, d'une couche de baume de Canada en solution dans de la benzine ; ce vernis factice, expérimenté sur un Amanita F muscaria, aurait, parait-il, donné d’assez bons résultats. % à Tout en laissant à M.Prothière le mérite des expériences intéressantes qu'il a tentées, et sans qu'il eût connaissance, comme il le déclare, que de pareils essais eussent été. É faits, nous devons rappeler qu’un de nos collègues a entretenu la Société botanique de | _ Lyon (séance du 5 février 1895), du parti qu'on pouvait tirer des propriétés spéciales du formol pour la conservation des plantes, soit en herbier, soit dans des bocaux, pour celles que l'on voudrait conserver avec leur aspect naturel, comme, par exemple, les champignons. _ La décoloration des espèces teintées de cette dernière catégorie, avait paru le seul : obstacle : à l’utilisation de ce procédé !. Société d'ébudes scientifiques de l'Aude At II, 1895). — Cette Société nous FFE un volume de 250 pages où nous voyons côte à côte des notices botaniques, zo0- logiques, minéralogiques, archéologiques. Certaines d’entre elles ont trait à des études cales (note sur la grotte de Laguzou; insectes lépidoptères qui habitent le départe- ment de l'Aude; contribution à la Flore des Martys, à la Flore de Montolieü, etc.): l’une st une étude détaillée et très précise sur le régime minéral du département de l'Aude. ous devons applaudir de toutes nos forces à ces tentatives de décentralisation, à ces études partielles et locales indispensables à la connaissance de notre sol, connaissances écessaires elles-même à la mise en valeur et l’utilisation de nos richesses naturelles. DÉS xd La solution à 5 0/0 nous parait suffisante. 22 NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES GA Description de quelques nouvelles espèces de Coléoptères. Bryaxis (Reichenbachia), Cloueti, n. sp. Très voisin de juncorum, Leach, de même couleur, la pubescence moins serrée, 4 la ponctuation un peu plus fine, l'aspect moins mat. 0 ‘Tête comme juncorum, les fovéoles latérales un peu plus grandes. Corpèlat et élytres L comme juncorum. Sillons du premier segment de l'abdomen très courts. o* Métasternum et segments ventraux très largement déprimés au milieu etbrillants dans l’excavation ; trochanters simples ; une petite épine en arrière des hanches inter- médiaires et obliquement dirigée en dehors, une petite dent en dessous et près de l’ extré- mité des tibias antérieurs et intermédiaires. | Le juncorum n’a pas d'épines aux hanches intermédiaires et il a des épines aux trochanters antérieurs et intermédiaires. Ces caractères séparent nettement jJuncorum de Cloueëti. 1 Algérie : El Madher, une vingtaine d'exemplaires. Je dédie cette espèce à notre … excellent collègue, M. Clouet des Pesruches, qui l’a découverte. Arthrolips vittatus, n. sp. Aussi grand mais plus large que regularis Reitt. Tête, corselet et élytres d’un tes- tacé ferrugineux, une bande suturale commune plus étroite à la base, une autre latérale et les épipleures noirs ; dessus assez densément et finement pubescent. Corselet transverse, convexe, arrondi en avant, un peu plus étroit que les élytres, … brillant, étroitement rembruni à la base, à ponctuation assez serrée, mais peu distincte; la base arquée en arrière, un peu avancée au-devant de l’écusson. Elytres légèrement arqués sur les côtés, un peu plus étroits au sommet où ils sont séparément et faiblement « arrondis, la suture très finement rebordée près du sommet. Dessous finement pubescent, noir, les segments ventraux étroitement à leur bord postérieur et le segment anal tes- tacés. Antennes et pattes d’un testacé ferrugineux. Un exemplaire. Marignane. Ptenidium scutellare, n. sp. s Noir, finement pubescent, le sommet des élytres d’un rougeâtre obscur. Taille d'eva- 3 nescens, Marsh. . Tête convexe, très finement pointillée, un point de chaque côté, près du vertex, - contre le bord interne de l'œil, Corselet convexe, arrondi sur les côtés, plus large que … long, plus étroit en avant, très finement pointillé, sans gros points à la base, qui est » presque droite, tous les angles droits. Kcusson triangulaire plus Jarge que long, un gros . point de chaque côté dans l'angle à la base. Elytres deux fois aussi longs que larges, ovales, arrondis sur les côtés, atténués en arrière, à ponctuation confuse et distincte. « Dessous noir, métasternum grand, convexe, brillant, lisse. Pattes et antennes testacées. | Une série d'exemplaires, | Algérie : Philippeville, Saint-Charles (Théry). Olibrus lævisternus, n. sp. Long. 2 m. Taille et aspect de bisignatus Mén., noir, avec une tache ronde, rouge sur la partie . déclive de l’élytre. | E. + NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES 23 … Tête transverse, très finement pointillée. Antennes ferrugineuses, Corselet une fois … plus large que long, presque lisse, la base presque droite, les angles postérieurs droits. Ecusson triangulaire. Elytres la moitié plus longs que larges, la suture rebordée dans sa … seconde moitié, les rainures subsuturales réunies en arrière, les stries effacées sur les 4 | côtés. Dessous noir; mêétasternum glabre, lisse; abdomen finement pubescent, à peine — distinctement pointillé; pointe métasternale assez longue, arrondie au sommet. Pattes à rom les cuisses antérieures rembrunies, les tibias postérieurs obliquement - tronqués au sommet, le premier article des tarses plus court que le deuxième. _ Diffère de besignatus Mén. par son métasternum lisse, tandis qu'il est fortement . ponctué dans bisignatus. Akbès, deux exemplaires communiqués par mon ami Abeille de Perrin. Phyllobius Abeïillei, n. sp. Long. 7 m. …—_ Noir, la tête et le corselet avec une pubescence blanchâtre à reflets dorés sur les côtés, _ les élytres avec une pubescence noire, raide et mi-dressée; la suture, le dernier inter- valle en entier, le quatrième dans sa seconde moitié noir ; les autres intervalles d’un vert métallique, tous couverts de squamules piliformes serrées. Rostre à peine plus long que la tête, glabre et éparsement ponctué au sommet, la base et la tête avec une ponctuation serrée, fine, une fovéole médiane entre les yeux. Antennes …. robustes, allongées, ferrugineuses, la massue antennale rembrunie; scape arqué, . dépassant les yeux, premier et deuxième articles du funicule égaux en longueur, trois . à sept sensiblement plus longs que larges, graduellement un peu plus courts, massue allongée, avec des articles d’égale longueur. 1 Corselet à peine aussi long que large, avec une fine carène, lisse, longitudinale au - milieu, la base et le sommet presque droits, les côtés faiblement arqués, densément ponctué et couvert d’une pubescence longue dirigée de dehors en dedans. _ Elytres cinq fois aussi longs que le corselét, subparallèles, subacuminés …. ausommet, les stries découvertes, à points forts et serrés, les intervalles avec des points … écartés et d’autres plus forts formant plus ou moins série. Dessous noir avec une pubescence fine et serrée, dorée sur les côtés des méso- et . métasternum et de l'abdomen, blanchâtre au milieu de ces segments :’métasternum et - abdomen lisses, sauf les deux derniers segments ventraux couverts d’un pointillé fin et serré. Pattes tantôt ferrugineuses, tantôt noirâtres. - Syrie: Akbès, mont Amanus. TO “ Je dois cette jolie espèce à mon ami Abeille de Perrin, auquel je me fais un devoir de la dédier. P. Mirandus Desb. est voisin, il diffère d’Abeillei par ses antennes à articles plus _ courts, par la pubescence des élytres rousse, par sa tête et son corselet dorés, par ses élytres dont les intervalles trois à six sont d’un vert métallique et les autres dorés, …. par ses stries recouvertes par les squamules et par celles-ci qui sont plus fines que dans _. Abeillei. . 4 Les descriptions qui suivent font partie d’une Revision du genre Eumicrus dont je +. m'occupe en ce moment. > Eustemmus diversus, n. sp. à € e er Pb PRE, Ve TE a à shrria HE» _ D'un ferrugineux rougeâtre avec une fine pubescence couchée. Tête lisse, à tempes - arrondies. Antennes assez épaisses, le premier article plus court que les deux suivants 24 NODVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES | RL réunis, sept plus étroit que six et huit et transverse, huit transverse aussi large que six, Corselet large, convexe, à peine un quart plus long que large, presque lisse, les … fovéoles médianes de la base rapprochées, l'intervalle qui les sépare relevé. Élytres convexes, ovales, très finement pointillés, à peine plus longs que la tête et le corselet réunis. Dessous finement pubescent, ferrugineux, la base des cuisses rembrunie, les côtés externes du mésosternum garnis d’une touffe de poils d'un jeun doré. Longueur, 2 millimètres. Algérie : Edough (Clouet des ne. Bône (Théry), Tunisie (D' Sicard). E. (E) Theryi, n. sp. ; Entièrement d'un testacé ferrugineux, brillant, avec une pubescence fine et couchée. . Tête presque aussi large que le corselet, lisse, les tempes arrondies, le vertex déprimé. Premier article des antennes plus court que deux et trois réunis, sept plus étroit que six et huit, transverse, huit transverse, plus large que six. | Corselet convexe, d’un cinquième plus long que large, les foyéoles médianes de la base écartées, leur intervalle convexe. Elytres plus longs que le corselet et la tête réunis, deux fois et demie aussi longs que larges, presque lisses. * Dessous ferrugineux, les segments de deux à cinq de l'abdomen et la base des cuisses à peine rembrunis; côté externe du mésosternum avec une touffe de poils jaunes. Longueur, 2 1/2 millimètres. PS Un exemplaire. Algerie, Edough. Communiqué par M. À. Théry, auquel j'ai le plaisir de le dédier. E. (E) sternalis, de Sauley, inédit. D'un ferrugineux plus ou moins obscur, avec une pubescence un peu relevée. Tête. presque aussi large que le corselet, très finement pointillée, les tempes arrondies. Antennes assez épaisses, le premier article aussi long que les deux suivants réunis. sept transverse, plus étroit que six et huit, huit transverse, aussi large que six. Corselet oblong, très finement pointillé, les fovéoles basales du milieu rapprochées, leur intervalle relevé. Elytres ayant leur plus grande largeur un peu au delà du milieu, convexes, très finement pointillés, plus longs que la tête et le corselet réunis. Dessous ferrugineux, les cinq premiers segments de l'abdomen et la base des cuisses rembrunis, métasternum avec une carène à sa base, plus ou moins allongée, mais tou— jours très distincte, côtés externes du mesosternum avec une touffe de poils d’un jaune doré. Longueur, 2 1/2 à 3 millimètres. | * Algérie : Medjez-Amar (Clouet des Pesruches), Bône (baron Bonnaire), Saint- Charles (Théry), Constantine (Mayet), Saint -Charles (D' Chobaud), Tunisie (D' Sicard), Algérie (Abeille de Perrin). | Cette espèce ne paraît pas rare sur certains points de l’Algérie. Je lui ai conservé le nom qu’elle portait dans la collection de mon ami, M. Valéry Mayet, auquel elle avait été nommée dans le temps par M. de Saulcy. E. (E) Bonnaïirei, n. sp. D'un brun ferrugineux, à pubescence assez longue, soulevée, plus courte sur la tête et le corselet. | Tête un peu rétrécie en arrière, très finement pointillée, les tempes assez arrondies, avec une pubescence assez longue de chaque côté en dessous. Corselet très convexe, à CARABUS AURATUS 25 a Se fortes, le ARE article plus long que le deuxième et troisième réunis, sept fortement transverse, plus étroit que six et huit, huit transverse, aussi large que six, | om £ assue kr le dernier article presque deux fois aussi long que large, longuement Si Abo : Guertoufa. Un exemplaire que j'ai le plaisir de dédie à M. le Héron — Bonnaire qui me l’a communiqué. Cet Zumicrus est voisin d'expansus Reitter, dont il diffère par sa tête moins large, le métasternum non déprimé à la base, le corselet plus Fe et plus convexe, et da la dimension du septième article des antennes. E. (Gholerus) Reitteri, n. sp. D'un rouge acajou, brillant, à pubescence très fine, peu serrée, couchée. Tête plus _ étroite que le corselet, lisse, tempes arrondies. Premier article des antennes plus court | que deux et trois réunis, six à huit plus courts que cinq, plus longs que larges. Corse- S. let convexe, lisse, ayant à peine quelques points fins à la base, un cinquième plus long … que large. Elytres ventrues, convexes, à points fins et espacés, plus longs que la tête et le corselet réunis, la suture étroitement rembrunie. Dessous ferrugineux, la base des cuisses et les cinq premiers segments ventraux rembrunis ; métasternum convexe, lisse; … côtés externes des mésosternums sans touffe de poils, d’un jaune doré. Longueur, 2 mil _ limètres. Grèce, un RP AE reçu de M. Reitter, auquel j'ai l'honneur de le dédier en . considération de l'extension remarquable qu'il a donnée à ce genre. 1 Cette espèce est plus large et plus finement pointillée que toutes les autres du groupe _ Cholerus Thom. {Heterognathus King). Il serait intéressant de savoir si le o’ a la _ tête Pope comme rufus Müll., ou s’il a la tête excavée comme les autres Cholerus. F,. GUILLEBEAU. Description d'une variété nouvelle de CARABUS AURATUS L. Par le D' A. CHOBAUT, d'Avignon. Carabus auratus, var. NicoLAst, nov. var. — Cette variété diffère du type par les _ caractères suivants : tête noire, prOUAUN noir avec des reflets bleuâtres à la base et aux 2 postérieurs ; élytres noirs à la suture, bleuâtres au milieu, d’un bleu légèrement _ verdâtre sur les bords externe et postérieur, avec les côtes faiblement saillantes ; _ pattes jaunâtres avec les cuisses d’un testacé brunâtre. - J'ai capture cette belle varièté au Mont -Ventoux (Vaucluse), vers 1500 mêtres d’alti- _tude, dans les ravins de cette montagne, le 12 juillet 1891, en compagnie du type et de la var. Honorati Dej., qui est entièrement noire. Je la dédie à mon bon ami M. Hector Nicolas, conducteur des ponts et chaussées à - Avignon, à qui je dois tant de précieux renseignements sur notre faune entomologique. _ Cette variété se rapproche de la var. Honorati, mais sa couleur bleuâtre la met tout _ à fait à part, 26 CHASSE AUX ICHNEUMONIDES CHASSE AUX ICHNEUMONIDES Lorsque, en septembre et en octobre, la chasse aux Coléoplères devient infruc- teuse, l’entomologiste peut encore se livrer à celle de certains insectes parmi lesquels je citerai les Zchneumonides. Ils se rencontrent toute l’année, même l'hiver où ils se réfugient sous la mousse, mais sont surtout fréquents au printemps et à l’automne. Encouragé dans mes recherches par M. l'abbé Berthoumieu, dernier mono- graphe des Zchneumons proprement dits, je me permets d'indiquer ici quelques remarques propres à faciliter la capture de ces hyménoptères. Les Zchneumons étant parasites des chenilles, les rechercher dans les lieux infestés par celles-ci, Chasser le matin, surtout de 10 heures à midi à la lisière des bois ou dans les clairières bien exposées au soleil, le long des haies entourant les prairies voisines des forêts. Sous les hautes futaies, faucher les fougères et les broussailles. Dans les montagnes, battre les arbres verts et rechercher les grandes Ombellifères. Quand le soleil est couché, battre au parasol les buissons près desquels volaient les Zchneunons dans la journée. J'ai chassé avec succès ces insectes en me tenant à l'affût près de buissons fréquem- ment visités. Pour cela j'étais armé d’un filet à manche court, léger, mais solide, pouvant supporter un coup vigoureux. Je terminerai en donnant la liste suivante que j'ai pu dresser grâce aux obligeantes déterminations de M. l'abbé Berthoumieu, auquel je suis heureux d'exprimer toute ma gratitude. Ichneumonides récoltés à Digoin et environs, 4894-95 : Ichneumon pisorius, L. disparis, Pod. macrocerus, Thms. emancipatus, Wes. gradarius, Wes. gibbulus, Thms. captorius, Thms. latrator, L. extensorius, L. albiger, Wes. corruscator, L. raptorius, Grav. confusorius, Frav. suspiciosius, Wes. sarcitorius, L. Stramentarius, Grav, balteatus, Wes. proletarius, Wes. pictus, Grav. gracilicornis, Gray. culpator, Mull. computatorius, Gr. bucculentus, Wes. zonalis, Grav. raptorius, Gr. macrocerus, Thms. augustatus, Wesm. corruscator, L. LT ES RS Se AOC IEEE EE nee LE PRE EE Ichneumon annulator, F!. chionomus, Wes. incubitor, L. tergenus, Grav. lepidus, Grav. 6 albatus, Gr. anator, Fabr. ridibundus, Grav. semirufus, Gr. inquinatus, Wes. bimaculatorius, Fab. albosignatus, Gr. gemellus, Gr. comitator, L. trilineatus, Grav. leucocerus, Gray. derasus, Wes. pistorius, L. fortipes, Wes. oscillator, Wes, lineator, Fabr. sinister, Wes, nigritarius, Fabr. cyaniventris, Wes. sugillatorius, L. fabricator, F. perscrutator, Wes. scutellator, L, Ichneumon rudis, Foux. — tuberculipes, Wes, — 4 albatus, Grav. — albosignatus, Grav. — ochropis, Gml, — nudicoxis, Thms. Amblyteles crispatorius, L. — A punctorius, Müll. — palliatorius, Gr. — homocerus, Wes. — camelinus, Wes, — armatorius, Forst. — inspector, Wesm, — leucostigmus, Gray. — pseudonymus, Wes. Anisobas cingulatorius, Gr. Pheogenes stimulator,Gr. — ischiomelinus, Gr. — planifrons, Wes. Ceuteterus confector, Gr. Misetus oculatus, Wes. Hoplismenus iuteus, Gr. — uniguttatus, Gr. — perniciosus, Gr. Colpognathus celerator, Gr. Ischnus thoracicus, Gr. . Maurice Pic. à SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON 27 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON … Procès-verbal de la séance du 40 Janvier 4897. “ Avant de céder le fauteuil de la prési- D, - exposés succinet des principaux travaux pré- 4 po à la Société dans le cours de l'année _ 1896. Les ouvrages cités dans cet exposé sont | les suivants : 4 1° La suite des Études géologiques s' sur - Les Monts Lyonnais, par M. CI. Roux. Dans quelques chapitres très documentés, l’auteur % retrace l’ancien anticlinal hercynien du po en se basant sur l'à âge et la position . des couches qui constituent les hauteurs, bien | réduites aujourd’hui, de cette région, puis 4 étudie les différentes roches éruptives et sédi- - mentaires du Lyonnais, ainsi que les miné- raux variés qu'elles contiennent. M. Roux 4 fait, en outre, une étude détaillée des terrains . houillers de la Brevenne et montre notam- * ment la curieuse disposition en fer à cheval ” des couches du bassin de Sainte-Foy-l'Argen- $ tière. Après avoir rappelé la part revenant aux géologues qui se sont occupés avant lui _ de la région qu’il étudie, l’auteur résume les . principaux éléments nouveaux qu’il apporte * dansson iravail à la géologie lyonnaise et qui sont les suivants : Délimitation plus précise de l’écharpe granitique des monts Lyonnais, _ découverte de calcaires cipolins dans les 4 gneiss feuilletés de micaschistes à minéraux …_ dans les gneiss granulitiques et de nouveaux 4 _ filons de microgranulite. Lo. —. de l'île de Crémieu, dressé par M. le D' Jac. … quemet. Ce catalogue comprend 157 espèces. - Un certain nombre d’entre elles, cantonnées dans des points exposés au Midi, sont connues … derégions notablement plus chaudes que celle — de Crémieu et, d’autre part, un grand nombre des formes trouvées ont leurs analogues dans _ les régions alpestres. Au point de vue de l’an- cienneté de la faune, M. Jacquemetfaitremar- _ quer que 39 des formes actuellement vivantes : _ ont seules été trouvées à ce jour dans des … dépôts de l’époque quaternaire. Les détermi- 1 * nations de M. Jacquemet ayant été soumises 4 à l'examen de M. Locard, ce catalogue pré- e =. dence à M. Hutinel, M. Mermier fait un 2° Le Catalogue des mollusques vivants sente un véritable intérêt pour les malaco- logistes de la région. 3° La fin des Mœurs et métamorphoses d'insectes, de M. Xambeu, avec la table des matières de cet important ouvrage que nous imprimons par parties depuis l’année 1894, et auquel nous avons consacré en totalité 166 pages de nos Annales. En étudiant les in- sectes dans leurs premiers états, l’auteur s’est proposé un double but : Arriver à une meilleure classification des insectes et donner aux agriculteurs des moyensde s'opposer aux ravages que ces êtres nuisibles exercent sur leurs cultures. 4° Une étude de M. L. Blanc sur les Monstres doubles splanchnodymes, c'est- à-dire sur les monstres doubles par les vis- cères, ou doubles du côté de la tête et simples par la partie opposée. Notre collègue indi- que à quels types tératologiques on peut rattacher les variétés des monstres splanch- nodymes et les groupe dans trois classes sui- vantes, subdivisées chacune en un certain nombre de séries se rapportant à des formes symétriques et à des formes asymétriques. 5° Une note intitulée Contribution à l'é- tude des longicornes de Bolivie dans la- quelle l’auteur, le R. P. Belon, décrit 7 nou- velles espèces de coléoptères longicornes pro- venant de matériaux recueillis par M. Ger- main au cours d’une exeursion entomologique dans la province de Cochabamba (Bolivie). Cet aperçu permet de se faire une idée des caractères de la faune entomologique de Bo- livie dans ses rapports avec les régions qui l’avoisinent. M. Mermier mentionne enfin les deux notes qu’il a présentées lui-même sur l’Ace- rotherium platyodon, Mermier, de la Mol- lasse burdigalienne (Miocène inférieur), du nord de la Drôme et rappelle que d'autres communications non insérées aux Annales ont été faites à la Société par un certain nombre de nos membres. Le journal Echange, qui publie fidèlement les procès-verbaux de nos séances, a fait connaître à ses lecteurs ces communications, ainsi que les discussions souvent fort intéressantesauxquelles elles ont donné lieu. Le Président rappelle ensuite que la So- 28 ciété a eu le regret d'enregistrer, pendant l’année 1896, la mort de MM. Pallias (Ho- noré), Saubinet (Etienne), Dubuat (Marcel) et Levrat (Louis), tous quatre membres actifs de la Société linnéenne. M. Pallias s’occupait d’archéolôgie avec beaucoup de distinction et affectionnait tout particulièrement notre Société dont il faisait partie depuis l’année 1856. M. Saubinet, colonel du génie en retraite, chevalier de la Légion d'honneur, faisait partie de notre Société depuis 1886 et en a été le président en 1889. Coléoptériste très distingué, les travaux qu’il nous à présentés, lorsqu'il habitait Lyon, ont été fort appréciés par les entomologistes de marque que comp- tait à cette époque et que compte encore au- jourd’hui notre Société. M. Dubuat, chef dessinateur aux chemins de fer P.-L.-M., était membre de la Lin- néenne depuis 1891 et nous avait présenté, à une de nos dernières séances, une tête de Del- phinus delphis trouvée dans le Rhône prèsde Saint-Fons. M. Levrat, étudiant en médecine à Lyon, faisait partie de la Société depuis 1894. Ce jeune homme distingué, enlevé prématuré- ment à l'affection des siens et de ses nombreux amis, aimait la géologie et avait découvert récemment aux environs de Charbonnières des lambeaux d’un grès ferrugineux qui n'avait pas encore été signalé sur ce point. Dans son Étude sur les Monts Lyonnais, M. Cl. Roux consigne cette découverte en faisant observer que le grès dont il s’agit pourrait appartenir au Trias ou aux grés bi- garrés éocènes du Sud-Ouest, La disparition de ces quatre confrères laissera des regrets unanimes parmi nous. M. Hutinel remercie ses collègues de l’hon- neur qu'ils lui ont faiten l'appelant à présider leurs séances pendant l’année 1897. Après s'être associé aux regrets exprimés par son prédécesseur, M. Mermier, au sujet de la mort de plusieurs collègues pendant Chat as ess PP PP PPDA RSR LE LL PT PTS DEMANDES. — Quel est le nom spécifique exact de la tortue que l’on vend en été dans les rues 4 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON l'année 1896, M. Hutinel rappelle qu'en cette année aussi la Société linnéenne s’est réjouie de voir deux de ses membres, l’un M. le Dr : Depéret nommé doyen de la Faculté des … sciences de l’Université de Lyon, l’autre | M. Soum, recu docteur ès sciences natu- relles, nommé, sur sa demande, au Lycée de + Toulouse. néenne : M. Laurent Maurette, attaché au labo- ratoire de géologie de la Faculté des scien- ces, présenté dans la dernièreséancepar MM. Riche et CI. Roux, est nommé membre de la | Société linnéenne. M. le Colonel Lavoye, rapporteur de la à commission des finances, constate la parfaite régularité des comptes de M, le Trésorier et quisontapprouvésà l'unanimité parlaSociété M. Nizius Roux, trésorier, présente un projet de budget qui est voté pour l’année 1897. À ce sujet, il émet la proposition de … réduire le nombre des tirages des Annales … pour réaliser ainsi une économie notable. Appuyée par M. le D' Saint-Lager, cette 1 proposition est adoptée. M. Nizius Roux offre ensuite d'insérer les mémoires, peu étendus, dans le journal | l'Echange qui, moyennant une légère sub- vention de Ja Société, accorderait aux auteurs | abonnés à ce journal un tirage à part de 50 exemplaires. Cette proposition, sur la de- … mande de M. N. Roux, sera discutée à la … prochaine séance, M. CI. Roux propose enfin à la Société la création officielle d’un banquet annuel dont la date serait fixée chaque année, Cette proposi- tion est adoptée, de Lyon? Est-ce la tortue mauresque (Testudo mauritanica) — Quel est le nom spécifique de la petite tortue d'eau douce vendue quelquefois à Lyon, dans son tout jeune âge, à carapace noire et déprimée ? APP PPDA TPS TL LL PS PT SPL TT LT LT “ M. Hutinel constate ensuite que, pendant l’année 1896, la Société s’est accrue de sept nouveaux membres et souhaite qu’en 1897 un … nombre plus grandencore d’adhérents vienne, dans l'intérêt de la science, grossir ses rangs déjà fort nombreux. Quant à lui, il fera tous ses efforts pour contribuer au développement … et à la prospérité de la vieille Société lin- … £ BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, No tat EU 50, Hs. A", à Hohenfelde. Hamburg A'Elbe (Allemagne du Nord). — Offre en échaige contre bonnes espèces : Carabus v. Helleri Ganglb. n. v., Leïstus rufomarg., Dyschirius obscurus, thoracicus, picola Ganglb., Bembid, argenteol., v. Azureum, littorale, Pogonus Peisonis Ganglbaner, urophilus Fhoreyi type, Bidessus Gondoti, Heteroc. hispidulus, Bledius pallipes, Soronia punctatiss., Aphodius pictus, Agrilus sericans, Roscidus, Necrobia pilifera Reiss. n. sp., _Pytho depressus, Strophosom. lateralis, Gleonus glaucus type et v. turb., Cionus pulchellus, à Galeruca interrupta, Haltica saliceti, Hippodam. 7-mac. v. oblonga, v. baltica, etc. etc. +4 SNA ARC Hu VO REu . M. L. C. DAUPHIN, pharmacien-naturaliste à Carcès (Var). — Désire entrer. en relations d'échanges avec naturalistes pour les coléoptères et les coquilles terres- tres et fluviatiles. Adresser oblata dans lettre de demande. | COQUILLES EN VENTE, chez L, SONTHONNAX, rue Neuve, 9, Lyon Oliva episcopalis, de Lamck,fr. 0 50 à 1 » Mitra venustula, Reevz . , l'ARN, — sanguinolenta, de Lamck. 0 50 à 1 » mcccrocata; de Eamers it yia 9 y — elegans, de Lamck. . . 050 à1 » — aureolata, Swains . . , 4 » — erythrostoma, de Lamch . 025 à 1 » — luculenta, Reeve, . . . 050 à 1 » Lo — Lamberti, Jouss. . . . LR | — Jævizonata, Sow,. . . . O 50 à 1 » _ — guttata. de Lamck. 0 50 oucea Gros, sil rip à Bon — tremulina, de Lamck . . 0 50 à 1 » | — dactylus, LAN No TA TRES LS — carneola, de Lamck . 00154 0-25 — crenulata, de Lamck . . 050 à 1 » illaria Montrouzieri. Soioé. 1 PEUR D Conohelix, ossea, Reeve. 1 ra Cardinalis, Gronor ; LUNA — virgo, Swains . :. 15 — episcopalis, de Lamch. . 0 50à 2 » Colombella fabula, Sowb , 0 50 — pontificalis, de Lamck. . 0 50 à 1 » — Tyleri, Gray. . . . 0 50 — pellis-serpentis, Reeve. ds — pardalina, de Lamch 0 25 — ferruginea. de Lamck. . 0 50 à 1 » —. varians, Sowb , . 7"... - 0 25 PU — eximia, À. Ad . j QUE — flavida. de Lamck. , 0 50 br — sphærulata, Martyn . . 1 »àa2 » — turturina, de Lamchk . . 0 50 D — fans, Linn .… . . . . e — versicolor, Sowb. , . . 0 25 — cucumerina, de Lamck . 0 25 — Tankervillei, Montrouzier. RO D" aurantia, Gmel. . . . 1 » à 2 » — mercatoria, Linn . . . 0 15 à 0 25 PR LCoronata, Chemn. . . . O0 50 à 1 » — albina, Xiener .… ., 0 50 . — thiarella, Sivains . . . 050 à » — ligula, Duclos . s 0 50 _ — tabanula de Lamchk. . . 0 50 à 1 » — sublævis, Wontrouzier. 0 50 — spadicea, Dunker . . . 050à{ » — Marquesana, Gask . 0 50 — ericea, Pease. . . . . 0O50à1 » — mendicaria, Linn . . . 0 15 à O0 25 — litterata, de Lamch. . . 0 25 à O0 50 Harpa, ventricosa, de Lamck. 1 » à 2 » _paupercula, Linn . ” 0 50 — minor, Rumph.. . . . 050à1 » -— retusa. de Lamck . . . 0 50 à 1 » — articularis, de Lamck, . 1 » àa2 » _— virgata, Reeve. . . . . 0 50 Cassis, erinacea, Linn , . . 050 à 1 » _ zebra, de Lamck. . . 0 50 — torquata, Recve LR decurtata, Reeve. . . . O5 à » nes Donne. 2,4" 050.4 409 amphorella, de Lamck. . 050 à 1 » — rufa, Sowb. À din cadaverosa, Reeve . . . 0 25 Dolium, fimbriatum, Sowb . . 1 » à? » = exasperata, Chemn. . . 0 25 à O0 50 | — perdix, Linn. . . . . 050à2 » _torulosa, de Lumchk. . . 0 50 Malea, pomum, Linn. . . . 050 à 1 » arenosa, de Lamck. . . 0 25 à O 50 Natica, sinensis, de Lamck. . 0 50 _ discoloria, Reeve. . é EE —" Jinobzona, Jouss 1... 0 50 à - mucronata, Swains. , . FTP) ee solidar de Die LS 0 25 fulvosulcata, Melo LU | oluridds PATENT des armigera, Reeve, . . . O50à1 » | — melanostoma, de Lamck . 0 50 Deshayesi, Reere . 4 » © — flemingiana, Reclz 1 RD Arme 0e 0: 50: à 1 » | — albula, Reclz. .0 50 “nodosa, Swains . . . . TA | — mamilla, Linn . . , . 0 50 = tuberosa, Reeve . . . . 1 »à2 » | — candidissima, Le Guill. 0 50 - muriculata, de Lamck. . O50Oàa1 » | — straminea, Reclz. . . . 0 50 MA LREUA 57, 0.7 TL -p a 2 -» ANNONCES IFR 4 AO MST RER pda | re La 1/2-page sr. se 251 7 9 fr. Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES Lyon. — \mp. Pirnat Ainé, À. Rey Successeur, 4, rue Gentil. — 14636 Die Insekten-Bôrse Internationales Wochenblatt der Entomologie ER Entomplo ogisches Organ en für Angebot Na tagE ist für Entomologen und Naturfreunde das hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnementlehren dürfte. Zu beziehen durch die Post. Abonnements - Preis pro Quartal Mark 1,50, für das Ausland per Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 2.20 = 2 Shilling 2 Pence — 2 Fr. 75 Cent. — Probenummern gratis und franco, — JInsertionspreis pro Agespaltene Borgiszeile Mark —.10. RIVISTA TTALTANA DE SCIENZE NATURAL] Directeur : S. BROGI. Abonnement : 5 francs par an. Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Bollettino del naturalista collettore Administration : Via di Bitta, 14, Siena (Italie). Abonnement : 3 francs par an. — Tous les abonnés ont droit à l'insertion gratuite de leurs offres d'échanges, etc. Numéro pour preuve gratis, TABLEAUX ANALYTIQUES pour déterminer les Coléoptères d'Europe XI. Nécrophages Par Ed. REITTER, traduits de l'Allemand MOULINS, in-8, 116 pages. Prix 3 fr. 50, contre mandat ou timbres-poste S'adresser à E. OLLIVIER, cours de la Préfecture, 10 A MOULINS (ALLIER) Le 1/4 pale rieur ss. Dir Le 1/8 Pre AS Ne 3 fr. VENTE. ACHAT ÉCHANCE | COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES Catalogue sur demande. Prix très modérés, LÉPIDOPTÈRES s Détermination de Coléopières européens et exOtiques. Me Demande Correspondants. M.C.LE BOUL, entomologiste, Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) ERRRRNENNUENERRNNNRNEENNNRNENENNNERNNNNNENNNNR : 17 - r * [] | 4 Curiosités Américamnes! 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À Direction du FRÉLON, recueil mensuel d’entomologie » descriptive (Coléoptères). E. Prix de l'abonnement : 6 franes pour la France et l'Etranger. pe, pe ne : année, — N° 448. Re À 1 La Ë | Revue Linnéenne “4 | | Fonnée par Le Docreur JACQUET Avril 14897. L'ÉCHANGE. É. ORGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Œ ñ Contenant les En d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Cohactions ou objets d'Histoire Naturelle. E. COMITÉ DE RÉDACTION 2 F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. ‘à | L. Sonthonnax Directeur. “2 Brosse, àbbé, professeur au collège d'ANNoNAY. Hydro- __ canthares et Histérides. 3 Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre : à _ Amara, Harpalus, Ferona A. . Chobaut, D', à AviGNoN. Anthicides, Mordellides, 4 CRhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. à L. Davy, à Foueëre ps” CLers (M.-et-L.). Ornithologie. & _ Desbrochers des Loge. °3, rue de Boisdenier, Tours 3 (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. Le A. Dubois (à Versailles). Lamellicornes. À. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie | française {(Mollusques terrestres, d'eau douce et _ marins). | Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. - J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) : à Longicornes. … ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : WE “A » - 448 PP TP PSS PP PPS LS PS LL LS SPL SSL A. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Heétéroptères européens el exotiques, Maurice Pic, Dicoin (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzouk (Tunisie). Cocrinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. ÆEntomologie el Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés Helminthes. Delmas, D', à Micrau (Aveyron). Orthoptères. RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES 3 | à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue ha — Lyon. E: grusvenarnenns, DLCLEES TETECELE PTIT ENCEINTE TENPLELLLELLLE RES MERS EL CLELELULE Rte 0% a SOMMAIRE He = D. Ë Bibliographie. / : 22 2 Variétés. ° : 4 2 Mœurs et Métamorphoses d’Insectes (Suite), e Capitaine : : XAMBEU. : | Cote : Une Chasse aux Coléoptères, en hiver, sous les écorses de : pe : platane, dans les environs d'Avignon, par le Dr CaoBaur : 3 = d'Avignon. È Er 5 COMPTES RENDUS DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. È D PTE I I CI LEE LOL TT LT CCE CECLERS * Prix d'abonnement: Un an, à partir du 1 Janvier TROUS France: 5 francs. | — ———————_— ———— —— À LYON 5 ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR | 4, rue Gentil, 4, RE Correspondant en Amérique : M. Ph. HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenue, New—York, U. S. 4. Étranger : 6 francs. 1: ARS call a PATTES QU 1 VE PAT PDU DT RP EN NE PNR PR EE RE SO RSS ALL LE 23 Le NE M SEE A ER NS CRT FO PET ARR ESS Vient de paraître BOTANIQUE ÉLÉMENTAIRE, DESCRIPTIVE ET USUELLE Par l'Abbé CARIOT ete Dr SAINT-LAGER Huitième edition. ns Premier, DEUXIÈME PARTIE. — CLEFS ANALYTIQUES Ce nouveau volume, entièrement refondu par le D' Saint Lager, est le complément indis- pensable du volume précédemment paru consacré à A description des eRpESSE de la partie moyenne du bassin du Rhône. Lyon 1897. Emmanuel Vitte, éditeur, 3, place Bellecour. Prix, cartonné toile, . . . 2fr. 50 BULLETIN DES ÉCHANGES M. WARNIER, 8, rue des Templiers, à Reims, offre en échange, environ 1,4000 espèces de coléoptères de France, entre autres : Carabus hispanus. Agyrtes castaneus. Bruchus irresectus. — Solieri. Airophilus geminus. Cryplurgns numidicus. — vagans. Bothriophorus atomus. Coccotrypes dactyliperda. — monticola. Drilus flavescens 9. Acmæops collaris. Tachys brevicornis. Clerus mutillarius. Rosalia alpina. Perileptus areolatus. Phaleria hemispherica. Pogonocherus Perroudi. Dytomus clypeatus. Helops pallidus. Agapanthia asphodeli. Blechrus plagiatus. Epicanta rufidorsum. Phytæcia affinis. Haliplus amænus. Sitaris apicalis. Donacia sparganii. Deronectes 12 pustulatus. Tomodarus compressicollis. — semicuprea. Gyrinus concinnus. Rhythideres plicatus. Haemonia appendiculata. Cælostoma hispanicum. Ceutorhynchus arator, Etc., etc. M. W. MEIER, Neustrasse, 50, Hs. Al!, à Hohenfelde. Hamburg s/l'Elbe (Allemagne du Nord), — Offre en éehanzge : Carabus v. Helleri Ganglb. n. v., clathratus, Leïsius rufomarg., Dyschirius obseurus, Bembid., v. azureum, Tiechus, rubens, elegans, Agonum ericeti, Pogonus Peisonis Ganglb. n. sp. Pterostich, Panzeri, Dromius sigma, Bidessus Goufoti, Ochtheb, v. imperfectus Kuw., Bletius palhpes, Arpedium quadrum, Mastigus dalmatinus, Soronia punctatiss., Aphodius pictus, contami- natus (veris) Cetonia chrysoma Reitt, n. sp. Necrobia pilifera, Reitt. n. sp., Omophlus picipes, Pytho depressus (aussi larves). Dendarus plorans Muls, Otiorrh genic, v. Gan- glbaueri Apfeld, nov., Dorytom, v. ventralis, Ceutorrhynchid pulvinatus, Gymnetron inoc- tis, Cionus pulchellus, Morimus verecundus, Haltica saliceti, Hippodam, 7-mac. v. oblonga, v. baltica, v. Paykulli, etc., etc., contre bonnes espèces (en bon état). | M. L. C. DAUPHIN, pharmacien- -naturaiste à Carcès (Var). — Désire entrer en relations d’échinges avec naturalistes pour les coléoptères et les coquilles terres- tres et fluviatiles. Adresser oblata dans lettre de demande. ON DEMANDE coucre plautes ou ouviazes de butauique, les SiX premiers numeros [ des publ.cations de la Societé Rochelaise d'échange. S'adresser à M. N. ROUX, 19, rue de lu République. à Lyon. — Que.qu'un pourrait il nous douner les noms spécifiques des éponges correspondant aux noms commerciaux Ffine-Anthlles, Syrie, Afrique, Velvète, etc? ei. ee N° 148. Avril 1897. 2 ———— — = Æù RU És == LES PERRET SELLE OR AREE eT" Er % BIBLIOGRAPHIE . — Gautier, Catalogue raisonné de la Flore des Pyrénées- Orientales. — Introduc- tion de M. Flahault. M. Flahault présente aux botanistes le Catalogue, en periode d’enfantement, de la … Flore des Pyrenées-Orienlales. Il indique d'une façon tres juste le but, les limites, … l'utilité du Catalogue, qui est par lui-même indispensable, mais qui n’est pas la bota- nique, pas plus que la pure chronologie n’est l’histoire. Seulement, sans catalogue, il est impossible d'aborder utilement aucun des problèmes de geographie ou de statistique …. botaniques. C'est ainsi qu'un catalogue permet de consta'er l'habitat confiné de quelques plantes, Pelrocoplis pyrenaï:a, Geanium Endressi, Eryngium Bourgali, etc., qui sont spéciales aux Pyrénées. Pourquoi ? premier problème. Et puis, l'établissement seul d’un catalogue soulève parfois des questions doctrinales …._ sur Ja légitimité de telle ou telle espèce, et par suite sur les variations possibles d’es- > pèces vuisiues, et l'étendue de ces variations. - D'autres espèces (Cirsium oleraceum, Linaria vulgaris, ete.), semblent bannies des Pyrénées-Orientales. —_ La Flore de celles-ci comprend 2,700 espèces, dont quelques-unes ubiquistes, par … suite, d- peu de valeur, Il faut distinguer la zone littorale {Sulicornes, Médicago ma - + rina, Passerina hirsuta, etc.); celle des plaines et collines inférieures du Roussil- “ Jon (Chêne-liège, Chêne vert, avec Lentisques, Cistes, ete.), jusqu'à 500 mètres » (versant nord), ou 1500 mètres (versant sud). Plus haut, se trouve le chêne Rouvre, « souvent associé au Châtaignier, auquel succède le Hêtre; le Pin {Pinus uncinata) carac- _ térise la zone subalpine. Puis viennent le Genévrier nain, avec Rhododendron fer- L” | rugineum : à 2500 mètres paraissent, dans la prairie alpine Nardus, Poa, Phleum, _ Leontodon, Gentianes, etc.). * L'introduction de M. Flahault est un vrai petit précis de géographie botanique. AMI : } Die LA si 1 LM, Glangeaud donne dans la Revue Scientifique du 13 fevrier 1897, des détails sur 4 des fossiles nouvellement découverts ou déterminés, d'allures bizarres : le Pareia- _saurus Baïni, de Û m. 50 de long, trouvé à Karoo (sud de l'Afrique) est un reptile » à fortes mâchoires, à dents crénelées, à voûte palatine couverte de dents disposées sur 3 N des crêtes longitudinales, comme chez les poissons osseux ; à fussette pinéale très accen- | tuée (logeant le troisième œil), quatre vertèbres sacrées ; une épiclavicule, fait unique Er. chez les reptiles ; humérus court, très large à l’extrémite supérieure : probablement un - os parallèle à l'ilion et venant du pubis pour se terminer entre la côte sacrée et l’ilion; le fémur ressemble à un humérus et porte sur sa surface supérieure aplatie une énorme | _ crête. Un autre fossile, l’Elginia mirabilis, d'Ecosse, est remarquable par la présence sur 30 BIBLIOGRAPHIE le crâne de plusieurs protubérances, dont deux figurent des cornes, comme sur la tête des ruminants : Les autres caractères le rapprochent du Pareiasaurus ; le genre Gor- donia porte sur la mâchoire deux grands crocs. Tous ces fossiles sont triasiques. Comme on le voit, ces animaux ont des ressemblances avec les Labyrinthodontes, les Anomodontes, les Lézards, les Dinosauriens, les Crocodiliens et même les mammi- fères. A ce sujet, rappelons à nos lecteurs ce que les journaux politiques ont déjà porté àla connaissance du public, à savoir qu’à la suite d’un éboulement dans les mines d’as phalte de Pyrimont, on a mis à découvert, dans la molasse oligocène, un mammifère du genre Acerotherium, sorte de rhinocéros du groupe des rhinocéros sans cornes ou à cornes latérales. Notre collègue de la Société Linnéenne, M. Mermier, a présenté plu- sieurs notices sur un fossile de ce genre trouvé dans le Royanais. : Annales de la Société de Zoologie et de Botanique de Vienne (Autriche) (décembre 1896). — Sur une monstruosilé du « Polyporus squamosus » (Hups),par M. Joseph BRUNNTHALER (avec un dessin dans le texte). La monstruosité figurée ici fut envoyée par M. Reimoser, professeur à Feldsberg, qui l'avait retirée de la cave d’une maison de paysans. Le champignon comprend plusieurs pédicules, partant d’une base commune, d'une épaisseur d'environ 2-3 centimètres et d’une longueur variable ru peut atteindre jus- qu’à 40 centimètres. Souvent renflés à la partie inférieure, ces pédicules sont extérieurement de couleur noire, et au-dedans d’un blanc pur ; leur consistance est assez molle quoique dense.» Ils sont formés d'hyphas très entrelacés. Ces pédicules passent à des organes de couleur jaune d'ocre pâle qu'on peut consi- dérer comme des chapeaux réduits, et à des états trés divers de développement. Dans les plus développés, l’aymenium a une apparence de réseau et comprend de grands pores polygonaux qui deviennent moins distincts vers les pédicules. La partie supérieure des chapeaux est plus sombre, fortement colorée en brun, et présente les écailles caractéristiques du Polyporus squamosus. D’après M. Reimoser, le champignon a émis des spores, et l'examen microscopique démontra que des basides y existaient. D'ailleurs, des spores adhéraient encore à quelques chapeaux. L'ensemble de celles-ci se rapportent également à celles du Po/yporus squamosus. : IlLest hors de doute, d’après ce qui précède, que cette monstruosité appartient au Polyporus squamosus. Aucune autre espèce de polypore de l’Europe centrale ne serait vraisemblablement en état d'en produire une d'aussi grandes dimensions. : On trouve dans les auteurs de fréquentes mentions de. semblables anomalies. Nous signalons les suivantes comme étant voisines : Polyporus Roskrovii, fr., retirée de la cale d'un navire (voy. Reichardt, dans ses Annales, 16° volume, p. 495). Boletus rangiferinus (v. Bolton, Histoire des champignons d'Halifaæ). Ramaria ceratoides (voy. Holmsjold et Flore danoise). De semblables déformations ont été souvent méconnues et décrites comme Clavaires. C'est ainsi que C/avaria cornuta Retz et aussi le champignon décrit par Batsch, sous Se TE S: RE EEE È p Se 2 om ar moe RE ES PERRIER ASS, PERTE le 2 CRT IAE TE et ‘E pet PONS T'ES EN RO Je 7 SM ptit Te SE RE 7% BIBLIOGRAPHIE 31 - le nom d’Aelvella serpentiniformis appartiennent à Lentinus lepideus, fr. Les cita- ….. tions pourraient être multipliées car cette dernière espèce a une tendance à ces mal- 4 _ formations. > Des monstruosités ressemblant aux Clavaires sont encore connues, pour: Tricho- 3 … loma effocatellum ; Pleurotus ostreatus ; Lentinus friabilis ; Lentinus tigrinus ; Cortinarius millinus; Agaricus Aueri; Polyporus sulfureus : Telephora pal- mata; Xylaria Tulasnei. La liste précédente n'a pas la prétention d'être complète et ne doit être considérée . que comme un petit groupement de formations analogues. ILest un fait certain, c'est que tous les champignons qui se développent dans des milieux impropres : boiseries de mines, souterrains, caves, etc., ne peuvent produire _ que des monstruosités dont la description, tout en étant curieuse, est néanmoins sans intérêt pour la science mycologique. k Une végétation de ce genre avait été soumise, en 1895, à la Société Botanique de Lyon 4 par M. O. Meyran,qui l'avait récoltée dans une galerie des mines de charbons de Saint …— Etienne (Loire). C'était une masse primitivement blanche mais légèrement teintée d'ocre 1 3 jaune par l'air ou la lumière; elle avait l'aspect d'une clavaire à rameaux courts. … M. Quélet, à qui nous l’avions communiquée, a reconnu par les spores,une monstruosité sd’ Agaric (?) ê “ pl ÉS- +. ne À D - 3 : Annales de la Société Botanique de Lyon (3° trimestre 1896). — M. M. Audin. Additions à la Flore du Haut-Beaujolais. L'auteur ajoute aux plantes déjà connues _ dans ce massif encore insuffisamment exploré : Potentilla procumbens, Pirola minor, 1 Drosera rotundifolia, Ulex europæus, etc. . Certains points présentent une végétation franchement calcicole : Orchidées, Buis, … Papaver argemone, P, dubium, Erysimum perfoliatum, Lathyrus hirsutus, 4 Tamus baccifera, Andropogon digitatus, Lilium martagon : en certains autres, F: la flore calcicole et la flore silicicole se pénètrent, et l’on peut cueillir l’une près de … l’autre : Digitalis purpurea et D. parviflora. L'auteur fait remarquer que les Hier- - cium et les Menthes y sont peu représentés. æ. _ Annales de la Société Botanique de Lyon (4 trimestre 1896). — Nous … avons signalé dans ce fascicule de nombreuses notices mycologiques, notamment du $ D: Riel, sur diverses morilles de la région lyonnaise : il supprime lenom de Morchella < _ esculenta, qui, appliqué à à des espèces différentes successivement, devient incompré- _ hensible. En outre, nous lisons le compte rendu de diverses herborisations, vers Mépieu, vers es Echelles (D° Jacquemet) et surtout en Maurienne et en Tarentaise (rapporteur - M. Convert), dont une analyse sommaire a déjà été donnée dans un précédent numéro. Ce compte rendu est très étendu et très complet, non dépourvu d’un ‘certain attrait littéraire qui rehausse ce que peuve nt avoir d’aride et de monotone les longues énumé- rations de plantes. ; - M. de Boissieu a présenté un Geum anormal, dont les sépales sont transformés en à feuilles et dont l'axe se prolonge en une seconde fleur étalée au-dessus de la première. 2e Geum a été ins quelquefois comme un hybride. C’est une monstruosité qui ep Er CE RL SE. ee 6 on de LE 32 VARIÉTES A paraîl ( mais paraît seulement) due à l'excès de richesse du sol en azote (fumure, excréments). M. Viviand-Morel a fait une communication sur les espèces végétales de l’Ancien- Monde, naturalisées en Amérique : telles sont Tussi}ago farfara, Erigeron acris, Bellis perennis, Anthemis arvensis, Cotula, Artemisia Absinthium, Carduus nutans, Onopordon Acanthium, Centaurea solstilialis, etc., etc., en tout 169. En revanche, l'Amérique du Nord nous a donné quarante plantes environ / Phytolacca decandra, Asclepias Cornuti, Onolhera biennis, Senebiera pinnatifida.) VARIÉTÉS Réponse à une demande du « Journal l'ECHANGE » n° 147, p. 28. La Tortue terrestre vendue dans les rues de Lyon appartient évidemment à l’une des deux espèces fréquemment importées en France : Tesludo maurilanica et T. græca. La maurilanica a la moitié postérieure du plastron ventral mobile et un ongle corné au haut de la cuisse, en dessous. La græca a le p'astron d'une seule pièce, non articulée et n’a pas d’ongle à la cuisse. La Cistu le ou tortue d’eau douce, aplatie, à longue queue, noire, piquetée de jaune et qui est vendue dans toute la France, chez les marchands d'objets de pêche, est la Cistudo europæa. Elle habite pres jue toute l'europe, sauf l'Angieterre et la Suède. D'habitude, on l'importe du nord de l'Italie, surtout des bords marecageux de l’Adriatique. Elle est alors vendue sous le nom de tortue de Venise. 8 2 Elle se trouve en France, notammeut dans les Landes, la Saintonge, la Sclugne et:: 4 surtout la Camargue où nous l'avons souvent observée. Elle exis'ait jadis, à Lyon mime (presqu'ile Perrache). Autrefois commune dans la plaine du Dauphiné, elle n’est plus signalée que des environs de Bourgoin. Quelques mots sur les soins à donner aux tortues en captivité, peuvent être utiles à plus d'un lecteur de l'Fchange. Les tortues terrestres sout herbivores, de loin en loin mangeuses d'insectes et de mollusques terrestres. En captivité, leur donner une fois par jour des feuilles de laitue ou de pain mouillé ; en hiver, les enfermer dans un local à l'abri de la gelée. Les tor- tues aquatiques sont toutes carnivores et plus difficiles à garder vivantes. Si on les met dans un jardin avec bassin acces-ible, elles ne réclameront à peu près aucun soin, se nourrissant elles-mêmes d’escargots, de limaces, de lymnées, de larves aquatiques et s’enterrant en hiver; mais si on veut les garder en captivité, dans une caisse par exemple, il faut mettre à leur portée une cuvette basse où elles puissent aller se baigner et manger, car elles ne mangent bien que dans l'eau. On les nourrira à la viande crue coupée en petits morceaux. Inutile de leur donner à manger si la tempéra- ture n’atteint pas 20 degrés. En septembre ou octobre, on devra les faire hiverner dans un local où il ne gèle pas, sous des feuilles mouillées, le milieu humide leur étant nécessaire. Le mieux est de les mettre dans une terrine que l’on remplit à moitié de petites feuilles mouillées. Nous en conservons ainsi depuis plus de vingt ans, qui, cha- que année, pondent en mai dans la terre et fin septembre nous donnent des jeunes. Valéry Mayer. UNE CHASSE AUX COLÉOPTÈRES 33 Une Chasse aux Coléoptères, en hiver, sous les écorces de platane Re 4 DANS LES ENVIRONS D'AVIGNON 4 | Par le D' A. CHOBAUT, d'Avignon. 4 …— J'ai souvent entendu dire à mon premier maître en entomologie, M. le D° Jacquet, le fondateur de cette feuille, qu'on prenait tout autant d'insectes en hiver qu’en — été, mais qu'il était alors de toute nécessité d’user de certains moyens, d'employer de … certains procédés pour cette chasse des jours de frimas. C'est ainsi que le tamisage des - mousses, des feuilles mortes, des débris d'inondation, des herbes arrachees au pied des … saules dans les prairies, les recherches dans le bois mort, les champignons pourris, le … fumier sec, l'installation de pièges formés de fagots, de vieux papiers froissés et placés sous des pierres ou dans des haies, d'herbes sèches étendues en petits tas dans les Dénäroits bien exposés au soleil, etc., etc., donnent de très bons résultats pendant toute _ la périoie hivernale. Une lotte set de prendre beaucoup d'espèces intéressantes - consiste aussi à explorer les écorces des arbres, sous lesquelles viennent se cacher bre d'insectes, et principalement les écorces de platane, qui, légèrement soulevées » dans cette saison, pour ne cuoir qu’en été, constituent d'exce.lents abris contreles gelées » et contre les animaux insectivores. Le 7 janvier de la présente année, profitant de quelques heures de liberté, par une . de ces belles journées ensoleillées qu’on ne voit qu'en Provence, je me suis rendu au Diet du village des Angles, dans le département du Gard. Là se trouve une vaste plaine au fond de laquelle coule le grand Rhône, et, entre la plaine et la montagne, une petite _ route bordée d'un côté Bar des platanes séculaires. Mon intention élait d'explorer les | écorces de ces arbres où j'avais déjà pris les années précédentes un certain nombre de bonnes espèces. Voici la liste complète des coléoptères que j'ai pu y récolter en deux | heures environ : 4 4 % Amara aenea, Degeer. _ Melano re ira telle: Mannh. __ Dromius meridionalis, Dej. — — Y. fulvipes Comoli. 4 Blechrus Abaillei, Bris. Typhaea fumata, L. ù — glabratus, Duft. Soronia grisea, L. ._ — maurus, Sturm. Tenebrioides mauritanicus, L. Lebia rufipes, Dej. Drasterius bimaculatus, Rossi. — scapularis, Fourer. Agriotes lineatus, L. "8 — — v. 4 maculata, Déj. — sordidus, Illig. À É. F * Corylophus sublaevipennis, Duv. Cyphon Putoni, Bris. _ Olibrus corticalis; Panz. Gierus formicarius, L. @ Eustilbus nat. Erichs. Bruchus 6-punctatus, Panz. _ Cryptophagus pilosus, Gyll, — variegatus, Rossi. ’ . Lathridius angusticollis, Gyll. — bidens, OI. …_ Enicmus minutus, L. | | Nalassus Fabricii, Gemm, | Fe Corticaria pubescens, Gy1l. Formicomus pedestris, Rossi. - — crenulata, Gyll, = — v.atratulus, Rttr. E — impressa, Oliv. Anthicus Rodriguesi, Latr. 34 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Anthicus humilis, Germ. Chaetocnema tibialis, Illig, — instabilis, Schmidt. Phylotreta nemorum, L. — tenellus, Laf. | :_ — variipennis, Boiels. — hispidus, Rossi. Phaedon armoraciae, L, Phytonomus variabilis. Herbst. | Plagiodera versicolora. Laich. Dorytomus Schünherri, Faust. Melasoma tremulae, F. — minutus, Gyll. Adalia bipunctataL., Miccotrogus cuprifer, Panz. = Harmonia conglobata, L Apion minimum, Herbst, Halyzia 22-punctata. L, — pisi.F. | Chilocorus bipustulatus, L, Pachnephorus villosus, Duft. Platynaspis luteorubra, Goeze Chalcoïdes chloris, Foudr, Scymaus punctillum, Weise, Aphtona abdominalis, Duft. — Redtenbacheri, Muls. Cette liste comprend soixaute espèces ou variétés de coléoptères. J'aurais pu l’aug- menter beaucoup en tenant compte de mes captures précédentes. Mais j'aitenu à n'in- diquer que le résultat obtenu en une seule séance. Je passe sous silence sept espèces SE des diptères, des thysanoures, des hyménoptères et des araignées, dont j'ignore malheureusement les noms. % J’ai trouvé aussi deux larves de coléoptères en train d’explorer le dessous des écorces pour leur compte personnel, celle d’un Anthrenus et celle d’un Clerus (probablement … de Cl. formicarius L.) Dans la liste que je viens de donner, il y a évidemment beaucoup de vulgarités, mais | aussi quelques bonnes espèces sur lesquelles j’attire l'attention : Dromius meridionalis, : Blechrus Abeillei, Lebia rufipes, Soronia grisea, Cyphon Putoni, Phaedon a armo— raciæ, etc. J'ai tâché de voir une différence dans l'abondance plus ou moins grande des insectes | 4 réfugiés sous les écorces, suivant leur exposition au midi ou au nord, mais je n’en ai. trouvé aucune. Les grandes plaques d'écorce m'ont semblé beaucoup plus rec ; que les petites et cela se conçoit sans peine, car on y est mieux à J'abri du froid et des dangers. Les plus habitées étaient celles tapissées de soie par les araignées, mais de nombreuses dépouilles d'insectes, élytres, corselets, pattes, etc., indiquent sn pleutti que ce voisinage n’était pas exempt de périls. En terminant, je ne saurais trop engager mes jeunes collègues à ne pas négliger en … hiver les écorces des arbres. Elles leur fourniront toujours beaucoup d'espèces et sou- vent un grand nombre d'individus. Qu'ils donnent aussi le résultat de leurs recher- 7 ches dans ce journal. Il serait intéressant de savoir quelles espèces peuplent les écorces dans tel ou tel pays d'Europe ou seulement dans tel ou tel coin de la France. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la séance du 25 janvier 4897. M. Conte présente une larve d'Oryctes nasicornis trouvée au pare de la Tête-d'Or. nl fait ressortir les ravages causés par cette larve, notamment dans le midi de la France. Il rappelle _ aussi que cette larve constituait, sous le nom de Cossws, un mets recherché des Romains. ST TS 0 J SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON 35 - M. le D' Blanc rappelle à ce sujet que Mulsant montra le premier que le Cossus des Romains ; n'était point la larve du Cossus ligniperda(lépidoptère), mais bien la larve de l’Oryctes nasi- | cornis. : . A propos de ces aliments bizarres, M. Louis Blanc ajoute que dans la région des lacs ot les ligules des Tanches constituent également un mets apprécié. M. Louis Blanc présente à la Société un veau appartenant au groupe des monstres parasi- ires zoomiliens. Ce sujet informe, directement greffé sur l'utérus, est probablement un anide. Il se présente sous la forme dpnÿ poche prolongée par une grande corne; ce kyste fibreux, plein de liquide qui remplissait probablement une des cornes utérines de la be supporte un . rudiment de tête avec un orifice buccal, les deux moitiés de la mâchoire inférieure sont sépa- rées et pourvues de papilles coniques. Dans une prochaine séance, M. Louis Blanc fera connaître les résultats anatomiques que lui aura soumis la dissection de cette pièce rare. … M. le D" Blanc présente des minéraux que M. Mermier a reçus du Mexique : ce sont de beaux * échantillons de bolérite (oxychlorure de Cu. Pb. et Ag.), de chrysocale (silicate de cuivre), pes euprite, etc. Il présente aussi un minéral très léger, blanchôtre, offrant l’aspect des cinérites, et que l'on “trouve ‘en abondance à fleur de terre aux environs de Murat. Der, t Procès-verbal de la séance du 8 février 4897. . MM. Riche et Cl. Roux présentent comme membre actif, M. Guillermond, étudiant à la ppoenlts des sciences. 4 M. le D' Léon Blanc présente quelques roches intéressantes du Beaujolais, notamment un | granite, : à is ER provenant de Durette-Quincié, un minerai de fer dont le filon s’étend’ | dépuis Régnié jusqu’à la chapelle de Brouilly, et une roche porphyroïde du tunnel de Lamure. M. le D' Saint- Lager annonce à la Société la mort de M. Alexis Jordan, notre doyen, et l’un 4 | des nos membres les plus éminents. Dans une éloquente improvisation, il retrace l’œuvre de ce 3 garant botaniste qui, le premier, sut reconnaître dans les types linnéens une foule de formes ir connues jusqu’à lui, Ses importants travaux ont été le point de départ des idées actuelles sur lle _polymorphisme des formes végétales ; aussi, cette étude a-t-elle été justement appelée le Jordanisme. . M. le Président s’associe aux regrets exprimés par M. le D' Saint-Lager qui veut bien se Dbarger de faire pour nos Annales un article nécrologique sur notre illustre collègue et lève 1 ad séance en signe de deuil. Procès-verbal de la séance du 28 février 1897. | M. Guillermond, présenté à la dernière séance, est nommé membredela Société. La proposition de M. N. Roux relative à une entente avec l’Échange est adoptée moyennant une subvention de 100 francs : 24 pages du journal seront consacrées à la publication des procès-verbaux et des | Le projet d’une demande de subvention est également adopté. ë, M. Gonte- M Ar de faire dès ucnant quelques excursions publiques en attendant les CRE ATEN x TE AL ’ 36 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON TA PR RE SR RER EE CE ER RE EE PO RS Procès-verbal de la séance du 8 mars. M. le Président, parlant de l’excursion publique faite la veille par la Société au mont Cindre, constate, d'après le nombre et la qualité des personnes qui y ont assisté, l'utilité de ces pre- mières sorties. Sur sa proposition, la prochaine excursion aura lieu le dimanche 21 courant à la mine de fer de Saint-Romain et aux carrières de Couzon. | Le Secrétaire donne ensuite lecture d'un compte rendu humoristique de l'éseeales par M. le colonel Lavoye. M. le Président remercie le Colonel de sa diligence et du bon exemple donné. Ci-joint un court résumé de cette intéressante communication : a Excursion au mont Cindre dirigée par la Société Linnéenne. De la gare de Saint-Rambert l’exeursion s'est dirigée vers Saint-Cyr par la montée du même nom, En haut de cette montée M. Hutinel fait remarquer une masse de cailloux roulés qui reposent directement sur le gneiss; il explique que le dépôt de ces cailloux à précédé la gros exten- sion des glaciers des Alpes dans notre région. Du village de Saint-Cyr, au sommet du mont Cindre, on peut observer les terrains suivants dont la succession et les caractères paléontologiques sont indiqués par M, Riche: Trias — Quelques grès seuls sont visibles. * Rhetien. — Visible sur les talus en dessous de l’église de Saint-Cyr. Une couche de grès de cet étage est pétrie de dents de poissons; elle représent: le bone-bed. Mais ces fossiles sont très recherchés ; aussi une seule dent a été trouvée. Infra lias. — Représenté par le choin bâtard à Pecten valoniensis Lias inférieur. — Calcaire à Gryphæa arcuata. — moyen. — Marnes à Amaltheus margaritatus. — supérieur ou toarcien.— Oolithe ferrugineux à Æildoceras bifrons. Bajocien inférieur. — Calcaire à Cancellophycus. Le Æ _— à Entroques. — — — à Lioceras concavum. — supérieur. — Conchisa loceras Cæblagdeni, — — Ciret à Cosmoceras Garanti. Les différents niveaux du bajocien ne sont pas très nettement visibles au mont Cindre ; aussi la Société se propose d'en faire une étude spéciale dans une prochaine excursion. a Arrivé au sommet du mont Cindre, le mauvais temps empèche de donner à la partie bota- nique et zoologique toute l'extension désirable. ‘4 Nous rappelons à nos abonnés que l'ÉCHANGE se tient à bu disposi- tion pour insérer gratuitement loutes les offres ou les demandes d’échan- 1 | ges. Ils savent que notre but est exclusivement d’être utile aux naturalistes d en les mettant en rapport les uns avec les autres par la voie du journal. Aussi, nous faisons appel à tous et nous remercions d'avance ceux qui voudront bien nous envoyer leurs communications. La RÉDACTION. de LR" EN CPE ef A: + : k s 4 : Ab PE CPE CR PE SERRE PE PRES PUR RENE PE RER VENUE RO PR Er SET PET SOA PT - …: ANNONCES PIANOS. nt 2 ak pes 16 fr. 06 à 21 PR PERTE 5 fr. PR page 0e ours ne «su 9 fr. ee LPO QE be a ne 3 fr. Réduction de 25 °}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES VENTE, AGHAT, ÉCHANGE a ce curopée EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES RE LEE EAU CE LS, ibunÉ Ve qua die) dés Catalogue sur demande. Prix très modérés. 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Ornithologie. :sbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours _ (Indre-et-Loire). Cureutianidei d'Europe el circa. . Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. Locard, 58, quai de la Charité, Lyon. Malacologie : française (Mollusques terrestres, d'eau douce et _ marins). _Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. Minsmer,capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) Longicornes. Le: : Le : SOMMAIRE Eee £ Informations. ; 4 Aide-mémoire de Botanique cryptogamique, par Henri GIRARD. 5% = Contribution à la Faune coléoptérique de France. Description de ‘# E trois nouvelles variétés dans la famille des Carabides, par % : A. CARRET. 4e b $ Mœurs et Métamorphoses d’Insectes (Suite et fin), par le Capitaine ‘0 : XAMBEU. ‘Æ ; Bibliographie. Ç e 2 C Compte rendu de la Société Linnéenne de Lyon. ES LAON NE PEN QETITIIIPILELIILISIMIIIITII MT TI IALICLIIIEITILLIIAEEINIILILIATELLILLLILLELELLLE Prix d'abonnement: ee” France : 5 francs. k. RME +3 ALEXANDRE REY, FR É Mai 1897. PP PP PP PP PPS SSL LS LS LILAS: i; | - ADRESSER TOUTES CONHUNLLATIONS CONCERNANT : à M. À. REY, PAU AURAS, 4, rue Gentil. — Lyon. EL PELLE ELLE LI PELLE CET ELLE TE EEE ELEELE ES Un an, CUS A PP CE PP EE L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Foxpée par LE Docreur JACQUET RGANE MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST Contenant les demandes d'échange, d'achat on de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITE DE RÉDAGTION — À. LOCARD. L. Sonthonnax Directeur. — Dr SAINT-LAGER. ‘À. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques; Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyox. Curcu- . lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique, A. Sicard, médecin aide-major à TEeBourzouk (Tunisie). Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés Helminthes. Delmas, D', à Miccau (Aveyron). Orthoptères. RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES Entomologie et” LA L RE LELLE EDS . atapartir ‘du: Her Janvier Étrcuger: 6 francs. LYON IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, % Correspondant eu Amérique : M. Ph. HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenne, New-York. U. $. 4, dl hd dé Vient de paraître BOTANIQUE ÉLÉMENTAIRE, DESCRIPTIVE ET USUELLE pas l Abbé CARIOT*et le Dr SAINT-LAGER | / (} | Huilième édition. Tome Premier, Deuxième Partie. — CLÈFS ANALYTIQUES Ce nouveau volume, entièrement refondu par le D° Saint- Lager, est le complément indis- pensable du volume précédemment paru consacré à la description des espèces de la partie moyenne du bassin du Rhône, | Lyon 1897. Emmanuel Vitte, éditeur, 3, place Bellecour. Prix, cartonné toile, . . . 2fr. 50 J BULLETIN DES ÉCHANGES M. WARNIER, 8, rue des Templiers, à Reims, offre en échange, | environ 1,4000 espèces de coléoptères de France, entre autres : À Carabus hispanus. Agyrtes castaneus. Bruchus irresectus. — Solieri. Airophilus geminus. Crypturgus numidicus. —. Vagans. Bothriophorus atomus. Coccotrypes dactyliperda, — monticola. Drilus flavescens Q. .Acmæops collaris. Tachys brevicornis. Clerus mutillarius. Rosalia alpina. Perileptus areolatus. _Phaleria hemispherica. Pogonocherus Perroudi, Dytomus clypeatus. Helops pallidus. Agapantbia asphodeli. Blechrus plagialus. Epicanta rufidorsum. Phytæcia affinis. Haliplus amænus. Sitaris apicalis. Donacia sparganii. Deronectes 12 pustulatus. Tomodarus compressicollis. — . semicuprea. Gyrinus concinnus. Rhythideres plicatus. Haemonia appendiculata. Cælostoma hispanicum. Ceutorhynchus arator, Etc., etc. M. W. MEIER, Neustrasse, 50, Hs. Al, à Hohenfelde. Hamburg s/lElbe PTE du Nord). — Offre en éehange : Carabus v. Helleri. 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Adresser oblata dans lettre de demande. d ON DEM ANDE contre plantes ou ouvrages de botanique, les six premiers numéros . des publications de la Société Rochelaise d'échange. k S'adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, à Lyon. 1 — Quelqu'un pourrait-il nous donner les noms spécifiques des éponges correspondant aux noms commerciaux fine-Antilles, Syrie, Afrique, Velvéte, etc? _ PT TA US Le RP d'rin t à RP ONE NE EP OO EEE EE M A8 SE M ou tn AO Gr CS MEUUX We = + Pise nec, Ne 149. Mai 1897. À : L'Echange, Revue Linnéenne INFORMATIONS Au moment où nous terminons la publication du sixième mémoire de notre savant … collaborateur M. le capitaine Xambeu, nous sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs » qu'il sera suivi d’une monographie des larves de Longicornes, du même auteur. —. Cet intéressant travail est rédigé sur le même plan que la monographie des larves - de Buprestides qu'il a fait paraître dans la Revue d'Entomologie en 1892- 1893. Notre ami et collègue de la Société Linnéenne, M. Moitier, surveillant général au - Lycée de Saint-Rambert, près Lyon, vient d’être appelé à la direction de cet important . établissement ; nous lui adressons ici nos plus vives félicitations. La Revue alpine du mois d'avril nous annonce à bref délai la création d’un chemin … de fer à crémaillère de la Mure à la Salette. Cette voie ferrée reliera donc directement … Grenoble à l’une de nos plus riches stations botaniques dauphinoises. Le même numéro nous apprend que dès l’achèvement de la route carrossable de Cervières au Châtéau-Queyras par le col Izoard, un service de cars alpins sera orga- nlse entre Briançon et Guillestre par la belle vallée du Queyras. - La Revue alpine nous promet aussi, pour mai, l'ouverture d’un hôte là Aïlefroide, ce + qui facilitera singulièrement aux naturalistes l’abord d’un des côtés du FeRote mal- … heureusement bien délaissé jusqu'ici. - Nous avons reçu le prospectus de l’hôtel de la Grande-Casse et du petit Mont-Blanc … à Pralognan pour l’année 1897. Nous espérons qu'à l'avenir naturalistes et alpinistes y . seront traités moins chèrement et qu'il sera possible de séjourner dans ce centre de 4 riches récoltes où, du reste, l’on peut trouver un gîte plus modeste. EE Aide-mémoire de Botanique cryptogamique, par Henri Girard. —_ Sous letitre d’aide-mémoire de botanique cryptogamique, le professeur Henri Girard, - vient de faire paraître, chez l'éditeur J.-B. Baillière, un petit volume qui, sous une … forme concise, permettra aux candidats aux divers examens dont le programme com- Ç porte les questions d'histoire naturelle, de se remémorer les questions de botanique … cryptogamique sans avoir recours aux grands traités, longs et pénibles à consulter. - Une première partie est consacrée aux définitions et généralités sur la reproduction È et le développement des cryptogames. — Dans les deuxième, troisième et quatrième parties, les fhallophytes, les muscinées … et les cryptogames vasculaires sont successivement traités. MS de 38 CONTRIBUTION À LA FAUNE COLÉOPTÉRIQUE + Dans chacune de ces sections, la morphologie, le mode de reproduction et la classi- : fication sont d’abord étudiés d’une manière générale, puis en particulier pour char | classe, ordre et famille. Ce qui distingue surtout l'ouvrage du professeur Girard, c’est la brièveté, la clarté 4 et la méthode de l'exposition qui permettent au lecteur Ro rapidement les notions de cryptogamie. | Plus de 100 figures intercalées dans le texte aident encore à sa corpiélensi Nous croyons ce petit manuel appelé à rendre service non seulement aux M à mais encore aux amateurs qui, s’occupant de cryptogamie au point de vue descriptif, y trouveront les éléments de physiologie et d’organographie, complément nécessaire de leurs études spéciales. 14 ———————————————— A ————— — ———— CONTRIBUTION A LA FAUNE COLÉOPTÉRIQUE DE FRANCE Description de TROIS NOUVELLES VARIÉTÉS dans la famille des Carabides Par A. CARRET 1° Carabus Solieri Dej. Var. Cyaneo-Viridis n. var. Subtus niger, episterno prothoracico angulos versus anticos confuse prasino-tinctus ; « supra versicolori-fucatus ; capite, disco prothoracis, costis et sutura elytrorum sub- tilissime aurugineo-nigrantibus; vertice leviter cyanescente ; prothoracis basi et late- | ribus, elytrorumque interstitiis, exteriore perparüm amethystino- -relucente exceplo, | 4 læte cyaneo-viridantibus. | Hæc nova varietas C. Solieri inter hujusque varielatem Clairiponenda est. Entre le C. Solieri Dej. et sa var. Clairi Géhin, on trouve des formes intermédiaires, k des individus de coloration et d'aspect bien différents. De fait, le C. SoZeri est variable de forme et de couleurs comme son voisin, le C. Auronitens Fab. — Géhin a décrit une . de ces formes, en Lui donnant le nom de l’abbé Clair, quile premier l'avait fait connaî- tre. — La var. Clairiest d’un violet bleuâtre, comme l'indiquent les expressions de la courte description que Géhin en a faite dans son catalogue : Prothorace postice et lateribus, elytrisque læte cæruleo-violaceis, costis et sutura exceptis!. Ganglbauer ne paraît pas avoir connu la var. Clairi autrement que sous les nuances indiquées par e Géhin; c'est du moins ce que signifient les termes hell blanviolett oder schwarzvio- lett? avec lesquels il en a parlé dans son premier volume sur les Coléopières de L'HEAS rope centrale . J'ai en collection cette magnifique variété que j'ai rapportée de Saint-Martin-de-Vézubie, dans les Alpes-Maritimes, où elle se rencontre avec le type, | mais plus rarement. La var. Cyaneo Viridis, que je crois devoir séparer des formes déjà décrites, n est | pas moins remarquable ni moins rare. Elle est d’une coloration plus vive et plus gaie; tandis que le violet plus ou moins foncé, plus ou moins noirâtre, constitue la couleur prédominante de la var. Clairi, c'est le vert, un vert clair, tempéré par une légère et 1 Catalogue synonymique.…. des Carabides, p. 41, 1885. 2 « Nettement violet bleu ou violet noir. » 3 Diehkaefer von Mittsleuropa, p. 58, 1892, CONTRIBUTION A LA FAUNE COLÉOPTÉRIQUE 39 comme transparente teinte bleuâtre, plutôt violaceâtre vers les bords, qui est la colo- ration foncière de ma var. Cyaneo- Viridis. | Ce = … Habitat: Saint-Martin-de-Vézubie. 2. Omaseus Vulgaris L., var. Alternans n. var. …—. ©. O0. Vulgari statura et forma affinissimus; niger, sat nitidus, sed paulo angus- or et convexior. Prothorace magis cordato, gibbiore supra, ad latera decliviore, utrin- que basi large rugateque biimpresso, FRE posticis rectioribus. Scutello triangulari, longitudina sulcato et apice depresso. Interstitiis elytrorum in costas novas et amplitu- ine alternas elevatis, paribus angustioribus, apice attenuatis et quasi catenulatis, -imparibus duplo crassioribus ; primo interstitio juxta striam scutellarem ita dilatato ut utice spatium secundi totum invadat ; octavo plurimis saltem in prima dimidia part punctillis cribrato, duobus aut tribus punctis in 2° stria fortiter impressis. — Long. e mill. — $ invisa. … Cette nouvelle variété, dont je crois devoir enrichir le catalogue de la Faune de france est très curieuse. Je me borne ici à indiquer les principaux #'aits, je n’ose pas dire caractères, de dissemblance qui m’autorisent à séparer l’insecte en question de l’es- “pèce typique dont j'en fais la var. Alternans. Il a la taille des plus petits individus _de l'espèce, qui se rencontrent surtout dans la région montagneuse; ilest d’un noir assez brillant, mais il est, dans sa forme générale, plus étroit et plus convexe. Le prothorax bi plus bombe et déprime sur les bords ; les angles postérieurs sont un peu plus sail- lants; toute la base est fortement et rugueusement ponctuée; la fossette externe est mitée au dehors par un bourrelet qui se confond avec le bord extérieur ; dans l’espèce 4 typique, la marge et le bourrelet restent assez visiblement distincts. Ce sont les élytrés qui offrent les sujets d'observations les plus remarquables ; les intervalles sont très convexes et forment des côtes d'alternative dimension : les côtes impaires 3, », 7, sont plus larges que leurs voisines, les côtes 2, 4, 6, presque du double; r celles-ci, assez conformes entre elles, s’amincissent à leur extrémité, où elles sont irré- “gulièrement interrompues comme par des crénelures ; l'intervalle sutural n’est que d’un art plus large que la deuxième, excepté vers la strie scutellaire où il s’élargit et “empiéte entièrement sur l'emplacement de celui-ci qui, vers la base, n'existe plus ; la uxième strie porte deux ou trois gros points; les huitième et neuvième intervalles t de dimension normale, mais le huitième est très remarquablement criblé de petits “points, bien visibles dans la moitié antérieure. - Cecurieux phénomène de l'alternance des interstries, sur lequel j’établis le nom que je donne à ma varièté, est identique sur les deux élytres. Il donne à l’insecte un faux r d'Abacopercus : à ne prendre que les élytres, avec la taille en moins et l'inégalité côtes en plus, on dirait un À. Rendschmidti Germ. Cette intéressante variété a été trouvée à A//evard (Isère), par M. Limard, pharma- n à Saint-Laurent-lès-Mâcon. Elle fait actuellement partie de la collection de cet omologiste, auquel j'adresse ici mes remerciements pour l’obligeance qu'il a eue en : communiquant son heureuse trouvaille. 3. Liocnemis brevis Dej., var. Gallica n. var. Re" LUE Rre SN Ce ve ME À 40 CONTRIBUTION A LA FAUNE COLÉOPTÉRIQUE supra piceo-fusca, nitida; subtus cum pedibus pollidioribus fulvo-ferruginea. Antennis testaceis, longioribus, articulis 7-10 minus cylindricis nec non tenuioribus, ultimo 1 perspicue acutius terminato; capite angustiore, apice lævigato. Prothorace transverso, lateribus apertius rotundatis, angulis posticis, saltem in ©, magis manifestis, minus obtusis, basi profundius depressa totaque lautius rugulose punctata, linea longitudi- nali magis accentuata. Elytris brevioribus, ad latera rotundioribus, dorso vix convexio- ribus, levius punctato-striatis, striis externis manifeste subtilioribus, interstitiis planioribus. Prosterno punctato, marginato binisque punctis notato piliferis. o'. Curtior, oviformis, prothorace angulis posticis minus acuto. Long. 5 à 51/2 mil- Æ limètres. ; "®. Grandior, magis elliptica, prothorace angulis posticis manifesto ue | Long. 6 à 6 1/2 millimètres. Habitat in sabuletis apud Grau-du-Roi in Gallia. . À première vue, elle ressemble si bien à la ZL. brevis Dej. qu’on pourrait assuré- ment la prendre pour elle, mais un examen attentif et une comparaison minutieuse avec | les trois exemplaires, qui ont servi à Dejean pour la description de son espèce, m'ont permis de relever des différences de caractères plus que suffisantes pour en faire une variété. Voici ces différences. | L’espèce française est plus petite, plus courte et d’une forme générale plus arron- die que l'espèce espagnole. Dessus elle est d’un brun plus testacé, plus pâle; dessous elle est d'un fauve ferrugineux, avec les pattes beaucoup plus claires, ainsi que les . palpes et les antennes. Celles-ci sont un peu plus longues, les articles 7-10 plus : atténués àla base, moins robustes, le dernier est très sensiblement plus acuminé au bout. La tête est peut-être moins développée; les deux fossettes interoculaires sont » allongées, finement pointillées et réunies en avant par une ligne horizontale bien mar- quée. Les yeux sont presque ronds et assez saillants, comme dans la L. brevis. Le : prothorax, bien transverse, est moins large, plus arrondi sur les côtés; les angles postérieurs sont, surtout dans la © , plus accusés; la base est largement dépriméeet plus . grossièrement ponctuée (presque lisse dans la brevis); les impressions intérieures sont bien accusées, mais les extérieures se réduisent à un point à peine distinct. Les élytres sont plus courts, plus arrondis sur les côtés, légèrement plus convexes sur le dos, plus. finement striés vers les bords et moins visiblement ponctués; les interstries sont plus à planes. À Les © sont plus petits, plus arrondis et moins anguleux aux angles postérieurs du prothorax que les &. Cette variété intéressante, nouvelle pour la Faune de France, provient de mes chasses \ au Grau-du-Roi près d'Aigues-Mortes. Je l'ai trouvée en avril, enterrée dans le sable au pied de diverses plantes, en compaguie de la Celia fusca Zim., qui est assez com- mune dans les dunes au bord de la mer. Je tiens ici à remercier M. R. Oberthür pour la. complaisance qu'il a mise à me communiquer les types de la L. brevis de la collection « Dejean, dont il est l’heureux possesseur. 4 É xÆ lnt 2 BIBLIOGRAPHIE 41 BIBLIOGRAPHIE 4 CARIOT Er D' SAINT-LAGER. — Botanique élémentaire, descriptive et usuelle, BC 8e édition, tome I: (2° partie), CLEFS ANALYTIQUES. Le mois dernier, a paru la deuxième partie du tome I*’ de l’ouvrage classique de Cariot, revu par le D' Saint-Lager. Il n’est pas besoin de faire ressortir combien ce … travail des Clefs analytiques est ingrat et ardu; un auteur peut se complaire, malgré …. la difficulté de la tâche, dans la description des espèces, où son talent, son expérience peuvent trouver à s'exercer ; mais quel intérêt trouve-t-il à bâtir ces clefs analytiques, fastidieuses, pénibles, hérissées de difficultés, où il doit laisser de côté toute vue person- … nelle pour se borner aux notions de nature à conduire la faiblesse et l’inexpérience du débutant? Et, pour être d'ordre moins relevé, ce travail n’est pas moins semé d’écueils, encombré de détails dont il faut savoir faire un usage judicieux sous la forme forcément - rigoureuse et uniforme de tables dichotomiques. Le D" Saint-Lager a apporté à cette _ partie de son travail le même soin et, disons-le bien haut, le même bonheur que pour le second volume. Ces Clefs analytiques étaient rendues nécessaires d'ailleurs par le remaniement de la partie descriptive, où certaines espèces avaient été introduites, et d’autres sup- … primées. C’est pour cette raison que nous avons constaté l'absence de quelques plantes _ qui, depuis l'apparition de la 8 édition, sont reconnues comme appartenant à notre - Flore, après en avoir été exclues. “ Une imperfection est chose trop rare dans cette œuvre pour qu'avec la malignité natu- relle à l'espèce humaine en général et au critique en particulier, nous ne nous empres- sions pas de la signaler. Cela dit, nous ne pouvons qu’adresser des éloges à l’auteur. . L'exécution matérielle est satisfaisante. De plus, la disposition de ces tables est mieux . conçue que celle des précédentes ; on a juxtaposé horizontalement deux étapes succes- - sives de beaucoup de diagnoses, ce qui diminue les chances d'erreur visuelle et permet À de mieux lier entre elles les notes descriptives. Au lieu d’aller d’accolades en accolades i inexorablement superposées, au risque de ne pas tomber sur la bonne, on a, dans cer - … tains cas,en face même d’une étape diagnostique importante, l'étape finale qui quelque- . fois réunit elle-même trois ou quatre espèces, d’où simplification énorme. En outre, le 4 nombre des caractères diagnostiques a été augmenté, ce qui rend la détermination plus - facile, un caractère mal défini sur un sujet étant au besoin complèté ou suppléé par un autre. . Recommandons aux débutants la lecture de la Préface; il y est dit qu'il faut avoir une n notion exacte des termes employés, précaution qui n'est nullement négligeable, beau- … coup de novices croyant pouvoir s’en dispenser. …. Citons aussi comme particulièrement à lire, la fin de la page 3, sur les quelques …._ difficultés qu'un débutant peut rencontrer en se servant des clefs, pour distinguer les … monocotylédones des dicotylédones, car c’est là la troisième étape de la clef. Oh! cette _ étape, dans les clefs anciennes! quel cauchemar! Et toutes ces accolades, semblables à . Charybde et Scylla, contre lesquelles venaient se briser notre inexpérience! ‘À (4 Æ - * D Et comme l’on eût béni ces quelques lignes révélatrices qui, d’un coup vous évitent bien des angoisses dans le choix du bon numéro ! l'auteur vous y enseigne une foule de 2 T4 D COM TL LM NC 4 PO MCE VIRE l'A, A UE ARRSEE à ré . 2 es + Z 14 RL ca GS | 42 BIBLIOGRAPHIE } petites notions qui échappent souvent à la rigueur de la clef analytique, mais qui facili- tent singulièrement les recherches. | Nous ne pouvons analyser en détail ces clefs analytiques ; un usage de quelques heures en démontrera l'excellence mieux que tout ce que nous pourrions dire. Il nous semble que, tout en étant plus pratiques, les nouvelles tables serrent aussi la classification scientifique de plus près; c’est ainsi qu'après la division en Cryptogames et Phané- rogames, l'auteur place la distinction des Gymnospermes, suivant les idées modernes, avec les Abiétacées, Junipéracées, Gnetacees. | Commodité, rapidité, clarté, sûreté, tels sont les avantages des nouvelles C/efs analy- tiques, que nous recommandons à tous les botanistes de notre région pour guider leurs premiers pas; le second volume, paru depuis huit ans environ, deviendra pour eux beaucoup plus facile à consulter. % Il faut noter aussi que le D’ Saint-Lager a adopté, dans les clefs, les réformes déjà introduites dans la Botanique descriptive. Théoriquement, ces réformes sont inatta- quables, soit qu'il remplace des épithètes absurdes ou erronées par des noms spécifiques mieux appropriés!, soit qu’ilramène au texte correct des dénominations fautives. Cependant, faut-il hasarder une observation? Oui, sans doute, nous répondrait certai- nement le D'Saint-Lager lui-même. N’a-t-il pas écrit, d’ailleurs, jadis, avec une franchise qui désarme la critique, tout en la sollicitant : Medice, cura te ipsum? Dans un article plein d'humour (Soc. Bot., 18° année), notre auteur a démontré avec un luxe d'arguments formidable que le nom d'Œnothera est absurde, car le vin n'a rien à voir avec cette plante, et qu’il doit être remplacé par Onothera (âne sauvage) qui répond exactement au mot Onagre dont la racine est la même (onos, âne; agros, sauvage). Ce nom désigne aujourd’hui une plante et même une famille de plantes. Nous chercherons noise à l’auteur, touchant la seconde partie du mot. Onos signifie âne ; mais éhera, en grec, ne veut pas dire sauvage seulement, mais aussi gibier, prise, par extension, nourriture; d’ailleurs, agra a aussi le même sens, ce qui s'accorde merveilleusement du reste avec l'opinion du D' Saint-Lager ; Onothera, comme Onagre veut dire proie des ânes, nourriture des ânes, mais non âne sauvage, Ce qui n’a pas de sens au fond, la plante en question n’ayant rien de commun avec un âne sauvage; proie des ânes au contraire est très naturel et très significatif, autant Onobrychis, qui fait braire les ânes, ou Onopordon, qui fait peter (shoking!) les ânes...; remar- quons d’ailleurs la place d’'Onos, mis avant {hera, au lieu d’être après, comme il serait plus naturel si éhera jouait le rôle d’adjectif. Nous sommes certain que l’auteur ne nous en voudra pas de lui avoir cherché cette petite querelle, non d'allemand, mais de grec, il n’en est pas moins avéré qu’au D'Saint- Lager revient l'honneur d’avoir réhabilité l’étymologie asinienne, et de l'avoir fran chement appliquée dans la nomenclature botanique. On ne saurait donc trop le remercier de nous avoir donné un ouvrage de premier ordre, remanié, complété, transformé, qu’il a su marquer d’une touche personnelle et originale, au point qu’on peut dire de lui comme d'Homère : Tout ce qu’il a touché se convertit en or. ERINACEUS. 1 Et notons que l’auteur, guidé par le seal amour de la vérité, a évité le reproche de bouleverser l’ancienne nomenclature pour mettre la sienne à la place, car il a eu le soin de choisir parmi les anciens noms ceux qui étaient les plus rationnels pour les substituer aux noms actuels défectueux. ARE Qc Ta "AT ‘ 5 OP RE RER TRE Re Et fac AMAR e POMPES ER EN 0 DUR , SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON 43 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la séance du 22 Mars. - M. Lapierre, instituteur, est présenté comme membre actif par MM. Hutinel et Riche. $ M. le Président constate le succès obtenu par l’excursion de la Société faite, la veille, à Saint-Romain-au-Mont-d’Or et à Couzon. 4 - M. le colonel Lavoye donne d’intéressants détails sur cette course, dont le compte rendu … officiel a été confié à M. Grange. EE M. Beauverie donne lecture d’un travail intitulé : Etude des modifications morphologiques et RL: anatomiques de thalles de Marchantia et de Lunularia, obtenues expérimentalement. + De belles planches, que l’auteur fait passer sous les yeux de ses collègues, accompagnent ce _ travail. …—. M. le Président remercie M. Beauverie de son Mémoire destiné aux Annales. à La Société décide ensuite que la prochaine excursion aura lieu le 4 avril, d’Alaï- -Francheville à à Oullins. p . 4 _ Compte rendu de l'Excursion de la Société Linnéenne à Couzon et Saint- Romain-au-Mont-d'Or. oui “_ Les membres de la Société et de nombreux naturalistes réunis à la gare de Couzon, à À heure $ et demie, se dirigent vers le vallon de Saint-Léonard, pendant que notre collègue, M. Comte, E. distribue deux coupes géologiques dues à M. Riche; l’une est celle du mont Cindre, l'autre _ celle du bois Moletant. . Arrivés dans les carrières de Couzon, notre aimable président, M. Hutinel, indique sommai- e rement la constitution du Bajocien du Mont-d’Or ; on examine le calcaire à entroques dans 1 D lourel on recueille quelques Pecten personatus et des cristaux de calcite, puis l’excursion gagne . le haut du vallon où se trouve le gisement de la couche à Lioceras concavum. É M. Riche nous explique la structure intime du Bajocien du mont d'Or, telle qu’on la conçoit _ actuellement. … Les conclusions de M. Riche sont les suivantes ! : Bajocien inférieur représenté par : zone à Eudwigia Murchisonæ ; calcaire à entroques ; one à Lioceras concavum. Bajocien moyen manque. _ Bajocien supérieur représenté par : zone à Cæloceras Blagdeni; ciret à Parkinsonia Par- pan. _ De là, l’excursion se dirige vers le gisement à Lioceras concavum, en place au-dessus du 4 VE ! se alcaire à entroques; puis l’excursion descend à Couzon pour gagner Saint-Romain-au-Mont- Or. - 4 Nous ne donnons ici que les conclusions de l'exposé de M. Riche. On trouvera les renseignements ymplémentaires dans l'Echange, avril 1896, n° 136, in Compte rendu de lu Soc. Lin. de Lyon, séance u 23 mars 1896. — A. Riche, Compte rendu d’une excursion dans le Mont-d’Or (Bull. de la Soc. géol. e France, année 1896, 3° sér., tome XXIV, page 766). -- A. Riche, Sur la présence de la zone à joceras concavum dans le mont d'Or lyonnais. - | | , J FE “ à ES De 44 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Pendant que les botanistes cueillent quelques plantes, actuellement fleuries, l’on arrive vers le ravin de l'Abîme, î L'on peut étudier alors la base du Bajocien, représenté par un calcaire jaune, plus marneux que le calcaire à entroques et contenant des empreintes de Cancellophycus SÉOPATTUE avec Ludwigia Murchisonæ, dont nous trouvons un échantillon, Les amateurs de fossiles font ample moisson d’ammonites toarciennes sur les anciens déblais de la mine de fer qui masquent totalement l’affleurement de la partie supérieure du lias; nous ne pouvons voir qu'une partie plus inférieure de cet étage, représenté ici par F'abondntes | marnes sans fossiles, que l’on trouve à l'entrée et à droite du ravin de l’Abîme. #4 P. GRANGE. Procès-verbal de la séance du 12 avril 4897. M. CI. Roux donne lecture d’un compte rendu de l’excursion faite la veille, par la Société, d’Alaï-Francheville à Oullins. À propos des jaspes que l’on trouve dans les alluvions d’Alaï et qui proviendraient des Vosges, selon certains auteurs, M. le D' Saint-Lager fait observer qu’elles pourraient prove : nir plutôt de Saint-Gervais (Savoie). M. Lapierre, présenté à la dernière: nr est Lao membre de la Société. M. Millet, étudiant en médecine, est présenté par MM, Grange-et Rebours. M. Louis Blanc annonce qu’il vient d’autopsier en détail une hyène tachetée, provenant de la ménagerie Bidel, Il se propose de communiquer, dans une prochaine séance, le résultat deses observations sur ce sujet assez rare, Excursion de la Société Linnéenne de Lyon, le 4 avril 1897, d'Alai-Francheville à Oullins. La station d’Alaï Francheville est établie par les alluvions alpines antéglaciaires que l’on peut étudier dans les gravières exploitées non loin, sur la gauche de la route de Francheville. M. Riche, qui a étudié tout spécialement le plateau lyonnais, donne les explications suivantes sur la constitution de ces alluvions. Les cailloux des gravières d’Alaï proviennent des Alpes et du Jura. Ils ont été arrachés à ces montagnes pendant la formation et la progression des glaciers, puis charriés par les tor- rents et les affluents de l’ancien Rhône. Au niveau de Lyon, le fleuve coulait alors à une alti- tude de 220 mètres environ; un de ses bras ua de la dépression de Vaise, la Demi-Lune, Alaï et Beaunant, et se HAE à Oullins, à la branche principale, englobant ainsi, sous forme d’ile, la colline ou terrasse pliocène de Fourvière -Sainte -Foy, que l’on reconnait encore très bien aujourd’hui, et qui fut recouverte ensuite d’un manteau de boue glaciaire. Les allu- vions des gravières d'Alaï sont sans fossiles ; les cailloux sont parfaitement arrondis; l’élément minéralogique fondamental et caractéristique est le qguartzite, grès fin et compact constituant de puissantes assises dans le trias des Alpes (étage des grès bigarrés). Outre les quartzites, on rencontre dans les cailloux d’Alaï beaucoup d’autres roches alpines, telles que granites, gra- nulites, protogynes, gabbros et euphotides, en général plus ou moins serpentinisés, serpentines, gneiss, amphibolites, éclogites, brèches houillères, calcaires noirs et schistes liasiques, etc., puis des roches jurassiennes (calcaires coralliens, lithographiques, etc.) et peut-être même vosgiennes, car les nombreux galets de jaspes rouges ne peuvent être rapportés dans l’état actuel de nos connaissances, à aucun gisement des Alpes et du Jura. (La suite au prochain numéro.) LÉ NL * L ta PSE MR PT OR RE ANNONCES hecdr AS Daneir 2 TT CS ras 5 fr. Rte A te aus à 9 fr. Qes FE pRRES ÉMENENREU TRTESS 3 fr, Réduction de 25 0/, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES La 1/2 page LYON-HORTICOLE REVUE BI-MENSUELLE D’HORTICULTURE Publiée avec la collaboration de L'ASSOCIATION HORTICOLE LYONNAISE Rédacteur en chef : NIVIAND-MOREL, officier du Mérite Agricole. Abonnement : Un An, 8 francs ; Six mois, 5 francs. — Etranger : 9 francs. Les Abonnements partent du 1° Janvier et 1° Juillet. 66, cours Lafayette, Villeurbanne-lès-Lyon. DARTUNANNNBDUU NN NUNNNNUUUNNNNNNNNUUNNNNUNNNNUE VENTE, ACHAT, ÉCHANGE || Eng mount = , vend CARABUS HISPANUS corselet bleu très brillant à O fr. 25 l’exem- z À plaire. Envoyer boîte et le montant de la COLEOPTÈRES EXOTIQUES commande et frais de poste. Catalogue sur demande. Prix très modérés. Du 15 avril au 15 mai, il peut en ex- pédier de vivants à O fr. 30 l'exemplaire. LÉPIDOPTÈERES Détermination de Coléoptères européens ét exotiques. COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA Av Demande Correspondants. M.C. LE BOUL, entomologiste, e Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) # . DANENENERANANNRENNRECEENSCUENEUNENNEUUUENENEN Die Insekten-Bürse Internationales Wochenblatt der Entomologie Tinsekten-Bôrse. | ENS LS Er ge : s LE Fe 1 saut ausches, e & n° SR ER à D. ® + NA PRE g Ï AN TS te ae a Ces Si TRE) A) D. « Ve ES Le pe + A s% # ? (9 . LUMOSITES AMBPICAINES! | |AÈR EL ur é Plantes, Herbes, Coquilles, Insectes, Œufs, ist für Entomologen und Naturfreunde das Peaux d'oiseaux, Minéraux, Numismatiques, An- hervorragendste Blatt, welches wegen der be- tiquités, Oiseaux et Animaux vivants, Timbres- poste et fiscaux, Cartes postales, Naturalistes et Taxidermistes, Accessoires, Livres, Annonces, Patentes, Encaissements, Adresses de chaque genre 5 à 10 pour francs 6. 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Tome Premier, Deuxièmé Parme. — CLEFS ANALYTIQUES Ce nouveau volume, entièrement refondu par le D' Saint-Lager, est le complément indis- pensable du volume précédemment paru consacré à la description des espèces de la partie moyenne du bassin du Rhône, | 4 Ê Lyon 1897. Emmanuel Vitte, éditeur, 3, place Bellecour. Prix, cartonné toile, . .- . 2fr. 50 : ue BULLETIN DES ÉCHANGES EL M. WARNIER, 8, rue des Templiers, à Reims, offre en échange, environ 1400 espèces de coléoptères de France, entre autres : g. 4 Carabus hispanus. Agyrtes castaneus. Bruchus irresectus. — Solieri. Airophilus geminus. | Crypturgus numidieus. — vVagans. = Bothriophorus atomus. Coccotrypes dactyliperda. — monticola. Drilus flavescens 9. | Acmæops collaris. Tachys brevicornis. Clerus mutillarius. Rosalia alpina. Perileptus areolatus. Phaleria hemispherica. Pogonocherus Perroudi. Dytomus clypeatus. Helops pallidus. Agapanthia asphodeli, . Blechrus plagiatus. Epicanta rufidorsum. Phytæcia affinis. Haliplus amænus. Sitaris apicalis. Donacia sparganü. Deronectes 12 pustulatus. Tomodarus compressicollis, _ — semicuprea. Gyrinus concinnus. Rhythideres plicatus. Haemonia appendiculata. Cælostoma hispanicum, Ceutorhynchus arator, Etc., etc. M. W. MEIER, Neustrasse, 50, Hs. Al!, à Hohenfelde. Hamburg s/lElbe (Allemagne du Nord). — Offre em échange : Carabus v. Hess Ganglb. n. v., clathratus, Leïsius rufomarg., Dyschirius obscurus, Bembid,, v. azureum, Trechus, rubens, elegans, Agonum ericeti, Pogonus Peisonis Ganglb. n. sp. Pterostich, Pauzeri, Dromius sigma, Bidessus Gouloti, Ochtheb, v. imperfectus Kuw., Bledius pallipes, Arpedium quadrum, Mastigus dalmatinus, Soronia punctatiss., A phone pictus, contami- natus (veris) Cetonia chrysoma Reitt, n, sp. Necrobia pilifera, Reitt. n. sp., Omophlus,. picipes, Pytho depressus (aussi larves). Dendarus plorans Muls, Otiorrh genic, v. Gan=" glbaueri Apfeld, nov., Dorytom. v. ventralis, Ceutorrhynchid pulvinatus, Gymnetron noe- tis, Cionus pulchellus, Morimus verecundus, Haltica saliceti, Hippodam, 7-mac. v. oblonga v. baltica, v. Paykulli, etc., etc., contre bonnes espèces (en bon état). à M. L. C. DAUPHIN, pharmacien- naturaliste à Carcès (Var). Se Désire. entrer en relations d'échanges avec naturalistes pour les coléoptères et les coquilles terres tres et fluviatiles. Adresser oblata dans lettre de demande. - : ON DEMANDE coutre plantes ou ouvrages de botanique, les six premiers numéros _. D de la Société Rochelaise d'échange. S'adresser à M. N. ROUX, rue de la République, à Lyon. E — Quelqu'un pourrait il nous donner les noms spécifiques des éponges correspondant aux! noms commerciaux Fine- Antilles, Syrie, Afrique, Velvëte, etc? te 2 dE EN rar nt, NÉE aie CORRE Treizième-année. N° 150. | Juin 1897. L'Echange, Revue Linnéenne INFORMATIONS M. le D’ Flahault est en ce moment à Barcelonnette, dans le but d'organiser la > session que doit tenir du 1* au 15 août, la Société botanique de France dans les _ Basses-Alpes. La Revue Alpine du mois de mai nous apprend que la section de l'Isère du C. À. F. fait tracer un sentier direct de Saint-Pierre-de-Chartreuse au Grand-Som jusque-là _ difficilement abordable par ce côté. _ Dans le même numéro, nous trouvons le récit d’un accident qui, le 4 avril, coûta la vie au guide Jules Simon, de Chamonix, en train de récolter des saxifrages sur un rocher élevé au-dessus du pâturage des Sauliers. Nous saluons avec respect le souve- nir de cet alpiniste, disparu prématurément. _ Il aurait été intéressant de connaître le nom de l’espèce fleurie en ce moment. Un de nos collègues de la Société botanique de Lyon, M. Comte, horticulteur bien connu à Lyon, vient d être élevé au grade d’officier du Mérite agricole ; nous applau- dissons de tout cœur à cette nomination. Dans le n° 8 (1° mai) du Lyon Hortlicole, sous la signature de M. C. Sarcé, nous trouvons un article sur l'Ortie comestible ; on pourra comparer avec fruit l'ar- ticle de notre collègue, M. le D' A. Chabert, de Chambéry, paru dans le n° 4, de l’'Xerbier Boissier, que nous analysons dans ce numéro. Notre sympathique collaborateur, M. l'abbé Carret, nous prie d'annoncer que, par … suite de maladie, il ne pourra jusqu'à nouvel ordre s'occuper d'histoire naturelle. L: Nous espérons bien vivement ne pas être privé longtemps de son bienveillant concours # et souhaitons son prompt rétablissement. L'Association française pour l'avancement des Sciences doit se réunir, cette année, à Saint-Etienne, du 5 au 12 août. La 10° section (Zoologie, Anatomie et Physiologie) sera présidée par M. le profes- : seur Dubois qui se met à la disposition des intéressés pour tous les renseignements relatifs aux travaux de cette section!. Il recommande spécialement aux zoologistes, l'étude des questions suivantes : 4° Application des rayons X à l'anatomie et à la physiologie. Production des rayons X par les êtres vivants. Action physiologique des rayons X ; - 2° Maladies des animaux d’eau douce; repeuplement des cours d’eau. Avantages SNS NE +R con Fe es ie LOS SENTE PEN Ve TR % “ Fu La n'A 46 NOTICES CON CHYLIOLOGIQUES comparés des poissons indigènes et des espèces exotiques. Disparition des écrevisses fé 54 ses causes ; leur remplacement par les Cambarus américains ; 3° Hide d'animaux de somme à Madagascar. Conditions Pa de leur acclimatation ; 4° Des neurones au point de vue anatomique et physiologique. NOTICES CONCHYLIOLOGIQUEN Par Arnould LOCARD XLV SUR UN GENRE NOUVEAU DANS LA FAUNE MARINE On sait que la famille des Assiminidæ ne renferme jusqu'à présent que des formes vivant dans les eaux douces et saumâtres. Nous signalerons dans cette même famille un genre nouveau que nous avons observé dans les grands bancs marins de l'Atlantique. Comme les galbes des coquilles de ce nouveau genre présentent une réelle analogie avec celui des Assiminea de Leach, nous le distinguerons sous le nom d’Assi- minopsis. Le genre Assiminopsis est ainsi caractérisé : coquilles de taille assez petite, ombiliquées, d’un galbe conoïde un peu allongé, munies d’un péristome non continu, avec labre tranchant et un bord columellaire réfléchi. Nous ne connaissons encore qu'une seule espèce. Assiminopsis abyssorum, Loc. — Coquille d’une petite taille, d’un galbe conoïde, acuminé dans le haut, bien élargi dans le bas. Spire haute, composée de 4 à 5 tours à profil convexe arrondi, à croissance rapide, régulière, progressive; dernier tour plus grand que la demi-hauteur totale, un peu plan et horizontal sur une faible largeur, immédiatement en dessous de la suture, ensuite bien convexe latéralement, puis étroi- tement arrondi ou moins vaguement subanguleux vers le bas; enfin convexe jusqu'à la naissance de l’ombilic. Suture linéaire bien accusée par le profil des tours. Sommet très petit, obtus, arrondi, à peine saillant, surmontant un premier tour embryonnaire très peu haut. Ombilic petit, très profond, un peu évasé à sa naissance. Ouverture plus petite que la demi--hauteur totale, presque exactement circulaire, inscrite dans un plan bien oblique, par rapport au grand axe. Péristome simple, à bords discontinus faiblement convergents, bord columellaire tranchant, légèrement épaissi à l’intérieur, à contour externe bien arrondi, s’inserrant un peu au-dessous du milieu de l’avant-der- nier tour ; bord columellaire bien arqué, arrondi dans le bas, légèrement réfléchi sur M l'ombilic. Test assez solide, un peu épaissi, lisse et brillant, parfois un peu malté en dessous du dernier tour, devenant d’un blanc porcelanisé après la mort de l'animal. — Hauteurtotale, 4 millim. 1/2; diamètre maximum, 3 millim. Habitat. — L'Atlantique, au sud du Portugal, par 1205 m. de Srotndabe Nous rapprocherons, à titre de comparaison, notre nouvelle espèce, del'Assiminea Eliæ de Paladilhe ; elle s’en distingue : par sa taille peu forte, par son galbe bien plus conoïde, allongé; par sa spire plus haute et plus acuminée ; par ses tours de spire plus LA CLASSE DES INSECTES 47 » nombreux et un profil plus convexe ; par son dernier tour tout autrement profilé; par ” sa suture plus profonde, plus marquée ; par son ombilic bien plus sensible; par son — bord columellaire plus développé, etc. Cette espèce est instituée sur plus de 25 échantil- - Jons tous bien conformes au type que nous venons de décrire. Ils ont été dragués en … 1881 par le Travailleur, dans l'expédition scientifique entreprise sous la direction de … M.A. Milnve-Edwards. (A suivre.) LA CLASSE DES INSECTES Par A. VILLOT Les limites de la classe des Insectes ont éte et sont encore aujourd’hui tres diver- sement comprises. Linné y faisait entrer non seulement les Hexapodes ou Insectes $ proprement dits, mais aussi les Arachnides, les Myriapodes et les Crustacés. Tout le - monde est maintenant d'accord pour en éliminer les Crustacés; mais au sujet des - Arachnides et des Myriapodes, les avis sont très partagés. La plupart des zoologistes font des Hexapodes, des Arachnides et des Myriapodes autant de classes distinctes, auxquelles ils attribuent individuellement une importance égale à celle du groupe des | Crustacés. D'autres réunissent, sous le nom d'Insectes, les Hexapodes et les Myriapodes. 4 : Quelques-uns seulement reconnaissent la nécessité d'y comprendre aussi les Arachnides. “ Cette dernière manière de voir est cependant la seule qui soit vraiment logique et … naturelle. Les Hexapodes, les Arachnides et les Myriapodes ne représentent en réalité …_ que les divers degrés d'organisation d’un seul et même type, celui des Articulés à …_ respiration trachéenne; et ce grouye, pris dans son ensemble, est l'équivalent de celui .… des Crustacés, qui est aussi essentiellement caractérisé par le mode de respiration. Il “ me paraît,en conséquence, également impossible, soit d’exclure les Arachnides de la _ classe des Insectes, soit d'accorder à chacun des groupes représentés par les Hexa- … podes, les Arachnides et les Myriapodes la même valeur taxonomique qu’au groupe des …— Crustacés. Je réunis donc tous les trachéates en un seul et même groupe, pour en former ma classe des Insectes ; et je donne le rang de sous-classes aux divers degrés d'organi- … sation représentés par les Hexapodes, les Arachnides et les Myriapodes. …._ Les Hexapodes ou Insectes proprement dits jouent dans la nature un rôle très … important et présentent une multiplicité de sous-types qu’on n’observe point chez les 4 Crustacés, ni même dans les autres sous-classes de la classe des Insectes. Aussi le … classificateur s'est-il trouvé dans la nécessité d'établir pour eux un grand nombre — d'ordres, qu'il n’est point facile de coordonner entre eux. …_ La solution de ce problème suppose une discussion approfondie de la valeur rela- … tive des divers ordres de caractères qui ont été employés pour classer ces animaux. Or, … après y avoir mûrement réfléchi, nous sommes arrivé à partager sur ce point l'opinion de - Linné, qui plaçait en première ligne les caractères fournis par la présence ou l'absence tirés des diverses.adaptations que peuveut offrir les pièces buccales n’ont qu’une impor- “ L 18 LA CLASSE DES INSECTES tance très secondaire. Quant à la considération des métamorphoses, qu'on a souvent utilisée aussi, et tout récemment encore, en lui donnant le pas sur toutes les autres, elle nous paraît devoir être complètement rejetée. On arriverait, si on en tenait compte, à démembrer les groupes les plus naturels. Cette subordination des caractères une fois établie et acceptée, il est facile de se convaincre que les divers ordres actuellement en usage ne peuvent être directement coordonnés en une série unique. Ces ordres forment en réalité plusieurs séries, dont les termes se répètent d’une série à l’autre, et ce n’est qu'après avoir établi ces séries partielles qu’on peut arriver à les subordonner entre elles pour constituer la série générale. La première de ces séries partielles comprend dans notre classification les Coléoptères, les Orthoptères et les Hémiptères, c’est-à-dire tous les Hexapodes dont les ailes antérieures sont transformées en étuis, plus ou moins solides, qu’on désigne sousles noms d'élytres ou dedemi-élytres. Il y a, sous ce rapport, une dégradation bien marquées des Coléoptères aux Orthoptères et de ceux-ci aux Hémiptères. Les derniers Hémiptères, désignés sous le nom d’Homoptéres, représentent le dernier terme de cette dégradation et rattachent notre première série aux suivantes. Il est à remarquer, en outre, que la série ainsi obtenue, d’après la considération de la structure et de la consistance des ailes, concorde parfaitement avec celle que l’on peut établir d’après les caractères tirés des pièces buccales. Les Hémiptères, que nous subordonnons aux Orthoptères et aux Coléoptères, sont des Insectes suceurs, c’est-à-dire des animaux dont les parties dela bouche ont êté détournées de leurs ire et de leurs Me ne normaux, pour s'adapter à un mode tout spécial de nutrition. Notre deuxième série est composée de deux ordres seulement: les Névroptères et les Lépidoptères, qui sont reliés les uns aux autres par d’étroites affinités. Il y a, il est vrai, parmi les Névroptères, de véritables Insectes mâcheurs ; mais on y trouve aussi beaucoup de formes ayant des pièces buccales plus ou moins atrophiées ou transformées pour la succion. Et ce passage des Névroptères aux Lépidoptères est corroboré par les caractères fournis par les ailes. D'autre part, si on compare cette deuxième série à la première, on voit que les Névroptères correspondent aux Orthoptères, et les Lépidoptères aux Hémiptères. Aussi ne pouvons-nous admettre la manière de voir des naturalistes qui ont démembré l’ordre des Névroptères pour en rattacher une partie à l’ordre des Orthoptères, sous le nom de « Pseudo-Névroptères ». Une pareille distribution n’est point naturelle, et l'erreur ici commise vient de ce qu'on s’est exagéré la valeur des « caractères fournis par les pièces buccales et les métamorphoses. Les Névroptères et les ” haine appartiennent à deux séries bien différentes ; on ne peut établir entre eux qu'un simple parallélisme. | 1 Notre troisième serie comprend les Hyménoptères et les Diptères, c'est à-dire tous :4 les Hexapodes que le vulgaire désigne sous le nom de « Mouches ». Les Hyménoptères, « que nous plaçons en tête de la série, sont certainement, à tous les points de vue, de beaucoup supérieurs aux Diptéres ; et ces derniers représentent avec non moins d’évi- . dence le passage des Hexapodes pourvus d'ailes aux Hexapodes aptères. Il est à peine A {Il en est ainsi pour bien d’autres types du Règne animal. On sait que des animaux très voisins, appartenant à une même famille, peuvent présenter au point de vue des métamorphoses les différences les « plus grandes. FN he PR TR OT ON Re NF MS 40 ut CRT RAR ES Lt in 1100 VAUT a ‘ LA CLASSE DES INSECTES 49 om À besoin de remarquer que nous observons ici un parallélisme analogue à celui que nous - avons déjà signalé pour les autres séries. Les Hyménoptères, qui ont leurs pièces * buccales disposées à la fois pour broyer et lécher, correspondent aux Coléoptères et aux Névroptères. Les Diptères, qui ont des pièces buccales disposées pour sucer et pour iquer, sont les analogues des Hémiptères et des Lépidoptères. Nous arrivons enfin à notre quatrième série ou dernier groupe, qui ne comprend w’un ordre, celui des Thysanoures. Rattachés par lesuns aux Orthoptères, par les autres . aux Névroptères, les Thysanoures s’éloignent en réalité de tous les autres Insectes … proprement dits par un caractère important: ce sont les seuls Hexapodes vraiment “aptères. Les Mallophages (Ricins), les Zoophages (Poux) et les Aphaniptères (Puces), ne sont point de véritables aptères : ce sont des formes dégradées, qui ont perdu leurs ailes pour s'adapter au parasilisme, mais qui n’en appartiennent pas moins à des types — normalement pourvus d'ailes. Tel n’est point le cas des Thysanoures. Ceux-ci, par … leur structure, leur mode de développement et leur genre de vie, ont beaucoup de - rapports avec les Myriapodes. Ils sont à la série particulière des Hexapodes ce que les … Myriapodes sont à la série générale des Insectes : les derniers des Insectes proprement dits. | - Je divise les Arachnides, qui forment ma deuxième sous classe de la classe des — Insectes, en qua{re ordres, sous les noms d’Arthrogastres, d'Autarachnes, de Pseuda- rachnes et d’Acanthothèques. Re Cette distribution repose presque entièrement sur les caractères fournis par le _ système tégumentaire. Je ne tiens aucun compte de la division classique des Arachnides ” en pulmonaires et trachéennes. Les soi-disant poumons des Arachnides ne sont en _ réalité que des dilatations trachéennes ou, si on aime mieux, des sinus trachéens. Leur É existence se trouve en rapport avec le développement de l'appareil circulatoire, qui . nécessite un développement correspondant de l'appareil respiratoire. Les seuls caractères | positifs que l'on puisse tirer de l'appareil respiratoire des Arachnides sont relatifs au . nombre des stigmates, des troncs trachéens et de leurs ramifications. … Les Arthrogastres, que je sépare des Aularachces de Hœckel, sont les plus élevés des à Arachnides et les plus rapprochés des Hexapodes. Les Galéodides, les Phrymides, les . Thélyphonides, les Scorpionides et les Phalangides forment une série naturelle, qui se | rattache aux Hexapodes par les Galéodides, et aux Autarachnes par les Phalangides. es Autarachnes ou Arachnides proprement dits se divisent en deux sous-ordres, Aranéens et Acariens, qui représentent deux degrés d'organisation dans un seul et - même type. Les Pantopodes et les Tardigrades, réunis par Hæckel sous le nom de & . Pseudarachnes, forment mon troisième ordre, dont les deux sous-ordres représentent, un niveau inférieur, les deux degrés d'organisation des Autarachnes. Les Pantopodes … correspondent aux Aracnéens ; les Tardigrades sont les analogues des Acariens. Les 24 \canthothèques constituent à eux seuls mon qualrième et dernier ordre. Ce sont bien . évidemment les plus dégradés des Arachnides, de véritables vers parasites, que l’on a L … longtemps confondus avec les Helminthes. La découverte de leur première forme … Jarvaire a mis les zoologistes sur la voie de leurs véritables affinités; mais il nous semble que Hæœckel, en les rattachant à ses Autarachnes, s'est beaucoup exagéré la aleur des rapports qu'ils peuvent avoir avec certains Acariens parasites (Demodex). La place que nous assignons aux Myriapodes, à la fin de la classe des Insectes, se rouve justifiée par leur état de dégradation organiqueet les affinités qu'ils ont, soit RL a CT CC SE A ET A* 4 ÿ ra OT RE ae, RATE res Fr Pen Le, à “ 50 SUR LE GROUPE LIPARODERUS | eA) avec les Arachnides, soit avec les Crustacés. Chez les Myriapodes, les deux ou quatre 4 pieds antérieurs se joignent à la base et concourent presque exclusivement à la mandu- cation, jouant ainsi le rôle des pieds-mâchoires des Crustacés. Von Siebold attachait tant de valeur à ce caractère, qu'il y trouvait un motif suffisant pour placer les Myriapodes en tête de la classe des Crustacés. L’illustre zoologiste, en s’exagérant ainsi la valeur d'un fait très réel, commettait une erreur. Les Myriapodes n'appar- tiennent point au type des Crustacés, et leur degré d'organisation est de beaucoup inférieur à celui des Brachyures, que von Siebold leur subordonnait. Quelque voisins qu’ils puissent être, et ils le sont en effet, les Myriapodes et les Crustacés ne peuvent à faire partie de la même classe ; ils représentent deux séries bien distinctes : les premiers terminent la série des Trachéates; les seconds constituent l'ensemble de la série des … Branchiés. “4 La sous-classe des Myriapodes comprend trois ordres : les Diplopodes, les Chilopodes et les Malacopodes. Les Péripates, qui forment à eux seuls l’ordre des Malacopodes | (Onychophores de Grube),et que l’on rangeait autrefois dans l’ordre des Annélides dor- sibranches, respirent par des stigmates et des trachées. On ne peut, selon nous, mieux » exprimer leurs véritables MBbies qu'en les plaçant dans la classe des Insectes, alafin de la série des Myriapodes. Sur le groupe LIPARODERUS, Laf. dans le genre ANTHICUS, Payk. J'ai donné (l'Echange, n° 144, 1896, p.131) des notes et tableaux sur Anthicus 4 (Liparoderus) insignis Luc et formes affines; depuis, ayanteu occasion d'étudier de … nouveaux exemplaires, j'ajouterai : Anthicus insignis Luc paraît être une espèce assez * variable par la coloration des cuisses noires ou rougeâtres, le prothorax largement ou 4 à peine rougeâtre à la base, l'aspect plus ou moins pubescent; les antennes variables de coloration, ordinairement minces, sont parfois un peu épaissies. Il peut se faire que obscuripes Pic soit une forme extrême de cette espèce caractérisée par son aspect plus Se fonce aux antennes, au prothorax et au -dessus du corps ; cet obscuripes offre lestibias ! tantôt plus ou moins foncés, tantôt entièrement rembrunis; la © présente la même colo- 4 ration que le o* et la forme ordinaire du groupe : elle est assez élargie aux élytres. « Ilconvient de classer dans le groupe des Liparoderus (comme variété deinsignisousp. près !) sous le nom de rubrithorax une © , un peu déflorée, capturée en 1894 à Oued Riou par M. de Vauloger de Beaupré et communiquée par notre collègue, ® bien . tranchée à première vue par la coloration rouge du prothorax. Voici quelques indica- … tions pour la spécification de rubrithoraæ. Brillant, noir, un peu bronzé avec le pro- thorax et les pattes d’un testacé rougeâtre. Tête foncée, légèrement tronquée en arrière, | à ponctuation peu forte, écartée. Antennes peu épaisses, dépassant la base du prothorax, « noirâtres, à dernier article bien plus long que le précédent. Prothorax rougeâtre, court ! J'estime que de nouveaux matériaux sont nécessaires pour délimiter mieux les formes de ce groupe et les classer définitivement, soit en espèc:s, soit en variétés. « tx à af L …. a À AR eh A BIBLIOGRAPHIE | 51 et large, à peu près de la largeur de la tête en avant ,un peu diminué obliquement vers la | base, à ponctuation forte rapprochée. Elytres légèrement ovalaires, avec les épaules … effacées, l'extrémité uu peu tronquée, à ponctuation assez fine, espacée; ils sont d’un noir - brillant à vague reflet bronzé, pubescents de gris, cette pubescence semblant se con- _ denser en deux bandes transversales, dessous du corps foncé. Pattes d’un testacé rou- | geàtre, peu épaisses, courtes. Long 3°" 1/2. J'ai eu dernièrement la connaissance des » provenances nouvelles suivantes : » Anthicus insignis Luc et var. Taguin en Algérie (de Vauloger), Sfax et Mahedia en . Tunisie (de Vauloger). Anthicus obscuripes Pic Bedeau en Algérie (communiquée par le D' Chobaut). Maurice Pic. BIBLIOGRAPHIE pr CHABERT. — Sur la disparition de quelques plantes en Savoie. Laissant de côte les erreurs et les supercheries, moins rares qu'on ne croit, chez les . disciples de Linné, le D' Chabert constate que certaines plantes ont réellement disparu de * quelques parties de la Savoie. L'Znula Vaillantii, par exemple, que l’on trouvait au É col de Lélia, à Vérel-Pragondran, en 1850, en avait totalement disparu en 1895, sans - causes extérieures appréciables autres que l'épuisement du sol. 1 De même la Coronilla lotoïdes près d'Aix les-Bains, la Centaurea uniflora au _ col des Encombres. _ D'autre part, l'Arabis serpyllifolia du pas de la Coche a disparu aussi, mais pro- + bablement par suite de conditions climatériques. Le Drabu aizoïdes, le Dryas octope- - tala, ont disparu des environs immédiats de Chambéry, où ils se récoltaient il y a à quarante ans. _ Le froid, la gelée RE amener des disparitions momentanées de certains végétaux. > Enfin les moutons sont de grands coupables, pouvant rivaliser, avec succès, avec des “ centuriateurs indiscrets ; on leur doit la diminution d’un grand nombre de plautes alyines ; les chamois peuvent partager avec leurs confrères au pied fourchu, les malé- - dictions des botanistes. La marmotte trouve grâce devant M. Chabert, en qualité de | compatriote ; elle se contente de brouter quelquefois les sommets fleuris du Silene | acaulis. | ED* CHABERT. — Les plantes sauvages comestibles de la Savoie {Extrait | Bull. Herb- Boissier). C'est une liste des végétaux ou parties de végétaux utilisés en cas de famine ou habituellement comme nourriture. Citonsle Trapa natans, \'Arle ou graine du Pinus -Cembra, les réceptacles d'Onopordon Acanthium, Cirsium helerophyllum, les feuilles ‘du Carum Carvi, le Chenopodium Bonus Henricus donné comme épinard, les turions e l'Epilohium spicatum, les bulbes d'Allium foliosum, les tubercules d'orchidées, u Cirsium bulbosum et surtout du Bunium db HA A à J'en passe, mais non des meilleurs. 52 BIBLIOGRAPHIE À = RE ne à À signaler comme trait curieux de caractère, la répugnance des paysans à avouer ia ‘ils se servent de quelques-uns de ces légumes i improvisés. E . Chabert reconnaît que bien peu de ces plantes sauvages seraient capables de « nourrir leur homme ». Dr BEAUVISAGE.— I. Recherches sur quelques bois pharaoniques. nr II. Le bois À d’Ebène. {Rec. de Travaux relat. à la Philol. et à l'Arch. égypt. et assyr., Vol. XIX.) 3 Le D' Beauvisage ayant eu en main quelques échantillons de bois d'ébène nant de momies égyptiennes, a cherché à déterminer l'espèce de bois à laquelle se … rapportaient ces échantillons. Il conclut de ses recherches microscopiques, mais surtout chimiques, que l'on doit les attribuer au Dalbergia Melanoxylon (Légumineuses) ; 4 le décocte de cette dernière plante, étendu et traité par les alcalis prend une colo— 4 ration brun verdâtre; celui du Diospyros prend une coloration jaune d'or. En L'auteur, néanmoins, ne conclut pas que le Dalbergia seul ait fournit l'Ebène aux Egyptiens qui appelaient ce bois Habni (abnu en arabe). + 4 Feuille des Jeunes naturalistes (N° 317, mars 1897). -- M. Simon commence un travail sur la revision des oiseaux-mouches trochilidés. Il sera lu avec intérêt par « ceux qui collectionnent ces jolis animaux aujourd’hui un peu plus répandus qu'au- trefois. : | — M. Brœlemann continue ses travaux sur les Myriapodes de France, et M. Dollfus E _ ses notes sur les PAiloscia d'Europe. - — M. Cossmann termine une revue de Paléoconchyliologie par l’ RE de travaux. À du D' Fütterer sur les Hippurites de Dalmatie, de M. Péron sur les Branchiopodes crétaces de Ciply, de M. Sacco, sur les variations des mollusques, etc. À — M. P. Marty signale un aigle royal jeune, tue dans le Cantal. — M. Lassalle signale à Montebras la présence de la Pagodite. | — M. Poitau enseigne aux entomologistes l’art de faire de la tourbe pour remplacer | | le liège. Il conseille de récolter des Sphaignes en été ; on les fait sècher en les suspen- dant dans des filets un ou deux jours; on les pulvérise et on fait un mélange avec dela 4 colle ce pâte ; l’on place ce mélange dans un cadre avec un fond et un dessus, celui-ci » chargé d'un poids, et tous deux percès pour l’évaporation. On obtient ainsi une feuille d'épaisseur variable et très satisfaisante à l’usage. 4 — (N° 318, avril 1897). — M. Éugène Simon continue la revision des Oiseaux mouches. Nous nous bornons à indiquer cet article un peu trop spécial, et en dehors de. nos contrées. MM. Castelneau et Thorell donnent l'histoire et la description de l'A? yptiotes anceps,… araignée à toit triangulaire, qui habite dans nos pays. 4 M. Broelemann décrit de nouvelles espèces de myriapodes, Micropodorulus spathi= fer, Lulus sagittarius, Tulus meridionalis, pyrenaicus, Schizophyllum ilicis. #1 Nous ne pouvons discuter la légitimité de ces espèces nouvelles, notre compétence | n'étant pas suffisante et d’ailleurs la myriapodologie est une science jeune, encore. vierge de recherches, et fertile par suite en découvertes. Mais exprimons le désir que ces créations nouvelles soient plus justifiées que celles des trop nombreux naturalistes: y i iémbrert à outrance les espèces, sur des distinctions parfois subtiles et bien went insuffisantes. M. Franchet signale le Botrychium simplex, dans des échantillons d’herbier prove- t de Malesherbes, dans le nord de la France. Le Frère Sennen a retrouvé le Gagia erperäm Gagea) foliosa dans les environs de Béziers. à : ere …_ Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d'Angers, t. XXV, année 1895.— Les matières contenues dans ce volume sont trop étendues et leur cadre trop varié pour jue nous puissions seulement les énumérer toutes. Contentons- nous de citer une présen- tion d’une boite nouvelle pour conservation des herbiers ; la description de cet usten- silen est pas suffisante pour des lecteurs qui n'ont point vu l objet; un portrait du célèbre Êr Boreau qui dirigea longtemps le jardin d'Angers ; une autobiographie intéressante du même; des recherches historiques sur les botanistes Mayennais par M. Daniel, qui | étudie actuellement l’œuvre de Duclaux, sur les cryptogames, une notice sur le regretté -Cotteau, un bon travail de M. Bonnemère, sur les Unios d'Europe; il paraît que celles- ci tient beaucoup de nombre et sont moins perlières qu’autrefois ; des mémoires de météorologie, et d'anthropologie locales très détaillés ; enfin, de M. Bouvet, l'inventeur » de la boîte ci-dessus, un bon catalogue des Muscinées de Maine-et-Loire. Toutes nos félicitations à cette Société pour l’activité qu’elle déploie, D. ERINACEUS, Net, DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES Par L. SONTHONNAX Nix France possède de vastes territoires coloniaux et en augmente encore le nombre ere étendue chaque jour, mais ils ne sont malheureusement pas assez connus ou étudies, et t tous les sacrifices que la Métropole s'impose n'ont profité, jusqu'à ce jour, qu'à un si petit nombre de nos nationaux, qu'on peut bien nous accuser avec quelques raisons, de ne pas savoir ou de ne pas vouloir coloniser. E: - Toutefois cette impuissance colonisatrice n’est qu'apparente, et si, jusqu’à ce jour, | nous ne nous sommes pas montrés maîtres dans cet art, il faut en rechercher la cause dans le bien-être que nous avons trouvé sur le sol de notre pays. . Aujourd’ hui que la situation économique a changé, que beaucoup d'industries, mono- olisées “Gal ‘alors en à France, se sont disséminées peu à peu chez tous les PEARL il ut- être ces quelques notes, composées de renseignements divers, ayant trait aux ences naturelles, au commerce et à l’industrie, engageront -elles quelques-uns de lesiies à visiter ces colonies si heureusement situées mais trop mollement DEUX MOIS AUX ANTILLES ANGLAISES 53. LD d s > È [ + 54 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES e Trois lignes de paquebots de la Compagnies générale transatlantique assurent chaque mois le service entre la France et ses colonies des Antilles. LATE J'ai choisi pour mon départ la ligne de Marseille- Colon, ayant l'intention d'aller . jusqu’à Trinidad et revenir par la Martinique et la Guadelcupe. La traversée de Marseille à Fort de France s'effectue en seize jours, à cause des | . escales de Barcelone, Malaga et Tenériffe; voyage des plus agréables, les premiers . jours surtout, car le bateau est toujours en vue des côtes ; la facilité accordée aux . passagers de descendre à chaque station dans les ports précités, dissipe la monotonie et la lassitude des grandes traversées. : Parti de Marseille le 11 mars 1895, le bateau était dès le lendemain à Barcelone, le 14 à Malaga; trois jours suffisent pour parcourir la distance de cette dernière ville aux premiers émergements des Canaries ; le 17, nous étions en vue de la ville principale, ? Santa-Cruz de Ténériffe. 2 Rien de plus mouvementé que le sol de cette île; de formation volcanique, de même que les autres Canaries, la partie septentrionale présente à l'œil des masses rocheuses de couleur rougeâtre, sans végétation apparente, hérissées de pointes aiguës, la plupart inaccessibles. La partie méridionale paraît moins accidentée et du port même on dis -. tingue des pentes assez douces dont la verdure intense indique une végétation des plus | riches !. | Il nous est rapporté que depuis quelques années, à part les vins de Ténériffe si jus- tement renommés, les habitants de ces îles selivrent surtout à la culture des primeurs . qu'ils expédient en Espagne et même en Angleterre. É La cochenille y a été pendant longtemps l’objet d’une récolte productive ; on favori- À | sait le développement de cet insecte sur les cactus qui croissent avec facilité dans les | terres un peu arides, mais depuis les progrès de la chimie, cette matière colorante a été remplacée plus avantageusement et cette industrie est actuellement à peu près aban. « donnée. On y cultive aussi quelque peu de canne à sucre. Le 18 au matin nous laissons à droite la dernière île de cet archipel, l’île de Hiero ou. ile de Fer, dont le méridien servit pendant longtemps de point de départ aux degrés de À longitude. À partir de ce jour nous ne devons plus apercevoir de terres avant les Antilles ?. Enfin le seizième jour, le 27 au matin, on aperçoit la silhouette encore nébuleuse de. la Dominique, possession anglaise, puis, quelques heures après, les hauteurs du Mont » Pelée; on est en vue de la Martinique. à Le bateau accoste à 3 heures le quai de Fort de France où il doit séjourner deux | jours pour s’approvisionner de charbon. 1 Les poissons volants que l'on rencontre par centaine à la hauteur du Tropique commencent à se . montrer dès cette latitude. Les martinets, qui ne font leur apparition dans nos villes de France que vers . les premiers jours de mai, volaient en très grand nombre au-dessus de la ville. Il est bon d ‘ajouter aussi $ que le serin des Canaries, dont cette île fait un certain commerce, n'existe pas ou n'existe plus dans ces. îles, ce sont les ES naSnol et les Français qui alimentent ce marché. 1 Dès le 24e degré de latitude, on commence à rencontrer quelques fragments erratiques de Sargasses | ou vrasins des Tropiques, espèce d’alsue ressemblant à s'y méprendre à des plantes d'organisation terrestre, plus loin on en trouvera en plus grand nombre formant des îlots herbeux ou de longues traînées, rayanel d'un vert jaunâtre la surface bleue de l'Océan; elles disparaissent vers le 18° degré. à SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON 55 * J'avais l'intention d'aller à Trinidad, mais dès le deuxième jour le service de la santé reçoit l'avis que cette île était mise en quarantaine, par suite de quelques cas de fièvre jaune : le peu de temps dont je pouvais disposer ne m’a pas permis de donner suite à ce voyage, ne pouvant prévoir la durée de celte mesure, il me faut donc très dificilement ire déménager mes bagages du bord et cela en plein chargement de charbon. - Qu'on se représente près de 200 négresses occupées à ce travail, défilant sans inter- ption ; tout le bateau est envahi, pas une passerelle de libre, impossible de circuler sans se heurter à ce flot de portefaix féminins, montant et descendant, qui va du quai au bateau et du bateau au quai.Ces misérables travailleuses dont les unes à peine vêtues «de véritables loques noircies par leur travail et par la pluie, transportent sur leur tête, pendant toute la journée et sous un soleil de plomb, des paniers de charbon dont la poussière ne modifie pas beaucoup, à vrai dire, la couleur de leur teint, mais ajoute à leur figure un aspect de misère et de sauvagerie dont on a pas idée. Avec cela le bruit -assourdissant des nègres frappant de leurs mains sur de primitifs tambours pour les encourager à leur tâche. …. Fort de France, autrefois Fort Royal est la ville administrative de la Martinique: c’est “la résidence du gouverneur et le centre de tous les services civils et militaires de la colouie; elle compte 15.000 habitants. … Des télégraphes sous-marins réunissent Fort de France à Basse-Terre (Guadeloupe) “qui est reliée à son tour par Saint- Thomas à l'Amérique du Nord et à l'Europe. . Onsait qu'en 1890, cette capitale fut en partie détruite par un incendie et qu’elle fut . presque aussitôt relevée de ce désastre, mais elle dut subir, un an après, le plus effro yable cyclone de ses annales. - L'évaluation des pertes occasionnées par ce dernier dans la seule ville de Fort de France s'élève à 59 millions. Malgré ces calamités successives, c’est aujourd’hui une fort belle ville aux rues droites et reconstruite à neuf. Le bois et le fer dominent dans “ces nouvelles constructions, dont la hauteur ne dépasse jamais deux étages, vu la fré- quence des tremblements de terre. (A suivre). SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON ca à Excursion de la Société Linnéenne de Lyon, le 4 avril 1897, d'Alaï-Francheville L- à Oullins (Suite). … Tous ces éléments sont emballés dans un sable grossier; ils sont en général, par suite de l'ac- + : * L 4 = . : . e ï . tion des eaux d'infiltration, en voie d’altération. Cependant cette altération qui se manifeste par une coloration générale rougeâtre ou ocracée, due à la formation du sesquioxyde ferreux, est lentilles marno sableuses, très irrégulières, sont intercalées à tous les niveaux dans les caillou- tis d'Alaï et sont exploitées pour la confection de briques et de tuiles. _ Les alluvions alpines antéglaciaires sont disposées en terrasses d’altitudes variables, de 470 à 300 mètres, et sont d'autant plus altérées et pauvres en calcaire qu'elles sont plus élevées et « par conséquent plus anciennes, * Les alluvions des hautes terrasses appartiennent au pliocène supérieur. Ce sont elles qui for- TRI Pr pra ‘ v ces TS RD b le d 0 56 SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON fe ot TRE En qe ment le plateau du Point-du-Jour et de Sainte Foy, où elles sont recouvertes par le glaciaire. L Les gravières d’Alaï et de la Demi-Lune, assez riches en re appartiennent aux basses terrasses et datent du commencement du quaternaire. | En beaucoup de points, les alluvions alpines antéglaciaires, que l'on à observe tout le long. de la route jusqu’à Oullins, ont leur partie superficielle transformée en un poudingue d’une grande dureté. Le ciment est déposé par les eaux d’inlfitration chargées de carbonate de chaux. Quittant les gravières d'Alaï, l’excursion se dirige sur Francheville. Ces rochers qui forment le soubassement du vieux château et les culées du nouveau pont del'Yzeron, sont constitués par un gneiss typique, bien feuilleté, traversé en tous sens par des veines de quartz et des filon- nets de granulites et de pegmatite, À * Puis, continuant dans la direction de Beaunant, l’excursion prend à gauche un chemin mon-| tant à Sainte-Foy. Au lieu dit le Pigeonnier, ce chemin recoupe un gneiss chargé de grands : cristaux d’amphibole et d’olicoglase. Cette belle roche, qui est une amphibolite à grands élé: ments, avait reçu de Fournet le nom d’oligoclasite. a En redescendant sur la route de Beaunant, on observe sur la droite des alluvions alpines” agglomérées en poudingue, puis, aux aqueducs,on prend le chemin montant à l'usine Ducarre, au dessus de laquelle est ouverte une carrière de gneiss granulitique grenatifére. Ce gneiss" est, en effet, traversé par des filonnets de granulite et de pegmatite grenatifères. Les grenats. sont très nombreux et très peut, mais cependant bien visibles à l'œil nu. <+ 4 A partir de Beaunant jusqu'à Oullins, on observe de nouveau des alluvions alpines, mélan- gées le long de la route à quelques cailloux éboulés du terrain glaciaire qui couronne les collines | _de Sainte-Foy et d'Oullins. : Faute de temps, nous n’avons pu observer le beau granite des carrières d'Oullins. J.-A. CI. Roux. Procès-verbal de la séance du 26 avril. M. Millet, présenté à la dernière séance, est nommé membre de la Société. M. Conte présente à la Société différents échantillons de Phoæinus lævis (vulg. vairon) recueillis au moment du” frai, Il fait remarquer l’accentuation du dimorphisme sexuel et de plus l'apparition sur la tête. des animaux de l’un et l'autre sexe, à ce moment, de nombreux petits tubercules épidermiques. Il insiste sur la grande variété de coloration des mâles et montre qu'il y a tous les inter-" médiaires entre la variété ordinaire et la variété montanus qu'avait proposée le frère Ogérien: I1 a constaté l'existence d'un nombre de femelles bien plus considérable que celui des mâles, phénomène sans doute en rapport avec l'existence localisée de ces animaux. M. Conte signale” en outre à la Société un cas de synonymie chez les poissons d’eau douce, cas intéressant pour. . notre region. C’est ainsi qu’à Lyon, on donne le nom de vairon, non au Phoxinus lævis mais au Cobitis barbatula (loche à 6 barbillons). Il termine en donnant la véritable dénomi- nation d’un poisson depuis quelques années très abondant et vendu sur nos marchés sous le nom de Æoluw ou Tutu c’est en réalité le Nase ou Chondostroma nasus. CORRIGENDA Page 38, ligne 29 Lire blauviolett aw lieu de blanviolett — 40 — Die Kaefer — Diekaefer Page 39, ligne 8 — longitudine — longitudina | — À1 — parte. — part — 29 — le deuxième — la deuxième Page 40, ligne 1 — pallidioribus — pollidioribus PRE ARE Qu et rt les 46 fr. 1 LOT ME RTS 9 fr. ANNONCES led/hpañes tre u2ns don 5 fr. LT D DADe,- Se ie ts ee ee 3 fr. Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées. Ex TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CGHOLLET 7, place Croix-Päâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES y = HANANNANENNRNONSNNRNNNNNNNCNNUUNCQNNNNSUUAUNEN VENTE, ACHAT ÉCHANGE È . 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ALEXANDRE REY, Aa 4 ee LT PP TN LLLELLELLE LEE TE ES RTE ENST EPTEN TENTE P ETES PET ETITI TTL TTTPLS ET CITELII LEE LELLECLELEERE LEE LL, SOMMAIRE Notices conchyliologiques, Les Litiopa de la mer des Sargasses, par Deux mois aux Antilles Françaises, par L. SONTHONNAx. Mœurs et métamorphoses d'insectes (Longicornes), par le capitaine Le Monde des Plantes, par Paul CONSTANTIN. LLLLELEEELEEEELEE EE ELEEELLELE EEE ER RL ELLE LEE SET ETYS LEE LLLELELLLLEISELLELLLL IA LL), LS Un an, Juillet 1897. L'ÉCHANGE eyvue Linnéenne Fonpée par LE DocTeur JACQUET COMITÉ DE RÉDACTION — À. LOCARD. L. Sonthonnax Directeur. — Dr SAINT-LAGER. A. Montandon, à BucaREsT (FILARÈTE) (Roumanie), Hémiptères, Héléroplères européens el exotiques Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes, Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à TeBourzouKk (Tunisie a ea de France. : . Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomoiogie et 2 Lorie na mn er générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés Helminthes. Delmas, D', à Mrzcau (Aveyron). Orthoptères. RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. ARRAUDERTENERAREPRNSRONDRRSERSD RRNURD. à partir dw %# Janvier Étranger : 6 francs. LYON IMPRIMEUR-ÉDITEUR es rue Gentil, 4, site EE RARaL "44 : Vient de paraître BOTANIQUE ÉLÉMENTAIRE, DESCRIPTIVE ET USUELLE Par l’Abhé CARIOT et le Dr SAINT-LAGER Huitième édition. Tour PREMIER, DEuxIÈME PARTIE. — CLÉFS ANALYTIQUES Ce nouveau volume, entièrement refondu par le D' Saint-Lager, est le complément indis- « pensable du volume précédemment paru consacré à la description des espèces de la partie. moyenne du bassin du Rhône. . Lyon 1897. Emmanuel Vitte, éditeur, 3, place Bellecour. Prix, cartonné toile, . . . 2fr. 50 1 OCCASION A VENDRE DE GRÉ A GRÉ À UNE SUPERBE COLLECTION TRÈS BIEN CONSERVÉE DE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ; 5.000 espèces environ représentées par 30.000 insectes, renfermée dans 160 cartons à fond de | liège et couvercle à gorge fermant très bien. Composée des amilles suivantes : Cicindelides, Carabides, Clavicornes, Pectinicornes, Lamellicornes, Sternoxes, Malacodermes, Térédiles, Ténébrionides, Vésicantes, Rhyncophores, Cucurlionides, Brenthides, Xylophages, « Longicornes, Phytophages, Erotyles, Sulcicolles, Sécuripalpes. S'adresser à L. SONTHONNAX, rue Neuve, 9. Eyon BULLETIN DES ÉCHANGES M. WARNIER, 8, rue des Templiers, à Reims, offre en échange, # environ 1400 espèces de coléoptères de France, entre autres : Carabus hispanus. Agyrtes castaneus. Bruchus irresectus. — Solieri. Airophilus geminus. Crypturgus numidicus. | — vagans. Bothriophorus atomus. Coccotrypes dactyliperda. — monticola. Drilus flavescens ®. Acmæops collaris. Tachys brevicornis. Clerus mutillarius. Rosalia alpina. Perileptus areolatus. Phaleria hemispherica. Pogonocherus Perroudi. Dytomus clypeatus. Helops pallidus. Agapanthia asphodeli. Blechrus plagiatus. Epicanta rufidorsum. Phytæcia affinis. Haliplus amænus. Sitaris apicalis. Donacia sparganii. Deronectes 12 pustulatus. Tomodarus compressicollis. — semicuprea. Gyrinus concinnus. Rhythideres plicatus. Haemonia appendiculata. Cælostoma hispanicum. Ceutorhynchus arator, Etc., etc. GEORGES SÉKULLAZ château d'Ivours, par Irigny (Rhône). — Ofre e e échange : Anthaxia luceus (Sicile) contre Chrysides ou autres hyménoptères. M. L. C. DAUPHIN, pharmacien-naturaliste à Garcès (Var). — Désire entrer en relations d'échanges avec naturalistes pour les coléoptères et les M er terres tres et fluviatiles. Adresser oblata dans lettre de demande. | contre plantes ou ouvrages de botanique, les six premiers numéros ON DEMANDE des publications de la Société Rochelaise d'échange. S'adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, à Lyon. , N° 151. Juillet 1897. INFORMATIONS Nous mettons en garde nos lecteurs, contre certains minéraux des Pyrénées que | nous ayons eu occasion de voir et qui sont décorés de noms faux le plus souvent, incor- toujours. Cela en serait grotesque, si ce n’était pas souverainement ennuyeux de _ payer des roches, des vulgaires, comme des espèces intéressantes. Nous avions - demandé un certain nombre d'espèces choisies sur une liste, d'Oblata notamment, de la Gédrile, de l'Ophite. On nous a retourné un certain nombre d'échantillons, au hasard, quelques-uns non déterminés ; ni Gédrile, ni Ophite, mais nous avons été amplement dédommagé par les étiquettes d'orthographe fantaisiste (imprimées s’il vous » plaît !) collées sur la plupart des échantillons. En voici des exemples désopilants : un morceau de tremolite porte : [a Coirsite méléeavec la Serpentine (!) ; un morceau de … calestire concrétionné est intitulé : Tarastic (?) : nous trouvons de la Colombite (??) | de la Giritte (???); un morceau de granit vulgaire est désigné Eau-fitte. Enfin, je | vous donne en dix à deviner de quoi il s’agit sur cette étiquelte : Neze, Grenat ; et, “au-dessous, Fer ? C’est tout sim; ‘ment du Gneiss grenatifère. Un!minerai d'oxyde de _fer est appele Roche putonique (s «) : et ainsi du reste. Avis donc à ceux qui seraient » tentés de se laisser prendre. FAR …. Nous avons reçu, il y a déjà quelques jours, le programme détaillé de la session que _ tiendra, du 1° au 15 août, la Société botanique de France à Barcelonnette. En le par- . courant, on en reconnait de suite l’habile organisateur, M. le D° Flahault. Il a su, pendant les huit premiers jours, varier les courses suivant les forces de chacun, réser- - vant pour les huit derniersles herborisations pénibles ; celles- ci, du reste, ont étédivisées “en quatre groupes, d'après le temps et le goût des adhérents, leur permettant de visiter | soit au nord les DONEpiEs voisines de la frontière jusqu’au Viso, soit, de là, redes- pendre au sud jusqu’à Allos et Colmars, sans parler de la vallée de r Ubaye pour les moins intrépides. Tous les botanistes savent que les comptes rendus des sessions | D orinaires de la Société botanique de France constituent les meilleures monogra- : _phies des points explorés ; c’est pourquoi nous donnons ici par année la liste de ces 4 _ sessions: 1855. Paris. 1868. Pau. 1882. Dijon. 1856. Clermont-Ferrand. 1869. Pontarlier. 1883. Antibes. 1857. Montpellier. 1870. Autun, Givry. 1885. Charleville. __ 1858. Strasbourg. 1872. Prades, Mont-Louis 1886. Millau. — 1359. Bordeaux. 1873. Belgique. 1888. Narbonne et les Cor- - 1860. Grenoble. 1874. Gap, bières. …._ 1361. Nantes. 1875. Angers. 1889. Paris. — 1362. Béziers, Narbonne. 1876. Lyon. 1890. La Rochelle. —…_ 1863. Chambéry. 1877. Corse. 1891. Collioure. _ 1364. Toulouse. 1878. Paris. 1892. Algérie. _ 1865. Nice. 1879. Aurillac. 1893. Montpellier. ‘ 5 1866. Annecy. 1880. Bayonne. 1894. Suisse. …._ 1867. Paris. 1881. Fontainebleau. g w. ; 1 Due : 58 NOTICES CONCHY LIOLOGIQUES QUESTIONS | Quelqu’un de nos collègues pourrait-il nous donner les noms scientifiques corres- . pondant aux noms vulgaires des éponges commerciales : Velvéte, fine Antille, Syrie, Afrique, etc. ? | Quelqu'un pourrait-il donner la composition exacte de la Boléile ? NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par Arnould LOCARD XLV LES ZLITIOPA DE LA MER DES SARGASSES Le genre Litiopa a été institué en 1829 par Rang pour des Mollusques de petite . taille qui vivent en abondance sur les Sargasses de l'Atlantique. Ils ont une coquille conoïdale, imperforée, mince, translucide, faiblement épidermée ; la spire est plus ou . moins aiguë, les tours un peu convexes sont souvent striés ; l'ouverture ovale, élargie w en avant est légèrement échancrée, avec un labre simple et tranchant ; la columelle est » arquée et tronquée en avant, enfin l’opercule est ovale, très mince, paucispiré, à M nucléus subterminal. La manière de vivre de ces petits êtres est intéressante à relever ; ces petits Mollus- ques, dit le D' P. Fischer, vivent en abondance sur les Sargasses auxquelles ils adhèrent « par un ou plusieurs filaments pouvant atteindre jusqu’à un mètre de longueur, Ainsi suspendus, si leur amarre vient à se rompre, ils émettent une bulle d'air entourée M d’une sécrétion glutineuse, qui s'élève à la surface de l’eau en les entraînant, et puis finalement adhère aux Sargasses.On les a vus ainsi remonter le long de leur filament au 4 moyen de leur pied et laissant derrière eux, pelotonnée irrégulièrement, la portion de. leur amarre qui devenait inutile. La distinction spécifique des Li{iopa est parfois assez difficile. Quelques auteurs ont ” cru dev: distinguer plusieurs formes plus ou moins bien définies ; d’autres, au con- . traire, ont bloqué en un seul lot toutes ces espèces. Ayant eu l’occasion d'étudier les # Liliopa rapportés en 1883 par la mission scientifique française à bord du « Talisman », « nous croyons qu’il ÿ a lieu de maintenir dans ces formes les trois espèces suivantes : Litiopa melanostoma, Rang. — Cette espèce, la plus commune de toutes, a été déjà. figurée par Eydoux et Souleyet ainsi que par Trayon. C'est une forme un peu ventrue, à spire acuminée, avec des tours légèrement convexes ; le test est orné de stries dé. currentes très fines, très régulières, et les tours embryonnaires portent de délicates. costulations longitudinales ; le péristome est d’un brun plus ou moins foncé, mais | cette coloration, à laquelle cette coquille doit son nom, ne nous paraît pas un caractère. distinctif, car nous la retrouvons également chez d’autres espèces. Suivant le galbe, nous distinguerons des var. minor, elongata et ventricosa. $ 1 gr à ARC SRE TE OS DEUX MOIS AUX ANTILLES ANGLAISES 59 » Litiopa nitidula, Pfeiffer. — Cette espèce est assez voisine dela précédente ; pour- “tant elle s’en distingue, à taille égale, par son galbe bien plus étroit, par ses tours à profil plus convexe, par sa spire plus acuminée, par son dernier tour un peu plus rondi et surtout plus rapidement atténué dans le bas, par sa suture plus oblique nonçant par conséquent un mode d'enroulement différent, etc. Le péristome est géné- hantillons dont le péristome était d’un brun fonce ; Le testest décoré de la même façon. D nker et Trayon ont donné des figurations exactes de cette espèce. F _ Litiopa bombyx, Rang. — Chez cette espèce, la taille est en général plus petite que _ chez les deux espèces précédentes ; mais elle se distingue, en outre, par son galbe plus court, plus ramassé, plus ventru, par ses tours notablement plus convexes, par son dernier tour plus arrondi, par son ouverture plus ample, par son test moins | striolé, etc. (A suivre). DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES 18 Par L. SONTHONNAX | (Suite). Tandis que, dans la ville même, règne la plus extrême propreté, facilitée en cela par - de l’eau vive courant en abondance dans chaque rue et dans chaque maison, le quartier ait des Pêcheurs offre un contraste pénible. … Séparé de la ville même par un étroit canal où l’eau stagnante, légèrement agitée par houle du large, retient en suspension tous les détritus immondes que la population y jette : issues de boucheries, débris de poissons et de coquillages, matières fécales, etc., jn ne peut s'approcher de cet endroit malsain sans être importuné par l’odeur repous- È sante de toutes ces matières en décomposition. C’est un danger permanent pour la colo- nie même. _ Sion traverse le canal, on entre dans la cite même des pêcheurs: de petites cases , nombreuses, sans alignement aucun, habitées chacune par une famille entière de noirs où de mulâtres ; de nombreux néerdtghel à peine vêtus, se jouent au milieu de pécaris, poules, de canards, de chiens et de chats affamés ; tout cela grouille dans un fourmil- lent malpropre et repoussant. On y voit des négresses oisives, aux jambes et aux pieds nus marchant dans cette oue étrange, criant, gesticulant, se querellant sans cesse, ne trouvant pas le temps de “porter au loin les immondices de la case, car les détritus de tous genres sont impitoya- « blement jetés devant la porte. 4 Heureusement, d'innombrables crabes terrestres, noirs, sortent de leurs galeries terraines aussitôl que le silence se fait et se chargent du nettoyage. “Un petit yacht tant un service régulier, deux fois par jour, entre Fort de Fan et alement moins coloré que celui de l’espèce précédente ; cependant nous avons vu des _- RUES US CS DE Sa. Li? ser VE SUR. TR FT + ATOM À: m2 VE RE + : SA NA 60 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANÇAISES Saint-Pierre est la ville du commerce, bien plus peuplée que Fort-de-France; elle compte 25.000 habitants. Bâtie en amphithéâtre, le long d’une anse faiblement incurvée 1 entre le mont Pelée (point culminant de l’île, 1207 mètres d'altitude) et les Pitons du : Carbet, elle a moins souffert du cyclone, les maisons, la plupart massives et construites en pierres, ont assez bien résisté au désastre, qui s’y est du reste fait sentir avec moins d'intensité que dans la partie sud de l’île. Il descend des monts auxquels la ville est adossée des eaux abondantes qui, intelligemment divisées, se répandent bruyamment dans les rues de la ville; pas de quartier insalubre, la population des pêcheurs étant disséminée à droite et à gauche sur le littoral de la mer. Cette cite possède un jardin botanique remarquable; il était merveilleux, parait-il, avant le cyclone. Malheureusement celui-ci a détruit une partie de ses plus beaux arbres, bon nombre ont eu leur cime brisée ; ils sont aujourd’hui couverts de lianes; il reste néanmoins de nombreux sites pittoresques et grandioses. De tres hauts rochers tombent des cascades naturelles dont les eaux viennent se répandre dans un ravin hérissé de roches détachées de la montagne. Que de dépenses à faire pour remettre ce jardin dans son état primitif! Dois-je dire que le Musée zoologique est nul ou à peu près? Il faut l’attribuer sans doute au petit nombre d’adeptes que les sciences naturelles comptent dans cette colonie. M. Nollet, directeur de ce jardin, a bien voulu m'accorder quelques instants et me donner le plus gracieusement possible des renseignements intéressants sur les cultures et les procédés d’acclimatation qui font l’objet de ses études. Les autres villes de la Martinique sont : La Trinite, Le Marin, et Le François, mais elles occupent une position tout à fait secondaire. Ë La superficie de la Martinique est de 987 kilometres carrés, sa population totale est … de 180.000 habitants qui se décomposent ainsi : 10.000 blancs. 150.000 nègres ou mulâtres indigènes. 20.000 Hindous, Chinois ou nègres d'Afrique. Cette dernière catégorie comprend les travailleurs engagés par les planteurs, # car les nègres ou mulâtres, indigènes de la Martinique se refusent à tout travail 1 régulier. . Au niveau de la mer, la température moyenne est de 27 degrés; pas de journée sans quelques averses, suivies d’un soleil implacable, la tiédeur ne-cesse jamais, l'humidité « dure presque toujours. Les jours sont sensiblement égaux aux nuits, vu la proximité de * l'équateur. Ce qu’on appelle le renouveau aux Antilles ou l’Aivernage est la periode qui com-— « mence en juin, jusqu’à fin septembre, c’est la saison des pluies presque continues, c’est « à ce moment que les quelques arbres à feuilles caduques se revêtent de nouvelles feuilles M et de fleurs, saison chaude et des plus fatigantes pour l’Européen; mais en toutes | saisons, les Pitons de l’île sont fréquemment enveloppés de nuages et, selon l'altitude, la » température descend quelquefois assez bas. . La population dela Martinique est toute disséminée sur le pourtour de l’île, l'intérieur w présente peu ou point d'habitations et par suite fort peu de cultures. (A suivre.) © 2 ——————— DRE TD TETE VOS Fe LE. : è FAR mr LE MONDE DES PLANTES 61 1 LE MONDE DES PLANTES Par Paul CONSTANTIN Collection BRexM (suite). —. Le 41° fascicule de cet excellent ouvrage poursuit l'étude des Amentacées et com- …mence par le Châtaignier, dont quelques individus atteignent des proportions colos- “sales, quelques-uns ont de 11 à 15 mètres de tour et plusieurs siècles d'âge. . Le hêtre ou fayard (Fagus silvatica) est un des beaux arbres de nos forêts, ses fruits ou faînes ressemblent à des châtaignes minuscules et sont comestibles ; elles : fournissent une huile d'éclairage, mais les tourteaux des résidus de ces faînes exprimés è pour leur huile sont toxiques, pour les chevaux surtout. Le bois de hêtre est blanc, … tenace, flexible. Il s’élève dans les forêts jusqu’à 1800 mètres d'altitude. …. Les Salivinées sont des Amentacées dioïques, c’est-à-dire à fleurs mâles et » femelles portées sur des pieds différents. Le saule et le peuplier rentrent dans cette | famille. Les Saules ont une croissance rapide ; ils produisent l’osier (osier blanc et osier rouge). Leur écorce fournit la salicine et ses dérivés, très utiles contre le . rhumatisme. Les saules têtards sont des saules dont les branches supérieures ont été élaguées fréquemment, et par suite, la croissance en hauteur entravée: aussi sont-ils conformés en | tête, d’où leur nom. M. le D' Magnin, de Besançon, a présenté à la Société de botanique . de Lyonil y a deux ans environ, des remarques curieuses sur les plantes qui, acciden- - tellement, mais fréquemment, élisent domicile sur l'extrémité supérieure de ces saules “têtards. M. Paul Constantin a négligé, avec raison, ce petit détail qui ne devait point trouver place dans un ouvrage forcé de se maintenir dans une certaine limite; mais nous ne pouvions mieux faire, nous, naturalistes lyonnais, que de rappeler les travaux T l’un des nôtres, le seul qui ait aborde cette question, en regard des Anglais qui l'avaient dejà approfondie. - Les saules offrent cette particularité d'être, parmi les Amentacées, les seuls qui “présentent à la fois de grands arbres, des arbustes et des arbuscules rampants for- _mant comme un gazon (Salix arbuscula, myrsinites, serpyllifolia, retusa, reticu- _lata, etc.) dans certaines plaines de nos Alpes. _ Les Peupliers sont des arbres assez connus par leur taille élancée et pyramidale: | Populus alba, tremula (ou tremble, dont les feuilles, à pétiole comprimé latéralement, …tremblent au vent si facilement) ; nigra (dont les bourgeons sécrètent l'onguent æ … populeum); pyramidalis fastigiata, etc. Le bois des peupliers est blanchâtre, cas- | Ë sant, trés bon combustible. - Les Empétracees (petite famille dont fait partie l’'Empetrum nigrum, qui croît Es certaines parties de nos Alpes), les Cératophyllées, plantes aquatiques submergées de nos pays, ferment la liste des Dicotyledones ; l'auteur passe ensuite aux Monoco- lylèdones, réservant les Conifères, suivant les théories modernes, pour paraître après “les Monocotylédonées, formant le groupe des Gymnospermes, intermédiaire entre les - Cryptogames et les Phanérogames. L CLS be, ©" |, r < 2 NY" A) MAT UE 62 LE MONDE DES PLANTES Les Monocotylédones (1537 genres, 19.600 espèces) caractérisées par un seul cotylédon dans l'embryon, ont paru dans les assises géologiques, assez tard dans l'Urgonien. Les Jydrocharidées sont des herbes aquatiques, dont quelques-unes très connues, le Vallinesriia spiralis, avec ses fleurs femelles sur une hampe spiralée, venant s'épanouir à la surface des eaux et recevoir le pollen des fleurs mâles flottant autour d’elles après s'être détachées de leurs courts pédoncules submergés. Les Orchidées, ces merveilles de la création végétale, dont beaucoup sont épiphytes, forment une famille très naturelle, à fleurs irrégulières, bizarres ou gracieuses, à ovaire infère souvent, à étamines soudées au style et au stigmate en un gynostème, à pollen agrège en masses polliniques, fixées par un petit prolongement, appelé cau- dicule, à une petite pelote glanduleuse — retinacle, nue ou renfermée dans un Tes de la surface du style (bursicule). “ Certaines Orchidées sont intertropicales; d’autres habitent les Cordillères et ne peuvent fleurir dans nos serres trop chaudes que difficilement. Les racines deS Orchidées sont souvent remplacées par des tubercules, les Orchidées épiphytes ont des renflements destinés à servir de réserve et appelés pseudo-bulbes. Nous ne pouvons insister sur cette famille bien connue ; nommons seulement les Cypripedium, les … Orchis, Ophrys aux formes si bizarres {O. arachnides, muscifera, apifera, Aceras pnthropophora, etc.). Le Salep, denrée alimentaire qui nous vient de Perse, provient de certains Orchis. La vanille {Vanilla planifolia) est une orchidée épiphyte à : racines aériennes. On nous pardonnera de signaler une petite inexactitude, d'après nous, sur la figure 1522; elle ne paraît pas représenter un Angræcum eburneum. mais un Cymbidium eburneum. La famille des Zingiberacees est tropicale; elle comprend les Amomuim, le cureuma, le Gingembre, sorte de condiment. Les WMaran- tacées ont souvent de belles fleurs rouges en épis; leur rhizome est féculent et donne l’Arrow-root. Les Cannacées sont cultivées aujourd’hui en grand pour leur beau feuillage et leurs fleurs de grandes dimensions et à couleurs vives. Les Musacées sont des plantes polaires de grandes dimensions, à 5 étamines fertiles, une stérile à sépales libres ou unis avec une spathe. Les Bananiers ou Musa donnent une baie comestible aujourd'hui introduite sur le marché européen (M. Sapientum, M.paradisiaca, etc.).Le Ravenala Madagascariensis a de nombreux usages pour les indigènes; on l'appelle quelquefois Arbre du voyageur, sous prétexte que l’eau s’accumule à la base de ses feuilles engainantes pour la plus grande joie du voyageur altéré. Il n'en est rien. Les Bromeliacees fournissent l’Ananas fAnanassa sativa). | Les JZridées nous ramènent à des plantes indigènes, à rhizomes ligneux, à périanthe pétaloïde à stigmate souvent aussi pétaloïde {Zris). : Les Crocus, les Glaïeuls (Gladiolus)représentent cette famille, surtout ornementale. Les Amaryllidées sont herbacées, bulbeuses, 3-6 étamines, ovaire infre; indi- gènes principalement. Tout le monde connaît les Narcissus, le Galanthus; les Agave fournissent des fibres textiles, une boisson fermentée appelée Pulque. Les Dioscoréacées sont une petite famille dont une espèce exotique, Dioscorea batatas possède de gros tubercules féculents. Avec les Zaliacees, nous retrouvons des plantes éminemment ornementales. Nous L F. Ve) dd A ETS dede) nt due OA Qt é LÉ, nie Ar nn OU oui des DOS SEC des SN E NS Ex PRRATNE En, Te LAS dr "4 BIBLIOGRAPHIE 63 - n’insisterons pas sur cette famille très connue. La Salseparelle, l'Asperge en sont les membres utiles. L'auteur donne des détails suffisants sur la culture de celle-ci. Le Phormium lenax fournit dans la Nouvelle Zélande une bonne fibre textile, | L'Aloes fournit le fameux suc et des fibres textiles. Les Dracæna ont quelquefois _dans leur pays d'origine (Ténériffe, par exemple) des dimensions colossales (15 mètres “de circonférence). Les Aulx {AZlium), d’allure plus modeste, nous fournissent des a iments ou des condiments. Les Lis, les Fritillaires, les Tulipes, les Jacinthes, les - Tubéreuses, évoquent les souvenirs des fleurs les plus agréables et les plus ornemen- | tales. | - Les Colchicacées sont de petites fleurs en général ; quelques-unes possèdent des É. poisons violents (vératrine, colchicine), Le Colchique d'automne fleurit eu automne: 4 Ja fleur seule paraît; les feuilles naissent au Li ré il y a un bulbe unique avec Ë * une rainure verticale. … Genres Colchicum, Veratrum, etc. BIBLIOGRAPHIE -_ Société botanique Rochelaise (Bulletin XVIII, 4896). — Ce fascicule contient le à liste des plantes distribuées en 1896, et des notices sur quelques-unes d’entre elles: . Papaver Simonti, Biscutella lima, Cytisus sauzeanus, Scabiosa Guitardi, Cen- “taurea calcarea, Grammica bidentis (Cuscuta), Bromus Scraderi, Triticum _ bicorne, etc. ._ Feuille des jeunes Naturalistes, n° 349. — M. Rabaud donne un très intéressant ‘article sur la division cellulaire. Nous sommes heureux de voir des notices de cette | ‘importance physiologique embellir la publication de la Feuille. Trop de recueils natu- “ralistes s’en tiennent aux descriptions des genres et espèces et laissent le lecteur dans l'ignorance des admirables découvertes de la physiologie. Nous ne pouvons ana- lyser cet article plein de faits et illustré de figures schématiques. n de Rocquigny-Adanson traite de la Géonémie du Saturnia Pyri ; sa limite « septentrionale en France paraît être dans l'Aisne. # N° 320. — M. A. Dollfus, dans ce numero et dans le numéro précédent, du reste, donne des fragments de listes, de mollusques recueillis sur les plages de la Manche, er tre Bénerville et la Dives (Cullellus pellucidus, Solen marginatus, Solenensis, Barneas candida, Thracia papyracea, etc., etc. ; M. Wolterstobff, conservateur du Musée d’histoire naturelle à Magdebourg, demande à se procurer des Tritasper Ruscoonn, montanus, vivants si c’est possible. M. L. Legré (Addition à la Flore de Provence, tiré de la Revue horticole des _B ouches -du-Rhône, 1897) a trouvé le Dorycnopsis Gerardi dans le Var, vers le col 4 de Baisse “Violette. “ So ‘ : ? gd k a Vas Re RAR A A A en te nt ie Or D SEE : à à CRT ar MG es Déntrent © M GET NAS Dr er RSS St Vrc Û FR , FUME T ST CAN en Tr ET RE EE EE RES IR NT CT ES l'or? , : 9 $ 4 ; N'ES 4 4 RS USE g | i $ PU LR RE VO POS PATES L = ‘ 1,7 + ñ 4 BIBLIOGRAPHIE officinale était indigène en Provence, et qu’il n’y a pas été introduit par Peiresc, né en 1580, M. Albert Reynier avait déjà fait, du reste, la même observation. 4 Dans une troisième brochure, M. Legré (Bull. Soc. Bot. de France, 1897) donne une liste de plantes de la Provence, avec indications de localités nouvelles (Alsine cymifera, Althæa pallida, Saxifraga androsacea, diapensoïdes, etc., etc.) Annales de la Société botanique de Lyon (Premier trimestre 4897). — M. l'abbé Boullu donne une note sur les hybrides de Rosa gallica avec R. arvensis, et autres roses. | M. Magnin publie de courtes notices sur divers faits se Porn à Mouton | Fontenille, Bauhin, les de Jussieu, botanistes lyonnais. Le D’ Riel donne la description d’un nouveau champignon, odEe Rues trouvé à la Grande-Chartreuse. Le D" Saint-Lager, à propos d’un article de M. Planchon (Ann. Soc. hort.et hist. a . de l'Hérault), montre que la prétendue flore dolomitique n’est autre que la flore calcaire de nos régions; il n’y a pas de flore dolomitique particulière. La magnésie est . un élément essentiel à la plante, pour former son embryon, mais elle existe en quantité bien suffisante dans tous les calcaires en dehors des véritables dolomies. à La librairie J.-B. Baïllière et fils, 19, rue Hautefeuille à Paris, commence la publication : d’une Bibliographie Botanique qui paraîtra en 5 fascicules mensuels de 32 pages à 2 colonnes. On y trouvera l’annonce détaillée, la date de publication, le nombre de pages et un compte rendu ou un extrait de la table des matières des ouvrages impor-— tants, d'environ dix mille volumes et brochures, français et étrangers, anciens et | modernes, avec les prix de vente. 4 Le premier fascicule, comprenant les auteurs des lettres A à C, vient de paraître: il . sera adressé gratis à tous les lecteurs de ce journal qui en feront la demande à « MM. J.-B. Baillière et fils. Les cinq fascicules seront adressés régulièrement contre envoi de 50 centimes en # timbres-poste français ou étrangers, pour frais d’affranchissement. - 4 PR DARe ee ne dune ele: ee 9 fr. ANNONCES Ted M pages le sale QT, Re Dome RE Eee «de asie 8 fr. Réduction de 25 0}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES L'YON-HORTICOLE REVUE BI-MENSUELLE D’HORTICULTURE ns Publiée avec la collaboration de ._ L'ASSOCIATION HORTICOLE LYONNAISE 4 Rédacteur en chef : JIVIAND-MOREL, officier du Mérite Agricole. Abonnement : Un An, 8 francs; Six mois, 5 francs. — Etranger : 9 francs. Les Abonnements partent du 1°%* Janvier et 197 Juillet. 4 ‘5 he les ab »nnements et tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration à M. VIVIAND-MOREL, 66, cours Lafayette, Villeurbanne-lès-Lyon. ) VENTE, ACHAT. ÉCHANGE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES » Catalogue sur demande. Prix très modéres. 4 LÉPIDOPTÈRES 4 Détermination de Coléoptères européens et ExOtiques. PPPRAPPSPAPE AS Demande Correspondants. . M. C. LE BOUL, entomologiste, ? d Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) RUBRNNNBNRNNNEREENNNNEENENNENENCUENENEUENENNES » Curiosités Américaines! à Plantes, Herbes, Coquilles, Insectes, Œufs, - _ Peaux d'oiseaux, Minéraux, Numismatiques, An- — tiquités, Oiseaux et Animaux vivants, Timbres- - poste et fiscaux, Cartes postales, Naturalistes et …_ Taxidermistes, Accessoires, Livres, Annonces, | sel Encaissements, Adresses de chaque - genre 5 à 10 pour francs 6. Informations en … États-Unis et Canada : commerciale fr. 6 et _ privée fr. 10. Plumes d’or (en caoutchouc) fr. 6 à à fr. 30. Marchandises du Sport et autre genre … détail et en gros. Exportation. Bureau interna- « tional fondé en 1850. Envoyez liste de marque et ne ajoutez port de retour. Condition: net, caisse _ d'avance. Maison alsacienne Ph. HEINSBERGER, 45, First Avenue, New-York (Amérique). | Expédition et Dépôt pour l'Univers, pour le 2: Dial l'Échange. Frère Vibert, à IsPacnac (Lozère) vend CARABUS HISPANUS corselet bleu très brillant à O fr. 25 l’exem- plaire. Envoyer boîte et le montant de la commande et frais de poste. Du 15 avril au 15 mai, il peut en ex- pédier de vivants à O fr. 30 l'exemplaire. Die nes Internationales Wochenblatt der Entomologie ist für Entomologen und Naturfreunde das hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnementlehren dürfte. Zu beziehen {durch die Post. Abonnements - Preis pro Quartal Mark 1.50, für das Ausland per k Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 2.20 = 2 Shilling 2 Pence — 2 Fr. 75 Cent. — Probenummern gratis und franco, — Insertionspreis pro . 4gespaltene Borgiszeile Mark —.10. PR he PE ALERT PAP SRE PS ER Ve LPS AS SEE LS à NUE LR rt ne ee RES da MAISON ÉMILE DEYROLLE LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, NATURALISTES PARIS 46 ‘Aie du: Pac: 46 PARIS (USINE A VAPEUR, 9, RUE CHANEZ, PARIS) * INSTRUMENTS LA RÉCOLTE ET LA PRÉPARATION DES OBJETS D HISTOIRE NATURELLE Le Catalogue sera adressé gratis et franco sur demande, . 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GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT- LAGER. L. Sonthonnax Directeur. vs x A. Montandon, à BUCAREST (Firanèrs) (Roumanie). Hémiptères, Hétéropières européens el exotiques Maurice Pic, Dico (Saûne-et- “metre): Longicornes Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à TeBourzoux (Tunisie) Coccinellides de France. : L. Sonthonnax, 9, rue FES Lyon, Æntomologie et Conchyliologie généra e Valéry Mayet, à Mode, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés Helminthes. Delmas, D', à Mrzzau (Aveyron), Orthoptères. ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACIION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- _ canthares et Histérides. _ Garret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre … Amara, Harpalus, Feroma Chobaut, D’, à AviGNon. Anthicides, Mordellides, * Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. à Foucère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. sbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours ndre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. Locard, 58, quai de la Charité, Lyon. Mälacologie 1 De. (Mollusques terrestres, d'eau douce et rr male, : rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) 4 Longicornes. ON 2 040100002140 2 0202002000 LLLLLLE LLLLELELLLLEE RTE EEE CUT EE TE ET PE EX TITI ET IT EEN PTEIITI LL creer CELL ELLE LL EE SOMMAIRE Bibliographie. Notices conchyliologiques, A propos du Genre Pomatias, par Arnould Locarp. Mœurs et métamorphoses d'insectes (Longicornes), par le capitaine XAMBEU, Le Monde des Plantes, par Paul CONSTANTIN. Énumération d'insectes récoltés sur un chêne en Kabylie, par Mau- rice Pic. Informations. Variétés. TITI III WTLLLELELICTIEEETANEEELEIA LEE EITEI EL IIIIIIITAR LLLLELEPELLELELITE LLLELLELLECE ELLE EEE EEE ELLE ELLE CEE ELLE ELLE LEE LE LEE L CCLEEE LS CLLLLELELELEELELLE ES Prix d'abonnement : En san à partir du Mr Janvier France : 5 francs. | Étranger: 6 francs. À LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, ANNONCES La page . . . ... de ts 6 ds La 12 paré ee one Ces 9 fr. Réduction de 25 °/, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES CARTONS DIVERS POUR HERBIER, CUVETTES MINÉRALOGIQUES ET GÉOLOGIQUES, RELIURES MOBILES VENTE, AGHAT, ÉCHANGE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES Catalogue sur demande. Prix très modérés. LÉPIDOPTÈRES Détermination de Coléoptères européens et EXOLIQUES. Demande Correspondants. M.C. LE BOUL, entomologiste, Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) 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S'adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, à Lyon. | Be 1/4 papas > 5 dre atelier te Le 1/8 pag. STE nat 3 fr. Frère Vibert, à IsPacnac (Lozère) vend CARABUS HISPANUS corselet bleu tres brillant à O fr. 25 l’exem- plaire. Envoyer boîte et le montant de la commande et frais de poste. Du 15 avril au 15 mai, il peut en ex- pédier de vivants à O fr. 30 l'exemplaire. Die Insekten-Bôrse Internationales Wochenblatt der Entomologie achfrage | 3 ASS 2 hervorragendste Blatt, welches wegen der be- lehrenden Artikel, sowie seiner internationalen und grossen Verbreitung betreffs Ankauf, Ver- kauf und Umtausch aller Objecte die weit- gehendsten Erwartungen erfüllt, wie ein Probe-Abonnementlehren dürfte. Zu beziehen : durch die Post. Abonnements - Preis pro ke. Quartal Mark 1,50, für das Ausland per Re. Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 2.20 — 2 Shilling 2 Pence — 2 Fr. 75 Cent. — Probenummern gratis und franco, — Insertionspreis pro , Agespaltene Borgiszeile Mark —.10. + N° 152. Août 1897. L'Echange, Revue Linnéenne 3 É. BIBLIOGRAPHIE À ; _ Feuilles des jeunes Naturalistes, n° 324. — M. Dollfus termine sa notice sur les … mollusques des plages de la Manche. Trois planches accompagnent cette dernière _ partie. . M. Galielli, de Bologne, rappelle avec de nombreux exemples à l'appui le fait de jeunes plantules d'AtZanthus glandulosa ayant fleuri et grainé. L'auteur pense que cette floraison précoce est plutôt due aux mauvaises conditions dans lesquelles se trouvaient ces végétaux, car on sait que dans ceux-ci les plantes 5. ont une tendance à fructifier plus tôt, comme pour assurer la propagation des espèces s _ lorsqu’ elles sont condamnées à disparaître rapidement. EE M. Géneau de Lamarlière demande aux lecteurs des renseignements sur la distribu- …. tion, dans leurs pays respectifs, des plantes suivantes : Dabæcia polifolia, Cono- … podium denudatum, Wahlenbergia hederacea, Liparis Læselù, Malaxis . paludosa. D' Chabert, Noms patois et emploi populaire des plantes de la Savoie. à Le D' Chabert complète ses travaux antérieurs sur le même sujet. Nous proposons — ses courtes notices comme modèles aux botanistes qui, trop souvent, se contentent d’un … travail fastidieux et stérile de nomenclature et de statistique. Nous lisons toujours avec plaisir les lignes écloses sous la plume du D" Chabert ; à l’érudition et la science … botanique, se joint un esprit de bon aloi et des réflexions ingénieuses. Ici, il cite plus particulièrement des noms et coutumes tirés d’un curieux manuscrit d’un habitant …_ de Beaufort, nommé Bugand. Nous ne ie reproduire la liste qu’il donne …en forme de petit dictionnaire. Il rappelle qu'en patois du pays, on connaît le {7 8 nglais, que J et Ge sont souvent remplacés par 24, et cp par st, le é final écrit … ne se prononce pas : Eparzes est le Geranium Robertianum, Sté — Polypodium _ filix-mas (prononcez chte). Darbe — Abies excelsa et picea, etc.; suivent de nombreuses citations sur l'usage du Geranium Robertianum, de V Absinthe, contre les 4 fièvres, de l’Amadou contre les douleurs, etc., mais l’auteur fexperto crede Roberto), nous met en défiance contre l'emploi de ces moyens, qui substituent parfois un mal à : un à autre et qui, en tout cas, sont en général désagréables pour l'entourage. ERINACEUS. . Communications de la Société entomologique Suisse 4897. — Cet intéressant x fascicule contient des notices variées et importantes; ainsi de M. Ris, une étude sur de | nouveaux Névroptères suisses : de M. Late un supplément à son Genera et species de 66 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES sa collection de Cétoines; de M. Schulthess Rechberg, la suite de la faune des Hymé- noptères. M. Agassiz a inséré une note sur la chasse aux papillons nocturnes, aux environs d’Aix-les-Bains. Remarquons, à la honte de nos Sociétés françaises, que cette commu- nication est en français, et fait bon ménage avec ses voisines écrites en allemand ; les savants étrangers, fussent-ils des modestes entomologistes, ne sont pas effrayés de cette variété dans les idiomes employés, variété qui dérouterait la plupart d’entre nous et nous ferait crier à la confusion des langues. Rougissons aussi, mes chers compatriotes, de voir un sujet d’entomologie française aborde par un Suisse. Ce n’est pas la première fois du reste, le mont Charvin, le mont Vuache, la. Dôle, ont été décrits et admirablement décrits par des étrangers. Ce n’est pas un chau- vinisme toujours absurde qui nous fait récriminer ainsi, mais il est triste de constater … qu'il ne s’est pas trouvé de naturaliste français, depuis un certain nombre d'années, pour étudier d’assez près les points encore mal connus de notre territoire. Revenons à M. Agassiz, sa note est originale en ce qui concerne la chasse aux papil- lons nocturnes autour des lampes électriques, à Aix-les-Bains. Sans aucune préten- … tion, sa plume indique simplement les espèces capturées ou aperçues et indique, non sans esprit, les divers procédés employés et les difficultés à vaincre. E. NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par Arnould LOCARD XLVI A PROPOS DU GENRE POMATIAS On donne le nom de Pomatias à toute une série de petites coquilles terrestres du système européen, vivantes ou fossiles de la famille des Cyclostomidæ. La première espèce du genre Pomatias a êté publiée en 1789 sous le nom d’Helix septemspiralis. C’est dans le tome I (p.278) de l'Histoire naturelle du Jorat et de ses environs, et de celles des trois lacs de Neuchâtel, Morat et Bienne, etc., par le comte G. de Razou- mowsky (Lausanne, 2 vol. in-12, 1789), que l’on trouve cette forme ainsi définie : Helix septemspiralis. — 7. septemspiralis, griseo fulvoque variegata. — : Petite vis à bouche arrondie et évasée, à spirales striées longitudinalement, grise, x ornée de raies fauves longitudinales, de trois lignes de longueur. Cette espèce est incontestablement la même que celle que Draparnaud en 1801, dans . son Tableau des Mollusques (p. 39) avait envisagée comme simple variété de son . Cyclostoma patulum, etque dansson Hisloire des Mollusques en 1805, il décrivit . et figura sous le nom de Cyclostoma maculatum. La même année (1789), le Rev. À 4 d ; . 4 Ft 21 % f: A Le en PAS ON OP OUNES OT NT at at Ar. 2 dE rs FR EU RE “ 20 7e Pres > eh 5 SL A É TRDES k = NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 67 # Studer, alors ministre du grand hôpital de Berne, donna dans le tome III du Travels 4 Schwitzer-land de William Coxe (London, 3 vol. in-12, 1789), la liste des ani-- maux testacés de la Suisse, Cette liste de quatre-vingt-douze espèces fait partie de la _ Faunula Helvetica de Coxe, le plus ancien travail connu sur l’ensemble de la faune | Suisse. C'est dans cette Faunula (p. 432) que le genre Pomatias fut proposé pour la . première fois !. Il fut appliqué à deux espèces seulement : 1° pour le Nerila elegans pie Müller, aujourd’hui connu sous le nom de Cyclostoma elegans ; et 2° pour eine _ neue Art, dit Studer, le Pomatias variegatus. 4 Il résulte de ces données que le genre Pomalias a été institué pour un Cyclostoma 3 - et pour un Pomatias, de telle sorte que, si l'on devait appliquer avec tout le rigorisme . voulu les règles de la priorité, on devrait donner aux Cyclostoma crées en 1801 seule- Ë ment par Draparnaud, le nom de Pomatias puisque l'espèce première et principale … citée par Studer est le Nerita elegans. On conçoit sans peine la perturbation qu’une … telle manière de faire porterait dans nos classifications. Aussi mieux vaut-il laisser les “ choses en l’état, c'est-à-dire maintenir aux Cyclostoma le nom générique sous lequel à ils sont connus et retenir seulement l'appellation de Studer pour les formes affines de - sa seconde espèce, qui, celle-là, est bien un Pomalias tel qu’on admet ce genre aujour- : d'hui. Cette coupe genérique passa inaperçue pendant plus de trente ans et resta même si _ oubliée que Studer, doutant de lui-même dans son mémoire de 1820, Systematisches Verzeichniss der bis jezt bekannt gewordenen Schweizer-Conchylien (Berne, broch. . in-12 de 32 p.), n'osa plus admettre son genre Pomatias. Mais l’année suivante, en 1821, - Wilhelm Hartmann, artiste graveur et peintre-naturaliste de Saint-Gall, appela l’at- tention des savants sur le vieux genre de Studer : 1° Dans son System der Erd-und ( À Fiussmollusken der Schwetz, etc. (in Neue Alpina, I, p. 194-266), et 2° dans son System der Erd- und Süsswasser-Gasteropoden Europa's (in J. Sturm, Deuisch- - land Fauna, etc., V, p. 34, et pl. I, fig. 1). Dans le premier mémoire, Hartmann _ décrit (p. 214), sous l'appellation de Pomatias Studeri, le P. maculatus qu'il _ confond avec le P. obscurus et le P. patulus de Draparnaud. Dans le second (p. 34), E il mentionne le Pomatias patuli (errore, pro patulus), qui, loin d’être le P. patulus de Draparnaud, n’est encore que le maculatus, autrement dit le septemspiralis de | Razoumowsky. Depuis cette époque, la plupart des naturalistes, sauf de rares excep- » tions, ont adopté le genre Pomalias. C’est aujourd'hui un genre parfaitement défini; pins nous paraît il bien inutile de revenir sur ses caractères particuliers. … Un mot seulement sur l’étymolozie du mot Pomalias; car il importe de savoir si * Studer avait tort ou raison en en faisant une appellation masculine, alors que bon . nombre de naturalistes l’ont considéré comme étant neutre. C’est, croyons-nous, _ Dioscoride (liv. II, chap. 11) qui, le premier, fait usage du mot Pomatias; il écrit en 3 grec : Kochlias o en tais kata Ligurian Alpesi Pomatias kaloumenos, traduit par Henri Etienne {Thesaurus linguæ græcæ, VI, p. 2301) par les mots latins Cochleæ 1 Dans la traduction française intitulée « Voyage en Suisse », par M. William Coxe (Paris, 3 vol., in-12, 1790), le genre Pomatias figure au tome III, p. 482, et dans la traduction allemande sous le titre . « Briefe über den natürlichen bürgerlichen und politischen Zustand der Schweiz, etc. ». (Zurich, 3 vol. in-12, 1792), à la page 373 du tome III. Aa DEA Là 6 ET PO AN EP TA die Tr #4 f à PE NU OT TL CON PAT ER DE È CORTE RE RE IT ROME EE , Cu SR ED ER pe S 68 NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES quæ in Liguriæ alpibus Pomatiæ operculares cognominatæ ; peut-être serait-il plus juste d'écrire : Cochlias qui in alpibus versus Liguriam Pomatias nominatur. Il est bien certain que le mot grec Pomatias a pour racine le mot poma, terme du genre neutre employé probablement pour la première fois par Homère dans le quatrième chant (v. 116) de l'Enéide, pour désigner un couvercle, et par extension un opercule. Mais de ce que la racine d’un mot soit du genre neutre, il ne s'ensuit pas que tous les mots dérivés soient forcément du même genre. Dans son dictionnaire, Henri Etienne fait du mot grec Pomatias un mot masculin, pourtant dans la phrase de Dioscoride rien ne justifie en réalité cette manière de faire. Mais sachant bien que le mot grec kochlias était du masculin, Henri Etienne ne pou- vait, dans la même phrase, faire du mot Pomatias, qui a la même désinence, autre chose qu’un mot masculin. Il est à remarquer que tous les noms d'animaux terminés en grec en as sont du genre masculin. Dans son savant mémoire sur les Origines des sciences naturelles (p. 73), M. le D' Saint-Lager cite les noms grecs d'animaux conservés dans la nomen- clature moderne, et qui, tous, sont du masculin : Acanthias, Aconthias, Anthias, Anthracias, Argas, Ascalopas, Asterias, Byas, Callarias, Clarias, Carcharias, Catôblepas, Colias, Côphias, Coracias, Elephas, Œnas, Phoias, Pomatias, Tryngas, Xiphias, etc. Or on sait que les noms helléniques d'animaux et de plantes introduits tels quels, sans changement de désinence, dans la langue latine, conservent dans celle-ci le genre grammatical qu'ils avaient dans la langue grecque. C’est donc à bon droit qu'Henri Etienne a cousidéré le mot grec Pomatias comme étant du genre masculin ; c’est donc également à juste titre que ce mot latinise doit être encore consi- déré comme étant du même genre. Nous écrirons donc Pomatias patulus, P. crassi- labris, P. septemspiralis, P. Simonianus, P. apricus, etc. Les Pomatias sont très répandus dans la faune actuelle du système européen. En 1852, L. Pfeiffer, dans sa Monographia pneumonopomorum viventium en men- tionne seulement dix espèces ; dans son premier supplément de 1858, ce même auteur, en indique quinze, et dans son second, publié en 1865, vingt-quatre, ÿ compris dix espèces fossiles ; dans son troisième et dernier supplément de 1876, il porte ce nombre … à trente-neuf, sans compter cinq formes fossiles. Saint-Simon, dans sa Description d'espèces nouvelles du genre Pomatias, suivie d'un aperçu synonymique sur les espèces de ce genre publiée en 1869, relève quarante-sept espèces tant vivantes que fossiles. En 1877, Bourguignat, dans sa Classification des familles et des genres de Mollusques terrestres et fluviatiles du système européen annonçait la connaissance de quatre-vingts espèces, chiffre qui parut singulièrement exagéré aux yeux de ses con- tradicteurs. Et pourtant, si nous ouvrons la deuxième édition du Catalog der Conchy - lin-Sammiung de F.R. Paetel (tome Il, p. 479, Berlin, 1890), nous y relevons un total de cent-quatorze espèces vivantes, plus trente -six variétés! Il faut donc reconnaître, une fois de plus, combien étaient justes les prédictions de Bourguignat, lorsqu'il disait, dès 1877, que nous étions bien loin de connaître notre faune malacologique européenne. - Même en France le dernier mot de cette étude est bien loin d'être dit, et malgré les trente-quatre formes bien distinctes que nous avons signalées dans notre Conchyliologie française, nous tenons pour certain qu'avant peu nombre d'espèces nouvelles viendront « encore s'ajouter à cette liste pourtant déjà bien longue. (A suivre.) im Le gr y ne ET RS ER RTE - LE MONDE DES PLANTES 69 LE MONDE DES PLANTES Collection Brenm (suite). à Aprèsr étude, restreinte commeilsied à ces humbles végétaux, des Joncset des Luzules, l'auteur aborde, par contraste, les géants des Palmiers et leurs congénères. D'ailleurs, les palmiers offrent une grande diversité de formes. Leur tronc est cylindrique, simple avec les cicatrices des anciennes feuilles et un bouquet terminal de feuilles. Le Calamus Lest sarmenteux, avec une longueur de 300-600 mètres. Fleurs nombreuses (200.000 ! disposées en grappes entourées d’une spathe, — on appelle cette disposition un régime. - Les feuilles sont quelquefois très vastes (15 mètres de long). Fruits variables, baie ou -drupe à une ou deux graines (rarement trois). On connaît pas mal de palmiers fossiles - (époque crétacée). Ils sont presque tous tropicaux. Il faudrait plusieurs pages pour citer, parler convenablement des principaux genres de «cette importante famille. Citons le Coccos nucifera ou cocotier, dont on connaît les fruits ; le Borassus flabelliformis ou rondier ; l’Elæis, qui donne l’huile de palme, le Ceroxy- lon qui exsude une cire, le Phytelephas, dont la graine contient une substance ressem- - blant à de l’ivoire, l’Areca catechu qui donne la noix d’arec, dont l’amande entre dans la composition du bétel, l'Arenga dont la sève peut rivaliser avec le sucre et dont la … moelle peut se réduire en farine comme le sagou, les Phænix ou dattiers, les Chamærops ou palmiers d'ornement, le Calamus ou rotang, qui donne les rotins, joncs, dont on fait les cannes; la résine sang-dragon ; le sagoutier (Sagus ou Metroxylon Rumphii) “le Raphia dont on retire des fibres textiles et un peu de liquide alcoolique ; le Lodoïcea Secheyllarum, dont le fruit bizarre, énorme, rappelant (shocking !) un postérieur de négresse, a été regardé pendant longtemps comme un trésor précieux par les indigènes. Aujourd' hui ce végétal est menacé de disparaître, et les Anglais ont décidé de le protéger. 1 Joignons-y les Atlalea, Jubæa, les Pandanus de Madagascar. … On voit par cette très courte énumération combien la famille des palmiers est riche et variée, et combien elle mérite justement le titre de Princes du règne végétal que Linné lui avait donné. … Les Typhacées sont des plantes indigènes, modestes, d'apparence aquatiques à ‘inflorescence en cylindre ou en boule. Les Aroidées nous ramènent aux plantes orne- mentales et exotiques ; ce sont des plantes de taille moyenne avec une spathe diversement « colorée souvent très belle, entourant une tige (spadice) qui porte les organes de ue duction. Tel est l'Arwm de nos pays, les Ca/adium, les Colocasia, Alocasia à feuillage coloré parfois découpé régulièrement. On connaît ce phénomène curieux que p présente l’Arum de nos pays à mesure que la spathe s'ouvre, le spadice dégage une certaine chaleur, tant que dure la fécondation. Un Arum (A. muscivorum) est un | : véritable piège à mouches. D an à D de 70 LE MONDE DES PLANTES A L'Anthurium, plutôt remarquable par sa spathe réfléchie, souvent d'un beau carmin, est très recherchée aujourd’hui comme plante d'ornement. : Les Lemmacées forment une petite famille de petites plantes aquatiques à thalle lenti- culaire {lentille d'eau), à longue racine filiforme ; les A/ismacees ont un périanthe régulier, en deux séries, six étamines, six à douze carpelles ; graines sans albumen. Ce sont des plantes aquatiques, Alisma (Flûteau) Sagittaria sagittifolia, Butomus (ou jonc fleuri), etc. : Les Naïadacees sont toutes aquatiques et peu remarquables: les Triglochin de nos pays, l'Ouvirandra fenestralis de Madagascar, dont la feuille est privée de paren- chyme entre les nervures, d’où son nom ; les Potamots (quelquefois classés dans une famille voisine) les Zostera, herbes marines submergées, monoïques. Les Cyperacées sont une famille de plantes humbles, des endroits humides, tige souvent triangulare à fleurs hermaphrodites ou unisexuées, en épillets qui peuvent eux- mêmes former des épis, des grappes, des ombelles. Pas de nœuds à la tige. Nous ne pouvons citer tous les genres, mais seulement quelques espèces, le Cyperus Papyrus, dont le nom seul évoque les souvenirs d'Egypte, et les nombreux Carex ou Laiches de nos pays. Les Graminées comptent certainement parmi les familles les plus utiles, elles : tiennent même la tête de beaucoup, par l'utilité immédiate, témoins: le blé, l’avoine, le seigle, la canne à sucre, etc., etc. La tige est noueuse, creuse, à fleurs hermaphrodites ou unisexuées, disposées en crépillets. Ceux-ci comprennent plusieurs fleurs entourées d’un involucre formé de deux « bractées ou glumes ; entre les glumes, l’axe porte plusieurs bractées ou glumelles et c'est à l’aisselle de celles-ci que sont disposées les fleurs qui parfois avortent ; une des M glumelles, l'inférieure, présente une seule nervure fimparinervée): l'autre, ou supé- rieure, en a deux {parinervee). Enfin les fleurs ont à la base des organes sexuels deux petites écailles ou glumellules opposées à la glumelle inférieure. — Trois 1 étamines, quelquefois deux, une seule complexe, à ovaire libre, deux à trois styles, à fruit sec, indéhiscent, monosperme, à péricarpe membraneux, soudé aux téguments ; c’est une variété d’akène (dite caryopse), la structure un peu spéciale des graminées a M attire l’attention de nombreux botanistes, et a donné lieu à de nombreuses variations » dans la nomenclature. Les Graminées sont la famille la plus nombreuse en espèces ; elles sont herbacées annuelles ou vivaces (sauf la canne de Provence). Aux espèces mentionnées plus haut, ajoutons le maïs, le oe l'orge, l’avoine, « le panicoat ou millet des oiseaux, le riz, qui est tres bien étudié par l’auteur, ainsi que la canne à sucre, l’alfa ou Sfipa tenacissima, les roseaux, les Gynerium (ornemen- taux) et la foule des plantes des gazons, phleole, festuque, Dactyle, Agrostis, Aira, Briza: le blé sert de thème à sa culture, sa manutention. (A suivre.) des développements intéressants sur sa répartition, ÉNUMÉRATION D'INSECTES RÉCOLTÉS EN KABYLIE 71 Énumération d'insectes récoltés sur un chène en Kabylie. … L'entomologiste, comme du reste tout naturaliste qui étudie avec soin le moindre espace, “peut y faire de fructueuses récoltes, témoins les nombreux articles publiés dans ce jour- Fr al par notre regretté collègue CI. Rey, sur ses chasses dans un clos de 5 hectares. La liste suivante, résultat de deux recherches d’une heure environ chacune, sur un vieil É arbre, Quercus Mirbeekii, aux environs de Yakouren en Kabylie, renferme plus de cinquante Coléoptères sans compter les Hémiptères et les Hyménoptères non men- onnés ici. C'est donc un exemple sur lequel nous appelons l'attention de nos collè - __ Olibrus (2-espèces). - Cadophlæus spinosulus Latr. > Læmophlæus monilis F. % Lyctus impressus Comol. _ Trinodes hirtus F. : Kisauthobia, v. algerica Pic. E- Agrilus, v. bicoloratus Ab. > Cardiophorus vestigialis Er. _ Prionocyphon serricornis Mul. » Ragonycha herbea Mars., var. Malthinus inflavus Mars. . . Malthinus et Malthodes (plusieurs), Hyphæbeus sp. - Sphynginus lobatus Oliv. Pseudoptinus Martini Pic. _ Plinus (Gyropterus) Aubei Boield. Dryophilus anobioïdes Chevr. L Ochina numidica Bedel. Ochina n. sp. prés hirsuta Seidl. Cis (2 espèces). Scraptia (2 espèces). … Trotommidæ elongata Pic. _ Xylophilus populneus Pauz.. Macratria Leprieuri Reiche. NP VENEÉS ZA Re à SAS 174 db: Le x, à Lebia scapularis, v. Poupillieri Chevr. Tetratoma Baudueri Perris var. Abdera griseoguttata Fun. Atritomus filicornis Reitt. var. Brachyderes sp. Metallites rutilipennis Chevr. Polydrosus chrysocephalus Chevr. Cæliodes n. s p.? Apson (9 espèces). Orchestes quercus L. — tricolor Kiesw. var. — ilicis Fabr. var. ? Balaninus turbatus Gyl. Attelabus variolosus Oliv. Rhynchites præstus Boh. Leptidea brevipennis Muls. var. Phymatodes variabile. Haplocnemia nebulosa F. var. Macrolenes rufcollis L. Cryptocephalus sp. Luperus flavipennis Luc. — fallax Joan. var. Hermæophaga ruficollis Luc. _ Alticides divers (4 espèces). Scymnus Kiesenweteri Muls. Maurice Pic. INFORMATIONS - M. Roman, membre de la Société linnéenne, préparateur à la Faculté des sciences, y nt d'obtenir le grade de docteur ès sciences, avec une thèse sur les terrains tertiaires du Languedoc. 2 Nous apprenons la mort de M. Frédéric Cuvier, ingénieur, qui dirigea la percée tunnel de Saint-Clair à Collonges, auteur d’un travail sur ce sujet, travail inséré s les Annales de la Société, dont il avait été membre pendant plusieurs années. . : Ù LÉ PRES CNRRPE PRES RE. PETER RE EURE RES CN RS hr mn nt CU PUS CU pl CC RE TE NE OP SR 72 VARIÉTÉS CT VARIÉTÉS Une erreur à signaler : Les naturalistes savent tous combien il est difficile de déraciner une erreur ancienne et combien les déterminations fausses ont cours parmi les collectionneurs, qui trop. souvent n’ont pas la patience ou le temps de vérifier exactement l'envoi qui leur est fait. et d’en contrôler la dénomination. Nous en avons un exemple sous les yeux et nous” nous hâtons de le signaler. F Le genre Helichrysum, que tous les botanistes connaissent, comporte un certain nombre d'espèces, entre autres, l'A. microphyllum (à petites feuilles) et l'A. angus-. tifolium (à feuilles étroites). Pour quiconque a vu une fois ces deux plantes, la con- fusion est impossible, l’aspect en est essentiellement différent. Mais les descriptions de. ces deux espèces sont restées impuissantes à rendre d’unefaçon expressive et condensée » cette diversité de port : aussi, pèchent-elles par un défaut de clarté; on ne les com- prend bien que si l’on connaît déjà les deux plantes. Or il est advenu que l'A. pr étant une plante rare, ona souvent pris | pour elle l’Æ. angustifolium, qu'on lui a substitué fréquemment dans les échanges ce les envois, et voici précisément ce qui nous est arrivé : Ayant vu l'A. microphyllum offert par un botaniste, nous le lui demandâmes, il nous l’expédia, récolté par lui-même, avec son étiquette personnelle ; c'était l'H°3 angustifolium. Déçu de ce côté, nous cherchâmes ailleurs, et un autre botaniste l’ayant inscrit sur son Oblata, nous le demandâmes, et nous reçûmes.. l'A. angustifolium intitulé Mmycrophyllum, et, ce qu'il y a de piquant, c'est qu 1 venait du premier botaniste. auquel nous l’avions demandé, facile à reconnaître à son étiquette authentique. i Un botaniste étranger (Allemagne), nous adresse son catalogue : l'A. microphyllum y figurait à côté de son compère l'angustifolium : pour ne pas le manquer, nous fimes venir les deux. O désespoir ! toujours le même sempiternel H. angustifolium ayant usurpé le nom du #icrophyllum, sous le couvert de la même étiquette du même « botaniste. Bref, nous y avons renoncé, pour cette année du moins. Cette petite aventure comporte plus d’un enseignement : D'abord, il faut toujours vérifier les envois, et les contrôler, de quelque part qu’ ils viennent ; ensuite bien respecter scrupuleusement les provenances, et garder le plus” souvent les étiquettes originales. En réalité, dans le cas présent, l'erreur, bien que. venue de trois points différents, n'avait qu'une seule et même origine, qu'un seul : auteur. Nous engageons donc nos confrères à bien se tenir en garde contre des erreurs ‘401 cette nature, et, en particulier, nous invitons les botanistes à ne pas confondre les deux. plantes en question, confusion qui s’est déjà établie dans l'esprit de a Lam La comme dans leur herbier. 1 Nous bornons là nos réflexions, c’est un simple avertissement. Si l’un de nos lecteurs le désire, nous pourrons donner à la question plus de développement en faisant con naître les caractères différentiels des deux végétaux. E. 3 a — ——————— — ——— ———— —— ——— — PART F0 EN UD. à dt a Aide Rd: onto état CMÉtas 2, BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50, Hs. Au, Hamburg s/l'Elbe (Allemagne du Nord). Offre en échange contre bonnes espèces (en bon état) : à Hohenfelde. Carabus v. Helleri Gnglb. n. v., cla- thratus, auratus, nit. v. fennicus, Bembid. argenteolum et v. azureum, lunatum, Europhilus Thoreyi, Amara spreta, Bradycell. harpalin., Parnus v. bicolor, Stenus calcaratus, Bledius pallipes, Elater pomonae, balteatus, Necrob. pilifera Rttr. n. sp., Dendarus plorans Muls., Pytho depressus, Otiorrh. v. Ganglbaueri Apfelle n. v., Cleonus glaucus, Dorytom. rufulus, Gymnetron noctis, Cionus pulch., Caryoborus nov. spec. {Hamburg !), Calomicrus pinicola, Cryptoceph. pini, Hydrothassa v. potentillae, v. calthae, v. german., Psylliod. dulcam., affinis, Oliva episcopalis, de Lamck, fr. elegans, de Lamck. erythrostoma, de Lamch Lamberti, Jouss. guttata. de Lamck. tremulina, de Lamch . carneola, de Lamck . Ancillaria Montrouzieri. Sowo. Mitra cardinalis, Gronor episcopalis, de Lamck. pontificalis, de Lamck. pellis-serpentis, Reeve. ferruginea, de Lamck. eximia, À. Ad . . , sphærulata, Martyn filaris, Linn . cucumerina, aurantia, Gmel . . coronata, Chemn. thiarella, Sivains tabanula de Lamck. . spadicea, Dunher ericea, Pease. . . litterata, de Lamck. paupercula, Linn . retusa. de Lamck . virgata, Reeve. zebra, de Lamck. decurtata, Reeve . amphorella, de Lamck. cadaverosa, Reeve . exasperata, Chemn. torulosa, de Lamck. arenosa, de Lamck. discoloraa, Reeve, mucronata, Swains. fulvosulcata, Melv . armigera, Reeve, Deshayesi, Reeve tusa, Reeve . . nodosa, Swains . tuberosa, Reeve . muriculata, de Lamck . variata, Reev.n …« , A PB LED PE PIE PE ERA L ETES de Lamck . sanguinolenta, de Lamck. 0 50 à 1 » 0 50 à À: » 050 ar" 5» (OL VE Vi 1 » 0 50 DSOPAE) 0 15 à 0 25 Ep a2 "ss sep] fe 1 O1 OL Où O1 O1 Qt © © © © © à 0 — Mitra venustula, Reeve . crocata, de Lamck . Aer. SPAS AN EL luculenta, Reeve. Iævizonata, Sorw. * nucea, Gronor dactylus, Linn . crenulata, de Lamckhk Conohelix, ossea, Reeve. virgo, Swains . . . Colombella fabula, Sowb . — Tyleri, Gray. . . pardalina, de Lamck varians, Sowb . . flavida. de Lamck . turturina, de Lamckh versicolor, Sowb. . Tankervillei, Montrousier. mercatoria, Linn albina, Kiener ligula, Duclos +. sublævis, Vontrouszier. Marquesana, Gask . mendicaria, Linn Harpa, ventricosa, de UE — minor, Rumph.. articularis, de Lamck . Cassis, erinacea, Linn . torquata, Reeve . — .vibex, Linn . rufa, Sowb. Dolium, fimbriatum, done. perdix, Linn. Malea, pomum, Linn. : Natica, sinensis, de Lamck. . lineozona, Jouss . +. . solida, de Blu , . . . Murida, Phil 2. melanostoma, de Lamck . flemingiana, A'eclz . . . albula, Reclz . mamilla, Linn . : straminea, Reclz. . . candidissima, Le Guil. Ke LE à D m- w- ® D SÉPARER OM EL ie NE €? 015 à - Subcocc. v. meridionalis, Hippodam. v. oblonga, Cocc. hieroglyph., v. areata, v. Scribae, etc. COQUILLES EN VENTE, chez L. 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Rey Successeur, à, rue Gentil — 15750 POUR LA RÉCOLTE ET LA PRÉPARATION DES OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE ÉPINGLES A INSECTES _ Perfectionnées FABRICATION FRANÇAISE FABRICATION AUTRICHIENNE ÉTALOIRS POUR LA PRÉPARATION DES PAPILLONS FILETS POUR LA CHASSE DES PAPILLONS ET DE TOUS INSECTES ÉCORÇOIRS ET HOULETTES ARTICULÉES, ORDINAIRES, PIOCHES MARTEAUX DE GÉOLOGIE ET DE MINÉRALOGIE PAPIERS SPÉCIAUX POUR LA PRÉPARATION DES PLANTES ET LE CLASSEMENT DES HERBIERS PERCHOIRS POUR OISEAUX YEUX D'ÉMAIL POUR MAMMIFÈRES, OISEAUX, REPTILES, POISSONS PINCES POUR TOUS TRAVAUX D'HISTOIRE NATURELLE SCALPELS, CISEAUX, TUBES ETC. jh citevtes DES ses ë Treizième année. — N° 153. Septembre 1897. L'ÉCHANGE Revue Linnéenne Fonnée ! PAR LE Docreur JACQUET " MENSUEL DES NATURALISTES DE LA RÉGION LYONNAISE ET DU SUD-EST > Comtenant les demandes d'échange, d'achat ou de vente de Livres, Collections ou objets d'Histoire Naturelle. COMITE DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — À. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes Anihicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à TeBourzoux (Tunisie) Coccinellides de France. L, Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Æntomologie el” Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés Helminthes. Delmas, D', à Mizrau (Aveyron). Orthoptères. … ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES ; à M. A. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. _ canthares et Histérides. Ç Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre …_ Amara, Hurpalus, Ferona 4 À. Chobaut, D’, à AviGNon. Anthicides, Mordellides, Rhipiphorides, Meloïdes et Œdemerides. EL. Davy, à FouGère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. À _ Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours _ (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. | A. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. A. Locard; 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie frongaise (Mollusques terrestres, d’eau douce et _ marins). _ Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. LS. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) Longicornes. 3 Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAyY. Hydro- BR APP PSS PPT LPS LL LS ST SLT Em ROMNDASNPORER DNA ANSRNNENQUDAANIANANT UN LRIATURNS JONSIRUNIDERERAADANAAANRANIRRSNPUNTNANDRS à SOMMAIRE Bibliographie. Le Monde des Plantes, par Paul ConsraAnNTIN. Faune et âge des couches tertiaires de Saint-Just-de-Claix, par M. MERMIER. Les Eaux sulfureuses, bicarbonatées, sodiques et bromo-iodurées, de Challes, de la Boisserette, de Morion et de Cruet (Savoie), par Paul HOLLANDE Mœurs et métamorphoses d'insectes (Longicornes), par le capitaine XAMBEU, Quelques mots sur une excursion géologique à St-Quentin par Lavoie. Deux mois aux Antilles Françaises, par L. SONTHONNAX Informations. — Variétés. Compte rendu de la Société Linnéenne de Lyon. PONDONDNANRIANSSR RSR D SDL SR DD RON A And ARTAURASELDRAADT AJIALRANDROT ,APARLORRATONS = AA RLLEN TETE TUE TENTE TELL ELLE LEE E EEE EE ELELILLEELL ETTLLELLLELTITELIATELLEETE LETTRE LERIEL)I)L LL) TE D Prix Étotéioipent: Enran, ApArIUNI Qu 4%: Tanvien France: 5 francs. | Étranger: 6 francs. # LYON à ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 74 à 4, rue Gentil, 4, Correspondant en Auérique : M. Pb. HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenue, New-York. U. S. A. NP LS CODE PE Ms : ) # te Re ANNONCES La DABb see Nes sos +8 AO. Ti Le1/4 page 25% ét Em Eee La 1/2-page 2% us, OUMAT Le 1/8 page. . . ....,..... Sfr. Réduction de 25 °/, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES LYON HORTICOLE. REVUE BI-MENSUELLE D’'HORTICULTURE Publiée avec la collaboration de L'ASSOCIATION HORTICOLE LYONNAISE : Rédacteur en chef : NIVIAND-MOREL, officier du Mérite Agricole. 9 francs. Abonnement : Un An, 8 francs; Six mois, 5 francs. — Etranger : Les Abonnements partent du 1°% Janvier et 1er Juillet. Adresser les abonnements et tout ce qui concerne la Rédaction et l'Administration à M. VIVIAND-MOREL, . 66, cours Lafayette, Villeurbanne-lès-Lyon. -4 Patentes, VENTE, ACHAT, ÉCHANGE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES ANSE Catalogue sur demande. Prix très modérés. LÉPIDOPTÈRES Détermination de Coléoptères européens Et EXOUQUES. PAPAS PPAIS Demande Correspondants. M.C. LE BOUL, entomologiste, Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) 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Deuxième trimestre 1897. — l Audin, ayant étudie le Th/aspi silvestre, pense que cette espèce est très polymorphe, L penche à considérer le Th. virens comme une simple forme due aux conditions altitude où se rencontre ce dernier. M. Gérard, président, résumant un travail publié par lui, montre que chez les C'om- josées, Campanulacées, Lobeliacées, les fleurs sont généralement protérandres ; le len quitte les anthères avant que le stigmate soit ouvert, ce qui nécessite la fécon- on croisée. Seules, quelques espèces cleistogames, restant fermées, se fécondent mêmes. — M. Magnin a présenté le Potamogiton decipiens et sa variété rupsaliensis “cueillis dans le Doubs, près Besançon, probablement des hybrides entre P. Zucens Let P. perfolialus. D . M. Lelorrain présente l'Eufragia latifolia, adventice près la gare Saint-Clair. _— M. V. Viviand-Morel montre une belle inflorescence fosciée d’un hybride remar - vable de Saxæifraga longifolia et S. Aizoon ainsi qu'une inflorescence d’Zsatis à rctoria atteint de virescence. …— M. Riel signale l’Arachnopezisa Aureliæ, près Vaugneray et M. Debat le Paludella squarrosa, au lac des Rousses, cryptogames nouveaux pour la France. « — M. Debat signale en outre une anomalie fréquente sur des digitales cultivées te année place Carnot. M. Gérard promet “d'en donner ultérieurement l’ explication. M Prudent a rapporté des monts d’Ain, au-dessus de Nantua, la Gentiane qe Ca à fleurs blanc-jaunâtre (F. RAR Willd). B: illetin de l'Association Re Pen pour l'échange des plantes. Septième inée 1896-4897. — Cette Société a distribue entre autres plantes rares et intéres- 5 (nouveau pour la Mean) Cistus narbonnensis, nouveau pour l'Hérault, etc. lirecteur a la bonne habitude d'envoyer en même temps que les plantes des notes à ets détachés, imprimes d’un seul côté, que l’on peut coller à côté de l'échantillon ième pour certaines espèces qui appellent des remarques. e, avec a : Tableau ie ae Helbel a dest Le : numéro actuel con- e les Morilles. ‘ 74 LE MONDE DES PLANTES | 1 — M. Christ, le savant bien connu par ses travaux de géographie botanique, engage ceux qui cultivent ce genre d'études à choisir les plantes pour lesquelles les conditions du sol ont eu le moins à souffrir de l’activité humaine; aussi les plantes des lieux maré-| cageux sont-elles mal choisies. Il n’est pas besoin de Chase des raretés, surtout paë de limites artificielles de nationalités, départements ou communes. — M. Poitau signale la capture, près Paris, du Calosoma auropuncetatum et du Nacerdes melanura. coléoptères rares dans cette région. ; N° 323. — Fin de la revue des Helvellacées, par M. G. de Lamarlière. . M. Supino rapporte le fait d'un œuf de poule contenant un autre œuf minuscule qui ne renfermait point de jaune; ilcite un autre cas où le second œuf avait un jaune et. dont la coquille était soudée à celle de l'œuf enveloppant. 4 — Notre collaborateur, M. Pic, donné diverses notes et descriptions de coléoptères 3 d'Algérie. 3 Revue alpine, septembre 4897. — M. A. Reynier publie une relation de son ascension au Coup de Sabre, dans la chaîne du Pelvoux (3450 mètres); ce touriste & aussi escaladé l'Eychauda (3182 mètres). La. poIne Madeleine (3603 metres), une cime des Pics de neige du Lautaret, la Tour carrée de Roche-Méane, la Meiïje orientale, le pic d'Olan, le col de Gioberney ont été escaladés cette année pour la première fois: — Le mont Pilat va être doté d’une station météorologique au lieu « la Chaux-dé l'Egallet ». LE MONDE DES PLANTES Par Paul CONSTANTIN Collection Brenm (suite). Les trois derniers fascicules de ce bel ouvrage viennent de paraître, pour clore une collection commencée depuis longtemps et menée à bonne fin avec persévérance. Le 47° fascicule achève l'étude des Graminées ; le blé, l'orge y ont une large part et l’auteur traite le côte pratique, industriel et commercial avec un luxe de détails dont om ne peut que lui savoir bon gré. On n’a pas le droit aujourd’hui de se désintéresser des} ces questions, et nous avons dit plus d’une fois, dans le cours de cette analyse, combien nous prisions cette façon d'agir, qui fait qu'un naturaliste ne croit point déroger en expliquant les détails de la culture et des usages des végétaux. L'auteur est bien au courant des questions de ce RESTES il mentionne la de nutritive du pain blanc, opposé au pain dit complet qu’on a voulu faire passer pour plus nutritif. L’orge (Hordeuim) est l’occasion d’une étude rapide de la bière. Après les Monocotylédones viennent les Gymnospermes, à ovule nu, sans ovaire} les feuilles carpellaires ne s'étant pas repliées et soudées en un réceptale pour l'ovule: Inutile de s’appesantir sur cette particularité d'organisation des plus intéressantes @ qui a suscité de nombreuses discussions. En outre, le grain de pollen est divisé en deux cellules séparées par une cloison ; les cotylédons sont doubles ou multiples. Les Gym= AS LE MONDE DES PLANTES 75 mms 1 iospermes ont apparu sur le globe de très bonne heure et beaucoup d'espèces ont com- ètement disparu. Les Gymnospermes comprennent de nos jours un petit nombre de Certes, ce ne sont pas, à ce point de vue, les Gnétacées qui tiennent la corde. Elles sont peu répandues, peu remarquables, n'était le Welwitschia mirabilis, sorte de végétal de 50 centimètres de hauteur, en coupe, de 5 mètres de circonférence, avec deux uniques feuilles opposées, coriaces, de 2 mètres de long, persistant toute la vie du “végétal (ce sont les feuilles cotylédonaires). Les fleurs naissent sur de petits pédoncules Msur le plateau excavé qui constitue la tige. —._ Les Conifères sont trop connus pour avoir besoin de longs développements. Leur forme, en cône le plus souvent, leur fruit en cône également le plus souvent (baie chez quelques-uns, comme l’Zf, fausse drupe chez les Gingko), leur bois, en général résineux, souvent inaltérable, leur habitat dans les montagnes, leur feuillage persistant, tels sont leurs principaux caractères distinctifs; ajoutons-y, pour être agréables aux “histologistes, la présence dans leur liber de vaisseaux à ponctuations aréolées. —._ Les Pins, Sapins, Ifs, Cèdres, Mélèzes (le seul conifère à feuilles caduques), Cyprès, Genévriers sont des arbres de nos pays ; les Arancaria,. Sequia sont des es conifères exvtiques ; ces derniers peuvent atteindre 130 mètres de hauteur. . L'auteur a prodigué et avec raison les figures de ces arbres remarquables dont quel- “ques-uns attestent au moins 1200 à 1500 ans d'existence, peut-être plus. Le Gingho piloba ou Salisburia adianthifolia s'appelait autrefois l'arbre aux quarante écus, à cause de son prix. - Les Cycadées terminent l'espèce des Gymnospermes. On connaît les C'ycus ornemen- aux par leur feuillage. Les Cycadces ont des représentants fossiles. Re un — Ainsi que nous l’avions prévu, l’auteur a dû, sans que l’on puisse ui en faire un reproche, abréger l'étude de ces prolétaires du règne végétal, innom- M 'brables et humbles, qu’on appelle les champignons, les lichens, les algues. Nous l'imite- | ons, car il est impossible d'entamer, sans des détails que la place nous manque pour xposer, l’histoire de ces intéressantes familles où l’anatomie et la physiologie jouent sun grand rôle, où le microscope a fait faire de si belles découvertes et dont l'importance, il faut bien le dire, est de premier ordre pour la physiologie générale. Plutôt que d'écourter, nous supprimerons; nous nous contenterons de signaler aux lecteurs les leaux, fort bien faits, des champignons comestibles et vénéneux, les figures, en “éneral excellentes, de quelques uns de ceux-ci. On comprend fort bien que l’auteur, arrivé aux Cryptogames, se soit arrêté pour en donner qu’une idée générale, car les phénomènes de génération alternante, de rasitisme, etc., que l’on trouve dans les Cryptogames nécessiteraiént à eux seuls des développements très grands et un peu spéciaux que la majorité des botanistes, bien à tort, avouons-le, goûteraient médiocrement. » Seule, la minéralogie n’est pas représentée encore dans cette belle collection. Peut- on espérer que, ee sa carrière, l'éditeur confiera à quelque auteur compétent a tâche un peu ingrate, à la vérité, de décrire les minerais, leur emploi, leur utilité, à s ses lecteurs assidus ? E. ee. | (À suivre.) +2 1 jé où 14 f - | js k és » Ce Lu 76 DIVERS Faune et âge des couches tertiaires de Saint-Just-de-Claix (Résumé d'un mémoire présenté à la Société Linnéenne, le 26 juillet 1897). M. Mermier communique un travail dans lequel il fait remarquer la $imilitude, au double point de vue stratigraphique et paléontologique, des terrains oligocènes subor— donnés à la mollasse, à Pecten præscabriusculus dans le Royans, le es de Crest et les environs de Soyons (Ardèche). EE Cette similitude est basée surtout sur la présence à Saint-Just-de- Claix (Isère) d’une faune très intéressante de Potamides, Striatelles, Cyrènes, etc., qu'on retrouve dans le lambeau oligocène de Soyons. - L'Helix Ramondi se trouvant dans le Royans à la base de cette série, M. Métro attribue l’âge aquitanien aux terrains qu’il passe en revue. Il fait remarquer d'ailleurs s que cet aquitanien a un facies saumâtre accentué et qu'il faut en conclure qu’un véri- table golfe, à la vérité peu profond et aux eaux quelque peu dessalées, mais en relation: évidente avec la mer, qui se trouvait sur les côtes de Provence, s’étendait à l'époque aquitanienne au moins jusque dans le bas Dauphiné septentrional où il mesurait, à vol d'oiseau, une largeur de 50 kilomètres environ. M. Mermier donne ensuite une description des mollusques de la faune de Saint- Just de-Claix et demande si la Société serait disposée à faire les frais d’une planche en pho- 1 totypie représentant ces nouvelles espèces comprises dans cette étude. | Les Eaux sulfureuses, bicarbonatées, sodiques et bromo-iodurées DE CHALLES, DE LA BOISSERETTE, DE MORION ET DE CRUET (SAVOIE) (Résumé d'un mémoire présenté à la Société Linnéenne de Lyon, le 26 juillet 1897). : Les nombreux plis secondaires développés sur le bord sud du massif des Beanae et dont la région de nos sources est un des plus beaux exemples à citer, semble être les résultat d’une poussée ayant refoulé ce massif sur un obstacle situé au sud du Jura méridional. 1» L'orientation et la situation ne de ces diverses sources sulfureuses semblent indiquer une origine commune. Ces sources sont orientées de l’ouest à l’est; Challes est à 270 mètres, la Boisserette vers 320 mètres, Morion à 800 mètres, et Cruet à près de 1000 mètres. Cependant, on ne peut admettre que les sources d’en bas alimentent à celles d’en haut ; actuellement elles n’ont entre elles aucune relation. F Quant à la nature chimique des dépôts qui les forment, il me paraît bien évident qu’elles proviennent de l'infiltration des eaux pluviales qui, en pénétrant dans les ter rains jurassiques ou même dans les terrains inferieurs au jurassique, agissent d'abord comme dissolvant, pour ensuite faciliter les diverses réactions nécessaires à la présence des différents sels, constatées par l’analyse, dans ces sources sulfureuses :+ 0% La question de l'origine du sulfhydrate de sodium dans ces diverses sources est très embarrassante et en fait une rarete. Cependant les roches jurassiques qui renferment nos eaux contiennent des pyrites de fer, ce qui peut servir à expliquer la présence de l'acide sulfhydrique qui, réagissant sur le carbonate de sodium provenant de la réac- tion du gaz carbonique sur les silicates de sodium, donnera finalement du sulfhydrate : de sodium et un dégagement de gaz Rues Paul HOLLANDE. EXCURSION GÉOLOGIQUE A SAINT-QUENTIN 77 Quelques mots sur une excursion géologique à Saint-Quentin ' …_ Dépôts sidérolithiques de la Grive. — Dans les carrières du Bathonien de la . Grive, on trouve fréquemment des poches remplies d’une argile rouge ferrugineuse dans laquelle ce fer apparaît en forme de grains irréguliers. _ Jusqu'à ces derniers temps, on croyait que les sources minérales jouaient un rôle …_ important dans la formation de ces dépôts. On renonce aujourd’hui complètement à | a. cette idée d’origine éruptive, car ces poches sont toujours fermées en bas. On admet Ée maintenant que cette argile ferrugineuse est le produit d’une dissolution lente du cal- 1 4 caire pendant la période miocène inférieure et ne Durant cette période, le plateau . de la Grive formait une île qui ne s’est immergée qu’au miocène supérieur à l’apparition _ dela couche à Mussa Michaudi. …_ Durant l’émersion du plateau, une énorme quantité d’ossements de grands et petits — mammifères s’est entassée dans ces poches. Les grands courants d’eau douce qui par- É: couraient ce plateau y déversaient les animaux morts ou même vivants. 4 Lors de l'exploitation des carrières du Bathonien, on y a recueilli de grands mam- —._ mifères, entr'autres le Dinotherium. 4 Les excursionnistes qui ne font que passer dans cette région, doivent se rabattre sur » les déblais où l’on trouve des ossements de petits rongeurs, du genre Cricetodon, qui offre là trois espèces : | Cricetodon rhodanicus 4 : — medius à _— minor Be - On peut consulter d’ailleurs quelquefois la collection d’un carrier, où nous voyons # notamment des fémurs longs d’un décimètre, une tête de lézard et le maxillaire d'un _ petit carnassier. #% Différence de niveau des plaines caïillouteuses en deçà et au delà des moraines * glacières quaternaires. — L'examen des côtes de la carte géologique de Lyon au 4 _1/80.000 démontre qu’à l’est de la moraine Janneriat-Saint-Quentin la plaine caillou- . teuse est en contre-bas d’une vingtaine de mètres de la plaine caillouteuse d'Heyrieu, 3 _ située à l’ouest de ladite moraine. - Cette différence de niveau est un fait a dont les géologues suisses nous four- 71 nissent aujourd’hui l'explication en disant que les glaciers ont opéré leurs mouvements - de-recul d’une façon prompte. Le premier recul de la moraine frontale de Fourvière …—. s’est opère surJla ligne Janneriat-Saint-Quentin. Les torrents sous-glaciaires ont déversé sur la plaine d'Heyrieu-Lyon une énorme nappe de cailloux formant un glacis incliné vers Lyon avec différence de 100 mètres d'altitude. - Le deuxième recul du glacier a eu lieu non loin du premier. Les torrents sous-gla - ciaires de cette nouvelle moraine n’ont pu déverser leurs cailloux que d’une façon … bien plus restreinte, de sorte que le niveau de cette nouvelle nappe n’a pu atteindre le - niveau oriental de la zone d'Heyrieu. . _ Communication faite à la Société Linnéenne. L # és”. , à (ut 7 Dh en ÀC D Pi + 1) AG: 2-14 j ne dr à Le LATE GES té PEAR AN TETE CPE don LE A ni - ee (2 * 4 g% Fe 78 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES Le Nassa Michaudi dans les eaux saumâtres. — Nous avons vu au bas Rajeac, près d'Heyrieu, les Nassa Michaudi, mollusques marins, vivre dans une eau qui n’est plus franchement marine, mais se dessale fortement, devient saumâtre et reçoit des courants d’eau douce, ainsi qu’en témoigne la coquille d’eau doness l’Helix delphi - nensis qui se trouve avec la Nassa. Nous retrouvons cette zone à Nassa et à Helix dans le trajet de Bourgoin à la Ge et encore sur les bords du Guiers, toujours au même niveau. C’est donc bien sur toute la largeur d’une mer qui se retire que ce mollusque marin s’est accommodé d’un milieu nouveau. LAVOIE. Membre «le la Société Linnéenne, — DEUX MOIS AUX ANTILLES RRRRRES Par L. SONTHONNAX — Suite — En voyant toutes ces terres fertiles non utilisées, faute de bras pour les cultiver, tous ces arbres des forêts qu'on laisse dévorer par les termites, faute de routes pour les conduire à la côte, on pense fatalement que, tout près, à quelques heures de marche, sur le littoral, une population trop dense vit au jour le jour, malheureuse, n’ayant pas l'énergie de travailler pour se procurer le nécessaire et conquérir cette dignite et cette aisance qu’il leur serait facile d'acquérir au prix de bien faibles efforts. Il y aurait pourtant sur ces mornes élevés où la température, quoique plus fraîche, ne descend jamais au-dessous de 10 degrés, des tentatives de cultures bien intéres - santes et certainement productives à faire. La population présente les couleurs les plus diverses, depuis le blanc, jusqu'au noir, mais la couleur dominante est le jaune brun. Malgré le budget énorme affecté à l'instruction publique, on ne compte pas + de 20.000 habitants ayant fréquenté les écoles, sur une population de 180.000, soit un peu plus du dixième. Quoique la plupart d’entre eux soient illettrés et qu’ils se refusent de payer l'impôt le plus minime, ils n’en sont pas moins tous électeurs sans distinction ; il suffit à un noir de posséder une case, d’y résider depuis six mois pour devenir électeur; or, rien n’est plus facile que de remplir ces conditions. | Le terrain ne leur coûte généralement rien, une simple autorisation leur suffit le plus souvent si le terrain n’est pas contesté par un propriétaire en titre. La case !.. Rien de plus simple encore : quatre pieux en bambou, quelques débris de vieilles caisses ou de vieilles futailles pour relier les angles; comme toiture, les objets les plus disparates : tantôt des planches de dimension et de couleur variées, tantôt de vieilles plaques de zinc ou de tôle, tantôt encore des feuilles de bananier ou de cocotier desséchées; d’autres fois encore tous ces éléments réunis. Pas de meubles ; le lit familial cousiste en vieux sacs ou quelques vieilles robes que l’on dispose à terre lors de la sieste ou du sommeil. À ceux-là, les besoins sont nuls ou à peu près, ils n’ont pas à redouter les rigueurs DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES 79 * de nos hivers, un vêtement léger leur suffit et le sol leur fournit, au prix d'un court _ travail, le chou caraïbe, le manioc et les patates. … - L'arbre à pain, heureusement importé dans ces îles, ainsi que le bananier leur four- 3 nissent une nourriture abondante sans exiger d'eux le moindre travail ; d’autres fruits …. abondent: la mangue, la goyave, la pomme d’acajou, le tamarin sont si communs —…. qu'ils appartiennent à celui qui les cueille : aucun propriétaire n’en revendique la possession. n. À ces électeurs, et ils sont le grand nombre, les impôts sont inconnus, même les “ prestations en nature, ils préfèrent la prison où ils sont mieux nourris que chez eux ; —_ aussi, comme les geôles ne peuvent suffire, on passe outre. D'autre part, ceux d’entre eux qui, solvables et travailleurs, commerçants et propriée- taires, voient leurs impôts s'élever chaque année, s'émeuvent avec raison de cet état __ de choses. * Résultats : La population de couleur est maîtresse dans nos colonies et le grand …. nombre, qui n'est astreint à aucune obligation, y commande en maître, et le temps est - proche, sans doute, où ils ne voudront plus accepter de gouverneur européen. | Il faut ajouter que, à côte de cette grande masse indolente, politiquant beaucoup, on rencontre quelques familles travailleuses, prévoyantes et plus instruites, où l’on rencontre … l’aisance et la propreté; malheureusement, comme rien n’est plus difficile à conserver que le bonheur, l’ambition les pousse à désirer pour leurs enfants des fonctions admi- nistratives dans les villes, et il est bien rare que les fils profitent de l'exemple de leur père. ; Je crois, si je ne me trompe, que cet état maladif de l'esprit existe aussi en France! Chose étrange! leur vanité se manifeste dans tous leurs actes, pas de funérailles —_ sans qu'elles soient l’occasion de nombreux discours, sorte de tournois oratoires où la - perte du défunt est considérée comme la plus irréparable que la société puisse faire ; - pas de conversations où l’emphase, l’hyperbole, les mots sonores, les tours périodiques ne reviennent à chaque instant. Time is money est inconnu aux Antilles. Ê Le plus petit propriétaire, le plus modeste employé se couvrent, à ruisseler de sueur, « de vêtements en drap noir et n’ont garde d'oublier les manchettes énormes et les “ binocles à monture d’or; seuls les Européens, sous çe climat brülant portent des —. vêtements légers et de couleur claire. - Les créoles ne sont astreints à aucun service militaire; il nous serait pourtant | avantageux de ne pas négliger cette jeunesse de couleur qui ne demanderait pas mieux …_ que de servir dans n0$ milices, habitués à ces climats brûlants, ils seraient pour nous de précieux auxiliaires dans notre armée coloniale où ils feraient d'excellents soldats. » On pourrait espérer alors que l'honneur, le travail et la discipline qui font le prestige - de notre armée, deviennent pour eux un enseignement salutaire susceptible d'amener insensiblement dans leurs habitudes, cet esprit d'ordre et de prévoyance qui leur fait - actuellement défaut. _ Les naissances illégitimes dominent à la Martinique et, sous le rapport de la moralité, il est regrettable que les blancs oublient de donner un meilleur exemple. k + # - L'industrie sucrière, qui est actuellement la seule existante à la Martinique se trouve _ dans des conditions d’infériorité réelles par suite de la concurrence des sucres de PCR PEUT, a Se D TN EC RE LEE 7 ee à “PR TPE CAES V , eee < É pen RS NET ET PSE TEE pu ASS. Le à * è . EL: k # à e , Fr NEA “ PAT AE MIE PATES. DURE "65 42 Pr L 80 | DIVERS betteraves, tant de France que d'Allemagne. Le prix de revient du sucre au planteur antilien est actuellement de 3 ou 4 francs supérieur aux prix de vente des sucres de betteraves en France et tout fait prévoir que cet écart ne pourra que s’accentuer avec le temps, il est donc de toute urgence d'aviser à une transformation dans la culture de cette île. | _ (à suivre.) INFORMATIONS Nous relevons dans la liste des distinctions honorifiques du 14 juillet, une série de noms intéressant notre région : MM. le D" Beauvisage, Chantre, Flamme (Faculté des Sciences) ; D' Avon (Faculté de Médecine), sont nommés officiers de l’Instruction publique ; MM. Chifflotet Rousset (Faculté des Sciences), sont nommés officiers d'Académie. Accident de montagne. — Un jeune Grenoblois, âgé de vingt ans, s’est tué en juillet, à la descente de Taillefer, probablement à la suite d'une imprudence : on en est réduit aux conjectures, car il n’avait pas pris de guide. VARIÉTÉS Sait on à quel végétal l’homme emprunte le chiendent dont on fait les brosses bien counues ? De plusieurs, parmi lesquelles ne figure pas le chiendent. Vous vous en doutiez peut-être, ou du moins, cela ne vous surprend pas. Ce sont l’Andropogon Ischæmum pour les brosses rudes, et le Chrysopogon Gryllus, pour les brosses plus fines. On se sert aussi d’une Liliacée, l'Aphyllanthe de Montpellier. (Lyon horticole.) SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la Séance du 24 Mai 1897 PRÉSIDENCE DE M. HUTINEL. M. Couvreur annonce que l'Association française pour l’avancement des sciences tiendra sa réunion annuelle à Saint-Etienne. ; à M. le professeur Dubois est appelé dans ce Congrès à la présidence de la section de physio- logie et zoologie. Les membres de la Société qui auront des travaux à pourront les adresser à M. R. Dubois, | M. Riche annonce que la Faculté des sciences se rendra à Meximieux le 27 mai, en excursion géologique. Procès-verbal de la Séance du 28 juin 4897. PRÉSIDENCE DE M. HurTixeL. présenter à ce Congrès M. le colonel Lavoie fait part à la Société d’intéressantes observations qu’il a nie en visitant M! la collection de fossiles de la Grives au Palais Saint-Pierre. BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50, Hs. Aït, à Hohenfelde. Hamburg s/lElbe (Allemagne du Nord). à | ofre en échange contre bonnes espèces (en bon état) : Carabus v. Helleri Gnglb. n. v., cla- thratus, auratus, nit. v. fennicus, Bembid. argenteolum et v. azureum, lunatum, Europhilus Thoreyi, Amara spreta, Bradycell. harpalin., Parnus v. bicolor, Stenus calcaratus, Bledius . pallipes, Elater pomonae, balteatus, Necrob. pilifera Rttr. n. sp., Dendarus plorans Muls., Pytho depressus, Otiorrh. v. Ganglbaueri Apfelle n. v., Cleonus glaucus, Dorytom. rufulus, le ymnetron noctis, Cionus pulch., Caryoborus nov. spec. (Zamburg!), Calomicrus pinicola, _ Cryptoceph. pini, Hydrothassa v. potentillae, v. calthae, v. german., Psylliod. dulcam., affinis, “Subcocc. v. meridionalis, Hippodam. v. oblonga, Gocc. hieroglyph., v. areata, V. Scribae, etc. & 2 : 2 COQUILLES EN VENTE, chez L. SONTHONNAX, rue Neuve, 9, LYON € He episcopalis, de Lamck, fr. 0 50 à 1 » Mitra venustula, Reeve . . . 1 » à 2 » —._ — sanguinolenta, de Lamck. 0 50 à 1 » — crocata, de Lamck. . . 1: EU LAS] C2 elegans, de Lamck. . . 050 à1 » — aureolata, Swains . . . 4 » erythrostoma, de Lamck . 025à 1 » — luculenta, Reeve. . . . 050 à 1 » PAMDÉFUD, Jouss.. + + , e OE — lævizonata, Sow. < 0 50 à 1 » guttata. de Lamchk. . . 0 50 — nucea, Gronor , , «+ . 1 »à2 » tremulina, de Lamck . . 0 50 à 1 » adacty MS LAS CR RL im 2 (5 E carneola, de Lomck . . . 0 15 à 0 25 — crenulata, de Lamck . . 050 à 1 » Ancillaria Montrouzieri. Sowb. 1 »à 2 » Conohelix, ossea, Reeve. 4 » .Mitra cardinalis, Gronor Ly — virgo, Swains . . . 1 » — episcopalis, de Lamchk. . 0 50 à2 » Colombella fabula, Sowb . . 0 50 - — pontificalis, de Lamck. . 0 50 à 1 » Se PNEU ML ESS 4 0 50 — pellis-serpentis, Reeve. . QE — pardalina, de Lamck . . 0 25 ferruginea, de Lamck. . O0 50 à 1 » — varians, Sowb . . 0 25 BABA A: AN : : … 478) — flavida. de Lamck . 0 50 _ sphærulata, Martyn . . 1 » à 2 » — turturina, de Lamck 0 50 MOT ANT... 4 1. a | — versicolor, Sowb. , ‘ 0 25 cucumerina, de Lamck . 0 25 — Tankervillei, Montrousier. dE aurantia, Gmel . . . 425, RAA ED — mercatoria, Linn . . . 0 15 à O0 25 coronata, Chemn. . . 0 50 à 1 » — albina, Xiëner , 0 50 _ thiarella, Sivains 0 50 à 1 » — Jligula, Duclos , . . . . 0 50 _ täbanula de Lamck. 0 50 à 1 » — sublævis, Montrouzier. . 0 50 spadicea, Dunker # 0 50 à 1 °» = Marquesana, Gask . 0 50 + ericen, Pegse. . . 050à1 » — mendicaria, Linn . . 0 15 à 0 25 _ — litterata, de Lamck. 0 25 à 0 50 Harpa, ventricosa, de Lamek- POP A2: paupercula, Linn . . . 0 50 — minor, Rumph.. . . . 050 à1 » retusa. de Lamck . . 0: 50 à 1» — articularis, de Lamck, . 1 » à 2 » virgata, Reeve. . . . . 0 50 _ Cassis, erinacea, Linn . . . 0O50à 1 » + zebra, de Lamck. MA À STE er — torquata, Reeve . : : Gt. decurtata, Reeve. . . 050 à 1 » =. vibés, Linn ses 0, 00/00 à 1.» amphorella, de Lamck. 050à1 » — rufa, Sowb. 2 » - cadaverosa, Reeve . . . 0 25 Dolium, SHARE ÉPTE x A 2: NE, exaSperata, Chemn. . . 0 25 à 0 50 — “perdix, Linnin.:s. . 0 S0:à 2: » torulosa, de Limch. . . 0 50 Malea, pomum, Linn. 0 O0 Le arenosa, de Lamck. , . 0 25 à O0 50 Natica, sinensis, de Lamck. . 0 50 — discoloria, Reeve. : : D, — lineozona, Jouss. . . . O50à {1 » _ mucronata, Swains. , . s 9 | — solida, de Blv CR 0 25 _ fulvosulcata, Melo . , , L-> = Ia Pit”, ON 0 25 armigera, Reeve, . . . 050 à 1 » — melanostoma, de Lamck . 0 50 Deshayesi, Reeve . . . 1» — flemingiana, Leclz . . . 1 » an, Reëtesn : ,4 ,v0,5Œ à 4 » — albula, Reciz. 0 50 nodosa, Swwains : . + « ES — mamilla, Linn . . . . 0 50 tuberosa, Reeve . , DE DLE 0 0 — candidissima, Le Guill. 0 50 muriculata, de Lamck . 0 50 à 1 — straminea, Reclz. . . . 0 50 d''5, 82 Marta. Root, : 0.‘ 052 MAISON ÉMILE DEYROLLE LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, NATURALISTES PARIS, 46, Rue du Bac, 46, PARIS (USINE A VAPEUR, 9, RUE CHANEZ, PARIS) : INSTRUMENTS LA RÉCOLTE ET LA PRÉPARATION DES OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE | Le Catalogue sera adressé gratis et franco sur demande, BOITES A BOTANIQUE POUR LA RÉCOLTE DES PLANTES BOITES POUR LA CHASSE DES INSECTES BOITES A ÉPINGLES BOUTEILLES POUR LA CHASSE DES INSECTES CADRES ET CARTONS Pour le rangement des collections d'INSECles CARTABLES ETPRESSES POUR LA PRÉPARATION DES PLANTES MEUBLES POUR COLLECTIONS D'INSECTES, DE MINÉRAUX, DE COQUILLES Outils de dissection INSTRUMENTS POUR LA PRÉPARATION ET LA NATURALISATION DES ANIMAUX CUVETTES EN CARTON POUR ECHANTILLONS COQUILLES, MINÉRAUX, FOSSILLES ETC: EC. 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COMITE DE RÉDACTION F. GUILLEBEAU. — A. LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. L. Sonthonnax Directeur. “Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNONAY. Hydro- à A. Montandon, à Bucarest (FILARÈTE) (Roumanie . canthares et Histérides. è Hémiptères, Hétéroptères européens el exotiques “Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre $ Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes > Amara, Harpalus, Feroma è Anthicides du globe. . Chobaut, D’, à AviGnon. Anthicides, Mordellides, è J.-B. Renaud, 21, cours d'Herbouville, Lyon. Curcu- - Rhipiphorides, Meloïdes et Œdemerides. F lionides L . Davy, à Fou@ère par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. . (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoux (Tunisie) À A. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. Coccinellides de France. » A. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Malacologie L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie el …—._ française (Mollusques terrestres, d'eau douce et Conchyliologie générales. marins). Valéry Mayet, à MONTPELLIER, rmier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) Helminthes. Longicornes. $ Delmas, D’, à Mizau (Aveyron). Orthoptères. . À ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES % à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. MRANBRSNPONRR NAN ENSDNNONTNBRANTIQUQNE COUR ITA RUNS TOR IANIDOLSRNSRAARADÉRNANABRO SENTE T. SOMMAIRE Notice nécrologique sur Francisque Guillebeau, par le Capitaine XAMBEU. Informations. Description d’une nouvelle espèce de ont ar (Coléoptères), par le Capitaine XAMBEU. La Culture des Plantes Alpines. Note à l’usage des amateurs, par M. Lavenir, horticulteur. Saint-Martin-Vésubie, par Maurice Pic. Deux mois aux Antilles Françaises, par L. SONTHONNAX. Bibliographie. LALLELEEECEEELEEL EP ELEE ELLE PTE EEE ELETE LI TETE EEEL ES TETE! CLELLLETE ELLES ETITEILYIZTLLEL)LLELLLLELL ES, M: Deux d'abonnement: Un an, à partir du 4e Janvier France : 5 francs. | Étranger: 6 francs. À se LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, rap en Amérique : M. Ph. HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenue, New—York. U. S. 4. ANNONCES. LA-PABE NS dus ve de de 4 de ANUS La 42 page; 0 2 qi ne ©: Our RE CR SE RS nn à | 4 Fu x: Le 4/L'page: aile rates 5 fr. be 1/# page: :. hisser 3 fr. Réduction de 25 0/, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. FABRIQUE DE CARTONNAGES EN TOUS GENRES SPÉCIALITÉ DE CARTONS SCIENTIFIQUES VENTE, ACHAT, ÉCHANGE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES Catalogue sur demande. Prix très modérés. LÉPIDOPTÈRES Détermination de Coléoptères européens et EXOUQUES. Demande Correspondants. M.C. LE BOUL, entomologiste, Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) ERBELNNRNEBEUNNENVCENBENEENEUEONEENEUNEUENDENNE Curiosités Américaines! Plantes, Herbes, Coquilles, Insectes, Œufs, Peaux d'oiseaux, Minéraux, Numismatiques, An- tiquités, Oiseaux et Animaux vivants, Timbres- poste et fiscaux, Cartes postales, Naturalistes et Taxidermistes, Accessoires, Livres, Annonces, Patentes, Encaissements, Adresses de chaque genre 5 à 10 pour francs 6. Informations en Etats-Unis et Canada : commerciale fr. 6 et privée fr. 10. Plumes d’or (en caoutchouc) fr. 6 à fr. 30. Marchandises du Sport et autre genre détail et en gros. Exportation. Bureau interna- tional fondé en 1850. Envoyez liste de marque et ajoutez port de retour. Condition: net, caisse d’avance. Ù , Maison alsacienne Ph. HEINSBERGER, 15, First Avenue, New-York (Amérique). Expédition et Dépôt pour l'Univers, pour le journal l’Echange. 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Abonnements - Preis pro Quartal Mark 1,50, für das Ausland per & Kreuzband durch die Verlags-Buchhandlung Frankenstein & Wagner, Leipzig, Salomon- strasse 14, pro Quartal Mark 2.20 — 2 Shilling 2 Pence — 2 Fr. 75 Cent. — Probenummern gratis und franco, — Insertionspreis pro Agespaltene Borgiszeile Mark —.10. Treizième année. N° 154. Octobre 1897. L'Echange, Revue Linnéenne Notice nécrologique sur Francisque GUILLEBEAU —. Après l’illustre Musant, le fécond Perris, le sympathique Rey, qui avaient illustré - par leurs travaux entomologiques la faune lyonnaise, c’est le vénérable Francisque … Guillebeau, notre doyen, non moins remarquable par ses innombrables descriptions, -qui vient d’être enlevé à notre chère science. - La mort a sans doute ses nécessités, elle frappe sans conditions l’homme, humble ou savant, dont les sens émoussés et affaiblis par l’âge ne lui permettent plus aucun ser- … vice; mais elle prend aussi sans regret et prématurément dans cette phalange de travail- leurs susceptibles d'ajouter aux titres déjà acquis des œuvres nouvelles dignes de leurs _ainées. Guillebeau faisait partie de cette cohorte qui a si bieu contribué à maintenir le bon renom de l’entomologie française, et, en cette qualité, il se recommande à nous à des _ points de vue particuliers. “ Né en 1821, il fit ses études à Lyon, dans sa ville natale, à l'institut Guillard ;. laudius Rey, Félissis Rollin, son frère Simon qui étaient ses condisciples, devaient | comme lui participer plus tard de ses goûts entomologiques. À sa sorlie du collège, il | consacra ses loisirs à ses études favorites sur l'entomologie; dans ses recherches pre- mières, il fut aidé par Foudras d'abord, par Mulsant ensuite. Une exploitation agri- “cole à diriger, à surveiller, l’obligea à aller se fixer, en 1842, auprès de son frère aîné, en Suisse, où il se maria. De retour quelque temps après à Lyon, il se livra à des tra- vaux intéressants de fabrication de la soierie; après la révolution de 1848 dont cette branche de l’industrie ressentit les secousses, il dut retourner en Suisse où il passa 4 atre années encore à la suite desquelles il vint se réinstaller à Lyon, où un de ses amis, le D' Rapon, possesseur d’un grand domaine en Dombes, à 40 kilomètres de la à capitale du RAhdne, l'intéressa dans l'exploitation de sa propriété. - Francisque Guillebeau, qui avait toujours eu une véritable prédilection pour la cam- pe agne, dont le libre champ d'exploration lui permettait de donner libre cours à sa passion pour les insectes, accepta la proposition de son ami, vint au Plantay en 1856; € ‘est là qu'il se fixa, c'est là qu'il séjourna durant plus de quarante années, c’est là qu il termina son existence toute faite de travail. - Un accident peu encourageant pour ses débuts vint marquer le commencement de ses ; ravaux agricoles ; il eut sa main gauche engagée dans une machine qui lui enleva quatre doigts, ce qui lui fut une gêne constante durant toute sa vie. Menant de front entomologie et agriculture, les habitants de sa commune, gagnés par ses relations si faciles, par son aménité, par sa droiture, ainsi que par ses connais- ances professionnelles, jugeant à propos de l'associer aux fonctions administratives de « la localité, le nommèrent maire; il en conserva les fonctions dix-sept années, dans » EP 4 , VIN ou +: >» " à Li » L * LR EC nn AA d'tast S Pé das RE e e Pe Lete ‘ CARRE ARR TE RE OEM 'ORNSE NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR F. GUILLEBEAU le cours desquelles il se livra à des travaux de dessèchement d’une contrée, les Dombes : de l’Aïn, dont les habitants étaient minés par les fièvres paludéennes, construisit des | routes, fonda des écoles, et comme si ce surcroît de travail ne suffisait pas à son acti- vité, d’autres fonctions lui échurent en partage, en Fe celle de suppléant actif du M juge de paix qu'il remplit douze années durant. A ce travail agricole, à ces charges administratives, à ces fonctions judiciaires M s’ajoutait un fardeau bien plus lourd encore : l'entretien, l'existence d’une famille de « neuf enfants ; à tant d’occupations, il trouvait le moyen de dérober quelques instants ; | connu comme il l'était par sa compétence en matière de questions agricoles ainsi M que par sa connaissance des usages et coutumes du pays, il passait ces instants, appelé soit par le tribunal, soit par ses administrés, à régler ou à se prononcer sur les | questions litigieuses si délicates de délimitation ou de partage de terrain, ou bien de difficultés entre propriétaires et fermiers : il aurait bien voulu qu'il lui restàt plus de M temps encore afin de le consacrer à l’entomologie, mais les forces ont une limite qu’on ne saurait sans imprudence dépasser ; quoi qu'il en soit, dans le cours de ses pérégri- nations, il capturait des insectes, augmentant ainsi sa collection déjà avancée et qui lui M demandait un redoublement de surveillance pour empêcher la moisissure d’envahir 4 ses boîtes, dans ce pays si humide des Dombes. Toute occasion lui était favorable pour : faire une capture: un arbre mort abattu et laissé sur place, des amas de plantes” arrachées et déposées en tas, des monceaux de pierres, des detritus mis à dessein comme appât, tout était bon pour cet infatigable ; il se créait ainsi pour plus tard des. ressources que les autres vont chercher loin. L On peut dire de lui que c’est de 1878 que datent ses véritables travaux d'étude; « rendu libre dès cette époque, il visite l'Ain, la Drôme, l’Ardèche, le Tarn, pousse une pointe jusque sur les bords de la Méditerranée, amassant, recueillant partout où il. passe des matériaux sérieux qui le fortifient dans ses travaux, en même temps qu'augmente, que grossit sa collection ; il retourne en Suisse, cette fois en amateur, en entomongiste, visite l'Autriche dans les mêmes conditions, employant tout le temps de ses voyages à se procurer les éléments nécessaires pour la création d’une collection de son rêve, d'insectes européens pris par lui ou acquis par voie d'échange. Au retour de chacun de ses voyages il étudiait à fond, aidé en cela par une biblio - thèque bien garnie, le résultat de ses chasses, le classait avec soin. Aussi connaissait-ilu bien les insectes qu’il possédait; sa collection acquit par la suite une grande impor— tance, et c’est ainsi qu'il était arrivé à déterminer facilement et presqu'à vue d'œil less envois, et ils étaient nombreux, que ses collègues lui soumettaient : c'était un plaisir pour lui que ces occasions, souvent répétées, de rendre service à tous les entomolo= gistes qui s’adressaient à lui. Aussi qu’était-il arrivé ? Que ses relations aussi agréables que faciles avaient fait de ses correspondants, dont la plupart ne l'avaient même pas vu, autant d'amis, tant il est vrai de dire que, même de bien loin, on peut sympathiser, bien se comprendre. Il fut un travailleur acharné; quand l’âge avec ses exigences arriva, alors que les excursions devenues plus pénibles lui permettaient de consacrer un Din long temps à sa collection, il en profita pour traduire des ouvrages, pour décrire les nombreux insectes inédits qui lui étaient soumis, envoyés des quatre coins de l'Europe, de l'Algérie comme de la Tunisie ; durant plus de vingt années, il inonda: de descriptions nouvelles les Annales de la Société entomologique de France, de Revue linnéenne de Lyon, des Annales de la Société linnéenne et de la Revue 8 | INFORMATIONS 83 44 ‘entomologie. Énumérer ces travaux serait trop long: il suffit d'indiquer les revues “où ils ont paru; de toutes ces compagnies, de toutes ces sociétés, il était membre actif des unes, collaborateur des autres, et c’est ainsi en déployant une grande activité, une somme énorme de travail que nous le voyons arriver en 1893 ; de cette année Le le commencement de la fin de cet entomologiste si laborieux. Atteint de l’influenza et sous le coup encore de cette cruelle maladie, un malheur Mirréparable le frappa; sa femme, compagne aussi assidue que dévouée à ses travaux, à sa vie intime, lui est ravie. L’immense douleur qu'il en ressentit eut pour effet de . porter une nouvelle atteinte à sa santé si éprouvée ; aussi franchit-il péniblement l'hiver de 1894 à 1895; malade en même temps que Cl. Rey, son meilleur ami, qui devait le précéder dans la tombe, il dut s’aliter à nouveau et renoncer pour quelque temps à sa collection, à ses chères études qui étaient devenues son seul passe-temps. A force de soins assidus prodigués par sa famille, sa santé semble lui revenir; il se remet. Le | germe de la maladie qui devait le conduire au tombeau, le ravir à ses nombreux amis ne gagnait pas du terrain ; 1895 et 1896 Le laissent dans un état latent de quiétude, il | | reprend ses anciennes relations, continue ses descriptions au profit de la maladie, au . détriment de sa santé, et cela si bien qu’à la fin de l'année 1896 ses forces commencent à le trahir: toute étude, toute excursion autre qu'une promenade dans son jardin lui était impossible ; il passe ainsi le printemps de 1897, perdant chaque jour de sa vitalité; enfin, le 17 août dernier, cet homme de bien, cetami de beaucoup d’entre nous, s’alitait pour la dernière fois ; il rendait son dernier soupir après dix-sept jours de souf- - frances durant lesquelles, son âme toujours élevée vers Dieu, il eut une bonne pensée pour chacun des siens, un bon souvenir pour chacun de ses amis, les traitant tous sur .le même pied d'affection ; il conserva jusqu'à ses derniers moments sa lucidité d'esprit ; “ses recommandations ultimes furent de sauvegarder le retour intégral des derniers envois qui lui avaient été faits et qu'il ne devait pas examiner; il ne manifesta aucune intention au sujet de la destination à donner à sa collection, qui reste à la famille, et » dont la valeur est importante. …._ Ainsi nous fut enlevé l’ami, le maître, le confident dont nous déplorons tous la perte; (A | puissent ces quelques lignes de regrets unanimes être une cÉRoURs pour sa famille DE entière. Ria, 28 septembre 1897. Capitaine XAMBEU. INFORMATIONS …. Nous trouvons dans la Revue alpine les indications suivantes : Mn Un refuge a été ouvert au-dessus du Clot en Valgaudemar, cette contrée si peu visitée par les naturalistes. Les clefs sont déposées au Clot, chez les guides Armand. _ — Une cantine a été adjointe au refuge du col de la Vanoise, qui sera ainsi habité pendant la belle saison. “. — À la suite de l'ascension du Viso faite cette année par M. Piaget, la Revue a décidé la réfection complète du Refuge du Lyonnais. Nous appuierons d'autant plus Le D PRE. dr PPT TU LR LE, # NT] 4 ae a pis Ja L OS RE COR Si mr g - ne" a, PP d à LT PE ME ONRE EP PE NE PRE ORNE REP TRE M4 s v PAT 6 - À Ee £ 4 L 84 DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE SCYDMÉNIDE volontiers cette motion que, depuis la disparition des granges situées sous le col de la Traversette, il est impossible de passer plus d’une journée à explorer cette vaste et riche région. — MM. Vallot et Fontaine ont étudie cette saison, à Chamonix, la vitesse et la pro- | fondeur de la mer de glace, pendant que d’autres savants se sont livrés, au sommet du mont Blanc, à des observations astronomiques, météorologiques et de photométrie. — Le 21 août 1897, on a retrouvé, dans une crevasse du glacier des Bossons, les 4 restes du capitaine Arkwright, mort dans la catastrophe de 1866. Trente et un ans de glacier ! — Le refuge Chaneil, construit près du lac Puy-Vacher, au-dessus de la Grave, est transformé en un petit hôtel pourvu d’un gérant, ce qui permettra d'étudier « com fl modément cette localité voisine du Lautaret. , — Le préfet de la Haute-Savoie vient de prendre un arrêté interdisant l'enlèvement | sur les propriétés communales, dans un but commercial, des Cyclamens, Edelweis, Genépys, Arnicas, Gentianes, Rhod odendrons, Saxifrages, etc. — Dans l'Annuaire de 1896 des Alpinistes dauphinois, M. E. Roux donne la liste des plantes récoltées à Pied-Montel, près le Bourg-d'Oisans ; c’est une riche et . facile herborisation. Cet annuaire renferme toutes les indications utiles sur les cen— : tres alpins dauphinois. _ — Dans le numéro 17 du Zyon-Horticole, notre ami Francisque Morel donne un compte rendu très humoristique de la session de la Société botanique de France à « Barcelonnette. Erreurs de noms de localités dans la carte d’Etat-Major. | La feuille de Lyon contient d'assez nombreuses erreurs dans les noms de localités, même la carte géologique, si soignée d’ailleurs. Nous en signalons quelques-unes qu'il serait aisé de faire disparaitre, comme il eût éte facile de les éviter, en consultant des M cartes locales, telle celle de MM. Falsan et Locard pour le Mont-d'Or lyonnais. Préci - sément dans cette région, nous relevons une série d'erreurs, telles : la Frelatière pour. la Ferlatière, le Barris pour la Barrie et un certain nombre d’autres dont nous dres- sons la liste au fur et à mesure que nous les rencontrons. Nous prions ceux de nos col- lègues qui ont fait des remarques de vouloir bien nous en faire part. Description d'une nouvelle espèce de Seydménide. (Coléoptères) PAR LE CAPITAINE XAMBEU Cephennium Guillebeaui, M.-Sp. Longueur 1 millim. ; largeur 0 millim. 8. Corps testace Deere allongé, à côtés subparallèles, faiblement convexe, fine- ment pubescent de jaunâtre. 4 Tête petite ; yeux imperceptibles, antennes ne dépassant pas le prothorax, les deux! Wu ui Er RE ee OC PET AE . LA CULTURE DES PLANTES ALPINES 85 - premiers articles plus longs que larges, les troisième à septième égaux; le huitième | deux fois aussi large que ce dernier, neuvième à dixième larges, transverses, onzième | plus large, transverse, à bout arrondi. . _ Prothorazx lisse, un peu plus long que large, à base plus étroite qu’en avant, sub- sinué en avant des angles postérieurs qui sont droits, les antérieurs arrondis, avec 4 . petit sillon longitudinal au milieu de la première moitié et fovéole à l'angle de chaque côté de la base qui est presque droite. ‘à Élytres deux fois aussi longs que larges, très finement ponctués, un peu atténués … vers l'extrémité, les côtés presque droits, la fovéole basale placée au milieu de l’élytre, . non accompagnée d’une carinule latérale, la suture très finement rebordée dans sa … seconde moitié, le pygidium découvert. Cuisses assez fortes. …. Cette espèceappartientaugroupe desGéodyles, aucune description des espèces connues | lui est applicable; nous l'avons prise un 9 avril, sous pierre, sur Le terrain humide des . abords de la foun del Aram (fontaine d’airain) à l’ouest de Ria; nous la dédions, à —…. titre de faible témoignage de reconnaissance, à notre maitre et ami, à celui qui fut —…. pour nous un guide assuré, à qui nous devons la détermination des insectes dont nous —_ avons esquissé les phases biologiques dans nos huit premiers mémoires : hommage rendu …._ à la mémoire d’un ami regretté. 4 LA CULTURE DES PLANTES ALPINES k 4 4 Notice à l'usage des Amateurs Par M. LAVENIR, HORTICULTEUR . Les courses de montagnes sont devenues bien populaires depuis quelques années. Il est vrai que la plupart des touristes qui visitent les principales stations les plus - agréables des Alpes sont le plus souvent tout à fait étrangers à la botanique, mais, * même parmi les plus indifférents, il en est bien peu qui ne rapportent de ces excursions 6 montagne, quelques-unes de ces ravissantes plantes que l'on y rencontre en si » grande abondance. Ces plantes, à leur retour, leur rappelleront les heures charmantes passées sur les RS sommets fieuris des Alpes, ce sera pour eux un souvenir vivant, dont ils CS à _ prolonger le plus longtemps possible l'existence. . Nous allons tâcher de donner quelques renseignements relatifs à la culture dans les ra petits jardinets urbains, des plantes les plus connues et Les plus cultivables de la flore _alpestre. … Ces petits végétaux, dont la plupart sont tout à fait minuscules, en raison souvent de 1 T altitude de leur habitat, peuvent se diviser en deux catégories : les plantes annuelles et les plantes vivaces. Pour les premières, il suffira de récolter quelques graines mûres | et de les semer à propos ; quant aux secondes, elles peuvent toutes, à peu d'exceptions “près, être transportées dans nos jardins pour y être cultivées; il suffira de choisir r ‘abord l’époque la plus favorable à leur one et de les placer dans un milieu analogue aux conditions d'habitat qu'exige chacune d’elles. 4 PER FORMS MBA RCE MENT RE A TRE OR TR CREER c S # ; dl LE SEM FE En LES NE | 86 LA CULTURE DES PLANTES ALPINES A Pour l’horticulteur, leur culture est devenue d’une simplicité telle que le nombre d'espèces réputées incultivables est aujourd’hui réduit à celles absolument saxatiles des altitudes les plus é'evées. Mais pour cela, il est nécessaire d’avoir une rocaille où sont ménagées des expositions variées, des parties sèches et fraiches, ensoleillées ou ombragées, où chaque plante trouvera une place correspondante à ses exigences : tout est là. TES | Il est tout naturel et compréhensible pour tout le monde que les difficultés de culture sont dues à la différence énorme qu’il y a entre le climat des hautes montagnes et celui des plaines. Enfouies pendant neuf mois au moins sous la neige, les trois mois restant de l’année leur sont juste nécessaires à leur développement, leur floraison et leur fructification. | Ici chez nous, ce qui se passe est précisément le contraire, leur végétation a lieu pendant la période la plus longue; aussi il n’est pas rare de voir certaines espèces fleurir deux fois pendant cette période de végétation. La première floraison sous notre climat se passe en mars-avril au lieu de ; jJuin-juillet dans leurs stations naturelles; par conséquent, les mois d’été, parfois si secset si chauds, « sont pour ces végétaux une période de repos, à moins qu'ils ne soient entretenus en végétation par une humidité fréquente, mais d’une modération absolument régulière. Puis, arrive l’automne. Pour celles qui ont subi un repos forcé, il est évident que la température plus humide, les nuits plus fraîches laissent supposer à ces plantes que leur printemps est arrivé, les boutons formés quelques mois auparavant se développent, une seconde floraison moins belle que la première, mais qui se fait au détriment de celle qui aurait eu lieu au printemps suivant. Nous observons régulièrement de ces floraisons anticipées parmi les Gentiana acau- lis, Primula auricula, Primula farinosa, Draba aizoïdes, Androsace, Anemone, Ranunculus rutifolius, Saxifraga opposihfolia, etc. La période de cette seconde végétation arrive chez nous en septembre, généralement elle se prolonge jusqu'aux approches des froids qui commencent en novembre. C'est la période la plus funeste aux plantes alpines. | Ces mois sont généralement humides, les fortes rosées du matin y attirent une profu- sion considérable de limaces, et si une surveillance active n’est pas faite pour éloigner ces mollusques, les plus rares d’entre elles seront Loujours boulotées les prémisEAss comme si elles étaient les meilleures. Il est vrai qu’une plante suffit à peine à leur déjeuner, tellement la stature de leur port est réduit. Les lombrics ou vers de terre sont également bien à redouter; s’ils réussissent à s’in— troduire dans l'intérieur des vases, ils soulèvent la terre, dégarnissent les racines et “ la plante ne tarde pas à en souffrir si l’on ne parvient à les expulser, Les mêmes incon - 4 vénients sont tout aussi redoutables dans la culture en pleine terre. 4 Les courses de montagnes se font le plus souvent pendant les belles et longues jour- : nées d'été ; à ce moment, la plupart des plantes sont en pleine floraison, c’est l’époque « la plus critique pour les faire réussir à la transplantation. + 0 Les récoltes faites en septembre au moment où ces plantes rentrent en repos est cer- w tainement la période la plus favorable à leur acclimatation. À Il importe surtout, pour avoir des chances de réussite dans la culture de ces jolies 4 plantes, de prendre de grandes précautions pour l’arrachage, choisir des sujets plutôt jeunes, bien constitués, conserver intacts les organes radiculaires, dépouiller les racines M e rene Li iuera nie Te e PRAET AM TON EE ai PTS AN ! LA CULTURE DES PLANTES ALPINES 87 | de toute la terre qu’elles contiennent et les placer dans des boîtes ou caisses herméti- . quement fermées. … Si cependant le séjour dans ces sortes d'emballages devait se prolonger plusieurs | jours, il serait urgent de les placer dehors la nuit, en les maintenant ouverts, de façon … à ce que la fraicheur de la nuit empêche les plantes de trop se faner. … Au retour, avant la mise en place, chaque plante sera nettoyée, c’est-à-dire qu’on - enlèvera les parties mortes ou mutilées, les racines seront coupées à leur extrémité avec un canif bien tranchant, puis on procédera à la plantation. Si elle peut se faire … dans des pots, tout sera pour le mieux, on aura soin de bien les drainer, c’est-à-dire - garnir le vase de la moitié de son contenu de gros gravier afin d'éviter la pourriture des “ racines, employer une terre légère, plutôt sablonneuse que forte, elle contribuera beau- . coup à la formation des nouvelles racines qui assureront la reprise. e. _ Placer les pots pendant quelques jours seulement à mi-ombre, le moins possible sous _un arbre, mais de préférence contre un mur orienté au levant, de façon à éviter le grand | soleil du milieu de la journée ; au besoin on ombrerait avec une légère claie ou toile pd’ emballage, arroser copieusement aussitôt après le rempotage. _ Sinous sommes en juillet au moment des fortes chaleurs, donner chaque soir un bas- | sinage sur les feuilles seulement, soit avec une seringue ou un arrosoir muni d’une _ grille très fine. 13 Quinze jours suffiront pour que la reprise soit complète. Alors les plantes pourront LA supporter le plein soleil et être placées dans la rocaille aux positions exigées par chacune | | | * d'elles. Il nous reste maintenant à signaler les espèces qui sont d’une acclimatation difficile et. “celles qui, tout en se cultivant assez bien, se refusent à vouloir fleurir sous notre _ climat. > On ne réussira que rarement à transplanter les genres suivants : Gentiana lulea, | Gentiana purpure&, Gentiana punctata, les Pulsatilles, Rhododendron ferrugi- | | neum, Astragalus, Atragene alpina, Empetrum nigrum Pedicularis, Veratrum, - etc.; et la plupart des plantes de la famille des Papillonacées. Presque toutes sont à | * racines plus ou moins pivotantes ; il importe donc de ne récolter que de très jeunes . sujets bien constitués, ou, ce qui est infiniment préférable, récolter des graines si l’on . est au moment de leur maturité. | 4 La germination des graines de tous les genres de cette famille est toujours des plus - régulières, et les sujets qui en naîtront seront beaucoup moins rebelles à la culture sous pootre climat. _ D'un autre côté, toute une série d'espèces se cultive tres bien, mais se refuse à Rdeorir, les plantes ont une végétation bien soutenue, quelques-unes forment même de | larges touffes, mais par contre peu ou point de fleurs. _ Cela tient évidemment à ce que l’on n’est pas encore parvenu à les cultiver dans des . conditions favorables à leur floraison ou à des circonstances qui nous ont échappé jus- qu'à présent, mais qui tiennent sans doute au milieu où ces végétaux sont placés. - Ainsi nous avons rarement vu fleurir Aguilegia alpina, Arelia vitaliana, Arnica + montana, Azalea procumbens, Gentiana alpina, Gentiana Clusii, Geum reptans, Nigritella angustifolia, Pinguicula alpina et vu/garis, Potentilla nitida, Pyrola -rotundifolia et secunda, Saussurea discolor et alpina, Silene acaulis, Soldanella _ alpina, etc. 38 SAINT-MARTIN-VÉSUBIE Il est surtout important de dire que la réussite plus ou moins favorable que l’on obtient de la culture de ces vraies miniatures végétales tient pour beaucoup aux soins parti-— culiers et incessants que ces plantes réclatnont | Lorsque l’on aura fait sa récolte soi-même, l'attachement que l'on aura pour elles sera d’autant plus grand qu'elles vous auront coûté plus de fatigues et quelquefois de danger pour les acquérir ; alors les soins qu'on leur réservera certainement seront en rapport avec toutes ces difficultés. Puis, plus tard, au moment de leur floraison, elles vous représenteront à la mémoire l’image frappante des magnifiques scènes alpestres que vous avez admirées et dont on conserve toujours le plus agréable souvenir. GC. LAVENIR. SAINT-MARTIN-VÉSUBIE Dans le riche département des Alpes-Maritimes, Saint-Martin-Vesubie est une région très favorisée pour les insectes. Située au-dessus et pas très loin de Nice, tou- chant au Piémont, entourée de montagnes boisées en partie inexploitées, cette région est pittoresque, intéressante à visiter et d’un accès facile, grâce à un service régulier de voiture partant de Nice. Les excursions dans les environs de Saint-Martin sont nom- breuses et variées ; d’un côté Venanson et la chaîne des Alpes de France, le mont Syrol; de l’autre, la chaîne piémontaise avec les grandes forêts et la vallée de Bonéon, les … montagnes arides, le col de la Madone de Fenestre, l'hôtel du même nom, où la neige est souvent tout près à une époque avancée de l'année. D | Plusieurs de nos collègues et des plus connus sont allés explorer avant ou après M moi ces régions, et parmi ceux-ci je nommerai M. Peragallo, qui fut avec l’abbé Clair le Zanceur de cette région, puis MM. Abbe Carret, Ch. Brisout de Barneville, Crois— sandeau, des Gozis, À. Grouvelle, D' Martin. Maintenant M. Sainte Claire-Deville, par ses intelligentes recherches, capture dans les régions voisines et semblables de multiples espèces rareset même nouvelles pour la faune française. Chacun de ces collègues pos- sède à son actif quelques bonnes captures : les Athous Peragalloi, Carabus et Tre- . chus Clairi, Sliorynchus Grouvellei, Athous v.Croissandeaui sont nés de ces chasses. Moi-mèême j'ai rapporté la Nebria microcephala, le Bythinus v. obscurans, etc., et 4 enfin M. l’abbé Carret a recueilli le Carabus Solieri v. cyaneo-viridis, qu'ila décrit : dans un des derniers numéros de ce journal. Dans l'espoir d'encourager quelque nouveau collègue à tenter une excursion entomo- logique dans la région de Saint-Martin-Vésubie, je vais donner une liste de mes récoltes M (remontant déjà à plusieurs années), ou du moins d’une partie de mes récoltes, résumé . de deux voyages; cette liste commencera à donner une première idée des récoltes qu'il est possible de faire dans cette région. Ma liste comprendra un certain nombre de rares espèces déjà signalées du pays et . beaucoup qui ne figurent pas dans le catalogue des Alpes-Maritimes de M. Peragallo ?, ces dernières sont celles précedées d’un astérisque. { Auteur du Catalogue déjà ancien des Alpes-Maritimes, ouvrage publié en 1879. ? M. Peragallo possède (2n litteris) un second Catalogue bien plus complet, qu’il a eu l’obli- geance de me communiquer autrefois, au moment où j'ai rédigé la liste (il y a six ans environ) | que je publie aujourd’hui, à peine plus complète. | - D . No w ‘ ea û nie se CPR CCE TS + ASE SAINT-MARTIN-VÉSUBIE 89 “à _ Gicindela chloris. - * Chrysocarabus Solieri, v.Clai- LA “0 ri Géhin, … * Orinocarabus putzeysianus, Gé- hin (maritimes). 4 ps Cycbrus augustatus, Hope. — italicus, Bon. — attenuatus, F. var, = Nebria microcephala, Daniel. » Bembidion eques, Sturm. oi Fe — nitidulum, Warsh v. al- “ pinus Dej. » * Trechus Delarouzei, Pand. - * Platynus Peirolerii, Bassi. _Sphodrus leucophtalmus, L, va on ik * Paecilus Koyi, Germ var. |. Pseudomascus nigrita, F. + * Pterostichus impressus, Frm. * — vagepunctatus, Heer. — impressicollis, Frm. — bicolor, Arag. … + __ 2 dilatatus, Villa. » Bradytus apricarius, Payk. 3 { * Licinus planicollis, Fvl. … “ Orescius Hoffmauseggi, Panz. - Lebia v. nigripes, De;. + * Cymindis melanocephala, Dcij. _ Aptinus alpinus, Dej. Helophorus nivalis, Giraud. 4 * Parnus luridus, Er. _ Aleochara rufipennis, Er. * — Jlanuginosa, Grav. 4 _Bolitochara bella, Mœrk. - Myrmedonia humeralis, Grav. . * Tachyporus solutus, Er. _ * Bolitobius inclinans, Grav. _ * Mycetoporus niger variété. 8 * Rx — forticornis, Fvl. — punctus, Gyl. - * Othius myrmecophilus, Ksw. ._ * Baptolinus longiceps, Fvl. * Hyobates Mech, Baudi. _ * Paederus Baudii, Frm. v.lusi- tanicus, Baudi. | * Myllaena brevicornis, Matth. > * Homalota castanoptera, Manh. A, ? — currax, Kr. . * Staphylinus fossor, Scop. var. D + — latebricola, Grav. * Ocypus alpestris, Er. Trigonurus Mellyi, Muls. Deleaster dichrous, Grav. - * Anthophagus bicornis, Black. * — melanocephalus, Hier. _* Omalium excavatum, Steph, -* Acrulia inflata, Gyl. _ Geodromichus v. nigrita, Mull. * Anthobium v. discinum,Gredl. Trimium brevicorne, Reiche. *“Reic: enbachia juncorum,Leach * Machaerites maritimus, Reitt. * Bythinus Picteti, Tournier, * — latebrosus Reitt. * — Grouvellei Reitt. * — v. obscurans, Pic. * — Thypogæns, Saulcy. Pselaphus Heisei, Herbst. * — Stussineri, Saulcy * Cephenmum(Megaloderus)len- tosquense, Croiss. — (nicænse)maritinum Reitt — delicatulum v. Argodi, Croiss. * Neuraphes? subsulcatus, Reitt. * — leptocerus, Reitt. — myrmecophilus, Aubé. * Euconnus (Tetramelus) Bedeli Reitt. *“ Bathyscia brevicollis, Ab, Catops nigricans, Spence. * Colon! griseum, Czwal. * Colenis immunda, Strm. * Liodes (Anisotoma) curvipes, Schmidt. * Anisotoma (Liodes) castanea, Herbt. * Amphicyllls globus, F. Agathidium dentatum, Muls. * Trichopteryx lata, Mots. * Stilbus testaceus, Panz. * Lycoperdina maritima, Reitt. * Alexia pilosa, Pauz. * Micrambe ? Perrisi, Bris. * Cryptophagus saginatus, Strm * — gracilis, Reitt. — ! pubescens, Sturm, * Esarcus Abeillei Ancey, var. * Dasycerus sulcatus, Brong. * Epurea? pusilla, III. * Thymalus limbatus, F. * Omosita ferruginea, L. Coxelus pictus, Strm. * Cerylon deplauditum, Gyl. * Syncalypta v. histrix, Baudi, * Curimus lariensis Villa. * Aphodius alpinus, Scop. Rhizotrogus assimilis, Herbst * Anthaxia morio, F. var. * — corsica, Reiche. Authaxia spulchralis, F. * Hypocælus procerulus, Man. Throscus carinifrons, Bons. Adelocera fasciata, L, * Cardiophorus vestigialis var. * * Melanotus tenebrosus, Er. * Athous v. Croissandeau, Buys * — castanescens, Muls var. — palleus, Muls et var. — frigidus, Muls. — nigerrinnus, Dsbr. Ludius (Colosirus) sulphuripen- nis, Grm. Eubria palustris, Germ. * Eros nigroruber, de Gier. Luciola lusitanica, Charp. Podabrus alpinus Payk et va- riétés — procerulus, Ksw. * Pygidia punctipennis, Ksw. — denticollis, Sch. * Malchinus tunicatus, Ksw. Malthodes marginatus, Latr * — trifurcatus, Ksw. * Charopus pallipes, OI, : Attalus amictus, Er, — analis, Panz. * Axynotarsus rufcollis, F. Malachius parilis. Er. * Dasytes nigropunctatus, Ksw. * Haplocnemus virens, Suf, var. * — nigricornis, F. * Trichoceble fulvohirtus, Danacæa pollipes, Panz. Trichodes leucopsideus, OI. * Laricobius v. niger, Pic t. * Dryophilus rugicollis, Muls, — pusillus Gyl. Ochina Latreillei Bon. * Mycetochara fasciata, Muls. * Anaspis nigripes, Bris. * Anthicus v. alpinus, Pic. * Xanthochroa carniolica, Gist. Anoncodes rufiventris, Scop. * — fulvicollis, Scop. Oedemera subulata, Oliv. — tristis, Schm. * Pytho depressus, L. * Salpinyus castaneus v. brun- nescens, Pic. Otiorrhynchus Grouvellei grise - punctatus var. — pupillatus, Gyl. — subcostatus, Sterl. — pauxillus, Ross. — moœ:tus, Gyl. — setifer, Bohm. Sciaphilus muricatus, F. Metallites atomarius, OI. — parallelus, Chevr. Polydrusus lateralis, Bohm. *Tropiphorus tomentosus,Marsh * * * * * 1 Ici se placeraient deux bonnes espèces de Pinus, peu communs, des chasses de M. Grou- . velle, Ptinus coarcticollis, Strop et italicus, Areg., que je n’ai pas capturées moi-même. PA SRE PR Ne DR DAT DR TPE MAN PM TR EN STE EE SET ER EREES À ETS RETENIR « + 90 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANÇAISES Orthochætes setiger, Beck. * Aparopion costatum, Fahrs, Pissodes notatus, F. * Anthonomus v. Rosinæ, Go- zis. * Orchestes (Rhynchænus) v.afi- nis, Steph. * Apion vorax, Herbst. * Rhynchites nanus, Payk. — planirostrus, Panz. * Rhycolus planirostris, Panz. * Hylastes (Tomicus) coinbræ Heer. * Blastophagus piniperda, F. * Pityophthorus glabratus, Eichl *" Tragosoma depsarium L. * Vesperus v. litigiosus, Muls. * Cortodera femorata, F. j : Leptura hybrida, Rey. — V. simplonica, Frm. — dubia, Scop. et var. Strangalia 4 fasciata, L. L'Échange, n° 152, page 71, pour mon article : Kabylie. Lire Endophlæus — Kisanthobia — — Ptinus — au lieu de Cadophlæus. * Acmæops septentrionis forme typique (un seul). Carilia virginea forme type et var. thelassima, Sch. Brachyta clatharala,F.et var. Pachyta 4 maculata, L. Criocephalus rusticus, L. Drymichares Truquii, Muls. * Clytus lama, Muls. * Clythantus figuratus, Scop. X ylotrechus arvicola, Oliv. Monohammus sartor, Fabr. * Saperda scalaris, L. Phytœcia lineola v. obscuripes Pic. — affinis, Harr. * Crioceris alpina tibialis, Villa. Clytra 4 punctata, L. * Gynandrophthalma flavicollis, Charp. * Coptocephala 4 maculata, L. var, CORRIGENDA Apion Lire Trotommidea Kisauthobia. — Plinus, — Rhyncbites præustus — * Stylosomus rugithorax, * Crytocephalus fasciatus, Schfr. * — ilicis, Oliv. — 4 punctatus, OI. et var. — janthinus, Germ. — marginellus, O]. var. _ cyanipes, Suf. Chobit Rossii, II]. Oreina vittigera, Suff. — Jluctuosa, OL. et var. — speciosissima, Scop. Arima brevipennis, Ill. Crepidodera Peyrollei, Kuts. — rufipes, L. — melanostoma, Redt. — cyanescens, Duft. * Longitarsus (Thyamis) pulex, Foudr. * Mniophila muscorum, Koch. Myzia oblongo guttata, L. * — y. Mulsanti, Schaf, * * Maurice Prc. Enumeération d'insectes récoltes sur un chêne en — Apson. præstus, DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES Par L. SONTHONNAX — Suite — Ilest vrai, m'a-t-on dit, que cela ne pourrait se faire sans exiger une grande avance au lieu de Trotommidæ. de capitaux ; les nombreuses usines de distillation de la canne étant les seules organi- sations industrielles de ce pays, tout serait à créer, voilà où peut conduire un engoue- ment irréfléchi pour un produit unique, alors que le sol dont on dispose peut se prêter si avantageusement à une grande variété de cultures. On ne peut pourtant pas dire que l'événement dont il s’agit ne pouvait pas se prévoir, 4 il y a déjà de nombreuses années que la betterave est cultivée et que chaque année nouvelle marquait en sa faveur une prépondérance plus grande dans l'industrie sucrière. Sagement inspiré, le gouvernement colonial donne depuis quelques années une prime d’un franc par pieü de caféier arrivé à sa troisième année ; à peine quelques propriétaires se sont souciés d’en profiter, la production de cette denrée est nulle ou insignifiante, tous les cafés vendus dans le commerce sous le nom de Martinique pro- viennent de la Guadeloupe ou d'Haïti. . DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANÇAISES 91 A part ue très rares plantations de caféier et de cacaoyers sur la côte Est de _ l'île, on peut dire que la seule industrie agricole est celle de la canne à sucre. 1 En dehors du sucre, des rhums et des tafñas et quelque peu de roucou, voici le tableau des exportations de la Martinique de 1890 à 1895. 4 CACAO CAMPÈCHE : DDR EU TAROT 1.082.633 e DDR Pieso s A00 461 897.307 1 RAP ae 2e ie ADS 267 993.124 4 MARS. 2 6 7 407089 1.094.406 HE mo 12 007.00 1.820.360 4 | __ Onestime que l'incendie de 1890 a coûté à Fort-de-France seulement 25 millions, le … cyclone 50; malgré cela la colonie se relevait, mais la sécheresse de 1894 et l’avilis- - sement des prix de vente ont porté le dernier coup et arrêté la marche de ce progrès, _ il en résulte que la plupart des propriétés grevées d'hypothèques ont dû être reprises M. parle Crédit Foncier qui les exploite actuellement lui-même, pour ne pas tout perdre. —_ Les Banques locales ont aussi beaucoup avancé à l’industrie sucrière ; celle-ci ne M faisant que peu d’exportations ne peut se libérer et le petit nombre de traites qu’elle fait M. est accaparé par les banques prêteuses; toute la monnaie métal a été drainée pour —. faire face aux engagements envers les fournisseurs étrangers ; cette situation a amené …_ la Banque dela Martinique (car la Banque de France n’est pas représentée dans notre L_ colonie) à créer des coupures en papier de 1, 2, 5et 25 francs ; de là une prime énorme ” pour l'argent français, elle était déjà de 14 0/0 lors de mon séjour. ces * CE 4 Dans la partie sud de l'île: à Sainte-Anne et à Sainte -Luce que j'ai visitée, les nègres . et négresses, engagés pour la culture de la canne, sont payés, sans nourriture, - 1 fr. 25 les uns et 1 franc les autres, la journée de douze heures de travail sans inter- =. ruption aucune pour les repas; ils se contentent de mâcher durant leur travail quelques k_ tiges de cannes, mais après la j journée ils font un repas un peu plus substantiel dans de + grandes cases-hangars aménagées spécialement pour eux sur la plantation même. Ce repas est invariablement suivi de danses grotesques et échevelées qui ne prennent fin … que lorsque danseurs et danseuses tombent exténués de fatigue et de sommeil. D. Telles sont les conditions du travail des nègres nomades qui se déplacent par groupes, 4 . selon les offres des géreurs des plantations ; car les nègres indigènes, comme nous ayons “4 . eu l’occasion de le dire, se refusent à tout travail régulier. é__ Les rhums de la Martinique sont excellents et même supérieurs à ceux de la Jamaï- L… que, je ne sais pour quelles raisons ces rhums sont peu vendus en France, peut-être - ne sont-ils pas assez connus et appréciés à leur juste valeur, car avec la prime les L: “exonérant de droits à leur entrée et leur qualité réelle, ils défieraient toute concur- - rence étrangère. Toute industrie dont les Fr ont l'alcool pour base, aurait de très grands avan- | tages à traiter directement avec les nombreuses rhumeries de ces îles ; c’est actuellement _ le seul produit que nous puissions tirer avec avantage de cette possession. Î k {b L Î 1 l | Sn rx y nr S s " S RE D nt Tr Le tn im dns OL Ps » + “ ONE. : 7-5: c ET CE ee 5 ART ENST se FU à « RAT 52 y ; 92 BIBLIOGRAPHIE Le fret des rhums et des tafas de la Martinique à l’un des ports français de l'Océan ou de la Méditerranée est, par navire voilier, de 40 francs la tonne, soit 40 francs pour 900 litres environ. Le bois de campêche pourrait être l’objet d’un commerce important, mais les difficultés de transports et le laissez-aller de l'administration qui laisse couper et tailler à volonté, font que cette industrie a été négligée jusqu’à ce jour. Néanmoins, depuis la mévente | des sucres, certains industriels, pour se faire de l'argent, font défricher et couper, par - tout où les communications le permettent, bois et racines de ces arbres susceptibles d’être exportés. C’est le bois décortiqué qui contient le principe colorant, les brindilles n’ont aucune valeur; cette culture, intelligemment comprise, pourrait, de l’avis de tous, rapporter beaucoup à la colonie sans exiger de grands soins, car cet arbre se reproduit naturellement dans toutes les terres incultes de l’île. | | Il est bon de dire que le Conseil colonial, justement ému de ces déprédations et sur la proposition de M. Mathivet, directeur de l'interieur, prépare un projet de réglemen— tation forestière. | Pris dans les entrepôts de Saint-Pierre, car Fort-de-France n’en exporte presque pas, le prix de ce bois varie entre 65 et 100 francs la tonne, d’après son plus ou moins . d’abondance dans les ports et d’après les demandes. Ce sont les capitaines des navires voiliers qui, pour parfaire leur chargement, achètent ces bois, certains d’en trouver la vente dans les ports français. Le fret de ce bois est de 5 francs par tonne. (A suivre). BIBLIOGRAPHIE Feuille des jeunes naturalistes, n° 324 (octobre 4897). — M. Ad. Dollfus traite de la distribution géographique des crustacés isopodes terrestres, Armadillo murinus, Armadillidium vulgare, Porcellio scaber, P.lœvis, Ligia exotica, etc. — M. Simon poursuit la revue des Trochilidées (oiseaux-mouches). — Le D’ Chobaut, à son tour, décrit un œuf monstrueux, volumineux, de forme normale, à coquille mince, contenant seulement de l’albumen et un autre œuf plus petit, ce dernier de composition normale. — M. Willem, à propos de l'organe post-antennaire des Collemboles, dit qu'il l’a retrouvé chez tous ceux qu'il a étudiés; il le compare aux cupules olfactives des … insectes, et leur attribue une fonction analogue. — La Feuille donne un aperçu de la Carte botanique de France (région de Per- pignan), par le D' Flahault. On ne peut analyser ce court résumé qui, d’ailleurs, 4 | exige pour être compris un tableau synoptique. — M. Legrand Bull. Soc. bot. Fr., mai 1897), décrit deux plantes nouvelles pour : la France, Valerianella cupulifera (voisine des V. auricula et V. eriocarpa) et Ophioglossum lusitanicum var. britannicum, differant du type par le limbe large- ment ovale de la fronde. OO A EE ES NN AE 9 Le EN 7 D APT BULLETIN DES ÉCHANGES _ À céder ou échanger contre livres d'Histoire naturelle récents, ou échantillons de —. minéraux fossiles ou roches (localités exigées), nombreux instruments, boussole, sextant, auto- 4 copiste Noir, porte-loupe, cône de campagne, longue-vue (8 kilomètres); Duchartre, Botani- — que; Lyell, Principes de Géologie ; Claus, Zoologie; Beaunis, Physiologie; Béclard, Phy- stologie ; Fairmaire, Catalogue des Coléoptères d'Europe. S’adresser au bureau du Journal. Offre en échange : Flore de France, par Grenier et Godron, bien reliée en 3 volu- …. mes, plus 1 volume de table. Demande en échange: Les Archives de la Flore de France et d'Allemagne, 1842 … à 1859, par Schultz et Billot, 1 vol , et Archives de Flore, contiuuée par Schultz seul, 1 vol. Ouvrages sur les Champignons et les Mousses. A VENDRE LES OUVRAGES DE BOTANIQUE SUIVANTS Synopsis de Koch, 3 édition 1857, Conspectus de Neyman, 1878, 1 vol. D 2 vol. reliés. relié avec supplément 1886. … Flore du centre de la France, par Flore de France, par Grenier Godron, Boreau, 3° édition, 1857, 2 vol. reliés. 3 vol. bel exemplaire bien relié. S’adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, Lyon. OCCASION A VENDRE DE GRÉ A GRÉ UNE SUPERBE COLLECTION TRÈS BIEN CONSERVÉE DE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS 9.000 espèces environ représentées par 30.000 insectes, renfermée dans 160 cartons à fond de —_ liège et couvercle à gorge fermant très bien. Composée des tamilles suivantes : Cicindélides, Carabides, Clavicornes, Pectinicornes, Lamellicornes, Sternoxes, Malacodermes, à Térédiles, Ténébrionides, Vésicantes, Ehyncophores, Cucurlionides, Brenthides, Xylophages, | Ppngicornes, Phytophages, Erotyles, Sulcicolles, Sécuripalpes. e S'’adresser à L. SONTHONNAX, rue Neuve, 9. Eyon Vient de paraître | BOTANIQUE ÉLÉMENTAIRE, DESCRIPTIVE ET USUELLE Par l’Abhé CARIOT et le Dr SAINT-LAGER Huitième édition. Tome Premier, DeuxiÈME Partie. — CLÉFS ANALYTIQUES Ce nouveau volume, entièrement refondu par le D' Saint-Lager, est le complément indis- —._ pensable du volume précédemment paru consacré à la description des espèces de la partie - moyenne du bassin du Rhône, Lyon 1897. Emmanuel Vitte, éditeur, 3, place Bellecour. Prix, cartonné toile, . . . 2fr. 50 ON DEM ANDE contre plantes ou ouvrages de botanique, les six premiers numéros des publications de la Société Rochelaise d'échange. S'adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, à Lyon. cod les" 4 TURN LM TS et à hs £ on " L ( J Y LS DR HER TT Ent 4 en US CS US du cr he 2 SE RSS MAISON ÉMILE DEYROLLE LES FILS D'ÉMILE DEYROLLE, NATURALISTES PARIS, 46, Rue du Bac, 46, PARIS (USINE A VAPEUR, 9, RUE CHANEZ, PARIS) INSTRUMENTS LA RÉCOLTE ET LA PRÉPARATION DES OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE Le Catalogue sera adressé gratis et franco sur demande, BOITES A BOTANIQUE POUR LA RÉCOLTE DES PLANTES ——— BOITES POUR LA CHASSE DES INSECTES BOITES A ÉPINGLES BOUTEILLES POUR LA CHASSE DES INSECTES CADRES ET CARTONS Pour le rangement des collections d'Insecles CARTABLES ET PRESSES POUR LA PRÉPARATION DES PLANTES MEUBLES POUR COLLECTIONS D’INSECTES, DE MINÉRAUX, DE COQUILLES Outils de dissection INSTRUMENTS POUR LA PRÉPARATION ET LA NATURALISATION DES ANIMAUX CUVETTES EN CARTON POUR ÉCHANTILLONS COQUILLES, MINÉRAUX, FOSSILLES ETC., ETC. 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LOCARD. — Dr SAINT-LAGER. — XAMBEU. L. Sonthonnax Directeur. Brosse, abbé, professeur au collège d'ANNonay. Hydro- canthares et Histérides. Carret, abbé, professeur aux Chartreux, Lyon. Genre Amara, Harpalus, Feroma À. Chobaut, D', à AvIGNon. Anthicides, Mordellides, Rhipiphorides, Meloïides et Œdemerides. L. Davy, à FouGèRE par CLers (M.-et-L.). Ornithologie. Desbrochers des Loges, 23, rue de Boisdenier, Tours (Indre-et-Loire). Curculionides d'Europe et circa. 4 À. Dubois (à VERSAILLES). Lamellicornes. ai * ‘tel "PORTES Pr éd L | Maté Æ. Locard, 38, quai de la Charité, Lyon. Mulacologie française (Mollusques terrestres, d'eau douce et marins). Mermier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à MENDE (Lozère) Longicornes. d BRAS PP PP PP PPS DST LIT STD I A. Montandon, à Bucaresr (FILARÈTE) (Roumauie), Hemiptères, Hétéroptères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes. Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoukr (Tunisie). Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Entomologie el Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, À A. Villot, ?, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés, Heiminthes. Delmas, D', à Micrau (Aveyron). Orthoptères. ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. ALLELRLLELELEEL RTE RS CTP EE EE CET ETES TELE OETE EE PE PIE EEE ET SELEELCETE LE IT CELEELEEYELL ER) LR) LL, ESS Nécrologie. Informations. par Arnould Locanr». XAMBEU, Bibliographie. SOMMAIRE Notices conchyliologiques, Sur les Cuspidaria des côtes de France, Notes sur quelques Filons dans le Lyonnais. Mœurs et Métamorphoses d’insectes (Longicornes), par le Capitaine Deux mois aux Antilles Françaises, par L. SONTHONNAX. MLLLLLLELLEEEEL EE ET EEEET EE PTE ETES EST LIL EEEEE EEE EE PE TTALLELX ELLE ETS EEITL))L}/1)LLLE)LLLLLLE | CIMANABNCNRRÉNERNENENRRANRUSRENATEUNNERRPE SNA. Pr d'abpondement; -Un an, à partir du i- Janvier France: 5 francs. # ALEXANDRE REY, | LYON Étranger: 6 francs. IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, 4, Correspondant eu Amérique : M. Ph, HEINSBERGER, bureau international, 15, First Avenue, New -York. D. 8. 4, RL on 5 PE men Re TETE) ANNONCES DA'NAge SZ Lee nee + 5, #0 46 fr. De BARS: 5 sanerdue te le 9 fr. ” Réduction de 25 o}, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES VENTE, ACHAT, ÉCHANGE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS ET CIRCA COLÉOPTÈRES EXOTIQUES APP PPT Catalogue sur demande. FH très modérés. LÉPIDOPTÈRES Détermination de Coléoptères européens et exotiques. APP Demande Correspondants. M. C. LE BOUL, entomologiste, Villa Moka, à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine.) RANGENNELEREUCENESBEUENENCNQUUNUENANTRUNECESEN Curiosités Américaines! Plantes, Herbes, Coquilles, Insectes, Œufs, Peaux d'oiseaux, Minéraux, Numismatiques, An- tiquités, Oiseaux et Animaux vivants, Timbres- poste et fiscaux, Cartes postales, Naturalistes et Taxidermistes, Accessoires, Livres, Annonces, Patentes, Encaissements, Adresses de chaque genre 5 à 10 pour francs 6. Informations en États-Unis et Canada : commerciale fr. 6 et privée fr. 10. Plumes d’or (en caoutchouc) fr. 6 à fr. 30. Marchandises du Sport et autre genre détail et en gros. Exportation. Bureau interna- tional fondé en 1850. Envoyez liste de marque et ajoutez port de retour. Condition: net, caisse d'avance. Maison alsacienne Ph. HEINSBERGER, 15, First Avenue, New-York (Amérique). Expédition et Dépôt pour l'Univers, pour le journal l'Échange. Pis STAR MER IPN DANS Ce PA EE TE cor D Ÿ L6 A /4pagt les ER RS . Sfr. 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Notre regretté collègue, grand fabricant de soieries, appartenait à l’une de ces “anciennes familles ]yonnaises qui se font encore un devoir date tout ce qui est bien … dans notre cité. Il emporte avec lui l'estime de tous et nous prions les siens de vouloir INFORMATIONS —._ Le N° 11 de la Revue Alpine nous apprend : … 1° Que l'installation de l'Observatoire Janssen au sommet du Mont-Blanc sera défini- - tive l’année prochaine et que les observateurs y trouveront tout le confortable néces- É | saire pour y séjourner plusieurs j jours. - Un observatoire a aussi été érigé par M. Janssen au Buet; 2° Qu'un chalet a été créé an sommet du Brévent; À _ 3° Qu'en 1898, le chemin de fer de la vallée de Chamonix ira jusqu’ au Fayet ; … 4° Une nouvelle route sera ouverte l’an prochain entre les villages de Sarret et de 1 trous: - . 5° En mai prochain s'ouvrira le nouvel hôtel du Mont- Pilat, situé à la Chaux de l'Egallet; - . 6° Une grotte de plus d’un kilomètre de longueur vient d’être reconnue au-dessus de la Goule-Noire (Vercors). Elle domine les escarpements situés au-dessus des gorges de la Bourne et renferme de lrès belles stalactites et stalagmites. Nos collègues pour- - raient peut-être y trouver autre chose ? 7° La section du C. A. F, des Alpes-Maritimes vient d'éditer un indicateur des ser- vices de voitures (horaires et tarifs) de cette belle région. _— Notre ami M. Correvon adresse un chaleureux appel aux botanistes en vue de créer un poste de jardinier au jardin botanique de la Zinnæa à Bourg-St-Pierre (Valais). — MM. Mayer et Müller, libraires à Berlin éditent un Genera et Species des Orchi- _ dées du monde entier. - — Dans le N° du 15 octobre du ro Horticole, notre ami Viviand-Morel nous | apprend qu'à la suite des grandes pluies de septembre, un certain nombre d’espèces ont - vu leurs graines germer sur la plante même. … — Dans le même N°il poursuit sa très intéressante communication sur la Fecon- | dation naturelle et la fecondation artificielle chez les plantes. Nous y trouvons aussi les deux indications suivantes : le goudron de Norvège détrui- | rait les lichens des arbres et la saumure entraînerait la mort des platanes. Ne. — Le N° du 31 octobre du même journal contient la suite de l’article de M. Viviand sur la fécondation. RTE SR CAR RE EE SC PE . * LE TN — Fu ET CPR à Vo RE v. ALLIE NS à fiat RER En +4 + x V.: AL - + D s 4 a 94 NOTICÉS CONCHYLIOLOGIQUES NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES Par Arnould LOCARD XLVIII SUR LES CUSPIDARIA DES COTES DE FRANCE Les espèces françaises que l'on peut rapporter au genre Cuspidaria sont très peu : nombreuses ; nous n’en avons signalé que quatre dans notre conchyliologie française : C cuspidata Olivi, C. rostrata Spengl., C. costellata Desh. et C. abbreviata « Forbes. 1 Toutes sont localisées dans la zone coralligène, à des profondeurs que la drague seule peut atteindre; rarement elles sont ramenées avec les sables de la plage. Nous. nous proposons, dans cette notice, de donner la description d’une cinquième espèce que nous avons déjà observée depuis plusieurs années. Cuspidaria striolata, Loc. — Coquille de petite taille, d'un galbe subovalaire- M transverse, une fois et demie plus large que haute, terminée par un rostre étroit, assez # allongé, presque médian. Région antérieure assez haute, régulièrement arrondie, avec . le maximum de convexité sensiblement médian ; région postérieure presque égale à l’antérieure, allant en se rétrécissant progressivement, se terminant par un rostre peu « large à son origine, plus long que large, presque droit, troncatulé à son extré- | mité, faiblement caréné; bord supérieur droit sur une faible longueur, fortement et À rapidement arqué dans la région antérieure, faiblement concave dans la postérieure; . bord inferieur largement arqué-allongé, un peu plus arqué, plus retroussé dans la « région postérieure que dans l’antérieure ; valves bien bombées, un peu minces, solides, bien bâillantes à l'extrémité du rostre, avec le maximum de bombement sen- siblement médian. Sommets petits à leur origine, presque médians, légèrement inflé-. chis sur la région postérieure, S "épanouissant très rapidement. Test d’un blanc gris | jaunacé, un peu terne, orné dans la région antérieure de costulations rayonnantes, « fines, serrées, régulières, subégales, subéquidistantes, et dans la région postérieure de trois à quatre côtes à peine un peu plus fortes, mais bien plus espacées, la dernière : correspondant avec la naissance du rostre; stries concentriques d’accroissement bien : plus accusées, traduites au voisinage de la périphérie par deux ou plusieurs cordons : qui se prolongent sur le rostre. Charnière assez grêle, avec un cuilleron subtrian— gulaire sensible. Intérieur nacré, brillant, presque lisse dans la région antérieure, “ portant dans la région postérieure les traces bien apparentes des costulations externes et des cordons décurrents. — Dimensions : largeur transversale, 8 millim.; hauteur" totale, 5 millim.; épaisseur maximum, 3 millim. 1/2. ; 1 Nous rapprocherons cette espèce de trois autres formes déjà connues. Elle se sépare | du Cuspidaria striata Jeffr., dont elle a la région antérieure : par sa taille beaucoup plus petite ; par son galbe plus transverse; par ses costulations de la région posté-" rieure; par son bord inférieur plus allongé; par son rostre moins nettement caréné, etc. Son mode d'ornementation a plus d'analogie avec celui du C. curta Jeffr., mais elle s'en, sépare : par sa taille bien plus petite; par son galbe plus étroitement transverse; par. sa région antérieure moins haute et plus étroitement arrondie; par son rostre plus“ allongé et plus médian; par ses costulations de la région postérieure bien moins nom-" ’ NOTICES CONCHYLIOLOGIQUES 95 | breuses, etc Enfin, si sa taille est sensiblement la même que celle du C: costulata | Desh., elle s'en sépare : par son galbé plus allongé; par sa région antérieure plus . étroitement arrondie; par son bord inférieur plus allongé ; par la présence des costu- … Jations ornementales dans la région antérieure. En résumé, le C. striolata est un ….C. striata de la taille du C. costulata, avec une région antérieure ornée comme celle E du C. curta et une région postérieure décorée comme celle du C. costulata. En dehors du type, nous inscrivons une var. minor, dont le galbe est encore plus étroitement _ transverse. …_ Nous connaissons cette forme dans la Méditerranée et dans l'Atlantique. Nous - l'avons reçue à diverses reprises des environs de Marseille et notre ami M. Edmond … Mollerat l'a draguée dans la zone coralligène des environs de Saint-Raphaël dans le } Var. Dans l'Atlantique, le Travailleur a dragué cette même coquille au nord de op Espagne, dans le golfe de Gascogne, à l’est de l'Espagne et au sud-ouest du Portu- » gal, à des profondeurs variant de 320 à 2.100 metres. - La plupart des auteurs inscrivent ces mêmes formes sous le nom de Neæra. Ce nom - institué en 4834 par Gray, fait confusion avec le même nom déjà propose des 1820 par | Robineau- Desvoidy, pour des insectes diptères. Dans ces conditions, pour se conformer aux bonnes règles de la nomenclature, il convient d’adopter le nom de Cuspidaria, is en 1840 par Nardo pour les mêmes coquilles. _ Les dragages dans les grands fonds du Porcupine, du Challenger, du Travailleur, du Talisman, etc., ont permis de signaler un grand nombre de formes nouvelles pour la faune de A taue. Plusieurs classifications ont été proposées pour classer ces: * différentes espèces. C’est ainsi que M. Edgar Smith groupe les formes récoltées par le Challenger en treize sections plus ou moins facilement distinctes. Nous basant sur … l'allure du test et sur son galbe, nous avons proposé de répartir les vingt-six espèces - draguées par le Travailleur et le Talisman en quatre groupes seulement : 4° Co- -quilles à test lisse, rostrées, comprenant les Cuspidaria rostrata Spengl., C. wol- … lastoni Smith, C. obesa Lovén, C. cuspidata Olivi, C. brevirostris Brown, » C. capensis Smith, C. gracilis Jeffr., C. salcifera Jeffr., C. filocarinata, Jeffr. ; -2° coquilles à test lisse, à rostre court, Cuspidaria semirostrata Loc., C. truncata “Jeffr., C. inflata Jeffr., C. bicarinata Jeffr., C. nitens Loc., C. ruginosa Jeffr., C. depressa Jeffr.; 3 coquilles ornées de costulations concentriques : Cuspidaria lucifuga P. Fisch., C. sircinata Jeffr., C. abbreviata Forbes, C. imbricata … Jeffr., C. lamellosa M. Sars, C. contracta Jeffr.; 4° coquilles ornées de costu- lations rayonnantes : Cuspidaria striata Jeffr., C. curta Jeffr., C. costellata | Desh., C. striolata Loc. Comme on le voit, c'est à notre dernier groupe qu'appartient : l'espèce que nous venons de décrire. (A suivre.) CORRIGENDA, Art. SarwT-MARTIN-VÉSUBIE. — N° 154, > Lire: “au lieu : Lire: au lieu: - Bythinus? hypogaeus de Thopogoeus. Danacœa pallipes de pollipes . Cerylon deplanatum deplauditum, Rhyncolus Rhycolus. …_ Anthaxia sepulchralis spulchralis. Tomicus cembrae coimbrae (Hylastes). _Athous pallens palleus. Brachyta clathrata clatharata, _ Athous nigerrimus nigerrinnus, Drymochares Drymichares. … Lire à la note (1) de la page 89 les noms d’auteurs Sturm. et Arag. aw lieu de Strop. et Areg. = Mettre un point de doute (?) devant griseuwm (Colon) et pubescens (Cryptophagus). CR * 96 _ NOTES SUR QUELQUES FILONS DANS LE LYONNAIS NOTES SUR QUELQUES FILONS DANS LE LYONNAIS 4° Nous avons eu l'occasion d'observer, dans quelques points du Lyonnais, divers filons non mentionnés jusqu'ici : nous en signalerons quelques-uns. | ; Près de l’Arbresle, sur la route de Nuelle, à gauche, vers le point où un sentier se È détache de la route, on rencontre un filon d'une largeur de 5 mêtres environ, encaissé dans les micaschistes chloriteux que la route traverse en cet endroit. Ces derniers sont 4 traversés par des filonnets de quartz nombreux, et ils présentent çà et là des efflores— é cences vèrdâtres qui semblent dues à de la ctiorte: au contact de la roche qui les a pénétrés, ils ont subi certaines modifications ; ainsi, ils sont devenus rougeûtres et plus feuilletés, moins homogènes. 4 Quant à la roche elle-même (celle du filon), elle est d’un rougeâtre assez foncé ; Ba structure est compacte, on y distingue les sections de cristaux de feldspath de petite \ dimension, et des fragments de quartz : la pâte est fortement altérée, mais, à l'œil nu, : paraît homogène; c'est une porphyrite microgranulitique. | NA Les habitations et les cultures ne nous ont pas permis de poursuivre ce filon de. l’autre côté de la route, mais l’aspect rougeâtre du terrain donne à penser qu'il doit se. + prolonger de ce côté également : ce qu’il y a de particulier, c’est l’état de la roche au 4 contact des micaschistes : il semble qu’elle prenne un état stratifié et qu’elle se divise en 3 feuillets très minces en pénétrant dans les schistes adjacents. 1 Nous avons rencontré un filon analogue, ou mieux identique, mais plus mince et | plus altéré, sur la route de Bully, en face d'une usine de baryte, sur la droite, en sortant de l'Arbresle. | À 2° A Tarare, vers le lieu appelé la Chassagne, il existe plusieurs carrières de micro- granulite : la plupart sont abandonnées. Dans l’une d'elles, la plus septentrionale, celle qui semble avoir été la plus vaste et la plus exploitée, en même temps que la plus. ancienne (on y voit aujourd'hui une cavité remplie d'eau et le reste de la carrière est. couvert de broussailles) nous avons trouvé un mince filon de porphyrite micacée, au . milieu de la microgranulite; ce filon, gris noirâtre, est altéré en grande partie : il. parait tout à fait limité, il affecte la forme d’une mince table, de 15 à 20 centimètres 1 d'épaisseur sur 5 à 6 mètres de largeur, dressée verticalement, insérée dans be masse de la microgranulite. j A quelque deux cents pas de là, on trouve des débris d’une roche compacte noirâtre, dont, il y a deux ans, nous avions relevé la présence en filon. Les cultures ont rendu l’endroit méconnaissable. Néanmoins nous avons pu retrouver, plus bas, dans un chemin en S qui conduit des carrières au bas de la route de Saint- Clément, les traces d’un filon semblable. La roche est noire, presque toujours altérée, et se br facilement en fragments cubiques irréguliers. Elle présente tous les caractères des amphibolites. à À Pontcharra-Saint-Forgeux, nous avons observé le même fait er Tarare | savoir la présence, dans la microgranulite, d’un mince filon de porphyrite micacée, @ table de peu d'épaisseur (sur la route de Saint-Forgeux à Fenouillet). ————————— mt DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANÇAISES 97 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES Par L, SONTHONNAX — Suite — La culture de la vanille est insignifiante. Quoique cette orchidée croisse avec vigueur, É . elle exige néanmoins beaucoup de soins, tant pour la diriger sur tuteurs que pour la à fécondation artificielle de ses fleurs, complications trop grandes pour la plupart des _ cultivateurs de cette île. _ Cette colonie n’exporte aucun fruit, tandis que la Jamaïque en exporte pour plusieurs 4 mms aux Etats-Unis et en France. Le gommier, dont on se sert pour faire les embarcations, est très commun dans les * É prêts: mais là encore, Je manque de communications fait qu’on le néglige et les pêcheurs “ re ES. 14 ne a 174 ‘A s oct à Trinidad ou à Sainte-Lucie, colonies anglaises, pour acheter leurs praosses _ toutes faites. Nombre de textiles végétaux pourraient s’utiliser ou se cultiver : le coton, l’aloès … (Fourcroyu gigantea), le bananier corde ou Abaca {Musa textilis)!, le jute, beaucoup de palmiers, de yucca et d'agave demeurent sans emploi, soit par négligence, soit par _ manque d'outillage pour la décortication de ces plantes. La sériciculture n’a rien à espérer dans cette colonie; d’après M. Nollet, diverses Le: tentatives d'éducation ont êté faites, mais sans donner de résultats satisfaisants ; du 74 reste, le mürier n'existe que comme curiosité à la Martinique, au jardin de Saint-Pierre. L'élevage des bestiaux y réussit bien et pourrait se faire plus grandement ; celui des volailles, quoique très facile et produisant beaucoup, est abandonné par la plupart \ - des propriétaires à cause des nombreux maraudeurs qui excellent dans l’art de s'en | emparer, Les principaux articles d'importation dans cette colonie sont : Parfumerie ; la plus grande pen ryrnie par des maisons françaises et l’autre par l'Amérique. Verrerie, cristallerie et porcelaines, de France exclusivement ; les fers pour construc- . tion sont fournis par des maisons belges, les Français viennent en seconde ligne. _Parapluies et ombrelles dites en cas, chapeaux de paille pour hommes et pour dames, 194 » . Cl - expédiés par des maisons parisiennes. NT -# _ Vêtements tout confectionnés, en drap noir principalement, de maisons parisiennes *. Dans toutes ces villes coloniales et dans leurs environs, la mode est observée comme _ ellel’esten France et les jeunes femmes créoles, qui ont toutes une tendance à substituer - ei le costume européen à leur costume local, et cela à leur grand ‘désavantage, sont . très vite renseignées et adoptent les modes parisiennes dès leur apparition. Ce serait 1 Les fibres d’Abaca sont estimées 75 francs les 100 kilogrammes. * Beaucoup de ces maisons parisiennes envoient des catalogues avec gravures et échantillons _d'étoffes à toutes les personnes établies dans la colonie. ; : *a6 98 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANÇAISES une grande erreur de supposer qu'un article démodé puisse trouver acquéreur dans cette colonie. Chaque paquebot venant de France apporte à profusion des journaux de modes et des catalogues des grandes maisons parisiennes et ces dernières font tout le commerce de la lingerie et des vêtements pour dames. Le colis postal, de France pour ces colonies des Antilles, coûte 3 fe. 10, donnant droit à 5 kilogrammes et 20 décimètres cubes comme volume. Mais en attendant que la généralité de la population ait adopté les costumes européens, le plus grand nombre, actuellement porte le costume créole, qui est la robe en indienne couleur, l’article colonial par excellence sera donc pour longtemps encore, ia ne pas dire toujours, le tissu en coton léger dit indienne. Malgré un droit sur les tissus de provenance étrangère qui varie de 11 à 20 centimés par mêtre{ sur un article dont le prix moyen est de 45 centimes, soit une moyenne de 39 pour 100, alors qu'il n’est que de 4 1/2 pour 100 environ sur les produits français, cette différence qui paraît prohibitive ne nous permet pas encore de lutter avantageu- sement avec nos voisins les Anglais, qui y importent les 9 dixièmes de la consommation de ces tissus. | Seules, quelques maisons de Rouen y envoient des cotonnades de belle qualité des- tinées à l’ameublement, mais d’une vente fort restreinte. On reproche aux fabricants français de ne pas vouloir fabriquer des tissus assez lègers et partant à des prix assez bas, de ue pas non plus s'inspirer des coloris recherchés dans ces colonies ; unanimement on reconnaît la supériorité de nos tissus, mais le prix est un obstacle. | Les créoles et les négresses portent toutes des robes en indienne, de couleurs claires ou éclatantes : le rouge et le rose sont les nuances pures préférées, mais le plus souvent ce sont des rayures ou des fleurettes imprimées sur fond rose, rouge, blanc ou ciel. Quant à leur coiffure, elle se compose d’un foulard en coton quadrillé par des rayures de couleurs les plus diverses, mais toujours avec rouge dominant ?. Ce foulard, appelé madras, est simplement enroulé autour de leur tête et maintenu par un nœud en arrière dont elles laissent flotter les deux bouts. Quelques rares tissus en lainage, appelés cachemyres, étoffes très légères, à fond clair, agrémenté de petits dessins imprimés. Jadis la consommation des foulards en soie pour garnir les épaules était d’une grande importance ; actuellement on les fait en shappe; il s’en porte encore quelque peu, mais le principal de la vente est encore le foulard de coton léger et souple, comme lustre; ils sont le plus souvent de couleurs pures ; jaune, violet ou saphir. | Enfin la quincaillerie, la bimbeloterie et beaucoup de bijouterie or et argent. Il ne faut pas oublier non plus les produits alimentaires tels que conserves (fournies en partie par les Américains) la morue salée, les vins et les fromages. La France ne participe que pour la moitié dans le chiffre total des importations de tous genres. (A suivre). ! Voir Les nouveaux tarifs de douanes, par Eugène Pierre. Paris. * La plupart des créoles portent des coiffures où le jaune domine, mais ce jaune est rapporté par des artistes du pays afin de donner au tissu une fermeté plus grande. BIBLIOGRAPHIE 99 BIBLIOGRAPHIE …._ Précis d'anatomie comparée et de dissection, avec 294 figures dans le texte, par … À. Gruvez : les fils d'Emile Peyrolles, éditeurs à Paris. L'auteur montre, dès le début, qu’il s'inspire surtout de son expérience, car il se … défend de vouloir donner une formule générale: « Chacun, dit-il, donne à la formule | générale qu'on lui a enseignée, une entorse plus ou moins considérable. On peut arriver aux mêmes résultats par des procédés bien différents. » Ce n’est pourtant pas qu’il —…. prêche l'anarchie, mais il laisse entendre que les formules doivent être générales et Rues. Il s'occupe des conditions générales de dissection, lumière, instrument. - patience surtout ; il recommande le dessin chaudement, avec trop de raison, hélas ! Un - courtet bon chapitre sur les injections, suivent, en chapitres séparés, les descriptions des _ cellules et tissus, de l’œuf, de spermatozoïde, puis de divers appareils, digestifs, etc. - Cette première partie est un bon manuel d'anatomie comparée, avec figures élémentaires très compréhensibles. Dans la seconde partie, l’auteur traite de la dissection dans les divers groupes d’ani- maux. Impossible d'analyser cette partie qui ne vaut que par les détails minutieux et . techniques, dont elle est remplie; à chaque type l’auteur indique la manière de se pro- - curer les animaux, de les tuer, de les placer, de les préparer; il décrit l'extérieur et la à - position des divers orifices visibles. Le tout expliqué par de nombreuses figures, bien - faites surtout pour les Protozoaires et les Cœleniérès, mais moins originales que les 4 figures anatomiques. A citer surtout celles de l’escargot. * Excellent livre, qui tiendra bien sa place au milieu de tous ceux publiés jusqu’à “Je —_ aujourd'hui, et qui, d'ailleurs, sont conçus sur un plan bien différent. E. PS CR anis ste si à - M. À, Reynier {Revue horticole, Marseille) indique diverses stations de Me- ne D hemum nodifiorum ; il est indigène à la pointe d'Endoume, où il graine _ parfaitement. — M. Blanc Pierre signale l’A//1un are vers la gare de Miramos, où, d’ail- | leurs, Castagne l'avait probablement rencontré déja. . — M. Autheman donne un aperçu de la flore des Martigues (l'étang de Caronte au ; port de Bouc, par le vallon de Laverra); citons Nigella damascena, Lycium medi- … terraneum, Atriplex halimus, Salicornia fruticosa, Salsola, Soda, Frankenia pul- » verulenta, Polypogon lilloralis, Plantago maritima, Obione portulacoïdea, relc., elc. + | Flore de France, par MM. Rouy et FoucauD, tome IV. — Les fils d'Émile Dey- _rolle, éditeurs, 46, rue du Bac, Paris. Nous ne pouvons songer à faire autre chose qu’à sigualer l’apparition de ce qua- “ trième volume, en tout semblable à ses aînés, avec les mêmes qualités d’érudition, - d’exactitude, de commodité. C'est une revue très complète de tout ce qui a été dit, en | phytographie, sur les espèces indiquées, On peut différer avec les auteurs sur la façon - de comprendre les variétés et sous -variétés, et sur l’importance accordée à certaines » formes, que quelques esprits amoureux de la simplicité voudraient voir supprimer ou seulement à peine indiquées, mais on ne peut qu'admirer la somme énorme de travail Réoncée, le nombre vraiment prodigieux de renseignements renfermés dans ce volume, - et cela avec critique et discernement. 100 à BIBLIOGRAPHIE La distribution géographique est traitée soigneusement, avec un luxe de détails puisés “4 aux meilleures sources. x À Nous le répétons, il est impossible d'analyser de près un pareil aie) Conten- tons-nous de dire qu'il comprend les familles depuis les Droséracées jusqu'aux Légumi- neuses (partie). A On pourra remarquer certaines dérogations aux errements habituels : ainsi les | Monotropées succèdent aux Droséracées, les Fraxinées viennent après les Rutacées, … les Acérinées perdent leur nom pour former avec le S{aphylea la famille des Sapin- 4 dacées, les Térébinthacées s'appellent Anacardiacées. On a rétabli les Simarubées pour le Cneorum tricoccum. | Nous trouvons à ceci l'inconvénient que ces noms ne rappellent rien à l'esprit, puis— qu'ils s'appliquent à des types exotiques ; il est vrai qu'ils se rattachent mieux aux classifications générales. 1 Dans les légumineuses, on a sacrifié, et non sans raison, dans certains cas au moins, : des noms tels que Sarothamnus, Cytisus, Argyrolobium ; on supprime Phaseolus, « Cicer, Robinia, non indigènes. Enfin, chose plus grave, on rattache à ASS ‘4 les Phaca, Oxytropis. :74 Bien que cela puisse troubler la quiétude de quelques botanistes habitués depuis à longtemps à voir dénommer ainsi ces pisnies alpines, nous ne voyons aucun inconvé- nient à cette simplification, pas plus qu’au rattachement de Ervum, Ervilia, ‘Cracca 4 à Vicia, loin de là; quel gâchis cela épargnera aux débutants ! Feuille des Jeunes Naturalistes, 4‘ novembre 4897. — La Rédaction de ce 4 journal fait une profession de foi qui serait à méditer par beaucoup de naturalistes. " Elle déclare qu’elle préfère aux simples diagnoses d'espèces nouvelles des observations biologiques ou de distribution géographique. Nous sommes un peu de son avis. - | — M. Caziot signale la découverte en Corse de stations préhistoriques, vers Pareso R: (suite de la revision des Trochilides). À — M. Fortou (résumé) étudie les mœurs des Hyménoptères Gastrilégides, qui font leur nid soit dans des coquilles d’'Helix ou Cyclostoma, soit dans la terre, ou des nids … d’autres insectes. | {4 — M. Erikson indique diverses particularités de structure propres aux plantes M halophiles et arénacées, profondeur des racines pivotantes, stomates parfois profondé-. ment enfoncées, endoderme des racines très épaissi chez les Graminées. 4 — M. Etheridge signale la transformation en opale de certains fossiles, notamment un Cimaliosaurus, reptile dont le squelette avait subi en entier la transformation. | — Enfin la Feuille nous apprend que les Universités américaines ont reçu de” nombreuses libéralités, que nos établissements ne peuvent regarder que d’un œil d’ Avi — M. A. Magnin, membre de la Socièté botanique de Lyon, a fait paraître dans le. Bulletin de l'Herbier Boissier une note sur Quelques Potamots rares de la flore franco-helvétique, P. nilens, P, friesü, P. prælongus, P. decipiens, etc., dont L donne la description et la distribution. 4 à — Du même, une série de notes sur les morilles de la côtière méridionale de le a Dombes : Morchella esculenta, V. rotunda et vulgaris, M. rimosipes ou semi= libera ; sur le Petit Bauhin, sur la généalogie des de Jussieu, sur le Nar celtique, etc. | E. | Re te PRE PR D ne BULLETIN DES ÉCHANGES M. PRUDENT, Chimiste, Chemin Vauché, 3, à St-Rambert-l'Ile-Barbe. à A céder ou à échanger contre ouvrages sur les champigrons, algues et diatomées, … ou accessoires de micrographie. ….. Une boussole d’arpenteur, une chambre claire de Verick pour microscope. — Les Nou- bus conqguôtes de la science de Figquier, vol. brochés. — Voyages du professeur Pallas en Russie, 8 vol. et 1 atlas reliés. — Œuvres de Lacépède, 11 vol. reliés. — Tableau du règne végétal de Ventenat, 4 vol. reliés. M. W. 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A VENDRE LES OUVRAGES DE BOTANIQUE SUIVANTS Ésynopsis de Koch, 3° édition 1857, Conspectus de Nyman, 1878, 1 vol. - 2 vol. reliés. relié avec supplément 1886. pe du centre de la France, par Flore de France, par Grenier Godron, Boreau, 8° édition, 1857, 2 vol. reliés. 3 vol. bel exemplaire bien relié. S’adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, Lyon, er CCASION A VENDRE DE GRÉ A GRÉ à UNE SUPERBE COLLECTION TRÈS BIEN CONSERVÉE DE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS 5.000 espèces environ représentées par 30.000 insectes, renfermée dans 160 cartons à fond de liège et couvercle à gorge fermant très bien. Composée des familles suivantes : 4 Cicindélides, Carabides, Clavicornes, Pectinicornes, Lamellicornes, Sternoxes, Malacodermes, sq rédiles, Ténébrionides, Vésicantes, Rhyncophores, Cucurlionides, Brenthides, Xylophages, ngicornes, Phytophages, Erotyles, Sulcicolles, Sécuripalpes. S’adresser à L. SONTHONNAX, rue Neuve, 9. Eyan _ Gremli, Flore de Suisse. — Rion, Flore du Valais. — Mutel, Flores À CÉDER du Dauphiné 1830 et 1848. — Grenier Godron, Flore de France. — De Saporta, Origine des arbres cultivés. — Seringe, Flore des jardins, 3 vol. — Mouton- Fontenille, Système des Plantes, 5 vol. — Duhamel du Monceau, La Physique des arbres, 2 vol. — Fauconnet, Herborisations au Salève. — Gillet et Magne, Ælore de France, | 2 vol. 1879. ‘3 S’adresser à M. N. ROUX, 19, rue de la République, Lyon. 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Malacologie - française (Mollusques terrestres, d'eau douce et . marins). mie mier, rue Bugeaud, 138, Lyon. Géologie. * Minsmer,, capitaine au 142° de ligne, à Menpe (Lozère) & PPS PS TS Em A. Montandon, à Bucaresr (FIiLARÈTE) (Roumanie). Hémiptères, Hétéroplères européens el exotiques. Maurice Pic, Dico (Saône-et-Loire), Longicornes. Anthicides du globe. J.-B. Renaud, 21, cours d’'Herbouville, Lyon. Curcu- lionides A. Riche, 9, rue St-Alexandre, Lyon. Fossiles, Géologie. N. Roux, 19, rue de la République, Lyon. Botanique. A. Sicard, médecin aide-major à Tesourzoux (Tunisie). . Coccinellides de France. L. Sonthonnax, 9, rue Neuve, Lyon. Enlomologie el Conchyliologie générales. Valéry Mayet, à MONTPELLIER, A. Villot, 2, rue du Phalanstère, GRENOBLE. Gordiacés. PE Helminthes. Delmas, D', à Mizzau (Aveyron). Orthoptères. _Longicornes. (2 À ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT : RÉDACTION, ABONNEMENTS ET ANNONCES à M. À. REY, Imprimeur-Éditeur, 4, rue Gentil. — Lyon. LLLELLELLEEEE TEE EST EE ENT EN PTENTESTEETNPTET ENT PE PTE TEE TTTBETELCETE CETTE ECET EE CT ETS LEELE LE LEE LG SOMMAIRE Informations. Société linnéenne de Lyon. Photographie et Alpinisme. Divers : Un Néphéloscope à bon marché. Mœurs et Métamorphoses d'insectes (Longicornes), par le Capitaine XAMBEU, Bibliographie. Deux mois aux Antilles Françaises, par L. SONTHONNAXx. CPLLETLCIET CEE CECELELELE CE PELE CII LITE EE TELL EL EL TTL LI ELI CONTI LL NA EC CEI LIT LEICLL EEE LELET LES Ut ’an:<4spartr du :1 Étranger: 6 francs. Janvier France: 5 francs. | a —— ———— — — À LYON ALEXANDRE REY, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 4, rue Gentil, À Care en Amérique : M. Ph. HBINSBERGER, bureau te 15, First Avenue, New-York. U. S. A. pes « ANNONCES La page 24.0 ga en ts os. La pige 'Peiss ti 0 CRE FOIE Fe M pare. LAS RE Le 178 papé: 22 NOR Réduction de 25 /, pour les insertions plusieurs fois répétées. TARIF SPÉCIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES MANJOT & CHOLLET 7, place Croix-Pâquet. — Lyon. 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Ti … — MM. le D' Gillot et Léveillé, par une circulaire datée du 25 novembre, font appel “à tous les botanistes français pour la fondation d’une Association française de Botanique, dont le siège social serait au Mans, 56, rue de Flore. Cette Société est 4 destinée à combler le vide laissé par la disparition de la Société française de #: 3otanique. Elle aura pour but de créer des relations entre les botanistes : 1° pour L l'étude de la flore française ; 2° la création d’un herbier et d’une bibliothèque roulante ; »3° la détermination et l'échange des plantes ; 4° l'étude chaque année d'espèces ou de ‘genres déterminés ; 5° l’organisation de sessions tenues en août sur des points différents chaque année ; 6° publication des travaux des adhérents dans le Monde des Plantes, dirigé par M. Léveillé. La cotisation sera de 10 francs. — S’adresser à M. le D' Gillot à Autun, où à M. Léveillé, au Mans. À — Lire dans /e Lyon-Horticole, du 15 novembre, la suite du travail EN his de M. Viviand-Morel, sur la « Fécondation naturelle et artificielle des plantes ». iQ 54 » — La Revue Alpine, du mois de décembre, nous apprend que, l’année prochaine, un grand hôtel sera ouvert à Chartreuse-les-Bains, près Pont-en-Royans ; ce sera une nouvelle commodité pour les visiteurs du beau massif du Vercors. à _— Dans le même numéro, Moris, l’hôtelier de Val-d’Isère, signale à 2800 mètres, au 17 novembre, l’abondante floraison de la Vio/a calcarata et, plus bas, celle du Perce-Neige, probablement Leucoïum vernum. Il est donc bien probable que le bo taniste pourrait encore faire de bonnes récoltes en Tarentaise. | — À signaler aussi, dans ce numéro, un beau travail de M. O. Nool, sur la « Vallée de l'Ubaye », qui vient d’être encore dotée d’une nouvelle route stratégique passant par un tunnel sous le col du Parpaillon (2650 mètres). ” __ MM. Kilian et Révil viennent de faire paraître une brochure de 138 pages : Intrduction à la Géologie de la Basse-Maurienne : Description physique, avec la collaboration de MM. Coolidge et Duhamel. Il suffit de nommer les auteurs pour dire que cet ouvrage est indispensable à tous ceux qui s'occupent de la Savoie. CCR Pa ER SC RE AT OT | LAIT ESS Fa pr A eur Cor ET ETS 102 | SOCIÉTÉ LINÉENNE CA: — À propos de Savoie, les personnes qui assistaient l’année dernière à l’herbor: sation de la Société botanique de Lyon en Tarentaise se rappellent avoir vu, en dessor 4 de Sainte-Foy, les restes du hameau du Miroir, englouti par les graviers du torrent, descendu du Bec-Rouge. Aujourd’hui, c'est Sainte-Foy lui-même qui est menacé non par un torrent mais par des sources qui ont miné le sol du plateau sur lequel il est : construit. Maisons et plateau glissent vers l’abîme. #4 Espérons que l'Administration forestière parviendra à conjurer le danger, comme. À elle l’a fait pour le torrent du Champet. + — M. Pierre Blanc, sous -chef de gare à Miramas (Bouches-du-Rhône), signal l'Allium flavum abondant autour de cette gare. | #4 — Un de nos amis, pour conserver les œufs d'oiseaux, se sert d’une seringue d Pravaz, avec laquelle il perfore l'œuf, pour y injecter une, deux, trois seringues de. silicate de potasse; l'œuf se durcit et se conserve très bien. Nous pensons que lon | pourrait y injecter du formol à 10 ou 15 pour 100, qui amènerait le même durcissement. On est quelquefois obligé, auparavant, de vider au moins partiellement l'œuf, toujours avec la seringue. Iuutile de vernir l'œuf au silicate, ce qui pourrait bien crevasser ou. boursoufler la surface. E. Fe SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON Procès-verbal de la séance du 25 octcbre 1897. PRESIDENCE DE M. HUTINEL. M. Couvreur fait une première communication sur les Euglènes. D’après ses recherches, qui J ont porté surtout sur des variétés incolores, ces êtres ne sont ni des animaux chlorophylliens, ni des flagellates avec algues symbiotiques, mais de simples algues. | 4 Dans une deuxième communication, M. Couvreur montre que chez les animaux à pneumo= gastriques coupés, il y a d’abord un ralentissement des échanges (d’où plus d'oxygène et moins. d'acide carbonique dans le sang), ensuite une diminution de l'oxygène, sans que l'acide carbo-. nique soit augmenté ; enfin accumulation d’acide carbonique : ces résultats sont conformes : à ceux que lui avaient déjà donnés les analyses des gaz de la respiration. #4 M. le D' Magnin fait une communication sur les sources intermittentes de la région. I en " cite quatre, qui sont : Le 1° Celle de la Fontaine-Noire, près Pontarlier ; 4 2° Celle des environs de Champagnole; 3° Celle de Noire Combe, à 10 kilomètres au nord de Saint-Claude ; 4° Celle de Haute- Combe, appelée Fontaine des Merveilles. Après avoir donné quelques explications sur chacune d’elles, il annonce l’envoi d’une note :) sur ce sujet pour les Annales de la Société, “24 - PHOTOGRAPHIE ET ALPINISME Nous ne venons pas ici prêcher l'utilité de la photographie pour l’alpiniste. La récente exposition de {a Vie Française a montré quelles merveilles l'on pouvait atten= dre d'amateurs s'intéressant à la photographie. On a pu voir de véritables chefs-d'œuvre artistiques, ne laissant rien à désirer. Ceux qui ont vu les épreuves stéréoscopiques de PHHTOGRAPHIE ET ALPINISME 103 . Matthieu, sur verre, Ce qu'il serait difficile de pousser dits loin la per- fection. À Cependant, il est un côte de la science photographique laisse volontairement dans l'ombre par les amateurs, parce qu'il est plus scientifique, plus ingrat, évidemment moins flatteur, et ne prête pas à la fantaisie artistique. Pourtant, c’est une science bien française d’origine que la Photogrammetrie, c'est-à-dire la reproduction topogra- phique du terrain au moyen de photographies. Elle fut imaginée par le colonel “Laussedat, il y à cinquante ans au moins, et reçut de lui tous les développements dont lle est susceptible. . Or,il y a encore beaucoup de points dans les Alpes dont la topographie mériterait d'è tre étudiée et rectifiée. Sans être un topographe de profession, un alpiniste photogra- …phe pourrait le faire avec quelques vues bien prises. Et même dans le pur domaine artis- ti que, ne serait-il pas important de pouvoir donner, en même temps que la vue d’un % 1onument, ses principales dimensions ? Nous n’insisterons pas : tout photographe comprendra ce que nous voulons dire. Il 3 nous reste à indiquer comment, par quelles précautions qui n’occasionneront aucune perte de temps, par quels instruments qui n’augmenteront pas son bagage, il pourra “prendre des vues qui serviront au besoin à de véritables études architecturales ou à des levés topographiques, voire à des triangulations. ? Pour ceux de nos lecteurs que cela pourrait intéresser, nous les renvoyons à l’ad- -mirable ouvrage du D' G, Le Bon : La Photographie en voyage, en 2 volumes, où l’on trouve condensés tous les principes de la photogrammétrie, toutes les applications topo- | graphiques et architecturales de la photographie. Cet ouvrage est une mine inépuisa-- ble de renseignements utiles et pratiques, absolument originaux! Sa lecture nous a Fugpéré plus d’une idées dont nous avons fait notre profit. Voici comment, sans surcharge de bagages, l’alpiniste photographe pourra pren- » dre des vues utilisables pour l'architecte et le géographe. La plupart, d’ailleurs, des “modifications que nous signalons, sont déjà adoptées à la plupart des appareils photo- g aphiques un peu soignés. | … 1° La glace dépolie sera quadrillée en centimètres, sur deux lignes perpendiculaires, en son centre et portera deux divisions en millimètres : l’une verticale, l’autre hori- zontale. FX _ 2e La planchette sera munie d’un niveau sphérique, suffisamment sensible. ‘4 3° Le pied sera à tête sphérique, permettant, l’écrou étant une fois serré, de placer la ‘chambre dans telle ou telle position, au moyen d’un mouvement à frottement gras. > 4° Il sera bon, mais non indispensable, de munir les planchettes support d’un ser- |rage parallèle, de les armer latéralement d’une bande (métallique ou en papier milli- n nétrique), permettant de tracer un repère pour la mise au point des objectifs; de fixer aussi sur la planchette porte-objectif, dans les deux sens, une bande de papier millimétrique, dont nous verrons l'usage * 3 4 Dont l'intelligence souple et merveilleusement organisée de l’auteur a su tirer tout le parti possible. … ?A notre sens, M. A. Le Bon a fait un usage très judicieux et très étendu du papier milli- métrique, notamment pour ce qu’il appelle son graphique viseur : c’est une reproduction du Quartier des réductions des marins. = É ra 1 ++ . Ls *E ; TE # Vif En etdie ent © 0 ps Li er 1 A PCR CAL ra AT LE PRE -*, Cd à Me PR rt re TEL RCE . À | s SANS A INSERT eL NET ERNST DRE De | “= de.‘ NE) CRE ue re. 1% RS re ‘ CAT di PSS We Are rude PRET VU | . : à ; 10% DIVERS Ne 7 c7A #3 | y Avec ces modifications, on pourra sans calculs, sauf une division, sans observations, sauf rarement une visée à la boussole, faire de nombreuses applications pratiques ” avec des photographies qui d'abord ne paraissaient être que des objets purement artis- . tiques. 4 ds DIVERS Un Néphéloscope à bon marché. L'un des principaux éléments pour la prévision du temps est la direction du. vent . donnée par celle des nuages (car il ne faut pas se fier à celle de la fumée, laquelle .est | généralement trop basse pour n'être pas influencée par les accidents du sol ou les . maisons). Pour obtenir cette direction, il est commode de se servir d’un miroir parti-. culier, Le népheloscope. Voici un moyen de se faire soi-même un .néphéloscope pra- tique et peu coûteux. On prend une glace de cliché 13 x 18, bien nettoyée sur ses deux . faces, on a ainsi un verre plan que l’on noircit d’un côté avec du noir de fumée ou un vernis noir et l’on protège cette face avec une autre glace, ou simplement avec un. papier noir bien collé. Sur la face opposée, on colle un papier blanc, au centre duquel « on a enlevé un cercle de 12 centimètres de rayon, ce qui fait un vide découvrant le. verre noir. Sur la circonférence du papier ainsi évidé, on trace à l’aide d’un rappor-. teur les diverses divisions de la boussole, à la main, ce qui offre une précision suffi- : sante pour ce genre d'observations. A l’aide d’un diamant, par deux lignes tracées en. croix, on marque le centre du cercle. D'autre part, on prend une petite tige de cuivre de mème dimension que le rayon du cercle, on l'amincit à une extrémité et on la fixe | par l’autre à une petite plaque de bois ou de métal, de façon qu’elle se tienne bien ver- ticale. On oriente le miroir ainsi formé avec une boussole, on Le place par terre ou sur un pied et l'on observe l’image des nuages qui s’y reflète. On fait coïncider l’image | du nuage que l’on veut observer avec le centre du miroir et l’on place la pointe verti-. cale entre l'œil et le miroir, sur la circonférence graduée, en se mettant de telle sorte que l'on voie fuir le nuage devant soi; la pointe verticale sert de repère. Le miroir étant orienté, la division par laquelle on voit le nuage sortir du miroir par sa circonférence indique très exactement la direction. 4 Ce procédé, outre qu'il est très exact, est exempt de la fatigue que l’on éprouve par l'observation directe des nuages. On trouvera dans le petit ouvrage de M. Plumandon,” La Prévision du Temps, le moyen d'utiliser ces observations : c'est le procédé le plus pratique et le plus sûr pour le pronostic journalier du temps. Il faut avoir observé: le baromètre. | LE BIBLIOGRAPHIE 105 BIBLIOGRAPHIE D' A. CuaBerT, Villars sous la Terreur {Bulletin de l’Herbier Boissier, 1897), — Villars, dans sa jeunesse, fut appelé par les pouvoirs publics à dresser la liste des . plantes pouvant servir de nourriture aux sans-culottes, menacés alors par la famine. Il s'y prit si bien, et se moqua, paraît-il, si bien de son monde, que ses concitoyens s’en … émurent et le traitèrent un moment de suspect. L'ouvrage qu'il publia à cette époque, probablement en 1794, donnait en effet des conseils un peu bizarres : du pain avec l'écorce de pin silvestre, des plats de légumes avec des chardons, de la bryone en purée, -. deslits de mousses! On prit mal la chose à Grenoble, où Villars avait prononcé un _ discours préliminaire sur ce sujet, et quand il publia son ouvrage, il dut prendre une série de précautions oratoires qui nous font sourire aujourd’hui. M. Chabert a trouvé _ces détails piquants dans l'ouvrage original, communiqué par M. Lucien de Candolle. Chronographe géologique, par M.Renevier, de Lausanne. — M. Renevier vient . de nous doter d’une seconde édition, admirablement au courant des découvertes les _ plus modernes de ses tableaux géologiques. Il a raison de nous dire que c’est un travail entièrement nouveau. Il se compose de douze feuilles, teintées aux cou/eurs internalionales, ce qui le rend précieux à tous ceux qui ont à consulter les cartes géologiques. Chaque feuille . comprend une période. Dans le sens horizontal, elle est divisée d’abord, chronologique- … ment, en colonnes répondant aux ères des groupes, aux périodes ou systèmes, en …. epoques ou series, en âges ou étages ; à droite sont d’autres colonnes, Formations marines zoogènes, F. terrigènes, F. terrestres, chacune divisée elle-même en . d'autres colonnes suivant le facies récifal, pélagal, bathial, littoral, laguual, limnal, aérial, etc. Un petit volume de texte explique la répartition de ces colonnes et la signification des divers tableaux. Il justifie les divisions et leurs groupements. Ce texte constitue un petit mémento de stratigraphie. Il y a, du reste, un petit tableau résumé très bien fait et très commode. Quant aux grands tableaux, un détail montrera combien l’auteur a tenu à les mettre au courant. Nos lecteurs n'ont pas oublié l’Importante et récente . découverte de M. Mermier, membre de la Société linnéenne, d’un mammifère dans des sables tertiaires, l’Acerotherium. M. Renevier lui a fait une place dans sa chrono- graphie. Ce texte est encore complété par un repertoire stratigraphique polyglotte très bien . fait, très étendu, de plus de cent pages, et qui rendra d’inestimables services. « J’ose donc espérer, dit quelque part M. Renevier, que mes confrères reconnaîtront l'utilité de mon œuvre et lui feront un bon accueil. » Certainement, et non seulement _ les confrères, mais aussi les étudiants, les élèves, les amateurs trouveront plaisir et profit à consulter ces tableaux qui sont un modèle d’exactitude et de clarté, malgre la multitude des faits enregistrés, et qui ont dû coûter à l’auteur un temps considérable et un labeur soutenu de plusieurs années. E. La Face de la Terre, par Suess, de Vienne, trad. E. de Margerie : Préface de M. Marcel Bertrand, Tome I, 1° fascicule, Armand Colin et C* (édit. 1897). L'ouvrage de M. Suess était célèbre chez nous ‘avant que la traduction n’en fût commencée. Le fascicule que nous avons sous les yeux justifie cette réputation. L'auteur e r à QUE % Marat 2e En En ie NoAyE pie Lie FA À LA ; "RES Re d AR Te ; SU Li SÉRIE Rex, 106 BIBLIOGRAPHIE EURE RTS ON 4 EEE NET RES y fait preuve d’une puissance de vue d'ensemble et d'originalité qui suffiraient à marquer en lui un chef d'école; mais de plus, comme dit M. M. Bertrand, dans sa préface, il semble que parfois le savant soit doublé d’un poète, tant il sait s'élever haut dans ses conceptions. On ne peut analyser cet ouvrage; nous ne pouvons qu'en présenter les titres de chapitre. Dans la première partie, l’auteur traite des mouvements de la -croûle exlérieure du globe; le fascicule actuel contient ce qui était au déluge, aux volcans, aux dislocations. L'histoire du déluge est traitée avec des détails bibliographi- ques et historiques qui décèlent une érudition pea commune. Tous les faits sont pré sentés avec une critique qui entraîne une conviction saine ou au moins indique bieh sé * exactement l'opinion la plus raisonnable et la mieux motivée, Men = Nous signalerons à nos lecteurs les fascicules suivants au fur et à mesure qu’ ‘ils paraitront. The naturalist’s chronicle and advertiser, vol. III, n° 35, 15 novembre 1897. 4 (Edition Albert H. Waten et Kirke Sevam.) Cette petite publication, très élégante, avec de nombreuses illustrations allégoriques, contient un Entimological year, indiquant ce qui peut, en ce mois de novembre, intéresser le naturaliste ; de nombreuses informations sur des faits d'histoire naturelle, sur les fossiles de Barton, sur les insectes nouvellement décrits, sur une ascension de … l'Himalaya, etc. Ce sommaire en est, comme on voit, abondant et varié. à Bolletino del Naturalista, 15 mai 1897. — M. Grillo donne un intéressant article sur la vision colorée. M. Fenizia : Méthode pour fixer les couleurs d’aniline en microtechnique végétale. M. Luigi-Failla-Tedaldi continue son glossaire entomologique, italien, latin, français (pas toujours correct), allemand, avec explications. De M. Bargagli : Nouvelle méthode d'observation des mouvements des plantes. 4 Le même journal décrit une trappe pour la capture des mouches en vue de l’alimen- tation des poissons. Bon bulletin d'échanges pour les naturalistes, Dans les n° 7-8, bon article sur le mimetisme, et questions accessoires, Les CHR proteclrices, surtout chez les Lépidoptères, par M. Pincitore Maroti. Revue italienne des Sciences naturelles, 1% 5-6, mai 1897. — Cette revue contient d'excellents articles de géologie, d'anatomie, un catalogue des reptiles de Girgenti, Fee le D' Cosimo. ; | . Ces deux publications se recommandent par de bonnes indications bibliographiques 4 sur la littérature italienne. E. Journal de botanique (septembre 1897). — Excellent bulletin bibliographique pour les publications nouvelles etles espèces récemment découvertes et décrites. Ce n’est pas sans raison que le Directeur consacre la moitié du numéro à ces rensei - gnements. - MM. Réchin et Sébille donnent un résumé de l'excursion bryologique, dans la Haute- Tarentaise. Ces Messieurs, outre les mousses, ont retrouve le Cortusa Maithaoli dans les trois localités classiques. k M. Sauvageau donne la suite de sa Note préliminaire sur les Alques marines du E- golfe de Gascogne. ; BAS RENTREE A Nr ee es LA AVE DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES. 107 ee MOIS AUX ANTILLES FRANCAISES Par L. SONTHONNAX — Suite — Une innovation des plus heureuses, faite par les Chambres de commerce des deux …—. villes de la Martinique, est la création d’une exposition permanente des produits . industriels de France ; un petit hall est affecte à cet usage et tout commerçant français _ peut bénéficier de ce moyen de réclame tout à fait gratuit, à la condition d’être appuyé par la Chambre de commerce de la ville où il réside, Les échantillons avec leurs tarifs sont acceptés et exposés. Deux journaux politiques se publient à Saint-Pierre et donnent chaque semaine les mercuriales. Le Moniteur de la Martinique, journal officiel de la colonie, et le Journal des colonies. Il m'est impossible de passer sous silence les reproches que, de toutes parts, j'ai ne entendu adresser au gouvernement de la Métropole. h 4 4 Les gouverneurs que l’on choisit ne sont que transitoires et, comme tels, on ne leur demande aucun esprit d'initiative qui pourrait étant réfléchi, concourir à améliorer le sort de la colonie ; on leur demande au contraire de laisser tout faire, de ne rien déran- ger dans l’ordre existant, de ne pas trop sevir afin de ne créer aucun: conflit. De cette façon l'intérêt général est sacrifié. Tout le monde sait que lorsque l'administration est chargée d’un projet ou d’une réforme quelconque, c’est à un échec certain qu’elle aboutit. Onest étonné aussi de la quantité de fonctionnaires que le gouvernement y envoie; ce nombre pourrait être largement réduit sans danger pour la bonne marche des affaires. Or, les fonctionnaires de tous ordres, blancs et créoles de toutes les couleurs, et ces derniers sont nombreux, n’ont qu’un objectif : obtenir un congé de convalescence en France, aux frais bien entendu de la colonie; ce qui leur est accordé avec générosité paraît il après une maladie, même légère. Je citerai à l'appui, la composition des pasasgers, sur le Paquebot qui m'a ramené en France : sur 159 passagers de 1" classe, on comptait 7 négociants créoles, 1 seul Français, 30 à 40 Vénézueliens, tous les autres étaient des fonctionnaires, la plupart avec leur famille. Des instituteurs, des écrivains d'administration, des inspecteurs, des sous-inspecteurs, etc, tous voyageant avec frais de voyage et de séjour payés. ‘ * Dans ces conditions, le rêve de tout créole un peu instruit est d'abandonner la culture pour entrer dans cette administration si bienfaisante et si paternelle. Quel est donc le budget qui pourrait résister à de pareilles épreuves ? Ce qu’il y a de _ certain, c’est que tous les profits sont uniquement consacrés aux déplacements ou à la _solde de cette armée d'employés. Et pendant cette dispersion des capitaux, quels progrès dans la colonie? Aucun chemin de fer n’existe encore et les forêts de l’intérieur, si vastes et si riches ne sout pas exploitées parce que les communications marquent à peu près partout. 1 108 DEUX MOIS AUX ANTILLES FRANÇAISES On y faite en revanche beaucoup de politique à en jager par l’acharnement que mêt certaine presse à attaquer le gouvernement. Les hommes de couleur sont partout les maitres ; le Conseil municipal et le Conseil général leur appartiennent, ils ont leur dé - putés et leurs sénaleurs ; ils occupent en grande partie les emplois dans les services publics : Postes, Douanes, Intérieur, Police, ete, etc, la question de couleur nos ils désirent avoir davantage. Les partis péntques sont nombreux et le socialisme y compte des adapti: On conçoit qu’en cet état de choses, le rôle d’un gouverneur soit des plus difficiles ; entouré d'ennemis, sa bonne volonté et ses intentions les meïlleures ne tardent pas à s’émousser, se trouvant dans l’impossibilité de rien faire d’utile. Et cependant ceite population de couleur aime beaucoup la France, ils sont même tous très jaloux de leur qualité de Français, j'ai rencontré chez les noirs surtout, des sympathies très flatteuses pour la mère Patrie, mais pareils aux enfants qui se sentent grandir, ils ne rêvent que la liberté la plus absolue. " Je dois signaler avec quelle légèreté les mesures administratives se prennent dans ces colonies. Désirant quitter la Martinique par le départ du 11 avril, j'apprends dès le 9, que cette île était mise en quarantaine par la Guadeloupe ; ne pouvant débarquer dans cette dernière, sans subir un internement plus ou moins long dans le lazaret j'ai renorcé à mon départ préférant rester libre jusqu’à la levée de cette mesure. Le paquebot passe le 10, sans prendre ni voyageurs ni marchandises, mais voilà que le lendemain la quarantaine est levée : c'était le fait d’une erreur de l'employé, chargé de la transmission des dépêches, qui avait télégraphié Mr RE pour Dominique {! On croit rêver en apprenant de telles méprises, mais combien sont à plaindre ceux qui les subissent ! | Il en est résulté par ce fait que du 30 mars au 30 avril, aucune communication n’a pu exister entre ces deux colonies, puisque aucun transport officiel n’a pu s'arrêter à la Guadeloupe entre ces deux dates. Autre surprise : la Compagnie transatlantique ne tient pas compte des dates de départs inscrites sur son indicateur; si par le fait d’un temps exceptionnellement beau ou du manque de chargement dans les escales précédentes, le mécanicien a pu réaliser une avance d’un jour, tant pis pour le voyageur, lorsque celui-ci se présentera, on lui dira que le bateau est passé la veille et qu’il en passera un autre vingt jours après. La ques- tion de l’heure, on le comprend, est une question secondaire dans ces grandes tra- versées, on comprendrait un retard de un ou deux jours, mais un départ anticipé ne devrait pas exister. Qu'en résulte-t-il? c’est que tout commerçant désireux d'aller vite en besogne et de faire sûrement ses affaires, attendra le Packet anglais qui, lui, à non seulement des départs à jours fixes, mais encore des heures fixes. (A suivre.) 1 Journal des Colonies, 20 avril 1895. Lt si POLE PE) DZ AT RE DRIRE A A OC ORPI © Ware TABLE DES MATIÈRES de la Revue Linnéenne. — 13° Année, 1897. Bibliographie . . . . . . . . . . . 6,14, 21,29, 41, 51, 63, 65,73, 92, 99, 105 . Chasse aux Ichneumonides, par Maurice Pic . . . . AR SN ER EEE REP RAR EE En à + Contribution à l’étude de la faune de la région des Gide : note sur l'Œdipoda Fe « Te Pole nan Jo D" DerMas je Ge TS IS CUT A DL Te = Descriptions de Coléoptères, par Maurice Pic. . . . . SRE TE Ha BRL EURE 6 + Description de quelques nouvelles espèces de Coléoptères, par F. CENTRE. ARRET" Description de trois nouvelles variétés dans la famille des Carabides, par A. CARRET . 38 4 _ Description d'une nouvelle espèce de Scydménide Te D par le Re L XAMBEU . . . : CAR DES PRE Description d’une variété notes dé rat EE te 18e le D' A on RATS _. Deux mois aux Antilles françaises, par L. SONTHONNAx . . . . 53,59, 78, 90, 97, 107 Énumération d'insectes récoltés sur un chêne, en Kabylie, par Maurice Pic. . . . 71 - Faune et âge des couches tertiaires de Saint-Just de Claix, . . . . . . . . . ‘76 nn cie, nat À. Vo US ne ns TA VAT - La culture des plantes alpines, par M. LAVENIR . . . . . . . . . STE" SE - Le monde des plantes de Paul CONSTANTIN (suite). . . . . . . . . “on 61, 69, 74 - Les eaux sulfureuses, bicarbonatées, sodiques et broncho-iodurées de Challes, la Boisse- ÿ rette, Morion et Cruet (Savoie), par Paul HOLLANDE. . . . . . . 26 . MŒœurs ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES (suite), par le capitaine XAMBEU (tirage à ue pagination spéciale) : * 0 SCA AE RS le ele e 188 Gr narius Lin 0.206 02 4 ee 2 SR EU LE «1440 dan ral 0 ON UE CNT ee AT NUM le st LR | PC ANR OES 7 OMEGA Ta LR 0 ve 148 | DANS morae lier. LL SR nee se ARTE Druviocenhalus fuiguritus Raffray . à, 4j, 0 4 "+ 446 | Enicmus transversus Olivier, , . M TE PON EON R LU AR EE UE. | 4 _ MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES, par le das + eo, 8° mémoire, Longi- 3 | cornes (tirage à part, pagination spéciale) . . . . . . . 1 | a un ma dla Cu te Li Le ae PR TR | 4 Particularités afférentes à la conformation. , . . ,. . . . . . . . . . © | 4 Nymphes . - . L2 0 . . L2 L 0 0 L . 0] L . . L ° . L . . 15 à Adulte . . . ° 0 ° L e . ° . s CL] . . 0 . . . . . 0 . . Sr | | | ‘ + h: EN PARENT We PE PR ER TE EPS ES AN PTE DA POIT PDT l as HU SDF FSLERT bi AR De MG Là PÉTER TABLE DES MATIÈRES 1 10 4 NÉCROLOGIE : Colonel Saubiét 45 1 72 a VO RU EN EE Alexis Jordan is ES 8 Sen era RU LDC TA RON ENT 47 BérnardVerlot 7.745 40 ep ter ni ae NS URSS ARE Pile UT NU DO PP NP MST A OUEN NE Francisque Guillebeau, par le capitaine XAMBEU. . . , . . . . , . . .. 81 KR, Brunét-Levomte, 1,0 0520 A ORNE TER EERRES NOTES CONCHYLIOLOGIQUES (swile), par A. LocAR». A XI. Soalartaz nouveaux 4 USE MTS TOR DNA EEE RES XLIIT, Cadulus nouveaux "56.1, 30 LU ER SN TR TERRES XLIV, Dentalium nouveaux qu peu connus, 4, 252% at L'L enRe D XLV. Sur un genre nouveau dans la faune marine. . . . . . . .-. . . A6 " XLXI. Les Litiopa de la mer des Sargaëses . LA PT TNT XLVII. À propos de genre Potamas. "4 440, 4140 TN NOR XLVIII. Sur les Cuspidaria des côtes de France . * . . . . . . . . «+ 9,4 Notes sur quelques filons.dans le Lyonnais. 27. 4 VU MERE Photographie et alpitisme. 5004 PR RE MORE RS VAT EN RUENREREES PROCÈS-VERBAUX DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. . . . . . . 1,9,27, 34, 43, 55, 80, 102 Quelques mots sur une excursion géologique à Saint-Quentin, par LAVolE. . . . . 77 Saint-Martin-Vésuübie, .par Mabrice Pic. 31,2 Ua EE ANSE Se à D TN Sur le groupe Liparoderus Laf., dansle genre Anthicus Payk., par Maurice Pic 2 ONE SE) Un néphéloscope À bon marché. 2440.30 0 OR ED RE MER RENE Une chasse aux Coléoptères, en hiver, sous les écorces de platane, dans les environs d'Avignon, parle D' A.:Cnopayr is 7 ON ES nu RENTRER Variétés ; Réponse à ure demande de l’Echange, par Valéry MayeT. . . . . . . 82 Lÿon, — Imp, PITRAT ANNÉ, À, Rey Successeur, 4, rue Gentil, pres 16859 É tadt * à At À ‘ eu n , Y'a et Ÿ re a BULLETIN DES ÉCHANGES M. W. MEIER, Neustrasse, 50, Hs. Al, à Hohenfelde. 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LL - + e sh 2 #* ; sn ) ’ 1 S7 4. at æ ae er Ces An à …… : Le ; A7 : | 4 4 ITA ER Fm 10 7 ñ ÿ 1 | ‘] L À , TIMARCHA PUNCTELLA, DE MARSEUL 137 » menton transverse, charnu, brunâtre; lèvre inférieure courte, bilobée, chaque lobe 4 tricilié ; palpes courts, à article basilaire granuliforme, le términal conique; languette | large, membraneuse; antennes courtes, rétractiles, de quatre articles, le premier grand, court, annulaire, brun à extrémité testacée, le deuxième tuberculiforme, couleur du précédent, troisième plus long, cylindrique rougeâtre, avec petitarticle supplémentaire à la base extérieure, quatrième très court, conique; ocelles, six points noirs, cornés, » espacés, disposés en deux rangées de trois en arrière de la base antennaire. Segments thoraciques convexes, subcornés, bronzé, obscur, lisses et glabres, très - finement ridés en travers, s'élargissant d'avant en arrière, le premier transverse, beau- . coup plus large que la tête, à bord postérieur réticulé, à flancs sillonnés, les deuxième ET ra - et troisième plus courts, transverses, avec légère incision médiane transverse. Segments abdominaux arqués, convexes, s’atténuant vers l'extrémité, très obsolète- - ment chagrines, les sept premiers subcornés, bronzé obscur, glabres et luisants, à milieu - transversalement incisé; huitième et neuvième courts, membraneux, blanchâtres, ce dernier diversement incisé. Dessous déprimé, brun obscur luisant, les segments abdominaux transversalement incisés en leur milieu et diagonalement sur leurs flancs, incisions provoquant la for- ._ mation de bourrelets médians et de mamelons latéraux ; mamelon anal bilobé, cruciale- ment incisé, fente longitudinale, les deux lobes avec leur incision susceptibles en se dilatant de servir de point d'appui à la larve durant sa marche : un bourrelet latéral bien accentué, provoqué par une double i incision, longe les flancs servant de séparation aux deux régions dorsale et ventrale. Pattes courtes, très courtement ciliées et spinosulées ; hanches longues, à base brune, à extrémité testacée, avec épine intérieure noirâtre et trait triangulaire noir ; trochanters longs, flaves, à suture latérale noire ; cuisses brunes, subcomprimées courtement | spinosulées, à à extrémité fortement renflée; jambes courtes, à surface extérieure brune, cornée, l'intérieure flave, membraneuse et spinulée; HER BAT, rougeàtres, arqués en dedans, à base ciliée. Stigmates petits, transversalement elliptiques, bruns, à péritrème saillant et noir, au nombre de huit paires ; la première, sous le repli latéral du premier segment thoracique, . sur la ligne d’intersection des deux premiers segments; les suivantes, au tiers antérieur … des sept premiers segments abdominaux et au-dessus du bourrelet latéral. Jeune, les flancs de la larve et le premier segment thoracique sont verdâtres. Je tiens cette larve de M. le docteur Sicard qui l'avait prise en mars à Gabés (Tunisie), en mème temps que l'adulte que l’on trouve aussi en Algérie. £= res 138 ELATER AURILEGULUS, SCHAUF Elater aurilégulus, Schauf, (ScHauruss, Nung. otios., 1, p. 326.) LARvE : longueur 20 à 22 millimètres; largeur 2 millimètres. Corps allongé, bacillaire, corné rougeâtre, avec longues soies rousses latérales éparses, à région antérieure droite, la postérieure subatténuée et bifide. "4 Tête quadrangulaire, déprimée, rouge foncé, très finement ponctuée, avec poils latéraux longs, roussâtres, épars, émergeant d’une légère fossette, ligne médiane flave, obsolète, courte, bifurquée en deux traits formant presque un ovale, puis coudés en s’infléchissant pour aboutir en arrière de la base antennaire, deux légers traits parallèles à l’ovale, trois carènes entre les deux lignes infléchies,; lisière frontale droite, tridentée, les dents noirâtres, la médiane la plus longue, trois points en arrière des deux dents latérales; — épistome confondu avec la lisière; labre figuré par deux lames très densément frangées de poils roux doré; — mandibules noires, lisses, fortement arquées subdéprimées, à base échancrée en regard des antennes, à extrémité dentée, se croisant au repos; mâchoires à tige basilaire longue, un long cil à chacune des extrémités, à sommet membraneux et testacé; lobe droit biarticulé cylindroconique, à extrémité : garnie d’un faisceau de poils roux; palpes un peu arqués, de quatre courts articles, les trois premiers cylindriques, le terminal conique avec cil intérieur; — menton très allongé, à extrémité testacée et biciliée, encastré entre les deux montants des mâchoires ; lèvre inférieure courte cordiforme, annelée de testacé; palpes labiaux courts, à premier article obconique, le terminal conique avec cil roux à sa base ; — antennes droites, à premier article rétractile, membraneux, deuxième et troisième courts obconiques, ce dernier à bout évasé, annelé de testacé avec cil extérieur, quatrième grêle, très petit, à bout bicilié : toutes les pièces buccales, y compris les antennes, sont de couleur rougeâtre. Segments thoraciques rougeâtres, fortement convexes, lisses et luisants, très finement 1 ponctués, avec ligne médiane obsolète et pâle et longues soies latérales éparses régu- lièrement disposées à chaque arceau; le premier un peu plus large que la tête, diver- sement sillonné, un tiers plus long que chacun des deux suivants, triangulairement | incisé à son tiers antérieur, avec marge blanchâtre très finement striée aux bords antérieur et postérieur, deuxième et troisième à bord antérieur avec trait transverse noirâtre se continuant sur les côtés en un arc contournant les stigmates et bordant une légère dépression ovalaire très finement striée, le bord postérieur de ces deux segments 4 marginé et strié. à Segments abdominaux couleur, forme ponctuation et villosité des précédents, les « huit premiers s’atténuant mais très peu en s’allongeant peu aussi vers l’extrémité, avec … trait noirâtre, à bout arqué ; dépression striée, prolongée par un long trait; au huitième ; 1 segment, la dépression est plus accentuée ; neuvième plus allongé, granuleux, s’arron- dissant vers l'extrémité qui se termine en rebord caréné, noirâtre et tridenté, la dent terminale la plus longue, trait transverse onduleux, noirâtre, au bord antérieur avec grande dépression striée, prolongée par deux traits, l’intérieur plus long et arquée. ELATER AURILEGULUS, SCHAUF 139 _ Dessous de la tête déprimé, rougeâtre, des segments thoraciques jaunâtre, un peu É moins convexes qu’en dessus, le premier à bord antérieur marginé, strié, suivi d’une grande plaque de forme semi ovalaire ponctuée à sa moitié antérieure, lisse sur le reste; _ deuxième et troisième avec deux petites plaques au bord antérieur et renflement strié . à l’origine des pattes; segments abdominaux jaunâtres, lisses et luisants, peu convexes, . le premier avec petite marge ovalaire striée à son bord antérieur, le bord postérieur en entier marginé strié, deux poils à chaque bord latéral, les sept suivants avec trait . rougeâtre antérieur, marge striée postérieure et quatre cils latéraux; au neuvième, le . trait rougeâtre antérieur forme accolade et se continue pour constituer en carène saillante un renflement que termine l'anus en forme de pseudopode membraneux, blanchâtre, cylindrique, à fente longitudinale; en arrière est une ceinture striée limitée par un trait arqué noirâtre, le reste de l’arceau granuleux vers l'extrémité, avec poils longs, épars ; une légère carène produite par une double incision latérale blanchâtre, l'inférieure plus accusée, longe les flancs traçant ainsi la ligne de séparation des deux régions dorsale et ventrale; au bord antérieur des huit premiers segments abdominaux, Ë en regard des stigmates, sont deux petites fosettes du fond desquelles émerge un court _ poil. 4 PRIOR TRE SR UETS Stigmates elliptiques, brunâtres, à péritrème plus clair, la première paire sous la carène latérale, au bord antérieur du deuxième segment thoracique, les suivantes au- dessus du trait latéral incisé et près du bord antérieur des huit premiers segments 4 abdominauux. #4 1 Pattes presque jointives, à base renflée et striée; hanches fortes, robustes, armées _ de courtes épines noires, extérieurement canaliculées; trochanters .courts, coudés, . garnis de courtes épines et de deux longs poils; cuisses et jambes larges, comprimées, _ rougeâtres, bordées de courtes épines; tarses en forme de long onglet arqué, à base ciliée. . Offrant comme faciès et comme forme assez de ressemblance avec celle de l’Ælater | sanguineus, notre larve en diffère par beaucoup de points : ainsi au lieu de cette forte ponctuation de la première, chez la nôtre ce sont des points presque imperceptibles dont . son corps est couvert, sa lisière frontale est tridentée, tricarénée et triponctuée, son | extrémité postérieure est trifide, l'article supplémentaire antennaire est presque _ invisible, etc. Lorsque dans nos contrées, les rt ont atteint un certain âge, cent ans et au- . delà, il est des branches que l’on coupe ou que l’on couronne qui n’émettent plus de * rejets, elles ne repoussent pas, leur base dès lors morte est appelée à la longue à être rongée par des larves de Lamellicornes, Oryctes, Cétoines, qui suivent en les parcourant » les fibres ligneuses et s’enfoncent vers l’intérieur du tronc; des colonies de Termestes » les aident dans leur œuvre; cetie particularité marque le commencement de la fin de 1 _ nos oliviers; dès lors, les eaux de pluie trouvent en suivant les galeries creusées par les Lamellicornes et les Termestes, à s’infiltrer dans la masse intérieure, aident à la L ramollir, la pénètrent d'humidité et, à la longue contribuent à rendre le corps caverneux; - dans cette anfractuosité pénètrent des débris de toute sorte : olives, feuilles, bois mort, détritus, déjections d'oiseaux, de petits mammifères, lesquels mêlés à la vermoulure laissée par les premiers habitants ainsi qu'aux eaux de pluie, constituent une bouillie 4 noire, épaisse dont viendront s’alimenter des vers de Diptères : c’est alors qu’apparaî- 440 | APHODIUS GRANARIUS, LINN tront les larves de l'Ælater aurilegulus ; elles pénétreront dans cette masse homogène devenue plus compacte par l'absorption par les vers de Diptères de l'élément fluide; en même temps, des larves de Melasome, d' Helops courront mêler leur concert au milieu de ces victuailles et aideront, aux uns à faire disparaître les matières, serviront de proie aux autres, et c’est ainsi que, chaque année, dans ces corps caverneux se renouvellera à la saison des pluies, jusqu'au moment où la masse ligneuse complètement décomposée jusqu’au collet des racines, ne pourra plus retenir les eaux, une pitance appropriée aux goûts des vers de Diptères, vers de terre, larves d'Helopides et d’'Elater, celles-ci vivant de ces restes végétaux animalisés, celles-là vivant des autres : de toutes ces larves, de tous ces vers, c’est notre larve qui est la moins commune, à peine en trouve- t-on trois ou quatre à chaque tronc; aussi l'adulte est-il très disséminé dans nos contrées; la larve se tient aussi mais plus rarement encore dans les fosses destinées à recevoir des débris végétaux, installées dans les propriétés mêmes; ce sont des herbes fraiches arrachées au sol et que l’on dépose en tas pour les enfouir après leur décompo- sition dans ces fosses. L'existence de notre larve commencée en août se poursuit sans solution de continuité jusqu'aux premiers jours de mai. Le catalogue allemand de Reitter, 1891, fait de l'Elater aurilegulus, une variété de l'E. prœustus ; la larve de l’Aurilegulus, par ses caractères particuliers et plus particulièrement par son genre de vie s’oppose à cette union : des trois larves angui- neus, Prœustus, Aurilegulus, les deux premières se ressemblent à s’y méprendre, la troisième diffère essentiellement de ces deux premières, elle constitue par suite une espèce distincte au moins dans la classification des larves. . ADULTE : Je l'ai capturé rarement: il est vrai que je ne l’ai jamais cherché; par trois fois j'ai eu l’occasion de le prendre sur des troncs d’olivier, une fois à la mi-mai, deux aux premiers jours de juin : serions-nous en présence d’une espèce nocturne? C'est ce que je n’oserais affirmer; cependant sa rareté relative serait de nature à le faire croire. ( x Aphodius granarius, Linné. (MuzsanT, Lamellicornes, 1871, p. 208. Dans notre deuxième mémoire, page 1 et suivantes, nous avons fait connaître la larve ainsi que la nymphe de cette espèce; nous complétons aujourd’hui son cycle biologique « par la description de son premier état. Œuf: Longueur, 1 millimètre; largeur, 0m". . Ovoïde, blanc terne, ombré de lignes vagues, lisse et luisant, arrondi aux deux pôles: pondu sous la croûte de la substance nourricière, il éclot une dizaine de jours après » donnant le jour à une petite larve blanchâtre, velue, se faisant remarquer par sa grosse | tête brune et lisse, en disproportion avec son corps ; la pointe des mandibules seule est … rougeâtre. F Be. CM ni his At e75 Sn SehE + SE Wolyé Tè#2./07 } GEOTRUPES MUTATOR, MARSHAM 141 _ Durant la saison froide, l'adulte se tient sous les pierres ou sous la croûte des déjec- tions dans une petite loge, les pattes appuyées contre la pierre, le dos en dessous, en . position desupination; incalculable est le nombre que l’on en trouve en certains cortals. Geotrupes mutator, Marsham. (MuLsanT, Lamellicornes, 2° éd., 1871, p. 438.) LARVE: Longueur 29 millimètres ; largeur 12 millimètres. Corps gros, épais, massif, mou, charnu, arqué et replié sur lui-même, blanchâtre, couvert de poils épars et de courtes spinules rousses, fortement convexe en dessus, - déprimé en dessous, à région antérieure arrondie bien moins large que la postérieure . quiest très développée et arrondie aussi. Tête petite, cornée, arrondie, jaunâtre luisant, écailleuse, avec longs poils roux épars - sur sa surface, obsolètement ridée, ligne médiane pâle, bifurquée au vertex, les deux » traits aboutissant au- dessous de l'insertion antennaire, une fossette au milieu de cha- cun des deux traits, une autre striée en arrière du milieu de la lisière frontale qui paraît faire corps avec l’épistome lequel est large, trapézoïdal, strié, à bord antérieur » garni de longs cils rougeâtres, à angles postérieurs rembrunis et relevés; — labre large, trilobe, frange aussi de cils rougeûtres, quatre fossettes en rangée transverse » donnant naissance à un poil; au-dessous du labre est une rangée de courtes spinules ; — _ — mandibules puissantes, arquées, à base rougeûtre, uniciliée, à extrémité noire et bidentés à la droite, tridentée à la gauche, avec forte molaire médiane, obtusément bidentée ; au repos, la mandibule gaucherepose sur la droite ; — mâchoires fortes, à tige épaisse, coudée et éparsement ciliée, translucides, avec sutures jaunâtres; lobe interne large, garni de deux rangées de courtes spinules, à bout arqué et chargé de trois longues épines ; lobe externe allongé, couvrant l’interne, garni aussi de deux rangées de spinules, uni-denté à son extrémité; — palpes maxillaires couvrant les lobes, de quatre articles, le premier testacé, noduleux, cilié, deuxième rougeâtre à milieu renflé, troisième un peu plus long, même forme, ie quatrième conique rougeâtre ; — menton fortement convexe, transversalement cilié; — lèvre inférieure dilatée et bilobée, flave, à suture jaunâtre; — palpes bi-articulés, l’article basilaire renflé plus gros que le terminal] qui est conique et rougeâtre; — languette constituée par un empâtement charnu cilié ; — antennes courtes, latérales de quatre articles, le pre- mier court annulaire, membraneux, deuxième jong, strié, à extrémité quadriciliée, troisième plus long à bout renflé avec faible nodosité ou rudiment d’article supplémen- - taire, quatrième petit, grêle, cylindrique ; ces trois derniers articles rougeûtres ; ocelles, sans traces. Segments thoraciques blanchâtres, lisses et luisants, ligne médiane pâle, à peu près égaux, courts, transverses, un peu plus larges que la tête, le premier couvert d’une plaque latérale jaunâtre, incisé en demi-arc de cercle, le trait incisif brunâtre, garni de VAT < # n à AV COUR, 5 ÿ tessit DCE MS ON TD T EE STE SANT LE in Rd 04 < sh tp <* se Cu) | DT: PNEU D LA Pr k t 15 “ , $ Ù ser | LA EM PR L LNNPST SCO 0e 27 Fe re L Ar A d' we » p. & - 142 GEOTRUPES MUTATOR, MARSHAM A ; deux rangées transverses de courts cils; aux deuxième et troisième il n'y aqu’uneseule rangée transverse de ces cils. Segments abdominaux couleur des précédents, avec ligne médiane de plus en plus . sombre, mais de consistance plus molle et de la couleur des matières brunâtres absor- | bées, s’élargissant en se renflant vers l'extrémité, les six derniers repliés sur eux-mêmes et touchant la région sous-thoracique; le premier, avec simple rangée transverse de cils, à bord antérieur faiblement incisé; le deuxième incisé en arc de cercle à son bord antérieur, parsuite formé de deux bourrelets, le postérieur grand, chargé de courtes « spinules et de longs cils latéraux à base bulbeue disposés en rangée transverse; aux troisième, quatrième et cinquième, l’incision en arc de cercle est d'autant plus grande en raison de la position arquée du corps et lesdeux bourrelets chargés plus densément de courtes spinules et de courts cils latéraux épars; les trois suivants lisses et forte- ment renflés sont transversalement incisés près leur bord postérieur qui est en forme d'un bourrelet chargé d’une double rangée de courts cils ; sac large très grand, à bords tuméfiés, courtement ciliés, à disque déprimeé, strié et incisé. Dessous déprimé, très faiblement cilié, lisse, de couleur plus sombre qu'en dessus, parcouru par des lignes sous-cutanées flaves se ramifiant dans la direction de la région sous-thoracique ; poche déprimée, à traits transverses, avec rangée transverse de courts cils : un bourrelet latéral très développé longe les flancs délimitant la zone d'action des deux régions dorsale et ventrale. Pattes fortes, latérales, membraneuses, flaves, les deux premières paires égales, à extrémité bifurquée, la troisième paire bien plus courte à extrémité simple ; hanches des deux premières paires courtes, épaisses ; trochanters striès débordant la cuisse, à bords latéraux et à extrémité ciliés; cuisses arrondies à milieu renflé et chargées de très longues soies rougeâtres; jambes courtes, ciliées à bout inférieur prolongé en pointe et terminées en dessus par un tarse charnu à bout tronqué et à pourtour chargé de courtes spinules rougeâtres, ce qui rend bifide la pointe de ces pattes; à la première paire, les trochanters ne sont pas striés; à la troisième, toutes les pièces sont plus courtes, les trochanters ne font pas saillie, ni les jambes non plus, les tarses sont arrondis, courte- ment et faiblement spinulés, les cuisses et les jambes sont intérieurement garnies d'une rangée simple d’aspérités rougeâtres disposées en forme de crête. Stigmates flaves, à péritrème jaune d’ocre, la première paire au bord antérieur du premier segment thoracique, sur le bourrelet latéral, pas plus grande et disposée comme … les suivantes qui sont en forme de croissant renversé au-dessus du bourrelet latéral et au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. Les mandibules de cette larve sont d’une force comparable à celle des larves du Longicornes lignivores ; de plus, elles sont mieux outillées par leur disposition graduel- lementidentée, et il faut qu'il en soit ainsi, car il est nécessaire que la larve puisse avoir prise sur son milieu alimentaire qui pilé, entassé dans un conduit souterrain où il ne tarde pas à devenir très sec acquerrait ainsi une dureté telle que des mandibules moins bien consistantes ne pourraient sans grand’peine en avoir raison ; serrée de près, notre larve se défend en dégageant par son extrémité anale des déjegtion fluides et gluantes. Cette larve a beaucoup de rapports communs avec celle du G. hypocrita que nous Re rer à A Ge : Qi 24 a de ET ve tn er tt AT Gi Be Sd est de STAPHYLINUS ATER, GRAVENHORST 143 e Ë ‘avons décrite à la page 47 de notre deuxième mémoire: elle est plus arquée, à région - abdominale plus large; ses soies sont rousses, ses molaires obtusément bi-dentées, les - cils et les spinules de ses segments abdominaux et des pattes sont plus denses et diffé- - remment disposés : elle est loin d’être rare dans les terrains de pacage du Canigou, - dès son jèune âge, elle est déja envahie par des petits acariens blanchâtres que l’on - retrouve sur la nymphe et plus tard plus grands et de couleur rougeàtre sur les adultes; » sur la larve, ils se tiennent de préférence dans le creux des fossettes craniennes et dans le fond des incisions dorsales. - Dans notre cinquième mémoire {Annal. Soc. lin. Lyon, 1895, p. 75), nous avons - donné des détails assez complets sur la biologie de la larve, aussi nous dispenserons- …. nous de les reproduire, Nous nous bornerons à ajouter que l'œuf pondu par la femelle mesure 4 à 5 millimètres de long et 2 de diamètre, qu’il est en ovale allongé, jaunâtre, à pointes arrondies aux deux pôles dont les extrémités sont plus pâles que le fond, très finement ponctué, à milieu longitudinalement rayé de fortes cannelures, à micropyle brunâtre ; œuf gros, peu en proportion avec la taille de la mère, aussi sont-ils pondus en petit nombre, mais comme, en raison des précautions minutieuses dont la femelle entoure sa ponte, ils ne sont pas sujets à accidents, il s'ensuit que tous doivent proba- E blement éclore. ADULTE, de jour, il se tient sous les äéjections des ruminants, à une faible profon- deur dans le sol; des le crépuscule, il sort de son abri, prend son vol, erre d’une bouse à l’autre jusqu'à ce qu’il ait réussi à s’accoupler ; dans sa course vagabonde et nocturne il est souvent happé par l'Engoulevent ; les bêtes puantes le recherchent aussi pour s’en repaitre. | Staphylinus ater, Gravenhorst. : (FAUVEL, Faune gallo-rhén., p.418, 1874.) Larve : longueur, 16 à 18 millimètres ; largeur, 2 millimètres. > Corps allongé, linéaire, charnu, noirâtre, couvert de cils inégaux rougeâtres, lisse et luisant à sa moitié antérieure, mat sur le reste, convexe en dessus, un peu moins en dessous, la région antérieure arrondie, la postérieure peu atténuée et bifide. - Tête cornée, en ovale allongé, noire, subdéprimée avec quelques cils épars sur les côtés, finement ponctuée, transversalement ridée sur sa moitié anterieure, lisse et 3 luisante sur l’autre moitié, ligne médiane indistincte; épistome et labre confondus avec _ la lisière frontale qui est chargée de neuf dents, la médiane et les deux latérales » courtes, les quatre intermédiaires beaucoup plus longues, un poil émerge de la base . de chacune de ces dents, il est très long à la base de la troisième dent latérale; > mandibules longues falquées, rougeâtres, marginées de noir à leur tranche interne, subdéprimées, faiblement incisées; mâchoires à tige allongée, droite, biarticulée, avec tméeUts DE ÿ PS UT « n°2 LL ALL TTL LU, TER ENN au LE ’ enr YL è pis ue ol Et PORT RP EE RO AO PA ET EN SI TERRE RES "A h: 4 7% , | “ É h 1 LY ER FAT 2e _* ÿ: 144 STAPHYLINUS ATER, GRAVENHORST cils intérieurs inégaux ; lobe court, spiniforme, rougeâtre; palpes arqués en dedans, à article basilaire court, membraneux, deuxième allongé à bout renflé et testacé, troi- sième aussi long, bicilié, subdéprimé, quatrième grêle, conique, arqué ; menton allongé, renflé, flave, à base large puis s’atténuant vers la lèvre inférieure qui est longue, cor- diforme, à côtés membraneux et frangés de courts cils, la frange contournant la languette qui est grêle, pointue et dentée ainsi que les Are qui sont très allongés, l'article basilaire long, oblique en dehors, le terminal conique, moins long, dirigé vers l'inté - rieur ; antennes latérales allongées, rougetres, annelées de testace, à premier article court, annulaire, membraneux, le deuxième court aussi, troisième très allongé à bout renflé, quatrième aussi long, bicilié, intérieurement prolongé par un petit article supplé- mentaire denté, cinquième un peu plus court, oblong, à bout tricilié; ocelles, un groupe de quatre, flaves, disposés en forme de fer à cheval derrière la base antennaire. Segments thoraciquescornés, allongés, noirâtres, convexes, lisses et luisants,garnis, de poils épars en particulier sur les côtés, le premier grand, pas aussi large à son bord antérieur que la tête dont il est séparé par un fort bourrelet en forme de collerette, couvert en entier d’une plaque noire et lisse à bord antérieur incisé, à flancs légèrement rembrunis et incisés ; deuxième et troisième courts transverses, avec taches sous-cuta- nées moins foncées, à bords antérieur et postérieur incisés et relevés en légers bourre - lets déprimés et striés, l'intervalle occupé par ane plaque noirâtre transverse, quadri- ponctuée de chaque côté de la ligne médiane qui est obsolète. Segments abdominaux convexes, mat noirâtre, très finement pointillés, courts, transverses, s’atténuant insensiblement vers l'extrémité, chargés de deux rangées transversales de cils rougeûtres, ceux de la rangée antérieure droits, ceux de la rangée postérieure couchés en arrière, chaque arceau occupé par une plaque mat noirâtre, à flancs incisés aux huit premiers ; segment anal court, prolongé de chaque côté par un long style cilié, biarticulé. Dessous subdéprimé, moins foncé et moins cilié qu’en dessus, le premier segment thoracique triangulairement incisé, les deuxième et troisième à milieu biponctué, chaque point unicilie, les segments abdominaux finement pointilles, avec deux rangées transverses de cils rougeàtres et droits ; segment anal prolongé par un long pseudopode intérieurement garni de cils spinosules sur lequel s'appuie la larve et dont la fente est longitudinale; un bourrelet latéral, simple aux segments thoraciques, double aux segments abdominaux, longe les flancs, délimitant la zone d’action des deux régions dorsale et ventrale. Pattes membraneuses, allongées, faiblement ciliées, garnies de spinules; hanches longues, finement pointillées, à milieu faiblement incisé ; trochanters géniculés, tachès à leur base de trois points brunâtres ; cuisses longues, subcomprimées avec courts poils extérieurs et deux rangées de spinules intérieures ; jambes un peu moins allongées, en entier chargées de spinules irrégulières ; tarse en forme d'assez long onglet rou- geâtre, acéré et peu arqué. Stigmates petits, ovalaires, brunâtres, à péritrème roussâtre, la première paire au bord antérieur du deuxième segment thoracique, sous le bourrelet latéral, les suivantes au-dessus du bourrelet et au bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Le sad": : ù à È TR, 4. of ts ic ai et RE: CARABUS NEMORALIS, ILLIGER 145 __. Sur cette larve, la base sur laquelle s'appuient les palpes maxillaires ainsi que les _ antennes est constituée par une saillie articulée pouvaut faire prendre cette base pour _ un article, c’est ce qui nous fait compter quatre articles aux palpes maxillaires et cinq aux antennes. C'est au premier printemps, sous les pierres, le long de nos cours d’eau ou des …. orrents qu'habite cette larve, vivant des petits vers ainsi que des mollusques qui a sc ch ‘or: NOTE hé bit à. ie ca Decat à -grouillent dans les amas de détritus ou sous les cailloux ; c'est à la fin du printemps qu'a lieu sa transformation en nymphe dans une loge oblongue façonnée dans le sol à une faible profondeur. ApuLTE : On le trouve toujours disséminé dans les champs, le long des ruisseaux, des torrents; il apparaît dès les premiers beaux jours d'avril, et c’est sous les pierres que de jour il se tient. Carabus nemoralis, Illiger (Dern, Species, IT, 1825, p. 156). Œuf: Longueur, 6 millimètres, diamètre, 2 millimètres. Oblony, ovalaire, blanc de lait, lisse et luisant, imperceptiblement pointillé, arrondi aux deux pôles. Œuf très grand et toujours pondu en très petit nombre ; cela tient-il à l'immunité relative de la larve qui, au lieu d’avoir à redouter de nombreux ennemis, porte la terreur partout où elle apparaît, passant sa vie à faire victime sur victime; dans ces conditions, l'espèce était tout intéressée à ne pas avoir une si nombreuse progéniture: voraces comme elles sont, les larves se seraient affamees elles-mêmes si le contraire avait eu lieu. La larve de cette espèce est connue, nous n’en parlerons pas pour le moment, quoique à reprendre les descriptions dont elle a éte l’objet, la science n’y perdrait rien. Dans les Pyrénées Orientales, l'adulte, aussi bien en plaine, le long de nos cours - d’eau, que dans les bois des montagnes se présente avec de nombreuses varietés de . teinte; de plus, nous avons souvent coustaté des cas d'anomalie anteunaire ; teinte et anomalies ne rentrant pas dans le cadre des mœurs, nous les réservons pour d'autres + recueils ; dans tous les cas, l’espèce est très abondante en certaines localités, au prin— temps et en automne ; un endroit où ou la preud en nombre est le bois de Coubezet, à l'Ouest de /è1a ; là,entre les rails, elle tombe dans un pièged'un nouveau genre dont elle ne peut sortir ; là aussi, elle se trouve mèlee à quantite d'autres espèces qui, une fois tombées dans l’entre-rail de la voie ferrée qui coupe le bois,ne peuvent comme elle fran- chir le rebord du rail en forme de champignon. | | 146 CRYPTOCEPHALUS FULGURITUS, RAFFRAY CA Cryptocephalus fulguritus, Raffray. (DE Marseur, Cryptcoeph., 1874, p. 49). Fourreau : longueur, 6 à 8 millimètres; diamètre, 4 millimètres. Couleur terreuse, transversalement granuleux, bombé en dessus, déprime en dessous œ É avec sillon médian obsolète et deux tubercules à l'extrémité postérieure garnis de cinq x côtes séparées par de légères stries; ouverture du fourreau ovale, obliquement tron- H quée, extrémité postérieure arrondie ; parois intérieures lisses, enduites d’une couche agglutinative, jaunâtre terne. Es Ce fourreau qui sert de couverture à la larve augmente de volume au fur et à 3 mesure de la croissance de son habitant, mais ne subit aucune modification de forme; parvenue à sa plus grande expansion, la larve présente les caractères suivants : | Longueur, 8 millimètres, largeur, 2 à 2 1/2 millimètres. Corps jaunâtre, mou, charnu, garni de courtes soies blanches éparses, convexe en dessus, déprimé en den tronqué à l'extrémité antérieure, arrondi à la région posté - rieure qui est arquée. Tête cornée, arrondie, déprimée, noire, finement chagrinée, couverte de cils, plus denses sur les côtés ; ligne médiane courte, se bifurquant en deux traits courbes formant liseré et allant aboutir au-dessus de la base antennaire pour se continuer jusqu'à l’épis- tome quiest très court, presque indistinct ainsi que le labre dont la base est excavée et le bord cilié de roux ; mandibules étroites, arquées, se touchant sans se croiser, à base ferrugineuse, à tranche externe bicarènée,à extrémité obtusément bidentée ; mâchoires à tige allongée, à lobe petit, oblique en dedans, à palpes maxillaires courts de quatre articles noduleux à peu près égaux ; menton allongé, triangulaire, lisse, lèvre inférieure courte, renflée, biciliée avec palpes labiaux courts biarticulés ; antennes membraneuses, testacées émergeant d’une fossette en arrière du milieu de la base des mandibules, de trois articles, le premier grand, globuleux, le deuxième cylindrique beaucoup plus petit, troisième tres petit; ocelles au nombre de six tubercules cornes, saillants, quatre dis- posés en carré en arrière de la base antennaire, deux au-dessous des joues. Segments thoraciques charnus, jaunâtres, convexes, avec courtes soies éparses, s’élargissant d'avant eu arrière, le premier un peu plus large que la tête, couvert d’une plaque subcornée noire, à rebords antérieur et postérieur membraneux, presque aussi long, que les deux suivants qui sont courts, transverses, avec incision antérieure divi- sant l’arceau en deux bourrelets, un petit médian antérieur, un deuxième entier transverse. | . Segments abdominaux jaunâtres, les cinq premiers s’élargissant insensiblement, chacun coupé par trois incisions transverses, relevant l’arceau en cinq bourrelets d’au- 4 tant plus accentués qu’ils se rapprochent du cinquième sur lequel ils sont proéminents et forment coude avec les quatre segments suivants qui sont arquës en dedans, et sur RE On, les ve ALIEN LA Ad der CES A te CT. LAS + he MONLS PES el ", DM CPV "ANT 1; Le ne ee RUE) 29 LE ARE 21m # < ENICMUS TRANSVERSUS, OLIVIER 147 . lesquels les incisions sont de moins en moins marquées jusqu’au dernier qui est petit, à arrondi et à bords ciliés. > Dessous déprime, couleur et consistance du dessus, chaque arceau ventral diagona - … lement incisé, par suite paraissant formé de trois bourrelets, un grand médian, deux » petits latéraux ; fente anale transverse; une double rangée de mamelons latéraux 2 _ longe les flancs, la Hpne de séparation qui les divise délimitant les deux régions dorsale et ventrale. | Pattes très allongées, à base membraneuse, à extrémité brune et subcornée, hanches “ très allongées, faiblement ciliées, à base marquée de deux points noirs placés l'un derrière l'autre; trochanters : s base ponctuée de noir, courts, s’avançant en pointe sur la cuisse. qui est comprimée, à à tranche interne uniépineuse, jambes plus longues que la . cuisse comprimées aussi, épineuses en dessous, ciliées en dessus ; tarses en forme d’onglet | _aciculé, arqué en dedans. __ Stigmates très petits, orbiculaires, sombres, à péritrème plus ca, la première paire … sur le prolongement de la rangée infaears des mamelons latéraux, les suivantes au- - dessus de la rangée supérieure de ces mamelons et près du bord antérieur des huit » premiers segments abdominaux. … Cette larve que l’on trouve en juillet surle Tamarix a été prise par M. le D’ Sicard, k. en Tunisie, aux environs de Teboursouk. igsin Enicmus transversus, Olivier. (BELON, Lathridiens de France, 1881, p. 177.) " Larve : Longueur 2 millimètres ; largeur 0®® 7, « Corps allongé, linéaire, charnu, jaunâtre, couvert de longues soies blanchâtres très | _ denses, ce qui le fait paraître villeux, convexe et pointillé en dessus, un peu moins en F. dessous, arrondi et subatténué aux deux extrémités antérieure et postérieure, cette . dernière un peu arquée. 3 Tête convexe, petite, arrondie, brunâtre, à disque triangulairement flave, la tache 4 triangulaire limitée par les deux traits bifurqués de la ligne médiane qui est pâle et . dont les extrémités aboutissent à la base antennaire ; — épistome étroit, transverse, » transversalement ridé ainsi que le labre qui est plus foncé, semi -ovalaire et frangé de - courts cils ; — mandibules courtes, arquées, à base flavescente, à extrémité jaunâtre et - arrondie; — mâchoires à tige très courte, ciliée ; lobe petit, frangé de courts cils ; . palpes allongés, de trois articles coniques, testacés, le terminal sétiforme ; — menton . transverse, brunâtre, renflé ; lèvre inférieure courte, bilobée, avec palpes très courts » bi-articulés; languette petite, triangulaire ; — antennes latérales, blanchâtres, assez » allongées, à premier article cupuliforme, deuxième très court, annulaire, troisième “ long, obconique prolongé en dessous par un mince article supplémentaire, quatrième g 3 ; ; | ï Es 5 ‘ + , ù 3 148 ENICMUS TRANSVERSUS, OLIVIER : ° sétiforme prolongé par une très légère soie; — ocelles, pas d’autres traces qu’un pôtit | et imperceptible point noir en arrière de la us antennaire : tous les organes buccaux décrits sont garnis de cils blanchâtres, sans suture apparente et se confondent si bien entre eux que ce n’est que par analogie qu’on peut les décrire. Segments thoraciques convexes, jaunâtres, finement pointillés, transversalement … rides, légèrement tuméfiés et garnis de deux groupes de cils verticillés, s’élargissant … d'avant en arrière, le premier allongé, relevé en léger bourrelet membraneux à son bord antérieur qui est un peu moins large que la tête, s’élargissant ensuite jusqu'au - tiers postérieur pour diminuer peu sensiblement ; deuxième et troisième un peu moins | longs, un peu plus larges, le milieu de ces truis arceaux chargé d'une double rangée 1 tränsverse de longs cils. | Segments abdominaux couleur des précédents, s'atténuant vers l'extrémité, les sept : premiers courts, transverses, à flancs légèrement tuméfiés et ciliés, à disque garni de . groupes de longs cils émergeant d’une légère fossette ; huitième allongé, à convexité très : accusée ; neuvième petit, arrondi, fortement garni de longs cils blanchâtres très denses, . ces deux derniers arceaux un peu arqués. Le | Dessous un peu moins convexe qu’en dessus, blanchâtre, finement pointillé, trans- versalemeut ridé, garni de très courtes soies ; segment anal prolongé en un court pseu- dopode membraneux, blauchâtre, à fente transverse, servant d'appui à la larve durant « sa marche; un lèger bourre'et latéral unicilié à chaque arceau longe les flancs, delimi- tant la zone d'action des deux régions dorsale et ventrale. 4 ’ } L Gi VN Pattes très allongées, jaunâtres, latérales, écartées, faiblement ciliées; hanches à base large, arrondie ; trochanters courts ; cuisses allongées, comprimees aiusi que les jambes quisont un peu moins longues et plus Fa tarses en forme de courtonglet, aciré, rougetre. Stigmates très petits, orbiculaires, flaves, à péritrème roussâtre, la première paire . près du bordæutérieur du deuxième segment thoracique, sur le bourrelet lateral, les 4 suivantes au-dessus de ce bourre:et et près du ur antérieur des huit premiers segments abdominaux. ) Cette larve se fait remarquer par sa forte villosite blanchâtre ainsi que par la tache triangulaire flave de la tête: elle vit de la pulpe des fruits sucrés, en particulier des . figues sèches, lesquelles ramassées et mises en tas comme appt ont pour effet d'attirer 4 les femelles de cette espèce à venir pondre au milieu de ces amas en peu de temps recou-. verts de légères moisissures bleuâtres: provenant d’une génération issue en octobre, elle s'alimente de ce milieu nourricier tant que durent les belles journées, durant les M temps froids elle interrompt son activité qu'elle reprend dès les premières belles jour- « nées de janvier, ses appétits augmentant alors avec l’âge, elle parvient en peu de « temps à sa plus grande expansion, aussi vers la mi-mars, elle quitte ce lieu qui lui « avait fourni les vivres et le couvert, gagne à proximite un abri, le dessous d'une 4 feuille, d’une pierre, d’une écorce, d’une brindille, s’installe au point choisi, s’y fixe par. son segment anal après avoir filé quelques brins de soie, et aussitôt après, sans autres | précautions de couverture, se transforme en une nymphe nue présentant les carac- tères suivants : ER REAEL PTS / ff es SR PR L ENICMUS TRANSVERSUS, OLIVIER . 149 1 Nympxe: Longueur 1 à 2 millimètres ; largeur 1 millimètre. . Corps mou, charnu, blanchâtre, ovalaire lisse et luissant, couvert de longs poils à bout tronqué, déprimé en dessus comme en dessous, arrondi à la région antérieure, la postérieure atténuée et bifide. _ Tête très petite, déclive, transversalement sillonnée et carénée, front convexe et “cilié ; premier segment thoracique grand, carré, à milieu incisé, à bords latéraux et posté- rieur relevés en une légère carène arrondie aux angles, le bord antérieur garni de “groupes de longs cils verticilles à bout évasé et arrondi, d’autres cils isolés longent les - côtés et le bord postérieur ; deuxième segment petit, prolongé en pointe triangulaire sur » le troisième dont le milieu est excisé, un long cil de chaque côté de la ligne médiane à - chacun de ces arceaux ; segments abdominaux à fond jaunàtre, larges, courts, trans- “verses, s’atténuant vers l'extrémité, à milieu légèrement en saillie suivant la ligne . médiane de chaque côté de laquelle est une rangée transverse de cils moindres que les » précédents; flancs excisés par suite relevés aux six premiers par un fort bourrelet garni Pa chaque arceau de deux et de trois cils, les septième et huitième de plus en plus réduits, de moins en moins ciliés; segment anal petit, translucide terminé par deux styles coniques extérieurement dentés en forme de crochet et c’est au moyen de ces deux - crochets que la nymphe se maintient sur la couche soyeuse filée par la larve, les trois derniers segments abdominaux continuent à rester engagés dans la peau ratatinée de Ja larveet sont ainsi couverts par cette dépouille chiffonnée ; dessous déprimé, lisse et Juisant: ailes sillonnées ; antennes granuleuses, arquées, reposant par leur extrémité - sur les cuisses de la première paire de pattes, genoux saillants, biciliés. Nymphe remarquable par le nombre et la forme de ses cils dont l’extrémité se ter- - mine en forme de bouton ; elle repose la région ventrale appuyée contre le plan où elle - s’est fixée, elle peut redresser le corps en le débandant au moindre sujet de crainte, … puis reprendre sa position ; détachée de sa place elle n’est susceptible d'imprimer aucun mouvement à son corps; la phase nymphale commencée aux premiers jours de mars dure une quinzaine de jours. ADULTE : Très commun en toute saison, en particulier en automne et au printemps, - dans les lieux frais et sombres, comme caves, remises, celliers, autour des restes, des _ débris végétaux ou des fruits. ; Comment ce peiit corps de la nymphe, si Grêlé si délicat, peut-il rester nu, à décou- - vert, sans avoir à craindre ces mille accidents auxquels des nymphes plus robustes, placés dans de meilleures conditions d’abri et de sûreté sont exposées ? Cela tient, ainsi que je l'ai dit à la page 5 de mon sixième mémoire, à ce que le corps des nymphes de » ce genre est garni d’une ou de plusieurs rangées protectrices de poils raides qui pré- servent le corps, comme le ferait une barrière infranchissable, même aux plus petits acariens, ces succeurs par excellence qui arrivent à réduire, à priver de vie, les * nymphes les plus grosses, malgré les vifs mouvements défensifs qu’elles exécutent. TABLE GÉNÉRALITÉS Silphides. Rôle protecteur de la loge. . . . LENS Silpha 4 punctata, xymphe. . Trait spécifique des larves notons: RU te] Histérides. Rôle harmonique des larves dugenre Hister. 23 Effets de la désagrégation des végétaux. ,. 55 Utilité des insectes Coléoptères . . . . 73 Hister cadaverinus, larve . — — nymple . — ventralis, larve . . . Rôle des larves rhizophages . . . . . 94 — 4 maculatus, larve . . à ; : — rüficornis, larve. rs DESCRIPTION DES ESPÈCES ne Saprinus rotundatus, larve. . Garabides. DS NÉ RUES nymphe. Carabus nitens, are an ET EIRE Latridiides =": AnemMoraNs, UT 2 CLR TE M AS j ; Trechus pyrenaeus, 2ymphe . . PET Enicmus transversus, larve. … . Dytiscides. x FT Hp Dr Agabus guttatus, larve: . . . . . : 43 Dermestides. renoue Dermestes undulatus, larve. . + ps — — nymphe. . Sphaeridium scarabaeoïdes, larve . . . 24 Staphylinides. Su Éneat a Staphylinus ater, fafve. 2. 2... + 443 RÉ arm tee. Philonthus splendens, œuf , , . . . 1 Lamellicornes. + D uIdnte rs Thai 2 Aphodius foetidus, larve. . . . . — — Vénymphe ss ei ee — nymphe . Ocypus picipennis, larve . . see es! At SRPARLE ANSE Nudobius lentus, larve: ,,-,, 7.585 — rufipes, Œuf. AU: — RS MMMARE. CRE Us. e0 0E00 — — nymphe. . Tachyporus brunneus, larve . . . . . 928 VS er Mviduss Tanve oc NN ORMARAE ET LM NE re — — nymphe . Omalium monilicorne, larve . . . . . 6 — granarius, œuf. . — nymphes 1% 8 Ammoecius pyrenaeus, larve . . — rivulare,. larte LE, Da Se a nymphe . pe — nymphes AC Se RATES Pleurophorus coesus, larve. . Megarthrus affinis, larve. . . . . . 109 — — nymphe. — —, nymphe. +: .-.… 110 Geotrupes mutator, œuf . Platystethus striatulus, larve. . . ,:. 123 — — larve. . _ — nymphe: =. 425 Trox :scaber, Qu} |, RAIN ETES RAIN xs Linie. te Li Gu :.e-: T NS CAT TUE dir à À nt Mt VE 7 : F À Trox perlatus, larve. . . , . ja nymphe . ? nées brunnea,nymphe . . . Geotrogus deserticola, larve . . | Cetonia aurata, œuf. — — a Ve Buprestides. " | Anthaxia inculta, arte. . . ne. nymphe. , _ Acmaeodera adspersula, nymphe. De & — — Elatérides. _ Elater aurilegulus, larve . . A Gorymbites melancholicus, larve. — amplicollis, larve . . | nymphe . _ Agriotes picipennis, larve. , . nymphe. e ‘2 É 3 Æ Lampyrides. | Larve 2 * ne ; Malachides. | Malachius parilis, larve nymphe . . Antbolinus amictus, larve . | nymphe . 430 — _— EC Anobiides. |Ancbium hirtum, larve . . . nymphe LE 4 ‘ 4 si | Ptinides. } Ptinusfur, larve. . . D Cistélides. LATE amerinae, larve, nymphe. 4 ! Er Mordellides. | | | n . «A £ — = % Mordella fasciata, larve . . nymphe . Œdémérides. À Anoncodes dispar, larve . nymphe . 86 88 34 79 82 . 84 85 105 133 133 135 37 39 Scolytides. Thamnurgus varipes, larve , . nymphe . Curculionides. Otiorynchus monticola, larve. . . nymphe. . Sitones tibialis, larve , . . . . htmphe LEE Hypera plantaginis, nymphe. .. Larinus sturnus, larve, . . . . nymphe. , . Dorytomus vorax, larve . . . . nymphe . . . Acalles punctaticollis, larve . . . nymphe . . Apion aeneum, larve . . . . . nymphe 1: 7. Rhyncolus punctulatus, Zarve. . . nymphe. — ateDZtUTVE Na le nymphe . Longicornes. Cerambyx velutinus, larve. . , . nymphe. . . Hosperophanes griseus, larve. ) nymphe . — affinis, larve , Saperda 8 punctata, larve. . . Dorcadion navaricum, larve . . . Phytophages. Cassida viridis, larve . . . _ Crioceris merdigera, larve, . , . Timarcha punctella, larve. . . Cryptocephalus fulguritus, fourreau EE — larve. Chrysomela pyrenaïca, œuf . . _ — larve. Adimonia tanaceti, nymphe . . . Coccinellides, Harmonia Doublieri, larve. . - nymphe. . . Vibidia 12 guttata, nymphe . 151 + 80 RL à 92 Fr 9 QUES LS va . 102 . 104 . 119 + 4129 1 > 472 125 #7 51 +. 93 : 54 + 94 59 61 62 63 64 271.68 LT 09 41 41 . 136 146 146 . 122 + 12 132 LT AOL . 102 . 118 * CORRIGENDA * Page 35, ligne 31, lire rougeûtre au lieu de rougeâtres. 5 — 36, — 26, — septentrional — septentrionale. 38 — 89, — 5, — premier — premiers. LE — 39, — 37, — permettant _— | permeïtent:; 41100800 — 50, — 26, — Julus _ — Jullus. ; | — 53, — 1, — dissociées — dessociées. . — 58, — 11, — issus — issues. re D 71 NT ORAN tel: eg RE en. | À — 89, — 23, — parallèlement. — 90, — 17. — pourvus. -— 90, — 30, — entier. — 92, — 6à7, — otiorhynchus. D — 93 — 36, supprimer à de et à se. | Miss ke Ke à 3 — 94, — 30, Zire s’enchevétrent, 4 ETS :— 94, — 835, — etles maintiennent, FÉ — 94, — 35 et 36, supprimer les espèces. — 95, — 140, ire Prunus aw lieu de Pinus. AE der RE NC EUR — 95, — 32, supprimer ne de ne sont-elles. — 95, — 35, lire Cebrio aw lieu de Cobrio. : .— 96, — 3, — Ammoæcius. ; k :— 98, — 17, — pour au lieu de pur. | PSS MOT ne RE ANS LAURE AO — 104, — 37, — s’accouple . — s’accoupler. SE Ë AD ar où ne F0 2 MR # RE LE PS EE ARE ST ee s'en. | USER 4 À : : n à Re é L | 2 Twnp, — Tmn, PITRAT AINË, As REY Succ,, 4, rue Gentil, — 15197 due né a Se DCE 5) à Ne 1.4 LR Eh e, PARTS UE à FENE d: NS, PEN CE ÿt TET: 7 PP NN : NES TT Ur s er ACL DAT po ee rs MŒURS ET é MÉTAMORPHOSES DES INSECTES 2 ; 8° Mémoire. — LONGICORNES ÈS De tous les groupes de Coléoptères, c'est celui des Longicornes sur lequel on pos- . sède le plus de documents au point de vue biologique; fidèle à la méthode que nous _ avons suivie jusqu'ici, nous avons cherché à réunir les faits parus sur cette intéressante famille, nous en avons condensé les détails descriptifs, élargi certains cadres, augmenté les matériaux. Notre travail sera divisé en deux parties : La première comprendra la description des caractères généraux, ainsi que toutes les particularités afferentes aux mœurs et aux métamorphoses ; _ La deuxième, la description des espèces connues : les caractères spécifiques n'étant pas toujours nettement tranchés, nous avons pensé qu'il importait, dans l'intérêt de la 3 science, de reproduire la description de celles de ces espèces qui n’offraient pas des traits ss propres et de nature à les séparer des espèces affines ; plus tard, lorsque les moyens de comparaison le permettront, on pourra éliminer ou réduire certaines particularités qui feraient alors double emploi, mais qui, aujourd’hui, ont encore leur utilité. _ Les Zongicornes constituent un groupe de larves à segments prolongés par un | mamelon anal ; nous avons déjà décrit un premier groupe de même conformation, les # - Buprestides, dans la Revue d'entomologie (1892-1893) ; le groupe qui suivra termi- | _ nera par les Zamellicornes la série des larves de Coléoptères à segment anal supplé- _ mentaire. ; D Ria, octobre 1896. CNET SR es ME EEE AN ER ET ET MR CIE SES EEE SERRES RS v 22 a LRATS TT DAS DNN DE ONE DT REA EN ER os fs LR 4 (SEE d LRO r te DEro , Cam , \ ro NE A ME CN EE EU We Plage” à : F: " À 5 \ 2T GA J 2: LA PREMIÈRE PARTIE CARACTÈRES GÉNÉRAUX LARVES Ne Les larves connues de la famille des Longicornes, à part quelques exceptions que nous ferons connaître, ont une conformation à peu près uniforme et se reconnaissent aux caractères généraux suivants : Corps.— Droit, de forme prismatique, allongé et plus ou moins cylindrique, ou courtet cunéiforme, charnu, épais, plus ou moins finement pubescent, blanchâtre ou jaunâtre ; à région antérieure plus ou moins large, épaisse, presque toujours plus développée que la région postérieure ; composé de douze segments, tête non comprise, trois thoraciques, neuf abdominaux, plus un mamelon anal ou segment supplémentaire ; avec ou sans pattes ; toujours neuf paires de stigmates. Tête libre (pl.1).— Plus ou moins cornée, subconvexe ou déprimée, jaune ou rousse, à bord antérieur plus foncé, large, plus ou moins enchâssée dans le premier segment thoracique, à côtés plus ou moins arrondis ou parallèles, à lisière frontale droite ou sinueuse, ou faiblement échancrée, ou dentelée, puis dentée en regard des mandibules, ensuite déclive ou en ligne droite ou courbe, formant échancrure plus ou moins profonde en face des antennes ; à pièces buccales saillantes ; épistome plus ou moins large et plus ou moins court, toujours plus large que long, lisse,;membraneux, de couleur plus pâle quela lèvre supérieure, plus ou moins cilié ou alutacé; labre couvrant avecl’épistome l’espace qui sépare les mandibules, plus ou moins rugueux, ponctué ou non, transversalement semi-ellipsoïdal ou ogival et presque discoïdal, à bord antérieur toujours frange de poils roux ou roussâtres assez denses; mandibules plus ou moins longues, robustes, à sommet denté et pointu, ou tronqué plus ou moins obliquement, ou arrondi, puis tail- lées en biseau et intérieurement tranchantes, à face externe bosselée, ou striée ou lisse ; mâchoires fortes, droites ou obliques en dedans et paraissant alors coudées, avec | pli basilaire extérieur très accentué, articulées près du menton; Zobe épais, cilié, ne dépassant pas le deuxième article des palpes maxillaires auxquels il est presque accolé ; palpes maxillaires assez courts, de trois articles à peu près égaux en longueur, à articulations distinctes, coniques ou subcylindriques et un peu arquées en dedans : un . pli externe de la mâchoire fortement prononcé pourrait faire croire que, chez certaines larves, ces palpes sont composés de quatre articles : un examen attentif démontre que ce | » Re te LA RE e 7 LARVES 3 . pli appartient à la base maxillaire et qu’il s'efface avant d’atteindre le bord externe de la » mâchoire; #nenton charnu, plus ou moins rectangulaire, encastré entre les deux mon- » tants des mâchoires ; êvre inférieure à milieu déprimé, à côtés dilatés, cordiforme - ou arrondie; palpes labiauxæ, de chaque côté de la languette émerge un palpe un peu _arqué en dedans, biarticule, l’article basilaire peut-être plus long que le terminal ou . inversement ; quand les palpes sont peu écartés à leur base, la languette est dans l’in- . térieurde la cavité buccale ; languette, prolongement lobiforme de la lèvre, quelque- - fois épaissie, arrondie, ou bien étroite, grêle, peu apparente, toujours frangée de cils à FAT à _ son extrémité : un peu plus foncées que le corps et plus ou moins ciliées, les pièces . buccales sont plus ou moins roussâtres ; antennes, émergeant d’une échancrure des angles antérieurs de la tête, plus ou moins rétractiles, pouvant même entièrement ren - trer, mais l’article terminal reste toujours visible au fond de l’échancrure qu'il rem- . plit; elles sont longues ou courtes, en cône allonge, composées de quatre articles, avec article supplémentaire dont Schædte, dans ses Métamorphoses des insectes s'était peu occupé, il existe cependant cet article additionnel, un seul groupe en est . privé, celui des Prioniens ; Perris l'avait quelquefois vu comme par mirage; il est vrai de dire qu’il faut avoir une grande habitude d'observer, pour bien le distinguer dans certaines larves; il est presque toujours invisible et entièrement retracté chez les _ larves mortes, qu’elles soient ou non conservées dans l'alcool ; les antennes longues . ont leur premier article long, en cône tronqué, membraneux, c’est sur lui que s'opère » la rétraction, le second est trois fois plus court que le premier, le troisième deux fois plus long que le précédent, le quatrième plus court que le troisième ; à la base inte - rieure du quatrième est l’article supplémentaire ; les antennes courtes ont leurs articles coniques, à peu près égaux, avec article supplémentaire très difficile à bien distinguer ; ocelles, à côté, ou au-dessous, ou un peu en arrière de la base antennaire sont un, ou trois, ou cinq tubercules cornés, plus ou moins convexes, lisses, de la couleur de la _tète, ou de nuance plus foncée, ou noirs, ponctiformes et plus ou moins saillants, dis- . posés sur une ou sur deux lignes plus ou moins transversalement obliques ; certaines larves en sont privées. Segments thoraciques. — Le premier pas plus large que la tête, ou beaucoup plus » large, lisse, avec écusson subcorné, toujours plus long que les deux suivants pris ensemble, à téguments épais et coriaces, renforcé sur sa moitié postérieure par une plaque plus ou moins développée, limitée par deux incisions latérales arquées, garnie de stries, de rugosités, de granulations, de fines réticulations, avec ou sans points, _ longée de plis latéraux et inférieurs et d’un pli transversal peu apparent près du bord postérieur, provoquant un commencement de bourrelet ; deuxième et troisième segments courts, égaux, trans ‘erses, à peu près presque aussi larges que le premier, comme lui plus ou moins strièés ou ridés, réticulés ou granuleux, le troisième, chez certaines _ larves, avec ampoule dorsale peu développée. _ La région thoracique est la partie la plus large de la larve; c’est à partir du troisième . segment que le corps commence à diminuer de diamètre, larves de Vesperus excepté. __ Segments abdominaux.— Nettement séparés les uns des autres par une forte inci- . sion, diminuant un peu de largeur vers l'extrémité; lessept premiers ou seulement les » six, couverts d’une ampoule rétractile de forme transversalement elliptique, n’occupant He Se pa SPA PURE CRT RE Dee AS MER CN EN ENT TS Li AE = L ss Ts : à RSR sf RCA RTL OA er Re LT D la és A7 7 0 en Î DAME RP DE nr “ À CARACTÈRES GÉNÉRAUX qu'une partie du segment, ordinairement susceptible de se dilater, latéralement limitée … par un pli arqué, coupée par un pli transversal, souvent à milieu longitudinale- ment déprimé, dépression ou peu sensible, ou un peu plus marquée, ou assezaccentuée pour faire paraître le segment comme bilobé ou divisé en deux gros mamelons charnus 4 et lisses ; la surface des ampoules, lisse, ou finement ridée, ou granuleuse, ou chagri- k née, ou finement réticulée, ou couverte de fines aspérités; à ces ampoules se rattacheun bourrelet latéral particulier à chaque anneau, plus accentué aux huitième.et neuvième segments, lesquels n'ont pas d’ampoules, mais dont les côtes sont pourvus d’une sorte de cordonnet qui gagne le septième segment lorsqu'il est aussi dépourvu d’ampoules, mamelon anal plus ou moins développé, plus ou moins bas placé, sillonné par trois plis convergents limitant trois lobes à l'intersection desquels est l'anus, à fente plus ou moins en forme d’Y, à l'exception toutefois de quelques genres chez lesquels le mamelon - anal est coupé en deux par un pli transversal. Dessous. — Le dessous de la tête est largement échancré ou en forme d'arc; sur cet arc, reposent trois pièces adossées, dont les deux latérales supportent les mâchoires, la médiane servant de base à la lèvre inférieure ; dans certaines larves, les segments tho- raciques sont dilatèés et munis d’une touffe de poiis à l'emplacement des pattes ; dans d'autres, ils sont légèrement boursouflés et portent chacun une paire de pattes ou un léger bourrelet ; le premier segment thoracique est quelquefois garni d’un écusson subcorné et porte près du bord postérieur un pli transversal qui semble provoquer un bourrelet bien apparent sur lequel prend appui la première paire de pattes; les six ou sept premiers segments abdominaux sont pourvus d’une ampoule rétractile assez sem- blable à celle de la face dorsale, à milieu déprime, plissée ou lisse, chagrinée ou tuber- culeuse, que l’on retrouve, sauf, quelques exceptions, mais moins développée, sous les deuxième et troisième segments thoraciques; les huitième et neuvième segments abdo— minaux ainsi que le mamelon anal en sont dépourvus, ils sont un peu plus développés et portent de longs cils; le mamelon anal termine le corps en le prolongeant, sauf dans un seul genre où il fait saillie en-dessous en forme de pseudopode. Le point de division des deux régions dorsale et ventrale n’est pas toujours bien marqué sur toutes les larves: pour celles qui sont pourvues de bourrelet latéral et c’est le plus grand nombre, cette ligne est indiquée par le bourrelet même. no nes hand AR Ad 2 7 40: Pattes.— Elles manquent dans certains groupes, quoique avec des exceptions dans les larves d’un même groupe; quand elles existent, elles sont au nombre de trois paires, … une sous chaque segment thoracique, plus ou moins écartées, coniques, arquées et courtes, à articulations latérales, garnies d’un plus ou moins grand nombre de cils, peu robustes, de quatre ou cinq parties : une hanche toujours très courte, suivie d’un tro- chanter plus court, rarement distinct, d’une cuisse allongée, d'une jambe plus ou moins courte, toujours avec onglet terminal subulé et à base ciliée. Stigmates.— Toujours au nombre de neuf paires, de formearrondie ouelliptique, plus . ou moins profonds, à péritrème corne et plus foncé ; la première paire plus grande et sur un plan inférieur aux suivantes est sise sur le bord antérieur du deuxième segment thoracique ou sur la ligne d’intersection des deux premiers segments et au-dessous de . la ligne de séparation des deux régions dorsale et ventrale, les huit paires suivantes + . ROLE DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CORPS : 5 sont plus petites et situées sur le tiers ou sur le quart antérieur des huit premiers segments abdominaux et au- dessus du bourrelet lateral. Dans les genres Agapanthia, Calamobius et Cartallum, le corps, tout en conser- vant ses principales divisions est un peu arqué, grêle, cylindrique; de plus, il se fait remarquer par ses dilatations sous-thoraciques ; chez les espèces du genre Vesperus, ce corps a un tout autre aspect : il est fortement cunéiforme; quant aux espèces du genre Acmaeops, si leur conformation les lie de près à la famille, la couleur autant ._ que la villosité du corps, le fort aplatissement de la tête et en particulier la facilité avec laquelle se fait leur progression, les en éloignent. Les larves dont nous venons d'esquisser les caractères généraux se distinguent à - première vue par leur conformation particulière; sauf les exceptions signalées, elles ont toutes, plus ou moins, la forme d’un prisme à quatre ou à six pans dont les arêtes seraient obtuses : entre les larves de Zongicornes et celles de Buprestides, il y a des ressemblances autant d'aspect que de genre de vie qui pourraient parfois les faire con- fondre, mais Ja forme de pilon aplati de ces dernières sera toujours un trait suffisant pour les faire reconnaître ; de plus leurs palpes maxillaires n’ont que deux articles, les labiaux sont rudimentaires, tandis que dans les Zongicornes les premiers de ces organes comprennent trois articles et les suivants deux ; de plus, la fente anale longitu- dinale chez les Buprestides est trifurquée ou transverse chez les Longicornes. PARTICULARITÉS AFFÉRENTES A LA CONFORMATION Rôle des différentes parties du corps. Tête. — Siège de concentration de puissants muscles qui viennent s'appuyer sur un écusson interne aussi dur que résistant ; par sa forme obcordée, elle peut entamer les couches nutritives dans lesquelles elle entre comme dans un coin ; l’épistome est fixe, il sert de soutien au labre ou lèvre supérieure qui est mobile et frangée de poils destinés à retenir les débris que les mandibules pourraient disperser ; les mandibules sont pointues ou arrondies et toujours suffisamment tranchantes pour entamer même les couches ligneuses les plus dures, leur tranche externe, lisse et fuyante, facilite le mouvement en avant, leur tranche interne, concave, retient les parcelles nutritives avant leur ingestion ; les lobes maxillaires avec leur frange de cils ont pour objet de rejeter dans l'ouverture buccale les débris que les mandibules détachent ; à chaque lobe est accolé un palpe qui a pour rôle actif le sens du toucher ; la lèvre inférieure et sa lan- guette remplissent un rôle analogue à celui de la lèvre supérieure ; les palpes labiaux participent comme les précédents au tact de la matière à ronger ; les antennes, organes du toucher, sont aussi susceptibles de ressentir et de communiquer au corps la moindre impression, la plus faible des commotions, leur système rétractile leur était nécessaire pour ne pas les exposer à être meurtries lors du mouvement de pression de la tête contre la substance à entamer; ocelles, quelle serait leur valeur dans la profonde 6 PARTICULARITÉS AFFÉRENTES A LA {CONFORMATION | DT MN SRRSS CA obscurité qui règne aussi bien dans les tiges qu'en terre, dans les branches comme dans les troncs, valeur nulle à en juger par la façon dontilsont été donnés en apanage ; en effet, certaines larves en sont privées, d’autres en ont un plus ou moins grand nombre; de plus, dans un même genre, des espèces en sont pourvues, d’autres en manquent, organes du reste de peu d'importance au point de vue physiologique et nuls au point de vue d’une classification; toutes ces larves, aussi bien celles qui en portent que celles qui n’en ont pas, vivent dans la plus complète obscurité, à l'exception toutefois des jeunes larves de Vesperus qui sont appelées à en faire usage, ainsi que celles du genre Acmaeops, lesquelles ont à rechercher leur subsistance dans un milieu entr'ouvert et éclairé. S Segments thoraciques, dans la grande majorité des larves de Longicornes, le pre- mier segment enchàsse la région postérieure de la tête, il sert d'attache aux muscles puissants qui en font mouvoir les divers organes; il lui faut donc des dimensions excep- tionnelles et proportionnées au rôle qu'il est appelé à remplir; seul, en contact avec les obstacles à surmonter, il a besoin d'une solidité à toute épreuve, aussi ses téguments épais et durs sont-ils couverts d’une enveloppe cornée, garnie de poils, de stries, de rugosités, de granulations destinées les unes et les autres à faciliter l'expansion des parties qu'ils circonscrivent, de telle sorte que ces surfaces, plissées, ridées, rugueuses ou rapeuses, s'appliquent aux parois de la galerie creusée par la larve avec une telle force qu'il est difficile de l’en déloger, tout en servant de point d'appui à la tête dont ils assurent l'indépendance et facilitent ainsi l’action. Ampoules dorsales et ventrales. — Elles sont susceptibles de prendre une grande expansion lors des mouvements de progression et de revenir ensuite à leur état ordi- naire. Quand une larve, sous une certaine appréhension, veut éviter un déplacement, ae cherche à résister en dilatant ses ampoules qu'elle appuie fortement contre les parois de sa galerie dont le corps remplit en ce cas complètement le vide, elle s’applique ainsi si bien contre les parois qu’un grand effort seul peut l’en détacher. Ces ampoules jouent un grand rôle dans la marche en avant et en arrière aussi bien pour les larves qui vivent dans le bois que pour celles qui cheminent dans le sol: en effet, quand une larve veut avancer, elle provoque une tuméfaction des parties dila- tables de son premier segment thoracique ainsi que de ses ampoules, applique ses mandibules contre lé plan de position; à ce moment, les sept premiers segments abdo— : minaux se contractent ainsi que leurs ampoules, et, par ce mouvement, sont portés successivement en avant; aussitôt une tuméfaction se produit dans cette région, anneau par anneau, chaque segment poussant celui qui le précède, lequel se dilate avec ses ampoules et communique ainsi un mouvement péristaltique au corps; pour avancer plus vite, la larve n'attend pas que tous les segments se soient contractés, dès que le cinquième ou le sixième s’est fixé en dilatant ses ampoules, elle avance la région antérieure en même temps que les derniers segments se portent en avant; si la larve , veut se porter en arrière, elle contracte ses anneaux en ordre inverse et les ampoules : agissent successivement en commençant par celles du septième segment abdominal. La progression des larves d’Agapanthia et genres voisins est bien différente et les | ampoules jouent ici un rôle secondaire: quand une de ces larves veut avancer, elle . ROLE DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CORPS 7 _ appuie sa tête et le dessous de sa région thoracique contre les parois de sa galerie, contracte son corps, par ce mouvement fait remonter son extrémité postérieure qu’elle applique contre les mêmes parois, aidée de ces deux points d'appui et, de ses ampoules dorsales, elle pousse le corps en avant, réprend de nouveau position et continue ainsi . sa marche ascendante ; si au contraire elle veut reculer, elle allonge le plus possible son corps en arrière, appuie son mamelon anal en courbant le corps qu’elle ramène en arrière, applique sa têle contre les parois supérieures, allonge de nouveau son corps, et sa marche en arrière se continue ainsi par mouvements successifs : dans ces différents cas, le plus grand effort se produit par les fausses pattes si dilatées et munies de poils touffus et par le mamelon anal qui s'applique à l’égal d’une ventouse sur le plan de position, la partie postérieure des segments abdominaux se courbant en dessous; à cet effet, il était nécessaire que la larve donnât à sa galerie un diamètre plus grand que celui de son corps, c’est ce qu’elle fait; en ce cas, les ampoules ventrales n'avaient pas _ leur raison d’être, aussi n’existent- elles pas. Mamelon anal. — Ce mamelon, en prenant appui sur le plan de position, decide du mouvement en avant et le commence: sa fente est trilobée chez les unes, bilobée chez d'autres : nous ne voyons pas trop la particularité qui peut se rattacher à la différence … de conformation de cette partie dans des larves d’une même famille, il y en a cependant ra di Vers une qu’une étude approfondie permettrait d’élucider; quoi qu’il en soit, les déjections _ que le sphincter laisse évacuer ont chez les unes comme chez les autres la même forme cylindrique au sortir du rectum et la fente n’est point destinée, comme pour les chenilles de certains lépidoptères, à donner à ces déjections une forme particulière. Pattes. — Dans la famille des Longicornes, les pattes en général ont un rôle bien _ secondaire à remplir, il n’y a donc pas lieu de s'étonner si certaines larves en sont pourvues et d'autres non, quoique rien n’explique cette difference puisque le genre de vie est le même pour toutes: ces larves ont toute facilité pour se mouvoir dans leur milieu nourricier à l’aide de leurs ampoules et de leurs bourrelets et Le court trajet qu'elles y exécutent les met à l'abri d'un besoin de progression: aussi pourrait-on dire qu'en dehors de celles du genre Vesperus dont l'existence souterraine les oblige à se déplacer, ces pattes leur sont d’une utilité contestable aïnsi que le confirme au reste leur brièvete ; mais encore pourquoi de deux larves hypogées, l’une Vesperus, l’autre Dorcadion, la première a-t-elle des pattes, la deuxième en est-elle dépourvue? — Pour terminer, nous dirons, que plus le bois est dur, plus les pattes sont courtes, plus - aussi, en ce cas, les ampoules sont susceptibles d’une plus grande expansion et secondent _ plus efficacement leur action en se substituant à elles; les pattes longues sont propres aux bois, aux écorces friables, c’est-à-dire dans un milieu où les ampoules n’ont pas | _ besoin de tant se dilater. Stigmates. — À ppareils de respiration dont le rôle est le même pour toutes les larves | comprises dans le grand ordre des Coléoptères ; tels on les-trouve placés sur la larve, tels ils y figureront plus tard sur la nymphe, mais si la forme ne varie pas suivant la _ phase, leur emplacement peut différencier sans toutefois s’écarter de l’anneau corres- M pondant. : Après avoir défini le rôle des différents organes, il ne nous reste plus qu'à parler PERE Ls: dot 8 PARTICULARITÉS AFFÉRENTES A LA CONFORMATION de l'enveloppe extérieure : la peau qui protège le corps de la larve est mince, elle est susceptible d'être impresionnée par les plus légers attouchements, aussi n’est-ce pas sans raison que pour parer aux chocs, aux secousses, cette peau soit dans la plupart des cas recouverte de poils, de cils, de spinules et de tubercules ainsi ‘es que nous le relaterons dans les détails descriptifs afférents à chaque espèce. A Mœurs, habitudes, transformation. Œufs. — Les œufs de nos longicornes sont plus ou moins ovoïdes ou cylindriques, lisses et brillants, quelques-uns ternes, plus ou moins granulés ; — l’enveloppe exté- rieure ou coquille varie d'épaisseur d’une espèce à l’autre, mince et peu résistante pour les œufs déposés dans un milieu bien abrité, elle devient épaisse et solide pour ceux qui sont exposés à l’action de l’air, rarement ils sont recouverts d'une enveloppe protectrice; — leur couleur varie du blanc terne, pour les œufs pondus à découvert; au jaune foncé ou rarement clair pour ceux déposés à couvert; la nuance est suscep- tible de subir des variations de couleur peu sensibles mais constantes et ininterrompues; l'œuf perd de sa teinte au fur et à mesure du développement de l'embryon, pendant que la matière diminue, la couleur de la larve gagne en intensité; — ceux qui deviennent noirs sont frappés de stérilité, c’est à cette couleur que se reconnaissent les pontes improductives ; le nombre d'œufs varie d’une espèce à l’autre et est en raison directe du volume; le nombre tient aussi beaucoup plus aux dangers auxquels la jeune larve est exposée dès sa naissance et à la facilité plus ou moins grande de se procurer de suite les éléments de nutrition du début, qu’à toute autre considération; ainsi les œufs déposés dans l’intérieur des couches corticales ou des tiges herbacées, dans le milieu nourricier même, sont moins nombreux que ceux pondus à l'extérieur ou sur le sol; — certaines espèces les émettent par paquets isolés, c’est l’exception, la règle veut que chaque espèce les dissémine d’un tronc, d’une branche, d’une tige à l’autre; — la durée de la ponte est en raison directe du groupement, plus les œufs sont disséminés, plus elle dure; — c’est toujours entre les interstices des écorces, dans les fentes des troncs, des souches, pour les espèces vivant de bois mort ou en pleine sève qu'est déposé l'œuf; le long des tiges et au tiers antérieur environ pour celles vivant au détriment des végétaux herbacés, ou encore à l'extrémité des jeunes branches ou à l’aisselle des feuilles ; pour les espèces vivant de racines, la ponte a lieu sur le sol, à l'abri contre un tronc, une pierre ou une écorce; — il faut que l’œuf soit protègé, de plus que la jeune larve trouve en naissant l'élément nécessaire à son existence, l'exception faite à l'égard du genre Vesperus n’a trouvé jusqu'ici d'autre explication que, la Jeune larve pourvue à l’éclosion d’yeux et de pattes, recherche elle-même son élément nourricier ; | — c'est au printemps et au commencement de l'été qu'est déposée la ponte, genre u Vesperus. excepté; en aucun cas, l'œuf ne passe l'hiver ; — le temps qui s'écoule entre 1 le dépôt de la ponte et la naissance des jeunes larves est courte, quinze jours à trois . semaines, un peu plus, un peu moins, selon l'état de la température; — non seulement M tous les œufs contenus dans l'ovaire d'une même femelle ne sont pas pondus, mais il 4 en est encore qui sont frappés de stérilité; de plus, des pontes entières sont détruites à par de petits Hyménoptères de la famille des CAalcidites ; au reste, des détails plus . circonstanciés pour chaque espèce seront donnés dans le corps de la deuxième partie. . RÔLE DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CORPS 9 _ Régime. — Toutes les larves de Longicornes connues sont lignivores, herbivores ou radicivores ; les unes affectionnent plus particulièrement des végétaux d'une même famille, d'un mème genre; d'autres, moins exclusives sur le choix de leur subsistance, leur portée dans leur parcours souterrain; — les unes pénètrent de suite dans les couches ligneuses les plus profondes de végétaux vivants, ce sont elles qui ruinent à la vieux troncs, dans les vieilles souches, dans ces restes décomposés qu’elles dissocient en peu de temps; d'autres attaquent des branches malades ou récemment mortes et sition, qu'elles soient ou non pourvues d'écorce ; enfin les végétaux herbacès en pleine « activité de vie ne sont pas à l'abri d'un certain groupe de larves qui vivent de la - La larve augmente ou diminue son alimentation suivant les nécessités du moment et les exigences provenant d'accidents ou dues à des perturbations atmosphériques. 3 parer de larges passages sinueux, passages qu'elles conduisent plus tard oblique- à 3 “Rai à toucher DeoAue l'é écorce; — un grand nombre d’autres commencent par ; 4 qu'elles er dans lebois pour y Fe d'abord, puis pour se trans- toner. A cet effet, arrivées à l'extrémité de leurs pare elles l” élargissent en forme # jar réduit, en bouchent l’orifice, soitau moyen de leurs eue déjections, soit par … des fibres tirées du bois même et se préparent à subir la crise qui, pour quelques-unes LA est souvent fatale ; — il en est qui après être entrées dans le bois le remontent ou le descendent, y creusent des passages longs, droits ; en ce cas elles bouchent par des déjections le point par lequel elles sont entrées dans les couches ligneuses, ce point ainsi bouché trahit leur présence. Arrivées à la fin de leur existence larvaire, elles ontinuent leur galerie en forme de parabole de‘manière à se rapprocher de la surface : les unes préparent le trou de sortie en rongeant entièrement le bois et une partie de l'écorce, d’autres laissent l'écorce entière si elle est mince, d’autres enfin se contentent D. jusqu'aux couches superficielles de‘l’aubier;, dans l’un des deux premiers cas, qu’un accident vienne à à mettre ë à nu le trou ainsi préparé et la larve le bouche aussitôt ar un tampon de fibres; il est même des larves qui dégagent complètement du bois et e l'écorce la future sortie et qui l’obstruent ensuite avec un léger tampon de fibres ien apparentes au dehors ; — une catégorie d’autres larves tirent leur subsistance de ’écorce même, ne quittent pas ce milieu nourricier durant toute leur existence, y creusent de larges galeries et quand arrive l’époque de leur transformation, elles se Ë ÿ ’ NE LATE PRE FU LE TN NME CCE PL NES CNE Er hi ta 10 PARTICULARITÉS AFFÉRENTES A LA CONFORMATION construisent dans l'écorce même une loge elliptique dont les parois sont capitonnées | de lanières entrelacées tirées du bois qu’elles creusent ainsi un peu ; maïs dans cette même catégorie il en est qui agissent suivant que l'écorce qui les protège est mince, ou È | peu épaisse ou suffisamment épaisse; toutes vivent en principe du liber, ce n’est qu'à la veille de leur transformation qu’elles se conduisent suivant l'épaisseur de la couche qui les recouvre: si l'écorce est mince ainsi que cela a lieu sur les branches ou vers l'extrémité de l'arbre, elles plongent dans l’aubier, s’y façonnent leur loge; si l'écorce est plus épaisse, elles construisent leur loge entre le liber et l’aubier; si enfin l'écorce | est suffisamment épaisse pour leur donner protection, elles creusent dans le liber, sans entamer les couches ligneuses la niche qui devra servir de berceau à la nymphe, et … c’est ainsi qu’elles font acte de discernement en se conduisant suivant l’un des cas où à elles se trouvent placées. D à Lorsque plusieurs œufs ont été déposés très près les unes des autres sur une même tige ou sur une même branche, chaque jeune larve cherche de suite à s’enfoncer dans l'écorce et creuse en entrant dans le liber et dans l’aubier, en montant ou en descen— dant, une galerie qui peut pénétrer dans l’une ou dans l’autre de ces substances : cette galerie dont elle proportionne le diamètre à celui de son corps peut être linéaire, mais dont la direction initiale n’est pas toujours la même; des larves tracent au début leurs galeries longitudinalement dans le sens des fibres du bois et leur direction ne dévie … plus; d’autres la creusent transversalement, avec des sinuosités plus ou moins accen=- tuées, quelquefois avec retour en arrière, mais toutes finissent par adopter la direction longitudinale ; en automne, ces larves pénètrent alors dans l’aubier qn’elles continuent encore à ronger jusqu'à ce qu’elles atteignent leur plus grande expansion. Si, à cette époque, on soulève l'écorce en un point où les œufs ont été pondus en nombre, on trouve cette écorce et la partie ligneuse correspondante sillonnées de galeries d’abord enchevètrées, puis parallèles et tellement rapprochées qu’elles constituent des canne- lures profondes, très serrées, à peu près régulières et comblées de déjections ; — c’est au moyen de leur mamelon anal que les larves refoulent leurs propres déjections et les pressent contre le fond de leurs galeries ; — les larves qui vivent de végétaux herbaces conduisent leurs galeries le long des tiges en leur donnant une direction verticale et suffisamment large pour qu’elles puissent les descendre et les remonter avec la plus grande facilité. Dans sa galerie, la larve se tient généralement Le corps droit, allongé; quelques-unes cependant, à certains moments, courbent la région postérieure dans la direction de la … tête. Le parcours des larves hypogées dans le sol n’est pas suffisamment prononcé pour que leurs passages méritent le nom de galeries; elles cheminent dans la direction des racines, laissent leurs traces toujours obstruées, dissimulant ainsi leur présence aux nombreuses larves carnassières de coléoptères et de diptères qui les recherchent pour s'en repaitre. Mues. — En traitant des larves de Bupestrides, Revue d'entomologie, troisième 4 mémoire, 1892, p. 207, nous avons été amené à faire cet aveu qu'il était bien difficile de constater s’il y avait chez elles des changements de peau; il n’en est pas de même . des larves de longicornes; — ici, les traces restent, les tissus chiffonnés qu'elles "À quittent, qu’elles acculent au fond de leurs galeries et qu'avec attention on peut aper— DT 0 AND ré, 1,280 OMC ue A Te Les es UE DT nt RES ÉCRIN RATE Aid ? ne TNA € TR le VE HE RER +1: EX in LR: / : 0 RÔLES DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CORPS A1 _cevoir se retrouvent; de plus, après le changement, la couleur de la larve est plus claire, la tête plus dégagée. A combien de mues ces larves sont-elles assujetties ? C’est ce qu'il n’est pas aisé de préciser étant donné la difficulté de l’observation, et il en est … de même pour toutes les larves dont l'existence entière s'accomplit soit en terre, soit dans l'intérieur des végétaux ; — pour les larves vivant à découvert, il sera toujours . possible de le constater et l’on pourra alors étendre le principe, s’il était reconnu le même, à celles de ces larves qui vivent à couvert; il ne faut pas se le dissimuler, il ne . Sera pas bien facile de préciser exactement le nombre de ces changements. TEVRTT Sensolfactif. — La larve est-elle douée du sens de l’odorat ? Non, pour les larves de Longicornes qui, nées dans un milieu choisi par la mère et appropriée à leurs goûts, n'ont - pas, sauf quelques larves rhizophages, Vesperus, Dorcadion, à rechercher leur nourri- . ture autre part que dans le végétal où elles sont nées, et encore ces dernières toujours . venues dans un cercle couvert de racines n’exercent aucun choix, toutes celles qui se - trouvent à leur portée, leur étant bonnes : elles n’ont donc ni les unes ni les autres à faire preuve de sens olfactif; au reste, inertes comme elles sont, de quelle utilité leur serait ce sens? — Le discernement de la mère a joué un trop grand rôle pour qu'elle se soit trompée, c’est dans le végétal désigné par elle que sa progéniture pourra vivre et non dans un autre : en effet, que se passe-t-il quand une larve vivant dans une tige herbacée est déplacée et mise dans un corps d'arbre ou dans l’intérieur d’une branche? Un sentiment autre que le sens de l’olfaction lui donnera la certitude qu’elle n'est pas dans l'élément vital qui lui convient. Acculée au fond de l’endroit où elle aura été placée, elle n'en bougera pas jusqu'à ce que mort s'ensuive, à moins qu’elle ne s'échappe pour mourir d’une autre mort. — Dans les conditions normales, la larve se trouve placée dans son juste milieu nourricier ; elle n’a pas à rechercher ses aliments, elle n'a qu'à ronger sa place pour y grandir, s’accroître, jusqu'au moment où elle _ arrivera à son entier développement; l’odorat n’a rien à faire ici, le goût seul entre en action. Sens du toucher. — En dehors du rôle que jouent les courts palpes maxillaires et labiaux ainsi que les antennes souvent plus courtes encore, le sens du toucher est com- plètement subordonné à l’action de la progression. En effet, tant quela matière alimen- taire abonde et rien n'empêche qu’il en soit autrement, étant donné les précautions _ prises par la mère pour donner à ses rejetons les moyens en rapport avec les besoins, tant que cette matière ne fait pas défaut, la larve n’emploie les organes du tact que pour monter, descendre ou se reposer dans sa galerieintérieure ou souterraine; elle n’a pas à faire un autre emploi de ce sens qui n’est pas à confondre avec la force de résistance qu'à l’occasion elle peut opposer au moyen de ses ampoules, de ses mamelons ainsi que de ses bourrelets. Sens auditif. — Dans le silence jamais troublé autrement que par les perturbations. atmosphériques, en terre, comme dans les tiges, ou dans la profondeur des branches et des troncs, la larve a-t elle besoin d'entendre? Nous ne le pensons pas, et elle n’en- - tend réellement ni les chocs des corps, ni l’écho des instruments, ni les bruits divers quise font à sescôtés : si elle entendait, chaque écho produirait chez elle une sensation . de nature à interrompre au moins pour un instant son alimentation; elle serait dans un 5 FA cn x 5 à ‘ # PIN CAE TUE 1e à & EE £ & , “us = | ï & N “e LS é | . k, Léo $ se : 12 PARTICULARITÉS AFFÉRENTES À LA CONFORMATION D VE démontré que la larve peut vivre dans les milieux les plus troublés par le is et y accomplir en entier ses diverses évolutions. | Sexe. — La larve a-t-elle un sexe? Aucun indice ARpATAEE ne ah V'existancs du sexe chez nos larves de Longicornes; à la forme du corps, à ses contours extérieurs, un bon observateur pourrait ne pas s’y méprendre, mais en ce cas ce serait la forme du. corps et non l'organe qui servirait de guide : Est-ce une raison de croire que l'organe sexuel n’existe pas au moins à l'état interne, nous ne le pensons pas et nous basons notre affirmation sur ce fait que dans l'ordre des Coléoptères les genres Lampyris et Drilus offrent des larves sexuées ; chez les espèces du genre Cythra, les larves qui. doivent donner des mâles ont les pattes antérieures plus allongées que celles qui don- neront des femelles, le sexe apparaît donc par ce caractère à l’état larvaire et se trouve déjà en harmonie avec la conformation des sexes à l’état adulte; en outre, les larves des ordres à métamorphoses incomplètes sont non seulement pourvues à leur sortie de E* l'œuf d'un appareil sexuê, mais encore comme larves elles s’accouplent avant leur complet développement, pondent et procréent, Hémiptères et Orthoptères sont dans ce cas ; dans l’ordre des Lépidoptères, la chenille mâle de l’'Euphestia kuchniella ne porte-t-elle pas des traces bien apparentes de son sexe? Ne voit-on pas d’un autre. côté une certaine tendance chez les chenilles du Sericaria mori à s'associer pour filer en commun et par sexes distincts les cocons que nous nommons douppions?Ces chenilles pressentiraient-elles ainsi leur sexe? Dans l’ordre des Hymenoptéres les femelles - construisent leurs loges en vue du sexe et non au hasard de la providence; celles qui devront contenir des mâles seront plus petites, moins bien alimentées que celles qui rece-. … vront des femelles; l'œuf n’est pas encore pondu que le sexe est d'avance déterminé et le ver qui éclora dans l’une ou l’autre de ces cellules ne portera aucun signe extérieur - apparent, cependant le sexe existera, tout le prouve. ‘A défaut de moyens suffisants, il est permis de se demander si ce que l'observation n’a pu démontrer à l’égard des larves de Longicornes en particulier et de. Coléoptères £ ; en général, l'anatomie serait impuissante à le résoudre ; ce serait là le sujet d’un travail d'autant plus intéressant qu'il touche de près à une question qui a donné lieu déjà à de graves réflexions chez beaucoup de bons esprits ; les quelques travaux faits à cet égard ont cependant déjà prouvé que les larves sont pourvues de rudiments d'organes géni - taux internes, testicules ou ovaires suivant le sexe; resterait encore à savoir si tout. œuf, avant sa formation, est d'un sexe déterminé et si seul est mâle ou femelle celui qui reçoit l'empreinte du sexe au moment de la conception. _ Longévité. — De nombreux exemples ont démontré que la durée de l'existence des larves de Longicorues n’est pas aussi longue qu’on le pense généralement; pour les 2 petites comme pour les moyennes, cette durée ne va pas au delà d'une année, pour. certaines elle est moindre ; pour les grosses larves, elle est de deux ans et encore parmi elles en est-il qui Scoomibleenat leur cycle biologique dans le courant de l'année qui suit la pbs et encore aussi, par durée, faut-il comprendre toute la saison hivernale 3 ainsi qu’une partie du printemps, périodes pendant lesquelles beaucoup de larves 5 tenter en faisant abattre des bois d’essences diverses et en recueillant des plantes her- bacées, les unes et les autres rassemblées puis laissées dehors, c’est-à-dire dans l’élé- . ment naturel voulu pendant que s'accomplira l’évolution biologique : ces bois, ces # _ plantes examinés par intervalles, donneront lieu de constater la succession des phases Fdivérses par lesquelles passent nos Longicornes et desquelles il résultera que la durée Et est restreinte à la période de temps précitée, d’une année pour les unes, de deux pour + les autres ; mais à côté de larves qui accomplissent régulièrement leurs phases, il peut s'en trouver de moyennes et même de petites ; les causes de cet arrêt de développement | … peuvent être attribuées au retard de certaines pontes, à des maladies, à des privations . de nourriture, à des changements brusques de température, à des froids intenses, des 2 excès d'humidité, des sécheresses prolongées; ainsi à la suite du rigoureux hiver de 1870, beaucoup de larves qui auraient dû sa l'adulte dans le courant de l'année 1871 subirent un ralentissement vital tel que ce ne fut que l’année suivante Pen appart l’insecte à l’état parfait; le froid persistant de l’année 1891 produisit un - retard sur les éclosions de l'adulte de plus de quinze jours pour les espèces de la plaine et de plus d’un mois pour celles de la montagne où pas malde larves ne purent achever à temps leur développement qu'elles durent prolonger j jusqu’à l'année suivante : Ainsi . aussi s'explique l'abondance en certaines années, ou la diminution dans d’autres de nos … Longicornes; on en trouve toujours l'explication lorsqu'on se reporte par la pensée au | temps fait pendant les saisons précédentes; mais tous ces cas particuliers ne peuvent . entrer en ligne de compte lorsqu'on cherche à poser des bases fixes sur la durée des _ évolutions normales. — Nous avons été amené à citer dans notre deuxième mémoire des Mœurs et méta- _ morphoses i inséré dans la Revue Linnéenne de Lyon, 1892, p. 25, un cas particulier . d'arrêt de développement qui n’est cependant rien à côté de certains faits de longévité : extraordinaire ayant porté accidentellement la durée de l'existence larvaire à six, dix à et même vingt années. ifT ”: irages en chambre. — Est- il possible d’assigner à une larve élevée dans un . laboratoire une durée correspondante à ia période normale exacte? Nous ne le pensons r- Épois trop de conditions différentes s’y opposent. Quel est le principal élément qui manque à nos élevages en chambre? La condition En bndisle de l’existence, le milieu atmosphérique et hygrométrique qui joue un si Fr rôle au point de vue, de l’activité, de l'alimentation, condition que nous sommes tous impuissants à donner dans nos laboratoires, et qui influent tant sur l'état de santé; - la larve y vit, mais s’alimente mal, elle y végète; jeune, elle meurt souvent, plus âgée È elle languit, et traîne en Bgueur une existence qui donne l'explication de ces larves à développement si prolongé; iln’y a d'exception que pour celles que l'on y place lorsque elles sont arrivées à leur plus grande expansion. De cent branches ou tiges de même essence, coupées au commencement de l’année, nquante laissées sur place donneront leurs générations au printemps suivant, les nquante autres apportées en chambre ne donneront la première année qu’une partie e ces générations, en retiendront une autre partie pour la deuxième, le reste mourant u paraissant à la troisième ; — ce n’est pas que les larves de Longicornes soient dif- _ ficiles à élever ; mises avec leur milieu nourricier dans des situations normales, dans DCE à De PA ITS LT AE DORE TS: PAR OPEN ET TRE MEN _plit un travail d'élaboration intérieur : c’est ce que l’on peut appeler un état intermé- 14 PARTICULARITÉS AFFÉRENTES A LA CONFORMATION des conditions de température se rapprochant de leur élément naturel, elles donneront tôt ou tard des sujets que bien souvent on aurait de la peine à trouver au dehors. Anomalies. — Bien des cas anormaux pourraient être signalés ici, mais ils ne prou= veraient pas que le cas anormal de la larve s’est répercuté sur la nymphe pour suivre et apparaître sur l'adulte ; plus tard, à la suite de nouvelles observations, on pourra tabler sur un fait souvent discuté, à savoir que les cas anormaux signalés sur les 4 adultes, et ils sont très nombreux ces cas dans la famille des Longicornes, ont pour cause des accidents ou des atrophies provenant de ralentissement ou de cessation de vita- lité déjà natifs sur les nymphes ou sur les larves. Transformation. — Lorsque le développement de la larve est assez avancé, que ses réserves sont au complet, un besoin instinctif la porte à préparer le berceau de la future nymphe ; que ce soit dans l'écorce, dans les bois, dans les tiges ou en terre, que le pourtour doive en être capitonné de fibres, ou les extrémités obstruées par des pelli- cules ou par des débris, la loge qui doit abriter la future portée est aménagée avec les précautions les plus minutieuses d'installation et de sûreté ; aussitôt ce soin préparatoire accompli, la larve prend selon la direction de la loge une position qui peut être hori- … zontale, verticale ou oblique et aussitôt commence la transition du passage de l’état 4 larvaire à l'état nymphal, transition qui exige un certain temps durant lequel s’accom— diaire dont on peut observer, avec de grosses larves, les périodes successives. Comme premier effet, le corps change de couleur : il devient blanc uniforme et se redresse, tout mouvement cesse, la tête s'incline, elle n’est plus rétractile, les pièces buccales devenues immobiles commencent à se résorber en même temps que les ampoules, les mamelons et les bourrelets; entre temps, les segments thoraciques pro- gressivement se tuméfent alors que s’effacent les lignes d’intersection des anneaux; les pattes rentrent insensiblement dans la masse charnue. Tels sont les preludes qui - durent quatre à cinq jours. Aussitôt après commencent à se produire des mouvements de diastole et de systole qui font rentrer certaines parties et sortir d’autres sans que pour cela le travail de résorption cesse; quand tous les organes qui doivent disparaître … se sont résorbés, les dilatations sont plus énergiques, les contractions plus puissantes ; sous ces efforts, la peau de la tête se fend, crève la premiere, on voit déjà apparence . de la nymphe, l'enveloppe des segments thoraciques s'ouvre à son tour à sa principale … ligne de division, le trait médian; dès lors, la moitié du corps de la nymphe s’est fait « jour, les dilatations font le reste et les contractions refoulent insensiblement la peau | larvaire vers l'extrémité inférieure jusqu’à ce que le corps se soit entièrement dégagé, alors la couverture de la larve en forme de pellicule chiffonnée se trouve acculée au fond de la loge, ayant pour utilité de servir de coussinet, conservant encore intacte. l'enveloppe des parties de la tête et de tout le corps, de sorte que l'on pourrait même avec ces seuls restes, reformer l’ensemble des contours extérieurs et à l’occasion en tirer des D Era suffisants au point de vue d’un ensemble descriptif. | that ai ire MP RR LS 4,4 « L 8 Dose : étain. FE = J M A 5 jé mr il + sd PR DER 15 ur L' D. AC 7 LE | MAN 4 5 à 4 ICE. Lis tite RSS LE CS es COR CORRE DO PL, ct en Fr ré Ent Ne va Lu CSC FRS : ÿ . 3 CNEAR CHE é COR AC er NE on ES ts £ F * 1 * ROLES DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CORPS 15 NYMPHES La phase larvaire achevée, la larve apparaît à couvert dans sa loge sous une forme nouvelle ; dans cette espèce de nécropole, qui offre toutes les garanties de sécurité inté - rieure, s’anéantit son existence inachevée, en même temps que commence celle de _ l'adulte, transfiguration aussi radicale au fond qu’à la surface : En effet, au moment de la disjonction des tissus extérieurs, alors que la forme larvaire disparaît, l'organisme, le corps nymphal semble se confondre en une masse homogène d'où successivement a surgi le nouveau protée, être absolument différent du premier, capable de tromper l'œil le plus exercé, issu comme par magie et ne ressemblant en rien à la forme primi- _ tive. Les nymphes de nos Longicornes présentent les caractères généraux suivants : Corps mou, charnu ou subcorné, oblong, plus ou moins allongé, blanc ou blanchâtre . ou jaunâtre, avec poils épars, rugueux, spinuleux ou verrnqueux, toujours convexe en dessus, déprimé en dessous, à région antérieure arrondie, attenué à l'extrémité - postérieure qui est droite ou légèrement arquée et arrondie et terminée par une ou par deux pointes. Tête spinuleuse, chagrinée ou verruqueuse, plus ou moins détachée et déclive, vertex longitudinalement incisé, base antennaire noduleuse, surface oculaire réticulée. Segments thoraciques, le premier proéminent, ride, scutiforme, à milieu incise, à angles arrondis, à bords latéraux relevés ou non, plus ou moins couverts de poils, de spinules ou d’épines; deuxième segment étroit, transverse, à milieu incisé, transversa- lement ridé, donnant attache aux élytres, troisième subcordiforme, large et long, trans- versalement ridé, avec incision médiane, donnant attache aux ailes. Segments abdominaux convexes, au nombre de neuf, s’atténuant vers l'ex(rémité, plus ou moins ciliés, granuleux, spinuleux ou verruqueux; les sept premiers à inter- sections très tranchées; le premier étroit, transverse, les deux suivants plus longs et plus larges, les trois autres plus longs encore mais de moins en moins larges, les trois derniers diminuant sensiblement de volume, toujours un peu plus convexes, peu dis - tincts les uns des autres , le segment anal toujours très petit, à bout tronqué ou arrondi et termine en forme de bourrelet ou denticulé ou épineux ; les bords latéraux des seg- ments plus ou moins dilatés. Dessous déprime; pièces buccales apparentes ; antennes disposées suivant leur lon- . gueur, ou courtes et reposant sur le bout ou sur le milieu des cuisses des deux pre- mières paires de pattes, puis prolongées, ou courbes et arquées en dedans, puis inflé- chies en divers sens; élytres rudimentaires avec les ailes en dessous dirigées vers le milieu de la région sous-thoracique, passant sous les deux premières paires de pattes, puis reposant sur la troisième paire ; pattes à cuisses obliques en dehors, jambes cou- _ dées à leur base, obliques en dedans, rasant les cuisses, tarses allongés et parallèles, RSR EE AL a LE à CARE AR À FRE RO RErS RUE EE RSS à +: Le: 3 Hat TA à FES goerss # à ï “> . Le 47 = 16 - PARTICULARITES AFFÉRENTES A LA con sens, à extrémité Dénlnielonues et tuberculeuse ; fente anale nat à ou traus- verse, bords latéraux des trois derniers segments relevés. Stigmates au nombre de huit paires apparentes, une sous-thoracique, sept: latéro- abdominales : un ostiole, celui du huitième segment abdominal semble manquer; leur É. forme est la même que celle de la larve, leur emplacement peut varier sans toutefois 23 s’écarter de l’anneau correspondant. l Nymphose, transformation. La couleur du corps de la nymphe est à peu de chose près la même que celle de la. larve, sauf pour les espèces terricoles chez lesquelles domine la teinte blanche. É à Certaines nymphes sont douées d’une agilité peu commune, il en est qui impriment F à leur corps des mouvements de rotation répétés dans leurs loges, d’autres s’agitentun peu moins; toutes sont sensibles au plus léser déplacement, au moindre attouchement ; 1% c'est au moyen des poils et des spinules qui leur servent d'appui qu’elles peuvent exé- culer des déplacements qui les portent de l'extrémité d’une tige à l’autre : poils, spi= nules, épines les aident soit à changée de côté, soit à isoler leur corps du contact avec. les parois du réduit, soit aussi à s'appuyer lorsque l'adulte se dégage de la peau in 4 . phale et, point plus important, à éloigner les ennemis qui les recherchent. Durée de l’évolution. — L'existence de la nymphe est limitée à une courte durée, à quinze jours à trois semaines pour les unes, un mois pour d’autres ; tel est le terme, tel est le temps voulu pour l'achèvement du travail intérieur : diverses causes influent sur la longueur de cette durée ; en premier lieu, il y a à compter avec les agents atmo-. à 06} sphériques ; un excès d’ ÉnANe peut faire retarder l’éclosion de l'adulte; une séche- resse prolongée est cause d’un grand ralentissement des forces vitales en empêchant % non seulement la résorption de certaines régions, mais encore le développement, point plus essentiel, des organes qu’un travail mal préparé, mal fini fait avorter, auquel 4 cas il y a solution de continuité, par suite arrêt et mort; la nymphe n absorbe plus de nourriture, les réserves faites par la larve sont FE pour l'opération qui doit s’accomplir dans ses tissus, mais une condition essentielle lui est nécessaire pour ln à transformation de ses modifications organiques, un certain degré de fraicheur ou d ‘hu midité doit lui venir en aide et tenir constamment en suspens ses fonctions de trans- … mutabilité ; si ces conditions atmosphériques et hygrométriques viennent à faire défaut, il se produira un arrêt de développement suivi d'un ralentissement complet; c'est ce … qui explique le pourquoi dans les printemps secs, dans les étés à sécheresse prolongée, les espèces sont moins nombreuses que dans les saisons à température normale; c’est : ce qui explique également le peu de succès des élevages en chambre où fait défaut le » degré de fraîcheur ou d'humidité que l'élément naturel peut seul donner. RE & q ME ‘à Transformation. — Au moment voulu, moment décisif, espoir d’un autre genre de #4 vie, le protée emmailloté sortira de sa torpeur; quelques dilatations et successivement sd le ROLES DES DIFFÉRENTES PARTIES DU CORPS 47 L2 ; Etes et ailes, antennes et pièces buccales se disjoindront, la peau nymphale, secondée par les aspérités dont elle est couverte, se dégagera à la suite d’efforts successifs, cette . même pellicule n’opposera pas une bien grande résistance, insensiblement elle cédera, … la nymphe quittera sa dépouille, entraînant avec elle Les poils, les spinules, les épines dont elle était pourvue, et l'adulte dont les téguments quoique encore mous, dans un … parfait état de fraîcheur, sortira de son inaction ; entre temps, le corps prendra sa cou- 4 leur normale, la tête se redressera, les plis, stries, duvets, poils, épines, bosses, tuber- _ cules émergeront de la masse charnue,; aussitôt que les forces permettront à l’insecte … de se mouvoir, il prendra appui sur ses pattes, par ce mouvement, ailes et élytres . dégagées, jusqu'alors rudimentaires et déhiscentes, se développeront pour venir à leur _ plus grand développement prendre leur place normale; dès lors, l’adulte sera formé, il sera arrivé à l’état parfait. POS AP 2 ADULTE Il n'entre pas dans notre cadre de faire connaître les caractères généraux de l’insecte | parvenu à l’état parfait, caractères que l’on trouve exposés en détail dans les Longi- … cornes, de Mulsant, 2° édition, 1853 , page 1 et suivantes, ainsi que dans {es Ceram- - bycidæ, de Gaugblauer, dont la traduction a été donnée par {a Revue d'entomologie, … 1384, page 161. Nous nous bornerons à développer la partie si intéressante des mœurs, del’instinct et des habitudes, en ce qui a rapport aux particularités connues et en partie . déjà remarquablement traitées par notre regretté Mulsant. Mœurs, instincts, habitudes. _ L’adulte dégagé de ses langes est, avons-nous dit, de couleur pâle, de consistance ; molle; couleurs et téguments se modifient en durcissant et en prenant la teinte particu-- … lière à l'espèce : ces deux opérations simultanées sont lentes à se produire, elles peu- . vent durer de huit à dix jours, dépasser même quinze jours ; ; quelle que soit la durée, A que les téguments sont assez consistants pour permettre à l'adulte de se frayer un | passage à travers la couche ligneuse, corticale ou terreuse qui le sépare du dehors, il - ronge tampons et fibres, entaille bois et écorces, chemine à travers le sol et cela jusqu’à - ce que le trou qui doit lui livrer passage soit suffisamment élargi pour lui permettre d’apparaître au jour. > Les trous de sortie pour les espèces vivant de bois, d'écorces ou de tiges, sont de . deux formes, ou ronds ou plus ou moins elliptiques, le grand axe de l’ellipse parallèle à la direction des fibres; pour les espèces hypogées ou terricoles, le point de leur sortie est marqué par un léger exhaussement de terre friable. > » Mœurs. — Les espèces nocturnes attendent les sombres lueurs du crépuscule pour … quitter leurs galeries, et encore le font-elles avec circonspection ; libres dès lors de toute . entrave, vouées à une vie plus active, elles gagnent aussitôt le tronc ou les branches . d’un arbre, etlà leurs téguments achèvent de prendre cette consistance si résistante qui les caractérise ; inféodées aux lieux quiles ont vu naître, elles s'éloignent rarement de 7 % LEE VE LT { QU 5 r 4 KT: ve re A 4 s 18. PARTICULARITÉS AFFÉRENTES À LA CONFORMAT LS x nn à. = L ces parages qui furent le théâtre de vos premiers états, ne détaignant pas à à nourriture; c'est dans le silence de la nuit que plus tard les ne sexes se Me. ront, s’accoupleront, par suite, c’est dans les vieux restes ligneux abandonnés par la hache que de nouvelles générations serônt déposées en germe et cela jusqu'à ce que ces À vieux restes soient complètement dissociés, alors seulement les espèces se déplaceront, transportant à une autre aire le besoin de la reproduction; dès que l’aube avec ses premières lueurs jette ses premiers reflets, toutes nos espèces nocturnes rentrent dans … le calme, se dissimulant les unes sous Les écorces, les autres entre les sn d'au- ca tres encore sous pierre et sous bois. Les espèces diurnes profiteront d'un chaud rayon de soleil pour quitter leurs dut elles se lanceront aussitôt dans l’espace volant de fleur en fleur, plus particulière- ment sur celles en ombelle, c’est là que les deux sexes se rencontreront, qu’aura lieu l’accouplement ; dès que le soleil s'incline dans sa course, toutes ces espèces cherche - ront un refuge contre la fraîcheur, sous les feuilles ou sous les fleurs dont elles auront rongé le pistil ou les anthères, ou bien le long des tiges ou sous les écorces ; il en est qui ne craignent pas de passer la nuit à découvert, la tête enfoncée dans la eorolle dés j la fleur qui les a enivrées de ses parfums. Accouplement — Pour toutes ces espèces, cet acte s’accomplit selon le mode habi- | tuel, le mâle sur la femelle, mais chez nos Longicornes le mâle monte subitement sur . la femelle, l’étreint, l’enserre et la force ainsi à recevoion son pénis ; cet excès d’ardeur . est cause de bien des mécomptes, les mâles n’ayant pas toujours calculé ou pu discerner RS qu'ils se cramponnent quelquefois à des individus de leur sexe, d’où résulte une série 2 de luttes ; l’accouplement peut durer plus ou moins de temps et se répéter par inter- . valles ; au moment de la copulation, si le couple vient à être surpris, les mâles se déta- chent difficilement de leurs femelles, cependant, sous une certaine crainte, la disjonc— tion des deux sexes se fait plus facilement chez les espèces diurnes que chez les autres; c'est à l’époque de l’accouplement que les mâles, pour la conquête d’une femelle, se: livrent des combats acharnés à la suite desquels, il n’est pas jusqu'au champiof heu- reux, qui ne laisse sur l’arène une partie de ses pattes ou au moins de ses antennes ; | c'est ce qui explique le pourquei on prend assez souvent des mâles auxquels manquent 4 une partie de ces organes, l'acharnement de ceux-ci sur les femelles est poussé jusqu'à | la limite extrême; combien de couples unis par un rapprochement parfait disparaissent . sous un flot de mâles qui cherchent encore à obtenir ce qu'un plus favorisé a à déjà ravi. 4 Pontes. — Dans certains genres, les femelles ne confient leurs œufs aux végétaux ; ligneux que si l'écorce en est lisse et non crevassée et que s’ils sont morts depuipes de temps, et cela s'explique ; en effet, sila mort du végétal remontait à plusieurs mois et si la dessiccation était trop avancée, les conditions, du milieu nourricier ne seraient | plus favorables à l'existence des jeunes larves qui, appelées à vivre assez longtemps sous l'écorce ont besoin qu’elle soit pourvue de sucs nutritifs accumulés par la sève dans son tissu, or ces sucs s’altèrent ou s’évaporent et alors les tissus corticaux ne rem- plissent plus les conditions voulues pour une bonne alimentation : l'instinct qui guide … la mère, en la détournant de pondre hors de ces conditions, est celui qui sert d’ égide | Le 19 Bi les femelles de Longicornes dont l'unique Rte est d'assurer à leur pro- ou Due naissance faute d'aliments suffisants. Avant de faire sa ponte, la femelle parcourt rapidement la branche choisie, en parti- - culier le côte le moins frappé par le soleil, si une fissure se trouve sur son passage, elle s'arrête, se dresse un peu sur ses pattes, fait saillir son oviducte, le plonge dans la - cavité, dépose un œuf le plus profondément possible, suivant l'espèce en pond un leuxième, même un troisième à côté, passe à un autre point de la branche, choisit un nouvel emplacement semblable, y dépose un, deux, trois œufs, cette manœuvre se con - … finuant toujours la même jusqu'à épuisement de l'ovaire ; il en est qui choisissent les … rides d’un bourgeon, d’une petite branche, d’autres qui Profeus des trous de sortie des | petits xylophages pour y sHRses leurs œufs. … Cette prédisposition des mères à ne pas choisir le côté de la branche exposée au midi, | ER Miquent aussi par le soin qu'elles mettent à ménager pour les larves subcorticales une nourriture plus friable rendu toujours plus tendre par la fraîcheur des courants pos. _ Dans d’autres genres, lrsque la femelle veut pondre, elle explore avec soin la tige Lo la plante choisie, elle s'assure par ce moyen qu'aucun œuf n’a encore été déposé, - instinct lui fait juger que l’intérieur de la tige est en entier nécessaire pour l’alimenta- - tion de la larve qui devra éclore, elle agit donc comme si elle connaissait cette particu- ‘4 larité et aussi comme si elle savait que déposer encore un œuf sur la tige qui en aurait . déjà reçu un, serait condamner la larve qui en naitrait à périr faute d'aliments ; aussi - est-ce bien rare de trouver deux larves dans une même tige. #. Nous ne parlerons pas des femelles dont le dépôt de la ponte se fait sur de vieux trones morts ; sur ces restes quelquefois désagrégés, les œufs sont placés les uns à côté _ des autres; en ce cas le milieu nourricier une fois trouvé reçoit tout ou partie de la Épee _ De toutes les espèces connues, une ou deux font exception aux règles précédentes, ; lies déposent leurs œufs en les isolant sur la surface même du bois où ils restent _ adhérents et recouverts, en vue de les préserver de tout danger, d'une enveloppe com— . posée de petites parcelles de bois maintenues autour de l'œuf par une substance agglu- _ tinative. » Instinct ou discernement. — Non seulement les femelles ont à apprécier leur choix : sur leur goût botanique, mais encore à envisager l’état dans us se trouve le végétal . qui doit recevoir le dépôt de la ponte; arriver à discerner qu’un arbre intérieurement . ruiné est affaibli, alors que tout en lui semble respirer la santé, est du domaine de . certaines espèces dont la mission semble être de hâter la ruine des géants de nos forêts: _ choisir pour y déposer les œufs des branches malades ou mortes ne serait pas difficile : si l'essence était indifférente, mais la femelle a en bien des cas à tenir compte des _ affinités botaniques qui la forcent à Te poser le germede sa génération que sur un arbre ou branche mort ou malade et d'une espèce désignée ; il est des larves qui savent se 4 - contenter de bois d'essences diverses, ramollis par le temps et devenus frianles qu'ils 4 soient pourvus ou non d’écorces ; toutes cependant ne sont pas indifférentes à cette par- : ticularité et il faut. dans certains cas pour les larves vivant de liber et d’aubier que k Due une alimentation susceptible de donnèr dès le début un fort développement aux les œufs ne soient déposés que sur des brañélies recouvertes de leur tissu corHbBles arbres, des arbustes en pleine sève et portant tous les signes de la plus rigoureuse son ne sont pas exclus de la liste du choix alimentaire, ils reçoivent comme les précédents. des pontes en partage ; les plantes herbacées y concourent aussi et pa au moment de leur plus grande végétation. Avant de faire sa ponte, la mère s'assure. avons -nous dit, que la souche, Le tronc, de branche ou la tige ne contiennent pas déjà en germe le pivluit de générations précé— dentes ; il est bien des larves qui vivent côte à côte dans les troncs ainsi que dans les branches, mais il n’en est pas de même de celles qui vivent dans l’intérieur des plantes herbacées ; pour celles-ci, qui ne peuvent donner la substance qu’à une seule larve, la femelle esttenue, avant de pondre, de constater si la tige ne contient pas déjà le dépôt ” partiel d’une ponte, il lui faut donc un certain discernement ; comment notre petite bête s’assure-t-elle qu’un petit œuf a dejà eté déposé, qu’une jeune larve gît déjà dans le végétal qu’elle scrute : est-elle guidée par le sens oltactif ou par le sens de la vision 8 … Est-ce l'instinct ou le discernement qui lui fait vite reconnaître ce que nous aurions de la peine à remarquer en beaucoup de temps, peut-on invoquer l’instinct maternel? Les … Cartésiens seraient bien embarassés de répondre à pareille question. | Constater qu'un germe a été déposé ou ne l’a pas été, résulte d’une observation rigou- … reuse à faire, d’un point à chercher, point presque imperceptible, il y a donc bien, selon toute évidence, raisonnement, calcul, constatation, ce qui n’est pas du tout du ressort de l'instinct et cela dans quel but la femelle Le fait-elle ? Parce qu'une tige ne pouvant suffire à la nourriture de deux ou de plusieurs larves, il est nécessaire qu’il n’y en ait qu'une et c’est en cela que s'exerce le pouvoir du discernement chez la femelle adulte : celle-ci pond son œuf vers le tiers antérieur de la tige, la jeune larve en naïs- sant pénètre dans le canal médullaire, le ronge en descendant et lorsqu'elle arrive au | collet de la racine, son développement est complet, elle obstrue les deux parois extrêmes ë de la galerie et c’est à ce point que s’accomplit son évolution nymphale : deux larves marchant de pair dans une même tige se nuiraient réciproquement et l’une d’elles arri- w verait à être sacrifiée, c’est ce qu'a voulu éviter la femelle en ne confiant son œuf qu'aux tiges qui, après examen, paraissaient ne pas en récéler, il y a plus encore : la jeune larve après s'être enfoncée dans les tissus les plus tendres de la plante où le diamètre est juste suffisant pour le contenir, se développe en traversant des milieux plus consis- tants, plus étendus et lorsque arrive pour elle le moment d'assurer son repos en même temps que sa sécurité, en vue de franchir Ja période hivernale et de se préparer ensuite à la phase sicritique de sa tranformation, il faut que son existence ne puisse être menacée … ni par un excès d'humidité, ni par la rupture de la plante alors desséchée. Que se : passe-t-il ? Au lieu de plonger dans le sol, elle s'arrête au point le plus consistant de la tige, au collet de la racine, s’y façonne une loge capitonnée de fibres qu’elle tire de la plante même et se trouve ainsi à l'abri des ruptures, du froid et de l'humidité. Y a-t-il en ce nouvean cas de l'instinct seul en jeu, ou bien l’acte n’est-il pas le résultat d’une opération réfléchie, d’un calcul médité ? On pourrait bien invoquer que depuis que l'espèce existe, tout ce travail s’est fait identiquement de la même manière, pour toutes les générations successives, mais est-ce une raison pour ne pas croire que la première | de ces générations n’ait apporté à l’accomplissement de son travail, une sûreté de vues et de raisonnement qui ont aidé à conserver l'espèce jusqu’à nous avec immutabilité de FE ces premiers principes ? | 2 asie, ra Apte e EEE. 2e PAU PAT PURE ET, nait, — D y DA ASE ST À Dr] < D 7