RER RRÈRERSE ER bris ete Te of Dr ipoisie m OUT AE ET ETTE PEAU TUE FO dre COTE CURE TRE ‘, PORC NOT RTE TO EL ; CNE HOT DUT DA DIT 3 ; > 4 RE “ à , À D TE ce. » - : $ 4 £ L . - . . « : LH p 3 ù CE: É ‘ > 5 : : ù , LEE ; à x A ) . - * . . . . 2 . . . È 4 > F + L Dit - : : r 1 5 0 : à AD 3 2 SAT ES . = , £ È £ 3 U 3 . 107 À : . : j Cor 0 4 nl . = : d a : : L 5 de AS 4 " L RTE d , À 4TS si È : : - à 3 7 te É ra . . 1 . È : 2 L' À . _ . G 3 2 $ A 1 : 4 L ms ADZAZIIIAIAENT c$ | NATURAL HISTORY MUSEUM = JE | = IN, )\\ Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from The Field Museum's Africa Council htip://www.archive.org/details/lecoloptristeour115pari ne SA Le SE Ge a © HN 08 no Pr EE 66 FENES 27 ERA SE AE CR ia 4 4 pans ET DÉPARTEMENTS. … Tfrancs. il ÊTR ANGER. V4 4 + Xe # t * | “4 Fr 4 : Va À r. fa % h ban acte, 77 Ra Re Description PR élus de ce qui se dit ds fait Ro 7 PU SOUS LA DIRECTION DE NL G. | CHÉRON, AE LE CONCOURS DU Dr A. CHOBAUT | Membres de la Société Entomologique de France et de la Société Française L'ARUUE à sine” Au ho. or os _ CROISSANDEAU. == - Extrait d’ Introduction d’un travail sur les Scydmaenides. M DE BUYSSON. ie Aperçu Pope et Does sur quelques espèces d'Élatérides. re : CHOBAUT (Dr). —_ Sur les mœurs 1 Mylabres, avec la description et Ja figure des. _ larves primaires de Mylabris Schr cibersi Reiche et de Mylabris variabilis var. _tricincta Chevrolat. 22 CAVOY: = Une excursion au Lac Bleu (Hautes-Pyrénées). VO: LEPRIEUR. — Le Tamis à insectes, par E. REITTER. Communications et * Échanges. PRIX DE it ABONNEMENT ANNUEL | Payable en un Mandat à l’ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris 8 francs. Da Abonnements Core du 2% Octobre de chaque année. 4 _Les personnes. Le S ‘abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. A CARE AVIS. Fi Prière d'envoyer les annonces et autres mméditioue ' : Q +, ie le =" ARTE: .prant le DIX du mois. | à tombes pour is pn er de ir bien la con dans sa : … C'est avec reconnaissance qu'elle recevra pour être publiés tous les tre vaux et observations qu’on voudra bien lui communiquer, : LA en de tout article nb dans la Revue aura droit à dix e e à ouvrages dont il sera envoyé deux exemp annoncés sur la CoHMertEE et: analysés SU y Pré Coléoptériste pourra être 6 “Sociétés d'Histoire Nues vo te ES x: € 3 8 - h # (8 Fe Ë F » * y Ê Je : . F F = L F #x F. mir D D 7 0 QE pee em bne SP Due : + TEA & M: To ET > LS * ABS D'EE 5 M; x A d 1. 2 ju Les notes déshance qui ie ee | as cinq dignes seront insérées gratui Le h de ne er en APTE a carats 5-5 | 22 as Er à } D 10 14 48 de 3 mir Sue. L AR de ? NE #, Æ ' LE TAN EE 2 L 2% Ps LL 2 ur + PNR NE Sont Dre Fondateurs du journal LE COLÉOPMÉANSTE > e SE D = pd > Los Fr rm LÆ> E< Archon (He F4). |: : Aubry (G.). Augustalis (frère). _ Azam (C.). Bedel (L.). - Bertholey (M.). Bertrand (E.). leuse (L.). Bobeuf (H.). 2h Carvalho-Monteiro (A. de). ougeard (L.). oyenval (C.). …Cepero (A.-L.). « hampenois (A.). Churcheville (H. Piel de). ! 1 L D : roissandeau (J.). Daniel (C.).- Debernard (G.). ecorne (l’abbé S.). efrance (l’abbé). = On est prié de vouloir bien faire perits en un mandat-poste le montant Fe son 3 Moore, Es. ’en donner avis. BEN He + EPS MM. Degors (A.). Delherm de Larcenne. Dermigny (C.). Dongé lE.). Driancourt (V.). Duchaine (J.). _Duchaussoy (A.-F.). Dupont (A.). Fauvel (A.). Gabillot (J.). Gannat (C.). Gavoy (L.). Gestro (R.). Gouin (H.). Gounelle (E.). Guéde (J.). Guedel (V.). Guillot (A.). Jullian (L.). Kraatz (G.). Laborderie-Boulou (H.). Lapeyre (A.). Laplanche (M.-C. de). Larclause (R. de). ._Lefranc-(J.). Leprieur (C.-T.). MM. Le Veux. Mauppin (A.). Mazel (L.). Mazetier (G.). Minsmer (J.). Meyer-Darcis (G.). Nugue (l’abbé A.). Oberthur (R.). Padewieth. Pelletier (E). _ Perraudière (R. de la). Pic (M0 Planet (V.). Pourchot (L.). Prulière (J.-B.). Ragusa (E.). Ratouxi . Reitter (E.). Saubinet. Stierlin (G.). Vauloger de Beaupré. Videau (J.). . Villard (L.). . Xambeu (capitaine). Zurcher (C.). … Les personnes qui désirent faire partie db Gomité d’ ide en formation sont pee is "No 4. Acr OcToBrE 1890. LE COLÉOPTÉRISTE Répertoire des Travaux sur les Coléopières de l'Ancien Monde AU PRONTEUER _ Le nombre des journaux d'histoire naturelle et d’entomologie est déjà considérable. Il en paraît beaucoup en France, plus encore à l'étranger. La plupart sont fort bien rédigés et il n'en est pas qui ne soit intéressant. On pourrait donc peut-être trouver inopportune l'apparition d'une nouvelle feuille de ce genre. Beaucoup de raisons cependant nous ont décidé à lui donner le jour. La première, c’est qu’il n’existe aucune publication spécialement destinée aux amateurs de coléoptères. L’Abeille, le journal de feu l'abbé de Marseul, malgré son titre, était bien uniquement consacré à l’étude de cette catésorie d'insectes. Mais c'était plutôt un recueil de monographies qu'un organe destiné à tenir les coléoptéristes au courant des plus récentes découvertes et des nouvelles de la dernière heure. Et puis l’Aberlle vient de s’éteindre avec celui qui en était l'âme même. Elle doit bien paraître encore de temps en temps, mais à des intervalles si éloi- gnés qu'on ne peut plus compter sur une publication régulière. Les autres publications actuellement existantes et particulièrement celles d'entomologie consacrent bien encore une bonne place aux coléoptères, mais cette place y est de plus en plus restreinte, par suite des progrès que fait chaque jour l'étude des autres ordres d'insectes, jusqu'ici bien négligés. n ou La multiplicité même de ces journaux est encore un trés inconvénient, car, pour se tenir au courant de la coléoptér 157046 Le Le cés LE COLÉOPTÉRISTE faut les consulter presque tous, ce qui n’est donné qu'à un bien petit nombre d'amateurs. Enfin, dernière raison, le nombre de coléoptéristes, loin d'être diminué par celui des savants ou des simples curieux qui s'occupent des ordres voisins, Va sans cesse augmentant, et c'est encore de beaucoup la science des coléoptères qui compte le plus d’adeptes. Tels sont les motifs qui nous ont décidé à fonder cette nouvelle feuille. Comme ses titre et sous-titre l'indiquent, elle sera spécialement consacrée à l'étude des coléoptères de l’Ancien-Monde, c’est-à-dire de l'Europe, du nord de l'Afrique et de l'Asie occidentale. Chaque numéro contiendra un compte rendu de tous les articles et travaux intéressants se rapportant aux coléoptères, publiés, durant le mois, dans les journaux français et étrangers, dont le Coléoptérisle se propose d'être en quelque sorte le résumé. Toutes les nouvelles espèces y seront relatées avec l'indication précise de l'ouvrage où elles auront été publiées, et on en reproduira, autant que possible, les descriptions et les figures. | On ne négligera pas non plus les découvertes ayant trait aux mœurs et aux métamorphoses des coléoptères. Enfin des tableaux de classification seront donnés aussi souvent que possible afin de faciliter le pénible labeur de la détermination. Somme toute, notre constante préoccupation sera de ne rien laisser passer de nouveau et d’intéressant sans le signaler au lecteur, et de le mettre constamment au courant des continuels progrès de la science dort il s'occupe. Nous ne négligerons certes point les travaux originaux, mais, pour cela, nous ne comptons point sur nos forces personnelles, nous ne comptons que sur les maîtres qui nous ont promis leur bienveillant concours, tout en nous demandant de ne point les mettre en avant dans notre entreprise. Voilà le programme du Coléoptériste ! Nous assumons ainsi une tâche bien pénible et surtout bien ingrate, mais la conviction d’être utile nous aidera à l’accomphr. LA RÉDACTION. LE COLÉOPTÉRISTE 3 L'article ci-dessous, que notre honorable et très distingué collègue M. Croissandeau a bien voulu nous permettre de publier, est un extrait de l’introduction de son important ouvrage, en préparation, sur les Scydmaenidae. Les Chevrolatia, Euthiconus, Euthia, Cephennium et Eudesis étant entièrement terminés, texte et dessins, M. Croissandeau pense que son travail pourra être publié d’ici un an ou deux. LISI LAS L’entomologie, dit-on, est une science aride. Nous devons reconnaître qu'elle est difficile, beaucoup plus difficile qu'elle ne devrait l'être. Cela tient à bien des causes qui disparaitront avec le temps. La principale, c'est le défaut de méthode. Nous en sommes tous encore à nous demander ce qu'est l'espèce. Tant que l'espèce ne sera pas nettement limitée, les débuts seront durs et le recrutement des entomologistes restera des plus ardus. Deux écoles sont en présence : les savants purs et les vulgarisateurs. Les premiers, méticuleux à l’excès, pour paraître profonds, veulent absolument et toujours voir plus et mieux que les autres. Les seconds, assez sceptiques, se demandent ce que peut gagner l'humanité à savoir que deux ou trois bestioles ne ressemblent pas exactement à telle ou telle espèce extrêmement répandue, à mœurs identiques. Ces deux ou trois raretés insignes enrichissent- elles véritablement la science? Si l’'entomologie, qui commence heureusement à s’éclairer, était tombée dans une obseurité profonde, cela tient à une cause naturelle. Les premières espèces découvertes étaient fort éloignées les unes des autres, résultat du hasard ou de la confusion. Pour les séparer certains caractères superficiels suffisaient. On s’en contenta. Mais, par malheur, on était tombé souvent sur des caractères essentiellement flottants. On en arriva peu à peu à créer une espèce chaque fois, qu'entre tous ces caractères, ne se rencontrait pas une concordance parfaite. Et comme les combinaisons roulaient sur un certain nombre de parties, membres ou organes, sans compter les erreurs et les omissions, les différences pouvaient être spécialisées à l'infini. La plaie de l’entomologie, c'est la multiplicité des espèces. Un homme se croit très fort quand il voit ce que les autres n'ont pas vu. Cela peut arriver, mais règle générale, en dehors des nouveautés tranchées, ce que des milliers d'yeux n'ont pas vu avant les vôtres doit être bien superficiel. La plupart des grandes raretés ne sont autre chose que des insectes mal vus ou mal décrits. L'inventeur attache à sa découverte une certaine gloire. C'est, pour beau- coup, l'unique moyen de passer à la postérité. L'élagueur, le vulgarisateur, voilà l'ennemi. Et comme on appartient toujours à une nationalité, à une école, à une société, à une petite église quelconque; comme on a toujours des amis et des partisans, la passion s’en mêle, l'éreintement entre dans les mœurs, et la science, au lieu de s’éclaircir, s’obscurcit; au lieu d'avancer, recule. 4 LE COLÉOPTÉRISTE Celui qui décrit une espèce nouvelle croit sincèrement avoir rendu un grand service à l'humanité. La contester est une injure, la faire tomber en synonymie, c'est quelque chose comme arracher un galon à un officier. La vulgarisation, c'est-à-dire la science à la portée de tous, est la terreur des savants. Plus leur nombre est restreint, plus leur grandeur s’accroit, puisqu'ici-bas tout est relatif. Il en résulte que la plus grande somme de résistance vient de ceux dont on est en droit d'attendre la plus grande somme d'action. Cette résistance va quelquefois fort loin et se manifeste de façons bien inattendues. Un des maîtres de l'entomologie française, à qui nous soumettions un sujet de publication d'ouvrages allemands traduits en français, eut un haut- le-corps significatif : « Mais, lui dis-je, et ceux qui ne connaissent pas l'allemand? — Cà les forcera à l'apprendre ! ». Voyez-vous d'ici un instituteur apprenant l'allemand pour arriver à déter- miner un charançcon? Il abandonnera l’entomologie et ne l’enseignera pas à ses élèves. Nous ne savons pas ce que le savant y gagnera ; mais nous voyons clairement ce que la science y perdra. Il serait temps qu’une réaction se fit. Le jour où l’on comprendra enfin que la suppression d’une espèce inutile est cent fois plus précieuse que la découverte de dix espèces nouvelles, ce jour-là l’entomologie entrera dans une voie pratique et vraiment utilitaire. CROISSANDEAU. APERCU DICHOTOMIQUE ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATÉRIDES Par H. pu BUYSSON AGRYPNUS NOTODONTA LATR. D'un brun rougeâtre obscur avec les pattes et les antennes de couleur moins foncée ; le dessous du corps parfois d’un brun rougeâtre plus clair que le dessus. Pubescence rousse. Angles pos- térieurs du pronotum aigus divergents. Bord des épipleures des élytres ne formant pas [de saillie anguleuse pro- noncée au niveau de l’angle postero externe de l’épisterne métathoracique. Mucron prosternal largement cana- liculé. Long., 20-25 mill.; larg., 6-8 mill. Egypte, Nubie, Sicile, Sénégal. JUDAÏCUS REICHE Noir avec les antennes et les pattes d’un brun foncé légèrement rougeûtre. Pubescence d’un gris cendré brillant. Angles postérieurs du pronotum rame nés en arrière à leur extrémité. Bord des épipleures faisant une sail- lie anguleuse appréciable au niveau de l’angle postéro-externe de l’épisterne métathoracique. Mucron prosternal plus courtement et moins largement sillonné. Long., 23 mill.; larg., 7 mill. Syrie, Mésopotamie. LE COLÉOPTÉRISTE 5 Ces deux espèces, fort voisines l’une de l’autre, peuvent encore se distinguer par la ponctuation qui est notablement plus serrée sur le pronotum et les intervalles des élytres chez l'A. Judaïcus. Chez ce dernier on remarquera encore que la carène des angles postérieurs du pronotum suit la carène marginale à une distance moins régulière et visiblement plus grande; il est aussi à remarquer que les côtés du pronotum sont rétrécis plus brusquement en arrière et ne forment pas une ligne arquée régulière comme chez l’A. Notodonta. ADELOCERA CONSPERSA GYLL. Pronotum brusquement et fortement rétréci en arrière, présentant de chaque côté du sillon médian une impression ponctiforme prononcée en avant du milieu et une autre plus petite vers la base; les angles postérieurs, compri- més latéralement, fortement carénés et FASCIATA LINN. Pronotum sensiblement et assez ré- gulièrement rétréci en arrière, n’offrant pas d'impression ponctiforme de cha- que côté du sillon médian, ou celle-ci se réduisant à de simples dépressions peu appréciables ; les angles postérieurs petits, aplatis, non carénés et diver- fortement recourbés en arrière à leur extrémité. | Long., 15-16 mill.; larg., 4-5 mill. Europe septentrionale et Sibérie. Assez rare, gents. Long., 15-16 mil!.; larg., 4-5 mill. Europe septentrionale, Sibérie, mon- tagnes d'Autriche, Moldavie, etc. Alpes et Pyrénées, bien moins rare. Ces deux espèces de coloration et de taille analogues peuvent être facilement confondues si l’on n’observe pas la forme bien distincte du pronotum. Jadis . j'avais confondu entre elles ces deux espèces et j'ai peut-être envoyé l’Ad. Cons- persa sous le nom de Fascrala. LACON KOKEILI KÜsT. Cette espèce a été établie sur des spécimens fortement développés, offrant au- devant de la base du pronotum deux gibbosités plus prononcées que de coutume, sur lesquelles la pubescence a disparu. De l’avis de Candèze (Mon. I, p, 113. 1857), elle n'offre pas de différences suffisantes avec le Lacon murinus Lin. pour être maintenue; on ne peut pas non plus en former une variété à cause de tous les passages que l’on trouve entre ces individus, et ceux qui ont ces gibbosités peu prononcées. Quant à la coloration, elle varie du gris clair au gris brunâtre, foncé, marbré, de couleur plus claire : la couleur foncière de l’insecte étant toujours noire. | (A suivre.) 6 LE COLÉOPTÉRISTE SUR LES MOEURS DES MYLABRES AVEC la description et la figure des larves primairaires de Mylabris Schreibersi Reiche et de Mylabris variabilis var. tricincta Chevrolat Par le D' A. CHOBAUT (d'Avignon) CSSS PI DLS LPLSS LPDPS SE LAS Un des sujets les plus attrayants de l’histoire des coléoptères est à coup sûr celui des mœurs des Vésicants. Newport et J.-H. Fabre, vers le milieu de ce siècle, furent les premiers à faire connaître quelques points de ce vaste problème. Ce sont ces deux savants qui ouvrirent réellement la voie où l’on devait rencontrer tant de faits déjà fort curieux par eux-mêmes, mais encore plus intéressants au point de vue de la philosophie naturelle et de la biologie des êtres vivants. À la suite de ces deux maîtres dont l’un travaille encore avec autant d’ardeur et de succès qu’au premier jour, s'est engagé dans tous les pays un certain nombre de savants dont les découvertes ont largement contribué aussi à éclairer la question. Elle n’est cependant pas près d’être entièrement résolue, puisque beaucoup de genres de cette belle famille n’ont pas encore d'histoire. Nous n’en donne- rons comme preuve aujourd’hui que le genre Mylabre, au sujet duquel, malgré d'importants travaux, nous n'avons encore que bien peu de données. Nous allons dire rapidement ce que l’on connaît des mœurs des Mylabres et y ajouter les quelques faits nouveaux que nous avons pu enregistrer nous- même, engageant chaleureusement les jeunes entomologistes à diriger leurs études de ce côté fécond en trouvailles. Les Mylabres d'Europe et d’Algérie vivent principalement sur les fleurs des Composées et des Ombellifères dont ils rongent les pétales et surtout les anthères. C’est ainsi que M. J.-H. Fabre a observé à Sérignan (Vaucluse) le Mylabris 12-punctata Oliv. sur les capitules de la Scabieuse maritime et le Mylabris 4-punctata L. sur celles du Psoralea bituminosa et aussi sur le Convolvulus arvensis. À Avignon, l'espèce la plus commune est le Mylabris geminata F. que nous prenons fin juin et commencement de juillet sur la Scabiosa marilima et quelquefois sur l'immortelle des îles d'Hyères (Helichrysum Stæchas) dans les terrains incultes de la colline de Morières, en des points où abonde alors une grande quantité de jeunes Acridiens. En juin et juillet, sur le plateau des Angles, nous prenons aussi le Mylabris 4 punclata L. broutant les fleurs du Psoralier et du Panicant (Eryngium campestre) et le Mylabris variabilis Pallas celles de la scabieuse et du Carduus nigrescens. Notre excellent ami M. A. Lapeyre, de Constantine, a LE COLÉOPTÉRISTE ” bien voulu s'occuper, à notre demande, des Mylabres de sa région. C'est à lui que cette étude devra son intérêt, car, sans ses recherches, dont il nous a généreusement abandonné le fruit, nous n’aurions pas à enregistrer plusieurs points nouveaux et intéressants. C'est ainsi que notre correspondant à observé le Mylabris variabilis var .tricincta Chevrol, sur les plantes suivantes: Convolvulus altheoïdes, Scolymus grandiftorus et Scrophularia canina; le Mylabris Schreibersi Reiche sur Palenis spinosa, sur des Ombellifères, des Carduacées et aussi sur Convolvulus altheoïdes. L'accouplement des Mylabres n’a pas encore été observé. Voici ce que dit M. J.-H. Fabre à cet égard : « Les Mylabres doivent être fort expéditifs en leurs préliminaires, à tel point que mes volières, tenues bien peuplées pendant deux saisons, m'ont fourni de nombreuses pontes, sans m'offrir une seule fois l'occasion de surprendre les mâles faisant un brin de cour (1) ». Nous avons entrepris des expériences sur ce point dans le courant de cette année et nous avons eu la bonne fortune de les voir aboutir. Vers la fin du mois de juin, nous avons placé, dans un bocal à fond garni de sable fin, une vingtaine de Mylabris geminata F. mâles et femelles, et nous les avons nourris avec des fleurs de scabieuse maritime que nous renouvelions fré- quemment. Or, voici ce dont nous avons été témoin, au bout de quelques jours d'attente. Le soleil, caché par des nuages depuis son lever, se mit tout à coup à briller. Il était neuf heures du matin. Tranquillement installés sur leur plante favorite, nos élèves s'étaient occupés depuis leur réveil des besoins de leur estomac. Les chauds rayons du soleil semblèrent rappeler tout à coup aux mâles qu'ils avaient d’autres devoirs à remplir, et les inviter à l'amour. [ls se mirent donc avec ardeur à la poursuite des femelles, toujours en train de brouter le plus paisiblement du monde. Nous vimes alors ces galantins attaquer les donzelles de front et n’en essuyer d’abord que de . violentes rebutades qui les obligeaient à lâcher pied et à voler à des conquêtes plus faciles. Furieuses d’être dérangées, ces vertueuses belles fondaient sur leurs postulants avec rage, les gifflaient d'importance et se remettaient aussitôt à leur pacifique besogne. Nous suivions un mâle des yeux, et il n’en était plus à compter ses échecs, quand, tout à coup, nous lui voyons effectuer une rencontre plus heureuse, et nous regardons avec intérêt les péripéties de son bonheur, comme nous venions d'assister tout à l'heure à sa longue suite de revers. Pattes antérieures etantennes s’agitent d’abord, de part et d'autre, avec une rapidité inouïe. Le colloque est des plus animés. Mais il ne dure guère. En quelques secondes, cette vierge, tout à l’heure si farouche, vient de se laisser toucher. Elle étend les pattes, baisse la tête, applique sa poitrine contre terre, et devient absolument immobile; en un mot, elle se fait petite et obéissante. Pendant ce temps, l’amoureux grimpe fièrement sur le dos de (1) J.-H. Fabre. Souvenirs entomologiques. 3° série. Paris. Delagrave, 1886. p. 273-274, 8 LE COLÉOPTÉRISTE sa conquête, puis se retourne pour se placer dans la position d’un cavalier sur sa monture. Les deux abdomens vont alors à la rencontre l’un de l’autre et l’accouplement a lieu. Aussitôt qu'il est effectué, les deux amants s'emprest sent de changer de position et de se mettre bout à bout. Ils restent alors ainsi; pendant plusieurs minutes, occupés à exprimer leur satisfaction réciproque en faisant leur toilette. Ils se lustrent les pattes de devant avec les mandibu- les, les antennes avec les pattes de devant, ils frottent les unes contre les : autres les pattes intermédiaires et les pattes postérieures; ils passent et repas- sent ces dernières sur les élytres. Puis la femelle, reprise du besoin de manger, comme si l’amour lui creusait de l'appétit, grimpe le long d'une tige de scabieuse et arrive jusqu'aux fleurs, trainant après elle son mari, qui se prête de son mieux à cette ascension à reculons. Le beau rôle de conquérant quil avait tout à l'heure est fini pour lui maintenant : il n’a plus qu’à obéir au moindre des caprices de son épouse. Elle le traine ainsi de plante en plante et de fleur en fleur au gré de sa fantaisie. Cette union a durée vingt-deux minutes, montre en main, car, au bout de ce temps, le couple a été désuni par l'apparition subite d'un second mâle qui venait probablement faire sa cour. Nous avons observé un autre accouplement qui a été de plus longue durée : nous l'avons vu persister près d’une heure, sans avoir eu toutefois la bonne fortune d'assister de nouveau à ses préliminaires. M. Fabre à donc fait une supposition parfaitement juste quand il a pensé, comme nous l'avons vu tout à l'heure, que les Mylabres dédaignent, en leurs amours, les longs et curieux préambules du Cérocome ou de la Cantharide. Nous ne savons pas au bout de combien de temps une femelle fécondée effectue sa ponte. La brièveté de la vie des Mylabres à l’état parfait nous porte à croire que ce laps de temps ne doit guère excéder une semaine. M. Fabre a bien observé la ponte des Mylabres à quatre points et à douze points : « Pour ces deux espèces, dit-il (1), elle a lieu au mois d'août. Dans le terreau, la mère creuse un puits d’une paire de centimètres de profondeur et d'un diamètre égal à celui de son corps. C'est le gîte aux œufs. La ponte dure une demi-heure à peine, ce qui indique une famille peu nombreuse. Puis la cachette est close. La mère balaie les déblais avec les pattes anté- rieures, les rassemble avec le râteau des mandibules et les repousse dans le puits, où elle descend alors pour piéliner la couche pulvérulente et la tasser avec les pattes postérieures, que je vois dans une rapide trépidation. Cette couche bien foulée, elle se remet à ratisser de nouveaux matériaux, pour achever de combler la fosse, assise par assise, soigneusement piétinée. » Le maître a bien étudié aussi les œufs de deux espèces précédentes : « Pour les deux Mylabres, la ponte se compose d’une quarantaine d'œufs, nombre bien modique comparé à celui du Méloë et du Sitaris. Cette famille restreinte (1) L0c, C16:p. 274. LE COLÉOPTÉRISTE 9 était déjà prévue d'après le peu de temps que la pondeuse séjourne dans le gite sous terre. Les œufs du Mylabre à douze points sont blancs, cylindriques, arrondis aux deux bouts, et mesurent un millimètre et demi de longueur sur un demi-millimètre de largeur. Ceux du Mylabre à quatre points sont d’un jaune paille, en ovoïde allongé, légèrement plus renflé à un bout qu’à l’autre. Longueur, deux millimètres; largeur, un peu moins d'un millimètre (1). » Grâce à M. Lapeyre, nous avons vu nous-même les œufs de deux espèces des environs de Constantine. Ceux de Mylabris Schreibersi ont la forme d’un ovoïde et sont d’un jaune grisâtre ; longueur, deux millimètres ; largeur, un peu plus d’un millimètre. Ceux de Mylabris tricincta ressemblent à un ovoïde un peu allongé et ont une couleur jaunâtre ; longueur, deux milli- mètres ; largeur, un millimètre. Les larves de ces deux espèces ayant trois millimètres de longueur, il s'ensuit que, dans l'œuf, elles doivent être recour- bées sur elles-mêmes, ce qui explique pourquoi celui-ci est plus gros à un bout qu’à l’autre. , Les œufs du Mylabre à douze points mettent, selon M. Fabre, une quaran- taine de jours à éclore. M. le D' H. Beauregard, dans son récent et volumi- neux travail sur les insectes vésicants, nous dit (2) que « suivant R.-J. Gorritz, à une température de 20 à 25 degrés, les œufs de M. geminata éclosent au bout de trente-deux jours ; ceux de M. 4-punciata, au bout de trente-six jours, et enfin ceux de M. 12-punctata au bout de dix-neufjours. » Chez les deux espèces de Constantine, c’est environ quarante jours après la ponte que les triongulins apparaissent, comme nous l'écrit M. Lapeyre. En 1880, M. Becker (3) fit connaître la première larve des Mylabres. Il avait enfermé des œufs de plusieurs espèces (M. melanura, crocata, 10-punc- tata, variabilis) dans une même boîte, en sorte qu'il ne put distinguer les caractères propres à la première larve de chacune de ces espèces. En 1882, R.-J. Gorritz (4) figura et décrivit les premières larves des quatre espèces suivantes de Mylabres espagnols : M. 4-punctata et var. maculoso- punclata Graëlls, M. 12-punctata, M. geminaia et M. varians. En 1886, M. Fabre, dans ses Nouveaux Souvenirs entomologiques, sans avoir connaissance des travaux du savant d'Espagne, a figuré (5) et décrit à nouveau la larve primaire de M. 12-punctata. Enfin, au commencement de cette année, M. le D' H. Beauregard a repris en détail l'étude de la première larve de M. varians et nous en a donné une excellente description avec de nombreux dessins à l'appui (6). (La suile au prochain numéro.) (1) Zbid., p. 274. a D''EE 4 re es les Insectes ane Paris, Alcan, 1890, p. 327. F ae Soc. nat. de Moscou, LV, n° 1, p. 156. 4) Ric. J. Gorritz, Essayo para la monogr. do las coleop. meloides, Saragosse, 1882. (6) P. 975. C’est là un cr oquis rapide et sans prétention. (6) Loc. cit., p. 376-378, et pl. xvur. 10 LE COLÉOPTÉRISTE UNE EXCURSION AU LAC BLEU {xautes-PyRénées) SPAIN SL SSII IPIIU Quel est celui d’entre nous, chers collègues, qui, dès ses débuts en ento- mologie, n'a pas rêvé un voyage aux Alpes ou aux Pyrénées? Quel est celui qui n'a pas rêvé de recueillir un jour de ses propres mains quelques-unes des espèces dont il a obtenu des échantillons par voie d'échange ! Ah! c'est que, pour celui qui vraiment aime la science à l'étude de laquelle il consacre ses loisirs, telle espèce qui figure dans sa collection a dix fois plus de valeur à ses yeux s’il l’a récoltée lui-même. Non ! nulle jouissance n’est comparable à celle-là ! Je n’en connais pas de plus douce ni de plus durable, et il ne m'arrive pas une seule fois d'ouvrir mes cartons sans revivre, pour ainsi dire, tous mes souvenirs d’excursion. C'est ainsi que, l’autre jour, en revoyant des insectes que j'ai recueillis au Lac Bleu, les moindres détails de cette course, qui remonte déjà à cinq ans, me sont revenus à la mémoire. Puissé-je, en vous la racontant aujourd’hui vous faire partager le plaisir que j'ai éprouvé à cette époque! : Vers la fin du mois de juillet 1885, j'étais à Bagnères-de-Bigorre. Après quelques jours passés à visiter les environs de cette charmante petite ville, je résolus d'aller au Lac Bleu et je partis le 31 juillet au soir. Je traversai Baudéan, patrie du chirurgien Larrey, Lesponne, situé à l'entrée de la vallée de ce nom, et m'arrêtai aux Cabanes du Chiroulet pour y passer la nuit. Je recueillis en route Cercyon melanocephalum, Necrophorus fossor, Anthre- nus claviger, Parnus auriculatus, Lacon murinus et Leptura fulva. Pendant le souper, quelques mâles de Lampyris noctiluca vinrent voler autour de la chandelle fumeuse qui m'éclairait. Je montai me coucher de bonne heure, car 1l fallait partir le lendemain de grand matin. Au milieu de la nuit, un épouvantable orage éclate. Les échos de la vallée répercutent au loin les grondements du tonnerre, et une pluie torrentielle bat avec violence contre les volets mal clos de ma chambre. Ma chambre? Peut-on appeler ainsi une espèce de grenier où sont disposées deux mauvaises couchettes aux paillasses bourrées de feuilles de hêtre, trois ou quatre chaises et une table boîteuse ornée d’une cuvette écornée en maints endroits. Mais l’entomologiste n'est pas difficile! Était-ce un effet de l'orage ou la crainte de voir mon excursion contrariée par le mauvais temps, je ne pus me rendormir. Dès quatre heures du matin, n'y tenant pius, je descendis les escaliers branlants du logis et m'empressai d'ouvrir la porte extérieure pour voir un peu quel temps il faisait. O surprise ! je jour paraît à peine, mais le ciel est d’une pureté sans égale et, de la pluie de la veille, il ne reste plus que quelques gouttelettes scintillant comme des diamants à l'extrémité des brins d'herbes, et quelques vapeurs légères cou- rant sur les flancs des montagnes d’alentour. Mon guide arrive bientôt; nous cassons une croûte et, à cinq heures, nous nous mettons en route pour le Lac Bleu. LE COLÉOPTÉRISTE 11 A deux cents mètres environ de l'hôtellerie, nous franchissons l’Adour sur le Pont d'Enfer et nous gagnons, à travers un taillis de hêtres, une terrasse de pâturages et de rochers, au milieu desquels je fais provision de Carabus purpurascens et de Geotrupes Pyrenœus. Devant nous maintenant se dresse un formidable escarpement rocheux, haut de huit cents mètres environ. Des lacets bien ménagés, passant tantôt à droite, tantôt à gauche du torrent qui bondit en écumant à travers les roches éboulées, en facilitent l'ascension, qui dure trois bonnes heures. Il est vrai que, pendant ce trajet, je ne laisse pas une pierre inexplorée et, au moment d'atteindre le sommet, mes flacons regorgent d'insectes. Je compte parmi mes captures : Cicindela campestris (variété), Notiophilus biguttatus, Carabus v. fulgens (1 ex.), C. Pyrenœus, Pœcilus versicolor, Pterostichus parum- punctatus, Pt. Boisgiraudi, Haptoderus abaxoides, H. pusillus, Amara famiharis, A. erratica, Trechus distincius, Quedius umbrinus, Aphodius granarius, À.rufescens, À. Alpinus, A. corvinus, A. obscurus, À. discus, A. rufipes, A. depressus, Asida Bigorrensis, Otiorhynchus Navarricus, O!. Monticola, Luperus Pyrenœus. Nous franchissons le Pas du Bouc, et nous voilà au bord du lac. Rien ne saurait donner une idée du spectacle qui s'offre alors à nos yeux émerveillés. Qu'on se figure un vaste cirque formé par des roches abruptes et sauvages mirant leurs dentelures couronnées de neige dans une immense nappe d'eau d’un magnifique bleu d'azur. Nous sommes à une altitude de 1,968 mètres, et le lac a quarante-neuf hectares de superficie. Longtemps je reste absorbé dans une muette contemplation, et mes regards se portent tour à tour vers ces neiges éternelles dont la fonte donne naissance à de nombreux ruisseaux qui alimentent le lac, vers les pelouses émaillées de ces beaux lys des Pyrénées aux fleurs d’un bleu tendre, ou vers la surface du lac, que ride à peine une légère brise. Mais je ne suis pas venu seulement pour rêver, et les mouvements d’un petit insecte dans l’eau me rappellent à la réalité. Je m'approche et, n'ayant pas filet, je recueille avec les mains une huitaine d'exemplaires de l'Hydroporus Davisi. Dans les environs je capture Harpalus rubripes, Bembidium Pyrenœum, B. bipunctatum, B. tibiale, PB. femoratum. Je fais le tour du lac, ce qui demande un peu plus d’une heure, et je reviens au Pas de Bouc sans avoir rien pris. Ma course était terminée. Le soleil, maintenant au zénith, dardait sur ma tête ses rayons brülants. La descente fut rapide et, dans une heure, j'étais rendu aux Cabanes de Chiroulet, ayant en chemin ajouté à mes captures quelques exemplaires de Nebria Lafresnayei et d'Anthophagus Pyrenœus. Je pris congé de mon guide et rentrai dans la soirée à Bagnères, rapportant de ma course un souvenir délicieux. Carcassonne, 10 septembre 1890. L. Gavoy. 42 LE COLÉOPTÉRISTE LE TAMIS A INSECTES SON UTILITÉ POUR LA RECHERCHE DES INSECTES (SURTOUT COLÉOPTÈRES) ET DE SES EMPLOIS Par Eu. REITTER (1) (Traduit de l'allemand par C.-E. LEPRIEUR) Dans différentes circonstances, j'ai déjà dit que le tamis à insectes était le plus important des instruments de chasse des coléoptéristes, et qu'il n’est pas toujours suffisamment employé ni apprécié suivant ses mérites. Il est certain que les nouveaux essais fails sans succès avec cet instrument ont été une des principales raisons pour lesquelles on m'a demandé de toutes parts d'écrire un article destiné à étudier l'emploi du tamis à insectes. Et en indiquant ici- bas ce qu'il y a de plus important dans la question, je crois rendre un service non pas seulement aux personnes qui s'étaient adressées à moi, mais encore à un grand nombre d'entomologistes. Le tamis à insectes est destiné à recueillir en plus grand nombre des insectes, coquilles, ainsi qu'une foule de petits êtres vivant sous les feuilles ou les mousses, dans les troncs d'arbres cariés, les marcs de raisin, les racines des végétaux, les nids de fourmis, ou au milieu d’une foule d’autres condi- tions. À l'aide de cet instrument, on sépare toutes les parties grossières des feuilles, des mousses ou des racines, des résidus plus fins qui, en traversant les mailles, renfermaient des insectes ou de petits mollusques, qu'il est pos- sible de récolter plus tard à la maison (chez soi) avec la plus grande facilité. La construction d’un semblable tamis peut comporter des formes très variées. Mon premier instrument était constitué par un morceau rectangulaire de toile métallique pouvant entrer dans mon sac de chasse. Il était muni à ses côtés les plus longs de trois petits crochets, auxquels s’adaptait un sac de toile dans l'intérieur duquel tombaient les particules tamisées. Une autre espèce de tamis assez généralement employé était formé par un petit sac, au tiers supé- rieur duquel s’adaptait un crible circulaire, qu'on pouvait remplacer par d’autres cribles dont les mailles étaient de largeurs variées. Tandis qu'on maintenait de la main gauche le bord supérieur du sac, on y versait avec la main droite les feuilles ou les débris de mousse qui tombaient sur le tamis, puis on fermait le sac au moyen de la main gauche et on agitait le tamis avec la droite. C’est suivant ce système que le tamis de Kiesenwetter était cons- truit, avec cette différence qu'il s'y trouvait deux ou trois cribles peu distants les uns des autres, le supérieur à mailles plus larges, l’inférieur à mailles plus petites. Mais ils étaient si délicats de forme qu’on ne pouvait en attendre un produit sérieux. La surface des cribles était généralement trop petite, et (1) Wiener Ent Zeitung. V. Heft I. (Janv. et fév. 1886). LE COLÉOPTÉRISTE 13 quand on les secouait sans soin, ils laissaient passer, dans les intervalles, des feuilles ou des parties grossières de terre. Aussi leur effet utile n’était jamais en rapport avec le temps passé au tamisage. Le tamis de Kraatz, Reitter et Weise a mieux fait ses preuves, et il est généralement adopté. Il est vrai que ses dimensions et sa force ont leurs inconvénients pour les citadins qui ont l'habitude de faire leurs excursions en gants glacés, mais ces deux qualités constituent précisément ses avantages et c'est sur elles que se trouve fondé son effet utile. Notre tamis est constitué par un sac cylindrique d'une étoffe de laine . blanche, serrée et solide, de 30 centimètres de diamètre sur 80 centimètres de longueur, ouvert par le bas. Au bord supérieur est adapté un fort cercle en fil de fer de 6 millimètres d'épaisseur, muni d’un manche solide. Un deuxième cercle analogue, garni d'une toile métallique en laiton, à mailles de 6 millimètres, se trouve placé à 24 centimètres en dessous du premier. Il est fortement cousu au sac lui-même, et son manche forme avec celui du cercle supérieur un angle droit. Quand on veut tamiser, on saisit de la main gauche le manche du cercle supérieur, tandis que le manche du tamis est destiné à la main droite. C’est avec celle-ci qu'on introduit dans le sac les matériaux à tamiser, et avec elle aussi qu'on donne les secousses au tamis. L'ouverture inférieure du sac se ferme avec une ficelle avant l'opération. La longueur du sac permet, pendant le tamisage, aux matières qui ont traversé le crible de reposer sur le sol, et cela épargne les forces de l’opérateur. Si le produit du tamisage est très abondant, ou si on a l'intention de changer de localité, on vide les débris par l'orifice inférieur dans les petits sacs de réserve, dont on peut avoir, pour des excursions prolongées, un nombre plus ou moins consi- dérable. Par ce moyen, il est non seulement possible de conserver séparément : le produit du tamisage des mousses ou des feuilles sèches, de la vermoulure des troncs d'arbres ou des champignons, mais de les séparer en outre suivant les localités. Les petits sacs de réserve peuvent avoir une taille et une dimension quel- conques ; il ne faut cependant pas, autant que j’en peux juger par mon expé- rience, qu’ils soient trop petits. Mais il faut les confectionner de largeur convenable au moyen d’étoffe de laine blanche et serrée, et pas en toile, car les sacs faits avec de semblables étoffes manquent de qualité. Lorsqu'on doit y laisser séjourner les débris pendant plusieurs jours avant de les éplucher, il arrive que beaucoup de coléoptères, et particulièrement les Euplectus et d'autres espèces aussi petites, passent à travers le tissu de la toile. Cela m'est même arrivé pour d'assez gros Aphodius. Avec les tissus de laine, les petits insectes ne peuvent passe ménager de semblables passages auxquels s'opposent les nombreux filaments de la laine. Mes sacs de réserve mesurent, quand ils sont aplatis, 43 centimètres de longueur sur 33 centimètres environ de largeur. En dehors de la réception des débris du tamisage, ils peuvent être 414 LE COLÉOPTÉRISTE utilisés dans la récolte des insectes très avantageusement à des emplois nou- veaux et variés. J'y reviendrai plus tard : je tiens seulement à indiquer ici que lorsque je tiens, dans des excursions, à éviter des pertes de temps, je place dans un ou plusieurs sacs semblables les débris tombés dans le parapluie à la suite des secousses données aux arbres, arbrisseaux, haies, etc., quand la masse est trop considérable, afin de les explorer à mon aise chez moi. On comprend du reste que, chaque fois qu'on a à remplir le sac, il faut le secouer fortement pour faire tomber les insectes dans le fond et le replier ensuite de manière à empêcher la sortie de ces derniers, sans cependant fermer chaque fois l'ouverture avec une ficelle, car dénouer celle-ei à chaque intant entrai- nerait une perte de temps considérable. On explore les débris tamisés, de la manière la plus avantageuse, en les versant à la maison, et par petites quantités à la fois, sur une grande feuille de carton blanc, et jetant les insectes dans un petit flacon contenant de l'esprit- de-vin. Il convient de les séparer en même temps, autant que possible, suivant leurs dimensions. Au moyen de la fumée de tabac, on provoque les mouve- ments de certaines espèces, qui, comme les Accales, ont l'habitude de faire le mort. Il ne faut jamais jeter de suite les débris explorés, mais les conserver au moins deux ou trois jours, puis les verser dans un grand cuveau et recouvrir le tout d’un sac de réserve; les insectes oubliés ou non vus finissent par remonter à la surface, s'accrochent au tissu qu'on examine avec soin une ou deux fois par jour et y sont récoltés très facilement. On peut, au moyen de cette précaution, récolter en très grande abondance certains insectes, Accales, Cortodera, Enicmus, ou encore des Raymondia, vivant sous les feuilles, sur lesquels, les derniers principalement, la fumée de tabac parait sans efficacité. Le cercle supérieur de notre tamis possède, au côté opposé au manche, une courbure concave qui sert à appliquer exactement le cercle contre le tronc des arbres debout, quand on veut racler les plaies des arbres et les portions envahies par des champignons, afin de faire tomber dans le sac les copeaux, les fragments d'écorce ou les champignons, avec les insectes qui Sy trouvent. L'emploi du tamis est variable et toujours différent suivant les localités. Dans nos forêts de hôêtres de l'Autriche, il y a régulièrement beaucoup de feuilles, tellement même que le choix des points où l'on doit tamiser est sou- vent fort difficile. Dans les pays de montagnes ou de collines, il faut explorer les feuilles ramassées dans les creux des échancrures de la vallée, c'est-à- dire dans les points où elles ne peuvent être entraînées annuellement par les eaux, ou bien au pied des gros troncs d’arbres, où elles se sont amassées, où enfin dans les excavations des versants peu escarpés. Quand les amas de feuilles sont très considérables, il faut, avant tout, enlever la partie supé- rieure tout à fait desséchée, puis on jette dans le tamis le milieu qui est Din à CRT NE LE COLÉOPTÉRISTE 15 humide et la portion inférieure. Dans les contrées de l’Europe septentrionale et moyenne, les insectes à tamiser se trouvent suivant la règle dans les débris inférieurs. Au sud de l’Europe où les amas de feuilles sont très faibles et qu'ils conservent difficilement aux débris d’humus qu’ils recouvrent l’humi- dité qui leur serait nécessaire, on trouve les insectes sous les feuilles ou dans les portions supérieures de l'humus. Il faut, lorsqu'on veut chercher des insectes en tamisant, tenir compte de ces diverses circonstances. Une pre- mière indication dans le choix est de voir s’il y existe une humidité suffi- sante, car il vaut mieux avoir affaire à trop humide qu'à trop sec. Les endroits trop secs renferment rarement un grand nombre d'insectes, et lorsqu'on en rencontre, ce sont souvent des espèces vulgaires, qui peuvent vivre dans de semblables localités, comme le Trechus 4-striatus, des Curculionides com- muns, etc. Les endroits très humides ne donnent pas ordinairement beau- coup, mais on y trouve quelquefois des espèces rares : Bythinus, Laena et surtout des espèces de Sienus. Sous les feuilles des forêts de chêne se rencontre ordinairement des espèces particulières, et même la feuille peu apparente des conifères cache dans les localités convenablement humides une quantité d'insectes remarquables. Les prairies exposées au soleil et approchées des ruisseaux ou des rivières, la mousse des prairies situées au milieu des bois, fournissent au premier prin- temps un excellent terrain pour le tamisage. À la même époque, dans les bocages bien situés, ou sous les bosquets d'arbres isolés, ou encore sous les buissons bas et serrés, qui souvent marquent les limites des champs, ou tous ceux qui garnissent la partie inférieure des murs des jardins exposés au soleil, ou même encore dans les jardins, on peut trouver à l'aide du tamisage de très bonnes espèces qu’on pourra ne pas rencontrer sous les feuilles des forêts ou des ravins des montages. Au premier printemps, on peut de même passer au tamis les débris de paille humides et chauffés qui entourent les fumiers, on y trouvera ordinairement des Staphiliniens, des Euplectus, Acritus, etc. Sous les feuilles où vivent des fourmis, on rencontrera des Myr- medonia, Homoeusa et,si on à un peu de chance, des Euryusa. Il ne faut pas négliger les nids de la Formica rufa et d’autres fourmis, et en retirer les portions intérieures et les jeter brusquement dans le tamis. J'ai fait fabriquer pour cet usage particulier un tamis à mailles assez étroites. Je prenais la précaution de laisser quelques instants de repos entre les secousses, afin de laisser aux insectes myrmécophiles la possibilité de passer dans le sac à travers les mailles du tamis. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'indiquer les nombreuses espèces de coléoptères qu’on rapporte ainsi à la maison avec les débris tamisés. Il ne serait pas cependant superflu de faire remarquer, au sujet de semblables recherches, qu’elles s’opèrent dans une loge de jardin ou en plein air, à quel point il est important, à cause du nombre considérable des fourmis, de ne pas laisser échapper les microscopiques Ptiliens qui se trou- vent souvent en grand nombre. (La suile au prochain numéro.) LE COLÉOPTÉRISTE COMMUNICATIONS PPIIPISS ADELOPS MERIDIONALIS DUV. — Réponse à M. D. de FE. — Jacq. Duval en a fait la description dans les Ann. ent. fr., 1854, xxx vI. Vous la trouverez aussi dans les Si/- phides de l'Ancien Monde, travail qui a été publié dans le journal L'Abeille. 1884, tome xx11. Fairmaire et Laboul- bène l’ont donnée dans la Faune en- tomologique française, page 310. QUESTION. — On désire savoir quel est le meilleur moyen à employer pour conserver en stock pendant plu- sieurs années les insectes pur. piqués. s- ANISOTOMA. On voudrait. connaître les saisons et les divers moyens de les chasser. fu ÉCHANGES M. Laurent MAZEL, à Olliou- les (Vaz), offre en nombre {récolte 1890), Julodis onopordi, Anoæia aus- tralis, Rhizôtrogus pini, contre autres coléoptères frais et exactement déter- minés (principalement buprestides et carabides). Envoyer quantum de desi- derata et liste d’oblata. M. Henri GOUIN, 99, cours Alsace-et-Lorraine, Bordeaux, offre : Cicindela trisignata, Nebria complanata, Zabrus infiatus, Dromius meridionalis, Ægialia arenaria, Pha- leria cadaverina, Stenostoma rostra- tum, Phtora crenata, Olocrates gibbus, Coniatus tamarici, repandus, Mesites aquitanus, Pissodes notatus, Donacia lemnæ, Chrysomela staphylea, gypso- philæ, Psylliodes marcida, etc., etc. Demande coccinellides, lamellicornes et Buprestis européens. — Envoyer oblata. M.DELHERM de LARCENNE, à Gimont (Gers), offre environ 1000 espèces en échange : Ophonus ditomordes Dej., Bathycia Larcenner, Ab. sp. n., Pæcilonota festiva, Athous difformis, etc. M. GUEDEL, 68, cours Ber- riat, Grenoble (Isère), offre co- léoptères des Alpes contre espèces gallo-rhénanes, principalement méri- dionales. Envoyer oblata. TABLEAU DES ÉCHANGES Les personnes qui enverront à M. G. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris, 60 exemplaires de Coléoptères en 5 ou 6 espèces, préalablement acceptées, recevront les espèces suivantes : 1 Ophonus punctatus, Fontainebleau. 2 Bembidium Mannerheimi, — 3 Hydrovatus clypealis, 4 Hydroporus pubescens, 5 — tristis, — obscurus, 7 Agabus uliginosus, 8 Philidrus testaceus, 9 Gymnusa brevicollis, 10 Leptacinus formicetorum, 11 Stenus picipennis, 12 Batrisus formicarius, 13 Bryaxis Leprieuri, Algéric. 14 Euconnus rutilipennis, Fontainebleau 15 Helodes humeralis, _ 16 Scaphium immaculatum, — Mae e el 34 — 17 Endomychus coccineus, 18 Amphotis marginata, Fontainebleau, 19 Trogosita muritanica, 20 Cicones pictus, 21 Hister ruficornis, 22 Onthophagus punctatus, 23 Trachys troglodytes, 24 Anthaxia 4 punctata, 25 Tharops melasoïdes, 26 Megapenthes sanguinicollis, 27 Ectinus aterrimus, 28 Xestobium plumbeum, 29 Ptinus dubius, 30 Tetatroma fungorum, 31 Polydrosus sparsus, 92 Balaninus rubidus, 33 Orchestes decoratus, rufitarsis, 30 Ceutorrhynehus constrictus, Fontainebleau. 36 Apion trifoli, 37 — simile, 38 — sedi, 39 Rhinomacer populi, 40 Urodon eonformis, Al Hylastes attenuatus, 42 Phlæophthorus spartii, 43 Thamnurgus ramulornm, 44 Tomicus bidens, 45 Xyleborus monographus, 46 Callidium glabratnm, 47 Exocentrus adspersus, 48 Pogonocherus dentatus, 49 — ovatus, 90 Agapanthia violacea, RSR EE EEE El ER ss 4 Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS Er Frs, passage du Caire, 8et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. ETAT) PIJULOU] IPA SITEUPA SUP SP AHIVWIN d AAAVI / e el LL ee ue î Ÿ one, | F? fl f} A A ie \ " ‘Oo IS. 19 TO IUOG SUPIAN op THIVWI Ed ue | | ! _0® 2 JU UE UT OM Lydie mare L ANRT ve an LM Mn: VOTE LOT une de me, DRE JS DUO LE COLÉOPTÉRISTÉ | 3 3 TARIF DES ANNONCES DU JOURNAL APRRPPES PELIPI PERS VENTES & ACHATS D D SR PEU ee ie ee Un mois. ; Trois mois. ue Six mois. t Un an. k' Bdiere .... bin 6975 112: 50 . 480 fr. Does... AD nn. 38 25 67 50 108 » dopage. ...:.., 40 » . 25 50 45 » 7.» ie oi ‘Lahone re € franc. i es d échange qui n'excèderont pas cinq lignes seront insérées gratuitement. ÿ Le pue du TABLEAU D'ÉCHANGES est. tarité à trois francs. ur ELS & FILS “IMPRIMEURS BREVETÉS & 40, Passage du Caire, ne de la rue Saint-Denis : USINE À À VAPEUR & ATELIERS : Rue des Files-Dieu 8&i0 AUX D'ADMINISTRATION, DE CHEMINS DE : FER & DE LIBRAIRIE | BANQUE, COMMERCE, INDUSTRIE, erc. RNAUX ILLUSTRÉS, ALBUMS INDUSTRIELS, CATALOGUES, REGISTRES ACTIONS, TARIFS, PROSPECTUS, FAURE CHÈQUES | AFFICHES, MANDATS, ETC. ss ILES NÉCESSAIRES 1 LÉTUDE DES SCIENCES NATURBLLES RP PERRET HENRI GUTON . Fournisseur du Museum d'Histoire de Paris Leid À FABRICATION SPÉCIALE DE BOITES POUR. COLLECTIONS D INSECTES Grand format vitré, 39-26-6...... 250 |: Grand format carton, 30-26-6.... 2° » it Dont vitré, 26-19%-6...... 4 85 | Petit format carton, 26-19%-6.... 4 50 A Boîtes doubles de 26 X 19% X 9%4...... 2:50 L Toutes ces boîtes sont de: it supérieure défiant toute concurrence. SPL Se PASS … MEUBLES € CASIERS pour COLLECTIONS, OUTILLAGE de CHASSE, OPTIQUE, etc. 3 anroNNAGES SPECIAUX, BOITES ET CARTONS POUR HERBIERS, ETC, AAA oleloe see ele Rue des Bourdonnais, 20 — PARIS A Wa LE COLÉOPTÉRISTE MÉDAILLE D ÛR k L'EXPOSL TION DELLE m Li ä AREA ALFRED GUILE : NATURALISTE + Place S'-Michel, PARIS PP LIPIPIE SSL PL SLIS PIS SSII EN RSLPPIRSS ZOOLOGIE, ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE an Choix de COLÉOPTÈRES et LÉPIDOPTÈRES européens et ET ARTICULÉS _Squelettes tégumentaires désarticulés et montés à Ja BEAUCHÈNE CONTENUS DANS UNE CAGE VITRÉE : “4 +84 _ Coléoptères : Lucanus ....... 45 » Hémiptéres : sé As . 50! — . Hypocephalus.. 495 » | Lépidoptéres : ee, L _50 Orthoptères : Acridium...... 50 » | Arachnides : Scorpion....... 50! Névroptères : Libellule...... 50 » | Crustacés : Écrevisse ........ 60! Hyménoptères : Pepsis SUCER 50 » COLÉOPTÈRES POUR COLLECTIONS Coptolabrus Pustulifer.......... 25 » | Astenorrhina Turner e {Gongo). “44 Calosoma Thibetanus............ 5 » | Neptuniades Polychroa..…. De Odontolabis Cuvera (Inde) & major. 8 » Mecynorrhina Torquata ee D 351 _ — Rom, A nes == re Rir) 2 Ceratorrhina Polyphemus & 9... 40 » Eccoptocnemis Thoreyi. bee 2: À 2 — ŒO(ninr) 30 » Cyphus Spiæii (Brésil) .......... 92 Mephisthia Bertoloni. ............ 3 ». Tr Var. ? Magarilaceus.. 4. Stephanorrhina guttata ......... 4 25 ne armalus (complet). 50. Astenorrhina Turneri q ons 5 — . lincomplet) 25! | LÉPIDOPTÈRES 4 l'einopalpus imperialis & ....... 42 ». Ornithoptera oies SR 4. PAbiNo arcs... ne ne 6 » — — Dhs ue) OURS M nn a ne MU Haples 7 dlasote supérieur ..... 40 : Hem Tnachis 15.2 Sr D'ou NE mr Dassable,,:::7747 USTEISILES POUR LE RANGENENT ET LA BASSE DES INSECTES | : COLLE SPÉCIALE POUR COLLER LES INSECTES. — PRIX DE, FLACON : UN va Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS ET FILS, passage du Core 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des A 8 et 10. 1er NOVEMBRE 1890. pa ÉOPTÉRISTE OÙ RÉPERTOIRE DES TRAVAUX SUR LES COLÉOPTÈRES DE L'ANCIEN- MONDE Description des uv Espèces, échos de ce qu se dit el se it PUBLÉ SOUS LA DIRECTION DE H. G. CHÉRON, AVEC LE CONCOURS DU Dr A. CHOBAUT Membres de la Société Entomologique de. Frante el de la Société Française PARA SOMMAIRE Liste des membres dicars du Coléoptériste. H: DU BUYSSON. — Apercu dichotomique et observations sur ‘quelques espêces * d'Élatérides. (Suite J A. CHOBAUT (EE Sur les mœurs des Mylabres, avec la RU et la figure aus larves primaires de Mylabris Schreibersi Reiche et de AIG variabilis, var. tricincta Chevrolat. (Suite et fin.) _G. CHÉRON. — Notes et observations sur S4 ympiezocera Laurasi Luc. A: C. — Recherches de M. F, DECAUX sur les mœurs des dois et des ue des environs de Paris. C: -E. LEPRIEUR. — Le Tamis à insectes, pas E. REITTER. (Suile.) Communications et Échanges. ; | Comptes rendus des séances de la Société Entomologique de pause du mois d’ octobre. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Payable en un Mandat à l’ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris Pas à ET DÉPARTEMENTS. 3-41) 17 francs. || ÉTRANGER 2, Go 8 francs. Les A OHborEbEL partent du 1° Octobre de chaque. année. Les personnes qui s’ ’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. AVIS. — Prière d'envoyer les annonces et autres communications 4 an avant le DIX du mois. | ” observations qu on : VOUGEA dé lui communiquer. | de is as = ÿ RARE RRRRRRR PAS Le auteur de tout tue inséré dans la Revue aura droit à de exemplaires. | TÉNPSE à ART CIE Ra ouvrage dont il sera envoyé un ne à la Direction, que annoncé sur la couverture et analysé S . y'a he: ha DC CA RTE NA Cat ee Le Conte pourra être échangé contre les ed publications" que les. >: . Sociétés d'Histoire Aie voudront lui adresser. Dean l'ENA EAN 0 ÉIIINS NS Les notes d'échange qui ne dépasseront pas cinq lignes « seront insérées gratui | tement. in Da Fe On : LA NT SEE => 20 ONT PAYÉ LEUR. ABONNEMENT: MM. Abeille de Perrin, — V. Achard, — le Dr Aubry, — C: Barbier, — E. Benne — L. Bedel, — Beguin-Billecocq, — M. Bertholey, — E. Bertrand, __ L. Bleuze, #1 . G. de Bury, — H. du Buysson, — A. Carvalho de Monteiro, — M. Cayol, ire Piel. de Churcheville, — E. Ghabanne, — C. Daniel, — F. Decaux, — C. Dermigny, — E. Dondé, — J. Duchaine, — J. Echavidre, — P. Estiot, — J. °H. Fabre, — L. Ti ? maire, — C. Gannat, — M. des Gauzis, — L. Gavoy, — L. Gorrichon, — H. Gouin, —. J. Guède, — le Dr Guedel, — A. Lapeyre, — J. Lefranc, — C.-E. Leprieur, — G. Ma- : zetier, — J. Minsmer, — H. Nicolas, — l'abbé Nugue, — E. Pelletier, ME Pic, — : PR A Planet 2 )RAVOUXx,:-— "À: Roustan, — Saubinet, — le Dr H. Senac, - —- A ÉRDEEE de. Beaupré, — l'abbé Viturat, — Ad. Warnier, — Gr Juener TARIF DES ANNONCES DU JOURNAL a DIRE ARTE RS ER EAU a : VENTES & ACHATS ne FPS PERRET EN ri à ‘A Un mois. Trois mois... ! Se AN EURE + Un an. . Page entière. ...... EN LNE 68 TES MATE 480 fr. 1 Démipase ri Nr AS CS 8825 © 6050 00 108 Quart de page... ...6.., 10 » 25 50 : 45 ». 72 ». | La hione 17) 4 franc. os Les offres d'échange qui n'excèderont pas cinq lignes seront, insérées gratuitement! 4 Le prix du TABLEAU D’ ÉCHANGES est tarifé à trois franes. “À AVIS. CRISE IPIPSISNI On est prié de vouloir bien faire parvenir en un mandat poste le montant de son abonnement. . | Len D Les personnes qui désirent. faire partie a Comité d'Études erl formation sont priées| d’en donner avis ; le tableau en sera publié dans e prochain numéro. 4 D" a er (er! | K Léo l PACA “4 LAN / ENORME ra | Pps RAN TN | AC TTN + rc 5 p*. { D CEA UC ? NE AA RNNRS | A Pare WA Due M MERS PAU È RES ‘ t'as + \ AE AE TO A 47 j $ , a APE US | ! Ü Ji s je) v à LE COLÉOPTÉRISTE 17 MEMBRES FONDATEURS DU JOURNAL LE COLÉOPTÉRISTE MM. Abeille de Perrin. Achard (V.). Archon (H.-F. d’). Argod-Vallon (A.). Aubry (le D' G.). Augustalis (frère). Azam (C.). Barbier (C.). Barthe (E.). Beauchène (de). Bedel (L.). Beguin-Billecocq (L.). Bertholey (M.). Bertrand (E.). Bial de Bellerade. Bleuse (L.). Blondel de Joigny. Bobeuf (H.). Bougeard (L.). Bovet (A.). Boyenval (C.). Bury (G. de). Buysson (H. du). Carret (A.). Carvalho de Monteiro (A.). Cassien (N.). Caulle (P.). Cayol (M.). Cepero (A.-L.). Chabanne (E.). Champenois (A.). Chanut. Churcheville (E. Piel de). Churcheville (H. Piel de). Croissandeau (J.). Daniel (C.). Debernard (G.). Decaux. No:e. MM. Decorne (l'abbé $.). Defrance (l'abbé). Degors (A.). Delherm de Larcenne. Demaison (Ch.). Dermigny (C.). Dondé lE.). Driancourt (V.). Duchaine (J.). Duchaussoy (A.-F.). Dupont (A.). Echavidre (J.). Estiot (P.). _ Fabre (J.-H.). Fairmaire (L.). Fauvel (A.). Gabillot (J.). Gannat (C.). Gauzis (M. des). Gavoy (L.). Gestro (le D' R.). Gorrichon (L.) Gouin (H.). Gounelle (E.). Guedat-Frey (J.). Guède (J.). Guedel (V.). Guillot (A.). Hervé (E.). Jullian (le D’ L.). Kraatz (G.). Laborderie-Boulou (H.). Lapeyre (A.). Laplanche (M.-C. de). Larclause (R. de). Lefranc (J.). Leprieur (C.-E.). Le Veux (A.). MM. Martin (H.). Martinez y Saez (F.). Mauppin (A.). Mazel (L.). Mazetier (G.). Minsmer (J.). Meyer-Darcis (G..). Nevinson (G.-B.). Nicolas (A.-L.). Nicolas (H.) Nugue (l’abbé A.). Oberthur (R.). Padewieth. Pelletier (E). Perraudière (R. de la). Pier (ME) Planet (V.). Pourchot (L.). Prulière (J.-B.). Ragusa (E.). Ravoux. Reitter (E.). Roustan (D.-A.). Saubinet. Seidlitz (le D' G. von). Sénac (le D’ H.). Sicard (le D”). Sieveking (A.). Stierlin (le D' G.). Télesphore (frère). Vauloger de Beaupré. Videau (J.). Villard (L.). Viturat (l’abbé C.). Warnier (Ad.). Xambeu (le capitaine). Zurcher (C.). ES > ler NoveMBre 18%. 18 | LE COLÉOPTÉRISTE APERCU DICHOTOMIQUE ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATÉRIDES Par H. pu BUYSSON (Suite) DOLOPIUS MARGINATUS LInx. On est porté quelquefois à confondre cette espèce avec l’Agriotes Sobrinus Kiesw, qui offre la même coloration et la même taille. Pour éviter l'erreur, il suffit de se rappeler que les Dolopius ont la carène marginale du pronotum presque droite, se dirigeant vers l’œil, tandis que, chez les Agriotes, cette carène est visiblement fléchie en avant et elle se dirige vers le dessous de l'œil. AGRIOTES SORDIDUS :LLIG. Cette espèce offrant la taille, la coloration et le facies de l’A. ustulatus var piceus Megerle (in litt.), on la distinguera par la couleur de l’écusson, qui est généralement rougeâtre, et surtout par les hanches postérieures, dilatées en dedans plus ou moins brusquement, de telle sorte que leur tiers interne est au moins deux fois plus large que leur tiers externe (section 11, v. Cand. mon. 1v, p. 363). Chez l’Agriotes ustulatus Schall, elles sont peu rétrécies dans leur partie externe, car leur tiers interne n’est pas deux fois plus large que leur tiers externe (section 1, v. Cand. mon., 1v, p. 360. AGRIOTES BREVIS canp. Tout en appartenant à la section 11 de la monographie de Candèze (1. c.), il n'est pas toujours bien aisé de le distinguer de l’A. Sputator Linn. par l'examen des hanches postérieures, car celles-ci ne sont pas dilatées en dedans ou rétrécies en dehors d’une façon bien différente. On aura recours à d’autres caractères plus ou moins faciles à apprécier. L’Aor. brevis Cand. offre généralement le système de coloration de l’Agriotes marginipennis Luc., mais parfois la bande latérale jaune disparaît et l’insecte est alors en entier d’un brun noirâtre ou parfois rou- geâtre ; le pronotum, couvert d’une ponctuation plus espacée, offre un aspect luisaut, et il est plus longuement et plus fortement rétréci en avant; les élytres sont curvilinéairement rétrécies en arrière, au moins dès le premier tiers, ce qui donne au contour des élytres une forme longuement atténuée en arrière qui n'existe pas chez l'A. Sputator. Ce dernier offre au contraire, sur les côtés, une forme plus parallèle ou parfois même très légèrement ovalaire, les élytres n’étant rétrécies en arrière qu’à partir du milieu, et beaucoup plus brusquement à l'ex- trémité; ensuite, son pronotum est moins sensiblement sinué au devant des angles postérieurs et ceux-ci sont plus courts, moins robustes, et paraissent plus exactement dirigés en arrière. En regardant l’insecte de profil, on n’observe pas une forme aussi arquée que chez l'A. brevis Cand. L’Agr.Sputator est répandu dans toute la France, l’Europe, le nord de l'Afrique, la Sibérie, l’Asie-Mineure, tandis que l’A. brevis semble plus localisé. Il paraît abondant dans les localités marécageuses du midi de la France. On le rencontre aux environs de Draguignan (C. Azam), à Cannes {Warnier); en Italie, à Turin (feu Mario Rey); aussi en Valachie, à Buceciu (Montandon). CORYMBITES BIPUSTULATUS 11. var. NOV. TENEBRICANS Le Corymbites bipustalatus offre deux variétés qui sont assez rares : l’une V. semiflavus Fleisch., est remarquable par ses élytres, en entier d’un roux testacé ; l’autre, que j'’appellerai fenebricans var. nov., est entièrement d’un beau noir, Sans aucune trace de tache humérale. Cette variété m'a été envoyée jadis par M. Debernard, de Limoges, qui a dû la prendre aux environs de cette ville, comme le porte l'étiquette de ma collection. Je ne l’ai encore jamais vue d’ailleurs. (A suivre.) LE COLÉOPTÉRISTE 19 SUR LES MOEURS DES MYLABRES AVEC la description et la figure des larves primaires de Mylabris Schreibersi Reiche et de Mylabris variabilis var. tricincta Chevrolat Par le D' A. CHOBAUT (d'Avignon) (SUITE ET FIN) Mais c'est à un Français, à M. Valéry Mayet, que revient l'honneur de la découverte du triongulin des Mylabres. C'est lui qui, le premier, en 1876, a décrit la ponte et la première larve de Mylabris 4-punctata (1). On ne sait vraiment comment cette importante découverte est restée inaperçue et na été signalée par aucun des auteurs qui ont écrit sur le sujet après le savant professeur de l'Ecole d'Agriculture de Montpellier. Nous sommes heureux de pouvoir donner ici la description et la figure des premières larves de deux espèces d'Algérie. Mais pourquoi disons-nous pre- mière larve et non triongulin? C'est en effet sous ce dernier terme qu'on désigne presque partout le petit animal qui sort de l'œuf des Vésicants. On peut, si l’on y tient, se servir de cette expression, mais il est bon de la prendre pour ce qu'elle vaut. Triongulin veut dire qui a trois ongles (à chaque patte). Or, les premières larves des Vésicants n’en ont qu'un. Cet ongle unique est accompagné parfois, chez les Mylabres, par exemple, de deux poils qu'on a eu le tort de prendre pour des ongles latéraux. L'expression de larve pri- maire est donc beaucoup plus exacte que celle de triongulin. PREMIÈRE LARVE DE Mylabris Schreibersi REICHE (Voir la planche.) Hexapode, hérissée, sur tout le corps, de poils dont chacun porte, à la base, … un petit tubercule. Longueur, 3 millimètres. A l'œil nu, elle est d’un roux jau- nâtre, avec les côtés et l’extrémité de l’abdomen noirâtres. Examinée dans la glycérine phéniquée à 1 °/, et avec le secours du microscope, la couleur roux jaunâtre devient jaunâtre, avec les mandidules, le pourtour de la tête, du premier et quelquefois du deuxième anneau thoracique, d’un testacé rougeâtre ; quant à l’abdomen, il paraît formé de bandes jaunâtres d'autant plus enfumées latérale- ment qu’elles sont plus voisines de l’extrémité, séparées par des espaces clairs et transparents. Les pattes et toutes les pièces de la bouche, sauf les mandibules, sont d’un jaune très clair. Ce petit être se compose de treize segments : un pour la tête, trois pour le thorax et neuf pour l'abdomen. . La téle est à peu près aussi longue que large. Elle a sa plus grande largeur derrière les yeux. À partir de ce point, elle se rétrécit légèrement et régulière- ment jusqu’à sa base. (1) Bullet. de la Soc. Ent. de France, 1876, page CCXXIII. 20 LE COLÉOPTÉRISTE Labre rectangulaire, membraneux, transparent. . Mandibules fortes, noirâtres à la pointe et à la base, finement dentées vers le milieu de leur bord interne. | Antennes de trois articles : un basilaire plus large que long; un intermédiaire, trois fois plus long que large, un peu renflé au bout, et portant à son extrémité antérieure, en dessus, un petit bouton arrondi et transparent; en avant, l’article terminal qui, cylindrique, deux fois plus long que large, se termine lui-même par plusieurs petites aspérités et par une soie courte et épaisse. < Yeux noirs, grands, triangulaires, en arrière de la base des antennes, au niveau d’une petite échancrure du bord latéral de la tête. * La lèvre inférieure et les méchoires sont très semblables à celle de M. varians que le Dr Beauregard a si bien décrit et représenté. Le thorax est formé de trois segments : le premier, plus large que la tête, est de beaucoup le plus grand, il est un peu plus de deux fois plus large que long; le deuxième et le troisième, à peu près égaux entre eux, sont de même largeur que le premier, mais trois fois moins longs environ. Ils paraissent encore plus réduits en longueur sur la figure, par suite de la concavité formée, au niveau du thorax, par l’insecte pris pour modèle, et de sa convexité vers le milieu de l'abdomen. ; L'abdomen se compose de neuf segments à peu près de même longueur; du premier au quatrième, ils vont en s’élargissant un peu, tandis que du cinquième au dernier, ils vont en diminuant rapidement de largeur. Chacun des segments du thorax ou de l'abdomen comprend une plaque dorsale ou tergite, et une petite pièce pleurale irrégulière de chaque côté. Il est en outre garni de longs poils tuberculeux à leur base, dirigés en arrière et disposés sur deux rangées transver- sales, la postérieure étant la mieux garnie. A la partie antérieure de chaque ter- gite abdominal se voit une petite crête transversale peu distincte. Le dernier anneau est muni de deux sotes déliées, dirigées en arrière et aussi longues que les quatre derniers segments. Garnies de poils, les pattes sont robustes et bien développées. Elles se com- posent : d’une hanche globuleuse, d’un trochanter bien net, d’une cuisse légère- ment renflée en son milieu, d’une jambe un peu atténuée à sa partie moyenne, d'un très petit article tarsien, terminé par un ongle à peine courbé à son extré- mité et accompagné de deux cils, qui partent l’un du dessus, l’autre du dessous de sa base. Les stigmates sont au nombre de neuf paires, la première sur le deuxième segment thoracique et les huit autres sur les huit premiers segments abdomi- naux. Ils sont placés, de chaque côté, entre le tergite et la pièce pleurale. PREMIÈRE LARVE DE Mylabris variabilis var. tricincta CHEVROLAT (Voir la planche.) La description que nous venons de donner de la première larve de M. Schrei- bersi nous dispensera d'entrer dans d’aussi longs détails relativement à celle de M. variabilis var. tricinla, car ces deux triongulins se ressemblent beaucoup, ainsi qu'on pourra le constater en consultant la planche ci-jointe. Nous nous contenterons de dire seulement en quoi cette larve diffère de la précédente, et il sera bien entendu que, pour tout le reste, elle lui est exactement semblable. Longueur, 3 millimètres. La tête est d’un roux vif; les deux premiers segments thoraciques sont d’un roux clair; le dernier segment thoracique et tous les LE COLÉOPTÉRISTE 21 anneaux abdominaux sont brunâtres. La couleur brunâtre est plus foncée à la partie postérieure de ce petit animal; elle est aussi plus foncée à la partie pos- térieure de chaque segment. Les pattes et les pièces de la bouche sont de la même couleur que chez la larve précédente, sauf peut-être les mandibules, qui sont plus foncées. Téte proportionnellement plus petite, plus rétrécie au niveau des yeux et en arrière. Des stries longitudinales et irrégulières sont disséminées sur toute sa surface et nous semblent bien caractéristiques pour cette espèce, car elles n'ont encore été signalées pour aucune autre. Mandibules moins épaisses, plus acérées. Antennes un peu plus grêles et plus allongées. Yeux plus arrondis. Le thorax est ici plus robuste et formé de pièces plus allongées : le premier segment est un peu moins de deux fois plus large que long, légèrement élargi à la base; le deuxième est d’un tiers moins long et un peu plus large; le troi- sième a la même longueur que le deuxième, mais est beaucoup plus étroit. L'abdomen n'offre à noter que la particularité suivante : la petite crête trans- versale signalée à ia partie antérieure de chaque tergite abdominal dans l’espèce précédente est ici beaucoup plus marquée et même visible sur les trois segments thoraciques, sous la forme d’une petite ligne brune plus ou moins prononcée. Pailes, shigmates et soies comme dans la larve de M. Schreibersi. à! Si l'on compare maintenant ces deux larves à celles déjà connues et dont on trouvera la description et la figure dans l'ouvrage de M. le D' Beauregard, on verra qu’elles n’en diffèrent que par des caractères de minime importance, comme par exemple celui tiré de la couleur. Par leur système de coloration, elles se distinguent en effet de toutes les autres. La larve primaire de M. Schreibersi est bien distincte, par la teinte jaune du dessus de l'abdomen, avec les côtés des segments d'autant plus enfumés qu'on se rapproche davan- tage de l'extrémité postérieure. Celle de M. Variabilis v. tricincta a bien les plaques chitineuses du dernier segment thoracique et de tous les segments abdominaux teintées de noir, mais cette couleur noire y est inégalement répartie; elle est plus abondante sur leur bord postérieur que sur leur bord antérieur, et plus abondante aussi en arrière qu’en avant. En outre, les stries céphaliques et la crête bien nette des plaques thoraco et abdomino-dorsales sont des caractères qui aideront peut-être à faire reconnaitre la larve de cette espèce. Quelle est la durée de l'existence de cette larve primaire? Nous avons pu garder, pendant trois à quatre semaines, des triongulins de M. Schreibersi dans un tube de verre, sans qu'ils aient consenti à prendre aucun des mets que nous leur avons servis (miel d'Osmia cornuta, œufs desséchés d’Acri- diens). Ils avaient rongé le bouchon du tube en des points contigus à la paroi, c'est-à-dire circulairement, essayant ainsi de forcer la porte de leur prison. Au bout d’un mois, tous étaient morts. | Voilà à peu près tout ce qu'il y a de certain sur les mœurs et métamor- 29 LE COLÉOPTÉRISTE phoses des Mylabres. On voit que c'est peu. Si nous nous demandons maintenant de quelle façon vit le triongulin, nous entrons en plein inconnu. Comme le dit M. Fabre, c'est « une robuste bestiole, apte à fortement happer de la mandibule, explorer le pays de ses gros yeux et circuler avec six harpons solides pour appui (1). » Cet incomparable observateur (Darwin en personne l’a ainsi qualifié) a constaté que la larve primaire de M. 12-punc- tata refuse constamment de s’accrocher à la toison des Halictes: Il en conclut qu'elle ne se fait pas véhiculer dans la loge aux vivres, comme celle des Sitaris ou celle des Méloës, et qu’elle va elle même à la recherche d'une nourriture à sa convenance. Mais quelle est cette nourriture? Voici ce que suppose l'illustre savant : « La mère dépose ses œufs sous terre, à proximité des lieux hantés par les nourriciers. Les jeunes larves récemment écloses quittent leur retraite en septembre et vont, dans un étroit voisinage, à la recherche des terriers approvisionnés. Les robustes pattes de l’animalcule permettent ces investigations sous terre. Les mandibules, tout aussi robustes, ont nécessairement leur rôle. Le parasite, pénétrant dans le silo à provisions, se trouve en présence, soit de l'œuf, soit de la jeune larve de l'hyménoptère. Ce sont là des concurrents dont il importe de se débarrasser au plus vite. Alors jouent les crocs mandibulaires, qui déchirent l'œuf ou le vermisseau sans défense. Après ce brigandage, comparable à celui de la larve primaire du Sitaris éventrant et buvant l'œuf de l’Anthophore. Le Méloïde, unique pos- sesseur des victuailles, dépouille son costume de bataille et devient le ver pansu, consommateur du bien si brutalement acquis. Ce ne sont là de ma part que des soupçons, rien de plus. L'observation directe les confirmera, je crois, tant leur connexion est étroite avec les faits connus (2). » J. Gorritz, d’un autre côté, a essayé d'élever des triongulins de Mylabres en leur offrant l'œuf et le miel de certains héménoptères (Ceratina, Anthi- dium). Mais ses élèves ont constamment refusé cette nourriture et sont morts au bout de huit à dix jours. « Comme conséquence, ajoute Gorritz, puisque les Mylabres ne sont point parasites des hyménoptères, ne le sont-ils pas des orthoptères? » Voici maintenant l'opinion du D" Beauregard : « Pour ma part, dit-il, n'ayant pu obtenir des triongulins de Mylabres vivants, je n'ai pu faire d'expériences; mais, comparant ces larves à celles des Epicauta et constatant les grandes ressemblances qu’elles offrent entre elles, je fus conduit à penser que, comme ces dernières, elles sont parasites des nids d'orthoptères, con- clusion posée, nous venons de le voir, par Gorritz également ». « J'étais d'autant plus porté à considérer cette hypothèse comme fondée, qu’en Algérie, la patrie des Mylabres, les Acridiens, de leur côté, font de terribles ravages et déposent dans le sol des quantités énormes de nids. (1) Loc. cit., p. 270. (2) Loc. cit., p. 278. NET taper nes LE COLÉOPTÉRISTE 23 J'écrivis donc à mon ami le professeur Battandier, de l’École de médecine d'Alger, en le priant de me procurer de ces nids d'Acridiens. Il voulut bien me mettre en rapport avec M. Court, pharmacien à Sétif, qui eut l’obligeance de m'envoyer, pendant deux années de suite, plusieurs milliers de nids d’Acridiens. J'examinai ces nids avec le plus grand soin, et il me fut impos- sible de découvrir aucune trace de larve de Vésicant. Faut-il admettre que ces nids n’appartiennent pas à l'espèce recherchée par les Mylabres? Ou penser que ceux-ci ne sont point parasites des nids d’Acridiens? J’avoue que cette dernière opinion me paraît plus vraisemblable. Je suis très porté à croire, en effet, par le peu de succès de mes tentatives dans les nids des orthoptères, que les jeunes Mylabres, à l'exemple des Cérocomes, vivent en parasites dans les cellules de quelque hyménoptère déprédateur, nourrissant ses larves de jeunes orthoptères ou de quelque autre pâture animale. Lors- qu'on connaîtra le triongulin du Cérocome, sa comparaison avec celui des Mylabres pourra peut-être ajouter un nouvel argument à l'appui de la ressem- blance de leurs mœurs larvaires (1). » | Or, M. Fabre a montré que le Cérocome de Schæffer est parasite du Tcbyle manticide (2), hyménoptère qui nourrit ses larves avec de jeunes Mantes religieuses. D'après le même auteur, le Cérocome de Schreiber serait « para- site du Tachyte tarsier, qui enfouit ses amas de jeunes criquets dans les hauts talus sablonneux. » A notre instigation, M. Lapeyre a essayé de nourrir les larves primaires de deux espèces de Mylabres de Constantine avec des œufs de criquet. Mais ces œufs étaient trop desséchés et ne convenaient pas du tout. Cette expé- rience est à reprendre l’an prochain dans de meilleures conditions et sur une plus vaste échelle. Nous-même avons échoué, dans une tentative d'éducation de ce genre, en offrant aux triongulins de M. Schreibersi, envoyés par notre ami, du miel d'Osmia cornuta, un des nombreux hyménoptères qui nichent dans le roseau de Provence. La question en est là. Nous ne possédons aucun fait positif pouvant servir à éclairer ce problème du parasitisme des Mylabres; nous n'avons que des hypothèses. Toutes sont possibles ; mais aucune d'elles peut-être ne renferme la vérité, qui est probablement plus curieuse encore qu'on n'a pu l'imaginer. Avignon, 12 Septembre 1890. Dr A. CHOBAUT (d'Avignon). ABRÉVIATIONS DE LA PLANCHE l, labre; p.m.,palpe maxillaire ; st, stigmate; _m., mandibule; a, antenne; so., Soie. p. L., palpe labial; 0,1 (1; Qi) Loc. cit., p. 328-329. (2) M. Fabre a ainsi baptisé cette espèce, que M. Pérez n’a pu déterminer, et qui est probablement nouvelle. 24 LE COLÉOPTÉRISTE NOTES ET OBSERVATIONS SUR SYMPIEZOCERA LAURASI LUC. 24 À Ayant eu la bonne fortune, en août 1889, d'obtenir par éclosion (ex larva) trois couples de Sympiezocera Laurasi, je voulus profiter de cette rare occasion pour tâcher d'en observer l'accouplement et la ponte. Je me pro- curai, à cet effet, deux gros genévriers, J'uniperus communis, que je plaçai dans une chambre bien exposée au soleil et sur les branches desquels je lâchai, à dix heures du matin, mes six individus. Dès qu'ils furent en liberté, ils s’empressèrent de gagner les plus hautes branches d’où ils ne bougèrent plus de la journée. Ce n’est que le soir, vers les six heures, qu'ils commen- cèrent à quitter leurs positions et à circuler lentement le long des grosses branches. Une heure après, à la tombée de la nuit, j'eus le plaisir de voir se former un accouplement. Il eut une durée de quarante minutes. Pendant tout ce temps le mâle était monté sur la femelle et La tenait fortement enlacée. Convaincu qu'il me serait utile de reconnaître ces deux individus, avec un peu de peinture, je leur fis une marque à l'élytre. Dès que la copulation fut terminée, la femelle resta quelque temps immo- bile et le mâle quitta le genévrier pour aller se blottir dans un des angles de la chambre où je le trouvai mort quarante-huit heures après. Hors l’accouplement dont je viens de parler, je ne vis rien autre ce soir-là qui mérite d’être relaté. Les autres Sympiezocera Laurasi, circulaient tranquillement le long des branches sans qu'il y eut la moindre manifestation de rapprochement entre les femelles et les mâles. Je fis cependant une remarque que je ne peux laisser passer sous silence, d'autant plus que le fait se reproduisit régulièrement tous les soirs. Quand dix heures arrivaient, les Sympiezocera Laurasi regagnaient invariablement les sommets des genévriers pour n'en plus bouger jusqu’au lendemain un peu avant la tombée de la nuit. Le soir suivant, il me fut donné de constater un nouvel accouplement. Mais ce qui surtout absorba mon attention, ce fut les agissements de la femelle qui, le soir précédent, avait subi les caresses du mâle. Elle allait et venait avec une rapidité surprenanie, on aurait dit qu'elle voulait explorer l'arbre dans toutes ses parties. Elle courut ainsi près d’une heure, puis, revenant sur ses pas, elle s'arrêta sur une branche où je la vis agrandir légèrement de ses mandibules un ancien trou de Phloeosinus. Ce travail fait, elle y pondit un œuf, sur lequel elle répandit une liqueur gommeuse qui, faisant corps avec l'écorce environnante, en dissimulait entièrement l'endroit, LE COLÉOPTÉRISTE 125 Dans dix-sept trous de Phloeosinus, elle répéta la même opération, ce qui nécessita pour chaque ponte, une moyenne d'au moins quatre minutes. Elle distançait ses œufs d’une manière irrégulière, mais les plus proches ne se trouvaient jamais à moins de cinq centimètres les uns des autres. La gros- seur des branches était très variable, certaines avaient plus de vingt centi- mètres de diamètre et d’autres en atteignaient à peine trois. La seconde femelle, dont je vis aussi l’accouplement, procéda, le lendemain, de la même façon que la première. Mais pour sa ponte, elle rencontra certaines difficultés, mes genévriers n'ayant été que très légèrement attaqués par les Phloeosinus, elle eut beaucoup de mal à trouver les quatorze trous qui lui furent nécessaires. Quant à son mâle, comme avait fait le premier, il descen- dit à terre, où il serait certainement mort, si la crainte de le voir se détériorer, ne m'avait décidé à le mettre dans l'alcool. _ Je gardai le troisième couple, qui me restait, plus de huil jours ‘sans qu'il me fut possible de surprendre l’accouplement ni la ponte. Je suppose que rien de cela n’eut lieu, car ni le mâle ni la femelle ne descendirent à terre, et le huitième jour, quand je les pris pour les tuer, ils étaient encore plein de vie. Ayant continué mes observations, je constatai qu'à une température de 20° à! # à 27° les œufs mettent dix-neuf jours à éclore. Quant aux jeunes larves je ne pus malheureusement pas les élever longtemps, mes genévriers s'étant _desséchés rapidement elles finirent par n’y plus trouver les conditions nécessaires à leur développement et moururent toutes au bout de trois semaines. Elles avaient déjà atteint une longueur de près de 1 centimètre et la tête mesurait 3 millimètres de largeur. Ici s'arrêtent mes observations en chambre, mais 2yant beaucoup recherché _ les larves de ce rare longicorne, je crois pouvoir compléter certains rensei- gnements. La larve vit sous l'écorce du genévrier jusqu’au jour où, ayant atteint son … complet développement, elle se creuse une cellule dans le bois vif de l’arbre TPS en où elle demeure jusqu'au moment où elle se changera en nymphe, puis en insecte parfait. La jeune larve, durant les deux ou trois premiers mois de son existence, prend toujours dans le parcours qu'elle effectue une direction de haut en bas. . Elle va ainsi sur une longueur qui varie de 20 à 40 centimètres. Arrivée à ce point elle est déjà d'une certaine grosseur. Sa longueur est de 1,8 à 2 centimètres, et la largeur de sa tête atteint 4 à 5 millimètres. La larve change alors de direction et sa marche de descendante devient ascendante. Elle parcourt encore pendant les six et sept dernières semaines qui lui restent pour être dans toute la force de son développement, une distance de 10 à 15 centimètres. C’est le moment où elle va cesser de vivre sous l'écorce pour s’introduire dans le cœur du genévrier. La larve s'y creuse une cavité de forme ovalaire, arrondie à ses deux extrémités où elle reste souvent enfermée 26 LE COLÉOPTÉRISTE de longs mois avant de se changer en nymphe. J'en ai observé beaucoup qui « sont restées ainsi de décembre en août et même davantage. | Je n'ai jamais pu me rendre un compte exact du temps que mettait la nymphe à se changer en insecte parfait, mais il doit être de très courte durée; j'ai eu des larves qui, en quinze jours, me donnaient des insectes. Il n'y a pas d'époque fixe pour la venue des Sympiezocera Lauräsi, on « en prend indistinctement de mai en septembre. Cela provient, comme il m'a « été permis de le constater, de ce que les larves d’une même ponte donnent souvent les insectes avec des écarts de plusieurs mois. Il arrive très communément que ce longicorne ne peut sortir de l'arbre qui le renferme. Je ne crois pas exagérer en affirmant que ce fait se produit avec une moyenne de six fois sur dix. Cela provient de ce que la larve barri- cade l’entrée de sa cellule avec un tampon de sciure tellement compact que bien souvent l'insecte ne peut parvenir à se faire un passage. J'ai trouvé des pieds de genévriers qui renfermaient huit et dix individus morts de cette façon. Un de mes anciens amis auquel je dois beaucoup de reconnaissance pour les bonnes lecons d’entomologie qu'il a bien voulu me donner, me faisait chasser la Sympiezocera Laurasi, ex larva. Quand nous avions trouvé un genévrier attaqué, nous en détachions la partie qui renfermait la larve et la portions dans notre chambre aux büches. C'est de cette façon qu'après beau- coup de peine, nous arrivions parfois à nous procurer quatre où cinq individus. Mais à la suite de certaines observations qu'il me fut permis de faire, sachant que durant le jour les Sympiezocera Laurasi se tenaient à l'extrémité des genévriers, je fis construire un filet fauchoir dont le manche avait 3 mètres de longueur et l'ouverture du cercle 35 centimètres de dia- mètre. Ayant fauché l'après-midi le sommet des genévriers, je n'y pris que quelques Callidium glabratum. À onze heures du soir, je ne fus pas plus heureux, mais ayant renouvelé mon expérience dès la pointe du jour, j’eus la satisfaction d’une réussite complète. C’est le seul moment où les Sympie- zocera Laurasi, engourdies par la fraîcheur de la nuit, se laissent choir dans le filet. S'il ne m'a pas été permis d'offrir à tous mes collègues et amis un échan- tillon de cette rarissime espèce, je suis heureux de leur indiquer le moyen de se la procurer. G. CHÉRON. 6° 1 LE COLÉOPTÉRISTE 27 RECHERCHES DE M. F. DECAUX SUR LES MŒURS DES SCOLYTUS ET DES HYLESINUS DES ENVIRONS DE PARIS M. F. Decaux vient de publier, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (1), un très intéressant travail sur les mœurs des Scolytus et des Hylesinus des environs de Paris. Il a donné un résumé de ses recherches dans le Bulletin de la Société entomologique de France (2). C’est de ces deux publications que nous extrayons les renseignements suivants. Certains auteurs ont prétendu que, pour ces insectes, l’accouplement avait lieu dans les galeries de ponte. Pour d’autres observateurs plus attentifs, les femelles, après avoir creusé leur galerie de ponte, la descendent à reculons jusqu’à ce que la partie postérieure de leur corps émerge de l’orifice extérieur. Elles s’immobi- lisent alors dans cette position jusqu'à ce qu'un mâle, errant sur l’écorce à la recherche de galante aventure, survienne et les féconde. L’acte reproducteur effectué, elles remontent leur souterrain, pondent leurs œufs, l’un à droite, l’autre à gauche, à des distances à peu près égales entre elles. M. Decaux, qui a étudié cette question pendant plusieurs années consécutives, dit que les choses ne se passent point ainsi. Il a toujours vu l’accouplement avoir lieu au dehors, de facon normale, sur le tronc même de l'arbre attaqué, vers neuf ou dix heures du matin. La femelle, une fois sa ponte effectuée dans la galerie préparée à l’avance, recule jusqu’à l’orifice extérieur et meurt à cette place, faisant ainsi à sa progé- niture rempart de son corps contre des ennemis multiples, et en particulier contre de petits hyménoptères appartenant surtout à la famille des Chalcidites. Les larves des Scolytus et des Hylesinus sont très semblables les unes aux autres. Elles ne diffèrent guère que par la taille. Elles arrivent très rapidement à leur entier développement, comme toutes les larves qui vivent du liber, lequel constitue une substance tendre et nourrissante. À partir du mois d'octobre, elles n’ont plus à grossir. Elles se creusent alors une cellule dans l'écorce, où elles demeurent sans changement jusqu'aux premiers jours de mai. À cette époque, la nymphose a lieu. L’insecte parfait sort vers le {er juin. M. Decaux donne ensuite de très intéressants détails sur les mœurs des espèces qu'il a pu observer. Nous les résumons ainsi : Scolytus destructor Oliv. — Vit dans les troncs des ormes {Ulmus campestris); galerie de ponte verticale et ascendante; galeries des larves perpendiculaires à la précédente, c'est-à-dire transversales, un peu flexueuses dans leur trajet. Scolytus multi }-{striatus Marsh. — Troncs et grosses branches des vieux ormes; mêmes galeries que l’espèce précédente. | Scolytus pygmaeus F. — Habite les petites branches des ormes, tout à fait en haut des arbres. Galeries longitudinales. Scolytus ensifer Eichh. — M. Decaux a découvert que cet insecte vit dans le tronc et les grosses branches des Cerasus avium ou merisiers des bois. Galerie de ponte longitudinale. Galerie des larves transversales. La larve de cette espèce (1) N°° 234, 235, 235 (avril, mai, juin 1890). (2) 1890, p. cxx1v à CxxvI. 28 LE COLÉOPTÉRISTE n'était pas encore connue. Elle ressemble à celle des autres scolytes, mais elle» est de taille plus petite. Scolytus Ratzeburgi Janson. — Vit sous l'écorce des vieux bouleaux (Betula alba et aussi, d’après M. Bédel, Betula pubescens). Scolytus intricatus Ratzeburg. — Vit dans le tronc et les branches des chênes (Quercus robur) de taille moyenne. Vit aussi dans les branches de l’orme. Scolytus carpini Ratzeb. — Se développe sous l'écorce des charmes (Carpilus betulus). Hylesinus varius F. — Attaque le frêne (Fraxæinus excelsior) dans toutes ses parties, tronc, grosses et petites branches. Galerie de ponte transversale. Galeries w des larves longitudinales. Hylesinus oleiperda F. — Vit dans le tronc et les grosses bianétite de l’orme . PS er DE (Fraæinus ornus) et aussi dans les souches du lilas. M. Bédel le signale en outre M du frêne et des oléacées. Hylesinus crenatus F. — Tronc du Fraxinus excelsior. Hylesinus vittatus F. — Vit sous l'écorce des jeunes ormes. Phloesinus bicolor Brullé. — Importé depuis peu avec le suivant dans les « environs de Paris, où ils se sont multipliés très rapidement sur les cyprès, gené- vriers, thuyas, sequoias et wellingtonias. Cet insecte s'attaque au tronc et aux branches, grosses et petites, de ces arbres et arbustes. Toutefois, quand il a affaire à des sujets jeunes et vigoureux, bien en sève, il procède autrement. Une … première génération est chargée d’affaiblir d’abord le sujet. Pour cela, les femelles . pondent leurs œufs à l’aisselle des rameaux et les y agglutinent à l’aide d’une matière gommeuse. La larve qui en sort s'enfonce dans le bois tendre du rameau, le traverse obliquement de part en part, se retourne alors, repasse dans sa galerie et se creuse une retraite dans la branche d'où naît le rameau. Au bout de. quelque temps, ce rameau tombe. Un certain nombre de rameaux sont ainsi détruits, en sorte que la végétation del’arbre se trouve considérablement ralentie. L'année suivante, il est attaqué dans toutes ses parties. Phloeosinus thuyae Perris. — Vit comme le précédent, mais n’a pas paru jusqu'ici s'attaquer aux rameaux pour amener la décrépitude d'un arbre en pleine vigueur. Parmi ses ennemis, on rencontre un coléoptère, le Laemophleus junipert Grouvelle, dont M. Decaux décrit la larve jusqu'ici inconnue. L'auteur termine son travail par quelques conseils pour la destruction de tous ces insectes lignivores et pour la protection . arbres exposés à leurs ravages. Nous y renvoyons le lecteur. ACC LE TAMIS A INSECTES SON UTILITÉ POUR LA RECHERCHE DES INSECTES [SURTOUT COLÉOPTÈRES) ET DE SES EMPLOIS Par Epu. REITTER (Traduit de l'allemand par C.-E. LEPRIEUR) 1ISUITE — Les inondations du printemps, quand surtout elles ne se produisent, pas à une époque trop avancée de l’année, produisent, comme le savent tous les . entomologistes, une quantité innombrable d'insectes remarquables, surtout LE COLÉOPTÉRISTE 29 -coléoptères, et quand on ne préfère pas mettre en sac, au bord de la rivière même, les débris pour les porter directement à la maison, on pourra, à cause des dimensions et de la force de notre tamis, remplir facilement d'excellents débris tamisés tous les sacs de réserve qu’on a emportés avec soi. Comme je V’ai déjà indiqué précédemment, il importe d’avoir à sa disposition plusieurs tamis de différentes grosseurs de mailles. Il sera par là facile de passer à la maison les débris à travers un crible plus serré afin de diminuer sensible- ment la perte considérable de temps qu'il faut consacrer à la recherche des insectes. La partie grossière des débris ne renfermant plus que des coléoptères de taille grande ou moyenne, ne nécessite plus alors qu’un examen rapide et superficiel. Quand on se sert de plusieurs tamis, il est indispensable pour l'exploration de localités très humides de choisir de préférence ceux à larges mailles. Même dans ce cas, il n'arrive dans le sac à tamiser que des particules relativement petites et d'autant plus précieuses. Les débris provenant de localités très humides, doivent être jetées à chaque instant dans les sacs de réserve, car elles ont une grande tendance à s’agglomérer en petites sphères, qui renfer- ment souvent dans leurs intérieurs les insectes délicats. Il faut éviter d'explorer immédiatement le produit du tamisage de localités très humides. On les abandonne pendant un jour ou deux au plus dans un endroit sec et on écrase doucement les parties réunies en boulettes, avant d’y chercher les insectes. Dans les Carpathes, les montagnes les plus humides de l’Europe, il faut toujours employer ces précautions quand on tamise, car souvent les espèces les meilleures se retirent dans les portions les plus humides du sol et qu’il faut, pour se les procurer, jeter dans le tamis les feuilles toutes ruisselantes d'eau. Lors de grands voyages de chasse, il ne faut jamais manquer de tamis de différentes grosseurs de mailles, principalement dans le sud de l’Europe; les circonstances dans lesquelles on doit recourir au tamisage, sont si variables, qu'il est indispensable, pour répondre à tous les cas, d’avoir plusieurs tamis différents. Vermoulure des arbres cariés, gazons desséchés, fragments d'hu- mus, etc., devront être passés à travers un crible serré, pour épargner le temps et la peine. Un autre avantage des tamis nombreux consiste dans la possibilité d'employer au tamisage les guides, les porteurs, ou d’autres personnes encore, jusqu’à concurrence du nombre des instruments. Le premier printemps est, chez nous aussi bien que dans le sud de l'Europe, l’époque la plus favorable pour le tamisage. Il y a cependant des cas où le commencement de l'été pourrait se montrer préférable, comme par exemple dans ce qu'on nomme les entonnoirs des chemins de montagnes de Capella, en Croatie. La chaine des Capella n'offre ni petits cours d’eau ni ruisseaux, et ne renferme que peu de vallées ou de ravins et encore de faibles dirnensions, mais les parties y sont garnies d’excavations profondes en forme d'entonnoirs, 30 LE COLÉOPTÉRISTE couvertes, comme d’ailleurs tout le massif de la montagne, de forêts d’ essences variées et d’une abondante végétation. Ces excavations reçoivent, Lena l'hiver, une quantité de neïge bien plus abondante que le terrain environnant « et constituent ainsi un réservoir naturel qui rend très explicable leur € constante humidité pendant le cours de l'été. Par suite, ces entonnoirs fournissent à la fin du printemps et au commencement de l'été un terrain excessivement riche pour les recherches au tamis. Pour ceux que la faune de ce sol spécial, que j'ai exploré deux fois, pourrait intéresser, ils peuvent « se rapporter à l’article sur ce sujet que j'ai publié dans les Bulletins de la Société Bot. Zool. de Vienne, 1879, page 35. Vers la fin du printemps, le tamisage des feuilles recueillies dans les prés, « les jardins, les broussailles ombreuses, le long des murs ou d’autres localités analogues, devient improductif par suite de la disparition de l'humidité. Le \ chasseur prévoyant doit à cette époque tenir compte du degré d'humidité des feuilles et visiter les taillis ombragés où, comme par exemple en Croatie, on peut tamiser avec de très bons résultats les feuilles tombées dans les petits cours d'eau. Au commencement de l'été, il faut examiner les amas décomposés qu'on rencontre dans de grands jardins. [ls sont formés de plantes arrachées, aban- données en tas à la décomposition et recouvertes d'une légère couche de terre. Ces amas deviennent semblables aux tas de mauvaises herbes, qu’on rencontre notamment en Europe méridionale, au bord des vignobles et qui renferment une quantité considérable de coléoptères, appartenantgénéralement à des espèces vulgaires, telles que les Oxytelus, Eumicrus, Trichopteryæ, Cercyon, Hister, etc. En Dalmatie et ses îles, en Grèce, etc., on a l'habitude « d’entasser sur certains points et au bord des vignobles le fumier frais. Ces tas, à part les Rhyssemus plagiogonus et oxyomus, renferment peu d’Aphodiides, en revanche les Siaphilinus, beaucoup d'Histerides et de Cercyons s'y rencontrent. C’est dans de semblables localités que j'ai recueilli le Dandrophilus punctatus et le Coelostoma dalmatinum, toujours en très grand nombre. Au commencement ou au milieu de l'été, il faut explorer attentivement les vieux troncs d'arbres, les arbres tombés et tous les débris de bois décom- posés ou en décomposition. Lorsque la sève s'écoule encore d’arbres vivants, hèêtres ou chênes, on y rencontre de nombreux clavicornes. Avant d'enlever « l'écorce de ces troncs, il faut explorer la mousse qui souvent les entoure complètement, en prenant soin de disposer le tamis à la base du tronc, pen- dant qu'on râcle à la partie supérieure les mousses ou les lichens qui recou- vrent l'écorce. Dans la mousse, toute humide par le suintement de la sève, on peut rencontrer le Sphaerites glabratus, Tachinus proximus, des \ Quedius et de nombreuses espèces différentes qui tombent dans le tamis. (La suite au prochain numéro): =” LE COLÉOPTÉRISTE 31 COMMUNICATIONS ANISOTOMA. — Réponse. — Les anisotomes vivent généralement de matières en décomposition. Ils fuient généralement la lumière ; beaucoup ne sortent que la nuit. On les trouve sous les feuilles humides contenant quelques moisissures, sous les dé- tritus de plantes, sous les bois qui ont séjourné quelque temps par terre. Presque tous apparaissent vers la fin de l’automne. On les attire facilement, d’après Fauconnet, en déposant des truffes gâtées dans les endroits où l’on suppose qu’il peut en exister. Ils se prennent aussi très souvent dans les tas de champignons pourris que l’on à réunis à cette intention. J’ai trouvé plusieurs exemplaires du rarissime Cyrtusa subferruginea Reitt., en juin, sous des éclats de bois, dans ma cour. C. V., à Clessy. CONSERVATION DES INSECTES. — Réponse. — Pour garder en stock pendant plusieurs années les insectes non piqués, il faut les renfermer, quand ils sont secs, dans des tubes en papier, que l’on fait, suivant la taille des insectes à y mettre, sur un crayon ou des bâtons. On gomme la partie longitudinale, et ses extrémités sont bouchées avec des tampons de ouate ou mieux par des petites boulettes de papier à cigarette. Chaque tube doit porter le nom de linsecte, la date de sa récolte et le nombre d'exemplaires qu’il contient. Je pratique depuis plusieurs années ce moyen de conservation et j’en suis très satisfait. M. PADEWIETH. M. BARTHE, professeur à Montélimar, demande en communication, pendant quelques semaines, le premier volume du catalogue de Gemminger et Harold. Il offre, comme garantie, le prix de l’ouvrage et se charge des frais de port. M. CHERON, travaillant depuis quelque temps à la rédaction d’un catalogue des coléoptères de France qui mentionnera pour chaque espèce : les localités, l’époque et les conditions de la capture, prie ses collègues de vouloir bien lui fournir les rensei- gnements qu’ils jugeront utiles et recevra avec reconnaissance les faunes des dépar- tements qu’on voudra bien lui communiquer. ÉCHANGES M. VAULOGER de BEAUPRÉ, 34, rue Jean-Burguet, Bordeaux, offre en nombre : Carobus splendens, Anophtalmus Cerberus, Nebria Lafrenayei, Meloe maja- lis, etc., contre espèces équivalentes, dans les mêmes conditions. Il offre en outre : Pausus Fanvieri, Scylhropus Warioni, Purpuricenus Desfontainei, Clythra hybrida, etc., etc. Envoyer listes d’oblata. M. ÉCHAVIDRE, à La Combelle (Puy-de-Dôme), offre 800 esp. coléoptères contre espèces d'Europe. Offre aussi contre coléoptères : Plantes, minéraux et roches. Envoyer oblata. M. Victor ACHARD, à Aix (B.-du-R.), demande des correspondants préparant bien pour l'échange des coléoptères de France. Il offre 200 espèces de sa région. Adresser oblata. nf M. A. RAVOUX, pharmacien, à Nyons (Drôme), offre un dictionnaire d’his- toire naturelle de Brongniart, de Condolle, Geoffroy Saint-Hilaire, Latreille, etc., etc., Paris, 1827. L'ouvrage complet, en très bon état, comprend 16 vol. de 600 pages et un atlas. À échanger contre coléoptères, de préférence exotiques, surtout Cicindèles, Lamellicornes, Buprestides et Cérambycides. : 92 LE COLÉOPTÉRISTE TABLEAU DES ÉCHANGES Toute personne qui enverra à M. le D' CHOBAUT, 4, rue Dorée, à Avi- gnon, 60 coléoptères en 8 à 10 espèces préalablement acceptées (les vulgarités exclues), recevra en échange les curculionides suivants, qui proviennent tous du Midi de la France : 1 Peritelus senex. 18 Cryptorhynchus lapathi. 35 Orchestes erythropus. 2 Polydrosus cervinus. 19 Acalles Diocletianus. 36 Mononychus salviæ. == micans. 20 Balaninus elephas. 37 Ceuthorrhynchus ericae. 4 Scytropus Lethierryi. Ai tessellatus. 38 — 3 maculatus. 5 Brachyderes pubescens. 22 Balanobius salicivorus. 39 Apion tubiferum. 6 sitones sulcitrons. 23 — pyrrhoceras. 40 — squamigerum. — humeralis. 24 Anthonomus rubi. 41 — malvæ. 8 Chlorophanus pollinosus. 25 — pedicularius. 42 Auletes tubicen. 9 Coniatus tamarisci. 26 Lignyodes enucleator. 43 Tropideres nndulatus. 10 — repandus. 27 Tychius striatulus. 44 Spermophagus variolosopunc- 11 Acentrus histrio. 28 Sibynes fugax. tatus. 12 Cleonus sulcirostris. 29 Gymnetron bipustulatum. 45 Bruchus pauper. 13 Lixus trivittatus. 80 Cionus thapsus. 46 Scolytus rugulosus. 14 — filiformis. 31 Nanophyes pallidulus. 47 Crypturgus cinereus. 15 Larinus jaceæ. 932 Orchestes quercus. 48 Hypoborus ficus. 16 Pachytychius sparsiütus. 33 — alni. 49 Thamnurgus varipes. 17 Barytychius squamosus. 34 — ilicis. 50 Tomicus rectangulus. Frais de poste à la charge des destinataires. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE () Séance du 8 octobre 1890. La séance est ouverte à huit heures, sous la présidence de M. P. MABILLE. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Nr M. CROISSANDEAU, d'Orléans, fait présenter par M. A. Grouvelle, la descrip- tion d'une nouvelle espèce de Scydmaenidae : Chevrolatia Grouvellei, qui a été trouvée dans les tabacs importés du Mexique. M. H. pu Buyssox adresse la description de deux espèces d’'Elaterides : Athous dasycerus, n. sp. {d'), qui provient de Turquie; Agriotes Desbrochersi, n. sp., prise à St-Charles, près Philippeville (Algérie), au pied des plantes, en juin 1889. M. G. CHéroN présente à la Société le premier numéro du journal Le Coléopte- riste, et développe les raisons pour lesquelles le Dr A. Chobaut et lui ont créé cette nouvelle feuille entomologique. M. G. CHÉRON annonce qu’il a pris, à Fontainebleau, plusieurs exemplaires du Saprinus dimidiatus Illig., et fait observer qu'il ne croit pas que cette espèce méridionale ait jamais été prise dans le bassin de la Seine. Séance du 22 octobre 1890. La séance est ouverte à huit heures et demie, sous la présidence de M. P. M1- BILLE. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Une longue discussion s'engage entre tous les membres présents, pour fixer dans quelles conditions les ouvrages laissés par feu l’abbé de Marseul seront cédés. Il est arrêté que le catalogue des coléoptères de l’Ancien-Monde sera vendu dix francs aux membres de la Société, et quinze francs aux autres per- sonnes. On décide aussi de continuer Z’Abeille. Elle paraîtra sous la même forme, et aussi souvent que possible, au fur et à mesure de la rentrée des fonds prove- nant de la vente des livres et de la publication du journal. M. Bedel en prend la direction comme membre délégué. M. G. CHÉRON lit une note très intéressante, provenant du Dr A. Chobaut, su les mœurs et métamorphoses de l’Emenadia flabellata. M. J. KünckEL D'HERCULAIS mentionne qu’il a constaté, dans son dernier q voyage en Algérie, que les Mylabres étaient parasites des Acridiens, que leurs larves se nourrissent d'œufs de criquets. Il en serait de même des larves de Trichodes ammios. La séance est levée à dix heures vingt minutes. (1) Il n’est donné, dans Le Coléoptériste, que le compte rendu de ce qui a trait aux coléoptères. Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS £r Firs, passage du Caire, 8 et 10. sine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. a Re ES Énane à MEMBRES LE COLÉOPTÉRISTE L DU JOURNAL 17 FONDATEURS LE COLÉOPTÉRISTE MM. Abeille de Perrin. Achard (V.). Archon (H.-F. d’). Argod-Vallon (A.). Aubry (le D" G.). Augustalis (frère). Azam (C.). à Barbier: (C.). Carvalho de Monteiro (A.). Barthe (E.). Beauchène (de). Bedel (L.). Beguin-Billecocq (L.). Bertholey (M.). Bertrand (E.). Bial de Bellerade. Bleuse (L.). Blondel de Joigny. Bobeuf (H.). Bougeard (L.). Bovet (A.). Boyenval (C.). Bury (G. de). Buysson (H. du). Carret (A.). Çassien (N.). Caulle (P.). Cayol (M.). Cepero (A.-L.). Chabanne (E.). Champenois (A.). Chanut. Churcheville (E. Piel de). Churcheville (H. Piel de). Croissandeau (J.). Daniel (C.). Debernard (G.). Decaux. EC CO eee j . MM. Decorne (l'abbé $.). Defrance (l'abbé). Degors (A.). Delherm de Larcenne. Demaison (Ch.). Dermigny (C.). Dondé lE.). Driancourt (V.). Duchaine (J.). Duchaussoy (A.-F.). Dupont (A.). Echavidre (J.). Estiot (P.). Fabre (J.-H.). Fairmaire (L.). Fauvel (A.). Gabillot (J.). Gannat (C.). Gauzis (M. des). Gavoy (L.). Gestro (le D' R.). Gorrichon (L.) Gouin (H.). Gounelle (E.). Guedat-Frey (J.). Guède (J.). Guedel (V.). Guillot (A.). Hervé (E.). Jullian (le D' L.). Kraatz (G.). Laborderie-Boulou (H.). Lapeyre (A.). Laplanche (M.-C. de). Larclause (R. de). Lefranc (J.). Leprieur (C.-E.). Le Veux (A.). MM. Martin (H.). Martinez y Saez (F.). Mauppin (A.). Mazel (L.). Mazetier (G..). Minsmer (J.). Meyer-Darcis (G.). Nevinson (G.-B.). Nicolas (A.-L.). Nicolas (H.) Nugue (l’abbé A.). Oberthur (R.). Padewieth. Pelletier (E). Perraudière (R. de la). Pic (M.). Planet (V.).. Pourchot (L.). Prulière (J.-B.). Ragusa (E.). Ravoux. Reitter (E.). Roustan (D.-A.). Saubinet. Seidlitz (le D° G. von). Sénac (le D' H.). Sicard (le D°). Sieveking (A.). Stierlin (le D' G.). Télesphore (frère). Vauloger de Beaupré. Videau (J.). Villard (L.). Viturat (l'abbé C.). Warnier (Ad.). Xambeu (le capitaine). Zurcher (C.). le NoveMBre I890. 18 LE COLÉOPTÉRISTE + APERCU DICHOTOMIQUE ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATÉRIDES Par H. pu BUYSSON (Suite) DOLOPIUS MARGINATUS LiInn. On est porté quelquefois à confondre cette espèce avec l’Agriotes Sobrinus K1esw, qui offre la même coloration et la même taille. Pour éviter l'erreur, il suffit de se rappeler que les Dolopius ont la carène marginale du pronotum presque droite, se dirigeant vers l'œil, tandis que, chez les Agriotes, cette carène est visiblement fléchie en avant et elle se dirige vers le dessous de l'œil. AGRIOTES SORDIDUS :LLIG. Cette espèce offrant la taille, la coloration et le facies de l'A. ustulatus var piceus Megerle (in litt.), on la distinguera par la couleur de l’écusson, qui est généralement rougeâtre, et surtout par les hanches postérieures, dilatées en dedans plus ou moins brusquement, de telle sorte que leur tiers interne est au moins deux fois plus large que leur tiers externe (section 11, v. Cand. mon. 1v, p. 363). Chez l’Agriotes ustulatus Schall, elles sont peu rétrécies dans leur partie externe, car leur tiers interne n’est pas deux fois plus large que leur tiers externe: (section 1, v. Cand. mon., 1v, p. 360, AGRIOTES BREVIS canp. Tout en appartenant à la section 11 de la monographie de Candèze (1. c.), il n’est pas toujours bien aisé de le distinguer de l’4. Sputator Linn. par l'examen des hanches postérieures, car celles-ci ne sont pas dilatées en dedans ou rétrécies en dehors d’une façon bien différente. On aura recours à d’autres caractères plus ou moins faciles à apprécier. L’Agr. brevis Cand. offre généralement le système de coloration de l’Agriotes marginipennis Luc., mais parfois la bande latérale jaune disparaît et l’insecte est alors en entier d’un brun noirâtre ou parfois rou- geâtre ; le pronotum, couvert d’une ponctuation plus espacée, offre un aspect luisaut, et il est plus longuement et plus fortement rétréci en avant; les élytres sont curvilinéairement rétrécies en arrière, au moins dès le premier tiers, ce qui donne au contour des élytres une forme longuement atténuée en arrière qui n'existe pas chez l’A. Sputator. Ce dernier offre au contraire, sur les côtés, une forme plus parallèle ou parfois même très légèrement ovalaire, les élytres n’étant rétrécies en arrière qu'à partir du milieu, et beaucoup plus brusquement à l’ex- trémité; ensuite, son pronotum est moins sensiblement sinué au devant des angles postérieurs et ceux-ci sont plus courts, moins robustes, et paraissent plus exactement dirigés en arrière. En regardant l’insecte de profil, on n’observe pas une forme aussi arquée que chez l’A. brevis Cand. L’Agr.Sputator est répandu dans toute la France, l'Europe, le nord de l’Afrique, la Sibérie, l’Asie-Mineure, tandis que l’A. brevis semble plus localisé. Il paraît abondant dans les localités marécageuses du midi de la France. On le rencontre aux environs de Draguignan (C. Azam), à Cannes (Warnier); en Italie, à Turin (feu Mario Rey) ; aussi en Valachie, à Buceciu (Montandon). CORYMBITES BIPUSTULATUS 11. var. NOV. TENEBRICANS Le Corymbites bipustalatus offre deux variétés qui sont assez rares : l’une V. semiflavus Fleisch., est remarquable par ses élytres, en entier d’un roux testacé ; l’autre, que j'appellerai tenebricans var. nov., est entièrement d’un beau . noir, sans aucune trace de tache humérale. Cette variété m'a été envoyée jadis par M. Debernard, de Limoges, qui a dû la prendre aux environs de cette ville, comme le porte l'étiquette de ma collection. Je ne l’ai encore jamais vue d’ailleurs. (A suivre.) LE COLÉOPTÉRISTE 19 SUR LES MŒURS DES MYLABRES AVEC la description et la figure des larves primaires de Mylabris Schreibersi Reiche et de Mylabris variabilis var. tricincta Chevrolat Par le D' A. CHOBAUT (d'Avignon) (SUITE ET FIN) Mais c’est à un Français, à M. Valéry Mayet, que revient l'honneur de la découverte du triongulin des Mylabres. C'est lui qui, le premier, en 1876, a décrit la ponte et la première larve de Mylabris 4-punctata (1). On ne sait vraiment comment cette importante découverte est restée inaperçue et n'a été signalée par aucun des auteurs qui ont écrit sur le sujet après le savant professeur de l’École d'Agriculture de Montpellier. Nous sommes heureux de pouvoir donner ici la description et la figure des premières larves de deux espèces d'Algérie. Mais pourquoi disons-nous pre- mière larve et non triongulin? C'est en effet sous ce dernier terme qu'on désigne presque partout le petit animal qui sort de l'œuf des Vésicants. On peut, si l’on y tient, se servir de cette expression, mais il est bon de la prendre pour ce qu'elle vaut. Triongulin veut dire qui a trois ongles (à chaque patte). Or, les premières larves des Vésicants n’en ont qu’un. Cet ongle unique est accompagné parfois, chez les Mylabres, par exemple, de deux poils qu'on a eu le tort de prendre pour des ongles latéraux. L'expression de larve pri- maire est donc beaucoup plus exacte que celle de triongulin. PREMIÈRE LARVE DE Mylabris Schreibersi REICHE (Voir la planche.) Hexapode, hérissée, sur tout le corps, de poils dont chacun porte, à la base, un petit tubercule. Longueur, 3 millimètres. A l’œil nu, elle est d’un roux jau- nâtre, avec les côtés et l’extrémité de l’abdomen noirâtres. Examinée dans la glycérine phéniquée à 1 °/, et avec le secours du microscope, la couleur roux jaunâtre devient jaunâtre, avec les mandidules, le pourtour de la tête, du premier et quelquefois du deuxième anneau thoracique, d’un testacé rougeâtre ; quant à l'abdomen, il paraît formé de bandes jaunâtres d'autant plus enfumées latérale- ment qu’elles sont plus voisines de l’extrémité, séparées par des espaces clairs et transparents. Les pattes et toutes les pièces de la bouche, sauf les mandibules, sont d’un jaune très clair. Ce petit être se compose de treize segments : un pour la tête, trois pour le thorax et neuf pour l'abdomen. La téte est à peu près aussi longue que large. Elle a sa plus grande largeur _ derrière les yeux. À partir de ce point, elle se rétrécit légèrement et régulière- ment jusqu’à sa base. (1) Bullet. de la Soc. Ent. de France, 1876, page CCXXIIL. 20 LE COLÉOPTÉRISTE Labre rectangulaire, membraneux, transparent. Mandibules fortes, noirâtres à la pointe et à la base, finement dentées vers le milieu de leur bord interne. Antennes de trois articles : un basilaire plus large que long; un intermédiaire, trois fois plus long que large, un peu renflé au bout, et portant à son extrémité antérieure, en dessus, un petit bouton arrondi et transparent ; en avant, l’article terminal qui, cylindrique, deux fois plus long que large, se termine lui-même par plusieurs petites aspérités et par une soie courte et épaisse. Yeux noirs, grands, triangulaires, en arrière de la base des antennes, au niveau d’une petite échancrure du bord latéral de la tête. La lèvre inférieure et les mâchoires sont très semblables à celle de M. varians que le D' Beauregard a si bien décrit et représenté. Le thorax est formé de trois segments : le premier, plus large que la tête, est de beaucoup le plus grand, il est un peu plus de deux fois plus large que long; le deuxième et le troisième, à peu près égaux entre eux, sont de même largeur que le premier, mais trois fois moins longs environ. Ils paraissent encore plus réduits en longueur sur la figure, par suite de la concavité formée, au niveau du thorax, par l’insecte pris pour modèle, et de sa convexité vers le milieu de l'abdomen. L'abdomen se compose de neuf segments à peu près de même longueur; du premier au quatrième, ils vont en s’élargissant un peu, tandis que du cinquième au dernier, ils vont en diminuant rapidement de largeur. Chacun des segments du thorax ou de l’abdomen comprend une plaque dorsale ou tergite, et une petite pièce pleurale irrégulière de chaque côté. Il est en outre garni de lougs poils tuberculeux à leur base, dirigés en arrière et disposés sur deux rangées transver- sales, la postérieure étant la mieux garnie. À la partie antérieure de chaque ter- gite abdominal se voit une petite crête transversale peu distincte. Le dernier anneau est muni de deux sotes déliées, dirigées en arrière et aussi lAnsnes que les quatre derniers segments. Garnies de poils, les pattes sont robustes et bien développées. Elles se com- pox:ent : d’une hanche globuleuse, d’un trochanter bien net, d’une cuisse légère- ment renflée en son milieu, d’une jambe un peu atténuée à sa partie moyenne, d'un très petit article tarsien, terminé par un ongle à peine courbé à son extré- mité et accompagné de deux cils, qui partent l’un du dessus, l’autre du dessous de sa base. Les stigmates sont au nombre de neuf paires, la première sur le deuxième segment thoracique et les huit autres sur les huit premiers segments abdomi- naux. Ils sont placés, de chaque côté, entre le tergite et la pièce pleurale. PREMIÈRE LARVE DE. Mylabris variabilis var. tricincta CHEVROLAT (Voir la planche.) La description que nous venons de donner de la première larve de M. Schrei- bersi nous dispensera d'entrer dans d’aussi longs détails relativement à celle de M. variabilis var. tricinta, car ces deux triongulins se ressemblent beaucoup, ainsi qu’on pourra le constater en consultant la planche ci-jointe. Nous nous contenterons de dire seulement en quoi cette larve diffère de la précédente, et il sera bien entendu que, pour tout le reste, elle lui est exactement semblable. Longueur, 3 millimètres. La tête est d’un roux vif; les deux premiers segments thoraciques sont d'un roux clair; le dernier segment thoracique et tous les ee TEST CNRS ST DS. TS Re LE COLÉOPTÉRISTE 21 anneaux abdominaux sont brunâtres. La couleur brunâtre est plus foncée à la partie postérieure de ce petit animal; elle est aussi plus foncée à la partie pos- térieure de chaque segment. Les pattes et les pièces de la bouche sont de la même couleur que chez la larve précédente, sauf peut-être les mandibules, qui sont plus foncées. Tête proportionnellement plus petite, plus rétrécie au niveau des yeux et en arrière. Des stries longitudinales et irrégulières sont disséminées sur toute sa surface et nous semblent bien caractéristiques pour cette espèce, car elles n’ont encore été signalées pour aucune autre. Mandibules moins épaisses, plus acérées. Antennes un peu plus grêles et plus allongées. _ Yeux plus arrondis. Le thorax est ici plus robuste et formé de pièces plus allongées : le premier segment est un peu moins de deux fois plus large que long, légèrement élargi à la base; le deuxième est d’un tiers moins long et un peu plus large; le troi- sième a la même longueur que le deuxième, mais est beaucoup plus étroit. L’abdomen n'offre à noter que la particularité suivante : la petite crête trans- versale signalée à ia partie antérieure de chaque tergite abdominal dans l’espèce précédente est ici beaucoup plus marquée et même visible sur les trois segments thoraciques, sous la forme d’une petite ligne brune plus ou moins prononcée. Pailes, stigmates et soies comme dans la larve de M. Schreibersi. 1 Si l’on compare maintenant ces deux larves à celles déjà connues et dont on trouvera la description et la figure dans l'ouvrage de M. le D' Beauregard, on verra qu'elles n’en diffèrent que par des caractères de minime importance, comme par exemple celui tiré de la couleur. Par leur système de coloration, elles se distinguent en effet de toutes les autres. La larve primaire de M. Schrerbersi est bien distincte, par la teinte jaune du dessus de l'abdomen, avec les côtés des segments d'autant plus enfumés qu'on se rapproche davan- tage de l'extrémité postérieure. Celle de M. Variabilis v. tricincia a bien les plaques chitineuses du dernier segment thoracique et de tous les segments abdominaux teintées de noir, mais cette couleur noire y est inégalement répartie; elle est plus abondante sur leur bord postérieur que sur leur bord antérieur, et plus abondante aussi en arrière qu’en avant. En outre, les stries céphaliques et la crête bien nette des plaques thoraco et abdomino-dorsales sont des caractères qui aiderbnt peut-être à faire reconnaître la larve de cette espèce. Quelle est la durée de l'existence de cette larve primaire? Nous avons pu garder, pendant trois à quatre semaines, des triongulins de M. Schreibersi dans un tube de verre, sans qu'ils aient consenti à prendre aucun des mets que nous leur avons servis (miel d'Osmia cornuta, œufs desséchés d’Acri- diens). Ils avaient rongé le bouchon du tube en des points contigus à la paroi, c'est-à-dire circulairement, essayant ainsi de forcer la porte de leur prison. Au bout d’un mois, tous étaient morts. * Voilà à peu près tout ce qu'il y a de certain sur les mœurs et métamor- 2 LE COLÉOPTÉRISTE phoses des Mylabres. On voit que c'est peu. Si nous nous demandons maintenant de quelle façon vit le triongulin, nous entrons en plein inconnu. Comme le dit M. Fabre, c'est « une robuste bestiole, apte à fortement happer de la mandibule, explorer le pays de ses gros yeux et circuler avec six harpons solides pour appui (1). » Cet incomparable observateur (Darwin en personne l’a ainsi qualifié) a constaté que la larve primaire de M. 12-punc- tata refuse constamment de s’accrocher à la toison des Halictes: Il en conclut qu'elle ne se fait pas véhiculer dans la loge aux vivres, comme celle des Sitaris ou celle des Méloës, et qu’elle va elle même à la recherche d’une nourriture à sa convenance. Mais quelle est cette nourriture? Voici ce que suppose l'illustre savant : « La mère dépose ses œufs sous terre, à proximité des lieux hantés par les nourriciers. Les jeunes larves récemment écloses quittent leur retraite en septembre et vont, dans un étroit voisinage, à la recherche des terriers approvisionnés. Les robustes pattes de l’animalcule permettent ces investigations sous terre. Les mandibules, tout aussi robustes, ont nécessairement leur rôle. Le parasite, pénétrant dans le silo à provisions, se trouve en présence, soit de l'œuf, soit de la jeune larve de l'hyménoptère. Ce sont là des concurrents dont il importe de se débarrasser au plus vite. Alors jouent les crocs mandibulaires, qui déchirent l'œuf ou le vermisseau sans défense. Après ce brigandage, comparable à celui de la larve primaire du Sitaris éventrant et buvant l'œuf de l’Anthophore. Le Méloïde, unique pos- sesseur des victuailles, dépouille son costume de bataille et devient le ver pansu, consommateur du bien si brutalement acquis. Ce ne sont là de ma part que des soupçons, rien de plus. L'observation directe les confirmera, je crois, tant leur connexion est étroite avec les faits connus (2). » J. Gorritz, d’un autre côté, a essayé d'élever des triongulins de Mylabres en leur offrant l'œuf et le miel de certains héménoptères (Ceratina, Anthi- dium). Mais ses élèves ont constamment refusé cette nourriture et sont morts au bout de huit à dix jours. « Comme conséquence, ajoute Gorritz, puisque les Mylabres ne sont point parasites des hyménoptères, ne le sont-ils pas des orthoptères? » | Voici maintenant l'opinion du D' Beauregard : « Pour ma part, dit-il, n'ayant pu obtenir des triongulins de Mylabres vivants, je n'ai pu faire d'expériences; mais, comparant ces larves à celles des Epicauta et constatant les grandes ressemblances qu’elles offrent entre elles, je fus conduit à penser que, comme ces dernières, elles sont parasites des nids d'orthoptères, con- clusion posée, nous venons de Le voir, par Gorritz également ». « J'étais d'autant plus porté à considérer cette hypothèse comme fondée, qu'en Algérie, la patrie des Mylabres, les Acridiens, de leur côté, font de terribles ravages et déposent dans le sol des quantités énormes de nids. (1) Loc. cit., p. 276. (2) Loc.'cit,, p. 278, a LS 2 ame. LE COLÉOPTÉRISTE 23 J'écrivis donc à mon ami le professeur Battandier, de l'École de médecine d'Alger, en le priant de me procurer de ces nids d'Acridiens. Il voulut bien me mettre en rapport avec M. Court, pharmacien à Sétif, qui eut l’obligeance de m'envoyer, pendant deux années de suite, plusieurs milliers de nids d’Acridiens. J’examinai ces nids avec le plus grand soin, et il me fut impos- sible de découvrir aucune trace de larve de Vésicant. Faut-il admettre que ces nids n’appartiennent pas à l'espèce recherchée par les Mylabres? Ou penser que ceux-ci ne sont point parasites des nids d'Acridiens? J'avoue que cette dernière opinion me paraît plus vraisemblable. Je suis très porté à croire, en effet, par le peu de succès de mes tentatives dans les nids des orthoptères, que les jeunes Mylabres, à l'exemple des Cérocomes, vivent en parasites dans les cellules de quelque hyménoptère déprédateur, nourrissant _ses larves de jeunes orthoptères ou de quelque autre pâture animale. Lors- qu'on connaîtra le triongulin du Cérocome, sa comparaison avec celui des Mylabres pourra peut-être ajouter un nouvel argument à l'appui de la ressem- blance de leurs mœurs larvaires (1). » Or, M. Fabre a montré que le Cérocome de Schæffer est parasite du Tachyte manticide (2), hyménoptère qui nourrit ses larves avec de jeunes Mantes religieuses. D’après le même auteur, le Cérocome de Schreiber serait « para- site du Tachyte tarsier, qui enfouit ses amas de jeunes criquets dans les hauts talus sablonneux. » | A notre instigation, M. Lapeyre a essayé de nourrir les larves primaires de deux espèces de Mylabres de Constantine avec des œufs de criquet. Mais ces œufs étaient trop desséchés et ne convenaient pas du tout. Cette expé- rience est à reprendre l’an prochain dans de meilleures conditions et sur une plus vaste échelle. Nous-même avons échoué, dans une tentative d'éducation de ce genre, en offrant aux triongulins de M. Schreibersi, envoyés par notre ami, du miel d'Osmia cornuta, un des nombreux hyménoptères qui nichent dans le roseau de Provence. La question en est là. Nous ne possédons aucun fait positif pouvant servir à éclairer ce problème du parasitisme des Mylabres; nous n'avons que des hypothèses. Toutes sont possibles ; mais aucune d'elles peut-être ne renferme la vérité, qui est probablement plus curieuse encore qu'on n’a pu l'imaginer. Avignon, 12 Septembre 1890. Dr A. CHOBAUT (d'Avignon). ABRÉVIATIONS DE LA PLANCHE L., labre; p.m.,palpe maxillaire ; st, stigmate ; m., mandibule; a, antenne; so., Soie. p. L., palpe labial; 0, "ils (1) Loc. cit., p. 328-329. £ a ue a ny. baptisé cette espèce, que M, Pérez n’a pu déterminer, et qui est ement nouvelle. 24 LE COLÉOPTÉRISTE NOTES ET OBSERVATIONS SUR SYMPTEZOCER A RARE AS T0 EME Ayant eu la bonne fortune, en août 1889, d'obtenir par éclosion (ex larva) trois couples de Sympiezocera Laurasi, je voulus profiter de cette rare occasion pour tâcher d'en observer l’accouplement et la ponte. Je me pro- curai, à cet effet, deux gros genévriers, Juniperus communis, que je plaçai dans une chambre bien exposée au soleil et sur les branches desquels je lâchai, à dix heures du matin, mes six individus. Dès qu'ils furent en liberté, ils s'empressèrent de gagner les plus hautes branches d’où ils ne bougèrent plus de la journée. Ce n’est que le soir, vers les six heures, qu'ils commen- cèrent à quitter leurs positions et à circuler lentement le long des grosses branches. Une heure après, à la tombée de la nuit, j'eus le plaisir de voir se former un accouplement. Il eut une durée de quarante minutes. Pendant tout ce temps le mâle était monté sur la femelle et la tenait fortement enlacée. Convaincu qu'il me serait utile de reconnaître ces deux individus, avec un peu de peinture, je leur fis une marque à l'élytre. | Dès que la copulation fut terminée, la femelle resta quelque temps immo- bile et le mâle quitta le genévrier pour aller se blottir dans un des angles de la chambre où je le trouvai mort quarante-huit heures après. Hors l’accouplement dont je viens de parler, je ne vis rien autre ce soir-là qui mérite d'être relaté. Les autres Sympiezocera Laurasi, circulaient tranquillement le long des branches sans qu'il y eut la moindre manifestation de rapprochement entre les femelles et les mâles. | Je fis cependant une remarque que je ne peux laisser passer sous silence, d'autant plus que le fait se reproduisit régulièrement tous les soirs. Quand dix heures arrivaient, les Sympiezocera Laurasi regagnaient invariablement les sommets des genévriers pour n’en plus bouger jusqu’au lendemain un peu avant la tombée de la nuit. Le soir suivant, il me fut donné de constater un nouvel accouplement. Mais ce qui surtout absorba mon attention, ce fut les agissements de la femelle qui, le soir précédent, avait subi les caresses du mâle. Elle allait et venait avec une rapidité surprenante, on aurait dit qu'elle voulait explorer l'arbre dans toutes ses parties. Elle courut ainsi près d’une heure, puis, revenant sur ses pas, elle s'arrêta sur une branche où je la vis agrandir légèrement de ses mandibules un ancien trou de Phloeosinus. Ce travail fait, elle y pondit un œuf, sur lequel elle répandit une liqueur gommeuse qui, faisant corps avec l'écorce environnante, en dissimulait entièrement l'endroit. é 1 à À d 1 } PRE SE 2 LE COLÉOPTÉRISTE 3. 4 Dans dix-sept trous de Phloeosinus, elle répéta la même opération, ce qui _nécessita pour chaque ponte, une moyenne d'au moins quatre minutes. Elle distançait ses œufs d’une manière irrégulière, mais les plus proches ne se trouvaient jamais à moins de cinq centimètres les uns des autres. La gros- seur des branches était très variable, certaines avaient plus de vingt centi- mètres de diamètre et d’autres en atteignaient à peine trois. La seconde femelle, dont je vis aussi l’accouplement, procéda, le lendemain, . de la même facon que la première. Mais pour sa ponte, elle rencontra certaines difficultés, mes genévriers n'ayant été que très légèrement attaqués par les Phloeosinus, elle eut beaucoup de mal à trouver les quatorze trous qui lui furent nécessaires. Quant à son mâle, comme avait fait le premier, il descen- dit à terre, où il serait certainement mort, si la crainte de le voir se détériorer, ne m'avait décidé à le mettre dans l'alcool. | . Je gardai le troisième couple, qui me restait, plus de huit jours sans quil me fut possible de surprendre l’accouplement ni la ponte. Je suppose que rien de cela n’eut lieu, car ni le mâle ni la femelle ne descendirent à terre, et le. huitième jour, quand je les pris pour les tuer, ils étaient encore plein de vie. Ayant continué mes observations, je constatai qu'à une température de 20° à 27° les œufs mettent dix-neuf jours à éclore. Quant aux jeunes larves je ne pus malheureusement pas les élever longtemps, mes genévriers s'étant desséchés rapidement elles finirent par n'y plus trouver les conditions nécessaires à leur développement et moururent toutes au bout de trois semaines. Elles avaient déjà atteint une longueur de près de 1 centimètre et la tête mesurait 3 millimètres de largeur. | Ici s'arrêtent mes observations en chambre, mais 2yant beaucoup recherché les larves de ce rare longicorne, je crois pouvoir compléter certains rensei- gnements. La larve vit sous l'écorce du genévrier jusqu’au jour où, ayant atteint son . complet développement, elle se creuse une cellule dans le bois vif de l'arbre où elle demeure jusqu’au moment où elle se changera en nymphe, puis en insecte parfait. ( La jeune larve, durant les deux ou trois premiers mois de son existence, . prend toujours dans le parcours qu’elle effectue une direction de haut en bas. Elle va ainsi sur une longueur qui varie de 20 à 40 centimètres. Arrivée à ce point elle est déjà d'une certaine grosseur. Sa longueur est de 1,8 à 2 centimètres, et la largeur de sa tête atteint 4 à 5 millimètres. La larve change alors de direction et sa marche de descendante devient ascendante. Elle parcourt encore pendant les six et sept dernières semaines qui lui restent pour être dans toute la force de son développement, une distance de 10 à 15 centimètres. C’est le moment où elle va cesser de vivre sous l'écorce pour s'introduire dans le cœur du genévrier. La larve s'y creuse une cavité de forme ovalaire, arrondie à ses deux extrémités où elle reste souvent enfermée 26 LE COLÉOPTEÉRISTE de longs mois avant de se changer en nymphe. J'en ai observé beaucoup qui | 1 sont restées ainsi de décembre en août et même davantage. À Je n'ai jamais pu me rendre un compte exact du temps que mettait law nymphe à se changer en insecte parfait, mais il doit être de très courte durée; 1 j'ai eu des larves qui, en quinze jours, me donnaient des insectes. Il n'y a pas d'époque fixe pour la venue des Sympiezocera Lauräsi, on« en prend indistinctement de mai en septembre. Cela provient, comme il m'a ; été permis de le constater, de ce que les larves d'une même ponte donnent souvent les insectes avec des écarts de plusieurs mois. Il arrive très communément que ce longicorne ne peut sortir de l'arbre qui le renferme. Je ne crois pas exagérer en affirmant que ce fait se produit avec une moyenne de six fois sur dix. Cela provient de ce que la larve barri- 4 cade l’entrée de sa cellule avec un tampon de sciure tellement compact que ; bien souvent l’insecte ne peut parvenir à se faire un passage. J'ai trouvé des È pieds de genévriers qui renfermaient huit et dix individus morts de cette façon. ES rte Un de mes anciens amis auquel je dois beaucoup de reconnaissance pour 4 les bonnes lecons d’entomologie qu'il a bien voulu me donner, me faisait chasser la Sympiezocera Laurasi, ex larva. Quand nous avions trouvé un genévrier attaqué, nous en détachions la partie qui renfermait la larve et 4 portions dans notre chambre aux bûches. C’est de cette facon qu'après beau- coup de peine, nous arrivions parfois à nous procurer quatre Où Cinq 3 individus. Mais à la suite de certaines observations qu'il me fut permis de. faire, sachant que durant le jour les Sympiezocera Laurasi se tenaient à l'extrémité des genévriers, je fis construire un filet fauchoir dont le manche - avait 3 mètres de longueur et l'ouverture du cercle 35 centimètres de dia- mètre. Ayant fauché l'après-midi le sommet des genévriers, je n'y pris que quelques Cailidium glabratum. À onze heures du soir, je ne fus pas plus heureux, mais ayant renouvelé mon expérience dès la pointe du jour, j’eusM la satisfaction d’une réussite complète. C’est le seul moment où les Sympie- zocera Laurasi, engourdies par la fraîcheur de la nuit, se laissent choir dans le filet. | S'il ne m'a pas été permis d'offrir à tous mes collègues et amis un échan-« tillon de cette rarissime espèce, je suis heureux de leur indiquer le moyen de É se la procurer. G. CHÉRON. LE COLÉOPTÉRISTE NT RECHERCHES DE M. F. DECAUX SUR LES MŒURS DES SCOLYTUS ET DES HYLESINUS DES ENVIRONS DE PARIS SPP M. F. Decaux vient de publier, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (1), un très intéressant travail sur les mœurs des Scolytus et des Hylesinus des environs de Paris. Il a donné un résumé de ses recherches dans le Bulletin de la Société entomologique de France (2). C’est de ces deux pApNaNsns que nous extrayons les renseignements suivants. Certains auteurs ont prétendu que, pour ces insectes, l’accouplement avait lieu dans les galeries de ponte. Pour d’autres observateurs plus attentifs, les femelles, après avoir creusé leur galerie de ponte, la descendent à reculons jusqu’à ce que la partie postérieure de leur corps émerge de l’orifice extérieur. Elles s’immobi- lisent alors dans cette position jusqu’à ce qu’un mâle, errant sur l'écorce à la recherche de galante aventure, survienne et les féconde. L'acte reproducteur effectué, elles remontent leur souterrain, pondent leurs œufs, l’un à droite, l'autre à gauche, à des distances à peu près égales entre elles. M. Decaux, qui a étudié cette question pendant plusieurs années consécutives, dit que les choses ne se passent point ainsi. Il a toujours vu l’accouplement avoir lieu au dehors, de facon normale, sur le tronc même de l'arbre attaqué, vers neuf ou dix heures du matin. La femelle, une fois sa ponte effectuée dans la galerie préparée à l’avance, recule jusqu’à l’orifice extérieur et meurt à cette place, faisant ainsi à sa progé- niture rempart de son corps contre des ennemis multiples, et en particulier contre de petits hyménoptères appartenant surtout à la famille des Chalcidites. Les larves des Scolytus et des Hylesinus sont très semblables les unes aux autres. Elles ne diffèrent guère que par la taille. ; Elles arrivent très rapidement à leur entier développement, comme toutes les larves qui vivent du liber, lequel constitue une substance tendre et nourrissante. À partir du mois d'octobre, elles n’ont plus à grossir. Elles se creusent alors une cellule dans l'écorce, où elles demeurent sans changement jusqu'aux premiers jours de mai. À cette époque, la nymphose a lieu. L’insecte parfait sort vers le RUIer juin. M. Decaux donne ensuite de très intéressants détails sur les mœurs des espèces qu'il a pu observer. Nous les résumons ainsi : Seolytus destructor Oliv. — Vit dans les troncs des ormes (Ulmus campestris); galerie de ponte verticale et ascendante; galeries des larves perpendiculaires à la précédente, c’est-à-dire transversales, un peu flexueuses dans leur trajet. _Scolytus multi }={ striatus Marsh. — Troncs et grosses branches des vieux ormes; mêmes galeries que l’espèce précédente. Scolytus pygmaeus F. — Habite les petites branches des ormes, tout à fait en haut des arbres. Galeries longitudinales. Scolytus ensifer Eichh. — M. Decaux a découvert que cet insecte vit dans le tronc et les grosses branches des Cerasus avium ou merisiers des bois. Galerie de ponte longitudinale. Galerie des larves transversales. La larve de cette espèce (1) N° 234, 235, 235 (avril, mai, juin 1890). (2) 1890, p. cxxIv à CXxVI. 28 LE COLÉOPTÉRISTE n’était pas encore connue. Elle ressemble à celle des autres scolytes, mais elle est de taille plus petite. Scolytus Raizeburgi Janson. — Vit sous l'écorce des vieux bouleaux (Betula alba et aussi, d'après M. Bédel, Betula pubescens). ; Scolytus intricatus Ratzeburg. — Vit dans le tronc et les branches des chênes « (Quercus robur) de taille moyenne. Vit aussi dans les branches de l’orme. | Scolytus carpini Ratzeb. — Se développe sous l'écorce des charmes (Carpilus betulus). “ 1 | À Hylesinus varius F. — Attaque le frêne (Fraæinus excelsior) dans toutes ses parties, tronc, grosses et petites branches. Galerie de ponte transversale. Galeries des larves longitudinales. Hylesinus oleiperda F. — Vit dans le tronc et les grosses branches de l’orme (Fraæinus ornus) et aussi dans les souches du ner M. Bédel le signale en outre ; du frêne et des oléacées. À Hylesinus crenatus F. — Tronc du Fou nue excelsior. \ Hylesinus vittatus F. — Vit sous l'écorce des jeunes ormes. ; Phloesinus bicolor Brullé. — Importé depuis peu avec le suivant dans les environs de Paris, où ils se sont multipliés très rapidement sur les cyprès, gené- w vriers, thuyas, sequoias et wellingtonias. Cet insecte s'attaque au tronc et aux « branches, grosses et petites, de ces arbres et arbustes. Toutefois, quand il a affaire à des sujets jeunes et vigoureux, bien en sève, il procède autrement. Une ; première génération est chargée d’affaiblir d'abord le sujet. Pour cela,les femelles pondent leurs œufs à l’aisselle des rameaux et les y agglutinent à l’aide d’une » matière gommeuse. La larve qui en sort s'enfonce dans le bois tendre du rameau, . le traverse obliquement de part en part, se retourne alors, repasse dans sa galerie . et se creuse une retraite dans la branche d'où naît le rameau. Au bout de w quelque temps, ce rameau tombe. Un certain nombre de rameaux sont ainsi … détruits, en sorte que la végétation del’arbre se trouve considérablement ralentie. L'année suivante, il est attaqué dans toutes ses parties. Phloeosinus thuyae Perris. — Vit comme le précédent, mais n’a pas paru jusqu'ici s'attaquer aux rameaux pour amener la décrépitude d’un arbre en pleine vigueur. Parmi ses ennemis, on rencontre un coléoptère, le Laemophleus junipert Grouvelle, dont M. Decaux décrit la larve jusqu'ici inconnue. L'auteur termine son travail par quelques conseils pour la destruction de tous ces insectes lignivores et pour la protection des arbres exposés à leurs ravages. Nous y renvoyons le lecteur. AAC LE TAMIS A INSECTES SON UTILITÉ POUR LA RECHERCHE DES INSECTES (SURTOUT COLÉOPTÈRES) ET DE SES EMPLOIS Par Ep. REITTER (Traduit de l'allemand par C.-E. LEPRIEUR) SUIS Les inondations du printemps, quand surtout elles ne se produisent pas à une époque trop avancée de l’année, produisent, comme le savent tous les entomologistes, une quantité innombrable d'insectes remarquables, surtout \ i LE COLÉOPTÉRISTE 29 coléoptères, et quand on ne préfère pas mettre en sac, au bord de la rivière. . même, les débris pour les porter directement à la maison, on pourra, à cause . des dimensions et de la force de notre tamis, remplir facilement d'excellents débris tamisés tous les sacs de réserve qu’on à emportés avec soi. Comme je l'ai déjà indiqué précédemment, il importe d’avoir à sa disposition plusieurs tamis de différentes grosseurs de mailles. Il sera par là facile de passer à la maison les débris à travers un crible plus serré afin de diminuer sensible- ment la perte considérable de temps qu'il faut consacrer à la recherche des insectes. La partie grossière des débris ne renfermant plus que des coléoptères de taille grande ou moyenne, ne nécessite plus alors qu’un examen rapide et superficiel. | Quand on se sert de plusieurs tamis, il est indispensable pour l'exploration de localités très humides de choisir de préférence ceux à larges mailles. Même dans ce cas, il n'arrive dans le sac à tamiser que des particules relativement. petites et d'autant plus précieuses. Les débris provenant de localités très humides, doivent être jetées à chaque instant dans les sacs de réserve, car elles ont une grande tendance à s’agglomérer en petites sphères, qui renfer- ment souvent dans leurs intérieurs les insectes délicats. Il faut éviter d'explorer immédiatement le produit du tamisage de localités très humides. On les abandonne pendant un jour ou deux au plus dans un endroit sec et on écrase doucement les parties réunies en boulettes, avant d'y chercher les insectes. Dans les Carpathes, les montagnes les plus humides de l'Europe, il faut toujours employer ces précautions quand on tamise, car souvent les espèces les meilleures se retirent dans les portions les plus humides du sol et qu'il faut, pour se les procurer, jeter dans le tamis les feuilles toutes ruisselantes d'eau. Lors de grands voyages de chasse, il ne faut jamais manquer de tamis de différentes grosseurs de mailles, principalement dans le sud de l’Europe; les circonstances dans lesquelles on doit recourir au tamisage, sont si variables, qu'il est indispensable, pour répondre à tous les cas, d’avoir plusieurs tamis différents. Vermoulure des arbres cariés, gazons desséchés, fragments d’hu- mus, etc., devront être passés à travers un crible serré, pour épargner le temps et la peine. Un autre avantage des tamis nombreux consiste dans la possibilité d'employer au tamisage les guides, les porteurs, ou d'autres personnes encore, jusqu’à concurrence du nombre des instruments. Le premier printemps est, chez nous aussi bien que dans le sud de l'Europe, l'époque la plus favorable pour le tamisage. Il ÿ a cependant des cas où le commencement de l'été pourrait se montrer préférable, comme par exemple dans ce qu'on nomme les entonnoirs des chemins de montagnes de Capella, en Croatie. La chaine des Capella n'offre ni petits cours d’eau ni ruisseaux, et ne renferme que peu de vallées ou de ravins et encore de faibles dimensions, “ mais les parties y sont garnies d’excavations profondes en forme d’entonnoirs, st 30 LE COLÉOPTÉRISTE couvertes, comme d'ailleurs tout le massif de la montagne, de forêts d’essences variées et d’une abondante végétation. Ces excavations reçoivent, pendant l'hiver, une quantité de neige bien plus abondante que le terrain environnant et constituent ainsi un réservoir naturel qui rend très explicable leur constante humidité pendant le cours de l'été. Par suite, ces entonnoirs fournissent à la fin du printemps et au commencement de l'été un terrain excessivement riche pour les recherches au tamis. Pour ceux” que la faune de ce sol spécial, que j'ai exploré deux fois, pourrait intéresser, ils peuvent se rapporter à l’article sur ce sujet que j'ai publié dans les Bulletins de la Société Bot. Zool. de Vienne, 1879, page 35. | Vers la fin du printemps, le tamisage des feuilles recueillies dans les prés, les jardins, les broussailles ombreuses, le long des murs ou d’autres localités analogues, devient improductif par suite de la disparition de l'humidité. Le chasseur prévoyant doit à cette époque tenir compte du degré d'humidité des feuilles et visiter les taillis ombragés où, comme par exemple en Croatie, on peut tamiser avec de très bons résultats les feuilles tombées dans les petits cours d'eau. Au commencement de l'été, il faut examiner les amas décomposés qu’on rencontre dans de grands jardins. Ils sont formés de plantes arrachées, aban- données en tas à la décomposition et recouvertes d’une légère couche de terre. Ces amas deviennent semblables aux tas de mauvaises herbes, qu’on rencontre notamment en Europe méridionale, au bord des vignobles et qui renferment une quantité considérable de coléoptères, appartenantgénéralement à des espèces vulgaires, telles que les Oxytelus, Eumicrus, Trichopteryx, Cercyon, Hister, etc. En Dalmatie et ses îles, en Grèce, etc., on a l'habitude d’entasser sur certains points et au bord des vignobles le fumier frais. Ces tas, à part les Rhyssemus plagiogonus et oxyomus, renferment peu d’'Aphodiides, en revanche les Staphilinus, beaucoup d'Histerides et de Cercyons s’y rencontrent. C’est dans de semblables localités que j'ai recueilli le Dandrophilus punctatus et le Coelostoma dalmatinum, toujours en très grand nombre. Au commencement ou au milieu de l'été, il faut explorer attentivement les vieux troncs d'arbres, les arbres tombés et tous les débris de bois décom- posés ou en décomposition. Lorsque la sève s'écoule encore d’arbres vivants, hêtres ou chênes, on y rencontre de nombreux clavicornes. Avant d'enlever l'écorce de ces troncs, il faut explorer la mousse qui souvent les entoure complètement, en prenant soin de disposer le tamis à la base du tronc, pen- dant qu'on râcle à la partie supérieure les mousses ou les lichens qui recou- vrent l'écorce. Dans la mousse, toute humide par le suintement de la sève, on peut rencontrer le Sphaerites glabratus, Tachinus proximus, des Quedius et de nombreuses espèces différentes qui tombent dans le tamis. (La suile au prochain numéro). LE COLÉOPTÉRISTE 4 LA COMMUNICATIONS - ANISOTOMA. — Réponse. — Les anisotomes vivent généralement de matières … en décomposition. Ils fuient généralement la lumière ; beaucoup ne sortent que la nuit. On les trouve sous les feuilles humides contenant quelques moisissures, sous les dé- —_ tritus de plantes, sous les bois qui ont séjourné quelque temps par terre. Presque tous …— apparaissent vers la fin de l’automne. On les attire facilement, d’après Fauconnet, en déposant des truffes gâtées dans les endroits où l’on suppose qu’il peut en exister. Ils se prennent aussi très souvent dans les tas de champignons pourris que l’on à réunis à cette intention. J’ai trouvé plusieurs exemplaires du rarissime Cyrtusa subferruginea Reitt., en juin, sous des éclats de bois, dans ma cour. C. V., à Clessy. sn CONSERVATION DES INSECTES. — Réponse. — Pour garder en stock pendant plusieurs années les insectes non piqués, il faut les renfermer, quand ils sont » secs, dans des tubes en papier, que l’on fait, suivant la taille des insectes à y mettre, … sur un crayon ou des bâtons. On gomme la partie longitudinale, et ses extrémités sont — bouchées avec des tampons de ouate ou mieux par des petites boulettes de papier à « cigarette. Chaque tube doit porter le nom de linsecte, la date de sa récolte et le — nombre d'exemplaires qu’il contient. Je pratique depuis plusieurs années ce moyen de - conservation et j'en suis très satisfait. M. PADEWIETH. M. BARTHE, professeur à Montélimar, demande en communication, pendant quelques semaines, le premier volume du catalogue de Gemminger et Harold. Il offre, comme garantie, le prix de l’ouvrage et se charge des frais de port. M. CHERON, travaillant depuis quelque temps à la rédaction d’un catalogue des coléoptères de France qui mentionnera pour chaque espèce : les localités, l’époque et les conditions de la capture, prie ses collègues de vouloir bien lui fournir les rensei- - gnements qu'ils jugeront utiles et recevra avec reconnaissance les faunes des dépar- tements qu’on voudra bien lui communiquer. % Fè ÉCHANGES _ M. VAULOGER de BEAUPRÉ, 34, rue Jean-Burguet, Bordeaux, offre en nombre : Carobus splendens, Anophtalmus Cerberus, Nebria Lafrenayei, Meloe maja- lis, etc., contre espèces équivalentes, dans les mêmes conditions. Il offre en outre : .Pausus Fanvieri, Scythropus Warioni, Purpuricenus Desfontainei, Clythra hybrida, eétc., etc. Envoyer listes d’oblata. M. ÉCHAVIDRE, à La Combelle (Puy-de-Dôme), oftre 800 esp. coléoptères - contre espèces d'Europe. Offre aussi contre coléoptères : Plantes, minéraux et roches. Envoyer oblata. M. Victor ACHARD, à Aix (B.-du-R.), demande des correspondants préparant bien pour l'échange des coléoptères de France. Il offre 200 espèces de sa région. - Adresser oblata. | vu è —. M. A. RAVOUX, pharmacien, à Nyons (Drôme), offre un dictionnaire d’his- toire naturelle de Brongniart, de Condolle, Geoffroy Saint-Hilaire, Latreille, etc., etc., Paris, 1827. L'ouvrage complet, en très bon état, comprend 16 vol. de 600 pages et un atlas. À échanger contre coléoptères, de préférence exotiques, surtout Cicindèles, —… Lamellicornes, Buprestides et Cérambycides. | — SL Ce SI —— 2: LE COLÉOPTÉRISTE TABLEAU DES ÉCHANGES Toute personne qui enverra à M. le D' CHOBAUT, 4, rue Dorée, à Avi- gnon, 60 coléoptères en 8 à 10 espèces préalablement acceptées (les vulgarités exclues), recevra en échange les curculionides suivants, qui proviennent tous du Midi de la France : g SPRINT TERRES as : = SRE se = 5 as are ROSE L En: À Ts SE LÉ ARE Me RTS EE, te FE : Po nn rs st rl dc ho a dé ge Con à ie r DR : RE 2 FE ee . re 1 Peritelus senex. 18 Cryptorhynchus lapathi, 35 Orchestes erythropus. 2 Polydrosus cervinus. 19 Acalles Diocletianus. 36 Mononychus salviæ. — micans. 20 Balaninus elephas. 37 Ceuthorrhynchus ericae. 4 Scytropus Lethierryi. 21. — tessellatus. 38 — 3 maculatus. 5 Brachyderes pubescens. 22 Balanobius salicivorus. 39 Apiou tubiferum. 6 Sitones sulcitrons. 23 — pyrrhoceras. 40 — squamigerum. — humeralis. 24 Anthonomus rubi. Al — malvz. 8 Chlorophanus pollinosus. 25 — pedicularius. 42 Auletes tubicen. 9 Coniatus tamarisci. 26 Lignyodes enucleator. 43 Tropideres nndulatus. L — repandus. 27 Tychius striatulus. 44 Spermophagus variolosopunc- |] » 11 Acentrus histrio. 28 Sibynes fugax. tatus. 1 12 Cleonus sulcirostris. 29 Gymnetron bipustulatum, 45 Bruchus pauper. ‘1 13 Lixus trivittatus. 30 Cionus thapsus. 46 Scolytus rugulosus. ‘4 14 — filiformis. 31 Nanophyes pallidulus. 47 Crypturgus cinereus. 15 Larinus jaceæ. 32 Orchestes quercus. 48 Hypoborus ficus. î 16 Pachytychius sparsutus. 33 — alni. 49 Thamnurgus varipes. “ 17 Barytychius squamosus. 34 — :. ‘ilicis, 90 Tomicus rectangulus. } Frais de poste à la charge des destinataires. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE () ; Séance du 8 octobre 1890. La séance est ouverte à huit heures, sous la présidence de M. P. MABILLE. w Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. À M. CROISSANDEAU, d'Orléans, fait présenter par M. A. Grouvelle, la descrip- « tion d’une nouvelle espèce de Scydmaenidae : Chevrolatia Grouvellei, qui a été « trouvée. dans les tabacs importés du Mexique. | M. H. pu Buysson adresse la description de deux espèces d’Elaterides : A{hous dasycerus, n. sp. (d'), qui provient de Turquie; Agriotes Desbrochersi, n. sp., prise à St-Charles, près Philippeville (Algérie), au pied des plantes, en juin 1889. M. G. CHÉRON présente à la Société le premier numéro du journal Le Coléopte- riste, et développe les raisons pour lesquelles le Dr A. Chobaut et lui ont créé cette nouvelle feuille entomologique. M. G. CHÉRON annonce qu’il a pris, à Fontainebleau, plusieurs exemplaires « du Saprinus dimidiatus Illig., et fait observer qu'il ne croit pas que cette espèce. méridionale ait jamais été prise dans le bassin de la Seine. Séance du 22 octobre 1890. La séance est ouverte à huit heures et demie, sous la présidence de M. P. Ma- BILLE. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. Une longue discussion s'engage entre tous les membres présents, pour fixer dans quelles conditions les ouvrages laissés par feu l'abbé de Marseul seront M cédés. Il est arrêté que le catalogue des coléoptères de l’Ancien-Monde sera vendu dix francs aux membres de la Société, et quinze francs aux autres per- sonnes. On décide aussi de continuer L’Abeille. Elle paraîtra sous la même forme, et aussi souvent que possible, au fur et à mesure de la rentrée des fonds prove- nant de la vente des livres et de la publication du journal. M. Bedel en prend la direction comme membre délégué. | M. G. CHÉRON lit une note très intéressante, provenant du D' A. Chobaut, sur les mœurs et métamorphoses de l’'Emenadia flabellata. M. J. Künckez D'HERCULAIS mentionne qu'il a constaté, dans son dernier voyage en Algérie, que les Mylabres étaient parasites des Acridiens, que leurs larves se nourrissent d'œufs de criquets. Il en serait de même des larves de M Trichodes ammios. | | La séance est levee à dix heures vingt minutes. (1) I n’est donné, dans Le Coléoptériste, que le compte rendu de ce qui a trait aux coléoptères. = L Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS Er Firs, passage du Caire, 8 et 10. sine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. UV TIETH (Bureau mou) | AA GOSPIC (CROATIE). tre fi coléoptères de nude Dalmatie, Hongrie, Russie, Caucase, à Sendtd à prix très modérés ou à ‘échanger contre de rares espèces de France, de à d. érie, etc. Le dernier prix-courant des coléoptères sera envoyé à toute moe LA ui en. fera la demande. D Oïîre centuries de. coléoptéres (Carabiqués, Buprestides, Cérambycides, PUR rysomélides et beaucoup d'espèces cavernicoles) d'une valeur de 80 fr, prix 20: fr: 408 POLLO, la belle variété du VSD (Croatie), à vendre ou à à échanger i : tre des coléoptères ou lépidoptères. | MARNE te ) 25 exemplaires, 1re qualité (en cornets). AR TR 5 fr. 100 En .. — _— Ne SR AUAES Er NA Toute personne qui enverra 40 lépidoptères, carabes ou cérambycides, en cinq ou FÉDEGES préalablement depiees recevra 30 exemplaires de cet sie i X So —, D H-DUURLOO : à Da ane près COPENHAGUE (Danemark) à Oftre : do COLÉOPTÈRES DE LAPONIE (68, de latitude nord), Leptura. nn virens, 01,25; Lepiura strigilata, 0,50; Pachyta Lamed, 27; Amara alpina, Gi 20 NE _Pterostichus vilreus, 0f,30; Agabus arcticus, 0,95; Agabus Sp. 2, 0f,20 ; Graphoderes FES miciventris, 1°; Otiorhynchus maurus, Of,10 ; Aphodius She 07 10. SAS 2% COLÉOPTÈRES DU DANEMARK : Bradycellus pubescens, 0082 Pr ycellus cognatus, 0,30; Amara ue Lo 0, 15; Berosus spinosus, Qi, 10 et "Ochthebius marinus, 0° ,05. F5 A VENDRE A BAS PRIX PLUSIEURS LOTS DE COLÉOPTÈRES : Du Danemark, 200 exempl. (50 esp.) non préparées et indéterminées, prix... Sfr. ro) a, De Laponie, 100 exempl.{30 espèces) — UMP LS UE MORE Dans chaque lot il se trouve des espèces tee rares. F ch ÿ PAS RE RS EAN Ts Gabe . 1) ” PORT: ET EMBALLAGE GRATIS CONTRE MANDAT-POSTE Erin à 4 ‘ USTENSILES NÉCESSAIRES À L'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES … Ë HENRI GUTON 170 1 jar Fournisseur du Museum d'Histoire naturelle de Paris | “En 10 \ Lis je | LS € FAN AAA AE DE BOITES POUR COLLECTIONS D'INSECTES Fa HE È : Grand format vitré, 39-26-6...... 2:50 | Grand format carton, 30-26-6.... 2 » Heue RS, Aou format vitré, 26-19%-6...... 4 85 | Petit format carton, 26-19%-6..., 4 50 de. Boites doubles de 26 X 19% Sean, ui 2:00 Re ! Toutes ces boîtes sont de fabrication supérieure re toute concurrence PASS MEUBLES & CASIERS pour COLLECTIONS, OUTILLAGE de CHASSE, OPTIQUE, ete. RÉRARORRREES SPÉCIAUX, BOITES ET CARTONS POUR HERBIERS, ETC, Rue des Bourdonnais, 20 — PARIS 1 UC [A] U à | L'UTÈR NATURALISTE 4, Place S'-Michel, L PARIS | Le lue 0 0 0 2 2 10 2 2 Ve ARTICULES des gant désarticulés et montés à h BEAUCHÈNE ! RU DANS. UNE CAGE. VITRÉE : Goléoptères : Lucanus....... 45 > ‘Hémiptéres : ‘ieale A | — Hypocephalus.. 125 » | Lépidoptères : Spb À | Orthoptères : Acridium.. el 50 » Arachnides : Scorpion... : 50 » | Crustacés : | Écrevisse Ent 50 » : AV US AN | | GOLÉOPTÈRES | POUR COLLECTIONS ‘ Astenorrhina Turner $ (Congo). | Neptuniades Polychroa.......... a ÿ an Mecynorrhina Horse RARE |. +— e Fan me Ceratorrhina Polyphemus 1 qe {9 Eccoptocnemis 1 nes. EE ; “a oo —. gui) Cyphus Spixii (Brésil) ........... | Mephistia Bériolons, nier. Ni eee va FR A au Stephanorrhina guttata EN Es Hypocephalus armatus (complet). _ Astenorrhina Turneri d (Congo) | oo — _—.. incompleÿ 2 LÉPIDOPTÈRES A RE imperialis de. 4 _ Ornithoptera Cerberus “ Papilio arcturus...... Mia | NUE VUE | MU Gues: ET PT | Phpdlith Z almocvis, supérieur RE ‘ee Kallima Inachès Are di A ane TN Le mil RES | Re { "1 USTENSILES POUR IE RANGEMENT GT LA CHASSE US INSECTES D f } | Dei des re pis échos à ce e qui se ül el se Gt. PuÉ sut mn BRETON DE U @ | CHÉRON, Ame LE RONCOURS DU rw À: CHOBAUT | Maire de Ka Société Entomolagique de France et de k Société Française dEtaoagis TENUE ren SR NN fe cb ; Far it ] | se | BUYSSON. — | Aperçu “tichotomique et, ‘observations | sur quelques à d'ltérides ne Je pis Here | BARBIER. — Types et variétés Le de nt dis à . LEPRIEUR. De 22 Tamis à insectes, . E. or ee jus 1 (#1 } ne à A { \ : PRIX pe L'ABONNEMENT ANNUEL Payuble en un Mandat à à Cordre de M. CHÉRON, 830, rue ere Paris PA s ET DÉPARTEMENTS. 7 francs. l ÉrmNgre 40. Et Abonnements partent Pa 4® octobre de chaque année. AS SP es personnes aus s'abonneront durant l'année | en cours recevront les numéros parus. Le M avis. — — Prière over “e annonces et. autres communications | Fa | $ avant le DAX du mois. | 1e Dérectib tu ra LE (COLÉOPTÉRISTE fait ns à “tous les 4 : Entomologistes pour les prier de vouloir bien la seconder dans sa tâc C'est avec reconnaissance qu ‘elle recevra pour être publiés tous les trava à et observations qu on voudra bien lui communiquer. L'auteur de tout article inséré dans la Revue aura droit à quinze exemplaires. É ] : # £: [m7 PE Î Lt Ni à Tout o ouvrage dont il sera envoyé un ‘exemplaire à la Direction, sera annoncé \ sur la. couverture et analysé s'il y à lieu. Fi ES < 4 É AT COMITÉ D'ÉTUDES \ FE < HAE HE. du Buysson, au Vernet (Allier). Elatérides d’ Europe et confins. ee 1 Carret (abbé), professeur aux Chartreux, Lyon. Carabiques. 2200 ‘G. Chéron, 31, rue Duret, à Paris. Aphodides et Mylabrides d' Do et circa. À ft A Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anthicides, Mordellides, Rhipiphorides, 4 : Meloïdes et Œdemerides d'Europe... s | 1 J. Croissandeau, à Orléans. Pselaphides d'Europe et ma du sb 4 LE. Gavoy, D bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. si À ï A. Lapeyre, HAbouS nl Kantara, à no ne (Algérie). Méloides d’ FRE À Ni et circa. | ; CE. Leprieur,38, rue des Écoles, à Paris. Hydrocanthares et Histérides.… ; J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à Mende (Lozère). de 1 France. | à E. Olivier, à Moulins. on d Europe et circa. ï 3 q M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d’ Huyoge et circa. 4 _ Sicard (Dr), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. | à | 2 0. à x ER « he A 7-0 de | DONNONS QUITTANCE DE LEUR ABONNEMENT A | MM. Aehon (H.-F, d'), — de Beauchène. — A. Bovet, — Boyenval, — P. Caulle, ‘4 == J.. Chevalier,‘ — J, Croissandeau, — E. Piel de Churcheville, — Debernard, ne — l'abbé Decorne, — Delherm de Larcenne, — Ch: Demaison, = Driancourt, El x | Duchaussoy, — Dupont, — H.-P. Duurloo, — Ch. Eugels, — Guillot, — le D à L. Jullian, — Laborderie Boulou, — H. Martin, — Meyer Darcis, — G. -B. 4 Névinson, — Pourchot, — E. Reitter, — Seidlitz {Dre von), — À. Sieveking. “4 — Lucas von Heyden, — Ce Roeloss, - — Deus — À. L. | Gepero. an Fr LE COLÉOPTÉRISTE 33 AANOS LECTEURS C'est à la fois un devoir et un plaisir pour nous que de remercier tous les coléoptéristes qui ont bien voulu nous envoyer leur aimable adhésion à notre œuvre et souvent nous féliciter, d’une manière trop éluquente peut-être, sur notre entreprise. Des illustrations de la science nont même pas craint de se joindre à nous et de nous encourager. C'est là un précieux gage de réussite dont nous sommes vivement touchés. Notre notoriété personnelle n’est certainement pour rien dans ce cou- rant de sympathie, car nous sommes encore des jeunes et des inconnus ; mais il est la preuve qu'il y avait quelque chose à faire dans cette voie, et que notre désir de renseigner les coléoptéristes sur tout ce qui peut les intéresser, était chose utile. Nous n'avons certes pas la prétention d'avoir rempli toutes les parties de notre programme. Nous déclarons, au contraire, que nous avons bien peu fait pour mériter les éloges qu’on nous a adressés et l'estime dont on a fait preuve à notre égard. Nous prenons toutefois l'engagement d'améliorer et de compléter notre œuvre au fur et à mesure de l'extension de notre journal et de l'augmentation de nos ressources. Il y a encore beaucoup à faire, nous ne l'ignorons point. Aussi ferons-nous tous nos efforts pour combler les lacunes de notre feuille et la rendre aussi complète, aussi savante et attrayante que possible. C'est ainsi que nous commencerons bientôt la publication de plusieurs importants mémoires de biologie entomologique et de classification des coléoptères d'Europe. Sous peu aussi, nous allons faire paraître les premières pages d'un catalogue complet des coléoptères de France, avec la synonymie, l'habitat et la date d'appa- rition de chaque espèce. Ces travaux seront, pour nous, la meilleure facon de remercier nos “lecteurs du bienveillant accueil qu'ils nous ont fait et de la confiance “qu ils nous ont témoignée, tout en contribuant, d'autre part, à assurer le succès du Coléontériste qui, en deux mois, est parvenu à compter un très grand nombre d'abonnés, LA RÉDAGTION. N° 3. | 1°" DécrmpBre 1590, 34 LE COLÉOPTÉRISTE APERÇU DICHOTOMIQUE ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATÉRIDES Par EH ou BUYSSON (Suite) - ATHOUS HIRTUS HERBST Saillie prosternale (*) aplanie entre les hanches antérieures et non défléchie en arrière au delà de celles-ci; vue de profil, elle forme avec le prosternum une ligne à peu près droite. (v. fig. 1.) Fig. 1. Prosternum ordinairement d’un tiers plus long que large, à peine sinué sur les côtés, au devant des angles posté- rieurs qui sont peu ou pas divergents; ceux-ci surmontés d’une carène presque toujours tout à fait droite. Disque du pronotum à ponctuation assez écartée rarement plus serrée. Ecusson le plus souvent en bosse tu- berculeuse. Pubescence généralement peu serrée, grise et rarement d’un brun noir. Toujours d’un beau noir uniforme parfois quelques taches isolées, vagues, rougeâtres, dues assurément à quelques accidents survenus pendant la nym- phose. ATHOUS NIGER LINN Saillie prosternale recourbée distinc- tement en dessous en arrière des han- ches antérieures; la surface aplanie en dehors; vue de profil elle forme un S très allongé en y comprenant le pros- ternum et la mentonnière. (v. fig. 2.) Fig 2 Prosternum un peu plus long que large, distinctement sinué sur les côtés, au devant des angles postérieurs qui sont divergents; ceux-ci surmontés d'une carène toujours courbe. Disque du pronotum assez densément ponctué. Écusson plat ou régulièrement con- vexe. Pubescence serrée, grise, parfois lé- gèrement roussâtre. Le plus souvent d’un beau noir uni- forme, parfois avec les élytres colorées en brun jaune, le reste du corps demeu- rant le plus souvent complètement noir (À. Scrutalor Herbst), mais ne pas- sant que très rarement au brun testacé, principalement sur l’écusson, le pour- tour du pronotum et la bordure des : (*) I faut faire abstraction de l'extrême pointe de la saillie prosternale qui, à l’état de repos, « demeure engagée dans la cavité mesosternale et n’est pas apparente lorsqu'on regarde l’insecte M de profil, à moins de le désarticuler et de séparer le pronotum du reste du corps. Se LE COLÉOPTÉRISTE 39 "7 Taille plus grande, variant de 13 à 17 mill. (®) et de 12 à 15 mill. (#). Tarses d’un brun plus ou moins rous- sâtre. ? de taille plus grande que les #, de forme plus épaisse et dilatée sur les côtés. Pronotum plus arrondi sur les côtés et plus fortement convexe. Elytres plus larges en arrière et plus convexes. Malgré cela, leur tournure est peu dif- férente de celle des % et les deux sexes ne sont pas toujours considérablement distincts par la forme. Antennes plus courtes et moins fortement dentées en scie que chez le #. Commun dans toute la France; je l'ai pris dans les Pyrénées où je n'ai pas rencontré l'espèce collatérale. Remonte aussi dans le Nord, en Suède, Norwège. Je l’ai reçu de Saint-Pétersbourg, d’Al- lemagne, d'Autriche. M. le Dr von Heyden le cite 1. c.) de Francfort, Harz, Helegoland, Engadine et Autri- che. M. le D' Kraatz l’indique dans sa collection comme provenant de Colo- gne et d'Italie. segments abdominaux et les pattes. (A. semirufus Desbr.) Taille plus petite, variant de 11 à 14 mill. ($) et de 9 4 à 12 mill. (#). Tarses d’un brun plus ou moins rous- sàtre. ? mêmes caractères, mais bien autre- ment accentuées, d’une obésité générale qui rend leur aspect très différent de celui des #. 5e rencontre plus spécialement dans l’est de la France, les Alpes françaises et suisses, les Vosges, l'Autriche, la Moldavie, la Suède, la Norwège; à Saint-Péterbourg elle paraît bien plus commune que sa voisine. M. le D' von Heyden le signale comme plus parti- culier au Harz, Seiermark et la Forêt noire. Les types de M. le Dr Kraatz viennent de Randen (Haute-Silésie), d'Iohannisbad, Oswitz, de Berlin, de Bohème, de Styrie et du Hartz (exempl. de la plus petite taille). Les variétés sont bien moins commu- nes que le type, surtout la var. b. d'Embrun (Desbrochers) de Saxe et du Hanôvre (D' L. von Heyden). Ces deux espèces réunies encore dans bien des collections sous le nom d'Athous Niger Lin, avaient cependant été distinguées en 1784 par Herbst (Arch. der Ins. v. p. 114), qui regardait comme type de l’espèce décrite par Linné, les individus de petite taille. Il assigne à son E£. hirtus, la taille de 8 lign. (taille de son El. rufipes) sans donner les caractères précis pour séparer ces deux espèces. Quoi qu'il en soit, il me paraît évident que ce sont précisément ces deux espèces dont parle Herbst, et la grande taille qu’il donne à son Æ. hirtus est identique à celle de l’A. porrectus Thoms. Redtenbacher 1. c. a distingué également deux espèces dans l'E. niger de - Linné, mais il ne lui assigne pas le même type qu'Herbst, ce qui est une erreur RP TEE à mon avis. M. Thomson, ne sachant à laquelle des deux se rapportait l'Espèce 30 LE COLÉOPTÉRISTE Linéenne, a décrit ses Athous sous deux noms différents, et les caractères qu’il donne sont assez précis. M. Seidlitz (Fauna Transsylv. 1. c.) se rapporte aux descriptions de Thomson et donne la priorité à l’Athous porrectus Thoms., tandis qu'elle me semble devoir revenir à Herbst. 4 M. le D' Von Heyden (Deutsch. Ent. Zeit., p. 372, 1879) admet également ces « deux espèces, mais M. le Dr Kraatz (Deutsch. Ent. Zeit, p. 375, 1879) trouve qu’il n’est pas aussi aisé qu’on veut bien le dire de séparer ces deux espèces l’une de l’autre et regarderait l’A. porrectus Thoms comme une forme plus robuste de l’4. defleæus Thoms. Je ne peux cependant me ranger à cet avis, à cause de la différence de forme que j'ai toujours observée chez la © dans l’une et l’autre espèce. Il me semble que les autres caractères pourraient servir à la bonne détermination des spécimens d qui offrent un profil douteux pour la pointe prosternale. Comme c’est l'A. defleæus Thoms qui abonde le plus dans les contrées boréales et que l’A. porrectus est rare en Suède, il est à peu près certain que le type de la description de Linné était bien l’insecte que lui assigne Herbst. Ce qui peut encore servir de preuve à cette assertion, c'est que Linné (Fauna Suecica, 1re Ed. 1746, n° 577) cite comme variété de son E. niger: Notopeda fusca, Ro antennis simplicibus (Act. Ups., p. 15, n° 5, 1736) qui est vraisemblablement l'A. scrutator Herbst, variété qui n’a jamais été observée jusqu'à ce jour que pour l’A. deflexœus Thoms. Nous conserverons donc le nom de Linné pour dési- gner cette dernière espèce et nous lui laisserons la priorité sur les autres. Il convient donc d’écrire ainsi la synonymie de ces deux espèces : A. Niger. — Linn. Faun. Succ. 2° Ed. 743. 1761. Id. syst. nat., Ed. xu1 1. p. 656. 33. 1789. Gmel syst. nat. Linn. Ed. xu. 1. p. 1910. 33. 1789 (*). — Gyul. Ins. Succ. 1. p. 406. 36. 1808. — Payk. Faun. Succ. 11. p. 11. 14. (pars.) 1800. — Schœæff. icon. t. 174. f. 4. — Herbst arch. v. p. 114. 31. 1784. — Id. Käf. X. 42. 48. t. 161. fig. 10. 1806. — Cand Mon. ui. p. 425. (pars) 1860.— Kiesw. Nat. Ins Deutsch. 1v. p. 311. (pars) 1858. Schiodte Danm. Bupr. og Elat. p. 117 (pars). 1865. — Seidlitz. Fauna Transsylv. p. 192. 1888. — A azpiNus. Redtb. Faun. Austr. 2° Ed. p. 191. 1858. À LAESUS Germ. (nec. Cand.) Ins. sp. nov. p. 156. 91. 1824. — A puBESCENS Mannerh Humm. Essai vi. p. 6. — Menetr. cat. rais. p.158. 1832. — A. HiRTuS Bach. Käferfaun. 11. p. 80 1851. — A bEFLExUS Thoms Skand. Col. x. 355. 1868. Var. a. SCRUTATOR Herbst Käf x. 73. 92. pl. 164. f. 8. (1806). — Gyll. Ins. Succ. 1. p. 413. 42. of. 1808. — Fisch. Ent. 11. p. 203. pl. xx1v. fig. 3. — Gebl. in Leder Reise. p. 82. — Redtb. Faun. aust. 2° ed. p. 491. 6. (1858) Seidl. Faun. Transylv. p. 191. 1888. — À. Œneithorax Desbr. l’Abeille, vu, p. 108. (1870). Var. b. Semirurus Desbr. l'Abeille, 1x, p. 356. 1873. A.hirtus.— Herbst. arch. v. p. 114. 30. 1784.14. Käf x p. 164.8. 1806.— Lacord. Faun. Ent. Par. p. 638. 1835. — Redtb. Faun. austr. ?° Ed. p. 191. 5. 1858. — A ATER. Fourcer Ent. Par. 1. p. 38. 13. 1785. — A. NiGer. Oliv. Ent. 11.31. p. 28. 34. PI. vr. fig. 65. 1790. — Degeer Mem. Ins. p. 151. 12. 1774. — Rossi Faun. Etr. Ed. Helw. I. 203. 439. 1700. — Payk. Faun. Succ. 1. p. 11. 14. (pars) 1800. — Geoffroy Ins. Par. 1. p. 136. 13. Taupin en deuil. 1764. — Kiew Nat. Ins. Deutsch. 1v. p. 313. 1. (pars) 1858. Redtb. Faun. austr. 2° Ed. p. 191.5. 1858. Cand. Mon. 11. p. 425 (pars) 1860. — Schiôdte. Danm Bupr. og. Elat. p. 117 (pars) 1865. — À arerrimus. Fabr. Syst. Ent. p. 211.9 1775. Id. Spec. Ins. p. 267. 14. 1781. — Id manst. Ins. 172. 18. 1787. Id. Ent. Syst. p. 221. 24 1992: Id. Syst. Eleut. 11. p. 227. 1801. — A. xiGriNus Marsh. Ent. Brit 1. 389. 35. 1808. — A. PORRECTUS Thoms. skand. Col. x. 356. 1803. — Seidlitz. Faun. Transylv. p. 191. 1888. (A suivre.) (*) G. Emelin a modifié (1. c. n° 33) le nom d. E. nigrinus Herbst (arch. v. n° 33) en écrivant nigricans Herbst. nom que l’on cherche en vain dans l’ouvrage d'Herbst. et le n° 33 de cet auteur. (E, nigrinus se rapporte à l’'Ampedus nigrinus Auct.) LE COLÉOPTÉRISTE sf LE PARASITISME DES MYLABRES SPP SPIPSPIPISISSS M. J. Künckel d'Herculais a fait, cette année, au Congrès de l’Association française pour l'avancement des sciences, à Limoges, une très intéressante com- munication sur les parasites des Acridiens et sur le parasitisme comme cause de leur migration. N'ayant pu assister à ce congrès par suite de circonstances indé- pendantes de notre volonté, bien que membre de l’Association, nous ne connais- sions pas le rapport de ce savant au moment de la publication de notre note sur les Mœurs des Mylabres, parue dans les deux premiers numéros de ce journal. Les procès-verbaux de cette dix-neuvième section n’ont, d’autre part, point encore été publiés, encore moins les mémoires in-extenso. Il ne nous a donc point été possible de connaître à ce moment la belle découverte de notre collègue. Comme l'avait supposé J. R. Garriz, les Mylabres vivent aux dépens des œufs de certains Orthoptères, des Criquets. M. J. Künckel d'Herculais vient de faire part de ses recherches à l’avant-dernière séance de la Société entomologique de France (22 octobre 1890) (1) Nous sommes très heureux de lui laisser la parole et de citer tout au long sa très importante note qui complète si heureusement l'histoire, jusqu'ici fort ténébreuse, des Mylabres : « J'ai la satisfaction d'annoncer à la Société que j'ai réussi à suivre complète- ment l’évolution des Mylabres et que je puis écrire un nouveau chapitre de l'histoire si curieuse des Cantharidides. « Dès 1888, j'avais annoncé la découverte dans les coques ovisères des Acri- diens, et particulièrement de Séauronotus maroccanus, de larves de ces insectes ; je vis même les différentes formes larvaires; ce qui me permit de dire « que j'avais pu vérifier les belles observations du professeur C. V. Riley, si impor- tantes au point de vue de la phylogénie, des insectes Coléoptères ». Malheureu- sement, mes éducations ne réussirent point; beaucoup de larves se desséchèrent, les autres furent dévorées par les Fourmis, la veille même de mon départ pour la France. « Cette année, me plaçant dans des conditions toutes spéciales, j'ai été plus heureux et j'ai mené à bien quelques-unes de mes éducations. Je dirai que c’est avec joie que j'ai vu éclore, en juillet dernier, mon premier Mylabre : il était mal conformé, difficile à déterminer, mais il était reconnaissable. Quelques jours après, je pus enfin recueillir des Mylabris Schreibersi Reiche en parfait état. D’autres larves, appartenant à des espèces de plus grande taille, n’achevèrent pas leur évolution; instruit par l’expérience, j'espère pouvoir les élever. « Les Mylabres se transforment à la façon des Épicantes, si bien observés par le professeur Riley; leurs larves se développent dans les oothèques des Acridiens et se nourrissent des œufs de ces Orthoptères. Comme les Épicautes, les Mylabres revêtent successivement la forme triongulin, carabidoïde, scarabæidoïde, se transforment en pseudo-chrysalides, reviennent à l’état scarabæidoïde, puis se transforment en nymphes et en insectes parfaits. » La vérité au sujet des mœurs des Mylabres est donc connue aujourd'hui. Ils (1) Voyez Bullet. de la Soc. ent. de France, 1890, p. CLXXIV à CLXXV. 38 LE COLÉOPTÉRISTE sont parasites des Criquets. En dehors des remarquables propriétés thérapeu- tiques qu’ils possèdent, ils sont donc de précieux auxiliaires pour l'Agriculture. Ils doivent donc passer au rang des insectes les plus utiles à l’homme et à son extension sur la surface du globe. Nous ne saurions trop féliciter le savant qui a élucidé le mystérieux problème et nous sommes très heureux de le voir résolu plus tôt que nous ne l’avions imaginé. Avignon, ce 17 novembre 1890. Dr A. CHOBAUT. SYMPIEZOCERA CORSICA croiss. UT M. Révélière, l'infatigable chasseur qui, durant tant d'années, épuisa, pour ainsi dire, la faune de Corse, ne peut plus, hélas ! s'occuper d'entomologie. C'est une véritable perte pour la science, car il ne se rencontrera peut-être jamais de chasseur aussi expérimenté pour continuer son œuvre. Il a bien voulu me céder sa collection. J'y ai trouvé de véritables trésors qui donneront lieu, quand j aurai quelques loisirs, à des communications intéressantes. Ces dernières années, la maladie lui laissait encore assez de forces pour rendre, de temps en temps, service à ses amis. C'est ainsi qu'il put faire recueillir pour moi, sur une côte aride couverte de vieux genévriers, une assez grande quantité de branches mortes. Elles furent enfermées dans des caisses. Au printemps, il les visitait tous les matins et recueillait les coléoptères nouvellement éclos. ; J'ai la liste exacte de tous ses captures. Elle est assez longue; mais Je n'abuserai pas de l’hospitalité du Coléoptériste, et me contenterai de signaler une espèce nouvelle de longicorne. Donc, dès le premier printemps, les éclosions commencèrent ; elles conti- nuèrent jusqu en juin et s'arrêtèrent définitivement à la fin de juillet. M. Révélière m’envoya ses captures. Il n’y avait que des espèces connues, communes pour la plupart, quelquefois rares, mais rien de nouveau. L'hiver arriva, amenant la froidure. M. Révélière y vit une excellente occasion de se débarrasser, et, comme le genévrier sec ne saurait trouver de concurrent pour une bonne flambée, la première caisse passa brin à brin dans la cheminée. Une fois vide, il la fit nettoyer et on découvrit au fond des débris d'insectes. Examen fait, quelques-uns appartenaient à des Sympie- zOCCra. M. Révélière avait déjà trouvé, dans des troncs fendus, de semblables débris, avant même la découverte en France de ce rare et bel insecte. Il avait signalé le fait aux entomologistes. La Sympiezocera Laurazi fut signalée comme originaire de Corse ; mais, malgré les plus actives recherches, n'y fut Jamais prise. LE COLÉOPTÉRISTE 39 On procéda, avec les plus délicates précautions, au débarras des caisses, et on fut assez heureux pour découvrir deux seuls exemplaires absolument intacts. Le reste avait été la proie des araignées et des anthrènes. Jugez de ma surprise, en constatant que ces Sympiezocera ne ressemblaient point à la Laurazi! Elles sont bien identiques pour la taille et la structure. Mais, chez la Laurazi, le premier tiers des élytres, à la base, est rouge, puis vient une bande noire transversale plus étroite, soulignée d’une bande transversale livide plus étroite encore, et enfin le sommet des élytres noir. Mes deux exemplaires sont plus étroits, un peu plus acuminés, mais ne diffèrent, en somme, que par la coloration. Les élytres ont le fond entière- ment noir, de la base au sommet, traversé par deux fascies livides : la pre- mière, la plus proche de la base, est arquée en haut et sinuée au bas, sa plus grande largeur à la suture ; la deuxième est également cintrée en haut, mais la partie apicale noire des élytres se relève fortement en pointe à la suture, en accent circonflèxe dont chaque branche décrit une courbe qui se relève au bord latéral. La deuxième fascie se compose donc de deux taches ovales obliques bout à bout, une sur chaque élytre. J’ai un exemplaire de S. Lau- razi dont la deuxième bande rappelle vaguement ce profil. La Sympiezocera de Corse a donc les élytres divisées en cinq bandes transversales : les quatre premières à peu près égales : noire, blanche, noire, blanche, le sommet des élytres restant noir, deux fois plus grand que chaque bande prise isolément, Je le répète; je n’ai remarqué aucun autre caractère qui puisse séparer cette Sympiezocera de la Laurazi et elle ne doit être considérée que comme une variété du type. Nous l'appellerons var. Corsica. Toutes les tentatives pour reprendre cet insecte sont restées infructueuses. CROISSANDEAU. TYPES ET VARIÉTÉS VAS ÉTUDE DE NOMENCLATURE NATURELLE V2 A On admire souvent la patience et la pénétration avec lesquelles E. Mulsant, dans la plupart de ses ouvrages comme dans sa monographie des Lamellicor- nes, à pris soin de distinguer les diverses variétés d'une même espèce, et de leur donner un nom. Il est tel insecte, l'Aphodius inquinatus Herbst, par exemple, qui ne comple pas moins de quatorze variétés, comme on peut s’en assurer en consultant le catalogue Gemminger et Harold. Les A0 LE COLÉOPTÉRISTE Aphodius luridus Fabr. et granarius Linn. en comptent douze chacun; l'Anisoplia tempestiva Erichs. en a treize; la Cetonia aurata Linn., qua- torze; l'Onthophagus tlaurus Linn., seize; la Coccinella variabilis Illig., plus de quarante! Il serait aisé de multiplier les exemples. Le même fait s’est reproduit d’une façon remarquable pour les carabes, et tend à se produire, d'une manière générale, pour tous les insectes. Il ne se passe pas de semaine qu'il ne nous arrive d'outre-Rhin la description de quelque variété nouvelle de carabe : c’est ainsi que l'on ne compte plus les variétés des Carabus Scheidleri Panz., monilis Fab., cancellatus Ilig., Ullrichi Germ., violaceus Linn., etc. Je n'ai pas à faire ici la critique de la valeur spécifique de telle ou telle de ces innombrables variétés, dont la création parait quelquefois n'avoir eu d'autre but que d'exercer la patience du collectionneur, ou d’augmenter les gains du marchand d'insectes. Je voudrais seulement insister sur une conséquence de ce fait, qui n'a peut-être pas été assez remarquée. Je suppose qu’un entomologiste patient fasse l'expérience suivante. Il caplurera un grand nombre d'Aphodius inquinatus Herbst, par exemple, ou d’Onthophagus taurus Linn., puis s'amusera à trier et à mettre à part les individus appartenant à ce que l'on est convenu d'appeler le type de l’espèce et ceux appartenant à chacune des variétés qu'il aura recueillies. Eh bien! je gage que non seulement le nombre total des individus représen- tant les diverses variétés sera supérieur au nombre des individus typiques, mais encore qu’il y aura telle ou telle variété qui, à elle seule, sera repré- sentée par autant d'exemplaires, au moins, que le type lui-même. Il est, en effet, certaines variétés, —- comme la var. pauper Muls. de l’A. inquinatus Herbst, ou les var. recticornis Leske et capreolus Muls. de VO. taurus Linn., — qui sont au moins aussi communes que le type. Dès lors, quelle est la valeur de ce prétendu type, qui, dans la nature, compte un nombre de représentants inférieur à celui de ce qu'on appelle ses variétés? N'est-il pas lui-même une variété à laquelle on a donné sur les autres une préférence souvent non motivée? Dira-t-on, en effet, qu'on appelle typiques les individus qui, étant le plus développés sous tous les rapports, semblent représenter l'espèce arrivée à son plus haut degré de perfection? Non, puisque telle variété consistera précisément, soit dans un plus grand développement de la taille ou de Ia coloration, soit dans un accroissement du nombre de taches ou de points, etc. (1). MIGE que l’on appelle types, c'est donc tout simplement, je crois, l'individu (1) Telles sont, par exemple, la var. valida Déj. de la F'eronia madida Fabr:, qui se distingue du type par une taille plus avantageuse, la var. quadrimaculata Déj. de la Lebia lurcica Fabr., qui a plus de taches que le type, la var. vulneratum Déj. du Bem- bidium biqullaltum Fab., etc., etc. 17 LE COLÉOPTÉRISTE 41 qui a été décrit le premier et ceux qui s’y rapportent absolument (1). Puis, à mesure que l’on trouve d’autres exemplaires de l'espèce, on donne des noms, en tant que variétés, à ceux qui, dans un sens ou dans l'autre, s’écartent de ce premier individu, lequel, grâce à la priorité de sa description, sert de criterium à l'établissement des variétés. Mais qui ne voit qu'avec ce système on court le risque d'ériger en types d'une espèce certains individus qui, le nombre et l'importance des variétés croissant, finissent par devenir une minorité, laquelle n’a plus de droit sérieux à représenter l'espèce? Là est le mal: quel sera le remède? Faudra-t-il supprimer d’un trait de plume toutes les variétés peu caractérisées qui tendent à réduire de plus en plus le nombre des exemplaires typiques? Mais ne serait-ce pas faire trop bon marché du travail d'un chercheur patient comme E. Mulsant, par exemple? Et puis ces variélés, si peu caractérisées soient-elles, n'ont-elles pas encore leur valeur? N'est-il pas intéressant de suivre une même espèce dans ses variations multiples, selon que l’on passe d'un pays à l’autre, ou seulement de la plaine à la montagne, d'un terrain humide à un sol desséché, selon même que la larve se sera développée plus ou moins aisément, selon qu'elle aura eu à subir des influences contraires, etc.? Je crois, en vérité, que l'étude de ces variations, bien loin qu'on doive la supprimer arbitraire- ment, constitue un des côtés les plus intéressants de l’histoire naturelle. Il faut donc chercher ailleurs la solution du problème qui nous occupe. Il suffirait, ce me semble, pour le résoudre, d’abolir la distinction peu fondée qu'on a établie entre le type et les variétés. Il faudrait considérer les individus qu'on nomme actuellement (ypiques comme constiluant eux- mêmes dans leur ensemble une variélé qui viendrait prendre place à côté de celles déjà existantes. L'espèce, alors, serait constituée par la réunion de ces variations qui, toutes, à côté de traits particuliers à chacune d'elles, conservent les traits communs caractéristiques de l'espèce. Pour plus de clarté, prenons un exemple: l’Aphodius inquinatus Herbst nous servira (1) Il y a beaucoup d'espèces créées sur un exemplaire unique. Ne peut-il pas arriver que cet exemplaire soit précisément un monstre ou un dégénéré? Bien plus, si l’on trouve ensuite, de cette espèce, des exemplaires normaux ou plus parfaitement déve- loppés, il pourra arriver qu’on fasse d’eux des variétés : l'arbitraire règne en maitre! Ajoutez que par rapport à la variété le type est tantôt plus développé (Aphodius in- quinatlus par rapport à la var. pauper), tantôt moins (Lebia lurcica par rapport à la var. 4-maculala), que tantôt il se trouve dans un état moyen de développement, lequel à été choisi a priori: ainsi, pour beaucoup d'espèces d’Aphodius, on distingue des variétés ayant un nombre de taches : les unes inférieur (var. egenus Muls. de VA. melanoslicticus Schmidt), les autres supérieur (v. 6-maculalus Muls., 7-maculalus Muls., etc., du même), au nombre normal; mais sur quoi s’est-on fondé pour déter- miner ce nombre normal? A-t-on pris pour tel le nombre qui se présente le plus fré- quemment? Cette fréquence relative est chose en tout cas bien délicate à observer. Reconnaissons que le plus souvent c’est le hasard qui a décidé. 492 LE COLÉOPTÉRISTE encore. Considérons les individus de cette espèce qui ne peuvent être rapportés ni à la var. anœius Muls., ni à la var. auctus Muls., ni à la var. baseolus Muls., ni à la var. centrolineatus Panz., ni à la var. fumosus Muls., ni à la var. hemicyclus Muls., ni à la var. interruptus Muls., ni à la var. lunalus Muls., ni à la var. nubilus Panz. (—fœdatus Marsh.), ni à la var. ophthalmicus Muls., ni à la var. pauper Muls., ni à la var. rufimanus Megerle, ni à la var. scutellaris Muls , ni à la var. subcinctus Muis., en un mot, à aucune des variétés connues. Ces individus sont ceux que l'on appelle typiques, et nous croyons avoir montré qu’ils n’ont aucun droit à ce titre de /ypes, qui semble impliquer une sorte de supériorité, Eh bien! d’après le système que nous proposons, il faudrait considérer ces individus comme constituant une autre variété, à laquelle on donnerait un nom : celui de Herbsii, par exemple. Dès lors il n’y aurait plus d’A. inqui- nalus type, que l'on opposerait aux À. 2nquinalus variété; il y aurait seule- ment des À. 2nquinalus, et, parmi eux, les uns, à cause de tel caractère particulier, constitueraient telle variété, les autres telle autre. Il faudrait, on le voit, introduire une véritable réforme dans le mode de désignation des espèces. À celles qui, actuellement, ne comptent pas de variétés il serait inutile de donner une double dénomination; mais, dès le moment qu'une variété est créée pour une espèce, il faut du même coup donner un nom aux exemplaires qui ne rentrent pas dans la catégorie constituée par la nouvelle variété. Un exemple. Tant que la variété quadri- maculata Déj. de la Lebia turcica Fabr. n'est pas connue, il suffit de nommer cet insecte L. turcica, sans plus; mais après la création de cette variété, il faut ranger sous un nom spécial les individus qui n’en font point partie, et distinguer parmi les L. turcica les exemplaires à deux taches qu’on appellera, si l’on veut, Lebia turcica var. bimaculata et les exemplaires à quatre taches qu'on appellera Lebia turcica var. quadrimaculata. C’est la substitution d’une nomenclature ternaire à la nomenclature binaire. Il faudrait refaire sur ce modèle les catalogues d'insectes actuellement existants, en donnant un nom, en tant que variété, à l’ensemble des individus dûts typiques : ce pourrait être la tâche d’une sociélé savante, de la Société Entomologique de France, par exemple. Qu'on y prenne garde : ce que nous disons là, à propos de l’entomologie, pourrait s'étendre aussi bien à la zoologie toute entière, à la botanique, à toute l’histoire naturelle. Et d’ailleurs, si je ne me fais illusion, c’est une conséquence nécessaire et pour ainsi dire fatale des progrès accomplis par la science. Car à mesure qu'une espèce est mieux connue le nombre de ses variétés augmente, et, parlant, le groupe des individus typiques devient de moins en moins digne de ce nom, parce qu’il devient de moins en moins important. Un moment arrive même où il n'y a plus de types. Je prends pour exemple, parmi les mammifères, le chien. Qui donc pourrait montrer un chien ‘À cod LE COLÉOPTÉRISTE 43 type? C’est au plus si l’on pourra produire des {ypes d’une variété, c'est-à- dire des individus qui auront conservé en eux les traits les plus purs d’une race obtenue par la sélection. On en pourrait dire autant, en botanique, de la rose. Je doute si, parmi les variétés innombrables obtenues soit par le déve- loppement régulier des forces naturelles, soit par l’artifice des horticulteurs, il en est dont on puisse prétendre qu'elles sont des types de l'espèce. Le chien-type, la rose-type, ce sont, si je puis dire, des fantômes qui ne répondent plus à une réalité, ce sont en quelque sorte des abstractions, de pures conceptions de l'esprit. Que si nous considérons l’espèce qui occupe le plus haut degré de l'échelle animale, l’homme, où faudra-t-il en chercher des représentants typiques? Dira-t-on que ce sont ceux qui appartiennent à la race blanche, et que les autres races : jaune, rouge, noire, etc., sont des variétés? On donnera peut- être la raison spécieuse que les blancs sont les individus les plus parfaits de l'espèce, et que la raison, trait caractéristique de l’homo sapiens, est chez eux le plus développée. Mais qui empêchera de répondre que ces hommes sont aussi ceux que les raffinements de la civilisation ont fait s’écarter le plus de l'état de nature, ceux qui, partant, ont le moins de droits à représenter l'espèce dans sa pureté originelle? Et, d’ailleurs, si les noirs étaient appelés à prendre part au débat... Mais plutôt qu’on se rappelle la fable du bon La Fontaine : Le Lion terrassé par l’homme. Résumons-nous : Lorsque, dans la nature, on considère les espèces les plus connues, on s'aperçoit que ces espèces n’ont plus de représentants vraiment typiques, mais forment des ensembles dans lesquels on peut distinguer des caté- gories d'importance, il est vrai, inégale, mais dont aucune ne paraît avoir droit à la supériorité impliquée par le nom de type. Force est donc, pour désigner un individu quelconque de ces espèces, d’avoir recours d'abord à une dénomination générale, le nom de l'espèce, et d'ajouter ensuite le nom de la race à laquelle il appartient. Nous voudrions qu'on étendit ce mode de dénomination double (ou pour parler plus clairement, cette nomenclature ternaire) à l'entomologie et à toute l’histoire naturelle, que la distinction peu fondée du type et de la variété disparût, que les espèces enfin ne fussent plus que des ensembles formés par la réunion de diverses catégories [les variétés) mises sur un pied d'égalité. Le jour où cette réforme serait accomplie, un progrès aurait peut-être été réalisé. Du moins se serail-on rapproché davan- tage de la nature, qui a voulu que des groupes plus ou moins considérables d'individus présentassent entre eux assez de ressemblance pour qu’on les puisse réunir par le lien idéal de l'espèce, et qui a permis cependant que 44 LE COLÉOPTÉRISTE chacun de ces individus, ou tout au moins des catégories parmi eux, conser- vassent un caractère propre, une originalité particulière, ce que nous appel- lerions chez l'homme une physionomie spéciale. CH. BARBIER, Béziers. D’après la méthode que je voudrais voir adopter, voici comment serait catalogué, par exemple, l’Aphodius inquinatus : A var.anæius Muls. — auctus Muls. — baseolus Muls. — centrolinealus Panz. iounaTus Herbst........ — /umosus Muls. altaminatus Marsh ..... Hp a Muls. à conspurcatus Schrank am CNE SHPÉUNUR IE HR Mlle ere — interruplus Muls. maculipennis Melsh..... Le Pa Panz. vaginalus Fuss......... fædatus Marsh. — ophthalmicus Muls. — pauper Muls. —- rufimanus Megerle. — sculellaris Muls. — subcinctus Muls. On objectera que dans cette classification le mot inquinatus devient comme le nom d’un sous-genre dont les À. anxius, auclus, baseolus, etc., sont en quelque sorte les espèces, espèces qui, à leur tour, pourront avoir leurs variétés (actuellement désignées sous le nom de sous-variétés, scus-sous-variétés, etc.). N'est-ce pas retomber dans les mêmes errements et ne faire qu'embrouiller davantage la classification ? Je réponds qu’il y a nécessité de s'arrêter dans cette division en espèces, variétés, sous-varié- tés, etc. Je m'explique. Quelques entomologistes, voulant supprimer toute difficulté, n’admettent plus que les espèces. Pour eux, les Aph. anæxius, auclus, baseolus, etc. sont des espèces au même titre que les Aph. inquinatus, scrulator, sublerraneus ou autres : c’est véritablement augmenter sans profit le nombre des espèces et donner beaucoup d'importance à de simples variations locales. Mais, sans employer de mesure aussi radicale, je voudrais que l’on s’en tint aux variétés, que toutes les divisions intro- duites dans le groupe constitué par l’espèce fussent des variétés au même titre. Prenons un exemple : Une variété (var. bicolor Muls.) de l’Aph. fimetarius Linn. est caractérisée par son prothorax entièrement noir; une autre variété de la même espèce (var. punc- tulatus Müll.) a les élytres ornées d’un ou deux points noirs. Mais il peut se trouver des individus qui aient à la fois les caractères des deux variétés; de là logiquement, à ce qu’il semble, la nécessité de créer pour chacune de ces variétés deux sous-variétés ; on à alors : subvar : élytres avec 1 ou ? points noirs. A. Var. bicolor (prothorax ( a — élytres sans points noirs. entièrement noir)....... b B. Var. punclulatus (élytres ( a) subvar.: prothorax entièrement noir. avec l'ou?2points noirs)... ) b) — _ prothorax non entièrement noir. 7) Mais qui ne voit que ce système n’est bon qu’à embrouiller la classification ? D'abord, en effet, les sous-variétés Aa et Ba font double emploi. Ensuite supposez, ce qui arrive parfois, qu’un autre caractère donnant naissance à des variétés soit fourni, par exemple, par la couleur des tarses; parmi les Aph. fimeiarius, les uns ont les tarses bruns, les autres rouges; pourquoi ne pas créer encore pour chacune des sous-variétés deux sous-sous-variétés ? On aurait alors : A M SLT subsubvar. à): tarses bruns. — b) : tarses rouges. LE COLÉOPTÉRISTE 4!) C’est s'engager dans une voie qui menace de n’avoir point de terme. Et si une fois la nécessité de s'arrêter est reconnue, pourquoi ne pas s'arrêter au degré qui vient immédiatement au-dessous de l’espèce, à la variété, et avoir simplement : var.a) prothorax noir, élytres avec points noirs, tarses bruns. — b) — — — rouges. — €) — élytres sans points noirs, tarses bruns. A. fimetarius < — d) — — — rouges. — e) prothorax non ent noir, élytres avec points noirs, tarses bruns. — f) — = — rouges. — g) etc., etc. Le seul inconvénient sera la très grande multiplicité des variétés. Mais est-ce vrai- ment un inconvénient, ou simplement la preuve que l’espêce à été bien étudiée, qu’elle est parfaitement connue dans toutes ses variations (*) ? On pourra dire enfin que c’est là une convention. Mais, en fait de classification, tout n'est-il pas plus ou moins conventionnel? Y a-t-il vraiment dans la nature des espèces et des variétés ? Ou seulement une infinité d’êtres entre lesquels le savant, pour faciliter Pétude, établit des liens idéals? Une classification sera toujours impuissante à repro- duire exactement l’ordre de la nature. Le vrai savant, qui s’en sert pour sa commodité, doit savoir apprécier sa véritable valeur, qui est de convention. Mais nous touchons ici à des questions qui relèvent de la métaphysique : celles de la variabilité de l’espèce et de l’existence objective des espèces dans la nature. CH. B. LE TAMIS A INSECTES SON UTILITÉ POUR LA RECHERCHE DES INSECTES (SURTOUT COLÉOPTÈRES) ET DE SES EMPLOIS Par Ex. REITTER (Traduit de l'allemand par C.-E. LEPRIEUR) — SUITE — Quand on enlève les écorces des arbres en décomposition on a toujours à se servir du tamis et pour cela il faut frapper fortement les fragments d'écorces sur le tamis, et il faut traiter de la même manière la partie du tronc, privée d'écorce, afin que la partie plus ou moins décomposée arrive très exactement dans le tamis. En suivant cette méthode de chasse on a le plus souvent des résultats tout à fait surprenants. Il serait oiseux d’énumérer les espèces qu’on peut se procurer ainsi. C’est de cette manière qu’à Czap, dans le nord de la Hongrie, j'ai récolté une quantité incroyable d'excellentes espèces de coléoptères, parmi lesquels je citerai Ptinella biimpressa n. sp. en nombre, Euplectus filum et Spinolae qui ent fini par passer au travers des sacs de toile où j avais enfermé les débris tamisés dans les trois jours qui ont suivi la chasse. Les troncs d'arbres en décomposition doivent être explorés avec le plus grand soin. S'ils renferment quelques espèces de coléoptères, on les rencon- (*) Au reste, on pourra toujours se refuser à admettre les variétés trop insuffisamment carac- térisées. N'oublions pas, en effet, que, comme le dit fort bien M. Croissandeau dans l'introduction de son travail sur les Scydmænidæ : « La suppression d’une espèce (ou d'une variété) inutile est cent fois vlus précieuse que la découverte de dix espèces nouvelles. » 46 LE COLÉOPTÉRISTE trera certainement en très grand nombre d'exemplaires, si on a l'attention de réduire en miettes, les débris de bois au-dessus d'un tamis serré et de les secouer vigoureusement. Des troncs semblables, quand bien même ils ne seraient pas tout à fait moris, sont souvent envahis par de nombreux champignons, qu'on peut jeter petit à pelit sur le tamis en les divisant en petits morceaux et qui fournissent un butin très agréable et très riche. J'ai pris ainsi, en Hongrie et en Transylvanie, au milieu de nombreux Cioides, le rare Derodontus et le Myceloma si recherché. Quand on a quelques raisons d'épargner le temps, on peut jeter les champignons pèle-mêle dans les sacs de réserve, dont un chasseur expérimenté doit toujours avoir une provision en cas de circonstances imprévues, et quand on a le loisir on les divise à la maison au-dessus du tamis. Les grands bolets secs, qu'on trouve en grand nombre dans les vieilles forèts humides ou remplies de débris déposés sur le sol, renferment, quand on les explore à une époque favorable, des Crypto- phagus crenatus, Atomaria alpina, Ememus brevicollis, Trilomides Sacium, Corticaria et autres coléoptères rares, qui vivent surtout à leur partie inférieure. C’est en frappant à coups redoublés sur ces bolets, au-dessus du tamis, qu'on les y fait tomber. On peut aussi emporter chez soi dans des sacs ces bolets, et rechercher à loisir les insectes qu'il renferment et qui sont le plus souvent des Boliütophagus, Diaperis, Orchesia, Dorcotama, etc. Sur les troncs d'arbres, couverts de fongosités, vivent souvent des Agathidium qu'on peut se procurer en grand nombre, par un emploi convenable du tamis. Dans une localité semblable à Raho, au nord de la Hongrie, j'avais vu quel- ques Agathidium discoileum. À l’aide d’une hachette, je détachai jusqu’à plusieurs pouces de profondeur de nombreux fragments de bois décomposé, en les faisant tomber sur le tamis et j'y trouvai, après les avoir tamisés, au moins cinq espèces d'Agathidium en grand nombre d'exemplaires, parmi lesquels il y avait plusieurs centaines d’Agathidium discoideum et plagiatum. En dépecant ainsi les plaies ou les parties décomposées des arbres encore debout, surtout des chènes, préférablement sur les points où suinte la sève, il y a toujours d'excellentes choses à prendre et il ne faut jamais en négliger l'occasion toutes les fois qu'elle se présente. Le Pleganophorus bispinosus vit ainsi dans les chènes en décomposition, habités par le Lasius brunneus. Le chasseur qui a découvert ce merveilleux insecte, les récoltait dans les environs de Hermannstadt, au premier printemps. Il enlevait du pied des troncs, les plaques de mousse au-dessous desquelles les fourmis avaient établi leurs passages, puis, soit qu'il ait trouvé des Pleganophorus ou non, il replaçait avec soin les plaques de mousse. (La suile au prochain numéro.) ee ed LE COLÉOPTÉRISTE 47 NOUNEBEES), BIBLIOGRAPHIQUES,. D 14 M. L. Fauconnet, d’Autun, prépare une Faune analytique des Coléoptères de France. Cet ouvrage se compose d’une suite de tableaux analytiques destinés à permettre d'arriver rapidement à la détermination de l’espèce. Comme nous n’avons encore rien de ce genre en France, il est certain que ce travail recevra le meilleur accueil de tous les coléoptéristes de notre pays. L'ouvrage est annoncé pour les premiers mois de 1891. Espérons qu’il paraîtra bien à l’époque indiquée. Librairie Ch. Delagrave, 57, rue Bersot, à Besancon. * *X + M. E. Olivier, de Moulins, à commencé, d'autre part, à faire paraître la traduction des Tableaux analyliques pour déterminer les Coléoptères d'Europe, de Reitter, ouvrage très répandu, dont la réputation n’est plus à faire et dont la publication se continue avec une régularité qui en fait entrevoir l’achèvement à bref délai. Le pre- vier volume, contenant les Nécrophages, vient de paraître. C’est là une publication dont l'importance n’échappera à aucun entomologiste. Il faut en féliciter l’auteur, car elle est appelée à rendre les plus grands services à tous les coléoptéristes auxquels lallemand n’est point familier. On doit aussi complimenter M. Olivier pour l'achèvement de la Faune des Coléoptères du département de l'Allier, qui est d’un grand intérêt et d’une utilité incontestable. Chez M. E. Olivier, 10, cours de la Préfecture, à Moulins (Allier). * *X * M. J.-H. Fabre vient de publier le quatrième volume de ses Souvenirs entomologiques. Nous ne saurions trop engager nos abonnés à lire ces pages charmantes, où l'étude des insectes est considérée sous un aspect absolument nouveau et qui risque fort d'amener prochainement une véritable révolution dans l’entomologie. La zoologie n’est, en effet, pas seulement une science de description et de classification, c’est aussi une science d’observation et d’expérimentation. Considérée sous ce dernier point de vue, elle nous permet, sinon de résoudre, du moins d’entrevoir bien des côtés du mystérieux problème de la vie. Le dernier volume de M. Fabre, comme les précédents, traite surtout des mœurs et métamorphoses des hymenoptères. Il contient cependant deux chapitres très intéres- sants et très neufs sur la vie évolutive des Longicornes et des Buprestides. Nous y reviendrons dans notre prochain numéro. Librairie Ch. Delagrave, 15, rue Soufflot, Paris. COMMUNICATIONS PPLPILSPPLSLALILSSIIS On désire connaître si Pogonus iridipennis a été pris en France, comme le prétendent MM. Fairmaire et Laboulbène? On voudrait avoir le même renseignement pour Syrdenus filiformis Dej. Les personnes qui auraient des ouvrages d’entomologie à vendre ou à échanger, sont priées de s'adresser à la direction du journal. (1) Tout ouvrage dont il sera envoyé un exemplaire à la Direction, sera annoncé sur la couver- ture et analysé s’il y a lieu. Le Coléoptériste pourra être échangé contre les diverses publications que les Sociétés d'Histoire Naturelle voudront lui adresser. 48 LE COLÉOPTÉRISTE ÉCHANGES VU IIS SIP PS IPS SI Se .M. F. CROISSANDEAU, 15, rue du Bourdon-Blanc, Orléans, offre en échange plus de cinq mille espèces de coléoptères gallo-rhénans et corses. Envoyer oblata et desiderata. SPSIISO M. G. CHERON, 30, rue Duret, Paris, désirerait se procurer les espèces suivantes : Aphodius confusus Har., indagalor Manh., constans Dft., nemoralis Er., desertus Klug., rutilus Klug., magicus Frm., ursinus Mots., Lederi Har., Sharpi Har., parallelus ass glacialis MIs., Solieri MIs., præcox Er., Angustatus Klg., nanus Frm., pectoralis ie y. ASS M. PIC, à Digoin (S.-et-L.), offre en échange les espèces suivantes : Cychrus cordi- collis chd., Trigonurus Mellyi. Anthaxia Cræsus, Alhous nigerrimus, Cryplocephalus informis, Callimus abdominalis, Cortodera femorata, Neodorcadion Flaschneri Pic (Sp. n.), contre de bonnes espèces de longicornes de la faune européenne. On désire : Liopus punctlatulus, Molorchus discicollis, Polyarthron barbarum. RASE RSLPS PRIS SI IPSLISSNS M. Pau J. ROELOPFS, 90, rue Van Straelen, à Anvers, désire échanger coléoptères de sa région contre des espèces du midi de la France, surtout Staphilnides, Lathri- diens, Halbicides. Envoyer Oblala. EEE SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ( ARPSAPARPARAS Séance du 12 novembre 1890. La séance est ouverte à huit heures et demie, sous la présidence de M. P. Mabille. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. | M. Léveillé, l'honorable et sympathique bibliothécaire de la Société, lit une lettre de M. de Marseuil, neveu de feu M. l'abbé de Marseuil, par laquelle il re- vendique diverses publications dont la Société Entomologique se croit légalement propriétaire, par suite d’une close testamentaire. Après avoir entendu plusieurs observations, la Société décide de suspendre la vente des ouvrages désignés par M. de Marseuil jusqu’au jour où la question de propriété sera définitivement tranchée. M. Valery Mayet adresse la description de la larve Vesperus strepens Fabr. M. Decaux présente à la Société une branche de chêne contenant des Melasis bupestroudes L. éclos depuis le 25 octobre. Il fait remarquer que ce Milasrs provient d’accouplement et de pontes obtenus dans ses boîtes à éducations. Il croit que cet insecte, éclos en octobre, doit passer l’hiver dans la branche, pour ne sortir normalement qu’au mois de juin. | Séance du 26 novembre. La séance est ouverte à huit heures et demie, sous la présidence de M. P. Mabille. Dix neuf membres sont présents. Sur la proposition de M. Léveillé, la Société décide de lui adjoindre un agent qui, sous la responsabilité du bureau, sera chargé de la besogne matérielle des différents services. Un crédit de huit cents francs est ouvert à cet effet. (1) Il n’est donné, dans le Coléoptériste, que compte rendu de ce qui a trait aux coléoptères d'Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. Le Propriétuire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS ET Fizs, passage du Caire, 8 et 10. sine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. 4 TARIF DES ANNONCES. DU JOURNAL VENTES & ACHATS | AIPNNIIS Un mois. Trois mois. . Six mois. à HUMAN. Page entière ........:. 925. 63: 75 119250 180 fr. Démi-page. 1... VD na < +38 25 167.00 108 » Dhart dé page... :4.. 410 ». 25 50 45 >» 72. ; EL La a So 1 franc. PO 5 DOURIOO A VALBY, près COPENHAGUE (Danerity à birens, 0,25 ; Leptura Strigilata, 0f,50 ; Pachyta Lamed, 2%; Amara alpina, 0f,20 ; Pterostichus vitreus, 0,30; Agabus. arclicus, 01,25; Agabus sp.2, 0520 ; Gronhodeies o piciventris, 1f; Otiorhynchus maurus, 01,10; Aphodius sp. 4, 0, 10. 4 2 COLÉOPTÈRES DU DANEMARK : Bradycellus pubescens, 0,05 : Bras dycellus cognalus, 0,30; Amara convexiusculus, 01,15; Berosus spinosus, 0f,10 ; ‘Ochthebius marinus, 01,05. J | L à Æ A VENDRE A BAS PRIX PLUSIEURS LOTS DE COLÉOPTÈRES : . Du Danemark, 200 exempl. (50 esp.) non préparées et indéterminées, prix "or De Laponie, 100 exempl. (30 espèces) : — joe —.. AOfr. à | Dans chaque lot ü se trouve des espèces très rares. | PORT ET EMBALLAGE GRATIS CONTRE MANDAT-POSTE # SENS NÉCESSAIRES À L'ÉTUDE DES SUIENUES NATURELLES … Fournisseur du Museum d'Histoire naturelle de Paris ! 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CHÉRON, 30, rue Duret, Paris ‘7 francs. || ÉTRANGER 8 francs. 08 Annee partent du 1° Octobre de chaque année. +, Les personnes qui s ’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. d'envoyer les annonces et autres communications avant le DIX du mois. î … La Direction : Diu JE COLÉOPTÉRISTE fait appel à tous Je . Entomologistes pour les prier de vouloir bien la seconder dans sa tâc C'est avec reconnaissance qu'elle recevra pour être publiés tous les travau | et observations qu'on voudra bien lui communiquer. x L'auteur de tout article inséré dans la Revue aura droit à quinze exemplaires. W sa Tout ouvrage dont il sera envoyé un exemplaire à la Direction, sera annoncé sur la couverture et analysé s’il y a lieu. He Yi COMITÉ D'ÉTUDES H. du Buysson, au Vernet (Allier). Elatérides d'Europe et confins. Carret (abbé), professeur aux Chartreux, Lyon. Carabiques. G. Chéron, 30, rue Duret, à Paris. Aphodiides et Mylabrides d'Europe et cire A. Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anthicides, Mordellides, Ripiphoril Meloïdes et Œdemerides d Europe. | À J. Croissandeau, à Orléans. Pselaphides d Étône et Scydmaenides du glob L. Gavoy, 5 bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. | À. Lapeyre, faubourg El Kantara, à Constantine (Algérie). Méloides a: et Circa. C.-E. Leprieur,38, rue des Écoles, à Paris. Hydrocanthares et Histérides. J. Minsmer, capitaine au 142€ de ligne, à ne (Lozère). Longicornes des France. 4) E. Olivier, à Moulins. Lampyrides d'Europe et circa. M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d'Europe et circa. : Sicard (D), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. | nn PRIS PPS SSD PPS IRIS De TABLEAUX ANALYTIQUES POUR DÉTERMINER LES COLÉOPTÈRES D'EUROPE LES NÉCROPHAGES Un vol. in-8°, broché, de 116 pages, 3 fr. 50. 4 L Adresser les demandes à M. ERNEST OLIVIER, Directeur de la Revue ne du Bourbonnais, 10, cours de la Préfecture, à MOULINS. à LE COLÉOPTÉRISTE 49 DE LA PRIORITE EN MATIÈRE DE DESCRIPTION Nous n'avons pas l'intention de nous mêler aux débats sur la priorité. Cette question semble, en principe, résolue par l'adhésion unanime des ento- mologistes. Le seul point en balance aujourd'hui est la limite à fixer. On s'arrête généralement à Linnée, le père de la science, et on a raison: car s’il prenait à quelqu'un la fantaisie de remonter à Pline ou Aristote, les sciences naturelles en verraient de curieuses. Nous ne toucherons qu'un seul détail de cette importante question qui nous arrête à chaque instant dans notre étude des Scydmænideæ. I est une doctrine acquise tout d’abord : « Bon ou mauvais, c'est le pre- mier nom donné à un insecte qui doit primer tous les autres ». Mais l'application d’un principe absolu est toujours difficile, et nous nous sommes heurté à des difficultés inattendues. Plusieurs espèces sont réunies. Le premier nom publié prime les autres. Bien. Mais, pour réunir ces espèces, il y a deux voies à suivre, deux doc- trines en présence. La première consiste à se reporter au type de l’auteur, à constater la simi- litude, à la décréter. La seconde consiste à ne tenir aucun compte des types, mais de la description primitive, qui seule doit faire loi. S1 la première est plus simple, la seconde, jusqu'à un certain point, semble plus rationnelle. Nous allons les analyser toutes les deux. Étant donné que nombre de types n'existent plus ou sont introuvables, la “première est souvent inapplicable et on est obligé, quand même, de recourir à la seconde. Cette raison, sans plus, semble suffisante, aux yeux de bien des gens, pour faire rejeter la première, au nom de l’unité: si on est obligé d'opter pour une des deux méthodes, c'est, sans contredit, la seconde qui doit l'emporter. Les types, en effet, sont tous voués à la destruction: les descriptions sont impérissables. Mais une méthode absolue entraine parfois à des conséquences imprévues, bien que naturelles. C'est ainsi que l’un des maîtres de l’entomologie française fut amené à for- muler la doctrine suivante : « Je ne m'occupe pas du type, je ne connais que la description. Celle-ci indique tel caractère, donc tel est l’insecte de X... » Si toutes les descriptions étaient parfaites, rien de mieux. Mais un jour parait une note ainsi conçue : « X.. n’a pas signalé tel caractère, donc mon espèce n'est pas celle de X..., je la tiens pour nouvelle et je la décris ». Ne N° 4. 1°" JANVIER 1891. 50 LE COLÉOPTÉRISTE Or les deux descriptions s'appliquent à la même espèce. Le premier auteur . a omis ou négligé un caractère que le second considère comme capital. On se reporte au type et, naturellement, on réunit les deux espèces. Alors que devient la deuxième méthode ? D'autre part, un auteur décrit sommairement une espèce nouvelle. diagnose est des plus obscures et manifestement insuffisante. Il est impos- sible d’y rien reconnaître. Cette espèce est décrite à nouveau dans des termes qui ne laissent rien à désirer. On s'aperçoit plus tard queles deux descriptions visent la même espèce. Que faire? On les réunira, naturellement; il le faut. Mais laisser subsister le premier nom, c’est sanctionner fatalement la des- cription primitive. Tout le monde s’y reportera, et derechef se croira autorisé à ne pas reconnaitre l'espèce et à la décrire de nouveau. Or qu’un beau jour le type disparaisse ; aucun contrôle n’est possible. Le premier nom encombrera-t-il à jamais les catalogues ? Un autre cas se présente: Le type primitif est changé de place. Un voisin lui est substitué. Si par- faite que soit la description, à quoi servira-t-elle ? Primera-t-elle le soi-disant type? Ou bien celui-ci, l’intrus, consacrant une erreur, fera-t-il tomber en synonymie une excellente espèce, parfaitement décrite et qui n'en peut mais ?.. Le type, cette fois, n'aura aucun rapport avec la description, et il primerait lui, erreur stupide, un excellent renseignement scientifique ? Ce sont autant de questions que les entomologistes sérieux se posent tous les jours, et devant leur solution tout le monde recule. Il faut en sortir cependant. Pour faire toucher du doigt l'importance du problème, nous allons procéder par quelques exemples : Motchoulsky écrit: « Une autre espèce s’est trouvée dans les vallées de « Carinthie; c'est le Cephemium latum. m. Il est d’un roux jaunâtre unico- « lore, de la taille du C. thoracicum, mais beaucoup plus large et plus « arrondi sur les côtés. Les antennes sont fortement velues, surtout la massue « qui est large. Tout le dessus du corps est couvert de longs poils jaunâtres ». Le C. Latum, de Motchoulsky, a été répandu dans toutes les collections par l’auteur, par M. de Sauley, par tout le monde. Il n’y a aucun doute sur son identité. Sa description, fort incomplète, ne contredit en rien les carac- tères généraux du type. On ne peut invoquer aucune erreur pour dire : « Ce n’est pas cela ! » Il est vrai qu'on peut y voirn cop quel Cephennariuwm ;\ mais il n’en existe qu'un en Carinthie. à M. Reitter était-il suffisamment autorisé à substituer son C. apicale aum C. latum de Mot? Si oui, que deviendraient les espèces de tous nos vieux auteurs ? : À notre avis, il faut toujours les conserver, à moins qu'elles ne contiennent d È Re . LE COLÉOPTÉRISTE S 4 des contradictions ou des erreurs telles que leur suppression devienne néces- saire. Et encore nous admettons parfaitement leur maintien si une description suffisamment claire est venue consacrer définitivement l'espèce en en recti- fiant les lacunes. Autre exemple : Voici la description du C. kiesenwetteri, Aubé, $S. E. F., 23 février 1853 ; « Diffère du C. laticolle par une taille un peu plus grande et uniforme, un « peu plus allongé. Les élytres sont deux fois aussi longues que le corselet, « tandis que dans son congénère, elles n'ont qu'une fois et demie la longueur « de cet organe; elles sont aussi bien plus visiblement ponctuées et les « impressions de leur base moins larges et moins profondes. Sa forme géné- « rale le rapproche davantage du C. thoracicum ; mais il est plus de deux « fois aussi grand que ce dernier ». Si on se reporte au type, aucun doute, c’est bien le Kiesenwelleri. Mais supposons le type perdu. La description est telle qu'aucun de ses termes n’est exact. Tout le monde peut décrire le C. Kiesenwetteri sous un autre nom. Et s’il se produit une description superbe, idéale, ira-t-on l’annuler plus tard, si le type se retrouve, pour lui substituer la première? | Le C. laticolle qui sert de terme de comparaison, pivot, pour ainsi dire, de _ la description du C. Kiesenwetteri, n'est pas mieux décritlui-même. M. Reitter ne connaissait pas le type. Il à fait une excellente description de l'espèce en lui laissant le nom de l’auteur. Puis il décrit le C. Majus. Vient alors M. H. Brisont qui s’avise un jour d'examiner le type et qui écrit le 10 février 1886, S. E..F., p. xxrx : Ceph. Majus Rttr. — laticolle, À. Le laticolle Rettr. devra prendre le nom de Rertteri. Pas un mot de plus. Et, depuis lors, M. Reitter de répandre à profusion le C. Reïlteri dans les . collections, ainsi que son C. Majus, et tout le monde de continuer à nommer C. laticolle aussi bien le Majus que le Retteri. Or le C. Rettteri Bris. n'est décrit nulle part, et M. H. Brisout s’est trompé, en ce sens que le C. laticolle Rttr. est bien celui d’Aubé et que le lahicolle d'Aubé est également le C. Majus Rttr. C’est donc tout le monde qui a raison contre MM. Reitter et Brisout, tout en ayant le tort de classer la même espèce sous trois noms différents. Pourquoi M. H. Brisout, au lieu de se contenter d’un examen superficiel et de prononcer une sentence aussi laconique, ne l’a-t-il pas motivée? On eût pu discuter ses motifs, Un autre exemple encore. Ici le type n'est pour rien : M. Reitter place le C. fhoracicum dans la section des espèces à cuvette . basales externes. Or elles sont médianes. M. Fauvel se crut alors en droit de D à LE COLÉOPTÉRISTE décrire le C. punciipenne, qu’il place, naturellement, dans la section à cuvettes médianes. Il ne s’est fié qu’à la description rudimentaire de M. Reitter. S'il se füt reporté à celle de l’auteur, M. Müller, il eût sans doute hésité, car celui-ci indique les cuvettes comme nettement médianes. Un dernier exemple : Dans la collection de M. Reitter, parmi les Cephennium nicæense, figu- raient deux exemplaires de Nice, appartenant à une espèce propice aux alti- tudes élevées, relativement commune à Saint-Martin Lantosque et que nous n'avons jamais prise à Nice. L'espèce est à élytres brun-foncé presque noir et à corselet clair, rouge-jaune. Ces deux insectes, immatures, sont rouge-unicolore, et étaient assez sales et mal préparés. Or M. Reiïtter les a conservés comme types du C. Nicæense, qui est rouge unicolore. Plus tard, il répandit, sous le nom de C. Nicæense cette espèce de Saint-Martin. Or le C. Nicæense est très rare. Il lui en revint un jour. Et comme cette espèce varie beaucoup de taille, il tomba sur de petits exemplaires et décrivit le C. Maritimum. C’étaient de petits Nicæense. Les vrais Nicæense ont la ponctuation très fine. M. Reitter l’a parfaitement observé dans sa description. Il attribue au C. marilimum une ponctuation plus forte et une taille moindre. Il n'avait pas étudié l’espèce de Saint-Martin Lantosque, très fortement ponctuée, et cependant en avait une vague idée, puisque nous en avons retrouvé dans sa collection une brochette, provenant de nos chasses, préparés par nous, et por- tant une étiquette ainsi conçue : Quid? Nous l'avons dit, les deux exemplaires, classés dans la collection Reitter, étaient mêlés à de vrais Nicæense. Sa description du C. Nicæense faite sur les types que M. de Sauley lui avait communiqués et que nous possédons, est exacte. Nous voilà donc obligé de réunir les C. Maritimum et C. Nicæense, et l'espèce de Saint-Martin n'a plus de nom. Elle ne se rapporte, en aucune facon, à la description du Nicæense. Irons-nous, d’après ces deux types, fussent-ils seuls ou nous eussent-ils été communiqués seuls, leur conserver un nom qui ne concorde pas avec la description et qui serait infailliblement une source continuelle d'erreurs ? Nous ne l'avons pas pensé, et nous avons créé Le C. Lantosquense. Mais, dira-t-on, quelle conclusion tirer? En voici une. Je l’'emprunte à notre savant collègue Fauvel. Elle mérite un sérieux examen et je la soumets aux entomologistes. Dans son catalogue des Staphylinides gallo-rhénans, celui de sa faune, il met deux noms à chaque espèce : 1° le nom de l’auteur primitif, contrôlé sur les types, autant que possible ; 2°le nom de l’auteur de la dernière mono- graphie descriptive, le sien naturellement, pour les Staphylinides. out Al “a LE COLÉOPTÉRISTE 53 Ce serait, je crois, le moyen le plus rationnel et qui permettrait le contrôle le plus pratique. Les espèces tombées en synonymie n’en auraient qu’un naturellement. Chaque erreur du monographe, régulièrement constatée, aurait pour effet de substituer le nom du rectificateur à celui du monographe, en conservant toujours celui du parrain primitif. La préférence serait toujours donnée aux monographies ou descriptions appuyées d'un dessin suffisant qui remplacerait ainsi le type disparu. J. CROISSANDEAU. DESCRIPTION DE SIX NOUVELLES ESPÈCES DE CEPHENNIUM Par J. CROISSANDEAU Cephennium Lantosquense |{Megaladerus).— Taille moyenne, invariable; trapu, large, brillant, opaque, rouge-brun; mais cette coloration semble excep- tionnelle. Le plus souvent, les élytres sont brunes, le prothorax rouge-jaune, ainsi que la tête et les menbres. Sa forme est constante. Antennes à massue de 3 articles, 9-10 longs comme larges. Prothorax elliptique normal, un peu moins large que les élytres, à ponctuation fine, mais bien marquée. Angles postérieurs largement dégagés. Protubérance basale obsolète ou nulle. Poils soyeux, fins, serrés, jaunes. Élytres faiblement acuminées, à ponctuation très forte, très serrée, et parfois râpeuse et comme réticulée. Cuvettes basales médianes, profondes, grandes; tubercule petit, mais bien visible. Repli huméral très petit, peu marqué, souvent même absent. À partir de la cuvette, l'épaule s’arrondit jusqu'au bord extérieur. Poils soyeux, fins, serrés, jaunes. Dessous brun foncé, les derniers segments abdominaux plus clairs. Métas- ternum & profondément creusé. Tibias antérieurs $# échancrés à l'extrémité intérieurement. Cet insecte, relativement commun, est répandu dans les collections sous le nom de Micæense, espèce très différente et beaucoup plus rare. Patrie : Saint-Martin-Lantosque (Alpes-Maritimes) où il remplace le C. Lati- colle. C. Argodi (Megaladerus). — Taille petite, variable, entièrement testacé, convexe, assez épais, exactement conformé comme C. thoracicum, sauf les antennes. _ Les yeux sont très petits, réduits à un simple point. Antennes à massue de 3 articles, 9-10 transverses. Prothorax elliptique normal, à protubérance basale très accentuée et bordée parfois d’une gouttière comme C. Kiesenwetteri; contre-cuvettes très accentuées; angles postérieurs nettement impressionnés; ponctuation imperceptible; poils blancs, laineux. 54 LE COLÉOPTÉRISTE Élytres tantôt parallèles, tantôt acuminées; ponctuation fine; poils longs, blancs, laineux. Cuvettes médianes, petites, profondes ; tubercule bien visible. Entre le repli huméral, qui offre l’aspect d’une assez longue carène tranchante, et la cuvette, brille une gouttière étroite, rejoignant la cuvette à la base même de l’élytre. ù Métasternum &% et tibias 4 comme C. lantosquense. Patrie : Alpes, Drôme (Argod); col du Rhône {Koziorowiez)]. : Observation. — Nous avions capturé un seul exemplaire de cette espèce dans la Drôme. Nos amis, MM. A. Argod et À. Grouvelle, à qui nousl’avions signalée, en ont repris plusieurs exemplaires qui se sont trouvés généralement plus acu- minés et plus petits. Enfin, dans la collection de M. Koziorowicz, nous avons trouvé deux exemplaires innommés, de la Savoie. Mais ces deux ont la cuvette basale des élytres moins nettement médiane. Ils sembleraient se rapprocher, par conséquent, des C. delicatulum immatures {C. aglenum Rftr.). Mais, jusqu'à ce qu’on ait pu réunir un grand nombre d'exemplaires et trouver tous les passages, nous croyons devoir maintenir l’espèce. RE RE oo ee Pr a de UE TS ue CG. Grouvellei. (Geodytes). — Taille très petite, peu variable; testacé, parallèle, convexe. | Antennes à massue de trois articles : 9-10 transverses. Prothorax de la largeur des élytres, en ellipse surbaissée, un peu plus de moitié de la longeur des élytres, très convexe, surtout à la base; contre-cuvettes accentuées; angles postérieurs très dégagés, à gouttière latérale bien visible; ponctuation nulle ; duvet extrêmement fin et serré. Élytres courtes, parallèles, à peine rétrécies à la base et souvent très peu au sommet où elles sont carrément tronquées, mais souvent aussi acuminées et peu ou point tronquées. Cuvettes basales très petites et profondes, à tubercule très petit, bordées d’une carène oblique le long de laquelle elles se prolongent en une gorge profonde; le repli huméral droit, bien marqué, rejoint la carène, lais- sant voir une fossette triangulaire bien visible en regardant par la tête; ponc- tuation imperceptible; duvet soyeux, très fin et trés serré. Metasternnm $ profondément creusé. La place des yeux est nettement saillante, mais l’œil est réduit à un à point im- perceptible ou même nul, comme C. Lesinæ. Nota. — Cette espèce, malgré la troncature des élytres, qui, du reste, semble ici un caractère extrêmement flottant, ne doit être considérée que comme une variété du C. Lesine. Patrie : Nice (A. Grouvelle). CG. Dubium. — Taille moyenne, à peu près constante, brun à prothorax plus clair, & acuminé, ® parallèle, très convexe, peu brillant; membres rouges; très velu. Antennes à massue de trois articles: 9-10 longs comme larges. Prothorax elliptique normal, de la largeur des élytres, assez rétréci à la base, ponctuation imperceptible; poils longs, blancs, laineux, serrés ; contre-cuvettesm bien marquées ; angles postérieurs nettement dégagés par une gorge profonde, et comme retroussés. Protubérance basale obsolète et souvent absente. h Élytres ovalaires, rétrécies à la base; cuvettes basales paraiseant nettement externes, profondes, à bord extérieur obsolète et court; repli huméral très saillant, ï le plus souvent long, bordé intérieurement d’une gouttière très profonde rejoi= gnant la cuvette en haut. Chez certains exemplaires, la cuvette s'y déverse ellement que son bord extérieur s’efface presque complètement et on croit avoir Fe LE COLÉOPTÉRISTE 55 affaire à un énorme Geodytes. Ponctuation fine, très serrée, bien visible; poils longs, blancs, laineux, serrés. Metasternum # concave ; tibias antérieurs #4 larges au sommet et peu profon- dément échancrés. Patrie : Caucase, Alpes-Autrichiennes, Helvétie (Wallis). Pour cette dernière localité, les deux exemplaires trouvés dans la coll. Reitter sont en assez mauvais état, mais ils nous semblent identiques. CG. Cribrun. (Saulcy), [Megaladerus). — Taille moyenne, brun-foncé; prothorax rouge, enfumé devant; pattes, antennes et palpes jaune-rouge. Antennes grêles à massue de trois articles : 9-10 longs comme larges. Prothorax elliptique se rapprochant du plein-cintre, plus étroit que les élytres, un peu étranglé à la base; angles postérieurs nettement dégagés; protubérance basale aiguë, bien marquée; sinuosités basales bien dessinées ; ponctuation fine; poils soyeux, jaunes, longs, écartés. Élytres rétrécies à la base, en ovale allongé à partir du # antérieur, criblées de points très profonds et très serrés, qui rendent la surface entière comme ré- ticulée et mate. Poils soyeux, jaunes, courts et serrés. Le repli huméral est représenté par une carène oblique, fine et tranchante, un peu en dedans de l'épaule, longeant une petite rigole intérieure à peine luisante et criblée comme le reste. Metasternum % profondément creusé. Tibias intérieurs 4 fortement échancrés à l'extrémité intérieure. En haut de l’échancrure, une petite dent. Un seul exemplaire &, trouvé par M. Merkl dans les Balkans. Il faisait partie de la collection de M. Révélière. GC. Ibericum. (/Saulcy), (Geodytes). — Taille moyenne, allongé, étroit, très peu convexe, parallèle, testacé. . Antennes à massue de trois articles : 9-10 gros, aussi longs que larges, presque sphériques (9° plus petit que 10), 11° piriforme, étranglé à la base, un peu plus large en son milieu que 10, long, acuminé, au moins aussi long que 9-10 réunis. Prothorax elliptique normal, un peu rétréci à la base, à ponctuation nulle, à pubescence très fine; contre-cuvettes insensibles, bords latéraux non sinués, Élytres longues, assez rétrécies à la base, leur plus grande largeur avant le milieu, plus rétrécies encore au sommet où elles s’arrondissent. Cuvettes basales petites, peu profondes, à tubercule gros et bien visible, divergentes et longeant, en gouttière peu profonde, une carène parallèle au bord latéral. La carène décrit à son extrémité une petite courbe convergente. Ponctuation extrêmement fine ; poils courts, fins, soyeux, assez serrés. Metasternum & très creux à sa base, entre les hanches postérieures. Tibias antérieurs &, à sinuosité imperceptible. Protubérance oculaire forte; yeux réduits à un simple point noir. Patrie : Espagne, sans localité précise. Coll. de Saulcy. RECTIFICATIONS au N° 3. — Le tirage était déjà terminé lorsque j'ai voulu relever quelques erreurs qui m’avaient échappé. 1° L’E. nier Rossius. Faun. Etr. 1. p. 203. n° 439. 1790, se rapporte à l’£. niger Lin et non à LE. hirtus Herbst. 2 L’indication Herbst Käf. x. pl. 164. f. 8. 1806, ne se rapporte pas à l'E. hirlus Herbst, mais son £. scrutator. Comme le fait remarquer M. Von Heyden (D. Ent. Zeil. L. c.), la figure de cette planche représenterait plutôt un Ampedus crocatus. Les figures de cet ouvrage laissent parfois beaucoup à désirer pour l'exactitude du dessin et du coloris; aussi ne peut-on s’y rapporter que d’une façon arbitraire et en cherchant dans le texte l’explication de ce qu’on a voulu figurer. H. pu Buysson. D6 LE COLÉOPTÉRISTE DE LA PONTE DE LEPTIDEA BREVIPENNIS MULS ASLPPSPSIS SSLISS Il est étrange, bien que dans l'étude de la nature rien ne doive nous sur- prendre de retrouver chez des espèces bien différentes des procédés analo-. gues pour arriver au même but, et assurer, par exemple, ce problème si varié de la propagation de l'espèce. La note de M. Chéron, sur les mœurs de Sympiezocera Laurasi Luc, parue dans le n° 2 du Coléoptériste, dit que « après avoir agrandi un ancien trou de Phlæosinus, la $ y pondit un œuf, sur lequel elle répandit une liqueur gommeuse qui, faisant corps avec l'écorce, en dissimulait entièrement lentrée». Cette observation sur la Sympiezocera Laurasi, me remet en mémoire un article que j'ai publié dans les Annales de l'Académie de Vaucluse (1), et qui, J'en suis persuadé, intéressera les lecteurs de ce journal, d'autant plus que, les mémoires de cette Académie se limitant à une zône assez restreinte de notre région, ma note doit être peu connue. L Il s’agit du Leptidea brevipennis Muls., autre longicorne de dimensions réduites, abondant dans le midi de la France, surtout dans nos environs. Voici, en quelques mots, l'étude que j'en ai faite à ce moment. Après l’accouplement frénétique, qui suit les attaques répétées du 6 celui- ci meurt bientôt, tandis que pour la ? commence le rôle important qui lui est confié, et qu'elle accomplit avec une sollicitude que rien ne saurait ébranler. Elle parcourt fièvreusement les petits osiers secs qu’elle rencontre, le plus souvent de vieux paniers hors d'usage, des corbeilles qui tombent de vétusté, afin d'y faire choix de l'emplacement le plus propice à sa ponte. Ainsi donc, avant le dépôt de l’œuf, il s’agit pour elle d’être assurée qu'il peut être garanti. On ne peut pas accuser la nature d’imprévoyance à son égard, mais, dans tous les cas, elle est arrivée à suppléer, le plus avantageusement possible, à l'absence d'organes spéciaux de ponte, qui lui font défaut. | Je veux parler de ces puissantes tarières des Leucospis gigas ou des Monodontomerus æneus, qui donnent aux premiers le pouvoir de percer facilement les maçonneries résistantes et compactes des nids de Chalicodome et aux seconds celui de perforer, avec la même aisance, les roseaux épais à surface luisante, qui abritent la ponte en cellules étagées des Osmia cornuta et autres. Rien de tout cela chez notre longicorne, ses appareils de ponte ne tiennent nullement du matériel du mineur. (1) Année 1884. 1° livraison, page 62. Annales de l’Académie de Vaucluse: Fonctions des derniers anneaux de l’abdomen du Leptidea brevipennis Muls. LES asie LE COLÉOPTÉRISTE ET Nous avons vu tout à l’heure une femelle parcourant, avec entrainement, les osiers secs qu'elle visite avec soin, jusqu'à ce qu'elle ait rencontré un point propice où elle s'arrête. Là, à l'emplacement des pédoncules des feuilles, la surface de la tige de saule présente une légère dépression suivie du ren- flement peu apparent de l’attache pédonculaire qui la rend encore plus sensible à l’insecte, et c'est dans cette cavité, formée ainsi, que l'œuf est déposé. Si l'écorce est plissée, si elle présente des irrégularités, des creux insi- gnifiants, cela suffit. C’est peu, direz-vous ; qu'importe cependant si les conditions voulues sont remplies! Mais cet œuf ainsi pondu n'aurait aucune sécurité : il serait exposé à toutes les causes de destruction qu'il faut éviter, et c’est ici où réellement notre longicorne minuscule nous montre toutes les ressources qu'il tient en réserve. En parcourant d’abord les osiers avec précipitation, elle préparait, à mon grand étonnement, les éléments nécessaires à la conservation de l'œuf. Les derniers anneaux de l'abdomen de la © du Leptidea brevipennis sont munis, en dessous, d’une série de rangées parallèles et transversales de poils soyeux, courts et droits, rougeûtres, formant, par leur réunion, une véritable brosse dont le rôle était resté jusqu'ici inconnu; or, c’est en courant de droite et de gauche, en visitant les osiers secs, qu'elle ramasse dans sa brosse, en traîinant l’abdomen au ras de la tige, les fines poussières répandues sur l'écorce à tel point qu'après son passage on reconnait très bien la trace qu'elle laisse par ce nettoyage sur les tiges (1). J’ai même facilité ce travail, en répandant quelques pincées poussiéreuses là où elle allait passer. Une fois la brosse abdominale bien garnie, la ponte s'opère. Immédiatement après que l'œuf, encore frais et gluant, vient d’être déposé au point voulu, le pinceau soyeux, encombré de parcelles de terre et de poussière, entre en fonction et le recouvre complètement d’une couche continue. L’œuf humide, agglutine ces matériaux microscopiques et reçoit de ce fait un enduit terreux, enveloppe protectrice, qui le revêt sur la partie exposée ; aussi voit-on la 9 agiter dans tous les sens, de droite à gauche, d'avant en arrière et inverse- ment, son abdomen sur l'œuf, pour cette opération aussi délicate qu’indis- pensable. Lorsque la dessication s’est effectuée, vous diriez une parcelle infime de boue sèche collée contre la dépression du bois au point où vient de s'effectuer la ponte. C'est abritée sous cette carapace, que la jeune larve pourra à loisir, une fois éclose, s'engager dans l'écorce et pratiquer, au sein du bois tendre du (1) L'effet produit est celui des doigts qu’on pose sur un meuble pour s'assurer s’il D pas recouvert de poussière; toute proportion gardée, la trace laissée est aussi visible. 58 LE COLÉOPTÉRISTE saule, les galeries nombreuses, véritables méandres, qu’elle se trace en sinueux détours. Les corbeïlles en osier, et généralement tous les gros ouvrages en vannerie sont détruits rapidement s'ils sont attaqués par le Leptidea brevipennis, qui choisit de préférence ceux où la poussière a pu s’accumuler en quantité. La Sympiezocera Laurasi $, que j'ai examinée dans la collection de mon ami Chobaut, m'a montré quelques poils sur le bord postérieur des anneaux de l'abdomen, des derniers surtout, faibles houppes, simple duvet dont les insectes sont souvent revêtus et dont l'utilité reste la plupart du temps à l'état de problème. Par atavisme peut-être, elle conserve donc encore une faible brosse, héritage légué par les formes ancestrales et bien amoïindri, mais qui, chez la Leplidea brevipennis, a gardé sa valeur première et s’est même peut-être augmenté, s’il n'avait pas dans le passé géologique toute l'importance que nous lui constatons aujourd'hui. H. Nicozas (Avignon). HABITAT DE COCCINELLIDES ET VARIÉTÉS NOUVELLES Chilocorus similis Rossi. — Dordogne. (Commun sur des rosiers infestés de pucerons. — Jusqu’a l’automne.) Chilocorus Bipustulatus L. — Avec le précédent, plus onane quelques indi- vidus à élytres brunes. Exochomus auritus Scrib. — En nombre sur des genévriers, Dordogne. — Tarn, quelques exemplaires. Exochomus 4-pustulatus L. — Plus commun que le précédent (même habitat) et d'apparition plus tardive dans la Dordogne. — La var. distinctus Brul. est assez commune. — Var. floralis Mots. quelques exemplaires. — Var. bilunu- natus Ws. 2 exemplaires. : Adonia variegata Goeze. — Commune, Dordogne. — Très commune, Alby (type et variétés par défaut). — Variété corsica Coch., 2 exemplaires (champ de tir). — Var. maculigera Ws., 5 ou 6 exemplaires. Adalia obliterata L. — Dordogne, 2 exemplaires sur un pin. — bipunctata L. et variétés. — Très commune partout. Adalia 1 1-notata Schneïd. — Soulac. — Alby, très commune sur les chardons et les graminées {type et var. cardui Brahm., cette dernière plus commune). Coccinella 7-punctata L. — Très commune partout. — labilis Muls. — 1 exemplaire, Bordeaux. Coccinella 11-punctata L. — La Teste, en grand nombre sur les Tamaris; quel- ques exemplaires à taches antérieures ou postérieures réunies (var longula et tamaricis). Un seul exemplaire à tache blanche du corselet prolongée jusque dans les angles postérieurs (aegyptiaca? Reiche). — Var. 4 maculata F. et littoralis, étang de Veudres, entre les joncs et au vol. Coccinella 10-punciata L. et var. — Dordogne. — Commune sur les noisetiers. Coccinella 14-pustulata L. — Très commune sur les genévriers (Dordogne), u ou deux exemplaires avec deux taches réunies. : à "1 LE COLÉOPTÉRISTE 59 Harmonia lyncea OI. — Dordogne, assezrare et seulement la var. {2 pustulataF. — Var. Weisei Sicard (var. nov.) (1), 1 exemplaire. Harmonia Doublieri Muls. — Très commune. La Teste, sur les tamaris, avec quelques types de la var. gaditana Weise. Harmonia 4-punctata Pont. — Meudon (étang de Fouceaux), sur les haies. Micraspis var. 16-punclata L. — Commune, Dordogne. — Var. flavidula Wse., 1 exemplaire. Thea 22-puntata L. — Sur les plantes basses, commune, mais moins que la al cédente. Propylea conglobata L. et var. — Commune, Dordogne. Vibidia 12-guttata Poda. — Très commune sur les noisetiers (Dordogne), et var. hispanica Wse., 2 exemplaires. — Var. Tarnensis Sicard (var. nova) (2), Arfons, montagnes noires. Halysia 16-guttata L. — Bordeaux, assez commune; Dordogne, rare. Calvia 15-guttata F. — Bordeaux, assez commune. Calvia 14-guttata L. — Plus rare que la précédente. Sospita 20-guttata L. — (Var. Linnei et var. tigrina, cette dernière plus rare), Pessac près Bordeaux. Mysia oblongoguttata L. — La Teste, sur les pins. — Forêt de Fontainebleau, commune. Epilachna Argus Fourcr. — Alby, très commune sur le Bryone. — Var. Bedeli Sicard (var. nova) (3), Tarn. Lasia 24-punctata L. et var. — Marais de ous commune. — Dordogne, assez rare. Platynaspis villosa Fourcr. — Bègles, commune sur les écorces de platanes. Scymnus frontalis F. et var. 4-pustulatus. — Dordogne, commun. — interruptus Goeze. — Commun, Dordogne, Tarn, etc. Scymnus subvillosus Goeze. — Commun dans la Dordogne, sur les genévriers, avec la variété Juniperi et aurantiacus Panz. Seymnus rubromaculatus Goeze. — Commun sur les rosiers, Dordogne. — pulchellus Hbst. — Très commun sur le lierre autour des vieux chênes. Scymnus arcuatus Rossi. — Alby. Sur un grenadier dans un jardin, 2 exem- plaires dont l’un laisse à peine apercevoir, sur les élytres, un arc de cercle plus clair. Scymnus discoideus Illig. — Assez commun sur des rosiers, Dordogne. — capilatus E. — Commun, Dordogne. = ater Kug. — Montagnes noires, 1 exemplaire. — minimus Rossi. — Assez commun, Dordogne. — hæmorrhoïdalis Herbst. — Assez rare, Tarn, Dordogne. Rhysobrus liltura F. — Commun partout, en fauchant, ainsi que ses variétés. Coccidulla scutellata Herbst. — Marais de Bordeaux, commune. — Bassin du Jardin des Plantes, sur les herbes aquatiques, Bordeaux. .Coccidulla rufa Herbst. — Très commune dans les prairies humides. — En hiver, au pied des poteaux enfoncés dans les prés, Bègles. s Dr A. SICARD. (1) Harmon liayncæa v. Weisei Sicard. — Semblable au type dont elle diffère par la fusion des deux taches juxtasuturales moyennes (4 à 6). — Je suis heureux de dédier cette espèce à M.J. Weise, qui a revu la plupart de mes Coccinellidæ, m’a signalé des formes nouvelles et m’a enrichi d'espèces précieuses. (2) Vibidia 12 guttata v. tarnensis Sicard., — Prothorax flave très largement sur 60 LE COLÉOPTÉRISTE les bords. Élytres sans taches blanches, un peu plus pâles seulement à la place que devrait occuper la tache juxtascutellaire. Le pli transversal qui existe au niveau de la déclivité des élytres est ici très accusé. (3) Epilachna argus var. Bedeli Sicard. — Variété par défaut, qui diffère du type par l’absence des deux points postérieurs. Je dédie cette variété à M. Bedel, qui a bien voulu me déterminer un grand nombre d'insectes. Je dois faire remarquer ici que, bien que dans le tableau de M. Weise cette espèce soit portée comme ayant le cor- selet unicolor, elle présente souvent sur les côtés de celui-ci une tache enfumée. Lé LE TAMIS À INSECTES SON UTILITÉ POUR LA RECHERCHE DES INSECTES (SURIOUT COLÉOPTÈRES) ET DE SES EMPLOIS Par Eps. REITTER (Traduit de l'allemand par C.-E. LEPRIEUR) ROUES La tentative que je fis en Juin 1876 pour trouver cet insecte au pied des mêmes chênes, et de la même manière, fut sans résultat parce que l'époque favorable était déjà passée. Le tamisage de la mousse desséchée, qui renfer- mait une grande quantité de Ptinus subpilosus ne me donna pas davantage le résultat que je désirais. Ce fut seulement après avoir brisé en morceaux l'écorce vieille et noueuse en partie détachée du tronc, opération qui se faisait naturellement au-dessus du tamis, que je me trouvai en possession d'un Pleganophorus femelle, qui fut, du reste, le dernier exemplaire de cette espèce fourni par la localité. Il m'est arrivé, vers le milieu d’avril 1880, de prendre à Trieste, dans une localité tout à fait analogue, quelques Triplax lergestana n. op. au pied de vieux chênes, que je n’ai plus retrouvé depuis. Après tout ce que je viens de dire on doit tirer cette conclusion que pour le chasseur expérimenté il ne suffit pas de fouiller avec le ciseau ou l’écorçoir à l'entour des troncs d'arbres et de jeter immédiatement dans les flacons de chasse les insectes qu’on aperçoit. On ne prendra jamais ainsi qu'une très petite portion de ceux qui vivent dans ce point, tandis que quelques moments de plus consacrés au tamisage auraient fourni un butin plus abondant. Les copeaux qui se rencontrent souvent dans les bois, sur le terrain d'an- ciennes coupes ou qui se décomposent sur les points où on avait construit des cahutes, méritent toujours une recherche et on doit les frapper très forte- ment au-dessus du tamis jusqu'à faire tomber la terre qui les recouvre. Dans les débris tamisés, on trouve souvent des Anommatus, Trichophya, Homalota, etc., en nombre. Même le fumier qu’on rencontre sous les arbres à la lisière des bois, là où les poules domestiques ont pris l'habitude de passer la nuit, fournit pour le tamisage de bonnes espèces d'Aleochara, Microglossa etautres Staphyliniens. Rencontre-t-on sous les pierres de ces nids de fourmis où se trouvent des Claviger, des Hetaerius ou Catopomorphus, il faut bien se garder de poursuivre les myrmécophiles un à un. Si on a son tamis près de LE COLÉOPTÉRISTE 61 soi et le sac à tamiser vide, on jette avec rapidité et sans laisser aux insectes le temps de se réfugier dans leurs retraites, le nid tout entier dans le sac. Si le temps manque à ce moment pour se livrer au tamisage, on met le tout dans un sac de réserve et arrivé à la maison on sépare, au moyen d’un crible serré, les morceaux de terre, les petites pierres et les racines. C'est de même qu'il faut s’y prendre quand on veut recueillir les Dermestes, Saprinus, Catops, Corynetes, etc., qui vivent sur les cadavres. Combien il serait désagréable et fatigant de prendre au moyen d'une pince et séparément chaque insecte, et combien peu d'ailleurs récolterait-on d'individus, malgré le temps employé à une besogne aussi fastidieuse. Au lieu de cela, on jette brusquement le cadavre sur un crible à très larges mailles et on en fait autant du sol sur lequel il reposait, avec les nombreux insectes qui cherchent à s'échapper. On se sert pour cela d’une pioche, d’une petite pelle ou de tout autre instrument, et si on n'a pas à sa disposition un deuxième tamis tout prêt, on les rejette dans un sac de réserve. Il faut retourner à plusieurs reprises le cadavre sur le tamis et dans le cas où il n’existerait plus de parties charnues occupées par des larves, on le secoue fortement. Cette opération n'exige que quelques minutes et on peut rapporter chez soi le plus grand nombre des insectes qui vivaient sur le cadavre et les séparer par espèces. Quand on veut vider les pièges constitués par des bocaux ou des pots en faïence, déposés debout dans le sol et remplis de débris d'os ou de chair, il faut le faire sur un tamis. Les grandes espèces de coléoptères comme Carabus, Silpha. Geotrupes, restent sur la toile métallique du crible où on les saisit aisément. L'opération tout entière ne demande que quelques instants et réussit de la manière la plus complète. Tous les insectes de taille petite ou moyenne passent à travers les mailles du crible et tombent dans le sac. On évite par ce procédé le danger d’être atteint d'un empoisonnement du sang. Il arrive souvent en effet que l'eau de pluie entre dans les flacons servant de pièges et se souille au contact des matières animales décomposées. Si en ÿy mettant trop de hâte, comme cela arrive si souvent quand on récolte des insectes, les mains ont été déchi- rées ou égratignées par des épines, on peut facilement être atteint d’une affec- tion qui mette en danger de mort, par suite du contact de la peau avec le liquide contaminé. | Les usages du crible sont loin d’être épuisés par l’énumération précédente. On lui trouve un emploi, même dans des localités où en apparence il n’y a absolument rien à tamiser. Tel est le cas des champs de neige des hautes montagnes. À Pietrocza, aux frontières nord de la Trasylvanie, on trouve, à proximité des champs de neige, de larges espaces que depuis la plaine on prend pour des plaques de gazon, mais qu’en dernière analyse sont constitués par des touffes de gazon dont les racines, hautes de 10 centimètres environ, forment une masse solide, tenace, fortement serrée, de laquelle on peut difficilement extraire des insectes au moyen du tamisage tant cette masse 62 LE COLÉOPTÉRISTE oppose une résistance, même aux efforts de pioches solides. Malgré cela j'ai pu constater dans ces amas de racines l'existence du Niphetodes Redtenba- cheri. Le tamis se comporta mieux au sommet du Negoï, dans les Alpes de la Transylvanie, où je me mis à éplucher les racines du gazon au-dessus du tamis et | y trouvai en grande abondance des coléoptères rares et même en partie nouveaux. Il est cependant préférable, quand on se trouve à la limite des neiges dans les hautes montagnes, de détacher des morceaux de plaques | de gazon imbibées d’eau de neige, en remplir des sacs qu'on apporte à son quartier général à dos d'hommes ou à l'aide de bêtes de somme. On les divise M alors en fragments plus petits et on les laisse se dessécher pour procéder ensuite à leur tamisage ou les émietter sur une table. Je me suis trouvé seu- lement deux fois dans le cas d'employer cette méthode. La première dans le Czerna-hora des Carpathes; la deuxième sur le Veles-planina, près de Mostar. Dans les deux cas les résultats ont été extrêmement avantageux, quoique les gazons du Czerna-hora eussent été complètement traversés par la pluie. J'y trouvai: Trechus Dejeanui, Leptusa priceata, Homalota infirma weise n. sp., Homalota carpathica, Niphetodes Redtenbacheri, Scleropterus Reiîtteri weise n. sp. Dans ceux de Veles-Planina, en Herzegowine, Molops simplex et Parreysii, Leptusa difficilis Eppelsh n.sp., Ocyusa nigrita, Arpe- dium macrocephalum commun, Stomodes conveæicollis Mill. n. sp. commun et en nombre ainsi que Scymnus suturalis, etc. (La suite au prochain numéro.) REMÈDE CONTRE LA PIQURE DES HYMÉNOPTÈRES Depuis quelques années seulement, j’ai connaissance d’un spécifique souverain contre la douleur des piqüres d'insectes. Je veux parler du Chlorhydrate de Cocaïne. Chacun de nous devrait en posséder une provision de un ou deux grammes au plus. En cas de piqüre, il suffit d’en appliquer un atome, en ayant soin de l’humecter avec un peu d’eau ou, à son défaut, avec un peu de salive. Je recommanderai d’avoir la précaution de ne pas porter de cette substance à la bouche, car elle est un puissant anesthésique, et elle pourrait parfois occasionner quelques accidents ; il serait préfé- rable de la regarder comme un poison. En quelques minutes, la douleur cesse com- plètement, et l’enflure, qui en est la conséquence, est considérablement atténuée. Le Permanganate de Potasse, peut également être d’un. grand recours, mais il n’a pas le pouvoir anesthésique du sel précédent; il est un oxydant des plus énergiques, et, depuis quelques années, on recommande sa solution en injection sous-cutanée pour les morsures de vipères. (V. Revue scientifique du Bourbonnais, 1890.) Il m’a cependant rendu service cet automne dernier alors que j'avais été piqué à la joue par un Vespa Crabro, qui est un de nos hyménoptères piquant le plus fortement. J’ai versé, sur le coin de mon mouchoir, quelques gouttes de solution concentrée de Permanganate que j'avais en réserve dans mon carnier, et je fis l'application de cette drogue. La douleur fut un peu diminuée, et l’enflure, qui eût été considérable, ne fut que très modérée; « il ne me resta plus qu’à guérir la cautérisation un peu trop forte que j'avais faite en M inexpérimenté que J'étais. RNA à | 3108 Ces quelques lignes ne paraissent guère de raison au mois de janvier, mais il vaut mieux, je crois, prendre les avances en attendant les beaux jours de l’été qui est l’é- poque des Hyménoptères. H. pu Buysson (Toulouse). LE COLÉOPTÉRISTE 63 NOUVELLES BIBLIOGRAPHIQUES ®. Avec les derniers jours de novembre, on a vu paraître le deuxième fascicule des Annales de la Socièté entomologique de France pour l’année 1890. Ce cahier contient les quatre-vingt premières pages d’une monographie des Malachides d'Europe et pays voisins, par le savant ami de ces charmants petits coléoptères, M. E. Abeille de Perrin, qui a déjà décrit, dans divers recueils, une centaine d'espèces nouvelles, et qui compte en publier encore à peu près autant dans cet ouvrage. On voit que le travail de Peyron, paru dans l’année 1877 de l’Abeille, et qui ne renferme que deux cents espèces, sera singulièrement aug- menté. Il faut savoir gré à M. Abeille de Perrin du plan qu'il a adopté. Il décrira toutes les espèces connues de Malachides, se réservant d’être bref pour celles qui se trouvent dans l'ouvrage de Peyron et d’insister davantage sur les nou- veautés. Au lieu d’une simple revision, nous aurons donc ainsi une monogra- phie absolument complète. C’est là un grand service rendu aux entomologistes et que sauront apprécier tous les travailleurs. La première partie, livrée aujourd’hui au public, commence par de très inté- ressants renseignements sur les caractères des Malachridæ, leurs métamorphoses et leurs mœurs. Nous ne voulons pas y insister, car tous nos lecteurs ne man- queront pas de consulter ces pages, écrites avec autant de charme que de science. Elles sont accompagnées d'une première planche extrêmement remarquable, tant par son exactitude que par la finesse de son exécution; elle est due d'’ail- leurs à cet habile artiste qui a nom J. Migneaux. Souhaitons que cette publitation soit rapidement menée par la Société ento- mologique de France, car elle est d’une utilité incontestable et elle sera vite entre les mains de tous les coléoptéristes. * *X * Ce même fascicule des Annales contient la description de la larve de Ento- moscelis Adonidis Pall. (récoltée en Roumanie, où elle cause parfois de grands ravages), et de lanymphe du Quedius tristis Grav.=— frontalis Nord. (trouvée sous une pierre à Bois-de-Colombes, Seine), par M. P. Lesne. Le texte est orné de figures explicatives. ÉCHANGES M. F. CROISSANDEAU, 15, rue du Bourdon-Blanc, Orléans, offre en échange plus de cinq mille espèces de coléoptères gallo-rhénans et corses. Envoyer oblata et desiderata. M. G. CHERON, 30, rue Duret, Paris, désirerait se procurer les espèces suivantes : Aphodius confusus Har., indagator Manh., constans Dft., desertus Klug., rutilus Klug., magicus Frm., ursinus Mots., Lederi Har., Sharpi Har., parallelus MIs., glacialis Mis., Solieri Mis., præcox Er., angustatus Klg., nanus Frm., pectoralis Rey. M. NICOLAS, 36, rue Jean-Réveil, Pau, offre de nombreuses et rares espèces des poor des Alpes, etc. Adresser oblala concernant carabiques et longicornes seu- ement. (1) Tout ouvrage dont il sera envoyé un exemplaire à la Direction, sera annoncé sur la couver- ture et analysé s'il y a lieu. 64 LE COLÉOPTÉRISTE SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 10 décembre 1890. La séance est ouverte à huit heures et demie, sous la présidence de M. P. Mabille. MM. A. Baer, — L. Beguin Billecocq, — H. Caillol, — G. Chéron, — Decaux, — Dongé, — J. Fallou, — A. Fumouze, — J. Gazagnaire, — J. de Gaulle, — E. Gouneile, — A. Grouvelle, — P. Grouvelle, — A. Léveillé, — P. Mabille, — G. Odier, — H. Pierson, — A. Poujade, — L. Ragonot, — A. Sallé, assistent à la séance. M. le Secrétaire annonce la mort de G. Waga, ancien professeur d'histoire naturelle à Varsovie. M. M. Pic fait présenter la description d’une nouvelle espèce de longicorne : Clytus Madoni, qui a été capturée en Palestine par M. Madon. M. Decaux montre à ses collègues un Baaous nodulosus, qu'il a pris en mai à Alfort; espèce indiquée comme très rare dans la précieuse faune des Rhyncho- phora du bassin de la Seine, de M. Bedel. C’est à tort que, dans cette séance, M. Decaux prétend que Criocephalus rus- ticus est une espèce spéciale au Midi de la France, qui ne dépasse pas le Centre. On la prend très communément à Fontainebleau et elle remonte fort loin dans le Nord. La séance est levée à neuf heures et demie. Séance du 24 décembre. La séance est ouverte à huit heures et demie. ; MM. A. Baer, — de Beauchêne, — L. Bedel, — L. Beguin Billecocq, — G. Chéron, — Fallou, — Gazagnaire, — Gounelle, — A. Grouvelle, — J. Grouvelle, — P. Grouvelle. — Heulz, — Lameÿ, — Leprevost, — Léveillé, — P. Mabille, — Massué, — Poujade, — Regimbart, assistent à la séance. M. le Secrétaire lit une lettre de M. le D' H. Beauregard, qui présente son ouvrage sur les Vésicants pour concourir au prix Dollius. MM. le baron Bonnaire et le D' Verrier-Litardière envoient leurs démissions. La Société, aux termes de ses Statuts, procède au renouvellement annuel de son Bureau, de son Conseil et de ses Commissions. Ont éte élus pour 1891 : MEMBRES DU BUREAU : President, M. A. Grouvelle; Vice-Président, M. C. Jourdheuille; Secrétaire, M. J. Gazagnaire; 1° Secrétaire adjoint, M. À. Baer; 2 Secrélaire adjoint, M. de Gaulle; Trésorier, M. A. Fumouze; Archiviste- bibliothécaire, M. A. Léveillé; Archiviste-bibliothécaire adjoint, M. Leprevost. CoxseiL : MM. le D' A. Laboulbène, — E. Lefèvre, — E. Ragonot, — Lamey, — P. Mabille, — Sedillot, et les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE : MM. A. Poujade, — A. Sallé, — Sedillot. COMMISSION DE PUBLICATION : MM. L. Bedel, — Fallou, — E. Lefèvre, — A. Sallé, — Simon. Commission Du PRIX DOLLFUS POUR 1890 : MM. Baer, — Fallou, — Gazagnaire, — Lamey, — Léveillé. — Odier, — Poujade, — Ragonot, — D' Senac. La séance est levée à dix heures. Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS Er Firs, passage du Caire, 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. DS 2 RE ne re | Din | ES VAR OUS F4 VENDRE : au tea a journal : ee ACQUELIN du VAL et FERMAIRE (Genera des Coléoptères d'Europe), 4 vol. avec pl. vs col., reliure toile. Tout neuf. | nnales de la Soc. Ent. de Fr ances = Années 1879 41876 Inclus... 4.20 5e eee 32e Los — er HOTTE OS PL. OR AARUE M PR AS EEE 05 OS AMIS EE ot LUN OU ARR NEA VE 20 _ FOUDRAS (Aicides), L'voL MES SA pAL RL OU DR ALE NME OE RC ASUS NE At MAUR on à MULSAN (Scuticolles et Securipalpes), 1 Vol. in-8°..:..:...:............-rstes.e Br. fe F LACORDAIRE dt us à Buffon. Introduction à l'élude de Pentomaie) Paris, Us à 1N79 9 vols in fige CORTE Ne ss et este SR EL ON A AR 8 4 CHAPUIS (Monographie des Platypides) Rte Ar rene te à d'air a a TO SA DEAN AE 6. re DEJEAN (Catalogue) 1° éd. .............. Lu ont A A A à D RUE GIE a D RONT LUN TR AE A ES ROR e H DA AG PAR SU ie Ar MES # Nous prions nos Abonnés qui auraient des Livres à vendre de vouloir bien nous en donner connaissance. ‘4 à Ù Ë pa | é Le : > H.-P. 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UE que RQ AS Re PU SUP CIS as LU NN LE Melantuis \Asura;g neue ee. se ee + + + © + + — Praloram sis te Aulocéra:Padona. ii nat Melanargia Monlana............ — : Halimede ..... ARE — Epimenides ...…..... Pararge Procusta d' ...... A RU ue SuyTus Avensis er trees VE DESCD pas LENS Le Le LThibetanus du Ne | % Q Ten Pom ee Mode /te Epinephele Bieti. 7.41, MOI | Heésperta Aa. ie en Et Plesioneura Bifasciata . :.:..... — Sands A ANS AUNEERE —— Mactipsai rit — Subhyalina, var. Thibetanus — OChrACED SLA RS Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS #r Fizs, passage du Caire, 8 et 10. es à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. 1:25 2» 2 50 4 25 259 3 75 D. » 4.29 3 2» Un D » 3 » 2 50 2 > 6. 25 x UNS 6 25 9 25 5% 5 » 30 6 25 3 75 2 25 25% 2 DCS 4 50 pe Dci des nouvelles Espèces, échos de ce qui se dit et se fait NE ‘4 PARLE Ü è à | / 2, L PL SOUS LA DIRECTION DE M. G. CHÉRON, AVEL LE CONCOURS DU Dr A. CHOBAUT 1 | Does de la Société Rene de France et de F Société Fran d'Entomologie AS ES Il SOMMAIRE DECAUX. — Notes” pour servir à l'étude des mœurs de quelques Anisotoma Scht. æt. _ Liodes Latr. du Dassin de la Seine. | | | J. CROISSANDEAU. — De la préparation des micro- “coléoptères. ares en H. DU BUISSON. — Emploi du mot € ne » au masculin. \ D uicatons F Échanges. ouvelles bibliographiques. omptes rendus des séances de la Société Entomologique de France du mois de … janvier. \ PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Payable en un Mandat à l’ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris he ET DÉPARTEMENTS... 7 francs. || ÉTRANGER... ..... A LA EUUL 8 francs. | Les Abonnements partent du 4° Octobre de chaque année. Les personnes qui s’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. de AVIS. — Prière APE les annonces et autres communications il | | avant le DIX du mois. 1 y “pa Bécba du nd 1 | COLÉOPTÉRISTE fait te tous ee ù _ Entomologistes pour les prier de vouloir. bien la seconder dans sa tà iche : | Nc: est avec reconnaissance qu'elle recevra pour être publiés tous les travaux et observations RHue voudra bien lui Ur | He L'auteur de tout article inséré dans la Revue aura droit à quinze exemplaires. NS Ne ‘ | À S sur la couver ture ef analysé s'il y: a lieu. ( Al 4 | ] ll va | | L LE \ - \ COMITÉ D'ÉTUDES UE. du Buysson, à Broût-Vernet (Allier). Elatérides d'Europe et confins. : : Carret (abbé), professeur aux Chartreux, Lyon. Carabiques. | A G. Chéron, 3, rue Duret, à Paris. Aphodiides et Mylabrides d Euro et circa. A. Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anthicides, Mordellides, FOURRURE . | . Meloïdes et Œdemerides d'Europe. “51 : Croissandeau, à Orléans. Pselaphides d'Europe et ne du globe. s. MA: Gavoy, D bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. A. Lapeyre, faubourg EI Kantara, à Constantine (Algérie Méloides d'Europe Pi etcirca. À G.-E. Leprieur, 58, rue des Eos à ue Re et Histérides. à J. Minsmer, au 142 de ligne, . à Mende (Lozère). ER de | à France. E. Olivier, à Mébline Lampyrides d Eune et circa. - M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d'Europe et circa. | ‘# 4 Sicard (D), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. F © TABLEAUX AUALYTIQUES POUR DÉTERMINER LES COLÉOPTÈRES D'EURDPE ' LES NÉCROPHAGES s ‘Un vol. in-8°, broché, de 116 agées, 3 fr. 50. _Bour bonds, 10, cours de la ‘Préfecture à MOULINS, ds | | ! \ D PA SHAT, D. sa } | } PA" ( ; Pa: [a ras tar à My, Eng . s Ÿ 4 1 { (14 ï LE COLÉOPTÉRISTE 65 A NOS LECTEURS Une circonstance indépendunte de notre volonté nous a empêchés de faire parvenir ce numéro du journal le 4% février ; nous assurons nos collèques que ce retard n’est qu'accidentel et qu'il ne se reproduira plus. LA DIRECTION. NOTES POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES MOEURS DE QUELQUES ANISOTOMA SONT. ET LIODES LATR. DU BASSIN DE LA SEINE PLIS PS LS SPP PPS PLIS Le genre Anisotoma est encore peu connu. J'espère que ces renseigne- ments sur la chasse et les mœurs de quelques-uns de ces coléoptères pourront rendre service aux lecteurs de ce journal. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Le plus souvent les espèces françaises d’Anisotoma sont crépusculaires, sauf quelques exceptions dont il sera parlé plus tard; elles apparaissent généralement de septembre à février, cependant quelques-unes peuvent se chasser toute l’année, comme je le montrerai en parlant de chaque espèce en particulier. Par des observations renouvelées pendant quinze à vingt ans, j'ai pu me convaincre que leur nourriture consistait en truffes pour l'A. cinnamomea Panz. et Colenis Bonnaïirei Duv., en champignons hypogés pour les espèces des dunes : À. Caullei Bris., À. ciliaris Scht., À. curta Fairm., À. picea Ilhig., A. pallens Sturm, et pour À. rubiginosa Scht., A. dubia Panz. La plus grande partie des Anisotoma capturés par moi, et dont je n’ai pas eu Occasion de suivre les mœurs, ayant beaucoup d’analogie dans leur manière de vivre avec À. rubiginosa et À. dubia, je suis porté à croire qu'ils vivent de champignons hypogés et se transforment en terre, comme les espèces de la truffe et des dunes. Les Liodes humeralis Kugel et L. orbicularis Herbst subissent leurs métamorphoses dans des mucédinées poussant sur des bois abattus et sciés, généralement sur la partie sciée. Anisotoma cinnamomea Pansz. c'est la seule espèce bien connue, il est N° 5, 1er Février 1891. 66 LE COLÉOPTÉRISTE du reste assez facile de la faire éclore, en se procurant des truffes piquées (terme consacré par les marchands). On peut également la prendre dans tous les bois de France (contenant des vieux chènes) y compris le Bois de Boulogne, en tendant des pièges amorcés avec des truffes avariées ou même des raclures de truffes. Les mois de novembre, décembre et janvier sont les meilleurs. Comme pièges on peut utiliser : flacons, boîtes, bouteilles, pots à fleurs, etc. ; il est bon de mettre un peu de mousse au fond du vase pour donner un abri aux insectes après leur capture, puis par dessus, des truffes pour les attirer et enfin recouvrir les vases avec un carton ou tout autre couvercle percé de nombreux trous faits à l'emporte-pièce et suffisamment grands pour laisser passer l’insecte. On place les pièges au pied d’un vieux chêne, dans un arbre creux, pendus dans un taillis, etc. L’An. cinnamomea trouvera sûrement l'endroit. Le besoin d'assurer la table à sa progéniture l’attire vers la truffe, et c'est pour pondre qu'elle se dérange; il n’est pas rare de rencontrer des époux assortis dans les pièges. Dans les forêts de Fontainebleau, de Saint- Germain, en capturera sûrement avec À. cinnamomea quelques exemplaires du Colenis Bonnaïirei ; au Bois de Boulogne je n’ai jamais pris ce Colenis. Les truffes n’attirent jamais aucune autre espèce d'Anisotoma. Dans les différentes éducations faites chez moi avec des truffes piquées venant du Périgord, j'ai obtenu ces deux espèces et un Séaphilinide que je n'ai pas fait déterminer, le supposant bien connu (1). Anisotoma grandis Fairm., extrèmement rare; j'en ai pris deux exem- plaires au vol, par une journée ensoleillée de décembre, entre trois et quatre heures du soir, dans un taillis du Bois de Boulogne. Il ne vient jamais au piège à truffes. Anisotoma rugosa Steph. se prend au vol et le plus souvent sur les herbes avec le fauchoir, vers le coucher du soleil, en octobre et novembre: il n’est pas très rare dans le Bois de Boulogne. Anisotoma rotundata Er.,je n’en ai capturé qu'un exemplaire en fauchant dans une clairière à Fontainebleau, en juillet, vers sept heures du soir. Anisotoma obesa Scht., assez rare, se prend à Saint-Germain, à Chaville, de la même facon que le précédent. Anisotoma dubia Panz., assez commun, on le trouve le jour dans les car- rières de sable, aux environs de Paris, sous les détritus, etc.; il commence à voler vers quatre heures, depuis le mois d'avril jusqu'au mois d'octobre. Cette espèce n'est pas rare dans la baie de la Somme, je la prends en août et en septembre, en fauchant sur les prairies rases du bord de la mer, de quatre à cinq heures et demie. Une remarque assez curieuse : je n’ai jamais trouvé (1) De ces remarques, il est facile d’en déduire, que les truffes existent dans tous les bois contenant des vieux chênes, dans les pays tempérés d'Europe. La qualité de la truffe diffère et est bien moins parfumée en remontant vers le nord. LE COLÉOPTÉRISTE 67 cet Anisotome, volant le soir au crépuscule, comme les autres espèces des dunes de la baie de la Somme. Anisotoma ovalis Scht. se prend à Saint-Germain, à Chavile, à Fontai- nebleau, etc., en fauchant sur les herbes des clairières à partir de six heures du soir, en juin, Juillet et août. Anisoloma rubiginosa Scht., aux environs de Paris, on le trouve aux mêmes endroits et de la même manière que le précédent. Dans la baïe de la Somme, je le prends dans une prairie rase au bord de la mer, mélangé avec l'A. dubia dont les mœurs sont semblables ; il est beaucoup plus rare que ce dernier. J'ai surpris la sortie de terre de ces deux Anisotomes, vers quatre heures du soir, au commencement de septembre ; aussitôt dehors, ils grimpent aux herbes pour s'envoler. J’ai creusé avec une bêche en plusieurs endroits, d'où j'avais marqué la sortie avec un morceau de bois, j'ai rencontré parmi les racines des différentes plantes composant cette prairie maritime, à trente ou quarante centimètres de profondeur, un petit champignon hypogé, que je supposai nourrir ces Anisotomes ; pour m'en assurer, j’ai fait une petite pro- vision de ces champignons avec la terre sablonneuse qui Les recouvrait, puis j'en ai rempli à demi un bocal et j'ai ensuite déposé une douzaine des Ani- sotoma rubiginosa et dubia, des deux sexes, qui se sont immédiatement enfoncés dans le sable, pour ne reparaître chaque jour que de quatre à six heures. J’ai obtenu plusieurs accouplements aux heures de sortie indiquées plus haut ; ils ont eu lieu sur les herbes dont J'avais eu soin de planter une touffe dans mon bocal. J'ai pu conserver douze à vingt jours ces Anisotomes vivants. La ponte a eu lieu sous terre, j'ai dû abandonner mes observations après quinze à vingt jours pour mon retour à Neuilly, les larves n'étaient pas encore écloses ; j'attribue cet insuccès au manque d'humidité de ma terre. J'ai constaté que les champignons hypogés étaient percés d’un grand nombre de petits trous ronds, comme faits par un emporte-pièce; il ne peut plus y avoir de doute, ces champignons peuvent nourrir les À. rubiginosa et dubia en captivité et il est présumable que les choses se passent de même à l’état libre. C’est un premier pas fait pour l'étude de leurs mœurs. Anisotoma calcarata Er,, commun dans les bois des environs de Paris, y compris le Bois de Boulogne; se prend en fauchant sur les herbes, toute la Journée, d’avril à octobre. Anisotoma ornata Fairm, et À. litura Steph. dont on ne fait qu'une seule espèce, bien qu'elle soient différentes à première vue. L’A. litura est la forme d'été ; on la prend le jour, d'avril à octobre, en fauchant sur les herbes des clairières à Saint-Germain, Meudon, Bois de Boulogne. L'An. ornata serait la forme d'hiver; le d a une bande noire, bien marquée, sur la suture des élytres ; les deux sexes sont, en général, d'une couleur rougeûtre plus foncée que dans 4. litura. On le trouve au Bois de Boulogne, de 6$ LË COLÉOPTÉRISTEÉ novembre à avril, par les belles journées, en fauchant sur les herbes. Il n’est pas très rare de le trouver dans les carrières de sable, caché sous une motte ou des herbes sèches. Ce n’est pas son habitat habituel, il est tombé en volant et s'est mis à l'abri; il en est de même pour les Anisotoma que l’on trouve sous les détritus, les fagots, etc. Anisotoma badia Sturm., assez commun sur les herbes sèches des bois : Saint-Germain, Chaville, Bois de Boulogne; il sort un peu avant le coucher du soleil ; juin à septembre. Anisotoma distinguenda Fair., mêmes mœurs et habitat que le précédent ; plus rare. Anisotoma fiavicornis Bris., se prend à Saint-Germain, au Bois de Bou- logne, en fauchant sur les herbes des clairières ; juin juillet et août. Anisotoma parvula Sahlb., rare, au Bois de Boulogne, Saint-Germain ; mêmes mœurs que les précédents. Les espèces suivantes sont spéciales aux dunes des bords de la mer : Anisotoma Cauller Bris., spécial aux dunes de Cayeux-sur-Mer (Somme); il n’est pas à ma connaissance qu'il ait été capturé dans un autre endroit. On a cité un exemplaire pris à Sos par M. Bauduer, et un autre pris à Fon- tainebleau par M. Bonnaire; ces entomologistes distingués, possèdent un cer- tain nombre d’A. Caullei, dans leur collection provenant tous de Cayeux; il n’est pas impossible d'admettre que dans les rangements une erreur se soit glissée pour la provenance. Cette espèce est essentiellement crépusculaire, elle apparaît dans les pre- miers jours de septembre, on la trouve jusqu'au mois de février; depuis vingt ans, je l’observe sans relâche (1); depuis 1880, j'ai renouvelé mes observations chaque année. J'ai ajouté des essais de reproduction en captivité, il est vrai de le dire, sans succès, mais qui ne me laissent plus de doute sur sa manière de vivre. | Du 1 septembre au 15 octobre, il sort de l’intérieur du sable aussitôt après le coucher du soleil, reste quelques secondes pour gonfler ses ailes (à la manière des hannetons), puis s'envole avec assez de vitesse ; il s’enlève rarement à plus de quarante à soixante centimètres du sol et retombe à deux à quatre mètres de distance, le plus souvent sur le dos; il fait le mort pen- dant une minute ou deux : si l'on n’y touche pas, il repart au vol ou grimpe quelquefois après un brin d'herbe pour s'envoler, et ainsi de suite. Ce manège dure de quinze à vingt minutes environ, après on n en voit plus. Je me suis muni d’une lanterne, j'ai cherché minutieusement, il m'a été impossible d'en trouver un exemplaire une fois la nuit venue. (1) Voir une note sur ses mœurs dans la feuille des jeunes naturalistes du 1°" décembre 1880. LE COLÉOPTÉRISTE 69 J'ai passé bien des soirs à suivre le vol des À. Caullei, je les ai enfin vus rentrer dans le sable; pour cela ils se servent des pattes antérieures; en quelques secondes ils ont disparu. Plusieurs fois, j’ai marqué la place de rentrée avec un brin de paille et le lendemain j'ai creusé avec une bêche, espérant surprendre les larves ou des œufs; je n’ai jamais rien découvert. Il n'est plus douteux pour moi, que les exemplaires, rentrant et sortant isolé- ment du sable, ne cherchent qu’un abri pour passer la nuit et le jour. Les A. Caullei vivent en sociétés nombreuses. Un soir du mois de septembre, étant à genoux sur la dune (c’est le seul moyen pour voir voler ces insectes), je vis sortir du sable un véritable cordon d'insectes accouplés et non accouplés ; J'en ai capturé une cinquantaine et j'estime qu’il a pu s’en échapper autant. J'eus bien soin de marquer la place avec une baguette, et le lendemain, dès le jour, je me dirigeais armé d’une bèche, d'un drap et d’un tamis; j'ai creusé dans tous les sens jusqu’à 60 centimètres de profondeur, je ne pus découvrir aucune larve, ni insecte parfait ; il n’y avait que du sable, des racines de l’Ammophila Arenaria et quelques Champignons hypoges, d une espèce différente de ceux trouvés dans la prairie rase dont j'ai parlé au sujet des mœurs de l’4. rubiginosa. Il me restait une expérience à tenter ; je pris une bonne partie des racines de l’'Ammophila arenaria avec du sable et suffisamment de Champignons hypogés pour garnir deux grands bocaux, avec chacune de ces plantes; arrivé à la maison, j'ai disposé avec soin mes deux bocaux et j'ai introduit une vingtaine d'A. Caullei gardés vivants, dans chaque bocal. Chaque soir, au crépuscule seulement, beaucoup d’insectes sont venus courir sur le sable ou grimper aux herbes. Dans le bocal contenant les racines d'Ammophila arenaria, le deuxième jour, je pus constater la mort de deux insectes ; le quatrième jour, un tiers des Anisotomes était mort et le sixième jour, il ne restait pas un À. Cauller vivant. Dans le bocal contenant les Champignons hypogés, les insectes sont morts entre le douzième et le vingtième jour; j'ai obtenu des accouplements et des pontes plusieurs fois, en répétant ces expériences : une seule fois des larves ; mais il m'a été impossible de les élever à Paris. Les champignons ont été trouvés criblés de trous ronds : il n’est pas douteux qu'ils ont servi à nourrir les Anisotomes. Anisotoma ciliaris Scht., rarissime, se trouve au même endroit et mélangé avec À. Caullei, il a les mêmes mœurs (1). Anisotoma picea Ill. et A. pallens Sturm., se trouvent dans les dunes de Saint-Quentin, de l'autre côté de la Baie de la Somme; ils ont les mêmes mœurs que À. Caullei. (1) L'observation concernant l'habitat de l'A. Caullei, dans une autre partie de la France, peut s’appliquer à l'A. ciliarrs. 70 LE COLÉOPTERISTE Anisotoma curla Fairm, vit dans les dunes de Cabourg (Calvados); il n’a jamais été capturé à ma connaissance dans les dunes de la Baie de la Somme. De septembre au 15 octobre, il sort du sable vers le coucher du soleil et se comporte comme À. Caullei; mais en décembre et janvier, on le trouve l'après-midi courant sur le sable : il vole peu à cette époque. Il est probable que les À. Caullei, A. ciliaris et autres espèces des dunes, se comportent de même en hiver; je n'ai pas eu l’occasion de m'en assurer. Liodes humeralis F., se trouve au Bois de Boulogne et dans les bois des environs de Paris; il vit et se transforme dans des champignons; je l'ai observé dans ses divers états: larve, nymphe et insecte parfait, de mai à juillet, dans des mucédinées poussées sur des bois abattus au printemps. Liodes orbicularis Herbst, assez rare, se trouve dans les mêmes conditions que le précédent; je n’ai pas observé la larve. Colenis dentipes Gyl., se prend à Saint-Germain, Meudon, en fauchant sur les herbes des clairières, de mai à octobre. On le rencontre quelquefois le jour, mais il est plus certain dele trouver vers six heures. Il existe certainement d’autres espèces d'Anisotoma et de Liodes, qu'on pourrait prendre à Fontainebleau, mais je n’ai voulu citer ici que des insectes capturés par moi. DECAUx. DE LA PREPARATION DES MICRO -COLÉOPTEÈRES La détermination des micros est et sera toujours relativement difficile. Elle l’est cependant beaucoup moins qu’on ne le croit généralement. La cause pre- mière des difficultés n’est autre que la préparation. D'ordinaire, l’entomologiste tue l’insecte en le capturant et le prépare à son temps. C’est un excellent moyen pour tout ce qui peut se piquer; mais piquer un petit coléoptère est le pire de tous. Il est impossible d'étudier un micro avec une forte loupe s’il est piqué; l’épingle s’y oppose. Force est donc de le coller. Un insecte mort n’est jamais étalé, donc jamais d’aplomb. Il a généralement les membres contractés, souvent les antennes et même le corps. L'examen fatigue et décourage les débutants. Aussi la plupart se contentent-ils d'étudier les gros et collectionnent simplement ies petits. Ils en arrivent même à ne plus préparer ceux-ci ni les chasser. Or, dans la nature, les micros sont les plus répandus, les plus nuisibles ou les plus utiles, ceux qu’on a le plus d'intérêt à connaître. Nous ajouterons que ce sont les plus intéressants à étudier. C'est vers leur étude que se sont concentrés tous nos efforts, et nous avons été amené à perfectionner tout d’abord leur préparation. Nos résultats consacrent un progsrès et cet article a pour but de les vulgariser. Avant d'entrer en matière, nous commencerons par donner un conseil aux débutants : Il faut toujours examiner un insecte avec une forte loupe. Le plus LE COLÉOPTÉRISTE 71 Co souvent on se sert d’une loupe trop faible et on s’habitue à n’étudier que super- fieiellement. La loupe forte oblige votre attention à se porter sur certains carac- tères qui se fixent rapidement dans la mémoire, en même temps que le facies général. Pour mieux dire, ces caractères, inappréciables pour une loupe faible, viennent compléter l’ensemble des caractères qui constituent le facies. Ces petits détails ont souvent une extrême importance; par exemple: les poils, la ponctuation, les stries, le fond des élytres, les articles des antennes ou des tarses, les segments abdominaux, les hanches, les trochanters, etc., etc. Ceci posé, parlons de la préparation. En principe, l'examen du dessous est presque aussi utile que celui du dessus. L'idéal était donc de trouver le moyen de coller un insecte sur un carton solide et cependant de pouvoir étudier aussi bien le dessus que le dessous. D'autre part, l'examen des membres est capital, et il n’est possible, ainsi que celui du dessous, que si l’insecte est ce qu’on appelle étalé. Or, rien n’est long comme de ramollir et d’étaler un micro. Il fallait donc trouver d’abord le moyen d’étaler bien et rapidement. Après plusieurs années d'essais persévérants, nous avons enfin résolu ces deux problèmes qui semblaient tout d’abord insolubles. Au lieu de tuer les insectes, nous les conservons vivants. Il en est qu’on conserve à peine un jour. Il en est qui vivent plusieurs mois, notamment les charançons. Le mieux est de préparer le soir ce qu’on a pris le jour ou, au QUE tard, le lendemain. Nous avons fait établir des boîtes de 15 centimètres de long, 7 de D et 2 d'épaisseur, à peu près de la dimension d’un étui à cigares. Ces boîtes sont d’un seul morceau de noyer perforé de quatre trous dans toute la longueur et garni au bout d’un couvercle à crochet. Dans chaque trou se place un tube en verre de 12 centimètres de long sur 12 millimètres de diamètre. On emplit ces tubes à moitié de sciure de peuplier et non de sapin, lavée, assez grosse. On y verse deux gouttes d’eau, pas plus, uniquement pour maintenir une légère humidité dans ces tubes bouchés. La chaleur du corps, jointe à la séche- resse ou une trop grande humidité, tue rapidement les bestioles. On introduit ses captures dans les tubes. Il nous est arrivé d’en mettre des centaines dans le même, quitte, quand il y en à un certain nombre, à secouer le tube vigoureusement, avant de le déboucher, pour éviter les évasions. Nous avons encore imaginé un bouchon entonnoir, consistant en un bouchon de liège-traversé par un tube entonnoir en fonte malléable. Ce bouchon s'adapte sur des bouteilles plates; il permet d'introduire les insectes très rapidement, sans qu’ils puissent ressortir, le tube dépassant le Doro dans l’intérieur. Dans une bouteille de ce genre, on met autant d'insectes que l’on veut, sans en perdre un seul. Le soir ou le lendemain matin, on les tue; voici comment : On choisit des feuilles d’amadou, le plus mince, le plus lisse, le moins velu possible, sans croûte. On leur donne un coup de fer à repasser bien chaud, de temps en temps, après un coup de brosse. On étale cet amadou sur un verre à vitre, une feuille de zinc ou de fer blanc; en un mot, sur une surface imperméable. On fait tomber les insectes un à un sur une feuille de papier blanc, on les saisit avec une pince ou un pinceau, on les met sur l’amadou, on attend qu'ils courent et on leur met sur le dos, selon leur degré de force, de taille ou de dureté, un poids de cuivre ou de plomb, plus ou moins petit, plus ou moins lourd, puis on verse avec une bouteille spéciale, dite #7 LE COLÉOPTÉRISTE pissette, quelques gouttes de benzine. Celle-ci déborde de chaque côté du poids, imbibe l’amadou et tue l’insecte sous son poids. On garnit ainsi tous ses ama- dous et on épuise tous ses poids. Sauf pour les Curculio, que nous engageons à mettre sur le même amadou, car ils ont la vie dure, on peut enlever les poids au bout d’une heure ou même d’une demi-heure, si on a versé assez de benzine, et coller, avec le moins de gomme possible, en les retournant sur le dos. Le soir, préparer à la lampe, jamais à la bougie, car la benzine peut s'enflammer. Telle est la première partie de la préparation. On arrive vite à un tour de main qui permet d’en préparer jusqu'à cinq cents dans une journée. On peut laisser longtemps les insectes étalés sur l’amadou; mais alors avant de les toucher, il faut les imbiber préalablement de benzine pour leur rendre un peu d'élasticité, autrement les antennes se briseraient. Le mieux est de les préparer le plus promptement possible. La perfection n'étant pas de ce monde, ce système a un inconvénient, un seul. Le voici: Les insectes carnassiers, carabiques, staphylins, etc., meurent quelque- fois en mordant la poussière, c'est-à-dire l’amadou. Pour les détacher, il faut leur passer la pointe d’une épingle ou d’une aiguille entre les mâchoires et pousser. La peluche d’amadou cède et reste entre les mandibules. C’est un petit inconvénient. Pour les staphylins, si longs soient-ils, trop étroits pour être piqués, nous n’employons pas d'autre système, et nous obtenons des préparations admirables. Pour les micros, c’est la seule pratique, ainsi que pour les malacodermes. Les malthinus et malthodes ainsi préparés sont délicieux. La seconde partie est un peu plus compliquée et demande un certain appren- tissage. Voici en quoi elle consiste : D'abord, il faut que l’insecte soit bien étalé et bien sec. C’est pourquoi nous avons dit de les coller sur carton tout à l’heure. On prend des étiquettes en carton, non découpées. Avec un emporte- Lies on perce un trou à toutes et on les découpe ensuite, après avoir eu soin de bien aplanir les bavures des trous avec le talon d’un tube à insectes. Puis on prend de petites lamelles de cristal, que M. Nachet nous a parfaite- ment exécutées. Nous avons adopté définitivement 8 millimètres sur 4 milli- mètres. On les lave, on les essuie bien soigneusement avec un linge fin et on les regarde à la loupe, afin de voir s’il ne reste pas la moindre petite peluche; on les met sur un papier blanc et on les recouvre d’un petit verre renversé pour empêcher la poussière d’y tomber. On nettoie ainsi la quantité nécessaire. Ceci fait, on prend autant de ces lamelles qu’on à d'insectes à préparer et, avec un pinceau très fin, on les humecte très légèrement d’eau dans laquelle on a préalablement fait dissoudre une très petite quantité de gomme arabique blanche et qu'on a filtrée au travers d’une mousseline. Pour faciliter l’évapora- tion, nous mélangeons un peu d’alcool. En un mot, il faut qu’il ne reste, pour ainsi dire, qu’une buée de gomme perceptible seulement à la loupe. Pendant qu’on fait cette opération, les insectes à décoller sont plongés dans l’eau. On les prend avec un pinceau et on les met dans l’alcool. Puis on met sur les lamelles gommées une petite goutte d’alcool à 85 degrés. on prend un insecte avec un pinceau, on le pose sur une feuille de papier buvard et on le place bien sur le ventre. On mouille légèrement un pinceau avec les lèvres, on le saisit sur le dos et on le place sur la goutte d'alcool. On attend un LE COLÉOPTÉRISTE 73 instant et, avec une épingle, on place l’insecte droit au milieu de la lamelle en redressant les antennes au besoin. On le recouvre d’un verre renversé pour éviter la poussière et on laisse sécher. Les poils des pattes, du ventre et des antennes, suffisent à le faire adhérer solidement. On prend alors les lamelles non gommées, on les étale sur une feuille de papier, on humecte de colle forte à froid les bords de l’étiquette, avec un pin- ceau, très légèrement, pour éviter les bavures; puis, on saisit l'étiquette avec une pince, on la retourne et on l’applique sur la lamelle non gommée. En très peu de temps, la lamelle adhère solidement au carton. On recommence l’opéra- tion du côté inverse pour y fixer la lamelle porte-insecte, et celui-ci se trouve alors emprisonné entre deux lamelles de cristal, dans l'épaisseur du carton, et on peut l’examiner au microscope aussi bien qu’à la loupe. On pique alors avec une épingle et on place sous l'étiquette une petite bande de carton plein pour que l’insecte ressorte bien. Pour examiner le dessous, il suffit d’écarter le carton plein. En organisant le travail et en pratiquant chaque opération en bloc, nous sommes arrivé à préparer ainsi deux cents insectes dans une journée. Or, comme nous n’utilisons pas ce système pour tous nos exemplaires, il n’absorbe pas une part trop exagérée de notre temps et nous avons la satisfaction de mettre à l’abri de tout aléa de destruction les espèces rares. Pour les dissections, c’est parfait. | Le jour où on veut rendre la liberté à l’insecte, il suffit de mettre sa cellule dans l’eau. Les lamelles se détachent et il surnage immédiatement. Nous avons poussé notre système très loin; car, à l’aide d’emporte-pièces longs, à coins arrondis, et du carton épais, nous avons préparé les plus grands et les plus gros Eumicrus. S'il entrait dans la pratique, les naturalistes pour- raient vendre des étiquettes toutes découpées par un outillage mécanique spécial. Elles n’en seraient que mieux faites et nous économiseraient beaucoup de temps. Ils pourraient même vendre ce genre de préparation avec un supplé- ment de prix. Enfin, quand un insecte est insuffisamment étalé et qu’on ne veut pas le risquer, on peut encore le préparer à ce système en le posant sur la petite lamelle les pattes en l’air. Il y adhère par le dos. Pour donner une idée de la sécurité où se trouvent les insectes dans leur cellule, nous citerons ce fait qu'ayant, par erreur, enfermé un scydménide, il y a deux ans, avant complète évaporation, il n’a pas séché. Orléans, 25 novembre 1890. J. CROISSANDEAU. 74 LE COLÉOPTÉRISTE EMPLOI DU MOT « ÉLYTRE » AU MASCULIN Elvrpoy, ENVELOPPE, GAINE. ÉTUI. PAP On discutait dernièrement, à la Société Entomologique de France, pour savoir à quel genre on devait employer le mot « élytre ». Je ferai d’abord remarquer que la plupart des auteurs ayant écrit en français l’ont employé au féminin. Parmi ceux que j'ai consultés, Fischer, de Waldheim [Entomographie de Russie, IT (1823-1824)|, est un des rares auteurs qui l’aient pris au masculin. Sinous consultonsle Drctionnairede l’Académie française [6e éd. I, p.620 (1835), et 7° éd., I, p. 612 (1878)], nous verrons qu'il est indiqué au masculin, soit comme terme d’entoemologie, soit comme terme de botanique. Cependant, on ajoute : « Quelques-uns le font féminin » (1).- Dans le Dictionnaire de la Langue française, par J.-C. Laveaux[I, p.696 (1828)], il est porté, sans autre remarque, comme s. m. Bescherelle [Dictionnarre de la Langue française, T, p. 1096 (1852)] est de la même opinion. Enfin Littré, dans son Dichonnaire de la Langue francaise [I, p. 1331 (1861)], l’'emploie exclusi- vement au masculin dans les deux cas. C'est à ce dernier avis que se sont rangés la plupart des membres de la Société Entomologique de France. On s’y est déjà conformé, comme on peut s’en rendre compte en lisant les descriptions des derniers bulletins des séances. N'est-il pas inconcevable que la routine ait subsisté jusqu’à nos jours? La généralité des auteurs est en contradiction avec la véritable orthographe, qu’on trouve de suite dans l’étymologie même du mot, qui est du neutre en grec et doit se traduire par le masculin en français. H. pu Buysson LE TAMIS A INSECTES SON UTILITÉ POUR LA RECHERCHE DES INSECTES (SURTOUT COLÉOPTÈRES) ET DE SES EMPLOIS Par Eu. REITTER (Traduit de l'allemand par C.-E. LEPRIEUR) (SUITE ET FIN) Dans les terrains marécageux, le tamis est un instrument de chasse indis- pensable. Deux ou trois excursions dans les marais de la Narenta m'ont suffi pour rapporter à la maison plusieurs milliers de précieux petits coléoptères. Dans ces localités toutefois, il faut employer un système spécial. On com- mence par tamiser les débris et les feuilles, souvent aussi la paille ou les amas de roseaux en décomposition des bords, et on sera le plus souvent étonné des masses de coléoptères auxquels ces débris végétaux fournissent un abri. Les Bryaxis, Euconnus, Pelochares s'y rencontrent souvent en (1) Comme terme de botanique, on l’emploie pour désigner les conceptacles com- muns qui, dans quelques algues et certains lichens, renferment les conceptacles particuliers des séminales. Il est synonyme de thèque (thèque est seul en usage pré- sentement). LE COLÉOPTÉRISTE 5 quantité incroyable. Les Tychus et les Bœocera se trouvent ordinairement parmi les restes décomposés des roseaux. Les innombrables Bembidions, Staphilinides et Anthicides qui s'échappent en toute hâte quand on examine les débris tamisés, font presque regretter la peine qu’on a prise. Pour se procurer les grandes espèces de Compsochilus, il faut fouiller avec la main la boue du bord des marais. Il est fort difficile de se les procurer autrement. On trouve les petites espèces de Compsochilus sous les débris accumulés au bord ou sous la boue, entre les végétaux marécageux serrés les uns contre les autres. C’est de cette manière que j'ai recuilli à Zante le Compsochilus Rosti. Je jetais sur le tamis la couche supérieure de la boue. La plus grande partie des coléoptères s’enfuyaient dans le sac à tamiser, pendant que d’autres cher- chaient à s’enfoncer plus profondément dans la vase. Des touffes de gazon d'assez grande dimension, qui sont quelquefois isolées comme des îlots dans les marais, doivent être explorées systématiquement, car elles abritent entre leurs feuilles et au milieu des racines une véritable armée d'insectes. Il faut arracher ces touffes avec leurs racines et les jeter sur un tamis grossier pour en séparer la terre. On tamise ensuite la terre gra$se tant qu’elle contient des coléoptères en nombre. Au lieu de ces touffes de gazon de la vallée de Narenta, je trouvai, près des marais des îles Ioniennes, de grosses touffes de chardons à l'abri desquels la faune tout entière des marais cherchait un refuge. Mais pour atteindre les insectes à tamiser, il fallait d’abord dépouiller les chardons de leurs feuilles avec une hachette, puis, ensuite, non sans de graves inconvénients pour les mains, Jeter les débris plus ou moins décom- posés sur le tamis, avec une certaine quantité de la portion supérieure du sol. Les entomologistes du Nord peuvent se faire à peine une idée du nombre des genres et des espèces qui arrivent ainsi dans le tamis, car, chez nous, il n'existe jamais d'une manière permanente de points de refuge où les coléop- tères soient si abondants. J'ai obtenu dans les îles [oniennes des résultats très remarquables par le tamisage des feuilles d'Opuntia, qui sont en très grand nombre à tous les états de décomposition, ou même entièrement desséchées. Dans le milieu des feuilles en décomposition, vit en grand nombre l’Agathidium opuntiæ, dans lea feuilles desséchées, l’'Euthia formicetorum, des Atomaria, Monotoma, Slenosis, Dapsa opuntiæ (rare), et d’autres. Il faut diviser les feuilles dans la longueur pour mettre à nu le parenchyme et de suite frapper fortement la feuille sur le tamis. Mème pour les excursions dans les grottes, il ne faut pas oublier de prendre un tamis avec soi. Si on ne peut l’employer pour chercher les Sphdrus ou les Anophihalmus qui vivent sous les pierres, dans la boue demi-liquide, il est possible d'y jeter les Bathyscia, si faciles à reconnaitre, qui ont l'habitude de se tenir sous les pierres, sur la terre argileuse, avec la précaution d'opérer avec la plus grande rapidité. Il suffit quelquefois d'em- ployer à cet usage un sac de réserve. 76 LE COLÉOPTÉRISTE On trouve pendant l'été et en très grand nombre des Crypiophagides, Atomaria, Corticaria, et d’autres espèces de Staphilinides, en tamisant les débris moisis de paille dans les granges vides. Une seule exploration à une époque favorable et dans une localité humide peut produire de grandes quan- tités de ces petites espèces. C'est principalement dans des lieux semblables que se plait le Cryphtophagus Milleri, que j'ai pris seul, et au nombre de plus de cinq cents exemplaires, lors de ma première chasse au tamis en Moravie, 1l y a dix ans passés. Avant de terminer cet article dédié à mes amis, il me serait encore possible d'énumérer d’autres circonstances dans lesquelles l'emploi du tamis est avantageux, et qui, du reste, me semblent assez importantes pour trouver place ici. Comme je l'ai déjà dit précédemment, la richesse des lieux de chasse dépend principalement de l'humidité qu’ils possèdent. Une seule et même localité peut, d'après ce point de vue, être, suivant les temps variés, diffé- remment productive. Quoiqu'on puisse se livrer souvent avec avantage pen- dant toute l’année à la chasse au tamis, il faut cependant remarquer que l'époque la plus favorable pour le tamisage des feuilles humides est princi- palement limité au printemps; il est tout à fait sans résultats pendant l'été et devient de nouveau productif vers la fin de l’automne. Si les forêts des Carpathes, au nord de la Hongrie, ou la partie septentrionale de la Transyl- vanie orientale (peut-être aussi le Glatzer et les Riesengebirge) fournissent même pendant l'été, de riches récoltes pour le tamisage, cela doit être attribué à la grande humidité de cette chaîne de montagnes toute couverte de forêts. Lors de mes premières recherches des Capella en Croatie, il existait en mai, dans leurs entonnoirs, une faune très riche; deux années Pat tard, J'ai trouvé tout mort dans ces mêmes localités au mois de juin. Une localité, bonne en apparence, ne répond pas toujours aux espérances qu'on a fondées sur elle. C’est ainsi que les magnifiques clairières plantées de chênes de l'ile Veglia, quoiqu'elles continssent beaucoup de feuilles décomposées dans les points favorables, ou bien encore les jeunes forêts en fleurs de l’île Lesina, ont fourni à peine un seul insecte digne d’être signalé, tandis que le terrain sans apparence, au-dessous des touffes de char- dons exposées ça et là dans les champs, fournissait au tamisage le Tychus rufus, des anthicides, etc. Dans le sud de l’Europe aussi bien que dans les contrées septentrionales, il n’est pas toujours aussi facile de rencontrer des localités où on puisse tamiser avec profit; si on a pris l'habitude d’estimer le tamisage dans nos pays riches en forêts et qu'on entreprenne pour la première fois un voyage vers le Sud, on sera généralement déçu en présence des premiers résultats. Il faut, dans ce cas, chercher à tirer patiemment profit des diverses circons- tances qui se présentent successivement. On prend avant tout des informa- tions sur les forêts dans lesquelles on pourrait tamiser; on les aperçoit souvent LÉ COLÉOPTÉRISTE 77 au loin engageantes et attirantes; mais, quand on les atteint, on y trouve le plus ordinairement quelques bois de pins peu serrés sur un sol calciné, à peine capables d'offrir un abri contre les rayons du soleil. Dans de telles localités, il faut rechercher les groupes clairsemés d'arbres feuillus, consti- tués ordinairement par des lauriers, caroubiers, rosiers sauvages, dont l'ap- proche est rendue difficile par des plantes grimpantes épineuses. Une hachette à l’aide de laquelle on peut forcer le passage, rend les plus grands services. Sur le sol ombreux du milieu de ces touffes, se trouve presque toujours une couche plus ou moins profonde d'humus, couverte de feuilles légèrement humides très propres au tamisage et contenant une grande quantité de psela- phides, de petits charançons, etc. Les haies épaisses d'épines, près de vieux murs, ou celles qui entourent les jardins ou limitent les champs, offrent, dans les contrées méridionales, des places favorables à cette chasse; on peut explorer aussi avec avantage les bosqueteaux ombragés par des rochers escarpés. Il ne faut pas s’attendre à rencontrer dans les contrées méridionales des forêts telles que nous les comprenons; elles sont constituées le plus sou- vent par des espaces étendus couverts de végétaux peu élevés, mais serrés et formant une couche, épaisse généralement, d’arbrisseaux à feuilles persis- tantes. Pendant l'hiver, le tamisage des feuilles tombées des plantations d'oliviers est quelquefois favorable; il ne produit jamais de résultats à une époque plus avancée. Les grands plateaux des montagnes ou leurs pentes, qui souvent présentent une grande analogie avec nos terrains de chasse, sont au Sud d'excellentes localités pour le tamisage. Il est de très grande importance, dans de longues excursions, d'utiliser le temps d’une manière utile et agréable, afin de ne pas être réduit à l’inaction à l'époque des pluies continues. On atteindra aisément ce but en prenant la précaution de remplir de débris tamisés un assez grand nombre de sacs, de manière à se constituer une réserve qu'on complète peu à peu. [Il va de soi qu’on explore d’abord les portions les plus anciennes et qu’on s'arrange de telle sorte qu'aucune d'elles ne reste plus de huit à dix jours sans être éplu- chée. Le temps devient-il favorable? On cherche à retarder le plus qu’on peut la dessication des débris, tandis qu’au contraire, dans les mauvais temps, on cherche à la hâter, en répartissant les débris dans des sacs plus grands ou, d'autre manière, par la chaleur même. Je crois avoir dit ici tout ce qu'il y a de plus important au sujet des usages du tamis à insectes, et je l’ai fait surtout au point de vue des Coléoptéristes. Concurrement avec les coléoptères, j'ai cependant toujours recueilli la plupart des insectes des autres ordres trouvés, dans mes grandes excursions, au milieu des débris du tamisage. J’ai reuni ainsi un nombre remarquable d'hémiptères nouveaux, espèces hypogées pour la plupart, qui ont été, pour la plus grande partie, communiquées à MM. V. Horwath et Reuter et décrites par eux. J'ai pris aussi de nombreux micro-hyménoptères, arachnides et 78 LE COLÉOPTÉRISTE myriopodes qui, jusqu'à présent, n'avaient pas été estimés par la science. A côté de ces insectes, j'ai recueilli également un nombre de petites coquilles qui appartenaient à des espèces en partie précieuses, en partie nouvelles. M. M. Boettger, de Francfort, les a successivement décrites. Si les entomologistes, après avoir pris connaissance de cet article, se déci- daient à se servir plus fréquemment du tamis, à l'employer pratiquement et à apprendre à l’estimer à sa valeur, j'aurai atteint le but que je me suis proposé. Je finis en souhaitant à tous d'excellentes et riches chasses. BIELIOCR APETLE SANT ASIN IN D À Dans l’avant-dernier numéro, nous avons annoncé la publication du quatrième volume des Souvenirs entomologiques, de M. J.-H. Fabre, l’illustre naturaliste vauclusien, le savant émule de Réaumur; nous avons promis de revenir sur son important ouvrage, de façon à mieux attirer sur lui l'attention de nos lec- teurs, et nous tenons aujourd’hui notre promesse. Nous ne dirons rien des admirables pages consacrées au Pélopée tourneur, le chasseur d'araignées, hôte de nos habitations méridionales; aux Mégachiles, les habiles découpeuses de feuilles ; aux Anthidies, qui confient leur pâtée de miel semi-fluide à une molle couche de duvet cotonneux (coftonniers, d’après l’ap- pellation pittoresque de l’auteur) ou qui se servent de la résine des conifères pour construire leurs nids (résiniers); à l'Odynèse nidulateur, qui bourre ses cellules avec les larves de la Lina populi; au Philanthe apivore, qui donne en pâture à ses larves des abeilles domestiques, auxquelles il fait préalablement dégorger leur pâtée de miel, pour s’en nourrir d’abord et, en second lieu, parce qu'il serail fatal à sa progéniture, dont l’appétit ne peut admettre que de la chair fraîche, etc., etc. Ces pages, dont la lecture apprend plus que celle de beaucoup de lourds et indigestes ouvrages de philosophie, car M. Fabre est surtout un naturaliste phi- losophe, habile entre tous à nous montrer les graves conséquences des faits qu'il observe si scrupuleusement, ces pages seront étudiées avec le plus vif plaisir, non seulement par tous les hyménoptéristes, mais encore par tous ceux qui s’oc- cupent d’entomologie générale et de philosophie naturelle. Mais il en est quel- ques-unes qui intéresseront aussi l'amateur de l'unique ordre des coléoptères : nous voulons parler de celles qui terminent le volume et qui sont consacrées à l'étude des mœurs larvaires des longicornes et des buprestides. C’est de celles-là seulement qu'il convient de s'occuper ici. É Les larves d'insectes supérieurs ne sont, à un premier examen, suivant la gentille expression de Fabre, que « des bouts d'’intestin qui cheminent ». Pre- nant comme sujet plus particulier l'étude de la larve du Cerambyæx miles (celle du C.heros lui est identique), il remarque qu'on ne trouve chez elle que des pattes rudimentaires (elles sont remplacées par des tubercules ambulatoires placés sur le dos aussi bien que sur le ventre), pas d’'yeux, pas d’organe de l’ouïe, ni d’or- gane de l’odorat, un goût des plus rudimentaires, un toucher très obtus. Dans ces conditions, que peut être « la psychique d’une créature d'organisation diges- LE COLÉOPTÉRISTE 79 tive si puissante et d’instrumentation sensorielle si faible ? » Si minime que soit l’intellect de cette larve, elle voit cependant très clair dans l’avenir. En effet, pendant trois années, elle circule dans la profondeur du tronc en y creusant des méandres sans aucune régularité. Puis, avant le moment de se transformer en nymphe, elle change tout à coup de tactique : elle va droit vers l’extérieur et creuse son chemin de sortie; de plate qu'elle était auparavant, sa galerie devient dès lors cylindrique. L’insecte parfait, bien que revêtu d’une solide cuirasse, serait en effet incapable de se percer semblable route; il mourrait bien vite à la peine, ainsi que l’auteur s’en est assuré par d’ingénieuses expériences. La larve ne laisse devant elle qu’une mince barrière d’écorce, qui seule la sépare du dehors. Elle se recule ensuite, et, sur le côté de sa galerie de sortie, elle se creuse une cellule nymphéale fort curieuse. Cette loge a la forme d’un ellip- soïde aplati; elle est garnie à l’intérieur d’une couche de feutre fin formé par des fibres ligneuses dissociées et finement hâchées; enfin, elle est barricadée, du côté de la sortie, par une singulière dalle calcaire qui s’y adapte comme un bouchon à une bouteille. Get opercule minéral est une trouvaille fort curieuse. Comment, en effet, la larve du Cerambyæ parvient-elle à sceller ainsi sa « boîte à momie ?» Le carbonate de chaux qui compose cette barricade est très pro- bablement une sécrétion du ventricule chylifique, un produit de la décomposi- tion de l’oxalate de chaux que renferme le bois. L’opercule calcaire est com- plété en dedans et en dehors par un tampon de bois mâché. Arrivé à l’état parfait, le Cerambyx n’a plus qu’à déplacer le couvercle de marbre par quelques poussées de la tête, suivre le chemin de sortie et ronger le faible rideau d’écorce qui le sépare de l'extérieur. Dès lors, il est libre. Le Cerambyx cerdo (= Scopolu) scelle aussi d’une dalle calcaire sa chambre a métamorphose. Il en est probablement de même de toutes les espèces du genre Cerambyæ. Les genres voisins ne présentent rien d’analogue. Le livre se termine par d'importantes considérations sur la trajectoire de sortie des Buprestides et des Sirex, ces curieux hyménoptères que des balles de plomb ne peuvent même pas détourner de leur chemin et qui les percent souvent avec trop de facilité, comme on l’a pu voir en différentes circons- tances. Ces quelques lignes ne peuvent donner qu’une faible idée du livre. Il n’est assurément pas de lecture plus aisée et plus instructive par ces longues soirées d'hiver, où le coin du feu tient nécessairement lieu d’excursion entomologique. C’est pourquoi nous engageons vivement nos abonnés à l’entreprendre. COMMUNICATIONS & ÉCHANGES M. le docteur CHOBAUT (d'Avignon) désire acheter toutes les espèces de la famille des Rhipiphorides, sauf les quatre espèces suivants : Rhipiphorus paradoxus, Metæcus subdipterus, Emenadia bimaculata et E. flabellata. H sera reconnaissant envers tous les entomologistes qui voudront bien lui signaler les temps et les époques où ils ont récolté les Rhipiphorides qu’ils possèdent, ainsi que les conditions de leur capture. Tous ces renseignements figureront dans un travail que nous prépare le docteur Chobaut sur cette curieuse famille de coléoptères. M. MATHIEU PAUL, Saint-Michel, Maison Guido, à Oran (Algérie), offre à échanger plus de 800 espèces de coléoptères. Env. oblata. M. G. CHÉRON, 30, rue buret, Paris, désire en nombre des Aphodius déterminés ou non, européens ou exotiques. Envoyer oblala. SÙ LE COLÉOPTÉRISTE SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE () VV Séance du 14 janvier (présidence de M. A. GROUVELLE). MM. À. Baer, de Beauchêne, Bedel, L. Beguin-Billecocq, Cayol, G. Chéron, J. Denfer, J. Fallou, Fumouze, Gazagnaire, de Gaulle, Gounelle, A. Grouvelle, J. Grouvelle, P. Grouvelle, Lamey, Leprevost, Léveillé, P. Mabille, Massué, d'Orbigny, Poujade, Sedillot, Simon, assistent à la séance. M. Mabille, après adoption du procès-verbal de la précédente séance et avant de céder le fauteuil de ia présidence à M. A. Grouvelle, remercie ses collègues de leur bienveillant concours et développe les bons résultats obtenus durant sa présidence. M. A. Grouvelle, président pour DUC 1891, prend ensuite la parole, et dans quelques mots, il assure ses collègues qu'il fera son possible pour être à la hauteur de sa tâche et défendre de son mieux les intérêts de la Société. M. Montillot fait déposer sur le bureau, par l'intermédiaire de M. Léveillé, son ouvrage : L’Amateur d'insectes, en vue de concourir pour le prix Dollfus. M. Croissandeau fait savoir qu’un exemplaire du Carabus alysidotus a été pris à Souesmes (Loir-et-Cher), par M. A. Leveau. M. L. Fairmaire a fait déposer la description d’un nouveau Curculionide euro- péen : Geonomus caudulatus n. sp., Frm., trouvé à Mallorca, dans les Baléares. M. le secrétaire annonce la mort de M. Edmond André, de Beaune, et indique les démissions de MM. A. Hetschko, Barthe, Bonnami, J. Borie. M. Léveillé communique un procédé utile pour préserver les arbres fruitiers des attaques de l’Anthonomus pomorum L. Séance du 28 janvier. MM. Baer, de Beauchêne, Bedel, L. Beguin-Bellecocq, Cayol, G. Chéron, Decaux, Dongé, Fallou, Gazagnaire, de Gaulle, A. Grouvelle, P. Grouvelle, Heulz, Lamey, Lefevre, Leprevost, Léveillé, Mabille, Odier, d'Orbigny, Pier- son, Poujade, Dr Sénac, assistent à la séance. M. Ramé fait déposer sur le bureau, par l'intermédiaire d'un de ses collègues, son ouvrage : Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, en vue de concourir pour le prix Dollfus. 11 est décidé que le banquet commémoratif de la fondation de la Société aura lieu le 28 février. M. Pic présente la description suivante : Vadonia Levida var. Desbrochersi. (1) Nos abonnés qui désireraient faire partie de la Société Entomologique de France sont priés de vouloir bien nous indiquer leurs noms, et nous nous ferons un plaisir de les présenter. Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS Er Fizs, passage du Caire, 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. . LOGUE Dr. Geminger et B. de Harold à | vendre en différentes iv us tat de neuf. ris aux Lucanides a nur Co RO M ee à Buprestides, Élaterides, Cebrionides. D na na Ed AE AL. LS | Rhipiphorides aux Cüides inclus... SAR SA AR D D LE TN RE AE ET Hétéroméres 1... M CORRE ierstereheenereense PANEES NT EEE Les mêmes reliés, < comme sr. ) { & te “ 1 À L ‘ \ ®! "1 “ÉL- -P. DUURLOO A VALBY, près COPENHAGUE (Danemark) fire : 1» COLÉOPTÈRES DE LAPONIE (68 de latitude nord), Leptura ns, 0f,25; Leptura strigilata, 0,50; Pachyta Lamed, %; Amara alpina, 0,20 ; tue vitreus, 0f,30; Agabus arcticus, 0f,25; Agabus sp.?, 0f,20 ; Graghoderes entris, qi Otiorhynchus maurus, 0f,10 ; Aphodius sp. | of, 10. AAA COLÉOPTÈRES DU DANEMARK : Bradycellus Fo Of, 05 ; Bra- cellus cognalus, 0,30; Amara convexiusculus, Of, 15; Perosus ou Of »10 ; hthebius marinus, 0,05. A VENDRE A BAS PRIX PLUSIEURS LOTS DE COLÉOPTÈRES : Danemark, 200 exempl. (50 esp. | non préparées et indéterminées, prix GT. RÉTARS . Dans ue o il se trouve des ae tie rares. 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AN UP UN a et à Teinopalpus Imperialis a ‘ti à 42% » — Ju a: Re et es Ér. 60 » de — TR os nl UE Loco Curius.............. 5 » nr ho DNA URL at SD enr hu à DC Nr RUES » AUS SR eo. SEL SENS Are TE je or +50 lAgétes 0. Nu @ IN || Priônerié Thesiglis à. LA 0e L'NO4 e Chou de ne AP 9 CD leon Paulisma . Le a. ci 4 50 Meter hi + AtRE D AD ET TR re ne 1 EE 1) 4 60 HMacaneus. it k 3» LR Belladona.....2. nn Line 4. N CR qe QU Mann Agostina:........ SE ANNE lat FA UN PA A Dorchs Verhuellis gi UC ARTS Gas. Le ADO A ONE 42 HE = ne | ne NON ER Astorton. 4, LU NT 18.» ÀN Colias Fieldii Ai ii ENS os = vPhitoæmenus d'u. en Bu nl est OUR R OR ASS | EE — Imprimerie brevetée MICHELS £r dan passage au Caire, 8 et 10. | eine à. FapEur . Se rue La Ra 8 et dus X Y! Ur \ X LR Aÿ ra \ NUS Pi ] Are _ REvUE MexsueLLe Ÿ au ler Mars 1891. GOLÉOTERSTE RÉPERTOIRE DES TRAVAUX SUR LES COLÉOPTÈRES DE L'ANCIEN- MONDE À Dripon des nel Espes, échos de ce qui se dit el se fait > , Î : à } PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE N. G. CHÉRON, AVEC LE CONCOURS DU De A. CHOBAUT | Membres de la Société Entomologique de France et de la Société Française d'Entomologie SOMMAIRE XAMBEU (Capitaine). — Mœurs et nu d'iuséoles, A. CHOBAUT (D). — Mœurs et pis de l’Apate (Bostr YCRuS] xyloper- thoïides Duv. J. CROISSANDEAU. — Étude sur les Cephennium Magaloderus. Id. — Réponse à M. Fauvel. Nirollés bibliographiques. Communications et Échanges. Compte rendu de la séance de la Société Entomologique de France du 1] février. N PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL | able en un Mandat à l'ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris PARIS ET Ris Une 7 ae Font fratoet SATANCS. Les Abonnements partent du 1° Octobre de chaque année. Les personnes qui s’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. ALL L PP LL SL LE LS RSS LS SSL SPL SSP PP LPS RS IS PAISE PILES L LPS PL DL SSL LS SSL EEE SPL LL LEE LES — Prière den vases les annonces-et autres communications avant le DIX du mois. ce est avec reconnaissance qu elle recevra pour être e publié 4 tous les trava x et observations qu’ ‘on voudra bien lui communiquer. NUE ER SEE . L'auteur de tout article inséré dans la Revue aura droit à quinze exemplaires. « = À (TS Ré L. RS De :: FS Tout ouvrage lion il sera Nage un exempleire à Ja Direction, sera annonc 4 Lt sur la couverture et analysé s l 3 a Hu é \ \ \ ARE f', AA 6 Vos , 1: : À à DER H. du a BUY A0, à Broût- She (Aer) Elaiérides & Coop et confins. 5 1; Carret (abbé), professeur aux Chartreux, Lyon. Carabiques.… et à ‘4 G. Chéron, 30, rue Duret, à Paris. Aphodiides et Mylabrides d'Europe e et. cire LE Le A. Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anthicides, din Foie Meloïdes et Œdemerides d'Europe. Pr A NE Dis À LE Croissandeau, à Orléans. Pselaphides dEubne et Seydmaenides globe. es: L. Gavoy, 5 bis, rue de la Préfecture, à à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. ï à ; 53 A. Lapeyre, rque à El eue à Constantine (Algérie). Méloides d'Europe e (ARS e ‘et circa. | | ‘ G. E. Leprieur,38, rue des Écoles, à Paris. Hydrocanthares el Histérides. : 4 J. Minsmer, cAprate à au 149c de ligne, à Mende (Lozère). Longicornes de. he he France, A SARA A ‘4 E. Olivier, à Moulins. Lampyrides d'Europe et circa, X ; Le 1 M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d'Europe et. cirea. Sp AO Sicard (D'), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. ner io À " ns LE CoLÉobprékisrk gl Ex A y F 0 2 : ] » LL © HŒURS ET MÉTANORPHOSES DINSECTES PAR LE CAPITAINE XAMBEU CIGINDELA GCONNATA, Heer? Larve : longueur, 18 à 20 millimètres ; largeur, 3 à 4 millimètres. Corps subcylindrique, parallèle, replié sur lui-même, gris pâle, pubescent, tête et premier segment noirs; large à la région antérieure, un peu moins à _ l'extrémité opposée. : Tête noire, large, triangulaire, déprimée, fortement chagrinée, excavée à sa région médiane, avec trait triangulaire ferrugineux à l’occiput; de l’angle de ce trait partent deux lignes obliques de couleur rougeâtre qui vont se perdre un peu en arrière de la base antennaire; les bords latéraux céphaliques sont relevés en forme de lame flexueuse et dentée, et, le rebord occipital est caréné; épis- _tôme et labre indistincts, la tête s’avance en forme de chaperon verruqueux et légèrement denté à son bord antérieur au-dessus des pièces buccales qu'il D TE NS PTIT TS — nt. EL ET on . is JOURNAUX ILLUSTRÉS, ALBUMS INDUSTRIELS, CATALOGUES, REGISTRES FU ACTIONS, TARIFS, PROSPECTUS, FACTURES, CHÈQUES | re La AFFICHES, MANDATS, erc. ANR AUS - USTENSILES NÉCESSAIRES A L'ÉTUDE DES SCIENCES NATURBLLES HENRI GUTON Fournisseur du neue d'Histoire Rens 1e Paris Ne TU PS ANS { ( 2 FABRICATION SPÉCILE DE BOITES POUR COLLECTIONS D' INSECTES | | j . ie ar 50 Grand FN carton, 30-26-6.. (0 2005 ÉNONTERNS . 4 85 | Petit format cations 26- 194-6 COL 0 MA A Boîtes doubles de 26 XC 10H XD 2:50 ! US ‘10 MS Era 19 “ ces boîtes sont de fabrication supérieure défiant toute dre ce FR | MEUBLES T CASIERS pour COLLECTIONS, OUTILLAGE de CHASSE, OPTIQUE, elc. À : L CARTONNAGES À a BOITES ET CARTONS POUR HERBIERS, ETC. AAA La°4 L ; | Rue des Bourdonnais, 20 — PARIS DAME NA AA Es \ TAN Eve DR RTE OO DEP RTER WDHLE ” 1 L'EXPOSITION D ERSELLE hs DE TT NATURALISTE “4 ‘hu St-Michel, PARIS _ | ZO0LOGIE, ENTOMOLOGIE ( GÉNÉRALE à | Grand Choix de COLÉOPTÈRES et LÉPIDOPTÈRES CRÉOBÈCES et exotiques. PERTE ARPRRPRRRRIPPRREPINIS LÉPIDOPTÈRES DE L'ASSAM. PREMIÈRE LISTE (Swile) Abrsara Fylla Fa SR RS Ne ras AR 2 » | Euthalia Telchinia..... si. : Foi — iQ one Re ee + er.) rançctales. Lire. VOIE de Charages Khimalara. 0. 1 iv Meplis Vikast,. Lits TR CNE Site Dichorragia Nesimachus ........ 2 50 | Limenitis Dudu...:.....,.... ne -Apatura Chandra..... ENTER AN PACE 7 » | Euripus Halitherses.....:... re — Namouna.;...:...,,.... 5 » | Hypolimnas Bolina & .......... Euthalia Jaina...... A er 5 » ,— AE El 1) Phemaus Gi aie 2-50 |: Kallima Inachas 0e ee — Kesava CÉOCEOEEEEEEE 3 » ete | COLÉOPTÈRES Du BRÉSIL ! ARRIVAGE DE FÉVRIER WCT PREMIÈRE LISTE el | Tetracha Brasiliensis.. ot) Metoposcælus Maculicollis. _ Cicindela Biguttulala. |... til in Barbalus si is = Lobrobrachus Lacerdae..:....... 40 » | Trachyderes Morio. .......... - Brachygnathus Muticus .........: 2 50 7 ABOU UNS EM : Éalosoma Laterale.."1..7..,.7. 2 » Oxymerus Confusus. Pneu _- Galerita Occidentalis....:,..., 4% | Trychophorus Albomaculatus … Brachinus Pachygaster.......... » 50 | Erosida Elegans APE ae MATE Pangus Speciosus........... Li te "20 -Chrysoprasis durigend. ALU Pelidnota Æruginosa …..... pre . 4 » | Elaphidion Spinicorne Fra 4 Pelidnota Cuprea.:..... -....... 4 » | Tenebroïles Ornatus (Sp. nov. ). Megasoma Typhon...:.......... 7 _» | Tenebroïdes Viridescens......... Hypocephalus Armatus, mle complet... 42 » Aro PFODBRR SRE EN 2, —. incomplet. 6à 8 » | Rhigus Phaleratus... .:....... se Han Ar malus, femelle complète 80 » | Lytta Dispar.............:. se —. femelle uu peu incomplète 60 » Eumolpus LONHEUS. UE MANS k Ctenosccelis cœus, grande’taute à ":7.10 Rate Pieter es — :/ — moyenne etpe- . | Endocephalus Rctiferna .… # | titetaille.2::7 4» Chine Sn 6 CU Baseotoæus Armatus....... Re 10 » —- Margaritaceus. Paris. — Imprimeri ie brevetée MICHELS ET Fizs, passage du Cara, 8 et 10. A Usine à vapeur et Ateliers, rue des: Filles-Dieu, 8: et 10, £ = Description des nouvelles Espèces, sn de ce qui se dit el se fu i | PUBLÉ SOUS LA DIRECTION DE N CG. CHÉRON, NE LE CONCOURS DU D: A. CHOBAUT Membres de la Société Époque de France et de la Suiété Française d'Entonologie ie LEPRIEUR (C. E). — Ace synoptique des espèces de un bleus où. métalliques, par Weyse. » CROISSANDEAU. — Une nouvelle espèce de Bythinus /Z. Drome n. Sp.). LA (0 — béouse à un article de la Revue « Wiener entomologische Zeitung ». : note rendu des séantes de la Société Entomologique de. France des 25 février et H'llmars. | C Communications, Nouvelles et RE PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Payable en un Mandat û l'ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris ARIS ET DÉPARTEMENTS...... 7 francs. || ÉTRANGER ME RE ANS ad à 8 francs. “4 à Les Abonnements partent du 1° Octobre de chaque année. % Les personnes qui s’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. “ 4 AVIS, — Prière d'envoyer les annonces el autres communications LACS avant le DIX du mois. ASS RSI IAOLS FROM TE A oo — Franco par la pe 8 fr. 50. Gr 1 EN LES INSECTES N UISIBLES HISTOIRE ET LÉGISLATI ON LTLES Aie = tee CÉRÉALES ET LA GRANDE CULIURE — pt vIG REA LE VERGER ET LE JARDIN FRUITIER nn LE LE POTAGER — LE JARDIN D'ORNEMENT A LA. MAISON | “ je Louis MONTILLOT | . ve 1 dt in-16 dé 306 pages et 156 fig. de la Dithotièque des Connaissances uti ” \0 D à 4 francs le volume cartonné. y EX DA NA CE { LIBRAIRIE J-B. BAILLIÈRE & FILS! | Fe 19, Rue Hautefeuille, PARIS. ni RU ADS | 4 FI E DUURLOO. 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(1) Aux alentours des bergeries (cortals) des contreforts du Canigou (Pyrénées- Orientales), dans le compost formé par les crottins des moutons, mêlés aux _ balles de blé agglomérées autour des portes d'entrée et fortement piétinées par le passage des troupeaux, se plaît le P/. spinosus. La larve vit du compost même, dans lequel elle se creuse des couloirs où elle n’est pas toujours à l'abri de la dent du Xantholinus punctulatus, Paykull, autre Staphylin, celui-ci carnassier et ne vivant que de rapine, ainsi que je l’ai déjà mentionné en faisant connaître le cycle biologique de l’'Ammaæcius elevatus Oliv. dans la Revue d’entomologie, année 1890, p. 61. Aux premiers jours d’Août, l'œuf du P{. spinosus éclot; la jeune larve attaque - en naissant la substance qui lui sert de pâture, elle chemine dans ce milieu nour- ricier, avançant au fur et à mesure de ses appétits; fin août, elle arrive au L _ terme de son développement; sans autre préparation, au lieu même où elle se trouve alors, elle se construit une loge oblongue, dont elle lisse les parois, puis elle se prépare à changer de forme. Nymphe. — Longueur, 6 millimètres; largeur,‘1 millimètre 1/2. Corps ramassé à sa partie antérieure en forme de masque, allongé et convexe à l'extrémité opposée, d’un jaunâtre clair avec cils bruns épars au centre des arceaux dorsaux; les pièces buccales sont un peu détachées du corps, les man- dibules saillantes, les antennes se coudent en remontant, puis longent le dessus des genous des deux premières paires de pattes; comme dans la larve, l’extré- 4 mité du dernier segment porte deux appendices petits, charnus, à extrémité dure, subulée et ferrugineuse. Autant dans la larve les stigmates se confondent avec la couleur du corps, autant ils sont apparents dans la nymphe; les deuxième à huitième segments portent chacun sur le bord inférieur de la région dorsale deux gros stigmates à fond noir, au tiers antérieur des arceaux. Vers la mi-septembre, la larve se débarrasse, par des mouvements alternatifs et contractiles, de sa peau qu'elle accule à l’extémité de sa loge; alors apparaît la nymphe, sorte de momie reposant au fond de son berceau sur les deux épines . qui terminent son dernier anneau; elle est immobile et parait insensible aux attouchements exercés sur son corps. Après un travail d’élaboration intérieur d'une quinzaine de jours environ, elle donne le jour à l’adulte; celui-ci, en peu de temps, acquiert la consistance nécessaire pour se faire jour à travers la couche compacte qui le séparait du dehors, couche d’une épaisseur de douze à quinze millimètres, et libre, n’ayant d'autre but que de jouir d’une existence aérienne à laquelle tout le convie, il s’élance dans l’espace, vole en particulier à la tombée de la nuit, aux alentours des bergeries, suit les traces laissées par les troupeaux, recherche, pour s’en repaître, les crottins dans lesquels il plonge, et cette existence dure jusqu’au moment où, mâle et femelle, unis d’un désir commun, viennent assurer, par un rapprochement, la souche d’une nouvelle génération. - the —- hé CÉES DeS Adulte. — On le trouve le jour sous les pierres, dans l’intérieur des crottins, sous les tas de paille ou d’herbes, au printemps et en particulier à l'automne. Rey, dans ses Brevipennes oxytéliens, 1879, page 33, en a donné la descrip- (1) Voir commencement page 81. N° 7. 1°" Avriz 1891. Rs, Le. U 98 LE COLÉOPTÉRISTE tion. Erichson, dans son Generu et Species staph. 784; Fairmaire et Laboubène, dans leur Faune Française, p. 607, et, Fauvel, dans sa Faune Gallo-Rhénane, 3. p. 184, ont aussi décrit l'espèce. SPHENOPTERA GEMINATA, Illiger. Larve. — Longueur, 17 millimètres; largeur, 1/2 à 2 millimètres. Corps. — Allongé, étroit, linéaire, convexe, charnu, jaune pâle, à pubescence légère etcourte. Tête. — Petite, charnue, rétractile, jaunâtre, chagrinée, à pubescence légère, rousse, clairsemée; épistome transverse à bords latéraux arrondis, ferrugineux à la base, noir à l'extrémité, traversé dans son milieu par un large trait ferrugi- neux; labre plus long et deux fois plus large que l’épistome, saillant, testacé, fortement pubescent de roux, plus étroit à la base qu’au bord antérieur; man- dibules fortes, triangulaires, noires, cornées; mâchoires petites, cylindriques, roussâtres, avec longs cils au bout; palpes maxillaires de deux articles, le pre- mier cylindrique, rouge, ferrugineux, long, légèrement pubescent, annelé de testacé à l'extrémité; deuxième petit, testacé, avec cils roux. Une masse charnue, pâteuse, sillonnée au milieu par une impression, constitue la lèvre inférieure qui n'offre, comme trace de palpes, qu’une petite saillie tuberculiforme; anten- nes testacées très finement soyeuses de trois articles; le premier, charnu, peu visible, rétractile ; le deuxième, court ; le troisième un peu grêle, avec longs cils au bout; ocelles nuls. Segments thoraciques. — Fortement mamelonnées, le premier double de la tête en longueur et en largeur, avec trait ferrugineux au milieu de l’arceau, trait qui se divise à l'extrémité en deux petites branches, et soies très courtes, rousses, sur son pourtour en particulier aux bords latéraux ; deuxième et troi- sième, pas plus longs à eux deux réunis et bien moins larges que le premier, avec incision médiane; tous trois avec un fort bourrelet latéral. Segments abdominaux. — Étroits et parallèles, pareils, comme forme et comme dimension, aux deux précédents; les deux premiers fortement mame- lonnés, les sept autres parcourus par de fortes incisions transversales et obli- ques, relevant les intervalles en forme de bourrelet; le neuvième est formé d’un double segment; à son extrémité, qui est arrondie, se voit la fente longitudinale ovale dont les commissures sont ombrées d’une petite tâche rougeûtre. Dessous. — La tête est de la couleur du dessus; les pièces buccales sont charnues et d’un testacé clair, le premier anneau fortement dilaté et traversé en | son milieu par une forte incision longitudinale médiane à fond ferrugineux, se terminant en arrière par deux petites branches formant un Y renversé; les onze anneaux suivants sont mamelonnés et incisés comme en dessus; un bourrelet latéral très accentué à chaque segment, marque le point de divison de la région dorsale avec la région ventrale. | Pattes. — Nulles, mamelons et bourrelets en font l’cffice; en effet, avec leur aide, la larve chemine facilement Le long de la galerie qu’elle s’est creusée dans l’intérieur du canal de la plante nourricière. Stigmates elliptiques, noirs à péritrème roux, la ae paire au tiers anté- rieur du deuxième anneau, sur un plan inférieur aux huit autres paires, qui sont aussi placées au tiers antérieur, mais au-dessus du bourrelet latéral des huit premiers arceaux abdominaux. À un kilomètre à l’est de Montélimar (Drôme), près la rive gauche de Rou- LE COLÉOPTÉRISTE 99 AO NN ON PO LL 4 bion, dans le bois du Lion, se prend, mais rarement le Sphenoptera geminata : sa larve vit de la substance médullaire d’un Dianthus, un petit œillet sauvage ; l'œuf pondu en juin au tiers de la tige alors en fleur, la jeune larve descend en rongeant sur son parcours la substance nourricière, et lorsqu'arrive le commen- cement de l'automne, parvenue alors au collet de la racine, arrive aussi pour elle le moment de sa transformation : elle se retourne dans la loge qu’elle s’est aménagée, détache quelques fibres de la tige, les façconne en forme de tampon dont elle tapisse les parois extrêmes du futur berceau; puis la larvese contracte, sa couleur subit une légère variation, un travail intérieur, prélude de la nym- phose, s’accomplit; quinze jours après, cesse cet état transitoire, à la suite du- quel apparaît l'adulte encore emmailloté. | Nymphe. — La nymphe n'offre rien de particulier, elle est de couleur plus blanche que là larve ; elle représente déjà l’adulte à l’état plastique. Adulte. — Sila saison automnale n’est pas rigoureuse, quelques nymphes donnent à ce moment le jour à l’adulte, mais celui-ci n’en continue pas moins à rester clos dans sa loge jusqu'aux rayons vivifiants du soleil printanier; c’est . en avril et en mai que la grande partie des nymphes se débarrassent de leurs _ langes. _ Aux environs de Montélimar, comme à ceux de Ria, c'est au retour de la _ belle saison que l’adulte rompt les parois de sa cellule. Libre alors, il n’a qu’un . but, le but final auquel tendent toutes les créatures du monde des insectes : assurer la reproduction de l’espèce. Celle-ci ne butine ni sur les plantes, ni sur les fleurs, son domaine aérien semble plus réservé et plus particulièrement confiné au-dessous des feuilles, le long des tiges, rarement le dessous des fleurs, quelquefois le dessous des pierres; au vol, quand on connaît le lieu de son habitat, on court la chance de le prendre, et encore ce vol est-il de bien courte durée. | La description de l’adulte a été faite par de Marseul dans sa Monographie des . Buprestides d'Europe {année 1865, page 369), et se retrouve aussi dans les divers travaux des anciens auteurs. Une seule larve du genre Sphenoptera a été décrite, encore succintement par » Perris dans son remarquable travail sur les larves de Coléoptères (année 1877, page 140), c’est la Gemellata, Mannh. BEMBIDIUM BIPUNCTATUM, Linné. Larve. — Longueur : 6 millimètres et demi; largeur : 1 millimètre. … Corps. — Filiforme, subconvexe, pubescent, rougeâtre à sa région antérieure, “noir sale aux autres régions. …._ Téle. — Grosse, rougeûtre, pubescente, fortement excavée à son milieu, avec un léger bourrelet jaunâtre transverse à son bord inférieur; une ligne longitudinale “pâle part du bourrelet, parcourt le cinquième de la région occipitale pour se bifurquer en ligne flexueuse et aller se perdre en arrière de l'insertion anten- “naire ; épistome peu marqué, labre triangulaire, tronqué, légèrement denticulé “de noir à son bord antérieur ; mandibules grandes, falciformes, rougeâtres, se “croisant, à pointe très acérée, fortement dentées à leur tiers postérieur; mâchoires bilobées, portées par une pièce cardinale grande, rougeâtre et cylin- drique; premier lobe, court, cylindrique; deuxième, grêle, très effilé à l’extré- mité; palpes maxillaires de quatre articles rougeûtres, formant corps avec la pièce cardinale dont elles paraissent être le prolongement, premier article À] fu 100 LE COLÉOPTÉRISTE 0 court, cylindrique, testacé à l'extrémité, deuxième, trois fois plus long, troi- sième et quatrième, grêles, ténus à leur extrémité qui est finement déliée, pas plus longs à eux deux que le deuxième; menton charnu, triangulaire, tes- tacé flave, à base excavée; palpes labiaux rougeâtres de deux articles, portés . par une pièce cardinale très longue, premier, grêle et cylindrique; deuxième, subulé à pointe dirigée en dedans; languette courte, triangulaire, peu appa- rente; antennes jaunâtres, longues, légèrement renflées à l'extrémité des quatre premiers articles, portées sur un pédoncule hémisphérique corné; premier et deuxième articles cylindriques testacés et ciliés à l'extrémité; troisième, coudé en son milieu, de la base du coude s'échappe extérieurement un petit article dentiforme, accompagné d’un long cil; cinquième, petit, grêle, tronqué à l’ex- trémité qui se termine par deux longs cils; ocelles noirs, cornés, groupés en . cercle compact en arrière et à hauteur de l'insertion antennaire: toutes les pièces buccales dépassent de beaucoup les bords extrêmes de la tête. Segments thoraciques. — Subconvexes, larges, transverses, lisses, d’un brun noir, pubescents à la région latérale, le premier subcordiforme avec léger bour- relet à l'extrémité et ligne longitudinale médiane peu marquée, laquelle ligne se prolonge sur les deuxième et troisième segments; en avant du milieu de la région latérale de ces trois arceaux est imprimée une fossette longue, suboblon- DUC 0 | Segments abdominaux. — Pareils de forme et de dimension, ils diminuent, toutefois, un peu de volume vers l'extrémité; ils sont tous noir brun, fortement pubescents, en particulier sur les côtés; la région dorsale est sensiblement con- vexe et parcourue par une ligne longitudinale élevée en saillie légère, une. double incision latérale divise la région dorsale de la région abdominale, lais— sant un léger intervalle entre les deux lignes incisées, intervalle rempli en regard du milieu de chaque anneau par un léger tubercule noir corné; le neu- vième anneau, légèrement tronqué, est terminé par un appendice bifide, testacé à la base de chaque branche, un long cil brun part de l’extrémité de chaque branche, un autre cil long aussi émerge du tiers des deux tiges; entre les deux branches est le tube ovale qui fait saillie, il est ausSi long que le tiers de la tige, et sert de pseudopode à la larve. Dessous. — Rougeâtre sous la tête, qui est divisée en deux lobes par une ligne longitudinale, laquelle se bifurque au tiers de sa longueur pour constituer un troisième lobe petit et de même couleur, mais brun sous tous les segments qui sont légèrements pubescents, la surface de chaque anneau est divisée par des incisions longitudinales et latérales qui dessinent la place d’une double plaque rectangulaire par anneau. Pattes. — Longues, testacées, ciliées intérieurement, de cinq pièces bien déta= ; chées; hanches grosses à leur base, lisses, trachanters courts et gros, cuisses et jambes cylindriques, les tarses terminés par un onglet brun acéré. | Stigmates noirs à péritrème brun peu apparents, sis à leur place habituelle. On trouve cette larve pendant tout le mois d'août, sous les pierres, sur les” bords des étangs du Canigou, à 2,000 mètres d'altitude : quoique de taille petite, elle fait une guerre acharnée aux larves plus grandes qu'elle d’Agabus chalco= | notus, lorsque ces dernières viennent s’abriter sous les pierres pour se préparer) à la nymphose; elle poursuit ausssi les larves plus agiles d'Aydroporns griseom striatus, venues dans le même but, sous les mêmes pierres; elle fait encore sa proie des diverses larves de névroptères et de vers de diptères qui fourmillent, sur les bords de l’eau. (A suivre.) DT CR. =. rs $ | LE COLÉOPTÉRISTE 401 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE CEUTORHYNCHUS BLEUS OU MÉTALLIQUES Par WEISE (1). Traduit de l'allemand par C. E. LEPRIEUR. En me permettant de traiter ici et à part les espèces bleues ou sulliques appartenant au genre Ceutorhynchus, je n’ignore pas que j’agis tout aussi arbi- trairement que mes prédécesseurs l'ont fait quand ils attachaient, dans leurs classifications, la plus grande valeur à la conformation des fémurs. Ce genre, dont la connaissance complète offre encore bien des lacunes, ne se laisse pas diviser (sans qu’on viole les relations des espèces entr’elles), en groupes carac- térisés par des fémurs épineux ou des fémurs mutiques. Les espèces ne se prète- raient pas davantage à des divisions naturelles, si on voulait les grouper suivant qu’elles ont les ongles simples, dentés ou bifides. — Un monographe de l'avenir pourra tout aussi bien prendre pour base de ses divisions la couleur ou le dessin des élytres que la conformation des fémurs. | Tout le corps ou au moins les élytres, bleues, vert-bleuâtre ou bronzées. A. Front et disque du prothorax à pubescence demi-dressée. Élytres munies de longues soies dressées. Ongles denticulés. 1. Scape grêle, grossissant faiblement et insensiblement jusqu'à l’extré- DRE DCE de LA Ga RO ARS SEE TER ET A A A Cr RE SE a 2 1”. Scape grossissant brusquement et fortement en avant de l'extrémité. 3. 2nEostre lisse dans sa moitié antérieure...2...,......... sulcicollis. 2’. Rostre ponctué et pubescent jusqu’à une petite distance de l’extré- A RAR A OR RAR EX picitarsis, quadridens. 3. Rostre marqué à la base detrois carinules. hirtulus. 8’. Rostre sans carènes..... AO MA an AN PA RE Se AS SE SN 4. mir Ce rODuStest DOLES.., M Ai: a Liniqus him. sp: 4”. Tarses grêles. — 3° article et dessous de tous d’un jaune DOME CR QUE Ress on AE ARE CERN GRR CRRAeS ED obesulus. n. sp. B. Front et prothorax à pubescence fine et couchée. EÉlytres couvertes de petites soies faiblement dressées et éparses. Ongles denticulés. 1. Méso et métathorax couverts de squamules blanches RS da ME ON Du he dan chalybœus. 1’. Méso et métathorax couverts Fe squamules blanches A ET ESP SARA RARE ae Le CE TT Se me A SET granipennis n. sp. . C. Front et le prothorax pulviné (en forme de coussin), dont les tubercules latéraux manquent ou sont à peine marqués, garnis d’une pubescence à demi- dressée. Interstries couverts d’une pubescence squamuleuse couchée, disposée sur deux rangs. Ongles dentés. Points juxta-huméraux couverts de squamules de couleur jaune d'œuf. 1. Élytres distinctement bleues: pattes noires ou seulement le 3° article des tarses PR ATOS SAP AUECT A M GE Le fra M dt ed Dur à Grenieri. 1’, Elytres légèrement teintées de bleuâtre ; tibias et tarses D AO TT EL AND UE. De nest à Le 9 dde hbialis. (1) Deutsch. Entom. Zeitschrift. XXVII. 1883. Ileft Il, p. 321. 102 LE COLÉOPTÉRISTE D. Front, prothorax et élytres finement squamuleux, non pubescents. Ongles simples. 1. Prothorax renflé en forme de coussin, sans traces de tubercules latéraux intersetosus. 1”. Prothorax plus ou moins déprimé sur son disque, à tubercules laté- raux- distinefs es, DE LASER ANR NS DNA LE MERS DURANT 2. 2. Corps très densement squamuleux. Tarses ou tout au moins le dessous, ronge jaunâtre "(PR ee ete 2’. Corps à squamules très éparses. Tarses noirs, dessous gris. {scapularis ?) e © © » + © © © © + e e 0 o + e © © © © © 6 © © + e # © © © © © « aeneïcollis. A RE, APM PTE obscure-cyaneus. E. Front, prothorax et élytres à pubescence fine et couchée. 1. Ongles simples. Interstries à une seule rangée de soies AN ei 2. 1”, Ongles denticulés. Interstries à plusieurs rangées de soies ........ 3. 2, Ponctuation du prothorax médiocrement serrée. Élytres d'un-bleu ou: d'un vert mis LS tel eee ea RrANTe erysimi. 2’. Ponctuation du prothorax très dense. Élytres noires à | renetbleu test Se HR aa ee MEN RUE ER AURA contractus. 3. Tout le corps bleu ou vert, à ponctuation serrée et médiocrement forte MS nie ANR Ag ANS RAS FER POS Abe nets tn A ARE 4. 3’. Tout le corps bleu ou vert, à ponctuation grossière ............... 5. A NCorps étroit. Rostre.non iCArénéi ee tue MN pee Pandellei. & Corps court. Rostrefortement caréneé "he LR ture ignilus. 5. Interstries externes des élytres à peine sensiblement tuberculés .... 6. 5’. Interstries externes des élytres distinctement et fortement tuberculés 7. 6. Stries des élytres médiocrement profondes ......... pErTVICAE. . n. Sp. 6’. Stries des élytres très profondes et nettes ......... barbarec. 7. Fémurs faiblement denticulés. (smaragdinus, Bris). lælus. 1) 'Hérurs inermes ie LUN ER Rat ne chlorophanus. DESCRIPTION DES ESPÈCES 1. Ceut. Sulcicollis. Payk. (Faun. Suec. III, 217, 34). cyanipennis Germ. Thoms. Redt. Seidlitz, etc. Une des plus grandes espèces de ce groupe : 2,3 à 3,3" de longueur, noire, élytres d’un noir bleuâtre, noir bleu verdâtre, ou vert métallique foncé, rostre avec trois carènes aigües ou saillantes, dépassant la moitié ou même les trois quarts de la longueur, fortement ponctué dans les intervalles, lisse à l'extrémité. Scape grossissant fort peu et insensiblement vers son extrémité, très grêle, comme le funicule, dont le deuxième article est largement deux fois ou même trois fois aussi long que le troisième. Front ponctué serré, avec quelques poils épars dressés. Prothorax à ponctuation forte et assez dense, séparée par des intervalles étroits et distincts. Son disque, couvert de fines soies, à demi-dres- sées et dirigées en avant: sillon médian et côtés couverts de rares squamules, d’un gris blanchâtre. Élytres à stries profondes et nettes, indistinctement ponc- tuées au fond. Interstries largement deux fois aussi larges que les stries, plans, avec une rangée le plus souvent régulière de petites soies brunâtres à demi- dressées, sortant chacune de la partie postérieure d’un point enfoncé. Le reste des interstries est tantôt presque lisse, tantôt très finement et transversalement ruguleux ; en avant de l’extrémité se trouvent environ une dizaine de petits tubercules. Dessous grossièrement ponctué, chaque point accompagné d’une squamule blanche, étroite et triangulaire. Le troisième article des tarses est 13 LE COLÉOPTÉRISTE 103 clair, variant du brun au jaune rougeûtre, fémurs munis d’une dent étroite, courte et aigüe, qui souvent, mais pas toujours, est plus forte aux quatre is postérieures qu'aux antérieures. Les différences sexuelles sont en général les mêmes que dans les autres espèces du genre. Tandis que l’abdomen de la femelle, assez régulièrement convexe, est comme un peu boursouflé, on voit chez les mâles, habituellement plus petits, sur le milieu des segments ventraux, une dépression sensible, qui, en avant du bord postérieur du cinquième segment, paraît d'autant plus pro- fonde et fovéiforme, qu’elle est souvent limitée en ce point par une saillie longi- tudinale, munie de squamules ou de soies. (Suffrian Stett. Ent. Zeil 1847, p. 88; et Bach Fauna II, pp. 349 et 350, ont attribué à tort à la femelle cette:disposi- tion particulière.) Le J de la plupart des espèces offre en outre un rostre plus court et au bord interne de l'extrémité des tibias postérieurs et intermédiaires, un crochet corné grand et courbé. Le pénis est formé de deux membranes apla- ties, rapprochées l’une de l’autre et translucides, limitées de chaque côté par une baguette brune et étroite. Ces baguettes cornées s’élargissent en avant et se réunissent en une pointe. Cette dernière est fortement courbée dans le sulcicol- lis, étroite, parallèle et d’un tiers plus longue que le pénis tout entier. Toute l’Europe sur les crucifères, Sysimbrium Sophia principalement, et dans les forêts des montagnes; commun sur la {unaria rediviva. Très rapprochés au point de vue de la forme générale et surtout de la pubes- cence, mais différents par le rostre qui est caréné, ponctué et pubescent jusqu’à Son extrémité, ainsi que par les points huméraux, densement couverts de squa- mules et leurs tarses d’un jaune rougeâtre, sont : 19 picitarsis Gyll. (Curc. IV I. 546) — tarsalis Bohem. (Curc. VIII, II, 167) de l’Europe centrale et méridionale. 2° quadridens Panz. {Faun. 36, 33) — borraginis Gyll. (Ins. Suec. III 227) qui est commun dans toute l’Europe. Chez ces deux espèces les élytres possèdent quelquefois un reflet verdâtre et chez la dernière le dessous est garni entre la pubescence de squamules, grisâtres médiocrement serrées; le rostre des © est très grêle. 2. G. hirtulus Germ. (Ins. sp. nov. 256) D'environ 1, 8m de longueur et par conséquent à peine de moitié moins grand que le précédent; noir, élytres d’un bleu noir. Rostre tricaréné, ponctué, lisse sur sa moitié antérieure; antennes peu grêles, scape sensiblement renflé à son extrémité; deuxième article du funicule un peu plus long que le troisième : prothorax densément ponctué, les points séparés par des sortes d’arêtes, mais jamais par des méplats marqués. Elytres profon- dément, mais pas nettement striées, assez distinctement ponctuées au fond des _ Stries : chaque point muni d’un poil blanc fin couché. Interstries plus larges que les stries, très faiblement convexes, portant chacun une rangée régulière de soies brunes dressées, partant chacune de la partie postérieure d’un point enfoncé, réuni par une ligne courbe sensible aux côtés de l’interstrie; comme le bord antérieur de cette ligne courbe est un peu saillant, les interstries parais- sent divisés en segments isolés, analogues à une chaîne de squamules : des- sous grossièrement ponctué, portant dans chaque point une large squamule blanche triangulaire; pattes fortes, fémurs inermes, munis à leur bord inférieur d'un petit pinceau de soies, et plus ou moins distinctement échancrés entre ce point et l'extrémité. Le d'a seulement une impression obsolète sur le dernier segment et se dis- tingue difficilement de la $. Pénis large, à extrémité arrondie. 104 LE COLÉOPTÉRISTE Toute l'Europe. Le Ceutorhynchus setosus qui est commun dans l'Europe centrale est très semblable à cette espèce. Il a des élytres exactement noires, dont les interstries, plus fortement convexes, sont toujours munis d’une rangée régulière de fines soies blanches. 3. Ceut. timidus n. sp. Ovatis, convexus, niger, supra setulosus, subtus parce albido-squamosus : rostro tenui, parum arcuato, punctulato; antennarum scapo, apice abrupte dilatato, prothorace sat crebre punctato, canaliculato, constricto, bituberculato; elytris obscure-cyaneis vel viridiænis, fortiter sub crenalo-striatis, interstitiis conveæis, uni sertatim setulosis, apice asperis, pedibus crassis, nigris, femo- ribus sub dentatis. Long. 2. 5mm. Cette espèce et la suivante (obesulus n. sp.) ressemblent beaucoup par l’aspect au chalybœus ; mais elles s’en distinguent facilement par les soies dressées de la tête et du prothorax et les squamules clairsemées du méso et du métathorax. Son rostre non caréné les sépare des sulcicollis et hirtulus. Quelque peu plus allongé et plus parallèle aux élytres que le chalybœus. Noir avec les élytres bleu foncé, plus rarement vert-bronzé. Rostre grêle, peu courbé, à ponctuation écartée à la base, lisse en avant; scape court, brusque- ment élargi tout près de l'extrémité : deuxième article du funicule beaucoup plus grêle, mais aussi long que le premier et plus de deux fois plus long que le troi- sième. Tête densément ponctuée et couverte ainsi que le rostre à la base, de soies dressées et relevées. Prothorax assez profondément étranglé en arrière du bord antérieur réfléchi : tubercules latéraux distincts, mais pas grands; sillon médian peu profond, disque assez densément et fortement ponctué; les soies à demi dressées dirigées en avant. Elytres profondément striées, fortement ponctuées dans les stries, les points entamant les interstries qui sont convexes : Ceux-ci quelque peu plus larges que les stries et munis d’une rangée régulière de soies fines, dressées, dirigées én arrière, partant chacune de la partie postérieure d’un point enfoncé. La sculpture des interstries ressemble à celle du C. hirtulus, seulement elle est beaucoup plus forte; dessous fortement ponctué et garni. partout d’écailles étroites clairsemées, d’un gris-blanc; pattes robustes, noires, fémurs munis en avant de l’échancrure de l'extrémité, d’un faible denticule mousse; articles des tarses élargis. d' Offrant une grande et profonde cavité sur le dernier segment : extrémité de tous les tibias prolongée en une dent courte triangulaire, dirigée en dedans. Dalmatie près de Castel nuovo et Priworje sur Veglia en Croatie (Reitter) Caucase, Leder. s 4, G. obesulus n. sp. Conveæus niger, supra setulosus el parce squamu- losus, subtus parce albido-squamosus, rostro tenui arcuato basi dense punctato; antennis tenuibus, scapo apice abrupte dilatato ; prothorace sat crebre punctato, canaliculato, constricto, bituberculato; canalicula media, albido squamosa ; elytris nigro cœruleis, fortiter punctato-striatis, 1nterstutiis conveæis, uni serialim setulosis, apice asperis; pedibus nigris, femoribus multicis, tarsis gracilibus, subtus (articulo 3° omnino) rufescentibus. Long. 2m. Sensiblement plus petit que le précédent, dont il se distingue surtout, par les points suivants : rostre plus fortement courbé et plus densément ponctué à la base; prothorax chargé de squamules blanches sur les côtés et dans le profond sillon médian; élytres d’un bleu plus clair, plus brillant, pas faiblement créne- lées, mais simplement ponctuées-striées. Les pattes sont en général plus grêles, * LE COLÉOPTÉRISTE 141108 les fémurs sans échancrure sensible ni denticule près de l’extrémité ; articles des tarses un et deux étroits, rétrécis, troisième entièrement rougeâtre ainsi que le dessous des autres. Andalousie : récolté en nombre par le D' Kraatz. 5. Geut. chalybæus Germ. {/Ins. sp. nov. 257.) Long. 1,8 à 2, 8mm, Court . et convexe, noir, élytres vert ou noir bleuâtre. Tête et prothorax à pubescence fine, rare et couchée. Interstries convexes munis d’une rangée de petites soies très courtes et faiblement dressées, insérées chacune en arrière d’un tubercule mousse qui est à peine, ou même indistinctement uni, comme dans les espèces précé- dentes, au bord des interstries par uue ligne courbe antérieure relevée; en dessous le pro-pectus et l'abdomen sont couverts de squames blanchâtres, éparses, elles sont beaucoup plus rapprochées au contraire au méso et au métathorax ; pattes robustes, noires à fémurs simples. Les F4 une large dépression sur le dernier segment abdominal; à leurs tibias le bord interne est prolongé à l'extrémité en une dent aigüe et trian- gulaire. Europe centrale. Cette espèce doit se rapprocher beaucoup du C. viridipennis, Bris. (Ab. V. 447). Aix en Provence. 6° G. granipennis n. sp. Ovatis, sub convexus, niger, elytris salurate viridi-cœruleis; rostro tenui, arcuato, basi punctato, antennarum scapo apice abrupte dilatato; prothorace sat crebre punctato, pilis decumbentibus cinereis parce adperso; elytris parum convexis, fortiter punctato-striatis, interstituis sat angustis, crebre uni seriatim setulosis, antice subtiliter granulatis, postice muricatrs ; femoribus muticis. Long. 2, 8m, Cette espèce est facile à séparer des précédentes par la convexité moindre du corps et les rangées étroites des tubercules sur les interstries. Noir, élytres d’un vert bleuâtre, presque aussi vif que le chalybœus, rarement d’un bleu pur. Rostre grêle, ponctué à la base et couvert ainsi que le front d’une pubescence fine et couchée. Antennes comme celles du éimidus; prothorax fai- blement étranglé en arrière du bord antérieur, qui est médiocrement réfléchi, muni de trois petits tubercules latéraux, à ponctuation médiocrement serrée et pubescence fine et couchée. Élytres peu convexes, munies de stries larges et profondes, qui sont densément et distinctement ponctuées. Interstries presque caréniformes, étroits, au plus aussi larges que les stries, couverts densément (presque deux fois plus que dans les autres espèces), d’une rangée de petits . tubercules noirs demi-circulaires, du milieu de chacun desquels part une petite soie courte et faiblement dressée. Grèce (Krüper). 1. Geut. Grenieri, Bris (Ann. Fr.1860,p.386). Cette espèce et les deux sui- vantes constituent un petit groupe très remarquable caractérisé par le prothorax . pulviné, sur les côtés duquel manquent les tubercules ordinaires. Le corps du Grenieri est très court, largement arrondi, noir, les élytres noir bleuâtre, passent au brun grisâtre par suite de l'existence de nombreux poils squamuleux blancs. Rostre ponctué et marqué de faibles traces de carènes dans sa moitié basilaire et couvert ainsi que la tête et le prothorax d'une pubescence demi-dressée. Scape faiblement etinsensiblementrenflé vers son extrémité. Protho- tax Court, plus large que long, sensiblement étranglé enarrière du bordantérieur réfléchi, s’élargissant en courbe de ce point vers la base. Disque convexe trans- versalement, assez densément et profondément ponctué. Élytres peu profondé- _ ment ponctuées-striées, interstries faiblement convexes, portant chacun deux 406 LE COLÉOPTÉRISTE rangées de poils blancs squamiformes couchés, partant chacun de la partie M postérieure d’un petit tubercule transverse. Dessous fortement ponctué, chaque point portant une squamule grise ; point juxta-huméral couvert de squamules jaunâtres serrées. Cuisses avec une échancrure légère avant l'extrémité et une 4 dent bien marquée formée d’écailles. Troisième article des tarses jaunâtre. ï d portant sur le dernier segment ventral, une fossette peu profonde et un à denticule triangulaire à l'extrémité des tibias. = 1 France mérid. Pyrénées. Andalousie (Kraatz). s Ordinairement le troisième et le sixième interstries portent une seule rangée de poils sur leur moitié postérieure. 8. Geutorh. tibialis. Boh. (Curcul. VII, II, 162). Long. 2,8nn. Très semblable à l'espèce précédente, sauf les tibias et les tarses rouge jaune; les élytres noires, à reflet bleu, à peine sensible, les deux rangées de squamules sur les interstries, qui, çà et là, sont souvent troublées par une troisième. Les tubercules latéraux sont souvent accompagnés de quelques tubercules plus petits. Allem. mér. France. Espagne. 9. CG. intersetosus Bris. Long. 2 à 2,5mm, Assez allongé, noir bleuâtre, élytres d’un bleu plus vif. Rostre, antennes, tibias et tarses bruns de poix. Rostre épais, ponctué et muni de trois carènes longitudinales dans ‘sa moitié basilaire, rétréci et presque lisse en avant. Scape faiblement et insensiblement épaissi vers l'extrémité ; prothorax complétement pulviné, presque deux fois aussi large que long, faiblement étranglé en arrière du bord antérieur qui est peu sensiblement relevé, sans sillon médian ni saillies latérales, variolé-ponctué. Élytres à stries étroites peu profondes, indistinctement … ponctuées ; interstries larges, presque plans, munis d’une rangée de squamules blanchâtres capillaires, parallèles et clair-semées. Des squamules semblables couvrent aussi la tête et le prothorax. Dessous muni de squamules blanches un peu plus larges, plus rapprochées sur les côtés du méso et du métathorax; pattes faibles, fémurs inermes, tibias déprimés en avant de l'extrémité et presque. élargis en forme de dent; le point déprimé est muni de soies assez longues. Tarses grêles, le troisième article seul très large. Ongles simples. g avec une dépression peu profonde sur le dernier segment ventral. N'est pas rare dans la France méridionale. Commun en Andalousie. 10. Geut. obscure cyaneus. Gyll. /Curc. IV.I. 559). Long. 2,5mm, Espèce très caractérisée, courte, fortement arrondie, convexe, noire, élytres bleu foncé. Rostre robuste, légèrement rétréci en avant, ponctué et indistinctement sillonné sur sa moitié postérieure ; prothorax fortement étranglé en arrière du bord antérieur qui est à peine réfléchi, tubercules latéraux grands, émoussés, sillon médian large, disque à ponctuation forte et médiocrement dense, marqué de trois fines bandes longitudinales de squamules grises. Élytres profondément striées ; points grands rectangulaires dans les stries; interstries plus larges que les stries, très faiblement convexes, portant une rangée de très petites squa- … mules, étroites, parallèles, gris blanchâtre, partant chacune de la partie posté- . rieure d’un point enfoncé. Dessous grossièrement ponctué, éparsément et fine ment squamuleux; extrémité seule des points juxta-huméraux densément « jaunâtre, plus rarement à squamules grises. Pattes robustes, fémurs munis d’un denticule distinct, formé par des soies dressées. Ongles grands et. simples. d' sur le dernier segment ventral, ‘une grande fossette, garnie de Re 2 sur les bords, et à l'extrémité des quatre tibias postérieurs un éperon court et. robuste. LE COLÉOPTÉRISTE 107 Sur les Nasturtium de l'Europe centrale. Trouvé à Berlin pendant l'hiver assez communément sous les débris végétaux, au bord des tourbières. Le C. suturellus Bach (Faun. 11 550), appartient à cette espèce; mais comme la couleur des élytres ne varie pas dans mes nombreux exemplaires, je ne puis que rapporter ici, sous forme d'interrogation, le Ceut scapularis GyIl. L. c. 555, dont les élytres sont dites « Saturate cœrulea, nitida. » 11. G.aeneicollis Germ. (Ins.sp.nov. 234). Long. 3mm, Rostre fortement caréné. Facile à reconnaître à son corps vert bronzé, à reflet de laiton, couvert entière- ment de squamules grises et ses ongles simples; il ne peut être confondu avec aucune des autres espèces. d' une petite fossette sur le dernier segment ventral et tibias munis d’un éperon. Europe centrale et méridionale jusqu’au Caucase. 12. CG. erysimi F. /Syst. Eleuth. II 432). Long. 1,8 à 2,3mm, L'espèce la plus commune et la plus répandue dans toute l’Europe: un peu allongée, noire, poitrine et prothorax souvent d’un brillant métallique. Élytres bleues ou bleu verdâtre. Rostre ponctué sur sa moitié basilaire, souvent légère- ment sillonné. Scape, se renflant insensiblement vers l’extrémité. Prothorax fortement étranglé, avec un faible sillon médian et des tubercules latéraux bien marqués Élytres profondément ponctuées-striées, interstries plans, légèrement et transversalement ridés, munis d’une rangée de poils fins couchés et blanc grisâtre. Dessous et poitrine portant des écailles elairsemées. Pattes médiocre- ment fortes ; fémurs inermes ; ongles simples. Ici encore il faut remarquer que les indications données par Suffrian sur 1es différences sexuelles /Sfett Zeit, 1847. 88), sont presque sans exception erronées. Justement le mâle possède une fossette sur le dernier segment ventral, en outre les tibias postérieurs sont prolongés en denticule à leur extrémité. La coloration des élytres est variable. Souvent elles sont d’un vert métal- lique sans mélange de bleu /chloropterus Steph, Brit Ent IV. 29), plüs rarement : elles sont d’un violet pur et foncé /cyaneus Sturm). (A suivre.) UNE NOUVELLE ESPÈCE DE BYTHINUS lee M. Desbrochers, des Loges, dans son voyage au Mont-Dore, l’année dernière, a capturé quelques psélaphiens qu’il a eu l’obligeance de nous soumettre. Parmi eux se trouvaient quelques exemplaires d’un Bythinus nouveau dont nous donnons ci-dessous la description : Bythinus Desbrochersi, n. sp. Croiss. Voisin de Sharpi, toujours plus petit. Facies de B. Nigripennis, rouge ou rouge-brun, élytres brunes, membres rouges, genoux légèrement rembrunis, tibias un peu plus larges en leur milieu et sensiblement cintrés à leur extrémité, cuisses fortes. Tête normale, assez fortement ponctuée, presque mate, avec une assez longue carêne du vertex au front. Antennes G': 1° art. ovoïde, tronqué aux deux bouts et portant au-dessus de son milieu interne une petite pointe mousse un peu redressée. Au-dessous de cette pointe jusqu’au bas, une assez forte dépression. 2° art. un peu plus de moitié du premier, ovoide, largement tronqué en biais au sommet, où il se +: lat 108 LE COLÉOPTÉRISTE termine en promontoire arrondi. 3€ art. petit, oblong, étranglé à la base: les quatre suivants plus courts, sphéroïdaux, mais légèrement transverses. 8° nette- ment transverse ; la massue est de trois art. 99 et 102 très transverses, 9° deux Le fois au moins, 108 trois fois plus larges que 3-8. 11° piriforme, très gros, de la longueur du premier au moins, de la largeur du dixième, à sa base, testacé, M hérissé de longs poils soyeux et dorés. ” : Tous les articles sont légèrement moins épais que larges. z : Antennes ®: Art. 1 cylindrique, deux fois long comme large, deuxième 1 moitié moins long que celui-ci, un peu moins large, ovoïde, étranglé à la ë base; le reste comme &'. ; Prothorax cordiforme, plus large que la tête, lisse, couvert de poils soyeux, « courts, drus et dorés. Élytres fortement ponctuées, couvertes de longs se soyeux et dorés. u Premier segment dorsal de l'abdomen densément et finement ponctué, les M autres lisses ou à ponctuation extrêmement fine. : Trochanters antérieurs arrondis au bout, intermédiaires et postérieurs aigus. Dessous brun foncé, poitrine, métasternum et les deux derniers segments un peu plus clairs. Segments ventraux finement et densément ponctués, . entièrement couverts de poils courts, dorés. Le premier est bordé postérieure- ment d’un rang de poils courts extrêmement serrés, qui forment une bande transversale d’un beau jaune d’or, interrompue en son milieu. Enfin les palpes sont tout couverts de poils blancs en brosse: très fins et très serrés. Diffère du Byt. Sharpi par sa couleur, sa taille, sa forme un peu plus bombée et plus trapue, et principalement par les tibias antérieurs du g' qui sont w inermes chez Byt. Desbrochersi et armés chez Byth. pire d’un éperon interne, large, court et aigu. ; Cette espèce est celle que M. Fauvel a confondue avec Bylh. Sharpi dans ses articles sur la faune de la haute Auvergne, dans la Revue francaise d'Entomo- logie. Le Sharpi est une espèce des Pyrénées qu’à notre connaissance on n'a « jamais pris ailleurs. Orléans, le 17 mars 1891. J. CROISSANDEAU. Réponse à un article de La revue ‘* Wiener entomologische Zeitung ” Dans Wiener entomologische Zeitung du 5 mars 1891, M. Reïtter a cru devoir réfuter notre article du Coléoptériste n° 4 sur la priorité en matière de description. Notre contradicteur le prend de haut. Il tranche sentencieusement. Ses affir- mations et ses dénégations sont absolues et ne semblent pas subir la moindre contradiction. Il ne discute pas, il pontifie. Nous regrettons la forme un peu acerbe de ce document. Nous nous conten- terons d'émettre notre avis. 19 Cephennium latum. M. Reitter veut que la description de Motschoulsky s'adapte admirablement au Ceph. fulvum de Schaum. Or, Mots dit : « taille du thoracicum, mais beaucoup plus large et plus arrondi sur les côtés. » LE COLÉOPTÉRISTE 109 Cette description ne peut s'appliquer au fulvum, insecte étroit, allongé, parallèle. Il ne peut, selon nous, viser qu’un cephennarium et non un geodytes et, comme tout le monde connaît le latum sous son véritable nom, inutile de lui en donner un autre, d'autant plus que M. Reitter ne prouve en aucune façon que Schaum « ignorät les descriptions de Mostchoulsky » ce qui importe peu. 20 Cephennium laticolle, majus, Reilteri. M. Reitter nous reproche d’avoir dit que le Reïlteri n'est décrit nulle part, quand il l’a décrit sous le nom de /aticolle. Il n’a pas lu attentivement notre article. Nous le disons nous-même et ne constatons qu’une chose, c’est que celui qui cherchera la description du Reïtteri ne la trouvera nulle part, puis- qu'elle porte un autre nom. M. Reitter ajoute que le C. majus est une grande espèce de Krain et le C. lati- colle une beaucoup plus petite des Carpathes. Nous voilà bien avancés. Et ceux des Alpes occidentales qui sont petits, moyens et grands, comment les classer ? M. Reitter a toujours été très embarrassé, car si nous en jugeons par ses nom- breux types, il y aurait sous ces deux noms un incroyable mélange. Quant à M. de Saulcy, il les avait tous mis ensemble sous le nom de laticolle, en dépit des étiquettes de M. Reïtter, comme celui-ci les a divisés, en dépit des étiquettes de M. de Saulcy. 3° Cephennium punctipenne. M. Reitter dit que cette espèce se distingue du thoracieum par sa forme plus trapue et ses antennes plus courtes! Nous en- gageons M. Reïtter à s'entendre avec l’auteur pour établir définitivement ces mirifiques caractères. 4° Cephennium nicæense, maritimum. M. Reiïtter avoue qu'il y a un peu de vrai dans notre longue épître (sic). Qu'est-ce qu’il y a de vrai? Le voici. Tout ce qu’a vendu et déterminé M. Reitter nicæense, au début, était le vrai, rouge, à ponctuation à peu près nulle, témoin . les types de l’inventeur, M. A. Grouvelle, ceux de M. Stussiner, les nôtres et ceux de bien d’autres. Ce n’est que plus tard que M. Reiïtter envoya sous ce nom une nouvelle espèce plus grande et à ponctuation très forte. Sa monographie indique que c’est bien le nicæense (Saulcy in litt.) qu’il avait en vue dans sa description. Or, tous les nicæense de la coll. Saulcy sont bien conformes. Aucun de l’espèce nouvelle. Mais, par contre, 3 ex. de Xiesenwet- teri du col de Tende, beaucoup plus grands et à ponctuation très obsolète en effet. Ils doivent être cause de l’erreur. Nous tenons si peu à « introduire » un nouveau nom, à l'exemple de M. Reiïtter pour l’apicale, que si M. Reitter veut bien refaire la description de ce qu’il dit être le nisæense et y indiquer que cet insecte est brun, à protho- rax jaune-rouge et à ponctuation beaucoup plus forte que le maritimum, et qu’enfin son nicæense est opaque, le maritimum toujours transparent et rouge, nous consentons à faire tomber nous-même le lantosquense en synonymie. Quant aux dimensions, nous ne les avons pas indiquées, par la raison bien simple que notre travail contiendra les dessins à une échelle régulière de toutes les espèces et même plusieurs pour chaque espèce. Et alors on pourra juger de la précision des instruments dont s’est servi M. Reitter pour mesurer ses insectes. 5° Cephennium dubium M. Reïtter dit carrément que c'est par meconnais- sance que nous attribuons un habitat aussi étendu (Caucase à Valais) à un cephennium. Ce serait sans exemple. Et cependant les collections sont bondées de C. fhoracicum du Caucase, ‘étiquettes de M. Reitter. 110 LE COLÉOPTÉRISTE A EME TE ET LEUR if TA PER ST EEE MR AU PTE 1 Il est vrai que les 3/4 ne sont pas des fhoracicum, ce qui nous laisse assez froid 1 pour l’autre quart. Mais nous ne répondrons qu'une chose. Dans les innommés M fort nombreux de la collection Reiïtter, nous avons trouvé un certain stock de * cephennium marqués n. sp. c'était le C. dubium. L'un portait la provenance Caucasus, d’autres des provenances autrichiennes M que M. Reitter a bien voulu nous traduire, et enfin deux de la provenance Wallis. Si M. Reïtter s’est trompé, comme pour les difficile de la coll. Revé- lière, qui portaient tous (une douzaine] l’étiquette imprimée As{urien Reitter, il ne doit s’en prendre qu’à lui-même. 6° Enfin, Cephennium Aglenum. Le type est unique. M. Reitter lui attribue un caractère bien net : aveugle. Or, cet insecte, assez mal préparé, avait la tête à moitié cachée sous le prothorax. Nous l'avons ramolli et étalé minutieusement et nous avons constaté qu'il avait deux yeux. Malgré notre grand désir de con- server un trésor aussi précieux qu'un unicum, nous avons dû sacrifier l'espèce et la réunir au delicatulum. C’est dommage ; le seul megaloderus aveugle ! J'espère qu’on ne nous soupçonnera pas de supercherie. Nous savons bien qu'une légende court sur un entomologiste extra-fort qui aurait jadis rendu la vue à un séaphylin aveugle. Mais le dernier article de M. Fauvel dans sa Revue XI11890, a surabondamment prouvé que nous n’étions pas de cette force là. Nous terminerons cette longue épître en regrettant de yoir un homme de la valeur de M. Reïtter se montrer aussi susceptible. Il en est certes peu qui aient fait autant que lui pour la science, et nous avons pour lui une estime profonde que rien ne saurait altérer, pas même la polémique la plus acerbe. Mais nous ne pouvons que regretter, une fois de plus, ce singulier état d’es- prit qui semble particulier à certains savants, surtout les entomologistes. Aucun n’admet l’infaillibilité pour les autres et tous y prétendent. Nous n’en connaissons qu’un seul qui ait eu la franchise de nous dire : « J'ai beaucoup travaillé cette famille; je l'ai approfondie autant qu’il m'était posssible. Eh bien, je sens que tout est à reprendre d’un bout à l’autre, sans parti pris, Sans opinion préconçue, dans un esprit nouveau. » Ce savant est un de ceux qui honorent le plus notre chère science, M. de Saulcy. J. CROISSANDRAU. , SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Séance du 25 février 1891. MM. Alluaud, Argod-Vallon, Baer, de Beauchêne, Beauregard, Chéron, Croissandeau, Decaux, Desbrochers des Loges, Fallou, Fumouze, Gazagnaire, de Gaulle, Gounelle, A. Grouvelle, J. Grouvelle, P. Grouvelle, Lamey, Lefevre, Leprevost, Leprieur, Léveillé, Mabille, Odier, Pic, Ragonot, Sallé, Simon assis- tent à la séance. M. le Président fait part à ses collègues de l’entente qui s’est établie entre la Société et M. de Marseul; ce dernier fait abandon des ouvrages de feu l’abbé de Marseul, son oncle, qu’il revendiquait d’abord. Le troisième trimestre des Annales (1890) est distribué aux membres présents. M. Lamey, rapporteur de la commission du prix Dollfus, donne lecture de son : rapport sur les ouvrages suivants : LE COLÉOPTÉRISTE 111 Po 40 Les Insectes vésicants, par H. Beauregard; 20 Insectes orthorptères, par A. Finot; 30 L'Amateur d'insectes, par L. Montillot,; 40 Les Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, par À. Ramey. Les conclusions du rapport sont que la commission du prix Dollfus est una- nime à proposer M. Finot comme candidat. M. le trésorier donne lecture du budget qu'il a dressé pour l’exercice de l’année courante, et après quelques observations motivées de M. J. Grouvelle, la Société en vote l’adoption. Sur la proposition de M. G. Chéron, le bureau décide de conserver pour la bibliothèque un tirage à part de tous les travaux insérés dans les Annales, ce qui simplifiera beaucoup la communication de certains mémoires. M. J. Croissandeau dépose un travail très important sur les Scydménides européens et circa-méditerranéens. De nombreuses planches y sont jointes. M. L. Bedel a fait parvenir la description latine de deux coléoptères nouveaux du Nord de l'Afrique. » Silpha (Thanatophilus) Grilati, n. sp. — Ovale, déprimée, noire; antennes entiè- rement foncées ; pronotum gris pubescent semé de nombreuses taches noires ; élytres - anguleux à l’épaule, presque dentés, portant trois côtes ramifiées entre elles. Long. : 11-12 mill. o (Tarses antérieurs dilatés). Elytres tronqués à l'extrémité, les deux derniers segments de l’abdomen bordés en dessus d’un roux doré; bord interne des tibias _ postérieurs sans épines, mais frangé de poils souples extrêmement fins. © (Tarses antérieurs simples). Elytres sinués à l'extrémité et prolongés en lobe; dernier segment de l’abdomen profondément échancré en dessus, presque en forme de croissant; bord interne des tibias postérieurs, garni de petites épines rares et écartées. Algérie : prov. d'Oran, Teniet-el-Haad, Edough. Tunisie : Nebeur. Cette espèce est souvent confondue avec Silpha rugosa L., elle en diffère par ses élytres dentés à l'épaule, par l’ensemble de ses caractères sexuels, etc. Elle se rapproche de S. Sinuata Fabr., mais les reliefs rameux des élytres et les caractères spéciaux du mâle l’en séparent très nettement. Larinus Cleoniformis, n. sp. — Ovale allongé, noir, dessus luisant, paré de dessins de pubescence blanche ; dessous garni de poils cendrés, rostre plus court que le pro- thorax, droit, déprimé en dessus, à trois carènes : celle du milieu brièvement échancrée ar devant. Prothorax non transverse, presque en forme de trapèze, à peine arrondi atégalement, biarqué à la base, brillant en dessus, à ponctuation très dense, semée de rros points ; trois lignes de pubescence blanche sur le disque: celle du milieu, droite, entière, les externes un tant soit peu abrégées devant et derrière. Marge latérale avec . une bande blanche plus large, à peine tachetée de noir. Elytres pas plus larges que le rothorax, suballongées, un peu atténués en arrière, brillants, une petite tache umérale et deux bandes, une dorsale et une latérale, plus ou moins denticulées ou tachetées, d’un blanc pur. Tibias antérieurs denticulés en scie en dedans, obtusément arrondis en dehors. Ë Algérie (région des Hauts-Plateaux) : Tlemcem, Géryville, Krenchela. Cette espèce se rapproche de Larinus ursus Fabr., mais s’en distingue par sa forme allongée, son aspect luisant, la disposition de ses dessins blancs, son rostre très droit et assez court. M. A. Argod-Vallon annonce que c’est à tort qu'on a réuni sur les catalogues Agapanthia Reyi Muls et À. Annularis Muls. Le pronotum de À. Reyt offre quatre bandes longitudinales de duvet jaune. Les deux latérales ne sont bien visibles qu’en regardant l’insecte par côté, les deux autres sont dorsales, laissant entre elles au milieu une bande noire un peu plus large que le tiers de la largeur du corselet. Chez À. Annularis, au contraire, les deux bandes latérales sont visibles en regardant l’insecte en dessus, et il n'existe pas de bandes discales. CT MEN F- ä CHAT RES rs 412 LE COLÉOPTÉRISTE M. J. Croissandeau indique que la forme variable de la carène pectorale chez À les Leptomastax permet de les ranger en trois groupes nettement tranchés. M. J. Croissandeau reconnait que c’est par erreur qu'il a indiqué comme ayant . trouvé Trogophlœus opacus Baudi (Bulletin de la Soc. Entomol. de France, « 1888, p. xxxVI) à de cie (Savoie). Son exemplaire est un bilineatus Steph., rendu mat par la boue dont il était couvert. 1 A cette séance M. le D: P. Brocchi, professeur à l’Institut national agronomique, « a été reçu membre de la Société. ; 4 Séance du 11 Mars 1891. MM. Baer, de Beauchène, Bedel, Bourgeois, Chéron, Daguin, Dongé, Fallou, « Fleutiaux, Gazagnaire, de Gaulle, Gounelle, P. Grouvelle, Lamey, Lefevre, « Leprévost, Léveillé, Planet, Poujade, assistent à la séance. l — MM. Camillo Schaufuss, directeur du museum Ludwig Salvator, à Meissen (Saxe), et R. Martin, avoué au Blanc (Indre), sont reçus membres de la 1 Société. — M. L. Fairmaire fait déposer la description d’une nouvelle espèce de Buprestide : Zridotænia Mahena, n. sp., qui vient de Mahé, dans les Seychelles. M. J. Desbrochers des Loges envoie des notes synonymiques sur le genre Apion. Ent Sos be D D COMMUNICATIONS, NOUVELLES & ÉCHANGES M. OLIVIER de Moulins, continuant à faire paraître la traduction des Tableaux analytiques pour déterminer les coléoptères d'Europe, de Reitter, nous offre ce mois-ci, après les Nécrophages déjà parus, un second petit volume qui comprend les Colydiides, Rhysodides, Trogositides. Nous engageons vivement nos collègues qui ne connaissent pas l’allemand à se pro- curer les deux volumes dejà parus, ils trouveront dans la traduction des tableaux analytiques du savant entomologiste de Môdling, un travail d’une réelle valeur. ST RS RS PRE MEET er AUS 4 > ET er: > Vents * x % M. RAVOUX, pharmacien à Nyons (Drôme), désire entrer en relations avec un ento- mologiste s’occupant d'hyménoptères. x" x M. CHÉRON se tient à la disposition de ses collègues pour leur communiquer des micro-coléoptères préparés par M. Croissandeau, suivant la méthode qu’il a indiquée « dans le précédent numéro du journal. X *X x La vente aux enchères publiques des livres d’entomologie provenant de la biblio- thèque de feu Edmond André a eu lieu à Paris les 17, 18, 19 et 20 mars. Grand nombre de brochures intéressantes ont été adjugées à bas prix aux rares entomologistes qui, ayant reçu avis de cette vente, ont pu y assister. 7 Si M. Henri Deyrolle trouve nécessaire d’avoir du monde aux ventes dont il est chargé, nous ne saurions trop lui conseiller d'envoyer à l’avenir le catalogue des livres « à vendre à tous les entomologistes qui habitent Paris. Le chiffre de commission qu'il réalise sur les achats qu’il fait pour ses correspondants diminuera peut-être, mais nous M l’assurons que les personnes dont il aura à défendre les intérêts ne sauraient que M gagner à un peu plus de publicité. 4 Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS Er Fizs, passage du Caire, 8 et 10. 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Usine à vapeur et TMEUERSS rue des Fes. Pr as 8 et 10. REVUE MEXNSUELLE 197 MAr:1891:: LE COLÉOPTÉRISTE OÙ RÉPERTOIRE DES TRAVAUX SUR LES COLÉOPTÈRES DE L'ANCIEN-MONDE Description des nouvelles Espèces, échos de ce qui se dit et se fait prit Sr | D. GARE Lo De hd a SES er ét ds Le: nc L Ne + , 0 s W ) 4 dr PULÉ SOUS LA DIRECTION DE M. G. CHÉRON, AVEC LE CONCOURS DU Dr A. CHOBAUT Membres de la Société Entomologique de France et de la FRE Française d’Entomologie | SOMMAIRE XAMBEU (Capitaine). LRPRIEUR (C. E.). — Tableau synoptique des espèces de ui de bleus ou 3 métalliques, par Weyse (suite et fin). J. CROISSANDEAU. — Réponse à M. Fauvel. Communications. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL 1 Payable en un Mandat à l'ordre de M. CHÉRON, 30, rue Durét, Paris Pars ET DÉPARTEMENTS. ..., T'ranes. IA mRANGER, Le dus Le 8 francs. 4 Les Abonnements partent du 1°" Octobre de chaque : année. … Les personnes qui s’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. l'un 2 22e» 2. AVIS. — Prière d'envoyer les annonces et autres communications avant le DIX du mois. ‘DEV OOL ÉOPTÉRISTE COMITÉ D'ÉTUDES \i EH. du Buysson, à Broût-Vernet (Allier). Elatérides d'Europe et confins. ] Garrét (abbé), professeur aux Chartreux, Lyon. Carabiques. G: Chéron, 30, rue Duret, à Paris. Aphodiides et Mylabrides d’ Europe et cire A. Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anifnbides Mordellides, Rhipiphorideà Meloïdes et ŒEdemerides d'Europe. ÿ J. Groissandeau, à Orléans. Pselaphides d'Europe et Scydmaenides du ‘4 À : HAN Gavoy, ) bts, rue de la Préfecture, à Carçassonne (Aude). Lamellicornes.… A. Lapeyre, faubourg El Kantara, à Constantine (Algérie). Méloïdes dur Dies # À w » et circa. sTISS C.-E. Leprieur, 38, rue des Écoles, à Paris. Hydrocanthares et Histérides. 4 à à de hi; J. Minsmer, house au 142° de ligne, à Mende (Lozère). Longicornes & È 2 France. E. Olivier, à Moulins. Enepuridés d'Europe et circa. M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d’ Eure et circa. Sicard (D'), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. Tableaux AnalyÜques pour déterminer IE Colt ire LE TRADUITS DE L'ALLEMAND I Les Nécrophages, par En. REITTER, un volume in-8e broché de 116 pazeés — Franco par la poste, 3 fr. 50. LE _in-8° broché, 40 pages. — Evadeo par la poste, 1 fr. 75. "| Ï \ 2 dresser les demandes à M. G. CHÉRON, Directeur du Coléopiériste. ’ LE COLÉOPTÉRISTE 113 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE CEUTORHYNCHUS BLEUS OU MÉTALLIQUES Par WEISE. Traduit de l'allemand par C. E. LEPRIEUR. SUITE ET FIN (1). 13. Geut. contractus (Marsh. Ent. Brit. 250). Long. 1,5 à 2mn, _ Souvent difficile à distinguer du précédent, dont il diffère par les points sui- vants : sensiblement plus petit ; prothorax plus densément ponctué et ordinai- rement sans sillon médian. Élytres noires à reflet bleu ou verdâtre, un peu plus convexes, à stries plus profondes et plus larges, plus fortement ponctuées dans les stries. Le C. atratulus Gy1l. (Ins. suec. IV. 580) est très semblable, mais se reconnait facilement à ses ongles dentés. 14. Geut. Pandellei Bris. {Aberlle V. 462). Long. 2,0 à 3,5mm, Sensiblement étroit, resserré, bleu noirâtre. Élytres d’un bleu plus clair et plus vif, qqîf. un peu verdâtre. Rostre, antennes et pattes d’un brun de poix. Rostre allongé, ponctué finement, seulement tout contre la base. Scape s’élar- gissant peu fortement et insensiblement vers son extrémité. Prothorax presque aussi long que large, rétréci en s’arrondissant à la partie antérieure, les tuber- cules latéraux obsolètes, faiblement étranglé en arrière du bord antérieur qui est à peiné réfléchi; sillon médian large et bien dessiné, disque à ponctuation serrée et médiocrement forte. Élytres assez fortement striées, indistinctement ponctuées dans les stries : interstries peu convexes, finement ruguleux, munis chacun de deux rangées irrégulières de poils jaunâtres à peine visibles, sans tubercules en avant de l’extrémité. Des squamules grises, clairsemées en dessous, serrées sur les côtés latéraux du méso et mésothorax ; fémurs inermes, ongles dentés. — Pyrénées. Vit aussi dans les Vosges, sur le cardamine amara, avant la floraison. Mai et juin; prairies au-dessus du Chalet de la Schlucht. Lac de Lispach. Pentes du col de Bramont, vers la vallée de St-Amarin. (Leprieur). 15. Geut. ignitus Germar. ({Ins. spec. nov. 254). L. 2,5 à 3mm, 7 Cette espèce rappelle beaucoup l’Apion pomonaeF., quoiqu'’elle soit bien plus large. Elle constitue, avec la précédente et les deux suivantes, un groupe distinct des autres espèces, par les interstries à peine tuberculés près de l'extrémité. Court, largement ovalaire, noir bleu; rostre, antennes, tibias et tarses brun de : poix. Élytres d’un bleu plus clair, souvent légèrement verdâtres, dessus à reflet gris provenant de la présence d’une pubescence fine assez serrée. Rostre mince, aussi long que la tête et le prothorax réunis, ponctué et muni de 3 carènes bien marquées à la base, assez lisse à la partie antérieure. Antennes très grêles, scape insensiblement et faiblement élargi à son extrémité; prothorax un peu plus large que long, médiocrement étranglé en arrière du bord antérieur, qui est faiblement relevé ; sillon médian large, plus profond en avant et en arrière, tubercules latéraux faiblement marqués, ponctuation du disque serrée et médio- _crement forte. Élytres assez profondément ponctuées-striées, munies de très petites (1) Voir commencement, page 101. N° 8; 1e" Mar 1891, 114 LE COLÉOPTÉRISTE élévations réunies en rugosités transverses, en arrière desquels sont insérés des poils gris, fins et couchés, disposés sur deux rangées. Dessous médiocrement densément squamuleux. Squamules du méso et du métathorax plus larges que les autres, mais pas plus serrées. Une dent de squamules aux tibias et une pro- fonde échancrure avant leur extrémité. Ongles dentés. Jusqu'à présent je n’ai jamais trouvé cette espèce que dans la vermoulure des hêtres, principalement à Eberswald. Dans la diaguose de Germar s’est glissée une faute, aeneon1ger et Éedtenbacher, Bach, etc., l'ont acceptée sans examen; en revanche, dans des descriptions postérieures, Germar indique expressément, pour les diverses parties du corps, une coloration bleue. On peut attribuer aussi à quelque légèreté, les expressions. rostrum nudum et interstitiis (elytrorum) apice muricatis. 16. Geut. pervicax. n. sp. Ovatus, conveæus nigro-cæruleus, elytris laetes cæœruleis, rostro sat lenui, bast punctato, antennis gracilibus : prothorace angustalo, parum constricto, leviter canaliculato, bituberculato, fortius punc- tato ; elytris striato-punctatis, interstitiis sub conveæis, subtilissime biseriatim pilosis, fere lœvibus, apice parum muricalis, D ie à sub-dentatis, pectore dense albido squamoso. L. 2,5 à 2,8mm, Ordinairement plus petit que le précédent, plus brillant, TE du dessus très fine, à peine sensible; facile à distinguer à la forme et à la forte ponctuation du prothorax et aux squamules serrées qui couvrent la poitrine. Le rostre est éparsément ponctué à la base. Antennes très grêles ; prothorax quelque peu plus long que large, se rétrécissant presque en ligne droite en avant, l’étranglement en arrière du bord relevé antérieur, et le sillon médian à peine indiqués ; tubercules latéraux aigus et distincts. Ponctuation très forte et profonde. Élytres à peu près striées comme dans le chalybaeus, à interstries, légèrement convexes, sur lesquels se voient des granulations assez nombreuses, excessivement fines, qui naissent de la partie postérieure des points enfoncés, dans lesquels s’insèrent des très petits poils jaune grisâtre. Ces derniers for- ment, sur chaque interstrie, deux rangées pas tout à fait régulières. De plus, la suture est approfondie et couverte de squamules blanches, en arrière de l’écus- son, et on ne distingue pas de tubercules saillants près de l’extrémité. Le dessous est à peine squamuleux, mais le méso et le métathorax sont couverts de squa- mules blanchâtres serrées ; tibias munis d’un fin denticule épineux et profondé- ment échancrés avant l'extrémité. d' portant une large fossette sur le dernier segment et une forte dent à l'extrémité des tibias. Trouvé en compagnie de l'Hypulus bifasciatus sur des troncs d'aulne à Som- merfeld. 17. Geut. Barbareæ (Suff. Stelt. Zeit, 1847). L. 3 à 3,5mm, Deux fois aussi grand et surtout plus large que l'espèce précédente, dont elle diffère d’ailleurs par les points suivants. Le prothorax est à peine aussi long que large ; les côtés sont sensiblement parallèles en arrière, fortement rétrécis en avant des tubercules latéraux quisont petits, mais aigus. Les stries des élytres sont plus profondes, plus nettement limitées, avec des points disposés en chaînes, les squames du méso et du méta- thorax qui sont triangulaires dans le pervicaæ, sont ici presque circulaires : enfin, la dent des tibias est évidemment plus forte. d, une profonde fossette transversale sur le dernier segment ventral à une dent à l’extrémité des quatre tibias postérieurs. LE COLÉOPTÉRISTE 4115 Juillet, sur la Haute-Meuse [?) sous l'écorce des érables, Le Ceul. canalicu- latus Bris. (Aberlle V. 445) décrit sur un exemplaire de Transylvanie, m'est resté inconnu et me paraît bien semblable au Barbareae. Pris par moi au bord de l’Ill, près de Colmar, sur des Barbarea vulgaris, avant la floraison. (Leprieur). 18. Geutorhynchus laetus. (Rosenh. Thier. Andalus, 295). Long. 2,5mm, smaragdinus Bris. (Ab. V. 446). D'un vert métallique brillant, surtout sur le prothorax. Elytres souvent vert bleuâtre, un peu mates. Rostre noir ou vert métallique, peu densément ponctué à la base. Antennes grêles. Prothorax transverse, fortement rétréci en ayant, à ponctuation assez éparse; étranglement en arrière du bord antérieur réfléchi, médiocrement profond, sillon médian interrompu; tubercules latéraux assez forts. Elytres à stries larges, pas bien profondes et des lignes caténiformes dans lesquelles chaque point porte un petit poil squamuleux, gris; interstries assez plans finement ruguleux, munis de deux rangées peu régulières de poils fins couchés; en avant de l’extrémité environ 13 tubercules élevés et aigus; dessous à squamules rares. Fémurs d’un vert bronzé, ayant avant l’extrémité une faible dent de squamules et une profonde échancrure. France mérid. Espagne. Italie, Dalmatie (Pipitz.) I n'est pas douteux que le C. smaragdinus Brisout soit identique au lætus de Rosenhauer. En revanche le Ceut. chlorophanus Rouget (Ann. Fr. 41857, 7 52) peut bien être une espèce extrêmement voisine, mais très distincte, à femurs complètement inermes, à peine échancrés près de l’extrémité, et élytres distinctement mates. Elle m'est connue de la France méridionale et de Morée (Brenske, Reitter.) Le Ceutorynchus Gougeleti Bris. (Ann. Fr. 1860, 335), du nord-ouest de l’Es- pagne (Galice) se distingue par les stries fines et étroites ainsi que par ses fémurs fortement dentés. MŒURS ET MÉTAMORPHOSES D'INSECTES Par M. le Capitaine XAMBEU Suite (1). Lorsque arrive l'époque de sa transformation, ce qui a lieu vers la fin août, elle se façonne, à un demi-centimètre de profondeur et sous une pierre, une loge sphérique dont elle lisse les parois et où devra s’accomplir son évolution nym- phale. Nymphe. — Longueur : 3 millimètres; largeur : 1 millimètre. Corps. — Subconvexe en dessus, plat en dessous, blanc mat, jaunâtre à l’extré- mité qui est obtuse, fortement hérissé de poils roux sur son pourtour, plus longs sur la tête et à l'extrémité abdominale ; le premier arceau thoracique cordiforme,; les segments abdominaux gris, bien distincts, à facettes nombreuses; aucune autre partie importante à décrire. La durée de la phase nymphale est courte, de dix à douze jours, au bout des- quels apparaît l'adulte. (1) Voir commencement page 81. 416 LE COLÉOPTÉRISTE Insecte parfait. — Schiôdte dans ses Métamorphoses, 1867, page 518, a décrit et figuré la larve du Bembidium bipunctatum ; nous croyons devoir donner notre description à laquelle s'ajoutent certains traits caractéristiques de mœurs ainsi que la connaissance de la nymphe, parce que le travail de Schiôdte n’est qu’en très peu de mains, parce qu'aussi il est écrit en danois, langue qui est bien peu répandue ; au reste, au point de vue descriptif, les doubles emplois ne peuvent être préjudiciables à la science biologique. La description de l'adulte a été faite par Linné. $S. nat. 1. 672. Jacquelin Duval, Dejean et Fairmaire. ASID 4 JURINEI, Solier. Larve. — La description de la larve a été faite par Perris, dans son immortel travail sur les larves de coléoptères, année 1877, page 257; nous ferons aujour- d’hui connaître la nymphe ainsi que quelques traits de mœurs se rapportant aux premiers états de l'espèce. La larve issue d'œufs pondus à l’arrière-saison hiverne en terre, rongeant toutes les racines, même les tubercules qui se trouvent à sa portée; l'aire de cheminement n’est pas très étendue pour elle, parce que la mère, par cet instinct naturel qui guide si bien tous les êtres, a eu le soin de déposer sa ponte aux alentours des arbres ou des plantes nourricières; aussi dansle milieu dans lequel elle est appelée à se mouvoir, que ce soient des racines de vignes, d’oliviers, de figuiers, des tubercules de pommes de terre ou d’autres plantes légumineuses, elle attaque indifféremment aussi bien les unes que les autres, les racines sont rongées transversalement et quelquefois circulairement, les pommes de terres sont trouees jusqu'à un et deux centimètres de profondeur. Cette année j'avais en pépinière, dans une vigne, deux cents boutures de jacquez, qui en juillet n'avaient pas encore poussé de jets; désireux d’en connaître la cause, je creusai la terre au pied de chaque bouture; en peu de temps, je mis à jour des larves d’Asida; j’allai plus loin, je déterrai complètement les tiges : auprès de chacune, deux ou trois larves exécutaient leur œuvre de destruction ; après avoir mis les boutures enfoncées en terre dans l'impossibilité d'émettre des racines, elles en avaient rongé la périphérie ainsi qu’une partie de l’aubier, preuves non équivoques de l'effet de leurs mandibules. La cause de la mortalité de mes sujets était alors toute trouvée; il me restait encore à pousser plus loin mes investigations et c’est ainsi qu'après avoir suivi le ravageur dans son état larvaire, il me fut facile d'observer plus tard la nymphe. Fin juillet, parvenue au terme de son développement, la larve se façonne en terre, à la profondeur à laquelle s’est passée son existence, une coque lisse à l’intérieur ; ce travail accompli, elle se prépare à sa nouvelle trans- formation, ce qui a lieu quelques jours après. Des observations auxquelles nous nous sommes livré, il résulte que la larve de l’A. Jurinei est nuisible à l’agriculture par les dégâts qu’elle cause aux racines de nos arbres fruitiers, de la vigne, aux plantations en pépinière et aux légumineuses. Nymphe : longueur, 12 à 14 millimètres ; largeur, 6 à 7 millimètres. Corps d’un blanc sale, légèrement pubescent de roux, ovale à la région antérieure, atténuée à la région opposée, un peu recourbée en arc. Tête fortement infléchie contre le desous des segments thoraciques, avec LE COLÉOPTÉRISTE 417 EE de longs cils roux sur son pourtour ; les côtés, en partie masqués par les angles antérieurs du premier segment thoracique, lequel est fortement convexe en dessus, et dont les angles postérieurs se terminent en saillie très aigué; deuxième et troisième segments thoraciques petits et transverses, en partie voilés au point d'insertion des ailes; segments abdominaux subcylindriques avec rebord latéral très saillant et en forme de lame un peu évasée au milieu; les deux pointes extérieures, teintées de ferrugineux, se redressent en forme d’épine; le premier segment ne porte que l’épine inférieure, le sixième ne porte que l’antérieure, de longs cils roux émergent du rebord latéral de ces arceaux ; les septième et huitième sont cylindriques avec rebord très peu accentué et sans arêtes, le neuvième se termine par un double appendice bifide, en forme de mamelon fortement ridé en travers ; entre les deux séries de mamelons est une légère dépression; les mamelons supérieurs qui terminent la région dorsale sont de couleur ferrugineuse et portent à leur extrémité une pointe très acérée, cornée et rougeâtre; de longs poils émergent du pourtour des mamelons. Aucune autre particularité à signaler. | La nymphe dans sa coque s’appuye sur les épines qui bordent ses flancs : elle est vive, et au moindre contact elle imprime des mouvements très vifs à ses segments abdominaux. Quinze jours lui suffisent pour accomplir sa deuxième évolution ; l'adulte reste très longtemps à prendre la couleur grise qui le caractérise, il conserve très longtemps une teinte rougeâtre; il ne sort de terre que lorsque les pluies d'automne ont rendu le sol friable, et si ces pluies tardent à tomber, une partie est appelée à succomber dans le berceau même où comme nymphe s'étaient écoulés ses premiers jours. Adulte. — Aux environs de Ria, l'adulte n’est pas rare en hiver et au printemps ; il se tient sous les pierres, sous les écorces. Sa description à ‘été faite par Solier dans les Annales de la Soc. Ent. de France, année 1836, page 206. HAMMATICHERUS PLICATUS, Oliv. Larve. — Longueur, 40 millimètres; largeur, 14 millimètres. Corps long, subconvexe, brun châtain, corné en dessus, chagriné et fortement pubescent. Tête petite, noire, cornée, fortement écailleuse, rétractile, légèrement pubes- cente de roux; épistôme court, transverse, fortement chagriné, légèrement pubescent, de couleur plus pâle que le fond; labre en forme de demi-ovale, rougeâtre, pubescent; mandibules noires, fortes, cornées, à bord convexe, creuses vues de profil; mâchoires formées d'un lobe triangulaire, caréné au milieu, noires, fortement pubescentes de roux à l'extrémité; palpes maxillaires uni-articulées, émergeant d’une pièce cardinale fortement ponctuée et formant un gros bourrelet à longs cils intérieurs; menton rougeâtre, renflé, subcordi- forme, à ponctuation bien marquée et légèrement pubescent; palpes labiaux rougeâtres de deux articles, premier, gros, lisse, renflé ; deuxième, petit, noir, à extrémité obtuse; antennes de trois articles rétractiles, émergeant d'un tuber- cule tronconique, corné, rougeâtre ; pas de traces d’ocelles. Segments thoraciques de forme plate, châtain clair, fortement chagrinés, pubescents de roux sur leur pourtour; premier segment long et trois fois plus large que la tête, fortement ponctué à sa région antérieure, chagriné postérieu- rement, marqué au premier tiers d’un bourrelet laissant la région médiane plate 118 LE COLÉOPTÉRISTE et ombrée d’une tache cordiforme plus pâle que le fond; sur le bord latéral est une profonde incision longitudinale se bifurquant à l'extrémité avec un léger trait oblique ; deuxième segment très étroit, en forme de bourrelet transversal, incisé à ses deux tiers antérieurs d’un léger trait; troisième, même forme, même incision, un peu plus large. Segments abdominaux subconvexes, de couleur châtain un peu clair, pubes- cents sur les côtés; les sept premiers avec mamelons fortement accentués et cornés sur la région dorsale; ces mamelons, sorte d’empâtemeñts, sont en forme de rectangles à bords rentrés et dans l’intérieur desquels est un double trait parallèle transversal coupé au milieu par une incision longitudinale; ces traits et les incisions sont d'autant plus marqués qu'ils se rapprochent du septième segment chez lequel les mamelons sont fortement accusés et les inci- sions plus profondes; huitième anneau subcylindrique, sans traits ni empâte- ments, pubescent et de couleur plus claire; neuvième, formé d’un arceau plus petit duquel se dégage un pseudo-anneau plus petit encore, au centre duquel est l’anus dont la fente est longitudinale et forme un Ÿ, avec deux lignes obli- ques qui viennent s’y bifurquer à l'extrémité : tous les anneaux abdominaux diminuent de largeur de la base à l'extrémité. Dessous. — Le dessous de la tête est noir, à l’exception des pièces buccales qui sont ferrugineuses, le dessous des segments est à surface plane, lisse, de cou- leur châtain, la région latérale seule est pubescente ; les anneaux abdominaux portent des boursouflures incisées à leur milieu par une ligne profondément enfoncée, transverse et légèrement flexueuse au centre, ligne aboutissant à un trait oblique auquel vient se greffer une autre ligne très courte; le dessous des huitième et neuvième segments n’a ni bourrelets ni incisions, mais leur rebord latéral est très accentué et en forme de lamelle et le bord postérieur de chaque anneau forme un léger rebord; la région latérale au-dessous du plan de position des stigmates est traversée, dans chaque anneau par une profonde incision oblique. Pattes courtes, rougeâtres, de trois pièces, terminées par un onglet à extré- mité noire, la première paire placée sur un léger rebord transversal faisant corps avec le premier anneau thoracique. Sugmates de forme elliptique, gros, à ombilic corné et rougeâtre; neuf pai- res, la première comme toujours la plus grande, placée au bord antérieur latéral du deuxième segment thoracique et beaucoup plus bas que les huit autres paires dont la position est normale. Un point m'a frappé dans la conformation de cette larve ; ce sont les palpes maxillaires composés d’une seule pièce et en forme de moignon. Je tiens cette larve de la générosité de l’un de mes bons correspondants, M. Henri Desbordes, qui l’avait reçue de la Plata avec l'adulte. HYDROPORUS GRISEOSTRIATUS, De Geer. Larve: Longueur, 11 à 12 millimètres, y compris les filets caudaux; lar- geur, 2 millimètres 1/2. Corps allongé, convexe, atténué aux deux extrémités, lisse, brun terne en dessus, gris pâle en dessous, à pubescence rousse, médiocrement épaisse, avec ligne longitudinale médiane, peu marquée aux trois derniers seg- ments. Tête en ovale allongé, lisse et brillante, parcourue le long du tiers postérieur LE COLÉOPTÉRISTE 19 par une ligne médiane pâle à bord large et noirâtre, se bifurquant pour aller se perdre au-dessous de la base antennaire, une ligne transversale noire resserre la partie postérieure de la tête au cinquième de sa longueur; épistôme testacé pâle lisse et brillant, lancéolé, avec une dentelure sur chaque bord, creux intérieurement; labre nul; mandibules libres, arquées unidentées, testacées, à pointe brune ; mâchoires et palpes maxillaires testacés, formés d’une tige unique, longue, quadriarticulée, grêle et cylindrique, premier article très court, deuxième très long, troisième un peu moins long que le deuxième, légèrement renflé à son extrémité, tri-annelé de brun; quatrième petit, se terminant en un crochet dont la pointe de couleur noirâtre est recourbée en dedans; menton quadrangulaire, charnu, saillant; palpes labiaux droits, testacés, grêles, de trois articles, premier gros, hémisphérique, deuxième très long, grèle, troisième long aussi, grèle, acuminé, à pointe noire; languette nulle ; deux petites soies entre l'insertion des deux palpes labiaux ; antennes testacées, longues, dépassant les pièces buccales, de quatre articles; premier court, renflé à l’extrémité ; deuxième, deux fois plus long que le premier, cylin- drique ; troisième coudé, grêle, de la longueur du deuxième, brun à l’extrémité ; quatrième court, ténu, à pointe brune et déliée, à direction extérieure; ocelles, un groupe de six points ocellaires, bruns, saillants, disposés sur deux rangées parallèles, trois par rangée ; en arrière de ce groupe est un gros point trian- gulaire : toutes les pièces bucales manquent de pubescence. Segments thoraciques convexes en dessus, d’un gris sale, légèrement marbrés de noir, à pubescence grise, plus dense aux bords postérieurs des anneaux, deux points noirs de chaque côté de la ligne médiane ; premier segment de couleur plus pâle que les suivants, à angles arrondis, légèrement échancré à son bord postérieur qui est finement bordé de noir ; deuxième et troisième, pas plus larges à eux deux que le premier, comme lui échancrés en arrière avec fine ligne noire et à angles arrondis. Segments abdominaux; les six premiers semblables aux deux derniers seg- ments thoraciques, avec cette différence que les deux points noirs, au lieu d’être près de la ligne médiane en sont plus écartés; septième et huitième bien plus étroits, plus pubescents, cylindriques, le dernier très court, tronqué, terminé par deux stylets très longs, noirs et verruqueux à la base, paraissant multiarticulés, terminés par deux soies rousses très déliées. Dessous : la tête est obovale en dessous, gris pâle avec un trait ferrugineux en forme de croissant à la base des mandibules ; le dessous des six premiers arceaux ventraux est gris pâle et pubescent, les bords latéraux de ces arceaux sont traversés près de leur extrémité par une forte impression formant un rebord en forme de gouttière, les anneaux suivants sont cylindriques et d’un brun terne. Pattes très allongées, testacées, pubescentes, la troisième paire plus longue que les précédentes; hanche bien développée, massive à la base, à forme triangulaire, trochanter court, cuisse longue, jambe un peu moins, tarse allongé et grêle terminé par un onglet acéré, simple aux deux premières paires, bifide à la troisième paire. Stigmates petits, roux, elliptiques, à péritrème noir, à leur place normale, le neuvième difficile à apercevoir. C'est au Canigou, au bord des étangs, à une altitude de 2300 mètres, qu’on trouve cette larve : elle vit aux dépens d’une infinité de jeunes névroptères qui abondent autour des eaux, aussi de la chair d’un petit mollusque bivalve, 120 LE COLÉOPTÉRISTE nouveau et non encore décrit ; elle passe l'hiver et une partie du prin- temps dans son élément naturel, l’eau. Dès qu'arrivent mai et juin, les larves les premières écloses, parvenues à leur complet développement, cherchent hors de l'étang, un abri sous pierre, ou au milieu du gazon, et se préparent à changer de’ forme; d’autres larves se succèdent de distance en distance, de sorte que de juin à mi-octobre on en trouve toujours d’arrivées au terme de leur croissance et prêtes à se transformer : c’est de jour aussi bien que de nuit que la larve sort de l’eau pour aller à la recherche de l'abri destiné à recevoir l'espoir du futur régénérateur de l'espèce : très agile et très remuante, elle se contracte au moindre contact et, par des sauts répétés, échappe à la main qui va la saisir. Nymphe : Longueur, 5 millimètres; largeur, 2 millimètres. Corps à fond jaune pâle; yeux à protubérance saillante, noirs, pourtour ferrugineux à la base, disposés en forme de réseau ; dessus de la tête, segments thoraciques et bord latéral des segments abdominaux ornés de soies rousses; bouche et pièces qui en dépendent, antennes, ailes et pattes réunies sous les segments thoraciques, toutes ces parties hyalines et transparentes; rebord des segments abdominaux très accentué en dessus, ces segments diminuent de volume jusqu’au dernier, lequel se termine par deux styles très allongés et ténus, à extrémité légèrement roussâtre. Le premier segment thoracique déborde un peu en pointe mousse, le dessus des yeux qu’il cache complètement lorsque la nymphe repose contre terre. Si la larve est alerte et remuante, la nymphe ne lui cède en rien comme agilité et comme vivacité ; son corps est sans cesse agité de mouvements très saccadés. La larve se construit en terre, de préférence sous pierre, une loge ovale, lisse intérieurement, destinée à servir de berceau à la nymphe ; légèrement courbée en arc, elle se contracte, ses téguments blanchissent et aussitôt commence l'état transitoire, prélude de la nymphose. Nous avons trouvé des nym- phes pendant toute la bonne saison, mais il y a lieu de tenir compte, dans ces lieux élevés, de l’état de la température si variable qui avance de beaucoup, ou qui retarde bien plus encore les phases évolutives du premierétat des in- sectes ; elle anéantit quelquefois même certaines espèces : ainsi, fin août de cette année, alors que les larves d'Hydroporus griseostriatus, en pleine activité, se pré- paraient à subir sous pierre leur deuxième morphose, est survenue une forte gelée qui a détruit toutes celles qui étaient sorties de l'étang. | La nymphe a un ennemi sans cesse acharné à sa recherche : c’est la larve du Bembidium bipunctatum. Linné, dont nous avons fait connaître la vie évolutive dans cette même revue, p. 99. La durée nymphale de l'A. griseostriatus est de huit à dix jours, au bout desquels apparaît l'adulte : deux jours après l’éclosion, les téguments de l’adulte sont suffisamment durs pour lui permettre de sortir de sa retraite et de gagner les eaux voisines. Adulte. — Dans ces étangs si déserts, où nul ennemi n’est à craindre, l’insecte parfait n’est pas rare; en hiver, il s'enfonce dans la profondeur des eaux, ce quile met ainsi à l’abri des fortes gelées; plus la chaleur augmente, plus il s'approche des bords: il est mauvais nageur, même au fort de la journée, aussi le prend-on facilement, et cette remarque ne s'applique pas à l’H. Griseo- striatus seulement, elle est particulière à tous les dytiscides et helophorides habitant ces mêmes eaux ; à quoi cela tient-il? Nous avons vu des dytiscides, par la fraicheur du matin, lents dans leurs mouvements, mais très agiles par LE COLÉOPTÉRISTE 121 la chaleur du milieu du jour. IH. griseostriatus ne semble pas ressentir les bienfaits des rayons solaires, il est aussi lent dans ses mouvements à midi, qu’il l'était le matin et qu'il le sera le soir. La description de l'adulte à été faite par de Geer ; elle se trouve dans Dejean Hydrocanthares, 1836, p. 258, pl. 30, fig. 4, et dans Fairmaire, Faune française, 1854, p. 211. XANTHOLINUS PUNCTULATUS, Payk. Larve : longueur 10 millimètres, largeur 1 1/2 à 2 millimètres. Corps linéaire, subconvexe, à pubescence rousse éparpillée sur toute sa surface, blanc mat jaunâtre à l’exception de la tête et du premier segment thoracique qui sont d’un rouge ferrugineux : une ligne longitudinale médiane peu marquée parcourt une partie de la tête et la région dorsale. Tête rougeâtre, légèrement déprimée, quadrangulaire, avec bourrelet semi- circulaire enserrant le bord postérieur qui est infléchi à l'extrémité, avec fines rides transverses, légèrement pubescente; une ligne longitudinale, peu marquée, de couleur plus pâle que le fond, se bifurque au tiers antérieur du disque pour aller se perdre un peu plus loin; épistôme court, ferrugineux, bord frontal légèrement excavé, garni de cinq petites dents, la médiane la plus petite, courte, encastrée entre deux autres plus grandes, les deux latérales qui font suite, plus larges, mais moins longues; mandibules falciformes, longues, cornées, à base ferrugineuse, à extrémité noirâtre, unidentées, à rebord intérieur râpeux; mâchoires insérées très bas, en arrière de la base des mandibules, formées d’un lobe cylindrique châtain et d’un palpe quadri-articulé, premier et deuxième articles bruns, translucides, quatrième subulé et à direction divergente; menton châtain petit, transverse ; palpes labiaux bi-articulés; languette, testacé flave, saillante et lancéolée; antennes de cinq articles rougeâtres, sis un peu en arrière de la base antérieure des mandibules; premier tronconique, testacé, court, deuxième moniliforme, court aussi, troisième ferrugineux, annelé de testacé à l'extrémité, un peu plus long que les deux précédents réunis; quatrième grêle, rougeûtre, testacé à l'extrémité, court avec un long cil intérieur; cinquième très grêle, ferrugineux avec courte pubescence au bout ; ocelles en arrière de la base des mandibules, formés par quatre points bruns, cornés, groupés en demi- cercle; un cinquième point noir surmonté d’un cil est sis en arrière du disque et à l’angle postérieur de la tête. Segments thoraciques : le premier sub-ferrugineux, testacé flave aux deux bords transverses, aussi long et un peu moins large que la tête; deuxième et troisième jaunâtres avec bords plus foncés, légèrement ponctués, finement pubescents, moins larges que le premier. Segments abdominaux testacé flave, sub-convexes, avec ligne longitudinale médiane légèrement enfoncée et plus pâle, fortement ciliés de longs poils roux, les sept premiers un peu plus iarges que les segments thoraciques, huitième et neuvième un peu moins larges, ce dernier se terminant par un tube tronconique surmonté d’un double style cylindrique, bi-articulé, de couleur jaunâtre ; pre- mier article allongé, bordé de longs cils latéraux ; deuxième un peu plus grêle, aussi long, terminé par un cil brun très délié, et presque aussi long que le style; entre ces deux appendices se trouve l'anus, cylindrique, brun foncé, à extrémité tronquée, faisant office de pseudopode. Dessous : là tête en dessous est rougeâtre, ponctuée, sensiblement pubescente, avec deux traits obliques médiocrement enfoncés au centre et une ligne longitu- 122 LE COLÉOPTÉRISTE 2 — Se DO dinale bifurquée au bout, très peu accentuée ; le premier arceau thoracique brun clair, les deux suivants testacé pâle, ainsi que les arceaux abdominaux qui sont couverts d'une pubescence rousse assez dense, l'extrémité du dernier est ombrée de brun foncé. Pattes allongées, jaunâtres, hérissées de longues épines rougeâtres ; hanches longues cylindro-coniques, brunes à l'extrémité; trochanters très courts; cuisses longues, d’un brun pellucideux brillant ; jambes un peu grêles, fortement ciliées et terminées par un tarse à bout onguiculé. É Stigmates flaves, à péritrème roux; à leur place normale. La larve est très vive et très remuante, elle marche aussi bien à reculons qu'en avant; elle paraît faire sa nourriture des larves d'Ammecius elevatuss, Oliv. et d’autres petites larves vivant du compost des bergeries, au milieu desquelles larves elle sème la mort et le carnage : j'en ai pour preuve les nom-— breux cadavres trouvés parmi les larves apportées dans mon cabinet d'élevage. On la trouve principalement en été et c'est d'août à septembre qu’elle se trans- forme en nymphe; pendant sa vie active, cette larve pourvoit à ses besoins en visitant sans cesse les endroits où se tiennent les paisibles larves d'Ammeæcius, et, avant sa nymphose, elle se creuse en terre, à 4 centimètre de profondeur, une loge ovale oblongue où elle opère son travestissement. La larve du Xantholinus punctulatus a déjà été décrite par Bouché. (Natur. Insect., 1834, p. 181-182). Sa description n'étant pas en parfaite concordance avec la nôtre, nous avons jugé utile de la décrire à nouveau: quitte à meilleur juge à rétablir l'exactitude des faits; au reste, nos observations sont suivies de détails encore inconnus sur la larve en question, c’est ce qui nous a engagé à en donner la vie évolutive au complet. Nymphe: Longueur 5 millimètres, largeur 1 millimètre 12. Entièrement d’un rouge ferrugineux ; corps ramassé, véritable masque où la tête et les segments thoraciques n’en font qu'un, le tout tellement bien rassemblé qu'il est difficile d'en remarquer les principales pièces. Tête inclinée, aplatie contre les segments thoraciques, pointillée, front fuyant, convexe, terminé par un tubercule très accentué. | Segments thoraciques légèrement pointillés, le premier couvrant le dessus du corps, le deuxième cordiforme voilant en partie le troisième, qui est aussi cordi- forme. Segments abdominaux cylindriques, diminuant de volume de la base à l'extré- mité laquelle se termine en pointe; les quatre premiers segments portent à leur bord latéral une petite proéminence conique en forme de rivet d’où les stigmates font saillie, la même proéminence est simplement marquée aux quatre segments suivants. | Le dessous n'offre rien de particulier, si ce n’est deux appendices, noirs foncés, probablement l'extrémité des pattes postérieures partant du dessous des ailes et venant se terminer en pointe au milieu des arceaux abdominaux; le bord du dernier segment est trilobé, à extrémité en forme de léger bouton. La dépouille chiffonnée de la larve adhère à l'extrémité des segments abdo- minaux qu’elle voile en partie. La durée nymphale est très courte, huit jours au plus; la durée larvaire étant courte aussi, tout nous porte à croire que l'adulte accomplit deux et trois géné- rations par an. Adulte : C’est sous les pierres entourant les bergeries, sous les détritus de toute sorte et dans le compost même, qu’on trouve toute l’année l’insecte à LE COLÉOPTÉRISTE 123 l’état parfait, aux environs de Ria; au moindre choc, au moindre péril, il se contracte, se ramasse en boule, échappe ainsi au danger qui souvent le menace, en restant longtemps dans cette position d’expectative. Sa description a été faite par plusieurs auteurs, parmi lesquels il y a lieu de citer Paykull, Erichson, Gyllenhal, Fairmaire, Fauvel et Rey. Selon de Haan (Métamorposes, 1836, p. 34), les diverses saisons donnent des résultats tout différents pour l’anatomie des larves : jeunes, toutes les parties intérieures sont dilatées et allongées ; plus tard, ces mêmes parties peuvent être un peu plus ou un peu moins dilatées; enfin, en hiver, lorsque les larves ne prennent pas de nourriture ou lorsqu'elles sont arrivées à la veille de leur nym- phose, aucune dilatation n’est sensible, le corps n’est qu’un amas de graisse. À ces principes, on peut, par analogie, dire que les téguments extérieurs larvaires sont appelés à subir des changements identiques: des parties du corps se modifient avec l’âge ou, si l’on veut, avec la saison, d’autres ne se montrent qu’à partir d’une époque plus reculée; d'où l’on peut conclure qu'une larve d'une espèce désignée, examinée à certain moment, donnera des détails à relever, qui manqueront plus tard, en sorte que les descriptions pourront ne pas concorder, si elles ne sont pas faites toutes, en prenant pour base le moment où la larve aura acquis sa plus grande expansion, c’est-à-dire la période qui précède la phase transitoire, prélude de la nymphose. C’est peut-être ce cas qui serait de nature à expliquer les traits différentiels de la description de Bauché et de la nôtre, à propos de la larve du Xantho- linus punclulatus. XYLOTRECHUS NAUTICUS. Mann. Larve : longueur, 18 millimètres; largeur, 6 millimètres. _ Corps, couleur brun châtain, allongé, subparallèle, ayant son plus grand développement au premier segment thoracique, légèrement atténué vers l’extré- mité, pubescent de roux. Tête petite, en ovale un peu allongé, fortement ponctuée, légèrement pubes- cente, ferrugineuse à la base, noire à son bord antérieur, rétractile; épistôme testacé, court, pubescent, pas plus large que le labre, lequel est noir, saillant, cordiforme, râpeux et couvert de longs cils; mandibules grandes et larges, fortes et cornées, noires et lisses; mâchoires en forme de triangle à sommet encaissé, à lobe arrondi, pubescentes à l'intérieur; palpes maxillaires cornés, de trois articles, le premier gros et court, tronconique et noir; deuxième, même forme, un peu moins large; troisième, ferrugineux, petit, cylindrique, à extré- mité obtuse; la base de ces palpes est garnie d’une pubescence rousse longue ; menton subcordiforme, charnu, chatain clair; palpes labiaux petits, de deux articles cylindriques, premier noir avec légère pubescence; deuxième rougeûtre; quelques légers cils à la pièce cardinale qui sert de base aux palpes ; languette triangulaire très courte, noire, à bords pubescents; pas de traces d’ocelles ; antennes de trois articles rétractiles s'emboîtant dans un tube tronconique noir; premier article court et gros, noir; deuxième deux fois plus long, châtain, cylindrique; troisième court et grêle, terminé par une soie rousse. Segments thoraciques : le premier est large, très arrondi à sa partie anté- rieure, corné et ferrugineux, avec de fortes aspérités du bas desquelles partent des soies rousses, trois fois plus large que la tête, espace médian plan, fortement chagriné, avec double trait formant un demi-ovale et légère ligne longitudinale 124 LE COLÉOPTÉRISTE ne) médiane ; deuxième et troisième segments gris pâle, pubescents, un cinquième moins larges que le premier segment, avec fortes rides aux deux tiers anté- rieurs. Segments abdominaux gris pâle, pubescents, à peu près égaux comme forme et comme dimension, mais diminuant un peu de volume de la base à l’extré- mité, les sept premiers avec une plaque à la région médiane dont les rebords forment des lamelles à pourtour cilié; huitième un peu moins large avec une double carène; neuvième plus court avec carène moins proéminente, terminé par trois protubérances conoïdes au centre desquelles est une fente longitudi- nale constituant l’anus. Un double bourrelet de forme triangulaire parcourt la région latérale des segments thoraciques et des six premiers segments abdominaux; les trois der- niers n’ont qu'un simple bourrelet longitudinal. Dessous : la tête est ponctuée, ferrugineuse et pubescente en dessous; le premier segment thoracique porte une plaque rousse très ponctuée et fortement pubescente, avec léger rebord en forme de membrane aux deux bords transver- saux de l'anneau; les deux segments qui suivent et les sept premiers segments abdominaux sont roussâtres, pubescents, et portent une plaque à la région médiane, en forme de carré long, avec une forte incision latérale, relevant le rebord qui est ainsi mamelonné; les rebords du septième sont plus accusés ; le neuvième n’a ni carènes ni plaques, il est fortement verruqueux et PHReseUDE Pattes : pas le moindre vestige. Stigmates gris pâle, elliptiques et à péritrème un peu plus foncé, sis : le premier sur la région latérale du deuxième segment thoracique et sur un léger bourrelet, dans un plan de position plus bas que les huit paires suivantes, lesquelles, placées au-dessus de la région latérale, occupent un bourrelet situé sur la partie antérieure des huit premiers segments abdominaux. Je tiens cette larve de l’un de mes amis, M. Villard, de Lyon, à qui elle avait été envoyée de Californie avec l’adulte. (A suivre.) RÉPONSE A M. FAUWVEIL M. Fauvel est vexé, si nous en jugeons par la petite bordée d’injures qu'il nous à adressée par la poste. Il va jusqu'à nous accuser d’indélicatesse pour avoir conservé trop longtemps un Veuraphes de son invention qu'il nous avait envoyé en communication et sur lequel nous reviendrons, car il en vaut la peine. De la part de M. Fauvel, c’est le comble des combles. Il est vexé, donc il a tort. Quand on attaque les autres, on devrait au moins galamment subir la lutte. Rien au surplus ne l’obligeait à nous attaquer, et ce qui fait notre force, c’est de n’avoir jamais attaqué personne. Comme toujours, il tient absolument à prouver qu'il a beaucoup d'esprit et que nous ne sommes qu'un imbécile. Nous acceptons, c’est entendu. Il nous traite d’ignorant même et nous accuse de ne pas connaitre notre langue. Malheureusement pour lui, nous avons fait nos preuves et ceux qui s'occupent de linguistique connaissent notre nom. LE COLÉOPTÉRISTE 495 Si M. Fauvel veut mettre ses œuvres littéraires en parallèle avec les nôtres, nous acceptons. Gageons qu'il ne relèvera pas le gant! Maintenant est-il besoin de dire que c’est avec intention que nous avons signé exceptionnellement notre article avec notre qualité? Nous savions que M. Fauvel se jetterait là-dessus comme sur une pâture pour exercer sa verve satirique, et il est tombé dans le piège. Quel esprit exubérant |! Nous n'avons jamais abusé de nos titres, on le reconnaitra, et nous avons signé ainsi pour montrer à nos collègues que M. Fauvel, qui nous connaît, avait tort de nous traiter en gamin, comme il l’a fait. Lui avons-nous reproché son titre d'avocat? Et cependant, ce ne sont pas les causes retentissantes qu'il a plaidées qui nous l’ont appris, mais lui-même, et il a eu raison. Il est toujours bon de savoir à qui on a affaire. Là où il a tort, c’est d'attaquer vilainement un de ses associés. Puisque en sa qualité de rédacteur (qu'il ne doit qu’à leur confiance), il s’arroge le droit de critiquer, retoucher et refuser même tous les articles qu’on lui envoie, sans contrôle, moins que tout autre, il ne devrait dépasser dans la Revue, propriété des associés et non la sienne, les bornes de l’urbanité, nous dirons plus, du respect envers eux. Son urbanité se borne à nous injurier. Scientifiquement une pointe n’est pas un argument, une injure n'est pas une raison. Il se drape dans sa qualité de vétéran. Comment traitait-il les vétérans de la Société Entomologique, lorsqu'il fonda bruyamment sa Revue ? Était-il vétéran, lorsqu'il entreprit sa faune gallo- rhénane, ce piteux avortement, il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans? Et le titre de vétéran de MM. Rey, de Saulcy et Reïtter lui inspira-t-il le moindre respect vis-à-vis de ces honorables et vénérés collègues ? Il ignore jusqu'aux règles les plus élémentaires de la polémique. C’est un art qui consiste à garder son sangfroid d’abord, et surtout à jouer avec son adver- saire, comme à l’escrime, à détourner son attention par un mouvement, par un mot en apparence insignifiant, par des feintes, pour le forcer à se découvrir, c'est-à-dire à écrire des sottises. Allons, M. Fauvel, un petit voyage en Carniolel Un abonné du Coléoptériste regrettait que M. Fauvel ne répondit pas dans cette publication, ce qui eût été bien plus intéressant au point de vue documen- taire et eût laissé plus de place au rédacteur de la Revue pour ses immenses travaux. Notre collègue peut en faire son deuil, M. Fauvel nous ayant déclaré que jamais une ligne de lui ne paraîtrait dans une pareille feuille de chou ! (sic). Ceci dit, répondons aux attaques de M. Fauvel. 1° Il nous met en demeure (avec toute sorte de précautions oratoires!!!) de répondre à des vétilles. Il dit nous avoir posé, dans son premier article, deux questions nettes et pré- cises. Qu'il veuille bien se relire. Il ne nous avait pas posé la moindre question. Et, nous en eût-il posé, nous sommes parfaitement en droit de ne relever que ce qui nous plait, comme lui, du reste, qui est loin d’avoir paré toutes nos bottes, notamment celle des Al/éochariniens et du Staphylin aveugle. Nous pousserons la complaisance jusqu'à répondre à tout. L'étiquette de M. Koziorowicz est assez sale et mal écrite. Nous y lisons toujours Col du Rhône. Il n'y a qu’un / à col et pas d's à Rhône. L'u de du est mal fait et on peut aussi bien lire de que du. Évidemment M. l'ingénieur en chef de la Haute-Savoie ne s'était pas appliqué; mais un renseignement est toujours 126 LE COLÉOPTÉRISTE bon à recueillir, et comme celui de M. Fauvel nous semble rationnel, nous le noterons dans notre monographie. Il eût dû seulement nous l’adresser sous une forme un peu plus sérieuse. | Quant à la liberté qu'un auteur a de laisser décider au lecteur si une espèce est tranchée ou n’est peut-être qu’une variété, tous les auteurs en ont usé et nous ferons comme eux, n’en déplaise à M. Fauvel. Il en trouvera de nombreux exemples dans Mulsant, Candèze, Rey et bien d’autres. 2 Il nous traite dédaigneusement de conscrit, parce que nous n'avons décrit qu'une demi-douzaine d'espèces que personne n'a vérifiées. Il s'emballe trop, car lui-même a reconnu la validité de deux au moins: Veuraphes Fauveli et Ceph. Dubium. Sauf une, les autres sont des espèces de M. de Saulcy (in litt.), ce qui signifie que nous sommes au moins deux du même avis. Il s’emballe, du reste, tout le temps, puisque après avoir constaté que M. Baudi partageait notre avis sur les Ceph. Nicæense et maritimum, il déclare, page 20, que nous sommes toujours seul de notre opinion. , Mais il se remet vite, quand il s’agit de séparer le B. Grilati du Fau conneti, d’après l’avis de M. Guillebeau, et conformément à ses observations, lui qui les a réunis! Il n’y a plus qu’à tirer l’échelle, n’est-ce pas ? 20 Ceph. Nicæense—Maritimum, selon M. Baudi. Ils sont distincts selon M. Reitter. M. Fauvel est prié de dire pourquoi il opte pour l'opinion de M. Reitter contre M. Baudi à propos de ces Ceph., quand, au contraire, il opte pour M. Baudi contre M. Reitter au sujet de l’Aglenum. Qui opte est respon- sable, monsieur l'avocat! 3° Les genres Eudesrs et Geodytes sont réunis par M. Fauvel. Il s'excuse en disant que les genres sont assez voisins. L'excuse est insuffisante. De plus, ils sont très éloignés et il est impossible de traduire la ressemblance, d’après le facies général, mieux qu’en employant le terme de comparaison choisi par nous: « Cicindèle et hanneton ». Pour une erreur, c'en est une autrement grave que de séparer un Ceph. punctipenne du thoracicum. Qui peut le plus, peut le moins. Maître Fauvel se borne à plaider les circonstances atténuantes et à rejeter, autant qu'il peut, ses erreurs sur les autres. Tout mauvais cas est niable. Et il nous accuse de mauvaise foi. Nous lui dirons simplement qu’il avait pris l'excellente habitude de mettre le nom des auteurs aux rectifications et qu'il assumait, par conséquent, la responsabilité de celles où il omettait ce signe documentaire. En outre, les gros mots sont toujours ridicules. Et puis, entre nous, un grand pontife prête à rire quand il s’écrie comme l’écolier : « C’est pas moi, m'sieu! ». Mais un peu plus loin, M. Fauvel nous critique sur le B. Baudueri. Or les règles de la plus élémentaire bonne foi lui faisaient un devoir, puisqu'il parle de la réfutation de M. Reitter, de citer également notre réponse où nous mettons le Baudueri hors de cause, tout en maintenant la synonymie des B. blandus, latebrosus et Ravouxæi. M. Reitter s’est, du reste, rendu à propos du blandus, ce que M. Fauvel omet de dire, bien entendu. M. Fauvel, ayant le monopole de la bonne foi, ne manquera pas certainement de réparer ces oublis regrettables dans le prochain éreintement qu'il annonce. Il nous demande sur quoi nous appuyons notre assertion, qu'il attend notre œuvre pour l’éreinler. Allons, il a la mémoire courte. C’est lui-même qui a eu l’aménité de nous l'écrire, dans un moment de colère évidemment. LE COLÉOPTÉRISTE 127 4 Meira Damryi. M. Fauvel l’a supprimée. C’est une erreur. Pourquoi, puis- qu’il reconnaît lui-même que son travail en contient fatalement, ne pas admettre celle-là? M. Damryi ressemble à latiscrobs, à peu près comme Peritelus n1- grans! 5° Cephennium punctipenne. M. Fauvel indique dans sa réponse : forme étroite, plus cylindrique que thora- cicum, antennes notablement plus courtes, corselet plus long, à côtés plus parallèles, à angles antérieurs nuls (et non marqués obtusément comme chez thoracicum), les élytres sont plus longues, à pubescence bien plus dense et à ponctuation râpeuse et serrée; les cuvettes élytrales bien médianes (elles ne le sont pas chez thoracicum). D'abord, les antennes notablement plus courtes. Remarquez, je vous prie, ce fallacieux adverbe. Ce caractère est tellement notable, que M. Fauvel a oublié de le noter dans la description originale, ou plutôt il l’a noté comme compa- raison avec maritimum; donc, il ne l’a pas constaté à propos du fhoracicum. La vérité, c’est que M. Reitter lui a soufflé ce mirifique caractère, qui vaut la pubescence plus dense, les cuvettes plus médianes et l’ensemble des profils. Ah! ceux-là, parlons-en | Forme étroite, plus cylindrique, élytres plus longues. Vous lisez bien, n'est-ce pas ? Le 4 janvier dernier, nous écrivions à M. Reitter pour lui demander s’il avait eu réellement l'intention, en ne plaçant pas le C. Thoracicum nettement dans la section à cuvettes élytrales médianes, de le considérer comme ayant les cuvettes externes. En un mot, disions-nous, avez-vous entendu infirmer la description originale de Müller ? Voici la réponse du 27 janvier. M. Reitter a pris son temps pour vérifier : « En réponse à votre carte du #4 janvier, je vous dirai que je crois que C. punc- lipenne ne soit pas identique avec les fhoracicum. Le punclipenne est un peu plus grand et plus court, surtout les élytres, les antennes moins longues, etc. [stc).. » M. Reitter ne semble pas attacher d'importance aux cuvettes élytrales, pas plus qu’à la ponctuation, puisqu'il n’en parle pas, et il dit que l’insecte est plus court, surtout les élytres. Or, l’insecte étant, selon lui, de taille plus grande, mais plus court, surtout les élytres, en un mot plus trapu, comment accorder cela avec la forme étroite et les élytres plus longues de M. Fauvel ? Allons, messieurs, entendez-vous une bonne fois! Ce n’est pas facile, mais avec un peu de bonne volonté... en affirmant carrément surtout |! En résumé, M. Fauvel nous a attaqué. Notre but était de l’amener sur un terrain où il nous avait orgueilleusement donné rendez-vous. Il nous avait annoncé avec fracas une réfutation en règle au sujet du punctipenne. Au dernier moment, il s’est dérobé, espérant s’en tirer avec des gaudrioles. Le voilà réduit à appeler M. Reitter à la rescousse, ce bon M. Reitter qui l'avait si malmené et qu'il avait si maltraité, qu'il lui avait refusé l’œil entomologique comme M. Fauvel le fait pour nous. Triste retour des choses d'ici-bas | Le spécialisme de M. Reit- ter! Il en tenait bien peu de compte quand il lui râflait ses espèces, et en se moquant de lui encore! M. Fauvel cependant ne trouvera pas en nous un adversaire injurieux, gros- 498", LE COLÉOPTÉRISTE sier, ni vindicatif. Il nous a attaqué; c'est son droit. Nous nous défendons; c'est notre droit. Nous le croyions plus beau joueur, voilà tout. Nous ne lui garderons pas rancune, car ses écarts sont affaire de tempéra- ment. On a de l'esprit, comme lui, ou on n’en a pas, comme nous. On ne se refait « pas. Nous nous inclinerons toujours devant son incontestable supériorité; nous le remercions bien sincèrement de ses leçons de français, de latin, de géométrie, d’entomologie, d'esprit, de bonne foi, de délicatesse même, et nous saurons en faire notre profit. Seulement, quand on veut donner des lecons aux autres, on devrait se surveiller et ne pas écrire : « des lamentations telles qu'ENÉE n’en EUT pas sur les ruines de CARTHAGE !I! » Voilà une perle incomparable. Nous l'avons dit, M. Fauvel tient à faire pâlir tous ses rivaux, jusque dans ses erreurs. Et tout cela pour prouver que son Ceph.punctipenne a les élytres plus longues que fhoracicum, quand M. Reitter les déclare plus courtes et nous égales I! Nous espérons bien qu'il ira jusqu’au bout et nous donnera dans son prochain article quelques petites lecons d'anglais, d'allemand, de ponctuation et surtout de modestie. Avec lui on a toujours à apprendre... De Entomologia…. ne sutor ultra crepidam... Quel puits! mon Dieu, quel puits! Nous terminons en lui adaptant sa magistrale péroraison : Que Maître Fauvel sache bien, que nul n'est obligé de parler de ce qu'il ne connaît pas, qu'il est toujours ridicule d’avoir une très haute opinion de soi- même et une très petite des autres; qu'il ne suffit pas d’avoir trois ou quatre seydmænidæ courant l’un après l’autre et beaucoup d’aplomb, pour donner des leçons à tout le monde sur cette intéressante famille, et que, fût-on Doyen de toutes les Facultés de droit de France et de Navarre, ce n’est pas avec des blagues qu’on peut convaincre les entomologistes et ce titre ne suffirait pas pour cataloguer savamment les espèces des autres. CROISSANDEAU. COMMUNICATIONS D À Caen, 12 avril 1891. ‘Monsieur, M. Croissandeau affirme, dans le dernier numéro du Coléoptériste, que son Bythinus Desbrochersi est l’espèce que j'ai indiquée, sous le nom de Sharpi, dans mon Essai sur l’Entomologie de la Haute- Auvergne. Je le prie de dire sur quoi il fonde cette affirmation #neæacte. Recevez, Monsieur, mes salutations. FAUVEL. Je compte que vous voudrez bien insérer cette note dans le prochain numéro. Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS er Fizs, passage du Caire, 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. A SANT APE a RE TAN PA CA 18 TE RO PE 3 CA SUONE L TAC TRUE Lo " FEES dis | À. GÉDER | abs DE CARABIQUES D'EUROPE, coneme dans dx Cartons en on dat | 250 espèces, plus de 1,000 exemplaires. . . .. ‘50 fr. | | OÙ À ÉCHANGER CONTRE AUTRES FAMILLES DE COLÉOPTÈRES INA S’adresser au bureau du journal. Ë | A VENDRE SPÉCIES GÉNÉRAL DES LÉPIDOPTÈRES EUROPÉENS ET EXOTIQUES Tome 1, par BorspuvaL, avec planches noires. Tomes 5 à 10, par GUÉRIN, avec planches coloriées. FOOT MOINE Mae. nr nn Une AE UM Me A0 S’adresser au bureau du journal. DA On désire acheter d'occasion : 1° Catalogue GEMMINGER et HAROLD, partie des longicornes. 2° FAIRMAIRE. — Note sur les insectes recueillis par LALLIGANT à Obock. S’adresser à M. THÉRY, à Saint-Charles, par Philippeville (Algérie). L'École Normale d’instituteurs d'Orléans vient de recevoir en don 20 grands cadres vitrés d'insectes exotiques, coléoptères et lépidoptères. _ Cette collection provient d’un ancien fonctionnaire colonial. | Elle se compose presque uniquement d'espèces plus grosses et plus belles les unes que les autres, principalement : longicornes, lamellicornes, curculionides et carabides. Beaucoup d'innommés. Ces insectes ne pouvant servir aux études scolaires, l'École serait disposée à les échanger pour des collections françaises de névroptères, hyménoptères, apières, etc. adresser à M. J. CRONSANDEAU administrateur de l'Ecole, rue du Bourdon-Blanc, 15, Orléans. Nora. — Il y a un cadre tout frais du Congo, presque tous celoniidae. USTENSILES NÉCESSAIRES À L'ÉTUDE D À L'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES HENRI Gi GUTYON Fournisseur du Museum d'Histoire naturelle de Paris _ FABRICATION SPÉCIALE DE BOITES POUR COLLECTIONS D'INSECTES Grand format vitré, 39-26-6...... 2:50 | Grand format carton, 30-26-6..., 2! » Petri format vitré, 26-194-62..... 4 85 | Petit format carton, 26-19%-6.... 4 50 Boites doubles de 26 X 194 X 9%...... 2:50 HN Toutes ces boîtes sont de fabrication Supérieure défiant loute concurrence. MEUBLES & CASIERS pour COLLECTIONS, OUTILLAGE de CHASSE, OPTIQUE, etc. si CARTONNAGES SPECIAUX, BOITES ET : CARTONS POUR HERBIERS, ETC, Rue des Bourdonnais, 20 — PARIS ‘À 71 re. a OT AR GOLÉO Rem ee MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 TR —— \ ALFRED GUI NATURALISTE | 4, Place S'-Michel, PARIS ZOOLOGIE, ENT OMOLOGIE GÉNÉRALE Grand Choix de COLÉOPTÈRES et LÉPIDOPTÈRES européens et exotiques PL PRPPPPINIIR LÉPIDOPTÈRES DE L'ASSAM (SUITE) à “Doleschallia Polibete on" . 2% » | Elymnias Timandra......... Junonia Œnone ........... ..... 4 » | Clerome Assama Go Us — AROUUIS CA n ae 4 » — Dee GÉNIE an ee CD As 151 Dr Ho 2 LA NE RE LOUE PUTOMMERS CAPAUL Ne ee » 40 — Ca A A Vanessa Canaee........ re 0 2ù 0) Poiima SUR ru, io ‘ HORMIS Niphe du Li ne 4 50 | Mycalesis Amaæias............. —— A DE A AE 2 50 M — Children un a 2 » — Malsarida........ ie Ur MU GPO De à) URAUA RS 4 » | Anadebis Himachala............ Aoraca violae; URL re +... » 70 | Orinoma Damaris.............. Euplæa Hopei ...... Sn R Rue 5» LE Neope Blade nent Ni ent et DELOTte Men RUN 4. :» F'Zophoëesso Fam... SARA RD 2 PA A es ; 5 » de ne PA is EL OR RAS AUDE Lette de ROUE M mm mm, Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS Er Firs, passage du Caire, 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des Filles- -Dieu, 8 et 10. dr NAT ES MN En : We “hé \ 4 D 0... Revue MENSUELLE ler Juin 1891. LE ’ | $ & à æ à ( à 4 | M ee 4 à EE à & “AU RÉPERTORE DES TRAVAUX SUR LES COLÉOPTÈRES DE L'ANCIEN NONDE dpi des nouvelles Espèces, échos de ce qui se dit el se lait 3 PUBLÉ SOUS LA DIRECTION DE M. G. CHÉRON, AVEC LE CONCOURS DU Dr A. CHOBAUT É ï Membres de la Société Entomologique de France et de la Sociélé Francaise d’Entomologie SOMMAIRE J. CROISSANDEAU. — Réponse derniére à M. Fauvel. Id. Étude sur les Bythinus Gallo-Rhenans et Corses, et description de plusieurs espèces nouvelles. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Payable en un Mandat à l'ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris Paris ET DÉPARTEMENTS... ... 7francs. HRÉTRANGER SU CN NE 8 francs. s Les Abonnements partent du 1‘ Octobre de chaque année. E. Les personnes qui s’abonneront durant l’année en cours recevront les numéros parus. AN EN AVIS. — Prière d'envoyer les annonces et autres communications avant le DIX du mois. LE COLÉOPTÉRISTE COMITÉ D'ÉTUDES . à. LL +200 FR CNE 12 ENCRES DRAC è LL j: tal e A Re: = 5 7 EH. du Buysson, à Broût-Vernet (Aion). Elatérides d' Europe ét confins. Carret or rue aux Su Se “Carabiques A. Chobaut, 4, rue Dorée, à as ad Mordellides, iphone Meloides et Œdemerides d'Europe. ”. Groissandeau, à Orléans. Pselaphides d'Europe et Sc? ydmaenides . globe. ER Es. L. Gavoy, 5 Le rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. A. Lpesre faubourg El Kantara, à Constantine (Algérie). does s'Barope | _etcirca.. A Fe rs | C.-E. a 38, rue des Écoles, à Paris. Hydrocanthares et Histérides. | ; 4 J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à Mende (Lozère). Longicornes del France. | . FR de . E. Olivier, à Moulins. Lampyrides d'Europe et circa. 3 | 4 M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d'Europe et cirea. 4 Sicard (Dr), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. 4 + >= nd Tableaux Analytiques pour déterminer les Coléopières d'Europe à TRADUITS DE L’'ALLEMAND (Pret CHE af EDR ITS OS PIE RE MES I Les Nécrophages, par Ep. REITTER, un ne in-8° broché de 116 pages. — Franco par la poste, 8 fr. 50. ; pd DRE Il Colydiides, Rhydcdides, Trogositides, par E. RErTER, un. volumé in-8° broché,.40 pages. — Franco par la poste, 4 fr. 75. 4 dresser les demandes à M. G. CHÉRON, Directeur du Coléoptériste. ne : D eh LA re NC ORE DEL AL cal! MEURT ER En: x ni” / PARA RE TA A PORN AMIE DRE NP MES E EE ET ( tons (iR La # H À : - # LL $ ‘ À , 4 ‘ \" 1e LE COLÉOPTÉRISTE 129 LR: RÉPONSE DERNIÈRE À M. FAUVEL ;. Delenda est Carthago ! 1% La discussion ne saurait être interminable. Le dernier mot appartient à la _ défense, et M. l'avocat Fauvel sera le premier à s’incliner devant ce principe fon- à _ damental de nos loïs, malgré l’adage : « Avec un avocat, on n’a jamais le dernier 17 . mot». Il nous a écrit, il y a deux mois, une lettre ordurière, pour nous annoncer _ un troisième éreintement en règle, que nous attendons encore. Mais il s’est | dérobé de nouveau et a préféré envoyer une masse de cartes postales à nos . collègues, où nous sommes traité de la belle façon. à Ce procédé inqualifiable et que n'’eût jamais inventé le chevalier Bayard, - nous force à en finir avec ce conscrit en loyauté comme en éducation. Nous allons donc résumer le débat. M. Fauvel nous a aitaqué. Si nous analysons ses arguments, il n’a eu qu’un . but : prouver que nous étions un imbécile et qu'il avait énormément d'esprit. Nous l'avons reconnu franchement, loyalement, sans arrière-pensée. En retour, M. Fauvel reconnaîtra certainement : 1° Que réunir un megaladerus à un cephennarium qui se trouve être un geodytes, c'est-à-dire mélanger trois sous-genres, est un lapsus regrettable pour un maître ; 29 Que réunir deux genres comme Eudesis et Geodytes est une de ces erreurs phénoménales qui devraient guérir radicalement leur auteur de la maladie de donner des lecons aux autres; 3° Qu’après avoir eu des lamentations un peu trop accentuées, le mieux est - d’empoigner son Littré et son Duruy, de rejoindre le pieux Ænée sur les ruines de Carthage, et d'abandonner à tout jamais la carrière ingrate de pion à tout faire : 1 4° Qu’après avoir, à grand renfort d'arguments, réuni les Bythinus Grilati et Fauconneir, le mieux eût été de laisser M. Guillebeau les séparer seul, puis- que c’est celui-ci qui a relevé l'erreur; 5° Qu'on peut, si fort soit-on, ne pas distinguer du premier coup un Bythinus - Desbrochersi d'un Sharpi et qu'il serait plus honorable de le reconnaître, que de nier carrément en vertu de l’axiome : « Tout mauvais cas est niable ». É Nous ne tomberons pas dans le travers des donneurs de leçons à tout le » monde. Nous émettrons simplement quelques réflexions philosophico-entomo- logiques : : Tout le monde se trompe, donc tout le monde doit se montrer indulgent pour les erreurs des autres, — et surtout les laisser travailler en paix. Pour un homme honnête et qui a énormément d'esprit, le meilleur moyen de le prouver n’est pas de le crier par dessus les toits, en accusant les autres de mauvais goût, de mauvaise foi et d'ignorance, mais d'attendre patiemment qu'on PATATE STE, à s’en aperçoive. | Quand il se trouve en bonne compagnie, dans un banquet entomologique, par “ exemple, le plus strict devoir d'un homme bien élevé et qui a énormément de … goût et d'esprit, est de ne pas parler des lupanars ni des insectes spéciaux qu'il À y va recueillir, Enfin, quand on a commis une erreur, le mieux est de s’en tirer galamment en la réparant, et, comme nous tenons M. Fauvel pour un homme galant, nous ne . doutons pas un seul instant qu'il ne complète son tableau des rectifications par » ces mots: D: Delenda Carthago ! No 0 LESJTUIN 1891, 130 LE. COLÉOPTÉRISTE ÉTUDE SUR LES BYTHINUS 4 GALLO-RHÉNANS ET CORSES : "0 Et description de plusieurs espèces nouvelles. (Nota. — Nos figures représentent les articles antennaires bien détachés, comme on les voit lorsqu'on les a étalés après ramollissement complet.) Le genre Bythinus, un des plus intéressants de la famille des Pselaphidæ, passe pour être des plus difficiles. C'est, au contraire, de beaucoup le plus facile. Malheureusement, chaque jour voit naître une espèce nouvelle, qui ne de ‘ fère des autres, le plus souvent, que par la description. Tant qu’un travail d’en- semble n'aura pas été exécuté par un spécialiste possesseur des types et n'aura remis tout en l’état, il sera impossible de se reconnaître dans les Pselaphideæ, pour une foule d'espèces tout au moins. | Travailler les micros en général, et ceux-ci en particulier sur des descriptions, c'est perdre son temps. Un objet sculpté ne se peut décrire. La plume peut donner une idée de l’ensemble, mais non des détails. Chaque pièce, chaque organe demanderait de tels efforts de rédaction, exigerait une connaissance si appro- fondie de la langue, de tous les termes spéciaux de science, d'architecture et de métier, que les plus courageux reculent. S'ils s’acharnent, ils deviennent. incompréhensibles et intraduisibles. Aussi la mode est-elle aux diagnoses l'pties mentaires, et c’est un malheur. Un dessin dit plus qu’une page, parle toutes les langues, et, tous les jours, s'affirmenotre doctrine : Une description, pour étre valable, doit étre accompagnée d'un dessin suffisant. Mais, si les dessins s’exécutent facilement, il n’en est pas de même de leur reproduction. Nous envoyions d'ordinaire des croquis avec nos descriptions. On nous les renvoyait toujours et il en résultait de graves inconvénients. Pour ne citer qu’un exemple, nous avons décrit la var. spissipes du B. late- brosus. La description sommaire ne touchait que l'unique caractère distinctif, les pattes postérieures, Que nous avions dessinées. M. Fauvel publia le texte et renvoya les dessins. Puisqu'il se refusait à les reproduire, il eût dû en aviser l’auteur, qui aurait pu apporter à la description un complément devenu fort utile. Ou, mieux encore, puisqu'il tronquait le manuscrit par la suppression du dessin, son devoir était de suppléer à celui-ci par une note de la rédaction. Quelques mois plus tard, un autre entomologiste décrivait l’insecte sous le nom de B. Ravouær, et M. Fauvel, qui n'avait pas le droit de s’y méprendre, puisqu'il avait eu les dessins en main et possédait un type que nous lui avions donné en même temps, faisait tomber en synonymie notre Fe sous une diagnose postérieure. Que devient alors la fameuse doctrine de la priorité ? Ce qui prime tout chez lui, c'est la partialité. Supprimer une espèce d’un tel, quelle jouissance! De son côté, M. Reitter, qui ne connaissait pas notre insecte, au lieu de nous ;: en demander communication, le réunit à une deuxième espèce! % Ceci donne singulièrement à penser sur l4 valeur des nouveaux catalogues. S'ils rectifient bien des erreurs, ils en commettent beaucoup d’autres et c’est LE COLÉOPTÉRISTE 131 toujours à recommencer. Toute espèce devrait rester valable, jusqu'à preuve du contraire. Mais supprimer sans preuves est la plus dangereuse erreur, car elle en légitime d’autres. Si elle n’infirme pas la science de son auteur, puisqu'il pèche par ignorance, sa décision n’en subsiste pas moins avec toutes ses consé- quences. Exemple : M. Fauvel supprime Meira Damryt et le genre Eudesis qu'il ne connaît pas. Le jour où on les retrouvera, on les redécrira naturellement. S'ils subsistaient, l'inventeur, ne les connaissant pas, s’enquerrait d’abord. Autre exemple : M. Reitter réunit B. Argodi à Latebrosus, nous ne savons pourquoi, ni lui non plus. Puis il réunit B. Spissipes à Baudueri quand M. Fauvel le réunit à Ravouæi. Il réunit Cephennium Lantosquéhse à Mariti- mum, au petit bonheur, et déclare péremptoirement notre Ceph. dubium qu'il n’a jamais vu : Species dubia, pour l'unique plaisir de commettre un affreux calembour, et faire enrager l’auteur, etc., ete. C’est pur enfantillage. Eh bien, vrai, si les nouveaux catalogues sont conçus dans cet esprit pour toutes les familles, les entomologistes seront bien renseignés. Nous nous occupons des Seydmænidæ depuis de longues années. Nous possé- dons seul tous les types des auteurs, à peu près. Jamais un catalogueur ne nous à demandé notre avis, et il taille et rogne tout le temps, à la bonne fran- quette. Il serait temps cependant d’en finir avec ce déplorable système, car nul n’a la science infuse. Comme le travail de M. Raffray demandera encore une longue période d’incu- bation, nous croyons rendre service aux nombreux collègues qu'intéressent les Pselaphidæ en leur dressant un tableau sommaire des Pythinus d' gallo- rhénans et corses, avec dessins à l'appui. Ils forment un genre nettement délimité, d’un facies constant, assez variable de taille parfois, mais très sobre de caractères. Il en est un capital : les antennes. Celles- ci se divisent en plusieurs groupes dont nous avons dressé le tableau. Tous les autres caractères sont d’une grande mobilité et ne peuvent servir qu’à titre de document complémentaire. Il en est cependant deux dont nous dirons quelques mots. La tête normale, à forme plus répandue, peut se décrire ainsi : Crâne bombé, échancré en arrière; le sillon du vertex se poursuivant, lisse ou carinulé, sou- vent jusqu’au front; deux fossettes à peu près dans la ligne des yeux; front plus ou moins déprimé, composé généralement de deux bords latéraux, terminés en avant par deux tuberculés juxta-antennaires, séparés par une gouttière ou cannelure plus ou moins profonde, se prolongeant souvent entre les tubercules, jusque sur l’épistome. Les fossettes s’affaissent en avant et convergent à la cannelure, si bien qu’en regardant à l'envers, par la tête, elles forment avec la cannelure un Y (fig. 9). La tête est très mobile comme sculpture et souvent même comme grosseur, et ses modifications, à notre avis, ne peuvent constituer des caractères absolument spécifiques. | Il en est de même des pattes. Chez nombre d'espèces, elles varient constam- ment de grosseur, surtout les cuisses postérieures et les tibias antérieurs. De plus, un certain nombre d'espèces possèdent deux séries de J',à cuisses simples et à cuisses fortes ou renflées; à tibias fortement dentés ou à peine sinués. Comme tous les jours on constate ce dimorphisme chez d’autres espèces, c'est à croire qu'il est constant. Citons, notamment, en dehors de notre faune, les A na. 1 É ee 132 LE COLÉOPTÉRISTE difficilis et Porsenna Ritr. Les dents ou épines des tibias antérieurs sont aussi flottantes que l'épaisseur des cuisses et la largeur des tibias postérieurs, dans la même espèce; mais constituent des variétés assez constantes. En somme, en dehors des antennes, tous les autres caractères doivent être abandonnés comme spécifiques et toutes les espèces à antennes semblables réunies comme autant de variétés. Encore faut-il tenir compte d’une certaine variabilité relative dans la structure des antennes, car tout est variablé dans la nature. Tel est le résultat de notre étude. Donc, au point de vue pratique, les efforts du préparateur doivent se concen- trer, avant toût, sur les antennes. Il ne faut jamais laisser dessécher l’insecte avant de le préparer ou alors le ramollir à fond. Il faut abaisser une des antennes le plus possible, horizontalement, le premier article surtout, s’il est court. En effet, le front est garni en avant de deux tubercules, chez presque tous les Pselaphidæ, comme chez les Neuraphes. M. Raffray les déclare antennifères, par erreur. Ce mot a certainement faussé la pensée de notre savant collègue. Ces tubercules sont placés à la section du front et de l’épistome qui s’abaisse en angle très prononcé (fig. 8-9). Sous Le tubercule, en avant et latéralement, se trouve une rainure ascez profonde. C’est dans cette rainure qu'est inséré le pre- mier article de l'antenne, qui se meut circulairement en s'appuyant sur le tuber- cule. Celui-ci est sphérique, et chez toutes les espèces g'et 9, le premier article, à la base, est impressionné en dedans, bombé en dehors et légèrement courbé à la base (fig. 26, 37, 46). En un mot, le tubercule s’emboîte dans l'impression comme une rotule. : Or, chez nombre d'espèces, le premier article est très court et dépasse à peine le tubercule, le BP. Gallicus, par exemple (fig. 68). Pour le voir, il faut absolu- ment l'abaisser, c'est-à-dire sortir le tubercule-rotule de l'impression-orbite où jointure, comme on voudra. Tant que cette condition n'est pas rémphe la déter- mination de ces espèces est à peu près impossible. Il nous reste maintenant à prémunir le lecteur contre les surprises visuelles. Il faut toujours examiner une antenne sous tous ses a (fig. 24), tandis que le & l’a cylindrique et à peine raboteux. marilimus, > _myrmido et Ludyi ne nous offrent que des différences bien peu saisissables. | Par contre, il est un caractère extraordinaire chez certaines espèces; nous voulons parler de la structures des cuisses et tibias antérieurs. Elle présente des phénomènes tellement bizarres, tellement accentués, qu’ils donnent à ce groupe un intérêt tout particulier. Les élytres et le prothorax n'offrent rien de remarquable. Les premières sont parfois garnies latéralement de très longs poils (o') et toujours pourvues à la base de deux fossettes humérales larges et profondes et de deux suturales plus petites, qui parfois se perdent dans la strie. v RÉEL ENT DES /BYTHINUS Gallo-Rhénans et Corses. (En ce qui concerne les dessins, il était impossible de les faire exécuter au microscope par un dessinateur, ou il eût fallu tout disséquer. Nous avons dû les faire nous-même à la loupe, de chic par conséquent. Il ne faut donc pas s’éton- ner si parfois les proportions entre eux ne sont pas rigoureusement mathémati- ques, sans parler, bien entendu, de ceux à une échelle différente.) DISTRIBUTION DES GROUPES . Art, À tr. allongé, palpes granuleux ou crénelés. S. @. MACHÆRITES MILLER. 1 particulier inerme, 2 normal . . . . 1 2 5, HENEE PRE 5 6 1 1 1 — 2 particulier. armé, : normal …, — 2 particulier 1 normal, cylindrique, 2 particulier. 4er Groupe. — Machærites. Art. 1, très long, cylindrique ; rouges ou testacés. (Nota. — Nous désignons : 5 fois plus long que large.) I. Prothorax non sillonné transversalement. Moyen, 1,2% ; antennes longues; art. 4-8 oblongs. Basses- Pyr. (Nous est inconnu). IT. Prothorax sillonné transversalement. A. Tibias ant. J normaux, écharcrés en dent obtuse (fig. 11). Grand, 1,8 %, pattes robustes (inconnu). Hautes-Pyr. BYTHINUS RTTR. ARCOPAGUS LEACH. BYTHINUS LEACH. Art. 1 court, 3 fois environ, moyen 4 fois, Lie LUCANTEI SLCY. BONVOULOIRI SLCY 136. LE COLÉOPTÉRISTE Moyen, 1,5%, prothorax à sillon longitudinal. Ariège (in- connu). CRISTATUS SLCY. Moyen, 1,3%, élancé, rouge vif; tête grosse, de la largeur du prothorax; vertex bombé, profondément échancré ; fossettes un peu avant la ligne des yeux; front déprimé, à cannelure peu profonde; tubercules forts; antennes longues et grêles ; art. 2-3 oblongs, 4-10 monoliformes. Alpes-Mar. fig. 30-31). MarITIMUS RTTR. B. Tibias ant. normaux, inermes d ©. a. Cuisses inermes. Moyen, 1,5 %, élancé, tête normale, vertex peu saillant, for- tement échancré; fossettes dans la ligne des yeux, grandes; front à peine déprimé, mais profondément cannelé ; tubercules rudimentaires; antennes longues et grêles; art. 1 moyen, 2-3 oblongs, 4-10 monoliformes ; pattes normales ; trochanters interm. longs, larges, arrondis. (Caractère exceptionnel.) Pyr.- Orientales (fig. 28-29). MariÆ Du VaL- Moyen, 1,2%, élancé, testacé; pubescence longue sur les côtés d'; tête normale, courte; vertex longuement sillonné ; antennes normales ;art. 1 long, cylindrique; 2? oblong; 3-6 mo- noliformes, 7-8 subtransverses; pattes normales. Telle est la description du d' qui nous est inconnu. Nous possédons évidem- ment la ® ; mais l’art. 1 n’est que 4 fois plus long que 2; elle est aveugle. GJ' Montélimar (Drôme); $ débris de la Drôme. XAMBEUI GUILL.: ‘b. Cuisses crénelées-denticulées ou épineuses. Moyen, 1,5%, rouge; tête normale; art, 1 court, 2 globuleux, 3-8 transverses; vertex à échancrure profonde et carinulée ; pattes normales ; cuisses ant. finement crénelées à la base (inconnu). 1 S. Ain. ABEILLEI GUILL, Petit, 1,1%, élytres étroites, testacé; prothorax court; pattes longues et grêles ; cuisses ant. finement crénelées à la base (fig. 18); aveugle; tête uniformément bombée, sans fossettes, sans cannelure, sauf entre les tubercules; antennes courtes, assez fortement courbées sur le plat; art. 1 court (fig. 32) noueux {comme fig. 24); 2 globuleux; 3-10 transverses; 11 très gros, presque 2 fois large comme 10, 2% fois long comme 9-10 réunis. (Nous serions disposé à n’y voir que la ® de Ludyi.) Vallombroza. : CURVICORNIS (SLCY). Petit, 0,9%, élancé, testacé, mat; poils courts et fins; pro- thorax étroit, tête plus étroite encore, aplatie; vertex très affaissé, échancré ; fossettes et tubercules nuls, cannelure peu profonde; antennes longues et grêles; art. 1 (fig. 27) long; 2 oblongs, gros; 4-10 monoliformes; pattes longues et grêles, cuisses ant. (fig. 18) finement crénelées à la base. Corse. REVELIERI RTTR. Petit, 1,1 %,, identique aux grands myrmido, mais à antennes longues et grêles ; art. 1 court; 2 globuleux, de même largeur; 3 oblong, très petit; 4-8 monoliformes, égaux ; 9 un peu plus large, transverse ; 10 plus large encore ; 11 piriforme, très gros; pattes longues et grêles, tibias de forme normale (fig. 13); cuisses ant. finement crénelées, {Nota. — Nous possédons 2 9; l’une à SE : <= Æ Er 17 18 23 16 roissandeau, del. C "9 212 Fa, OM. Ban VS Le MR De oo DAT 1 dé, Me in ” AT DS Een dé pe 1 2 0 VE NE NES NOTE. LT maps D ARS "Re 3 CO ANA T Et Ph AREA TER AR SAR pe DE DUT PS F a Tr RE Des D DU Poe DPA à #) dei ef mn d 1} LUS UN De sc AE SON fes M 4 lo n b 7 oi LM CR Ed A4 . f Ur or EA-10 7 PATRT 3 s , à " a Lai des te Poe PT ss Le n u 1 & +. FA » - — £ Ne “ r 3 CA ñ LS < à re Te {l Fa | LL | il A SOA Te 6e 2 AN LL “ LE COLÉOPTÉRISTE 1637 nr (le type) a le front largement aplati, les fossettes distinctes, les tubercules rudimentaires, la cannelure est nette, mais peu pro- . fonde. Le crâne de l’autre est bombé et lisse et s’avance presque jusqu'aux tubercules, divisant la cannelure médiane en accent circonflexe profond, regagnant la place des fossettes absentes.) Sardaigne, Corse ? Damryi, DODERO. Si le g', qui nous est inconnu, a les tibias élargis et sinués, . cette espèce devra prendre place dans la série suivante. Nous avons demandé à M. Dodero la description du &. Elle ne nous est pas parvenue encore. Quand elle paraîtra, ce n’est > pas un retard insignifiant qui peut lui enlever la priorité. . C. Tibias ant. sinués, avec renflement ou appendice. b' Cuisses crénelées, denticulées ou épineuses. … Moyen, 1,3%, élancé; poils longs et forts sur les côtés; - tête longue et étroite, rugueuse et mate; yeux assez gros; vertex bombé, à peine échancré; fossettes avancées, obsolètes: front peu déprimé, à cannelure peu sensible; tubercules affaissés ; . antennes longues et grêles ; art. 1 long, cylindrique, à peine raboteux ; 2 oblong gros; 2-10 moniliformes (fig. 25-26); pattes normales, cuisses ant. à 2 épines basales, longues, surtout la » médiane, plus une dent arrondie, avant le milieu (fig. 21); tibias . ant. munis sur champ d’un appendice énorme, triangulaire, très sinués sur le plat (fig. 22). ?, tête entièrement mate, sauf la cannelure; crâne très rabo- . teux, très saillant en avant; vertex à échancrure très obsolète ; … fossettes à peu près nulles; yeux absents; pattes normales, longues et grêles ; cuisses ant. crénelées à la base ; palpes très rugueux ; art. 1, crénelé dans toute sa longueur, dernier beau- . coup plus grand que G'; antennes comme d', maisart. 1, renflé et très raboteux (fig. 24). Corse, Italie. GLADIATOR RTTR. _ Petit, 1,1%, élancé; taille des grands myrmido, mais moins large ; poils fins; tête normale à cannelure obsolète; vertex * très bombé, à peine échancré ; antennes normales ; art. 1, long (fig. 25) ; 2 oblong, gros; 3 oblong, très petit; 4-5 longs comme larges; 6 subtransverse; 7-10 transverses (7 plus large que 6 ; 8-9 à peine plus larges que 7, égaux ; 10 plus large que 9, épais); la massue ne semble que de 2 art. Pattes normales ; cuisses ant. - à 2 longues épines basales, la première élevée, la médiane - abaissée, paraissant plus courte, mais aussi longue, la troisième en dent émoussée (fig. 20); tibias ant. renflés et arqués du milieu au sommet. 1 seul G', Corse. KoOZIOROWICZI (SLCY). Petit, 1,1%, identique à Ludyt, à peine plus petit; front aplati, à cannelure carinulée au milieu; fossettes avancées, profondes; antennes (fig. 32-33); art. 1, moyen, plus ou moins raboteux; 2 ovale-oblong, court ; 3 oblong, petit, étranglé à la base ; 4-6 subtransverses ; 7-8 transverses; 9 petit, plus large 8, trans- verse; 10 très large et très épais, transverse ; 11 plus large encore que 10, long comme 6-9 réunis; pattes normales ; cuisses ant. J', renflées au milieu en angle obtus; crénelées à la base; saute "3 Gi > DÉS Ti nd ne ES 138 LE COLÉOPTÉRISTE tibias renflés et sinués au bout (comme fig. 20 et 23); 9, cuisses et tibias normaux. | Corse, Bonifacio, Sardaigne. DENTIMANUS RTTR. Petit, 1 à 1,1%, trapu, rouge; tête normale; vertex très bombé, à échancrure obsolète; tubercules effacés ; fossettes en avant de la ligne des yeux, bien marquées: d' plus avancées encore, très petites, souvent absentes; antennes courtes; art. 1 court (fig. 34); 2 globuleux; 3 gros; 4-10 subtransversées; G' yeux gros, ® très petits; dJ' poils longs et forts sur les côtés; pattes normales courtes ; trochanters antérieurs G' denticulés; cuisses ant. d crénelés aux deux bouts en dessous; tibias bidentés dessus et dessous et munis, en outre, extérieurement, d’un appendice plus ou moins parallèle, relativement long (fig. 19); à l'extrémité intérieure du tibia 4, une très petite dent extré- mement fine et aiguë, recourbée, Omessa, Corse, MyYrMIDO RTTR. NoTa. — Le Omessæ ([Slcy) n’est qu’une race un peu plus petite, à art. antennaires plus transverses, ainsi que son nanus, encore plus petit, à antennes encore plus courtes {fig. 35). Nous n’avons pu découvrir aucun caractère séparatif. Moyen, 1,2%, trapu; vertex très bombé à échancrure obso- lète; front à cannelure très profonde à bords tranchants, en U, comme dit M. Fauvel pour son Falesiæ; tubercules très peu sensibles ; antennes normales, art. 1, court (fig. 32-33); 4-10 subtransverses; yeux d' très petits; les 2 fossettes suturales oblongues; cuisses ant., crénelées à la base, mais pas chez tous; tibias ant. 4, élargis et sinués au sommet comme dentimanus et Koziorowiczi (fig. 20 et 23); & inconnue. Lupyi RTTR. (Nora. — Les pattes sont normales et nous ne savons pour- quoi M. Reitter les déclare longues et grêles, à moins de sup- poser qu'il n'ait décrit une ®, voir curvuicornis). Quant au Falesiæ de M. Fauvel, la description ne nous donne aucun caractère différent de Ludyt, à part la taille qui est de 1,5%; mais un examen plus approfondi permettrait peut-être à l’auteur d'en découvrir. Fr. occ. Calvados. FALESIŒ FvL. BYTHINUS VRAIS 2e Groupe ART. À PARTICULIER INERME, 2 NORMAL Grand, 1,8%, brun foncé, antennes robustes; art. 1, d', à peine renflé au sommet; 2 ovale; 10 très gros; tibias ant. J'à dent très aiguë. Italie, France? | (Fig. 36-37) SIMPLEX BAUDI. Moyen, 1,3 ",, rouge; antennes normales; art. 1 court, légè- aa rement renflé-au milieu; 2 sphérique; interm. monoliformes, - subtransverses; tibias ant. 4 à dent étroite, aiguë, très fine. Fr. mér. Alpes. (Fig. 38) BaAuDuERt RTTR. Moyen, 1,5%, rouge; antennes normales; art. 1 J' long, très aplati, élargi, cintré aux deux bouts sur le plat en S {fig. 40); 2 long comme large; interm. oblongs; cuisses renflées, surtout LE COLÉOPTÉRISTE 139 “les post.; tibias ant. J' fortement échancrés, à dent large et aiguë (fig. 10); post. larges, à dent int. à peu près médiane, . saillante et aiguë. Auvergne. (Fig. 39-40) FAUCONNETI For. Ê Identique au précédent, mais cuisses J' fortes simplement; “tibias ant. d' moins échancrés, à dent obtuses, post. moins « larges, inermes, Fr. mér. Pyr. V, GRILATI RITR. - Moyen, 1,5%, large et trapu, brun; antennes courtes et * robustes ; art. 1 assez long, large et très renflé au sommet; … 2 ovoïde, petit; interm. subtransverses ; cuisses renflées; tibias ant. 4 échancrés, à petite dent (fig. 12). Italie, France? (Fig. 41) PEDATOR RTTR. - Moyen, 1,3, trapu, brun, fortement ponctué; antennes nor- * males ; art. 1 assez long et fort, très renflé au sommet; 2 ovale; 23 oblong ; interm. monoliformes, les derniers subtransverses; : 6 .tibias ant. J' peu échancrés, à dent aiguë. Pyr. (Fig. 42) PANDELLEI SLCY®° D Petit, 1à1,1 M, testacé; antennes normales ; art. 1, peu long, large, presque carré, renflé antérieurement, à angle antérieur -apical arrondi, l’autre relevé en angle aigu; 2 grand, méplat, - en ovale large; 3° long comme large, étranglé à la base, petit; - interm. subtransverses ; tibias ant. J'inermes. Pyr.-Or. (Fig. 43) COCLES SLCY. 4 Petit, 1 %,, rouge, élytres souvent brunes; antennes courtes ; Lart. 1 court et fort, très renflé, plus ou moins en pointe; 2 sphé- rique; interm. subtransverses; tibias ant. d' échancrés, à dent obtuse (fig. 11). (Fig. 44) PICTETI TOURN. Moyen, 1,3 à 1,4%, rouge brun, élancé; antennes normales; art. 1 très petit, difficilement visible, à peu près carré ; angles apicaux : ant. arrondi, post. aigu; 2 plus long que 1, plat, en ovale rétréci au sommet; 3 globuléux, en pointe à la base; -interm. subtransverses. Pyr. (Nous dédions cette nouvelle es- - pèce à notre ami Antoine Grouvelle). (Fig. 45-46) ANTONII N. SP. Petit, 1,1%, trapu, brun foncé ; tête et prothorax densément, -élytres fortement ponctuées; antennes courtes; art. 1 court, renflé; 2 sphérique, assez gros; 3 petit, oblong; interm. trans- vérses; tibias ant. d' faiblement dentées. Fr. cent. bor. (Fig. 47) VALIDUS AUBÉ. 3e Groupe. . ART. À PARTICULIER INERME, 2 PARTICULIER. Moyen, 1,3 %, élancé, brun; tête lisse à cannelure courte; antennes normales; art. À à peine plus long que large, renflé, difficilement visible; 2 pédiforme, moins long, presque aussi large que 1; 3 petit, sphérique; interm. monoliformes ; tibias ant. J légèrement échancrés, sans dent. Savoie. (Fig. 48) ALLOBROX. N. SP. Moyen, 1,2 à 1,3 %,, trapu, rouge, élytres brunes; antennes courtes; art. 1 court, large, fortement arrondi en avant; 2 transverse, en forme de coupe, en pointe à la base; interm. transverses ; tibias ant. G' inermes. Tête et proth. finement et densément ponctués. Europe. (Fig. 49) NIGRIPENNIS. AUBÉ. (Nota. — On fait à tort un groupe des espèces à tête et pro- thorax ponctués, car ce caractère est très flottantet c’est à cette 140 LE COLÉOPTÉRISTE division que nous devons la création du sculpticollis qui n’est qu'un Grouvellei). Moyen, 1,6 %,, rouge, élancé en avant, arrière-corps large; élytres fortement ponctuées; antennes assez longues. Art. 1 assez large, autant au sommet qu’à la base, mais un peu héli- coïdal ; 2 un peu moins large que 1, carré, un peu biais; intérm. subtransverses ; cuisses fortes; tibias ant. G' échancrés à angle ” droit (fig. 11). Rhône. (Fig. 50) SAULOYI N. SP. Moyen, 1,3 %,, brun plus ou moins foncé; antennes courtes; art. 1 court, renflé au sommet ; 2 à peu près aussi large que 1, sphérique et pourvu en avant d’un appendice noir; interm. _subtransverses; tibias ant. G' faiblement échancrés en dent mousse. Europe. (Fig. 51) GURTISI DENNY. Le même à prothorax plus ou moins ponctué. V. HunGaricus RTTR.. 4e Groupe. ART. À PARTICULIER ARMÉ, 2 NORMAL. I. Dent de l’art. 1 latérale, plus ou moins éloignée du sommet. Grand, 1,8 %,, élancé, brun; antennes normales ; art. 1 élargi en avant du milieu, en pointe aiguë; 2 ovoïde; interm. sub- transverses; 10 large et épais; tibias ant. J' fortement échan- crés, à dent forte et aiguë (fig. 10). Europe. (Fig. 54) Crassicorwis. Mor. Grand, 1,8%, élancé, rouge; front à cannelure profonde; tubercules effacés ou nuls G', plus saillants 9 ; fossettes presque toujours isolées ; antennes longues; art. 1 G' triangulaire, large, l'angle médian obtus; 2 gros, en toupie; 3-5 oblongs; 6-8 mo- noliformes ; tibias ni d', faiblement échancrés en très petite dent (fig. 12). Alpes. (Fig. 55) ARGODI CROISS. Petit, 1,1% trapu, brun, tête et proth. plus ou moins densé- ment et fortement ponctués; antennes courtes et robustes; art. 1 étranglé à la base, fortement renflé, et muni en avant, presque au sommet, d’une saillie aiguë, parfois verruciforme; 2 un peu oblong, moitié moins large que 1; 3 petit, long comme large, étranglé à la base ; interm. transverses; tibias ant. G', fortement échaucrés en creux, à dent aiguë (fig. 10); post. d', faiblement dilatés, sinués un peu au delà du milieu et parfois munis d’une dent imperceptible. Alpes. (Fig. 56) PuNcTICOLLIS DENNY.. (Nota. — Tous ce que nous avons vu de Fr. centrale et bor., sous ce nom était validus. Les CMpRESe Italiens ont presque toujours le prothorax lisse), L'espèce suivante nous est inconnue. Nous transcrivons la description de l’auteur. Mais nous croyons n’y voir qu'un ie ticollis à prothorax lisse, commun en Corse. 4 Petit, 1,1%, trapu, brun-noirâtre foncé, antennes, palpes et pattes rouges; antennes courtes et robustes; art. 1, une fois et demie long comme large, un peu plus élargi en dedans et muni en avant du milieu d’une petite saillie verruciforme peu sensi- ble, formant en ce point un angle très émoussé; 2 arrondi, moitié moins large que 1; 3 à peine, 4-& distinctement trans- # LE COLÉOPTÉRISTE AAl » verses; tête plus étroite que le prothorax, courte, ruguleuse en avant. Corse. VERRUCULUS RTTR. IL. Dent de l’art. 1 apicale. Moyen, 1,5%, brun, tête granuleuse, cannelure médiane étroite, obsolète, sauf entre les tubercules; fossettes oblongues et convergentes, isolées; antennes normales; art. 1 long, renflé, étranglé à la base, garni au sommet d'une épine assez longue _ penchée en dehors, recourbée en dedans; 2 sphérique ; 3 très petit, sphérique; interm. transverses; tibias ant. G' faiblement dentés (fig. 12). Bulgarie, Auvergne? (Fig. 52) SIMont RTTR. Moyen, 1,5%, rouge; tête variable de grosseur, brillante, ponctuée plus ou moins fortement, parfois presque granuleuse, à cannelure peu profonde, plate, en mortaise; fossettes isolées, rarement déversées jusqu’à la cannelure; vertex à très long sillon; antennes assez longues et grêles; art. 1 long et large, étranglé à la base, fortement bombé au milieu, échancré au- dessus et terminé au sommet, en avant, par une dent courte, obtuse et mousse; 2 en ovale large, à peine oblong; 3 petit, _oblong; interm. monoliformes; tibias ant. G' faiblement échan- crés à angle droit (fig. 11). Fr. mér. Alpes. (Fig. 53) LATEBROSUS RTTR. Le même, J cuisses fortes, tibias postérieurs un peu élargis et garnis de 6 denticules très fines; ® identique à celle du type. V. SERRIPES FVL. (Nota. — M. V. Mayet nous a obligeamment offert une @ et communiqué un . Nous avons constaté l'identité de l'antenne; mais nous n'avons pas pu vérifier les tibias postérieurs de peur d'accident. | _ Le même, cuisses très renflées, surtout les post. tibias post. larges, terminés, un peu avant le sommet, par une épine longue et aiguë (fig. 17). $ identique à celle du type. V. SPISSIPES CROISS. 5e Groupe. ART. | PARTICULIER ARMÉ, 2 NORMAL. I. Art. 2, foliforme ou cordiforme, à aile ant. plus ou moins saillante. Moyen 1,5%, rouge ou rouge-brun; proth. plus ou moins fortement ponctué ou lisse; tête rugueuse ; antennes normales; art. ! presque carré, vu de face et bien étalé à plat; de 3/4il semble très étranglé à la base et la pointe saillit énergique- ment (fig. 57); cet article varie beaucoup d’aspect, de largeur et même de longueur, la pointe également; 2 cordiforme, arrondi; 3 oblong, petit, étranglé à la base ; interm. monoliformes; tibias ant. G' inermes. Alpes, Italie, Hongrie. (Fig. 57-58-59) GROUVELLEI RTTR. Le même, à cuisses fortes J' et tipias larges; tibias ant. G' lé- | gèrement échancrés en dent aiguë (fig. 12). V. PODAGRICUS. Moyen. 1,5 %,, rouge unicolore, parfois foncé; antennes nor- males; art 1 S' oblong, plus ou moins arrondi au sommet, et muni vers le milieu d’une saillie plus ou moins aiguë; le reste comme Grouvellei ; cuisses d fortes; tibias ant. G' élargis, k a É. 149 LE COLÉOPTÉRISTE profondément échancrés en creux, dent très aiguë (fig. 10). Pyrénées. (Fig. 61) Se SLCY. Le même, un peu plus petit, rouge, élytres brunes; arrière- corps plus arrondi et plus convexe, plus fortement ponctué; cuisses d post. renflées, mais variables; tibias ant. G' étroits, à peine sinués, à dent non détachée, petite, parfois nulle ou indiquée par un simple petit point noir (fig. 12). Auvergne. _ V. DESBROCHERSI CROISS. Nota. — On voit par les dessins combien est variable l’an- tenne de Grouvellei (fig. 57, 58, 59). Or, nous trouvons une variation non moins considérable dans le Sharpt (fig. 60 et 61). On a fait une espèce particulière de la forme 60, B. Mulsanti Ksw. Mais ayant vérifié des centaines d'exemplaires, nous avons constaté que le Sharpi revêtait toutes les formes (57-61). Les deux dernières seules (61) sont particulières aux Sharpi et Desbrochersi. Les pattes sont constantes cependant. En somme, toutes ces variétés : Grouvellei, sculpticollis, Sharpi, Mulsanti et Desbrochersi ne sont que des races d’une même espèce, exac- tement comme /atebrosus, blandus, spissipes, Ravouxi et serripes. Si, au contraire, on persiste à considérer les fluctua- tions des pattes comme caractères spécifiques, nous arriverons à une multiplicité inextricable d'espèces. Moyen, 1,3%, trapu, brun; antennes normales; art. 1, 2 fois long comme large, faiblement renflé au sommet, muni un peu au-dessus du milieu, en avant, d’une longue épine courbe et acérée; 2 presque sécuriforme, à aile ant. mousse, parfois plus longue et plus aiguë, long comme large, presque moitié de 1, presque aussi large; 3 oblong, petit, étranglé à la base; interm. monoliformes (7-8 subtransverses); tibias ant. G largement échancrés en creux à dent aiguë (fig. 10); cuisses fortes. Europe. (Fig. 62-63) FEMORATUS AUBÉ. Le même, à cuisses simples J'. Carpathes. | WEISEI SLCY. Moyen, 1,3%, brun; antennes normales; art. 1 un peu plus long que large, profondément déprimé dans presque toute sa longueur; au sommet ant. une petite saillie; 2 à peu près carré à aile ant. arrondie; 3 oblong, étranglé à la base; 4-6 mono- liformes; 6-8 subtransverses; cuisses normales; tibias ant. dentés (fig. 11). Valais. (Fig. 64) SCULPTICORNIS.GUILL. Moyen, 1, 2%, brun, plus ou moins foncé; antennes nor- males; art. 1 long et large, étranglé à la base, renflé un peu au-dessus du milieu, puis échancré et enfin garni à l'angle apical ant. d’une dent courte et obtuse; 2 cordiforme à aile ant. saillante ; 3 oblong petit, étranglé à la base; interm. sub- transverses; tibias ant. d' assez fortement échancrés à angle droit, dent obtuse (fig. 11). Europe. | (Fig. 65) BULBIFER RECHS. Le même, un peu plus petit, moins foncé, antennes plus | grêles, (Fig. 66) V. ŒxisTæ ee Moyen, 1, 4%,, brun; antennes normales; art. 1 G, renflé au sommet, angle apical ant. garni d’une très petite épine; 2arrondi, 4 LE COLÉOPTÉRISTE 143 . à aile ant. finement dentée; tibias ant. J' à peine sinués, iner- mes ; cuisses simples. Europe. (Fig. 67) CLAVICORNIS PANZ. Le même, cuisses fortes; tibias ant. G'assez fortement échan- crées en dent aiguë (fig. 10). V. INFLATIPES RTTR. IT. Art. 2 pédiforme. Moyen, 1,1 à 1,2%,, rouge-clair ou testacé; antennes nor- males assez robustes; art. 1 assez court, fortement renflé au milieu en saillie obtuse ; 2 assez petit, globuleux, avançant en 3 cou-de-pied; 3 long comme large, très petit, étranglé à la base; interm. subtransverses; tibias ant. d' inermes. (Fig. 68) PYRENœŒUS SLCY. ._ Le même, un peu p'us grand et plus foncé, cuisses fortes; tibias ent. dentés [fig. 12). -_ V. NoRMANNUS SLCY. (Nota. — Le premier semble appartenir à la Fr. or., le deuxième à la Fr. occ. ; mais tous deux sont pyrénéens). Moyen, 1,3%, rouge; tête bombée, mate, sans cannelure; antennes courtes et robustes; art. 1 J extrêmement court, entièrement masqué par le tubercule, carré, angle apical interne arrondi, l’externe aigu; 2 en triangle, à cou-de-pied très élevé; 3, très petit, long comme large; interm. subtrans- verses; tibias ant d' parfois inermes, parfois très finement dentés. St-Mir-Lantosque. (Fig. 69) GaArzicus RTre. IIT. Art. 2 sécuriforme. Moyen, 1,3%, trapu, brun, prothorax souvent plus clair, mais tête toujours noire; antennes courtes et robustes; art. 1 - assez court, carré, à sommet légèrement arrondi, l'angle apical - antérieur muni d'une petite dent aiguë, parfois absente; 2 presque aussi long que 1, beaucoup plus large, à bord ant. tranchant ; 3 et interm. subtransverses ; tibias ant. g' inermes. Alp.-Mar. Savoie. (Fig. 70) Cozcaris Baupr. 6e Groupe. ART. 1 CYLINDRIQUE, 2 PARTICULIER. I. Art. 2 pédiforme. Ë Petit, 1,1 à 1,2%, trapu, brun-foncé ; antennes normales ; » art. { oblong ; 2 moitié en longueur, double en largeur de 1; 3 . petit, long comme large, étranglé à la base; interm. subtrans- d DE ee ere verses (7-8 transverses); tibias ant. o', échancrés en creux, à dent aiguë (fig. 10); cuisses o” fortes. Europe (fig. 71). NODICORNIS AUBÉ. IT. Art. 2 sécuriforme, denté au sommet. Petit, 1%, brun; antennes courtes; art. 1 oblong; 2 carré, un peu plus large que 1, l'angle apical ant. muni d’une petite dent; 3 long comme large, petit, étranglé à la base ; interm. subtransverses ; tibias ant. 0’, inermes. Europe (fig. 72-73). Disrincrus CHAUD. Petit, 1%, brun, parfois rouge à élytres brunes ; antennes courtes et robustes; art. 1 oblong; 2 presque carré, l’angle apical interne pointu, l’inférieur mousse; interm. transverses; tibias ant. o’, inermes. Europe(fig. 74). | SECURIGER RCHB. Petit, 1%, rouge plus ou moins foncé; antennes courtes ; art. 1 oblong; 2 aussi long, un peu plus large que 1, l'angle 144 LE COLÉOPTÉRISTE interne-inférieur mousse, l’apical en pointe longue et aiguë (base parfois élargie, hache à lame rentrante); interm. trans- | verses; tibias ant. o', inermes. Europe {fig. 75). ACUTANGULUS RTTR. Petit, 1%, brun, antennes courtes; art. 1 à peine oblong; 2 en lame rentrante, en croissant, les angles aigus; interm. transverses; tibias ant. o', inermes. Europe (fig. 76\. BURELLI DENNY. lé lea ee "a "ee es e 0 2 2 2 bd 2e 2e 2 0 2 4 EXPLICATION DES PLANCHES Planche III. FIG. FIG. 42. Art. 1-3 B. Pandellei G. 1. Sympiezocera Laurasi Luc. 45. en Cocles G. 2. — Corsica Croiss. 44 a Picteti G. 3. Bythinus splendidus Croiss. De Aa Marthoæ. 4, Art. 1-3 de B. a 45. La Antonii G face. 5. Fémur ant. de B. splendidus. 46. ds © profil. 6. — interm. AT. a validus G: 7. post. 48. — Allobrox (3. 8: Tête de Bythinus, vue de profil. 49. FA nigripennis G. 9. face. 00. —— Saulcyi G.' Li te 12: Tibias à ant. G dentés. 51. me Curtisi G. . 13. G $ normaux. es FR V. Hungaricus. 14. Patte post. grêle. Le tn Simoni C. k 15. vs : normale. 03 — latebrosus . 16. si c forte. = = : blandus. 17. — G renflée (B. spissipes). A Us V. serripes. 18. Patte ant. normale denticulée. FA Er V. spissipes. 19. — myrmido de 47 Ravouxi. 20. _ Koziorowiczi «. 94. — crassiCcornis Al: — Gladiator G face. LE Me Chaudoiri. 92 LE — G profil. D ie) 23 — none G- 06. pe puncticollis G. == _ odontomerus (Slcy). 97-59. — Grouvellei . 24. Art. 1-3 M. Gladiator ©. Re sculpticollis. 95. En — _g face. 60-61. — Sharpi «. QD Ve — € profil. mue Mulsanti S. 97. LA Revelieri. 62. — femoratus «x face. DS NN Maris GA ee 2 AO REDON 20. PUR En : re _ V. Weisei. 20. 4 maritimus 64. _ sculpticornis (3. a 1. LA des 65 — PRISE a 39 2e j = — talicus. RP nul 0) Ben Li V. Ælistæ co. 94. ie myrmido. 67 —. clavicornis G. & _ Omessæ (Slcy). 6e He noue D USE — — Ÿ. Nate — — montivagus. Planche IV. 69. — Gallicus &. FIG OS — collaris . 36. Art. 1-35 B. simplex « face. ile -— nodicornis . 97. — — profil. te — distinctus «. 98. — Baudueri . 13. — — à 99. — Fauconneti Ç; face. 74. — securiger C4 CS = V. Grilati. 79. — acutangulus . 40. — AO O DrON ENT 76. — Burelli 41. Len . ‘ Junicollis. pedator «. Ha Le Propriétare-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS gr Fins, passage du Caire, 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers rue des Filles-Dieu, 8 et 10. .iLE COLÉOPTÉRISTE | NAN CÉDER LLECTION DE CARABIQUES D'EUROPE, contenue dns de Cartons en bon ét 250 espèces, plus de 1,000 exemplaires. . . . , 560 fr. ._ OÙ A ÉCHANGER CONTRE AUTRES FAMILLES DE COLÉOPTÈRES #5 cn au bureau du. journal. EE - A VENDRE | L tous et cÉNEnuL DES LÉPIDOPTÈRES EUROPÉENS ET EXOTIQUES . Tome 1, par BolSDUVAL, avec planches noires. _Tomes 3 à 10, par GUÉRIN, avec planches coloriées. Out roles 15 fr. S’adresser au bureau du journal. D. 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CHOBAUT Mendres de la Société Ptomaiiqe de’ France et de us Societé Française PRANS SOMMAIRE CROISSANDEAU (1.). — Étude sur les Leptotyphlini. LEPRIEUR (C-E:). = Note sur le mot « Elytre ». XAMBEU (le capitaine). — Mœurs et métamorphoses d' insectes due) REITTER. — Tableaux synoptiques des Frotrhdes et je Lrpapieie (Traduit par C. E. LEPRIEUR.) PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Payable en un Mandat à l'ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris À Pas ET DÉPARTEMENTS US a francs: || |: ÉTRANGER....:4.. 4444, PS frANCS Les Abonnements partent du 1° Octobre de chaque année. Les personnes. qui s RAR durant l année en Cours recevront jés numéros parus. nr ALP PA SI LR PRPS PSS SSP LR PSPPSS PSP LPS PPS APSLSPIS OA AVIS. — Prière d’envoy er les annonces dt autres communications ne | avant le DIX du mois. TA ne $ Û (TR 1 Neal Je DAS : f EK f À RCE x Ro ets | À We pe Ï ; “ } : 4 i | \ = : : : 1 ÿ \ (A “ AR > x f ! A DE, % 4 l” { NA: À A + (A tee é k # CA 1 # ; ' 144 1 AD ï ' 3 ir sous La D! { Q L ( F V'RNTRA À ÈS f è } \ ; LP APE LOT EURE t : ROC: W } LEA } \ 1 FA ù { à Hoi? J é A LAS RE " | ]  ” ET à NT LIN HER AE 4 te Es el HUE ax Fe S , } 4 S 1 À AT ï j : (ARS RAT RE, } HORDE DA 7 Ÿ 4 5 f QUTe JP 8 Lis Jûr À 5 x 40e k f \ s)4 ; j : 1° 04 4 1° à RE » 1 ï { AS2! Nous publier ons an uit à nos prochains numéros le. comp r rendu des séances de la Société Entomologique de France de 5. mars, 8 et 22 avril, 13 et 27. mai, 10 et 14 juin, 8 et. 22 juillet. La Direction GE à la disposition de tous les Entomolugistes inême non abonnés au Coléopiériste. la traduction des Erotylide PL Cryplophagides. Elle se fera un plaisir de leur offrir les NUMÉTOS + du Journal qui contiennent ce u'avail. Nous continuerons à publier, come pr récédemment. les offres ii échanges qui nous viendront de nos Abonnés. 1 AU Das REts Pour rendre Le Coléoptériste aussi. ‘intéressant que possible. | nous avons décidé dé fonder un prix annuel de 200 fr., qui. Sera. | décerné. chaque année au meilleur travail publié dans ce journal | RSéires tr ue ne A La Dinreniox. x H. du None à Brobt- Vernet (Allier). Elatérides d' ra et confins. Carret (abbé), professeur : aux Chartreux, Lyon. Carabiques. ‘M Pic;à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d' Europe et circa. A. Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anihicides, Mordellédes, Réphori Nous donnerons prochainement. tous les renseignements nécese À Ï 4 Cr 4 ï. RUE l ï Fee)! COMITÉ D ÉTUDES G. Chéron, 30, rue Duret, à Paris. Aphodiides et Mylabrides d'Europe el et cire Meloides et deménsies d'Europe. FA eee : J. Croissandeau, à Orléans. Pselaphides d Europe et SE és globe. L. Gavoy, 5 bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. A. Lapeyre, faubourg El Kantara, à Constantine (Algérie). Métoides d'Europe i el \cirea. #) ‘4 C.-E. Leprieur, 38. rue des Bsolbé! à Paris. Hydrocanthares et Hisiéides, % 1 J. Minsmer, capitaine au 1420 de ligne, à Mende ah Longicornes de. il France. | er DU US je 14 1 { Vo tf 4 } LS D ls E. Olivier, à ER nn d'Europe et cirea. Sicard (Ds à Albi Tee Coccinellides de France. CRE HS Nos " ke { à & r “147 64 l'uj: Vy } ; k \ ' MANN one EE UT ET LE COLÉOPTÉRISTE 145 Messieurs et honorés collègues, $ n. E- À Permettez-moi de ne pas répondre individuellement par la poste à aux lettres que certains de vous m'ont adressées. C’est par la voie | de ce journal que je vais vous expliquer les motifs qui me firent créer Le Coléoptériste et par suite de quelles circonstances il fut . appelé, bien malgré moi, à être un journal de polémique. J'espère . que vous trouverez dans mes explications une réponse aux questions i faites et que l'exposé du programme que je me suis tracé ne vous . déplaira pas. 2 - Quand J'ai fondé ce journal, j'ai cherché à le mettre à la portée de tous; j'ai voulu qu'il n'ennuyât personne, et, dans ces conditions, Je ne pouvais pas faire uniquement de la haute science. Mes inten- | tions n'ont sans doute pas été comprises par tous mes collègues, . car j'ai rencontré quelques esprits inquiets qui ont pris à tâche de dénigrer une publication qui ne s’adressait pas à eux. Je ne relèverai pas ici, ne voulant pas faire de personnalités, toutes les petites vilenies que j'aurais pu enregistrer. Je m'en console 1 aisément, car pour deux collègues hostiles, j'en ai trouvé des cen- - taines qui approuvent cette même publication. Le Coléoptériste n’est pas un journal qui représente une coterie ; » il appartient à tous. Tout entomolog'iste a le droit d'y développer ses 1 idées et d'y défendre ses opinions; c'est une tribune d’où chacun . peut se faire entendre. … [n'est donc pas étonnant que grand nombre de nos collègues, “ À ennuyés et énervés d’avoir toujours été à la merci de sociétés qui n'ont inséré de leurs travaux que ce qui ne froissait pas les idées 'préconçues ou trop étroites de certains membres dont la prépondé- “rance s'exerçait à leur profit personnel, aient voulu s'affranchir de “cette tutelle. Is l'ont fait bien vite dès qu'ils ont été certains de trouver dans Le Coléoptériste une publication disposée à les aider à faire avancer notre chère science. - Les polémiques ne sont pas faites pour nous déplaire ; c'est par la discussion que nous serons fixés sur la valeur scientifique de N° 10. | 1er Jurzzrr 1891. 146 _ LE COLÉOPTERISTE certains de nos collègues qui s’arrogent le droit de rejeter comme mauvais tout ce qui ne vient pas d’eux. Dans la lutte, les maîtres d'aujourd'hui perdront peut-être un peu de leur prestige, mais l’ento- mologie y gagnera. La seule chose que je recommande avec instance à mes collègues, c’est de n’employer dans leurs discussions que des formes courtoises et de ne jamais sortir du terrain scientifique. Je suis prêt à publier dans Le Coléoplériste, tous les travaux, si importants soient-ils, qu'on voudra bien m'adresser. Le nombre de pages sera doublé et triplé quand ce sera nécessaire et je prends à ma charge l'exécution des planches jointes aux manuscrits. Les traductions des Bestimmungs-Tabellen, dont la publication avait été commencée dans la Revue du Bourbonnaïs, paraîtront désormais dans Le Coléoptériste. Nous continuerons par les Crypto- phagideæ. ‘ Je puis assurer mes collègues que Le Coléoptériste paraîtra à l'avenir avec plus d’exactitude et que tous mes soins tendront à le rendre aussi intéressant que possible. Permettez-moi, messieurs et chers collègues, de vous assurer de mes sentiments dévoués et de mon vif désir d'obtenir toujours votre approbation. (G. CHÉRON. LE COLÉOPTÉRISTE 147 FINIS CORONAT OPUS LEPPSS PISIS Nous irons vous chercher jusqu’en votre repaire! GAMBETTA. Nos études sur les Pselaphidæ et Scydmænidæ nous ont, dès longtemps, habitué à regarder les micros et persuadé qu'avec de bons instruments ils étaient aussi faciles à étudier que les gros. Malheureusement leur préparation laisse souvent à désirer et l’ennui des opérations qui découlent de cette défectuosité fait reculer bien des déterminateurs. Quand il s’agit de mettre un nom ancien à un insecte, une erreur ne tire pas à grande conséquence. Mais lorsqu'un auteur entreprend de décrire une espèce nouvelle, et surtout de rédiger une monographie, il devrait s'imposer une mé- thode rationnelle et absolue ; en un mot, ne rien bâcler. Plus il est fort, ou reconnu comme tel, ce qui revient au même, plus son travail s’imposera et plus les lacunes et les erreurs se perpétueront. Il en résultera, trop souvent aussi, que moins l’auteur sera discuté et plus il se négligera, vivant sur sa réputation, et que plus il deviendra vulnérable et moins il voudra le recon- naitre. En un mot il pontifiera. Et alors anathème sur tous ceux qui ne s’aplatiront pas assez devant Sa Grandeur. Nous n'avons pas l’échine souple, c’est notre moindre défaut. Extrêmement sceptique, nous avons eu le tortimpardonnable de ne pas accepter comme parole d'Évangile tous les dires de M. Fauvel. Céans il nous a déclaré la guerre. Dans un article qui restera légendaire, il nous a foudroyé. Mais les pétards ne nous font pas peur et les Capitaines-Fracasses nous ont toujours fait rire: Nous lui avons répondu. Il nous a injurié. Nous lui avons mis sous IE yeux ses propres erreurs. Alors il a eu recours à la roublardise. Il a inondé nos collègues de cartes-postales où il décrète que nous ne sommes qu’un âne et que le dernier des élèves de l’école primaire en sait plus long que nous. (Nous n’in- ventons rien.) Il est allé jusqu'aux bassesses pour obtenir du directeur du Coléop- tériste qu’on refusât nos articles. Puis il s'est mis modestement à nous donner des lecons de omnti re scibili et quibusdam aliis. Nous nous sommes contenté de lui prouver qu'il avait encore beaucoup à apprendre, comme tout le monde. Il nous a accusé d’être un pseudo-spécialiste en Scydmænidæ, « puisque nous n’en connaissons pas la bibliographie ». Il avance là encore, avec son ordinaire aplomb, une chose qu’il ignore. Nous avons collationné les publications. Nous y avons même recueilli une perle. M. Schaufuss répond à M. Fauvel à peu près ceci : « Vous me reprochez d’avoir pris pour des Psélaphiens de petits Staphylins du « genre Edaphus. J'ai eu tort; mais est-ce bien à vous de me critiquer à ce sujet? « Dernièrement, vous m'avez offert, à titre gracieux, un superbe Psélaphien. Il « me laissa froid. Je le soumis à M. Raffray qui me le renvoya en disant : « Ça & un Psélaphien, c’est un Staphylin. » ES HS QC LE COLÉOPTÉRISTE M. Fauvel se l’est tenu pour dit. Il a enfin abordé contre nous la question scientifique. C’est par là qu’il aurait dû commencer, Il nous a reproché d’avoir embrouillé un groupe des Bythinus; nous avons riposté par une étude du genre. Puis il termine pontificalement : « S'il veut qu’on le prenne au sérieux, qu'il « nous donne, s’il en est capable, des descriptions bien faites! » Nous sommes sensible aux reproches. C’est notre moindre qualité. Et comme nous tenons à nous perfectionner, nous avons pris pour modèle ses trois dernières descriptions, et nous nous sommes mis à les étudier consciencieusement. La première: Bythinus serripes, nous surprit. L'auteur collait sa nouvelle espèce aux Bauduerti et Grilati qui en sont fort éloignés. Il n'avait | pas vu la dent apicale du premier article antennaire. Évidemment, il y avait une paille dans son œil entomologique Mais nous le voyons depuis trop longtemps patauger dans les Pselaphidæ, Scydmænidæ, Cucujidæ, etc., c'est-à-dire dans tout ce qu'il ne connaît pas, pour nous arrêter à une pareille vétille. Il était tombé, une fois de plus, dans le travers des gens qui veulent tout connaître et avait commis une gaffe. Une de plus..., une de moins... Heureusement nous avions de quoi nous rattraper : deux descriptions de Sta- phylins! Fauvelius pater Staphylinorum, amen! Là, au moins, nous allions trouver un cliché incomparable, une description-type, notre guide-âne enfin. Et nous voilà épluchant mot à mot ses deux chefs-d’œuvre. Mais plus nous allions, et plus nous nous frottions les yeux, et moins nous voyions clair, ou, si vous préférez, plus ce que nous voyions nous semblait étrange et incompréhensible : « Comment, disions-nous, Fauvel, ce n’est pas « possiblel... Mais non, c’est nous... Revoyons encore... ». À la dixième véritication, il fallut se rendre à l'évidence. C’est fort pourtant. Jugez un peu, messieurs! S'appeler Fauvel, le maître des maîtres, Pontifex maxæimus, décrire en même temps deux Staphylins du même genre et ne pas s’apercevoir que l’un à onze articles antennaires et l’autre dix! C'était tellement phénoménal que nous fûmes obligé de saisir notre flacon d’éther. Eh bien, le croiriez-vous? L'examen des mirifiques descriptions Fauvélia- nesques nous réservait encore plus fort. Enfoncé, Nicolet! M. Fauvel a décrit trois Leptotyphlus. Les deux derniers, ils les à étudiés à l'apogée de sa gloire. À ce degré-là, le Vulgum pecus ne compte plus. On sait (comme il le dit si gaillardement) qu'il n’y a personne pour regarder der- rière. On travaille un peu par dessous la jambe. Mais il fut un temps où on était tenu à plus de circonspection, où il fallait s’observer, le temps où on bous- culait les excellents collègues pour prendre leur place et où on pesait chaque terme. C’est à cette époque idéale et déjà lointaine que M. Fauvel décrivait son L. sublævis. Nous cherchons la description et nous constatons que l’auteur y décrit minu- tieusement, sans en omettre un seul, à grand renfort d’adjectifs plus savants les uns que les autres, les onze articles antennaires d’un insecte qui n’en a que dix!! Nous voilà désormais fixé. M. Fauvel ne se gêne pas. Selon les besoins et les circonstances, il met des yeux aux Staphylins aveugles ou leur ajoute un article aux antennes. s 4 F ; ; LE COLÉOPTÉRISTE 149 LA Obligé de recommencer l'étude des Zeplotyphlus, puisque M. Fauvel ne s’est pas apercu que le caractère capital de ce groupe était les antennes, nous offrons la primeur de notre petite monographie aux lecteurs du Coléoptériste. Nous sommes en présence de deux groupes bien distincts : le premier a des antennes de onze articles, le deuxième de dix. Nous avons donc été obligé de créer un genre nouveau, ou sous-genre, et nous sommes heureux dé le dédier à M. Fauvel lui-même, qui possède seul l’œil entomologique. Ce genre sera : Entomoculia. Le mot n’est peut-être pas forgé selon les règles sacramentelles; mais il nous plait et cela nous suffit, au même titre que Trimium, Vulda, Berlara et tant d’autres. Il est probable qu'il ne plaira pas à M. Fauvel; mais ce que ça nous est égal! SOSSLPSLSILSLS SLI LL IS LIL ÉTUDE SUR LES LEPTOTYPHLINI Par J. CROISSANDEAU. Le genre Zeptotyphlus se composait, jusqu'à ce jour, de cinq espèces : eæilis Rey; sublæwis Fvl; cribosus Fvl; Grouvellei Fvl et Revelierr Slcy. M. Fauvel a réuni les deux premiers, malgré les protestations de M. de Saulcy, qu'il ne manque jamais d'attaquer depuis qu'il le sait malade et dans l'impossibilité de répondre. Mais, si fort soit-on, nul n’est complet, et il manquera toujours quelque chose à M. Fauvel « sous la gauche mamelle », comme dit _ le poète. L’œil, si entomologique qu’il puisse être, ne saurait suppléer à tous les organes. Où donc est le temps, grand Dieu ! où M. Fauvel s’honorait de l'amitié de ce savant, où 1l nous donnait du « mon cher ami » gros comme le bras? Mais, hélas ! si M. Fauvel a eu et aura toujours {nous l’espérons pour lui) de nombreux amis, cet égoïste n’a jamais été et ne sera jamais l’ami de personne. Quoi qu’il en soit, nous sommes en droit de mettre en suspicion la synonymie des L. exœilis et sublœævis. Puisque M. Fauvel n’a pas su compter les articles antennaires de Z. sublævis, rien ne nous prouve qu’il a bien vu ceux de eæilis. Jusqu'à preuve du contraire, nous continuerons à considérer ce dernier comme valable. Tout nous autorise, en effet, surtout la description, à croire que l’espèce pyrénéenne n'est pas la même que l'espèce corse. C’est également l'avis de M. V. Mayet, l'inventeur. Une dernière observation : M. Fauvel, dans sa description de Z. sublævis, indique le premier article comme très gros et très long. Il n’est guère plus long que le deuxième. Tous les Leptotyphlini possèdent sur le front deux carènes antennifères qui ne doivent pas être comprises dans la longueur du premier article. | Ne connaissant pas L. eæilis, nous n'avons pas le droit de le classer arbitrai- rement dans les Entomoculia à antennes de dix articles. Le genre Leplotyphlus ayant été fondé sur des insectes à onze articles anten- naires, nous sommes obligé de conserver ce nom aux espèces qui y correspon- dent. Si l'erreur reconnue, déclassant l'espèce, doit entraîner le déclassement du genre, on devra dire : Entomoculia pour les antennes de 11 articles, et Zepto- Lyphlus pour les antennes de 10 articles. … LLPLSLSLLSLSLSLLLSLPLIISSS 150 LE COLÉOPTERISTE TABLEAU DES LEPTOTYPHLINI (Pl V) I. Antennes plus longues de 11 articles. LEPTOTYPHLUS. 1 IL. = courtes de 10 — ENTOMOCULIA. 5 Leptotyphlus. Petit, testacé, étroit; tête à peu près carrée, proth. trapé- zoïdal, long, étranglé à la base, bisillonné longitudinalement; antennes à massue de 4 ou à articles. 1 %,. Pyr. 4. ExILIS REY. Plus grand, plus large, rouge; tête et proth. ovales, lisses; | antennes longues (fig. 7); art. 1 oblong, cylindrique; 2 oblong, à peu près cylindrique, étranglé à la base, assez variable; 3-4 globuleux, un peu oblongs; 5 un peu plus long que 3 et 4; 6 sphérique, plus petit que 5 et 7; 7 globuleux, long comme 5, mais plus gros; 8 plus large que 7, transverse; 9-10 larges et épais, transverses; 11 piriforme, obtus. Massue de 3 art., 1,2%. Core. (Fig. 1}. 2. REVELIERISLCY. Le plus grand de tous, rouge, large, parallèle, peu étranglé au milieu; tête un peu rétrécie en avant, puis brusquement étranglée à l’épistôme. Tête criblée de gros points; proth. pres- que carré, un peu plus long que la tête, moins fortement ponc- tué; élytres moins fortement encore; antennes de longueur moyenne {fig. 8), hérissées de poils épais, drus et noirs {beau- coup plus forts et plus denses que chez les autres espèces); massue de 3 art. assez nettement détachée. Tous les art. sont apairés, sauf le 110, naturellement; art. 1 oblong, cylindrique; 2 oblong, étranglé à la base; 3-4 plus petits, sphériques, égaux; 5-6 un peu plus gros; 7-8 plus larges, transverses : 9-10 plus larges encore et plus épais, transverses; 11 piriforme, écrasé, à peine long comme 9-10 réunis, 1,5 %. Nice. (Fig. 2). 3. crIBRoSUS FvL. Moyen, large, étranglé au milieu; tête longue comme large, arrondie sur les côtés, fortement rétrécie au sommet, légère- ment à la base; crâne profondément déprimé en U; proth. aussi large que la tête, arrondi sur les côtés, légèrement rétréci au sommet, fortement étranglé et profondément bisillonné à la base; élytres, proth. et tête brillants, mais finement ponctués; antennes massives (fig. 9), de longueur moyenne, à massue de 4 art. confusément détachée; art. 1 oblong, 2 à peu près égal, un peu rétréci au sommet, fortement étranglé à la base; 3-4 plus étroits, sphériques, égaux; 5-6 plus larges, subtransverses; 7 court, un peu plus large, transverse; 8 plus large encore, transverse; 9 le plus large de tous, transverse (7-9 lenticu- laires); 10 plus étroit que le 9, transverse, parallèle; 11 piri- forme, beaucoup plus étroit que 10, écrasé, moins long que 9-10 réunis. Long. 1,3 M. Corse, Omessa. (Fig. 3). &. SAULCYI N. Sr. Entomoculia. Petit, testacé, étroit, étranglé au milieu; tête carrée, bisillonnée en avant, bifovéolée; proth. plus long que la OUR PTIT, Ta LH COLÉOPTÉRISTE | 451: tête, aussi large au sommet, très étranglé à la base, creusé dans presque toute sa longueur de deux sillons variables, souvent très profonds, s’amincissant de bas en haut et tellement larges en bas qu'ils affectent parfois les côtés; élytres un tiers moins longues que le proth., aussi larges au sommet que celui-ci, très étranglées à la base; tête, proth. et élytres finement ponc- tués, mais brillants ; antennes à massue de 3 art. {fig. 6) nettement détachée; art. 1 oblong; 2 à peu près de même lon- gueur, étranglé à la base; 3-5 plus étroits, transverses; 6-7 plus larges que 3-5, larges comme 1-2, transverses; 8-9 beaucoup plus larges que 6-7, transverses; 10 piriforme, large au moins comme 8-9, faiblement acuminé, long comme 7-9 réunis (3-9 lenticulaires). Long., 1 %. Corse. (Fig. 4). 5. sUBLEÆvIS FvL. Petit, testacé, étroit, exactement semblable à Sublævis, mais à tête, proth. et élytres lisses, imponctués. Tête également bifovéolée, mais moins profondément, à sillons divergents; proth. également bisillonné, mais obsolètement. Nous ne con- naissons pas l’exemplaire de M. Fauvel; mais tous les nôtres possèdent des élytres identiques au Sublævis, aussi larges au : moins; antennes à massue de 2 art. (fig. 10); 1 oblong; 2 à peu près de même longueur, tantôt comme Sublævis, tantôt (de profil probablement) échancré à la base, en dedans; 3-4 plus étroits, transverses; 5 plus large et plus épais, transverse; 6 subtransverse, très petit; 7-8 transverses, larges; 9 beaucoup p'us large encore, transverse; 10 piriforme, de la largeur de 9, faiblement acuminé, long comme 7-9 réunis (7-9 lenticulaires). L'Nices (Fig. 5). 6. GRoUvELLEI FL. CONCLUSIONS M. Fauvel, pour une malheureuse espèce de Cephennium, s’est mis dans un bien mauvais cas. La vanité est mauvaise conseillère. Il s’était vanté, près des fidèles de sa petite église, de ne faire qu’une bouchée de notre mince personna- lité. Nous nous sommes mis en travers et le morceau n’a pu passer. Dans cette campagne, notre actif étant nul, nous n’avions rien à perdre M. Fauvel n'avait rien à gagner. Il doit reconnaître aujourd’hui combien il est dangereux de faire toujours de l'esprit aux dépens des autres (surtout quand ils sont vos amis) et que son falsum collum l’a mené plus loin qu’il ne pensait; ce carcan l’étrangle aujourd’hui. Peut-être eût-il mieux valu, pour lui, avant de tenter une si hasardeuse aven- ture, de suivre notre conseil et de se garder à carreau. T1 nous a traité dédai- gneusement de gascon ei a passé outre. Nous renouvellerons notre axiome : Quand on a eu l’infortune de comineitre des bourdes de ce calibre-là, on devrait avoir un peu plus de condescendance pour de pauvres collègues qui n'ont qu'un tort, celui de n’avorr point d’espril. 152 LE COLÉOPTÉRISTE APHORISMES Quand on possède un organe aussi précieux que l'œil entomologique, éviter de se mettre le doigt dedans. La Sagesse des nations. * L * # Morveus ne doibt mocher les aultres. ROMANT DU RENART. * *X x Ne crois jamais que tu es un homme supérieur, ni ceux qui te le diront; tu t’éviteras ainsi, dans l'avenir, de cruelles déceptions. CONFUCIUS. 4 k- % Si tu as un ami, fais tout pour conserver son affection; car tel qui ne te peut nul bien, te pourrait beaucoup de mal. SAKOUNTALA. # X x Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui, Qui souvent s’engeigne soi-même. LA FONTAINE. x X # — Quod erat demonstrandum. Orléans, 25 juin 1891. DELENDA n. gen. par J. CROISSANDEAU. Ce genre sert de passage entre Faronus et Euplectus. Les hanches intermé- diaires sont très petites et coniques. Les joues sont pre les angles poste- rieurs de la tête arrondis, non mucronés; les tarses n’ont qu’un seul cRCEAU et un autre rudimentaire, imperceptible (fig. 26.) Carthago n. sp. (fig. 23, pl. V. Rouge unicolore, palpes et tarses jaunes, taille de F. Lafertei. Avant-corps étroit, abdomen large. Tête carrée, brusquement rétrécie devant; yeux très petits; angles post, droits, arrondis; front profondément excavé, la dépression carrée se termine à sa base par deux fovéoles séparées par une petite élévation. Antennes courtes, à massue de trois articles (fig. 24); art. 1 cylin- drique un tiers plus long que large; 2 plus petit, oblong ; 3-4 plus petits que 2, subtransverses; 5 sphérique, aussi large que 3-4; 6-7 subtransverses; 8 trans- verse court; 9 plus large et beaucoup plus épais que 8, transverse; 10 plus large Planche V Croissandeau, del. s AA El m2 Et ñ fr Ü . 41 1 Li ec || OA ie PAPAS tt k EPS ne RUTA DUT # 4 nl 1 DT 1 Lu \ 0 à L cl ; ù pr. | FA ul | Re VER I è . 1 À # y L LL. n û 4 | LE COLÉOPTÉRISTE 27190 encore et plus épais que 9; 11 oblong, à sommet arrondi, écrasé, court, moins large que 10, plus court que 9-10 réunis. Palpes à 3° art. terminal presque carré ; 2 spérique petit; basal piriforme plus gros que 2, s’amincissant à la base en longue queue (fig. 25.) Prothorax cordiforme, aussi large, un peu plus court que la tête, garni de deux fovéoles oblongues en plein disque, soulignées d’une dépression assez profonde composée de trois petites fovéoles anté-basales; de chaque côté partant des angles post., deux autres fovéoles oblongues et assez profondes. Elytres courtes, de la longueur du prothorax, un quart plus larges, à sillon latéral pro- fond, et creusées de rugosités longues et denses; la suture s’y perd. Abdomen de quatre segments, plus large que les élytres et plus long que tout l’avant-corps. Pattes normales, courtes, inermes. Dessous rouge unicolore; tête (fig. 27) profondément excavée à la base et ponctuée; barre transversale, dans la ligne des yeux, surmontée d’une gorge transversale lisse n’atteignant pas les bords. Deux carènes divergentes, arron- _ dies, partent du milieu de cette gorge et aboutissent à la base des mâchoires. C’est à l'extrémité de ces carènes que sont insérées les antennes, au bord même de la tête; mâchoires longues et aiguës; hanches ant. fortes, oblongues, arrondies, légèrement sinuées; trochanters ant. petits, aigus; hanches interm. très petites, coniques; trochanters interm. longs et aigus; hanches post. longues; trochanters post. longs et aigus ; abdomen brillant, à ponctuation fine et dense. Tout l’insecte est couvert, dessus et dessous, de poils extrêmement courts, fins et assez denses. Longueur, 1,7%. Asie mineure. Cette espèce intéressante a été trouvée par M. Merkl, en Asie-Mineure, proche le berceau du pieux Enée. Nous avions songé à lui donner un nom troyen, mais l'illustre historien- géographe Fauvel, a surabondamment démontré que Troie-la-Grant et Car- thage-la-Superbe n'étaient qu’une seule et même cité, détruite entre les xr11° et 11° siècles avant J.-C. par le roi Agamemnon et son lieutenant Scipion. C’est sur ses ruines que le fameux Æneas-Marius, fils d'Anchise et sept fois consul, EUT DES LAMENTATIONS demeurées célèbres. Nous avons donc définitivement donné à cette espèce le nom qui lui convient. HOLOPAROMECUS ARGODI n. sp. Par J. CROISSANDEAU (fig. 28 à 81). Cette espèce pourrait fort bien n'être que le J. niger; elle est, en effet, dans l'ensemble de la description, conforme aux détails rédigés par le R. P. Belon. Mais, sur certains points, elle ne concorde pas exactement. Il est fort possible qu’un examen ultérieur, une comparaison avec les types, confirme la synonymie. Nos exemplaires sont très petits, plus petits que nos moindres niger et Lœuwei. C'est ce qui attira notre attention tout d’abord. Ils sont lisses, quand le niger est finement ponctué; mais la ponctuation n’est pas un caractère spécifique, pas plus que la taille. Ils sont de Grèce. 154 LE COLÉOPTÉRISTE Restent les antennes et les tarses. Nous les avons dessinés, au microscope, à 80 diamètres. Comme le monographe n'a parlé que très superficiellement de ces organes, nous le prions de les examiner à loisir et de maintenir notre espèce ou de la supprimer, s’il le juge nécessaire. Les dessins n’en seront pas moins fort utiles pour ceux qui s'intéressent à cette famille. 2 HOLOPAROMEGUS BEAUCHENEI n. sp. Par J. CROISSANDEAU (fig. 32-34). Taille et facies du Beloni, rouge unicolore, très peu convexe; parallèle ; tête large, un peu plus étroite que le prothorax, courte, yeux gros; front séparé de l’'épistome par une large gouttière transversale; antennes normales de onze articles, suivant figure 33. Prothorax cordiforme, régulièrement arqué sur les côtés, sa plus grande lar- geur au sommet, très étranglé à la base; angles ant. droits; base garnie de quatre fovéoles, dont deux latérales oblongues et profondes et deux médianes rondes et beaucoup plus petites, logées dans une dépression transversale. Élytres plus larges à la base que la base du prothorax, élargies un peu avant le milieu, presque en losange et tronquées aux deux bouts; épaules carrées; repli huméral à peine marqué; écusson triangulaire petit; deux stries juxta- suturales peu profondes et atténuées au sommet. Pattes courtes et robustes; tibias ant. et interm. normaux, post. sinués. Metasternum profondément creusé dans toute sa longueur. Un seul ex. trouvé parmi des scydmænides du Tonkin, que nous a gracieuse- ment offerts notre collègue et ami le lieutenant de Beauchêne. IPIISSIS LED PSLSDISINT OBSERVATION AU SUJET DU B. SPLENDIDUS Croiss. Lorsque nous avons décrit ce Bythinus, malgré une immersion de douze jours, l’insecte n’était pas encore complètement débarrassé de l’épaisse couche de colle qui l’engluait. Au risque de le voir se désagréger, nous lui fimes subir un nouveau bain presque aussi prolongé. Nous ne savons quelle colle avait été employée, mais elle est à peu près insoluble dans l’eau comme dans l’alcool. Les palpes se détachèrent, le prothorax se sépara de l'abdomen; mais le net- toyage s’effectua à peu près complètement. Avec mille précautions, nous pûmes le reconstituer dans une de nos cellules de cristal et procéder à un nouvel examen. Il en résulte que toute la description est exacte, sauf pour les trochanters postérieurs qui nous avaient paru plus longs qu'ils ne sont réellement. En somme, ils sont à peu près égaux aux intermédiaires; le sommet de la cuisse, scindé par une rainure, nous semblait le prolongement du trochanter, et une petite maculature transversale complétait l'illusion. Nous rétablissons le dessin suivant les figures 35 et 36 de la planche V. La figure 7, planche IIT, doit être annulée. Nous sommes peu favorable à la multiplicité des genres et nous ne croyons pas devoir séparer cette espèce des Bylhinus vrais, malgré ce caractère. PU AS a AT à C LE COLÉOPTÉRISTE 155 PHLÆOCHARIS (SCOTODYTES) DIECKI Saulcy. | Ayant obtenu communication de l’unique exemplaire de cette espèce, nous l'avons, après nettoyage complet, préparé d’après notre méthode, en cellule de cristal, et dessiné dans tous ses détails. De cette façon, le type unique se trouvera, pour ainsi dire, à l’abri de la destruction. : Il serait désirable que tous les insectes rares, surtout les micros, pussent être ainsi reproduits. Nous nous mettons à la disposition de nos collègues qui désire- raient faire dessiner leurs espèces typiques, les grandes raretés, bien entendu. | J. CROISSANDEAU PIPLI SNS PSS PI IPPLISPSISIIS BYTHINUS SHARPI. M. Fauvel, dans le numéro 3 de sa Revue, affirme avoir pris le B. Sharpt au . Lioran ainsi que TOUS CEUX DE SES COLLÈGUES qui ont chassé dans ces régions. Nous affirmons, nous, qui avons chassé dans les mousses du Mont-Dore et du Lioran, que nous nous faisons expédier régulièrement, n’y avoir jamais trouvé le Sharpi, pas plus qu'AUCUN Des coLLèGuEs de M. Fauvel, qui nous _ont communiqué leurs captures, notamment MM. Fauconnet, Champenois, Desbrochers, etc. Il serait étrange que M. Fauvel SEUL eût trouvé le B. Sharpt en Auvergne d’abord et qu’il n’eût jamais trouvé le B. Desbrochersi ensuite, que TOUS LES AUTRES ont trouvé exclusivement et en nombre. Une substitution d’étiquette ne coûte guère, et nous savons que M. Fauvel n’est pas homme à reculer devant une erreur entomologique voulue pour défendre son amour-propre d’une erreur involontaire, en vertu du précepte : tout mauvais cas est niable. J. CROISSANDEAU. Déesse en tenons lo pee 2 2e A EXPLICATION DE LA PLANCHE V FIG. FIG. ii bonus Revelieri. 19. Palpe de $. Diecki. D cribrosus. 20. Tibia ant. de S. Diecki 3: — Saulcyi. 21. — interm. — 4. — sublævis. 2249 = POST. — 9. — Grouvellei. 23. Delenda Carthago. 6. Antenne de L. Revelieri: 24. Antenne de Delenda Carthago. je —— crinrosus. dos YPalpe..dé — 8. _ Saulcyi. 26. Tibia post. — 9. — sublæ vis. 27. Tête (dessous) _- 10. Grouvellei. 28. Holoparomecus Argodi. EX ; Abdomen dde L. Revelieri. 2). Base du Corselet du 28. 12: P — 90. Antenne du ?8. 13. Patte ant. _ 31. Tibia interm. du 28. 14. — interm. © — 32. Holoparomecus Beaucheneï. IS. post. Oo - 33. Antenne du 32. 16. Palpe de L. Revelieri. 34. Tarses post. du 32. 17. Scotodytes Diecki. 30. Cuisses et trochanters post. de 18. Antenne de $. Diecki. 3 B. splendidus Croiss. F 156 © ! LE COLÉOPTÉRISTE EE KR ER ALT A Page 127, ligne 42, au lieu de : qu’il lui avait refusé, lire : qui lui avait refusé. — 1928, ligne 24, au lieu de : Seydmænide, lire : Scydmænide. — 129, ligne 16, au lieu de : megaladerus, lire : megaloderus. — 131, ligne 17, au lieu de : Seidmænide, lire : Scydmænidæ. — 133, ligne 2, au lieu de : à art. renflé, lire : à art. 1 renflé. Ligne avant- : dernière, au lieu de : R. Reyi, lire : B. Reur. —. 137, ligne 26, enlever : normales, lire : pattes longues et grêles. Ligne 46, au lieu de : plus large 8, lire : que 8. ; — 138, ligne 34, au lieu de : FALESI®, lire : FALESIÆ. — 129, ligne 3, au lieu de : For. lire Fvz. Ligne 6, ajouter : Auvergne. — 141, ligne 22, au lieu de : très fines, lire : très fins. — 142, ligne 3, lire : élyires le plus souvent brunes. Ligne 32, au lieu de : WeïisEei, lire : V. WEISEI. 0 149, 008, lire 1PVRENÆUS: — 144, fig. 66, lire : Œlistæ. Fig. 68, Lire : Pyrenæus. Prière au lecteur de remplacer par des æ toutes les terminaisons œ. Faute de caractères, sans doute, les corrections n’ont pas été exécutées. NOTÉE SUR LE MOT) SÉEMRERIENS M H. du Buysson, dans le n° 5 du Coléoplériste, s'appuyant sur l'opinion de grammairiens purs, à exprimé l’avis que le mot élytre devrait être exclusivement et absolument masculin en français. Je ne puis penser un seul instant que notre collègue ait pu supposer qu'il avait été le premier à découvrir que ce mot dérivait du grec neutre slvrpov, mais vouloir en conclure que tous les mots neutres de la langue grecque doivent rigoureusement se traduire en français par le masculin est à mon sens un peu exagéré. [l me permettra de lui dire aussi que, bien certainement, les savants entomologistes, nos prédécesseurs, qui, depuis le commencement du siècle, ont jusque dans ces derniers temps décrit des insectes, Latreille en tête, n’ont pas pu ignorer, plus que leurs disciples, l’étymologie du mot élylre et que, malgré cela, il l’ont tous, ou presque tous employé au féminin. $ La liste en serait longue s’il me fallait les citer tous. Après Latreille viennent à peu près par ordre de dates : le Comte Dejean, Aubé, Léon Dufour, Perris, Ach. Richard /Hist. nat. médicale), Lemaout, Mulsant et son savant collaborateur Rey, Fairmaire et Laboulbène dans leur Faune Française, etc., etc. Et pour terminer par deux de nos plus laborieux collègues, auxquels cependant on ne peut appliquer l'expression de routiniers : M. Fauvel et Bedel, le premier dans la Faune Gallo-Rhénane, le deuxième dans celle du Bassin de la Seine et de la Somme : tous sans exception ont employé au féminin ce mot, qui offusque si sensiblement la pudeur grammaticale de notre jeune collègue. Lacordaire, je suis forcé de le reconnaitre, dans son introduction à l’entomo- logie, emploie ce mot indifféremment au féminin et au masculin et montre par LE COLÉOPTÉRISTE 4571 . * cela même combien il attachait peu d'importance à ces infiniment petites ques- . tions de mots. - Fischer de Waldheim était étranger, aussi je n’attache pas à son opinion une . grande importance; il est d’ailleurs un des rares auteurs, le seul peut-être, sur Jequel s'appuie M. du Buysson. _ Du reste, suivant moi, les opinions sont libres, du moment où elles n’offensent - pas la raison, et je les respecte toutes, lors même que je ne les partage pas, à moins toutefois qu’on ne prétende me les imposer de force ; mais je crois que l'opinion étroite et sèche des grammairiens ne doit pas, dans cette circonstance, - être mise en balance avec celle de la quasi-unanimité des entomologistes, qui n'étaient pas, je me plais à le supposer du moins, absolument illeitrés et ont dû avoir les uns et les autres quelque légère teinture de la langue grecque, et sans m'appuyer sur des mots français bien connus qu’on emploie des deux genres, je ne vois pas pourquoi on n’admettrait pas simplement le mot élytre au féminin, comme une forme contractée de l'expression, ailes supérieures. J'aurais désiré m’appuyer sur le plus célèbre et le plus sérieux de nos vieux auteurs, Geoffroy ; mais comme de son temps on ne recherchait pas encore la petite bête, il emploie partout dans son Histoire des Insectes, le mot d’éluis qu’on a eu grand tort de délaisser, puisqu'il valait autant qu'élytlre et avait l’avantage d’être bien français. Et pour en finir avec ce plaidoyer, que je crains d'avoir fait trop long, quoique le sujet soit à peine effleuré, je dirai ici pour ma part, avec l’espoir de voir mon opinion partagée par bon nombre de mes collègues, que je préfère me tromper en -si bonne et si nombreuse compagnie, que d’avoir quelque apparence de raison avec les grammairiens trop savants, que nous cite M. du Buysson, et tout ce que je puis concéder, c’est de le laisser écrire à sa fantaisie le mot élytre au masculin pourvu qu'il veuille bien autoriser les autres, ceux qui ne partagent pas son avis, à continuer à employer le féminin avec la très grande majorité de leurs prédécesseurs. Je remarque avec peine, du reste, que l’on s'occupe beaucoup trop en ce moment, au grand détriment de la véritable science, d’un tas de petites choses dont on prend plaisir à exagérer l'importance, sans compter la plus absurde de toutes : la recherche dans les vieilles collections des types des auteurs, disparus depuis longtemps sous la dent des anthrènes et souvent plus ou moins mal, plutôt mal que bien, remplacés dans les cartons par d’imprudents amis, plus amoureux de l’apparence extérieure de la collection que de la vérité. Citer d’autres exemples m'entrainerait trop loin, car je tiens à éviter toute espèce de polémique et atta- quer seulement les opinions en évitant les personnalités. C. E. LEPRIEUR. 158 LE COLÉOPTÉRISTE MŒURS ET METAMORPHOSES D'INSECTES Par M. le Capitaine XAMBEU Suite (1). ORCHESIA ABEILLEI. Guillebeau Larve : longueur 8 millimètres, largeur : 1 m.m. #. Corps mou, jaunâtre, linéaire, rugueux, convexe à la région dorsale, subdé- primée à la région ventrale. Tête rougeûtre, arrondie, ligne médiane plus pâle partant de l’occiput, se bifur- quant au vertex pour aller se perdre au-dessous de la base antennaire, parsemée de longs poils roux; légèrement caréné au milieu avec quelques aspérités à la région frontale ; épistôme court flavescent, restangulaire; labre jaunâtre, pubescent à son bord extérieur, translucide, aussi long et un peu moins large que l’épistôme ; man- dibules à large base, cornées, ferrugineuses, à pointe noire et acérée, bidentées à leur tranche interne; mâchoires saillantes d’une seule pièce portant deux. apophyses testacées à leur base, lobe long spatuliforme, cilié à son bord interne, rougeâtre, bien détaché des palpes maxillaires dont il atteint l'extrémité du deuxième article, ces palpes très articulés, les trois articles égaux testacés, mani- liformes, le troisième un peu grêle; menton rougeâtre peu apparent; palpes labiaux petits très rapprochés, un petit trait noir sépare les deux palpes; languette charnue rougeâtre; antennes de quatre articles, triangulaires, testacées, les trois premiers articles légèrement annelés de brun à l'extrémité, le quatrième pointu se terminant par un petit cil brun, à sa base et au-dessous est un article supplé- mentaire; acelles formés de cinq petits points noirs cornés disposés en deux rangées : la première, de trois, touchant la base antennaire; la deuxième, de deux, espacés en oblique et Éoisies de la première rangée. Segments thoraciques convexes, lisses et jaunâtres, de forme égale, un peu plus larges que la tête, à très fine pubescence rousse et couchée, irrégulièrement parsemés de petits traits subcutanés rougeâtres; la ligne de séparation des deuxième et troisième arceaux porte à son bord latéral une petite papille. Segments abdominaux, convexes, lisses et jaunâtres, diminuant de largeur mais insensiblement jusqu’au huitième anneau; les sept premiers avec un bour- relet transversal médian se terminant à son bord latéral en une apaphyse ciliée qui est beaucoup plus marquée et bien plus loin placée au huitième segment, lequel est un peu moins long et un peu moins large que les précédents et dont le bord postérieur porte quatre petites aspérités de la couleur du fond; neuvième à extrémité courte et tronquée, sans apaphyse. Dessous : tête jaunâtre avec les pièces buccales testacées; segments thoraci- ques subdéprimés, un peu plus pâles que la couleur du fond; segments abdomi- naux subconvexes, avec un léger bourrelet transversal médian moins accentué qu’à la région dorsale mais fortement relevé au bord latéral; anus transverse, entouré d’une auréole de six petits mamelons. Le point de division des deux régions dorsale et ventrale est déterminé par une ligne peu enfoncée passant entre les deux rangées de bourrelets latéraux. Pattes longues, jaunâtres, de cinq pièces à larges base; hanches grosses, CE ne a (1) Voir commencement page 81. LE COLÉOPTÉRISTE 159 cylindriques, trochanters courts à circuit ferrugineux, cuisses et jambes un peu plus longues et grêles, cette dernière terminée par un crochet en forme d’onglet, ferrugineux et très acéré. Stigmates roux à péritrème brun, placés, la première paire entre les deux premiers anneaux thoraciques et un peu plus bas que les suivantes que l’on voit au-dessus du bourrelet latéral des huit premiers arceaux abdominaux. C’est aux premiers jours de mai, à Fosserand, à l’est de Montélimar (Drôme), que j'ai pris cette larve dans l’intérieur d’un Polyporus (amadouvier) dont elle dévorait la partie charnue, à travers laquelle elle chemine dans des galeries irrégulières. Parvenue au terme de son développement, elle se façonne au fond même de sa galerie, une loge oblongue où devra s’accomplir sa dernière évolution. Nymphe : Longueur, 6 m.m.; largeur, 3 m.m. Corps jaunâtre, oblong ovale, subconvexe, atténué aux deux extrémités, en particulier à l'extrémité postérieur, parsemé de fortes aspérités surmontées la plupart d’un long poil. Dessus, lisière frontale bordée d’aspérités terminées par un long poil blanc et effilé, lesquelles aspérités se retrouvent au premier arceau thoracique qu'elles recouvrent en entier; le deuxième arceau peu développé est lisse et cordiforme, le troisième de même forme est traversé par une ligne médiane fortement enfoncée; les aspérités reparaissent aux six premiers segments abdominaux en suivant une direction transversale ; une rangée latérale de gros cils longe les flancs jusqu’au dernier arceau qui en est dépourvu, mais qui se termine par deux aspérités bru- nes, lougues et relevées en forme de crochet. Dessous, n'offre rien de particulier; tête infléchie, antennes longeant les cuisses, ailes longue:, pointues, à stries apparentes; segment anal terminé par deux mamelons bi-articulés, précédés de deux mamelons plus petits; en sorte que l’extrémité anale de la nymphe repose sur les deux crochets supérieurs de : l’'arceau et sur les deux mamelons inférieurs. En même temps que la larve et dans le même milieu, je trouvais la nymphe. Adulte. Guillebeau, n° 40 de l’Echange, du 15 avril 1888, p. 14. Longueur, 5mm5, Corps allongé, châtain clair; tête finement ponctuée; corselet convexe à ponctuation fine ne formant pas de séries; élytres cinq fois presque aussi longues que le corselet, subparallèles sur leurs deux premiers tiers, à suture relevée, sauf au-devant de l’écusson, très finement ponctuées. Dessous ferrugineux clair; les points du prosternum très fins, égaux et serrés ; ceux de la poitrine plus forts, ronds; ceux de l’abdomen extrêmement fins et serrés, plus forts sur le premier segment; pattes ferrugineuses. À côté des larves et des nymphes et dans le même milieu, se trouvaient des adultes, ce qui donnerait à penser que l’évolution nymphale est de courte durée. On trouve l’adulte sur les végétations fongueuses qui ont servi de berceau à la larve et à la nymphe; dans les plis, à la base et sous le chapeau de ces végé- tations (1). L'espèce dont nous venons de faire connaître le cycle biologique avait été décrite par M. Guillebeau, sur des exemplaires pris à Marseille. (1) Comme ses congénères, l’Orchesia Abeillei se fait remarquer par des mouvements brusques, vifs, giratoires, exécutés par sauts. 160 LE COLÉOPTÉRISTE CORRESPONDANCE LIIPPPPIPA SNS Nous sommes heureux de communiquer à nos abonnés la lettre ci-dessous, que nous avons recue de M. Leprieur. La réputation de notre savant et très distingué collègue nous assure une traduction de valeur, car dans l'art de traduire exactement l'allemand il est certainement, à notre avis, un des plus compétents parmi les entomologistes français. C’est une bonne fortune pour Le Coléoptériste. Nous remercions bien M. Leprieur du bon concours qu’il n’a cessé d'apporter à cette publication, et pouvons l’assurer qu'il peut compter sur la reconnais- sance de tous. LA DIRECTION. Paris, le 15 juiilet 1891. Mon cher Directeur et Collègue, Vous avez bien voulu réclamer mon concours pour la publication dans le Coléoptériste d’une traduction des Dyticides et Gyrinides, de M. G. Seidlitz. C'est une rude corvée que vous m'imposez là; mais j'ai pour cette famille, conme vous le savez, une si grande prédilection, que je serai très heureux de faire connaître aux entomologistes français le travail si intéressant de notre savant collègue de Künigsberg. Seulement, si j'accepte, c'est à la condition formelle que vous ne serez pas trop exigeant pour la copie, et que vous me laisserez un temps suffisant pour me permettre de donner au travail que je consens à entreprendre pour votre journal tous les soins et l’attention que méritent les tableaux de l'auteur allemand. Dans ce cas, vous pouvez absolument compter sur moi. Votre dévoué collègue. C. E. LEPRIEUR. LE COLÉOPTÉRISTE 161 DEUX MOTS D'INTRODUCTION L'histoire de cette traduction, assez curieuse à divers points de vue, pourrait fournir plus d’une leçon, qu'il vaut mieux passer sous silence. Je dois cependant déclarer tout d’abord que je n’avais pas le moindre désir de l’entreprendye et que je suis, à cet égard, une victime, consciente il est vrai, de circonstances indépendantes de ma volonté. Faite primitivement par une personne connaissant parfaitement, m'a-t-on assuré, la langue allemande, pour M. Croissandeau, un de nos collègues, qui voulait s’en servir pour ses études, on supposa qu’elle pourrait être publiée dans l'Abeille Entomologique, au grand profit des adeptes de notre chère science. Notre savant collègue, L. Bedel, chargé de la rédaction de ce journal, à qui la copie avait été confiée dans ce but, l’examina avec soin, reconnut bien vite les trop nombreuses erreurs qui la déparaient et, ne voulant pas assumer la responsabilité d’une publicité sans corrections préalables {leur nombre, comme je l’ai reconnu plus tard à mes dépens, dépassait toutes les prévisions), la fit rendre à son possesseur, qui l’adressa à M. Chéron pour qu'il lui donnât une p.ace dans le Coléoptériste. Ce dernier vint, le 23 juin dernier, me présenter ces tableaux synoptiques, me priant de les corriger aussi vite que possible, afin d'être en mesure d’en fournir rapidement la copie aux compositeurs de son journal. Je m'occupai immédiatement de leur examen et, après avoir fait à mon tour une étude sérieuse et comparative du texte allemand et de l’œuvre passablement informe, qui était censée le reproduire, j’acquis la conviction de l’impossibilité absolue de retoucher, sans une énorme perte de temps, un travail qui, s’il témoi- wnait de la bonne volonté du traducteur, démontrait en même temps de la manière la plus claire, son ignorance absolue de l’entomologie et de sa langue toute spéciale. Je regrette vivement d’être dans l'obligation de me montrer aussi sévère à l’égard d’une personne que je n’ai pas l’honneur de connaître, mais je n’expose ici que des faits indiscutables, dont il me sera très facile de donner des preuves, en soumettant au besoin à des juges compétents, le manuscrit criblé de correc- tions que j’ai sous les yeux. Que faire donc? Croyant au premier moment n'avoir à opérer que d’insigni- fiantes corrections, j'avais engagé ma parole et promis à M. Chéron, qui désirait vivement publier ces tableaux, de les lui fournir dans le plus bref délai. Il ne restait qu’un seul parti à adopter : Faire vite et, pour cela, laisser résolûment de côté le manuscrit primitif, où fourmillaient les erreurs, et entreprendre, sur le {exte même, une traduction absolument nouvelle. | Il fallait éviter la moindre perte de temps : aussi, dès le 26 juin, je pouvais offrir à M. Chéron, une première partie de mon essai, comprenant le commen- cement des tableaux, jusqu'au genre Paramecosoma inclus, et le lendemain déjà les compositeurs se mettaient à la besogne. Ne El ler Aour 1891. 162 LE COLÉOPTÉRISTE Ayant à voir quelques jours plus tard (29 juin) M. Bedel, pour m’entretenir avec lui de la traduction possible des Coccinellides et surtout du style de M. Weise, assez difficile à comprendre et à reproduire en français, j'appris de lui, non sans surprise, qu'après avoir refusé d'utiliser le manuscrit qui lui avait été communiqué de la part de M. Croissandeau, il avait l'intention de refaire lui-même pour l’Aberlle une traduction des Erotylides et des Cryptophagides. Je l’informai alors que sur la demande de M. Chéron, j'avais depuis quelques jours recorrigé ce travail rejeté par lui. Ignorant que les compositeurs avaient ma copie entre les mains, je ne pus l’en avertir. Le refus de notre collègue et la persuasion où j'étais qu’il avait renoncé aux Erotylides, me donnaient le droit impreccriptible de recueillir, au profit de la science, un travail qu'il avait repoussé. “4 L'affaire était, d’ailleurs, trop avancée en ce moment à l'imprimerie, pour que son abandon fût possible, et M. Chéron, prévenu par moi, se décida à continuer jusqu’au bout, dans le Coléoptériste, la publication des tableaux. Je ne sais si M. Bedel persévèrera dans ses intentions, mais, comme de mon côté, je ne veux pas m'être donné tant de peine en pure perte, nos collègues abonnés de l’Abeille et du Coléoptériste auront, dans cette occurence, entre les mains, deux traductions des tableaux synoptiques des £rotylides, etc. Au point de vue de la forme, ces œuvres seront évidemment bien différentes. Chacun de nous, en effet, suivant la tournure particulière de son esprit, pourra bien ne pas avoir employé des termes identiques pour rendre les idées de l’auteur allemand ou les expressions du texte original. Quant au fond, au contraire, j'ai une trop grande confiance dans l'intelligence de M. Bedel et sa haute capacité en entomologie, pour ne pas être d'avance convaincu que ces deux traductions auront une même valeur scientifique. Cet antagonisme, auquel je n'aurais jamais songé tout d’abord, va ainsi donner naissance à une sorte de fournoi pacifique, entre moi et un savant collègue que j'estime infiniment et auquel j’ai voué depuis de longues années une bien sincère affection. | Et en terminant, j’ajouterai encore que de mon plein gré je n’aurais jamais recherché cette lutte, courtoise certainement, à laquelle m'ont entrainé les circonstances, mais que je suis loin de tenter de m'y soustraire. CG. E. LEPRIEUR. Paris, le 30 juin 1891. Æ ! h LE COLÉOPTÉRISTE 163 TABLEAUX SYNOPTIQUES DES COLÉOPTÈRES EUROPÉENS | (XVI CAHIER) EROTYLIDES ET CRYPTOPHAGIDES Par Enm. REITTER (de Müdling). Trad. par C.-E. LEPRIEUR, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Aucune famille de Coléoptères n’est plus facile à disposer en tableaux synoptiques que celle des Ærotylides, et la détermination des genres et des espèces qu’elle comporte est par suite des plus aisées. J'ai dû retrancher du groupe des Cryptophagides, les genres Loberogosmus Rtt. et Pharaæonotha que j'y avais placés précédemment et les joindre aux Erotylides. Ts possèdent, il faut le reconnaitre, tous les principaux caractères des Cryptophagides, tout en présentant en même temps ceux des Erotylides, mais comme les téguments des premiers sont presque toujours plus ou moins pubes- cents, tandis qu'au contraire les ÆErotylides sont glabres, il m'a semblé préfé- rable de comprendre dans cette dernière famille, ces deux genres qui s’en . rapprochent à ce point de vue. TABLEAU DES GENRES I. — Dernier article des palpes maxillaires, ovale. I. — ENGINI 1. Prothorax sans striole longitudinale à la base. Yeux très finement granulés. Prosternum court et large. 2. Pas de stries aux élytres. 3. Tarses dilatés, aussi larges que les tibias. Prothorax un peu plus étroit que les élytres; grands. 1. Episcapha Lac. 3 Tarses simples plus étroits que les tibias. Prothorax aussi large que les élytres ; petits. 2. Dacne Latr. 2’ Élytres striées-ponctuées. 3. Gombocerus Bed. 1” Deux stries longitudinales à la base du prothorax. Yeux grossièrement granulés. Prosternum étroit et allongé. 4. Front non fovéolé. Prothorax plus étroit que les élytres, offrant de chaque côté de la base une impression longitudinale limitée en dehors par un léger repli, également longitudinal. Segments abdominaux simples dans les deux sexes. Troisième article des antennes plus long que ses voisins. 4. Loberogosmus Rtt. 164 LE COLÉOPTÉRISTE 4’ Front marqué de deux fovéoles entre les antennes. Prothorax aussi large que les élytres, offrant de chaque côté de la base une profonde fossette, au fond de laquelle existe un léger repli longitudinal. Dernier segment abdominal muni à son extrémité d’un petit tubercule. Troisième article des antennes pas plus long que ses voisins. 5. Pharaxonotha Rtt. II. — Dernier article des palpes maxillaires très élargi, transverse, presque semi-lunaire. IT. — TRIPLACINI 1. Base du prothorax très finement rebordée. Prosternum simple, sans angle à la partie antérieure, rebordé latéralement à partir des hanches jusqu’à la base, mais pas en avant. 6. Triplax Payk. 1” Base du prothorax sans rebord. Prosternum grand, triangulaire : presque entièrement rebordé latéralement et formant un angle en ayant. a. Yeux très finement granulés. Premier segment ventral sans ligne fémorale. 7. Gyrtotriplax Crotch. a’ Yeux à facettes grossières. Premier segment ventral offrant une courte ligne fémorale. Couleur toujours bleuâtre. . 8. Aulacochilus Lac. PIS I. — ENGINI 1. Episcapha Lac. Les deux bandes élytrales transverses, rouges. Côtés du prothorax rebordés, non relevés, droits depuis le milieu jusqu’à la base; angles postérieurs à peine droits. Ponctuation des élytres très serrée et confuse. L. 15 mill. Sibérie. (Megalodacne Morawitzi Solsky.) Morawitzi Solsky. Les deux bandes élytrales jaunes. Côtés du prothorax rebordés et largement relevés, retrécis depuis la base jusqu’à l'extrémité. Angles postérieurs aigus. Ponctuation des élytres peu serrée, disposée presque en lignes. L. 13 mill. Sibérie. (Megalodacne flavo-fasciata Rtt.) flavo-fasciata Rtt. 2. DAcNE LATR. 1796. (ENGIS PAYK 1800.) 1. Prothorax noir. 2. Tête noire. Elytres noires à tache humérale rouge, oblique et nettement limitée. L. 3—3,5 mill. Allemagne du nord et du centre. (/ps bipustulata Fab. 1793.) notata Gmel. 2’ Tête rouge. 3. Élytres noires, portant chacune une grande tache humérale rouge bien limitée, sans tache apicale. L. 2,5 mill. Caucase. | pontica Bed. 3’ Elytres noires portant chacune une.petite tache humérale obsolète, lavées de rouge à l’extrémité. L. 2,2—2,8 mill. Europe, Sibérie or. rufifrons Fab. 1” Prothorax rouge. Tête rouge. Élytres noires, portant chacune une petite tache humérale rouge. L. 2,5—3 mill. Europe, Asie occ., Sibérie. (/ps humeralis Fab.) bipustulata Thunb. Jaune rouge uniforme. (Cnecosophagus Jekeli Rit.) v. Jekeli. LE COLÉOPTÉRISTE 165 3. Combocerus BEDEL. _ Elliptique, noir. Prothorax, une tache humérale, une autre apicale sur chaque élytre. Poitrine, antennes et pattes rouges. L. 3,4—4 mill. Nord et centre de l’Eu- rope, Caucase {Mycetophagus sanguinicollis Fab.) glaber Schaller. 4: Loberogosmus REITTER. (Deuts Ent: Zetits, 1876, :p: 291) | Allongé, rouge; tête noire, ainsi qu’une fascie transverse, sur le milieu des | élytres ; environs de l'écusson, parfois rembrunis. L. 2,8—3,2 mill. Caucase; Sclavonie (Apfelbeck). fasciatus Kolenati. 5. Pharaxonotha REITTER. (Deuts. Ent. Zeits, 1875, IIIe cah., p. 44) Allongé, à pubescence rare et comme puivérulente; ferrugineux : suture, dessous et pattes plus claires. L. 4—4,5 mill. Silésie, (Importé de l'Amérique centrale.) Kirschi Rtt. II. — TRIPLACINI 6. Triplax PAYKULL. (ESPÈCES D'EUROPE ET DES CONTRÉES LIMITROPHES.) 1. Très allongés. Prothorax faiblement rétréci en avant, prosternum presque parallèle. 2. Tête noire ainsi que la poitrine et RTS 3. Élytres noires. 4. Calus huméral distinct : cinquième nie enfoncée à la base (1). 5. Écusson noir, finement et distinctement ponctué, ainsi que les interstries. 6. Antennes robustes; troisième article pas plus long que large, ni plus grand que ses voisins; massue brunâtre. L. 3,5—4,8 mill. Europe mérid. (T. bicolor Steph., ruficollis Steph., nigriceps Lac.) melanocephala Latr. 6” Antennes assez grêles; troisième article plus long que large, plus grand que ses voisins. 3,8 mill. Maroc. Bedeli Rtt. n. sp. Tr. Bedeli Rtt. semblable au melanocepha Latr., mais troisième article des antennes légèrement oblong, plus grand que ses voisins; massue non rem- brunie; yeux plus grands; prothorax plus fortement ponctué; stries des élytres s'effaçant jusque vers l’extrémité, interstries et écusson obsolètement ponctués. Très voisin du melanocephala, mais essentiellement distinct par les antennes unicolores, à troisième article plus long. 5’ Ecusson rouge pas distinctement ponctué, ainsi que les interstries. Stries fines. L. 3—3,5 mill. Tanger. rudis Rtt. n. sp. Tr. rudis Rtt. Oblong, noir, convexe, très brillant. Prothorax, écusson, an- tennes et pattes rousses. Troisième article oblong, plus allongé que ses voisins. Élytres finement et sérialement ponctuées ; points s’effaçant insensiblement vers (1) Le texte allemand porte Nath (suture), c’est une erreur PR re HAURERE (C. E. L.) 166 LE COLÉOPTÉRISTE l'extrémité. Cinquième strie enfoncée à la base; interstries à ponctuation éparse, très obsolète, presque en séries. Calus huméral distinct. Très semblable au Marseuli, mais écusson rouge. Cinquième strie enfoncée à la base et calus huméral saillant. Diffère du cyanescens par les élytres noires, la taille moindre, le prothorax moins large, l’écusson pas transversalement linéaire et l’absence d’une impression transverse en arrière du calus huméral. 4’ Pas de calus huméral. Cinquième strie pas enfoncée à la base. L. 3 - 3,8 mill. France, Dalmatie, Bosnie. Marseuli Bedel. 3’ Élytres bleu foncé. Calus huméral distinct, en arrière duquel il existe sur les côtés une impression transverse; écusson transverse, linéaire, noir ou rouge brunâtre. L. 3,8 mill. Espagne, Portugal, Algérie (Bône). (melanocephala Lac., non Latr.) cyanescens Bedel. 2’ Tête rouge. 7. Poitrine et arrière-corps rouges. 8. Élytres bleues ou vertes; écusson rouge. L. 3,2—4,5 mill. Europe. (Tr. bicolor Marsh.) ænea Schall. 8’ Élytres et écusson noirs. 9. Antennes trapues, rouges ; troisième article pas plus long que large, ni plus grand que ses voisins; écusson fortement transverse et transversalement im- pressionné à l'extrémité; pas de calus huméral distinct. L. 3 mill. Grèce. {Deuts. Ent. Zeits, 1885, p. 391.) , Emgei Rtt. 9’ Antennes grèles, noires; troisième article plus long que large, plus grand que ses voisins; écusson presque cordiforme, à peine transversal, plan et pointu en arrière. Calus huméral fortement saillant. L. 6,4 mill. Autriche, Hongrie, Sibérie Or. elongata Lac. 7’ Poitrine noire, arrière-corps rouge. L. 4,5—6,3 mill. Europe, Caucase. (nigripennis Fab., castanea Marsh.) russica Lin. 6’ Propectus rouge, arrière-corps noir. L. 3—3,8 mill. Europe centrale et mérid. (Tr. ruficollis Lac. (nec. Steph.) Lacordairei Crotch. 1’ Corps court, ovale ou ovoïde. Prothorax fortement rétréci en avant; pros- ternum large, fortement dilaté en avant. l 10. Tête rouge. 11. Écusson noir; poitrine et arrière-corps noirs. 12. Troisième article des antennes à peine plus long que le deuxième. L. 5—5,3 mill. Europe centr. et sept., Caucase. lepida Fald. 12” Troisième article des antennes presque deux fois aussi long que le deuxième. L. 4—5 mill. Europe centr. et sept., Italie, Caucase. {clavata Lac.) rufipes Fab. Le Cyrtotriplax valida Rtt, du Caucase, décrit sous le nom de Triplaæ, est très semblable à cette espèce; il est plus grand, plus convexe; antennes d’un jaune uniforme, poitrine et arrière-corps en grande partie d’un brun ferrugineux ; intersiries densément et nettement ponctués. De plus, les caractères génériques le différencient aisément. 3’ Écusson rouge ou brun rougetre. 5. Poitrine et arrière-corps ferrugineux. Forme courtement ovale, convexe. Massue antennaire testacée. L. 5 mill. Istrie. (Deuts. Ent. Zeits, 1881, p. 229.) tergestana Rtt. 5 Poitrine et arrière-corps rouges; forme ovale allongée. Massue antennaire brune. L. 5—5,3 mill. Europe centr. et sept., Caucase, Daurie. (Tr. bicolor Gyll, Gyllenhali Crotch.) scutellaris Charp. 5” Poitrine et arrière-corps noirs. Espèces pelites, ovalaires. Massue anten- LE COLÉOPTÉRISTE LA GA naire brune. L. 2.5—4,3 mill. Styrie. (Bert. Ent. Zeits, 1871, p. 145.) (Styriaca Stierl.) pygmæa Kraatz. 2’ Tête noire, ainsi que la poitrine et l’arrière-corps. 6. Prothorax, antennes et pattes rouges. L. 3,3—38,8 mill. Europe centrale. (T. capistrata Lac.) collaris Schall. 6” Prothorax, antennes et Dane jaune pâle. Lenkoran (immature ?). v. sulphuricollis Rtt. (ESPÈCES DE SIBÉRIE.) 1. Dessus pas complètement rouge. 2. Prothorax unicolore. 3. Prothorax rouge; élytres noires. 4. Tête, poitrine et arrière-corps noirs. Massue rembrunie. L. 2,8—3,2 mill. (T. Sibirica Crotch.) gracilenta Solsky. Le prothorax offre chez cette espèce, vers le milieu des bords antérieur et postérieur, une ombre légère, transversale, mal limitée. 4 Tête et dessous rouge; écusson noir. L. 38,5—4,2 mill. (T. amurensis Rtt.) rufiventris Gebl. 2” Prothorax bicolore. 5. Élytres noires. Prothorax rouge, tacheté de noir. Tête en grande partie noire. 6. Écusson ferrugineux. Dessous et pattes rouges. L. 5,3 mill. seminigra Rtt. Les taches noires du prothorax sont moins distinctes et moins limitées que dans les espèces suivantes. 6’ Écusson, poitrine, arrière-corps, pattes et massue antennaire noirs. L. 4 mill. signaticollis Rtt. 5’ Élytres bleues ou vert bleuâtre ; tête et prothorax noirs, ce dernier à large bordure latérale rouge; dessous et pattes noires; côtés du propectus et arrière- corps rouges. L. 4,5 mill. amaena Solsky. 1” Dessus entièrement rouge, rarement la tête exceptée; pattes noires. 7. Courtement ovale, rouge brunâtre clair ; base des antennes rouge. L. 4,5 mill. fulva Rit. 7” En ovale allongé, rouge vermillon ; antennes complètement noires. 8. Tête rouge. L. 5,5—6 mill. cinnabarina Rit. 8” Tête noire [1). v. nigriceps Rtt. 7. Cyrtotriplax CROTCH. (Triloma Fab.) 1. Rouge à taches noires : deux à la base du prothorax et trois sur chaque élytre. L. 3,4—3,8 mill. Caucase. octonotata Bed. 1” Élytres noires, au moins à la moitié postérieure. 2. Élytres noires ; tête et prothorax roussâtres ; poitrine et arrière-corps en grande partie testacés. L. 4,5 mill. (Verh. nat. Ver. Brûnn XX V 1884.) Caucase. (Triplax valida Rtt.) valida Rtt. 2’ Élytres noires, offrant à la base une fascie rouge, généralement interrompue à la suture. (1) I existe dans le texte original une interversion des mots rouge et noire. M. Reitter, que j'ai consulté, à reconnu le bien fondé de ma supposition et m'a autorisé à rectifier cette ERUS erreur. (C. E. L.) 168 LE COLÉOPTÉRISTE PT EE EP DRE eee et NU eh RQ Fe 3. Fascie dilatée aux épaules, atteignant en ce point la base des élytres. 4. Noir : antennes (excepté la massue rembrunie), tarses, taches basales des élytres et épipleures rouges. L. 3,4 mill. Europe. a. Calus huméral noir, sur fond rouge (type). bipustulata Fab. (humeralis Marsh, incerta Rtt., bimaculata Herbst.) & Calus huméral rouge, comme la tache basale. v. binotata. 4” Noir : vertex, prothorax (disque plus ou moins noirâtre excepté), fascie basale des élytres non interrompue à la suture, où elle se rétrécit, pattes et abdomen (premier segment excepté) rouges. L. 3,5 mill. Bavière, Crimée (Riba- kow) (bipustulata v. a. Bedel, Érotyliens.) v. pulchra Rtt. 3" Fascie rouge presque droite, pas dilatée aux épaules et n’atteignant pas la base. L. 3,4 mill. Sibérie. consobrina Lewis. 2” Élytres noires ainsi que Le dessous. 5. Petit : tête uniformément ponctuée; épipleures presque lisses. L. 3—3,5 mill. Sibérie, Japon. niponensis Lewis. 5 Grand : côtés externes de la tête et partie antérieure des épipleures forte- ment et régulièrement ponctués. L. 6 mill. Sibérie. (Inconnu à l’auteur.) Maacki Crotch. 8. Aulacochilus Lac. 1. Noir, dessus d’un noir bleuâtre uniforme. 2. Ponctuation éparse sur le prothorax, très obsolète sur les interstries. 3. Élytres offrant sept rangées de points très fins; prothorax ponctué. L, 5 mill. Croatie, Dalmatie, Sicile, Algérie. (Chevrolati Luc.) violaceus Chevr. 3 Élytres offrant huit rangées de gros points; milieu du prothorax presque lisse. L. 6,4—7,2 mill. Algérie, Grande-Kabylie. (Inconnu à l’auteur.) Algirinus Bed. 2 Ponctuation serrée sur le prothorax, très distincte sur les interstries. 15,6 mill. sSibirica Rtt. 1” Noir; dessus noir bleuâtre ; épaules contournées par une tache rouge en forme de croissant pluri-ondulé à son bord externe. L. 6,8 mill. Sibérie. | decoratus Rtt. CRYPTOPHAGIDES L'ancienne division des Cryptophagides en trois groupes, Cryplophagina, Paramecosomina et Altomarina, adoptée jusqu’à présent a dû être remaniée, parce qu'on a reconnu que le caractère essentiel attribué aux Paramecosomini, c'est-à-dire, des tarses pentamères chez les deux sexes, n'offrait pas même une valeur générique. Le genre Paramecosoma d'Erichson (Wat. Gesch. Deuts. IL" 1818, p.871) comprenait les espèces suivantes : elongata Er., abietis Payk, pilosula Er., melanocephala Herbst et serrata Gyll. De la première, Rosenhauer avait créé le G. Leucohimatium; Thomson celui de Micrambe avec abietis et pilosula (1863), puis en 1868, le G. Henolicus avec P. serrala. Le genre primitif se trouvait donc réduit à une seule espèce, melanocephala, qui ne pouvait évidemment rentrer dans aucun des précédents. Thomson avait déjà démontré que les tarses postérieurs du P. serrata g' sont ROSE : en. L( \* 2, LE COLÉOPTÉRISTE 169 seulement tétramères, comme Sturm les avait dessinés, quoique Erichson n'ait pas voulu l’admettre. (Loc. cit., p. 375. Pour une raison analogue, on dut diviser les espèces du G. Micrambe, car Ch. Brisout avait reconnu que chez le M. prilosula, les mâles avaient également les tarses postérieurs tétramères et qu'il était impossible de séparer cette espèce du G. Cryptophagus. La deuxième espèce du G. Micrambe, abietis Payk, ne se distingue des Cryp- tophagus chez les ® par aucun caractère, et comme le seul qui permettrait de l’en séparer, d’ailleurs d’une constatation très difficile, n'existe que chez le {, on ne peut raisonnablement l’éloigner de ce dernier genre. La famille des Telmatophilides, étudiée primitivement dans les Tableaux Synoptiques (Ier Cahier 1885, 2e éd., p. 20), qui ne se distingue presque du G. Cryptophagus que par les avant-derniers articles des tarses lobés, peut rentrer (Cf. Cat. Col. Eur. et Caucasi) parmi les Cryptophagides, où elle forme une subdivision particulière. Dans la disposition des tableaux des genres, on a souvent fait ressortir des différences de second ordre, dans le but essentiel d'en augmenter la précision. La détermination des genres n'offrira ainsi aucune difficulté, même pour les débutants. On a en même temps pris en considération les rapports systématiques, bien que ceux-ci diffèrent en quelques points de la manière dont on les envi- sageait autrefois. C’est ainsi que les genres hétérogènes, groupés naguère dans la subdivision supprimée des Paramecosomini, sont maintenant placés près de leurs congé- nères, changement contre lequel il serait à peine possible de protester. TABLEAU DES SUBDIVISIONS 1. Côtés du prothorax parallèles, bordés de deux carénules longitudinales. 1. Diphyllina. 1” Prothorax sans carénules. 2. Antennes insérées sous le rebord latéral du front. 3. Premiers articles des tarses courts, 3° et souvent le 2° lobés; côtés du pro- thorax simples; angles antérieurs pas renflés; élytres le plus souvent sans rangées de points. 2. Telmatophilina. 3 Articles des tarses simples, grêles, pas lobés. 3. Cryptophagina. 2” Antennes libres, insérées en avant des yeux à la partie antérieure du front. 4, Atomarina. API SLPPI SIP SE I. — DIPHYLLINA TABLEAU DES GENRES 1. Élytres striées-ponctuées. 2. Massue antennaire bi-articulée (Thallestus Woll.) 1. Diphyllus Steph. 2’ Massue antennaire triarticulée (Marginus Lec.) 2. Diplocoelus Lac. l Élytres non striées-ponctuées ; massue triarticulée. (Genres japonais). 3. Côtés du prothorax simples sans denticules ; massue dilatée en scie d'un côté. Eurhanius n. g. (Japon). 170 LE COLÉOPTÉRISTE 3’ Côtés du prothorax crénelés en scie. Massue antennaire simple. Henotiderus Rit. (Japon). La traduction n’a pas reproduit les descriptions des espèces de ces deux genres exotiques. | Diphyllus STErx. (Best. Tab. L'eséd Mod 1885 p.20) 1. Large, brun noirâtre ; élytres offrant leur plus grande largeur en arrière du milieu ; stries ponctuées distinctes, même près de la suture, ornées d’une tache commune transverse, comme déchiquetée, raccourcie latéralement, de pubes- cence blanche, grisâtre ou jaune, et offrant chacune en avant de l'extrémité un point clair. L. 3,3 mill. Europe cent. et mér. (punctatus Rossi, sphœæriæ Marsh.) lunatus F. 2. Étroit, brun noirâtre; élytres unicolores, presque parallèles, offrant leur plus grande largeur au milieu ou en avant; rangées de points s’oblitérant vers la suture. L. 2,8 mill. Europe méridionale, Algérie (Bône). frater Aubé. Cet insecte si caractérisé avait été jusqu'ici compris dans les Catalogues comme faisant partie du G. Diplocoelus. Diplocoelus GUÉRIN. 1. Prothorax à peine plus étroit au milieu que les lines, qui sont parallèles. L. 3 mill. Europe fagi Guérin. 2. Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres; celles-ci fortement ventrues en arrière des épaules. L. 8 mill. Caucase. humercsus Rit. RIPSISÉSARINI II. — TELMATOPHILINA TABLEAU DES GENRES 1. Premier article de la massue plus étroit que le suivant ; apparence exté- rieure des Cryptophagus. 1. Telmatophilus. 1” Premier article de la massue pas plus étroit que les suivants; apparence extérieure des Atomaria. 2. Tomarus. 1. Telmatophilus HEer. (Best. Tab. I, 2° éd. Môdi. 1885, p. 20.) 1. Prothorax aussi long ou presque aussi long que large. 2. Testacé, ferrugineux en dessous. Côtés des élytres et suture noirâtres. L. 2—3 mill. Europe. sparganii Abr. 2 Ferrugineux clair à pubescence fine d’un blanc jaunâtre; tibias posté- rieurs d' un peu dilatés avant le milieu. L. 2—5 mill. Allemagne. longicollis Rtt. 2” Noir à pubescence fine, gris jaunâtre. L. 2—5 mill. Allemagne. (obscu- rus Fabr.) caricis Oliv. 1” Prothorax distinctement plus large que long. 3. Antennes et pattes ferrugineuses ou jaune rougeâtre. 4. Ferrugineux clair; pubescence fine, jaune d’or. Prothorax d’un tiers Dis large que long. L. 2,1 mill. France. (? var. du brevrcollis.) rufus Rit. K 4 l | 4 NE tn (a ed ere RE ne lrS ss V9! NET À er 2 a PE *, e L LE COLÉOPTÉRISTE 171 4’ Noir ou d’un brun ferrugineux. 5. Disque du prothorax sans trace de striole longitudinale près du bord latéral ; - prothorax presque deux fois aussi large que long; pubescence fine gris jau- » nôtre. L. 2,5 mill. Europe. brevicollis Aubé. 5’ Disque du prothorax offrant la trace d’une striole parallèle au bord latéral ; . pubescence fine et grise. 6. Prothorax d’un tiers plus large que long. L. 2—2,5 mill. Europe. typhæ Fallen. 6’ Prothorax deux fois aussi large que long. L. 1,5 mill. Silésie. pumilus Rit. 3’ Noir, à pubescence fine et grise; antennes et tibias brun jaunâtre; fémurs . brun noirâtre; prothorax offrant sa plus grande largeur en avant du milieu. . L. 2 mill. Europe. Schoenherri Gyll. 2. Tomarus LECONTE. (Class. Col. Nord. A mer. I, 1861, p. 99.) (Petits, ovales, jaune rougeûtre, brillants, presque glabres; revêtus de quelques . poils isolés, longs, redressés, très peu nombreux; prothorax fortement trans- . verse, presque rectangulaire, densément ponctué, plus étroit que les élytres, - muni d'une grande fossette de chaque côté de la base. Ponctuation des élytres . éparse.) 1. Côtés du prothorax à peine arqués; écusson transverse; élytres ovalaires, sans calus huméral. Massue des antennes rembrunie. L. 1,2 mill. Lenkoran, Caucase (Elisabethpol.) /Wien. Ent. Zeit., 1885, p. 315.) pilifer Rit. 2. Côtés du prothorax arqués; écusson arrondi. Élytres en ovale allongé, à . calus huméral distinct. Antennes unicolores. L. 1,5 mill. Japon. glisonothoïdes Rtt. III. — CRYPTOPHAGINA TABLEAU DES GENRES. 1. Élytres à rangées de points ou striées-ponctuées. 2. Angles antérieurs du prothorax simples. 3. Antennes trapues : deux fovéoles entre leur insertion ; tempes saillantes, en forme de denticules en arrière des yeux; prothorax presque rectangulaire, plus étroit que les élytres; celles-ci ponctuées-striées; interstries faiblement relevés, munis d’une rangée de points. 1. Zavaljus. 3 Antennes grèles, pas de fovéole entre leur insertion; tempes nulles; yeux contigus au prothorax, celui-ci transverse, à peine pius étroit que les élytres; rangées de points de ces dernières peu marquées. 2. Cryptophilus. 2’ Angles antérieurs du prothorax faiblement renflés, ou saillants en forme de _ cupule. Antennes grèles. 3. Leucohimatium. 1” Elytres sans rangées de points ni stries, excepté la juxta-suturale. 4. Massue antennaire de trois articles; strie juxta-suturale visible, au moins _ à l'extrémité. 6. Mandibules robustes, libres, saillantes ; yeux éloignés du bord antérieur . du prothorax. 4. Antherophagus. 142 LE COLÉOPTÉRISTE 5’ Mandibules petites, pas nettement visibles, en grande partie recouvertes: yeux contigus au bord antérieur du prothorax. 6. Glabre et mat en dessus; côtés du prothorax simples; bord antérieur échancré ; angles antérieurs saillants. 5. Emphylus. 6’ Pubescent en dessus. Net ‘1. Côtés du prothorax tout à fait unis; angles antérieurs simples. 8. Prothorax rétréci en avant, un peu plus étroit à la base que les élyÿtres; échancré au bord antérieur, dont les angles sont saillants; articles basilaires des antennes à peine renflés. 6. Spaniophænus. 8’ Prothorax non rétréci en avant, beaucoup plus étroit que les élytres; bord antérieur tronqué en ligne droite; au moins, le premier article basilaire des antennes, renflé. 9. Tête grande, aussi longue que large, peu plus étroite que le prothorax, celui- ci sans dent latérale ni repli anté-scutellaire; antennes assez épaisses; article ba- silaire seul, plus épais que les suivants; ceux de la massue égaux en largeur. Joues faisant saillie en avant des yeux, en forme de dent aiguë assez grande, située inférieurement. Strie juxta-suturale occupant tout au plus la moitié pos- térieure. 7. Haplolophus. 9’ Tête transverse, beaucoup plus étroite que le prothorax; celui-ci offrant à ses côtés quelques crénelures émoussées, et en avant de l’écusson un repli longitudinal ; antennes grèles, avec Les deux premiers articles basilaires renflés, et la massue s’élargissant insensiblement. Joues obtuses en dessous de la tête, en avant des yeux. Strie juxta-suturale allant jusqu’à l’'écusson. 8. Paramecosoma. 7’ Côtés du prothorax plus ou moins crénelés ou denticulés. 10. Angles antérieurs du prothorax faiblement renflés, ou saillants, en forme de cupule aplatie; côtés finement crénelés et munis ordinairement près du milieu d’un denticule plus marqué. Strie juxta-suturale raccourcie en avant. 9. Gryptophagus. _ 11. Angles antérieurs ni renflés ni cupuliformes; côtés externes simples très finement et régulièrement denticulés. 11. Bord antérieur du prothorax tronqué en ligne droite; base profondément rebordée, munie de chaque côté d’une fossette profonde; strie juxta-suturale fine atteignant généralement l’écusson; les deux premiers articles basilaires des antennes, renflés. 12. Troisième article des antennes pas plus long que large; prothorax trans- verse, à côtés externes crénelés ; strie juxta-suturale atteignant l’écusson et plus profonde en ce point ; corps déprimé, parallèle, à pubescence fine et couchée. 10. Pteryngium. 12” Troisième article des antennes étroit; prothorax très rétréci en avant, denticulé aux bords latéraux ; strie juxta-suturale raccourcie, tout près et en arrière de l’écusson; ovale, distinctement convexe ; pubescence grossière, faible- ment redressée. 11. Henoticus. 11’ Prothorax rétréci en avant, échancré à son bord antérieur ; angles anté- rieurs faiblement saillants; base ni rebordée ni fovéolée; strie juxta-suturale obsolète, distincte seulement à l'extrémité; premier article des antennes peu renflé, le deuxième pas du tout ; yeux très petits. 12. Mnionomidius. 4" Massue antennaire de deux articles ; strie juxta-suturale nulle. Setaria. LE COLÉOPTÉRISTE 173 1. Zavaljus REITTER. (Verh. zool. bot. Ges., Wien, 1879, 544.) . Étroit et allongé ; brun, peu brillant; pubescence éparse, très courte ; tête et élytres parallèles, striées : ponctuées dans les stries; interstries linéaires, faiblement convexes, munis d’une rangée de points ; strie juxta-suturale forte- ment approfondie en avant de l'extrémité. L. 5 mill. Kasan. Fausti Reitt. 2. Cryptophilus REITTER. (Deuts. Ent. Zeits, XIX, 1875, Heft III, 43.) Ovale oblong, légèrement convexe, à pubescence fine, pas tout à fait couchée ; jaune-brunâtre clair ; tête et prothorax densément ponctués, ce dernier trans- verse, à peine plus étroit que les élytres, faiblement arqué latéralement ; élytres à fines rangées de points peu distinctes ; interstries à ponctuation semblable, à peine plus fine. L. 2—2,2 mill. Europe mér., Afrique sept., Tyrol, Istrie, Suisse. (Cryptophagus muticus Bris., C. Barnevillei Tourn.) muticus Heer. 3. Leucohimatium ROSENHAUER. 1. Stries alternes des élytres plus fortes que les autres et à pubescence un peu plus longue. 2. Côtés du prothorax droits et angles antérieurs saillants en dehors, dilatés en forme de cupules, postérieurs rectangulaires. L. 3,3—3,7 mill. Europe mér., Afrique sept., Caucase. (angustum Rosenh.) elongatum Erich. 2’ Prothorax assez fortement transverse ; côtés arqués ; angles antérieurs fai- blement verruqueux, pas saillants en dehors, postérieurs très obtus. L. 3,2—3,6 mill. Caucase, Astrakan, Turkestan. {L. brevicolle Rtt.) Langi Solsky. 1” Rangées de points des élytres à peine distinctes, serrées les unes contre les autres et uniformément fines; pubescence serrée, uniformément répartie, pas disposée en rangées ; prothorax parallèle, rétréci immédiatement en avant des angles postérieurs qui sont obtus, les antérieurs dilatés en forme de cupules et saillants en dehors ; bord latéral de la tête dilaté en avant des yeux, légère- ment (©) ou fortement (4). L. 3—4 mill. Grèce. (Deuts. Ent. Zeit, 1884, 62.) alatum Rtt. 4. Antherophagus LaATR. (d'} Épistome échancré ; mandibules assez fortes; antennes un peu plus épaisses, à massue plus faiblement délimitée, articles intermédiaires transverses en même temps plus foncés, ainsi que la base des tibias ; les trois premiers articles des tarses antérieurs faiblement élargis. Beaucoup d’exemplaires offrent sur les élytres de vagues traces de linéoles un peu plus foncées. 1. Uniformément brillant et revêlu partout d’une pubescence très fine, difficile à constater ; angles postérieurs du prothorax exactement droits {{') ou aigus (4); côtés très faiblement (4) ou fortement {(®) rétrécis en avant, à peine rebordés; testacé brunâtre; mandibules et milieu des antennes un peu plus foncés. L. 4,5 mill. Europe. (castaneus Marsh, silaceus Steph., pallens Payk, maculi- pennis Villa.) | nigricornis Fab. 1” Tête et prothorax plus brillants que les élytres, qui sont ternes ; côtés du prothorax distinctement rebordés. 2. Pubescence jaunâtre ou grise assez longue et serrée, souvent un peu davan- 174 LE COLÉOPTÉRISTE tage sur la tête et le prothorax, presque feutrée chez les femelles : angles postérieurs du prothorax obtus; d’un jaune brunâtre clair. L. 4—5 mill. Europe. silaceus Herbst. 2’ Pubescence uniforme extrêmement fine, peu distincte. _ 3. Ferrugineux ou roussâtre ; élytres à réticulation chagrinée, extrêmement fine, mates, sans traces de stries, excepté la juxta-suturale qui va de l’extrémité jusqu’au milieu. L. 3,5—4 mill. Europe. - pallens Oliv. 3" Brun noirûtre; article basilaire des antennes et massue plus clairs, ordinai- rement aussi le bord postérieur des élytres et la suture, près de l'extrémité; pattes roussâtres ; élytres peu brillantes, à peine chagrinées, offrant des traces de stries. L. 3,5 mill. Caucase (Leder). (Beitr.z. Kenntn. der Kauk. Kæf. Brünn, 1878, 169.) Gaucasicus Rtt. . Emphilus ERrICHSON. Oblong, lisse, mat, brun clair, à ponctuation obsolète; côtés du prothorax droits; angles antérieurs obliquement tronqués, faiblement saillants en avant. L. 2 mill. Europe sept. et cent. (avec F'ormica rufa). glaber Gyll. 6. Spaniophænus REITTER. (Deuts. Ent. Zeits., 1875, III Heft, p. 8.) 1. Pubescence jaune, longue, assez couchée; élytres à ponctuation très obso- lète, éparse, très difficile à apprécier. L. 2,2—2,4 mill. France mérid. (Crypto- phagus amplicollis, Bris.) lapidarius Fairm. 1” Pubecscence extrêmement courte, jaune, pulvérulente ; ponctuation des élytres extrêmement fine et serrée, mais distincte. L. 2,5 mill. Transylvanie, Crimée, Caucase. laticollis Miller. 7. Haplolophus FRIWALDSKY. 1. Angles postérieurs du prothorax subaigus; ferrugineux, à pubescence grise couchée ; côtés des élytres et extrémité de la suture un peu plus foncés ; élytres plus fortement ponctuées que la tête et le prothorax. L. 4,7 mill. Russie mérid., Samara. robustus Morawitz. 1” Angles postérieurs du prothorax obtus; ressemble à s’y méprendre au précédent, mais quelque peu plus petit. Tête, y compris les grands yeux, à peine plus étroite que le prothorax; celui-ci un peu plus fortement rétréci en avant qu'en arrière. L. 3,3 mill. Hongrie. Basse-Autriche. neglectus Friw. 8. Paramecosoma CURT. 1. Brun-noirâtre ; élytres rouge-brunâtre, beaucoup plus éparsément et un peu plus finement ponctuées que le prothorax; antennes et pattes roux-jaunûtre. L. 2 mill. Europe cent. et mér., Alsace (Colmar, C. E. Leprieur). melanocephalum Herbst. Suivant Fauvel, le P. betæ Macq. pourrait bien se rapporter à cette espèce. 1” Ferrugineux uniforme ; élytres beaucoup plus éparsément ponctuées que le prothorax, mais pas plus finement à la base. L. 1,8 mill. (univestre Rtt. olim.) univeste (1) Rtt. (1) Par suite d’une erreur d'impression, le texte allemand porte wnivestre. La rectifi- cation actuelle résulte d’une réponse toute récente de M. Edm. Reitter, à qui j'avais exposé mes doutes. (C.E. L.) LE COLÉOPTÉRISTE 175 Malgré sa coloration, cette espèce ne peut être confondue avec les exem- plaires pâles et immatures du melanocephalum. 9. Cryptophagus HERBST. I. Prothorax muni au milieu ou près du milieu des côtés latéraux, d’un faible denticule saillant (denticule latéral); antennes généralement robustes. 1. Bord antérieur du prothorax courtement et largement échancré; angles antérieurs saillant légèrement en pointe en avant. (Palpes labiaux presque tou- jours renflés en hémisphère tronqué au sommet ; prothorax sans tubercules distincts, offrant en avant de l’écusson un léger repli.) Mnionomus Woll. Espèces propres aux Alpes, où elles vivent sous les feuilles décomposées. 2. Élytres portant entre la pubescence couchée, des poils longs et redressés. Ferrugineux, convexe ; denticule latéral du prothorax souvent indistinct, courbé en avant du milieu. L. 2,2—2,5 mill. a. Ponctuation extrêmement fine et éparse. Autriche, tr. rare. simplex Mill. & Ponctuation plus forte et trois fois plus serrée. Analogue au précédent par la dimension, la forme et la couleur; densément ponctué : prothorax presque aussi long que large ; angles antérieurs un peu plus sensiblement dilatés ; den- ticule latéral plus fortement saïillant; sillon transversal de la base moins profond, toujours muni d’une fovéole de chaque côté ; élytres à poils fins, longs, dressés, presque disposés en rangées, entre le duvet fin et couché. L. 2,2—2,5 mill. Daghestan. | seriatus Rtt. 2’ Pubescence uniforme, fine et couchée. 3. Prothiorax peu plus long que large. 4. Prothorax pas distinctement fovéolé à la base ; à ponctuation sensiblement plus serrée que celle des élytres. 5. Prothorax portant en avant de s’écusson une fovéole ovalaire traversée par un repli longitudinal. L. 2,6 mill. Madère. ellipticus Woll. 5” Prothorax sans fovéole en avant de l’écusson. L. 2—2,5 mill. Pyrénées-Or., Alpes-Mar., Toscane, Suisse. ({apidarius Rtt., non Fairm; Cr. dilaticollis Tourn). montanus Bris. 4’ Prothorax pas plus densément ponctué que les élytres, portant à la base, de chaque côté, une fossette profonde. L. 2—92,2 mill. Alpes-Mar., Piémont, Toscane. ; gracilis Rtt. 3 Prothorax fortement transverse, portant une fossette de chaque côté de la base. 6. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, d’un tiers plus large que long ; denticule latéral situé au milieu du bord. L. 2,4—2,8 mill. Europe centrale. baldensis Er. 6’ Prothorax sensiblement plus étroit que les élytres et presque deux fois aussi large que long ; denticule latéral situé en arrière du milieu. L. 2—2,5 mill. Croatie, Autriche, Allemagne. (Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1879, 51.) croaticus Rtt. 1” Bord antérieur du prothorax tronqué en ligne droite ; angles antérieurs pas saillants en avant, ou seulement en calus obtus ; palpes labiaux ovales, pas forte- ment renflés. S. g. Cryptophagus in sp. 7. Pubescence grossière, redressée, au moins en partie, ou bien double; de longs poils généralement disposés en rangées se dressant entre la courte pubes- cence couchée des élytres. 476 LE COLÉOPTÉRISTE 8. Dilatation latérale des angles antérieurs du nos se prolonge en arrière, en denticule aigu. 9. Prothorax, dans sa plus grande largeur, peu ou pas plus étroit que les élytres ; celles-ci unicolores, ovales ou parallèles. 10. Prothorax plus ou moins arqué latéralement. Insectes ovalaires. 11. Denticule latéral du prothorax situé au milieu. | 12. Tibias antérieurs prolongés en forme de dent à l'extrémité externe ; forme trapue ; pubescence grossière et très longue; angles postérieurs du prothorax obtus. L. 2,3—3 mill. Europe. , lycoperdi Herbst. 12’ Tibias antérieurs simples à l'extrémité ; pubescence moins longue ; angles postérieurs du prothorax presque droits. 13. Côtés du prothorax saillant en angle, à la base du denticule latéral; angles antérieurs sensiblement et assez fortement saillants, en forme de carénule : élytres ovales. 14. Dilatation des angles du prothorax, De cupent au plus un tiers du bord latéral antérieur; ponctuation du prothorax et de la base des élytres assez également forte. L. 2—2,5 mill. Europe. (Cr. puncticollis Luc.) Cette espèce varie beaucoup au point de vue de la forme, de la longueur de la pubescence et de la densité de la ponctuation. Les exemplaires d’un ferrugineux vif, à ponc- tuation un peu plus éparse, constituent le Cr.punctipennis Bris. pilosus Gyll. 14 Dilatation des angles du prothorax, occupant un quart au plus du bord latéral antérieur; ponctuation serrée, plus forte sur le prothorax que sur les élytres. Europe cent. et mér., commun. (scanicus var. hirtulus Kraatz.) 13” Côtés du prothorax non anguleux, régulièrement arqués; angles antérieurs non saillants, en forme de carénule; denticule latéral très petit et infléchi; élytres ovales ; forme des Mnionomus. L. 2,5 mill. Caucase (Somchetien, près de Ach- Bulach). __ lapidicola Rtt. 11’ Denticule latéral situé en avant du milieu; côtés fortement crénelés et longuement ciliés en arrière du denticule ; allongé, ferrugineux ou rouge-bru- nâtre, à ponctuation assez forte et peu serrée. L. 2 mill. Bohême, Beskiden, Hambourg. : Skalitzkyi Ritt. 10° Prothorax à côtés assez droits, assez fortement rétréci cependant à la base; linéaire ; densément pubescent et densément ponctué, avec des rangées de poils un peu plus longs sur les élytres; denticule latéral situé au milieu. Oran. Cr. cellaris var. mascarensis Rtt. 10” Prothorax faiblement transverse, linéaire et parallèle ; à côtés droits cet de même parallèles ; denticule latéral situé au milieu. 15. Prothorax aussi large que les élytres; rouge brunâtre clair, uniforme; bril- lant; ponctuation peu serrée. Cr. Erichsoni n. sp. Allongé, parallèle, assez convexe, ferrugineux, brillant, inégalement pubescent, fortement, peu densément et uniformément ponctué; prothorax à peine plus étroit que les élytres, légèrement transverse, presque carré, à côtés droits; angles antérieurs subcalleux, prolongés en dent en arrière; denticule latéral situé au milieu; une dépression transversale à la base, portant de chaque côté une légère fovéole; élytres en ovale suballongé, presque paral- lèles; pattes et massue antennaire plus claires. L. 2,3 mill. Lenkoran (Leder.) Erichsoni Rtt, n. sp. Très rapproché du badius, dont il diffère par la forme plus parallèle, le pro- thorax plus convexe, à angles antérieurs moins dilatés; la ponctuation plus éparse et plus grossière et surtout la pubescence grossière et double; rappelle aussi le labilis, mais il est plus grand, le denticule latéral situé au milieu, etc. NS LE COLÉOPTÉRISTE 471 15’ Prothorax sensiblement plus étroit que les élytres; densément ponctué, noir brunâtre ; côtés du prothorax assez clairs, translucides; antennes et pattes rousses. Cr. nigritulus n. sp. Allongé, légèrement convexe, inégalement pubescent, brun de poix; antennes et pattes ferrugineuses; massue antennaire plus claire ; tête et prothorax fortement et densément ponctués; celui-ci plus étroit que les élytres, presque carré, peu plus large que long; angles antérieurs sub-calleux, prolongés en dent en arrière; denticule latéral situé au milieu; un très faible repli en avant de l’écusson; une fovéole assez forte de chaque côté de la base; élytres allongées, subparallèles, noires, fortement mais moins densément ponc- tuées que le prothorax. L. 2—2,3 mill. Asturies, Andalousie, Lenkoran. nigritulus Rtt. Forme du dentatus, dont il diffère par la coloration, la ponctuation plus forte des élytres, la position du denticule du prothorax et la pubescence grossière; distinct de l’umbratus Bris par le corps plus allongé et la pubescence. 9’ Prothorax dans sa plus grande largeur, beaucoup plus étroit que les élytres; celles-ci ventrues, en ovale allongé, marquées au milieu d’une fascie transverse plus foncée et peu limitée (voir fasciatus Kraatz, dans le groupe suivant.) 8’ Dilatation latérale des angles antérieurs du prothorax se prolongeant en arrière en une petite dent obtuse, ou nulle. * 16. Denticule latéral situé un peu en avant du milieu. 17. Prothorax faiblement transverse, fortement arqué latéralement; pas plus fortement ponctué que la base des élytres, aussi large qu’elles dans leur plus rande largeur. 18. Prothorax à ponctuation beaucoup plus serrée que celle des élytres. Grande espèce. L. 2,3—3 mill. Europe centrale. Schmidti Sturm. 18° Prothorax pas plus densément ponctué que les élytres à leur base; ferru- gineux clair ou roux jaunâtre; très brillant. L. 2,2—2,4 mill. Bohême, Autriche, Transylvanie. nitidulus Mill. 17 Prothorax assez fortement transverse, un peu moins arqué latéralement, très densément ponctué, à peine aussi large dans son milieu que les élytres dans leur plus grande largeur; ces dernières à ponctuation moins serrée que celle du prothorax. 19. Côtés exterhes du prothorax fortement épaissis en bourrelet; sa ponctua- tion plus serrée, mais à peine plus forte que celle des élytres. 20. Ovale, trapu, convexe; ferrugineux, à pubescence très longue; côtés du prothorax régulièrement granulés; denticule latéral très petit. L. 2—2,5 mill. Europe. setulosus Stuürm. 20° Linéaire, presque parallèle ; conformation du C. dentatus; faiblement convexe ; ferrugineux, à pubescence peu longue; côtés du prothorax faiblement arqués ; denticule latéral situé très en avant du milieu. L. 2,6. Carpathes, Comitat de Marmaros (Deuts. Ent. Zeils, 1878, p. 53.) inæqualis Rti. 19° Côtés du prothorax très finement rebordés ; il est plus fortement ponctué que les élytres. 21. Assez grand, fortement convexe; prothorax un peu plus densément ponc- tué que les élytres ovales; ferrugineux vif. L. 3 mill. Andalousie, Algérie, Rome _(Strasser). (Deuts. Ent. Zeits, 1878, p. 93.) durus Rit. 21” Beaucoup plus petit, peu convexe; ferrugineux clair ; prothorax à ponc- tuation beaucoup plus forte et plus serrée que celle des élytres ovales. L. 1,5—2 mill. Europe centrale, Caucase. Sous de la paille décomposée. "197 | le SEPTEMBRE 1891. ” 178 LE COLÉOPTÉRISTE Diffère de l’affinis par la couleur plus claire, la ponctuation du prothorax moins serrée et la situation du denticule latéral. Milleri Rtt. 16” Denticule latéral situé au milieu; prothorax à côtés sensiblement droits. 22. Yeux petits, à facettes fines, saillant en dehors en forme de cône; pro- thorax fortement transverse. Côtés du prothorax presque parallèles; angles antérieurs peu saillants ; ponc- tuation forte, extrêmement serrée, un peu plus fine et beaucoup moins serrée sur les élytres; ferrugineux ou rouge brunâtre. Univers. (C. laticollis Lac.) affinis Sturm. 22” Yeux grands, ronds, à facettes grossières; prothorax pas ou assez faible- ment, transverse. 23. Prothorax au moins d’un tiers plus large que long; angles antérieurs sail- lant en dehors, en courte carénule oblique; prothorax et élytres à ponctuation serrée; les points de ces dernières plus fins. L. 2—2,5 mill. Europe, Afrique sept., Amérique sept. (C. crenatus Sturm.) On rencontre en Algérie et en Andalousie une variété chez laquelle l'angle antérieur se prolonge postérieurement en pointe. (var. mascarensis Rtt.) | cellaris Scop. 23° Prothorax aussi long que large, presque en carré, assez fortement et den- sément ponctué, moins densément que les élytres; angles antérieurs peu sail- lants, en léger tubercule obtus ; forme allongée, étroite et parallèle; faiblement convexe, jaunâtre. L. 1,7 mill. Sarepta. (Cr. parallelus Thoms.) silvanoiïides Rit. 7’ Pubescence fine et régulière, sans poils plus longs sur les élytres. 24. Denticule latéral en forme de crochet dirigé en arrière, ou saillant en pointe fine. 25. Denticule latéral situé au milieu. 26. Angles antérieurs du prothorax très fortement renflés, en forme de crochet courbé en arrière, où ils se dilatent. Ces angles constituent au bord externe une surface très marquée, ovale, lisse et faiblement excavée, dont le pourtour est saillant. 27. Veux très grands, à facettes grossières ; antennes grèles, les articles inter- médiaires surtout; ponctuation extrêmement serrée; celle des élytres deux fois plus fine ; pubescence également très serrée, molle, presque veloutée; prothorax transverse, rétréci à la base; angles antérieurs saillants, presque en forme d’ai- lerons. L. 1,8—2,5 mill. Europe. Amérique sept. (uncinalus Steph.) (Le Cr. Waterhousei Rye., Heydeni Rtt., chez lequel les angles antérieurs pa- raissent tronqués obliquement et atteignent le denticule latéral avec lequel ils se confondent au point de le rendre indistinct, est une monstruosité de cette espèce.) acutangulus Gyll. 27 Yeux assez petits, normaux, finement granulés; antennes moins grèles; assez fortement ponctué; pubescence ne cachant pas la ponctuation; élytres à peine moins densément ponctuées que le prothorax. 28. Prothorax transverse, à ponctuation extrêmement serrée et deux fois plus grossière que celle des élytres. | 29. Grand, convexe, parallèle, presque cylindrique; ferrugineux ; élytres ordi- nairement plus foncées, avec la base et les côtés ferrugineux, largement en avant. L. 3—3,2 mill. Europe. Très rare. (Cr. grandis Kr.) populi Payk. 29’ Plus petit, courtement ovale; la dilatation en forme de cupule des angles antérieurs du prothorax, occupe un quart de la longueur du bord latéral (chez le pts rte Se mn CE LE COLÉOPTÉRISTE 179 précédent, un cinquième au plus); jaune brun ou brun uniforme. /Cr. scanicus var. hirtulus Kraatz. 28’ Prothorax à ponctuation serrée et un peu plus forte seulement que celle des élytres ; ovale, pas cylindrique; ferrugineux vif, uniforme, plus rarement jaune brunâtre. 30. Prothorax presque aussi long que large, pas ou faiblement rétréci à la base ; très densément ponctué ; jaune brunâtre, à pubescence jaune, courte, fine et très serrée. L. 2,2—2,8 mill. Europe centr. et sept. fumatus Marsh. 30’ Prothorax faiblement transverse, plus court que celui de l’espèce précé- dente, sensiblement rétréci à la base: ferrugineux vif, brillant; pubescence jaunâtre, fine et très courte. L. 2—2,2 mill. Europe centr. quercinus Kraatz. 30” Prothorax transverse; angles antérieurs peu saillants; côtés se rétrécis- sant vers la base; ponctuation serrée et sensiblement plus forte que celle des élytres ; ferrugineux vif; pubescence jaunâtre, moins fine. L. 2,3 mill. France, C'oatie, Hongrie (Beskiden), Lissa Hora, Silésie, Friedland. rufus Bris. 28” Prothorax transverse, légèrement rétréci à la base; ponctuation serrée, pas plus que celle des élytres; courtement ovale ; ferrugineux vif, brillant; pu- bescence jaune, fine, peu serrée. L. 2,2—2,5. Europe. badius Sturm. 26’ Angles antérieurs très faiblement dilatés, renflés seulement en étroite carénule, qui ne s’élargit pas en arrière. 31. Prothorax peu plus large que long, assez fortement et régulièrement arqué latéralement, convexe; ferrugineux vif, brillant, très finement et courtement pubescent. 32. Ponctuation assez forte, régulière, peu serrée. L. 2—2,3 mill. Pyrénées. Brisouti Ritt. 32” Ponctuation serrée, fine et régulière: épaules munies d’un très petit den- ticule distinct. L. 2,2 mill. Alnes de Transylvanie. axillaris Rit. 31” Prothorax en rectangle transverse, à peine arqué latéralement; angles postérieurs presque toujours droits. 39. Prothorax dans sa plus grande largeur, de beaucoup plus étroit que les élytres; celles-ci ventrues, en ovale allongé, ornées au milieu d’une fascie transverse qui manque quelquefois ; prothorax et élytres à ponctuation unifor- mément fine et serrée; pubescence extrêmement fine et dense, courte sur les élytres, où elle est entremêlée de poils dressés, extrêmement longs, disposés en rangées peu distinctes. L. 2—2,4 mill. Europe mérid., Syrie. (C. signatus Bris.) fasciatus Kraaiz. 33 Prothorax un peu plus étroit seulement que les élytres; celles-ci ovales, sans fascie transverse foncée. 34. Prothorax en rectangle transverse, à côtés presque parallèles ; angles pos- térieurs droits ; noir brunâtre ; élytres jaune brunâtre, plus foncées au milieu et latéralement. L. 2 mill. Allem., Fr., Sibérie. Rare. (C. umbratus Er. niger Bris.) ruficornis Steph. 34’ Prothorax moins parallèle, faiblement saillant en angle au milieu des côtés; angles postérieurs obtus. (distinguendus Sturm. var.) 25. Denticule latéral situé immédiatement en arrière du milieu, où les côtés forment un angle obtus. 30. Assez convexe; ponctuation très fine, un peu plus serrée sur le prothorax ; testacé ou ferrrugineux uniforme; premier article de la massue à peine ou peu plus étroit que le suivant. L. 1,8—2,2 mill. Europe, Afrique sept. distinguendus Sturm. 180 LE COLÉOPTÉRISTE Le Cr. impressicollis Tourn. qui offre deux fossettes en arrière du disque du prothorax, est certainement fondé sur un exemplaire anormal et pourrait bien rentrer dans cette espèce, à cause de la situation du denticule latéral. 35’ Assez déprimé; ponctuation forte partout, un peu plus serrée sur le pro- thorax ; denticule latéral relativement fort, large, tronqué; premier article de la massue beaucoup plus étroit que le suivant; testacé : élytres ferrugineuses avec la suture et les côtés externes foncés (rarement unicolore). L. 2—2,2 mill. Europe centrale et sept. (Cr. heæagonalis Tourn.) dorsalis Sahlb. 25’ Denticule latéral situé un peu avant le milieu. 36. Prothorax dans sa plus grande largeur beaucoup plus étroit que les élytres ; celles-ci venirues, en ovale allongé, foncées, marquées de quatre grandes taches claires. En ovale allongé brun noirâtre; quatre macules ferrugineuses sur les élytres ; prothorax plus long que large, rétréci à la base, à ponctuation serrée assez fine ; celle des élytres moins serrée et plus fine encore. L. 2,2—3,5 mill. Caucase, Lenkoran, Astrakan. | quadrimaculatus Rtt. 36° Prothorax, pas ou seulement très peu, plus étroit que les élytres ; celles-ci ni ventrues ni tachetées. 37. Ponctuation et pubescence extrêmement fines et serrées; peu ou à peine brillant; prothorax rétréci jusqu’à la base, à partir du milieu, ou plus rarement du tiers postérieur; angles postérieurs obtus; denticule latéral situé tout juste en avant du milieu; base munie d’un léger rebord, pas plus large ni plus sail- lant, en avant de l’écusson. 38. Étroit, ovale, jaune brunâtre pâle; prothorax à ponctuation très serrée, rétréci depuis le milieu jusqu’à la base, sans fovéoles; élytres densément et assez finement ponctuées, sans impression transverse en arrière de la base. L. 2,3 mill. Caucase, Syrie, Turquie d'Europe {voir C. dentatus dans le groupe suivant.) Brucki Rtt. Le dilutus Rit a beaucoup d’affinité avec cette espèce, mais la ponctuation plus grossière et plus serrée du prothorax, la couleur rouge plus vive, etc., le distinguent. Japon et Sibérie orientale (Amour). 38’ Étroit, parallèle, rouge brunâtre, à ponctuation assez forte, serrée partout ; base du prothorax distinctement fovéolée; côtés parallèles rétrécis vers la base, à partir du tiers postérieur seulement ; élytres parallèles portant de chaque côté, près de la base, une impression transversale obsolète. L. 2—2,6 mill. Finlande, Suède. (Var. du corticinus Thoms. 37” Ponctuation assez peu serrée; pubescence plus éparse; brillant, roux jau- nâtre ou ferrugineux, ordinairement parallèle. 39. Prothorax presque toujours fortement rétréci jusqu’à la base, à partir du denticule latéral; muni d’une fovéole distincte de chaque côté de la base. i0. Élytres convexes, en ovale court et large, ventrues; beaucoup plus larges en avant du milieu que le prothorax entre les angles antérieurs. Ferrugineux à pubescence fine, très courte, peu serrée; ponctuation assez régulière, médiocrement serrée; prothorax un peu plus large que long, arqué latéralement ; rétréci vers la base, à partir du denticule latéral; angles posté- rieurs obtus. Caucase. (Var. du dilatipennis Rtt. 40” Elytres ovales ou parallèles, à peine plus larges que le prothorax dans sa plus grande largeur. 41. Assez grand; pubescence assez longue, couchée, médiocrement serrée; LE COLÉOPTÉRISTE 181 ponctuation, très serrée sur le prothorax, un peu plus fine et moins serrée sur les élytres. Europe. Cr. dentatus Herbst. Var. 41” Petit; très brillant, ferrugineux; pubescence très courte, éparse, presque pulvérulente; prothorax fortement transverse; fovéoles de la base petites; ponctuation du prothorax et des élytres assez espacée et régulière. L. 1,5—2 mill. Europe cent. rare. fuscicornis Sturm. 39° Prothorax sensiblement parallèle; sans fovéoles distinctes; rebords des côtés un peu plus largement délimités que d'habitude; brillant, peu densément ponctué; pubescence extrêmement courte. L. 2 mill. Europe, montagnes. (C. dentrculatus Thoms. ?) labilis Erich. 26’ (1) Angles antérieurs dilatés, pas prolongés en pointe en arrière, et formant en ce point un angle obtus, droit ou arrondi. | 42. Denticule latéral situé en avant du milieu. 43. Prothorax à ponctuation pas plus forte et pas, ou seulement un peu, plus serrée que celle de la base des élytres; insecte ovale. 44. Prothorax à peine plus étroit que les élytres, arqué latéralement; angles antérieurs sensiblement relevés; denticule latéral situé immédiatement en avant du milieu; ferrugineux, brillant, peu densément ponctué; pubescence courte, jaunâtre, peu serrée, presque pulvérulente. 45. Côtés du prothorax fortement rebordés et assez largement relevés. Dilata- tion des angles antérieurs occupant un quart du bord latéral. L. 1,7—2 mill. Transylvanie, Alpes, Pyrénées. (Cr. lamelliconis Bris). reflexicollis Rtt. 45 Côtés du prothorax simplement, finement rebordés et pas relevés. Dilatation des angles antérieurs occupant au plus un cinquième du bord latéral. L. 2 mill. Caucase. Considéré autrefois comme le refleæicollis Rtt. Re dilatipennis Rtt. n. sp. 44 Prothorax un peu plus large que long, presque parallèle; sensiblement plus étroit que les élytres; angles antérieurs à peine sensiblement renflés; denticule latéral extrêmement petit, situé très en avant du milieu; petit, étroit, densément et finement ponctué; brun rougeâtre; élytres d’un testacé plus clair. L. 1,2—1,6 mill. Europe. (C. bicolor Sturm, rufipennis Sturm, crenatus Thoms.) scutellatus Newm. 43' Prothorax beaucoup plus fortement ponctué que les élytres. 46. Prothorax à ponctuation extrêmement serrée, deux fois plus dense et deux fois plus forte que celle des élytres. L. 1,8—2,5 mill. Europe, commun. (C. pallidulus Sturm, flavipennis Fald. ?) dentatus Herbst. 46 Prothorax à ponctuation un peu plus serrée seulement, que celle des élytres. 47. ,Déprimé; yeux grands; côtés du prothorax formant un angle en avant du _ milieu et se rétrécissant fortement à partir de ce point jusqu’à la base. Brun rougeâtre; antennes, pattes et élytres plus claires; suture, bord latéral et extrémités rembrunies ; rarement d’une teinte uniforme. Prothorax fortement transverse, à ponctuation très serrée, un peu plus fine et plus serrée que celle des élytres; angles antérieurs du prothorax courts et saillants. L. 2 mill. Russie, Sarepta. subvittatus Rtt. n. sp. 47 Convexe, yeux normaux, assez petits. Côtés du prothorax régulièrement arqués; denticule latéral extrêmement petit, peu visible. 48. Prothorax au moins deux fois aussi fortement ponctué que les élytres; (1) Inscrit par erreur dans le texte, sous le numéro 24 (C. E. L.) 132 LE COLÉOPTÉRISTE angles antérieurs très faiblement renflés; jaune rougeâtre ou ferrugineux clair. L. 2—1,3 mill. Europe, Algérie. saginatus Sturm. 48 Prothorax fortement arqué latéralement; un peu plus fortement ponctué seulement, que les élytres. Angles antérieurs très sensiblement renflés et occu- pant un quart du bord latéral. Roux ou ferrugineux, pubescence serrée. Les grands exemplaires à prothorax plus allongé constituent le Xraatzi Rit. (sublilis Thoms. ?) subîiumatus Kraatz. 42 Denticule latéral situé au milieu. 1 49. Convexe. Prothorax soit régulièrement arqué, soit assez fortement rétréci vers la base; ponctuation sensiblement plus forte que celle des élytres. 50. Complètement cylindrique; prothorax peu plus large que long; roux ou ferrugineux. L. 1,4—2,2 mill. Europe centr. et mérid. Vit principalement sur le sapin d'Apollon (?) (Apyollolanne) (Cr. parallelus Bris). cylindrus Rtt. 50’ Nullement ue prothorax transverse. 51. Denticule latéral très petit et peu distinct; prothorax fortement arqué latéralement, pas fovéolé à la base. Angles postérieurs presque arrondis; forme étroite, parallèle. _ Cr. subfumatus Kraatz. 51” Denticule latéral très distinct; prothorax muni d’une fovéole de chaque côté de la base; angles postérieurs presque droits; forme ovale. 52. Ponctuation du prothorax un peu plus serrée seulement et peu plus forte que celle des élytres; prothorax assez fortement arqué; ferrugineux ou rouge- brunâtre, unicolore. L. 2—2,3. Kurope. Thomsoni Rtt. 52" Ponctuation du prothorax beaucoup plus serrée et plus grossière que celle des élytres; prothorax assez fortement rétréci à la base, ferrugineux; élytres noires à l’exception de la base qui est claire; quelquefois d'un brun jaunâtre ou jaune-brunâtre, unicolore. Très variable. Europe, commun. L. 2—92,3 mill. (C. humeralis Steph, patruelis Sturm. scanicus Lin. Les exemplaires à angles antérieurs fortement dilatés en arrière en forme de crochet constituent le hirlulus Kraatz qui est surtout commun dans l’Eur. mérid. Le validus Kr. est une forme de cette espèce; plus grand, robuste, rouge- brunâtre uniforme; angles antérieurs du prothorax pas très saillants et pas prolongés en arrière en forme de dent; denticule latéral faible; prothorax peu plus rétréci vers la base qu’en avant. 49” Déprimé surtout en avant; ponctuation très serrée, pas sensiblement que forte sur le prothorax que sur les élytres. a Prothorax fortement transverse, se rétrécissant à partir du milieu jusque vers la base et sensiblement plus étroit en avant qu’en arrière; uniformément, densément et finement ponctué ainsi que les élytres; ovale, à peine brillant, pubescence très fine, jaunâtre ou grise. L. 1,8—2 mill. Europe. (C. depressus Thoms, Rtt.) (helveticus Tourn., appartient vraisemblablement à cette espèce). * subdepressus Gyll. a’ Prothorax faiblement transverse, presque parallèle; rétréci vers la base, seulement à partir du dernier tiers; ponctuation fine et serrée, à peine plus que celle des élytres; étroit, peu brillant, à pubescence fine, jaunâtre ou grise ; élytres allongées, parallèles, offrant de chaque côté de la base une dépression transversale obsolète. Distinct du dentatus avec lequel il a beaucoup d’analogie, par la ponctuation plus fine et plus régulière, le denticule latéral situé plus en arrière et le léger rebord de la base, qui n’est ni plus large ni plus saiïllant en avant de l’écusson. L. 2,26 mill. Vu les types. Finlande, Suède. corticinus Thoms. | LE COLÉOPTÉRISTE 183 4 3 _. 42” Denticule latéral situé immédiatement en arrière du milieu. | 53. Premier article de la massue, à peine plus étroit que le deuxième; pro- thorax, pas plus rétréci en avant qu’à la base. 54. Etroit, assez déprimé. Prothorax quelque peu plus étroit que les élytres» - d'un tiers plus large que long, presque parallèle; ponctuation serrée, assez forte, beaucoup plus fine et moins serrée sur les élytres; brun foncé, élytres - assez claires, ordinairement plus foncées le long de la suture et au bord latéral. _ L.2,1 mill. Sibérie. (C. recticollis Solsky ?] obsoletus Ritt. 54’ En ovale allongé, convexe; ferrugineux, à pubescence jaunâtre fine; prothorax d’un tiers plus large que long, régulièrement arqué latéralement; un peu plus fortement et plus densément ponctué que les élytres; denticule latéral médian obsolète; angles antérieurs renflés en verrue, non saillants, s’arrondissant avec les bords latéraux dont ils occupent un tiers de la longueur. Disque faiblement et peu visiblement impressionné longitudinalement près des bords latéraux, muni de chaque côté de la base d’une légère fovéole. L. 2—2,5 mill. Europe sept. Laponie. (C. behringensis, J. Sahlb). lapponicus Gyll. 03. Premier article de la massue de moitié plus étroit que le suivant; massue paraissant ainsi de deux articles seulement; prothorax fortement transverse, sen‘iblement plus rétréci en avant qu’à la base; ferrugineux ou rouge brunâtre à ponctuation serrée : quelquefois élytres noirâtres. L. 2,2—2,4 mill. (C. {appo- nicus Rtt. non Gyll). pubescens Sturm. IT. Prothorax sans denticule latéral saillant, au milieu ou près du milieu; régulièrement crénelé ou finement denticulé, en arrière des angles antérieurs ; ceux-ci distinctement renflés; autennes grêles et minces ; 3° et 5° articles plus longs que les plus proches. S. G. Micrambe Thoms. 55. Angles antérieurs très faiblement épaissis, occupant seulement un sixième du bord latéral fortement crénelé; bord antérieur du prothorax tronqué en ligne droite; pubescence simple. 56. Prothorax présentant au milieu des côtés latéraux un angle obtus; brun noirâtre ; élytres brun rouge, portion antérieure de la suture et côtés foncés; antennes et pattes ferrugineuses. L. 1,8—2 mill. Caucase. nigricollis Kit. 56” Prothorax assez fortement transverse, côtés presque droits, faiblement e régulièrement arqués; roux ou ferrugineux, poitrine, partie antérieure de l'abdomen et ordinairement aussi une grande tache au milieu de chaque élytre, noirâtres. L. 1,8 mill. Eur. centr. et sept. Sibérie. bimaculatus Panz. 55’ Angles antérieurs du prothorax largement épaissis, souvent pas saillants latéralement, occupant au moins un quart du bord latéral; bord antérieur légèrement arqué avec les angles qui continuent la courbe; côtés finement crénelés ; ponctuation serrée, principalement sur le prothorax. 57. Angles antérieurs déprimés en forme de cupule et prolongés en arrière en denticule ou en crochet. Côtés se rétrécissant vers la base à partir des angles antérieurs. 58. Pubescence des élytres simple et sensiblement couchée, sans mélange de poils longs et dressés. L. 1,8 mill. Allemagne, rare, plus commun dans le sud- ouest de l’Europe. vini Panz. 58 Pubescence des élytres, fine et couchée, entremêlée de poils longs et dressés. L. 1,8—2 mill. Eur. Afr. sept. (Paramecosoma pilosula Er. oculare Rtt. var.) | villosus Heer. 57 Angles antérieurs du prothorax verruqueux, obliquement tronqués, pas 184 LE COLÉOPTÉRISTE saillants en arrière, en forme de dent ; côtés se rétrécissant vers la base, à partir. du milieu seulement ; AN EU peu brillant. 59. Antennes courtes et grêles, atteignant à peine la base du prothorax; les deux premiers articles de la massue transverses ; pubescence des élytres fine et couchée, entremêlée de poils un peu plus longs, peu distincts, disposés en rangées ; tarses postérieurs de cinq art. ($) ou de quatre (g); ferrugineux uni- forme. L. 2 mill. France, Portugal, Pyr., nids des chenilles processionnaires (Pandellé;. Perrisi Bris. Comme le précédent : ferrugineux ; élytres brun-noirâtre, avec les épaules plus claires. L. 2 mill. Corse. (Peut-être espèce distincte?) var. umbripennis Rtt. 59° Antennes grêles dépassant la base du prothorax; les deux premiers articles de la massue à peine transverses ; pubescence des élytres uniforme, fine et cou- chée, sans rangées de poils plus longs ; d' et® pentamères. L. 2 mill. Europe. abietis Payk. 10. Pteryngium n. g. Étroit et oblong, presque parallèle, assez déprimé; brun-jaunâtre clair, fine- ment pubescent; tête courte, plus étroite que le prothorax; celui-ci en rectangle transverse, densément ponctué, un peu plus brillant que les élytres, muni d’une fossette de chaque côté de la base; élytres à peine un peu plus larges que le prothorax, parallèles, recouvrant incomplètement le dernier segment abdominal, assez densément et finement ponctuées, avec des traces de stries. L. 1,8—2,2 mill. Europe sept. et cent., dans les bolets des hêtres. (Cr. crenulatus Er.) crenatum Gyll. 11. Henoticus THoms. 1. En ovale allongé, faiblement convexe, passant du brun-ferrugineux au brun-noirâtre ; pubescence assez courte, grossière et inclinée ; antennes grêles ; massue oblongue, avec les deux avant-derniers articles pas ou faiblement transverses ; elles sont ferrugineuses, ainsi que les pattes ; élytres en ovale allongé, aussi fortement ponctuées que le prothorax. L. 2—2,4 mill. Europe, Caucase. serratus Gyll. 1” Courtement ovale, très convexe; testacé uniforme; pubescence peu serrée, double, l’une sensiblement couchée, plus courte, l’autre longue et dressée; antennes épaisses; massue nettement délimitée, les deux avant-derniers articles fortement transverses; prothorax transverse, quelque peu plus étroit que les élytres, régulièrement arqué latéralement, assez fortement rebordé et finement . denticulé ; ponctuation serrée et grossière, aussi forte, mais un peu moins serrée sur les élytres ; celles-ci ovalaires, assez courtes. Forme du Cr. affinis, auquel il ressemble aussi par la pubescence. L. 1,6 mill. Sibérie, Wladiwostok. pilifer Rit. n. sp. 12. Mnionomidius REITTER n. g. Testacé pâle, légèrement convexe, elliptique ou en ovale allongé ; pubescence jaunâtre, très fine et couchée; uniformémément, finement et densément ponctulé; antennes grêles, à massue nettement délimitée ; les deux avant-derniers articles fortement transverses, le dernier presque rond; tête petite, triangulaire, de la moitié aussi large que le bord antérieur du prothorax; yeux petits ; prothorax à peu près aussi long que large, rétréci presque en ligne droite d’arrière en cé SE LE COLÉOPTÉRISTE 185 avant ; côtés crénelés, finement rebordés ; base sans fossettes, assez fortement arquée et saillante au milieu, où existe une faible impression transversale; élytres en ovale allongé, très peu plus larges à la base que le prothorax. L. 2,2—2,5 mill. _ Caucase. (Cr. sericollis Rtt. olim.) serricollis Rtt. 13. Setaria MuLs. Fauve, convexe, presque mat, à pubescence soyeuse, jaune et très fine ; ponc- tuation uniformément fine et serrée; prothorax transverse, à peine plus étroit que les élytres, arqué fortement et crénelé latéralement; assez fortement rétréci en avant. L. 1,6—1,8 mill. France mér., Corse, Algérie (Bône, Leprieur). sericea Muls. IV. — ATOMARINA TABLEAU DES GENRES 1. Côtés du prothorax épaissis et limités par une strie latérale. (Tarses posté- rieurs des mâles de quatre articles seulement.) 1. Gœnoscelis. 1 Côtés du prothorax simples. (Tarses postérieurs pentamères dans les deux sexes.) 2. Insectes sensiblement pubescents. Écusson transverse. 3. Massue antennaire de trois articles. 2. Atomaria. 3 Massue de deux articles. 3. Sternodea. 4. Pubescence pas sensible. Ecusson petit, arrondi. 4. Ephistemus. “ 1. Cœnoscelis THOMS. Rouge-jaunâtre, à pubescence fine grise; peu convexe, en ovale allongé; ponctuation serrée, plus forte sur le prothorax, qui offre une double strie laté- rale ; antennes robustes, à massue paraissant de deux articles. 1. Petit; deuxième article des antennes arrondi, un peu moins long que large; massue paraissant biarticulée; strie submarginale du prothorax se réunissant à la striole latérale, avant d'atteindre le bord antérieur. L. 1,6—1,8 mill. Europe, Caucase, Sibérie. (A. pallida Woll.) ferruginea Sahlb. 2. Plus grand ; deuxième article des antennes beaucoup plus long que large, renflé en bouton en dedans, à l'extrémité; massue biarticulée ; strie submargi- nale du pnothorax atteignant l'extrémité, sans s’unir à la striole latérale. L. 2 mill. France, Espagne, Hongrie, Caucase, Sibérie. subdeplanata Ritt. 2’ Comme le précédent ; massue nettement triarticulée ; neuvième article deux fois aussi large que le huitième, et un peu plus étroit seulement que le dixième. L.2 mill. Sibérie or., Amérique sept. (Harold Col., Heft. XIII, 1875, p. 87.) | cryptophaga Rti. 2, Atomaria STEPH. 1. Forme étroite, très allongée, presque parallèle ; antennes plus rapprochées l’une de l’autre que des yeux. (Antennes et pattes toujours d’un jaune rou- geâtre, à moins d'indication contraire.) (S. G. Atomaria Thoms, Rtt. olim.) ans té | S. G. Agathengis Gozis. PALM PEL > FO NEI SOPTURS É; PARA SR CITE Ace SOLDE mr. Par ë 186 LE COLÉOPTÉRISTE 1. Pas de repli de chaque côté de la base du prothorax. 2. Dernier article des antennes plus étroit que le précédent; cylindrique, brun ferrugineux ou testacé; angles postérieurs du prothorax très obtus; ponc- tuation uniformément fine. L. 2,2 mill. Europe, Afrique sept. (4. parallelopr- peda Waltl, Abeillei Tourn.) | fimetarii Herbst. 2’ Dernier article des antennes pas plus étroit que le précédent. 3. Les deux premiers articles de la massue, distinctement plus larges que longs. 4. Espèces assez convexes; prothorax pulviné. 5. Prothorax à peine plus étroit que les élytres; pas plus étroit en avant qu’à la base, offrant sa plus grande largeur au milieu ; côtés externes régulièrement arqués. | 6. Prothorax à ponctuation un peu plus serrée que celle des élytres. a. Ponctuation des élytres pas plus forte que celle du prothorax; noir bru- nâtre, chaque élytre ornée d’une bande longitudinale ferrugineuse, ordinaire- ment confluente avec sa symétrique avant l'extrémité; pubescence fine. L. 1,6—1,8 mill. Europe centrale. Barani Bris. D'un noir uniforme; pubescence plus longue. [Insecte plus grand. Var. pilosella Rtt. a Ponctuation des élytres beaucoup plus forte que celle du prothorax. Très analogue au précédent; rouge brunâtre, ferrugineux ou roux; tête et prothorax ordinairement plus foncés; assez peu convexe; prothorax assez court; ponctuation des élytres moins serrée et beaucoup plus forte que celle du prothorax. L. 1,8 mill. Sibérie, Sud-Ouest du Baïkal, Oussouri, lenisseisk. punctipennis Rtt. n. sp. 6’ Prothorax à ponctuation médiocrement serrée ou éparse, pas plus serrée que celle des élytres. 7. Ponctuation fine et serrée; noir ou brun; élytres d'un hu rougeâtre, avec la base et l'extrémité oi aon plus ee ou bien rembrunies sur le disque; parfois d’un rouge brunâtre, ornées au milieu d’une macule ont nale plus claire, obsolète. L. 1,5 mill. Finlande, Hollande. subfasciata Rtt. n. sp. 7° Ponctuation peu serrée ou éparse; roux uniforme ou ferrugineux; très brillant, | 8. Massue antennaire large, à côtés parallèles; ponctuation assez serrée. L. 1,5 mill. Morée, Syrie. sparsutula Rtt. n. sp. 8” Massue antennaire s’élargissant très peu, quoique distiuctement; ponctua- tion un peu plus écartée. L. 1,6 mill. Alger, Oran. barbara Rit. 5’ Prothorax très distinctement plus étroit que les élytres et presque toujours plus fortement rétréci en avant qu’à la base. * 9. Élytres distinctement et largement étranglées en arrière des épaules, dont le calus est renflé et saillant ; noir, épaules et extrémité des élytres quelquefois de couleur plus claire. L. 1,8 mill. Carpathes orientales. carpathica Rit. 9’ Élytres pas étranglées en arrière des épaules. 10. Ponctuation assez serrée; antennes courtes, trapues. | 11. Prothorax pas plus finement ponctué que les élytres. (Voir aussi À. besci- dica dans le groupe suivant.) 12. Ponctuation médiocrement fine, un peu plus serrée sur le prothorax que sur les élytres. L. 1,8—2 mill. Europe. À. fumata Er. Assez rarement, pro- thorax pas plus fortement rétréci en avant qu à la base. umbrina Gylil. 12” Ponctuation très grossière, serrée sur le prothorax, plus éparse sur les LE COLÉOPTÉRISTE 187 . confluentes avant l'extrémité; analogue au Baranti, mais ponctuation deux fois plus forte. L. 1,6 mill. Dalmatie, Meikovié. punctithorax Rtt. n. sp. 12” Ponctuation grossière médiocrement serrée, semblable sur le prothorax et les élytres ; petit, allongé, presque parallèle, faiblement convexe; brun noi- ‘râtre; antennes, pattes et élytres testacées, suture noirâtre en avant et côtés * faiblement rembrunis. L. 3,4 mill. Sibérie, Chabarowka (Graeser.) | | nigroscutellata Rtt. 11. sp. 11’ Prothorax à ponctuation peu plus serrée, mais sensiblement plus fine que » celle des élytres; ferrugineux, élytres noires, rougeâtres au calus huméral et à l'extrémité. L. 1,8 mill. Allemagne, Suède. bella Rtt. - 10° Ponctuation assez forte et très écartée; tantôt d’un jaune brunâtre ou brun * foncé uniformes, avec les élytres rouge brunâtre uniforme, tantôt plus foncé à - Ja suture, aux côtés externes et à l'extrémité. L. 1,2—1,6 mill. (A. nana Er.). L’A. punclicoltis Thoms. se rapporte aux grands exemplaires {L. 1,8 mill.) À nigriventris Steph. 4. Espèces assez déprimées; prothorax se déprimant insensiblement vers la De et la partie antérieure. | 13. Prothorax, pas ou très peu, plus étroit à É base que les élytres. 14. Étroit et allongé, parallèle, déprimé; ponctuation extrêmement serrée ; élytres au moins deux fois aussi longues qu’elles sont larges ensemble. Espèces brunes ou de deux couleurs. | 15. Prothorax presque rectangulaire, à angles obtus, pas plus fortement rétréci - en avant, à peine plus étroit que les élytres; ponctuation de celles-ci extrême- 4 élytres; noirâtre, élytres à bandes longitudinales plus claires, très obsolètes, - ment serrée, mais sensiblement plus fine que celle du prothorax ; fauve ou brun , foncé. L. 1,2—1,5 mili. Europe. (4. pygmæa Heer.) linearis Steph. . 15° Prothorax plus large que long, peu, mais distinctement plus étroit que les * élytres, peu fortement rétréci en avant ; élytres ni plus éparsement ni plus fine- » ment ponctuées; brun noirâtre, élytres ornées d'une macule obsolète étroite (längswisch), longitudinale, un peu plus claire, partant de l’épaule pour atteindre » le milieu (type); quelquefois brun, roux, noirâtre, à élytres plus claires, ou brun rougeâtre ou fauve. L. 1,6 mill. Allemagne, Hongrie. Rare (var. abielina . J. Sahlb.) | Herminæ Rtt. 15” Comme le précédent, mais prothorax deux fois plus fortement ponctué . que les élytres. L. 1,3—1,6 mill. Allemagne, Finlande. pumila Reitt. 14 Moins étroitement allongé, pas complètement parallèle ; prothorax quelque peu plus large que long; élytres à peine deux fois aussi longues qu’elles sont larges ensemble ; prothorax distinctement rétréci en arc en avant, offrant sa pius grande largeur près de la base. (Insectes assez grands, brillants, d'un roux uni- forme.) 16. Prothorax et élytres A Ubant régulièrement et peu densément ponctués ; premier article des antennes allongé, claviforme, deux fois aussi long que large. L. 1,5—1,8 mill. Europe centr. et mérid. Caucase. diluta Er. 16” Prothorax à ponctuation serrée; celle des élytres beaucoup plus éparse : premier article des antennes assez court, renflé, pas deux fois aussi long que large. L. 1,6—1,8 mill. Balkans, Caucase. cribrella Rtt. n. sp. 16” Prothorax densément ponctué, ainsi que les élytres dont la ponctuation est beaucoup plus grossière. L. 1,3 mill. Espagne. Uhagoni Rtt. 16°” Prothorax rétréci, presque parallèle, densément ponctué; élytres presque autant et plus grossièrement ; jaune brunâtre, à pubescence fine, jaune et serrée; 188 LE COLÉOPTÉRISTE premier article des antennes presque deux fois aussi long que large. Analogue du reste, au précédent. L. 1,5—1,8 mill. Sibérie, Chabarowka (Graeser.) Edithæ Rtt. n. sp. 13” Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, presque parallèle, peu plus large que long, faiblement arqué latéralement, D: nettement plus étroit en avant. 17. Prothorax finement et, malgré cela, deux fois plus fortement ponctué que les élytres; ferrugineux, élytres offrant une large fascie transversale noire. Très analogue au suivant. L. 1,5—1,8 mill. Finlande, Bôhmerwald, Croatie, Car- pathes, Caucase. (Montagnes, bolets des hêtres). Très distinct d’umbrina, auquel on le rapportait. . affinis Sahlb. 17” Prothorax à peine plus fortement ponctué que les élytres; ponctuation très fine et peu serrée. L. 1,5—2 mill. Europe centr. et sept. Caucase. a. Brun rougeûtre : éfytres devenant insensiblement plus claires vers l’extré- mité, souvent aussi aux épaules (type). (A. badia Er. elongatula Er.) alpina Heer. a’. Brun noirâtre ; élytres brun rougeûtre, généralement plus foncées aux côtés externes. Var. Wollastoni Sharp. 3 Antennes très grèles; les deux premiers articles de la massue au moins, rectangulaires ; ordinairement déprimé, très faiblement convexe ; prothorax pul- viné, à ponctuation serrée, ordinairement beaucoup plus étroit que les élytres, quelque peu plus fortement rétréci en avant qu'à la base. 18. Prothorax transverse, à ponctuation serrée, peu plus étroit que les ro ponctuation de ces dernières beaucoup plus fine et plus éparse; brun noirâtre, élytres brun rougeûtre plus clair. 19. Antennes très grèles ; massue étroite et allongée, les deux avant-derniers articles presque plus longs que larges. L. 1,4—1,6 mill. Caucase, Daghestan, Sibérie Orientale. gracilicornis Rtt. n. sp. 19° Antennes assez trapues; massue large, deux fois plus que le septième ar- ticle; les deux avant-derniers tout au plus carrés. L. 1,9 mill. Bühmerwald, Silésie, Beskiden. bescidica Rtt. n. sp. 18" Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres; ponctuation grossière et serrée, aussi forte, mais moins serrée sur ces dernières ; antennes grèles, massue deux fois aussi large que le funicule; noir brunâtre, antenues et pattes fauves, les premières rembrunies vers l’extrémité, ainsi que les fémurs et souvent aussi une partie des tibias ; élytres fauves offrant en avant une faible macule longitu- dinale commune (/ängswisch) ombrée, plus foncée, et souvent aussi les côtés ; ressemble beaucoup au peltata. L. 1,5 mill. Sibérie, Chabarowka. peltatula Rtt. n. sp. 18’ Prothorax faiblement ou à peine transverse, beaucoup plus étroit que les élytres, à ponctuation fine, pas serrée, pas plus fine sur ces dernières. 20. Convexe, surtout aux élytres; prothorax rétréci en avant; base formant une même courbe avec les angles postérieurs ; élytres très distinctement rétré- cies à l'extrémité, offrant leur plus grande largeur tout à fait en avant du milieu ou au milieu même; noir brunâtre avec l'extrémité et les épaules plus claires, ou quelquefois d’un rouge brunâtre, avec l'extrémité et la suture plus foncées, ainsi que les côtés externes. L. 2—2,3 mill. Europe centrale et sept. (A. longicornis Thoms.) procerula Erichs. 20° Quelque peu déprimé; prothorax assez droit à la base, angles postérieurs LE COLÉOPTÉRISTE 189 très obtus, mais distincts ; élytres en arc obtus à l'extrémité, offrant leur plus grande largeur en arrière du milieu. L. 2—2,2 mill. 21. Prothorax légèrement arqué latéralement, presque parallèle, pas distincte- ment plus étroit en avant; ordinairement brun noirâtre, élytres d'un rouge brunâtre, suture et côtés externes plus foncés (type). Europe centrale, Baïkal. prolixa Er. 21” Prothorax distinctement rétréci en avant. a. Plus ou moins brunâtre; élytres brun rougeâtre clair; suture et côtés externes plus foncés. Europe sept. et centr. (A. elongatula Thoms.) Var. pulchra Erichs. a’. Noir; antennes et pattes ferrugineuses ; fémurs et massue antennaire rem- brunis. Europe centrale. Var. atrata Rtt. 1” Prothorax légèrement rétréci en avant, offrant de chaque côté de la base un court repli. 22. Repli basilaire fortement marqué, accompagné d’une profonde dépression transversale ; brun noirâtre ; élytres avec les épaules et l'extrémité rouge bru- nâtre, ou bien rouge brunâtre en entier. L. 1,8—2 mill. Europe, Caucase, Amé- rique sept. (A. plicicollis Mäklin. wmbrina Erich.) fuscicollis Mannerh. 21” Repli basilaire du prothorax extrêmement court, peu distinct, et en même temps dépression peu profonde ; exactement de la même forme que le précédent, mais plus petit, plus déprimé; jaune rougeâtre uniforme, à ponctuation très fine, écartée et partout identique. L. 1,3 mill. Lenkoran. talyschensis Rtt. n. sp. IT. Formé ovale, assez trapue; antennes assez fortement distantes l’une de l’autre et plus rapprochées des yeux. (S. g. Anchicera Thoms.) S. G. Atomaria in. sp. 23. Prothorax muni au milieu de la base d’une assez forte dépression trans- verse, limitée de chaque côté par un léger repli. 24. Antennes grèles et allongées; les deux avant-derniers articles de la massue pas plus larges que longs; prothorax fortement rétréci vers le bord antérieur, à parur du milieu, pas du tout vers la base; ponctuation très fine et peu serrée; brun rougeûtre, tête et prothorax plus foncés. 25. Premier article.des antennes long et grèle, au moins deux fois aussi long qu'il est HET à son extrémité. En ovale allongé. L. 2—92,2 mill. Europe centr. impressa Erichs. 25° Premier article des antennes renflé, peu plus long que large; courtement ovale; élytres larges, ventrues. L. 2—2,2 mill. Silésie, Moravie, Autriche. L’A. amplipennis Rit est une forme chez laquelle le repli basal du prothorax est très obsolète et à peine visible. plicata Rtt. 24” Premier article des antennes moins grèle; les deux avant-derniers de la . massue, transvérses ; prothorax latéralement arqué, presque également rétréci en avant et en arrière ; en ovale allongé, rouge; élytres noires ou noir brunûtre, épaules généralement ferrugineuses. L.1,2—1,8 mill. Afrique sept. (A. pulchella _ Rtt. (non Heer}, À. nigripennis Heer.) munda Erichs. 23 Prothorax sans repli à la base. » 26. Prothorax pas distinctement bisinué à la base qui est simplement arquée et souvent assez fortement relevée au milieu (prothorax le plus souvent forte- ment arqué latéralement, un peu moins rétréci en avant qu’à la base; offrant sa » plus grande largeur en avant du milieu ou au milieu même; plus rarement les côtés, peu distinctement rétrécis du milieu à la base, le sont brusquement vers la 190 LE COLÉOPTÉRISTE partie antérieure, donnant ainsi naissance à une sorte d'angle latéral en avant du milieu ou au milieu même.) 27. Premier article des antennes étroit et allongé, au moins deux fois plus . long que large; antennes longues et grèles; prothorax offrant sa plus grande largeur en avant du milieu; en ce point, il existe chez le Jun angle obtus, et l’arête latérale est verruqueuse; côtés très faiblement crénelés en avant des. angles postérieurs. 5 Fauve, finement et assez régulièrement ponctué; prothorax à peine plus étroit que les élytres, celles-ci ornées au milieu d’une fascie foncée qui manque rare- ment; les deux avant-derniers articles de la massue plus longs que larges. L. 2,2 mill. Europe, Algérie. unifasciata Er. 27 Premier article des antennes peu ou pas plus long que large; côtés externes du prothorax simples. 28. Antennes généralement grêles et allongées; les deux avant-derniers articles de l'étroite et longue massue pas transverses; le premier est même souvent en cône allongé. : 29. Prothorax, excepté à la base, à ponctuation pas distinctement plus forte que celle des élytres. 30 Élytres plus densément ponctuées que le prothorax; ce dernier grand, pas plus étroit que celles-ci; ferrugineux, convexe ; rarement les élytres offrent une fascie transverse foncée, élargie latéralement; souvent aussi l'abdomen est noirâtre; les trois premiers articles des tarses antérieurs 4 dilatés. L. 1,3-1,5 mill. France. Resté inconnu. (Ann. Fr. 1882. Bull. XXIV.) grandicollis Bris. 30’ Élytres pas plus densément ponctuées que le prothorax. 31. Base du prothorax pas fortement relevée au milieu; côtés infléchis fine- ment rebordés ; strie marginale invisible d’en haut. L'espèce suivante appartient à ce groupe : At. atripennis n. sp. Oblong, convexe, brillant, presque glabre, à ponctuation fine, égale et écartée; noir; tête et prothorax roux; prothorax transverse, pa- rallèle de la base au milieu, fortement rétréci en avant; angles antérieurs sub- aigus, postérieurs droits; base légèrement impressionnée transversalement, à peine bisinuée à son bord extrême; rebord à peine élevé à son milieu, subinflé- chi latéralement ; élytres peu plus longues que le prothorax, à épaules très fai- blement proéminentes. L. 1,4 mill. Syrie. atripennis Rtt. n. sp. Ressemble à s’y méprendre au nigripennis, mais côtés externes du prothorax infléchis; strie marginale invisible d'en haut et bord postérieur peu relevé au milieu. 32, Ovale allongé; faiblement convexe; élytres formant presque une seule et même courbe avec le prothorax, qui est faiblement déprimé à la base. 33. Assez grand; prothorax jaune rougeûtre, à peine plus étroit que les élytres; celles ci noires ou noirâtres, à l'exception des épaules et de l’extré- mité, sur une étendue plus ou moins grande; rarement d’un jaune rougeâtre uniforme. L. 1,8—92 mill. Eur. mérid. (A. canariensis Woll, humeralis Kraatz.) scutellaris Mots. 33’ Plus petit; prothorax noirâtre ou brun noir, distinctement plus étroit que les élytres; moitié postérieure de ces dernières jaune rougeûtre; tête et pro- thorax parfois rouge brunûâtre. Les variétés de coloration ressemblant à l'espèce précédente s’en différencient par la ponctuation plus forte, les élytres plus longues, la convexité moindre, etc. L. 1,8 mill. Europe. (A. dimidiata Marsh.) mesomelas Herbst. LE COLÉOPTÉRISTE 191 Noir; élytres marquées en avant de l'extrémité d’une tache jaune rougeûtre s'unissant à la suture avec sa symétrique. Var. imitata. Noir, excepté les antennes et les puttes. Var. pseudatra. 22’ Courtement ovale ou elliptique, fortement convexe; courbe du prothorax et des élytres différente, quand on regarde l’insecte de profil; prothorax très fortement déprimé à la base. | 34. Noir, brillant; ponctuation peu serrée, médiocrement forte, aussi bien sur le prothorax que sur les élÿtres; celles-ci marquées en arrière du milieu d’une tache commune ferrugineuse, souvent aussi l'extrémité de la même couleur; massue généralement rembrunie. Varie beaucoup; élytres testacées à l'extré- mité, ou même entièrement. Parfois tout l’insecte est de couleur claire (imma- ture ?) L. 1,5 mill. Europe. (4. sellata Heer.) gutta Steph. Ferrugineux; élytres jaune rougeûtre, noires à la base. Var. rhenana. 34 Jaune rougeûtre, brillant, presque lisse; pubescence pulvérulente; très finement, peu densément ponctué, prothorax quelque peu plus finement que les élytres; tête et base de celles-ci légèrement rembrunies. L. 1,5 mill. Sibérie, Wladiwostok, Chabarowka (Graeser). convexiuscula Rtt. n. sp. 31” Base du prothorax assez fortement relevée au milieu; striole laterale du prothorax, assez déprimé, visible d’en haut presque dans toute son étendue. ji NES hs pt L’A. nigripennis Payk ressemble beaucoup aux deux espèces suivantes pour la forme du corps; seulement, chez celle-ci, les deux avant-derniers artucles des antennes ne sont pas tout à fait carrés, mais faiblement transverses. a. Côtés du prothorax presque droits du milieu à la base, sans former d'angle bien marqué en avant du milieu. b. Ferrugineux, très brillant, à ponctuation éparse; élytres brun noirâtre généralement plus claires aux épaules et le long de la suture. L. 1,4 mill. Len- koran (Verh. d. Nat. Ver. Brünn, XXII, 3.) castanoptera Rtt. b’ Fauve ou ferrugineux uniforme, plus densément ponctué, moins brillant. L. 1,5 mill. Europe. gravidula Er. a Côtés du prothorax formant en avant du milieu un angle distinct, mais émoussé, se rétrécissant fortement à partir de ce point vers la base et le devant; fauve, brillant, finement pube:cent de gris; assez densément, finement et unifor- mément ponctué; antennes grêles, prothorax quelque peu plus étroit que les élytres; ces dernières distinctement ventrues. Analogue à fuscata, mais finement et uniformément ponctué, plus brillant, coloration plus claire, etc. Sibérie Or., Chabarowka. Xeniella Rtt. n.sp. 29° Prothorax distinctement, plus fortement ponctué que les élytres. 35. Élytres beaucoup plus convexes que le prothorax; ce dernier fortement transverse. Ovalaire; ferrugineux foncé ou noir avec l'extrémité des élytres fer- rugineuse. 86. Noir; moitié postérieure des élytres jaune rougeûtre; calus huméral fai- blement saillant; anteunes et pattes jaune clair. L. 1,8—2 mill. Europe, Sibérie Orientale, Chabarowka. (A. basalis Er.) nitidula Heer. 36’ Brun noirâtre, rouge brunâtre ou ferrugineux foncé; élytres plus claires à l'extrémité, chez les exemplaires foncés seulement; antennes et pattes rouge brun; fémurs souvent plus foncés. L. 1,8—2,2 mill. Europe, Sibérie. (Castanea Steph, rufipes Steph, Crypt. rufus Walti, Dermestes ater. Payk, rubella Yeer.) fuscata Schôünh. 35’ Élytres et prothorax à courbes assez fortes et distinctes; prothorax tout au 192 LE COLÉOPTÉRISTE plus d’un tiers plus large que long, étroit, presque cylindrique : en majeure partie ferrugineux ou rouge brunâtre. 37. Prothorax pas fortement ponctué et un peu plus étroit que les élytres; jaune rougeûtre un peu plus clair à l'extrémité; tête noirâtre, suture près de l’écusson et base du prothorax souvent étroitement rembrunis. L. 1,8 mill. Europe, Sibérie. (4. rufa Heer, Murray, nigriceps Er.) atricapilla Steph. 37 Prothorax à ponctuation forte et serrée, très fortement convexe, à peine plus étroit que les élytres ; brun rougeûtre clair; tête, prothorax, suture près de l’'écusson d’un brun un peu plus foncé, quelquefois noir brunâtre; antennes, pattes et élytres d’un rouge brun vif. L. 1,8 mill. Europe. (4. bicolor Er. bero- tinensis Kraatz.) tumulorum Villa. 28’ Antennes assez courtes; massue nettement délimitée; les deux avant-der- niers articles faiblement transverses. | 38. Côtés du prothorax infléchis; striole marginale invisible d’en haut. 39. Pubescence couchée, très courte. 40. Ponctuation du prothorax forte, beaucoup plus forte et plus serrée que celle des élytres; celui-là à peine plus étroit que ces dernières; noir ou noir brunâtre. L. 1,3—1,5 mill. : atra Herbst. 40° Ponctuation assez uniforme. 41. Ovale, convexe, généralement de couleur claire. 42. Base du prothorax assez fortement relevée au milieu; jaune rougeûtre, peu brillant, presque mat; très finement et très densément ponctué; angles pos- térieurs du prothorax presque droits; pubescence pulvérulente. L. 1,5 mill. Europe centr. et sept. (A. Salicicola Kr.) Zetterstedti Zett. 42’ Base du prothorax peu relevée au milieu; ferrugineux ou rouge brun, brillant; élytres offrant latéralement une sorte d'ombre (längswisch) plus foncée ponctuation assez forte, plus serrée sur le prothorax qui est légèrement trans- verse, régulièrement arqué latéralement, et à peine plus étroit que les élytres; angles postérieurs obtusément arrondis. L. 1,5 mill. Sibérie, Wladiwostok. lateralis Rit. n. sp. 41” Ovale très allongé, assez déprimé. 43. Base du prothorax à peine distinctement saillante au milieu; généralement noir ou brun. 44. Assez grand; noirâtre ou brun; extrémité des élytres et es d’un fer- rugineux clair, ou brun jaunâtre; antennes jaune rougeâtre; fémurs souvent rembrunis. L. 1,6—1,8 mmill. Europe. (A. cognata Er?) peltata Kr. 44’ Assez petit, noir uniforme ; antennes et pattes noir-brunâtre. L. 1,2—1,4 mill. Europe, Caucase. (4. carbonaria Steph., concolor Märkel.) fuscipes Gyll. Noir; antennes, pattes et élytres testacées. Autriche. var. dichroa. 43. Base du prothorax distinctement et assez fortement saillante au milieu. a. Très petit, roux ; base des élytres noirâtre sur une plus ou moins grande étendue. L. 1—1,2 mill. Europe, commun. (A. dimidiatipennis Mannh.) L’A. mi- nulissima Tourn. a été établi sur de très petits individus à ponctuation anor- male très serrée, des élytres. pusilla Schh. a’ Un peu plus court et plus large; noir-brunâtre, élytres et pattes rousses ; prothorax transverse, profondément et transversalement déprimé en avant de la. base (angles postérieurs obtus), à peine aussi large que les élytres, un peu plus densément ponctué qu'elles; élytres tout au plus deux fois aussi longues que» Ps ET APE NPA (ON LE COLÉOPTÉRISTE 193 larges ensemble, offrant leur plus grande largeur en arrière du milieu ou au milieu même. L. 1,1—1,2 mill. Sibérie or., Chabarowka. subapicalis Rtt. n. sp. 39’ Pubescence, au moins celle des élytres, grossière, longue, pas tout à fait couchée, souvent très longue, dressée et jaune ; insectes d’un roux uniforme ; base du prothorax assez fortement saillante au milieu. 45. Pubescence longue, grossière et inclinée; prothorax plus étroit que les élytres, à ponctuation assez forte et serrée, celle des élytres un peu plus fine et moins serrée. Très analogue à fuscata Schh., mais plus clair, plus brillant, pubescence longue ; conformation des antennes différente. L. 1,8 mill. Sibérie. Wladiwostock (Graeser). (Deuts. Ent. Zeits., 1876, p. 112.) Lewisi Rtt. 45” Pubescence dressée, très longue, peu serrée; prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, et comme elles fortement et peu densément ponctué. L. 1,5 mill. Sibérie, Wladiwostock, Japon. (Deuts. Ent. Zeits., 1876, p. 112.) horridula Rtt. 38. Striole marginale du prothorax nettement visible d'en haut, au moins à partir du milieu jusqu’à la base. 46. Striole marginale complètement visible d’en haut, jusqu'aux angles anté- rieurs. 47. Grand, convexe, ferrugineux, très finement, assez densément et uniformé- ment ponctué; côtés du prothorax régulièrement arqués, base assez saillante au milieu; élytres ovales allongées, noirâtres, ferrugineuses à la base et à l'extrémité. L. 1,8—2 mill. Allemagne, France, montagnes, assez rare. contaminata Er. 4T Plus petit, convexe, rouge vif; assez fortement, très densément et unifor- mément ponctué ; côtés du prothorax régulièrement arqués, la base peu distinc- tement saillante au milieu ; élytres noires, étroitement rouges à la base, devenant insensiblement plus claires vers l'extrémité. L. 1,4 mill. Madère. (4. ruficollis -Woll., rubricollis Woll.) marginicollis Rit. Nota. — Wollaston avait changé le premier nom, parce que Panzer l'avait employé, en rubricollis, tandis que Brisout avait déjà attribué ce dernier à une autre espèce. 46” Striole marginale du prothorax distinctement visible d'en haut, seulement à partir du milieu jusqu’à la base; angles postérieurs presque droits. 48. Base du prothorax assez fortement saillante au miheu ; la saillie est pré- cédée d’une dépression transverse assez forte; ponctuation extrêmement fine, peu distincte; rouge, brillant ; élytres noires ou brunâtres. L. 1,7 mill. Europe. (Cr, ruficollis Panz., À. pulchelta Heer, non Rtt.) nigripennis Payk. 48” Base du prothorax peu saillante ; dépression basilaire assez faiblement mar- quée; varie du ferrugineux au noir ; tête et prothorax ordinairement d’un brun plus clair; ponctuation fine, un peu plus distincte sur le prothorax, ce dernier à côtés régulièrement arqués, presque bisinué à la base. L. 1,8—2 mill. Suède, Allemagne, Autriche, Caucase. (A. castanea Thoms., cognata Rtt., non Erichs.) morio Kolen. 26’ Prothorax bisinué à la base, presque toujours insensiblement rétréei de la base en avant, peu arqué latéralement, non angulé près du milieu ; convexe. 49. Striole marginale du prothorax visible d’en haut, au moins depuis le milieu jusqu’à la base. 50. Striole marginale visible, du milieu à la base seulement. 51. Prothorax régulièrement arqué latéralement, offrant sa plus grande largeur N° 19* 194 LE COLÉOPTÉRISTE au milieu ; ponctuation fine, obsolète sur les élytres, qui sont en ovale allongé. L, 1,8—2 mill. var. de morio Kolen. 51’ Prothorax presque conique, uniformément rétréci de la base en avant; ponctuation fine et écartée, au moins aussi forte sur les élytres ; roux brillant; élytres noirâtres, épaules et extrémité fauves; premier article des antennes beaucoup plus long que large; élytres en ovale court, plus larges que le pro- thorax. Europe cent., Caucase. (A. versicolor Er.) -ornata Heer. 50’ Striole marginale du prothorax visible d'en haut, dans toute son étendue. Ovale oblong, convexe ; roussâtre uniforme, très brillant, presque lisse; pubes- cence très difficilement appréciable ; très finement, régulièrement et éparsément ponctué ; prothorax quelque peu plus large que long, insensiblement rétréci de la base en avant, bord postérieur un peu fortement saillant au milieu de la base ; élytres ovales, un peu plus larges que le prothorax. L.1,2—1,3 mill. Crète. Appa- rence de l’A. testacea. Les exemplaires très foncés offrent à la partie antérieure des élytres une large bande transverse rembrunie. cretica Rtt., n. sp. 49” Bord latéral du prothorax infléchi ; striole marginale invisible d'en haut. 52. Prothorax sans dépression transverse en avant de la base; très courtement ovale ; élytres élargies, de même forme ; antennes trapues; les deux avant- derniers articles transverses. (Espèces petites, semblables à l’apicalis. 53. Noir, brillant, finement pubescent; ponctuation assez fine, presque uni- forme, assez rarement très peu plus fine sur les élytres ; prothorax transverse, se rétrécissant en arc d’arrière en avant, très finement rebordé à la base; élytres courtement ovales, quelque peu plus larges que le prothorax. L. 1,2—1,3 mill. Hongrie, Comitat de Marmaros. (Jeuts. Ent. Zeits, 1878, p. 56.) Attila Rit. 53” Ferrugineux ou rouge-brunâtre; élytres noires, assez densément ponctuées. L. 1,3 mill. Mehadia. var. banatica. 53” Quelque peu plus petit, trapu; plus densément pubescent et plus forte- ment ponctué; testacé ou ferrugineux uniforme. L. 1,1 mill. Caucase. (Rev. mens. d'Ent., Pétersb., 1883, p. 113.) sternodeoïdes Rit. 52” rare plus ou moins nettement impressionné HADEVÉPA RER au milieu, en avant de la base. 54. Ponctuarion du prothorax deux fois plus serrée et deux fois plus forte que celle des élytres; il est beaucoup plus étroit que celles-ci. 55. Premier article des antennes grêle, presque deux fois aussi long que large; prothorax transverse, rétréci de la base en avant; élytres ventrues. 56. Grand ; antennes robustes ; calus huméral fortement saillant ; varie du brun au noir; dans ce dernier cas les épaules et l'extrémité des élytres sont plus claires, quelquefois brun foncé, avec les élytres plus claires. L. 1,7—2 mill. Europe. turgida Er. 56” Petit; antennes grêles; calus huméral peu distinct; brun ou brun-noirûtre ; élytres généralement un peu moins rembrunies, avec les épaules et l'extrémité plus claires, quelquefois d’un rouge-brun uniforme. L. 1,3—1,5 mill. Europe, Ver Sibérie, Amérique sept. (A. clavicornis Baud.) apicalis Er. 5’ Premier article des antennes très peu plus long que large; prothorax “a plus long que large, faiblement arqué latéralement, rétréci en avant à partir du milieu. 57. Prothorax presque parallèle, très densément et assez finement ae Elytres en ovale allongé, médiocrement convexes, deux fois plus finement ponctuées. L.1,2--1,5 mill. Europe. (A terminata Comoll.) ruficornis Marsh. 57 Prothorax fortement rétréci en avant, à ponctuation forte et peu serrée; LE COLÉOPTÉRISTE 195 celle des élytres plus éparse et deux fois plus fine, ces dernières en ovale allongé. Assez semblable au gibbula, par sa forme longuement ovalaire, fortement convexe, mais pubescence plus grossière; ferrugineux, tête et pro- thorax parfois plus foncés ; les deux avant derniers articles des antennes presque rectangulaires. L. 1,4 mill. Sibérie. Wladiwostock (Græser) Græseri Rtt. n. sp. 54” Ponctuation du prothorax soit, pas deux fois plus serrée que celle des élytres, soit, pas deux fois plus forte; ordinairement peu serrée et assez régu- lière, souvent extrêmement fine. 58. Pubescence, quoique courte et très fine, pas complètement couchée, mais légèrement dressée; poils courbés, inclinés. a. Pubescence grossière assez longue. Sibérie or. Græseri Var. a’ Pubescence courte et fine. 59. Rouge brunâtre ou ferrugineux; ponctuation du prothorax un peu plus _forte et plus serrée sur les côtés et la moitié postérieure du disque, que sur les élytres. Antennes grêles ; articles 4-8 pas transverses. L. 1,5 mill. Iles Ioniennes, Corfou principalement. Ionica Rtt. 59’ Quelque peu plus petit, roux, brillant; prothorax et élytres éparsement et assez finement ponctués; antennes trapues, articles 4-8 légèrement trans- verses. L. 1,2—1,5 mill. Montenegro occidental. montenegrina Rit. 58 Pubescence entièrement couchée. 60. Élytres sans repli en arrière de l'angle huméral. Arête latérale du pro- thorax entière, souvent infléchie par devant. 61. Ponctuation assez distincte, médiocrement fine; pubescence assez distincte et assez fine. 62. Prothorax sans rebord à la base. 63. Antennes longues; les deux avant derniers articles au moins, carrés ou plus longs que larges (®), médiocrement convexe; côtés du prothorax assez droits de la base au milieu, assez fortement rétrécis ensuite vers le bord antérieur. Élytres en ovale allongé, exactement aussi larges à la base que le prothorax en ce même point, puis s’élargissant insensiblement, jusqu'à atteindre en avant du milieu, leur plus grande largeur; prothorax parfois quelque peu plus densément, mais à peine plus fortement ponctué que les élytres; coloration très variable, soit unicolore, noir, ferrugineux, ou testacé; soit noir ou brun avec les épaules et l'extrémité des élytres plus ou moins claires. L. 1,6—2 mill. Europe. (4 analis, Er. eognata Sturm, atra Heer.) testacea Steph. a. Assez trapu; noir; élytres brun rougeâtre, extrémité et épaules plus claires; côtés noirâtres ou noirs, ou bien élytres d’un rouge brunâtre avec la suture et les côtés plus foncés. Italie, Toscane, etc. Var. rubida Rtt. a’ plus convexe, noir, élytres testacées ; prothorax quelque peu plus densé- ment ponctué que les élytres, plus fortement arqué latéralement. Sibérie, Baïkal, Oussouri. Var. semitestacea. a” Beaucoup plus court et plus trapu, les deux avant-derniers articles des antennes transverses ; prothorax plus fortement transverse; élytres ovales, plus larges, offrant leur plus grande largeur au milieu (en avant du milieu chez le type), parfois plus claires à l’extrémité. Autriche. Var. viennensis. a” Également de la forme de l'analis, mais plus court, beaucoup plus convexe et plus fortement ponctué, brun marron foncé, uniforme; antennes et pattes brun rougeâtre ; base du prothorax pas bisinuée. Nord-Ouest de la Hongrie. (?) Var. formosa Rtt. 196 LE COLÉOPTÉRISTE 63’ Antennes grêles, quoique proportionnellement courtes, les deux avant- derniers articles toujours distinctement, ou faiblement transverses; fortement convexe, surtout les élytres qui sont en ovale plus court. (Voir À. rubricollis Bris). Ovale, noir; ponctuation assez uniforme, quelque peu variable, tantôt plus forte, tantôt plus fine. Dans certains cas, la ponctuation du prothorax ou des élytres est plus distincte; base du prothorax, tout au plus, un peu plus forte- ment, mais pas plus densément ponctuée que le disque. Angles postérieurs droits, à arêtes émoussées, Élytres ovales, faiblement ventrues, plus fortement convexes que le prothorax, et offrant leur plus grande largeur immédiatement en avant du milieu. L. 1,3—1,8 mill. Eur. centr., Italie, France, Caucase. gibbula Er. Plus grand qus le type; noir, un peu plus finement ponctué. Angleterre. Var. Hislopi Woll. . Ferrugineux uniforme; le parvula Rit. est fondé sur les très petits exem- plaires de cette variété. Var. hiemalis Baudi. 62” Prothorax très finement, mais distinctement rebordé à la base. 64. Premier artide des antennes à peine plus long que large. Ovale allongé, convexe, testacé, brillant, finement et peu densément ponctué; finement pubescent; très analogue à un petit gibbula. Er. delicatula Tournier. Reiïtter n’a vu qu’un seul exemplaire communiqué par l’auteur. 64 Premier artide des antennes deux fois aussi long que large. Ovale, convexe, très finement pubescent, testacé uniforme. Prothorax transverse, plus étroit en avant; ponctuation régulière, très fine, assez écartée, ainsi que celle des élytres; ces dernières ovales, quelque peu plus larges que le prothorax; antennes grêles. L. 1,3 mill. Caucase. [Meskisches-Gebirge (sic!) basicornis Rtt. n.s. p. 16” Ponctuation généralement d’une finesse extrême; pubescence au plus pul- vérulente, plus rare, visible seulement sous un assez fort grossissement, les poils très courts dépassant à peine les points d'où ils sortent. Insecte très bril- lant, presque lisse. | 65. Ponctuation regulière, assez fine, peu serrée; pubescence presque nulle, les poils offrant l'apparence de poussière et ne dépassant pas les points d’où ils sortent; ovale allongé, brun noirâtre, brillant; tête, côtés du prothorax (celui-ci souvent tout entier), extrémité des élytres (épaules souvent), antennes et pattes rouge brunâtre; antennes courtes et grèles; les deux avant-derniers articles faiblement transverses. L. 1,4 mill. Turkménie (Leder). Parait commun. impubens Rtt. n.sp. 65’ Ponctuation beaucoup plus fine; les poils très courts, bien que facilement méconnaissables, dépassent un peu les points d’où ils sortent. 66. Médiocrement convexe; courbe du prothorax un peu plus faible que celle des élytres; celles-ci plus de deux fois aussi longues que lui; ponctuation très fine et écartée, souvent un peu plus serrée, surtout à la base du prothorax; fer- rugineux vif; abdomen, métasternum et élytres noires; épaules et extrémité ferrugineuses. L. 1,3—1,5 mill. Europe mérid., Angleterre, Caucase. Forme, ponctuation et coloration très variables. L’A. divisa Rye ne peut se rapporter qu’à des exemplaires plus trapus et un peu plus distinctement ponctués. rubricollis Bris. a. Testacé uniforme, plus brillant, encore plus finement et deux fois plus LE COLÉOPTÉRISTE 197 ot éparsement ponctué ; élytres plus fortement rétrécies en arrière. L. 1,5—1,6 mill. Caucase. Var. sparsula. a’ Quelque peu déprimé et plus densément ponctué; noir, antennes et pattes OU RERE L. 1,3 mill. Tyrol. (?) Var. morula. 66” Court, très convexe, très brillant; courbe du prothorax aussi marquée que celle des élytres, qui sont à peine deux fois aussi longues que lui; ponctuation très fine et très écartée ; prothorax très grand, pas plus étroit que les élytres. 67. Antennes grêles, assez allongées; massue distinctement plus épaisse que * le funicule; prothorax muni en avant de la base d’une impression profonde, transverse et régulière; élytres ovales, offrant leur plus grande largeur en avant du milieu; brun marron, brillant, presque lisse; ponctuation très écartée et très difficilement appréciable. L. 1,5 mill. Toscane. thorictoides Rtt. Les exemplaires provenant du Caucase, communiqués sous ce nom par l’au- teur, sont exclusivement des cephennoïdes Rtt. (vide infra.) À. nitida Heer est certainement un Cephennium et vraisemblablement infer- _ medium Frm ou fhoracicum Müll. 67” Antennes proportionnellement longues et fortes; massue, au contraire, de très peu plus épaisse que le funicule; prothorax muni d’un sillon transverse droit très rapproché de la base et seulement en avant de l’écusson, dont il s'écarte peu; élytres ovales, trapues; court, presque cylindrique; ferrugineux ou testacé, presque lisse, brillant; ponctuation extrêmement fine, un peu plus serrée sur le prothorax que sur les élytres. L. 1,5 mill. Syrie. (Deuts. Ent. Zeits, 1884, p. 252.) lævis Rit. 60’ Élytres munies d'un repli court, droit et saillant dirigé en arrière à partir de l’angle huméral ; côtés externes du prothorax assez fortement rebordés et en arête de la base au milieu, obtusément arrondis au contraire, sur la tranche à partir de ce point, et rejoignant insensiblement en dessous le prosternum, avec lequel ils se confondent. Extrêmement court; de l'apparence générale des Cephennium ; très convexe ; brun marron; ponctuation extrêmement fine, peu serrée et difficilement appré- ciable ; pubescence très fine et couchée; prothorax faiblement transverse, à peu de chose près plus large que les élytres ; déprimé transversalement et plus for- tement ponctué en avant de la base; écusson presque rond, faiblement trans- verse; élytres très courtement ovalaires, pas deux fois aussi longues que le prothorax. [.. 1,4 mill. Caucase. cephennoïdes Rtt. n. sp. 3. Sternodea REITI. (Courtement ovales, convexes, jaune brunâtre ou testacé; pubescence fine et jaune; élytres munies de quelques poils plus longs disposés en rangées.) 1. Prothorax, excepté à la base, beaucoup plus densément et plus fortement ponctué que les élytres ; prosternum sans carène longitudinale médiane. 2. Antennes trapues; deuxième article un peu, troisième peu, plus longs que larges ; deuxième beaucoup plus épais que le troisième; prothorax pas rebordé latéralement, sans ligne transversale délimitant la partie peu densément ponctuée du disque. L. 1,3 mill. Italie, péninsule des Balkans, nord-est des Carpathes de Hongrie. St. Weisei Rtt (®). Baudii Rtt. 2’ Antennes grèles; deuxième et troisième articles deux fois aussi longs que larges, deuxième plus épais que le troisième; prothorax rétréci du milieu en avant, parallèle de ce même point à la base ; côtés très finement rebordés vers la base; disque moins densément pouctué, délimité en avant de la base par une 198 LE COLÉOPTÉRISTE striole transversale, arquée, très fine, qui échappe facilement à l'œil. L. 4,5 mill. Caucase. Lederi Rtt. 1” Prothorax, excepté la base, aussi finement ponctué que les élytres; an- tennes grêles; deuxième article un peu, troisième à peine, plus longs que larges; troisième plus épais que le deuxième ; prothorax très finement rebordé latérale- ment; la portion basilaire du disque moins densément ponctuée, délimitée en avant de la base par une très fine striole transversalement arquée, qui échappe facilement à l'œil; prosternum muni au milieu en avant, d’une fine carène longi- tudinale. L. 1,2—1,3 mill. Caucase. (St. Haroldi Rtt. (9). . Raddei Rtt. 1” Prothorax et élytres presque mats, à ponctuation assez régulière, forte et très serrée; plus petit que les espèces précédentes, plus courtement ovale, très convexe; pubescence fine et jaune ; remarquable surtout par la ponctuation forte et serrée ; milieu de la base du prothorax à ponctuation un peu moins écartée seulement que sur le disque; deuxième article des antennes oblong, troisième aussi long que large, les intermédiaires transverses. L. 1—1,1 mill. Algérie, Edough {(Grilat.) Grilati Rtt. n. sp. 4. Ephistemus STErx. 1. Saillie prosternale non rebordée latéralement (grandes espèces.) 2. Écusson arrondi; massue antennaire fortement délimitée; articles médians très grêles ; septième pas plus renflé que ses voisins; moitié basilaire des élytres à ponctuation écartée, très nette; celle du prothorax beaucoup plus fine; noir, antennes et pattes testacées. L. 1,4—1,6 mill. Europe. /Crypt. globosus Walt], Er. E. palustris Woll. nigriclavis Steph. 9 Écusson en ellipse transverse; massue antennaire faiblement délimitée ; articles médians plus épais ; septième peu plus étroit que le neuvième et beau- coup plus large que ses voisins; mat, à reflet graisseux; à peine visiblement ponctué; noir, base des élytres étroitement ferrugineuse; antennes plus foncées à l'extrémité, et pattes ferrugineuses. L. 1,4. Madère. (Atomaria Woll.) alternans Woll. 1” Saillie prosternale finement rebordée latéralement, lisse au milieu. (Petites espèces.) 3. Angles postérieurs du prothorax presque aigus. a. Noir, extrémité des élytres lavée de ferrugineux ; antennes et pattes testa- cées. L. 1—1,1 mill. Europe. Commun. {Derm. gyrinoïdes Marsh, ovulum Er.) globulus Payk. a’ Noir; prothorax ferrugineux foncé ; moitié postérieure des élytres, antennes et pattes jaune brunâtre. Europe. Assez rare. {Derm. piceorrhœus Marsh.) dimidiatus Stm. 3 Angles postérieurs du prothorax obtus. 4. Très petit, noir; élytres parfois plus claires à l'extrémité; antennes {à l'exception de la massue généralement rembrunie) et pattes ferrugineuses; à peine pointillé en dessus. L. 0,8 mill. Europe. exiguus Er. 4” Assez grand, testacé vif; yeux noirs; base du prothorax étroitement rem- brunie; ponctuation difficilement appréciable sur le prothorax, distincte et très fine à la base des élytres. L. 1 mill. Caucase. (Rev. mens. d'Ent. 1883, p. 114.) dilutus Rit. Le Propriétaire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie MICHELS Er Fizs, passage du Caire, 8 et 10. e. TRADUITS DE L' ALLEMAND | ne Les Nlcrobhatec: par Ep. REITTER, un volume in=8° broché de 116 pages. | ai nes Le la us * fe ae ee Ne tte . D E Cotyaitace. hycodiade Prodbéitides, par. E. Rome, un volume We in-8e broché, 40 Re — Franco PRE la DOS: La Mis T5. 2 | Adresser les de | M. G. CHÉRON, Diréctedr du Colapérise. His 4 Dr ! 4 Ë = ÿ M ICHELS & FIL So + | IMPRIMEURS BRENETÉS : | ce 8 & 40, Dosign du Caire, près de 14 ‘rue Saint- Denis L. USINE A VAPEUR e ATELIERS : Rue de ju Dieu, 8 & 10 RAVAUX D'ADMINISTRATION, DE CHEMINS : DE FER & DE LIBRAIRIE nt BANQUE, COMMERCE, INDUSTRIE, erc. one us ILLUSTRÉS, ALBUMS ‘INDUSTRIELS, CATALOGUES, REGISTRES | à ire PL 4 12 … ACTIONS, TARIFS, PROSPECTUS, FACTURES, CHÈQUES RENE de AFFICHES, MANDATS, Erc. ee AU NÉCESSAIRES À L'ÉTODE DS SCIENCES MAURELUES ni HENRI @ GUYON FRORSNE du Museum d'Histoire naturelle de Paris TPS PT LL. | FABRICATION SPÉCIALE DE BOITES POUR COLLECTIONS D'INSECTES Pr Gr far format vitré, 39-266... 250 | Grand format carton, 30-26-6...! 2! , | Petit format Vitré, * 260-19%-6...... 4 85 | Petit format carton, 26- 19%-6%.1.: 4 50. 1 À Boites doubles de MX 194X 9%... 2150 | ie 1 Toutes ces boites sont de fabrication supôr ieure défiant toule concurrence. À V È : 4 MEUBLES & CASIERS pour COLLECTIONS, OUTILLAGE de CHASSE, OPTIQUE, ete. 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CHOBAUT (le docteur). =— Desgription d’une. nouvelle espèce Ne Rhipidius, avec quel- ques Done sur ce genre. | à ; | Réponse dernière à M. Fauvel. LA ee he x in. DU BUYSSON. — Apereu aienotomique | et observations. sur |auelques espéces d'Éla- | térides (suite ). id ÿ. | PREUDHOMNE DE : BORRE- — Note: sur Pa mara éonvesior Steph. où continua Thomson. 4 y! 14 4, FAR . E3s ARR «) . À Sr LE ra RER LON 2 % Die NUE 4 ( + ï | Ke PRIX DE LRBONNEMENT ANNUEL A FOR POUR LA FRANCE ET (L'ÉTRANGER : 492 fr. Paabe « en un Man dul à l'ordre de M. CHÉRON, 30, rue Duret, Paris Les ARORRGMENEE partent. au 4 Octobre de chaque année. LA ANNE tes MARS YEN PS Et Files personnes. qui s àbonnkront: durant l'année ‘en cours recevront les numéros parus. La AVIS. — ot d'envoyer es’ : annonces et autres communications N ne MEN NE RER 011 avant ‘Le DEX! du, mois. AN ATEN “EN ! PRENT 4" ul) BIT AU) ENST Yu 4 SEIDLITZ (le docteur G: VON). — ‘Tableaux synoptiques des Dytiscides et nd ù | K j 1 RARE ERA \ ET PR RO + PEN ON SES f D TL CASE POSER pra MPa “à Mat LE COLÉOPTÉRISTE. AVIS 00 Pour différentes considérations , nous avons “ru devoir: augmenter les prix de ce. Journal, mais il restera le même que par le passé pour les Meniies fondateurs et. anciens Abonnés. | | ; Nous avons décidé, en cu que le Goléoptériste pourra être envoyé gratis à tous les Instituteurs qui nous en feront la demande. | Une nc augmentée des frais de recouvrement, sera présentée par la poste à nos. Abonnés, le 20 Janvier. Ceux auxquels ce mode de paiement ne conviendrait pas, sont priés de vouloir bien nous faire parvenir avant le 15, le montant | de leur abonnement. #4 La Direcrion. COMITÉ D'ÉTUDES SE H. du Buysson, à Broût-Vernet (Allier). Elatérides a Eibpe et confins. ï _Carret (abbé), professeur aux Chartreux, Lyon. Carabiques. G. Chéron, 30, rue Duret, à Paris. Aphoditdes et Mylabrides d’ Europe. et circa. À. Chobaut, 4, rue Dorée, à Avignon. Anthicides, None Rhipiphorides, | Meloïides et Edémertés d'Europe. J. Croissandeau, à Orléans. Pselaphides d'Europe et Se du c6be à L. Gavoy, 5 bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Lamellicornes. A. Lapeyre, faubourg EI Kantara, à A RRnRE (Algérie). Méloides d'Europe 1 et circa. k C.-E. Leprieur, 38, rue des Écoles, à Parts Hydrocanthares et Histérides.… J. Minsmer, capitaine au 142° de ligne, à Mende {Lozère). Longicornes dé 4 France. | oui "à _ E. Olivier, à Moulins. Lampyrides d'Europe et circa. ir à M. Pic, à Digoin (Saône-et-Loire). Longicornes d'Europe et circa. Sicard (D), à Albi (Tarn). Coccinellides de France. LE COLÉOPTÉRISTE 199 Note. — Au moment de mettre la dernière main à ce travail, il n’est que juste, _ je crois, d’adresser à mon savant collègue Reïtter l’expression de ma sincère reconnaissance pour la gracieuseté avec laquelle il s’est empressé de m’accorder l'autorisation de traduire ses intéressants tableaux. Le génie des deux langues est si différent que, si on ne veut pas se contenter d’un strict et plat mot à mot, il n’est pas toujours facile de traduire en français la pensée de l’auteur, principalement au point de vue de la forme, tout en respec- tant religieusement le fond. C'est pourquoi j'éprouve le besoïn de réclamer ici l’indulgence de l’auteur, aussi bien que celle des entomologistes, dans le cas où quelque erreur aurait pu m'échapper, malgré le soin extrême consacré à ce travail, que j'ai revu à plusieurs reprises avec la plus grande attention, avant de le livrer à la presse. Et si j'étais assez heureux pour avoir mérité l’approbation de M. Reiïtter en faisant connaître ainsi ses tableaux synoptiques aux entomologistes qui ne sont pas familiarisés avec la langue allemande, je me trouverais amplement récom- pensé de la peine que je me suis donnée. RE END TT = — + TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES ; : Pages PNCINR ES Liu. 163 EDISE a DA ns Ni, 163 Megalodacne Crotch.............. 163 HÉNotasSetata RTE. lus. 164 MOrAMATARSOISK 152. LR ns 164 LLOEUS LE RCE PER 163 LD CNONIEAS RENE TES 163 ANS UT NE A: dune eos ele ceeis ee 164 PROS AD SN DU 2 Mae dan 164 A RTE CON PA RENE 164 Mori emel sr le 164 MOCHE 2... du sde a 164 ICONS AD: 2.2.1... in cui 164 combocerus Bed.'..........1:,4..4 105 CHE NCTS OT I RE 165 Purantmeollis Fab.............,.,.. 165 Loberogosmus Rtt................. 163 Mein Kolen:.2............411.1 165 Pharaxonotha:hRit.........::..4,.. 164 CODES OUTRE 165 RRIPLACINL ...........:.....:. 164 M DIAR PAK. 4... 165 ee dire 11 SR Re RE 166 na SOS: 1... ......, 1... 167 ROIS RE ne dau à à à ue ae 107 LATE 165 LOU TAC \ it SCORE ENTRER 166 ROC PMAPSN. 10... aa 166 RPG STD... ........... 3. 169 MD DAC... ui. 167 MO MEMAMATSN 2... 1... ue doutes 166 MMA UArInA Rtt. ..........1. 2... 167 NEA ne oo cils délais 166 DO NS CHAIL.. 5... ..... dose 167 Évanescens Bedel.............1..,.. 166 ÉRPEDAG. 1. ne ot à à ee à 166 ER D eue d e delete nue ee uen 166 N° 12 bis. LIPIPIIIE Pages DIV ARE EEE Re Le ed she 167 Gracilenmta Sols Es pain 167 Gutlenhalh Crotchi. MR. Le 166 Bacor dame rotCh. 2er RARE 166 ÉEDIda PAIE ne rt RE 166 Marseulbedeliss. teurs 166 Melanocephalai Lac. Je en enee 166 MelanoccphalaiLatr een 169 NRC MRIA CET AT ORALE 165 MU RICE DS AE ne neuieetskiatie ee 167 Mrompentis ape Sn. PR re 166 JAI EN 0 NRA NMEPRENRPRC TER RER 167 REG ST AURA ER ER 165 COLIS ERA Ce nn ALFA UE ML 166 HuncollisiSteph......... Mu Run 165 ROHDeS Lab a ni EI nue 166 Rufiventriséeble es. 41:20 08 sic. 167 RES SCA PRE ne ace dE A à 166 Soutellarist CHATD. ur 2 ef de 166 Seminigra Rtt..... re DATE AN LA 167 Sapin CrOtO Nine se as 167 SianatieolHSe Rte nu ue db 167 AOURIACAN SOL Ne de dieiuse anse 167 SUD UMICOUISN RUES us. ia ce: 167 PESTE dan a 166 Gyrtotryplax Crotch....4s. 4. 167 HÉLCONTAL PAU Laure ect Re 167 Banaculal HerDSt es met en ouest 168 HORAIRE Tri aude niaus mot 168 Mipustulata aber sv ares and. 108 MeaBipustulata, Bediarn. sonçnmes 168 Consobrin Lewis es. Contest 108 MGR EM RUSSES US 0 PL Ru en TN 168 ire raliS Mars pes nu re 168 Mano CHOC re den diese st 06 168 Niponensis Lewis. tuiss L'édssacite 168 orototatar Bed di ot rente seu 167 197 SEPTEMBRE 1891, 200 LE COLÉOPTÉRISTE Pages Pages Va PulChrA RTL RSR EN ETES RP ARERr 108: NBaldensis Er, EN RMC RARE 175 VAR NET SORA LANEEUN EE CRERS RAR RENE 167. HCroaticus RITES ENTER 179 Aulacochilus Lac... crie 168: Dilaticollis Tourn... 4 Veau 179, Aleirinus ABed ERA SEEN ere 168 1 Ællipucus Woll: eee eee 179 Chevrolet ue Eee rc Lr ns J68E) LGrACINS ARE ASUS LENS PR 179 Decoratus REA 222522 ne DE ER SMS NEED DIT US RUES EE RER RP RER ARE ER 179 SLDITICUS ER EL ER M A ane lOS MON tANUS BTIS RESTE RER 179. Miolaceus Germee cECNE tREn 108 PSeTATUS ARTE T ELEC ESNEEEER LA Da ne 179 CRYPTOPHAGIDES............ 16841 ISimplex MAIS. C0 PRIRENT ER ER 175 Diphyllus Stephee ere Lee 170 | $S. G. Cryptophagus in sp........ “vr 110 FrAter AUDE MIN te ARE 102 Acutanenlus CrAIP PRE CEE 178 Lunatust Faber PR RO ESS RERERE 1700 NA NISSAN UNE EEE RSR 178 Punclaius Rossi E.r Er Ann LOU ARIHATIS RE PEER NE E RARE 10 SD RUEY MARS NAME NE Aer 110 | BAdIUS SEUL AR TP Re 179. Dipiocoe lus GET Are CPC EEE ND PB RINIENSISSANIDEREE EC ECTS 133 Hagr Guér\ ss MOMIE Ar, RAR 170.) "Dicolor Stern ie: HARAS 181 HutnerosuS RIE SRE RENE L0 4 BEISOUAR TER PRET AT EEE 179 Eurhanius2Rit-(apon) etre" 169!) Bruck RE SES RE Re REP RE 180 Henotiderus Rtt. 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Page 178, ligne 8, au lieu de Lac., lisez Lucas. il LE COLÉOPTÉRISTE 203 TABLEAUX SYNOPTIQUES Sous-Familles, Groupes et Genres des DYTISCIDES et GYRINIDES Par le Docteur G. von SEIDLITZ. Traduits par C.-E. LEPRIEUR, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE re INTRODUCTION DE L'AUTEUR Les deux familles étudiées dans ce travail sont comprises dans les limites qui, depuis longtemps, leur ont été assignées dans les œuvres magistrales des Eri- chson, Aubé, Lacordaire, Redtenbacher, Schaum, Kiesenwetter, etc. Elles consti- tuent un groupe naturel, et le récent démembrement qu’on avait voulu tenter en en formant des familles distinctes (Haliplides, Pelobides et Dytiscides), n’au- rait eu pour effet que de créer entre ces dernières des rapports de parenté de très inégale importance, sans aucun résultat pour la science. Schaum et Kiesenwetter ont exposé en détail {(Vat. Gesch. d. ins. Deuts. Bd. I, 2° partie, 1868) leur caractéristique générale, dans un traité qui mériterait de se trouver entre les mains de tous les entomologistes. Les limites géographiques ont été fixées plutôt suivant les matériaux en notre possession que suivant mes désirs. Les espèces d'Europe décrites jusqu’à présent offraient un intérêt particulier et ont été, grâce à la gracieuseté de mes collègues, examinées à peu d’exceptions près. Quant à celles qui appartiennent à des faunes plus lointaines, ou qui se rencontrent près de nos limites, voisines de l’Asie ou de l’Afrique, elles ne pou- vaient guère nous parvenir que par suite de la complaisance de nos correspon- dants, et il en est résulté que les espèces du Caucase, de Syrie ou d'Égypte sont généralement mieux représentées dans ces tableaux que celles de l’Algérie. | G. SEIDLITZ. Suit une longue liste des travaux relatifs à ces deux familles ; elle est complète, très longue aussi, et j'ai dû, à mon grand regret, renoncer à la reproduire ici, renvoyant les lecteurs au mémoire original du D’ Seidlitz. LEPRIEUR. * *k * AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR Il me parait indispensable, avant d’aller plus loin, d'exposer ici comment j'ai compris la tâche que j'ai acceptée. Tout en me proposant de respecter, dans la mesure du possible, le texte ori- nal, je ne puis cependant m'astreindre à le reproduire partout littéralement, et je tiens à me réserver à cet égard une liberté compatible avec l'exactitude du fond, | Autant que je le pourrai, je reproduirai intégralement les tableaux synoptiques; mais, si mes appréciations différaient assez sensiblement de celles de mon savant N° 15 | 1er OcrogrEe 1891. 204 LE COLÉOPTÉRISTE 2 Er collègue, je ne me croirais pas obligé de suivre servilement le texte; seulemert, tout en respectant la phrase, et pour que les lecteurs puissent juger en connais- sance de cause, j'indiquerai les changement opérés par une ou plusieurs notes, ou bien encore. parallèlement aux tableaux primitifs de l’auteur, je publierai ceux que je propose de substituer aux siens. Les matériaux considérables que j'ai reçus de divers points du bassin méditer- ranéen, de mon regretté ami À. Letourneux, me fournissent en effet le moyen de rectifier, dans une certaine mesure, quelques-unes des opinions émises par l’au- teur, que le trop petit nombre d'éléments mis à sa disposition ont rendues incom- plètes ou insuffisantes. Je ne saurais prévoir à l'avance à quels changements je pourrais être entraîné, mais je tiens à déclarer ici que, lors même qu'il existerait entre nos idées des divergences Écusson complètement libre; ponctuation grossière et serrée en dessus, assez fine et serrée en dessous. Saillie du prosternum rebordée. Hanches postérieures déprimées au milieu et serrées contre le 3° segment ventral. Tête offrant une suture transverse distincte, en arrière de l’épistome (comme dans le groupe des Dytiscidina). Pas d’échancrure au bord antérieur des yeux; premier article des antennes épaissi; trois articles des tarses antérieurs et intermédiaires dJ dilatés et munis en dessous de soies serrées. Un appareil de stridulation à la partie infé- rieure des étuis. Dessus brun, bords antérieur et postérieur du prothorax, ainsi que le disque des étuis, rembrunis. L. 8-10 mill. Allemagne mérid. et occid. France, Algérie (Bône Lepr.). (Her- manni auctor. nec Fabr.) tardus Herbst. (A suivre.) ee ae né € rene re de er ee men l LE COLÉOPTÉRISTE 219 Tableaux analytiques pour déterminer les Coléoptères d'Europe HISTERIDÆ Par SCHMIDT (Traduit de l'Allemand par M. X...) Avec la sculpture si particulière et si importante pour la distinction des Histe- rides, il ne paraîtra pas superflu de dire quelques mots sur l’arrangement cet la dénomination des stries, ce qui facilitera l'orientation des tableaux suivants. La dénomination des stries présentée par de Marseul dans sa Monographie des His- lérides, a été conservée dans les tableaux, aussi bien pour son utilité que pour l'intelligence plus facile. Chez la plupart des espèces, la tête présente une ligne enfoncée, circonscrivant le front en avant et se fermant sur les côtés, souvent aussi en arrière et sur le sommet : c’est la série frontale; son bord antéro-externe s’avance parfois en forme de carène transversale séparant le front de l’épistome. Sur le corselet, tout près du bord latéral, souvent un peu en dessous de celui-ci, e:t située la s{rie du bord ou strie marginale, le plus souvent continuée au bord antérieur jusque derrière les yeux; à partir de ce bord, en allant vers l’intérieur, on rencontre la ligne latérale externe, puis la ligne laterale interne; l’une d'elles se relic ordi- nairement, le long du bord antérieur, à sa semblable de l’autre côté; dans des cas très rares, il se.-présente encore une troisième ligne latérale. Sur les élyÿtres, une fine et courte ligne humérale {sirie humérale) se dirige obliquement de la base vers l’extérieur, au-dessus de l’épaule. Les stries situées entre celle-ci et la suture s'appellent stries dorsales; elles sont au plus au nombre de six, et on doit les compter, même les absentes, de l'extérieur vers l’intérieur, de sorte que la plus voisine de la suture {s{rie sulurale) aurait toujours le sixième rang. (La place des stries absentes est indiquée par un large intervalle.) Outre la première strie dorsale, il s'en présente encore deux autres : la plus rapprochée de la pre- mière dorsale, la strie subhumérale interne, atteint généralement en angle obtus le sommet postérieur de la strie humérale, et se termine avec celle-ci dans ou avant le point d’incision; chez les Saprinus, où, à l’exception de la strie suturale, toutes les stries élytrales se perdent obliquement vers l'extérieur, elle apparaît souvent comme une continuation directe de la strie humérale, elle atteint très rarement la base. Plus loin en dehors, et souvent déjà un peu en dessous du bord latéral des élytres, est la strie subhumérale externe. Sur le bord rabattu des élytres se trouvent de une à trois séries épipleuralcs. Les deux derniers segments supérieurs de l'abdomen, laissés à découvert par les élytres, se nomment propygidium et pygidium. N° 14. ler NOVEMBRE 1891 290 LE COLÉOPTÉRISTE 9 = Au côté inférieur, la partie importante est suriout la partie médiane de la poitrine, le sternum dans son seus le plus restreint. Chez la majeure partie des genres, le prosternum porte au sommet un appendice séparé par une fine ligne transversale qui recouvre, en dessous, les parties buccales /saillie prosternale); sur le prosternum lui-même se trouvent Souvent deux stries longitudinales /s{ries prosternales). Le métasternum — dont le bord antérieur a une conformation variable (droit, sub-arrondi, échancré ou bisinué) — a en général üne strie mar- ginale accompagnant les côtés et le bord antérieur; en outre, il porte encore, chez quelques espèces, une strie transversale arquée ou dentée. Les caractères sexuels se trouvent le plus souvent sur le métasternum; dans d’autres cas sur le pygidium, les parties buccales, etc. Les stries sus-nommées n'existent pas en même temps, au moins chez les espèces connues; elies sont raccourcies des plus diverses manières ou manquent en partie entièrement; elles peuvent même toutes disparaitre, sauf la strie mar- ginale du corselet, qui semble ne jamais manquer entièrement (bien qu’elle soit souvent raccourcie). Quelques genres portent, au cô é supérieur, à la place des stries enfoncées, des côtes longitudinales surélevées ou des tubercules; peu sont pubescents en dessus {par ex. les Helœrius); par contre, on rencontre souvent des cils au bord du corselet. Dans les tableaux suivants, ne sont traitées que les espèces comprises dans le catalogue de Heyden-Reitter-Weise. Les espèces du reste de la région paléarc- tique, dont les petites formes ne sont encore qu’imparfaitement connues, seront ajou!'ées ultérieurement. Les synonymes ne sont indiqués qu’à la fin, dans l’énumération des espèces. APERÇU DES DIVISIONS 1. — Tête non enchâssée dans le corselet, horizontalement prolongée en avant; parties buccales visibles en dessous, non recouvertes par le prosternum; premier segment abdominal peu allongé, presque de même longueur que letroi- sième. 1. Hololeptini. 1! — Tête, à l’état de repos, enfoncée dans le corselet, penchée ou verticale; les parties buccales non visibles en dessous, cachées par le bord antérieur du prosternum ; premier segment abdominal fortement allongé, souvent aussi long que les autres ensemble. 2 2. — Antennes insérées sous les bords latéraux du front, entre les yeux et la base des mandibules. 3. 2’ — Antennes insérées sur le front, près du bord interne des yeux. V. Abræini. 3. — Prosternum portant au sommet un appendice particulier (saillie proster- nale), séparé par une fine ligne transversale, qui recouvre en dessous les parties buccales. Élytres tantôt avec des stries parallèles aux bords latéraux, tantôt avec une sculpture surélevée ou sans stries sensibies. 4, 3 — Prosternum sans prolongement; son bord antérieur couvre lui-même les parties de la bouche. Stries des élytres dirigées obliquement vers les bords latéraux. IV. Saprinini. 3 LE COLÉOPTERISTE 221 4. — Massue antennaire arrondie ou ovale, distinctement articulée, avec une courte pubescence serrée et souvent en outre avec de longs poils isolés. II. Histerini. 4! — Masce antennaire cylindrique, un peu renflée au sommet et tronquée, sans articulation distincte ni pubescence, lisse, avec quelques poils longs. IIT. Hetæriini. TABLEAU DES GENRES 1e Division : Hololeptini. Corps entièrement plat; mandibules saillantes; labre bilobé, prosternum large ; tibias dentés, les antérieurs ayant en outre une dent basale. 1. Hololepta Payk. 2e DIVISION : Histerini. 1. — Tibias antérieurs creusés d’un sillon pour loger les tarses ; ce sillon arqué en S, nettement limité des deux côtés. 2. Platysoma Leach. 1! — Tibias antérieurs avec un sillon droit, nettement limité seulement au côté interne. De 2. — Dessus avec des côtes élevées ou des tubercules. 3. 2! — Dessus uni, avec des stries enfoncées, ou seulement ponctué. 4. 3. — Dessus avec des côtes longitudinales élevées et des soies. Insectes très petits. 13. Glymma Mars. 3! — Dessus densément ponctué et glabre, avec des tubercules lisses. Insectes assez gros. 3. Margarinotus F. 4. — Fossettes antennaires placées sous l’angle antérieur du corselet, souvent indistinctes. | : 5. 4! — Fossettes antennaires situées sous le corselet, éloignées de son angle antérieur et plus ou moins voisines du bord latéral, 10, 5. — Saillie prosternale en forme de segment de cercle, plus large en arrière, prolongée latéralement en un lobe étroit et qui ferme parfois en bas la fossette antennaire. Scape et funicule des antennes couchés entre ce lobe et la tête. 6. »' — Saillie prosternale en forme de trapèze, élargie en avant, non prolongée latéralement; les antennes se couchent sur la plaque inférieure de la poitrine et se recourbent vers les angles antérieurs. 9. Triballodes Schmidt, 6. — Front séparé de l’épistome par une strie profonde, souvent interrompue au milieu; tibias antérieurs dentés. 1 6’ — Front sans strie transversale enfoncée; tibias antérieurs densément SOyeux. 9. 7. — Prosteraum droit ou subarrondi à la base ; mésosternum tronqué droit ou échancré en avant; corselet ayant toujours uue strie latérale (souvent plu- sieurs). 4. Hister L, 71 — Prosternum échancré à la base; mésosternum bisinué; corselet avec ou sans strie latérale. | : 8: 299 LE COLCOPTÉRISTE 4 8. —- Tibias antérieurs seuls dilatés et dentés, les postérieurs étroits, épineux ; corselet régulièrement convexe. 5. Phelister Mars. 8 — Tous les tibias fortement dilatés et dentés; corselet avec les bords laté- raux un peu aplatis. 6. Spathochus Mars. 9. Dessus avec des stries sensibles et entières; premier segment ventral por- tant de chaque côté, entre les hanches, une strie longitudinale. 7. Epierus Er. 9! — Dessus ayant seu'ement de courtes et obsolètes traces de sfries; premier segment abdominal sans strie longitudinale entre les hanches. 8. Triballus Er. 16. — Tous les tibias fortement dilatés ; saillie prosternale courte. 10. Dendrophilus Leach. 10" — Tibias antérieurs seuls fortement dilatés et courbés, les postérieurs étroits; saillie prosternale allongée. ll: 11. — Dessus avec des stries sensibles et entières ; écusson visible. Mésoster- num avec strie marginale entière; pygidium sans impression chez les deux sexes, seulement ponctué. 11. Garcinops Mars. 11! — Dessus ponctué. ayant au plus une strie suturale raccourcie, du reste seulement avec de courtes traces de stries. Écusson manquant; strie marginale du mésosternum interrompue au milieu. Pygidium des d ponctué et ayant en outre, le plus souvent, une sculpture hétérogène. 12. Paromalus Er. 3C DIVISION : Hetæriini. À. — Corps oblong, presque cylindrique, un peu élargi en arrière. Tibias dilatés en dehors en forme de demi-cercle; les antérieurs également arrondis en dedans, les postérieurs bisinués. Prosternum fortement rétréci en arrière. 14. Satrapes Schmidt. 1! — Corps plus ou moins arrondi, sa plus grande largeur aux épaules. Tibias anguleusement dilatés en dehors, droits en dedan:,au plus subarrondis au som- met. Prosternum à côtés presque ou tout à fait parallèles. 2. 9. — Dessus glabre. Saillie prosternale très courte. Élytres avec de très courtes strics dorsales. 15. Eretmotes Mars. 2! — Dessus pubescent. Saillie prosternale assez longuc; au moins la première strie dorsale allongée. 16. Hetærius Er. À DIVISION : Saprinini. 1. — Tibias antérieurs avec un sillon tarsal; tibias dilatés, les antérieurs dentés ‘au bord externe, les postérieurs épineux. Dessus ponctué sur une plus ou moins grande étendue; stries des élytres assez fortes. 2. 1! — Tibias antérieurs sans sillon tar:al. Tibias étroits, à peine élargis au sommet, avec de très fines épines isolées sur le côté externe. Sans points, un peu terne. Strics des élÿtres excessivement fines. 19. Myrmetes Mars. 2. — Tibias antérieurs à intervalles uniformément dentés ou peu à peu plus petits vers la base. Strie frontale marquée, ou, si elle est indistincte, il existe toujours une strie suturale sur la moitié postérieure des élytres. Épipleures bi- striés. 17. Saprinus Er. 2! — Tibias antérieurs avec un plus grand intervalle entre la 2° et la 3° dent. Front sans stirie; strie suturale distincte au plus sur la moitié antérieure des élytres. Épipleures tristriés. 18. Gnathoncus Duv. 5) LE COLÉOPTÉRISTE 295 QU 5° Drvision : Abræini, 1. — Dessus avec des côtes saillantes; saillie prosternale trés courte. 1” — Dessus uni, ponctué, et souvent avec de courtes stries enfoncées. Pas de saillie prosternale, ou bien elle est presque de la longueur du prosternum. 2. 2 — Corps oblongo-cylindriqus. Prosternum échancré à la base; mésoster- num bisinué, avec une pointe engagée dans l’échancrure du prosternum. 20. Teretrius Er. 2! — Corps ovale ou arrondi, souvent presque sphérique. Mésosternum tron- qué droit en avant, ou échancré, ou légèrement arrondi. J. 3. — Corps oblongo-ovale. Corselet avec un profond sillon latéral et un bourrelet relevé entre celui-ci et la ligne marginale. Prosternum interrompu au milieu. Fossettes antennaires plus rapprochées du prosternum que du bord latéral de la poitrine antérieure. 21. Plegaderus Er. 3? — Corps en ovale court ou arrondi. Corselet sans sillon latéral et sans rebord renflé. Prosternum non interrompu. Fossettes antennaires plus voisines du bord latéral de la poitrine antérieure que du prosternum. 4. 4. — Tarses postérieurs pentamères; tibias antérieurs élargis. Corps forte- ment convexe, souvent presque sphérique. D. 4! — Tarses postérieurs de 4 articles; tibias antérieurs à peine dilatés. Corps superficiellement convexe. 6. 5. — Pas d’écusson, une saillie prosternale. Elytres avec de très fines stries au bord latéral. 23. Bacanius Lec. 5 — Écusson distinct; pas de saillie prosternale. Elytres sans l'gne au bord latéral. 24. Abræus Leach. 6. — Écusson distinct. = 25. Acritus Lec. 6 — Pas d’écusson. 26. Aeletes Horn. TABLEAU DES ESPÈCES 12 HOLOLEPTA PAYK Noir, brillant; corselet avec une très fine strie marginale, interrompue en avant; élytres avec une strie subhumérale forte, plus fine en avant, raccourcie en arrière, et, à la base, deux stries dorsales très courtes. Propygidium avec des points épars sur les côtés; pygidium à peine ponctué; tibias antérieurs 4-dentés. Long., 8-9 millimètres. Sous les écorces, toute l’Europe, rare. plana Füss], 2. PLATYSOMA LeEacx 1. — Corps ovale, au plus 1 1/2 fois aussi long que large, plus ou moins aplati. Corselet presque deux fois aussi large que long. 2. 1! — Corps oblong, au moins deux fois aussi long que large; convexe, souvent presque cylindrique. Corselet pas ou au plus de moitié plus large que long. 5. 19 227 LE COLÉOPTÉRISTE (à ee ee 2, — Corps un peu convexe en dessus. Strie marginale du mesosternum entière. Tibias postérieurs ayant deux denticules outre la double dent api- cale. 3. 2 — Corps entièrement aplati en dessus. Strie marginale du mésosternum interrompue en avant. Tibias postérieurs avec un seul denticule outre la dent apicale. 4. 3. — Bords du corselet unis, sans points. Front et épistome à peine concaves. Mésosternum avec deux stries au bord latéral; les 3 premières stries des élytres entières; les 3 dernières raccourcies à peu près au milieu, d’égale longueur, mais les internes commencent toujours loin du bord ape et avancent alors plus loin à la base. Long., à 1/2-4 1/4 millimèlres. — Sardaigne, Sicile. (Alger). Algericum Luc, 3: — Bord du corselet enfoncé près de la strie suturale, avec une ponctuation dense et un peu ridée. Front et épistome fortement concaves. Mésosternum seu- lement avec une strie marginale. Les 3 premières stries des élytres entières, les trois dernières différentes, mais l’interne toujours pi fortement raccourcie; la suturale souvent entièrement effacée. Long., 3-4 millim. Dans toute l'Europe, pas commun. frontale Payk (1). 4. — Les 3 prémières stries dorsales entières; saillie prosternale sans points distincts. Strie marginale du mésosternum se terminant dans les angles anté- rieurs de celui-ci; 4° strie dorsale toujours abrégée, la 5° parfois, la suturale manquant généralement tout à fait. Long., 5-51/2 millimètres. Partout, pas rare. compressum F. 4! — Les 4 premières sties dorsales entières. Saillie prosternale distinctement ponctuée. Stric marginale du mésosternum prolongée encore un peu au-delà des angles antérieurs, finissant seulement à l’échancrure du bord antérieur; 5e strie dorsale fortement raccourcie, la suturale manquant le plus souvent. Long, 3-4 mitlimètres. Suède, provinces baltiques (Sibérie). deplanatum Gy1l. 5. — Les 3 premières stries dorsales Se tèree les 3 internes raccourcies. 6. ! — Les 4 premières stries dorsales entières, les 2 plus internes seulement, raccourcies. 1e 6. — Plus large et un peu plus aplati en dessus; corselet distinctement plus large que long. Pygidium avec des points ocellés distincts. Long., 3 1/2-4 millimètres. Europe. oblongum G. 6’ — Étroit et convexe en dessus. Corselet pas plus large que long. Mésos- ternum seulement 1 1/2 fois aussi large, à la base, que long; pygidium avec des points ocellés indistincts. Long. 5—3 1/2. Grèce (Chypre, Syrie), cornix Mars. 7. — Pygidium avec des points simples, modérément gros et pas serrés. 8. ? — Pygidium avec des points ocellés grossiers et rapprochés. (1) Les marginatum Thoms. et decemstriatum Thoms. établis sur Pabsence ou la présence de strie marginale à la base du prosternum et de la strie suturale des élytres, ne peuvent être considérées comme des variétés, à cause des nombreuses transitions. belulinum Hochh. ne doit se distinguer que par un denticule en moins aux tibias interméd. et postérieurs. Mais ces denticules ne sont pas toujours constants; au- dessus de la double dent apicale s’en trouvent généralement encore deux autres aux tibias postérieurs, mais l’un est souvent très indistinct; tandis que, d’autre part, un 3° denticule est encore parfois visible. Comme Hochhuth n ’indique aucune autre diffé- rence, il pourrait bien ne s’agir que d’une forme de frontale. 7 LELCOLEOPTIÉRISTE 295 à Long. 21/2 — 3 millimètres. Sud de l’Europe. filiforme Er. 8. — Plus gros, plus large; pygidium plus finement ponctué; strie marginale du mésosternum distincte aussi au bord antérieur; strie suturale plus courte que la 5° dorsale. Long. 3 1/2 — 4 millimètres. Nord de l'Europe. lineare Er. 8’ — Plus petit, plus étroit. Pygidium plus grossièrement ponctué. Strie mar- ginale du mésosternum interrompue au bord antérieur; strie suturale plus avancée en avant que la 5° dorsale, mais commençant plus loin du bord apical. Long. 2 1/2 — 3 millimètres. Europe. angustatum Hoffm (1). 3 MARGARINOTUS F. Corps en ovale arrondi; très convexe. Dessus densément ponctué-ridé; le corselet avec trois rangées transversales lisses de tubercules arrondis, dont les médians sont souvent confluents. Élytres ayant chacune six rangées longitu- dinales irrégulières de tubercules semblables; le propygidium en a cinqet le pygidium quatre. Stries longitudinales indistinctes au bord du corselet et des élytres. Tibias antérieurs 4-dentés. Long.7 millimètres. Sud de l'Espagne, Portugal (Alger). scaber F, 4. HISTER L. DIVISION EN GROUPES (2) I. — Corselet grossièrement ponctué en dessous, au bord latéral, et revêtu de poils. Fossettes antennaires indistinctes ou limitées en dehors par une fine arête aboutissant à l'angle antérieur du corselet 1. — Labre excavé et échancré en avant. I. Groupe (major). 2. — Lèvre supérieure différemment conformée, mais ni excavée ni échancrée. a. — Labre triangulairement acuminé en avant: souvent prolongé, chez le {, en une longue pointe nette (strie latérale interne du corselet souvent inter- rompue derrière la tête). II. Groupe (inæqualis), b. — Lèvre supérieure transversale ou arrondie, non acuminée (strie latérale interne du corselet toujours entière). III. Groupe (4-maculatus). Il. — Dessous du corselet finement ponctué ou lisse, glabre au bord latéral. Fossettes antennaires toujours distinctes, limitées en dehors par une arête abou- tissant au bord latéral, un peu avant l’angle antérieur (s’effaçant parfois avant), à une distance plus grande ou plus courte avant l’angle du bord latéral. 1. — Mésosternum échancré en avant ; prosternum subarrondi à la base. a. — Élytres avec des stries subhumérales. a. — Toujours une strie subhumérale interne, le plus souvent accompagnée, à l'épaule, d’un lambeau de l’externe. IV. Groupe (unicolor). b. — Seulement une striesubhumérale externe, entière ou tronquée en arrière, aa. — Corselet avec deux ou trois stries latérales. V. Groupe (cadaverinus). (1) Plat. castaneum Men., du Caucase, appartient certainement au genre Hisler ; et, d’après la description, on pourrait conclure qu’il est probablement identique à Smyr- næœus Mrs. (2) Les noms entre parenthèses, ajoutés au groupe, désignent un représentant prin- cipal de ce groupe. Avec l'étendue du présent système de division de toutes les espèces du genre Hister, quelques groupes devront encore être subdivisés. J’ai évité de placer ici cette division, parce que plusieurs groupes n’ont que quelques ou très peu de repré- sentants parmi les espèces européennes. 226 LE COLÉOPTÉRISTE 8 à bb. — Corselet avec une strie latérale. VI Groupe (carbonarius). b. — Élytres sans strie subhumérale. VII. Groupe (bisseæstrialtus). 2, — Mésosternum tronqué droit en avant ou légèrement subarrondi; pros- ternum droit à la base. (S.-g. Atholus Thoms. VIIL. Groupe (biëmaculatus). I. GROUPE. Noir, luisant; bords latéraux du corselet ciliés de longs poils jaunes. Corselet avec deux stries latérales entières; élytres avec une strie subhumérale interne et trois dorsales entières, les autres brièvement indiquées ou manquant. Long. 9—14 millimètres. Sud de l’Europe. major L. II. GROUPE. Noir; corselet avec une fossette aux angles antérieurs et deux stries latérales entières ou à peine raccourcies, l’interne interrompue derrière la tête, l'externe ce terminant aux angles antérieurs. Élytres avec quatre stries dorsales entières, les internes rarement indiquées, la 4° souvent aussi obsolète. J' avec labre lon- guement acuminé; au sommet, la mandibule gauche prolongée porte un calus en dessus. Long. 9—13 millimètres, Sud de l'Europe. inæqualis OI. II. GROUPE. (Stries 1-53 des élytres entières.) 1. — Élytres avec une strie subhumérale interne; pygidium assez densément et fortement ponctué ; tibias antérieurs 3-dentés. 2 1’ — Élytres sans strie subhumérale; pygidium très finement et espacément ponctué; tibias antérieurs bi ou tridentés. | Long. 4—5 1/2 millimètres. Espagne, Maroc. Haroldi Mars. 2. Strie latérale externe du corselet fortement raccourcie, atteignant au plus le milieu. Élytres avec des macules rouges, rarement noires en entier. Epipleures bistriés. 3. 9 — Strie latérale externe du corselet entière ou à peine abrégée. Élytres tou- jours-noires ; épipleures tristriés. 4. 3. — Ovalaire, élargi au milieu; ponctuation du pygidium dense et modéré- ment forte, beaucoup plus dense que celle du propygidium. Strie latérale interne du corselet fine au bord antérieur, avec un angle obtus derrière les yeux. Méso- sternum faiblement échancré. Élytres à taches d’un rouge sanguin, variables de forme ; rarement tout à fait noires. Long. 7-11 millimètres. Sud de l'Europe. quadrimaculatus L. (1) 3" — Oblongo-parallèle; pygidium plus fortement et espacément ponclué que le propygidium, pas plus densément. Strie latérale interne du corselet forte et sans angle derrière les yeux. Mésosternum assez profondément échancré. Elytres ayant chacune deux petites macules d’un rouge jaune, nettement limitées: l’une à (1) La macule rouge est généralement semi-lunaire; parfois si grande, que la suture seule et le bord apical restent étroitement noirs: souvent elle se divise en deux taches rouges, l’une à l’épaule, l’autre un peu après le milieu du disque. L’une de ces taches ou les deux s’effacent parfois, et les élytres sont entièrement noires : var. gagates III. A cette dernière variété se rapporte certainement Pelopis Mars., qui doit aussi se distin- guer par le propygidium ponctué au milieu. Parmi les nombreux gagates que je pos- sède, on trouve toutes les transitions entre le propygidium lisse au milieu et partout régulièrement ponctué. 4] LE COLÉOPTÉRISTE 2201 En em PES rs Te la base, transversale, de l'épaule à l’intérieur; l’autre presque carrée, après le milieu, en dedans de la 3e strie dorsale. Long. 6-9 millimèlres. Sardaigne, Sicile. pustulosus Gené. 4. — En ovale court, très fortement convexe; corselet très grand; stries des élytres fines et irrégulièrement arquées; saillie prosternale à sommet largement arrondi. Long. 8-11 millimètres. Espagne, Sicile. amplicollis Er. 4’ —— Ovalaire, modérément convexe, corselet pas très grand. Stries des élytres assez profondes et régulières, Saillie prosternale à sommet nettement oblong. Long. 7-10 millimètres. Espagne. grandicollis Il]. IV. GROUPE 1. — Corselet avec seulement une strie latérale externe, dont le côté interne est densément ridé-ponctué. Strie marginale du mésosternum interrompue. Tibias antérieurs à ou 6 dentés. Long. 11 millimètres. Asturies, Autriche [?) Ariasi Mars. 1” — Corselet avec deux stries latérales; lisse ou seulement un peu ponctué au bord. Strie marginale du mésosternum entière. Tibias antérieurs au plus 4-dentés. 28 2, — Strie latérale interne du corselet oblique, se rapprochant en arrière, du bord latéral; accompagnée en dedans de quelques forts points. Élytres ayant seulement une strie subhumérale interne, souvent presque effacée. (4 stries dor- sales entières; tibias antérieurs 4-dentés.) Long. 4 1/2-5 1/2 millimètres. Silésie, Sud de l'Allemagne, France, Ilalie. helluo Truqui. 2’ — Strie latérale interne du corselet parallèle au bord latéral, qui n’est pas accompagné de points distincts. Élytres avec une strie subhumérale interne et un bout de l’externe, à l’épaule. 3, 3. — Strie latérale externe du corselet entière ; 1-4 stries dorsales entières. Tibias antérieurs 4-dentés; épipleures sans points; lambeau de la strie subhu- mérale externe distinct et assez long. Long. 9 millimètres. Ilalie. teter Truqui. 3’ — Strie latérale externe du corselet raccourcie, atteignant tout au plus le milieu. 1-3 stries dorsales entières; tibias antérieurs 3-dentés. Épipleures ponc- tués; partie de la strie subhumérale externe, obsolète. Long. 7-10 millimètres. Europe. unicolor L. V. GROUPE 1. — Corselet avec 3 stries latérales. Long. 6 millimètres. Sicite. siculus Tourn. 1” — Corselet avec 2 stries latérales. À. 2, — Strie subhumérale des élytres atteignant la base. Kpipleures bistriés : tibias postérieurs étroits, allongés. Long. 6 millimètres. Madrid, Alger. integer Bris. 2’ — Strie subhumérale abrégée avant la base; épipieures unistriés; tibias postérieurs larges, non allongés,. 3. 3. — Elytres tachées de rouge; strie subhumérale raccourcie en arrière. Long. 3 1/2-5 millimètres, Eud de la France. binotatus Er. 3 — Elytres noires, sans taches; strie subhumérale non abrégée. 4, 228 Li COLÉOPTÉRISTE [0 4. — Stries dorsales !-4 entières, de même que la strie latérale externe du corselet. | D. 4” — Stries dorsales 1-3 entières, la latérale externe du corselet raccourcie. 8. 5. — Corps arrondi, fortement convexe. Stries latérales du corselet parallèles el droites; épipleures lisses; pygidium et propygidium avec une ponctuation régulièrement grossière et espacée. Mésosternum très faiblement échancré. Long. 4-5 1/2 millimètres. Autriche, Allemagne, Alpes. distinctus Er. 5 — Corps ovale ou brièvement ovalaire, modérèment convexe ; strie latérale interne du corselet arquée, rapprochée de l’externe en arrière. Épipleures ponc- tués; pygidium plus finement et toujours plus densément ponctué que le pro- pygidium. Mésosternum assez profondément échancré. 6. 6. — Oblongo-ovale; massue antennaire rouge; tibias antérieurs 4-dentés; propygidium grossièrement et éparsément ponctué, les épipleures finement. Long. 5 1/2-7 millimètres. Europe. merdarius Hoffm. 6’ — Brièvement ovale; massue des antennes d’un brun noir; tibias antérieurs 5 6 dentés ; propygidium plus finement et plus densément ponctué, les épipleures fortement. 1. 7. — Strie frontale en demi-cercle, souvent obsolète au milieu. Ponctuation modérément dense et fine sur le pygidium; les épipleures non ridés-ponctués. Saillie prosternale tronquée en avant. Élytres sans impression à la base de la : 3e strie dorsale. Long. à 1/2-8 1/2 millimètres. Europe. cadaverinus Hoffm. (1!) 7’ — Strie frontale entière, avec un angle rentrant au milieu ; ponctuation du pygidium fine et excessivement dense, celle des épipleures grossière et ridée. Saillie prosternale acuminée; une fossette superficielle à la base de la 3° strie dorsale. Long. 5-7 millimètres. Europe. succicola Thoms. 8. — En ovale large, modérément convexe; strie suturale atteignant au plus le milieu; pygidium densément ponctué, le propygidium beaucoup plus espacé- ment. Saillie prosternale inclinée en dessous, assez longuement acuminée. Long. 5 1/2-7 millimètres. Europe. terricola Germ. 8 — Oblongo-parallèle, fortement convexe; strie suturale presque entière. . Ponctuation régulièrement très dense sur le pygidium et le propygidium. Saillie prosternale horizontale, très courte et obtusément arrondie. Long. 3 1/2-5 1/2 millimètres. Espagne, Alger (2). Lethierryi Mars. VI. GROUPE, 1. — Strie subhumérale des élytres raccourcie en arrière, consistant seule- ment en un arc à l'épaule. (3 stries dorsales entières; épipleures lisses ; tibias antérieurs 4-dentés.) (1) Chez cette espèce si commune, il est facile de remarquer que la sculpture du dessus, paraissant régulière, estsujette aux variations individuelles les plus différentes. On trouve des individus chez lesquels la strie latérale externe du corselet, rarement aussi l’interne, sont raccourcies et atteignent souvent à peine le milieu. Chez un exem- plaire du Musée de Berlin, la strie interne du corselet est effacée jusqu’au point de ne paraitre que faiblement rudimentaire; un autre que j'ai trouvé a seulement aussi des traces d’une strie interne et une latérale externe fortement raccourcie. Parfois la strie suturale est peu ou pas abrégée, etc. Mais ces différences individuelles se présentent si isolément qu’elles ne peuvent nuire à la sûreté de la dénomination. (2) La strie latérale externe du corselet varie beaucoup chez cette espèce. Souvent elle consiste seulement en un court arc aux angles antérieurs ; dans d’autres cas, elle atteint le milieu et même la base, Il LRU COLÉOPTÉRISTIE 299 D —— — Se Long. 3-5 millimèlres. Europe. | stercorarius Hoffm. 1” — Strie subhumérale des élytres entière. De 2. — Dent inférieure des tibias antérieurs bien plus allongée que les autres, divisée au sommet; bord apical des tibias antérieurs non denté: mésosternum profondément échanceré. 3. 2’ — Dent inférieure des tibias antérieurs pas plus longue, le plus souvent même, moins saillante que l’avant-dernière, avec le sommet simple (1); près de cette dent, au bord apical du tibia, on remarque encore un ou plusieurs petits denticules. Mésosternum faiblement échancré. 4. 3. — Noir, fortement convexe; tibias antérieurs 3-dentés; prosternum avec 2 stries longitudinales. Long. 6 1/2-11 millimètres. Sud de l’Europe. Græcus Brull. 3" — Élytres avec une tache rouge jaune en forme de gradins; tibias antérieurs 4 dentés; prosternum sans strie. Long. 5-6 1/2 millimètres. Europe. fimetarius Herbst. 4. — Epipleures lisses ; élytres avec une tache rouge foncé [manquant très rarement). (4 stries dorsales entières.) Long. 3-4 1/2 millimètres. Europe. purpurascens FH. 4’ — Epipleures ponciués ; élytres toujours noires. 5. 5. — Strie marginale du corselet entière; à la base des élytres, un rudiment de la 5° strie dorsale; denticules des tibias antérieurs excessivement fins. (5€ 5’ — Strie marginale du corselet raccourcie en arrière; pas de rudiment de 50 strie dorsale, à la base; denticules des tibias antérieurs assez forts. de 6. — Massue antennaire noire; corselet à bords latéraux en bourrelet, ponctué en dedans près de la s'rie latérale. Strie suturale des é'ytres presque entière: etrie marginale du mésosternum très fine et voisine du bord. Ponctuation espacée sur le propygidium, un peu plus dense sur le pygidium. Long. 4 1/2-5 millimètres. Allemagne, France, Suisse. marginatus Er. 6’ — Massue des antennes rouge; bords latéraux du corselct unis; pas de points près de la strie latérale. Strie suturale atteignant au plus le milieu. Strie mar- ginale du mésosternum forte, pas voisine du bord. Ponctuation dense sur le pro- pygidium, pas plus espacée que sur le pygidium. Long. 5-4 1/2. Allemagne, France. ruficornis Grimm. 7 — Plus gros, oblongo-ovale. Corselet faiblement rétréci en avant; strie latérale pas plus rapprochée du bord latéral en avant qu’en arrière. Strie fron- tale avec un angle rentrant distinct. Front un peu déprimé. (4 stries dorsales le plus souvent entières). Long. 5-6 1/2 millimètres. Europe. neglectus Germ. 7 — Plus petit, courtement ovale ou arrondi; corselet fortement rétréci en avant où la strie latérale est plus rapprochée du bord qu'en arrière; strie fron- tale demi-circulaire ou seulement faiblement sinuée; front convexe. 8. 8. — Saillie prosternale rebordée seulement au sommet; strie latérale du cor- selet très éloignée du bord latéral, non arquée,; bord latéral non en bourrelet; strie subhumérale presque droite; épipleures et les deux derniers segments supé- (1) Beaucoup de descriptions indiquent la dent inférieure comme ayant deux pointes, à cause du petit denticule placé au sommet externe du tibia. Cette petite dentse carac- térise comme une saillie propre, d’abord par sa taille beaucoup plus petite relativement à la dernière dent du bord externe, ensuite par l’échancrure entre elle et la dernière grosse dent, cette échancrure aussi profonde qu'entre la dernière et l’avant-dernière ; enfin, parce que comparée aux autres denticules qui se trouvent souvent encore au bord apical, elle est plus dirigée en dessous que les dents du bord externe, 230 LE COLÉOPTÉRISTE 19 rieurs finement et éparsément ponctués. Corps presque hémisphérique, très convexe. Long. 4-5 1/2 millimètres. Europe. ventralis Mars. 8’ — Saillie prosternale rebordée jusqu’à la fine ligne de séparation du pros- ternum; strie latérale du corselet arquée, rapprochée du bord latéral qui est relevé en bourrelet. Strie marginale des élytres fortement arquée à l'épaule. Pygidium et propygidium plus densément et fortement ponctués, souvent ponc- tués-ridés. d). 9. Tibias antérieurs 4-dentés. Ponctuation des épipleures fine; 4° et 5° stries dorsales très courtes et placées un peu irrégulièrement, la 5° souvent à peine indiquée, la 4° beaucoup plus courte que la suturale. Long. 4 1/2-5 1/2 millimètres. Espagne (Alger). uncostriatus Mars. 9" — Tibias antérieurs 5-dentés; ponctuation des épipleures forte; 4° et 5 stries dorsales pas aussi fortement raccourcies, la 4° entière ou au moins aussi longue que la suturale. 10. 10. — Pygidium et propygidium, ainsi que les épipleures, avec une ponctua- tion modérément dense et forte. Long. 3-5 millimètres. Europe. carbonarius Ill. 10° — Pygidium et propygidium, ainsi que les épipleures, avec une ponctua- tion serrée et très grossière. : LL 11. —— Stries dorsales 1-4 entières. Prosternum avec deux courtes stries (rare- ment obsolètes). Long. 3 1/2-5 millimètres. Allemagne, France, Espagne. stigmosus Mars. 11” — Stries dorsales 1-3 entières. Prosternum sans strie. Long. 4 1/2-6 1/2 millimètres. Allemagne. Franc>, Italie. ignobilis Mars. VII. GROUPE. 1. — Élytres noires avec taches rouges. 2, 1” Elytres d’un noir unicolore. | 2. — Saillie prosternale échancrée au sommet, à deux pointes; strie latérale externe du corselet longue, à peine abrégée. Élytres ayant chacune deux taches rouges obliques, souvent confluentes; l’une à l'épaule, l’autre un peu après le milieu du disque. Long. 4 1/2-8 millimètres. Europe. quadrinotatus Scriba. 2’ — Saillie prosternale simplement en pointe en avant ou subarrondie. Strie latérale externe du corselet courte. Élytres ayec une tache rouge lunaire ou rouges avec des taches noires. 3) 3. — Élytres rouges; une tache carrée à l’écussen, suture et bord apical, ainsi qu’une petite tache ronde sur le disque, noirs. (3 stries dorsales entières.) Long. 5-8 1/2 millimètres. Sud de l'Espagne (Alger). bipunctatus F. 3 — Élytres noires, avec une tache rouge lunaire, sans point noir isolé sur le disque. 4. 4. — Grand; 1-3 stries doisales, entières, la 4° et la 5° à peine indiquées; tache rouge des élytres élargie à la base vers l’intérieur et l'extérieur. Long. 5-8 millimètres. Sud de l’Europe. sinuatus Ill. 4" — Plus petit. Stries dorsales 1-4 entières, la 5° aussi distincte; la tache rouge des élytres non élargie à la base. Long. 4-5 millimètres. Grèce. Atticus Schmidt. 13 LE COLÉOPTÉRISIE 231 5. — Mandibules densément ponctuées-ridées ; strie latérale externe du cor- selet généralement entière. 6. 5’ — Mandibules non ponctuées; strie latérale externe fortement raccourcie, n’atteignant pas le milieu. 7. 6. — Stries dorsales 1-4 entières, la 5° et la suturale abrégées en avant. Stries latérales du corselet rapprochées l’une de l’autre, l’externe à égale distance de Jl'interne et de la strie marginale. Prosternnm avec deux stries longitudinales. Mandibules avec le bord externe émoussé, non relevé. Long. #4 1/2-6 millimètres. Ilalie, France, Grèce. lugubris Truqui. 6 — Stries dorsales 1-3 entières, souvent la 4° seulement indiquée par une rangée de points obsolète; la 5e manquant totalement; la suturale raccourcie en avant et en arrière. Strie latérale externe d'u corselet beaucoup plus rapprochée de la marginale que de l’interne. Prosternum non strié. Mandibules avec le bord externe net et relevé. Long. 4 1/2-6 millimètres. Autriche, Hongrie, Grèce. sepulchralis Er. (1) 7. — Propygidium et pygidium densément ponctués. 8. 7” — Propygidium et pygidium espacément ponctués. gp 8. — Corps en ovale allongé; 3 stries dorsales entières; mandibules à bord externe relevé; strie frontale en arc rentrant; prosternum sans strie; épipleures lisses. Long. 4 1/2-5 1/2 millimètres. Istrie (Alger). moerens Er. 8 — Corps brièvement ovalaire; 4 stries dorsales entières; mandibules à bord externe émoussé; strie frontale droite; prosternum avec deux courtes stries; épipleures ponctués. Long. 3 1/2-5 millimètres. Espagne (Alger). sordidus Aubé. 9. — Trois stries dorsales entières; mandibules à bord externe émoussé; strie latérale interne du corselet parallèle au bord latéral. Mésosternum distinctement échancré. Long. 5 1/2-5 millimètres. Allemagne, France, Espagne. funestus Er. 9° — Quatre stries dorsales entières; mandibules à bord externe nettement relevé; strie latérale interne du corselet un peu plus rapprochée en arrière du bord latéral. Mésosternum très faiblement échancré. Long. 5-5 millimètres. Europe. bissextriatus E. VIII. GROUPE. 1. — Corselet avec deux stries latérales; élytres avec un lambeau en forme d'arc de la strie subhumérale externe. 2 1” — Corselet avec une seule strie latérale ; élytres sans strie subhumérale, ou seulement avec un rudiment de l’interne. 4. 2, — Corps en ovale allongé, plan en dessus; prosternum sans stries; d'un brun rouge foncé ou plus clair (toutes les stries dorsales entières). Long. 3-3 1/2 millimètres. Grèce, Caucase (Syrie). Smyrnæus Mars. 2’ — Corps ovalaire, un peu convexe; prosternum bistrié; couleur noire. 3. 3. — Toutes les stries dorsales entières. Long. 2 1/2-3 1/4 millimètres. Crimee. Coquereli Mars. 7 (1) Souvent lastrie latérale extèrne est plus ou moins raccourcic; mais ces exemplaires sont faciles à distinguer des espèces qui ont toujours cette strie raccourcie, — comme moerens, funestus, Ctc., — par leurs mandibules nettement rebordées et ponctuées- ridées. 232 LE COLÉOPTÉRISTE 14 _ *“ 3’ — Seulement quatre stries dorsales entières, Les deux plus internes raccour- cies. | Long. 5-5 1/4 millimètres. Grèce. Laco Mari. 4. — Strie marginale du corselet abrégée en arrière; toutes les stries dorsales entières, tout au plus la suturale est plus ou moins raccourcie. D. 4’ — Strie marginale du corselet entière; les deux plus internes stries des élytres abrégées. , 7. 5. — Élytres toujours noires; corselet sans fossette distincte aux angles anté- rieurs; strie suturale entière, souvent reliée à la 5° dorsale. Long. 3 1/2-4 1/2 millimètres. Europe. duodecimstriatus Schrk. Parfois il existe un morceau plus ou moins long de la strie subhumérale interne. var. 14-striatus Gyl!]. 5 — Élytres généralement rouges; avec une lache noire commune, occupant, à la base, toute la largeur des élytres; en pointe triangulaire en arrière, attei- gnant tout à fait ou à peu près l'angle sutural. Corselet avec une profonde fossette aux angles antérieurs. be 6. — Grand; tibias antérieurs 3-dentés; strie frontale interrompue au milieu. Front et épistome avec une impression commune. Long. 6 1/2-7 millimètres. Grèce, Sicile. scutellaris Er. (1) Une variété avec les élytres entièrement noires se trouve rarement en Europe (Corfou), communément en Afrique, depuis l'Égypte jusqu’au Cap. var. lentus Mars. 6” — Plus petit. Tibias antérieurs 4-dentés; strie frontale entière; front sans impression. Long. 5-4 millimètres. Europe. bimaculatus L. De cette espèce, il existe aussi, paraît-il, une variété entièrement noire, sur- tout dans le Sud (Corse, Sicile, Alger). var. morio mihi. 7. — Plus grand; ponctuation dense et forte sur le pygidium et les épipleures, Mandibules convexes, avec bord externe émoussé; antennes et jambes noires. Long. 4 1/2- 5 1/2 millimètres. France, Dalmatie. prætermissus Peyr. 7” — Plus petit, ponctuation du pygidium et des épipleures fine et espacée. Mandibules concaves, avec le bord externe net; antennes et jambes rouges. (Parfois il existe un lambeau de la strie subhumérale interne.) | Long. 5-4 millimètres. Europe. corvinus Germ. (2) 5. PHELISTER Mars. 1. — Corselet sans strie latérale. Long. 3 millimètres. Italie. hæmorrhous Mars. 1” — Corselet avec une strie latérale interrompue en avant. | Long. 1 1/4 millimétre. Paris. | Rouzeti Mars. (3) (1) D’après l'exemple de tous les auteurs, j'ai placé cette espèce dans le groupe à mésosternum tronqué droit. Celui-ci est en réalité légèrement échancré au milieu; mais il parait droit quand on le regarde superficiellement, parce que la strie marginale ne suit pas l’échancrure. Chez cette espèce, on trouve presque toujours un indice de strie subhumérale interne. | (2) Hister parallelogrammus Fald. et parallelus Mén., tous deux du Caucase, sont des espèces douteuses, qui coïncident certainement avec des espèces décrites ailleurs. Ainsi que M. Lewis me l’a communiqué, M. de Marseul tient le parallelogrammus pour slercorarius Hoffm. | ; (3) M. de Marseul tient pour erronée l'indication du pays d’origine de ces deux espèces et croit qu’elles proviennent du sud de l'Amérique. Mais comme M. Baudi de 19 LE COLÉOPTÉRISTE 233 6. SPATHOCHUS Mars. Ovale, d’un rouge brun. Corselet finement ponctué, striolé, rayé latéralement. Elytres avec de fines stries, les deux plus internes raccourcies au milieu; les stries accompagnées, de chaque côté, d’une rangée de points fins. Prosternum bictrié. Long. 3 1j2 milliwètres. Caucase (Syrie). Coyei Mars. 7. EPIERUS 1. — En oyale arrondi; front concave; corselet à bord surélevé. Élytres avec deux stries subhumérales entières et six dorsales entiêres, les deux plus internes se réunissant à la base. Mésosternum avec une strie marginale interrompue et une strie transversale demi-circulaire; stries prosternales très fortement diver- gentes en avant. Long. 2 1/2-3 millimètres. Ilalie, Autriche, Slyrie, Hongrie, Grèce. Italicus Payk. 1” — Ovalaire, front convexe; corselet sans bord relevé; élytres avec une seule strie subhumérale; toutes les stries dorsales entières, mais les plus internes ne se réunissent pas à la base. Mésosternum à strie marginale entière, mais sans strie transversale. Stries prosternales à peine divergentes en avant Long. 2-5 millimètres. Autriche, Grèce, Italie, France. comptus Ill. Je ne puis prendre Æ. Russicus Mars, du Caucase, que pour une variété un peu plus fortement ponctuée du comptus. Chez les exemplaires d'Autriche, la ponc- tuation est aussi de force différente. 8. TRIBALLUS Er. 1. — Plus grand, en ovale plus large, plus superficiellement convexe, avec la suture des élytres sensiblement tectiforme en arrière. Corselet ayant à la base, devant l’écusson, de fortes strioles longitudinales. Élytres ayant latéralement de courtes, mais assez fortes stries dorsales. Méso et métasternum densément poin- tillés. | : Long. 2-2 1/4 millimètres. Sud de l'Europe. scaphidiformis Ill. 1 — Plus petit, plus étroitement ovalaire; un peu plus fortement et régulière- ment convexe; la suture non relevée. Corselet avec seulement de tout à fait courtes strioles à la base; stries des élytres très fines et obsolètes. Méso et méla- sternum finement et espacément pointillés. Long. 1 1/4-1 5/4 millimètres. Sud de l’Europe. minimus Rossi. 9. TRIBALLODES SCHMIDT. Très petit, d’un brun jaune; front plan; dessus à pointillé excessivement fin et épars. Elytres n'ayant, sauf la strie subhumérale, aucune trace de strie. Long. 1 millimètre. Morée, Eubce. acritoides Reitt. Selve (B. E. Z. 1864, p. 232) assure avoir trouvé souvent l’Aæmorrhous en Sardaigne, sous l'écorce du Quercus suber, parmi des fourmis, et de même /touxeli dans un tas de fourmis, près de Paris, je crois devoir inscrire ces espèces ici, bien que j'aie reçu des exemplaires provenant de Mexico et dont la description concorde parfaitement avec celle du Rouxeli. : 234 LE COLÉOPMERISIME 16 10. DENDROPHILUS LeEacx. 1. — Dessus sans points distincts (le microscope fait percevoir un pointillé excessivement dense et fin), terne; élytres ayant, au lieu de stries enfoncées, des côtes à peine visiblement élevées. Long. 2-5 millimètres. Europe. pygmæus L. 1” — Dessus sensiblement et fortement ponctué, luisant; élytres avec des stries enfoncées. 2. 2, — Plus fortement et plus densément ponctué (notamment dans la région ccutellaire des élytres); 3° et 4° stries dorsales à peine raccourcies, la 5° et la suturale toujours sensibles. Long. 2 1/2-53 millimètres. Caucase (Asie-Mineure). sulcatus Mt q » n : 1 - : . < ' { = mm assez grand nombre d'Elalérides, tels que Ath. villatus type et différentes variétés, telles que : contcicollis, etc., A. niger v. aeneithorax Desbr. Gette variation de teinte a peu d'importance, et il ne paraît pas utile de la distinguer par un nom. On rencontre le type de l'espèce, généralement considéré comme une variété, aux environs de Bordeaux, où il paraît assez commun; je l’ai vu aussi de l’Orne. Il se rencontre un peu partout avec les variétés rufi- caudis et leucophaeus beaucoup plus communes. Ogs. Pour les variétés qui suivent, comme pour le type, on peut dire que les pattes sont généralement de la même teinte que les élytres, tandis que les antennes demeurent toujours d’une coloration beaucoup plus foncée. Var.1.ruficaudis Gy1l.— Gyllenhal a distingué sous ce nom les individus à élytres d’un brun ferrugineux (1) plus ou moins foncé, mais conservant tou- jours les segments abdominaux foncés, bordés de ferrugineux, et l’anus de cette dernière couleur. J'avais cru de- voir interpréter le mot anus par seg- ment anal, mais je n’ai jamais rencon- tré chez l’A. haemorrhoïidalis ce seg- ment bien entièrement ferrugineux, tandis que les autres ont conservé la couleur sombre comme chez l’A. analis Fabr. La description de l’auteur ne permet pas de réunir son espèce à cette dernière citée, et il faut se rapporter à la simple acception du mot et n’en- tendre par là que l'extrémité du segment anal. Cette variété est une des plus abon- dantes, surtout dans le centre et le Midi de la France. Var. 2. leucophaeus Lacord. — Sous ce nom, Lacordaire a décrit les spécimens à abdomen entièrement d’un brun rougeâtre plus ou moins clair, et à élytres d'une coloration analogue (1) Avec côtés bien souvent d’une colo- ration plus foncée, obscure. LE COLÉOPTÉRISTE 243 Élytres bruns avec une large bande longitudinalemédiane , uneautre étroite marginale, co-épipleure, testacées. An- tennes brunes avec les trois premiers articles ferrugineux. Çà et là avec le type, peut-être même plus commun. Var. 2. Stephensi (A. subfuscus Steph}. — Noirâtre ; antennes, bouche, pourtour du pronotum, mentonnière, flancs prothoraciques et souvent tout le dessous du corps, sauf parfois le metasternum et le milieu des premiers segments abdominaux, festacés. Élytres entièrement testacés, offrant parfois la suture et une étroite bande subhumé- rale légèrement rembrunies. La poitrine et le prosternum se rembrunissent, et la bordure flave du pourtour du pro- notum devient des plus étroites, surtout vers le milieu des côtés. Cà et là avec le type sur les herbes et les arbustes. Var. 3. filicti. — En entier, d’un tes- tacé clair en dessus eten dessous; disque du pronotum parfois très légèrement rembruni. Assez rare dans les bois ombrageés, sur les fougères. Var. 4. Ocskayi Kiesw. — Élytres couleur de poix avec la suture d’un tes- tacé ferrugineux; intervalles subcon- vexes, ruguleux ; stries plus profondes. Antennes brunes; pattes testacées. Dans les localités humides; assez commun dans le Nord et l'Est de la France, plus rare dans le Centre; Alle- magne, etc. Je rapporte à cette variété l'A. muri- nus Reiche {type du musée de Genève: d Lozère), et comme la suture est si étroitement teintée de ferrugineux, je crains que Reiche ait négligéd’en parler. Son type de Florac, qui doit concorder absolument avec la description, se rap- porte peut-être également à cette va- riété. Var. 5. impallens Buys. — Comme la variété précédente, mais avec la su- [Re LR CN plus ou moins bruns ou plus ou moins ferrugineux; les côtés ornés parfois d’une bande étroite et diffuse de colo- ration sombre. Ces individus se ren- contrent un peu partout en France, mais ils sont peut-être plus abondants dans le centre et le Nord. Var. 3. Sicardi. — Parmi le grand nombre d'individus qui m'ont passé sous les yeux, j'ai rencontré une va- riété assez remarquable pour que je me permette de lui donner le nom de la personne qui a bien voulu me l'aban- donner. Elle est d’un brun obscur avec les segments abdominaux bordés de ferrugineux ; lesélytres d’un brun foncé, ornés chacun à la base d’une large tache intra-humérale d'un testacé ferrugi- neux, effacée en arrière dès le deu- xième tiers de leur longueur. Pattes et antennes brunâtres. Cette variété a été récoltée à Fon- tainebleau par M. le Dr Sicard auquel je suis heureux de la dédier. Var. 4. faeculentus Buys. — D'un noir brun à élytres d’un ferrugineux testacé avec les côtés un peu plus fon- cées; épipleures d’un ferrugineux assez clair ; segments abdominaux bordés de ferrugineux sur les côtés et en arrière; cuisses et antennes bleuâtres. Tibias et tarses plus clairs. Forme générale plus délicate, plus étroite que chez le type ou les variétés précédentes. Pubescenceserréeetcourte d’un gris souris argenté. Je n’ai rencontré cette variété que dans les montagnes élevées du Mont- Dore et des Pyrénées. Var. 5. Groissandeaui. Desbr. in litt. — D'une coloration analogue à celle du type, peut-être encore plus sombre; partie intra-trochantérienne du premier segment de l’abdomen sou- vent d'un testacé ferrugineux assez vif. Pattes et antennes de la coloration des élytres ; articulations des pattes obscu- rément ferrugineuses. Forme svelte qui rend le pronotum LE COLÉOPTÉRISTE ture de la même teinte que le reste des élytres. Avec la variété précédente, plu:rare. Var. 6. angularis Steph. — D'un brun de poix comme les deux variétés précédentes, mais avec les angles pos- térieurs du pronotum roux ferrugineux; pattes et antennes de cette dernière co- loration. Avec la variété précédente, plus rare dans le centre. Var. 7. dimidiatus Drap. — D'un brun de poix avec l’extrême base et la partie voisine de l’extrémité des élytres testacées. (Pronotum étroitement bordé de ferrugineux; angles postérieurs et antérieurs de cette dernière couleur.) Antennes à articles un peu plus grêles que chez le type. Onrencontre souvent des exemplaires chez lesquels la coloration testacée re- monte en forme de bandes jusqu’à la tache basilaire. Cette variété est assez commune aux environs de Paris, à Fontainebleau (M. Chéron et le Dr Sicard); dans le Nord et l'Est de la France, plus rare dans le centre. A cette variété se rapporte l'A. senu- pallens Muls. et Guil. OBs. — L'abdomen brun, avec la bordure de chaque segment plus ou moins étroitement teintée de ferrugi- neux chez ces quatre dernières variétés, devient parfois en entier d’un brun fer- rugineux rougeâtre. Var. 8. conicicollis Desbr.— D'un noir plombé, à pubescence cendrée, la bouche, une petite tache intra-humé- rale, le bord inférieur des élytres et de l'abdomen jaune ferrugineux. Ce qui distingue cette variété des autres, c'est principalement sa forme générale plus allongée et son pronotum sensiblement rétréci en avant. Antennes un peu plus grêles que chez le type. Cette variété, qui parait pébiale aux Alpes-Maritimes, se rencontre égale- ment dans les montagnes de Valachie: LE COLÉOPTÉRISTE — ——— ——— — et les élytres beaucoup plus allongés proportionnellement que chez le type. Stries des élytres beaucoup plus pro- 245 Sinaïa (A. Montandon). J'en possède un spécimen de cette localité qui offre la coloration du type tout en conservant fondément creusées ; intervalles con- vexes. On serait tenté au premier abord, comme pour l'A. conicicollis Desbr., de regarder ces spécimens comme for- mant une espèce propre. Or, nous retrouvons de frequentes variations analogues chez d’autres espè- ces qui nous tombent plus facilement sous la main. Je citerai, par exemple, l'examen d’une série de {' de l’A. analis Fabr., si commune dans nos montagnes du Forez, les formes variées qui se rattachent au type de l’A. vitéatus par leur même coloration, etc. Cette variété paraît plus spéciale aux Alpes-Maritimes. Je lui rapporte cepen- dant un spécimen récolté cette année dans la forêt des Colettes : Bellenaves (Allier), dans une localité où se récolte la ravissante Rosalia alpina. la forme svelte qui caractérise surtout cette variété. OBs. — On confond fréquemment l'A. haemorrhoidalis avec les variétés sombres de l’À. vittalus. J'estime, ce- pendant, que les caractères tirés des longueurs comparées des deuxième et troisième articles sont assez fixes et suffisants pour permettre de distinguer nettement ces deux espèces. (À suivre.) NOTE DE CHASSE SPILPSIP LS LPS SN et M. Jacquelin Duval disait : « Il n’y a pas d’insecte rare pour qui sait le chasser. » On a beaucoup critiqué ce dire, mais peut-être avait-il raison. Le 1° août dernier, je partis pour Roscoff dans l'espoir d’y prendre, outre les insectes marins, deux très rares espèces que je n’avais jamais pu me procurer : Neuraphes Hervéi et Catormiocerus maritimus. En passant à Morlaix, je trouvai M. Hervé qui nous attendait à la gare. Cet obligeant collègue me donna d’'excel- lents renseignements et termina ainsi : Le ÆV. Hervéi habite les mousses des montagnes de l’Arée. Je ne l’ai pris qu’une seule fois. Il n’y a pas de mousses à Roscoff, faites-en votre deuil. Quant au Carth. maritimus, j'en prends un par-ci par-là, très rarement; si vous en trouvez, vous aurez de la chance. Il se prend sous de grosses pierres profondément enfoncées, dans les endroits secs. Nous avons pris le premier avec M. Oberthur, à l'extrémité ouest de l'ile de Batz;, sous de grosses pierres que nous soulèvions avec des leviers de fer. A l’île de Batz, rien. Autour de Roscoff, sur les falaises, au sommet des rochers, rien. Dans ce pays de maraichers, il n’y a pas une pierre dans les champs. Je commençais à désespérer, lorsqu'un jour nous avisons une petite place couverte d’une herbe très courte et serrée (chiendent, serpolet, etc.), au sommet d’une falaise. Beaucoup de petites pierres et quelques grosses. Sous les grosses, rien. Il y avait des lits de petites pierres plates préparées pour les meules des goëmons. Pas d'herbe. Sous ces pierres, rien. J'avais recommandé à mes enfants de ramasser tout, et surtout les petits charan- çons gris, Tout à coup ma petite-fille s’écrie : « J’en ai deux! » J'examine. C'était 216 LÉ COLEOPTIIRISUE le C. marilimus. Nous voilà tous remuant les petites pierres. Ce qu'il y avait d'insectes dans cette herbe courte est inimaginable. De petits hémiptères surtout, par milliards. En rentrant, je prépare toutes les captures sur mes amadous et je constate la présence de 9 C. maritimus, 6 myrmecophilus et une cinquantaine de Cæœnopsis Waltoni, sans compter le reste. Le lendemain, presque rien. Et cependant, on remettait précieusement les pierres en place. Le surlendemain, rien. J’avise un petit champ inculte derrière un tout petit mur en pierres sèches. Il était en pente douce. De nombreuses petites pierres, quelques grosses. Sous celles-ci, rien. Sous les petites, une véritable fourmi- lière de coléoptères et d’hémiptères. En huit jours, nous primes 13 C. marti- Limus. M. Hervé vint nous voir; il n’en croyait pas ses yeux. Nous le conduisons à l'endroit ; il chassa avec nous et en prit un, pendant que les enfants en prenaient cinq ou six. OP j'avais remarqué que les Cathormiocerus se trouvaient toujours sous de petites pierres déposées sur l'herbe. Pas d'herbe, pas d'insectes. 2 seuls Cath. sous des pierres enfoncées; mais ils étaient sur le dos, agitant lentement leurs grosses pattes en l'air. Donc, ils étaient au bord et étaient tombés dans le trou. J'essayai d'enlever des plaques d'herbe avec ma pelle; mais c'était tellement dur, que la besogne n'avançait guère. Rien. Sur ces entrefaites, le mauvais temps survint. Deux jours d’une pluie diluvienne, puis le beau temps. Je retourne à l'endroit; l’herbe était à peine mouillée. Rien, nulle part. Je finis cependant par trouver un Cath. Quelques instants après, je vais pour introduire dans mon tube une oxypoda braxhyptera, plus de bouchon! Le tube était vide. Je cher- chai. Alors, avisant le petit flocon de sciure tombé, j'enlevai facilement une plaque d'herbe et retrouvai mon Cath. Machinalement, j’enlevai une plaque à côté, un autre Cath.! Puis, rien. Nous partions cinq jours après. Cinq jours durant, l'après-midi, nous voilà pendant deux heures, soulevant des plaques d'herbe et les tamisant sur la nappe en caoutchouc. Le soir, je préparais. Je rapportai, de ce seul endroit, plus de 2,000 insectes, dont 113 Cath. marilimus, 63 myrmecophilus, 300 cænopsis, 6 ceutorrhynchidius Dawson, des orthochætes, des otiorhynchus, des coccinella 11 punctata [très commune), et une quantité de bonnes bêtes. Nous jetions les banalités. J'ai distribué de suite la moitié des Cath. aux amis, réservant le reste aux oubliés. Il résulte de cette chasse que les Cathormiocerus maritimus et T. myrmeco- philus habitent dans l’herbe. Nous n'avons pas trouvé un seul de ceux-ci avec les fourmis. Cette réputation myrmecophile (!) qu’on leur a faite me semble bien usurpée, car M. Champenois, inspecteur des Forêts à Autun, annonce qu'il à pris en nombre, dans la Charente-Inférieure, le C. curvipes, sous des touffes de lichen, dans les bois. Mon avis, c'est que tous les Cath. sont probablement très com- muns. Quand on en trouve sous une pierre, c’est accidentel. Et si on cherchait dans l'herbe qui avoisine cette pierre et les environs, on en trouverait des quantités. Nous avons chassé à Roscoff dans beaucoup d’autres endroits exactement semblables, et nous n’avons jamais trouvé le moindre Caihormiocerus et peu d’autres espèces, sans parler de la mer, bien entendu. Quant à la nature de l'herbe, il n’en faut guère tenir compte; une grande tache d'herbe ordinaire contenait autant de Cathormiocerus, mais à peu près rien que des Cathormiocerus. Le sol est un mélange d'argile et de sable fin, celui-ci en petite quantité. LE COLÉOPTÉRISTE 247 Cette précieuse localité est située à l’est, pointe Sainte-barbe, sur la baie de Morlaix, à cent mètres environ des murs du château de M. Thirion. Cette falaise est isolée de chaque côté par une anse assez profonde. Elle est bombée et s’avance vers la mer en pente douce. L’eau n’y séjourne pas. Le terrain est sec. En haut du petit champ et au milieu de cette falaise, émergent quelques dos de rochers, autour desquels les Cathormiocerus semblaient plus abondants. Une grande partie étaient frais éclos, ce qui prouve une espèce automnale. Les Cathormiocerus ne se rencontrent guère qu’'isolément et jamais mélangés à d’autres espèces. J. CROISSANDEAU. : NOTE SUR L'AMARA CONVEXIOR STEPH. OU CONTINUA THOMSON Par A. PREUDHOMME DE BORRE. AAA AS Extrait du Bulletin de la Société Entomologique de Belgique, du 7 Novembre (page CCCCIV). C'est sous ces deux noms que l’on désigne une espèce qui a été longtemps confondue avec l'Amara communis Panzer, et qu’il nous importe d'apprendre à en distinguer, car elle appartient bien certainement à la faune de la Belgique et ne doit pas y être même bien rare. Dans nos collections, publiques et privées, la distinction de l’A. conveæior ou continua est encore à faire, pour le motif que notre principale autorité locale dans la science des Carabiques, feu Putzeys, n’a pas connu cette espèce, ou n’a _pas bien saisi les caractères la séparant de l’A. communis. C'est cependant en 1873 que M. C. G. Thomson (Opuscula entomologica, fasc. V, 529) a reconnu le rang d'espèce à cette forme, qu’il avait d’abord observée dans le sud de la Suède, et c’est lui qui en a le premier, et le seul jusqu'ici, à ma connaissance, donné une excellente description, que je crois devoir vous transcrire, en la faisant précéder, comme lui, d’an tableau de com- paraison avec les quatre espèces d’Amara les plus voisines, dont trois : lunicollis (vulgaris Panzer, Putz (1), communis et nitida existent aussi chez nous. a. Pattes et troisième article des antennes noirs. Tibias antérieurs prolongés inté- rieurement à leur sommet, près de l’éperon, en une petite épine. b. Antennes tout à fait noires. Elytres à série latérale de points ocellés interrompue au milieu. nigricornis. bb. Les deux premiers articles des antennes rouges ou couleur de poix. Elytres à série latérale de points ocellés non interrompue au milieu. lunicollis. (1) En contradiction avec Schaum, dont l’opinion à, en somme, généralement pré- valu, feu Putzeys, dans ses travaux sur les Amara, a persisté à conserver à l’espèce dont il s’agit, le nom de vulgaris, que lui avait donné Panzer et qu’on lui a ôté pour une raison assez singulière. Si Panzer avait assigné à l’espèce, qu’il a le premier distinguée, dont il est par conséquent le véritable auteur, le nom de vulgaris, comme un nom spécifique disponible alors dans le genre Amara, et qui le serait encore aujourd’hui assurément, pas un des plus exagérés puritains de la priorité ne se fût avisé de le lui ôter, et l'espèce serair restée l’Amara vulgaris Panzer, sans la moindre contestation. Mais Panzer avait cru y reconnaître un ancien Carabus vulgaris de Linné, lequel Carabus ne s’est même pas trouvé être du genre Amara, vérification faite; il n’y aurait pas eu, par conséquent, de double emploi possible. En vérité, ces distinctions sont d’une subtilité qui remplirait d’étonnement peu flatteur pour nous les non-entomologistes, auxquels on en ferait part. Ils ne seraient, d’ailleurs, pas 248 LE COLÉOPTÉRISTE aa. Les trois premiers articles des antennes rouges. Tibias plus ou moins rougeûtres. Les antérieurs non ou à peine prolongés en épine interne à leur sommet. c. Prothorax à angles antérieurs aigus, saillants. d. Élytres à série latérale de points ocellés largement interrompue au milieu. . : communs dd. Élytres à série latérale de points ocellés non interrompue au milieu. continua. cc. Prothorax à angles antérieurs arrondis, non saillants. nilida. Amara continua. — Obovaia, ænea, antennis arliculis 3 primis tibiisque ferrugineis; elytlris serie laterali multipunclata contiuua. Ressemblant de près à l’A. communis, la taille généralement plus forte, le prothorax plus finement ponctué sur la base, la fossette externe obsolète, les élytres plus élargies avant le sommet et surtout remarquables par la série laté- rale de points ocellés ‘rappelant ceux de l’A. similata), qui ne s’interrompt nullement dans le milieu. Vous remarquerez qu’à côté d’un certain nombre de plus faibles différences, il y a, entre l’Amara communis et l'espèce que M. Thomson en a séparée, un caractère extrêmement facile à saisir, résidant dans la série latérale ou rangée de points ocellés du 9° interstrie. Les anciens maitres ont généralement beaucoup trop méconnu l'importance de ces gros points, souvent pilifères, placés en diverses parties du corps, et qu’ils regardaient le plus souvent comme de simples ornements, des détails de structure, comparables à la ponctuation régulière des stries discales, ou la ponctuation diffuse de telle ou telle partie des téguments de l’insecte. Il faut aussi remarquer en passant que cette espèce, ainsi que les Amara communis, lunicollis et spreta, se distingue par la présence d’un seul pore pilifère de chaque côté du segment anal, chez les femelles comme chez les mâles, les autres Amara du même groupe ayant deux pores chez la femelle, et un chez le mâle. Je n'ai pas eu à ma disposition, comme cela aurait été si utile, un nombre considérable d'exemplaires de cette espèce nouvelle et de l’4. communis, pour me faire, de même que pour les Pæcilus cupreus et versicolor (Annales, T. XXXIII, p. LI) une opinion aussi bien assise sur la valeur de la séparation prononcée par M. Thomson, mais le caractère sur lequel il s’est basé est certai- nement très important. Mes récoltes personnelles de 1890 et 1891, les seules que j'aie actuellement à ma disposition, ne m'ont fourni que des Amara communis, et la forme nouvelle ne m'est connue de Belgique que par des exemplaires capturés à Trivières, par M. le D' Hallez, qui me l'avait le premier signalée, au Hockay, par MM. de Moffarts, et à Herckenrode, par M. Claes. Elle semble donc, jusqu’à preuve du contraire, être moins répandue chez nous que l'A. communs. moins Stupéfaits en voyant les éntomologistes, alors que tant de sujets importants restent constamment ouverts à leurs études, s'occuper si intensément de questions de noms, de disputes sur la priorité, etc. Une autre observation : feu Putzeys m’a toujours dit que le nom de lunicollis, que l’on à substitué à celui de vulgaris, avait été appliqué par Schiôdte, en 1837, moins au type de l’espèce qu’à une sous-espèce ou race locale, propre au Danemark, et que quelque jour on pourrait peut-être vouloir aussi élever au rang d’espèce. Je dois dire que je ne vois rien d’invraisemblable à une subdivision future de À. lunicollis ou vulgaris en plusieurs formes ayant une valeur plus ou moins spécifique. Comme l’ancienne À. communis, elle manque assurément d’homogénéité pour ceux qui ont pu en voir un grand nombre d'exemplaires de tous pays. Que feront alors les puritains de la nomenclature ? LE COLÉOPTÉRISTE 249 Ge serait l'opposé dans le bassin de la Seine, suivant M. Bedel /Coléopt. du Bassin de la Seine, I, 189). Un autre point reste à déterminer. Cette espèce doit-elle porter le nom de continua que lui donne M. Thomson et que lui conserve encore M. Seidlitz (Fauna Baltica, ed. 24, p. 48); ou doit-elle reprendre le nom de convexior que Stephens, suivant M. Bedel, lui a donné dès 1828, dans les J{lustr. of Brit. Entomology ? Je n’ai pas pu consulter jusqu’à présent la description de Stephens, qui, sui- vant M. Bedel (/. cit.). ne laisse aucun doute à cet égard, mais j'accepte volontiers le témoignage de M. Bedel, bien que Schaum, à la suite d’un voyage en Angle- terre et d’une étude des types de Stephens, déclarât (Stett. Ent. Zeit., 1848, 39) l'Amara convexior simple synonyme de l’A. communis. Peut-être même cette assimilation est-elle plutôt en faveur de la thèse de M. Bedel, car Schaum ne s’est pas occupé évidemment, pour les deux espèces, de la série de pores du 9e interstrie. Il faut remarquer incidemment que le Catalogue Gemminger et Harold (I. p. 348) fait de l'A. conveæior de Stephens, en s'appuyant sur j'ignore quelle. autorité, un synonyme de FA. famelica Zimm., qui est du nombre de celles où la femelle a deux pores pilifères de chaque côté du segment anal. On sait que je ne professe rien moins que de l’enthousiasme pour ces recherches de la priorité, dont le plus clair profit est de tout bouleverser et de mettre le chaos dans la nomenclature, et que j'ai toujours proposé, comme règle demandée par le bon sens pratique de ceux qui ont à classer des collections, de s'arrêter à accepter les noms du dernier travail monographique, sans les éplucher et les mettre en discussion. Mais vous remarquerez qu'ici la dernière monographie est celle de notre regretté compatriote Putzeys (1), et qu’il s’agit d’une espèce additionnelle et n’y figurant pas. C’est dans ce cas seulement que je trouve plausible l'institution d’une recherche _de la priorité, et j’incline à penser qu’il convient de donner à cette forme spéci- fique récemment retirée de l'oubli, le nom de conveæior proposé par Stephens, bien que celui de continua indique mieux le caractère fondamental, et a du reste le mérite de conduire à une bonne description; quoique je n’aie pas vu celle de Stephens, je doute qu’elle vaille celle de M. Thomson (2). C'est aussi cette raison qui fait que je me suis permis de la reproduire ici textuellement. RÉPONSE DERNIÈRE À M. FAUVEL PLIS LLSSLISL SPL LPS PS SL ININ La discussion est sortie du domaine scientitique. M. Fauvel ne se donne même plus la peine de chercher des arguments. Il examine des dessins au microscope, feint de prendre des poils pour des tarses, des rainures pour des yeux, etc. Tout lui est bon. Il prononce des sentences, il rend des oracles, il pontifie. Mais les pontifes ont d'ordinaire le culte de la forme. (1) Les travaux de MM. Bedel et Seidlitz, en désaccord dans le cas présent, ne sont que d'excellentes faunes locales, et ne peuvent avoir l'autorité qu'aurait à cet égard une véritable monographie. (2) Voilà encore une des circonstances qui devraient raisonnablement avoir un certain poids pour la décision sur le nom à donner à une espèce. 95Ù : LE COLEOPTÉRISTE Il était réservé à M. Fauvel d’ivaugurer la polémique occulte à domicile par cartes postales, comme celle-ci, entre autres : « Allez apprendre l’allemand {voir Coléoptériste n° 7, page 109), où vous traduisez gedrungen par trapu, ce qui est une nouvelle absurdité à votre passif. » Or, gedrungen veut bien dire trapu. Le rôle de pédant est déjà ridicule et insupportable chez les gens de haute valeur. Chez les autres... Il ne réussit pas à M. Fauvel. Nous étions décidé à ne tenir aucun compte de ces malheureux écarts d'édu- cation, et nous avions préparé une longue réponse où nous relèvions toutes les erreurs voulues de M. Fauvel dans son dernier petit chef-d'œuvre. Mais à Paris, il y a quelques jours, M. le Directeur du Coléoptériste nous communiqua une lettre dont M. Fauvel avait demandé l'insertion. Elle com- mence ainsi : « M. Croissandeau conclut : « M. Fauvel n’a eu qu’un but : prouver que nous « étions un imbécile. Nous l’avons reconnu franchement. » « Cette conclusion met fin au débat à la satisfaction générale. » . . . . Si nous avions connu cette lettre plus tôt, nous aurions coupé court. C’est une nouvelle édition des petites malpropretés que M. Fauvel se permet prudemment à soixante lieues de distance et qu'il fera bien de ne pas renouveler en notre présence. Nous ne relèverons qu’un point de sa missive. Il descend jusqu'à nous reprocher d’être quincaillier, pour nous humilier sans doute. Mais M. Fauvel ignore que nous sommes fier, à juste titre, et très fier de notre maison. C’est notre aïeul qui l’a fondée; notre fils nous succèdera. C’est le livre d’or de notre famille. Ce sont les revenus de cette maison qui nous permettent de ne reculer devant aucun sacrifice pour l’entomologie et nous ont toujours préservé de la tentation malsaine de nous approprier clandestinement les raretés qu’on nous envoie en communication, comme le font certains entomologistes indélicats. Ceci dit, nous déclarons, une fois pour toutes, que nous ne répondrons plus à M. Fauvel. Il dira tout ce qu'il voudra, ce sera comme s’il ne disait rien. Comme il dit, la discussion est close. Les gens mal élevés ont été de tout temps la plaie des sociétés. Quand nous éprouverons le besoin de signaler à nos collègues une erreur quel- conque de M. Fauvel ou d’un autre, nous le ferons tranquillement, sans nous occuper de ce qu’on pourra dire. Nous nous trompons, nous nous sommes trompé et nous nous tromperons encore, comme tout le monde. Les erreurs finissent toujours par être rectifiées un jour, et nous ne saurons jamais mauvais gré à un collègue de signaler les nôtres. Entre gens honorables, il y a toujours moyen de s'entendre; avec les autres, nous n’y tenons pas. J. CROISSANDEAU. Le Proprictuire-Gérant : G. CHÉRON. Paris. — Imprimerie brevetée MICHELS £r Frs, passage du Caire, 8 et 10. Usine à vapeur et Ateliers, rue des Filles-Dieu, 8 et 10. EX 14 on Lo] RTS y (ll Lu h Il ; n \ fl ’ ’ à L is, | È : 1 ' : 1 U ; h = | = ù | nn : 1 | Li 0 4) | 2 : | CS (l , ! | Du X\] = | | , jù . | | , "4 ï 1e { PR OTEON : £ “