>ï>ft*- >.'m ~d *• *** -_x- •.vî 4 ■/.•^^ ». i :/f-Sm p^<*s- JARDIN Joiii'iial lii-nuMisiiol (rilorliciilliire ^mmk Fondé en 1887 Directeur -Rédacteur en Chef : H. MARTINET 4 ^ QUATORZIÈME ANNEE (±900) Nq5 Pripcipaux Collaborateur^ MM. Albert ((".harles), Baltet (Ch.). BÉRANEK, Bercy (A.), Berger (E.), Bergman (E.), Blin (H.), Bois (D.), b0nnet(l. ), de b0sschene,bruant(g.), Buisson (J.-M.),Cappe(L.),Caveux(F.), Cayeux(H.), Chabannes(G.), Chalot (C), Chatenay (A.). Cordonnier (A.). Cornu (Max.), Correvon (H.), Cour- tois (E.), Croux, Dégorges (L.) fils, Delmazure (A.). Denaiffe. Deloncle (C), Despinoy (F.), Ducret(A.), Du val (L.), Dybowski (J.), Fleury (C), Fos- SEY (J.), FOUSSAT (J.), Gay (L.), GÈROME (J.), Granger (P.), Griessen (A.), Grignan (G.-T.), Guillaume, Guillemain (J.), Guillochon (L.), Hariot (P.), Harman-Payne (C), Henry (L.), Jarry-Desloges (R.), JOLIN (E.), KrELAGE, r.ABROV (C).), MM. Layé (G.), Le Clerc (L.), Lemoine (H.),Letellier,Lêvèque, Lochot (J.), Loutreul (L.), LouziER (R.). Luquet (J.), Magnien (Ach.), Mahot (J.), MARON(Ch.), MicHELi (Marc),MosER, MOTTET (S.), MOUILLEFERT, MULNARD, Mu.ssAT (E.), Nanot(J.), Nardy, Noël (P.), NONIN (A.), Opoix (0.), Paillet, Passy (Pierre), Petit (A.), Potrat (C), RivoiBE, RouGE (V.), Rudolph (Jules), Sahut (Félix), Sallier (J.), ScHMirr, Schneider (G.), Simon (Léon), SoLAND (E,), Teissonnier (P.), TÈRASSE (L.), Theulier (H.) fils, Tm- RION (P.), Travouillon (F.), Trébi- GNAUD (Claude), Truffaut (A.), Trupfaut (G.), Vallerand (E.), Van DEN HeEDE (Ad.), ViNCEV (P.), V'rav ((i.l, etc. 4- r ON S'ABONNE à la Librairie Horticole, 84 bis, rue de Grenelle, Paris ET DA:V8 TOlTiH LEM nimEAl'X IlE l'ONTE \ - n A Monsieur Jean DUPUY MINISTRE DE L'AGRICULTURE J'ai l'honneur de dédier la quatorzième année du « JARDIN ». Paris. Il' l'o (liTciiihn- Jixiit. H. MARTINET. 2s^. vJEJ^iq- IDTJI>TJ"X" SENATEUR DES HAUTES-PYRENEES MINISTRE DE L'AGRICULTURE PRÉSIDENT DO SYNDICAT DE LA PRESSE PARISIENNE KT DU COMITÉ GÉnÉRAL DES ASSOCIATIONS DE LA PRESSE FRANÇAISE PRÉSIDENT d'honneur DE L'ASSOCLATION DE LA PRESSE AGRICOLE, ETC. M. Jean DUPUY [,'lv\|i(isiliiiii r'nivtM-si'Ilc (II' 11)00 a fourni à riiniiiiMilhiii' imi ^.MUTal. ri à l'Iiinli- ciillun' liaiiraise en parliciilici-, I oL-rasion d'établir le liilaii des progivs acc(iin|ilis dans lo (•(iniaiil do ce siccdc, (|ui a vu ('cloro taiil de merveilleuses déeouveiles el (|ui. jj,i'(U-e a l'iiulialive de la l''i;uice. s'achève dans une apothéose des Sciences et des Ails. Il t>st donc tout naluiel que. le combat terminé, les soldats songeid a acciumi-r ceux qui les ontconduitsà la victoire, et c'est |i()ur(|uoi, certain dcire finterprétede tous, je viens remplir aujourd'hui un agréable devoir en offrant un nindeste hommage de notre receunaissance à celui (|ui re|)r('senta si dignement le Gouvernement français aux lloralies el aux Congrès de l'été deriiiei-. lidrsipi'il prit, le "i:^ juin IS'.H), possession du portefeuille de l'Agi^icullure. .NT. .Tean iJnpuv assumait, à notre point de vue spécial, la tâche diflicile de succéder au Présideid de la Société Nationale d'Horticulture de France, qui jouissait déjà d'une grande popu- larité dans le monde hoi'ticole, M. Viger. Mais nous connaissions la grande situation parlementaire, les (pialiles émineides, (pii l'avaient d(''signé, dans une [)ériode de crise, à la conliance du Piésident de la Hépublique, et nous étions d'avance certains qu'il v(uidrail bien s'iid('resser à toutes les questions qui se rattachent au développement de riioilicullure. Le temps s'est chargé de faire de ces espérances des réaliti's, c;u' M. Jean I )upu V n'a lias marcliandé son concours aux horticulteurs. Il convient du reste de remarquer que depuis longtenqjs M. J(\an Dupuy s'occupe, sinon d'horliculture, du moins d'agriculture et de viticulture en |n-aticien consonnné. Grand pro|»riétaire dans plusieurs dé|ia]'tements du Sud-Ouest, il a civc'- il y a déjà quel(|ues années, sur son domaine de Segonzac (Gironde), un vignoble qui passe à bon droit i)our un des plus beaux de la Gironde. Dans la Charente-Inférit'ure. un aulic de ses domaines a obtenu une prime d'honneur. Knlin c'est à lui (|ue le de|taiienient des Hautes-Pyrénées doit d'avoir une blcole d'Agriculture. L'Kcole d'Agriculture de \il- lend)its a été en effet créée sur une de ses propriétés et aux frais de M. Dupuy. On nous ])ermetlra de saluer aussi, très modestement, le confrère dans l'honuue di'ltat. M. Jean Dupuy, en effet, appartient de longue date à la presse, dans huivudle il était entré en 1879 comme Président du Conseil de surveillance du Petit Parisien : plus tard, en ISSC). il juil. sur la désignation de \r. Hijipolyte Carnol. la direction du iSiècte, qu'il abandonnait en ISSiS pour jirendre la direction du Petit Parisien. Il s'est acquis dans ces diverses situations la réputation d'un travailleur remarquablement actif, «l'un admiiuslraleur extrêmement habile, et, chose peut-être plus rare encore, d'un journa- liste polili(|ue loyal el courtois, bien (|ue ferme dans ses convi(dions. Il élail. depuis tSUT, Président du Syndicat de la Presse parisienne et du Comité général des Associations de la Presse française; le Comité, auquel il avait euA'oyé sa démission le jour de son entrée au Ministère, décida à l'unanimité de ne pas lui nommer de successeur ])onr lui permettre de reprendre sa place au fauteuil le jour où l'incompatibiiit(' eidre les fonc- tions de Minisli-e et celles de Président d'une Association de Presse aurait disparu, lui donnant ainsi un Icmoignage éclatant d'estime et de sympathie. M. Jean Dupuy est aussi le fondateur d'un excelleni journal techni(|ue beaucoup plus rapproché de notre spécialité, V Agricultui'e Nouiielle, où il a su grouper un faisceau de rédacteurs éminenis. M. Jean Dupuy est depuis ISOt Sénateur des TIautes-Pyr(''nées, d(''|iartem(>id dans lequel il joui! d'une très grande et légitime ))opularilt''. Tivs (■conté au Seual. il y a ('dé choisi |M)ur l'aire |Kii-lie des conuuissions les plus inqtortantes, celles des l''inances, de la Marine, de l'Algérie, de la réforme de l'Inst rue lion criminelle, b'adiii. duianl (pialreann(''es cons(H-utives, M. Jean Dupuy a ('\v lappoiJeur (\y\ Budget de l'Agricullure au Sénat. Les sympathies ipie M. Dupuy s'est acquises à la (^iiambre des Déi)ulés depvus qu'il est Ministre de 1" Agricidlure. l'accueil (pu lui a éh'' fait (diaque l'ois (pi'il a pris la pai'cde à la Iriijune du l'alaisd}ourl)on, noiammeid au cours i\i' la discussion en IcSO'.t (d en l'.lUO du l)udget de l'Agriculture, montrentque l'on apprécie les cniinenles qualiles doul il a fait pi-euveà la tête du Dé|)artemeid de l'Agricullure. N 309 QUATORZIEME ANNEE S Janvier 1900 E3 J FtlDXTST Journal bi-mensuel d'Horticulture générale AVIS important à nos abonnés Pour écitci' les fî-ai.s dr rrruurri'ment ou une inter- ruption dans le sercirc du JardiQ, nous prions instam- ment nos abonnés dont l'abonnement a expiré à la fin de déeembre, de nous faire parrenir, le plus tôt possible^ le montant de leur renoucellement pour l'année 1900, m un mandat-poste adressé à M. V Administrateur du Jardin, 167, boulecard Saint-Germain, à Paris. Dansla première quinzaine du mois eourant, nous fei-ons présenter, à toutes les persoinies qui no nous auront pas eneore soldé le montant de leur renoucellement pour l an- née 1900, une quittanrede 12 franes auunwntée d<'s frais de i-ecourreinent, frais qui se montent éi 0 fi-. 60. Nos abonnés ont doue intérêt l'i nous envoyer directement, acant eette date, le montant de leur réabonnement, ce qui leur éeitera ces frais de recouvrement. CHRONIQUE Un train arrêté par dos feuilles! La chose ne se Vdit pas soavent. C'est pourtant ce qui vient d'arriver en Suisse, sur la ligne Lausanne-Berne. La voie était couverte de feuillessèches, amassées par le vont sur un pied de hauteur. La locomotive ne pouvait plus avancer, elle patinait. Il fallut stopper et demander du secours pour déblayer la voie, ce (|ui ne put être fait qu'au bout de plusieurs heures. Il parait que l'Aloés, fréquemment employé dans la médecine humaine, ne plaît guère à l'Altise de la Vigne. Ce serait un excellent moyeu de destruction de cet insecte qui cause parfois des ravages importants. L'Aloès agit etfl- cacenient à la dose de 300 grammes par hectolitre de bouillie cuprique. Deu.x jours après l'application, il n'y a presque plus trace d'insectes; cinq après, ils ont disparu complètement. On doit faire aulant de traitement à l'Aloès qu'à la bouillie, et verser la solution chaude dans le mélange cuivreux qu'elle contribue à faire adhérer. « La veuve doit être, entre le.s femmes et les filles, comme la Violette entre les fleurs. Cette fleur a une douce odeur; elle se cache sous ses larges feuilles; la couleur n'en est pas éclatante et elle ne vient guère bien que dans les lieux irais et écartés » Savez-vous, qui a donné cette charmante et gracieuse, autant qu'exacte, définition de la Violette? C'est François de Salles, le grand évoque d'Annecy. Est-il toujours question d'olîrir. en 1900, aux délégués des associations viticoles, un grand banquet on l'on dégus- tera l'Argenteuil et le Suresnes? On glorifierait ces vieux crus de la banlieue parisienne, qu'on ne connaît plus guère maintenant que de nom. Les roués du temps de Louis XV lesappréciaientjoliment, témoin ces vers de l'abbé Chaulieu ; « VX l'on m'écrit qu'à Suresnes Au cabaret, on a vu I^a Fiire et le bon Silène Oui, pour en avoir trop bu, Helroiivaient la porte ci peine D'un lieu qu'ils avaient tiiiit connu. » Ma foi , mal. ça peut toujours arriver et je n'y vois pas grand Je viens d'apprendre qu'une unité pouvait être composée de quatre tiers et, c'est un catalogue de rosiériste qui me 1 en.soignc. Oyez plutôt et jugez. « Bien des engrais chi- miques pour Rosiers ne sont qu'un simple mélange arbi- traire de 2/3 de scories Thomas ou de déphosphoration (Acide phosphorique), 1/3 de kaïnite (potasse) et 1/3 de suie ». Comptez sur vos doigts, s'il le faut, et vous trouvez quatre tiers. Un pays oi!i la pluie n'est pas à redouter, c'est Payta, au Pérou. Il y pleut environ vingt-six heures de suite tous les sept ou huit ans. Malgré cette sécheresse à nulle autre pareille, la flore est réprésentée par un petit nombred'espèces, neuf, dont sept sont annuelles. Les graines peuvent donc rester ensevelies dans le sol pendant sept à huit années jusqu'à ce que la pluie se décide à les faire germer. Le botaniste, qui voudra aller herborisera Payta, fera sagement de prendre ses ren.seignements auparavant et de bien choisir son année. * * -» Parraentier, le propagateur de la Pomme de terre en France, aura-t-il les honneurs du Panthéon? La chose est possible. MM. Laloge et Klotz, députés, ont déposé sur le bureau de la Chambre, une proposition de loi, tendant au transfert des cendres de ce grand philanthrope. Mais nos députés sont tellement occupés par la discussion du budget qu'ils n'auront peut-être pas le temps de prendre en considé- ration la motion de deux de leurs collègues. * » * Le Congo est une terre bénie pour le Caoutchouc ; il n'y existe pas sous forme d'arbres, mais plutôt de lianes qui abondent dans le bassin de l'Ogooué Ce sont des espèces appartenant aux genres Landolphia, Carpodinus et Cli- randra. Le Landolpliiujlorida est le plus commun de tous, mais son caoutchouc est sans valeur; il en est de même du Ldiidolpliia Pctersiana et du Carpodinus Foretianu-. Les bonnes variétés .sont fournies par les Landolphia Klainii, Foreii et ouar-ensis ; ce sont celles-là qu'il importe avant tout de propager. *"* Daumier, le célèbre caricaturiste, était né avec le don de rire, et il a passé son existence, on n'exagère pas en le disant, à faire rire les autres. Cette gaîté communicative, il la devait, à l'usage régulier de l'anisette Marie-Brizard et Ho.ger. Est-ce assez réussi comme réclame! C'est égal, je croyais que l'anisette rendait joyeux d'une autre manière, plus. . . bruyante et moins coninninieative. * * * Les Crucifères grimpantes, saviez-vous qu'il en existait? Elles sont peu nombreuses, mais cependant il y en a. Elles appartiennent aux .genres Heliiqdiila et Cremololms, le pre- mier originaire du Cap de Bonne-Espérance et le second du Pérou. VHcliopliila srandens est une fort jolie plante, qu'on rencontre rarement en Europe, même dans les jar- dins botaniques, où son anomalie de végétation devrait la faire rechercher. P. HARIOT. Notre prochain numéro contiendra un très intén-ssant ar- ticle (le notre collaborateur M. Alljert Mnuiiiené, sur une mm- velle luéthude de foi-cage d'une des plantes les plus emiiloyi'es pour la confection des bouquets et la guniilure des apparte- mriil,>. 11- M. LE JARDIN NOUVELLES HORTICOLES Notre dédicace pour l'année 1899. — Suivant une tradition qu'il m'est tK-s agréable de continuer, tliaque volume du J/u-din est placé sous le patronage d'une personne ayant rendu des services signalés à l'Horticulture. C'est ainsi que L'' Jardin a été successivement dédié à MM. Ch. Balt.et, Alphonse Karr, les grands prix de l'Ex- position universelle de 18S9 (MM. IL de Vilmorin. Croux, Lévèque, IL Djfresne, Salomon, Bruneau, Jost, Chantrier frères), V. Lemoine, Hardy, Solignac, L. Simon, Duchartre, Duval, Tisserand, Viger et le Comte de Kerchove. Lorsqu'il s'agit, chaque année, d'augmenter d'un nom cette liste d'Iionimss éminents, j'avoue que, si je n'appelais l'Actualité à mon aide, mon embarras serait grand, pour faire choix d'un parrain, parmi tant de nos contemporains qui, à des titres divers, ont acquis des droits à notre recon- naissance. Le grand év('nenieut horticole de l'année 1899 ayant été l'Exposition internationale d'horticulture de Saint-l'('ters- bourg, où M. Moser a été le grand triora|)hateur, c'est à cet horticulteur très distingué et sympathique entre tous que j'ai le plaisir d'ollrir aujourd'hui la dédicac; du voluniî qui vient d'être complété. Je crois utile de rappeler, à ce sujet, que le titre et la dédicace encartés dans ce numéro devront être placés en tête de l'année 1899 pour le brochage et la reliure. H. M. Distinction à l'horticulture. — A l'occasion de l'Exposition de Chrysanthèmes de Milan, M. Philippe Rivoire, le sympathique secrétaire général de la Société française des Chrysanthémistes, vient d'être décoré de la croix de chevalier de la Couronne d'Italie. Nous lui adres- sons, à cette occasion, nos bien sincères félicitations. Li3 budget de l'agriculture pour 1900. — Le budget de l'agriculture pour 1900 s'élèx e à 45.278.123 Ir., en augmentation de .551.915 fr. sur celui de 1899. Les augraantations comprennent: 1° une somme de 82.415 fr. pour un accroissement annuel de 50 étalons dans les haras do l'Etat; 2" une somme de 2t).000 fr. pour le service des garanties d'intérêts aux entreprises d'hydrau- lique agricole ; 3' 11.000 fr. pour la création d'une station œnologique à Beaune; 4" 7.000 fr. pour frais de prélève- ment et d'analyse d'échantillons de beurres et d'engrais ; 5" 10.003 fr. d'augniîntation d'impjsition sur les forêts domaniales. La participation du Ministère de l'Agriculture à l'Expo- sition uni\erselle de 1900 nécessite, pour cette anné,e, un crédit de 1.940. .500 fr., compensé, jusqu'à concurrence d'un million, par la suppression, en 190J. des concours généraux et départeoiîntaux qui sont fusionnés dans le concours spé- cial de l'Exposition. Distribution solennelle des récompenses à la S. N. H. P. — l.adislribution solennelle des réconipenses aux lauréats de l'Exposition deChrysantlièmos et aux hor- ticulteurs, jardiniers, amateurs et publicistes dont les cul- tures ou les travaux ont fait l'objet de rapports favorables pendant les six derniers mois de l'année 1899, a eu lieu le 13 décembre dernier, en l'hôtel de la S. N. H. E. La séance était présidée par M. 'V^iger, président de la Société, assistédeM. Vassilière, directeur do l'Agriculture, représentant M. le Ministre de l'Agriculture. Nous avons déjà donné la liste des récompenses accordées à la suite de l'Exposition d'automne; nous ne citerons donc aujourd'hui que les suivantes ayant trait à l'obten- tion do plantes nouvelles, à la publication d'ouvrages hor- eoles, à l'amélioration ou à la découverte de procédés doti culture ou de matériel horticole, etc., etc. MviJalUvs d'or. — MM. Billard et Barré, horticulteurs, à l'ontenay-aux-ltoses, pour culture de Cannas et obtention de variétés nouvelles; M. Leleu, directeur du Jardin des plantes et des squares de la ville de Kouen, pour la bonne lenue des jardins dont il a le soin. (.ii-(uiili'!i tncdaiUef i/c njriiicil. — M. Georges ïrulTaut, chimiste horticole, à Versailles, pour procédés d'épuration des eaux d'arrosage; M. Pichon, horticulteur à l.agny (S.-et-M. I, pour ses cultures de Cannas; MM. Laurent et Goyer, pépiniéristes à Limoges (Vienne), pour la bonne culture de leurs pépinières. Riijijifl (lu luei/aille île rermeil. — M. Molln, marchand- graiater, à Lyon (Rhône), pour ses cultures de chrysanthè- mes. Mi'daflh:^ de eermeil. — M. Montot, jardinier chez M. Van- derbilt, aux Grésillons-sous-Poissy (S.-et-(.).), pour la bonne tenue du jardin confié à ses soins. Gniiiihjs iiivdiiilles irari/enl. — M. Joseph Simion, jardi- nier chez M. Frémy, à Bue (S.-et-'J.i, pour longs et bons services ; M. Henri Correvon. directeur du Jardin alpin de Genève (Suisse), pour son Album de.< Ordiidéus. Mcddillfs i/'ari/i'ni. — M. Lavialle, instituteur à Saint- Bonnet-la-Rivière (Corrèzel. pour un manuscrit relatif à la protection des animaux et des insectes utiles ; M. Poulailler, représentant de la maison Brochard, à Paris, pour sou appareil rotatif d'arrosage Le Rapide; M. Alexandre Baron, jardinier chez M. Ilinalle, à Charenton (Seine), pour le bon entretien du jardin contié à ses soins. A la suite de cette distribution, M. Martinet, commissaire du gouvernement français à l'Exposition Internationale d'Horticulture de Saint-Pétersbourg, a donné lecture du palmarès de cette exposition. Les diplômes et médailles n'étant pas encore arrivés, n'ont pu être distribués, mais ils seront sous peu envoyés aux intéressés. A la Société nationale d'horticulture de France. — Les élections ont été particulièrement animées cette année. Cinq cents membres de la Société environ ont pris part au vote, nombre qui n'avait jamais été atteint jusqu'à ce jour. Ce fait prouve, d'ailleurs, la vitalité de notre grande société et l'intérêt que présentent tous les faits qui touchent à la marche de ses affaires. A la suite de ces élections, le bureau se trouve ainsi cons- titué pour l'année 1900: Prrsidenl : M. Viger. — 1" Vict'-Prèsidciil : M. Albert Truff.^ut. — Vicr-Prcsidcnts: MM. Del.\vier, Lévè- que, Vitry et Baltet. — Secrétaire gcnèi-dl : M. Abel Ch.\tenay. — Secrétaire i/énéral adjoint .'M. E. Bergman. — Secrétaires : MM. Sallier, Dauthenav, Caveux et PiiiLipi>E DE Vilmorin. — Trésorier : M. Paul Lebœuf. — Trésorier adjoint : M. Marcel, — Bibliot/iécairc: M. Gi- BAULT. — Bibliothécaire adjoint :M. P. Hariôt. — Con- seillers : MM. Besnard, H. Martinet, Grenthe, Quénat, Thiébaut, Cappe fils, h. Defresne, Vaciierot, Nanot, MussAT, G. Ozanne, Villard, Maurice de Vilmorin, Ausseur-Sertier, Croux, Chemin. Le Président de la Société, M. Viger, qui a été réélu à la presque unanimité des votants, a, dans une allo- cution très applaudie, engagé tous les membres de la Société (nous allions dire tous les manifestants), à accepter les décisions de la majorité, à oublier les luttes passées et à s'unir dans un commun effort pour assurer le triomphe de l'horticulture à l'Exposition universelle. Ces sages conseils, donnés avec infiniment d'à-propos, seront, nous voulons l'espérer, écoutés de part et d'autre et porteront ainsi leurs fruits. Adjudication du chauffage des serres du Parc de la Tète d'or à Lyon. — Les travaux relatifs à l'installation du chautîa,t;e dans les petites serres du Parc de la Tête d'or, qui vont être reconstruites, doivent faire l'objet d'une adjudication restreinte. En conséquence, les constructeurs ou les établissements industriels qui vou- draient concourir à l'adjudication de ces travaux, lesquels sont évalués à la somme de 52.400 fr., devront déposer à la mairie centrale de Lyon (5' bureau), avant le mercredi 24 courant, terme de rigueur, leur soumission sous pli cacheté. Ces soumissions seront dépouillées le 25 janvier, à 2 h. 1/2 de l'après-midi, en séance publique. LE JARDIN Un nouveau jardin botanique en Italie. — Un nouveau jardin botani(juo, nous apprend la Stiunpn, vient d'être créé au l'Ian-Gorrot, au-dessus de Courmayeur. Le nom de Jardin du Pôle Nord a été donné à ce jardin en souvenir des quatre guides cjui accompagnèrent le duc des Abruzzes dans son voyage au Pôle. M. l'abbé Henry, botaniste distingué, en a été nommé directeur ; il compte réunir là les plantes rares de la célèbre vallée d'Aoste. Conférences horticoles à Paris. — En outre des Cours d'Iiorticulture, de botanique et d'arboriculture pro- fessés à Paris et dont nous avons donné la liste dans un précédent numéro, rappelons à nos lecteurs que des Confé- rences horticoles ont lieu au Syndicat des Jardiniers de la Seine: 1" Le jeudi, à 8 heures du soir, l'A, rue Cujas : Arhuririil- tiire (l'nrnaiiwn! ctprpiiiiri-i;, par M. L. Henry ; Arlioricii/- tiux fruitirrc, par M. Cliévallier, de M(intreuil; Floririil- t.iirc, par M. Allion; M(il((ilic des iirhrcs. par M. Hillau- delle ; Cal/iii'e poirii/rrc. par ^L Barbarin. 2" Ledimanche: Conférences prati(|ues de Ciilliirr nuinii- c/iç/v, à Arcueil, par M. Dnvillard; Conférences pratiques d'Arltoriciilhifc J'rnltiri-c, àVitry, par M. Vincent; Confé- rences pratiques d'Arliui-icnltii,rc frnitiri-c, à Ohàtenaj'.par M. Lamy. Plantes et graines offertes par le Muséum d'Histoire naturelle aux Etablissements publics d'instruction. — Dans la liste des graines et plantes vivantes ollertes par le Muséum d'Histoire naturelle aux Etablissements pul)lics d'instruction, liste que nous avons annoncée dans notre précédent numéro, nous avons surtout remarqué les espèces et variétés suivantes : Lonlcei-a Ko- nilkowi. espèce nouvelle introduite par le Muséum ; Ronce à fruits jaunes (Habiis .ranthocarptis),c\iT'iease espèce toute basse et très traçante, introduite en France par le Muséum, il y a cinq ou six ans; Pterosti/ra.r liispida, assez rare dans les cultures: Cralwi/us cocriiwn ; Cdtnncdstrr pnn- /((i.so, décrit en 1898. dansLfî J«/'rftrt, par notre collaborateur M. L. Henry, avec planche en couleurs (1) ; S'/iiiphoriniipos oci-idi'iifdh'.s. décrit également dans le Jii,rdiii.{2). etc., etc. La récolte des fruits en Autriche. — La récolte des fruits, en Autriche, a été généralement médiocre. La meilleure a été celle des pommes. En Styrie, la récolte des pommes àcidre a été plus productive que celle des pommes de table. En Bohème et en Moravie, les prunes ont donné un bon résultat; en Dalmatie, la cueillette des olives ne rendra pas ce qu'on avait espéré. Les pommes, les pèches et les poires du Canada. — Le représentant anglais de la Commission canadienne de l'agriculture, dans un rapport au sujet de plusieurs envois de pommes, poires et pèches, dit que les pommes et les poires arrivent en e.xeelleutes conditions. Quant aux pêches, si elles ne sont pas tout à fait parfaites de tous points, du moins sont-elles mangeables et de bonne qualité. Il pense cependant que celles-ci se vendront aussi bien que les pommes et il estime que la vente des poires du Canada est appelée à un grand avenir en .Angleterre. Un cep de "Vigne extraordinaire.— Un cep de Vigne vraiment extraordinaire, c'est celui poussant à Pietrozo (Corse) chez M. le docteur Carlotti. Lu pctitr reçue (((/ri- cole et Iiotiicole en parle en ces termes : « Ce cep ne me- sure pas moins de 0'",50 de circonférence. On a procédé der- nièrement à la récolte, en présence de MM. le maire de Vezzani, du receveur de l'enregistrement et des domaines, du brigadier de gendarmerie de Pietrozo et du maire de la (1) Le Jarr/in. ISIIX, n- 2(is. page 12u. ' (2) Le Jardin, ISiU, a- ISl. page 1!)9. dite localité. La récolte adonné 2.700 grappes d'excellent raisin ; la moyennedu poids de chaque grappe aété reconnu de Si)() grammes. Ce qui représente 2.1G0 kilogrammes de raisin! >< Les Aioès verts (Pourcroya gigantea) de l'Ile Maurice. — Plusieurs espèces de Foureroya poussent à l'état sauvage à l'ile Maurice. Une seule, le Fourcroi/a ;/i;/aatea, connue sous le nom d'Aloès vert est cultivée pour ses fibres. Cette plante se plait dans un sol sec et chaud. L'extraction des fibres, nous dit la Feuille d'Informa- tions du Ministère de l'Agriculture, se fait, sans rouissage à l'aide de machines appelées dans le pays « gratleuses » ; la pulpe a une odeur nauséabonde et est employée comme engrais. Les feuilles de cet Aloès donnent environ ?> 0/0 de leur poids en fibres. C'est en 1871 que les fibres d'Aloès figurent pour la pre- mière fois sur le tableau des exportations de la colonie ; de 1887 à 1890, les expéditions ont varié de 1.900 à, 2.700 tonnes ; mais la concurrence d'autres plantes textiles de la même famille, comme le Sisal du Mexique, fit rapidement tomber les prix et arrêta dans son développement cette in- dustrie nouvelle. Elle présente cependant l'avantage d'uti- liser les terres impropres à toute autre culture. Le commerce des fibres d'Aloès a repris depuis plusieur mois une certaine activité en raison de la guerre des Phi- lippines, qui a arrêté la production de l'Abaca ou Chanvre de Manille. Depuis le conimencenient de 1899, les expor- tations de Port-Louis ont dépassé 1.100 tonnes, dont la plus grande partie à destination de r.\ngleterre. Les prix sur place sont de ."jOO à 516 fr. la tonne. Les cultures dans la région de Casablanca au Maroc. — La Feuille d'Informations du Ministère de l' Agriculture, donne les renseignements suivants au sujet des cultures dans la région de Casablanca, au Maroc. La région de Casablanca est fertile et presque entière- ment défrichée ; les principales productions agricoles sont le Blé, l'Orge, le Maïs, les Pois chiches, les l'èves, le h'euugree, l'Alpiste et le Coriandre. Les tubercules et les racines ne sont pas cultivés, à l'exception de la Patate qui l'est très peu et seulement dans les jardins près des villes. La Vigne n'est pas mise en culture, la population mu- sulmane ne buvant pas de vin. Les cultures arborescentes sont les Orangers, les Citron- niers et les Figuiers, qui ne réussis.sent quedans les endroits humides et irrigués et qui ne peuvent prendre une grande extension à Casablanca, en raison des fortes chaleurs de Télé et de la sécheresse. Leurs produits suffisent à la po|Hi- latioii, mais ne sont pas exportés. Il est de même pour l'Olivier dont les plantations sont peu nombreuses, bien qu'elles puissent parfaitement prospérer dans la Chaouiya. Les engrais commerciaux sont inconnus. Une fois la récolte faite, les troupeaux errent dans les champs restés en friche, et leur parcours constitue la seule fumure usitée. Les maladies des plantes sont pou connues : les seuls fléaux redoutes sont la sécheresse et les Sauterelles. Cours de floriculture et d'arboriculture fruit tière à Paris. — La leyon du mercredi 10 courant du c(iurs de lloriculture et d'arboriculture professé à Paris, 11, rue des l''ossés-Saint-Jacques, |iar nos collaborateurs M. Albert Maumené et Claude Tr(''bigiiaud, de 8 h. 1/4 à 10 heures du soir, sera principalement consacrée aux sujets suivants : /,-• Prc/ier. — Multiplication. — 1-es formes appliquées au l'èoher. — Les branches fruitières, leur taille.— L'ébour- geoiinement. - Le pincement. L'éclaircie des fruits. — L'effeuillage. — i.a taille en vert, — La restauration. — Les bonnes variétés. -T" LE JARDIN ACTUALITÉS Sommes-nous encore dans le dix-neuvième siècle ou ayons-nous fait, le 1" janvier, notre entrée dans le ving- tième siècle V Telle est la grave question qui a divisé et qui divise encore un grand nombre de gens, dans le monde entier. Le Gouvernement allemand et le Conseil fédéral suisse ont décrété que le vingtième siècle commençait le 1"' jan- vier 1900. D'autre part, beaucoup prétendent qu'il ne commencera que le 1'' janvier 190Let c'est à ce dernier avis(|Ui' vient de se ranger leBureaudes Longitudes, la plus haute autorité scientifique du monde entier en pareille matière. Je m'em- presse d'ajouter que je n'ai aucun argument nouveau à ver- ser à ce débat qui a déjà fait couler tant d'encre et, bien que le changement de dizaine de 18 à 19, donne plutôt le senti- ment d'un changement de siècle, je m'en rapporte très volontiers à l'opinion des mathématiciens. Je ne veux retenir de cette rlisoussion qu'une chose, c'est que nous sommes, comme on dit couramment, à un tournant de notre histoire. Aussi, avant d'entrer dans une nouvelle période, me parait-il bon de jeter un regard en arrière pour mesurer l'étendue du chemin parcouru. J'ai été si souvent frappé de voir combien on était peu renseigné sur la véritable importance de l'horticulture au point de vue industriel et commercial que je crois le moment venu d'essayer de jeter un peu de lumière sur cette ques- tion si intéressante. J'ailaconvirtion que très peu de personnes se rendent un compte exact, à l'heure actuelle, de l'importance do la pro- duction horticole dans le monde entier en général et dans notre pays en particulier, et cependant, contrairement à une opinion malheureusement trop répandue, l'horticulture cons- titue certainement une de nos plus importantes industries. C'est ce que démontrera l'enquête que je me propose d'ouvrir dans Le JanUii et qui aura pour but de compléter les renseignements que nous avons tirés récemment du Bnllctin du Mliii.strrr de l'Aiirirnlturr (\). J'exposerai, dans le prochain numéro, le programme de cette enquête qui embrassera toutes les branches de la production horticole. H. MARTINET. Exposition universelle de 1900 Les travaux de jardinage, inti'rrompus par l;i gelée, ont été repris le mardi 2t) décembre. C'est aux Champs-Elysées que ces travaux snnt menés le plus activement, et c'est .-lussi sur ce ])oint qu'il y a le jilus urgence, les jardins dexant jiresque eutièrenienl servir à l'installation de l'Exposition d'horticulture. Si tous les emplacements étaient liljres, i-etfe installatioii pourrait commencer prochainement, mais il est à craindre que la déviation des lignes de tramways et l'enlèvement des maté- riaux qui séjournent encore dans plusieurs endroits, ne causent un retard fort ])r('judlciable aux travaux pi-ép;ira- loires de l'Exposition horticole. Quoi ([u'il en soit, le bureau du groupe \ III (llnrticul- ture) vient de recevoir la UDtilication oflicielledes pl;ins des erapl.'iccments mis à sa dispdsition, et cela va, permettre aux ditfiTentes classes de ce groupe de commencer à prépa- rer |i>urs travaux d'installation. Il a été étudié un projet de mise en état de la ciscadc du Trocadéro. Cette cascade, qui n'a pas été réparée depuis 1889, se trouve en fort mauvais l'Iat, la maçonnerie, les effets d'eau et les motifs d'éclairage sont pour ainsi dire entièrement à reconstituer. (1) Le Jardin, WM, n'SO? et JOS, pages 361 et 377. A propos de décorations de tables J'ai lu avec plaisir, dans la deinière chronique florale du Jardin, les renseignements et les nouveautés qu'on y trouve toujours, intéressant au plus haut pointions ceux qui s'occupent de floriculture. Je me proposais donc d • mettre en application cet hiver cette nouxelle décoration de table qui consiste à fleurir la table par une série de piquets faits sur des tampons de terre glaise. Voilà, me disais-je, une idée originale et toute nouvelle ; j'oubliais qu'il n'y a rien ou pas grand chose de nouveau .sous le soleil, et, en effet, voici ce que je lisais ces jours-ci dans un volume intitulé « xviii" siècle, institutions, usages et coutumes )), de Paul Lacroix: « Le service des tables subit alors une métamorphose complète en substituant aux grands plats qui figuraient au milieu di's entrées, des hors d'onivre et des entremets, une décoration permanente, qu'on appelait aussi dorinitnt ou siirtoui, et qui se composait en général d'un cadre de glace, avec galerie en métal, et de différentes formes, occupant le centre de la table et supportant quantité de vases et de sou- coupes remplis de fleurs et de dragées, le tout entremêlé de de statuettes et decandélabresd'argent on de vermeil... Les surtouts étaient devenus des exhibitions d'objets d'art; mais, comme il n'était pas possible de les changer àchaque repas on se lassa de leur monotonie quelle que fut leur richesse, et la mode imagina la décoration en fleurs qu'on variait à l'infini, puisqu'on l'exécutait pour chaque repas. On éten- dait sur la nappe un gâteau de glaise sur laquelle un fleu- riste implantait des fleurs coupées qui représentaient un aprterre. Après les fleuristes de tables, on employa les sta- tuaires, les dessinateurs et les peintres. Tantôt, le milieu de la table était animé par une multitude de statues et de groupes emblématiques qui ornaient des nu)numents, des tem|)les, des amphithéâtres, des p(ii]ts et des colonnes, le tout eu pâte d'amidon rehaussé de talc; tantôt, l'artiste axait représenté un |)aysage avec un effet de neige. Un nommé Carade inventa un givre artificiel que la chaleur faisait fondre pendant le repas : on voyait alors la rivière dégeler, les arbres verdir, les fleurs éclore et le printemps sui-céilei' à l'hiver. L'auteur pourrait ajoutei', à partii- de ce moment, la glace était rompue. Tout ceci se passait sous la Régence et sous Louis XV et on croirait précisément que ce qui se fait actuellement a été choisi et adapté à notre époque dans cette description de la décoration de table au dix-huitième siècle. J(^ ne parle pas de ces statues, de ces monuments ou même de ces paysages qui n'ont pas grande chance, je crois, de revenir à la. mode, m;iis ces glaces supportant des sou- coupes garnies de fleurs, ces candélabres, ces (leurs piquées dans la glaise, les voilà re\ enus avei- le cachet spécial que sa\ent leur donner nos artistes parisiens. Ce que j'ai cité n'est pas pour diminuer leur talent, loin de moi cette pen- eés, cai- je suis persuadé que bien p.Mi d'entre eux se sont occupés de ce qui se faisait il v a 1.50 ou 175 ans, mais j'ai trouvé qu'il serait intéressant do montrer qu'au moment où la cuisine et la table atteignaient un luxe qu'ils n'ont jamais dépassé deiiuis, les fleurs avaient déjà leur place et savaient rompre la monotonie qu'inspirait la présencs des objets artistiques, si riches fussent-ils. Aussi gloire aux fleuristes d'autrefois, gloire aussi à ceux d'aujourd'hui, leurs dignes successeurs, qui savent égayer et distraire l'humeur plutôt morose de notre temps. OLIVIER. Horticulteur à Dijon, (1) Le Jardin iti'M, n»307.. LE JARDIN CHRONIQUE FLORALE Les Orchidées dans la décoration Autant et plus peut-être que les: a,uti'es fleurs, les fastu- euses et délicates, autant que bizarres, fleurs d'Orcliidées, jouent un rôle prépondérant dans les productions de l'art floral. J'ai déjà parlé, ineideninient et plus d'une lois, de leur valeur au point de vue esthétique connue à celui, non négligeable, de leur durée; il est donc naturel que les fleuristes en tirent un admirable parti dans les décorations florales. Comme les fleurs d'Orcliitlées sont largement utilisées, en cette saison, dans les présents fleuris, j'en profite ponr leur consacrer cette chronique, laissant à M. G. T. Grignan, le soin de dire un jour aux lecteurs du Jardin quelles sont les Or- chidées ([ui, par la beauté ou la bizarrerie de leurs rormes, la richesse ou la dé- licatesse de leurs coloris, leur présentation, leur tenue et leur durée, conviennent spé- cialement pour les arrange- ments floraux. Il est indé- niable que, si l'on veut qu'une décoration produise une im- pression de richesse, et charme par son caractère ar- tistique autant que par son luxe, c'est dans les Orchidées qu'il faut chercher les élé- ments devant la composer. Cela explique pourquoi la corbeille d'< »rchidées est si recheichée et (ju'il n'y a pas sans elle de cérémonies offi- cielles . inaugurations, en- trevues de souverains, voyages présidentiels, etc. Les Orchidées se prêtent, je l'ai déjà dit ici, d'une fa(,-on gracieuse, à l'artisti- que et riche ordonnance- ment des décorations de ta- bles, pourvu qu'elles soient discrètement utilisées. El- les donnent un aspect riant aux garnitures florales des salons et des boudoirs, font merveille dans les conso- les et ornent admirable- ment les cheminées. Les présents fleuris en Orchidées .sont fort goûtés à cause de la grâce subtile qui est l'apanage de celles- ,. _ . . ci ; associées à de vaporeuses l'ig- L Coiiiposirio verdures; elles permettent d'obtenir de délicieuses et dou- ces harmonies dans les corbeilles, si l'on sait les arranger avec art en mettant chacune d'elles à la place qui lui con- vient dans les grands vases et potiches. Mais c'est surtout, groupées selon leur caractère propre, en les étageant sans régularité sur de frêles armatures de Bambou qu'elles ré- vêlent leur grâce particulière ou que leurs formes, parfois si étranges, .se trouvent le mieux mises en relief. à celles-ci. Les vanneries peintes de couleurs vives ou criard es ou bien dorées et argentées, étalant là un faux luxe, doivent être évincées. Il faut conserver aux vanneries leurs tons naturels ou simplement les vernir, les blanchir ou les teinter de brun ; les corbeilles et armatures de Bambou bruni conviennent très bien à cause de cela. Il en est de même pour les vases ; les coloris délicats ou fauvesdes Orchidées, s'allient malavecles rouges éclatants, les bleus outrés de certaines potiches. Leurs douces et délic.ites tonalités, qui seraient annihilées par ces couleurs crues, ressorteiit mieux dans les vases aux tons neutres, comme les cristaux, ou doux et atténués, comme le grès, ou, encore a-\ec lestons foncés ou verdâlredes bronzes anciens, les grès flammés, les vases à reflets métalliques de Vallau- ris. et les nouveaux vases mats à dessins transpa- rents. Il ne faut pas croire que l'on peut, indifféremment, les grouperdansn'importe quels vases, potiches, ou corbeilles. Ceux-ci, s'ils peuvent être d'une forme originale, mais non guindée, doivent être d'une teinte très discrète. Cela s'applique à presque toutes les fleurs, mais, plus encore, Dans n'importe quelle composition, toutes les fleurs d'i trcliidées ne peuvent être indifféremment disposées à une même place et d'une fai;on semblable, aussi bien en raison de leur caractère particulier, qu'au point de vue esthétique. Les grappes, ramifiées ou non, allongées et mollement ondulées des Onriilium, celles gracieu.se- nient arquées des Odonto- (jliissuiii et des Ci/ml/idium, les sveltes grappes des P/m- Id'iwpuis, aux fleurs d'un aspect si délicat, comme du reste la majorité des grap- ]ies se recourbant ainsi, doi- vent s'élancer, puis s'incli- ner au-dessus de la compo- sition, en la dominant, ou retomber sur les cotés. D'autres, comme celles des Dcndrobium Fluilu'iuipsis , au pédoncule plus frêle et plus souple, s'inclinent et retombent de suite. Les grappes moins dé- gagées, celles des Dcndro- liiiiiii tJii/r.si/!oi'Uia et D. di'nsijloruni, du Vundanr- rn/rii, avec leur infinie dou- ceur de tons, doivent être placées plutôt dans le bas de la composition florale. Les fleurs dressées, comme les MasileralUa et les C//- jiripcdiuiii, grâce à la rigi- dité de leurs pédoncules res- tent fièrement campés au- dessus des : Catth'iia, Lœ- n, Jlurale en Oi-r/udcrs. //,(, et autres Orchidées de ce genre, qui doivent former la base de la composition, en restant ainsi fidèles à leur présentation naturelle. Il ou est de même si ces fleurs, au lieu d'être réunies dans une corbeille ou dans un vase, sont disposées en fais- <-eau ou en piquet sur l'anse d'une corbeille ou étagi'es sur une armature de bambou ; c'est évidemment du haut que doivent partir les grappes les plus arquées et les plus élancées, au milieu de grappes plus courtes ou plus corsées et de fleurs porti'es par rie courts pédoncules ; il ne serait pas bien qu'un piquet inférieur lance ses grappes au-dessus de celles du faisceau supérieur. Ceci pour les faisceaux et les piquets élancés. La jetée allongéeétant, par son essence même, plus molle, plus onduleuse dans ses lignes, les hardis élancés de grappes ne sont pas aussi ]>ermis; celles- LE JARDIN Cl, au contraire, doivent suivre l'anse de la eorbiMlle nu s'incliner au-dessus d'elle. -*- , En raison du petit nombre de coloris vils que eninpor- tent les fleurs d'Orchidées, la bonne association des coloris n'est pas aussi ardue que celle de certains autres fleurs. On peut très bien associer les tons wmwqs des dur tcj/a. à ceux nacrés des Oilon/or/tossum, aux nuances d'un brun fauve de certains Oncidium. La 'fis;. 1 représente précisé- ment un arrangement de fleurs assez variées, dans un vase à long col, très ventru, d'une rare distinction ; là, les for- mes et les coloris étaient bien harmonisés, et se trouvaient à leur place, malgré un semblant de désordre. Les espèces et variétés d'Onridium étaient très nombreuses et s'alliaient fort bien avec les C///iiliidiiini Loirl, Sel'miprdiam. i/rnndc et Cattlri/n ritrina, 1'^ jaune et le brun surtout dominaient, et le Ci/mbidium. avec ses tons verdâtres simplement maculés de rouge, atténuait un peu celte tonalité générale sans cependant la rompre. Los coloris nacrés des Odonloglossum. crispiim, ceux Laiteux des Ccdn- fft/nc rristatii, les nuances mauves plus ou moins fon- cées des Ca/llei/a, asso- ciées aux fleurs purpuri- nes du Lrrllti purpurata, constituent une délicieuse harmonie qui peut être relevée, sans lieurt, par quelques MiiadfraHin, ou même par des Anthiu-iian Sc/iiT:cfliimiin, qu'on as- socie souvent aux Orchi- dées, malgré la vivacité (le coloration des spathes de ces derniers. Toutes les fleurs d'Or- chidées quelle que soit leur forme et leur dispo- sition, .se complaisent en Fig. 2, — S(du'/)Ui du raxc compagnie des frêles feuil- sprcinl pouf Ips compositions higes des : AdiantiiDi, florahs m Orr/dili-rs. Pteris, Aspiirnr/u.t, Coros (Parla cassure, on aperçoit Wrddrli„na, etc, qui sont ''•> 'lisposition intérieure), le meilleur cadre pour en faire ressortir la grâce des for- mes comme les exquises nuances. Elles font aussi bonne figure parmi des feuillages plus corsés ou agréablement colorés des : Bowenia, Croion, Drtiro'na Goldionn, Cii- ladiumarf/i/rcii, etc. Elles s'allient également très bien avec certaines autres fleurs : fulgurantes spathes à' Anthiiriiini, inflorescences de Broméliacées, Roses, Lilas, Œillets, dont j'ai déjà donné quelques exemples (1). Mais, si ces associations sont heu- reuses, c'estque l'ensemble n'est pas chargé et que chaque fleur est rationnellement et gracieusement disposée. 11 faut de l'espace à ces filles des tropiques; elles ne veulent pas être serrées et tassées parmi d'autres, si on le fait, on détruit leur grâce particulière. Comme la majorité des autres fleurs, elle ne font pas d'efïet si elles sont n'gulièrement disposées. Il ne leur faut donc ni symétrie, ni régularité. Là encore, la nature est une excellente conseillère. Ce n'est pas en multipliant le nombre des fleurs que l'on accentue le bon effet produit: l'abondance de< fleurs dans une composition n'est pas la preuve d'un tempéra- ment artistique, ni l'expression d'une conception parfaite et d'une ima.L'ination féconde en trouvailles de bnn goût. Si l'on sait bien les disposer, toutes ces fleurs, déjà cu- rieuses, revêtent un aspect plus particulier : les tons et les formes ont une intensité extraordinaire, et c'est pour les yeux une symphonie bizarre et captivante. (I) J.cyanlin, ISllS, n' 2SI), p. (il). .le dirai une autre fois, comment je conçois la eoraposi tion et l'exécution d'une corbeille en Orchidées, ou la gir niture d'une armature en bambou. Je vais indiquer aujourd'hui, le moyen d'exécuter d'une façon aussi gracieuse que parfaite et stable, la gerbe d'Or- chidées représentée par la fig. 1. En voyant un vase de ce genre, haut de près d'un mètre, et garni d'une façon aussi parfaite, on se demande comment on peut confectionner une gerbe d'Orchidées aussi gracieuse. Ce travail n'est pas tait sans quelques petits artifices, que les gens du métier sentent mais que l'on n'aperçoit pas. Dans le cas présent, il faut évidemment, avoir un certain talent pour dissimuler les artifices mis en œuvre pour l'arrangement des fleurs. 11 est nécessaire que les tubes en zinc et les tampons de mousses, ne soient pas visibles. Lorsque les compositions sont légères, c'est tout un art, un tour de main si l'on veut, pour que rien ne s'aper- çoive. Bien des fleuristes qui composent admirable- ment les gerbes, n'ont pas ce cachet de savoir dissimuler ces petits montages, et j'en connais peu qui ex('cutent les compositions d'Orchidées de cette magistrale façon, même avec des fleurs parfaitement choisies ; ou bien la gerbe man(]ue de légèreté, toutes les fleurs étant piquées au même plan, ou bien les montages sont trop visibles. Pour la gerbe figurée, un tampon de mousse, dans lequel est le Coros, est au sommet du vase ; afin que ce tampon ne bascule pas avec les fleurs, il est fixé sur un fort piquet qui descend jusqu'au fond du vase (fig. 2) ; donc la stabi- lité en est assurée. Quelques feuillages légers et des fleurs à courtes tiges, Cfiit/i'ipi et Lœlid, cachent le tampon de mousse, sans for- mer paquet cependant et, dans ces fleurs, partent des grap- pes en tous sens. Si les tiges de quelques fleurs ou grappes ne sont pas assez longues, on les monte séparément sur des tils de fer avec un petit tamiwn de monsje; ou bien on fait, à l'extrémité d'une baguette, un tampon de mousse un peu plus volumineux, dans lequel on fixe ces tiges et on le dissimule soigneusement par quelques feuillages. Autant que possible, il faut éviter l'emploi, pour ces gerbes, des tubes en zinc, que l'on dissimule difficilement et qui sont souvent cause que la gârbj n'est pas assez éclairi'e et assez légère dans le bas, ou bien il faut les choisir longs et très étroits, pour deux ou trois fleurs seulement. M. Edouard Debrie a eu l'excellente idée de réunir, en une exposition spéciale, dans .ses magasins, les 25, 26 et 27 décembre dernier, .ses plus récentes créations de décorations de table. J'en parlerai dans ma prochaine chronique. ALBERT MAUMEXK. LES ARBRES & ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées Dédaignés des uns, trop emploj'és par d'autres, les arbres et arbustes à feuilles panaeliées ou colorées ne méritent ni ce dédain, ni un emploi exagéré. Ces végétaux peuvent être d'une grande utilité pour les jardiniers et les arcliitectes paysagistes et produisent le meil- leur effet quand on sait les utiliser, c'est-à-dire les placer convenablement. Ils donnent, par la brillante coloration de leur feuillage, une note gaie au paysage et contrastent agréablement parmi les autres végétaux à feuillage vert. Mais, nous le répétons, il ne faut pas en abuser dans les plantations. On rencontre, par exemple, assez fréquemment, dans les petits jardins, d'énormes groupes d'Erables Négundo à feuilles panachées (Nc;/undo iircroidcs fntiis (iri/imfeo rai-ii'i/ati.s). A notre avis, de tels massifs ne conviennent pas dans les propriétés de peu d'étendue et, par la note criarde de leurs feuilles, ces végétaux sont plutc'jt d'un effet désa- gréable. Si, au contraire, on isole un ou tout au plus quel- ques sujets, on obtient un très bon effet ornemental. LE JARDIN Ainsi qu'on le verra par la nomenclature qui suit, les arbres et arbustes à feuillage panachéou coloré comprennent un grand nombre d'espèces et variétés de toutes tailles, depuis les arbustes les plus nains jusqu'aux grands arbres. Si. parmi ces variétés, il en est qui ont le défaut de ne pas être constantes, c'est-à-dire de perdre assez rapidement leurs panachures, il en existe, par contre, de très méritantes. Les principaux arbres et arbustes à, feuilles panachées ou colorées sont les suivants : Acer campcstre L. (Erable champêtre). Cet arbre indi- gène, bien connu par ses petites feuilles à cinq lobes, et son écorce subéreuse, a produit plusieurs variétés, dont les suivantes ont les feuilles panachées ou colorées : A. cainpestrc Sclnrerlni. Cette variété nouvelle, obtejiue par M. liesse, de \\'iener (Hanovre), .se distingue par ses feuilles d'un rouge pourpre foncé. Ce coloris ne persiste pas jusque la fin de la végétation. A. raiiippstre pidrcrnlentuiii. Feuilles pointillées de blanc jaunâtre. Forme très jolie. A. campcstre follis nri/cntco marginatis. Feuilles mar- ginées et panachées de blanc. Forme très répandue dans les cultures. A. cKiDpestro foliis rarier/atiti. Voisine de la précédente, mais à feuilles plus largement panachées de blanc. A. campesfre pcnduhim foliis maculnfis. Feuillage pana- ché et pointillé de blanc. Panachurî. très constante. Cette variété .se distingue en outre par ses branches étalées ou pendantes. Acer criocnrpum Micli. (A. dasi/carpiim EhrI. Erable cotonneux. Grand et bel arbre de l'Amérique du Nord, remarquable par son port et l'élégance de ses feuilles, blan- châtre à la face inférieure. On lui connaît beaucoup de variétés dont les suivantes sont à feuilles panachées; A.criocarpuiii foliis aibo r((rici/aiis. Feuilles panachées de blanc. Forme très belle quand elle est constante, ce qui, malheureusement, n'est pas toujours le cas. A. criocarpuni lii/esccns. Jeunes feuilles d'un beau jaune, passant ensuite au vert jaunâtre en vieillissant. A. criocnrpum puln<'nilcntiii)i.\'a.Tiété d'obtention assez récente, qui n'est pas sans mérite, formant un arbre beau- coup plus réduit que le type, et prenant naturellement une forme presque pyramidale. Feuilles pointillées et maculées de blanc. La panachure. peu apparente au début de la végé- tation, augmente en intensité quand les feuilles ont atteint leur complet développement. Cette forme mérite d'être pro- pagée . A. eriocarpum Sourcnir de Louis ran Houitc. Feuilles panachées de jaune ; variété inconstante, de peu de mérite. Accrldctuiii C. A. Mey. (A. colchiciim Hartw). Cette espèce est peu répandue; mais la variété suivante se rencontre dans la plupart des pépinières : A. lactuni ruhruiii {A. rolc/iiciiiii riibriiin). 'Les feuilles sont d'abord d'un beau rouge pourpre et passent en suite au vert. Il est regrettable que cet arbre soit sensible aux froids, et que 20° suffisent pour endommager des sujets d'une cer- taine force et même geler jusqu'au niveau du sol ou de la neige les jeunes sujets. A. lactuni rulirum tricolor. Feuilles panachées de blanc, de rose et de rouge. Cette sous-variété est très jolie quand elle est constante; mais elle l'est si peu, qu'elle se rencontre actuellement fort rarement dans les cultures. Accrplatiinoidcs L. (Erable plane). Espèi-e indigène bien connue, possédant de nombreuses variétés. Les suivants sont à feuilles panachées ou colorées: A. platanoidcs alhcscens. Au début de la végétation, cet arbre est remarquable par son feuillage blanchâtre, tran- chant agréablement parmi ses congénères à feuilles vertes. Dès que les rameaux prennent de la consistance, les feuilles deviennent vertes et l'arbre ne se distingue plus de l'Erable plane ordinaire. A. platanoid es foliis eiei/antco-rar'icf/alisA''emUes poin- tillées et marbrées de blanc. Comme chez la précédente, variété, cette panachure se perd peu à peu et devient insignifiante quand les pousses deviennent ligneuses. .1. platanoidcs foliis pictis. Panachure assez semblable à la précédente; mais persistant plus longtemps. A. platanoidcs hcfcrophi/lla aureo-raricfjata. Variété déjà ancienne, bien distincte par ses feuilles diversement conformées, ce qui leur a valu le nom d'hétérophylles. Ces feuilles, parfois très dc'Coupéesou rongées, sont bordées d'un liseré jaune, peu apparent ; forme des plus constantes. A. platanoidcs mar\r/inalo-alhum. Pana(diure très cons- tante et des plus jolies ; au dé|)art de la végétation les feuil- les sont marginéesde blanc et de rose; ce coloris passe au blanc quand les feuilles sont à leur grandeur normale. Souvent aussi, au lieu d'être marginées, les feuilles sont piàntillées comme celle de l'A. plntanoides foliis pictis. A. platanoidcs '/aadricoloi-. Ce qualificatif n'est pas très heureux, les feuilles étant seulement marginées et panachées de blanc. Quelquefois, cependant, une légère teinte rose se confond avec le blanc. A. platanoidcs Rciclisip-nf con Pnckler. Feuilles large- ment panachées de blanc. Forme très jolie quand elle est constante ce qui, malheureusejnent, n'est pas toujours le cas. -l. platanoidcs Roilcnhaclii . Feuillage vert sombre au début de la végétation, prenant ensuite une teinte noirâtre. Ce coloris persiste jusqu'à la chute des feuilles. A. platanoidcs Sckiredleri. Contrairement à la variété précédente, c'est l'inverse qui a lieu ici. Les feuilles, d'un rouge très brillant au début delà végétatioii, perdent peu à peu ce coloris pour passer au vert foni'é. Cet arbre, plus vigoureux et à feuillage plus grand que le précédent, prend un aussi grand développement que l'Erable plane, et ne devrait manquer dans aucun jardin paysager. Il est aussi très convenable pour la plantation des avenues. (.1 suirre) E. JOUIN. (Pépinières Simon Louis frères) LÀ rSCONDATlOM ARTinCIELLE En tête du chapitre de notre livre, concernant la fécon- dation des Rosiers, M. Cochet-Cochet a écrit ceci : « La fécondation artificielle est appelée à transformer le règne végétal ». Et certes, jamais axiome ne fut plus vrai, si l'on envisage les merveilleux résultats que la fécondation a déjà donnés, tant dans la nature qu'entre les mains de l'homme. Quoique nombreux. surtout dans la fin de notre siècle, ces résultats remontent à une date beaucoup plus reculée; on peut y voir l'origine de diverses plantes cultivées depuis fort longtemps et peut être même la cause principale de la doctrine du transformisme dont certains physiologistes se sont fait les apôtres. Pour eux, l'espèce n'est ni immuable ni incréable, ils pensent au contraire et avec d'excellentes raisons, qu'elle peut se transformer et qu'il s'en crée continuellement de nouvelles. Mais, cette transformation s'effectue parfois si lentement qu'il n'est pas toujours donné à l'homme de pouvoir l'observer et l'enregistrer d'une façon bien certaine pendant la brièveté de son existence. Beaucoup d'espèces sauvages ou cultivées sont tellement polymorphes qu'on est souvent fort embarrassé pour en trouver le type primitif et c'est à leurs variations, d'autant mieux fixées et plus répandues qu'elles sont plus âgées, qu'on donne les noms de formes accidentelles ou géogra- phiques, variétés, races, sous-espèces ou même hybrides. Du reste, la façon d'envisager ces variations est la cau.se principale de la discorde toujours vivante qui règne entre les botanistes descripteurs, 1 un élevant au rang d'espèce la plante que l'autre a décrite comme variété ou i-ice-ccrsa. Et, dans toutes ses innombrables variations, ne faut-il pas voir souvent l'intervention plusou moins apparente du grain de pollen que l'insecte ou un souffle de vent emporte et dépose sur une fleur étrangère'.' LE JARDIN Il V a peu de te ai ps encore, nous lisions dans un périodique : « ."autant les métis sont nombreux dans le régne végétale autant les hvbrides vrais sont rares; on pourrait presque dire d'eux que tout le monde en parle et que personne n'en a vu )).En réalité, ils sont bien moins raresque l'auteur ne le penseetl'onpourraitétablir une longue listedeshybridesdont l'autonthicité est indiscutable. Et, du reste, la variabilité même de l'espèce et la faron d'envisager ses formes ne sont-elles pas la cause du qualificatif qu'on applique au.x produits des croisements naturels ou artificiels".' Ceux qui donnent un sens large à l'espèce verront beaucoup plus de métis que d'iivbrides vrais. Tandis que, pour ceux qui élè- vent au rang d'espèces toutes les plantesdistinctes et qui se reproduisent telles, les hybrides sont au contraire abondants. Mais, qu'importe le noiii d'hybride ou de métis qu'on appli- que au produit d'un croisement quelconque, l'essentiel est que la plante soit distincte et méritante au point de vue horticole. Et cette plante deviendra, si elle se reproduit intacte, soit une espèce nouvelle, soit une variété ou une race, selon que le croisement sera ignoré ou connu et aussi selon l'opinion de celui qui la décrira. On a dit que l'hybride vrai était stérile, mais cett^opinion souffre de si nombreuses exceptions, qu'elle n'est plus admise aujourd'hui, car les produits de croisements qui donnent de bonnes et nom- breuses graines ne se comptent plus dans les cultures. Veut-on quelques exemples"? En voici : Les Bè;jonins riibcr- rulcux sont le résultat de croisements répétés entre plusieurs espèces; les Cannas Jlorifrrcs ilescendent égale- ment de plusieurs bonnes espèces; les populairesGéraniums, ne contiennent-ils pas du sang de plusieurs espèces ■?Peut-on nier l'hybridité des Lobélias vivaces et celle des Verveines, des Peiîtstemons, des Thiaspis, des Zinnias, des Pieds- d'Alouettes vivaces et de bien d'autres encore. L'Ancolie hybride de co'/-!f/'v/ X rlir-ysantha ne montre-t-il pas, dans la diversité de ses couleurs, combien les sangs de ces deux espèces sont mélangés. Toutes ces plantes et bien d'autres encore que nous oublions ou passons sous silence sont pour- tant de bons hybrides, quigrainent et se reproduisent par- faitement en cultures. Le Ciitisiis Adaml est devenu un exemple classique d'hybride, parce qu'on observe à la fois sur le même indi- vidu, l'hybride {forma sordida \ et les éléments dont-il est formé. I Lahiirniimvulc/aro y^djttsKx purpitrcus), à ce cas si curieux, qu'on soupçonne aujourd'hui être le produit d'un greffage, est venu s'ajouter un autre de même origine et non moins bizarre. Nous voulons parler du curieux Néflier de Bronvaux, résultat d'un autre greffage du Néflier sur l'Aubépine, où l'on observe diverses formes intermédiaires entre les deux plantes et dont Le Jardin {!) a du reste longuement entretenu ses lecteurs, par la plume autorisée de M. Jouin. On hésite, en ce moment, à accorder le titre d'hybrides à ces produits du greffage. Nous pen- sons cependant qu'ils le méritent au même titre que ceux obtenus par \oie sexuelle. Si le moyen d'obtention est diffé- rent, le résultat est le même et, selon nous, il n'y a pas lieu de les différencier par un nom spécial, il suffit de connaître leur origine. Ce sont des hybrides bigénériques, de même que Philnr/cria Veitchii [Philesia huxifoliu X Lapa;/erla rnsea), le Montbrcfia (Tritonia Potsii X Crurosmia anrca), les La-lin X CatUri/a et plusieurs autres genres dont l'orchidophilie s'est aujourd'hui enricliie. Parmi les arbres d'ornement, chez les légumes, les Fraisiers à gros fruits, les plantes de grande culture et même chez les plantes spontanées, nous trouverions encore de nombreux hybrides ou métis dont il .serait téméraire de nier l'authenticité. Peut-on trouver des plantes apparemment plus dissem- blables que la Célosie à panache et la Crête de coq, quoique toutes deux issues d'une seule et même plante, le Crlosla cristata. Et le Cardon et l'Artichaut ne descendent-ils pas tous deux du Cynara (■«/■t/K/frtt/u.s-?' Et, dansnos Clioux, dans noj Blés, n'y voit-on pas des races si nettement dis- tinctes, si bien fixées qu'elles sont souvent admises comme espèces? (1) r.e Jardin. 1S99, N° 28i). (2) Le Jardin, mi), N" 304 û 308, pages 316, 327, 3'.'., 3')!) cl 37 Du reste, la nature ne connaît pas plus l'espèce que la variété, l'hydride, les métis ou autre épitliète appli- quée à ses enfants. La plante seule existe, se modifie, se croise avec ses voisines, s'adapte, s'acclimate et, comme nous, lutte sans cesse pour la vie. Nous croyons inutile de démontrer plus amplement l'abondance des hybrides et l'importance des croisements artificiels, M. P. Ilariot ayant déjà publié ici même, une fort intéressante étude surce sujet(',^). Dansunprochainarti- cle, nous nous occuperonsdoncde l'opération manuelle, c'est- à-dire de la fécondation artificielle proprement dite. (A snirrr) S. MOTTET. Framboise des quatre saisons AMELIOREE GONGY Bien que le Framboisier donne des fruits généralement appréciés, le nombre des variétés de cet arbuste actuelle- ment culti-s ées n'est pas très considérable. C'est à peine si l'on en compte une trentaine, et encore les trouve-t-on très rarement réunies dans une même collection. Et cependant, les variétés que nous possédons aujourd'hui ont été telle- ment améliorées par la culture qu'on aurait peine à recon- naître leur ancêtre dans notre Framboisier indigène. Les Framboisiers peuvent être classés en deux catégories distinctes, selon leur mode de fructification : les variétés bifères et les variétés non bifères. Les premières ne produi- sent qu'une fois en été sur les rameaux de l'année précé- dente; les secondes fructifient non seulement en été sur les rameaux de l'année précédente, mais encore à l'automne sur les jets de l'année. C'est à cette dernière catégorie qu'appartient la variété nouvelle dont nous offrons aujourd'hui à nos lecteurs une fidèle reproduction photographique en couleurs, et sur laquelle notre collaborateur, ISI. Buisson, qui suit attenti vement la production commerciale fruitière, a appelé notre attention. Cette variété a été baptisée : Frinnlioiap des ijiiatrr sai- sons améliurvi' Con;/;/, du nom desonobtenteur. M. Congy, le très habile chef des cultures du potager et du fruitier de Ferrières-en-Brie. Elle est issue d'un semis de la F. Mrr- vrille des quatre saisons ou Merreille rouge, fait en 1886. Elle est très vigoureuse et ses qualités ressortent non-seule- ment de l'excellente qualité du fruit, mais encore de ce que les rameaux de l'année sont très fructifères et donnent une abondante récolte à l'automne. Il n'est pas rare de voir chacune des ,5 ou 6 branches laissées sur un seul pied porter jusqu'à 200 fruits s'étageant sur une longueur d'environ 0"'80 à l'extrémité de ses rameaux. Voici d'ailleurs une descrip- tion sommaire de cette excellente variété, qui ne tardera certainement pas à se répandre dans les cultures. Ti'-re robuste, grosse, atteignant 2 mètres et même î"50 de hauteur, de couleur ordinairement jaune pâle tirant sur l'ocre, avec un mince filet brun rougeàtre ; rameaux nom- breux, forts et très tlorifèies; feuille plus grande et plus épaisse que celle de la F. Meneillu iJea quatre ■•ttegorge, inerveilleusenienl creusée dans la nmlasseet où niugil l'eau écuniante, était tai)issé d or, d'un orehatoyant, ondulant, nanibo\anl sous les rayons du soleil d'août. La rivière, d'un bleu vordâtrc, semblait se frayer un clieniiii au sein des ehani])s vei-meils. l,e bruit des Ilots qui mugissaient à 80 métrés plus bas. les senteui's des Sapins dont la teinte sombre r(devait les valeurs du tableau, les grandes parois nues qui plongeaient leur base dans la vague éeumante ou dans l'or des pentes fleuries, tout eela grisait mes esprits. « Mais qu'avez-vousdone là-bas, demandai-jeà l'ami qui m'aecompagnait et qui, seigneur de res lieux, grand ama- teur de plantes, eut été capable d avoir senu' des i-hanips deCalons fleurettes, disposées par millions en de gracieux panicules penchés, est d'un jaune plus ardent, plus in- tense que chez le type cultivé dans les jardins. Dans les sols niolassiques de Fribourg, l'intensité du coloris est très prononcée : c'est de l'orangé plus que du doré. De là, elle s'est répandue sur toutes les rives d'alentour et même jusqu'à Morat. La plante a acquis, en Suisse, son droit de cité; elle a cela de commun avec un grand nombre d'autres espèces de l'Amérique septentrionale. Cette plante est fort anciennement cultivée dans nos jardins, où elle fut introduite vers le milieu du xvii' siècle. Son caractère en\ahissant et ses appétits voraces lui ont valu une disgrâce par trop générale. A tout prendre, si la Verge d'or est gênante dans les plates-bandes ou les cor- beilles de fleurs, elle a sa place bien marquée dans les lieux ai'ides du jardin, dans les pentes sèches, h; long des che- mins ou des haies, sur le bord des massifs d'arbres. Ses abondants bouquets d'or égayent et animent les jardins et surtout les grands pares où domino la note sombre des Conifères. Il y a, dans ce genr3, plusieui's espèces qui sont l'eeom- niandableset mc'ritent une place dans nos collections ou nos plates-bandes décoratives. Il en est de basses; il en est d'élevées, de inultillores et de paucillores ; il en est qui ont des fleurs plus grandes que d'autres et il en est de précoces et de tardives. Dans les diverses faisons de disposer ses capitules en grapi)es hétéromorpbes, ce genre a surpassé beaucoup d'autres en g<;nie et en élégance. Ce n'est guère que depuis trois ou quatre années que je me suis intéressé à ces Verges d'or dont j'ai collectionné, au.lardin alpin, toute une séj-ie d'espèces. Or, j'ai trouvé tant de plaisir à les voir croitre et se développer, à voir s'épa]ionir leurs Heurs toujours jaunes, mais non imint d'un jaune identique, que je voudrais prêcher leur culture et leur introduction dans les jardins. Il y a de la joie avoir lleui'ir tout ce monde américain chez soi. Car c'est du pui' aim'Ticain que ce genre-là, puisque, sur 88 espèces du Prodromus (et cette partie du Prodrome date de 1836!), il n'en est qu'une seule, notre Solidar/o rirgo (iiircn. et ses nombreuses variété-s, qui se rencontre à l'état sauvage on dehors du c(mtinent colombien. Les Si)tid<(i/() hantent plus particulièrement le Canada, la Virginie et le nord des Etats-Unis. Mais on en retrouve un peu tout le long de l'arête rocheuse qui forme l'ossature principale des deux Amériques et jusqu'à la Terre de Feu. La petite République de Saint-Domingue en possède même une espèce en propre, le SoUddijo Domin;ji-nsis Sprengl. » • * Les Verges d'or sont, en général, des plantes au port élevé, aux tiges souples et dressées, garnies de feuilles alternes et entières, souvent rudes au toucher. Les fleurs forment de petites capitules jaunes, disposésen panicules, en grappes ou en faisceaux dans le haut des rameaux. On pourrait conclure du fait que ces plantes offrent entre elles plusieurs caractères semblables qu'il y a peu d'hétcTogénéité et de variation dans leur aspect. C'est une erreur ; sur une quinzaine d'espèces que nous cultivons au .lardin alpin d'acclimatation, il en est peu qui ne se distinguent nette- ment par leur port, leuraspect, la teinte de leurs fleurs jaunes et surtout l'inflorescence i-t la disposition des capitules. Il y aurait même un très joli tableau à faire d'un groupement det(jutes ces espèces, surtout au point de vue des silhouettes et des formes. Voici celles qui me paraissent les plus intéressantes : .S', filtissiiiui Ait. (S. i-itsi( Mill), qui atteint plus de 2 mètres de haut, et porte de grandes grappes paniculées et étali-es i août-septembre). S.art/uti( Ait-, de 1 mètre à l'",20 de haut, à feuilles elliptiques, finement dentelées, aux fleurs plutôt grandes, à 10-12 rayons, en épis serrés formant un corymbe aplati et paniculé (septembre-octobre). ,S'. r, et Mi, pages 317, lias et 3'.,S. plantes sont ensuite munies d'un petit tuteur de 0 m. 50 de hauteur et placées sur une tablette de serre chaude dont le vitrage est légèrement ombré. La tem|)érature, toujours très élevée par suite d'une forte chaleur artificielle et d'un manque d'air absolu, indique qu'il faut veiller aux bassi- nages et aux arrosîiges. Lors du plein soleil, il est même nécessaire de répéter les mouillures à des intervalles de 2 ou 3 heures, pourempêcher les feuilles de se flétrir. Les tiges sontpalis.sées aux tuteurs auxquels elles s'accrochent ensuite au moyen de leurs vrilles. Lorsque les plantes atteignent une hauteur de 0 m. 50 environ, ce qui a lieu générale- ment dans les premiers jours de février, on les met eu place. Les serres sont réparties comme il suit : dans le milieu un sentier ayant 1 mètre de largeur, et deux plates-bandes latérales surélevées de 0 m. 10 à 0 m. 15. C'est dans ces plates-bandes et à 0 m. 10 environ du mur de la serre que sont placés les jeunes Concombres. Mais, avant de planter, on commence par marquer les emplacements que devront occuper les plants ; il suflit, pour cela, de s'en rapporter au treillage et de prendre deux intervalles des fils de fer : or, comme ces intervalles mesurent 0 ni. 40, la distance entre deux plantes estde 0 m. 80. Sur chaque pointainsi obtenu, on apporte ensuite deux bonnes pelletées du même compost qui a servi pour élever les plantes. Pour que ce compost donne de bons résultats, il doit être simplement concas.sé à la pelle, de façon à présenter des mottes d'un certain volume. Fig. 4. — Taille des Concomhrca C'est dans cette terre, disposée en buttes, que sont placées les jeunes plantes, en ayant soin de ne pas trop les enterrer et de placer le tuteur qui les soutient en face d'un fil de fer du treillage. On termine la plantation par un bon arrosage. Soins généraux. — Les soins que réclament les Concombres sont d'une nature beaucoup plus délicate que pour les Tomates; les raisons en sont faciles à comprendre : i' la constitution du Concombre est plus faible; 2" son for- çage étant très intensif, il suffit d'une petite négligence pour en compromettre le résultat. 12 LE JARDIN L'aération est nulle ou tr^s restreinte durant la première saison; ce n'est qu'au milieu du jour, alors que le soleil élève notablement la température que les châssis peuvent être légèrement entr'ouverts. Les tuyaux sont continuellement chauffés et les serres dépourvues de tout ombrage pendant la durée de cette cul- ture; dans ces conditions, il arrive souvent que le tliermo- mètre monte à 38 et -10" centigrades, ce dont s'aceomodent très bien les plantes. Les arrosages et bassi nages jouent un rôle prépondérant dans le fon.age des Concombres; de leur bonne répartition, dépend en grande partie le succès. Kn principe, le soi de la serre doit être maintenu constamment humide, particuliè- rement au pied des plantes, et l'atmosphère saturée de vapeur d'eau; il est souvent nécessaire de mouiller 3 à 4 fois par jour à l'aide d'un arrosoir à pomme fine, bien que I ou 2 lois suffisent pendajit les journées pluvieuses et froides. Pour tremper le sol plus profondément, ces bassi- nages sont insuffisants ; c'est pourquoi on donne chaque semaine 2 ou 3 arrosages plus copieux dont la distribution se fait à raison de 1 arrosoir jiour 4 ou (i plantes. Lorsqueles fruits commencent à se développer, on diinne, chaque semaine, un arrosage supplémentaire contenant un engrais organique quelconque; cet engrais est quelquefois du tourteau dilué dans l'eau, mais, plus géiéralement, de l'engrais flamand qui semble produire d'heureux effets sur les Concombres. l'n mois environ après la plantation, les cultivateurs apportent au pied de chaque plante deux autres pelletées de compost, toujours à l'état très grossier; ils augmentent ainsi le volume de la butte, ce qui provoque bientôt l'émis- sion de racines ailventives, fait quasi-naturel chez la plupart des Cucurbitacées. A notre connaissance, les engrais chimiques ne sont pas employés dans la culture forcée du Concombre. Taille. — Pendant les premiers temps cjui suivent la plantation, on supprime soigneusement toutes les fleurs femelles qui peuvent se développer directement sur la tige principale, car, étant connu qu'elles apparaissent après les lleurs mâles, elles seraient susceptibles de produire des fruits qui affaibliraient beaucmip les jeunes plantes. ()n ne conserve à chaque Concombre qu'une seule tige qui est palissée au fur et à mesure de son accroissement sur le Hl de fer en face duquel elle est située. Les pousses ne tardent ]ias à apparaître le long de la tige ; elles sont taillées au-dessus de 2 feuilles et les fleurs femelles auxquelles elles donnent naissance sontconservées. II est à remarquer qu'un grand nombre de ces fleurs avor- tent par suite d'un milieu peu favorable à une Ijonne écondation ; afin de suppléer, dans une certaine mesure, aux agents naturels, on doit agiter chaque jour le treillage qui supporte les plantes. Pour palisser les pousses latérales fructifères, if est nécessaire de tendre un raphia du haut en bas, dans l'intervalle de 2 fils de fer, parce que l'écarte- ment de 0 m. 40 est trop grand. A l'aiselle de la feuille de pincement, il se développe une pousse de troisième géné- ration que l'on conserve pour la pincer également à 2 ou 3 feuilles selon la vigueur. Des praticiens récoltent même sur des bourgeons de quatrième génération, mais alors les pro- duits dimiiment de valeur, lui même temps qu'on [U'atique ces diverses opérations, il faut enlever les feuilles mortes et celles qui pourraient eut ra\er la circulation de l'air et la pénétration delà lumière. Les fruits ne sont pas palissés, ils pendent librement au-dessous du feuillage; toutefois, ils sont fixés par leur pédoncule au fil de fer, de façon à ne jias être blessés par l'arrosoir au moment des bassinages. Quand la Heurestnouée, le jeune fruit s'aecroit prompte- ment et quelques jours suffisent pour qu'il soit à même d'être livré à la con.sommation. On reconnaît qu'un Concombre est bon pour la récolte lorsque son extrémité inférieure s'arrondit, de pointue qu'elle était d'abord, et que sa teinte générale passe du vert foncé au vert plus tendre. La production de cette saison est épuisée vers la fin d'avril, après avoir dui'é 2 mois environ. Les plantes sont alors sorties de la serre, la terre des buttes estépandue régulièrement sur toute la largeur des plates-bandes et laserre est ouverte pendant quelques jours pour assainir l'intérieur et détruire certains insectes nui- sibles. Ceci fait, il suffit de raïqjorter de la terre neuve pour reformer les buttes dans lesquelles on plante ladeuxième saison. Les soins ne diffèrent pas des précédents, à part le nombre des bassinages qui est augmentéet l'aération un peu plus grande; do plus, la chaleur solaire remplace en partie celle des tuyaux de chauffage. Sous l'influence d'une tempéi'ature très élevée, car elle dépasse souvent 4.")" centi- grades, et d'une humidité proportionnelle, les Concvunbrcs s'arci'oissent avec une extrême rapidité et, trois semaines emiron après la i)lantation, la récolte peut commencer. La |)roduetion touche à sa fin vers le 1.5 août ; à quel- ques jours do là, on pi'ocèdo à la mise en place de la troi- sième et dernière saison qui dure jusqu'en novembre. Voici, à titre d'indication, quelques chitt'res intéressants, mais que nous ne tenons pas pour rigoureux car ils sont susceptibles de grandes variations. On calcule qu'un pied de Concombre produit environ 20 fruits par saison; or, étant donné qu'une serre d'une longueur de 32 mètres renferme 80 plantes, on récolte 20 X 80= 1600 fruits jiar saison, soit 1600X 3=4800 fruits ou 400 douzaines par anet par serre. \Siw douzaine de Concombres se vend, au Cnrent-Gcrden, au prix moyen de 4 francs, chiffre qui était plus que doublé dans les débuts de la culture. En résumé, une serre lie 32 mètres de long donne, chaque année, s'il ne survient aucun accident, un iiroduil brut de llïOO francs. La main- rl'n'uvre, pour être bien conduite, nécessite un ouvrier pour 4 serres. On emballe les fruits dans des paniers rectangulaires en les faisant alterner par lits successifs avec du foin ; chaque panier contient 3 ou 4 douzaines suivant le volume. Les meilleuresvariétés de Concombre qui se prêtent à ce traitement cultural sont les suivantes : jRoc/iford's Miiii:iii'<' î<*oii<>gi'aphîqiie s trois suixantes: Laitue glaciale de Dammann (fig. 5). — Magni- fique variété surpassant on grosseur, en lieauté et en saveur. la Laitue i/!ariale de Lailntrh. La pomme, aussi grosse que celle d'un Chou, est d'un beau Jaune; les feuilles sont un peu cloquées. Fig. 5. — Ldiliie ijliirtulc de Daiiimunn Centaurea cyanus Victorise flore plenoiHg. 7).— C'est la première variété ;'i fleurs (capitules) doubles du Ccn- fnnreii cyanus Victoriir. Ces (leurs sont d'un magnifique rouge foncé et de la même grandeur que celles du type. Fig. 6. — Zinnia cleijans laciniula Jlurc alhu pleno Zinnia elegans laciniata flore albo pleno (fig. 6). — Les pétales (ligules) des fleurs (capitules) de cette variété sont plus ou moins profondément découpés, ce qui consti- tue une remarquable particularité nouvelle. La forme des capitules, d'un blanc pur, est la même que celle duZ/ore/it elvrj'tiia Jlurc pleno et la plante est liante deÛ"'.")!) à O^tiO. G. VALLIER. (1) Description des obteuteurs. Jelis,dans leA'<7r-}'o/7, Flori.sl h'.cc/aini/c,le récitsuivant concernant le Président Ivriiger, le sympathique « oncle Paul», comme l'appellent ses concitoyens. Les lecteurs du Jardin apprendront peut-être avec plaisir que l'oncle Paul est un horticulteur amateur. 11 paraît que la plante qu'il préfère est le Plilox vivace, et que, chaque matin, dans la saison de sa floraison , lorsque, les Burghers arrivent chez lui, ils le trouvent assis à la table de travail, sur laquelle sont invariablement quatre vases de fleurs coupées dePhlox blanc, rouge, rose ou rouge rose oculé, et souvent le visiteur se trouve gratifié de fleurs de Phlox pour orner sa boutonnière. 11 est cependant une couleur de rieurs que ne peut supporter l'oncle Paul dans son jardin, c'est le rouge pourpre; lorsqu'une jilante de cette couleur trouve moyen de s'y introduire, elle peut être certaine, à sa lloraison, d'être rejetée comme mauvaise herbe. m>' 1 Fi.ii h ; Centaurea ci/aiius Vi<-tori(r flore pleno Quoique aimant beaucoup les arbres et les arbustes, le Président Kriiger porte beaucou[) plus d'attention à la (cul- ture des plantes en pots ; il en a même dans d'autres formes de récipients, une bonne partie étant en fer-blanc. Lors- qu'on entre dans le jardin de sa villa, on est frappé par la quantité de longues rangées de tablettes chargées de lilantes diverses rempotées de façon si bizarre. Parmi ses plantes favorites et après le Phlox, le Géra- nium rouge a des attentions et remarques particulières, ainsi que les Azalées, surtout les variétés à grosses fleurs, lesquelles, lorsque fleuries, garnissent de préférence les a|i|iartements personnels, en hiver. Amateur aussi de plantes bulbeuses, il réussit assez bien leur culture, sauf les Sfarois- ses qu'il aime beaucoup ; il a importé d'Europe des quan- tités de cette dernière, mais le climat de Pretoria ne leur plait pas et il a été obligé, à son grand regret, de les aban- donner. Par contre, la 'l'ulipe, qui prend au Transvaal un beau développement comme végétation, formes, et couleurs ne lui plait pas ; peut-ètreparce qu'elle pousse sans soins. Le détail de toutes les plantes cultivées par le Président Ivruger serait trop long adonner, disons seulement que cet homme énergique et intelligent, s'oecupant de cultiver et de faire vivre de petites plantes, honore l'horticulture et prouve que tout homme, tant absorbé soit-il par sa fonction, peut se repo.ser, réfléchir et combiner de grandes choses dans la compagnie de ses amies les plantes E. TURBAT. 14 LE JARDIN ORCHIDÉES La quinzaine en France et en Angleterre Le Comité des Orchidées de la S. N. II. !■'. a bien termine l'année 1899, pemlant laquelle il avait si brillamment con- tribue à l'éclat des séances de la Sucic'lc. Les apports à la séance du 28 décembre étaient nombreux et fort intéres- sants. L'un des plus remarquables, quoiiju'il ne fût pas nouveau était une superbe plante de Lcrlioran/rya X Sallicri, pré- sentée par M. Maron. Cette plante était d'une vigueur tout à fait exceptionnelle ; âgée de huit ans environ, elle avait une vingtaine de bulbes, presque tous très forts, et d'une' hauteurqui rappelle le Lœ/ia purpura la, l'un des parents; elle portait trois grappes composées de sept à huit fleurs chacune. Ces fleurs avaient un coloris rose clair nuancé de rose plus vif. Le Comité, à l'unanimité, a décerné à cet apport une prime de 2* classe avec félicitations. MM'. Duval et fils présentaient trois exemplaires des excellents Oncidium rarirostim c\i\\i\é% dans le terreau de feuilles, et dont nous avons parlé dans le numéro précédent, et un joli groupe de Cijprlpedinm dont voici l'énumératiou : C. X Priiscrpint'ihlrsulisslinum ps^r Leran uni), à pavillon assez rouge, traversé par une bandi' médiane pourpre bru- nâtre, à pétales très ondulés rappelant le premier parent, mais d'un brun méhuigé de verdâtre ; C- X Président Kriii/cr- (Hiirrisianuiii siipi'rhii m. pur insinue si/lltefctise) à pavillon oblong, pres(jue elliptique, vert clair, élégamment tesselé de brun ; deux variéli'sd'un hybride de C.\LaJha- niianam. par Bo.ralli, dont la plus belle avait le pavillon très coloré de rouge, lavé do brun luisant à la base, avec une large bordure blanche sur toute la moitié supérieure, lo reste de la fleur, d'un brun très luisant, avec les larges pétales de deux parents ; C. X lùli'ns nigruin, h fleur un peu courte, mais très joliment colorée, avec des macules très nettes et très vives sur le pavillon ; C. Rom' (Harrisia- Hum par Sallirri), fleur d'une grandeur remarquable, à pétales et pavillon très larges, ce dernier presque carré, apiculé ; toute la fleur est d'un vert jaunâtre ; le pavillon est faiblement ligné de brun et de vert foncé, et bordé de blanc. Le sabot seul est un iieu coloré de rouge à la partie antérieure. MM. Cappe et flls avaient un lot très intéressant, au premier rang duquel il faut citer le Lni-liorairin/a X Cappci. Cet liybride, issu du Lœlia cinnaharina et du Caitlci/a ;jig(is, avait déjà été présenté au mois de jan- vier 1899, uniquement pour prendre date(l). Il a beaucoup gagné depuis cette époque; .ses fleurs ont une grandeur au moins intermédiaire entre les deux parents; les pétales et les sépales sont d'un jaune orangé bronzé; le labelle. très allongé, extrêmement ondulé et frisé sur les bords, récurvéau sommet, est rouge cramoisi fimcé, avec le disque jaune strié de rouge et le bord antérieur un peu jaunâtre. Cet hybride a été trou\é très beau, et a reçu un cerliHeat de mérite de 1"' classe. Les autres plantes de MM. Cappe étaient : Ci/pz-iprdiuin y^Madiuii.C . X Soiicrnir d'iùnile Clanirrt, C. X Leea- niini-Boxalli, C. X LatJiamiananiks.ra.nde fleuret à pa- villon très rouge, C. X Figaro, portant de nombreuses fleurs de petite taille, mais oliarmantesà pavillon blanc de porcelaine tacheté de rouge brunâtre foncé, et C X Figaro xiipcrbiun, à pavillon mieux élalé et presque entièrement lavé de rouge. (I) l.c Jarilin. ISilll, p. 32. M. Gibez présentait trois Cgpripcdiiiin hybrides de Spi- ccria/iunt et d'insigne Chantini, analogues en plus petit au C. X Atbcrtianuni, et un petitSufi/a-ocattlrya, issu du Cattirga giitiata et du Sop/iroiiitis grandijlora, que le comité a demandé à revoir à sa prochaine floraison. La plante, encore très faible, ne portait qu'une fleur; il est cer- tain qu'elle s'améliorera bsaucoup, et elle promet d'être très attrayante. M. Opoix, des jardins dn Luxembourg, présentait un Cipripriliiiiii hybride d'insigne Chantini et de barhatuni. nigriini à jolie fleur, supi'rieureau C. X Bartcii ordinaire. A Londres, la séance du 19 décembre a fourni l'occasion d'admirer plusieurs nouveautés remarquables, dont trois notamment ont été jugées dignes de certificats de 1" classe et représentées dans le Gardrners' Chrimiele : le Dendro- hiniii spectabilr, de M. le Major Joicey, belle et curieuse espèce qui n'existait pas encore dans les cultures, et dont le nom plus exact est Latourea spertabilis. Elle a les fleurs de grande taille, les segments triangulaires, prolongées en queues tortillées, d'un jaune pâle, rayés longitudinalement de pourpre; la labelle à peu près de la même forme, mais plus long et plus large, à lobes latéraux soudés en anneau au-dessus de la colonne, est blanc, abondamaient rayé de pourpre. Le Cgpripediiuit\ Lord Rohei-ts (pendant duC.X Président Kriiger de M. Duval !), présenté par MM. Char- leswonh et Cie, est issu du C. Cluirlesicortlù et du C. X Orion, et d'un coloris superbe. Le large pavillon est rouge améthyste pourpré, veiné de rouge plus foncé, avec le som- met blanc veiné de pourpre; le reste de la fleur est rose bleuâtre, les pétales veinés de brun. Enfin le C. X Kurgit- des, de MM. Veitcli, est une nouvelle forme du croisement Leouniiin X Boxa/li, qui a déjà produit le C. X Adrastus et dont MM. Cappe, en France, ont montré une série de variétés distincts (une notamment à Paris le 28 décembre); mais c'est une forme réellement superbe, à pavillon riche- ment maculé, et dans laquelle les pétales, lacés de brun pourpré à la moitié supérieure, sont maculés sur presque toute leur étendue comme les pétales. Il convient de signaler encore : le Catilega X elatior de M. Ingram, issu du C. Srhilleriana et du Mussiw Rei- neckeann, à pétales et sépales blanc rosé ; le Zggoeolux X Aniesianiis, de M. Sander, issu du Zggopetalnin braclig- pelalurn et du Cola.r Jngusas, le Cgpripediiini X eoiicu- callosnni, de M. Lawschofleld, et le Ladincatllega. X W'ellsiana car. ignescens, variété supérieure de l'hybride connu, qui a comme parents le Culttegn Trianae et le Laelia piirpiirala. Parmi les Oricidées présentées à la même séance et qui n'ont pas été récompensées, trois méritant cependant d'at- tirer l'attention de nos lecteurs : Cgpripediuin X Morieni, de M. Appleton, qui a les mêmes parents que le C. X A/"- ri(r de M. Page et paraît bien identique à l'une des va- riétés de celui-ci; le C. insigne Oddiig, de M. Appleton, curieuse variété qui, depuis plusieurs années, produit, pres- que sans exeption, des fleurs monstrueuses, ayant les pétales en forme de sabots, c'est-à-dire ayant trois labelles; enfin un intéressant semis de M. Heginald Young. qui provient du croisement du C . eal/osiini avec le C. X ""* rriir/ii/iini. mais est sensiblement identique au prejuier, et était d'ailleurs présenté sous le nom de C. rallosnm. A Mancliester, à la réunion du 14 décembre, figuraient ' plusieurs belles variétés d'Odonlog/ossum rrispuni, pré- sentées par M. T. Baxter, et qui ont regu des récompenses : la variété Baxtrri (certificat de 1" classe), les variétés sid- pharriini, Heaton Beaniy et Morerambia (certificats de mérite); enfin un liy bride de Cgpriprdinni C/airlrsiro/ihi par C. tonsnni, présenté par M. Law-îSchofield, et qui n'a pas obtenu de récompense. G. T.-GRIGXAX. LE JARDIN Les Vergers en Crimée Sous ce climat continental de la Crimée, oii les tempé- ratures extrêmes sont parfois excessives, la culture fruitière semble trouver dts conditions éminemment favorables. Le sol, diversement composé, mais où l'argile domine presque toujours, contient une très grande proportion d'humus et de substances fertilisantes. Grâce à cette ferti- lité, la végétation est luxuriante et contribue, pour la plus large part, à la prospérité des vergers de la Crimée. A diverses reprises, j'ai eu le Icisirde parcourir différentes régions de cette grande presqu'île de la Russie, où se trouvent, sous des climats très différents, d'immenses vergers, plantés généralement en Pommiers à demi-tige. A cause des vents qui soufflent à des époques déterminées avec une violence extrême, il est nécessaire, sinon indispensable, d'élever les arbres sous la forme demi-tige, c'est-à-dire, ayant de 1 m. à 1 m. 20 de hauteur. Les arbres ont ainsi le branchage moins élevé et sont, on le conçoit, moins maltraités lorsque les ouragans sévissent. Aussi, les pépiniéristes ne livrent- ils que des arbres ainsi formés. Les variétés de l'oiriers et Pommiers cultivées ici sont relativement nombreuses, mais celles qui le sont pour le commerce ne sont représentées que par quelques unes. Pour les poires, ce sont : la Foiulaiiti; ilrs bois, la Diidirssc d'Aiii/onléinc, le lirnrrc Dicl. le Beuri-c rosi' et le Beurrr d'Hurdcnpont. Pour les pommes, la liste e.t aussi res- treinte.ce sont : la Reine dru Rrinriiex, la Rrinettrd'Oiirims la Reinette de C/tunipui/iie, VàRcinette du CKfiadii, le Cfil- cil/e blanc et, les variétés de SinKpes. Parmi ces dernières, qui sont d'origine turque, il convient de citer la pomme Sinape ordinaire et la Cnndite Stiiape{l). Les \ ariét('s sui- vantes sont appelées à un grand avenir et commencent à se propager beaucoup : Romarin dn Ti/rol, puis les variétés plus connues en France : Reinette de Landsberg, Reinette fjrise royale, Reinctie Baiiniiuin. Les villes du nord de la Russie telles que Moscou et Saint-Pétersbourg n'acceptent guère d'autres variétés que celles que je viens d'indi(|uer, ainsi que j'ai pu le voir, il y a quelque temps, lors de mon voyage à l'Expnsition pomo- logique. A propos de cette exposition, tenue à Saint-Péters- bourg du 2.5 septembre au 8 octobre dans le .lardin im- pi'rial, je dirai qu'elle m'a ploinomeut intéi'esséet char- mé, tant pal' .ses collections nombreu.ses de fruits que par sa magnifique décoration florale. Les plus belles collections exposées étaient de M. Robina d'i >dessa, du Jardin pomo- logique de Varsovie, d'un jardindeKiew etenfiudela section de la Crimée qui a obtenu un légitime succès. A citer en- core les fruits exposés par le Jardin impérial d'Yolta qui méritaient de fixer l'attention, l^oui' la section des arbres à demi-tige, le lot de M. Grossey renfermait les plus beaux exemplaires. Quelques arbres formés étaient aussi exposés; les plus méritants venaient du Jardin impérial d'Yolta et de chez M. Mayére de Kiew. Pour conclure, je dirai de l'Exposition de .Saint-Pétersbourg, qu'elle était des plus brillantes, mais qu'elle l'eût été davantage si elle avait été internationale. Je reviens aux vergers de Crimée dont je me suis inci- demment éloi.ené. La production, ai-je déjà dit, estconsi- déraljle et je dirai même r|ue les fruits de ces vergers ne le cèdent en rien tant au point de vue de la (|ualitc que de la (|uantité à ceux \enus sur espaliers ou contre-espaliers. Aussi, malgré ma passion [lour ceux-ci, me contenterai-je d'en faire le moins possible. Cette année, j'ai pu \o\\- plu- sieurs vergers, les uns d'une contenance de 20 liectares, les autres de 30 et -10 hectares plantés depuis l.ô ou 20 ans et ayant des arbres absolument couverts de beaux et bons fruits; les jardins auxiiuels je fais allusion se trouvent situés dans les petites vallées de Rolbec. de l'Aima et de Baktsisaraye. Ces centres de production par excellence, qui rappellent des souA'enirs historiques, se trou\ent de .")0 à 60 kilomètres de Sébasto|iol. La. taille d'hiver, ou plutôt cmondage, ne paraît nulle- ment être bien exécuté. Sans apjiliquer une taille avec tous les principes qu'elle comporte, ce qui est impo.ssible sur (1| Noir les articles puliliés sur ces variétés. ]pai' M. II. Mar- tinel, — Le Jardin, IS!),",. N"- 20.->. aili, 2il!l, 210, 211 et 212. pages l'is, 211, 240. 2r)S. 271 et 2S2. d'aussi grandes surfaces de vergers, ilfaudrait qu'on s'atta- chât à éciuilibrer la végétation. Cette opération, très importante, est, à quelques exceptions près, généralement mal exécutée. La question de combattre les insectes et les maladies qui atlaquentles arbres de nos vergers est de celles qui nous liréoccupent le plus. L'Anthonome fait ici de grands rava- ges, de même que le Ivxnciiites ; les chenilles sont aussi ;i, redouter. Certains jardiniers, pour se préserver des atta- ques de l'Anthonome (ju'il ne faut pas songer ;'i, ramasser ici, entourent les arljres d'une c-einture de papier ou autre, sur laquelle est étendue une petite couche d'une mixture pii'parée à cet effet; ce pro(-édé arrête effectivement les insectes suiv.-int la tige de l'arbre, mais ceux qui sont ai- lés no sont nullement inquiétés par cette ceinture et se iiio<|uent bien iio(;e iiiège. D'autres jardiniers aspergent les arbres de façcm qu'ils soient recouverts d une épaisse couche de chaux, ce qui, assure-t-on, forme un obstacle aux piqûres de l'An- tliononie. A citer encore un autre moyen de destruction pratiqué dans (|uelques vergers : c'est de frapper les arbres avec un gros marteau en bois ou masse |iortant en dessous une l;imelle de cauulcliour afin de ne pas blesser l'c-corce. Au moment où r.\ntli(iiioine appai-ait. une équipe d'hommes pai-courtle verger et fra|ipe les arbres; l'Anthonome tombe, in;iis il n'est point déiruil pour cela. De tous ces moyens |ilus ou moins onéreux, aucun n'est absolument efficace. .Vussi est-ce à cet ('gard que j'ai voulu appeler l'attention do ceux que ce sujet peut intéresser tout particulièrement et désireux de servir la cause de l'Horticulture. A. FIAT RÉCOLTE DES AMANDES et conduite de l'Amandier en Provence et dans le bas Languedoc. I. — La culture de l'Amandier subit actuellement une crise assez intense dans le Bas-Languedoc. Seule, la Pro- vence, particulièrement l'arrondissement d'Aix (Bouches- du Rhône), pourra surmonter, dans une certaine mesure, les difficultés survenues dnns I' commerce des amandes, par suite des importations i^^s pays étran- gers : Majorque, Bari, Catane, Alicante, Carthagène et le Portugal. Si la récolte a été assez satisfaisante, cette année, il n'en est pas moins vrai que l'Amandier ne donne plus ce qu'il donnait, il y a de cela quelque dix ans. C'est ce qui parait résulter des informations qui nous parviennent de plusieurs centres de culture. A n'en pas douter, les cultivateurs d'Amandiers ont a(Ja.mé leurs plantations. .Vprès une période de prospérité due à des débouchés avantageux, la mévente est survenue, les produits ont perdu de leurs qualités, à cause du manque d'entretien des plantations. Ainsi, dès les premiers jours de septembre, une baisse sensible s'est produite sur les prix. Les amandes Ariita qui étaient achetées, lors de la précédente campagne, 2()0 fr., se sont traitées, au 1.5 septembre, au prix de 190 francs les 100 kilos. On assure que la récolte de cette sorte est abondante dans la région d'Aix-en-Provence et qu'un fort stock est encore à écouler. Les amandes en coque telles que Princesses, Cacidiércs, à la Daine, Matlieronnes, Molières, ne s'écoulent que len- tement, alors que les amandes en coque de Carthagène et du Portugal se maintiennent à un cours assez rémuné- rateur. A l'entrepôt de la douane, à Aix, les cours, en septembre, étaient établis comme suit : Amandes Majorque, 1.50/145; Bari, 160/155; Catane, 172/170; Alicante, 184/180. Le tout aux 100 kilos. 16 LE JARDIN On estime que les amandes cassées de Provence seront complètement délaissées cette année. La simple comparaison des cours des amandes étran- gères avec ceux de nos amandes de Provence et du Bas- Languedoc suffit à démontrer la cause principale de la mé- vente. Mais il y a aussi affaiblissement dans la culture même. Les vieux Amandiers, que l'on arrache parce qu'ils sont devenus improductifs, ne sont pas remplacés, c'est du moins ce qui arrive très souvent; or les Amandiers sont généralement d'un excellent rapport dans les bonnes années. Un arbre qui dépasse trente années peut fournir, en amandes fines et demi-fines, des produits représentant une valeur de 7 à 8 francs et de r> k 6 francs en amandes dures. En Provence, il n'est pas rare que des Amandiers en plein rapport donnent en moyenne, par lieetare, 1.000 kilos d'amandes à coque dure, 300 à 400 kilos d'amandes à coque tendre. II. — Le greffage est, parmi les opérations de culture de l'Amandier, une desplus importantes à eonsidérer.L' Aman- dier ne se prête pas à la greffe en pépinière, parce que cette greffe, située à la base des tiges ou plus tard à leur sommet, a le grave inconvénient d'arrêter la croissance des sujets. Lorsqu'on greffe l'année même de la plantation, ce qui est une bonne méthode, la sève n'étant pas encore assez puis- sante pour étouffer l'œil naissant, on peut enter tous les rameaux susceptibles de se prêter à cette opération et choi- sir, à la taille d'hiver, les greffes à conserver pour former la couronne de rameaux. Les cultivateurs devraient toujours préférer la greffe en flûte qui est la meilleure; on doit la faire fin mai ou vers les premiers jours de juin, quand le sujet et le greffon sont en pleine sève. Dès l'automne, il convient de couronner les vieux sujets, sur les parties encore assez vigoureuses pour fournir de jeunes tiges, ou les arbres nouvellement plantés. Si la tige est trop forte, on doit la pincer pour lui faire émettre des ramifications latérales ; si elle est faible, il faut enlever toutes les brindilles pouvant détourner la sève à leur profit. Xe pas oublier que les vieux Amandiers doi- vent être couronnés deux ans à l'avance, car si on greffait sur des pousses sorties de la vieille écorce l'année même, la greffe ferait détacher la branche nouvelle et l'arbre périrait. La greffe en sifflet est à proscrire, car elle présente do sérieuses difficultés en dehors des pépinières. Dans la Basse-Provence, c'est du 15 juin à la Saint-Jean que l'on doit exécuter la greffe en écusson à œil poussant, appelée dans le pays, greffe ii la pousse ; la greffe à œil dormant dite, greffe nu dormant, se fait du mois d'août au mois deseptembre; cette dernière est à préférer. Pour avoir des arbres de longue durée, il faut greffer en tête. III. — La taille est aussi trop souvent négligée. Cepen- dant, elle est indispensable pour l'obtention de bonnes ré- coltes.Elle a pour principe de ménager les branches latérales et surtout de provoquer la formation de branches à fruits. L'Amandier ne supporte pas les fortes amputations, qui peuvent faire naître le chancre. Contrairement à ce qui se fait généralement, il faut tailler tous les ans, mais il faut avoir soin d'approprier la taille aux diverses variétés. Ainsi l'Amandier Princesse, très sujet à s'allonger et à périr par le bois inférieur des branches, doit être taillé de façon à lui faire produire du bois nouveau dans les parties basses et moj-ennes; on doit retrancher les rameaux les plus allongés et conserver les rameaux latéraux. Il faut éviter de tailler aussitôt après la récolte, car à ce moment, les arbres sont fatigués. Pour rajeunir les Amandiers languissants, on supprime les branches secondaires au-dessus des principales ramifi- cations. Le terrain de culture de l'Amandier doit être labouré au moins deux fois dans l'année. Voilà les différents points sur lesquels doit s'arrêter l'at- tention des cultivateurs qui veulent avoir des plantations d'Amandiers plus productives et de longue durée. IV. — Quant à la récolte des amandes, elle exige aussi beaucoup de soins. Les amandes à coque dure et à coque demi-fine se cueil- lent à l'aide d'une longue tige d'Arundo donax ; l'écalage se fait aussitôt, puis on les expose au soleil, afin qu'elles prennent cette belle teinte blonde très recherchée par le commerce. Chaque jour, pendant trois ou quatre jours, on les expose à l'air jusqu'à dessication complète. L'amande Princesse se récolte à la main, car c'est une variété délicate; elle a d'autant plus de valeur que la teinte dorée n'a pas été altérée par la pluie ou la rosée. L'amande tiincre est plus grosse que celle récoltée en Provence; on la trouve principalement à Pézenas (Hérault). Les grands marchés aux amandes se tiennent en septem- bre, dans la plaine de la Fare (arrondissement d'Aix), à Saint-Cannat, à Roques, où s'établissent les prix. Les plantations d'.\mandiers occupent, dans cette région, une superficie de plus de ti.OOO hectares ; elles sont souvent associées à la Vigne. On rencontre aussi l'Amandier dans la Drôme, les Hautes- Alpes, les Basses-Alpes le Vaucluseet le Var. C'est, en déflnitive,un arbre dont la culture offre une réelle importance dans la Provence et le Bas-Languedoc, et qui peut procurer de sérieux bénéfices, pourvu qu'on lui donne une direction et des soins entendus. HENRI BLIN. Société nationale d'horticulture de France Séance du 28 Décembre 1899. COMITÉ DE FLORICULTURE. M. Opoix présentait douze superbes spécimens du Hci/oitia Gloire de Seeau,ii et montrait tous les services qu'il peut rendre pour les décors floraux aux mois de décembre et de janvier. Très jolies les variétés — surtout la rose — de Piiinula obronirii à grandes fleurs, apportées par M. Jules Leiiévre, jardinier chef au château de Couches (Seine-et-Marne). Les AV/uviï/»/.-.- se font rares dans les cultures ; les ama- teurs de ces curieux végétaux sont peu nombreux et nous n'avons que très rarement l'occasion d'en voir à la rue de Grenelle. Aussi devons-nous féliciter M. Gautier, jardinier chez M. le D' Fournier, à Neuilly, du très bel exemplaire de Ni'penthe.-i Dii-/,soni((nn qu il présentait. COMITÉ d'arboriculture FRUITIÈRE. Un seul lot, consistant en \)ommPs,Poriyer-Quertier,Calrille Si((:>t-Si(i(i-i'iir etReiiietle (/cCavitc/a, présenté par M. Budan, des Carrières-Saint-Denis (,Seine-et-Oise). COMITÉ DE CULTURE POTAGÈRE. A M. Bertliault. de Saint-Mards (Seine-et-Marne) de très belles touffes de C/iieorce Wittloof et de Pi.-'t^enlit amcliorc, parfaitement étiolf^es : à M. Grosdemanee. de Soissons, les C/iirnré" trière . — Sur la foi d un journal quotidien, j avais, dans une précédente note, cité la Suisse parmi les iiays qui ont déjà dit adieu au xix" siècle. Cette assertion a fait fulmi- ner mon excellent collaborateur Correvon, qui m'écrit ceci : « Nous sommes un peuple libre et nous n'entendrions pas que Berne se mêlât de choses qui concernent les astrono- mes. C'est de la Suède qu il s'agit et non de la Suisse. » Voilà la rectification faite, cher ami, et je suis tout heu- reux de penser que vous ne nous considérez pas comme «des gens de l'autre siècle ». H. M. BIBLIOGRAPHIE L'Olivier et le Mûrier, par E. Guiilainl,— Ouvrage de 320 pages.avec 7'. liK'H'iîS ilaas le li'xte. — Octave Doin et l.ilirairie agricole, éditions. — l'iix; 3 Ir. — lin vmito û la Librairie Iiorlicaic du J' an :il juillet IfxjO. — 170- exposition GÉNÉnALE d'horticulture (plantes tleuries et non lleuries. Orchidées exotiques, tleurs diverses cueillies, industrie llorale), organisée par la Société royale d'horticulture et d'agricultui-e d'Anvers. — Adresser les demandes àM. Sta- nislas lardon de Lichtbuer, secrétaire général, 9, Longue rue lie l'Hôpital, à Anvers, avant le 23 iuillet. Anvers. — /'" m au l'J notentlnv 1900. — fl 1* EXPOsiriON u'HOHTicri.TunE (Chrysanthèmes, plantes diverses, indus- trie llorale, fruitsi, organisée par la Société royale d'hor- liculture et d'agriculture d'Anvers, — Adresser les deman- des à M. Stanislas Cardon de Litchtbuer, secrétaire eéné- ral, 9, Longue rue de l'Hôpital, à Anvers, avant le 5 no- vembre. RECONSTRUCTION DES PETITES SERRES du Parc de la Tète d'or, à Lyon Nous a\-ons an nonce, dans le précédent numéro Ju ./"/■'/'», l;i procdiaine reconstruction des petites serres du Parc delà 'J'ète d'or, à Lyon (1). Li'^ Jardin devait à sa réputation de donner, le premier, comme il l'a d'ailleurs déjà fait pour le fleuriste d'Au- teuil (2), pour les plans des serres et jardins de l'Exposition universelle de 1900 (S) et pour de nombreux autres projets, les détails de eetle intéressante restauration et cela avant (1) J.e, Jardin, IDOO, n- M9- page 2. t) Le.lardin.Will, u"' '253 et 255, pages 267 et 29!); 1S98, n' 267, iffe 103. n\ I ,• .Inrilln \w\u n- '^9,^ nfle-p.s 5 .s fit 9. ( !■) paffe 103. (3) Le Jardin, 1899, n- 285, pages 5, S et 9. LE JARDIN :?1 même que l'adjudication, qui est. rappelons-le. fixée au 25 courant, ait eu lieu. On peut \oir, par les détails ci-dessous, qu'il s'agit là de travaux iniportants destini's à maintenir à, la ^'ille de Lj'on la suprématie qu'elle a tonjcjui-s eue nu point de vue horticole sur toutes les autres villes de Fram-e, en en couverts en tuile, réfection d'allée. — Montant des tra- vaux- 81.73-2 fr. 95. — Cautionnement : S. 000 francs. -" Lot. — Charpente niétalliqu.". — Montant des tra- vaux : 157.634 francs. — Cautionnement : 4.000 francs. 3 Lot. — Vitrerie et peinture. — Montant des tra- vaux : 43.292 francs. — Cautionnement : 4. Oui) francs. 4° Lot. — Zinguerie et fontainerie. — Montant des tra- vaux : 10.69Î francs. — Cautionnement : Î.COO francs. 'M S*^'! ;^'S ^y;\-^'^-'^'=^^''-'- '-'-' - ^ (Vue^pcrspoctive) Chd.lJ.SJce j, /Avenue T/j^toLr (l'ian) Fig. 8 — Projet do voronsintction du ijroiipo (h's paires serres du Parc de la Trie d'Or à Li/on. exceptant bien entendu Paris, qui di.spose do ressources beaucoup plus considérables et a créé, à Auteuil, un établis- sement unique au monde. Voici d'ailleurs les détails de l'adjudication pour les travaux de reconstruction de ces serres : 1° Lot. — Terrassement et maçonnerie, charpente en bois Les paquets renfermant les souscriptions et les certificats de versement du cautionnement devront être déposés ilans une Ijoite installée dans la salle des Pas-Perdus de l'Hôtel de Ville, les jeudi 18, vendredi l'.l. et samedi ÎO janvier 1900, de ï< heures et demie du matin à S heures et demie du soir. Pour tous autres renseignements s'adresser a l'Hôtel de Ville de Lyon, (5° bureau). 99 LE JARDIN LA FÉCONDATION ARTIFICIELLE ( Suite 0)). Nous avons indiqué, préeédemiuont (1), l'inipoi-tance hor- ticole delà fécondation artiflcielleet les raerxeilleux résul- tats qu'elle a déjà donnés. Nous parlerons aujourd'hui de l'opération manuelle. Dans son sens strict et restreint, ïépithkte /('■cdiidutior} (Il fijiriellc n'implique que l'idée de l'apport à la main du pollen sur le stigmate pour assurer ainsi le dévelo|)pement de l'ovaire et des graines. Cette simple opération. i(u'on nomme encore /('■cundation Icgilimc parce qu'elle ne porto que sur des plantes de même espèce ou variété, .se pratique souvent lorsque les (leurs nouent mal, par suite du cli- ■ niat, de leur duplicature, de leur culture sous verre ou d'autres causes. Ici, le jardinier vient seulement en aide à la Nature. Bien autrement importants sont les croisements artifi- ciels, qu'on nomme scientifiquement fècoiidiitions i/lccji- li.incs, parce (ju'ils ont lieu entre des plantes différentes et dans le but d'en obtenir un ou plusieurs intermédiaires. Là, le jardinier force en quelque sorte la Nature à créer des plantes nouvelles et ces plantes prennent le nom tV/ii/hridrs ou de mafia, selon leur origine. Comme pour les greffes, les croisements artificiels ont des limites en dehors desquelles l'opération n'offre plus aucune chance de succès et ces limites sont à peu près les mêmes; elles ne s'étendent guère au delà des familles. Les croisements entre espèces d'un même genre offrent beau- coup plus de chances de succès, qu'entre les espèces de genres difl'éronts et moins encore entre celles de familles ; nous ne voyons même pas d'exemple de ce dernier cas. Tout croisement ni'cessite une idée ])réconçue. un but à atteindre, un raisonnement quant au clioix et au rôle des parents, un examen minutieux de leurs or.aanes. Les ])arents étant choisis, on adopte, comme plante-mère, celle qui présente le plus de dispositions à grainer, mais il y a avantage à faire lacontre-partie, c'est-à-dire à renverser les rôles; les résultats étant .souvent très différents, ou bien nuls dans un sens et satisfaisants dans l'autre. Le ]irincipc de l'oijération consiste à empêcher la piaule porte-graines lie se tV'Conder elle-même ou de l'être par un agent étranger et à appiu-ter sur son stigmate, lorscju'il est en état de le recevoir. li. pollen de la plante choisie comme père. De nombreuses circonstances rendent souvent l'opération difficile et incertaine. Si la plante choisie comme mère a des fleurs hermaphrodites, il faut en enlever toutes les étamines avant qu'elles aient répandu leur pollen. Si la plante est monoïque ou dio.ïque, il suffit de coiffer la fleur choisie, lorsqu'elle est encore en bouton, d'un petit sachet en étoffe Une et légère, telle que de la gaze ou tulle laissant l'air et la lumière pénétrer à l'intérieur, mais empêchant l'introducrtion de la poussière et surtout des insectes agents principaux de la fécondation croisée. L'ablation des étamines nécessite généralement l'uisage de pinces à pointes fines ou de petits ciseaux. Cette opéra- tion est souvent la pins délicate de tout le procédé, car il faut agir un jour ou deux à l'avance, lorsque la fleur est encore fermée; la déhiscence des étamines ayant parfois lieu, chez différentes plantes, notamment chez les Légumineuses, avant l'épanouissement de la corolle. Lorsque la (leur est grande et que les étamines .sont munies de longs filets, la castratio]] est assez facile, mais, chez certaines fleurs irré- gulières, très petites ou longuement tubuleuses, il faut une (I) /-<-' Jardin, V.m, n- :iO!), ]ia.i:c 7. assez grande dexti'rité et de bons yeux pour n'en laisser aucune et ne pas blesser le style ni l'ovaire. (_)n peut, au besoin, fendre ou enlever partiellement ou même totale- ment la corolle, mais il est préférable de la laisser, parce qu'elle abrite l'ovaire et qu'elle aide à constater le moment propice pour la fécondation. L'apparition d'une sidDstance visqueuse sur les papilles du stigmate ou l'étalement des poils qui le recouvrent, en sont toutefois les meilleurs in- dices. Cette substance est, on le sait, destinée à retenir les grains de pollen et à les aider à émettre leur boyau pol- li nique. On y supplée parfois à l'aide d'une goutte d'huile. (A siiirrc. ) S. MOTTET. CRAT£GDS POPULIFOLIA La synonymie est toujours désagréable et l'on peut bien dire qii'il n'existe personne à qui elle n'ait joué au moins un mauvais tour. (Vest d'ailleurs une maladie incurable et qui n'est susceptible d'aucun palliatif. A ne pai-ler que des végétaux, il y a di'qà amplement de quoi se plaindre du dé- sagrément qu'elle cause journellement et, pour ma part, j'en ai été très souvent victime. Dernièrement encore, j'ai dû tenir une volumineuse eor- respondanco pour arriver à me procurer l'Epine à feuilles de Peuplier, cultivée sous différents noms, dont quelques- uns n'ont même aucun rapport avec la plante; je ne les mentionnerai pas. ^'oici, du reste, les noms sous lesquels j'ai trouvé cette Epine et qui peuvent être admis logiquement : 1" Nmiis franr(ii:< ou ndijairca. — Epine à feuilles de Peuplier. Epine à feuilles en cœur. Epine Petit Corail, Epine à feuilles d'Erable, Azérolier Petit Corail, Petit Co- rail. Alizier Petit Corail. ~° Noms scienliJl'jiii'S. — Cra/œr/iis jiopu/i/ulin Walt.; (.'. cordata Mill. et Ait. ; C . (irerij'olid Mœnch.; Mrapilus rordatii Willd.; /". roraUiiid Desf.; M. (icci-ifoliii Poir. ; M. Phirnopiriim Ehrh. C'est un arbrisseau bien méritant que le Crnta'i/uspofu- lifolia, et il devrait être dans tous les jardins paysagers. Il y a plus d'un siècle qu'il fut introduit du Canada et, néanmoins, il est peu répandu. A mon avis, cela doit tenii' an caractère variable de la fcu'me de ses feuilles, lequel a eu pour conséquence de jeter une sorte d'indécision sur l'idendité de ce végétal et de lui créer de nombreux syno- nymes. On achète rarement une plante que l'on connaît mal ou sur laquelle on a des doutes. Il est vrai que beaucoup d'autres végétaux sont aussi gé- néreusement gratifiés comme noms, mais l'inconvénient est moins grand quand — comme cela existe pour un grand nombre — la plante est connue, dans la généralité des cul- tures, sous un seul nom bien précis. Tel n'est pas le cas pour celle qui fait l'objet de cette note. Aux Etals-Unis, ofi elle croit généralement le long des ruisseaux, l'Epine à feuilles de Peuplier atteint 6 à 7 mè- tres de hauteur. Sous le climat de Paris, elle ne dépasse guère 4 à 5 mètres. Elle est très remarquable par ses nom- breux fruits rouges ressemblant à des grains de corail et qui persistent en hiver. Elle buissonne facilement et ses rameaux peuvent être dirigés à volonté. Bien que très va- riables de forme, les feuilles sont plus généralement ovales en cœur, incisées, à incisions angulaires, glabres; les pé- tioles et les calices ne sont pas glanduleux ; les fleurs sont blanches et .se montrent en mai. Le Crata'ijus popui ifoliii est, comme le Buisson ardent de Lalande {Ci'nlœi/iis P;/riiC(inl/i(i var. Lrilandi'i ), tr^a propre à la garniture des massifs d'arbres et arbustes, à la formation de petits groupes et pour planter i.solément sur les pelouses. Il est rustique et peut vivre dans tous les sols. J. LUQUET. LE JARDIN 23 ORCHIDÉES Les Eulophiella. — L'Acineta Humboldti. — La quinzaine. Nous signalions dernièrement l'identité, constatée en premier lieu par M. O'Brien et reconnue aussi par M. Rolfe, de VEulnphir/ln Pcr/cr.'iiana avec le Grainimi- tophi/Uu/ii Ra'iiiplrriinuiiii de Reiehenbach Cl). A ce propos, il nous paraît intéressant de mentionner Fia;. !l. Aclncta Hunihohlti. une conversation que nous avions eue, il y a quelques années, avec M. Ilumblot, le distingué explorateur à qui l'horticulture doit tant de découvertes; M. Humblot, à qui nous parlions de i'EiilopliicIItt Elisabetlia-, nous disait qu'il était ;i peu près certain de connaître cette belle plante et de l'avoir communiquée autrefois à Reiehenbach, qui l'aurait dénommée Eulophia Loisc-ChaiœiiTci . Toutefois, nous ne croyons pas que ce nom ait été publié, et nos page li. recherches ne nous ont pas fait trouver trace do la plante en question. Remarquons, en passant, que le genre Eulophiella, com- posé seulement de deux espèces, paraît déjà sujet à rema- niement. L'E. Pertcrsiaiia, dont Reiehenbach faisait un (iri(mmatupl(f/l/iiiii, nous paraît beaucoup plus voisin des LinNorhiliis que de 1'/:,'. Elis'thci/ui-, et s'il était nécessaire de créer un genre nouveau pour ce dernier, cette nécessité ,.ût été bien moins évidente pour le premier. Nous publions ci-eonlre deux jolies gravures, jurues dernièrement dans les colonnes de notre confrère allemand Die Gar/Piiiri'lt et représentant VAci/H'/a Hiintlioldii ou .4. snpr/iia, espèce remarquable par la beauté et l'abon- dance de ses (leurs. Elle fut découverte par llumboldt et Honpland. et décrite par Kunth dans la relation botanique de leurs explorations, en 181."), sous le nom d'Ani/ulixi sii- perba; elle prit place dans le genre Acincia lorsque Lindley fonda celui-ci, en 1813, et il aurail été conforme aux usages. l)ar conséquent, de la nommer Aciwta supri-lia ; toutefois Lindley adopta dans le Boianical Rcgisfrr le nom d'.4. Humlidldii, qui est assez couramment eni[iloyé aujour- d'hui. Il est assez curieux de noter que la planche publiée dan le Noca <>ciktii et Spcrirs de Ivunth représentait eett plante avec une inllorescence dressée: en réaliti>, l'intlores cence est pendante dans tous les Ai-incUi ; la hampe vigou reuse s'enfonce dans le compost et s'allonge verticalemen pendant fort longtemps avant que les boutons grossissent e s'ouvrent; aussi les .Ir/^^'frf doivent-iis être cultivés, comm les Sian/iopeii, Cofyitnt/irs et quelques autres Orchidées dans les paniers formés de baguettes espacées pour laisse passage aux hampes florales, et ces paniers doivent êtr suspendus près du vitrage de la .serre. Les hampes portent ordinairement six à dix fleurs parfois davantage, et, lorsque toutes les fleurs sont épanouies, elles produisent un bel effet; elles exhalent une odeur agréable; leur coloris varie du rouge brun au jaune brunâtre, avec de nombreuses taches rondes rouge pour- pré. Ces fleurs ne s'ouvrent pas complètement, gardent une forme globuleuse, analogue à celle des l'rrisferi//, avec lesquels d'ailleurs les .1 crwrn ont d'étroites analogies par leur port et la structure de leurs fleurs. h' A. Hiimhnidti, de même que ses congénères, réussit bien en serre tempérée, de préférence dans un endroit bien aéré. A propos des Perisleria , signalons le portrait du P. rldfa le plus populaire de tous, qui vient d'êtn» publié dans la Lindi'niii ; parmi les autres Orchidées représentées dans les deux dernières livraisons de cette iconographie, nous men- tionnerons le Solirdlia .ra/ithoiciicii, VArachnimllii' Çntli- r.arti, le Comparcttia sprriosn, le Cypripcdiaiii Arfjus ni- f/ricfins. ïOdonfoiilossnin iispcmuin Biissclu'ffaiiuin , et de très belles variétés do Caltlei/a Triame et d'Uddn/uijln.s- siini crispiiiii. Les expositions de la quinzaine ont encore fourni aux orchidophiles l'occasion d'admirer de belles plantes et de très intéressantes nouveautés. A Paris, le 11 janvier, M. Maron présentait un hybride de Brassarald frfinient celui qui est en dehors de l'eau, sont percés de petits trous, au- dessous ou sur un coté et tous les O'^O, pour diriger les jets de vapeur dans le fond ou en biais sur l'un des entés de la caisse. Avec ce procédé, on obtient, dans l'intérieur du coffre, une chaleur humide et une buée constante, au degré que l'on veut. Le forçage se fait, avec cette méthode perfec- tionnée, d'une façon parfaite et assurée. Quelle que soit la méthode de forçage adoptée, il ne faut pas perdre de vue qu'il faut une chaleur humide pour obtenir de bons résultats; on peut chauffer de 15 à oO" et même plus pourvu qu'il y ait l'humidité nécessaire, et que la cha- leur soit élevée i^rogressivement dans le courant d'une jour- née ; une température plus élevée activera davantage la floraison.il serait préférable, en général, de maintenir 24 à '30° au plus, car, si les fleurs s'épanouissent tout aussi bien à une plus forte chaleur, elles tiennent moins et tombent dès qu'on les sort; par conséquent, elles voyagent moins bien. 11 est évident que l'on peut forcer, tout aussi bien, avec une température de 15 à 20" seulement; la différence est tiiut simplement dans la plus longue durée du forçage. Quant à cette durée, elle est assez variable et, je dirai même, dépend plus de l'époque à laquelle on force, que de la chaleur fournie. En décembre, il faut compter : troiï à quatre jours avec une température de 25 à 30", dans la pre- mière quinzaine de décembre ; 2 jours 1/2 à 3 jours, fin décembie; 1 à 2 jours, dans la première quinzainede jan- vier et ce n'est plus qu'une question d'heures vers la fin du même mois qui se rapproche le plus de l'époque normale de la florai,sou. Nous examinerons dans le procliain numéro la question du forçage du Mimosa en appartements et la possibilité du forçage au lieu de destination. (A suirre) ALBERT MAUMEXÉ. LES ARBRES & ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées ( Suite il}.) _ Acer ifiidie (1).) _.4c«- Pscudo-Pldianxi.s L.— L'Erable Sycomore est suffisamment connu, il est donc inutile d'en donner une description. Comme l'espèce précédente, il est riche en variétés ; les suivantes sont à feuilles ])anaehées : A. J'smdo-Platarius Alberfi.— Les feuilles, blanchâtres ou jaunâtres, en se développant, passent ensuite au vert. A.Psi'wlii-PldtitnusIiiro/or. — Feuilles panachées deblanc jaunâtre. I''orme de peu de valeur. A.Psi'udo-Pldldiiusfoliis iillio-rtu'irqd/is. — f!ette variété probablementla plus ancienne parmi les Erables Sycomores à feuillage panaché, est ti-ès répandue dans les jardins. Les feuilles sont marbrées de blanc jaunâtre. Eornie vigoureuse et très constante. A. Psntdn-Pl(it((nris folils r(fropiirpurris. — Sous-\a.Tiété de VAci'7- Pxfrido-Pliitiiniin piirpiir((si/aiis. — Feuilles panachées de jaune. 'Variété de peu de valeur. (1) /,<■ Jardin, \'.)m. n- HO», page (t. A. Pscudo-Plntanus foliis ruprris. — >.'e diffère du type que par la teinte cuivrée des feuilles naissantes. A. Psi'udd-l'laUuius l'rin: Handjrr;/. — Sous-variété de l'Erable à feuilles pourprées (.-1. Psaiido-Plafa nus purpuras- cens). Feuilles pourpres en-dessnus, panachées et pointillées de jaune clair et de i-ose en dessus, ^"ariété jolie et très constante. .1 . Psrudii-PlataiMs insif/w. — Jeunes feuilles panachées et marbrées de blanc; produit beaucoup d'effet au printemps. A. Ps/'iidd-Ptattiinis Lru/io/di. — Cet Erable, qui est considéré comme l'un des plus jolis, manque de vigueur, ce qui en restreint beaucoup l'emploi. Ayant une certaine analogie avec l'A. l'srudo-Ptatanns foliis dibo rnrierjdiis, dont il est une amélioration, il s'en distingue par sa pa.iachure plus brillante. Les feuilles, pa- nachées de blanc jaunâtre et de rose, sont très décoratives. A.Pscudo-Plaianiis loiH/ifoliiird tbiiis d(irco-curic(/dtis. — Ce nom, qui est d'une longueur exagérée, donne toute la descrijition de la variété à laquelle il est appliqué. Cette forme, de peu de valeur, se distingue par ses feuilles rela- tivement allongées, panachées de jaune. A. Psi'udo-l-'Iatdmis luteo-rirrsrrns. — Plus joli que l'A. Psrudo-Platdnus foliis allio rarici/dlis, ducjuel il diffère par sa panachure d'un jaune plus clair, par consé- quent plus apparente, et par ses feuilles plus épaisses et â fond d'un vert plus foncé. Obtenue à Plantières, il y aune quinzaine d'années, l'origine de cette variété mérite d'être signalée. Nous avions écussonné.en .1. Pseudo-Platanus pHc/doriiid, un ceTtain nombre d'Erables Sycomores. L'un dos sujets, ayant manqué la greffe, donnait naissance, im- médiatement au-dessous de l'endroit où l'écusson avait été posé, à un rameau à feuilles panachées ; ces feuilles rappe- laient, jjar leur ampleur et par leur fond d'un vert très foncé, exactement l'A. Psondo-Pldtanusrticldonnn. Nous ferons remarquer que les autres rameaux de ce sujet ressemblaient exactement au type normal de l'Erable Sycomore et non à VA. Psrudo-PIdrdiius l'ur/iloi-uiii .^ous ne chercherons pas à tirer une conclusion de ce fait; mais, avec Carrière, qui est le parrain de l'A. Pscuilo-Platanus liitrn-rirrsrms, nous voyons, dans ce que nous venons de signaler, un nouvel exemple de l'influence delà greffe (1). A. Pseudo-Platanus lutesretis. — Feuilles grandes, d'un beau jaune, passant au vert clair quand les pousses sont aoûtées. Jolie variété de grand effet au printemps. A. Pseudo-Platanus puipurascens. — Variété très an- cienne, qui se produit fréquemment dans les semis. Feuilles rouge foncé en dessous. Cette forme est surpassée par l'A . Pseud o-PI d tu-nus foliis atropuipureis. A. Pseudo-Platanus pu/purascens Ni;e/i., — Feuilles pourpréesàla face inférieure et en outre panachées de jaune et de ro.se en dessus. Quand cette forme est constante, ce qui n'est pas toujours, elle est réellement remarquable. A. Pseuilo-Platanus Siinoii-Louis fri'res. — F'euilles relativement petites, panachées et pointillées de blanc, de jaune et de rose. Arbre très joli, mais dont la vigueur laisse à désirer ; feuillage sujet à brûler si le soleil est trop ardent. Forme obtenue par un horticulteur allemand, AL Deegen. A. Pseudo-Plalatius trieolor. — Feuilles panachées de blanc, jaune et rouge. Panachure superbe, peu constante. A. Pseudo-Platanus Woorlei. — Feuilles d'un jaune d'orou jaune cuivré, plus petites que celles de l'A. Pseudo- Platanus luteseeiis, mais conservant leur coloris pendant la plus grande partie de leur durée. Ces deux variétés, con- sidérées à tort comme analogues, .sont fort distinctes. Les Krahles Néi/undo seront mentionnés plus loin, sous le nom générique de Nec/undo. Quoique ayant une grande allînité avec les Erables, vrais, ils s'en distinguent nette- ment par leurs feuilles pennées. Nous po\irrions encore citer les gracieux Erables japo- nais (.X.pdliudtiiiii Thunb. A. polijmoipluim S. et Z ) qui comptent plusieurs jolies formes à feuillage pourpré ou panaché; mais qui, vu leur rusticité incomplète et leur exigence au sujet du sol, ne conviennent pas pour les cli- mats du nord de la France. (A suirre.) E. JOUIN. (1) Le Jardin. lS!)!t, a. 28U, page 22. LE JARDIN L'Ecole po^ale d'hoj?ticalta3?e de Wildpark, près Potsdam. L'Ecole royale d'horticulture de\\'ildpark, prés Potsdam, a fêté, 1 an dernier, ;iux mois de juin et juillet, son jubilé de soixante-quinze ans. A cette fête, ont pris part quel- ques centaines d'anciens élèves dont certains déjà assez âgés et occupant des places des plus importantes. Le programme de la fête était le suivant : Le 29 juin. — Réception des invités par la Société des anciens élèves. Le 30 juin. — Ouverture de la fête à l'école, discours du directeur ministériel D' Tliiel, discours des députalions.etc. porte le titre : Di<- kœnigUcho Gcertnerhlu-anstalt nm Witdparl. hfi Potsdam 1824-1899 (\). Rappelons, en quelques mots, l'histoire du développement de cette école. L'Ecole royale d'horticulture fut fondée, sur la proposi- tion de Lenné, par le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse, .11 1824. On divisa d'abord l'école en trois cours : 1" cours, comprenant deux divisions : Division A, culture des arbres fruitiers et d'ornement, multiplication des plantes du jardin et du commerce; culture des fleurs. — JJivision B, culture des arbres et arbustes fruitiers, des arbres d'ornement ; tous les travaux étant esécutés par les élèves; ?• m:.'r.*. troisième classe, pour le.s horticulteurs ayart nier cours çt voulant s'occuper du forçage. Fig. 11. — ViK- d'iiii'' pai-tii! (Us scrrcx ri des contre-espaliers dans les jardins de t'iù-olr roi/tde d'iiorticulture de Wildpark, prés Potsdam. Déjeuner à la gare de Wildpark. — Après-midi, visite en voiture de.spai'cs royaux de Potsdam. — Soir, grand dîner au Café Sans-Souci. Le 1" juillet. — Promenade en bateau à vapeur sur VHari'l : déjeuner à Wannsee. — Soir : grand « Fest-Com- mers » soirée ollicielle des étudiants allemands, qui se réunissent pour boire, chanter et prononcer des discours sérieux et comiques). On avait construit, pour la circons- tance, une estrade afin de permettre aux dames d'assister à cette fête. Dimanche, 2 juillet. — Visite des travaux du Jardin bota- nique à Dablem, près Berlin; visite des parcs et squares de Berlin en VI liture ; visite de la pépinière de M. L. Spath, à Baumscbulenueg, près Berlin. Le si>ir, illumination du Kreuzberg (jardin public à Berlin) ; réunion au restaurant Tivoli et clôture de la fête. M. le directeur royal d'horticulture Th. Eehternieyer, inspecteur de l'école, à l'occasion de ce jubilé, a rédigé une notice sur l'historique de cet établissement d'où sortent les premiers architectes-paysagistes de l'Allemagne. Ce volume .'.■'■ cours, quatrième classe, pour les architectes -paysa- gistes. On comptait, pour ces trois cours, trois ans. Le premier cours avait lieu à Schnjneberg, près Berlin, et les deux autres à Potsdam. Au mois de mars 18.51, les cours furent réunis aux jardins royaux, à Potsdam. Les élèves furent répartis dans les différents services des jardins royaux et se rendirent de là aux cours scientifiques qu'on avait installés. Mais ce système n'était pas pratique, au^siM. Juehlke, président du curatorium, présenta-t-il au mi.iistère, en ISliS, un projet de réorganisation de l'école. Ce projet, qui réunissait, dans un seul bâtiment, l'habi- tation de linsijeoteur, les salles de cours et les logements des élèves fut adopté et, le 1" avril 1870, eut lieu la rentrée des élèves. (1) Ouvrage édité par M. Paul Parv. éditeur à Berlin, qui a gracieusement mis i"! nntri- disposilion les clichés accompa- g-nant cet article. 28 LE JARDIN Au rez-de-chaussée de ce nouveau bâtiment, se tmuve l'habitation de l'inspecteur, comprenant six pièces ; au pre- mier étage, sont installées les salles de cours et le labora- toire; au second et au troisième étage, se trouvent les cham- bres pour vingt-quatre élèves. Aujourd'hui, l'Kcole royale ne comprend qu'un seul cours de deux ans et, en ce moment, trente-huit élèves suivent ce cours. Les vingt- quatre élèves classés les premiers sont logés gratuitement à l'école, mais ils doivent pourvoir à leur nourriture; les autres se logent dans des maisons particulières, assez nom- breuses aux environs rie l'école. Chaque élève verso la somme de 250 marks (312 fr. 50) par an pour suivre les cours. L'Etat accorde un crédit de 20.9(j0 marks (211.200 1>.) et la direction des Jardins royaux accorde 3.024 marks (3.780 Ir.). Outre ces revenus, sont encore placés quelques capitaux dont les rentes sont em- ployées pour les élèves les moins fortunés ou pour l'école. L'examen d'entrée est aujourd'hui assez difficile. L'élève doit avoir passé l'examen au lycée et avoir travaillé au moins pendant deux ans chez un horticulteur ou un pépi- niériste. Il doit apporter un certificat de bonne conduite. Les cours principaux de l'Ecole royale d'horticulture de Potsdam sont les suivants: 1. Culture potagère. 2. Elevage et multiplication des arbres fruitiers. 3. Formation et taille des arijres fruitiers avec exercices pratiques. 4. Pomologie et emplois des fruits. T). .'\rboriculture d'ornement et d'alignement. 6. Forçage. 7. Renseignements pratiques sur le labour de la terre et les soins généraux de culture des plantes de serres et de plein air. 8. Cours théorique d'architecture des jardins. 9. Cours de dessin de plans et paysages. 10. Cours de lavis. Les cours .secondaires sont les suivants: 1. Botanique générale et spéciale, dcndrologie, excursions botaniques et description des jjlantes. 2. Géographie et anatomie des plantes. 3. Taxonomie. i. Entomologie. 5. Chimie horticole. G. Eléments de physique. 7. physique, principalement météorologie. S. .\nalyse des sols et des engrais. 'J. <-;éométrie et arithmétiqueT lu. Stéréométrie et trigonométrie. 1 1. Lever de plans et nivellement. 12. Eléments d'architecture. 13. Dessins et peinture de fruit.s et tleurs. Les coui's durent deux ans. Pendant la première année et la première moitié de la seconde, les élè\es ti'availlent pratiquenjent dans les grands jardins de l'établissement, ti'ois jours par semaine, pour appliquer ce qu'ils ont iijjpris durant leurs cours tliéoriques. La dernière moitié de la deuxième année est consacrée entièrement aux cours théo- riques. L'Ecole royale d'horticulture a été fréquentée, depuis soixante-quinze ans qu'elle existe, par 727 élèves dont 683 Allemands et 41 étrangers. Les élèves, qui ont passé leur examen de sortie de l'Ecole royale d'horticulture, peuvent se préparer ensuite à un autre examen spécial, comme jardinier en chef royal, soit pour l'arboriculture fruitière ou d'ornement, comprenant tra- vaux de pépinière et forçage de fruits, soit pour la culture et le forçage de légumes, culture de plantes d'ornement de serres et de plein air. On donne aux candidats un sujet embrassant à peu près l'ensemble des connaissances qu'il doit pos.séder dans la partie choisie par lui. Pour rédiger chez lui, avec tout le développement voulu, le sujet qui lui a été imposé, le can- didat a cinq mois pleins. Lu examen oral complète ces épreuves. J. NAUEN. ORNEMENTATION HIVERNALE et printanière des jardins daos le Midi de la France Tandis que, sous le climat parisien, les mois de décem- bre h avril .sont ceux où les jardins sont les plus tristes, à cause de l'arrêt de la V('gétation et de la quasi -absence de ileurs, les jai-dins du littoral de la Méditerranée sont tout constellés Je fleurs. Aussi le touriste quittant le nord ou le centre delà I'"i-ance, éprouve-t-il, en arrivant là, une sensation inoubliable, du fait du contrasted'une nature en- dormie avec une autre en pleine vie. Indépendamment des plantes, arbres et arbustes dont c'est l'époque normale delloraison (Acaciii dealhata, Arti- cia loiii/ifblin, Cliiiri :eiiiii ilicifolia. Rosiers, Strcptosnliri Jcniesoni, Boiicjidiirillcd spectiiliilis, B. gtahrii, Lotus pelioi-i/nchus. Héliotrope, Lantana. etc..) et qui sont plan- tés dans les massifs, dans les rochers, groupés dans les gazons, etc., quantité d'autres sont cultivés pour la garni- ture temporaire des corbeilles, des plates-bandes et des bordures. Etant donné les plantes utilisées, l'ornementa- tion printanière et surtout l'ornementation hivernale offrent une grande différence avec celles faites dans le nord et dans le centre de la France. .l'ai eu l'occasion de voir différents exemples de ces garnitures florales et je crois intéressant de les signaler aux lecteurs du Jardin. Au Riviera-Palace, à Monte-Carlo supérieur, la décora- tion ilorale est très bien comprise. Sur la terrasse, sont des corbeilles et des plates-bandes de : Linaire réticulée pourpre et or; Linaire pointillée, lleurissant de novembre à avril ; Cyclamen de l'erse, dont la floraison a lieu de décembre à mars ; Anémone de Caen, lleurissant do décembre à mars; Pensées bleu faïence et Pensées Loz-d Bedi-onsfic/d, bordées de Pensées jaunes, faisant un effet magnifique et dont la floraison dure jus- qu'en ma,\; l'i'imiiOt ohi-nnira. fleurissant tout l'hiver; Primevères de Cliine variées; Œillets tiges de fer Enfant de Nire, Solril dp Niro et autres variétés, dont la pleine floraison commence en février; Erisiinium nain compact jaune d'or, planle k noTa.Uon soutenue et de grande valeur; Pâquerettes variées. En février, on plante les Cinéraires, qui produisent leur effet de suite, les Renoncules, les I ria et les Freesia. Dans les jardins et sur les rochers sont groupés des : Myosotis. Julienne de Mahon. Silènes, Ven- sée>>. Aidirictia dclfuidca elCIadrantlius inutatiitis, qui sont en fleurs pendant tout l'iiiver ou du moins pendant une gi'ande partie; des XcDiiifdiila insi^/nis et de^ Ilicris (/illii-al- iarica fleurissant un peuplas tai'd. Les jardins du Casino, à Monte-Carlo, sont très renom- .més et par les collections de végétaux qu'ils renferment et qui pourraient encore être plus nombreuses, et par leur décoration liivernale et printanière dont voici quelques exemples : Corbeille de Girotlées d'hiver, bordée de deux rangs d'EchcDcria refusa. Corbeille de Pritnevère de Chine rose, bordée de deux rangs d'Eclicreria rctiisa . Corbeille de Primevère do Chine rouge, bordée de deux rangs d'Innopsidiam ncaidc, variété à fleurs blanches. Corbeille de Pétunias liybridos à fleurs sim|)les et à fleurs doubles, bordée de deux rangs d'Eclicreria retn.^a. Les Pétunias ont l'avantage de rester nains et de fleurir abondamment durant tout l'hiver, dans le Midi. Plate-bande d' Erisi/miun nain jaune, avec disséminé, en-dessous, en tapis, d'Ionopsidinni acaulc, à fleurs mau- ves. Corbeille de Cyclamen de Perse, bordée de deux rangs de Pi//-efhi-uni aureuni. Enfin, d'autres corbeilles et bordures sont plantées de : Pen.sées, Pâquerettes, Girollées, Anémones, etc, ou bien traitées en niosaïculture et composées de plantes fleuries déjà citées et de quelques plantes grasses, telles que Cras- sula, Co/i/!edoii,Echeccria. Seniperrieum, etc. Je dois dire que, dans les jardins du Casino, une corbeille ne doit pas être plantée de végétaux à moitié fleuris; on LE JARDIN 29 oliange constamment les corbeilles qui ont proiluit leur plus bel effet. Les plantes qui les composaient sont rem- jilacées par certaines garnitures temporaires qui restent au ))lus une semaine et sont changées dans la nuit par une éi|uipe de jardiniers Parmi les plantesqui ornent momen- tanément les corbeillees et i|ue l'on force spécialement à cet effet, notons les : Azalées variées, Kalmui. Andromèdes, ffdteia, i^pird'ci aslillioides, C((//ic(/((/, Jacinthes, Narcisses, Croriis, Tulipes, Lric, Frccsia, Lilas, Prunus, DeiiUia, Rosiers, etc. Toutes les plantes et les arbustes sont, à cet effet, élevés en pots et les arbustes sont maintenus très bas. Les plantes constituant la seconde garniture qui succède j'allais dire des millions, de plantes bulbsuses, de plantes herbacées, d'arbustes ^■ariés, de Rosiers, etc., sont préparés pour la garniture du jardin pendant le mois de mars. Ce jardin a, à ce moment, l'aspi'ct d'iine splendide exposition do fleurs forcées. Des quantités de plantes sarnienteuses, à floraison esti- vale sous le climat de Paris, notamment les diverses Capu- cines, sont utilisées là-bas et y fleurissent en plein hiver. lui terminant ce rapide aperru sur l'ornementation flo- rale sur le littoral de la Méditerranée, je dois xous dire que certaines plantes utilisées en i)lein air doivent cependant être abritées la nuit, principalement les : Primevères de Chine, Pfunula ohco/ucd, Cinéraires, Cyclamens, Aza- Fig. 12. T'itc du hàtiiucnl prliiripal de l'iù-ote roijalc d'Iiortlciillurc de Wililpur/.-, près Postdam. soit au.x plantes citées en premier.soit au.x garnitures tem- poraires restent un peu plus longtemps et durent de février à mars et même à avril, notons les : Boui/iiinrlUfa glahra, B.spi'rtabilis,Jiis(ii-iii,i.'n plantes naines provenant de mar- cottes de rameaux llorilères faites l'été précédent, Renon- cules, Cinéraires hybrides, dont on possède, ilans le Midi, de si jolies tons biens. Œillets, Crassules, etc. Bien que le nombre de plantes utilisées soii, déjà grand, il y aurait avantage, à mou axis, à en étendre la liste. Certaines plan- tes vivacesou annuelles à floraison |;irin tanière épanouiraient leurs fleurs bien plus hàti\enient et feraient un bien bel effet. Notons, parmi celles-ci, les : Phlox nains vivaces et surtout le P. divoriqué, aux tons bleus si jolis; Pz-n/ir^/f» cortiisoidi's. Primevère du Japon, P. de Korbes, Muflier, surtout la race naine, etc. Je saurai, d'ailleurs, sous peu, ce que l'on peut en attendre, car un de mes amis liabitant le Midi en essaye beaucoup cet hiver. .Je me tiens aux garnitures faites à Monte-Carlo, quoique, à Nice, à Cannes et dans les autres centres du littoral, cer- tains jardins des villas soient resplendissants de fleurs au printemps- A la villa Rothscliild, à Cannes, des milliers. lées, etc. Pourcela,(ui établit, au-dessusdes corbeilles, de lé- gères armatufes; les luontants, .généralement en fer, sont re- liés par des flb de fer qui supportent, pour la nuit, une sorte de hou.s.se de gro.sse toile retombant jusqu'en bas. De cette f.'ii.-on, les fleurs ne sont pas abimées par certaines nuits fraîches. Mais cette couverture n'est pas indis]iensable par- tout sur le littoral. Tandis qu'elle est obligatoire à Nice, à Camiesetà \'illefranche, où le thermomètre descend parfois la nuit et pour quelques heures au-dessous deO, on jjeut s'en dispenser, pour Ijeaucoup de plantes, à Beaulieu, à .Monte- Carlo et à Menton, endroits de la côte mieux abrités. Ainsi, dans les jardins du Casino, à Monte-Carlo, on couvre beau- coai) de corbeilles, par simple précaution. ])ans les pittoresques et jolis jardins du Riviera-Palace, crcV's par M. H. Martinet sur le flanc de la montagne ces abris ne sont aucunement nécessaires, même pour les Ciné- raires, car la température y est plus élevée et les nuits moins fraîches que dans le bas du pays. ALBLRT MAUMENÉ. 30 LE JARDIN Culture des Bouvardias Le genre Bnurardid fournit à nos serres froides et tem- pérées un charmant contingent de plantes llorifères, d'une bonne tenue, à tleurs de coloris variés, parfois suavement odorantes et qui ont le grand mérite, avec une culture ap- propriée, de fleurir en automne et en hiver, c'est-à-dire à une saison oii les fleurs sont rares. Ce sont tous de petits sous- arbrisseaux à floraison abondante, à feuillage élégant, qu'il est regrettable de ne pas rencontrer plus souvent dans nos abris vitrés. La culture de ces végétaux est très facile et, ])oui' mieux la suivre, nous allons commencer par parler de la multiplication et de l'éducation des plantes, telle qu'elle se pratique surtout en Angleterre. Dés décembre-janvier, on taille les Bouvardias, puis on les transporte en serre cliaude, à l'étouffée et à l'humi- dité où ils ne tardent pas à émettre de nouveaux bourgeons. Lorsque ceux-ci ont de 0"'0S à 0"'04 de long, on les coupe sous un uanid ou, préférablement, avec le talon, puis on les pique en terrines ou eu petits godets remplis de terre de bruyère sableuse et que l'on place à l'étouffée, après avoir bassiné les boutures. La reprise est facile et, dès qu'elle se manifeste, il faut avoir soin d'aérer progressivement, afin d'endurcir les jeunes plants. Ln autre procédé facile et rapide pour multiplier ces plantes consiste à couper, en hiver, par tronçons de 0"'02 à O'"03, les racines des Bouvardias et à piquer celles-ci en terrines, de façon à ce que l'extrémité supérieure soit au niveau du sol et à l'air, ainsi qu'à la lumière. Cette partie découverte ne tarde pas à émettre des bourgeons, et, lorsque ceux-ci sont bien développés, on les empote séparément en les traitant par la suite comme les autres boutui-es. Lorsque les jeunes plants sont bien enracinés, on les empote en godets de (l"'08 à ()'"09 de diamètre, dans de la terre de bruyère sableuse et en prenant soin de ne pas blesser les racines. On place à l'étouffée, pendant quelques jours, pour favoriser la reprise, puis on donne un pincement aux plantes pour les faire ramifier. Dès que le besoin s'en fait sentir, on les rempote en pots de 0"'13 à 0"'15 de diamètre, dans un compost formé par tiers de terreau, de terre franche et de terre de bruyère, auquel on ajoute un peu de salile, en ayant soin de bien drainer le fond des pots. Le rempotage doit être ferme. Les plantes sont ensuite placées le plus près possible du verre, dans la serre tempérée ou. préférablement, sous cliàssis et sur couche tiède. Si l'on destine les plantes à la floraison d'été, il ne faut plus les pincer; si, au contraire, on ne veut les avoir en fleurs que pour l'hiver, il faut opérer deux ou trois pincements jusqu'en juillet-août, mais pas plus tard, .lusqu'à cette da(e, il est bon de supprimer to\is les boutons floraux qui apparaissent. I^es pincements ont l'avantage, tout en faisant ramifier les plantes, de retarder l'époque de leur floraismi. A la flii du mois de mai, on peut sortir les plantes à l'air libre, auquel on les aura graduellement habituées, en les plarant dans un endroit chaud et ensoleillé, les pots enterrés. Celles qui auront él('' placées sur couche jiourront rester à cet endroit en dépanneautant les coffres. Pendant l'été, les soins consistent à arroser copieusement les Bou- vardias, à les bassiner de temps en temps le soir, à leur donner environ une fois parsemaine un arrosage à l'engrais, purin ou bouse de vache, à dose assez faible. A partir du 15 septembre ou plus tôt, suivant que l'on désire jouir plus ou moins vile de leurs fleurs, on rentre les Bouvardias en serre tempérée (12 à lô"), en les plaçant le jilus près du vitrage possible et en aérant fortement tiius les jours. 11 est bon de les tenir dans un endroit plutôt un peu humide que trop sec. afin d'éviter la i/riso qui s'attaque facilement aux feuilles de ces ]ilantes. La floraison des Bouvardias a alors lieu d'octobre à fin janvier. Vn autre procédé de culture consiste à planter les jeunes boutures à la flji de mai en pleine terre dans un sol bien fumé, à bien les arroser pendant l'été et à les pincer au moment favorable; puis, eji septembre, à lever les plantes en motte, à les empoter dans des pots de dimensions conve- nables, enfin à les placer sous châssis à l'étouffée et à l'ombre pour favoriser la reprise. Les plantes sont ensuite transport<'i's dans la serre. On obtient, par ce moyen, des plantes beaucoup plus fortes et plus vigoureuses. La floraison des Bouvardias une fois terminée, on les transporte en serre froide (5 à 8"), où on les laisse .se reposer 011 les arrosant très peu. Au mois de mars, on i-abat les plantes vigoureusement, en sujiprimant le bois mal placé ou inutile, tout eji leur conservant une bonne forme, i)uison les place dans la serre tempérée en les arrosant à nouveau. Lorsque les nouveaux bourgeons sont bien développés, on rempote les plantes dans le compost indiqué ci-dessus pour les boutures ; puis, en mai, elles sont transportées à l'air libre, les pots enterrés ou plantc's en pleine terre; ainsi à l'automne, elles forme- ront de beaux buissons. Cependant, pour la garniture des serres, on recherche de préférence les plantes basses que l'on obtient si facilement en bouturant à nouveau chaque printemps. Parmi les espèces de ce genre de plantes, l'une des plus répandues et des plus estimées à juste titre est le Bon cardia Humholdti rori/inldjlorn, aux feuilles ovales acu- minées, d'un vert foncé, aux grandes fleurs odorantes blanc pur, longuement tubuleuses et réunies en bouquets termi- naux. On le cultive en grand pour rapi)rovisionnement des marchés au.v fleurs où on le voit pendant tout l'été et jusqu'à l'automne avancé. Nous citerons encore le B. jnaminijlcra, aux feuilles opposées, qui donne, en hiver, ses fleurs blanclies odorantes, réunies en cymes compactes et multifloros. Mais, à côté des variétés odorantes, il existe toute une série des jolis hybrides, inodores il est vrai, mais aux fleurs charmantes comme coloris et d'une floribondité remarquable, à fleurs doubles formées de deux ou trois corolles emboîtées. Il en existe ainsi des variétés à corolle rose, rouge, orangé, écarlate, jaune pâle, de différents tons, et chacune est ornementale à un titre quelconque. .IULES RUDOLPII. Fruits de choix et Primeurs aux Halles Les demandes et les prix du Blarl; Alli-ante sont assez réguliers en ce moment, de 6 àS fr. le premier choix, avec unécart de 1 fr. en phis ou en moins, selon les demandes, et de 3 à 5 fr. pour le deuxième choix. l.e (;/'o.v Cobiuiii est roui;e ; la vente en est difficile, de 2 à 3 fr. le kilo ; très peu de Miim-nl ilWlf.eandrio. de 4 à 6 fr. I,e Cltmi^i'laii dore de première qualité, en légère hausse de 5 fr. 50 à 7 fr.; les qualités secondaires, de 3"à 4 fr. 50. De 11. Gustave Créniont, les premières fraises Muri/iK'riia (Lebreton), assez colorées pour des fraises de janvier, de 5 fr. 50 à litr. la petite caisse. Les Harirots n-i-ts (ins, au-dessus de 2 fr. le kilo et les Toniatij^ de serre, fran(:aises, de MO à 3,50 fr. les 100 kilos. L'Asperge maraîchère en hausse, à environ 'M fr. et les pointes vertes de 3 fr. 50 à 5 fr. 50 la botte de 700 gr. De fort belles Asperges du Midi, à 40 fr. la hotte de 3 kg. 5. Le prix des fruits li'hiver de choix est de : Pomme» d'Api, 20 fr. le cent; Roinetlc (!•• Canada, de 300 gr. à 1 fr. VO, de 200 gr. à 0 fr. 70; Calri/li-, de 300 gr. à 1 fr. 50 et de 200 gr. à 0 fr. 00. — Poires : /'«s-siz-C'/'assa/ic et Doi/i'iuié d'/iiccr, de 400 gr. à 1 fr. 50, de 300 gr. à 1 fr., et de 20Ù gr. à 0 fr. 00. J.-M. BL'ISSON. LE JARDIN 31 Concours d'Architecture de Jardins pour l'Exposition universelle de 1900 Monsieur le Directeur, Je viens vou.> prier de vouloir bien m'accorder l'hospita- lité de vos coloniies ])our exposer, par l'intermédiaire du Jardin, à Messieurs les membres de la Commission char- gée d'élaborer le projet de Concours d'arcliitecture de jar- dins, pour l'Kxposition universelle de 11)00, quelques observations que je livre à leur appréciation ; je serai d'ail- leurs aussi concis que possible. Ayant pris part à toutes les grandes expositions de Paris et de la province, lauréat au concours d'architecture de jardins à Paris en 1889 et à Lyon en ISill (Expositions universelles), j'ai pu voir et étudier de très prés l'organisa- tion de ces concours et j'ai toujours été frappé des conditions défectueuses dans lesquelles ils ont lieu, n'offrant aucune garantie aux concurrents et mettant le Jury dans l'impos- sibilité de porter un jugement sérieux. En effet, qu'exige-t-ondes concurrents"? La présentation d'un ceitain nombre de plans, exécutés par eux. On voit chaque concurrent arriver avec de très beaux plans de parcs et jardins, parfaitement étudiés, mais au sujet desquels, il faut le reconnaître, le jury n'a aucune donnée sérieuse qui lui permette de remplir, d'une façon équitable, sa délicate mission. J'estime que, d'après ces seuls documents, il est impossible déjuger de la valeur et du savoir des architectes paysagistes. Comment, en effet, porter un jugement sur la, simple vue d'une collection de plans et de dessins de parcs, privés ou publics, si la com- mission n'est pas à même de discuter points par points les raisons qui ont obligé l'architecte à adopter tel ou tel tracé qui, de prime abord, semble défectueux. Faut-il encore tenir compte delà dilliculté, parfois invincible, qu'offre un terrain plus ou moins irrégulier, de l'emplacement désavan- tageux, de constructions qu'il faut conserver et faire valoir, de perspectives que l'on ne peut obtenir qu'en trichant, autant de difficultés à vaincre et de conditions qui sont imposées à l'architecte paysagiste et qu'il serait essentiel que le jury connaisse à fond. Il est facile de comprendre qu'en pratique une telle appréciation semble impossible. Il serait cependant très simple d'organiser un concours, dans les conditions duquel les épreuves fourniraient aux membres du jury, tous les éléments d'un classement rai- sonné, et aux concurrents toute facilité de faire valoir les ressources de leur génie. Pourquoi, par exemple, ne pas donner pour thème de composition un ou plusieurs terrains dont les cotes et pro- fils, ainsi que toutes les autres indications utiles, seraient fournis aux concurrents, pour leur permettre d'établir des dessins paysagers et des nKa/iic/tcs i-ii relief ^ Les membres du jury, connaissant ainsi le terrain dont aurait à tirer parti l'architecte, réuniraient ainsi tous les élé- ments d'une critique impartiale et d'un jugement sé- rieux. Cette idée, que j'émets pour ce qu'elle peut valoir, ne serait point d'ailleurs une innovation; n'est-ce pas ainsi que les choses ont lieu pour tous les autres concours, qu'il s'agisse de peinture, de sculpture ou d'architecture monu- mentale? Notre'art, car j'estime que l'architecture paysagiste est un art, demande autant d'étude et de réflexion que la com- position d'un tableau ou la mise au point d'une statue. Le talent de l'architecte paysagiste consiste à tirer fout le parti possible d'une propriété qui lui a été confiée. pour l'aménagement des promenades, des bosquets, des eaux naturelles, et surtout pour la disposition du paysage, en mettant en valeur, par une savante entente de la pers- pective, tous les effets que la nature a mis à sa disposition, or, pour aboutir à ce résultat, l'architecte paysagiste doit être doublé d'un artiste. Crrtes, le concours international d'architecture paysagère qui .-i, eu lieu l'an dernier à Saint-Pétersebourg a été un triomphe pour nos grands architectes paysagistes français; mais combien le succès eût été consacré d'une façon plus brillante et jilus indiscutable, si leur victoire se fut affir- mée dans les conditions que j'indique plus haut. Quai qu'il en soit de leur valeur, je soumets ces quelques réflexions aux membres éminents de la Commission char- gée de l'organisation du concours d'architecture paysagère à l'Exposition Universelle de 1900. A. VASSEUR. Nouveaux Chrysanthèmes français «'Il Auj;'l<'l<''*i'»' La plupart des anciennes variétés françaises sont toujours aussi populaires en Angleterre. Mais il est probable que, cette année, d'après ce qui s'est passé l'an dernier, plusieurs nouxeautés australiennes vont faire leur apparition, de la même manière que le firent les variétés américaines il y a quelques années. Il est évident que quelques-unes des variétés récentes de M. C'alvat et de M. Nonin vont continuer à occuper une place importante, quelle que suitla source d'où proviennent les autres. Parmi les meilleuresintroduitesde France, citons: Le 'iraïul Dra'/on. qui est d'un beau jaune foncé ; M. Louis Reniij, ayant le port de Mistress C. Harnian Paijiie et qui semble avoir une bonne réputation partout ; Amnleur J. Ler/iiip/iiis, qui est une grande fleur d'Exposi- tion, très grosse et très imposante de couleur; M. Fal^vret FrésidcntBcran , qui sont de larges et belles fleurs ; Fran- eois l'Iloii, variété d'un beau jaune; Mme Giislon Morin, blanche rayée de pourpre et qui promet; etc. Les autres nouveautés de M. Calvat .sont: Mlle Lune Rei-onrs ; Soleil de Décembre, épanouie fin octobre; M. II. Martine!, riche pourpre et or, souvent vue dans les expositions en Aneleterre et très bonne en général: Marie Calcat; Mnv Ar l'ail de Re'j ; Mme Bernard; Mme Couoat de Terrail; les plus nouvelles, Eliane et Zep/ioris, toutes les deux jaunes. Uni; des variétés des plus appréciées est Mme Gahriel iJehrie, d'un très beau rouge pâle, Japonais de grande taille. Chrijsant/iémisie Leinaire est pourpre et or, c'est aussi unes;rande et bonne variété. Frésident Fèlt.r Salmt, Mlle S. Licher. Miue Marquerire L. SU liai et Etoile de feu sont aussi des variétés d'origine continentale que nous vîmes en octobre à l'établissement de M. A. Well. MM. H. Cannell et fils, deSwanley, avaient beaucoup de ces dernières variétés sous-énoncées, mais possédaient de plus: Mlle Lueie Hecoura, M. Ltai/mond DesJonHs, Soleil de Lyon, M. J. Daupias, Mme Alphonse lîodter. Président Dutrail, M. Gatellier, Coreoran, Jules Ber- nard, Lj/dia et plusieurs variétés de M. Bonnefons et M. Molin, également intéressantes. MM. Veifch et Sims. deChelsea, avaient une collection bien clioisie, dans laquelle la plupartdes meilleures variétés fraiifaises étaient représentées. A Lewisham, à l'établissementbien connu de M.J.Jones, en plus d'exemplaires nombreux des variétés déjà citées, nous vîmes un splendide sport de [-'résident Borel. d'un coloris pourpre riche, une autre de M. Clanum de Léehe.^ ainsi .[ue M. Cf'/Z/W/o/ïc, belle fleur du type Ae. Fraie of Mad!>,i'd, mais plus grande et d'un merveilleux colons. C. HARMAN PAYNE. 23 LE JARDIN A la Société nationale d'horticulture Société nationale d'horticulture de France Les bureaux des comités pour 1900. Dans la séanee du 11 courant, les comités techniques de la Société nationale d'horticulture de l'^rance ont procédé au renouvellement de leurs bureaux qui ont été constitués comme il suit, pour l'année 190O: Co/)i('((' .•''■/t>»(///(/f(L'. — Président : M. le Docteur Bornet. — 'Vice-présidéiu: M. Mussat. — Secrétaire: M. P. Ilarioi. — Vice-Secrétaire: M. le Docteur Henneçury. — Délégué au conseil : M. le Docteur Bornet. — Hélétriié à la Rédac- tion : M. I'. Hariot. ~ Conservateur des collections : M. Go- inont. — Délégué : M. Mussat. — Commission des engrais: MM. Mangin et Magnion. Arborirnltiirc. fi-uitU-re. — Président: M. Conloinbier. — Vice-président :' M. Boucliei-. — 2' Vice-président : M. Opoix. — Secrétaire: M. Nonitilot. — Vice-Secrétaire : M. G. Duval. — Délégué au Conseil : M. .I.-M. Buisson. — Délégué à la Rédaction: M. Rayonne. —Conservateur des Collections: M. \orablot. — Conservateur-adjoint: M. G. Duval. Ailinrirultitri: (l'onu'iiu'nt. - Président : M. Croux. — 1- Vice-président: Cli. Baltet.— '■ Vice-iirésident : M. Henry. — Secrétaire: M. J. Luquel. — Vice-Secrétaire: M. Lus- seaux. • Délégué au Conseil: M. .1. I.uqnet. — Délégué à la Rédaction : M. J. Luquet. — Conservateur des Collec- tions : M. I.usseaux. — Commission des Engrais : MM. Tii- lier et Lévèque. .\rt (/(••-■ janlins- — Président : M. Touret. — l' Vice-prési- dent: M. Redon. — 2- Vice-prcsident : M. I.e Breion. — Secrétaire : M. Loizeaii. — V'ice-Secrétaire : M. Riousse. — Délégué au Conseil : M. Touret. — D.déguéà la Rédaction: M. Raoul Beaucanlin. — Conservateur des Collections : M. I^oizeau. Culture potar/érc. — M. Niolet. — L Vice-président: M. L- Uébrard. ~ 2' .\1. Pivcr. - Secrétaire : M. Beuvin. — Vie- Secrétaire : M. .lean I.ecu|)lain. — Délégué au Conseil: M. Hémar. — Délégué à la Rédaction: M. H. Ilémar. — Conservateur des Collections : M. C. I-ecaplain. — Délégués et commission des Engrais: MM. Lambert et Chemin. Floriculturc. — Président : M. Bellair. — L Vice-prési- dent : M. Tavernier. —2- Vice-président: M. Millet. — Se- crétaire: M. AVeIker. — Vice-Secrétaire : M. Lange. —Dé- légué au Conseil: M. Poirier-Delan. — Délégué à'ia Rédac- tion : M. .VIbert Maumené. — Conservateur des Collections: M. Boizard. — Délégués et commission des Engrais : l\IM.Coffigniez et Couturier. Industi-ic:< horticoles. — Président : M. Bergeroi. — 1- Vice- président; M. Pradines. — ï' Vice-président: M. Quénnt. — Secrétaire; M. Gaston Ozanne. — Vice-Secrétaire : M. Dorléans. — Délégué au Conseil: M. Ferry. — Délégué à la Rédaction : M. Wiriot. — Conservateur des Collec- tions: M. Lavoine. On-liiilrrt:. — Pi-ésidéut : M. Octave Doin. — 1- Vice-pré- sident : M. Galpin. — 2- Vice-président; M. Martin — Secié- taire : M. Maron. — Vice-Secrétaire : M. Page fils. — Délé- gué au Conseil: M. Dallé. — Délégué à la Rédaction: M. G.-T. Grignan. — Conservateur des Collections: M.Le- sueur. Section ilrs l'/iriisaiil/ienies. — Président: M. I.ernairé. — 1- vice-president : M. Roulreux. — 2- Vicc-piésident : M. Magne. — Secrétaire: M. l.ionnet. — Vice-Secrétaire; M. l^aul Dudot. — Délégué au Conseil: M. Debrie. — Délé- gué à la Rédaction : M. "Magne. — Délégués et commission des Engrais: MM. Bories. Potrat et Bernard. Sertion (/('.< li().'. i-ei-ij'era var. iiiarrorari>a. M. \'éniat, le jardinier du regretté M. Prilleux, avait envoyé des tubercule.'! du Dior^eorea Fari/esii. au sujet desquels M. Dois a donné d'intéressantes explications. liriginaire de la Chine occidentale et décrite depuis peu par M. Franchet, cette plante présente un réel intérêt; elle est d'arrachage difficile ; sa multiplication se fait avec ra- pidité, en rafson du nombre considérable des bulbilles (|u'elle peut donner. Un seul pied en produit jusqu'à 120. Comme (lualité. le Dioseorea Farr/esii vaut au moins l'Igname de Chine. Les feuilles présentent cette particularité d'être décou- pées en cinq folioles, caractère assez rare dans le genre. COMITÉ D'ARDORICULTUnE FRUITIÈRE. M. le professeur Cornu présentait, à titre de document, des fruits de dilférentes variétés de Ka/.is. de parfaite ma- turité en plein air, sous le climat de Paris. M. Enfer, de Pontchartraln, avait apporté de superbes ffrappes de Raisins Mii.0 mètres, 1 franc du mètre, de 51 à 100 mètres, 0 fr. 80, de 101 à 300 mètres 0 fr. 70, de 301 à 500 mètres, 0 fr. 60, au-dessus de .500 mètres 0 fr. 10 — Pour les con- cours de gazons, tous les concurrents auront une surface égale à semer ; ils paieront 0 fr. 10 par mçtre carré. — Pour ' (1) Le .Ifirdin 11)0(1, \v :ilii. \rdgr \s. 36 LE JARDIN les exposants des concours temporaires, il sera perçu 2 francs par mètre carro. — Les meubles sur lesquels seront exposées les collections de graines cl collections diverses, seront construits sur un type uniforme aux frais des exposants dont ils deviendront la iiropriete après l'Exposition; ces meubles seront facturés à raison de 60 francs le ractre carré. -- , j ■. • En ce qui concerne les classes 4b et li, les droits a percevoir ne sont pas encore fixes, les exposants de ces classes avant réclamé à l'administration la .gratuite de leur installation, leurs produits devant concourir à l'ornemen- tation de l'Exposition. . . La i:ratuité complète n'ayant pu être accordée, ainsi que M. Dervillé l'a déclaié au cours de l'entrevue qu'il a eue avec les membres des bureaux des classes du trroupe VIII. des cotisations seront exi.uées des exposants, mais elles seront vraisemblablcnient peu élevées. Lies travaux de jardinage. — IJans l'ancien parc du Cliamp de Mars, on continue li'tablissement des jardins autour des concessions. La pièce d'eau située entre les piliers nord et est de la Tour Eiffel et l'avenue de la Bourdonnais, vient d'être réparée. Cette pièce d'eau était en très mauvais état; on a recouvert complètement le radier par un revêtement en béton de ciment de 0_'°,0(5 d'épaisseur, avec armature en fer rond formant mailles tie O'°,08 à 0'",10 de coté, et maintenant il est peu vraisem- blable que des fissures se produisent pendant 1 Exposition. Aux Chami>s-Elysées, l'établissement des jardins se poursuit activement. On vient de recommencer le remaniement des planta- tatious d'alignement du Cours-la-Ueine et du quai de la Conférence, "entre les ponts de la Concorde et des Inva- lides. Par suite de la modification du nivellement du sol, les arbres doivent tous être relevés |)lus ou moins et, en outre, la distance à laquelle ils ont été plantés, étant trop rappro- chée pour leur permettre de se développer conviMiablement, ou profile de ce remaniement pour les transplanter à une jilus grande distance. Voici quelles sont, actuellement, les puissances étran- gères qui ont demandé des emplacements pour y exposer des plantes : 1' Allemagne pour Rosiers, arbres fruitiers. Rhododen- drons, Conifères, Plilo.r, Ciiiiiin, Bc;ioni(i, Loln-lia.Morif- brctia et plantes de marais. 2° Etats-lnis, pour Kalinia, Rhododendrons, Houx, Dahlias et Glaïeuls. 3" Italie, pour spécimens de Mûriers d'âges divers. 4° Luxembourg, pour collections de Rosiers. 5" Mexique, pour collection de plantes grasses, et Orchi- dées (dans une serre). 6" Monaco pour plantes ex()liques, Palmiers, etc. 7" Portugal, pour plantes diverses. 8° Russie, pour parterres lleuris. A ajouter à ce que nous avons dit des cultures japo- naises, dans notre précédent numéro: un important lot de Pivoines en arbre; ces plantes ont expédiées l'an dernier, elles sont au nombre de 100. * * Diverses notices, concernant l'Exposition Iniver.selle de 1900 et émanant de la Direction générale de l'exploi- tation et de la Direction d(-s finances viennent de paraî- tre : l'une de ces notices esl relative à l'açcoin plissement par les exposants des formalités d'oclnd à Paris, une autre à la délivrance des cartes d'entrée au.\ exposants de la section fraiK;aise, et une troisième à l'expédition, la réception, la manutention et la réexpédition des objets des- tinés à figurer ou ayant figuré à l'Exposition. Le Garten-Magazin. — Notre confrère allemand, le IJ' \riilfrls Giirtcit Mci/a.-in, f|ui existait depuis cin- quante-deux ans, annoncé à ses lecteurs qu il cesse de paraître. (1) Le Jardin, 1900, page 310, page 18. ACTUALITÉS Collectionneurs et cultivateurs. Je me suis fort diverti, l'autre jour, en lisant dans le Lyon horticole, deux lettres écrites par des publicistes pleins d'espritetde talent; notre collaborateur, M. Charles Albert, et notre confrère, M. ^'iviand-^Iorel. Le premier disait qu'on encourage trop les collection- neurs et pas assez les cultivateurs et qu'il vaudrait mieux ne cultiver que quelques plantes, pour pouvoir les porter à leur plus haut degré de perfection que d'avoir un grand nombre d'espèces ou de variétés imparfaitement cultivées; le second soutenait que les collections ont du bon et qu'on aurait tort de les laisser disparaître. En intervenant dans cette discussion, très courtoise d'ail- leurs, je me fais un peu l'effet de jouer le rôle du passant qui, voyant deux individus se battre dans la rue, veut les séparer et ne tarde pas à les voir se mettre d'accord pour lui tomber dessus à bras raccourcis. Mais, ma foi, tant pis; cette perspective ne m'empêchera pas de faire connaître mon opinion sur cette question qui divise en deux camps les horticulteurs de tous les pays. Cette opinion peut, du reste, s'exprimer en quelques : In incdio rrriui.s; entre les deux est la vérité. Les collections offrent un intérêt très différent selon qu'elles sont constituées par des genres, des espèces ou des variétés; mais toutes ont le précieux avantage de permettre les comparaisons entre les divers sujets qui les composent et avec les nouvelles venues qu'on y introduit. Il est bon, toutefois, de ne pas augmenter indéfiniment leur impor- tance, surtout lorsqu'il s'agit de variétés horticoles, sans quoi la confusion ne tarde pas h s'établir, les comparai- sons deviennent de plus en plus difficiles et ces collections perdent ainsi une grande partie de leur utilité. Et puis, à quoi bon conserver les non-valeurs lorsqu'elles ne présen- tent pas un intérêt botanique ou historique? l'ne sélection rigoureuse s'impose donc pour la formation et la conserva- tion de toute bonne collection. Je suis, d'un autre coté, parfaitement d'accord avec M. Charles Albert pour demander qu'on encourage de plus en plus ceux qui cherchent à obtenir des plantes, par une culture perfectionnée, le maximum de rendement. Les moyens qu'ils emploient ont le plus souvent pour résultat d'améliorer les races cultivées et contribuent grandement à faire progres.ser l'horticulture. En somme, et pour mieux préciser ma pensée, voici ce que je ferais moi-même, si j'avais le loisir — ah I si j'avais le temps! — d'entreprendre des cultures et de les suivre : si je cultivais pour mon agrément personnel, je réunirais de nombreuses collections, dont j'éliminerais soigneusement et petit à petit tous les sujets inférieurs; si je travaillais pour la vente, je laisserais à d'autres le soin de faire des sélections et je m'attacherais exclusivement k ne cultiver que les meilleures espèces ou variétés, en trr.s prtit nom- lire, de façon à obtenir des résultats aussi parfaits que possible. Je suis svir qu'au fond beaucoup de per.sonnes sont de mon avis, y compris peut-être MM. Viviand-Morel et Charles Albert. H. MARTINET. EXPOSITION ANWONCËE Francfort sur-Mein. —Du 23 au 25 Juin 1000.— Exposi- TUJN liK ILBlliS COUPKKS ET DE CO.MPOSITIONS TLORALES. — Adresser les demandes à M. le Professeur D' M. ychmidt- Metzler, président du comité de l'Exposition, à Francfort- sur-Mein (.vilemagne). LE JARDIN 37 Le forçage du Mimosa ^' II Le forçage du Mimosa en appartements. — Possibilité et avantages du forçage au lieu de destination. — Conservation des rameaux en boutons. Voyant avec qnelle facilité relative se faisait le forçage des rameaux de Mimosa dans le Midi 11), j ai pensé qu'il serait plus pratique et aussi plus avantageux de les forter au lieu de destination et cela pour une date donnée, en se faisant expédier les rameaux de Mimosa du Midi. C'est précisément là que cette question devient intéressante pour les horticulteurs et les fleuriste. Avant de dire quoique ce soit de mon idée, j"ai tenu à faire moi-même, à Paris, quelques essais de forçage et cela dans des conditions assez Fia. 13. Rameau de Mimosa en boutcns. difficnltneuses puisque ces essais étaient faits en apparte- ment. Je me fis donc expédier du Golfe- Juan un ballot de rameaux de Mimosa, qui m'arriva le 25 décembre der- nier. J'ai commencé le forçage de ces rameaux le 27 décembre dernier et voici comment j'ai opéré. A défaut de tonneau ou autre ustensile analogue et surtout à défaut de place, j'ai entouré une table de cuisine, en bois blanc, mesurant 0",50 de largeur, sur 0'.90 de longueur, d'une couverture de laine pliée en deux. J'ai choisi la laine parce que étant mauvaise conductrice de la chaleur, elle devait à mon avis mieux concentrer la chaleur dans cette sorte de bâche im- provisée. Les résultats ont pleinement eoniirmé mes prévisions. Tan- dis que, tout autour de la table, cette couverture était clouée à demeure, sur l'un des côtés, il était possible de la déta- cher pour faciliter les petites manipulations nécessitéees par ce forçage dans un espac-e aussi restreint. Restait à résoudre la question du chauJîage et surtout d'un chauffage à la vapeur devant assurer le succès du for- çage. Je ne disposais que de moyens tout à fait primitifs et (1) LeJardirt, 19[iO, N' 310. page 24. j'arrêtais mon choix sur une lampe à esprit de bois, per- mettant de régler la chaleur comme il convenait et devant chauffer l'eau d'une casserole à bec munie d'un couvercle permettant cependant à la buée de s'échapper, ce qui est absolument nécessaire. Je plaçais donc, sous la table ainsi disposée, mes rameaux de Mimosa, dans cinq vases remplis d'eau, en laissant au centre un espace vide pour la lampe. Je maintins une très petite flamme, qui a suffi amplement pour obtenir le degré de chaleur que je désirais, c'est-à-dire 25 à 30'. puisque, sans que l'eau soit en ébnllition, je dus même encore lais- ser une flamme plus petite, la température s'étant élevée de 42 à 45' pendant quelques instants; cette élévation mo- mentanée de la température n'a heureusement aucunement Fig. 14, — Rameau de' Mimofa en Jleun> . nui à la floraison, étant donnée la buée qu'il y avait. J'ai donc maintenu aussi facilement le degré de chaleur voulu avec une très petite flamme à la lam|>e, car le cube d'air restreint, d'environ trois cent trente décimètres cubes, ne comportait pas un fort chauffage, la couverture de laine con- centrant la chaleur et même la buée et empêchant qu'elles ne s'échappent. Avec ce degré de chaleur, la floraison devint oompltrte au bout de deux jours et demi ; encore, par pru- dence, je ne maintenais la lampe allumée que jusqu'à minuit et je ne la rallumais qu'à sept heures du matin, C-eite petite exp-rience, faite évidemment avec quelque? soins, m'a démontré la facilité avec laquelle les rameaux de VAco'-ia dealbaM se prêtent à cette floraison anticipée. Les fleurs parfaitement épanouies et le feuillage ample et étalé étaient aussi frais que si les rameaux venaient d être cueillis. C-eei m'a également démontré qu'il était absolument inutile de chauiîer l'eau des vases et je n'ai en qu'une fois à remplir cens-ci. Cette eau se chauffe d'ell2-même an con- tact de l'air ambiant et cela suffit amplement. J'engage donc les amateurs que cette question pourrait intéresser, à essayer ce genre de forçage comme distraction ; j'engage aussi les fleuristes de province, qui ne peuvent écouler un grand stock de fleurs, à le faire de la même :-î8 LE JARDIN façon, cela leur permettra d'avoir constammc^nt des fleurs fraîches pendant une certaine périodi>. » '» J'arrive maintenant à la question relative à la possibi- lité du for(;a.a:e du Mimosa au lieu de destination, ceci non plus au point de vue récréatif, mais au point de vue com- mercial et réniunératif. Il est évident que l'exposé de cette idée dans unjournal ne pourra satisfaire tout le monde, sui' tout les personnes qui considèrent qu'il nefaut rien divulguer de ce qui concerne les procédés de culture commerciale et prétendent quec'est leur faire du tort. Ilestxrai, en effet, que, pour ce qui a trait au forçage du Mimosa, actuellement centrali.se dans le Midi de la France, si l'on adopte ce que je préconise, on pourra le forcer i)artout. Mais, les horticul- teurs du littoral méditerranéen n'y perdront rien. |)uisqu'il faudra néanmoins rester tributaire de ces pays, et qu'au lieu d'oxpc'dier les rameau-x de Mimosa en Heurs, ils les expédieront en boutons, peut-être en plus grande quantité, et surtout avec plus de facilité. Ceux-ci arriveront aussi àdestination, bien mieux et en meilleur état que n'arrivent les rameaux qui ont été soumis au forçage. Les rameaux de Mimosa qui ont été forcés sont plus tendres et plus fragiles et voyagent bien plus mal; le feuil- lage s'abîme beaucoup et les fleurs ne sont pins aussi fraîches. Cela s'explique par le fait qu'après avoir été quelques Jours dans un milieu chaud, ils se trou\ent subi- tement exposés à l'air froid. Cette brusque transition fait tomber les boutons. De plus, le fleuriste qui a fait une commande est exposé à tous les aléas inhérents à l'expédi- tion : gelée subite qui détériore le tout, retard dans la livrai- son, etc., toutes choses que le fleuriste des grands centres n'a pas à, craindre, si le forçage est eflectué sur place et si la livraison lui en faite directement comme c'est l'habitude à Paris. Les liorticulteurs comme les fleuristes de province, sachant combien de temps il leur faut pour faire épanouir les rameaux de Mimosa, peuvent en préparer au fur et à mesure de leurs besoins, ce qui n'est pas à dédaigner comme avantage. Les rameaux boutonnés voyagent parfaitement bien, car, étant cueillis dehors, ils sont plus durs et moins sen- sibles aux changements de température. Quant aux procédés de ferrage à adopter, en connaissant les questions de principe, on peut s'en tenir à ceux mis en pratique dans le Midi, les modifler ou les améliorer selon ses besoins. Pour les personnes ne voulant forcer qu'une quantité restreinte de rameaux à la fois, le forçage en ton- neau peut rendre bien des services. Les forceurs au con- traire, qui peuvent pratiquer ce forçage sur une grande échelle, peuvent opérer en serres ou dans des caisses ainsi qu'il est expliqué plus haut. L'utilisation du dessous des bâches chauffées présente même un réel intérêt, puisque, sans autres frais que ceux d'achat des rameaux et de la main-d'o'uvre. on peut très bien aussi faire éjjanouir les boutons de Mimosa. * '* Reste la question relative à l'expédition des rameaux en boutons et je devine bien des objections qui peuvent être faites à ce sujet: difficulté de se faire expédier des rameaux pour l'époque voulue, perte des rameaux non forcés, etc Pour ce qui est de leur approvisionnement, c'est une affaire à régler entre le cultivateur de Mimosa et celui qui se propose d'en forcer. c'est par conséquent élémentaire com- mercialement parlant. En ce qui concerne rex2)édition, je puis dire qu'elle se fait dans de très bonnes conditions et que les rameaux arrivent en excellent état. Le ballot de rameaux que j'ai reçu du golfe Juan m'a été expédié le 23 décembre. lùant absent de Paris, je n'en ai pris livraison que le 26 et les rameaux étaient parfaitement frais, malgré qu'ils soient ainsi restés quatre jours emballés. La principale objection pourrait être celle-ci : « Ce forçage n'est guère pratique, attendu qu'il faut se l'aire envoyer les rameaux au fur et à mesure qu'on veut les for- cer. )) A cette objection, je répondrai : Je n'ai forcé que la moitié des rameaux qui me furent expédiés, les autres furent descendus à la cave et mis dans des récipients rem- plis d'eau. Ils se sont ainsi conservés frais et en bon état, comme s'ils étaient sur l'arbre, d'ailleurs; les boutons ont continué lentement à se gonfler et à se préparer à fleurir et, au bout d'une vingtaine de jours, quelques grappes étaient même épanouies et les autres fleurs sur le point de s'épa- nouir à leur tour. Cela même rend donc le forçage au lieu de destination encore plus pratique, puisque l'on peut se faire expédier une très grande quantité de rameaux que l'on ne force qu'au fur et à mesure des besoins, en tenant compte que les boutons ne restent pas absolument station- naires qu'ils continuent à grossir et s'aiiprêtent à s'épa- nouir. Il est même probable (ju'on pourrait conserver les rameaux en boutons plus longtemps en les mettant dans une cave très fraîche, peut-être même dans une glacière. Je n'ai émis ici qu'une simple idée relativement à cette question de forçage au lieu de destination. Aux forceurs et aux horticulteurs de l'essayer et de la mettre en pratique, s'ils le jugent à propos. ' ALBERT MAUMKNK. Les bonnes vieilles Plantes Dermatobotrys Saundersi. LXIII. Depuis quelques années, je possédais dans mes serres cotte Scrophularinéeet elle ne fleurissait pas. Il est vrai qu'on la taillait toujours pour l'empêcher de .s 'c»(-o/cr, de fiier, suivant le terme consacré. La plante se ramifiait et ne donnait pas de fleurs. Quelle fut ma surpi'ise, lorsque je vis, ces jours derniers, un Dernudoliotri/s en végétation avec des fleurs en cou- ronne sous les nouvelles pousses ! Voilà qui est original. m ecriai-je Ces fleurs sont tubuleuses et d'un l'ose vif très agréable. M. L. J. Piret, dans la Rcrtic de l'horticidiure beli/e et riraniji've, tome XX, page 226, décrit ainsi les caractères de cette plan te 11): Feuilles portées sur des pétioles de 0" ,0,5. ayant 0'", 13 àû"',13 de long sur 0'",05 à 0°',09; calice her- bacé à cinq sépales lobés, acuminés ; corolle longue, tubu- leuse, à cinq lobes ovales arrondis; cinq étamines à an- thère droite, ovaire biloeulairo, style filiforme. (J. Hooker: Icônes plantarum, vol. XX.) D'après M. Piret, qui se trouvait à Kew en 1894, cette plante singulière est originaire d'Etshove et du pays des Zoulous. (I Elle fleurit en juillet-août ! Dédiée à Saundors, de Poi't-Natal, cette espèce monogénériquo a été décou- verte en 1875, par Gerrard, qui en envoya des fruits à Kew. Saunders décrit la plante comme pai'asite, mais îvLWood, conservateur du Jardin botanique de Port-Natal, la donne cou'.me épipliyte, ^•ivant sur les arbres. » A propos de ce qui m'est arrivé, l'utilité de la lecture est encore démontrée. Si j'avais, de suite, fait des recher- ches quand cette plante m'est arrivée, j'aurai su ce qu'elle était, c'est-à-dire une plante épiphyte s'attachant à un arbre ou à un bon tuteur ; je ne l'aurais pas autant pincée ; (1) La description de cette plante d'après Bolus, Prof. Olivier et J.-D. Ilooker a déjà été donnée par notre collaborateur, M. J. Gérôme. au cours d'un article sur cette plante publié dans le Janlin. en 18I)S, dans le n- 267, page 102. N. D. L. R LE JARDIN ■M) je l'aurais laissée aller; elle m'aurait plus vite récompense par sa gentille floraison. On ne lit pas assez et l'on se fie trop à son petit savoir. On devrait toujours s'enquérir, quand on le peut, com- ment font les autres. Et les livres sont faits pour donner auxleeteui's le profit des études etdes observations des sa- vants et des praticiens. C'est en serre tempérée que nous élevons cette jolie Scrophularinée, qui n'a qu'un défaut : celui de porter un nomquisemble barbare à ceux qui n'ontpasfaitleurshuma- nités, de même qu'à ceux qui... les ont totalement oubliées. Dcrrnalohotfi/s \ient de deux mots grecs : Denna, peau et hotrys, grappe. Cela indique, peut-être, que les fleurs viennent sur l'écorce. SiinndiTsii est une dédicace à un savant botaniste bien connu. AD. VAN DEN HKEDE. CULTURES COLONIALES Etude sur les Bananiers. Si nous ne voulons retenir de l'étude de M. Fallot (1) ayant trait au développementéconomique de l'Extrème-Sud tunisien, que le passage où il dit : «Que la production de la banane était abondante à Clabês, lorsqu'il n'existait aucun autre débouché que le marché local réduit à la population indigène ; que, depuis la fondation de la ville française, la demande a augmenté au point de faire baisser le prix de ces fruits; qu'en outre, depuis l'année dernière, l'institution des colis postaux de 10 kilos a donné naissance à un com- mencement d'exportation; » l'on comprendra mieux alors l'utilité des efforts que fait la Direction de l'Agriculture et du Commerce en Tunisie pour encourager, par l'envoi de plantes enracinées provenant du .lardin d'Essai de Tunis, la culture du Bananier dans les oasis du Sud tunisien, où, grâce à une température suffisamment élevée, l'on peut être certain de la complète maturité des fruits. Le Bananier est connu en Europe depuis la découverte de l'Amérique, (iaralasso de la Vega affirme que, du temps des Incas, le fruit de cette plante faisait la base de la nour- riture des habitants des contrées régulières à la fois humides, chaudes et tempérées de l'Amérique. (Les plantes alimentaires, par G. Heuzé). Indigène à Taïti, le Bananier est désigné dans cette île sous le nom de Valii. Il croit très vigoureusement à Ori- zoba, au pied des Cordillères, dans les sols frais sans être humides. En Egypte, sur la côte Cirénaïque qui appartient à la Lybie, et dans l'Afrique équatoriale, dans la Poly- nésie, existent des forêts de Bananiers. Par suite d'importations nombreuses, l'aire de végétation du Bananier est maintenant très étendue. Il est cultivé au Sénégal, dans les Indes, dans la Chine méridionale, dans les lies de l'Océan pacifique et aux Antilles, pour ne citer que les centres principaux de production. En résumé, dans les localités chaudes et abritées des pays intertropicaux, ainsi que dansceuxqui, soit plus au nord, soit plus au sud de la ligne des tropiques, offrent des conditions climatologi- ques spéciales, permettant d'y entreprendre la culture avec succès. Aux îles Canaries, à six jours de Londres, — cette ville est un des principaux débouchés pour ce genre de produits, — la culture du Bananier a pris la place de la Cochenille pour la teinture et donne une nouvelle vie à l'archipel des Canaries. Le climat de ces îles est doux et chaud, l'air sec et la lumière vive. Le sol est riche et fertile, mais la superficie delà terre arable est faible. A Ténériffe, 1/7 seulement du sol est propre à la culture. La proportion dans les autres îles est aussi limitée. [l) Etude sur le décelopnement éeonomiquc de l'E.etrêrne-Sud lunisien. — E. Fallot. — Extrait du Bulletin de la Direction de Agriculture et du Commerce à Tunis. De véritables collines de cendres et de si-oiies. ainsi que des couches de lave s'étendent pendant des lieues à travers le pays. En quelques endroits, pour trouver le .sol, on enlève '■ette lave et on l'entasse par morceaux, ce qui donne au paysage l'aspect d'une immense carrière. C'est seulement dans les vallées inti'rieures et à l'aide d'irrigalions que la terre peut être cultivée avec succès. Dans ce but, les pluies d'hiver sont soigneusement recueillies dans de vastes réservoirs (1). A Cuba, les plantations de Bananiers couvrent une super- ficie de 50 milles carrés. Les fruits sont vendus dans les prini/ipales villes des Etats-Unis. A la Jamaïque, ('ette culture a remplacé presque exclu- sivement la canne ;i sucre. En Amérique, la consommation de la banane augmente chaque année ; la rapidité des transports permettant d'expé- dier ces fruits vers les centres de consommation en un temps très court. Espèces et variétés. — I,e genre Miisa, dont le Bananier a ser\i de type au botaniste Linné, pour sa for- mation, comprend un grand nombre d'espèces et de variétés que nous rangerons en deux catégories. 1' Les espèces et variétés ornementales, dont nous parle- rons très brièvement, notre but étant surtout de faire res- sortir les avantages de la culture des esi^èces fructifères. 2° Les espèces et variétés produisant des fruits comes- tibles. 1 ". Espèces et variétés ornementales — Dans cette catégorie, nous rangerons le Musu aiirantiaea. origi- naire du llaut-Assam, et qui diffère du Musa saii;/uiiwa, par les bractées jaune orange vit et glabres de son inllo- reseence. Le Musa Japoniea, qui a été introduit en Angleterre du Japon, sous le nom de Aliisa Biisjô. La culture de cette espèce est recommandée dans les pays tempérés, à cause de sa rusticité lui permettant de passer l'hiver en pleine terre, malgré les gelées, en ayant soin toutefois d'abriter le pied avec une couverture de feuilles, pendant la mauvaise saison. Des tiges et des feuilles, on extrait des fibres qui servent, à Lienkin, à fabriquer des étoffes. Ce Bananier serait origi- naire de Kadodale, ville maritime de l'Ile de Vézo, qui est montagneuse et volcanique et dans laquelle les étés sont chauds et les hivers sont très rigoureux. Le Musa coci-inea, dont les feuilles entièreset oblongues, d'environ 1 mètre de longueur et 0"',1.5 de largeur, sont vert foncé et luisantes. Le Musa, discolnr, à feuilles étroites, teintées de violet et de rouge sur la face inférieure, quand efles sont jeunes. Le Musa Ensete (Bananier d'Abyssinie) est le plus grand du genre et le plus communément cultivé. Les fruits sont alimentaires, mais petits ; aussi n'est-il généralement cultivé dans les jardins qu'à titre de plante d'ornement. Le Musa Martini, dont, depuis pende temps, le Jardin d'Essai possède un exemplaire. Les feuilles sont à limbe ciblong, glauque en dessous, très épais, no se laissant que difficilement déchirer par le vent, à nervures rougeâtres, ainsi que la tige. Cette espèce est originaire de l'île Téné- riffe. Le Musa rosacea à inflorescence courte et dressée, à rachis pubescent et non flexueux, bractées rouge pâle. Par son ensemble, son port est celui du M . roccinea, mais les feuilles sont plus courtes et plus longues. Le Musa ;ebrina, plante naine qui paraît n'être qu'une forme du M. sumatrana, mais qui néanmoins est remarquable par ses feuilles oblongues. vert foncé, avec de larges bandes rouge bronzé et pourpre, irrégulièrement dis- po.sés, d'où son nom spécilique. Le Musa te.rtilis, originaire des îles Philippines, cul- tivé spécialement pour ses fibres ténues, connues sous le nom à.'Ahaca ou Chantre de Manille et qui servent à faire des 'tissus, des cordages, des tapis, des paillassons, voire du papier. M. Franchet, botaniste au Muséum d'histoire naturelle (1) Renseignements sur les llfs CanHries. extraits d'une Cod- iérence faite à la Société royale d'horticulture de Londres, en mai 189.'i. Voir Bulletin de la Société nationale d'/iorticulture de France, 1895, page 840. 40 LE JARDIN de Paris, signale un nouveau Bananier du Yunnam.qui serait la plus petite des espèces connues jusqu'à ce jour. La plante ne mesure que 0"',60 de hauteur et développe ses fruits qui sont pubescents et non pulpeux, au ras du sol. Le Musa lasiorarpn, tel est son nom. est connu dans son pays d'origine sous le nom indigène de Ni/nj/ tsio (Banane des roches. C'est dire combien cette plante est peu difficile sur la nature du terrain. Nous citerons encore, et pour mémoire, quatre autres espères, actuellement connues dans l'Australie tropicale, ce sont les M. Bmi/.sii, M. FiUolani, M. Chnrlioi et M. Hlll'n. Peut-être, lorsqu'on les connaîtra mieux, recon- naitra-t-on que quelques-unes sont identiques à des espèces malaises ou originaires des îles du Pacifique. Nous nous rappelons avoir vu, ces dernières années, à l'une des expositions de printemps qu'organise chaque année la Société nationale d'horticulture de France, une nouvelle espèce de Bananier à feuilles bronzées, rapportée du Congo par M. Dybowskl. Cette plante était exposée par M^ Sallier. Nous ne savons ce qu'elle est devenue. MM. Dybowski et Sallier pourront peut-être donner aux lecteurs du Jardin d'intéressants ren.seignenients à ce sujet. (A sulorc) L. GUILLOCHON. LES PENSÉES La planche ci-contre représente une très belle série de races et de variétés de Pensées. Ces plantes, si populaires et si connues, sont de celles qui se sont le plus améliorées et qui, l)ar la culture, les croisements et les si''lections, ont succes- sivement donné et sont appelées à donner encore de nom- breuses variétés nouvelles. Nous n'essaierons pas de retrouver et de fixer l'origine des Pensées actuellement cultivées, car celle-ci est aussi ancienne que controversée, et les opinions les plus diver- ses ont été émises sur ce sujet. Cependant, l'opinion qui s'est le plus accréditée est celle qui indique comme point de départ de ces si brillantes races, le Viola ificolor var. /lortensits. Cette variété, par de successives améliora- tions et modifications, aurait donné naissance aux brillan- tes races qui jouent un rôle prépondérant dans l'orneuien- tation printanière des jardins sous le climat de Paris, dans l'ornementation hivernale et printanière des jardins sur le littoral de la Méditerranée et qui, à l'automne et au printemps, fournissent un appoint considérable île fleurs pour les bouquets, corbeilles, couronnes et autres eom- ])Ositions florales. Nous n'examinerons pas davantage la structure des fleurs, car elles sont bien caractéristiques, qu'elles soient plus ou moins allongées ou plus ou moins arrondies, considérant que la beauté de chacune d'elles réside plutôt dans l'aspect gracieux de la forme, dans son colorois agréable, dans le mélange des nuances plutôt que dans une certaine régula- rité générale, et dans la disposition plus ou moins conven- tionnelle de chacun des pétales et de leur assemblage. Les coloris sont très variés dans les Pensées ; si le jaune, le blanc, le violet et le bleu en sont les couleurs j)rimi- tives et fondamentables, ces coloris se trouvent aujourd'hui complétés par une nombreuse séi'ie de nuances intermé- diaires dont quelques-unes sont, sinon rouge pur, tout au moins d'un rouge violacé, flammé ou brunâtre. Ceci n'est pas étonnant, si l'on considère l'extrême variabilité des Pensées en expliquant les multiples changements de couleurs, dont certaines ne peuvent être maintenues que par des épurations constantes et annuellement répétées, et par le bouturage qui n'est pas, dansée cas, très pratique. Les Pensées unicolores, blanches, bleues, bleu faïence, bleu foncé, gris de lin, jaunes, roses, pourpres, noir velouté, etc., quiont une grande valeur pour les décorations à grand elîet, ne sont cependant pas les plus cultivées; les Pensées dont les fleurs sont marquées de taclies plus foncés sur fond blanc ou jaune ou de taches paies sur couleur foncée, sont très appréciées. Très intéressantes aussi, sont les Pensées striées, bordées, panachées, maculées, zonées, oculées, au.x reflets bronzés ou mordorés, aux teintes fondues ou lavées, etc. Je citerai aussi, pour mémoire, à cause du peu d'in- térêt ornemental etde ladifficulté relative de conservation, les Pensées à fleurs demi-doubles et doubles. Les Pensées dites anglaises ou Pens(>es d'amateur ne sont que de belles variétés de Pensées à très grandes fleurs. Voici donc, brièvement passés en revue, les principaux types do Pensées dont nous examinerons la classification d'après Les Fleurs de pleine terre, de Mlmorin-.\n- drieux et Cie. Pensée à (jrandes fleurs, série renfermant des variétés ou races de première' valeur dont : Lord BeneonsJleUl ou Demi-deuil (n" 8, pi. color.), variété hors ligne aux pétales inférieurs veloutés d'un bleu violet, se détachant sur les supérieurs qui sont blancs; très estimée par les fleuristes, elle fait l'objet de grandes cultures pour la fleur coupée et les touffes vendues sur les marchés parisiens ont toujours une très grande valeur ; elle fait très bien en cor- beilles et surtout en tapis, sur des talus mi-ombragés. Bleu-ncir et Roi des noirs, très utili.sées aussi en fleurs coupées et pour garnir les tombes. Panneltée striée, Pfinae/iéeet Bfii/ée {n° 7, pi. color.), jolies variétés curieu- ses par les marbrures, stries, panachures de coloris divers qui rendent les fleurs plus bizarres, font très bien dans les petites corbeilles et ont leur intérêt pour les garnitures florales; enfin les variétés unicolores ccjmme la Pensée à grande fleur pourpre (n" 9, pi. color.); celles maculées et notamment celles « grandes Jleurs jaune d'or à inrietiles (n" 2, pi. color.) Pensée à grandesjleurs Trimardeau(n" 1 pi. color.), race présentant des types de grande valeur, autant par la gran- deur des fleurs unicolores ou maculées de plus foncé sur pale ou inversement, que par leurs diverses colorations. Pensée ù grandes maeules. Cette race présente de réels perfectionnements et des types de fleurs parfaits comme forme. Elle est surtout caractérisée par ses larges macules s'étendant sur tous les pétales qui sont simplement étroi- tement lisérés d'une teinte plus atténuée, qui est la couleur de fond. Les couleurs sont très variées surtout dans les les nuances cuivrées, bronzées, acajou et rougeâtres ; quel- ques-unes rares sont fixées, k fond rouge (n" 6, pi. color.) ou à/o;(rf /)/«/((•; la si jolie Pensée Bui/not (n" 4, pi. color.) est tout à recommander àcause de la grandeur de.ses fleurs et de sa diversité de coloris ; cette race est toutefois un peu délicate et n'est pas aussi vigoureuse que sa sous-race sui- vante. Pensée parisienne à très grandes maeules (n° 3, pi. color.), de grandi' valeur et supérieure à la Pensée Trimar- deau par sa rusticité; la constitution robuste des plantes, les fleurs plus variées et également maculées, bien érigées, et portées sur de longs et rigides pédoncules ; aussi est-elle très appréciée autant pour la garniture des jardins au prin- temps, que pour la vente en bourriches sur les marchés. Je vais maintenant rappeler les principaux points de la culture des Pensées. Je dirai d'abord qu'il faut les consi- dérer et les traiter, sous le climat de Paris, comme plantes bisannuelles. Bien que n'étant pas difficiles sur la nature du sol, elles croissent mieux dans une terre légère, hu- meuse et fertile; aussi, lorsque l'on peut ajouter du terreau à la partie supérieure de la terre, cela est parfait, surtout pour les variétés un peu délicates et pour l'élevage de toutes en général. Le procédé de multiplication qui est le seul recom- mandable est le semis en pépinière fait dans un endroit frais, dans une planche sur laquelle on a étendu un peu de terreau ou que l'on paille légèrement après le semis; il faut arroser fréquemment et bassiner. Dès que le planta quelques feuilles, on le repique en planches fumées, labou- rées profondément et terrautées ; en repiquant les plants en rang et à 0'"15 en tous sens, il tombe toujours un peu de terreau dans le trou fait avec le plantoir ou avec les doigts, ce qui « amorce » les racines disent les praticiens, avantage qui n'existerait pas si le terreau étaitétendu après. û < !>â g 13 o o o < <: < < i LE JARDIN 41 I.orque l'on a peu de terreau, on en étend seulement sur les rangs. Dans ce dernier cas, il faut biner le sol plusieurs fois. Dans la suite, ne pas négliger les arrosages et en donner quelques-uns à l'e'ngrais doux. Lorsque les Pensées se développent trop vite, il suffit de les transplanter dans une autre planche, ce qui modère leur végétation et les « durcit » : elles résistent aussi bien mieux aux froids. Signa- lons aussi le bouturage et la séparation des drageons qui ont eu leur utilité pour la reproduction de certaines va- riétés etque l'on fait en septembre. Les Pensées peuvent être mises en place en octobre, sur- tout dans les endroits bien exposé et dans les sols sains, ou simplement en mars, dans un terrain humide. On doit les planter as.sez profondément, ce qui fait développer d'autres racines. Lorsque l'on désire avoir de très belles Pensées, on ne réserve que quelques tiges par pied que l'on pince encore, opérations que l'on complète par des arro- sages à l'engrais. Il faut aussi, dans ce cas, supprimer les fleurs dès leur épanouissement. J'ai dit incidemment plus haut le mérite des Pensées, pour l'ornementation des jardins. Dans le Midi, surtout si on stimule la végétation par des engrais chauds, elles fleurissent abondamment de novembre à fin mai (1). Il faut surtout, pour produire de l'effet au loin, utiliser le.s variétés unicolores en bordant les corbeilles par une autre variété : P. hJint faïcnee ou p. di'mi-deTd'l, hordée de P . jauni' pur; P. pourpre, bordée de P. hlniir pur, etc. Les varié- tés remarquables par leur diversité de coloration sont sur- tout plantées dans les petites corbeilles destinées à être vues de près. Pour la fleur coupée, on admet maintenant avec les P. di'mi-di'uil et P. deuil, toutes les variétés bizarres et curieu- ses, car on n'en compose plus seulement des objets de deuil, mais encore des corbeilles, gerbes de corsages, en les montant séparément et en leur adjoignant quelques légè- res verdures. Pour cueillir des fleurs, lorsqu'il fait froid, il est bon, sous le climat de Paris, de couvrir les planches de Pensées de coffres et de châssis que l'on entoure de feuilles, ou même de réchauds. < tn peut aussi en faire de jolies potées, en ayant soin de rempoter quelques belles touffes et de mettre les pots sous châssis pendant quelques temps. 11 faut être très minutieux dans le choix des porte- graines, étant donnée la grande variabilité des Pensées ; si l'on veut conserver ou améliorer certaines variétés, la sélection des plantes joue un rôle prépondérant. Les plus beaux t^'pes des variétés d'élite doivent être mis à part dans un terrain bien exposé et traités comme il est dit plus liaut, pour avoir en petite quantité de très belles fleurs bien caractérisées. Les capsules sont récoltées au fur et à mesure de leur miiturité, mises k sécher, puis définitive- ment en paquets. RENE LEPAGE. CULTURE POTAGERE Manuel de culture potagère, par Duvillard et R. de Noter, uuviage de 'ilii pages avec 132 figures dans le texte. — Octave Doin et Librairie agricole, éditeurs. — Pri.x : 4 fr. — F.ti vente b la Librairie Imrtifole du Jardin, 167, boulevard Saint-Ger- main, h Paris. Les légumes, classés par familles, sont successivement examinés dans cet ouvrase au point de vue de leurs carac- tères et de leur culture. Plusieurs notes intéressantes sont données pour chaque léL'ume, au sujet de la culture en Algérie. t^uelques légumes peu connus y sont mentionnés avec des indications sur leur culture ; de ce nombre sont ; le Daikon ou Radis du Japon, la Camassie comestible et le Mioi.'a ou Zini/ibei- Mioi/a. Vn calendrier des travaux à exécuter chaque mois au potager termine l'ouvrage. (1) Le Jardin, 1!)C0, n- 310, page 28. « l^'ornementationhicor- nale et printanière des jardins dans le Midi de la France ». Culture de l'Aubergine. L'Aubergine est peu cultivée dans le Nord, l'Est, l'Ouest et une partie du Centre de la France, oi!i l'on ne peut obte- nir des fruits passables sans avoir recours ;i l'emploi de la chaleur artificielle. On peut cependant en entreprendre la culture et obtenir de bons résultats en opérant de la faeon suivante : On sème sur couches chaudes et sous châssis, en février, puis on repique très près, en pépinières sur couche chaude, trois semaines après la levée; enfin, on repique encore une fois en pépinière, à plus grande dis- tance, sur couche sourde. Ces repiquage.s successifs sont nécessaires à l'Aubergine pour faire ramifier la racine, fortifier la plante et avancer sa frui-tification. Vers la fin d'avril, on met en place sur couche tiède dans le Nord et l'Est, sur couche sourde dans l'Ouest, en poquets dans le Centre, et en pleine terre, dans un sol bien fumé, sous le climat de l'Olivier. L'Aubergine demande des arrosages copieux et fi'équents. Pour accélérer la production des fruits et augmenter leur volume, il est indispensable d'appliquer une taille à l'Au- bergine. Les fleurs apparaissent sur les ramifications laté- rales. Quand les fruits sont bien noués, on coupe l'extré- mité de la tige principale, pour arrêter la végétation foliacée et concentrer toute son action sur les fruits. Pour obtenir de beaux fruits, il ne faut pas en conserver plus de trois par pied. On clioisit les mieux développés, à raison d'un seul par brain-ho; on coupe l'extrémité des ramifications portant chacune un fruit, afin de concentrer toute l'action de la sève sui- les fruits, et l'on supprime tou- tes les ramifications inutiles. On supprime ensuite les nouvelles pousses qui se développent et vivraient au dé- triment du fruit. Sous le climat de Paris, on plante parfois les Auber- gines en pleine terre à exposition abriti'e et chaude, c'est- à-dire près d'un mur exposé au midi; la plantation a lieu alors vers la fin do mai; on choisit pour cela les variétés hâtives élevées jusqu'à cette époque sur couche. Les variétés d'Aubergines à cultiver sont : Aubergine violette naine très hiitire. — Cette variété est très précieuse pour notre climat en raison de sa précocité et parce qu'elle se prête très bien à la culture de primeur sous châssis, à cause de sa petite taille. Aubergine molette lone/ue hàlire. — Les fruits sont d'un volume moj'en ; cette variété est la plus convenable pour la culture de saison, sous le climat de Paris à cause de sa précocité. Aubergine violette longue. — Elle donne des fruits me- surant jusqu'à 0"20 de longueur sur 0"08 de diamètre moyen. Un pied de cette variété, bien venu, peut porter de huit à dix fruits. Mais, sous le climat de Paris, il convient de donner la préférence à la variiHé précédente, plus hâtive de quelques jours, quoique les fruits soient un peu moins gros. Aubergine molette ronde. — Variété plus tardive que les précédentes et convenant surtout au Midi. Un pied ne doit pas porter plus de trois ou quatre fruits. Aubergine monstrueuse. — Ne diffère de la précédente que par le volume encore plus considérable de .ses fruits. Chaque pied n'en peut guère porter que deux ou trois. Aubergine ronde de Chine. — De peu d'intérêt pour Paris, elle est au contraire préférée dans le Midi. Chaque pie'f peut porter jusqu'à six fruits. On cultive également V Aubergine ciolctte hr'itice de Neœ-York, en raison de sa chair ferme et parce qu'elle contient peu de graines. Mais, sous notre climat, elle est malheureusement ti'op tardive. HENRI THEULIER FILS. 42 LE JARDIN ORGHlî^ÊES Pousses adventives. — Nouveautés en Angleterre. La quinzaine. Nous signalions dernièrement (1) le cas extraordinaire d'une graine de Ci/pn'pfdiinn ayant germé dans la capsule même (à l'extrême base) cliez M. II. .1. Ross, à Florence. Par une curieuse coïncidence, leGiirdcner.i'Chroniclr rend compte ces jours-ci d'un phénomène qui s'est produit chez un amateur anglais, et qui, très probablement, fournit l'explication du précédent. 11 s'agit d'un Cypripfdium por- tant une capsule de graines, à la base de laquelle est apparue récemment une petite pousse, pouvant absolument être prise pour une graine germée, toutefois,en examinant cette partie de la hampe avec une forte loupe, on reconnaissait qu'on était simplement en présence d'une pousse adventive comme il s'en développe parfois sur les hampes ou sur les racines de Phakenopsis, Oncidiuni, etc. Nous avons du différer de signaler les principales nou- veautés anglaises; mentionnons rapidement le Cyprlpc- diiim X Sir Redeers Ballrr, de M. Appleton {C. X Lucie et C . insif/nr), grand et bel hybride qui a reçu un certifi- cat de 1" classe; le Zi/goro/n.r X Wi;/anianus et le Z. X leopardinus, de Sir Frederick Wigan, issus du Cola.r Ju'/osus fécondant le ZijijdpriaJum intcriuedium dans le premier cas, et le Z. nnij-illare dans le second ; le Cahtn- tlv X atroriibrns, de M. Norman Cookson, issu de deux de ses hj'brides, le C. W. Murra;/ et le C. X Oahwood Rubij. et remarquable par le superbe coloris rouge pourpré de ses fleurs ; une nouvelle variété de Sophrolœlin X Mar- riotiiana à fleurs jaujies tachetées et marbrées de rouge écarlate comme certains Cannas à grandes fleurs; enfin l'Odonfui/lossum y^ Adriim. n' 303, page 303. LE JARDIN 43 Multiplication des Pelargonium à grandes fleurs et des Felargonium à macules Le Bouturage. De même que les Pelargonitiin de fantaisie, dont nous parlerons clans un article spécial, les Pelargoniumn grandes flrurs et [esPelargonium <'i mai-K^es nediffèrentguère entre eux que par leurs fleurs et par quelques aptitudes culturales. Tous se cultivent exclusivement en pots et on les tient presque toujours en serre froide. On peut cependant en faire de très belles corbeilles en plein air, ainsi que nous l'expli- querons en temps opportum. Les variétés de la race à grandes fleurs sont très nom- breuses, d'une grande beauté et utiles pour les garnitures et les expositions. Les Pelfirgonium à macules ont des fleurs moins parfaites comme forme, mais excessivement abondantes ; les plantes sont vigoureuses, fortes et compactes. On peut s'occuper, toute l'année, du bouturage du Pelar- goniuiii, mais les mois les plus favorables pour cette opéra- tion sont compris entre le commencement d'avril et la fin de septembre. Pendant le reste de l'année, il faut, pour réussir, avoir recours à des moyens artificiels ou se donner une peine que les horticulteurs ne prennent ordinairement que lorsqu'ils tiennent à se procurer des nouveautés. Dans cette dernière circonstance, on place les boutures, soit une par une dans des godets de Û",05, soit par quatre ou cinq dans des terrines ou des pots de 0'°,08 à 0",10 de diamètre. Le fond des pots ou des terrines doit être soigneusement drainé. On les place, soit dans une serre chaude, le plus près possible du jour, soit sous des châssis chauffés au thermosiphon. On doit veiller avec soin à ce que Thumidité nese dépose l)as sur les feuilles, car elle en entraînerait la pourriture et, par suite, causerait la perte de la bouture. Le bouturage du mois d'avril ou d'août est, à notre avis, celui qui doit être préféré. Voici comment on doit opérer : On prépare, sous châssis, une couche dont la tempéra- ture donne de 20 à 25°, et on fait cette couche assez liante pour qu'il ne reste entre elle et le châssis, qu'un vide d'en- viron 0'°,25. On recouvre cette couche de 0'".0.t environ de terreau bien consommé. On laisse alors la chaleur se pro- duire, puis lorsque la fermentation, qui met ordinairement quatre ou cinq jours à s'établir, a développé la température convenable, on s'occupe de faire ses boutures. Pour cela, on coupe, sur la plante mère, les branches que l'on veut bouturer, en leurdonnant une longueur arbitraire, car on peut même se contenter d'une feuille accompagnée de la portion de la tige à laquelle elle adhère. Pour les boutures du mois d'août, on choisira de préfé- rence les pousses qui se sont développées depuis peu sur les rameaux aoûtés. En général, plus les ramifications destinées au bouturage sont tendres, plus elles reprennent facilement. Toutefois, on ne devra pas se servir de rameaux offrant une consistance trop molle, tels que seraient ceux d'une plante qu'on aurait placée pendant plusieurs jours dans un Heu obscur. On devra enfin, autant que possible, éviter de pren- dre des brandies ayant déjà fleuri, car, les yeux à bois fai- sant à peu près complètement défaut sur ces branches, il serait alors, sinon impossible, du moins fort dillicile d'obte- nir des plantes trapues , telles que doit être un beau Pelar- goniuni. La partie de la tige destinée à être fichée dans le sol doit être un peu taillée en biseau. Il faut avoir soin de retirer, avec un greffoir, toutes les stipules qui se trouvent à la base de chaque feuille ; ces stipules offrent à l'huniiditédes réser- voirs occasionnant trop souvent la pourriture de la jeune plante lorsqu'on n'a pas pris la précaution de les enlever. Lorsque les boutures sont ainsi préparées, on les pique dans des pots, ainsi que nous l'avons dit plus haut, en y joignant une étiquette portant le nom ou le numéro de la variété; puis on foule la terre assez fortement pour que la bouture ne puisse aucunement être ébranlée. On place ces pots, à mesure qu'ils sont garnis, sur des boîtes ou plateaux et, aussitôt qu'on en a formé une rangée, on arrose avec un petit arrosoir à goulot. Il est bon de mettre, dans le goulot, un morceau de bois qui ne permette à l'eau de s'écouler que très modérément, afin de ne pas former de trou dans la terre du pot. de ne pas ébranler la bouture et surtout afin d'éviter de mouiller les feuilles. Dès qu'un certain nombre de bou- tures sont disposées comme nous venons de l'expliquer, on les transporte sur la couche, en ayant soin de placer, autant que faire se peut, les plus longues du côté où le châssis se trouve le plus élevéet ainsi graduellement, par rang de taille, jusqu'au bas du châssis. Si, en enfonçant la main dans cette couche, on en trouvait la température un peu élevée, on devrait se contenter de poser les pots sur le terreau ou la tannée, en appuyant légè- rement et en ayant soin de les placer de façon à ce que leurs bords soient bien horizontaux. Si, au contraire, la chaleur paraît convenable, on enterre les pots dans la couche jus- qu'aux trois quarts de leur hauteur. Quand tout cela est fait, on remet le châssis en place, en veillant à ce qu'il ferme exactement partout. Pendant les trois ou quatre premiers jours, 'il faudra évi- ter que le soleil vienne darder ses rayons sur les châssis contenant les jeunes boutures; ensuite, on les ombrera comme les boutures des autres plantes. Du reste, il faut ins- pecter sa plantation tous les matins et, dès que l'on s'aper- çoit que les jeunes plantes se fanent, on peut être certain qu'il est temps de leur donner de l'ombre. En passant cette revue du matin, on verra quels sont les jeunes sujets qui ont soif et on les arrosera avec l'arrosoir à goulotdont nous avons parlé. Si l'on trouve quelquesfeuilles atteintes par la moisissure, on les retranchera. En un mots il faut tenir ces plantes en parfait état de propreté. Huit à dix jours après la mise sous châssis, si la tempé- rature est douce, on pourra diminuer un peu l'ombrager sans cependant permettre au soleil de darder directement ses rayons sur les boutures; elles pourront également sup- porter, tous les jours, un léger seringage sur les feuilles. Ce seringage devra être donné vers dix ou onze heures du matin. Au bout de trois ou quatre semaines, les jeunes plantes doi- vent être reprises. On i)rocédera alors à leur rempotage, qui consiste à les mettre séparément dans des godets deO'°,Û7 ou 0°',08, en se servant de terre de bruyère pure. Nous traite- rons plus longuement le rempotage dans un article spécial, désirant terminer avant nos explications sur le bouturage. Un grand nombre d'horticulteurs donnent peu d'ombre à leurs boutures, ce qui ne les empêche pas de réussir; le seul inconvénient que nous trouvions à ce procédé, c'est que les boutures .se fanent, perdent leurs feuilles et sont plus longues à former leurs racines que lorsqu'on opère comme nous l'indiquons. En ombrant comme nous l'avons dit, les racines se développent presque sans qu'il se produise de perte de feuilles, et on obtient ainsi, au moment de la vente des plantes mieux disposées à prendre naturellement une forme agréable. Les boutures faites pendant l'été exigent moins de soins que celles qu'on fait en avril ou en septembre. L'opération consiste à les préparer comme nous l'avons indiqué, à les piquer dans des pots, puis à les arro.ser abondamment; on place ensuite les pots sous châssis froid, en ayant soin de bien lunbrer. On peut encore planter ces boutures sur la tablette d'une serre qu'on a garnie de Û'°,0.'5 de terre environ : on laisse les panneaux en place pendant le temps de la reprise. Enfin, on peut aussi les piquer en plein châssis, sur une vieille couche que l'on recouvre de Û°,07 de terre de bruyère mêlée de terreau. Nous donnerons comme règle générale, qu'on ne doit pas préparer ses boutures trop longtemps à l'avance; il faut l'mployer dans la journée celles qu'on a coupées le matin. Si on les met à la cave ou en jauge, si l'on jette de l'eau dessus, si même on se contente de les mettre à l'ombre, il en résultesouvent des inconvénients qui nuisentâ la reprise de la jeune plante : les feuilles jaunissent et tombent ; il ne reste alors que la sommité de la bouture et l'on se trouve avoir des plantes deO"',10 à 0", 15 de hauteur, entièrement dépour- vues de feuilles et au.xquelles il n'est plus possible de don- ner une forme agréable. HENRI THEULIER FILS. u LE JARDIN LES ARBRES & ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées (Suite {\).) ^sculus (Marronnier). — Les deux espèces les plu» cultivées, .7'.'.sc»/(/.v liipparaxtamiitiL,. (Marronnier blanc et ^E. viihirundd Lois. (M. rouge), possèdent chacune plu- sieurs formes à fouilles panachées. Ce sont : ^■Esriihis hipj)OC(ist) iiuo nous expédiims dans le nord ri l'est de 1 l.unil" vent être portés aux AuTre:< /'ruits. ce chiffre de iiuukilos, pour t.siuii-aiics, neroprésente qu'une infime partie de nosexpurluliuns enFi'uits et raisiriK forcée. (2) Dans les Ponîoie.s et Poires rietahle. laquantité a supplL'éà la qualité cette année, c'est ce cjui explique l'augmentation dans la 'luautité exportée et surtout dans la valeur en francs. (:i) Cet article .4 atrrx fruits eumiirend surtout des fruits à noyau et des fruits à confilure: la récolle des premiers ayant été mauvaise, on u'a iiu satisfaire aux demandes faute de inarchandises, d'ui'i dimiiuitiiui dans rexiiortatioii. ' .I.-,\l. Buisson. 48 LE JARDIN Fruits et légumes forcés aux Halles. Fruits du Cap Le raisin Blarl,: Aliranti.' est en hausse, de 6 à 10 francs, le Gros Cohnan, quoique plus beau que précédemment, rest à 3 et 4 francs le liilo. he Chasselas doré de Thomery se maintient facilement a 6 et 7 fr. le kilo, lorsqu'il est beau. La vente des fraises Maniunritc {\jehreton) continue tou- jours aussi irrégulière, sautant de 5 à 12 francs la caisse de 14 fruits, du jour au lendemain. Baisse sur les Haricots verts qui deviennent moins rares, et sur les Asperges maraîchères de Paris, qui oscillent en- tre 8 et 20 francs la botte. Les grosses pointes vertes, de 3fr. 50 à 5 fr.50. L'Asperge forcée du Midi est sans changements. Il y a peu de Tomates françaises de serre ; elles sont recherchées. La saison s'avançant, il devient inutile de parler des poi- res et pommes d'hiver, dont les prix sont sensiblement les mêmes qu'en janvier. Nous avons, depuis le 20 janvier, des fruits du f:ap à la criée Delécluze du pavillon n' G des Halles Centrales: d'après ces premiers envois, la récolte ne serait pas abondante en gros fruits, il y a peut-être un manque de soins occasionné par la guerre, ou bien la saison n'a-t-elle pas été favorable aux fruits à noyau. Les prunes sont en général bien moins grosses que l'année dernière el mauvaises; les pêches de diverses va- riétés hâtives sont petites et ont le bec proéminent; peu colorées, elles paraissent avoir été cueillies trop vertes. Tous ces fruits, bien emballés, arrivent en bon état, il y a peu de déchet. Les fruits de bonne grosseur se vendent bien, mais la petite et moyenne marchandise se vend dif- ficilement. L'envoi du 20 janvier se composait de prunes de la va- riété Mon.'i.se), présentait un bel exemplaire fleuri du Pitoairnia roriillina. Broméliacée peu répandue dans les collections. M.I'uteaux, horticulteur à Versailles, avait envoyé un riri/ophylltirn qui faisait son apparition pour la première lois dans les cultures, importé de Madagascar par le présentateur. Les Heurs sont orangées avec le calice rouge- violacé ; les feuilles crénelées présentent, à la jonction du limbe avec le pétiole, un appendice relevé perpendiculai- rement qui leur communique un singulier aspect. La florai- son de cette plante a lieu l'hiver, ce qui lui donne une réelle valeur. Le BryophyUuin dont il s'agit, a été décrit, en 1884, par M. Baker sur des échantillons d'herbier, sous le nom de P.rrenaUun. Sa présentation en fait une véritable nou- veauté. On ne connaissait jusqu'ici dans les cultures que le Bryopliijllum ralicinum. CO.MITÉ d'arboriculture FRUITIÈRE. C-est un triomphe pour les Raisins ! Les grappes de Gros Cohnan et de Blarl; Alirante, présentées par M. Cordonnier, de Bailleul, sont absolument merveilleuses ; les grains d'une grosseur démesurée. M. Chevillot, de Thomery, avait apporté également de lieaux spécimens de Chasselas de Fontninelih'au, de Fran- LentJial, et de Dodrelabi. en bon état de conservation. De superbes poires Passe-Crassane, comme on en voit rarement, étaient soumises à l'appréciation du comité, par M. Cofligniez, jardinier-chef de la fondation Galliéra, à Fleury-Meudon. Ces fruits remarquables ont été recueillis sur des arbres plantés en contre-espaliers et greffés sur Poirier Curé. Signalons encore des Reinette du ('anada, à M. Budan, de Carrières-Saint-Denis, et à M. orivo, de Villeneuve-le- Roi. Ces fruits, surtout ceux du dernier présentateur, étaient beaux et sains. COMITÉ DE CULTURE MARAÎCHÈRE. M. Potrat, de Montesson, présentait des ('//ou de Vau- f/irard d'hirer el Milan de Pantoise, semés à la mi-juin et laissés sans couverture. Leur conservation est très bonne, surtout si 1 es sujets ne sont pas trop gros ni trop serrés à l'entrée de l'hiver. Du même présentateur, des C/iou de Bruœelles mot/en lies Halles, semés dans la première quinzaine de juin et des Poireaux ijros eourt île Rnwn, de semis de lin de juin. Ces légumes passent facilement l'hiver sans souffrir sous le climat de Paris. P. HARIOT. Congrès de rosiéristes et Congrès de chryaan- thémistes à Paris en 1 900, — .\u moment de met- tre sous ])resse, nous apprenons que la S. N. H. I''. orga- nise: 1" de concert avec la Société française des rosiéri.stes, un Congrès des rosiéristes qui doit avoir lieu en l'Hôtel de la S.N. H. F., à Paris, les \\ et 15 juin procliain ; 2' de con- cert avec la. Société française des chrysaiitbéniisti's et la S.N. H.l'". des chrysanthémistesduNord de la F'rance, un Congrès de clirysanthémistes qui doit avoir lieu en l'Hôtel de la Soeiétë, à Paris, les 2.5 et 26 octobre prochain. Nous espérons donner, dans notre procliain numéro, la composition des comiuissions d'organisation de ces Congrès ainsi que les programmes. Au collège de France. — M. le D' Hennegny, pré- parateur à la chaire d'embryogénie comparée au collège de France, professeur d'entomologie à l'Ecole nationale d'iior- ticulture, vient d'être nommé profes.sour de la chaire d'embryogénie comparée, en remplacement de M. ]î;ilbiani, décédé. Nous lui adressons toutes nos félicitations. (I) Le Jardin, 1899, n- 287, page 48. Bureaux des Sociétés d'horticulture pour 1900. Sorlèlè d'hiiriicaltiire de Crltr (Hérault) : MM. le Doc- teur Ducloux, président; tjirardin et Tricon, vice-prési- dents; Planchant, Torrc et Muunis, secrétaires; Isemberg, trésorier. Socictr des Iiorticulleurs nantais : MM. Guicliard, président: Palureau et Méchiveau, vice-jirésidents; Bu- reau, Pariehe et Tessier, secrétaires; Bahuaud, Counault et Richard, trésoriers. Sin-iètii d'horliridturr de Clernioni (Oise) : MM. Cuvi- not, président; tiirardin et Fontaine père, vice-présidents; Daix, secrétaire; Tarlier, trésorier. Soriétè d'horticulture d'Kpinul : MNL Claude, prési- dent; Huot et Couchou.\', vice-présidents; Munier et Albert, secrétaires; Paissenot, trésorier. Soriidè ponwloi/iqui' de France. — Le bureau de la Société pomulogique de France est ainsi constitué pour l'anm'é 11100 : Président : M. de la Bastie. — Vice-pi-ési- dents: MM. (iérard et Luizet. — SecnHalres .-MM. Bon- namour et Cusin. — Administrateurs : MM. Troubat, Bizet, Treyve, Brun, Bonvant, Joanon, Défarges et Barret. LE JARDIN 49 LE JARDIN. — r 312. — 20 FÉVRIER 1900. CHRONIQUE Savez-vous ceque la banlieue parisienne jiroduit annuel- lement de Laitues de iirimeur? D'après ce que me disait ces jours derniers, M. Curé un des représentants les plus autorisés et les plus sympathiques de la grande culture maraiclicre, de novembre en avril, il sort des châssis de lorçage environ cent millions de pieds de Laitue auxquels s'ajoutent vingt millions de Romaines. Le rapport pécu- niaire est voisin de huit à neuf millions suivant les années, surtout si le redoutable Meunier (feronusponi LarUira) n'est pas venu se mettre en travers des efforts des cultiva- teurs. Les ravages sont quelquefois assez graves pour abais- ser de deu-v à trois millions de francs le chiffre de vente. *" * L'industrie de l'extraction du Caoutchouc, des plantes qui en renferment vient d'entrer dans une voie nouvelle, grâce aux recherches de MM. Armand et Verneuil, du Mu- séum. Avec les Liindiiljia, le procédé de la saignée réussit mal et une grande partie de la matière utile reste dans les tissus. Les dissolutions donnent de meilleurs résultats, mais exigent d'énormes quantités de dissolvants par rapporta celle du Caoutchouc. Le traitement mécanique sans inter- vention chimique permet de tourner toutes les difficultés : les écorces fraîches ou sèches des LandoIJia, dans un état convenable de division, sont mises en contact avec de l'eau bouillante qui sépare la subtance utile qu'on recueille à la surface du liquideoùelle vient surnager. L'industrie pourra tirer, sur place, un parti très avantageux de ce nouveau mode d'extraction. * * Quelle est la température des végétaux? Des expériences, faites sur le Parla riibra, montrent que la température du tronc est exactement celle du milieu ambiant; la chaleur du sol agit aussi, mais faiblement. Quant aux feuilles, leur température intérieure est assez souvent inférieure à celle de l'air, ce qu'on s'explique facilement en faisant interve- nir la transpiration. Les Aloèsetles Cactus exposés en plein soleil présentent une température supérieure à celle de l'air ; cette dernière étant de 20°, la première atteindi'a jus- qu à 2.ô"ô. * * Tous les êtres qui vivent ici-bas sont destinés à remplir des fonctions, qui, peut-être parfois peu saillantes, n'en n'existent pas moins. 11 en est ainsi des plantes aquatiques dont le but tend à diminuer, de manières diverses, le do- maine des eaux et à étendre celui de la terre. En se décom- posant, elles donnent naissance à des masses énormes de terre végétale dans les eaux peu profondes ; elles ralentis- sent ainsi le courant des rivières et permettent aux matières terreuses en suspension de se déposer plus rapidement. Les boues formées ne vont plus que partiellement à la nier, elles se déposent dans les cours d'eau et en embarrassent le lit. En même temps, les racines affermissent le sol des bords et opposent une digue aux ravages des inondations qui ne peuvent plus affouiller et creuser les rivages. La mouche de rOii\ier — \a. Moscu, olcaria des Italiens — a causé cette année de tels dégâts dans les cultures d'Oli- viers, dans la l'ouille, la Basilicate et aux environs d Utrante, qu'en certains points il n'y a pas eu à faire de cueillette. Le conseil provincial de Hari et le Gouverne- ment italien ont établi un concours pour rechercher le meil- leur moyen de destruction du redoutable insecte, avec des primes allant de dix à cinquante mille francs. Les étran- ,gers sont admis et invités à y prendre part. * * « La, ponune de 31 jours! qui la connaît en France? Au meeting du 7 novembre dernier de la Société royale d'hor- ticulture de Londres, un certificat de mérite fut décerné à la pomme A/is.v Fliillimorc, issue de légitime union entre la variété précoce M. Gladstone et la tardive L<>r, trésorier de la Société nationale ^d'horticulture de France. Lamie (Alexandre), horticulteur-fleuriste à Paris. LEciRAS (Albert-Alexandre), président de la Société hor- ticole de Loir-et-Cher à Blois. LovERDO (Jean de), publiciste à Paris, secrétaire de l'As- sociation de la presse agricole, pERRiN (Louis-François), propriétaire-viticulteur à Bône (Algérie) ; création d'importants jardins fruitiers. ROQUEs(Jules), publiciste horticole à Marseille (Bouches-du Rhône), bibliothécaire de l'Associât ion horticole marseillaise. WARiiNiER-C'HASSE (Remy-M arie-Kdmond , agriculteur- horticulteur à Courcelles-Sapicourt (Marne). WÉuv (Georges-Alexandre-Ernest), sous-chef de bureau au Ministère de lagriculture. 2' Grade de chevulicr : MM. Ai.iosTiNi (Paul-Jérome), propriétaire à Olelta (Corse); plantations d'arbres fruitiers. Alliuert (Charles , pépiniériste à Hyères (Van. vice- président du Syndicat des producteurs jardiniers d'ilyeres. AuxENCE (Jules-Eugène), horticulteur à Bougival (Seine- et-Oise) ; trésorier-fondateur de la Société d'horticulture de Bougival. Badot (François), horticulteur-vigneron à 'l'oul (Meurthe- et-Moselle). Ballu Nicolas), jardinier chef à Maincy (Seine-et- Marne). Balme (Jean-Pierre-Eugènej, horticulteur à Mexico (Mexique). Baltet (Lucien-Charles), horticulteur à Troyes (Aube). Barthère (Alexandre), horticulteur à Toulouse (Haute- Garonne). Benoist (Jean), horticulteur à Périgueux (Dordogne . Berat (Victor), horticulteur-pépiniériste et paysagiste à Boubaix (Nord). •• Bernard (Joseph), propriétaire-arboriculteur à Faverges (Haute-Savoie). BOiNKAUD, jardinier chef au château de Montry (Seine-et- Marne). ' BouGHET (Claude), hortiouUcur à Melun (Seine-et-Marne). BouTiGNY (Eugène-Hippolyte-.lean), arboriculture à Vi- moutiers ((irne) ; président-londateur de la Société d'horti- culture et d'arboriculture de Vimoutiers. Bureau (Pierre), horticulteur-paysagiste à Nantes (l.oire- Inférieure). Cals (Salvi), jardinier régisseur du domaine de Sembel à Sainte-Croix (Aveyron). % Chahert (Aimé-Victor), horticulteur à Sassenage (Isère). Chantin (Henri-Louis), horticulteur à Paris. ' Chapoton (Marins), horticulteur à Saint-Etienne (Loire), président de la Société d'horticulture de la Loire. CiiNGY (Ferdinand-Victor), chef des cultures jiotagères au château de Ferrières (Seine-et-Marnei . Ciji:ti;rier (Léon-Louisi, horticulteur-pépiniériste àSaint- Micliel-l'.ougival (Seine-et-Oise); administrateur de la So- ciété d'hortTculture et du syndicat des cultivateurs de Bougival. Crochot (Louis-Charles), jardinier à Saint-Mandé (Seine), trésorier-adjoint de la Société d'horticulture de ^'in(.•ennes. Deiire (.\ugustin-Stanislas-Désiré). jardinier chef du jardin botanique de Poitiers (Vienne). Driger (Paul-Victor), jardinier à ville-d'Avray (Seine-et- Oise). DuvAL-HuGÉ (Pierre-.Vuguste), horticulteur-pépiniériste à Ilardricourt (Seine-et-Oise). Ekfer (Victor-Henri), jardinier-chef à Pontchartrain (Seine-et-Oise). Gaillard (Marius), chef de culture à l'asile d'aliénés à Marseille (Bouches-du- Rhône). Ganneval (Louis-Félix), ancien grainetier, à Saint-Leu- Taverny (Seine-et-i )ise). GÉRAUD (Jean-Baptiste), horticulteur à Malakoff (Seine). Girard (Adrien), horticulteur fleuriste à Moutélimar (Drôme). GoRiEtx (Jules), horticulteur à Rennes (lUe-et-Vilaine). Gour (Louis), pépiniériste à Vitry-sur-Seine (Seine). Graxoer (Paul), botaniste en chef de la marine à Toulon (Var); directeur du jardin d'acclimatation de Toulon. Grognet (Louis-Jean-Pierre), pépiniériste à Vitry-sur- Seine (.Seine). Giillaime (Léon-Jérôme-Baptiste), jardinier des par- terres et terrasses du château de Saint-Germain (Seine-et- Oise. Guinle (Jean), horticulteur à Paris. Hardoiin, pépiniériste à Clairefontaine (Seine-et-Oise). Jagiilin (.lean-Alexandre), chef des cultures de l'Asile dé- parteinenlal d'aliénés de Saint-Robert (Isère). Jarry-Desloges (Ferdinand-René), publiciste horticole à Paris. Lapierre (François), pépiniériste à Jlontrouge (Seine). Lavenir (Glaudius), horticulteur-pépiniériste à Lyon. Leloui' (Louis), jardinier chef à Rentilly (Seine-et- Jlarne). Lemasson (Denis), horticulteur-maraicher à Limoges (Haute-Vienne). Lesueur (Louis-Antoine), chef de culture de la colonie agricole de l'Asile public d'aliénés de Clermont (Oise). "Lemeii. (Alphonse-Eugène , horticulteur à Saint-Maur- les-Fossés ; secrétaire générai de la Société départementale d'horticulture de la Seine, président de l'Union horticole de Saint-Maur. LoisiER (Paul-Charles), pépiniériste à Dijon (Côte-d'Or). LOYAU (Théodule), architecte-paysagiste à Maisons-Lat- fitte )Seine-et-Oise) ; président de la Société philanthro- pique de Maisoiis-L,affitte ; président d'honneur de l'Asso- ciation nationale de prévoyance des jardiniers de F'rance. Mariez (Louis), horticulteur-pépiniériste à Auch (Gers). Marion (Laurent), horticulteur et arburiculteur à Mauriac (Cantal). Martin (François), chef de culture a la villa «irangini à Nice (Alpes-Maritimes). Mas (Pierre-Isidore), chef-jardinier à la ferme-école de Royat (Ariège). Mazenod (Louis), horticulteur tleuriste à Aix-les-Bains (Savoie). Olivier (Alexandre-Célestin), constructeur de serres à risle-Adam (Seine-et-oise). Pécheur (Thimothée-Darius), horticulteur-pépiniériste à Dompierre (.Vllier). Picot (Jean-Baptiste), horticulteur à Nantes ^Loire-Inté- rieure). Pradines (Léon-Louis-Sylvain), industriel horticole à Le- vallois-Perret (Seine); trésorier de la Société d'horticul- ture de Neuilly. PrpAT (Joseph), horticulteur à Beaurepaire (Isère). RagueneaU (-•^^Ifred), jardinier en chef de la Compagnie des grands hôtels à Slonte-Carlo supérieur (.\lpes-Mari- times). Rui'ERT (Olivier), jardinier à Tours (Indre-et-Loire). Thyiian (Barthéleniv), pépiniériste à Saint-Andiol (Bou- ches-du-Rhnne). TniCAUD, directeur des pépinièies du Limousin à Aix-sur- Vieniie (Haute-Vienne). 'I'roncv (Denis), chef des cultures du château de Thorenc à Cannes (Alpes-Maritimes). Vincent (.A.lexisi fils, professeur d'arboriculture à Vitry- sur-Seine (beine). A tous, nous adressons nos félicitations. Les Congrès internationaux à l'Exposition universelle de 1900. — Nous avons déjà annoneé les divers cungrès internationaux ayant rapport à l'horticul- ture et donné des détails sur leur organisation et les ques- tions qui y seront traitées. Rappelons aujourd'hui, dans l'ordre chronologique, les époques auxquelles auront lieu ces Congrès : Congrè.s d'Horticulture, du iri au ''1 mai ; LE JARDIN 51 Congrès de Sylviculture, du 4 au ~ juin : de Viticulture, du 20 au VS juiu ; — ornithologique, du M au 30 juin ; — des Syndicats agricoles, le 8 juillet ; — colonial, du 6 au 11 août ; — d'Apiculture, du 10 au 12 septembre; — d'Arboriculture et de Pomologie, les 13 et 11 sep- tembre. Congrès d'Aquiculture et de Pêche, du 11 au 19 septembre ; — de Botanique, du 1" au 6 octobre ; — pour l'étude des fruits à pressoirs, les 12 et 13 octobre. Ajoutons que deux autres congres horticoles, dont les dates ne sont pas encore fixées, auront lieu : pour les Rosiers, en juin ou juillet; l'autre, pour lesChrysantlièmes, en octobre. Exposition universelle de 1900. — C'est aux Champs-Elysées que se manifeste pour le moment la plus grande activité. Les jardins destinés à l'installation de l'Exposition d'horticulture sont très avancé», et le rema- niement des plantations d'alignement sera terminé sous peu de jours. Le tunnel construit près du pont dos Invalides pour le passage des matériaux des nouveaux palais, étant conservé pour relier les berges de la Seine aux jardins des Cliamps- Elysces, sera l'objet d'une décoraticm particulière avec ro- chers, roeailles, rivière, pont rustiquoet plantes très variées. Ce souterrain et ses abords ainsi décorés formeront certai- nement l'un des endroits les plus agréables et les plus pit- toresques des jardins de l'Exposition. Au Trocadéro, la remise en état de la cascade est com- mencée, ainsi que les travaux d'établissement des jardins autour des nombreux pavillons coloniaux, de façon à les encadrer agréablement de verdure et de fleurs. Les plants de 'Vignes à l'Exposition univer- selle. — l'ar arrêté du Ministre de l'Agriculture en date du 8 janvier 1900, l'introduction des Vignes, plants et bou- tures provenant de tous les départements, est autorisée dans l'enceinte de l'annexe de l'Exposition de 1900 au bois de Vincennes. La Belgique à l'Exposition universelle de 1 900. — Les listes des membres de la Commission supérieure de patronnage du commissariat général du Gouvernement belge, des Comités de groupe et Comités, de la presse, etc. pour la Belgique, viennent d'être publiées. Le groupe VllI (Horticulture) a à sa tête : MM. le comte Oswald de Ker- chove de Denterghera, président; le baron van den Bossche, vice-président; L. Lubbers, secrétaire; délégués : classe43, MM. Pynaert-Van Geert et Fuchs; classe 14, MM. Gille- kens et Burvenich ; classe l.î, M. H. Millet; classe 16, M.M. .1. Closon et E. Rodigas ; classes 47 et 18, iSIM. L. Linden, .!. Hye de Croni et Romain Desmet. A la Société nationale d'agriculture. — M. Viger, ancien ministre de l'Agriculture, Président de la S. N. H. l"'., vient d'être nommé, dans une récente assemblée de la Société nationale d'agriculture, associé national de cette société. Le crédit agricole. — Pendant le Congrès internatio- nal d'agriculture, qui se tiendra à Paris du 1" au 8 juillet prochain, des primes au nombre de 6, consistant en 3 mé- dailles de vermeil, 3 médailles d'argent et une somme totalede.i.OOOir., serontdéeernées aux Sociétés de crédit agri- cole mutuel avant donné les meilleurs résultats au bout de deux ans de fonctionnement et qui pourraient servir d'exemple. Les Sociétés de crc'dit agricole mutuel désireuses de par- ticipera ces primes devront envoyer, avant le 30 avril 1900, au secrétaire du Comité, lOH, rue de Rennes à Paris, les documents propres à éclairer le Comité sur leur fonction- nement depuis leur création jus(]u'au 31 décembre 1899. L'emploi des alcools dénaturés. — Cette questi(ui de l'emploi des alcools dénaturés destinés à remplacer dans bien des cas le pétrole que nous sommes obligés de tirer de l'étranger, a,lors que nous pourrions fabriquer nous mêmes notre alcool, est de nouveau et plus que jamais à l'ordre du jour. Une commission vient même d'être nommée en vue de rechercher les divers emplois de ces alcools dénaturés (éclairage, force motrice, fabrication de produits chimiques, etc., etc.), d'effectuer les recherches scientiflques nécessaires pour l'utilisation de ces alcools et de faire procéder à des essais des appareils proposés par l'industrie pour leur utili sation et d'en étudier le rendement industriel. C'est grâce aux effoi'ts laits en haut lieu avec une louable énergie que ce premier résultat a été obtenu, car la ques tion, déjà mise sur le tapi,s il y a quelijues années, mai mal posée à cette époque, semblait être enterrée depuis. Il y a là une question du plus haut intr-rêt pour notre agriculture nationale, à laquelle serait ainsi ouvert un- débouché considérable. Il est donc à souhaiter qu'une prompte solution inter- vienne et que les efforts de la commission soient couronné de succès. Le Hannetonnage. — Lu Jardin, un des premier^ parmi les journaux agricoles et horticoles (1), a appelf l'attention des horticulteurs, propriétaires et cultivateurs sur le grand intérêt qu'il y aurait à ce que cette opération du hannetonnage soit pratiquée non seulement en temps voulu, mais encore simultajiément par tous les proprié- taires et cultivateurs d'une même région. Depuis cette époque, de louables efforts ont été faits par certains syndicats et par quelques municipalités, mais, il faut le reconnaître, les mesures prises n'ont pas été tou- jours obser.vées avec tout le soin voulu et surtout n'ont pas, été suffisamment généralisées. Le jour où toutes les sociétés et syndicats agricoles et horticoles, agissant dans leurs sphères d'action, prendront, en temps voulu et simultani''ment, l'initiative de faire procéder à un hannetonnage en règle, on pourra alors dire que, neuf ans aprcs au plus, le hanneton, s'il n'a pas entièrement disparu, .sera tout au moins devenu un insecte fort rare et dont les ravages ne seront plus à craindre. A l'heure actuelle, au contraire, notamment dans plu- sieurs localités de la région parisienne, les larves de han- netons, les terribles rerx Idaiics, tares, ma ns on meuniers, ainsi qu'on les appelle selon les régions où on les rencontre, ont rendu bien des cultures impossibles. Nous nous tenons à la disposition de nos lecteurs pour les renseigner au sujet de ce qui a déjà été fait concernant lejiannetonnage et leur faciliter la tâche, s'ils veulent joindre leurs efforts aux nôtres et à ceux des sociétés e s-, ndicats de bonne volonti'. Une nouvelle plante de grande culture. — Les j^ uruaux agricoles parlent beaucoup eu ce moment de la il) Lo Jardin, 18i)2. n" 123. I2(i et 1311. liages 17'., iii et iif). LE JARDIN cultuiv de ïAsiriii/iitiis fci/rnins comiiie succodaiiée de la Luzerne, jwur les terrains on cette dernière ne pi'ut pi'os- pérer. Exposition internationale de Paris-Neuilly en 1 900. — Nous venons de recevoir une circulaire annonrant l'organisation d'une exposition internationale, industrielle, ouvrière, d'économie sociale, de l'enseigne- ment et des beaux arts, (;ui aurait lieu de juin àoctobrel'.iOO, à l'aris-Xeuilly. Notre collaborateur. M. Ph. Uivoire, a dc'jà parlé, en 1S97 notamment (1). de l'organisation de ces sortes d'expositions ; il réclamait alors l'intervention d'une loi interdisant les expositions pouvant prêtera confusion avec celles reconnues et approuvées par l'Elat. L'Exposition dont il s'agit ici ne rejitre-t-elle pas dans cette catégorie et ne va-t-elle pas, en ce qui concerne les récompenses, prêtjr à confusion avec l'Exposition univer- selle"? Le Journal de la Société nationale d'horticul- ture de France. — l,e premier numéro de cette année du Journal de la S. X. II. F., qui parait sous un nouveau lormat agrandi, contient, entre autres articles, un fort inté- ressant aperçu historique de M. D. Bois, le dévoué et distingué secrétaire-rédacteur du journal, sur la Société depuis son origine (1827) jusqu'à nos jours; le texte est accompagné des portraits des principaux présidents de la Société. Une nouvelle race de Dahlias. — Dans un récent numéro, le Gardrncrs' Chniniclr appelle l'attention de ses lecteurs sur une variété de Dahlia obtenue par un horticul- teur américain et dont il donne unegravuro bien faite pour intéresser. Dans cette variété, point de départ sans doute d'une nou- velle racé, les fleurons du centre se sont développés et se pré.sentent .sous l'aspect de ceux des Chrysanthèniss à fleurs d'Anémones; les demi fleurons de la périphérie conservent l'aspect qu'ils ont dans les lUblias à fleurs simples. Li'Aroïdée la plus gigantesque. — Sousce titre et parla plume autori.sée de M. G. Schneider, Le Jm-din a publié, il y a une dizaine d'années (i), un fort intéressant article sur ['Ainnrphophtillus Tifaniim. cette curieuse Aroidée gigantesque dont l'infloreseence peut atteindre plus de 2 mètres de haut. Cette plante, qui venait de fleurir à cette époque dans les jardins de Kew, était cultivée là depuis dix ans. Après sa floraison, elle périclita et finale- ment périt. Notre confrère anglais, T/if Gardcners' Chroniclc, dans un récent numéro, nous apprend que quelques tubercules de cette plante ont été réintroduits à Rew grâce à M. Curfis, de Penang, qui lésa reçus de Sumatra, seule région où se rencontre cette plante. D'après l'état présent de l'unique e.xemplaire qui ait survécu, il semble, parait-il, que l'on n'attendra pas encore dix ans avant d'en voir la floraison se produire et ce sera alors un curieux spectacle que ceux qui ne redoutent pas l'atroce odeur de poisson pourri exhalée par rinfloroseenee de cette plante, voudront voir. Bureauxdes Sociétés d'horticulture pour 1900. Socictr d'horlirullnrc do Neiiilli/ tiiii- Seine : MM. .1. Sal- lier, président; Rousseau, Bleuet et Robert, vice-présidents; L. Bunetel, .secrétaire général; ,\cher, secrétaire-adjoint; Leray. secrétaire rédacteur; Pradines, trésorier; Ilo\'el, trésorier-adjoint; Moreau, bibliothécaire; Capelle, biblio- thécaire-adjoint. (1) Le.lardin, ls;)7. n- 277. page s. (2) I.r .lariliii, fss!), 11- S!), page 178. Soi-irtc arésidents; Croutelle, secrétaire général; Dreux, Rouiller, PerrierduCarneetVoitellier, secrétaires; Cercileil, trésorier. Sjindicat des liortlculteurs de ta région li/onnaise : MM. A. Rivoire, président honoraire; C. Jacquier fils, président; Pernet-Ducher, vice-président; A. Combet, -secrétaire général ; Gritîon. trésoi'ier. La récolte des Pommes de terre en Belgique en 1899. —D'après la Feuille d'inj'onnufions du Minis- irre de rAi/rieulture, les Pommes de terre ont produit en Belgique, l'an passé, une forte récolte évaluée, en moyenne, à 17.650 kg. par hectare. Cette récolte dépasse le rendement moyen de la récolte de 1898, déjà notablement supérieur aux rendements moyens des années précédentes. La qualité des tubercules est considérée comme bonne dans tout le ])ays. Liste des graines offertes par le Jardin alpin d'acclimatation de Genève (Suiss3). — Nous venons de recevoir la liste des graines ollertes par le Jardin alpin d'acclimatation de Genève (Suisse) et y avons remarqué un certain nombre d'espèces intéressantes provenant des Pyré- nées, des Covennes, des Sierras espagnoles, des Balkans, du Caucase, des montagnes d'Orient, de l'Himalaya, de Sibérie, de Mongolie, du Japon, de la Nouvelle Zélande, de r.\ustralie, des montagnes de l'Amérique du Nord, de Californie, etc.. Les demandes doivent être adressées à notre collaborateur, M. H. Correvon, à Genève (Suisse). BIBLIOGRAPHIE La Conservation des fruits, des légumes, des graines et des racines bulbeuses, ijar H. Cnui'Oi. — (JuvraKi- de 1IJ7 paf;es avec tiijurt-s ildii- le texte. — O. Uaiii et. I.ihrau'ie iis^rlcoie, éditeurs. — f'rix : 2 Ir. — Ea vente â 1 j Lthniirlc lejetiroic du Jardin, l(j7. boulevard Saiut-ljermain, à Paris. Voici un résumé, très bien exposé, de tous les procédés pratiques de conservation actuellement en usage pour les fruits, les légumes, les graines et les tubercules. Cet ouvrage, très bien compris comme disposition, est facile à consulter et rendra bien des services; il devrait être entre les mains de tous et de toutes : la maîtresse de maison y trouvera de nombreuses recettes. Die schonsten Stauden fiir die Sclinittblumen und Garten- kultur, pir .Max Hei .loi iicr, Mnist Kulilcr nt Keiiihold ItiiUel. — tiustuv ScUiuidt, éditeur a lieriui — Ouvi-ase paraissant par livraisons, avfc planches eu couleurs de Wailer Millier. La première livraison de cet ouvrage contler.t. avec la description et des notes de culture sur 1''"^ < 'enhiurea iiioii- iitnii, Pitpucrr nudiciiidi'. l'i/n-r/irtiiii rnseitiii et l'rl inulu ror- Juxoiil::^. quatre planclies' en couleurs représentant ces plantes et leurs principales variélés. L'ouvrage, traitant des plus belles plantes pour la lleiir coupée eila culture de plein air, sera complet en 12 livrai- sons et 48 planches en couleurs. Le Pommier et le Cidre, par Koser de la Borde. — Brochure de 7i pagi's, cuiileiiaiit une notice sur la culture du Poin- iiiiei- h cidre et sur la fabrication et la conservation du Ch'r'r Le Néflier de Bronvaux, par M. G. Le Monnier, professeur à la t'aculle des .■*cihiic<-s de Nancy. — Urochure de 7 pages extraite du liulletiu de la Société centrale -d'horticulture de N-Illrv. L'Horticulture a Hyéres, par Ch. Flnhaiit. — Brochure de (i:i pafîes. i'.\ traite du.s .■Vnnales de la Société d'horticalture et d'histoire ll-lint-cll.. de l'IliM-niilt. La Reconstitution du Vignoble champenois, par .1. lismimont, horticuli.il', .'I B^ih'iiavas (.illierj. — Urocliurede 107 pages. — Prix:Ofr 4U — ij'éniii I .phlnmi, éditeurs. Le Jardin des plantes de Bordeaux, par Lrnest Bergman. — Brocliuro de lu pastes, illustrée de i gravures et extraite du .loiinial c\f iii S N. Il V. Rapport sur la ferme fruitière de M. J. Labitte, par .M. C. Marcel. — Brocluire de 2U pages extraite du .lournal de la S. .N. 11. V. LK JARDIN CHRONIQUE FLORALE Décorations modernes de tables. .T';\i promis de parler ici des nouvelles décorations de tables innovées par M. Edouard Debrie et qu'il exposait eu décembre dernier dans ses magasins au Jardin d hiver, rue des Capucines (1). C'est un genre nouveau et il a, pour ces sortes d'arrangements, des idées particulièrement originales et intéressantes que je crois devoir signaler. .Vu lieu de s'en tenir au.\ seuli-s garnitures liasses a\ ce des pi(|uets et des jetées ci) qui, évidemment. ont leur eacdiel, il cherche à obtenir de légères envolées de feuillages et de fleurs dominant les convives ets'aecordant avec l'oi-donnan- cement gi'uéral. Pour exécuter de toiles compositions avec toute la légèreté voulue et confectionner des élancés aussi frêles, il s'aide d'invisibles armatures de fil de fer partant de la base même de la composition. Voici le principe de ce genre de décoration, principe évi- demment de bon goût : obtenir des choses lécères, élancées. tre est composé de deux petits motifs que. môme une fois garnis et pendant le diner, on peut retourner en les pla- i;ant inversement, de sorte que les deux volutes en se rejoignant forment comme une sorte d'arcade au centre, tandis que, aux deux extrémités, sont deux touffes de fleurs, .le l'ai déjà dit, mais il me faut ajouter ([ue, par suite de -ia linesse d'exécution, les deux volutes, même en se rejoi- gnant, ne sont aucunement un obstacle à la vue et ne mas- quent pas les (ïonvives, ce dont il faut toujours tenir r(Ulipte. Les deux motifs se composent d'une garniture d'Œil- lets, d'Aiil/icinis, de Hoses piqués légèrement dans la fine verdure des Adianfuin qui laissent échapper (;à et là de mi- gnonnes fusées de feuillage. Les arceaux sont entourés d'un •^eul rameaude Mi/r.tiplii/lhnii, sur lequel se détachent. rà et là, quelques flne'^ fleurs d'Azalées qui, sur ce fond de feuil- lage vert l'Aie, font admirablement bien. Les deux bouts de tables sont conipo.s('us de la même façon et une légère guirlande peut les relier avec les candéla- bres. La corbeille « papillmi » (lig. 18). est composée de la niêni Fig. 18. Dccoration moderne d'uni' table. ne gênant pas la vue et se prêtant aux variations. aux chan- gements d'aspects, tout en restant rationnelles. Ce genre prête à des développements nombreux et, dans cet ordre d'idées, il y a bien des trouvailles qui, par la force des cho- ses, s'enchainent et font naître d'autres inspirations. Le coti'' artistique d'une décoration n'est pas la seule chose à considérer, car il ne s'agit pas de concevoir quelque chose de léger, de vouloir de fluets élancés, il faut, con:me en toutes choses, assurer une certaine stabilité et l'équili- bre à toutes ces sortes de compositions. Les fines mais ré- sistantes armatures, qui sont dans chaque composition le principal facteur, sont fixées sur une base solide. Et c'est selon la forme, l'inclinaison et les contours que l'on imprime aux différentes parties de chacune d'elles, que l'on en varie les aspects et les effets. L'n des avantages de ces armatures, c'est qu'elles permettent aussi, d'une façon logique et toute naturelle, l'adjonction des rameaux volubiles de Mi/rsrp/ii/l/nni, Li/r/ndiiiin. Aspiini;/iis, etc., parmi le feuil- lage desquels on dissémine de jolies fleurs qui font ainsi le plus ravissant effet. En plus de ces multiples avantages et de l'aspect général au point de vue décoratif, l'originalité réside .surtout dans les multiples (diangements d'aspects qui facilitent considc'^- rablement la plupart des compositions de ce genre et c'est là leur Coté le plus caractéristique. La figure 18 donne une faible idée de l'effet que produisent ce.s motifs lorsqu'ils sont exécutés, car ce sont des choses qu'il est fort ardu de reproduire fidèlement autrement que par la photographie. La décoration que M. Edouard be- brie nomme corbeille Renaissance présente précisément le caractère de pouvoir être exécutée autrement. Le cen- (1) Le Jardin. iDiin, w :)()!), page 6. (2) /.(■ JcirfiJii, liiiio. \v :!07, page .'iô:. façon ; elle a aussi du caractère avec ses deux extrémités se recourbant et se détachant au dessus du centre, par leur finesse et leur coloration, à la fois ))lus douce et plus vivet elle peut également être exécutée en deux parties : lacorbeille B étant divisée en deux, les deux extrémités A.\ viennen ; se rejoindre en B, comme il est dit pour le motif précédent. Une autre corbeille avec une grande anse à chaque bout s'ineurvant, puis se redressant est, par sa longueur, à préfé- rer pour les grandes tables. Au lieu d'une corbeille centrale complétée au besoin par lieux petits motifs aux extrémités de l;i, table, on peut en .■ivoir seulement deux, au milieu des fleurs desquels part une armature dressée dont on peut donner aux branches une direction différente, selon la grandeur de la table. Des frêles rameaux d'.4s/)ns ce la longueur, une ti.ee de métal, courbée se rejoignant dans le haut et formant à l'aide de quelques, petites branches une armature autour de laquelle serpentent des rameaux d'Asparaçins .S'/)7'cn_9c/7'. au-dessus desquels, s'inttéchissant avec les tiges en métal, courent des grappes d'Odontoi/lo.'i.iiiiii Alexan- ilrrr aux fleurs soyeuses, transparentes et comme na- crées. Làoùles branches se rejoignent, le doraeseterminepar un Cocos WeddelUann qui étale ses légères frondes arquées. Dans le bas, queU|ues fleurs de Ciurlei/n sont pic|uées 54 LE JARDIN mises dans de minuscules porte-bouquets placés le lon.û du soubassement. C'est délicieux autant que discret et lé-ger. Les deux bouts de table sont conçus dans le même ordre d'idées. De chaque petite corbeille, sort une tisre de métal blanc sur laquelle partent dans le Iwuit deux autres petites tiges arquées que suivent des grappes à'Oncidiitin avec leur nuée de bizarres fleurettes. Et, toujours dans le frais feuil- lage, se détnchent çà et là, le long de cette armature, les fleurs aux tons mauves si doux des Cattlriju. Cette même corbeille, rééditée dans les magasins de M. Ed. Debrie, avait un aspect plus riant encore, car les Azalées roses, piquées parmi les rameaux de Mi/isi- phijlhiin contournait les arceaux, donnaient un peu de vivacité de coloris à l'ensemble et, çà et là, partaient néan- moins des grappes à'OfJontofjlossuin crisptnn et des fleurs de Ci/pripriliiira insigne aux tons verdâtre, mettant encore plus en relief les fraîches nuances des Azalées. ^'oici donc quelques-unes des applications de ce genre de décoration tout particulier qui permet d'utiliser le caractère décoratif et original de certaines plantes. C'est là une occasion pour redire que les motifs purement décoratifs ont bien leur intérêt, leur \aleur et leur signifl- catiou propres dans l'histoire de l'art floral d'une époque; car chaque objet obéit aux mêmes lois générales de l'esthétique florale : à sa composition et à son exécution qui sont deux choses différentes, et l'on doit y trouver des qualités de forme et d'harmonie, d'observation et d'in- vention, le motif floral ayant son équilibre, sa forme et sa Couleur, comme toutes les productions de ce genre. ALBERT MAUMEXÉ. ^.PhofictxlitiPe ftaitièt»e Aspect d'une vieille plantation. — Comment tirer parti des vieux arbres. — Différents modes de restauration. Un propriétaire, lorsqu'il fait l'acquisition d'un jardin fruitier planté, ne trouve pas toujours, dans ce jardin, des arbres parfaits. Leplus souvent au contraire, ce sont de vieux arbres : pyramides ou fuseaux ou des arbres en contre-espa- lier qui n'ont pas toujours été l'objet de soins assidus. Chez ces arbres abandcmnés à eux-mêmes, le plus fré- quemment, le bon équilibre de végétation est rompu : la végétation s'est portée tout entière vers les extrémités; de même, l'équilibre entre les petites ramifications fruitières est également détruit. Les branches de la base, en effet, ont perdu leur vigueur, sont restées grêles et se sont dégarnies de branches frui- tières; tandis que celles du haut n'ont donné que des gour- mands, c'est-à-dire beaucoup de végétation et peu de fruit. Parfois, tout est irrégulier dans l'ensemble des arbres : tandis que les uns, couverts de mousse et de parasites de toutes sortes, sont chétifs, maladifs et menacés d'une mort à bref délai, les autres, de variétés plus vigoureuses, ont "conservé une forte végétation qui se porte dans les quelques branches du haut, ce qui dispose l'arbre à partir en plein vent. En ce qui concerne les arbres d'espalier ou de contre- espalier, les même cas se présentent. En eflet, combien de fois voit-on des palraettes âgées dont les séries sont irrégu- lières, soit trop près les unes des autres, soit trop éloi- gnées, des palmettes âgées dont l'axe et les étages du haut se sont emportés et attirent à eux toute la sève au préjudice des étages inférieurs, des palmettes ag(''es dont les branches .sont, dans leurs parties liorizontakis, couvertes de gour- mands, de « têtes de saules ». Parfois, cependant, l'œil exercé peut voir que, contrastant avec le reste de l'arbre mal équilibré et mal dressé, la première série ou les deux premières ont été prises suivant les règles, bien espacées et bien conduites, mais elles sont toutefois grêles et chétives. Cela prouve que. lors de la plantation, on s'est procuré, chez le pépiniériste, des arbres ayant déjà une ou deux .séries bien établies et que, trop impatient dans la suite, l'opérateur inexpert a voulu prendre chaque année un niiuvel étage, souvent même deux, sans souci du choix des yeux ni de l'état de vigueur des branches inférieures. Le manque complet d'équilibre dans l'arbre est l'inévitable conséquence d'un jiareil traitement. * ' * Peut-être trouvera-t-on que j'exagère et que je. présente ces .sortes de plantations sous un jour peu favorable'.' Peut- être croira-t-on que je vais conclure en recommandant l'arrachage et le remplacement de tous ces arbres défec- tueux'? Au contraire, je conseillerai de les conserver (saut cepen- dant ceux trop malades), en rendant utiles les longues années de végétation pendant lesquelles les arbres ont acquis un bon appareil radiculaire et une charpente de quelque étendue. Je conseillerai, en un mot, de tirer parti de cet appareil radiculaire et de cette charpente, en modifiant cette dernière par diverses opérations constituant la resftdi- raiion. La restauration, dont le but principal, on le comprend, est de ramener l'équilibre dans Tarbre en modifiant sa forme pour la faire rentrer dans les propoi-tions réglemen- taires et la rendre plus productive et plus agréable à l'œil, s'effectue do diverses manières, suivant l'état des sujets en présence desquels on se trouve. S'agit-il, par exemple d'arbres libres : pyramides, fuseaux, etc., ou d'arbres palissés, palmettes ou formes quelconques, qui, comme je l'ai dit plus haut, ont conservé une bonne vigueur, mais sont complètement déséquilibrés? Il faut leur appliquer rupprochrntcnt. Sont-ce des arbres, déséquilibrés aussi, peu vigoureux, dont la tige seule est bien constituée et droite, tandis que les branches latérales sont tortueuses".' Il faut avoir recours au racalpinent, que l'on aiipelle aussi le i-a/cunissemeitt. Les arbres sont-ils plus défectueux encore, c'est-à-dire mal conformés, ou bien ont-ils. à une certaine hauteur. sur la tige même, une maladie grave, le chancre par exemple? Dans ce cas, l'appareil radiculaire seul est con- servé avec un moignon de tige; autrement dit, on pratique sur ces arbres le rerépage. Mais la restauration des arbres fruitiers (des arbres à fruits à pépins s'entend) a aussi son application dans plu- sieurs autres cas : Ainsi, un arbre peut ne pas être défec- tueux au pointde vue de la formation, mais être maladif ou épuisé, par conséquent improductif; il peut aussi, tout en étant bien formé et vigoureux, avoir un « cour.sonnage » mauvais, soit trop allongé, grêle et ramifié à l'infini, soit tenu trop court et composé uniquement de têtes de saules cju autres productions de ce genre. L'arbre jieut être encore d'une vigueur excessive, par conséquent improductif ou appartenir à une variété médiocre ne répondant pas aux qua- lités qu'exige le cultivateur, etc. Ce sera faire une judicieuse restauration que d'apporter aux uns des engrais et des soins bien compris, d'appliquer aux autres une taillesévère et raisonnée et, sur les derniers, d'opérer le surgreffage d'une variété plus précieuse et plus prolifique. Ce sont ces diverses opérations, ainsi que celles que j'ai citées plus haut, que jedésiroexpliqueroutoutau moins rap- peler aux lecteurs du 7nrr/m, au cours de prochains articles. CLAUDE TRÉBIGXAUD. LE JARDIN L'ATAVISME ET L'HEREDITE L'importance du sujet dont nous allons tàc-her d'esquis- ser ici les principaux traits a depuis longtemps éveille l'attention des observateurs et donné lieu à de nombreuses et' savantes rer, de cette expérience, bien simple en somme, nous pouvons tirer les conclusions suivantes, qui, au point de vue pratique, ont une importance capitale : 1' Les Pois sont très sensibles à l'influence de l'acide phosphorique. qui constitue, en quelque sorte, leur domi- rmnic. 2" Parmi les engrais phosphatés et à dose égale d'acide phosphorique, les scories Thomas, très finement pulvéri- sées, sont plus favorables que les superphosphates, puis- qu'elles ont fourni un excédent de récolte de 3 hectolitres par hectare. Mais ce sont là des résultats quantitatifs. Il nous a paru intéressant de les compléter eu étudiant la récolte au point de vue de sa qualité. Ayant fait l'ana- lyse chimique rigoureuse des Pois, nous avons obtenu les résultats suivants, pour 100 : 1 II 111 Eau 11.100 13.000 13.200 Matière sèche 85.900 87.000 86.800 KM). 000 100.000 100.000 Matière azotée 20 . 500 22 .800 23 . 950 Matière grasse 0 . 200 0 . 220 0 . 385 Cendres totales 2.700 2.738 2.961 Acide phosphorique.... 0.815 0.900 0.998 Potasse 1.000 1.1S7 1.140 Chaux 0.101 0.113 0.159 De ces analy.ses, nous pouvons conclure tout d'abord, que les récoltes sont d'autant plus riches en principes utiles, qu'elles ont poussées sur une terre plus riche en acide phosphorique. Nous voyons, en outre, que l'emploi des scories de déphos- phoration, dans les terres riches eu humus, donne des résul- tats supérieurs aux superphosphates, tout au moins dans la culture des légumes graines, qui sont très sensibles à l'action de l'acide phosphorique. D'ailleurs, pour contnjler ces résultats, nous avons pré- paré cette année des essais semblables appliqués aux Hari- cots et aux salades (Laitues) et nous ne manquerons pas de les soumettre à l'examen des lecteurs daJurdin. ALBERT LARBALÉTRIER. (Il 11 convient de rappeler que les Pois, comme toutes les autres Légumineuses, ne profitent nullement des engrais azotés, par cette raison très simple qu'elles puisent leur azote dans l'atmosphère. A. L, 61) LE JARDIN Les bordures de plantes en mélange (MIXEDBORDERS) Comme complément do la nomenclature des plantes vivaees convenant à la composition des bordures de plan- tes en méla.nge ( inixed-lioriltyxj donnée dans uri précédent numéro (1), il n'est pas inutile de parler de la place que ces boi'dnres doivent occuper dans les jardins et de dire quelques mots deleuf plantation et de leur utilité. -SI j'avais un de ces splendides massifs à planter, je donnerais comme fond un massif d'arbustes verts et florifè- res, ce dernier flanqué aussi d'arbres et de Conifères, des- tinés à faire mieux ressortir les coloris des plantes vivaces. Toutes les plantes vivaces sont jolies, mais, seules, elles ne disent rien. Il leur faut quelquecho.se qui aille avec leurs Heurs et leur feuillage. Je choisirais de préférence le côté du Midi ou de l'Ouest, de façon que ce rideau d'arbres protège bien les plantes contre les vents froids et violents. Si nous jouissions, comme en Angleterre, d'une tem- l)érature nous permettant d'avoir une allée gazonnée, l'effet en serait grandiose ; on verrait des touffes d'Hi/pr- riciiiii,de Gndetiii, de Cnmpnniilri et d'autres plantes naines qui viendraient finir d'une façon inégale le borJ de ce massif, en mêlant au gazon leurs Heurs éclatantes et leur feuillage multiforme. Mais, i>omme on ne peut le faire sous notre climat, je me contenterais alors d'une simple bordure de gazon, assez large pour trancher avec l'allée. Ces bordures de plantes en mélange font aussi fort bel effet, quand elles bordent une .urande aliée. Si l'un des côtés é'ait limité par un mur, on pourrait lecacherpar des espèces grimpantes, telles que les différentes variétés de Roses et de Clématites, des Chèvrefeuilles, des Bi(/noniti, des Glycines, des Passiflores et d'autres encore; de l'autre côté, on laisserait au paysage le soin de faire le restant, cela dépend de la disposition de l'allée. Dans tous les cas, on peut placer les espèces les plus grandes dans le milieu. J'ai eu l'occasion de voir, en Angleterre, une allée ainsi bordée, c'était là le plus beau massif du parc entier. Quel est le meilleur moment pour la plantation? Pour moi, je planterais en automne;les plantes, à ce moment, sont arrêtées dans leur végétation; on les divise mieux, si l'on a à le faire, et elles sont mieux ('tablies au départ de la végétation, au printemps. On se demandera probablement, faut-il fumer le terrain avant de planter? Eh bien, quoique toutes ces plantes aiment une bonne nourriture, je ne le ferais pas et voici pourquoi : Nous aurons à mettre, en place au printemps des bulbes et, comme toutes les plantes bulbeuses n'aiment pas les terrains gras, mais plutôt friables et légers, un terrain bien défonc(> suffira. Il est évident qu'il faudra plan- ter les touffes bien espacées, toutes les espèces employées prenant un grand développement en été. Quant aux autres soins de culture, nous ne les indiquons pas. ce sont ceux que réclament les plantes vivaces, et que tout le monde connaît. En plus de tout l'effet que ces plantes peuvent produire dans les jardins, il est une autre chose encore plus appré- ciable et qui les rend plus chères, c'est qu'elles seront pour toutes, chères lectrices, d'une valeur considérable pour l;i décoration des vases dans vos appartements, d'autant plus que la mode est de plusen plus aux fleursde plantes vivaces. Qu'elles seront jolies ces gerbes composées d'Hf'liiiiit/iiiy, de Montbrrtia, d'Aster, de Pyrèthres, de Di/'ti//i-ci, de Fimkia. et défaut d'autres encore. Je serais heureux de voir ces sortes de mas- sifs se propager davantage en France, dans les jardins publics, comme ils le font en An.cleterre, dans les parcs et chez les amateurs! D'ailleurs, les journaux horlicoles anglais les plus im- portan ts, le Giirdcners' Chronirlc et le Gardon par exemple, consacrent chaque semaine des articles spéciaux à ce genre d'ornementation. Les amateurs anglais suivent pas à pas, l'amélioration de ces plantes et viennent jusqu'en Franco, chercher ces joyaux de la nature, que nous ne voyons pas assez employer cliez nous. M. MADELIN. J^oUVeaUtés hoFticoIes Parmi les nouvelles variétés de légumes et de fleurs mises cette année au commerce par la maison Denaiffe, de Cari- gnau (Ardennes), nous signalerons surtout à l'attention de nos lecteurs les suivantes : Fi£ 0. — Hiiri'ciil ù niiiicx Ti-ii)ui[>in: i}i' Pcc.s/i'.s . Haricots à rames Triomphe de Presles (fig. 20i. — Nouvelle varii'té extrêmement vigoureusi^ atteignant plus de i mètres de hauteur, s'attaehant bien aux rames, hâtive et extraordinairement productive. Les cosses réparties régulièrement depuis la base jusqu'au sommet, très nombreuses, réunies par quatre et souvent même par six à chaque maille, sont longues, très charnues et très pleines. Islles peuvent se luanger presque jusqu'au développement complet du grain, qui, à l;i. maturilé, est méplat, blanc pur, finement jionctué de gris. Lu Jarilin, ISill. N" 307, page 3.iS. Fig. 21. — Laitiii' Balai ia iiniiistnii'iitarvenue à en fixer la race, lui donna le nom de Bananier du Haninia. Composition chimique de la banane. — Au cours d'un travail publié ilans la Ri rao i_/rnrralr des sciences, M. Hébert constate la richesse en potasse des bananes. Les cendres de la peau des bananes contiendraient plus de 90 0/0 de sels de potasse. D'autre part, ^ï. Lépine, a trouvé qu'elles contenaient 55 0/0 de carbonate et sulfate de potasse et 8 0/0 de sels de soude, Corwinder a constaté que les parties qui enveloppent la pulpe renfermaient plus de 73 0/0 de sels de potasse. Ces différences s'expliquent par les terrains de diverses natures desquels provenaient les échantillons soumis à l'analyse. On peut en conclure pourtant, qu'il y a lieu de fournir aux Bananiers cultivés une fumure richeen potasse, chlorure de potassium, sulfate de potasse, cendres, kai- nite. etc. {Asuicre.) L. GLTLLOCIION. Culture forcée des Fraisiers Nous avons déjà indiqué (1) de quelle façon il était pos- sible de forcer avec un peu de soins les Fraisiers, tout en ne disposant pas d'une installatiiui spéciale; nous allons ex- pliquer aujourd'liuicomment ilest facile, pour les personnes n'ayant pas de serre, d'avancer la récolte des fraises au moyen de simples châssis et de la chaleur d'une couche. Cette culture, que nous appellerons culture acancée, se fait de deu.x tarons différentes, suivant que l'on désire une récolte plus ou moins précoce ; dans les deux cas, elle donne facilement un bon résultat. 1" Culture sur couclie tiède. — Dans la première quinzaine de mars, on monte, à bonne exposition, au midi et le long d'un mur si possible, une couche épaisse d'envi- ron 0'"4Û et composée de moitié fumier de cheval et moitié feuilles. ( )n prépare ensuite un compost formé de moitié terre de jardin et moitié terreau et on l'étend -ensuite sur la couche à raison de deux brouettées par panneau. On égalise ensuite bien la surface avec un râteau ; puis, quelques jours après que la couche a jeté son coup de feu, on procède à la plan- tation des Fraisiers qui se fait de la façon suivante. Disons, auparavant, qu'il faut choisir à cet effet des Frai- siers plantés du printemps précédent ou au plus tard de l'automne, bien vigoureux et bien sains; on les lève en motte, puis on les plante dans le coffre à une distance de 0"'25 en tous sens, en quinconce, en plaçant le premier rang à 0"'lô du haut du cottVe et le dernier à peu près à la même distance en bas. Un bassinage est donné une fois la plantation terminée, puis les coffres sont recouverts de châssis que l'on tient fermés pendant quelques jours pour favoriser la reprise. Lorsque les plantes paraissent repi-ises. on donne gra- duellement de l'air à mesure que la végétation se développe et que la température extérieure s'élève davantage. Les autres soins sont : tenir les Fraisiers bien propres, les arroser le matin lorsque cela est nécessaire, pailler le s(j1 à mesure que la terre sèche plus rapidement, suppri- mer les filets qui pourraient se développer, etc. Pendant la nuit, il faut l'ouvrir avec des paillassons; mais, pendant la journée, il faut, autant que possible, donner grand air et irrande lumière, surtout au moment de la floraison, ahn que la fécondation s'accomplisse dans de bonnes conditions. On peut cependant diminuer l'aération une fois que les fruits sont noués et surtout lorsqu'ils commencent à mûrir, à ce moment, il faut également modérer les arrosementset même les réduire un peu au moment de la maturation des fruits. De cette fai;on bien simple, on arrive à avancer la récolte des l"'raisiers de un mois à six semaines envircui. 2" Culture sous châssis froids. — Cette culture con- siste tout simplement à utiliser des châssis de la façon sui- N'ante : à bonne exposition, on place des coffres sur un sol qui aura été préalablement labouré, on garnit chaque pan- neau de la même quantité et du même compost indiqué pour la culture précédente; on l'étalé et on le foule fégère- ment ; on plante ensuite les Fraisiers àO"';'ô de distance en tous sens et en quinconce, le premier rang du haut à O"'!') ou 0"'20 du coffre. Les soins d'entretien et d'aération sont les mêmes que pour la culture exposée ci-dessus, sauf que les arrosements sont moins fréquemment nécessaires que chez les plantes soumises à la chaleur d'une couche; il en est de même de l'aération qui n'a pas besoin d'être si abon- dante. Ce procédé avance beaucoup moins, la récolte des fraises que le premier, nous lui préférons même généralement le suivant qui dispense du travail de plantation et dont le résultat est tout aussi bon. .\. l'automne, ou choisit, autant que possible, une plate- bande e.xposée au midi et abritée par un mur; on ameublit (1) Le Jardin, 1S!W, ir 303, page 300, LE JARDIN 63 bien le sol, puis on y plante des filets de Fraisiers espacés de 0"'25 en tous sens, en quinconce, sur une longueur et une largeur égales au nombre el à la grandeur des coffres dont (in peut disposer au printemps pour en avancer la récolte, en ayant soin de coniptei- un intervalle de 0°'15 en liant et en bas, entre la ligne des Fraisiers et la planche du coffre. Ces coffres sont posés sur les l-'raisiers dès le mois de mars; les soins à donner aux plantes sont exactement les mêmes que ceux que nous avons recommandés pour les deux procédés de culture précédemment indiqués. J. RIGALX. ORCHIDÉES La quinzaine. Malgré un retour offensif du froid, les Orchidées ont été aussi nombreuses que d'habitude à la séance de la S. N. H. F., le 8 février, à Paris, et tandis que les apports étaient relativement rares aux autres Comités nous avons eu le plaisir de voir nos plantes favorites repré. sentées brillamment. Les Ci/pripediiini dominaient encore, et l'apport de M^L Dailemagne et C'°, notamment, comprenait une très intéressante série de quinze C. insii/ne de la. section /)ioa- tiinuin, aussi variés que possible et comprenant d'excellents types. M. Georges ^Iantin présentait plusieurs hybrides, dont un inédit, mais qui n'aura sans doute pas un grand avenir horticole, le Sctvmpcdlum X /oiu/ifolio-rurif/u- Irruin, à port assez court, trapu ut vigoureux, mais de croissance lente, parait-il. car il aurait mis dix années à produire sa première floraison ; le Ci/pripediidn X Spiccro- Cliuinlji-rldiniiiniini, qui ra^jpelle plus le second parent que le premier, comme le C. X ■'•ciiultnn, de MM. Cappe, issu du même croisement ; le C. X C''/r.s rar. bcllucivnxc. issu du C. /iirsutissiinuf» et du C. Spiccrianinn ; le C. y^Adrns- tii.s riir. Iielliterensc. le C. X eillo.su-Hdrrisiiiniini, à grande fleur très iillougée et ayant les segments très étroits. M^L Cappe et fils, du Vésinet, présentaient le Ladlo- catrlci/a Warn/ioiiu'nsis Cappei, dont les parents sont le Lii'tiu cinnabarina et le Cattlci/a Trlanœ. intéressant hybride de la catégorie Ilippuli/ta, avec le labolle plutôt un peu court, rouge très foncé, et les autres segments cou- leur abricot orangé. M. Béranek avait une plante de Li/rastr lanipca très richement fleurie. M. Maron présentait le Livlia ,Joii(//(eaii(i, récemment réintroduit comme on sait, à la grande satisfaction des orchidophiles. M. (jautier, jardinier chez M. le D' Fournier, à Xeuilly, avait un Corijunthcs à fleurs petites pour le genre, voisin du C. inaculiitii, mais non déterminé exactement, et d'un coloris général jaunâtre |)àle, et un C//pripi'diuni hybride, issu du C. c((//o.sum et du C. ciliolarc, mais presque iden- tique au premier, avec un coloris plus rouge toutefois. M. Opoix, des Jardins du Luxembourg, présentait le Ci/pi-i/iei/itim. X Lci'ano-rillusiim et un autre hybride qui serait sans doute l'inverse de celui de M. Mantin men- tionné plus haut, le C. X C/iiimlir/-tainiano-Spirerianiiin, dans lequel le feuillage seul rappelle l'intervention du C. C/iiiniberkiiinaiiiiin. yi. Duval, de Versailles, présentait le Cijpriprdiiim X lacteuia, issu du C. X SnUicri et du C. X Lceanuin, à (leurs très jolies, larges, ayant le pavillon blanc avec le tiers inférieur vert clair, puis jaune pâle, d'un jaune gomme- gutte, sur lequel ressortent élégamment de petites stries allongées brunes, qui s'évanouissent en points très fins vers le centre; le reste de la fleur a un coloris remarquablement nuancé de jaune. M, Duval présentait aussi un curieux MUtonio dont tous les boutons étaient restés incomplètement ouverts, les pointes des segments étant seules écarti'es. Les Orchidées pour la fleur coupée ^r. Maumené m'invitait dernièrement (l)à traiter des Orrhidées qui se prêtent le mieux à l'utilisation en déco- rations florales. Je réponds volontiers à cette invitation, car je ne doute pas que nos lecteurs ne suivent avec intérêt les études spéciales de M. Maumené, qui, dans l'article auquel je viens de faire allusion, caractérisait fort bien les m<''rites et le cachet particulier des fleurs d'Orchidées. Je me bornerai, pour aujourd'hui, à dresser rapidement une énumération des Orchidées qui se prêtent le mieux à la culture pour la fleur coupée, et je reviendrai en détail sur chacune d'elles dans des articles ultérieurs. 11 est bien entendu qu(> l'on ne peut faire figurer dans unt> liste de cette nature que les plantes de culture courante, c'est-à-dire qui existent dans le commerce en assez grandes quantités pour pouvoir faire l'objet d'une exploitation en (/rand.Les variétés rares ne peuvent pas entrer en ligne, et l'on doit donner la préférence aux Orchidées les plus faciles à cultiver; les Orchidées de serre chaude, par conséquent, ne seront employées que d'une façon un peu exception- nelle. \'oici donc la liste des espèces le plus fréquemment uti- lisées : Odontorjlossum crixpum, O. PescutorcI, O. f/rande ; Cnttli'J/a Inhiata, C. Trianœ, C. Mcndeli, C. Mus.sùc-; Lœliu purpnrata; , Ci/pripcdiiiiii insi(/nr, C. Lairrriiceaniiin, C. co/losun, C. C/iiir/c.siforl/ii, etc ; Ciilanthe X Veitchi, C. Rrgnieri ; Ad(c awanlùica ; ( 'ochliudti Not:li.ana ; Lf/cdstc S/ànneri : Dendrobiiiiii nobilc, D. Wardianuin, D. Phalo-nopsi.s , Onridiuiii. inciirruin, O. caricosuin, etc; Ci/nihidiuni cburni'uin et C. Lowianuni ; Phalœnopsis amabills, P. Aphrodite, P. Schitleriaiw Ma.sdccallia toearensis, M. Veitchi, etc; CirLofjijnr cristata ; Zi/i/opet(clMn Mack(if/i, Z. rriiiHiini, etc. L'époque de florai.son doit naturellement entrer pour beaucoup en considération dans le choix des espèces. G.-T. GRIGXAN. Fruits et légumes forcés aux Halles. Fruits du Cap La vente à la criée du Bla<-I, Alh-anU' est d'environ 100 kilos par jour, aux prix moyens de 5, 6 et 7fr.; la qua- lité extra, des Forceries de l'Aisne, dépasse quelquefois 10 fr.; ces raisins sont bien noirs et pruinés. Quoique assez beau, le Gro.< Colinan est peu demandé ; il s'adjuge rarement au-dessus de 5 Ir. le kilo. Le 11 février, deux manettes de Muscat d'Alc.caiidric ont dépassé tl fr. le kilo. Le beau C/ias.-^elas i/orc, de Thomery, se vend facilement 7 fr. le kilo; les qualités inférieures, à 3 fr. 50 et au-dessus. Il n'y a plus de fraises sur le marché; le 8 février, la première caisse de onze fraises D' Morcre a été adjugée l!ifr. 50; assez belles, elles étaient bien colorées pour la saison ; depuis le \â, deux caisses de quinze et douze frai- ses ont atteint \1 fr. 50 et !4. fr. 50. Le Haricot vert lin, de 10 à 20 fr. le kilo. L'Asperge maraîchère, de 8 a 25 fr.; la botte d'environ 3 kilog., selon la beauté et les demandes. Les pointes vertes, à ij francs. La belle asperge forcée, du Midi, qui était à 10 et 11 fr. le kilo, a baissé à ti et .S fr. Les arrivages de fruits du Cap sont plus beaux ; 11 y a progrès sensibles dans la culture et le choix des variétés de prunes expédiées en Europe. Les brugnons sont (I) /.(■ Jardin, isiuo. u' :iû9, page 5. m LE JARDIX moyens, assez colorés ; ils ressemblent beaucoup à ceux cultivés dans le midi de la France. Les pécheF. de diverses variétés qu'il serait dillicile de préciser, soiit astez grosses. L'emballage à la fine frisure de bois est pratique, puis- que peu de "fruits arrivent ahimés (de 1/5 à 1 G environ). Cependant, lorscjue celte frisure est fraiclie. les fruits qui achèvent leur maturation dans cet emballage prennent le gm'it de résine du bois qui les entoure. De fort belles prunes, jaunes, rondes et bien pruinées, ont été vendues de 9 à 12 Ir. les quinze fruits. Les prunes rouges, petites ou moyennes, de 0 à N fr. les quinze. Les brugnons, de 1 fr. 50 à 3 fr. pièce. I.,es pèches choisies, de 30 à 40 fr. les douze fruits. Le 16 janvier, une douzaine a atteint 49 fr. ; je crois que c'est le prix maximum payé jusqu'ici; les deuxième et troi- sième choix, de S fr. 50 à '.^5 fr. les douze, seUjn la beauté et la grosseur. Il y a bien moins de pèches jaunes que dans les premiers envuis. On ne devrait expédier sur Paris que la marchandise de choix extra, qui seule y trouve uu prix rémunérateur. J.-M. BUISSON. LES CliIAN^HUS Soiis le nom de Clianl/uis, on désigne un genre de plantes comprenant deux espèces absolutiient différentes. En effet, l'une est un très élégant arbrisseau éle\é, sarnietiteux et rustique; l'autre est une plante liei-bacée, annuelle, vivace eti serre. Ces |ihinte.s, de la famille des Papilionacées, pos- sèdent des lleurs bizarres parées du [dus riche coloris. Très peu cultivées en raison de leur soi-disant culture diffieul- tueuse, elles ont presque complètement disparues de l'orne- tiieiitation des jardins et des serres oit elles faisaient le plus brillant effet. Le Cli((nthiis Ditiupieri est une plante annuelle, dont tiges atteignent une hauteur d'environ 0'°:^.'"). Les feuilles sont composées-i m pari pennées, c'est-à-dire terminées par une foliole impaire; les folioles sont toutes ovales. Les fieurs sont très grandes et naissent au nombre de quatre ou six, au sommet des rameaux; elles .se composent d'un calice campanule à cini| dents, et d'une corolle longue de six à huit centimètres, d'uti rouge éearlate intense, avec une très large tarlie ou un grand leil noir brillant vers le centre; dans ces Heurs, l'étendard est redressé verticale- ment, les ailes appliquées contre la carène sont déjetées avec elles en bas. Ces lleurs, sotit disposées en couronne autour et près du sommet d'un pédoncule ferme et dressé ; elles présentent une dis|iosition très singulière et du plus bel effet. Cette plante remarquable est considérée coin tne de cul- ture dilHcile. parce qu'elle redoute l'humidité. Il suffit donc, pour l'obtenir dans toute sa beauté, de la cultiver dans un sol léger, calcaire et pierreux ; le sous-sol doit être égale- ment perméable, c'est-à-dire posséder un bon drainage, pour que les eaux s'écoulent facilement. En opérant ainsi, la difficulté de culture disparait. Le semis est le mode de multiplication employé. On sème à trois époques différen- tes : V En février-mars, en serre ou sur couche cliaudo; on repique, en pots bien drainés, sitôt la germination ; c'est sur couche que nous avons obtenu les plus beaux résultats, car nos plantes n'ont pas été atteintes par le blanc ; comme arrosage, un seul bassinage suffit pour la reprise des plantes; il ne faut plus arroser après ; ce i)remier semis donne sa flotaison de mai à juin. ','• Au mois de mai, on sème en i)lace, sdus châssis, pour obtenir des fleurs en aoùl-septembre. 3' Enfin, on peut .semer à la fin de l'éti', on obtient ainsi une floraison précoce pour l'année suivante, mais alors il faut hiverner les plantes en serre et les rem- poter au printemps suivant, en preiiant bien soin de ne pas briser la motte. On obtient une magnifique floraison en culti\ant cette plante en plein air, dans un endroit chaud, très sec et ensoleilb', sans lui donner aucun arrosemont. < in l'emploie, avec avantage, dans la garniture des rocailles, oii elle pro- duit un effet magnifique. Le Clintitlnis piinicvua est une plante frutescente-sarmen teuse atteignant plus d'un mètre de hauteur. Les feuille^ paripeiinées, c'est-à-dire ne possédant pas de foliole impaire terminale, se composent de folioles alternes, oblon- gues. refuses, coriaces. (Ses fleurs sont d'un rouge éearlate brillante: la carène est grande, naviculaire (autrement dit creusée eu nacelle), longuement apiculée. Ou multiplie le C. piiniccus par bjutures qui reprennent facilement. Il suffit de les piquer dans de la terre de bruyère sableuse dans laquelle on a ajouté deux tiers de sable fin. Les pots dans lesquels on a piqué les boutures, sont ensuite placés dans la serre à multiplication ou sur une touche sourde. On peut également la propager par semis. Le compost emjdoyé pour sa culture, se compose : d'une bonne terre franche additionnée d'un peu de feuilles et de charbon de bois grossièrement concassé. .\près le rempotage, nu place les plantes dans une bâche, parmi les autres plantes ligneuses; on en facilite la reprise en leur donnant quelques seringuages. On doitavoir soin de palisser les tiges au fur et à mesure do leur développement, afin de mainte- nir bien garnie la base des plantes, car.loi-sque les rameaux deviennent ligneux, ils se i-assent facilement. Lorsqu'on désire tenir les plantes en pots, on palisse leurs rameaux sur do simples tuteurs ou de préférence sur un petit treil- lage en fil de fer, comme on le fait pour les tlMllets. Lorsqu'on place les plantes en pleine terre, on doit établir un drainage parfait et employer comme compost celui que nous avons indiqué plus haut, auquel on donne une profondeur d'environ 0"45. On arrose copieusement et on seringue très Iréquemment pendant la période active de la végétation; pendant l'hiver, l'eau est employée avec parcimonie. En mars-avril, on rabat de près toutes les pousses latérales et on racourcit également l'extrémité des branches princi- |)ales. .\près cette opération, on rempote les plantes culti- vées en pots et on les traite comme les jeunes plantes, en les pla(;ant dans la serre pour en faciliter la reprise. Le Clianthns piinirciiii, lorsque la plante est bien éta- blie, pousse avec une vigueur et orne admirablement les colonnes et treillages des serres; on en forme également de jiilies plantes en jwts, d'un effet des plus remarquables. Cette espèce est plus rustique que la première; elle peut en effet résister, 1 hiver, dehors, dans le midi de la F"rance. Les Cliantlius sont souvent attaqués par la Grise et par les Kermès. On peut prévenir l'extensinn de la (irise en seringuant les plantes chaque jour, pendant la période de végétation, avec de l'eau claire; on se trouve bien de les soufrer, ce (|ui prévient la venue de cet insecte. On se débarrasse des Kermès en lavant les plantes avec un liquide insecticide. HENRI THEULIER, fils. Société Nationale d'Horticulture de France Séance du 8 Février 1900. COMITÉ DE FLORICULTURE. M. Germond, jardinier-chef chez Mme de Lalande, à Chamnigny (Seine), présente quelques pieds de Priinula obcdiiii-a à grandes lleurs, bien toullus, qui dénotent une excellente culture. COMITÉ D'ARIlOniCULTUnE FRUITtlORE. L'apport de M. Pierre Passy, du Désert de Retz, près Cliamlioiircy (Spine-el-Oi'-p) est de toute beauté ; il con- siste en Poires Doiifinic d'IiinT dont quelques-unes ne pè- sent pas nniins de 550 grammes. Egalement des Doip'Tinc d'Iiirrr, présentés par M. Arthur FaïK'heur, de Bagnolet, et un lot de pommes à M. Leiiôvre, jardinier-rhef au château de Couches, par Lasny (Seine-et- Marm). On y trouve des v.iriétés Calcille Saint-Saurour, i-ou'ii! et hlanc. Pouyer Qucrtifi-, Api f/ris et blanc, lieinette lia Canailaet Bcllf Dubois. Des punîmes — passablement ratatinées — conservées depuis le mois d'octobre 1898, avaient été apportées, à titre de curiosité, par M. F. Batlut, de Paris. COMITÉ UE CULTURE l'OTAOlCRE. .\ signaler des Sraroles //ro.<.'--c'.s c/e [.iiiuti/ et rn cornet, excellentes variétés, la dernière principalement, pour la consommation d'hiver, en raison de leur rusticité. De M. Fr. Battut, un Melon de Malte, cueilli en octobre dernier et pouvant encore être mangé. P. HARIOT. LE JARDIX 65 LE JARDIN. — N°3I3. 5 MARS 1900. CHRONIQUE Les insectes ne sont pas les seuls agents i-le la l'éconda- tion chez les végétaux. Il faut compter avec les oiseaux, et, si les plantes ornithophiles sont rares, il en existe cepen- dant quelques-unes. D'après l'Anicrican naturalist, une Sauge des Etats-Unis, le Salria coccinca, a besoin de l'aide d'un oiseau-mouche pour que la t'écondation puisse s'accomplir. Le pollen des fleurs vient s'accrocher aux plumes du bec et, par suite, est enlevé par la branche infé- rieure du pistil qui se trouve placé à point pour s'en empa- rer. Ainsi l'oiseau favorise la fécondation soit directe, soit croisée. Une autre espèce le Salcia sjAendeihs, bien connue des horticulteurs, serait également une plante orni tliophile, aux Etats-Unis du moins. Il serait intéressant de vérifier si les choses se liassent de mémo chez nous. s- Une bonne nouvelle pour les vignerons 1 Les planteurs i4 les replanteurs de N'ignes seront exonérés dorénavant de la contribution foncière jusqu'à la quatrième année qui suit la plantation. Les déclarations et les demandes ud hoc de- vront être faites à la prélecture de chaque département. On devra se servir d'imprimés spéciaux déposés dans les mairies. Cette disposition est indiapensuhlc et les demandes laites autrement seraient considérées comme non avenues. L'Altise de la Vigne est un des fléaux qui causent le plus de tort aux vignobles algériens On a proposé de nombreux procédés pour s'en débarrasser: l'arsenic, entre autres, a été chaleureusement préconisé. Mais ce corps ne semble pas agir aussi énergiquement qu on serait disposé de le croire et son emploi est surtout capable d'amener des accidents. Le D' Cazeneuve n'hésite pas à dire, en proscrivant l'arse- nic, pour le traitement des vignobles : « Nous marchons à des empoisonnements par l'arsenic, aigus ou chroniques, et, à la suite d'accidents inévitables, nos vins algériens subi- ront une défaveur très fàcneuse, si l'on n'y prend garde. » Pour couper court à tout, il n'y a qu'à appliquer une loi de 1S46, qui défend d'employer l'arsenic pour la destruction dos insectes, le chaulage des blés, etc. Mais les lois, on a bien autre chose à faire qu'à les mettre en pratique! -* La piaule qui ^/iicrii- — Tel est le titre d'un article qui a paru dans un grand journal du matin, ces jours derniers. C'est au jardin colonial de Vincennes qu'un reporter l'avait vue. Elle serait à la l'ois, par ses graines, un amer, un fébrifuge, un astringent; la dysenterie disparaîtrait parson emploi. Il faut ajouter, qu'elle est suffisamment toxique pour ne devoir être utilisée qu'avec prudence et modération. Le Ko-Suin, c'est la plante dont il s'agit, n'est pas autre chose qu'un BriicPo, de la famille des Simarubacées. Il est d'un usage fréquent, parait-il, en Indo-Chine où les cures opérées par lui ne sont plus à compter, au dire du D' Mougeot, un distingué praticien de Saigon. La graisse des Haricots est une nouvelle maladie qui sévit dans la région sud-ouest de la banlieue parisienne, oii elle s'attaque surtout au Haricot Chevrier. Les gousses .sont tachées et paraissent être recouvertes détaches d'huile ou de graisse. L'altération gagne l'intérieur, et les graines, après s'être ramollies, finissent par se putréfier. Le D' De- la croix, qui s'est attaché à l'étude de cette affection redou- table, en attribue la cause à unebactériacée, — autrement dit un microbe, — qui pourrait bien être le Bacillus PhaaeoU, encore et toujours d'origine américaine. Le sol sert de véhi- cule au déljut et la maladie se prop;ige ensuite par simple contact. Il n'y a pas de traitement préventif ou curatif ii instituer sur les plantes vivantes. Il faudra s'astreindre à semer des grains très purs, provenant d'une région oii la maladie n'existe pas et, dans la grande culture, observer l'assolement triennal. *'■* Les Tagétes sont cultivés en Europe depuis 1.547, ou Clu- sius en parle déjà. On croyait qu'ils étaient d'origine afri- caine, car ils avaient été introduits de Tunisie, n Ces fleurs croissent en Aphrique et de là ont été apportées en ce païs, depuis que le très puissant et invincible empereur Charles Cinquiesme eut gaigné la ville et pais de Thunes. » Ils passaient pour nuisibles et un enfant qui an avait porté un r;imeau à sa bouche a devint fou rogneux ». C'est du Mexi- que, malgré cela, que les Tagétes sont originaires st leur nom d'ŒilIets d'Inde rappelle qu'ils croissent aussi aux Indes occidentales, c'est-à-dire aux Antilles. * * La cure de raisin est toujours en usage dans certaines cintrées de l'Europe orientale : en Alsace, en .Suisse, dans le Ty roi, la Bavière. Nous nous rappelons l'avoir vue prati quéeàChàtenoisdans l'ancien Haut-Rhin. On doit consom- mer deun àquatre kilos de raisin par jour. Oncommence par une livre puis on s'élève progressivement. La pellicule et les pépins doivent être rejetés; la chair est alimentaire, adoucissante, laxative et excitante, quoique certaines de cespropriétés semblent se contredire. L'anémie, ladyspepsie, les crampes d'estonuic, l'inappétence, la constipation, les maladies de la peau, etc., ne résistent pas, afflime-t-on, à une cure de raisins. Blancs, les raisins, sont diurétiques et purgatifs; noirs, ils sont bons pour le sang appauvri. Après lela, il n'y a plus <|u'à tirer l'échelle. -* '" ^.' Les jardinets d'ou\ riers. — les colonies comme on les ;i;ipelle, — prospèrent à Berlin. Le dimanche et les jours de tête, le colon arrive à son jardin aver sa femme et ses en- fants et y passe toute la journée. Le père bêche, la mère arrache les mauvaises herbes et les enfants s'amusent comme ils l'entendent. Le soir, chacun retourne chez soi, enchanté d'avoir passé uue bonne journée Ces jardins ap|iartiennent à la ville, qui, ne sachant que faire des ter- rains vagues, qui devront être plus tard recouverts de mai- sons, en cède la jouissaui/e temporaire aux ouvriers. Pres- que tous ces jardins ont leur hutte en planches, barbouillées des couleurs les plus in\ raisemblables. Il existe à Berlin H8 colonies avec2.60(i jardins. D'autres se sont créées ou sont en voie de création dans quelques grandes a illes d'Alle- magne : à Leipzig, à Dresde, à Darmstadt. à Magdebourg. etc., et partout avec un égal succès. La culture des fleurs à la lumière électrique ne semble [las avoir donné jusiju'ici des résultats bien précis. Des expériences faites sur le Lis des Bermudes, il semble prouvé que l'action directe nuit à la beauté des fleurs qui sont tachées et même brûlées, ainsi qu'à la vigueur des plantes qui s'allongent, en devenant grêles. On peutcependantretirer quelque avantage de son emploi, en lafaisautiutervenir, une fuis que les boutons sont formés et en la faisant passer à travers des carreaux de verre ordinaire. La durée des fleurs est un peu plus prolonsée que dans la culture normale. P. HARIOT. (i6 LE JARDIN A NOS LECTEURS Je suis heuieus d'anuoncer aux lecteurs i.lu Jardin que les dillerents services de la « Librairie horticole ■> et, par conséquent, ceux dece journal, vont recevoir, dès à présent, une nouvelle extension, par suite de la formatiim récente de la Société Librairie et imprimerie horticoles, Société anonyme au capital de 2tlÛ.ûi)0 lianes. Les publications éditées par la Librairie horticole : Le Jardin. Le Petit Jardin Illusri-r, Le Cominerrc horli- role, l'Ayenda horticole, l'Annuaire ijrnrral liorti- co/c, etc., ayant pris chaque année un développement de plus en plus grand, j'en étais arrivé, étant obligé d'entre- prendre continuellement de nombreux et lointains voyages pour mes travaux de création de parcs et jardins, à ne plus pouvoir, faute de temps, diriger seul une affaire d'é- dition de cette importance. Je ne voulais pourtant pas abandonner une œuvre à laquelle j'ai iléjà consacré beaucoup d'elforts, de longues heures de travail et d'importants capitaux, et c'est ce qui m'a décidé à créer une Société, grâce à laquelle, tout en restant autant et raêine plus que par le passé intéressé per- sonnellement à l'entreprise, je pourrai désormais me repo- ser sur un Conseil d'administration des obligations quoti- diennes d'une gérance à laquelle je n'ai plus assez de temps k consacrer. J'ai eu. pour la réalisation de ce projet, la joie d'être encouragé et soutenu par de bons amis et collaborateurs appartenant à l'élite du monde horticole français ; et c'est ainsi que les principales maisons d'horticulture de France se trouvent aujourd'hui intéressées au succès des publica- tions éditées parla « Librairie horticole », lesquelles, en raison même de cette collaboration très éclectique, ne con- serveront que d'autant mieux leur parfaite indépendance et leur iujpartialité bien connues. Le Conseil d'administration de la nouvelle société est ainsi constitué : Président : M. MoSER, horticulteur à Versailles. Meiidiri's- M Eugène Delavier, Président du Syndicat central des horticulteurs de France, Vice-président de la Société nationale d'horticulture de I-'rance ; M. LoiSE.^r, Président de la Société d'horticulture de Montreuil-sous-Bois ; M. H. M.\RTINET, architecte-paysagiste ; M. A, TRrr'FAUT, premier Vice-présidenI de la Société nationale d'horticulture de France, Président de l'Union commerciale des horticulteurs et marehands-grainiers de France. M. Loiseau a été désigné pour remplir l'office de secré- taire du Conseil d'Administration et il a bien voulu, en outre, accepter, sur ma demande, les fonctions d'adminis- trateur-délégué consistant principalement à diriger les affaires commerciales de la Société. A la demande générale, je jmis le dire sans fausse mo- destie, et, en vertu des statuts, je reste le Dire(/teur techni- que de la Société, chargé jilus spécialement de la Rédac- tion en chef des publications éditées par la « Librairie hor- ticole ». Ai-jc besoin d'ajouter que je ne négligerai rien pour les maintenir au premier rang qu'elles ont su occuper jus- qu'à présent ? Le premier acte du Conseil d'administration a été d'ins- taller tous les services de la Librairie dans des conditions en rapport avec leur importance actuelle et celle qu'ils sont appelés à. prendre dans la suite. A cet effet, un vaste local a été loué 81 bis, rue de Gre- nelle, à la jiorte même de l'Hôtel de la Société nationale d liorticulture ,\r France, qui esl au N" SI, c'est-à-dire à portée de ceux qui suivent les réunions de la Société et qui trouveriiut là toutes facilités pour leur publicité et leurs achats. La création d'une imprimerie a, en outre, été décidée dans le but d'assurer l'impression, non seulement des publi- cations de la maison, mais encore des catalogues, prix- courants et circulaires des horticulteurs, marehands-grai- niers, industriels, etc., qui pourront bénéfîeier ainsi d'avantages particuliers, dont il leur sera prochainement donné communication. Mos lecteurs peuvent donc être assurés que la Société Librairie el imprimeries horlirole saura continuer les tra- ditions du passé et réaliser toutes les améliorations suscep- tibles de les intéresser. 11. MAKllXET. NOUVELLES HORTICOLES LiégiOQ d'honneur. — Par décrets en date des \i jan- \ ier et ",'.5 février, ontété nommés dans l'ordre de la Légion d'honneur : Au i/rade de chevalier: MM. Dkhincle (Charles), ingénieur agronome; chef du Cabinet du Ministre de l'.Xgrieulture. HoBEiiT (Léon), chef de bureau du secrétariat général au Ministère de l'Agriculture. Nous sommes particulièrement heureux de félicitei' notre bon ami et excellent Cidlaborateur, M. Charles Deloncle, de son élévation au grade de chevalier de la Légion d'hon- neur. Rarement distinction fut aussi méritée. En effet, bien que M. Dehmcle soit encore jeune, il a déjà fait beaucoup pour la cause agricole. M. Deloncle. (jui porte un nom très honorablement connu dans l'administration, la politiqueet les sciences, est passé par l'Institut national agronomique, d'où il est sorti avec le diplôme d'in,génieui' agronome. Entré dans les services du ministère de l'Agriculture, il \ a fait jusqu'ici toute sa carrière, d'abord comme sous- directeur et dii'ecfeur d'Ecoles pratiques d'agriculture en France et en Algérie; puis comme rédacteur à l'adminis- tration centrale, et enfin comme inspecteur de l'enseigne- ment de la pisciculture. Entre temps, il consacrait ses loisii-s à la ilirection de l'Ai/rii-ulturr nouielle, à la publication du Dictiuii- nairr popiilairr d'a'jrirultnre pralii/iic et de l'Historii/w deTlù-dle nationale d'/iortirulture de Versailles en colla- boration avec M. Nanot,et, plus récemment, à la fondation de l'Association delà Presse agricole, dont il est toujours le secrétaire .général et la i-heville ouvrière. Aujourd'hui, il occupe auprès du ministre de l'agricul- ture un |)oste lu'i l'un a pu, mieux encore que par le passé, apprécier ses qualités de cœur et d'intelligence. Il est donc juste qu'il soit récompensé. Ses nombreux amis se sont réjoui d'apprendre la bonne nouvelle et se proposent de lui ex|irinier prochainement el collectivement leur cordiale el bien sincère sympathie. Palmes académiques. — Parmi les nouveaux ofli- ciers d'académie, nous relevons les noms suivants: MM. P. Dupuy. secrétaire du Ministre de l'Agriculture; L. AUard, caissier au Ministère de l'Agriculture; H. Bar- busse, sous-chef du cabinet; R. NivertetH, Cartier Saint- René, attachés au caliinet; Laurent Hébrard, président de la Société régionale d'horticulture de Vincennes; D. La.vé, directeur du Jardin botanique de Clermont-Ferrand ; P. Rozeray, professeur départemental d'agriculture, à Niort. \ tous, et tout particulièrement à notre collaborateur. M. I). Lavé, nous adressons nos bien vives félicitations. LE JARDLM 67 Une petite fête horticole. — Le samedi 17 février, les trois beaux-lrères — c'est ainsi qu'on désigne familière- raentdans le monde horticole MM. L. Férard, J. Sallier et !.. Paillet — réunissaient cbez Garnier un certain nom- bre de leurs amis. Il s'agissait, disait la carte d'invitation, « de fêter trois poireaux (lisez a Mérites agricoles n) de différents âges et de différentes grosseurs o obtenus par ces trois excellents horticulteurs, dont la renommée n'est plus à faire. .-Vu nombre des invités, se trouvaient MM. A. et G. Truf- faut, Moser, Delax ier lEug.), Lévêque père et fils, Thié- baut père et fils. H, Martinet, Roger, Cbauré, Tavernier, Gravereau, etc, etc. C'est bien ici le cas de dire, selon la formule habituelle, que la plus franche gaieté n'a cessé de régner au cours de cette réunion intime, qui a été une occasion, pour les invi- tés, de témoigner aux amphitryons et ;ï leurs familles, leurs sentiments de ccirdiale et affectueuse sympathie. Comité pomologique de la S. N. H. F. — Dans sa réunion du 2'^ février, à la S. X. II. F., le Comité pomologique de la région parisienne et des régions limi- trophes a procédé au renouvellement de son bureau qui a été ainsi constitué : Présiilcnis d'honncîif :'\ÎM. Charles Baltet, Ferdinand Jamin et LiVin Simon. — Prcsident : M. \he\ Chàtena.w — Vicf-jirrsidcnis : MM. Georges Boucher et Opoix. — Secrétaire : M. A. Nomblot. — Seerètairc iitljoint ■' M. A. Loiseau. Le comité doit se réunir le quatrième jeudi de chaque mois, à 3 heures, 81, rue de Cirenelle. La bibliothèque de la S. N. H. F. — On sait que la S. X. H. F. [lossède une importante bibliotiièque des mieux assorties comprenant : les publications périodiques de 2.58 Sociétés franraises d'horticulture et d'agriculture, établissements scientifiques, journaux agricoles et horti- coles français, les publications périodiques de 1.50 Sociétés horticoles ou agricoles étrangères, établissements scienti- fiques ou journaux horticoles étrangers, ltl.3 ouvrages sur la botanique, 329 sur l'agronomie, 116 sur l'horticulture générale, 5!l sur la culture potagère, 39 sur l'arboriculture d'ornement, 182 sur l'arboriculture fruitière, 247 divers sur l'art des jardins, l'histoire naturelle, les maladies des plantes, l'industrie horticole, 22 ouvrages manuscrits et environ 2.000 brochures sur différents sujets horticoles nu agricoles, etc.. (jrâee à la compétence et au labeur soutenu du dévoué bibliothécaire, M. G. Gibault, le catalogue de ces ouvra- ges, comprenant plusieurs milliersde volumes, vient d'être établi et est actuellement à l'impression. Ce catalogue sera envoyé à tous les membres de la S. X. H. F. qui en feront la demande, dès inahitemtnt, 84, rue de Grenelle. Bureaux des Comités techniques de la S. N. H. F. — .\o\is avons publié, dans notre numéro du 20 janvier (1), la liste des membres des divers Comités techniques de la S. X. 11. F. A ce sujet, M. Le Breton, architecte-paysagiste, qui avait été nommé ï'" vice-prési- dent du Comité de l'art des jardins. \ ient de mais écrire pour nous annoncer qu'il n'a pas accepté cette fonction et qu'il a donné sa démission de membre de ce comité. Association des anciens élèves de l'Ecole na- tionale d'horticulture de 'Versailles. — .\ la suite des élections annuelles qui ont eu lieu le 1 février dernier, le bureau de l'.Vssociation des anciens élèves de l'Ecole nationale d'horticulture de ^'ersaillesa été constitué comme il suit, pour l'année 1900: Présidents d'honneur : M. le Ministre de l'Agriculture, MM. 'Viger et Nanot. — Président: titulaire : M. A. Ma- gnien. — Vice-président : M. F. Cayenx. — Secrétaire- (1) Le Jarilhi. Iliim, w Mlii. paye 2:i. nésorier perpétuel : M. Lafos.se. — Seerétalre : M. F. Pol- \r[. — Secrétaire-adjoint : M. .1. Fossey. — Conseillers : M^L Bérat, J. Gérome, A. (jravereau, .1. Guillomain, L. Le Clerc, Lefèvre, Lemaye, J. Lenicnt, .1. Mathieu, A. Xombldt. Ecole d'horticulture Le Nôtre, à "Villepreux. — Le lundi 19 février, ont eu lieu les examens des élèves de 1 licole d'horticulture Le Xntre à Mllepreux. Le jury était composé de : MM. Roussel, conseiller gémirai de la Seine, président ; Désiré ^'itry, arboriculteur à Montreuil ; Gatel- iier, directeur du lleuriste de la \ille de Paris ; Gravereau, horticulteur à Xeauplile-Ie-Chàteau ; Oudot, chef de cul- ture à Marly-le-Roi. M. Rarbizet, inspecteur général do r.Vssistance publique, et M. Guillaume, ancii'n^'directenr, professeur et directeur des domaines de l'Assistance pu- blique, assistaient à ces examens. Les élèves, présentés par leDirecleur, M. Pottier, ont élé reconnus aptes à reci'voir le certificat de l'enseignement lirnfessionnel et ils ont été classés dans l'ordre suivant : 1. Dufossé ; 2. Riciiaid; 3. Curotto; 4. l'ierre ; .5. .lean ; 6. Fromy ; 7. Herlrm ; 8. Massias ; 9. Doremns ; 10. Des- clianips et Bertoul ; 11. Sylvestre; 12. Marneux : 13. Fro- ment ; 14. (iermain. La commission a été unanime à reconnaître les progrès accomplis au point de vue de l'instruction théorique et pratique et a adressé ses félicitations au Directeur et au personnel enseignant. Les examens de sortie sont fixés à cette époque, on raison du grand nombre de jeunes gens qui sont demandés au printemps. Echo de l'Exposition internationale d'horticul- ture de Saint-Pétersbourg. — Un de nos correspon- dants qui vient de relii'e le compte-rendu que nous avons ]iublié sur l'Exposition internationale d'horticulture de Saint-Pétersbourg, nous fait remarquer que l'on n'a pas parlé des arbres fruitiers russes, notammentde ceux exposés par M. Simirenico. Il s'agit là d'un oubli que nous tenons à réparer en disant que M. Simirenko, pépiniériste russe très distingué et fort avantageusement connu, avait un important lot d'arbres fruitiers divers fort bien formés, dénotant des cultures sdi- gni'es et intelligemment dirigées. Ce lot a d'ailleurs vain à son pré.sentaleui- les plus hautes récompenses. Reconstruction des petites serres du Parc de la Tète d'or à Lyon. — Dans uns numéros des .5 et 2(1 janvier (1), nous avons annoncé l'adjudication des tra- vaux relatifs à la reconstruction des petites serres du Parc de la Tête d'or à Lyon et à l'inslallation du chauffage de ces serres. C'est à M. Mathian, le constructeur de chauffages bien connu, qu'ont été adjugés les travaux concernant les (diauf- fages. Quant à ceux concernant la reconstruction des serres, c'est un entrepreneur de charpente de Lyon et non un constructeur spécialiste qui en a été déclaré adjudicataire. Chrysanthème Czarina. — La variété de Chrysan- thème que repré.seiite très fidèlement la |)lanche en couleurs encartée par erreur dans notre précédent numéro, a été obtenue par M. Cal\at, de (irenoble: certifiée en 1897 à la S. N.II. I''., elle fut mise au commerce l'aïuK-e suivante, sons le nom de C-az-iini . Cette varii'-té n'est i)as assez connue. l'ji Voici la description, d'après l'obtenteur : « .laponais; immense fleur (capitule) e^tra pleine, rose lilacé, longs et larges pétales (ligules) repliés globuleusement sur le centre et retombants; plante de bonue tenue; tiges très rigides; floraison tardive, seconde quinzaine de novembre ; bouton eu u l'on ne. » Greffage du Polygonum baldschuanicum. — Xuus avons vu récemment, au Muséum, toute une série, fort intéressante, d'essais de greffage, entrepris par notre 11) Le Jardin, IWXi, n-- 309 et 310 6Ô LE JARDIN collaborateui' et aiui, M. L. Henry. Dans le nombre, se trouvent des ereHages du beau Puli/i/oniim haldschua- iiii-uni que le JardiJi a été le premier de tous les périodi- ques français, à publier et à ligurer et dont il a maintes fois indiqué la beauté et la valeur ornementale (1). Au Muséum, M. Henry a greffé le Poh/;joniim balds- rliuaiilcuiit sur Poli/joniiin ruspidaluiu èi }' . sfi chidincnse. Le 'i-retîa'Te, lait en serre tempérée, sur tronrons de racines, parait devoir donner des résultats satisfaisants. Si, comme il parait v avoir lieu de l'espérer, ces résultats se confir- ment, ce pourra être un bon moyen de propagation pour cette belle plante, dont la multiplication n'est pas, comme on pait, des plus faciles. Ajoutons, pour être complet, que M. Henry reproche aux deux sujets qu'il emploie une tendance a drageonner et qu'il en essaie* actuellement un autre Les Kakis, leur culture et leur taille. - Nous ap|ielons l'attention de nos lecteurs sur l'opuscule que M. L. lleni-y a consacré à cette question, et dont nous annonçons plus loin la mise en veiite. Nos lecteurs connais- sent suflisamnient notre collaborateur, le soin et la con- science qu'il apporte dans ses observations, pour nous dispenser de toute appréciation sur cette brochure. Disons seulement que cette étude, qui a été présentée à la Société nationale d'horticulture, dans la séance du »'2 février der- nier, est toute d'actualité. Les traités d'arboriculture n'ont pas encore, que nous sachions, parlé de la culture et de la taille du Kaki. La brochure de notre ami arrive donc bien à son heure. A propos de la multiplication du Clianthus Dampieri. — Dans le i>récédent numéro du Jardin, notie collaborateur, M. H. Theulier, au cours d'un article sur les Clianlhus (2). rappelait que la culture du Chan- ilms Dampici-I était souvent considérée comme difhcile et capricieuse. Il arrive en effet fréquemment que, sous l'in- fluence d'un léger excès d'humidité, les jeunes plants pro- venant de semis, — seul mode de multiplication généiale- ment emplové, — fondent avec une extrême facilité. Cet inconvénient peut heureusement ètreécartéet, pour c<'ia. il suffît d'avoir recours au greffage, de suite après L-ermination. sur CHdidhii.s punlrciis, sur CohUi-u friite-s- 'rrns ou sur Colntni ai-botvsrriis. Ce mode de propagation a été d'abord emplové chez M. Fra-bel, horticulteur à Zurich , jniis il fut mis en pratique par M . Marc Micheli, l'amateur trenevois bien connu. Nous nous souvenons d'avoir vu, à l'Exposition de Lyon, en novembre dernier, jilusieurs beaux spécimens de Clian- lhus Dampieri, ainsi obtenus chez M. Micheli. Voici comment on doit effectuer ce greffage sur coty- lédons : On sème les graines en février et, dès que les coty- lédons sont suffisamment développés, le bourgeon terminal du porte greffe est enlevé et remplacé par celui du Clwn- i/iN.s Danipicri. La soudure se fait assez facilement. La toilette d'hiver des arbres fruitiers. - 11 est inutile d'insister à nouveau sur la nécessité de procéder à la toilette d'hiver des arbres fruitiers en vue de débarras- ser ces derniers des mousses et des parasites qui on entra- vent la végétation. Notre collaborateur, M. Claude 'rrébi- gnaud, a d'ailleurs donné récemment d'utiles indications à ce sujet (3). . . . , , . Voici, de plus, un procédé d'une application rapide eteco- nomique que nous communique un de nos abonnés, qui, ayantun grand nombre d'arbres à traiter etdisposant d'une iiïain d'œuvre restreinte, ne peut songer à passer tous ses ;f.pbi'es à la brosse et au gratte-mousse. Après avoir préparé une bouillie bordelaise selon la for" mule connue, on en asperge trois ou quatre arbres à l'aid^^ d'une pompe à bras ; le liquide imprègne bien les mousse» et autres parasites, et l'on n'a plus ensuite qu'à enlever, à l'aide d'un et pinceau sans être obligé d'appuyer, tout le limon vert ainsi formé; on continue l'opération en traitant les arbres par trois ou quatre à la fois. On arrive, en procédant de la sorte, à faire, dans un même temps, ie double de travail, et le résultat est aussi jiarfait. Index seminum in hortis Musei parisiensis anno 1899 COUectorum. — Nous venons de recevoir ret index des graines récoltées au Muséum en 1899, index destiné aux grands établissements scientifiques possédant un Jardin botanique. Nous y avons vu avec plaisir que, de plus en plus nombreuses, y étaient les espèces rares ou inté- ressantes cataloguées. NÉCROLOGIE M. Franchet. — L'un des botanistes français les plus connus, l'un de ceux qui ont le plus fait pour la botanique en ces dernières années, JI. Franchet, du Muséum d'His- toire naturelle, est mort subitement, le 15 février dernier, à l'àfire de soixante-cinq ans. Les travaux de M. Franchet sur la flore japonaise, sur les espèces nouvelles découvertes en Chine par l'abbé Uelavay et en général sur une grande partie de lallore de l'extrème- Orienf sont fort imporUnts et très appréciés. M. Franchet, toujours très serviable, ne laisse que des regrets chez tous ceux qui l'ont connu et chez tous les botanistes. M. A. Colomic. - Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. A. Colomic, élève sorti de rp;cole nationale d'horticulture de Versailles au mois de juillet dernier, et qui a été assassiné en plein jour, à Chantilly, dans des cir- constances mal connues M. Colomic était un très bon élève sur lequel on fondait de bonnes espérances et sa mort sera certainement regrettée de tous ses camarades et de ses [professeurs. Nous adressons à ses pauvres parents nos liien sincères condoléances. BIBLIOGRAPHIE ' (1) L,; jnnJui, 18!)5, n- 208, page 231 ; 1897,n' Ta, page 2liO ; 1899 H' 294. page 152. (21 L'iJardiv. 1899 n- 307. page it,i9. (3) Le Jardin, 1900, n- iVi, page b4. Les Kakis — Culture. - Mode de floraison. Taille. l'ar L. HENR^, chef des cultures au Muséum il'liistoire naturelle de Paris, Professeur à l'Ecole natio- nale d'horticulture de Versailles. — Brochure grand in-S« de IJ patres et 1 figure. — Prix : 0 fr. 5U à la Llhrairif /lorti- ruU', ,s4 /j7.s, rue de" Grenelle. Les Kakis de la Chine et du Japon, cultivés depuis déjà un demi-siècle sur ceriains points de notre littoral médi- lerranèen, se sont répandus dans nos départements méri- dionaux, puis, de proclie en proche, dans le centre de la France. Ils ont même fait leur apparition dans la région parisienne. Souvent, il nous a été demandé, sur la taille et la conduite de ces arbres fruitiers, des renseignements qu'il n'est pas facile cle donner, à cause de leur mode de végé- tation et de floraison très particuliers. M. L. Henry a étu- dié soigneusement la question, et, sans toutefois prétendre l'avoir'résolue complètement, il propose un mode de taille rationnel, basé sur ses observations. On peut dire que sa brochure arrive à son heure et qu'elle rendra de réels ser- vices aux amateurs de beaux arbres et de beaux fruits. Historique du Phylloxéra dans l'Aube et reconstitution du vignoble, par Ernest Baltet. Brucliure de 24 pages, divisée en douze chapitres : le Phylloxéra en France; Organisation de la défense dans l'Aube; Apparition du phylloxéra dans r,\ube;des moyens de lutter (traitement au sulfure de carbone) ; reconstitution du vitînoble par la plantation des Vignes greffées; libre introduction de cépages de toute provenance; création de Vignes expérimentales; adaptation au sol ; les porte-greffes de la Société horticole vigneronne et forestière de r.-\.ube elles calcaires; les proclucteurs directs; participation dans la lutte; conclusions. Notice sur l'Exposition centenale et l'Exposition contempo- raine de 1900, par A de la Devansaye Brochure de 16 pages, traitant des progrès accomplis dans la culture des plantes de serres, depufs 1815. LE JARDIN fin CHRONIQUE FLORALE Appliques en feuillage. — Les fleurs et la lumière. — Compositions florales de saisons. Dans bien des ras, la décoration de certaines parties d'une pièce est ;is.sez difficile à faire, soit à cause de le.\i- Cuïté de l'emplaoenient où l'on dispose les plantes, soit à éauso de la hauteur à laquelle doit iHre faite la jrarniture et du peu d'appui cjui peut lui c"tre donné. Ce cas s'est jus- tement présenté dans la décoration du palais des Beaux- Arts, à Monte-Carlo, où des murs nus, des panneau.v, des encoifrnures, ont dû être garnis de leuillages et de Heurs. .l'ai pu voir, lors d'une récente fête en ce palais, la façon dont on avait compris celte décoration et cïla m'a beau- coup intéressé. Les murs et les panneaux étaient garnis d'une façon heu- Fig.;2.T. — Apjili'juc i-n fciiiUinicx . reuse par des appliques en feuillage, non pas en feuillage coupé pour la circonstance, mais en ]ilantes durant long- temps et servant pour une série de garnilures. Ces appliques se composent d'une planche sur laquelle est fixé un treillage à grandes mailles en fil de ter gaha- nisé ou en laiton formant poche. Bien entendu, la planche est placée verticalement et appliquée contre le mur oii on la fixe à l'aide d'un crochet. C'est dans l'espace laissé entre cette planclie et la partie en fll de fer qui est bombée et demi-circulaire que sont placées les plantes, dans un mélange déterre fibreuse. Les feuilles et les fleurs passent facilement à travers les mailles, de sorte que l'ensemble forme comme une corbeille de feuillage très élancé, ayant parfois près d'un mètre de iiaut. La figure 2.5, faite d'après une photographie d'une de ces appliques que j'ai prise à Monte-Carlo, peut donner une idée de leur aspect. Parmi les feuillages, on peut très bien piquer les fleurs, qui vien- nent animer et éga3'er l'ensemble. Les plantes qui se prêtent à cet arrangement, devant croître dans ces conditions, sont surtout les plantes demi- c'piphytes et quelques autres moins nombreuses; Anthii- r/«/ii. Broméliacées, Fougères, Asiiarcif/iis, Ophiopogaii Jalniranet O. Jup'inirKs. Oplisnieiiua, Ctircull(/o. etc. il laut naturellement choisir des plantes à port dress(' pour occuper le haut, tandis que d'autres, dont les feuilles s'in- clinent et retombent, sont placées dans le bas. Après a\(iir si'rvi aux garnitures, ces jdantes sont traitées absolumenl comme si elles étaient en pot : les appliques sont posées sur les gradins dans une serre, aussitôt qu'elles ne servent idus. .l'ajouterai qu'à "Monte-Carlo plusieurs serres leur sont consacrées. Dès que la terre est épuisée ou que les plantes sont fatiguées, on arrange chacune de ces appliques et les plantes se reprennent à croître ensuite \ igoureusenient. En premier lieu, on avait imii ployé des plaques de liège, ;iu lieu de planchettes ; mais, à l'usage, on a reconnu cpie les planchettes étaient de beaucoup préférables. * ' * On ne tient pas assez compte, dans beaucoup de cas, de l'effet produit par la lumière artificielle sur la coloration des fleurs. Bien souvent, une décoration florale qui, à la lumière du jour, est ravissante, se modifie complètement |e soir, à la lumière des lampes, au point de vue de la colo- ration. Je crois bon de donner, ,-i ce sujet, quelques indica- tions utiles. La lumière artificielle modifie plus ou moins, selon sa coloration, un grand nombre de couleurs. Ainsi, les lampes à pétrole, celles à huile, le gaz et les bougies, donnent une lumière un peu jaunâtre, de sorte que les fleurs placées dans la partie éclairée présentent des reflets jaunâtres et que les fleurs jaunes ou orangé perdent de leur valeur tan- dis que les fleurs violettes, mauves, bleues et celles de nuances intermédiaires entre ces couleurs se trouvent neu- tralisées sans qui.' pour cela les autres couleurs aient plus di' vivacité. Legaz,a\ec les becs spéciaux, les lampes con- l'Miant un liquide rectifié, l'électricité, dont la lumière est l'ius blanche, ne présentent pas un inconvénient aussi marqué. Si la lumière est projetée par transparence, au travers d un globe, d'un abat-jour, d'un écran, rose ou rouge, comme cela se présente souvent, ce sont les fleurs dont la couleur c irrespond avec celle du transparent qui se trouvent atté- nuées et leurs couleurs complémentaires neutralisées. i")n doit donc, dans le premier cas, s'abstenir de faire des garnitures avec des fleurs bleues, violettes, lilacées ou mau- \es, n'utiliser que très peu de fleurs jaunes ou de teintes dérivant du jaune, et avoir recours aux fleurs rouges, blan- ches et de teintes interméiliaires entre celles-ci. On procédera de la façon inverse, dans le .second cas, les lleurs bleues, violettes, jaunes et celles de teintes dérivées lie ces couleurs, devront avoir la préférence. Ce qui est applicable aux fleurs, l'est aussi aux feuilla -.s; ainsi, lorsqu'on |)roscrit le rouge, on doit éviter le vert 4ue l'éclairage de cette couleur neutralise et lui préférer les li'uillages panachés de blanc et de jaune et ceux grisâtres. .\u contraire, lorsque les fleurs rouges sont utilisées, les ieuillages verts et rouges forment tout naturellenienl l'en e.'idrement des fleurs de cette couleur. .l'ajouterai encoreque les coloris vifs ne doivent pas être rejetés, caria lumière les atténue toujours un peu : les fleurs blanc pur font aussi toujours bon effet. Les compositions florales sont soumises, comme bien d'autres choses, à une continuelle évolution. Les corbeilles de plantes fleuries qui, l'année dernière, étaient surtout basses, sont maintenant très élancées et on ne leur donne pas des contours aussi réguliers. On ménage, au contraire des vides çà et là entre les masses principales, tandis qu'en plusieurs endroits s'élancent encore des rameaux fleuris et 70 LE JARDIN i|ue le^ frondes découpées des Fousères sp détachent du tout en lorô-pant certaines lignes trop régulières. Ces composi- tions très élancées sont jolies et bien dégagées. On se demande même comment toutes ces plantes, dont certaines sont plutôt basses, se tiennent aussi bien et, s'il faut avoir ilu talent et de l'esprit d'observation pour concevoir de telles compositions, il faut également une certaine dexté- rité nianuellr pour les exécuter. Les l'niiiHs trilohd, aux fleurs doubles roses ou blan- ches, avec leurs lliiets rameaux .se tenant bien droits, avec une certaine raideur même, sont fort jolis et font tic-s bien dans les cojupositions, surtout à celte époque, où les ])lan- tes ayant ce faciès n'abondent pas. 11 me semble qu'ils sont plus utilisés cette année que les précédentes. Les Azalées sont très employées en ce moment : ce sont des plantes que l'on ne détrônera pas facilement, car elles n'ont pas d'équivalents pour les corbeilles de jilanles. Le.s iirands (leuristes semblent préférer maintenant les Azalées de forme irrégulière, celles que les tailles et les pincements n'ont pas uniformément régularisées. C'est pourquoi on peut voir actuellement, dans les belles corbeilles, des Aza- lées en touffes aux rameaux partant de gauche et de droite, les uns courts, les autres longs et tous portant des fleurs et des boutons à différentes hauteurs; elles ont aussi un port bien plus naturel, plus dégage', moins voulu et d'un aspect plus élégant lorsqu'elles sont réunies en corbeille. Les Arnica ponfica font aussi très bon effet; elles sont loutes différentes cependant avec leurs rameaux nus qu'es- tampe seulement un feuillage naissant d'un vert clair et leurs fleurs ont des pétales diaphanes aux tons jaunes ou orangés, ayant bien leur caractère lorsqu'elles sont associées aux autres plantes. J'ai bien admiré une très jolie corbeille toute en Azalées roses et rouges, aux rameaux divariqués. simplement sépa- rés çà et là par quelques frondes de Fougères ; dans le haut, ime touffe de Priuuis tfiloha lançait verticalement des grêles rameaux perlés de fleurs roses se détachant sur un chiffon de rubans bleus. l'ne autre corbeille également en Azalées, était surmontée d'une forte touffe de Clivia, tandis que, dans le bas, s'épa- nouissait une touffe de Muguet. Une autre corbeille dans le même genre était garnie dans le bas d'Azalées et de feuill.iges divers, tandis que, dans le haut, s'épanouis- saient des inflorescences d'Aniarvllis hybrides. ALBERT MAUMENF. L'ATAVISME et L'HÉRÉDITÉ iSllilr (1). Tant que la plante reste dans les limites attribuées à l'espèce, les hérédités individuelle, directe et ancestrale se combinent et agissent dans le même sens, puisque les caractères k léguer au descendant sont les mêmes ou à très peu de chose près. Mais qu'une variation vienne à se produire et qu'on veuille la propager par la voie naturelle, c'est-à-dire parle semis, nous verrons alors les choses se passer tout autre- ment. L'hérédité paternelle ou hérédité directe tentera de passer à l'enfant ses caractères acquis, tandis que l'ata- visme le rappellera vers ses ancêtres ets'efforcera d'annuler les différences physionomiques ou autres qui constituent la variation. l)ans ce cas, qui est celui de la plupart des plantes cul- tivées, c'est-à-dire améliorées, ces deux forces agissent ainsi en sens contraire; l'une, hérédité paternelle, tend à tairepas- .ser dans le descendant les modifications qu'ont acquises les parents im médiats, tandisquerautre,héréditéancestrale, s'ef- force au contraire de le ramener dans les lignes spécifiques. La persistance de ces deux forces est très inégale. Si l'hérédité directe affirme sa puissance parla transmis- sion des caractères de variétés, dans la première génération, elle s'éteint plus ou moins rapidement dans les générations (1) /,(> Jardin. 1900, n' .112. page 5U. ~~~ ultérieures. L'atavisme, au contraire, quoique plus modéré dans ses effets, est beaucoup plus persistant et triomphe toujours sur la première force quand la main de l'homme n'intervient pas. C'est lui qui cause ce phénomène qu'on désigne familièrement sous le nom de dégénérescence, c'est- à-dire retour au type spécifique. Pour fixer nos races et variétés horticoles, nous avons ainsi l'hérédité directe qui agit d'elle-mêmedans lesensqui nous est favorable, tandis que pour lutter contre l'atavisme qui tend sans cesse à les détruire, nous n'avons qu'un seul moyen, et ce moyen c'est \a,srlc livrée à elle-même, ses effets se manifestent dans ce que nous nommons tami- li(''rement des rcfouis rni.r n/prx. Les recherches sur l'hérédité dans les animaux ont vii-.i- lement préoccupé les physiologistes. L'an dernier, le Goi'deners' Chronicle publiait, sous le titre sen- sationnel « l'ne loi d'hérédité », un très intéressant article extrait d'un beau travail de M. h'raneis Galton sur « la part pour laquelle les ancêtres contribuent chacun dans l'héritage total des caractères d'un rejeton. » L'expérience a porté sur des chiens bassets et leur cou- leur a été le Critérium. Comme on lésait, les uns sont bicolores : blanc et roux; tandis que les autres sont trico- lores : blanc, roux et noir. La .généalogie de SFi de ces chiens étant connue, l'auteur s'est livré à de minutieux calculs qui lui ont permis de déterminer la part de contri- bution de chaque g('nération de parents et, chose remar- quable, les faits et les chiffres se sont confirmés mutuelle- ment, et c'est ce qui a permis à l'auteur de présenter ces résultats sous !e titre hardi de loi d'hérédité. Cette part de contribution des parents se traduit ainsi : La moitié(50 0/0) pour les père et mère; le quart (25 0/0) pour les quatre grands-parenls; un huitième (12.5 0/0) pour les huit arrières grands-parents, un seizième pour les suivants, et ainsi de suite en s'éloignant davanta.ge de la descendance envisagée. Cette loi confirme l'opinion émise par M. Louis de Vil- morin et mentionnée précédemment, en ce qui concerne les végétaux, car, dans les deux règnes, on voit que l'in- fluence des ancêtres sur le rejeton devient plus faible à mesure qu'ils sont plus éloignés de lui. Mais il s'en faut que, ilans les végétaux, l'hérédité suive les mêmes propor- tions mathématiques, car une foule de considérations spé- ciales entrent ici en cause, notamment l'hybridité. et rendent les expériences approximatives seulement. Le D' Masters l'a du reste démontré, dansl'article i)récité, en donnant comme exemple la généalogie des hybrides de Rhododendrons javanais obtenus par MM. Veitch. De sa conclusion, se dégage en outre un autre fait intéressant à retenir en cequi concerne les hybrides. C'est qui;' : « L'apti- tude qu'une plante déjà hybride présente poui prendre de nouveaux caractères dans un croisement, diminue propor- tionnellement au nombre de fois qu'elle a été croisée avec des espèces différentes, et cette aptitude devient même bientôt nulle au point de vue pratique. Il est cependant impossible de dire si la plante conserve, dans son intimité or.ganique, l'influence d'un croisement et que cette influence ne puisse réapparaître un jour par atavisme. » De tout l'exposé qui précède, nous pouvons déduire ce fait d'une haute importance pratique: Les plantes repro- duites par le semis tendent au moins autant, sinon plus, à reproduire les caractères de leurs parents immédiats que ceux de leurs ancêtres, mais la persistance des caractères de ces derniers est beauc(iup plus tenace et plus longue à effacer. A l'aide de l'hybridation, qui fait entrer de nouveaux éléments en jeu, et de la .sélection, qui amplifie l'hérédité et réduit l'atavisme, l'homme parvient ainsi à mouler en quelque sorte les plantes qu'il cultive sur ses besoins ou sur .ses propi'Cs goûts. S. MOTTET. LE JARDIN lE I^ITRIVTE B£ SO\]DE . appliqué comme fumure des arbres fruitiers On est conNcnu de désigner, dans le langage courant, sous le nom d'engrais chimiques, une foule de substances, autres que le fumier, utilisées dans les cultures pour augmenter la fertilité des sols et procurer, ainsi, une alimentation plus substantielle aux plantes. Bien que l'emploi du qualificatif (I chimiquef) soit impropre dans la majorité des cas, code expression n'en est pas moins celle sous laquelle sont connus la plupart des engrais commerciaux. Le nitrate de soude, celui utilisé et employé comme engrais, doit son origine à des formations naturelles, dans le sol, remontant à des époques très éloignées. Ces forma- tions, qui ont été l'objet d'études fort intéressantes, ont produit, au Chili et au Pérou, des amas cimsidérables de ce sel et c'est à ces gisements gigantesques que sont empruntées les quantités énormes do cet engrais ser\ant annuellement à augmenter la fertilité de nos terres. Les engrais commerciaux, en n'établissant aucune dis- tinction entre eux, sont en France peu employés en jardi- nage (culture potagère), et le sont encore moins en arbori- culture (culture des arbres fruitiers), pour ne l'être que très peu en horticulture proprement dite icultures des fleurs. arbres et arbustes d'ornement, etc.) Cependant, depuis quelques années, il semble que l'utilité et l'efficacité de quelques-uns ont été reconnues, l'application des engrais chi nuques ayant une tendance à se généraliser, surtout eu culture potagère. .l'aieu l'occasion de faire, avec le nitrate de soude, employé i la fumure des légumes, des expériences qui se sont tra- duites par des avantages très grands en faveur de cet engrais et toutes les personnes auxquelles j'ai proposé son emploi s'en sont trouvées très bien. A Nancy, j'ai eu plusieurs fois motifs ;'i m'intéresser à des cultures d'arbres fruitiers dont les espèces, Poiriers, Pommiers, Pêchers, etc., n'étaient pas très prospères et manquaient absolument de vigueur. Dans maintes circons- tances, j'ai conseillé l'emploi du nitrate de soude au prin- temps et, presque partout, son application a été suivie d'excellents résultats. Seulement, il convient qu'on sache que le nitrate de soude ne procure aux plantes que de l'azote. Si la terre manquait d'acide phosphorique ou do potasse, il ne saurait être question que le nitrate de soude fournisse ces éléments fertilisants aux arbres et, si vraiment le sol en était très pau\re, le nitrate ne produirait pas les effets qu'il donnerait dans d'autres circonstances ; il fau- drait avoir recours, en même temps aux engrais phospha- tés et potassiques. Mais, dans les terres ordinaires de jardins, même riches quelquefois en azote, le sel dont il s'agit ici produit les meilleurs effets. Je vais faire connaître brièvement dans quels cas son emploi est à recommander et où il est avantageux de l'ap- pliquer. En arboriculture fruitière, nous savons qu'un arbre jeune, en voie de formation, de un an ou de deux ans de greffe doit produire le plus rapidement possible des pousses vigoureuses qui constitueront plus tard ses branches prin- cipales, son squelette. Dans ce cas, l'emploi du nitrate do soude est tout indiqué. De 50 à GU grammes, finement pul- vérisés et épandus au mois de mars ou au mois d'avril sur l'emplacement de chaque arbre, de fai;on à couvrir une surface de terre ayant comme limite un rayon de O'"60 à 0'°70 produisent les meilleurs résultats. Plus tard, lorsque l'arbre prend de l'âge, que les racines deviennent plus nom- bimises, plus longues, qu'elles s'étendent plus prolomlt'- iiieiit dans le scd, tout en occupant une plus grande masse de terre dans le sens de la largeur, la dose de 50 à 60 grammes par arbre isolé ou planté un peu éloigné d'un ou- de plusieurs autres, est augmentée progressivement et annuellement comme il ^•a être dit. \'oilà pour les jeunes sujets en voie de formation et nouvellement plantés. L'eujploi du nitrate de soude sur des arbres plus âgés, .•irrivés à l'état adulte ou sui- le point d'y atteindre, est •soumis aux pn'cautions suivantes : s'ils poussent vigciureu- semenl, norni;ilenient, il est inutile do leur procurer du nitrate de .soude, d'autres sortes d'engrais (engrais phosplia- tçs et engrais potassiques) conviendraient mieux, surtout s'ils n'ont que peu de dispositions à produire des fruits. Tout au contraire, si ces mêmes arbres rmt un aspect souffre- teux, s'ils ne pinduisent que des jwusses peu vigoureuses et dont les ramifications ont une tendance marquée à produire un nombre exagéré de lambourdes et de boutons à fruits, une application de nitrate de soude ne peut f|ue leur être favorable, elle est même absolument indiquée. La dose [lourra atteindre 100, 150 et même 200 grammes par arbre, 'pandus sur une surface qui aura pour limite un rayon de" 2 m. 50 à 3 mètres, ce qui forme, comme maximum, en- viron 700 kilos à l'hectare. Cette quantité sera préférable- ment mise en deux fois. La première, quelque temps avant que les arbres rentrent on végétation et la deuxième lorsque les bourgeons auront atteint O-'IO à 0"'12 de longueur. Je recommande de broyer aussi finement que possible le nitrate et de l'épandre uniformément sur la surface qui lui est réservée, puis après de le mélanger à la couche superfi- cielle du sol au moyen d'un simple binage. Cet engrais, très soluble, est entraîné par les eaux des pluies jusqu'aux extrémités des racines. Sur les arbres chloroses, c'est-à-dire sur ceux dont le leuillage a une teinte jaune et qui ne doivent pas cette affection à de l'humidité stagnante au-dessous des racines, cetengraisa donnéd'excellents résultats, mais, dans ce cas, chce qui peut paraître singulière, à dose modérée, -100 kil, au maximum à l'hectare. En plus grande quantité, sur de.s arbres semblables, il m'a toujours semblé que sc assurément celui qui- m'a donné les meilleurs résultats i( aussi bien finement pulvérisé et épandu sur le sdl que LE JARDIN '< dissous dans l'eau d'arrosage. Je puis ajouti'r que, sur des « essences fruitières, traitées romparativement, j'ai obtenu « par l'emploi du nitrate de soude, ép;indu tous les mois « en petite quantité sur la surface du sol, ou par l'arrosage « tous les huit jours, d'avril en juillet-août j'ai obtenu n une végétation beaucoup plus puissante, des fruits plus « gros et un bois parfaitement constitué, chargé d'organes « à fleurs pour l'année suivante. Je puis ajouter aujour- (I d'hui que les fruits étaient excellents et de bonne conser- « vation. Ri'ste à connaître les suites à une échéance de (I longue haleine. » Comme on le voit, c'est très net. La pîrsonne qui m'a écrit cette lettre ne m'a jias fait cimnaitre les doses employées; ce que je puis conseiller, c'est de s'en tenir à celles que j'ai indiquées et qui m'ont donni'' toute satis- faction. Les suites qui peuvent en découler ne peuvent qu'être favorables à l'arbre, mais, ce qu'il importe de ne pas oublier, c'est que le pouvoir absorbant du sol n'a aucune action sur les nitrates, ils ne sont pas retenus par lui. Pour les cultures des arbres fruitiers en pois, sans comp- ter les engrais phosphatés et potassiques, qui sont absolu- ment nécessaires, il est indispensable de renouveler les doses de nitrate annuellement, car, dansée cas, le dévelop- pement des racines étant limitées par les parois et le fond des vases, celles-ci ne peuvent s'allonger autre part que là où elles ont été placées; il est donc évident que les fumures azotées et autres doivent être réitérées, soit dans l'eau d'ar- l'osage, soit en épandant sur la terre des pots les engrais qui seront dissous, puis entraînés. Dans ce genre de cultures (en pots), les doses de nitrate f/e so«rfe peuvent être doublées, mais alors en prenant la précaution de ne les appliquer que par fractions, tous les quinze jours, pendant les mois d'avril, mai, juin, juillet et août. L'augmentation desquantitésdevient même nécessaire à cause des arrosages copieux et fréquents qu'on est obligé de donner aux arbres cultivés ainsi. Mais, pour ceux plantés en pleine terre, les racines, ayant pris de l'essor sous l'action du nitrate, s'allongent et occupent des milieux qu'elles n'avaient pas parcouru et par conséquent plus fertiles; l'action de cet engrais ne devient donc pas indispensable tous les ans. C'est à l'arboriculteur, au pépiniériste, à juger, par l'aspect extérieur des arbres, de la plus ou moins grande iipportunité d'en appliquer. .le répète que le nitrate de soude est un .sel très soluble f|u'il convient de ne pas épandre trop lût sur le sol, car, la lerre n'ayant aucune ad ion sur lui, contrairement à ce qui a lieu pour l'acide phosphoriqne et la potasse, il pourrait être entraîné dans les eaux de drainage, avant i'avoir pu être absorbé par les racine^;. J. I-'OIJSSAT. culture difficile et cela parce qu'on lui appliquait un trai- tement identique à celui des autres Bégonias. On la cultive heureusement aujourd'hui d'une façon plus rationnelle et plus en rapport avec son mode de végétation. Les groupes exposés par MM. Truffant et Sallier, à, la dernière exposition de Chrysanthèmes de Paris, ont encore bien attiré sur elle l'attention du public, et les fleuristes de Paris, qui n'adoptent généralement pas tout de suite les nouveaux types de plantes, lui ont certainement reconnu des mérites, puisqu'ils l'cjut beaucoup employé dans leurs déco- rations florales, au concours de cet hiver. M. J. Poussât a déjà publié, dans ce journal (1), un article fort documenté et très juste sur cette plante d'avenir, aussi ne reviendrai-jo pas sur son origine, non plus que sur sou traitement général, voulant tout simplement, au moment on l'on commence à la multiplier, parler de quelques parti- cularités concernant sa culture et son emploi. La multiplication s'effectue par boutures herbacées faites dès le mois de mars, sous cloches, en serre chaude, dans de la terre sablonneuse et qui s'enracinent avec la plus grande LE BÉGONIA GLOIRE DE LORRAINE Sa culture en potées, en petites plantes, en sus- pensions. — Son emploi dans la décoration en plante entière et en fleurs coupées. — Sa durée en appartements. — Son utilisation à l'étranger. Le Bi'f/onin Gloire do Lûrraiiii\ qui s'est révélé comme plan te dé premier ordre, au cours deces deux dernières an nées, est certainement une des plus belles que nous ayons parmi relies à floraison hivernale; ses fleurs se succèdent d'octobre à mars. Cette variété serait depuis bien longtemps répandue et appréciée à sa réelle valeur, si elle n'avait été réputée de Fia ;;ii. — Bci/tiniii GlnirP df Lornilin' eu suspenxiim. facilité. Les pn'mières boutures sont coupées sur des pieds réservés àcetelfet et qui ont été rabattus. On cou tin ne à faire des boutures tout l'été et jusqu'en octobre; ces boutures sont coupées sur les pieds-mères ou, le plus souvent, faites avec les extn'uiités des bourgeons qui sont pinces. Elles s'enracinent avec la plus grande facilité et. en été, il n'est même pas nécessaire de les faire à l'étouffée, il suffit de les repiquer directement dans des godets de sept à huit centi- mètres de diamètre, Les dernières boutures, faites on sep- tembre-octobre, sont mêmes repiquées à raison de plusieurs par pot. car, comme il est tard en saison pour les pincer, elles ne formeraient pas de plantes suffisamment ramifiées; ou bien encore, elles sont repiquées séparément en petite ,godets et restent dans cet état, ainsi que je le dis plus loin. Avec cette faculté d'utiliser toutes les extrémités des rameaux pinces, on peut donc constater que c'est une plante qui se multiplie avec la plus grande facilité, étant donm'' que l'enracinement est aussi rapide qu'assuré. Les )ireraières boutures, faites sous cloches, sont, après leur enracinement, rempotées en godets de sept à huit centi- mètres, dans une terre légère, humeuse, et très fertile; un (I) Li'JuiUin. IS9S, iN' 21U. page US., fig. noire. N. S7. ~ LE JARDIN mélange de terreau de feuilles et de terre do gazon, par par- ties égales, auquel on ajoute un peu de sable, convient fort bien. Des rempotages en pots de dix, douze, quinze et même dix-huit centimètres sont successivement donnés au fur et à mesure de l'accroissement des plantes qu'il faut avoir très vigoureuses. A cet effet, les arrosages aux engrais azotés, mais très dilués, sont très favorables; ils forment le meilleur complé- ment d'un compost fertile, puisqu'il s'agit d'obtenir une végétation très vigoureuse pour que les fleurs n'apparaissent pas trop tut. D'ailleurs, celles qui se présenteraient doivent être supprimées immédiatement. On doit laisser les plantes pendant tout l'été en serre chaude: une tempér.iture de :îO k'i'>'\ pendant cette période, m'a dit M. A. Truffant, favorise ce que l'on recherche : une de fleurs peu de temps après, ainsi que le représente la fis. 27, reproduite d'après une photographie de cette serre prise en décembre. Si l'on veut obtenir de bîlles potées ramifiées comme il convient, il faut en pincer successivement les bour- geons jusqu'en septembre et, pour les plantes bouturées tardivement, repiquer plusieurs boutures dans le même pot. Les rameaux grêles qui s'inclin?raient trop sous le poids des fleurs, sont attachés avec des brins de raphia à un tuteur lin et assez court, placé au milieu du pot et dissimulé j)armi le feuillage. .Si ces fortes potées sont jolies et bien décoratives, les toutes petites plantes, hautes de huit ;i dix centimètres, ne le sont pas moins et, étant donné leur petite taille, elles jieuvent être placées un peu partout dans les corbeilles, jar- dinières, etc. Ces petites potées portant plus de fleurs que Fig. 27. Viir d'une serre dr Br;/oiiia active végétation. Bien entendu, les arrosages et les bassi- nages ne sont pas négligés ; il faut même les compléter par les'bassinages des tablettes, les mouillages des sentiers, atjn d'obtenir une certaine humidité atmosphériques. Les plantes doivent être tenues assez près du verre, sur des pots renversés placés sur des tablettes distancées suffisamment les unes des autres, pour que l'air circule bien entre les plantes. Rien qu'elles aiment la lumière, elles craignent les les rayons du soleil, aussi faut-il ombrer journelleiiient. Il faut éviter d'aérer, me disait M. Truft'aut, car, pour peu que la chaleur diminue, la végétation se ralentit et s'arrête et la floraison a lieu trop tôt. Il est même bon. lors des nuits fraîches de fin septembre, de chauffer un peu. A partir du mois d'octobre, on donne de l'air, et l'on ne maintient plus une température aussi élevée: par suite, la végétation devient moins active, s'arrête même, les plantes se préparent à donner une abondante floraison et se couvrent Gloirr de LorrainP rlio^ M. TrulJ'aiil. de feuilles sont obtenues pari; bouturage des rameaux pro- venant des derniers pincements en octobre; pour cela, on repique toutsimplementuneou deux boutures par petit godet. -*- * * Comme plante retombante de suspensions ce Bégonia a un caractère tout particulier et puissamment décoratif. Les rameaux ne retombent pas régulièrement autour du pot, mais en masse, par endroit • ils s'inclinent d'une façon très naturelle et c'est ce qui en fait le idiarnie. Lorsque la plante est couverte de fleurs, elle n'en est que plus charmante, et cette disposition met encore mieux en valeur, toute son l'iégance et sa beauté particulière (fig. 2ii). C'est donc pour cela encore une brillante acquisition. Le traitement des sujets, pour les obtenir avec des ra- meaux retombants est un peu différent. D'abord, si l'on veut avoir des plan tes bien ramiflées,aux rameaux allongéset gra- cieusement arqués, il faut réserver, à cet effet, les sujets 74 LE JARDIN provenant de* premières boutures qui ne sont pinces qu'une ou deux fois seulement, simplement pour les faire bien ramifier. On laisse ensuite les pousses s'allonger et retomber à leur gré et prendre naturellement la position qui leur convient; à cet ettet, les pots sont suspendus au vitrage. En corbeille, seul ou avec d'autres plantes, ce Bégonia fait très bon effet, surtout si on a soin de lui associer quel- ques fines verdures {Asparaf/iis. Adianium, etc.) d'un vert foncé qui font mieux ressortir la délicatesse des Heurs. J'ai eu l'occasion d'en voir des corbeilles entières aux montres des fleuristes pour les fêtes de Noël et du Nouvel .-Vn ; les rameaux, abondamment fleuris, retombant tout autour d'une façon très naturelle, formaient un tout charmant. Les grosses potées mélangées parmi les plantes à feuillage et les autres plantes à fleurs, imprimaient ;'i l'ensemble un cachet tout particulier. Les petites plantes en godets disséminée'^ parmi des plantes basses, se tenaient très bien. Je crois que les fleu- ristes, comme les amateurs, les utiliseront bientôt dans les petites corbeilles à la façon des Cyclamens. On en composera aussi, j'en suis certain, de délicieuses décorations de table, .(e dois ajouter que, comme fleurs coupées, ce Bégonia a de grandes qualités; les fleurs se tien- nent fraîches pendant huit jours et peuvent, par conséquent entrer dans la confection des petites gerbes et servir pour la garniture des petits vases, mélangées à quelques fines ver- dures qui en feront mieux ressortir la délicatesse et la linesse de coloris. l"ne grande qualité du Bi';/onia Gloirr de Lorrniiio^e'en de rester très longtemps en fleurs en appartement. Par conséquent, indépendamment de son utilisation dans la décoration proprement dite, au point de vue rie l'effet pro- duit, il peut être considéré comme une très. bonne plante fleurie pour appartement, pour les amateurs, à condition qu'ils l'achètent tout élevé. Peu de Bégonias (pour ne pas dire aucun), sans avoir été habitués en appartements, s'y comportent aussi bien et continuent à y croître et à y fleurir, aussi bien et aussi régulièrement que celui dont il s'agit ici. A peine quelques fleurs tombent-elles lorsqu'on les sort de la serre pour le mettre en appartements, simplement par suite de la brusque transition de température et d'air; mais il semble vite s'habituer dans son nouveau milieu. J'ai entendu dire le contraire par plusieurs personnes, mais il me faut ajouter que ces personnes avaient certainement placé leurs Bégonias dans une pièce ])lutôt obscure, — ce qui est le vrai mo'yen de faire tomber les fleurs, — et ne les arrosaient pas régulièrement. J'ai en ce moment (1" mars) deux jiotées de ce Bégonia, placées dans mon cabinet de travail, à une température de !."> à 18", depuis le mois d'octohre: elles po-tent encore de nombreuses fleurs. Ces plantes n'ont pas cessé d'être cou- vertes de fleurs; comme les rameaux de l'année dernière ne s'allongent plus, une quantité de jeunes pousses bouturées; sortent'^de la toufïe et je crois que, si je coupais les rameaux ayant fleuris, la floraison continuerait, encore moins bril- lante cependant, car la végétation n'est plus aussi active. Pour obtenir ce résultat, il faut placer les Bégonias près d'une fenêtre en pleine lumière, dans une pièce chauffée, et ne pas leur ménager les arrosements. Si on les met, même pendant quelques jours seulement, dans un endroit sombre, on peut être certain que beaucoup de boutons et de fleurs tomberont ; c'est du moins ce que j'ai constaté en plaçant successivement une plante en différents endroits ne lui convenant pas. A l'étranger, ce Bégonia a été apprécié à sa juste valeur. En Amérique, ce fut la plus demandée pour les fêtes de Noël et du Nouvel An, dit V American jlovist, et on lui a reconnu de très grandes qualités comme plante d'appartement à floraison hivernale continue. ALBERT MALMENÉ. Galio3?es Goloiîiales ÉTUDE SUR LES BANANIERS (Su!tc (D) Culture. — Le Bananier demande, pour végéter con- venablement, une terre excellente, fumée, profondément ameublie, une situation à l'abri des grands vents et, pour que ses fruits arri\ent à complète maturité, une atmos- .phère chaude et humide. Dans le nord de la Tunisie, ces conditions climatolo- giques n'existent pas, les vents sont quelquefois violents, et 1 atmosphère y est généralement sèche. 11 n'y a donc que dans la région des oasis, que des plan- tations de Bananiers peuvent être tentées industriellement avec succès, en choisissant de préférence les es|ièces les plus vigoureuses et celles qui fournissent les fruits les meilleurs pour la vente. Ce seraient alors le Musa pora- dixidca (Bananier commun) et le Miisn sapirnuim (Grand Bananier.) Pourtant, dans certaines situations spéciales, (elles que devant un mur exposé aux rayons du soleil du midi, abri- tés du vent, nous avons vu, à Tunis même, des régimes bien constitués dont les bananes mûrissaient II y a lieu de con- sidérer cela comme une exceiition.nous ne nous y arrêterons donc pas.' Pourorganiser uuebananerie dans de lionnes conditions, il y a lieu de faire opérer, pendant l'été qui précède la plan- tation, un défoncement àOm. 80 de profondeur. A l'automne oui suit, octobre, c'est-à-dire au commencement de l'époque des pluies, une fumure et un labour d'enfouissage seront nécessaires. (Jn peut en profiter aussi pour épaiidre un engrais potassique, soit des cendres, soitdu chlorurede potas- sium;la banane, comme nous l'avons ditprécédement, con- tient une forte proportion de potasse, ce qui prouve expéri- mentalement la nécessité de cet engrais pour assurer une vigoureuse végétation et une bonne fructification des Bana- niers. Pour la plantation, on se sert des nombreux drageons que les plantes âgées émettent à la base de leur tige. Le plus généralement^ on plante à une distance de 3 mètres entre les tiges et de ~ m. ôO sur les lignes. Pour être plus certain dune bonne reprise, il est prudent de ne planter que des rejets ayant déjà 0 m. .50 à (3 m. 60 de hauteur. En septembre dernier, nous avons vu, à Alger, chez M^L Hossier, et au Jardin d'Essai du Hamma, des bana- neries fort liien installées. Entre les lignes, sous le couvert des Bananiers, des Palmiers, — Cocos généralement, — étaient cultivés en pots enterrés jusqu'à la bague. Les arrosages prodigués aux Palmiers profitaient aux Bananiers qui, de leurs grandes et larges feuilles, ombraient, les plantes cultivées dessous d'une manière très satisfaisante pour la végétation de ces dernières. Des arrosa.aes copieux et abondants doivent être distri- bués absolument pendant le développement des régimes, car il est reconnu que la sécheresse nuit beaucoup à la ba- nane qui a besoin d'une grande abondance de sève pour arriver à complète maturité. Les binages, dans le but d'aérer le sol et d'empêcher l'en- vahissementparles mauvaises herbes, et la coupedes feuilles jaunes, séchées, ou abimées par lèvent, sont les soins que nécessite toute culture, nous ne nous y arrêterons donc pas. Récolte. — Le développement d'un régime, depuis sou apparition jusqu'à sa maturifi', exige de deux à trois mois, suivant les' latitudes. La récolte doit être faite avant la maturité c'est-à-direquand les fruits commencent à jaunir. Pour l'exportation, il y a lieu de couper les régimes quand les fruits sont encore verdàtres. (A suivre). L. GUILLOCHON. (1) Le Jardin, l'JUO, N" 311 et .'il2, pages 39 et 61. LE JARDIN LE CYPRIPEDIUM LATHAMIANUM Exposition universelle de 1900 Ce beau Ci/pripr/ludii est le résultat d'un croisement entre les C. Spiccn'aiiuin et C. cillosuin ; la première flo- raison en a été signalée, il y a environ dix ans, au jardin botanique de Birmingham, dont M. Latliam était alors directeur et à qui, du reste, il fut dédié. Mais le croisement de ces deux espèces, jolies par elles- mêmes, avait tenté de nombreux semeurs et, depuis cette époque, l'obtention du C. Laihnmianam a été annoncée un peu de tous les côtés en France, en Belgique et en Angle- terre, parfois même sous des noms nouveaux, mais qui devraient tous être conlnnilus sous le même nom de C. La- i/ia/itiutiiiiit . Fig. 28. — (!i/pi-ipfdlum Lrit/i iiiiiifiiiiiiii Nous avons nou.s-même réussi un beau semis de ce Cypri- pedium et, sur environ 200 plantes, il s'est trouvé bien peu de formes inférieures; c'est à, peine si nous avons éliminé une demi-douzaine de variétés réellement mauvai.ses; mais, en compensation, combien pourraient être dénommées i/rajuUfloruni ou supcrbum ou mai/iii/lcum:^ Le C. Latliaminnum a les feuilles larges, épaisses, d'un vert sombre qui dénote une urande vigueur; il est égale- ment très florifère: des plantes en pots de 0'°12 nous don- nent cette année une moyenne de 4 à 8 fleurs. La floraison a lieu de décembre jusqu'en mars. La fleur, solitaire sur la tige, est très grande, aux divi- sions amples, bien étoffées, d'un agréable coloris brun jau- nâtre, lustré dans toutes ses parties, sauf le sépale dorsal <|iii est blanc pur à la partie supérieure et vert lavé de pourpre plus ou moins vif à la base, avec une large ligna médiane d'un beau pourpre foncé. .\u moment où les riches obtentions de ces dernières années semblent créer un nouveau courant de sympathie à regard des Ci/pfipedimn, nous recommandons particulière- ment le C. Latlaimianum comme l'un des meilleurs, des plus florifères et des plus faciles à. cultiver. LOUIS CAPPE. Au fur et à mesure que nous approchons do l'Exposition, les réunions deviennent de plus en plus nombreuses. La plupart des classes ont déjà terminé leur travail pré- paratoire consistant à déterminer les taxes à payer et a arrêter la liste des exposants. Dans l'impossibilité de mettre d'accord tous les commis- saires des sections étrangères, le Comité de groupe a re- noncé à obtenir la fusion des éléments français avec les éléments étrangers. Les exposants français exposeront donc dans la serre de droite, et les exposants étrangers dans la serre de gauclie. Nous n'avons pas à revenir sur ce que nous avons dit à ''e sujet ; nous ne pouvons que regretter qu'une entente n'ait jiu s'établir. La solution actuelle est de nature à gêner à la fois les exposants fraïu.-ais et les exposants étrangers. Il nous semble jxiurtant qu'avec un peu de bonne volonté de part et d'autre, on aurait pu riva- liser de belles et grandes choses. Les concours temporaires, comme il a déjà été dit, auront lieu pour la plupart dans le Palais de l'Horticul- ture, sauf pour les trois ou quatre plus imporants, qui, exigeant de très vastes emplacements, ne pourront être organisés que dans la salle des fêtes construite au centre de la galerie des machines. Pour l'organisation de ces concours, une commission spé- ciale a été nommée, elle est composée de deux membres titulaires et de deux membres suppléants, auxquels sont adjoints le président et l'architecte de chaque classe. Font partie de cette commission : (:lassr44. — MM. Xiolet, Hémard, Chemin et Du\ il- l;ird ; membres suppléants, MM. Pivert et Delahaye. Clai:sc45.— MM. Baltet, Marcel, Opoix et Vitry ; membres suppléants. M^L Marinier et Crapotte. Classe 40. — MM. Lévôque, Deny, Tavernier et Ausseur- Sertier; membres-suppléants, MM. Christen et Couturier- Mention. Classe 47. — MM. Doin, Martinet, Jupeau et Martin- Cahuzac; membres suppléants, MAL G. Lesueuret Page. Classe 48. — MM. Mussat, Luquet, M. de ^'iImorinet Le Clerc ; les membres suppléants ne sont pas encore désignés. La classe 43, qui ne comprend que des expositions per- manentes, n'est pas représentée dans cette commission si ce n'est par MM. Viger et A. Châtenay qui rempliront les fonctions de président et do .secrétaire de la commission. Plusieurs classes ont désigné leur secrétaire comme membre titulaire; nous pensons que toutes auraient du procéder ainsi, car, dans la pratique, le secrétaire de la classe devra, nous semble-t-il, à assister à toutes les réunions. Les exposants continuent à se plaindre de n'être pas pas encore en possession de leurs emplacements. La saison est déjà très avancée et, malheureusement, tout fait craindre que l'exposition il'horticulture ne sera pas aussi belle qu'elle l'aurait été si les plantations avaient ététaites plus têt. L'administration fait, il est vrai, tous ses eflorts pour donner satisfaction aux réclamations nombreuses qui lui sont adressées, mais n'empêche que le fait est là. Peut-être n'a-t-on pas tenu assez grand compte en haut lieu, tout à fait au début des oijérations, des iesiderata des horticul- teurs qui demandaient à pouvoir planter à l'automne 1899'.'' Les travaux de jardinage. — Les jaidins de Champs-Elysées sont très avancés et l'on n'attend, pour les terminer, que l'enlèvement des matériaux de toutes sortes qui sont encore en dépôt sur plusieurs points. On prépare, sur les berges, les emplacements sur lesquels seront exposées les collections d'arbres fruitiers formés. L'établissement de ces plates-bandes exigera un apport de plus de deux mille mètres cubes de terre végétale. .'Vu Trocadéro, continuation de l'établissement des jardins autour des constructions coloniales. Il sera fait choix — autant que cela sera possible — jiour LE JARDIN la plantation de ces jardins, ainsi que pour ceux qui pour- ront êtreétablis sur les quais, rive gaui-lie, aux abords des palais étrangers, de végétaux oi'iginaires des paj's auxquels appartiennent les concessions. C est ainsi que pourront être plantés : près du pavillon du Japon, le Piniliurnin iniperialis, le SupJiora commun, l'Allante, les Erables palmé et polymorphe, les l'odocarpus, le Biota oricntalis. le Cj/donia et ses variétés, le Dcutyi(( crenata, plusieurs Spirées, plusieurs Troènes, les Aucuba. les Fusains; près de celui de la Chine, le Cerisier de Sie- bold, le Catalpa Bniifjci, le Ginhfjo, le ('(.•phalota rus Fortunni, le Savonnier paniculé, le Pniiins triliolit, la (ilycine, les Bnddiej/a- Lind/ci/mtaet B. cai'iahitis, le Jas- min nudiflore.le \Veif/cli(( ;'0.se(y et ses variétés; autour des pavillons de la Russie, les Ptérocaryer du Caucase et Pte- roearyer à feuilles de Frêne, le Sapin de Sibérie, le Pla- nera, le Sapin de Xordmann, le Faurior du Caucase ; aux abords du pavillon mexicain, le Maclura, les Pins de Montezuma et de FIart\\i'g. le Sapin d'Engelmann, le Céanothe azuré et ses nombreuses variétés ; autour des concessions des Etats- L'nis, le Catalpa commun, le Robinier faux-Acacia, le Thuya iirrlden!(tiis,\oCliaina'ci/paris Nii- tkacnsis le Sapin Baumier, les Sapins noir blanc et rouge, le Mélèze d'Amérique, les Pins de Fremont, de Bentham, du Lord ^^'eymouth et de Lambert, le Groseillier sanguin, la Symphorine, le Cliionanthe. elc... Droits à payer par les exposants des diverses classes. — Nous avons publié, dans de précédents numé- ros, les droits fixes et autres qu'auraient à payer les expo- sants des classes i3. U. 4,5 et 48. ^'oici les renseignements de même nature concernant la classe 17 : Classe 47 (Plantes de serres). — Droit fixe d'inscrip- tion, 100 francs par exposant; droit fixe de ~ francs par mètre carré de surface occupée en plein air ; droit fixe de 5 francs par mètre carré de surface occupée sous verre, soit dans les serres particulières, soit dans le Palais de l'Horti- culture. Les droits à payer par les exposants de la classe 46 ne sont pas encore fixés. CULTURE DES PÉTUNIAS Culture en pots des Pétunias hybrides à grandes fleurs doubles frangées et flmbriées. Fruits et légumes forcés aux Halles. Les arrivages de Blacl, .Mirante augmentent: les prix restent les mêmes, à 5, G et 7 Cr. le kilo ; lorsqu'il est tout à fait extra, il dépasse 10 et 12 tr. Le Gros Colman reste aux prix faibles, à 3, 4 et 5 fr. le kilo. Le C/tasselas don'', de Thomery, reste stationnaire; la qua- lité de surchoix a cependant atteint 8 fr. Les envois de fraises D' Morrn< deviennent assez réçu- liers ; les caisses de 18 à 8 fruits s'adjuL'ent de 5 à 10 fr. pièce. Mêmes prix que précédemment pour les Haricots verts fins. L'Asperge maraîchère. dite de Paris, est en légère hausse et les pointes vertes en baisse à Ti fr. 50 la botte de 600 à 700 gr. L'Asperge du Midi est en hausse. Fruits du Cap Les derniers envois de fruits du Cap ont été plus beaux: le 1" mars, des ijrugnons, plus gros que les précé- dents, ont été adjugés de 'il à 32 fr. les 12 fruits. De belles Sêche."^, assez colorées, de ;6 à 50 fr. les 12 ; des pèches lanchf s, à environ 16 fr. et les jaunes au même prix. Des poires WiUiatn's, de moyenne grosseur, mais assez fines pour du fruit de plein vent, de 0 fr. à 15 fr. M la douzaine. Des prunes jaunes, recouvertes de leur pruiiie, de 8 à 10 fr. les 15. Signalons 8 très grosses prunes, au bec très allongé, qui ont été adjugées à 19 fr. 50. Après quarante jours d'arrivages réguliers, ces prix prou- vent que le consommateur, quHest en sommé le souverain juge, trouve ces fruits bons, puisque les marchands n'hé- sitent pas à les paver de bons prix. J.-M. BUISSON. La cultur;» en pois des Pétunias hybrides doubles ;'i gi-andes fieurs frangées et Hmbriées, beaucoup moins répan- due que celledes P('tunias hybrides simples à grandes Heurs variées, dont on connaît d'ailleurs l'eSet décoratif et orne- mental, méiitei'ait cependant d'être moins délaissée. Cette culture, non moins facile que celle des Pétunias à fleurs simples, donnei'ait des résultats très appréciables, elle a l'avantage de pouvoir être faite comme culture déro- bée, rendant ainsi de réels services dans la décoration des serres fi-oides et tempérées, ;iinsi que pour l'ornementation des massifs et plates-bandes pendant la belle saison. C'est dans l'espoir de voir cette cultui'e se répandre et se développer que je me suis proposé d'en exposer ici les prin- cipes, cette culture ni'ayant donné satisfacticu). Semis. — Bien que l'on puisse faire, à dater d'une époque donnée, des semis successifs, deux époques sont cependant préférables : le printemps (du l.j février au 1.5 mars) et l'automne (du 15 septembre aux premiers jours d'octobre). Je conseillerai d'avoir recours, de préférence, au se- mis de printemps qui a, sur celui d'automne, l'avantage d'éviter l'hiverna.ae, obligeantà maintenirles jeunes plants dans un état de repos plus ou moins marqué et prolongé. Los Pétunias demandent beaucoup d'air et de lumière; ils craignent beaucoup l'huinidité. Le semis de printemps, qui s'effectue, ainsi que je l'ai déjà dit, du 15 février au 15 mars et suivant le parti que l'on désire en tirer, donne toujours de bons résultats. On doit donc profiter de cette époque de l'année où se font de nombreux semis sur couche, pour effoctuer ce dernier dan^ les meilleures conditions possibles. A cet effet, une ou plusieurs terrines, nettoyées et bien drainées à l'aide de tessons recouverts d'une légère couche de sable bien ap]iuyé. sont remplies d'une bonne terre subs- tantielle préalablement composée d'un mélange de 1/3 de bon terreau de feuilles décomposées, 1/3 de bonne terre de jardin. 1/6 de terre de bruyère sableuse et 1, 6 de poussière de charbon de bois, le tout intimement mélangi' ei passé ;iu tamis. Dans la prépai-ation des terrines, on doit ménager un léger vide entre la surface de la terre et le bord supérieur des terrines, de façon à pouvoir, sans inconvénient, .appli- quer sur chacune d'elle une feuille de ^erre destinée mo mentanément à faciliter la germination. Les graines, que l'on répand avec beaucoup de régularité à la surface, doivent être semées claires et ajipuyées très légèrement à l'aide d'une petite planchette en bois, alin c|U'elles se trouvent bien en contact a\ec le sol. On facilite la germination en donnant un léger bassinage. les terrines étant placées sur couche de 15 à 18" et recou- vertes de vitres. Ainsi qu'on peut le remarquer plus haut, les graines ne doivent pas être recouvertes lors du semis : ce procédé offre de sérieux avantages et je ne saurais troj» le recom- mander pour beaucoup de graines en général. Cela a pour but de permettre d observer les graines jusqu'à ce que la germination soit accomplie. A ce moment seulement, les germes étant bien apparents, on les recouvre alors très légèrement de terre à semis. LE JARDIN Dés que les c-otylédous sont apparents, les feuilles de verre doivent être maintenues élevées au-dessus des terri- nes pour être enlin enlevées quelques jours plus tard ; sans cette précaution, les plants manqueraient d'air, s'étioleraient et l'elfet de la condensation déterminerait, en quelques heures, la fonte qui exterminerait tout. Les terrines seront, dans la suite, maintenues prés du \erre, en pleine lumière ; les bassinages, très modérés, de- vront être raisonnes, étant donnée la condensation qui pro- iluit assez d'humidité. Je conseille de ne donner, pendant toute la durée de l'éducation des plants sous verre, que des arrosages à l'eau douce autre que l'eau de pluie, cette der- nière ayant pour effet, sous l'influence de la chaleur con- lentrée, de se décompose)' rapidement et de causer par sa fermentation des inconvénients tnujouis regrettables. (.1 S((irrr). .IK.VN C.VCilELl.X. J^oUVeaUté? Hoï^tiGoîc^"' Parmi les nouveautés horticoles niises cette année au Commerce par la maison IL Valtier, de Paris, nous signa- lerons surtoutà nos lecteurs la suivante: Parmi les nouveautés horticoles mises cette année au commerce par la maison Ernest Bénary. d'Erfurt (Aile- iii.igne), nous signalerons à nos lecteurs les suivantes : Fig. 29. — Sinii/r iidiiic II finiillvs punitvhci's . Sauge naine compacte à feuillage panaché (lig. 29). — Les Sauges naines, ces admirables plantes à nia>sifs. sont, depuis longtemps, l'objectif des semeurs et obtenteur.i de nouveautés. L'année dernière était annoncée la Sauge Ini/énieiir Clc- vcnud nirii'-e; cette année, est mise au commerce la même variété, mais k/eidllarje panache. Les feuilles, d'un beau- vert foncé, sont irrégulièrement et largement ponctuées de jaune plus ou moins clair, et le charme de cette coloration, joint à la brillante floraison que l'on sait, en feront une plante des plus recherchées pour la confection des massifs. Kig. 30. — Fi'iintiii dniildr Lillipiii Ro.sn Buiihrur. Pétunia doubleLilliputRosaBonheur(fig. 30). — Cette nouveauté, de port nain et compact, a des fleurs bien doubles, d'un rose pur ;eUe est très floribonde et, par semis, donne, parait-il. 50 p. 100 de plantes |irésentant ces caractères. ■Verbena hybrida grandiflora atropupurea (lig. 31). — Ce nouveau gain appartient à la série des Ver- (1) Descriptions des obtenteurs. ]-'vj 31. — Vrrhena /lybrida i/rawli/lum utropurpurca. veines Mammoth à grandes fleurs. L'an dernier, la maison Bénary avait mis au commerce la variété à fleurs blanc pur. Cette année, il s'agit d'une variété k fleurs écarlate foii'-é. Quelques fleui'S sont oculées de blanc et les autres sont unicolores. G. VALLIER. LE JARDIN LES ARBRES & ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées (Suiti' (Il Cerasus (Cerisier). — Cerasus acida foliis puJceru- Icntis (ayn.: Prunus Ci'rasus foliis ptilrerulentis). — Cerise anglaise à feuilles pointillées de bL-mu. Panacliure incons- tante. Ccrrt.sr/.s- chamœri'rasua foliis oariefjatis isyn.: Prunus l'rntirosii foUis car.). — Variété du Cerisier de Sibérie, à feuilles panachées. Comme le type, il forme un arbuste nain, arrondi, très toufïu. à rameaux minces. Greffe en tête, on l'emploie pour isoler ; les rameaux retombent alors légèrement. Fruits petits, rouges, très acidulés. Cladastris. — Cladastris finctoria foliis rariegutis {Virgilia liiîcii foliis nirienatis). — Feuilles panachées de blancoudeblancjaunâtre.LeVirgilier,cebelarbrederAmé- rique du Nord, ne se rencontre que rarement dans les parcs, malgré ses qualités ornementales. D'une rusticité à toute épreuve, il se recommande par ses grandes feuilles pen- nées et surtout par ses fleurs blanches, en longues et lâches grappes pendantes, atteignant O^SO et plus de longueur. Cornus (Cornouiller).— Cor/m.? alha Spaethi.— Arbris- seau de taille plus restreinte que le type, mais pouvant atteindre, dans les sols qui lui conviennent, VôQ et plus de hauteur. Feuilles bordées de jaune, très élégantes. _ L'un de nos plus beaux arbustes panachés, mais assez exigeant sous le rapport du sol, qui doit être léger. Les terrains argi- leux ou compacts sont ceux qu'ils redoutent le plus. 11 prospère très bien en terre de bruyère. C. allia Spuethi rohusUi. — Cette .sous-variété ne nous semble guère différente de la précédente. Elle est donnée coranie plus vigoureuse, ce que nous n'avons pas encore pu constater. C. alha foliis arf/rnteo-varirgatts eleguns. — Arbuste de l'"25 à 1"50, à rameau.x relativement minces, incli- nés. Feuilles bordées de blanc, plus étroites que celles du Cornii.<: albo. Très jolie variété qui mérite tous les titres • que lui donne son nom de longueur exagérée. C. alha variegata Br/utsc/ii. — Plante vigoureuse, à feuilles panachées de blanc. Superbe variété, mais ayant le défaut d'être inconstante. Cornus mas aiirraclcgantissiina. — Feuilles bordées de aune et de rose violacé ou vineux. Arbrisseau peu vigou- reux, demandant un sol riche pour acquérir toutes ses qua- lités ornementales. C. mas foliis (irgriilrii-rr.iiri/inulis, — Ce bel arbrisseau, pouvant atteindre une hauteur de 3 mètres, a les feuilles bordées de blanc. Outre la beauté de son feuillage, il se recommande encore par ses jolis fruits rouges, comes- tibles. C. mas foliis atircis. — Feuilles d'un beau jaune. C. masliitro nicdio-picta. — l''euilles portant une tache vert jaunâtre au centre. Panachure peu apparente. Cornus sangninca foliis lytrirgatis. — Cette variété du Cornouiller sanguin, espèce indigène très connue par ses fruits noirs, a les feuilles marginées de jaune ou de blanc jaunâtre. Cornus siliirira filiis argi'nlro-mar^/inaiis. — Arbuste nain, à rameaux d'un rouge corail, portant des feuilles mar- ginées de blanc. Fruits bleuâtres, assez petits. Corylus (Noisetier). — C. arellaua aurra. — Feuilles d'un beau jaune. Les rameaux sont également jaunes. Va- riété constante et ornementale. C avellana purpurca. — Cette variété, fort rare, ne doit pas être confondue avec le C. tuhulnsa uiropuipurea, qui appartient à une espèce tout à fait distincte du Corg- lus aeellana (Noisetier commun). Le Corglns avellana purpurc(( (Avelinier à feuilles pourpres) a le feuillage rouge. (1) LvJarilin. 1!)(X). a" 30!) à 312, pages 7. t>, '.t v[ :, les cultivateurs de ces sortes de plantes ont demandé l'élévation des droits de douane, relèvement auquel la plupart des pépiniéristes et des cultivateurs de fruits n'ont pas adhère. 11 parait donc intéressant de montrer quelles ont été les transactions commerciales, entre la France et la Helgique an cours de l'année 1890. IMPORTATIONS EN FRANCE l.iIANTlTKs EN KILOS VALKIRS EN FRANCS 1899 1898 1897 1 899 1898 1897 Racines de Chicorée vertes ou sèches 21. 7113.900 19.918.265 21.013.92(i 4.';64.00it l.::i7.3..")0.5 H. 459.011! Céréales (Quint, met.) 27.000 lli2.618 218.862 401.000 11.775.827 4.782.487 Plantes et arbustes 2.243.600 2.272.H13 2.144.252 1 .707 000 1 .710 092 1 .6.51 .346 IToublun 871,200 926.833 882.805 2. .526. 000 2.687.816 1.765.610 Pommes de terre 29 3.58 200 57.399.(;88 34.763.879 1. 761.000 3.143.981 2.413.176 Légumes frais 2.371.700 2.520.751 1.. 582. 483 .522.(1110 567.164 395.621 hruits detable(l) 1.347. .500 1.151.026 1.778.170 106. OOO 330.2.50 158. .525 Légumes secs 1 . 634 . 900 1 . 849 .117 576 995 148 . 000 ,501 . 373 149 . 780 Total gcncral ilcs importaiions de Belgique m France; H] 0.672. 000 311.578.236 288.220.392 EXPORTATIONS DE FRANCE Vins (Heetol.) 210.780 216.915 201.706 31. 187.0011 27.017.651 23.-;-ii».396 Graines à ensemencer 2. 718. 800 2.136.826 1.652.089 2.588.000 2.319.362 1.788.284 Céréales (Quint, met.) 164.468 41.737 22. .566 3.000.000 867.400 381.1.56 Pommes de terre 10.821600 5.168.li39 12.137.621 7.57.000 382.805 971.010 Légumes verts salés ou confits 3.967.700 5.831.1.57 5.323.831 1.324.000 1.649.401 1.603.122 Fruits de table 13.595.700 4.602.790 10.1.56.310 2.696.000 1.611.339 2.388.752 Graines et fruits oléagineux 1.865.000 5.066.(i78 2.7,52.2.59 470. OÛO 1.298.005 724.473 Total gcncral des c.rportations de France en Bel gigue : .555.372.000 548.968.975 521.850 669 .T. -M. BaissoN. (1) Dans ce chiffre sont compris les raisins et fruits forcés mentionnés dans le tableau paru dans Le Jarriin du 5 lévrier 1!I00, page 47, oui sont en totalité d'importation belge. J.-.\l H. 80 LE JARDIN ORCHIDÉES La quinzaine. — La causerie de M. Duvalà Paris Les Orchidées pour la fleur coupée. Les Orchidées mit eiicoreétébrillamiueulreprésenlées àla séance de Paris da 22 février. Au premier rang des apports, figuraient quatre superbes variétés de Caiflcyn Trianœ. à grandes fleurs d'un coloris très foncé, présentées par MM. Dallemagne et Cie, de Rambouillet, et divers Cuprl- pedivin. M. Peeters, de Bruxelles, avait envoyé plusieurs exemplaires du Ci/pripedium X Mahlerœ var. D' Clingc Doorcnbos, hybride qu'il avait déjà montré l'année der- nière, mais qui avait bien gagné depuis cette époque. Le feuillage, très grand et d'une vi.i;ueur exceptionnelle, est très élégamment panaché. Les hampes florales portent deux ou trois fleurs, sensiblement intermédiaires entre celles des deux parents, qui simt le C. Laurciu-runitiii et le C. Rotliscliildlanuiii . M. Page, de Bougival, jiréseiitait une jolie variélé à co- loi-is vif de son Ci/pripediuin X Mavi.r. et un r.ouvel hybride issu du C. intrigue Chantini et du C. Clidinherlai- niannm. et auquel il a donné le nom de C . X Roi/ri-i. Cet hybride, dont la fleur est presque aussi grande que celle du premier parent, est remarquablement joli : son pavillon porte, sur une grande étendue à partir de la base, des lignes plus ou moins interrompues de grosses macules brunes ; toute la fleur est recouverte d'un glacis jaune gomme-guttc. que nous avons déjà remarqué dans plusieurs descendants du Cupripcdiiiiii Chauihorhiinianum et qui est fort curieux. MM. Duvalet fils, de Versailles, présentaient à nouveau plusieurs Cypripedium déik \as cette saison : C. Prèsidenl Kruçjcr, C. X chri/soto.rum, C. Bojalli de semis, C. X LuthaminnuDi maxinuan, C. X Spicrriano-Satlieri, C. X Lenno-Cliarlestcorthi. et un hybride Jiouveau inté- ressant, le C. X Saliiero-rillolare, dans lequel on ne de- vinerait guère l'influence ni de l'un, ni de l'autre des parents. La fleur est grande, allongée, d'un coloris clair un jieu terne, les pétales assez larges, un peu défléchis et en forme de faulx, portent sur la moitié inférieure une abondance de petites macules brun roux sur fond jaune. ^L Maron avait un très joli hybride de Cattiei/a lubiafd et aurea, auquel il a donné le nom de C. X Fablu, rariétr de Brtinoi/. Les fleurs, un peu courtes, bien étoffées, ont un curieux et charmant coloris ro.se saumoné mélangé de rose cliair, et tirant davantage sur le jaune sur les sépales. Le labelle.un peu petit, est d'un rouge cramoisi vif. i\L Bert, de Bois-Colombes, présentaitun Odonlotilussum rrispo-triuinplians var. Berti, bel hybride à fleurs jaune vif, lavées de blanc à la base des segments et maculées de rouge brunâtre; un bon O. crispiim, un O. Andcrsonianui" bien fleuri et à jolies fleurs, enfin un O. rrispaiii à fleurs jaunes, un peu petit, et deux formes très distinctes de Cyprijirdivm catloso-nitens var. Madame Diilniiibkiil. AI. Gautier, jardinier chez M. le D' Fournier à Xiniilly. avait apporté un Dciidrobiitiii iiobilc, kQeuis as,sez colorées, un Ani/rœcii/n ritrutian très bien fleuri, et le Sophron'Uis Rossilcriami , à fleurs jaunes, présenté pour la première fois à Paris. M. Maillet, jardiniei- chez M. Hébert, à Xeuilly. axait un Saccolabiuin r/if/aniciiiii il/ustri'hien fleuri. Enfin, signalons deux belles touffes de Ci/iubidiuitubiir- nvo-Loicianiiini, de MM. Dallemagne et Cie, le Lœlia anccps Stella, de M. Bert, et le Pleuroihallis stelllgera, jolie petite plante couvei-to de tiaes florales, présentée par M. Page. La conférence de M. Léon Duval, que nous avions annoncée, a eu lieu à la fin de la séance, en présence d'une assistance nombreuse. M. Duval avait apporté, à l'appui do ses explications, un certain nombre d'Orchidées cultivées dans le terreau de feuilles, et qui présentaient pour la plupart des apparences de vigueur et de santé très remar- quables : Cattlci/a Trianœ, Odonloi/iossiini erispinn, Onridiuiii sar-rodes, Lœlia piirpurata, etc. M. Duval exposera lui-même prochainement dans ces colonnes les principes de cette culture et donnera à ce sujet tous les détails et renseignements nécessaires. L'espace me manque aujourd hui pour re\enir en détail sur la question de la fleur coupée; ce sera pour laprocliaine fois. Il convient toutefois de signaler, sans plus tarder, un oubli : c'est celui du Catrici/a ma.vima. Cette belle espèce qui fleurit en même temps uu quelques jours plus tard que le C. labiata, était très rare il y a quelques années. Elle a été réimportée en quantités suffisantes pour la grande culture. G. T. GRIGNAX. Société Nationale d'Horticulture de France Séance du 22 Février 1900. M. Dugourd, l'iielléboriculteur de Fontainebleau, pré- sente un iot de cinquante et une variétés d'Hellébores hybrides, provenant pour la plupart de croisements entre VHiAU'horus purpurageens et des formes à fleurs blanches d'H'-lti'bofus niger, ahsrhasieu^, caucas/Vio. etc. Vingt-cinq variétés paraissent pour la première fois et quelques-unes méritent d'être conservées et de fixer l'attention. Signa- lons : auperba idba maeulata, Président Viger.Sociérc iialin- nale d'horticulture de France, The Garder, M. Sallier, etc. M. Mottet, de la maison Vilmorin, continue l'intéressante suite de ses apports de plantes alpines et vivaces. Nous y trouvons : Euphorbia Mip-^inites, de la région méditerra- néenne ; .So-'v/rrc/rt Burgeriaii" des Aljjes et upiculala, espèce très ornementale à grandes fleurs jaunâtres, hybride d'orierine jardinique provenant du croisement des Saœifraqa ■"rardica et média, tous deux de l'Europe australe : Helie- borus licidus. de Corse; Cyclamen iberieum. souvent con- fondu dans les jardins avec le '"■ i-oum : Gaull/wria procum- ben^, en fruits, de l'Ainérique du Nord, dont les feuilles fournissent l'essence de Wïnier-ry/'een naturelle; Eranthif^ hyeinali^,anx superbes fleurs jaunes ; le gracieux et minus- cule Mibora renia, Graminée précoce qui pullule dans les terrains sablonneux des environs de Paris ; Petai>ite.-i japn- ineui< rjir/artou.< dont la hampe florale commence à paraître et come'stitjle au Japon sous les noms de Fuki et Corokoni : Selar/inella dentieidata et Lycopodium Selayo. M. Vacherot, de Boissy-Saint-Léger, avait apporté six pots d'admirables Cyclamens. Les fleurs sont larges, nom- breuses, bien érigées, sortant du feuillage; la culture est irréprochable. La variété blanche est surTout remarquable. Voilà un genre qui n'est pas loin d'avoir atteint la perfec- tion. COMrrÉ DE CULTfllE .M.\KAIc:HbRi: . De beaux Haricots verts, appartenant à la variélé Jaune de Chalindrey, présentés par M. H. Lefièvre, du château de Gonches, par Lagny i Seine-el-Oise). C'est la première pré- sentation qui est faite cette année. A M. Wak, de Fontenay-sous-Bois, des .S'c((/'o/c's a cornet, variété dont nous avons parlé dernièrement et vanté la rusticité et la vigueur. Des pots de Fraisier Mari/uerite Lehreton, avec des fruits en bel état de maturité, avaient été apportés par M. Lou- vet. de Doraont (^eine-et-Dise). CO.MITÉ d'arboriculture FRUITIERE. De beaux raisins de la variété Chassela:- de Fontaine- bleau, présentés par M. Michelin, de Thomery ; des Pns.sc- C/'assane superbes, dont deux pèsent 550 gv., à M. Pierre Passy, du Dé^ert-de-Retz (Seine-et-Oise) ; des Pommes, de M. Budan, des Carrières-Saint-Denis (Seine-et-Oise). A signaler un lot de fruits : poires Doyenné d'/ucer. pèches et brugnon.s, de provenance du Cap et conserves dans un appareil frigorifique. Ces fruits, présentés par M. Delé- cluse.ont été reconnus de bonne qualité. P. IIAIUOT. LE JARDIN LE JARDIN. N° 314. 20 MARS 1900 CHRONIQUE Les amateurs do Chrysanthèmes étaient en droit de craindre qu'une exposition spéciale de ces jolies plantes n'eut pas lieu en 1901). Qu'ils se rassurent! Au dernier concours temporaire de l'Ivxposition universelle, qui seia retardé jus0 espèces qui forment environ le vingtièmede la lloro malgache et peuvent être n'^parties, d'après leurs formes et leurs affinités, en trois groupes dis- tincts, l'n premier type est africain tropical assez accentué; le second est asiatique; un troisième, africain austral, e.st le moins caractérisé. La llore des Rubiai-ées de Madagascar l)réscnte, par suite, des affinités communes avec celle du Sud-Ouest intertropical du continent africain et peut-être aussi avec celle de la région iudo-nial;iise. P. II.VRIOT. ucril, ainsi qu'il ressort d'une circulaire que nous venons de recevoir du Commissaire général. Droits à payer par les exposants des diverses classes. — Nous avons publié, au fur et à mesure qu'ils l'taient fixés, les droits qu'auraient à payer les exposants des classes 13, 41, l."i, 17 et. IS. Voici les renseiiinements con- cernant la classe Id. Classe 4G (arbres et arbustes, plantes et (leurs d'orne- ment). — Pour les concours permanents : droit fixe d'en- trée, .50 fr. ; prix par mètre superficiel occupé, 0 f r. 1.'). Pour les concours temporaires : droit fixe d'entrée pour chaque période de concours, ô fr. ; prix du mètre superficiel occupé parterre en plein air, 0 fr. 10; prix du mètre su[)er(iciel occupé par terre à couvert. I) fr. 20"; prix du mètre super- liciel occupé sur table à couvert, 1 fr. Congrès international d'arboriculture et de pomologie. — A lasuite du Congrès international d'arbo- riculturcet de ]ioraologie qui, ainsi quemius l'avons déjà annoncé, aura lieu les 13 et 14 septembre (irochain, seront lU'ganisées deux excursions principales: l'une lesameili l'i, à Thomery et Fontainebleau, comprenani la visite des cul- tures de chasselas, la visite du pare et du château et une excursion en forêt ; l'autre, le lundi 17, à Versailles, com- prenant la visite de l'Ecole nationale d'horticulture, la \ isite des établissements horticoles de Versailles et la visite du château et du parc. Ces excursions, auxquelles les dames seront admises, seront complétées par des réceptions. Les travaux de jardinage. — Les tra\ aux de jar- dinage restant à faire s'exécutent avec la plus grande acti- vité et seront poursuivis ainsi jusqu'à leur achèvement définitif qui aura certainement lieu en temps voulu. ,\ux Champs-Ely.sées, sauf quelques parties encore en- combrées de matériaux, les jardins sont prêts à recevoir les collections d'arbrisseaux et de plantes à feuillage oruemon- lal faisant partie de l'Exposition d'Horticulture. On exécute les travaux d'embellissement du tunnel, près du pont des Invalides (rive droite), devant relier h's berges aux jardins Les jartiins français de l'Esplanade des Invalides sont presque terminés et les rosiéristes peuvent commencer l'installation de leurs collections. Au Trocadéro, des jardins .sont établis autour de plusieurs l'avillons coloniaux. NÉCROLOGIE M. J. Chrétien. — Nous avons appris avec regret la mort de M. .Iules Chrétien, chef des cultures llorales du parc de la Tête d'or à Lyon. M. J. Chrétien, dont la longue carrière fut si bien rem- plie, s'était acquis une réputation justement méritée et set. nombreuses obtentions de variétés horticoles ont été et seront longtemps encore appréciées en raison de leur va- leur. D'une grande affabilité, il s'était attiré bien des sym- pathies et, en raison de ses connaissances, il était très re- cherché ; aussi faisait-il parti du jury de nombreuses expo- sitions. LE JARDIN BIBLIOGRAPHIE Les plantes deserres. i);ir MM. G. lii'lliiir et L. Saiiil-Léger. — (Iraml volume iii-8° de l.liSO paffcs. curlonué toile, avec «27 ti- .^'uros dans le texte — O. Ddiii et Librairie agricole, édileiuvs. l'i'ix : l(i francs. — En vente cl In I.ibi-airic horticolo. S4 l.iis, rue de Grenelle. Paris. l'n volume général sur les plantes de serres faisait dé- faut et. depuis longtemps, on en réclamait un. MM. G. Bel- lair et L. Saint-Léger, tous deux anciens élèves de l'Ecole nationale d'horticulture de Versailles, le premier actuel- lement jardinier en chef du Parc et de l'Orangerie de Ver- sailles, le second jardinier en chef de laVilleet du Jardin botanique de Lille, viennent de mener à bonne lin ce grand travail et l'ouvrage qu'ils ont ainsi élaboré est appelé à rendre bien des services. Les auteurs ont adopté, pour le classement des genres, l'ordre alphabétique, ce qui facilite grandement les recher- ches. Puis, dans chaque genre, les espèces sont décrites avec leurs synonymes les plus usuels, leur pays d'origiiiC et la date de leur introduction : les renseignements cuTtu- raux et les procédés de multiplication sont clairement et succincte ment indiqués, de même que l'emploi de chaque plante dans l'ornementation. Des notions générales sur la construction des serres, les systèmes de chauffage, les terres et composts, les pots, les engrais, la multiplication en général, les insectes et les animaux utiles et nuisibles et les maladies forment une première partie remplie de renseii^nements fort utiles que l'on consultera avec fruit. Il est à prévoir que ce volume se trouvera bientôt entre les mains de tous ceux qui aiment et cultivent les plantes de serres. Le transport des fleurs du Midi Il vient d'i'-tre donné une solution favorable à la question du transport des fleurs du Midi (1). Depuis rannëedernière, à pareille époque, la C" P.-L.-M. avait .-ipporté quelques modilications dans le service des trains qui transportent les fleurs. Les trains rapides n'" 10 et 12, qui arrivaient à Paris dans la matinée, ne prirent plus dès lors de colis de fleurs, sauf ceux à destination directe de l'étranger ou pour une localité au delà de Paris ou bien ceux voyageant au tarif de grande vitesse, ce qui occasion- nait un surcroît de dépenses. Les fleui-s voyageant par les trains express ordinaires arrivaient à Paris trop tard, surtout pour celles destinées à l'exportation et celles destinées à la vente sur le carreau des Halles. Le commerce local comtue le commerce parisien se ressentaient donc de ce nouvel état de choses : les exporta- tions en avaient aussi souffert, car l'étranger, dans bien des cas, avait avantage à .se servir sur la. Riviera italienne, à cause de la rapidité des transports assurés de ce coté. Si cela avait duré plus longtemps, un tort considérable ettt certainement été causé ainsi aux cultures florales du littoral, qui ont déjà beauc-oup souffert de ce lait. M. Baudin vient d'informer M. Raiberti, ((u'il s'était mis d'accord avec la C" P.-L.-M. sur le système de trans- port suivant : les Colis de fleurs seront pris dans le train :<8S6 partant de Nice à 11 h. 50 du matin et arrivant à Marseille pour être reçus dans le train rapide n' 18 qui arrive à Paris à 7 h. 18 du matin. Ce train, qui était facul- taiif, deviendrait désormais régulier. Dans ces conditions, les rapides 10 et 12 ne recevraient plus de fleurs. C'est en somme, la création d'un rapide spécial pour les fleurs, que la Compagnie avait promis pour l'année |iro- chaine et dont M. Baudin a obtenu la création anticipée dés cette année, ce qui conciliera mieux les divers intérét^. A. M. FLEURS D'HIVER De ma fenêtre, je vois bourgeonner, ici et là, quelques arbrisseaux à la pousse précoce: à leur pied, surgissent des teintes chaudes, des tons colori's; c'est la vie qui réclame ses droits et les (leurs qui commencent à émailler le sol noir. Cliaque jour, sous le soleil d'hiver, je vais humer les premiers parfums de cette renaissance et je rentre les uiains pleines et l'âme heureuse. Heureu.se, parce qu'elle a frémi au contact du printemps qu'annoncent les premières lleurs: heureuse, parcequ'elle a vu Dieu dans les corolles élégantes qui protestent confie l'hiver, contre la mort et contre le néant. Il nous faut la ^ ie, il nous faut la joie, il nous faut le bonheur. Et tous ces bienfaits nous sont octroyés avec abondance par les fleurs, par les parfums, par la vie végétale. Vous décrirai-je les merveilles de la gerbeque j'ai devant les yeux".' Ce serait chose difflcile. Sa grâce est parfaite, puisqu'un artiste parisien — de ne m, car c'est un Suisse habi- tant Paris que notre Exposition préliminaire d'ai't suisse avait attiré à Genève — vient, en la voyant sur ma table, de s'éciier : \'oilà l'art dans sa plus belle expression. Avez- vous eu, me dit-il, des leçons sur l'art des .laponais i|ui sont nos maîtres dans la manière d'arranger les fleurs et de les grouper'.' — Certes pas, lui dis-je. et je suis loin d'avoii cherché à produire le moindre effet; j'ai cueilli comme cela est venu. Et voilà, il parait que c'est une merveille! Notre collaborateur Maumené eut peut-être, lui aussi, tressailli à la vue de ma potiche florentine garnie des quelques fleurs que l'hiver ma données. Il y avait d'abord un bon fond de jaune gai formé par quelques branches de ce délicieux Jasmin iiudicaule dont le mur de ma maison est tout doré en ce moment. C'est la forme écalabrc'e de ses branches qui a donné à mon jeune artiste l'illusion d'un bouquet japonais. Une bonne touffe de Bruyère alpine ( h'rica car/ira), qui fleurit tout l'hiver dans nos rocailles, m'a donné le rose incarnat, tandis que les dernières Roses de Noël ( HcUchortis nigcr) offrent le ro^e très pâle et que le blanc pur est représenté par un bon bouquet de Perce-neiges \Galanthiis nicalis, G. Forhcsi, G. plicauis, G. F.lircsi) et par des Nivéoles (Lcucoiiiin rcrniim). L'ne variéti' , iiagelOlj.est du même mauve nuancé, mais uni. . C. hakonensis Wancli. et Savat. — i;'csl lo nom correct de la plante si connue et; cultivée aujourd'hui sous celui de C. J(i.rlnnani Hort., donnée par l'horticulteur anglais dont elle porte le nom, comme un hybride de son obtention, en 1858, du croisemen,t_dés,'C. /((nugi/iosa, C. Hendcrsimi et C . Viiicelld atrorùlïrn's. Les caractères de la nouvelle ve- nue étaient tellement dilléreiits de ceux des types que cette origine fut acceptée avet- iloute, et, de fait, M. Lavallée y reconnut, vingt ans. plus tard, le C. hakonensis, recueilli sauvage au Japon par, le D' Savatier, qui l'a introduit de- puis dans les cultures. C'est une plante très vigoureuse, robuste, extrêmement lloribonde et susceptible d'atteindre une grande hauteur. Ses feuilles sont le plus souvent à cinq folioles ovales, acuminées, longuement pétiolulées, pubescentes sur la face inférieure. Ses fleurs naissent par trois sur les pousses do Vanni'e; elles présentent généralement quatre sépales longs de 0"'0(i à 0"'07, écartés à la base, mucronés, bleu violet purpurin et pubescents sur la face externe, surtout sur les bords. La floraison, qui est très abondante, a lieu de mai à juillet, et chez beaucoup de variétés elle recom- mence en septembre. Sa vigueur et sa rusticité l'ont fait répandre à profusion dans les jardins; et, de fait, lorsqu'on cherche une Cléma- tite unissant la rusticité à la grandeur et l'abondance des fleurs, c'est le plus souvent parmi ses nombreuses variétés ou hybrides qu'on la choisit; beaucoup de ses hybrides résultent du croisement du type ou de ses variétés avec les ^'iticelles. C'est aussi parmi ses hybrides qu'on trouve les plus beaux rouge grenat, dont la variété Madame Ed. André, de M. Baron \"eillard, et la récente Vit/e de L;/on.de M. Morel, sont les plus remarquables sous ce rap- port. Cette même teinte s'est en outre communiquée à, quelques autres variétés de différentes espèces mégalantiies. Enfin, en la croisant avec le C. te.rmsis, plus connu sous le nom de C. roreinea, si curieux par ses fleurs en grelot et ses jiétales coriaces, MM. .laclcman en ont obtenu quelques hybrides remarquables par leurs caractères intermédiaires entre leurs parents et nouveaux dans le genre. C. florida Thunb. — Cette belle plante nous est venue du .lapon dès 177(i. la première par conséquent et sous ime forme déjà améliorée par la culture. Elle est peu é'ievée (3 à 1 mètres), à'branches grêles, portant des feuilles sou- vent composées de neuf folioles ovales-arrondies, parsemées sur les deux faces de poils mous, tandis que celles des rameaux florifères sont simples ou parfois trilobées. Les fleurs naissent .sur les /-ameaii.r de l'aiinre précé- dente, solitaires sur de longs pédoncules munis de deux bractées, et se composent de 5 à (i sépales obo\ales, se i-ecmi- rrant éi la hase, mucrcmés au sommet, longs de 0"'01 à Û'"05 et finement poilus à l'extérieur. Leur couleur est blanc crémeux, mais M. Lavallée croit, au contraire, que chez le type fqa'on ne retrouve plus en culture) ils sont pourpre violet. La floraison principale a lieu en mai-juin et cer- taines varii'tés remontent à l'automne. On rapporte aujourd'hui à cette espèce une magnifique Clématite hybride, longtemps désignée sous le nom de Viticella renosa, parce qu'on suppose qu'elle a eu pour mère le C. Viticella ou peut-être un C. païens. Quoiqu'il en soit, cette plante a la plupart des caractères des C. Jla- rida ; .ses fleurs sont ternées, assez grandes, violet purpurin et veinées plus clair. Le C. Iiico/or Steud. (C. bico/or Sieboldii Ilort.), in- troduit du Japon en 18.36, est une belle variété semi-double, à pétales internes petits et violet purpurin, tandis que les externes .sont blancs, beaucoup plus amples et forment une élégante collerette. Enfin, le C. Jlorida allia-plena , qu'eut désigne souvent dans les jardins sous le nom d'Atragènedes Indes, est une autre forme double introduite directement du Japon, de même aussi que le C. Fortunei, à fleurs doubles et blanc pur, que le D' Le Bêle classe cependant dans les l^atens. Il dit. du reste: Les Floridécséla.nt seulement polUniféres, on comprend que leurs hybrides soient très rares, si bien, que, dans nos cultures, elles se réduisent, à notre connais- sance, à une .seule, obtenue d'un semis de C. Viticella. le C. florida renosa, mentionné plus haut. Il ajoute encore : (( Les hybrides des Florida ne sont jamais doubles ou du moins, nous n'en avons jamais vu en dehors du C. hicolor. )) Les variétés doubles ou demi-doubles que les horticulteurs cultivent comme Floridées sont donc en réalité des l'niens ou des Laniii/inosa. C. 'ViticeUa Linn. — Clématite bleue. — Cette espèce, commune dans les jardins depuis fort longtemps, est bien différente des précédentes, par ses fleurs beaucoup plus pe- tites, mais elle vient néanmoins immédiatement après elles comme importance horticole, car elle a beaucoup servi à la production des hybrides, parce qu'elle mûrit faci- lement ses graines sous notre climat; elle a en outre commu- niqué à ses hybrides la belle teinte rouge grenat ou purpu- rin que pré.sentent plusieurs Jacl.inani et quelques autres. La plante est haute de 'i à •'! mètres, à rameaux grêles, nombreux, portant des feuilles à cinq ou sept petites folio'.es ovales, entières ou lobulées, fortement veinées en dessous et finement pubescentes. Les fleurs sont solitaires le long des rameaux, ternées au sommet, campanulées, deO"03 à C'C") de diamètre, à quatre sépales disposés en croix, écartés les uns des autres, tronqués et mucronés au sommet; leur cou- leur est violet bleu variable, blanche ou purpurine chez ses variétés anciennes. Les fruits sont gros, aplatis et à style dressé, court et glabre, caractère qui permet de reconnaître facilement la plante. La floraison a lieu en juin et quelques fleurs se montrent successivement jusqu'en septembre. Habite toute l'Europe méridionale, jusqu'en Orient, et son introduction dans les jardins remonte à l.^tîil. On en possède aujourd'Imi un assez grand nombre de belles variétés ou hybrides à fleurs LK JARDIN S7 plus grandes et plus belles que chez le type et quelques- unes à fleurs doubles, notamment parpurca p/cna et clf- (jrina plcna, qui sont des gains récents de M. Morel. Les cinq espèces que nous venons d'étudier constituent aujourd'hui des races, dont les variétés sont très nombreuses et s'offrent au choix des amateurs selon les préférences des formes et des coloris. (Juand on voudra des plantes robus- tes, très florifères et atteignant une grande hauteur, on ac- cordera la préférence aux variéti'S de Jai-I.mani. Comme |)lantes moins hautes mais plus robustes encore, les Vlii- i-idlii se recommandent. Meiinent ensuite les Païens ei surtout les Lanuf/innsa, les plus remarquables par les di- mensions exceptionnelles de leurs fleurs, mais ce sont aussi les plu« délicates et les plus exposées aux atteintes de la terrible maladie bactérienne qui les fait périr si rapide- ment et en si grand nombre. Dans un prochain article, nous parlerons de la culture de ces belles lianes. S. MOTTET. Résistance des Eremurus au froid lu article que j'ai publié récemment sur ces Liliaeées, m'a valu un grand nombre de demandes de renseignements complémentaires, sur leur culture, leur degré de résistance au froid, etc. Cet empressement inaccoutumé, de la part des amateur-;, à s'enquérir des moindres détails concernant ces superbes plantes, prouve que — comme on devait s'y attendre — elles ont le don de passionner le public horti- cole. C'est logique : pourrait-on rester indifférent devant ces fleurs rappelant celles de la Jacinthe et portées sur une hampe florale atteignant jusqu'à 3 mètres de hauteur '.' Je n'apprendrai rien de nouveau aux lecteurs du Jardin en disant que les Errmitriis hinialairus. E . furkestaniciis et /i. rohnsiKs ont passe, sous un léger abri.de feuilles, sans .souffrir du froid, la période de gelées assez intenses que nous venons de traverser. Ce que je tenais àfaire connaître, c'est qu'un pied à'Err- murns r'olnisliis, âgé de cinq ans, laissé à titre d'e:5^3érience en pleine terre, .so/(.s' aucun ahri , a sans soiiffi-ir résisté (' /.?' au-dessous de ^éro, et cela quoique le bourgeon central ait déjà atteint, au moment de cette forte gelée, une hauteur do plusieurs centimètres au-dessus du sol. Ce fait prouve surabondamment que les Ei-emui-us — du moins certaines espèces — ne craignent guère le froid. Nous voilà donc à peu près fixés sur ce point. Le plus grand ennemi des Eremurus, c'est — à mon avis — un excès d'humidité, et, par suite, quelques précautions s'imposent pour les en préserver. Tout d'abord, si la plantation est faite dans un sol argi- leux ou dans une terre compacte, il convient de placer les racines entre doux couciies de sable, de chacune 0"'05 à 0"'Oli d'épaisseur. Ensuite.si la rigueur du climat oblige à couvrir les plantes, pour la saison d'hiver, il y a lieu de former cette couverture avec des feuilles mortes bien sèches, et d'empê- cher, par un moyen quelconque, l'eau des pluies et des neiges de pénétrer en abondance au centre de l'abri, car, s'il devenait et restait très humide, les plantes pourraient en souffrir beaucoup. Bien des essais restent à faire, avant d'atteindre la per- fection dans la culture de ces nouvelles venues; mais elles payent avec usure, par la beauté de leurs fleurs merveil- leuses, les quelques soins particuliers qu'elles demandent — sans les exiger — pour prospérer chez nous. COCHET-COCHET. Hortieulteur d Coubert (Seine-etMarneJ. Culture des Orchidées dans le terreau de feuilles Il vient de s'écouler une période de vingt annc-es pen- dant laquelle la culture des Orchidées a ])ris un essor • ■norme; des importations, faites par des maisons pos.sé- dant des collectionneurs émérites, ont littéralement inondé les établissements horticoles de l'I^urope do certaines espèces, leurs serres en sont bondées. La culture de ces centaines de milliers de plantes, pratiquée par des horticulteurs intelligents, perspicaces et souvent hardis, en rappelle que de très loin celle de nos vieux maîtres orchidophiles, qui ne possédaient qui' des exemplaires d'une valeur souvent .•issez grande et qui ne pouvaient se livrer à des expériences eoncluant(>s sur quelques échantillons... D'ailleurs, telles n'étaient pas leurs idées et l'auraient- ils voulu que cela ne les eût pas avancés beaucoup. Il appartenait aux cultivateurs modernes de .se livrer, sur une vaste échelle, à des modificalious pleines d'audace, concernant la manière de traiter les Orchidées... Mais n'anticipons pas el, pour traiter notre sujet de façon àbien faire voir par quelles phases ont passé ces cultures, faisons un retour en arrière et voyons comment on cultivait ces plantes, il y a quelque trente ou quarante ans. Nous étions jeune au moment où l'on parlait avec enthousiasme des collections de Pescatcri, et, un peu plus tard, de celles de MM. de Nadaillac (li> Luddmann, de Thibaut, de liougier et d'antres maîtres qui ont laissé, d'ailleurs, le souvenir de noms aussi respectés qu'aimés et la réputation de vrais amateurs pour lesquels l'amour des plantes, et surtout des Orchidées, n'avait pas de limites. Notre goût pour les plantes, un certain sentiment de curiosité, du pourquoi, nous poussait, en plus du respect et de l'affection que nous professions pour ces maîtres, à, faire de fréquentes visites à leurs serres à Orchidées. Eh bien, aujourd'hui, à près de quarante ans de distance, notre impression reste toujours aussi vivaee; il nous semble toujours sentir cette atmosphère humide, chaude, désa- gréable à respirer, et le sentiment indéfinissable de malaisi' qui nous étreiîjnait. lorsque nous descendions dans les serres de la Cello-Sa,int-Cloud, pour y contempler des exemplaires dont, encore aujourd'hui en fermant les yeux, nous revoyons la silhouette malingre, les feuilles usées par le frottement de l'éponge et les racines atrophiées par le manque d'aéra- tion. Nous nous souvenons aussi très bien des serres d'autres cultivateurs, où, certes, de ci, de là, se voyaient de jolies plantes cultivées avec tous les soins désirables et milh' précautions; mais que tout cela était compliqué, rempli dinpédimenta, et quel mystère .semblait envelo[qier ces savants cultivateurs, qui jouissaient, non de leur réputa- tion, car ils étaient aussi modestes que savants, mais sur- tout des légendes qui s'étaient créées autour de ces plantes dont la grande masse des jardiniers ne parlait qu'avec crainte et un certain respect! L'aspect de certaines .serres, où s'élaborait une culture selon la méthode adoptée par le propriétaire de telle ou telle collection, nous remplissait de mélancolie, nous, jeune horticulteur. Il noussemlslait que jamais nous ne jiourrions aljorder la culture de ces plantes pour lesquelles il fallait tant de précautions, tant de mystères ! Puis l'aspect de ces petites sections faites patiemment sur des exemplaires qui valaient déjà des sommes élevées et dont on ne d('bitait de petits échantillons à ceux qui les avaient retenus deux ou trois an.s à l'avance, qu'en a}-ant l'air Aè se laisser absolument séduire: tout cela nous lais- sait rêveur et nous ne fûmes pas les .seuls à ressentir ces impressions. Ceux qui sont nos contemporains sont là pour dire si c'est bien cela ce qu'ils n-ssentaient aussi, lorsqu'ils sortaient de voir ces cultures... Nous savons parfaitement que nous risquons de nous attirer les foudres de quelques-uns de nos collègues qui n'ont connu ces cultures que par la réputation venue 88 LE JARDIN jusqu'à eux. nous les supplions de ne pas prendre en mau- vaise part nos appréciations, elles ne peuvent en aucune façon être une critique à l'adresse des habiles cultivateurs de cette ('poque, car ils ne pouvaient opérerqu'en tâtonnant ; ils n'avaient aucuns renseignements sur l'habitat des plantes.et ne savaient pas, la plupart du temps même, d'où celles-ci venaient. Aujourd'hui encore, il nous arrive de fort mal cultiver une plante parce que nous n'avons aucune donnée précise à son égard. Ce que nous voulons constater, c'est que, pendant une très longue période d'années, les Orchidées turent entre les mains dos privilégiés de la for- tune, que ces ]ilantes étaient fort rares et fort chères, considé- rées comme des plantes demandant des soins tout à tait spéciaux et très compliqués; de là à certaines exaaérations, il n'y a pas loin et c'est ce qui est arrivé... On a dit : « Si jeunesse savait ! » Jamais proverbe ne fut plus vrai ; mais combien serait-il plus vrai encore si, en le transformant, on pouvait dire : (( Si jeunesse qui a des oreilles savait écouter ! » Car, en horticulture, le parti pris est une terrible chose et il faut savoir prêter l'oreille aux bons conseils, surtout lorsqu'ils viennent d'une bouche autorisée. Puisque nous remontons dans nos souvenirs, rien ne nous empêche de relater la conversation que nous eûmes, à une époque qui peut remonter vers 1865 ou 1866, avec un homme qui fut un grand savant, un collectionneur célèbre et dont l'aménité et la franchise étaient proverbiales. Nous avons nojuméM. Jean Linden. A cette époque, M. Linden, déjà célèbre, ijossédait, dans son établissement du jardin zoologi(|ue de Bruxelles, dos serres à C((ttli'ii(t et à Odon- toglossnni dont la construction était parfaite et dont les plantes qui les garnissaient étaient resplendissantes de santé. II nous souvient d'être resté dans certaine serre aux Ciittlci/d Triniiœen conversation animée avec l'excellent homme qui nous disait : a Vous voyez ces plantes couvertes de leurs uiagnifiques fleurs; vous le voyez, le soleil donne en plein ici ; il y a de l'air, de la lumière, pas trop d'humi- dité ; eh bien, ces plantes ne sont pas du tout des plantes de serre chaude ; il faut les traiter comme vous le voyez et non en enfants gâtés. (( D'où viennent les insuccès qu'on voit partout et généra- lement en Angleterre? On ne veut pas tenir compte de ce que je dis, on so figure qu'en assurant que les Orchidées aiment l'aii', la lumière, un repos très accentué, je dis cela pour les faire mourir plus vite (.ne). Vous qui êtes jeune, qui aimez les plantes, traitez-les ainsi; ayez confiance et vous verrez le succès qui vous attend. » Nous ne transcrivons qu'une très petite partie de ces excellents conseils donnés avec une franchise et une bonhommie charmantes, et qui, aujourd'hui, sont encore ceux qu'on doit donner à tous les cultivateurs. Mais, à rette époque, les Orchidées étaient des plantes d'un prix assez élevé ; la vogue n'y était pas ; puis, malgré les bons con.seils et les encouragements de savants horticulteurs comme J. Linden, il restait toujours, malgré tout, un sen- timent d'appréhension dont on s'est bien ijuéri depuis, heureusement... (A xiiirre.) LÉON DU\'AL. Les cultures grainières en Allemagne Les abris. Les cultures p>our la pnjduction des graines de choix faites sous abris spéciaux sont très importantes en Alle- magne. Ces constructions toutes particulières méritent qu'on s'y intéresse. II est à présumer que l'idée d'utiliser de tels abris pour les cultures grainières date du commencement du six' siècle et elle s'est imposée pour la culture pertec- tionnée des Giroflées qui est la spécialité d'Erfurt. \,nci, (1) Le Jardin, imi). w 30S. page 37(). d ailleurs, ce que m'ont écrit, à ce sujet, MM. Ilaage et Smidt. en réponse à une lettre dans laquelle je leur deman- dais différents renseignements sur cette question : « On ne sait pas qui, au commencement du siècde, eut l'idée de construire ces abris, qui ont pour but, d'une part de conserver et d'abriter les plantes et, de l'autre, d'en per- fectionner la culture. Si les Giroflées cultivées en pots sont exposées à une grande humidité, elles souffrent trop, de sorte que les plantes périssent D'autre part, il est reconnu que les Giroflées cultivées en pots produisent une' plus grande quantité d'individus à tleurs doubles. C'est donc pour la culture perfectionnée des Giroflées que l'on construi- sit ces abris; depuis 1820 à 1830, cette méthode a été appli- quée à diverses autres plantes : Pétunia, Œillet, etc. » Les premiers abris, que l'on voit encore maintenant, sont ceux installés verticalement contre les murs et qui sup- portent une série de tablettes superposées. Mais, ces abris, que l'on ne construit plus, ont cet inconvénient que, lorsque ■^■^t^'/":^/i ■i- !û Fig. 33 —Abri à un cersant. l'on arrose les plantes qui se trouvent sur les tablettes sup(Jrieures, 1 eau surabondante, en s'écoulant, produit une humidité excessive et continue qui nuit aux plantes, placées sur les tablettes inférieures. Cotte humidité empêche aussi très souvent une bonne fécondation et, dans lamajoritédes cas, fait périrles plantes. Ces anciens abris exigent également une plus grande main-d'u^uvre et cela même a aussi occasionné leur abandon. « C'est depuis 1810 à 1850 que l'on a substitué à ces premiers abris, ceux à gradins qui n'ont pas les inconvé- nients signalés plus haut, qui facilitent les diverses mani- pulations exigées par les soins culturaux et par les arrose- ments^ Ces abris à gradins étaient déjà utilisés pour les Pétunias et les Œillets avant qu'on les adopte pour les cultures de Giroflées. On en avait reconnu la nécessité pour simplifier la fécondation des Pétunias, la fécondation et le marcottage des Œillets, n LE JARDIN 89 Ceci dit, examinons les différents types d'abris et leur disposition. Les anciens abris se composent de montants verticaux reliés entre eux par des traverses, re|)osant sur une fonda- tion en niaronnerie; ils ont 1 ou plus rarement ."3 étages de tablettes, espacés de 0°'80 à 1 màtro et ils sont recouverts d'un toit léger en planches formant saillie de chaijue côté et incliné en avant. Dans la plupart des cas, ils sont cons- truits contre des murs; mais, dans beaucoup d'exploita- tions, ils sont installés en plein carré et ils sont, dans ce cas, soutenus par des forts arcs-boutants. Les montants , qui dans tous les abris sont en bois équarri ou simplement écorcé et sulfaté, sont, dans les .'ibris à tablettes superposées, espacés de l'"80à 2 mètres. La première tablette étant toujours à O'ôO au-dessus du sol, au moins, ils ont ilonc une hauteur de 3"'70 à l^ôO. Lorsqu'ils sont établis en plein carré, on a soin de clouer une barre à O-'IS au-dessus de chaque tablette pour éviter (jue des [lotsne tombent; cliaque tablette a de 0"'45 à 0'°50de largeur. /yAfy^^r Fig. 34. — Ahj'i à doux versants. de façon à pouvoir contenir trois rangées de pots. Les abris modernes, que l'on voit le plus généralement maintenant, sont ceux dont le toit, à, une seule pente, est toujoursincliné sur rarriôre(Hg. 33.) Ilssont souvent dres.sés contre les murs; toutefois, beaucoup d'entre eux ne le sont pas, car on ne peut pas toujours disposer d'une longueur de murs assez grande. Ces derniers diffèrent seulement des premiers parce qu'il n'est pas nécessaire qu'ils aient une cloison en arrière. Ils ont tous à peu près la même forme et il n'y a guère entre eux que de légères différences de hauteurs ou de largeurs ou bien d'inclinaisons des gradins. La charpente se compose de longrines de 0"'20 de côté, assemblées et reliées entre elles et reposant horizontale- ment sur de petits piliers en maçonnei'ie de O'"20 environ au-dessus du sol, formant ainsi le cadre de la construc- tion. Quelquefois, il n'y a que des pièces de bois disposées en travers sur ces mêmes piliers. C'est sur ces pièces de bois ou sur le cadre que sont fixés les montants qui sou- tiennent le toit. Les montants sont généralement espacés de 2 mètres à 2'"50. La hauteur du toit au-dessus du sol est de 3 mètres on avant et de 2 mètres en arrière. Ce toit, qui fait saillie de 0"30 en avant et en arrière pour rejeter les eaux, e»t généralement en zinc, ce dernier étant appliqué sur un plancher. Parfois, il est simplement en planches ou encore en tuiles et il est généralement fixe; il peut être aussi composé sur la moitié de sa largeur de pan- neaux mobiles. La paroi du fond est généralement en planches, quoique, dans certains l'tablissements, cette partie soit à claire-voie. La largeur intérieure est généra- lement de I^.'jO à 2 mètres. Le gradin est aménagé d'une façon très simple. Il est soutenu par une série de traverses obliques, assemblées, en arrière, dans les montants de 1 mètre à l'"20 au-dessus du sol et dans le bas dans les traverses horizontales. Il .se compose de tablettes larges de Cli et espacées entre elles en hauteur de 0"'09 à, 0'°10. J'ajouterai que chacun des sup- ports obliques est maintenu par un arc-bdutant enclavé dans la traverse horizontale. Ces abris sont généralement exposés au sud et au sud-est. aussi parfois un peu au sud-ouest. Ces expositions sont celles que l'on doit préférer, car ou a moins à redouter ainsi les pluies qui peuvent nuire à l'autofi'Condation ou à la fécondation croisée. Malgré la profondeur des abris, les plantes sont bien aérées et bien éclairées, tout en étant parfaitement abritées; l'air circule parfaitement, même au-dessous où il ne doit jamais y avoir d'humidité stagnante. Celaest indispensable si l'on veut mener à bien les cultures florales pour la graine. Pour les Œillets, les abris sont généralement plus 1ms et ont ordinairement un toit à deux versants. La charpente repose également sur des dés en maçon- nerie. Les montants du centre ont généralement 2'°60 à 2°70 de hauteur et ceux des côtés de fôO à r"80. La lar- geur intérieure est de 2'"40 à 2'"80. Les tablettes des gradins, au nombre de huit à dix de chaque côté, sont disposées comme à l'intérieur des grands abris. L'inclinaison du toit est un peu plus forte que dans les abris à une seule i^ente. La couverture de ces petits aigris, sous lesquels l'air cir- cule moins facilement, est généralement mobile, ce qui permet de l'enlever partiellement ou totalement lors des temps secs et lorsque les nuits ne sont pas fraîches. Le toit est donc formé par des panneaux simplement en planchés ou par des j^anneaux recouverts de zinc. Parfois, ou utilise ainsi les châssis qui ont servi pour les semis et les repiquages, ce qui est un réel avantage. Quelquefois aussi , ce toit est formé par des panneaux de fort papier huilé, cela surtout pour les Œillets. .l'ai remarqué aussi que l'on ne découvrait gén('ralement qu'un côté, ceux couverts en zinc lorsqu'il faisait beau, et toujours du côté exposé au sud-est ou à l'est. Ces abris sont installés principalement dan.s les parties abritées des jardins clos à proximité des grands abris. Ils sont généralement dirigés du nord au sud ou du nord-est ou sud-ouest. .le dois ajouter que des conduites d'eau sont posées au- dessous avec des prises de place en place, de sorte que l'arro- sage est fait directement à la lance, mais en passant un pot après l'autre. 90 LE JARDIN Ces installations sont nécessaires pour une culture par- faite; car. non seulement les plantes sont abritées; mais encore cela permet de distribuer les arrosenients comme il convienf, ce qui a une réelle imijortanee, principalement dans les cultures de Giroflées que l'on doit parfois laisser manquer d'eau, ainsi que j'aurai l'occasion do l'expliquer une autre fois. .\.LBERT M.VUMEXK. CULTURE DES PETUNIAS Culture en pot des Pétunias hybrides à grandes fleurs doubles frangées et fimbriées. (Siutr (D) 1'^' repiquage. — Avynt de procéder au premier repi- quage, qui s'effectue dans les premiers jours de mars, je conseille de soulever, pendant quelques jours, les plants ;i l'aide d'un léger tuteur pointu puis de les bassiner iégère- luentet, une fois ressuj'és, de les priver d'air pondant deux à trois jours. On évite ainsi un repiquage et l'on obtient une reprise plus certaine des plants plus robustes. Le premier repiquage doit toujours so faire en terrines préparées comme il a été dit |)lus haut au sujet du semis, mais plus remplies et dont la surface est maintenue meuble. Les plants, soulevés avec toutes leurs racines, sont piqués à faible distance les uns des autres, puis les terrines sont replacées sous cliAssis et privées d'air jusqu'à ce que la reprise soit assurée. Les soins consistent ensuite en de légers bassinages: une bonne aération s'impose jusqu'au second repiquage. 2' repiquage. — 11 peut, comme le précédent, s'effec- tuer en terrines.. le conseille, néanmoins, de le faire en petits godets de 0=(Jti à Ù"'01. L'avantage de ce procédé est que les jeunes plantes prépareront ainsi leurs mottes et devien- dront à la fois plus fortes et mieux constituées ; elles auront donc moins à souffrir lors du premier rempotage. Pour procoder à ce second repiquage on godets, on dis- posera sur couche tiède, dans les premiers jours d'avril, des godets de Û"'0() à 0"'0~ les uns près des autres sans les en tei-rcr et à faible distance du verre ; ces godets doivent être bien drainés et remplis d'un mélange déterre sera-" blablo à celui précédemment indiqué, mais tamisé plus grossièrement^. Les plants y sont repiqués avec beaucoup de précaution, leur collet étant maintenu quelque peu dé- gagé. On replace en.suito les châssis après un arrosage léger et l'on prive d'air pondant quelques jours. Dans ces conditions, quelques jours suffisent pour assu- rer la reprise qui s'accuse par une nouvelle végétation plus vigoureuse et mieux marquée. A ce moment.'il faut don- ner de l'air en augmentant progressivement, pour arriver à dépanneauter quelques heures pai'jour ])ar le temps clair et favorable des plus beaux jours. On s'assure de l'état des racines dans les pots et, avant que celles-ci ne contournent la motte, on procède an pre- mier remijotage, sans quoi les |)lantes durciraient et le résultat serait compromis. 1 " rempotage. — Siles plantes, bien traitées, n'ont eu à souffrir d'aucune interruption dans la végétation, ce rem- potage peut se faire ti-ois semaines environ après le second repiquage, c'est-à-dire à la fin d'avril. Des godets de 0 m. 09 à 0 m. 10 sont suffisants comme grandeur; ils sont, comme il a été dit plus haut, bien net- (1) Le Jardin, 1900, n° 213, pa.ço 70. toyés et bien drainés, et, avant de procéder à l'opération, il est indispensable défaire une première élimination des plants jugés inférieurs et ne répondant pas aux caractères .suivants : végétation régulière et non divergente; feuillage large, ovale, arrondi, parfois rond et ondulé, épais et résis- tant, d'un beau vert franc, lisse ou légèrement duveteux, offrant dans son ensemble la particularité d'être ramassé et formant une rosette appliquée sur terre. Les iilantes plus fortes réclament davantage de nourriture et le mélange préparé à cet effet doit être différent comme composition des autres composts cités plus liant; il se compose de (i/9 de bonne terre de jardin, 1 9 de bon terreau de feuilles décomposées, 1/9 de terre de bruyère sableu.se et 1 /9 de terre franche. A ce mélange, on ajoute -.ôO à :i.")0 grammes de suie pour .")0 kilos de terre, le tout intime- ment mélangé et grossièrement tamisé avant l'emploi. D'autre part, chaque plante est soigneusement nettoyée et débarrassée des feuilles jaunies ou en voie de décomposi- tion avoisinant le collet, en même temps que, avec l'aide d'un tuteur léger, on fait tomber un peu de terre de la sur- face; la motto est façonnée et débarrassée de ses tessons. ,IEAN GACIIELIN. (A suivre.) Fruits et légumes forcés aux Halles. Les envois de Hlacli Alitante sont toujours assez impor- tants ; la presque totalité vient des établissements de MM. Anatole Cordonnier et fils, qui nous en expédient en moyenne plus de 600 kilos par semaine ; la qualité extra n'a pas dépassé 10 fr. le kilo, et les prix sont en général plus faibles que précédemment. Nous avons, depuis le 15 courant, du raisin Franl.pntlial nouveau, de provenance bela:e: la vente en est difficile à 17, 18 et 20 francs le kilo. L'écoulement du (iras Colman est toujours difficile, à 3 et 4 fr. le kilo, l^a vente du C/ias^clns ilorr, est moins active; fort peu de ventes atteignent 8 fr. le kilo. Il y a un peu de hausse sur les fraises D' Mm-rrr dont les caisses de Vi à 18 fruits s'adjugent de 5 à 12 fr. pièce ; ces fraises sont assez belles pour fa saison. Le haricot vert lin varie entre 12 et 18 fr. le kilo, selon les demandes. Les arrivages d'Asjjerges du Midi auc-mentent sensible- ment ; les ;n-ix de vente sont soutenus. Poires d'l)îvcr Sur le marché de Paris, nous recevons, depuis quelques Jours, des envois de poires d'hiver, Dni/i-iinr (l'iilrcr et Bei-;/aiiiot<> l{.i\i/oiim' d'hin'i- ont monté à 1 fr. SO et 1 fr. 90. Le prix des Bt-rqamoUn' a varié entre 0 fr. ÎO et 0 fr. 50 pièce. Malgré un emballage défectueux (il y avait jusqu'à ,500 fruits par caisse), il y a^ait peu de déchet : environ 5 0/0. Fruits du Cap Dans les derniers envois de fruits du Cap, il y a lieu de remarquer de fort belles grosses prunes dont j'ai parlé dans ma précédente note (1)"; ces prunes, qui seraient de lî. variété Diih:' r,f rliirritr,\ ont atteint des prix inconnus Jus- qu'ici ; vendues ])ar caisses de 12 fruits, elles ont été adju- gées ; le deuxième choix, de 15 à 20 fr. et le premier choix de 20 à 30 fr. Les brugnons, par caisses de 13, ont fait: le deuxième choix, de 10 à 20 fr. et le premier de 25 à 40 fr. Les 12 poires des variétés Witliam's, Bfiirrr Clidrf/i'au et Beurre ^iiper/in,de S à 12 fr.; exceptionnellement, le 15 mars, 8 poires extra, adjugées 28 tr. Quelques pèches dures, à des prix sans intérêt ; il n'y a plus de pèches tendres. J.-M. BULSSON. il) Le Jardin, 1900, n- 3i:i, page :ii LE JARDIN 91 LES DISTRIBUTIONS DE GRAINES ET PLANTES AU MUSEUM Des trois catalo,;;ii(^s que fait paraître i'(\!,'ulièr(Muent chaque an iK-e le Proiesseur de culture ;iu Muséum, celui qui a pour titre Indr.i- sfiiuninn in liort.is Miisiù p((risipii- sin aniio... collrclnriim, existe depuis priïs d'uu demi- siècle, tandis que les deux autres ne sont publiés que depuis 18S(). De ces derniers, l'un est intitulé : Gi-auiosel plantes mises n la disposition des F.ialdissenïcnl s publics d'insiriirrion, et l'autre : Liste des plantes ricantcs pro- posées en échani/es arix Jardins l/otonii/nes. A tous les 1,'rands établissements scientifiques du inonde entier possédant un jardin botanique et publiant eux- mêmes un cataloiiue, sont envoyés l'Index seniinnin et la Liste lies plantes rirantes. tous deux rédigés en latin. L'autre catalogue, ^;/'n/nr.« ri'/)/onfM. etc., dans lequel les noms latins sont accompagnés dfis noms français, estdesti- iii' aux Istablissements publies d'instruction pourvus de RÉSUME DES colleoiions de plantes plus modestes que les véritables Jar- dins botaniques. Les distributions de graines, plantes \ivantos, bull)es. arbres et arbustes, greffons et boutures faites parle Muséum d'IIisfoire naturelle (Culture) sont très appréciées des écoles secondaires, primaires, supérieures d'agriculture, etc., et leur r(>ndent de grands services. Nous pensons intéresser nos lecteur.s, eu leur dojinant, comme nous le faisons (diaquo ann(''e, un tableau résumant ces distributions pour le dernier exercice et en montrant l'importance. Notons surtout l'augmentation des distributions de gref- fons et boutures qui, de 2:il en 18i)7-lS!)8, se sont élevées à l.ii!)8 en 1898-1899 et celle des envois de plantes utiles aux Colonies, qui ont passé, de 16!^ en 1897-1898, à. 181 en ' 1898 - 1899. DISTRIBUTIONS a s a î 10 ÉTABLISSEMENTS D'INSTRUCTK iN ET rORRF.SP0.\'D.\NTS I. France. PLANTES VIVANTES (Nomlirf lir) '> 11 2(i :!1 109 9 S 142 Jardins botaniques français Etablissements d'enseignement supérieur 'Ecole normale supérieure, Sorbonne, Facultés, Ecoles de Médecine et de Pharmacie, etc.) Etablissements d'enseignement secondaire et d'enseigne- ment primaire supérieur (Lycées, Collèges, Ecoles nor- males primaires. Ecoles primaires supérieures, Jardinsj scolaires, etc.) i Etablissements d'enseignement agricole et horticole (Ecoles nationales. Ecoles pratiques d'agriculture, l''er mes-Ecoles, Ecoles primaires agricoles et horticoles. Orphelinats, Etablissements libres, etc.) Stations agronomiques. Laboratoires de recherches. Pro- fesseurs départementaux et spéciau.x d'agriculture. . . . Sociétés d'agriculture et d'horticulture pourvues de jar- dins d'essais Jardins nationaux et Jardins municipaux (autres que les jardins botaniques) Etablissements diversd'utilifé publiqueet de bienfaisance (ICcoles militaires. Hôpitaux, .asiles, etc.) Correspondants en France (à titre d'échange) II. Colonies françaises. \\) Jardins coloniaux français (Jardins botaniques et jardins d'essa is) Correspondants dans les Colonies françaises (Stations, Résidences, Missions) III. Etrangi-r. Jardins botaniques étrangers (jardins métropolitains et jardins coloniaux) Correspondants français à l'étranger f à titre d'échange). Correspondants étrangers (à titre d'échange) Totaux 1..527 3.809 4.790 4.963 386 ir.e 8 155 4(i2 516 271 6.274 260 116 Plantes de serres PInulos vivaces de plein air Arl.res et Arbuste GREFFONS d'Arlji'e; et il'Arhiisli J 82 21.053 86 » 11 7 n 23 262 101 439 )) 3 1.307 700 165 971 84 1.167 2.815 113 122 551 6.069 1.577 4 4 _i4.4r 20r(l(i0 1.029 1.8.57 195 318 17 262 157 709 » 140 4.936 18 157 1.992 201 2.607 4.998 Jl a été délivré en outre 29.225 échantillons de plantes viwintes (fleurs, rameaux feuilles, etc.) dont7.725 aux établissements d'enseignement supérieur et 21.500 aux étudiants, artistes et dessinateurs industriels. Le nombre des autorisations (cartes valables pour un an ) accordées pour dessiner sur place dans les serres et les parterres a été de 1.231, celui des autorisations légalement valables pendant une année), pour recevoir des échantil- lons d'étude dans les parterres et l'Ecole de botanique a été de 755: soit en tout 1.989 cartes délivrées dans le cou- rant de 1899. (1) Le.s envois faits dans nos Colonies p'ôrtent cvclusiveaient sui- acs espcces rares et d'un trfts grand mtérèt pour les pays ,Tu.\quols ces végétaux sont adressés, et pour lesquels ils soûl spécialement choisis et prépares. . _ ■ Du 1" octobre ISiJS au 1" octobre tsijy, le .Muséum r Culture) a fail isl de ces envois, savoir : i:U aux jnrdin.s coloniaux et ôi) aux correspondants coloniaux. Durant cette période, il eu a été tnitnotammcnt a difïérentesdates, tant par la postequc liar coli.s postaux et par serres Ward : 3ii à Madagascar et Comores: 10 à la Réunion et à Djibouti : 2(1 au Gabon et Cong-o; s au Dahoniey. Guinée et Cote d'ivuiro; 35 au Sénégal et Soudan; \:> lmi .Vlgérie et Tunisie ; K en Indo-Chine et Indes; 22 aux .\ntilles; .'J en NouveUe-Calédonie. n-: LE JARDIN Galtai?es Coloniales ÉTUDE SUR LES BANANIERS {S II, te 0)). Les expéditions sont laites dans des paniers assez grands, en ayant soin d'immobiliser les régimes à l'aide d'une matière sèche imputrescible, paille ou copeaux lins appe- lés dans le commevce paille de bois. Nous avons vu, il y a quelques mois, au Covent-Garden. à Londres, des régimes de bananes envoyés de l'ile Téncriiïe et arrivés en parfait état, chaque Iruit étant immobilisé avec delà ouate. 11 est indispensable de prendre toutes les précautions nécessaires jiour éviter le frottement des bananes entre elles pendant le voyage, chaque place quelque peu meurtrie brunit. Ces taches enlèvent au produit sa valeur réelle et fojit baisser son prix. Rendement. — I »M peut considérer une récolte comme bonne quand le produit s'élève à 10.1)00 kg. à l'hectare. Suivant de Humboldt, Boussinizault et Gaudot. le Ba- nanier peut donner (2) : Dans la région très chaude (-|- 27*'), 184. OOO kg. à l'hectare — chaude (+22''), 150.000 kg. à l'hectare — tempérée (+20"; 64.000 kg. à l'hectare Pri.i- de rente. — D'après la mercuriale des Halles de Paris, nous voyons qu'en janvier 1899, le régime de bana- nes était vendu on moyenne 20 francs. Du 1 au 7, le régime était payé de "20 à 25 francs. Du 7 au 12, le prix baissa à 12 et 15 fr.,ces prix se maintiennent, pendant les mois de mars, avril, et mai, entre 15 et 25 francs. Depuis mars jusqu'en juin, le cours flotta entre 15 et 18 francs. Essais do culture. — Nous avons vu qu'une des condi- tions i)our cultiver les Bananiers avec succès était de choi- sir un endroit abrité du vent, d'où nous concluons que les variétés naines en même temps que fructifères sont appe- lées à un certain avenir, étant donné que, grâce à leur petite taille, elles auront moins à souffrir de cet agent atmosphérique qui déchiquette les feuilles et paral> se la végétation . C'est pourquoi, et avec l'intention de les multiplier et de faire faire des essais dans la réirion des oasis, la Direction de l'Agriculture en Tunisie a accepté, en novembre 1897. avec 1 autorisation du « Syndicat obligatoire des viticul- teurs », 200 .souches do Bananiers de l'espèce cultivée avec un plein succès, dans l'île TénériÊEe. A leur arrivée, ces souches furent désinfectées cliimique- ment, afin d'empêelicr toute introduction de phylloxéra, et jiortées au Jardin d'Essai de Tunis, où elles furent mises sur couche chaude à l'air, sous abri, afin de favo- riser la naissance des pousses à l'aide desquelles on pour- rait ensuite multiplier cette espèce. En mars de l'année suivante, ces souches furent rentrées en serre et replacées sur une autre couche chaude. Dans un local fermé, il devenait plus facile de donner à ces plantes les soins dont elles avaient besoin, et surtout de leur distri- buer les arrosages d'une façon plus entendue. Les œilletons apparurent bientôt, furent rempotés et conservés dehors, à lair libre, jusqu'en décembre, époque à laquelle furent faits plusieurs envois à Sfax, à Gabès et dans l'oasis de Nefzaoua. Depuis, d'autres plantes ont été envoyées â Djerba et à Gabès, point centre, d'où elles ont été distribuées dans le.s oasis. (1) Le Jardin, 1900, n" 311 â 313, pages 3M. (il et 71. (2) G. Heuzé, Les plantes alimentaires. Depui.s quelques mois, une serre est consacrée au Jardin d'Essai à la culture de ce Bananier, dans le but de favo- riser la naissance des œilletons propres à la propagation de l'espèce et de pouvoir ainsi continuer ces essais et doter le sud tunisien d'une nouvelle espèce de Bananier qui, aux îles Canaries et plus particulièrement à l'ile Ténérifîe, est cultivé chaque année sur une plus grande surface, et rap- porte d'importants bénéfices à ceux qui en ont entrepris la culture. On estime que les Canaries exportent, en Angleterre principalement, environ 10.000 régimes par mois, que ces régimes pèsent de 8 à 10 kilog. et se vendent sur place 1 fr. 50 à 5 francs. Par son port, par son régime et par la forme de ses fruits, il y a lieu de rattacher cette espèce au Musa Careii- dishi (syn. Musa sinen.si.i). Bananier de la Chine, qui a été décrit dans le précédent numéro. Fis. S5. Reine-Mari/iierile Carmen à fleurs blanriies. Emploi de la banane (1). — La Banane fraiehe, cueillie avant sa maturité complète, est consommée quand elle est devenue jaune et que les extrémités sont un peu brunes. A cet état, elle est molle et cède aisément sous une légère pression du doigt ; sa saveur est alors délicieuse. Dans l'Afrique équatôriale, les indigènes enterrent les bananes vertes dans des trous garnis de paille. Après une huitaine de jouis, elles sont mures; on enlève alors les pel- licules et on les jette dans un vase contenant de l'eau. Deux jours après, on a une boisson agréable. La population créole se nourrit presque exclusivement de banaiies vertes bouillies. Au Mexique, on fait sécher la banane que l'on débar- rasse au préalable de sa partie molle et que l'on expose ensuite sur des claies au soleil ou à, la chaleur du feu. Si (1) Ces notes sur l'emploi de la banane sont extraites de l'ouvrage Les Plantes alimentaires (G. Heuzé). LE JARDIN ',).J l'on opère trop tôt, la banane devient dure en se séchant, parce qu'elle ne contient que de la fécule. C'est lorsque la banane est encore verte que l'on extrait, au Mexique et dans les Antilles, la fécule qu'elle contient, en la dépouillant de son enveloppe verte et en la coupant en rondelles que l'on fait séciier de suite au soleil sur des claies, des nattes ou des toiles. Vis. :w. Laitue du Presbytère. Quand ces rondelles sont sèclies, on les râpe, on les luoud et on les pile dans un mortier. Cette opération termi- née, on tamise la pulpe, afin de séparer la fécule des libres, et on la fait sécher. Dans los îles de la Polyni'^sie, on liiille les bananes et on les mange après les avoir fait cuire à l'étouffé. Au Brésil, les indifiènes muiigent la banane, piléo, cuite et associée au Manioc. An Pérou, la banane, que l'on fait sécher d'aliord, est mise à tremper et alliée ensuite à de la viande salée. Ce mélange, après cuisson, constitue un met très substantiel. La banane renfermant de l'acide gallique, il est prudent de ne pas se servir de couteaux à lame de fer aciérée pour peler et couper ce fruit. L. GUIL1,(JGH0X. J^oUVcaUtés Hoï^tÏGoieç " Parmi les nouvelles variétés intéressantes et recomman- dables, mises cette année au commerce par M^L Cayeux Fig. 37. — Hcricol nain fondaiH de Malal.olf. et Le Clerc, dç Paris, nous signalerons surtout à l'attention de nos lecteurs les suivantes : Reine-Marguerite Carmen à fleurs blanches (fig. 35, p. 9-;. — La n^^e àe Reuu-Xlnrijucrin^ Curmen, créée par MM. Cayeux et Le Clerc, est l'une des plus dis- (1) Description des obtenteurs tinctes parmi les nombreuses formes de la Reine-Margue- rite qui en compte cependant déjà tant. Avec ses ligules tubuleuses sur les trois quarts de leur longueur, la Reinc-Mari/uerite Camion rappelle les capi- tules de la Reinc-Marcjuerite pjiramidalr n aiguilles, mais les ligules, au lieu d'être complètement tubulées comme dans les races précitées, s'ouvrent, aux trois quarts de leur louiiueur. en un éperon qui donne à la fleur un aspect bien particulier. La plante est vigoureuse, franchement pyramidale et très florifère. Elle atteint 0"';J.5 à 0'"40 de hauteur. C'est une excellente acquisition notamment pour les fleuristes. Bégonia tubéreux à fleurs simples marginées. (fli:. 38). — Les Bégonias tubéreux ont varié sensiblement dans ces derniei-s temps. N'a-t-on pas vu paraître, en elfet, le Bci/onia àcrnirr blanc, le Bégonia rrislatu, ctc ".' La forme nouvelle ilont il s'agit aujourd'hui est intéres- sante par la disposition des coloris ; le fond de la fleur con- traste vi\ement a\ec la bordure. C'est ainsi qu'on trouve des cnloris à fond blanc, à fond jaune, ;i fond rose pâle, bordés ou mai'ginés de l'ose vif, de rouge, de [lourpre, etc. Les plantes, trapues, à. port ferme et érigé, i)ortent leurs fleurs bien au-dessus du iéuillage. Fig. 38. — Bèi/onia tuhèrru.i- à Jleuvs simples mar;jinées. Laitue du Presbytère (fig. 36). — Cette Laitue a été envoyée sous ce nom à MM. Cayeux et Le Clerc par un de leurs correspondants qui en faisait les plus grands éloges. Lui-même la tenait d'un grand amateur d'horticulture qui l'avait sélectionnée depuis de longues années. Après l'avoir cultivée, MM. Cayeux et Le Clerc ont reconnu l'exactitude de l'oidnion très favoi'able de leur correspondant ; par les plus grandes chaleurs des deux derniers étés, cette variété a parfaitement tenu sa pomme sans monter. Elle forme une rosette assez large, à grandes feuilles blondes, cloquées, fol- lement nuancées de rose brun. La pomme est très ferme, d'excellente ijualité. La Laitue du Presbi/lc/-c sera favorablement appréciée comme Laitue d'été. Haricot nain fondant de Malakoff (fig. 37). — \'ariétésans parcliemin, à cosses, pleines, vertes, rondes et très charnues, aussi hâtive que le Hariroi nain Emile Perrier très résistante à la sécheresse, franchement naine et d'une excessive fertilité. Les cosses sont si charnues que legrain, de couleur crème ou saumon pâle, se trouve serré de toutes pans et se défnrme comme le grain du Haricor Intestin. Ces cosses sont absolument sans fil et d'excellente qualité. G. VALLIER. LE JARDIX I ORGHIBÈES Les Orchidées pour la fleur coupée. La quinzaine. J'ai dresséprécédeiiiment'(l)une liste sommaicedes prin- cipales Orchidées qui font l'objet de la ciiltui-e pour la tleui- coupée. Je me propose maintenant de donner quel- ques détails sur chacune de ces espèces. Remarquons seulement, d'une façon générale, que beau- coup d'autres Orchidées peuvent être utilisées pour l'orne- raentatinn Ihirale; presque toutes les plantes de cette famille oU'rent cet avantage précieux, que leurs fleurs ont une très lonjîue durée, variant de deu.x à quatre ou cinq semaines, parfois davantage; un amateur qui a des Orchi- dées dans ses serres peut donc les employer presque toutes à orner son appartement ou sa table. Mais il n'est possible déconsidérer ici que les espèces qui sont abondantes et peu- vent faire l'objet d'une culture commerciale étendue;celles qui exigent peu de chauffage attirent tout d'abord l'atten- tion, et c'est ainsi que nous devons recommander tout par- ticulièrement les Orchidées suivantes, plantes éminemment populaires. Odontoi/lossiim i-riK/juni (ou Alc.i aiidrœ). Il n'est pas nécessaire de décrire longuement cette superbe Orchidée, l'une des plus célèbres et des plus décoratives qui existent. Fleur de boutonnière par excellence, elle se prête admira- blement à tous les autres emplois ornementaux; ses grap- pes, harmonieusement recourbées, portent dix à quinze Heurs d'un diamètre de huit à dix centimètres, à segments larges et se recouvrant sur une grande partie de leur lon- gueur, etolfrantà peu près l'aspect d'un pentagone régulier Ces fleurs sont d'un blanc nacré, parfois iavées de rose le long delà nervure médiane, et généralement plus ou moins tachetées de brun marron ou de rouge. L'O. Pc.scr(rds des reflets bleuâtres ;le M. Hai-n/ana et le A/.Z-i;idc/)/,briIIan- (1) Le Jardin. IWO, a- i\2. page i». tes espèces dont le coloris très \ ariable va du rouge pour- pre le plus chaud au rose et an violet rouge, sont les plus ré- pandus et les plus recommajidables. Les deux derniers fleu- rissent au printemps et jusqu'à l'été, parfois encore pendant l'automne. Toutes les plantes dont je viens de parler se cultivent en serre froide et réclament peu de soins. Le chaullage ne leur sera nécessaire que pendant la mauvaise saison ; le reste de l'année, le traitement consiste surtout à leur donner beaucoup d'air et beaucoup d'Iiuniidité. et à les protéger contre le soleil quand il est trop desséchant. D'aLUfreseipkcesd'Odontor/lussiin} rendent de bons sei'vices pour la fleur coupée; ce sont notamment l'O. lulco-purpii- rcum. VO. Iriumpliiiiis, l'O. Rucl;criiinitm. l'O. Ilalli, (lui sont de serre froidecomme ceux dont je vienstle parler, et l'O. (/;■((«//(;; mais ce dernier demande un peu plus de chaleur; j'en parlerai dans un autre article. A Paris, le M mars, les apports ont éti'' assez nombreux. M. Leroy, d'Armainvillici-s, présentait trois hybrides pro- venant des cultures qu'il dirige : un Lœliucidtlei/a X piij'pura.t(i-i/igiis (,r(illi.s(oi/losxit), au labelle pourpre très riclie; un Odontoglossuni X triumplians-cri.spuia, delà luême origine par conséquent que l'O. X lonc/ti-isticiisc, riont M. liert avait montré ju-écédemment une variété, mais à fleurs plus petites et d'un coloris moucheté qui rap- pelle en plus pâle l'O. .sccplr-iini ou l'O. JIunnciccllianunL; enfin VOdnnlnnglcfixuin X hyxli-i.r-rrispuin, que l'on doit considérer, au point de vue liotanique, et aussi à notre avis, au point de vue horticole, comme une variété d'O. X WlIrkccinnmouLiToyaiiuiii, à fleurs de grandeur moyenne, très denticulées et très tachetées. MM. Cappe et fils, du Vésinet, présentaient à nouveau leur joli Lœliocatileija X Warnliamrnais Cnppei, qui ])arait être très florifère. Ils avaient apporté en même temps hors concours et comme curiosité en quelque sorte, quatn^ (Ujprippdium issus du même croisement (C. Lei'nnuin X C. 5a//ier(, c'est à-dire probablement l'inverse du C. X '"f- fiun de M. Duval), mais extrêmement diflérenis entre eux. M. Dallemagne et Cie. de Rambouillel, présentaient six bons Ca(tlei/ii Tr'uinir. M. Gautier, jardinier chez M. le D' h'ournier, à Xeuilly. avait un PleurothaUis Roezli et une petite planted'.4/-at.-/i- n/ini/ie Caihvarti à fleur bien colorée. M. Bert. de lîois-Colombes, avait un excellent Odoiiio- (jliissnrr. rrispuni Ti-ianœ, bien fleuri et à (leurs bien étof- fées, présenté sous le nom de Anjus. M. Albert Truflaut avait un Odonioijlosxiiiu ci-hpian à fleur très rose, très gracieuse el de grande taille. M. Lesueur, de Saint-Cloud, avait présenté un Ci/pri- pfdiinn X ^'*^- Elysti'r Desroiiitic.'i. bel hybride dans lequel l'inlluence du C.\Lathamifiinim est très apparente, mais toute la Heur est lavée de jaune foncé. M. Dallé présentait un Ci/pripediuni X l-d(Milugl(issuin rii.spiaii canilidi.'i.'tiiiniiii et un Oiiridliiui Cnri'iidis/daiiurn. Kii .Vngleteri'C, il n'ya guère à si.unaler, coin me nouveau- tés saillantes, (|ue le Lcplid X Edisua de MM. Veitch, hy- bride du L. nncps et du /.. piiipiiralir, deux variétés remarquables A'()diniio de diamètre et on les laisse encoie pendant un mois à six semaines dans les colfres pour qu'ils reprennent plus vite ; puis ensuite on les rentri> en serres où on les met en place définitivement. Ces serres, spécialement établies pour les Ananas, sont sensiblement du type de nos serres adossées. La bâche, construite en brique, est située au milieu, de façon que Ion puisse circuler librement autour. A U°(JÛ ou0"'(i5 au-dessou.s de la tablette, on fait passer des tuyaux de chauffage en nombre variable suivant leur diamètre pour donner une chaleur moyenne de 30". On étend ifans la bâche une cou- che de terre de bruyère sur une épaisseur de 0"2ô à 0"'3(), de façon qu'elle soit de niveau avec le mur de brique. Puis on procèdeà la mise en place définitive des Ananas. en quinconce, en espaçant les pieds de 0'"70 à 0"'.S0, suiv.-int les variétés que l'on cultive, de façon que chaque plante reçoive l'air et la lumière nécessaires à sou développement. Certaines serres contiennent, ici, de 200 à 220 pieds ainsi disposés. Liirsqu'on observe les règles que nous avons énoncées, les Ananas commencent à (leurir au bout de T) à 6 mois. A ce moment, il faut redoubler d'atteni ion ; il ne doit, en effet, pas y a\iiir d'arrêt dans la végétation, car cela nuirait à la for- mation du fruit. Il est toujours préférable de ne pas ombrer. Les Ananas peuvent supporter une chaleur de 30 à 3.3". Les arrosages et bassinages doivent être très fréquents, et l'eau doit avoir la même température que la serre où se trouvent les plantes. En raison de la vapeur d'eau qui se condense en gouttelettes d'eau sur les vitres de la serre cl retombe sur ie feuillage pendant l.i nuit, il est nécessaire 96 LE JARDIN d'aérer avant que les rayons du soleil n'atteignant les plan- tes, car ils pourraient briller les feuilles ou les durcir, ce qui nuirait au complet développement des fruits. Lorsque les fruits entrent en maturité, il est nécessaire de les attacher à la serre par la couronne à l'aide d'un raphia, de façon que -leur poids ne fasse pas casser la liampe. Un fi-uit de Baronne de Rotliscluld peut atteindre 1 k.UOO en- viron. La maturité commence vers mai et juin. La saveur de ces fruits est exquise et ils ne peuvent être comparés au.v Ananas conservés. Parmi les variétés cultivées à Monza, on remarque : Cui/cnne à feuilles lisses, Cai/enne épineii.r, Murlinique, Bai-onne de Roiliscliild et quelques Jiinuûiine violel ; ces derniers deviennent très beau.x, mais demandent environ 5 ans pour mûrir leurs fruits. Comme collection, on cultive aussi les variétés : Coinle de Paris, Diicliesso d'Orléans, Hurane, Jtimaiipie noir, Saint-Domingue, etc.; il existe environ de (iO ji 100 sous- variétés, qui ont permis aux cultivateurs d'alterner leurs récoltes de novembre à mai, époque préférable, â laquelle les Ananas peuvent décorer les tables dans les diners mon- dains des villes européennes. LIOXNEL MILLEl' MLS. LES ARBRES ET ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées (Suite (i)j Forsythia. — Arbrisseaux remarquables par leurs nom- breuses fleurs jaunes, très précoces, paraissant avant les feuilles. On cultive les variétés à feuilles panachées sui- vantes : Forsi/thia Fortunei cariegata aureu. — Feuilles géné- ralement trifoliolées, à folioles bordées de jaune pâle peu apparent. Arbrisseau de 2 à 3 mètres. Forsythia riridissima foliis argenteu-cariegatis. — Ar- buste plus nain que le précédent. Feuilles lancéolées, pana- chées de blanc. Panachure souvent inconstante. Praxinus (Frêne). — Fraxinus alba ( americana) ïoliis argenieo-niarginatis. — Arbre vigoureux, remar- quable par son feuillage marginé de blanc. Le plus beau de tous les Frênes à feuilles panachées. Fraxinus e.rcelsior eonearœf'olia Jbliis rai'iegalis. — Folioles souvent cucuUées, pointillées et tachées de blanc jaunâtre. F. exeelsior j'oliis alho-raricgatis. — heuilles marginées de blanc. Parfois les foliolessont presque entièrement blan- ches, avec une petite bordure verte. Panachure sujette à briller. F. e.rcelsior foliis aureis. — Feuillage d'un beau jaune d'or. Cet arbre est très joli quand ses feuilles ne brûlent pas. F . e.rcelsior foliis aureo-tariegutis . — Feuilles pana- chées de jaune. Fraxinus puhescens albo-marglnata. — F'euilles mar- ginées et tachées de blanc jaunâtre, ayant parfois une cer- taine analogie avec celles du suivant. F. puhescens aucuha-J'olia nora. — Cette superbe variété se distingue par ses grandes feuilles, à folioles maculées de jaune à la fa(,on de certains Aucuba. GleditSChia (h'évier). — Gleditschia Iriacanthos foliis rariegatis. — Feuillage panaché de blanc. Jolie variété, mais peu répandue. Gymnocladus (Bonduc). — Ggninoeladus eanadensis foliis rariegatis. — Arbre très rare, remarquable par ses grandes feuilles bipennées, à folioles panachées de blanc. Panachure des plus jolies et trè? constante. Cette variété a le défaut d'être d'une croissance très lente et de multipli- cation assez difficile. Hedera (Lierre). — Arbrisseaux grimpants, à feuilles persistantes, très convenables pour garnir les murailles, les troncs d'arbre, etc.; on les emploie aussi pour former des bordures. Hedera heli.r (Lierre commun). —Très répandu; possède de nombreuses formes, dont certaines sont si différentes du type qu'elles ont été considérées par certains auteurs comme des_ espèces jiropres. On cultive beaucoup de variétés à feuilles panachées ; eu voici les principales: H. la'lij/ alijeriensis foliis rariegatis- — P'euilles assez grandes, généralement cordiformes, bordées et panachées de blanc. //. /aArr arborescens ininor lutea. — Plante vigoureuse. Feuilles bordées de jaune verdâtre. H heli.r ntropurptireu. — Analogue au Lierre commun, mais à feuilles pourprées. H. heli.r uurea cariegata. — Feuilles pointillées de jaune. (.A siiirre.) E. JOUIN. fl'épcniéres Simon-Louis p-ércs. (I) Le Jardin, 1900, n°" 309 h :i):i, pages (i, 2(i, ns et 7S. Société Nationale d'Horticulture de France Séance du 8 Mars 1900. CO.MlrE DE FLORICDLTURE. 11. Maron, l'hybridateur bien connu de Brunoy, présen- tait un Pitrairiiia Maroni. dont il est l'obtenteuV. C'est le produit du croisement des l'.rorallina et P..'illeiisti'inii, déjà soumis au jugement du comité le 24 avril 1884. La plante est très décorative ; les hampes, et le feuillage rappellent le P. Altenstoinii : quant aux fleurs et à leur coloris ponceau, elles indiquent des afiinités évidentes avec le P.rorallina. Le Pitcairnia Maroni est la première des Broméliacées hybrides obtenues par M. Maron. M. Vergeot, de Nancy, avait apporté un lot considérable deCyclamens de semis, renfermant des formes tréscurieuses au point de vue du coloris, de la disposition des Heurs, etc. Sur quatre-vingt variétés que possède l'obtenteur, il en est quehjues-unes. qui donneront bien certainement, après avoir été cultivées et fixées, de bonnes plantes pour le commerce. Nos félicitations à M. Vergeot. M. Millet, de Bourg-la-Ueine, est toujours le roi des cul- tivateurs de Violettes. Pour s'en convaincre, il suffit de re- garder sa présentation qui s'annonce de loin par la suavité de son parfum. Dix-sept variétés sont exposées: Princesse de -Sumonte : Comtesse Edm. Dutertre : Armaratine Millrt au feuillage pa.na.che. sulphurea, formeàfleuit- jaunes du Viola odi/ratu. dont on a beaucoup parlé en ces derniers temps, plutôt intéressante que jolie: M -V.^ïn/v/, qui semble bien n'être que la variété M(((/a/?ic Millet, retour d'Amérique; iiana compacta ; CV;or blanc : iiu-:anleg rrhite ou Bras:a : Madame Millet : Prineusse Béatrice ; Princesse de Galles : Pamir Marie-I.oru'se: Pnrme de Toulouse ; Wrlsinna, et par dessus tout les merveilleuses variétés incomparables : La France, aux reflets veloutés, et .\na'i-al .\rellan, à la Heur rouge lilacé. lie notre ami Georges Boucher, des Violettes sur lige. Inutile de se baisser maintenant pour cueillir la \'iolctto ! COMITÉ DE CUJ-TURE rOTA(ii:nE. Quatre pots de Fraisiers Docteur Morcrc portant de superbes fraises, présentés par M. G. Crémond, de Sar- celles. On serait tenté d'y toucher et d'y goûter, tant elles ont l'air appétissantes ! M. Potrat, de Montesson, montre des ('deri rare iicanlde Prai/ue. conservés au jardin, sous une couche de terre de 0"10 : des toulTes de t'Idcorée reine d'hirer et de Sea rôle rerte maraic/ièee, gardées sous simple paillasson ; le tout en bon état de conservation. COMITÉ D'ABBOniCULTURE FRUITIÈRE. Fort beaux, les raisins Chasselas de Fontainebleau con- servés, présentés par M. Chevillot, de Thomery. P. HARIOT. LE JARDIN LE JARDIN. «"315. 5 AVRIL 1900 CHRONIQUE Peu(-oii laisser passer le '20 mars, sans parler du fameux Marronnier qui porte ce nom"i' 11 parait que sa renommée d'antan .s'affaiblit d'année en année, et qu'en 1900, il vient d'être battu dans le record de la floraison. Les Tuileries Sont vieux jeu, c'est le Lu.xembourg qui tient la corde I C'est, en effet, dans le jardin du Luxcmbourj:, près du kiosque de la Musique, que, le Itîdu mois de mars, un Marronnier a été vu portant joyeusement des feuilles nouvelles. Croyez-vous sérieusement que le Haricot, le vulgaire légume, ait besoin d'être greffé? C'est pourtant de la greffe du Haricot que M. Daniel s'occupait tout dernièrement. Il ci-oit pouvoir déduire de ses reclierches et de ses expé- riences, que la greffe entre races produit, dans la descen- dance et à la suite d'un certain nombre de générations, une accentuation dans le nanisme, un mélange plus ou moins complexe dos caractères des races associées, une ten- dance à la création d'une xariété remontante, ou d'une variété analogue à une race déjà existante. Est-il besoin de la greffe pour arriver à la plupart de ces résultats? * ' * On reparle de nouveau des expériences faites en Italie contre la grêle. On se rappelle qu'il s'agissait de bombarder les nuages à grêle. Les résultats ont été, parait-il, excel- lents, et, d'après un journal du matin, on a pu voir « le nuage noir, percé comme un fromage de gruyère, laisser tomber une pluie fine et bienfaisante, au lieu de la grêle dévastatrice ». * Si L'influence du retard des trains sur une fourniture de légumes ? Le 27 décembre dernier, un M. Malié, agricul- teur aux environs de Brest, prenait en gare de Kerliuon, le train qui de\ ait arriver à Hresl à il h. 3S du matin, et, par suite d'un retard, n'arrivait qu'à 10 heures. 11 s'agissait de prendre part à une fnumiture de légumes pour l'Ecole des mécaniciens. Le retard du train ne permit pas à M. Mahé d'être présent à l'ouverture des soumissions d'adjudication, ce qui était d'autant plus fàcbeux qu'il eût été déclaré adjudicataire s'il s'était présenté en temps utile. La Compagnie, actionnée, a été condamnée à 300 fr. de dommages-intérêts. Dans le texte du jugement, se trouve ce considérant, que les compagnies ne paraissent pas con- naître : « les voyageurs ont le droit de compter que les trains arrivent à l'heure ». * * Le Groseillieràgrappes n'avait jamais beaucoup inquiété les botanistes, au point de vue de sa valeur spécifique. M. de .lanckzewski, professeur à l'Université de Varsovie, vient de montrer que, sous le nom de Ribes rubruin, se cachent au moins 3 espèces, sans compter quelques formes affines. Le vrai R. vubrum, de la Suède boréale, est peu cultivé et ne parait pas avoir donné de \ariétés horticoles. L'espèce des jardins proviendrait du Ribcs doinrsticum, originaire de l'Europe occidentale et centrale, qui a fourni des variétés jardiniques très nombreuses, et dont une sous- espèce, le Ribes macrocarpuiu,^ donnéles variations à gros fruits fréquemment cultivée.^;. Il faut encore .-signaler, dans ic même groupe, le Ribes propinijumn du nord de l'Amé- ri(jue, du Japon et de la Sibérie, ainsi que le Ribes petroniia do la région montagneuse française. L'étude des plantes cultivées depuis longtemps et qui paraissent les mieuv ciiiinues, nous réserve encore bien d'autres suri)rises. * l'ne nouvelle maladie de la \'igne vieiit de faire son aijparition en Russie, dans le Caucase particulièrement. Mais il y a eu plus de bruit que de mal, cequi est bien fait p(.iur nous rassurer. Le Phoina renif'ormis, très voisin d'une des formes de développement de notre Black-Rot, qui abonde dans le midi de la France en certaines années^ est incapable de i>roduire des dégâts. Il est loin de présen- ter les inconvénients que l'on reproche, si justement, au HIaek-Rot, et, quand on le trouve sur les Vignes, on peut constater qu'il n'a envahi que des ceps déjà détériorés ou affaiblis par une autre cause, ou encore que des raisins très nnirs. Donc, rien à craindre pour nous ! * .le lisais dernièrement, dans un journal horticole dont j'ai oublié le nom, que Christophe Colomb trouva la Riise chez les Péruviens, qui avaient donné au Rosier le nom d'arbre du Ciel. Il y a, dans ce fait, une confusion avec quelque autre plante à grandes fleurs. Carie Rosier appar tientàl'aneieji continent et à l'Amcriquedu Nord. .Xucune espèce n'a jamais été trouvée à l'état sauvage dans l'Amé- rique du Sud. * * A quelque chose malheur est bon ! La présence du San José Seule en Californie a. d'après MM. Marlatt et ^Vashbu^n, procuré en ce dernier pays un avantage positif, le traitement annuel des arbres ayant nécessité un sys- tème de taille courte et régulière, qui a beaucoup amélioré la qualité des fruits, en même temps qu'elle contribuait à diminuer les dépenses occasionnées par la récolte. Ces Messieurs n'hésitent pas à ajouter : « On peut même se demander s'il ne serait pas préférable, à l'avenir, de laisser les choses suivre leur cours naturel, au lieu d'essayer d'écarter les insectes nuisibles, ce qui crée des entraves de toutes sortes au commerce ». Remarquez que la com- munication, d'où j'extrais ces dernières lignes, est quasi officielle. On me demandait ce que voulait dire Minn : il s'agis- ."ait du Mina lobatii . Apprenez, si vous ne le savez pas, que le genre Mina, qui est un aussi mauvais genre que possi- ble, puisque rien ne le distingue sérieusement des Iponuen , est dédié à Xavier Mina, patriote mexicain, neveu du général espagnol Francisco Espoz y Mina. Mina ijartit en 18115, pour proclamer l'indépendance mexicaine, fut fait prisonnier et fusillé le 13 novembre 1817. Les botanistes La LIave et Lexarza ont voulu rappeler sa mémoire en lui dédiant le genre de Convolvulacées qui porte son nom. Le Mina a été introduit en Europe en 1812 par Dickson et a fleuri pour la première fois en 1843. * * 11 paraît que la potasse, dans l'alimentation des plantes, a une influence marquée et préserve ces dernières de la gelée. La kaïnite, grâce à ses propriétés hygroscopiques, conserverait au sol plus d'Iiumidité, cequi lui ])ormettrait de se refroidir moins vite, puisqu'il évapore moins. D'un autre ciité, les plantes prennent un développement plus considérable et protègent mieux le sol contre le rayonne- ment; plus riches en cendres, elles évaporent beaucoup moins. P. HARIOT. 98 LE JARDIN NOUVELLES HORTICOLES Congrès international des rosiéristes. — Ainsi, que nous l'avion.sannoneé dans notre numéro duô février(l), un Congrès international des rosiéristes sera organisé les 1-1 et l.'i juin par la Société nationale d'horticulture de France et la Société française des rosi('ristes. La coinniission d'organisation en est composée comme suit : Président : M. Viger. — Vice-présidents : MM. F. Sahu(, L. Simon et Maurice L. de Vilmorin. — Sei-rétuiro (jénéral /M. A. Cbatenav. — Secrétaires :M'S1. Bermuan, '(). Meyran et P. Cocliet. — Menihrcs : MM. .\. Barbier, L. Chenault, .1. Gouchault, (hiillot, Ju])eau G. Lévêque, l'ernet-Duclier, Pinguel-Guindon, Piron, Rotliberg, Vilin. Voici les questions soumises au Congrès : I. — De la classification. :i. — De la synonymie. 3. — De l'emploi des engrais dans la culture des Rosiers. Faire une comparaison entre les engrais chimiques et les engrais naturels : A. Pour la culture forcée en pots; B. Pour la culture en plein air. 4. — Existe-t-il des races dans le genre Rosier'? 5. — De l'hybridité. 6. — De l'influence du sujet ou porte-greffe sur le greffon. 7. — Du (limorphisme et des variétés dues à cette cause. 8. — Moyens curatifs nouveaux ou récemment décou- verts pour la destruction des maladies des Rosiers. 9. — Des différentes formes de Roses et de leurs carac- tères. 10. — Etude des espèces botaniques du genre Rosa nou- vellement introduites. II. — Des moyens les plus etticaces de réagir contre la mise au commerce des Rosiers nouveaux de mérite dou- teux. 12. — Etude des meilleures variétés de Bengale et d'Ile-Bourbon, à adopter par le Congrès. Les adhésions doiv<'nt êlre adressées, le plus tôt possible, au Président de la Commission d'organisation, 84, rue de Grenelle, à Paris. Les séances auront lieu les 14 et 15 juin, à 3 heures de l'après-midi, en l'hôtel de la S. N. H. F. Congrès international des chrysanthémistes. — Nous axions également annoncé en même temps (1) iiu'un congrès international des chrysanthémistes aurait lieu au siège de la S. N. 11. F., 81 rue de Grenelle, les 24 et 25 octobre prochain. Voici la composition de la commission d'organisation de ce congrès .Président : M. Viger. — Vice-présidents : MM. De la Rocheterie, V. Vulveryek, Calvat et Lemaire. — Secrétaire-général : M..V. Chàtenay. — Secrétaires : MM. L. Bergman, Ph. Rivoire, A. Cordonnier etZ. Lion- net. - Menbres : M^yi. Beethuni, Charmet, A. Combet, Dauthenay, G. Debrie. E. Delavier, Defresne, L. Duval, h'atzer, .larry -Desloges, Magne, E. Mulnard. A. Xonin, P. Oudot, Rozaiu-Boucharlat. A. Trutfaut, Vacherot. Les questions soumises au Congrès sont les suivantes : 1. — Des raisons qu'il y a de cultiver le Chrysanthème à la grande Heur ou à la demi-grande Heur, soit au jioint de vue estliétique, soit au point de vue commercial, 2. — Unification des règlements floraux. 3. — Historique de l'introduetinn du Chrysanthème en France et à l'étranger. 4. — Des causes de la maladie de la rouille, des moyens de la guérir, et de l'influence de la culture intensive sur son développement. Les adhésions doivent être adressées le plus tôt possible au Président de commission d'organisation, 84, rue de Grenelle, à Paris Les séances auront lieu les 24 et 25 octobre, à 3 heures de l'après-midi, en l'hôtel de la S. X, H. F. Il) Le Jardin^ V.m.AV 6ii..l>age 'liL . _. - Concours pour l'admission aux emplois de jar- dinier principal des services des promenades et plantations de la "Ville de Paris. — Cn concours pour un ou deux postes de jardiniers principaux des services des l'romenades et Plantations de la ^'ille de Paris aura lieu cette année, probablement vers le commencement de juillet. Les conditions indispensables pour prendre part à ce concours sont les suivantes : justifier de la qualité de l''ran- çais, être àaé de vingt-cinq ans au moins et de trente-cinq ans au plus au 1" janvier de l'année courante, avoir été employé à des travaux horticoles d'ornement pendant une durée minimum de cinq années. La limite d'âge est portée à quarante ans pour les piqueurs, les jardiniers principaux auxiliaires et les chefs jardiniers et jardiniers ayant plus de dix ans de présense dans les Services municipaux de Paris. Les demandes d'admission au concours doivent être dé- posc'esà la Direction du Personnel (Préfecture de la Seine), ou l'on trouxera tous les renseignements concernant les ma- tières sur lesquelles porte le concours. Les fruits du Cap en Angleterre. — Pendant le mois dernier, nous dit le Gardeners' Ma ;/(( ;ine , des quan- tités considérables de fruits du Cap ont été envoyés à Londres, et tous ont été vendus sur le champ. Ces fruits comprenaient des raisins vendus à raison de 2 fr. .50 la livre, des prunes, pêches, nectarines et poires. Les impor- tations de poires sont d'un grand intérêt, venant à la suite de celles de Californie ou de France. Les fruits .sont de belle apparence, et les grands marchands croient que, s'ils par- viennent en bonnes conditions sur le marché, ils attein- dront de bons prix. Les prunes reçues ont été vendues au détail à Londres 0 fr. 50 et 0 fr. (iO pièce. L'exportation des fruits des Etats-Unis. — D'après une analyse des publications que vient de faire le chef de la section des marchés étrangers et que M. Levas- seur a communiquée récemment à la Société nationale d'agriculture, l'exportation des fruits des Etats-Unis, des Pommes surtout, a décuplé en cinq ans. L'Angleterre, les Pays et l'Allemagne sont les princiiiaux importateurs. Les pommes d'Australie en Angleterre. — Le Gai-deners' C/iroiiicle annonce l'arrivée en Angleterre, pour le 14 courant, de l'Opliir, venant d'Australie, avec un chargement de 1(3.500 caisses de pommes ; arriveront en- suite le Britannia avec 9.600 caisses et le Salamis avec 12.000. L'assainissement de Paris et les ordures mé- nagères — .V l'une des dernières séances de la .Société nationale d'agriculture, M. Paul Vincey a fait une fort intéressante communication sur le transport des ordures ménagères de Paris qui, on le sait, sont utilisées comme engrais par l'agriculture dans la zone parisienne. M. Paul Vincey a proposé un nouveau régime d'enlève- ment mécanique des ordures, basé sur la collecte nocturne dans Paris de ces ordures et leur évacuation par la voie des tramways de pénétration. Ces ordures seraient transportées sur des champs d'épandage, loin des centres habités, aux limites des départements de la Seine et de Seine-et-Oise. Envois de légumes de primeurs, de Tunisie à Paris. — Notre collaborateur, M. L. «.inilloclion, janlinier chef du .lardiu d'essai de la régence à l'unis, nous signale les expériences d'expéditions à Paris de légumes de pri- meurs culfixés au Jardin d'essai de Tunis. Ces envois, comprenant des légumes (artiidiauts, haricots et pois) obtenus sans irrigation ni soins spéciaux et embal- lés dans des cageots tels que ceux utilisés en Algérie pour les fruits de primeurs sont arrivés sans dommage, ni dépréciation, malgré la durée du transport. Association des exportateurs d'oignons à fleurs. — Les exiiortateurs d'oigiions à fleurs de Ifollaiide viennent de fonder une association pour la protection des intérêts de leur commerce. LE JARDIN 9!) Un bureau d'inforuiations eomuierciales et un bureau d'encaissement fommeucoi'ont leur travail sous peu sous la direction de M. J. Spoor, docteur en droit, avoué au tribunal de Haarleni. L'association se divise en six sections pour les pays les plus importants qui importent les oignons à fleurs, savoir ; 1. Etats-Unis et Canada ; 2. (.irande-Bretagne et Irlande; .'î. Allemagne et Autriche ; -1. France et autres pays latins : 5. Russie ; 6. Suéde, Norvège et Danemark. Chaque section a son conseil et son bureau ; la section américaine se compose des membres de l'ancienne associa- tion d'exportateurs à Lisse. Les présidents des sections sont membres du conseil géné- ral, dont ^LT. van Waverenest président, M. ErnstH. Kre- lage, vice-président, et ^L ,1. IL Wentliolt, trésorier. L'association, établie depuis un mois seulement, compte déjà 11.5 membres de section. Le siège de l'association est à Haarleni, et toute la corres- pondance doit être adressée à M. .1. Spoor, à Ilaarlem. La culture des Fèves en Tunisie et les Oro- banches. — On sait quelle importance a. en Tunisie, la culture des Fèves et cette importance ne fait que s'accroitre, chaque année en raison des rendements rémunérateurs que fournit ce légume. Les cultures de Fèves sont malheureusement attaquées par deux espèces d'Orobanches, V Orabanchc spcciosa et l'O. ninetht/stea, dont les ravages, à ce que rapporte la Feuille de renseignements de la Régence de l'unis, semblent tendre à augmenter. Malheureusement, on ne connaît Tautre moyen pour lutter contre ce parasite de l'arrachage des Orobanches au fur et à mesure qu'elles se développent et avant qu'elles n'aient fructifié. Ecole pratique d'agriculture pour jeunes filles. — Une Eciile pratique d'agriculture pour jeunes flUes vient, parait-il, d'être créée à Houilles (Seine-et-< )ise). Cette école, dirigée par Mlle Z. F'resnois, a pour but d'en- seigner aux jeunes filles : la taille et la conduite des arbres fruitiers, la culture des légumes, la culture des llcurs, l'éle- vage des animaux de basse-cour, l'entretien de la vacherie, la fabrication ilu beurre et du fromage; en un mot, d'en faire des jardinières et des fermières. Il y a lieu de féliciter Mlle Fresnois de son initiative et de souhaiter que d'autres établissements du même .uenre se créent bientôt dans chaque région. Muscari praecox. — Le Musi-ari prœro.r e^it une jolie petite plante nouvelle introduite l'an [lassé à Kew, oi'i elle a fleuri cette année dans une bordure abritée exposée au Midi. Le Gavilcn en donne la description suivante dans un ri'cent numéro : A proprement parler, le Muscari prœro.i n'est pas un Muscari. mais un Hi/acinthns et, probable- ment, simplement une forme naine daHyac-'nthus o;urciis. n'atteignant guère que OTIS de haut et produisant une courte grappe de fleurs bleu clair ou bleu turquoise. Le Hi/acinthns aaureus type, introduit en 1850, est de plus grande taille, puisqu'il atteint 0"15 de haut; de plus, ses fleurs sont bleu foncé. IJn Buddleia blanc. {Bmldlcid nsianca Lour ) — Le genre Jluddlein est formé par environ 70 espèces d'arbustes ou lianes à feuilles opposées, souvent blanch,àtres,et portant d'abondantes inflorescences denses de petites fleurs gamo- pétales. Dans les jardins algériens, le Buddleia laaduf/ascariensis est fréquent, il végète avec une vigueur qui le rend parfois trop envahissant. Les Buddleia Lindlci/aiia et B. raria- liilis (1) s'y trouvent aussi, le dernier propagé depuis peu. L'année dernière, le Jardin botanique d'Alger a reçu du Muséum le Buddleia asiatira, décrit par Loureiro dans la flore de Cochinchine, et qui se trouve dans le Népaul, en Birmanie et à Java. Il) A propos du Bnddluia rai-i.abiU.-^. rappelons que cette intéressante espèce, encore nouvelle, a été figurée et décrite dans le Jardin, n- 2.')i). du 20 juillet 1S97, page 212. par notre col- aboraleur .\I. L. Henry. En Europe, cette plante est cultivée parfois en serre chaude; elle est mentionnée par Xicholson. A Alger, le Buddleia asiatiea, mis en pleine terre, y a rapidement pi-is un grand développement et a l'aspect du Buddleia madarjuscariensis, mais dans des proportions réduites. Dès les premiers jnurs de février, il montrait des inflo- rescences en longues grappes effilées, rappelant as.sez une \ éronique. Les fleurs sont blanches et leur odeur est agréa- ble. Ce Buddleia blanc paraît une très bonne acquisition pour les jardins algériens, car une jolie fleur blanche odo- rante en plein hiver ne peut manquer de trouver des amateurs. Le Buddleia asiaiica peut probablement être greffe SUT Buddleia niadagascartensi.s, qui est un proche parent. Des essais sont faits au Jardin botanique, et, si les résul- tats .sont bons, cette jolie fleur sera rapidement propagée par les soins de la Société. — (Rcrue horticole de l'A Igérie. | Exposition Universelle de 1900 Lorsque paraîtra notre prochain numéro, l'ExposItioM sera officiellement ouverte et, en ce qui concerne l'horticul- ture, le premier coup de canon aura déjà été tiré, puisipie le premier concours temporaire s'ouvrira le mercredi IX avril. Que sera ce premier concours".' C'est ce que nous ne sau- rions encore dire à l'heure actuelle, lieaucoup d'exposants n'ayaut pas encore envoyé leurs demandes. Quoiqu'il i>n soit, tout fait prévoir que les différents cniicours temporaires qui auront lieu pendant la durée de l'Exposition offriront une grande importance et un réel intérêt. Nous avons déjà dit que ces concours temporaires étaient organisés par une Commission composée par un certain nombre de membres de chacune des classes de l'hoiticul- lureà l'exception de la classe 13. Ajoutons que le bureau de cette Commission s'est complété en nommant comme vice-présidents MM. Vitrv et Ausseur-Sertier et comme adjoints au secrétaire général, MM. Le Clerc et Tavernier. Notre directeur, M. IL Martinet, comme architecte de la classe 47, est chargé de l'installation intérieure du Palais de l'Horticulture et par suite de l'installation de tous les concours temporaires qui seront organisés dans cette serre. Les architectes des autres classes intéressées lui prêteront d ailleurs leur concours en cette circonstance et seront eux- mêmes, à tour de rôle, chargés de diriger l'installation des quelques concours temporaires qui auront lieu dans la grande salle des fêtes à des époques qui ne sont pas encore déterminées. La Commission d'organisation des concours temporaires, dans une de .ses dernières réunions, a décidi- d'informer les exposants trop nombreux qui attendent le dernier moment pourse faire Inscrire que, suivant les instructions de l'aduii- iiistration. les noms des exposants ne pourront figurer au catalogue spécial qui sera publié lors de chaque concours temporaire que si les déclarations arrivent au moins quinze jours avant l'ouverture du concours. II est à crain- dre en outre que les retardataires qui n'observeront pas ces délais ne puissent recevoir en temps voulu leur carte d'ex- posants. Ils ne pourront d'ailleurs s'en prendre qu'à eux- mêmes de ces divers inconvi'nionts. Etat d'avancement des travaux. — Beaucoup de pcr^onnes .se demandent si l'Exposition sera prête pour le 1 1 avril, jour fixé pour l'ouverture officielle de l'Exposition. Nous pouvons rassurer nos lecteurs en leur disant que cette Exposition sera aussi prête que toutes celles qui, l'ont pré- cédée. En réalité, une exposition est raremcut entièrement loô LE JARDIN" terminée lorsqu'on ouvre nbs portes et celle-ci n'échappera pas à la règle eonimunc; mais on peut dire que le gros œuvre est achevé, que la circulation sera assurée dans les jardins et dans la plupart des pavillons et qu'en snninie tout sera complètement terminé le In mai au plus tard. Il va sans dire que, si l'inauguration officielle av;iit été lixée au 15 mai, l'Exposition n'aurait été compléteiiieiit installée qu'au 15 juin. La nature humaine a ainsi parfois de ces petites défaillances. En ce qui concerne plus spécialement l'hurlicultuie, tous les emplacements sont à peu prés distril)ués, sauf dans la classe 13, jjar suite du relard apporté par l'entrepreneur du pavillon en bois destiné à l'art et à l'industrie horticoles dans la livraison de cette construction et cela, malgré les efforts du distingué architecte, M. Charles A. Gauthier. Les deux serres du Palais de l'horticulture sont très avan- cées et seront certainement achevées pour le 15 avril, (."est dire que le prochain concours temporaire sera installé dans ce Palais. M. Martinet a, d'ailleurs, fait commencer les travsu.N d'installation et les exposants du premier concours temiMMaire sont convoqués pour le mardi 12 courant, à l'eflet de prendre notiHcation des emplacements qui leur au- ront été accordés. L'Exposition sera certainement visitée par de nombreux étrangers. A la veille de l'ouverture, Le Jardin se fait un devoir de leur souhaiter une cordiale bienvenue et exprime l'espoir que tous emporteront chez eux, en même temps que d'agréables souvenirs, le .sentiment que la h'rance mérite bien sa vieille réputation d'hospitalité et qu'elle brille toujours au premier rang des nations qui recherdient sans cesse le progrès pour le plus grand bien de l'humanité. Concours temporaire de plans de jardins. — Il est ouvert un concours entre les dessinateurs de jardins, fran(;ais et étrangers, suivant les données d'un plan coté à l'échelle de 0,001 pour mètre. Ce plan, ainsi que les con- ditions du concours, seront adressées à tous les intéressés qui en feront la demande accompagnée d'un mandat-poste de 5 francs, à M. le Président de la Classe 43, 81, rue de Gre- nelle, Paris. Les concurrents devront adresser leurs projets à la même adresse, du 10 au 15 juin prochain. Les cinq premiers projets primés pourront rester exposés pendant toute la durée de l'Exposition. Les travaux de Jardinage. — Aux Champs-Elysées, les jardins sont terminés sur plusieurs points et les Horti- culteurs en ont pris possession pour l'installation de leurs concours permanents d'arbres fruitiers fornu^s, d arlaris- seaux d'ornement et de plantes fleuries ou à feuillage déco- ratif. De nombreuses serres sont déjà construites et vont être garnies de végétaux qui ne peuvent vivre à l'air libre. Au Champ de Mars, on achève le jardin fi'aui;ais sous la Tour Eiffel, ainsi que les plantations autour des concessions dans l'ancien parc. On termine la garniture des corbeilles en véaiétaux à floraison printanière tels que Silènes, Myosotis, Pensées. Giroflées, Pâquerettes, etc. Sur l'esplanade des Invalides, les jardins sont achevés et les rosiéristes ont commencé l'installation de leurs collec- tions. Au Trocadéro, les jardins sont également très avancés et la mise en place des végétaux aura lieu proniptement. Les plantes bulbeuses. Tulipes, Jacinthes, Cincns. etc.... collections d'élite des horticulteurs hollandais, .sont dans un état de végétation très satisfaisant et promettent une belle floraison. Les .Japonais viennent de recevoir, pour leur exposition d'horticulture, un lot important de plantes ligneuses, notamment des Conifères, parmi lesquelles il y a lieu de c iter les beaux Podocarpus; trois Glycines à fleurs blan- ches, roses simples ft roses doubles," ont fleuri dans les caisses, pendant le voyage. CHRONIQUE FLORALE Les coupes lumineuses fleuries et leur emploi dans les décorations de tables. — Les fêtes des fleurs à Nice. C'est une idée très originale que de faire des composi- tions florales lumineuses, grâce à l'adjonction de la lumière électrique. Une composition florale de ce genre, que nous reproduisons d'ailleurs ici, avait été présentée par M. A. Moser, à Paris, à l'exposition d'automne en 1898 et je l'ai signalée en .son temps. L'appareil utilisé pour ces sortes de compositions est une grande coupe en cristal d'un rose laiteux, surmontée d'un vase à bords très élargis, et Hxée sur une colonne do bronze. Dans cette coupe, qui est elle-même insérée dans une bor- dure de bronze décorée, sont placées cinq ou six lampes élec- triquci's alimentées par un 111 passant à l'intérieur de la colonne. Les fleuis, disposées dans le vase supérieur, se dressent ou retombent suivant leur conformation naturelle; la lumière qui jaillit de la coupe donne à ces fleurs une trans- parence et un éclat d'autant plus marqués que les rayons lumineux viennent du dessous. Les pétales extérieurs des Roses La France prennent ainsi une teinte nacrée et argentée que l'on ne saurait concevoir. Mais l'aspect est autrement frappant, si ce sont des fleurs d'Orchidées qui composent cette garniture. Ces fleurs, déjà transparentes, ont des reflets tout particuliers. Elles sont, suivant qu'elles se trouvent placés dans les rayons lumi- neux ou on dehors, tantcjt éclairées, tantôt ombrées, et sem- blent être une féerique vision de floraisons chimériques, avec leurs pétales transparents et translucides sur lesquels se détaclient les plus flnes nervures. Toutes les fleurs et même les feuillages les plus divers prennent une tonalité plus vive et plus douce à la fois; souvent même, les coloris se fondent dans les ombres. L'cBuvre florale représentée par la figure 40 était com- posée de la manière suivante : dans le haut, un Cocos Weddetliana, lancjait ses feuilles arquées, au dessous desquelles se dressaient les grappes de Vanda cœruha aux si jolis tons bleu pâle, tandis que retombaient, en courbes gracieuses, plus ou moins accentuées, des Olontni/lossuni rrispuni, Oiiriflilini Roçirrsli. O. (ii/rinilni, (). Folictiii, Drndrdliiiim l'Iialœnopsis. tout cela garni de discrète ver- dure d'Aspai-ai/iis plianiiKiis. ombrant le tout très légè- rement et dont certains rameaux s'enroulaient autour de la colonne supportant la coupe. Dans le bas, un faisceau do Dcndrohium. Phalirnopsi^, Odonto;jliissiini, Cniilrija et I.œh'a complétait cet heureux arrangement. Outre, qu'au point de vue jjurement artistique ces com- positions flcirales lumineuses facilitent l'arrangement rationnel des fleurs et permettent d'obtenir des effets encore inconnus et de beaucoup de cachet, elles ont un véritable attr;iit et sont un appoint considérable pour la décoration des tables, pour les grands dîners. Les décorateurs qui recherchent les choses à sensations ont là un champ ouvert à leur imagination. C'est ainsi que fut garnie une table pour un grand di.'jeu- iier offert à la presse parisienne, cléjeuner ayant lieu dans une cave, ce qui comportait, je dois le dire, une déco- ration discrète. Les coupes lumineuses étaient distancées de l'c^ôO et surmontées d'une gerbe de Roses et d'(Eillets, picjués dans de légers feuillages. Entre les pieds arqués sup- portant chaque coupe, étaient disposées des ^'iolettes. .l'avais fait relier les coupes entre elles par des guirlandes de M;/rslphi//ltini, parsemées de fleurs d'Azalées, retom- bant jusque sur la nappe. Sur toute la partie touchant la nappe, étaient disposées des Roses et des Œillets, prépaies pour être mis aux boutonnières. A cause du peu de largeur de la table et aussi pour rester dans la note, on s'en était tt-nu à cette sobre ornementation. LE JARDIN 101 On conçoit quel parti on peut tirer, pour la décoration des tables, des coupes lumineuses, qui, étant assez élevées, ne gênent aucunement la vue. llest évident qu'elles comportent un arrangement snij^né, de belles fleurs et surtout des fleurs d'Orchidées pouvant être présentées là d'une façon toule naturelle, les unes dressées, les autres inclinées. Il est tout indiqué que, dans un cas semblable, il faut bien se garder de trop charger de fleurs le bas de la colonne, car alors on détruirait l'harmonie générale do cette colonne élancée, en formant de plus un écran masquant la vue. 11 faut bien se dire, toutefois, que ce genre de décorations n'est a|iplicable (|ue là où l'on a l'électricité à sa disposi- tion; il ne peut donc pas être exécuté partout. Fig. 40. — Composition florale huatnrusc. •le retracerai un jour l'origine des fêtes et des batailles de fleurs. — ce que l'on a pas encore songé à faire jusqu'à pré- sent, — qui furent créées à Nice, cette ville des fleurs par excellence. Aujourd'hui, c'est encore là qu'ont lieu les plus belles fêtes des fleurs, sous le ciel bleu et au bord de la mer bleue; celles de cette saison, au nombre de cinq ou six, n'auront lien à envier à leurs devancières, d'après ce que nous apprennent les journaux locaux. Mais, à Xice, on ne dit presque plus « la fête des fleurs n le mot est trop vieux, trop usé, sans doute; il a été remplacé par celui plus pompeux et plus méridional, mais moins significatif, de co/'so de gala. Pour nous tenir au courant île ce qui se fait en art floral, je donnerai la description de quelques-unes des voitures fleuries ayant figuré aux fêtes des fleurs des 22et?6 février ft (lu 25 mars dernier. Une charrette anglai.çe, dont le dessus formait parasol, était parsemée do rameaux fleuris de Pensées, tandis que le bas était tout piqueté d'Œillets. Un landau avait été transformé en une vaste corbeille ajourée, formée par une série de guirlandes de Roses, (i'(Eillets et de Narcisses. Dans un mignon équipage, on avait très bien réussi une reproduction d'une décoration I,ouis X^^ à la Wattoau; toute la voilure avait été, grâce à dos artifices, complète- ment changée de forme el présentait dans ses contours des courbes et des inflexions gracieuses qui sont bien celles de ce genre d'ornementation. Le tout était garni de Giroflées, d'Œillets, de Narcisses, de Camélias et tandis qu'en avant itait une superbe gerbe de fleurs variées. Tout le harnache- ment étaitégalement recouvert de fleurs, et deux panaches lli^uris étaient fièrement campés sur la tête des chevaux. Une victoiia, toute garnie de Jonquilles et d'Gsillets muges, était surmontée de quatre grandes cornes d'abon- dance, d'où s'échappaient, parmi quelques feuillages, des I l''.illets rougesetdes Giroflées. Un palanquin japonais, entièrement garni A'Antlœmis lilancs. a ététrès admiré; il était porter par quatre hommes entièrement revêtus de robes rouges. Une voiture avait été transformée en une superbe barque; li's cordages étaient remplacés par des guirlandes de fleurs blanches et jaunes, tandis que les voiles étaient en Nar- cisses blancs, lisérées de Violettes de Parme. Je dois signaler un mouvement significatif dans l'arran- gi'ment des voitures fleuries; mouvement qui se dessine d.puis un an ou deux et qui se rattache intimement aux cdutinuelles évolutions que l'on remarque de plus en plus dans les diverses branches de l'art floral. Il s'agit de l'emploi des étoffes et des rubans. Tandis que, lors des premières fêtes des fleurs, les fleurs seules étaient utiliséesdansla décoration, ou mieux dans la garniture des voitures, aujourd'hui, celles-ci ne concourent plus seules à l'ornementation. Elles sont utilisées concur- remment avec les élofl'es et les rubans que, ilans certains cas, on drape et que, dans d'autres, on arrange en flots. Si, dans beaucouj) de compositions, cet élément additionnel n'est pas toujours louable, son adjonction raisonnée est heureuse, car cela permet de réaliser des choses plus légères et plus gracieu.ses. En effet, les étoffes dissimulent, dans beau- coup de cas, bien des choses, mieux que ne le feraient des fleurs plaquées. Celles-ci peuvent, dès lors, être utilisées an-dessus de ces draperies, d'une façon plus rationnelle, plus artistique et moins matérielle. Les flots de rubans, les envolées de tulle et de gaze ne sont pas non plus (l'^placés; ils donnent à certaines décorations une silhouette ne manquant pas d'élégance. Mais il faut, bien entendu, que ces étoffes et ces rubans Client utilisés d'une façon très discrète, qu'ils soient d'une tonalité douce s'harmonisant a\ec l'ensemble de la décora- tion et qu'ils ne forment que l'élément complémentaire des fleurs et des feuillages. Voici précisément quelques exemples de compositions ainsi comprises. Un landau était drapé de satin bleu, voilé de gaze d'argent, le tout parsemé de guirlandes et de piquets et surmonté de gerbes en- Bluets et en Anthémis. Un autre landau était drapé d'étoffe rouge et blanche piquée de fleurs varies. Une voiture, toute garnie de Lilas mauve et de Roses Mm-crhal-Niel, laissait échapper de gros flots de rubans mauves, se détachentsur l'harmonieuse tonalité obtenue avec ces deux .sortes de fleurs. Les noeuds et les flots de rubans doivent surtout être placés, comme s'ils nouaient les énormes gerbes qui souvent remplacent les lanternes et aux parties saillantes de la décoration, tantôt voltigeant en grandes coques, tantôt encore d'une façon plus discrète. Je dois aussi signaler la fête des fleurs automobile qui a eu lieu également à Nice, le 25 mars, et à laquelle ont pris part une arande quantité de sportmans avec leurs auto- mobiles très bien décorées. ALBERT MAUMENÉ. '11)2 LE JARDIN La Végétation et les Plantations A PARIS uaiiii'r> inlc-rieurs i|ii (11- lier s exlériciir 2.30 1.43 1.17 0..-)7 2.7i) 1.49 ■2 . 2!) 0.i)7 :i.(i2 1.93 3.44 0.93 M. Mangiu a l'ait récemment une fort intéres.saiite confé- rence, devant la Société des Amis de l'iniversité de Paris, sur la végétatioii dans les villes et les plantations à. Paris. Le nombre des arbres plantés à Paris, sans compter les parcs, cimetières, préaux d'école, s'élevait, en 189.''i, à 90.000 environ : neuf essences principales y sont représen I ées : Platanes 26.287, Ormes 15, .'19(5, Marronniers 17.1()7, Erables 6.050, Sycomores 5.125, Vernis du Japon 9.769, Paulownias ].03i. Robiniers 4.027, Tilleuls 2.222. On y trouve aussi un Chêne et un Mûrier. , La moitalité, pendant les années 1891-92-93, servit sur- tout sur les Tilleuls et les Paulownias; les Marronniers, malgré l'oiiinion répandue, sont les plus résistants de tous : 0,87 pour 100. Dans les quartiers intérieurs, le dépéi'isse^ ment des arbres d'alignement est sensiblement plus fort, ainsi que le montre le tableau .suivant : Mortalité pour liio_ (iuarlii'r> inl Allantes Marronniers Ormes Platanes Robiniers Sycomores Le résultat pouvait être prévu, puisque c'est là où la circulation est la plus active, que les causes do dépérisse- ment sont les plus iniportantes. Quelles sont les conditions spéciales à la végétation des plantes dans les villes? Les organes aériens, qu'il faut d'abord examiner, sont exposés à des altérations de plusieurs ordres : présence des poussières, réverbération des rayons solaires au voisinage des maisons et, par suite, grillage et chute des feuilles ; présence de gaz ou vapeurs toxiques ; mutilation du tronc et des branches. Les poussières ne sont pas aussi nuisibles qu'on veut bien le dire, puisque les stomates sont surtout situées à la face inférieure des feuilles. La réverbération du soleil est plus grave et le seul remède à cet inconvénient, c'est de remplacer les essences il feuilles délicates par des arbres à feuilles plus coi-iaees, comme le Platane, l'Allante et le Sycomore. Quant aux organes souterrains, en raison même de la nature du soi des villes, ils sont exposés à souffrir par défaut de nutrition, par insultisance d'aération, par les fuites de gaz, jjar l'action du sel destiné à la fonte des neiges, etc. De tous ees inconvénients, le plus redoutable, est celui qui résulte du manque d'aération. L'accumulai ion de l'acide carbonique est. en effet, très préjudiciable à la végétation, ainsi que la diminution corrélative de l'oxygène. Quelle est la teneur du scd à ce Ijoint de vue ? Des expériences comparatives faites au Luxembourg, où tous les types de sols se rencontrent, et sur des voies plantées, sont démonstratives. Au Luxembourg, ce n'est que dans les allées où le sol est tassé par les pro- meneurs, que l'aération est défectueuse ; on y trouve jusqu'à 5 0/0 d'acide carbonique. Les voies bitumées échappent au tassement et l'aération y est très satisfaisante. Dans les autres cas, la teneur d'acide carbonique atteint des proportions considérables qui vont jusqu'à 5.58 ((0 à l'Avenue d'Antin; 5,33, aux Champs-Elysées; 5,31, au lîoulevard de Port-Royal, etc. Les sols bitumés ont, par contre, l'inconvénient de laisser accumuler l'acide carbonique, en restreignant la surface d'aération à celle qui est couverte par la grille. Comment se fait le mécanisme du dépérissement et delà mort? Les racines accomplissent mal leur rôle et il iio s'en forme pas de nouvelles pour rélablir l'équilibre entro la partie aérienne et la partie souterraine; les \ aisseaux se remplissent de matières gommeuses et finissent par se boucher, annihilant ainsi toute circulation. En même lemps, le diamètre de la tige no s'aceroit plus que lente- mi'ut. L'emploi du sel sur la voie publique est l'galement funeste; il doit être sévèrement proscrit. Le sol au Boule- vard de Port-Royal, sur la place du Théâtre-Français, au Quai d'Orsay en contient des qu.-intités de beaucoup supé- rieures à celles qui peuvent amener la mort des végétaux : 50 à 100 milligrammes par kilogramme de ferre. Un autre ennemi, contre lequel la physiologie ne peut rien, qui frappe tous les arbres, les plus sains, les plus vigoureux, aussi bien que ceux qui languissent, c'est l'ingé- nieur. M. Mangin ne trouve qu'un remède à lui oppcser: « la Coalition des amis des arbres )). C'est aussi mon avis. P. HARIOT. Culture des Clénf)atiteç^^ La culture des Clématites est très dilfércmte selon les espèces qu'on envisage. A ce point de vue, on peut en for- mer deux groupes comprenant : l'un, toutes les espèces à petites fleavs : PatilcHléfs, Anémoni/lores, etc.; l'autre, les variétés et hybrides grandiflores. Les premières sont des plantes très vigoureuses, capables de couvrir île grandes surfaces presque sans soins et s'aceom- modant de presque tous les terrains et expositions ; nous ne nous en occuperons donc pas autrement. Il en est tout autrement des Clématites à grandes fleurs, car elles demandent certains soins. Tout d'abord, ce sont des plantes calcifuges, c'est-à-dire craignant les sols et les eaux calcaires. Il faut donc modifier ou remplacer au besoin la terre et éviter l'usage des eaux dures. De plus, elles craignent beaucoup l'humidité pendant l'hiver, ce qui oblige à drainer le sous-sol, lorsqu'il ne l'est pas naturelle- ment. La terre par excellence pour les Clématites à grandes fleurs est un compost de : terre franclie légère 1/3 terreau découche 1/3 terre de bruyère 1/3 A défaut de terre de bruyère, on la remplace par une quantité égale ou un peu moindre de sable. De même, si l'on possède de la terre pro\'enant de plaques do gazon mises en tas et décomposées, on peut la faire entrer pour la moitié dans le compost et réduire les deux autres éléments à un quart. Selon l'état du sol naturel, on le remplace totalement sur une surface d'au moins 0"'50 au carré et 0'30 de profon- deur, ou bien on se C(uitente de l'amender plus ou moins fortement. L'exposition préférable pour les Clématites à grandes (leurs est un endroit à demi ombragé, mais bien aéré; l'est et l'ouestleur conviennentassez, s'ils ne sont pas tropexposés aux vents ; le nord ne vaut rien pour elles et le plein midi est trop chaud; elles y brûlent; seules les C. Jackmani, C. Vî^rcc//» et autres espèces robustes sont susceptibles d'y résister. Les jeunes Clématites à grandes fleurs, étant toujours élevées en pots, peuvent être plantées à toute époque de l'année, mais de préférence au printemps. Il convient de placer la greffe à 0"03 ou 0'"01 au-dessous du niveau du sol. afin que, si la terrible maladie noire, dont nous avons parlé dans le précédent article, venait à en\ahii- la (1) Le Jardin, 1900, n- 314, page Si. LE JARDIN \u:i plante, il reste quelques yeux souterrains qui soient suscep- tibles de a repartir ». Dans le but d'éviter cette maladie, on a recommandé do répandre quelques pincées de fleur de soufre au pied, dans une petite cuvette qu'on recouvre ensuite de terre. Los soins ultérieurs se bornent à fournir à la plante un tuteur approprié : treillage, colonne, ballon ou parapluie en fil de fer, et à l'aider au début à s y cramponner en attachant quelquefois les tiges principales. Pendant l'été, les Clé- matites sont assez avides de fraîcheur; on ne doit donc pas négliger de les arroser quand le besoin s'en fait sentir, et, pour augmenter leur vigueur, on peut même leur donner une ou deux fois par semaine une dose d'engrais liquide faible : vidange, bouse de vache ou colombine, mais pas d'engrais chimiques, car ils n'ont pas jusqu'ici donné de résultats satisfaisants, sans doute faute d'être scientifique- ment dosés selon les besoins de ces plantes. Le traitement des Clématites élevées en pots fce à quoi elles se prêtent très bien) n'a rien do bien iiartionlier ; on emploie le compost précédemment indiqué pour les rempo- tages. On effectue ceux-ci de prL'férence au printentps, avant le départ de la végétation, en drainant fortement le fond des pots. Lorsque les plantes sont fortes et âgées, on emploie des caisses ou de petits bacs. Pendant l'été, on tient les plantes en plein air, sur les points en perspective des pelouses, sur les terrasses, les balcons, etc., en enterrant, quand on le peut, les vases jusqu'aux bords. Pendant l'hiver, on conserve ces plantes en orangerie ou en serre froide, afin de mettre la motte et le vase à l'abri de la gelée. Taille. — La taille des Clématites est très variable, selon les espèces qu'on envisage. Dans les Clématites gran- diflores surtout, nous trouvons des différences considérables dans leur mode de floraison et, par suite, dans celui de leur taille. En effet, les C. patcns et C. jlorida fleurissent sur les rameaux de l'année précédente, tandis que les C. Jae/,- niarii et C. Vi./ici'lla fleurissent sur les pousses de l'année. Les C. lanuginosa fleurissent au printemps sur le vieux bois et refleurissent ensuite pendant l'été sur les pousses de l'année. Or, il est bien évident que, si l'on taillait unifor- mément toutes ces Clématites, ou supprimerait du morne coup toutes les fleurs printanières, celles qui se dévelopjient sur le vieux bois. Il faut donc tailler long les C. Jlorida et C . patens surtout, ainsi que les C. lanui/inosa, afin de ménager les fleurs ; la taille doit, en somme, se réduire à la suppression des ramilles grêles, mal placées ou mortes et au raccourcissement des rameaux chétits supérieurement. Sur les C. Jachmani et C. Viticella, on procode d'une façon toute contraire, car on taille toutes les bonnes branches à deux yeux au-dessus de la base, afin d'obtenir un nombre restreint de pousses vigoureuses et qui se chargeront plus tard de grandes et belles fleurs. Parmi les espèces à petites fleurs, quelques-unes fleu- rissent aussi sur le vieux bois, notamment le C . rnontann ; charmante espèce, vigoureuse et rustique, qu'on ne saurait trop recommander. Sa taille se réduit à la suppression des parties mortes ou faibles, mais, quand il y a lieu de lui appliquer une taille rigoureuse, on attend la fin de sa flo- raison ; la plante émet alors de nouvelles pousses qui s'aoùtent bien avant la tin de l'année et fleurissent normale- ment au printemps suivant. Pour les espèces très vigoureuses, telles que les C. Vitalba, C. Flainmula, C. paniculata, C. oricntaUs, etc., la taille se réduit à un nettoyage plus ou moins rigoureux, selon qu'on le pratique tous les deux ou trois ans. Forçage. — Nous n'insisterons pas sur la possibilité du forçage des Clématites; les nombreux et magnifiques lots qu'on en voit chaque année aux expositions le démon- trent suffisamment. Mais, étant donné la beauté de ces plantes et l'utilité qu'elles présentent à cet état pour les garnitures hivernales des jardins d'hiver, des grandes serres froides et des vérandas, nous sommes un peu surpris que cette pratique reste uniquement entre les mains des Npécialistes, pour faire apprécier leurs produits k chaque exposition, quâlle qu'en soit l'époque. Les Clématites à grandes fleurs peuventen effet se forcer presque en toutes sai-sons; l'essentiel est de posséder des plan- tes en pots ou cais.ses, d'une belle venue et dont le bois soit parfaitement aoùté. Nous devons à l'obligeance de M. Boucher les indieatiojis suivantes sur les quelques points importants à observer et la façon générale de procéder au forçage, fort simple comme on va le voir. Il convient d'abord de faire un choix parmi les races et même les varii^tos les plus aptes au forçage, car toutes ne s'y prêtent pas indifféremment, et il faut en outre tenir compte de l'époque à laquelle on le pratiquera. Pour la première si^rie de plantes à forcer, on emploie presque uniquement des C. piifens. tandis que, pour les sui- vantes, on peut leur ailjoindre des C. Jarlaïuanet C. lanu- i/iiwsa. Les C.Jloridii se forcent plus difficilement et leurs fleurs sont généralement moins belles. Les Viticellcs, C. Hfjidersoiii et C. iiitrr/rifolia Diirandi, .se forcent aussi en troisième saison, laquelle arrive environ en mai. Avec les C. patens, on peut obtenir une première série de plantes fleuries dès novembre, puis, successivement, pendant tout l'hiver, en y ajoutant plus tard les espèces et les variétés précitées. Il faut compter environ trois mois pour amener à fleurs une série de Clématites à contre-saison ; huit à dix semaines peuvent cependant suffire pour les C. patens, leurs fleurs se développant sur le vieux bois. L'époque de mise on forçage des plantes se calcule ainsi sur celle à laquelle on désire qu'elles soient fleuries: mieux vaut cependant commencer un peu plus tôt. Avant de rentrer les plantes en serre, on les taille comme nous l'avons indiqué plus haut, on les tuteure et on leur donne aussi un bon rechaussage avec le compost que nous avons indiqué. La serre dans laquelle on pratique le mieux le forçage esl une serre basse, sans banquette et abondamment éclairée en dessus et sur les côtés; les plantes y sont ainsi dans d'excellentes conditions pour ne pas s'étioler. La température ne doit pas s'élever au-dessus de 15"; elle peut descendre jusqu'à 8" au-dessus de zéro par les temps très rigoureux, sans que les plantes en souffrent beaucoup, surtout si elles ne sont pas a\ancées, mais cela les retarde. 11 est essentiel de donner beaucoup d'air, d'une façon presque permanente, à moins que le temps ne soit très froid. Dans ce cas, on couvre la serre de paillassons pen- dant la nuit et on les enlève dans la matinée, quitte à clKiufferun peu plus fort, afin que les plantes reçoivent le plus de lumière possible. Les arrose:r.ents doivent être très modérés, surtout au début dû forçage; plus tard, lorsque la végétation est en activité, il est nécessaire qu'ils soient plus copieux et on peut même donner quelques doses d'engrais li• O a a I a ■n ■^f!ii>' LE JARDIN lor, Multiplication des Plantes de Serre Leur éducation et leur culture en plein air ou sous châssis pendant Tété. Le mois de mars et le eoiniiiencement d'avril au plus tard sont l'époque la plus favorable pour le genre de cul- ture que nous allons décrire. Tout le monde sait que, parmi les plantes de serre froide, tempérée et chaude, il en est beaucoup qui se plaisent très bien, soit de la culture sous châssis, en bâche et sur couche pendant la belle saison, soit de la culture en plein air et en pleine terre, pour les espèces moins délicates. On applique surtout avec succès cette culture aux plantes fleurissant en automne, en hiver et au printemps, et l'on obtient de cette façon des sujets ramifiés, vijjoureux et beaucoup plus sains que ceux tenus continuellement en serre. Cette culture a encore le grand mérite de permettre d'obtenir, parmi les plantes cultivées pour leur feuillage, des sujets bien plus beaux que leurs similaires toujours cultivés en serre. On l'emploie aussi avec avantage pour l'éducation de beaucoup Je plantes à feuillage décoratif, et le résultat que l'on obtient devrait faire davantage pratiquer cette culture. Il est encore facile, avec ce procédé, de rajeunir des plantes déjà vieilles ou languissantes, auxquelles on fait subir un rempotage et une taille sévère et qui se remettent alcrs k bien pousser. Citons seulement les genres principaux auxquels on peut faire suivre ce traitement avec succès : AbutUon, Ada- niiii, Aphi'liindra, Aralia, Begonin, Boucnrdia, Broiral- lia spcciosa ma/or, Crunpi^tohoù'i/s, C/Tilradenia. Ccnlro- poçinn, Croton, Ci/anophylli(ni. Dn/i'champia, Dicjfcnbri- rliia. Dracrna, Echerrria, Eranthemiim, Franciscea^ Fuchsia, Grirdenia, Heliotropriim, Ixoru, Juxtiria, Lilio- nin, Pana:i\ PaBonict, Pi'ris/rop/if, l'himhafjn, Rurlliii, Sparmannia, Sericobonia, Sfrpliiniiiplii/siuii, Stt'ria, Thi/raaranthii.'t. Vcronica, etc. Bouturage. — On choisit comme boutures des extré- mités de rameaux de vigueur moyenne que l'on coupe sous un nœud. Pour activer la végétation nouvelle de certaines espèces, on peut transporter celles-ci en serre chaude, afin d'activer la sortie des nouveaux bourgeons. Les boutures sont coupées sur une longueur de 0"'01 à O^IO, puis on les pique, soit à plein sol dans du sable, de la sciure, des fibres de noix de coco, sous le cliâssis de la serre à multiplication, soit en petits godets remplis de terre de bruyère sableuse et placés ensuite à l'étouffée. Pour les végétaux à feuillage ornemental, on choisit des boutures plutôt vigoureuses, terminales; pour les plantes fleu- ris.santes, il vaut mieux prendre des rameaux latéraux, gé- ni'ralement plus florifères. Les boutures, une fois enracinées, sont mises en godets si elles ont été faites à plein sol, puis conservées quelquetemps en sei're pour la reprise. Les bou- tures des espèces destinées à former des buissons sont pin- cées au-dessus des deux ou trois premiers yeux, afin de les faire ramifier. Sont traités de cette façon, les: AbutUon, BroitalUa, Aphclandra, Bpi/onia, Cenfradenia, Eran- themiim, Eupalorium, Furhsia, Gardénia, Heliotropiun), Justicia, r.ibonia, Poristrophr, Plumbaqo, Rue/lia, Seri cobonia, Strphanophtjsum, Vcronica, etc. Selon leurs exigences, les plantes sont tenues en serre chaude ou en serre tempérée, le plus près possible du vi- trage. Un rempotage est donné lorsque le besoin s'en fait sentir, en pots de 0"09 à 0'"11 de diamètre, dans un compost formé, pour la majeure partie des végétaux cités plus haut, de terre franche, de tonneau et de terre de bruyère, par tiers, le tout bien mélangé et préparé quelque temps à l'avance. Les jeunes plantes ainsi obtenues peuvent être traitées de deux façons ditlérentes : 1' sous châssis ; 2" en plein air. Culture sur couche et sous châssis. — Dans les premiers jours de mai au plus tard, on monte une couche formée par moitié de fumier frais et de fumier de vieille couche; on pose ensuite les coHres, puis on les remplit au tiers de terreau. Si l'on ne possède pas de bâche maçonnée et que les plantes destinées à cette culture soient plus hautes qu'un coffre ordinaire, on en place un second sur le [iremier, ce qui donne une hauteur d'environ ()"'40 à 0'°50. Lorsque la couche a jeté son coup de feu, on peut y planter avec leurs pots les Palmiers. Dracirna. Crolun, Ficus, Ant/iuriuni, Dicllcnbacliiii, Pandanus, C;/nno- phi/lluni, etc. Les plantes doivent être nettoyées et rempo- tées auparavant si besoin en est. On enterre les pots dans le terreau jusqu'aux bords, en plaçant les plantes par gran- deur et en leur laissant une place suffisante pour qu'elles ne se gênent pas par la suite. Les châssis sont badigeonnés de blanc d'Espagne, à moins que l'on ne fasse usage de claies mobiles ou de toiles à ombrer, ce qui est toujours préférable. L'n thermomètre est toujours nécessaire pour indiquer la température à l'intérieur des coffres Lorsque cette température dépasse 28 à 30", il faut aérgr par le haut du châssis, mais seulement vers le milieu du jour, jusqu'à 3 heures du soir, il suffit qu<^ les châssis soient ouverts de (J"'03 à 0"'01, toujours dn coté opposé au vent. Le soir, il est bon de couvrir avec des paillassons et, à partir de septembre, des réchauds de fumier frais placés autour des coffres sont très utiles. Les arrosements doivent être donnés le matin, en visitant avec soin chaque plante. L'n bassinage, une fois par jour, le matin ou dans la soirée, vers 3 heures en été, est favorable aux plantes à feuillage. Au lieu de laisser les plantes en pots, on peut très bien, si l'on dispose d'une bâche maçonnée onde simples châssis, remplir les coffres à une certaine hauteuravec le compost de terre qui leur convient et y ])lanter les plantes en les espa- (;ant convenablement. Culture en plein air. — Certaines plantes de serre tempérée ou de serre froide n'ont même pas besoin d'être tenues sous châssis pendant l'été, car elles prospèrent par- faitement bien à 1 air libre, en pleine terre ou en pots ; elles acquièrent là une vigueur et une robusticité remar- quables. Pour la culture en pleine terre, on choisit une planche de jardin bien exposée au soleil et abritée des vents ; on ameublit le sol avec du terreau et de la terre de liruyère, de façon à former une terre légère et riche. Vers la flinde mai, les jeunes plantes sont plantéesà une distance convenable, suivant le développement qu'elles seront sus- ceptibles de prendre pendant la belle saison. \ partir de ce moment, les arrosements ne doivent pas être ménagés ; ils doivent être donnés d'abord le matin, puis le soir pen- dant l'été, avec des bassinages sur le feuillage dans la soirée. Des pincements sont effectués sur tous les végétaux dont on ne veut avoir la floraison que pendant l'hiver, en même temps que l'on cherche à les faire ramifier ; ces pincements peuvent être donnés jusqu'à la fin de juillet, mais guère plus tard. Des mouillures à l'engrais chimique ou liquide sont très utiles pour activer la végétation. Un bon paillis étendu sur toute la planche entretient la fraîcheur, tout en empê- chant la surface du sol de se croûter et les mauvaises herbes de croître aussi facilement. Les plantes suivantes prospè- rent surtout ainsi traitées : AbtUilon, Browdllid spcciosa iiin/or, Bourardia, Eupfilnrinni, Fuchsia, Habnit/iamiius, Hi'liotropium, Libonia, Piundiar/o, RucUia, Sparniannia, Stcriia, Vcronica, etc. C'est d'ailleurs le même procédé que celui employé pour les Azalées de l'Inde et les Bruyère-s ou Erica, que l'on pl.inte en pleine terre de bruyère où ces plantes acquièrent une vigueur remarquable. On peut encore utili- ser avec succès les vieilles couches en plantant dans un oniupost approprié dont on aura rempli les coffres jusqu'à une certaine hauteur. Les soins sont, par la suite, exacte- ment les mêmes que ceux que nous avons décrits plus haut. Ce placement sur couche convient surtout pour les plantes un peu fragiles, car il permet, en cas de mauvais temps continu, de poser des cliâssis sur des pots, afin de protéger les végétaux contre les intempéries. 106 LE JARDIN Au lieu de planter en pleine terre, on peut aisément cultiver tous les végétaux indiqués comme pouvant passer l'été à l'air libre, en pots proportionnés au développement qu'ils seront susceptibles de prendre, et enterrés jusqu'aux bords dans une plate-bande bien exposée ou sur le terreau d'une vieille couche. On paille et on arrose avec soin, tout en ne ménageant pas les mouillures à l'engrais. La question des arrosenients est ici capitale, car il faut avoir soin de mouiller isolément et suivant le besoin des végétaux. Tuteurer, espacer les plantes à mesure de leur crois- sance, vérifier de temps en temps les pots pour supprimer les racines qui auraient tendance à, s'échapper, bassiner le soir en été, .sont des soins nécessaires à la bonne venue des sujets. Empotage et reprise. — Vers la fin de septembre, on monte une couche tiède destinée à la reprise des plantes. ^'ers cette époque, on doit empoter tous les végétaux culti- vés à plein sol sur une vieille couche ou en pleine terre, l'our ce faire, on les lève avec précaution en motte, tout en réduisant autant que possible le volume de celle-ci, puis on rempote les plantes dans des pots plutôt petits que grands avec le compost qui leur convient. On donne une bonne mouillure, puis on place les plantes sur couche oi'i on les tient pendant quelques jours à l'étoutfée et à l'abri des rayons solaires, pour favoriser la reprise. On donne ensuite un peu d'air ; puis, en octobre, on rentre les plantes dans leurs serres respectives, après les avoir bien nettoyées. S'il s'agit de plantes de serre comme les Drai-œiin, Palmiers, Croton. Diejfi'nbarhia, on peut très bien favoriser la re- prise en plaçant de suite ces végétaux en serre chaude, sur une couche de tannée. Quant aux plantes qui auront été laissées en pots enterrés sur couche ou en plein air, on les nettoie bien, puis on les rentre, vers la fin de septembre, en serre tempérée ou froide, à une bonne lumière et le plus près possible du vitrage. Pendant l'hiver, les arrosements doivent être modérés, sauf pour les espèces dont on attend la floraison à cette époque ou au printemps et auxquelles on ne donne du repos que lorsque celle-ci est terminée. JULES RUDOLPH. Culture des Orchidées dans le terreau de feuilles (SuUr (1)) Comme nous le disions au commencement de cettte étude, ce sont les arrivages énormes venant échouer dans les salles de ventes de Londres, de Liverpool, de Gand et d'ailleurs qui ont été la cause delà création des grands éta- blissements pour la cultuie des Orchidées et spécialement des espèces pour la fleur coupée. C'est donc vers 1880 — et jusqu'en 1890 — qu'on a vu arriver des centaines de milliers d'OdontoglossuDi et pres- qu'autant de Cutiti'ija appartenant aux espèces les plus florifères et d'autres espèces aussi, comme les Drndrohium et les Oncidiiun. Nous pouvons dire que, dès les commencements de ces grandes importations, certains cultivateurs se sont révélés maîtres et ont su réaliser de très beaux bénéfices, que la nature même des espèces qu'ils cultivaient pouvait justifier, car ils ont eu l'avantage de trouver des variétés fort belles et, par conséquent, d'un prix souvent très rémunérateur. Quoi qu'il en soit, c'est par dizaines que se sont élevés les grands établissements pour la culture des Orchidées ; si nous voulons en citer quelques-uns des plus importants, nous n'aurons qu'à jeter les yeux sur les listes d'horticul- teurs où nous trouverons, en .Vngleterre : Sander, Low, Charles\\orlh, Rocheford, Backhaouse, etc.; en Belgique : (1) Le Jardin, 1900, n» 314, page 87. ■^'inck, Wuylstecke, Linden, Peeters, Madoux, etc.. etc. ; en France : Dallemagne, Bert, Garden, Lesueur, Trufîaut, Du val, etc. Tous ces cultivateurs, rompant avec les vieux errements, ont su donner à leurs cultures une direction beaucoup plus large, beaucoup plus rationnelle et bien mieux comprise que celle suivie il y a vingt ans. Certains même ont tenté des essais assez audacieux, qui n'ont pas toujours été couronnés de succès; d'autres se sont contentés d'exagérer les excellentes données de J. Linden; d'autres enfin, après des succès qui semblaient promettre une longue suite de profits, ont eu des déboires dont la constatation n'était que trop facile; de tout cela, il faut, dès à présent, tirer une conclusion : c'est qu'après avoir tâtonné longtemps, après avoir suivi des errements faux et avoir eu des insuccès, on a voulu tout changer, n'écouter que ses idées, mettre en pratique des modes de culture qui n'étaient pas basés sur un raisonnement longuement mûri, et que, avec îles plantes comme les Orchidées, il faut les aimer assez, les étudier ot les connaître suffisamment si l'on veut en tenter la culture au point de vue spéculatif et sur une large échelle. C'est à un horticulteur de Bruxelles qui, pendant d'assez longues années, n'avait pas des quantités d'Orchidées en culture que nous devrons le grand changement qui va s'opérer dans la culture de ces plantes. C'est en effet Delanghe Vervaene, un très habile cultivateur, qui, dans son établissement de Saint-Gilles, pratique depuis plusieurs années la culture des Orchidées dans le ierrcau d(^ feuilles. Pourtant Delanghe ne peut pas être cité parmi les grands cultivateurs d Orchidées, quoique, à vrai dire, il en possède actuellement quelques milliers. Il fut, pendant d'assez lon- gues années, simplement possesseur de quelques douzaines d'Odonfoi/lossum et d'autres espèces, et c'est justement sur des quantités restreintes qu'il appliqua sa théorie et qu'il vit ses expériences réussir. Ce ne fut pas sans être en butte aux observations des uns, aux critiques des autres, et naturellement aux attaques de certains, qui ne peuvent pas supporter qu'un homme ayant trouvé un procédé cultural donnant des résultats mer- \eilleux on soit le seul inventeur... Tout cela, nous le savons, laisse parfaitement Iroid notre ami Delanghe qui n'a pas d'ailleurs la réputation d'aimer à se faire valoir et avec lequel nous avons eu, à diverses reprises, des conversations dont la tournure menaçait de prendre les allures de véritables discussions... car, si nous reconnaissions que les plantes de notre collègue allaient bien, nous voulions savoir beaucoup de choses, et, pour cela, nous devions, après avoir provoqué ses explications, chercher à réfuter sa manière de voir, ce qui était la meil- leure façon de le mettre bien en train sur son sujet et de le lui faire développer avec une clarté qui nous a toujours frappé. Aujourd'hui, uon seulement Delanghe a des plantes plus belles et plus vigoureuses que jamais, mais il a fait école et les grands établissements beiges tels que Peeters, \'incU. Sander, pour ne citer que ceux-là, ont leurs Orchidées cul- tivées dans le terreau. Eu France, Dallema.i-'ne, Truffant, Bert et nous-mêmes, nous nous .sommes rendu compte des avantages de cette culture et nous la pratiquons d'une façon rationnelle, persuadés qu'elle doit donner pour l'avenir d'excellents résultats. Mais, comme il ne suffît pas de le dire et t>(u.) Les Oneidiidii rendent de grands services pour la com- position de bouquets et d'autres décorations florales. Ce genre renferme beaucoup d'espèces très florifères, produisant des grappes ramifiées d'une grande longueur, qui portent des fleurs de taille plutôt petite, mais très nombreuses, et généralement de coloris vifs, où le jaune domine. Ces grappes, d'une grande légèreté, complètent très heureuse- ment les bouquets et les gerbes, où les Orchidées à très grandes fleurs, Cutttei/d, Ci/pr'ipediiiin, Lœli((, etc. , risque- raient de paraître un ])eu massives, employées seules. Les deux ()ncidiuin les plus utilisés ]>our la fleur coupée sont VO. inciirriiin et l'O. caricosuni. Le premier fleurit au coniniencement du printemps, le second au commence- ment de l'hiver. L'O. incui'cniii est une espèce de serre froide, à grappes très longues; ses fleurs, très nombreuses, ont un coloris mélangé de blanc et de rose violacé. L'O. vdrieosiiin, dont la variété Rof/ersi est particulièrement appréciée, produit de hautes tiges plus ou moins ramifiées; ses fleurs, de grande dimension, ont les pétales et les sépales vert bru- nâtre barrés de jaune, et le labelle. l'organe le plus appa- rent, d'un superbe jaune éclatant. Cette espèce demande la serre tempérée. Bien d'autres Oneidinm peuvent être employés avec avantage pour la formation de bouquets et d'autres compo- sitions florales. Nous citerons notamment l'O. ornitho- l'/a/nchiim, extrêmement florifère, mais qui donne des grappes plus courtes ; l'O. eucullatum, de serre froide, qui produit de petits racèmes, portant des fleurs très agréables, mais peu nombreuses ; l'O. Marshalliré, plus ou moins Ijarri's de dessins vert jaunâtre et le labelle laigemeiit étalé, blanc avec des stries bleu violet en éventail. Nous arrivons maintenant aux espèces de serre tempérée, liarmi lesquelles figurent les magnifiques Co/(/c//(', Lœliu. les (( Orchidées mauves», toujours si admirées par les pro- lanes, et aussi, pouvons-nous dire des maintenant, les Lœtio- edtlleiia, hybrides entre les deux genres, car déjà, grâce au l)rogrès, l'on peut entrevoir le moment où certains hybrides entreront dans lagrande culture. commedans le genre Cijpri- pediuni le C. X Lccunuia, le C. X Narriswnum. etc. {A suivre.) G. -T. GRIGNAN. (1) Le Jardin, 1000, n" 312 et 314. pages LU et Sa. LE JARDIN 11:] LE JARDIN. — N°3I6. — 20 AVRIL 1900 CHRONIQUE Il ne fait pas bon boire du vin d'Europe, à la Nouvelle- Zélande, si nous en croyons l'Office national du Commerce extérieur. Tous les vins, autres que ceux d'Australie, y sont taxés à 16G francs l'hectolitre. Comme on ne peut guère faire voyager du vin de qualité trop inférieure, il en résulte qu'une bordelaise à 200 francs reviendra là-bas i liOO francs environ. Le verre, la mise en bouteille, le gain de l'inter- médiaire, tout se réunit pour faire payer une bouteille de vin sur le pied de 7 francs, non compris la question d'éti- quette qui a une importance considérable. Les Vins mous- seux payent 2 fr. '>0 par litre de douane, et les vins d'Aus- tralie sont tarifés seulement à 1 fr. 40 l'hectolitre. Pour du protectionnisme bien compris, c'en est, et il est difficile de faire mieux. Faut-il arroser à l'eau chaude ou à l'eau froide"? On a recommandé l'un et l'autre procédé qui ont eu leurs défen- seurs. D'expériences sérieusement faites en Amérique et en Angleterre, sur des Radis des Pois, des Tomates, des Lai- tues et des Céleris, avec de l'eau à températures variant de 0° à 38°, il résulte indubitablement que l'eau à 0° a donné d'aussi bons résultats qu'à 21° ou à 38', aussi bien en serre froide qu'en plein air. La température de l'eau à employer n'aurait donc aucune importance. NL Ilemsley affirme même que l'eau froide donne de meilleurs résultats que l'eau chaude. Cette dernière fait du mal aux plantes, même pouv la multiplication. L'eau de pluie, qu'on a souvent recom- mandée, est bonne surtout poui' les seringages, grâce à sa pureté qui lui permet de ne pas tacher les feuilles. Une exposition d'emballages! Ce n'est pas banal. C'est à Rome qu'elle doit avoir lieu en ce moment. Des diplômes d'honneur, des médailles, des mentions honorables, des prix de 200 à 1000 lires seront décernés aux meilleurs embal- leurs... qui ne se seront pas trop emballés. Les fruits et légumes frais et secs; les fleurs et les plantes; les conserves sont admises ii participer à l'exposition qui se fait sous le patronage de la Société des Agriculteurs italiens. voyons partout. 11 proviendrait d'un bourgeon pris à une corbeille de fruits, offerte au poète anglais Pope, et mis en terre. Où diable est-on allé chercher une pareille origine! * * Déplus en plus merveilleux! Le cancer des arbres et celui des animaux auraient la même origine. Un brave médecin, auquel je ne veux pas faire de réclame, a inoculé à des arbres du bois de Meudon des fragments d'un cancer pris sur l'homme. Six mois après l'opération, les chancres a]jparaissaient sur le Frêne, le Merisier, l'Krable sycomore, i'Orrae qui a même été atteint de cancérose généralisée. Des lapins, soumis à des inoculations de cancer végétal, ont été victimes de ces expériences, auxquelles ils se seraient bien passés de prêter leur estomac. Il faut dire cependant que cette assimilation entre le cancer des animaux et celui des végétaux, n'arencontré que bien peu de partisans, et que les gens compétents si' sont montrés jusqu'ici incrédules et rebelles à toute conliance. -y- w * Le gypse est un engrais, mais on n'admettait guère jus- qu'à ce jour que les végétaux pussent y vivre sans aucun autre aliment. Au Nouveau-Mexique, on connaît des plantes qui se trouvent dans ces conditions et se portent fort bien dans du sable où existe 97 0/0 de gypse : des Rhus, des Œnotheru, plusieurs Graminées. La culture dans le gypse presque pur a modifié les caractères de certaines de ces plantes, tandis qu'ellen'a touché en rien à ceux de quelques autres. Le Blé et le Pois, semés dans ce sol spécial, se sont bien comportés, presque aussi bien que dans des terrains de la meilleure qualité. Le Blé, cependant, a mûri ses graines un peu plus tard. Au total, ces sables gypseux sont excel- lents pour la culture. -» * » D'après un éminent naturaliste américain, M. Thaxter, les insectes seraient les principaux agents de dissémi- nation du mildew du Haricot Cette maladie, qui heu- reusement n'est pas encore venue nous trouver, n'apparaît, en effet, et ne se montre sérieusement que quand la fleur a commencé à s'épanouir et, les jeunes gousses sont déjà abon- damment garnies de filaments de mycélium. Les insectes, en favorisant la fécondation , propagent l'infection en semant les spores de plantjs à plantes, à la pointe et à la base de la gousse, les seuls points qui puissent être atteints. Ce sont les abeilles qui semblent seules jouer ce rôle nui- sible, dans le Connecticut particulièrement où le Pliiffoph- iiira FhaseoU cause de véritables dégâts. Certains insectes n'agiraient-ils pas de même chez nous dans certains cas de maladies des plantes".' L'herbe des allées, celui qui arrivera à la détruire aura droit à un fameux bon point! M. Paul Noi'l, qui n'est pas un inconnu pour les lecteurs du Jardin, conseille à cette fin l'emploi d'un mélange à proportions égales d'eau et d'huile lourde de goudron. Un arrosage bien fait pourrait, afflrme- t-il, empêcher l'herbe de pousser pendant deux années. Le seul inconvénient est dans l'odeur peu agréable (jui se dégage pondant une dizaine do jours. Lo Saule pleureur. coiinais.sez-vous sa provenance, du moins celle des pieds femelles'.' Je ne m'en doutais pas, ou 'lu moins, ce que je savais ne concordait guère avec ce que je viens d'apprendre. Je ne parle pas des !?aules pleureurs du .lourdain auxquels les Hébreux suspendaient leurs harpes, quand ils étaient fatigués d'en jouer! Ce n'étaient que des l'aniarix; je ne m'occupe que du Saule pleureur que nous M. Ule, botaniste voyageur bien connu, a donné il y a quelque temps d'intéressants renseignements sur les Bromé- liacées hybrides naturelles du Brésil. Ce sont les : Nidnlfi- riiim Pii.riaiiuni X jorocc/'Hm découvert par l''ritz Lorentz en 1891; N. hraciuntum X Pc'ianunu trouvé en 1892; NichilariuiHOU Canisfrunihracteittiwi'Xroseiim ; .Eclinvu Hi/acinthus X nudirauUs recueillis le 1" décembre 1892 sur le tronc d'un Oranger; Vricsia prnnitluta X pro- ccra; .Echineu (Jrlfjicm'i X riipeslrin et -E. ensifofinis X incurcata ; Vriesia procera X rubida et un hybride de second degré entre le précédent et l'un des parents le Triesia rubida. Aux environs de Rio, où la plupart de ee^ plantes ont été récoltées, on trouve encore un Nidi^lariu::: rruenrum X uiriculosum qui y fleurit en août. P. HARIOT. 114 LE JARDIN KoUVelle? HoPtiGoles Légion d'honneur. — Al'oecasison de l'inauguration de l'Exposition universelle, la décoration de Chevalier de la Légion d'honneur a été conférée à M. Vaeherot. jardinier en chef de l'Exposition universelle. C'est une récom pen.se bien méritée pour M. X'acherof. qui a su bien préparer, parmi tant de travaux, ceux du jardinage. Mérite agricole. — A l'occasion du concours général agricole de l'aris et de diverses solennités oliicielles, la di'Coration du Mérite agricole a été conférée aux personnes ci-après désignées : 1" Grade d'ojjicwr : M. Gentilhomme (Jean-lîaptiste-Maric), horticulteur à Vincennes (Seine). 2° Grade de eheralier : MM. BouFF.^uLT (Victor- Joachim), maître jardinier à l'Ecole normale d'instituteurs de Rouen (Seine-Inférieure). Lheureux (.loachim-Félix), horticulteur :i Is-sur-Tille iCote-d'Or). PiVER (Pierre-Marie), vice-président du comité de cul- ture potagère de la Société nationale d'horticulture de France, à Issy-les-Moulineaux (Seine). Tessier (Jean-F'rançois-Napoléoni, jardinier en chef de la ville de Saint-Xazaire (Loire-Inférieure). Fête du S6 mai à la S. N. H. F. — A 1 occasion du troisième concours temporaire et du Congrès interna- tional d'horticulture, la S. N. H. F. organisera, le 20 mai, une grande soirée dans son hôtel, dont la ."aile vient d'être si coquettement décorée. Les membres du congrès, les membres du jury, les expo- sants, les sociétaires, ainsi que tous les horticulteurs et botanistes français et étrangers présents à Paris, seront convies à cette fête qui promet d'être brillante. L'Exposition de Chrysanthèmes en 1900.— L'Exposition de Chrysanthèmes fixée au 25 octobre, est reculée au 31 octobre. Les Chrysanthémistes préféreront cotte dernière date, car certainement certaines variétés n'auraient pu fleurir convenablement. Le Congrès des Chrysanthémistes aura donc lieu le 2 novembre. L'Exposition de Chrysanthèmes r-onstituera le douzième concours temporaire, tant qu'au point de vue des emplace- ments, de la taxe, des délais, des demandes, etc. ; elle sera sous le coup des règlements relatifs à ces concours. Le droit fixe d'admission est de hO fr. Les exposants qui participent à des concours permanents n'ont pas ce droit à paj'er. Ils ont de plus, un droit proportionnel aux surfaces, soit: 0 fr. 10 le mètre superficiel en plein air ; 0 fr. 20 le mètre à couvert et 1 fr. sur cable à couvert. Le transport des plantes par voie ferrée . — Des Syndicats horticoles et la .Société des Agriculteurs de France avaient demandé aux Compagnies de chemin de fer que les délais soient moins longs et que les tarifs appli- cables aux transports des arbres et arbustes vivants .soient réduits. Le Ministre des Travaux publies examina les propositions soumises aux Compagnies et donna en partie satisfaction aux horticulteurs. C est ainsi que la Compa- gnie Paris-Lyon-Méditerranée supprime les délais régle- mentaires pour les expéditions faites au tarif 23 de la petite vitesse. Cette disposition a reçu, d'ailleurs, l'homologation ministérielle. Syndicat central des horticulteurs de France. — Dans son assemblée générale» du 11 avril, le Syndicat central des horticulteurs de F'ranee a procédé au renou- vellement de son bureau qui se trouve ainsi constitué pour l'année 19i 0 ; Président d'honneur : M. Viger, député, président deJa. S. N. H. F. — Pnsideut : M. Eucène Delavicr. — /" Vicc- prèsidenl : M. H. Martinet. — Vlre-prèsidcnis : MM. Aboi et Gentilhomme. — Secrétaire ijénéral : M. H. Theulier flls. — .Sccrc^aï'rcs .-MM. J. Darnéet Lapierre fils. — Tré- sorier : M. Lange. — Trésorier adjoint : M. Bories. — Ar-chiviste : M. Victor Delavier. — Conseillers : MM. Ril- liard, E. BouUet, Charon, David- Vernay, J. Fournier, II. Oraindorge, Maxime Jobert, Ch. Groux, Moynet et Tissot. Nomination du président de la S. N. H. F. dans le comité consultatif des chemins de fer.— Nous apprenons avec plaisir que M. Viger, à titre de prési- nent de la S. N. H. F., vient d'être nommé membre du comité consultatif des chemins de fer. On sait quel rôle jouent les transports au point de vue du commerce horticole et, si les légitimes réclamations des hoi-ticulteurs n'étaient pas aussi bien accueillies qu'elles auraient dû l'être jusqu'ici, c'est san.s doute parce qu'elles ne parvenaient pas assez haut. II faut donc se féliciter de voir, grâce à la nomination de M. Viger, l'horticulture officiellement représentée doréna- vant dans ce comité auquel sont soumises toutes les ques- tions économiques relatives aux transports. Ajoutons que M. Viger vient, en outre, d'être nommi' membre d'honneur de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand, ainsi que de la .Société impériale de Moscou, qui a à sa tête comme président le Prince Scher- banoff, et de la Société d'agriculture de Philadelphie. Exposition Universelle de 1900 Ainsi que nous lavions annoncé, l'Horticulture a été prête à l'heure dite et, le 13 avril, le Palais de l'Horticul- ture était transformé en un parterre lleuri et ouvrait ses portes au pul>lic. La serre n'était pas complètement achevée, mais l'arclii tecte de la classe 47, II. H. Martinet avait pris, d'accord, avec M. Gauthier, architecte du palais, les mesures néces- saires pour que les lots puissent être installés et soient garantis du soleil. Le lendemain 19, M. Milierand, ministre du Commerce, et M. Dupuy, ministre de l'Agriculture, sont venus, accom- pagnés de Mmes Dupuy et Milierand, visiter cette exposi- tion qui a eu un véritable succès et a été plus importante et plus réussie que n'osaient l'espérer les organisateurs eux-mêmes. On en trouvera ci-dessous le cofnpte rendu détaillé, accompagné de la liste des récompenses qui ont été attribuées. Ces récompenses eonsistentnonen médailles ni en diplômés, mais en prix au nombre de trois, plus une mention honorable qui constituent quatre degrés et qui, étant totalisées à la lin do l'exposition, serviront à attri- buer les prix d'honneur et les médailles d'or, d'argent et de bronze. LES PLANTES NOUVELLES Les nouveautés n'étaient pas très largement représentées à ce premier concours, mais nous avons pu néanmoins remarquer quelques obtentions intéressantes et dignes d'être signalées, notamment : La rose Mme Viijer. obtenue de semis par M. .lupeau. Ce nouveau Rosier, très méritant et appelé, croyons nous, à un bel avenir, est très vigoureux, pourvu de feuilles amples, d'un beau vert clair, et de rameaux dr(iits, érigés, portant des fleurs d'un rose ti'ès tendre, presque blanc, et très allongées avant le complet épanouissement. M. Millet présentait quelques Iris nouveaux non encore dénommés, ce qui ne nous permet pas d'en donner une des- cription détaillée. Nous signalerons toutefois une variété assez naine à fleurs blanc et mauve, et une autre de cou- leur j,aune chamois et violet très remarquable. M. Perret avait fait un massif de sa nouvelle Pensée géante Mme Perret, à fleurs grandes, violet très foncé, à reflets bruns, tachées de jaune au centre et fîmbriées de vio- let très pâle à la périphérie. Mais c'est surtout dans les lois de la maison Vilmorin LE JARDIN llô que nous avons remarqué le plus grand nombre de nou- veautés, entre autres : le Priniidn obroiiica à grandi g fleurs rose rif: P. ohconica à grandes Jleiirs rose rha- /)io!S(', et le P. ubconira à très (/randen fleurs aivrliorè. On sait que la maison Mlmorin s'est attachéeà perfection- ner cette nouvelle Primev(''re, qui est beaucoup plus flori- fère et plus rustique que le Prinmla sinensis; mais, jus- qu ici, les semis de cette plante n'a\ aient guère donne que des sujets à fleurs très pâles. On est déjà arrivé au rose vif, et on peut, par conséquent, espérer avoir dans un avenir rapproché une diversité de tons plus grande encore. Nous signalerons également, dans le lot de la même maison. YAndrosace coronopifolia, petite plante alpine munie d'une inflorescence de fleurs blanches très légères, et enfin, dans les Cinéraires, un ton nouveau, vieux rose, superbe, et qui parait être déjà très bien fixé. Nous n'avons que peu de nouveautés à signaler dans les autres classes, si ce n'est dans le lot d'Orchidées de M. Maron et dans celui de M. Duval. et nous laissons à notre collaborateur spécial, M. Touret-(;rignan, le soin de les décrire. H. M.4RTINET. Les Plantes de Serre et les Plantes Forcées Le premier concours temporaire d'horticulture à l'Expo- sition Universelle est admirablement réussi et constitue un véritable succès. Cela augure bien de ce que seront les autres concours et la part que prendra l'horticulture à cette grande manifestation internationale. Le comité d'or- ganisation a montré qu'il savait ce que c'était qu'une expo- sition, puisque en deux jours tout a été prêt et très bien installé. Les visiteurs qui, en ce moment, se pressent à l'exposi- tion, semblent tout étonnés de voir le palais de l'horticul- ture aussi merveilleusement fleuri, alors qu'au dehors on i>st encore en pleins travaux. Les exposants ont rivalisé d'activité. C'est un succès certain et il faut les en féliciter. Dans la disposition intérieure du jardin, on a tiré un très bon parti, au point de vue esthétique et pratique de la partie centrale en contre-bas, du tour et des windos en les occupant par une jolie corbeille de plantes. Les tables se trouvent masquées du centre par les massifs du tour, occu- pés par de grandes ou fortes plantes. Quand je pense qu'une personne voulait placer ces tables dans la partie centrale "ù elles auraient fait le plus déplorable effet! Tandis que les frondaisons des Palmiers s'élancent élé- gamment et impriment à l'ensemble un caractère exotique, toute une multitude de fleurs de plein air, furcées et de .serre, émaillent les massifs et les plates-bandes. De M. Croux, une collection de Lilas fleuris forcés, de toute beauté, en volumineux exemplaires, aux thyrses par- faitement développées, collection remarquable aussi bien par le choix des variétés que par leur culture parfaite ; à citer parmi les nombreuses variétés : Mme Lentoine, Gloire de Lorraine, Mme Abel Chatenay, Comtesse Horace de Choiseiil, Lani)ius, et quelques belles variétés de Lilas Varin et de Lilas de Perse. Aucun des autres lots de Lilas forcé n'est incontestablement comparable à celui-là, au point de vue cultural. Du même exposant, un beau massif d'arbustes forcés, contenant un choix supérieur d'espèces qui se prêtent à ce traitement comme les : E.rochorda girindi/lora, Cera- sus Sieholdli, Stap/ti/lea colchira, Spira'a T/utnherf)i, Ci/tisus elonf/aitis, Rhododcndi-on, etc. M. Boucher présente également une jolie série de Lilas forcés à tige et en touffe, dans les variétés: Viri/inal. tou- jours très beau ; Gloire de Croneels, coloris indécis ; Jean Bart, double, etc., ainsi que M. Niklaus, qui en a garni une petite corbeille. Les roses de M. Lévêque sont bien admirées et j'y note : Columbia, M. Cordeau, Anna Olivier, Mme Théodore Verne, Alfred Colomb, etc. De la maison Vilmorin, des Primula obconica, F.Forbe- .fit, etc., et deux corbeilles très fleuries de Cinéraires hybri- des à fleurs doubles et à fleurs simples dans lesquelles "je re- marque surtout les types de la race hi/hride naine eompaele rii'iix /•o.se(race C'('«//'tj présentée comme nouveauté. C'est nue race d'avenir, et je félicite M. Caulier de cette obten- tion. -\ coté, la superbe collection d'AmarijIlis hybride de \'iitata, dont la plupart des fleurs ont des coloris rutilants el Irais, et, un peu plus loin, une grande corbeille de Ciné- raires hybrides parmi lesquelles j'ai surtout admiré les va- riétés à fleurs blanches, à fleurs bleues et la race hybride vieux rose, tout cela exposé par M. Férard. Je neveux pas manquer de signaler le superbe lot d'Œ^il- lets en fleurs coupées, exposé par M. Kaczka, d'abord parce que ces Œillets sont très bien cultivés et superbes et ensuite jiarce que ce sont des variétés couramment produites pour la fleur coupée, comme : Gramle Duchesse OI;/a, Désiré, liénéral Dodds, Soleil du Cap, Papa Curti, Floribunda, Baronne Raiberti, Facori, etc. Quelques corbeilles d'Orchidées et de plantes de serre offrent aussi un réel intérêt. De .\1. Béranek. de jolies Or- chidées parmi_ lesquelles je note les : Phajas Normani en trois variétés. /'. Cooksoni, Dendrobrium. nobilc Cooksoni, Epidendrum Slamfortaniuni, D. Phala-nopsis. Epidendrum O'Brieni, E. Wallisii, Masderallia trn- ciiilus, etc. Hien jolies aussi les Orchidées de M. Maron dont : Lœlio- Caltleya callistof/lossu, L. C. Impérat/-ice de Russie, L. C. Berthe Fournier, L. C. Hai/ana, L. C. higlibariensis, L. C. attila, etc. A côté. M. Régnier présente d'exquis : Phalœnopsis i/randi/lora aurea, Vanda cœrulescens, V,lamellatn Bn- I alli, etc. l>e M. Cappe, des choses intéressantes comme les O.-îc/- dium. macidatum., Cypripedtuni nariabile Var. Angela, C. Lathamianum aureum, Lœlio-Cattle'/a Warnhamen- sis Cappei. etc. L'exposition de M. Dallé a beaucoup d'attrait avec ses Cypripedium Rotschildianum, Vanda Veirchi, etc.; ses curieuses et bien belles plantes du Cap et de la Nouvelle Hollande dont les : Leptosperma brillata, Veroniea dios- nia'Jblia, le curieux Acacia riceana, et aussi V Lrora prin- ceps. Superbes sont les exemplaires d'Azalées dressées en pyramides irrégulières admirablement fleuries et qui mon trent la parti que l'on peut tirer des plantes, lorsqu'on ne les soumet pas à cette forme ronde et plate aussi compassée que peu élégante. M. Magneexposeun joli groupede Glo.vinia, parfaitement épanouis et un choix d'Orchidées parmi lesquelles il con- vient de signaler les: Cypripi'diuni Hyraiium, C. niadyo- lianuni, Scuticariu Steelii, etc. De M. Sallier, une série de plantes appartenant à divers genres où je remarque les : LopeAi luiniata . Strep- t'isiilen Jamesoni floribunda de plein air et à floraison hivernale dans le 'midi de la h'rance où il fait si bon effet, et de charmantes petites potées du Satvia splmdens var. Alfred Ragueneau. Très curieux et constellés de fleurs sont_ les Bougainrillea glabra Sanderianade .M. Nonin, cultivés à tige et présentant de cette façon un élément déco- ratif très appréciable. M. Duval montre un choix de très belles variétés d'Anthuriuni .Srfiei-;erianui/i. et une superbe collection de Vriesea hybrides. l'uis ce sont les Cactées, les Kuphorbiacées et autres plantes grasses de M. Simon, qui un instant vous retien- nent avec leur aspect si bizarre, si pittoresque, et dont quel- ques exemplaires sont véritablement remarquables; j'en reparlerai lorsque je passerai en revue les collections de plantes exposées dans les concours permanents, comme je parlerai aussi des beaux spécimens de plantes de serre de M. Delavier, de M. Chantin, ainsi que du groupe prove- nant des cultures du Casino à Monte-Carlo. Quelques fleuristes en renom, MM. Edouard Debrie, Gabriel Debrie, Albert Moser, nous montrent de superbes motifs d'ornementation florale que je décrirai et analyserai dans ma prochaine chronique florale. 11(! LE JARDIN Et, pour terminer, il me laut signaler aussi l'admirable parti que l'on a tiré des jardinières placées en hautdeeliaque montant au départ du cintre, des pavillons, des galeries latérales, qui sont superbement garnies avec des plantes à feuillage et à Heurs, les unes dressées, les autres retombant élégamment. ^'oila certes un concours des plus réussis où une foule élé- gante se presse et admire aussi bien les délicieuses fleurs "que les superbes fruits et je souhaite que l'horticulture remporte d'aussi beaux succès au cours de ces luttes du tra- vail et de ces fêtes qui vont avoir lieu sur les rives de la Seine. ALRERT MAUMENÉ LES PLANTES DE PLEIN AIR (.'e premier concours temporairea réuni dans le Palais de l'Horticulture les premières fleurs de nos jardins, c'est-à- dire, surtout des plantes bulbeuses aux couleurs vives et variées, aux pai'fums pénétrants. Les plantes étaient présentées en fleurs coupées ou entières. Parmi les lots de fleurs coupées de plantes bulbeuses, le plus important ét;iit celui de la maison E. Thiéliaud, qui n'exposait pas moins de 185 espèces et variéfésoù dominaient surtout de superbes Narcisses en belle collection, environ 100 variétés de .lai-inthes, de Tulipes. Anémones, Renon- cules, le tout bien arrangé et d'un etîet très plaisant à la vue. A citer, de M. Tliiéljaut-Legendre, une collection de .lacinthes et comme apport peu commun quatre potées tlu joli Tccoplujica Cyanoi-rorus, cette charmante petite plante bulbeuse aux Heurs d'un si joli bleu ; puis des Nar- cisses en variétés de la maison Vihnorin-Aiidrieux et Cie. En plantes bulbeuses présentées entières, il faut s'incli- ner devant le beau massif de Jacinthes et de Tulipes liàtives, simples et doubles, de MM. Vilmorin Andrieux et Cie; le tout était très bfen disposé et d'un bon effet. Des mêmes exposants, des potées de Narcisses bien venus et un frais monticule déplantes alpines, alpestres et montagnardes où brillaient \'()mph(i Iodes vernii, |ilus bleu qu'un Myosotis, le bien joli Pi-inru/a J'rondosa, originaire de Bulgarie, 1res rus- tique et ti'ès florifère, le Primrtla/arijiosa, lilas, l'Anémone nemofosn Robinsoniann, aux fleurs bleues, le Trit.clr.ia nniflora, lileu pâle, r/ln(//'Oivïcf^ rororao/)(/'(*//a, auxombelles defleursl)laiiches.M.Millet maintient sa réputation deculti- ^'ateur deVicdettes,en nous les présentant en boui'riches ou en boîtes, on touffes bien fleuries naturellement, trapues. Il y avait làla quintescencede lionnes variétés, et l'on peut dire j)0ur tous les goûts, car il y en a avait de toutes les couleurs. ^L Tliiébaut-Legendre, déjà nommé, exposait un massif d'Aj-abis iilpina jluro pleno, cette charmante nouveauté de la Corbeille d'argent, dont les fleurs sont doubles comme des Giroflées et d'un beau Idanc C'est là certainement une planted'avenir. M. Perret, de Rrain-sur-l'Anthion, exposait sous le nom de Pensée Mme Perret une race nouvelle de Pensée à grande fleur où dominent surtout des coloris aca- jou, rouge pourpre velouté, cuivre, légèrement horde de blanc; les tleurssont grandes, bien faites, maisnousneparais- sent guère employables qu'en opposition avec des couleurs très claires. M. iSIillet a réussi a forcer des Jris (/ermanicn, ce qui est assez difficile, et nous montrait ainsi une nom- breuse collection de ces plantes en bon état de floraison. Tel est le bilan de la première exhibilion des fleurs de pleine terre; elle nousa nioutn'^ surtout des jolies fleurs rusti(|ues. faciles à cultiver, ayant le mérite très grand île Inrnier la liremiére ])arure du jardin. JULES UUlJOLIMl. LES FRUITS ET LES PRIMEURS Eu vingt-quatre heures, les exposants des classes 44 et 4'i ont entièrement achevé leurs expositions qui étaient prêtes à recevoir le jury le IS à neuf heures du matin ; mais le jury n'était pas ancore nommé, et ce n'est que le lende- main 19 qu'il a pu fonctionner. l\î. Berthault Cottard, primeuristc, pré.iente en trois plateaux des fraises: Saini-Joscpli. Noble (Laiton) et D' Morrre, auxquelles sont joints des pots de Fraisiers de chacune de ces variétés. On y remarque des touffes de la variété D' Morère aux énormes fruits. M. Louis Bordelet flls aine expose trois très beaux pla- teaux de fraises D' Morère d'un fort beau coloris, échan- tillon du forçage primeuriste de Rosny-sur-Seine, petite localité dont les fraises de primeurs alimentent en partie notre marché parisien. M. Coinpoint présente une botte d'Asperges blanches et un lot important de grosses pointes d'Asperges vertes; on ne saurait trop recommander cet excellent légume qui entre de plus en plus dans la consommation. Une très belle et très importante exposition de fruits d'hiver, conservés frais, de M. Mothaux, de 4'horigny, est beaucouji admirée. Toutes ses pyramides sont superbes ; on y remarque de très grosses pommes CcdrUle et Nei- nelte de Canada d'une grande finesse et sans une ride, des pommes Api et Calmlle marquées de divers attributs ; quelques Reinettes i/i-ises d'espalier; puis des poires énor- mes et colorées de la variéti' Belle Amjerine, ainsi qu'un lot de Dui/enné d'hirer pas trop avancé. La Sociéti'' d'horticulture de Montreuil ex]50se un lot important, remarquable surtout par la beauté des pommes Cdlrille et Api, ainsi que par la diversité des variétés: Liiineovs pippin, Belle Dubois très grosses, Bergamotte Espcren, Benjamottc i'ai'/crc^, et quelques Doijennè d'hicer un peu murs. De la Société d'horticulture de Clermont-Ferrand deuy corbeilles de jolies pommes Reinette de Canada, de celles qui, dans cette région de l'Auvergne, peuvent avoir par la suite un grand intérêt commercial. Sept lots représentent abondamment le Chasselas doré de Fontainebleau produit à, Thomery ; le plus important est certes celui du Syndicat des Viticulteurs de Thomery; M. Henri Micliin a du Raisin de toute beauté : le kiosque de M. Chevillot avantage son apport; bien doré le ])etit lot de M. Tessier; à citer, enfin, ceux de ^L Sandron et de M. lAïquct dont les grappes sont malheureusement les unes sur les autres, faute de place. Dans l'exposition véritablement remarquable de M. Et. Salomon et fils, citons: le choix superbe de Chas- selas doré, si^écialité de la maison ; l'énorme Drodelabi très noir et bien priiim'', puis les variétés Pinh's hliie/: Miiseat, Gradiska, C/iasselas rose royal, Blaclc Ali- eante. etc., tous dans un état parfait de fraîcheur et de conservation. Le Blacli Alieante de ^L A Cordonnier et Hls est d'une grande valeur commerciale au point de vue de la rafle verte, la pruine intacte, la couleur et la grosseur des grains ; en un mot, il réunit foutes les qualités. Des mêmes présen- tateurs, une pntite branche de t:ii/arreau Jabo/ilai/ avec sept fruits atteignant de 30 à 'M mililmètres de diamètre et quelques caisses de belle Anglaise hàtice. Dans un fort beau kiosque, M. Léon Parent présente une collection de Cerisiers en pots chargés de fruits arrivés à maturiti', dans lesquels je note: Belle d'Orléans, Guigne Belle-de-Saint-Trone, Ruinon Olica, Bigarreau Rercr- r/ion. Mai/ Dii/.e; ainsi que des caissettes de cer'ise Mai/ hahe, dont il s'est fait une spécialité. De M. Mesles, un lot de forts Cerisiers couverts de fruits, lu sujet appartenant à la variété Roi/ale mesure plus de deux mètres; ses sujets de Rainon Otira et d'/l;i'//('/.sv hi'iiire sont également de toute lieauté. Les poires et les ijommes de collection sont représentées par la Société horticole, vigneronne et forestière de l'Aube, avec une cinquantaine de pommes et trente-quatre variétés de poires, parmi lesquelles des nou\eautés encore non nom- mées, et par MM. Defresne, avec environ quatre-vingt variétés où les pommes dominent. L'exposition des fruits rus.ses de Crimée de M. Kapous- tine est splendide. Les fruits, poires et pommes, sont très gros et très fins, les poives Bergamotte Esperen. énormes, da Doyenne d'hicer très fin ; les pommes Ca/in7fe rouge comme nous n'en voyons jamais en France; puis au hasard, LE JARDIN 117 ReineUe-C/iampagne, Reiwtte Ani/laiso, Rciiclte de Canada, Rcinctt ed'OrIcans : et une bonne vieille poire, la Virffon/eusc. \i. V. y. Taroursky a un beau petit lot de Pommes: Cnndlte Siiiape, Reinette Simircn/iii et. Rcinetlf d'Orlùans, bien claires et très fraîches. J. M. lîLISSON. LES LEGUMES S'il y a très peu d'exposants de léguuies, par contre les lots exposés sont superbes. En premier lieu, nous devons citer la maison Vilmorin -Andrieux. qui nous montre des graines de différents lé,t!:umes à l'état de germination. De superbes légumes racines propres à servir à la plantation de porte-graines; dans cet ajiport, nous citerons une belle collection de Betteraves, de Panais, de Xavets, d'Oignons, de Carottes, etc. Toute la collection de salades figure dans l'important lot de cette maison. On doit citer également do beaux Ciioux-Brocoli, les beaux Poireaux groft Joiin'' du Poitou et mnnstfueur de Cai-entan ; la collection de Pi- ments, d'Aubergines, de Haricots nains à châssis en parfait état de végétation. Nous terminerons en citant les beaux Artichauts riotrt de Procrnce; les Tomates ponderosa rcdi-Uiic: des Pommes de terre nouvelles : Belle de Fonte- nin/, MarjoUn, F.tirbj rose. Roijale, Cardinale, jaune di' Hollande. Parmi les Radis : rond blanc petit hâtif, rond rouge sang-de hrjeuf. demi long rose à bout blane. Radis Ftai-e rose longue oit saumonée; Oignon blanc 1res liàtif de Vaugirard, etc. (,)uantité d'autres beaux produits que le peu de place dont nous disposons nous empêche de si- gnaler. De M. Léeaillon deux meules de Cliampignons en plein rapport, une meule cardée ; du blanc frais ; des paniers de Champignons à mettre en conserve, des Champignons gris et blancs complrtent l'apport de cet exposant. La Société mutuelle des jardiniers horticulteurs de la Seine nous montre une collection de salades venues sur terre, cultivées pour l'approvisionnement du marché. A signaler, deux assiettées de Crosnes du Japon, les Pois Prince Albert, Pois mangc-tout. De l'Ecole d'horticulture du Refuge du Plessis-Piquet, une collection de Pommes de terre, de jeunes plants de Choux et salades dans des caissettes en bois; toute une série de légumes forcés : Pommes de terre. Carottes, etc; dans cette exposition, il y a de beaux Poireaux gros court de Rouen, des Harieot.s nains cultivés en pots. HENRI THEULIER FILS. LISTE DES MEMBRES DU JURY Le Président de la République française. Sur le rapport du ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des téiégraplies. Vu le décret du 4 août 1894, portant règlement général pour l'Exposition universelle de 1900, notamment le titre IX. Décrète : Art. 1". — Sont nommés membres du jury des récom- penses pour le groupe VIII (Horticulture et arboriculture) : CLASSE 43 ilembre.^ titulaires. MM. Viger(le docteur Alberi). président du comité de la classe 43 et du comité du groupe VIII, ancien ministi-e de l'agricul- ture, député, président de la Société nationale d'horticul- ture de France. Bergerot (Gustave), vice-président du comité de la classe 43, constructeur de serres. Chatenay (Abel), secrétaire du comité de la classe 43, horticulteur, secrétaire général de la Société nationale d'horticulture de France. Chauré (Lucien), rapporteur de la classe 43, vice-président de la Société d« topographie de France, directeur du Moui- teiir de l'/ejrtirulture. Sohier (Georges), secrétaire du comité supérieur de révi- sion, constructeur de serres et de serrurerie horticole, juge au tribunal de commerce de la Seine. Lebeuf (Paul), membre du comité et trésorier de la 'lasse 43, trésorier de la Société nationale d'horticulture de l'rance, constucteur d'appareils de chauffage. Membres suppléants. MM. l'ormigé (.lean-Camille), membre du comité de la classe 43, architecte des promenades de la ville de Paris. lîornet (le docteur Edouard), membre du comité de la classe 43, membre de l'Institut, membre de la Société natio- nale d'hurticulture de France. Forestier (Jean), membre du comité de la classe 43, con- servateur du bois de Boulogne. CLASSE 44 Membres titulaires MM. Niolet(,Iean-François), président du comité de la classe 44, ancien maraîcher horticulteur, président du comité de la culture potagère de la Société nationale d'horticulture de Fiance. Rivoire (.\ntoîne), vice-président du comité de la classe 44 r.^archand grainetier, président de la chambre syndicale des horticulteurs lyonnais. Ilébrard (Laurent), secrétaire du comité de la classe 44, président de la Société régionale d'horticulture de Vin- cennes. Delahaye (Ernest), rapporteur du comité de la classe 4i. marchand grainetier. ( :outurier, président de la Société d'horticulture de Bou- gival. Vincey, professeur départemental d'agriculture de la Seine. Membres suppléants. MM. Duvillard (Alfred), membre du comité de la classe 44, maraîcher-horticulteur, président du syndicat maraîcher de la région parisienne, maire d'Arcucil. Decais-Matifas (Alphonse), membre du comité de la classe 44, conseiller général de la Somme, président de la Société d'horticulture de la Somme. CLASSE 45 Membres titulaires. MM. Baltet (<'harles), président du comité de la classe 45, hor- ticulteur pépiniériste, président de la Société horticole vigneronne et forestière de l'Aube. Loiseau (Léon), secrétaire du comité de la classe 45, arbo- riculteur, président de la Société régionale d'horticulture de Montreuil. adjoint au maire de Montreuil. Leroy (Louis-Anatole), rapporteur du comité de la classe 45, pépiniériste au Grand-Jardin, Angers, conseiller général de Maine-et-Loire. Colombier père, membre du comité de la classe 45, ancien pépiniériste, vice-président de l'Union commerciale des hor- ticulteurs et marchands grainetiers de France. Nanot (Jules), membre du comité de la classe 45, direc- teur de l'Ecole nationale d'horticulture de Versailles. Opoix (Octave), membre du comité de la classe 45, profes- seur d'horticulture, jardinier en chef des jardins du Luxem- bourg. Jamin (Ferdinand), membre du comité de la classe 45, pépiniériste, vice-président honoraire de la Société natio- nale d'horticulture. Rivière , professeur départemental d'agriculture de Seine-et-Oise. Vitry (Désiré), membre du comité de la classe 45, vice- président de la Société nationale d'horticulture de France. Membres suppléants MM. Delaville père, membre du comité de la classe 45. profes- seur d'horticulture à Beauvaia. Marcel (Gyprien), architecte du comité de la classe 4."), architecte paysagiste, trésorier adjoint de la Société natio- nale d'horticulture de France. CLASSE 46 Membres titulaires. MM. Lévêque (Loui.-.), président du comité de la classe 46, hor- ticulteur rosiériste, conseiller général de la Seine. Joly (Charles), vice-président du comité de la classe 40, vice président honoraire de la Société nationale d'horticul- ture. 118 LE JARDIN Sallier (Joanni), secrétaire du comité de la classe 36, hor- ticulteur, président de la Société d'horticulture de Neuilly. Martinet (Henri), rapporteur du comité de la classe 46, directeur du Jun/in, professeur à l'Ecole nationale d'horti- culture de Versailles. V'acherot, jardinier en chef de l'Exposition de 1900, architecte paysagiste. Moser (Jean), membre du comité de la classe -iU, horticul- teur-pépiniériste. • roux (Gustave), membre du comité de la classe 46 horti- culteur pépiniériste, président du comité d'arboricalture à la Société nationale d'horticulture. Ausseur-Sertier, membre du comité de la classe 45, ancien pépiniériste, maire de Lieusaint. Choiseul (comte Horace de), membre du comité de la classe 40. amateur d'horticulture. MM. Mi'mbres sujAcants. Tavernier, membre du comité de la classe 46, ancien hor- ticulteur, secrétaire de la commission des concours tempo- raires d'horticulture. Deny (Eugène), architecte du comité de la classe 46, archi- tecte paysagiste. CLASSE 47 Mciiilirff tituhùra.". MM. I)i)in (Octave), président du comité de la classe !7. éditeur d'ouvrages horticoles, président du comité des i >rchidées de ia Société nationale d'horticulture de France. Truffant (Albert), vice-président du comité de la classe 47, vice-président de la Société nationale d'horticulture de France. Bei-gman (Ernest) secrétaire du comité de la classe 47, secrétaire général adjoint de la Société nationale d'horti- culture de France. De la Davansaye (Alphonse), rapporteur du comité delà classe 47, président de la Société d'horticulture d'Angers. Delavier (Eugène), membre du comité de la classe 46. président du Syndicat des horticulteurs de France, horti- culteur. Mi-nihrc'.< supplfanls, MM. Bleu (Alfred) membre du comité de la classe 47. horticul- teur. Chantin (Auguste), membre du comité de la classe 47, horticulteur. Martin-Cahuzac (Raymond), membre du comité de la classe il, président de la Société horticole et vinlcole de la Gironde. Mantin (Georges), amateur d'horticulture. MM. CLASSB 48 Mem hiviy I il niai re fi Mussat (Emile), président du comité de la classe AS, pro- fesseur de botanique à l'Ecole liationale d'horticulture de Versailles, président du comité scientilique à la Société nationale d'horticulture de France. Barbier (.Vlbert), vice président du comité de la classe 48, président du Syndicat des horticulteurs du Loiret, horticul- teur. Le Clerc (Léon), secrétaire du comité de la classe 4S, hor- ticulteur grainier. De Vilmorin (Maurice) , rapporteur du comité de la classe 48, président de la Société nationale d'horticulture de France, horticulteur grainier. Dufresne (Honoré) vice-président du comité delà classe 45. président de la Société d'horticulture de Vitry. Lefèvre (Georges), membre du comité de la classe 46, conservateur du bois de Vincennes. Membre siippUant. M. Luquet (Jacques) architecte paysagiste, jardinier principal de la ville de Paris, architecte du comité de la classe 48. Art. 2. — Le ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes est chargé de l'exécution du pr.'sent décret. Fait à Paris, le 18 avril 1900. E.MILE LOUIIET. Par le président de la République : Lr ministre du commerce, de Vindustrie. des postes cl des trlé;ir(ip/tes. A. MiLLERAND Ajoutons qu'à ces jurés titulaires et suppléants seront adjoints, lors de chaque concours temporaire, des jurés associés, ayant voix consultative et qui seront choisis parmi les spécialistes les plus autorisés dans les diverses branches de l'horticulture. LISTE DES RÉCOMPENSES Concours temporaire du 18 avril. — l'Iny^r JJ. — !"■ piix: N'iLMORiN-ANûRiELX ET CiE. pour légumcs divers: CoMPOiNT, pour Asperges. — 2°" prix: Société de secours MUTUELS DES.IARD1NIERS HORTICULTEURS DU DEPARTEMENT DE LA Seine, pour légumes divers : Ecole di' refuge du Plessis- PiouET. pour légumes divers; MM. Lécaillon, pour Cham- pignons; Bertuaut-Cottard, pour fraises forcées; 3° prix: M. Bordelet fils aîné, pour fraises. Clafifif lô. — 1"' prix: SOCIÉTÉ RÉGIONALE d'horticulture de Montreuil. pour fruits conservés à l'état frais; Salo- MON, pour raisins conservés ; Société de l'Aude, pour fruits conservés à l'état frais; Syndicat de Thomerv, pour chasselas conservés ; MM. Cordonnier, pour fruits conser- vés à l'état frais; Kapoustihe, pour pommes et poires; Parent, pour fruits forcés. — '2"" prix : MM. Camille De- FRESNE, pour collection de fruits, Alfred Motheau, pour fruits frais conservés ; Chevillot, pour raisins frais con- servés ; Luquet, pour chasselas conservés; Sadron, pour raisins frais conservés ; Taioursky, pour pommes et poires ; MiCHiN, pour cbasselasconservés ; Tessier, pour chasselas conservés ; Parent, pour arbres cultivés en pot ; Cordon- nier, pour lot de fruits forcés: Meslé, pour Cerisiers et fraisiers en pot. — Minitioii» lionorcMe.-> : M. Machkobzeff, pour pommes; Société d'horticulture db Clermont-Fer- rand. pour pommes d'Auvergne ; M. Casablancas, pour plantes exotiques. Classe 46. — !"• prix: MM. Jupeau, pour Rosier nouveau; FéraRD, pour Amaryllis ; Vil.mùrin-Andrieux et Cie, pour Jacinthes de Hollande et pour Tulipes simples et doubles; Millet, pour collection de Violettes; Gabriel Derrie. pour motifs de salon; A. Moser, pour décors de table; Socilti; GÉNÉRALE NEERLANDAISE A Haai'.lem, pour Tullpes, .lacinihes. Narcisses; G. Boucher, pour Lilastige; Em. Thiébaut, pour plantes bulbeuses. — "1°"' prix: MM. A. Millet, pour Iris ; Vilmorin et Cie, pour Primuliel- ques jours. Les soins consistent en nettoyages, légers arrosements et courte aération pendant les jour- nées ensoleillées et seulement dans le milieu du jour. Dans les premiers jours d'avril, les Pétunias sont de nouveau repiqués, mais séparément cette ion des r/raines de choix, fois, dans de petits pots de 0",06 à 0°j08 de diamètre et replacés sous li'S châssis froids. Au moment de se repiquage, on procède à l'élimination des types médiocres qui sont généralement assez reconnais- sablés par leur développement exagéré, comparativement à celui de la majorité des autres plantes du semis. C'est, en effet, une grosse erreur de choisir, comme cela se fait trop, les sujets qui se distinguent des autres par leur plus grande vigueur. Les cultivateurs savent bien que ces plantes très vigoureuses sont généralement les moins méritantes au point de vue de la floraison et que c'est surtout dans celles de vigueur moyenne et surtout dans les chétives que so trouvent les \'ariétés d'élite. .le ne saurais trop, de mon côté, insister sur ce point qui est constamment confirmé par les résultats. Par conséquent, dans ce premier travail d'épuration, il ne faut éliminer que les plantes vigoureuses ;i l'excès et conserver toutes les autres. (A suirrr.) Albert Maumené. 120 LE JARDIN LE PÊCHER Les branches fruitières types . - Quelques cas spéciaux. — Leur taille. L'année dernière, dans un article assez suecint, je trai- tais de la taille du Pêcher cultivé en espalier et soumis au traitement dil : le pincement Ion;/ (1). Je me suis restreint à ne présenter et à n'expliquer la taille que des branches fruitières de forme normale, c'est- à-dire ayant à leur base, comme remplacement pur et sim- ple, l'une des quatre sortes de rameaux que peut porter un Pêcher et constituant, en conséquence, les quatre formes l'Ipps qui caractérisent les branches fruitières ordinaire- ment admises et expliquées par la fhéorie, si l'on peut appliquer ce mot aux régies assez confuses et contradic- toires émises et soutenues par les nombreux auteurs trai- tant de l'arboriculture fruitière. Ces quatre .sortes de ra- meaux sont : le rameau mi.rte, le rameau à bois,\e rameau chiffon ou branche chiffonne et le bouquet, de niai ou cochonnet. Pour chacun d'eux, en expliquant leur taille, je nie suis attaché à démontrer quils doivent non seulement porter des fruits mais aussi assurer la fructification future en donnant naissance, à leur base, quelquefois plus bas qu'eux sur le vieux bois, à d'autres rameaux qui les remplaceront l'année suivante et fructifieront à leur tour. Aussi est-ce pour cette raison que j'insistais 1° Sur les qualités de cer- tains rameaux de remplacement, les rameaux mixtes^ favorables au double point de vue de la fructification pré- sente et future, parce qu'ils possèdent à la fois des boutons à fleurs et des yeux à bois, quelques-uns de ceux-ci situés vers la base; 2° Sur les inconvénients de quelques autres, les bou- quets de mai, bons producteurs, mais éloignant quelque peu le remplacement, celui-ci étant fourni par l'œil de leur extrémité; 3° Sur les défauts des autres qui, comme les rameaux chiffons, n'ayant pas d'œil à leur base, entraînent nécessairement la perte de la branche fruitière après une fructification ; ou bien qui, comme les rameaux chiffons ayant un œil à leur base, donnent un remplacement mais pas de fruit; ou bien encore qui, comme les rameaux à bois, ne portent pas de pêche et n'assurent un remplace- ment favorable à la fructification future qu'après avoir subi un traitement bien compris. J'expliquais donc, en même temps, les moyens que l'opé- rateur doit mettre en jeu afin d'obtenir que, l'année sui- vante, tous les remplacements soient, autant que possible, des rameaux mixtes, puisque ceux-ci sont les seuls absolu- ment bons. Mais, en arboriculture fi'uitière. il faut compter avec les bizarreries de la végétation avec laquelle tout est en quel- que sorte aléatoire. Il ne faut pas prendre les choses trop à la lettre, sous peine de désillusion ; en effet, pour le cas qui nous occupe, que de considérations ne faut-il pas observer! Etat climatérique. nature du sol, exposition, vigueur des variétés, nombre de fruits portés, etc., etc., tous points qui, en maintes circonstances semblables, sont la cause de la liivision des enseiiinants, préconisant chacun un traitement différent, approprié au climat, sol, vigueur, etc., traitement dont le lecteur ou l'auditeur commençant fait trop souvent une règle absolue, tandis que l'explication donnée ne de- vrait être qu'un (juide. La déduction de ce qui précède est que, malgré tout ce que l'on pourra faire l'année suivante et les autres années, il se présentera quand même sur le Pêcher les quatre sortes de rameaux habituels et non jjas seulement des rameaux mixtes. Or. ayant, dans le précédent article déjà cité, parlé de leur taille, je n'aurais donc pas lieu d'y revenir, si, sur ces cas normaux, il ne venait s'en greffer d'autres qui consti- tuent les « à Coté » de la règle et qui méritent non pas l'oubli où on les laisse habituellement, mais bien une étude 1) Le Jardin, 1899, n« 290, page 89. toute spéciale. C'est ce que je vais essayer de faire aujour- d'hui. J'ai trouvé dans la photographie un auxiliaire puis- sant — auquel je me promets d'avoir recours souvent en pareil cas — ce qui m'a permis de reproduire, aussi fidèle- ment qu'il est possible, les quelques cas particulièrement intéressants présentés par des rameaux que j'ai choisis et détachés des arbres à cet effet. Voici d'abord en (A flg. 47) une branche fruitière qui possède comme remplacement un bouquet de mai a; la taille doit en être faite au-dessus de ce dernier qui portera le fruit. Jusqu'à lors, cela est conforme à la règle ; où le trai- tement va différer, c'est dans l'obtention du remplacement pendant la végétation future. Ce dernier naîtra de l'œil b. se montrant à la base de la branche fruitière. Voilà donc un bouquet de mai auquel on ne peut plus reprocher d'en- traîner le remplacement loin de la base, puisque celui-ci est pris plus bas que lui sur le vieux bois. Fig. Quelques fornias de braiieties /'railirret' du Preltei-. Le point à observer dans la suite, c'est que l'œil b doit, autant que possible, donner naissance à un rameau mixte; pour cela, il ne faut pas laisser plus d'une pêche sur le bouquet de mai et no pas en garder un trop grand nombre sur les autres parties de l'arbre. Voyez maintenant B (même (igure) ; cette branche fruitière est anormale en ce sens que le bouquet de mai c résulte de ce que l'on n'a pas suivi un très bon traitement. En effet, il est fort probable que si, pendant la végétation précédente, on avait pincé très court le rameau mixte d, alors bourgeon, on aurait obtenu un accroissement plus fort de l'œil qui a fourni le bouquet de mai. Cependant, cela ne saurait être absolu ; car, il est possible aussi que le bou- quet de mai se .soit développé très tard en saison et que LE JARDIN ll-il jusqu'alors le rameau ait été considéré comme le rempla- cement. En tous cas, à l'heure actuelle, c'est-à-dire à la taille en sec, il ne faut pas perdre de vue le principal but ; obtenir, en même temps que le fruit, un remplacement bien cons- titué le plus prés possible de la base de la branche fruitière. Pour l'atteindre, on serait tenté d'appliquer ici la règle, .-lutrement dit. de tailler immédiatement au-dessus du bouquet de mai <• dont l'anl de l'extrémité procurerait le remplacement ; mais, si l'on examine de plus près, enverra que celui-ci sera fourni avec plus de certitude par l'œil »• situé un peu plus liaut et qu'il sera palissé plus tard avec plus de faeililé que celui qui aurait été donné par le bou- quet de mai. Il faut donc tailler au-dessus do cet œile; ce qui prouve bien qu'il faut raisonner chaque taille et ne pas suivre aveuglément la règle. La branche fruitière C imême fig. 47i offre comme remplacement à sa base un rameau v qui. jusqu'à une cer- Fig, 48. — Quelques tonnes de branches fruitières du Pèr/ier. taine longueur, ne présente pas do bouton à fleur; c'est par conséquent un rameau à bois. Sans plus d'examen, la suppression de la vieille ramifi- cation devrait être faite au-dessus de ce rameau, lequel serait taillé à trois ou quatre yeux. Cependant, cette vieille ramification possède, un peu plus haut, une branche chif- fonne f qui, elle, n'est munie que de boutons floraux; et bien maladroit .serait celui qui ne saurait pas en profiter : le moyen est simple, on fait une taillr' on c/'oc/icc .• c'est-à- dire que le rameau chiffon / est taillé à trois ou quatre boutons, tandis que le rameau à bois // est rabattu à deux yeux dont l'un assurera le remplacement pour la future fructification. Voilà donc un rameau à bois qui, non seule- ment n'est plus défectueux puisque la branche fructifie quand même, mais de plus cela pallie au défaut de la branche chiffonne qui, si elle s'était trouvée seule, n'aurait pu donner de remplacement. l'in D (même planchei. le cas ne diffère avec le précédent qu'en ce qu'il n'y a pas de vieille ramilioation à supprimer, puisque la branche chiffonne h la termine; à part cela, le principe du traitement est le même : la branche chiffonne h donne le fruit, tandis que le rameau à bois i taillé à deux yeux procurera le remplacement. I.à encore, en E, il s'agit d'une brandie chiffonne. Cette fois, il y a vraiment défectuosité, celle-ci n'ayant pas d'o'il à bois à sa base. Malgré cela, la perte de la branche ne doit pas s'ensuivre; car, plus haut, il existe un rameau dont deux yeux à la base assureront le remplacement. On choisira donc quatre boutons floraux sur la branche chiffonne / et on taillera en /. le rameau de l'extrémité delà branche fruitière. Comme on le voit, le traitement est simple; encore faut-il savoir tirer parti de la circons- tance et ne pas rabattre aveuglément la branche immédia- tement au-dessus du remplacement effectif avant de s'être assuré qu'il est apte à bien remplir son rôle. La branche fruitière F ressemble beaucoup à A; le seul piiint de différence est que le bouquet de mai l est très allongé et pourrait au besoin être qualifié de rameau chiffon. l.e principe du traitement est le même : pendant que ce petit rameau fructifiera, l'œil allongé m, né à la base, pro- curera le remplacement. La figure 48 nous présente aussi des cas intéressants. Voyez d'abord la branche A qui possède deux rameaux; elle aété tnillèe en vert au-dessus du rameau mixte b qui, jusqu'à ce moment, était seul et considéré comme le rem- blacement. Mais cette suppression a eu pour résultat de jirovoquer le développement, à la sève d'août, du rameau a qui n'a pas eu le temps de se lignifier avant la chute des feuilles et qui n'est autre qu'un rameau à bois malgré son (■lat grêle et chétif. Voilà bien là un cas propre à dérouter le « commençant » auquel on aura dit que le rameau à bois est toujours très vigoureux. Mais rien n'est perdu si l'on a soin de pratiquer la taille en crochet déjà indiquée : Ainsi h. ayant des boutons, est taillé au-de«sus du quatrième; «, taillé sur un ou deux yeux de sa base donnera le remplacement. I.a branche B (même fig. 48) est en tous points sem- blable à la branche A (fig. -17; ; elle est donc traitée comme il est dit pour celle-ci. \'oyons maintenant la branche C qui, depuis plusieurs années, n'a pas don né de rem placement à sa base. Le rameau r de l'extrémité ayant des boutons à fleurs, pourrait au besoin donner une pêche; mais, cela étant, il se pourrait que l'œil d restât à l'état latent, ou même vint à s'éteindre l't que, par conséquent, le remplacement fiit perdu. Aussi \aut-il mieux sacrifier la fructification en taillant en d, alin d obtenir de l'ieil un bon remplacement pour l'année suivante. Il ne faut jamais manquer une occasion de rapprocher les coursonnes ainsi allongées La branche fruitière D a, comme remplacement, une branche chiffonne e n'ayant pas d'œil à bois à sa base, mais, cependant, elle n'est pas défectueuse, grâce à l'exis- tence du petit bouquet de mai /qui promet le remplace- ment futur par son oi-il central. N'ayant qu'un seul bouton, ce bouquet de mai ne peutassurer la fructification ; aussi doit-on prendre quatre boutons sur la branche eliiffonne et rabattre la vieille ramification au-dessus de celui-là/. resses, même pen- dant plusieurs années, ainsi que c'est le cas dans les plaines du Far West. De là la production de ces énormes tubercules qui dépassent comme volume tout ce que nous connaissons dans le monde des plantes. M. Gérard, amateur américain bien connu, m'en avait adressé un échantillon par la poste, il y a quelques années, et il avait assi'Z bien repris, mais il n'a pas fleuri. Il a souffert de l'humidité et a pourri, dans la suite. Nous venons d'en recevoir un bon sac de graines fraîches et en avons déjà une terrine de semis qui ont levé. Espérons que, cette fois-ci, nous le tenons bien et que le jardin alpin d'aecli- mation pourra répandre cette espèce prochainement. Quant à Vlpomœa ouConcolcutus S tans, i^'esi également une plante rarissime qu'on ne trouve mentionnée dans aucun dictionnaire horticole, encore moins dans les cata- logues. Je l'ai trouvé un jour rampant sur le sol du jardin botanique de Cambridge, au pied d'un mur. au grand soleil, .l'en fus si épris «[ue je n'eus aucun repos jusqu'à ce que le directeur m'en eût donné un éclat, lequel éclat est devenu, chezmoi. une l'orle touffe envahissant toute une plate-bande. En voici la description, traduite du Prodrome de de Can- dolle : /. Stans Cav. . tige rameuse-pubescente, feuilles ovales-lancéolées, obtuses, anguleuses-dentées, tronquées, subcordées, légèrement rugueuses ; pédoncule unitlore plus court que les feuilles ; sépales oblongs lancéolés inégalement l'chancrés; corolle campanulée, très belle, violacée à tube blanc. L'Iponiœu ou ConvoleuUis Stans appartient aux régions sèches des montagnes mexicaines. Il est absolument rus- tique chez nous et fleurit bien lorsqu'il est situé en i)lein soleil et au sec. C'est une très belle espèce, au feuillage cendré et aux belles coupes violacées qui ne s'ouvrent qu'au soleil. Ou la multiplie facilement d'éclats, mais je ne lui ai jamais vu de graines. H. CORREVON. Jardin alpin d acclimatation, Genéce. Fi»aisie3?s tîoaveaax \ous recevons de M. .Iules Loyguc, arboriculteur à Fu- mel (Lot-et-Garonne), la circulaire suivante que, dans le but d'être agréable à nos lecteurs, nous reproduisons in Cl iftnso, on respectant scrupuleusement le texte et les des- criptions de l'auteur : Grande spécialité de Fraisiers avec améliorations des dernières perfections, ce qui n'a pas paru jusqu'à ce jour. luaiide spécialité de Fraisiers, '25,000 pieds fixes, qui sans compter le plant que je peut livrer au commerce, ce qui n'a pas paru jusqu'à ce jour, 10 variétés très extraordinaires. Pi-emicr-e rarictr. — Fraise Lucie Félix FAURE à son excellence Dem(jiselle de Monsieur l'clix Faure, président de la République Française avec son approbation très dis- tinguée en date du 9 septembre 1S96; fraisiers sans filets, ébridé jusqu'au dernier des points, pendant 4 années. Le cent : 15U fr. :'• cariéliK — Président F^llières, dite fraise de Noël; découverte par son propriétaire la veille de la Noél, le 24 dé- cembre lSti2, découverte dans une forêt de buissons et de ronces, me trouvant en tournée de chasse aux églantiers dans le canton de Penne (Lot-et-Garonne). Je voyais ces petites esclaves dont ce n'était pas facile de les approcher à cause des buissons et des misérables ronces qui domi- naient leur beauté ; je regardais ces petites fleurs qui me semblait qu'elles mè disaient : « Oli ! si nous n'étions pa- ici 1 » Sur cette réflection je me suis lancé dans les ronces en m'écorchant les mains et la figure, j'ai pu en cueillir 4 pied qui se trouvaient dans une lorte couche de mousse. Comme j'avais 16 kilomètres pour rentrer chez moi, j'ai eu grand soin de les envelopper dans de la mousse et puis de ne parler à personne de ma trouvaille car on se serait moqué de moi. Le lendemain, jour de la N'oèl. je mets mes petits bouquets de fraisiers sur ma table, ces petites Heurs qui luisaient comme un lys, dans un tout petit vase, il me semblait qu'elles me disaient : « Oh que nous sommes heu- reuses. » Je les ai arrosées avec un verre de fine Champa- gne et je les ai appelées les fraises de Noël par Jules LOYGTJE, aujourd'hui M. le président Falliéres, fraise de Noël. Le lendemain de la Noil j'ai planté mes 4 pieds de frai- siers, tous les 4 pieds m'ont fait des fraises de plus en plus belles. Je suis revenu voir dans les ronces, j'en ai trouvé trois pieds de plus, tout ce qu'il y restait. De ces 7 pieds qui se sont bien multipliés j'en ai aujourd'hui plus de 10.000, pro- duisant? mois en pleine terre et sous serre tout le temps; la troisième année j'ai ramassé jusqu'à 40 assiettes par jour aussi je me sens bien payé du juste retour des écor- chures des ronces. C'est avec celle-ci que j'ai fait les ébrides de la fraise Lucie Faure Le cent loO fr. .; taricic. — Czarine la belle Olga à son excellence, demoiselle tlu Czar de Russie le grand ami de la I-'rance. Cette fraise c'est pour les fêtes et principalement pour les nouvelles mariées. C'est une fraise blanche comme le lys produisant également 9 mois en pleine terre et sous serre toute l'année. f^es cent pieds 200.fr. /• variété. — Jeanne d'Arc le 100 100 fr. .".• variété. — Saint-Joseph le 100 100 fr. ''. — Princesse Royale, reine des hâtives le 100 50 fr. — Docteur Morère Berger le 100 25 fr. s- — May-Quèen Nicolchon le 100 25 fr. .''■ — Duc de Malakooff le 100 20 fr. /"• — Crcs Cent, Séedlin le 100 12 fr. Je ne livrerai pas moins de 25 pieds de chaque variété, tous mes plants seront un surchoix ce qu'il y a déplus extra, livré en port du. Pour les grandes fêtes et banquets pouvant fournir depuis 50 à 5(i0 assiettes, soit 125 kilos. En attenilant les commandes de mes clients très distin- gués qui seront l'objet de mes soins les plus attentifs dans fequel je suis votre tout dévoué serviteur. JULES LOYGUE. 128 LE JARDIN Société Nationale d'Horticulture de France Sôant-e du 12 Aviil 1Î>00 COMITÉ DE FLORICULTURE Les très beaux Ant/iiiriitm Scher^criuiiuni, de M. L. Duval, de Versailles, constituaient, d'après le présentateur, une nouvelle race remarquable par ses spathes rondes et assez allongées, contournées, de tenue rigide, parfaitement perpendiculaires. Ces plantes à spathe verniillonnée sont au nombre de quatre. Du même présentateur, un Anlhuriuni Schcrzcriiuium var. Prcsidenl de Sac;/, de tenue irréprochable, à spathe longue et large, de proportions harmonieuses et absolument perpendiculaire, ce qui est lencr plus ultra des desiderata. La spathe est d'un très beau vermillon, solidement étoffée ; le spadice, petit, très élégant. C'est, somme toute, un type spécial, produit desélections suivies pendant Iti années, ne ressemblant en rien à, ce qui a été obtenu jusqu'ici. M. Béranek, horticulteur, rue de l^abylone à l'aris. pré- sentait une fort jolie Acanthacée, à peu près inconnue de nos jours, le Crossundru inftindibiilijoriiiîs Nées, des Indes Orientales, dont le véritable nom, par droit de prio- rité est C. unduiœfolia Salisb. Les feuilles d'un beau vert foncé et brillant, les fleurs saumonnés en font une plante des plus élégantes, qui mérite de fi.xer l'attention. Gardons pour la bonne bouche la maison Vilmorin avec plusieurs lots : tout d'abord de superbes Calcéolaires, plus belles encore, si possible, que celles que nous avions déjà vues de même provenance. Les coloris sont absolument merveilleux, défiant toute description. La race à fleurs s!!riéc5 semble être déflniti\emeut acquise et distincte, re- présentée dans cet apport par six variétés ; enfin la race naine est remarquable par la disposition de son inflores- cence en forme de lahourct, comme me le faisait juste- ment remarquer un des chefs des cultures de la maison. A côté de cela, une .série ravissante de Primula obco- nica, dans laquelle il faut signaler en première ligne comme nouveautés à sensation, les variétés à très i/randc Jleur oméliarèe, à Irrs i/randc fleur roui/c, à très grande Jleur seini-douhe. Leur tenaient compagnie des Prinuda cerlicillata à l'éclatant coloris jaune, aux feuilles farineu- ses et \' Androsacc coronopif'othi ou lacUflora, Ilort, ori- ginaire de Sibérie, d'une parfaite distinction. Les plantes alpines abondaient, triomphe de M. Mottet, qui s'y consacre avec passion, ce dont nous ne pouvons que le féliciter. Au hasard, signalons : Pï-imnla niralis, d'un blanc virginal ; P.frondosa, de Bulgarie, de tout premieror- dre au point de vue décoratif; Tritelcia vnijlora ca:rul<'a ; Gontiana verna etaugusfijblia, idéalement azurés; Pri- mula rosea splendcns ; Romulea Bulborodhim ({ui ovne en ce moment les landes sablonneuses du Sud-Ouest; Fri- tillaria Walujcici, Tulipa ilimsis et hijlora, des variétés qu'on ne rencontre pas souvent, non plus que l'Ery- tfironiuin gigantcum, à fleur d'un beau jaune pur, etc. Signalons encore, dans celte masse où tout a de la valeur: Gagea Liottadi du Dauphiné; Draba elegar}s à fleurs jaunes; Saxif'raga atropnrpurea; plusieurs Aiidrosare Polggaln; Chamœbuxus; Hacqueiia h'pipactis surtout eu- vieux, Hutchinsiu alpina; Potentilla splendeiis, que j'ai bien souvent récolté dans le bois du ^'ésinet; Cfiri/sosple- nium alternifolium que les botanistes parisiens vonti'ncore chercher aux Vaux de Cernay, etc. COMITÉ u'aRBORICULTCRE FRUITIÈRE M. Meslé, de Poissy, présente un rameau de Cerise anglaise hàtirr; M. Parent, de Rueil. avait apporté la Guigne Ra mon Olir(( et la. Cerise Mai/ Duf.c. lOufin tout un lot de Cerises, Guignes et Bigarreaux est soumis au Co- mité, par M. Congy, le chef du potager des domaines de Ferrières ; Guigne Ramon Olica; Bigarreau jaune de Dœnissen; 0/iio's Beauig, Bigarreau Jaboulag; Guignes Précoce de Mai, Pourpre hatice,de Lamaurie . A noter aussi les très belles grappes de Raisin Blacfc Alicuntc de ^L Curdouuicr de Bailleul. COMITÉ DE CULTURE POT.\GÈRE C'est la journée des fraises, comme c'était celle des cerises au Comité de Pomologie. A M. Congy, les fraises Belle de Meauxet Héricart de Tftrirg, en parfait état de maturité et tout à fait appétissantes; à M. lîerthaut-Cottard, do Saint Mard par Damniartin (Seine-et-Marne), trois po- tées de Fraisier D' A/orc;-e chargées de fruits et deux du Fraisier Saint-Josepfi en fruits mûrs. M. Compoint, de Saint-Ouen, nous faisait voir deux bottes d'Asperges, comme on aimerait à en manger; quelles belles Asperges! Enfin, à M. Congy, une botte de Naeels demi-longs; à M. Richard (Léon), de Maux, des Scorsonères, des Poi- reaux de Carontan des Radis r'oud rouge tendre et des Laitues Gotte. P. HARIOT. Fi?aits et ptiîneaïs aax Halles Le raisin Blaet,- Alicantr a sensiblement baissé do prix ; le Gros Colman est aussi moins cher. Les raisins Franf.-enffial et Posters Seedling nouveaux, tous deux de provenance belge, se vendent de S à 12 francs le kilo. Le Chasselas doré de Thomery monte jusqu'à 9 et 10 francs le kilo lorsqu'il est très beau. Les fraises D' Morère, pour la plupart, sont en grande baisse; seuls les plateaux degros fruits font encore de bons |irix ; la fraise Vilmorin est moins recherchée que les années précédentes. Les cerises et les Cerisiers en pots avec fruits à maturité sont assez abondants; le prix n'en est pas encore bien établi et varie beaucoup selon la beauté de la marchandise et les demandes. Nous avons des pêches de provenance belge depuis lô jours: elles s'adjugent fort cher; le 15 avril, deux assez beaux fruits pour 41 francs et, le 19, une belle pêclie pour 23 francs. Le prix du Haricot vert tin de serre est soutenu pour la saison, variantentre 7et 1.5 francs le kilo. L M. BUISSON. BIBLIOGRAPHIE Le Calendrier Agricole â l'Ecole rurale, par 11. ue LAi'pARbMT. Inspecteur gênerai île l'AgncuUure. — 1. Rc- 'jion lie la Vigne, comprenant 71 lei;ons, 3?5 gravures. 1 vo- lume ln-12, cartonné : 2 francs. — II. Rr;iinn mrrlitcrra- iieennr, 73 leçons, 33S gravures, 1 volume in-1'2, cartonné : 2 francs. — III. Région titi Nord (.Sous pi esse). Oh. Delà- grave, éditeur. — En vente à la Librairie horiirole, S4 bis, rue de Grenelle, Paris. L'enseignement agricole dans nos campagnes est, déplus en plus, à l'ordre dujour, aussi le Cal'ndrfer agricole eœpli- gw II l'Ecola runde vient-il à son heure. Dans ce traité d'enseignement primaire agricole, l'auteur s'est inspiré de l'idée qij'il est plus facile d'intéresser les enfants et de fixer leur attention, quand on les entretient des faits actuels et quand on peut leur montrer, au moment même, ce qui fait l'objet des explications qui leur so .t données. De plus, les parents cultivateurs s'intéressont beaucoup plus à renseignement agricole donné à leurs enfants à l'I'cole rurale, s'ils y voient un résultat immédiat dont ils jiuissent eux-mêmes profiter. Le <:ah'iiilrier niirimir a. ce double but et sera également utile aux uns comme aux autres. L'inutilité detraitor telles ou telles queslionsdansdescon- trées ou elles n'offrent pas d'intérêt, et d'autre part, lu nécessité de donner plus de développement aux sujets, sui- vant que leur rùle est plus considér 'ble dans une partie de la France que dans une autre, ont amené l'auteur à faire trois éditions dilTérentes : une pour la région ou la Viç/tn isi cultzéo, une pour celle Quelle ne l'est pas et une troisième pour celle où à la Vigne sont Jointes das eulzures spéciales à la contrée méditerranéenne. LE JARDIN 129 LE JARDIN. — r 317. — 5 MAI 1900 CHRONIQUE L;i. température des plantes en croissance est-elle la même que celle de l'air ambiant ou bien en diffère-t-elle? Des expériences de M. \V. Soutter, faites en Australie, montrent que cette température est toujours supérieure à celle de l'atmosphéro. Il en est ainsi pour le Bambou, le Bananier, le Potiron; dans le Cactus, la rtilîérenee est même de 15°. La noix de Coco a fourni des données qui ne manquent pas d'intérêt : sa température est de G' environ inférieure à celle de l'air; mise en germination, la température y reste d'abord fixe pendant 18 jours, puis elle s'élève rapidement et arrive à dépasser de 13" celle de l'air et de 26" celle du sol. Le même observateur a noté la rapidité de croissance du Bambou, dont le maximum peut aller jusqu'à 0"6O en vingt-quatre heures, ce qui ne fait pas loin de 0"'03 par heure. Nous .signalions, dans un précédent numéro de ce jour- nal, une exposition d'emballage lmi Italie. Du même pays, nous arrive l'annonce d'une exposition phylloxérique inter- nationale, qui se tiendra le 20 juin prochain à Monferrato. Des concours de différents genres y seront annexés, et, pour l'un d'eux, a été proposé le sujet suivant, qui sera récom- pensé d'un prix de 200 lires et de médailles d'argent : exposer historiquement, d'après les études faites jusqu'à ce jour en France et en Amérique, quels sont les motifs les plus vrais et les plus concluants de la résistance des Vignes américaines au phylloxéra. Au point de vue de leurs exigences vis-à-vis des agents chimiques, on peut classer les légumes en trois catégo- ries. Dans une première, dite légumes feuilles (salades. Choux, etc.), se fait surtout sentir le besoin d'azote et d'acide pliosphorique en plus du fumier de ferme employé d'une façon courante. Un second groupe comprend les légumes racines qui demandent des engrais complémentaires de chaux et de potasse (1 à 2 kilogrammes de chlorure de potassium ou de sulfate de potasse par are). Les légumes secs (Pois, Haricots, Lentilles) constituent le troisième groupe qui n'a pas besoin de fumier mais de potasse et de superphosphate de chaux ou de scories; l'azote n'est pas nécessaire, puisque ces végétaux l'assimilent directement en fixant celui de l'air. Quant aux légumes bulbeu.r, il leur faut une fumure complémentaire avec 2 kilos d'azotate de soude, 3 kilos de superphosphate et 1 kilo de sulfate de potasse par are. Un nouvel emploi de la Carotte! Il parait que la Carotte est employée avec succès dans le Midi de la F>ance, pour corriger l'acidité des vins. On met le vin aigri en contact avec des Carottes coupées en rondelles de l'épaisseur d'une pièce de cinq francs. La couleur n'est pas altérée et le goût est à peine changé; tout au plus peut-on percevoir une petite saveur sucrée qui n'est pas du tout désagréable. Ce procédé n'est pas pratique pour de très grandes quantités de vin ; mais il est bon et peut rendre de réels services quand on n'a à opérer que sur quelques hectolitres. Il est à la portée des petits viticulteurs qui ne veulent s'adresser ni à la potasse, ni à la chaux, ou à cpelques-uns de leurs com- posés. Les anciens avaient parfois de singulières recettes. C'est ainsi que, pour détruire les chenilles des Choux, Charles Estienne, dans sa Maison rustique, conseille de faire pro- mener dans les carrés do Choux une femme échevelée, les [lieds nus. La citation de l'agronome Ch. Estienne ne manque pas de saveur et nous ne pouvons malheureuse- ment pas la reproduire dans son intégrité. Encore une liane à caoutchouc! Tous les jours, on en signale une nouvelle et cette fin de siècle pourra être appelée l'époque du caoutchouc . Elle répond au nom harmonieux de KhuaJang-Kang et se trouve en Aunara au confluent du Ilam-heun et du Ham-mo où elle a été découverte par le garde principal Beugnot. Des fragments en ont été envoyés à l'Ecole d'agriculture de Hué, où l'on va en faire la détermination botanique. Le D' Yersin aurait de son côté trouvé trois nouveaux producteurs de caoutchouc dans le bassin de la rivière de Hué où l'on a installé déjà deux centres d'exploitation. Défions-nous de cet excès de caout- chouc et surtout des nouveaux procédés d'exploitation qui ne tendent à rien moins qu'à détruire rapidement et irrévo- cablement les végétaux qui le fournissent. Sait-on, se doute-t-on même du revenu que donnent à la culture maraîchère de la banlieue parisienne les produc- teurs de Navet forcé? Ce revenu n'est pas moindre de cinq millions de francs par an. Depuis vingt-cinq années que cette culture a été imaginée par M. Laurent, un des plus habiles cultivateurs de notre époque, et qu'elle se fait cou- ramment, le Navet n'aurait donc pas rapporté moins de cent millions de francs. C'est un joli chiffre et respectable. La vie peut se prolonger chez les boutures beaucoup plus longtemps qu'on se l'imagine. Ainsi des boutures de Buis, faites au mois d'août 1898 ont gardé leurs feuilles vertes jusqu'au 2 juin 1899 Quelques-unes séchèrent et moururent après avoir perdu leurs feuilles; d'autres donnèrent des feuilles nouvelles alors qu'il n'y avait encore que deux à trois petites racines adventives qui ne faisaient que com- mencer à se développer. Ces boutures étaient donc restéas vivantes pendant treize mois sans produire de racines qui pussent pourvoir à leur alimentation directe. La culture de la Vigne en Alsace se trouve placée dans des conditions toutes particulières et qui feraient joliment crier les vignerons de France. Elle est, à la lettre, sous la surveillance de la police, et on sait que cette dernière ne badine pas dans la région rhénane. On ne peut faire de plantations .sans demander préalablement la permission au maire qui a le droit, pour s'éclairer, d'en référer à l'inspec- teur de l'agriculture. 11 en est de même pour les semis, le greffage et aussi pour en placer un pied dans son jardin ou devant sa maison. Il faut en même temps indiquer le nu- méro du plan cadastral, la nature du plant, des graines, des greffes, la quantité, et fournir un certificat d'origine. S'il y a eu fausse déclaration, faux certificat d'origine, la plantation est détruite, sans préjudice de poursuites judi- ciaires. Plaignons-nous donc, nous qui pouvons planter, tailler, rogner, à tort et à travers ! L'araignée rouge est un fléau dont il est bien difficile de se débarrasser. On avait cru pendant longtemps que la vapeur pouvait la détruire; il n'en est rien. Quand l'at- mosphère d'une serre est saturée de vapeur et que, par suite, l'air est humide à l'excès, les araignées se retirent sous les feuilles où elles trouvent un abri contre la vapeur qui se condense à la face supérieure. Quand les choses reviennent à leur cours normal, ces petits êtres reprennent leur activité. P. IIARIOT. 130 LE JARDIN Les Azalées de la Ville de Paris. — Happelons à nos lecteurs que c'est eu ce moment et jusqu'au 13 courant que le iDublic est admis à visiter, sans cartes spéciales, de une à six heures, la collection d'Azalées de la Ville de Paris, dans les serres du Fleuriste municipal, route de Boulogne, près la Porte d'Auteuil. Société française des Chrysanthémistes. — Cette Société vient de procéder au renouvellement du tiers sortant de son bureau. Ont élé élus comme vice- présidents : MM. Bruant, de Poitiers; Couillard, de Baj^eux, et Treyeran.de Bordeaux. Comme membres du Comité général : MM. Chauré, Gbys, lléraud, .Taeob, Martinet, Beurrier. Cachât, Charraet, D' Doi- et Pitiot. Comme membres du Comité lloral : MM Chabanne, Choulet et Maitrepierre. Un nouveau règlement, adopté en assemblée générale, jjermet la création de réunions du Comité floral dans diverses villes de France, à l'occasion des expositions orga- nisées par les Sociétés affiliées à la S. l"". D. C. Cette décision consacre une fois de plus le principe de décentralisation qui est contenu dans le titre même de la Société, et est de nature à accroître encore son influence dans notre paj's. Congrès international contre la Cochylis. — Un grand nombre de viticulteurs étrangers, frappés des rava- ges toujours croissants occasionnés par la Cochj'lis, ont demandé que cette question lût traitée avec une ampleur qu'on ne peut lui donner dans un Congrès général. Pour répondre à ce désir très légitime, la Station vïticole de Vil- let'ranche a cru devoir prendre l'initiative d'organiser ce Congrès et de convoquer tous les spécialistes dans une région qui souffre particulièrement des ravages de l'in- .secte. La date n'est pas encore définitivement arrêtée : elle sera fixée entre les 25 et 30 juin, c'est-à-dire à l'issue du Con- grès international de viticulture et un peu avant le Congrès international d'agriculture, qui se tiendront à Paris à cette époque. Le Congrès durera deux jours. 11 aura à nommer un jury international chargé de distribuer les récoropenres accordées parla Station viticole de Villefranche aux auteurs des meilleurs mémoires sur la Cochylis. Ces récompenses consistent en médailles d'or, de vermeil et d'argent, et en une somme de .5.000 fr. qui pourra être répartie entre les auteurs de mémoire présentant un carac- tère absolument original sur cette question, ou les inven- teurs d'un procédé pratique et efficace de destruction. A la Société royale d'horticulture de Londres. — A l'occasion du centenaire de sa fondation, la Société royale d'horticulture de Londres, a l'intention de transférer ses jardins, actuellement à Cliiswick où les brouillards de Londres nuisent aux cultures, dans le Surrey à la paroisse de Limpsfield. Elle créerait aussi avec le concours du Gou- vernement, de l'Université de Londres et des administra- tions des comtés, une Ecole d'horticulture pratique et scien- tifique. Souhaitons que ces projets puissent se réaliser. Au jardin botanique de Munich. — ]\L Max Kolb, inspecteur du .lardin botanique de Munich, bien connu de tous les hiirticulteurs et amateurs français ayant pris part ;mx expositions horticoles allemandes ou ayant visité l'Allemagne, vient de prendre sa retraite, repos bien mérité après quarante années d'une infatigable activité. Association des anciens élèves de l'Ecole natio- nale d'horticulture de Versailles. — Nous avons reçu ces temps derniers le Bulletin de l'Association des anciens élèves de l'Ecole nationale d'horticulture et en avons pris connaissance avec un véritable plaisir. Parmi les nombreux et fort intéressants articles qu'il contient, nous avons surtout remarqué les suivants : Essais de gref- fage, par M. L. Henry; De la fructification des arbres fruitiers, par M. A. Norablot; Notes sur diverses cultures coloniales, par .MM. Fauchère, Teissonnier, Martret et Ferré; Un cèparje à proiayer dans les jardins, par M. Vercier; Les fleurs du Midi, par M. Guillon ; Di.r beaux arbustes et arbrisseau./: iiuurrauu: ou peu connus, parM. E. Laurent, etc. ..ainsique la note sur l'A'co/c d'hor- ticulture aux colonies, dans laquelle M. .1 Gérome nous rappelle que l'Ecole d'horticulture a déjà fourni aux colo- nies nombre de hardis pionniers et qu'elle n'est pas restée étrangère au mouvement actuel en faveur de la colonisa- tion. Création d'une Ecole d'horticulture à New- York. — Le Gardeners' M a ga;ine, nous annonce la pro- chaine création, aux environs de Xe«-York, d'une école d'agriculture et d'horticulture. Importation des fruits américains en Suisse. — Le contrôle auquel avaient été soumis en Suisse les fruits secs d'Amérique n'ayant l'évélé dans les envois la présence d'aucun gallinsecte de San José vivant, le Conseil fédéral, dans sa séance du 10 janvier 1900, a modifié ses décisions des 11 juillet 1898 et 11 févriei' 1899 et autorisé de nouveau l'importation générale des fruits desséchés de provenance américaine. Il permet, en outre, l'importation des fruits trais d'Amé- rique par le bureau de douane de Baie, à la condition que ces fruits soient examinés par un expert et trouvés exempts de gallinsoctes de San José ou d'autres parasites. Les fruits du Cap en Angleterre. — Le Gurde- iicrs' Chronicle donne les renseignements suivants au sujet du dernier arrivage de fruits du Cap eu Angleterre : les grappes de raisins cueillies par un temps humide et emballés par une forte chaleur, jie sont pas arrivées en bonnes conditions et se sont mal vendues; les prunes étaient bonnes et se sont bien vendues; il on a été de même des poires, quoiqu'elles fussent bien petites; quant aux pom- mes, que l'on voyait sur le marché pour la première fois de la saison, quoique grosses, elles n'avaient pas bonne apparence, étaient âpres et peu juteuses; elles ne valaient pas celles de Tasmanie. Les pommes d'Australie en Angleterre. — Le Gardeuers' Chronicle. annonce l'arrivée d'.Vustralie de deux vaisseaux chargés de pommes; l'un, ÏOruba. avec 7.000 caisses; l'autre, VIndia, avec Kî.SOÛ caisses. Ce qui, ajouté aux arrivages piécédemment mentionnés, donne un chiffre de 80.100 caisses. Culture de la Pomme de terre en Birmanie. — Avant l'occupation de la Birmanie septentrionale (18S5i, la Basse-Birmanie, rapporte la. Feuille d'Informations du Ministère de rA;/riculture. recevait en grande quantité des Pommes de terre des Indes par voie de Calcutta; c'était une Pomme de terre blanche, très commune et de grosseur ordinaire. Depuis 1885, Je gouvernement fit des essais (|ui furent très heureux en cherchant à cultiver ce tubercule dans la partie sud de la Haute-Birmanie, dans les cantons Est de Meiktila, où les terrains sont plus sablonneux et les pluies moins abondantes que dans la Basse-Birmanie. Aujourd'hui, la Haute- Birmanie reçoit partout ces nou- velles Pommes de terre acclimatées qui sont certainement supérieures à celles des Indes, dont l'exportation, dans quelques années, se trouvera par ce fait fortement dimi- nuée. Une grande serre à Œillets en Amérique. — On sait que la culture des Œillets en serre est faite en Amé- rique sur une vaste échelle ; mais se doute- t-on des dimen- sions que peuvent avoir quelques-unes des serres dans les- quelles est faite cette culture"? D'après V American florisi. il existerait, à Scarborough, une serre de ce genre ayanl 18™, 65 de large, .sur 102 mètres de long 1 LE JARDIN 131 Culture du Thé en Annam et à Ceylan. — La surface totale des plantations et jardins de Thé, en Annam, rapporte la Scnidinc hortlrolp, a représenté, en 1898. 112.068 hectares ; à Ceylan. 14.7310 hectares plantés, dont 110.483 en plein rapport. La quantité de thé produite en Annam a été de 49.409.300 kilos et, à Ceylan, de 57.078.000 kilos. Le prix moyen des thés de la vallée de Saruia a, été de 1 fi'. 15 le kilo (en 1897: 1 fr. 37) et celui de ceux de l;i vallée Brahmapoutre, de 1 fr. 54 (en 1897: 1 fr. 76;. Le prix moyen des thés de Ceylan, à, Londres, a été de 1 fr. 76 le kilo, en 189S. Société française d'horticulture de Londres. — Nous avons déjà eu l'occasion de parler à diverses reprises de cette société et de son dévoué président, M. G. Schnei- der, pour signaler les services qu'elle rend aux jeunes horti- culteurs français passant quelques temps en Augleterre. Nous nous bornerons pour aujourd'hui à signaler les prin- cipaux articles intéressants contenus dans son bulletin, reru ces jours-ci, ce sont : Culture des C/u-ysanthènies pour la fleur roupie, par M. C. ]''leury ; La f/rande serre tem- pérée de Kcw, par M. A. Ménissier; Le forra;/e du Lilux au-r enr irons de Berlin, par M. A. Guyon ; La culture de.s (Ellleis pour la fleur coupée, par M. R. Bréauté ; les Jar- dins roi/uujde Hampton court, par M. K. Thoury, etc. Utilisation de l'Aloès pour la destruction des altises. — La Feuille de reuseiffiieinenisde l'Af/rieulture ei du Commerce de la ré'jence de Tunis relate que dans quelques régions de la 'Tunisie, heureusement peu nom- breuses, les altises causent, certaines a]inées, des dégâts appréciables. Il semble résulter d'essais entrepris récem- ment par M. Reynes, de Bii- Touta, que les viticulteurs qui ont à lutter contre ces insectes, appelés le plus sou- vent hannetons verts, trouveront dans l'emploi de l'aloés un moyen de défendre leurs vignobles attaqués. Le pro- cédé consiste à incorporer aux bouillies cupriques appli- quées contre le mildew de 100 à 130 grammes d'aloès par hectolitre. Il n'existi' pas de frais dépandage, attendu que l'on profite de l'application du traitement contre le mildew pour épandre l'aloès sur les souches en végétation. Récolte des amandes dans la province de Tar- ragone — La récolte des amandes dans la région de Tarragone et de Reuss (Espagne), est considérée dès main- tenant comme à peu près perdue. Il faut eu attribuer la cause aux froids tardifs du commencement de mars et aux fortes gelées qui sont survenues à la fin du même mois et qui ont achevé de détruire le fruit. La récolte des noisettes s'annonce comme médiocre. Dégâts causés par la gelée aux arbres fruitiers aux Iles Majorque. — Depuis que le phylloxéra a presque totalement détruit les vignobles de Majorque, les oranges et les pulpes d'abricots sont, avec les amandes, les seuls produits de cette île qui soient l'objet d'un commerce d'exportation en France. La floraison des Amandiers, rapporte la Feuille d'Iu- foriiiations du Ministère de l'Agriculture^ s'était faite-en d'excellentes conditions lorsque, dans la nuit du 5 au 6 mars, a en lieu une abondante et anormale chute de neige suivie de deux gelées blanches dont les effets ont été désas- treux, principalement pour les Amandiers. Des renseignements recueillis de toutes parts et confirmés par l'appréciation de personnes autorisées, il est à craindre que la récolte des amandes ne soit réduite cette année au quart tout au plus de celle des années précédentes. , Les Orangers de la région de Soller dont les fruits s'ex- portent à Cette et à Marseille ont peu souffert du froid ; quant aux Abricotiers, ils n'avaient pas encore fleuri au moment des gelées. Les Caroubiers ont été, parait-il, assez éprouvés. BIBLIOGRAPHIE Les Syndicats agricoles et leur œuvre, par le Comte de kocorioNV ; un vulume m-ls, avec carte hors texte(l), Armand Colin, éditeur. Cet ouvrage fort intéressant constitue une revue géné- r;ile de l'évolution des Syndicats agricoles et montre les bienfaits deees associationsiorsqu'elles sont bien comprises. Après une expérience d'une quinzaine d'années, il impor- tait de retracer les bienfaisantes eon.séquençes économiques et sociales du mouvement syndical agricole. L'auteur examine le fonctionnement de ces Syndicats qui s'ingénient à faciliter l'exploitation du sol et même à amé- liorer les conditions générales d'existence de leurs membres, à l'aide des procédés divers de la coopération et de la mutualité. Il décrit d'abord tous les services d'ordre maté- riel, puis il examine les services d'ordre moral, dans des rhapitres très documentés et dans ifn exposé net et précis : l'useignement agricole, crédit agricole, patronage collectif et professionnel, etc., etc. Certes, au point de vue purement horticole en général, ce livre n'a qu'un intérêt moral; mais il contient des données qui pourront faire niflechir les divers producteurs de cette branche devant soutenir la concurrence contre les produits étrangers qui envahissent les marchés, et la lecture de ce livre est pleine de conséquences et porte à réfléchir. Car, il faut rendre cette justice que l'u-uvre des Syndicats agricoles prépare dans nos campagnes l'avènement d'un état économique et social mieux ordonnée et y propage la concorde et le sentiment delà solidarité, humaine. Dans cette u'uvre, dit fort justement l'auteur dans sa préface, (( on trouvera la confirmation de cette pensée d'un philoso- plie de l'antiquité, qu'avec l'impuissance de chacun on peut faire fa puissance de tous». A. M. La vai'iation dans la greffe et l'hérédité des carac- tères acquis, par L. Daniel. — 1 vol. de 226 pages, avec 19 figures dans le texte et 10 planches hors texte. — llxtrait des Annale.-' de.< Seifiires natui-elle.-i. Cet ouvrage, extrait des Annales des sciences naturelles et non mis en commerce, est divisé en deux parties; la pre- mière, ayant pour titre « Variations directes des plantes erel'fées sur elles-mêmes » comprend trois chapitres trai- tant : des variations directes dues aux changements de nutrition générale causés par la grefTe, des variations pro- duites directement par une réaction mutuelle du sujet et du ijreffon, de la séparation partielle de l'intluence de nutri- tion générale et de l'inlUience spécilique à l'aide de la greffe- mixte; la seconde partie, ayant pour titre» Hérédité des caractères acquis par la greffe », comprend également trois chapitres traitant: de l'hérédité des variations de nutrition générale dans la erelïe ordinaire, de l'hérédité des varia- tions spéciliques dans la greffe ordinaire, de l'hérédité des caractères acquis dans la greiîe-mixte. Des conclusions de M. Daniel, nous citerons les suivantes : « Il existe une iniluence réciproque du sujet et du greffon, déterminant une variation directe ou indirecte des plantes associées. I' La grefTe est un facteur de variation beaucoup plus puissant que ceux dont on disposait jusqu'ici pour provo- quer cette variation. « La greffe est un moyen précieux de perfectionnement systématique des espèces végétales, qui devra être employé de préférence quand on voudra créer des plantes nouvelles supérieures aux espèces actuelles à un point de vue utili- taire donné. » NÉCROLOGIE M. A. Milne-Edwards. — M. Alphonse Milne-Edwards, le savant directeur du Muséum d'Histoire Naturelle, mem- bre de l'Institut, est mnrt le 21 avril dernier, à l'âge de soixante-cinq ans. >t. Alphonse Milne-Edwards, fils du naturaliste universellement ccmnu, s'était acquis une grande réputation principalement par ses études de paléontologie, de zoologie, de physiologie médicale, etc., ainsi que comme directeur du Muséum. ~~(Vj f rix 4trancs a lnLil/rairie liorticole, 84 bis, rue de Grenelle. 132 LE JARDIN CHRONIQUE FLORALE Décorations florales de tables et autres à l'Expo- sition Universelle. — Les étoffes et les fleurs. — Le « Mai ». — Les rameaux de Cerisier et de Pommier dans les bouquets. — « Modem Tafel- dekoration ». — Les fleurs aux mariages. Quelques fleuristes s étaient distingués au premier con- cours d'iiorticulture à l'Exposition Universelle et avaient exposés plusieurs motifs de décorations de table qui avaient chacun leur intérêt. La décoration de table lumineuse innovée par M. Albert Moser était tout à fait originale et pleine d'attrait. Au centre de la table et à chaque bout, étaient trois petits bas- sins dans lesquels des verres colorés teintaient l'eau qui jaillissait et formaient ainsi de minuscules fontaines lumi- neuses. Cette installation était des mieux comprises, car les verres de couleurs, éclairés à l'électricité, se changeaient automatiquement, de même que l'eau des jets était la même, repassant sans cesse. Tout cela n'aurait pour nous qu'un intérêt relatif si ce n'avait été complété par une bien jolie ornementation flo- rale. Tout autour des trois bassins, s'élançaient et retom- baient toute une multitude de fleurs d'Orchidées, tandis que d'autres semblaient être posées sur la nappe, tout cela parmi de légères verdures décrivant de capricieux méandres. Entre ces motifs principaux, se trouvaient deux autres motifs bien jolis qui occupaient le centre de l'espace libre entre les autres. C'étaient comme deux petites gerbes toutes basses dans le genre de celles que j'ai décrites dans une autre décoration de table de M. Moser, composées entière- ment de rameaux fleuris d'Azalée, qui tantôt se dressaient un peu, mais qui semblaient plutôt retomber sur la nappe. Tous ces rameaux étaient disposés irrégulièrement et c'est ce qui faisait le charme de cette composition, du milieu de laquelle s'élançaient en fusée les feuilles élégantes d'un Cocos Wrddi'lliana. A signaler, du même exposant, une très grande coupe en osier réservée aussi à une fontaine lumineuse et dont le pied disparaissait dans l'entrelacement des rameaux de Clématites, aux fleurs étoilées et transparentes, ce qui donnait beaucoup de cachet à cette pièce; puis une belle gerbe de Roses jaune sombre et de Lilas mauve et une autre gerbe de Roses roses. La décoration de table de M. Debrle-Lachaume était absolument différente de la précédente et elle avait aussi beaucoup de cachet. Le genre de cette décoration de table était celui actuellement à la mode. Elle se composait de très légères armatures plates en Bambou décrivant quelques méandres, occupant l'axe de la table dans le sens de la lon- gueur, sur toute cette longueur et mises pour cela bout à bout; ces armatures qui n'interceptaient pas la vue étaient tout simi)lement des tiges de bambou formant des courbes hautes de O"'.?!) environ. A la base de chacune, étaient de petites gerbes enrichies de fleurs d'Azalées et d'Orchi- dées, tandis que, parmi le léger fouillis des rameaux d' Asparug us contonTDa.nt les armatures de bambou, s'élan- çaient çà et là de frêles petites gerbes de fleurs. Cette déco- ration de table, complétée par quelques jetées de rameaux d'Asparagus était, certes, d'une rare distinction et avait beaucoup de cachet grâce à sa légèreté. Parmi d'autres belles compositions qui complétaient son exposition, je dois signaler tout particulièrement la jolie garniture du soubassement d'une grande glace, avec de jolis petits Palmiers, des Azalées et autres plantes fleuries et surtout les deux superbes motifs qui surmontaient chacun des piliers de cette glace et d'où retombaient des flots d'Asparagus Sprcngcri, dominés par toute la floraison des Azalées et des Orchidées et par les superbes feuilles translucides de quelques Caladium du Brésil. M. Edouard Debrie montrait quelques-unes des exquises créations dont j'ai récemment entretenu les lecteurs de ce journal, la corbeille « Louis XA' » que nous avons figuré et deux délicieuses corbeilles « princesse ». Avec cela, des rameaux d Asparagus Sprengcri couraient sur la table en tous sens et retombaient autour de la nappe en formant des festons. 11 a déjà été question ici même, à différentes reprises, du rôle véritable que doivent jouer les rubans et les diftérentes étoffes associés aux œuvres florales; j'ai fait connaître mon opinion qui est de les admettre comme partie accessoire des fleurs et des feuillages et non comme partie essentielle. Certes, certaines personnes sont trop absolues lorsqu'elles réclament leur suppression complète dans toutes les com- positions florales sous prétexte que l'on fait des choses anti- naturelles; mais, par contre, certains fleuristes doivent-ils être taxés de bon goût lorsqu'ils ont aflublé les plantes de di\erses étoffes el rubans au point que les fleurs et les plantes jouent là un rôle tout à fait effacé et que l'on se demande si ce sont les étoffes ou les fleurs que l'on a voulu arranger"? S'il faut bien se dire qu'une composition florale ne peut rien représenter d'absolument naturel et que les saines notions d'esthétique florale doivent présider à sa création, il ne faut pas que le fleuriste se trouve Iransforméen modiste. Comme on ne doit pas montrer seulement les bons exem- ples de compositions florales dont on peut avantageu- sement s'inspirer et qu'il est bon parfois aussi de mettre sous les yeux les choses donnant une indication de ce qu'il est préférable, au point de vue esthétique, de ne pas faire, je reproduis aujourd'hui une corbeille de ce genre, présentée à une exposition. Cette corbeille était délicieuse au point de vue de l'as- sociation harmonieuse des couleurs, puisqu'elle formait une exquise symphonie de rose et de mauve, mais, véritable- ment, elleétait aussi chargée d'étoffes qu'elle était dépourvue de fleurs. Ce n'est, certes, pas de cette composition que l'on peut dire : trop de fleurs ; il sied plutôt de s'écrier : trop de tulle! La fête du 1" mai est tombée en désuétude. C'est là pourtant une vieille coutume, très vieille même, existant encore dans certaines provinces de France et qui consistait en une manifestation pacifique que l'on appelait prrscnter le niai ou plutôt es/nn//er. « Messire Iluloh, bâtard do Bour- bon, manda à ceux de Compiègne, que le premier jour de mai il les irait esmayer, laquelle chose il fit, en compagnie de deux cents hommes d'armes, avec chacun un chapeau de mai sur leur chamois de fête et portant une grande branche de mai allèrent à la porte de Compiègue pour les esmayer. » Les orfèvres de Paris, vers 1 149, promenaient un arbre vert (mai verdoyant) qu'ils offraient à Notre-Dame ; ils l'ont ensuite remplacé par des pièces d'orfèvrerie. Dans quelques provinces de France, cette vieille coutume est restée implantée. Le 1" mai, ou encore le premier samedi de ce mois, les jeunes gens ont l'habitude d'offrir « un mai » aux jeunes filles auxquelles ils sont sympathi- ques. Ils coupent des branches de feuillage et les ornent de fleurs.en ayant soin de faire un choix rigoureux de l'essence, car les arbres ont, comme les fleurs, un langage particulier. Ainsi l'Aulne signifle fidélité, l'Aubépine espérance, leCor- )iouiller constance, l'Osier franchise, le Hêtre prospérité. 11 y en a même qui traduisent de peu flatteurs sentiments. Depuis un an ou deux, la mode qui vit de fantaisies, a voulu que les rameaux de Cerisier et ceux de Pommier ornent nos salons. On en voit actuellement, et depuis quinze jours, aux Halles, sur les marchés et chez les fleu- ristes. Ces longues branches qui se couvrent d'inflorescences neigeuses, insensiblement rosées et de bouquets de boutons non encore ouverts d'un si beau rose carminé, sont super- LE JARDIN 133 bernent jolies, artistement disposées dans les compositions. Rien de délicieux comme cette fraîche lloraison, donnant l'illusion du plein air, au printemps, époque du renouveau et de l'épanouissement des myriades de ces belles fleurs. C'est le verger qui entre dans nos maisons, embaumé de tous ses parfums et paré de toutes ses promesses. C'est une destinée brutalement interrom|iue, vous diront les esprits chagrins, que do couper les fleurs qui devaient donner des fruits, et c'est l'image du snobisme que ce caprice meurtrier. Si l'un prenait ces choses à la lettre aucune autre fleur ne viendrait orner nos appartements, aucune ne nous serait oH'erto le jour de notre fête Mais il n'est pas nécessaire de dépouiller les arbres frui- ^ ^^É ^'v^muM : ■^jra^ 1- jfi T^^''« t ijjlHk '^ Ï 1 ^4 J^' ''" i^^^M Fig. 51. — Exemple de t'ahux des étoffes dans les compo- sitions florales. tiers de tous les rameaux fleuris ; n'avons-nous pas de très jolies variétés purement ornementales, de Cerisier, do l'runier, de Pêclier, de Cognassier, qui, chaque priiitenips, se couvrent de bouquets de fleurs. N'ayons garde nnti plus d'oublier la si jolie série des Pommiers d'ornement, aux fleurs si divinement nuancées du blanc au carmin foncé, selon les variétés, qui mériteraient d'être plus utilisés dans les compositions florales, qu'ils l'ont été jusqu'à présent et qui, après avoir donné d'innombrables fleurs, se couvrent de myriades de petits fruits, constituant aussi un élément décoratif qui n'est pas à dédaigner. Certes, des fleuristes de talent ont déjà reconnu la beauté et la délicatesse non prétentieuses de certaines variétés de Cerisiers d'ornement; mais il serait louable que la majo- rité comprît mieux le parti à en tirer, à l'instar des Japo- nais, ce peuple artiste, qui, lorsque la nature s'est réveillée et laisse éclore ses moissons d'odorantes corolles, en orne toutes les habitations et fête ainsi le printemps! M. Otto Wagner vient de publier cheii M. Olbertz, à l'>fiirt, un charmant petit livre consacré aux décorations florales de tables et qui ne pourra manquer d'intéresser les personnes qui lisent l'allemand. Le livre, de 85 pages, est très bien illustré. Il contient des modèles très variés de garnitures de table, dont certaines peu applicables. Deux ligures sont bien intéressantes, ce sont les figures 1 et 2, qui représentent sans doute quelques dessins d'anciennes déco- rations de tables... Si quelques-uns des modèles figurés ne sont pas parfaits au point de vue esthétique et au point de vue du bon goût, certains autres, moins guindés, ne manqueni pas d'intérêt et marquent bien une période toute de progrès dans l'art flor.Tl. * * La décoration florale de la voiture nuptiale a vécu. C'est du moins ce que la mode a décrété. Depuis quelque temps déjà, on ne garnit plus la voiture pour les grands mariages. 11 est vrai que les fleurs utilisées, parfois mal choisies, incommodaient; mais il est bien dommage que l'on sup- prime complètement cette si charmante ornementation intérieure des coupés, et cette mode, nous l'espérons, aura sans doute une fin. La mariée et la demoiselle d'honneur ne 'lortent plus non plus le bouquet; celui-ci est complè- tement remplacé par la bourse garnie de fleurs et surtout de fleurs d'Orchidées. ALB1':RT ^L\U^IE^'E. Plantes rares ou peu connues LiINDELOPIA SPECTABILIS Lehm. Quoique d'entrée peu ancienne dans les cultures, le Lin- delojia spectnhilis est connu des botanistes depuis assez longtemps déjà. C'est Bentham qui, le premier, décrivit cette Borraginée sous les noms de Ci/nogtossuni lonfji- /loruiii et i/randijtoriim. Royle la figura dans son grand ouvrage sur les plantes de l'Himalaya. Alphonse De Can- doUe. dans le Prodron^us, en fait VOmphalodes longiftora l't Bischofî la désigne sous la dénomination d'.4.nc/iHsopsîS liini/i/lo7Yt. Lehmann, regardant de plus près, s'est con- vaincu que ce n'était à aucun de ces genres qu'il fallait rattacher la Borraginée asiatique et qu'il était indispen- sable d'en faire le type d'un genre nouveau qu'il appela Lindetojki. Mais pourquoi speclaliilis :' La règle de priorité Miudrait qu'on dise: Lrii.delojia lonf/iJJora ou ç/randiflora (Bentham) Lehm. A première vue, on croirait avoir afl'airo à un Anc/iiisa. Le port général, le feuillage, la forme de la fleur s'en rapprochent suffisamment pour que la confusion soit non seulement possible, mais encore permise. Ses affinités les plus proches sont avec les C]/noglossum, les Solonanthus et un autre petit genre, Paracari/inn. Des Ci/noglossuni, il se distingue par les étamines saillantes et non incluses; des Solonanthus, par le tube de la corolle cylindrique et non tubuleux, les lobes étalés et non dressés. La forme des achaines et leur groupement sépare nettement les Lindetofia dos Paracaryum. Dans les Anchusa, les étamines sont incluses et les achaines ditléremment conformés. Quant au genre Anrhusopsis, créé deux années après le Lindelo/ia, la priorité veut qu'il disparaisse. Le Lindelojht spectabilis est une plante herbacée, vivace, dressée et poilue, haute de .50 centimètres environ. Les feuilles radicales sont longuement pétiolées, lancéolées, les caulinaires inférieures également pétiolées, les supérieures légèrement eordiformes , amplexicaules , plus ou moins hérissées sur les deux faces. L'inflorescence est formée de grappes serrées après la floraison ou allongées et lâches. Les lobes du calice sont un peu aigus, quelquefois obtus, de longueur variable, légèrement poilus ou duveteux; dans le calice fructifère, ils s'élargissent et sont étalés. La corolle est d'un bleu intense, très variable de dimensions, à tube plus long que le calice, à gorge fermée par des écailles rele- vées en forme de cône ; les lobes sont obtus, arrondis, étalés, horizontalement imbriqués dans le bouton. Les étamines 134 LE JARDIN Sont au nombre de cinq à anthères larges et saillantes. L'ovaire présente quatre lobes. Lesaehaines ou nucules sont au nombre de quatre, déprimés, arrondis à la base, pourvus d'un appendice au sommet, plus ou moins abondamment couverts de poils glochidiés aux bords et sur les faces. On a signalé deux variétés de cette plante: l'une, L. spoctabilis var. Falroncri, à leuilles linéaires, à lobes du calice étroits etoblongs, à corolle peu développée, l'autre, L. spectabilis var. Lccini/ii, h feuilles elliptiques ou ovales ;iigues, à lobes du calice ovales, à corolle plus large que dans le type et dans la variété précédente. Le Lindelojin spectabilis habite les régions alpines de l'Hinialaj-a occidental, du (iurevhal au Cachemire. On le rencontre à des altitudes qui varient de lO.OUd à 12.U00 pieds. Il existe au Cachemire, dans le Thibet occidental, une autre espèce du même genre, le Lindrlqfia Benthoinillook., caractérisé par les feuilles plus étroites, par le tube de la corolle de même longueur que le calice, par l'inflorescence en panicule. Le Lindelofia speHabilis, qui paraît être le seul actuelle- ment connu 'dans les cultures, est une plante rustique, n'exigeant pas de soins spéciaux et se comportant comme les Anchusa. La multiplication s'en fait par éclats ou mieux par semis. Puisque nous parlons de Borraginées, signalons quelques espèces de la même famille qui ne sont pss assez souvent cultivées. Ce sont d'abord les Buc/lossrs ou Anr/iusa aux- quelles nous avons déjà fait allusion plus haut et qui pous- sent partout. L' Anc/nisa iialica L. est l'espèce la plus commune du genre, répandue dans une grande partie de la l''rance, principalement dans le midi et dans le centre. Ses grandes fleurs, d'un beau bleu azur, sont fort jolies. Quant à la plante elle-même, elleost haute de 0°.50à 0'"60, dressée, hérissée et rameuse dans sa partie supérieure. Les feuilles sont hérissées de tubercules qui les rendent rudes au toucher, ovales et acuminées, entières ou très faiblement sinuées, pétiolées à la base, les supérieures sessiles. L'inflorescence est formée de grappes nombreuses, naissant fréquem- ment deux par deux du même point et dont l'ensemble constitueune longue panicule. Le tube de la corolle est épais et plus court que le calice, muni à la gorge d'éeailles termi- nées par un pinceau de poils en massue. Les achaines sont très finement tuberculeux et ridés, entourés à leur base d'un anneau plissé et saillant. Dans VA/icliiisa ojjicinalis L., ]ilante beaucoup moins répandue, les fleurs sont moins larges, purpurines ou d'un pourpre bleuâtre, à tube de la corolle égalant le calice, à écailles de la gorge veloutées. Quant à V Anchusa srmpcrcircns L., il diffère du tout au tout des deux espèces précédentes : la tige est épaisse et succulente, très aqueuse; les feuilles minces, peu velues, sont ovales, entières, les radicales de grande dimension, longuement pétiolées et persistantes ; les fleurs sont bleues, disposées en petites grappes géminées, s'allongeant peu à la maturité, avec le tube de la corolle épais, plus court que le calice, muni à la gorge d'écaillés légèrement pubescentes. Toutes ces plantes s"ont ornementales. Elles ont pourelles un grand défaut, qui leur a enlevé toute leur valeur, c'est qu'elles sont indigènes et qu'elles ne viennent pas de loin. P. HAUIOT. ORGHî^ÈES La séance du 26 avril. — Les Orchidées pour la fleur coupée. L'Exposition ne parait pas faire de tort aux séances ordinaires du Comité des Orchidées ; celle du 20 a été suf- fisamment garnie. M. Maillet, jardinier chez M. Hébert, à Xeuilly, pré- .sentait un superbe Cœiof);/nç pandiirata, d'une rare vi- gueur, un Cattleija citriha et un Cupripcdium niteum. M. Duval, de' Versailles, avait un joli Ci/pripcdium hybride nouveau, issu du C.siiperciliare et du C. concolor, et auquel il a donné le nom de C. X Colonel Marchand. Cet h> bride portait deux fleurs, ayant à peu près la même forme que le C. X Laiirchcl, mais un coloris général jaune clair lavé de rouge brunâtre clair. Signalons encore : Cattleya Laicrenceann et Calanthe X Domingi, bien fleuris, de M. Driger; .-Erides mnltiflo- rum Vrilchi, de M. Gautier, jaidinier chez M. le D'Four- nier, et un joli Odontoijl ossum H nchcriamun présenté par M. Vacliorot, de Boissy-Saint-Léger. Parmi les Orchidées de serre tempérée cultivées pour la fleur coupée (1). nous avons une série de fleurs d'une beauté incomparable, de très grande taille, de coloris exquis, et dont aucune autre famille végétale n'offre l'équivalent, surtout si l'on tient compte de la durée. Citons rapidement: Lii'lia purpura ta. Floraison en avril, mai, juin; sépales et pétales blancs, ou rosés, ou roses, striés parfois de rouge vif; labelle rose pâle, rose vif ou rouge allant jusqu'au pourpre le plus sombre. Cattlei/a labiata. C. Mendoli, C. Mossiœ. C. Trianœ. Ces Orchidées célèbres n'ont guère besoin d'être décrites. Les trois dernières peuvent être considérées, au point de vue botanique, comme des variétés de la première, et toutes sont très variables au point de vue du coloris. Quoique les connaisseurs les distinguent presque toujours facilement à l'allure des fleurs et à certains caractères généraux du coloris (ainsi le C. Mendeli a presque toujours les pétales et les sépales blancs, et le lobe antérieur du labelle rouge eerisei, on peut dire que pour le public profane la différence consiste surtout dans la date de floraison, le C. labiata ou Waror(/ucana fleurissant du milieu d'octobre à la fin de novembre, le C. Trianae en janvier et février, les deux autres en avril-mai. Le C. Pcrcii'atiana peut être ajouté aux précédents, quoique moins abondant dans les cultures. Ses fleurs, plus petites que celles du C. labiata, ont un coloris d'une intensité remarquable; elles se produisent d'ailleurs à l'épo- (|U0 où les C. labiata ont liiii leur floraison, et où les C. Trian(r ne sont encore qu'en boutons. I^e C. ma. rima fleurit à peu près à la même époque et est très beau. Ses fleurs, aussi grandes que celles du C. labiata, mais d'une allure différente, d'une forme plus allongée, ont un coloris rose clair,- souvent mélangé de blanc sur le labelle, et strié de rouge. Les Ci/mbiflium sont aussi des Orchidées de serre tempé- rée, de culture facile, et formant vite d'assez fortes touffes. Leurs fleurs, d'assez grande taille, sont disposées en longues grappes gracieusement recourbées. Le plus connu est le C. Loirianum, dontlea fleurs sont d'un vert jaunâtre, avec I labelle rouge cuivréà la partie antérieure. Le C. ehtirncum es' moins florifère et a les grappes plus courtes, mais ses fleurs sont plus grandes et plus massives ; les segments sont larges, bien étoiles, et d'un coloris blanc crème. Il existe un hybride artificiel entre les deux espèces, le C. X Lowi-cbur-ncuni ou C. X eburneo-Lowianiim, (|ui a déjà été produit de plusieurs côtés, en Angleterre, à Raiji- bouillet, à Armainvilliors, etc., et qui pmirra rendre de grands services pour la fleur coupée dès qu'il sera suffi- samment propagé, ce qui ne tardera guère, car il paraît très vigoureux. Il a pris à peu près les qualités essen- tielles de chacun des parents, la floribondité du C. Lowia- niim, l'ampleur et le joli coloris clair de l'autre. Le Cochlioda K(rt:liana, dont la décou\erte n'est jias bien ancienne, car il n'y a pas dix ans que M. Linden l'a mis au commerce, a été vite ]iopulaire; il produit des grappes très denses, et ses fleurs compactes, bien étalées, ont un coloris éearlate-verraillon très remarr|uable. très rare d'ailleurs dans les Orchidées. Cette plante, originaire du haut Brésil, réussit aussi en serre tempérée froide et même en serre froide ; mais elle pousse plus activement quand on lui donne une température un peu plus élevée. (A suivre.) G.-T. GRIGNAN. {\)Lp Jardin, 1900, n" 312. W, et :U,'i, pages (I3, 93 et 112. LE JARDIN 13--, Les bonnes vieilles Plantes Les « Hand-lists » de Kew LXV iESCHYNANTHUS JAVANICUS Toutes les fleurs sont rouges dans ce genre de plantes épiphytes ; celles de l'^'Escht/nanthus javanicus sont pour moi les plus éclatantes. Cultivée en suspension, cette espèce florifère serait un ornement splendide dans la serre à Orchidées des régions chaudes et tempérées. Sa floraison se produit en plein hiver et la plante remonte pendant plusieurs mois. La corolle se relève gracieusement pour montrer la gorge blanche dont elle est parée. Elle fleurit en corymbes. comme la plupart de ses con- génères, mais l'ensemble est plus important. Cette plante en fleurs produit grand effet, surtout étant suspendue. Toutes les espèces de ce genre sont intéressantes ; toutes garniraient et embelliraient les serres chaudes, les serres à Vanda, à P/iatœnopsis, k Saccolabirim et à Acrides. Pourquoi les a-t-on abandonnées? Elle ne sont pas dif- liciles, quoique originaires, presque toutes, de Java. Les plantes de cette contrée ont une réputation de diflicultés dans leur culture, qui n'est pas toujours méritée. Les ^Eschi/naiithits n'ont rien de difflcile; ils ne deman- dent qu'à croître et fleurir, lorsqu'ils ont : clialeur, humidité atmosphérique et bassinages fréquents, lorsqu'ils végètent. Pendant l'hiver, ceux qui ne végètent pas doivent être tenus au repos, c'est-à-dire avec moins de' bassinages et une température moins élevée. h'jE.trhynanthiis jaranicus nous fleurit en hiver ; il est d'autant plus agréable. Nous le tenons donc plus frais et à une température de 15 à 20° dans la journée et de 8 à 10" pendant la nuit. Les rempotages annuels se fout en terreau de feuilles additionné de débris de poteries, de morcaaux de charbon de bois et de sphagnum haché. Le tout arrangé de façon à faire un compost léger et poreux. Dans la serre chaude, l'humidité atmosphérique est une condition, sine qua non. de réussite. Les .Esrhi/iiajithus en profiteront; là-bas. à Java, ils jouissaient, étant attachés aux arbres vermoulus, delà moiteur chaude des forêts mys- térieuses; il faut donc s'efforcer de leur rappeler la patrie ! Pourquoi faut-il que ces belles plantes soient délaissées ? Il ne peut être ici question de mode, car leur utilité est incontestable, là où l'on cultive les Orchidées. Celles ci ne donnent des fleurs que pendant une partie de l'année ; les plantes épiphytes, telles que les .Esch i/nant hris . orneraient les serres, avec bien d'autres jolies plantes. L'amateur-artiste y ajouterait les Torenia asiatica. T. Fournii'ri, T. Bailtoni et autres, les Opllsmenus au délicat feuillage rose et blanc, les Sélaginelles, leii Adiantum, les Ptalijceriuni et quelques autres Fougères. Et les bijoux tels que Fittonia, Erant/icmum, Cyrto- dcira, Phri/nium, Maranta, seraient bien placés, dans un beau désordre, ce qui constitue ce que l'on appelle : L'Ai-t. Il faudrait être sobre, par exemple, faire un choix discret et procéder à un groupement faisant valoir chaque jjlante. Voilà la serre idéale do l'amateur. Cet idéal est facile à réaliser par tout homme de bon goût, qui trouvera plus d'agrément qu'avec une serre où il n'y aura que des Or- chidées, par exemple. Le hel ^Esrhynanthus /(iraniens est peu connu de notre génération. Déjà, en ISriO, le savant professeur de Mont- pellier,M. Planchon, se plaignait, dans la. FI orr des Serres et des Jardins de L'Europe, de l'abandon des amateurs ! Et cependant, pour celui qui possède une ou plusieurs serres tempérées ou chaudes, les yEsclujnantlius sont indispensables. Ils réunissent : grâce, beauté, feuillage agréable et longue floraison. AD. VAN DEN HEEDE. Avec le Hond-tisl. of tender Dieoti/ledons qui vient de paraître, l'administration des Jardins royaux de Kew, à Londres, a complété l'énumération des plantes qui sont cultivées dans ce vaste établissement et qui constituent une collection unique au monde. 'Voici l'énumération des huit volumes qui composent cette série dont nous traduisons les titres : 1* Arbres et arbustes cultivas dans l'Arboretum. — Par- tie I. Poli/pètales, 1894 ; 297 pages, prix : 0 fr. 80. 2' Arbres et arbustes culticès dans l'Arboretum. — Par- tie II. Gamopétales et Monoco///^.'do7ïcs, 1896; 308 pages, prix : 1 fr. 25. .3- Conifères. 1896; 114 pages, prix : 0 fr. 3&. 4" Plantes herbacées, 1895; 495 pages, prix : 1 fr. 25. 5" Fou'/éres et genres roisins, 1895; 183 pages, prix: 0 fr. 60. 6- Orchidées, 1896; 225 pages, prix : 0 fr. 60. 7' Monoroti/lédones de serre (sauf Orchidées), 1897; 3 17 pages, prix : 0 fr. 90. 8' Dicoti/lédoncs de serre, 1900 ; 691 pages, prix : 3 f r. 10. Cette série de ^'olumes, qui forme un total de plus de 2.*iû() pages (dont toutefois la moitié seulement est impri- mée; le verso étant réservé pour les notes), renferme les citations do plus de 20.000 plantes ou synonymes impor- tants et constitue ainsi le catalogue horticole ou Index liortensis, le plus récent et de beaucoup le plus important, digne pendant de l'Inde.r Keu;ensis, sorti du même éta- blissement et qui vise la nomenclature botanique. Ce qui ajoute particulièrement à l'intérêt et à l'utilité de ces catalogues, c'est le soin apporté à leur rédaction dans l'usage et l'orthographe du nom correct, accompagné de son nom d'auteur, du paj's d'origine et de renvois bibliogra- phiques aux grandes publications botanico-horticoles, telles que le Botanical Alaf/mine. Les uns sont classés alphabétiquement et les autres par ordre de familles et de genres ; mais, dans ces derniers, une table de tous les noms cités rend les recherches faciles et rapides . Pour être le dernier en date d'apparition, le catalogue des Dicoti/lédones de serre est de beaucoup le plus important. car ses 700 pages renferment la citation de 5.000 espèces Celui des Plantes herbacées, non moins important, en renferme toutefois 6.000. La plupart contiennent une très intéressante préface indiquant l'origine et la progression de ces vastes collections et des détails souvent inédits sur les plantes les plus importantes. Dans celui des Dicotylédones de .serre, ou y lit des notices documentées sur les groupes et genres principaux tels que les Rhododendrons de l'Himalaya, les Bégonias et les plantes grasses, quelques rares plantes de serre chaude, les plantes aquatiques et enfin les plantes économiques telles que Cinchona, arbres à gutta, Ipeca- ruanha. Caféiers, dont l'intérêt est plus que jamais à l'ordre du jour pour les plantations dans les colonies. Si nous avons pris quelque soin à signaler le contenu de cette série de publications, c'est qu'elle nous a paru établir, mieux qu'aucune autre, l'état actuel des richesses horti- coles et qu'elle peut être d'une grande utilité pour la rédac- tion des publications et surtout des catalogues horticoles, où la rectitude des noms et leur orthographe laissent sou- vent à désirer. Ajoutons pour terminer que les Hand-lists de Kew sont publiés et vendus par Eyre et Spottiswoode, East Harding Street, à Londres et aux jardins de Kew. Ils se vendent séparément aux prix indiqués plus haut à la suite de leur citation et forment une valeur totale de 8 fr. 80. Celui de plantes herbacées est, paraît-il, épuisé, mais une nouvelle édition doit paraître prochainement. S. MOTTET. 136 LE JARDIN Les Cyclamens de Perse Le Cyclamen de Perse est, parmi les plantes à fleurs les plus cultivées pour l'ornementation, une de celles qui, sous l'influence de la fécondation, des variations spontanées et des continuelles sélections, se sont le plus transformées dans ces dernières années. Il y a certes, dans les Cyclamens de Perse, une évolution très marquée et de grands progrès réalisés dans l'obtention des nouveaux types. Des horti- culteurs se sont spéciali.sés dans cette culture et leurs gain^, sont des plus intéressants au point de vue des résultats obtenus et fixés, comme à celui de l'aspect décoratif. La: majorité des types présentent des caractères bien distincts qui permettent d'établir un classement, car, en raison de ces nouvelles obtentions qui présentent des variations tout à fait caractéristiques et bien fl.xées, la .sériedes Cyclamens' à floraison hivernale ne peut plus être considérée comme appartenant à une seule race, dont les types obtenus par la culture seraient simplement des variétés, mais comme, appartenant à diverses races, présentant des . caractères' nettement tranchés et qui se reproduisent par le semis. Le C\i/<'lanien de Perse hj^hride à grandes fleurs a été le résultat immédiat des premières améliorations de cette- plante ; les fleurs sont grandes, bien érigées au-dessus d'un feuillage ample vert foncé, parfois veiné de blane grisâtre, aux pétales tantôt larges, tantôt étroits et un peu contour- nés, de coloris variant du blanc pur et du blanc rcsé au pourpre noirâtre et au pourpre violacé le plus foncé, en passant par toutes les teintes intermédiaires ; certaines fleurs sont panachées, marbrées, striées, etc. Le Ci/rlamen de Perse lii/hride à f/randes fleurs doubles n'est pas une obtention absolument récente, et il y a déjà, longtemps que des cas de duplicature ont été remarqués; mais, en général, cette duplicature n'était guère bien fixée puisque leur reproduction , par le semis donnait de trop fortes proportions d'individus à fleurs simples ; le 11 janvier de cette année, M. Caillaud a présenté à la S. N. H. F, une série de types se rapprochant de la perfection, dans ceux à fleurs doubles. Ces Cyclamens, dont les fleurs dou- bles sont bien dégagées et étofi'ées, aux pétales irréguliers, et larges, présentent certainement les caractères d'une racS: d'avenir et ils ont reçu le nom de Ci/clamen de Perse, hi/bride race Caillaud. Ils font, certes, plus d'effet que \»" majorité des variétésà fleurs simples et se reproduiront fran- chement par le semis, si l'on a soin de féconder les fleurs demi-doubles par le pollen des fleurs doubles. Le Ci/clanien de Perse hybride à f/randcs fleurs Pa- pilio est d'origine belge ou, pour établir son histoire plus exactement, il a été obtenu simultanément en Belgique et en France, notamment par M. Jobert et par M. Vergeot; mais c'est un horticulteur belge qui l'a mis le premier au commerce. C'est une race très intéressante, aux pétales plus étroits, ondulés, frisés ou frangés sur les bords ; les fleurs sont très gracieuses et diversement colorées. Le Cyclamen de Perse hybride à grandes fleurs cris- tées (C. crislata) dont les fleurs aussi curieuses que déco- ratives présentent, à l'instar des Bégonias à fleurs cristées,' ce même phénomène, c'est-à-dire une excroissance formant une crête en éventail sur chaque pétale. Cette race est éga- lement d'obtention française et ceux qui ont été récemment' présentés à Londres l'ont été après que ces Cyclamens' aient été connus en France. ' .' Le Cyclamen de Perse hybride à grandes fleurs fim'-' hrices \C. fimbriata splenaens) est une race d'obtention' tout à fait récente (1899) qui a, quelque analogie avec le' C. Pa pi I io doni elle est plutôt un perfectionnement; ks fleurs sont plus gracieuses, aux pétales frisés, dentelés,;, ondulés, frangés et bordés d'une autre teinte. Le Cyclamen do Perse /lybride à feuillage ornemental: constitue une race très décorative par son feuillage qui, au lieu d'être vert, est zone, varié, panaché marginalement de blanc argenté, ou bien panaché intérieurement de la même couleur sur laquelle se détachent les veines vertes. Les fleurs sont aussi belles et sont aussi variées que celles des Cyclamens à feuillage vert et on en obtiendra qui présente- ront les caractères des autres races, cristées, fimbriées, doubles, etc. La planche en couleursei-contrereprésentedes Cyclamens qui appartiennent à la race des Cyclamen Papilio dont ils sont une grande amélioration ; ils sont le résultat de fécon- dations répétées et de sélections faites pendant cinq années successives ; les fleurs sont bien plus décoratives encore, aux pétales plus larges et très ondulées ; en un mot, ils présentent des fleurs parfaitement fimbriées, bien étalées et de formes très curieuses. Certaines ont même des coloris inconnus et absolument inédits, tel ce rouge pourpre noir velouté et le rose chair s'éclaircissant sur les bords. Ces teintes nouvelles dans les Cyclamens ne peuvent manquer" d'être très appréciées des amateurs. Ces plantes ont été présentées par M. Vergeot, de Nancy, à la séance du 8 mars dernier de la S. N. H. F. il). ALBERT M.\UMENÉ. LES ARBRES ET ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées {Suite (■!)). Jasminum (.lasmin). Jasminum nudiflorum foliis aur-eis. — Petit arbuste remarquable par ses feuilles dorées. Comme celles du type, ses fleurs sont précoces et s'épanouis- sent dès les premiers beaux jours, parfois dès le mois de févrierou mêmeen plein hiver après quelques jours de soleil. Jasminum officinale foliis inaryrnatis.. — Arbrisseau grimpant demandant une exposition chaude. Feuilles mar- ginées de blanc. Fleurs blanches, très odorantes, comme celles du J. officinale. Kerria (Corêtel. — Le Kerria japonica forme un buis- son touffu, drageonnant, de 1 mètre à 1 "'2.") de hauteur en- viron. Il est bieo connu par ses fleurs jaunes, simples ou doubles. On connaît les variétés suivantes à feuilles pana- chées : ' Kerria japonica foliis aureo-rariegalis. — Feuilles marginées de jaune peu apparent. K. japonica foliis cariegatis — Variété cultivée depuis longtemps, plus naine que le type. Feuilllage bordé de blanc, très élégant. Laburnum (Cytise). — Labumu ma Ipinuni aureum. — Petit arbre à rameaux vert grisâtre, glabres, h'ieurs jaunes, en mai-juin, disposées en longues grappes pendantes. Feuil- lage jaune d'or. L. rulgare aureum. — Cet arbre très voisin du précédent, s'en distingue dar sa taille jilus réduite, ses pousses duve- teuses, et sa floraison plus précoce. Feuilles également d'un beau jaune, Laurocerasus. — Le Laurier cerise (Prunus Lauro- cera.^us) et le Laurier de Portugal (Prunus lusilanica ou Laurocerasus lusilanica) possèdent chacun une forme à feuilles panachées; mais ces variétés sont si peu constantes qu'elles n'ont de l'intérêt que pour les collectionneurs. Leycesteria. — L. formosa variegata. — Arbuste plus réduit que le type, ne dépassant pas 1 mètre de hau- teur, assez sensible aux hivers rigoureux. Feuillage raar- giné de blanc, très joli. ■ ■ ■ Lilgustrum ; Troène). — L. diinense marginal» aurea. — Petit feuillage persistant, bordé de jaune.' ■ L. japonicum marginata a.urea. — Feuilles grandes, épaisses, persistantes, bordées de jaune peu apparent. L: lucidum Aliconi. — Feuilles allongées, persistantes, pointillées de blanc. L. lucidum tricolor. — Feuilles allongées, persistantes, les jeunes bordées de rose, les autres de jaune. Très jolie variété. (i; Le Jardin, 1900. n- 314, page %'. (2) Le Jardin, M>00, n- 309 et suivants. o ce < Ul _1 z b LE JARDIN 137 L. lucidum nariegata. — Feuilles bordées de jaune. Variété assez voisine de la précédente, n'en diSérant que par l'absence complète de coloris rose dans la panaehure. Les Lif/iistrum japonicum et luridum redoutent les grands froids et réclament une situation abritée. Ces deux espèces, très voisines, sont confondues par la plupart des horticulteurs qui appliquent le nom de L. japonicum au L. /î/cirf««i et, inversement, de L. lucidum au L. japoni- cum. L. oralifuliiim fotiis ari/enfeo-pirtls. — Cette variété du Troène de Californie se distingue pour ses feuilles margi- nées et pointi liées de blanc. L. oraUfolium robusta marginatis nurca, — Feuilles mai'ginées de jaune ; jolie panaehure. L. rulgarc nurea. — Feuilles jaunes, caduques, ainsi que celles des variétés qui suivent. L. vulgarefoliis allio-iiutculatis. — Feuilles maculées de blanc. L. rulgarc foliis nrgcnfco-marginntis. — Feuillage marginé de blanc. L. vulgare foliis aurco-mnrginatis . — Feuilles margi- nées de jaune. L. rulgarc foliif! flaeo-pictis. — Feuilles tachées de jaune comme celles de certains Aucuba. L. vulgare glauca marginata. — Feuilles glauques, bordées de blanc. Panaehure constante, mais peu appa- rente. Liiriodendron (Tulipier). — Ce bel arbre de l'Amé- rique du Xord possède plusieurs formes à feuillage pana- ché, mais la suivante seule est recommandable. L. tuiipifcra foliis-aurco marginatis. — Feuilles large- ment marginées de jaune. Cette panaehure est remarquable au printemps, mais elle se perd peu à peu et n'est presque plus apparente quand les pousses sont aoûtées. Les fleurs de cette variété sont d'un jaune verdâtre très pâle. (Asidcrc.) E. JOUIN. Pépinièri's Simon-Louis fréri'.':. Un Palmier en Feu Un Chamœrops en flammes, voilà qui, certes, n'est pas banal; c'est pourtant ce qui a été donné de voir vendredi dernier 28 avril à bon nombre de personnes et qui a occa- sionné un grand rassemblement, ainsi que l'arrivée des pompiers. On transporte actuellement dans Paris, à l'aide des grands chariots transplantateurs de très gros l'/iœni.r canaricnsis et dartglifcra, ainsi que de très hauts Chamirrops c.rcclsa de provenance méridionale, pour les planter dans les jardins de l'Fxposition, au Champ-de-Mars principalement. En passant sous le trottoir roulant de rKxpositiiiii,au coin du quai d'Orsay et de l'avenue de La Bourdonnais, un conducteur électrique toucha un Chamrrrops. Immédiate- ment l'écoree et les fibres enchevêtrées autour de celui-ci, et les fragments des pétioles des feuilles coupées qui forment toute une masse et qui étaient secs prirent feu et flambèrent. On dut arrêter le chariot et, à l'aide d'un tuyau da'rrosage et d'une lance, un des ouvriers qui accompagnait celui-ci. aspdrga le tronc d'eau. Ce n'est qu'au bout d'un bon quart d'heure qu'on put entièrement éteindre le feu qui avait rapi- dement gagné tout le tronc et ai)iès que toute la partie extérieure fut consumée. 11 est à peu près certain que ce Chamœrops. dont le tronc est carboni.sé extérieurement et les feuilles brûlées ou roussies, périra. Quoi qu'il en soit. cela doit être une indication qui démontre bien qu'il faut se garder d'établir contre les végétaux des câbles conducteurs, lorsque le courant d'électricité est trop fort, puisque cela peut les brûler et occasionner un incendie. A. M. Culture des Orchidées dans le terreau de feuilles {Suite W) Le rempotage des Orchidées, que ce soit des importa- tions ou des plantes établies, doit s'opérer presque exacte- mentcommeon le ferait pour un Géranium ou un Fuchsia : deux ou trois tessons dans le fond du pot suffisent ; on laissera tomber le terreau pas trop tassé dans ledit pot ; on y posera la plante importée en ayant le soin de la fixer d'une façon ou de l'autre dans le rempotage ; on tassera un peu à la main et l'on formera le dôme autour de la plante; le tout doit rendre une certaine élasticité. Pour une Orchidée cultivée primitivement dans le com- post ordinaire, on coupera d'abord les menues racines; on enlèvera l'ancien compost ; on regardera bien la dimension du pot, qui devra toujours être assez vaste pour que la plante y séjourne au moins deux ans, surtout s'il s'agit d'un Caltlega; on mettra doux ou trois tessons; puis, en tenant la plante de façon à ce que les arrières-bulbes soient à 0"'03 ou û"'04 des bords, on glissera partout du terreau, en ayant le soin de tapoter le pot de temps à autre, en veillant bien à ce qu'il ne se forme aucune cavité dans la motte; on tasse ensuite légèrement en formant un mon- ticule et l'on passe à une autre plante. Quelle que soit la nature de la plante (Oncidium, TttHf/a, Odontoglossum, Caltlrga, Lo'lia, Dcndrobium, etc., etc.), la manière d'opérer sera toujours la même. L'état des racines, la force de la plante, son état végétatif seront autant d'indices qu'il faudra observer pour savoir si, oui ou non, on rempotera petitement ou grandement; mais, en règle générale, toute plante solide, bien établie, sur laquelle on fondera des espérances de belle et bonne végétation, pourra être rempotée largement, grandement même. Voyons maintenant ce qui va se passer... Les plantes sorties du compost ancien, ayant passé par des alternatives de sécheresse et d'humidité, ou celles pro- \enant des bûches ou des paniers auront toutes des racines dures, petites ou moyennes, dont les spongioles sont plus ou moins atrophiées, selon qu'elles ont eu à subir de trop nombreuses vicissitudes... Les spongioles des Odontoglos- sum surtout seront, pour la plupart, sèches et toutes con- tournées ou blessées par les tessons. Il faut donc, une fois que les plantes sont rempotées et en admettant que le rempotage ait été fait en saison propice, c'est-à-dire au moment de la reprise de la végétation, ne pas mouiller du tout et laisser le terreau sec, absolument sec, jusqu'à ce qu'on soit bien convaincu que les racines nouvelles sont en marche pour traverser la motte. C'est, en effet, ce qui arrive au bout d'un temps plus ou moins long. Bien entendu, on aura bassiné les plantes et les mottes, et, si vraiment la température faisait trop sécher le terreau, on en mouillerait la superficie avec une pornme fine, mais nous n'aimons pas beaucoup cela. Lorsque, en retournant la plante et en la dépotant, on aperçoit les racines le long des bords extérieurs de la motte, c'est qu'elles sont déjà fortes et vigoureuses et qu'elles pour- ront absorber l'eau des arrosages. On pourra alors mouiller, quand le temps sera beau et lorsque la motte s'est ressuj'ée. La culture dans le terreau de feuilles implique, en ce qui concerne les premiers temps du rempotage, les plus grandes précautions, nous pouvons dire que la pierre d'achoppement réside justement dans les arrosages. On devra donc avoir une tendance à laisser le terreau (1) Le Jardin, 1900, ir- 314, 31.'3 et 31il, pages ST, 108, 123. 1H8 LE JARDIN sec, ce qui n'amènera aucunement la mort des racines, tandis que si, au contraire, on tient celui-ci humide, non seulement les racines pourriront si elles sont nouvellement émises, mais, si elles n'ont pas encore traversé le compost, elles ne continueront pas à le faire... En supposant que tout aille bien et que les plantes aient des mottes superbes, il est évident que les parties aériennes n'en seront que plus belles, plus corsées et souvent plus nombreuses que par le passé; il arrivera que certains Cat- ileya par exemple, après avoir fait des racines nombreuses et parfaitement saines, donneront 3 ou 4 pousses, là où ils n'en auraient pas donné plus de 2, que tel Odontoç/lossum, dont les racines sont blanches et parcourent le pot en tous sens, émettra une pousse énorme, laquelle deviendra natu- rellement un pseudo-bulbe de belle taille donnant, à son tour deux pousses au lieu d'une. Devra-t-on se considérer comme satisfait et trouver que tout est pour le mieux, si l'on a des Orchidées dont la végé- tation est luxuriante et l'aspect beaucoup plus réjcmissantque celui qu'elles avaient dans l'ancien compost? Non ! A notre avis, c'est là que commence la difficulté; car, si l'on peut impunément donner par des procédés arti- ficielles des allures terrestres à des plantes épiphytes et leur fournir les éléments nécessaires pour une végétation superbe, cela peut se faire sans aucun inconvénient pour des plantes à feuillage ornemental, puisque c'est celui-ci qu'on cherche à exagérer dans ses dimensions. Mais cela ne peut se faire de même façon pour des Orchidées, si l'on ne sait pas, après les avoir traitées en plantes terrestres et par conséquent leur avoir donné une vigueur et une succu- lence énorme, leur ménager les moyens de rendre dans les mêmes proportions, sous forme de floraison, la nourriture absorbée par leurs parties foliacées, leurs pseudo-bulbes, etc. Non seulement, il faut se montrer prudent dans les arro- sages, mais il faut, une fois qu'on est bien sûr que les pots sont bien tapissés par les racines, opérer exactement comme le fait la nature, c'est-à-dire mouiller les plantes très abondamment, cliaque fois que l'on arrose, mais les laisser après se ressuyer parfaitement; il ne faut pas em- ployer le système des petits mouillages continuels, c'est excessivement mauvais; puis, il faut énormément aérer, chaque fois que le temps le permettra, largement quand il fait doux et cliaud et toujours un peu lorsque le temps est froid; en plus, il faut donner énormément de lumière à toutes les espèces qui n'ont pas à en soufirir naturellement. Il doit aussi en être des bassinages comme des arro- sages, ils doivent être très copieux (une véi-itable pluie) le jour où on les fait et être suivis d'une bonne jouinée de ressui; la nature ne bassine pas les plantes à chaque minute du jour (nous ne parlons pas des Odontogloxsum, toujours dans le brouillard des montagnes). Nous vou- drions, pour les Cattici/i/ surtout, voir procéder ainsi que nous l'indiquons. Il est donc évident que les grands points Je la culture en pots et en terreau de feuilles sont : l'émission de racines solides et abondantes, la sup])ression des alternati\es de sécheresse et d'humidité dues aux paniers et aux bûches, la \égétation plus étoffée due aux principes nutritifs du ter- reau de feuilles (ce qui reste à rechercher et à prouver), la facilité qu'on trouve à rempoter les plantes pour 2 années et plus, enfin une chose essentielle et dont l'intérêt est de nature à captiver tous les cultivateurs , une économie énorme de main-d'œuvre et de matière employée, car il est bien évident que le polypodium finit par coûter fort cher, surtout lorsqu'il s'agit d'en employer de grandes quantités. (A suivre.) L. DUVAL. Exposition Universelle de 1900 Concours temporaire du 1 8 avril ' LES ORCHIDEES. Dans la catégorie des Orchidées, les exposants n'étaient pas nombreux et l'on peut supposer que plusieurs spécia- listes avaient tenu à se rendre compte des garanties que leur offrirait la seire avant d'y aijporter des plantes de valeur considérable. !Mais la qualité était très choisie. La palme revenait au lot de M. Maron, composé unique- ment de Cattk'ya. Lirlia et LivUncattlcya hybrides, obtenus par l'exposant. Au milieu, trouait une nouveauté de l'an- née deniièie, non encore présentée à Paiis, le magnifique Lii'lioratllei/a \Iiiiprratrici' ch' Htis.^ip [C. Mfndeli y^L. Dig- liyana), a très grande lleur de coloris très pâle, portant tout autour du large labelle la frange caractéristique du Lirlia Dic/hyatui . Un se répétait dans les groupes qu'une plante de cet hybride a été vendue .'J.OOi) francs en Angle- terre, et ce chiffre augmentait encore son prestige aux yeux du public. Un Lirh'oi'ntth-yo X riillistOf]lo.''sa, à fleur énorme et très richement colorée, attirait aussi beauco ip l'attention ; puis venaient de beaux Catticya X Lotd.-t C/inlon, très florifères, C. X ''"'"«, Lii'liii X nigri-si-en.'^, et une série de beaux L'vlio- raltlcyn, L. X Attilii (ek>(jrin!< StoUiicriana par '•allistoglossa), /-•X Littonfi inirersa, L. X Hyeona, L. X Berthi' Fournier, L. X Hi'iiry Grivriii-fiotl, L. \ pr{rpiirato-f!ara, L. X Liica- niana. L. X highburyennh, qui porte bien le cachet du Lœlid ciiiiiriliariiia. mais lortenient nuancé de rose par l'autre parent, le Ciittli-yn Lan n'iin-iiiia. En somme, groupe superbe et d'un éclat incomparable, dans lequel chaque plante avait beaucoup de valeur. Le lot de M. Béranek était très important et occupait à lui seul tout l'espace compris entre deux colonnes. Il était bien varié et composé de plantes bien choisies. Il faut citer un Oi/oiitoglii.<.-iiiiii Inteo-purj'iiiivuiu portantui\p énorme hampe flirale quatre fois ramiûee (.!), le Di-iii/robiam nobilr Cooksomanum, ravissant et rare, des Phaius X Normaiti et Coo/îfoni, un bon (JilontuylofMim rrifpnm, Dciidrohiuni P/iahriiopgia et D limhrialtim urulatuw , Cypripi'tHmn caii- (latiim, un Epidi'ndruin X O'Briciuanum très biei. fleuri et dont les hautes tiges avaient été très ingénieusement enroulées sur des baguetleN en cercle, Dinidrnhliiiii Brymc- rniiiUHi, Ra(lrUiUi?;ia i:i'infste de la Poirée La Poirée (Boia. ci/cl(t), connue aussi sous les noms du Bette, Blette, Joiteet, Joutte, est un excellent légume, dont la production commence en juillet, se continue tout l'été et tout l'automne et peut même se prolonger en hiver, si l'on a soin d'en rentrer des pieds dans la serre à légumes. C'est un des légumes qui demandent le moins de soins et dont la production est toujours assurée. Malgré toutes ces qualités, la Poirée est très peu cultivée en l'rance; on ne saurait dire pourquoi, puisque c'est un légume qui peut dignement figurer sur nos tables. On cultive quatre variétés de Poirées : La Poirée blonde, dont les feuilles, légèrement ondulées, sont larges, très abondantes et d'une couleur vert tendre, d'où son qualificatit de blonde; les nervures principales des feuilles sont de couleur jaunâtre. Les pétioles, qui acquièrent un développement un peu plus grand que ceux des feuilles de Betterave, sont de couleur vert jaune. On cultive la Poirée blonde dans l'est de la France, où elle est très rechercliéo comme légUmevert d'été et d'automne. Le limbe de la feuille est seul employé, soit cuit et haché à la manière des Epinards, soit associé avec l'Oseille pour en adoucir l'acidité. La Poirée à carde blanche, qu'on cultive principale- ment dans le Nord, en raison de sa rusticité, et qui diffère de la précédente par ses feuilles presque étalées, rigides, larges et courtes, d'une couleur vert vif. Les pétioles, qui ont une largeur d'environ 0'"04, sont très blancs. Chaque pétiole, sous forme de coté médiane, se continue jusqu'au milieu du limbe de la feuille. Dans cette race, c'est la carde ou côte de la feuille qui est utilisée. Cette variété n'est pas à recommander à cause de la saveur terreuse que ses cardes ont très souvent. La Poirée blonde éi carde blanc/ie, qui, quoique moins rustique que la variété précédente, doit lui être préférée à tous les points de vue; ses cardes sont de meilleure qualité, étant exemptes de tout goût terreux et très délicates, avec une légère saveur acidulée. En outre, sa production est beau- coup plus élevée. Cette variété, qui donne des feuilles d'une très grande largeur et des pétioles et des cotes dépassant 0"10 de large, n'est pas cultivée seulement pour ses cardes, mais aussi pour le limbe même de ses feuilles qu'on utilise à la manière des feuilles d'Oseille ou d'Arroche. La Poirée à carde blanche frisée, qui ne diffère de la Poirée blonde à carde blanche que par la frisure de ses feuilles et par ses côtes et pétioles moins larges; sa produc- tion et ses qualités sont identiques à celles de la variété précédente. La culture des Poirées est simple et facile. On sème en avril ou en mai. suivant que l'on désire récolter en été et en automne, ou commencer à l'automne pour en avoir jus- qu'à la fin de l'hiver. Les semis se font clair, en rayons profonds de 0'"03 environ, distants entre eux de 0'"40. Le sol doit être fertile, peu compact et avoir été abon- damment fumé dès l'automne précédent. Si l'on possède du fumier bien fait, c'est-à-dire qui a été bien travaillé en tas, son enfouissement peut se faire au printemps sans inconvé- nient, les plantes seront tout aussi belles. Le semis terminé, on l'appuie un peu, surtout s'il est fait dans un sol léger à surface friable, et on le recouvre immédiatement soit en ramenant de la terre fine avec un râteau, soit avec du terreau, soit encore par un hersage si c'est eu plein champ. Aussitôt les graines levées, on donne un premier binage, en ramenant de préférence la terre au milieu des entre- rangs. Lorsque les plants ont trois ou quatre feuilles, on doit sans plus tarder procéder à l'éclaircissage, de manière que l'espace entre chaqueplant soitde0"3.5 à 0"'40 sur les lignes. Les soins ultérieurs consistent en binages fréquents pour favoriser le développement rapide des plantes. On peut .semer en pépinière et repiquer ensuite en place, en observant les distances que nous avons données plus haut. On obtient, par ce procédé, un résultat absolument semblable. On peut y avoir recours lorsque, momenta- nément, on manque de place dans le jardin potager. Lorsqu'on désire obtenir un très fort rendement, ce qui est le but qu'on doit toujours chercher dans toutes cultures bien comprises, on peut, un mois après l'éclaircissage ou le repiquage en place, répandre, par hectare, un engrais com- posé de -100 kilos de nitrate de soude et 200 kilos de super- phosphate, et l'enterrer par un léger binage. Si, de plus, on a soin de donner quelques arrosements, on est assuré d'avoir une production des plus abondantes. Au commencement de l'hiver, on arrache les pieds qu'on destine à la production hivernale et on les plante dans la serre aux légumes. C'est ainsi que les Poirées fournissent un légume que l'on trouve avec plaisir pendant une grande partie de l'hiver. HENRI THEULIER FILS. Culture des Pétunias POUR LA PRODUCTION DES GRAINES DE CHOIX (Suite (1)) Les pots contenant chacun une jeune plante sont de nouveau replacés sous ciiâssis, bien d'aplomb et un premier bassinage leur est donné. On laisse les châssis fermés pen- dant quelques jours, en ombrant au besoin, légèrement, pour éviter les coups de soleil, de façon à favoriser la re- prise et l'émission de nombreuses racines. Vers le milieu d'avril, il est bon d'aérer les plantes en profitant des meilleurs moments du jour, cela pour les durcir et les habituer progressivement au grand air. Dans le courant de mai, lorsque la température est favorable, on ôte complètement les châssis. Dès ce moment et jusque dans les premiers jours de juin, les Pétunias sont rempotés dans des pots de C", 16 à 0°,18 de diamètre et dans un mélange par parties égales, de terre de jardin et de terreau de fumier, mélange auquel on ajoute un peu de terre de bruyère et parfois du. sable pour qu'il soit plus léger et plus meuble. Le rempotage terminé, tous les pots sont placés sous les abris spéciaux, afin de les soustraire aux agents atmosphé- riques, et principalement aux pluies continues et à la fraî- cheur des nuits; c'est dès ce moment que commence la phase la plus intéressante de cette culture. .le n'entrerai pas dans le détail de ces abris dont il a été question dans un précédent numéro de ce journal (2). On peut tout aussi bien avoir recours à ceux dont le toit est à deux versants, comme ceux à un seul versant. Toutefois ces derniers, étant mieux aérés, sont préférables, principale- ment pour les variétés assez élevées. On utilise ainsi fort avantageusement pendant la saison d'été les châssis qui ont servi au printemps pour les divers semis et repiquages de plantes ; ceci, diminue notablement le matériel qui est considérable pour ces sortes de cultures. (1) Le Jardin. 1900. n'Slti, page 119. (1) J^ejarain, I9uu. n".iio, page iia. (:!) Le Jardin, 1900, a' ol4, page S8. 142 LE JARDIN Tous ces petits abris ue restent montés que pendant la période des cultures : l'hiver, ils sont démontés, réparés et remisés. Lorsque la place l'ait défaut dans ces bâches-abris, — c'est ainsi qu'on les nomme, — on installe d'autres abris plus provisoires. Le long de bandes de terre ou planches larp;es de I^IS, on enfonce régulièrement des pien.x hauts de l^.SO que l'on relie par des traverses soutenant des châssis qui n'y restent pas en permanence, mais surtout lors des nuits fraîches et des périodes pluvieuses Sous ces aljris, les pots sont jilacés sur le sol, les uns contre les autres. On conçoit que, sous de telles installations, les résultats ne peuvent être parfaits ; aussi les réserve-ton aux variétés hybrides les moins délicates, comme les Pétunias à grandes fleurs simples et les nains : tandis que les Priunia hi/liridçt i/raridifîora Kermcxiaa, P. lu/brida (/rundijîont marpi- iiala, P. hijbrida (jrandtflora superbissima, P. hi/brida i/randiflurci, Jimbriata Fitannta, Pétunias à fleurs doubles et pleines, sont placés sous les bâches-abris. On doit favoriser la bonne végétation de ces plantes et pour cela les arrosages ne doivent pas être épargnés. Dès la fin de juin, les Pétunias sont tuteurés au fur et à mesure de l'élongation des tiges. Ils commencent aussi à flourii', mais ce n'est que dans la seconde quinzaine de. juillet que l'on pratique les premières fécondations. .aussitôt les premières fleurs épanouies, on continue le travail d'épuration commencé lors du repiquage, en élimi- nant rigoureusement toutes les plantes qui sont dégénérées ou qui n'ont aucun rapport avec le type cultivé, et cela pour être certain des résultats. Toutefois, les individus qui pré- sentent un caractère particulier sont mis de côté et étudiés. Ce travail a une importance capitale et ne doit être ni négligé, ni mal fait. Féconder des variétés inférieures, lorsque l'on doit chercher la perfection, serait peines per- dues ou à peu prés. Autant que possible, il faut éliminer les Pétunias de coloris pâles et ternes et ne conserver que les blancs, ceux dont la couleur pâle est franche, rare et recherchée, et les funeés à fleurs jianachées et striées. Les ileurs ont toujours une tendance à ti'rnir, aussi doit-on procéder à la sélection avec un soin tout particulier. 11 n'est cependant pas nécessaire, dans ce tri d'épuration, d'éliminer rigoureusement, comme on le fait parfois, les plantes qui ne portent que quelques fleurs inférieures si cela n'est pas leur caractère général ; il suffit, tout au plus, de supprimer ces fleurs. La considération des qualités ou des défauts dans la floraison doit être prise dans son ensemble, et non dans l'une ou l'autre deses parties. Toutes les graines de la même plante, quelle que soit la couleur et la perfec- tion des fleurs qui les produisent, donnent à peu près la même proportion de variations que l'on a constaté ; il n'y a donc pas beaucoup d'avantage à recueillir les graines d'une fleur, plutôt que celles d'une autre. On ne doit cepen- dant pas conserver les plantes dont la proportion des fleurs mal conformées ou d'un coloris terne est trop grande. En résumé, fa sélection n'est utile et vraie qu'appliquée rigou- reusement aux plantes différentes et inférieures. Dès que l'épuration est terminée, on commence le travail minutieux de la fécondation, qui est surtout fait par des femmes et par des jeunes gens. La fécondation est pratiquée de deux façons différentes, selon les résultats que l'on veut obtenir. D'abord, la fécon- dation des fleurs par elles-mêmes ou par d'autres fleurs de la même plante ou de la même variété, ce qui est à peu près l'autofécondation. I']nsuit.e, dans l'autre cas. la fécon- dation des fleurs d'une variété par le pollen d'une autre variété, ce qui est plus délicat et demande plus de soins. L'autofécondation est très simple. Chaque jour, les femmes prennent les plantes et, à l'aide de pinceaux, appli- quent le pollen qui s'échappe des anthères sur tous les stigmates. La principale chose est de savoir discerner quelles sont les fleurs les plus parfaites et d'en prendre, de préférence, le pollen. Les préliminaires de la fécondation croisée demandent plus d'examen, d'étude et de réflexion, toutes choses que je n'aborderai pas. Quant à l'opération pratique, la voilà : les fleurs devant fournir le pollen, et principalement les fleurs doubles, sont coupées avec leur pédoncule et repiquées par catégories dans de petites caisses et dans du sable humide. Elles sont alors exposées au soleil, dans la serre, où les anthères s'humectent et crèvent. On n'a alors qu'à prendre les étamines ou à couper la fleur en deux et à en répandre le pollen directement sur les stigmates des fleurs à féconder, ou bien encore on fait usage du pinceau. Une autre façon d'opérer permet de ménager le pollen, lorsque, comme c'est le cas pour les fleurs doubles, on n'en ne possède cme quelques-unes. Dès que les antlières crèvent, on relève les pétales et on fait tomber le pollen dans un petit récipient où on le prend pour l'appliquer à l'aide d'un pinceau. Llne précaution qui n'est pas inutile, principalement lors de la fécondation croisée, c'est de jeter les pinceaux qui ont servi pour la fécondation d'une variété. Dans ce dernier cas surtout, pour se rendre compte des résultats du croisement, on étiquette les plantes ou bien on se contente simplement d'attacher au tuteur chaque fleur fécondée. Pour les graines de choix, il est bon de pincer les tiges pour en arrêter l'élongation et la trop abondante floraison. Les arrosages sont continués tout le temps de la florai- son ; on ne les diminue progressivement que vers la fin d'août, au moment où la florai.son passe et où les graines commencent à mùrif. La cueillette de celles-ci commence dans les premiers jours de septembre pour se continuer jusqu'à la maturité des dernières. Elles sont, bien entendu, classées par caté- gories, débarrassées de leurs enveloppes, mises en sacs et étiquetées pour être ensuite livrées au commerce. Celles qui proviennent de sujets d'élite, de la collection ou des variétés à l'étude sont conservées pour être multipliées, observées, étudiées et sélectionnées de nouveau l'année suivante. ALBERT MALMENE. La Pépinière du Jardin Fleuriste La décoration florale de nos jardins d'agrément nécessite aujourd'hui une installation spéciale si l'on veut être à même de changer du jour au lendemain une corbeille ou une plate-bande dêfleuries en une corbeille ou une plate- bande garnies de plantes prêtes à fleurir ou au moins dans un état de végétation assez avancée; le carré de couches ne suffit plus maintenant, il faut une surface de terrain plus ou moins grande pour l'éducation des plantes, en résumé, une |>épinière de plantes d'ornement qui soit exclusivement destinée à l'élevage des végétaux dont on a besoin pour les diverses plantations que l'on exécute dans une année. A défaut d'emplacement spécial, on peut très bien avoir recours au jardin potager en y choisissant une ou plusieurs planches bien exposées, que l'on fume copieusement et qui remplissent alors très bien le but visé. Il est utile, cepen- dant, de cultiver chaque espèce à l'exposition qui lui con- vient, ensoleillée ou ombragée, ou mixte; de là la nécessité d'i'loigner souvent les plantations les unes des autres et de rendre ainsi moins faciles les ti'avaux et les soins d'arro- sage et d'entretien. Chaque fois que cela est possible, il est donc bon de créer une pépinière C|ui remplisse bien les con- ditions exigées pour la culture des plantes destinées à l'or- nementation, c'est-à-dire : être exposée au midi si possible, tout en ofirant, au moyen de murs ou de brise-vents, des endroits plus ou moins ombragés et frais; être abritée des grands vents au moyen de murs, de brise-vents ou d'arbres ; être pourvue facilement d'eau pour les arrosages. LE JARDIN U2 Le meilleur terrain pour établir cette pépinière est un bon sol de cousistanee moyenne, plutôt un peu argileux que trop léger, afin que l'on ait la facilité de lever les plantes en motte au moment de leur mise à demeure. Ce terrain est défoncé si cela est nécessaire, puis on le divise en planches a.yant 1°2Û de largeur sur une longueur voulue, espacées entre elles par des sentiers de 0° 10 environ. Une bordure de Buis ou de briques est nécessaire pour contenir la terre. Celle-ci doit être fumée chaque année au printemps ou à l'automne. .Si l'on cultive des plantes de terre de bruyère, telles que les Azalées, Bruyères, Rliododendrons, etc., etc., on peut établir, pour la culture de ces plantes, une planche de terre de bruyère que l'on forme en i-reusant le sol à environ 0°40 de profondeur et en le remplissant de terre de bruyère ou de terreau de feuilles. Chaque année, au piinlemps, on ajoute à la vieille terre une certaine quantité de terre nouvelle que l'on place surtout au pied des plantes que l'on met en place au printemps. Cette pépinière est ainsi disposée à recevoir toutes les plantes que l'on doit élever un certain temps à l'abri des regards pour ne les montrer que lorsqu'elles sont aptes à figurer dans les parterres. C'est là que l'on transporte en mai-juin les Ai-ahis. Auhrletia, Pâquerettes, l'hlox prin- taniers, Doronic, Œillets mignardise, c'est-à-dire, en géné- rai, toutes les plantes vivaces à floraison piintanière. Dans cette pépinière, ces plantes se refont et, en juin-juillet, on procède à leur multiplication au moyen de la division des souches, pour avoir de jeunes et vigoureuses plantes à met- tre en place à l'automne ou au printemps. On peut égale- ment y transporter après leur floraison les Tulipes, Jacin- thes, Narcisses, que l'on y place en jauge pour terminer la maturation des bulbes. C'est encore là que l'on élève les Giroflées, Myosotis, l'ensées. Silènes, qui doivent servir aux décorations pvin- tanières et que l'on peut alcjrs mettre en place sous forme de sujets tout venus. Cette pépinière a encore le très grand avantage de permettre d'élever certaine^ plantes jusqu'à un degré très avancé de développement pour les mettre en place au moment voulu. Parmi les plantes annuelles, on soulève aussi facilement en motte et même eu pleine floraison les A'/CT'«r!niaux. aajciuté hi flatteuse mention suivante bien méritée : « En même temps qu'il couronnait une œuvre, le Jury s'est réjoui de pouvoir honorer ainsi toute une vie de lalseur opiniâtre et utile à la science. » Importation des fruits frais en Allemagne en 1899. — L'importation des fruits frais en Allemagne présente pour l'année 1899, une augmentation très considé- rable ; sa valeur passe de 27 millions à 69 railliuns 1/2 de marks. Voici les renseignements que nous donne à ce sujet la Fi'riillr d'Informations du Ministère de. /'Ar/riciiltiire : Dans cette importation, les envois de la France, bien que ne venant qu'en troisième ligne, après l'Italie et l'Autri- che, sont cependant très en progrès. .\ l'entrée des raisins de table et autres, on re|è\e (il!.! Il quiiîtaux métriques (100 kilogr.) de provenance franeaise. L'Italie, de son cèté, en emoie 246.!I26 quintaux, et l'Au- triehe-Hongrie .")8.908 quintaux. La part de l'Isspagne n'est i|ue de 22.231) quintaux. Pour les pommes, l'Autriche-Hongrie donne 416.4ti3' quintaux métriques: et les 228.962 quintaux de provenance italienne se rapprochent beaucoup des importations fran- çaises : 294.549 quintaux. ■ La Hollande à elle seule envoyait en Allemagne l'année dernièi'e_ 23ri,6.''i(j (juiulaux métriques de pommes fraiches et la Belgique 170.411 quintaux. Les jiommes américaines ti'ès recherchées par les classes populaires dans les ports de débarquement entrent pour 3."). 184 quintaux dans l'im- portation allemande de 1899. A l'article [loires, la France arrive avec 12.786 quintaux après l'Autriche-llonirrie (l.")2.808 quintaux), la Belaique (38.311), l'Italie (26.181) et la Hollande (26.781). Pour les cerises, l'Italie vient en tète avec plus de 28.000 quintaux, suivie de l'Autriche avec près de 6.000 quintaux. La Russie et la Suisse : 1.300 et 4.500 quintaux, sont plus largement représentées que la France, qui n'apporte que 2.807 quintaux. A la rubrique (i autres Iruits à noyau », l'Autriche- Hongrie présente un chiffre global de 302.823 quintaux contre 24.859 pour l'Italie et 4.41.5 seulement pour la France. Enfin, les ajjrumes (oranges, mandarines, citrons) ligu- rcnt au compte de l'Italie pour 478.983 quintaux ; à celui de l'Autriche-Hongrie pour 15.15(i et de l'Espagne pour 51.621. Si nous comparons maintenant les chiffres ci-dessus mentionnés, avec ceux de l'année précédente, nous trou- vons que l'importation française de fruits frais en Allema- gne donne, pour 1899, un total de 378.001 quintaux contre 71.9:>'5 (juintaux en 1898, soit une augmentation de 307.076 quintaux métriques. (:Juant à l'Autriche-Hongrie, elle passe de 842.301 à 951.967 quintaux, et l'Italie élève ses importations de fruits frais (en comprenant les aa;rumes) de 705.814 à 1.030.223 quintaux. On constate que le commerce des fruits de la Suisse semble s'être détourné de l'Allemagne ; les envois de ce pays sont restés insignilîants en 1899 par comparaison avec le chiffre élevé qu'ils présentaient les années précé- dentes. En effet, de 715.(100 quintaux qu'ils étaient en 1898, ils sont tombés à 32.147 quintaux pendant le dernier exercice. Prévisions sur la prochaine récolte des fruits en Sicile et en Sardaigne. — D'après les renseigne- ments fournis au Ministt're de l'Agriculture par le vice- consulnt de I''rance à Messine, voici les prévisions sur la prochaine récolte des fruits secs en Sicile: Les Amandiers ont généralement souffert des vents et gelées du mois de mars. Les provinces les plus éprouvées sous ce rapport seraient celles de Caltanisotta et de Syracuse. Les provinces do Girgenti et de Catane auraient moins souffert ; celle de Palerme serait à peu près indemne. Les pertes probables seraient pour les Aroln choisies, d'an tiers environ ; pour les Palma Girgenti de moitié environ ; par contre, la récolte des Mascali .sera entière et très bonne. Les Noisetiers auraient également souffert des gelées dans la province de Catane ; les dégâts seraient peu impor- tants dans celle de Messine. Il est encore trop tut pour pouvoir apprécier les résultats de la future récolte. (i)uant aux pistaches, dont la production est biennale, on compte sur une récolte restreinte, celle de l'année der- nière ayant été abondante. En ce qui concerne les oranges et les citrons, dont la flo- raison est en retard cette année par suite du froid excep- tionnel qui a marque'' le mois de mars et le début d'avril, on ne peut encore fournir aucune indication. D'après la Fcnillr d'Informations duMinisU'i'c de l'Abri- riiltnrc. voici les prévisions sur la récolte des fruits en Sar- daigne : Dans l'arrondissement de Santa Teresa, les der- niers froids ont porté préjudice aux arbres fruitiers qui, du reste, n'y sont cultivés qu'en iietite quantité et unique ment pour les besoins locaux. Dans l'arrondissement de Terra Nova, les prévisions sur la récolte des fruits sont en général mauvaises, mais cette récolte est également insi- gnifiante d'habitude. Dans l'arrondissement d'Alghero, la récolte des olives et des figues, qui est la seule importante, s'ani'ionce bien. LE JARDIN Dans l'arrondissement de Sassari, les froids et les vents, ainsi que le manque de soleil, ont causé beaucoup de dniu- mages aux Amandiers, Orangers et autres arbres fruitiers; mais on estime que le mal sera réparable si le temps se remet au beau, la terre ayant été suffisamment saturée d'eau. On ne peut encore rien dire des figuiers, qui sont très en retard; mais les Oliviers, dont la culture est très impor- tante dans cette province, sont très attaqués depuis quel- ques années par la Mosca olcria. Dans l'ile de San Pietro, la récolte des fruits est comme d'habitude sans grande importance. Elle n'a, du reste, élé nullement com))romise par les derniers froids. Il en est de même dans la partie sud-ouest de la Sardaigne. Dans l'arrondissement de Bbsa, la récolte s'annonce très médiocre pour les Amandiers, b'iguiers. Pommiers, etc., le froid et les vents ayant fortement brûlé la floraison et les bourgeons. Les Oliviers, au contraire, donnent de belles espérances. Dans l'arrondissement de Cagliari, les Amandiers et autres arbres fruitiers ont également beaucoup souffert des grands vents du mois de mars, mais la floraison ayant été très abondante, il est probable que la récolte .sera seule- ment un peu au-dessous de la moyenne si le temps se remet au beau. Pour les Figuiers et les Oliviers, dont la culture est du reste bien moins étendue qu'à Sassari, rien ne fait prévoir, jusqu'à présent, une mauvaise récolte. En résumé, en ce qui concerne la production des amandes et des olives, il semble probable que la première sera un peu inférieure à la moyenne, tandis que la seconde s'an- nonce très bonne jusqu'à présent. Les forêts en Grèce. — L'étendue des forêts en Grèce est d'environ S,.S()0 kilomètres carrés, dont, d'après la Feuillr d'Informations du Miaistcrc de l'Ar/riculture, 4.5 p. 100 sont constitués en arbres à feuillage large et en Chênes, 3.") p. 100 en Sapins et 20 p. lOO en Pins. Parmi ces forêts, 80 p. 100 sont publiques et 3il p. lOO appartien- nent à des particuliers. Les bulbes et les rhizomes conservés dans les chambres frigorifiques. — Depuis quelques années, certaines plantes sont amenées à fleurir à contre saison, non pas par la culture forcée, mais, au contraire, par la culture retardée. A cet effet, les bulbes, rhizomes, etc.. sont conservés dans des chambres frigorifiques jusqu'au moment de les amener à fleurir. C'est ainsi que l'on peut faire fleurir les Muguets de mai, les Lis des Bermudes, les Hoteia, etc., toute l'année. Nous avons d'ailleurs signalé ce traitement au sujet des Muguets, en 1897, dans ce journal. Jusqu'à présent les horticulteurs et les amateurs devaient eux-mêmes s'occuper démettre ces bulbes dans des chambres réfrigérantes. En Allemagne, par exemple, où l'on retarde ainsi la floraison du Muguet, les horticulteurs s'entendent avec les sociétés des glacières qui leurs conservent les rhizomes. C'est assez dire que ce procédé de culture n'au- rait guère pu s'étendre si un horticulteur n'avait eu l'idée de faire de cela une affaire commerciale II conserve des milliers de bulbes, de rhizomes, etc., dans un bâtiment construit à cet effet, qu'il met en vente absolument comme les mêmes bulbes et les mêmes rhizomes le sont lors de leur période de repos et à l'époque normale de leur mise en végétation, on peut donc se faire expédier ces bulbes par cinquante, par cent et en plus grande quantité au fur et à mesure des besoins, et cela à des prix à peu près semblables de ceux qui n'ont pas subi cette piéparation. 11 y a lieu toutefois de tenir compte que la mise en végé tation doit être faite immédiatement à leur réception. On conçoit assez que ces bulbes et rhizomes poussent aussitôt sortis des appareils frigorifiques et qu'en les laissant s'étioler ils ne peuvent plus donner ensuite les mêmes résultats. Un ouragan à Roscoff. — lu de nos correspondant^ nous communique la note suivante parue dans la Drprc/ir de Brest du 16 courant qui est relative aux dégâts causés dans les cultures de Roscoff par la tempête qui a sévi au milieu de ce mois. De mémoire de la génération actuelle, on n'avait Jamais vu, à cette époque de l'année, un coup de vent d'est aussi dur et aussi persistant que celui qui sévit depuis samedi. Le vent et la mer font rage sur ce coté du Finistère, et chaque heure cause des dégâts et des pertes incalculables. Les jardins sont absolument ravagés, et les arbres dé- pouillés de leurs feuilles et de leurs fleurs: les arbres frui- tiers sont réduits à l'état où ils étaient au mois de janvier. La récolte des pommes de terre, qui s'annonçait très belle, est très compromise, car les pampres sont noircis et flétris comme si l'incendie y avait passé; il en est de même pour les artichauts. A l'ile de Batz, qui est encore plus exposée aux vents d'est, les habitants sont dans la désolation, car la plupart d'entre eux ne comptent absolument ijub sur la vente de leurs pommes de terre pour vivre, n'ayant pas, comme à Roscoff, la ressource des choux-fleurs, oignons et arti- chauts, dont les uns et les autres, se récoltant à différentes époques, peuvent constituer une compensation à la perte; des pommes de terre. Ainsi, pour ne parler que des choux-fleurs, cette année, les cultivateurs, et surtout les marchands de première main, ont fait des bénéfices fabuleux. Les marchands ayant acheté au cultivateur le mille de choux-fleurs 00 fr. ou 100 fr., les revendaient sur les grands marchés, à la fin de la saison, ôOO fr. et liOO fr. le mille. La cause de cette augmentation inouïe, c'est que tous les choux-fleurs des environs d'Angers ont été gelés juste au moment où on commençait à les prendre en concurrence avec ceux de Roscoff, de sorte que Roscoff ayant garde le mimopole do tous les grands marchés, a pu hausser ses prix de .î à (idOO/O. Il parait que certains cultivateurs gros acheteurs de Roscoff ont ainsi gagné plus de cent mille francs pendant la saison du chou-Heur ! De même que certains cultivateurs, qui n'avaient pas vendu à livrer, ont aussi, mais ils sont peu nombreux, pu bénéficier delà hausse. Dans tous les cas, fait assez rare et à noter, tous les cultivateurs manifestent leur satisfaction. » Des avantages du regreffage des pommiers en décrépitude. — D'après le Cidre et le Pnii-i-, on conseille de regietfer le plus tôt possible les pommiers, expédiés, loin de leur pays d'origine, dont certaines variétés ne réussis- sent pas ou ne viennent pas, ou si elles poussent, meurent ensuite. On préconise le regreffage sur des arbres âgés de vingt. trente et même quarante ans, à la condition de ne pas greffer sur les grosses branches. On pose les greffes à envi- ron la moitié de la tête et le plus prés possible: les greffes doivent être fortes et avoir trois à quatre yeux de longueur. La greffe en couronne est la plus expéditive. Il est à retenir que si l'on regreffe des arbres de dix ou vingt ans, la dépense est moindre et le résultat est encore meilleur; il faut se rappeler qu'il faut surtout rabattre haut, poser beaucoup de greffes et laisser assez de branches comme tire-sèce- ïïiste des Béconjpefises Concours temporaire du 9 mai. clus.^r II. 1' prix: Comice de Seine-et-Ùise ; MM.Coni point. Costantin et M?^truchot, Lécaillon, Parent, oncle et neveu. Vilmorin-Andrieux et Cie; 2°"' prix; MM. F. de Préaumont, Heude, .Tuignet; 3"' prix; MM. Bordelet fils aîné, Berthaud-Cottard, Comice de ^^eine-et-Oise, Chabot, F. de Préaumont, Heude. Meslé. Classe i:,. -!'«■■ prix: MM. Chevillot; O. Cordonnier et fils, Luquet, Mari (Antoine), Michin, parent, oncle et neveu, Sadron, Salomon et fils, ."Société régionale de .Montreuil, 148 LE JARDIN Société impériale de Sympherspul et de Karossoiibogori ; 2"" prix : MM. Millet et fils. Parent oncle et neveu, Saloinon et fils; 3°" prix : MM. Barrière, Motlieaii ; ^fentions : (îumicr de Seiiie-et-0:se. .Iiuirdain, Lasalle ; Suction amrriraiiir : \.°" prix: Collection générale des Etats-Unis, Société il'hor- ticuiiure de l'Illinois. Commission de l'Eiat de Ni-\v-Yoil<. Société d'horticulture du Missouri ; î"" prix : Société d'hor- ticulture d'Indiana, Société pomolosique du Connecticut, Société d'horticulture du Nebraska ; S"'^" prix: Société d'ho- ticulture du Kansas, Société d'horticuliure de Virginie, Département de l'Agriculture de la Caroline du iN'ord. M. Hiceter. C?rt.--.sr' 40. — l"' prix: MM. Dessert, Defresne, l-'éraid avec félicitations, Helbig, Lemoine et lils. Mari, Nahonnand, Nonin, Paillet (Louis). Perrault, Rolhtierg, Seidel (.I.-T ), Thiébault (E.) (avec félicitations), Thiébauit-Legendre, Vil- morin-Andrieux et Cie ; 2°"' prix: MM. Billiafd et Barré, Boucher, Bruneau, Boulreux, Barnaert. Debrie (Gabriel), Defresne, Graveren, Lemoine et fils, Nahonnand. Paillet, Trimardeau. Valiier; S'" prix: MJI. Boucher, Dessert, Debrie iGabriel), Dugourd, (loiiohaud, Gravereau, Lecointe, Nabonnand, Xorin, Refuge du Plessis-Piqnet, Rothberg, Thiébaull-Legendre, Thorburn : Montioii^ : M.\i. Boucher, Bruneau, Gravereau, Lecointe. Perret, Thiebault-Lcc-endre, Thorburn, Tliureau. Classe 47. — l'" prix : MM. Cappe et fils, Dallé, Debille, Duval et lils (avec mention), Maron (avec mention), Seidel (J. T.) iavec mention). Simon (avec mention), Vallerand frères (avec mention), Vilmorin-Andrieux et Cie; 2°"- prix : MM. Béranek, Cappe et fils, Duval et fils, Helbig, Lange, Maron, Olberg(Oito), Fiegnier, Simon ; 3°" prix : M.vl. Duval et fils. ■Weis.sbach [Hohen] ; Af entions : Michtli, Leijders- helm (Ernest) ;f/ors concours : MM. André, Doin. PLANTES RARES OU PEU CONNUES QUELQUES CYTISES Si les Cytises et les Genêts ne font qu'un pour le bohi- niste, il en est autrement jiour l'horticulleur. Celui-ci, sans s'inquiéter de la minceur des caractères qui séjiarent Genista et Ci/tisus — graines munies d'une strcipliiole dans les Ci/dsiis et dépourvues dans les Genêts — distingue assez facilement aux caractères extérieurs, ces deux genres. Les espèces en sont assez nettement dilîéreivciables, sauf cepen- dant quelques-unes qui ont été et sont souvent encore l'objet de confusion. Nous ne parlerons pas des espèces du groupe Laburnuni qui comprend les Cr/lisiis Laburnam, C. at/Jinus, C. Als- cliiiigeri, C. ranienluceiis, etc., non plus que de celles qui appartiennent aux Lcmhotrofils : Ciifisns nù/ricons et C. ■icssili/'olius. Nous nous arrêterons aux C;/tisiis proprement dits de Karl Koch. aux Tiilwci/tisii.s de De CandoUe ou encore aux Wiborf/ta de Moench. Les plantes qui appartiennent à la section Wihorr/i(t sont essentiellement caractérisées par un calice allonge, tubu- leux, à deux lèvres, la supérieure bidenlée et falcilurme, le style plus ou moins incurvé, non élargi ni circin(', le légume comprimé. On a invoqué, pour la séparai ion des espèces, le modi^ de groupement des lleurs, qui iieuvent être latérales ou toujours terminales. Quoique exact dans la plupart des cas, ce carac- tère peut être défectueux parfois comme nous le verrons. Les espèces de ce groupe qu'on rencontre dans les cultures senties: Cytisus capitatus, C. uuslrincus,C. etonr/atiis, C. ratisbonciisis et C. purpurcus.Le < 'yiisus capitatus Scheele, est une plante à tiges robustes, dressées, à feuilles formées de trois folioles, larges, oblongues, apiculées, poilues en dessous, glabrescsntes à la face supérieure. Les fleurs sont nombreuses, d'un beau jaune, rapprochées au sommet des rameaux en une tête terminale, dense et corymbifurrae, la corolle glabre; le fruit long de 3 centimètresenviron est légèrement arqué, atténué, aigu, couvert de poils habituel- lement étalés. C'est un arbrisseau qui habite les bois cal- caires de la plaine et les basses montagnes, en Bourgogne, dans le Jura, le Dauphiné, les Pyrénées, le Gers. On le considère comme n étant qu'une forme, très carac- térisée il est vrai, du CijtisHS siipinus L.; plante moins élevée, dépassant rarotuent 2 à 1 décimètres, à tiges cou- chées, ascendantes, à fleurs moins nombreuses, à folioles moins larges, à légume sensiblement plus court. Le C'jtisus supiniis L. habite les coteaux et les bois calcaires de la Cliampagne. de la Lorraine, du Centre, du Dauphiné, les Pyrénées, etc. On le rencontre assez rarement aux enri- rons de Paris. L'ne autre forme de la même espèce est le C;/tisus his/!oreiis Host, pris quelquefois pour le ' i/tisus pi-osii-utiis Scop. Les fleurs vernales y sont axillaires, dis- posées le long des rameaux où elles forment des grappes latérales Ce caractère est intéressant et nous allons le re- trouver dans d'autres espèces. Le Ct/tisiis ausffiaciis L. n'appartient pas à la flore fran- çaise, il est facile à caractériser si l'on connaît bien le Ci/tisus capitatus. 11 lui ressemble beaucoup, mais .ses feuilles sont à folioles bien plus étroites, nettement muci'o- nées à leur sommet, chargées d'une pubescence plus abon- dante sur les deux faces; les tiges sont dressées et plus éle- vées. La figure donnée par .lacciuin dans le /• lora austriaca, l. t. ■,'!, est très exacte et marque bien les caractères dis- tinctil's de cette espèce, avec le Ci/tisus capitatus également figuré t. 33. Les ' i/tisus elojiç/atus \V. et Kit., est une espèce toute différente qui ne peut être confondue que difficilement avec d'autres. Les tiges sont robustes, hautes de 10 à 15 déci- mètres, dressés, rameuses, poilues; les feuilles, grandes cave des folioles obovales ou oblongues. obtuses, très légère- ment mucronulées, velues sur les deux faces qui sont cou- vertes de poils apprîmes; le calice est muni de longs poils étalés et abondants; les fleurs sont disposées en une longue grappe feuillée; les fruits sont velus dans toutes leurs par- ties. Cette plante, qui est une des grandes raretés de la flore française, n'a encore été rencontrée chez nous que dans l'Ardèche, la Lozère et la Drôme. Elle est assez répandue en Hongrieeteu Serbie. M. lîouy, dans sa Flore de France, rie la considère quecomme une forme du Cijtisus hirsiitus L., espèce beaucoup plus commune en Europe et localisée en France, sous plusieurs variations, dans le département des Alpes-Maritimes. Sous le nom de Ci/tisus clunc/aius, on rencontre dans les cultures une plante qui en est totalement différente et ne me seniliie être qu'une l'orme, à fleurs disposées en grappes latérales aihuigées, duCr/tisiis austriacus. Des échantillons analogues provenant d'Autriche existent dans l'herbier du Muséum. Quant au Cytisus ratisbonensi.'i Sch;eff; il est très voisin du précédent et quelquefois même considéré comme une .sous-espèce affine au Ci/tisus elonijatus. Il est diffé- rent par son port plus grêle, sa taille moins élevée, ses rameaux toujours un peu étalés ou ascendants, son calice à poils appliqués. Le Ci/tisus /'"Icatus W. et Kit., avec des affinités très proches, en diffère également par ses tiges beaucoup idus basses, inclinées à la base et non dressées, peu rameuses, ses feuilles plus larges et ses fruits courbés en faulx. Le Cijtisiis purpureus L. est bien distim-t, par ses fleurs pourpres et la glabi'éité de toutes ses parties. Nous n'en parlerions pas si nous n'avions à signaler une forme qui nous seml.de d'origine hybride et, qui est cultivée dans les pépinières Simon-Louis, à Plantiêres. sous le nom do Ci/tisus cloiir/atus rersicolor. C'est une fort belle plante dont les organes tiennent le milieu entre ceux du Ci/tisus purpureus et une autre espèce qui n'est pas leC.eloiii/atus mais que nous prenons pour le Ci/tisus austriacus. l.c. Cijtisus rutisbonensis parait s'hy brider aussi avec le C.pur- piirctis et K. Koch a signalé une vô^rhélé purpurascens qui pourrait bien avoir cette origine. Signalons encore, à propos du Cf/tisus austriacus. une variété à fleurs blancbes, le Cytisus leucanthus W. et Kit. P. HARIOT. LE JARDIN l'i!) Exposition Universelle de 1900 Concours temporaire du 9 mai Je lue promenais, le 14 avril dernier, autour des serres monumentales destinées à abriter les expositions florales de quinzaine en quinzaine ; j'étais mélancolique, ou plutôt non ! je n'étais pas dans cet état caractérisé par une tristesse... qui sied si bien aux natures rêveuses. Disons-le de suite, j'avais le trac, oh! mais un trac bien caractérisé, à mon côté et me tirant sur l'épaule mon appareil photograpliique à main, — selon la désignatioi! officielle, ce qui peut vouloir dire qu'il y a des gens assez habiles, pour photographier avec leurs pieds; oh ! la langui^ française!... IDonc, mon appareil et moi, nous nous entre tenions en vieux amis que nou.s sommes et nous nous demandions si nous allions opérer une de ces vues l''ig. ."jI. — Façade extérieure d'une des grandes serr. traîtresses qui feront dans l'avenir et les siècles futurs, s'il y a des siècles futurs! la joie de nos arrièrepetits-neveux'. .T'ai dit que j'avais le trac ; en effet, un coup d'œil jeté dans l'intérieur de la serre des étrangers m'avait suffît pour y voir un nuage de poussière et comme une sorte de char- pente rappelant assez bien les portants d'une scène de théâtre... après la représentation... Là, c'était avant, mais les décors ne nous paraissaient pas prêts d'être en place et, d'ailleurs, la porte nous fut jetée au nez d'une façon un peu brusque et nous dûmes nous en retourner de l'autre côté, c'est-à-dire en face. Seulement, pour nous venger, mon appareil et moi, nous nous mimes à bonne distance et d'un coup de doigt (voyez qu'il n'y a pas besoin de ses pieds), nous pinçâmes ladite ■serre, y compris ceux qui l'accompagnaient, personnages obligés de tout premier plan qui se respecte (flg. 5-1). Nous revînmes donc de l'autre côté, à la serre fran- çaise, nous vîmes là un monde d'ouvriers s'y agitant ; 1<^ nuage de poussière y était bien aussi, mais plus noble cette fois, car c'était de la belle et bonne terre qu'on remuait et déjà la forme des massif s s'y dessinait... Dans une des travées une table avait été dressée, un certain nombre de person- nages l'entouraient, tous paraissaient fort occupés; les uns parlaient très haut, les autres s'agitaient, d'aucuns sem- blaient un peu énervés... mais un bon rire sonore partait du groupe et tout semblait s'arranger. Notre ami Martinet allait, venait, traçait, indiquait à chacun sa place... La scène se préparait; on allait jouer le premier acte de cette revue de l'Horticulture dont nous voyions là, devant nous, les machinistes et les principaux acteurs... l'occasion était bonne de saisir la scène. A nous notre bonne jumelle et, voilà le groupe pincé, l'ami Martinet compris... (fig. .55). Malgré cela, notre trac continuait, car, nous disioiis-nous. si le IL on en est encore à tracerde vagues lignesqui .seront du gazon ; si nos excellents collègues en sont encore à se courber sur des plans, comment feront ils pour y découvrir la baguette magique qui opérera le miracle de pouvoir frapper les trois coup le 18 au matin? Nous fîmes demi-tour réservant nos plaques pour ce jour làet nous fîmes bien, caren fldèlecom pagne qui ne ment jamais, notre jumelle vous donne ici la réelle vuedu prodige accompli (fig 56); en effet, c'est un vrai tour de force qui révèle chez ses auteurs une ténacité très grande, une volonté absolue, un goût parfait... Les collaborateurs ont droit aussi à nos féli- citations, car, jamais activité pareille n'a été déployée et. pour faire de cette grande serre ce que nous avons vu et ce que vous voyez dans l'épreuve représen- tant la commission en travail et la photo- graphie donnant la vue d'ensemble, prise le 18 au matin, il faut vraiment avoir accompli des prodiges d'activité et de bonne volonté Pour le moment on est tellement habitué à dire que rien n'est prêt, qu'on finit par ne plus s'aperce- voir des efforts presque surhumains qui s'accomplissent; plus tard on saura rendre justice à ceux qui auront été les ouvriers de tous les jours delà grandeœuvre pacifi- catrice par excellence, quelques petits documents, du genre de ceux que nous montrons aujourd'hui, serviront à écrire l'histoire de l'exposition d'horticulture de 1900, nous pourrons de temps à autres, les compléter: les vues instantanées seront dans l'avenir les preuves les plus parfaites qu'on pourra consulter ! NOËL LAVERDY. 2 CONCOURS TEMPORAIRE Nous sommes heureux de pouvoir présenter aujourd'hui à nos lecteurs une vue d'ensemble de la serre française, pendant le second concours temporaire. Cette reproduction photographique en couleurs, prise directement d'après nature, est bien, croyons-ul;intes annuelles et vivaces à floraison vernale. En tète de liste des lots de fleurs coupées, il faut citer le superbe lot de M. E. Thiébaut, de Paris, qui nous mon- trait, avec un ensemble parfait comme disposition de cou- leurs, prèsde235 variétés de plantes bulbeusesoù dominaient plus de 100 variétés de Tulipes doubles et 90 variétés de Tulipes simples, c'est-à-dire la quintessence des variétés de ce beau genre. Les Tulipes doubles, aux formes étoffées, pouvaient parfois rivaliser comme ampleur avec des Pivoi- nes, alors que les simples, plus gracieuses, attiraient par la grâce de leur forme. Ivoté au hasard^ dans les Tulipes doubles : J:il('it cclcstc. ardoi.sée : Rose de ProrcDrc, jaune et vert; Mariage de ma JUh\ rose strié blanc; dans les Tulipes simples : Joost rail VondrI, blanc strié rouge; Gloho de Ri(/aud, violette; puis les Tulipes de Darwin, perroquets, fla- mandes, et, comme complément, des Renoncules, Anémones, Xarci.sses, etc. Donnons une mention spéciale à deux Iris rares et oubliés : l'Iris ibcrica et l'Irin Sari, qui ont attiré l'attention de tous les amateurs par la bizarrerie de leur coloris. M. Thiébaut-Legendre, de Paris, avait également un très joli lot de fleurs coupées, composé de Gladiolns Lc- nioinei, G. ColciUei, Ixia, Tulipes doubles et simples. Renoncules, Ané- mones, Giroflées jaunes, etc., formant un ensemble agréable à la vue. Re- marqué dans ce lot, la curieuse TuUpa rorniita, aux divisions linéaires et dé- chiquetées. Comme lot de plantes vivaces, M. Férard, de Paris, avait apporté les plus jolies espèces en fleurs à cette épo- que, c'est-à-dire des Ancolies hybrides de cœrulra. des Priniula rortitsoidcs amœna , P. japonica , Auricules, Gyroselles, Viola cornuta et ses varié- tés, le tout exposé de façon à faire valoir la valeur des plantes. Noté dans cet apport, une Corbeille d'or compacte à fleurs jaune paie (Alt/ssam su.vatile). M. Thiébaut-Legendre, déjà cité, avait un carré de plantes vivaces fleuries dont quelques-unes bien intéres- santes, telles le Thermopsis fabacca aux grappes de fleurs jaunes, le toujours joli Phlo.r dicaricata, V.Efjopndium podafjraj'ia à feuilles panachées de blanc, et surtout le charmant Pldux nivali.f atropurpurca, plante rase qui pourrait faire de jolies bordure.s avec le Phlox du-ariraia placé derrière. MM. Cayeux et Le Clerc avaient exposé un beau massif de Giroflées grosse espèce et Empereur, bien fleuries, et formant un groupe comme il est peu souvent donné d'en voir dans ce genre de plantes. M. Férard avait réuni en un massif des plantes annuelles variées : Linaires, Schi;un- ihus, Lai/a elei/ans. Giroflées jaunes, et, parmi ces der- nières, une nouveauté à fleurs presque blanc crème. MM. Billiard et Rarré, de Fontenay, montraient un massif de Cannas florifères superbes comme variétés, dont toutes .seraient à nommer; nous avons noté comme très remarquables . Le Parisien, bouquet énorme de fleurs très grandes, rouge saumon cuivré; Pasteur, rouge groseille vif ; Bijou, d'un joli rose bordé de jaune. Nous avons éga- lement trouvé avec plaisir des Giroflées jaunes doubles dans leurs variétés brunes et violettes dans le lot de M. N'altier, de Paris. Le plus beau massif de plantes annuelles était celui de MM. Vilmorin-.\ndrieux et Cie., de Paris, qui exposaient en potées les jolies fleurs de saison : Pensées, Miiimlus,'Slyosotis, Linaires, Escholtzies, Coquelicots, Pétunia, Réséda, avec un certain nombre d'espèces, parmi celles citées, obtenues par le forçage. Le tout était présenté sous forme de massif tout à fait régulier. Dans les massifs de plein air, M. Gravereau avait disposé ses belles variétés de Pensées unicolores et multi- colores, son charmant.V(V))csif( à' Afrique nom par couleurs: blanc, jaune, rose et blanc, rouge cramoisi, des Myo.sotis, Fit — Vue intùi-irurc d'une des ;/randes serres le 14 arril [1900. une variété de Girofléejaune couleur acajou foncé. Enfin, de M. Nonin, de jolies Auricules bien fleuries, de MM. Tri- mardeau et Perret, des Pansées. A'oici ce qui nous a paru le plus saillant dans ce concours. JULES RUDOLPll. ORCHIDEES Les Orchidées, encore une fois, étaient plus remarqua- bles par leur qualité que par leur quantité; mais deux lots au moins étaient réellement de haute qualité. Le pre- mier, présenté par M. Doin, renfermait des Orchidées bien variées, et qui, presque toutes, étaient représentées par des formes d'élite ; notons spécialement un Cattlei/a Skinneri alha, belle plante bien fleurie, un superbe C. Schilleriana, le rare Odontoc/lossuni Lindeni, un Phaius X Norinani tenebrosus d'un très riche colons, le P. X Cooksoni, le Lœlia superbiens, ravis.sante Orchidée LE JARDIN ir.i qu'on ne voit pas assez souvent et qui ne donne pas tou- jours, il est vrai, d'aussi brillantes floraisons ; de bonnes variétés à'Odontoglossuni lureii-purpurrum , O. trinm phans, des Catrle//a, Menddi et C. spociosissima superbes (ce dernier de coloris clair, mais d'une forme remarquable), un bon Lœlia purpurata, puis l'Aspnsia lunata, le Maxillaria Sanderiana, les Odonton;/lossum Rossi et i-irrhoxum, Ci/mbidium Loicianiirn roncotor, Ci/pripo- dium'X. Watlcimei C. inncropterum_, etc. Le lot de M. Maron, horticulteur à Brunoy, était installé dans la serre construite sur le Cours-la-Reine par M. Cocliu. Il se composait d'un petit noaibre d'hybrides de l'exposant, déjà connus, et d'une nouveauté, le La'lia y(^Mo:art, issu du L. lohata et du L. pui'puraia, o'est-k- dire du même croisement que le L. y^pulclœrrinia. Plu- sieurs variétés en étaient présentées, les unes assez voisines du L. purpurata, mais un peu plus petites, bien entendu, et d'un coloris rose avec le labelie roua;e foncé, d'autres plus CatUeya SIdnneri, Cijpripediuni insiz/ne marginaium, etc. M. Régnier, de Fonteuay-sous-Bois, avait un groupe ana- logue à celui de la dernièrefois, avec un très bon Phulirnop sis amabtlis Dai/aiia. k fleurs rem;irquablement grandes. Eu face d'un tout petit lot exposé par M. Edouard André, l't qui n'offrait pas d'intérêt spécial, M. Dallé avait, comme au précédent concours, disposé gracieusement un joli groupe d'Orchidées à côté de ses belles plantes ;'i feuillage. Les Orchidées appartenaient à peu près aux mêmes espèces que le 18 avril ; signalons en outre, deux Oiicidlum Mar- skaUianuin, bien colorés, Odontofjlossam Edicardi et O. Reichenheimi, Cattleipi Mossio/ Rcineciceana, Miltonia rerillariu, etc. g. T. GRIGNAN. * LES ARBUSTES D'ORNEMENT Lig. 'M. — Vue intcrieure de la mrmo gi^ande serre, le intermédiaires ; la variété Madame Nagelmackers. en particulier, était très foncée. Les autres plantes étaient : le LœliocatUciia X Impératrice de Russie, dont nous avons déjà parlé, et sa nouvelle variété superba, lavée de rose pâle sur les pétales, les sépales, le disque et le bord antérieur du labelie; le L. X radiata, le L.X. Henri/ Greeîiwood, \e L.\ caUlstof/lossa, le Cattlet/a X Louis Chaton, le Lœlia X Latona. En dehors des hybrides, AL Maron exposait aussi le Lœlia Digbj/ana et un Lifcaste Sl.'inneri alba. Parmi les autres lots figurant dans le palais de l'horti- culture, celui de M. Béranek était le plus considérable et bien composé. En dehors des Orchidées de la saison, à peu près les mêmes que lors du concours précédent, nous avons remarqué un superbe Cattleya Luddemanniana, très ample et bien coloré, de bons C Mendeli et Mossiœ, Cypripr- diuni bellatulum et Rothschildianum, Miltonia Wars- ccicie:i etc. MNL Cappe et fils, du \'ésinet, avaient encore un joli groupe dans lequel il faut signaler un nouveau Cypripe- dium hybride, le C. X Colonel de Villebois-Mareùil, issu du C. ciliolare et du C. Charlesworthi, et très agréable, deux bons Cattleya Triano^, les Vanda Kimbaltiann . Les Rosiers. Lilas, et Azalées constituaient le fond du Concours temporaire du 8 mai. Les Clématites et les arbustes d'ornement variés ajoutaient l'éclat de leur coloris et l'élégance de leurs formes. Les Aza- lées sont représentées par les lots de MM. Moser, Croux et Debille, pour la France. Dans l'exposition de M. Moser, il faut signaler tout particulièrement les variétés suivantes d'A„-«/(>« mollis et A. pontiea : Baron Constant de lïebecf/ue, Salmunea plena, Comte de Gomer, Bouquet de Flore, un fort joli semis (n° 904) remarquable par sa flori- bondité et le coloris feu clair de ses fleurs, etc. A noter encore, /l,-((/t'o/îOHtée de Meauj;: de magnifiques Scaroles : blonde à feuille de Laitue, ronde certe ; de.s Laitues: blonde de Berlin.'Crêpe à graine blanrhe. Lor- Ihoiii. rente graf.' ^ P o c -H O ^ -^ ? ^ (X - SSVl ssiudu LE JARDIN 153 dans les bow-windows; noté les variétés suivantes : 5///- oliidc, aurant'acus superhus La France, Incomparable, carnca spicndidu, M. Ririère rosciis Jloribundtis. Henri SctMn(berf/er, etc.; les Epiphylluni da/ineri et E. Ma- /coi/aniim. du même exposant, étaient couverts de fleurs. Le lot de M. Vallerand était un petit bijou; il était com- posé de Glo.rinia des variétés M/hc GiiiUcniain Mme Du- puis. Patrie, Le Progrès, etc., parmi lesquels étaient disséminés des : Streptocnrpus /ii/bride, Acliimencs var. Docteur Hajf'/, etc., et de gentilles potées du ScutcHaria costaricana . Admirables comme exemplaires à tige et comme florai- son parfaite et bien colorés, étaient les Boiii/ninril/ea /jlabni .'irtnderiana de M. Nonin, cette plante que les fleuristes utilisent beaucoup maintenant avec raison. M.M. Duval exposaient : un joli choix d'Anthuriuni Scher^erianuni, les uns aux spatiies rouges unicolores, les autres aux spathes pointillées, atteignant la perfection; bien remarqué 1 exemplaire nommé Silresire de Sue;/ qui doit être unique dans les .4. Scher:erian.U'ti comme gran- deur des spathes et bonne tenue, et de beaux exemplaires de Vriesea hybrides et de très gros spécimens d'une cul- ture parfaite d'/Z'/'^rrere/yea variés. De ^LVL Cappe et flls, également une belle série d'A«- thwium Schenerianum à spathes ponctuées. MNL Dallé, Chantin, Delavier et la Société du Casino de Monte-Carlo exposaient encore de beaux groupes de plantes de serre variées dont je reparlerai. La maison Vilmorin avait garni plusieurs massifs, l'un de Calcéolaires hybrides variés superbes, les autres de Ciné- raires hybrides à fleurs simples et à fleurs doubles. L'art floral n'était représenté que par un seul exposant, M. Debrie-Laohaume, qui avait une corbeille de plantes à feuillage coloré, une gerbed'Œillets et surtout une superbe composition florale comprenant principalement des fleurs d'Orchidées; c'était une légère corbeille en bambou, d'où partait au centre une svelte armature également en bam- bou, dont deux branches se recourbaient élégamment dans le haut, genre de corbeille qui sied si bien aux compositions en Orchidées. Sur la corbeille et l'armature, étaient fixés çà et là des piquets plus tournis dans le bas, dont certains étaient formés de feuilles de Bégonia Rex var. Lucie Clo- son et autres, Polgpodium, Asparagus variés, parmi les- quels s'épanouissaient des fleurs d'Orchidées : i'attleija Mcndcli, C. Mossiœ, C. Schrederi, C. Skinneri, C. intcr- media, Masdccallia Harrgana. M. Veitchi, Ciipripedium variés, etc. ; dans le haut, les faisceaux étaient plus souples, certaines des Orchidées déjà citées se trouvaient de place en place, tandis que des fleurs et des grappes de : Cutttega citrina, Odontogtossum citrosmum, O. Ale.randrœ, O. ve.rillarium, O. citrosiaum, O. Edwardi. O. lateo pur- pureum, Oncidium Marschalli, O. sarcodes, O. concolor Dendrobiuni Dnlhoitsianum, Cgmbidium Loii'i, s'incli- naient et retombaient dans une position toute naturelle et formaient un ensemble des plus délicieux. ALBERT MAI'MENÉ. Les FRUITS FRAIS et les FRUITS CONSERVES FRAIS Section française. — Nous avons encore pu admirer des fruits conservés frais, sur la nomenclature desquels je ne m'étendrai pas, les lots de M^L Salomon et flls, Miehin, Sandron, Luquet et Chevillot, pour les raisins, et celui de M. Mottheau, pour les poires et pommes, étant à peu près les mêmes qu'au dernier concours du 18 avril. Le Jury a, du reste, compris tout le mérite qu'il y avait à conserver fort longtemps les raisins en accordant à chacun des présentateurs de raisins un premier prix; en ce qui con- cerne les poires et pommes, cela n'a aucun mérite à ses yeux, puisqu'il ne les a pas récompensés. Dans les nouveaux exposants, signalons ; Le syndicat des cultivateurs d'Argenteuil avec quelques poires Catillnc et Duchesse d'Iiiver ; M. Barrière avec des pommes Blanc d'Espagnei?) et Reinette de Canada et M. Jourdain avec des Caloille et des Api. Dans le kiosque de MM. Parent oncle et neveu, un très beau lot d'arbres fruitiers avec fruits à maturité; en outre, de superbes Cerisiers chargés de gros fruits, on remarque : un Figuier Blanche d'Argenteuil, des Groseillers à grappes ronges, un Groseillier à maquereau Peace Maher et des Framboisiers Hornct et Quatre saisons blanc ; des caisses ■ di' cerises, pêches Amsden et Alc.rander, framboises, gro- seilles, etc. luifin un magnifique lot de fraises et Fraisiers en pot, D' Slorère. Louis Vilmorin et d'énormes Généra l Chan:g qui ont l'ait l'admiration de tous les visiteurs MNL Cordonnier et flls présentaient, dans trois vitrines, un superbe lot de pêches Alerander. Hoti"i/irell et Amsden, un lot de raisins conservés frais Bine!.- Alicantc et Gros C'olmanet de raisins nouveaux Forsler's While See-lliag et Fninkenthal, et enfin des caisses de cerises Anglaise Mfig Duke, Bigarreau Rcrcrch'in et des prunes Reine- Cluudc et La C.-ar; l'ensemble formait une exposition remarquable. L.T Société régionale d'horticulture de .\Iontreuil-sous- Bois avait un lot des Fraisiers et Cerisiers en pot, ainsi qu'une petite vitrine contenant des pêches Amsdem, des cerises An'jlaise et de très belles fraises D' M irère. M. Millet présentait un beau lot de fraises 4 saisons Duru. Griiéreiise de Ma.rchand, ù feuilles gaufrées de semis à fruits rands, etc. MM. Bordelet flls aîné, de grosses fraises D' Morére; ^L Berthault-Cottard, diverses variétés où l'on remarque d'énormes Louis Gauthier; M. [''ranclc de Préaumont, un remarquable lot de /)' Morere; M. Mesle,du Général Chan- -7/. etc. M. Marc Antoine avait, dans son apport très complet de fleurs et fruits, (cédrats, lim'ins oranges, mandarines), d'énormes Ce Irats à gros fruits et des Bigaradier à fruits cornicnlés, dont les formes bizarres ont été remarquées. Section russe. — Le lot collectif des exposants russes était le même qu'au dernier concours, mais moins impor- tant cependant, les beaux et gros fruits étant partis les premiers. Section des Etats-IJnis. — La méthode, l'ordre et l'esprit pratique dont les organisateurs de cette remar- quable exposition ont t'ait montre, sont dignes d'être consi- dérés comme modèles. Chaque société d horticulture des Etats-Unis ayant pris part à ce concours a fait imprimer le nom de la variété, celui du producteur et le lieu de pro- duction sur des cartes uniformes; je compte entretenir, du reste, les lecteurs du Jardin, de cette remarquable organi- sation dans le prochain numéro. Tous les fruits présentés étaient dans un état parfait de conservation, on y remarquait les variétés locales : Jona- than très rouge et très recherchée, Smith, Minkior, York impérial, G dd"n Russet, Baldioin, Wlne sap, etc., chan- geant de grosseur et souvent d'aspect selon 1 Etat dans lequel elles avaient été récoltées. J'engage les arboriculteurs et les amateurs de fruits à visiter cette section très intéres- sante. J. M. BUISSON. LES ARBRES ET ARBUSTES à feuilles colorées ou panachées (Suite 0)). Lycium. — Li/cium Itarbai-um foliis aureo-cariegatis. — Feuillage marginé de jaune. Superbe acquisition, mais peu répandue. Malus (Pommier'. — Les Pommiers panachés sont, généralement, peu remarquables ; mais nous croyons cepen- dant devoir les citer : Malus baccata foliis aureo-cariegatis. — Feuilles mar- ginées de jaune. Malus comniunis aucuhœfolia. — Feuilles tachées de jaune. (1) Le Jardin, 1900, n- .30!) et suivants. 154 LE JARDIN M. coinniunis auroa. — Feuilles entièrement jaunes. Fruit assez gros, mûrissant en juillet, très bon. Ce fruit a une certaine analogie avec la variété dite Boroieits/.i/. M. communis Jbliis argonteo-rnarginatis. — Feuilles bordées de blanc, passant au jaune clair. M. communis Mirolei. — Feuilles marginées de blanc. Panachure constante et très jolie. Negundo (Erable Négundo). — Ncgando arrroides aiirca marginata elegans. — Feuilles panachées de jaune, passant au blanc jaunâtre en vieillissant. iV. acpi'oidi's J'oliis albo-rarii'gatis. — Ce petit arbre est sans contredit le plus beau de tous les arbres à feuillage panaché. Sa superbe panachure blanche produit un effet incomparable. A'^. accroidesfo/iis albo-mai-ginatis . — Folioles bordées d'une étroite bande blanche. N. aceroides foliis aiireo-marginatis. — Folioles large- ment marginées de jaune. Très belle variété, plus vigou- reuse que le Négundo panaché de blanc. A^. aceroides folHs aureo-cariegads. — Feuilles pana- chées de jaune. Panachure peu constante. A'^. aceroides rersicotor. — Arbrisseau compact, de vi- gueur modérée. Folioles bordées d'un jaune verdâtre peu apparent. A^ aceroides violacen aiirea cariegata. — Cette variété du A', aceroides ciolacea (connu plutôt sous le nom de A'^. californien m hort.l a les feuilles panachées de jaune. Variété inconstante. Ornus (Frêne à fleurs). — Orniis europœa. foliis rarie- gatls. — Feuillage pointillé de blanc. Osmaathus. — ■ Osmantiuis aqaifolius nxirginata aurea. — Feuillage persistant; feuilles épaisses, à dents terminées par une épine, bordées de jaune. O. aquifolius variegata heterophglLa. — Feuilles de forme variable, panachées de blanc. Les Osinanthus ne dépassent pas 1"25 à l'".ôO sous le climat du Xord de la France, où ils craignent les hivers rigoureux. Ils demandent une situation abritée et un ter- rain léger et perméable. Pachysandra. — Pac/igsandra terminalisfoliisrnric- gatis. — Arbuste très nain, à feuilles épaisses, coriaces, persistantes, marginées de blanc. Fleurs blanches, odoran- tes, en avril-mai. Cette plante supporte parfaitement nos hivers et convient pour bordures. Padus. — Padiis Mahaieh Borck. (Cerasus Mahaleb Mill.l. — Le Mahaleb ou Sainte-Lucie jjossède les variétés suivantes à feuilles panachées : P. Mahaleb cochleatacariegata. — Feuilles cucuUéas, bordées de blanc peu apparent. Cette variété est vigoureu.se et peut former un petit arbre de 4 à .5 mètres. P. Mahaleb foliis argenteo-marginatis. — Arbrisseau peu vigoureux, ne dépassant pas 1°50 de hauteur. Feuilles plus réduites que celles du type, marginées de blanc. Cette variété est très jolie, mais elle manque de vigueur. P. Ma/ialeb foliis nureis. — Arbrisseau ou petit arbre à feuillage vert jaunâtre. Padus racemosa Lam. (Prunus Padus ]_,.). — Cet arbre bien connu par son joli feuillage, ses fleurs blanches en longues grappes, ses fruits noirs et ses rameaux à écorce pointillée, a plusieurs variétés à feuilles panachées. Les suivantes sont les plus répandues : P. racemosa aucubœfolia. — Feuilles pointillées de jaune. Variété très constante. P. racemosa aurea . — Feuillage jaune, surtout au dé- part de la végétation. P. racemosa^ foliis marmoratis. — Feuilles allongées, marbrées de jaune. P. racemosa heterophglla rariegata. — Feuilles diver- sement conformées, parfois rongées, pointillées et marbrées de jaune. Le Padus serotina Agardh. (Merisier de \'irginie) a donné une variété à feuilles panachées, mais dont la pana- chure est si peu constante qu'elle ne mérite pas d'être eul- ti^'ée. E. JOUIN. (A suirre.) Pé/jûiièiv^ Sininn-Louis frères. ORGHIÎ^ÊES La quinzaine. — Les Odontoglossum et le terreau de feuilles La séance du 10 mai, au comité des Orchidées, a été un peu maigre. M. Vallée, jardinier chez Mme la princesse Gortehakolï, à Paris, y a présenté une potée de Dendrohiu/n dcnsijloruin, en bon état de culture et bien fleurie, et MM. Duval et fils, de Versailles, ont présenté un joli lot de quatre plantes : Cattlega Skinneri siiperba, d'un rose vio- lacé soyeux, Odontoglossum Andersonianuni très maculé, Lœliocattler/a X Hippolgta de leurs semis, à grandes fleurs joliment colorées, et un bon Cattlega Mossiae. En outre. M. Albert Truffaut, de Versailles, avait envoyé cinq Odontoglossum crispuin qui n'étaient pas présentés pour concourir, mais pour fournir un sujet d'étude et de comparaison intéressantes. Un de ces Odontoglossum était cultivé dans le terreau de t'euiUos, les autres, selon le procédé usuel, dans le polypode et le sphagnum. Ces derniers étaient les plus beaux et avaient des bulbes superbes. Les membres présents ont échangé à ce sujet leurs opinions, qu'il nous parait instructif de résumer ici. M. Truffant incline k penscrque laowîture dans le terreau de feuilles n'est pas meilleure que l'autre, et même vaut peut- être moins, en ce qui concerne les Odontoglossum (car il est bien à peu près acquis qu'elle réussit à merveille aux Oncidium, surtout à ceux du Mexique et de l'Amérique centrale). Il pense que la qualité du terreau de feuilles peut influer pour beaucoup sur le résultat ; il y a teri'eau et ter- reau, et, lorsque cette substance contient trop de terre végé- tale, notamment de terre argileuse, elle se décompose dans les pots et produit un mauvais effet. En outre, on a remarqué dans plusieurs cultures que les Odontoglossum faisaient beaucoup déracines, dans la couche superficielle de sphag- num, et très peu dans le terreau qui se trouve en dessous. A cette dernière remarque, M. Léon Duval répond qu'en arrosant très peu et en laissant le terreau sécher pendant quelque temps après le rempotage, on fait développer une masse considérable de racines. Nous avons constaté en effet, lorsqu'une commission de visitede la S. X. H. F. s'est rendue chez M. Duval, il y a quelques mois, que les pots étaient généralement remplisse racines jusqu'au fond. M. Duval estime, d'ailleurs, que, quand on remplace le polypode et le sphagnum par une nouvelle substance, il faut en même temps modifier le traitement général qu'on avait l'habitude de donner aux plajites. L'arrosage, on par- ticulier, doit se pratiquer d'une toute autre façon. La conclusion que formule M. Truffant, et sur laquelle tout le monde est d'accord, c'est qu'il n'y a rien d'absolu dans l'horticulture, que le talent d'un cultivateur habile peut réussir dans les conditions mêmes où un autre échoue, et qu'en somme il est inévitable que l'on tâtonne quelque temps avant de pouvoir juger d'une façon à peu près décisive le procédé au terreau de feuilles. II est certain qu'il réussit déjà, pour les Oncidium et diverses Orchidées grosses mangeuses. Lorsqu'on aura appris à le manier, il est probable c|ue l'on arrivera à, cul- tiver beaucoup d'autres Orchidées dans le terreau defeuillos aussi bien que dans le sphagnum et dans de diverses autres substances Néanmoins, il nous semble que, pour les Orchi- dées les plus aériennes et pour les Odontoglossum entre autres, le terreau n'offrira probablement aucun avantage. .\ucun... si ce n'est l'économie, car c'est encore un point sur lequel tout le monde a été d'accord. Pour les établissements qui cultivent les Orchidées en grand, l'emploi du terreau de feuilles représente une économie considérable. U.T. GRIGNAN. LE JARDIN 155 Les Pélargoniums grandiflores Éducation des plantes provenant des boutures d'avril. Dans un précédent article (1), nous avons traité du bou- turage des Pelari/oniitms i/randt flores. Nous allons parler aujourd'hui du rempotage de ces bou- tures. Ce rempotage se lait dans des godets de 0"'08 ou 0'"Û9 de diamètre, suivant la vigueur des plantes. On doit avoir soin, en faisant cette opération, de ménager toutes les racines et de ne pas fouler trop fortement la terre dans les pots, de manière à la rendre le plus perméable possible. La terre employée pour le rempotage doit être plus substan- tielle que la terre de liruyère. Le compost que nous em- ployons avec succès est formé de moitié de terre de bruyère, l/-l"de terreau de feuilles bien consommé et 1/4 de bonne terre franche (terre à blé), meuble et ayant déjà été amé- liorée par la culture, et auquel on ajoutera 1,10 de pou- drette. Lorsque les plantes sont rempotées, on les mouille en leur donnant un bon bassinage; on les place ensuite sur une vieille couche donnant encore 15" de chaleur. On les prive d'air et on les préserve du grand soleil pendant une huitaine de jours. Lorsque la reprise est assurée, c'est-à-dire quand les plantes ont formé de nouvelles racines, on doit les pincer. C'est du pincement que dépend la beauté de conforma- tion de la future plante, on doit donc agir avec discerne- ment. Cette taille est faite de façon à ne laisser que deu.x ou trois yeux munis de leurs feuilles. Si nous disons munis de leurs feuilles, c'est parce que les yeu.t qui n'en sont pas pourvus se développent plus difficilement. C'est pourquoi l'on doit veiller à la conservation de celles de la base, afin d'obtenir des plantes plus trapues. Dans les huit jours qui suivent le pincement, on doit espacer les plantes de manière qu'elles ne puissent se gêner mutuellement. A partir de ce moment, on doit donner le plus d'air possible, tant la nuit que le jour. On procède à un nouveau rempotage dès que les yeux développés ont produit des pousses d'environ 0'"Û1 de lon- gueur, soit environ six semaines après. On rempote dans des pots de U'"12 à 0°'lô de diamètre, dans le même com- post de terre ci-dessus indiqué. On retranche les branches ou les bourgeons de façon à n'avoir que trois ou quatre branches bien placées. Lorsque les branches sont choisies, on place pour cha- cune d'elles un petit tuteur, afin de leur donner une bonne direction, les branches ayant une tendance à se rapprocher l'une de l'autre. On procède généralement au tuteurage. quelques jours après le second rempotage, la terre étant tassée offre plus de solidité pour leur i^lacement. Cette opé- ration, qui a pour but de laisser le centre de la plante libre et de faciliter ainsi la circulation de l'air, doit être faite avec beaucoup de précautions, sans cela on risque de briser les jeunes rameaux. Quand le .second rempotage est terminé et que les plantes ont été arrosées, on les replace sur une vieille couche (2) ou sous châssis froid, en les espaçant comme nous l'avons dit plus haut. Au bout d'une quinzaine de jours, on peut laisser les plantes à l'air libre, c'est-à-dire enlever les châssis. Toutefois, on doit agir avec circonspection, car, on risquerait de les voir durcir. Afin d'éviter cet inconvénient, on ne doit retirer les châssis que lorsque le temps est doux. Si la pluie survient, on peut laisser les plantes pendant une journée sous l'action bienfaisante de la pluie; mais, si elle persiste le jour suivant, il faut remettre les châssis. Si nous recommandons d'enlever les châssis, c'est afin d'éviter que les plantes s'étiolent et pour obtenir des plantes plus (1) Le Jardin. 1900. n<>311, page 43. (2) On appelle vieilles couches celles qui ont cHé faites en U- vrier-mars. En général, les plantes molles se trouvent niieu.v d'i^tre placées sur ces couches que sur le sol nu, sous châssis a Iroid. H. T, robustes, mieux étoffées, avec lesquelles on soit assuré d'avoir une meilleure floraison et des fleurs aux coloris plus brillants. Lorsqu'une journée a été chaude, on se trouve bien de donner un bassinage le soir, vers quatre ou cinq heures ; cette opération est très favorable aux plantes et contribue à leur donner plus de vigueur et à les préserver de leur grand ennemi, le puceron. Certaines personnes conseillent de ne rempoter qu'une seule fois les Pelarr/onlum, en les mettant immédiatement dans des pots de d"'15 de diamètre, ce qui leur permet, disent-elles, de prendre tout le développement possible. Nous ne conseillons pas cette méthode, parce que la pra- tique nous en a montré les inconvénients : tout d'abord, il arrive que l'on perd, très souvent, les jeunes plantes ché- tives; de plus, un autre désavantage, c'est que les plantes sont, on général, en retard de près de trois semaines sur celles ayant subi deux rempotages. On comprend facile- ment que des rempotages successifs ont pour résultat d'amener un développement régulier et proportionné des tiges et des .-aeines et de favoriser ainsi le développement des fleurs. Lorsque les Pelarf/onium sont arrivés à l'époque de leur floraison, ils ne demandent plus que des soins ordinaires, arrosages, nettoyages, etc., jusque vers la fin de l'été. Lors- qu'ils sont atteints par les pucerons, on leur donne un ou deux .seringuages à l'eau nicotinée. HENRI THEULIER FILS. Culture des Orchidées dans le terreau de feuilles (Suite (1) ) Les cultivateurs et les amateurs ne manquent pas de se demander pourquoi nous n'avons pas parlé du surfaçage des plantes. A cela, nous répondrons qu'il reste absolument facultatif. Certains cultivateurs et non des moindres l'ont conservé ; nous-même, nous le pratiquons. Nous pensons que les racines de la plupart des Orchidées aimeront tou jour-i kse faujiler dans les premiers temps dans une couche de sphagnum, celle-ci étant faite judicieusement, pas trop serrée et avec du sphagnum bien vivant et bien propre. D'.Tutres cultivateurs l'ont supprimé et paraissent satis- faits. L'avenir nous dira si réellement il y a intérêt à continuer de surfacer les plantes. Ce que l'avenir nous dira aussi, c'est ce que deviendront les magnifiques Orchidées qu'on voit dans les établissements où on les cultive dans le teri'eau. C'est dans quelques années que nous devrons voir les splendides Oncidiuia Rogersi, O. Sarcodes et autres, les Odonioglossuni de toutes sortes, les Cattleya les plus difficiles, les Vanda cœrulea, les Sophronitis, les Phalœ- nopsia et tutti quanti ! En ce moment, partout où est suivie cette méthode, elle donne des résultats superbes, inespérés même ; mais il faut dire qu'elle ne donne ces résultats qu'autant qu'elle est faite en suivant un raisonnement rigoureux, dont nous avons essayé de tracer les grandes lignes ; qu'il nous soit permis de dire que, depuis d'assez longues années, nous nous sommes toujours préoccupé de la marche ascendante qu'a suivie la culture des Orchidées en Europe ; au fur et à mesure que se sont faits les arrivages, il s'est créé des cultivateurs de ces plantes qui n'en avaient jamais vu ni touché avant ; ce sont justement ceux-là qui ont été assez hardis pour traiter les Orchidées de toute autre façon, ce sont eux qui ont tenté des modes de cultures tout à fait nouveaux; ils n'ont voulu voir dans les Orchidées que des plantes dont il y avait à tirer un profit immédiat et, pour cela, il fallait simplifier les cultures et aller aux moyens les plus éeono- nomiques. Prétendre, comme le font certaines personnes qui n'ont (1) /.(' /ardin, 1900, n-- 314, 31.'), 3t« et 317 pages S7, 106, 123 et 137. 156 LE JARDIN pas vu les plantes cultivées dans le terreau de feuilles, que celles ci ne tleurissent pas ou qu'elles fleurissent mal, c'est nier la lumière du jour et c'est surtout du parti pris. En horticulture, d'ailleurs, chaque fois qu'un nouveau procédé de culture vient se dresser devant certaines habi- tudes bien ancrées, il est fortement combatttu ou rejeté sans examen, puis on s'aperçoit que ceux qui s'en servent s'en trouvent bien ; alors on s'empresse de faire comme eux.... maison a depuis longtemps alors onblié le nom des pro- moteurs, c'est ce qui est arrivé d'ailleurs pour la multipli- cation dans la sciure et pour bien d'autres procédés dont nous n'avons pas le loisir de parler... Rassurons donc nos lecteurs amateurs en leur disant que, non seulement les Orel]id('es dans le terreau de feuilles donnent des floraisons splendides, — il suffit pour s'en con- vaincre de demander à JNIM. l'eetei-s, Vinek, Dallemagneet . Bert, — mais encore que leurs tiges et leurs fleurs sont plus corcées et plus brillantes, bien entendu toujours avec cette réserve qu'il ne s'agit pas de transformer les Orchidées en Choux ou en salade, mais bien en plantes vigoureuses, solides parfaitement mûres pour la floraison... Ce qui s'est passé pour la pliotogi'aphie, il y a dix ans, se passe maintenant pour les Orchidées : aux vieux pro- cédés excellents, donnant des résultats très bons, on a subs- titué d'autres jirocédés beaucoup plus simples, plus expé- ditil's, qui ont été tout d'abord la cause d'insuccès sans nombre, puis on s'y est mis, on les a mieux connus et main- tenant tout le monde est photographe et les plus récalci- trants des premiers jours sont ceux qui sont à présent les plus enthousiastes ! Dans un ordre d'idées tout autre, n a-t-oii pas vu deu-x hommes célèbres, dont l'un, M. Habinet, tenant un bout de câble sous-marin dans la main, déclarait que c'était de la folie de direqu'on converserait au delà des mers avec ces petits fils de cuivre entourés de gulla ; l'autre, l'illustre M. Thiers, déclarait que les chemins do fer seraient bons, tout au plus, pour le transport des marchandises !!! Soyons plus hardis, plus novateurs que C-^s illustres hommes, nous qui vivons continuellement avec les plantes ; sachons voir ce qu'il le\ir faut pour qu'elles atteignent leur maximum de vigueur; puis, quand nous serons bien certains que nous avons su leur distribuer les éléments nécessaires à une excellente végétation, sachons les préparer à l'acte de la reproduction, dont les prémices se traduisent, pour les plantes en général, par l'apparition des promesses d'une abondante floraison. Tout cela peut s'obtenir facilement si l'on aime les plantes, si l'on s'y attache assez pour ne pas .se contenter, après avoir lu une série de notes comme celles que nous venons d'écrire, de les copier de point en point. (I On n'apprendra jamais k cultiver les plantes dans les livres », a dit un vrai jardinier. Celui-là s'y connaissait, c'était Van Houtle. C'est pourquoi, en terminant cette étude sur le terreau de feuilles, nous tenons à dire aux amateurs ou aux horti- culteurs qui nous lisent : « .\vant de changer vos plantes de compost, voyez surtout celles qui ne vont pas, rendez- vous compte des raisons qui font qu'elles ne vous donnent pas satisfaction ; rempotez celles-là de préférence dans le terreau ; agissez de même pour quelques bons exem- plaires ; mettez-y des importations, et, lorsque vous aurez ac(|uis la certitude qu'un changement en mieux se fera voir. Vous pourrez continuer et, si le cœur vous en dit, vous rempoterez successivement toutes vos Orchidées dans le terreau. Vous ne ferez qu'imiter ce qu'ont fait d'excellents cultivateurs dont je vous ai cité les noms, lesquels n'ont pas hésité à tout changer dans leurs cultures, convaincus qu'ils étaient de l'excellence de la nouvelle méthode. » L. DUVAL. NÉCROLOGIE Plantation des corbei les en mosaïcul'ure L'époque de la plantation des motifs en mosaïculture varie évidemment avec la saison, le genre de mosaïculture et, principalement, avec la catégorie des plan tes utilisées. Ainsi, |:iar exemple, pour la mosa'iculture estivale, tandis que l'on peut planter la majorité des corbeilles au commencement du mois de njai, il est préférable d attendre la .seconde quinzaine du même mois si ces corbeilles comportent des plantes plus délicates sous le rapport de la chaleur comme les Altri-nuntlicra. Coleus, Irpsino^ etc. L'étude de la plantation étant faite à teiups. on a à sa disposition, au moment de la plantation, toutes les plantes qui doivent garnir le motif. Par conséquent, à ce moment, la préparation de ces plantes consiste tout simplement en (|uelquos petits nettoyages et tailles qui doivent précéder leur mise en terre. Los plantes qui doivent former les lignes Mme F. Treyve. — Nmis avons appris la mort, à l'àare dt' i|u.ir.iiin.'-se|jt ans, de Mme François Treyve, femme de ri\orUcullenr bien connu de Moullrjs. Nous adressons à la famille nos sincères condoléances. Fig 57. — lîchajtiiiilii;/e pour lu plantittion d'une gran df corbeille en mosn'icultiirc. (D'après une photographie prise au Jardin du Luxembourg.) ne doivent pasètreétalées. mais, au contraire, choisies parmi les plus étroites et taillées encore latéralement, de façon à n'avoir qu'une faible largeur, tout en ne les pinçant pas à la partie supérieure si la ligne qu'elles doivent former est étroite. Li>s secondes sont choisies aussi larges que possible et pincées à la partie .supérieure pour en provoquer la rami- fication si elles ne sont pas sulHsamment touffues. On rogne ensuite les plus grosses racines pour faciliter la mise eu terre. Ces suiipressions ne doivent être faites qu'aux plantes qui s'y prêtent, aux plantes à feuillage par exemple et jamais, bien entendu, aux plantes à fleurs dont la motte doit rester intacte. Dans la majorité des cas, il y a peu de chose à faire aux plantes si elles ont été cultivées à cet effet, pincées, etc. Du reste, beaucoup d'entre elles se trouvent en petits godets, il n'y a donc pas à toucher aux racines. Par contre, beaucoup de plantes, les Sedtim, par exemple, ne forment pas des touffes au moment de leur plantation, car on les prend directement en pépinière. Comme ces plantes font des racines très facilement, on les repique simplement avec quelques racines ou même très souvent sans aucune racine ; on les prépare donc avant de les repiquer et l'on réunit plusieurs petits rameaux de façon qu'ils garnissent plus vite. D'autres plantes cultivées en pleine terre ou même en pleine terre sous châssis, notamment les Altcrnanthera, forment de fortes touffes à ce moment ; dans ce cas, il n'y a pas d'inconvénient à les diviser car, si l'on plantait de trop grosses touffes, le tout serait difficile à régulariser. Cela permet de planter ensemble les plantes un peu élan- . eées et les petites, quitte à enfoncer un peu plus les grandes LE JARDIN 157 Etant donno que le sol est toujours bien préparé, la reprise se fait régulièrement et, quelques jours après, il n'y parait plus. On coni-oit que ces différentes nianipulalions doivent être laites °au moment d'effecter la plantation, une fois le tracé achevé; mais on doit toujours préparer une certaine quantité de plantes, que l'on réunit par espèces ou variétés séparément, dans des boites, avant de se mettre a planter peur ne pasavoir à s'arrêter et à changer de travail achaque instant. Lorsqu'on peut le faire, il est encore prelerable qu'une personne ou deux apportent les plantes et les pré- parent, tandis que d'autres effectuent la plantation. Il va de soi que, lorsqu'il fait chaud, l'on doitse placer pour pro- céder à ces diverses manipulations dans un endroit ombragé et frais, de façon que les plantes ne souffrent pas trop. , „ , Toutefois, je crois bon de faire remarquer <|ue les ^rduiu et les autres plantes rustiques de cette catégorie, que Ion peut fort bien diviser et même repiquer sans racines dans la mosaïeulture estivale, ne peuvent pas être traitées ainsi lorsqu'il s'asit de la plantation des corbeilles en mosaïeul- ture hivernale, car, pendant cette saison, elles ne peuvent pousser et elles doivent Jonc être préparées auparavant de façon à pouvoir être plantées en touffes formées. On choisit, autant que possible, un beau temps pour effectuer la plantation et le moment oià la terre est plutôt sèche qu'humide, car, comme il faut beaucoup marcher, on formerait vite de la boue; il vaut mieux que la terre soit un peu sèche, car on peut très facilement arroser chacune des parties avant de les planter. Hien que l'on puisse.com- lignes secondaires et de détail, on termine par les fonds. Les lignes doivent naturellement être plantées très régu- lièrement en suivant bien le dessin et en évitant les cas- sures, les angles et les fausses ondulations ; les lignes droites doivent être parfaites, sans qu'aucune plante dépasse ni à droite, ni à gauche, les courbes très correctes et se rac- cordant parfaitement. La plantation se fait à la main pour les touffes et au petit plantoir pour les faisceaux de bou- tures, à moins que de très torts plants n'obligent à se servir d'une houlette. Il faut avoir soin de replacer la terre à sa place au fur et à mesure et de la repousser plutôt dans le haut. Lorsqu'il s'agit de corbeilles en relief, il va de soi que ce sont les parties modelées que l'on plante d'abord et cela avec beaucoup d'attention et de soins pour ne rien déranger. On doit éviter de marcher directement sur la corbeille ; dans ce but, on place une ou plusieurs planches très larges sur le>quelles on se pose. Ces planches sont placées dans les parties formant fond, qui seront plantées ensuite en ayant grand soin de ne pas trop les faire remuer, sans quoi on aurait vite effacé le ti'acé. On plante d'abord parallèlementàcliaque ligne du dessin et de chaque coté de celle-ci lorsqu'elle est seule, unerangée déplantes, puis on remplit ensuite en quinconce sans trop de symétrie pour que le sol soit recouvert partout et que, cependant, il v ait une certaine régularité. S'il entre de grandes plantes en isolé, elles sont plantées en même temps que celles du fond ; leur place doit, d'ail- leurs, avoir été indiquée en faisant le tracé. Les fonds sont garnis soit lorsque les lignes le souttoutes. soit au contraire au fur et à mesure, lorsq"ue quelques-unes le sont déjà. Le ou les rangs de bordure sont généralement plantés avant que les fonds, dans le bas de la corbeille, le soient entièrement; c'est ainsi d'ailleurs qu'il est préférable de faire. mencerparplauler la partie centrale, il vaut mieux planter d'abord toutes les lignes principales du dessin (L. ou tout au moins les lignes de cette partie centrale. Cependant, s'il y a une ou plusieurs belles plantes au centre des corbeilles rondes, il faut les placer avant toute chose. Après avoir planté toutes les lignes principales du dessin, puis les (1) Le dessin a du être reporté avec soin sur le terram, ce qui serait trop long â expliquer ici : on trouvera des rensei- gnements â ce sujet dans La utosairiMurr pratique. A. M. Lorsqu'il s'agit de tracer et de planter une grande cor- beille, le matériel, qui se compose d'une ou de plusieurs planches, ne suffît plus et il devient nécessaire d'établir un petit échafaudage mobile autour et au-dessus de cette cor- beille, sans quoi il serait fort difficile de mener à bien la plantation. Le matériel pour établir l'échafaudage se compose de deux urands tréteaux, d'un ou de deux forts madriers, de plusieurs plats-bords, de bonnes planches, de chevilles et, au besoin de quelques cordages. 1.-.S LE JARDIN Les deux tréteaux plus élevés que la corbeille sont posés de chaque côté de celle-ci ; on fixe dessus, horizontalement, un tort madrier traversant et surplombant la corbeille; sur ce madrier, on adosse deux plats-bords qui reposent par leur extrémité inférieure sur des billots de bois posés à plat sur la pelouse. Ces plats-bords en supportent d'autres, ou des planches, sur lesquels on se place pour faire tout le tracé d'abord et la plantation ensuite. On se trouve ainsi un peu plus élevé que la corbeille, ce qui permet de planter sans déranger en rien le nivellement ni le tracé. A cause da leur position inclinée, il faut percer de place en place dans les plats-bords des trous destinés à recevoir des chevilles mobiles qui empêchent le glissement des planches posées dessus et sur lesquelles on se tient pour effectuer la plantation. Au furet à mesureque la plantation s'avance, on change l'échafaudage de place ; on peut donc ainsi toujours tra- vailler à son aise. Afin de ne pas changer trop souvent cette installation de place, on plante d'abord toutes les lignes d'une partie de la corbeille, de toute la partie, bien acces- sible aux planteurs, on garnit ejisuite les fonds ; on en prolile même pour étendre le terreau ou la paille, si ce tra- vail doit être fait, et ce n'est qu'ensuite que l'on change l'échafaudage. Il n'y a pas d'inconvénient à opérer ainsi, puisque tout le tracé est fait d'abord. Bien entendu, ce n'est p.-is la seule manière de s'installer pour planter une grande corbeille, mais c'est évidemment une des bonnes et des plus pratiques. Pour de petites cor- beilles, aussi bien pour la plantation de celles-ci que pour leur entretien, il suffit de placer deux forts plats-bords sur deux tréteaux dont le haut mobile se lève à volonté pour effectuer les diverses opérations. Dès que la plantation est achevée, ou mieux au fur et à mesure qu'une partie est terminée, on taille au ciseau les plantes à feuillage pour les faire ramifier de façon à régu- lariser l'ensemble. Après quoi l'on étend le paillis ou le ter- reau et l'on arrose convenablement le tout. ALBERT MAUMENÉ. Exposition horticole printanière de Lisbonne La société nationale d'horticulture du Portugal vient de tenir, du 4 au 7 mai, sa première exposition horticole de l'année. Elle était coquettement installée dans un hangar vaste et élevé, existant sur un terrain appartenant à la ville et situé sur l'avenue de la Liberté. Cette avenue, nous le rappelons en passant, est. par sa longueur, sa largeur, par ses allées ombreuses sur les cotés, et enfin par ses jardins complantés de végétaux exotiques de la plus luxuriante venue, assurément l'une des plus belles promenades parmi celles que possèdent les diverses capitales de l'Europe. Nous en reparlerons, du reste, en consacrant des lignes spé- ciales aux promenades et jardins publics de Lisbonne. La rose qui s'épanouit de très bonne heure à Lisbonne, sous le doux soleil du premier printemps, a eu. à l'exposi- tion, les honneurs de la fête. Les exposants, horticulteurs, commerçants, amateurs et jardiniers d'amateurs, la direction des cultures et jardins de la ville, et tout spécialement aussi M. II. Cayeux, l'ha- bile directeur du riche jardin de TEcole polytechnique, présentaient, en de nombreux lots, une sélection bien choisie et en fleurs superbes, des plus belles et plus dis- tinctes variétés de la « Reine des Heurs ». Un concours spécial, auquel plusieurs exposants avaieul fort bien répondu, était ainsi formulé : auj- pltis bellea roses dipcrentns entre elles. Nous ne pouvons qu'applaudir au but poursuivi par ce concours. Les semeurs multi- plient à l'infini les variétés de roses, — tous les pères trou- vent leurs enfants incomparables. — II est utile que, par des choix consciencieux, bien k leur pince dans une exposition d'horticulture, le public amateur apprenne de visu de quelles variétés de sûrs mérites il peut composer ses collections de Rosiers ou les augmenter de variétés réellement distinctes de celles qu'il possède déjà. Au point de vue du choix des variétés et de la beauté des lleurs, étaient bien remarquables les lots de roses diffé- rentes exposées en fleurs coupées par MM. .Vntonio José Campos Porto (médaille d'argent). José Gomes (médaille d'argent), tous deux horticulteurs à Lisbonne, Mme Maria José de Prado Rodrigues , amateur (médaille d'argent), M. H. Cayeux, que nous avons déjà nommé (médaille d'or), et M. Antonio Albuquerqua, jardinier de la Chambre mu- nicipale de Lisbonne (médaille d'or). Bien belles et bien choisies étaient également les impor- tantes collections de roses présentées en lleurs coupées aussi, par M\L Mareellino Teixeira Marques (médaille d'or), Antonio .losé Campos Porto déjà nommé (médaille d'or), José (lomes (médaille d'argent), J. Callisto (médaille d'ar- gent), tous horticulteurs à Lisbonne, M. Jorge d'Almeida, amateur (médaille d'or), et MM. José Zuzarte da Silva (médaille d'argent), et Manoèl Moita d'Almeida (médaille d'or), deux jardiniers d'amateurs. Le dernier, ainsi que M. H. Cayeux, présentaient aussi, en fleurs coupées, quelques roses inédites de semis. Nous avons remarqué, dans l'exposition du premier, une rose très pleine et bien faite, pourpre foncé, hybride remontant, et que le semeur a nommée El rei D. Ciirlos, et les jolis boutons et lleurs rose cerise vit d'un Thé que le semeur a appelé Suzanne Ca;/eti.v. nom de la gentille petite fille de M. II. Cayeux. Le dernier présentait deux semis. Nous avons spécialement remarqué un hyliride remontant aux lleurs parfaites, pourpre carminé très foncé, et que l'obten- leur a dédié au très aimable et très dévoué président de la Société d'horticulture, M. Francisco Simoës Margiochi. Une médaille d'or a récompensé les semis de roses de M. Manoél Moita d'Almeida, et une médaille d'argent ceux de M. IL Cayeux. M. Antonio José Campos Porto présentait un impor- tant el joli lot de Rosiers en vases et sur tige et M. José Pedro da Costa, aussi horticulteur à Lisbonne, avait un apport méritant aussi, de Rosiers nains également en vases. Chacun des deux lots a obtenu une médaille d'or. Les cultures et les jardins de la ville de Lisbonne, — il est juste d'en féliciter et remerciei- leur habile et sym- pathique jardinier-chef, M. José l''rancisco da Silva, — avaient apporté, par leurs grandes et lielles plantes en vases et en bacs et par de nombreuses lleurs coupées diverses et de choix, une large part à l'ornementation de l'Exposition. L"ne médaille d or a très justement récompensé ces apports. Deux diplùmes de médaille d'or ont été décernés à M. II. Cayeux, l'un pour ses Palmiers et Cycadées, et l'autre pour ses plantes de serre, deux bien jolis apports. Bien jolies aussi et bien fleuries les A/alées de M. Mar- eellino Teixeira Marques (médaille don. Même récom- pense à M. José CallisUi pour ses beaux Pétunias doubles et végétaux divers. Le très important et beau bit de grandes plantes de M. José Pedroda Costa : Palmiers, Dasylirion. Fougères en arbre, etc., ornait magistralement l'entrée de l'Exposition ; une médaille d'or a justement récompensé ce remarquable lot. Horticulteur, après avoir à grands traits visité la très jolie exposition printanière que vient de faire la Société nationale d'horticulture ilu Portugal, nous remplissons avec lionheur un devoir, celui de fidiciter chaudement cette Socii'N'' pour les efforts qu'elle consacre à faire pro- gresser, à Lisbonne et en Portugal, l'amour et les connais- sances de l'horticulture. Disons aussi, à l'honneur du (iouveniement el de l'ad- ministration municipale de Lisbonne, que tous deux, dans l'intérèl d'une importante branche de l'agriculture natio- tionale, accordent leur sérieux appui à la Société natio- nale d'horticulture, au profit de la marche en avant qu'elle poursuit. Le Gouvernement vient de prendre à sa charge l'impression du Bulletin de la Société. C'est pour celle-ci la ilécliarge d'une assez lourd'; dépense. Les fonds LE JARDIN 159 qui y étaient cousaorés trouveront ailleurs d'utiles emplois. Déjà, une seconde exposition printaniére est annoncée, spécialement pour les Œillets, les Pelartjonium, les Gloj inia, les Beijunia, les Caladium. Nous ne doutons pas de son succès. D'autre part, la Société, qui a moins de deux ans d'âge et qui conii.ite déjàSâO membres, poursuit, — et nous l'en féli- tons vivemenli, la création — à Lisbonne, où elle serait éminemment utile pour le Portugal, d'une Ecole pratique d'horticulture, école avec champs d'études, de démonstra- tions et d'expériences. Xous estimons que cette même école pourrait avoir aussi son jardin d'acclimations véj;é- tales et d'élevages déplantes utiles pour les colonies «lu Portugal. Sous le climat de Lisbonne, aux hivers si par- ticulièrement doux, ce jardin aurait certainement la meil- leure position qui puisse être trouvée en Europe pour une telle création. NAHDY l'ÈHE Isabelle la Ëotjqaetiète La bouquetière Isabelle, qui vient de mourir, bien qu'elle n'ait rien innové qui demeure, au point de vue de l'art tlcu-al, était restée un type de l'ancienne bouquetière d'une époque de fêtes et de luxe. Elle vendait encore des fleurs sous le péristyle du théâtre des Variétés, évoquant, pour la la génération actuelle, les vieux souvenirs de l'époque impériale. Elle vendit d'abord des Heurs rue du llelder. « l ne après- midi, racontait-elle, me trouvant au 30 de la rue de Gram- mont, un monsieur descendit d'une voiture et m'acheta un (Eillet dix francs. Je revins vendre des fleurs devant ce numéro, qui était le cercle du jockey-Club. De ce jour, ma fortune était faite. M. Salomon de Rothschild me faisait porter des fleurs tous les jours ;'i sa mère. » Isabelle fit, dès lors partie du Jockey-Club, et alla à Longchamps avec une Victoria remplie de fleurs; elle portait aux personnes en voiture, des bouquets que celles-ci lui payaient un louis, l'ille fournissait alors Charles Lalfltte, Jules Simon et Meilhac. Plus tard, elle ne fit plus partie du Jockey-Club et la préfecture de police lui délivra un permis « autorisant la femme Isabelle Priant à vendre seule, dans Paris, des fleurs coupées et portées à la main », commerce défendu à beaucoup à cause de la profession qu'il cachait. Ce permis unique date de 1860 et porte les signatures de nombreux préfets de police qui se succédèrent, ("est de 1862 à 1870 qu'Isabelle la bouquetière fut à la mode. Les fleurs d'Isabelle avaient, à cette époque, l'humilité de ne rien valoir ou plutôt de valoir un louis, pour ne pas diminuer chez les coeodès de de l'Empire l'orgueil de la prodigalité. II y a quelques années, elle avait ouvert une boutique pour la vente des fleurs; la presse lui fut bienveillante, mais elle ne réussit pas et dut reprendre son métier de bou- quetière ambulante. Sa vogue était finie, elle ne pouvait plus rien attendre, comme les fioraja de Florence, de la |)rodigalité de sa clientèle, car, à peine lui payait -on dix sous le bouquet de Violettes qu'elle vendait dix francs sous l'Empire. On rapporte d'elle i-e joli trait. Etant aux courses d'Au- teuil avec son éventaire. elle parlait des fastes du second Empire et elle regrettait le Paris d'autrefois, qu'on lui disait être le même à présent. T'n monsieur s'approchait qui désigna un bouquet et en demanda le prix : « Un louis, dit la vieille bouquetière. — Non, dix 'francs, marchanda l'acheteur. — La différence, la voilà, conclut-elle. » A. M. Ftôits et Ptitijeats atjiç Halles IjCs raisins conservés sont moins! demandés; le Blwl, AUi-antB a très sensiblement baissé, le Chasselas rtorp s'est moins soutenu. Les raisins nouveaux, de production forcée française, sont assez abondants et font de bons prix. Nous recevons journel- lement de 40 à 80 kilos de Fr-ankaithal vendus deS à 11 fr. le kilo ; quelques envois de Forster's W/iitr SeerUing, de 10 à 12 fr. le kilo, l'extra dépasse ces prix et, le 17 mai. un lot de 4 k.6011 était adjugé 92 fr.; le même jour le premier Muscat hiarii-, 2 k. 600 gr. pour 57 francs. La fraise D'Morcic a été très bon marché cette dernière quinzaine ; les beaux plateaux de 18 à -,^8 gros fruits se ven- dent de 8 à 15 fr.; la fraise Général Chan;i/ est fort belle cette année et assez abondante sur le marché. Quelques caisses de belle Louis Gauthier, ont été assez recherchées; enfin des Quatre-Saisons, à des prix doux. l'as de changement dans la vente des framboises et des cerises : beaucoup de Cerisiers en pots avec fruits à matu- rité et à vil prix. Les premières prunes forcées Ri'ine-Claur/e, Le C:ai-, etc., dont le prix dépasse 1 franc pièce. Depuis huit jours, nous avons des arrivages de 500 à 1.000 pèches forcées par jour; le prix est en moyenne de 2 francs pièce; les gros et beaux fruits dépassent rarement 6 francs. Les brugnons nous viennent encore de Belgique ; ils s'adjugent de 20 à 40 francs les 12 fruits moyens: les pre- miers "brugnons de production française étaient petits et ont fait des prix sans intérêt. Les melons Cantalouji foml hlanr sont en général petits ou moyens, il y en a peu d'assez gros; les prix, assez irré- guliers, varient entre 10 et .'ÎO francs, selon la qualité et la grosseur ; la variété Fin 'l'ItaJif. dont les fruits moyens s'adjugent 15 francs pièce, est assez recherchée. La petite fraise d'Hyères à environ 2 francs la corbeille. J. M. BUISSON. Société Nationale d'Horticulture h France Séanfe «lu 556 Aviil lîJOO COMITÉ DE l'LORICULTURE. M. Paul Leclerc, de Montmorency, présente un Glo-vinia nouveau auquel il donne le nom de suspensa. C'est une fort belle plante remarquable par ses tiges allongées et grêles. A M. Opoix, du Luxembourg, deux intéressantes Bromé- liacées. L'une est le Bilhergia ririrtijiora qui fleurissait pour la première fois ; l'autre est un hybride, le Vriesea erei-ta issu du croisement des V. Poelmani et Re.r, à inflo- rescence très ornementale, dressée, d'un rouge intense. M, Vacherot, de Boissy- Saint-Léger, avait apporté des Œillets remontants remarquables par l'ampleur de leurs fleurs et M. Launay, de Sceaux, des Auricules de semis. COMITÉ d'arboriculture d'ornement. M. Cocu, de Mello, présentait deux variétés de Cognas- sier du Japon qui ont été reconnus pour appartenir aux variétés : umhilicata et Princesse Emilie Sout;o. COMITÉ DE CULTURE POTAGÈRE. A M. L. Richard, de Meaux, un lot d'Asperges hâtives, Laitue royale, Carotte hâtive parisienne et Radis rose à bout blanc. M. Lecoeur, de Limours, avait apporté soixante variétés de Haricots et M. Parent, de Rueil, des Melons Prescott à Ihnil blanc, ainsi que des Fraises D' Mordre et Noble I.ii.i Ion. COMITÉ d'arboriculture FRUITIÈRE M. Congy, de Ferrières, montrait au comité : des Figues, des Cerises guigne de mai, Knight Earlg, Précoce de Ricers, Bigarreau, Denisseii et Elton : des groseilles à grappes blanches et à maquereau. A M. Chevillot, de Thomery, des Chasselas dorés : à M. Mesié, de Poissy, un Cerisier anglaise h àtice; à M. Pa- rent, de Rueil, des Cerises anglaise hâtiae ; Guignes Ramon Olir.a et des framboises. M. Baltet, de Troyes, soumettait à l'appréciation du comité cinq fruits nouveaux (pommes et poires), entre autres la Poire l'résidenl Vigcr. 1«0 LE JARDIN Signalons encore, présenté par MM. Kapoustine Irères, un lot de pommes et poires de Crimée. Séanoe du lO Mai 1900 COMITÉ DE FLORICULTURE. Un très bel Aiit/niriuin Srher^ei-iaiium à spathe blanche agréablement sablée et mouchetée de rouge. L'obtenteiir, M. ïrulTaut, de Versailles, lui donne le nom de Madeleine TruJJaut. M. .larry-Desloges, l'amateur bien connu des lecteurs du Jardin, présentait dix variétés de Bégonias à feuillages, issus de sfmis, par enlisement entre le B. deroi-n et les B. .Vine Blonin et Perle de la Ville de Paris. Il y a, dans ce lot, qiielqiiea bonnes formes qui méritent d'être conservées et nommées. COMITÉ D'ARnORICULTI.'RE D'ORNEMENT. ("est le jour des Lilas. M. Cochet-Cochet, de Couberf, en a\ait apporté cinquante-deux variétés dont vingt-six à Heurs simples. Remarqués ilans ce superbe apport : Syringa J().-'i/,'(ra type, Syrinrja. ciilriaris var. mnerostac/ii/a etc. Les pépinières Ballet, de Troyes, avaient aussi fourni leur quote-part avec trente-neuf variétés: Aline Moequeris (une obtention de la maison) de Crom-els (id.). Alphonse Lacallêe, Belle de Naneu, Blanc à r/randes fleurs Charles Ballet. Charles X. Charlet Corinne, de Lourain de Lacal, de Trianon D' Lindlei/. Emile Lemoine. Géant des Batailles, filoirc de Lorraine. Gloii'e île Moulins Jarques Callot Jean Bart, Lamarrh Lemoine Léon Simon, Linné, Mme Abel Cha- tenay Mme Briot, Mme < asimir Périer Mme Kreuter, Mme Lemoine, Mme Moser, Marie Layraye, Maxime Cornu. Ma- thieu de Dombasle, Mii-hel Buehiier, Philémon, Président Grécy, Pyramidal. Sénateur Volland, Soutenir de Spath, Soutenir de L Th.ibault. Il tautajiiuier dKS laraeaux fleuris de : Xanthoceras sorbi- t'olia, cetie jolie Sapindacée chinoise, pas assez onnnue. La maison Simon-Louis avait fait un envoi des plus inté- ressants d'arbustes doriiement : Ribes larustre, R sangui- neum flore pleno, R. niceum,R. intermedium, curieux hybride signale par Carrière et p-ov^nant rlii croisement des R. sanguineuni et R. nigrum. Ribes vitij'olium, dont les lon- gues inlloresrencesen eids rappellent les chatons de Noyer ; Lonirera Morroirii, L. Xylosteum. L. Ledebourii. L musea- viensis. L. Reyeliana, L. Rujii-echtiana, L. hisfiida, L. l'ra- gratissima, L. inrolwrata. L. alpigena et \ar. nana. L.fla- (-(.'«oens, tous aiipaitetuint au groupe des Chaiiurrcrasas ; Cylisus elongatus rersirolor, curieux Cvtise qui sirnliie pro- venir du oioisenifnt des Cytisus hirsulus et C. fmrpureus et ne rien renlermer du Cyti.<l;iif;iM'. eniirtir, liiuxelles.— Pri.v : 1 iT.lh. En vente â la Librairie Itorticulc. 8i. /)(s.ruodeGreiielle, Pans. L'auteur s'est attaché a ren ire ce volume à la fois théo- rique et pratique. Il décrit le Tabac depuis son origine, parle des différentes variétés et donne des notes poiTr sa plantation et sa culture, suivies de statistiques et de quelques lois belges relatives à cette plante. Depuis que le planteur n'est plus impose comme cultivateur, le Tabac a pris un développement considérable. Cette brochure vient en son temps et sera accueillie favorablement par tous ceux qui y sont intéressés. Hybrid Conférence Report. — Nous recevons de la Société royale u'oo. ii.-.iiUure de Londres le rapport sur la Conférence sur l'Hybri'Iation, volume de aSO pages, illustré de nombreuses gravures. La conférence sur l'hybridation, organisée par la Société royale d'horticulture de Londres, a fait sensation dans le monde horticole Beaucoup de botanisies et d'horticulteurs étrangers ont répondu à l'aimable invitation qui leur avait été faite. Le rapport est un document précieux, qui doit se trouver dans la bibliothèque de chaque botaniste et hybridi- sateur. Missouri botanical Garden. onzième rapport, 1900. Le Jar.lm boianiqiie .le 1 l'.ial .le .Missouri à Saint-Louis (Etats- Unis d'Aîneriqiie) nous a fait parvenir son onzième rapp.irt. Parmi li's articles s.'ientiliqiies. nous notons : Lîne m^ila- die des Taxodium distichum, similaire à ceWe An Libocedrus dec.urrens. connue sous .leux noms différents: Une nomen- clature lies Agace eûspatriata et nulves Agare ayant Henri au Jardin botanique de Wasliin^t.in en 18'J^; Une revision des espèces américaines à Eupltorbia. section des Tithymalus, rencontrées au n.)rd de Mexico, etc. De nombreuses gra- vures accnipasnent le texte. Le travail du sol, par M. P. Dehérain. Biocliure .le Si pages ayant pour but de démontrer que le travail du sol a pDur objet d'y créer des réserves d'hu- midité; il y est question du dechaumage, du labour, du hersage, des effets de l'ameublissementrdu roulage et du bitiagê. Plantas textiles, .Ar;iilleru. Boisas, Ililo, etc., par Emilo Liiinllt. - Biocbiire .•.vtr.iile du Bulletin (^u Ministère de l'AS'i.'Uitiire fie la Ri^pubmiue Argentine. El cultivo de la Papa, par Ad.ilfo l'onnelier. — Brochure eMinite du B .il.tiii du iMiuistère de l'Agriculture de la Kéi.nhli.|iie Aig. ntine. Antracnosio de la Vld. par .Insé Maria Huergo. — Brochure ..xtiMile lu liiiiieti.i du Ministère de l'Agriculture de la Rétinhll.7i|e .\' getit^tie. Compte-rendu du Concours génrral et du Congrès pomolo gique tenus a 'Vervins par le Syndicat pomologique de France, p.ti i. — E.vtrait uu Juurnul de la Bai L.ucn Cetue. s .\ H. iF. Culture rationnelle du Chrysantlieme, p.nr .l.Rag.jt. jardinier en cUei de lii a.iciéie d'hoi uoiiiture d.^ la Sarthe. — Brochure de 28 pages sur la culture rationnelle du Chrysanthème, accompagnée de l'hislorique de son introduction et de ses premiers e^sRis de cul ute en l'rance. As Dahlias-Cactus, |.ar II Caven.':. — Brochure de 12 pages, e.\ti aile lin Buii. tuidela Société royale et nationale d'horti- culture riii l'.i. lugiil. Ecole nationale d'agriculture de Grignon. — Album de luxe c.-.iiieiia..i ;i .'liou.gi fi viit ..s >tii^ije,-s, édité par A. Bjurdicr, éditeur a Versailles. — P.i.x : S francs. EXPOSITIONS ANNONCÉES Bruxelles. — Du :>! un '^3 juillei lUOO. — I:\i'Osition r.ENÉHALE d'horticulture, DE IMJMOLOGIE ET DE CULTURE MARAICHERE, organisée par la Société royale de Flore et la Société r.iyale linnéenne avec la participation du Gouver- vernement belge et de la ville de Bruxelles. — Adresser les demandes à M. Delett r, secrétaire adj .int de la Société royale linnéenne, ou à M. L. Lubbers, secrétaire de la Société royale île Flore. Elbeuf - Dans la première guinsaine de noccmbre 1900. — Exposition SPÉCIALE de chrysammémes et de fleurs de SAISON, oriranisée par la Société régionale d'horticulture de la ville d'Èlbeuf. N" 319. LF, JARDIN 5 Juin 1900 CHRONIQUE Les appréciations de la presse politique, sur les con- cours temporaires irhorticuiturp à l'Exposition, ne man- quent parfois pas d'originalité. Un journal du matin (lisait, ces jours derniers : «Le clou de rExposition était certainement VEueiniiris (il faut lire V Ere mur us) dont les hautes tiges soyeuses ressemljlent aux larges chasse- mouches en plumes qu'on balance autour des rois dans les pays exotiques » et plus loin « parmi elles, VA»thii- rium et VAsclepiadea jsochea cajieihsis (prière de lire Fockea capensis, Asch'-piadée) l'une en boules hérissées de pii|uants, l'autre aux lai'ges feuilles vertes». Au Japon, ce n'est pas seulement le Chrysanthème qui est en honneur. Tout en lui conservant ce titre de fleur nationale, il faut reconnaître que la fleur du Puu- loionia jouit d'une certaine faveur. On la trouve repré- sentée sur la plaque de l'ordre suprême de ce pays, fondé en 1875 par l'empereur Mutsuhito. La nicotine est, pour tout le monde, l'insecticide par excellence, mais son adhérence au corps des insectes et autres parasites des plantes est souvent défectueuse. M'. Schlœsing conseille, pour arriver à de bons résultats, d'additionner la solution de nicotine (10 c. c. pour un litre d'eau), d'un dizième de carbonate de soude et de savon noir. Le BuUethi de lu Société d'horticuHure d'OrJéuiis recommande de ne pas laisser, comme on a l'imprudence de le faire souvent, les grappes envahies par l'oïdium attachées aux ceps, attendant qu'elles tomlient d'elles- mêmes. Il en résulte un danger véritable au point de vue de la transmission de la maladie. S'il est trop tard pour appliquer le soufrage à une grappe attaquée, il faut la supprimer et la détruire, puisqu'elle est irrémédiable- ment perdue pour la récolte et que, d'un autre côté, elle devient un foyer d'infection. La conclusion est la sui- vante et elle est juste : « Vendanger les grappes cholé- ratées n'est pas une dérision, au dire des vignerons ; c'est une précaution ». * M. E. Ratoin vient de publier une note fort intéres- sante sur le Commerce des fruits en Culiforuie. La con- clusion qui s'impose à la pensée est que les agricul- teurs français ont trouvé en Californie des concurrents redoutables. Leurs produits remplacent les nôtres non seulement en Californie et aux Etats-LTnis, mais encore ' en Europe, sur des marchés pendant longtemps acquis à notre clientèle. La Californie est un immense jardin qui compte près de 130.000 hectares de vergers, et la superficie de ses vignobles n'est pas moiiulre de 57.000 hectares. Toutes les cultures y viennent depuis celle du Noyer jusqu'à celle de rC>ranger, du Citronnier. Le Pom- mier, rOlivieret le Poirier y poussent achiiirablement Ouvrons l'œil ! Jusqu'ici, la sciure de liois était un embarras pour les scieries où elle s'accumulait en monticules énormes. ( iii avait essayé d'en tirer parti, soit en la lirùlant dans des foyers spéciaux, soit en la distillant pour en tirer un gaz d'éclairage, mais les essais n'avaient jamais donné de n-sultats bien satisfaisants. L'ne maison autrichienne, la scierie mécanique Joseph Fialla, tabricpie avec la sciure, des briquettes qui rendent d'excellents services au point de vue du chauffage domestiqiu'. La matière ]iremière est imprégni-e de goudron, chaulTé(;, puis coni- primi'e. On fait ainsi di's briquettes qui pèsent 200 gram- mes et ne donnent que \ 0/0 de cendre. La maison Fialla en fabrique (1 millions jiar an ; le prix de revient est de 0 fr. 80 le mille et le jirix de veidi' de 5 francs. Des recherches récentes do M. Griffln expliquent comment les plantes dites d'appartement peuvent vivre dans un ndlieu aussi peu éclairé et aussi défavorable que celui oii on les détient d'ordinaire. C'est que leur pouvoir respiratoire est plus faible et que par suite elles consomment peu des matériaux de réserve qui s'accu- mulent dans leurs organes. Elles peuvent végéter long- temps sanspérir. D'aillfuirs l'insuffisance de lumière n'est pas la seule cause qui puisse nuire aux plantes d'appar- tement. Il faut compter encore avec les courants d'air, l'abaissement de la température, la poussière, les (Mua- nations du gaz, la sécheresse, etc. Et puis les végétaux « ne sont pas plus faits pour vivre dans nos demeures cpie les oiseaux pour être enfermés dans des cages. » La Petitc-Cigùe — pour le botaniste Œtliusa Cijiia- pium — est-elle un poison? Les uns disent oui, les autres non. Ma fois, je suis de l'avis des derniers. Non pas que j'engage les lecteurs du Jardin à en faire exclu- sivement leur ordinaire; mais on en mangerait quelques feuilles, que le mal ne serait jjas liien graiid. Que de gens en ont ingurgitée sans s'en douter ? Ou(! de cuisi- niers ont marié, sans le vouloir, a Petite-Cigiie au (cer- feuil et n'ont empcdsonné personne? Mon ami A. (Chevalier, qui vient défaire une prome- nade de 8.000 kilomètres à travers le Haut-Sénégal, la vallée du Niger et de la Volta, jusqu'à Tomliouctou et aux lacs du Sahel, délimite nettement les zones et les provinces botaniques de l'Afrique occidentale française. Du nord au sud, on trouve trois zones bien distinctes : Sahéliennc, Soudanieiiite et Guinéenne. La zone du Sahel est caractérisée par des espèces ligneuses, peu abondantes, souvent réduites, des taillis peu épais; elle convient aux pâturages. Dans la zone sou- danieune, les prairies et les savanes abondent de juin à novembre ; les arlires sont variés et de belle taille, entre- mêlés de lianes, mais ne formant pas non plus des forêts épaisses et impénétrables. C'est là que les cultures indi- gènes réussissent le mieux (Coton, Indigo, Arachide, Coco, Café, etc.). Quand à la zone guinéenne, elle est marquée par les bois marécageux du littoral, avec de larges estuaires saumàtres et des Pali'tuviers; l'intérieur est montagneux, aliondamment pourvu de rivières et de ruisseaux. Daiis les régions l)asses et les vallées, les hautes forêts sont comijactes et impénétrables ; dans la partie moiUagneuse el sur les plateaux, on retrouve les principaux caractères de la région soudanienne. Les cours d'eau S(Uit bordés d'un finiillisde végétau.x tels que Bandious, Klœis, Hupliiu. etc. Dans cotte -région, les lianes à caoutchouc abondent sur les plateaux; les cul- tures industrielles des pays troi)icaux paraissent devoir y prospérer. I'. lIAlUHf. Ifô LE JARDIN Nouvelles Horticoles Légion d'honneur. — Par décret du Président de la Rcpulilique, en date du 29 mai 1900, t^ur la pruposition du Ministre de l'Agriculture, ont été promus ou nom- més dans l'ordre national de la Légion d'honneur à l'oc- casion de l'Exposition internationale d'iiorticulture de Saint-PétersLourg : i° A II grade d'officier : M. MosER (Jean-Jacques), horliculteur-pépiniériste à Versailles (Seine-et-Oise). 2° Au grade de chevalier: MM. Delavier (Eugène-Germain), horticulteur a Paris. Leroy (Louis-Anatole), horticulteur-pépiniériste à Angers (Maine-et-Loire). Martinet (Henri-Eugène), arcliitecte-paysagisteàParis, directeur-rédacteur en chef du Jardin ei du Petit Jardin Illustré. Mantin (Georges-Antoine), botaniste-horticulteur à Paris. Nous adressons nos chaleureuses félicitations au nou- vel officier et aux nouveaux chevaliers de la Légion d'iionneur. Est-il besoin d'ajouter que nous nous réjouis- sons tout particulièrement de la nomination de notre jeune rédacteur en chef qui, à 3.3 ans, voit son initiative et son travail récompensés. M. Martinet, dont nos lecteurs connaissent bien les états de service, est le premier des anciens élèves de l'Ecole nationale d'horticulure de Versailles qui soit décoré de la Légion d'honneur. Mérite agricole de Portugal. — Nous apprenons avec plaisir que l'ordre du Mérite agricole de Portugal vient d'être conféré à notre collaborateur, M. Henri Cayeux. jardinier en chef du Jardin de l'Ecole polytech- nique de Lislionne. Composition des Jurys des récompenses de l'Agriculture. — Groupe 1. — Hducatiox et Enseigne- me.nt. Cldtifie 5. — Enseignement spécial agricole. — MM. J.-B. Ghauveau. — Léon Dabat. — Dybowski. — Henri Grosjean. — Philippar. — Le docteur Regnard. — Risler. — Suppléants: MM. Trouard-RioUo. — Geor- ges Very. Groupe VU. — Agriculture. Classe 35. — Matériel et procédés des exploitations rurales. — MM. Bajac. — Jules Bénard. — Bruel. — Clément Dumont. — Decker- j)avid. — Gautreau. — Hidien. — Joulie. — Lavalard. — G. Leblanc. — Suppléants: MM. Charruau-Hérisson. — Senet. Classe 36. — Matériel et procédés de la viticulture. — MM. Caizergues. — Pierre Gausse. — Gazelles. — Gouanon. — Le comte du Périer de Larsan. — Saint- René-Taillandier. — Le baron Thénard. —Pierre Vialla. — Sup2)léants : MM. Buhot, Grellet, Maldant, Plisson- nier, Thuillier. Classe 37. — Matériel et procédés des indust ries agri- coles. — MM. Barbier. — Hignetto. — Lindet. — Ran- doing. — Ronna. — Supjpléants: MM. Magnin. — Roul- lier-Arnoult. —S. Têtard. — Voitellier. Classe 38. — Agronomie. — Statistique agricole. — MM. Dehérain. — De Lagorsse. — Gh. Deloncle. — Grandeau. — Georges Graux. — Gros. — Miintz. — Léon Philippe. — Terras. — Suppléards : MM. Henry Sagnier. — de Sarrauton. — Si Djelloul ben el Hadj Lakdar. Clase 39. — Produits agricoles alimentaires d'origine végétale. — MM. Barbedette. — Béri. — Bouchon. — Brunehaut. — Maurice Grété. — Desmarais. — ^ Garres. — Giraud. — Gonthier. — Hélot. — Alfred Hirscli. — Ch. Jonnarl. — Alfred Labrierre. — Jules Lefèvre. — Leydet. — le marquis de Martel. — Oswald Fouriôre. — E. Radot. — Suppléants : MM. Clémeni Denailïe. — Darielle. — Priou. Classe 40. — Produits agricoles alimentairesd'origine animale. — MM. Briou. — Paul Cabaret. — Christen. — Dodé. — Jacques Escuyer. — Journol. — Herson. — Legludic. — Massol. — Gl. Ripert. — Paul Rouvier. — Suppléants: MM. Josepli Fabre. — Pierre Gauthier. — Lepelletier. — Martin. — Eug. Roussel. Classe 41. — Produits agricoles non alimentaires. — MM. Constant Artus. — E. Deutsch (de la Meurthc). — Develle. — Dezaux. — G. Godet. — Le docteur Hec- kel. — Le docteur Heim. — Heuzé. — Milhe-Poutingon. • — Sarrat. — Si Ahmed ben bou Aziz ben Ganha. Classe 42. — Insectes utiles et leurs produite. Insectes miisibles et leurs végétaujo parasitaires. — MM. Clé- ment. — Félix Dubois. — Le docteur Fumouze. — Le docteur Henneguy. — Prillieux. — Suppiléants: MM. Georges Coutagne. — M"'^ Fischer. Groupe IX. — Forêts, chasse, pêche, cueillettes. — Classe 49. — Matériel et procédés des expdoitations et des industries forestières. — MM. Léon Barbier. ^- Cabart- Danneville. ^ René Daubrée. — Thézard. — A. Zurlin- den. — Suppléants: MM. Paul Millet. — Schlissel. Classe 50. — Produits des exploitations et des indus- tries forestières. — MM. Lucien Brun. — Emile Bruyer. — A. Chapuis. — Chossonnerie. — Lucien Daubrée. — Alexandre Martin. — Ouvré. — Poupinel. — Rudulph. — E. Vœlckel. — Suppléant : MM. Coré. — Mougenol. Inauguration de la grande salle de la S. N. H. F. — Lorsque jkius parlons de l'inauguration de la grande salle de cette Société, on comprend que c'est de l'an- cienne salle, nouvellement décorée, qu'il s'agit. Tous les panneaux de cette salle, très vaste et bien éclairée, ont, en effet, été ornés de fort jolies toiles, signées par nos meilleurs peintres de fleurs. Pour fêter cette réouverture de la salle, une soirée, à laquelle avaiejit été invités tous les membres de la Société, les mendjres du Congrès et leurs familles, avait été organisée, ainsi que nous l'avons annoncé. Cette fête, dont le programme avait été préparé par M. Emile Bourgeois, l'artiste bien connu, a été de tous points réussie. M. Viger, président de la Société, et M™ Viger recevaient, avec leur bonne grâce habituelle, les hôtes de la Société, parmi lesquels nous avons remarqué un certain nombre d'étrangers : MM. le baron Herz et Abel de Vienne, M. le Docteur VS'itlmack de Berlin, Benary d'Erfurt, M. et M"'= Laekner de Berlin, M. Saskevitch de Varsovie, MM. Taylor et Evans des Etats-Unis, etc., etc. Dans une improvisation pleine d'humour et tl'entrain, M. Viger a souhaité la bienvenue aux congressistes et a fait l'éloge des artistes qui ont été appelés a décorer la salle. Association de la Presse Agricole. — Nous venons de recevoir le second Jjulletin de l'Association de la Presse agricole. Cette publication témoigne de la pros- périté de la Société et montre bien que la fondation de celle-ci répondait à un réel besoin. Le rapport du tré LE JARDIN 163 sorier est tout à fait rassurant, puisque, bien que comp- tant à peine deux années d'existence, la Société pos- ,sède déjà une jolie petite somme en caisse. Quant à la situation générale de la Société, elle est présentée avec beaucoup de clarté par son secrétaire général, M. Char- les Deloncle, qui, nous l'avons déjà dit, en est la vérita- ble cheville ouvrière. Il est à présumer que cette association se développera encore par la suite et qu'elle sera de plus en plus utile à tous ses adhérents. Au Muséum d'Histoire Naturelle. — Nous avon.s annoncé dernièrement la niui't de M. Milne Edwards, professeur directeur du Muséum d'Histoire Xaturelle île ■Paris. Son successeur sera très probablement M. Perrier. professeur de zoologie, membre de l'Institut, qui a été proposé au choix du Ministre de l'Instruction publique par le Conseil des professeurs. Le règlement veut que le Conseil des professeurs pro- pose au Ministère deux candidats. C'est M. Bureau, professeur de botanique systéma- tique, qui a été désigné en seconde ligne. Congrès spécial de la vente du Blé. — La Société nationale d'Agriculture et dss Arts de Seine-et-Oise nous prie d'annoncer qu'un Congrès spécial pour la vente du Blé se tiendra les 28, 29 et 30 juin 1900, dans les salles de l'Hôtel de Ville de Versailles. Le Congrès des Rosiéristes allemands. — Lr Congrès des Rosiéristes allemands se tiendra à Trêves du 27 au 30 juin, en même temps qu'une grande expo- sition de Roses dans cette même ville. Cette exposition durera jusqu'en octobre. Il y a déjà 30.000 Rosiers de plantés ; des expositions de fleurs coupées et des flora- lies auront lieu tous les jours. La culture des Œillets aux Etats-Unis. — Nous avons donné dans un précédent numéro du Jardin les dimensions gigantesques d'une serre à Œillets aux Etats-Unis. La culture de cette plante, à l'égal de celle des Roses, des Lis, etc., est devenue une industrie im- portante dans cette contrée. M. C. ^V. Ward rapporte qu'un capital de dix millions de francs y est engagé et .5.000 personnes y sont employées; 2.500.000 plantes environ sont élevées tous les ans, les fleuristes en em- ploient autant pour leur vente et à peu près 6 millions de fleurs sont expédiées sur les marchés. Les couleurs chatoyantes de l'Œillet, son odeur suave, sa fraîcheur et ses qualités de durée en ont fait une fleur excessive- ment populaire. M. Ward ajoute qu'afin de maintenir les Œillets à l'état de fraîcheur aussi longtemps que possible, les fleurs sont emmagasinées dans des cham- bres frigorifiques avant d'être expédiées au marché. Si les fleurs étaient au contraire enfermées dans une cliani- lire chaude, elles ne dureraient que cinq ou six heures. D'après M. Ward, le meilleur moyen de conserver les fleurs est de les tremper dans de l'eau tiède, de les placer dans une pièce de la même température où on les a cultivées et de la refroidir graduellement. Ainsi traités, les Œillets peuvent durer de trois à cinq semaines. Un nouveau légume colonial. — Un nouveau tubercule, qui ressemble beaucoup à la Pomme de terre de Madagascar, a été ijrésenté à l'Académie des sciences, par M. Maxime Cornu. Il est d'origine soudanaise et est appelé Ousonnyfn, par les indigènes. Les Européens du Soudan l'apprécient beaucoup, d'autant plus que, dans ces pays chauds, on se lasse, vite du goût sucré et fade de la chair des ignames et des patates. Il est appelé a rendre de grands services. II. appartient à la famille des Labiées. Ses tubercules, de la grosseur d'une noix, sont ellipsoïdes, lisses, de couleur noire, et terminés par un bourgeon blanc ou rosé. M. Lemarié, directeur de l'Agriculture du Tonkin, prétend que l'Ousounify pousse très bien, et que de nombreux tubercules se développent à tous les nœuds des rameaux aériens et du collet de la plante. Il ajoute que c'est une bonne acquisition pour l'Indo-Chine. n y a tout lieu de penser que cette plante, facile à cultiver et à multiplier, à rendement abondant, et vivant bien sous un climat tropical, peut être sans doute amé- liorée et sélectionnée et semble justifier pleinement l'in- térêt que l'on commence à y porter. Une Conifère d'appartement. ^ M. Burvenich, dans VHorliculture belge, dit que l'on pourrait se servir de Conifères autres que Aes Araucaria eu.'cefcai3our l'or- nementation des appartements. Parmi les espèces qu'il a soumises à la culture en pot, le Cryptomeria elegans produisit de charmants spéci- mens qui ne rappelaient en rien la symétrie raide et géométrique des Araucaria. Le feuillage, au contraire, se rapprochait de celui des Asparagus Sprengeri ou de certains Erica. Des exemplaires tenus en appartement depuis le mois de décemlire, se tinrent frais et conti- nuèrent à s'accroître. M. Burvenich ajoute que l'on pourrait arriver au même but avec des espèces des gen- res Retinospora, Chamœcyparis et Thuia. Chropique Florale Décoration d'un bas de glace. — Décoration florale pour un grand dîner. — Les Pivoi- nes pour la décoration des tables. — Au sujet de l'art floral. — Les cache-pots. Une des œuvres les plus saillantes au point de vue artistique et comme exécution, qui était présentée dans l'exposition collective des fleuristes parisiens, était cer- tes la décoration d'un bas de glace. Elle était parfaite et d'une ligne harmonieuse aussi bien dans ses contours extérieurs un peu Louis XV, que dans sa silhouette et tout à fait différente de la garniture l)anale que l'on voit trop. Une telle décoration n'était certes point exécutée pour garnir tout simplement en masquant ce qui ne doit pas être vu, mais pour produire des effets de lignes et de couleurs et servir de cadre original et gracieux à cette glace (flg. 60). Labordure n'était pas droite, ne formait pas une courbe régulière s'incurvant vers le centre et s'arrondissant aux extrémités ; elle s'incurvait bien au centre et s'arron- dissait de chaque coté, mais d'une façon irrégulière. A gauche, la partie bombée, très saillante, était fortement accusée par toute une masse de plus grandes plantes : un Cocos fle.ruosa lançait élégamment ses palmes jusque dans le haut de la glace, tandis qu'au pied un Bougainv illea glabra Sanderiana formait une tache mauve et que de nombreusespanicules blanches à' Hydrangea paniculata se détachaient du fond général et constituaient un con- traste marqué; toute cette masse, arrondie et soutenue par d'autres plantes à feuillages, Dracœnas, Crotons, etc., s'infléchissant en formant une courbe concave décou- vrant le bas de la glace en une ligne harmonieuse et sobre, pour remonter plus mollement et reformer une 164 lAÙ JAUDIX musse moins accusée de l'autre côté en plantes n feuil- lages: Fougères, Dracœna, Hortensia rose et lileu, ilonii- nés par les palmes élancées il'un Thrinax. Dans la partie centrale, s'épanouissaient, parmi les plantes à feuillage très variées, des Hortensias aux Heurs Ijleu pâle et roses et toute une série de Galcéolaires aux fleurs bizarrement mouchetées, ponctuées, etc. Toutes ces plantes, serties par une liordure eauté eu beaux spi'ciuiiMis cl ^-lln LiciKila r/iri/ulix était tout a fait r.Miiarqualile. MM. Simon. Delavier. Cliautin expo- saient é^alenient des colleclions de lietles plantes. Dans la serre de la section étrangère, j'ai retrouvé quelques- uns des beaux spéciiueus que j'ai beaucou)) admirés dans !e.s serres de ta Sociéti' du casinn .-i Monle-f larlo ilig. C>2'^. Le jardinier en cliet, .M. \'an den Daele, en avait réuni- une oollection, la plupart en spéfimeus merveilleux et tous d'une culture parfaite. A citer tout particulièrement, les ': Anthurium Wrirocqiieaninii, ,1. Lcorl/p/isc. A. (iratile. A. MarlUnitim . Pniidanvs Ufilitisti. !>. Vci/r/ii. Croloi/ en iiyrannfles de ileus mèli-es de haut, aux feuilles saines, gi'ainles et nom- Dans d'autres serres, sont exposées en ])ermnnence des collections de plantes diverses de serre dont je parlerai dans le prochain numi'ro. « I/art fli>ral clait Inillanunent représenté par l'exposi- tion collective du syndicat des fleuristes (fig. 03); vingt- deux fleuristes avaient exposé et chacun avait a-pporté une composition d'un caractère spécial. L'art de fleurir le salon, tel était le thème qui avait été donné il traiter, mais qui n'était pas absolument développé dans sou véritable caractère, ce qui eut été difficile à cause de la multiplicité des motifs floraux et surtout du manque d'homogénéité résultant de la col- lectivité des exposants qui avaient été forcés de grouper toute une série (rrriivres florales diverses et disparates follfclion de pliDtlfH de scri-cA exposée ]>a}- la Suelété des Bains de Mer de Monle-Cinio. nif Coneen'rs lenipit breuses, Teophrtistti iinpei'ia/is. Plii/oflei/dro» Scholtia- i/Kiii, yaiiilla (trniiKiliai, dont les rameaux cliargés de gousses s'enrouleid et recouvrent une armature haute lie deux uu''tres, Dieffaiiilxicliiii iiidruiorea , Plat yceriuin (irididc. /'. ii/cirnniL', Srlm m iinitiyrilnssi!^' commutata. le joli Dnjtiiiria miixœfolid l'I combien d'autres encore. Des serres de S. M. rem])ereur et roi d'Autriche, de celles du Prince Jean Leichtensteiu, du Comte Jean- François Harroch, on avait aussi amené tinit une série de sujets remarquables entre autres les : PhœnLr lioebelini, si gracieux, Cerntozamia Denisoni, Do'mo- nnrnps: perinctiiitliiis. Anthurium. Gréguin, liel exem- jilaire, Aruliu xpntiûnta, bien curieux, Cereus perurin- iruK v«««.s^>7/as?«', tronc d'arbre garni de Broméliacées, temporaire du 2:? ma' ment dans le bas, mais le haut était délicieusement fleuri et, dans un vase surmontant cette partie, était une délicieuse gerbe d'Orcliidées, tout cela merveilleuse- ment traité. Un peu en arrière et sur le même plan, étaient, à droite un j^iano placé un peu de biais et une taille sur laquelle étaient un bouquet un peu lourd en Orchidées et un vase en cristal contenant quelques roses. Sur le piano, on avait posé une jolie gerbe de roses et un délicieux motif en liambou composé de fleurs d'Or- chidées : dans le bas, des Cattleya et, dans le haut, des grappes (V Odontoglossiim, île Phalœnopsis Schilleriana et tVOncidimn, tout cela entremêlé de légers feuillages (y Asparagus pluinosus et de Sélaginelles. Bien originale était la façon dont étaient épinglées sur l'étotïe du devant du piano de longues tiges sarmenteuses de Vitis k l'ample feuillage qui produisaient le plus heureux effet. Dans le fond, une glace avait été le sujet d'une merveil- leuse garniture du soubassement (fig. 60), dont je parle en détail dans ma chronique florale. Et, ce qui intri- guait le plus, c'était, suspendue au plafond, une cloche toute en fleurs de Pyrèthres vivaces blanches avec une étaient disposés des corlieilles et autres motifs composes de plantes à fleurs et à feuillage et des gerbes de fleurs dont je signalerai quelques-unes. Un panier (VHnrtei/sia lileu et rose très bien fait, rlont les ombelles étaient disposées régulièrement .sur le fond de feuillages, tandis que cii et là pointaient des frondes (VAdia/itiim ; un nœud, très simple ilans le haut et d'une nuance intermédiaire entre le rose et le mauve, s'harmonisait avec ces deux couleurs. Cette composition a pu sembler nn peu lourde liien qu'il n'en ait pas été ainsi. La régularité de la (orme des omlielles se prête précisément à cette disposition également régulière, un peu serrées et massées, qui s'impose même, ce qui ne pourrait pas être réalisé avec des fleurs légères. Un motif très haut, d'une grande légèreté, d'une facture bien différente des autres, était composé de Bovgain- rillea dont les rameaux partant du bas étaient constellés de bractées mauves purpurines ; de ces rameaux, par- taient des grappes d'Odoiitogloss/nn s'harmonisant très bien comme forme et comme tonalité avec les Boifg'fffw- HUea. Tout cela assemblé avec beaucoup d'art, parsemé de rameaux d'Asparagus jilumosus et noué dans le haut 170 LE JARDIN et dans le bas avec un large ruban de couleur groseille. Une corbeille de plantes : Pteris, Acliantum, Cala- diutn, Cocos, Kentia, etc., émaillée de quelques fleurs de Bottgainvillea, était un peu lourde. Un sujet en fleurs d'Orchidées et plantes à feuillage était composé d'une armature plate en bambou, sur la- quelle étaient disposés çà et là des piquets de ces plantes et de fleurs : Cattleya, Odotifogloss/oii. Oncidiwn, trop uniformément comme pour dissimuler l'armature; il eut certes été plus joli et aurait eu plus de caractère si les piquets avaient été disposés moins régulièrement et si quelques-uns avaient eu plus d'importance. Il eut fallu des piquets plus légers dans le haut, composés surtout de grappes s'élançant et s'inclinant. Une bien jolie gerbe de fiançailles était en I.ilas blanc et en Lilium Harrisii. Une corlieille de fiançailles était lioudée tïllijchrnigea et d'Hortensia blancs, de Lilium Harrisii, noués discrè- tement de tulle. J'aime moins cette gerbe, également de fiançailles, en Lilas blanc entièrement voilé de tulle ; c'est là un abus de l'emploi du tulle en cette circonstance. Une corbeille de Bougain.villea, Hydrangea parti- culata, Hortensia rose et Lilium Harrisii était délicieuse comme association de formes et tonalité. Une table était garnie à la \\'atteau. Les socles sup- portant les sujets étaient garnis en Orchidées; mais je n'aime guère cette disposition des grappes de Cymbi- diiirn Loici et ces trainées tWXsjjaragus sur la talile; cela manquait de caractère et n'était guère applicable.-.; M. Albert Moser exposait aussi individuellement une décoration de talilo avec de grandes coupes lumineuses garnies d'Orchidées, dont j'ai déjà eu l'occasion de par- ler en détail, décoration tout à fait originale et qui pnuria rire liientôt. grâce" aux perfectionnements que l'un api)ortc aux appareils, d'un emploi plus général et pratique. Entre ces coupes, on avait mis le premier jour ^ quelques trainées de Bougaiiivillea. A signaler aussi, du même exposant, luie jolie corbeille de Lilas et d'Hydrangea. et une autre très bien exécutée en Hydrangea et Hortensia,nouée d'un large ruban blanc. Albert MAUMENÉ: Orchidées Peu de nouveautés saillantes, mais des groupes bien composés, contenant quelques Orchidées qu'on ne voit pas très souvent; groupes plus nomlu'eux, d'ailleurs, que précédemment. Il serait délicat d'étalilir un classe- ment, qui, pour plusieurs d'entre-eux, exigerait un calcul détaillé; nous les décrirons au hasard de notre visite. MM. Duval et fils, de Versailles, avaient envoyé cette fois deux lots d'Orchidées, l'un composé seulement de Cattleya et Lœlia, parmi lesquels de beaux C. Mossiae sulphurea, C. Warneri et Lœlia purpurata, l'autre varié et renfermant des Odontoglossiim. crispum., htteo- purpureum, cirrhosum, Masdevallia Vietcliiana, Catt- leya divers, etc. M. du Tremblay du May, amateur, avait un petit groupe de Cattleya, Odontoglnssum crispum, 0. hdeo- purpureum, Oncidium coucolor, etc. MM. Dallemagne et O', de Randiouillet, avaient exposé plus loin un grand et sujierlie grouije, le plus beau peut-être au point de vue de la qualité, quoique ne ren- fermant pas de nouveauté. Dans ce groupe, figuraient de nombreux Miltonia. vexillaria, parmi lesquels des variétés à fleurs gigantesques et des plantes d'une culture remarquable, dont une avec 80 fleurs; en outre, plusieurs Calanthe verqitrifolia bien fleuris, Cattleya Schilleriana, C. citrina, C. Mossiae représenté par plusieurs belles variétés, notamment la variété alba cœlestis. La'lia. ptn-parata et L. inajalis, Odontoglos- sttm Edicardi, 0. luteo-pu) pureum, un joli 0. Coradinei, des Oncidium Marshalliaiium à fleurs remarquable- ment grandes et bien colorées, Cypripediinii- Lawreii- ceanuni et C. Wallisi, etc. M. Béranek présentait, comme aux concours précé- dents, un grand et beau groupe dans lequel nous avons remarcué particulièrement : Odontoglossuiii polyxan- thurn, 0. Hiinneicallianum, beaucoup d'û. crispum, de jolis Deiidrobiuin Phalwnopsis et D. Bensoniœ, le I>. . traiisparcns, un lion Zygopetalum Perrenondi, Masde- vallia Veitchiaua, Miltonia Rœz-li, Cochlioda Xots- liana,Vanda. stiavisel V. tricolor,Epidendrum Wallisi, Lœlia grandis tenebrosa, Cattleya, etc. Ce groupe était très bien disposé (fig. 65). Un peu plus loin, M. Magne, de Boulogne-sur-Seine, avait un joli groupe de Lœlia purpurata, Oncidurn Kramerianum, Vanda siiavis, Chysis aurea, Anguloa Ruckeri, Odontoglossiim crispum, Cattleya divers, etc. M. Régnier, de Fontenay-sous-Bois, avait envoyé comme précédemment de bons Phalœ/iopsis, et, en outre, un ^Erides Godefroyanum bien coloré. M. Robert Leliaudy, de Bougival, avait exposé un joli groupe dans lequel figuraient des Odontoglossum, Cattleya, Miltonia, La'lia majalis; Trichopilia crispa, etc. Dans le lut de M. Lesueur, de Saint-Cloud, nous avons eu le plaisir île voir des Orchidées que l'on ne rencimti'e pas fréquemment, telles que le Cirrhopetalum robus- tum, VOrnithocephahis grandiflorus; citons encore des ' Odotitoglossum crispum, entre autres im exellent type de Pacho, une belle toulTe de Cattleya Mendeli, telle qu'elle avait été arrachée sur l'arbre, Cattleya Mossia; ■„imperialis, C. Warneri, Deiidroiium Dalhonsieanum, Ëpidendrum X elegatulunm, Cypripedium X !>'' Clingc Boorenbos, Phalœnopsis grandiffora, Zygopetalum X Perrenondi, Calanthe Masuca, etc. MM. Gappe et fils avaient un lion groupe d'Orcliidées .■■îVariées : Odontoglossum, Cattleya, Lœlia, etle Lycaste^i ' Cappei, dont les parents sont le L. Shinneri et le L. Deppei, mais qui a beaucoup d'analogie avec le L. X Mantini, issu du L. Skiuneri et du L. 2ilana. M. Piret, d'Argenteuil, montrait encore une série de ses belles variétés blanches de Cattleya Mnssiœ, avec quelques variétés colorées. M. Dallé avait mélangé un certain nouiliic de jolies Orchidées à ses autres plantes, notamment un Oncidimn concolor bien fleuri, un Vanda lamellata Ho.valli, etc. Dans le lot de M. Bert, nous avons remarqué un furl spécimen de Cymbidiuni Loicianum, bien fleuri, un C. Lowianum concolor, un beau Cattleya Mossiœ flammea, les Lœlia X Ragotiana, Cattleya Warneri et C. Mendeli, etc. Le groupe exposé par M. Maron, de Brunoy, se trouvait, comme précédemment, dans la serre de M. ■Cochu, au Cours-la-Reine. Nous y avons admiré une belle nouveauté, le Lœliocattleya X Martineti flores- cens, variété très différente du type présenté pour la première fois l'année dernière, les pétales et les sépales ont un coloris des variétés claires du Lu'lia grandis tenebrosa , le labelle est tout entier d'un rouge pourpre velouté intense, avec une fine bordure rose clair et sur le disque une macule marron. Les autres plantes étaient : de lieaux Cattleya Mossiœ restalis et variabilis (l'équi- valent de la variété alba cœlestis), Cattleya X Gaskel- liano-superba, qui avait fleuri l'année dernière en sep LE JARDIX 171 tenihre, Lœlia X Mozart, L. X niffrescens, Lœliocatt- leya X callistofilosxa , CaUleya X Grande Duchesse Elisabeth, qui paraît très vigoureux et très florifère, Epidendruni X v itelUno-O' Brie>iianum, qui ne parait guère tenir du premier parent, Cattleya Mossiœ Reine- cheana, etc. Des fleurs d'Orchidées figuraient dans les intéres- santes décorations florales exposées par la Chambre syndicale des Fleuristes de Paris et par M. Moser. Il n'y a pas lieu d'en citer individuellement, et nous laissons à notre collaliorateur, M. Maumené, le soin d'apprécier les enseniMes. Dans le groupe exposé à la serre étrangère par le Comité spécial autrichien, figurait un petit nombre de jolies Orchidées, notamment des Cypripedium harbatnm Warner/, d'un coloris vif, des Cattleya Mnssia', dont un la presse politique n'a pas été avare de louanges et elle ne les a pas ménagées. Au palais de l'Horticulture — dont le sol était un peu détrempé — le clou, en ce qui nous concerne, était un apport de M. Hallopé : Rhododendron hybride de R. Gri- filliiamini et arboreum, semis de 1886, à très larges fleurs blanc rosé, purpurines dans le bouton. C'est une superbe plante qui fera sensation. Non loin delà, nous avons eu leplaisirde voir un petit pied, couvert de fleurs, du rare Rhododendron Sniinoivi, du Caucase, présenté par M. Moser. C'est une fort jolie plante, de croissance peut-être un peu lente, avec le feuillage bien caracté- ristique des Rosages du Caucase. Où trouve-t-on encore de nos jours des Bruyères, si ce n'est à Vincennes, chez M. Gentilhomme, qui en avait f.iit un lot des plus remarqual^les, avec une centaine de FiG. fi5. — -Lf groupe d'OrcItUlées tle M. Bêrant'h au Concours temporaire du 23 mui. à pétales et sépale» blancs, étiqueté par erreur C. Reœ, deux fortes toulïes (VOncidù/m sphacelatutn bien fleu- ries, Yanda tares, un grand spécimen de Cœlogyne Massangeana portant cinq longues hampes florales d'un bel effet, Miltonia vexillaria, etc. G. T. GRIGNAN. Arbustes d'ornement Au troisième concours temporaire, comme aux précé- dents, l'arboriculture d'ornement tenait dignement sa place. Mais il fallait avoir des bottes de sept lieues pour admirer la totalité des apports. Devant l'abondance des lots, on avait dû diviser l'exposition florale : les roses et les Rhododendrons avaient la salle des fêtes du Champ de Mars, le reste occupait son emplacement officiel au Cours-la-Reine : A la salle des fêtes, les collections remarquables de MM. Lévêque, Boucher, Jupeau et Rothberg pour les roses, de MM. Crouxet Moser, pour les Rliododendrons. Que pourrions-nous en dire qui n'ait été dit déjà? C'est là le plus bel éloge qu'on en puisse faire. D'ailleurs variétés. Bien des visiteurs n'en ont jamais tant wi et n'en verront probablement jamais autant. Pourquoi ne cultive-t-on plus ces jolies plantes? Ne sont-elles pas un tantinet capricieuses ? Les Viburmtm macrocephalum et les Pivoines en arlire — plus de 100 variétés — de M. L. Pail'let ; les Clématites à grandes fleurs et les Astilbe de M. G. Bou- cher, faisaient plaisir à voir. Dans ce dernier lot, remar- qué les Clématites \&TÏéiés: Aureliana, \elly Moser, Lady Caroline Netcill. Paul Avenel, Ville de Paris, etc., toujours au premier rang. Pas à dédaigner les Astilbe fliiribunda, A. japonica foliis variegatis, A. cotnpacta iriiiltiflora, etc. Un beau lot d'arbustes d'ornement varié, à l'actif de M. Désiré Bruneau, de Bourg-la-Reine, où il faut signa- ler tout particulièrement une belle série de Weigela, des Azalées, Tamarixtetrandra, Clematis Lawsoniana, Cornus sibirica etc. Knfin notre ami Ch. Baltet, relégué dans un petit coin au voisinage des fruits et des Orchidées, montrait les fleurs — parues pour la première fois en Europe — du Vitis Yoinieriana. Est-ce un Vitis'1 On pourra le dire bientôt avec preuves à l'appui. Du même, un rameau du 172 LE JARDIN" Ct/tisi/s Adami, prés(>ntant au plus haut degré les phé- nomènes de disjonction qui ont rendu célèbre cette curieuse Légurnineuse. A coté du Cijtisus Lahiifiitmi à fleurs jaunes et des grappes de nuance intermédiaire, s'était développée une grappe à coloris normal de Cyii- sua imrpureus. L'origine du Ci/tisi/s Adanri est botani- quement bien connue, mais est-ce un hybride, est-ce un entogénel Je crois que la dernière supposition a pour elle beaucoup de chances. P. HARIOT. Lee Fruits MM. Parent, oncle et neveu, présentaient dans leur élégant Iciosque un superlie lot de fruits cueillis et une très remarquable collection de 24 variétés d'arbres frui- tiers avec fruits à maturité. Devant ces magnifiques corbeilles d'énormes pèclies, les exclamatigns de surprise et d'admiration se font en- tendre sans interruption; les pèches : Ale.vander, Pré- coce de Haie, Amsden, Waterloo. Dnicing; le brugnon Lord Xapier; les figues : Madeleine, Figue d'Or, Bar- billonne. Blanche d'Argenteuil, Figue dorée; les fram- boises : Hornet, Falsta/f, Quatre-Saisons blanche: les groseilles : Hâtive de Berthin, Vers/iillafse rouge. Fer- tile de Berthin ; les groseilles à maquereau : Irrouia/i- ger, Siniling lieautg, Océan ; les ponuiies : (irand Alexandre; les prunes de Monsieur hâtif. Monsieur triolet ; diverses variétés de guignes, cerises, liigarrcaux, parmi lesquels deux Bigarreaux- Esperen et une Guigne noire de Tartarie sont chargés de gros fruits de toute l)eauté. Puis à coté une petite vitrine contenant des corlieilies des grosses fraies Chanzy et D'' Morère. MM. A. Cordonnier et fils avaient, avec un lot d'arbres en pot, dans lequel je note un superbe Pommier Grand Ale-randre avec h gros fruits, des Pruniers couverts de fruits et un très lieau Cerisier, Anglaise hâtine; quatre Aitrines contenant des pèches A msden , Précoce de Haie, Pêche Française (?): des raisins conservés frais, Black Alicante ; des rai.sins nouveaux, Chasselas Ka^ioléon, Forster's White Seedlijig, Chasselas royal, Franhen- thal; des cerises et un fort lot de prunes ainsi que des brugnons. Le lot de la Société régionale de Montreuil contenait des Cerisiers en pot : Anglaise hâtive. Des pèches Amsden et brugnons Précoce de Croncels et de belles corbeilles de fraises. De M. Delafosse, trois caisses de pêches Amsden. Les lots de raisins conservés frais de MM. Salomon, Sandron, Michin, Chevillot et Luquet sont à peu prestes mêmes qu'aux précédents concours. Le lot de fraises de M. Berthault Cottard, remarquable par ses grosses fraises Z)"' Morère et Louis Gaulh./er ; celui de M. Franck de Préaumont, par ses grosses fraises Général Chanzij. AL Millet a dans sa collection de Fraisiers en pot des semis remarquables : Espoir, Gandichau Millet, 4 sai- sons Marchand, 4 saisons Millet et de belles potées de Louis Gauthier, Austria, Colonel Dodds et Belle de Cours. MM. Lapierre présentaient leur collection de Fraisiers remontants, un semis de Louis Gauthier par Xoble très intéressant, ainsi que de beaux exempilnires de Prési- dent Carnot et de E. Forgeot. La section étrangère était représentée par la très re- marquable collection de jjommes des Etats-Unis dont j'ai déjà parlé dans le compte-rendu du dernier concours. J. M. BUISSON. Les Légumes Nous constatons que le concours de légumes est de l)eaucoup supérieur aux deux précédents; l'époque y est évidemment pour beaucoup; toutefois nous devons dire que, pour arriver à nous montrer des produits aussi beaux, les exposants ont eu beaucoup de diflicultés à surmonter, en raison de la température que nous avons eue ces temps derniers. Les exposants qui ont pris part à ce concours sont peu nombreux; iinus regrettons l'absence de nos prin- cipaux maraîchers de la région parisienne, qui cepen- dant auraient pu alïronter avec honncTir cette lutte courtoise ; il est vrai qu'ils ont fait une exposition col- lective tort belle, qui confirme d'autant mieux notre aijpréciation. L'Ecole (l'iiorticulture (iii refuge du Plessis-Piquet avait un lot très intéressant, dans lequel nous avons remarqué les Choux: Cœur-de-bœuf gros, hâtif d'Etam- pes et Ejcpress : une collection de 16 variétés de Pom- mes de terre, de culture forcée, apportées avec leurs fanes, parmi lesquelles nous citerons : Lord Roseben/, Quarantaine de la Halle, Belle de Yincennes,La Vierge, Marjolij/ Têtard, Princesse, Géante des montagnes, Blanchard et Prince de Galles :2i variétés de Haricots cultivés en pots et commençant à aiguiller ; de beaux Concombres à maturité où l'on trouve les variétés : Four nier, blanc hâtif, jaune hâtif de Hollande, long de Sihhin, vert très long de Chitie, vert long maraî- cher, vert très long géant, blanc très gros de Bonneuil, vert long anglais épineu.r, vert long Rolli.sson télé^ graph : ii citer également, les Cornichons : fin de Meau.v et veji petit de Paris; la collection de jietits Radis : rond jaune extra hâiif, demi-long violet à bout blanc, rond rouge sang de bœuf, etc. ; 9 variétés de Radis rave; S variétés de Carottes avec leurs fanes; enfin une collection de Laitues, Scaroles, Chicorées frisées et Romaines, complétait l'apport de cette Ecole dont la réputati(ni n'est plus k faire. Le très beau lot de la Société mutuelle îles janUniers horticulteurs du déjtartement de la Seine est le résumé de la culture maraîchère de la région parisienne ; ce sont les beaux et superbes produits qu'ils apportent chaque jour aux Halles. Nous voyons avec plaisir une culture de Melons Cantaloup gros fond gris, sous châs- sis ; comme très remarquable, nous citerons les beaux jiieds de Choux-fleur : Petit Salomon hâtif et tendre de Paris ; puis viennent ensuite les Choux : Cœur-de-bœuf gros des vertus et hâtif de Va ugirard ; (\e t^uperbes Poireaux gros de Carentan ; de la Cilioule ordinaire ; de l'Oseille vierge à grandes feuilles, de l'Estragon ; de belles bottes de Ciarottes grelot et grosse courte hâtive ; de Xavets demi-long ; des Ognons bla/ic tardif ci blanc hâtif de Paris; des Panais des Vertus ; des Radis noir gros long d'hiver; des pieds de Céleri doi'é Chemin; des jeunes Poireaux de Rouen ; les beaux Concombres : vert long de Paris, vert anglais, et tilanc de Paris; 19 variétés de Laitues et 5 variétés de Romaines toutes très belles ; enhn des Pois et Fèves de Marais en cos- ses, ainsi que des Haricots sur assiettes formaient un ensemlile intéressant. L'Institut Pasteur avait apporti- des tubes en verre remplis de blanc de Chauipignon de couche .stérilisée et de meule* en plein rapport. Rappelons à cette occasion que c'est à MAI. Constantin et Mantruchot que l'on doit cette utile découverte de la multiplication du Cham- pignon par le semis des spores. M. H. Balleudent nous montrait des grilTes dWsiin- ges en végétation ii différents âges. Cette Asperge est LE JAIIDIM 173 une nouveauté, apijelée par son ol)tenteur géante hâtii-e soisso//i/aise. elle est issue ile la variété /-ose hâtive (VArçienteuil, dont elle diiïère par sa croissance plus rapide pendant les trois premières années, ainsi que le prouvent les plants exposés ; elle atteint 3"'50 de hauteur à sa quatrième année. M. Denis Heude exposait des griffes d'Asperge d'Argenteuil luitive améliorée, des jeunes semis de cette variété, ainsi que des graines. M. Juignet, des griffes en prmluction, de troisième année de plantation. Dans la grande salle des l'êtes du Champ de Mars, la maison Vilmorin-Andrieux avait une exposition fort importante de légumes en collections, dans laquelle nous comptons 19 variétés de CoUcomlires ; 4 variétés de Cornichons ; 43 variétés de Pois cultivés dlans îles caisses, parmi lesquelles nous avons remarqué, dans les Pois à écosser, à rames et à grain rond : Express, Caractacus. Merveille d'Etumpes, Michaux, de Rueil, Serpette vert. Cent pour un, Clainarf lidtif, William hâtif; dans cette série, à grain ridé : TélépJione, Colosse, variété nouvelle portant des cosses de dimensions extraordinaires ; dans les Pois nains à grain rond : Blue Peter (Mac Lean's), très nain Couturier, nain très hâtif d'Annonay, nain très hâtif à châssis, nain hâtif P. Lévêque; dans cette série, à grain ridé : Mer- veille d'Amérique, Stratagème, Merveille d'Angleterre, Serpette nain vert; dans les Pois Mangetout à rames : Sans xjarchemin de 40 jours. Sans parchemin beurre, Corne-de-bélier; dans les Mangetouts nains. Sans par- chemin très nain hâtif à châssis et Debarlieiix. La collection de Haricots était également fort grande par rapport aux variétés que nous avions vues dans les concours précéilents ; nous avons trouvé les deux variétés nouvelles mises au commerce cette année, c'est le Haricot beurre blanc Roi des Mangetout à rames, très remarquable par la très grande production de ses lon- gues cosses jaunes, en faucille, sans parcliemin et res- tant tendres jusqu'à la parfaite maturité des grains; on peut l'utiliser frais ou le consommer en sec. Le Haricot Empereur de Russie, nain, demi-hàtif, sera très recher- ché pour la consommation en lilets, en raison de sa rusticité et de son abondante production. Parmi les 1.5 variétés de Tomates, nous citerons : Champion écar- late, la très productive Roi Hunibert, et la curieuse Cerise avec ses petits fruits en grappes, de la grosseur d'une belle cerise ; la très bonne variété rouge grosse hâtive figurait avec honneur dans cette collection. Une nouveauté, dénommée Merveille des Marchés, a attiré notre attention, les fruits en sont bien lisses, de moyeinie grosseur, presque sphériques et d'un lieau rouge vif; c'est une variété d'avenir pour la culture en grand. Dans la lielle collection de 50 variétés de Pom- mes de terre, nous devons citer une nouveauté qui porte le nom de Cardinal, eu raison sans doute de la couleur rouge des tuliercules, lesquels sont oblongs et réguliers ; MM. Vilmorin-Andrieux et C''^ rapportent qu'après plusieurs années d'essais, ils ont oljtenu un rendement moyen de 18.000 kilog. à l'hectare, avec un maximum de 20.000 kilog., que l'on doit considérer cette Pomme de terre comme une variété de grande culture, et que, d'autre part, la qualité de sa chair jaune pâle la désigne aussi bien pour l'approvisionnement des grands potagers de termes que pour c-eux des maisons bour- geoises. Parmi les superlies et magnifiques variétés de salades, nous avons remarqué les nouveautés suivantes : Laitue blonde de Cazard (graine noire), qui a beaucoup de ressemblance avec la Laitvie blonde de Berlin, mais, tandis que cette dernière est de consistance un peu molle, l'autre donne une pomme beaucoup plus forte et très ferme, cette nouveauté a sa place marquée chez les maraîchers et dans les potagers d'amateurs ; Romaine verte de la Limagne, cette très belle variété de prin- temps et d'été a une végétation rapide, ce qui constitue une grande amélioration sur la Romaine verte maraî- chère de laquelle elle diffère par sa teinte moins verte, sa pomme plus haute, bien arrondie et surtout plus volumineuse et plus rustique; Scarole d'hiver du Var, nouveauté se recommandant tout spécialement pour la culture d'hiver. Nous avons remarqué également de lieaux pieds de Fenouil de Florence, dont la base épais- sie des feuilles constitue un excellent légume d'une saveur aromatique un peu semidable au Céleri. Une belle collection de Radis raves ; de petits fladis, dits de tous les mois. Le taiou-Xavet Rutaliaga jaune plat ; la Mâche verte d'Etampes; les Cressons; le Radis noir d'été rond; le Cochlearia officinal et enfin une collection de 20 variétés de Piments couverts de fruits bien colorés. He.nri THEULIER fils OrcJ^34(éc$ En Angleterre. — Les Orchidées pour la fleur coupée. En Angleterre, les deux ou trois dernières séances de la Société royale d'horticulture n'ont produit, en fait de plantes remarquables, que des variétés d'espèces ou d'hybrides déjà connus. 11 est assez curieux de consta- ter le ralentissement qui se manifeste dans la produc- tion des hybrides depuis un an environ, après deux ou trois ans de floraisons si abondamment renouvelées. Xous n'avons guère à signaler à Londres et à Man- chester, depuis nos dernières notes, que deux hybrides nouveaux de Cupiripedium, le C. X Phœbe, issu du C. xjhilippineum et du C. bellatulum, et le C. y^Mary Béatrice (bellatulum par Goverianum); un hybride na- turel très intéressant, dont l'origine d'abord douteuse vient d'être élucidée par M. O'Brien, le connaisseur dis- tingué; enfin de très lielles variétés nouvelles A'Odon- toglossuin exposées fiar M. Thompson, M. Baxter. l'Horticole coloniale de Bruxelles, M. Pitt, etc. Citons notanmient YO. X Adrianœ Argus, VO. X Adrianœ Baxter i, VO. crispum tesselatum, VO. crispum z-ebri- uum, VO. crispum aureum, VO. crispum Pittianum^ VO. crispum The Earl, VO. crispum Victoria' Régime; le Miltonia vexillaria memoria Lindeni, la plus belle variété connue de l'avis d'amateurs éminents, le Lœlia purpurata Ethel Grey, ont eu aussi beaucoup de succès. Xous parlerons dans un autre article de la magnifique Tcuiple Show . * * * Terndnons notre rapide description des Orchidées les l>lus employées pour la fleur coupée (1): Parmi les ( )rchidées de serre chaude, moins répan- ilues naturellement, mais non moins splendides, les Phalwnopsis : P. amabilis, P. A phrod ite, P. gra nd iftora, P. Schilleriana, peuvent être cités comme de véritables hijoux. Le P. Schilleriana a les fleurs roses lavées et pointillées çà et là de rouge vif, les autres, dont les noms sont comnuuiément confondus dans l'horticulture, (1) Le Jardin, 1900, n" 31â, S14, 315 et 317, pages 63, 94, 112 et 134. 174 LE JARDIN ont les fleurs d'un blanc de lait. L'admiraWe élégance de ces fleurs, la courbe harmonieuse des hampes, don- nent aux Phalœnopsis une très gramle valeur pour l'or- nementation. Les fleurs se produisent en hiver, souvent aussi au commencement du printemps. Les Denârohlum rendent aussi de très grands ser- vices. Nous avons cité le D. vobije etleB. Warditanim, qui sont les espèces populaires par excellence, et le D. Phalœn»psis\ ce dernier, toutefois, a l'inconvénient de ne pas être très abondant en Europe, et de ne pas être aussi facile à cultiver que les deux autres; mais les fleurs, assez grandes, bien étoffées, d'un beau coloris qui varie du blanc rosé au rouge sombre, ont l'avantage de former de longs racèmes très élégants. Le B. iiohile et le D. M'ardia>n(m, qui fleurissent à la fin de l'hiver et ont beaucoup d'éclat, produisent leurs fleurs par petits bouquets aux nœuds des bulbes, et sont, pour cette raison, moins faciles à utiliser. Les Calcinthe à pseudobulbes, le C. vestita, le C. Re- çnieri, le fameux C. X Veitch i, sont extrêmement pré- cieux pour la beauté, l'abondance et la date de leur flo- raison. D'autres hylirides très florifères, à coloris très riches, ont pris naissance cliez quelques cultivateurs habiles, en Angleterre particulièrement, et ne tarderont pas à se répandre; ce sont des plantes appelées à rendre les plus grands services pour la fleur coupée, plantes qui demandent de la chaleur, mais qui, en dehors de cela, sont de culture très facile pourvu qu'on leur donne beaucoup de nourriture, et dont les bulbes peuvent être traités pendant le repos comme les tubercules de Bégonias. Les Phaiiis, eux aussi, ont beaucoup d'avenir si l'exemple de M. Opoix est suivi par quelques autres cul- tivateurs français, et si les beaux hybrides, si florifères, si vigoureux, que l'on a déjà obtenus en Angleterre -se répandent aussi dans notre pays. Ce sont des plantes de serre tempérée plutôt que de serre chaude, très robustes, très faciles à cultiver dans un compost substantiel, et leurs fleurs, de forme charmante, ont des coloris vérita- blement exquis et rares. G. -T. GRIGNAN. Congrès international d'Horticulture Le Congrès international d'horticulture a été, ainsi qwe Le Jardi7i l'avait annoncé, inauguré le §5 mai der- nier, sous la présidence de M. Viger, qui était assisté de MM. Mussat et Trufïaut, vice-présidents du Congrès, Bergman, secrétaire général, Chauré, secrétaire, Lebœuf, trésorier, Cliâtenay, secrétaire général du groupe YIII, Nanot et Martinet délégués du Ministère de l'Agricul- ture, ainsi que d'un certain nombre de délégués étran- gers parmi lesquels nous citerons MM. Wittmack, baron Herz, Abel, Rodigas, Sasl-cevitch, etc. Un grand nondtre d'horticulteurs français et étrangers avaient répondu à l'appel des organisateurs du Congrès. La présidence d'honneur avait été offerte à M. Dupuy, ministre de l'Agriculture, qui, accompagné de son chef de cabinet, M. Ch. Deloncle, est venu assister à l'ouver- ture du Congrès. Après une allocution de M Dupuy, qui a rendu hommage aux travaux des horliculteurs et a fait ressortir le rôle utile joué parla Société nationale d'hor- ticulture de France, M. Viger a prononcé un discours dans lequel il a présenté, sous une forme concise, l'état actuel de la science horticole. Puis, commença la dis- cussion des différentes questions prévues au programme. La première question était ainsi libellée : Des progrès réalisés et à réaliser dans le chauffage des serres. Après la lecture du mémoire présenté par M. Guion, une discussion s'engagea sur certains cotés pratiques et théoriques du sujet. M. Maxime Cornu, notamment, dit ce qu'il fallait penser de l'emploi des tuyaux à ai- lettes. Puis M. Cil. Baltet rectifia une erreur de date et démontra que l'emploi du thermo-siphon est dû a un français. Seconde question : La création des jardins pablics sous les diverses latitudes du globe. Aucun mémoire écrit n'avait été déposé sur le bureau, mais notre rédacteur en chef, M. Martinet, fit une com- munication verbale résumant les observations qu'il a pu faire au cours de ses nombreux et lointains voyages. U résulte de cette communication que les jardins publics, quelle que soit la latitude sous laquelle ils sont créés, doivent remplir un certain nombre de conditions géné- rales, tovijours les mêmes, mais le climat, la nature des plantations, les coutumes des habitants font que, dans l'application, il est bon de tenir compte d'une foule de considérations de détail. Cette communication, ayant été sténographiée, figurera dans le compte-rendu officiel du Congrès. Troisième question : OrnementatiOJi des squares et promenades jJUbUcs des grandes villes. Utilité de l'éti- quetage des arbres, arbustes et fleurs qui entrent dans leur composition. Un mémoire avait été présenté par M. Brunet, jar- nier en chef de la ville de Troyes. Le Congrès a d'ail- leurs reconnu qu'au point de vue de l'instruction des masses et du développement de l'Horticulture, il y avait le plus grand intérêt à étiqueter soigneusement les plantes des parcs et jardins publics. La quatrième question : Causes de la maladie des Clématites, .son traitement, donna lieu à de très intéres- santes communications de MM. Boucher, Mussat, Maxime Cornu et Rodigas. Le cinquième sujet, concernant r.;lrt du fleuriste déco- rateur, fut traité avec beaucoup de compétence par M. Delu'ie-Lachaume et par notre collaborateur, M. Al- bert Maumené, qui, l'un et l'autre, avaient présenté tU' fort intéressants mémoires Sur le sixième point : Moyens de prévenir ou de gué- rir les maladies des cultures maraichères, MM. Curé et Cornu s'étendirent longuement, à la grande satisfac- tion des auditeurs, et s'attaclièrent à faire ressortir les services rendus par le Syndicat des maraîchers de la région parisienne. La seconde journée fut consacrée à l'e.xamen des U autres questions prévues au programme et dont le libellé a déjà été publié dans Le Jardin. Des communica- tions du plus haut intérêt furent faites par MM. G. TriU- faut, Gérard, Rimancourt, Quantin, Dallé, Philippe de Vilmorin, Wittmack, etc. Somme toute, ainsi qu'on en pourra juger par le compte-rendu plus détaillé que nous nous proposons de publier, on verra que le Congrès, admirablement présidé par M. Viger, plus en verve que jamais, a donné lieu à des échanges de vues du plus haut intérêt, et desquels résulteront des progrès certains dans les procédés de culture. Les doux excursions auxquelles les congressistes avaient été invités à prendre part se sont effectuées dans les meilleures conditions possibles, le lundi 28 mai, à Versailles, et le mardi 29 mai, à Verrières, chez MNI. de Vilmorin. ' LE JAllDIN 175 Le preii-ier jour, les congressistes étaient les hôtes do la muniriiialité de Versailles et de la Société d'Horticul- ture de 8>'ine-et-0ise. Après une visite à l'Ecole Natio- nale d'Horticulture, les congressistes furent invités a déjeuner ii l'Hôtel des Réservoirs; à l'heure des toasts, MM. Lefèvre, maire de Versailles, Gauthier de Clagn\ , député, [iiésident de la Société d'Horticulture de Seinc- et-Oise, Viger, président du Congrès, A. Truflaut, etc., prirent la parole pour cliauter les louanges de l'horticul- ture et drmontrer l'utilité de ces réunions. Puis, les congressistes consacrèrent leur après-midi à visiter le château et le parc de Versailles, Trianon, et les étal>lisse- ments d'horticulture Duval, Moser, Trufïaut, etc. Le lendemain, les congressistes sont partis à 1 li. 10 de la gare du Luxemliourg pour visiter les cultures de Verrières oii MM. Philippe et Maurice de Vilmorin les attendaient pour les guider à travers les cultures et les exploitations de leur maison de Massy-Palaisean. On visita les cultures et magasins établis à proximité de la gare, puis on se rendit à Verrières où l'on put à l)ateau en vrac. Du lieu de production au lieu de consommation, ces fruits ont à supporter de fort longs voyages en chemin de ter; le baril supprime les trans- bordements dans lesquels nos pommes ordinaires de consommation courante ont tant à soulïrir. Ce mode d'emballage en baril n'est usité que dans la partie est des Etats-Unis; toute la partie ouest expédie en caisses dont le volume diffère selon la nature du fruit à trans- porter. La superficie des Etats-Unis étant sensiblement égale à celle de l'Europe, il n'était pas facile de donner sur une simple étiquette des indications susceptibles de faire rapidement percevoir aux visiteurs le lieu de pro- duction du fruit exposé. Pour obvier àcettedifliculté, les Américains ont fait imprimer avec : 1° Le nom de la va- riété; 2" le nom du producteur et de la localité; 3° le nom de la Société ou Commission d'Etat exposante, une carte minuscule des Etats-Unis divisée par Etats, où une étoile rouge indique la situation géographique de la loca- lité où le fruit exposé a été récolté. BALDWIN, loisir visiter et admi- rer les dilférentes cul- UNITED STATES OF AMERICA. tures ainsi que le muséum. Les visi- teurs, au nombre de 150, se répandirent dans la propriété et examinèrent avec grand intérêt les dif- férentes collections de Conifères, plantes alpines, etc., si judi- cieusement arran- gées. A 4 h. 1/2, tous les congressistes se trouvèrent réunis au- tour d'un buflet où M. Viger porta un GROWN BY MARCUS ANSLEY, BILLSBORO, N. Y. EXHIBIT OF NEW YORK STATE COMMISSION toast à la prospérité de la maison Vilmorin. A 5 heures 1/2, les congressistes reprenaient le train et rentraient à Paris, enchantés de la visite et de la cour- toise réception qui leur avait été faite. LA SEtTIOX POMOLOCilOllE DES ETATSllS A L Exposition Universelle _ Il y a, dans la présentation et l'étiquetage des fruits des Etats-Unis, un sens pratique uniforme, ou plutôt une méthode qu'il importait de signaler aux lecteurs du Jardin. Dans un pays où, en lévrier et mars, le prix de vente d'un baril de 65 kilos de pommes de première qualité dépasse rarement 20 à 25 francs, il ne peut être question d'y cultiver nos variétés de fruits de choix en espalier ou en contre-espalier, on s'attache aux variétés donnant un grand rendement dans les vergers en plein air. D'après les photographies que j'ai eu sous les yeux, les arbres fruitiers sont plantés à une certaine distance les uns des autres, et on y fait rarement une culture com- plémentaire ; dans nombre d'Etats, une rigole pour l'arrosage court entre chaque rangée d'arbres. Pour des prix de vente variant entre 10 et 30 centimes le kilo, l'emballage de la pomme en baril est bien su- .périeur à^ notre système de transport par wagon ou par Ci-joint le fac-shnile, grandeur naturelle, d'une de ces étiquettes, qui imlique : 1° Btildici/i, le nom de la variété; 2° Grown bi/ Marc^ts Aiisley, Billshoro, X. Y., cultivée par Marcus Ansley, àBillsboro, New-York ; 3° Exhihit of Neio-Yorh state Comniissiofi, exposée par la Commission de l'Etat de New-Y'ork. Enfin l'étoile indique approxi- mativement Billsboro sur la carte générale des Etats Unis. Parmi les pommes exposées, celles d'exportation et par conséquent de bonne conservation attirent surtout l'attention. Presque toutes sont de vieilles variétés locales dont plusieurs ont été décrites il y a près d'un siècle. Quoique originaires d'Europe, l'influence du climat et du sol d'une part, le sélectionnemeut d'autre part, en ont fait des variétés absolument distinctes des nôtres. M. William A. Taylor, le délégué du département de l'Agriculture, qui nous fait avec tant d'amabilité les hon- neurs de son exposition, a indiqué dans sa brochure « The fruit iiidustry » (L'industrie fruitière) les variétés : Bakhcin, Ben Davis, Jonathan, Northern Spy, Rhode Isla/id, Roxburij, Toinpkiits King, Winesap, Yelloio Xeicton et York impérial comme étant les 10 princi- pales variétés de pommes d'exportation. Après de longs travaux préliminaires, la divison de pomologie du Département de l'Agriculture des Etats- Unis publiait, en 1899, sous la direction deM. G.B. Brac- kett, un catalogue révisé des frviits cultivés aux Etats- Unis et dans la partie sud du Canada. D'après le climat, on divisa le territoire de l'Union en 19 districts pomologiques. A la suite du nom de chaque variété, une abréviation indique : grosseur, forme, cou- 176 LE JARDIN leur, qualité, époque de maturité, usage et origine; puis, dans 19 colonnes suivantes, portant cliacune le numéro d'un district pomologique, des signes conventionnels indiquent si cette variété peut s'y cultiver et comment elle s'y comporte. Afin d'abréger les noms des variétés dont la dénomi- nation exigeait plusieurs mots, on a mis, en caractères gras, le nom que l'on avait décidé de lui garder, en fai- sant suivre en caractères italiques les mots que l'on voudrait arriver à supprimer, exemple, aux Cerises : Choisy (Belle de); cette variété sera appelée Choisi/ sur les catalogues et publications ponmlogiques et horticoles, les mots Belle de seront supprimés. On voit que ces travau.x peuvent donner d'utiles ren- seignements aux Société pomtilogiques qui désirent en- treprendre des réformes. J. M. BUISSON. isie des Mécompeases A L'EfcPOSITION UNIVERSELLE Concours temporaire du 23 mai. — Classe 44. — l'"prix: JLM. ViLMOKiN-.V.NUHiELx ET C ". pour léguiiies divers ; Société DES J.\RLlINIERS DE I.X Seixe. pOUT li'giimes divd's ; ^[M. COM- POixT. Juignet et Heude. pour asperges vertes ; Syndicat d'Argenteuil. pour asperges ; MM. Berthaut-Cottard et Parent, pour fraises ; Parent, pour melons ; Pécaillon, pour <-liaiii|iiyiions ; — 2"" prix: M.M. Vilmorin-Anubieux et C'°. pour ciiMcours de pois ; Vilmorin-Andriel'x et (;". pour concours de salades ; Société des Jardiniers de la Seine. pour concomljres ; Ecole duReflge du Plessis-Pi^let. pour légumes divers; Syndicat de Franconville. pour asperges; Syndicat DE Bessancolrt. pour asperges; Syndicat de Gros- LAY. pour asperges ; Franck de f'RÉAUMONT. pour fraises ; Franck de Pré.îlmont. pour melons ; Bourgeois, pour me- lons ; — 3"" prix : M.\[. Heude. |iour asperges vertes ; Syn- dicat DE Cergy. pour asperges ; Syndr;at de .\Iante.s. pour asperges ; Baledant. pour pUuit d'asperges en végétation ; Comice de Seinf.-et-Oise. pour fraises; (^'.onstaxtin et Matru- cHOT. pour ctiampigîHins. — Mciilimi,': honorables : Société des Jardiniers de la Seine, pour oignons ; Société des Jardi- NiER.s de la Seine, pour navels ; Société des Jardiniers de LA Seine, pour carottes ; MM. Franck de Préaumont. poiu' champignons ; Casaiîlanc.as. pour légumes exotiques. Classe 4'ô. — 1"' prix : MM. Cordonnier et fils, pour fruits forcés; Parent, pour fruits forcés ; Cordonnier et fils, [mur lot de raisins; Cordonnier et fils, pour fruils sur arbre ; Parent, pour fruits sur arbre ; Parent, pour corbeille do fruits ; Cordonnieii et fils, pour corljeille de fruits ; ^Iillet ET FILS, pour collection de fraises ; Lapierre. pour collection de fraises ; Millet et fils, pour fruits nouveau.x ; Sadron. pour Chasselas conservés; S.alomon, pour raisins conservés ; MiciiiN, pour Chasselas conservés ; Cheyillot, pour Chas- selas conservés ; Société de Montreuil. pour lot collectif. — 2°" prix : MM. Delafosse. pour fruits sm- arlire; IjUquet. pour Chasselas conservés. — 3°'" prix: M.\I. Audirert. pour fruits du Midi ; Millet et fils, pour corbeille de petites quantités de Cha.ssehis XdjKjléo//, (_'h(ts>iel((s royal. Duc de Biiccle/igh, Gros vo/iliirs, à îles prix très variables et sans intérêt. Pour la saison, le prix des. Fraises L'' Morère eal assez soutenu : les plateaux de très gros fruits (15 à 24) sont encore vendus de 7 à 10 francs et les petites caisses font un prix moyen de 1 à 2 francs ; la Fraise Génèriil Chainii a rapidement baissé, seuls les plateaux de gros fi'uits se vendent bien. Les Prunes de diverses variét('s sont en forle baisse sur les a]inées précédentes; les Framboises se soutien- nent assez bien ; les Cerises sont complètement délais- sées ainsi que les arbres en pot avec fruits a maturité. Nous avons toujours des Pèches en abondance, les luuis fruits moyens, bien colorés, se. vendent de 20 à '.ib francs les douze ; les Pèches extra depuis 3 francs pièce jusqu'il 17 francs. Le 26 mai, six magnifiques Pèches Précoce de Haie, dont la plus grosse mesurait 0'",29 de circonférence, ont été adjugées 104 francs, elles provenaient des F(UX'eries de l'Aisne. En général, les Pèches vendues k la criée des Halles centrales sont cueillies trop vertes. I,es BrugiKuis ne sont pas très recherchés, leur prix varie entre 2 fr. 50 et .j francs; le 'i juin, six brugnons, extra gros, bien colorés, ont été adjugés 76 francs. La vente journalière des Meliui5 ('iintiilou}) foitd hhtnc et Ca i/taloup f'o/id gris est d'envii-mi soixante-dix par jour. Le prix le plus élevé a été atteint |iar les Melons Jiiis d'Italie qui ont été vendus de 2.") ii 32 francs pièce. N" 320. LE JARDIN 20 Juin 1900 CHRONIQUE Le Kohi est a l'urilre du jour et mnlf^'n- cela sa culture en grand ne se fait encore nulle pai't. Le Knlatier iKo/ri ficninuifito) est originaire de l'Afrique tropicale, mais il a été introduit niclié. En 1891, on a pu de cette fai;on, dans une seule commune île la Giromle, dc'tniire 800 œufs et [ictils, pour ÎO francs. * * Les Oi'chidees s'iiybrideiit avec la plus grande facilité, chacun sait ça; mais les genres qui se mélangent ainsi l)lus ou moins légitimement sont tellement voisins les uns des autres, que ce ne sont que des sous-genres ou des sections [Caitleiia,L(clia, Epidendrini), Sojjhrointis\ L'Orcliid 7i'c'/v>ir a dernièrement annoncé un croisement, avec production de graines fertiles, entre Liclia harpo- plijllht et Ciipripediiiiii rillosiim, c'est-ii-dire entre une ( )i-chidée à une étamine et une autre à deux. Le fait est extrêmement inlé'ressant, mais il faudra, avant de se pro- noncer avec certitiiiie, voir- les plantes nnuvellcs qui sor- tinuit du semis. Un journal du matin nous apprend que la fabrication des pâtes de liois et celle des crayons détruisent rapide- ment les forêts. Dans la Bavière seule, lafabricalimi des crayons a nécessité la coupe de 7::?0 hectares de buis. (!)n a doue lieu de craindre que dans un avenir assez rapproché, on soit obligé d'aller exploiter les forêts vierges, (ju'arriverait-il si le papier venait u manfpu'r? Avec quoi nourrirait-on les canards quotidiens des jour- nalistes? Cela prête à réflexion. La Morille, qui était encore, il y a peu de teiiiiis, en pleine récolte, occasionne, parait-il, quelquefois des acci- dents. André Theuriet rapporte le fait d'un empoisonne- ment dû à des Morilles, qui croissaient dans une localité où abondait VArum maculatum. Il parait que le pollen vénéneux des fleurs d'Arum, disséminé par le vent, s'était abattu sur le chapeau du délicat champignon, jié- nétrant dans ses alvéoles et lui communiquant des pro- priétés toxiques. « Mycophiles très fervents et gourmets très précieux, conclut le romancier, si vous voulez satis- faire votre passion en toute sécurité, ayez grand soin de liien laver vos Morilles avant de les jeter dans la casse- role. » * *- Jean-Jacques Rousseau était un bntanislc lervcnl. ( »ii trouve dans les mémoires de Hacliaumout, pour le i(> Juillet 1770, le passage suivant : « J.-J. Rousseau a her- borisé dans la campagne jeudi dernier avec M. de Jiis- sieii, démonstrateur de botanique. La présence Av cet élève célèbre a rendu le concours très nombreux. (In a été fort content de l'aisance qu'il a mise dans cette so- ciété. Il a été très parlant, très communicatif, très hon- nête ; il a dévelojipé des connaissances profondes dans cet art. Il a fait beaucoup de questions an démonstrateur qui les a résolues avec la sagacité digne de lui; et à son tour a étonné M. de Jussieu par la finesse et la iirécision de ses réflexions. » Les herborisateUrs de cette trempe sont rares de nos jours! * * » La Pie est-elle un oiseau nuisible'? Oui, d'aiirès la grande majorité des naturalistes. Non seulement elle brise les œufs des autres oiseaux, des perdreaux entre (Ju'ellc est l'étyinologie du mot Mnuroii'l me deman- dait-on dernièrement. .Pelais lorl embarrassé pour ré- pcuidre quand en feuilletant un livi-e ih\ xvii° siècle, oii l'on trouve rie tout, la Miiisii// i-usfique ); Alfred Monnier (chimie); Jacques Grosscn (français, géométrie, arpen- tage); J. Xicodet (culture maraîchère); Charles Bernard (pathologie végétale): AU. Prévost (apiculture): .\. Bar- riot (architecture paysagiste el dessin); E. Chevalier (cultures forcées); JOdouard Vaucher idoricullun' géné- rale); EmileChaix (physique et météorologie); Augustin llenon (viticulture); Cli. Barlli i zoologie horticole). Les cultures florales spéciales sont ainsi réparties : MM. John ^Volff (Fougères et plantes d'apparlement); Pierre Grandjean (plantes alpines et vivaces et Bromé- liacées); Ivlouard Vaucher (Orchidées); C. Chevalier (Palmiersi; 'l'h. Dclapierre (bouquets); M. J. Grossen est nommi' aux fnnclions de surveillant "-énéral de l'École. La Société royale d'horticulture de Londres. — Xous avons jiarlé dernièrement dan.s nos colonnes du transfert des jardins royaux de Chiswick dans une petite ville du Sni-rey, Limpfîeld, à plus de deux kilomètres d'une station de chemin de fer, dans un endroit éloigné et peu il la portée des membres de la Société. Le Garâe- ners' Chronicle fait remarquer, et avec juste raison, que le nouveau Chiswiclc sera d'un entretien relativement énorme jiar rapport aux revenus de la Société, la ques- tion d'installation mise il part; il ajoute que cette société a déjir manqué deux fois de sombrer; on devrait bien réflé- chir avant qu'elle ne se mette une autre pierre autour du cou, l'jilin ce même journal demande que l'on ne se lie pas a un ou deux votes donnant ii peine l'avis des Mem- bres, parce que ces derniers n'ont jamais été informés qu'en termes généraux de ce qu'ils avaient ii voter; et, enfin, que le Conseil de la Société étal.ilisse d'aliord un devis estimatif du projet. Campanula Mayi. — Le « Garden » publiait derniè- remcul une repruduction d'une nouvelle espèce de Caru- lianule, iditenue par M. May. rhoi'ticulleur anglais bien connu. Le Campanula Mai/i est pirobablement un croise- ment entre le C. Barrelierl et le C. isophylla. 11 a beau- coup de rapport avec ce dernier; ses fleurs sont plus larges et d'un tdeu très pur; il s'adapte très facilement il la culture en pot ou en vase suspendu. Il est aussi fa- cile il, cultiver que le C. isophylla., et deviendra, par la suile, une plante précieuse pour la décoration des fe- nêtres et des rocailles. Il a valu ii son olitenteur un cer- ficat de mérite de la Société royale d'Horliculture de Londr(>s. S. M. Oscar II et Alphonse Karr. — Le Journal laiipclait a ses Iccleur.--, diuiaiiclii' ilcriiici', l'anecdote suivante : « Le roi C)scar II de Suède était, dans sa toute première jeunesse, passionné pour le jardinage. Du temps qu'il habitait Saint-Raphaèl, il voisinait avec Alphonse Ivarr et i^arlageait son amour des fleurs. « Le prince avait fait venir de Stocklmlui nwi' superbe Rollection d'ouvrages bolauicpics. Lu jnur, AI|ihonse Karr fait demander au royal bibliophile de lui prêter pour (juelques heures le Gênera Plantaruin de Linné. « Dites il votre maître, répondit le prince, que mes livres ne sortent pas de chez moi. mais qu'il peut venir les consulter ici tout ii son aise. « Peu de temps après, Son Altesse, a cduil d'ari'nsnirs pour ses plates-bandes, lit prier son voisin cfcu lucllre quelques-uns ii sa disposition. « Dites a votre mailre, répondit Alphonse Karr, qu'il peut venir arroser ici tout ii smi aise... mes arrosoirs ne sortent i)as de chez moi, « Le pi'ince et l'écrivain ne s'en ainièi'çnt |ias moins par hi suite. _La fécondation des arbres fVuitiers. — Une feuille russe l'clate les nliscrvatiiuis d'un cutmuologiste de Moscou, le professeur Lindemann, sur une très mau- vaise fructification d'arlu'es fruitiers malgré une exces- vaisB floraison. Ce phénomène était dû, selon lui, ii îles Sureau.xet à des Cernsus Padiis qui étaient plantés dans le voisinage. Les inflorescences de ces derniers étaient couvertes d'abeilles et d'autres insectes, qui délaissent les arbres fruitiers. Il conseille la suppression de végé- taux détournant les insectes au détriment de la fécon- dation des arbres fruitiers. Comme preuve ii rap])ui de ces LE JARDIN 179 oliservatidiis, il lil, dans lo ^(iincnK'iiieiit do 'l'oiila, l'expérience suivante: il enveloppa d'une gaze très fine des branches lleuries, mais en bouton, et constata, après une lloraison normale, que sur 828 Heurs, 742 avaient avorté, que 25 fruits étaient mal conformés ou d'un déve- loppement incomplet el (U détruits par un charançon. Taxe foncière des serres en Belgique. — Xons ainiiinciiins dans iinli-c dernici' iiiniK'in les inlentions du rrouvernement belge relatives àla taxe foncière desserres. A cet effet, plus de cinq cents horticulteurs belges se sont réunis au Casino, à Gand, pour protester contre l'appli- cation de cet impôt. Les intéressés, pour faire valoir leurs droits, arguent qu'ils ont déjà assez à lutter contre les frais de douane établis par beaucoup de pays étrangers et qui entravent dans une certaine mesure leur commerce d'exposition. Plusieurs députés assistaient à la réunion ainsi que des (h'Iégui's du département des finances. Le Temple Show. — Le 23 mai dernier, la treizième exposition du Temple Show ouvrait ses portes. Elle a été, comme les années précédentes, très réussie, présen- tant naturellement les mêmes caractères que les expo- sitions générales. Mais on vit rarement une disposi- tion meilleure dans l'arrangement des plantes. Les Orchidées, les Fougères, les Roses, les plantes vivaces, les plantes de serres, etc., étaient dignement présentées par les maisons les j^lus en renom de la Grande-Bretagne, sans oublier les Conifères, les Cactées, les fruits et les légumes. Nous notons, parmi les exposants, MM. Fisher Son et Sibray, MM. Cutbush, pour leurs arbres et arliustes, d'ornement de plein air ainsi que MM. Russel, Jolni Laing, Cripps, etc. MM. ^^'. Paul and Son, Turner etc., présentaient, comme à l'haliituile, leurs splendides col- lections de Roses; MM. ^'eitch, leurs Orchiilées et plantes variées. MM. May, Birkenhead, etc., exposaient des Fougères. De nombreux exposants étrangers avaient pris iiart à ce tournoi, entre autres l'Horticulture colo- niale, MM. Linden, Van Waveren, etc. Il y avait quelques nouvelles Orchidées, de nouveaux hybrides; à part ces derniers, les plantes nouvelles étaient rares. Les expositions de ce genre préscnleid loujoui-s un intérêt, qui s'accroit chaque année et témoigne du déve- loppement de l'iinlustrie horticole. Plantes mises en distribution au Jardin colonial de Vincennes. — Nous avons re^m dernièrement la liste des différentes plantes mises on distribution au Jardin colonial. Nous remarquons parmi une nomen- clature do cent espèces utiles : îles Aiiona ''heriinolid A. iiniricata, etc., Laixlolphio Ileudelotiu Ficus rcli- giosa, CaricaPapai//>.M/uiuiieicarril/ea De- lavaiji a été récolté par l'abbé Delavay, surplusieurspoints du Yun-uan, où il parait largenicnl dispereé. Son intro- duction remonte dé- jà à dix ans. M. Mau- rice L. de Vilmorin en reçut les grainesl fin 1889 et la piaule fleurit pour la pre- nnère fois en mai ! ■ " IcSUl. Elle fut ensuite mise au coiiniii'rci' pni' la ujnison N'ilnuirin-Andrieux en ISO:!. 1.7. Iic/arm/i lu-csculanl aloi-s un faciès tout nouveau panni \f> phinlcs vivaces et des fleurs grandes et supcrbi's, lil lapidcmi'ut le tour de la ijresse horticole cl lui br.iiniiup reçlierclié. Il existe actuellement dans la plupaii di's cinlilissements bota- niques et clans les ciilli'i-liiiiis des anialrurs. Cette ina- grdlique Bigimniacce elard hii'n cniinia' aujourd'hui il n'est guère Ijesoin de nous y arrêter. .Xnus en av(Uis, lia resle, donné ic-i uu'uu' 1 1 riiisloii-e et la iles- cription, accompagni'e d'une ligui-e que les lecteurs inté- ressés i)Ourroid au Jiesoin consulter. l.'Iiu-arvillea ijrandifioni (hg. (H) est lout iinuveau cl non eiu'ore au commerce. (Connue le précéihud, dont il est voisin, quoique entièrenuud distinct, il est originaire de la Chine, mais de la jjrovince du Se-tchueii, |)rès Balang, où il a été récolté i)ar M. IJouvalol et le prince Henri d'Orléans, et par l'abbé h'arges en 1875. M. .Maurice L. de Vilmorin en reçut les graines de ce dernier en IS'.).") et la plante fleurit chez lui ]ionr la première fois en f81)7, puis il Verrières et à Kew en 1898. La maisiui Vilinorin-An- (II Voir Le Janlui,, 1893, p. 5,'), fig. 20. Fie. G7 diiiMix s'occupe activement de sa multiplication et sa mise au commerce ne saiii'ait tarder. ( ;oiume son congénère, Vl.i/m/idifUii-d est paifaitement vivace et rustique. L'expérience du dernier hiver vient de le yirouver. Sa végétation est bien plus précoce; cette année au nmins, la plante était en fleurs aux premiers jiuirs de mai, alors que 1'/. Dekivai/i montrait seulement l'extriMuité de ses ]iremières feuilles. Des caractères bien netteuuMit tranchés s'observent dans le feuillage, dans les hanqies en particulier, mais c'est surtout par la gran- iteur et la beauté exce|)lionnelles de ses fleurs que se tait suitiiid remarquer 1'/. graiidiflora, justifiant pleine- ment son nom si)écilique et ce mérite lui vaudra sans doute une place d'honneur dans les jardins des auudeurs. F.ii voici une description : I. GKANDiFLOKA, JM-aucli. (2 — Phuitc vivacc a souche fiu'mée de racines cliarnues, blanchâtres, pivotantes, mais courtes, ra- uiassi'i'S sni' elles- mêmes, persistant seules pendant l'hi- ver. Feuilles toutes ladicales, disposées eji rosette étalées. di-es.si'CS, de 111 à ■^» renti mètres de long, a rinq-septpairesde folioles ou loties la- tiuaux sub - opiio- sés, ovales, cordi- formes, le terminal beaucoup plus am- ple, arrondi, tous drnticulés, de con- sistam-e épaisse et Lilalii r.l''leurs,uneà liud et plus, solitai- les sur des pédicel- les plus ou moins longuement soudés entre eux, angu- leux, formant une hanqic inqiarlaite, d'almi-d ronrts, longs de 5 à 10 cen- timètres puis ac- cresrentset atteignant ii la maturité 15 ii i!0 centimètres environ de hauteur; calice cauqianulé, à cinq lobes del- toïdes, accrescents, atteignant environ 2 à 3 centimètres; corolle très ample, ; inégaux, ariiuidis, l'I tleiir nu diametiv de (i a N rcntimètres; sa couleur est un ticau lose c-aniiiiii' vif, avcr le tiilie blanc iidi'rieurement et la .i^nigc i-rlrvi'e de lignes blanches, .s'etcndant un peu sur le liiube .'t lui reliaussaut lieaucoiq! l'ci-lat. A ces Heurs, suci-idcnt des capsules dressées, un peu arquées, longues d'eux irnn lu rcntimètres, aiguës, un peu rudes et grisâtres, parcourues par deux sillons, le long des- cpiels on observe plus ou moins nettement une ligne de piini-tual iiiiis liniiies, Vax c-iHupaïaiil c'ctte desiTiiition a celle cpic> nciiisavons dcuinee prec-cMleniinenl de 1'/. Iw/iirai/i [L c) on se rendra larilemcnl iciuptc cpie la différence réside sur- tout dans le feuillage a folioles plus amples, dans les hampes semblant fcu-mées de pédoncules accolés, res- tant ivtaliveiui'iit courts tandis ipie dans 1'/. Dchiruiji. (il l'imilc's nouvelles du Thibcl et de la Cliiiie occiclcnlalo. i^xtrail .loiinml lie h„kmiii,t,\ 1891, Ji. '.il; K"-»c liorliruh; IS'JS, p. 330; ISihl, IJ. 12, rniii. Util, ■ încayviiU'a (iramii flord tube campanule et a cin(| lobes lies horizoulalement, donnant a la LE JAUniX 181 ellps s'alloiifiont consiiléralilpiiiont .■ipn's la lldraiscu, (léi)assaiit [larfôis 1 métrel ; pnlin dans les (Ictirs licaii- cdiii) iilus Jurandes et plus vivciiiciit l'oldréos. C'pst iloin- une iilaiitc naine mais exceiitionnelleniciil lii'lle el (|ui, nous n'en doutons i)as, sera lieaucoup reclnTi-licc (les amateurs, surtout si nous ajoutons qu'elle se cul- tive parfaitement en pots et qu'elle lle\u-it au cU'Ind de sa troisième végétation, donnant alors deux :i cinq tleurs. 'l'iud autre est YliicarciUcn rurialii/is i llg. 68), se rap- prochant évidemnieut do 1'/. O/i/ii' et pput-èlre idus encore du sinensis. Les tleurs sont roses veini'es de lilanc à la gorge assez semblalilps pour la l'ornip pi le coloris, réunies en éi)is plus lâches et liien déga- gés du feuillage. Mais la plante est bien plus naine, ne dépassant guère GO centimètres, touffue, éta- lée et son feuillage abon- dant est nettement et beaucoup plus finement découpé. L'histoire bota- nique de cette plante est obscure, au moins pour nous. Elle iiarait être ve- nue de Russie par l'Alle- magne et a été annoncée par ^^ Max Leichtlin, de Baden-Hailpu, puis par qupiqups autres maisons. Faute de renseignements plus précis, en voici une figure et une ilcsi-riplinn prise sur 1p vif. L v.vRi.vBiLTS [aiictore "?) — Plante vivace très rami- fiée, touflue, de 00 à 80 centimètres de hauteur et a raniilications anguleu- ses, sub-ailées et longmé- rithales. Feuilles oppo- sées ou alternes, de .5 a 10 centimètres de lon- gueur, et pinnatispquées, à cinq ou sept divisions l)rofondément découpées PU Itd iules anguleux ou arrondis; stipules nulles. Fleurs réunies en longs épis terminaux, lâches, il pédicelles solitaires, alternes ou opposés, de 15 millimètres pii\ iinn iIp long, accompagnés à la base d'une feuille réduite ii l'iHat de bractée sessile et lobulée et d'un? paire de brac- tées stipiUaires sétacées; calice très court, de .") unl- limètres seulement de longueur, relevi' de iiii(| angles qui correspondent au cimj divisions libres et selacées, pourvues chacune à la base d'une grosse glaiule arnuidie, saillante et très caractéristiqiu-; c(U'olle de \ centimè- tres de long, â tube très étroit et jaunâtre a l'inserliou ))Uis renflé et un peu ventru même en dessous, ouvert et béant à l'insertion des cinq divisions sub-i'gales, arrondies-rétuses et étalées. Leur couleur esl \u\ lu-an rose pâle et frais, avec la partie inférieure du IuIip pI la gorge blanchâtres, finement lignés et striés île rosp fiuicc qui s'étend un peu sur les divisiiuis latérales. La llo- raison est estivale et remontante. A ces tleurs succè- dent de fausses siliques grêles, de quelques centimètres de liiiigupui- rciifcnuant ili' nnudircuses graines fertiles. Nous av(Uis mentionné jusqu'ici six espèces ; les trois antres, c(Hni)renanl la totalité du genre : /. lutea, I. Priiiriiiis, I. lioiti'filnli, dé-crits ]iar MM. Bureau et l''i-anchet,et ri'colli's en nu'uie temps que VI. f/raudiflora ne sont pas encore introduits et c'est grand dommage, p(uir VI. liiteii surUnit, car il est unique dans son genre par ses (leurs jaunes. Sans doute le recevra-t-on un jour de ces contrées si éloignées où dorment peut-être encore des espèces ignorées. Quoiqu'il PU soit, les IncarvUlea constituent niainle- nant un gpurp dp plantes vivaces extrêmement inli-res- sanlps )iour les amateurs cl dont les Heurs de quelques ,,s]iêees sont remarqua- I il puiPiil grandes et belles. La cidlure de ces plan- tes varie selon l'espèce envisagée: l.'I. Olgœ et ses analogues sont des plantes de soleil, ainunit les terres profondes et saines. Les /. Delacai/i et (iroinUfiora semblent au contraire préférer les pnilroits omliragés, tels qiu^ le nord des murs, l.piir durée est fcu't lon- gue et ils gagnent â ne lias être déplantés, la souche prenant alors de la force, s'enfonce plus linifondément et produit lies liampes plus nom- breuses, plus fortes et plus lloriliondes. Leur rusticité est snffisantp sous notre climat pour n'exiger, plutôt par me- sui'e de sécurité, qu'une légère couverture de feuil- les. Même 1'/. Olga', qu'on indii]UP ]iarfois comme bisannuel, est parfaite- ment vivace et se con- li'nte de ce simple abri. I ,a pérenneité de 17. va- riabUis ne fait pas, non plus, de doute, mais il lui faut l'abri d'un châs- sis ou d'une serre pen- dant l'hiver. Ouant à leur multiplica- tion,elle a g('n('ralement lieu par le semis Peut-ère pour- rait-on bouturer les jeunes pousses de 1'/. Olgw et même les rosettes de VI. DeUtvayi, mais ces plantes grainant facilement en cnllures, le semis est bien préférable eu ce ipi'il domip dps plantes plus robustes. On peut le faire, et dp préférence nipnu\ ilès la maturité des graines, soit en juillet, en ix-pinièrp, sous châssis froid et ombragé. Les plants sont alors re[iiqués en godets, hivernes sous châs- sis, puis mis en jilace au printemps. La floraison a lieu alors pour les /. Ohjii' oX I. rariahiUa dans le conrant de l'été et seulpuiput au printemps de l'année suivante pour les /. Dehivaiji et (/ra/idiftora. Ou peut aussi semer au printemps des graines de la dernière récolte, mais l'on ppi-d un ;in et les plants ainsi obtenus sont, chez l'/.O^/ff, linp forts pour l'hivernage et pas beaucoup plus avancés chez les derniers que ceux du semis d'été, fait avec des ^raiiu's fracilipuiput n'coltées. S. Mottet. litcarrilka l'ariahiUs. 188 LE JARDIN EXPOSITION IMYERSELli DE lî)00 Conco-u-ï-s d.iJ- ±3 j-u-ian.. Les Fleurs de pleine terre C'i'st par un temi)s iiliivicux cl i-duvcil, suivant deux jours lie chaleur torriile, que s'est ouvert le concours tcMuporaire ilu 11^ juin. La note dominante de cette exposition a été donnée jiar les Pivoines herbacées dont les Heurs vokunineuses et les couleurs brillantes atti- raient violemment le regard, ipii pouvait cependant s'en fatiguer à la lin, car c'était des Pivoines, encore des Pivoines et toujours des Pivoines. Il y avait des collec- tions remarquables de ces plantes: les lots de M. Paillet et de M. Croux étaient superlies, ainsi que celui de_ M. Millet; les plantes étaient présentées en spécimens de toute beauté et il y avait encore, de ci de là, des lots de Pivoines en fleurs ccuipées. Comme apport de plantes vivaces, il faut signaler celui de M. Géraud, qui nous montrait une collection nom- breuse de plantes fleurissantes mélangées à des espèces à feuillage ornemental; celui de M. Thiébaut-Legendre, oii dominaient surtout des Gaillardes; puis le lieau massif de plantes vivaces et annuelles de M. Férard d'oii s'élançaient des Digitales, des Campanules, des Mu- fliers, etc., parmi une multitude d'autres jolies fleurs. Les fraîches plantes alpines de MM. Vilniorin-Andrieux et G'" et les modestes Orchidées de pleine terre de M. Du- gourd formaient deux lots itdéressants. Les plantes annuelles étaient brillanuuent représentées par le grand massif de MM. Vilniorin-Andrieux et O'^, qui contenait il i)rofusion les jolies fleurs de saison; des mêmes expo- sants un massif de Giroflées quarantaines par couleurs, très jolies, un superbe massif de Salpiglossis k grandes fleurs, cette fleur élégante qui ilevrait se trouver dans tous les jardins; puis toute la collection de Pétunias doubles et simples dans leurs diverses et si jolies va- riétés. MM. Dupanloup et i;"' avaient également de beaux Pétunias doubles à grandes fleurs, de coloris bien va- riés. Les Pétunias siiperbissima de M. Xonin étaient vraiment superijes et l.nen francs. A signaler du même exposant quelques jolis Œillets. M. Bérault présentait un groupe de beaux Œillets à grandes fleurs, en varié- tés de choix, et M. Férard un massif de Pétunias. M. Valtier avait également des PiHuniaset des Pensées disposés en massif. M^I. Cayeux et Leclcrc nous luon- traient des Pavots annuels doubles, des Gaillardes et de jolis Glaïeuls CoIviUei et Glaïeuls nains variétés Hliis)iiug Bride, Reine Wilhelmine. M. Férard nous rappelait, avec MM. Vilmorin-. Vndrieux et M. liurbee, de Philadelphie, combien il y a cle charmantes varic'tc's dans les Pois de senteur, et le prender de ces deux exi)osaids nous mon- trait, en outre, toute une collection d'Gullets nugnardises. Les plantes employées pinir la garniture estivale des jardins étaient représentées par une lielle collection de Cannas de MM. Billiard et Barré, aux tons chauds et aux fleurs superbes, par une lirHIante exposition d(> (jéra- niunis zones de M. X(Uiin, par les amples Heurs de Bé- gonias simples et diudiles de MM. Vallerand et ceux de M. A. Billard, etc. Les exposants de fleurs couptM>s n'out i)as été favori- sés celte fois par la température; le lot de M. E. Thié- l)aul contenait cependant une collection variée et inté- ressante de ijlantes bulbeuses où il y avait des Iris, des Amaryllis, des Lis, Anémones doubles, Renoncides, etc., et où nous avons surtout remarqué le curieux l.rin viri- diflora, aux fleurs vert-de-gris; le lot de M. Thiéliaut-Lo- gendre renfermait, avec des fleurs de plantes bullieuses variées, de fraîches fleurs de plantes vivaces. .\ noter encore les jjlantes vivaces en fleurs coupées de M. Gau- guin, et nous aurons rappelé lirièvement ce qu'il y a eu de plus beau dans ce concours. Jl'LKS RUDOLPU. Plantes de Serre Li's ju-csmlalions di' plantes de serre, en dehors des Orchidées et des quelques groupes exposés en i>ernia- nence dans les deux grandes serres par MM. Delavicr, Dallé, Chanlin, Simon et la Société des bains de mer de Monte-Cwirlo, n'étaient guère nomlireuses à ce dernier concours. Il est vrai que de bien belles collections de ces plantes, dont nous aurons l'occasion de parler en détail, sont exposées en permanence dans les serres des divers constructeurs. Quant à l'expositiou d'art floral, nous n'avons qu'à en enregistrer l'alisence complète. I7est bien dommage, car ce n'est pas en s'abstenant d'exposer que les fleuristes feront connaître et imposeront leurs œuvres florales; ils font plutôt outiller ainsi qu'ils existent et cela n'est pas fait pour remédier à ce qu'ils jugent pn-judicialile à leur métier. A signaler qiH>lques lots intéressants de Pelargnniuni à i/ra/ides fleurs : celui de M. Boutreux, composé de potées des variétés classiques et d'une série de nouveautés inédites; celui de M. Barillet, se composant de variétés d'obtention récente iiarmi lesquelles je remarque les variétés : .1/. Gaston Allery, rouge, et M. Arthur Baril- let, rose tendre, et celui de M. E. Montigny avec les belles variétés : Commandant Marchand, aux fleurs pouriires velouté, dont le liord est liseré, en dégradé, de blanc, rosé, et Gustare Montit/ni/ aux fleurs maculées de i^ourpre noirâtre sur fond rouge grenat. L'exposition de Mî^I. Duval et fils était intéressante, car elle se composait de plantes, principalement de Fougères, qui sont cultivées pour l'approvisionnement des marchés aux fleurs de Paris et des fleuristes parisiens, plantes en exemplaires bien cultivés et choisis. A citer les : Dracœua Massa ngeana, superbes plantes d'une grande vigueur, qui nuit même à la coloration îles rayures qui caractérisent cette variété, Adiantiim Farleyense, Pteris Wencetti, P. Victoria, Loinaria gihlia, etc., et le bien joli Selaginella ccesia arborca que les fleuristes devraient bien utiliser davantage dans leiu-s compositions florales. Aldkrt M.vuME.Nii Fruits et Primeurs MM. Sandron cl Chevillot exposaient encore deux lots de raisin Chasselas doré conservé frais; ces raisins n'ont plus aucun intérêt commercial à cette époque de l'année; les bourgeons s'i'païunussent et les grains se rident. Ils ne peuvent plus lutter contre les raisins forcés trais. Les lots détruits forcés étaient nomlireux et fort lieaux : Les Forceries de l'Aisne, M. Fatzer directeur,, .avaient d'énormes pèches Précoce de Haie; de très gros bru- gnons Précoce de Croncels et Précoce de Uirers, deux branches portant S et 1(1 fruits remarquables par leur grosseur; des manettes de splendides raisins : Ducde lia- celeugh. Canon Hall (muscat), Frankentlial, Chasselas, Posters seediing et deux énormes grappes de Gros Guil- laume. MM. Parent, oncle et neveu, un lot très complet d'arbres fruitiers avec fruits à maturité, cultivés dans LE JARDIN- ISS iIp pc'liU ixil.s; c'csl certaiiifmi'iiL la jn'lilc taillu de la |iiit(M'ie qui (loiiiiait un très grand inlérêt à cette présen- tation ; on y remarquait : Pruniers: Heine Claude dorée. Reine Claude de Juillet, Reine Claude d'AH/uin, Bleue de lieif/ique. Monsieur hâtif; Brugnons : Karly Riner>s, Précoce de Cr(nicels; Poinnuers : Boi'oicitshy, Grantl Ale.ru ndre' Transj)areutes de Croncels; Pèclicrs; Pr«Y;rr de Ilule, Michelin: Poii'iers : Willinui, Docteur Jules Ciui/o/; Cerisiers : Anglaise hâlire et turdive; Figuiers: Barl)illonne, Blanche d'Argenteuil, Ihiuphine, Fif/ue ilorée; un Abricotier, jinis diverses variétc'^s de Frain- l)oisiers, Gi-oseillers, (iroseillers l'pineux, etc. De très lielles corlieilles de iièches Grosse niiijiu)nne, des lirn- gnons et divers autres fruits coiniilétaient cette très inli'- ressante exposition. MM. A. Cordonnier et lils avaient de l)caux et très loris arlires en pots: Les très grosses pommes Grand A le.ra n- dre; un Brugnon, Lord Napier avec :iS lieanx Ifuils; un Prunier Reine C7rt«(?e, p(U-tant :.^.MI liujls; un :inliv Prunier Mirabelle avec '.H friiils; de siqierlies Pecliers portant de gros fruits. L'ensemble de ces arbres for- mait un très beau lot. Ils présentaient en outre des caissettes d(^ iiruiics Le C:ar, Miralielle grosse (Croux:, Prune pêclie, Seuiis de Reine Claude, Karli/ proli/ic, des péclies Précoce de Ilale; des Iirugnons io;ï/| .W'- 2)ler et Earli/ Rirer.i et un très Iicau lot de raisins : Chasselas roi/al, Posters seedling. Muscat noir. Duc of Buceleugh, Franhenthal, Chasselas doré, elc. M. IL ^^'llir présentait un beau lot de C/u(ssclas doré, un peu vert et pas encore assez doré et M. Enot une superljc corbeille de très grosses pêches Alexandre. La Société d'horticulture de Montreuil-sous-Bois expo- sait des corlieilles de fraises D'' ^forère, [wches Antsden, Cerise Anglaise et Bigarreau Xapolé(n/, i\n Raisin Fran- kenthal et quelques Pècliers en pot, avec- friuts ii ma- turité. M. Pélissier, olfrait un liel aiqtorl de 'M variétés de Cerises, Guignes et Bigarreaux, parmi lesquels (ui reniar([uait le Bigurreau Pélissier qui ressemlile nu Bi- garreau Recerclu)n, mais est plus gros et plus lieau. L'olitenteur nous dit l'avoir mis au commerce en ISO.'i et le congrès ponioligique l'a adopté en 1899. A signaler du même des amandes vertes et sèches et d'assez beaux alu'icots. M. Désiré Bruneau exposait 8 variétés de Cerises, Bi- garreaux et Guignes ; les Syndicats agricoles de Mantes, Linas et Gagny, des Fraises et des Cerises. Au sujet des fraises, on peut remarquer qu'elles sont jugées, soit par la classe 4i, soit par la classe 45. Il serait difficile d'invoquer la collection, car certains lots de la classe 44 étaient plus conqilets en variétés que d'autres jugés par la classe 45. Avec la réglementation des con- cours temporaires actuels l'exposant peut choisir la classe qui lui plait pour les fraises, et c'est ce (ju'il fait. Les lots de MM. Millet, Lapierre, Berthault-Cotlard et Franck de Préaumont étaient sensiblement les mêmes qu'au dernier concours. Les Pommes présentées par les Sociétés d'Horticulture des Etats-L'nis sont toujours aussi belles et aussi fraîches. Les Oranges qu'elles ont reçues dernièrement sont de très lionne qualité. J. M. Bujssox Légumes Le quatrième concours temporaire nous fournit, à nouveau, l'occasion de citer la merveilleuse exijosition de la maison Vilmorin-Andrieux, où la majorité des légumes potagers sont très' dignement reiirésentés. Ce sont les collections de : Laitues, Romaines, Scaroles et Cliicorées frisées d'un superlie developpemeul; do Radis raves, de petits Railis et Radis noii-s faisant venir l'eau à la bouche; de Pois sur pied, donnant à songer aux délicieux plats dont (m pourrait se iléleoter s'ils étaient accompagnés de petits ])ige[. Denis Ileude des grilles i l'Asperges eu végé- lation, ainsi que des braïudies de F'iguiers couvertes di! fruits; l'inslitut Pasteur, du ttlanc de Chaïupignon de c(uu-he stérilisée et des meules en rapport. Les Syndicats agricoles de Seine-et-Oise avaient une ex[iosition peu importante et l'étiquetage laissait à ile-sinu" nous sommes persuadés qu'avec un peu do bonne volonté ils peuvent faire lieaucouj) mieux. Le Syuflicat de Cergy avait une petite collection de Pommes de terre avec fanes et des Pois cultivés en pots; le Syn- dicat (Je Taverny, de belles Asperges; le Syndicat de INIantes, des Choux Hâtif d'Etampes et de Milan, des Romaines, desChicorées frisées, des Laitues, des Oignons ljlancs,dpii Carottes et des Radis; le Syndicat de Linas, de beaux Choux-fleurs Lenoruiand à pied court, des (Jarottes Grelot et de Croissg, de la Chicorée frisée de Meaiu- et fine de Rouen, de la Laitue Batavia blonde, des pignons blancs et des Pommes de terre. Nous espé- rons que ces Syndicats redoulileront d'efforts pour que leurs lots soient plus remarquables, ce qui leur sera du reste très facile, étant donné les ressources qu'ils possèdent. Henih Thiîclier Fn.s. Arbustes d'ornement Imi entrant dans la serre, on est frappé de la beauté d'un groupe de Rhododendrons où ^l. Moser a fait figurer bon nomlire de nouveautés de ses semis, encore inédits. Signalons les numéros 3293, 3279, 2871, 2340,3291. 2311, 'iiW, Directeur Chandeze, Madentoiselle Marie Derrtj, 2?M remarquable par la macule violet foncé qui tranche sur le fond blanc du pétale supérieur. Dans le lot de M. Croux il faut citer les semis n" 1026, H)2l, 1014, 51G. Les roses jouaient un rôle des plus inqxirtants dans rnrnenu'utation de la serre. A côté des expositions do MM. Lévèque, Defresne, Boucher, Rothberg, composées de plantes à haute ou à liasse tige, en très lion état, mal- gré la chaleur de ces jours derniers, il faut particulière- ment jeter un coup d'oeil sur les nouveautés do INI. Per- luH-Ducher, de Lyon : Soleil d'or occupe le premierrang, vraiment beau, tenant du Persian ijelloïc et d'un Rosier Thé Madame Paul Ollivier, Madcuioiselle Pauline Der- seij. Monsieur Joseph. Hill, Monsieur Lédê, d'un beau rouge; Madame Georges Didier, Princesse de Bulgarie, Sénateur Belle, toutes dites « hybrides de thé ». Il y a quelques jolies plantes qui resteront, ne serait-ce que Princesse de Bulgarie. M. Buatois montrait aussi quelques roses d'obtention 184 I.F, JARDIN nouvelle : M/i.riiiie Bi'fitois, ilu m-mipi' do l'dlyaiilhe'es; Madeiiiiilsvtlc Marie lleiii'ii, liyliriilc ilc 'l'his Mme Slef- fen, iIp inéiiu' (irifrino, tous deux ;i lli>urs hUuu-lii'^. De M. Vijfiieron, d"< )rl(':ius, la variété Madaiiic F.niest Lecacassci()\nn tantinet plus foncé que la Fnnn-c de 89 et lui ressendilaut assez. Impossible de juger les semis de M. Boutiguy, de Uoueii, — au nomhre de 81) parait-il — arrivés en très mauvais état, a ix'U prés lnlalement elteuillés. A noter encore, eu fait de roses, les accidents lixés jiar M. lielin, de .Miudins : l'un de Machiiiie lièirinl, a Heurs jaune [lur, l'autre pmvenant île Aiiini de ])ieshiir/i, à co- loris rose violacé. Les Ulénuitites de M. F. Mtu'el, de Lyon, sont des plus intéressantes. A côté de la variété Ville de L.i/oj/, liy- lu'ide des ('. cocciiied et vilicclla, il faut reuian|uer de méuK' orifiine et du même semis le u" l:!7, rose mauve, une forme de riticcUa rouge plus prononcé que le ty[ie, Madiii/ie Jiiliii Corrernii, etc. Ces jdanles jnuisseut de ce grand axanlage de |)n'senter uormateuieut deux tln- raisous. Notons les très lieaux spécinu^ns iVIl iiilniuijcii juiiii- cuhita ijrdiidiflora de ^L\L l'aillet et Croux ; les liruyères, de M. Queneau-Poirier, de belle culture et vraiment jolies a voir : cocc.inea minor, f/loboxa alba, pertiXJiciia luiiiii^ ai'jjefhii, etc. Est-ce que le temps des Hruvères i-evien- drail? Les ai'husles et arhres d'orneujent a Icuilles [lanacliées sont rei)résentés par un joli lot de M. Bruneau, de Bourg- la-Reine. Nous y avons remarqué connue formes rares on l)eu connues : Tulipier iianaché, Reine-Claude ;i feuilles panachées, .Icer erioc(trp)()n foliis pictis. Genêt à balai panaché, Acacia boule panaché, Fyrt,/'/;/«.s alba fol lis iilhu i^dj-iegatis gardant liien sa panacluire au grand -soleil, l'iatane à feuilles panachées, S/iinh/ni/s iiliniinsa aurea, etc. Signalons aussi dans ce loi connue prosen- tanl quelque intérêt : Cijtiaus schipkaensis [\ rameaux couchés sur le sol, a fleurs lilanclies aliondantes, Brmrssn- netin di.ssecla ne dépassant pas 0'"1.5 de liauteur, à fedilles filiformes, très étroites; Rh/iiinvis nxpleniifolia à feuil- lage de fougère, Coluteu hal/alti, l'orme très remarqualite du Baguemuidier à feuilles recroquevillées, à tige liaule de 0"'21l; Sjirituja Eiuodi paiiaché, Ptelea frifblir/ta uii- rea, e_tc. Il ne tant pas non plus passer sous silence le Li/iis Miirie Leyrini a feuilles dorées de M. (iouchaull, d'Or- léans, qui viendra faire nombre et constituera uni' bunne revue dans la suite des vi'gi-taux à feuillage oruemeutal. P. IIahiot. B U I O Gl F^ A I» M I E Les cépag-es américains pour la reconstitution du vignoble français, par J. GnANDvniNMvr, introduc- tion, par M. Menaidt. M. rirniiilviiiniiei. ilonne. dans rcl ou\rage. lu i!csrri|itioii lies vaiiiHés |iriii(:ipates, poile-grefl'es et producteurs diiects. L'intriiclurlii.u à l'étude de ces cépages, est faite par M. Me- naull. Cet ouvrage de 112 pages, orné de 47 planclies en conteurs et de grandeur naturelle, est vendu au prix de ,3 fr. 5U; Octave Doin. éditeur. En tente à la Librairie hurtimle. 84 bis, rue de Grenelle. Paris. AKUOIlKlLTinE FKlITItlIE L-^-rtAA/W>^- — -.— La restauration des arbres fruitiers. — Le surgreffage en matière de res- tauration. — Son utilité. — IVIanières de l'opérer. Après avoir, dans un ])réeédpnt article (1), parlé des défectuosités de certaines vieilles plantations fruitières et expliqué, pour chaque cas, le procédé à employer pour remédier au mal, je dois à mes lecteurs de plus longues explications sur chacun des j)rocédés qui cons- tituent la restauration, .le vais dniu- traiter aujiiurd'hui de l'un d'eux : le surgreffage. Le surgreffage, en matière de restauration, a i)0ur but de changer la variété d'un ai'iu'e en lui offrant, de diverses façons, des rameaux greffons d'une autre, jugée di' meilleure qualité. Ainsi, tel (]ui fait l'acipiisition d'un jardin fruitier planté et y trouve des Curés, des Cduseiller a lu cour, des Triouipiies de Jndoigue, des Messire Jean, des Râteaux gris, etc., qui ne bd plaisent jias, jieut, sans craindre de perdre ses arbres, procéder à l'opération du surgreffage et obtenir dans a suiti> une friictilication aliondante. Ln même teini)s qu'il sert a cliauger la variété, le surgreffage aide aussi, si mi le di-sire, a modifier quelque peu la forme de l'arbn^ ou a la transformer entièrement. Ainsi un fuseau ou une iiyramide de mau- vaise variété, après avoir été rabattus et greffés à une certaine hauteur, peuvent reconstituer ensuite de très lieaux vases productifs si l'on donne aux rameaux nés des greffes une direction spéciale. Si l'on veut envisager la re.stauration à un autre point de vue, à celui de la juste répartition de la sève dans les diverses parties d'un arbre irrégulièrement cons- titué, le surgreffage est, en cette circonstance, un puis- sant moyen de remédier à ce défaut d'éqnililire. Possé- dez-viuis une palmette quelconque dont la tige princi- ]iale formant l'axe, malgré tous vos soins, « enqiorte » au détriment des branches latérales q\ii restent faibles'? Rabattez cetti> tige principale au-dessus du ])render étage, s'il est très mal formé, lui bien au-dessus du seciind, même du troisième suivant leur état. Posez ensuite, pai- la greffe en fente, un greffon d'une variété jdiis faible et lu'iturellement plus prolifique; achevez la fnrme avec cette variété et l'équilibre sera rétabli sans qu'il y ait besoin de tourmenter l'arbre de nouveau. Le si'ctionnement seul de l'axe, appelé rapproche- ment et iliuit j'aurai lieu de parler en d'autres circons- tances, peut aussi concourir seul ii ce résultat; mais le liut est plus sûrement atteint si on lui adjoint le sur- gi-effage qui, ainsi entendu, C(Uistitue dans ce cas un moyeu indirect de mise â fruits d'un arbre imiiroductif. Etant donné ces multi|)les cas et les différents buts ;i alteindi-e, il est concevalile que l'opéu-ation n'est pas Inujouis la même; cependaid la greffe en fente est universellement enq)loyée, toutes les fois, du moins, (]u'il s'agit d'artu'es âgés. ( )n l'iipéie à deux é'poques différentes, en septembre ou octobre et en mai's ou avril, et si l'on vent l'appli- quer il un fuseau ou à une iiyiamide, voici comment il y faut procéder : La tige de l'arbre esl rabattue, à l'aide de la scie, an tiers de sa hauteur; cette section est faite dans un endroit lisse ciuoinis entre deux séries de branches (1| Le .lardin. l'JOO. N- 312, page 43. LE JARDIN 185 flinrppntières. Toutes cpHps-oI, qui restent, sont ;i leur liMir taillées, en tenant les plus élevées phi s courtes que celles (le In liase, île façon que leur ensemble torme une pyraniiile réij;uliére. Cela s'obtient en laissant ii chaque branche une longueur égale au tiers île la longueur mesurée sur la tige, depuis leur point (la naissance jus- qu'au sommet. même recommandable de rabattre, longtemps à l'avance, la tige et les branches, afin que la sève s'accumule au- tour (les i)oiids de sections, ce qui facilite la reprise des greffons. Au contraire, pour la greffe en fente d'au- tomne, on doit rabattre l'arlire et greffer aussitôt. A l'une ou l'antre ('poqtie, la façon de procéder est à peu près la m'ônic; elle ne diffère qu'en ce qui concerne Fl'i. (i;i. — Cnll,- .■» fi-iilr ili' priHlru.jjs cl yrcffe en l'eitU- ar Si cependant, au point ou la coupe doit être faite, il se trouve une branche fruitière ou une partie noueuse, ce qui est un empêchement à la bonne exi'cution de la greffe, on peut faire cette couije iio peu [iliis liaiit ou ])lus bas, sans que cela nuise trop a la l'i'gularib' de la pyramide. Pour ce qui est de la greffe en fcide du printemps, il n'y a pas d'inconvénient k ce qu'elle ne suive jias immédiatement le (( rapproclienient » de l'arbre. Il est l'emploi des greffons. Pour la greffé d'automne que j'ai expliqué dans un article précédent (P, on se sert, pour greffons, de bourgeons de l'année dont on supprime iles feuilles en laissant la liase des pétioles. J'ai dit également qu'il est possiljlc d'obtenir une fructification dès l'année suivante si l'on a soin, au moment du gref- fage, de choisir des greffons constitués par des branches de deux ans, ramifiées et possédant des boutons à fruits. Il) Le Jardin, 1S99, X" 300, pa<;e 2i5. 186 LF, JARDIN L'opération matérielle y est également expliquée en détail; je n'y reviendrai donc pas. J'ajouterai, toutefois, qu'il est recommandai île d'opérer à cette époque pour plusieurs raisons dont les principales sont celles-ci : La reprise de la ^freffe se fait plus sûrement; vu l'em- ploi de greffons longs, ramifiés et qui possèdent des Ijoutons à fruits, l'arbre iKuisse et produit l'année sui- vante comme s'il n'avait pas été opéré; enfin, si quelques greffes viennent à manquer, on a la faculté de les refaire en mars ou avril suivant, ce qui évite ainsi un retard d'un an. La greffe en fente s (jreffons jiour la greffe par rameaux détachés (11. Ces observations ayant été suivies et l'arbre ayant été rabattu à l'avance, C(mune je l'ai expliqtu' plus haut, on doit rafraîchir les coupes qui sont alors faites en liée de sifflet ])our les branches charpentières et horizontales pour la tige. Sur cette dernière, en effet, la plaie étant plus grande, on pose deux greffons dont l'un n'a d'autre but que d'aider à la cicatrisation, tandis que l'autre donne naissance à la nouvelle flèche. Les liranches cha,r- pentières ne sont surmontées, chacune, que d'un greffon, d'oi^i l'utilité de la coupe en siftlet. Le greffage proprement dit ne diffère jjas de celui que j'ai expliqué dans le précédent article déjà cité ayant trait à la greffe en fente d'automne. La ligure (59 complétera d'ailleurs ces explications : Voyez, en A, une branche charpentière qui a été taillée en bec de sifllet ; un coin de bois dur maintient ouverte la fente pratiquée, d'un coté seulement, à l'aide île la serpette ou du couteau à greffer et du petit maillet. Les bords de cette lente sont avivés légèrement pour per- mettre l'adaptation iiarfaite du grelTon. Le grefïon iB) est taillé en lame de coideau par deux coupes faites de cha- que côté et à hauteur d'un œil; C montre le greffon vu de dos, c'est-à-dii-e du coté de l'œil, sous lequel il doit rester une plus grande surface d'écorce. lînD se trouve la greffe terminée : le greffon a été introduit avec pré- caution en mettant le liljer en contact avec celui du su- jet; ce point est très important. Ce ne sont pas, en efïet, les bords extérieurs de l'éporce qu'il faut faire coïncider, mais les bords intérieui-s, autrement dit les lilters, car c'est là que se tonnent les nouvelles couches du cam- bium qui i)roduit la soudure. Un bon masticage aussi est indispim-sable; tnutes les surfaces entaillées ainsi que l'extrémité du greffon sont soigneusement recouvertes d'un bon mastic à greffer, afin d'empêcher le coidact do l'air et d'('viter ainsi toute évaporation. 11 y a une autre manière de préparer le grelïon \V'], c'est lorsqu'on se propose de pratiquer la greffe eu fente avec un œil enchâssé. Les entailles sont commencées non plus à hauteur mais plus haut tpie l'œil inférieur; celui-ci, une fois le grelïon introduit, se trouvera enchâssé plus bas que la section liorizoutale du sujet (E). Pour le |1) Le Jardin 1899, il" aCKi, page 340. cas ipii nous occupe, ces d.'ux jirocédés peuvent être employés à volonté sans q\\f l'un [irésente plus d'avan- tages que l'autre. Il est très rare que l'on soit oblige' de ligaturer la greffe en feule; cependant si, pour certaines, on craignait que la pression sur le greffon, exercée par la partie fen- due, ne soit pas assez forte, cm fierait une ligature avec du ra|iliia ou de la ficelle, afin que le contact soit parfait. En G, est une tige coupée horizontalement et prête à recevoir deux greffons. La fente est ici totale ; c'est dans ce cas surtout qu'est nécessaire l'enqiloi du coideau à, grcller sur le([uel on frappe avec le maillet et du coin qui maintient l'ouverture. Avant de faire cette fente, il convicid de choisir l'eiu- placemeid convenable, l'endroit le |)lus lisse, ce qui faci- lite l'ajustage des greffons. Dans ce cas plus qu'en tniil iiuli-i', il est utile iFaviver les parois de la fente à ses deux extriMuités; lorsque la tige est très grosse, on accentue nuinie cette fente de façon à former une sorte d'ouverture angulaire qui reçoit le grelïon. (Jola est très important, car ce dernier est ainsi moins serré dans la fente, quoique étant choisi très gros, c'est-à-dire proportionné à la tige. Le tronçon de tige H montre l'aspect de cette greffe double avant le masticage. Les soins subséquents sont les suivants : Choisir, parmi les bourgeons des deux grelïons portés par la tige, le jilus fort et le niieu.x placé pour en former la nou- velle llèclie; le palisser sur un tuteur attaché verticale- ment sur le tronc. Pincer les autres bourgeons ii cpiatre ou cinq feuilles, puis de nouveau à une feuille lorsqu'ils ont déveloiipé des faux-bourgeons. Sur les branches charpentières, choisir le bourgeon le mieux placé, en dehors autant que possible ou sur le cote; celui qui naît de l'œil inférieur du grelTon est ordinairement celui à préférer. Palisser ce bourgeon d'abord sur l'onglet formé parla partie de bois se trouvant au-dessus de lui et enstiite sur un tuteur fixé à la branche charpentière. Pincer le ou les autres Ijourgeons comme je l'ai dit pour ceux ili' la tige. Les couronnes que l'on a laissé suljsister et qui gar- nissent encore la base des branches charpentières doi- vent être tenues courtes par des pincements sévères et répétés, afin que les prolongements et la flèche issus île la greffe prennent un tort accroissement, ce qui peruicllia de les tailler long l'année suivante. Si quelques-uns de ces prolongements poussent trop fort au détriment des autres, il est utile de les jiincer pour modérer leur développement et conserver l'iMpii- lilire dans la. charpente de l'arbre. Claldi-; Trébignaud NI FLEURS, NI COURONNES Nous avons déjà parli' a plusieurs l'eprises (1) de la tendance qui semble s'aflirniei- de supprimer les (leurs dans les convois funèbres. Il est fait justement grand bruit achudleun'ut autour de la circulaire suivante ]ilu R. P. lIip])olyte Leioy, de la ("''■ de Jésus, approuvée par S. E. le cardinal Riiliaid et que nous croyons devoir reproduire en eidier. 1. Le Jardin 1S9S : n" 2(j7, page 101 : ir 279. page 293 ; n- 2S4. page 326. 1899 n- 291, jingo 102 ; ir 293, page 135. I,E JARDIN 187 Peur nos défunts ni fleurs ni couronnes, « Ou csl |iri('' de n'envoyei' ni llours ni i/diiniiiiu^s ., Ilc'|iiiis (|iiol(|iiL' temps colin formule se lit au lias d'uu firauil iiumiIuc lie letlres morluaires. Nous nous en réjouissons. I''.lle esl la proleslaliou du bon sens et du sens eIn-iHien conlre uw vi'ri- talile aluis. Quel([ues lleurs déposées sur uu ceriueil par UJie ujain dis- <-réle el pieuse penvenl être un lémoignafre de rej^ret et une uianpie de respect pour un corps qui fut le temple du Sainl- lOspril et doit ressusciter glorieux, ^fais ces gerbes et ces couroimes jetées à profusion sur un char funètires s'accor- (leid mal avec la tristesse et les graves le(,-ons de la nmrt (1). C'est de nos prières que nos chers défunts ont Ijesoiu. Nous savons qu'on souffre beaucoup on purgatoire. Les âmes doivent y payer jusqu'à la dernière obole la dette contrailée envers la justice divine par les fautes que la pénitence ;i'aura pas expiées sur la terre, à moins que Dieu no leur applique les satisfactions offertes pour elles par les v'ivanls. Ceux que nous avons perdus, nos parents, nos amis, souf- frent cruellement et nous pouvons adoucir leurs peines et en (dii-i'ger la durée. Nous le ponvons JW'' '^ prière, par l'au- mône, par la pénitence et surtout par l'oblation du Saint Sacrilice de la Messe. Voilà pourquoi nous voudrions au.\ lleurs cl au.x couronnes substituer l'olfrande d'un certain nondire de Messes, et à cet elle! nous proposons aux familles c-hn'Hiennes deux moyens pratiques. 1" Ajouter aux lettres de faire-part la foiiuule analugue : « On serait reconnaissant aux personnes désireuses il'olfrir des fleurs ou des couronnes de vouloir bien les reuqilacer par des Messes. » 2° Faire célébrer des .Messes pour les jiareiUs ou amis ipie Dieu rappelle à lui. et l'annoncer à leurs familles. On peut se servir à cet effet d'une carte que nous avons fait lithogra- phier avec bord deuil et qui contient le texte : M Xous vous jurions d'uiirt'cr re.rjiressioii de iii»i sciiliiKruts de douloureuse sympathie pour la perte eruelle que rous vene:: d'éjij-ouver. ^'euille: unus permettre de ne us ofj'rir de fleurs. Nous erot/tius inieu.e entrer dons vos intentions en ftiisant eèle- hrer des Messes (2) pour le repos de l'âme de M le 18 Par là nous soulagerons efficacement les ànies du Purga- toire, et du même coup nous contribuerons à ramener dans notre socié'té si malade les usages chrétiens ((vn seuls peu- veid la gui'rir. Di''jà l'an dernier nous avons dans plusieurs villes proposé cctle pratique à des associations de piété et de charité. Elle a été jiartout accueillie avec faveur. Le moment nous semble doni' venu de la généraliser. Elle se |j|-ésente du reste avec la haute a[ipnibalinii du Cardinal Archevêque de Paris. Son Émineuce a daigné nous écrire : « Nous approuvons cette pieuse pensée et nous ne pouvons tpi'encourager les Jidèles à la mettre en pratii|ue. .. Paris, le 25 novondjre 1899. François. Card. Uicuahu. Archevêque de Paris. Que les personnes dévouées aux âmes du Purgatoire, (pu^ les chrétiens zélés unissent donc leurs ellorls. Un'ils recom- mandent cette œuvre, la propagent, répandent cette feuille el. s'ils le iieuvont. la fassent reproduire, texiuellement ou en abri'gé, par un on plusieurs journau.x el revues. Ce sera uu e.xr-ellent moyen de propagande. En travaillant ])our les défunts nous travaillennis aussi pour nous. Les âmes dont nous aurons hàlé le bonhem- nous obtiendiiint ''/""'- nobile. Cet liyliride, qui a été obtenu parM. R. Broonian- W'hite, d'Arddariicli, a beaucoup du premier parentd.ins son port et la fiu-nic de ses fleurs, iloid le colorisrappclle plutôt le D. nobile. * * * La séance que le Comité des Orchidées a tenue le 14 juin, rue de Grenelle, a ri'uni quelques apports inté- ressaids. MM. Duval rt lils, de Versailles, présentninit iiii Odontoylossnni Ailrinnii' a fleurs petites, mais très abondamment pointi liées de marron, et tmit à fait char- mantes; un joli Odontoglos- fsum crispa m bien formé et étofïé, il fleurs nuancées de rose, enfin deux hybrides du Cullleya SrliiUcriaiHU croisé avec le Lœlia .ranthiiai dans le premier cas, avec le Catlleya intermedia dans le second. Ce dernier avait une forme analogue au C. Loddigesi. Nous attendrons la prochaine lloraison pinir juger ces deux semis. 'SI. (iautier, jardinier chez ^L le I)'' Fournier, à Xeuilly- sur-Seine, avait un très joli Odontoç/lossam V,'ilcheann'm ol)tenu de semis dans ses serres et noninié O. X D' Edmond Fonrnier. M. Maillet, jardinier chez M. Hébert, à Neuilly, pré- sentait un joli Ld'lia grandis tenebrosa, à granil,es fleurs, ayant les pétales et les sépales jjlus rougeàtres qu'à l'ordinaire, et deux formes iVEpidendrnia uiacro- chilum . Enfin M. Opoix, des jardins du Luxendiourg, avait une excellente variété de Cypripediam X Sicanianum, très grande et très bien colorée, et un hybride de C. ton- sain et de C. Lawrenceanvtn dont le caractère le plus intéressant était une jolie panachure jaune pâle des fouilles, panachure qui parait bien être permanente. (1. T. Gmigx.\x. ^Qsaïcidtutê appliquée Fio. 70. —^ Corbeille ellîptïqnc Les fervents amateurs de mosaïculture sont toujours 1 la recherche de nouveaux dessins. On a essayé lieau- •oup de formes inédites et il y en a aujourd'hui pour tous les goûts, même pour les mauvais. En effet, la recherche des choses originales a parfois fait tomber dans le coté oppo- sé; mais, ceiiendant, parmi tant d'essais hardis il restera )lus de variétés, je ne dirai pas plus de grâce; en tous cas un goût plus lil)re, plus amusant, visant plus à étonner les mas- ses qu'il salisfairc les délicats. Aujourd'hui tout est, selon 'expression àla mode, au « mo- li'rn style » et iud'art nouveau» lans lesquels les lignes sou- ples et nerveuses et les harmo- nies inédites sont substituées aux conventionnels dessins classiques. Cela doiinr une [ilace plus large a l'art déi-oratif dans l'architecture et dans l'ameublement. Les ap])lications de cet art nmiveau sont nomlireiises et elles peuvent même entrer dans le domaine de la mo- saïculture. 11 est donc très facile, jiour les amateurs de cet art moderne, de triuncrdes dessins nouveaux aux lignes bien accusées, aux foinies neuves et aux opposi- tions vives et audacieuses de l'école impressionniste qui puissent être aiqiliqués aux motifs en mosaiciilture. En se ti'iiant aux dessins so- 'V'WVfK'^l'S.AV>'Att»^l>u/i^*Vi;'tU'V'-:ii'i'^Wi^up2)9l>^/3*!y^:^l}\JfV''J^^'\.'^^^. ,'itM\^^ FiG. 71. — liorditéc lires on peut obtenir des effets tout diffi'iTnts, caria mosaïculture, maigre ses cu'igincs moyennageuses, se prête tout particulière- ment à cette adaptation. D'ailleurs, rien ne nous prouve que les dessins de ce genre n'aient jamais été c^xéculés dans les anciens jardins de l'antiquité, où les « topiarii « (1) devaient bien tracer quelques-unes île ces lignes (2). Pour mieux fixer notre idée d'apidiquer à la mosaï- culture quelques dessins modernistes nous en figurons lilusieurs exenqiles. (Certes, et je m'y attends, on criti- quera cela. Cest fantaisiste, dira-t-on. La mosaïculture n'est-elle pas, dans son essence, comme la fantaisie même. Et les dessins d'art moderne, aux lignes tour- mentées et nerveuses, ces fleurons et ces feuilles ((ui 1, - Tniii.u-ius .. lel est lo iKim iloniié au jaiilinior décorateur chez les l'oin.-iiîis i[ui dimnait aux arbres ilcs formes diverses et e-véeutait eei'taius dessins avec les véi;éfau.\. 2. 1,'ai'l nouveau u'esl jias. en vérité, essentiellement nouveau, et les vernissateurs des dessins modernes trouvent leurs inspiralions dans les .aneiens dessins arabes, byzaiilins, mauresques, a.ssy- riens, etc., l'on relrouve «Vailteiirs dans les eompositions modernes eoi'taines lignes el des opimsilions de couleur (|ui oui cette origine. LE JARDINT i89 ^.^.^-■■^.■^^ ^.^^^j^i...-nrT. Jh^\^/- ' tri'àiii^*%"tim!im " Ti'f-^- — ■ ■^■■■^- Fio. caractérisent co genre nouveau sont-ils ilo plus mauvais goût à exécuter que les papillons, les volatiles et les animaux divers que l'on s'est longtemps plu, et que l'on se complaît encore a représenter? Certes non, ;i mon avis. La mosaïculture n'est pas d'une esthétique tellement élevée qu'en introduisant un peu de moder- nisme on la déprécie, tandis que l'on a toutes les chances il rompre un peu la monotonie des dessins actuels, et surtout à voir adopter ce nouveau genre qui senil)le plaire à beaucoup. Voici donc le détail de la l)lantation des motifs-figu- res. Corlieille elliptique liig. 70). Centre Phœnix cana- riensis. A Bégonia semperfiorens rersallie/isis. B Centaurea candidis- siniii. C Alterna //l liera amœnn. D Alte r riant liera puronychioides aurea. E Lobelia Eriniis compacta. F Saginu subalata. G Echeceria seconda glauca. Bordure i fig. 71) A Sagina siihulata. B Alternanthera parongchiuides aurea. C Alternanthera ainœ- na. D Koiiiga inaritiina ca- riegata. Bordure ifig. 72) A Sagina siibalata. B Artelnantliera amœ- na. C Antennaria diuica. D liegon ia .se inperftorens nain compact bijou. Corbeille sphérique (fig. 7.\ . A Chanuprops excelsa cnUmïé^Y Age rat uni Vi'end- landii. B Bégonia semperfiorens lii/tiride tapis fieari. C Iresine Lindeni. D Gnaphalium lana- tinn m icropliglluin. E Teleantliera versico- lor. ^Vinsi que l'indiquent les Iilantes utilisées, les comi)0- sitions de ces motifs visent l'ornementation estivale mais ceux-ci se prêtent tout aussi bien ii une ornementation pour une autre saison. Alisekt Maumenk. NECROL.OGIE: M. Jean-Baptiste Dumilieu. — Nous avons le regret d'annoncer la mort de ^L Jean-Baptiste Dumilieu, à l'âge de 00 ans. Les nondjreux travaux de rocailles qu'il exécuta tant en France qu'à l'étranger le firent avantageusement connaître du monde horticole. Nous adressons à sa famille nos sincères condo- léances. Congrès international d'Horticulture LA TISITE A LtCOLE NATIONALE O'HOBTICDLTDRE DE TEBSAILLES Le lundi 2S mal. les membres du Congrès international (l'horticulture sont allés, sous la conduite de Nf. Viger. ancien ministre de l'.Vgriculturc. ])résident de la Société na- tionale d'Horticulture do Franco et président du Congrès, visiter, conforniénicut au iirogramme. l'Ecole Xationale d'Hor- ticulture de Versailles. Une centaine de congres- sistes, venus de tous cùtés, avaient répondu à l'appel du comité d'organisation; nous avons particulièrement reinar- (pié. parmi les étrangers. M.\r. Abel. secrétaire de la Société i[upériale et royale d'horticul- ture d'Autriche; Atigyal, di- recteur de l'Ecole d'Iiorticul- ture de Buda-Pesth; Dunlop. raT rn« iiia^lillMHi Nlin ■ruri^i'j^i' Bordure. président de la Société pomologique do l'illinois (Etats-Unis) ; de Herz. chef de section au nnnistére d'agriculture d'Autriche, délégué au conuuissaiial i- l/iurium Scherzérianam à double spathe ; Dutremblay du May. pour l' Anthurium. — Etranger. — Hors Concours : Le Comité spécial des horticulteurs de Vienne, remerciments pour lot de Palmiers. Cycadées. Orchidées. Fougère. 1 " prix : Société des bains de mer de Monaco, pour 25 Pal- miers du Midi ; Sociiîté des bains de mer de XIonago, pour collection de 50 plantes de serre (avec Remerciments l. Classe 48. — 1"' prix : M.M. Vilmorin-Andrieux et C". pinir plantes potagères ; Vilmorin-Andrieux et G", pour plantes d'espèces ornementales. Concours du 13 juin 1900. — Classe 44. — I''' prix : M.M. Enot, pour Melons; Heude, pour As- perges; Vilmorin-Andrieux et C", pour légumes divers; Léc.ullon, pour Champignons, — 2" prix : MM. Enot, pour Melons; Heude, pour Asperges; Institut Pas- teur, pour blanc de champignon stérilisé. — 3" Prix : Syndicat de Mantes, pour Asperges ;Sy.ndi(:.\t de Tavernv. pour Asperges. Classe 45. — 1"" prix : MM. Boucher, pour Cerisiers en pots; Bruneau, pour fruits; Cuevillot, pour raisins conservés (avec inention honorable), Cordon.nier et fils, pour fruits forcés; F.vtzkr, pour fruits forcés; L.vpierre ET FILS, pour fraises; Millet fils, pour Fraisiers en pots; Parent, pour fruits forcés; Pelissier et fils, pour cerises; Sadron, pour raisins; Société d'horticulture de Mon- TREUiL, pour fruits forcés; Wiiin, pour chasselas forci's. — 2'=' prix : Le Syndicat de G.\gny. — 3= prix : MM. Lapierre ET FILS, pour fraises; le Syndicat de Linas et le Syndicat DE SaNNOIS. Classe 4H. — ["" prix : MM. Billiard et Barré, pour (iunnas Ilorifères; Boutignv, pour roses; Boutreux, pour Pelargoninius hybrides; Bruneau, pour rameaux d'ar- bustes; Buatois, pour roses; Férard, pour [liantes 192 Li: JARDIN variées; Gkhaud, jimir plantes vivaces; Millkt, imiir Pivoines; Moiiel, pour Clématites nouvelles; Nomn, |inur Pelargoniiun zonale; P.uluït et fils, pour Pivoines; PRRNET-DeoiiiîR, pour roses de semis non mises au coni- nierce; Piennes et IjAhigaldie, pour Pétunias doulilrs; UoTHBEiiG, pour Rosiers; Tiuedault Rmilk, pour llciirs coupées; Thiébault-L.egexdue, pour Heurs de pleine terre et fleurs coupées; Valleuand fiuches, pour Béfionias; ViLMomx-AxDniEUX et 0''", pour plantes annuelles, liisan- iiuoUes et vivaees; — 2" prix : MM. Belix et eh.s, pour Rosiers; Beiînakuox, pour Anthémis; Billahh, |(niir Béjîonias tubéreux; Boccheu Georges, pour Rosiers et Pivoines; Boutheux, pour Pélnrgoniums hylirides; Dauzaxvilliehs, pour Pivoines couijées; Defhesxe fils, pour Rosiers et Pivoines ;r"ÉisAHD, pour plantes variées; Gauguin', pour Heurs cou])ées; Millet fils, pour Pivoines; MonEL, pour Clématites nouvelles; Xoxix, pour Pélai-i;o- iiiums zonales; Paillet fils, pour Pivoines; Plet, pour Bégonias tuliéreux; KoTiiiiEUG, pour Rosiers; 'J'iiii:uault- Legendme, pour plantes de pleine terre; Valleuaxd fuéuks, pour Bégonias; Vilmouix-Axduiioux et (;"■, pour plantes annuelles, liisannnelles et vivaees. — '.V prix : MM. Ba- HiLLET ET FILS, pouT Pélargouiums liylirides; Bouciieu, pour Rosiers et Pivoines; Defhesxe fils, pour Rosiers et Pivoines; Kaczka, pnur roses; Rollé, pour Pélargo- niums zonales; RoTiiuiciiG, i)our Rosiers; Rousseau, pour roses. — Mentions honorables : MM. Gouciiault, pour Lilas il feuillage doré; Moxtigxy, pour PcHargoinunis liylirides. Classe 41 . — l'''*prix: MM. Bicraxek, [mur ( hcliidées nouvelles; Duval et fils, pour Draeieiias, I''ougeres, Orchidées; Leuaudy, pour Orchidées; Uueneau-Poii'.ikb, pour Ericas; Ri;gxii:h, pour (Irchidé'es; SiMox, pour Cactées. — 2"prix : MM. Beuaxek, pour ( )i'cliidccs;C.\pi'E ET fils, pour (Jrchidi'es; REGXiia;, |iiinr ( licliidocs. — 3" prix : M. Reonieh, pour < (rchidées. SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE séance du 14 juin iHOO ( OMITE DE FLOIllCULTClU! La maison Vilmorin iirésenlait deux fort jolis luis de Pois de Senteur nains race Ciipiclon et de Mulliers nains. Le premier était composé des variétés Boreatlon (violet foncé), Beaaté (rose chair) Ciijndon blanc, CiipUlo/i rose, Primorse (jaune très pâle). Dans les Mulliers (ui Innivait représentés les coloris lilanc, jaune et violet. Le Senecio popiilifoliis, l'un des ancêtres jn'éservi's de nos Cinéraires, ne se voit pas s(uiveiit dans les (Mdtures. 11 faut savoir gré ii M. Le I.ay, de Pommerit-le-^■i(■omte (Cotes-du-Xord), de l'avoir présenté ainsi cpie îles croise- ments entre cette curieuse i)lante et le Senecio criwntas. A signaler une variété à lleurs violettes provenant de croisements greffés sur ces variétés ;i lleurs lilanches. M. Vacherot, de Boissy-Saint-Léger (Seine-et-( Use), continue avec succès l'olitention de ses giganlesipies Œillets remontants. Dans les sept variéti's ai)])ortécs au- jourd'hui, lots remarqualdes, il faut noter particulière- ment les n"" 321 et SO.'j. A M. Béranek, de Paris, un (Eillet tlauiaiid de semis auquel il donne le nom de Marquise de l'A if/lc. COMITE DE CULTURE POTAGERE Une superlie collection de Chicorées, de la Maison Vil- morin, composée de dix-sept types comprenant des variétés à feuilles frisées, découpées, comme la i/««c/*e frisée mousse et d'autres à leuiles larges et entières telles que la Scarole (jrosse de Limai/. A >t. Chemin, de Geiitilly (Seine), des Concombres Jiltiiic a iiiéliiïré et cert anglais amélioré atteignant 0"'45 et (l"''i7 de huigiieur. M. Laudiert, et Bicétre, avait apiiorU' de lieaiix Me- huis en lion (Hat de maturité, appartenant aux variétés Xoir (tes Carmes et Prescott fond lilanc. Le semis avait (■'té fait le 21) février sur couche à fumier. De lielles Fraises Claire da Mans, variété nouvelle, prdViMianl d'un croiscuiciit entre les Fraisiers Noble et Sliarjilcss, prcseutees par l'obtenteur M. Hodéau, du Mans. ( (IMITÉ d'aRHORICULTURE FRUITIÈRE A M. ( '.ongy, du doniaine de l''errières-en-Brie (Seiiie-et- Marnei, son lot de très beaux fruits: Briiijraïas Lord Xapier. Pèches Mignonne hnfice et tardive. Des raisins Chasselas de Fontiiinebleair, cueillis en septetilhre dernier et conservés au fruitier, i)ar M. La- dnin, de 'riuinici y Sciiie-et-Mariie). Al. Fspaullard, de Xiiisy-le-Sec iSeinel, soumettait au Comité une (ruigiic de très lionne qualité, de maturité hâtive, (jui est pnilialilemeiit la (laiijne Iiâtire. P. llAlilUT. LES FRUITS & PRIMEURS AUX HALLES Nous avons une grande quantité de fruits forcés à la criée Delécluze, du Pavillon n" (i des Halles centrales ; l'écoulomont on est assez difficile et les prix peu élevés. Les lieaux raisins forcés de vente courante se sou- tiennent : le Prankentlial de 8 à 10 fr. le kilo et le Fos- ier's seedling de (i à 12 fr.; le Chasselas est aussi de bonne vente lorsqu'il est Ijeaii. Les autres raisins Mus- cal, pour la plupart, sont d'une vente irrégulière. Les ar- rivages de pèches sont très importants; la variété A)ns- den a presque disparu, c'est la Précoce de Haie qui fournit la presque totalité des envois. Cependant nous avons de la Grosse mignonne depuis huit jours. — Les prix, sans distinction de variété, sont de 1 à 2 francs pour les gros fruits et de 2 à (i pour les fruits extra. Les Brugnons, lorsqu'ils sont assez gros et colorés, s'adjugent de 1 fr. a, 1 fr. .")0 en gros fruits et de 2 à 4 francs en fruits extra. Les arbres en pots avec fruits ïi maturité s(mt de moins en moins demandés. Des Pruniers, des Pêchers, des Brugnonniers ont été vendus de ."> à tO francs pièce. Les Prunes forcées sont ii des prix inférieurs à ceux des années précédentes. Les Feignes se sont assez bien vendues et les F'ram- boises sont recherchées. Les Melons ont sensiblement diminué; les bons Can- taloap fond blanc, Cantaloap fond gris, Cantaloup) roijal sont vendus de 3 à 5 francs pièce; les très gros et très bons atteignent 8 et M francs. Les Abricots et les Pêches d'Espagne ont fait leur ap- parition depuis 10 jours; les prix sont assez bons, mais il y a beaucoup de déchet dans le transi)ort. J. M. Buisson N» 321. LE JARDIN 5 Juillet 1900 CHRONIQUE Lp gouvornement nis^se donno actuellomout un bon exemple. 11 vient de confier l'élaboratioii d'une llore de la Russie à M. G. Korgiusky, membre de l'aradémie de Saint-Pétersbourg. Ce travail de longue haleine sera di- visé en quatre parties : Russie d'Europe, Sibérie, Tiu- kestan, Caucase et Crimée. La flore de laSihi'^rie viendra il'abord et l'empereur l'encourage, en attribuant au direc- leur do cette publication, une somme do SL'iOO roubles, soit 50.710 francs. * Apres la Vigne, voici que les Mi'iriei's deviennent ma- lades. Dans le département des Basses-Alpes, on avait remarqué en 1898 que ces arbres dépérissaient : les parties terminales des rameaux semblaient carbonisées et se recourlmient en crosse; les feuilles noircissaient et s'enroulaient le long de leur nervure médiane. La 3/(7- Inâie des branches est due, paraît-il, au Bacterium Mori. Cette affection a pris cette année dans le Var des pro- portions inquiétantes et toul-a-fait inaccoutumées. Dès le commencement du mois de mai, tous les Mûriers parais- saient atteints. Le remède eflicace consiste à couper les rameaux malades, à quelques centimètres au-dessous de la partie attaquée et à liadigeonner la section avec une solution de sulfate de fer à 45 0/0. * * Comment conserver les Cannas ii grandes fleurs? Le .liinriial de la Société centrale de l'horticaltitre du Nord nous l'enseigne. On relève les plantes avi commence- ment de l'hiver avec une bonne nmtte de terre et on les met les unes contre les autres dans des caisses, en les recouvrant d'un peu de terreau. On doil les placer dans un endroit éclairé de l'orangerie, ou dans une serre froide de telle façon qu'elles reçoivent de la lumière. Il faut aussi arroser de temps à autre pour empêcher le dessè- chement. Les tiges doivent être coupées à 0™30 ou 0'"40 des rhizomes. La division se fait au printemps, lorsque les plantes se remettent en végétation, quand les jeunes iiousses commencent à sortir. Les vieux arlires ont toujours le don d'intéresser. C'est pourquoi nous signalons aux lecteurs du Jardin, le gigantesque exemplaire de Populiis nigra haut de SOmètres, avec une circonférence de 5 à 6 mètres, du Jar- din bolaniquedeSaint-Pétersbourg, qui passe pour avoir été planté par Pierre le Grand. Devant l'habitation du directeur, nous apprend la Semaine horticole, on peut voir le plus ancien exemplaire connu du Caraijana arbo- rescens. Là également sont cultivés do nombreux spéci- mens des représentants de la flore du Caucase, du Tur- kestan, de la Mandchourie, de l'Himalaya, de la Chine et du Japon. * * Il n'y a guère qu'en France que la fabricatiim ration- nelle du cidre ne soit pas enseignée. En Allemagne, en Autriche, aux Etats-Unis, la pomologie et la culture du Pommier sont largement encouragées. En Allemagne il existe même des écoles suijérieures et moyennes de pomologie. M. Truelle, qui s'est fait en France le cham- [lion do la fabrication du cidre, voudrait qu'il en fût de mémo chez nous. Il faudrait enseigner, à l'école normale, la manière de faire le bon cidre; les instituteurs pour- raient ensuite divulguer dans leurs communes les con- naissances qu'ils auraient acquises. Une chaire de po- mologie no serait pas de trop à l'Institut agronomique. Si nous restons routiniers, l'Allemagne, qui déjà achète nos pommes, fouriura bientôt de cidre le marché fran- çais — ce qu'elle a d'ailleurs commencé à faire. * * » Le Reichstag allemanil vient d'augmenter, dans des proportions considérables, les droits sur les vins de Champagne et sur les vins mousseux champagnisés, qui se faliriquent en Allemagne et en Lorraine. Les viticul- teurs lorrains viennent de protester, le Kreiss director de Metz en tète, expose que les vins de Lorraine se prêtent admirablement à la champagnisation et qu'ils font, en xVUemagne, une concurrence sérieuse aux vrais vins de Champagne. Les protestataires admettent, par contre, que l'on frappe d'un lourd inqjot les vins de (Champagne français et que le droit d'importation soit liorté à 25 0/0 de leur valeur. Les oiseaux — nous assure le |jroïesseur Judd — sont d'excellents destructeurs de mauvaises herbes. Chacun d'eux a ses plantes préférées ihmt il mange les graines pendant l'hiver. Le moineau préfère le Mouron, les Ama- rantes, les (Ihénopodes ; les colombes s'attaquent aux Oxalis, au Grémil, aux Euphorbes. On a trouvé dans le jaljot d'une colondie 7.50 graines d'O-ralis stricta. Quant aux chardonnerets, ils ralTolent des graines des Chardons, des Laitues sauvages, etc. Les recherches du professeur Judd, n'ont pas manqué que d'être fastidieuses. Il lui a fallu examiner, après dissection, le jabot d'environ ■iOOO moineaux, etc. La fécondation des Heurs est passée, a la Nouvelle- Zélande, par des phases extrêmement intéressantes qui montrent, de la façon la plus évidente, l'importance du rôle joué par les insectes. M. Thompson cultivait de- puis 30 ans environ, la plupart des plantes connues d'Europe et des régions tempérées du Xord. La faune en- tomologique étant toute dilférente, la floraison ne fut pen- dant longtemps suivie d'aucune fécondation. Les choses changèrent à partir de 1885, époque où l'on introduisit des bourdons et des abeilles. Les Primevères, les Pensées, les Crocus, les Mufliers entre autres, donnèrent des graines abondantes. Le Bombns hortorvm, importé dans le but spécial de féconder les fleurs du Ti'èfle incarnat, fut le principal agent de ce changement. * Le greffage du l'oinniicr sui' le Poirier parait être d'une excessive rareté; on en a nié la possibilité. Il paraît cependant qu'il a été pratiqué avec succès dans le jardin du presbytère de Bougey, près Jussey (Haute-Saône). Le Pommier Reinette de Canada a été greffé sur Beurré Diel, il y a huit ou dix ans. L'opération faite par écus- sonnage, sur une l:)ranche latérale d'un Poirier cultivé en pyramide, a parfaitement réussi. La vigueur de la branche du Pommier est bonne; cette dernière ne nuit en rien à la régularité de la pyramide. La fructification est normale et a lieu chaque année. Je livre cette infor- mation sous toutes réserves, telle qu'elle m'a été donnée,, n'ayant pas eu occasion île la vérifier par moi-même. * ■s * Il existe en Floride une garantie des graines qui doit donner de bons résultats. Le vendeur est tenu de joindre a chaque paquet, une sorte do petit billet, mentionnant le lieu et l'année de la production et le nom du produc- teur. Si les graines ne germent pas, on peut avoir recours contre ce dernier. P- H.^.riot. 194 T.E JARDIN Nouvelles Horticoles Mérite agricole. — M. le Ministre de l'af;rir\iltuj'o vjeiil lie r-unlérer a M. Brun (RaymoncO, jardinier a Mp- rignac- (Gironde), la croix do elievalierdii Xiérite agricole. Les Concours temporaires du groupe de l'Horti- culture à l'Exposition universelle de 1900. — Croyant être utile a nos lecteurs nous indiquerons ilè- sormais dans chacun de nos numéros, la date du plus prochain l'oncmirs leiiiporaire : Du 18 au 23 juillet. — l^Ian les de serre, ( )rchidi'es nou- velles. Cattleyas, ]''ruits forcés et Fruits fi'ais de saison. Le Congrès pomologique. — Dans sa séance du 14 juin UhW), le ('.(injirés iioniologique s'est ainsi formé : Présideut d'hoiiiiexf : M. Viger. Vice-in-ésirlent d'honneur: M. de la Bastie. Secrétaire d'honneur : M. Aliel Chateuay. 11 a été décidé en outre que les niénioii'es pourraient être ilt'posés jusqti'aii P'aunt 191)0. Projet de l'affranchissement des lettres. — Le Journal officiel du 12 mai donne la teneur d'un rapport que M. Millerand, ministre du Commerce, vient de pré- senter au Président de la Répnliliqiu\ sur le service gé- néral des postes. Parmi les nomlircnses améliorations énoncées dans ce rapport, deux surloid seront acceptées avec jilaisir, ce sont la lettre à deux sous et la carte postale à iin sou ; affranchissement que l'Allemagne, l'.Sngleterre et la Belgique possèdent depuis longteniiis. M. Millerand propose ainsi la modilicati(Oi de la taxe des lettres : 0 (r. 10 jusqu'à 1.") grammes, 0 fr. I.') au-delà de 15 grammes jusqu'à 50 grammes, 0 fr. 05 v>ar .50 grammes ou fraction de 50 grammes excédant. (_)n ne doute pas que les (^-hambres ne ratifient cette réforme depuis si longtemps i-éclamée et que les préten- dues questions d'étpiil il ire budgétaire avaient toujours jus- qu'ici écartée, liien qu'il ait été reconnu qu'il des dinu- nutions de taxes postales correspondaient toujours îles excédents de liénéJices. Les Jus de tabac. — Le ministre des finances a pu- blié la note suivante concernant la vente des jus de ta- bac produits par les manufacture de l'Etat, pour la des- truction des parasites des plantes : On sait que les horticulteurs et les maraîchers em- ploient depuis longtemps, avec succès, pour détruire divers parasites des plantes, les jus de tabac produits par les manufactures de l'Etat, jus qu'ils diluent avec une plus ou moins grande quantité d'eau. On sait aussi que la Régie vend depuis plusieurs années, dans les débits de tabac et dans les entrepôts, des bidons d'un jus nouveau, désigné sous le nom de Jas riche, qui con- tient plus de Nicotine que les jus anciens et qui a spé- cialement l'avantage de présenter un titre constant de cette substance (100 grammes par litre). Ce nouveau liquide était surtout destiné au traitement de la gale des moutons, pour lequel il a donné les meil- leurs résultats. Mais son application aux plantes est également très efficace, et la constance de son litre assure la réussite des opérations. Il existe un moyen, utile à faire connaître aux jirati- cieus, pour donner à ce produit son |maximum d'action, et qui consiste ii ajouter au liquide une petite quantité d'ingrédients faciles à se jirocurer, dont la nature et la proportion d'emploi sont indiquées ci-après. Ces matières, qui ne peuvent pas nuire aux ]ilantes, et dont le prix est minime, augmentent l'adhérence du liquide aux feuilles et aux fleurs et rendent libre la nicotine. Leur usage doit donc conduire forcément aune économie de jus, )iar consérpient aune dépense moindre, pour obtenir le même résultat. La préparation à employer |iiiur l'arrosage îles |dantes est la suivante : Eau, 1 litre. Jus riche. 10 centimètres cnlies. Savon noir, 10 grammes. Cristaux(carbonatedesoiu3edu commerce), 2 grammes. Esprit de bois (alcool méthylique), l(i cent, cidjes. Le liquide ainsi constitué tue de nombreux ennemis des iilantes (pucerons, chenilles, etc.). Le saVon aug- mente son adhérence. L'esprit de bois n'est pas toujours nécessaire, mais il accroît notablement l'action de la préparation sur certains jiarasites. Les ouvriers horticoles à l'Exposition. — La So- ciété centrale d'iiorticulture de Nancy vient de prendre une généreuse initiative, dont rui ne saurait trop la féli- citer. Elle a décidé d'envoyer une délégation des ouvriers de l'hiu'ticidture à l'Plxposition imiverselle de l'.KMI. La Chronicjve /(ori/ro/e signale cet exeniv>lp qui devrait être suivi jiar certaines sociétés, dont la fortune personnelle est assez rondelette et qui thésaurisent sans raison, s'écartant ainsi de leur véritable but, qui doit être il'cn- courageret de dévelojiper le gont ilc riMirlirulliiic. Les canons contre la grêle. — Nous avons iiarlé à dilTcrcntcs reprises des tirs contre la grêle (I). Nous extray(Uis du Petit Trojjen^ le résultat d'('X[iérieuces faites à ce sujet dans le Beaujolais : En France, grâce aux ellorts persuasifs de M. Guinand, vice-président des syndicats agricoles, qui s'est fait l'apôtre de ce nouveau et original moyen de défense c(Uitre la grêle, des essais viennent d'être faits. Dans le Cha- ridais, en Bourgogne et dans la Franche-C.omté les viti- ticulteurs s'organisent. En Bordelais, à Saint-Emilion et du côté de Marniande, les batleries de tir se placent. .\ Denicé, en Beaujolais, on compte .52 postes parfai- tement organisés qui ont eu l'occasion d'intervenir il y a huit jours a iieine. Ça été le prétexte d'une sorte de moliilisatiiin d'autant plus remarquable que personne n'avait été [U'évenu. Vers midi, un immense drapeau rotige et bleu, arboré sur une hauteur, indiquait aux postes les signes précur- seurs d'un orage. A 'i h. 1/2, un deuxième drapeau, jaune celui-là, signalait le danger prochain. Quelques minutes après, la détonation du canon du poste central de Mon- tromon ru'donnait le feu et huit minutes après — le tenqis seulement aux postiers d'accourir à leurs statioi's — tous les canons de la contrée faisaient feu, réglant lo nondire de leurs coups sur le poste central. Pas un poste n'a fait défection. Chacun a tiré une nu>yeuue (le 25 coups, soit plus de 1.200 coups iiour l'ensendile. L'orage a été complètement dissipé; de.; les ]iremiers coups de canon i)lus de vent, plus de tonnerre. Toid le monde a été émerveillé, et désormais les paysans de Denicé sont tran((uilles et confiants. Divers conseils généraux et, l'Etat lui-même, ont voté des subventions pour encourager ces essais, surtout dans les pays viticoles. Congrès international d'Agriculture. — Le (i""' Congrès international d'Agriculture s'est ouvert le i"' juillet dernier; il durera jusqu'au 8. Le lundi 9 juillet et les jours suivants aura lieu une excursion facultative pour les membres qui voudront y participer. (11 1a- .la.iliii. 1899. 11" 299. p.i^es ii^i et 228, JARDIN' 19.-, La Maladie des Clématites. — l.is Clcmatilis mihI sujettes à lieniicoup de ninlndips, et mi sait (|iie plusieui-s ])Pl)iniéi'istes ont été forcés d'aliandoniiei' leur culture. A lu'iipns do lii maladie, due à des néniatodes, M. Koster de Boskoop (Hdltande'i, donne dans VAiiicricdi) Florixt, le remède suivant : au printemps, dés que les frniils sunl passi's, ciiupez aussi lias que vous le pcuivez, et aussi pirs rpic ]iiissilile des jeunes pousses. Par cette taMle sé- vère, nu olilieid des jpousses vifioureuses et saines, inac- cessildes aux néiuatodes, ]iuis(prelles ont jiris naissance au-dess(nis de la surfac(> du sol. ( '.e remède. sui;jiéré par M. Koslei', indiqui' par un iLdr- ticulteur américain, réussit parfaiteinenl et sauve de la di^structinn T.") 0/0 de la totalité des ( llématites, lamlis i|u'iiii en peidail auparavant lio 0/0. Les Rhododendrons en Saxe. — Au nionienl oii les iiincours temi)oraires nous montrent les hcaïUés des ItliodtKlonlruiis et des Azalées, vnm^ nous rappelons avec plaisir, la visite que nous av(Uis faite en ISOM, dans une petite propriété appartenant h MM. 'I'. J. Seidel, près lie Dresde. I,"extéi'ieur modeste ne faisait en lien iienser a la lieauté du dedans. Des allées bordées île Kiihiiia Idtifoliii conduisaient dans une partie du jardin planli'c de PU-ea excelsd de belle taille. Le snus-ljois t'Iait orné de variétés de lihoihxlciulroiis, iVAzii/i'ti ;h(j///.s', etc., dimt lestons cliatoyants étaient éclairés par les rayons de siilcd que laissaient liltrer les farauds sajuns. La dis- persion faisait i-i'ssiirlir la lieaulr Af ces plaides el leur donnait une valeur ]iliis .uraiide, que lorsqu'elles sont disposi'cs en niassif. Rose Jersey Beauty. — Celle miii\ elle rose ex|iosée au 'l'euiple Sliow, est uneliyliriile iililciiiie eiilr.' le l.'asn n'ic/nn'iiiinid et la l'ase Thé l'cr/c ilrs Jurdiiis. Le liiiriU'ii pi-filil a celle nouvelle varieti' iK'ancoup île succès: elle est, par sa végétation luxuriante, d'une .iirande ulilité pour la décoration des bords des rivières, des vien.x troncs d'arlii'es, des jionts rustiques, des jar- dins d'iiiver. etc., etc. Les boutons sont d'un jaune crème clair et d'une .urande valeur pour la Heur coupi'-e. {''.Ile convient merveilleusement pour l'oi-nementalion si on la laisse courir sur le sol ou, bien encoi-e, si on la ^'reffe à liante tis de l'ultnre successifs, le but qu'on peut atteindre en avançant et prolongeani la lloiaison. .\1. Rudolph so place au point de vue d'un jardin Ijotauique. Iiaqne |ilaiile csl seiiiéc à sa plaie lespeclive. el iiii un alleiiil très tranipiillenient la lloraisou normale. J'ai une toute autre c(inc(q)tion pnur une exinliilion; c'est mil- lutte amicale avec les divers procédés de ciiHiire. à la Jurande salisfailinu de tons. Je \-iius serais bleu obll^rc'.. si viiiis vouliez (aile paraître ces i[uelqnes mots dans un ilt> xds plus pnichains numéros du .lardiit. Veuillez at,'réer. >fiiMsieiir. à l'avance, avec mes remercie- mciils. mes Jiieus sinccres saliilalinns. \n('HI''l 115. rue de Iteiiilb . Jury .siipcriciii' cl lliirciiiix des Jurys de l>'i'(iii ics Le décret qui nomme les membres du jury supérieur, vient d'être signé par le Président rie la Ré'pulilique. Il est ainsi conçu : Art. 1'^''. — Outre les menibres de droit ilésignés il Tar- licle 79 du décret du i août ISOi, ijorfant règlement gé- néral de l'Exposition universelle de 1000, et notamment les commissaires généraux de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Belgique, de la Bulgarie, île l'Kquateur, de l'Es- pagne, des ,tats-L'nis.de la( irande-Bretagne, delatirèce, de la Hongrie, de l'ilalie, du Ja|)on, du Mexique, du Portugal, de la Boumanie, de la Russie, de la Suisse, qui comptent i^lus de ."lOO exposants inscrits' au catalo- gue, lo jury supérieur comprendra Suivent des noms assez nombreux parmi lesquels nous relevons celui de M. Dévoile, ancien ministre de l'Agri- cullure. L'ont partie du droit i\\i jury siqiérieur. le Président et le Secrétaire de chaque jury de groupe, ce dernier ayant seulement voix consultai ive. L)o mémo le Prési- dent et le Ba|)portour de cha(|ue classe, font de droit partie des jurys de groupes. Le Bureau du jury supi'rieur est ainsi conslilué : Président : M. Léon Bourgeois, député, anci<'n pjrési- dent du Conseil des ministres. ^'ice■présidents : MM. Magnin, vice-président du Sé- nat: Ayiiard, vice-président de la Chambre des députés; Piiirrier, sénateur, ancien président de la Chambre de coninierce de Paris; Berthelot, sénateur, ancien ministre des affaires étrangères de rinstruction publique et des lieaiix-arts; (Guillaume, membre de l'Académie française et de r^\.eadémie des lieaux-arts. Secrétaires : MM. le secrétaire de la direction générale de rexploitation; le délégué au service général des sec- tions étrangères; le délégué au sei'vice général de la sec- tion française; Claude Lafontaine, banquier, secrétaire du comité supérieur de révision; Solder, juge au tribu- nal de commerce de la Seine, secrétaire du comité su- périeur de révision. Nous donnons également la composition des bureaux des jurys des groupes vu et vin qui nous intéressent spécialement : (jHOLPE vn. Agriculture. — Président : M. Eugène Tisserand, directeur honoraire de l'Agriculture, conseil- ler maitre à la cour des comptes. — Vice-présidents : MM. Lénine, inspecteur de l'Agriculture russe, délégué du ministère de l'Agriculture et des domaines jRussie'l; le liaron Arnould Thenard, viticulteur, membre de la société nationale d'agriculture de France; le doc- teur Thiel. directeur au ministère royal d'agriculture de Berlin, conseiller intime supérieur ( AllemagneV — Secré- taire : M. tiabaret. directeur du personnel, du secré- tariat et de la comptabilité au ministère de l'Agriculture. (iaouPE vni : Ilorticnltiire et Arboriculture. — Pré- sident : M. le docteur Viger, député, ancien ministre de l'Agriculture, président de la société nationale d'Hor- ticulture de France. — Vice-présidents : >LM. Charles lîaltet, président de la société horticole, vigneronne et fiuestière de l'Aube; Hayato Foukoulia, directeur du jardin impérial, maitre des cérémonies à la cour iJapon) ; Jean Soupert, rosiériste. — Secrétaire : M. Chatenay, se- crétaire général de la Société nationale d'Horticulture de l''ranee. 196 LE JARDIN Chropique Florale Le rôle des étoffes dans les compositions flo- rales. — Le bouquet de boutonnière. — Dé- corations de tables. — Le prix des fleurs en 1850. — Les bacs de style. — Quelques fleurs à utiliser. Faut-il associer des étoffes et des rubans aux compo- sitions florales; oui dans certains cas; non dans le plus grand nombre. J'ai dit plusieurs fois ce que je pensais (1) de l'alnis qu'on a fait des étoffes et des rubans, car trop souvent on utilise sans discernement et sans se rendre compte du déplorable effet produit par de tels ornements. On les dispose parfois promptement, lorsqu'il s'agit de faire la livraison d'une corbeille, sansavoir préalnlilement pris le temps de réfléchir et d'examiner s'ils sont bien placés, et surtout si leur couleur s'harmonise avec celles des fleurs. Il faut un coup d'œil juste, un certain tact, un goût inné et sûr pour ne pas se tromper, tant la ques- tion de riiarmonie ou des contrastes de couleurs est complexe. lînnde de tulle qui voilait discrètement quelques fleur;- On peut considérer cet arrange- ment, comme unejudicieuse appli- cation de ce nouveau genre d'as- socier les rubans et les étnfîes aux fleurs, ilont il a été question ici-même. Le port du liouquet de Ijouton- nière devient une question proto- colaire. Au déjeuner, donné le 15 juin dernier, au Ministère des affaires étrangères, en l'honneur du roi de Suède, quelques invités avaient fleuri leur boutonnière d'une Or- cliidée, comme M. Chamberlain, ou d'une rose. Les puristes s'en sont formalisé. Peut-on, en elîet.àun déjeunerof- Fh flciel, surtout lorsqu'on appartient au monde offlciel, arliorer une fleur à sa Ijoutonnière? Délicate question! M. C.rozier, dont la boutonnière était fleurie a dit oui; les vieux liiplonuates disent non. D'après '--/. — Bar fie slijlesnr son pied. u'^iQ. 75. — Modèles dii-ers delbars di stijlr Il est évident qu'un nœud de ruban ou qu'une bouffée de tulle peut compléter l'effet d'une belle composition florale, si sa disposition est bonne et si les couleurs s'allient bien. Si l'on n'est pas certain de ce que rendra un tel arrangement il faut mieux s'en abstenir, en lais- sant aux fleurs et aux feuillages le soin de produire l'effet décoratif, surtout si l'œuvre florale est destinée à des gens ayant une éducation élevée, des sentiments artistiques ou un goût délicat et raffiné. Cette œuvre peut être belle et simple sans autre ornement, et en la chargeant de ceux-ci, on l'enrichit, mais en lui enlevant Bon caractère. Je n'ai certes pas de préventions contre cet usage et je veux précisément en donner la preuve en signalant comme modèle de l'utilisation des étoffes la composition que reproduit la flg. 76. Cette composition, présentée dans l'exposition collective des fleuristes do Paris, était exécutée dans deux paniers étages sur un chevalet, ce qui avait permis de faire quelque chose d'élancé. Ces paniers étaient liondés iV Hortensia blanc, <ÏHy- drangea paniculata et de Lilinm Hnrrisii. C'était une blanche corbeille de fiancée, que complétaient dans le haut quelques bouffées de ruban, et sur le côté également des bouffées de tulle et de ruban, reliées entre elles par un en- roulement de ruban et de tulle, et plus bas par une large (1) Le Jardin 1900, pages 132. eux, porter une fleura la bniitcinnière du coté gauche — celui du rulian — c'est ilissimuler les ordres dont on est décoré, et est-il correct de cacher le ruban devant un souverain qui l'a accordé? C'est â résoudre. Mais il est toujours permis à ceux qui n'ont aucune décoration d'ar- liorer la rose, l'Orchidée, le gris œillet, voir même le Ijleuet * * * Je parlais, dans ma dernière chronique, de la dépré- ciation des œuvres florales, due à l'abaissement du prix des fleurs quel'on voit à la fois à la montre des grands fleuristes et à l'éventaire des bouquetières des rues. Voici quels étaient les prix vers 1850, avant que le midi en eut expédié des monceaux à Paris, des fleurs les plus goûtées alors, prix que m'a communiqué Mme Dehrie. Les Roses La Reine douze francs la douzaine, les Roses du Roi six francs, les Roses Jules Mdrgoltin six à huit francs, les Camélias vingt francset jusqu'à trentefrancs la douzaine, le Lilas huit et rlix francs la botte, le Mimosa six francs, la Violette de Parme huit francs le paquet allant même jusqu'à dix francs pour la Sainte-Eugénie, la Violette bleue quatre francs. La différence avec les prix actuels est certainement très grande, àcause de la surproduction, et les plus belles fleurs sont très souvent vendues aux Halles à un prix dérisoire. LE^ARDIN 19T A un grand diner privé qui a ou lien deriiiùromént au pavillon de Bellevue, la décoration des deux grandes tables avait été eonçue d'une fa(.'on très originale. Au centre de chaque table était placée une vaste cor- beille Louis XV, aux grandes anses entièrement con- tournées de MijrsiiihiilLum asparar/nides, piqué d'Œillets roses, avec la partie centrale entièrement formée de Roses Gabriel Luliet, parsemées de feuillage de Pteris Wiii- cettii. Les deux_bouts de talile étaient constitués pardeux corbeilles Louis XV^égale- iiient, mais avec une seule anse,' garnie de la mémo façon, do Iloses La France. Au milieu do l'espace qui séparait les corbeilles, nn av(ut mis deux piquets de lioses Captai// C/irialy en face l'un de l'antre. Une guirlande de Miirsi- phiiUum, contournait ces corbeilles, et venait eu dé- crivant une grande courbe se rejoindre et passer entre les deux piquets. Ces guir- rlandes de Mi/rsijihi/lla//i étaient parsemées d'diillcts roses et rouges, parmi les- i|uols étaient dispersées de petites lampes électriques dites « lampes tlamnie » lixées a un fil conducteur dissimulé sous la guirlamle Dans chaque coi'lioille, quel- ques-unes de ces petites lampes avaient été dispo- sées,les unes dans les fleurs les autres aux anses des corbeilles. La prise de cou- rant était faite sous la table. L'effet était délicieux lorsque toutes ces petites lampes roses, que l'on eut prises pour des fleurs lumi- neuses, turent allumées, se détachant de l'ample feuil- lage vert. C'est une déco- ration très facile à exécu- ter chez soi, lorsqu'on peut avoir l'électricité; mais il faut que la taljle soit percée et que la nappe ait des œillères, pour que le fil con- ducteur puisse passer, à moins que la prise de cou- rant ne se fasse sur le coté. La décoration florale des tables et principalement, celle de la salle ponr le banquet de la Chambre de Com- merce belge, qui a eu lieu le -^3 juin a l'Auberge des Na- tions, ne manquaient pas non plus d'intérêt. Du centre de chaque partie qui se trouvait entre les piliers, partaient quatre longues guirlandes de Mi/rsi- phyU/i/n aspaz-agoides, qui allaient rejoindre chacun des liiliers en décrivant une courbe gracieuse, formant ainsi toute une série de dômes de feuillage, très simples et très légers. Dans la travée du centre, ces guirlandes, au lieu de descendre du plafond, partaient de chacun des « mais » qui étaient suspendus, un par chaque panneau entre les poteaux, et allaient rejoindre ces derniers en traçant également une courbe élégante. Chacun des FiG. 76. ■ mais, qui n'avaient pas été, avec intention, exécutés dans le style pur, était entièrement garni (ï Asparagus Sprengei-i et d'Œillets. Sur le devant de*la table d'honneur, qui n'avait des couverts que d'un côté, étaient disposées des guirlandes de j1/(//-siiD/j?/^Z2<)w formant feston et épinglées sur la nappe. Au centre était une grande corbeille, composée de Cen- taurée ambrette jaune, avec do petites grappes de Dau- phinelle bleu violacé; à chaque bout une corbeille de Hoses G(/I)riel Ltii:et et en- tre, des piquets d'Œillets iVHedu'ig. Ces divers mo- tifs étaient rattachés entre eux par des feuillages di.s- I>osés en guirlandes et quel- ques fleurs. Deux corbeilles compo- sées de grappes de Dau- phinelle annuelle étaient tout à fait jolies. Ces fleurs produisaient un très joli ef- fet et je ne saurais trop re- commaniler leur utilisation dans des conditions sem- blables, tant elles permet- tent de faire des corbeilles allongées et élancées, très élégantes et pas banales. * » * Eu parlant dernièrement des cache-pots, j'ai eu l'oc- casion de citer les bacs de style. Je crois bon de com- pléter aujourd'hui cette simple indication par des renseignement' plus précis. Les bacs de style, d'une création relativement nou- velle, peuvent être considé- rés comme le cache -pot idéal, d'un grand genre et d'un cachet do rare élé- gance. Ils font partie de l'ameulilement et de la dé- coration générale; ils ne sont pas disparates, ni un nonsens même dans les pièces les plus richement meublées, car ils s'accor- dent admirablement avec les plus beaux meubles, si on a soin de les choisir du même style. Les gens de gûùt qui les connaissent, les ont adoptés et les préfèrent à certains cache-pots qui ont leur originalité, mais qui, souvent, détonnent dans le milieu où ils sont placés. Cette innovation do la maison Loyre, 9, rue du {Rane- lagh, à Paris, est certainement appelée à avoir encore plus de succès, lors qu'on la connaîtra davantage. Les bacs de style sont de modèles très variés : les uns gais, d'une décoration sobre et de très bon gotit, sont destinés, aux salons, boudoirs, etc.: les styles Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, etc., de couleur générale- ment blanche ou gris pâle, ou d'un autre ton pour s'accorder avec celui de la pièce, à laquelle ils sont desti- nés ; d'autres, également des mômes styles, sévères, et pouvant s'adapter aux cabinets de travail, salles à ■ Coiiijiosftio/i florale de fiançailles (exempte de la bonne assoriatian des i'Ioffes.) 198 LE .TAUDIN" manger; fumoirs, etc. Ils peuvent être posés suit sur le sol, soit sur des pieds du même genre, qui ne sont pas moins jolis. ■J'ajouterai aussi qu'ils joignent ufl caracttTO pratique à celui de rélégance. Ils sont, en effet, munis intérieure- ment d'un autre bac mobile en zinc, qui reçoit le pot et dans lequel s'écoulent les eaux suraboiulantes des arro- sages; lorsrpie les plantes doivent être sorties, lavées, etc., il suffit de les enlever aVec le bac en zinc sans tou- cher à l'autre; on les remet ensuite en place sans rien salir. La question de propreté est donc résolue. Enfin, grâce à leur construction soignée, malgré leurs prix très abordables, on peut être assuré de leur durée indéfinie. Parmi les fleurs de saison, qui peuvent être avantageu- sement utilisées pour les bouquets, je ne saurais trop appeler l'attention de nos lectrices sur les lielles variétés de Dauphiuelles. Les sujierlies gi'appes îles Dauphinelles vivaces ollrent, les unes des colorations ilu plus beau bleu, allant de la nuance la plus pâle et la plus délicate h la plus intense, tandis que d'autres ont des reflets fauves; on est lieureux d'avoir ces coloris qui sont, du reste, assez rares dans les autres plantes ; grâce à leurs longues tiges, ces grappes se prêtent à l'arrangement de gerlies très élancées et très décoratives. Les Dauphinelles annuelles, dont les coloris sont des jilus variés, dans les roses, bleus, violacés, rouge pourpre, etc., avec des teintes claires et vives, ou des tons vieillis et passés, ou patènes, doivent être rechercliées, pour la confection des gerljes moins élevées; elles offrent aussi un appoinl ciuisidé- rable poiii' la décoration florale des tables. Une autre fleur que l'on n'utilise pas assez, et (|ui joint le mérite de l'élégance ii celui de la durée, c'est la Centaurée ambrctte musquée, dont, en plus du jaune, on possède des coloris très variés : bleu, blanc, rosé, blanc violacé, rose, violacé, etc. Les fleuristes qui (ont la fleur coupée en gnfnd, tireraient un profit assuré en la cultivant à cet etTet. Les fleurs de Centaurée barlieau sont aussi très recommandaliles pour les biuupiets et pour les gerbes. Albkut Mmmem;. Cannas nouveaux de 1898 et 99 Il est véritablcuient difficile de rec(Uuuiandor telle ou telle plante, d'après les notes prises sur une seule florai- son. Souvent, en effet, et niallicureusenunit, la plante se déjuge l'année suivante ou donne des résidtats irrégu- liers. Dans le genre Canna, je pourrais citer la variété Czar Alexandre IIl, qui après avoir donné la première année une floraison remarquable, n'a pas tenu ses pro- messes l'année suivante; mais depuis elle n'a mérité que des éloges, quoiqu'on puisse lui reprocher peut-être (le croître en toulïes de f.orme peu gracieuse. Il faut donc être on ne peut plus circonspect, et les notes i)rises uiêiue sur deux années de floraison seront iiarfois entachées (l'erreur. Voici les variétés que j'aiparticulierenieut remarquées en 1898 : Signor Wi/ntletiich, plante vigoureuse, d'un roloris nouveau, rose saumoné, très grandes fleurs. M. Victor Lagarrigue, jaune pur, style cramoisi, belle plante, coloris nouveau. Allia )ice, disposition nouvelle de colori^-. intéripiu' des pétales presque complètement recouvert de rouge sur fond jaune, extérieur jaunâtre. Clivitvfl-ora, fleurs ayant 5 pétales. Patrie, très beau rouge foncé, belle plante. Mlle de Poitiers, variété vigoureuse, cohuis nouveau jaune foncé; Dirip d'Or, lui ressemble bcaucou|i mais un peu moins vigoureux. Président Viger, belles el grandes fleurs rouges. M. Craize, plante florifère, belles fleurs de cohu-is abricot. .1/. Parti), d(Uine de nouilu'eux épis rouge vif. Minerve et Libellule ont des coloris intéressants. Citons encore : Comtesse de Brii/on, belle variété; Le sèdaisatd, D.Benoit, Contraste,coloris curieux; Tragédie. .l'ai noté, comme ayant donné de btms résultats en 18'.!'.), lieaucoup de ces variétés et en particulier : Sig/,or Wanderlick, qui me parait être une plante il'avenir pour massifs ; pourtant ses fleurs ne s'épa- nouissent pas en grand nombre ;i la fois, mais il rachète cet inconvénient par leur grandeur et par leur cohu-is : c'est une nouveauté qui tranche absolument sur tous les autres Cannas. On le reconnaissait à première vue, dans mes planches à collection, lu'i il était mélangé pour- tant a des centaines de variétés. M. Victor Lugarrigue est aussi une lielle plante, qui mérite d'être suivie; elle pourra donner sans doute de bons résultats en corbeilles, ainsi que Ville de Poitiers: ces trois variétés ont des coloris mmveaux. Alliance a donné aussi de lions résultats en 18'.l'.i, mais son coloris un peu terne ne ferait peut-être pas grand ellet en massifs; c'est un Canna de réelle valeur |iour col- lection; on peut l'essayer ciuunie groupes. Cliciivftora, même qualité (\\V Alliance. Patrie est une variété qui pourra être essayée piuir corbeille ; son coloris rouge foncé est lieau. En général, les variétés, ([ue j'ai mises sur la liste de 1898, ne se sont pas trop déjugées en 1899 ; certaines pour- tant n'ont été trouvées que passables, peut-être se relè- veront-elles en 1900. Les Cannas nouveaux, notés en 1899, sont peu nom- breux : je me suis montré particulièrement sévère dans mes aiipn'ciatioiis. Parmi un cerlaiii noudm' de iilanto ilont le coloris c>( nouveau ou nicritant, j'ai oliserve : CrépKscale, jaune flammé rouge cuivre. Le Lion, rose saumoné jiàle piqueté et marlu'é. .\p(ill(in, jaune pâle très légèrement piqueté rose. lllasion, coloris unicolore ocre saumoné, geiu'e Cal- liojie, mais plus pâle. ,1/""" Lemoine, jaune ligne bricpie. Comtesse de Boaclanid, joli coloris. Certaines autres variétés doivent être ])lutot reconi- luandées. l'our la grandeur de leurs fleurs (Ui leur flori- bcuidité et peuvent en général être essayées (lour groupes et corbeilles : S"' de A. ('harimerand. uciiic de S" ilc A. Crozi/, mais les Ih^urs sont mieux faites et ondulces. la bordure iaune et le riuige central sont peut-être encore plus \ifs; ce sera probalilement une bonne plante piuir corbeille, elle m'a l'air supéi'ieure à S'"' de A . Crozij et bien entendu a licinc Charlotte. Il faudra afiendre ]miui' bien juger sa vigueur el sa lloriboiulite. Pastear a de nombreuses et nuLgnili(|ues grandes fleiu's d'un rose charmant; cetti^ variétt' très vigoureuse m'a paru Ihu'ifère, la tenue serait [lent-êlre douteuse ; eu tous les cas, c'est une plante de réelle valeur. .1/. Rozain-Boncharlut est une variété florifère, ayant une lionne tenue et de forts épis, le coloris des fleurs est sauniiui biinle juune. LE JARDIN 199 Mute Aiitoitie Morel a de grandes fleurs, brique sau- iiumé, il très larges pétales; la tenue est lionne. l'a,squiit est une très belle plante llorifére, ses tleurs sont grandes et d'un lieau rouge; ce (Jaiuia Jera sans doute de belles corlieilles. Haro» rie Saint-Triviei\ dont les tleurs rouges sont liordées do jaune, m'a paru avoir des qualités. Les variétés Mastodonte et Atjel Georget sont remar- quables par leurs très grandes fleurs, mais Ahel Geor- get a un épis très lâche et des fleurs peu nombreuses; quant à Mcistodoi/fe, les tleurs en sont énormes ainsi que les épis, mais la tenue est mauvaise. Je n'ai pas parlé dans mes précédents articles d'une variété très remarquable de 1897, Mlle Marie Lomlutnl. Ce Canna a de grandes fleurs d'un blanc presque pur. Il a le défaut d'être peu vigoureux, mais il est absolument unique par son coloris. J'avais promis en 189S ^Ij de tenir les lecteurs du Jar- din au courant des expériences que j'allais entreprendre sous abri et en plein air. avec les nouveaux Cannas ita- liens hybrides du flaccida. A la suite de nombreux es- sais j'ai constaté qu'en plein air, les résultats sont fort médiocres. En voici la raison : les fleurs ne s'ouvrent bien que par une forte chaleur, chaleur que nous n'obte- nons dans notre pays qu'avec beaucoup de soleil. Mais le soleil brille impitoyablement les frêles pétales de ces hybrides du C. flaccida, ce qui n'est pas étonnant, car il nuit déjà souvent aux Cannas de race Crozy. On tourne donc dans un cercle vicieux. Il faudrait ar- river à ombrer les fleurs seules, car si on ombre souvent les plantes, elles ne tardent pas h prendre des propor- tions gigantesques, atteignant 2 ovi 3 mètres. H n'y a pourtant que ce moyen d'olitenir de belles fleurs, car autrement elles ne réussissent à bien s'ouvrir que par les rares journées à la fois sombres, chaudes et humides. Quelquefois aussi, le matin, on peut jouir, mais pour de bien courts instants, de ces fleurs superbes que l'im- pitoyable soleil ne tarde pas à racornir et ii dessécher. Le soleil n'est malheureusement pas leur seul ennemi, la moindre pluie les met en charpie. Il n'en est pas moins vrai que certains Cannas italiens ont des fleurs splendides, d'une grandeur et d'un coloris merveilleux, même sous notre froid climat du Nord. La meilleure manière de les cultiver me parait être lu suivante : Il faut placer les touffes en paniers, enterrés sous abri en plein soleil, et donner des arrosages très fréquents à l'engrais chimique, de façon à entretenir beaucoup d'hu- midité autour des plantes. Dès qu'un épi est sur le point de s'épanouir, on doit transporter la plante avec son panier dans une serre chaude ombrée et très humide; les fleurs s'ouvriront bien et se conserveront longtemps fraîches. Après la floraison, on remettra la plante eu plein soleil sous aliri. On peut aussi cultiver à demeure sous abri, mais alors il faut ombrer dès que le soleil devient violent. On ob- tieiiilra par ces moyens d'assez Ijons résultats, mais moins parfaits que par le précéiteiit. Voici les variétés de Cannas italiens, hybrides de C. fiaccida, que j'ai dis- tinguées: tiueeia, très grandes fleurs jaune pur, plante florifère. Partlié/iope, belles grandes fleurs de coloris unique. H. Ve/icUa/td, très beau et florifère. America, belle variété. Roma, nomiu'eux épis. Alléinania, grandes fleurs. N'oublions pas non plus La France, Phœbe et lia lia. R. J.YRRY Desloges. (Il Le JardiK. 1S9S. n> i(j4. page 64. LES PÉLARGONIUMS GRANDIFLORES'^' Leur emploi dans là garniture des corJbeilles prinîanières et dans là décoration des serres froides. Les Pélargoniums grandillores, qualilicatif sous lequel nous comprenons les Pél((rgo7iiatiis à grandes fleurs a macules et de fantaisies, sont des plantes il'un graml mérite horticole et propres à différentes ornementations florales. L'éclat, l'aliondance, la durée de leur floraison, qualités auxquelles il faut ajouter celle de posséder des coloris brillants et des plus variés, en font des plantes d'un mérite transcendant pour la décoration printanière. Les Pélargoniums grandillores sont employés avec avantage pour la garniture des corbeilles en plein air du mois de mai à juillet. Ils sont tout aussi jolis, et les coloris sont même beaucoup jdus vifs que sous verre; les plantes ne s'allongent pas autant que dans la serre, elles sont plus trajiues et peuvent, de ce fait, se passer d'un tuteurage soigné, elles n'en sont même que plus gracieuses et plus décoratives. Les amateurs qui, depuis quelques années, emploient ce nouveau Tiioile de décoration printanière, sont ravis de l'effet que produit une corbeille garnie avec ces jolies plantes. n est lie toute l'igueur, [lour faire ces corbeilles splen- dides, et qui seront les plus charmantes de la saison, de prendre im mélange de coloris bien varié : les plan- tes seront en gros boutons prêts à éclore et même avec ([uelques fleurons. Contrairement aux autres plantes, elles ne devront pas être plantées en pleine terre ; elles seront enterrées avec les pots au ras du bord. Tous les soins consistent à arroser, avec le bec de l'arrosoir, toutes les fois que la terre du ilessus des pots est sèche, puis à couper les fleurs fanées aussi souvent que possi- ble. C'est ainsi qu'une corbeille de Pélargoniums gran- dirtores fera les ilélices des amateurs du beau, attendu qu'ils peuvent, comme nous l'avons dit, être mis à l'air et en place vers les premiers jours Ton fait se dévelo})per à la chaleur. Ces l.ioutures qui s'enrai-inent facilement, lorsqu'elles soid placées sous cloches ou sous châssis dans la serre à multiplication, sont, ensuite rem- potées et mises sur cmiclie tiède et sous châssis. Xous les y tenons jusqu'à lin mai en leur ilonnant graduelle- ment de l'air, et en juin nous les livrons à la i)leine terre dans le jardin; pendant les mois d'été, sous l'inlluence des engrais azotés, dont les Hortensias sont iiarticuliere- ment avides, la végétation se développe rapitlemenl et eu septembre on est déjà en possession de jolies toufïes qui, mises en pots à cette époque, ne manquent pas en quel- ques semaines, de développer de nouvelles racines au- tour des pots. Si l'on désire avoir des plantes en fleurs en février ou mars, il sera lion de faire passer l'hivei' aux plantes dans une hache froide, où généralement elles perdent leurs feuilles comme Vlludrtdiiieii iirni/cii/tita; le forçage peut commencer dès le mois de janvier, a une chaleur de 12 à 1.5 degrés centigrades ; les jeunes pousses ne tardent pas U se dévelopiier et se terndncnt parmi bouton à fleurs. UUi/drcoKjeci liortensiii ruxea est une phuite alisotu- meiit rustique et passant l'hiver en plein air sous le cli- mat do Paris. Elle deviendra, lorsqu'elle sera plus con- nue, la favorite de tous les amateurs qui la iilanteront en abondance dans les jardins, dont elle sera un des orne- ments pendant l'été, comme elle l'aura été, avec les sujets forcés, dans les serres pemlant Tliiver. A. TitcFF.vir. Dictionnaire Iconographique des Orchidées par A. Co- gniaux et A Goossens. flaa^. le lasi iiiilr. pai ii ;m mois de mai lyou. sont ètmtlés et figurés les : Arachiiante Lcnrii var. Waroccjiteana; Cutlln/a Triatue,\. Sallieri; Dendrobiinn Dci^onianum, D. xpecUibUc • Lœlia anccps v. alha; L. Jonylu-ana, L. superbiens: Musdc- rallia bdla; (Jncidium itirimum; Dendrohniiu ykaUenapxif:- Cet ouvrage est en vente à la l.ilirairii' horticole, Wihis. rue de Grenelle. LES ARBRES ET ARBliSTES A FEOLLES COLORÉES OU PANACHÉES Suite \\.^. Persica (Pécher). — Persicn eiilgaris atrnpiirpurea. I''c'uillagc pourpre, très ornemental. Fruits également rouge foncé, petits, de maturité très tardive. P. vii/rjt(/-is fdUis (lureis. — Feuillage jaune. Xous iiourrioiis encore citer le Pêclier DeiiioKitles, bien distinct par son feuillage et ses rameaux jaunâtres. Ses fruits de coloris jaune orangé sont de qualité très inférieure comiiarativenient à nos bonnes variétés fniitièrcs. Philadelphus Seringa!. — Arbustes remarquables jiar leur ahondante floraison printanière. Leurs fleurs lilanches, simples ou doubles, odorantes ou inodores, sont des plus ilécoratives. Les variéti's suivantes sont à fouilles jianachées : PJiiladelphus enroua ri irs faliis mireis. — Feuillage jaune très ornemental. Philaclelphiix (irai)diflori(s fo/ii-i aureo-v(irie(jatis. — Feuilles panachées de jaune. Forme inconstante. Pfii/ii(le!p/iiis (/rar/diftorus aryeidea variei/ata. — Feuilles marginées de lilanc. Panacluire très constante et très jolie. Arbuste peu vigoureux. Photinia. — Photiuia serruinta Lind. [Cratœgus tjhibrii 'l'hunb.) — Bel arbrisseau à feuilles per.sistantes, a dents nomlireuses. On lui coiinait une variété à feuilles panachées, mais elle est peu constante. Pirus .Poirier). — Piri(s coiii/niniis foliis nirier/iitis. — Feuilles marginées de blanc. Pirus cominmifs Souvenir de Plontièren.'^mM^-wa.viéiê de la HerjiaiHotfe Esperen, à feuilles bordées île lilanc. Platanus (Platane). — Platanus vulgaris foliis nr- ijei/teii-ttn-iei/dtin. — Feuilles grandes, marbrées de blanc. Très jolie panachure. Populus (Peuplier). — Populus aWa nieea aureo iii- lerte.rt((. — Variété du Peuplier neige à feuilles pana- chées de jaune. Popjuhts canadensis aurea Viin Geerti. — Peuplier du (janada à feuilles dorées. On connaît aussi une variéb' a feuilles panachées du Peuplier du Canada, mais elle est très peu constante. Prunus. — Prunus insititiii foliis (iiiren-riiriet/dlis. Feuilles tachées de jaune. Panachure peu constante. PriiiiKs iiisiiitici peiidula vurieiidin. — Rainaux re- lombaiils. Feuilles puiiilillees cl iiiai'brées de blanc. Jolie panachure. Prunus JuliaiKi foliis variegatis. — Feuilles arron- dies, largement iianachées de jaune. Prunus Myrotmliitui elegans. — Feuilles étroites et allongées, bordées de lilanc. Cette forme, qui aune grande analogie avec le Prunier Myrobolan Louis Asselin, de M. Ballet, s'éloigne considératilement du type. C'est ce- pendant bien une forme du Prunus Myrobolana . Dans le courant de l'été dernier, un de nos .sujets a ('nus plusieurs rameaux de véritalile Myrotiolan. Prunus Pissurdi Ciarr. — t>e bel arbre, remarquable par son joli feuillage pourpre, a été introduit de Perse. Grfice il ses qualités ornementales, il s'est répandu rapi- dement de sorte (pi'on le rencontre actuellement dans la plupart des jardins. Le fruit est arrondi, rouge foncé, comestible, mais de ipialitéinféi'ieure. Ce Prunier, qui n'est qu'une variété du Prunus Miinihuluun L. (cérasi- (1) Le Jardin, 1900, n" 30eu apparent ; celles de la deuxième pousse, par contre, sont adiinrablemcnt panachées. On .'^uit que les Chênes ont la curieuse particularité de faire deux pousses dans une même année. (Juaud les rameaux, nés du pre- mier liourgeonnement, ont terudné leur élongation et qu'ils sont parfaitement aoùtés, l'œil terminal et souvent plusieurs de ceux placés immédiatement au-dessous, émettent de nouveaux rameaux qui atteignent souvent une longueur égale à ceux de la première pousse. Q. peduiiculata foliis atropiurpjureis. — Feuillage pourpre noirâtre. Arbre magnifique, mais ayant le dé- faut d'être peu vigoureux dans certains sols. Dans les terrains calcaires surtout, il dépérit promptement. Dans les sols argilo-siliceux, assez compacts, il est de bonne vigueur et d'un grand eiïet ornemental. Q. pedunculatu foliis cupreis. — Feuilles des jeunes pousses d'un lieau rouge pourpre. A cette liste nous pmirrions ajouter quelques jolis Chênes américains, qui se distinguent par le lirillant co- loris écarlate ou violacé de leur feuillage â l'arrière .saison. Nous recommandons particulièrement, dans cette série, les espèces suivantes : Q. alba L., Q. cocciitea Wang., Q. palustris Dur., Q. rubra L.,- Q. tinctoriu Mich. Rhamnus (Nerprun). — Rhcuiirnus Alaturnus foliis urgenlcis. — Joli feuillage persistant marginé de blanc. Cet arbuste est sensible aux hivers ligoureux, aussi ré- clame-t-il une exposition abritée.) Ribes (Groseillier). — Ribes nigruui, foliis argenteo variegatis. — Feuilles tachées de blanc. Cette forme du groseillier cassis est très constante. Ribes. nigruta foliis aureis. — Feuilles jaunes. Ribes rubruui foliis aureo-iuargi/iatis, — Variété du groseillier a grappes k feuilles marginées de jaune. Robinia (Robinier, Acacia). — Ropinia Pseudo- Aca- cia aurea. — Feuillage jauaei R, Pseudo-Acacia foliis agenteo-variegatis. — Feuilles marbrées et pointillées de Ijlanc, R. Pseudo-Acacia u mbraculi fera foliis oariis. — Sous- variété de l'Acacia boule à feuilles panachées de blanc. Otte variété nouvelle sera certainement appréciée quand elle sera connue. Rubus (Ronce). — Rubus fruticosus foliis argenteo- uiurgiiialis. — Joli feuillage marginé de blanc. Salix (Saule). —On connaît plusieurs Saules à feuilles lianachées, mais ils sont peu décoratifs. Sambucus (Sureau). — Samhucus nigra foliis argen- leii-rin-iegu/is. Feuilles pointillées et tachées de blanc. Arbuste de petite taille. S. nigra foliis luteis. — I''euillage d'un beau jauni' d'or. Arbrisseau très joli. .S. nigra foliis marginatis. — Superlie variété k feuil- lage marginé de blanc jaunâtre. Sambucus raceiuosa. — Cette espèce, liien distincte du Sureau commun, dont elle dilîère par ses fleurs dispo- sées en grappes et ses fruits rouges (ceux du Sureau conmiun sont noirs), est plus exigente que ce dernier sous le rapport du terrain. Elle demande un sol léger, perméable, plutôt sec. Les terrains humides et com- pactes lui sont très défavorables et elle n'y vit que deux ou trois ans, rarement plus. On peut obvier à cet incon- vénient en greffant cette espèce ainsi que ses variétés, sur racines de Sambucus nigra. (A suiore). E. Jouin. VARIATIONS DU SAINTPAULIA lONAHTHA intriidiiil m bSliUde l'Afrique orientale, le Sainlpaulia ionautha, aussi appelé Violette d'Afrique, s'est très vite répandu dans les cultures de serre en Europe. Le type, que je vis pour la première fois en 1894, aux Expositions de Paris et d'Epernay, n'annonçait cepen- dant pas ce succès; cette plante paraissait délicate et, vu son exiguïté, n'attirait pas alors l'attention. Dès le printemps de 1895, des graines en furent olïertes par dilïérents grainiers ; les semis donnèrent de l'harmantes petites plantes se couvrant de jolies fleurs l.ileues pendant toute l'année. En cette même année 1895, aiiparut en Allemagne, une variété rouge ou mieux rou- geâtre ; sensiblement plus délicate dans toutes ses parties, elle est encore peu répandue ; la propagation s'en fait principalement par boutures de feuilles, car la graine n'est fertile qu'en faible proportion. Quelques plantes du semis retournent au type bleu, les autres varient du rose pfde au lilas foncé en passant par tous les tons intermédiaires. Personnellement, j'ai fait de nombreuses fécondations lie ces plantes et de nombreux semis pour trouver la nuance blanc pur; j'avoue n'y être pas encore arrivé, mais cependant, j'ai olitenu, l'an dernier, d'un semis do rnuge, une i)lante dont les fleurs sont à peine rosées et de laquelle j'espère fermement, cotte fois, voir sortir le blanc pur. Ce Sai/itpaulia à fleurs lilanc rosé a été signalé éga- lement l'an dernier en Angleterre sous le nom û'afbes- cens. Dans un senns de la variété bleue de la môme année, s'est présentée une plante très vigoureuse à feuilles élé- gamnient panachées de blanc et à fleurs bleues; le même fait avait été constaté en Belgique en 1898, mais la plante paraît s'être perdue l'année même de spn appa- rition. 202 LE JARDIN En 1898, j'avais aussi obtenu quelques plantes a fleurs lileues plus ou moins ilouliles; cette partieularite ne s'est reproduite ni par le liouturajic ni par le semis direct. Je résume donc ces dilîéi'entes variations, conurie suit : Introduction en ly'.i:i : plaides ;i petites fleurs bleues et il petites feuilles. Dans le semis de 1895 on ti'ouve la variété rouge; les plantes à fleurs lileues s'améliorent, sont plus vigou- reuses, à fleurs et à feuilles plus grandes, variant du bleu pâle au violet foncé. Cette amélioration se continue en 1896 et 1897. En 1898 apparaissent, parmi les variétés bleues, une plante panachée et quelques plantes à fleurs doubles. pjUlin en 1899, d'un semis de rouge sort une plante ;i fleurs presque Jilanclies. Des semis de 1900 je ne puis rien dire : aucune plante de ces semis n'étant fleurie, Laculturedu Snintpatilia est très simple et, quiconque possède, sous le climat de Paris, une serre tempérée, chaude, liien saine, peut la faire avec succès. Je fais les semis en mars, en terrines liien drainées, remplies de terre de bruyère u très luinieuse », recou- vertes d'une feuille de verre et placées près ilu vitrage; les soins a donner jusqu'au premier repiquage sont les mêmes que pour les Gloxinias, Bégonias, etc.. Les deux premiers repiquages se font successivement en terrines tenues en serre chaude près du verre. J'ajoute il la terre de Itruyère un peu de terreau de feuilles ou mieux d'aiguilles de sapins. Le troisième l'epiquage se tait sur couclie chaude, à plein châssis, dans un compost formé de terre de l)ruyère et de terreau d'aiguilles de sapins, par moitié. Dès que les plantes montrent leurs prenuères fleurs, je les rempote dans des pots plutôt petits at avec le compost précédent; je les tiens encore quelque temps sous châssis, pids je les rentre en serre où elles fleu- rissent sans interruption. Pendant toute leur végétation, elles craignent le soleil et surtout l'humidité. La multi- plication des lielles variétés se fait par boutures de feuilles comme pour le Beyonia Ue.i-\ mais les plantes, qui en proviennent, ne fleurissent pas aussi bien que celles lie semis, aussi doit-on préférer ce dernier ULode de multiplication. LÉON Cadot Qualités des Eaux d'arrosage L'arrosage a une importance capitale en liorticullure, tant pour les Légumes que pour les Fleurs et c'est en cette saison surtout, alors que le soleil lirille dans toute sa splendeur, que la (pieslion des arrosages mérite d'être étudiée. • La clialeur et la lumière solaire, agissent mm seule- ment, en déterminant racci'oissenieid des pl.inli's et l'i'laboration des princi|ies imim'iliiit.s. imijs eniM.ie imi l>rovoquant une évai)oration aelive du soi et de.s plantes elles-mêmes, qui transpirent abondamment pendant le jour. On a calculé que pour élaborer une partie de matière sèche, il faut que les diverses plantes horticoles évaporent de 250 k iOO parties d'eau. Il résidti' d'autres expériences, que la, quantité (re.m l'.vaijoree pendant toute la croissance d'un liectare d'avoine, atteint le chiffre énorme de 2.277. "(iO kilogrammes Un hectare de choux en évapore près du doultle. Mais ces chiffres ne '"•'■«sentent qu'une minime partie de l'eau absorbée Ijuisque l'eau fait partie intégrante de la plante dont elle constitue la plus grande juopiu'tion en jioids. Voici d'ailleurs quelques chilfres ii ce sujet; ce sont des moyennes, calculées d'après de nombreuses ana- lyses, car les jjropiu'tions d'eau que peut contenir une plante sont variables avec un grand nombre de circons- tances. Ainsi ptmr ne considérer que les tutiercules de ponnnes de terre, l'eau y varie entre 68 et 78 0/0. Dans la salade de màclie, nous avons trouvé un écart de 90 à 95 0/0. LEGUMES l'oireau Pomnu^ de teri'e. . , Bflteravp putagèi'fi rougp. Carotte Navet Radis Oignon Ail feuilles ( bulbes et feuilles Haricot (graines) . Pois (graines) . . . Fèves (JlKUix pommés . . (lhou\ (le itnixelles. . , . (ihoux-lleurs. . . . Asperges Céleri (tiges) .... O.seille. Tomate Fraise EAi: 0/0 MATIEIIE SECHE O/fl Orgauii|iie Miiii'rale 75.31 88.00 89.18 90. .50 91.115 8(i.l0 68.49 9 1.. 50 88.15 10.18 9.90 16.10 87.23 85.74 90.80 94.05 89.72 93.31 90.10 92.75 23.72 11.05 11.08 8.89 8..37 13.18 30.39 7.70 10.75 86.61 83.38 80.38 11.14 12.96 8.41 5..51 9.41) 5.89 8.92 6.(31 0.97 0.95 0.74 0.61 0..58 0.72 1.12 0.80 l.iO 3.21 2.72 3.52 1.63 1.30 0.79 0.49 0.82 0.80 0.98 0.64 Or, n(uis ne considérons ici que les parties comes- tibles des légumes cités et non de plante entière. Ces chiiïres ne' s'appliquent également qu'à l'eau dite lie régétatioii et non pas à l'eau combinée, constituant ]esprii/ci2)es hiiuiédints, toujours plus ou moins aqueux. Tout ce qui précède explique pourquoi les plantes culti- vées en général, et les iilantes légumières en particulier, demandent, |iour xcuii' a bien, des quantités d'eau énormes. Il est k l'eniarqueraussi, d'après les expériences concoi' liantes de MM. Lawes Hellriegell, Pagnoul et Dehérain que dans les terres bien fumées il faut inoit/s d'eau que dans les terres pauvres. L'emploi des engrais et surtout des engrais organiques, en grande quantité, s'impose donc dans les jardins ou l'on ne dispose pas de beaucoup d'eau pour les arrosages. Nous n'avons pas à parler ici de l'art de pratiquer les arrosages (car c'est un art véritable!) question essen- tiellement pratique qui mériterait une étude très appro- fondie; remarquons seulement que la fréquence et l'abondance des arrosages varient non seidement avec la nature du sol, mais encore avec la température, l'âge de la plaide et sa nature, certains légumes deman- dant beaueimp el d'antres peu d'eau. Les arrosages siml, en mdre, indispensaliles lors des semis, car avec i.'i clialeur' el l'ai-ration, l'humidité est al)solument nécessaire pour qu'une graine germe. Pendant le cours de la végétation, les arrosages, outre les actions citées plus haut, ont encore celle de favo- riser la nitrification des matières organiques azotées. Mais il ne subit pas d'arroser et même d'arroser ;i pro- pos, il faut encore emiiloyer des eaux convenaliles, ce dont on ne se [iri' -iiiie [las assez souvent dans la pra- tique. Sous ce rapport, il y a trois points de vue principaux a faire entrer en ligne de compte : LE JARDIN 203 L'aéraliiui, La tem])éralurc, La composition. Une Ijoniie eau d'arrosage doit être bien acrce el doil contenir an moins N ;i |(» centimètres culics d'oxygcnc par litre. Sa température sera, autant que possilile, celle du milieu and)iant; en tous cas les eaux trop froides doivent être réchauffées avant de servir à. l'arrosage, car on a remarqué que la température la plus tavoralile était com- prise entre 20 et 22" (1). Pour la composition cliiniiquc, deux cas sont à consi- dérer : 1" Si on doit arroser au pied des plantes, faire en quelque sorte une irrigation : dans ce cas si l'eau est cliargée de sels calcaires ou de matières organiques, voire même de nitrates ou de sels ammoniacaux, elle sera recommandalile, car à son action amenilante proprenu'ut ilite s'ajoutera encore une action fertilisante plus ou moins nuirquée. 2" Si on doit simplement moniUeritu bassiner i;ii\)\y\n- liiH' les parties extérieures des ijlantes et entretenir une atmosphère humide autour d'elles, ces eaux chargées de sels ou de nuatières organiques ne conviennent plus du tout, car elles fornuMitsur les feuilles une sorte devenus qui obstrue les i)ores et les stomates, en entravant di' ce fait les fonctions resiiiialuire, (•liliU'o|)liylbeun(' cl trans- jiiratoire du végétal. Voyous maintenant les diverses natures d'eau qu'on lient utiliser [xuir les arrosages et leurs qiudités respec- tives, au.x trois points de vue cités plus liant. Tout d'abord, l'eau de pluie, ('-'est la meilU'uic iimir les arrosages en général, car non seulement elle est bien aérée, mais elle est encore chargée de principes nutritifs qu'elle ramasse dans ratnujsiihèrc : acide nitrique, gaz cari ionique et ammoniaque; plus que toute autre, elle est à la temiiérature voulue. Outre le gaz cari ionique qu'elle renferme et ipd lui per- met de dissoudre quelques carbonates et phosphates qui seraient insoluliles sans elle, l'eau de pluie contient encore 1 milligramme 09 environ d'ammonia(iui' ii.u' litre et 0 milligranune d'acide nitrique. Il faut donc soigneusement iccueillir les eaux pluvialo dans un bassin ou une citerne cl les employer de pivlr- rence pour arroser les ieuru's plantes de semis. Adirés les eaux de pluie, les meilleures iiour l'arrosage sont les eaux courantes, telles que eaux de lleuves, de rivières, de ruisseaux. Elles sont bien aérées et généra- lement elles se trouvent à la température voulue. Le plus souvent les eaux courantes sont moins chargées île sels en dissolution que les autres, mais elles en con- tiennent davantage que les eaux pluviales, qvu en sont dépourvues; par contre, elles tiennent toujours en sus- ]iension une quantité ])lus ou moins forte de limon ou matières terreuses qui est très fertilisant. Par cela môme les eaux courantes sont mieux appropriées aux arro- sages proprement dits que pour mouiller les plantes, car ces matières limoneuses, eu se déposant sur les organes ai'riens, pourraient être nuisibles à la longue. La pi'o- portion de ces matières est, d'ailleurs, variable : ïorlr jjendant les crues, elle iliniiiiiie lorsque les eaux sont ,i l'étiage. Les eaux de sources l'onvieiinent moins liien; elles sont peu ou point aérées, leur température est générale- ment trop basse et elles contiennent ime forte quanliti' de sels en dissolution, proportion ipii dépasse parfois 40 et même 00 grammes par hectolitre. (11 ^^. Hyeni.sli> ayant tail des e.Ypépienccs puui* savuir si It'.iii chaude est préféralile à leau froide pour les arrosages, cet e.xiiéi'i- mentateui' a reconnu riue l'eau chaude |38°l était plutôt défavorahle. elle fait du mat aiiv pUintes. même pour la ntnlliplication. Les eaux de puits laissent un résidu salin ]jlus consi- dérable encore, il atteint souvent le douille; ('e sont sur- tiHit des sels calcaires et des nitrates, ces derniers étant très favorables à la végétation. Les eaux de sources et de puits conviennent très liien aux arrosages, si on a la pré- caution de les aérer, par exemple eu les faisant tomlier en cascade d'une certaine hauteur, et d'élever leur tempéra- ture en les laissant pendant quelques jours exposées avi soleil. Ainsi, M. Boussingault, en analysant l'eau de certains iiiiits de Paris, a trouvé 231 grammes et jusqu'à 1,546 grammes de nitrate de potasse parmètre cube. De ces cliiHres il résulte que 100 mètres cubes de ces eaux, destinés exclusivement à l'arrosement, apportent au sol jusqu'il l.'iO kilogrammes de nitrate de potasse ou sal- pêtre dont l'utilité ne peut être contestée. En outre, M. Boussingault a trouvé dans l'eau de certains iiuits jusqu'il 34 milligrammes d'ammoniaque ]iar litre. Il arrive parfois que certaines eaux de puits et de sources sont minéralisées il l'excès, les unes, dites eaux ailcuires, renferment un excès de bicarbonate de cal- cium; les autres, dites sélèniteuses, sont très chargées de plâtre ou sulfate de calcium. Mais il est très facile de corriger ces eaux et de les rendre |n-npri's a tous les usages, horticoles ou donies- liques. Les eaux calcaires peuvent être traitées de deux façons : 1" On les fait tomber en cascade d'une certaine hauteur; de cette façon une jjartie de gaz cartionique s'échaiipe et il reste du carbonate de cate/«;«, insoluble. 2" ( )ii y verse I/IO d'eau de chaux vive, en volume, ce qui pi'oduit le mèm(< résultat. Pour les eaux séléniteuses, on ajoute 1 gramme de carlionate de soflium par litre, on laisse déposer et on décante pour séparer le dépôt qui s'est formé. Nous devons faire remarquer, en terminant que pour être propre h la végétation, une terre doit renfermer une proportion d'eau qui paraît être voisine de l/IO de son poids en été, à une profondeur de 2.5 il 30 centimètres, et qui ne doit pas dépasser 23/100 dans la saison des pluies. Or, avec l'arrosoir, l'eau ne pénètre pas profon- déuKMit, aussi doit-on recommencer souvent. Il faut environ 200 mètres d'eau pour arroser convenablement un hectare de plantes légumières. Pour éviter que la terre se batte trop on imprime a l'arrosoir un mouvement de va-et-vient, qui doit être rapide pour les semis (Ij. Observons, enfin, que dans un arrosage bien conduit, (|uel qu'il soit, l'eau ne doit pas seulement s'écouler ii la suiface, mais encore liltrer à travers le sol. Albert Laub.vlhthieh. A la Société Nationale d'Horticulture de France. Malgré l'Kxijosition universelle, la .Société Nationale d'Horticulture de France aura cette année son salon des Beaux-Arts. La section des Beaux-Arts de la dite Soci été a organisé une exposition qui s'est ouverte, à l'Iiôtel lie la Société, le mercredi 4 juillet dernier et durera jusqu'au 15. Le vernissage a eu lieu le mercredi i, et l'tait rehaussé de la présence de MM. les Ministres de l'Instruction publique et des Beaux-Arts et de l'Agri- culture. Une tombola au Ijiénéfice de la Caisse de secours de la Société sera tirée le 15 juillet. Qu'on se le dise ! (1) Dos arrosages iuconiiilets ou iiiii* |)!uio insuriisaiilo. tisons-nous à ce .sujet dans « r.'.Vsi'iculUiiM^ moderne, » donneni à la sui-lace un as))ecl de Ir.-u'cheui- h'oiiii)euf jmisqui' ipielques centiinèlres eu des- sous, jiisie iiii iiîl [■;ip|>ni'eil radiclllaîre. la lerl-e esl sèelle. -Aussi esl-oii pai'liiis surplis de voii-. ]iac une joui-née eiisideillée, [auec les plantes ainsi traitées: leurs feuilles s'ahattent, se laissent aller comme fatiguées par une cause indéfinie résidant dans l'étal de siecité des ]mrlies movennes et prolundes de l,i couche arahle. 204 LE JARDIN CULTURE DES CHOUX BROCOLIS Au point de vue scientifique, les Choux-Brucolis snnt fie véritables Ctioux-fleurs, tandis qu'au point de vue cultural ils en diffèrent' nettement en ce qu'ils ne don- nent leur produit que la seconde année et exigent ainsi une culture spéciale. Par leurs caractères, on distingue les Choux-Brocolis des Glioux-lleurs parce qu'ils sont rustiques, ou h peu près, sous le climat de Paris et aussi par quelque dilfé- rence dans le feuillage qui est généralement plus aliou- dant mais plus étroit, souvent ondulé. Il existe un certain noml.ire de variétés de Cliou.v- Brocolis différant entre elles par des degrés de hàtiveté, de grosseur de la pomme ou de sa couleur; nous cite- rons surtout les suivantes qui sont les ]ilus adoptées en France, quoiqu'il en existe lieaucou]) d'autres variétés en Angleterre et en Italie : CliOH-Brocoli hlaiic euini lidtif. — X'arii'lt- liés pré- coce, à pomme blanche, a grain lin. Chou-Brocoli blanc hâtif. — Un jjeu moins précoce que le précédent ; pomme Idanche, très serrée ; on recon- naît cette variété k ses feuilles nondireuses et ondulées sur le liord. Chou-Brocoli blanc. — Bonne variiHé qui a donné naissance aux deux précédentes. Chou-Brocoli de Roxcoff. — Ressendile au Chon-Bro- coli blanc hâtif dont il en est une sous-variété bien fixée; un peu délicat sous le clinuit de Paris. Chou-Brocoli de Pâques pu Chou-fleur de Pâques. — Plxcellente variété pommant facilenu-id et très rustique; fouilles grisâtres, courtes, et pointues; belle i)omme blauclie ii grains fins; très recounnandahle |ioar li- Mii*e!i( rniIlU'r.H, — Guide pratique à l'usage des amateurs et des petits pro- priétaires, orné de planches explicatives et précédé de Ui Théorie de l'Action du Magnétisme humain sur les TVt/t'- tavuc. — Prix i fr. 50. — EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1000 ■ Varadi CoxLCO-u.rs d.-UL 2*7 j-u.irL. Le Jardin a été le premier des journaux horticoles à offrir à ses lecteurs, une vue du Palais de l'Horticulture, il y a de cela 18 mois. Nous redonnons aujourd'hui deux vues du même Palais. Nous réparons l'omission, qui a été faite précédemment, du très intéressant lot de plantes alpines exposé par M. Magne, au jardin de rocailles. Les Eclehveiss y sont tout particulièrement à signaler, aussi beaux, sinon plus que dans leur milieu natal. Nous rappelons aussi que les jurés ont commencé l'examen des concours permanents. Mais leur jugement ne poura être rendu pulilic que quand il aura été ratifié par le jury supérieur. L.\ RÉD.\CTION. Orchidées Le compte rendu du concours du 13 ayant été égaré à la poste, nous le joignons à celui du concours suivant. Les lots d'orchidées étaient assez nombreux le 13 juin, mais ils n'of- fraient rien de particu- tiérement saillant . ex- ception faite pour celui de M. Afaron. de Brn- noy. lot composé sur- tout des hybrides de l'exposant, et conte- nant de très belles clio- Sos. Couuiie [iciur uinn- trer cependant (|ue tout l'art des Inuiiains n'ar- rive guère à surpasser la nature. M. .\laron présentail un Cattleya Mossiue vérilnlilement magnilique et plusieurs autres reniaripiiilileSi Ses hybrides avaient tous été déjà présentés antérieurement, mais il convient de signaler plusieurs formes du beau Lœlioeattleya purpurata - Mossiœ , celle dédiée ii'Mme la comtesse de laBasse- tére se dis'tingue par sa richesse ; les segments sont larges, l (l'un rose très pâle; le labelle rouge pourpré très vLf, bordé de blanc, est très frisé sur les bords, et a le disque jaune très tranché. , . , , , M. Bert avait un joli groupe en face du précèdent, dans la serre de M. Cochù; nous y remarquons de bons Cattleya Mossiœ et Warueri. Odoiitoglnssum. etc. M. Béranek pré- sentait encore un grand lot bien composé, contenant notam- ment un Cattleya intermedia alba, Cijpripedium Bothschil- dianiim et bellatuhnn, etc. Le lot de M. Robert Lebaudy (M. Page, chef) se dis- tinguait par un arranijement élégant et pittoresque, adapté au moTle de végétation' des Orchidi'es et bien propre à les mettre en valeur. Le centre était occupé par un tronc d'arbre orné de nomlireux Odontoqlossum. Cattleya, Lœlia maja- Us. etc. Dans le groupe fimu-aient aussi des Soliralia ma- erantha et diverses Or(^hi(lées de saison. Le Lœlia majalis mérite une mention spéciale, car il y a pou de cultivateurs tpii le fassent pousser aussi bien et fleurir aussi régulièrement que M. I^agc. _ ^ ^ . ilM. Du val et lîls, de Ver.saillcs, avaient un lot important dans lequel nous avons remarqué des Thunia. Lœlia (jraudis tene- hrosa, Miltnnia vexillaria, Cattlei/a variés; MM. Cappe et fils avaient do bons Cattleiia Mossiœ, parnu Icsipiels plusieurs variétés à pétales et sépales marbrés. C. gigas. C. Mendeli, Cypripedium divers, etc. MM. Dallé, Oarden, Régnier, avaient apporté de petits lots bien présentés. 1^1 faut signaler eniin, dans la serre si gracieusement garnie par M. Albert Truffant au Cours la Reine, près de la passe- relle, de nombreuses Orchidées bien variées et utilisées très habilement pour l'effet décoratif d'ensemble. Le concours du ■>! Juin a été fort maigre en ce qui concerne les Orchidées. Il faut encore une fois citer hors de pair parmi lesquelle -iOt) LE JARDIN' i\f. Maroii i|ui. avor iln lioaii.x Ciilllfi/n Musxiw iiIIki cl (Iks- kclUdiiti dUxi. prcsiMilait ses liybriilcs si inléressaiils. Dans le iinmbre. (■(■Ile fois, l'attention était particulièrement atlirée par les vaiiélés du Lceliiicdtlli'i/ii Martiurtl. dunt les senrnionts vont lin ruse leiulie an Iji-nn ilaii'. par un nouvel hybride issu ihi Ltt'ïiiirtittli'ijit /titrjHfi'ftfo-Mossifie (*l dn L. r(////.s7'>f//n.s'.s7f. à llenrs exipnses rap|ielanl surtout le se<-ond parenl.el par uni' nouvelle variT'Ie iln /.. ffi'iirii Gvi'eturdod. la variété Duc (!•■ Massa, dans laciuelle le lobe antérieur dn Inbelle est niaiuli' de rouge san}f de bœnf foncé. d'\nie intensité que nous ne i-royons pas avoir iMé atteinte jns((n'ii;i dans les Orcludi'cs. AÏ. Rolierl [.cbamly |irésenlait lui ^nonpe njialojiuc à celui dn concours précé{lent avec de jolis 0'hi,it()(iliissiii,i ri- trosmum dont les grapyies tombantes se présenlaieni à mer- veille sur le troni- d'arbre, le ('(l'Iix/i/iic spiTirisri, des Ci/pri- lifiliinn liylir-idi'S obtenus par AT. ' j'a^'e. (' . Lrhdiidi/dii uni. ('■ Miinw. un excellent Lœliti Diijlji/diiii. etc. .\I. Magne, tie Boulogne-sur-Seine, avail unf jnWi; variété rie Vanda tricolor, Tliunia Marshalliimn, Li/ntsic Dcpjifl. E/ii- (lendrmn codiJcatum, Catth'j/a ScliiUerianii, Lo'tid Irnr- briisii, etc. M.\l. Cappo et fils, du Vésinot. présentaient mi bon et gran piaules de celte catégoi'ie exposées dans la grande ser- re, au dernier con- cours; par contre celles qui y étaimit présentées étaient jolies on intéres- santes. De M. Page, jarilinier-chef de M. Bol.iert I-jebandy.un très beau groupe iVAiilhiiriiidi hy- brides iVAddre'd- num. dont quel- ques-uns étaient re- marquables par la grandeur démesu- rée des spathes, tandis que les autres offraient de jolis coloris : je citerai notamment les variétés : Robert Lebauili/. spathe énorme, d'un ijeau ronge, produit de VA. ijrand Mddarqde h spathe également très grande et ronge, qui est lui-même m'' d'un seuus directd e 1'^. Andrciiiiuni. et r.4. M"" ./. Paiir à grande spathe rose vif. Tout à fait de premier choix, les superljes variétés de (Hoxinia. aux lleurs unies, ponctuées, veloutées, mouchetées, aux tons dégradés, etc. provenant de semis faits en 1898 et 1899. Les divers Cactus de M. Balme étaient bien curieux et j°ai noté principalement ;ses : Pilocereus seniUs, MaiviUaria cJriiiifcra.. M. fodiiisjiiua, Echinocnclus spinnsus, E. drustid'i . E. Eh'ctcacadthiis et quelques autres espèces et variétés île cette famille que complétait le lot de M. Simon contenant des espèces de Cactu.f et d'autres plantes grasses plus couram- ment cultivées, notamment des Plii/lliicdctas. t'crcus Alac, etc. et surtout nn énorme exemplaire de P. Griilliadctti dont les nombreux rameaux étaient palissés sur une très grande armature ronde. Plus généralement cultivés, sont les Pelargoninms à grandes tleurs que M. Boulreux présentait en superbes exemplaires couverts de fleurs; je note M"" Cnssau. Ijeau rose. E.rclc . blanc avec impériale carmin foncé. La (:rrdiulcufh\ai>c et rose vif. M. Dallé a toujours de belles plantes dans son exposition permanente, j'v ai noté plusieurs bonnes variétés do Cala- diam du Bri'sil (l'imprimeur m'avait fait dire C. ilu Mc.ciijiic dans une précédente note, an grand émoi des connaisseursi notamment : Comte de Maillé, candiddai, l'Automne. (le sont ensuite : un Maranta média pirta, un exemplaire impeccable do C'i/nnojilii/lhidi magnificum, un Coccoluba urifera, une nouvelle vari(''té de Dracoena à feuillage rouge nommé Mme Dacid. un Cliamœrops éliqueté. nana compacta qui. paraît-il. est très rare, une belle pfilée de .Jasticin retutina. aux fleurs roses et une autre de Solanam ^Vendlandi. Kt Kir, nous nous exlasimis a\ec lieancoup d'antres pjersonnes devant les énormes exemplaires d'Hortensia Japonica, jjor- tant de non moins énormes et superties ombelles de fleurs roses de M. Paillel. après avoir remarcim'' les belles tonlTes. d'Hortensia aux fleurs blanches et roses, moins volumi- neuses, mais non moins jolies qu'exposait .Nf. Jîoucher. Comme art tloral. une corbeille de plantes à feuillage, déjà fanées, d'un Inn'liculleur italien. .\[. Wiltorio Roggio; c'est phitol nnugre. Véritablement les fleuristes parisie?is ne nnm- Irent pas un grand enqn'essemenl. Dans les serres diss(''nun<''es un |>en parbnd, sur le (^)urs la Reine, sont exposées en permanence, des collections de planies diverses contenaid. des types jolis ou intéressants. M. H. X'allerand pri''sentait des Acliimcncs et des Glo.rinia de lonh' beaulé. en nondirenses variétés. .le cilerai dans les Acliimcncs. les variélés suivantes : Docteur Hopft, Caiurpc. (jrandifliird. l'niijiic. Diamond, conchiflord, conchifiord nidjor et condiien d'autres (jui nous montrent les progrès réalisés dans les obtentions de ces plantes; dans les (Ho.vinia. j'ai remarqué les variétés : Poi des rouçies, Mlle Cécile Leclere, Darild. etc. Dans les serres occupées par M. Chantrier. j'ai noté toute une série de belles plantes de collection : f^'iv;?»)), AntliiKriinn. Foiigcres. etc.. et dans celle transformée en un élégant Jardin d'Hiver, par M. Truffant, de beaux exemplaires do Palmiers. Drdcœnd. eti:.. et de noudjrenses plantes conunerciales [uir- faiti'menl cn!li\'i''es. doid je parlerai ]ilns en dr'tail dans le priM liain nnin(''ro. A. Maimenk. Les fleurs de pleine terre Les piaules an- nni'llcs et vivaces oui [unrni la uoli' iluiiiinante du con- couis teuqiorairi" du Ï7 juin, où elles remplissaii'nl prcs- iph' bnili^ la grande Si' ni', laissant à peine aux arbustes et aux plantes de seii-e les alli''es l.itéralcs de la m Inlllle. L'effet d'ensem- ble était agréable, mai s cepeuda ni .ivec peu de iinan- ces vives, toules ces herlies aimuel- les on' vivaces présenlées en nn>lange ne ]n-oduisant pas beau- coup d'effet de loin. Il y avait néannminS, de jolies chose s il admirer, témoin le lot Ile tleurs coupées variées, pi-ésenté par M.E.Tliiébaut, de Paris. i(ui nous monlrail avec usure la ri- chesse de coloris lies beaux Iris d'Anglelerre. les formes plus délicates des Iris d'Lspagne. avec un beau groupe d'Alstro-- mère du Chili, le tout eniremèlé de Dclpliiniaiii. de fleurs de plantes vivaces. de Bci/onid. Canna. I.cia. c>tc. Nous aimons bien ces lots d'ensemble qui nous oITrenI d'un seul coup d'u'il toutes les [liantes fleuries de saison M. 'rhii''baul pri''senlail comme plante nouvelle un mignon Bleuet, la Centaurée Bar- beau Victoria double piiurjirc. anx lleurs semi-doubles, cou- leur lie de vin. ,M. Thiebanl-Legenilre nous donnait lin pendant au lot jirécédent. avec linc belle collection d'Iris d'Anglelerre et d'Es|),agne rehaussés par de jolies fleurs de plantes vivaces. Comme lleurs coupées, nous devons encore signaler les Pensées de M. Wrede. de Lûneboiirg. Les plantes annuelles étaient abondamenl ligurées par les multiples massifs et groupes de MM. Vilmorm-An- drieux et C". Il y eu avait des lots en plein air et dans la serre, par-ci. iiar-là. en sujets bien fleuris, et parmi lesquels nous avons surtout remarqué le beau Pétunia siiperbissima. Comme lots de plantes vivaces, il faut citer en prenner celui de .\I, Férard où dominaient les Delphi ni uni aux épis bleus, di's Pigamons aux houppes légères, des Gaillardes aux fleurs dorées et toute une série d'autres jolies espèces. Le même exposant axait dis|iosé dans la serre de I Horti- culture étrangère un important massif de plantes annuelles et vivaces. fleuries et bien présentées. M. Thii'liaut-J,egendre avait un frais carré de plantes vivaces fleuries de saison, ainsi (|ne M. Géraud. qui avait garni nn granil massif de Zinnia à grande fleur ronge vif. Les fleurs de ces plantes rataient grandes cl bien faites, mais l'arrangement était si régulier qu'il v avait lieu de critiipier un jieu l'alignement des fleurs. — Le Palais de IHorliri'Un-rf va i/r la rive ffauclte de la Seine. LR JARDIX 207 MM. Vilmniin-Andripux: ot C" coiitinui'nl louis iharmaTils apports de piaules alpines, en même lenips(pi'il nous (aisuient admirer la beauté de queltjues 7m- Kœiiipfcri. N'oublions pas l'initiative prise par la Société de Ville- nioiilile qui nous pri'senlait un important et joli lot de pétu- nias bien i-ultivi''s et une plaide, donnée (diuiue |ilanle nouvelle i''liipiet(''e \'itt(iili'iiiii triroli)}-. qui n'est autre ctiose. sui- vant nous, que le Vittadcuia tyiUiha{\). Quoiqu'il on soil. c'est une charmante filante Ijasse. trainanle. à petites fleurs de Pâquerette et fleurissant tout l'été. Les Û3illets (''taient bien représentés à ce concours, sur- tout les Œillets o grosses fleurs; dans ce genre, le lot de M. Raoul de Dipuere. était remarquable par la grandeur des fleurs, la pureté des coloris, dont quelrpies-uiis fort jolis; les fleurs étaient portées par une tige de prés d'un mètre de liauteur. Les variétés exposées par il. Béranek étaient également remarquables et celles de \f. \onin. |trés jolies. Ce dernier exposant avait, en outre, une belle collec- tion lie Dahlias (>actus, décoratifs et à grandes fleurs, en exemplaires uniflores très bien venus pour la saison. De M. Nonin également, de beaux lléraninins zones, simples et doubles. Une mention spéciale doit être donnée au superbe massif de Pieds d'alouettes vivaces {Deliilinii)ii,>\ présenté par M. Paillet. variant île toutes les leintes du bien et en épis de belle longueur. Les Cannas de MM. Dup.inloup et C' et ceux de MM. Bil- liard et Barré, renfermant de belles nonveautr'S. jetaient une note spéciale avec leurs couleurs biillanles. de même ipie les Bégonias simples et doubles de \IM. Valleraml fréic^s, .IlLES RUDOLI'H. Arbustes d'ornement Les Rosiers font loujoius flinès. ijii ils soieni à haute on à basse tige, ou bien présentés en fleurs coupées. Les expo- sants sont MM. Levècpie. Defresne. Boucher. Bolliberg. Bon- tigny (de Boneii). etc. Ce dernier présentait un certain nonibie de ses obtentions, dont queliines-unes foil belles, sans sor- tir ce|iendant de l'ordinaire, bignalons encore le lot des va- riétés de lii Siii-ii'-ti- luirtirale île l'Aiil/eqm avait apporté près de MUll variétés. bii>n nommées et en bel état de flin-aisoii. Les Clématites sont représentées par les apports de NL !•'. Morel, de Lyon, avec une trentaine de spécimens parmi lesquels iiousavcms remarqué les variéti's suivantes : C. Viti- eellii renosii jiiir/nireii. C. Vilieelht iimUifUira riibra plenu. Perle roiii/e, Mimt Iluse, Moiliune Jiiliii Curreroii. ^'ieiiinil- Mnrel. etc. Les Hi/iervllla canadensis, Itosler Félicité Perpétue, Cytisus liirsutus et sessilifolius. en touffes liasses bien fournies et couvertes de fleurs, etc. P. Hariot. Les Légumes Comme toujours les regards se trouvent portés sur le lot imposant de la maison Vilniorin-Andrieux. Dans cette superlie exposition, tous les légumes UgurenI avec honneur; aussi, ne pouvant les citer tous, faute de place, nous dirons que dans toutes les espèces, le choix des variétés était hors de pair. L'Ecole d'iiortieulture du Refuge du Plessis-Piquet avait un lot digne de remarfpie. et dont l'arrangement était fait nvce beaucoup de gont ; nous donnons une mention toute spéciale pour la collection de Ponrmes de terre avec fanes. La Société mutuelle des jardiniers-horticulteurs du dépar- tement de la Seine avait apporté une belle collection de sa- lades, dans les variétés qui approvisionnent les Halles; un beau lot de Choux-fleurs dans lequel nous remarquons une . variété nouvelle nommée Pornot. Ènlin des pieds de Carottes et Betteraves en fleurs. Les Syndicats agricoles de Seine-et-Oise avaient une expo- sition bien mieux arrangée (pie dans le concours du 1.3 juin. Le Syndicat (h- .Mantes avait un lot peu important, mais (1) Cette plante a reçu différents noms; un la trouve èticpiotce Aster g«rrr/7Vi/JNs I.essg: Wiltadrnia triloha HoT\; Eriçfcron ijiffrrifo- lius Lani.: lirachycnnie li'ilnba GaTHl ; Krifu'rnu inurrnnall'H |). C. qui serait le nom correct. cependant sufllsant pour montrer les légumes qu'on cultive dans cette ville. F.e Syndicat de .Sarcelles iiKuitrait un petit lot de tètes d'Artichauts. Enlin le Syndicat do Cergy avait apporté une collection de l:j varii''tés ordonnier; les variétés : Chassehis Xiipoléon. Cluisselas royal. Franhen- thal. Foster's vliite seedling. .Xfuscats blanc et noir. etc.. etc.. étaient présentés avec goni. r^es forceries de l'.Visne avaient du beau Franhenflnd et du splendide Foster's très clair et gros de grain. Les lots de fruits de saison de M\t. Brunean. Pelissier, C.roux, Lecointe. Defresne lils. Boucher, des Syndicats de Denil. Sannois. Tavemy. FranconviUe. ont été iidmirés par les amateurs de collections. A signaler dans les nouveautés : un magnifique Prunier (iluire WEpinay du lot de MM. Parent, portant une grande ipiantité de gros fruits qui m'ont paru plus gros que ceux inésentés par l'obtenteur. M. Gorion. aux séances du comité d'arboriculture fruitière en 1898 et 1899; des Gro.seilles à Ma- quereau Précoce Sacart présentées par l'obtenteur M. Sa- vait, de Bagnolet; un fort beau raisin noir Hybride des Grap- jieries. produit de .MM. Cordonnier, et un fruit comestible du Japon : le Cbalef A long pédoncule avec lequel on peut faire d'excellentes confltures, nous dit if. Charles Baltet.le présen- tateur. Inutile de revenir sur les lots de fraises de MM. Lapierre et Berthaut-Cottard.de Préaumont ainsi que sur les jjomrnes et oranges des Etats-Unis, dont nous avons parlé précédem- ment. ■ he t.anada a présenté des pommes conservées à l'état frais remarquables par leur coloris et leur beauté. J. M. Buisson. L'UNION COMMERCIALE Cette association a tenu son assemblée générale annuelle le 25 mai dernier au siège de la S. N. H. F. Une trentaine de personnes assistaient à cette réunion, au cours de laquelle des questions très importantes pour l'industrie horticole ont été discutées. La question dos tarifs de chemins de fer a été de nouveau examinée, et nous sommes heureux d'enregistrer à cette occasion une notable amélioration dans les prix de transport. Il résulte des intéressantes communications faites par LE JARDIN MM. Chatenay ot Brault. que les horticulteurs onl lo plus grand intérêt à coiisultpr les nouveaux tarifs qui viennent d'être appliqués ou qui vont l'être sous peu, notamment les tarifs 314 (grande vitesse) et 323 (petite vitesse), relatifs à l'exportation et (jui sont en vigueur depuis le 25 avril dernier, ])uis aussi les tarifs Ht (grande vitesse) et 123 (petite vitesse), concernant les transports à l'intérieur et qui seront proba- blement homologués d'ici peu. Ces tarifs auront le précieux avantage de simplifier consi- dérablement l'application des prix de transport pour loutes les plantes, et ce n'est pas un mince progrès réalisé. Bien que les Compagnies de chemin de fer ne soient pas obligées, en droit, d'aviser les destinataires, que leurs mar- chandises sont arrivées en gare, l'Assemblée a émis le vœu que, vu la fragilité des produits horticoles, les destinataires soient prévenus sans retard dès que leurs colis sont arrivés à destination. Un autre vœu a en outre été voté, au sujet de l'application do l'article 15 de la convention de Berne du 31 décembre 1892, réglementant les transports internationaux. En vertu de cet article, les Compagnies profitent do délais vraiment excessifs pour les e.vpéditions de plantes en grande vitesse. Il s'agit donc d'obtenir que les plantes soient assimilées aux denrées alimentaires dont elles ont la fragilité, et qu'elles voyagent plus rapidement. On se rappelle cjuo l'Union commerciale poursuit depuis plusieurs années la réduction des tarifs d'affranchissement des catalogues et circulaires horticoles. Plusieurs projets de lois (|ui avaient été présentés à la Chambre ont été successi- vement retirés, et on se trouve t;|jlin aujourd'hui en présence d'un projet présenté par M. Millerajad, Ministre du Commerce et des Postes et Télégraphes. Or, il résulte de l'examen qui a été fait de ce dernier projet de loi qde, si la situation est très améliorée en ce qui concerne les lettres, les cartes postales et certains imprimés, elle se trouve très aggravée en ce qui concerne les papiers d'affaires. M. C. Bruant, qui. depuis plusieurs années, s'occupe tout spr-cialement de cette question, à laquelle se sont intéressés .\IM. Viger et 'l'honison, députés, propose do demander au Ministre du Couiuierce de modilier son projet comme suit : Les papiers d'affaires de 0 à 10 grammes ne paieraieni, que 0 fr. 02; ceux de 10 à 100 grammes, 0 fr. 05, et les factures sous enveloppe non fermée, 0 fr. 05. Espérons qu'il sera tait droit à ces légitimes et très mo- destes revendications. L'Union commerciale a en outre examiné plusieurs ques- tions se rapportant au commerce avec l'Amérique et notam- ment à l'interdiction, qui frappe l'importation des plantes vivantes, par crainte de l'introduction du pou de San José. Obligé, par suite de l'abondance des matières, d'abréger ce compte-rendu, nous reviendrons dans notre prochain numéro sur cet intéressant sujet. H. M. Société iXalioiiale (riloiliciilUire de France séance du 28 Juin 1000 COMITE DE FLORICUTUBE De très beaux apports de la maison Vilniurin : Pa\(ils à fleurs de Pivoine, Méphisto, etc.; Pois do Senteurs des plus variés comme coloris appartenant au type a tige élevée et à la race Cupidon; Lobelia Eri/ius à coloris blanc, bleu magenta, etc. ; Pieds d'Alouette nains dou- bles ; Giroflées quarantaine Kiris à grandes fleurs; ,\m- brettes de toute beauté, d'une rare élégance qui lait dési- rer qu'on revienne tout à fait à la culture de cette ])lante. Impossible de parler des Gloxinias de M. Fargeton d'Angers ; ils sont arrivés en un tel état, qu'il (Hait tout au plus possible de reconnaître le genre de la plante. D'après l'oblenteur, ce seraient des formes, très rares jusqu'ici, a fleurs blanches avecles bords rosés, magenta, mauves, violets ou bleutés. COMITÉ DES KOSES M. Jupeau, de Bicètre, avait apporté do superbes spé- cimens de la Rose hybriilo deTlié qu'il a précédemment obtenue, mise au commerce sous le nom de Rose Madame Viger. Ilprésentaiten outre trois variétés inédites : Mada- me YermoreU D' Félix Gui/on et une autre non nommée, toutes trois appartenant au groupe des Rosiers Thé. (ie sont de très jolies plantes, des plus méritantes. COMITÉ d'arboriculture d'oRNEMENT M. F. Morel, de Lyon, présentait la remarquable plante qu'il a olilenue en croisant les Clematis coccinea et Viti- cella et h laquelle il a donné le nom de Clématite Ville de Lyon. De très jolis semis, inédits encore pour la plu- part, métis de Clematix Viticella, venosa, accompagnaient cette intéressante présenlation. comité d'arboriculture fruitière A. M. Gorion-Toussaint, d'Epinay, une c(U'lieille de belles Cerises anglaises. COMITÉ DE culture MARAICHERE Au même présentateur une jolie et appétissante cor- beille de Fraises quatre-saisons de semis, remarquables par leur grosseur. P. Haiuot. COMITÉ DES ORCHIDÉES Deux plantes seulement, une forte touffe de Trichn- pilin crispa inarijinata. portant 2fi fleurs et présentée par M. Gautier, jardinier chef chez M. le D'' h'ournier, à Xeiiilly, et un curieux Millonia présenté par M. Diival sous le nom de jV. Cloioeesi CDiicolor, mais paraissant très voisin ilii .1/. lielli eereola, à segments jaune serin clair. G. T. G. LES FRUITS & PRIMEURS AUX HALLES Les raisins forcés de vente courante sont le Franken thaï, a. raison de 5 à 8 fr. le kilo et le Foster's u-hite seedlUig de G à iO fr. ; quelques très beaux lots de ces deux variétés font des prix plus élevés, mais c'est l'exception. Le Chasselas doré forcé est petit de grain et encore vert, il vaut de 5 à 7 fr. ; les autres par petites quantités : Gros coulars, Chasselas Napoléon, Chasselas royal, Muscats IHancs, etc., à des prix irréguliers variant entre 0 et 12 fr. ; selon la beauté de la marchan- dise; enfin le Muscat noir depuis 4 fr. le kilo. Nous avons cette année une très grande quantité de pêches et brugnons k la criée Delecluze du pavillon n^O. Les petites pèches se vendent mal; les grosses de 1 à 2 fr. pièce et les fruits extra jusqu'à 6 fr. Ces pêches sont presque toutes des variétés Précoce de Haie et Grosse mignonne,VAmsden forcée étant à peu près finie. Le prix des gros brugnons varie entre 0 fr. 7.5 et 2 fr.; les fruits extra atteignent 4 fr. Les prunes forcées de diverses variétés : Monsieur hâtif, Reine Claude, en majorité, s'adjugent aux envi- rons de 0 fr. 50 pièce. Dans les fruits d'Espagne il n'y a guère à signaler que les grosses pêches à 2 fr. 50 et 3 fr. la caisse de 6. J. M. Buisson. N 322. LE JARDIN 20 Juillet 1900 CHRONIQUE Le jardin liotaniqus de New- York, auUirisé par une loi du 28 avril 181M, a éti' créé par une association privée, aidée par la iiiunicipalité qui a donni' le terrain et coopéré à la construction t]os bâtiments. Son iHcnduc est d'une centaine d'hectares. Le but de sa cri'ation était de travailler aux progrés de la science botanique et à la poursuite de travaux originaux, de contribuer à l'expan- sion de l'art des jardins, à la récréation et à l'instruction du peuple. L'herbier, qui y est adjoint, comprend envi- ron GUU. 000 échantillons de plantes; la bibliothèque est riche de 7.117 volumes dont 1.7.'ilî de périodiipies et de comptes-rendus de Sociétés. * *■ La Renie des cultures coloinules, étudiant les végé- taux d'Algérie, susceptibles de fournir de ralco(d, s'est arrêtée au Caroubier, à l'Asphodèle, à la Siillc et a l'Alfa. L'alcool de Caroubier est assez lin, mais il est difficile de le débarrasser d'une saveur et d'un parfum qui en empêchent la consommation; celui qu'on tire de l'Asphodèle, est répugnant à l'odorat, de goût désa- gréable, mais M. Rivière pense, qu'avec la stérilisation, des levures pures, on pourra le priver des qualités défectueuses qui lui nuisent. La Scillo donne un produit qui a moins de finesse que le précédent; quant à l'Alfa, dont les feuilles servent à la vannerie et à la fabrication du papier, il donne un alcool dont la mauvaise odeur peut être enlevée. Somme toute, les alcools algériens sont encore loin de faire une sérieuse concurrence aux fines, aux Cognacs et nuMiie aux Armagnacs. La vigne, sous ses diverses formes, est bonne a tout : le raisin mûr est une panacée contre la gastrite; les pépins triturés guérissent la dysenterie et arrêtent les V(uuissements de sang; les ceps réduits en cendres sont diurétiques.. Les hémorragies rebelles ne tiennent pas contre l'emploi des feuilles séchêes a l'ombre et pulvé- risées. Avez-vous les yeux irrités, bassinez-les avec les pleiirsAen jeunes sarments? Et le vin! c'est un précieux fortifiant quand il est nuige, un apéritif reconstituant s'il est blanc, à condition de ne pas en abuser. Il n'est pas jusqu'au vinaigre — de vin — qui n'ait sa valeur comme rafraîchissant et comme gargarisme, dans les affections légères de la gorge. Quelle i)lante précieuse que la vigne ! Une composée grimiiante! Le Hiihiliiad Vi'erkh'iii, que le BotiDiical M(i(ja:ii»e a récemment figuré, est un véritable Dahlia grimpant, d'origine mexicaine. Mis au commerce, en 1898, par M. J. Childs, ilc New-York, qui lui avait donné le nom générique de Childsia, il est appelé à un véritable avenir comme plante grinqiaute de serre froide. Ses fleurs l'appellent celles d'un Dahlia simple. L'enroulement se fait i)ar les pétioles des feuilles. Le genre //iV/«?f/ofl, composé d'un petit nomlu'e d'espèces, est très voisin des Coreopsis et des Dahlia. Le Président de la Chandu'e des députes, .\I. Des- chanel, à offert, le 11 juillet dernier, un déjeuner aux présidents des principaux syndicats agricoles et horti- coles français, ainsi qu'aux anciens ministres de l'agri- culture. Au nombre des invités figuraient MM. Vig(U', lirésident de la Société nationale d'horticulture de l'^rance, All.iert Trutîaut, président de l'Union commerciale des horticulteurs et des nnirciiaiids-grainiers de France, ■I Delavier, président ilu Syndicat central des Ilorticul- Icurs de France. C'est la première fois que l'horticulture se trouve ainsi officiellement représentée; jusqu'ici elle avait toujours (■t('' tenue à l'écart. ci; « On s'occupe beaucoup en haut lieu, parait-il, d'un projet d'Exposition universelle qui aurait lieu à Berlin en 190.5, ou au plus tard en 1907. Des renseignements auraient déjà été demandés à cet effet aux bourgmestres de toutes les grandes villes de l'empire. A nos hoiticulteurs de se préparer! Cueilli dans un journal du matin! « Les couturières New-Yorkaises prennent l'initiative d'une mode originale : elles prétendent faire accepter par leurs clientes, une marque bien visible dans la toilette, indiquant si celles-ci sont mariées ou disponibles. Les fleurs du chapeau seraient portées h droite pour les matrones, à gauche pour les jeunes fdies. Nous conseillons aux Américains, de compléter cette mesure en décidant que toute contravention à la mode sera soumise à une pénalité s[)éciale. » Il y a des cas embarrassants dont on ne parle pas. * *- l'n pays qui donne le bon exemple, c'est le Luxem- liourg! Les routes fruitières ont partout été substituées aux bordures de l'eupliers. En 1870, on comptait, dans le Grand-Duché, iiOarl ires fruitiers sur les routes; en 188.5, :'d9i; en 1899 il y en avait 12300. Le Poirier domine; puis viennent le Pommier et le Cerisier. La récolte est mise en adjudication pour chaque commune, avant la maturité des fruits. De 100 francs, le total des recettes, encaissées chaque année, est rapidement monté à 49.9C6. (Juar.d en arriverons-nous là? r- * Une rom-e a fruits coiidiustibles, nous dit la Semai/te liiirticole, c'est le Rtthus .janthocarpus, du Se-tchuen, petit arbuste traçant, à feuilles formées de trois folioles, à Heurs blanches, auxquelles succèdent des fruits jaunes, ovoïdes, à goût de framboise. Cette nouvelle ronce a été décrite par MM. Bureau et Franchet, sur les échantil- lons rapportés par M. Bonvalot et le prince Henri d'i irléans. Nous l'avons vue cultivée au Muséum et chez M.Maurice de Mlmoriu,au domaine des Barres (Loiret). -*- -H- Quelle est l'origine du terme « Iwtel des liaricots » qui est employé pour désigner une prison! En 1815, aux 100 jours, la garde nationale de Paris, pas toujours facile à manier, était commandée par le général Darri- cand. C'est ce militaire qui, d'après VHorticiiHirre iioii- velle de Lyon, aurait donne' son nom au local oii l'on enfermait les gardes nationaux, condamnés à une peine disciplinaire, pour contravention à la discipline. Le brave général Darricaud passait pour être très sévère el peu tolérant. * *■ l'n nouveau succédané du Café: dans les montagnes de l'Atlas croit une Santalacée, VOsyris lanceolata, que l'on peut employer pour remplacer l'arbre d'Arabie. On piépare, comme suit, la Jioisson parfumée: on coupe les brindilles rougeàtres et crevassées du Marr/alah {c'est le nom que les arabes donnent à cette plante) et on les fait bouillir. L'infusion est rouge foncé et demande à être fortement sucrée. Une addition de rhum ne lui nuit en rien. P- Hariot. 210 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Mérite agricole. — Pm-'lécrel en date du 13 juillet l'.iiHi, rendu sur la inopnsillnii ilu Ministre de l'Agriculture, et par arrêté du Ministre de l'Agrieulture en date du Uiéme jour, la décoration du Méi-ite A^'ricole a été con- férée aux personnes ci-après désifinée : 1" (jRADE r/omcmn .MM. Cavel-x (Jeau-Baplisle-Viclor). MinrciiaiHl-Lii-aiiiicr il Paris; Coraux iGustave). liorticulleur à McMitiiHucncy (Seiue-et-Oise); De Galbert. serrél.airc ^ivnéral de la société d'Iiorticiilturo dauphiiioise. à la lîiiisse. par Voire (Isère); Gouleau (.losepli). Iiorliculleur-pèpiuiéristc à Nantes (r.oire-lnférieure) ; Guili.alme \I,éoii). iiispeclour des liiens ruraux à radiidiiislrntion g\ie-snr-Seiue: Bayi.e. hiirlimllenr à llyères iVar); Besnard-IjUier, hiirlicnUeur-iiépinii'risIe ;i Vendùnie (Liiir-el-Cher); Ronnamolr (I.inus). chef de i-nllnir lie la maison Lni/.el à Eenlly (Rhùue); Caveux (Henri-.Vdnl[ilii'- Kernaïul). directeur du jardin bolaniqne deLislionne (PnrI iigah ; (^HAr.NAS (Julien), hnrlicnlleiu- h Nantes (l'oire-Iuférienro); Chaxrion. pépiniériste à Minilrii-liard(Liiir-et-Clierl; (".hevillot (Louis-( jnstave). propriétaire-viticnltenr à Thoim^ry iSeine-et- Marne); De Cholloni;e. idief d'exploitation des pépinières ihi Sud-Ouesl à Jioyan (Cliarenle-InfiM-ienrei; CouLox. Innliinllenr à Miinllnron (Allier); Deffaut (Charles-Franeiiis). hurlirnilenr il Ghàlons (Marne); Despacx iJciUi-Pierre-Maxindlien). Inirli- iiillenr i'i Salies-de-Béarn (Basses-Pyrénées); Dihauï (Viri- i:ent). horticidteur. maire de Donloii (I.oire-Intérieure); Dis- SEAUT (Hi|ipiilyli'-Ailrien). horticidlcnr il Saint-Miindé (Seinet; l-'iscHER (Nesliir-Valère). pé|iiniérisli' i'i (^agiiy iSniiune); l''oc- i:ard (Henri-Adolphe), liorlii-iiltem- h Gliatiin |Seine-cl-l)ise); CiAnAïai (Anliiine), chef de cnllnre des pépinières de Nice (Alpcs-Marilimes); GuiAUi) (Hinioré). horticnlteiir ii .\fa/.argnes (Bnnches-du-Rliùne); (îravereaux iJnles-T.éijiiiild). msiérisle amateur à l'Hay (Seine); Hodiesne (Henri-'i'liéoiiliile). Inirticul- leur iiépiniériste à Tronville-snr-.Mer (Galvados); Lacroix (Louis). Iiorticulteur à Toulouse (Haule-Gariinne); T^ecrenais (Angusle-Fraui;i>i.s). jiirdinier principal (lu service des prome- nades de Paris (Seine); Mazv (Léo), horticnlleur aris. secrétaire général dn .syndicat des Uor- ticnlteurs de France; Villaru. hoiticnitenr pépinii''risle à (Chartres (Eure-et-Loir); AVéry. Iiurliriiltenr (Ntarnc); Xerri (Jiiseiih). agriculteur maraîcher à Bùne (Algérie). A tous et, en particulier à nos ainis et collaborateurs MM. F. Gayeux, H. Cayeux et H. Theulier fils, nous adressons nos vives félicitations. Ecole pratique d'Agriculture et d'Hçrticulture d'Antibes. — Les examens irndniission ii l'iOcole d'Ilor- ticultuie d'Antibes ;Alpes-Maritimes auront lieu, ii la Préfecture de Nice, le .") oetolire prochain. Pour tous renseignements et pour recevoir le iiru- granime, s'iidresser au directeur de l'Iù-ole, a .\nlibes. Le Concours temporaire. — Le prochain concours ieiiipni.iiir i\[\ grnupi' ilr l'Hortlculture aura lieu du 8 au l:i août et comprendra : Plantes de serres et fleuries. Riiisins de serres et fruits de sjiison. Congés accordés aux ouvriers agricoles. — Voici les dispositions prises jiar le ministre de la guerre au sujet des congés h accorder aux inilitiiires jiour les différents tnivaux agricoles, notamment pourlegrel- tiige des vignes, la huiiiisiin, la moissun et les ven- danges. Les niililaires culivateurs ou viticulteurs de profession et qui (uni liids ans de service fieuvent deniiinder il leur chef de cnrfis a être employés aux traviiux des champs, sidl diins leur fiiniille, soit chez d'autres iigricuUeurs. R(''idiiroquement, les cultivateurs peuvent deniiinder des Ira Vil illeurs militaires par l'intermédiaire des préfets. Les hommes ainsi détachés de leurs corps ne pourront liiiitefids dépasser li 0/0 de l'elfeidif pour les corps d'in- fanterie, du génie et du train, des équipages militiiires, et () 0/0 pour les régiments d'arlillerie et de ciivalerie. Leur absence ne devra dépasser trente jours. Les cullivateurs, outre les frais de déplacemeni, de iiiiiirriture et de logement des militaires qu'ils ont de- iimndé h employer, piiient une indemnité jouriiiilière diiiit le laiix varie, selon les régions, de 1 fr. 02 i\ 1 fr. 75 fiar hiimnie, et sur le montant de laquelle le trésiu'ier du corps exerce les retenues réglementaire. Cette année, ni l'inilemnilé ni les retenues ne seront exigées pour.les militiiires (>nvoyés lUins leur famille. Importations fruitières de France en Allemagne. — (Jimiqnr lir xiMiiilil ipi'i'li Iroi-innr laiiL:. apros relies dr rilalir ri i\{' l'Adlrirbr. 1rs i iiq lorlid jolis i\f fruils faitrs p.ir lii Fraiicr rn Allrmiiglii' iir soiil iiiinement a di-daignrr. < lu irlrvr (i!!. 'l 'r'i quiiil.niN iiirtiiqiies de rai- sins de tiiblr ri iiulres, '.)i2.'i'i'l qiiiuliiiix de (lomnies, L'.TSIi quintaux de poires, 2.801 de cerises, 4.415 d'autres fruils a noyau. Ces chiffres niiirqiienl un (irogrès consi- drialdr arroiiqdi dl•plli^. un an, >oit uni' aiigmenlation de :!(17.(l70 qdiidaiix iiirlri(|ues, sur un lolid de.'i7.S.001. L'Ita- lie iiriior 1 .o:îO.:^:^;f quintaux ri l'Aiitriche-Hongrie '.l5L'.K'i7. La Suisse semble s'être décoiiragi'c d'exiiortei-, ciir ses envois soiil devenus iiisignilianis en IS'.IO, loni- banl de 715.(10(1 qiiinladx a ilL'. 1 i7. Les Primeurs d'Algérie. — Les primeurs d'.Mgerie, d'apii's Ir /,'(■/•('// iKii'iciilc, foid une sérieuse conciir- rriirc iiiix produils du .Midi. Les premiers iirtichiiuts, les premières tomates proviennent d'.Mgerie, aussi bien que le hiiricol ou le petit pois. Pour ces cultures, le cul- tivateur du Midi se trouve encore eonsidéralilemenl dis- tancé par le colon nigérien. On ne récolte dans le .Midi que vers janvier, tandis que l'Algérie expédie deiuiis Ir 15 décembre et la concurrence dure jusqu'il la lin de mai. Pour ne citer qu'un seul effet de la concurrence algérienne, nous prendrons l'exemple su ivanl : les tomates cultivées sans biiches vitrées se vendent il .\ntibes, dans la deuxième quinzaine de mai, 100 fr. les ItiO kil., exactement comme les tomates de pleine terre, il y a vingt ans, il la fin de juin. Les tomates d'Algérie, au commencement de décembre, v;ih>nt, aux Halles, de 100 à 120 fr. les lOO kilos. LE JAI'vItlX 211 Le Catalogue officiel de l'Allemagne à l'exposition universelle de 1900. — Ce calahi;:!!!' n'ulorinc iiu iiili'icssaiit rni'iniiii'C ili' M. le ])riif('ss('ur ^^'illIlla(■k sur riiorticulliiri' et los forêts. Xmis y rnlovoiis ce ipii a Irait a l'iiii|inrtati(iii cl a rcximrtatidii des prdiliiils linrliculcs ilaii> le eniiraiil de raiinéc ISU'.I. Importation de France. rieurs i-l fi-nillM-i-s [r.iis ,.| .l.-ss.'i-ln'.s. l'I.inli's viv;iiili's. ni;iîioTis ;i Ileiirs. rir. I.t',ïiimc. fr.iii iVmt;!!' la Piminip Av Irrrri. Kcuils fi-;ns H*\rep(t'' le HMisiiii, , l'iiriiiiii'S. \ Pnin-S. ' l.enscs. , .\iili*es fniils il imvnit.v. I lîjiies cil- 1,-ilile. Meleus. iiuix vi'i-les. rU-. l''rMlils )less)''cln''S ntt île coliserx es. SeineiK-(\s en «ft'Mii'-r.'il. :!'i.:i.V.' (|. m. .'>.S7'i.i«Ki Ml. 111. V>l i|. ni. ;l.'l:^.lllK1 m. l.iiM.nn i|. ni. 1s.:ms.i«i 2.ri'.l.s:til i|. m. lïMIKl.oillI ni. l.l:)?.»!? i|. ni. 'i:!,ll'.i.iiiiii ni- 2()0.;«)-> i|. Ml. ln.'il'i.ii(«i Ml. l'i.s:!;! i|. m. l.:;i:!.0(«i m. ;i:!'i.ii;î(i i|. m, ll.iîiil.Onn m. ;!:l.'.l'il i|. m. 1.(!1S.(H1II m. l.\Xû i|. m. :):i1.fHl(i Ml. .'ôs.:!S7 i|. m. ai.'iSl.fmii m. s'i.iHl'.i (|. m. Ki.-.'.'vl.nim m. Exportation en F.-ancc. Fleni-s el renili.l-es Ir.lis el ,li-s>,-,.,.|i,.s. l'I.inli-s \-i\-.'iii(es. ni^'Tinns .1 Oeiii.s. elc, l.\i.'iniir. frai. Ir\rp[ilt' la riimn;i' dp Iprrp). [■'l-llils (i;iis ie\n'li(i'' Ir jl.iisini, l'uniines. \ l'c.iies. ' l'.ei-isi-s. , .\iilres fniils .-1 ii(ivaM\. / U.lies cir l.ililr. Meliins, niil.v viles, elc. l'^niils ilessi''cln''s iiii ili- ciinscrves. Seiiienres en ^('•iM''r.'iI. '1. 'iil.l'.'ii i|. m. :'..s7.'i '.i;. l.iliiu ni. IHIII III. ij'.i..'isii c|. m. I:iii.ii:;.") i|. m. •2■i.:^|'l (j. III. is.iM q. m. lii.iTi; i|. 111. Tii.-.'ji; i|. 111. -.-..■m ij. 111. i.ii;:: i|. 111. I.llli l|. Ml ri.'.isii.iKKi 111. l..'i77.(»Nl 111. lilili.lllHI Ml. 7'i7.1Hlll Ml. .Vil.lHl» Ml. '.'i.v.i.niiii ni. llls.lKlll m. iM.niHi m. ."lO.oiiu ni. 21s.i;:!il 1). m. *i.ii8:i.i*Hi ni. lui ee i|i'.i eiiiie.'i'iie les luréts, il a éti' iiii])iirlé en iM'aiiee. en IN'.IS, Iv'î.'.lil iniilil. llli'tr. ilelinis île eiilis- Inieliiin el île iiii^liei', xaleiir 7;S0.()I)(I mares, lainlis i|iril a été expiirté ilWlleiiiaLtiie, par la l''raiiee, l7."i.:ilH (jiiiiil. met. Iinur I . ICili.Ollll fraiies. Ls Kermès de San José. — Les roelierelies faites par la divisiim d"eiitomolo;iie du Miiiistéro de l'Agri- l'iillure des Etats-Unis, nous apprend la Sonainc horti- cole, mit déminiti'é qiio le kermès ou pou de San José no ])Ouvait pas vivre sur losfrnils secs, l'ar conséiivient, les im[iortateurs étraii^iers ]ieiivent intnidnire ees pro- duits sans aueun danger de iirovorpier ni d'étendre l'in- vasion de ce pou. Ceei vient contredire les a\ is pin- venant des clianilires de commerce de Ilanibouru. Les dangers de la Jusquiame noire. — Le Jain-ndl rl't>:/r/(:i//fin-e priiliq//e. fait voir rim[irnileiice qu'il y a il laisser croitr.i aii.x environs des lialiitations la Jus- quiame noire : Un fermier remarquait que ses liestiaiix étaient souvent malades el que ses oisillons en trois ou quatre jours devenaient fous, voletaient et Inurnoyaient au-dessus des liàtimcnts pour ne cesseï- que dans une convulsion suprême. Le fermier, soupçonnant quelrpies mauvaises ]ilaiitos, se renseigna et se convaiii(|uit que la mal.idie des liauvres animaux devait être altrilmée aux iinmlireux pieds de jusquiame noire r/qiandus dans les jiàtis (pii avoisinaieiil la maison. Cette plante, est tivs ]irolilique : elle donne eiivinui l.Ml .i ".^(H) ca[isu|e-,, qui s'iiiixrenl au moindre vent ou frolcniont. Il est neeessaire de détruire les pieds avant que los graines lier soient arrivées ii maturili'. Les anguillules des végétaux. — Les anguilliiles qui s'allaipieiil aux raeines des Vi'gelaiix appali ieiineiil iiiix genres l/cicriuli'/'ii, dniif toutes les espeees sont pa- rasites, Tillciirliic: el A /i/n'/c'//is (terii-'Jdlj-i.r s"atlaqiie a un grand iiiindire de piaules, eausaiil la nidldilic refiiih-dlaire des Oigoiis, des Jaeintlies, des l''éves, iles(Eillels, elc; le T. araiifleitx produit ralTeelion du « lili' nielli' »; le T. Ilnrdei vit sur les i-aeines de l'orge, en y doiiiiaiit naissance à des galles; V A/ilic/c/ic/i/is fnajdrid et r.l. Onncrodis nuisent an l''raisier; l'.l . o/c.s/.s^/.s- esl la eaiisc du lirunissement et du diqiérissement iproii oliservo fréque lent sur les iiieds d<>s Bi-gonias, d'.l.s- p/t'in'inii, de Coh'ds, de Pr/iiriinj/idiii. de Sauges, de liiidrnrdid.. l.'Ileterodera Svlidrklii. iiroduit une maladie des plus dangereuses sur la liotterave, tout eu s'attaipiaiit a une trentaine d'autres plantes; 17/. irnlicinild a fait parler de lui et des dégâts caiisi's paifnis aux raeines des Cac- lees, des .1/w.'r^ des Dmai'iiii, du 'rali.ic. du Café', des • Clématites, etc. Cette dernière espeee ne iniil |ias ('gaie- ment ;'i toutes les plantes et — chose remarcpialile — l'ail, dans certaines circonstances, contriliuer a la ré'Ussile de leur rnllur;'. Association de la Presse agricole. — L'association de la Presse agricole a tenu smi asscmliU'O générale le Il juillet dernier, sous la présidence de M. Legludic, sénateur de la Sarllie et président de rAssocialioii. Le rapport du distingué' secrétaire géni'ral, M. Charles Deloncle. a permis de constater l'entière prospi''rili'' de l'Association, qui compte acluellcinent ^11 nicnilires, prospérité qui fait liion augurer de l'avenir. Un cerlaiu nnmliro do personnalités étrangères ont iMé adm+ses ciinime memlires correspondants. Le soir un lianquet réunissait à la Tour Eiffel, sous la iiré'sidencc do M. J. Dupuy, ministre do l'agriculture, la [ilupart des memlires de l'Association. Des toasts ont l'té portés, par M. Legludic à M. lo ministre de l'agri- culture, par .M. J. Dupuy, à la presse agricole et aux délégués étrangers, jiar .M. 'l'hiliaut, député belge, à la prospérité do rAssociation. Somme toute, lionne jouiiiee pour l'agriculture et riinrticulture. / Congrès international d'Agriculture. — Lo Congres international d'.Vgriculture qui vient do se tenir, sous la présidence de M. Mé'liue, a iliscuté des questions d'une importance considérable. Mais aucune li'elles no visait spécialement l'Horticulture. L'abondance des matières nous force de remcttro à un prochain numéro un compte rendu sommaire do cette très intéressante réunion. Di- sons seulement aujourd'liui que le Congrès a ('té elos par un Iiiiiqr.el ijes plus brillants. rSjj^OFîOL-OCâlS M. Alphonse GOURLOT Nous avons appris avec regret Ui morl, survenue le \ juillet dernier, de M. .Vlponse (iourlol, ancien ('lève de l'I'.eole Xalionalc d'IIorlicullure de \'er.sailles et en dernier lieu jardinier on chef de la \ ilh^ d'h'.iiiiial. M. ijoiirlot, qui n'était âgé que de trente-deux ans, avait été pendant plusieurs années attaché ii l'adminis- Iralion de ce journal, qu'il dut quitter pour des niolifs particuliers. N'eus adressons a ses pauvres [larenls et a la petite orpheline dont ils restent les seuls soutiens, l'expres- sion de notre iirnfonde tristesse et do nos bien vives condoléances. 212 LE JARDIN f)euf5 ^ ?^r|ut^5 Dans la grande serre de l'horticulture française, près Je la « Rue de Paris, se presse un monde sélect. On en interdit l'entrée « au vulgaire » et je suis du vulgaire, parait-il. Mais je suis membre correspondant de la So- ciété... — Avez-vous votre carte? — Non — Alors on n'entre pas. Knfin l'on m'a permis d'entrer — Ce ne sont point les gros personnages bariolés et enrubannés que je viens considérer et j'ai hâte de fuir le cortège officiel, d'oii quelques amis daignent me jeter un regard protecteur, pour aller hanter mon coin favori, l'angle du côté de la Seine, la plate-liandequi contient les Pivoines de M. Des- sert et les merveilleux Piiyllocactus de M. Simon. VA tandis qu'on se congratule et qu'on se confond en courbettes au centre du beau hall lieuri, et cependant que les jurés, accourus de tous les points du monde, même du Japon, me dit-on, opèrent plus ou moins silen- cieusement, moi je juge à ma façon. Des couleurs, des parfums, des silhouettes et des grâces infinies sont en profusion dans la vaste serre. Mais j'ai laissé une partie de mon cœur auprès des Phyllocactus et des Pivoines. Vous dire pourquoi, me serait difficile. Sait-on jamais ce qui gouverne notre être intérieur dans son impressionabilité. iléliauclie lie lims et de couleurs dans un seul genre de Cactées. Le carmin le jilus intense est revêtu par le Ker- iiiishnis maffntis tandis que le Schlhnm est d'un riche orangé vif. La rol^e du ccniHa spleadidti est d'un beau rouge cerise, alors que /'A nrore boréale a de très grandes fleurs de plus de 20 centimètres de large, d'un rouge aurore nuancé de feu et de violet. (Jiez le .sjjecio.sissim/is gra)7diflonis, l'étoile est d'un rouge sang très ))rillant, tandis que chez son voisin, splenclidns, elle est d'un jaune oitron, et que chez Vénus, elle est de rose tendre. Il en est de blanc pur, de rose paie, de violet sombre, de toutes teintes enfin et de toutes couleurs. C'est une des merveilles de l'Exposition florale. De gracieux EpijthijJIinn jettent leurs tons criards et gais dans ce monde aristocratique et calme. Ils me font l'elïet de petits colibris qui veulent agacer leurs grands cousins les Phyllocactus. Le petit Epiphi/l/iun Gd'rtiieri, du Brésil, à Heurs nombreuses, d'un écarlate très vif, se fait spécialement remarquer. . J'ignore ce que le Jury a accordé nu accordera à M. .Simon pour sou lot. Mais si j'avais eu l'honneur d'en faire partie, j'eusse certainement insisté pour une forte récompense, car il y a là un effort sérieux dans un do- maine peu populaire, je le sais, pour arriver à doter riiorticulture de merveilles de premier ordre. Les (Jrclii dées ont leurs passionnés; j'espérc que les brillantes Cactées de M. Simon ont aussi les leurs. Pour ma part, si j'en avais le temps et les moyens, je posséderais une serre à Phyllocactus! M. Simon m'a converti. Quand j'étais enfant, on voyait sur les fenêtres de ma bonne petite ville d'Yverdon, un grand nombre de Cac- tus qui y fleurissaient l'été. Il en ("tait de deux couleurs, l'un à fleurs roses, l'autre à corolles jaunes. Le premier était un Phyllocactus quelconque, le /'. PhijUanthus probablement, tandis que le second était un Opuntia. On n'en voyait guère d'autres sur les fenêtres et lialcons de la petite ville Vaudoise. Et déjà alors, ces Heurs avaient mis mon âme ■en fermentation, grâce à leurs teintes, à l'élégance suprême de leurs cloches multibractéolées, du centre desquelles s'écoule une cascade d'étamines. C'est donc à un vieux souvenir d'enfance que me reportent les Pliyllocactus que je rencontre, ici ou là, de par le monde, et c'est peut-être ce qui en augmente le charme. 11 y a, d'ailleurs, dans cette fleur superbe et dans cette plante aphylle, une poésie charmante, un génie exquis. Que n'en voit-on encore sur les fenêtres de nos villes, où l'on préfère ce qui fleurit plus souvent, ce qui se développe plus rapidement. On ne sait plus attendre; on veut forcer et nous jouissons avec une rapidité qui eflraye ceux qui réfléchissent. Donc, pour en revenir à mes Phyllocactus. je les ai liantes et visités souvent pendant les quatre semaines où ils se sont succédés sous le toit de verre de l'Exposi- tion. J'ai appris d'eux bien des choses que je ne veux pas répéter, et j'alcompris que si leur fleur est éphémère, la masse de celles-ci, qui dépassent en beauté les plus brillantes d'entre les Orchidées, rachète bien leur trop courte durée. D'ailleurs elles vivent, elles aussi, ce que vivent les roses, l'espace d'un et même de ]ilusieurs matins. M. Simon, de Saint-Ouen. a fait une étude s|H'ciale de ce beau genre. 11 les cultive avec talent et les croise avec intelligence. Il a, de la sorte, après Courant et Schlumberger, olitenu une collection merveilleuse de variétés aux coloris délicats et vifs, admirablement cha- toyants. Je n'eusse jamais pensé qu'on imt l'aire une pareille Mais les brillantes Phyllocactées sont sans parfum, nu il peu près. Voici, tout à coté, des fleurs tout aussi bril- lantes et adorablemcnt parfumées : ce sont les Pivnines de M. Paillet, et celles de M. Dessert, un nouveau vemi pour moi. J'ai visité autrefois — et j'en ai donne des compte-rendus enthousiastes — les superbes cultures de Sceaux où 'Si. Paillet a transformé en Eden fleuri des pentes entières, des heclares de terrain. Ici, à l'Exposi- tion de Paris, il tient toujours sa bonne place. Mais lui voici un concurrent et mes yeux, en tombant sur les pi- voines a fleurs sim[iles de M. Dessert, ont éti' absolu meut émerveillés. Il y en avait un lilane pur, à grande fleur l)ieu faite, connue celle d'un Maii/tolid ijrandi- ti(jr. Nous venons ilnrccevnir l'hiléressaiil rapporf éliihli |iar iiuin' rollalioinlriir M. I.uiiis lleiirs |innr le Cnrinrés dli; liri(fiil ieri de I .niidrc's. riHligi' en anglais, t^i' niéinoiii' cnnljciit la série de plardes pinvi'nanl de croisenienls opi'rés an Mnsriini de 1SS7 il iS9!l. LE JARDIX 213 LES PLANTES ALPINES Les phiiili's alpines sont en haute faveur depuis quel- ipies années et l'engouement, dont elles ont été l'objet, ne fait (|ue croître. Bientôt il ne sera plusiVaniateur sans sou jardin al[)in, son jardin de rocailles, eouime on le dit si bien on Angleterre. Il faudrait cependant s'entendre et savoir ce que c'est qu'une plante alpine. Pour le bo- taniste, il n'y a guère d'hésitation : une plante alpine habite les hautes régions montagneuses. Pour l'amateur, c'est autre chose qu'il est assez difficile de préciser, l'ourquoi cette plante est-elle dite /ihn/te alpii/e'i Ijien malin qui. pourrait répondre à la question. On englol)e sous cette désignation des végétaux aussi variés que possible, au point de vue des origines : les uns crois- sent bien en efïet dans les montagnes, beaucoup d'autres s'accomodent de la banalité de la plaine. Et pourtant, il ne semble pas y avoir de discordance entre eux, quand ils sont réunis dans un même voisinage. Les plantes alpines des amateurs sont des végé- , ■•<*^^Sïïkl! taux, habituellement dr [lolile taille, vivaces cl soliilemcnt implantés dans le sol (il y a cepen- dant de nombreuses ex- ceptions), il lloraison bril- lante et d'aspect général marqué au coin de l'élé- gance. On croirait jiour la plupart d'entre elles que la culture en est fa- cile. Il faut naturellement en rabattre et, ce n'est souvent qu'à force d'ha- bileté et de stratagèmes qu'on arrive à les conser- ver dans le jardin. C'est que, transportées dans la plaine, elles ne retrouvent plus les conditions de protec- tion qui leur sont nécessaires, et leur acclimatation ne peut se faire. Une observation faite par Gernier, l'auteur de la Flore de France, est tout particulièrement intéressante. Il avait transporté à Besançon, des pieds de Daphne Ciieo- riim, pris sur les sommets du Montendre. Au printemps suivant, toute la partie supérieure était morte et liien morte. La neige n'avait recouvert que la base des Daphne et « tout ce qui n'avait point été protégé par cette ouate glacée avait péri ». C'est en vain, pour un certain nom- Ijre des végétaux alpins, qu'on tente de les descendre do leur cimes abruptes, où « ces brillantes- et sauvages fdles de l'air étalent au soleil le splendide écrin de leur parure nuptiale » pendant la belle saison, tandis qu'au temps des frimas « elles dorment abritées sous un épais manteau de neige, bravant ainsi la rigueur des climats les plus excessifs ». A l'Exposition de 1000, nous avons vu, à plusieurs re- prises déjà,aux concours temporaires, des lots de plantes aliiines figurer avec éclat. La maison Vilmorin présen- tait, tout récemment encore, une collection des plus inté- ressantes 011 l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique se coudoyaient avec une fraternité que nos liommes d'Etat n'ont jamais pu réaliser ici-lias. Prés du Xofochlania Ma- /•««/((', gracieuse et délicate Fougère peu commune et de FiCr. S2. — LejnnVm de rocailks à l'Exposition Universelle de 1900 iliiiieile culture, on pouvait voir des LlliV'n asiatiques et américains, le Platystemnn (■alifi)r///ri/s, remarquable Papavéracée des bUats-L'nis, le Wahlenhergia clemaii- dea, curieu.se Campanulacée de l'Himalaya, etc., etc. Mais ces expositions temporaires sont forcément éphémères. Il n'en est plus de même du jardin de ro- cailles, où M. Magne, de Boulogne-sur-Seine, a placé sa collection de plantes alpines. Situé aux Champs-Elysées, à proximité du (jrand-Palais et sous la passerelle des Invalides, il s'offre à la vue de tous et les visiteurs, conmie j'ai pu à diverses reprises m'en assurer, ne lui font pas défaut. Les rochers disposés avec art, les bords de la petite rivière sont ornés de plantes alpines qui poussent avec vigueur et se sont rapidement adaptées à la nouvelle vie qu'on leur a imposée. II serait trop long et fastidieux de citer par le menu toutes les formes qui y sont rassemblées. Rappelons que les Sedi/m,\es Sa- xifrages, les Papaver, les SempervivuDi, les Poten- tilles, etc., y dominent et que les Edelweiss s'y trouvent tellement bien qu'ils sont aussi beaux, sinon plus, au jardin de l'Exposition que sur les hautes cimes neigeuses. L'Edeliceiss, le Leonto- podiiim aljjinum, attire l'attention avec ses capi- tules, étalés en étoiles, placés dans un tomentuni laineux. Ou ne dirait pas une Heur, mais un mor- ceau de velours. Ne si- gnalai t-on pas, ces temps derniers, une fraude qui consiste à faire artificiel- lement des lleurs d'Edel- weiss, en découpant des étoiles dans les vieilles tuniques do l'infanterie autrichienne '.'Si cette cu- rieuse plante doit un jour disparaître de nos mon- tagnes, où on la cueille peut-être avec trop d'ar- deur, elle se retrouvera sûrement dans le jardin de rocail- les de M. Magne, qui est arrivé à la cultiver aussi facilement que la plus banale et la plus méprisable des herbes. Franchet, le regretté botaniste qui vient de mourir, a fait d'intéressantes remarques sur la distribution géogra- phique de cette Composée. Elle présente deux centres très distincts de dispersion, l'un asiatique très impor- tant, s'étendant des hauts sommets du Pamir au Tonkin et à la mer Jaune, jusqu'au lac Baikal; l'autre européen, allant des Pyrénées aux Carpathes, où il s'arrête brus- quement, et aux montagnes des Abruzzes. Son véritable foyer de dispersion est doncbien l'Asie, où elle existe sous de nombreuses formes tandis qu'en Europe elle ne varie jamais. Qu'on me passe cette digression, relativement à une des espèces les plus remarquables, sinon la plus remarquable de toutes, comme peuvent facilement s'en rendre compte les nombreux visiteurs du jar- din de rocailles. Il nous resterait à parler des plantes asiatiques russes. Nous y reviendrons ilans un prochain arlicle.Nous aurons d'ailleurs prochainement l'occasion de revenir sur ce dernier et d'entretenir le lecteur des plantes aquatiques qui peuplent la rivière. P. H.\BIOT. i.v: JAUiux LES AKIIKES Kl AKIUSTES \ KEi iLLKs nn«i{i;i;s oi Sl(i/<' \). 'WW^ — Le Sdiiihiiciis r/icamosa (Suroaii à sf'ippP' >i ilimnt' les vai-iclos il l'ouillps paiiaeliées suivantes : S. racemosa ftiliU iiuii'uwriitis. Feuillairi' taclu'- ot pointilli' (le blanc : .S'. racemoL<( p//iiii(isii f'uli/s aureis. Feuilles lariniécs, (l'un lieau jaunti il'or. Très belle variété, encore pou ri'iianibie. Sarothamnus scoparius. Synonyme [Sparliitra sco- pariidii. L. . I,e(ienét iilialais, espéccsi eoinniuue, pos- sède une variété à fouilles iKwiachées. S. scopariKs fuliis variegnfix. Rameaux et feuilles panachées île jaune. Panaclmre très constante. Solanum Dulcamara foliis variegatis. Cette variété de la .Morrlle 1 )iiuc-e-Aiiieri\ Snlani'C si répandue, est remarquable par son élégant tenillage marginé de blane. Elle convient pour garnir les rocailles ou les talus qu'elle couvre i:)roin])tement de ses rami'aux re- l(Unbanls. Sorbus Sorliiei- . N. Ariii vhriisniilijiIlK. l-'euiUes d'un lii'au jaune ; .S. Aria Uitescciis. Feuillage recouvert d'un duvet de couleur soufre; très jolie variété qui, à notre avis, n'est pas assez répandue. Sorliii..iani'iiprn-ia L. Cette espèce se dislingue du Sorbtis A/-ia par ses feuilles pennées et ses jolis fruits rouges, en corymbes très denses. On lui connaît plu- siqurs variétés à feuillage panaché. Xous citerons les suivantes : .V. iiiirr/jtiiriu foliis ttiireis. l''euilles tachées de jaune; .s. (uiciipariii j>e/?dn/a foliis rarieuat i's.Raiweawx re- tombants. I''euilles panachées do jauno. Spiraea \Spirée\ Los nomljreuses espèces et variétés, qui forment ce genre, sont surtout remarqua'.ilespar leur admirable floraison. On ne conuait que peu de xariétés il feuillage panaché, dont voici les principales : Spirii'u Fo/i/niei Frœlieli foliis rariegatis. l'iuiilles panachées et i)ointiUées de blanc; Xous no connaissons pas les Heurs de cette variété, qui est nouvelle. Celles du .S. Forliiitei Frœheli sont rouge lrè.s foncé, disposées on inflorescences corymbi- formos; Spinea oiiulifoliade Brichij foliis aiirco m(ir;iii/(ilis. Arijuste de taille plus réduite que le type. I''eiiilles bordées d'un jaune pâle peu apparent; i'. opitlifolia liitcn. Beau feuillage jaune, produisant beaucoup d'effet. Le Spirti'a ZJ«)rt«W«Hort., arbuste nain, toullu, remar- quable par ses larges corymbes do fleurs rougos, en été, a les fouilles parfois panachées de jauno, blanc et rose. Mais la panachure n'étant qu'accidontcdie, cet arbuste ne doit pas être classé' parmi cea.\: ii feuillage [)anaclié. Styphnolobium Sophora . (irand arbre rcmaniuable iiar ses feuilles pennées et ses Heurs blanc-jaunatro en ■grandes panicules. On lui connaît une variété ii fouille panachée de blane, nommée S. J/ijioiticinn rnricgiilinn. 11 en existe un exemplaire d'une cerl;iine force au .lanlin des plantes de Paris. Symphoricarpos Symphorinc'i. .s. jian'ifior/is foliis ■nn-iL'ij'tlis. Arbuste nain, ne dépassant guère la taille d'un mètre, ii feuilles liétoropliylles, souvent crénelées, païKïchecs do jaune. Fruits rouges, très nondircux, (Il I.,- Juntin. 100.1, 11- :» il :ilS. M\. page iV- agglomei'c's dans la [larlic supérieure des rameaux. Ces fruits, qui se conservent [iresque tout l'hiver, siud très di'coratifs. Sjiriiuiii Finodi foliis raricgiilis Arbuste ii rameaux très gros, érigés, portant dos feuilles très grandes, ellip- tiipios-lancé'oli'os, é|)aisses, [lanachées de jaune iicu aiiiiarent. .S'. FJiiiodi fiin-ea. l''euilles jauno verdàlre. Les variétés il feuilles panaclii'es t\n S i/rii/iin /•iilnafis ne sont pas constaides et ne nicriti'nt pas d'être cul- livi'es. Ulmus Orme, l'.rampicsiris corijlo'folia purjiureri. Feuilles elliptiques, ayant une certaine analogie avec celles du Xoisotier, d'un pourpre fonce au didiut de la végétation, passant ensuite au vert fonce; U. caiiipeslris ci-ispii aurca. Petit feuillage crispé, doré. Arbre de faibles dimensions, il rameaux minces. Belle varii'tr, mais do peu do vigueur; r. i-ctèiiiicstris foliis anjeiitco varieijatis. Fouilles graniles, elliptiques, acumiuiies, largement panachées de blanc' ; r. Cil III /jcs/ ris foliis riihris. Petit feuillage iiouriire; r. campcstris Louis van Uoiillc. Feuilles dorées, por- tant parfois une tache verte au contre; r. ciiinpcstris niii-roplii/lln foliis albo-denlatis. l''euilles moyennes, a dénis panachées de blanc. Ra- meaux ('talés ou légèrement retondianls; V. ciim/iestris mi/rlifolia jiurjuircu. l'euilles nuiges au départ de la végetali(Mi ; /'. nniipcstris punchita . Feuilles poinlilli'es et tachées de lilanc. Très jolie forme. r. cainpesiris p'irpttreu. .'.rbrc vigoureux, a feuilles larges, acuminécs, pourpre passant au vert foncé; Uimiis campestris tricolor. Arbre suporlio, vigou- reux, il lar.go feuillage panache de blaiu' parfois mélangé de rose clair. Vlniiis iiioiitii iiii iilrojiiirjiiireo . Arbre \igoureux ix large feuillage jiourpre fonce, ('.'est le |ilus beau de tous les Ormes ii feuillage pouri)re . r. uioDlaiia liilesceiis. Grand feuillage jaunâtre. r. inoiitaita Dampicri Wredei. Arbre pyramidale remarquable jtar son beau feuillage jaime d'or. Variété très répanilne et des jilus reconnnandables pour isoler. 'Viburnum A'iorne . V. Iniitaua foliis liiliis. l'euil- lage jaune verdàtre. Viburiiiiin Inutaiia foliis marijiiiatis. l''ouillage inar- gin('' de jaune. Variété fréquemnuud cullivc'C. V. lantaiM foliis pu/ictii'is. l'eiiilles pdinlillees et marbrées de lilanc. V. laiitaiia variega'.a aurea. I''euillage [lanache de jaune, l'anachure souvent inconstante. V. Optulus stérile foliis variegatis Sous-variété ii fouille panachée de la (( Boule de neige ». Forme peu constante. V. iiirifoliuiii foliis mannoratis. Arbuste de petite taille, il feuillage luisant assez semblable ii celui (bi Poi- rier, marbri'- de blanc. ■Vinca Pei'venche V. //iff_/V*/-/^(r/(/(?. Feuillage marbi'e de jaune. y. major foliis margiiiatis. Cette variété est très connue et s'emploie pour former dos bordures. Fouilles marginées de blanc, très jolies. V. iiiinor flore iilbo foliis rariegalis. Suns-variele a feuille panaclK'e. de la i-liarniante iierviundie .-i lleurs blaïu'hes. y. iiiiiiiir foliis miirijiiiiilis. l'euillcs marginées de blanc, l'ieurs bleues. 'Weig'ela. C.liarmants arbustes bien cmnius par leurs ndinlii-enses lleurs rouges, roses on blanches. On cnllive ]ilusieurs formes ii feuilles panaclK'OS : 1,1': JAUDIN' 2i: M', l'iiseï' KosIcrUuin l'dliis luiriciiiitis. |''iMiill('s lionlées lie jaiuie pâle. W. rosea nana foliix rarieçiatis. Arbuste nain ;i l)eau- feiiillajie niarfiiné de jaune. Variété tivs constante et jolie. ir. .Sieboldi f'oJiis (irgciiteo inarfiinatis. Seilistingne du pn'fcdi'id |iar sa |i.inaolnii'e plus vive. Wistaria chinensis foliis variegatis. \aiiili' de la (llycine de Chine, à fouilles lâchées de jaune, l.n paua- cliiire n'est pas liien jolie et donne à la plante un aspect plutiil nialadif. E. .loiix. UNE PLANTE OUBLIÉE L'Ononis fruticosa l.'Oiio/iis J'nitivosa. 1.. est reiiandu en Mspafiiie et on Algérie ; cependant on le trouve assez, souvent en l'\"ance dans les ravins, les taillis et les roi-hers des .\lpcs cl de la Provence. On ne le cultive pas assez pour riu-neuienlaticui di'S jardins et c'est vraiment dommage, car c'est un joli ar- luiste absolument recouvert, a cette époque de l'aTiiK-e, de llenrs rose vif. Beaucoup de plantes, qui ont nudus méiité que cet Oiioiiis, sont recherchées. Pcuirquoi n'en est-il pas de même piuir lui '.' ("est i^eut-étre parce qu'il n'exige que peu de soins, ou bien que sa qualité de jilante indigène s'o|)pose à sa propagation. Ouoiqu'il en soit, on ne le trouve i)as sur les catalogues des grands pépiniéristes et, en dehors de quelques jardins botaniiiues, on ne le rencontre que rarement. Il se |)lait dans un sol léger, siliceu.\, un peu ijrofond, phitôt sec qu'humide et luen drainé. Un le multiplie de seinis faits aussitôt apivs la ri'cidte des graines, en terrine bien drainée et en terre légère ; on peut alii'iter sous châssis les terrines en hiver et, dès que la jeune plante a 3 ou 4 cent, on la repique dans un lieu abrité. Plus tard elle jiourra recevoir un deuxième repiquage ou un empotage, et enlin on la mettra en place au printemps qui suivra la troisième année. Port compact en boule plus lui moins arrondie, ra- meaux dressés, très ramifiés ; de taille basse 1 mèl. au maximuni'i, VOnonis fniticnsa pourra servir ii ilécorer les bordures de massifs d'arbustes ou cmuuie [daide isolée. Les jeunes fameaux, pédoncules ou pédicelles sont recouverts de poils très courts glanduleux; la jeune écoree est vert clair un peu rosée par place, tandis que la vieille est lisse et grise. Les feuilles glalires,courtement pétioléos, portent pres- que toujours trois folioles sessiles, d'un beau vert, k nervure centrale très apparente, dentées inégalement en scie, obhuigues. A la liase de chaciue feuille on trouve deux stipules d'un blanc grisâtre à rellets rosés, engainantes, ccuinées, a nervures parallèles et se divisant au sommet en plu- sieurs lanières qui dépassent un peu le pétiole. L'inllorescence se présente à l'extrémité des jeunes rameaux en grappe composée, dont chaque randlication porte trois Heurs ou deux seulement par avorlement ; celles de la base s'épanouissent les i)reniières et ]U'es- que simultanément. Les pédoncules sont dressés, cour- tement mucronés, accomiiagnés à leur liase d'une brac- tée de même couleur et de même forme que les stipules; on voit assez souvent les pédonoiles inférieurs naître à la base d'une feuille. Les pédicelles, plus courts que le calice, naissent à l'aisselle d'une bractéolc très réduite. lancéolée. Le calice gamosépale pubescent, glanduleux, roscître, a ses divisions triangulaires aiguës, plus lon- gues que le lubi'. La cor(dle est dialypétale, papiliona- cée, à étendani i)uliescent extérieurement, à nervure médiane très apparente formant une sorte de pli ter- ndué en pointe courte ; les autres nervures parallèles se di'tachent comme des veines, d'un beau rose purpurin sur fond plus (dair. A la base de l'étendard, on voit à l'intérieur une tache d'un blanc presque pur, do forme ovale, qui eorrespoijil a une double macide extérieure un peu plus petite. Los ailes atteignent les deux tiersde l'i'tendard; elles sont plus longues que la carène, d'un I liane légèrement rosé, cucuUées, irrégulières. La ca- rène est fornK'o de deux pièces, soudées on partie, et étroitement appliquées l'une contre l'autre par leur bord iid'érieur, cucullées, un peu gaufrées, arrondies suriin Coté, terminées en jiointe. L'anilrocée dissimidé dans la carène, est formé de lu étamines monadelplies, périgynes, à filet blanc et à anthère biloculaire jaune d'or, ;i insertion basiflxe et à déhiscence introrse. Le pistil unicarpellé est uniloeulaire avec l'ovaire supère, il placentation pariétale, portant de nombreirx ovules cainpylotropes, dont quelques-uns seulement sont fécondés; style court, mince, grêle, arqué, terminé par un stigmate plat. Le fruit est une gousse e.xserte renfermant une, deux et quelquefois trois graines ; il est recouvert extérieu- rement de poils glanduleux, courts, légèrement rosés, et terminé en pointe; le style dure quelque temps et finit par tomber, tandis que le calice est persistant. Les graines sont brun clair, chagrinées, relativement petites. H. Le.moixk. Diantlius Siiperbiis Parlons un peu aujourd'hui de l'Œillet superbe, trop pou connu et cependant si facile à cultiver. L'tEillet superlje [Dianthus superMis Linné), qui a comme synonyme 1). fhnbriatus, Lams; l). papillosus, Hort; n. jlexuosiis, Horl, est une plante indigène, vivace, a feuilles étroites, linéaires, d'un vert pâle, à bords den- ticulés, à tiges nombreuses, dressées, hautes de O^SO à Û"'.50, terminées par une panicule corymbiforme de fleurs nombreuses, très odorantes, lilas ou rosées, mar- quées à l'onglet d'une tache verte ou d'une bordure pourpre brunâtre, et divisées dans tout leur pourtour en lanières d'une extrême délicatesse. Aucune description ne peut rendre la gracieuse con- formation des fleurs de cet (Eillet, qui peut servir à faire dans les jardins d'élégantes bordures, soit seul ou mé- langé avec d'autres plantes. 11 peut également rendre bien des services comme fleur pour bouquets, car il est rare de trouver sur une même plante autant d'élé- gance dans la forme des fleurs et un si doux parfum. Cet (Eillet fleurit depuis juin jusqu'en septembre, et an moyen de semis successifs, nous avons obtenu une Imnne "floraison en octobre et même novembre. Nous conseillons do traiter l'tKillet superbe comme une plante annuelle, c'est-à-dire de le semer en mars-avril sur cou- che, repiquer sur couche ou sous châssis pour mettre en place fin mai. On peut encore semer en juin-juillet; on repique une fois pour mettre en place en septembre- octobre ou au printemps. Les plantes, provenant de ce dernier semis, fleurissent naturellement plus tôt, ce qui fait que nous conseillons 216 LE JARDIX d'en semer deux ou trois fois par an, de façon h jouir le plus longtemps possiljle de ses fleurs. Toute bonne terre de jardin convient à l'Œillet superbe, et il réussit même bien dans les endroits peu éclairés. Il est cepen- dant parfaitement vivace et résiste très bien à nos hivers parisiens, surtout dans les sols légers et ensoleillés, oii il retient bien les terres avec son chevelu al>ondant. Xous avons même rarement vu une plante résister aussi liien à la sécheresse. F.n somme, ce n'est, non seulement une plante d'une culture tout à fait élémentaire, mais c'est encore une fleur gracieuse et élégante qui devrait avoir sa place dans tous les jardins. Jules Ruholpm. mmcmme& en d^ttemcLgae Tandis qu'en France, lamosaïctUtureest exécutée d'une façon assez raffinée surdessurfaces restreintes, del'autre coté du Rliin, on lui consacre de vastes espaces. C'est FiG. 80. — Jilotif en niosatcuUure excctUé sur un tains dans h parc de « .SansSoitci » donc une mosaiculture d'un style particulier, du style allemand, que le Teppichgartnerei, dont les traductions libres de « culture en tapis » et de « tapis parterre » indiquent assez bien le sens. J'ai eu l'occasion de voir de nombreux exemples de cette application particulière de la mosaiculture, dans les principales villes d'Allemagne, et je puis dire qu'en général, elle fait très bien chaque fois que l'on se borne à de simples dessins. Par contre les motifs de dessirts que l'on veut rendre riches par la multplicité des détails souvent mal disposés, sont d'un goi'it très discutable. On a ijublié sur ce sujet de nomlireux albums très importants, luxueux pour la plupart, qui sont vendus un prix assez élevé; mais il parait, toutefois, que les principaux jardiniers ne veulent rien emprunter à ces livres et albums spéciaux. Ils tiennent autant que pos- sible à faire du nouveau et plus d'un jardinier serait fort ennuyé si on lui disait qu'on a vu son dessin de mo- saiculture ailleurs. Ainsi donc, dans la majorité des cas, la mosaiculture se trouve exécutée dans de grands parterres, qui sont composés de ce genre de décoration au lieu de l'être de plates-bandes latérales. On y dessine des enca- drements et des figures variées qui sont exécutés, soit avec des plantes à feuillage décoratif, soit avec des plantes a fleurs, soit, le plus souvent, simultanément avec les deux, le tout découpé dans le gazon. Le par- terre du Palmengarten à Francfort-sur-le-Mein, que nous représentons ici, est un exemple de ces par- terres en tapis. Dans beaucoup d'endroits, les dessins et les compositions sont changés chaque année, alors qu'oii pourrait croire qu'ils sont destinés à rester ainsi; c'est le cas pour le parterre de F'rancfort, ce qui ne doit jias être un petit travail. Ces grandes mosaiculturesnesont pas seulement des- sinées et exécutées dans les parterres symétriques, car on en fait de liien jolis sujets dans les pelouses des jar- dins paysagers, à ijroximité des habitations principa- lement. Une statue, un vase, le tour d'un kiosque, un demi-cercle ou tout autre objet, sont un motif pour l'exécution d'un encadrement festonné. a>ix grandes courl)es, d'où partent îles élancés, des volutes, se dé- tachant sur le gazon sur une grande surface. Presque toujours ces dessins sont très fluets, les lignes en sont minces et dégagées; cà et là, une figure plus accentuée sert de motif à un groupe de plantes, ce qui forme un contraste accusé. La mosaiculture n'est toutefois pas exécutée de la mên)e façon dans toute l'Allemagne; c'est ainsi qu'à Stuttgard, j'ai vu dans le Stadtgarten Jardin de la ville) de bien jolis motifs, corbeilles et bordures en mosaicul- ture, dans le genre de ce que l'on fait en France, peut être répanilus trop à profusi(ui, mais en tous les cas très bien exécutés et numtrant une l'ccheiehe toute par- ticulière dans les détails et un grand soin à ])roduire beau- coup d'effet. La décoration de la « Place du château » et du « Schlossgarten » ccunporte aussi de nondireux motifs en mosaiodture. exi'ciités à la française, dont beaucoup en relief. J'ai remarqué d'autres corbeilles de ce genre exécutées dans d'autres villes; la différence est sensible, car l'exé- cution est moins bien et ces corbeilles n'ont pas alors le même cachet. Elles sont parfois trop surchargées de détails ou bien exécutées assez grossièrement et pas toujours bien disposées. Mais, en général, les grands motifs en mosaiculture, découpés dans le gazon, ont tou- jours une facture toute spéciale. J'ai remarqué à Dresde de bien jolis motifs en mosaï- iiilture ilans le Grosse Garteii. La figure 82 représente d'ailleurs un motif en mosaiculture, exécuté autour d'une statue, et la figure 81 un petit motif édifit' sur .pù) @ J^iv^ Fia. SI. — Motif en mnsaicttUurc découpé dans le fiaznn a l'intersection de d^^it.v allées. une pointe de pelouse, à la rencontre de deux allées comme on le voit assez souvent. D'autres vastes motifs entièrement en mosaiculture. dont certaines parties du LE JAiy)IN 217 dessin étaient faites en liuis, étaient ilisiicsés devant le Palais. An jai-din de la Flora a Uiarlottcnlioiirj;-, près Berlin, il y a Ijcaueoiiii de massifs de mosaieulture; mais je n'ai été ravi d'aucnn d'entre eux; un grand parterre était cependant joli, mais il manquait de proportions. Des plates-handes avaient été l'olijet de dessins très compliqués; d'ailleurs, l'une d'entre elles était exécutée de cette façon : tout le fond était constitué par de la lirique pilée rouge fiuice (question d'économie de plantes, sans iloutei, sur laquelle se détachait le dessin en Sediiin, Hclteveria et Heuipervivinn. Dans le parc de Sans-Souci, on exécute aussi, prinei|ialement sur les talus, de très jolies mosaïques. Bien qu'elle soit exécuti'e il'une façon moins restreinte et sur de grands esi^aces, le genre de mosaïculture alle- mande se distingue du .=i^^;=^=_ _ genre français par un plus ?::-... .. i-^^^^r^h^^^lLji^H^l grand éclectisme dans l'emploi des plantes. Tan- dis qu'en France, liien qu'on ne s'en tienne plus aux seules plantes nai- nes et à feuillage coloié comme cela était il y a quelques années, on n'ad- met guère que celles qui ne sont pas trop élevées, à feuillage décoratif ou à lloraison assez vive et sou- tenue. On fait entrer presque tmites les plantes décoratives, quelque [soit leur taille, dans la mosaï- culture, aussi liien les plantes vivaces que celles de [serre. Fig. 82. Motif ilessiné dans le gazon. A Statue. B Canna. C Perilla nankinensis. D Pelargonium zonnle \'a.T. Constance. E Alternant hera paro- nychioides minor airrea. F Lobeliii Eriniis. G Alternanthera paronychioicles. H Echeceria secunda glaura. I Alternaiitliera amœra. J Alterna/ithera paronychioicles major aurea. L Teleanthera versicolor aurea. M Echereria glauca. N Yucca \yloriosa. O Echeoeria ntetallica'finr fond de Pelargonium [zo- nale var. Bijov. P Bégonia semperflorens atropurpurea. Q Gazon. Fig. 81. Motif en mosaïculture exécuté' à l'intersection de deux allées. A Dracœna indivisa sur fouil de Bégonia semperflo- rens atropurpurea. B Cinéraire maritime. C Ageratnm bleu. D Tagetes signala, pumila. E Coleiis à feuillage rouge. F Gazon. AUÎEnT M.VUMEXE. ÉTUDE SUR LE MODE DE VÉGÉTATION DE CERTAINES ORCHIDÉES Fio. S2. Nous l'avons dit d'autre part (voir nos articles dans le .lournal de la Société régionale du Xord de la France, dans le yarrf/;/, avril et mai) ri les Orcliidéesont été long- temps considérées comme des plantes extraordinaires, bizarres, et un peu fantastiques. Il y aurait mauvaise grâce à reprocher aux nondu-eux cultivafeurs, qui nous ont précédé dans la culture de ces plantes, les errements qu'ils ont suivis pendant de longues années, à leur re- procher leurs soins méticuleux, leurs procédés inexpli- qués, leurs stratagèmes ingénieux pour rlonner à ces ::-;;_^=;5îi-j belles ai'riennes l'illusion ;iêçï.==|V':- _ . ^^^ - de la nature. Ce serait non seulement injuste, mais tout à fait irrévérencieux pour leur mémoire, en même temps qu'on montre- rait de l'ingratitude envers ceux qui vivent encore, Dieu merci pour eux! Les premiers, en effet, nous ont appris à aimer les Or- chidées; les seconds nous regardent faire, et ne nous ménagent pas leurs com- pliments, quand ils nous voient oljtenir des résul- tats, qui sont dùsàune ma- nière de raisonner, toute autre que celle dont ils se servaient. A quoi tient donc l'état actuel de la question « cul- ture des Orchidées'} » à plus d'audace dans les entreprises horticoles? aux prix plus modérés des im- portations? à la connais- sance plus approfondie des espèces? ou bien aux besoins du commerce qui veulent qu'on fasse vite et bien — deux locutions qui semblent mal accouplées cependant! — A toutes ces raisons et à d'autres encore sont dûs les change- ments énormes, apportés dans la manière de traiter les Orchidées; mais une des causes principales des dé- couvertes, survenues en ces dernières années, et de la marche en avant de la culture de ces plantes réputées si difficiles, c'est qu'elles sont passées du domaine des Orchidophiles proprement dits, dans celui des cultivateurs quelconques. Ces derniers, sortant de leurs spécialités, se sont dit : k Nous cultivons depuis longtemps des Rosiers, des Chrysanthèmes, des Cycla- mens, des plantes de serres à feuillage, pourquoi ne cultiverions-nous pas des Orchidées? » Comme ces cultivateurs étaient, en général, des gens actifs, prati- ques, ne cherchant pas la petite bête, allant au plus pressé et prenant, comme on dit, le taureau par les cor- nes, ils se sont fait ce raisonnement : « Après tout, les Orchidées ne sont pas des plantes différentes des autres; ce sont des végétaux qui poussent beaucoup dans une période, qui se reposent après, qui fleurissent soit avant, (1) I.e Jardin, 1900, u- 314 à 31S. — Motif en mosaicult u rf découpé dans le gazon, autoh d'une statue dans le Gii'sse GarUn à l.resde. LJ|8 l.V. JAUDIX soit après le repos, qui, par conséquent, mangent, l;ioi- vent. donnent et donnent une floraison qui doit être abondante; que leur faut-il : De l'air? ( )n leur en donne- rai; de l'eau".' ce n'est pas difficile!; de la lumière? Rien de plus aisé. Elles demandent à manger? mais à notre avis on ne leur on donne pas, on se moque d'elles avec ces histoires rUjreuses toujours sèclies, toujours prêtes à sécher. (,)n leur donnera à manger, on les cultivera largement, grandement, sans cérémonies, ni histoires, sans mystères et sans toutes ces complications qui coû- tent cher et ne servent qu'à ennuyer les plantes. D'ail- leurs, nous en avons vu bien d'autres avec certaines plantes réputées faciles et qui ne le sont pas »! « Achetons donc quelques milliers d'importations et mettons-nous à l'œuvre ; nous verrons bien ce qui arri- vera; et nos cultivateurs, habitués en effet à vaincre des difficultés de différents ordres, ne se sont pas trouvés arrêtés par celles qui consistent à recevoir des Orchidées à les rempoter, les cultiver et les faire fleurir, tout en n'en ayant jamais touché une de leur vie! C'est donc h l'initiative de ces grands et iniclligciits cultivateurs, i|ue nous devons la révélatinu de la i-id- ture marchande, pratique — et nous devrinns dire ikijiu- laire — des (jrchidées. El cependant, maintenant encore, quelles que soient l'ac- tivité déployée, la somme d'intelligence dépensée, les innovations apportées, l'étude un peu approfondie de la nature de certaines espèces, leur examen attentif dont il peut être déduit un raisonnement, ces deux choses ont-elles été faites? et n'est-on pas resté, encore et malgré soi, un peu imbu de certains restes de préjugés concernant îles espèces pourtant très connues? poser la question, c'est la résoudre, à notre avis. On n'a pas encore osé regarder liien en face un Cattleya, le tourner ou le retourner sous toutes ses faces et lui tenir le raisonnement : « toi, mon vieux, tu arrives du pays; tu es sec, tu es ridé, tu as été arraché bien certainement à contre-saison, tu arrives donc bien mal à propos pour que je puisse faire de toi une chose susceptible de me donner un certain profit, iniméiliat surtout. Donc jeté considère commeune chose a soigner, certes, mais d'un médiocre intérêt; toi, au contraire, tu es dans des conditions excellentes et, par C(niséquent, je vais faire tous mes efforts pour tirer de toi tout le parti possible, en te soignant bien, c'est vrai, mais en n'y mettant pas grandes complications ». Délaissant ce langage familier, qui cependant est liien celid (|ue se tiennent mentalement les cultivateurs, exa- minims dmic la structure des Cattlei/a et voyons com- ment on doit s'y prendre pour obtenir des résultats pra- tiques, rapides et par conséquent économiques. l'renons en main soit un Cattleijti Gnskeliana, soit un C. Inbirita autumiialis, soit un C. Trianœow même un C. Mossiœ, choisissant ces espèces parce que ce sont celles qui sont les plus communes et les plus cultivées. Examinons une plante importée dans d'excellentes con- ditions, ayant par conséquent les derniers liuUies liien uniformes, munis de lions yeux a leur base, les arrière- bulbes pas trop ridés et presqiu' tous uumis de leurs feuilles. Nous verrons tout d'aliord que celte masse, plus ou mois grosse, aura été arrachée violemment de son point d'attache, qu'elle aura encore toutes ses racines, mais que celles-ci auront pris un aspect lamentable et seront, par suite de la longueur du voyage, dans un état voisin du dessèchement complet. Nous verrons aiissi que, plus nous examinerons les bulbes d'avant et leur base, plus nous serons convaincus qu'il y a dans ce voisinage des yeux dormants, de petits mamelons à peine visibles, qui sont liien réserve piiiii' diiiiner naissance aux racines nouvelles destini'cs à sortir, aussilot qu'elles y seront invitées par le regou- flement lies tissus. Mais nous supprimerons toutes les vieilles racines de cette tiiulTe, nous les raserons complètement, car elles sont devenues absolument inertes et tout à fait inutiles. Xiiiis couperons de même les deux ou trois arrière- bulbes, dépourvus de leurs feuilles, parce qu'ils ne nous paraissent pas utiles à la remise en étal de noti-e plante ; nousprendrons ensiute un pot et nous y placerons notre CaltleiKi muni de ses deux départs i^mettons qu'il y ait deux départs), de ses luiil nu dix arrière-bulbes, plus ou moins munis de leurs feuilles, ^supposons qu'il y ait iS ou dix arrières-bulbes) et nous traiterons noire plante (le iiianièi'e à lui redonner la vie, h ri'veiller la végéta- tinii endormie, en la bassinant judicieusement et en lui pi-oiliguant les soins voulus en pareille matièn>... A mon avis nous aurons opéré à faux, et coninie on opérait il y a vingt nu trente ans. Nous aurons, sans rime ni raison, donne, ilans un i3ot de dimensions ridi- cules, l'hnspitalité à quelques accessoires qui ne sont là que pour la figuration, qui ne servent qu'à encombrer nos serres en nous for(;ant d'employer île grands pots là où des moyens suffiraient, et des moyens quand des petits seriiient parfaitenu'id de mise. (_)n va me dire: mais ex|iliquez-vous, cai' voilà une théorie nouvelle et une manière il'agir, critiquée assez vivement. C'est ce que nous allons essayer de faire, car, en culture, on essaye toujours de s'expliquer, sachant qu'on a un auditoire qui d'avance est armé de pied en cape contre les idées nouvelles... Comment les Cattleya prennent-ils leur nourriture? soit dans l'air chargé il'éléments nutritifs, soit dans les supports plus ou moins riches en principes nourris- sants ? par les racines n'est-ce pas? Où sont ces racines, bienet dûment munies de leurs spongioles en pleineacti- vité? Si nous, regardons les plantes cultivées, nous voyons qu'elles sont habituellement fixées aux premiers bulbes, puis aux seconds et enfin quelquefois aux troi- sièmes. Mais, au fur et à mesure qu'on s'éloigne du départ de la plante, les racines perdent de leur aspect vivant et ne remplissent plus de fonctions. Ce sont des supports plus ou moins bons, mais dont la plante peut se passer. C'est si vrai qu'on s'empresse de les supprimer quand on rempote des plantes depuis longtemps établies. (Juelles sont les fonctions des pseudo-bulbes? Nourris par les racines, ils sont [ilusou moins gorgés de sève qui s'éiiand naturellement dans les feuilles. Il y a dans ces feuilles et dans cespseudo-bulbes une ri'serve île princi- pes nutritifs, qui servent certainement au développe- ment de la végétation qui forTue, si lesspeudo-bulbes sont nombreux, un ensemble, un tout ilont prolitentle ou les pseudo-bulbes d'avant ce qu'ils témoignent en prenant un aspect séduisant de végétation et de floraison. A cette théorie, je répond non — les CnUlei/a, pour ne prendre que ces plantes pour exemple, ont une végéta- tion spéciale, particulière, comme d'ailleurs nous pour- rons le voir à un numient donné pour beaucoup d'au- tres Orchidées. l,e pseudn-liullie, muni de ses racines en [ileino acti- viti', lei-iiit lie relles-ci tous les éléments actifs d'une végiHation normale ; oui cei-tes — mais lorsque ces élé- ments passent dans le bulbe qui se forme en avant de celui-ci et successivement... par l'énussion de nouvelles raciiu^s, le vieux psemlo-liuUie ne sert absolument plus a rien. Dire qu'il n'y a pas communication entre le pre- mier et le dernier pseudo-bulbe, par les canaux du rhi- zome qui les supporte, serait peut-être téméraire. Il fau- drait pouvoir le prouver par des expériences de laliora- toire, en enqiloyant par exemple des matières colorantes LE .lAllDlX •219 — mais en tous cas — la vi'gi'talimi îles ('iillk'iia, sr taisant tnujonrs en avant, avec (luclqucs cas de luliii- oation qni 110 cliangcnt rien ii la. <'liiise, il nous paiait certain que, ilu moment qu'un Ca/tlei/n voit les racines (le ses arrière-lmllies se dessécher et devenir inutiles ,i la vég('tatlnn, c'est qpe les pseudu-ludln-s imix-iiii'Iihs (leviennenl (le simiiles accessoires sans aucune valeur. C'est si vrai que, si on examine les t(nilïes, Inr- tes ou moyennes du Cdlllei/n. on ne verra jamais trace d'une liiturcation des pousses ;i quelque distance des Imlljes d'avant, une fois le rhizome muni (Je ses liul- lies portant les yeux (ui les ptuisses ^\u\ C(Uitiiiueronl de constiluer les plantes, ("en sera Uni des jjousses (lu'oii supposerait devoir se développer sur les auti'es ijarlies de la plante ; elles ne sortiront plus jamais. Cela est prouvé d'ailleurs par le iirocédé (]u'on em- jiloie pour essayer d'activer la multiplication du C((l- Ik'i/a. Que fait le cultivateur, (|uand il a devant lui une variété précieuse ? Il s'enqjresse d'exaniiiuM- l'elat de la plante, et s'il est convaincu qu'il y a, en ari-i(U'e du pre- mier ou du second pseudo-liuHie, un rudiment d'ceil (ui de ])(nisse siisceptilile de se déveto[)per, il interrompt brusiiuemeiit le cours de la sève on tranidianl il'un ceup (le grefïoir très net le rhizome. La sève se p(ute ahus a rendroit où est cet iBil et celui-ci se dévelopiie assez. souvent. Xous disons assez souvent, parceque la section est faite justement à un endroit (u'i le rliiz(une supporle un de eespseudo-bullies, ayant n(m seulement une feuille mais des racines vivantes, actives, el ])ar cousé(|uent de nature à favoriser la sortie de cet o'il. Mais si, au ('(Uitraire, la section est faite dans une par- tie oii l'œil est à peine visiljle, si le rhizome n'est [las dans les conditions précitées, on pourra attendre huig- lemps; il ne anrlira Jamais rien. (Jue doit-on conclure de ces choses".' C'est ipu>lesC^'/- l/ei/ii n'(Uit jias, comme on pourrait le croire, leurs rhi- zomes munis d'yeux latents toujours prêts ;i s(U'tir, c'est que ceux-ci, au contraire, tout en étant parfaitement visi- liles à un (wil exercé, ont besoin d'avoir tousles éléments lU'cessaires à leur développement. C'est que les pseudo- luillics d'avant, ayant justement tous ces éléments, alisor- bent pour eux seuls les moyens nécessaires a l'appari- timi de la jiousse, et que par cmiséquent, au delà du trois (ui (piatriéme pseudo-bulbe, la partie ipii cunsli- tue le pied de Cattlei/a. que le cultivateur a iMiIre h's mains, ne cdiupte jioiir rien. H nous paraît donc tout à fait inutile, si après s'être rendu conqite de l'état d'un^^ plante import(H'. lui n'v (!('■- couvre pas des yeux en état de s(U'lir autrement qu'a l'extrémité, de garder, pour être mis en pot, plus (pie celle extri'mib' et les trois ou quatre hullies ati jibis (pii l'accompagnent. Mieux vaut deux Imlbes sains et le troisième muni de son (/('part que six ou sept, ou plus, dont le réveil de sève sera problématique, et c'est poin^piei imus disions en commeiK'ant, que les cultivateurs ont le plus grand intérêt à examiner ces choses. Car à qiuii Ikui logerdans sa serre, trois ou quatre cents pots de i:! a IS centimètres de diamètre, .si avec la même quantité de pots, mais étant de 12 il llî centimètres, on arrive non seulement au môme résultat, mais à un vieillcm- résultai'! Car n'oulilions pas que le regonflement des pseudo-bulhes d'arrière ne se lait jîas sans grandes diflicult(''s; souvenl ils se décomposent, se dessèchent ou poiirissent; leurs feuilles tombent, il faut les enlever du pot, opérer lors- que les plantes sont en marche, el naturellemiMil si vous devez couper une fois rempotés et repris, t\vn\ bulbes sur cinq ou trois sur sepi, autant le faire de suite et avant le rempotage. Co [irocéde est lellemeut rationnel que ikuis n'opérons pas autrenKuil avec des Cattleya_ établis depuis près de douze ans [C. Triaii(i'). Nous gardons les quatre ou cinq meilleurs bulbes sur les sept ou neuf, qui sont dans le pot quand nous les rempotons, et nous jetions au pani(n' les arriiM'edHillies, coiiendant munis de leurs h'uilles, trouvant parfaitemeiil inutile d'avoir un Ciilllciia TriaiKi'AXi'v irois bullies portant Heurs, acconqiagiiéd'un étal-major de dcmze ou quinze bullies p(U'tanl feuilles; c'est de la place gaspilh'e, el d'ailleurs n(Uis venons d'es- sayer de le [irouver, c'est parfailemeuf imilile de gardei' ces arrières-bulbes. Plus que jamais, avec la culture dans le terreau do feuilles, il faut savoii' raisonner la nature des plantes que nous cullivons et se rendre C(unpte de leur mode de végétation. Si nous donnons a manger une substance nutritive aux Catlleyas, faut-il au moins que cette suhs- tance profite à la partie qui donnera la force et la vêg(''- tation, puis la floraison. Celte partie, c'est colle constituée parle rliiz(uuo qui plonge ses racines vivantes dans le compost terreau ou autre, celle qui supporte les pseudo bulbes en pleine activité de service. Donc faisons sauter sans rémission ceux (|ui, ayant travaillé, ne sont plus bons qu'à nous encombrer, à attraper des insectes, il se gâter parfois, et à nécessiter une main d'oMivre qui ne peut jibis trouver de comp(Uisation par nu produit rémunérateur. (à suicre). L. Div.vl. LES J!().\.\L'S VIEILLES PLAMES LXYI Cypripedium spectabile. Il s'est d('|iensé des milliers de livres sterlings [loiir des ('jipripediuin, de semis ou (rintro(lucti(m, dont les cohu'is n'iuit pas la fraîcheur des tteurs i\u Ct/priperliii m .s-per"/rt6/7e. Cette iilanle si belle peut rester en pleine terre il l'ombre dans le jardin. Uien n'égale la grâce de sa fleur dans les nenilireiix genres de la famille des (.)rchi(l('es : les divisiims sont d'un blanc superl)e et le sabot très large est rose, ligiu' (H lavé de blanc. La tige, haute de U'"3ll environ. |]nrte îles fiuiilles ovales, velues, plissées et grandes, d'un lieau wti pâle; le port de celle plante est très ornemental. Smivent deux tiges s'échappeiit de lii souche; elles produisent, ensemble de 3 ii 4 Heurs, ipii se présentent bien. Nous en avons plusieurs plantes en Heurs en ce moment (20 mai), dans une serre froide : le giciupe est dtHicieux. Le Cypripèdc reinarqaatile est nue plante des jilns recommandables, aux amateurs de plantes vivaces de pleine terre. Ceux qui possèdent une serre froide peu- vent arracher la souche en octobre-novembre, la mettre en pots dans de la terre de feuilles et l'hiverner souf< châssis froid. V,n janvier-février, on la rentre en serre froide il la lumière, ]n'ès i\\\ jour: en avril-mai, la plante sera en Heurs. La cullurc eu plein air deiuande un sol frais, léger, de terre de feuilles sur un bcui drainage. L'exposili(m de l'est convient lieaiicoiip aii.x Cyprip(''(les de plein air. (C. Calcenliis, spertat>ile, etc. i Les plantes ne doiN'enl jamais souffrir de la soif, même il l'(''pO([iie du repos. Le Cypripedium spectalnle, comme le C. Ca/ceultis et les autres c-^pèces rustiques, a une tige annuelle : il 280 LE JARDIN f:uit donc que l'aiiiiitPiii' ail liicii soin ili' iiuiniucr >.; placp. Sans cette précaution, il risquerait de la voir dis- paraître par suite d'un coup de liéclie ou île liouel Il ne faut jamais oïdilier que, dans le jai'din, le plus jrrand ennemi des plantes est le.... jardinier ignorant. Cette lionne vieille plante mérite une place dans la "alerie, puisque iléjà ccuuuie dos botanistes depuis lonii- temps, elle fut introdiute de r.Vnici-ique du N'or 1, eu 177(1, par \\'illiam Young. Klle a disparu des cultures; elle a été réintroduite vers 18.">0 et s'est parfaitement acclimatée dans les Alpes suisses, où l'on peut l'adnni'er, dans sa lloi'aison, au mois de juin. Ce qui la différencie, surtout desCypripèiles exotiijues, c'est la puliescence dont toutes ses parties sont coii- verte.s, sauf les fleurs. Cette admiralile espèce porte plusieurs noms : C/ipri- pecliiiin xpectabile Swartz; C. (ilhidii Alton; ('. cinm- dense Michau.x; C. hirsutiitn Millaud; C Rei/ij/ir Wallon. Sweet en découvrit une variété blanche C. spec- tabi/e alb/im et une autre qu'il a appelc''i- C. sperl/ibi/c i/icariitilin». I,a culture du Ci/pripediinii npecliilx'le, de même que celle de la quinzaine d'autres espèces rustiques coiunies. n'est pas très compliquée. Ces plantes, nous le répétons, aiment ronibri', la fraî- cheur : il leur faut donc, une siluali(ui à l'est, même au nord, de façon à ce que le rayonnement solaire ne leur fasse pas complètement défaut. En pleine terre, il faut un sol draine, profund, poreux et une plantation en terr;^ de feuilles, addiliiuméc d'un [jeu <1p bonne terre franche, pas trop lourde. (.)u pourra leur donner une belle lilacc ilans les rochers arliliciels, dans les bosquets yieti étouffés, dans l'herlie des pelovises et sur un terrain en pente, si possible. Commeàtoutesiesplantosà tiges caduques, la stagnai ion de l'eau lui nuit beaucou[) dans les mauvaises saisons. Il faut donc leur ménager l'écoulement facile îles eaux de lilnie et d'arrosement. Si l'amateur veut laisser les Cypripéiles en place, soit dans le rocher, soit dans la pelouse, soit dans les mas- sifs, il fera toujours liien de couvrir les pieds de feuilles sèches, pendant l'hiver. Une épaisseur de 0"'20 à O^Sô suflit parfaitement. Au mois de mars, on doit enlever les feuilles : il n'y aura iilus qu'a attendre chaque année, la résurrerlion de cette fleur. Xous trouvons dans le livre surles Orchidées rustiques de notre ami M. H. Correvon, le célèhre directeur du Jardin alpin de Genève, les noms de la collection des Cypripediuiri de plein air, en Europe. Un amateur trou- vera dans cette énumération une collection intéressante : Ci/pripedium acaule, C. arietinicm, C. Calceolus, C. cn- lif'oryricuin, C. candidum, C. fasciculatum^ Cciuttatiim Redowshî, C. guttatum l'ulgare, C. helretic/nn. C. japo- iiic/im, C. biteinn, C. macranthmn, C.macraiithiini veritricosinn, C. macranthuni uulgore, C. moutarniin, C. occidentale, C. orientale, C. parviflornm, C. passe- rinum, C. pnhescens, C. spectnbile, C. spectabile atlniin et C. spectabile incarnation : vous voyez, chers lecteurs, que les plantes appelées « Sabot de Vénus » sont reiiré- sentées dans le jardin comme elles le sont dans les serres. An. V.\x drn Hf.rdi:. L.a culture et la taille (Ich arl>i-e«i fmitiei>w. — Guide pratique à l'iisaije des anudeiirs et îles jietits pru- jiriétiiires, orné de planches e.xjjlicatives et préitéilé de la Théorie de l'Action du Magnétisme litiiiiiiiii sur les l'iv/r- tav.v. — Prix 1 fr. 50. — CULTURE DU CYCLAMEN DE PERSE A GRANDES FLEURS Race Anglaise) De la famille des l'riniulacés, le Cijclamen de Perse à grandes fleurs race anglaise, est une des plantes les plus décoratives [lour l'hiver; c'est aussi l'une de celles qui se eomiiortent le mieux, aussi bien dans les appar- tements que dans les serres. C'est assurément le rêve de tous les amateurs de plantes fleuries d'en avoir dans leurs appartements. Lorsque les froids nous ont dévalisé de nos parterres aux couleurs si vives et si variées, c'est alors qu'il faut chercher les plantes qui pourront remplir le même but pendant l'hiver, et le Cyclamen anglais est bien celui qui produit le meilleur clîet par ses couleurs les plus vives ainsi que les panachures irrégulières de son feuillage qui le rend d'autant plus beau. C'est pourquoi je voudrais donner Tine idée de leur culture. ^n est assez facile. Les Cyclamens doivent être semés en aont-sep- i-nltnre M0' Fio. S3. C::ci iiodliplier les variétés recou- iiiio méritantes; mais, lors- (pi'iiii veut obtenir des va- riétés nouvelles,il est indispen- sable de recourir aux semis. Cette partie importante, qui a déjà procuré à riiorticultiire de si remarquables acquisi- tions, va nous procurer l'avan- tage d'exposer quelques re- marques que nous avons faites pour l"((bleiilion de iKiuvelles variétés. 11 faut bien se persuader que pour obtenir une bonne variété, on a smivent des aléas. Avant que d'obtenir un gain de valeur, il faut |iarfois jdusieurs années. Disons, toutefois, ([lie c'esl par un raisonnement méthodique dans .ses oiieralioiis (pT i hi idiance d'avoir de bons résultats. Les graines destinées a la semence, sont choisies sur les plantes les |)lus remarquables à tous les points de vue. Il nous est souvent arrivé que le contraire se pro- duisait; c'est-a-dire, que les variétés les plus belles ne donnaient pas les idus beaux gains. Mais pourquoi ne donnaient-elles que de médiocre ou nuiuvais résultats? Telle est la question que se poseront beaucoup de nos lec- teurs. Je leur répondrai que les causes sont nomlireuses et qu'elles sont souvent inhérentes à l'état et au milieu dans lequel la plante se trouve placée lors de la fécon- dation. Nous pourrions nous étendre longuement sur ce sujet, en exposant nos recherches et les résultats que nous avdus obtenus. Mais pour aujourd'hui, ne voulant pa> trop nous (■•carter de iidtre sujet, nous ne i)arlers varitHi'S linrs lignes, mais avec elles aussi, une série iiniidu'i'iisc de piaules iieMlincre^. 1,'i'poipie de la feiMiuda.linii, le uinmeul le plus favn- ralile de la jnuriii'e, l'iUat de ve,:;elalinn des piaules, sniil des clinses ipTil faul nnter avec sniu; ce snul les pniiils priiicipaux sur lesquels nqiose, une reussile parfaite, dans celte imiiortante o])ératiou. La première Iloraison, c'est-à-dire les premières lleui's ipii ap]iarnissent, sont celles (|ui ilniinenl, une fois fi'- cnndi'es, d(>s graines proiluisaiil les piaules les ]iliis vi,L;oureuses. Les Heurs fécondées eu juin-juillel ilonneut des jfraines avee lesquelles ou olilient des siijels |ieu vi>,'oureux, mais florilionds; la Ltraiuli'ur des (leurs laisse a di'sirer, et les pédoncules (loraux ne snnt pas ri.irides. (tu leui' lionne ensuite de l'air peu a peu; on ]ieiit même, \crs le 20 avril, di'pannenuler la serre nu les châssis, Imites les tnis que le leuips le peniiel. Dans la premiiTc quinzaine de mai, les piaules |ieuveul èlre snrlies el placées, dans un endroit du jardin liiiui exposi' an soleil. .\u fur el a mesure que les iilaiites lleiirisseiil, nu les leiilre en serre, nu il est plus facile de siiivi'c leiii' develnpiieur.'iil, et de nnter les ipialih's qu'un re- clii'i'ehe. (lu ne peut juiier la valeur d'nii l'cln ninni ii m de semis a sa preniière (loraison; ce n'esl sniiveul qu'a sa seconde nu Irnisième llnraison, que la plante esl carac- ti'risi'e, snii enliu'is liieii di'liui el l'ensemlile de la Heur liieii di'limile. Parinis nu se tiniive eu présence d'une piaule, doni les lleurssniit nia.miiliques, mais chez laipielle la (piantité fait di'faul ; dans ce cas il faul se tarder de la rejeter, cai- il peiil arriver que riiillnrescence sera mieux fnuruie dans la llnraisipii ulli'rieure. Nous avons constaté, et cela dans hien des cas, qu'mi ne peut juficr, en toute connaissance, de la valeur d'un semis de Petiiriiouiiniu qu'a[irès l'avoir linuliii'. Il nmis esl arrivé', en elïet, que des plauti'S (jui, cnninie semis, ne presenlaient que des ipialiles iiu'dineics, une Inis linuluri'es, étaieni d'un réel uii'rile. .\ussi cnnseil- Iniis-nniis a nos lecteurs de ne pas rejeter le^ iudi\ i lu^, dmil les coloris présentent ipielque inti'rel, nii qui par leur pml, cniisl iliieraieiil des plantes pnii\ ani a\ ni r ii n merile m iieiiieutal. Jli-.MU 'l'iim-uiai rii.s. LA TENTHRÈDE DE L'ANCOLIE La Tenlhrede de l'.Vncolie est un Ilyménnptère, dnul la larve est très ijréjudicialilc aux Ancolics dont clic dévore les Icuillos. Toutes les variétés ne sont pas éga- lement attaquées ; ce sont principalement les races à feuilles tendres et glabres, comme les Ancûlies bleues, l'Ancolie d'hiver naine blanche, l'Ancolie de (lalifor- nie etc., qui snnt surtout recliercliées par ces Insectes. Au contraire l'Ancolie des jardins et ses nombreuses variétés, ainsi que les.Ancolies de Sibérie à feuillage velu, plus vigoureux et plus ample, sont peu ou pas atta- quées. Dès le premier printemps, on aperçoit sur les feuilU-s de petites larves verdàtres, qui dévorent le limlje en commençant par les liords. Leur développement est très rapide, aussi leur voracité est-elle extraordinaire; en quelques jours, toutes les folioles sont complètement dévorées et il ne reste plus que le pétiole des feuilles. Vers le 20 avril, ces larves ont atteint tonte leur taille ; elles quittent alors la plante hospitalière, gagnent le sol, et s'enfoncent a quelques centimètres sous terre, pour se métamorphoser en chrysalides. Mlles liient un iielil cocon roux, ovoidc, de huit milli- mètres de longueur; l'insecte parlait éclot une quinzaine de jours apri's. Nous avons lemarque, ilans les ]iremiers jours de mai, quelques nus de ees hyménoptères qui venaient de sortir de leur cocon et montaient sur les pieds d'.Vu- colies. ( '.el insecte, dont la femelle a sept millimètres de lon- gueur landis que le mâle n'en a que six, a pour carac- tères : un corps noirâtre, quatre ailes membraneuses, transparentes, dont les deux supérieures ont une teinte bleuâtre avec une tache noire sur le liord de la nervure externe. Les pattes sont jaunes, assez grêles ; les anten- nes très mobiles, de quatre millimètres de longueur, sont compnsi'es de huit articles ; enfin l'alidomen sessile présente huit anneaux. L'accouplement eut lien quelques jours a\ires ; et vers le 1.") mai, par un temps chaud et couvert, muis viiiies ces hyiiiéno|)tères voler en très grand noinlire autour et au-dessus des planches d'Ancolies. Le lendemain, en cherchant à trouver des o'ufs sur les feuilles, nous avons constaté à la face inférieure et sur le liord du limbe de petites proéminences blanchâtres. En les examinant ;i la loupe, il fut facile de voir qu'elles correspondaient ;r un soulèvement de l'épiderme inférieur, formant en ce point une petite cavité communiquant a l'extérieur, par un très petit orifice situé sur le bord de la feuille, h'.n déchirant cet épidémie avec une fine pointe d'aiguille, nous avons mis à découvert un petit ouf de couleur jaunâtre de un millimètre de longueur. Désirant nous rendre compte de la façon dont [iroce- dait la fenudle pour opérer sa poule, nousavons fait met- tre en pots quelr|uesi)ieds d'Aucolie, et nous les avons placés sous une idoche sur notre table, puis nous y avons inirnduit quelques femelles. (Juelqiie temps a[irès, s'élanl nrienté, un de ces insec- les s'est pnse sur le linrd d'une feuille, eu plaçaul trois liattes sur la face supérieure du limbe elles trois antres sur raiilre face : en lixaiit attentivement celle femelle ainsi pnsee, nmis l,i vimcs biehiôt recourber snii abdn- nien, l'airiuei- pniii- ainsi dii'O, en l'appuyant sur le bnnl lie la feuille; en ce pniut l'épiderme était soulevi', blan- I halle ciMiinie iiniis l'avons indiqué' précédemmenl. Puis riusecle se deplai.a un peu pour recnmmencer le même manège. Ces TenlhW'des deiiosenl donc sur le bord des feuilles leurs (cufs, qu'elles glissent el insinuent un ii un sous l'i'piderme inférieur, avec un appareil de pièces spéciales qui conslilueiit l'ovipositor on tarière; celle-ci, placée ii rintérieiir de rabilonuui et protraclilc, est formée de trois pièces: un fniirreau bivalve et deux sortes de lames denté'es, à l'aide desquelles l'insecte entame Icliiu'il delà feuille et soulève l'épiderme. Une fois que ces lames ont ainsi préparé une sorte de chambre, la femelle y dépose un leuf a l'aiile de son fourreau bivalve ; cel leuf éclnt lu jniirs pn\"irnn après la pniite. La jeune larve, les LE JARDIN doux promiors jours, ninnp le luiiciicliymi' ilc rinlcvicur lie la l'avité, ensuite elle s'en ilé^iiifio ponr enlainer les leuilles i)ai- le bord. Ces HymiMioiitères accomplissent donc le eyide eoni- plet de leur développement, en Tcspnee de six à sejit semaines, et nous avons pu constater une succession de quati'e à cinq générations dans le cours de la saison. Comment préserver les Ancolies contre un ennend ailé aussi prolifique? Nous n'énuniérerons pas les diverses iioudres et liqui- des insecticides que nous avons essayés; muis nous liornerons à donner la formule qui luius a le mieux réussi. Xous avons reconnu l'eflicacilé d'une solution de savon noir il raison de 100 grammes pour dix lilri>s d'eau, solution à laquelle ninis avons a^jouti' 100 centi- mètres cubes de nicotine ijus riche) et ::;o grammes de carbonate île scmdedu commerce. Toutefois, il est néces- saire d'apiili(|uer le remède aussitôt que l'on s"apor(,-oil de la ])résence de ces larves, car si ces dernièreîs ont di'ja une certaine taille, leurs téguments soid plus é]iais, aussi un graml munlire résiste a l'aclinn de cet insec- ticide. On ne jieut, d'autre part, augmenter sensiblement les doses indiquées, sans endounnager les feuilles îles l'accs à feuilles glabres. Si les pieds d'Ancolies forment des toulïes, isolées dans ('i('l(^ >'aIionalo (l'IIorliciilliirc de Friincc séance du I^ JuiUet luoo ('.(IMITÉ irARIÎORIC.LLTCRE Ii'dRNE'MlCNT M. F. More), (le Lyon, présente ;i iiduveau la Cléind- tite Ville lie L//o/). dont la valeur apparaît de plus en plus, à mesure qu'on l'examine avec phis d'attention. La maison Simon-Louis, de Plantiéres-les-Metz, avait envoyé un lot des plus intéressants, de rameaux fleuris ou fructifies d'arlnisles d'ornement : Jasmiiunn flo> id inn: Colutea loiigialata; Clematis Yiticellacœrulea plena, coccinea, inlennedia et aroinatica : Prunus toiiientosa avec ses fruits rouges qui rappellent des cerises: NuUallia cerasifbrmis également en fruits; Genistn mantica: Lonicera Rupreclitiana h haies jaune orangé, rupicola et chri/santha ; Polentilla fruticoxa, niicrandra ci Friedricliseni qui parait être un hybride des P. daurica ci friilU-osa; Hiiddleia infcrtnedin ; Ca- lophara wolgariat ; Ifnllmodendron nrgenieiim et Ono- nis friiticosdy deux jolis Légimiincuses pas assez sou- vent cultivées; Indicjofera décora iilba, peut être iden- tique il /. rcliciilata ; ('i/l'si'.s ship/iaei/sis du meilleur eilet, greffé en tige; Spirini biillata. Fo.ri ei notlia. Signalons encore comme dignes d'intérêt les : Aniiir- pha caiiescens: Biaiciiocarinis Carpiniis dont les cônes rappellent ceux du Houhlon ; i'.vonynins najins: Mnliis cojiiinin/is Mirolei a feuilles hnrdées de lilanc;une série de CeanoUriix, variétés pare albo pleuii, Georges Simon et Gloire de Plantières. COMITK u'aRBORICULTCRE FRUITIERE. A M. Gottard, d'Argenteuil, une corbeille de Cerise h'o//ale; A M. Gorion-Toussaint, d'Epinay-sur-Seine, des Cassis â grandes grapiies: des Groseilles à grappes rouge ordinaire, ronge cerise, blanche de Versailles. Un très bel apport, de MM. Parent, oncle et neveu, di; Rueil : Pêches grosse mignonne hâtive: Bragnons Galo- pin, de Félignies, Lord Xapier, de Croncels et Karhi Hivers. (;o>UTi; DE CULTURE POTAGERE. M. Lamliert, de Bicètre, présentait 5 variétés de Cardes Poirées, de superbe venue; M. Croux, de Sceaux, une nouvelle Fraise, dite Tardive de Tours, jugée de bonne qualité. P. Harkit Comité des (Jrchidees Une seule plante, présentée par M. Bleu.' unCypripc- dium hyliride du C. X Cliantino-ciliolare et du C. X '""'- bato-Veitchianuni, deu.x semis du présentateur. La fleur, bien intermédiaire, est fort agréable et assez grande. G. T. G. LES FRUITS & PRIMEURS AUX HALLES Le prix des raisins forcés sont sensiblement les mêmes que précédemment. Le Franhenthal et le Foster's while Seediing s'adjugent de (1 a 10 francs le kilo selon les jours. Le Chasselas doré et le Mascal noir de .3 à 7 francs le kilo. Les pêches et liruguons sont eu forte hausse, il se produit tous les ans une lacune dans la production entre la fin du forçage et le commencement du plein-air, aus.si les bons gros fruits ont-ils doul)lé de pri.x depuis dix jours. Quelques ventes de pommes forcées sans intérêt. Les prunes d'Espagne sont de bonne vente, à 3 francs la caisse de '^2 à .>0 beaux fruits. Les premiers Chasselas doré d'Algérie de i fr. 80 à 2 fr. .30 le kilo, assez beau. Les grosses pêches du Midi de la France et d'Espagne atteignent 0 fr. ÔO pièce lorsqu'elles sont en bonne qua- lité. J. M. Buisson. B I B L- I O G R A F» M I 'V. Vermorel. — Mamn'l du liqurloiri' liilili()ffiM|ihiqiie des Sriontps agricoles, (■lalili il'a|iiTS la rlassifioalioii docliiiali'. — Un vol. i'-') X ■"' i IV I -3 i(i jiagcs. Chez- Coulet et Fils, éditeurs à Mont- pellier. — 7'/v'.r .■ .") fr. Le Manuel du Répertoire bilûiograpliiqne des Sciences agricoles, établi d'ajjrès la classification décimale, que vient de publier M. Vermorel, directeur de la Station vi- ticole de Villelranche, n'a pas de précédent dans la lit- térature agricole. Pour classer les livres d'une liibliothêque, les articles de Revues ou de Journaux qui paraissent d'une façon incessante, mettre en ordre toutes ces productions, pour répondre en un mot d'une façon rapide et sure a cette question : Qu'y a-t-il eu depublié sur \\\\ tel sujet'? Il im- porte de réunir dans un même groupe les ouvrages qui traitent du même sujet; ces groupes doivent être ensuite divisés et subdivisés suivant le nombre des ouvrages. A chaque groupe, a chaque division, a chaque subdivi- sion, doit correspondre un syndiole simple, de préférence un nombre. .Iusr|u'à ces dernières années, il n'y avait point d'unité de classification, elles relations bihliographiques étaient difficiles, sinon impossibles, car chaque classement se trouvait spécialisé à la bibliothèque pour laquelle il était créé. ^^ .Melwil Dewey, président de l'Association des Bibliothécaires américains, conçut le système décimal qui divise l'ensemble des connaissances humaines en 10 classes, désignées chacune jiar un chilire différent, en commençant par le zéro. Letal>leaii primitif de Dewey, en ce qui concerne l'A- griculture, a été remanié par M. ^'. Vermorel, non dans ses chiffres, qui sont intaugililes, mais dans ses termes qui étaient trop limitatifs. Tous ceux qui possèdent une liililiothêqne, composée d'ouvrages d'agriculture ou d'hcu'ticulture, s'intéresseront au livre que vient de pu- blier .M. \'eruiorel. Nouvelles espèces d'arbres et d'arbrisseaux du Yunnan et du Su-Tchuen (Chine occidentale), par 1). liois. — l'',ii vente a la Lilirairie linrl icnlv, M tiis, rue de Grenelle. Prix : Z francs. Dans cette intéressante nonieuclature, .M. 1). Buis a réuni des espèces, qui, décrites par M. Francliet, iioii- vaient avoir une certaine utilité dans rnrnementatiiui des jardins, et dans le liut de propager leur emploi. Tous les genres y sont classés par ordre de familles, railleur en ilimor une coiiile description et quelques détails sur les localités (ui ces plantes ont été rencon- trées par les missionnaires, enfin quelques ligures en noir ornent le te.xte. N" 323. LE JARDIX 5 Août 1900 CHRONIQUE L'Afrique allpinnnde, oi'i l'on avait ircpinniPiit dépou- vcrt le Bégonia Lelnnbdchii^x'wni d'enricliir nos jardins d'uno antre espèce du même genre, le Beçioiiia Hcrldci, réi-olté dans le West-Usamliara, |iar le jardirierlledd et décrit par le D'' Warliurj;. 11 est très voisin de la pre- mière espèce qui est orijiinaire de Rameroun. ("est une plante herliacée, ylàljre, à rhizome rampant, h feuilles larjjes, palmatinervées, pourpres h la face inférieure, à .") anj,des. Les inflorescences, axillaires, sont formées de cymes de fleurs ;i liractées rosées, veinées de roufje; les fleurs terminales sont mâles; les latérales s(Uit mâles et femelles, les premières à pétales léj.'èrenienl roses, les secondes â divisions lilanches. C'est une iMiniie acquisi- tion iionr nos serres. M. Hujro de Vries vient de signaler l'apparition d'une nouvelle espèce A^Ojiothera, dans un senus iVOiioDiera L(tinar('l:iaiia. La nouvelle plante est facile ii recoii- naitre â cliaque âge : en raison de sa taille, on lui a donné le nom d'O/iothera gigas. La création d'une nou- velle espèce, formée tout d'un cou}), avec des caractères dp fixité absolue, est du plus haut intérêt. Elle uKuitre que les espèces n'ont pas été produites, par une sélec- tion prolongée de variations individuelles extrêmes, qu'plles peuvent être constantes dès la première géné- ration. C'est du moins l'opinion de M. Hugo de Vries. Le Thé est encore transporté, de tlliinc en Kussie, par caravane, à travers la Siliérie. Pendant le mois de jan- vier 1800, il est passé chaque jour, â 'l'omsk, environ cent traîneaux chargés de Thé. Char|ne cai'avane com- porte de 50 à 70 traîneaux; ce chiffre {leut cependant être porté jusqu'à 2 ou 300. Sur le dernier traîneau de clia(iup groupe île cinq, on attache a l'arrière une liolte dp foin et une mesure d'avoine, de fa(,'on que le cheval, qui traine le groupe suivant, peut manger en marchant, ce qui iieruiet de ne pas faire de halte. (Juand le chemin de fpr transsibérien sera tenuiné, ce mode île transport cessera et le prix du Thé s'en ressentira, en de fortes proportions : il y aura économie de temps et de per- sonnel. Il est bon de faire remarquer qvie chaque traî- neau porte cinq cents livres de Thé. Saviez-vous que la \'igne est susceptible d'être alteinte d'apoplexie, h'apaple.j-le^ ou maladie du foUetage de la Vigne, apparaît brusquement dans le courant de juillet et les ceps attaqués meurent instantanément. On voit les rameaux et les feuilles faner, puis sécher. Il n'y a pas de remède au mal; heureusement qu'il ne se mani- feste que sur des pieds isolés. Kn Algérie, l'apoplexie coïncide souvent avec le passage du siroco. Chez nous, on doit l'attrihuerii l'excès d'évaporation par les feuilles. Il faut donc, dès que le mal apparaît, couper immédia- temeiit tous les sarments et les tailler à. deux yeux, butter et arroser les ceps. On a remarqué que les Vignes les plus atteintes, étaient celles qui recevaient le moins d'eau; ((ue les ceps grelîés sur certaines variétés de rijtiiria,h faillie système radiculaire, so trouvaient dans e même cas. Le PUdaniis orientidis, l'espèce ou variété le plus fréquemment planté en Europe, était déjà très estimé des Romains qui l'utilisaient pour l'ornement de leurs \ illas et de leurs jardins. Ils savaient lui donner des Inrmes bizarres, grâce aux talents des Topiarii, sorte d'iiorticulteurs-paysagistes, qui avaient pour mission de di lormer les végétaux, de les naniser, de les tailler eu formes d'animaux ou d'objets divers, suivant la modo liilicule de l'i'poque. Les Romains faisaient, alors, ce iiuc font encore les Japonais. \'oulez-vous cultivci' le Gui ? prenez sur un arbre de grande taille, de petites branches couvertes de Gui et failes-en des boutures. Les boutures une fois enracinées, les liges émettent des feuilles et le p;irasite se développe. On a surtout de grandes chances de réussite avec des blanches de Saule. M. Daniel vient de publiei- les ri'sultats de très inté- ressantes recherclies, sur les limites de possibilité de la greiïe chez les végétaux. Le succès dépend surtout de l'analogie de taille, de vigueur, de végétation, de la nalure des tissus. On peut donc dire hardiment que « le principe de la parenté botanique ne peut s'appli- quer à la greffe par rapprochement, puisque des plantes de ramilles très éloignées et d'ordres dilTérents, peuvent s'unir entre elles ii. Le nombre des Rosieristes en Briel Le Journal des linges nous apprend qu'il existe en Brie 148 rosieristes. -V .Suisnos, on en compte 78, cultivant 133.000 hectares. 8 millions de rosiers cultivés, produisent près de 6 mil- lions lie douzaine de fleurs, destinées au commerce parisien. Le bas prix des bouquets de roses vendues dans les rues de Paris, dès le mois de juin, ne doit donc pas nous sur|)rendre. M. Prûscho\vs!:y, signale parmi les végétaux qui ii'onit pas soufïert du froid, ;i Nice : Coffea arabica et liberica, Ficus Conperi et elastica. Musa Etisete et jMtradisiaca, Jacaranda miuiostpfblia, Bignoniacée très ornementale et, ce qui est tout h fait remarquable, le Diirio ziliethiiias, arbre de la Malaisie, réputé pour la qualité de ses fruits. * *- L'Aubépine est un toniijue du cieur. La teinture de semences, faite avec une partie de semences pour trois d'alcool, agit â la dose de 10 à 15 gouttes par jour. L'usage prolongé a amené, parait-il, des progrès notables dans certaines affections cardiaques ; il diminue la fré- quence ilu pouls, qui devient plus énergique, et atténue en grande partie, la disposition à l'œdème. Les fruits frais, par leur importation, constituent un danger permanent d'introduction d'insectes nuisibles. Un service spécial a été organisé, en Allemagne, pour examiner les fruits frais de provenance amérii'aine. M. llehr a trouvé lieaucoup de coccidés, dans les parties protégées, la caviti' du pi'doncule, la cavité de la fleur et du calice. On a remarqm'' quatre espèces iVAspidio- t/is. le Chionaspis farfurus et le Mytilaspis pomorum. Le danjer d'importation est surtout à craindre pour les As/iidiotus peniiciosiis et Camelliu' ainsi que pour le Chionaspis, en raison des caractères liiologiques de ces petits êtres. Le Chionaspis est originaire des pays chauds, mais il est cliassé partiuit par le Mi/litaspis jKniioruni qui abonde en Allemagne. Dans ce cas parti- culier, le remède est à coté du mal. P. H.MIIOT. 226 LE JARDIN Nouvelles Horticoles lions, les a gracieusenieiil l'ait confier au l''"' vice-prési- dent de la Société nationale d'horticulture de France. Tous nos compliments! Ecole nationale d'horticulture de Versailles. — A la suite des examens de (in d'études de l'Ecole natio- nale d'horticulture de Versailles, les élèves classés dans l'ordre suivant, ont été proposés à M. le nnnistre de l'.\;.;riculture, les vingt-et-nn premiers pour l'obtention du diplôme et les treize suivants pour le certilicnt d'('lude : 1 Uigot; 2 Sertin; 3 Chasset; 4 Sidjattier; .") Martin; 0 Bev; 7 Brichet; 8 Eguerre; 9 Braj(ui; lu Caugan; 11 Henry; 12 Fréville; l:î Barrât; 14 Ridet ; 1.") Boniclion; KiGouniy; 17 Duval; 18 Durand; 29 Thiéljaut; 20 La- fargue; 21 Ourcin; 22 Miclielis; 2.'î Cluirles; 24 Bailly; 2.jMailhoI; 2r> Agnély; 27 Desforges; 28 Picard; 29 Àl- luard; :!il Rival; .'il Monin; 32 Cazier; 3.'! .\nsel, 3i (a'oux. » * Ecole coloniale d'agriculture de Tunis. — Les jeunes gens, dont les noms suivent, viennent de sortir de l'Ecole coloniale d'agriculture de Tunis, avec le diplôme supérieur délivré par cette école : 1. Dklanouh (Allier); Couruat Rhône); Touunikrou.v :lIaute-^'ienne1 ; Blanc i( jard) ; '>. Agogui'; i ( Hieri ; Pbskawiec (Seine) ; Rivière (Haute-Garonne); Nicolas (Ardennesl ; Larue (Yonne). 10. Boucher ^Nièvre) ; Dubois iSerne-et-Oise) ; Noury (Seine-et-Oise) ; Rkmy (Tunisie); Héhisso.n (Ardennes); 1."). Noël i Bouches-du-Rlione) ; Glavel (Seine-et-Oise) : Saby (Haute-Loire); Baccouche (Tunisie); Hue (Tarn); 20. Venkque (Manche); Lkclkrcq (Somme); Gherif-Tage (Tunisie); Democlin (Seine); Attal (Tunisie). 2.j. Hoff- mann (Doulis); YvEii DE LA Brucholleuie (Seine-Intérieure); Renault (Nièvre); Brossard Savoie); Del.vgk (Gharente- Inférieure). 30. 'I'uouche (Tunisie), Non classés : Montet .Seine); Reuss Seine-et-Oise). Ils font partie de la première promotion d'élèves, formés dans cette Ecole, en vue de l'exploitation de nos colonies et plus particulièrement île l'.Vfriquc du Nord. Alors que le Gouvernement du Protectorat se refuse à créer des bourses d'entrée a l'Ecole coloniale d'agri- culture, afin de bien affirmer son intention de diriger les élèves de cette Ecole vers les entreprises privées, il tient il seconder les efforts de ceux qui sont ilécidés à s'étaidir comme colons, et accorde aux meilleurs élèves de l'Ecole des bourses de stages, dans quelques-unes des principales exploitations de Tunisie. Divers perfectiimnements (création d'ateliers de forge et de menuiserie, installation définitive d'une huilerie d'essais, organisation d'un cours gratuit d'équitation et, par les soins des élèves, .d'une salle d'escrime), ont été apportés, dans le cours de cette année, à l'installatii-ui et a l'organisatiiui de l'Ecole. Le prochain concours d'admission a l'Ecole coloniale d'agriculture de Tunis aura lieu les 10 et 11 septemlire il Tunis et dans les principales villes de France et d'Algérie. Les demandes d'inscription doivent être adressées ii M. le Directeur de l'Agriculturs et du Com- merce de la Régence de ('l'unis, iiennt le 'JO iiuxt. délai de rigueur. Le Président du Jury du groupe de l'horticul- ture. — M. .\. Trulfaut vient d'être nommi' |irésident du jury de groupe de l'iiorticulture, en rcmphicenienl de M. Viger, appch' a faire jiartie du jury su|)érieur. M. Viger, qui ;i\idl exerci' jusqu'ici ces hautes fonc- L'exposition des Beaux- Arts, de la Société natio- nale d'horticulture de France. — Celle cximsilion. (irganisi'e jiar la section des Beaux-Aris, de la So- ciété nati(inale, il l'hôtel de la rue de (jrenelle, a fermé ses |ioiles le 1.5 juillet dernier. Il est regrettable (|u'elle cdincidiit avec l'Exposition universelle et, s(mi peu de succès n'a certainement pas d'autre cause que la cou cuirence laite parla grande foire. Le vernissage, en jiré- sence de ileux ministres, faisait mieux augurer; il ne fiiut cependant pas que la section des Beaux-Arts se (li'courage et, il n'est jias douteux qu'elle ne soit appelée l'iin ijrochain il réparer son échec de cette annt''e. Il n'est pas d'inauguraticui officielle sans réconqienses, aussi la ci-oix (lu Mérite agricole a-t-elle été décernée à M""' Louise .\lilieuia, il cette occasiini. Inauguration du pavillon de la maison 'Vilmorin à l'exposition unverselle. — Connue la plupart des grands industriels frani;ais,MM. ViliiKU'in-AndrieuxetG"' oui sdiigé il présenter, ilans un espace restreint, qui per- Mii't de se renilre compte rapidement de leur importance cl lie leur valeur, un ensenilile des nombreux produits qu'ils exposent un peu partout. C'est, ii pro)ireinent liarler, une synthèse de leurs ex[iositions, que renferme le Pavillim qui a été inauguré dans la matinée du jeudi 20 juillet dernier, sous la présidence de M. le ministre di' l'Agrii'ulture, en présence d'un grand mniibre d'hor- ticulteurs. Tous ceux qui s'intéressenl, de près ou île loin, à tout ce qui concerne la floricuHure, la lullure ina- raichère, ragriculture, la sylviculture, visiteront avec plaisir le jiavillon Vilmorin, situé ii proximité de la galei'ie des machines et de l'Ecole militaire — un peu trnp letiri' peut-être. Banquet annuel du Syndicat horticole de la région parisienne. — Le Syndicat horticole de la ri'giiin parisienne a donnr' sou banquet annuel, sous la présidence de M. Chéries Deloiicle, chef de cabinet du ministre de l'Agriculture, ayant ii ses colésM. Boutreux président du syndicat. Au dessert, de nombreux toasts ont été portés il la prospérité de l'agriculture. M. Charles Deloncle a ensuite annoncé, au milieu des applaudissements et au nom du ministre de l'Agricul- ture, la nommination de M. Boutreux comme officier du Mérite agricole et celle de M. Graindorge, membre du Syndicat et floriciilleui- ii Vilry, comme chevalier du même ordre. L'Erigeron speciosus. — Les plantes a fleurs bleues, pouvant être utilisées dans la confection des gerbes, bouquets, etc., sont lieu nombreuses. C'est iiourquoi niuis croyons lion de signaler, il l'atlenliou de nos lec- leiirs, VErigero// sjievinsiis, dont les fleurs sont d'un joli hleu clair, il disque jaune; il remiilit tentes les coud itimis demandées il une fleur coupée, c'est-ii-dire qu'elle doit être iiortée par une longue tige, et être de longue conser- v;ifion dans l'eau. \,'Eriiiero>i .sjjeciosuN est une piaule vivace, très riis- liqiie, dont la floraison se succède de juin aux premiers jours d'aofit; elle refleuiil eu automne lorsqu'on a soin de cnuper les |ireui iiu'es Heurs dès qu'elles siuit fanées. LE JAllDIN 227 C.i'ltc piaille SI- rillli\crl vi'^rlo ikuisliius li'S Icri-ailis sains iimi miilir.iur's. (_)ii |iout éfi'alc.inent l'iMapUiyer avoc avanUi.uc, ilaiis la Liai-iiiluiM lU-s ]ilal(-s-l)aiiilps im des riicaillps. On la iiiiilliplir ilc sriiiis ili'puis mars jus- qu'à fin jaillct. Le semis fail sur rmuiic ru mars, llciiril à raulomni' de la même auniM'. I.i's plaids smd lnujuurs rrpiipu'S en pépinière; mi iii' Ks uh'I eu plarr, ipTcii iMiuhri' mi l'ii mars, ;i une dislaucc do 0"'15 les uns des autres. Ou mulliiiiic égaleuieut d'i'i-iats, faits eu aulomne ou au |iriiiteiiips, qui ri'preiiiieid très facilement. II. Theulieii fils. puis lonjilemps. Le spéeinien, qui vient de lleurir, est haut de 1 mètre environ ; ses feuilles sont eordiformes, très larges, pareilles k ci-.Uos des Funhia\ la tige est droite, terminée par une inflorescence composée de 13 lleurs, longuement tul.iulées, mesurant 20 centimètres de longueur sur 8 de largeur, blanc légèrement vcrdâtro à l'extérieur, blanc lavé de pourpre intérieurement. Le L. giganteum fut découvert en 1820 par Wallicli ilaus le X('panl; introduit par liûgol, Ilookcr, ïliornpson et Madden. il fleurit pour la première fois en Europe chez Cduninghani, à Ivlimboiirg. Echo du concours régional de Tananarive. — < )n nous ciuumunique du .hiiinuil oj'fic/e/ i!c Mnilagascaf et Déjieinlaiices du .'iO mai tSIdO, la noie suivaide : Le (jéuéral commandant en chef du corps d'occupa- tion et Gouverneur général p. i. de Madagascar et Di'- pendances vient d'adresser à M. Fauclière, agent de culture, Direcleur p. i. do la station agroimmique de Manisana, la lettre de félicilation suivante : TanaMai-i\-i^ le i7 mai lllilO. Monsieur l'Agent de ciilluie. T,e cuiioours régional qui a ou lieu à 'ranaiiarive. les 1!). ii) et iV mai laniraul. a fait ressortir les |iriigrés île la i-oloni- satiiiu en Iniérina. ainsi que les aniéliiirnliiins a|i|Hirtées jus- ([ua le jiiur par les indigènes à leurs iirocédés agricoles et iiulusli-iels. Notre exiinsilien locale a obtenu de ce chef le plus li'gitinie siii'cès. I_."exé(:iili(>n i\\v pnieiaiiiiiie" qui a permis de enjistater ees lienreu.x n'sullals. n'a pu être menée à limuie lin cpie nràre à votre (■onq»i''teiii'e et au zèle très aetif que \tais a\"e/, (lt''plii\ i'' en cette occusiiui. Je tiens à vous exprinuM' mon entière salisfaclion et vmis prie d'eu faire [larl an personnel |ilai-é suas vos m-dres. Sigin'' : Pknne^i'in. Encore le tir contre la grêle. — L'instrumeiU de tir employé en Italie est un petit mortier en acier reposant sur des fers creu.\, surmonté d'un manchon de 4 à 5 mètres do longueur. La colonne d'air ébranlée est de 2.")00 mètres. Cet étiranlemont dissipe les nuages de grêle qui se reforment si on cesse le tir. On a constaté que les nuages, chassés sur un point, ne se reportaient pas plus violemment sur des points voisins. Il est arrivé que le tir, n'ayant été commencé que lorsque déjà la grêle tombait, celle-ci s'était transformée en pluie mêlée de neige. llHl."i stations de tir contre la grêle existent actuellement en Slyrie et en Italie. Un canon peut assurer la protection de 2.5 hectares. L'incombustibilité des bois en Russie. — M..loumoI- leau donne d'intéressants renseignements sur les métho- des il 'incombustiliilisation employées en Russie, pays oii le bois est couramment usité pour les constructions. L'enduit auquel on a habituellement recours est l'en- duit Parman, composé île verre soluble, de tripoli, do terre d'infusoiros ou de spath calcaire. Du bois re- couvert d'une ti'iple couche de cet enduit, a pu résister ;!/4 d'heures au feu d'un bûcher imbilié de pétrole. L'emploi du sulfate d'alumine donne aussi de bons ré- sultats, ainsi que celui d'un mélange de sulfate et de chloiiiydrate d'ammoniaque. Floraisondu Lilium giganteum. — Le L.gi(jiudeum vient de lleurir au jardin botanique de Lyon. C'est une très belle plante dont la culture avait été abandonnée de- Une vente de plantes japonaises. — Une collee- liiiii de plantes ja|)onaises, taillées et établies bizarre- meul, s'est vendue dernièrement à Londres. Im Garde it dit qu'il y avait ;'.00 lots qui ont rapi:)orlé en\-iroii 2.").(JO0 francs. Les spécimens de Thuya obtusa nana eut atteint les [irix les jilus élevés. Le plus bel exem- plaire, qui iiroveuait des jardins de lat'aniille de Gamliei, avait lm.:!dde liant sur 2 m. 30 do largo, et pouvait être âgé d'euviriui 3.j0 ans. (lotte plante s'(>sl vendue 2302 fr. 50. Un autre oxenqilaire, de taille plus petite, âgé d'en- viron 2."jd ans, a éti'^ vendu -'13 fr. T.j. D'autres spécimens d'arbres verts ont été vendus entre 'M) et 1000 francs. Des variétés à feuilles ]ianachées ont alleiul des prix variant entre 51)0 et 7.'J0 francs. Bégonia et Oseille. — on i-^unie giuriineuiriil que les Iji'gonias ont des feuilles aigrelcltes, connue celles de l'oseille. Rien n'est plus vi-ai j)ourlaht, et celte pro- pi'iélé, ils latloivent à la qu'ésencc ife l'oxalate do potasse [sel d'oseille), qui leur comuiunirpie des qualités alimen- taires. . . C'est S(uis le nom impropre d'oseille sauvage ou des boisvqu'on mange ces plantes, dans certaines contrées. 1,0 lAjon horticole l'ait l'emarquer (pi'au Brésil, les Becfouia spathuhfta, bktenlala et cneullata, sont utilisés sous le uiiiii de Ej-vo do Siqto. Bégonia Lehmbachii. — Le Gnrtei/flurii du I ' juin a doimé une planche en couleur et. une dcscri|)liiui de ce nouveau Bégonia, introduit de Kamoroun (Afrique occidentale) et dédié à M. Lehmbach, par lo professeur O. Warburg. Ses feuilles sont parfois réticulées et ses tiges rampantes sont munies doraeines adveiitives. Les tiges, les pétioles et la face inférieure des feuilles sont colorés en rouge ainsi cjue les n(;rvures ; les limbes liorteut des villosités blanchâtres. Ce Bégonia, qui atteint (i"'iOà 0"'.5(l de hauteur dans son pays d'origine, n'en a que 0'"20 dans les cultures. Le professeur O. Warburg suppose que la nouvelle section dans laquelle rentre ce Bégonia, doit -avoir d'aidres représentants dans l'inté- rieur de l'Afrique. R E C T ! F- 1 C A T I O M Xous avons, par inailvertauce, omis dans la liste des ofliciers du Mérite agricole, ]iubliée dans le numéro du Jarflin du 20 juillet dernier, le nom de M. Chemin, pro- priétaire à Gentilly (Seine). Xous réparons cet oubli et adressons à l'un des maraîchers les plus distingués de la région parisienne, toutes nos lélicitatinus. 228 LE JARDIN EVPIISITIO^ IMYERSELLE DE \m Coxxco'U-X's :pea?xna.3rLeTi.t -JXTXJX/Xj— I Les arbres fruitiers L'Exposition des arbres fruitiers formés, quoique morcelée et dispersée, est néanmoins belle, c'est-ii-dire telle qu'elle devait être. En effet, 1' « art de l'arbre )),de sa formation surtout, y est développé à l'infini. Toutefois, l'observateur peut remarquer que chacun des exposants, pépiniéristes ou amateurs a eu, de cet art, une conception différente. C'est ainsi que les uns, le plus grand nonil)re, se sont attachés particulièrement aux formes « pratiques », de rapport, favorables à la fructification et à la végétation. D'autres ont eu la même pensée, mais ont obtenu ces formes avec plus de science, plus de régularité, de jus- tesse. On sent là, que tout a été mesuré ;i un millimètre près; les branches sont d'une droiture impeccable, les coudes comme tirés au compas; c'est l'art poussé au plus haut degré. Il esl des exposants qui se sont appliqués surtout à donner à leurs arbres, des formes que tous les praticiens s'accordent à qualilier uuiuvaises, sans doute pour édi- fier ceux des visiteurs qui ne le sauraient pas encore : ce sont ces candélaljres, qu'il est si diflicik' de bien faire et de maintenir en équilibre. Enfin, chez d'autres encore, la fantaisie est poussée à l'excès même : ce sont des arbres d'ornement. On en peut remarquer de tous dessins, plus bizarres les uns que les autres. Les profanes s'en émerveillent d'ailleurs. Ûue d'artifices il a fallu mettre en jeu, que de tailles, que de greffes, que de pincements, que de tortures, pour imprimer ces contours aux malheureux arbres fruitiers! Mais cela montre ce que rarboriculteur est capable de faire contre la nature. Mon avis, s'il m'est permis de le donner, est d'accor- der le plus de mérite, non pas a celui qni a contrarié le plus la végétation pour ol)tenir une forme l.)arbare, mais ornementale, mais an contraire, à celui qui a su mettre en œuvre, plus utilement, les pratiques de .son art pour donner à ses arlires dos formes de rapport, tout en les raffinant pour les rendre [ilus agréaliles, sans jierdre de vue le but principal : la fructification. Au surplus, un grand enseignement doit être tiré de cette exposition; l'amateur et le praticien, s'ils se sont laits quelque opinion, sur les qualités ou les défauts de certains modes de formation, peuvent la visiter et conso- lider cette opinion, car il n'y a pas de forme qu'ils aient conçue qui n'y soit représentée, à quelques détails près. Voici d'abord, le long du quai, rive droite, un lot im- portant, celui de M. Deseine, dans lequel j'ai remarqué de grandes pyramides ailées, superlics de formation et d'équililire — je signale particulièrement l'une d'elles à liranclies relevées et grelïécs; — des pyramides Ver- rier, qui dilTèrent des pyramides, ordinaires en ce que les branches, d'aliord horizontales, sont redressées, toutes à la même distance de la tige et greffées, par approche, les unes surles autres : pratiques, parce qu'elles sont ri- gides, sans charpente connue soutien ; poiriermédaillon, fantaisie. Très ornemental est ce l'iunier Mirahc//t'. fdniié en coupe et dont les liranclies, autour de celle-ci, simt con- duites en spirales. Je signale, ULin pour les reconnuander, des d(.iLdilos candélabres a trois brandies, qui uiulliplionl lesclifficul- tés des simples, ainsi que des candelahres circulaires à cinq ailes, mauvais aussi pour l't'quilibre. A citer aussi quelques lieaux vases à hautes et basses tiges. Les U doubles, ne sont pas irréprochables, parce que la seconde liifurcation est pi-ise trop haut, au-dessus de la base. Les arbres de M. Paillet sont de formes connues et iKUines :U doubles, palniettes, etc.; beaucoup de pe- tites formes. Pour la jilupart jeunes, ces arbres sont de bonne venue. Lot d'arbres eu pots : Vignes, Pêchers, Pommiers, Cerisiers, Poiriers, Groseilliers tiges, h'iguiers, tous chargés de fruits. Voici maintenant le lot de M. Janiin, dans lequel je si- gnalerai : De nombreu.x Pêchers, de formes pratiques et bien garins de coursonnes; des arbres de ciuitre-espalier de toutes formes et particiUièrement des palniettes sur tiges. Je signalerai aussi les palmeltes à branches, termi- nées en \J (que j'ai décrites et feco)nmandées ici), en re- grettant, toutefois, qu'on leur ait donné un nombre im- pair de branches charjientiôres, car cela oblige à leur conserver la lléclu' qui, c'est concevable, est devenue un gourmand. Une très belle palmctte à deux tiges. Des cordons ho- rizontaux, unilatéraux et bilatéraux, parfaits comme 1' coursonnage ». Beau lot de pyramides de six a quinze ans. liive gauche. — .M. A. Georges montre des arbres propres et bien ponssaid, jeunes poui' la plupart, beau- coup de palniettes Cossonet en formation. Je remarque des palniettes Verrier, trop hâtivement achevées petit-ètre, car les centres me paraissent trop forts, par rapport aux branches extérieures. Belles pyramides et beaux fuseaux. M. Defresne fils montre un lot important. Voici un mur construit avec des planches et plaiili' île Pêchers, parfaits comme régularité du coursonnage; je signale le palissage de ces arbres : une rondelle de liège disposée entre chaque ligature et la branche. Un très haut contre-espalier, planté d'arbres de toutes essences et de toutes formes, celles-ci allant en progres- sant des plus petites aux plus grandes, le tout surmonté de palniettes sur tiges. Dans le nombre, je remarque un Prunier, formé d'aiirès les mêmes principes que la Pal- mctte Verrier, mais dont les branches sont relevées et se joignent en circonférence. D'autres exposants appellent cela le médaillon. Une grande plate-bande est plantée d'artires liges, parasols très lieaux, vases, gobelets bas, formes fantai- sistes et ornementales. Groseilliers tiges, pyraniiiles ailées, tables de Poiriers, etc.. .\ une extrémité, un Poirier tige forme étoile; au luilieii j'admire deux beaux arbres. Cerisier et Poirier, ainsi cnustitués : leur tige diuine naissance, h i)"'iO ilu sol, atiuatre bras principaux, horizontau.x et ]HU'lniit, chacun sur leur extrémité relevée à 1"'30 environ de la tige, un vase dont les branches, au nombre de six, sont dirigées en spirale. La tige, élevée de 1"'.")U environ plus haut, purtc cUe- mèine un vase seinblalile aux quatre premiers. Les arbres de M. Bruneau ont leurs formes, d'une grande pureté de ligne, d'une régularité parfaite (>t, chose plus estimable encore, elles sont presque t(Uitos pratiques, an iioint de vue de la tructilication et de l'équilibre. Je dis presipir tnules, car on y voit des palniettes Cos- S(Uinet, qui irmit plus la vogue de jadis. LE JARDIN 229 Voiri maintenant une progression qui va des plus petites formes jusqu'aux plus grandes : tyiio d'in-ole. Je remarque parmi ees arln'es : Des Abrieotiers, des Pêchers en U doubles auxquels pourrait-on, peut-être, reprocher pour la seconde fois d'être Ijifurquét trop près de la base primordiale qui, par conséquent, ne peut avoir de branches fruitières sur lo dessus. Des palmettes Verrier, très iiiiilliiilices, dont les meil- leures sont celles qui n'ont, au plus, que trois étages. Bonnes également, les palmettes à doubles tiges à six branches. Une haie fruitière ih' Poniniiers, fdnués en V simple, croisés est cà admirer, ainsi que des triples cordons a six bras, aussi beaux que difficiles à bien former. On remarque encore : des candélabres perfectionnés ou candélabres doubles àliuit branches, très l.ieaux; des doubles palmettes à quatre branches, plus pratiques que les précédentes, mais cependant moins favorables h l'équilibre que le quadruple U, qui est la forme idéale parfaitement représentée ici. Je m'étonne, toutefois, pour cette dernière forme, et pour quelques autres, que leurs bases lioriz(nitales soient complètement dénuées de coursonnes; cela semble spécial aux arbres de la maison. Parmi les formes, libres et palissées, de plein air, on distingue : De jeunes pyramides et des fuseaux très liien consti- tués; des vases à liasses et hautes tiges dont les di- verses bifurcations dessinent de beaux U réguliers; des pyramides horizonto-verlicales à cinq pans, pra- tiques et ornementales, recommandables. Je signalerai encore un cylindre double, composé d'un grand vase à huit branches, au milieu duquel s'en trouve un autre plus petit à quatre branches, porté par la même tige. On peut encore admirer de superbes et grandes pyra- mides ordinaires et ailées, dont la régularité est au- dessus de tout éloge. L'exposition étrangère des arbres fruitiers fait suite à celle de M. Bruneau. Je puis dire, en toute impartialité, que ces arbres, en général, ne peuvent pas rivaliser avec la plupart des nôtres, au point de vue de la régularité et de la beauté. Cependant les formes sont à peu près du même genre que celles ol.itenues par nos arboriculteurs; mais, comme on leur a donné des dispositions différentes, l'aspect en est quelque peu changé. C'est ainsi que l'on voit des U doubles, dont la seconde bifurcation, en vue d'obtenir PU, est faite a Û"'40 au-dessus de la base qui, elle-même, est établie à0'"30du sol; des pyramiiles, dont les étages sont très éloignés, et dont chacune des branches, relevée presque li la position verticale, arrive à la hauteur de la flèche, etc. Il est bien entendu que je ne m'exagère pas ces dé- fauts, qui ne peuvent nuire qu'à la beauté de l'arbre et non il la fructification, ou très peu. Il arrive toutefois que la pyramide, ainsi formée, présente un plus grave inconvénient : celui de ne jamais produire sur ses bran- ches centrales. Seules les liranchcs plus extérieures peu- vent porter des fruits susceptibles de se colorer et d'ac- quérir de la qualité. Ce mode de formation de la pyramide est, depuis longtemps, condamné chez nous. Au surplus voyons chaque lot : M. Gaucher (École d'Horticulture de Stuttgart) pré- sente des arbres de diverses essences, soumisaux formes habituelles, parmi lesquelles je remarque : des U doubles bifurques aO^SO; des palmettes simples ordinaires; des palmettes Verrier à cinq ou six branches, dont les « centres » sont quelque peu trop forts. A signaler un Poirier tige, formé en pyramide, et Iri-s lieau, dans lequel les pyramides S(nil;i larges bases. M. Paul Hubor, pépini('riste (Allemagne: montre des jeunes pyramides, dont les séries sont très éloignées les unes des autres ; ces arbres sont vigoureux et vien- nent bien; les U doubles sont bifurques à O"'-!!) environ. Voici le lot d'un amateur, M. \\'cisscr ;i Hirch-les- Drcsde (Allemagne) : on y remarque des Poiriers et Piiinmiers eu spirales ; des formes ornementales pour la Ijlupart ; des golielets et une sorte de ]jyramiile très gra- cieuse. Il nous faut nuuntenant repasser la Seine pour conti- nuer notre visite dans d'autres emplacenu'ufs, réservés aux arbres fruitiers, ce qui, soit dit en passant, est déplorablement nuisible au commerce des iiépiniéristes ex[)osants ; car il y a certains coins, que beaucoup d'a- mateurs ne soupçonnent même pas, et fiar conséquent ne visiteront pas. Le nombre est déjà si restreint, de ceux qui savent apprécier toute la science qu'il ]a fallu dé- velopper, pour arrivera ces résultats en arliori culture! Derrière le Granil Palais, ce sont d'abord les arbres de M. Boucher, parmi lesquels on remarque des jeunes fuseaux et pyramides de toutes essences et. bien venus. Les formes de contre-espalier, dont quelques unes sdut établies le long d'un treillage, surmonté' d'un abri vitré, sont pratiques et connues, quoique non parfaites ciunme pureté de lignes. M. I.ecointe montre quelques grands arbres: pyrami- des ailées, palmette Verrier; mi ([uadruiile U très bien fait. Par contre, quelques fuseaux de Pommier ne sont pas à recommander pour leur formation. M. Rothberg présente : des pyramides à large base (méthode Dubreuil) ; d'assez beaux gobelets de Poiriers étroits et élevés. A part les palmettes obliques, en assez grand nombre, les arbres de M. Gravier sont de formes pratiques, que j'ai déjà énumérées. On distingue une pyramide ailée avec étages très éloignés les uns des autres, puis un ariu'e soumis à la forme « tubulaire », ainsi que la nomme l'exposant. Dans le lot de M. Boivin, je ne remarque que quelques exemplaires de formes pratiques ; beaucoup d'autres n'ont de mérite, qu'au point de vue fantaisiste et orne- mental. La plupart, en débutant comme l'U double, portent sur chaque liras : les uns des cercles, d'autres des car- rés ou des rectangles l.iien étages et réguliers. D'autres, commencés comme la palmette à quatre branches, n'ont de cette forme que les deux branches extérieures, tandis que celles du centre sont, chez les uns, croisées plu- sieurs fois et forment des losanges ou des cercles, et chez les autres des rectangles. Toutes ces branches, à chaque croisement, sont gref- fées par approche. Que l'on juge de l'assiduité et des soins qu'il faut apporter à la conduite de ces arlires! Beaucoup, comme moi, cela est certain, regretteront que ces arbres n'aient pas une étiquette indiquant, en plus du nom de la variété et de l'essence, la dénomina- tion de la forme; cela serait plus régulier et simplifie- rait beaucoup le travail, de celui qui serait tenté (le les décrire. M. Lecomte, amateur, montre île nombreuses formes de contre-espalier, parmi lesquelles dominent les candé- labres ordinaires à huit et dix branches, iiien faits pour édifier ceux qui voudraient les reproduire. On peut là, se rendre compte de la défectuosité de cette forme, quoi- que, — soit dit en toute justice, — on les obtienne rare- ment aussi vite et aussi bien équilibrés que ceux-ci. 230 LE JARDIN Dp beaux fioliolets n liasses tiges, ainsi que des Iiyraniides et fuseaux, son! à signaler dans ce lot. Le lot de MM. Croux et lils garnit tout remplacement, réservé à cet effet, derrière le Petit Palais. On y remar- que beaucoup de foruies pratiques : U doutiles ; triples U (moins bons) ; petites palmettes Verrier à quatre, cinq, et six branches de six à sept ans ; de très beaux triples cordons et des cordons superposés de Pommiers ; des palmettes Cossonnet de Pruniers, Cerisiers, etc. Parmi les formes libres, on peut en admirer certaines très élégantes comme: une table de Pommier, des gobe- lets élevés d'Amandiers, l^ommiers etc. ; . Je dois aussi signaler, dans ce lot, deux beaux exemplai- res de Poiriers de quinze ans environ : l'un a la forme pyramide horizonto-verticale à cinq ailes, ainsi que l'ont appelée d'autres exposants; l'autre possède également cinq ailes, mais elles sont formées de l.iranches verti- cales naissant, à l'instar de celles du candélabre (U-di- naire, sur cinq bases principales horizontales. .Te préfère le premier, qui est plus avantageux, au point de vue de l'équilibre. J'en ai terminé avec les «arbres fruitiers d'école w; prochainement je parlerai des « arlu'es de pépinière» exposés à l'annexe de Vincennes. Claude Tmkbign.vud. Les meilleures Bruyères du Cap Les Bruyères du Cap, appelées plus souvent de leur nom latin Erica, sont des miniatures d'arlirisseaux de serre froide, que tout le monde devrait cultiver. Peut- on imaginer quelque chose de plus joli que ce pot élé- gant, ce fin feuillage et ces innombrables fleurs des plus délicieux et frais coloris que l'on puisse voir,, variant de toutes les nuances du lilane, du rosé, du rouge et du jaune, et faut-il rappeler que ces charmantes plantes, suivant les espèces, nous procurent des fleurs toute l'année? Mais c'est surtout a la fin de l'hiver, qu'elles nous jirotliguent dans la serre froide leurs corolles si durables. (Chaque amateur devrait cultiver ces plantes, qui né mé- ritent pas tout-a- fait leur réputation d'être in cultiva- blés, car avec des soins biiMi suivis, il y a toujours lieu il'rspérer un résul- tat nioy(ui . Cor- tainemeid, quicon- que voudra se donner la peine de les cultiver, se trouvera ample- ment d(''d{immagi'' par la satisfaction (|u'il éprouvera. Les espèces et variétés tVKrica sont très rHiiiilux'uses. Comme elles liien difficile nous donnoii ont chacune leur mérite, il est souvent de savoir faire un b(ui choix parmi elles; dou ci-ilessous, la liste des sortes les l'Ki 85. — Enca Carcndislii Fui. SO. — 7wV'(f InifiiiniiA (ilhn. plus cultivées, en indiquant leur époque de floraison : Er/ca Boioieana. Fleurs U(unbreuses, pendantes, co- rolle cylindrique. Octolire. E. Cacendishi. (Fig. S-')). I''leurs épaisses, jaune bril- lant, longues de 2 cent 1/2. Mai-juillet. E. cerintlioir/es. Fleurs terminales, pi-ndaides, île 2 cent. 1/2 de long, de couleur écarlale. Mai a nnvcndu'e. Il en existe plusieurs jolies variétés. E. colora IIS. I''leurs nombreuses au sommet des rameaux, cylindriques, variant du rouge au blanc. Avril- juin. Il existe une variété xiiperba très jolie. E. gracilis. Petites fleurs tcrminjiles disposées en épis à corolle globuleuse rouge pourpre. Septendjre-décem- bre. Il eu existe une variét(i ven/tilis qui fleurit au printemps. E. hyliridd. l''leurs en Icuigs ('pis denses, ii ciu'ollc d'un rouge Inillant longues da 2 cent. 1/2. Mai-juin. E. hi/e/iialis. Fleurs eu larges épis denses, feuillus, ;i corolle rose ;i la base, blanche an sommet, campanulée. Hiver et printemps; Il (Ui existe une variéti' r?//w; a Heurs blanches. (Fig. 86). PJ. Lambert la 11(1. Fleurs grandes, terminales, pendan- tes, à corolle blanche, ovale globuleuse. Mai-juillet. E. Linneanna. Fleurs axillaires, nombreuses, horizon- tales, à corolle blanche et rouge à la base. Janvier-mai. Il existe une variété superha. E. majutnosa. Fleurs iiendantcs, verticillées au snm- niel des branches,à corolle rouge pourpre. Juillet-octobre. E. inelarithera. Fleurs teintées de rose, à anthères noires saillantes. Automne et hiver. E. persoluta. Corolle petite, campanulée. 11 i>xiste une variété albn blanche, et rosea, rose. E. persiiicjia. l^'lcurs en épis terminaux, à comlle dressée, cylindrique. |ioui|U'c. .Vvril-juiii. Il existe une variété naine. LE JARDIN 231 K. P!/raiiiis de serre froide. Jules Rudolph. te Oîau^ Ptr]^ Il peut paraître étrange a première vue, de parler dans un jonnial horticole, d'une des attractions les plus curieu- ses de rp'.xpositioii Universelle, et cependant nos con- frères en iKuticidture (pii, ciuiune nous, sont allés plu- sieurs fois au Vieux P;iris, ne sont pas sans avoir remarqué les noudireuses garnitures florales qui y ont été faites avec un goût parfait; et c'est jiistenuMit sur ce ijoint que nous teiuuis a attirer l'attention de nos lecteurs. Ces plantes et ces fleurs sont-elles toutes de l'époque? Nous ne le garantirions pas; quelque archéologue pour- rait trouver sans doute dans cette vérification le sujet d'un intéressant mémoire Un spécialiste sagace, il y a quelques années, s'était amusé à relever au Vieil An- vers des anaehronismes de ce genre; on en trouverait assurément au Vieux Paris, et c'est fort heureux, car les plantes, que connaissaient nos ancêtres du xvi"' et du .wii'" siècle, paraîtraient bien pauvres k coté de toutes les belles choses introduites ilepuis leur temps; ils ne con- naissaient pas même les (jéraniiims, qui sont si popu- laires aujourd'hui. L'architecte, a qui était confié la mission cl'iirganiser la composition florale, M. Henri Martinet, n'a donc pas voulu se iKU'uer ii employer des plantes du temps; mais il s'est attaché fort sagement à éviter les végétaux rares et précieux, qui auraient détonné dans la vieille ville bourgeoise, et n'a utilisé pour ses gracieuses ornemen- tations que les plantes populaires par excellence. Au-dessous de la main courante qui longe la Seine on a établi des jardinières plantées de nombreuses fleurs, telles que Pétunias à fleurs simples, Géraniums variés, et le charmant (iéranium lierre Madame Croasse, Capu- cines aux couleurs si vivantes. Anthémis etc. ; toutes les ouvertures dcumant sur le fleuve (|ui pouvaient être ornées de fleurs, l'ont été. Dans l'intérieur de l'enceinte, toutes les iiasserelles qui relient les ditïérents édiUces ont leur bas côtés garnis aussi de plantes fleuries. Toutes les parties de l'oinlire ont été judicieusement ru'uées de plantes vertes, telles que Fusains, Aucubas, t'.haiii.erops, etc. Les trois restaurants (Uit en chacun luie garniture flo- rale spéciale, le Pré aa.r Clercs a le liord de ses fenêtres donnant sur la Seine (danté en végétaux nains permet- tant à la vue de s'étendre sur le fleuve et au delà; nous y voyons surtout des Lobélias, iles Verveines, des Bégo- nias Vernon, et pour retomlier, des Géraniums lierre Maduiiie Crolisse. Dans rinliTionr des ililTérentes salles, de nombreux massifs de plan tes vertes et fleuries, dans les encoignures, aux [lieds des escaliers, puis des jardi- nières et des vases garnis d'IIi/draai/ea^iU' Crassalanux fleurs d'iiij si beau rouge, lUioilanthe, Aiitlieuiis etc. l.a ])artie extérieure du Calinref des Ifa/les, en bordure sur la Seine, est garnie de ]dantes et surlout de Pal- miers ; a l'intérieur on a mis, à mi-liauteur de chacun des poteaux, des jardinières amplement garnies; ces j)oteaux sont reliés les uns aux autres, le liuig des sidives appa- rentes, par des guirlandes de Heurs, mais Heurs artiU- cielles, je regrette de le dire. A VA/ihergedes Xalioiis, \;[ diM-nratioii est tout a fait spéciale. De loin eu loin, pendues au phdond, sont des suspensions, en terre cuite garnies de tleui-s. De chacune de ces' suspensions, formant un centre, partent de nom- breuses guirlandes vertes qui, longues et gracieuses, vont s'accrocher aux poteaux et aux solives. Ces guirlandes, nous sommes heureux de le remarquer, sont cette fois en fleurs naturelles, mi pour parler plus juste, en feuil- lage naturel. ( )ii a employé le Meileola, Mi/t-sijihi/lluui. asparagoides, dont tout le imuide se rappelle le succès lors de la visite du Tsar ii Paris, quand M. TriilTaut, le grand cultivateur de cette liane, si nous pouvons nous ex|U'inier, ainsi en lit de si jidies guirlandes au Palais de Versailles. L'elTet i)roduit est très agréable à l'œil et donne une tonalité très . ("et album est magniliquemeril broché et, sur la couverture également en couleurs, est reproduite une vue de la porte nio- îiumentale. Les planches en couleurs, qui illustrent cet album, sont les suivantes : Le Grand Palais (fa(;ade principale sur l'avenue Nicolas II), vue intérieure du Palais de l'Horticulture (section (i'an(;ai3e). le Vieux Paris, Vue d'ensemble du rrocadéro prise sur la rive gauche de la Seine, Jardin du Trocadéro (vue du Hestauraul chinois). Nous soninies licureu.x d'annoncer à nos abonnés, (pie nous leur offrons cet album comme prime, pour 1 franc au lien de 1 fr. .50 (1). et nous sonmies certains que tous voudront profiter de cet avantage. Un second fascicule de cet album, contenant une autre si-rie de vues, paraîtra dans le courant de ce mois. (1) Voir notre l'rinie, page .î des Annonces. ■_r\9 LE JARDIN BOWENIA SPECTABILIS Les Gycadées constituont un j^^roupe ùtniii<;t' ilc vt-^é- laux, que leur organisaticm rapproche des Conifères, tandis que leur faciès tient à la fois de celui des Palmiers et de certaines F(uigères arliorescentes. Les Cl/cas et les Zaïnia sont bien connus : la grâce et l'élégance de leurs frondes les ont depuis longtemps fait admettre dans les cultures, au même litre que les Pal- miers. Les Diooiu les Kttccphalartos, les Miicrozaiiiia, les Ceriiiozitiiiiii (fig. 87), ne sortent guère des jardins Leiyo/fe/H'«(rig.8S),est un végiHala liase renflée, courte, épaisse, cylindrique, en grande partie souterraine, munie de nomlireuses lenticelles, bien développées. Les froniles, peu nond)reuses, ])artent du sommet de ce tubercule; elles sont longuement pétiolées, avec le pétiole cylindrique. La lame elle-même est bipinnati- séquée, à contours orbiculaires et amijles; les pin- nules sont obliquement lancéolées-falciformes, courte- ment pétiolées, à pétioles décurreiits sur le rachis et non articulés. De plus, ces pinnules sont 'entières dans le type, un i>eu flasques, d'un vert gai sur les deux faces, pourvues de nervures parallèles laililement anas- tomosées. Fig. n7 — f'-ralozamia botaniques ou de quelques collections d'amateurs. Quand au.K Staiigerid et ])oice»la, ils sont encore jdus rares et ce n'est qu'exceptionnellement qu'on les rencontre. Les Stangei'ia et Boicenia, tout en ayant les carac- tères généraux des Gycadées, se distinguent nettement. Dans le premier les folioles j)ortent une nervure mé- diane épaisse et une nervation particulière, qui leur donne un faux air de Lomaria. C'est, d'ailleurs, h ce genre de fougères qu'on rapporta d'abord le St/n/gpria parado.ra, avant qu'on ne connut ses organes de flo- raison. Moore l'appelait « Zaïnialike Feni » et « Féru lihe ZaniUi ». Plus étrange encore est le Bawenia Spec- tabi/is. Aucune autre espèce de Cycadée ne lui ressemble; son feuillage bipiniiatisi-qué en fait une forme h part. Si niuis passons aux organes de la floraison, nous voyous que les Heurs sont disposées en chatons. Les mâles sont solitaires, brièvement stipités, petits, ovoides. obtus, composés d'écaillés largement obo- vales-iMiiiéiformes, épaisses, dilatées au sommet, tron- quées et tomenteuses. .\. la base de chaque écaille sont placées les anthères, qui sont creusées d'une seule loge et s'ouvrent par une fente longitudinale. Les chatons femelles sont beaucoup plus grands et plus épais que les mâles, subsessiles, (djlongsou globu- leux, arrondis au sommet, formés d'écaillés disposées et superposées sur (i rangs, épaisses, allongées trans- versalement, hexagones, peltées, déprimées et rugueuses au soiumel. Ces écailles portent, en dessous, des ovules qui sont dressés, elliiiticpies, maïuelonués au sommet. LE.JAHDIN 233 Le-fruit mur atteint, la grosspur du poing et renferme environ' vingt amardes de forme ollipti(|ue, qui sont fixées par paire, sur les écailles. L'iiistoire du Boirenia est intéressnnte. Il fut décou- vert à Endeavour River, en Australie, par le célèlu-e voyageur Allan C.unningliam, qui eu envoya un fragmeul en Europe, en 1S19. Il voyait dans ce singulier végétal, qu'il n'avait pas trouvé lleuri, une Aroïdée nouvelle, ;i laquelle il avait donné le nom de Dracontiiiin poli/- lihylUnii. Il n'en fut plus question jusqu'en ISOli, époque ou M. W'alter Hill, directeur du jardin bota- nique de Brisliane, le retrouva et l'adressa viv:uit au jardin de Kew. Sir Daltou Hooker le décrivit et le dédia à Sir Georges Bovveu, alors gouverneur du Oueensland. Mais eu 1863, on ne put décrire que la îleur uuile, et il fallut attendre jusqu'à l'année 187:^ pour connaître la (leur femelle. Dès lors, on pouvait facilement re- chercher et fi.xer les affinités de la nouvelle Cycadée. C'est sans contredit prés des Zaïiiia qu'il faut la placer, et surtout à côté des Enceplialartos qui, à la ri- gueur, peuvent être con- sidérés comme ne formant qu'un sous genre dans le genre Zatuia. Elle n'en ditïère guère que par un caractère, très important et très net, il est vrai, celui de ses feuilles composées. De plus, les pétioles sont décurrents à leur Iiase et non articulés avec le ra- chis. Le port, le mode île végétation, la plupart des caractères extérieurs, s'ac- cordent avec ceux des Zatnia de l'Amérique mé- ridionale. Si on compare le Boicenia au Staiigeria, on pourra le définir d'un mot, en disant qu'il ressemble a une fougère du genre Marattic, tandis que le istaiigeria rappelle un Lomaria. Un caractère curieux du Bowenia réside dans ses tiges tubéreuses, jouissant de la propriété de vivre, pendant plusieurs années de suite, d'une sorte de vie latente, de dormir, résistant à toutes les excitations. Jusqu'à ces dernières années, on ne connaissait que le Boioeiiiaspectabilis type, mais on a mis au commerce depuis peu, une variété plus élégante et plus légère, qui en diffère par ses frondes dentées en scie. C'est le Bowenia spectabilis se rritlata, que nous représentons ici, grâce à M. J. Sallier, qui a bien voulu nous en prêter le cliché. Le faciès de cette variété n'est pas sans ana- logie, avec celui de quelque Adia/itiitn de grandes dimensions, VAdiantiiin Sanctœ Ciitharhiœ, par exemple. La culture du Bowetiia et de sa variété est exacte- ment la même que celle des Ci/cns. P. Habiot. Plantes noiivelles Fici. SS. — liui':enta mttrlah'dis iii:mdala. Le Ppimula kewensis Le l'n'/ii/(la keice/isii^ est un hyljride oblenu entre le P. florihuiida et le P. verticillata. Le P. fioribin/da, Wall, est une plante dont les fleurs sont petites, de couleur jaune d'or, à limbe rotacé, de 10 à 12 millimètres de diamètre, et disposées en verti- cilles sur des hampes grêles, dressées, de Û'^'IO à 0'"20 de haut. Les feuilles sont elliptiques-lancéolées, den- tées, glanduleuses -pubes- centes, longuement pétio- lées, longues de 0"Wà 0"'15. Cette plante, originaire de l'Himalaya occidental, est très appréciée en Angle- terre, à cause de sa floraison hivernale, et joue un grand niledans les décorations llorales. Lec\iricu-s.P.verticillala Hochst. (syn. P. Courtii Hort.) a aussi des fleurs jaunes, mais difîère du dernier par une hampe flo- rale portant deux à trois verticilles de fleurs, à pédi- celles longs d'environ 0"'05. Chaque vertieille est pour- vu de l.iractées feuillées, étalées; celles des verti- cilles inférieurs, plus grandes, mesurant i1e O^^IO à 0'"i2 de long. La corolle a la forme d'une coupe ; le tulie, dilaté à l'extrémité supérieure, atteint presque 0'"0.3 de long ; les lobes sont entaillés. Les feuilles sont lancéolées, longues de 0'"20 à 0'"2.5, couvertes d'une poussière farineuse blan- che, principalement sur la face inférieure, et irrégu- lièrement dentées. Cette espèce est aussi très méri- tante, pour les décorations de jardins d'hiver et de serres froides. Elle est origi- naire lie l'Aby-ssinie, elle fleurit au printemps et sa hauteur ne dépasse pas 0'"30 à 0'».ôO. Les caractères botaniques des deux parents étant connus, je vais, d'après le Gardeiiers Magazine, donner ceux du P. kewensis et rappeler son origine. Les Priiniila, en général, ne se prêtent pas facilement a l'hybridation — mais quelque fois, ce que l'homme ne peut faire, la nature l'accomplit — et en elïet, un hybride s'est produit accidentellement entre les deux espèces ci-dessus nommées. M. F. Garrett, le chef des cultures du fleuriste de Kew, cultivait depuis quelques années, dans des bâches, des }'. floribunda et verticillata, pour la décoration hiver- nale et printanière des serres. Les deux espèces pous- saient, à côté l'une de l'autre, formant de superbes mas- sifs. Tout d'aliord, aucune variation ne se produisit ni d'un côté, ni de l'autre, mais, il y a deux ans de cela. 234 LF, JARDIN on remarqua que le leuillat;e d'un sujet n'appartenait ni au P. fioributida, ni au P. certtcillntii : lors de la florai- son, on y trouva des indices d'iiyliridité : on mit de eôté ce spécimen, et ou le cultiva pendant une autre année, afin de s'assurer s'il maintiendrait ses nouveaux caractères ou s'il retournerait à l'un des types. Cette plante devint magnifique et garda, assez nette- ment, des caractères du P. floribiiiida,i\. tel pointque a si on ne l'avait pas examinée plus attentivement, elle aurait pu être prise pour une forme glabre et géante de cette dernière espèce. Par rapport à son faciès, àla couleur do ses fleurs et de son feuillage, le P. keireiixis serait un /'. t^iiribinidn amélioré et constituerait alors, par une multiplication facile, une plante d'un grand avenir horticole. Mais après un examen plus attentif, un put remarquer l'intluence du P. »erti cillât (t. auquel il emprunte, à part son port plus développé, des pédoncules plus allongés, des brac- tées plus foliacées et glabres comme l>i*et (',' "nous ont donné à voir toutes les plantes annuelles lleuries à cette époque ; le tout (présente une collection bien coni[iléle. pernu^ltanl d'établir la différence existant entre chaque variété. r;'i'laient des Pétu- nias doubles, des Phlox de Drummond. des (':oléus aux feuilles énormes, des lîaillardes. des (^élosies à panaches, des Ilfi/n- nia semperfforens nains avec toides leurs variétés, telles que le Vernnyt. au feuillage pourpre, celui à feuille dorée, les U. f/rticili.i. cest-ii-dire toute la série des variétés pour bor- dures. M. P'érard avait formé dans la rotonde deu.x grands massifs de plantes annuelles et vivaces : dans l'un, des Phlox vivaces. iisia>ia-Ile.r; \'. Poeehnani siiperha ; V. ^]'arteli■, V. inédit hybride de T'. mirabilis X Bej-, assez différent de V. irnperialis: Cura (iiiata Zahni; Tillandsia pumila; T. Dii- vnli, hyb. de T. Lindeni major et de T. Lindeni vera, que l'obtenteur doime comme seul exemple de la fécondation arti- iicielle obtenue entre Tillandsia. T.,'influence de l'hybridation, se trouve dans les bractées colorées d'un rose violacé vineux et dans la tige allongée et bien érigée. De M. Boutreux. une collection de Lauriers Roses à fleurs simples, principalement, parmi laquelle de bien jolies variétés comme : Virginie, La Pei/i'onie, Xanhin, Fèli.r Boiirguet, Prnfessenr Durand, Sœur Agnès, etc. Nous retrouvons ; M. Dallé, avec son beau massif de jolies ])lantes de serre, parmi lesquelles de belles séries d'.4/i//ji(- riiim Srher:eriuntnn.dc Caluditnn du Brésil et un bon sujet de Draeœna Cantlei/i, variété assez rare aux fouilles large- ment [liquetées; ^L Simon, avec ses collections de Cai-tées, dont une très grande quantité de très jeunes sujets en voie d'éducation ; M. Xonin, avec une collection de Fuchsias en belles potées, bien cultivés; .M. Sallier. avec un lot de plantes curieuses diverses, dont il faut retenir le Gloriasa siiperba que l'on voit assez rarement. M. Thiébaut. avait des Campa- niila fragilis, d(''licieuse plante de serre froide et même de châs- sis froid, rustique dans le midi, aux longs rameaux retom- bants, couverts de belles fleurs violaci'es plus ou nu lins foncées, et le C. fraiiilis var. raneseens. M. Balme. montrait diverses Cactées : Pili)eereiis senilis, Eeliinoeaelns pllosiis, etc., etc. Beaucoup de belles choses aussi dans les serres. MM. Chan- trier exposent des coUeclions nombreuses de plantes nou- velles, curieuses ou rares; dans les Crotons les variétés M. Jarri/ Desloges au.x feuilles longuemimt triloliées. d'une coloration très accentuée, veinées et bordées de rouge sur fond lirun noir; Ptieeiana au.x feuilles supérieures d'un rouge orange, celles du bas plus foncées; M. Maipie feuilles jaunes fortement trilobées, etc. Je citerai encore les Xepenthes Haf/tesiana insignis anx LE JARDIN 237 iiincs tn's i;ianilos. cmiloïKinl lui lii'rs ili- lilri> pt iCMi.ir- (luablcs par Iniii-s dPiix larpes orcillns à lan-ioi-o; X. Moviianl superba; Antlatriinn cri/sidlliiiiiiii illi/xlrrs, aux feuilles la- vées et iiauarhées (le IjUiul-; PcUiimld. Dtii-ciiiKiiifi, très cu- rieux avec ses fleurs ijui. ou s'éinmouissaul, font uupelil liruil et lancent leur pollen; Dlcliorismidra metalllca pirta, à reflets nuHalliques; I). sicbtTtii. peu connu; Maraiita tiiino); aux petites feuilles et aux rameaux un peu sariueuteux. de sorle qu'il [xiurra èlre uliliséilans les suspeusiiuis; cl bien d'antres plantes encore que je conseille aux auialcurs d'aller voir. Dans la serre occupée par M. Truflaul. et dans laquelle les véjzétaux sont fort liien disposes eu pelils massifs el |iar ^noiqies. taudis (jue d'auties enroulent leurs rameaux aniour ilarlires arliliciels d'in'i surgit encore tonte une végélaliou épipliyte. lui reniar(|ue surtout les : Clerodciulriii} falUi.r. Citlail'niiii (lu Bn'sil .vari(^s. Ixora rocrhwa, J. Dij-idna, J. Pcli/riiii, Aiitlinriuiii Schcrzcrianuui olitenus de semis, tiès int('M'essnnts. etc.. etc. .M.\[. Vallernnd frères exposai(_'nt aussi dans nue serre, des collections : Ti/dœa, XiCj/clia, Ac/iimcncs, Strrptorarpii.i. Dans d'autres S(>rres sont : les Cact(''es de M. Baluie. en exemplaires assez grosou curieux; lesplantesde .\[. Cliaiiliii. parmi lesipielles je reiuarcpu' les Ilowf/iuc sprctii/iilix .lerrii- laUi, Aiilliiiriiiiit Ldicri'ncfdiiiaii. A. Cliantini, Alorn.sia :c- bi-iiDiclA.iiirldUiaiPn très beaux excuqilaires.de belic's potées de lUicUid Mackinja iHi , de beaux Dlcffcnbuchia iiupi'ridli.i et T). Foiiriiicri. un troue d'arlire garm' île liitbcri/id Clidntiiil et d'antres pl;iules éiùiiliytes ou sarun'rdeuses. uu Pritc/uirclid IMcij'iCd. etc. Albert .Maumexk. Orchidées Les lots d'Orchidées exposés se maiulienneut toujours sen- siblement au nu"'uie niveau, et nos appr('M-iations g(''nérales ne peuvent ((ue se refléter. Oiuime [irécédenuuenl. le lot de M. Marori (''lait le plus remaripialile. (''tant composé presque e.vclusivemenl de semis de rex|iosaul. Nous aurions à citer, prun- en donner le détail, beaucouii d'hybrides (jui oïd di''jà lignré dans les conco(jrs précédents, el c'est faire un éloge qiu^ de c(uistator celle flo- raison si longtemps nniouvelée. Notre atlentiiui a i''té parlicu- lii'remenl retenue par de sujierbes Lcfliin-uttlnuiy^rdUixIo- i/lossd, iiin-pdrdloy^Mnnsiœ, EddiDUi, par le Sobrulid'X^'i'rifr/ii d'un joli coloris fleur de Pécher, el par nn(> Imiuo i\u C'cittlci/d y^diidifii (|ui avait lieau(.'ou[i d'amiilem- et mi coliu-is assez vil. Le priiici|ial loi. a|u-ès ci-lui de M. Marcui. était celui de .\t.\I. Hallenuigue el (;''. de Hambouillel. lot nondjreux et bien composé, oii liguraieul uolammeut des Oiicidinut Hdtciiuinid- lUtin, de bons Cdf.llfi/d ifii/dx, Cijpvipfdiiiiii h'otliHi-liUdianuin, Miltonid cc.rlUdrid, et des Ejildi'jidrinu citrlliiiinn en très bel étal. .Mentiouncuis euciu-e : daus li' lot|de M. Berl. de bous E/ii dcndri-Uii nctnaydlc. le Vdidld tcrrs, dt''jà fani'' uiallieui'euse- nienl au bout de ([uelipies heures de clialem- torride. SdrroUi- bidiii riirtifdlidid, Aiif/dlod diiiffofd, Oiicidiiini Irurucliilii m, Cdtflci/d divers ; dans le groupe varié de M. tUxUr. un Pluijus Iliiinblofl, uu Vdndd nendcd etc. ; dans le lot important de .\I. Béranelc. des Ourldiiiiit LHiriro.siiiii, de beaux Ccittlei/d. Lœlid. etc. ; dans celui de M. Duval. nue bonne S(''rie d'Odon- Inijlossum crispdin, et daus celui de M. Régnier, un certain nombre de bons P/iidœiuipsis et Cijpripcdiiiin. avec des Vandn cix'ndfii uu jieu pâles. G. T. GmGN.iN. Arbustes d'ornement Les Hortensias font louj.uns le meilleur effet, et ,,u ne peut c/ue felKMter .\f. Boucher pour ses plantes à flems roses et bien trapues et conqiaetes; .\!.\[. Billiard et Barré- pour ses Uiidi-ddfifd poiiiriddld (irdiidlHoni ' '■ Ikui point à .\r. F. Mm-el, de Lvon. bleues .\f. Paillel Kiicore uu brides l)oiu- ses hv- lirues de Cleuialiles. (pii s'aflirment déplus en pins ,'n (|uahle et en valeur c.dturale : Vifirclla pleut dtn,xn,„i„hH-d pdnrtdtd, Viticdld „,„■,■ bleu; Vlth-dld albd ld.r„nd„s- JieUc ,-l,„lc, Cdh/rdritlid pleui el surtout des croisements de Uenm/,s romu,;, avec les variétés Gloire dr Ij,,,,, et M,i,il hoxe. Au concom-s du Is juilt'I. di> i cou|)ées, formaient de snperbeb uiulireusi's roses en lleiu's collections exposées par expi leur floraison est depuis pas. en présence des deux •es par M. l^iclie Neizer, .\L\L Ketten frères. Souiiert el Notling, Gemen et Bourg, di> Luxembomg; lioucher. tiefresne. Ijévétiue, Rothberg, Bonli- gny. A remaniuer un concoin-s consacré à la présentation de variétés remanpiables poiu- l'ampleur el la tenue de leurs fleurs. ^L\I. Ketten s'(''taieul arrêtés dans leur choi.x à : Kdi- si'rhi Adfpisld Virtoi'id, Mdyie Vdii Ilitdtti', EUcr Srkiilc, lier Mdjes/i/. M. Defresne avait choisi : Ptidl Xei/roii, Eclair, Gloire lie Dijiid. Bariiiine de lîolsrliilil, Merceille de Lyon, Madame Bérard, Madame Caroliae Tentont, Kaiseri» An- iipista Victoria, Suaveair de la Malauiisnii, Caplaia ('lirixlif. Les Rosiers eu tige n'étaient représentés que par le lot de AI. Defresne. r,es Lilas ue seul plus conninms longteni|is passi-e. Ou ne li' croirait bnillesde f.ilas blanc et i-osi- de Vitry. Nous ue scuuincs guère lial.ilués à Paris à voir, en fait de l,aur,er-Rose, (pie les form(^s comnnmes. Aussi fanl-il savoir gre a .M. Boutreux, de .\Iontreuil-sous-Bois, d'avoir réuni une [lelde collechon ou nous reniarqmms : D' liof/ln el Dcl/du'ac (lun joli coloris cerise; Félùe Boar„Het smmoM; Madame nulMxhhwe pur; Balapaier couleiu- chair; splendenu nioa,,- leina, a larges fleurs 1res lileines. etc. Pour terminer, donnons un coup d'o'il aux massifs d'ar- Inistes d'oruemenl. Chez M. Croux. à c'dé de Groseilliers éle- vés en tige, il faut signaler des .Spin'es, des C(>auotlM.s le (renista tnietona qni produil fortb.m eflet. le lùteh.sia Picear- loni. robuste, excellent pour bordures, VHi,drdiuied japoaica var.7,/,y«./7(/r/(r£'(rr/ej)/e, très rusti([iieelpa.ssant bien l'hiver Dans le lot de M. Désiré Brimeaii, m remanpie : Cdijcia- llia.s omcropIniUas, Paliarun acalealax en flinirs, Biii'noaid prœeo.r, Si/oiplairlcarpos llei/eri encore rare et fleuri. '/./«/((.v- 'ram Im-idnm m((erop/ii/llam, des Spin'-es, etc. .M. Goiicliaull, d'Orléans, présentait des variétés nouvelles a feuilles diversement panachées, de Cornas sibirlea el san- <"'"""■ I". HAmoT. Fruits forcés et fruits de plein air M. l''alzcr. directeur des forceries de l'.Visne. présentait d'é- normes pèches Alcris Lcjière el la uiniveant(- Lacieii Foii- laine. dont il est loblenleur; de superbes brugnons Lord Xajtun-: deux lots de r/„/,s-.v,-?((,v bien doré ainsi (jiie des vari('-- les (lé raisins d(''jà signaliVs dans le dernier concours. -M.\r. lit. Sahuuon et lils ont d(''j;'i une vraie collection de beaux raisins hâtifs et tardifs: Black Hamboari/, Blai-J; Ali- caïUe, Maseat d-Ale.eamlrle. Dac of Baceleagh, f/aifi.iela.i dore. Gros Coalard. le liaiispareul G radisisa .cl l'énorme Golden CliaïajiioH elc. elc. MM. A. Cordonnier el lils exposaient, avec les fruits préci'- deiument noiés. une fort belle corlieille de pommes Grand Ale.raadre, de monstrueuses péclies Lord Pidiuerston & .Sea Ef^ple. lui très beau pécher en pot portant de nombreux fniits. des vignes en pois, diverses variétés de raisins, dont le Fer- diaaiul de Zcssc/av qui possède, parnil-il, legoùl de framboise. M.\r. l'arent. oncle et neveu, ont encore quelques arbres en pots : Poiriers, Aliricoliers, Pruniers, Pommiers, Figuiers, etc. el iXeux su|ieilies lois de diverses variétés de pèches et bru- gnons d'une grande linesse. La Société de Montreiiil avait deux importanls lots dans les([uels on remarque, les premières pèches de vari(''tés ann''- licaines. poires hâtives, framboises, groseilles rouges el blanches, gi-oseilles à nuKjiierau. tons les premiers hiiils dont les communes de Mcuitreuil. de Bagnolel. dé I''ontenav-sous- Bois ont la spécialité. La Société Régionale d'Iioi licultiire de Vincounes avait un grand assortiuient. dans leipiel je note une nouveauté, la Gro- seille il iiia(/uereau La Mmislraease. ainsi (pie de très belles groseilles tilanches Impériale et le premier raisin Madeleine, Puis les Syndicats de Bessancourl. de Gagny. de Montmo- rency, de Deuil présentaient de Iieaùx apports. Parmi les collections de frnils. nous avons, eu pieiuière ligne, le lot de .MM. Croux el lils, avec une nouveaulé de framboise, remaripiablemeut remontante, des 4 saisiuis amé- liorée ('(»iipj, la fraise franilioise Babas sorbifolias et de très beau.\ abricots Précoce de Boalboa. Dans l'apport de M. Dé- siré Bruneau. les iioires précoces sont nombreuses : Giffard, .ladre' Di'sjKirtes, Epartine, Citron des Cannes, Doyenné de Juillet, etc. 238 LE JARDIN T/I'>olo (lu PlPssis-Piquol. \l\l. lîntlieif.'. Siulicm. LocdiiilP. BniuliPi-. Ndillfi' avaient des luis que je refrrelte de ne |m>ii- voir ilétailler par le nietiu faute de niace. M. l'aillet exposait, à ^'nuelie dans la serre de riiiirli<'ulturi\ de li'ès beaux arbi'es fruitiers a\*ec fruits à inalurilé: Pêchers MiiaxiT et CiiiiihrrtdiKl : Poiriers ^Villialll, Limixr Boiiiii- et Diirlicssc irAïu/oidèjnc : Hnijinon Victoric : Poininiers Ji'i'i- ni'ttc (lu Ciiiunhi; etc.. tandis i|u"îi droite. M. (aoux avait une colleetion très conii)K"le de Groseilles à Ma(iuereau. (Groseilles roufîcs et lilanclies. Cassis de haute tige, d'un très bol oITel. Kniin. M. Millet avait, avec d'(>nornies fraises 4 saisons amrlinri'e Afillrf, de beaux échantillons passe les précé- dents, non pas comme proguraes d'hiver. Mi'iititii) /niiKirahlr. — \l. Casaklanca. melons, aubergines et concombres. Chi^.tr 4.'). — V" Prix : MM. Bp.uneau. fruits en variétés; Boucher, fruits variés; Lecointe. fruits en variétés; Cer- cle de Montmorency, fruits en variétés: Société de Montreuil- sous-Bois. fruits en variétés; Parent, fruits de saison; Cor- donnier, fruits de saison; Millet et fils, fraises. Iiiiprirus. — 1'- Prix : Forceries de l'Aisne, raisins for- cés; -MM. Cordonnier et fils, fruits forcés; Cordonnier et fils, raisin de serre; Salomon et fils, raisin de serre; For- ceries de l'.-Visne. fruits forcés; Parent oncle et neveu. fruits forcés; Paillet et fils, arbres fruitiers. Lois (J'citsnuhlr. — 1"" Prix : Société de Vincennes, lot d'ensemlde; M. Rothberg. lot d'ensemble. 2"" ppiy . ^[\i. .Sandron. fruits en variétés; Syndicat de Deuil, fruits en variétés; P.iRENT oncle et neveu, arbres en pots; Cordonnier et fils, arbres fruitiers. 3"" Prix : MM. Muller. fruits en variétés; Syndicat de Gagny, fruits en variétés; Refuge du Plessis-Pkjuet. fruits en varii''tr'S. Mention lionorahlr : Syndicat de Bessancourt. fruits. h'iipjn'l lie Mention : M. Lasalle. truils exotiques. Etnnuier. — 1*" Prix : Etats-Unis de l'Amérique du Xord, Société de l'Illinois; Commission de l'Etat de New- York, MM, Aldrick; h. Harthingtin; Kowattzky i (primée); Cham- bre DE Commerce de Xaples. 2'" Prix : Département de l'Agriculture de la Caroline du Xord; Société du Connecticut; Société deXébraska; Franck MoRiN. oranges, citrons; Schertina. cerises. 3°" Piix : M.M. Pebijje. pommes; J. Parkou, pommes. Classe 46. — 1"" Prix : MM. Boulanger, pélargonium zonale a Heurs doubles; (lOUcHAULT. cornouillers panachés; Hamel. o'illels type Malmaison; Lemoine. Phhi.e ileeussnta; Férard. lilanli'S vivaces; Boutreux. m'-riums; Bbuneau. 100 arbustes ileuris; BouTiGNY. roses; Rothberg. roses conpi''es; Ketten frères, roses coupées; Rothberg, roses conpe'>es; Ketten frères, roses coupées; Roucher. 300 variétés de roses; H.4- MEL. o'illets coupées; Xonin. 50 a>illets grandes fleiu-s; Poi- rier, pi'largoniunis zonales fleur simple; Xonin. GO pélargo- niums zonides lleiu-s doubli's; Xonin. 60 Fuchsias fleurs sim- l)les el doubles; FÉRARD. iilanles vivaces, bisamun'lles; BiL- LiARi) ET Barré. 100 Cannas llorifères: Vilmorin-Andiueux et Ç,", 50 variétés de Plilo.r Drnnnnoinli. 2" Pri.x : M.M. Gouleau. gla'ieuls de semis ; .\Iorel. cléma- tites ; Valtier. girotlées ; Régnier, oeillets nouveaux ; Bil- LIARD et Barré, hortensias roses ; Bouc.eikr. hortensias roses : BiLLiARD el Barré liorlensias à llenrs bleues ; Boucher, hor- tensias à Heurs bleues; Defre.sne. roses coupi'-es. Ketten frères, roses coupées; Lecointe, roses cou]iées; Defresne. roses coupées; Rothberg. roses coupées; Defre-jne. roses coupées: Defresne. roses cou|iées ; R. des Diguères. 100 va rlélés d'o'ilh'ts ; RÉGNIER, o'illets en Heurs coupées ; Xonin. (iO pélargoniums Heurs simples; Vilmorin-.Vndrieux et C", 50 f'elosio. rristntii y4f'i/ifK0 .■ Vilmorin-Andrieux ET C". 100 Cannas Horifèri'S ; Vilmorin-.Vndrieux et C". .50 Zinnias; PiENNEs et Larigai.die. .50 (":annas florifères. Coneonrs unpférus. — 1"' Prix: MM. BoiviN. 100 variétés de Phlo.v ropriétaire. et, pour des raisons trop longues à établir et ;i discuter, ces proprié- taires n'ont, en général rien fait pour attirer sur leurs domaines de nomltreux habitants. 11 en résulte que la population y est moins dense que dans les autres parties de l'ile, que les défrichements y ont été moins actifs et qu'il V est resté davantage de forêts. De l;i, une plus abondante évaiioration et, ii proportion, des iiluies plus abondantes. Toutefois, un savant fort distingué, M. Van lier ,Stok, directeur de l'tjbservatoire météorologique de Batavia, n'admet que sous des réserves cette explica- tion, Ouoi qu'il en soit, le Jardin de Buitenzorg, ayant à souhait chaleur et humidité, voit se développer une vé- gétation exceptionnelle. Plantes et arbres y atteignent 2Hi l.E JARDIN des dimensions et y iireiinent îles formes anormales, non pas tant comme ampleur que comme léfièreté. Sous les climats secs, les arbres croissent lentement ; ils com- mencent par pousser (huis le sol des racines profondément enfoncées, qui s'étalent autour du fut central ; le trom- ne jiraiulit que peu h peu; il se développe en hauteur, mais beaucoup aussi en largeur; de là, avec le temps, ces troncs trapus, desquels partent, à peu de hauteur du sol, des branches grosses elles-mêmes comme des arbres. Sans doute, Java n'ignore pas ce genre de végétation. Presque tous les Waritu/ij/r/s répondent à cette descrip- tion; mais, à Buitenzorg, sous l'action coudiinée du so- leil et de l'eau, il semble que la plupart îles arbi-cs: n'aient qu'une dimension : la hauteur. Ils jaillissent du sol, fins, gracieux et plutôt grêles. Pour parer à cette gracilité, le tronc, tout prés de terre, au lieu de former un cylindre unique, détache du iùi central un certain nombre de trièdres, comme autant de contreforts qui s'appuient au sol pour servir d'arcs boulants. Puis, la solidité de l'arbre assurée, l'unité du cylindre se fait et le fût s'élance vers le ciel d'un seul jet droit, la largeur absolument disproportionnée avec la hauteur. Un pareil Jardin, on le comprend, est une serre. La nature spontanément en fournit les éléments : la chaleur et l'humidité qui llotteut par li>s airs. Aussi no trouve- t-on pas à Buiten/.org de nos serres eiu'opéeunes, mais seulement des sortes do hangars où l'on met les plantes au frais, à l'abri du soled, au sec, à l'abri de l'eau, ii cnu- vert, a l'abri de la violence de la pluie. Ce Jardin, si favorisé sous le rapport du climat, l'est tout autant sous le rapport du pittoresqtie. Une eau vivo et abondante coule tout au travers; ici, c'est un ndnce filet qui gazouille ; là, c'est un ruisseau qui, s'échapi)ant d'une écluse, court, à grand bruit et grand train, se dis- tribuer parmi les canaux et rigoles d'irrigation; à une extrémité du Jardin, c'est une vraie rivière, le Tjilivong, qu'on retrouveà Batavia, et qui, suivant les saisons, tan- tôt clapote et tantôt s'enlle de quatre ou cinq mètres, mugit comme un torrent, enlève les pruds. roule des ro- ches énormes et dévore ses rives. Le personnel indigène du Jardin la tient constamment au guet; il écoute sa. voix, et, dès que le son grossit, il se relève la nuit dans l'attente de ce qu'elle va faire. Et elle n'a que 7 ou S mè- tres de large. Puis, ce sont de jolies dispositions du sol : une cuvette profonde, oii l'on a amené l'eau pour y faire un jardin aquatique et y cultiver une variété infinie de plantes d'eau : Nénuphars, Lotus blancs et Lotus roses, etc. Ail- leurs, le Kouiponçi (vilhige) javanais, où vit tout le per- sonnel indigène, hommes, femmes et enfants, au total une centaine d'ouvriers. Enfin, ce sont des groupes mer- veilleux de vigueur et de couleur des plus belles espèces de plantes tropicales, avec, ça et ki, quelques sujets de choix : les uns curieux, comme par exemple cette liane Dischjirliii, qui accroche ses racines, au hasard, au Ironc d'arbre le plus aride, mais ensuite développe surses pé- tioles des feuilles en forme d'urne oii la pluie accumule de l'eau, sorte de réserve qui alimente tout l'organisme; les autres, délicieux, comme cet Am/ieistia, arlire gigan- tesque, qui jette par centaines, au bout de ses rameaux, des fleurs roses plus belles que celle des Orcliidees. Avec le temps, ce Jardin est devenu tout un monde. C)n l'avait, au début, placé tout près du Palais des gouver- neurs généraux, non pas comme partie intégrante du parc du Palais, mais sur un terrain contigu, alors dispo- nible. Il mesurait alors une trentaine d'hectares. Au bout de peu de temps, on se vit dans la nécessité de l'étendre. On eut besoin d'abord de plus de j)lace ijour les espèces toujours plus nombreuses à qui convenait le climat de Buitenzorg (7.50 pieds d'altitude), ensuite d'emplace- ments nouveaux, par des altitudes plus élevées, pour celles qui veulent plus de fraîcheur et moins d'humidité. C'est ainsi fiu'on créa successivement en montagne une annexe à Tjipanuas, une autre a Tjiburrum (.")100 lÙK^ds)', une troisième à Kandang-Badak i 7-"i(IO pieds), une qua- trième à Pangerango (ObOO pieds), et qu'en plaine, à Buitenzorg même, on chercha à s'étendre soit en ache- tant des espaces contigus .au Jardin, ce qui fut toujours coûteux et difficile, soit plutôt en cherchant ii proximité quelque terrain convenable. Après bien des agrandissemeids et des remaniements, l'Institut botanique de Buitenzru'g se compose aujour- d'hui : 1" du Jardin botanique proprement dit, qui com- prend .'iS hectares; 2" du jardin agricole, ou jardin d'es- sais de Tjikeumeuh, 72 hectares, situé à Buitenzorg même; 3" du jardin de Tjibodas, en montagne, lequel ;i remplacé tous les jardins de montagne situés plus haut; enfin, i" d'une forêt vierge, à Tjibodas, propriété de l'Institut de Buitenzorg, d'une étendue de 283 hectares. A cela se joignent: labiu'atoires, musée, herbiers et biblio- thèque; avec un haut personnel dirigeant et enseignant : c'est cet ensendile qui forme l'Institut botanique. (Reoic Scieiilifiquc). Sociélé INalionale (rHorlit'iilliire k France séance du i2 Juillet iODU COJUTÉ DE FLOnlCULTURK L'u seul aiiport de M. Touret, horticulteur ;i la Vareni.e Saint-Hilaire (Seinei, consistait en un certain munbre de fleurs coupées de '/Amiia de semis. Comité D'ARnoiuccLTuiiR riaiTiÉiuî De très beaux brugnons Li>rortaut ik>ux hampes florales bien foui-nies et un 7J/.S7/ (jrtiiidifiora. Les fleurs de ce dernier n'étaient pas bien grandes, mais le Disa n'est pas facile k cultiver et n'est pas bien commun. Enfin, M. Opoix, du Luxem- bourg, présentait un Ci/2)ripediiim issu du croisement Harrisiauinii iiisif/ue Chant in/, qui a déjii donné tant de formes bien coimues. Celle-ci dénommée Cy^œtani- thinri Ui-remb tir rix très variables selon la qualité, de 3 à 16 francs le kiln. Le Chasselas doré est plus demandé que précédemment. Il et 8 fr. le kilo euviriui. Enlin, de petites quantités de Chasselas Xajioléo/i, Muscats hlauc et noir, etc. Les pèclies précoces cultivées en esjmlier dans la ré- gion parisienne, sont généralement petites, cette année, aussi les beaux fruits dont la culture a été commencée en serre alteigniud -ils des prix très élevés pour la saison. Jiiuruellement, elles sont adjugées 3 et 4 fi'ancs pièce a la criée Deleclnze, du Pavillon n" (i des Halles centrales. Les beaux brugnons sont aussi assez recherchés, et "atteignent des prix de 2 fr. .50 et 3 francs pièce. Plein air (provenant du midi). — Les belles ])runes. Reine Claude, se vendent environ 100 francs les 100 kilos. Les fruits extra, vendus en caisses d'environ 20 fruits, peuvent atteindre 2 francs la caisse. Les grosses pèclies se vendent 2 fr. 50 la caisse de cinq fruits extra. Le Chasselas doré d'Algérie est très abondant : son prix varie entre bO et 100 francs les IbO kilos, selon les jours. Peu de Muscat d' Ale.randrie et d' Kspaijne : 120 et ■ 140 francs les 100 kilos. J. M. Buisson N' 324 LE JAllDIX 20 Août 1900 CHRONIQUE C'est avec intention que iioiisavons, dans la clironique du Jairlhi du 5 anùt dernier, dit Onothera et non Œ/io- tlu'iii. C'est la seule orlhograiilie correcte et, dans un prochain numéro, nous dirons ([uelles sont les raisons pour lesquelles les liotauistesont adopté ce mode d'écrire * Voulez-vous avoir de lionne lieure île lielles Pommes de terre? Suive/, le conseil que donne M.Fleury de Ver- neuil. (Juand les ti^'es viennent de sortir du sol et n'oni encore que dix centimètres, on les supprime à l'exceii- tion de deux, qu'on choisit parmi celles du centre les plus vigoureuses. Cette précaution, permet a la produc- tion des tubercules de prendre une avance de quelques jours, en même temps que les pommes de terre se pré- sentent avec lies qualités qui vont de pair avec la quan- * » », La municipalité de Glasgow, lient à ce que la florieul- ture populaire ne soit pas un vain mot. A partir du mois d'août, elle ol'fre cinq cents lioites à fleurs, aux ouvriers qui veulent décorer leurs fenêtres. Chaque lioite con- tient six pots do géraniums, de résédas, de pois de sen- teur, de pensées, de tulipes, de myosotis, etc. ; elle sera prêtée pour une période de six mois, puis donnée défini- tivement à ceux qui auront su en tirer parti. Les édiles de Glasgow, tiennent avant tout • — ce qui ne gâte (>n rien la chose d'ailleurs — à décorer les faubourgs de la ville, aussi recommandent-ils de fixer soliilement les boites sur le rebord extérieur de la fenêtre, de manière qu'elles soient vues facilement du dehors. A Paris, on reçoit quelquefois des pots de fleur sur la tête; à Glas- gow, on se contentera de recevoir une boite. * * La culture de l'Aubépine et sa plantation, ont été en honneur, au commencement du siècle, dans le départe- ment du Pas-de-Calais. Voici, en elïet, ce qu'on peut lire dans les mémoires de la Société d'Agriculture et des Arts de Boulogne, pour l'an VIIL « La Société décernera à celui qui aura ensemencé un quart d'hectare en Aulié- pine [Crato'gus O.ryacaidhd L.), nommée vulgairement I'',pines blanches, propres à former des enclos et qui seront d'une bonne venue en l'an XI », un pri.x d'encoura- gement. Ce pri.x a-l-il été décerné ? nous ne le savons pas. * * * Jusfiu'iri ou se sert, en Eui'ope, pour labourer, de bœufs ou de chevaux. La vieille habitude va-t-elle changer? Un riche propriétaire des environs de Posen, ne \ient-il pas d'avoir l'idée de faire labourer ses terres par des... chameaux. C'est la première tentative, faite dans ce sens, en Eurii[ie. Il ressort des résultats obtenus, que le chameau, habitué au.x privations et résistant bien à la fatigue, donne une somme de travail supérieure à celle des autres animaux. 11 y aurait encore — ce qui n'est pas ii di'daigiier — économie d'entretien et de nourriture. * * * Le Dattier, sur lequel les Américains du nord avaient fondé do grandes espérances, ne parait pas répondre à c(^ qu'on eu attendait. Dans l'Arizona, la Californie, le Mexique rneme, les résultats n'ont pas été très satisfai- sants. Dans l'Arizona, tout particulièrement, en ISilS, sur tut) dattes, il y en avait à peine dix qui fussent véri- taljlement acceptables. Le principal obstacle réside sur- tout dans la diflicullé de iiouvoir donner une irrigation suffisante. Le climat, se iirétant d'ailleurs à la culture, tout n'est pas desesperi', tant s'en faut, et d'ici quelques années, nos dattes d'Algérie et de Tunisie pourraient bien trouver une sérieuse cimcurrence. dans les produits américains. • * La chambre de commerce de Marseille vient de créer un enseignement colonial, auquel elle a donné tout le développement et l'ampleur désirables. M. le professeur Heckel, le directeur et le fondateur de l'Institut colonial de Marseille, s'y consacre corps et Ame. Xul doute que le succès ne réponde aux etïorts qui viennent d'être faits. Deux cours d'histoire naturelle y sont professés, l'un ayant trait aux produits coloniaux d'origine ani- male, l'autre à ceux de nature végétale. L'initiative do la chami.ire de commerce de Marseille mérite d'être sérieusement encouragée. » * Le prix des vins de Sauternes! En 1893, le Sauternes valait 5?..")dll fivincs le tonneau; im ISU7, 4.0(10 francs; en 1899, le prix était retombé àS.OilU. Quant a son voisin le chfiteau Yiiuem, on peut s'en procurer ii(i,(l(lO francs le tonneau. Les vins vieux trouvent facilement preneur à 10.000. En 1859, lors de son passage à Bordeaux, le grand-duc Constantin de Russie, avait payé 20.000 francs, un tonneau d'Vquem de.lS47. Les fleurs ne sont jjas seulement faites pour l'orne- mentation et les délices des yeux; il en est quelques unes que l'on peut manger. Ne fait-on pas, en Alle- magne, des confitures, un tantinet narcotiques, avec les jiétales du Nénuphar jaune? Ceux de la Rose, de la Vio- lette, du .lasmin, sont confits en Italie et en Orient. L'Acacia entre dans la confection de beignets qui ne valent pas grand chose. La Capucine, la Bourrache, four- nissent leurs fleurs à nos salades. Et le Chou-fleur, n'est- il pas formé de fleurs qui ont sulii un déveloiipement spécial? Les Ciqires ne sont que des boutons floraux non épanouis; l'Artichaut lui-même n'est (]u'un récep- tacle floral, etc. Et bien d'autres exemples encore pour- raient être cités. * * La brun issiire des végétaux, attribuée au Pse/idocoin is, vient d'être l'objet d'un travail tri's intéressant et sérieu- sement documenté, publié par M. Ducornet, dans les Annales de l'Ecole nationale d'agriculture de Montpel- lier. 11 en résulte, ce dont nous nous étions toujours douté, que le Pseiidocninis n'avait jamais existé que dans l'imagination rie son créateur. La bninissure de la Vigne, signalée pour la première fois en 1887, n'est pas de nature parasitaire. C'est une affection, d'ordre pure- ment physiologique, qui peut, dans certains cas, coïn- cider avec l'existeni-e d'un organisme parasitaire. La br/niissîire fait presque toujours son apparition, en dehors de tout parasite. Les princijiales causes, qui peuvent laprovoquer, sont : variations brusques de tem- pérature, excès d'humidité, frottement des feuilles, organismes parasitaires plus rarement. La lutte, contre la brid/is.'iiire, est très difficile ; il n'y a pas de remède unique. Il faut avant tout, se laisser guider par les cir- constances. C'est ainsi qu'on a pu obtenir quelques bon's résultats, en saupoudrant les Vignes attaquées, avec de l'azotate de souiie pulvérisée en profitant d'une journée chaude et sèche, sans rosée. La chaux peut-être employée contre l'excès d'humidité et le drainage dans les bas fonds. P. Hauiot. LK JARDIN Nouvelles Horticoles Légion d'honneur. — Al'ocasion (lel'Kxposition L'iii- verselle de l'.lOO et du 11 juillet, ont été noniniés [ou pro- mus dans l'ordre de la Légion d'honneur, sur la propo- sition de M. le Ministre de l'AgricuRure. 1° Au grade de Commaudei(r : M. \'.\ssiuÈRE (Léon-1'aul-Louis), directeur de rAnilaiilr lie la |iihiiiImI inii fiaiiraise. Il csl |iriniis (|c iliir i|iir. l'rssoi- |iiis ili'|iuis lss:i par antre agrii-nitnri'. les initiatives i|n'clli' a niiilli|ilir'es. les résultats qui ont éli' iiliteiins. nul iMi' la meilleure justillraliiin de la créaliiin île l'iirilre nouveau. Il est iniliMiialpIe ipiil a eiiniriliui'' à siiseiler età enianirager des (1(''\ nuenients et îles enlrejirises (|ni nul très largemenl servi l'inti'rèt iialiinial. f.e siii-i-ès lin Mi''rile agrirule a graniti avec nuire activité agrieiile elle-inèine. Cette (léc(irali(in est ilevonne un insigne reilierilii' el ilnnl le |iri.\ est incontesli''. Il snflira. pour en iniliquer la \ aleiu. lie (lire qu'elle n'esl pas seulement siillii-ilée par le i nllivaleur on le viliinUenr cx|iliiilanl. luilîs aussi par le graiiil priipriélaire foni-ier. par le puMirisle. l'ailminislra- lion on le savaul. qui liais, il îles litres divers, riineiniient il la piiis|iérili'' lie nuire |iinilueliiiii rurale. Un présence lie la laveur île pins eu plus niaii|in'e que celle ilislinrtinii lenriinlre. j'ai i''lé iiinilnil à penser, Mmisieur le l'ri''siili'iil, qui] \ anrail lien de rnin|ili''lei' l'in^l il niiiin de lss:i. (l'en l'Iaigir le eadre el irassimiler ila\anlaye l'nnlie ilii .Mérile agrirule aux unlres T'Irangers aualneues. .lai iluar LE JARDIN 253 l'honiii-nr do vous proposor do iToor lofjradcî doConimaTiilour du NFi'i-ilo aiiTicok^. ol do poriiiollro ainsi au irinivoniiniionl do la ni''pnlili(|iio d(> rocompousor ])lus difjncniont los sorvicx^s roriilus à raiiriciillure par dos ajiTononios oiiiinoiils de Franco ol do l'olranfior. r,o nionionl soinblo, d'autre pari, partiouliorouionl bien clioisi pour procodor à cetl.o création, qui no pont qno provo- quer dans li^ inondo afiricolo une omniatiou nouvollo. etoncun- raffor dos rocliorclies et des travaux dont le pays tout entier (\sl appelé à prolilor. I''.n cllol. ri'lNpositioM universelki de 1900, qui a mis en relief riiiipnrlanco de l'atiriculture et li'S proijrès considérables déjà réalisi's par los diverses brandies do cette induslrie, a pro- V0(pié des initiatives dont la sanctionne saurait être trop liaule. (Vest. du reste, on raison de ces ilerniores considérations ((uo j'ai riionneur di- vous proposor. .\[onsieur le Président, (le vouloir liieii décider que le conlin^cnl aiuuiel des croix de ("ouuiKUideur du .Nîérite aii'ricolo. (jui serait uorinalenioid di' iio. pourrait être o.Nci ri'lxposilioii nniversello. Si vous doiniez voire approbation à i-olle pioposilioii. je vous serai reconnaissant. .Xfoiisioiu- le l'résidenl. de viuiloir bien l'ovélir do votre sijrnaluio Ic^ pi-oji^t {|i> déiTot l'i-joint. Vi'uille/, ajiri'or. .Monsi(nu- le l'résidoid. l'Iioniniage do moi| plus res[ieciuenx di''voncnionl , Ta' M'niistre tle l'agricHlture, JEAN DUPUY. Le Président do la Repuliliqne française, ■Vu les décrets des 7 juillet 1883, instituant l'ordre du Mérite agricole; 18 juin 1887, créant lo grade d'Oflicicr du Mérite agricole ; 27 juillet 1896, réorganisant l'ordre du Mérité agricole ; Sur le rapport du .Ministre de l'agrieulture. Décrète : Arl. 1". — L'ordre du Mérile agricole coniiircMid : 1' Dos <;iiovaliers ; ■>' Dos Ofliciers : 'A' Des Commandeurs. Art.?. — Le nomtjro'des croi.K de Coniniandi'iir i\ alliiliuer cliaqin' année ne |ionira dépasser le ctiilTic de :!0 ;l.j par pro- nioli(ni seinostrieilel. Ex(-eptioniiellenieiil. ce chiffre pourra être porté à 100 |iour l'année 1900. Art. :S. — Pour èiro élevé à la iliguité de ('ommandeui-. il faiulra l'onqiler li'ois ans au moins do grade d'Oflic-ier. sauf le cas do dispense pour services excoplionnols. Li'S titulaires du graï' — Los Dahlias dans la décoration. — La fête des fleurs des artistes. — Les compositions florales. Les Dahlia.s iicuvent être classes panai les Heurs à couper qui pnuluisent beaucoup d'elle!; à ce point de vue, ils gagneraient à être plus utilisés qu'ils lu; le sont actuellement. Je ne m'explique même pas pourquoi, les fleuristes parisiens ne les emploient pas davantage dans leurs compositions florales; je ne dis ])as les Dahlias tuyautés à grandes et ;i petites fleurs, si lounls Fk.. 11'. — Cuiu-0)7nc s Dahlias GacUis, les Dahlias dc'cora- tifs et les Dahlias simples, très jolis de forme. Il en a déjà été queslinn dans i-e journal à diverses reprises (1) et, si j'en reparle à luniveau, c'est parce que je sais qu'il est nécessaire de revenir plusieurs fois sur un même sujet, pour mieux attirer l'attention et enfin l'adoplei-. Si les fleuristes i)arisiens uliliseid ])eu ces llenrs, par contre, les amateurs en Imit très souvent de t)ien ra- vissantes gerlies. On iliia penl-elr-e que je parle sou- vent des fleuristes aih'mands, ni.iis je ilois signaler l'emploi qu'ils fnnt des Dahlias Cactus et décoratifs, connue un exeinple. Peut-être les prenuers sedi'cidei-ont- ils il adopter ces tleurs parnu celles (pi'ils utilisent g('né- ralement. ce qui serait à simhaiter; alors, nn vei-ra an- luuicer en grand, dans li's catalogues des cuHivateni> de m Le Jardin IS'.lil, <■ Chi'iiiiii|iir llmalo », pages 2t;i cl :i01. Dahlias, ce qu'mi a commencé à faire l'hiver dernier, les meilleures variétés pour la fleur coui)ée. Vai général, les Dahlias Cactus, les Dahlias décoratifs et à fleurs simples, dans les diverses variétés, se tienneid fort bien sur leur tige, ils peuvent donc être choisis jiour la garniture des vases et pour la composition des cor- beilles et des gerlies. La série des Dahlias Cactus ordinaires se trenve conqilétée par une race assez nouvelle, à fleurs bien plus petites et qui auront un emploi paTticulier. L'arrangement des Heurs de Dahlias dans les conqio- sitions n'a rien qui soit siiécial, et on peut les disposer comme on le fait des autres fleurs de même forme. Dans un petit vase, on placera simplement quelquesfleurs à diverses hauteurs, sans autre feuillage que le leur. Dans un plus grand vase, on leur choisira d'assez lon- gues tiges et, on les arran- gera pour qu'elles se déta- chent très bien les unes des autres. On peut d'ailleurs, dans une grande i)otiche, leur associer d'autres fleurs de même forme, lui bien d'un tout antre aspect : aussi lin peut méhuiger lies Dahlias à fleurs sinqiles avec des Dahlias C.actus. Ainsi, on groupera ensem- lilc des Dahlias jaunes, comme la varii'té Mary Ser- vice, avec des Soleils viva- ces ou encore avec des Dah- lias sim])les jaunes; ou oli- tientlra la ime harmonie de coloration et de forme. Au contraire, si on oiqiosc des inflorescences sveltes et élancées à ces fleurs rondes et assez régulières, on aura des contrastes de formes qui ne man(|neront pas d'originalité. En opposant dans un même objet des grappes de ilonibretia et des fleurs de Dahlias Cactus de la variété Starfish, il en résultera une opposition de formes et une harmonie de coloris délicieuses. On peut avoir un contraste de coloris également, en opposant les fleurs de Dahlias L/ic d'Orléans k\.w coloris géné'ral violet pourpre, aux grappes de Montlirétia, ou encore en dispo- sant des fleurs de Glaïeul aux tons bleu ardoisé près de Dahlias variidé Sfarfsli. Les fleuristes allemands cnmpnsent des corbeilles, des gerlies ravissantes, et même d'autres objets, en associant aux Dahlias Cactus, d'une variété ronge orangé, des inflo- rescences de Mojilhretia, de Tritoma et des rameaux char- gés lie fruits rouge orangé : Sureau à fnut rouge, Soi-bier des oiseleurs, Viorne Oliier, Buisson ardent, Hilipiiphae, etc., et les feuillages qui se roussissent, ou se teintent de carmin à l'automne : Vigne vierge. Hêtre, Chêne, Mahonia. Ils excellent dans les arrangements de ce genre et j'ai vu des effets exquis, produits par la sinqde dispnsition des fleurs de la variété ilc Dahlia LF, JARDIN (ielicata, si jolinipiit nuancées de rose carmin et de jaimc, parmi les rameaux au feuillage coloré du Hèlre imi iIii Prunier pouriire. On lient obtenir des cliosos, toutes clUfi- renles d'aspei-t, en associant des fleurs de la variété Slim- darcl Bearer, carmin brillant, et le feuillage d'un Manc verdàtre de l'Erable Negundn à feuilles iianachécs. Les ar- rangements de ce genre peuvent être multipliés à voloidi". Mais, si l'on réalise de jolies choses dans cet ordie d'idées, on en olitient d'autres non moins délicates en remplaçant, parm i les Dahlias, des feuillages de cette catégorie par d'autres plus ténus et plus nélinleux A\idiantiiin, Pie- ris, Asparagus, etc. La corlieille (fig. 91), confectionnée en Allemagne et dont l'anse est lient être un peu trop chereliéo, tourmentée et décorée, montre précisément un heureux ar- rangement de Dahlias, parmi les- quels pointe la fine verdure des Adiautiim et des As^jaragus, qui forment aussi un fond d'une grande légèreté. Autour des anses s'enrou- huit et retondient les rameaux volu- biles du Miirsiphiilluni asparaijoi- des, tandis que, ça et là, se détache une fleur de Dahlia et, qu'à ilndte, il en est formé un petit piquet. Cet arrangement, assez cherché et for- mant une gerbe allongée et couchée, ne manque ni de cacliel, ni île h'ge- reté. La (Ig. 00 représente une cou- ronne il laqiudle on peut reprocher un peu trop de ri'gularité, mais qui est bien jolie cependant. L;i, lc> Dahlias sont disposés sur un fond de feuillage de Mahonia, accompa- gné, çà et là, d'un rameau d'.447)(7r'^- gus\ cette simple disposition n'a rien qui choque et les Dahlias, ilis- posés ainsi, funt encore très bmi elïet. J'espère, au début de la floraison des r)ahlias, avoir assez attiré l'at- tcnli(Ui, au point de vue de leur uti- lisation dans les compositions flo- rales, pour qu'on se rende compte lie leur caractère rt'ollement orne- mental. Cimime les années précédentes, la fête des Heurs automol nie des artistes a eu du succès. Beaucoup d'auto- mobile sélégamment décorés. Le défilé fleuri fut la note la plus jolie de l'après-midi. Il esta remarquer que l'on associe davantage les étoffes aux fleurs, pour la décora- tion des voitures, que les années précédentes. Ce n'est pas exagéré, car ces flots de rubans, ces bouffées de tulle, aident liien à dissimuler, ou tout au moins à orner ce qui ne peut être vu, et donnent un peu de légèreté à l'ensemble. Les automoliiles du théâtre de l'Opéra étaient entière- ment fleuris de Marguerites. Celui du théâtre du Palais Royal était piqué de petites gerbes, et à la glace des lanternes, étaient de gros liouquets largement noués de tulle. Celui de l'Odéon était tout liseré et enguirlande de Roses et d'Œillets, piqués sur du MiirsiphiiUum as- paragoides,n.vec de larges rubans en exergue et,çà et là, quelques bouffées de tulle. La création d'uni" leiivre llorale coin|ireiid deux opé- rations dilférentes : l'étude on la composition. et l'établis- sement qui en est l'e.-vécution. L'une est toute morale, parce que le cerveau agit plus que le reste, inspiratrice Fio. 91 — Coiupositlon florale en Dahlia Cartus si l'on veut, et est en quelque sorte la conception de l'œuvre; c'est ce que je nommerai la composition. La seconde, qui est plus matérielle, est logiquement la suite de celle-ci; elle en dépend et la réalisation de| cette œuvre, établie parla pensée, qui en a ai'rêté la forme gé- nérale, la silhouette, la disposition des fleurs et des feuillages, l'harmonie des nuances ou les oppositions de coloris. Cette seconde opération en est la confection ou si l'on aime mieux, l'exécution proprement dite. Il est évident que la composition doit précéder le tout et c'est d'elle que dépendent : la lieauté, l'originalité, la distinction, le caractère et snitout l'aspect artistique ou non de l'ceuvre. Je l'ai iléjà dit, l'art floral n'est pas un art spécial, 246 LE JARDIN mais il est assimilai iIp aux autres arts d'afirémpnt : un petit art, eu comparaison île la sculpture et de la pein- ture, mais un art soliile, résistant, qui délie les siècles. Une œuvre florale doit être ins|)irée par les choses les plus originales ou charmantes de la nature, un talilenn naturel, puisqu'elle est constituée par les plus belles |)roductions végétales. Elle doit ilnnc, les présenter de telle façon que, non seulement leurs plus belles par- ties soient mises en valeur, mais- que l'ensemLle suit parfait_et qu'il s'en dégage quelque chose de léger, de gracieux, de naturel et d'harmonieux. Elle doit réunir toutes les qualités que l'on veut trouver dans un tableau ou dans toute autre conqiosition. Il faut donc ai)|iiu'ter les m"ênics soins, les nu'mes recherches pour ri''ili(ication il'une œuvre florale, ipi'un [leinlre en aiiporte dans l'ébauche et dans la présentation il'un sujet. De la compositi(Ui de cette œuvre dépend sa beauté. Les lleuristes, véritablement artistes, composent menta- lement leurs œuvres avant de les exécuter. Au cours de l'exécution, on modilie peut-etri' un peu ce que l'on avait conçu, parce que cela suggère autre chose; ou bien la réalisation, ue s'acconle pas tnujdni's avec le di'sir, mais l'idée prendère donuue toujoui-s. Gomme en tnule i huse, la réalisation parfaite de ce que l'un a cnuçii, dépend aussi de l'exécution; aussi l'habileté manuelle, ilans la, confection d'une gerbe, influe beaucoup sur la bonne présentatimi et sur l'arran- gement agréable des fleurs. L'artiste doit ddiu- être doublé d'un artisan. Somme toute, s'il me fallait définir, d'une façcm pré- cise, la différence qui existe entre la coni[}(isition et l'exécution d'un bmiquet, je dii'ais ceci : la com|)ositioii. c'est de l'art; l'exécution, du nu'tier. Albriît MArMF.xi:. PARIS & L EXPOSITION photographiés en couleurs La Ijiliraine horticole vient de publier un OKigniliiiiic allmni contenant une série de vues arlisti(nies en cunleurs. des prin- cipaux nionunn^iils ili' l'lv\|Misiliiin. [irises direclenn-nt d'après nature, ce qui est tout à fait nuuvean. Le texte Ini-niènie. est très attachant et contient des détails précis et intéressants, sur les vues qui sont reproduites, i-e S(int: Paris et l'Exiiosition photograpliii's en conteurs, de la [jlace do la Concorde au Trocadéro. le Grand Palais. l'Horticullure à l'Exposilion. le Vieux Paris, le Trocadéro. le Restaurant chinois ; il est lui-nn'Mne illustré de nombreuses ligures noires, en simili-gravure moutrantaussi de jolis coins. Oui n'a |ias épri)UV(', par avance, im regret niélam-olique en songeant cpie tant de Ijelles choses. actuellennMd grunpées siu' un peint de l/'aris. seraient dans peu de temps détruites on (lispersi''es pour toujours'? Pour répondre ;'i ee senliment général, nous avons voulu que chacun put conserver un album qui lui fournira une repnutuction fidèle, ou plutôt une évocation des merveilles qu'il aura admirées cette anné(>. et que. bien lonclenqis après la cli'ifure de cette Expositiim. il puisse, en le fenillelanl. diie : - Vnilà ee que j'ai vu •>. Cet allinm est nKigniliquenieiM lireché et. sur la (-(niveilure également en couleurs, est reproduite une vue de la prirle monumentale. Les planrhes en couleurs. (|ui illustrent cet allium. sont les suivantes: IjC (oaiiil Palais (ïai;adc )irincipale sur l'avenue Nicolas 11). vue intérieure du Palais de l'Horticulluio (sei-liim frani,-aise|. le Vieux Paris, Vue d'ensendjle du 'l'rocadéro prise sur la rive gauche de la Seine. Jardin du Trocadéro (vue du Restaurant (diinois). Nous sommes heureux d'annoncer à nos abonnés, que nous leur olïrons cet allium comme prime, pour 1 franc an lieu de 1 fr. .")0 (1), et nous sonnnes certains que tous voudront pi'o- fiter de cet avantage. Un second fascicule de cet album, contenant une autre série de vues, paraîtra dans le courant do ce mois. tu V,jir Prime, jinge 5 des annonces. Orchidées Cattleyas bleus. — Les hybrides de Laelia purpurata. — Nouveautés. — La quinzaine. Un nouveau Cttll/ei/n, nuanci'' de bleu, vient de faire son apparition, et est décrit par M. Rolfe dans le Gar- rleiiers'Chroincle. Il a été communiqué à ce journal par M. A. de Azambuja, de Porto Alègre, Brésil. C'est une variété de CittUeya ii/termecliii, dans laquelle le lotie antérieur du labelle est bleu-violet au lieu d'être pourpre; cette nuance s'étend sur tout le pourtour, y conqiris les bords des lottes latéraux. Petit à petit, le bleu ou le bleuâtre devient plus fré- quent ilans l(-s Oattléyas; il suffit de rappeler, au hasard du souvenir, et un peu par ordre chronologique, le CaUleija Mossiœ cœlestis (nommé aussi variabilis en France), le C. TriniKv Mariœ, le C. Lmcreitceami Vinchei, le C. Jubiata cœrulescens, le C. Tricour cœrii- lescens, le C. bicolorcœriilea, le C. labiata cœrvlea, pour constater que cette cohn-ation, autrefois inconnue dans les Oattléyas, n'y est déjà, plus une exception, en quelque sorte; et nous pouvons espérer avoir dans quelques années, ou peut-être quelques dizaines d'années, des Cattleyas bleus dans le eonimeree. L'hybridation activera sans (loute cette évolution. Déjà, il y a du rouge violacé dans une des variétés du fameux Cattleya'y^Marorn, dont les parents cependant n'ont i)as de traee de violet. Les beaux apports de M. Maron, aux divers concours temporaires de cette année, nous l'ont passer en revue successivement les principaux hybrides obtenus par cet habile semeur, dans les genres Cnttleya et Lo'lio . L'une des constatations qui se dégagent avec le plus de netteté de cet examen, c'est celle des mérites incomparables rpi'offre le La'lia purpiirat,a comme parent; tous ses proiluits sont superbes, et son influence est liien recon- naissatile dans tous. Les LwUociittleya X cnUistngJo.sxd gigantesques, la série si remarquable et si variée des L. X purpii rato-Mnssi(i\ d'autres encore, ne s'oublient pas. Il n'y a guère que le Lct'lia Digbynna qui ait montré, dans les lots de M. Maron, une descendance aussi belle que celle du L. purpurata, dans une totit autre catégorie. Les nouveautés, en Angleterre, ont été peu nom- breuses deptiis un mois ou deux. Signalons cependant le Pliahis X Oakwoodiensis, heun senns deM.Cookson, issu du P. X Coohsoni et du P. X Humbloti; un nou- veau .Ma.riUa.ria, le if. xcurriUs, qui a obtenu à Londres un certificat de 1''° classe, et qui est très remarqualih; par sou joli coloris et par la grandeur de ses fleurs sin- gvdièrement contournées ; lui nouveau MasdevaUia intro- duit par M. Lehmann, (>t qui a reçu un certilicat de nu''- rite ; diverses Orchidées plutôt botaniques ; enfin le Lu'lio- caltleyu X Peuivla de MM. 'Veitch, issu du Lu'lia graiirlix teuebroxu et du Cattleya Acktndhv, et le remai-- qualile Cattleya X P- ^^'- Wù/an, issu du C, Srlii/le- r'uniii et du C. aurea, obtenu par l'amateur distingué dont il porte le nom. La Société Royale de Londres fait exécuter le portrait, à l'aquarelle, des Orchidées qui obtiennent des certificats de 1'''" classe à ses réunions. Il y en a déjà environ 400, qui étaient exposés à la seconde séance de juillet. Ce sont de précieuses archives. A Paris, le 9 août, une seule Orchidée était présentée, un joli Stai?/inpea tiyrina qui a valu une primo de 2'" classe à.M.Maillel, jardinier chez M. Hébert, à Neuilly. G. T. GniG\.\N. LE JARDIN UTILITÉ DE L'ÉTIQUETAGE à appliquer dans les sqijares et jardins publics S'il (>sl une qupstion ;i l.iqiipllc le dernior Conjurés (rHorticultiire a iloniié un rc^'ain de nécossilé. e'rsl assurément celle de rétiquetage des végétaux des squares et janlins publies des grandes Villes. En nous c'ioignant un peu, très peu si vous le voulez, de la réalité, nous avons des jardins magniliques, des squares et promenades superbes, qui font radmirati(Ui du monde entier, où sont réunis, savamment et artiste- mont groupés, tous les végétaux possibles et suscepti- bles d'y être : leur variété est immense ; les arbres sont très largement représentés, les arbustes inliniment va- riés, et tout(^ la riche collection des Heurs s'y reucoulrc presque au conqjlet. Sous ce rapport, c'est parlait. Mais à toutes ces nu'rveilles, disposées avec goût, iiien à leur place, ne trouvez-vous pas qu'il manque quelque cliose ? Xe peut-on pas comparer l'ensemble à un vaste .Musi'e, dont les collections seraient vierges de toute in- dication de nom. de provenance ou de classe '.'Détails des plus intt'ressants, car sans eux, que comprendrait-on a bnite cette agglomération d'objets, de produits divers ou d'espèces réunies? Pas grand chose, assurément. On peut même dire que ce sont précisément les éti- quettes, les indications, autant que le produit lui-même, qui forcent, attirent et fixent l'attention. 11 est de première nécessité, d'initier le public, les masses, de satisfaire leur penchant naturel qui se'géné- ralise de plus en plus, en leur apprenant tout au moins le nom de nos plantes, leur origine. Un grand nombre de commerces et d'industries l'oid liien compris et s'appuient sur cet imi)ortant facteur. Les salons annuels seraient peut-être plus monotones, si l'organisation n'avait prévu la cri'ation d'un catalogue délai lié, permet tant de sa voir au juste ce que l'on y admire. Tous les [iroduits des expositions ont des étiquettes. Les squares et jardins publics ne sont-ils pas de vérita- bles expositions permanentes? des milieux jiar excel- lence, pour la propagation du goût de l'Horticulture présentée sous ses formes les plus agréables? Les jardins botaniques ont toutes leurs collections (■'tiquetées, et cela dans un but d'instruction générale, conséquemment utile. Pourquoi ne pas généraliser? Joindre l'utilitt' des étiquettes à l'agrément des jardins. Chaque fois qu'il y a possibilité, il y a nécessité de le faire. L'un est le comph'ment logique île l'autre. Dans l'et ordre d'idées, le Muséum est, je crois, le pre- mier jardin pul)lic qui donna l'exemple. Dans certains cimetières parisiens, celui de Bagneux entr'autres, chaque alh'e porte le nom de l'essence qui l'agrémente. Les pépinières de la Ville de Paris, où le i>nblie n'est pas admis, ont tous leurs carrés étiquetés. A l'Ecole d'arboriculture de Saint-Mandé, cet étique- tage se fait un peu au détriment de la décoration même. Dans chaque plate-bande de l'alléeprincipale, sont grou- pés par petits carrés, des végétaux de même essence, chacun étiqueté. L'arboretum, les arbustes, le rosarium le sont également. Est-ce un essai (pi'on a voulu faire? Il en résulte un intérêt immense pour les visiteurs. En tenant compte de la popularité toujours croissante •de nos produits, on comprendra toute l'inqjortance qu'il y aurait à apporter, dans de sendjlables milieux, cette améliorafi(Ui (Ui pbdôt, cette nécessité. Cet étiquetage pourrait s'appliquer non seulement aux squares cl jar'dius. mais aussi aux pronienailes, aux prenuers sujets des lignes, bien eiilendu, mais chaque espèce ou variété étiquetée. En outre des indications ordinaires, (noms vidgaires, liotanique, famille et origine) ces étiquettes seraient rendues plus complètes, en y faisant figurer l'année de la plaidation, l'âge des sujets à cette époques Os détails éveilleraient la curiosité des promeneurs qui suivraient, avec inté'rêt, leur développement d'année en année. Il faut absolument des étiquettes à nos produits, pour les mêmes l'aisons qui font qu'on met des indications à tiiut ce (|ui peut retenir l'attention; un (ait, à lui seul, est là qui l'explique éloqiu'vnment, c'est la quantité de renseignements demandés. A part le Muséum, actif foyer scientiliqne, on a choisi et commencé )iar étiqueter tous lès détails, les endroits, les milieux mm ou peu fréquentés. Dans les squares des Villes, sans choquer en rii,'n l'harnuinie, les étiquettes ont un complément tnut natu- rel de l'ordre des clioses existant. Nous sommes les derniers, sinun à l'avoii' ciuopris, mais à l'appliquer. Les squares et jardins publics ne doivent être consi- dérés par nous, que comme une vaste-école où chacun vient faire son choix, selon ses goûts et ses moyens et charmer agréablement ses loisirs. Ils intéresseraient particulièrement les amateurs, qui s'empresseraient d'acquérir, pour le plus grand bien de notre commerce, les plantes qui auraient eu le don de les avoir plus spécialement charmés. C'est donc non seuleiuent faire ceuvre utile tl'instnu'tion générale, mais aussi travaillerdans l'inti'rêt de notre cor- poration et accroître le bien-être et la prospérité du pays. Avec les éti(]uettes, nous aurions, à mon avis, des jarilins absolument complets. L'effet décoratif serait parfait, étant rendu intéressant. Cet intérêt sera d'autant plus appi'i'ciable (ju'on aura réuni tous les détails, tous les éléments qui, coordonnés savamment, font l'ornementation. Nous espérons fermement f|ue la Ville de Paris entendra les justes doléances de notre Société Nationale et, conservera, une fois déplus, le monopole du progrès et des créations utiles, en étiquetant soigneusement toutes ses richesses. Il est regrettable qu'elle n'ait pas pris celte initiative a la veille de la grande manifestation du travail, où le monde entier aurait apprécié son scmci de tous le.ç détails et son activité. Brunet.. jardinier en chef de la Ville de Troues. SYRINGA PUBESCENS, TURCZ A plusieurs reprises, dans ce journal (i), j'ai parlé de ce nouveau Lilas, si spécial et si distinet. Le Jardin en a donné une planche noire (1S9.5, p. 114) la première, si je ne me trompe, qui en ait été publiée. Aujourd'hui, il présente à ses lecteurs une planche coloriée, qui est aussi la première de cette nature concernant la plante. Dans les ouvrages les plus autorisés, au Syringa pubescetis Turc/., on applique toujours le synonyme de S. villosa Vahl. Or, les échantillons du i'. villosa Vahl. qui figurent dans les herlûers du Muséum pa- raissent dilïérer nettement du S. pubescens Turcz. Bien mieux, ce S. riUos/i Vahl. des herbiers du Muséum, ne Ut Le Jardin ISOl n- 185, p. 2'iil — 1895. n- 198, p. 110 et 114 avec ii à lOmillim. de diamètre; divisions relativement courtes, l'troites et pointues, d'abord à pointe en capuchon et à bords relev('S, s'étalant ensuite et lînaleiiient devenant récurves et quelquefois se contournant. — Bouton ilimbe avant l'épanouissement) petit, allongé, oblong et olitus, à peine renllé à sa base. — Coloris lilas purpurin, assez variable comme intensité. .Vvant l'épanouissement, le bouton et le tube sont d'un lilas violacé très joli et très frais, avec insertion du tube presque blanche. A l'épanouissement, la teinte pâlit de plus en plus, jusqu'à devenir a peine lilacée et même se rapjirocher du blanc. Face supérieure des divisions argentée; gorge et inté- rieur tlu tube purpurins; revers lilas purpurin. • — 7ito;;i//;e.s affleurant la gorge, mais sans en dépasser le niveau; anthères d'un beau violet pourpré (.■>) dans les jeunes fleurs, devenant plus foncées et noirâtres en vieillissant. — Cnlice rouge purpurin, à divisions très aiguës, très fines, mais très nettes. — Odeur toute par- ticulière, très fine et suave, surtout à distance, très pénétrante et rappelant celle du Jasmin; capiteuse de près et même incommodante par son intensité, surtout en local clos. Les dimensions des fleurs sont assez variables sui- vant les inilividus: tantôt elles sont remarquablement petites et mignonnes, tantôt elles sont notablement plus grandes, tout en restant toujours fines, grêles et longue- ment tubuleuses. Fruits : Capsules ovoïdes allongées, pointues, lirunes à la partie supérieure, jaunâtres à la base, couvertes de verrues blanc grisâtre, plus grandes et plus nomli reuses vers la pointe. — Graines brunes, aplaties sur une face, bombées sur l'autre, courtement ailées. Particularités de végétation. — Bourgeonnement très précoce. Apparition des inflorescences dès le mois de lévrier (1). Epanouissement remarquablement hâtif : c'est avec le Syringu oblatn, l'espèce qui ouvre ses fleurs le plus tôt; elle est de 10 à 12 jours (un peu plus ou un peu moins suivant les années) en avance sur le 6'. vulyriris. A cause de cette précocité, la floraison est quelquefois plus ou moins compromise par les froids tardifs; totatefois elle est liien plus assurée que celle rhi S. oblatn. La même raison de grande précocité explique sa fructification irrégulière; cette fructification est ahon- clante hirsque la saison est favorable. Le S. putiescens a une tendance assez marquée à re- monter, et il arrive assez souvent que de nouvelles fleurs se montrent tin mai. Multiplication. — En outre du semis, qui donne des pieds toujours inégaux comme valeur, on joeut employer pour multiplier le S. pubescens, le marcottage, le bou- turage et le greffage. Le marcottage s'opère comme pour les autres espèces de Lilas. Le bouturage n'est guère pratique, si ce n'est en juillet, en plein soleil et sous verre, à l'état mi-ligneux. Le greffage réussit en écusson et de rameaux sur IJlas commun et sur Li- gustruin. Le Lilas pubescent peut servir de sujet pour les variétés du lalas coinmvni ; mais celles-ci s'en accom- modent moins liien que les formes du Syringa persica et du .S. âubia. L. Henry. (Il En 1900, an Musèxnn. malgré le retard son. dû à des froiiis iH'olon^és. les grajipes fait dégagées et bien apparentes ilès le f. i avaient atteintes deu.\ tiers de leur dévelo nouissaient du 20 au 25 avril. I.e .S. ohlala i fleurs le 17 avril, et les S. rnlgaris niers jours du même mois. e.vceptiiuHiel de la sai- Ibirali's étaient tout à ii.'irs. I.i- 10 avril, elles liIieiiH'ut et elles s'épa- n trait ses premières les entr'oiivraieiif dans les der- LE JARDIN Syring^a. i^-u-bescsixs Tiircz LE JARDIN 249 Les Arbres d'avenues autres que les Palmiers sous les eliniats Européens île l'Oranger La coutume , cette vieille rou- tinière aveugle, continue, sous les cieux de l'oran- ger, comme s'ils étaient ceux îles régions aux froids luver; complanter les avenues et les places publiques, de Platanes, d'Ormes ou (le Robiniers, etc. Il est pourtant, parmi les nombreux végétaux exo- tiques, complètement acclimatés en Provence, plusieurs bcavix arbres, dont la culture a donné d'excellents résultats, en plantations d'avenues ou de places publiques. L'Eucalyptus, planté au bord de larges routes, les transforme en rues géantes et bien ombreuses. 11 faut seulement, par des tailles rationnelles, uniformiser le développement respectif des arbres, qu'on ilevra faire pousser en têtes à plusieurs branches, au lieu de leur laisser élever à une grande hauteur, leur tige unique dont l'ombre, projetée au loin, peut nuire aux cultures qui bordent les routes. h'E. globtihis et l'^*. resiuifera, deux des plus grands Eucalyptus connus et des plus rustiques, en mémo temps que du plus actif développement, conviennent bien, entre tous, à ces plantations en bordure. Ils se prêtent absolument à toutes les tailles. Nous avons vu quelques superbes plantations routières de ces arlires, tant en Espagne et en Portugal que sur le littoral méditerranéen, à Toulon, à Hyères et on Italie. On arrive à Hyères, venant de l'est, par une fort Ijelle avenue d'E. globulKs. En Portugal, les larges routes qui aboutissent à la jolie et intéressante petite ville d'Evora, capitale de la grande et pittoresque province d'Alenitejo, au sud du Tage, sont bordées iVE/ieali/ptus globuhis, abandonnés à leur développement naturel. Ce sont des bordures majes- tueuses dans leur élévation. \ous avons dit que les E. globulus et£. resinifera se prêtent liien à la taille. Cette opération, quaml elle est rationnellement pratiquée, à la hauteur voulue, en fait des arbres à têtes larges et toutïues, qui rappellent le Platane, le Tilleul ou le Maronnier. Nous connais- sons çà et là, dans des jardins particuliers, àes Eucalyp- tus formant des tètes régulièrement rondes et super- bes. Il y en a encore trop peu, et c'est un tort, dans les plantations puljliques. Une de ces plantations les mieux réussies, est celle qui ombre le champ de foire de la petite ville d'Alcacet-de-Sal, dans le sud du Portugal, sur la rive droite du fleuve le Sade. Les têtes, réguliè- rement tenues par la taille, à une hauteur convenable, couvrent le champ de foire d'une ombre impénétrable. Parmi les Acacia ou Mimosa, si nombreux et si riche- ment variés dans leurs fleurs, dont l'Australie a doté la région de l'Oranger, il est deux espèces, qui atteignent un développement relativement grand et sont particuliè- rement ornementales. Ce les Acacia dealbataelA inela-] noœyloii. Le premier, au feuil- lage élégant de la Sensitive, mais plus grand, aux fleurs jaune d'or et abondantes, pousse très activement et, at- teint vite, dans une terre qui lui convient, une hauteur de S à 10 mètres. Nous en avons vu de plus élevés, mais, âgés de 3^5-40 ans. La taille donne facilement à cet arbre, les diverses formes désirées. Elevé en colonne py- ramidale comme un Magnolia grandiflora, ou bien en tète plus ou moins arrondie ou al- longée, il occupe bien les côtés il'une avenue et y est très or- nemental. La taille en tête convient aux plantations om- lireuses des places publiques. Cet arbre fleurit en plein hiver, janvier-février-mars. Malheu- reusement il pousse mal ou même ne vient pas du tout, dans les terres calcaires; il jaunit et reste languissant dans les sols humides en hi- ver, quelle que soit d'ailleurs '.■■:-:-..'*py l-^ ^^ Fio. 92. — Uatiieau d'Euralijpttis. 250 1,1' JARDIN s,i constilution. Il se cnmporle très iiien, part contre dans un terrain silicenx à couche végétale profonde, et dans les sols silico-argileux ou schisteux. Nous con- naissons, dans l'extrême sud de la France, de fort belles avenues û\\. dealbatrt, dans des propriétés particu- lières. Mais il est encore peu de villes en France ou à l'étranser, sous le ciel de l'Oranger, qui en aient planté jusqu'à ce jour, non plus qued'.l . rnelaiioxulon, pnur lior- der leurs avenues ou lioulevards. ou sur les places puMi- quBS. Nous pouvons, pourtant, citer quelques commen- cements heureux, et qui, nous l'espérons, appellenuit des imitations. A Porto, la seconde ville du Portu^fal. ou l'Iiiu-tirul- ture — nous en parlerons un jour — est tout particuliè- rement en honneur, les .1. dealbata et A. melano.rylon, complantent maintes avenues et places publiques; leurs tètes, rationnellement taillées sous diverses formes, rem- plissent Lien le rôle qui leur est demandé. A Ilyères, — la ville si éminemment horticole et que ses avenues publiques complanfèes An l'hœni.r dactjilifera et P. ca/Hiriei/sis, tous de si luxuriant développement, ont fait appeler par quelques-uns, Hyères-les-Palmiers, — une large avenue, qui va au Jardin d'acclimatation, a été bcu'dée d'.l. melano.ri/lon, intercalés entre des P/i,««/./; d(trtyUfera. La plantation compte ;i peine 20 ans d'âge et déjà, les Acacias, quoiqu'ils n'en constituent que la moitié, ombrent admirablement toute l'avenue. Plantés tout petits, hauts de 1 m. àj^eine, ils ont, à cette heure, atteint la hauteur de 7-8 mètres. Portées par un tronc Ijien droit, me.surant 0"'(JÛ-70 de circonférence, les tètes développées naturellement et sans aucune taille, en cônes a large liase et arrondis par le haut, sont compac- tes et ombragent bien, avec leur grand feuillage vert foncé. Ce sont de magnifiques arljres, surtout quand en mars-avril, des milliers de llenrs jaune \ik\o émergent du feuilhige, qu'elles conslclleiil cl recouvrent. L' .1 . melanoxylon, que l'horticulture élève de semis, donne souvent des sujets à développement irrégulier, surtout si les graines ont été, à tort, et ainsi que cela arrive souvent, récoltées sur des arbres diversement développés. Nous engageons fort les semeurs à n'em- ployer que des graines récoltées uniquement sur \\n arbre à vigoureuse végétation, à tête compacte et bien faite. Il vaudrait encore mieux, croyons-nous, élever ad Aioc poiir les plantations d'avenues et les places iiulili- ques, des plants greffés sur semis vigoureu.x du même arbre, en prenant les greffes sur un sujet rigoureuse- ment choisi. On aurait sûrement, ainsi, plus île chances d'avoir des arbres de développement uniforme. Depuis de nombreuses années, l'horticulture propage des variétés d'v) . dealbata, supérieures au type par le beau développement des arbres, aussi bien que par la perfection des inflorescences et la richesse du coloris. La multiplication se fait par le marcottage de branches, et par les drageons que les arbres adultes donnent en abondance. Chez cet Acacia, comme chez tant d'autres végétaux, le semis des graines ne donne, souvent, que peu ou pas de sujets, reproduisant exactement les carac- tères et les qualités de l'individu porte-graines. En ces derniers temps, la midtiplication par le gret^ fage, des variétés de choix de l'.l. dealbata. a été pra- tiquée par quelques horticulteurs de l'e.xtrème sud de la France. >iais ce greffage, fait rez-terre sur l'.l. reti- noides, qui se comporte bien dans tous les terrains, avait surtout pour Init de permettre à l'.L deaUiata de bien pousser partout. Nous devons avouer que les résultats n'cuit pas tou- jours répondu à l'espoir, qu'on était en droit de conce- voir, (à suivre). N.\rpt père. Exposition Universelle de 1900 CONCOURS TEMPORAIRE DU 27 JUILLET Les Fleurs de pleine terre Malgii' la si''eheT0SS0 que mms venons de siiliir. la llmirul- tiiie d iileiri air a été très brlllaiiniient veprésenii'e à ce inn- i-ciiirs. oi'i il y avait snrloiil des (ilaïeiils. des l'iilux. des Ziii- uas. o.sants. autour delà nilomle. une intéressante collection de plantes grinqiantes annuelles, dont un certiiiu nondire n'étaient malheureusement pas lleurics. M.M. Vilmorin-Andrien.x ont eu une heureuse idée dans lein- disposilion de plantes décoratives à isoler sm- une pelouse; en elïel. sur un talus gazonné avaient été placées les plantes les plus renuirquables par leur feuillage ou leur port, et à une dislance assez grande jiour permettre de juger de la valeiu' ornemenlale de chacune d'elles. Il y avait là le Sico- LE JARDIN 251 tiana xi/!fc>:trls au |ioii iMiV'inl. "nx llriirs miiuhreiises, liluiiclics, poniUmtos; le Xicofliinn cdloxueci. aux foiiillos ('■iiornies; (•oninio Solaiiiim. \<^ s. \l'iirrcwir:oidcs, aux yi-anil('s Rniillps, .S', maffihuitinti, aux fouilles argeriléos. 1(< .S'. Ii(i'iiiiiti)rnrpitin, aux flours (In Puiuuii's ilo terre, .S', coniit- tiiiii, aux fleurs jaune d'nr; puis (les Maïs ijauaelK^s lUi Japon, (les Auiarunles Jji et trienlores, au feiiiilaji'c i)ar(^ de (;ouleurs vives. L(>s plantes vivaces étaient dos Plilox dccussata en belle colleclioii de M. Millet, des Plilox et autres plantes de M. Fi''- rard. De M. Thii!'|]aul-],ei;endre, ini massif de Rudbcckia pui'- ■]iuvf(i et de lludhcfkid hii'olor xnpcrbd, espèce annuelle nrui- velle, puis des Xicotiana sylK-i^stri.i, le Sldl^ia silrcscpot, aux feuilles maculées do blanc jaunâtre, dans le genre do celles d'un Aucuba. Le même exposant nous montrait un lot de |)lanlos viva(;cs variées bien fleuries. M. Sallier nous a bien intéressé avec son Phlox LIercalil. plante basse à fleurs roses traversées par cinq siries Idanchos bien nettes; c'est là un(> jolie variété à flours panachées. Dans un lot de plantes luui- vellos, M. Kérard (■onipr(?nait des Iludheckia, Stcvia, Pentiixc- liiiii Itiipjielliannin, elc, et un Solanum Wcndlandi elia'/orniis, avec ses boulons floraux formant une lance ou le clou... do l'exposition; bon- l(jns tout marbrés de brun qui, une fois épanouis, sont aussi jolis (jne bizarres. M. Dallé aviutcomposé un be;ui loi de planles, elil nonspn'»- sentait là quohjues variétés do Berlolonia : Comte de Gomer. M. Finet, Edouard Pynaert.ole.. Brueœna Goldieana.-Dedy- iiu)earj)a porplii/roearjia et diverses vari(''lés (ui espèces cio Caladiuia. Croton, Fougères. A cileraussi, la (rolleclion de Lauriers roses de M. Bontreux et les Iliidrangea panieulata de M. Lévèque. Dans les petites serres dissénnné(>s sur le Cours-la-Rpine. les exposants .\IM. Trullaull. Chaiitrier. Lange. Chantin, Val- lerand, Ole. changent de planles ou complètent leurs colloc- lions par do nouveaux gem-es, espèces on variétés, selon la floraison ou létal do vt'gétation de (celles-ci. M.VL Valleraml ont toujours de belles séries de: Glo.riniado sends à grandes Ibnu's, Begoiiia à feuillage et Bégonia tuberculeux, Strcpto- earpus. hybrides à grandes fleurs, etc. Il n'y avait pas de fleuristes à ce concours, nuiislo prochain sei-a peut-èlrc favorisé do leur préseiu-o. Albert M.^ume'nè. Orchidées Un seul lot renfermait des nouveautés, et c'est celui de M. Jlaron. composé pour la majeure pmtie de ses hybrides. ('À[ons \c Lœliocattlei/ay^cehitiiut-elegans. représenté par le type déjà connu et par une nouvelle variété, à jxHales beau- coup pins larges et à coloris jamie In-mu'itre clair, rappelant le Cattlei/a relutina; le Cattleiiay^IIalecij. issu du C. Memleli et du C . ]{e.e, mais no rappelant en rien ce dernier; ce semis, toutefois, ne poiurait être jugé actuellement, car il est visible. à la hauteur des bullios, (ju'il n'a pas encore atteint le déve- loppement (juil doit prendre; le Lœliocattlei/uX'^elutino- Luildemaiiiiiaiia. qui présente beaucoup d'analogie avec le L.y.velutino-elegans, mais, a les p('tales (ihis larges, et (l'une miance jaune rosé très pâle, ainsi que les sépales; de très belles variétés de L. X Henry Greenwood, l(> Lœlioeattleya X Cnrnelia. à flours naturellement petites, mais d'une largeur remarquable; un semis de Cattlcya Aelandia', pas inconnu, ipii a sur le labolle. la colonne et la pins grande partie des |)(''tales. un rouge intense rappelant le C. .■iuperba; entin un li'ès beau Cattleyay^ Hardyana. rappelant la variété laversi- iieusis. et richemeiil fleuri, le Cattleya Eldorado l formé de belles variétés de Concombres, de Courges, de l'nruie/ions et do Melons. M. Elle Jaccpiart avait exposé une très renuuvpiablo collee- liou de Pommes de terre. M. Lécaillon nous montrait, comme dans les concours pré- cédents, de beaux Champjignons. H. Theulieb, fils. 2r>2 LR JARDIN lisie- des ^écompeasm CONCOURS TEMPORAIRE DU 8 AOUT Classe 44. — 1" prix : MM. Vilmorin-Andrieux et C". Lé- gumes divers; Vilmobix. melons; Vilmorin, concombres; Vilmorin, fraises; Lècaillc^n. clianiiiiM-nons ; Comi'Oint. as- perges. 2' prix: MM. Vilmorin. Cucurliitncécs ; .Iac.qiart. Ponnnes dp terre; de Prkaumont. fraises; Berthaut. fraises; Rosette. fraises ; 3' prix : MM. Mayrolles. Tomates; Wreue (Allemagne). Plants d'asperges ; Mention honorable : MM. Jacquart. Oignons ; Casablancas. Melons et Piments ; l'élicltations : M.M. (^.ayeux et Le Clerc. Cu<-inbitaii''es. Classe 43. — 1" prix : AL\L Pefresne. Lecointe. Bol'cher. Brlneau, Parent, Cordonnier. Lapierre. Millet. ^\■HIR. Salomon. Cordonnier; Société de Montreuil. Société de Montmorency. Société d'Argentel'il. 2" prix ; MM. Rothberg. Audibert. Sadron. Parent, Brl- neau, Whir, Syndicat de Sannois, Syndicat deGagnv. 3° prix: MM. Mllleb Antoine. Moïse Raymond; Rappel de mention : AL\I. Casablancas. Hochabd. Lasalle. Alyérie: l" prix : MiL Pinard frères. Roix de Bordillac:. 3' prix : yi. Michelet. Etats-l'nis. — 1" pri.x : Département de l'agriculture, (".'' DE l'Etat de New-Vork. Société de l'Illinois, Société du Mis- souri. M. Ablington Heigths. Société nord Burlington. Société de l'Isled. Société Bristish Columbia. MM. Xappam. Grimsby. Abbothsford. Société de Québec. 2" prix : Société Caroline du Xord. Société de Virginie. Société d'Horticulture de l'Etat de Nebraska. MM. Charles ViNN. BURTON. Italie : — 1" prix: Chambre de commerce de Xaples. Hors concours : MM. Croux et fils, fruits de saison et arbres en pots. Classe 46. — 1" prix : M.M. BiLLi.iBD et Barré. Géranium. Cousine Jenny; Chenault, Tamarix hisykla wsticalis: Le- MOINE, Gla'ieuls ; Rothberg. Roses coupées ; Xonin. Pclargo- i)/ifm j)('?^(»^i')/'.' Pérard. plantes annuelles et vivaces; Vil- morin-Andrieux ET C". plaides annuelles et vivaces ; Billiard ET Barré, Cannas lloriféres ; Piennes et Larigaldie. (.^.annas llorifères ; Vilmorin-Andrieux et C", Glaïeuls; Lemoine. Gla'ieuls hybrides : Férard. Phlo.e tleciiUsata: Wrede. Phlux (fleurs coupées). 2' prix : MM. Billiard el Barré. Canna Ijlanc ; Gouchaud. Lif/iistriim panachés; Thiébault-Legendre. plantes vivaces; FÉRARD. plantes vivaces an commerce depuis l!Sti9 ; Brun eau. arbustes fleuris ; Uefresne. Roses coupées ; Rothberg. Roses coupées ; Xonin. tHillets remontants ; Magne. OMllets remon- tants ; Perrault. Agaves; Vilmorin-Andrieux et C" Cannas florifères; Babette, Gla'ieuls; Millet, Phlox (fleurs couiiées); Valtier, Zinnia. 3' Prix : MM. Millet. Gla'ie\ils ; Régnier. Q'',i!lets dleurs coupées) ; Mention honorable : M. Valtier, Œillets perpétuel, fantai- sie. Reine-Marguerite naine blanche. Concours imprévus. — 1" prix : MM. Boucher. Roses cou- pées ; Defresne. Roses coupées ; Boutreux, Nerium; Gra- VEREAU. Gla'ieuls. Zinnias; Lemoine. Gla'ieuls (teinte bleue); Lemoine. Glaïeuls rustiques ; Thiébault Emile, plantes an- nuelles et vivaces ; Thiébault-Legendbe. plantes annuelles et vivaces ; Wrede, Pensées (fleurs coupées) ; Vilmorin et C", Araaranthes naines ; Vilmorin et C'% Zinnia grandes Ilenrs ; Vilmorin et C'% Beponia sempcr fiorens; Vilmorin et C", Gaillardes ; Vilmorin et C". plantes il feuillage de semis il isoler ; Vilmorin et C", plantes alpines. 2' pri.x : MM. Lecointe. Roses coupées ; Boutigny. Roses coupées ; Férard. Zinnia ; Thiébault Emile. Pétunias; Thié- bault-Legendre. plantes vivaces en pots; Vilmorin et C", Pervenche de Madagascar; Barette. arbustes et plantes ii feuillage et fleuries ; P.^cotto. Dahlias. 3° prix : MM. Thiébault Emile. lieijonia licrliiii : Thiéhault- Legendre. Iliiclbi-rkia : Mention honorable: MM. Rollé. mosa'icultnre ; 1". Seronge (amaleurl. Cyi-lamen des Alpes. Hors concours : MM. Levéque et fils. Roses coupées ; (Iroux et fils. Althîca; Cayeux et Le Clerc. Glaïeuls et Go- detia ; Gemen et Bourg (Luxembourg); Roses coupées; Sou- PERT ET N'oTTiNG (Luxemliourg), Levéque et fils. Hyilrangea tiges ; Sallier. Phlox de Lierval. Classe 47. — 1" prix:DuvAL. As^hii^k/iis SjireDgeri ;Snws. iicAcrt-rid,- Cappe. Crotons ; Vallerand, Gloxinias ; Maron. (^attleya hybrides ; Dallé. Bertotonla; Cappe. Cypripedium de serais ; Maron. 1 Cattleya ; Balme. Cactées. 2' prix : M.M. Régnier. Orchidées ; Maron. 2 Cattleyas de semis ; Beranek, Orchidées ; Dupuh. Cereus ftagelli foniiis; Dallé, jilantes ii feuillage ; Micheli (Genève). Bégonia. 3 prix : M. Régnier. Mediiiilla. Mention honorable: M. .\Iii:heli. Pliiloilenilron. Heiiiercimeids : M. t^.APPE. Orchidéi's de semis. Les Brachysema Dans la catégorie des lionnes vieilles plantes, on peut citer, à mon avis, ce» jolies Papilionaeées, que l'on appelle Bnichi/sema. D'origine australienne, et d'introiluction déjà ancienne, ces plantes sont d'une culture facile, et toute collection de plantes de serre froide doit en posséder, au moins quelques spécimens. Les espèces en sont peu nombreuses, .une quinzaine au plus, et dans les cultures on n'en rencontre que quelques unes. Parmi ces dernières, se trouvent le B. lalifolium, hybrida et hniceolata, dont les fleurs, d'un rouge vif, sont du plus charmant olfet; ce coloris s'harmonise parfaitement avec le feuillage qui est lilan- chàtre et soyeux. Les rameaux sont grêles, se garnis- sant de fleurs au fur et à mesure de leur croissance. En général, les Brachysemasoni de petits arbrisseaux, sarmenteux ou grimpants, remarquables par leur bril- lante floraison, qui a lieu de février ;i fin mai. Ces charmantes plantes se cultivent ou en pots, ou en pleine terre dans la serre. Le compost qui leur con- vient le mieux est un mélange de iji terre de liruyère, 1/4 de terre franche et 1/4 de sable. Dans l'un comme dans l'autre cas. il faut un bon drainage, car ces plantes l'edoulent un excès d'humidité, c'est [leiit-étre leur seul défaut, La mulliplication se fait facilement, dans le courant de l'été après la lloraison, par bouturage do rameaux mi-aoutés, dans du sable fin et <à rétouffée. Si on peut avoir un peu de chaleur de fond, la reprise n'en est que mieux assurée et plus rapide, mais ce n'est pas indis- pensable. Les jeunes boutures, une fois enracinées, doivent être en godets dans le même compost que les pieds-mères, peut-être même un peu plus sableux. Au bout de quelque temps, pincer celles que l'on destine à la cul- ture en pots, et laisser intactes celles destinées à la garniture des colonnes ou de la charpente de la serre. Si l'on a à sa disposition un endroit légèrement abrité des rayons solaires, on peut, pendant la belle saison, mettre ces plantes dehors, en enterrant les pots. C'est là surtout (|u'elles prennent le plus de développement, et par la suite, la floraison n'en est que jilus abondante. Thhuon. Exposition Universelle de 1900 Liste générale des Récompenses du Groupe VIII MORXICUl_TURE CLASSE 43 Matériel et procédés de l'horticulture et de l'arboriculture. LISTE DU JLT.Y Vitrer (doiteui- Allioil). P. — T'iainc l'iancis (.l.-M.). V.-l'. — Ktals-Uiiis. Clmiin'' (LiK-icii). R. — France. Chatonav (Alicll. S. — France. André (Èdoiiaril). — France. BerfierDl (Gnslavei. — Franco. Lebœnf (l'anll. — France. Fornii^'é (Jean-Caniilln). — France. Bornel (le diictenr Ivlonard). — France. Forreslicr (Jean). — p'rance. .hierj^ens. — Alleniai.nie. Seyderlielni (Ernesl). — Honj^rie. Bazarol'f. — Rnssie. Onnlap (H.-X.l. — Elals-Unis. Sdliier |i;.i. — France. Exposants hors concours. André ll'Mimnrdi. — I''rance. Di'ny el .\Iar<-el. — [''rance. .Maifinet. — l''rani'e. (.Jn(Mial. — France. C.lianri' (I.ncieni. — l''ranie. Itnin. — France. I.ilirairie et Imprimerie li(irtirontaiiie. — I''.tals-I'iiis. Conijnissaires des Parcs à Saint-Paul. — Etats-Unis. Ecole industrielle du liaron de Hirsch. — Etats-Unis. Laliitte. — France. Institution agricole de >lo.scmi. — Russie. Société impériale de la Russie méridio- nale. — Russie. Société impériale d'acclimatatiini. — Rus- sie. Association du iiarc Aiidiilnui. — Etats- Unis. lînrpee et C,'. — Etats-Unis. C.alirornia Nursery ciunpany. — Etats- Unis. Ginndiére Graceland. — Etats-Unis. Goinmission de Californie. — Etats-Unis. f'.ooper (Elvood). — Etats-Unis. Hnnnewell (H.-H.). — Elals-Unis. Ginielière \\'oodniere. ^ Etats-Unis. Ducerf. — l''rance. Ministère de l''oniento. — Mexique. .Mamlja. . — Ja]ion. Jardin impérial de Nikitzky. — Russie. .Malncliine. — (Russie). C.oininission dos parcs à Milwaiikee. — ICtats-Unis. .\Iicliigan Seed companv- — Etats-Unis. Rch'ding (Georges). — Etats-Unis. Brochard. — l''rance. .Michan.x. — F'rance. (Izaniie. — France. Gar]iontier. — F'rance. F'inot. — France. Durand-Vaillant. — France. Rlanipiier. — France. r>e(lieu et Hallav. — France. Hirt. — iM-aiice.' .\luialori. — l''ranco. ('.ou|ipez et T.éonet. — France. Dorléans. — F'rance. Allez frères. — France. Il) Un certiiin nimibro il'ex|iosaiits du ffreiipc VIII el tous ceux de la classe 47 ne ) rhorticultiire, la liste coniplèle des récompenses cuncernani les classes 43 à 48 ne poitri général, èlre di'essée qu'après le flernier concours leniaporîve, lixê au 31 octobre. Cluumieton. — France. Pillon. — F'rance. Plançon. — F'rance. F'igus. — France. Jjeljojuf (Henri). — France. I.orcli (Félix). — France. l.olle (tiastoni. — France. Fontaine-Souverain. — France. I.i'Iarge. — F'rance. Aiifroy. — l''rance. liallaiif et Pelitpcuil. — France. .\Iaiiric-e. — France. I.lionime-l.efort. — France. Triirtaul (Georges). — h'rance. Auljry. — France. Pradines. — France. Coldwell. f.awn .Mower companv. — lOtals- Uiiis. Paquien. — France. Société française des spé'cialiti'"s indus- trielles. — France. \\'illiiiian el Bariies. — Elals-Unis. Minislère de ragricullnre. — (Canada. Riiilolpli. — l''rauce. I.ongy. — l''rance. Parent. — France. Sliimpf. Roiniei'. V^iollet el G". — France. l.egi'iidre. — l''rance. Rainfiay. — F'rance. Rolionczy (Gi''d(''on de). — Hongrie. Médailles de bronze. Perraull. — l''rani.:e. De Rnpi'. — France. Yanko\\sk\ . — Russii\ Regel (R.-Ê.). — Russie. Sclilerliiiia. — Russie. Balli^deiit. — France. Delaire. — France. Grifling iTiniolliy). — Etals-Unis. Ecole de Zarskvoesclok. — Russie. Société d'Iiorticidlure d'Astrakan. — Russie. Giuirs d'Iiorlicultuie d'ilroslu'iza. — Hon- grie. KIosz ((Georges). — Hongrie. Ville de Sopron. — Hongrie. Xewbv (Tliomas). — Ivlats-Unis. Packard (A.-S.). — Etats-Unis. Postlewaile (Harry). — Etat.s-Unis. Station d'ugriculinre de Maryland. — lîtats-Unis. Université d'Idaho. — FUats-Unis. Mazel (T.i'-onard). Algérie. — France. Dreer (Henry). — litats-Unis. Société agricole de Klin. — Russie. Tevyacliow (B. el J.). — Russie. Société des agriculteurs ir.Vmiens. — F'iance. Scliimizu. — Japon. Rigault. — France. Leduc. — l''rance. Villon. — F'rance. Glinard. — France. .Maillard. — France. Ricada. — l''rance. Baiillot. — h'rance. Hegu. — l'rance. Floiicaud. — France. Pliili|ipoii. — France. Gayer-Legendre. — France. Siry. — France. Bessin frères. — F'rance. Grunewald. — F'rance. l'elletier (.Mine veuve). — France. irenant pari f|ii'aux concours lenipuraires de ■a, contorniciiicnt à l'article S4 du règleincnl 254 LE JiVRDIN Villrle (J. do). — France. Abondance. — P'rance. I.amy. — France. (^oussard. — France. Eon. — B'rance. Péan. — France. .Martin. — France. Sclilie-ssmann. — AlU'inajriie. .Inmes-Sraart (Canada). — (inmde-liie- laffno. N[a.\\vcl et sons. — Ciraiule-lîrcUijine. Barbon. — France. Cliaillou.x. — France. Dnfonr. — France. (iirnrd-C.ol. — France, .lollivet. — France. Le .Molle. — France. Drelier et lils. — Hongrie. Bay. — France, (îratniilt. — ]''rance. Monlezun. — France. Sclili^e Otto. — .Vlleniajiiie. (;iievreton. — France. Pei^non. — France. Mentions honorables. .\[asson. — Fi'ance. 'l'houry. — France. Gla/.enap. — Rnssie. Péan (En^ène). — France. Société dos amateurs do plantes d'aiipar- tenient. — R\issio. Forgeot. — Frame. Connor à Wasliingtun. — Etats-Unis. Hori. — .lapon. Dintlenian. — Etats-Unis. I''liiri(la east cost liùlel comiianv. — Etals- Unis. .lolinson (F. C). — Etats-Unis. Stevens. — Etats-Unis. Pennsvivania rail road conipanv. — Etats- Unis. ^ratliien. — France. Ciirardot. — France. Ronssart. — France. Deserces. — France. j\[anpn. — France. Nadeand (Georges). I-'raiici'. Nadi^nnd (Ntine veuve). — Frame. Pelletier. — l''rance. Marré. — .VIgérie. Saliot. — l''rance. Sooiddin et Bailliart. — l''rance. Deperraz. — l''rance. Ri'inié. — Frame. Allonard. — France. Cliéron. — l<'rance. GriHin. — France. îîeinlier/,('riii''rèse). — .Mlçmagiie. Daigroniont (M°"). — l''ranci\ Lacroix. — France. Arétenier. — Franco. Xagata. — Japmi. Paradis. — France. Torliian.v. — France. BInot. — France. Daniremont. — France. I.aunay. — Franci\ Rager. — France. 'rii\nean. — France. Vincent. — France. Ville de Pozony. — Hongiio. Acker. — Franco. Franqnet. — F^rance. Maitre. — France. Panlin. — France. r.iotlier. — l''ranc-e. Zalialta. —Italie. C(»I,LABOR.\TEltRS Médailles d'or. Gliai'io. — Bei-gerol. Scliwarlz el MiMni'r. Fram-e. lîricairc. — Gapilain-Génv. (Frami'. Baillif (GIto). — Ghaoré, France. Hoillierdon. — Soliior. iMance. Médailles d'argent. Rnilin. — Bergeotle, France. Vincent. — Borgerot, Schwartz el .Mcu- ror. France. Leroy (.\ngnsle). — Besnard pi'rc et lils. France. Guilleiiiin. — G.apitain-Gtény. l''rance. (landoin (Félix). — Ben'y et Marcel. lùance. Pnygr(>nier (L.K — Doin. France. Gaiillon. — Bnlins. Franco. Léonor (Victor). — Dnljos. l''ianco. f.oisel (.Inlien). — Dnrey-Soliy. l''rance. Pa([net(Paul). — Dnrey-Sohy. l''rance. T.annay. — Lebouif (Henri). 'France. Karl. — Lebonif (PanI). T'ianco. Fileiisen. — Lebœnt (l^uil). France. Smels. — Lebœnf (PanI). I''rance. Manniené. — .Martinet. France. Bnulolean. — .Martre et (ils. France. HiMiaud. — Oiiénat. France. Roliidii. — Radul. France. Médailles de bronze. P(nilailler (.Vrsène). — Brochard. France. LaciMilelle. — Brocliai-d. I''rance. Blois. — ("aiiilain-Gény. l''rance. Fcnigère (Emile). — Glînard. France. Clianvin (F.). — Dorléans. F'rance. Alexandre (.Vlfred). — Fontaine-Souve- rain. ]''ranco. \'amleigntlen. — Labitte. I''rance. Porrier (.1.). — Le Breton. France. Danbignv. — Lelarge. Franco. Sm-e (Ba'plislo). — Lercli. h'rance. Fossev. — r.ilirairio el im|irimerie horti- coles. France. Claudel (Ch.). — Lotie. France. Dnierire (Eng.). — Maurice. France. Periin (Lucien). —Pelletier (M""' veuve), l-'ram-e. Pillet (Ait.). — l'hitippon. France. Lené (Barthélémy). — Badol. France. Lenôtre (Lcniis). — Rudoliili. France. Baillv. — Société fram.-nise des spécia- lités irnlnstrielles. France. Fabre (,\lph.). — Wessbecher. l''rance. Bazin. — T.ibrairie et iniprimorie liorli- coles. Fram'o. Mentions honorables. Fri're .\nlnnins. (^;iiandjre syndicale .(es horticulteurs tl'Amiens. France. Ciun-lois. — Chambre syndicale des hnr- licnltcnns d'Amiens. France. Le Gol'l. — Deny et ,\lan-el. h'rance. Féovel (Ed.). — 'Floncaud. France. r)(''ri'Mny. — Labitte. Franco. Bri'iison. — Le .Mette, b'rance. Delhaye (Gustave).— Pelletier (.M""^vevive), Fi-ani-'O. Villebo'uf. — Rmlolph. France. Rnuelh'. (.Mhertl. — Vidoii. Frann^. Barnlh' (.\lmei. — Villard. h'rauce. CLASSE 44 Plantes potagères. LISTE UL- .iruY Nioli'l (.lean-l''ram;ois). P. — France. Scalarandis (.Mexandre) V. P. — llalie. Delahave (Erne.sl),R. — France. Héhrar'd (Laurent) S. — France. Bivoire (Antoine). — France, (^.onlnrier. — France. Vincex . — l-'rance. Jluxill'ard lAKivd). — l''rance. Grand prix. Cnmpoinl ni iiillanmi'i. — Frajii-e. Médailles d'or b:\|.nsilion . (.ll.'cliviMle la pr.ahice dGI lawa (depaili'meni de lagrirnlhue .In nominiim ilu t'anada). — Grande-Bre- tagiii\ .lanaz l.Vlexandrei. — Russie. Médailles d'argent. Ponrchor. — Franco. Bros (.\nlonio). — France. Socii''lé a;iricolo du sud-algérien. France. Balléilent (Honoré. — Franco. Heude (Denys. — France. Roucas (François). — France. Médailles de bronze. Baltet (M-- Cli.) — b'rance. Landes (.Mh-od). — France. Bastidi\ — I''rance. Bnniils. — l'iame. Chandjri' de Italie. Mention honorable. nimerce de Xaplos. Picq (Engéno l''rancc. COLLABORATEUR Médaille d'argent. Compoint (Guillaume), CLASSE 45 Arbres fruitiers et fruits. LISTE DU JUMY lîaltet-Charles). P. — France. KunlakoH (Pierre). V.-P. — Rnssie. Leroy (Louis-Anatole). R. — France. J. oiseau (Léon). S. — France. (Colombier pore. — France. \anol i.lnlesi. — b'rance. Gpoi.x ((Jctave). — France. Jamin (F'erdinand). — France. Rivière. — France. Vitry. — J'ranco. Dela'ville père. — l''rance. Mani'l (C\ priini). — Fram'O. lind ScMilél (T. F.) — .Allemagne. Tavloi- (William A.). Etats-Unis. Ilainillon (RoliorU. — Grando-BictaLUie. Emiays (L. A.). — Etats-Unis. EXl'ERTK (^.rapnlle. Faoïpicl. llihiKawa iV.I. Marinii'r. Exposants hors concours. Ballot (Cliarles). — France. Croux et lils. — France, .lamin Ib'erdinand). — l>'ranci\ Comiti'' français dn Congo ocridenlal. — France.^ Grands prix. l)i'>pailenH'nl di- l'auricullnro. — l';ials fois. |li''parlemenl ~. — Mexirpic. T.ozano (.Margarito). — ^[exique. .Ministère ûc- l''onu:ubi. — .\[e.\iipie. l'erez (.losé). — Mexique. Rosado. — Mexique. Société agricole mexiiaiue. — Mexique. C.DI.I.AlîOMA'riOL'HS Médailles d or. Ruelle (Pierre). — Lialtel i(:iiarles).l''rani-e. Bonard (Etienne). — Jamin (Ferdinandi. F'rance. I,a[ialud (.Inles). — Bruneau, France. Médailles d'argent. Villain (Ktienne). — lialtet (Cliarlesi. F'rance. N'oliel (Pierre). — Janiin (Ferdinand). France. Bizeray (Pierre). — Jamin (Ferdinand). F'rance. Simonet. — .lamin (Ferdinand). France. Girard (Flnunanuel). — C.rou.v. F'ranci'. Robin (Cliarles). — ("roux. France. Merculy (Antoine). — (^roux. l''rance. Yème ("Frani;ois). — Boiviu. Fram-e. Pascaud (Lucien). — Defresne fils, F'rance. Ricois (Léon). — Lecointo (Amédée). F'rance. Fritz (Frédéric). - Lecomte aîné. F'rance. F'usil (Jean). — l^inguet-Guimlon. F'ranie. Cliampenois (.Vrthur). — Salomou et lils. Lavancliy. — Miinslèie des colonies (Jardin cnlunial). — I''rance. Médailles de bronze. Marin (Alo.vandrc). — Crou.x. F'rance. Niel. — Bouclier (Georges). F'rance. Brigand (Yves). — Bouclier (Georges). France. F'ilez (Paul). — Carnet. F'rance. CLASSE 46 LISTE DU JL'RY Lihècpie (Louis). P. France. Jnrrissen (J.). V'.-P. — Pays-Bas. Marlinet (Henri), R. — France. Sallier (Joanni), S. — France. Joly (Charles). — l'rance. Vacherot. — France. Moser (Jean). — France. Crou.x (Gustave). — France. Ausseur-Sertier. — F'rance. (;iioiseul ((^omte Horace de). — France, Tavernier. — France. Deny (Eugène). — l''ran(;e. Bénary. -^ Allemagne. Rodigas. — Belgi. i; ravier. — F'rance. Xicklans. — France. Vilin. — France. Perrault. — F'rance. (.larnet. — France. Lapierr(\ — F'rance. StrassluMin. — Allemagne. Poscharsky. — Allenuigne. Deseine. — F'rance. Simon. — F'rance. (.:hantrier. — F'rance. Magn<~. — France. Boivin. — France. Gouchanlt. — F'rance. Médailles de bronze. .Millet. — F'rance. (JrilTipn. — France, l'nnce. — France. Gonlier. — F'rance. Bonnejean. — France. Wrede (H.). — Allemagne. Mentions honorables Lebossé. — France. Lambert. — Allemagne. COLLABOH.VrEURS Médailles d'or. Lemaire. — .Moser. France. Marchais. — (ironx. F'rance. I'ic([uand. — Levéque. France. Pellemoine. — Defresne. France. Liiyau(.\uguste). — Barbier frères. F'rance. Bertrand (Emile). — Boucher, F'rance. (iuesnier, (Léon). — Leroy (Louis), F'rance. Médailles d'argent. Crisinel. — D.^seine. F'rance. Servageon (.Auguste). — Guillot. F'rance. F'eret (Paul). — .Moser, I''rance. Jom-dan. — .Moser. France. Evillinl (Gustave). — Croux. France. .Mi'iller. — Crcui.v. France. Bellardenl. — Leroy (Louis), F'rance, Léger. — Bruneau. France. Laurent (Lé,!ier). — Ballet (Ch.). France. Dnvaux (Ba])tiste). — Li'vèqne. l''iance. Bouvet (r,,ouis). — 'l'hiébaut (Emile), F'rance. Leray (.Auguste). — Sallier, France, Poilfol (Honoré). — tiiilard el Barré. F'rance. Marinier (Désiré). — Carnel. Frani:e. Fillean (.Vdrien). — Bciucher. F'rance. Baudu. — Vignerini. F'rance. -Mnlaizé. — Pionnes et Larigaldie. France. Jusseaume. — Cayeux et Le Clerc, l'rance. Krillcr. — Pionnes et Larigaldie. l-'ranco. Médailles de bronze. Lacroix (E.). — Vallier. France. 'riniuiermanii. Valtier. l''rani-e. 256 CLASSE 47 LISTE DU .lURV Doin (Octave). P. — France. I.ackner. V.-P. — AUemnnne. Davansiive (Alphonse do la). R. —France. Berpnian (Ernestl. S. — France, ■l'riiftant (.\lliert). — France. Delavier (lOujiénet. — France. Mantin (GeorjO'e.s). — France. Bleu (.VIfrcdi. — France. ("Iiantin (Aujruste). — France. Marlin-Cahnzac (Raynnind). — France. Exposants hors concours. Triilïaut (A.). — France. Delavier (E.). — France. Ddin (().). — l'rance. Andn'- (Ed.). —France. Clianlin (.\nj.r.). —France. Coniili''S|ii'M-ial deriiorliciilliiie di^ \ ii'iiin'. — Aidriclie. C.OTJ.ABOH.VTEUH Médaille d'or. r.nvet (Claude). — Trulïaul (.\.l. Frame, CLASSE 48 LISTE Ili' .Ul-.V .Massai (ICuiile). P. — F'rance. Eaiidie. V.-P. — .Vulriilie. 1,0 Clerc (I,con\. R. — France, r.efelivro (Coorges). S. —France. Barbier (.Vlliert). — Franco, nefrosne (Honoré). — Franco. r.U(|uet (.lac(jues). — Franco Exposants hors concours. Barliiri- et C". — iM-ance. Cayeiix (Ferdinand) et t,e Clerc. —Franc e Delaluiye. — France. (îrand prix. Vilin.uin-.Vndrienx et C". — France. Médailles d'or. Clinnvel (.\["' veuve Emile). — l''rauii- Donaiiïe (Henri). — France. LE JARDIN Fi'rard (L.). — France. Hallol (l.uciou). — France. Médailles d'argent. .\dniinistrntinns locales des provinces diverses de Madagascar (Exposilion collective des). — France. Bellier de Villentroy. — France, l^eison (Fr.). — Luxembourg. Roquet (Pauli. —France. 'rhiebaut-Logendro. — F'rance. Ville de Sfax. — France. Ecole d'Iiorliculture d'Aumagne.— Russie. Simon-Louis frères et C. — France. Faussenuigne et C". — Indo-Cliine. Tliicbavd lEniile). — France, ■rruiubnll el Reebo. — Elals-Uuis. Vallier (H.). — France. Comité local du ïonkin. — France. Onvaroff (comte Alexis). — Russie, llistrici de Rostov. — Russie. Mariani. — P.-niu. Médailles de hronze. Société d'eiiseigiionieul niulnel des 'l'on- kinois. — France. Département de l'agricuU\n r. — Hosiiie- Herzégovino. .lariliii d''essais de la régence de Tuins. — l''rance. Cliaudire de connnorce de Xapli^s. — Halie. Direclion do l'école île vil Miillure de Rucovo. — Serbie. Service de l'agriculture de .Madagascar. — l''rauce. Pourcher (Cliarles). — l''ranee. Conntélocal po\n' l'organisai icui iW I l'',xpo- silion du Sénégal. — France. Mission Chevalier. — France. Chaud ire do commerce tram.-ai se ili- 'l'unis. — l''raiu;e. Comité localdelaCoclniicliin(\ — France. Protectorat de l'Annani. — l''raiice. (iouvernement coréen. — Cmr'e. .Ministère de l'affriculliue. direrlion dee forets. — Serbie, 'i'ai'uovskv. — Russie. Coudté Icical du Cambodge. — Fiance. Mentions honorables. Damour (Xavier). — Franco. .Miclilgan sud company. — Elats-l,luis. Crédit foncier colonial, agence de la lîi''ii- nion. — F'rance. Lebeau. — Franco. Hoareau (Antony). — France. Morol. — France. Schmit. — France. Chambre mixte de commerce et d agri- cullure du sud de la Tunisie. — F'rance. Adnnnistration du domaino de la cou- ronne. — Roumanie. Broglio (iMidle). — Italie. Solhausen (.M"" veuve). — Réunion. COLLABORATl'.l'RS Médailles d'or. Pacollo. — Vilniorin-.\ndrienx et C", France. Dugas lEnnle). — Barbier et C". Franco. Asselin (Louis). —Ballet (Lucien). France. Hodel (Cieorges). — Caye\ix (Ferdinand) et Le Clerc (Léon). France. Médailles d'argent. Legros. — Vilinorin-.Viidiieux el C". France. Pressoir (I,i''on). — Denailïe (llonri). l''raiice. ])P,iis. — Vilmmin .\iidrieux et (.' l''rance. Roussel (.Vuguste). — lîaibier et (.", France. ■|-,,,i,,-.__Vilniorin-.VndrieuxelC". l'rance. Ciiiilliiis. — Vilmorin-.\iidrieux ol C'% F'rance. ( '.arré (Lucien). — Donaiffe (Henri). F'rance. Douce (Claudius). — Cayeux (iMMilinand) el Le Clerc (Li''ou), France, (iuillochoii. — .larilins d'essais de la ré- gence de 'l'unis. l''rance. Médailles de bronze. (bidhui (Nicolas-Charles). — Siii -Louis frères ol C", France. nérard(Erailo).— Denairfe(Henri). l'iance. Seize (Edouard-Louis). — Sunon-Loms frères et C'% France. Mention honorable. Ruilolidi (.Iules). Franco. 'l'hiébaut (Emile) Ï'ÉL^I^G-03^TITJ3^^S G-IS^ITIDII^LOieES A la suite d'une erreur de la com|Hisition dans notre article intitulé : Ln Férniidatiuii, relativement a l'édu- cation des jeunes plants provenant des sujets fécondés, une lacune s'était produite. Voici donc ce qu'on doit lire après : et les pédoncules ne sont (las rigides. « Les graines, formées a la suite des premières t'écon- dalions, sont lionnes à récolter vers la lin de juillet el le courant d'aoïd; on les sème au plus tard le premier septembre, car passé cette date, les jeunes plants seraient trop faibles et périraient l'hiver. Dès que la recolle est faite on dispose des terrines de (P22 ii 0"'25 de diamètre, préalablement drainées, qu'on remplit de terre de bruyère sableuse. Cela fait, on dépose les graines a la surface, en mettant entre chacune d'elles une distance d environ l)"'dl5, jiuis on les appuiera légèrement avec une plan- chette, de manière à les mettre en contact imini''diat avec le sol. Ensuite, on recouvre les graines de ()'"IU)'i a Û"'Ono de terre de bruyère finement tamisée, et on donne un bon bassinage avec un arrosoir ii pomme lineiiienl per- cée. Les terrines sont placées sons un châssis froid ou sur une vieille couche. Les graines ainsi traitées ger- ment environ quinze jours après le semis. (hiaiid les jeunes pkuites auront deux feuilles, on leur donnera graiid air, on peut même enlever le châssis si le temps est beau; en opérant ainsi, le plaiil reste Iraiiii, tout en prenant de l'accroissement. On didt, lorsque le lenips est pluvieux, .soustraire le plant a l'iuiiiiidile en remetlaiit le châssis. Dans les premiers jours d'octobre, le plant sera mis sépar.'-menl dans des godets de tt"'08, et eu terre de bruvère. Oiiand le rempotage est termine, ou iilace les pois sur lùie couche tiède, et on prive les plantes il air et de soleil pendant une huitaine de jours. Trois semaines après ce rempotage, les plantes sont ensuite placées sur les tableltes d'une serre bien éclairée, ou on pourra les laisser jusqu'en mars. Si on ne possède pas de serre, les plantes peuvent passer l'hiver sous châssis, a la coii- dilion de les pré'server de l'bumiditi'', en ne les arrosant pas et en n'enterrant pas les pots dans la couche. Au mois de mars, les plantes seront rempotées dans des pots de 0"'12, et espacées, dans la serr(> ou le sis, en proporlion de leur développement. ( )ii leur donne eiisiiile de l'air peu a peu; etc., etc. Henri Thri'lif.k fils. le châs- No 325 LE JARDIN 5 Septembre 1900 CHRONIQUE Le Pois (le soiitour est sorti ilc riiidilléreiu'p qu'on professait pour lui — du moins en Franoe. Depuis quel- ques années, on lui a vu donner d'intéressantes et jolies variétés, qui ont été presque une révélation, pour la plupart d'entre nous. En Angleterre, au contraire, on a eu de tous temps une sorte de culte pour cette gracieuse Papilionacée. La preuve en est, dans l'exposition du liiccntenaire qui vient il'avoir lieu. On a donc fêté le deuxième anniversaire centennal du Liitlii/nis odoratvs. h Londres, sous la présidence de Lady Treloar, femme de l'Aldernian et Shérif de la cité. La collection réunie au Cryxtal Palace comiirenait 182 variétés, dont on doit une lionne partie aux semis et sélections opérés depuis vingt ans, sans discontinuer, par M. Bekford. On sait que c'est J. Bauliin qui fit, pour la première fois, men- tion de cette plante et qu'en 16.50, on parlait déjii de la variété Painted Ladii qui est, maintenant encore cultivée. • » En regard d'une honne vieille plante d'autrefois, met- tons-en une nouvelle — si nous en croyons les organes de la presse politique. Il n'est question, à propos du concours tem|)oraire d'horticulture du 22 août dernier, que d'une plante « que son inventeur déclare inédite, qu'il Ijaptise la Généreuse et qui ressemble fortement aux chrysanthèmes, à croire qu'elle est tout à fait de la famille ». Quelle est cette plante étrange et de nouvelle venue'? Je l'ai cherchée partout sans la rencontrer. Ne serait-ce pas tout simplement une Reine-Marguerite"?... Les lecteurs du Jardin, qui auraient eu la bonne fortune de contempler la Généreuse, seraient bien aimables de me le faire savoir. Je les remercie d'avance. Avec la Sainle-^iarie et lu Saint-Louis, parlons encore des fleurs... des fleurs de marché s'entend. La statis- tique — qui est exacte quelquefois, quoique rarement, puisque sa principale qualité est d'induire en erreur — nous dit que pour la Sainte-Marie, il a été vendu à Paris, 11^3. 000 bottes de roses, amenées par 730 voitures dans 1.167 paniers aux Halles. A l'occasion de la Saint-Louis, le marché de la Madeleine a écoulé 12.000 pots de tleurs, du 23 août onze heures du soir au 2i à sept heures; 1.5.000 ont été vendus au quai aux fleurs; 8.000 place de la République et 1..500 à St-Sulpice. Aux Halles, 1.124 paniers de roses sont partis lestement. Malgré cela chez les grandes fleuristes, on ne s'est guère aperçu de la Saint-Louis : la clientèle riche est partie à la cam- pagne. Et puis, écoutez cette confidence : « Les fleurs ça coûte cher. Et si le 1.5 août, pour la Sainte-Marie, un monsieur ne compte pas les louis pour une gerbe, le 25 août, une femme compte son argent j)our la Saint- Louis! ». Ce n'est peut-être pas très aimable, mais on m'affirme que c'est exact. * * Et la fleur d'Oranger! celle des Tuileries et du Luxem- bourg ne fera plus beaucoup parler d'elle. La vente en est à jamais supprimée. Les bénéfices ne couvraient pas les frais et les adjudications se faisaient de plus en plus rares, aussi l'administration des domaines y a-t- elle renoncé! 11 y a encore d'autres raisons et la meil- leure, d'ordre matériel, c'est que les orangers de nos grands jardins ne sont plus jeunes; ce sont jikis que des aïeux et quelques-uns d'entre-eux, auraient beau- coup à raconter, s'ils pouvaient dire ce qu'ils ont vu ilopuis au moins deux siècles. Malgré les soins métj('u- Icux dont on les entoure, ces pauvres malades péri- clitent et s'en vont petit à petit, où vont toutes choses. < Ihaque hiver, il en disparaît quelques-uns — des deux cents cinquante qui ornent les allées du Luxembourg et des Tuileries — et dans l'impossibilité où l'on est de les remplacer, on cueille les fleurs au fur et à mesure de leur épanouissement, pour ne pas les épuiser. «- •*- Bientôt on n'aura même plus do Caoutchouc naturel. L'Indigo, la Garance, etc., ont vécu et les lirillantes i-ouleurs qu'on en tirait, sont remplacées par des subs- tances composées de toute pièce. Il en est de même du r.aoutchouc, s'il faut en ci-oire la Semaine horticole, qui n(uis enseigne la façon de préparer un produit artificiel: on prend de l'huile de Ricin — destinée jusqu'ici à un tout autre usage — ; on la traite par de l'acide azotique imEaii forte et on combine le tout avec du fulmi-coton. Le Caoutchouc est obtenu; il n'y a plus qu'une étiquette a mettre dessus. 11 iiarait que ce nouveau corps aurait l'té ])résenté au Congrès international do chimie de l'Exposition universelle. Les amateurs de bizarreries et les curieux, |)Ourront mettre à profit le nouveau mode de culture des plantes, que vient de préconiser un pharmacien allemand, M. Ludwig Rust. Ce dernier a fait voir récemment un ^'■acius (I-Jcliino2xsis siiiipler), qui croissait depuis sept ans, dans un flacon scellé k la lampe. Le flacon et son contenu sont conservés au janlin botanique de Berlin, le tout en excellente conditicm. Comment la vie a-t-elle jiu s'exercer en vase clos, sans afflux d'air et d'humi- dité'? M. Ludwig Rust l'explique de façon assez embar- lassée qui n'est pas suffisamment satisfaisante. D'où vient l'acide carlionique'? D'où vient l'eau nécessaire au maintien de la vie'?... Nous n'avons, nous profanes, qu'à constater une chose : qu'une plante peut vivre et croître dans un milieu exactement clos. Il est vrai que l'expérimentateur s'est adressé à un végétal jusqu'à un certain point quelque peu anormal, que sa constitution et sa structure éloignent du type habituel. De nouvelles recherches, des expériences méthodiques nous donne- ront probablement l'exiilication demandée. *- * * Aux propriétaires de pièces d'eaux, rappelons que le Cygne est pour le pisciculteur un collaborateur utile. Il faut non seulement le tolérer, mais le favoriser par- liuit où il y a des brochets. Une communication faite par M. Forai, à la Société Vaudoise des sciences natu- relles, ne laisse subsister aucun doute. Le Cygne eu ellet, ne s'attaque pas aux poissons vivants, mais aux ipufs déposés sur la grève ou sur le rivage à moins d'un mètre de profondeur. Or, les œufs du brochet — ce requin des rivières, dirait M. Prudhomme — se trouvent exactement dans ce cas. *■ * Quand nos compagnies de chemins de fer, en France, seront-elles aussi galantes que celles des Etats-Unis"? Sur le chemin de fer central de Michigan, toutes les dames, qui voyagent dans les deux principaux trains, reçoivent un bouquet de fleurs. Des rosiéristes bien connus, les frères Grabania, à ce que nous assure le Sempervive/is, ont suivi cet exemple; il font remettre au.x voyageurs qui passent par la-^are voisine de leur l'iablissement, une rose avec une carte adresse. P. II.MUOT. 208 LE JARDIN Nouvelles Horticoles mais iiiuis rendrons riniiptt' ilc cette fête dans rliaiii numéro. le pro- Mérite agricole. — Ont été iu-ornn>. l'ordre du Mérite agricole : lU nnuiniés il.'inf^ 1" AU c;n.\DE DOtTicnîu : MM. Beiit, horticulteur à Colomlips; Miciimt, diicc- teur des laboratoires Vorniorel à Villefrauclie; Océnat, paysagiste à Paris. AU GRADE DE CHEVALIEU : MM. Beunou, jardinier à Dammarie-les-Lys; Blondeau, horticulteur à Saint-Maur-les-Fossés ; Cottin, maraîcher au Pecq; Duval (Henri), secrétaire adjoint de la Société d'Horticulture de Versailles; Géraud, horticulteur à Bor- deaux; JuTOAU, horticulteur au Kremlin-Bicétre; Poiret, ancien horticulteur à Andilly; Ponce, horticulteur à Nogent-sur-Seine; Robert, horticulteur àHennequevillc; Roche, horticulteur à Aix; Simon, fleuriste au Golfe-Juan. Xous adressons nos plus vives félicitations aux nou- veaux pi'umus. Palmes académiques. — Xous sommes heureux d'apprendre que notre collaborateur M. Léon Duva- vient d'être nommé officier d'académie. C'est une dis- tinction bien méritée entre toutes, car M. Duval est non seulement un écrivain horticole distingué, mais encore un artiste qui fait de la musique et île la peinture. Nous lui adressons nos liien sincères félicitations. Le prochain Concours temporaire. — Le prochain Concours temporaire du groupe de l'Horticulture aura lieu du 12 au 17 septembre et comprendra : grand con- cours de plantes de serre diverses, plantes fleuries, fruits do saison, elc. Distinction à l'un de nos collaborateurs. — Xous sommes heureux d'annoiu'er a nos lecteurs, que le Xou- veau Manuel pratique de jardinage et d'horticulture, de notre ami et collaljorateur, Albert Maumené, vient d'être honoré d'une souscription du Ministère de l'Instructiim pxdiliqueet des Beaux-Arts. Pareille distinction ne pou- vait mieux tomber I La fête de l'Horticulture. — Le commissariat gé- néral communique, ;i ce sujet, la note suivante : lui vue do donner à cette fête tout l'éclat possible, radministration s'est, dès maintenant, assuré le con- cours précieux des principaux horticiilli'urs de la région parisienne. La fête aura lieu le G septemlire,do2 heuresà? heures. Elle rappellera les anciens cortèges de saint Fiacre, patron des jardiniers et comportera un déliléde «chefs- d'œuvre )) de fleurs, dus à la seule initiative des adhé- rents, et une bataille de fleurs. Les fauteuils roulants fleuris seront admis à prendre part au cortège. Des médailles et primes seront décernées par un jury spécial. Les horticulteurs ou associations horticoles, qui désireraient prendre part à lafête, sont invités à le faire connaître le plus tôt possible, soit à la direction des services d'architecture et des parcs et jardins, 2, ave- nue Rapp, soit au bureau du jardinier en chel', 22, ave- nue de La Bourdonnais. Nous pouvons ajouter que la fête sera brillante grâce au concours apporté par les différentes classes île l'iior- cullure, qui seront représentées, et aussi par des parti- culiers, parmi lesquels la Librairie et Imprimerie iiorti- coles ont tenu à honneur de figurer. Xous ne voulons pas déplorer ;i l'avance le sujet; Concours de Raisins de cuve. — Deux concours de Raisins de cuve auront lieu aux serres de l'Horticulture, le premier du 3 au 0 septemlire, et le second du 4 au 7 octobre. Le premier concours est plus spécialement destiné aux Raisins des régions méridionales et aux Raisins précoces des autres régions : 1" Lots de Raisins cueillis et présentés soit en cor- beilles, soit sur assiettes; 2" Lots de Raisins [irésentés sur ceps; 3" Lots de Raisins provenant d'hybrides américains; 4° Lots de Raisins nouveaux de semis ou d'introduc- tion obtenus depuis 1889. Le deuxième concours est ilestiné aux Raisins des régions autres que celles du Midi, et variétés tardives de tous pays : 1" Lots de Raisins cueillis et présentés soit en cor- beilles, soit sur assiettes; 2" Lots de Raisins présentés sur ceps; 3° Collections de vignes en pots avec Raisins mûrs; 4" Collections provenant d'hytirides américains; 5° Lots de Raisins nouveaux de semis ou d'introduc- tion obtenus depuis 188'.K Congrès international de botanique. — Au nombre des questions, mises au programme du prochain con- grès de botanique, qui se tiendra du l''"' au 10 octobre procliain, au Palais des Congrès, se trouvent les sui- vantes, ayant quelque intérêt pour l'horticulture : Espèces, races, formes, hybrides et nnHis. Kliiile rniLi|iarative sur lu ilore île Maïkigiisrar. flore c(iiii|iaiée de l'Afrique ceiilnile. (juestiiiii lie mots en iioiuoiii-latiire. Vavialiilili' el mutabilité. A |inipiis lie la fécuudiitioii. A l'Union commerciale des Horticulteurs et Marchands grainiers de France. — On se rappelle le succès de la snin'e organisée en lsy."j jiar rL'nion com- merciale des Horticulteurs et Marchands grainiers de France. Xous apiireiions que cette même Société, dont le Président est M. Albert Trulîaut, dans le luit de réunir ses membres avec les Horticulteurs de la province et de l'étranger qui se trouveront à Paris, à l'occasion du Concours horticole et du Congrès de l'Arboriculture, organise pour le 12 septembre, une soirée intime dans la grande serre de l'Horticulture française, au Cours la Reine. Des cartes d'invitation seront adressées aux horticul- teurs de passage à cette époque, qui voudront bien en informer M. Chàtenay, Secrétaire-gi'Ui'ral de l'Uninn, 84, rue de Grenelle, Paris. Les tirs contre la grêle : Monsieur le Rédacteur en chef du Jardin, \ propos des essais de tir au canon contre la grêle, dont vous parlez dans un des derniers numéros du Jar- diti, je .ne fais un devoir de vous signaler qu'ils ne sont pas seulement pratiqués en Italie. Le département de Saone-et-Loire, peut-être d'autres, possède déjà de nombreuses batteries de ce genre. Ainsi les communes de Saint-Boil, Oirinatin, Amenguy, Saviguy-sur-Grosne, Saint-Gengoux-le-Nationai, pour ne vousciterque cellesquejeconnais,ont chacune plusieurs piècjs de canons du modèle dont vous parlez el entre- trelenues à leurs frais. Des hommes, des vignerons .■^pi-cialemcnt alfecUs au I.E JAIiDIN 259 tir, ont pour devoir de se tenir a proximité des pièces quand le temps est menaçant; et si un orage se forme, une formidalile cauoniiiule retentit alors sur tous les coteaux environnants. La nuée se disperse liientùt comme par enchantement et tomlje en [iluie. Une commune, celle de Malay, voisine de celles que j'ai énumi-r -es plus liaut, n'étant pas munie de canon, a sulii la grcle par deux fois cetU^ année tanilis iiue les autres ont été épart^aiées grâce k leur tir. C.LAUUH TuiCUlGNALD. Au Muséum. — Ueniartiuées, en nous promenant ces jours derniers, dans le jardin botanique, i|iiclques plantes intéressantes : Juaniiulloa auraitiidni ^ j'die Solanée du Mexique à longues Heurs orangées luliu- leuses; Ldvnfera knsclLtiiirlaiia ii fleurs ro.ses ilélicates; Vitisd'girophjillti dont les feuilles sont élégamment den- tées; Apncyiiidii sibiricitiii var. oclorntinn très gracieux; Althfi'ii flfifoli/i, une rose trémiére à feuilles loliées; A/- rvV/c'rt7//b/v;/('«,sui)erl:)e espèce garnie de longu es gra[)iies de fleurs blanches; Si/jjiphoririDyos uvcicleiitalis bien distinct de ses congénères; Sfi-iitiotes aloides, alinn^ daniiuent Henri et se reproduisant avec une incroyable rapidité dans les liassius, etc. Congrès des Chrysanthèmistes. — Ce congrès aui'a lieu à Paris le '.', noveiulire pruc-liain. en même temps que le douzième concours temporaire d'hnrt'cul- ture qui s'cuivrira le 'Ai octobre. Parmi les questions souunses à l'étude, nous remar- quons : 1" les raisons qu'il y a à cultiver le Chrysan- tème à la grande fleur ou à la demi grande fleur, au point de vue esthétique, au point de vue commercial; 2° historique de l'introduction du Chrysanthème en France et à l'étranger; 3" quels sont les meilleurs engrais pour obtenir un très beau résultat dans la cul- ture du Chrysanthème? 4" de l'utilité qu'il y aurait pour l'horticulture d'adopter un tableau chromatique des cou- leurs, en vue de déterminer d'une façon uniforme les coloris des fleurs, etc. Le Caféier à Madagascar. — D'après la Feidllcde re)isci(jiienii'i>ts de /'O/'/icc co/o/iùt/, ou ne peut encore se faire la moindre idée en ce qui concerne la culture du Caféier eu Emyrne et dans le centre de Madagascar. Il est a, peu près certain que le (3aféier y exigera de grosses fumures et y restera toujours une plante délicate. Le jardin d'essai de Tananarive a cru bon, cefjendant, de pousser les indigènes à planter des caféiers et il pos- sède actuellement 20.000 plants, âgés de 18 mois, qui pourront être cédés au prochain hivernage. Congrès International d'Arboriculture et de Po- mologie. — Un vient de nous adresser le progrannni' de la session du Congrès international d'Arboriculture et de Pomologie, (|ui se tiendra à Paris les 13 et 14 sep- tembre 1000, au Palais des Congrès, Cours-la-Ueine, et coïncidant avec le 9""" Cimcours d'Horticulture de l'Expci- sition universelle : PHEMiÈBE JOURNÉE. : Jciidi 13, à 9 licures du malin, salle D. — Ouverture de la session par M. Jeai^ Dupuy, Ministre de l'Agricultui'e. Même jour, à 2 heures. — Rap|iorls sur les Mi'moires envoyés au Congre /• Le soir, à 9 heures, au Palais lU' ribu-ticullure, sec- tion française. — UéceptidU amicale offerte aux Congres- sistes et aux Horticulteurs de la province et de l'étranger de passage ;i Paris, par l'Union commerciale des H(U'ti- culteurs et Marchands grainiers de Fra-nce. DEUXIÈME JOURNÉE : Vcz/dredi IJ, à 0 lieures du malin salle C. — Rapports et iliscussions sur les questions inscriles a>u progriimme. Etude des variétés fruitières les plus recommandables pour chaque région. A 2 heures. — Coidinuation de la immenclature révisée des meilleurs fruits a cultiver. Les fruits nouveaux se- ront reçus et dégustés. TiioisiÉME .iouunée: Samedi lô. — Excursi(ni a Thomery cl l''i)ntainebl(!au. Di'p.-irt de Paris, gai-e de Lyon, à 7 heures du matin. Ueudez-vous a Emitainebleau à 9 h. I.5.' Là, des voitures conduiront les excursionnistes aux cultures de vignes de Thoujery. La Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée accorde une réduction de 50 0/0 aux congressistes allant à Fontainelileau. Déjeuner à midi. Retour par la forêt de Fontainebleau. Visite facultative au château et au parc. (Prix approximatif de l'excursion : Chcniin de fer, voiture, déjeuner, 15 francs). QU.\rmÉ.wî JOURNÉE .• Lundi 17. -^Excursion aux cul tures d'arbres fruitiers de Bourg-la-Reine et Chàtenav. Déiiart le matin a 8 h. 10, gare du Luxembourg, pour Bourg-la-Reine. Ensuite, départ de Bourg-la-Reine (jonc- tion des rues Hiuidau et route d'Orléans) à 9 h. 45 pour Chatenay. Départ de Cuatenay, à 11 h. 30, pour arriver à Versailles et déjeuner à l'Orangerie à 1 heure. Visite à l'Ecole nationale d'Hoj'ticulture, d'après l'invi- tation do M. Nanot, directeur de l'Ecole, vice-président du Congrès. Visite facultative aux Etablissements horticoles, au Palais et aux Jardins de Versailles. A 5 heures, lunch offert à Trianon par hi Société d'Horticulture de Seine-et-Oise. (Prix approximatif de l'excursion, comprenant che min de fer, voiture et déjeûner : 8 fr.) Les excursionnistes se feront inscrire les 13 et li sep- tembre, nu bureau du Congrès. Les membres de la faniille des excursionnistes seront admis aux menues conditions, Les adhérents au Congrès recevront une carte leui donnant droit d'entrée au Congrès et à l'Exposition uni- verselle, pendant la durée de la session. Les personnes qui n'ont pas encore envoyée leur adhé- sion sont priées de le faire immédiatement, en adressant la cotisation (5 fr.), à M. Xomblot, secrétaire général, à Bourg-la-Reine. Par la même occasion, nous rappelons le programme des (Juestions soumises au Congrès : 1" Kenues friiilicrns; ciiTiilUions culluralcs et écojioiuiipies. choix lies ineilloiM-cs vaiiétés et leur emploi. 2° Plaiil allons fniiticres sur les routes; essences, variétés; uliliti''. siiiiis culturaux. 3" Récolte et conservation des fruits à l'abri ou en [ileiii air, endiallage et transport, raisonnement d'après les milieux. 4° Des agents almos;ihcriqncs : lem- influence ilims la cul- Inre forcée des arbres h-nitiers et de la vigne. 2° De rinllnence des procédés de cnllm-e sm- la piiidurlien fruiliere. lels qw greffe, taille, fciiine et (liieclinn du lirtur cliage. ' G" Tarifs et condiliims de tiansport des arbres et des fruits; 7° Insectes, maladies, traitcnu^nls. S'Kn grais et 'ameiuteiuenfs (rùle physique et clii]ni((ue). considérations basées sur la conqi(isition du sol et la nature ou lesliesoins du végi'lal. SI" 'Végétaux fruitiers deraiiportà |iinii:igei' dans les cnltures ciiloniales. 10° Knsei^;nenienl de rnrliiiiiinllnri> fruitière, jicoles pri- maires et ncirmales. ei-eles spéciales, jardins-écoles, cours luililics. ciinr(''re]ires. publications, elc. Il" Mlnilc- et nul lalure des fi-nils les ]ilns reconnnan (l.lliles [Hiui' i-|i,ii|Ui' li''i;i(iu. 260 LK JAllDIN GhronicjLie Florale L'Art floral Japonais. — Les fleurs aux funérailles du roi d'Italie. — Les Nymphéa dans les compositions florales. Les Japonais, dont les sentiments artistiques sont très développés, ont créé une esthétique florale toute parlieu- lière, voulant des choses simples et naturelles qui ne soient pas l'imitation servile de la nature. Ko (■(inipns.iiit un bouquet, ils créent un tableau qui est ii Ich' de calligraphie, dans lequel ils recherchent la i)ré(lciiiiinauce de la ligne; la couleur ne joue alors qu'un rôle très se- condaire, et les artistes les idus habiles clierchent pré- cisément à attéruier les effets trop l}rillants de coloration. On a assez critiqué, en France, les compositions flo- rales japonaises; ces appré- ciations n'imi)liquent qu'une chose : l'insuffisance de juge- ment à concevoir une idée. Car pour juger de telles cho- ses, il ne suffit pas de les examiner à distance avec l'esprit de sa race; il faut les étudier et chercher à les coni- Ijrendre dans leur essence même. Tandis (pu> nous discutons volontiers quel est le plus important, de la forme ou de la couleur dans les compo- sitions florales, nulle cmitro- verse n'est possitile au Ja- pon, car le dessin est là-lias la partie la [ilus esseiilii'llr de l'art. Il est par cela mémo considéré différem- ment qu'en France, et il n'est pas un moyeude représenlei- seulement la fcuMue des ob- jets, mais siiilnut a lin sys- tème de lignes qui (int une valeur ])ropre et un mei'ite. Les artistes ja|)oiiais s'ins- pirent de la nature, mais ne la copient |ias; ils ont même le déilaiu des choses trop Fm. h:i. — '■»»;■ régulières; ils ont une grâce toute )iarlicidière dans le déi)loiement des lignes en des courlies superbes et délicates. 11 faut aussi noter cette différence avec l'art lloral eu- ropéen. Tandis que nous disposons les fleurs les unes près des autres, en suiipriruant une partie des feuilles, l'artiste jaij(uiais choisit les beaux rameaux, fle\ii'is nu non, les place dans un vase qui leur imprinu' une di- rection incurvée ou recurvée, suivant celte esthiMique toute particulière et les lois de l'art, île fa(,'on à obteidr une com|)osition remarquable de lign(>^, liaïuiduirusc- ment et savamment courbées. Toutefois, si lu iiihi|insi- tion peut être un modèle de calligraphie, elle iliul neuii- moins rester assez naturelle, aussi recheiclir-l-im les rameaux gracieusement courbés ou remarquaiiles |iar leur ligue. Par cela même, la forme de la fleui- a une im- portance moindre que la branche qui la ]iorte, et c'est pourquoi certaines plantes vertes, les tiges île IkhoImiu, les rameaux de pins et autres végétaux ilr cilli' ciili^i^d- rie, S(uit fort estimés. Il est aussi nécessain' «le indri' l'harnn:inie étroite qui doit exister eidre la composition Ihn-ale et la pièce dans laquelle elle se trouve, et encore plus, s'il s'y ti'ouve un tableaii conmie dans les raouts flo- raux qui sont do petites réunions familliales ou numdai- iii'S, où chacun inoidre ses talents dans la confection d'un houquet s'iiarniimisant avec le kakémono, ou ta- bleau principal. Oci est le princiiie même de toute décmation, mais II faul ncder aussi l'idée i)oétique qui jinu' un rôle prépon- dérant, suivant les multiples et minutieuses interpréta- tiiiiis di's différentes méthodes ado[)tées. Chaque partie du ranuMU a. son caractère particulier et signifie on re- pi-cscnle une chose. Grâce à leur dextérité, à leur goùl et il leur instinct, les fleuristes japonais suivent tout à fait les lois île l'art floral. Pour nous, cet art n'est en réalité qu'original, et nous ne le trouvons qu'autant que nous le considérons dans sa véritable interprétation. Il serait donc osé de diie que dans son essence même, il est naturel, puisque tout vu laissant aux fleurs leur ampleur et leur grâce, et une certaine liberté d'allure, on s'en écarte parfois avec une attention bien niarqui'e. L'art floi'al japonais a eu une influence marquée sur certaines compositions euro- péennes, et il est susceptible il'imprimer un certain clian- gement, dans la suite, lors- qu'on l'aura mieux compris. Niiiis ili'vons nous en vi'- jiiiiir, car il est, dans son essence même, assez vrai. Il interprète la nature, mais il ne l'imite pas. Celle-ci est d'ailleurs inimitable et, l'art vrai et ]uir consiste à repré- senter, dans un cadre con- \cnalilc, ce ipTelle a d'inat- lendu, d'original ou de beau. I '.ela amène à considérer à la Inis le caractère du port de la plante, la disposition et la |M'r'seiitatiiin de ses ra- meaux, en en faisant sortir la forme du feuillage, la poésie du liduigeon qui perce ou de la fleur (|ui s'ciilr'nuvre, ce rpie iiciis ne considi'rons pas assez dans imli-e Jiays. La llcur elle-même n"a [las l'iiiipoilance que ikuis lui diuiiiiins, et très souvent, une hiulïe d'iris, un i-ameau de ciuiifère, sont ]iarentés do facmi à en luire ressorlil' ce qui les caractérise tantôt par la scNi'ille ilu feuillage, d'autres fois, par la joliesse des diverses parties. C'est cette synthèse de l'art ipie les japonais ont fort bien compi'is, et qu'il serait di-siraiile de voir mieux enleudiie par heaiiciiup de fleuristes et d'amateurs. 'i'iiul est f.iil avec l'iialiilele, la grâce atlectée et la dexlciile ja[iiiiiaisi'^, cl nialgri' cela, à nos yeux, la. peine ipTils se ilunneiil ne se li'iiUN'c pas ileiiiiintn'e et n'est pas en riip|iiui a\ec le ri'siiltal niilcmi. L'ail lie faire les JMHiquels passiiuiiie telleiiient les japiuuiis, ipie cei'Iaiiis giaiids hnîniiies regardent comme une grande di^lracl mo, l'ai laiiui'nieiil des fleurs, d'après ilf /leurs el ili- fniillaye. le; lois de l'eslliel iipie llmale eiiseimu'es par des profes- LE JARDIN 261 scurs et (li'vrldppées liirii illustrés. dans lies ti'iiiti'S li'ùs iii'i'cis cl 1res Les cireonstanees de joie ou do tristesse, qui donnent lieu a certaines manifestations de l'art floral, ne doivent pas nous laisser indiffférents. Elles nous permettent de noter les innovations, les changements, les tendances intéressantes, jjortant l'empreinte des sentiments du moment, les conceptions nouvt'Ues et sij,niilii-atives, qui contrilment à l'évolution île cet art et témoignent cette volonté de transformer, de créer. Lorsque cela se passe à l'étranger, l'intérêt est aussi grand, puisque cela nous di'miontre les genres préférés et la tondancedessentinumis d'esthétique florale. Aussi, j'ai cru devoir me renseigner en Italie, sur le rôle qu'ont joué les fleurs, aux funé- railles du roi Humbert. Je tiens de M. Attilio Scalaran- dis, attaché aux jardins royaux de Monza, les détails ci-dessous et les pliotogra- pliies des illustrations accom- pagnant cette note. » * Entre les milliers de cou- ronnes parvenues aux funé- railles du Roi Humbert 1", m'écrit M. A. Scalarandis, j'ai pu noter les suivantes : Une des premières cou- ronnes arrivées de Turin était entièrement composée de fleurs àe XeUnnbiiim spe- ciosum\ il est à remarquer que ces fleurs qui avaient été cueillies à Bologne, envoyées à Turin où la couronne avait été confectionnée, puis de là il Monza, étaient très fraîches et bien conservées. La cou- ronne (fig. 93) était confec- tionnée d'une manière toute particulière, en plantes en- tières, ce qui lui donnait, en plus de son aspect artis- tique, l'avantage de se con- server pendant très long- temps. Parmi les palmes de P hœ II i.i- f\m formaient le fond de cette couronne et d'au- tres feuilles de Palmier qui constituaient la base, étaient disposés, au-dessus de celles-ci et d'un coté, des Cala- dium du. Brésil, des Bégonia Rex, des Fougères, tandis que de l'autre côté, étaient piqués des Camélias, parmi de légères frondes de Fougères. Le faite de cette courtmne était, de plus, surmonté d'un Aiithurimn crystallinum duquel s'échappaient des spathes d'autres Aiithurium. La couronne offerte par la princesse Lietitia de Savoie (fig. "Ji), était simplement formée de deux branches de Laurier d'Apollon et de Chêne, qui se croisaient ac à 12° ou 15°, et soufrées. J'ai recommencé cette opération tous les 15 jours, envi- ron, et la maladie s'est arrêtée là. Les boutures sont traitées de même jusqu'au moment de la mise en pleine terre et, i)ar ce moyen, les plantes sont aussi vigoureuses que possible. Maïlieureusement, si on néglige d'appli- quer ce traitement, au tiumiis nue fois \y.u- mois, la maladie léapparait. Comment agissent et le soufre et la nicotine, je l'ignore ; dans tous les cas, les résultats sont appréciables. m Le Jardi,,. 1S99. ir 2S.î. p. 12. LE JARDIN 2fi3 J'ai trailé île la sorto, dps Bégonia lier, easiaiKvfulin , aemp'ii-floreits, etc., et je m'en trouve liieii. Puissent ces quelques rensel<;uompiits, être utiles ;i ceux qui cultivent ces jolies plantes; c'est là le but que e désire atteindre. Tiiimon. LE POINSETTIA PULCHERRIMA Arbuste d'ornement de plein air Si, à notre tour, nous parlons ilu Pointiettia jiulcher- rima, dont il a été question déjà dans ce journal, notre intention n'est pas d'en faire ressortir les mérites au l)oint de vue décoratif, cultivé sous châssis par les hor- ticulteurs des environs de Paris, mais pour dire ce qu'est cette plante, arbuste de pleine terre, dans le nord de l'Afrique, où elle occupe une place importante dans l'or- nementation des jardins. Lors de notre arrivée à Tunis — dé- cembre 1897 — nous fûmes très sur- pris, en voyant dans un des squares de la ville, quatre splendides Poinsettia p/i!cliej-rima, formant des arbustes il'environ l'"50 à 2 mètres de hauteur, à liranches érigées, à l'extrémité de chacune desquelles, les bractées d'un rouge pourpre, entourant les fleurs comme d'une collerette, produisaient le plus remarquable effet. Ce n'était plus ce que nous connais- sions jusqu'alors, des Poinsettia cul- tivés en pots, boutures de l'année, avec une ou deux tiges qui, dès la forma- tion des bractées, sont coupées et ven- dues aux fleuristes pour être utilisées dans certaines décorations. Et je me disais : pourquoi les horti- culteurs ne cultiveraient-ils pas quel- ques exemplaires forts, munis de plu- sieurs branches? — Il me semlile que l'on aurait là une i)lante très décora- tive, à une époque de l'année où ces végétaux font défaut, la coloration des lieu en décemlire. Voici comment, croyons-nous, on pourrait opérer. — On couperait les tiges, comme on le fait actuellement, mais en laissant une portion d'environ 0"'25 de longueur pour former le pied de la plante d'où partiront, au prin- temps suivant, des yeux qui donneront chacun une tige. Au printemps, il faudra rentrer ces plantes, dans une serre tempérée-chaude, où l'air sera introduit régulière- ment, chaque jour, dès que les plantes commenceront à végéter. Dans ces conditions d'aération, et afin d'empêcher la sécheresse trop grande de l'atmosphère, on mouillera abondamment murs, sentiers, liaches trois fois par jour, mais sans seringuer les plantes elles-mêmes. Il faut se rappeler que le Poinsettia pulcherrima est une plante originaire du Mexique, qu'elle végète ici en plein été, c'est-à-dire en pleine saison sèche et que pas une goutte d'eau sur le feuillage ne favorise sa végétation, les arro- sages étant pratiqués par irrigation et non par im- mersion. On devra chaque soir fermer l'air de la serre, et aussi avoir soin de ne pas mouiller, afin d'éviter la rosée froide sur le feuillage le matin, avant l'ouverture dr-; FiG. OG. — Pouisettia ptilrli bractées ayant nement ti-appes et vasistas d'aéi'ation. Peu ou jias d'ombrage à donner : le vitrage blanchi est suffisant, et encore ne faut-il i)as le reblanchir a l'automne quand les premières |iluies l'ont lavé; car, c'est à cette saison que les plantes mit besoin de beaucoup de lumière, pour activer leur végétation et pour favoi-iser la coloration de leurs bractées. Le compost à employer peut être un mélange de 2/3 de terreau de couche, ou terreau de fouilles passé à la claie, 1/3 de sable et un jieu de terre franche. — Drainage avec plusieurs tessons, afin de faciliter l'écoulement de l'eau des arrosages. Dans ces conditions, il y a tout lieu de penser que l'on obtiendra un bon résultat, et des plantes d'aspect ]ikis décoratif que celles qui ne se composent que d'une seule tige, destinée, il est vrai, à être coupée. La grise et la cochenille sont des ennemis qui s'atta(pient \iilontiers au Poinsettia piilcherrima, comme, en général, à bon nombre d'espèces de la famille des Eupliorbiacées. On peut éviter cette engeance, par une aération bien com- prise, par une atmos[)hère rendue hu- mide pendant les heures chaudes de la journée et en vaporisant, une fois chaque semaine, du jus de tabac dans la serre. Un engrais approprié ne pourra que stimuler la végétation, surtout si l'on a alïaire à des pieds âgés déjà de plu- sieurs années. Callure à l'air libre. — Dans le nord de l'Afrique, le Poinsettia pulcherri- ma, se multiplie de boutures de bois aoûté, prises au moment du rabattage des plantes en janvier ou février. Ci's boutures, qui ont de 0"'15 à 0"'2U de longueur sont enterrées aux 2/3 de leur longueur dans du sable. Sous l'influence des effluves printa- ■ uières de mars, les yeux de la partie extérieure se développent, pendant que ceux de la partie enterrée donnent nais- sance aux racines. ""' Pour plus de facilité, et pour éviter les aléas du rempotage après l'enraci- il est préféral)le de faire ces lioutures dans des pots ad hoc, profonds et peu larges, placés sous châssis à froid. Quand les plantes sont enracinées, on les met en place, isolées, ce qui est du plus remarqualile effet, ou en com- position avec d'autres végétaux tels que Hibiscus Rosa- sinensis, dont la floraison d'été précède l'apparition des liractées du Poinsettia pulchevrima, H. niutabilis, H. si/riacus,Lantana rosen,L. Camara, etc., et combien d'autres encore, intéressants par leur feuillage ou leur floraison. Toutes ces plantes, en Tunisie, sont de véri- tables arbustes, qui concourent pour une large part à l'ornementation des jardins, pendant l'été, au moment où le soleil fait rage, sans que le moindre nuage en atténue les rayons, sans que la moindre pluie rafraî- chisse l'atmosphère. Aussi, les plantes qui fleurissent pendant cette époque, sont-elles les bienvenues, car elles égaient un peu la vue, et apportent à l'âme un peu de ce repos dont elle a liesoin, par ces journées énervantes de l'été où l'esprit se laisserait aller volontiers à des exagéra- tions, regrettables parfois. Le jardinage n'est-il pas l'occupation du sage '? a dit je no sais plus quel éci-i- Y^i,^ L. GUILLOCHON. 264 LE JARDIN L'Horticulture dans le Midi de la France En même temps qu'elles se faisaient une renommée quasi universelle comme villes de saison, Nice, Antilles, Cannes, Hyères arqueraient, durant la dernière moitié de ce siècle, une place h part dans l'horticulture et de- venaient réellement les fleurons de l'horticulture méri- dionale. Il est curieux d'étudier ce double mouvement, qui se poursuit depuis une cinquantaine d'années, d'une façon absolument parallèle. Combien encore, à travers la Nice richement élégante et cosmopolite d'aujourd'hui, qui mire ses châteaux et ses coquettes villas dans la féerique baie des Anges, sur plusieurs kilomètres d'étendue, n'entrevoient-ils pas la grosse bourgade Sarde, aux rues étroites, dans le genre italien, ramassée au pied du Château, à l'embou- chure du Paillon, et dont le port franc, avec son com- merce inévitalile, faisait tout l'intérêt '? Menttm, auquel lo dernier recensement attribue envi- ron 1.5 000 habitants, en comptait 3 OdO en 184'J; ne par- lons pas d'Antibes qui évolue, peut-être, plus lentement que ses sœurs aînées, malgré que l'anglais James Closes et le baron russe de Fersin aient essayé de le mettre en relief depuis assez longtemps; mais Cannes, dont on ne compte plus les villas et les hôtels, semés dans des jar- dins magnifiques depuis la Californie, à l'est, jusqu'au pied de l'Estérel, Cannes dont le développement est loin de s'arrêter encore, était-elle autre chose qu'une piopula- tion de pêcheurs, lorsque lord Brougham, ayant décou- vert ce coin de terre délicieux, le signala à ses amis et à ses richissimes compatriotes, il y a quelque quarante ans. On pourrait en dire autant d'Hyères dont le quartier étranger, aux somptueux hôtels et aux immenses bou- levards plantés de Palmiers, s'étend au-dessous de l'Eglise Saint-Paul qui marque l'extrémité de l'ancien village, aux rues montantes, étageant ses vieilles mai- sons et ses antiques tours crénelées, aux flancs d'une colline abrupte. De même qu'il a fallu jusqu'à ces derniers temps, pour que le Midi se rende compte des dons que la nature lui avait si généreusement répartis et apprenne à se ser- vir des richesses mises ainsi à sa disposition, de même, au point de vue horticole, il aurait, sans doute, laissé sans valeur, longtemps encore, son climat exceptionnel, s'il n'avait senti la nécessité de satisfaire, de ce côté, aux goûts de la riche clientèle qu'il venait de se créer, un peu à son insu, et de la conquérir définitivement, en charmant son existence. Plus d'un lecteur du Jardin serait étonné, si on lui di- sait qu'à Nice, le pays des roses par excellence, on ne connaissait, au commencement de ce siècle, que le R, Centfeitilles et le R. de Provins; l'introduction, à cette époque, du R. de Bengale par un horticulteur niçois, M. Curti, fut presque un événement : la bouture de ce Rosier se paya jusqu'à .5 francs. Quel chemin parcouru depuis ! La culture du Camélia, à peu près aliandonnée main- tenant, mais qui a connu de beaux jours, fut tentée, pour la première fois, à Nice, par le comte Milon et le comte de la Margaria, vers 18-50. Les premiers établissements horticoles sont aussi de cette époque; leurs propriétaires s'appelaient de noms bien connus depuis : Joseph Besson, Martin Joly, Martin Melchior, Rossignol, le père Rossignol comme on se plaisait à le surnommer, qui porta l'art de la bouquet- terie à un degré très élevé. Sur ces entrefaites, vint se fixer a Nice Alphonse Ivarr, qui avait dû prendre le chemin de l'exil, à la suite des événements de 1851. Le spirituel auteur des Guêpes et des Bêtes à bon Bien, qui était un amant passionné de la nature et un grand amateur de fleurs, entrevit immédiatement l'avenir réservé à la floriculture, mît bravement la main à la pâte, cultiva pour son compte, expédia, en jilein hiver, des fleurs fraîches à Paris, et créa réellement le commerce d'exportation des Fleurs de Xice. Vers 1S70, arrive à Antibes un Marseillais, M. An- dréossy, qui s'installe à Juan-les-Pins, avec des cliâssis vitrés, C(Uiiplètement inconnus dans la région, et se lance dans la culture de l'Qullet remontant, qu'avait obtenu un jardinier de Lyon, M. Dalmais, en 1840. M. .Vndréossy échoue, mais la voie est tracée; les Hu- nique, les Mille s'y engagent, timidement d'abord, un peu en liutte aux railleries de leurs voisins, puis, enhardis par le succès, vont résolument de l'avant, ont des imitateurs, même parmi les plus sceptiques, et, finalement, Antibes est doté d'une culture dont le pro- duit atteint actuellement, chaque année, plusieurs mil- lions de francs. Antibes cultivait la tomate depuis longtemps en pleine terre; familiarisé avec la culture sous verre, l'Iiorticul- teur antibois va forcer aussi la tomate et l'obtenir en toute saison, en hiver comme au printemps, alors qu'il ne commençait ii récolter auparavant que dans le mois de juin. (A suivre). Jules Ghec. LES BOmES VIEILLES PLANTES ni.xvii lochpoma Warcsewiczii Les Solanées à fleurs bleues sont rares : le genre lochroma fait une heureuse exception. Une espèce, 1'/. cyaiieiiin a des fleurs de cette nuance, mais r/. Warcseiriczii est bien plus beau! Depuis un mois, un sujet, cependant encore jeune, est toujours couvert de ses longues fleurs tubulées d'iui beau lileu marine. Cette bonne vieille plante produit, surtout, avec abondance, lorsqu'elle est déjà vieille; les jeunes plantes ont une tendance à donner des gour- mands. A ce propos, nous avons observé à nouveau, un fait dont nous avons déjà parlé. L'n pied à' lochroma Wars- cewiczi, âgé d'un an, émettait une tige gourmande d'en- viron 50 centimètres, sans montrer de boutons. L'idée nous vint de la pincer a 45 centimètres : la plante s'est mise à repousser et, de la base au sommet, elle s'est couverte cle branchettes l.ioutonnées. Depuis, ce ne sont que floraisons successives, sur un beau feuillage vert, simple et frais. Cette espèce est presque de serre froide ; une bonne place, non loin du foyer, dans cette serre, est tout à fait ce qui lui convient. Par exemple, il lui faut de la lumière, toujours, en été comme en hiver. La terre tranche lui est nécessaire, en y ajoutant un peu de terreau et de sal)le. Pendant l'été, on pourra la placer au jardin, au soleil, avec les Datura et autres Solanées; elle fleurira très bien. Il existe une autre espèce encore : lochroma coccinea, aux fleurs moins grandes. En résumé, ces Solanées méritent la culture; l'horticulture a grand tort de les délaisser. Ad. Van den Heede, LE JAI\DIN 263 PLANTES MURALES — ■*^V//A'Vvn^-' A plusieurs reprises déjà, dans ce journal, j'ai prêché la culture des plantes saxatiles dans les murailles. Quelques-uns des lecteurs du Jardin ont, je le sais, suivi mes conseils, et animé de vieux murs par des plantes qui s'y sont développées et leur uni l'ail un merveilleux tableau. Mais le nombre des personnes qui utilisent leurs vieux murs est encore si restreint que je tiens à revenir sur le sujet et à insister là-dessus. Les murs de soutènement de uns visnidiles suisses, comme ceux des vignobles du Midi et de l'Italie septen- trionale, sont généralement liantes par une végétation délicate et gracieuse qui a beaucoup d'.inalogic avec rocher di^ Monaco, les r'bhuiissants Iberis, les Géra- niums africains naturalisés, les Ficoides, les Giroflées parfumées, les Cactus acclimatés et toutes les fleurs des ruchers du Midi, donnent la vie à cette sombre masse noire qui surgit des flots d'azur. Un jour que, mes gardons et moi, nous hantions les petites rues étroites de la ville d'Ivrée, au Piémont, nos yeux furent soudain fascinés par une apparition étrange, délicieuse, celle d'un tapis de fleurs fjleues, un peu semblaliles à des Passiflores, qui sortaient des mu- railles sombres. Qu'est-ce donc, me dit mon aîné, peu susceptible cependant d'admirer les fleurs. C'était le Câprier [Capparis spinosa) dont les tiges flexueuses et retomliantes, toutes garnies de grandes fleurs d'un l)leu rosé, souriaient au soleil d'Italie. Délicieuse appa- rition dont nos rétines ont gardé l'empreinte et dont nos cerveaux conserveront toujours le souvenir. FiG. 97. Saxifnu/a lonf/ifolia sur iinf nniraiîlo au Jardin .^Ipin irat-L-Iinionlntion en mai UWO. celle des rochers des Alpes. Les plus tendres Fougères croissent là, au plus ardent soleil, et les fleurs aux teintes les plus vives, s'en font comme un cadre de ver- dure. Dans les rochers de Monaco, comme dans les fortifi- cations de Carcassonne, dans les remparts d'jVignes- Mortes comme sur les puissantes assises qui portent le château d'Ivrée, partout où il y a des Assures dans le rocher et dans la muraille, on voit surgir de la verdure et des fleurs. Le grand soleil du Midi semble impuis- sant à les faner et son ardeur, loin de leur nuire, parait au contraire les animer et les provoquer. Vous citerai-je les noms de quelques-unes d'entre les gracieuses, de ces plantes aux fleurs vives, aux formes élégantes, qui se cachent entre les fentes des vieux castels pour lialiilleravec l'âme somlire qui hante leurs masses plusieurs fois séculaire! Dans les remparts de la mer- veilleuse Carcassonne, VAntirrhii/mn Asarina étale ses rameaux grisâtres et glanduleux tout garnis de grandes fleurs de Mufliers d'un soufre pâle; sur le Plus près de nous, dans nos campagnes, les murs — quand on veut bien les abandonner a eux-mêmes et nous faire grâce de l'odieux recrépissage — sont autant de jardins fleuris, de toiles qu'un peintre â nul autre pareil a transformées en tableaux merveilleux. J'ai parlé, ici même, (1) de l'impression que produit sur les tou- ristes qui parcourent les bords du Léman, le coup d'œil enchanteur des murailles fleuries le long des coteaux de Lavaux. Des myriades de Valérianes écarlates (Cew- franthus ruber), de Mufliers, de Giroflées, de Campa- nules, Erinux alpi/nts, Saxif'raga, Sechim, Saponaires roses, Arabettês, Iris, donnent au paysage une note vive et très particulière. C'est la vie, la grâce et les parfums que les Heurs communiquent aux murailles sombres, et une harmonie suave et douce qui s'échappe de tout cet ensemble et monte à nos cœurs. Ce sont des merveilles entassées dans le plus beau pêle-mêle, des bijoux enchâssés avec art au sein de la verdure des délicates Fougères. Nulle main humaine ne parviendra jamais à Le Jardin 1897, page 198. 266 LE JARDIN reproduire ces tableaux superlics. Mais nous pouvons, nous, les artistes en jardinage, en faire des imitations. * Avez-Yous une vieille muraille de soutènement dont la l'ace décrépite, fasse voir quelques fissures? De jïrài-e, n'appelez pas le maçon et ne méditez aucun recrépissure. Mais plantez-y des espèces saxatiles ou murales. I^a chose est des plus simples et point n'est besoin, pnur 1g faire, d'établir des niches avec de la terre. Nul n'a préparé des niches dans les murs d'Aigues- Mortes, dans les lissures des rochers des Alpes ou du Jura. 11 suffit d'introduire les racines de la plante — à l'état jeune, si possible — avec un outil quelconque dans la fissure, de les y fixer et de les y maintenir au moyen d'un peu de mousse ou de Sphagnum. ou ])icn encore avec un peu de terre glaise, et l'opération est faite. Souvent aussi, l'on sème dans le mur l'espèce qu'on désire y introduire; cela se pratique surtout pour les Linariu alpina, L.petrœn, L. anticaria,L. iris(is,et L. vriganifolia, pour les Erinus, les Cheirantli/is et, règle fi-énérale, les espèces à durée courte ou Jùsannuelles. La pierre joue, ainsi que je l'ai déjii rappelé dans ce journal à Jplusieurs reprises, le rôle d'une éponge. Elle remplit, dans l'économie de la nature, des fonctions de la plus liante importance. Lors des époques de pluies et dans les jours humides, elle al.isorbe l'eau par capil- larité, à la façon d'un morceau de sucre. Klle le fait d'autant mieux qu'elle est plus légère et plus poreuse. Le calcaire absorbe donc plus d'eau et il la lioit plus rapidement que les plantes. Cette eau s'infiltre dans les rochers les plus gigantesques par les infininicnts petits canaux qui s'en vont tout au centre porter l'humidité et la fraîcheur. Elle descend, se filtre au travers des roches, et c'est là ce qui nous explique comment, dans les époques de sécheresse, on voit jaillir, de la base des rochers les plus arides, des sources vives et abondantes. Bien plus, cette eau, ainsi absorbée et concentrée dans le sein du rocher qu'elle sature à la longue, est rendue à l'atmosphère par le mouvement inverse ;i l'absorption, celui de l'évaporation. Dans les époques de chaleur et de sécheresse, si vous placez votre œil à la surface du rocher, vous voyez l'humidité en sortir sous forme de vapeur incolore mais mobile, de la même façon que celle qui s'élève du sol des montagnes sous la forte insolation estivale. C'est cette vapeur qui plane à la surface du rocher ou de la muraille, cette humidité permanente qui conserve la fraîcheur des plantes, les désaltère, empêche la trop forte transpiration, et leur fournit, au fur et ii mesure des besoins, l'humidité que leurs délicats organes réclament. Voilà pourquoi les pieds des plus tendres p'oiigèi-es (Cijstopieris f'ragilis, Polt/podimn Phegopteris calca- reum et Dryopteris, Woods/a hyperborea) peuvent se développer si bien dans les fissures des rochers les plus ensoleillés. Et voilà pourquoi aussi les fleurs les plus élégantes, qu'on dirait les plus susceptibles de souffrir des coups de soleil, s'épanouissent admirable- ment dans les mêmes conditions. Le rocher joue donc, dans la nature, le rôle d'un réservoir, d'un condensateur de l'humidité, d'un immense modérateur hygrométrique. Et les petites fleurs qui l'ornent, et les délicieuses verdures qui le décorent sont autant d'êtres qu'il a protégés et nourris. Je dis bien nourris, car, à vrai dire, les plantes mu- rales n'ont pas besoin île nourriture. L'eau, l'air et la lumière leur suffisent. (Jui donc nourrit toutes ces remarquables espèces saxatiles qui croissent dans le rocher dur, ou ces plantes arénariennes qui animent les plages marines et dont les racines plongent dans le sable pur? Il est beaucoup d'espèces qui succombent au traitement que nous leur donnons, tout simplement parce qu'elles soullrent de pléthore et que la nouniturc est trop abondante pour elles. Dans le' mur de tut que nous avons construit il y a 6 ans, au jardin alpin d'acclimatation, et qui soutient le vitrage d'un conservatoire à Fougères, nous avons planté une centaine d'espèces saxatiles diverses. A l'intérieur, sont les Fougères murales, Scolopendiinn, Poli/jtodes. etc., les Haberlea rhodopensis, les Ra- mo/ida, etc. Au dehors, en plein midi, nous avons les plus délicates d'entre les espèces saxatiles. Et, bien que ce mur ne soit pas appuyé contre le sol • — ce qui serait infiniment mieux — nous obtenons cependant des résultats qui arrachent des cris d'admiration à tous nos visiteurs. Cette muraille de tuf est longue de 12 niêlres; elle mesure i"'50 de haut et constitue à elle seule un véri- table jardin pétré. h'OiDpha/udes Lucilicr y mélange sa délicate fleur d'azur au Coiydalis lutea, VAntir- rhiwim Asariita fleurit à côté du Phyteuma coinosum, l'Etoile du glacier (Edplveissj, étale sa face d'argent à côté du délicieux Dianthus callizonus et du Lyeh/na Lagasar. Les Linaria (ilpma, L. petrœa, Cynthalarid C. albn. C. pallida, C. pilosa, C. wquitrUoba y fleu- rissent à côté des Caiiipanula excisa, C. Elatij/es, C. Eliilinnides. C. petrœa, C. garganica, C. maralis, C. tridentala, C. mirabilis (qui n'a pas encore fleuri, il est vrai) les Eri/ms hispanicas, E. alpiniis, E. hirsutus,, les Aatirrhit)i(m ghitinnsatii et semjierviretis, les Ifé- lianthèiiies, le curieux Yella spiuosa (délicate Crucifère sousfrutescente et épineuse) V Aca i/t hosotichas cervico- nis, Origanam palcftratn, les Edryaiithus, les Prime- vères du groupe Auricula, mais surtout la collection des .Saxifrages des groupes Eraizooii et Kabschia. y font admirablement. Mais ce sont les Sa,vifraga loiigifolia, la Reine des Pyrénées, qui, cette année-ci, ont fait l'admiration des visiteurs. L'un d'eux a donné plus de 3 000 fleurs sur le même axe central. La vue que nous reproduisons ici en fera, d'ailleurs, mieux comprendre la beauté que tout ce que je pour- rais en dire. Qu'il me suffise de répéter que nous avons placé ces Saxifrages entre les fissures des blocs calcaires sans leur donner aucune espèce de nourriture. Toutes sont restées là six années avant de fleurir; or, comme on sait que l'espèce est monocarpienne, c'est-à-dire qu'elle meurt après avoir fleuri, on comprendra que nous ayons constaté avec regrets que toutes les Saxi- frages à longues feuilles de notre mur ont fleuri la même année. Semées en 1885, elles avaient donc 1") ans chacune ! Henri CoiiniîvoN. Jardin alpin tCarrîiinatalioti, Genève. L. I O (5 F=t A F> M I E La France en Russie. — Saint-Péterslmurg et son exposition d'horticulture, par Eugène Delaire. 1 vol. in-8, 135 p., 34 lig. et 2 planches en couleur. L'exposition d'horticulture de Saint-Pétersbourg nous est connue parleraenu; les horticulteurs français qui y tmt pris iiart ne nous ont fait grâce d'aucun détail tech- ni(]ue. M. Delaire afait tout autre chose :1e petit volume qu'il vient de puhlior n'est pas un rapport sec cl précis, mais une sorte dejournal de voyage qui nous initie aux mœurs et aux coutumes russes, très documenté et humo- ristique au possible, ce qui en rend la lecture agréable et facile. Des illustrations intercalées dans le texte ajoutent encore à rinti''rrt. LE JARDIN 267 Ciiliiiro (l('s riioiix (!(' priiiloiiips L'époqup la [ihis favoralile, pour semer îles Clioiix qui doivent produire au printemps, est entre le 15 août et le 1.") septembre, et nous conseillons de taire ce semis à la fin d'août ou dans les premiers jours de septembre. Cette méthode de culture a l'avantage de fournir les "Ya f^^^-^TH 1 M . US. — Cliiiii tu s Imlif il I lauqm, l)remiers Clioux, après que ceux d'hiver sont épuisés et avant que les variétés, semées en mars-avril, n'arrivent à pommer. Elle trouve donc sa place ilans chaque jardin et, suivant que l'on désire lui donner une plus ou moins grande importance, on peut, ou intercaler les Choux parmi d'autres légumes, les planter en bordure, ou en faire un carré qvie l'on occupera en mai-juin avec d'autres légumes. Les variétés sont assez nombreuses qui donnent de bons résultats, mais on doit choisir, avant tout, celles qui sont rustiques, tout en étant aussi hâtives que pos- sible et de bonne qualité. Parmi celles qui sont les iilus estimées a juste titre, et en les classant par ordre île précocité, nous citerons : Chou Exiirexs. — très /idlif rtEtauipes. — cœur de bœuf uioi/eii de la HaJle. — d'York jietif hâtif. — d'York gros. — cœnr de hœtif petit. — — — gros, etc. Il y aurait encore d'autres variétés à citer, mais ce sont ou des sous-variétés do certaines races sus-nom- mées, ou des races convenant spécialement à certaines contrées de l'ouest de la France. On peut, aussi semer, à cette époque certaines variétés de Choujc frisés ou de Milan, telles que Chou de la Saint- Jean, 2)etit d'Utm. court hâtif, mais le semis d'automne est peu usité pour les choux frisés, et le résultat moins favorable que celui obtenu avec les choux cabus. Avant de choisir telle ou telle variété, il y a lieu de discerner leurs qualités iinrticuliéres. Le Chou E.rpress est celui qui est le plus hâtif, et son peu de volume iiermet de le planter très serré; puis vient le Chou très hâtifd'Etanipes, k pomme plusallongéc que celle de VEaspress et plus grosse. C'est une variété très cultivée. Le Chou cœur de bœuf moyen de la Halle est productif et plus gros que VEtampes. Le Chou d' York petit hâtif ei^i une variété à pomme petite, allongée, assez serrée, très peu feuillue extérieurement, et par ce fait peut se planter très serrée. C'est d'ailleurs une de variétés les plus appiécii-es pour les sends d'automne. Le Chou d'York gros, i^lus"' volumineux tlans toutes ses parties, est bien productif, mais exige cependant un peu trop déplace pour les petits jardins, hç Chou conir de bœuf petit est presque aussi hàtif que le A' York petit et c'est une excellente variété à pomme ferme. Le Chou cœur de bœuf gros est très productif, mais feuillu exté- rieurement. Le Chou Joariet ou nantais hâtif est une excellente variété à pied court, pour l'ouest de la France, car il est sujet à geler sous le climat de Paris. Pour avoir successivement des Choux bons à con- sommer, on se trouve bien de semer une des trois pre- mières variétés citées plus haut pour produire en pre- mier, et une de celles qui suivent pour venir après. On sème à bonne exposition, en ijlanche terreautée, do la graine plutôt vieille de 2 ou .3 années, car il paraît que les plantes en provenant, sont moins sujettes à monter à graine au lieu de pommer. On arrose quand bes(}in est, puis, Inrsque les Choux ont leurs 3-4 premières feuilles, on les repique en pépinière, en terrain sain et bien fumé, à environ Û"'lt) ou 0™12 en tous sens, plus, si le semis a été fait de bonne heure, et, si l'on dispose de coffres, on les y plante, de façon à pouvoir couvrir, pen- dant l'hiver, avec des panneaux. Ku iictiilire, on peut mettre les Choux en place ou liicn les laisser en pi-pinière jusqu'au printemps — l'éviùer- naars. Ceux plauti's d'automne sont plus hâtifs que les autres. Il est doue facile d'en planter une certaine quan- tité à cette saison et de conserver le reste en pépinière, sous châssis si possible, pour remplacer ceux qui manquent au printemps. Sous le climat de Paris, on plante aussi bien a l'au- tomne qu'au printemps, mais dans le nord de la France, il est bon d'attendre que les grands froids soient passés pour la mise eu place. Quelle que soit l'époque à laquelle on opère, la planta- tion à demeure doit se faire en terrain fumé et bien exposé, sur cotière ou le long d'un mur si possible, les produits en seront d'autant j^lus hâtifs. La distance à observer est de 0"'40 pour les variétés peu feuillues, 0"'.jO pour les autres, c'est-à-dire les Choux d'York gros et cœur de bœuf gros. On peut très liien planter, entre les Choux, des Laitues FiG. ni). — Clioii cœin- lie hcmf gros. ou des Romaines d'hiver, semer de la Laitue à couper ou des Radis, Je façon a obtenir deux récoltes. Les Choux sont généralement pommés en mai, plus mi moins tôt suivant les variétés, l'exposition à laquelle on aura planté et l'hiver que l'on aura traversé, et la production se continue jusqu'en juin-juillet, avec les variéti's les moins précoces de cette série ou les pieds qui pomment tardivement. Jules Rudolph. 268 LE JARDIN EXPOSITION miYERSELLE DE lîlOO Exposition rétrospective de l'Horticulture. Dans un potit pavillon, à jiniximité du Pont Aloxandio III, non loin des minvpilles ronferniées dans le Polit Palais, le groupe de rHorliculluie a eu i'Iiourouse idée de faire une exposition rétrospective. 11 a fort bien imité les autres groupes, qui tous ont plus ou moins étalé aux yeux des visi- teurs les phases par lesquelles ont passé, à travers les siècles, les industries et les arts dont ils s'occupent. Bien petit est le local de l'exposition, mais il n'y est pas moins aussi bien agencé et disposé que possible. Sur les murs s'étalent des fleurs de jardins des vieu.x châteaux royaux. (Marly. Chantilly. Versailles. Saijit-Maur. etc.).) des portraits d'horticulteurs renommés, le comte Lelieur. le D' J. Guyot, L. Noisette. Lyé. Savinien Baltet. père de nos bons amis Charles et Ernest Baltet. etc. Dans des vitrines de bons livres, des raretés horticoles qu'ont bien voulu prêter MM. Baltet, Henri Desfossé, Deny et Marcel. Deny lils, Van den Heede, etc. Nous y avons remarqué : Description siicci)itf île 100 plantes recueillies pendant la première année îles recherches botaniques de Ch. Nodier, 1794 à 179ô, à Besançon. Nous ne savions pas notre ami H. Desfossé, possesseur de cette c\u-iosité. <[ui nous révèle Ch. Nodier sous un nouveau jour. L'Almanach des lioses dédié aux dames, de Guerrapain (1811) y voisine avec le premier catalogue de la maison Simon- Louis, do la nn'Mue année. M. Simon-Louis y est qualilié pépiniériste de Sa Majesté impériale, nommé par son E.rccl- lence le ministre de la t/nerre, pour les plantations du tiuif- vernement. Dans une porlion réservée à la Société régionale de Montreuil-sous-Bois. nous voyons tout un arsenal d'instru- ments horticoles, appartenant ù M. G. Chevalier. Les séca- teurs, les serpettes, les inoisours à vigne, les cisailles, les battes à arbres fruitiers etc., font bon ménage. Telle serpette date de 17.50. telle autre a appartenu à Carrière; une seringue à arroser les fruits pour le coloris était déjà on usage... externe dès 1787. Dans ce même pavillon, il nous faut encore signaler les ouvrages do la bibliothèque horticole de M. Loisoau. le plan des cultiu'es de Girardot. de Bagnolet. en 1797; un portrait d'un ancêtre de la famille Beausse. en 16.50; les Hallebardes des Messiers ou gardes des champs, de 1656. etc. Les organisateurs ont fait les choses aussi bien qu'ils ont pu. et s'ils avaient eu plus de temps devant eux. nul doute que nous n'ayons vu quelques vieilles éditions des pères de l'horticulture, qui se seraient trouvées là à leur place, par exemple : imo édition originale de la Maison rnstiqac. de Ch. Estiennc; des incunables des Columelle. Palladius. etc.; des Jardins de santé du xv" siècle. On aurait trouvé des pos- sesseurs do ces joyaux, qui les auraient cortaiiicuiciil préh''s. en vue d'une e.xposition rétrospective. P. Hahiot. ■ '^A/XA.'^ CONCOURS TEMPORAIRE DU 8 AOUT [Fi») Arbustes d'ornement La plus grande partie du concours temporaire du 8 août était composée de Roses en Heurs coupées, apportées par MM. Boutigny de Rouen. Levèque. Boucher. Lecointe. De- fresne. Rothberg. Soupert et Notting. et Gemen et Bourg. M. Boutigny avait exposé des semis dont ([uelques-uns. tels que les n"* 803, 7 et 96 étaient intéressanis au point de vue de la bonne tenue et du coloris. Los lots de M.\I. Soupert et Not- ting, Gemen et Bourg surpassaient par la fraidieur. les nuances éclatantes. Dans ces concours, on aime tonjoiu-s à revoir : Papa Gantier. Ulrich Brunner. Kaiscrin Aui/usta Victoria, Aurore. Camnëns. Maman Cochet. Beauté incons- tante, Baronne de Bothschild, etc. A l'entrée de la section franvaise, M. Bruneau. de Bourg-la- Reine. e.xposail un magnilicpn» mussU d' Al thcea (Hibiscus si/riacus) dans lequel j'ai remarifué les variétés : celestis, à lielles fleurs, ranunculiflorus plenus. Comte de Hainaut, riolacea pilena. foliis variei/atis. On remarquait aussi dos branches coupées fleuries de Buddleia variahilis. B. Lind- leijana, Symphoricarpos alba, des semis de Ceanotlius, Liiju.i- trum flore jileno, etc. Mais ce qu'il y avait de plus intéres- sant, c'était sans contredit les cpuitro variétés de Ponuniors nncrocarpes en fruits : attenuata striata. à fruits gros prœco.-c et spectabilis cerasifera à fruits lîeancouji plus petits. Dans cette même section. .\I. Gouchault. d'Orléans, donnait comme plantes nouvelles cinq variétés de Ligustrum à feuil- lage i)anaclié. dont entre autres : L. ocalifolium marmoratum, L. lucidum aureum marginatum. L. sinense allium Gouchaulti, ainsi qu'un nouveau Mahonia : M. Aqnifolium macrocarpa, avec, des fruits aussi gros que des grains de raisin. A coté. M. Chenault d'Orléans, présentait une nouvelle plante : Tamuri.v hispida var. a'stivalis. a fleurs lilas; un sonus, paraît-il. de Tamarix hispida {Kaschi/arica) qui fleurit en juillet-août; enfin il faut encore signaler, à MM. Billiard-Barré. des [fibiscus subviolaceus. Dans la serre réservée aux exposants étrangers, MM. Croux et lils. du Val d'Aunay, présentaient un énorme massif de Hibiscus sj/riacus. où se faisaient remarquer les variétés : totus albus. purpureus plenus folUs variei/atis. violaceus a:ureus plenus. amarante, luteolus plenus et bien d'autres formes à brillant coloris, qu'on, ne rencontre guère dans les jardins. Le nu'>me exposant avait apporté des rameaux fleuris de Clethra (dnifolia et des Fuchsia Rii'cartoni. M. Lévêipie avait un massif de H;/d ran i/ea paniculata gran- diflora siu' tige, tandis que M. Boutreux. de Montreuil-sous- Bois. montrail des Lauriers roses, dont quelques-vnis à coloris admiral)les. tels que Féli.v Bourguet. Ant/èle Darac. Claude Blanc, etc. " M. M... Fruits forcés et de plein air Messieurs E. Salomon et fils. présentaient une superbe col- lection de raisins parmi lesquels on remarquait d'énorme Golden Champion, de magnifique Muscat d'Ale.vandrie, du Gros Coulard trèsgros degrain. du Canon Hall. Black Alicante, Gradiska, etc. Puis un très beau raisin noir, le Directeur Tis- serand, hybridation du Blach Alicante et du Frankenthal. obtention de l'établissement. M. H. Whir avait un lot remar- quable par l'élégance et l'originalité de l'installation ; dos vignes en ]iols. portant de belles grappes à maturité, entouraient une vitrine tapissée de verdure et contenant de fort beaux raisins, du commerce : Chasselas doré. Black Alicante et son incom- parable Bicane ou Chasschts Napoléon, dont il est le spécia- liste. M.\I. Anatole Cordonnier et his avaient, avec deux énormes corbeilles de Foster's wltite seedling. de beaux lots de Fran- kcnthid. Golden ClmmpiiDi. Péka:' Diamant Tra»?), de grosses prunes Monarch et de très grosses pêches Baltet. Le lot le plus goûté du public et des amateurs de beau.x fruits du commerce, a été celui de M.M. Parent oncle et neveu, ((ui présentaient des superbes lots do pêches et brugnons, dans lesquels on remarquait les pêches: Alexis Lepère, Di/nwnd très colorées, Mignonnes ordinaires, hâtives et tar- les connue variétés et comme spécimens de bonne culture; c'était d'aijord Pari- sianti, un dimori>liisnie de Gii.s-tace Grimerwald, à flem- bien fleurie, blanc pur, incurvée an centre, récurvée à la circonfé- rence, d'une bonne tenue ; puis La Gèuéreiise, fleur |ilate, crème au contre, rosée sur le pourtour, obtenue également par dinuirpliisme de la variété G. Griinericald. ainsi que toute une antre série de variétés obtenues par le présentateur, parmi lesquelles il faut citer Louis Leinaire, marron clair à revers or, Henri Yvon, rose cuivré, etc. Ne terminons pas cet exposé des lots de plantes, sans signaler l'apport jiar MM, Cayeux et Le Clerc, d'un Zinnia à fleurs bien douilles, vertes, se reproduisant exactement au moyen de ses graines. Les lots d'ensendile de fleurs coupées ont l'avantage de nous montrer, sur une surface réduite, nn grand iiombre de variétés et d'espèces ; tel était celui de M. E. Thiébaut qui, outre des Glaiieuls en variétés, des plantes vivaces et annuelles ou bulbeuses, avait cxiiosé 100 variétés de Reines-Marguerites classées |iar séiies et très jolies comnu» fleurs. Du même exposant, nn Soleil miniature varié (Helianthus eueumerifo- lius var). cL Wellcer, en Moitthretia. (;ontenait les diverses variétés de cette charmante Iridée, où nous avons remarqué des nouveautés liicn dignes d'attirer l'attention, par la grandeur de leurs fleurs et la nouveauté de leur coloris, Enlin. des Oîillels de M. Régnier complétaient ces divers apports delleurs coupées, autres que les (îlaieuls. On a pu voir par ce ii'sunn- succirut. londjien la floriculture de plein air a fait de |irogrès. iiuisqu'elle est au point d'occuper, à elle seule, la presipie totalité de l'esiiace réservé à ces concours tempo- raires. ■In, ES RuiJûLPn, Les arbustes d'ornements. Dans le Pavillon d'entrée de la section fran(;aise, MM, Croux et lits, du Val d'Aulnay, avaient exposé, en nn massif, des Pom- miers microcarpes, tels que: Flava, earnnnea, Trancendant, etc. De beaux Sorhus aucupuria, des Sipnphoricarjms race- mosiis. etc., en occupaient le centre, tandis que sur les bords étaient disséminés des Ilelenium autumnale siiiierhiim sur tige. C'est la première fois que nous voyons i-es plantes vi- vaces ainsi disposées; c'est par le bouturage au printemps que l'on obtient ce résultat. L'innovalicm est heureuse et au- ra son bon coté par la formation des bordures mixtes. Le massif était liordé de Malionia Aquifolium en fruits. Le massif en fa(-e était occupé par M. Brunean, qui, comme la dernière fois, nous nuintrait nn très joli lot de nondireuses variétés (VAltho'a. M. Boucher, de Paris, avait nn massif de .Sulanum ^^'en- dlandi. petits, mais trapus et fort beaux. Ce Solonum se ré- pan. Ces plantes étaient fort bien dis|iosées. MM. Simon et Dallé continuent à renouveler, dans leur expo- sition permanente, l'un des Cactées en nombreuses espèces et variétés, l'antre des plantes de serre variées : Cmton. Ca- ladiiiiii, Dvarœnn. etc. De .\IM. Vihuorin. une corbeille de Bégonia bulbeux, hybride très joli .s7(«/( de Perse; de M. Ponce lils. des Cycldnieti : de M. Boucher, de jeunes sujets bien fleuris de Sohoium TI"(?/h/- lairdii aux délicieuses fleurs bleues. Cette jilanle. si elle est de serre l'hiver, fait très Ijon effet, et fleurit admirablement l'été en plein air, soit cullivée comme jilante grimpaide. et palissée contre un mur ou un treillage, h bonne expositicui. soit simplement cvdtivée en tonfïe, groupée ou isolée dans les pelouses ou dans les corbeilles. Elle mérite de prendre place dans la liste de celles convenant i>our l'ornemenlation estivale des jardins. Ce sont enccn-e : M. Parage rpii expose de superbes iiofées de Caladiinii du Brésil, bien cultivés et en lionnes variétés; M. Nnnin. le Bei/nnin le Coliissi' au feuillage ample et aux fleurs roses et duveteuses, très biume ac()uisition ; M. Aynuard. de forts Lauriers roses en variétés, et .\f. Bmilreux également des Lauriers roses très variés. Dans la serre de la section étrangère, les enfants d'Antoine Chantin ont réuni une belle collection d'Aro'idées et de Cyca- dées en superbes exemplaires, parmi lesquels les : Pliiloden- drnn imunei. P. arnliœfolia, Mozoxia caiin(efoJ\a, Antlniriiiui Gustari, Alocasin Tlilhautidixi, Spathiphylluni Boez-lii, etc. A côté, M. Lichtenbergor expose nue collection de très petits sujets de Cactées et autres plantes gi'asses. Dans les aidres serres, ([ue je n'ai pu visiter. puis([u'elles étaient fermées lorscjue j'y suis passé, MM. Cliantiier. Truf- faut. Vallerand, Chantin, etc.. ont toujours de Ijelles collec- tions de plantes; M. Vallerand exposait do jolies séries de Rloxinia. BégoDid. ArJiimeites. etc. .Vl.liEUT .\rAUMKNÉ. Les Orchidées. 11 faut malheureusement signaler une fois de plus le petit nombre des lots d'Orchidées, et constater i[i\ii part celui de M. .\taron. le niveau auquel ils se maintiennent est très, très ordinaire. M. Maron. do Hrunny, avait encore do la nouveauté. Sou Cattlei/a X Victor-lliirio, issu du C. (luttiita Leopoldi et du C. aiirea. est fort intéressant. Il rappelle, en moins grand cependant, le C. X Le C:nr. Les pétales et sépales soid bruns. nuancés de jaunâtre le long do la nervure; le lalielle est ana- logue à celui du C. (/Hltutii eu plus graml. et d'un beau rouge ardent. Le tube est blanc rosé. Le Lœlioeattleiia Henri (jreen- wood var. M"' A. Cliantin a le lobe antérieur d'un i-ouge pourpre très riche, remontant par une bande nu^diaue dans le tul>e. avec une macule jaune de chaque côté. Le Lœlioeattlei/a Andreana est représenté par le tyjie. fort ordinaire, et deux variétés supérieures, dont une a les segments rose pâle à la base, ot jaune pâle aux pointes. fjO Caitlei/a X Fernnnil Deiiix var. xuperba est fort joli. f,e Lodioeattlei/a 'X.SeintrIi. issu du L. elegaiis et du eallistoylvssd, a sensiblement le labelle du second, mais est moins beau dans l'ensemble; un Im'Hk ele- ildiis repiiMlnil de semis, e.vpérienco très intéressante, offre nu coliuis joui à fait curieux, blanc tout couvert de stries rouge-brun, mais la fleur est bien jietite; citons encore le iM^lioeattleiia Y^ piirpiirato-Schilleriaita. de bons L. X callis- toiihisxa. le Cattlei/d'X.veliitiiin-LnddeninnniaiKi, i[ui offre un (•mieux mélange de jaune et de rose pâles, etc. M.\f. Cappe et lils. du 'Vésinet. présentaient un gentil Lo;lio- ratllei/a issu du Ciittlei/a interrnedia et du Livlia einnabarinti et portant bien la marque des descendants de ce dernier, le L. X ele(iri''ci'Mleids. De l'Ecole d'horti<-ulturo de Feury-.Mondcui. lui Imul petit lot très varié, ilaus IimjuoI il y ados Choux-lleurs. des .\rtichauts, dos Poireaux, dos Melons, des Pimonis. des Tomates, des salades, etc.. di''notarit une bom\e cnltuic M. Elle Jacq\iart avait une magniliipio rt iui portante colleclion de Pommes de terre ; un l)on choix de Haricots à écossor. une collection de petits Radis et d'Oigiums. M. Davy présentait une belle collei-liou de Polirons. Con- comlires, Courges et Melons ; une botte de Scorsonère ; dos LR JAIIDIN 271 Siilsilis iicdiit à ftciir rose cl Mammouth Sundwlcli d'Ishiiuln : une i-dlloctioii de BiHloravfs ot do Carottes. Heni-j 'I'iie[:lii:i; kil^ Les Fruits. Les fruils étaieiil larijement el ditiiieinrnl, re|iiésenli''s : de liien beau.v. de liieji faits, d'autres de Tioiivelle iiitnidiutinn, ou d'oi-iiiiiio i''tran}ii're mis à l'étude, ete. Parmi les fruits fiiri'és. .\[.\[. SalouKiii ot lils avaient une belle collei-tinn de raisins, les urapiies do Muscat d'Alcxaitdfii-, de Chaxsclas i/ro.i Ci>iilard,ài^ Chasselas de Foiitaiiiehlt'aii ,i\c Dodivlahi, d'AïK/climi), à crains rosés, Black Alicante, etc., faisaient venir l'eau à la bouche. A[M. Cordonnier ot fils, dans leurs vitrines, avaient du FraitliCittlial, Cliassclas de Fontainebleau. Golden Cliampion. Alplninse Laiydlée, etc., et dos pèches fran(.-aisos. dénomina- tion sous laipn^llo ils entendent des pèches dont la cliair n'adhère ])as au noyau. M.\[. Charmoux, do Tliomery, exposaient des j;rniipes de raisin tenant encore à leur sarment. Los Cltasselax de Fuiitai- iiehleau, Chasselas blond de Tliomery. OU cette rose, Foster's ichite seedling, etc. M. Chevillot, avail apporté' de fort belles [loires }]'illiani, Doi/enné d'été, des pèches Grosse mignonne, des pèches de plein vent, dos abricols, des (ifiues. MM. Whir. présentait aussi des raisins, de bcau.x; Cluisselas doré, Black Alicante, Clia.fselas Napoléon. M.\I. Pareid faisaient fijiurer dans loin- kiosque, des fruits de toute beauté, des liyues Daiiphine, des pèilios Sea eaijle, des lirujinons Galopin, Alcris Lepère; des prunes Monsieur héifif; des poires noi/enné de Mérode, }]'illiam. etc. Les fiiiils de plein air étaient éjjfalenient bien re|)résentés. ^L Ledon.x. de I''ontenay-sous-Bois. avait des ponmies Grand Ale.randre, aux armes de Russie, Transjiai'cnte de Croncels. Lord .Snflield; des pèches Mignonne Inilifc. des broirnons précoce de liordeau.r, Lihi Ballet. La Société ré'jrionale de .Nfontreuil faisait bonne ligure avec une importante collection de poires, prunes, pèches, pommes; parmi les poires : des Beurrés d'Ainanlis, Louise bonne d'Arranches, Beurré Ilard g \ des jimnes Je/férson, Mirabelle lie Met:, Coe's Golden, drop; dos pomnn's Hambourg d'été, des pommes fjaccifèros à gros fruits, des fruils de Malus japionica, dos raisijis Garnag des Vosges, Gros Caïman; des pèi-hes Galande Bellegarde, plate de Chine. On y remarquait aussi une varié'té de jifein air, très colorée et d'une grosseur énorme ; un semis de la pèche Earlg Riters. Dans un précédent concours, nous avions noti'' dans un ap|iort de celte Société. un nouveau gain obtenu par un cultivateur de Montreuil, ^L Savnrd. t.a pèi-he avait l'avantage do combler le vido qui existe entre la production de VAnisden et le Précoce de Haie: elle est colorée, à chair adhérente et n'est [las encore au conunerce. MM. Croux et lils. avaient exposé dos fruits do Pommier^ microcarpos, dos pommes peu répandues dans le conuuerce. mais d'une ])elle grosseur et de lielle couleur, telles que : D. T. 'Fish, Virginia Red streak, Guillaume de Crède, Grea- ne's pippin. Golden Noble, etc.; des poires .Souvenir du Congrès, D' Cornélis, Beurré d'amanlis panaclu', Doi/enné de Mérode, eU-,; des prunes .S'rt<.s-«m : dos pèches Madeleine de Courson; des poires Grosse Louise. ^]'illiam panaché. Beurré gris jianaeln', etc.; des ponune~ St-Germain de Lais. Transparente de Zurich; des pèche> précoce lîousseau. ilcs primes Pond's seedlings. D'autres rxposilinns collectives, telles que le Comice d'encouragement à l'agriculture o.ih l'iiorticulturo, présentaient do magnitiquos poires : Conseiller de la Cour, Clapp's Facou- rite, Beurré super/!n, etc.; le Syndicat agricole de Conflans: des pommes yto/vxcf'f.s/;//, des poires Beurré Diaphane, Beurré ITardg, ties piunes R'eine Claude et un semis très joli et bien coloré. Le lot collectif du Cercle d'arboriculture de Montmo- rency conq)renait des poires Citron des Carmes, Bon chré- tien. Clapp's Favourite, des pommes, des pèches, olc ; la Société d'hortii-ulture, do viticulture et d'arlioriculture d'Ar- genteuil, dos ligues cioletles Dauphinciica pèclies Mignonne de plein vent. Jaune de Doué, dos pommes Large face, etc.; le Syndicat agricole de Cimllans : dos poires Dogenné Bous- soch, Duchesse, Beurré Fmiqueraij, dos pommes Belle José- phine, Borowitskg, des pè(-lies Edouard. André, etc.; la So- ciété d'horticulture do Vliiconnos, présentait des pommes The Queen, Douciné, Non. such Peasgood, des poires Trioniplie de Vienne, Beurré d'Ainanlis; des prunes Golden drop, des fraises St-Joseph, etc. M. Rothborg, avait un lot sui)erbe, une belle collection de fruits : poires Willia)n,D' Jules Gugot, D' Cornélis; pommes Lord Suf/ield et Gros père; dos pèches Cravford's Earlg, Ale.vandra; une prune nouvelle Gloire d'Ejiinag, Monsieur Janne.otê. L'Ecole d'horticulture de Fleury-Moudou était bien représentée : les jinmes Bingham, Cochet père étaient fort belles ainsi que dos pommes Aritonincha Cardinal apple, D. T. Fish; les poires Beurré Ilardg, Beurré d'Amanlis pa- nache; les pèches Grosse mignonne, précoce argentée; les brugnons Lord Na}iier. Dans la serre réservée à la section étrangère. MAL Lapiorre et tils, nous monlraienl des poires Gro.fse Louise, Beurré d'Arnanlis; dos ponnues Célestia, Raniljourg d'été; des prunes Victoria, Diaprée rouge; des pèches, olc; M. Bruneau avait un lot intéressant d'arbres fruitiers en pots : dos Poiriers Fondante Tliiriot, Trioniplie île Vienne; dos Ponuniers Grand Ale.randre, Transparente de Croncels; dos Pêchers I^rd Palinerston, Earlg, Ricers, des, Figuiers blanche d'Argenteuil et un Cognassier du Portugal, avec 4 ou .5 fruits. Enlin, M. Locointe avail appmli' une prune Mirabelle de semis; des Iioires Sourenir du Congrès, D' Jules Gugot, Bonne Louise; des pommes Loddington, Borincitskg, Grelot; des prunes Reine-claude i-iolette, Jeff'erson, etc. Dans la section canadienne, les ummes fruits; dos fruits frais dans la soc-tion américaine où quelques pommes présen- taient un certain inlérèt. J. M. Buis.sox. Sor les possibilités des limites du greflage CHEZ LES ArÉG-ÉT.^TJ3Cili Les Anciens ont prétendu pouvoir, ù l'aide du gref- fage par rapprochement, unir entre elles les plantes les plus différentes, la Vigne, l'Olivier, et le Noyer, le Rosier et le Houx, par exemple. Les Modernes, au con- traire, affirment que les Anciens ont fait erreur. A la suite de nomlu'eux insuccès dans les plantes ligneuses, ils on! admis, depuis Adanson, le fameux principe de la parenté botanique en fait de grelfage, d'après lequel deux plantes ne peuvent se grelîer entre elles si elles n'appartiennent pas à la même famille. Cependant, on a cité des exemples très rares d'union naturelle entre plantes ligneuses: Chêne et Frêne, Til- leul et Sapin. Mais ces unions n'ont pas été reproduites artificiellement. D'autre part, j'ai réussi l'année dernière, à l'aide de la greffe mixte, l'union du Vernonia (Compo- sées) et du Xanthium (Amhrosiacées). Mais comme la place des Ambrosiacées dans la classification est l'ob- jet de discussions entre les botanistes, on pouvait objec- (1) l'.i.iiiiile-ieiiihi lies .sèancos lie l'.\c;idciiiic des Sciences. 272 LE JARDIN ter que le succès de celle greffe prouvait que les Aui- brosiacées étaient des Composées : il ne changeait rien au principe de la parenté liotanique. J'ai, cette année, fait des greffes par rapprochement, qui sont à l'abri de cette ohjection. J'ai opéré sur de jeunes semis, appartenant à des végétaux de familles très éloignées et dont voici la liste: 1 Haricot (Légumineuses) et Xanthium (Ambrosia- cées); 2 Haricot (Légumineuses) et Ricin (Eupliorbiacées) ; 3 Grand Soleil [Composées) et Melon (Cucurliitacc'es) ; 4 Choux divers (Crucifères) et Tomate (Solanées) ; 5 Chrysanthème caréné iComposées) et Tomate (So- lanées) ; 6 Topinamiiour (Composées) et Morelle noire (Sola- nées) ; 7 Coleus (Labiées) et Achyrantes (Amarantacées) ; 8 Cinéraire maritime (Comi)osées) et Tomate (Sola- nées) ; 9 Aster (Composées) et Phlox (Polémoniacées) ; 10 Coleus (Lal)iées) et Tomate (Solanées); 11 Erable ^Acérinées) et Lilas (Oléinées) ; 12 Zinnia (Composées) et Tomate [Solanées; ; Toutes ces greffes ont réussi et donné lieu à une sou- dure liien nette et.duralile. Toutes les greffes qui sont les plus parfaites sont celles dans lesquelles l'analogie de taille, de vigueur, de végi'tation est des plus mar- quée. De même, la question de la nature des tissus joue un grand rôle, ainsi que les procédés de cicatrisalion par- ticuliers des plantes. Ainsi la Tomate et le (lliou, le Topinamiiour et la Morobe, dimncnt une soudure extrê- mement" accusée, tandis que l'Aster et le Phlox, un peu Agés, l'Erable et le Lilas âgés d'un an, ne se soudent pas ou se soudent mal ; l'opération ne réussit alors que sur des pousses très jeunes. Le succès des greffes par rapprochement, entre les plantes si différentes dont je viens de donner la liste, montre de la façon la jjlus évidente que le principe de la parenté botanique ne peut s'appliquer ;i la grelïe par rapprocliement, puisque des plantes de familles très éloignées et d'ordres dilférents (Dialypi'tales, (iamopé- tales. Apétales) peuvent s'unii- entre elles. L. L).\MEL Sociélo ^'alionalc d'Hortifiiiliirc de France Sririirc ihi 9 m, ni lilOO. Comité ije I''Loun:ui,Tt;uK. La maison Vilmorin |irésentaii, \m lot de planli'S à feuil- lages OH il lleavs, bonnes à isoler sur les pelouses, telles ([ue Solaiium. NicotiatHi. Amarantes, ainsi qu'uni' Irès inti-i-essaute collection do Ghiiliolux Lcuioinei et nancriuniis. M. Launay. de Sceaux, avait apporté un lot di' ÏS variétés de Poifstcmon j/lâ.rinioiilcs. A signaler, de M. Alicheli. de Crest-.Iussy (Suisse) au hybride des GladiohiS rruentiis et aaiidia-cii.six inésenlaul (jueiques analogies avec les Cdaïeids de Nancy. Comité des Chi\vsantmkmi:s. Sous le nom de variété Piiri.si(ni(i, M. l.eEuaire. de Mcml- rouge. avait apporté un accideul lixé. à lleuis lilanclies. (\\i Chrysanttième G. Grinit'rvald. Le comiti' a réservé sciu appréciation. Comité u'Arboiucultuhe piurriÉiiE. Nombreu.v et beaux apports! M. Simen-T.nuis. de l'I.ui- tières-les-Metz. avait envoyé des Poiiuues Axlrclidu h/nnr et rouge, des Abricots sucres de lloluh. Les Pèches el les Bnignons ligurent s sècties. La eonsommaticui de liquide aqueux, varierait entre iO grammes pour le Sapin, par 100 grammes de feuilles, et 85 grammes pour le Fronc. La conclusion intéressante qui ressort de ces constatations, c'est que les forêts formenl un rnle r('gulaleui dont l'importance ne saurait être mise en doute. L^n lieclarc de forêt, àgéi; de cent ans, absorberait par jour de 20 h 30.000 kilo- grammes d'eau, soit une hauteur de iilule de trois milli- mètres par jour ou de dix centimètres par mois. La lloraisiin des Primevères dans les jardins, a liien des chances de ne. pas s'avorter cette année. Ce serait des plantes remontantes au premier chef. En Cham- pagne, les variétés de Primevèrea de jardin et même le Priinula elal/or, qui y a été transplanté des bois de la région, laissent voir de nombreuses lleurs en ce moment. Au mois de décembre et de janvier dernier, il en clait déjà de même. Par sélection, on pourrait peut être olite- nir des variétés ;i floraison perpétuelle : l'essai pourrait en être fait l'arilement. Rassurez-vous, amateurs de Champagne, vous boirez encore pendant longtemps, de ce vin bien franeais! le vieux vignoble de Champagne, dont on avait prédit la ruine prochaine, est plus vigoureux et mieux portant qu'il l'a jamais été. Dans la Marne, on 1802, la statistique décennale accusait li. 020 hectares, en 1900 on en compte l.").10S. Partout où le Phylloxéra était apparu, la bitte a été engagée avec méthode et sans emliallement contre l'envahisseur; le résultat ne s'est pas fait attendre long- temps et le vignoble peut être considéré comme sauvé. L'action des syndicats s'est fait sentir; les grandes malsons de commerce ont participé pour une large part aux dépenses qui ont dû être faites. A Bouzy, sur 200 hectares, il reste à peine 5 hectares en dehors du syndicat, et ces associations sont di'jà au nombre d'une trentaine, au moins. L'iEillet, ;i Antibcs, est l'objet d'un eommerce consi- dérable. Chaque jour, de (> à 7 heures du matin, pendant 5 à 0 mois de l'année, de décembre à mai, il s'en vend pour quelques milliers de francs, à une dizaine des forts expéditeurs de Nice, de Cannes et de Monaco. Les envois se font surtout à Paris, à Berlin et à Londres. Saint-Pétersbourg commence déjà à accaparer les G'',illets d'Antilles et la Suède, malgré les difficultés du trans- port, les trouve à son goût. La culture, bien conduite cl méthodiquement pratiquée, parait être suffisamment rémunératrice. Les prix de vente sont très variables suivant les saisons et selon les variétés. Telle variété, qui se vend quinze centimes la dcuizaine au mois d(^ décembre, vaut un franc en janvier, pour retomber au premier prix au mois de mai. Qïielques variétés ne des- cendent, par contre, jamais au-dessous de 3 et 4 franes. La production de l'alcool, en ISOO, est connue. C'esl l'alcool de Betteraves qui tient la tête avec 1.047.320 hec- tolitres, puis viennent les alcools de substances fari- neuses et de mélasse qui ont donné 714.772 et 007.493 hec- tolitres. Le vin est très en-dessous avec 70.994 hecto- litres. Les marcs et les lies n'ont livré à la circulation que fiS.()63 hectolitres ; les cidres, seulement 19.709 et les fruits 2.893 hectolitres. Le total pour l'année 1809 est de 2.599.558 hcclcditres, accusant une augmentation de 187.098 hectolitres sur le rendement de l'année 1898. M. Nathan Banks, aux Etats-Lbiis, a étudié les imeurs des araignées rouges, qui ne sont pas des araignées comme on le croit souvent, mais des Acariens. Ces petits êtres malfaisants, sont surtout nombreux, pen- ihmt les périodes de sécheresse. Leur multiiilication se fait ;iu printemps, mais on ne .'•ait pas exactement ce qu'ils deviennent pendant l'hiver. Ils nuisent aux végé- taux en suçant le suc des feuilles, en formant à leur face infé'rieure une toile composi'c de lils très lins, à peine visibles. Leur espèce cause do grands dégâts, en l'^lo- ride, sur les Ananas. Par les piqûres faites aux feuilles, s'introduisent de niunlircux parasites végétaux et animaux a t- * On se bornait jusqu'ici au Tilleul pour la fabrication des cordages. La Nature nous apprend qu'on fait actuel- lement des cordes de bois en comliinant 2 ou 3 végétaux de résistance et do densité dilïérentes. On confectionne vin premier toron assez lâche avec du Sapin ou du Peu- plier, puis un second, très serré, de Tremble ou de Saule. Les deux réunis forment des cordes végétales dont l'em- ploi est utilisé dans l'industrie métallurgique. Les plantes vont servir à réaliser l'éclairage, idéal par excellence, la lumière vivante. Vn de nos physiologistes les plus distingués, M. Raphaël Duliois, a pu mettre sous les yeux du pid)lic, au Palais de l'optique, des résultats entièrement encourageants et véritablement pratiques. Cette lumière pliysinlogique est agréable il l'ceil et parfaite au point de vue de la vision ; les moyens propres à l'obtenir, aussi bien que l'intensité, laissent encore à désirer, mais il faut bien se rap[]eler que nous sommes àpeine entrés dans cette voie nouvelle. M. R. Du- bois, pour obtenir la lumière vi\-ante, d'une manière aussi pratique et énergique que possible, cultive des végétaux infiniment petits, des pitotobactéries, dans des bouillons de culture d'une composition spéciale. Les vases à culture, peuvent éclairer assez fortement une salle, pour qu'on puisse à plusieurs mètres de distance, reconnaître une personne, voir l'heure à une montre ou lire des caractères d'impi'imerie. La lumière obtenue rappelle celle d'un lieau clair de lune. L'haliile physio- logiste ne désespère pas d'arriver à des résultats vrai- ment pratiques et à une utilisation du nouveau mode d'éclairage. La lumière vivante serait-elle la lumière de l'avenir'? * » D après la Clrroniqne horticole, des expériences faites en Bavière, dans le but d'étudier l'influence de la gros- seur des pommes de terre de semence sur le rendement, il faudrait conclure que : le système le plus avantageux consisterait à couper en deux les tubercules au mo- ment de la semaine. Dans la pratique, on devra donner la prôfénmce aux tubercules moyens, pour économiser la semence. Il ne faut pas oublier que les plus gros tuljercules ne sont pas toujours les plus riches en fécule et que le nombre des tubercules malades est en raison de la grosseur. P. H.\nioT. 2^4 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Le greffage dans la mousse. — La Gnz-elte du Vil- lage donne d'intéressants ronsoignenients sur le gref- fage de la Vigne dans la mousse, qui présente de nom- breux avantages et doit être recommandé cummc supé- rieur il tous les autres procédés. La nouvelle nu-tlinde estla seule pratique en Champagne, en raison du climat. Elle permet do mettre à profit toute la chaleur de l'i'té et de supprimer le séjour en pleine terre pendant le temps où les variations de température sont à reilouter et où la culture du sol peut être rendue difficile par les pluies. Les récompenses de la fête de l'Horticulture. — Lo jury, charge de réparlir les i-écunipcnses aux [lai'lici- pants de la fête de rHoi'liculturo de jeudi dernier, était ainsi composé : MM. Abel Chatenay, secrétaire du groupe 8, prési- sident ; Doin. président de la classe 47, secrétaire ; Bon- nier, architecte de l'Exposition; Levèque, président de la classe 4G; Baltet, président de la classe Vj: Xiolet, président de la classe 44 ; Mey, artiste peintre. Ce jury a décerné les récompenses suivantes : Médailles d'or. Services (les parcs et jardins de l'Exposition, Fleuriste municipal, Syiidicat des fleuristes de Paris, Princiiiaulé de Monaco. Médailles de vermeil. Comité de la classe 44; i omité delà classe 4.3; comité de la classe 46; comité de la classe 47; comité de la classe 48; comité de l'Indo-Chine; MM. Vilmorin-An- drieuxet C'%à Paris; Société d'horticulture deMontreuil; Croux et fds, horticulteurs; Lévéquc et lils, rosiéristes; Debrie-Lachaume, fleuriste; le journal Le Jardin ; Syn- dicat des horticulteurs de la i'égion parisienne; Socii'té d'horticulture de Xeuilly-sur-Seine. Médailles d'anjeul. Comité du Dahomey; Société d'horticulture de Vitry- sur-Seine ; Piennes et Larigaldie, marchands grainiers; Dallé, fleuriste ; Syndicatde Bellevue-Meudon ; Syndicat horticole et Société de Saint-FiaiTe, d'Orléans; Billiard et Barré, horticulteurs; le journal La Uecue horticole; Cayeux et Le Clerc, marchands grainiers; Millet, lioi-ti- culteur; Planés, fleuriste ; Ragot, lleuriste. Médailles de bronze. Thiébault aine, marchaml grainier; Boiitreux, horti- culteur; Valtier, marchand grainier; Service de voirie de l'Exposition ; Lecointe,pépiniériste;Mizard, fleuriste. La réfrigération en horticulture. — La réfrigération appliquée ;i riiiu'ticullure pcri]iet d'allonger la période de repos des plantes et de réaliser, autant que possilile, cet idéal : étant donné un groupe de végétaux appartenant à la même espèce, obtenir d'eux qu'ils donnent leurs pro- duits consécutivement, sans arrêt aucun durant foute l'année. La Revue de lu Société d'horticiittiire et de botiu/iqne des Boucltes-du-Rlione^ qui s'occupe de la question, cite comme exemple t'établissement Thomas Rochford, à Cheshunt. La chambre frigorifique est dotée de sa propre machine destinée à produire le froid. Les plantes sou- mises au froid sont des Lis et des Muguets d'Allemagne. Pour les premiers, la température est maintenue à 0"; pour les seconds, elle est légèrement abaissée au-dessous. L'opération esttrèsrémunératrice, et quoique l'installa- tion soit d'un prix très élevé, les bénéfices sont importants. Plébiscite de pommes en Angleterre. — M. Pearson vient de faire connaitre le résuitat d'un pléliiscite, qu'il a provoqué, sur les meilleures pommes ;i cultiver en Angleterre. 11 a établi 4 classifications dans lesquelles les fruits sont placés par ordre de mérite : les meilleures variétés pour la cuisine ou de dessert ii cultiver en cor- dons; les meilleures variétés de pommes de ménage ou de dessert à cultiver en buisson. Le même pléliiscitaires s'est adressé aux marchands de fruits, pour avoir leur avis sur les meilleurs fruits do marché. Nous ne pouvons donner ici la liste des fruits recommandés, tous d'origine anglaise, et qui est repro- duite par Vllorticiiltiire Nouvelle du 2.5 juillet dernier. Cas de tératologie chez un Lilas. — On a signalé à la Société d'Histoire naturelle d'A utun un cas d'éversion liiologique du Lilas ordinaire {Si/riug(( vulgaris L.), ol.iservé dans le jardin de M. Reviron, deMarcigny{Saône- et-Loire). L'anomalie consiste en inflorescenses ayant toute l'apparence de racines fleuries. Rien de plus sin- gulier que de voir sur place ce Lilas bien fleuri à fleur de terre, car toute la tige était cachée et l'on ne voyait que les thyrses au ras du sol. Ce ne sont pas des rhi- zomes, au sens propre du mot, mais des branches sou- terraines se comportant comme des rhizomes; si les hor- ticulteurs qui recherchent les floraisons extraordinaires pouvaient reproduire cette anomalie et créer des cor- beilles de lleurs de Lilas sans feuilles, à fleur du sol, l'ellet n'en serait pas banal. Ces tliyrses lleuris, au nombre de trois, étaient éloignés de 0'".')0 l'un de l'autre, le plus développé ;i i"'ôO environ de la souche. Ils sont restés fleuris pendant un mois, mais cette lloraison anormale n'avait pas eu lieu les années précédentes. Un Phœnix hybride. — Lu Revue Horticole de l'Al- gérie, signafe à Saint-Eugène, prés Alger, dans la villa de M. J. Simon, un magnifique sujet de PItœirix recli- nata fécondé par le P. canariensis. Les graines ont donné naissance à un grand nombre de plantes, remar- quables par leur vigueur et par un port plus léger que celui du P. canariensis. Ce Phœnix., auquel on a donné le nom de P. sinensis, présente des sujets mâles à éta- mines toujours stériles, tandis que les pieds femelles sont susceptibles d'être fécondés avec le pollen du P. ca- narie/isis ou d'autres espèces. L'Université et l'agriculture. — Au cours d'une des dernières séances du Congrès des agriculteurs, le vcpu suivant a été adoi)téii l'unanimité, à la suite d'une intervention de M. Gain: « 11 est désirable que les Universités orientent de plus en plus leur enseignement vers les applications des sciences à l'agriculture. » Ce vœu avait fait dire que M. Cain avait réclamé la main mise de l'Université sur l'enseignement agricole. t)n voit qu'il y a eu mauvaise interpn'tation. Arboriculture fruitière en Crimée. — La section do Simféropol, de fa Société impériale russe d'Horticulture, a publié il l'occasion de l'exposition universelle, une notice sur l'arboriculture fruitière en Crimée. La (Crimée, occupe en Russie, la première place au point de vue de la qualité des fruits et de l'importance que joue t'arlioriculture. La Pomme, la Poire y sont tout particulièrement cul- tivées et l'étendue totale des vergers (sans compter les vignobles) peut être évaluée à 6.230 hectares. Il y a neuf ans, elle n'était que de 5.574 hectares. Un seul de ces ver- gers, a une étendue de Kiti hectares. LE JARDIN. Le talileau suivant donnera une idée de l'importance de l'exportation des fruits de ce i)ays, depuis 1890 ipar chemin de fer) : 'reiljlcuu (lo l'exijortation des fruits [khii- dix ans (en ponds; 1 pond =- Iti kilogr.). 1890 iM^AOi 1S91 i9(i.:i5s is9:i t;9:..:.is 1893 ■.irr^MCi 1894 tJiHMll 1895 .il 7.775 189e 8911. sno 1897 ;i^'S.-?'.i'.i 1898 4o:!.'ilii 18KI l.8i5.28:.i L'activité développée par la section deSimféropola déjà produit de lions résultats; malgré cela, il y a encore place pour beaucoup d'amélioration, aussi liien au point de vue de l'extension que du perfectionnement, et il n'est pas douteu.K que l'arboriculture fruitière ne joue un rôle encore plus important d'ici quelques années. Les Rhubarbes précoces. — Les Anglais qui font un grand usage des [létioles de Rhubar]ies,dans l'alimen- tation, se sont appliqués k rechercher des variétés hâ- tives. La palme appartient sous ce rapport à la Dair's Chanrpioti Rhuharb qui produit dès le mois de février et est le résultat du croisement des variétés Victoria et Chaiirpagne. Viennent ensuite : Prince Albert, Lin- /lœi^s et Victoria qui est la moins hntive de toutes. Plantes vivantes offertes par le Muséum d'his- toire naturelle. — Le service de la culture du Muséum vient de puldier, la liste des végétaux, qu'il olïre en échange aux jardins botaniques. Nous relevons : les Pœonia lutea Franch.; Rnbus xanthocarpus Bur. et Francli. ; Cotoneaster pannosa Franch. parmi les plantes de plein air; de nombreuses plantes de serre et d'oran- gerie, dont quelques-unes intéressantes au point de vue économique ou alimentaire; toute une série d'espèces non ncmimées, telles que la plante au caoutchouc de Madagascar, un Landolpliia du Galion, des Stercûlia et des Stra/ihai/tli us de la ( iuinéo française, des Fir/ts, etc. Le Ményanthe ou Trèfle d'eau. — C'est une des plus jolies plantes de la llore indigène, qui joint à l'élé- gance de ses fleurs, nous apprend le Li/o// /turticole, quelques qualités sérieuses. Les Lapons en extraient une sorte de fécule qui, combinée avec la farine de céréales, peut servir à faire du pain. Les Allemands et les Anglais l'utiUsent dans la fabrication de la bière. En Angleterre, on la met même dans le Porter et dans l'.l le. Le parfum des fleurs d'après leur couleur. — Un savant allemand, d'après le Bulletin de la Société d'horticulture de Sedim, a trouvé que sur -4.300 espèces de plantes cultivées en Europe, 420 seulement possé- daient un parfum agréable. C'est parmi lés plantes à pétales lilancs ou crèmes qu'on trouve la plus forte pro- portion de lleurs odorantes : 187 sur 11-24. Puis viennent les fleurs jaunes, les rouges, les bleues et les violettes. Sur les 3.800 espèces, qui se trouvent en dehors de cette catégorie, il faut en retrancher L.jOO dont l'odeur est désagréalde; il en reste donc [ilus de 2.300 qui ne sentent ni bon ni mauvais. Un nouvel hybride de Rhododendron. — Sir Trevor Lawrence présenta, il y a quelque temps, à la Société royale d'horticulture de Londres, un nouvel hybride Rhododendron auquel on donna un certificat de de mi'rite de première classe. Les fleurs ('taient d'\ine très belle taille, d'environ 0"\12 tle large, de couleur rose pur, plus pâle dans les vieilles fleurs. Il y a quelques points bruns sur le pétale supérieur. Le Gurde/> aioul(> qu'il doit avoir le H. Aucklaiidi comme parent. Les sujets se sont montrés 1res rustiques d'après les obser- vations de MM. .lohn W'aterer et Fils. Rendement des Pommes de terre en 1899. — M. 1'. d(> X'ilmnrin a f.iil récciiiincnl. a la Société natio- nale d'agriculture, une conununication relative aux Ponunes de terre à grand rendement. Kn 1800, la supt-riorité des variétés allemandes s'est affirmée d'une façon remarquable. Sur les 20 premières places, seize sont occupées par ces pommes de terre; la pi ornière variété française (Liât it ut de Beauvuisi ne vient qu'au dix-septième rang. La Geheinirath Thiel ne donne pas moins de ."i.'jOO kil. de fécule à l'hectare; Vlinpierutor justifie toujours la faveur dont elle jouit et reste parmi les meilleures variétés, quoique son rende- ment en fécule ait été un peu faible cotte année. {V Horticulture uourelle). Le roi de Suède et un botaniste français. — Lu journal du matin racontait dernièrement une anecdote entre S. M. Oscar II, et le botaniste Bonnier. Ce dernier herliorisait dans les environs de Stockolm, quand il rencontra un étranger ayant la même occuijation. La conversation s'engagea, et M. Bonnier proposa d'aller prendre un substantiel repas dans une auberge du voi- sinage. « Non! venez chez moi et nous luncherons ensemble », reiirit l'étranger en le conduisant au Palais, dont il ouvrit la grille. M. Bonnier fut étonné; l'étranger s'excusa et dit : « Je suis fâché d'être le Roi, mais je n'ai que cet endroit où je reçois mes amis ». Ils n'en dinèrenl pas moins et causèrent botanique toute l'après midi. La Fête de l'Union commerciale. — Cette fête que nous avions précédemment annoncée a eu un plein succès. Tous les horticulteurs et amateurs présents à Paris, se sont fait un devoir de répondre il l'invitation de l'Union commerciale, qui avait, du reste, et connue on s'y attendait, très liien fait les choses. On ne pouvait rêver cadre plus délicieux que celui dans lequel se dé- roulait cette fête : le Palais de l'Horticulture, où se trouve installé, on le sait, des concours temporaires. Cette soirée, dont les honneurs étaient faits par MM. Viger, président d'honneur de l'Union, Trulïaut, président titulaire, Chatenay, secrétaire général et par les autres membres du bureau, comportait un pro- gramme artistique varié, dont les exécutants obtinrent un très vif succès. Au nom de l'Union commerciale et des horticulteurs parisiens, M. Viger souhaita la liienvenueaux horticul- teurs de province et de l'étranger, dans une de ces allocutions à la fois pleine de fond et il'humour dont il est coutumier. En somme, fête bien ri'ussie, dont tous les assistants cnnserveront pendant longtemps, un agrt'able souvenir. EXPOSITIONS ANNONCEES Orléans. — lô novembre 1!)00. — ExposrnoN de Ghhï- s vNTHKMES organisée par la Société d'horticulture d'Or- li'ans et du Loiret; adresser les demamles au Président on au Secrétaire général avant le 10 novemlire. Avignon. — 2 7 octobre l'JOO. — Exposition de C.hry- s\NTHi:Mi:s organisée ]iar la Société d'agriculture et d'hor- liculture de ^'aucbIse; adresser les demandes, avant le 10 octolire, à M. Renoyer, secrétaire, 9, rue Thiers, .Vvignon. V 276 , LE JARDIN %l# de iŒ§tiîcaiittte Cette fête, on l'a iléja dit el répété, a été un siu'cés. Elle a aussi été une ri'vi'lalion de ce que Ton pouvait attendre de l'initiative individuelle des diverses p(>rson- Fu-,. 100. _ T.,i cnl,',-e ,: fi-iiils de 31. Crruix. nés et des sociétés qui y ont pris part. Cela est mainte- nant reconnu, et nul doute que de temps à antre, on organise un défilé do ce genre, qui se distinguera des répétitions des cortèges plus ou moins liistiu iqiics on syndioliqnes. L'Horticulture en gén(''i-al, et l'iirl lloral en piiii icnlicr, ne pourront qu'y gagiu'r, car ce sont de vci-ilahlcs leçons de choses que l'tui donne au imlilic. Xeuf lieiires du iiialin. — C'est, dans la galerie der- rière le palais de-l'électricite, un Inouhalia indescriptilile, un pêle-mêle des plus |iittoresques. Tout le monde s'em- presse autour des véhicules et des motifs les plus divers que l'on se hâte do garnir. Là, ce sont les potées de fleurs du syndicat des marchés; iilusloin, les gerl.ies de fleurs du syndicat des fleuristes; ici, des tas de Reines- Marguerites; là, des paniers lie fruits. On sepresse autour de la joiuiue annamite oii, sur une frêle armatni-c, se balancent déjà de sveltes Fougères qui formeront tond aux Orchidées qu'une fleuriste commence à disposer. On entoure l'énorme panier bergère qui représente le char du « Jardin » et du « Petit Jardin. » On amène .continuellement des voitures et d'autres motifs lleuris ; ractivit(' redoulih\ mais sans cohue, sans bousculade, on s'cntr'aide. Sera-t-on prêt'? Deir.r. Iiéiire-s. — Les dernières voitures thoiiiçs, les n chefs-d'o'uvres )) des sociétés delà banlieueparisicnne, les civières de fleurs et de fruits, sont arrivés ; on dmine le c de main définitif, on active la disposition de quelques fleurs et ginrlandes, taiulis que les commis- saires delafêteiont placer voitures et autres motifs, an.x enilroits qu'ils doivent occuper dans le cortège. C'est une féerie de nuances et de couleurs, lepapillot- tement continu de tant de jaunes, de mauves, de bleus éclaboussants, de rouges ébhmissants: une vivante palette mouvante. Les figui'ants el figurantes s'eut icci'oi- sent ; les Muses prennent place dans leurs chai's, Entre foules ces voitures, ces chars a bras, ces pous- ses-pousses, ces civières, ces fauteuils roulants, décorés de fleurs de la saison, la foule va et vient et se dévisage ; une foule de fi.LTurants. un peu théâtrale, d'organisateurs, 'de fonctionnaires, tandis que les comndssaires conti- nuent la formation du cmlège. (-elui-ci enfin se met en marche sous >ui soleil radieux, ayant à sa tète un pelo- ton de gardes municipaux à cheval et la ninsi(pu' du 128'" de ligne. Il est trois heures. En tête, sont deux ttmneaux d'arrosage parés, enguir- landés de fleurs, les tuyau.x à l'arrière se trouvent dissi- mulés sous uwc ample floraison lie Dahlias; ils déversent de l'eau de i)lace en place, pour abattre la poussière qui ternirait les fleurs des objets qui suivent, sous la ma- nieuvre de deux conducteurs costumés en jardiniers. Aussitôt, .suit le char massif de la culture potagère (fi g. 101) ; c'est une pyramide de légumes les plus variés, disposés symétriquement, dans laquelle la blancheur des Chonx-lh'urs loi'uie une opposition mar(iuée avec le rdiige des l'inuMds, îles Carottes et des Tomates, le violet des Aubergines et que, çà et là. des Laitues, des Ro- maines mettent une tache verte. Les maraichers de la Seine, iirécédant la civière des Cucurbitacées (fig. 103), ont. eu plusdes légumes, unevoi- ture sunnontée d'un dôme tout en Soleils jaunes el liiii-di'c de Reines-Marguerites. Avec la civière des Cucurbitacées. ce sont des excla- mations dans la foule et les quolibets s'échangent, ('/est en effet curieux, tout cet ensemble de formes liizarres, des C.ourges, des Pot irims, des Melons, des Concomljres de tontes les variétés, jusqu'au très original Concombre ser- pent; le tout surmonté d'une énorme Citrouille trans- formée en vase, de laquelle émerge tout un buisson dont h's rameaux sont ciiargés des fruits de Physalis, de l'iinenls, de Cucurljitacées d'ornement. Naturellement, il se Inmve quo]f|ues biuis plaisants qui font différentes iiiinpiiroisdiis. iliint les Cucurbitacées et leurs voisins $^^' f^^^Mk Fio. 101. ■ Lr rini.,- ihi rnni'iti' ih- rjillirrc pnlu;/'' font les frais. ( )n rit bien lani ilierenient i^t celle lourde civière passe. C'est maintiMiant la classe -l.") et ses fruits, a la tête de lai|nel|p est le chef-d'ouivre formant un domealirilant un St-l''iacre. de la Société de St-Fiacre, de Vilry sur Seine. C'est ensuite un grand plateau (fig. 100), aux quatre coins LE JAllDIN 277 duquel est une [lyramide do iruits se détachant sur un fond de Reines-Marguerites. Le centre est occupé par un bel arbre en vase, dont la tifje est entourée d'une Vigne cliargée de raisins, et dont aux branches sont tantôt des prunes, des pommes, des poires. C'est étonnant, s'écrie iini'hpi'un, re ipic l'on (ililiciil mainii'naiil parla greffe!... Fia. 102. — Le char de la, Sûcu'tc d'horticulture de MonlreuiL Cette pièce, escortée par le personnel de rétablissement, appartient à M. Croux. Le char « hommobile » de Montreuil, est original et un des plus remarqués avec ses guirlandes de pèches, placées parmi les feuilles de Laurier. Deux charmantes petites filles jettent des Pêches en guise de fleurs, et ces pêches sont les bienvenues dans la foule. Se succèdent ensuite une pyramide aux contours tour- mentés, tout en épis de Glaïeuls ; une voiturette de paille qu'émaillent des Bleuets, des Coquelicots, des Margue- rites et des boutons d'or; un fauteuil roulant très bien fleuri (fig. 104). Une voiture genre tonneau ifig. iO.'ji, atte- lée d'un cheval, toute enguirlandée est occupée par une jeune femme ; le grand portique entièrement en roses, d'où se détachent les mots « Roses Levèque » ifig. 10.5) en Roses rouges et en Roses Thé que trois hommes portent à grand'peine, tandis que d'autres le soutien- nent h l'aide de guirlandes île Roses. Dans une voiturette Planés, encadrée d'un grand croissant de Roses pâles délicatement voilées de gaze, un bél)é tout rose et joutllu se prélasse, escorté de toute une bande de bambins exotiques. Une troupe de petits négrillons remorque cette voiture à l'aide de traits lleuris. C'est ensuite la petite voiture aux chèvres du Luxem- bourg, plaquée de fleurs pour notre confrère la « Revue horticole », que dirige une jeune femme travestie en bou- ((uetière 18.30, tandis qu'à l'arrière sont de petites filles et que deux jardiniers suivent. Portés à liras d'Iiommes : un chapeau en Reines-Mar- guerites de M. Thiébaut ; le « chef d''jeuvre » de la Société d'Horticulture de Bellevue, abritant un St-Fiacre qu'es- cortent des petites filles en blanc, couronnées de Roses; et le moulin de Roses, aux ailes garnies de capitules de Soleils jaimes, de M. Dallé. Vient maintenant un groupe bien intéressant, celui des différents véhicules du syndicat des horticulteurs de la région parisienne. Ce sont d'aliord deux voitures dans lesquelles sont disposées les différentes plantes à feuillage décoratif et à fleurs, qui sont vendues sur le marché du Quai aux Heurs et dans les autres marchés. Tout cela entouré d'une quantité de ces lirouettes spé- ciales dont se servent les marchands, pour transporter les plantes, des étalages du quartier de la vente en gros aux éventai res de la partie de la vente au détail. Sur certaines sont des liourriches, sur d'autres des plantes variées en jiots, sur d'autres encore des Fuchsias ou des Pilargoniums. Ce groupe, est escorté des jeunes filles des hnrticulteurs et revemhMirs de ces marchés, en costumes lie jardinières, laissant éclater leur joie de faire partie di' la fête. Tout cet ensemlile est encadré de guirlandes. M^l. Piennes et Larigaldie ont une voiture de fleurs, aiusi que M. Valtier; M. Millet des parasols fleuris, et M.M. Biiliard et Barré une reproduction, en Heurs, en livs petit, du Palais de l'Horticutture. De la maison Vilmorin, une grande gerbe de fleurs composée principalement d'épis de Glaïeuls, disposée dans une sorte de grand vase formé de fleurs de Reines- Marguerites, plaquées et disposées en dessins (fig. 103). Autour de la civière sont des guirlandes fort bien ar- rangées, faites d'épis de Glaïeuls et de Dahlias. La Société de Xeuilly suit, avec une grande gerbe de fleurs, qu'entourent des porteurs d'autres bouquets. Mais voici, avec la classe 47, plantes de serres et colo- niales, le clou du cortège, ou tout au moins la partie du i-nrtège qui comporte les chars, voitures et motifs les l>lus artistemout arrangés et les moins lianals. Là, les fleurs et les plantes sont admirablement disposées et le public connaisseur et artiste applaudit longuement. Les chars sont traînés par des sénégalais et par des malgaches, qui ont pour escorte toute la bruyante popu- lation exotique des jardins du Trocailéroi fig. 109); la flore et la population exotiques vont naturellement ensemble, et toutes deux sont dans leur milieu. Des annamites en costumes de fête, rutilants de couleurs bigarrées, avec leurs bannières, entourent la jonque indo-chinoise, dans laquelle a pris place une jeune et jolie indigène de Ha- nnï, ayant à ses pieds une petite fille. Dans le char des Palmiers (fig. 106^ trône également une négresse toute enguirlandée de Roses, et qui est là parfaitement à sa place. F.r.. 103. — La civière de fleurs de la maison Vilmorin (au 1" plan). La civicre de [Ctict'.rbitacres (ait 2' plan). Ce char a été fort liien décoré par M. Delavier. A l'ar- rière, s'élève un Seaforthia elegans dominant le tout par sa haute frondaison, tandis qu'en dessous s'étalent d'autres Palmiers et s'épanouissent des Lis, desHydran- gcas et d'autres belles (leurs, et que des guirlandes de Roses contournent de frêles armatures de fil de fer. 278 LE JARDIN Puis vient une Irgèrc voiture ir(.)reliidéos (fig. K.iT), arranjîée avec des armatures en lil de fer supimrtant des piq\tets et des faisceaux d'Orchidées et d'.4 nthiirium liirt l)ien disposés, ])ar M. Delu-ie-Laehaume, parmi les léiîères frondaisons des Fougères et les gracieuses lianes de Lyyodiinii scai/dé/ts. Aucun terme n'est assez puissant pour décrire la délicatesse et la joliesse de cet ari'aiigenienl qui constitue une petite merveille. L'es- corte lies noirs, Iwm'ncs (?t femmes, portant un liouquet attaché. d'un tlot île hutians multicolores et tenant des palmes_uu::ay,aatil.ef* paniers, jclteut des fleurs à qui ijiieux mieux. L'idééide l'arrangement de ces chars et de l'escorte des indigwiies. exotiques revient à ÎSL Martinet. Mai.s voici, immédiatement après et précédé de deux petits enfants costunu'S en anges poussant d'abord des ari-o.soirs Moi'tîs reuqilis de Heurs, puis portant des Lis, et ayant .leur part dé succès, le char des journaux « Le ■lardtn » et « Le Petit Jaritiii illustré » ifig. iOS et 109) qui est salué par des applaudissements nourris. -./C'est, un char Louis XV, occupé, au centre, par \\n énonue panier bergère au milieu duquel trône une Muse drapée à -l'antique, aux yeux et aux cheveux noirs, per- sonnifiant la Pensée. Des Palmiers s'élancent de ce panier géant, tandis que débordent d'autres Palmiers, des Lis, desHyilrangeaset d'autres fleurs. Toute la plate- forme de ce char est garnie de plantes vertes et fleuries. De légères armatures sont dissimidées sous les fleurs et soutiennent de jolies gvurlandes de Lygodiiim fleuries de Lis. La décoration de ce char a été faite par M. Dela- vier. Sur une très grande plume, posée obliquenu-nt sur l'un des côtés, sord écrits : Le Jardin, — Le Petit Jar- din niiistré. O char est traînt' par des janliuiers et par des typo- graphes, tandis que d'autres typographes, hommes et h'nimes, en costumes de travail, faisant (lartie du ])erson- nel do l'imprimerie horticole, l'accompagnent, person- nifiant ainsi la pratique alliée à la théorie et que. des en- fants costumés en paysans, jettent des fleurs. Les compositrices de l'imprimerie, revêtues de leur longue blouse noire, ayant des Roses dans les cheveux et au corsage, avec une grande iilume en Ijandouliére (fig. 108) et une corbeille devant elles, jettent des fleurs et obtiennent un grand succès. Viennent ensuite des jardiniers du service des jardins de la ville de Paris, portant un ruban aux couleurs de la ville, qui accompagnent un magnifique bateau dont la coque est entièrement en Roses sur un socle de Reines- Marguerites, et duquel s'élancent et retoudient toute une série de jolis feuillages de plantes exotiques et de Heurs. Toutes ces Heurs laissent, bien dégagés, le contour de la carène, l'idégance des mâts et la finesse des voiles. L'écussou aux armes de Lutèce, avec la devise Fluctuât nec Meryitur, se détache en avant, tout en fleurs cou- pées de Ageratum, Pelargonium zonale rouge, avec le navire en Sempervivuni arachnoideum du champ de Tngetes Légion d'honneur. Bien que je n'aime guère ces travaux en lleurs idaquées, je ne puis que dire du liien de cesarnies, admirablement représentées et d'une exé- cution impeccable. Le char du synilicat des lleuristes de Paris est grand. Au centre, s'élève le buste de la République, sur un socle de fleurs plaquées et sur lequel se détachent les lettres R. F. Une Muse représente l'art floral présentant lies palmes et acclamant la République. Aux quatre coins, de belles corbeilles de plantes à feuillage et, ç:i et là, des corbeilles de lleurs. Les côtés sont tout euguir- laudés de Roses principalement, et dans le bas, est une galerie de plantes. Autour, dos janliniers Louis XV poussent des fauteuils roulants, desquels des bouque- tières Louis XV jettent des fleurs. M. Debrie-Lachaume a une délicieuse petite voiture fleurie. Au milieu, est un grand panier dans lequel sont disposés des Croton, Pandanus, Solnnum Wendlandi, Glaïeuls, surmontés de Massettes; à chaque coin de cette voiture, est un Areca dans un vase en osier. Le service des jardins de l'exposition est représenté par divers sujets fleuris; le plus original est certes celui des dessinateurs, avec un àne portant une jeune femme et des fleurs, des fauteuils roulants; on remarque aussi un saint l<'iacre et diverses déesses de Flore et de Pomone, font cela encadré par des porteurs de guirlandes et de mâts fleuris. Dans la classe des graines, en dehors d'un motif représentant des graines dilTérentes, MM. Cayeux et Le Clerc ont une voluminetise pyramide d'oii les (ilaievds jaillissent en épis; et M. Valtier, une voiture de fleurs, que suivent des porteurs de hottes fleuries. Le cortège se termine avec le char de Monaco et les porteurs de fleurs du Village suisse jetant des Edelweis. Le premier est précédé de marins costumés en flanelle blanche, représentant le perpétuel Printemps avec sa déesse personnifiant le Soleil, char bien théâtral jjour un cortège fleuri. Derrière, est un panneau de grandes frondes de Phœni.r et d'autres plantes; le tout est garni de guirlandes de fleurs en papier. Pourquoi pas de fleurs naturelles? Dans tout le cortège, sont dos porteurs d'attributs et d'outils divers, certains un peu à la Watteau. De par- toid, on fait pleuvoir sur les spectateurs, qui en sont enchantés, une averse de fleurs et même de fruits qu'ils gardent, les Pèches de Montreuil surtout, car ils no ripostent pas. * * Dans cette diversité de motifs floraux, conçus et exé- cutés par des personnes aux sentiments dissemblables, il y en avait pour tous les goûts, d'oii les exclamations diliérentes que l'on entendait dans la foule. Il y avait des choses très bien, artistiques, passables; il y en avait aussi de bien médiocres. En pareil cas, c'est inévi- table, et il faudrait être très pointilleux, pour mettre trop à jours ces minuscules défauts et en exercer une critique sévère. Naturellement, certains sujets, parmi les « chefs d'œuvres », peuvent servir de modèles pour des exécu- tions de ce genre dans maintes corporations. C'est sou- vent le sujet principal présenté à la vitrine des charcu- tiers; c'est aussi la pièce montée que le pâtissier place avec orgueil sur la table d'iionneur, lors d'ime noce ou d'un banquet. Il y aurait ilonc mauvaise grâce à blâmer ceux qui ont crû bien faire et n'y mit pas absolument réussi. D'ailleurs ces derniers, s'ils imt un peu de goût, au- rcmt tiré de cet ensemlile une excellente leçon de choses dont ils profiteront en pareille circonstance, si une sem- blable fête a lieu à nouveau. Albert M.xu.mené. UN NOUVEL ENNEMI DES ARBRES FRUITIERS Le Ceratitis capitata De beaux Aliricoliers, cultivi's eu plein vent dans des jardins à Courbevoie, ont perdu cette année une grande partie de leurs fruits à l'état vert. La récolte fut ceiien- dant moyenne, et les abricots, arrivés à maturité vers la mi-juillet, étaient d'aspect superbe; mais la plupart durent être jetés parce qu'ils renfermaient des vers LE JARDIN 279 (lai'ves dp Diptères), parfois au iionilirc ilc six à liiiit dans un même fruit. Ces larves, dont l'examen me fui confié, appartenaient à une mouclie de la famille des Trypetidie. Placées dans une boite h éclosion, elles se transformèrent rapidement en pnjjcs dans la terre, et au liont lie quinze à vinfit jours me donnèrent, à mon grand étonnement, le très joli, mais très reduiitalile Ceriitilis capiliita Wied. Raii])orté des Indes orientales par Daldorf, ce Diptère tut décrit en lS2(i par Wiedemann, et nommé Trijiieta capitula (Anal, entom., p. 54, n" i2i). Mac-Leay (Zoolo- f.'ical journal, t. XVI, p. 470-482) le redécrivit en 182!), sous le nom de Ceratitis citriperda, d'après des exem- plaires obtenus à Londres et provenant de larves impor- tées dans des oranges de Saint-Michel (Açores). Mac- Leay établit de plus l'identité de cette mouclie avec le T'epliritis, signalé par Cattoire comme rendant impos- sible l'obtention d'oranges ou de citrons mûrs à l'ile Maurice (Latreille, Règne animal, p. 534). Depuis, le Cera- titis capitatn ou sa variété liispanica de Brème ont éti' t-e flt'ii.rie et portique ilc Roses de M. Lêerque pénètrent à l'iiilcricur etjs'y jilèvelopiient avec une^telle rapidité que le fruit garde son aspect .sain, même lors- qu'il est fortemeid contamiiu'. Parfois, cependant, dans les fruits volumineux, (oranges, etc.), il y a un début de putréfaction et apparition de moisissures aux points envahis par les larves. Il ne peut y avoir aucun doute sur l'identité du Cera- titis capitata ^^'ied, avec le Ceratitis citripercla Mac- Leay et le Ceratitis Cattoirei Guér.-Men. De Brème, Guérin-Menneville, Penzig ont distingué, sous le nom de Ceratitis hispanica de Brème, l'espèce du pourtour méditerranéen. Il m'est impossible de trouver la moindre différence entre les exemplaires que j'ai vus d'Algérie ou de Courlievoie et ceux des Bermudes, qui ont été ligures par Riley sous le nom de Ceratitis capitata. Les saillies frontales, signalées par Penzig, existent chez tous les Ceratitis, et la couleur des palettes céphaliques du mâle me parait un caractère insuffisant pour élever le Ceratitis hisjKiirica au rang d'espèce distincte. Sous prétexte que le nom Ceratitis a été préoccupé pour certaines Ammonites, Rondani a proposé de le remplacer par celui d'Halteropliora. Si l'on croit un changement nécessaire, pourquoi ne pas employer le nom de Petalophora donné par Macquart en 1835? Dans quelle mesure y a-t-il lieu de redouter la propa- gation du Ceraittis caiyitata aux environs de Paris? Sans doute, l'été que nous venons de traverser a été merveil- leusement favorable au développement de cette espèce méridionale, et si son introduction date de la présente année, si elle est due à l'importation récente de fruits infestés venant de la région méditerranéenne, on peut espérer que l'hiver nous débarrassera de cette peste. En effet, d'après les observations de S.-D. Bairstow (Agri- culturat journal of tlie Cape of Good Ilope, 2 nov. 1893), le Ceratitis hiverne à l'état d'insecte parfait sous les feuilles mortes et autres détritus, pour recommencer à Ijondre au printemi)s suivant. 11 est permis de croire que, sous notre climat plus rude, cette période d'hiver- nage sera défavorable au Diptère. Mais il est à craindre, d'autre part, que les conditions éthologiques changeant, les mœurs de l'insecte soient également modifiées, et que certains individus des générations automnales passent l'hiver ;i l'état de nymphes mieux protégée^ contre le froid, pour éclore aux premières chaleurs de l'année dernière. 280 LE JARDIN Il ost ilonc 1)011 de surveiUt'i' ''o prés ce noiivrl (Miiiouii, avant qu'il envahisse nos cultures de Monlreuil. Les moyens préconisés pour lutter contre le Cerniilis sont: i"Ia destruction des fruits attaqués, mûrs ou non mûrs, il l'aide de la chaux vive; 2° lorsqu'il s'agit de fruits de valeur, entourer les arbres menacés, sitûl FiG. 106. Le Char des PaLiiicis. après la floraison, par une enveloppe complète d'é- toffe légère ettransparente, telle que celle qui sert à faire les moustiquaires. Ce procédé a donné de bons résultats au Cap de Bonne- Espérance, où il a été re- commandé^jarLounsbury. Avant tout, puisque l'acclimatement du Cera- titis aux environs de Paris est démontré impossible, au moins pour une année, il convient d'éviter avec soin la présence, dans le voisinage des vergers de fruits du Midi contenant des larves de ce redouta- ble Diptère. Les oranges, mamlarines et cdrons doivent particulièrement être suspectés et détruits soigneuse- ment en cas de contamination. A. Gi.\Rn. (Comptes-rendus de VAeadémic des Seiences). RAISIN BLACK ALICANTE Sous notre climat, le Black Alicante est la variété de raisin de serre qui se conserve le plus facilement à l'état frais, soit sur pied, soit dans des locaux spécialement aménagés à cetusage. Sa culture, qui se faisait en grand depuis plusieurs années chez nos voisins d'Outre- Manche, a pris en France un développement consi- dérable ces deux dernières années, et cette récolte re- présente plus de la moitié de notre production totale en raisins de serre. Lorsqu'elles ont tous les les soins que comporte une bonne culture, les grappes sont belles et liien faites, les grains, d'un beau noir violacé, sont gros et forte- ment primés; pour la ven- te, ces deux dernières con- ditions sont indispensa- bles, et il n'est pas rare do voir adjuger à moitié, et même au quart de prix, des lots auxquels il manque une de ces qualités. La vente courante du Black Micaiite ne commence guère qu'en octobre-novembre, époque ;i laquelle il rem- place surle marché les autres variétés de serre, et notam- ment le Frankenthal; d'octobre à février, il se vend con- curremment avec le Gros Colman; de février afin mai, il reste seul maître de la place, jusqu'à l'apparition du Franhenthal de belle qualité : les premiers envois de cette variété, que nous expédient les forceurs belges, man- quant de beauté, et n'ayant pour eux que la précocité. Son prix de vente est généralement de 1 fr. 50 à2 fr. 50 lo kilo jusqu'au 20 décembre, puis il monte graduellement di' 3 a 5 francs de janvier à mars; avril le voit à 7 et y francs; enfin, eu mai, 12 et 15 francs, prix qui ne sont dépassés qu'exceptionnellement par quelques ventes. Les Belges nous l'envoient en caisses, seul em- ballage qui puisse suppi'i'ter un long transport; les primeuristes français le Fm. 117. La Joitipic annamite garnie en '. présentent à la vente dans de la vannerie russe ou dans des caissettes coquet- tement parées de tressagse de paille, présentation qui néressite un douljle et tri- ple emballage pour l'ex- pédition par chemin do fer. Notre planche en trois couleurs est la photogra- phie, grandeur naturelle, d'une grappe de Black ,U?ca»^e, que nous devons à l'amabilité de ^L H. W'hir, le propriétaire des Forceries de la Chevrette. Tous les viticulteurs pri- meuristes cidtivent cette variété; il en est, comme les Grapperies du Nord, de Bailleul, qui n'en livrent pas moins de 40000 kilogs, par an, au commerce. Lorsque les forceries et grap- peries de création récente en produiront en surabon- dance, cette marchandise encomlirera le marché, et si on ne trouve pas de débouchés dans l'exportation, il en résultera une forte baisse qui sera néfaste à l'industrie fon'ée, jusqu'ici assez rémunératrice. J. M. Buisson. SUR i'Wmmk DELAVAYI ET SON INTRODUCTION Notre distingué collaborateur, M. Mottet, a derniè- rement donné dans le Jar- din {n° du 20 juin 1900 p. 180; une étude très do- cumentée sur les Incarvil- lea. Il convient, pour fixer la date et l'histoire de l'in- troduction en France d'une des plus belles espèces, d'établir que Vlncarvillea Delavayi Ed. Bur. nous est venu, pour la première fois, non pas a la fin de 1889, mais dix-huit mois plus tôt, à la fin de juillet 1888. Les graines, recueil- lies à Yne-Tsé-Hay, le 5 sep- tembre 1887, par M. l'abbé Delavay, missionnaire au Yunnan, furent envoyées au Muséum. La plante fleurie fut pré- sentée, pour la première fois, par M. le professeur Maxime Cornu, a la Société Nationale d'horticulture, où elle reçut une prime de i'''' classe, dans la séance du 28 avril l'sOE (Voir Journal de la S. X. H., 1892 p. 200). Mais elle avait été mise en distribution aux Jardins botaniques, par le même M. Cornu, à l'état de plante vivante, dès le mois d'août 1890 (V. Catalogue des Plantes vivantes offertes en échange par le Muséum d'Histoire naturelle de Paris, Automne 189ii^ p. 2), avec la mention sn. nov. L. H. LE JARDIN RAISIN BLACK ALICANTE LE JARDIN 281 A propos de la Violette La France Annoncée et vendue, l'an dernier, par plusieurs éta- lillssements d'horticulture de Paris et du centre de la France, cette variété a été présentée comme la plus belle des Violettes, pour sa vigueur, la forme, la grandt'ur de ï.es Heurs, etc.. Elle devait être, grâce à une énorme réclame, et elle a été, achetée, au moins pour essai, par beaucoup d'horti- culteurs. A Hyéres, oli la culture des Violettes pour l'ex- portation hivernale de leurs fleurs, couvre un millier d'hectares très soignés, plusieurs cultivateurs spécia- listes ont voulu en faire l'essai. Or voici que, de l'avis déjà exprimé par plusieurs de ces spécialistes et par d'autres horticulteurs de France et de l'PUranger, la Violette dénommée La France, et vendue comme une nouveauté, send.ilerait n'être qu'une réédition de la Violette Princesse de Galles. Peut-être pourtant, la Violette appelée La France pour- rait être une variation de la Y ioXeiis. Princesse de Galles, variation accidentelle, ou obtenue de semis, mise au commerce par son obtenteur. L'œil du père est toujours indulgent pour ses enfants! Dans l'occurenee, nous mettons, sous les yeux des vendeurs de la Violette par eux nommée La France, la reproduction textuelle de quelques opinions défavora- bles émises au sujet de cette plante, ou plutôt de son nom, par un certain nombre d'horticulteurs do divers points de la France. Nous citons : « Je ne cultive pas la Violette La France à cavise de « son analogie avec Princesse de Galles, nous dit un des principaux horticulteurs d'Hyères ». Un autre horticulteur de la même ville, horticulteur qui est en même temps représentant à Hyères d'un commissionnaire en tleurs fraîches de Paris, nous dit : « J'ai vu ici de la Violette La France, mais il y a si peu « de différence avec Princesse de Galles que je crois « que c'est la même plante ». Un autre encore, que nous avons spécialement ques- tionné, nous écrit à la date du 2.5 mars : « La Violette La « France n'est autre chose qu'une]Pr/y;ces.se de Galles ». L'n des principaux horticulteurs grainiers de Lis- lioune nous disait : « J'ai comparé avec soin la Violette « Princesse de Galles avec la Violette La France, et je « dois dire que je ne trouve d'autre différence que dans i( la forme des pétales qui sont plus arrondis dans la (( ilernière variété. Le parfum est le même, la grandeur K de la fleur la même, et la floraison commence et se ter- ce mine en même temps ". La parole est à l'obtenteur de la Violette en question dont nous ne savons le nom. Quant à nous, nous souhaitons que, en dépit des opinions contraires, qui ont été émises, il y ait réellement une Violette nouvelle, qui, sous le nom de La France, dépasse par la gran- deur, et la perfection de ses fleurs, aussi bien que par la richesse de leur coloris, la Violette Princessede Galles, restée jusqu'à ce jour la Reine des Violettes. La Violette Princesse de Galles, a été trouvée, dans son jardin, par Recous père, et propagée par lui et ses fils. Disons, puisque l'occasion s'en présente, qu'actuelle- ment on midtiplie Ijeaucoup dans les cultures spéciales des Violettes, si importantes à Hyères, une autre variété également hyéroise, découverte, il y a environ trois ans. Elle se répand dans tous les jardins, où elle se montre vigoureuse, floribonde, à fleurs longuement pédoncu- lées, très grandes — quoique un peu moins que celles de Princesse de Gallex — du plus riche violet foncé. Cette variété nouvelle est, pour les spécialistes d'Hyères, estimée comme l'une des plus méritantes, sinon la plus méritante de toutes, au point de vue de la floraison hi- vernale. Elle a été niiinnK'e à Hyères : Baronne Alice de Rothschild. Nardy père. Onothera ou Œnothera Le D'' Saint-Lager, dans une notice très humoristique qui a pour titre « Onothera ou Œnothera, les Anes et le Vin », accumule les raisons qui veulent que l'ortho- graphe Onoiltera soit la seule bonne. « Au premier abord, ilit-il, il semble étonnant qu'il puisse exister quelque incertitude relativement à l'orthograplie d'un vieux mot grec ». Les naturalistes de l'antiquité ont écrit Ono- thera qui est la seule graphie correcte d'après les règles de la linguistique grecque. Théophraste, Dioscoride, Pline, Gaiien, etc., n'ont pas hésité et les meilleurs ma- nuscrits qid nous restent de leurs œuvres, portent tous l'orthographe indiquée plus haut. Œnothera, qui est une cacographie, est dû à Théodore de Gaza, qui pulilia en 1483 et en 1497, des éditions latine et grecque de l'his- toire naturelle de Pline, et comme rien ne se propage l)lus rapidement que l'erreur, la mauvaise orthograplie nouvelle a eu force de loi, adoptée depuis la fin du xv" siècle « par la plupart des botanistes et des lexicographes lesquels, comme on sait, ont coutume de copier ce qu'ont écrit leurs devanciers ». D'ailleurs, quelle est la signification de l'un ou l'autre mot? (i'wo^/terfl est dépourvu de toute siginflcation rai- sonnaljle. On peut le traduire par cliasse de vin, ce qui ne veut alisolument rien dire dans le cas actuel. Chasse de vin aurait pu être appliqué à une plante, qui, administrée aux ivrognes, dissiperait les fumées du vin. Or, dans le cas présent, il s'agit au contraire d'une plante dont la racine, par sa vinosité, rend les hommes gais et adoucit la férocité des animaux, d'après les textes anciens. Il n'en va pas de même avec Onothera. Onothera signifie Ane saurage, et cette désignation s'applique à une plante, velue de toutes parts, hérissée de poils, que ces caractères ont fait comparer au pelage de ce pauvre animal. Ne dit-on pas, dans le langage vulgaire. Onagre quand on veut parler d'un Onothera? et qu'est-ce que l'Onagre, sinon l'âne sauvage. L'appellation d'0/2(7 /s (d'origine analogue) a été donnée à une Laliiée couverte de poils blanchâtres. I^es Ijota- nistes ont en outre, pour des causes diverses, évoqué au moins 17 fois, le nom de l'âne, c'est-à-dire plus sou- \ent que celui d'un autre animal quelconque : Onoljry- rhis, ( )nonis, Onosma, Onoseris, Onopordon, etc. Quelle est la plante à laquelle se rapporte VOnothera des anciens? D'après les meilleurs commentateurs, toutes les présomptions sont en faveur de VEijilobiinn liirsiitnni, auquel Césalpin ilonnait au xvi'" siècle le nom A'Onagra liirsuta. C'est donc bien Onothera qu'il faut écrire. La ques- tion est vidée, et, pouvons-nous dire avec le D'' Saint- Lager, « il est temps de faire cesser l'ennuyeux braie- nient de l'âne sauvage de Théophraste. Sans doute, un grand nombre de nos lecteurs auraient préféré entendre conter encore une fois, l'histoire de Peau d'Ane, jjlns ilécente que celle de l'Ane de Ijucius et beaucoup plus émouvante que le récit de la sotte perplexité de l'Ane de Ikiridan». Nous nous tiendrons pour amplement satis- fait, si notre Anerie trouve grâce auprès de« naturalistes qui s'intéressent à l'histoire de la Botanique. P. H.^RIOT. 282 LE JARDIN EXPOSITION UNIVERSELLE DE lî)00 CONCOURS TEMPORAIRE DU 12 SEPTEMBRE Les Plantes de serre C'était un ioli concours, quo ci^ dernier, nuqunl los plantes de serre ont pris une large part. Si on le compare aux précé- dents, il était certainement un des plus importants, et celui auquel il nous a été donné d'admirer d'aussi belles choses, principalement dans les plantes de serre. La beauté et la variété des collections de plantes de serre marcliaient de pair avec la quanlité, surtout dans les présen- tations de AfM. h.-L Draps-Dom. Cliautin. Dallé. Siiuon, Vau den Daele. Lange, etc.. dans les grandes serres, ainsi cjne les expositions permanentes de MM. Trulïanl. (^.liantin et Valle- rand dans les petites serres qui leur sont arfoclées. Le clou de ce concours était, im-ontestalilemeul. parmi Icuis les apports, l'exposition des diverses collections de M. Draps- Dom; ces collecticms étaient admirables, non seu- lement en raison du nombre des genres, des espèces des variétés et des nouveau tés qu'elles contenaient, mais encore par la culture perfectionnée et parfaite el par la beauté de chacun des individus qui les consti- tuaient. Il y aurait long à dire sur ces plantes, si la plume n'était pas aussi in- grate et aussi rebelle pcun- décrire de seudilables mer- veilles. Le massif à l'entrée de la serre étrangère, occupée presque entièrement par les plantes de cet horticulteur, était constitué j)ar toute une collection de Dracimm à feuillage coloré, admirable- ment groupés, ce qui contribuait beaui-oup h donner à l'ensemble cet attrait tout particulier. Toutes les variélés seraient à citer, si je ne voulais me tenir aux suivantes dont quelques-unes sont des nouveautés : Directeur L'Hoht. Sfcrr- tairc (/(' Cocii, D. lirais, Casanoi'c, Alxacc-Lorniine, Mme Sul- vago, Mme Draps-Dom, Pi're Cliiiron, Mme Millet. Desme- tidiut, }]'(irteri, CautreUi, etc., ainsi que d'autres variétés plus répandues, en spécimens remarquables : Lindeni, Mas- san//iea; nn groupe de Dracœna Desinetiaiia, un autre d'.-l.s'pi- distra foliis vurier/iitis, absolument remarquables [lar leur culture; un autre encore d'ImjKifiens .Sidtdni fuliis viiriegatis. pjnlin, des collections de : superbes Crotmi très bien cultivés, en beaux exemplaires au feuillage parfaitement coloré, dans les variétés : Reidie, Beautij, inimitabilis, flamhedii, mine d'or, M. Clidron. Heirri/aniis, Paul ^Viter,• de Pandatius : pacificiis, (iramiiiifoVms. Bi(j)listi, iilitis, jataniriis, aux très larges feuilles; un e.xemiilaire ]ieut-èlre unique comme force, de Kejieiitlies Mastersii. chargé d'urnes; quelques espèces de Palmiers, ncitamment de magnilicpK^s Kentia australis. Ces collections de plantes de toute beauté n'éclipsaient pas, cependant, le massif de Croton exposés par M. Van den Daele de Monte-Carlo, formés en pyramide, en spécimens uniques comme force, et dont quelq\ies-uns atteignaient 2".j0 de hau- teur, (^es Croton, cultivés d'une façon parfaite, ainsi (jue j'ai eu l'occasion de le constater à Monte-Carlo, étaient purfaite- iMCTd garnis île belles feuilles bien colorées; aussi les ama- teurs s'attardaient à les contempler. A défaut de longs dé- tails sur ces plantes, je vous citerai quelques variétés : ridé{d, Alire, iind iilatiim, Mauriee Boiieier, .S" de Monte- Carhi. Pallé, Bella, Lucienne de Cessole, S" de M. Curti, Tan Hoiiltei. etc. A signaler aussi du même exposant vm sujet de toute beauté et it'une force extraordinaire de Plati/cerium grande. Avant de quitter cette serre, j"ai noté les Pandanus ffan- deri de M. Saiider; les Ardisia rreiiulata. Bégonia Rex, en belles variétés connue : Kaiserin Maria eon Bus.sland, Lud- icig lleiffcrt, eti-.. de .M. \eubronner; les Cactées de .M. Hein- rich HenK'el. les Cactées et les autres plantes grasses de M. Litchenberger et los curieux Scolopendrium de M. Karl Mauer. Les belles plantes de choix, soit comme culture, soit comme espèces on variétés rares ou méritantes, ne manquaient pas dans la serre de la section française. De M. \'an don Heede. un massif de Fougères et iliverses autres plantes, notamment un Adiantum mtliiopicum. très foi-te pntt'-c; les cni'ienx T)iir:r>lia ilissecta. Adiautuni Lam- hertianurn et Platgcerium Uellii ma jus ; les jolies Selaginella co'sia arborea, Hijpolepis Bergiana, Hemio- iiitis pidmata, Dracœna australis foliis rariegatis et Aui'uiidicfgon tessehf- liiin. etc. C'était ensuite M.\I. Val- lerand. avec quelques séries de Bégonias hyl>ride à fleurs doubles et à tleurs simples diint les races j)/c?rt i/i((;')uo- iiita et erecta eristata ont bien un caractère tout ])ar- tii-ulier. Toujiuu-s pratiipies. MM. Cappe et lits avaient un joli lot de : Helieonia illustris Mitra n fa régal is, M. major, Pellionia décora et P. Da- !■ !'((»(( jirt ainsi que de jolis pe- tits Crotons. Ijien cultivés, au feuillage parfaitement co- loré. A coté, la Société d'hor- iicullure de Vincennes (irésentait des Cidadium du Brésil que bordaient des Bégonia Lafagette. .l'ai particulièrement remarqué dans le groupe constitué par M. Lange, les : Kentia australis en très forts sujets; Sabal Adansoni.Strelitzia augusia, Cargota sobolifera, Plwenix rupi- eola, Dieffenbacliia Bausei. D. magnifica, Eurga latifolia,elc.; le tout en ]jeau.x exemplaires. La belle collection de Palmiers et d'autres plantes, renfer- mant des espèces rares ou peu répandues, dont quelques sujets en très beaux exemplaires, était fort entourée et no manquait pas d'intérêt. J'ai retenu les Cocos Ma.rimiliana regia, Areca sapida (superJje), A. speciosa, Wallicliia caryo- toides, Pritchardia macrocarpa, P. pacifica, Licuala peltata, Corgpha gebanga, Phœnicoporium sechcllarum, Kentia Sanderiana, K. Moorei, Latania aurea, Podococus aureis, Verseliaffeltia splendida, Cluimœdorea elatior, Astroearia ■mexicanutn. .Sea/'orthia elegans, Chamœropshistri.v. Thrinax p>arv:ifliira. Johania Veitchi, et (juanfité d'autres plantes ou variétés, en exemplaires de taille moyenne : Fougères, Bromé- liacées, Alestris fascinata. etc.. tout cela exposé par les enfants de Antoine Chantin. L'exposition de M. Dallé mérite une mention spéciale, elle contenait encore des exemplaires de toute beauté, à côté d'espèces peu communes, notaumient les : P/urni.r glauea, Astrocargum ine.ricanum. Liciiida horrida. Kentia Forste- riana. Calamus asperrimus, .Sanche:ia nobilis,Didgmosj>erma 2>orphgrocarpa, Aristcdoehia trieaudata. et des Draca'na, Fou- gères, Caladium du Brésil, Maranta, Croton dont la variété Princess of Wales. Tout à fait jolies et discrètes étaient les Bruyères de M. (ien- tilhomme, principalement les : Erica mammosa verticillata lu Jardin el du Petit Jardin. LE JARDIN 28;^ major, E. m. niinor viisea, E. m. pin'purct:, E. i/iuicilis (m- tiiinnalis. ilM. Duval et fils présentaient des plantes h feuillage iiilli- vées en vue de l'approvisionneiuent des marchés, parmi lis- quelles quelques-unes n'ont certes pas encore affronté les tml- toirs duUuaiaux Heurs, ni l'asphalte du marchr'de laMadeli-inr; j'ai noté cependant sur mon carnet les noms des : Ht-firmiid illiistris^ll.tiiifi'tixtvicita. Erantlicininii triraliir Dracœna Doii- rctli\ Ili'utlicmis.^ ciiUiji/ii/llii, Xcijliitix .^ j/icliiriilii. Lhistniui (et non IJciii.itoiiia), Ptcfh saniiihuiata (et non P. semis pi- iHita). DicfJ'ciihcirliiii BaraquiiiidiiK (et non Dfcffr,ih(irhicrftoi-e,is il fleurs doubles. qui n'ont pas dit leur deinier mot. tlont M. Lenu>ine exposait les variétés siuvaules : Boule de neir/e, Emile Priant. Antonia Dauin, Aimé Moriit, Triomp/ie lie Lorraine, Victor Prouvé, Emile Galle, ainsi que le Bégonia M"' Moindrot rose, issu du B. Bertini. et (pie l'exposaid. M. Boivin, donne comme fleurissant de mai aux gelées et les Bégonias tuberculeux à fleurs doubles et à Heurs simples ilc ,\r. Patin. Dans la serre de M. Truftaut, il y avait bon nombre de plantes du plus haut intérêt connue les : Croton M. Denis Couanier, Pliri/nium Lnhbersii, Finis radieans varieiiatn. jolie ydante à feuillage panaché iperbiens notammenl. M. Bert. de Bnis-Colomljes. avail un lot composé do façon analogue, et in'i nous avons remarqué Onridinni Lani'eaiuim, Odoiitogloxsnjn Itictanense. Dendrohiiim Pludce nopsis ei B . tlii/r- ■sifioriun. etc. M. Dallé avait aussi de jolies Ori'liidées bien mélangées à ses grandes plantes ornementales. M. Binot présentait un ])etit lot de Miltonia intéressants, dans lesquel.sloulefois.il semble qu'il abuse un peu de noms différents pour îles plantes très voisines. Ces plantes sont des liytirides naturels issus du M. speetahilis et du M. Cloioexi, et dans certaines le AI. BeijneUi a dû intervenir également. Le M. Lawrenceana, le M. Binoti, le M. Cof/niaii,viœ sont à citer. Le second est déjà bien connu ; le troisième a le joli coloris du M. speetahilis Moreliana. mais ses fleurs sont plus petites; elles paraissent aussi être bien plus abondantes. Mentionnons encore le M. rfegnelli var. eitrina. plus curieux ([u'atirayant buitefois. r,. T. Giuii.x.^N. Les arbustes d'ornement. Les arbustes d'ornement ont été faiblement représentés dans ce concours; les I^oses seules en ont relevé l'éclat. Les 16ls étaient siqierbes.et renqjlissaient la serre de leur odeur subtile. 11 me semble (pie dans les Roses nous atleignons. comme dans les Chrysanthèmes, des coloris tout à fait nouveaux, (pi'il est difficile de définir. Parmi les Roses coupées, M. Rothberg, de Gennevilliers, avait dans son lot, des hybrides de Thé comme Charlotte Guillemot. Mme Pernet-Dvehet. Ferdinand Métrai, de colo- ris jaune foncé, la baronne de liothschild comme hybride re- montant. Gerbe de Roses, couleur lie de vin. des Thés telles que ; Jean Pernet, The Bride, T'/ro e Hijos, Mme Hoste. etc. A ciMé, M. .lupeau, de Gcntilly, nous montrait Mm.e Bèrard. Maréchal Niel. Mme Abel Chatenai/. de fort beaux semis dont un, entre autres, n° l.S. avait nue fleur bien ouverte, de colo- ris plus foncé que la France el d'une tenue plus compacte. Le même exposant avait aussi de beaux spécimens de Ulrieh Brunner, La France, Her Majesti/, Beauté incon.stante: ces dernières Roses étaient présentées avec de longues tiges, au nombre de deux ou trois par vase, ce qui en faisait avanta- geusement ressortir le feuillage. Exquisite, fS" de Pliilémon Cochet. Panline Labonté, Xi- phetos. Jean André, etc. étaient à signaler dans le lot de M. G. Boucher: tandis cjue B°° de St-l'rivier, Lady Broiigham Canari, Marie Van Hou tte. Duchesse d'Auerstad t. Jeanne d'Or, Caroline Testout, Belle Hiebrecht. rehaussaient la collection de M. Defresne. de Vitry. J'ai noté au hasard, dans le lot de M.\I. Lévêque et fils. d'Ivry, .V" delà Reine d'Angleterre. Paul Xeyron. Mine Hoste. Eniptress of Russia. M. Tillier. Etoile de Li/on, Général Gal- licni. au ton rouge luiivre, etc. Au centre de la serre réservée à la section fiaïu.-aise. se trouvaient deux massifs composés de Rosiers nains el liges, l'un il M. Defresne et l'aulre à M. Bouclier. A signaler encore dans cette serre, une belle toulTe de Lilas blanc et bleuté de .\I. Fritch-Netzer. de Vitry. y,n plein air. entre les deux serres du Palais de l'Horlicul- lurc. SI. Bruneau avait disposé un massif iVAlthiea et de fort beaux exemplaires de Cratœgus pgracantha Lalandei, accom- pagné d'assiettes de fruits de Malus baccata. tels que Turengo. flammea, spho'ricarpa, bre>:icar])a, Rengo, speclabilis flori- bunda. etc. En face. MM. Croux et fils, avaient en mélange, des Hele- niuin autumnale superburii sur tiges, des Cratœgus O.vi/a- cantha François Rigault, C. latifolia, C. Aria oestita, C. A::a- rolus Ilosei. des Sorbus quercifolia et S. -majestica, un Hippophae rhamnoides, le tout bordé d'une collection de Cntoneaster bu.xifolia, C. horizontalis. C. iniemjihi/lla. M. Bontreux nous montre de nouveau toujours sa collectiim de Lauriers-Roses. Dans la serre élrangère. trois exposanis pri''seiilaienl leurs produits. Ce sont MM. Genien et Bourg. .Soiipert et Noiling et NL\I. Ketteii frères ; Paul Nei/ron. Kaiserin Augusta ]'ic- toria. Maman Cochet. Aurore. Queen Mabel. American lieau- ty. Mrs Jolin Laing, etc. avec dos fleurs hors ligne dans le LE JARDIN 285 lot (lo MM. Gcmon et Bdiii-n-; Emprrss-, Marchioncss of Salis- biiri/. Coviirna, (rrare Dttrliti;/, Mme Falrot, alliniioiit: Ips n-- pnrils iliins rexpusitinii do MM. Soupoi't ol Noltiiijj;. ainsi que plusieurs soniis, entre autres n° HV.^6, 8644, 8544, liybrides île Tlié et 81)98, deym///(((i(//((. Dans le lot deM.M. Ivelten frères, on remarf|uait : /^î«"«o?t", L,- Siilcil, G. Xahomtnitd. Ituninin' i/r Ilnlhscliilil , Gi'diit (les Tio- iiiillt's, Xi/ilirlos, oie. Enliii. M. Saiuler avait eiivuyé une plante mnivelle. Ri'linii>:- pora Sandcri, au fenillatro bleu cendré rappelant, par son eo- liiris. celui du ('cilnis ntlanticct glaKCit, c'est là une fort jolie lilaiile, d'iui avenir i("rtain. .M. .M. Les Légumes. Au neuvième concours de li';;iuncs. nous retrouvons, couuin^ toujours, au premier ranji la maison Vilniorin-Andrieu.x et Cie. avec un lot d'ensemble très bien disposé, dans le([uel nous citerons les Clioux-fleurs demi dur de Paris; les (Jliicoréos frisées, les Ijaitnes, le Céleri ravo 1res hàlif d'août à feuille jiaïuirliée. la collection de Chou.K Milan et Cahiis. le f'.Uou- rave violet, la collection de Pommes de terre dans lacjuelle li- gure la nouveauté Géante de l'Oliio se recommandant par sa ([ualité et son très fort rendement, les Betteraves niiKje rra- jiiiiidiue et reiite des noirs, la collection de Tomates sur pieds, de fjeaux Pourpiers verts en pots. etc. Des mêmes exposants, deux autres lots tort intéressants; dans l'un est rassemblé la collection de Gucurbitacées. dont les formes on les grosseurs des fruits attirent les regards; dans l'autre, ligure la coUeclion de Piments et la collection d'Aubergines. fj'Asile d'aliénés de V'ille-Evraril avait un très joli lot de li'- gumes très variés, parmi lesquels nous avons remarqué, la Scolyme il'Espagne. des Tomates et Pinionts sur pieils. des Haricots cidtivés en pots, du Basilic///) eert, des Aubergines, de beaux Gardons d'Espagne, des (^cuu'gcs. des Potirons, de Jielles Poirées, etc.. ilénolant une bonne culture. A[. I,ecaillon présentait de beaux Cliajnpignons sur nn.'ule. t'Instilut Pasteur avait ap[Hul('' ses lubes de blanc de Gliam- pignou slérilisi'. iM. \\'r(Mle. des grilïes d'Asperges on végétation. M. Elle .lacipiart. avait avec sa collection de Pommes de terre Ijieii contnie . des (;iioux Milan et Calnis, des Radis, des Poireaux et une collection do Haricots à ecosser. Le Syndii;at de Linas, dont l'apport se composait de deux Potirons, di' deux Giraumons Turban, de doux Inn'les oires Clapp's et }\'illiam qu'ils ne cultivent ipu^ i>our la vente courante à Ijon marché. J. M. Blisson. 286 LE JARDIN Liste des Récompenses i : GoHi'ction ,(io Con'*oiiilii-ps liiix : .\LM. FnASCK de Pkk.u;- : 1" prix : Piilirons et -\[M. VlI.MOIUN- aiitres (ainiilM- Classr 44. — Concours n" lilaiics. vcris ol ruriiii-lidus : 1 MONT. Bkiîtmal'i.t-Cotiaiui. N" C : (^olloctioii do Piiiionts AXDRIEUX KT C". N° 9 : Colipctions de (^cmrjjos. lacées; 3" prix : M. Davv. N" 13 : Collpclion de Radis : 2' prix : M. Davv. N" 16 : Lot de Clioux-ileurs : 3' jii-ix : .\[. Finiei.s. \° 17: Lot de Charnpifjuous en inouïes : 3* prix : M. Jacquard. N° 23 : Lot de Fèves en pied : \" prix : M. Lécaii.lon ; 2' prix : MM. Co.STAXTIX ET Matruchot. N* 2.5 : Collection de Salades : 1" pi-ix : .\[.\[. Velmorin- Andbieux et C". Asii.e de Ville Evrard; * prix :.\[. .Jacquard; .Mention honorable : Syndicat de Lixas. .Syndicat de Sar- celles. Concours imprévus : 1" prix : .M.\I. Vilmoin-.Vndrieux et C '. Auberjiines et Pinieuls; Compoint. Asperijes lilanclies; Com- POINT. Asperges vertes :3- prix: M. Wrede. planis d'As|>er>ïes. Classe 40. — Concours ii° 1 : Culleclion de fruits frais à nialurité réc-ottés en plein air : 1' |)rix : Société d'horticulture DE -MoNTREUiL. .\IM. Bruneau. Deeresxe. Lecointe. Boucher. BoiviN. (^OKFiNiEZ. Antoni .\Iuller. Rothiîerg. i- prix : M.\[. Lapierre. Leroux, Société d'horticulture deVincennes. Asile Ste-Annne. N" 2 : Collection de fruits divers île la rcMion mr^dilerra- néenne. 2= prix : MM. Place et C . Rappel de nienlion ; .\IM. HocHARD. Lasalle. Casablancas. N" 3 : Collection de 25 variétés de Pèches et Brugnons : ■l" pri.x : Société d'horticulture de Montreuil. .\l. Boucher. 2' prix : M. Lecointe. \" .5 : Lot de raisins cueillis cultivés sous verre M. Salomon. X° G : Lot do chasselas cultivés en plein air 1 ' [irix 1- pi'I.V -\I. Salomon. 2' prix Société d'horticulture de Montreuil. .M. Jourdain. N° 7 ; Une corbeille do ïruils dans chacun des concours ci- dessus : 1' prix : Société d'horticli.ture de iloNTREUii,. Société d'horticulture de V'incennes. ^[. Bruneau. 2- prix : M. CoFEiNiEz. Mention liouorable. M. Sadron. X" 9. (Collection de fraisiers à gros et petits fruits reinautanls présentés en pots. l"'prix : M. Millet. 2< iirix : .M.Ciiarollois. N" 11.: Lot de fruits nouveau.x de semis ou d'iidroductiou : 1" prix : Société d'horticulture de .\[onti!Euh,. .\t. Frnesi Baltet. (Concours imprévus : 1" prix : Société de l'Aube. Cercle d'arboriculture de Montmorency, Syndicat de Sansois. So- ciété d'horticulture d'.Vrgenteuil. Refuge du Plessis-Piquet. Syndicat de Conflans, .M.\r. Whir. Salomon. Cuarmeux, Parent, Luquet; 2' prix : Syndicat de Franconville. Syn- dii;at de Lina.s. Syndicat horticole de Seine-et-Oise. Syn- dicat de Bessancourt. .VsiLK DE Ville Evrard. MM.Chevili.ot. PiNART. Sadron. Passet. Vver. 3' prix : .\l. Ravei;\. M.^nlinn honorable : .\t. Coffiniez. .B<)-an(/cj-. —■ Russie. l"prix:MM. Jank'.ski. Kapou.sïixe. Saribau. Société de Simféroi'ol i:r uv. Kaisasouuazar. Banque d'état de SiMFÉRopoL. 2' prix : .\l. KÉFÈLi, Ecole iioivncoi.E de Zayvada. Italie. — 1" prix : Chambre de commerce de Xapi.es. Canada : 1" prix : Britisii Columbia, Provinces d'Ontario. DE Qi:ÉBEc, de Nova Scotia, do New BRi'NswicK. 2- |irix : Province de Prince Edouard. Etats-Unis : 1" prix : Département de l'agriculture des Etats-Unis, Commission de Xew-York, Société horticole de L'b.LiNon. Société du .Missouri. .\I.\I. Howard. Elmer Bradlev. 2- |)rix : .M.M. N'oris Neaga. Gros Hsoif. Baier, Arlnigline Heighils. Rive Side. E. Maud. Harry E. Fuller. 3- i)rix : M. Herbert Port. Classe 40. — Cloncours A : Une ou plusieurs plantes lleuries ou à feuillage, introduites le plus récemment en l''rance : 1" prix : MM. Sandeb, lietiïwspora Sanderi ; Vilmorin-Andrieux etC'*, Lnnicera thibetica. Concours C : Une ou plusieurs plantes lleuries ou à levnl- age obtenues de semis ou d'accident fixé et non encore dans le commerce : 1'' prix : MM. Urbain, Bégonia nouveau multiflore; Lf.moine. Anémone japouiea nouveau; Lemoine. Bei/iinia seinjjei'floreiis double; Lemoine. Clématite, semis du C. nacidiana: .]vvExi:\ Rose nouvelle, var. Jea» Dupa;/: }\n- din Botanique de Lyon, Dahlia M" Viger; Dan.toux, Dahlia décoratif de semis; 2' prix : M. Molin, Dahlia nouveau. Mlle H. Cliannet: Df.sfossés-Thuillier, Tritoma nouveau Pras7iÉ'j-;CnABMET. Dalhia nouveau. Remerciements: M\I. Bel, Bei/diila sein]ierfi(ii\'ns à fleur blanche; Gravereau, Reine- Mai-guerite, la Xéyresse. Concours D : 20 plantes fleuries, mises au commerce depuis 1889 : 1" prix .M. XoNix. Dahlia Cactus. X° 30 : Collection de 100 variétés do Rosiers thés noisettes, à basse tige : 1" prix : MM. Jupeau. Boucher. X" i'y : (Collection de 300 variétés de Roses hybrides, bour- bons. moussus, etc : l" prix : MM. Rothberg, Ketten frères. X" ii : (Collection de 100 variétés de Roses hybrides, bour- bons. moussus : 2° prix : M. Defresne. X'° 4S : Collection de .300 variétés de Roses thés et noisette : 1" prix : M.M. Defresne. Rothberg. Kettf.n frères. N° 49 : Collection de 200 variétés de Roses thés et noisettes : 2° prix : M. Jupeau. N° .50 : Collection de 100 variétés de Rose thés et noisettes; 2" prix : M. Defresne. X''.52 :( Collection de 30 variétés de Roses, hybrides de thés; 1" prix : M.M. Rothberg, Ketten frères ;2« prix :.\1. Defresne. X'° 60 : Collection de 1.50 variétés de Roses nouvelles en tous genres, mises au commerce depuis 5 ans : 1" prix : MM. Df> FRESNE. Ketten frères; 2' pri.x : .M. Boucher. X°6:î : ("Collection de .50(l'Cilletsremimtants: l"prix : .M. Beur- rier; 2' piix :.\[. R. DES Diguiéres. Félicitaliims: .M. Levéque. X» 77 : Lot de Salvias d'un seul coloris : Remerciments : MM. Vilmorin-Andrieux et C". N'" 85 : (Collection de 30 Asters vivaces : 2" prix : M. Millet. X" 8S. : Lot de 1.50 Bégonias tuberculeux sinifiles : b' prix : M.M. Vallerand frères. X* 90 : Lot de 1.50 Bégonias tuberculeux, rristata; l'' prix : MM. Vallerand frères. X'" 93 : Collection du 75 Bégonias tuberculeux doubles : 3° pri.x : .M. Patin. N"' 95: Collection de Dahlias doubles à grandes fleurs; 1 ' prix : .M.M. Piennes et Larigaldie. X'° 95 ?;/.s- : (Collection de Dahlias doubles, fleurs coupées; 2- prix : M.\[. Vilmorin-Andrieux et V.". X°96 bis : Colleclionde Dahlias doubles Lilliput. fleurs cou- fiées; 1" firix : M.M. Vilmorin-.Vndrieux et C'. X'" 97 : (Collection de Dahlias doubles à fleurs de (Cactus ; 1 ' prix : M. Xonin. X" 97 bis : (Collection de Dalilias, Cactus, fleurs coupées : L' prix : .M.M. Vilmorin-.Vndrieux et C'. X'" 98 bis : (Collection de 30 Dahlias simples (fleurs coupées) ; l'' prix : .M.\I. Vilmorin-.Vndrieux et C'. X° 99 bis : Collection de 20 Dahlias simples (fleurs ciuipées) : F' prix :.MM. Vilmorin-.Vndrieux et C". S' 100: (Collection de Dahlias simples et doubles (fleurs ccHipéos): I' firix : M.M. Piennes ET Larigaldie. X' 101. (Collection de 30 Phli),r ilecussata élevés : 2' prix : M. .VllLLET. (Concours imprévus : 1 " pri.x : M.M. Defresne, 175 variétés de Rosiers figos : Boucher, Rosiers Ihés hybrides; Fritsch Xetzer. gerbe de Lilas forcé; Poirier. Pélargoniums zonales simples; Lemaire. (Chrysanthèmes à fleurs blanches; Lemaire, Chrysanthèmes précoces et décoratifs; Thiébault Emile. filantes annuelles et vivaces; Vallerand. Bégonia tubéroux à fleurs donlili'S; V'altier. Roines-.Marguoriles ; Billiard et Barré. Cannas florifères; Vilmorin-.Vndrieux etIC". Cannas florifères; Bruneau. arbustes fleuris et à baies; .Millet, Cdai'euls variés C(ui|iés; Thiébault-Legendre. jilanti's an- nuolli's et vivaces; 'I'hiÉbault-Legenube, piaules aimuolles et vivaces en fiofs; .Molin. Dahlias en colleition; I''érard, plantes annuelles el bisannuelles ; 1''érard, Reines-.VIargnerites ; X'onin. Pélargoniums zonalos doubles; Boutreux, Lauriers Roses; (îra- vereau. Rcines-.\l;ugnerit(\s: Gravereau. Glaieuls. Zinnias. Girollées: Vilmorin-Andrieux etC". plantes anmielles et viva- ces; Vilmorin. Amarant lie grande; Vilmorin, (Ci''losios naines; Vilmorin. G/ti(/i'oZir6. i'/n("/(n"CK.s('s: Vilmorin. Zinnia à grandes fleurs; Vilmorin. Heine-Marguorites ; Vilmorin, plantes d'isolo- LE JARDIN 887 ment; Wrp;de. Pensées (fleurs couinVs) ; Pkit/.ku, 'l'rilumas de semis; Pfitzkr. Glaïeuls nouveaux; l'nrzEn. Betronia Uil"'- roux tuyautés : 2° prix MM. Df.frf.sxe. IT.") variétés dc^Hosiers nains; Valtier. fKillets perpétuels et Reines-Marguerites; LioNET. CInysantlièraes préi-oees ; Boivin. l?egonia lubéreux, Mme Miinilrot; XoNix. Pliunbago capcnxis ; Uriiain. Bégonia muUiflore; Vilmorin Axdrieux et C'. Dahlias; Wreoe. Rei- nes-Marguerites; Pfitzer. .\[ontljrelia (le semis ; Pfitzer. Sal- via Gloire de Stuttgiirt HEixf;eK. Pélargonium zouale Météore. 3" prix : MM. Pienxes et LARifiALUlE. Cannas florifères ; Sociétf. RÉGIONALE DE ViNr.F.NXES. Caiinas; PiFTZER. Ziruiia fleurs cou- pées. Mentions honorables : 'SVSl. Paul Page. Dahlias et Pé- largoniuni ; Van den Heede. Dahlias variés; Société régio- nale DE ViNCENNES, Beijoitia Lafat/ette. Reiuereiements : MM. Vilmorin Andrieux kt C'-. Salrid splendens. Exposants niemJjres du Jury : MM. Lévéque et fils. Rosiers en pots; Roses coupées; QMllets fige de fer. (^rodx et fïi.s. arliustes fleuris; Cayeux et Le Clerc, Delpliiuium, Claïenls. Dahlias; Soupert et Notting, Roses coupées; Cemen et BoLRG. Roses coupées. Classe 17. — I. Plantes de serres. — (joucours n" 1 : Collec- tion d'Orchidées exotiques en fleurs : i' prix MM. Rert. Lange : N» 4: Lot d'Orchidées exotiques en fleurs: 1" [irix : .M.Nf. Dai- LEM-iGNE, BÉRANIK, CaPPE. N* 14 : Lot d'Orchidées hyljrides d'espèces dini'M'entes : 1" prix : M, Maron. N° 16 : 1 Orciiidée hybride reniarqualile connue dévelopjie- ment et floraison : 2° prix : M. Maron. N" 17 : Collection de 50 Crotons : 1 ' Société des iiains de mer DE Monte Carlo, M. Draps Dom. N" 19 : Variété de Crolon se rapprochant le plus de sou maximum de dévoloppement : 1 ' pri.x : Société des bains de .mer de Monaco; Mention honorable: il. Draps Dom. N» 20: Collection de Dracœnas : 1''^ pri.x : .\1. Draps Dom. N" 21: Collection de .'50 Dracœnas : 1" prix : .\[. Draps Dom. N° 22 : Collection de 2.'j Drac03nas : 1" prix : M. Draps Do.m. X° 2li : Dracœna se rapprochant le plus de son jiia.xinuuu de développement : 1-' pri.x : W. Draps Dom. N° 24: Collection de Marantacées : 1=' prix : M. Draps Dom. N°2ti: Maranta à son plus grand développement: I" prix : M, Draps Dom, N° 27: Collection d'.Vro'ides : l'prix: -\I. Draps Dom. N° 30: Aroïdée à son plus graïul d^velnippeuient : 1 ' prix : M. Draps Dom. N° 36: Collection de Palmiers : 1 ' prix : Enfants d'Antoine Chantin. X° 39 : Collection de 12 Palmiers : 2» prix : M. TjAnge, N" 45 : Collection de 6 Pandanées : 2= prix : M. Draps Dom. N'"46: Pandanus à son plus grand développement : 3" pri.x: M. Draps Do.m. . N" .52: Nepenthes à son plus grand développement: l^'iu-ix: M, Draps Dom. N" 54 : Collection de Cactées: 1' prix: M, Simon, N" 55 : Lot de Cactées en fleurs : \" prix : .\1. Balme. N° 64: Collection de 25 Bégonia Eex: 'i- pri.x M. Xeuhronnep,. II. Plantes nouvelles. Concours n- 2 ; Plante introduite direc- tement en France : 2' prix : M, Beranek, N" 3 : Lot de plantes hybrides : 3» prix : M. Draps Dom. N''4 : Plantes obtenues de semis ou d'accident li.xé par l'exposant ou non encore au commerce : i' prix : MM. Be- R.^NEK, Maron. 2' prix : M, Draps Dom, . N" 5 : Plante mise au conmierce depuis 1889: 3' prix : M, Draps Dom. III. Belle culture. Concours n° 1. Plantes arrivées par la culture au maximum de développement : 1" prix : .M.\l. Chantin, Dallé. 2- prix : M. Draps Dom, Société des uaIns dn mer de Monaco. N» 2 : 10 plantes remarquables par leur forme et leur déve- loppement : 1°' prix : AIM. Régnier. Van den JIeede ; 2° prix: M, Drap Dom. N° 3: 20 plantes à feuillage ornemental, remarquables par leur développement : 1»' prix: Draps Dom. 2' prix : M.\I, Lange, Chantin. IV. Culture spéciale. Concours n 1. Golleclion do 50 plantes en vue de l'approvisionnement des marchés: 3' prix: M. Draps Dom. N" 2. L(]| de [liantes cullivi'eh en vue ile rn|iprovisionne- ment des marchés: 1- prix: M. Duval et fils, 2» prix M. Draps Dom. 3' prix : M. Lange. Concours imprévus : 1"' prix : .\1M. Draps Do.m. Fougères herbacées; Draps Dom, Dractenas; Gentilhomme, Ericas fleuris; Valleband, Gloxinias ; Valleraxd. Glo.xinia de semis ; Dallé, plantes à feuillage; Gappe et fIls, plantes ù feuillage panache; Binot. lot de .Miltonia; Sander, Panda» as Sanderi. 2- prix : .MM. Draps Dom, Aspidislrn panaché; Van DE.v Heede, Fougères arborescentes et herbacées ; Simon, Opuntia; Simon, ^^(e.s- ,• Cappe et fIls, Crotons; Renner, Ardisia crennlata ; Lichïenbergeu, piaules grasses ; Heinhel, plantes grasses ; M.vuer, Scolopendriiim fraf/rans. 3' prix : .\t.M. Draps Dom. Impatiens sultani ; Simon, Echeceriamelal- liea ; Société d'horticulture de Vincennes, Caladium. La Maladie noire des Clématites Sous ce titre, M. Chifllot vient de publier dans L'Hor- ticulture nouvelle (2.5 juin, p. 2:U) une très intéressante étude, (^'est à l'aspect noirâtre que prennent les plantes malades, que ralfeetioii doit son nom. (_)n lui a attribué jusqu'à ces derniers temps, une origine cryptogamique. Ce n'est guère qu'en IS'.ili, qu'on en reconnut la nature l'.Kacte qui est animale, puisqu'un Xematode. YHetero- dera radicicola GreelT, est le grand coupalde. M. Cliiftlot a constaté la présence de ces anguillules d'abord au collet des plantes atteintes, puis plus récemment de galles nombreuses, variant de la gros- seur d'une tête d'épingle à celle du bout du doigt, dis- posées aux extrémités des racines principales et surtout sur les radicelles. Les galles occupent la place des radicelles, en englo- }>ant souvent plusieurs, de façon a former un renflement allongé qui peut atteindre jusqu'à 0"'Û3. Comment s'opère le dessèchement rapide de la plante malade'.' Il est facile de l'expliquer : L'alisorption par les radicelles ne peut plus s'elfectuer, puisqu'elles sont altérées par la présence de l'anguillule qui y a pénétré profondé- ment alors qu'elles étaient jeunes, principalement les feuilles déjà pleines d'œufs. Le cylindre central se désor- ganise et le raccordement des vaisseaux de la radicelle avec ceux de la racine, n'existe pour ainsi dire plus. La véritable cause du dépérissement est dans l'atro- phie des radicelles, qui entraine la partie des poils absorbants et qui rend l'alisorption insuffisante pour compenser la transpiration très active qui s'effectue par les feuilles. Le dessèchement commence par le collet et gagne rapidement les organes aériens. Quel remède peut-on recommander'? les solutions cupriques tuent les plants et de plus sont sans action sur les anguillules. La Heur de soufre au pied des racines, au moment de la mise en place des végétaux sains, a donné de bons résultats à M. Van den Heede. M. Julien a préconisé le sulfure de carbone et la submer- sion des racines pendant une nuit. Mais ce dernier procédé parait alisolument inellicace contre les œufs. On sait que des œufs d'anguillules, ayant séjourné dans l'alcool pendant cinq années, mis en liberté, sont capa- bles d'évoluer normalement. L'emploi de plante- pièges parait également illusoire. Le traitement rationnel serait de faire absorlter par les plantes des solutions d'un liquide, qui ne serait pas nuisible, tout en tuant les œufs. Mais de tous les remèdes à employer jjour guérir les parasites animaux ou végétaux, le meilleur serait certainement celui qui consisterait a immuniser la plante à l'aide d'une vacci- nation laite avec les produits sécrétés (préalablement stérilisés) par ces parasites animaux ou végétaux. Des expériences sont en cours d'exécution. P. Riotah. 288 LE JARDIN ASSOCIATION DES ANCIENS ELEVES (le l'École Anlioiialc (rHorlinilliirc ik Vorsiiilîcs Les mpiubrns de l'Association dos anciens élèves de l'Ecole Nationale il'Horticiillure de Versailles se sont réunis, en seconde assonihlée générale, à l'Iiolel (le la Société Naliimale d'Horticullure de France, le dimanche 16 septembre. La sé- a été consacrée à l'examen des différentes questions inté- ressant l'association. Les nombreux membres présents se sont ensuite reunis, jiour fêter le i;"/ anniversaire de l'association, en un bnni[uet ((ui, comme d'habitude, a su(xédé à l'assemblée frénérale. Co baïujuel. aucpiel assistaient bon noudjro de memlires d'honneur de l'assiu-ialion, a eu lieu dans la magnifique salle de la Société Nationale d'horticulture. 11 devait être présidé par M. le Minisire de l'Agriculture, mais celui-ci. emyièché à la der- nière minute, s'était fait représenter par M. Deloncle, son sympathique chef de caliinel. Le déjeuner fut des plus gais et les élèves des anciennes et des récentes (iromotinns furent heureux de fraterniser. .\u dessert, de nombreux toasts furent portés. M. Magnien, Présideid. de l'assncialion. après une aimable allocution adressée aux mendires d'honneur, a rappelé les lii'ns de coiifratcruilé (pii unissent tous les anciens élèves. Au nom de l'associai ion, il oITrit à M. Martinet, notre sympathique directeur, ancien élève, aujourd'hui professeur à l'École, et dont les distingués services viennent il'étre récompensés par sa nomination au grade de Chevalier de la Légion d'honneur, une coupe en bronze, souvenir qui témnigne hautement de la vive amitié et de la profonde estime qu'ont pour lui les memlires de l'association. Cet agréalile iiiriileiil a provoqué d'unanimes ap[ilaudissenienls. M. Henry, ancien élève, également professeur à l'Ecdle. fit un rapide historique du Potager de Versailles et de l'association dont on fêtait si heureusement le 2."/ anniversaire. Puis, M. Nanot, directeur de l'Ecole, en des termes cha- leureux, a remercié M. Deloncle de l'intérêt toid partic\dier ([u'il porte à l'Ecole de Versailles, et dit combien l'associalion (levait être honorée de le compter parmi elle. M. Naimi termina en portant un toast à M. Lafosse. le si dévoué et si aimé professeur, el h M. Martinet, iireiuier li''gi(iiumire de l'association. M. Martinet, que Imis uni été lieureu.x de fêler, (iril ensuite la parole pinu' remercier les mendires de l'Association du témoignage de synqiathie qu'ils venaient de hn donner. Ce souvenir, lui sera, a-t-il dit. d'autant plus cher qu'il hn de ses collègues, professeurs à l'Ecole, et de ses anciens condisciples tous des amis. Après avoir remercié également M. Deloncle de l'aide eflicace qu'il prêta en diverses cii-cons- tances au coumiissairo du gouvernement à l'Exposition inter- nationale d'Hortii.-ulture de St-Pétersb(inrg .\t. Martinet a exprimé l'esiioir de voir bienlcjt d'antres anciens ('lèves recevoir une distinction bien méritée. H a levi' sim verre aii.v très prochains succès de ses camarades. Les paroles de M. .Martinet sonlevèreni comme do in'ul penser de chaleureux applaudissements. Après .\L\1. Nomlilol et 'l'hierry. (pii lud pris successiv(3- ment la parole. M. Vahassori. directeur du jardin botaniipie de Venise, a dit ipiel bon souvenir il avait conservé de sou si''jour à l'Ecole, où il est lier d'avoir été élevé, et condjien il était heureux de se retrouver aumilieu d'amis qu'il n'avait pas vus depuis une vingtaine d'années, ainsi (jn'aïqirès de .\l. Lafosse. toujours si dévoué à l'Ecole et à l'association. Après avoir invoqué le souvenir du regretté M. Hardy, il pro- posa de boire à la prospérité de l'EcoTe. M. Deloncle, qui [irit alors la parole, témoigna de l'intérêt que M. le Alinistre de l'Agriculture porte à l'Ecole et rap- jiella la visite cju'il y lit l'an dernier. Après une rapide apo- logie de l'Ecole, dont le progrannuB vient d'être conqjlété par un cours de cultures coloniales conhé à il. Cornu. .\l. Deloncle dit ([u'il a été très llatlé de venir présider ce ban((uet, qui permet de fêter le 25' anniversaire de l'association : Il félicile personnellement .M. :Martinet et, souhaitant que bientôt d'au- tres sociétaires voient leurs longs services (également ri'v compensés, ajoute que, sur la demande de M. .Magnien. il il été chargé par M. le Ministre de l'Agriculture de remettre a M. Pcillet. secrétaire de l'association, la croix de chevalier du méi'ite agricole. Au milieu des applaudissements ipie soulèvent ces dernières paroles, M. .Magnien, en une fraternelle accolade, a attaché la croix I)ien méritée sur la poitrine du nouvel élu. En résumé, fêle très réussie et pleine d'entrain. FÉLIX Despinoy. LES F-ntJITS AUX HALLES Unisiiis de serre. — Vente très mauvaise et tout ;i fait irrégulière, de 2 à 4 francs le kilo les Poster s. Fninhen- t/ial, Black AHcante, Muscat, etc. Plein air. — Les plus beaux Chasselas du Midi atteignent rarement 100 francs, et les belles qualités de 60 à 80 francs les 100 kilogs. Les poires Clapp's et Boussoch sont à peu ju-ès finies. Les Beurre Hardy et William se vendent 2ô francs le cent à 2.50 grammes, et 30 francs à 300 grammes. Les Duchesse (VAiigoidênie 40 francs à 300 grammes et au dessus. Les pommes Grand Alea'a/ulre, qui sont exception- nellement belles cette année, font 1 franc pièce à .500 gr., on en voit de 7-50 grammes. Les pèches extra d'environ 1.50 grammes ont été ven- dues 1 franc, au dessus de cette grosseur, elles peuvent atteindre 2 fr. 50, mais c'est l'exception. Les brugnons sont pluti'it x>etits h (i fr. .50 et (i fr. 75 en beaux fruits. Les prunes Relue Claude tardice extra à 2 francs le kilo — D'Ivspagne, du Muscat d'Alexandrie à 100 francs les 100 kilos. J .-M. B. Les Forêts (Traité |U'atique de sylvicnllin-ei. par L. Boppf. et .\. JoLYET. Prix 8 francs. Ballière el lils, éditeurs. .MM. Boppe et Joliet, dans leur nouveau Traité de sylvicul- ture, considèrent \'ari)re au point de vue forestier; jiuis ils étu- dient l'espèce, qui s'aflirme par son tempéra ment, et la suivent dans ses rapports avec les phctitimènes lurtroriqucs et avec le sol : ils passent alors en revue les différentes essences qui peu|ili'nt nos plaines et nos umntagnes, avec les lois cpii jin'-- siilenl à lein- (li.ftribution. Ils e.xamincnt comment ces essences se compiutent (piand elles sont à l'rlat isolé, ou réunies en massifs pour former les peuplements, dont l'ensemble constitue \a farét. Lue fois la forêt constituée au peint de vue écon(Uin((ue ils donnent les ri'gles de la réfirnération et de Vameliiiration. En veille à la Librairie el biipiiiiieiie licnticeles. SI Ijis, rue de r,\i'nelli'. IMECROi-OGIE M. John LAING M. John Laiiig vient de moui'ir dans sa 77'' tiiinee. Il était connu par ses travaux d'hybridation, et avait doté rhorticulliire de nombreux Bégonias tubéreux à grandes fleurs et d'un grand nombre de plantes ornementales. L'établissement de M. John Laiiig, dont il était le fon- dateur, (■■lait ;'i Forest Hill. * *■ M. Ernst MULLER On annonce la mort de M. Enisl .Millier, directeur des pépinières de M,M. Spath, a Berlin. Il en dirigea les cultures avec comiiétcnce, et sut donnera cette maison une juste renommée. N» 327 M', JARDIN 5 Octobre 1900 CHRONIQUE Il n'y a pas bien Idiigtomps qu'on ost fixiî sur la qucs- f inn do savoir quelle attituile pout nttcinilrela végétation. Jusqu'à ces derniers temps, ou ne connaissait pas de M'gétaux croissant au ilelii de 17.000 pieds (51i;8 mètres, dans les Andes. On indi<]uait cependant a l'herliier de Kew des plantes recueillies entre 17 et 18. 000 pieds. Récemment M. Mai-lin Gcmway a rapp(u-té de Bolivie une demi-dou/.aine de végétaux récolli's à près de 5024 mètres. Au Tliibet, la limite extrême est encun' plus élevée, puisqu'on a trouvé des Saxifrages, des Mauves, des Valérianes et d'assez nombreuses Compo- sées à 19.000 pieds, soit 5770 mètres. Ou parle S(nivent d'acclimatation, et la plii[iarl du temps on le lait sans trop counaitre le fond l'association; (Charles Delonch^, chef du cabinet du ministre de r.\gricnlture; Krolopp, professeur il l'Académio royale d'agriculture de Hon- grie; de Lagorsse, secrétaire général de la Socii'lé d'en- couragenuMit h l'agriculture; Ad. (;iievalier, Troude, de Loverdo, liesnard, etc. Après un loasi de M. Lanrent-Monehon, rpii a remercié, le ministre de sa sollicitude pour l'agricnltiu'e, et quel- ques mots de M. Simon, grand indnstriid du Nord, sur les diverses questions qui i)réoccupent la culture de la région du Nord, M.Jean Dnpny a félicité les pronu>teurs de l'Association agricole de l'heureuse iniliative (pi'ils ont prise. Il a, dans une allo('ution très applaudie, retraci' tout ce qu'il avait déjà fait en vue de hâter la solution des nombreux problèmesqui intéressent les producteurs de sucre el d'alcool. ( L'Ai/ririrUiirr miiircllc}. lin Syndicat des horticulteurs-fleuristes. — Ine iuip(U'l.iulc [■l'uidon a clc lenuc liici- soir, dans l'une des salles de la Taverne Sleinliof, par une dclégalion ilu Syndicat des marchands de Heurs en gros de l'aris et les nombreux li(n'liculleurs-lleurisles de Nice et dc> la régimi, h l'effet de s'entendre au point de vue des inlé- l'éls l'i'ciproques des cultivateurs. cxpiMlitcurs et iiégo- l'iaids en fleurs du littoral et de Paris. La réunion a été ouverte ;i 8 h. 1/2. lùiviron une cen- taine d'intéressés y assistaient, parmi lesquels : MM. Victor Delavier, Gaillard frères, Melano, Victor Blanc et Arihnr Fi-raud, membres de b, délégation pari- sienne; Michel Falicon, Charles (iuion, île Nice; Curty, d'Antibes, etc. Au dél)ut. il a (Hé procédé a la fiuiualion du bureau provisoire de la façon suivante : Président. M. .Michel Falic(ni ; vii'c-pri'sident, M. Do- minique l''ighiera; secrétaire, M. Charles (Iuion; asses- seurs, MM. Curty, d'Antibes, et Perrin, de Nice. Immédiatement après la constitution du bureau, le lirésident a donné la parole ii M. Victor Delavier. Le didégué parisien, a longuement et habilement expliqu(' et pi-éconisé le groupement des cultivateurs- lleuristes de notre littoral; il a insisté sur les avantages qu'il en peut résultei-. 11 a ti'aité en détail la question du transport des fleurs à laquelle il s'est employé à Paris, et qui est en ce moment en bonne voie grâce aux sages conseils de M. Raiberti et aux nombreuses démarches du député de Nice auprès de la (;om|)agnie P.-L.-M. et des pouvoirs publics, afin d'aboutir k une solution satis- faisaule aussi bien pour les destinataires que pour les expéditeurs. (^ràce au précieux concours de M. Raiberti, a dit l'ora- leui', on peut espérer olitenir un train spécial ipii, par- tant de Nice à midi, arrivera à Paris le lendemain matin à S heures, après deux arrêts aux gares du Var et de Juan-les-Pius, arrêts d'une gramie importance pour les cultivaleurs de ces endroils. Le judicieux exposé de M. Delavier a été vivement applaudi. L'ordre du jour sui\aiil a, été ensuite adopté à l'unanimité : « La deh'gation ilc Paris demande au.x expéditeurs et [iroducteurs de Heurs naturelles de Nice, de se réunir aux confrfTcs de Paris et du littoral pour demander à la Compagnie des chemins de fer d'accepter : 1° tous les cidis de lleurs an train spécial qui partira de Nice à 11 h. ."i(i puni' ai-ri\er à Paris à 8 heures du malin; 2" qu'elle garaidisse le transport i)ar ce train. )) l'n grand luunbre d'intéressés pri'sents à la réunion demandent qui^ le départ de ce train soit retarde et porté il 1 heure i\u so'.v avec arrêts aux gares du Var et de Juan-les-Pins. Les délégués de Paris se rallieid ii celte dernièi'e pi'oposition. M. Charles Guion a pris la parole iiour [iroposer la fornuUion à Nice d'un Syndicat des lioi'liculleurs et expi'diteurs de lleurs de notre ville el du littoral, en en faisant ressortir tiuis les avantages. Cette proposition a été accueillie par les appl.iudisse- ments île tonte l'assistance. D'ores et di'jà, on peut dire que ce Syndicat est en bonne voie de formation. La délégation parisienne, d'accord avec les horticul- leurs-lleurisjes présents ;ila réunimi d'Iiier soir, donnera deux nouvelles résinions, lajiremiéro il Veuce, hotel .\n- zias; la seconde, a Cannes, café des Allées. {F.i-l.iiiviu- ments de phosphates; un A'r/r/o;//(oy;, encore aux Elats-fnis, ne croit pas ailleurs qu'au voisinage des LE JARDIN 291 terrains ar;.fcntifri'ps. I,i'.« Itnlanistes mit égalrniont de tout temps, accdnlé une {.'ramlc importance il l'oceupa- tien (lu sol. Il est des végétaux exelusivonu'ut ealci- coles; d'autres sont au eoniraire silicii'oles. Le sulfatage des graines. — l,'.l,(///r'//'^o-(' )noderiie donne les résultats d'Intéressantes e.\4*érionees faites a ce sujet, |iar M.C. Henriot. Les résuUiilisaA'ee les graines de li'gumiueuses ont été e.xcelleTits. (*ii l»»s trempi' pen- daid vingt minutes dans une solution de sulfate de fer a 11) pour 1.0(1(1 et la germination ost activée notalile- ment. La levée est plus régulière et les jeunes i)lants sont plus vigoureux et se développent in lemnes i\v tout parasite végiUal ou animal. M. Henriot reeommande île sulfater les graines de Choux, do Navets, do Uadis, de Salades, de l'ois, de Haricots, etc., qui donnent dans ces conditions un ron- dement plus considérable. L'Olivier et ses maladies. — La fumagine cause de graiuls dégâts dans les cultures d'Olivier, dont la crois.-;ance se ralentit en même temps que la récolte diminue dans de très luitaliles proportions. Pour détruire les Cochenilles, qui s((s),\ino seule fleur qui avait une bordure ijlanche très étroite. Je marquai cette seule fleur et j'en récoltai les graines. L'année suix'^nte, j'observais, sur environ deux cents, pieds, quatre ou cinq individus dont les fleurs étaient toutes bordées de blanc. Les meilleurs furent choisis, leurs graines récoltées et semées, et ainsi de suite pen- dant plusieurs années, les fleurs présentant entre temps une infusion progressive du blanc, palissant le rouge de,' leurs corolles, jusqu'à ce qu'ils fussent arrivés a présen- ter des rose pâle et une plante a fleurs d'un blanc alisn- lument pur. J'entrepris alors de faire disparaître la couleur noire du centre des fleurs, et de la remplacer par du lilanc ou . du jaune. J'oljtins a la fin un choix fixé, dont les pétales variaient de l'écarlate vif au blanc pur et présentant toutes les teintes de roses, des flammés et marginés, et ayant tous les étandnes, anthères et pollen blanc ou jaune avec labase des pétales blanche. Laraceétant fixée, je la distribuai généreusement aux amateurs et horticulteurs. (1) Tlic Gaidcn, lOilO, i^irl. 1: |.. .18.-). J'ai, depuis, entrepris d'obtenir un Coquelicot jaune et je possède déjà plusieurs nuances distinctes de saumon. )) J'ai obtenu les Shirlei/ Po/;;)/es par simple sélection et élimination. J'entends par sélection la récolte des graines des pieds de choix, et par élimiimtion la sup- pression immédiate des plantes qui portent des fleurs imparfaites. Pour empêcher celles-ci d'infester les bonnes, je me lève entre trois et quatre heures du matin, et ce, afin de détruire les mauvaises plantes, avant q ue les abeilles aient eu le temps de transporter leur pollen sur celles que je conserve. En résumé, qu'on me permette de faire remarquer : 1" que mes Pavots Shirley sont simples; 2" f]u'ils ont toujours le centre blanc; :i' les étamines, anthères et pollen jaunes ou blancs; 4° qu'ils ne présen- tent jamais la plus petite trace de noir. Ces dernières parliculariti's indiquent, cmnbien pro- fondes sont les miidiflcations apportées aux Coquelicots de nos moissons par le fait seul de la sélection, pour- suivie avec tous les soins possibles. Nous pouvons ajouter que la fixité est telle, aujourd'hui, qu'ils ue présent tent pas un pour cent de retour au ty]ie. C'est donc un des plus beaux exemples des heureux effets de la sélection. Mais ce que l'auteur ne dit pas, c'est la lieauté sur- lircnante de ces fleurs, bien plus grandes que dans le type sauvage, dont les pétales sont parés de nuances très vives ou très tendres, et si lirillantes qu'on les dirai- faits de la plus belle soie. Pendant plusieurs semaines du mois de juin, ces fleurs se renouvellent chaque jour en grand noirdu'e,et produisent un ellol di'coratif que bien peu il'aidres plantes égalent. Envoyés dans les (piatre cdins du monde par leur obteuteur, les Coquelicols simples à grandes fleurs sont aujourd'hui connus et cultivés par les horticulteurs et les amateurs, et il faut lire les éloges qu'en a faits la presse étrangère; mais, chez nous au moins, ils ne sont point encore répandus dans les petits jardins autant qu'ils le méritent, et c'est grand dommage, car aucune description ne saurait rendre la richesse extrême de leur fhu'aison et la gramle beauté de ces fleurs, formées simphnnent de quatre grands jiélales aux reflets satinés. Leur cidture est il'ailleurs extrêmement facile, et nulle plante annuelle ne saurait mieux crnivenir ii riu'nemeut des jai'dius d'amateurs et, en particulier, des plates- bauiles et des eiulroits plus ou moins agrestes, où il suffirait de ri'pandre quelques graines pour les voir par la suite s'y luUuraliser. On peut évidemment les em- ployer, comme tous les Pavois, du reste, jinur l'oruemen- . talion lies corbeilles, et leur effet décoratif y est superlH? pendant la durée de la floraison; mais, comme elle ne dure que depuis juin jusqu'à la mi-juillet, il faut prévoir d'autres plantes pour leur succéder, et élever celles-ci en pépinière d'attente. Les plantes susceptibles de se prêter à cette deuxième garniture ne uiaïupient pas. Les Reines-Marguerites, les senus taidlfs ilc Zinnias, les Cannas et Dalhias tenus en pots ilaiis ce but, les Asters nains, les Chrysanthèmes, etc., pruveni parfaitement être eiiqiloyês. Comme les Coquelicuts douilles, les Pavots .Shirley sont très rustiques et prospèrent [lartout, presque sans soins, sauf jieut-ètre à l'ombre. On peut les semer à l'automne ou au printemps, en place ou en pépinière si on possède i eu de graines. Dans ce cas, il faut les repi- (pier très jeunes et les tenir étouffés pendant quelques jours, leur reprise étant assez difficile. Le semis d'au- tomne lionne des plantes plus tories, plus vigoureuses et fleurissant plus lot que celles issues du semis de prin- temps, mais si on le fait en péiiinière, le repiquage et l'hivernage demandent le mati'riel nécessaire, et occa- sidUiu^id un rerlain travail que ne peuvent pas loujoui's LE JARDIN 293 effectuer les amateurs. Quand ■■ii iiossèile une quantitp suffisante de graines,, ou peut il'ailleurs parl'aitenient semer en place vers le 15 septembre. Quant au semis ilc printemps, il est préférable île l'effectuer directement en place; vers la fin de mars, très .clair, en mélangeant au liesoin les graines avec du sable, si elles sont rares, et de [)référence en lignes espacées de 2'> h 30 cent. Par la suite, on éclaircit les filants à 20 cent, sur les rangs. La floraison a lieu alors depuis le commencement de juin jusque vers la mi-juillet. Dans les premiers jours d'août, les graines étant mûres et les plantes sèches, on peut les enlever et procéder à une autre garniture. Si dans les plates-l)andes et les emlroits peu soignés, on laisse les graines se répandre et que la liéclie ne les enterre pas trop pendant le cours de l'hiver, on pjeut être certain d'en voir pousser d'autres l'année suivanli'. et souvent, ces plantes venues d'elles-niPine sont ]ilus belles que celles bien cultivées. S. MOTTET Les Pelargoniums kuMlm^ Traitement et rempotage d'hi- ver des boutures faites au printemps C'est dans le couranl de sep- tembre qu'il convient d'examiner de nouveati ses plantes. Tout d'abord, on doit tailler les liran- ches mères, c'est-à-dire celles qui ont formé la charpente de la plante lors du deu.xième rempo- tage, en les coupant sur deux ou trois yeux, suivant leur position, par rapport à la conformation régulière à donner à la plante. Puis on supprime toutes les autres brindilles elles bourgeons inutiles. Les plantes sont ensuite replacées sous châssis, mais en ayant liien soin de leur donner le plus d'air possible. - Au bout d'une quinzaine de ours environ après avoir été tail- lés, c'est-à-dire quand les nou- veaux bourgeons ont atteint une longueur de 0">02 à 0"Û3 on procède a un nouveau rempotage, qu'on appelle reiupotaçie d'hi- ver. Pour cette opération, on se serl de pots d'un diamètre égal ou même un peu inférieur; la force et la vigueur des plantes doivent guider l'opérateur. La motte est diminuée de moitié environ, et on rempote dans le nouveau pot, qui doit, au préalalile, avoir été soigneusement drainé. Lors- que les plantes ont été rempotées, puis arrosées, on les place dans la serre qui leur est destinée. Les plantes doivent être placées, dans la serre, par rang de taille, les plus hautes sur le gradin le plus élevé, et ainsi de .suite; quand on commence à garnir le pre- mier gradin par la gauche, on doit oliserver le même ordre pour tous les autres. En outre, on ne doit pas les placer les unes vis-à-vis des autres, mais en quinconce; de cette façon, on évite que les plantes ne se touchent, tout en ayant une plus grande économie de place; ce qui doit surtout guider dans le placement, c'est le volume de la tète de la plante. L(H-sque dans le centre de chaque plante il y a une ti'0|i grande abundaiice de feuilles, il. convient d'en supprimer quelques-unes di' nianii'.re que l'air puisse circuler libre- ment. C'est une des précautions des plus importantas pour la lionne conservation des plantes pendant l'hiver. Il arrive souvent que par suite d'une négligence, les |)lantes se trouvent serrées les unes contre les autres, elles manquent d'air, l'humidités'en empare, et, au xirin- lemps, au lieu d'avoir des [liantes bien constituées, elles sont étiolées et chétives et ne donnent qu'une mauvaise lloraison. Quand les plantes sont placées sur les gradins, il n'y a plus qu'à les arroser très modérément, de manière que la terre soit toujours légèrement humide. On doit égale- ment avoir soin de tenir les plantes bien jjropres; lors- qu'une feuille parait se gâter, on doit l'enlever. Tous les quinze jours environ, on retourne les plantes de manière que la partie se trouvantopposéeàlalumière la reçoive directement. Cette précaution a pour butdefaci- li ter un développement régulier SETE E\ ILEIRS à, l'E3Ei30sit.ion Fio. 110. Pi-lariionium grandi flor Les qualités décoratives du Mu- sa Ej/sete étant bien connues, il n'est plus nécessaire de faire au- jourd'hui leur éloge. En divers points de l'I^xposition, et surtout au Trocadéro, des exposants en ont présenté de superbes exem- plaires, en plantes isolées ou en massifs. Un d'entre eux, composé de fortes plantes, situé en face l'en- trée de l'Exposition de Ceylan, arrêter l'attention des visiteurs. Mais un spécimen, intéressant entre tous, et qui n'aura pas été examiné autant qu'il le mérite, est âgé de 3 ans, portant fleurs et fruits, taisant partie des lots que la Maison Piennes et Lari- galdie a exposés aux Champs-Elysées, derrière le grand Palais et que l'on peut voiren passant dans l'avenue d'An- tin. Cette floraison est assez rare sous notre climat. L'in- dividu présente en outre une particularité très curieuse, c'est que l'inflorescence, très grosse pour avoir été pro- duite par un si jeune sujet, n'a donné naissance à des fruits que d'un seul coté, celui où elle recevait direc- lement les rayons du soleil. Sur l'autre côté, il ne s'est rien produit et l'on peut voir encore en ce moment, que les organes fructifères sont pourris. J'engage les bota- nistes à aller examiner cette bizarrerie; ils pourront en tirer des conclusions d'ordre scientifique, qui ne sont pas à la portée de nos moyens. J'ai entendu a plusieurs reprises vanter les qualités décoratives du Musa japonica; à en juger par les quel- ques spécimens exposés dans diflérents lots à l'Exposi- lion, je ne crois pas qu'il puisse être comparé au Musa Knsete, à moins que ce ne soit pour bien marquer la supériorité de ce ilernier. E. ïiurat 204 I.K JARDIN AIIIIOliKlLTllIE FIUITIÈKE La Pèche. — Pour l'obtenir grosse — Léclaircie des Pêches. — La torsion des branches fruitières. La Pèche, ;i en juger par le nom) ire (Famateur.s ou de simples curieux jjrofanes qui se pressent à chaque concours temporaire dans les Palais de l'Horticulture et qui s'exclament d'admiration, surtout devant les vitrines emprisonnant les Péclies: à on juger aussi par son prix que, ]iroportionneUement à son poids, aucun autre fruit n'atteint, la Pèche, dis-je, est certainement considérée comme l'un de nos plus iieaux fruits. C'est que, cultivée commo elle l'est par nos maîtres forceurs et par les Montreuillois, elle constitue un fruit de luxe dans toute l'acception du mot. JîUe flatte l'o-il et le palais; elle garnit up compotier d'une superbe façon; après un brossage surtout, la Pèche est délicievi- ment appétissante. F.st-ce h dire qu'elle s'obtient ainsi naturellement avec toutes ces qualités? Non, la nature ne l'a pas faite si belle; c'est à la culture qu'on les doit. Mais la culture n'est pas partout pratiquée de la même façon. Les forceurs mis à part, certains producteurs font la culture d'espaliers et pro(hiisent la Pêche de luxe vendue k la pièce; d'autres cultivent, en plein vent, le Pécher dont les fruits se vendent au poids. D'oii deux catégories de Pèches, dans chacune desquelles l'éléva- lion du prix dépend de la beauté des fruits et des soins dont il (mt é'té l'objet à la cueillette, à l'emballage et à l'étalage. Le jardinier de maison liourgeoise qui, lui, ne vend pas SCS produits, les fait apprécier par son tnaitre à la seule condition de prendre lui-même tous ces soins, afin de présenter sur la table des fruits a point, beaux, sains et indemnes de toute meurtrissure. C'est à lui surtout, que j'adresse les quelques ciuiseils qui vont suivre, ainsi qu'à l'amateur s'occupant lui-même de ses arbres ou qui met la main à leur culture. En somme, que demande-t-on à la Pèche de luxe"? 1" re. Encore faut-il, lorsqu'il s'agit d'un jeune arlire, que ses branches cliarpen- tières soient en parfait équilibre; ce qui n'est pas toujours le cas. Appliquer cette théorie à un jeune Pécher de trois à quatre ans dont une branche plus faible que les autres possède, au con- traire de celles-ci, ce qui est inévita- ble, un grand nombre de Pèches; laisser subsister co nombre, sous pré- texte qu'il compense l'infime quantité de fruits que possèdent les plus fortes, c'est faire preuve d'un oubli comjilet des règles concernant la végétation ré- gulière des arbres : k savoir, que toutes les liranches char|ientièros d'un même sujet doivent être en équi- libre relatif, quand il s'agit d'une palniette Verrier ou de toute forme se débutant avec trois branches, et alisolu, quand il s'^gitd'unU double ou autre forme de ce genre. Règles dont l'une commande de supprimer, pendant plusieurs années même, tous ou presque tous les fruits que possède le bras faible, afin que cet état cliiHif dis- paraisse graduellement et fasse j)lace ;i la \igiiciii- né- cessaire. Comme on le voit, l'échiircie est une (luestion com- plexe et demande bcaucinip (rallciilinii pdur être bien exécutée. Ce n'est pas tout; il ne suflit i nombre de fruits à conserver sur chaque bras de charpente, non plus que les iiuitifsqui fixent ce nombre, il t;iut savoirquelssont les fruits devant être éliminés. Ici la règle est donnée parle bon sens : ce sont d'abord les plus petits, quelle que soit la place qu'ils occupent. Puis il faut dé- charger de préférence les bran- ches fruitières faibles; enfin, dans l'embarras du choix entre une Pèche située en avant sur la branche fruitière et une autre placée derrière cette liranche, il vaut jnieux supprimer cette dernière Pèche alors même que la première serait légèrement plus petite. En voici la raison : la Péc-he placée derrière la bran- che ne pourra plus tard être colorée que du côté de son point d'attache sur cette branche; elle perdra de ce fait son prix, sa qualité, car pour mettre en évidence sa belle face lors de son api^arition sur la table, on sera dans l'obligation de la placera l'envers, c'est-à-dire sur le coté opposé au pédoncule; ce qui ne se fait pas ordinairement. Si cependant le Pêcher n'est pas trop muni de fruits et que plusieurs soient placés derrière les branches qui les portent, ce n'est pas une raison pour enlever ces derniers. On remédie à cet état de choses en infligeant de connaitre le Firi. lis. — Ili>iitjii-n:/f. — A/iris In' se lion en C une torsion a la hraiiche fruitière, de façon que la Pèche iasse un demi-tour et présente sa vi'ritablo face à la lumière. Cette opération n'est pratiquée que quinze à vingt jours avant la cueillette; car ce laps di> tenip.s suffit jimir que la Pèche lu'enne un beau coloris. (JLAUDE TuiCUIGX.M'D. BOUTURAGE A L'ENVERS Naguère, on croyait a l'existence de deu.x sèves : la sève ascendante et la sève descendante. Il semblait que l'une forme la tige, les branches et les feuilles, toute la partie aérienne en un mot; l'autre, en créant la couche corticale — l'aubier — sert au système radiculaire. Cette ancienne opinion a été détruite depuis longtemps: la sève, chez les plantes, est comparable au sang des ani- maux, avec des elïets ilifférents. Par une combinaison chimique, l'eau absorbée par les radicelles et charriée par les ca- naux mé'(lullairos prend une consis- tance spéciale a chaque essen'ce : il se passe chez les plantes une soi-te de cliinii(i<-alioii c(mi- parable à la digestion des animaux. La sève est donc le sang des jilantes. Afin de démontrer ce phénomène à certains praticiens, il m'est venu une idée assez originale. J'ai coupé sur un Hoya (jlobiilasa une belle bouture; je l'ai plantée par lesdeuxliouts commele démontrelaligure 001). Placée dans une serre tempérée sans aucun abri, mais un peu ombrée, ma bouture prit racine aux deux bouts, en même temps. Vingt à vingt-cinq j(uirs après, un o'il se développa : c'était celui placé en haut, par suite de la courbure (iig. 2, A). Ouand la pousse fut déniont-rée, je sectionnai avec un canif aci-ré, la tige en C de façon à la diviser exactement en doux. L'o'il B était latent: dix jours après, il se mil à pousser. .Vujourd'hui la plante iiré- sente l'aspect indiqué par la figure 2. Un jardinier peu physiolo- giste me disait en voyant ce bouturage : « Vous n'aurez que des racines 2)11 isque vous faites deif.i: bases.' » Madouble plante de Iloi/a glo- bidiisa prouve son erreur: tout dans la plante ilérive de la cel- lule, laquelle, par un mysté- rieux et admirable phénomène, engendre toutes ses formes : racines, tiges, branches, feuilles fleurs, fruits, graines, etc. Je fais en ce moment, d'au- tres expériences plus curieuses encore, dont plus tant — si notre cher Directeur m'autorise — j'entretiendrai nos lecteurs. Ad. V-\n dex Hkepe. La eiiltiiro <>t la taille des arl>res rniitlers, par L. M. (Ikaviek. — ijuii/i- pratique à l'iisoi/c des aiiiatt'Krs et des petits propriétaire!!, orné de planches expliralives et précède de la Théorie de l'Action du Magnétisme humain sur les Végétaux. — Prix 1 fr. 50. — 29G LI' JAI\D1N L'HortiGulture dans le Midi de la France (fin; La culture en plein air des violettes pdur la lleur coupée hivernale ne remonte pas à plus de vingt-cinq ans, à Hyères; et, combien il y a loin de la Lu.ronne, de la Yictoria et de la Princesse de Galles, presque exclusi- vement cultivées aujourd'hui, à ces variétés du début, dont rab(jndance des fleurs ne rachète pas leur petitesse et qu'on appelait X. de la Valette et ^Yilso/l. Si de la fleur coupée, nous passons à la dendrologie, les progrès sont encore plus sensililes, plus éi-latants. C'est par là surtout que l'iui a cafjtivé la colonie étran- gère; c'est en fouillant sans cesse dans la végé- tation des cinq parties du monde et en arra- chant, jour par jour, ses secrets à l'acclimataticm, que l'on est arrivé, in- sensiblement, à trans- former ce coin de la France qui commenceau Pont Saint -Louis et se termine à Hyères, et à lui donner ce cachet exo- tique qui est devenu sa caractéristique si appré- ciée des étrangers. Il y a là, en face de la Médi- terranée, un véritable écrin de richesses végé- tales lentement accumu- lées, une succession de paysages qui évoquent, tour à tour, les pays les plus divers, depuis l'A- frique que l'on cherche par delà la mer bleue, jusqu'au mystér eux Orient et aux forêts vierges de l'Amérique du Sud, paysages entre- vus, comme au stéréos- cope, sous le ciel lumi. neux de la Provence. La famille des Palmiers est certainement celle qui a le plus concouru à ce résultat. Après le Palmier-Dattier, dont les plus forts spécimens se rencontrent à Hvères et qui élèvent, souvent, jusqu'à une dizaine de mètres leur stipe colonnaire, couronné d'un bouquet de feuilles de trois à quatre mètres d'envergure, c'est le Palmier des Canaries au fut court, volumineux, dont les frondes en éventail, d'un vert brillant, retombant sur le sol, font de cet arbre un des plus décoratifs que possède le Midi. Tandis que le Dattier y remonte, probablement, à l'oc- cupation des Sarrasins, le Phœnu: catiarietisis n'a éiè introduit à Nice, d'après notre savant ami le D'' Sau- vaigo, qu'en 186.5, par ^L le vicomte Vigier qui, dans sa superbe résidence du Lazaret, a tant fait pour l'accli- matation. Les Chamcerops, les Pritchardia, les Brahea et, plus récemment, les Cocos, surtout le C. aitstralis et le C. flexaosa, dont on peut voir de magnifiques spéci- mens à la Villa des Cocotiers au Golfe-Juan, sont entrés en foule dans tous les jardins du littoral. L'A\istralie, qui nous a fourni tant d'arbu.stes, dissé- minés un peu partout, de la famille des Myrtacéps et (1) Le Jardin, 1900, ir 325, page 264. des Protiacécs: Batihsia, Callisleinoii, Grevillea, Mela- leiica, Mi/soponnii, pour no citerqueles plus communs, nous a donné surtout les Eucaluptus, répandus aujour- d'hui à profusion depuis Marseille jusqu'à la frontière, non-seulement dans les parcs et les jardins, mais, par- tout, sur le l)ord des routes et des talus du chemin de for. Le regretté directeur de la \'illa Thuret à Antibes, ^L Xaudin, dont la science botanique déplore encore la perte et qui a été un des apôtres les plus ardents de l'acclimatation, celui qui a, peut-être, fait le plus, de ce côté, pour l'horticulture méridionale, a certainement contriliué plus que personne, à la propagation des pAica- lyptus dont il avait réuni une collection complète au Cap d'Antibes, collection qui a fart l'olijet d'un ménuiire précieux à consulter, publié en 1883. Les Acacia, qui comptent tant de repré- sentants, venus directe- ment d'Auslralie ou ob- tenus par hybridation, depuis une quarantaine d'années, présentent quelques espèces comme l'.l. dealbata et l'.4. flo- ribuiida, qid ont un vé- ritable intérêt au point de vue horticole. C'est ainsi que les environs de Cannes sont couverts d'une véritable forêt de Mimosa dealbata dont les gracieuses frondai- sons, aux cascades de fleurettes jaunes agréa- blement parfumées, sont expédiées en masse pen- dant tout l'hiver, à la ma- nière des fleurs coupées. La famille des Coni- fères, mise aussi à con- triliution, nous a fourni V Araucaria, aux bran- ches s y m é t r i q u e m e nt étalées, d'un efl'et saisis- sant dans les pelouses, le Th uia, en forme de py- ramide très compacte, et toute la série des Cupres- .s(^s dont certaines e.spèces peuvent suppléer r.l ra»ca;-irt. Les plantes grasses, comme on les appelle communé- ment, c'est-à-dire Agave, Aloe, Opuntia, Cereus, Yuc- ca, Dracœiia, sont, avec les Palmiers, les espèces qui ont le plus modifié l'aspect de notre pays, dans lequel elles se sont admirablement acclimatées. A cette liste, déjJi longue, de végétaux exotiques que la culture a laits nôtres, il faudrait ajouter encore les Bambusa. introduits en 1855 et multipliés partout, le 6'c/i/««.s.Vo/Ze ou Faux-Poivrier, que l'on voit souvent Ijlanté sur nos promenades, où il se fait remarquer en hiver par ses grappes de fruits roses tranchant sur le vert foncé du feuillage, le Broussonetia papyrifera ou Mûrier de Chine, aux larges feuilles d'un vert sonUire, le Magnolia grandiflora dont les grandes et lielles fleurs blanches sont odorantes, le Troène dît Japon, aux grap. pos innombrables de fleurs blanches en été, le Photinia glabra qui rsppelle un peu le laurier rose par son feuil- lage, VA zedarach, ou Lilas des Indes, liel ai'bre pouvant atteindre jusqu'à dix mètres de hauteur, dont les fleurs purpurines sont d'un effet charmant, etc. Un admirable concours de bonnes volontés de la par Fio. 113.— Ih-CKiUca Pn-isaii LE JARDIN 297 de la science et de l'initiative privée, auxquelleslafotlune intelligente et éclairée est souvent venue en aide, a fju, seul, arriver à placer, ainsi, dans un cadre déjii remar- quable par lui-même, tant de beautés végétales. A tous ceux, grands ou petits qui ont collaboré à celte œuvre d'acclimatation, l'horticulture méridionale doit une sincère raconnaissance. Jlles Gbec Si l'on a eu soin d'en réserver une partie, sans les rabattre après la floraison, on peut les disposer en forme de lioule, en pyramide enJin, suivant toutes les formes imaginables. L'effet produit est charmant lors de la floraison. On en forme aussi de très belles plantes en les raliat- lant au mois de septembre; elles ont le temps de donner FiG. 114. — Boi'f/LiniviUea glahra. Culture du Bougainvillea Sanderiana Appartenant a la famille des Nyctaginées, le Bou- galnvillea Sanderiana est une plante vraiment méri- tante et digne d'être cultivée au j^oint de vue décoratif, en pot, plantée en pleine terre, en serre ou jardin d'hiver. Elle atteint vite de grandes dimensions et fleurit al)on- damment. Comme plante de marché, sa culture est facile et ses formes sont multiples, car on la dispose pour ainsi dire comme l'on veut, surtout si l'on a affaire à des plantes d'un an, pourvues de longues tiges. des pousses longues d'une quinzaine de centimètres, liivernées en serre froide. On les rempote au mois de février, puis on les place sur couche pour les faire reprendre et repartir. On aère en même temps le plus possible, pour leur donner de la vigueur et les rendre trapues et, dès qu'il fait bon, on les met à l'air ou en serre froide, liien aérée. On a soin de les tuteurer; dans ces conditi ms, la floraison se fait sans interruption pendant toute l'année. Le bouturage se fait à l'automne ou au printemps, avec du bois mûr de préférence. L'enracinement est plus rapide, et les sujets sont moins exposés à êtrs •298 LE JARDIN détruits par la pourriture mi par la toile. On peut ét;a- lement bouturer les tiges herliacées. L'opération se fait au printemps à l'étouflée, en serre ou sur couche, ou bien à rautonine, sur couche à l'ombre, en petits pots disposés par quatre ou six,- et enterrés jus- qu'au liord dans nn compost, formé de 1/2 de terre de bruyère et 1/2 de sable fin. On recouvre d'une cloche et on découvre tous les matins, en laissant pénétrer l'air pendant un quart d'heure. On aura soin, avant de recouvrir, d'essuyer les cloches pour enlever la liuée et de ne pas laisser Its rayons d>i soleil arriver jusqu'aux boutures. Lorsqu'elles sont enracinées, on les empote en petits godets de 0"'0.ô, que l'on place sur une couche avec une bonne chaleur, dans un compost formé de 2/.S de terre de bruyère, 1/4 de terreau, 1/6 de sable fin. Les panneaux seront fermés hermétiquement pendant les premiers jours; on aérera un peu, afin de faire partir la buée qui amènerait bientôt la pourriture. L'aération se fera, au printemps, pendant les meilleures heures de la journée, et à l'automne, dès le matin avant le lever du soleil. Lorsque la reprise a eu lieu et que les racines tapis- sent les parois du pot, on opère un pincement, si le liesoin s'en fait sentir, puis on rempote de nouveau en pots de 0^08 ou 0"'10, et nn pince sur une autre couche, en aérant de fa^on k empêcher l'étiolement. Dès que les plantes ont poussé de cinq à six centimètres, on les rabat sur deux yeux, l)ien constitués, rapprochés et situés le plus lias possilile, defaçon à iiiaintenirla plante très ramifiée. On fait ainsi suliir ileux ou trois pincements, jusqu'à ce que chaque sujet juissède sept on huit branches bien constituées. (Ju aère graduellement, jusqu'à ce qu'on puisse laisser les plantes à l'air libre, ce qui doit se faire le plus tôt ]iossible, car privées d'air, elles s'étioleraient et per- draient de leur beauté. On rempote, en pots plus grands, qu'on enterre à moitié de leur hauteur dans du terreau. Il faudra, lorsque les plantes seront fortes, ne pas les laisser pro- duire de racines en dessous du pot, car lorsqu'on les nlèverait, elles faneraient et perdraient leurs boutons et leurs feuilles. Le tuteurage se fera avec beaucoup de soins, de manière à donner a la plante le plus d'élégance possible. Les plantes ainsi traitées ne tarderont pas à tleurir et elles le feront jusqu'en hiver. Pour le rempotage en grands pots, on se servira du compost suivant : 1/3 de terre de bruyère, 1/3 de terreau de fumier, i/3 de terre franche, 1/8 de sable de route, ou il défaut de sable fin, 1/1.") de poudrette. Kn .suivant ces indications, on obtiendra des plantes de toute beauté, excellentes pour le marché. Georges Mohin. t4'ER,IG:EFlQPJ SFECIOStJS Les plantes à fleurs bleues pouvant être utilisées dans la confection des gerbes, bouquets, etc., sont peu nom- breuses. C'est pourquoi nous croycms bon de signaler, ;i l'attention de nos lecteurs, YErigeron speciosKs. dont les fleurs sont d'un joli bleu clair, à disque jaune, qui remplit toutes les conditions demandées ii une Heur coupée, c'est-ii-dire qu'elle doit être portée par une lon- gue tige, et être de C(uiservation prolongée dans l'eau. h'Erigeron speriosi/s est une plante vivace, très rus- tique, dont la lloraison se succède de juin aux premiers jours d'août; elle reflenrit en automne lorsqu'on a soin de couper les premières fleurs dès qu'elles sont fanées. Cette plante se cultive et végète dans tous les terrains sains non ombragés. On ]ieut, également, l'employer avec avantage dans la garniture des plates-bandes ou des grandes rocailles. On la multiplie de semis depuis mars jusqu'à fin juillet. Le semis fait sur couche en mars fleurit a l'automne de la même année. Les plants sont toujours repiqués en pépinière; on ne les met en place, qu'en octobre ou en mars, à une distance de 0"'4.'J les lins des autres. On la multiplie également d'éclats, faits en automne ou au printemps, qui reprennent très faci- lement. H. Thkulieh fils.. lue .Miicliiiio à riilHi(|ii('i' les Siiclicls de "Taiiics Cette machine, qui a donné des résultats très con- cluants, est incontestablement appelée à rendre de très grands services, aux marchands grainiers. Elle se trouve exposée au Pavillon central de la maison de graines de MM. Vilmorin-Andrieux et C"', groupe VII, Classe 39 au Champ de Mars parw ï'/îe Brown Bag- Filling Machine C" « (la compagnie de machines Broicn pour fahriquer les sachets de graines), de Fitcli- burg, Mass., Etats-Unis d'Amérique. L'invention de cette machine est due à M. J.-C. Brown qui en 1802, Innda avec son frère B. F. Brown, la soeic'h' qui ]iorte leur nnui. C'est probablement la seule de ce genre qui existe jusqu'à présent. Elle divisela matière, eu quantités fixes qu'elle verse dans le sachet en l'ouvrant, colle et ferme le tout, livrant les sachets iiarfaitement prêts pour être expédiés. La force nintrice nécessaire pour faire marcher la ma- cliine est de moins d'ur. huitième de cheval et peut être fournie par un moteur électrique, à pétrole, etc. Montée sur une table solide, la machine mesure l'"3.3 sur 0"'7.5 et peut-être facilement montée et maniée dans une chamlire mesurant 4 mètres sur 3 mètres. La charpente est munie de poulies, essieux, etc., et de :'i tiroirs, dont un pour recevoir les graines. La machine travaille automatiquement et livre environ 3.0110 sachets à l'heure, parfaitement collés et prêts. Ce nombre peut aller jusqu'à 3.400. La surveillance de la machine est très simple et consiste à renouveller les sa- cliets vides, graines, colle, etc. LIne seule personne — généralement une femme — suffit amplement pour faire cette besogne. Le nomlire de sachets remplis est donné par un enre- gistreur, qui permet de contrôler exactement le travail de chaque jour, le nombre de sachets de chaque variété, ainsi que le total exact d'une saison entière. La machine peut manier toutes sortes de graines qui ne sont pas trop grosses et « coulent » facilement. Les graines sont constamment remuées dans l'entonnoir pour prévenir les tassements, sans être endommagées en quoi que ce soit. La quantité peut varier, selon le désir de l'opi'rateur, entre un minimum de 1/2 gramme et un maximum de i'-)i) grammes en tenant compte, bien entemlu, du volume des graines. Lorsque la fiuantité a été fixée,, on peut remplir un nombre illimité de sachets sans rien changer à la machine. L'économie réalisée par la divi- sion exacte des portions, comparée avec le travail ma- nuel, varie de .") à 10 pour cent. Quant à la dimension des sachets, elle varie entre 3 cent, sur.") et? cent, sur 12. ( lu peut employer des sachets collés sur les deux côtés, mais les meilleurs sont ceux collés sur un côt(' seulement et faliriqui's à la machine. La partie du sachet qui est destinée à être pliée et collée doit toujours être coupée transversalement et bien droite. LE JARDIN 209 I.'aliiiuMUation en graines se règle aulniiiati(|iiempnt et lorsqu'il s'agit de granilesqiiantili's, un peut disposer au-dessus de la machine un grand récipient en forme d'entonnoir, dans lequel on verse en une l'ois, assez de matière pour toute la journée. l,es sachets vides peu- vent être remplacés sans interrompre la marche de la machine, ainsi que la colle, dont la consommation or- dinaire est très faible, (15 centimes pour 10,01)0 sachets). XlLS KT EmiTSLOK. PRÉJUGÉS ET SUPERSTITIONS HORTICOLES a-want le 3C"V"IH' Siècle. Je dois faire connaître d'abord les motifs (pii m'oid guidé dans le clioix de ce sujet. J'ai surtout tenu a montrer les progrès faits en horticulture depuis deux siècles, parla comparaison avec l'étatoii setrouvait jus- que là cet art ou cette science, car l'horticul- ture est à la fois l'un et l'autre. Beaucoup de personnes ne se ren- dent certainement pas compte de la lenteur qu'imt mis, pendant les milliers d'années qui ont précédé le xvni'' siè- cle, les horticidtours ;x découvrir les secrets de leur profession, et du pas de géant qui a été accompli depuis. On se demande, par exemple, pourquoi il a fallu tant de siècles pour constater que la graine de rave, quel que soit son âge, don- nait naissance, jusqu'à l'épuisement de ses fa- cultés germinatives, a des raves ; on croyait encore, en 1600, que, à partir de sa troisième F"-- us année, aile produisait des choux. Un fait vraiment curieux, c'est que alors que dans toutes les autres sciences, le progrès se traduit forcé- ment par une complication des procédés et des théories, en horticulture au contraire, c'est à leur simplification qu'(m en est arrivé, eu les débarrassant d'une foule de pratiques toujours inutiles et quelquefois nuisibles. On se fait difficilement en efïet une idée, quand on n'a pas eu roccasi(m d'étudier cette question, du fatras d'observations erronnées et de recommandations bizarres dont se composaient les traités d'horticulture, et du ser- vice immense rendu parles jardiniers, vraiment dignes de ce nom, qui nous en ont enfin débarrassés. On peut dire sans exagération que la situation actuelle de rhorticulte\ir, même peu instruit, est au point de vue jjratique, mille fois supérieure à celle du plus savant, il y a seulement quatre siècles. La tète de ce dernier était bourrée de doctrines invrai- semblables, qui ili'iiolaieid vraimeid une foi robuste de sa part: il lui eut eti' cependant facile de contniler la justesse de la plupart d'entre, elles, mais il ne parait guère s'en être donné la peine. Les auteurs du xvi'' siècle répètent, sans avoir l'air d'en douter en quoi que ce soit, les allégations les plus saugrenues des auteurs grecs ou rtunains et il est bien rare qu'ils se permettent à leur égard d'émettre un léger doute. Ils dévoilent gravement les .SECRETS [sic) par- liculiersà chaque légume. Et quels secrets. grands Dieux! Une bonne partie des preuves que je citerai plus loin il l'appui de ma thèse est extraite de la ilaUoii rustique des docteurs Estienno et Liébault, dédiée à Mgr le duc d'Uzès et imiiriiuée avec le privilège du roi, à Lyon, on 1.578 et de la Maison ch/impcHre, œuvre de divers auteurs, de la même époque h peu près. La « science » était, à cette époque, le pri- vilège de quelques-uns' qu'on écoutait sans dis- luter; tandis qu'aujour- d'hui, avec la diffusion rapide créée par la presse, tout se fait au grand jour : toute allé- gation nouvelleest con- trôlée de tous cotés et justice est faite .sans tarder de celle qui est mensongère. Je n'ai pas l'intention — plusieurs volumes n'y suffiraient jjas — de signaler toutes les bi- zarreries que l'on ren- contre en touillant des livres anciens et qui, se réi)étant souvent pour chaque plante po- tagère, forment un tissu d'inepties tel qu'on se demande si l'on rêve en le li=ant, et si le grave auteur qui les transcrit n'est pas un préilécesseur des jiiyeux fumistes qui ont nom Alphonse Allais ou Willy. Je citerai seulement, un peu au hasard, les particularités de culture, sans trop m'arrêter surtout aux propriétés et vertus des plantes qui sont vraiment innombrables. Chacune guérit les maladies les plus diverses: le vrai est noyé dans une abondance de mensonges. On connaissait par exemple six moyens de rendre laxatifs les fruits les plus astrin- gents, de donner aux raisins la vertu de faire dormir ou de guérir les morsures de serpents, de conuimniquer diverses odeurs ou saveurs aux légumes, de rendre mé- dicinale la chair des poules et pigeons, etc. Je ne m'arrêterai pas davantage à ces considérations générales et je parlerai d'abord des moyens qu'avaient ies anciens pour la CONNAISSANCE DU TEMPS. Les pronostics du temps sont aussi noml.ireux qu'in- vraisemblables et il est difficile de faire le départ entre ceux qui, reposant sur une liase juste, sont encore en Machine à fahrlqtœr les sachets à Cjratn 800 LE JARDIN vigueur quelque part aujourd'hui et ceux qui relèvent de la sorcellerie. Sur quoi pouvait-on se baser, par exemple, pour prétendre que le temps qui dominera dans l'année sera celui qu'il fait le jour de la conversion de Saint-Paul (26 janvier); s'il ventait ce jour-là, l'année ne devait pas se passer sans guerre ou émeutes. Il était déjà osé de dire que le vent qui guide laLannière de la procession le jour des Rameaux, dominera dans le cours de l'année. Voici quelques présages « infaillibles )> d'épidémie ou de famine (1). D'al.iord les éclipses et les comètes (aujour- d'hui l'on est plus sceptique et l'on se contente d'espérer que le vin sera bon), la moisissure du pain exposé à l'air, la fréquence des cas de rage chez les chiens, l'abondance des grenouilles dans les marais ou des cloportes sur les murailles, ou encore des serpents dans les chemins et la présence d'une certaine araignée dans les glands. Quand les femmes grosses accouchent généralement avant terme; quand les rosiers et les giroflées fleurissent à nouveau au commencement de l'automne : ce sont encore de fu- nestes présages. Si l'on s'en tenait en particulier à ce dernier symptôme, on aurait defréquents sujets de crainte aujourd'hui avec nos espèces remontantes. La LUXE, comme on le sait, joue un grand rôle : elle était la k mère nourrice, la régente et la gouvernante des humeurs ». On ne peut contester, encore aujourd'hui les effets de la lune d'une manière absolue, mais on peut à bon droit s'étonner des affirmations suivantes : Il ne faut jamais, quand la lune décroit, tuer le bétail, car la chair diminue; ne jamais en acheter, parce que les animaux ne grandissent pas; ne jamais pécher, car on ne pèche que des poissons maigres. En lune nouvelle, il faut planter les arbres; couper le bois pour se chauffer, mais non pour bâtir, tailler les vignes maigres (mais non les vigoureuses qui doivent se tailler au décroit). Il faut par contre, cueillir les fruits et particulièrement vendanger, au décroit, pour que le vin se conserve. Quand on plante les orangers en pleine lune, il nait sous l'écorce des vers et des fourmis. Le blé et les grains se sèment à la fin de la lune, mais les herbes au commencement. Les calendriers horticoles anciens (même en 1800) portaient des signes indiquant les périodes lunaires où doivent se faire les semis de chaque espèce de fleur ou légume, sans qu'aucune raison plausible soit donnée pour justifier ces différences. On juge quelle complication apportait aux semis l'observation de ces prescriptions. Les courges, melons, navets, poireaux, etc., devaient être récoltés en lune nouvelle, mais les ognons en lune vieille. Les prés devaient être fauchés en lune nouvelle, mais fumés au croissant et arrosés à la fin. Je répète ma question : d'où provenaient ces différences? et quelles entraves n'apportaient-elles pas à la culture, particuliè- rement quand le temps n'était pas favorable pendant la période indiquée pour ces travaux. * * Les SEMIS étaient l'objet de prescriptions aussi peu justifiées. Les graines exotiques devaient être semées la pointe en l'air et non à plat; celles de plantes tendant à retourner au type sauvage, la pointe en bas, pour « dompter leur naturel ». Les graines de persil, bette et cresson germent, disait- on, d'autant plus vite qu'elles sont vieilles. ïhéophraste prétendait que l'eau salée était meilleure pour l'arrosage des semis que l'eau pure. Cette opinion qui a du être funeste à bien des semis, était heureusement condiattue même au x\f siècle. Apulée recommandait de mêler aux! [1) I.os famines étaient autrefois très frécjiienlcs. conimo on lesiiil. jini' snilc du manque de moyen des cummunication. semis, des graines de lentilles pour combattre les intem- péries. On connaît aujourd'hui le rôle îles feuilles dans la nutrition d'un végétal. Il n'en était pas ainsi autrefois où l'on prescrivait d'enlever les premières feuilles des choux et des laitues pour « les rendre meilleurs ». On croyait — et cette croyance s'étendait ii beaucoup d'espèces — qu'en cousant dans iin sac trois graines de palmier par exemple, les trois tiges se soudaient pour former un tronc plus fort. * * * La GREFFE réussissait si'iroment certains jours fati- diques, par exemple les 8, 9 et 10 janvier, 7, 8 et 9 fé- vrier, etc. L'opération était de lieauccmp facilitée par une prière spéciale en latin dont je tiens le texte à la disposition des gens qui voudraient essayer son eiïet. Il faut reconnaitre cependaid que l'arboriculture était beaucoup plus avancée et plus sagement raisonnée au XYi' siècle que les autres cultures. On connaissait par exemple un Ijon nombre de méthodes de greffage qui sont fort bien expliquées, même par les auteurs latins d'avant J.-C. * * Les avis étaient partagés au sujet de l'utilité du FUMIER. Hippocrate disait oui et Galien non, c'est-à- dire que Virgile conseillait de l'employer, alors qu'Hé- siode le rejetait, prétendant que les légumes fumés se corrompaient trop facilement. Démoerite et l''ronton affirmaient que le fumier d'oie détrempé par l'eau détrui- sait les plantes auxquelles on l'appliquait. (A suivre). Pn. Rivoihe "VCETJ3C ElvIIS AU GONiRÈS INTERNATIONAL D'ARBORICULTURE ET DE POMOLOGIE des 13 et 11 Septembre l'JOU. 2" Question : Plantations fruitières sur les routes. — MM. Delaville et Lucien Charles Baltet présentent un vœu qui, après discussion à laquelle prennent part MM. le liaron de Solemacher, Jnmin, Croux, Leroy, Baltet, etc., est rédigé par M. Viger comme suit et approuvé. Considérant le grave préjudice, qui résulte pour les sols voisins, de la présence sur les routes d'arbres fores- tiers à racines traçantes; considérant d'autre part l'uti- lité des plantations iiour jalonner les routes, le Congrès émet le vœu : 1° qu'à l'avenir les plantations forestières soient remplacées par des plantations fruitières; 2° que pour en faciliter l'exécution, l'arrêté ministériel régle- mentant la hauteur des fûts lors- de la fourniture soit modifié, et que la hauteur de tige sans branches exigible soit ramenée à 1"^80 ou 2 mètres au lieu de 2™.50, le clioix des arlires avec axes et à port érigé permettant toujours d'élever la tige à 2"'50 ou plus si besoin; 3° que les variétés de fruits à cidre ou de grand rendement, dont les listes seront dressées par des commissions régio- nales seront seules cultivées pour ne pas nuire à la production ijrivée ; i" que l'Administration supprime ses pépinières, l'industrie privée étant seule à même par ses spécialités, de fournir ces marchandises. 6' Question, : Tarifs et conditions de tra//sport des arbres et fruits. — M. Louis Leroy, rapporteur, présente un vœu qui est adopté après quelques additions pré- sentées par MM. Ahel Chatenay, Secrétaire général de l'Union coiumorcialo des liorlirulleurs et marchands LE JARDIN 301 {irainiers de France, Unisson el le D'' Joubert. En voici le libellé. Le Congrès émet le vœu : 1" que les tarifs des Gom- l)agnies de chemins de fer français, soumis à l'homolo- gation depuis plusieurs mois déjà, soient approuvés sans retard et mis en vigueur pour la saison qui va commencer. 2' Que nos collègues étrangers veuillent liicn insister auprès de leurs Compagnies respectives pour olitenii- des conditions analogues. 3° Que rUnion commerciale des horticulteurs et mar- chands grainiers de France, veuille liien faire des démarches auprès du Ministère du Commerce afin d'obtenir des Compagnies transatlantiques de meilleures conditions de transport et de délais, nos marchandises ollrant une garantie suffisante. 4° Que les Compagnies de cheininsde fer v(Mullent bien tenir compte du poids des emballages et les taxer comme tels et non comme marchandises. 7'^ Question : i'° Partie. Des Maladies. — M. Pierre Passy rapporteur présente deux vieux qui après dis- cussion sont libellés cnmine -~iiit par M. \'iger et approuvés. l" \œu. — Le Congrès, considcr.inl l'iidcrrl qu'il y a pour les enfants de connaître 'au moins d'iuie façon élémentaire, les maladies des plantes, leurs causes et leur trailenient, émet le vieu que des notions de patlm- logie et thérapeutique végétales soient comprises dans l'enseignement agricole des Ecoles. •^^ Vœu. — Le Congrès approuve la création d'un Comité international de pathologie végétale, institui- pour diriger d'un commun accord, les études qui seraient poursuivies simultanément dans divers pays sur les maladies les plus importantes des plantes fruitières. Le Congrès émet le vœu qu'un bulletin périodique international, d'un caractère avant tout pratique, fasse connaître tous les faits intéressants ou nouveaux se rapportant aux maladies des iilantes et aux mesures ii prendre pour les combattre. •3" Partie : Des Insectes. — M. Pierre Lesne, rappor- teur, présente un vo-u qui est résumé et adopté comme suit : Le Congrès : 1" Considérant le rôle éminemment utile des oiseaux insectivores, émet le vœu que ceux-ci soienl eflicacement protégés et que M. le Ministre de l'Instruc- tion publique, en ce qui concerne la France, veuille bien donner des instructions aux instituteurs pour (|u'ils inculquent a ce sujet de saines notions à leurs élèves. 2" Considérant que la destruction d'un grand nombre de carnassiers, mammifères, reptiles, insectes, qui sont l'objet d'une répulsion irraisonnée, est coupable et même barbare, que d'ailleurs la législation n'a pas encore ;ongé à iirotéger, que cependant leur protection s'im- pose, émet le vœu que, dans tous les pays, les institu- teurs consacrent quelques heures à faire connaître à leurs élèves les auxiliaires de l'Agriculture, leur en montre le rôle utile et leur en inspire le respect, l'ensei- gnement par les yeux étant le meilleur, invite, eu ce ipii concerne la l''rance, M le Ministre de l'Instruction publique ii vouloir bien donner des instructions ii ses instiluteurs dans, ce sens, invite en outre les diverses sociétés ;igricoles à apporter une attention spi'ciale à ce sujet, dans les com-ours et visites des Ecoles qu'elles organisent. A la reprise de la :i' séance, M. Aliel Chatenay, pri'- sident de la section pomologiq>ie de la région parisienne, jjropose le vœu suivant qui est adopté a l'unanimité : Les arboriculteurs et pomohigues français, assemblés a Paris à l'occasion du Congrès international d'i^rbori- culture de 19U0. En présence de l'utilité que présenterait l'i'tablisse- nient d'un catalogue raisonné, indiquant les meilleurs fruits à cultiver pour toutes les ri'gions de la France, mettent le vomi : Qu'une nomenclature de fruits recommandaliles tant ])our leur bonne qualité que pour leur usage commer- cial, soit dressée par la section pomologique de la Société nationale d'Horticiilture de F'rance. Pour l'élaboration de cette nomenclature, la dite sec- tion ferait appel à toutes les Sociétés, ainsi qu'aux arbo- riculteurs et amateurs s'occupant en France do l'étude des fruits. Le catalogue serait publie par la Société nationale d'Horticulture, aussitôt le travail de sa section i)omolo- gique terminé et après avoir soumis ce travail à un Congrès, qui pourrait avoir lieu à Paris au cours de l'au- tomne 1901, congrès auquel tous les arlioriculteurs et pomolognes de France seraient invités à participer. 10" Question. — Enseignement de l'Arboriculture fruitière dans les école primaires, normales ou spé- ciales, jardins écoles, cours publics, conférences publi- cations- Le Congrès, après avoir entendu l'analyse des mé- moires de MM. Chevallier, Secrétaire général de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise et Grosdemange, professeur de la Société d'horticulture de Soissons par M. Charles Ballet, Président du Congrès, émet le vieu : Que l'enseignementliorlicole avec jardin d'expériences soit institué d'une façon générale et rationnelle ilans toutes les écoles primaivespubliques, (|ue le programme de cet enseignement soit aussi pratique qiie possible et qu'il soit élaboré par le Ministère de l'Agriculture avec la collaboration des Associations horticoles locales. Enfin que comme sanction, le certificat d'études pri- maires comporte une composition d'horticulture, dont le coefhcient soit égal à celui des autres épreuves écrites pour l'admission des élèves. Enfin, comme dernier vœu, M. Viger considérant la longueur des débats, émet le vœu qu'à l'avenir les au- teurs de mémoires veuillent bien en laire le résumé du dispositif et îles conclusions faute de quoi les dits mé- moires ne seront pas soumis a la discussion. Adopté à l'unanimité. Alf. N'omblot. EXPOSITION IIVERSELLE DE lîlOO CONCOURS TEMPORAIRE DU 26 SEPTElvIBRE Les plantes de serres (> d.M-iiipr i-i.iii-.Miis ni:iii4ii;iil Ar [><■[[,-> .m |.liilcit de la-illniitos iiill. -riions de |ilaiiles de seiivs, ilaiis le gonre île iduii\-, et [e Drurœna l.vliriile lie jl. rauiiœfuliaX O. indici.ia /i/i(?ii/(i. assez élé- -aid el lies pulées de Cissits discolor di' MM. IHnal el lils; 302 LE JARDIN los Bi'^'oniiis liullipux (^ii ilivcrsfs racps ot variéU'S dans Ifs (l(Uil)lps p| sini|)lns, ol |iaitir-ulU'M'pinonl lo li. erecta tiiariiiu- rata (l'apilUin) à coilro l]lani- do .\[M. Vallnrand; coux aussi IW'sjiilis pai-nii losijiiols la variplr Jacques TIV/ZuT du ffi'iuino dos nuillirtiirps à floiii-s simplps.pl, Ips B. panachr dp ^[. lîil- lard, cPiix dp \[M. G. Boiidoii. Liu-ipii l'atin, Taillaiidici', la Six-itHé d'Hnrlii-iilhii-p d(^ VillPiuorulilo, pic, pli:. La Sociolé d'Hnrlicultnrp do RdiilofjiiP PXposail viii t;ri>ii|ip dp plaiitps varipps. parmi Ipsipipllos iimis avons pailiirulip- ronionl ronianpip los Boiivardia, Hibiscus rasa sinciTiis snb- violacciis ot uno nouvello varioto dp Bcgoiiia scnipcrffiircns à fpuillafip ]) lAvliucatllcijd X niralis, issu du Lœlia ijlauca ol dn Cattlc.i/a intcrmedia à fleurs singuliiM'pment pelilos pour celle origine, el ontiéroment blanches. Signalons encore une forlo piaule de Lœliiicattlcya X rcliitiuii-clcrlanl lri(i>. hiuiipcs doid uno avec six fleurs. M. Magne, lo dislingné anialour do Boulogne, avait un j((li groupe réparti on doux massifs, dans lo(pu'l nous signalerons spécialoniPut Ip Ci/j^rijicdiinn'X.Gciiytics Miu/iic, le plus beau ppul être dos hybrides dn C. Bothsiiiihlinniim, lo C. X •"' Clinçli' Doorenhos. lo Milfoiùa sitcctabllis Ifnrcliann. le .S7c'- noqlottis Iniigifolitt. d'un cliai'uia((l coloris, do bons .VituIos Pt Vauda, etc. Dans lo lot de .\L Bert. ih' lioi»-( ioldodios, liguraienl (m joli Cattlcyaspcciosissima. an labollo tigré, ou Oi/oiiloplossiim crisptimi lavé de rosP pl vrainipul inlpruK'diaire entre l'psp(''ce Ivpp et 10. IîiicI;eriit>iiim,\o Miltoiiia BliiDti en f((rlPs lonlfps bien fleurioss le CdttU'ya labiata (déjà!), les Cyiiripcdinui. Charles TT'or(/ii el Yoiingidiuim. elc. .\L Béranel; avail un bon ol grand groupe dans le(|ui'l nous signalerons un beau Cattlcya Scho/iclditina<'l lu Dcmlrobimii. Lotci, espèce rare, mais non pas miuvello cepondanl. car il va y avoir qnaranl(> ans qu'elle fleurit pour la prenuére fois! AL Régnier avail disposé ses (Irchidéos en pelilos masses celle fois : Vanda laiaellala dans le bas, Viuida cœridea plus haut, ol les derniers faisaient un bel effet, une cascade de llpurs bien clair; aj(îulons de bons Cattleya Harrisoniœ. .Mme Cousion. de Marseille, avait un pplil groupe où nous avons remar(pié im Cypripcdiiiin Stanci e\ nn Pliolœnopsis riotuccii, cp (loruier à llours bien pidiles toulefois. C,. T. Grignan, Les arbustes d'ornement Les arbustes dornenienf étaient faiblement représentés à ce concours. La plupart des o.vposanis avaientlos mémos hits (pie la der- nière fois. MM. Rofliberg. Loi-oijile. Jean Brun, Levéque lA lils. Boucher, la Société de Boulogne et enlin la Société liorticole. vignoroiuie et forestière de l'Anlie e.x|iosaicnt des Roses. M. Férard. dans un de ses lots, avait un Hisbiscus Mos- cliciftui) roscits. dont la fleur rosée est très large et fori belle. .M. liouchor présentait un lot de clénialites ligneuses telles que : Duchess iif Tech, M°" Gran'/c. M" Edouiird André. Àf"' Baron VeiUard. La France. Testale. etc. M. Brnneau, avait dans son massif en plein air des Desiiui- diiiin pendi'li/lorujii. Eutin. M.\I. Vilmorin-.Vndrioux ot (;" avaient apporté des plantes introiluitos de Chine, en collalioration avec le Muséum d'Histoire Naturelle. Nous avons noté parmi les pilantes ligneuses un Soj>hora fiacesccKx. un Ds .Mo\or imus nnuilrait une colleclion de Pommes do lorrc. des Coloris-rave el dos Choux Cabas. LE JARDIN ■Mi M. lialli'ilciil iiviiil uiilciLilep-ilfesd'Asppi'fîOsoTi vrjïrlalioii. I,i> Syiiiliciil iigricolo dp t.iiias pi-rsoiilait un boaii polil lot ilo IrfiuTiiPs viiripps. yi. Tlioiv Désii-p exposîul iiiu' inllpclidii iIp I'oiihucs iIp tPi'iP. I,'Ei-ole d'hortiiniltuic de Siiiiit-Nic-oIns. à h^n\. avait un lirs lieau lot, dans lequel nmis aviitis admiré une eullPiliDU de Piiirées. des Palales l'umrnes. des Oliciux frisés ol Cdbiis à vépétatinn luxuriaule, des salades resplendissantes, des beaux l'otirons et une belle collection de l'unmiPs de tPiie (A si(icrf). Henri Thkulier fii.s.. JkiBie dm ^écompenseg CONCOURS TEMPORAIRE DU 26 SEPTEMBRE -^W\/\-" Classe-ii. — Coneonis n' :i : (Inrlieille de l''[-aises : 1" prix : MM. Parent, Berthault-Cottaud. N" ô : Collection de Cucurliitai.-ées : 'i' jirix : Hefige du Pl.ESSIS-PlQl'ET. \° 10 : Lot de Poirées à Cardc-s : :i prix : Ecole de Saent- NlCOLAS. X" li:L(it d'Ôifrnons : t prix : JLM. Vii.morin-Andiueux et C\ N° lô : Lot de Cliou'x pommés : 1" prix : MM. Vilmoj:n- And.iieux et C", X" 10 : Lot de Choux-fleurs : 1" prix : La Société de SECOURS MLTUELS DES LlBDINlERS DE LA SeINE. X" 17 : Lot de Clioux ilivei's: :!' prix : I'Îcole Saint-Xicolas. X° 20 : Lot de Pois:!' prix : .\I.\I. Vh.morix-Andrieux et G". X" ti : Collectiou de salades : t pi'ix : Ecole de Saint- Xicolas, X° i'i : Lot d'ensendile de li'-;_nnnes divers : i" prix : MM. Vilmorin-Andrieux et C"; Société de .secours mutuels DES .IARDIN1ERS DE LA SeINE, SocIÊTÈ d'HoRTICULTURE DE VlL- LEMOMBi.E. Société d'Horticulture de Soissons, Refuge du Plessis-Piquet. Asile de Ville Evrard : 2' prix : Ecole de Saint-X'^icolas. Imprévus : 1 " l)rix : }.L\L LÉcaillon, rliampijinons; CoM- poiNT.Asperiies l)lanches;jCoMPOiNT. Asperj^es vertes, romer- ciments ; Xayroles, Fraisiers en tonneau. Etranger : Concours n" 21 : Lot d'oigTions : i prix; Union horticole de Liège. — X' i'i : Lot de légumes divers : t prix : M. Meyer. Imprévu : Ministère de l'agriculture et des domaines de Russie. Pastèques. Classe 40. — Concours iv 1 : Collection de fruits frais de toutes sortes : 1" prix : ^L\I. Boucher, Lapierre, Lecointe. Charoli.ois. Coffiniez. Union horticole de Liège, Cercle royal d'arboriculture de Liège, Société de Montreuil. Société de Montmorency, Société de r>AMMARTiN, 2' [irix : Société de Vincennes. N- 2 : Collection de fruits divers de la région niéditer- ranéeime et des colonies : 2' jirix : MiM. Place et C", Casa- BLANc.vs: Rappel de mention : M. Hochard, X'- :S : (Collection de 100 variétés de Poires : 1' prix : MM. Pinguet-Guindox. Boucher. Rothberg, C.offinikz. Cercle royal d'arboriculture de Liège. Union horticole de Liège. Société d'Horticulture et de Botanique de Xormandce. Ecole Saint-Xicolas. .1. Putteman (Belgique), HAGE(H<'liji(ji(c). 2' prix : Société des Horticulteurs de Xantes, X' 4 : Collection de .jO variétés de Poires : 2' prix : Société de Montreuil. M, Jullet (Belgique). X- .■) : Collection de 23 variétés de Poires : 2' prix : M. Jul- let (Belgique). X° 6 : Collection des 12 variétés do Poires pour le marché ou l'exportation : 1 " prix : M.M. Coffiniez, Bruneau. Société DU Havre; 2- ju-ix : M. Rothberg. Union horticole belge. d'.Aboriculture DE Liège. X- 7 : Collection de 20 variétés de Poires il cuire ; 2' prix : Union horticole de Liège, Cercle royal d'arboriculture de Liège : 3' iiri.x : M, Rothberg. N' y, — tlolleclion de 25 corbeilles de Poires : 1 ' (uix : Cercle royal d'arbocicultuke de Liège. M.M. Bjiuneau. Coffiniez, X° 9, — Collection de 12 corlieilles de l'oires : 1"' pri.x : Société de Montreuil. 3 pri.x; Lnion horticole de Liège. X' 10, — Une corlielle de Puires : Menlicu] honorable : M, Putteman, (Belgique). X" 11. — Collection de lilll variéli''s de Pommes: 1 pri.v : .MM. Coffiniez. Rothberg. Cercle royal d'Horticulture i>e Liix.E. Union hortic:ole de Liège. X' 12 : Ciillection de .T() variétés de Pommes : 1' pri.x : M. J. Puttema-N (Belgique) ; 2' prix : Société des Horticul- TF.URS DE X'antes, Société d'Horticulture et de Botanique DE Lisreux : 3": prix : Ecole Saint-Xicolas. X" 13 : Collection de 2.") variétés de Pommes : 2' juix : Société de Montreuil, M. Jullet (Belgique). X" 14, — Colleclion de 12 variétés de Pommes de grande culture : 1' [irix : M. Bruneau ; 2" prix : Cercle royal d'ar- BOHIcULTURE DE LiÈGE, SocIÈTÈ DE .MoNTREUlL, SocIÈTB DES Horticulteurs de Xantes, Union horticole de Liège, M, Rothberg : 3' prix : M. Jullet (Belgique). X'° 1.5 : Collection de 12 corbeilles de Pommes : 1" prix : M. Bruneau, Cek<.le royal d'arboriculture de Liège. X° 16 : Une corbeille de Pommes : 1'" pri.x : Société de Montreuil. X^" 17 : Collection de 15 varii''li''s de Pèches : 1" prix : So- ciété DE Montreuil. X" 18 : Colle' scpteuihre l'.ion CoMiTii; DE Florigulturr M. (lautier, jardinier cbez >[. le docteur l''ouniier, à Xeuilly-sur-Sciiie, présentait une supcrlie touffe de Xcjie//l/ics mi.rtn, remarquable par sa vigoureuse végé- tation et l'ampleur de ses urnes. Comité d'arboriculture fruitière Les fruits abondent. Les Pêches très belles de ^L Eve voisinent avec celles de ^^ Mary, de M. Pèlerin et de -M. Congy ; les Poires de M. Rolland, tiennent compa- gnie à celles de M. Orive, de M. Petit, de AL Espaulard. A noter aussi les Raisins de AL Clievillot. (jOMITÉ de CULTURE POTAGBRE Un Melon, de variété nouvelle, à l'actif de AL Petit, et des pieds de Laitue brune d'été présentés par M. Chemin, et c'est tout! P. IImuot. Comité des Ouciiidi'es Deux exposants seulement. AL Driger, jardinier-chef avi Château du Alonastère, à Ville-d'Avray, présente un excellent Cattleya Oiishelliana, plante cultivée dans le terreau de feuilles, très vigoureuse, bien fleurie et à fleurs remarquablement grandes, et un Mi lion in l'e//- nelli apétales et sépales d'un jaune assez vif. AL Dutrem- blay du May, amateur, présente le gentil et rare Ld'/in iiionoplii/lla, et un bon Ci/iiripc-di/nii chnnihcr/tn- ida/tiiiii. < i. 'r. < i. Séance du '37 septenihre itxx) CoMiTii DU Elorkult-uhe Rien do bien saisissant ! AI. Boulin, de Saintes, pieseii- tait un Musa panidisidcn et un Alocasia macrurhi za; AL Alarie, jardinier à Paris, des fleurs coupées de Zin- nias ; AL Launay, de Sceaux, des Peiitsteuion de semis. A signaler encore, à AL Edouard André, un Jacobiuia suberecta, jolie Acanthncée, peu connue, introduite par le présentateur. Co:MiT[i Di;s Chrysanthèmes AL Leroux, de Rueil, avait apporté de fort belles fleurs de chrysanthèmes qui lui ont valu une prime de 1'''' classe, et AL Bernard Pierre, de Châtillon, quatorze autres. ^ CtnUTÈ DE CULTUIUÎ POTAGERE Deux corbeille* de Fraises, Sf-Joseph et Quatre-saisons sans pareille de BouginaU sont présentées par AI. Tlio- rigny, de Louveciennes. Comité d'arijohicultuiu; erutièrk Des Pèches, des Poires et des Raisins en assez grande quaulité et de belle qualité, avaient été soumis au (^.omité par AL Rolland, de Groslay ; Piron, de Grisy- Suisnes; Louis Alarin, de Paris, et Petit, de Chatou. Les Poires Duchesse et les Pêches Admirable de Troi/es, sont pnrtieulièrement intéressantes et belles. P. Haiuot. Comité des Orchidées Trois plantes seulement ; d'abord un hybride, présenté par AIAI.Dallemagne et C''', de Rambouillet, sous le uonr Cdttleija X niernoria Dallemacineir. et qui est issu du C. griinulosa Buijssoitiana et du C Mossio'. La fleur était d'une grandeur très remarqual)le, quoique la jjlante fût très jeune et très faible; elle fappelle assez le C. yCLe Czar, avec un coloris différent. On pourra mieux le juger l'année prochaine. Les deux autres plantes, présentées par AI. Alaillet élaienl un Caltleua aigus et un Catasetum ordinaires. G. T. G. FRUITS DE CHOIX AUX HALLES Uaisins de serre. Le Black Alicanteci le Fruukentlial sont de vente assez difficile, de 1 fr. à 2 fr. le kilo. Le Muscat d'Ale.randrie est assez recherché de 6 à 10 francs le kilo selon les demandes, mais toujours en très petites quantités; Le Chasselas doré do serre jusqu'à 3 fr. ÔO lorsqu'il est beau. liaisins abrités. Le Cluisselas dorédo Thomeryse vend de 2 francs à 2 fr. 50 en première qualité et 3 francs en qualité extra. Celui de Maurecourt de 2 fr. 50 à 3 francs. Plein air. Les pommes Grand Alexandre de 300 à 400 gramnu's, 1 franc pièce, celles de 200 à 300 grammes t) fr. 00. Les Poires William Duchesse ii 0 fr. 60, de 300 à •'lOO grammes et 0 fr..'W, de 200 à 300 grammes; Ducliesse d'.[uy<)ul(hue, GO francs les 100 kilos en quantité exti-a, on deuxième qualité 40 francs. .Nous avons les p,emièrcs poires Doi/enné du Couiice (|ui ont été' payées 1 franc pièce de 300 à 500 grammes et 0 fr. 50 au-dessiais de 300 grammes; ainsi que quel- Crassane, 0 fr. CiO à 200 grammes et de 0 fr. 20 a o fr. 25 au-dessous. Les Prunes Reine Claude tardive a I fr. .50 le kilo. Les dernières Pêches Chevreuse et Bonouvrier à 1 fr. en l>elles el i fr. .50 et 2 francs en fruits extra. Les pre- mières Pèches Ballet et Sourdine ont fait à peu près les mêmes prix; la pêche Salicuy ne fait des prix que lors- qu'elle reste seule. Les Brugnons extra sont recherchés à 1 fr. 25 et les bons moyens à 0 fr. 75 pièce. Le Chasselas doré du Alidi très soigné et de bonne qualité ne dé-passe pas do 80 a 100 francs les loii kilos. J. Ai. Buisson. N" 328 LE JARDIN 20 Octobre 1900 CHRONIQUE La fête des Vendanges, qui vient d'avoir lieu, nous fait penser aux fêtes si poétiques — qu'on a tenté de ridi- culiser— instituées par la grande Révolution. Le 26 juin 1793, Lakanal avait présenté un Plan d'éducation natio- nale où il était question do l'établissement des fêtes de la Nature : retour de la vendange, des moissons, des fruits, etc. Le législateur disait, dans son dispositif, qu'en substituant les jouissances vraies de la nature aux besoins factice» du luxe et de l'oisiveté, l'Agriculture maintient la simplicité et la pureté des mœurs. La fête des Vendanges, qui avait lieu autrefois le U novembre, avait reçu, dans le peuple, le nom bien gaulois et très expressif de fête à giieule. * * A ajouter au chapitre déjfi si riche des coquilles et des perles, l'entrefilet suivant, pris dans un journal du soir. Il s'agit du dernier concours temporaire du 10 octobre dernier. « Au Ghamp-de-Mars se trouvent les fruits acides et fruits de table ». Fruits acides pour fruits à cidre! ça ne manque pas de saveur. Puisque nous en sommes sur ce sujet, signalons avec un journal du matin — ce n'est plus du soir, — que « grâce à la belle saison, les marronniers et les Lilas refleurissent aux Champs-Elysées. *- *- LTn arbre âgé de vingt-deux siècles! C'est très proba- lilement le plus vieux qui existe. Il se trouve à Anura- dhapura, l'ancienne capitale des rois de Ceylan. C'est un Ficus reliffiosa, provenant d'un rameau de l'arbre sous lequel Gautama s'est reposé le jour où il devint un Bouddha. Il aurait été planté l'an 228 avant Jésus-Christ. U est universellement connu en Asie sous le nom de Bo-Gaha ou arbre sacré. Son âge respectable — 2128 ans — a donné raison a la prophétie du roi qui le planta « il fleurira et verdira jusqu'à la fin des temps ». Des millions de pèlerins sont venus se prosterner devant lui et ses feuilles sont pieusement recueillies comme reliques. Dès le v'^ siècle de notre ère, on venait de Cliine pour le voir. C'est de cet arbre que proviennent tous les Ficus qui ornent les temples de Ceylan. Son âge est fixé par les textes les plus authentiques, ce qui n'est le cas ni du Draccena Draco d'Orotava, ni du Châtaignier de l'Etna, ni des Cèdres du Liban, ou bien encore de l'Arbre de la Vierge en Egypte, des Wellingtonia. de Californie, des Eucalyptus de la Nouvelle-Hollande, des Baobabs du Cap Vert. Le Figuier de Ceylan ne se soutientplus quesurde gros piliers en maçonnerie. M. Eberhardt a déjà publié d'intéressantes recherches relatives à l'action du milieu, sec ou humide, sur le développement des végétaux. Ses nouvelles observations confirment celles qu'il avait faites auparavant, et les com- plètent en ce qui a trait à la structure anatomique. Les résultats obtenus avec la Fève, le Baguenaudier etc., sont de tous points identiques. La cuticule des feuilles augmente d'épaisseur, ainsi que le nombre des Stomates, sous l'action de l'air sec. La formation de la tige est en même temps plus précoce, le bois gagne en grosseur. Le Gartenflora, à propos de l'essence de Roses, nous apprend que dans le Caucase, la culture du Rosier est en grand honneur. L'espèce qui produit l'essence y a été introduite, provenant de Kézanlik : elle se développe bien et dès la première année, elle adonné do bonne essence, de qualité supi'u'ieure à celle qu'on prépare dans les Balkans. La récolte annuelle des fleurs est plus assurée dans le Caucase, car la grêle ne survient guère qu'en mai, alors que la cueillette des pétales est déjà terminée. * * * La destruction des insectes qui s'attaquent et nuisent aux végétaux a été essayée de mille et mille façons. Une méthode qui est rationnelle, ou plutôt qui le serait s'il était prouvé qu'elle ne nuit pas aux plantes auxquelles on l'applique, c'est celle îles injections, qui a été essayée aux Etats-Unis, par les soins du département de l'Agri- culture. Et encore ne réussit-elle que dans certaines conditions. C'est ainsi que le cyanure de potassium, injecté à la dose de 0 gr. 20 pour 100 de liquide, dans VUrtica urens, a bien détruit les insectes parasites sé- dentaires mais n'a produit aucune action sur les autres. Il n'y aurait pas grand mal ;i se débarrasser des orties, mais il estpernusde douterque d'autres végétaux utiles puissent résister à un corps aussi toxique que le cyanure, qui de plus est d'un maniement délicat et dan- gereux. * * * Le gouvernement hongrois donne le bon exemple, en ce qui concerne les stations d'essais de semences. Des stations de ce genre ont été établies à Budapest, à Debreczin, à Kassa, à Kesthely, à Ivolozvar. On y pro- cède, et cela gratuitement pour les agriculteurs, aux re- cherches suivantes : identité, provenance, pureté (au point de vue de la Cuscute), faculté de germination, re- connaissance des mauvaises herbes et leur destruction. On s'y occupe aussi activement des propriétés et des applications des semences et des autres produits végé- taux. A ces stations en ont été adjointes d'autres qui s'appliquent plus spécialement à la culture des tabacs, à l'entomologie, à la physiologie et àla pathologie végétale. * * * Notre colonie de Madagascar renferme une plante à Caoutchouc, toute spéciale, qu'on ne trouve pas ailleurs. C'est Vlnlisy des indigènes, Euphorbiacée à laquelle M. Drake del Castillo, a donné le nom à' Euphorbia Intisi/. Ceile Euphorbe est un véritable arl)re,haut de 6 à 7 métrés, à feuilles rares et réduites a de petits mame- lons ; ses racines présentent des renflements gorgés d'eau et de suc. h' Fuphorbia Lntisi/ produit un excellent caoutchouc dont on peut voir des spécimens à l'exposi- tion de Madagascar. En 1891 l'exportation du caoutchouc, à Madagascar, est montée de 20.000 à 400.000 kilo- grammes; c'est à cette époque que furent découvertes les propriétés de la plante dont nous venons de parler. * * Un dernier écho du banquet des maires! le menu du fameux déjeûner portait parmi les fruits, le Phi/salis; il s'agit du Physalis edulis, je suppose. Mais qu'il soit Phy salis edulis, Francheti, Alkekengi, comliien de nos bons édiles, ont su ce qu'était le fruit qu'on leur présen- tait. J'aurai voulu connaître les impressions, à ce sujet, d'un de nos dignes magistrats municipaux, mais l'occa- sion ne s'est pas encore présentée. * * * A la liste des élèves de l'Ecole qui ont obtenu cette année le diplôme de fin d'études, il convient d'ajouter le nom de M. Jules Lemoine, qui n'avait pas pu passer ses examens en même temps que tous ses camarades. M. Lemoine vient d'être mis en possession du diplôme. P. Hariot 306 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Le prochain concours temporaire a été scindé en deux. Le premier, du i!4 au 2S octolire sera consacré aux plantes fleuries et à feuillage, aux légumes et aux fruits ; le second, du 31 octobre ait l''"' novemljre sera spécial aux Chrysanthèmes. Les croix de l'Exposition. — Sur la proposition du Ministre do rAyricullure, smit promus ilnns l'ordre national de la Légion d'honneur. Au grade d'officier : MM. Albert Trul'taut, horticulteur à Versailles ; Salo- mon, viticulteur ;i Thomery; Sohier, constructeur île serres à Paris. Nos compliments aux nouveaux officiers. Nous no pouvons nous empêcher de faire remarquer que la part, accordée à l'horticulture, dans les distinctions de l'Ex- position Universelle, a été bien maigre et que les hor- ticulteurs méritaient mieux que cela, il est vrai qu'ils ont pour eux les sympathies du public, ce qui est la meil- leure des décorations. Cours de floriculture et d'arboriculture fruitière. — Le cours de l''iorieulture et le cours d'ArlMirii'ultui-e fruitière professés par nos collaborateurs MM. Alljert Maumené et Claude Tréliignaud, à l'Union Française de la Jeunesse, section du Panthéon, serontmiverts lejeudi 25 octobre à 8 h. 1/4 du soir, h l'école communale, 11 rue des Fossés-Saint-Jacques. Ces cours auront lieu chaque jeudi de 8 h. 1/4 à 10 heures du soir. Les leçons de floriculture alterneiont avec celles d'arboriculture fruitière, c'est-à-dire qu'un jeudi sera réservé à la leçon de floriculture tandis que le suivant sera consacré à l'arlioriculture fruitière. Comme les années précédentes, M. Maumimé profes- sera la floriculture de plein air et de serre et l'ornemen- tation des jardins, tandis que M. Trébignaud enseignera l'arboriculture fruitière,ainsi qu'il l'a fait l'année dernière. Ajoutons, qu'autant que le sujet le comportera, des applications île liouturage, grelîage, etc., seront faites au cours des leçons. Les professeurs ont du reste l'in- tention de compléter ces leçons par des excursions du dimanche dans divers établissements d'horticulture Cours de Botanique et d'arboriculture — Le cours de Botanique et d'Arboriculture de M. II. Theu- lier fi,ls. commencera le dimanche 28 octobre à 9 h. 1/2 du malin, 02, rue Lepic. Congrès international des Chrysanthémistes. — Ce Congrès aura lieu à Paris, à l'Hôtel de la Société nationale d'Horticulture de France, 84, rue de Grenelle, le samedi 3, et s'il y a lieu, le dimanche 4 novembre prochain. La première séai.ce du samedi se tiendra à 9 h. 1/2 du matin, la deuxième à 2 h. 1/2 de l'après-midi. Le premier envoi de Caoutchouc en France. — 11 date de 173.5 et a été lait pur La Gondannne, qui tai- sait partie d'une mission dans l'Amérique du Sud. C'était une résine élastique que les Maïnas, des bords de l'Amazone, appelaient Caoutchouc. En IT.jl, le même La Condamine signalait, d'après Fresneau, ingé- nieur à ta Guyane, un produit analogue provenant d'arbres des environs de Cayenne. Les premières plantes signalées étaient donc VHevea hrasiliensis et VHevea guyanensis. Les Mexicains avaient, depuis longtemps, reconnu des propriétés analogues au suc de VU/aquauill qui n'est autre que le latex du Casdlloa elastica. Le Bulletin de l'Association pour la protection des plantes dit que Genève possède les deiix plus jieaux Cèdres du Liban existant en Europe. Ces deux arbres, dont on aperçoit les têtes, en approchant de la cité gene- voise, proviennent de graines que Bernard de Jiissieu aval t envoyées à M. de Sellon,ijropriétaire à Beaulieu, en 173."). Les Cèdres des jardins de Kew et de Paris, qui datent de la même année, ne sont pas aussi beaux. L'un des deux mesurait en 1895, 30 mètres de haut; son tro.nc, près du sol, avait 5'"90 de tour, et la branche la plus longue avait 16 mètres. Les premières branches prennent naissance ;i 2'"5(t du sol. Plantes représentées sur les vases de Bosco- reale. — Le magnifique trésor de Boscoreale (Italie), donné au Louvre par le baron Ed. de Rotschild, n'est pas seulement iiUéressanl pour l'archéologue et pour l'artiste ; le botaniste lui-même y trouve d'utiles indica- tions, sur les plantes connues des anciens et employées comme motifs d'ornement. On voit en effet, repré- sentés sur ces pièces d'orfèvrerie, contemporaines de l'ensevelissement de Pompéï 'an 79 de notre ère), les végétaux suivants : le Figuier, l'Olivier, la Vigne, le Gre- nadier, le Pin Pignon, le Pommier, le Melon, le Navet, le Fronu'nt, le Sorgho, le Pavot, le Lierre, le Chêne pédon- cule, un Rosier indéterminai lie, le Champignon de couche. Le D"' Ed. Bonnet, qui a fait ces assfmilations, avec sa sagacité habituelle, fait remarquer que les pommes figurées ressemblent à notre pomme d'Api, que le melon est une sorte de petit Cantaloup à ombilic déprimé et à cotes assez saillantes, etc. Les fusées et les bombes contre la çrêle et les sauterelles. — Le prix des canons employés contre la grêle est assez élevé et leur poids est considérable. Aussi un inventeur toulonnais, M. E. Vidal, vient-il de proposer de remplacer ces engins par des fusées et par des bombes, établies sur le même principe que celles des feux d'artifices. Une enveloppe hydrofuge permetii leurs mèches de traverser, sans s'éteindre, les' plus fortes averses. La Rewe rase, à laquelle nous emiirunlons cette note, affirme sous la signature de l'inventeur, que les fusées peuveid s'élever à 400 mètres et les bombes à 140. Leur prix n'est pas excessif, puisque les premières peuvent être livrées à 16 francs la douzaine et les secondes à 25 francs. Départ de M. L. Pynaert pour le Congo. — Nous annoncions, il y a quelques temps, le départ prochain pour le Congo de M. Léon Pynaert, qui s'était préparé à ses nouvelles fonctions, en visitant avec soin les grands jardins botaniques île Péradénya, de Buitenzorg. Le Journal La Flandre libérale, nous apprend que ce départ vient d'avoir lieu : « Parmi les passagers qui se sont embarqués dimanche pour le Congo à bord du Stanley cille, figure notre conci- toyen M. Léon Pynaert, qui va diriger à Eala, sur le Ruki, dans le district de l'Equateur, le jardin botanique, le jardin d'essai et une terme modèle créés par ordre de la direction supérieure de l'Etat indépendant. M. Pynaert aura comme adjoint M. Marcel Laurent, fils du directeur de l'Ecole d'horticulture de Mons, et. au Congo même, plusieurs autres agronomes sejoindrontà eux. Parmi les plantes dont on essayera la culture, citons le thé; certaines variétés de café; la cannelle; les carda- momes; la canne à sucre; la ramie, une plante textile très appréciée en Chine, mais qu'on n'est pas parvenu jusqu'ici à décortiquer de façon pratique; la noix d'arec, un tannant; l'indigo; toutes les épices, telles que le LE JARDIN 307 ]ioivre, la vanillo, le muscadier, le girollier, etc. ; la guUa- perclia des Indes : en un mot toutes les plantes intertro- picales lie l'Extrême-Orient. » Le Jardin adresse à M. L. Pynaert ses meilleurs souhaits do réussite avec ses félicitations. Société française des Chrysanthèmistes. — Les prochaines réunions du comité floral de la Société fran- çaise desChrysantémistes auront lieu : vejidredi 2G oc- tol)re, à 8 heures à Avignon (Exposition); mercredi 31 octobre, à 8 heures, à Paris (Exposition); Samedi 10 novembre, à 2 heures, à Lyon (Palais du CommerceJ; mardi 20 novembre, à 2 heures, à Lyon (Palais du Com- merce). Les demandes pour prendre part aux réunions qui auront lieu à Lyon, devront être adressées à M. le secré- taire général, 16, rue d'Algérie à Lyon, trois jours au moins avant les dates fixées. Elles devront mentionner le nombre de variétés (en plantes ou en fleurs coupées) préseulées à l'appréciation du Comité, et spécifier si ces variétés sont ou non au commerce. Les amateurs, qui veulent être certains de no pas don- ner un nom di'jà existant, feront bien de s'adresser à M. C"uillard, à Bayeux( Calvados), qui adresssé la nomen- clature des variétés iléjà connues. Un Conspectus du règne végétal. — M. Engler l'émi- nonl liiilanisle de ri'niiiversité de lierlin, vient d'entre- prende un Conspectus du règne végétal. Sous le titre de Pfiarizenreich, Regui vegetabilis conspectus, paraîtra une sorte de Prodromits contenant les descriptions gé- nériques et spécifiques de toutes les plantes connues. Le premier fascicule, qui vient de paraître, consacré à la famille des Musacées, est dû ii M. Schumann. Les descriptions sont rédigées en latin et le texte est accompagné de planches. On ne peut que faire des souhaits pour le succès de cette œuvre de très longue haleine, appelée à rendre d'immenses services. Phillyrea Vilmoriniana. — Le P. Yihnoriniana tient le premier rang parmi les arbustes d'ornement qui se recommandent par la beauté de leurs fleurs. Le Gardeners' Chro)ncle,qm le recommande vivement, dit que pour obtenir non seulement une floraison abon- dante et compacte, mais encore un feuillage d'une remar- quable ampleur et d'un beau coloris, il faut tenir le buisson liien ouvert et dégagé et enlever les pousses du centre. Cette remarquable plante, de la famille des Oléacées, est originaire du Lazistan, oi'i elle a été décou- verte par Balansa. Fjlle a été pour la première fois signalée en 1867 sous le nom de PhiUyrea décora, mais elle est [dus connue sous celui de P. Vilmoriniana (et non P. Yilmorea7ia). Le transport des fruits légumes et champignons vers New-if ork. — Le bureau du Syndicat central des primeuristes français avait convoqué les Bureaux des Syndicats de Maraîchers de la région parisienne et des Champignonnistes, pour s'entendre avec le délégué de la Compagnie Générale Transatlantique au sujet de la possibilité d'expériences de transport de fruits, légumes et champignons frais, dans des locau.x réfrigérés des paquel)ots de la ligne Havre-Xew-York. Dès le début de la séance, présidée par M. Salomon, il est échangé des communications entre M. le prési- dent, M. le délégué de la C. G. T. et M. Buisson au sujet des prix rémunérateurs que certains fruits et lé- gumes de choix, voir même certaines fleurs, pourraient obtenir sur la place de New- York. L'essentiel serait d'avoir un représentant réceptionnaire pour constater l'état des marchandises et les placer. .V. le délégué ds la C. G. T. l'ait remarquer qu'il y a sur les nouveaux bateaux des locaux réfrigérés plus que suffisants : Aquitaine, Lorraine et Savoie. Sur les autres, on peut disposer de place dans la glacière du service do l'alimentation du bord, soit pour des essais, soit pour le transport de petites quantités. M. Buisson — demande qu'un essai soit fait du trans- port d'une petite quantité de chaque marchandise : fruits, légumes et champignons. M. le x't'ésrdent — dit que pour lui, le résultat affir- matif ne peut faire aucun doute, mais que cependant il se range à l'avis de faire un essai afin de convaincre les hésitants. Il dit que, dans les vieux Ijateaux, l'excès d'humidité et d'air seraient nuisibles au transport de nos marcliandisesdans de bonnes conditions. La C. G. T. serait à peu près assurée du fret en retour par le transport de viandes fraîches, poissons, bananes et autres denrées dont le prix à New-York est tiien infé- rieur à celui de France; enfin il demande à M. le repré- sentant de la C. G. T. si les délégués des Syndicats pour les essais pourraient accompagner le premier envoi jus- qu'au Havre, dans le train transatlantique afin de veiller à l'embarquement. M. le 7-eprésentant de la C. G. T. — dit que la C. G. T peut mettre à not.e disposition de' 20 à 30 mètres cubes dans les chambres réfrigérées qui enserrent les gla- cières; il ne croit pas qu'il y ait empêchement à ce que les délégués accompagnent les colis et assistent à l'em- l)arquement et arrimage dans les chambres spéciales du paquebot en partance. M. le président consulte les bureaux des Syndicats présents qui, à l'unanimité, décident qu'il y a lieu de faire un essai vers octoljre et délèguent MM. Laurent et Buisson à cet effet. M. Buisson sera charger de grouper les divers envois et de faire faire un emballage approprié à ce genre d'ex- pédition. (Bullelin du Sijndirat central (/e.s pi-hnourisles français) L'enseignement agricole en Allemagne. — Il existe en Alk'iiiague un enseignement agricole à plusieurs degrés : enseignement supérieur, enseignement moyen ou secondaire et enseignement primaire. Des chaires d'agriculture avec instituts agronomiques existent dans 8 universités, ainsi que des établisssements indépen- dants en rapport avec les universités. Dans cet ordre de l'enseignement supérieur, il faut encore signaler les sections agricoles de l'Ecole technique supérieure de Munich et des étatilissements indépendants, tels que l'Ecole d'agriculture de Hohenheim et celle de Brasserie de Weihenstephan. Les écoles moyennes ou secondaires sont au nombre de 22, dont 16 en Prusse, et 6 autres en Saxe, Hesse, Oldenbourg, Brunswick, Haute- Alsace et principauté de Reuss. Elles ont surtout pour but, de dcnner aux fils d'agriculteurs qui veulent servir dans l'armée comme volontaires d'un an, des notions générales et une bonne instruction professionnelle. Quand aux écoles primaires, il en existe 46 dites pra- tiques et 19.5 dites d'hiver, suivant que l'enseignement y a lieu toute l'année ou seulement l'hiver. Dans les unes on donne un enseignement théorique et pratique ; les autres n'admettent que l'enseignement théorique. En outre les écoles professionnelles spéciales sont nom- breuses : 7 de culture des prairies ; 104 d'horticulture et d'arljorieulture ; 42 ménagères rurales; 4 d'agricul- ture etc. Toutes ces écoles réunies, ainsi que les écoles d'adultes des campagnes, au nombre de 1079, reçoivent environs 20.000 élèves 1 308 LE JARDIN Chronique Florale Les feuillages lintés dans les compositions florales. — L'impôt projeté. — Les fleurs françaises en Allemagne. En art floral chacun a ses préoccupalions d'esthétique ; beaucoup se dégagent des. créations surannées tout en cherchant à s'instruire du passé pour crédr ou innover dans le présent. C'est à ces tendances vers la perfection, qui se manifestent depuis quelques années, que l'oji doit les nombreuses modifications et les multiples change- ments dans les compositions florales. On a compris qu'il y avait des effets plus logiques et plus naturels à obtenir dans le groupement des fleurs. On observa donc la position des fleurs sur les plantes, dans l'ontremèle- ment des tiges et des feuilles, et l'on vit qu'il était plus rationnel d'arranger les fleurs parmi les feuillages au lieu de les presser les unes sur les autres au-dessus de quel- ques feuilles simplement placées là pour former un fond et comme bouche-trou. Le feuillage, dont on ne se souciait guère avant, joua, dès lors, le rôle tout naturel et exquis des fleurs, et il devint le cadre le plus charmant, le complément indis- pensable do celles-ci. Cela a amené les fleuristes à le considérer comme il devait l'être, puisqu'il était néces- saire à l'harmonie et à la mise en relief de chaque partie de la composition, en même temps qu'il constituait im élément essentiel dans la disposition de l'ensemljle. Ce pas franchi, on fut dès lors moins rigoureux dans le choix des éléments qui composent le bouquet, et l'on admit fort liien, à côté du feuillage vert, d'autres feuillages colorés, des roseaux, des inflorescences de Graminées et d'autres plantes non encore épanouies ou même défleuries qui offrent un certain caractère, et principa- lement des rameaux chargés de fruits et de bons coloris si décoratifs. On arrive ta composer ainsi les gerbes les plus charmantes et les plus originales. Il y aurait certes beaucoup à dire sur l'utilisation rationnelle du feuillage et principalement sur remploi des feuillages colorés ou panachés, dont peu de fleuristes semblent reconnaître la valeur; j'en ai déjà parlé et j'y reviendrai une autre fois. Nous trouvons, en ce moment, dans les jardins, bien dos rameaux qui, réunis aux fleurs de la saison, nous permettent de créer d'exquises compositions, car les arbres, les arbustes et les plantes se marient en cette période d'agonie de la végétation, de carmin et d'or. Les prés aux couleurs d'un vert tendre et les bois aux feuilles cuivrées, mordorées, orangées mettent sous les yeux une merveilleuse symphonie de teintes patinées; une saison rouge et jaune succède à la saison d'émeraude. Pourquoi ne tirerait-on pas partie do ces feuillages qui prennent une teinte automnale toute pleine d'imiirévu et tellement jolie qu'elle séduit les artistes, comme aussi des rameaux constellés de fruits diversement colorés selon les essences '? Parmi les arbres et les arbustes dont le feuillage change de coloration nous pouvons citer le Mahonia, le Hêtre, le Chêne, la "Vigne- Vierge, le Merisier, les Erables, les Vjornes, certaines Spirées, et combien d'autres, sans oublier ceux à feuillage normalement colorés et dont les teintes se patinent de plus foncé ou se décolorent comme le Hêtre pourpre, le Noisetierpourpre, \e PruniisPissanU. Les arbres et arbustes, dont tes fruits ont un véritable caractère ORnemental, ne manquent . pas non plus. N'avons-nous pas la Viorne et le Sureau à fruits rouges avec leurs grandes omljelles; les: Buissons ardent, .Snr- bier des oiseleurs, Hippophae, Cotoneaster, Lyciet d'Europe aux fruits de corail plus ou moins foncés; les Aubépines, dont certaines variétés i>ortent des fruits d'un beau jaune d'or tandis cjue d'autres les ont rouges ou simplement orangés; les Symphorines dont les rameaux d'une espèce sont constellés de jolies petites baies rouges carminées, tandis qu'une autre espèce pré- sente de grosses baies d'un blanc cireux. Le Cissus lutigi/ten nofis offre de si charmants fruits lileus que l'on croirait être des turquoises. Le Baguenaudier, avec -Ses grandes gousses légèrement lavées de carmin, n'est pas non plus à dédaigner. Nous avons aussi les Pom- miers baccifères qui ont des fruits de différentes formes et des plus variés comme coloration ; je passe certaine- ment encore d'intéressants arbustes qui mériteraient d'être cités à ce titre. De nombreuses plantes herbacées portent aussi des fruits colorés, qui leur accordent une place dans les compositions florales, à côté des rameaux d'arliustes; n'avons-nous pas les : P/ii/salis, Doucc-Améve, Fraisier des Indes, Xertera depressa, ces deux derniers à uti- liser en petites potées, pour ne citer que ceux-là. Sans pouvoirétre assimiléesaux rameaux chargés de fruits, les inflorescences légères des Boccouia et notamment celles du H. niicrocar2M.,\o\\meni purpurires,neprésentent pas moins un grand attrait pour les grandes compositions dans lesquelles elles peuvent entrer grâce à leurs longues tiges. Les fleurs d'automne : les jolis Dahlia Cactus, les Tritoma, Monibretia, Aster, sans oublier les. Soleils jaunes et les Chrysanthèmes, étant associées avec goiit à toutes ces productions végétales permettent de réaliser iTexquises liarmonies de teintes ou encore des opposi- tions de couleurs bien marquées. ■ Il n'est pas besoin pour cela de concevoir des compo- sitions savantes et des n^élanges de fleurs prétentieux;- quelques fleurs d'une même espèce, disposées parmi le feuillage d'Une seule espèce également, permettent d'ol.i- tenirdes effets délicieux.. Ainsi, associez quelques D«/ii7/rt Cactus aux fleurs rose vif ou orange, au feuillage pourpre mordoré, en ce mo- ment, du Prunus Pissardi, ou au feuillage pourpre noir du Hêtre pourpre, vous obtiendrez la plus charmante harmonie de teintes que l'on puisse rêver. Remplacez, au contraire, parmi ce mèrpe feuillage, les Dalûias Cactus parles sveltes capitules du Soleil vivace d'un si beau jaune franc, une opposition puissante en sera le résultat. Voulez-vous une compnsition moins simple ''Arrangez, dans une large potiche, quelques rameaux à feuillage pourpre, d'autres constellés de fruits rouges et orangés en évitant la raideur dans cette disposition, placez parmi le tout quelques grappes de Moi/tliretia, des épis de Tritoma et quelques Dahlias Cactus ou simples, do teinte orangée, vous aurez là une harmonie de teintes et des contrastes de formes qui vous raviront. Ce ne sont là que quelques exemples que l'on peut varier et multiplier à l'infini, soit en cherchant des effets de ce genre, soit en réalisant des associations de couleurs. A défaut d'une composition de feuillage de la saison, nous reproduisons la photographie d'une jardinière rus- tique garnie déplantes à feuillage, exposée à Hambourg, qui pcutètretrès bien interprétée, pour être placée, non pas dans un salon, mais dans une véranda, dans un jardin d'hiver ou dans un hall. Les feuillages colorés sont agréablement associés aux feuillages verts, comme les plantes retomliantes le sont avec les plantes, pour former un tout harmonieux. Le corps principal de cette jardinière est complété par d'autres minuscules jardinières qui sont étagées sur le LE JARDIN 309 pied ou portées par des branclK^s noueuses. Dans le Ijas sont des potées de Sedum siehokli dont les tiges retombent et de Caladium argi/rites. De cette jardinière retombent des Selaginella cœsia et les tiges voUibiles du Cissus vitiginea à feuilles panachées, le tout sur- monté de Polypodiitm aureiim, Bégonia Rex, Caladium du Bn-sil, Asparagus, Cocos, Cori/pfia, Dracœna Mas- sangeaiia, ces deux derniers étages sur de petits sup- ports. L'ensemble est assez dégagé et gracieux. * » * Les fleurs coupées de la Riviera française et italienne étaient et sont encore très appréciées, en hiver, par les| fleuristes allemands. Cependant, depuis quel- ques années, les procédés de forçage pour la fleur coupée qui étaient naguère si primitifs en Allemagne et ne donnaient pas les ré- sultats voulus ont été per- fectionnés et les produc- teurs de ce pays livrent maintenant de beaux Lilas, Boule de Neige, Roses, etc. Les importations de fleurs de provenance française, lésa donc émus et au cours de divers Congrès qui vien- nent d'avoir lieu à Breslau, Hambourg, Berlin, Mti- niçh, etc. il a été décidé que l'on demanour assurer la conserva- tion de la tente, il importe de ne pas la laisser longtemps dressée, à cause du poids énorme que supporte sa très légère armature; 4° Qu'il est indispensable, pour la rentrer en magasin, qu'elle soit en partait état de sécheresse, et qu'en la lais sant tendue jusqu'au 1'^'' octo- bre, on s'exposait à être surpris par les pluies d'équinoxe et à se trou- ver, pendant de longues s'emaines, dans rimpossil}ilité de la démonter; •")" Que l'Administration n'aurait Ijas trouvé à louer une tente semblable, couvrant 1600 mètres carrés de superficie, mais qu'en admettant qu'un entrepreneur eiit pu la fournir, il l'eût fait payer un prix très élevé. Ces considérations n'arrêtèrent pas cependant le Bu- reau de la Société. Par lettre en date du 20 septembre, M. l'Architecte du Palais fut informé que la Société mettait gracieusement sa tente à la disposition du initiistre jusqu'au 1"' octobre. M. l'Architecte remercia le Président, prit possession de la tente, fit les installations nécessaires pour la re- présentation du i" octobre; la fête eut lieu, elle eut, paraît-il, un plein succès. Le Bureau fut heureux de l'apprendre, grâce à quelques-uns de ses memlu-es, qui, par faveur spéciale, furent autorisés à entrer avec des cartes de service. Après la fête, le Bureau se disposait à donner des ordres, pour l'enlèvement de la tente, quand furent ap- posées sur les murs de Versailles des affiches annon- çant que, le 6 octobre, l'Opéra-Comique organisait une représentation théâtrale au profit d'une œuvre de bien- faisance parisienne. Personne n'avait songé à informer la soriété de ce 312 LE JARDIN projet, qersonne ne lui avait demandé l'autorisation de faire usage de son matériel; on s'installait chez elle sans prendre la peine de l'en prévenir. Un tel procédé était inadmissible. Il convient, en outre, d'ajouter que, la responsaliilité du ministère des Travaux publics pour la conservation de la tente ayant pris fin le 1" octobre, la Société n'avait plus personne devant elle pour répondre des dégâts qui pouvaient être commis ou des sinistres qui pouvaient survenir. Afin de relever le procédé incorrect dont la Société avait droit de se plaindre, le Onseil d'administration, dans sa séance du 4 octobre, décidait que M. l'Archi- tecte du Palais serait avisé de la résolution prise de faire enlever la tente sans délai Toutefois, a raison du liut charitalile de la représen- tation, il fut décidé, pour le cas oii la direction de l"Oi)éra-Comique daignerait entrer en pourparler, que l'on consentirait à retarder l'enlèvetnent de la tente. Mais la Société, possédant une caisse de secours pour les vieux jardiniers sans travail, il sembla légitime d'obtenir en leur faveur une participation aux bénéfices de la représentation ; le Président reçut, en conséquence, le mandat de demander un versement de 2,000 francs au profit de la Caisse de secours, une grande latitude lui étant, bien entendu, laissée pour faire toute transaction qu'il jugerait convenable. Dans la matinée du 5 octobre, le Président recul la visite de M. le Directeur de l'Opéra-Comique, auquel il fit part des décisions prises par le Conseil d'admi- nistration. Sans vouloir discuter ni le f)rincipe, ni le chiffre d'une indemnité, M. le Directeur se retira en déclarant que la fête n'aurait pas lieu. Le lendemain paraissait dans la presse le communiqué cherchant à faire peser sur la Société la responsabilité de cet incident. Tels sont les faits. Il appartient à tous de les juger. Il est important de réduire à ses véritables proportions un incident auquel plusieurs personnalités ont été mêlées sans motifs, mais qui ne saurait en rien troubler d'anciennes et réciproques sympahtiics. Le Conseil d'administration estime que, tout en défen- dant comme il convenait sa dignité et les droits de la Société dont il a la garde, il a poussé jusqu'il leurs plus extrêmes limites la condescendance et la courtoisie. Le Conseil d'administratio/i. LE Pavillon Chinois au Trocadéro Tout le monde, maintenant, a visité l'Exposition, et tout le monde a vu le charmant pavillon du restaurant chinois qui, dans cette Babel étrangère et coloniale éclose autour du palais du Trocadéro, constitue le bijou le plus coquet peut-être. D'autres monuments, palais ou pagodes, sont plus majestueux, ou plus riches, ou peuvent afficher plus de prétentions au grand art; celui- ci est charmant par l'heureux choix des i^roportions, la légèreté de certains détails, l'originalité des formes, et amusant au possible par l'éclat heurté de ses coloris. On remarquera que le rez-de-chaussée de la façade représentée sur notre photographie en couleurs est un sous-sol de l'autre côté, car l'architecte a dû tenir compte de la pente assez forte à cet endroit du parc du Troca- déro. Cette disposition même ajoute au pittoresque. Et quelles « coulisses » lùzarres que ce sous-sol, où vit et s'agite tout un monde de cordons bleus indigènes, pré- parant les plus authentiques potages aux nids d'hiron- delles, ailerons de requins, etc. ! Le restaurant chinois, qui forme l'une des extrémités de la ligne du chemin de fer transsibérien, reproduite près de là en panorama, grâce à une ingénieuse initiative de la Compagnie inter- nationale des wagons lits, a reçu pendant toute la saison de nombreux visiteurs. Au point de vue paysager, ce coin du Trocadéro est ravissant, et c'est ce qui nous a décidés à en olïrir un souvenir à nos lecteurs. LIne petite pièce d'eau, l.iordée de rocailles et d'ornements non dépourvus de couleur locale, ménage à l'avant une vaste perspective, et les pelouses, les arbrisseaux, les grands arbres cjui mas- quent le palaisdu Trocadéro, forment un cadreenchanteur. ARBORICILTIHE FIllITIÈRE La greffe du bouton à fruits. — Son utilité. — Les résultats. — Des conditions dont dépend le succès. — Etat du sujet. — Choix des greffons. — Leur préparation. — Pratique de la greffe. — Soins subséquents. La grelTe du bouton à fruits qui a tait l'objet d'un de mes articles dans ce journal (i) est une de ces opérations dont l'importance est telle que l'on ne saurait trop les rappeler et les expliquer. Aussi veux-je reprendre aujour- d'hui ce sujet afln de montrer, par la photographie, son application pratique en arboriculture fruitière commer- ciale et faire ressortir les avantages que celte grefïe procure. Pour ceux qui l'ignorent, la greffe du Ijouton à fruits consiste à prendre, au mois d'août ou septembre, sur un Poirier d'une variété quelconque, une petite ramifi- cation portant un bouton à fruits, puis à l'enter sur un autre Poirier également de variété quelconque, sur lequel la fructificatidii du bouton s'opère comme si rien n'était. On s'imagine dès lors l'immense utilité de cette greffe : Avez-vous, sur vos arbres, des branches charpentières dégarnies de branches fruitières'^ Posez des boutons à fruits, de préférence à des grefïes par approche. Y a-t-il sur ces arbres des branches fruitières trop vigoureuses, des gourmands? Chargez-les de boutons. Avez-vous dans votre plantation un ou plusieurs Poi- riers vigoureux, greffés sur franc, et dont, depuis huit à dix ans, vous attendez impatiemment la iircmière récolte? Posez leur des centaines de boutons : sur les branches charpentières, sur les branches fruitières, même sur les prolongements de l'année, etc., ]iartout, enfin, où il y a de la place. Employez, en un mot, dans une large mesure la greffe du bouton à fruits et vous regarnirez vos arbres de cou- ronnes productives et viables autant qu'eux-mêmes. Les gourmands cesseront de l'être, et les sujets rebelles seront matés dans leur vigueur et fourniront dès lors une récolte tous les ans. Combien de boutons, que la taille doit éliminer plus tard, peuvent être ainsi avantageusement utilisés en les posant artihciellement sur des sujets ingrats. Les arbres épuisés qui ont pour habitude de se couvrir de boutons et qui doivent être déchargés à la taille en sec, se trouvent bien de cette anticipée. Un certain nciiibre de (1) he Jardin, année 1S9S, n" 276, p. 252 et 253. LE JARDIN Exposition Universelle. — Vue du Restaurant Chinois LE JARDIN 313 variétés de Poiriers greffés sur C40gnassier donnent par- fois des i)outons à fruits à l'extrémité des rameaux de prolongement. Ces boutons sont toujours très gros, corsés, aptes à donner de beaux fruits. Ils se forment inutilement puisqu'ils tombent à la taille. La greffe per- met do les employer; il importe même de les choisir di' préférence à d'autres. Un autre avantage, qui n'est pas le moindre, est encore à ajoutei àl'aciif de cette greffe : chacun sait que quelques Poiriers do faible vigueur, comme la France et cette autre variété relativement nouvelle M'"' Du Piiy ne donnent d'ordinaire que des fruits moyens sinon petits. Or, quelques boutons pris sur eux et greffés sur des sujets vigoureux, don- nent chaque année un paquet de fruits superbe. Je dirai môme que dans cette circonstance seules ces variétés montrent le véritable volume de leurs fruits. Il est possllilc, quoi- qu'on en ait dit, de greffer plusieurs variétés sur un même arbre, en oe (pii concerne du moins la greffe de boutons à fruits. Quinze, vingt espèces de Poiriers vivent et produi- sent fort bien sur un même sujet, qui peut ii volonté être d'une variélé quelconque, pourvu qu'il soit vigoureux. On était aussi dans l'er- l'eur lorsqu'on prélendait qu'il fallait au moins asso- cier des variétés dont les fruits mûrissent à la même époque; car, et j'insiste sur ce fait, on peut au contraire, sans inconvé- nient, mettre des boutons d'un Poirier précoce sur un Poirier tardif et réci- proquement, et l'on olj- tient plein succès. Je ne conteste pas que cette greffe, ainsi enten- due, soit quelque peu fan- taisiste; mais je suis cer- tain que beaucoup d'amateurs trouveront à la pratiquer un grand attrait et un agréable passe-temps. Lagreffe en général a quelque chose de mystérieux qui intéresse tou- jours; celle de boutons à fruits est plus empoignante encore parce qu'elle est spéciale, caractéristique et que son succès est marqué pour ainsi dire sans délai. La photographie ci-contre (fig. 119) est un des plus lieaux spécimen.s. d'application de cette greffe. Elle re- présente une brandie charpentière coupée sur lui arbre de l'établissement d'horticulture (1) dans lequel j'ai l'honnetir de m'occuper delà section d'arboriculture. Ce Poirier âgé d'une quinzaine d'années environ est greffé sur franc et il appai'tient à la variété Beurré Hardy, ce qui explique suffisamment la très grande vigueur avec laquelle il pousse chaque année. Il est disposé en une pyramide dont la hauteur est de six mètres; (1) Fondations Brignole-Galliera. Eocle dhorliculturo. Floury Meiulon tSeine-ot-Oiso). Fig. lis. c'est dire que son développement est doîjà considérable. Néanmoins, jusqu'à cotte année, aucun fruit n'avait été donné par cet arbre. Une première tentative de greffage de boutons à fruils faite enaoût 1898 ne réussit pas. Les greffes, cependant, étaient nombreuses, elles se soudèrent toutes, leurs Heurs s'épanouirent, mais les fruits no tinrent pas. Doit-on attribuer cela à l'inlluenco de la température qui, au printemps de 1899, fui relativement mauvaise'? Ou bien, doit-on croire qu'à L'instar de tout jeune arbre vigoureux greffé sur franc, (pii par hasard donne quel- ques boutons, fleurit, mais no porte pas de fruits; doit- on croire, dis-je que notre Beurré Hardy ne voulut pas davantage, faute do s'y être pri'paré, nourrir les fruils résullaiil des Ijoulons, il lui posés arlifi- ciellement? Je penche à croire àcettedernière ver- sion; car je doute que le mauvais temps ait été seul la cause do la coulure de toutes les fleurs que pos- sédait l'arbre; d'autant plus que ses voisins, n'é- tant pas dans le même cas, donnèrent une fructi- fication relativement lionne. Ces grelïes, si elles ne portèrent pas de fruits, continuèrent néanmoins de vivre; leurs yeux ou sous-yeux donnèrent nais- sance à des bourgeons. Mais, contraire ment à ce qu'on pouvait attendre, nous remarquâmes que ces luiurgeons étaient très grêles, étaient parconsé- ijueiit des hrindilles. Et, fait caractéristique, celles- ci en aoùt-septembro se couroiinèrinil toutes d'un houtcui à fiuits; ce qui, vraisemblablement, indi- quait chez le sujet vigou- reux de meilleures dispo- sitions puisque, naturel- lement cette fois, par l'in- termédiaire des greffes, il donnail des promesses de production. Au surplus, le reste de l'arbre, c'est-à-dire ses propres rameaux, avait quelque peu changé d'aspect. L'œil exercé pouvait remarquer que le feuillage dans son ensemble était plus dense, plus recroquevillé; les rameaux de prolongement, tout aussi vigoureux qu'avant, étaient courts, mais plus gros, plus corsés; les yeux plus proéminents. En un mot, on pouvait discerner chez cet arbre les premiers caractères dela« mise à fruits », sans cependant qu'aucun des dards, qu'il possédait en grand nombre, se lusse transformé en lambourde. N'était sa coïncidence avec le geffage, on attrilmerait cet heureux résultat à l'âge. Les arbres sur franc, en effet, ne fructifient qu'à un âge avancé. Mais je suis per- suadé que les greffes et fes fleurs qui en sont résultées ainsi que les jeunes fruits, qui persistèrent pendant quel- ques temps avant de tomber, ont joué, dans cette circons- tance, un rôle très important. Ih-inrVUk's frililih-os et rameaux fruitiers. 314 LE JARDIN Quoiqu'il en soit, voyant cela, un second greffage fut tenté. Fin août 1899, soixante greffes environ furent de nouveau appliquées. Un plein succès est venu cette fois couronner nos efforts. Pas une greffe ne manqua et la floraison se fit par un temps très favorable, si bien que l'arbre possède aujourd'hui une centaine de superbes poires, toutes nées des greffes. Celles, parmi ces der- nières, qui, l'année précédente n'avaient pu garder leurs fruits et qui donnèrent naissance de nouveau à des bou- tons, ainsi que je l'ai dit plus haut, nourrissent actuelle- ment de beaux produits. Les plus intéressantes greffes sont toutefois parmi les nouvelles : certaines qui, lors de l'opération étaient à l'état de brindille ou de rameau fruitier munis de deux ou trois boutons à fruits vers l'extrémité, possèdent maintenant à la place de ceux-ci deux ou trois bourses portant chacune un bouquet de trois ou même quatre poires. Il va de soi qu'aucune éclaircie des fruits n'a été opérée ;tous ceux dont la con- formation était bonne sont restés. L'une de ces brindilles que l'on aperçoit en A (fig. 119) nourrit à elle seule six poires dont la grosseur est malgré cela ati-dessus de la moyenne. C'est ce qui explique l'agglomération de fruits montrée par la photographie de cette partie de branche charpentière qui a été choisie parmi celles qui en pos- sèdent le plus. On conçoit qu'on ne pourrait chaque année, J?.n laisser une telle quantité sur un espace aussi restreint; mais il est bon d'user de ce moyen pendant un an ou deux pour mater la vigueur d'un sujet improductif. Ce à quoi nous avons réussi on ne peut mieux, car l'arbre dont il s'agit est actuellement couvert déboutons à fruits formés cette fois sur ses propres ramifications. Le côté pratique de cette opération est assez simple. Son succès dépenI3:iE Les Odontaglossum, par L. Duval, 1 vol. in-Ki avec G5 lig. ilans le li^xle, prix 3 fr. 50; éditeurs O. Doin et Librairie horticole, à Paris. Un ouvrage de M. Duval sur les (Jdontoglossum ne peut manquer d'être accueilli avec un vif intérêt. Non seulement M. Duval est un des cultivateurs de France les plus experts en cette matière, mais c'est aussi, nos lecteurs le savent d'ailleurs, un écrivain didactique apprécié ;i juste titre. Il a ce don précieux d'écrire aussi clairement et simplement que l'on parle, et quand on le lit, on croit l'entendre causer, la plante en main. Cette qualité se retrouve dans le livre qui vient de paraître, et l'on devra lire avec beaucoup d'intérêt les chapitres sur la vie des Odontoglossum, leur coUeetage, leur cul- ture il chaque saison, le rempotage, etc., contenant des explications détaillées et pratiques. Si nous devions exprimer un regret à M. Duval, ce serait celui de trouver qu'il a fait une bien maigre place à la description des espèces du genre, et des hybrides, qui sont déjà queb ques-uns. Mais visililement, M. Léon Duval a voulu, avant tout, un traité de culture pratique, et à cet égard on ne pouvait demander mieux. G. T. G. IM ÉCIROL.OC3I M. Ennst MULLER La notice nécrologique consacrée à M. Mûiler dans notre numéro du 20 septembre a été tronquée par suite d'une confusion que nous tenons à réparer. Directeur de la grande maison de graines J.C. Schmidt, d'Erfurt, M. Ernst Millier avait su la placer, grâce à son habile direction, au rang des plus importantes maisons de l'Europe dans cette branche. C'était. un homrne qui, selon l'expression anglaise, s'était fait lui-même, à force d'activité, d'énergie et de talent, et qui, parvenu à une très haute situation, était resté aussi simple qu'à ses dé- buts. Il jouissait de l'estime et de la sympathie générales, N° 329 LE JARDIN 5 Novembre 1900 CHRONIQUE Un empoisonnement par la vanille ! Si invraisem- Jjlable que soit le fait, il est pourtant vrai, à ce que nous assure le British médical Journal. Dix neuf personnes se sont trouvées indisposées pour avoir mangé de la crème à la vanille ; une d'elle a même succombé. L'ins- pection des substances qui avaient servi à la confection de ce plat sucré n'a rien révélé qui pût les faire incri- miner. Des cultures faites avec le lait pur, avec une macé- ration de vanille dans l'eau, n'ont donné aucun résultat ; seul le lait bouilli avec la vanille a fait périr des souris auxquelles on l'avait injecté. Selon toute probabilité le poison est d'origine bactérienne, mais comment a-t-il pu so développer dans l'organisme, c'est ce qu'il serait du plus haut intérêt de chercher. « * * Les baies comestibles de nos buis ne sont pas en grand honneur chez nous. Il faut aller dans les Vosges pour manger des tartes aux myrtilles. Il n'en est pas de même en Allemagne et dans la Suisse allemande où les baies sauvages sont des plus recherchées. Le Hanovre est le grand producteur ; c'est de ce pays en effet que proviennent presque toutes les baies qu'on consomme en Allemagne. Eu 1897, la gare de Cœlle, près de Hanovre, n'a pas transporté moins de .370.00."i kilos de fruits sau- vages dont 87.000 kilos de Myrtilles. * * s Chrysanthème est bien masculin, on scmlile être maintenant d'accord à ce sujet. On dit bien encore quel- quefois une belle chriisaiilliciiie, comme on disait autre- fois de bannes léguiiies. L'n journal du matin fait d'une façon humoristique allusion à la chose et met dans la lioucho d'un de nos ministres, le couplet suivant : Que les riirysantlii'nies sont hellcs. Que les Glu'ysanthémes sont bcaiix\ Verse ton pctil arrosoir Sur cette belle Chrysaiitliémn ; Arrose ce beau Chrysantliènio Avec ta petite arrosoir! Un de nos lecteurs nous conmiunique une coupure d'un Bulletin horticole de la province, et nous demande ce que c'est que le « Ceci demi-iwir, insectequi rendles fruits calebasses ». Il est de toute probabilité que l'ho- norable rédacteur du dit Bulletin a voulu parler de Céci- dom>ie. * * Le clou de l'Exposition I oii ne l'a-t-on pas cherche! Jean Rameau l'a trouvé et sa trouvaille intéresse nos horticulteurs, exposants habituels des (Concours tempo- raires de l'Exposition de l'JOO : « Pour moi, le clou — le clou des clous — je crois bien que ce fut un certain rho- dodendron mauve, haut comme un sapin et beau comme un chef-d'œuvre d'art vivant, auprès duquel je passai deux si bonnes heures, un jour du printemps dernier, dans un coin de jardin solitaire. Mais il se peut que quelques papillons et moi soyons seuls de cet avis. » Non, Jean Rameau, voils n'êtes pas seul de votre avis et vous avez vraiment bon goût. La Seinuine Horticole nous apprend que la Chambre provinciale d'horticulture du Brandeljourg vient de mettre en pratique une excellente mesure. Elle a résolu d'envoyer dans les villes et dans les villages qui le dé- sirent et en font la demande, des personnes chargées de faire des conférences sur la manière dont on peut utiliser sur place les fruits de la région. Ces cours, qui sont publics et gratuits, ont commencé vers le milieu du mois de septemlu'e dernier. On ne peut qu'applaudir à cette excellente innovation, qui chez nous aurait bien des chances de ne pas réussir, môme si on la rendait obli- gatoire, au lieu d'être simplement gratuite et puldique comme en Allemamie. Un vieux catalogue de rosié'riste me tombe sous la main. C'est celui de Victor Verdier pour l'année iS-iO. L'étal ilissement du célèbre rosiériste se trouvait alors rue des Trois-Ormes, lioulevard de la Gare, près Paris. 78.5 variétés y sont énumérées ; parmi elles, dominent les Rosiers hybrides non remontants et les Rosiers Provins et Provence— Quand aux Rosiers hylirides remontants, ils ne sont qu'au nombre de 10, dont les noms suivent : Auliernon, Clémentine Duval, Comte de Paris, Coquette de Montmorency,Désespoir des Amateurs, Duc de Grani- mont, Fulgorie, Général Merlin, Gloire de Guérin, Lady Fordwitch, Maréchal Soult, Perpétuelle de Neuilly, Per- pétuelle Sisley,Princesse Hélène, Reine "Victoria, Psyché et... c'est tout. Que sont devenues la plupart de ces roses ? mais ou sont les neiges d'autan ! Si nous nous reportons à la Komei^clature de MM. Léon Simon et Pierre Cochet, nous y voyons qu'en 1899, on avait déjii baptisé 2841 variétés de Rosiers hybrides remontants. La comparaison entre 1840 et 1899 est instructive. L^u succédané de la Pomme de terre ! il s'agit d'une Solanée appartenant au môme genre que le précieux tuliercule. Le Solaniim Commersonii vient en effet d'être préconisé comme pouvant remplacer la Pomme de terre dans un temps plus ou moins lointain. Introduite de l'Uruguay, il y a quelques années, par le consul de la République Orientale à Marseille, cette So- lanée croît au bord des rivières; elle est donc semi-aqua- tique et pourrait se liien comporter dans les terres hu- mides et fortement irriguées, ce qui rend sa culture particulièrement intéressante. Ses caractères généraux sont ceux de la vulgaire Pomme de terre ; le poids de ce tubercule varie entre 70 et 80 grammes. La forme de ces derniers est allongée ; la surface est rugueuse ; la saveur est d'abord amère, puis elle devient douce. Il est probable que la culture améliorerait grandement ses qualités et qu'il se passerait, avec cette plante, ce qui a eu lieu avec la Pomme de terre. La propagation se fait parles stolons. * * La culture du Cacaoyer deviendra de plus en plus importante, si la consommation du Cacao suitla progres- sion qui s'est établie depuis quelques années. En 1894, on ne consommait que 48 millions de kilogranmies de Cacao, en 1898 on trouve 72 millions et en 1899 i#ehiffre monte à 83 millions. C'est en Allemagne que la consom- mation est la plus forte, puis viennent la France, l'An- gleterre, les Etats-Unis, la Hollande. La production a été aux Antilles seules, en 1899, de '>i millions de kilos, tandis qu'elle n'était que de 38 millions en 1894. Le prin- cipal centre de production, en dehors des Antilles, est la région de Guayaquil, qui fournit à elle seule plus de moitié de la quantité consommée. 11 faut noter aussi Ceylan. P. I1-\RI0T. 322 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Élection au Sénat. — M. le D"' Viger, député du Loiret, ancien Ministre de l'Agriculture, Président de la Société nationale d'iiortieulture de France, vient d'être élu sénateur. Nos bien sincères félicitations au sym- pathique homme d'Elat qui s'est toujours fait gloire d'être le Ministre de l'HorlicHll ure. Mérite agricole. — Par décret en date du 27 octobre 1900, rendu sur la proposition du Ministre de l'Agricul- ture, et par arrêté du Ministre de l'Agriculture en date du même jour, la décoration du Mérite Agricole a été con- férée aux personnes ci-après désignées. i° Dignité de Commandeur : MNL Ausseur-Sertier Léon, horticulteur ii Lieusaint, Seine-et-Marne. Baltet Charles, horticulteur-pépiniériste à Troyes, Aube. Bouvard Joseph, directeur.de l'architecture et des parcs et jardins de l'Exposition universelle de Paris 1900. Caljaret Paul, directeur du secrétariat, du personnel central et de la comptabilité au ministère de l'agricul- ture. Dallas Joseph-François-Dominique-Paul-Edouard, éle- veur et horticulteur à Lémée, Hautes-Pyrén('L Pynaert, Rodigas, Burvenich et Van Huile, était l'amour du progrès et de l'instruction. M. Pynaert n'a pas survécu longtemps à son ami Vnii Huile, et c'est la seconde foliole qui se détache. La vie du regretté défunt a été des mieux remplies; on FlV. 119. — M. Edouard Pijnaerl-Va.i-Gee,!. de jardinier en chef chez le prince de Ligne et inaugura peu après sa carrière d'écrivain didactique en publiant son ouvrage sur la culture forcée des arbres fruitiers, dont le succès fut considérable. Nommé de bonne heure professeur à l'École de Gand, il s'y concilia l'estime et la sympathie de ses collègues et de ses élèves, et la manifestation qui fut organisée en 1887, à l'occasion de sa 25" année de professora-t, fournit une expression écla- tante de ces sentiments. Personnellement, nous ressentons très vivement la perte de cet excellent confrère, avec lequel, malgré la différence d'âge qui nous séparait, nous avions lié des relations de solide amitié, resserrées encore au cours des deux dernières années à l'occasion de la création des jar- dins du Royal Palace d'Ostende. Nous avions pu appré- cier mimix enooreen celte occasion l'étendue de ses con- naissances et l'affabilité et la droiture de son caractère. Nous prenons ici une part très vive à la douleur de sa digne compagne, qui fut pour lui non seulement une épouse dévouée, mais une collaboratrice, confidente de toutes ses pensées, et de ses enfants. De ses deux flls : M. Charles Pynaert, l'aîné, continuera nous n'en dou- tons pas, l'œuvre et les traditions du père; quand à M. Léon Pynaert, le cadet, nous annoncions récemment son déiiart vers une grande tâche. H. Martinet. Nous apprenons avec plaisir que M. A. Renaud, ancien élève de l'Ecole d'horticulture de Versailles, vient de re- reprendre l'établissement de graines de M. E. Keilig, 4.5, rue de la Pi'[)inière, ii Paris. 324 LE JARDIN LE BEGONIA MONSTRUOSA L'introduction des Bégonias tuljéreux dans les cul- tures n'est pas encore très ancienne; eile ne remonte guère au-delà de trente-cinq ans. C'est en 1865, que le Pérou nous dota du Bégonia Yeitchii. A peu près à la même époque, ou plus récemment, ap- parurent les Bégonia boliviensis, Davisii, Frœbeli, Pearcei, roscrflora et quelques autres dont les variétés ou les produits île croisement constituent le groupe, dit des Bégonias tuljéreux, pour lequel M. Fournier avait proposé le nom générique de Ley/j.oi;?erî, rappelant l'habile horticulteur qui le premier avait montré le iiarli qu'on en pouvait tirer. Il esta remarquer que toutes ces plantes sont originaires de l'Amérique du Sud : la Bo- livie, le Pérou, l'Equateur. Le Bégonia Dregei, égale- ment tul.iéreux, n'est plus américain mais c'est le Gaii de Bonne-Espérance qui est sa patrie. Au début des croisements sont nés les Beimiihi Clielsoni, intermedia, Sedeni eti'.,qui à leur tour ont procréé de nombreuses autres formes. La variabilité dans les Bégonias tubéreux est en effet des plus remarquables ; leur malléabilité peut aller de pair avec ce que nous connaissons de celle des Orchidées. Le coloris a joué à l'inTmi: les dimensions des fleursso sont modifiées au delà de tout ce qu'on pouvait prévoir. Puis est arrivée, la duplicature. La floribondité à son tour s'est accusée notaliloment, ainsi que le port, de telle sorte que dans les Bégonias tubéreux, nous avons eu rapidement un certain nomlire de races : Bégonias. tubéreux à grandes fleurs; B. floribur/dn, B. creda superba, etc. Ces dernières années on a vu apparailro un siiigulii'p phéiuimène dans les [leurs des Bégonias tubéreux .rj, spontanément, des pr.ililÏT.ilions se. sont i!('vel(i|iiii>es FiG. 120. — Fleur de Bégonia monslrnosa (covnets et cvèlos). sur les pétales do certains d'entre eux, proliférations plus ou moins marquées, ayant assez souvent la forme de crêtes, d'où le nom de Bégonia cristata qui a été donné aux plantes (]ui pi-ésentaient ce caractère. La nouvelle race s'est fixée polit à petit, et les Bégonia cristata sont entrés dans le domaine de la culture. Celte formation de crête, maintenue d'abord dans des limites assez étroites, s'est de nouveau exagérée, accom- pagnée d'autres déformations dans les organes floraux. C'est ainsi que dans les fig . 120 et 122 nous voyons des pé- ^ ,2sPJ :ïy. :s?»t Kii;. 1^1. — Fleins ite Beçionhi iitonslri'osa iPiMalcs transform('-s en crflos) laies qui ont pris la forme de cornets, présentant des crêtes sur certaines de leurs parties. Il y a là, en même temps, prolifération et déformation. Dans la lig. 121 les pétales, disi)osés assez régulièrement en croix, parais- sent profonilément déchiquetés. 0? n'est là qu'une ap- parence, iirovenant de ce que le limbe a presque enlière- mcnl ilisp:ini et que hi nervure médiane donné nais- sance, de toutes [jarls et sur toutes ses faces, à des croies disposées dans plusieurs plans. M. Valleraml, le spécialiste bien connu, nous écrit au sujet de l'apparition, dans ses cultures, du Bégonia iiKiiistniosa, ce qui suit ; Il Le Bégonia inon.struosa esl un [ilifUDinène issud'un croisement de Bégonia cristata avec un Bégonia double, ayant déjà du sang de ces derniers et donnant irrégu- lièrement lies crêtes et îles cornes ou trompettes. Il est à remarquer que dans ce nouveau genre, certaines plantes ne donnent que l'une ou l'autre de ces monstruo- sités, quand d'autres donnent les deux ensemlile et d'autres formes plus ou moins Inzarres. (I Nous espérons que ce nouveau Bégonia, que nous avons cru pouvoir nommer monstruosa /i cause de la difformité de ses fleurs, n'a pas dit son dernier mot et qu'il nous réserve de nouvelles surprises, soit pour d'autres formes soit au point de vue ornemental». Le Bégonia monstruosa, tel que nous l'avons vu, est plutôt curieux que joli, mais nul doute qu'il ne se prête, par croisement avec d'autres formes, a la création de types nouveaux et intéressants. Nous ferons remarquer que le jour même où M. \i\\- lerand présentait à la Société nationale d'horticulture de France ses Bégonias monstruosa, la maison Vilmorin avait apporti's des plantes analogues, sous le nom de Bégonia Pliénomène. H. Martinet. ■»■ c'< I» tsiilie il»'.»* »■■■>■•<■•« riMiilior.**, •.A\ iKi;. — (ri(lf/i- jtnttifitei' les grappes de tout le calori- que possible ; tanlôt couchés sur les lignes, position d'hiver. Les abris en toile et autres matériaux pour protéger les Vignes contre la gelée, les pluies, fa grêle, etc., sont en quantité innondiralile. On peut s'en servir ou s'inspirer de leur construction, pour protéger de mémo nos cordons horizontaux de Pommiers et nos espaliers et contre-espaliers. Ces abris, sauf les tentes-abris et les toiles-aliris pour espalier, se composent tous, à quelque différence près, de plusieurs potences en fer en forme de T, les- quelles portent une toile étroite et aussi longue que la ligne de Vigne à garantir. Les fers supérieurs de chaque potence étant mobiles, on peut, à volonté, mettre de celte toile horizontalement sur les cordons ou bien oblique- ment ou verticalement d'un- côté ou de l'autre. Je ne manquerai pas de signaler en terminant un modèle de jardin scolaire présenté auprès des ujaisons d'ouvriers par la Direction des Jardins du Prince de Lichtenstein, à Eisgrub. C'est un jardin mixte qui comprend le fruitier, le potager et la pépinière des arbres et arbustes d'ornement et des arbres fruitiers. La culture fruitière y est représentée par des fuseaux de Poiriers, alternant avec des pyramides de la même essence, qui garnissent les plates-bandes bordant les carrés. La principale des allées, dessinées par des car- reaux en terre cuite placés sur champ, est liordée de deux lignes de cordons horizontaux simples de Poiriers. La clôture du jardin est formée de contre-espaliers gar- nis de palmettes de diverses essences d'arlires frui- tiers. Dans un petit réduit, sorte de kiosque, est placardé le plan détaillé de ce jardin scolaire de la basse Autri- che. Cl.\dde Trébign.iud. EXPOSITIONS ANNONCEES Bourges. — Du S au 12 novembre l'JOO. — Exposi- tion d'horticulture et de viticulture organisée par la Société d'Horticulture et de viticulture du département du Cher. Genève 'Suisse). — Du 8 au 10 novembre i'JOO. — Grande exposition do Chrysanthèmes, organisée par la Société nationale des Chrysanthémistes suisses. 328 LE JARDIN LE NELUMBIUM SPECIOSUM Sa culture Le genre Xelnmbium tire son nom du mot cingalais Keluinho, sous lequel on désigne le X. speciosum; en Franco il porte dilïérents noms dus à son origine ou à la couleur de ses fleurs : Fève d'Egypte, Lis d'eau rose, Lis rose d'Egypte, Lotus sacré des Egyptiens, XélumLo d'Orient, Nélumlio d'Egypte, Rose du Nil, etc. ; les An- glais le nomment sacred Beau ou Water Beau, cequi veut dire Fève sacrée ou Fève d'eau. Tant de noms différents indiquent une grande aire de dispersion et, quoiqu'il faille des conditions particulières pour bien en réussir la culture, en plein air, dans le centre de la France, le Nélumbo est tellement remar- quable par la richesse inouïe de sa lloraison que tous ceux qui le voient sont tentés de l'in- troduire dans leurs jardins, et qu'ils con- tribuent ainsi à la dissémination de l'espèce. Il faut avoir vu, par un beau soleil d'août, une rivière ou un bas- sin garni de Nelum- bium pour se rendre un compte e.Kact de la beauté pittoresque qui se dégage de cette plante. L'eau est cou- verte par de grandes feuilles planes, orbi- culaireset nageantes au-dessus desquel- les s'élancent majes- tueusement les fleurs qui dépassent l'eau de près d'un mètre; chaque fleur est ac- compagnée par une feuille qui s'élève aussi hors de l'eau, mais moins; ces feuilles oscillent gracieusement à la moindre brise, nous présentant successivement les diflérents aspects sous lesquels on peut les voir. L'œil est charmé et ébloui; l'esprit conserve un pro- fond souvenir de ce décor mouvant et malgré lui se met à rêver; il semblerait qu'un coin ensoleiflé de l'Orient ait accompagné cette plante, nous apportant avec lui le souvenir des horizons lointains poétiquement couchés au bord du Nil. Avant que de régner en souverain sur nos eaux, car nulle plante aquatique de plein air ne peut lui être com- parée, le A', speciosum fut vénéré en Egyjjte où on le con- sidérait comme le symbole de la fécondité, — il est donc connu depuis fort longtemps ; — cependant ce ne fut qu'à la suite de l'expédition de Bonaparte en Egypte qu'il fut introduit au Jardin des Plantes de Montpellier, par M. Raffeneau-Delille, lequel faisait partie comme bota- niste de la phalange de savants qui accompagnaitl'armée. Beaucoup de personnes regardent le Nélumbo comme une plante difficile à cultiver, trop délicate pour notre climat. C'est une erreur, et les échecs viennent le plus souvent du manque de connaissances dans lequel on se trouve vis-à-vis de ses mœurs et de ses haljitudes. Pour réussir il faut choisir un emplacement abrité. Fio. 123. — yelnmhiuin speciosum en fleurs an Jardin hotaniqae de Toîtrs.i exposé au midi, liien ensoleillé, et si quelques arbres se trouvent du côté du nord et de l'est ils serviront d'abri contre les vents froids tout en concentrant, en réfléchis- sant la chaleur solaire. Un bassin est préférable à une rivière, car l'eau dont le débit est réglable à volonté s'échaulïp plus facilement en étant moins souvent re- nouvelée. Le bassin ou rivière pourra être cimenté, mais dans ce cas il faudra mettre dans le fond un lit de très bonne terre de jardin de 0"'3.5 à 0™40 d'épaisseur; si le fond était glaise il en faudrait moins. Si la terre n'était pas convenable, on pourrait se servir du compost suivant : 1/2 terre de prairie, 1/4 terreau de feuilles, 1/4 terreau de fumier, et il sera convenal de d'ajou- ter à ce mélange un peu de sable de rivière afin d'en augmenter la porosité. L'important est que la couche d'eau n'ait pas plus de 0™2.5 à 0'"30 de hauteur pour les plantes établies, afin que les rhizomes puis- sent se trouver à portée de profiter des influences Ijien- faisantes de la cha- leur et de la lu- mière; une couche épaisse suffirait, mais il faudrait avoir la précaution de recouvrir le bas- sin en hiver afin d'empêcher la ge- lée de pénétrer jus- qu'au fond de l'eau. Il n'est pas pos- sible de cultiver les Xelumbium avec succès dans un es- pace restreint, car les rhizomes sont d'une croissance rapide et ils aiment à s'allonger en li- berté; c'est dire que la culture en grands bacs n'est pas favorable et qu'il vaut mieux se décider du premier coup à organiser convenablement un bassin afin d'obtenir une belle végétation. La multiplication peut avoir lieu par semis et par sec- tiomietiieiit des rhizomes; mais en raison des difficultés que présentent le semis et l'éducation des jeunes plants on se sert presque uniquement du deuxième procédé, lequel nous offre l'avantage d'une réussite assurée et rapide. Multiplicationparsemis. — Aussitôt en possession des graines, préparer un vase assez grand, dans lequel on mettra de l'eau, et pouvant contenir une terrine que l'on placera sur des supports, deux pots à fleur par exemple, de telle manière qu'elle ne soit recouverte que de 0™02 d'eau. Le semis sera fait sur un mélange de 1/2 terre de bruyère sableuse, 1/4 terreau de fumier, 1/4 terreau de feuilles remplissant la terrine jusqu'à 0"'01 du bord; puis on placera les graines qu'on recouvrira d'un peu de gravier. On placera le tout sur couche chaude ou mieux dans la serre à multiplication, en plein soleil. Des repiquages seront donnés au fur et à mesure des besoins et on veillera soigneusement les jeunes Xelum- bium pendant la première année, car ils sont très déli- cats. L'hiver suivant sera passé en serre chaude, en pleine LE JARDIN 329 lumière, et on les niollra en place lorsque les plantes seront bien étalilies. Multiplication parsectionnement des rhizomes. — La meilleure époque pour cette opération est comprise entre la mi-juin et la nii-août, car à ce moment l'eau est suffisamment écliaulT(>o pour assurer une reprise rapide et en conséquence un lion étalilissement pour l'année suivante. Lorsqu'on l'ait une |ilaiilation, il est préféralile de pren- dre des plantes racinées en pot ou en liac, plutôt que des rizliomes mis ; cela coûte plus cher, le double ou le triple, mais le résultat est plus certain. Quand on vient de recevoir un rhizome nu, on doit le mettre dans l'eau, en attendant qu'on ait eu le temps de rait convenatile de l'enfoncer jusqu'à 0"'30 de profon- deur, de crainte de la gelée, à moins qu'on ne la rentre dans une serre tempérée pour y passer l'hiver; il suffira de tenir le sol frais pendant cette période de repos. Dans les premiers jours de mars, si le temps est favo- rable, on placera le Xelumbium de manière que l'eau le recouvre de 0™i.5 à 0'"20. 11 est à peu près certain qu'il s'établira fortement sur le fond dans le courant de l'année ; alors il n'aura plus rien à craindre, la couche d'eau étant suffisante pour le protéger contre les froids. La culture en grands bacs est liasée sur les mêmes prin- cipes; cependant, il y a lieu de remarquer qu'il faut chan- ger la terre tous les trois ou quatre ans, et qu'à chaque fois il faut procéder comme pour une plantation nouvelle. IS'i. Nklimbii'M SPECIOSDM en jtcnis et en [rl'.its, aujai-din botanique de Montpellier ^Jllillel 180H). préparer un bac ou un pot pour le planter. Si on devait en expédier un, on le ferait dans la mousse humide et par les voies rapides. On prépare les liacs ou les pots de la façon suivante : dans le fond un bon lit de pierres et de graviers ; puis une couche de terre légère, riche en éléments nutritifs, de 0"'2.5de hauteur, plus ou moins, de manière à arriver ii 0"'03 ou 0'"04 des l.iords du bac ou du pot; ensuite, on place le Xélumbo en lui faisant décrire un ou plusieurs cercles si c'est nécessaire; on recouvre le rhizome avec 0'"02 de terreau et on place le récipient de façon à ce qu'il n'y ait pas plus de 0"'05 ou 0™0G d'eau au-dessus de la plante. Au lieu de se servir de bacs ou de pots, on pourrait employer des paniers tressés fin, caries racines passent facilement au travers de l'osier et les rhizomes ne tardent pas à faire souche de noml.ireux rejets qui vont s'enra- ciner d'eux-mêmes dans le fond du bassin ou de la ri- vière. Cependant, si au mois d'octolire on s'apercevait que la plante n'a pas fait de racines au fond de l'eau, il se- On protège les plantes contre le froid, soit en les enfonçant dans l'eau soit en les rentrant en serre. Commele Xélumbo peut être abrité, la hauteur d'eau au-dessus des bacs sera diminuée et Û"'l.'3 àO'"20 suffiront largement. Si l'on peut régler facilement la hauteur de l'eau on la diminuera progressivement à l'arrière saison, afin de préparer les Xelumbium au repos hivernal; et, réciproquement, on augmentera de même l'épaisseur de la couche d'eau au retour du printemps. La serre tempérée ou l'orangerie seront un lieu convenable pour l'hivernage ; il faudra choisir un emplacement bien éclairé i^our placer les bacs. Les Xelumbium peuvent être aussi cultivés dans les bassins des serres; il sera important de leur choisir un emplacement bien éclairé et de régler le débit de l'eau pour qu'elle puisse s'échauffer facilement. Le .V. speciosuiu est une plante herbacée, vivace par des rhizomes grêles et allongés, qui s'enfoncent de quel- ques centimètres dans le sol; à des distances varialjles on observe des renflements supportant les racines les bourgeons et les feuilles ; l'intérieur du rhizome est par- 330 LE JARDIN couru par des canaux aériens qui rayonnent autour du centre comme les rayons d'une roue autour du moyeu. Le nombre des canaux est varialjle de 4 à S peut-être plus, et entre eux on voit facilement d'autres canaux beaucoup plus petits, particulièrement au centre et à la périphérie. Racines nondireuses, disposées en ba.sue sur le ren- flement, blanches dans le jeune âge puis jaunes et brunes, simples et munies de nomlireux poils alïsor- bants 1 lianes. L'extrémité des bourgeons est protégée par trois écailles engainantes : la première enveloppe l'extrémité du bourgeon, ainsi que les deux autres; la seconde enve- loppe la jeune feuille et elle s'allonge beaucoup en forme de stipule; enfin, la troisième sert de gaine protectrice au jeune bourgeon qui l'écarté pour se développer librement. Feuilles à préfoliaisoninvolutée, nageantes ou aériennes orbiculaires, glabres, un peu creusées en cuvette, pel- tées, larges de 0"'30 à 0'"60, vert tendre un peu glauque sur la face supérieure, plus pâlesurla face inférieure, à bords légèrement ondulés; elles sont supportées par des pétioles longs, forts et rigides pour les feuilles aériennes; les pétioles et les pédoncules sont garnis d'aspérités qui se présentent dans le jeune âge sous forme de petites écailles mucronéees, disposées irrégulièrement la pointe en bas et devenant 1 irunes et dures en vieillissant. Toutes les parties de la plante renferment un latex particuliè- rement abondant dans les pétioles et les pédoncules. Les fleurs sont grandes et solitaires sur des pédoncules qui mesurent de i mètre à l^ôû; elles ont la forme d'une coupe de 0™25 de diamètre au moins, et leur coloris est blanc rosé passant au carmin dans le X. speciosum ru- bnim et au blanc presque pur dans le A', speciosum album. Elles dégagent un parfum suave pénétrant, difficile à analyser et qui entête rapidement. La durée d'une fleur complètement épanouie n'est que de deux jours; heureu- sement que leur nombre fait oublier leur durée éphé- mère et que les lioutons qui se développent continuelle- ment contribuent par leur frais coloris ii l'ensemble de l'ornementation. Calice dialysépale, de4 à ôpiècesqui tombent rapide- ment. Corolle composée do pétales nombreux (20 à 30), mul- tisériés, caduques, ovales, oblongs, en forme de nacelle, Androcé formée d'étamines nombreuses, multisériées, insérées ainsi que les pétales à la base du réceptacle ; filet assez long, jaune très pâle supportant une anthère bilo- culaire a loges linéaires, adnées et à déhiscence introrse ; connectif terminé par un appendice claviforrne très par- ticulier. Réceptacle obconique en entonnoir à face supérieure à peu près plane, figurant â la maturité une sorte de pomme d'arrosoir, irrégulière, creusée de cavités dans lesquelles se trouvent des ovaires libres, au nombre d'une vingtaine, irrégulièrement disposés; un ou deux ovules pendant dans la loge de l'ovaire au moyen d'un funicule assez court; stigmate brun et sessile; graine alimentaire, sans ail lunien, assez analogue à une noisette. Un cultive aussi le A*, lufeuui, Willd., à fleur jaune, originaire des Indes occidentales et du sud des Etats- Unis. II. Lemoi.ne. Le Kelumbo n'a été cultivé en Europe qu'à une époque relativement récente et ne parait avoir fleuri en Angle- terre que vers le commencement du siècle, mais toujours en serre. En 1834, Benlham envoya des graines de Kelumhium au professeur Delile, alors directeur du Jardin des plantes de Montpellier. La culture fut essayée en plein air et réussit au-delà de toute prévision; la floraison y est luxuriante, la végétation aussi vigoureuse qu'on peut l'imaginer, comme le montre bien la figure 124, reproduction d'une photographie que nous devons àl'ama- bilité de M. le professeur Flahault. M. J. I)aveau, conservateur du jardin des plantes de Montpellier, fait remarquer qu'un Ijassin n'est pas indis- pensable pour cultiver le Xelumbo: « un vase d'Anduze un grand pot, un baquet, une simple Imrrique sciée en deux suffisent amplement. L'un quelconque de ces réci- pients, enterré jusqu'au bords dans une pelouse, dotera le parc ou le jjlus modeste jardin de cette plante remar- quable », du moins sous le climat de Montpellier. N. D. L. R. COAGRÈS l\TER\ATIO\\L D ARBORKILTIRE ET DE POMOLOGIË (Suite) vA/\/W Une discussion s'engage ensuite sur la fameuse ques- tion des oiseaux utiles ou nuisililes. Le moineau est-il utile? Oui selon les uns, car il mange beaucoup d'insectes; non selon les autres, car il mange plus de grains que d'insectes. Un point cependant est reconnu, c'est qu'il est utile de protéger les oiseaux insectivores proprement dits, et un vœu dans ce sens est émis par le Congrès. La séance est levée à 0 h. 1/2. M. Viger donne rendez- vous aux congressistes, à 9 heures, au palais de l'Horti- culture pour une réception amicale olïerte par l'Union commerciale des viticulteurs et marchands grainiefs de France. Deuxième journée : La séance est ouverte le matin à 9 h. 1/2 sous la pré- sidence de M. Viger, assisté de M. Baltet et de ^I. le prince de Gagarine. Elle est consacrée toute entière à la question îles engrais et des amendements. Il est juste de reconnaître que cette question méritait cette étude approfondie, et on peut dire qu'elle a été traitée d'une façon remarquable par les diflérents ora- teurs qui ont pris part à la discussion. M. Opoix ouvre le feu en nous parlant des amende- ments. Il taut,avant de planter un sujet, enlever la vieille terre ou le terreau ancien, couper un ijeu l'extrémité des racines, mettre de la terre neuve ou du terreau et bien tasser la terre autour de l'arbre. L'amendement est la substance qui, incorporée au sol, améliore ses propriétés physiques. L'engrais est la subs- tance qui améliore sa composition chimique, et par con- séquent, ses propriétés nutritives. Les principaux amendements sont le sable et l'argile. La chaux, la marne, le plâtre et le fumier jouent le dou- ble rôle d'amendement et d'engrais. On peut utiliser, comme engrais clumiques, les tour- teaux de colza ou d'autres plantes oléagineuses, le sang desséché au 1/20. La terre peut manquer de quatre éléments : l'azote, le phospliore,la potasse et la chaux. Il faut, par conséquent, faire l'analyse de la terre à utiliser, afin de savoir de quels éléments elleabesoin. En d'autres termes, les propriétés nutritives de la terre LE JARDIN 331 sont sous la dépendance de sa composition chimique. L'azote sera apporté par les nitrates de potassium ou de sodium ou les sels ammoniacaux ; Le phosphore sous forme de phosphates mono ou tri- basiques ; Le potassium sous forme de sulfate, de carbonate ou de chlorure de potassium ; Le Calcium sous forme de chaux éteinte, de carbonate ou de sulfate de calcium. Dans les terrains calcaires, le fer peut également être utile, on le donnera sous forme de sulfate de fer. Le soufre est apporté au sol avec le plâtre ou sulfure de cal- cium. Le sable joue le rôle d'amendement dans un terrain argileux, et l'argile le même rôle dans un terrain sablon- neux. Le fumier de ferme, qui est à la fois un amende- ment et un engrais, est très riche en azote mais peu en phosphates acides. M. G. Truffant vient donner quelques renseignements sur son travail relatif aux exigences alimentaires des arlires fruitiers. Il dit qu'il n'est pas seulement utile de connaître l'analyse du sol et conséquemment,cedont il a besoin, mais qu'il faut encore connaître quels sont les éléments chimiques constituant les arbres à planter. Pour ce faire, M. G. Truffant, par une série d'analyses laborieuses nous montre les t'iéments constituants du Cerisier, du Pêcher, de l'Abricotier, du Prunier, du Pom- mier, du Poirier. Il résulte de ces analyses que le Cerisier demandebeau- coup d'azote et de potasse ; le Prunier et le Pommier, de la chaux et de l'acide phosphorique; le Poirier, de l'acide sulfurique. M. Viger félicite M. Truffant de ses si intéressantes recherches. Il dit aussi qu'il existe des terrains acides et des ter- rains basiques, point très important au sujet de l'emploi des phosphates : les superphosphates, ou phosphates acides, devront être employés dans les terres calcaires, et les scories ou phosphates basiques dans les terres acides siliceuses ou granitiques. M. Viger ajoute qu'il faut se servir des nitrates avec beaucoup de circonspection. Le sulfate d'ammoniaque doit être employé avec moins de crainte que l'azotate de soude parce qu'il est plus soluble. De vifs applaudissement marquent la fin de ce résumé aussi clair que sientiflque. La séance est levée et renvoyée à 2 h. 1/2. Au début de cette séance, la Commission des planta- tions fruitières sur routes donne connaissance de son travail : La hauteur de la tige des arbres à planter sur roules sera de 2 mètres, la gresseur de 10 à 12 c/m. Elle propose en général de planter sur les routes natio- nales des fruits a usage industriel et des fruits à couteau sur les routes particulières. Elle recommande les espèces suivantes : Pommes à cidre : Reine des reinettes; Pommes à cou- teau : Reine des pommes. Noire de Vitry. Poires : Louise-Bonne, Poire de Curé. Cerises : Bigarreau Napoléon; cerises à kirsch : Noire des Vosges, Béchin. Prunes : Quetsch, Prune d'Agen (variété bonne sur- tout dans le midi). Dans le midi, on pourra aussi planter l'Amandier. A la suite de ce travail encore peu établi et après dis- cussion, le Congrès émet le vœu que la section pomolo- gique de la Société d'Horticulture de France dresse un ca- talogue des variétés d'arbres fruitiers recommandables pour leur usage commercial. Pour l'élaboration de ce travail, la section fera appel aux différentes sociétés compétentes. On soumettra ce catalogue à un Congrès de pomologie qui se tiendra à Paris en 1901. Le travail des variétés d'arbres fruitiers à planter sur routes est renvoyé à la même section. L'étude des questions soumises au Congrès est donc par ce fait ajournée. Sur la 9'' question : Végétaux à propager dans les cul- tures coloniales, M. Baltet lit et commente un rapport de M. Bois. En Algérie et dans la Colonie du Cap, les espèces re- commandables sont les Oranges, les Mandarins et les Dattes. Les Bananes sont aussi des fruits de grande pro- duction. L'auteur attire l'attention sur les Anones, très bons fruits de luxe, d'un grand rapport, expédiés en Russie et en Angleterre ; il serait d'avis de créer, dans les colonies des jardins d'essai pour les fruits à cultiver dans ces pays. Quelques membres du Congrès font observer, avec juste raison, que la question des transports joue encore ici un rôle important. Le transport des fruits des colo- nies à la métropole n'est pas toujours facile et le prix souvent très élevé. 10'^ question. — Enseignement de l'arboriculture frui- tière : Rapporteurs MM. Nanot et Baltet. Les principales écoles où l'on enseigne l'horticulture sont après l'Ecole de Versailles : l'école de Villepreux pour 52 enfants assistés, l'école d'igny (80 élèves), l'école de Vaujours où l'on cultive 24 hectares de jardins, l'Ecole de Louveciennes où l'on reçoit des enfants de 12 à 15 ans, l'Ecole de Saint-Cyr pour les enfants aliandonnés, Mon- tesson qui remplace la prison des jeunes détenus, la mai- son de retraite Galbera à Meudon. M. le Baron de Solemacher, délégué de l'Allemagne, désire donner quelques renseignements sur le mode d'exploitation de ses cultures et ses essais sur les engrais, tout en s'excusant de ne pas manier correcte- ment notre langue, si sympathique pour lui. M. Viger lui répond que les membres du Congrès seront très heureux d'entendre les renseignements qu'il pourra leur donner. M. de Solemacher passe en revue les différents engrais employés. Selon lui, quant à l'azote, le nitrate de soude n'est pas souvent pur et quelquefois nuisible aux plantes. Il convient aux sols légers. Le sulfate d'ammoniaque est le meilleur engrais pour donner l'azote. Le iDliosphore sera donné par les scories provenant de la fabrication de l'acier; elles pénètrent peu dans le sol, mais sont excellentes à cause du fer qu'elles contiennent encore et qui sera utilisé pour les plantes anémiées, chlorotiques. La potasse convient aux jeunes plantes, aux sols gra- nitiques et siliceux; M. de Solemacher l'emploie sous forme de chlorure de potassium ou de sulfate de potasse. La chaux, suivant l'orateur, n'est pas un engrais à proprement parler, n'est pas facilement assimilable par les plantes, ne doit pas être employée seule et ne pas être mélangée avec des engrais contenant de l'ammo- niaqne. 11 l'emploie à la dose de 5.000 kilogrammes par liectare, sous forme de calcaire étendu sur le sol. A la suite d'expériences personnelles, M. de Sole- macher dit que le Poirier et le Pommier peuvent sup- porter beaucoup d'engrais chimiques. Un fait important qu'il a constaté est celui-ci : la chaux et le phosphore donnent du goût et du sucre aux Poires qui en man- quent, à tel point que les Poires qui ont eu beaucoup de chaux sont sucrées à l'excès. La chaux donne aussi beaucoup de bois. Par consé- 332 LE JARDIN quent, les cellules seront moins volumineuses, contien- dront moins d'eau et gèleront moins facilement. Elle est encore lionne contre le chancre. M. de Solemacher dit que dans ses grandes cultures, il fait des plantations en buissons disposés en quin- conces; il a construit une petite charrue spéciale per- mettant de labourer entre les arbres et tracer un sillon où seront déposés les engrais qui arriveront, par con- séquent, plus facilement aux fines racines des arbres. M. Viger remercie vivement M. le délégué de l'Alle- magne de ses indications si pratiques au point de vue cultural et de l'emploi des diflérents engrais. M. Molon,de Milan, dit qu'il faut répandre le nitrate de soude au début de la plantation et le mélanger au nitrate d'ammoniaque, que la composition chimique des arbres fruitiers est différente, non seulement entre les espèces mais encore entre les variétés d'une même espèce; il s'ensuit que l'emploi des engrais devra être différent avec chaque variété. M. Viger, avec son esprit scientifique et méthodique fait un résumé d'une clarté remarquable de cette ques- tion si importante des engrais chimiques. (( Avec son maître le grand Chevreul.il préfère le terme d'Engrais complémentaires » pour désigner les engrais chimiques. Il commence par déclarer qu'avec ces engrais, il faut aussi et surtout du fumier, de l'humus afin de favoriser la fonction biologique de nitriflcation. M. Viger demande qu'il soit établi un programme pra- tique pour l'enseignement de l'horticulture dans les écoles primaires et que ce programme soit établi par des praticiens. Un professeur d'horticulture, membre du Congrès, in- dique qu'il emploie pour ses élèves, afin d'expliquer la taille des arbres fruitiers, des arbres articulés, c'est-à- dire formés de sections ajoutées liout à bout. M. Opoix dit que dans les traités d'arlioriculture, on ne peut donner que des lignes de conduite générale et que le professeur,dans chaque^région, doit s'étendre sur les particularités. Exemple : Pour l'exposition des arlires, ici l'Est sera préférable, dans d'autres régions, l'Ouest conviendra mieux. Afin de mettre de l'ordre dans les discussions, M. Viger émetle vœu que pour les Congrès qui suivront, les auteurs fassent suivre leur mémoire d'un résumé aussi clair que possible ; qu'ainsi on évitera une perte de temps dans la lecture du mémoire et que la discussion n'aura qu'à y gagner, et comme sanction, que le mé- moire qui ne sera pas accompagné d'un résumé ne soit pas soumis à l'impression. M. Chauré dit, qu'en général, ce qu'il voit on France de plus mal tenu, c'est le jardin. M. le prince de Gagarine explique qu'il y a des [lays qui sont encore dans l'enfance de l'arboriculture et qu'au lieu de traités, qui ne sont pas compris parla plu- part, il faudrait une instruction pratique et simple qui vaudrait mieux que la lecture et les dessins. Il émet le vieu qu'un enseignement horticole j^ratique soit créé, avec jardins d'expériences. Les questions soumises au Congrès étant épuisées, M. Millet demande ;i dire quelques mots sur la culture du fraisier. L'orateur dit que cette culture est entrée dans une voie nouvelle et commence par en faire l'histoire: la fraise anglaise à gros fruits apparaît en 18S0, puis ensuite vers 1840, la fraise des 4 saisons. On cherche aujourd'liuiles fraisiers remontants. Au début on a créé une bonne variété, la ieo// .Y/// et une autre Ruliicanda absolument analogue suivant l'auteur. M. Leroy crée la Constante féconde; la maison Vil- morin, le fraisier Jeanne d'Arc, fruit un peu plus gros, issu des fraisiers Saint-Joseph. Un type d'origineaméricaine,et tout différent, est l'Oré- gon à gros fruits, mais l'orateur ne sait pas exactement si cette variété est franchement remontante. Il termine en re- commandant la Stn'/it-Ai/toine (le Padoiie, la, plus grosse des fraises remontantes et d'un excellent rondement. M. Ballet annonce qu'il a reçu de M. Dupuis, délégué du Canada un rapport sur la culture fruitière, le trafic et le commerce de ce pays. L'auteur de ce mémoire dit qu'il est d'origine fran- çaise et qu'il est resté français de cœur. Voici d'ailleurs comment il termine : « Je ne quitterai pas la France sans aller voir la Xor- « mandie. «Nos ancêtres ne cessaient de redire le vœu qu'ils for- « mutaient vainement, et que de génération en génération, « lanière canadienne a chanté àsesenfants:«Je veux revoir « ma Normandie et le pays qui m'a donné le jour. » A « mes compatriotes et à ma mère, j'irai dire « que j'ai vu « la Normandie et le pays que nous aimons toujours. » M. Viger déclare terminé ce Congrès de 1000 remar- qual.ile tant par les questions traitées que par les idées échangées ; il marquera dans les annales de l'arbori- culture. Il remercie les organisateurs et tout particulière- ment M. Ballet, qui s'est tenu dans l'ombre comme Pré- sident, M. Nomblot et tous ceux qui ont pris part aux discussions, les confrères étrangers amis de l'horticul- ture française. Il est sûr que ces remerciements sont l'expression des sentiments de lous les congressistes. Il ajoute que celui qui aime la terre, aime deux fois sa patrie en lui donnant plus de richesse. M. Ballet remercie bien sincèrement M. Viger qui a été « le pilote savant et éclairé des discussions. » M, le prince de Gagarine, au nom des délégués étran- gers, remercie le Président d'honneur M. Viger et aussi M. Baltet. Il dit que les délégués emporteront dans leurs pays resijectifs, des souvenirs agréal.iles de leur séjour en France et du Congrès d'arboriculture. M. ^'iger remercie à nouveau et dit que si le pilote était bon, le vaisseau aussi et l'équipage encore meilleur. F. LOURDEL. École Nationale d'Horticoltore de Versailles Los examens d'admission à l'Ecole Nationale d'Horti- culture viennent d'avoir lieu devant un jury nommé par décision ministérielle et composé de : MM. A. t^ha- tenay, secrétaire général, et A. Truffaut, premier vice- piésidcnt de la Société Nationale il'Horticulture de France; MM. Lafosse et Petit, professeurs à l'Ecole. M. Nanot, directeur de l'Ecole présidait ce jury. Comme les années précédentes les candidats étaient nombreux, soixante-dix-sept se sont présentés, venant /î, le tout bien présenté. Le massif de LiHum lancifolium en variétés et de Tu- béreuses la Perle de M. E. Thiébaut était Iiien arrangé et bien fleuri pour la saison. ^L Millet avait une belle collection de Montbretia où nous avons noté Eldorado, nain, jaune foncé, et des Glaïeuls Lemoinei en semis de deux ans, très jolis pour la saison. >LM. Vilmorin-Andrieux et C'^ ont réussi à nous montrer un beau et grand massif de Reines-Margue rites, ce qui n'était pas banal pour l'époque, puis des 336 1,1", JARDIN Pétunias encore bien fleuris. MM. \onin. Léveque, Courbron, Des Diguères, Beurrier, avaient chacun un , groupe plus ou moins important d'dîillets remontants, bien lleuris; M. Férardun massif d'Asters en collection ' nondireuses oii nous avons noté .1/""= Cochei/s, haut de 20 centimètres en fleurs nombreuses et S7>7iu(i (curea, il grandes panicales de Heurs lileu clair, puis des liy- bridesd7/t'/e/?H//« gra inUcephalu )a sU-ictum . De M. Xonin il faut signaler le massif compact de Saloid en variétés où plus belle encore nous a de nou- veau paru être la variété Gloire de StvtUjard. Les ^Vsters de M. Millet renfermaient de jolies plantes de semis; les Gyneriuia de M. Moser étaient remar- quables par leur beauté : notés la variété Bertitii, haute lieH mètres, élancée, carmiiieum Rei/datleri, blanc carné, (irçieutemn compactum, bel épi, argenteum elegans, épi lâche, puis des touffes (ÏKulalia et de Gyneriums a feuilles panachées, très élégants, le tout éclairé par de beaux épis de Tritoma divers. M. Thiébaut-Legendre avait comme toujours un massif bien présenté de jolies plantes vivaces où l'on pouvait admirer une nouveauté intéressante : V Aster arcueil- leiisis, à grandes fleurs d'un beau violet franc. On re- trouvait toujours les massifs bien fleuris de plantes an- nuelles do M.VI. Vilmorin- Andrieux et (;'"=, puis des Ané- mones du Japon où nous avons remarqué Reine-Cluirlotle, à grande et belle fleur en coupe, formée de deux et trois rangs de pétales, d'un l.ioau rose lilacé frais. Les Cannas étaient liien représentés par trois massifs tout fleuris de M.NL Vilmorin, Billiard et Barré, Dupanloup. Les Dahlias étaient nombreux et variés; en fleurs coupées c'étaient ceux do MM.Paillet,avoc de jolies nou- veautés, Thiéliaut, en collection choisie, Molin, avec surtout des Dahlias Cactus, Xonin, Dupanloup, Vilmorin, Valtier,Thii'baut-Legendre, Charmcl ; en plantes ceux de MNL Paillet, Dupanloup, S'ilmorin, etc. Chacun de ces lots avait son mérite et valait la peine d'être vu en dé- tail, ce que la place dont nous disposons ne nous permet pas de faire ici. Il en est de même pour les Chrysanthèmes, où il y aurait beaucoup à citer si nous voulions être complet ; rappe- lons seulement les lots de fleurs coupées de >IM. La- veau, Champenois, Rosette, Montigny, Bitton et Le- maire ; comme plantes, les deux grcânds massifs de MM. Vilmorin-Andrieux composés de beaucoup de nou- veautés très belles parmi lesquelles il faut mentionner Pt Knïger, grande fleur tubuleuse, spiralée, entière- ment d'un superbe coloris vieil or pâle ; puis les Chry- santhèmes de M. Lemaire, bien cultivés, où nous avons noté Gloire de V Exposition de 1500, grande fleur bien pleine, rose lilacé à revers blancs ; ceux de M. Nonin,de M. Boulreux, présentés en plantes trapues, pour la vente, avec une nouveauté Schali de Perse, marron clair à pointes or, très jolie, de M. Launay un petit groupe, de %l. Boutreux des Chrysanthèmes capités bien venus. En plein air, il faut signaler le massif do MM. Dupan- loup où la variété Kéccraf'te Glay nous intéressait avec son coloris jaune d'or, sa lloribondité et sa lionne tenue. I^a variété L'inéiruisable, de M. Lemaire, est bien jolie avec ses fleurs légères, blanc crémeux au centre, rosé sur le pourtour, et du même exposant il tRllait admirer sans réserve le Ch. P' Lemaire, à grande et superbe fleur incurvée spiralée, grenat foncé, mais laissant seu- ment apercevoir le revers jaune d'or verdàtre lavé de pourpre par endroits; c'est là une variété superbe. Jules Rudolpii. Fruits et raisins Ce concours a été lapins importante exhiliilion pomo- logique de notre temps, il réunissait non seulement toutes les collections et présentations des précédents concours, mais aussi les premiers lots de nos lioaux fruits d'hiver de la région parisienne, dont la réputation est universelle. On a pu y constater les progrès de l'Alle- magne et de la Russie, dont les fruits étaient beaux, ainsi que le goût prononcé des Etats-LTnis pour les pommes de consommation courante dont l'énorme pro- duction ne se fait qu'en grande culture. ... Section française. — Les viticulteurs présentaient ji/des lots analogues à ceux du dernier concours; je pas- jjserai donc rapidement sur ces apports qui étaient tout ■■.'à fait remarquables; MM. E. Salomon et fils, avec leur ' belle coUeclion habituelle et leur l'emarquable Chasselas doré sélectionné; MM. A. Cordonnier et fils avec leur splendide Black Alicante; M. H. ^\'hir avec son Chas- selas Xapoléon; MM. Clievillot,Girault, Jourdain père, Luquet, Sadron, Tessier, le Syndicat des viticultetirs de Thomery, tous avaient apporté de fort beaux Raisins de table. MM. Parent oncle et neveu avaient de grosses pêches Salirai/ ainsi que de belles ijoires Doi/e/nié d'hiver. La Société régionale d'horticulture de Montreuil et la Société régionale d'horticulture de Vincennes avaient comme au dernier concours de très beaux fruits du commerce et notamment de superbes lots de pêches. Les fruits de choix étaient présentés par les spécia- listes de cette culture : M. Ledoux avec de grosses Poires Passe Crassane, Doyenné d'hiver, Dojienné dn Comice, Charles Ernest; des Pommes Reinette de Ca- nada et Calville; de jolies Pèches Balte!, Reine des ver- gers, Vilmorin et Bourdine, il présentait en outre le résultat d'un essai de marquage des fruits par la photo- graphie; M. Moreau avait aussi un fort lieau lot avec de belles Pêches Baltet, Salway, Bourdine et un semis; des Pommes Calville et Reinette de Canada superljos; M. Mottheau, un amateur, deux magnifiques pyramides l'une de Poii-es Doyenné dn Comice, l'autre de Reinette de Canada; M. Eve présentait de remarqualiles pommes Calville et de belles Poires Doyenné d'hiver; M. Arnoux Pellerin avait des fruits de saison. M. Coffigniez avait toujours ses beaux fruits, puis les lots de l'Asile clinique Sainte-Anne, de l'Ecole de Ville- preux. l'Etablissement de Saint-Nicolas, etc. Les collections des pépiniéristes étaient toujours aussi complètes; on y remarquait particulièrement celles de MM. Lecointc, Croux, Defresne lils, Bru- neau, Paillet, Rothfierg, etc. Les fruits à cidre formaient des lots très importants; citons : MM. Guillemard, Lacaille, Lebugle, Lecomte, Mas, Omont, Prenveille, les Sociétés do l'Aube, d'hor- ticulture et botanique de Normandie, de Limoges, de Picardie, de Pont-l'Èvêque et de Vimoutiers. MM. Millet et Lapierre avaient deux lots de Fraisiers remontants avec fruits à maturité ainsi que diverses quatre saisons. M. Ernest Baltet présentait 35 variétés de Poires et Pommes de semis parmi lesquels on remarque les poires Ministre Yiger et Mme Ernest Baltet et le semis 1461 ayant l'aspect de la Duchesse d' A ngoulême et ne mûris- sant qu'en mars. M. Lucien Baltet avait ses hyliridations de vignes dont tm a parlé dans le dernier comiite-rendu. Allemagne. — Présentait un très important loi île Poires et Pommes où l'on remarquait de fort beaux fruits qui devaient être le produit d'une culture soignée. Bulgarie. — L'Ecole pratique d'horticulture do l'Etat a Ivustendil avec un lot de Pommes. Etats-Unis. — Présentation analogue à celle du der- nier concours; on doit cependant citer les très remar- quables lots de la Commission de l'Etat de New-York, de rillinois et du Michigan. Russie. — Parmi les lots exposés nous notons : M. .Vlexeieff avec de beaux Raisins; la banque d'Etat du Domaine Bouroultcha avec des Poires; ^i. Beugle- rolf avec des Raisins; M. Glasenapp avec des Pommes; le Jardin Impérial do Nikita, collection de Raisins; MM. Kiipoustine frères, collection de Poires; MM. Lebe- delï, Merenkolf, Ulrich de Varsovie, etc. Suède. — M. Abelin avait un lot formé de Pommes locales. Espagne. — MM. Miguel Baeza y Segura et C)rland avaient des lots de Raisins Muscat. Tunisie. — Un lot de Citrons de M. Ciralli. Italie. — Avec un lot un peu plus important que la dernière fois : Piunmcs, Citrons, etc. J. M. BcissoN. LE JARDIN 337 CONCOURS PERMANENTS DES 24 ET 31 OCTOBRE Les Chrysanthèmes du Japon Uicu qiiG la nnn)l)re des pages du Jardin ait tUé porli' à viii^^t, nous sommes onfore oliligés do remettre au prorliaiu numéro la puhlfcatioii des comple.s-rendiis délaillésdes eoncours du 2i et ;U octolire, qui, disons-le de suite, ont été alisolument réussis. Toulef ois, nous ne résistons pas au plaisir de faire part, dès maintenant k nos lecteurs de l'intérêt tout spé- cial que présentent les plantes cxi^nsrrs dni-c in «r,,. moment au Trocadi'ro ne portent guère que 150 à 200 fleurs, mais, toutes proportions gardées, le résultat est absolument le même. Voici, sommairement exposée, la méthode do culture : Au lieu de procéder par liouturage ou par division des touffes pour la multiplication des plantes, on choisit, au commencement de décembre, sur les plantes de Tannée, des drageons aussi éloignés que possible du pied du sujet. On les rempote en godets, et on les conserve en serre froide jusqu'à fin janvier-février. On les rempote alors dans des pots un peu plus grands et on les met sur couche tiède. On cultive ainsi sur couch'e jusqu'au inniriont oi'i la tcmpérrdure permet de sortir ces plantes 1-26 Clirj/xanlln' "hi^ ii;iji,;'x hi ,i,i'lh,«le j.,jiû,.alSi\ jtùrhml fOri fin:. iDapri's mie phulogruphic ciiniiumiqiK' par .M. î'uukoiiba). tiou japonaise. Ces ClH^'sardhèmes, apportés du .Japon au printemps dernier, ont été cuUiv('s au Fleuriste municipal d'Auteuil par des ouvriers japonais, placés sous l'habile direction de M. Foukoidjn, le très distin- type de celui que représente la figure ci-contre, repro- gué maître de la Cour, et directeur des cultures de S. AL L l'Empereur du Japon. Ncais avons eu l'occasion de voir, il y a une quinzaine de jours, les exemplaires exposés actuellement, et, au cours de notre visite, nous avons eu la bonne fortune de recueillir de la l.iouche mémo de M. P'oukonba, des détails précis sur le mode de culture qu'il avait appliqué. Nous nous faisons un devoir d'en offrir la primeur aux lecteurs du Jardin, qui, d'ailleurs, pourront se rendre compte de visu des résultats obtenus, [luisqu'à l'heure oi'i paraîtront ces lignes, les plantes en question seront encore exiiosées au Trocadéro. Les spécimens préparés par M. Foukouba sont du duite d'après une photographie prise au Japon d'un pied portant SOI) fleurs. Ceux qu'on peut admirer en ce à l'air libre. Entre temps, on procède à des rempotages successifs dans des pots de plus en plus grands, dont le diamètre atteint, en dernier lieu, jusqu'à 3U et 40 centi- mètres ; et on procède également à des pincements répé- tés, qui constituent une des principales opérations de cette culture. Le premier pincement se fait dès le début de la végé- tation, c'est-à-dire en janvier ou février, et est -opéré immédiatement au-dessus de la septième ou de la hui- tième feuille. Il donne lieu à l'émission de plusieurs rameaux, lesquels sont également pinces à 7, 8 ou 10 feuilles, selon les variétés. Les liourgeons de la troisième pousse sont eux-mêmes pinces ensuite au même nomtire de feuilles, et il est procédé successive- mont ainsi jusqu'à la cinquième, et quelquefois jusqu'à la sixième génération. Du moins, c'est ainsi que les choses se passent au Japon. Ici, fout au moins cette année, pour les plantes cultivées par M. Fmikouba. il n'a été possible de faire que trois pincements, Ipar ]suite de l'arrivée tardive et en assez piètre état des sujets 838 LE JARDIN importés du Japon, qui avaient passalilcment soufferts de la longue traversée. C'est ce qui explique ijourquoi les spécimens ne portent pas autant de Ileurs que celui représenté par notre photogravure. Les derniers pincements doivent être terminés avant la mi-juillet; après cette date, il serait trop tard, et les plantes n'arriveraient plus à fleurir avant la saison hivernale. Dans le cnuraid de juillet, les Chrysanthèmes sont mis directement en pleine terre, dans un sol très léger, un peu sablonneux, mélangé de tourteaux de colza préala- îilement concassés, et ayant déjii fermenté pendant |)lu- sieurs mois. La proportion do tourteaux est d'environ 2 kilogs par brouettée de terre. Indépemlamment de cet engrais mélangé au sol, il est indispensable de donner aux plantes un aliment plus complet encore. M. Foukoulia les fait arroser, deux fois par semaine, avec de l'eau dans laquelle on a laissé macérer des tourteaux de colza en faillie quantité. Au Japon, il emploie également, sous forme d'arrosages, de l'engrais humain; ici il y a suppléé par l'emploi, en dis- solution, d'un engrais dont la composition lui a été fournie par M. Georges Truffaut. Malgré toutes les vicissitudes qu'ont eu à sulnr les plantes pendant le voyage et malgré la difiîcuUé qu'on éprouve toujours à travailler hors de chez soi, M. Fou- koulia a obtenu des résultats olisolument remarquables, et nous devons le remercier, pour nos lecteurs, d'avoir soulevé h nos yeux un coin du voile de mystère qui recouvre les jardins poétiques célélirés par Pierre Loti. Bien que quelques spécialistes, hypnotisés sans doute par la grande fleur, préfèrent à ces curieuses plantes les énormes capitides qu'on peut voir dans le Palais de l'Horlicidture, nous nous faisons certainement l'écho du plus grand nondire en adressant à M. Foukoulm nos très vives félicitations. H. M.viitinet. ws Mécompetism CONCOURS TEMPORAIRE DU 10 OCTOBRE Classe 44. — Concours n" 3: Corbeilles de Fraises: i"prix:MM.Parent,Berllmult-Cottard;2<^prix,JM.Rosette. X"8: Collection de Cueurbitacées: MM. Vihnorin- Andrieux et O" : i" prix; Ecole St-Xicolas d'Igny. N" 10 : Lotde Choux-fleurs : l''''prix. Syndicat do Gergy. X" 17: Collection de Pommes de terre : .3° prix. Ecole St-Xicolas d'Igny. X" 24 : Collection de Salades de saison, b'' prix : MAI. Vilmorin-Andrieux et C'"^. X" 26: Lot d'ensemble de Légumes divers: l"^'' prix, avec félicitations : MM. Vilmorin-Andrieux etC"=; i^'prix: Ecole St-XicoIas d'Igny; 2'' prix: MM. Louis, Place et Ç'*" ; Société d'horticulture de ]''ontenay-Ie-Comte ; 3'' prix : Syndicat de Gergy ; Mention honorable : M. Casalilancas. Concours imprévus : 1"' prix : MM. Lécâfllon, Gom- point, Berlhault. Classe 4'). — Concours n" 1: Collection de iruits à cidre: 1'''' prix: Société d'horticulture de Ponl l'Evéque; Société hoi'ticole de l'Aulie ; Société d'horticulture do Vimoutiers : MM. Defresne fils, Prenveille; 2'' prix; M. Lecointe; 3" prix: M. Ilothberg. X° 2: Collection de 50 des meilleures variétés di' Pommes à cidre; I" prix : M. Oont; Société d'h(U-li- culture de Limoges"; 2" prix : M. Guillemaud ; X"3: Collection de 25 des meilleures variétés de' Pommes à cidre: i'^'' prix : MM. Defresne fils, Delamé • 2"" prix : M. Lilnigle. X" 4 : Collection de iO illei,ircs variétés do Pom- mes à cidre : 3"' prix : M. Lecointe. X" *i ; Ciilleclion de 11) ries meilleures Poires à ]iojri': b"'' prix : Société de Pont-l'Evèque : 2'' prix: M. (Jornel. X" 7 : Collection de 3 des meilleures Poires à Poiré : Mention honorable : M. Delamé. X°8: Collection de 10 des meilleures poires et pom- mes à distillation : ?j' prix: Société de Vimoutiers. X° 9 : Lot de 10 des meilleures variétés de fruits à cidre mis au commerce depuis 1889 : l""'' prix : MM. Pren- veille, Brisaril, Mas, Société de Xormandie, Société de Picardie; ii"^ prix: MM. Boucher, Lacaillc, Syndicat agricole dos cantons de Meulan, Poissy, Marines et Limay ; 3"^ prix: M. Prenveille, Société de Normandie. Hors concours : Î\IM. Latour, Croux et fils, Grapotte. ExposanUs. étrangers: P'prix : Ministère de l'Agricul- ture des Etats-Unis, MM. Lade, Sariban, Ulrich. X" 10. — Collection de fruits de table, d'automne et d'hiver: i"' pi'ix; MM. Paillet fils, Goffiniez, Bruneau, Lecointe, Boucher, Defosséflls; Rotherg; Société deVil- lemomble, de l'Aube, de Pont-rEvèque, de Montreuil, de Vincennes, de Douai, deFontenay-le-Comte ; Etalilbs- scment St-Xicolas il'lgny ; Asile clinique de Ste-Anne ; Cercle de Montmorency. Concours imprévus. — I"' prix : MM. Ernest Baltet (fruits inédits). Boucher, Salomon, "\Miir,Cordonnicrflls, Ledoux, Goffiniez, Parent, Sadron, Pellcrin, Moreau, Chevillot, Lucien Baltet, Lecointe, Luquet, Paillet fils, Defresne fils, Louis, Marquis de Paris, Place et G''', Mil- let fils, Jourdain, Motheau, b^ve, Cornet, Dulphin ; Sociétés de Meulan, do Montreinl, de Picardie, de Vin- cennes; Syndicats de Mareil-Marly, de Gonflans, de Thomery ; Cercle de Montmorency; Etablissement St- Xicolas d'Igny ; Ecole de Villepreux ; 2'' prix : Syndicat de Franconville ; MM. Parent, MiUel, Pinard frères, Tessier, Girault ; Rappel de 2'= prix: MM. Leroux et G''' ; 3" prix : MAI. Ciralli, (jasablaneas, Bréchemier; Mention honorable : MM. Hochart, Lassalle et Glavel. Exposants étrangers: Concours imprévus. — 1'''' prix: Sociétés horticoles du Missouri, du Kansas,de l'Ilinois, de lowa; Société pomologique, de Werder (Allemagne) ; Ministère de l'Agricullure de Russie; Commission de l'Etat de New-York, Banque il'Etat de Russie, Connté des horliculteurs allemands'; AIM. Echtermeyer, Abelin, Xacuisky, Ruprecht, BoutkolT, Bengleroft, Vincentella, Pékrin, Siesmayer, Gaucher. Zawasa, Krapoustine, Leljederf, Selinolï, Shistmann et Bobowitch, Merenkoff ; 2' prix : (Commune de Gab.sheim ; MM. Dunlop, Fos- selman, Goodman, Alexieff, Murrell, Tounsenofï, Bell, Périne, Huber, Rohr, Ivarazine, Orland Baezia, Alichel Baezia, Rochelio, Burton, Lupton, Driese, Zum, Ro waslîv, Kiriensko, Glasenapp, Porclcnko. Classe 40. — Concours B : Une ou plusieurs plantes fleuries ou à feuillage, introdiutes le plus récemment en Europe: P'' prix : MM. Piennes et Larigaldie (Chry- santhème nouveau). Goncour.s G. — Une ou pbisieurs plantes fleuries ou à ■feuillage, introduites le plus récemment en France; l"prix: M. Vallerand (Begnitla cristfita bicolor); '2'' prix : MM. Painlèche, Valleranrl, Poirier, Férard, Gouchault, Charmet ; 3'' prix: MM. Launay, Leniaire, Valleraml, Société de Soissons. Concours D. — Vingt plantes lleuries ou à feuillage, mises au commerce depuis 1889: P'' prix: M. Boutigny ; 3' prix : M. Charmet. Concours n" 2. — Collection de 25 arbustes à feuilles caduques, fleuris ou avec fruits ornementaux : 2'' prix, M. Bruneau- X" 37 : Collection de 300 variéti's de Roses coupées, Hybrides, Bourbons, moussus, etc. ; l''''prix:M.Rothberg. X" 41 : Collection de 300 variélés do Roses coupi'cs, Thés et Xoiscttes; 1''' prix : M. Rothberg. N° ^5 : Collection de 50 variétés do Roses couiiees, hybrides de Thés; 2= prix : M. Rothberg. X" 46 : il. Polvantlia, Lawreneeana; Renu'rcienieids : M. Rothberg. X"' 56 : Cjolleclion de .50 ceill(>ts remontants, 2'' prix : MM. Beurrier, Courbron, Des Diguères. X° 05: CoUoclion de 30 (^hrysanthènu^^s japonais à grandes Ileurs; l''"" lu-ix : MM. Lemaire, Xonin, Monti- LE JARDIN 339 fïiiy, Bitton; 2'" prix : M. Lniniay;!!'" prix : MM. Laveau, Champenois. \" ()(3 : Collection de 1.5 Chrysanthèmes japonais à grandes fleurs; 1"' prix : M. Leniaire. X" 67 : Lot de 50 Chrysanthènies japonais à grandes fleurs : l" prix : M. Lemaire; n " 07 liis; 2' prix : M. Le- maire. X"68 : Lot de 00 Chrysanthèmes japonais par massifs; l''''prix: ^LM. Xonin, Piennes et Larigaldie; 2'' prix: M. Boulreux. X° 71: Collection de 20 Asters vivaces; 1'''' prix: M. Férard. X" 73 : Collection d'Asters vivaces en fleurs coupées; 2<^ prix : M. Millet. X" 75 : Lot ie 150 Bégonias tuberculeux siiui)les; l"prix : M. Billiard. X" 76 : Lot de Bégonias tuberculeux simples en I. Bruneau, Tliiébault-Legendre. Concours 39 et 12 : Rosiers; i" prix : M. Rolhlierg. Concours imprévus : 1" prix MINI. BillardArtliur, Bit- liard et Barré, G. Boucher, Boulanger, Courliron, Des Diguères, Kérard, Lcmaire, Nonin, Paillet, Piennes et Larigaldie, Simon, E. Tliiébaut, Tliiéliaut-Legendre, Vallerand, Vilmorin-Andrieux et C''". 2'' prix : MM. Valtier, Vilniorin-Andiieux et C"', Tliié- baut-Legendre, Perret, Millel, Cliarmet, Boulanger, Nonin, Lige r-Lign eau. Billard Arthur; Félicitations adressées à MM. Lévêque etMoser, exposants hors con- cours, memlires du Jury. Classe 47. — Des concours sont ouverts entre les plantes de serres qu'il y aurait eu impossibilité à pré- senter aux concours précédeids. Concours imprévus : f'' prix : MM. Béranek, Cappe fils, Lcbaudy, Duval, Berl, Régnier, Maron, ^L^gne, (Orcliiilées), Dallé, Simon, Caillaud, Vallerand, Union horticole de Xogenl-sur-Marne; 2'' prix : M.M. Lange, Ré- gnier, Magne, Vallerand, Billiard et Barré, Constantin, Balnie. .Mentions honorables : M^[. Béranek, Leliaudy; Re- merciements : M. Régnier; Remerciements à MM. Ed. André, Moser, exposants hors concours, membres du jury. Soi'iétc i\alioiialo (riloiiiciilliiro de Fiance séance du ii octobre 1000 rtMA/WAr CoMITIC DE FlORICULTURE ^L^L ^'ilmorin-Andrioux et Vallerand, ont exposé, cliacuii de leur enté, des Bégonias extrêmement remar- quables, dans lesquels la production desproliti'rationset des crrtes [larait avoir atteint son mn.Kimum de dévelop- pement. M^L Vilmorin-Andrieu.x et C'' leur (hinnent le nom do Dego/iiti P/iéi/(inn>>u\ quant à M. Vallerand, il les désigne sous la dénomination de Hegoiiia tuoiis- triiosa. Cette singulière plante, dont il existe plusieurs coloris, est ligurée dans le Jardin. MNl. Cayeux et Le Clerc présentent tout un loi de Dahlias Cactus, de semis, oii nous avons remarqué de fort jolies variétés. Signalons en outre le Dahlia Pro- fesseur Massât el \e D. nain Cactus Albert Tniffaut. IjCs mêmes présentateurs avaient exposé aussi des fleurs coupées de Delphinium rivaces d'un bleu déli- cieux, de Scabiosa caucasica et une potée de Dactijlis glomerata aurea variegata à feuillage doré qui ne manque pas de eharmes. Comité des Chrysantmicmes A la maison Vilmorin- Andrieux et C'', un lot de 13 va- riétés de Chrysanthèmes de semis, dont 0 à teintes blanches;. à M. Chant rier, de Bayonne, également C) plantes de semis. Ces deux lots renferment de fort joliesplanles qui viendront grossir la liste de celles qui existent itéjà. M. Leroux, de R\ieil, présentait 11 variétés de Chry- santhèmes en fleurs cou])ées: Madame Liger-Lignean, Madame Th. Mazier, Madame Gabriel Debrie, k Heurs de nuance l.ilanche, tandis qu'liabilnellement elles sont roses, Concordia du Luxembourg., etc. Comité d'.vhbouiculture fruitière De belles Pèches Salwag à M. Gorion, d'Epinay-sur- Seine; un très beau lot à AL Pierre Passy, composé de: 12 Pommes Grand Ale.rartdre, très bien conservées, pesant île 300 a 520 grammes ; 6 Poires Duchesse d'An- gouléine, atteignant 750 grammes, et 0 Poires Doyenné d'été. Comité de culture pot.\gére Un très bel apjjort de MM. Cayeux et Le Clerc: Po/rea^^r remarquables; KaretsiXe toute beauté et sans tares; Carottes ; Scoly mes d'Espagne, aux racines aussi agréables au goût que le feuillage est épineux et re- véche, etc. P. H.vriot. Comité des Ouciiidées Trois plantes intéressantes présentées par M. le D'' Fournier, de Neuilly-sur-Seine(M. Gautier,jardinier): le Cypripediutn X Lucie, obtenu par Gautier chez AL Delahogue Moreau, le joli PhaUcnopsis Loici, et le Lo'lia Lncasiana, ou plus exactement lougipes, espèce rare à fleurs bien petites, mais charmantes. G. T. G. Séance du 2.) octobre 11)00 Co.mité de I'^LORICULTURE La maison Vilmorin présente un joli lot d'Anémones du Japon. A côté du type on peut voir les variétés : Ho- norine Jobert, elegans rosea, Whirlicind et Heine Char- lotte, cette dernière à fleurs violettes de tout premier mérite et distançant de beaucoup celles qui existaient auparavant. A signaler encore avec ce lot deux plantes japonaises intéressantes : Gentiana scabra, rappelant le G. ascle- piaden de nos Alpes, Sa-rifraga Fortunei, et des Schi- zostylis coccinea. M. Opoix, avait apporté un superbe exemplaire jWEchmea Maria' Regina- en parfait état de floraison, ce qui est fort rare, et AL Berret, de Saint-Germain, deu.x semis issus du liegonia semperltorens elegans, plus vigoureux que le type. Il leur donne les noms de : La beauté et Gloire de Saird-Germain. Comité des Chrys.\nthèmes Un très lieau lot de la maison Vilmorin, en plantes et en fleurs coupées, composé on majeure partie d'obten- tions de la maison : Gloire automnale. Impertinent, Soleil de minuit, Banquise, Transicaal etc. Et de M. Ragoût, de Pont-Saint-Sauveur (Yonne), une fort jolie variété de semis, à grandes fleurs blanches, qui a reçu le nom de Alademoiselle Charlotte Devert. Comité de culture maraîchère L'n lot très important de Chicorées, Scaroles, Laitues, Céleris, Cardons, fruits de Cucurbitacées, présenté par M. Lambert, jardinier-chef de l'Hospice de Bicétre. Comité d'arboriculture fruitière De beaux raisins Dodielabi et Chasselas doré à M. Chevillot, de Thomery; à M. Vallaud, do Liverdy (Seine-et-Marne), un lot do poires et de pommes de belle venue ; à AI. Rolland, de Groslay (Scine-et-Oise), des Pèches Salway et des poires Doyenné du Comice; il AI. Bonnet, des raisins de Chasselas et des pèches Sahoay. P. H. CosiiTÉ DES Orchidées AL Lesiieur présentait une belle variété de Cattleya^ Mantijii, à fleurs grandes et très richement colorées, un Cattleiia labiata ordinaire etun Gatcandra /laceola. G. T. G. ERRATA N" 326 page 280, 1" eoloiim' ligne. V.K lire « priiitii-s .. au lieu do " primes », page 2S.5, ligne 52, lire « fi>rc(:s et tic jilein ria a au lieu de « forcés de j)lcin air. » N» 330 LE JARDIX 20 Novembre 1900 CHRONIQUE D'après un savant Américain, M. G. Scarles, aucun fruit ne pourrait lutter avec la pomme. Mangez une pomme avant de vous coucher et vous faciliterez ainsi les fonctions du foie et des reins. Les acides qui sont en excès dans l'estomacsetrouveraient neutralisés, et l'effet de cette régularisation, se traduirait par un sommeil calme et profond — le sommeil de l'innocence! l^a pomme serait en même temps un aliment très sul>s- tantiel. Grâce à la grande quantité de phosphore qu'elle contient, quantité que l'on ne retrouve, au même degré, dans aucun autre fruit et dans aucun légume. Ajoutons qu'elle calme merveilleusement la soif notamment, chez les adeptes de l'alcool. # Vous douliez-vous que la qualité du fromage de Brie était liée à la présence d'un Champignon? Cette consta- tation résulte d'une communication faite à la Sociéié de Biologie par MM. Costantin et Ray. Appliquant une méthode analogue à celle que M. Jacquemin, de Xancy, avait employée pourla vinification scientifique, ces mes- sieurs ont cultivé et sélectionné des races de Peiiicil- liiiiii qui interviennent dans la fabrication du fromage cher à M. de Talleyrand. En employant des cultures pures, on a pu olitenir des fromages de qualité tout a fait supérieure. * * Il parait qu'on trouve de l'or dans les végétaux, M. Liengwitz, a montré que, dans le tronc des arbres, on pouvait évaluer de 50 centimes à G francs, la quantité du précieux métal qui s'y rencontre, par tonne de cen- dres, quantité correspondante ace qui apu être dissous [lar les eaux environnantes. C'est surtout dans la partie supérieure du tronc que le métal se concentre. Mais d'où provient cet or? probablement du sol lui-même, et l'ac- lion prolongée des eaux aurait pour conséquence d'ap- pauvrir les terrains aurifères à faible teneur. 11 est possible aussi que la quantité d'or augmente avec l'in- tensité de la végétation ; ce serait donc dans les plantes tropicales que l'or serait le plus abondant. Malgré tout, l'extraction de l'or n'est pas encore menacée ; l'Australie, la Californie, voire même le Ivlondictce n'ont rien à crain- dre de sitôt! * * Les serres du Cours-la-Rcine nous seront vraisembla- lilenient conservées; nous ne pouvons que féliciter cha- leureusement tous ceiix qui ont insisté, dans ce but, près de l'administration. A l'une des dernières séances du conseil municipal, il en fut fortement question et la discussion donna lieu à un échange d'amabilités que nous trouvons insérées au Bulletin officiel : M. Arthur Rozier. — Quelles sont ces serres ? Sont- ce les serves de l'Aigle impérial? M. Adolphe Chériou. — On voit bien que c'est un rosier qui parle. M. Quentiii-Bnnchurl . — Je ne m'étonne pas, en elïet, que vous preniez la parole, M. Rozier, quand on parle de fleurs. Quoiqu'il en soit, les serras seront sauvées — il y a du moins Iden des chances. Jusqu'ici c'était l'Amérique qui nous gratifiait d'une série de fléaux qui s'aliattaient avec un ensemble remar- quable, sur les habitants et sur les végétaux de la vieille Ivuitipe.Seriims-nousenpassede faire [des éclianges et de répondre àces dons, qui nous ont été faits, par d'autres dons ? Ce serait bien possifile. On nous annonce en effet, des Etats-Unis, que le chancre du Pommier, occasionné par le Xectria ditissima, vient de faire son apparition dans le nouveau monde, de provenance européenne. Les cultures commencent à s'en ressentir là-bas et, quelques vergers de l'état de New- York seraient sérieusement endommagés. * * Chaque année, avec l'automne, apparaissent dans les jardins, d'énormes Champignons du genre Liicoperdon, bien connus sous le nom populaire de Xesses-de-loup. Ce sont des cryptogames qui atteignent des dimensions considérables. Lîn échantillon trouvé, ces temps der- niers, en Angleterre, mesurait l'"45 de circonférence sur 36 centimètres de hauteur et 57 centimètres d'épais- seur. Son poids était de 6 kilos 400 grammes. La rapi- dité de développement tle ces Champignons est absolu- ment merveilleuse. On peut manger les Lycoperdon quand ils s(mt jeunes, et leur chair blanche est des plus appétissante. * * * Une plante qui procure l'ivr^'sse ! Il ne s'agit pas, comme vous pourriez être tentés de le croire, du fruit de la vigne, mais bien d'un végétal, originaire du Mexique, portant le nom, tant soit peu harmonieux et \is.vha.TeA'Ol. (.'.onilr, Paul ( taniot cl .V. Jus- seaud. Secrétaire ycnéral, \'iviand-Morel. Secrétaires adjoints, INLM. Lavenir et Ponlheu. Trésorier, M. Joseph Perreaud. llitjliotliécaire, M. Louis Voraz. Conseillers, MM. Boiuiamour, (llii'valiei', Gay, Gorel, Laudierl et G. Salignat. Le Roi des Belg-es à Paris. — On sait combien le Roi Lc'oiiokl II s'intéresse aux choses de l'horticulture, LE JARDIN 343 et quelle compétence il y niiporlc. Il n"a pas manqué de manifester cet intérèl pendant son séjour actuel à Paris, et tout récemment les journaux quotidiens nous appre- naient qu'il avait consacré une do ses matinées à visiter les importantes pépinières de M. Moser, à Versailles. Les récoltes en 1900. — On vient de imlilier l'éva- luation, d'après les rap|)orts des professeurs dé|)ar- tementaux, des récoltes en terre au 15 juillet 1900. La moyenne dé[iarlem.?ntale pour les différentes cidlures est assez lionne, sauf pour les Pommes de terre, les Seigles, les Blés de iirintemps oii elle est bonne. En ce qui concerne la \'igne, 3.3 départements s(mt cotés très bons, 30 lions. Jubilé du professeur Wittmack. — Le professeur A\'ittniaek, de l'I niversitc de Berlin, a (>té, au mois de juillet dérider, rohjel iTurK» imposante manifestation, à l'occasion de la vir.gt-cinquième année de son entrée au secrétariat de la Société pour l'avancement de l'horti- culture en Prusse. Le Conseil de la S()clété, nous apprend la Semaine horticole, lui fit])résont de deux magniliques candélabres en argent. De nombreuxprésents lui ont été, en outre, offerts jiar des coipciralions et par des particuliers. Hommage rendu au D' Bornet. — A l'occasion de son soixante-dlxi;me anniversaire, les élèves et les amis de M. le D'' Bornet avaienfeu la pensée de lui remettre, comme modeste témoignage d'alïection, son portrait gravé par un artiste do talent M. LHivivier. Quoique la souscription eut été limitée aux botanistes et aux algologues avec lesquels l'éminentliotarnsteavait entretenu des relations personnelles, le nombre des per- sonnes qui ont apporté à M. Bornet le témoignage de leur reconnaissance fut si grand, que le premier tirage du portrait a été insuffisant. Lîn second tirage vient d'avoir lieu et un exemplaire en a été offert à l'Acadé- mie des Sciences, dans la séance du 15 octobre dernier, par notre ami M. le professeur Guignard. Nous profitons de cette circonstance pour présenter ici nos bien respec- tueuses félicitations à notre excellent maître. L'Industrie de l'Indigo. — Le Boanlof'Trade Journal fournil d'intéressants renseignements sur la fabrication de l'indigo artificiel en Allemagne. Il paraît assez pro- bable que le produit artificiel est appelé à détruire l'in- digo naturel. il est plus riche que lui en indigo tine et en contient jus- qu'à 97 p. 100, et de plus il ne coûte pas plus clier, le prix restant encore capable de s'abaisser. Il faut bien reconnaître que la culture de l'indigot et son exploi- tation sont encore des plus primitifs, et qu'il faut y ap- porter de très sérieux perfectionnements, si les plan- teurs veulent lutter avec les chimistes. Une nouvelle plante à sucre de l'Afrique fran- çaise. — llans un méiiioiii' présenté a la section bota- nique du Congrès de l'association française pour l'avan- cement des sciences, M. Auguste Chevalier a signalé et étudié, de façon très complète, une nouvelle iilante à sucre, le Panicuin Burya, ou Bourgou, qui habite les jiords du Niger. Cette herbe aquatique est, parait-il, très abondante, très riche en sucre, et fera peut-être, dit M. Clicvalier, une plante d'avenir du centre de l'Afri- que. Les causes de la tuberculose chez les végétaux. — M. Noël Bernard, au cours de ses recherches sur les plantes supérieures qui vivent en symbiose avec des bactéries ou des champignons, s'est aperçu qu'il exis- tait presque toujours des champignons endophytes chez les végétaux pourvus de Ijulbcs ou de tubercules. Il serait permis de croire, d'après lui, que l'infection, par des endophytes, est une cause assez générale de tuber- culisation. Des endophytes ont été trouvés dans les Tjphrydées et dans une quarantaine de plantes apparte- nant à diverses familles, entre autres, dans la Pomme de terre. Presque toujours le chanqiignon infestant appar- tient au genre Fusarium. Une maladie des Œillets à Antibes. — La maladie (|iii Stfvit dans les phintatiims iVlEillets de la. région d'Antibes, a causé des dégâts consrilérables qui peu- vent être évalués actuellement à plusieurs centaines de mille francs et, qui se chiffreront bientôt par millions. Le mal est d'origine cryptoganiique ; c'estun champignon ijui en est la cause. Des méthodes de traitement ont été préconisées parM. leD'' Delacroix et parM. Mangin. M. le ])'■ Delacroix conseille de désinfecter le sol par le sulfure de carbone ou le sulfate de fer à haute dose, ainsi que le matériel et les fumiers. M. Mangin recommande le -naphtol. Pour l'un et l'autre de ces observateurs, le trai- tement a surtout pour objectif la désinfection du sol. MM. Farrenc et J. Grec sont d'avis diamétralement op- posé; pour eux le bouturage constitue le principal modo de propagation. Leur méthode de traitement est le suivant: i" ne bouturer que sur des pieds-mères indemnes;2''n'effectuer la mise h l'enracinement qu'en terrain vierge ; 3° éviter les cultures en mélange ; 4- trai- ter préventivement toutes les plantations, quel que soit le sol, au moyen de pulvérisations répétées aunapldolet au lysol, [120 gr. de lysol ou 50 gr. de naijhtol pour 100 litres d'eau). L'Hypericum tetrapterum. — ■ Ce sonl (|neIquefois les plantes les plus communes qui senties [iliis jolies. C'est ce que nous nous disions en voyant une touffe de Vllijpericum ietrapleritiii, espèce qui abonde dans la région parisienne, plantée dans le lot d'arbustes d'orne- ment de M. Bruncaii, de Bourg-la-Reine, au dernier concours temporaire. Il y formait une jolie touffe cou- verte de fleurs, se tenant bien et du meilleur aspect. Ouel dommage que le susdit Millepertuis ne soit pas exotique! Tout le monde' eu voudrait dans s(Ui jarifin. ime:cfroi-Ogie: M. Jules-Gabriel PARENT Xous avons eu le regret d'aïqirendre, il v a quelques jours, le décès de cet habile cultivateur, dont les fruits forcés avaient obtenu les jilus brillants succès aux expo- sitions depuis deux ou trois ans, et excité l'admiration du public parisien d'al)ord, et, celte année, du pulilic universel. Le forçage industriel des arbres fruitiers a fait de grands progrès en ces derniers temps; pendant de lon- gues années, il était resté entouré d'un certain mystère, et c'est ce qui explique l'ignorance ou était le public du nom de celui qui vu'oduisaittant de fruits exquis. Il était néanmoins Ires estimé de ses confrères et des habitants de Rueil, qui l'avaient nommé conseillermunicipal, pré- sident honoraire du Syndicat des cultivateurs de la ville, vice-président du Syndicatliorticole et agricole deSeine- el-Oise. Il était âgé de 04 ans. Les obsèques ont eu lieu le 14 luivenilu-e, au milieu d'un nombreux concours d'amis. M. Jules-Gabriel Parent était oflicicr du Mérite agricole. ]l était associé depuis quelques trnqis avec son neveu, M. Léon Parent, qui assumera iirobablenienl à l'avenir la direction de son importante maison. .:,. 344 LE JARDIN XOTES D'ANGLETERRE; Plantes nouvelles o!i l'eiiiarqnaliles ayaiil Henri réceiiiinenl à Kew Presque en tout temps, on peut oliserver à. notre grand établissement national de Kew des plantes nou- velles ou rares en fleurs. Parmi celles que nous y avons remarquées dans ces derniers temiis, nous citerons les suivantes : Liliumy^Keweiise. Ce nouveau Lis a été obtenu do semis à Kew; il offre un intérêt particulier en raison de ce fait que les hybrides artificiels horticoles sont encore très peu nombreux dans le genre Lilium. Il est issu du Liliuin Broioni chloraster, forme à fleurs blanches, fécondé parle L. Henri/i à fleurs oranges; c'est donc un croisement très intéressant. Par son port, son feuil- lage et son aspect général, cet hybride est à peu près intermédiaire entre ses parents; sa fleur, qui peut être comparée au point de vue de la grandeur et de la forme à un petit L. awatinn, a une couleur crème brunâtre, qui devient plus pâle avec le temps. Le croisement tut effectué en juillet 1897, les graines semées en novembre de la même année, et lo produit fleurit au mois de juillet dernier, juste trois ans après la fécondation. Les semis furent mis en place dans la nou- velle section non chauffée de la serre tempérée, et pa- rurent s'y trouver tout à fait à l'aise. Parmi ceux qui n'ont pas encore fleuri, il semble que l'on constate cer- taines différences dans le feuillage, et les floraisons révéleront prol)alilement quelques formes distinctes. En somme, l'avenir déterminera la valeur de cette plante au point de vue horticole, maisiln'est pas douteux, en tous cas, qu'un hybride, entre ces deux espèces si différentes, offre un réel intérêt pour tous les amateurs de plantes. Spira'a Aitchisoiii. Cette espèce appartient à la sec- tion des Spirées ligneuses de haute taille à feuilles pennées, et son plus proche allié est le beau et impu- laire Spii-œa LincUeyaita. Pour faire ressortir les diffé- rences qui existent entre les deux, je ne puis mieux faire que de citer un extrait de la description que M. Hemsley, le doyen des botanistes de l'herbier de Kew, a puldii'e n'cemnienl dans le Gardeners'Chro- nicle : « Le Spirœa A itchisoni est un arbrisseau d'un iiort .très analogue à celui du S. Lindleyana, et tout à fait rustique à Kew dans les endroits découverts. Ses plus grands exemplaires ont l^SO à 2"40 de hauteur, avec des tiges nombreuses, presque sans ramiflcation, nais- sant de la même scmche.Il se distingue du i'.ii«rf/e//«/«? par son écorce lisse, rouge, généralement rouge vif; par ses feuilles glabres, vert foncé, presque luisant, à rachis grêle ; par ses folioles assez petites, étroites, lancéolées, étalées à la base, moins rugueuses à la sur- face, à dents moins nettement doubles sur les bords; par ses fleurs plus grandes d'un tiers au moins, et aussi par ses carpelles plus longs. Le S. LiiuUeyana, au con- traire, a l'écorce verte, velue à l'état jeuiie ; les feuilles vert pâle, velues à la face inférieure; les folioles larges, arrondies ou cordiformes ii la base, et les dents du bord nettement doubles. Au point de vue ornemental, le .S. A itchisoni est supérieur au 5. Lindleyaiia -, ses feuilles ont ordinairement 30 centimètres de longueur environ, et se composent de 1.5 à 18 folioles ; celles de l'extrémité ont à pou près la moitié de ces dimensions. et l'inllorescencc terminale a une longueur qui varie de 30 il 60 centimètres. » Les arbrisseaux rustiques à fleurs sont de plus en plus en vogue en Angleterre ; aussi ne tarderons-nous probablement pas à voir le Spirœa Aitcliisoin' plus ré- pandu dans les cultures. Hidalgoa 'W'ercklei. Plante très remarquable, qui tut mise au commerce par M. J. L. Childs, l'hoiticultcur do Xew-York, de sorte qu'elle est très probablement beau- coup plus répandue de l'autre côté de l'Atlantique qu'ici, car en Angleterre, tout au moins, elle est très peu connue, quoiqu'on ait pu voir sa superlie floraison à Kew l'été dernier. C'est une plante grimpante â végé- tation vigoureuse qui n'a pas besoin d'être attachée, et se cramponne d'elle-même à tous les objets grêles, au- tour (lesquels elle enroule le pétiole de ses feuilles. Les feuilles sont liipinnées, d'un vert vif; mais ce sont les fleurs surtout qui attirent l'attention. On peut les com- parer exactement â des Dahlias simples écartâtes, ayant 62 millimètres de diamètre; le genre Hidalgoa est, en effet, très voisin du genre Dahlia. On peut le multiplier aisément par bouturage des jeunes pousses. Cet Hidalgoa fut découvert par M. Carlo ^\^erckle sur une montagne de l'Etat de Costa-Rica, en 1898, et dési- gné d'aliord sous le nom de Chiidsia Wercklei, mais il tut ligure dans le UotIets, par le D' Phkvcst, président do la Société d'iioiliiulture de I^onl-l'Evèqiie. — M. le D' I^révost, a essayé dans relie brocliurc, de faire revivre la modo, aclvieHeiueiil à |u'ii près passée, des vases et des gohlcls, coiniue forme tie certains arbi-os fruitiers do pfoin-vont. Les avantages de celte forme y sont mis en rctief : aspect agréable dos arbres, piolil que fironl les, fruits d'une ro|iar- lillim bien entendue do l'air, de la lumioie. de la clialour, etc. l/apparoit. qui n'a plus rlon (fos carcasses massives d'aulro- fois. est éli''gaiil. |i''g(M ol facili' à oxocnlor. VA pluiliigiapliios jdiritos au fexto aident à lo comprendre et complèlout cette élude (pio les arboricullouis liront avec intérôl. l'',u \ oiilo à la Librairie du Jiirdiii, S'i his. ruo do (ji-ouollo. LE JAiy)IN G h ro n i q ue F\ o rai e Une décoration de table Xous rei)i'Oiliusonsiei laplintn^i-aiiliio d'il ne décorât ion do taille fort liien comprise et exécutée par M. Chéiiier, pour, un des grands diners officiels du mois d'octobre dernier. Cette décoration était d'une originalité toute par- ticulière : aux volumineuses intlorescences de Chrysan- thèmes qui dominaient et formaient des gerbes massives dans des surtouts aussi massifs, étaient associées des lleurs d'Orchidées, principalement de Cattle!ja,\e tout se détachant sur la tendre etflno verdure des. lf//rt///«/»î.. Ces fleurs, d'une délicatesse exquise, disposées parmi des Chrysanthèmes d'une vigueur toute particulière, for- maient un contraste des plus marqui's, dont la photo- araiiliii', ri'pi'iiiluifi' ici, iet siirbmt une des ]il,inrhes en massif, était simplement disposées quelques grosses fleurs de Chrysanthème autour d'un Cocos Weddeliana et parmi des frondes (VAdiauticm. Ces surtouts étaient placés à distance égale, au centre de la table, avec, entre deux, un petit motif, dans un pied en argent, composé do fleurs d'Orchidées et do légers feuillages. Ces grands surtouts et ces piquets de fleurs d'Orchi- dées étaient moins serrés sur l'autre table. Enfin, partout serpentaient des MyruiphyUum aspa- nigoides et de longs mmctmyid' .{sjMragus Sprei/geriûa,nii un semis très irrégulier d'un désordre charmant et voulu de petits bouquets de Violettes, de gros Crysanlhèmes, d'Orchidées et do quelques autres lleurettes. Cette grande décoration, savamment ordonnancée, d'une note originale, fait le jibis grand honneur à ^t. Chénier et marquei'a par son caractère précis dans l'art lierai moderne. ALiiEriT Maumk.ni':. Fia. Ii7. Grande décoration de tahic eu Chrysanlhèmes et en Orchidée photogravure figurée autre part (l'i qui représente la déco- ration do la table d'honneur), donne une idée assez exacte. C'est là un exemple d'oppositions de formes alliées aux contrastes de coloris, effets qu'il ne faut pas dédai- gner, même dans les décorations de taltle, pour les- quelles on s'en tient généralement aux douces harmo- nies. Nous ne devons pas oublier que l'opposition de deux choses contraires ou simplement distinctes, qu'elle soit réelle ou fictive, est extrêmement séduisante lor.";- qu'elle est bien produite. Nous recherchons souvent les oppositions qui, non seulement constituent un des caractères des œuvres d'art rriais aussi se rencontrent continuellement dans la nature. Dans les compositions tlorales, les contrastes do formes doivent donc être préconisés, peut-être plus que les con- trastes de coloris que l'on ne réussit pas toujours. Dans cette décoration, la délicatesse et la fragiliti' des fleurs d'Orchidées opposées à la vigueur des volumineuses fleurs de Chrysanthèmes, constituent certes un contraste puissant et bien marqué qui ne manque pas de carac- tère. Nous devons féliciter le fleuriste, de son innova- tion, que nous allons examiner en détail. Sur la table d'honneur, dans des surtouts en argent (1) A. Maumenk, L'A/'/ floral à traders les siècles. LE GENRE MERTENSIA Le nom du botaniste Mertens ne pouvait manquer de passer à la postérité puisque Roth,dès 1797, le consacrait par la dédicace du genre Mertensia, créé pour une Bor- raginée de l'Amérique du Nord. En 1S07, le même Roth, le mettaitde nouveau en vedette, en lui réservant un genre d'Algues. En 1810, W'illdenow étalilissait son genre Mer- tensia pour un groupe de Fougères, que l'on ne considère plus aujourd'hui que comme une section des Gleiche- nia; enfin Huniboldt, Bonpiand et l'ï.unth, en 1810, se sou- venaient encore de Mertens et plaçaient sous son nom un certain nombre d'espèces, qui ne sont pas suffisamment distinctes des Celtis. Conservé pour la famille des Rorraginées par droit de priorité, le genre Meriensia comprend actuellement vingt- deux espèces originaires de l'Europe orientale, de l'Asie extra-tropicale et de l'Amérique boréale. Une seule, le Mertensia 7naritima, est assez abondamment répandue sur le littoral de l'hémisphère nord. Quant au type de Roth, le Mertensia pulmonanoides, on le connaît plus habituellement sous la dénomination de M. virginica. 346 LE JARDIN C'est nu voisinage des Pulmonaires et des Mijosotis qu'il faut placer les Merte/isia, non loin également des LithmperiiiUM. C'est avec ce dernier genre et les. Uy/oxo- tis qu'ils ont le plus d'atnnités. Ce sont bien îles Lilhos- permées par les caractères tirés du port et de la plupart des organes, tout en différant du genre Lithospenti ion par l'inflorescence dépourvue de bractées, la forme do la corolle qui est tubuleuse, à gorge dilatée ou campanulée, les acliaines qui ne présentent pas la consistance et la dureté caractéristique des Grémils. Malgré la beauté et l'élégance de leurs fleurs, les Mer- iensia sont des plantes assez rarement cultivées en dehors des jardins botaniques. Le Manuel général des pldiites de Jacques et Hérincq, en signalait 7 espèces, susceptiljles de se rencontrer dans les cultures : U. ina- ritima Gray, des régions boréales; M. virgiiiica Link ou mieux M. pulmoitarioides Roih. des Etats-Unis; M. simjilicissima Don. de la Sibérie orientale; M. sibi- rica Don. de la Sibérie et des Etats-Unis; M. de//ticu- lata Don. que l'on réunit au précédept; M. paiiiculata Don. du nord de l'Amérique et de l'Asie, et M. dahiirica Don. spécial à la Daourie. De ces 7 espèces réduites à six, on en trouve deux ou trois, par ci par là, mais, oij peut le dire, exceptionnellement. Elles sont faciles à reconnaître, car elles appartiennent à autant de. sections différentes du genre. La plus jolie de ces plantes est sans contredit le Mertensia virginica, Link sur lequel nous reviendrons prochainement. Dans le Mertensia maritima Gray, la corolle est 5- fide et marquée de cinq plis; les étamines ont des filets larges, avec des anthères bilobées à la liase et de la lon- gueur des filets; les ovaires sont entourés d'un très petit disque annulaire. Le Mertensia tnaritima a les feuilles charnues, glau- ques, les fleurs en grappes feuillées, la corolle seule- ment une fois plus longue que le calice. Il ne fleurit guère avant la fin du mois de juillet. Avec le Mertensia sibirica Don., nous trouvons une plante à corolle à quatre divisions seulement, avec cinq plis au sommet du tulie, des étamines à larges filets, des anthères un peu bilobées à la base et un peu plus longues que les filets, des ovaires entourés d'un disque annulaire ou à quatre lobes. C'e.st une espèce à tiges dressées et hautes d'un mètre, il feuilles légèrement glauques., molles, aiguë, mucronées, les fleurs sont pourpres, dis posées en grappes dressées, corymbiformes et paraissent en juin-juillet. Le Mertensia virginica a été Introduit dans les cul- tures européennes en 1099 et, le M. sibirica en 1801. Ce ne sont pas des nouveautés, clans le sons exact du mot et, pourtanl, on serait tenté de le croire P. IIaiuot. QUELQUES OIGNONS À FLEORS À FORCER Pour être les genres les plus répandus comme propres au forçage, les Jacintlies, Tulipes, Crocus, Narcisses, ne sont cependant pas les seuls oignons à fleurs auxquels on puisse appliquer, avec succès, la culture avancée; il existe un grand nombre d'autres plantes moins connues, quoique très jolies, qui se forcent facilement. Il y a même un groupe de miniatures végétales capables de rendre bien des services dans les décorations florales. h'Alliam all)um.\e Biilbocode, le Chionodoxa Liicilia', le Freesia, le Galanthus ou Perce-neige, certains Iris nains, les Muscari, les Scilles, sont tous de charmants végétaux nains à floraison très précoce et que l'on peut allier aux Crocus, Tulipes hâtives, pour obtenir ainsi un cliarmant mélange de formes, de couleurs et de parfums. D'autres genres d'Iridées du Cap : A nomatheca, A ntlio- lijza, Babiana, I.i-ia,Spara.ris, forcés progressivement, donnent dans la serre froide leur floraisonlirillante, bien avant les bulbes conservés sous châssis, et aune époque — avril-mai — où les fleurs sont encore rares. Tous ces genres secondaires, et peu employés jusqu'à maintenant, n'offrent cependant pas de difficultés dans leurculture qui, pour les uns, est identiquement la même que celle des Jacinthes et des Crocus, que tout le monde connaît et dont nous avons donné les principes l'an dernier dans ces colonnes, alors que les autres espèces, . celles du Cap en général, exigent un traitement spécial qui est celui des Ixia que nous décrirons plus loin. Voici la liste descriptive de quelques espèces. Allium (Liliacées). Alliinn album Savi. France mi'ridionale, Italie, Grèce. Bulbe petit, rond, de la grosseur et de la forme d'une noisette; feuilles rulianées, d'un vert luisant, longues de 0"4.5 à 0"'2Û; hampe de 0'"35 à 0'"3.j, terminée par une ombelle de nombreuses fleurs blanches à odeur douce et dépourvues au toucher de l'odeur caractéristique du genre. Floraison en avril-mai. La variété neiipolitaniim se dislingue du type pur ses fleurs à pétales obtus, ses liges plus anguleuses et sa vigueur plus grande; la vaiiété grandijtorum Heniuttei par des fleurs également plus grandes et d'un blancpur. Culture. Traitement des Tulipes, Crocus, Scilles, etc. Planter à 10 bulbes en pol^ do 0"'09 à O'"10, seuls ou mé- langés à d'autres espèces fleurissant de bonne heure. Floraison forcée en janvier-février. Anémone, dîenonculacées). Les Anémones ne sont pas des plantes à forcer, dans toute l'acception du mot ; on peut seulement arriver à avancer leur floraison de quelque temps, et encore en choisissant des espèces se prêtant à cette culture. On peut avancer la floraison des A. des fleuristes et des A. de Cacn simple et double, en plantant àpartird'octobre à un endroit liien sain et ensoleillé du jardin et en re- couvrant la plantation de coffres et de châssis pendant l'hiver, et on abrite encore avec des paillassons et des ré- chauds lie feuilles ou de fumier. Les griffes doivent être plantées à 0"'1.5 en tous sens et a G-Scent. de profondeur. Au premier printemps, on aère, à mesure que le temps s'adoucit, de façon à éviter l'étiolement des tiges et des feuilles. Les fleurs apparaissent environ 15 jours à trois semaines avant leur floraison normale, c'est-à-dire dès février. Il faut citer encore comme fleurissant bien sous châs- sis et remarquables par leur floraison hâtive : 1',! . Cape- lun, VA. Rosede Kice et r^4. de Risso, qui sont des varié- tés que le Midi nous envole en quanlité pendant l'hiver. Deux autres espèces méridionales : l'^l. fulgens simple et double, et VA. œil de paon [A. pavonina) simple et double, à fleurs d'un écarlate superlje, sont surtout à recommander pour leur floraison extra hâtive et, peuvent ainsi être cultivées en pots, par •!-.") pattes, puis rentrées en serre froide, à l'approche des froids, où elles fleuriront dès fin décembre janvier. Culttire en terrain léger cl fertile, mais frais. Pour réussir à avancer la floraison il faut fnrrer avec précau- tion et progressivement. (A suivre) J. Rudolph. LE JARDIN 347 I_,E IMITJSJ^ J'^A-I=>OIsriCJ^ (sa valeur ornementale) Monsieur le Rédacteur, Je lis dans le n<'327du /«rd(», un article, page 293, sur les Mus/i Ensete en fleurs à l'Exposition, lequel se ter- mine par ces lignes : Permettez-moi de venir au secours du M. japonica, qui me parait liien mal jugé. Je ne veux pas le comparer au Bananier d'Aliyssinie, car, comme^disent nos voisins d'Outre-Manche qui se connaissent en plantes, les com- « J'ai entendu à plusieurs reprises vanter les qualités décoratives du Miisn Japoiticn ; à en juger par les quel- ques spécimens exposés dans différents lots à l'Exposi- tion, je ne crois pas qu'il puisse être comparé au Miff" Ensete, à moins que ce ne soit pour bien marquer la supériorité de ce dernier. » paraiiio>is sont odieuses; mais le Musa du Japon a des qualités qu'on ne peut lui refuser. D'abord, ni les M. Ensete, ni les autres ne sont lieaux à l'Exposition ; cela tient, comme pour quantité d'autres plantes, à ce que les jardins ont été livrés aux planteurs beaucoup trop tard eir saison. Les Musa Ensete de la .'■:>^ 3-4S LE JARDIN maison Piennos et LarifxalJie sont aussi convonal)los que des plantes encore jeunes peuvent l'être, et loin de moi la pensée de les dénigrer, au contraire. Le Jury, dont j'ai riionneur défaire partie, a d'ailleurs montré sa satis- f.aetion à ce sujet. Il n'en est pas moins vrai que les Musa Ensete n'atteignent pas, à l'Exposition, l'ampleur . les. dimensions que nous admirons haliituellement Jans Icî squares et jardins privés; cela tient à ce que citais plus haut : plantation tardive. he M/isa jcqwiiica n'est vraiment lieau que deux ou trois ans après sa plantation ; il forme alors une toulîe de larges feuilles, de '.i mètres de haut sur autant de lar- geur. J'.ai, à l'appui, plusieurs photographies prises chez des amateurs, en Xormandie et dans le Nord de la France. Je mets aussi à votre disposition un cliclié i)ris ici dans mon jardin, lequel pourrait éclairer le signa- taire de l'article précité, en particulier, et les lecteurs du Jardin en général. Le Musa japonica est à tige ; il a le port des M. sajjientum, paracUsiaca et autres ; il pos- sède l'immense avantage de passer l'hiver dehors. J'en ai 2.5 sujets, eu touffes garnies de nombreux drageons, lesquels, depuis 10 ans, n'ont jamais été déplacés et par conséquent ne sont jamais rentrés en serre. C'est l;i la supériorité incontestable de cette curieuse plante, qua- lité qu'on ne i)ourra jamais demander au M. Ensete. 11 fructifie fréquemment dans le Midi de la France ; j'en ai reçu ces jours-ci un régime provenant d'une propriété dans les Pyrénées. J'ai écrit l'iiistoire de cette plante dans la Revue hor- ticole de lS9(i, page 202, et l'ai reproduite dans mon Catalogue général 1900. Tout cela au service des amateurs qui voudraient se renseigner. Je vous prie d'agréer, Monsieur le Rédacteur, mes plus cordiales salutations. J. S.^lukh. Les Glaïeuls hybrides de M. LEMOINE Les lecteurs du Jardin ont trouvé, dans nos comptes- rendus des divers concours temporaires de l'été dernier, la description sommaire des magnifiques groupes de Glaïeuls hybrides exposés par MM. Victor Lemoine et fils, de Xancy, ?ilais, outre que l'espace dont nous dispo- sions ne permettait pas de signaler en détail toutes les nouveautés remarquables contenues dans ces groupes, la plume la plus habile ne saurait donner une idée exacte de ces merveilleux coloris; aussi avons-nous voulu faire reproduire par la photographie en couleurs un choix de quelques variétés des plus distinctes. Si les Glaïeuls sont aussi populaires à notre époque, c'est assurément à M. Victor Lemoine qu'ils le doivent pour la plus grande part. Cet habile semeur, l'un des hommes qui font honneur à l'horticulture, a complète- ment transformé ce genre et créé des races qui consti- tuent de précieuses acquisitions. C'est vers 1873 que ^L Victor Lemoine commença ses premiers croisements de Glaïeuls, en utilisant à cet effet le Ghidiolus purpureo-auritt us, qui venait d'être intro- duit du Cap, et qui possédait l'utile qualité d'être pres- que rustique sous nos climats. Croisée avec les variétés de Glaïeul gandavensis, qui jouissaient alors de la grande vogue, cette espèce donna naissance au Gla'ieul Lem.oinei, qui fit sa première apparition à rE.\;position, et qui devait être la souche d'une race célèbre. Conti- nuellement améliorée, cette race fournit des coloris d'une richesse et d'un éclat extraordinaires. M. Victor Lemoine ne se contenta pas de sélectionner et d'améliorer à l'infini cette première olitenlion. Il cher- cha à produire un autre type, en croisant le Glaïeul Le- moi//ei avec le Glaïeul Saundersi, aulreespèce du Cap, introduite en 1870 et remarquable par la largeur du pé- rianthe, .sa forme particulière et son brillant coloris. Il obtint ainsi la nouvelle race nanceianus, qui fit sa pre- mière apparition à l'Exposition Universelle de 1889. Les (ilaïeuls de la race Cliildsi (nommée aussi turi- censis) sont issus du Gla'ieul 'J. — Foii-f Prctiiili-nl Vii/er Goossens, dans sa dernière livraison. Nous y trouvons signalés ou figurés, les hybrides suivants : Lwliocat- tlegay^^Magnei, issu du Lœlia tenehrosa et du Cuttleya Schofieldia/ia, qui aurait été semé à la fin de janvier 1897 (?) et a fleuri récemment pour la première fois; Cat- tleyayc Vulcain, nouveau nom donné à un nouveau semis du C.Mossiii' et du C. Schilleriana, c'est-à-dire issu de la même origine que le C. y(etat/or de M. Ingranfet que \e C.y^Elisabetho' de M. Linden; Cattleya y^ Kercho- veana, issu du C. Schilleriana et du C. Schofietdiana, et à propos duquel M. Cogniaux fait remarquer que le C. resplendens, hybride naturel auquel on attribuait les m tm?s psunls, est très différent et doit avoir une autr 350 LE JARDIN origine ; enfin le Spathoglfittis'X riin-eo-Y>e/7Iardi, liel hybride qui date de trois ans, et a là sa première repro- duction en couleurs, ainsi (\\\e\e CiipriiiedunKY^Cardo- soaiium, que nos lecteurs connaissent déjà. La plupart de ces hybrides sont dus à ^L Peeters, de Bruxelles. A Londres, un Cypripediuin hybride très remarquable a été présenté par ÂIM. (".hai'lesworth et C'"". Il est issu du C.beUatuIum et du C. Charlesirorthi, ce qui promet- tait a priori un produit distinct et superbe. La tleur est grande et de bonne substance, comme la plupart des descendants du C. bellati)!uni, mais fortement lavée de rose pourpre, avec des lignes de petites macules d'un bel effet; le sabot rappelle plus particulièrement lo C. Charlesworthi. (Certificat de l'^ classe). A signaler encore : Cypripedium^MaiHUœ, issu de deux all)inos [callosum Sanderœ et Latcreiiceaiunn Hyeanum] et albinos lui-même; Zygocolax.y^ Veitcltl var. Kromeri, hyliride naturel identique à celui obtenu il y a quelques années dans leseultures; MasdevaUia)^ Bochh/g, très remarquable, issu du M. cuc:iUata et pro- bablement du M. Veitchi; Caltleya\John liayuh'n, qui a pour parents le C.^Hardyana et lo C. Boirriii- giana, soit probablement l'inverse du C.y^Mrs Wlii- teley,ei très voisinduC y^Mantini ; le LœliocaltJeyay^ Alherti, obtenu à Bruxelles à L'Horticole Coloi/itrlr, entre le L. j)iirpiirnta et le C. velutina; le Sophruhvlio- catth'yoy^Eras, issu du L. elegaits Tunieri et du .So- jilu'oiiifis grandi flora ; le Call/eyd X Boirriitginno- veliitiiia, présentr^ à Londres, parM. Joseph Chamber- lain, lo Moniiodes Oherln/iderianiitn, décrit dans le (îardeners'Clirmiicle et voisin du M. atropnirpiire/nii. Un excellent petit livre sur les Orchidées vient de pa- raître en Allemagne, dans la collection de lilleralurc horticole édilée à Berlin, par M. Siegismund. Ce livre, rédigé par M. F. Ledien, jardinier principal au Jardin Botanique de Dresde, est uu simple traité do culture, très bien compris, à la suite du(|ucl sont indi- quées les principales Orchidées qui conviennent pour la culture dans chaque serre, soit pour lesamateurs de pur agrément, soit pour la l'eur coupée. L'ouvragea'Jllpagcs et sept excellentes gravures, d'après des photograpliies. Il est agréablement relié en toile, et ne coûte que lo prix très modéré de 1 fr. 50. Xous le recommandons à tous ceux de nos lecteurs qui lisent l'allemand. G. T. GlUGN.VN. EXPOSim^ IIVERSELLE DE 1000 Concours temporaire du 24 octobre Les Plantes de serre Je dois d'abord réparer l'omission qui s'est glissée dans ma note du concours du 10 octobre. Il s'agit tl'un lot de Tillandsia hybrides, obtention des présentateurs, MM. Duval et fils, aux variétés de mérite, avec leurs bractées colorées de diverses teintes allant du pourpre franc et du pourpre coloré au rouge écarlate. Ce concours ne manquait pas d'intérêt en apports de plantes de serres, lesquelles étaient nombreuses et, pour la plupart, très intéressantes. M. Moser avait disposé, en un groupe, toute une série de plantes à feuillage dont quelques unes étaient véri- tablement hors de pair comme sujets, notamment : les iiVî^^j/.s- hmnilis, Cycas revoluta aux troncs capricieuse- ment tordus, d'un japonisme absolu; à citer aussi le cu- rieux Podocarpus JS'ageia. Les Cyclamens étaient représentés par trois lots : l'un à M. Caillaud, composé de plantes cultivées dans la per- fection et admiral.ilenient fleuries ; notons les variétés Président V(;er la plante cette année. K. T. Grignax. Les Fleurs de pleine terre Le dernier concourri temporaire du 31 octobre a r[r. scindé en deux, et comprenait un concours de toutes plantes autres que les Clirysanthèmes, concours qui a eu lieu le i4 courant, alors que le concours du 31 octobre était entièrement réservé aux Chrysanthèmes. Pour une fin de saison il y a eu pas mal de Heurs, qui étaient représentées surtout par des Bégonias, des Can- nas, des Dahlias, des (L'.illets. ^lais il faut surtout teliciter MM. Vilmorin-Andrieux et C'*", pour les beaux massifs déplantes annuelles Heu- rtes qu'ils avaient formés, l'un en plein air, l'autre à l'intérieur de la grande serre, et qui étaient composés de jolies plantes variées, bien fleuries et d'une grande fraî- cheur pour la saison. Nous en dirons autant du joli massif de Capucines naines présenté par AL Thiéljaut- Legendre et agrémentéde Heurs blanchesde Tubéreuses. Les Hégonias étaient représentés par deux superbes massifs composés, l'un par MM. Vallerand frères, l'autre par M. Billard et renfermant c]mc\in\e /tec p(i(.s iillra du genre. M. Paillet présentait une superlie collection de Dahlias Cactus; M. Dapanloup et C'*' des Dahlias en Heurs coupées des diverses races; ÀL\L Vilmorin-.Vmlrieux et C"' une collection choisie de Dahlias Cactus, doubles, etc., et M.Xonin un beau massif de Dahlias présentés en plantes et d'autres en Heurs coupées. Xous avons retrouvé à la même place les Cannas de M\L Vilmorin-Andrieux etC', Billiard et Barré, Dupan- loup et C'". Nous avons également revu avecplarsir les jolis Œil- lets remontants de M. Lévêque, ceux de M. Cimrlu'on, de M. des Diguères, tous Ijien Heuris et de bon choix comme variétés. Nous rappellerons en passant le massif d'ensemble de M. Bruneau, comprenant des plantes vivaces et des ar- liustes fleuris ou à feuillage décoratif et coloré, et les Pensées présentées par AL Boulanger. Les lots d'ensemble de fleurs coupées étaient repré- sentés par le groupe de AL E. Thiébaut composé d'Asters, de Dahlias et de Bégonias, et celui de M. Thiébaut-Le- gendre renfermant également une belle collection de Heurs de saison variées, puis par le lot de AL Valtier oii l'on pouvait voir une collection de variétés de Salvia spJendens. Jules Rudolph Les Arbustes d'ornement Concours peu fourni et qui sent la fin de l'Exposition. Les Roses très rares et seulement en fleurs coupées, avec un seul exposant, M. I^othberg; par contre, un très beau lot de Clématites à grandes fleurs, présenté par AL Ci. Boucher. Les fleurs coupées de AL Thiéhaut-Legendre renfer- maient des rameaux de quelques arbustes intéressants, au point de vue décoratif : Syinphoncarpos Ileyeri alba et rubra, Cratcgus de)ttata,Cratu'gus Azaroliis variété à très gros fruits, etc. Dans le lot de AL D. Bruneau, composé de plantes à feuillages, il faut signaler des Ceaiwthiis, des Crativg/fs Pyracaittha Lalnudei et C. Carrieri, des Erables, ac- compagnés de panaches d'iJw/a^/w japo/iica :-ebr///a, de Gyneriiim Roi des roi/yes, etc. Enfin dans le jardin français, qui relie les deux serres, il convient de noter un beau groupe de Conifères (Cedrus 'Jtlantiea glaxca, Abies orientalis axrea) et de Malionias du Japon, exposé par AL Aloser, et des massifs du Rosier Souvenir du Président Cariwt, de AL Lévèque. P. H. Les Légumes Le dernier concours des produits du potager a fait l'admiration de tous les visiteurs; il fut non seulement important, mais aussi très remarquable parla beauté des apports elle goûtparfait qui a présidé à leur disposition. La Société mutuelle des jardiniers-horticulteurs du Département de la .Seine avait une très belle exposition, dans laquelle nous retrouvons les plus tieaux prodviits maraîchers de la région parisienne, tels que : les Choux- fleurs, les Salades diverses, les Céleris, etc., et, enfin, une culture forcée sous châssis d'Asperges d'Argenteuil. AIAL Vilmorin-Andrieux et C'' avaient un lotil'ensem- ble des plus ravissants, par un parfait arrangement, par les nombreuses et superbes espèces légumières qu'on pouvait y admirer. Des mêmes présentateurs, nous devons signaler une très belle collection de f,OÛ variétés de Pommes de terre. L'Ecole d'Horticulture de Saint-Xicolas, avait une exposition comprenant un très beau lot d'ensemble et un lot de collections d'Oignons, Céleris et Poireaux. Le Syndicat agricole de Gagny exposait toulun massif de Clioux de Bruxelles d'une très belle venue. La Société d'Horticulture de Valenciennes avait une très lielle exposition, formant six lots, dans lesquels les produits du potager étaient dignement représentés. Nous citerons en passant la collection de Pommes de terre, et la collection de Cucurbitacées. L'Asile d'Aliénés de Ville-Evrard avait un important et très joli lot d'ensemble, dans lequel nous avons admiré de très Ijeaux Choux-fleurs. Al. Lé.caillon nous présentait des meules de Champi- gnons en plein rapport. L'Institut Pasteur exposait du Blanc de (jliampignon de couche stérilisé. • L'Ecole du Refuge du Plessis-Piquet avait une expo- sition très rcmarqualde sous tous les rapports. Son lot de Choux pommés, d'un énorme dévolopiiemeut, attirait tout particulièrement les regards. AI. Contrasty présentait une nouvelle Pomme de terre dont les tubercules sont de lionne grosseur; les fanes de cette variété atteignent 3 mètres de hauteur. L'Asile clinique deSainte-Anne faisaitfigurcr unljon lot de légumes variés. L'P^cole de jardinage de Vaujours exposait une collec- tion de Choux pommés, des légumes-racines, des salades, une collecticui de Cucurbitacées et une collection de Pommes de terre. Henui Thellier fils. Les Fruits. Le dernier concours temporaire a été remarquable par les fruits d'hiver de choix cultivés dans les départements delaSeine,Seine-et-Oise, Seine-et-Alarne;les lots exposés représentaient une valeur de plusieurs milliers de francs ; on a rarement eu occasion de trouver groupée une aussi grande quantité de beaux fruits. Les apports des viticulteurs sont les mêmes qu'aux derniers concours; ont été très remarqués, les Gros Colman et Canon Hall énormes de AIAL Et. Salomon et fils ; le beau ii/acft Alicante ôe AIM. A. Cordonnier et fils ; le superbe Chasselas Xapoléeon ambré de AL H. 'VMiir; les Iieaux Chasselas doré transparent et bien doré du Syndicat dos Viticulteurs de Thoinery, de MM. Andry, Bureau, Chevillot, Auge, Jourdain, Luquet et Sadrnu. AIM. Parent oncle et neveu, dont les apiiorts ont fait, par leur diversité, la plus remarquable exposition pri- meuriste de tous les concours temporaires, avaient encore un magnifique lot d'énormes pêches Sahcay\ cet établissement a donc présenté des pèches sans interrup- tion pendant 8 mois, d'avril a novemlire. Un amateur. Al. AÎottheau, exposait un très important lot de fruits d'hiver, ite grosses Passe Crassane dont plus de 200 ilépassaient 700 grammes et quelques-unes pesaient jusqu'à 830 grammes, de beaux Calville dont bon nombre dépassent 500 grammes, une superlie cor- beille de Doyenné du Comice, des poires Doyenné d'hiver e\. \>omme^ Reinette de Canada de toute lieauté; tous ces fruits étaient les dignes pendants des expositions de fruits que Al. Alotheau avait présentées dans lespremiers concours du printemps. LE JARDIN 353 MM. Lcdoiix et Morcau avaient a peu prés les mêmes fruits qu'au dernier coiieours, fruits remarqualiles par leur linesse et leur qualité. La Sociélé régionale do Vincennes présentait un lut d'éncirnu's poires Jiel/e Aiujei'iue, qui ont toujours le don d'émerveiller le public, des Poires et Pommes d'hiver parmi lesquelles de la Reinette du CamiOa très fine, et du Grand Alexandre encore bien conservé. La Société régionale de Montreuil avait do beaux fruils d'hiver, une grande pyramide de SOU pommes Calville et un fort lot de Pèches pour la saison. Puis, avec les mêmes fruits d'hiver, on remarquait les lots de MNL Goffi'niez; Labitte, Lavergne, Orive, Savart, Passy et Dégommier.. de fruits des sections étrangères, qui sont les mêmes qu'au dernier concours. AurmoHR-HoNGRiK, LR 31 Nov. —^ Cette section avait exposé dans les serres du (^ours-la-Reinedes lots consi- dérables de fruits (20.l)U0kilo's)6ii les Pommes dominent. C'est surtout la pomme courante d'exportation que ce pays cultive: Reinette Ananas, Hibstpn pippin, London pippin , Rei />etted'Orh'a/is; Belle-ftenr, Conrf-pei/dn, etc., assez liien endiallés avec de la frisure dans des caisses d'environ 'M kilos." Quant aux fruits de choix, Pommes Calville, Rei/iette de Canada, Poires de Saison et d'iiiver, ils sont encore loin lie nos fruits de choix de la région parisienne ; pres- (pie tous le'urs fruits sont tavelés et ceuxde bonne gros- FiG. i"il. — Coiiciiiu's l^'nipo['air(_' «lu '2'i octtil^ro lOili). — Grot'pe d'Orcliidaes et de Brijonla " Gloire de Lorraine " do M. Pags. Citons aussi les collections pépiniéristes toujours soi- gnées et très complètes de MM. Lecointe, Bruneau, Boucher, Groux et fils et Rothberg. Xous avions encore quelques collections de poninu's à cidre de la Société d'horticulture d'Yvetot, M. de Bou- cher et ^L Lecointe. Les Syndicats du Comice de Seine-et-Oise : Conllans Ste-Honorine, Argenteuil, etc., avec les fruits du com- men-e : ainsi que le très intéressant apport des Pommes d'Auvergne de grande culture de la Société d'horticul- ture et de viticulture du Puy-de-Dôme. Enlin, M^L Ballet et Arène, avec "des collections Ar Ivakis, la Sociélé agricole et industrielle du Sud-.VIgc- rien avec des Dattes, MM. Millet et Lai)ierre avec des Fraisiers remontants, etc. Malgré toute notre bonne volonté, il nous est iiinios- sible de citer tous les exposants, ce qui risquerait de fatiguer le lecteur par dé" trop nombreuses réi)étitions ; c'est pcuir cette raison que n^us passerons sur les luis seur ont tendance ;i tourner au gras. Il ont certes fait une fort belle exposition, mais elle n'a lieureusement rien de bien inquiétant pour notre production de choix. J. ^[. Buisson. Gonco.irs temporaire du 31 Octobre. Les Chrysanthèmes C'est la veille du jouroi'i nous allons déposer des fleurs sur nos tombes, que le Chrysanthème s'est montré dans toute sa splendeur do fleur à la mode, dans les grandes serres de l'horticulture. Cotte exhibition ne nous a cepen- dant rien montré de nouveau et l'on y a retrouvé les spécimens, que l'on voyait habituellement à l'exposition d'automne desTuileries,avec cette dillérence cependant, qu'il y avait des exposants venus un peu de toute la France et même de l'étranger. 354 LE JARDIN Comme effet d'ensemble, la grande serre française nous a paru un peu nue par suite du manque d'un fond de verdure, qui eût bien encadré cependant, les massc^s de fleurs que l'on apercevait partout ; mais, pris indivi- duellement, la plupart des lots étaient reniarquabirs à un titre quelconqiu'. Les Chrysanthèmes étaient piéscnlés m ])lantps et en fleurs coupées; en plantes, il était plus facile de juger de la valeur décorative de la variété; en fleurs coupi'cs, on pouvait surtout évaluer le diamètre (jue la fleur pou- vait atteinilre. Les lots étaient très nonilu-eux, et des quatre coins de la France les exposants sont venus,ainsi que de l'étran- ger; c'est même le seul concours où il y aura eu tant de concurrents divers. La place dont nous disposons ne nous permet pas do passer en revue chaque lot présenté; nous alloiis donc seulement citer les plus importants, en priant les autres exposants de nous excuser si nous ne donnons pas leur nom. Parmi les lots de fleurs coupées nous citerons celui de MM. Lévèque et fils, bien arrangé, à grandes fleurs, le lot de M. E. Thiébaut oii dominaient des Mme Carnot d'une ampleur remarquable, les fleurs de M. ïhiébaut- Legendre, celles de M. Cordonnier, très étoffées, puisles lots de MM. Mézard, I^icard-Deneux, Société horticole de l'Aube, Weiss, Guinet, Jardin, Llierniilte, etc. De- M. Calvat nous avons vu une présentation intéressante de variétés superbes où nousavons remarquédelieiles luui- veautés de cet heureux semetir.II ne faut pas non plus' pass-r sous silence les semis de ^L Cahuzac, ceux de- ^^ de Reydellet, les belles fleurs de M. Leroux, de jNLVL Charmet,Molin, Rosette, avec des Chrysanthèmes pompons et des grandes fleurs, puis celles de MM. Dot- bois et Couilhini, Laveau, Bonnctous, de la Société de. l'Arr' du Havre, de JVL Moidigiiy, etc. L'n lot intén^ssaiit c^t varié était celui présenté par la Xdtioi/iil Chriiaaiitlicmuia Socicti/ ^e sont de vente difficile, de a à .'i francs le kiU>, le Muscat d'Ale.ra/idrie toujours assez rcclierclu' i\c S a il francs le kilo. Culture abritée. — Le Cliassclas doré de Thomery l't do Maurecourt de 2 à :i francs en qualité tout àfait extra, le deuxième choix ;i des prix dérisoires. Quel(pies Fraises Saint-Josej)h, ou autres remontantes, il d'asseziions prix; les plus grosses a environ 5 francs, le plateau de fjO gros fruits. Plein air. — Le prix des Poires et Pommes de saison n'a pas cliangé, celui des fruits d'hiver n'est pas encore fixé, les marchands ne se liàtnnt pas d'acheter, encom- brés qu'ils sont par les fruits de saison. Les dernièresPèches Salirai/ extra de i ;i. 2 francs pièce, moins chères que les années précédentes. Le Chas.ielas doré du Midi extra, avec sarnu^nt et cha- que grappe enveloppée dans une feuille de papier de soie, se vend de 80 a 120 francs. J. M. B. l'i novemtn'c J'.iixi. Nous avons trop de Raisins de serre sur le marche, pour la saison, aussi les prix sont-ils très bas et irrégu- liers. Le Black .Hicante e.i\e Fraulientlial no âépassenl. 2 francs et 2 fr. 50 le kilo que lorsqu'ils sont très beaux. Le Muscat d'A le.randrie tombe aussi à i fr. 50 et ti francs le kilo. Les Raisins de culture abritée de Thomery et Maure- court sont aux mêmes prix que précédemment ; les qua- lités ordinaires se vendent difficilement. Nous n'avons plus de Pèches; quelques petites cor- lieilles de Fraises .Saint-Jo.feph a d'assez bons prix, et des Framboises assez recherchées lorsqu'elles sont belles. Les premiers marchés en fruits d'hiver ont été traités depuis la clôture de l'Exposition; l'abondance de fruits de toutes sortes leur a été préjudiciable. Les prix sont de beaucoup les moins élevés que nous ayons eus depuis nombre d'années. Les Poires Pa.s.se Cra.ssane de 300 à 400 grammes, Ofr. ÔO pièce, celles de 4 à 500, 0 fr. 70. LesPoires Doi/cn né d' h / rer de 3 à 400 grammes, Ofr. 80, au-dessus de 400 grammes : 1 franc. Les Pommes Reinette de Canada de 3 à 400 grammes, 0 fr. 7."i, de 4110 ii .500 grammes, 1 franc. Les Pommes Calville de 2 à 300 grammes, 1 franc; de 300 à 4011 grammes, 1 fr. 40. Les CInisselas doré du Midi sont à de bas prix, de 60 ou 80 francs en bonne qualité et de 80 à 100 francs pour les qualités extra. J. M. B. :bibi_.io C3-i^^^i=>i3:ie; Lif Clii'ysaiitlièmo. par .1. Lochot. in-12, 12S pages et IS ligures dans le texte. Inipriinerio et librairie horticoles, Si liis. rui' il(> ('ii'cnejlç. — Prix 2 francs. .\[. .1. I.ixjiiil. aitnrlli'ment dircctenr des cultures de S. A. R. le prince de lîuigaiir. a écrit ce petit livre pour les amateurs et pour les praticiens. Il restait une lacune à combler dans tout ce ([iii avait été fait jusqu'à ce jour: certains ouvrages étaient trop généraii.x. d'autres ne décrivaient C[ue des cultu- res spéciales. L'oîHvre que .\I. .1. T.ocluit présente aujourd'liui, est donc avant tout, pratique. |)eut èlro comprise de tout le monde et viendra certaineuiont contrilnier à développer le goût et le pertoctionnement de la culture du (Ihrysantlièmo. IjU première partie de l'iiiivriige est consacrée à l'origine et à riiistdire. il lii classilicaliiui. h l'amélioration dos plantes par la culture. Dans la deuxièui:^ partie, il est ([ucstiondes principes géné- rau.x iiv<'l sifl»i-i!>i.««(>:iii ««l'iK'iiifiitni, le Dcciiisiira Fiiriicsii. par M. 1). liois (tiiage ii ]iarl. 7 pages et 2 lig.). Le genre />cc(o's)7C((, de la famille des f.ardizab-j^'s, ne com- prenait jusqu'il ce jour, qu'une seule espèce, originaire do l'Himalaya, le Dcralsiwa iiisiriiiis Hook. f. et Thomps. La nou- velle espèce, cré(''e par le regretté Frauidiel, provu»nt du Sii- Tchuen et a clé dèirouverte par le R. P. Farges. L'abbé De- laway. Ta retrouvée au Yunnan. C'est un arbrisseau ayant lo port d'un Allante et remanpiable par ses fruits, d'uii beau bleu, pulpeux, longs de O'"10 sur 0°'0:! de large. l_,o ht'ciiisDca Farr/esii est maintenant introduit, lia fructifié récemment au domaine des liarres (fjoiret), chezJM Maurice de Yilmrn-iii. Le Dîo«<*«>i'«'!i Fsii's»'.»»!!. nouvelle igname alimentaire, par M. r>. liois ilirajic à part il [i.) C'est ègalenu^id du Su-I'clmcn, que provient l'igname que Francliet a dédiée au H. V. Farges. Ses feuilles sont digitées; son tubercule est gloliuleux et croit k une faillie profondeur, ce qui rend li" Didsrorra Fitri/csii, particulièrement intéres- sant au point de vue lultural. Il faut es|iérer que l'horticul- ture en l!iri'ra lion parti cl, (pie.soit directement, soif par croi- sement, elle en fera une igname île bonne qualité, rusticpie, productive et d'arrachage facile. Le nouveau Dioscorea a été cuUivi'' au domaine des Barres et chez .M. Paillieux, à Crosnes. Erratum. — Dans la liête des récompenses du con- cours temporaire du 20 septembre, classe 47, 2" prix (page 320), au lieu de : \ictor Cou.ston, il faut lire : .¥""• V'' Clnire Covston . N» 331 LE JAllDIN 5 Décembre 1900 CHRONIQUE a été trouvé en 1742 dans l'est de l'état de Massachussets et répandu par le colonel Baldwin. Le .Marron, que nous ne connaissons que passagère- ment à Paris, puisqu'il est essentiellement un produit de l'hiver, nous vient du Vivarais, du Forez, du Bugey et du Dauphiné. La culture s'en fait avec des arlires grelïés qui donnent a partir de l'âge de dix ans. Un hec- tare en contient haliitueliement cinq cents. C'est de 25 à 30 ans que la production atteint son maximum; k partir de ce moment elle va en décroissant jusqu'à l'âge de 200 ans. Un beau châtaignier, qui atteint son com- plet développement, peut donner par an cinquante Ivihi- grammes de Marrons. Quant à la Châtaigne, elle est de qualité intérieure; on ne la consomme que dans les ré- gions peu fortunées du Centre et du Midi de la France. Il parait que les paysans qui en mangent lieaucoup ont les pommettes assez vivement colorées. N'y aurait-il pas là, un remède — superliciel — pour nos anémiques et anémiés? Nous devenons, de plus en plus, consommateurs de thé. L'usage s'en accentue chaque jour et la consommation est montée, en l'espace de vingt années, de i08.88G kilogs à 876.900, c'est-à-dire qu'elle a doublé largement. L'aug- mentation a donc été de 114 pour cent. Eu 1899, la quan- tité de thé consommée l'emporte de plus de 50.000 kilos sur celle de l'année 1898. Malgré cela nous ne pouvons encore lutter avec l'Angleterre, qui en 1899, enaalisorlié 110.025.100 kilos. La culture rémunératrice de l'arbre à Thé en Annam fait espérer qu'un jour, la France pourra s'approvisionner directement et e.vclusivement dans sa colonie d'Extrème-Asie, imitant en cela l'exemple de l'Angleterre. On sait en effet que ce dernier pays tire la plus grande partie du Thé, qu'il consomme, des Antilles anglaises et de Ceylan. La Chine ne lui en fournit plus qu'une quantité presque insignifiante. 11 faut, parait-il, en rabattre des merveilleux effets du tir contre la grêle! M. M^seart a présenté à l'Académie des Sciences une note de M^^ Vermorel et Gastine, relative à de nouvelles expériences qui ont lieu récem- ment dans le Beaujolais. Do ces expériences il semble- rait résulter que l'énergie de la charge s'est concentrée entièrement dans la couronne de la fumée. L'effet ne se traduirait que péniblement à 200 mètres et non à 4.000, comme on l'avait affirmé tout d'aljord. M.Mascart pense donc qu'il est illusoire d'attendre des résultats, pratiques et constants, du tir contre la grêle. Tout, ou à peu près, se réduirait à de la fumée! L'industrie de la Pomme et de la Poire, au.K Etats- Unis, a fait d'immenses progrès et y est déjà ancienne. En 180G, 66 pour 100 environ des espèces étaient recon- nues comme étant d'origine américaine. Puis on s'est adressé aux Poiriers d'Europe, qu'on a essayé d'adapter aux conditions de végétation du Nouveau Monde. Le Poirier chinois Pirus sinensis, ou ussun'ensis, le Sa/n! Pert/-,aété essayé, ainsi que les Pommiers russes, pour donner aux produits de croisement une bonne rusticité. Parmi les Pommiers, la variété Xewton Pippin est un semis du hasard, vieux déjà de deux siècles; leBaldtci// Un journal politique d'un département méridional nous contait ces jours-ci, entre autres histoires réjouissantes, la suivante qui a trait à une campagne électorale « Dès son déliarquemont dans le beau pays de Provence, le subtil (oh! comliien !) X. (vous voudriez bien que je vous dise le nom, niais il n'y a pas de danger), s'est em- pressé d'annoncer à tous présents et à venir, qu'il n'était venu que pour s'intéresser au pays et à ses habitants; pour se mêler à ces questions agricoles qu'on ne résout point par do simples polémiques (faut de l'enrjrai.s, comme on dit dans la Caçinotte), pour ne s'occuper dé- sormais que de leurs petits Pois et de leurs Jacinthes; pour défendre enfin le cours deft Salades, etc). Dire que ces mirifiques résolutions ne lui ont pas porté bonheur — jusqu'ici du moins — à ce pauvre Monsieur X! Aux Etats-Unis, on ne doute de rien ! un inventeur, a ce que nous apprend la Semaine norticole,a pris un brevet pourla construction d'habitations en coton. On emploie, à cet effet, des cotons verts, de mauvaise qualité, ou même (les résidus de fabriques. La pâte, après sa préparation, devient rapidement dure comme de la pierre et imper- méable à la pluie. Une construction établie avec de la pâte de coton, coûte environ 2/3 moins qu'une cons- truction en briques. Do plus, le coton est garanti contre l'incendie. A quand l'importation en Europe do la nou- velle mode américaine ? Le Seinpervirei/s nous signalait ilernièroment un nou- veau mode de bouturage du Fuchsia. Il s'agit des bou- tures que l'on peut faire avec les feuilles. La variété il/ (.vs- Lucy Finnis a été propagée de cette façon, avec plein succès. L'enracinement se fait après un séjour de trois semaines sur couche. En elle-même cette découverte ne présente pas une très grande importance. Les plantes susceptibles de se bouturer au moyen de leurs feuilles sont déjà assez nombreuses. De plus, la multiplication du Fuchsia, tout particulièrement, est assez facile avec les- tiges, pour qu'on puisse s'en contenter et ne pas être obligé de recourir à d'autres procédés. Tout au plus pourra-t-on utiliser les feuilles pour les nouvelles variétés, dont on ne possède que quelques pieds, ou celles qui sont peu répandues. L'Ypo/iomeuta cognaleUa, un insecte qui s'attaque à certains arbres fruitiers et produit de grands ravages dans les vergers, aurait, parait-il trouvé son maître. On a remarqué qu'un petit hémiptère, appartenant au groupe des punaises terrestres, probablement le Redu- vius maUiieUas, se fixait à la fin de juin sur les larves de l'Yponomeute et y plongeait *son suçoir. On trouve ce parasite dans presque tous les cocons. Des expé- riences faites par M. F. Pommerol, permettent d'affir- mer que c'est bien un ennemi de l'Yponomeute et qu'il se comporte comme tel. Mais que devient-il, une fois le papillon éclos? Mystère jusqu'ici, car on ne sait rien de ses mœurs. Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il est de couleur noir-foncé avec quelques taches cendrées, qu'il est long de 3 millimètres et large de 1 mm. 1/2, et qu'il est capable de faire des sauts de 30 à 40 centimè- tres. P. H.\nioT. 358 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Distinctions honorifiques. — La médaillle « Vic- toria » qui a été créée en commémoration du Juljilé de S. ]M. la Reine d'Angleterre, et que la Société Royale d'Horticulture est eharjiée de décerner, a été attribuée cette année aux Révérends G. Englelipart et M. Wilks. On sait combien cette distinction est recherchée de l'autre côté de la Manche. Le nombre des titulaires de la médaille « Victoria » est rigoureusement limité, et l'on ne désigne de nouveaux « medallists » qu'au fur et à mesure des vacances. Fête oiFerte à M. le Sénateur Vig-er. — Le Comité dont nou^ annoncions la formation dans notre dernier numéro, s'est constitué et réuni le 22 novembre, à l'hôtel de la Société nationale d'Horticulture. Il a élu son bureau, qui est composé comme il suit : Président : M. A. Trulfaut. yice-présklents : M.M. C.li. Baltet, Delavier, Martinet et Maurice de Vilmorin. Secrétaire : M. Marcel. Trésorier : M. G. Boucher. Les autres membres sont : MM. Ausseur-Sertier, Barliier, Bergcrot, Bergman, Besson, A. Billard, Bourguignon, Cayeux, Chauré, Cor- donnier, Coulombier, Croux. Dallé, Decaix-Matitas,C.De- fresne, H. Defresne, Delahaye, Denaiffe, Deny, Doin, Gra- vereau, Grenthe, L. Hébrard, Jamin, P. Lebœuf, Le Clerc, Lemaire, Lemoine, Louis Leroy, Lévèque, Loi- seau, Maron, Millet, Molin, Morel, Moser, Mussat, Xiolet, Xomblot, Nonin, Opoix, Piennes et Larigaldie. Pinguet-Guindon, Quénal, Rivoire, Sallier, Tavernier, E. Thiébaut, Thiéliaut-Lcgendre, G. Truffant, Vallerand. Vitry. Le comité a décidé que la fête olferte à M. le Sénateur Viger, président du groupe VIII ainsi qu'à son colla- borateur, M. Abel Chatenay, aurait lieu le 17 janvier 1001, à 7 heures du soir. Quelques membres auraient désire qu'elle eût lieu plus tôt, mais il faut laisser aux organi- sateurs le temps voulu pour mener à bien les prépara- tifs de cette fête, qui semble devoir prendre une impor- tance considérable. Les membres de la Société nationale d'Horticulture ([ui le désireraient sont invités à se joindre aux per- sonnes qui ont pris part aux travaux de l'Exposition en qualité de meml.ires du jury et d'exposants. Il serait en ollet injuste de les écarter, puisqu'ils ont été à même d'apprécier les services rendus par M. Viger et par M. Al tel Chatenay. En somme, pour la fètc que l'on organise, l'Exposi- tion n'est qu'un prétexte, à une grandiose manifestation. Rien n'est plus juste, en effet, et il est tout Tiaturel que ceux qui ont été à la peine se trouvent a l'iionneur. Il est, convenu que le banquet aura lieu dans la grande salle, nouvellement décorée, de la Société nationale d'hor- ticulture. Ce sera donc une fête de famille. La souscription est fixée à 20 francs, y compris le dîner et la participation à l'achat des œuvres d'art qui seront offertes. Pour les souscripteurs, qui ne pourront assister au dîner, par suite d'éloignement, ou pour toute autre cause, le prix est de 10 francs. Les souscriptions devront être adressées, avant le 15 décembre, au Trésorier du Comité, M. Georges Bou- cher, 164, avenue d'Italie, ou à M. Laffont, agent de la Société nationale d'Horticulture, 84, rue de Grenelle. Académie des Sciences. — Sir J. Dalton Hooker, le botaniste bien connu, qui, pendant de longues années, a dirigé le jardin de Kew, vient d'être élu membre as- socié de l'Institut île France (Académie des Sciences). C'est la plus haute distinction scientifique à laquelle puisse prétendre un savant étranger. L'éminent liotaniste remplace à l'Institut le célèbre chimiste Bunsen. Le transport des fleurs du Midi. — M. Victor Dela- vier, coniniissinnnaiic en llenrs a Paris, nous commu- nique la note suivante, qui a été envoyée à tous les producteurs du littoral méditerranéen français : On sait à quelles négociations longues et laborieuses a donné lieu l'organisation de ce service de transpor.t, pendant l'hiver, des fleurs du midi vers Paris. Mais avec de la persévérance on arrive à tout, et ce qui le prouve encore une fois, c'est que la Compagnia du P. L. M., la première intéressée d'ailleurs à développer le traflc de ses lignes, a enfin consenti à créer un nou- veau train dans des conditions de nature à donner satis- faction, aux producteurs d'une part, et aux acheteurs d'autre part. Tous les horticulteurs et expéditeurs sont avisés qu'à partir du 8 novembre 1900, le service du transport des colis postau.x de fleurs, à destination de Paris ou de l'étranger, est assuré comme suit : Les colis seront ramassés par un train de messageries à grande vitesse quittant Xice à 11 h. 50 du matin et s'arrêtant aux gares : du Var 11 h. .58, Cognes 12 h. 08, Antibes 12 h. 21, Juan-les-Pins 12 h. 26, Golfe-Juan 12 h. 30, Cannes 12 h. 54, Le Trayas 1 h. 14, Agay 1 h. 27, Saint-Raphaêl 1 h. 41, Fréjus 1 h. 47, Les Arcs 2 h. 20, Carnoules 3 h. 15, Cuers 3 h. 31, Solîiès-Pont 3 h. 44, La Farlèdc 3 h. 56, La Pauline 4 h. 07, La Garde 4 h. 16, Toulon 4 h. 42, Ollioules 5 h. 05, Bandol 5 h. 26, :Mar- seille arrivée 6 h. 24. De Marseille à Paris, train 10, arrivant à 8 h. 55 du matin ou train facultatif arrivant à 6 h. 53. Les colis qui ne seraient pas déposés assez à temps pour partir par ce train, prendront les trains du soir comme par le passé. L'Industrie fruitière en Roumanie. — Nous avons signale à diverses reprises dans le Jardin les progrès accomplis par la culture fruitière à l'étranger, non seu- lement en Amérique, mais dans l'Europe orientale, et notamment dans la région de la Roumanie, de la Bul- garie, de la Serbie, de la Hongrie, etc. Nous trouvons une nouvelle preuve de l'intérêt qu'on attache à cette production en Roumanie dans le fait que le gouverne- ment de ce pays vient de promulguer une loi destinée à l'encourager. « Aux termes de cette loi, dit notre con- frère M. Sagnier, du Journal de l'Agriculture, des avances seront faites aux propriétaires qui s'adonnent à cette production, et l'importation des appareils em- ployés, notamment des étuves et des machines à sécher les fruits, a été exemptée de tout droit de douane. A cette occasion, M. Constantin Datculescu, propriétaire- cultivateur, AiTBCiç.wT Aels. Gazette di( villatjeois. appelle notre attention sur l'intérêt que les fabricants français d'étuves et de séchoirs de fruits trouveraient à ne pas négliger ce nouveau débouché ; il se met à leur dispo- sition pour recevoir (117, rue Victoriei, àBukarest) leurs catalogues et les indications pour travailler à répandre leurs appareils en Roumanie. Si l'on en juge par les résultats obtenus dans les régions voisines, les encou- ragements donnés, dans ce pays, k la production frui- tière auront certainement des résultats considérables. » Terminalia Benzoin. — Dans une des dernières séances de la Société nationale d'Horticulture de France, LE JARDIN 359 nous avons remarqué, présentée par la maison Vil- morin, une très jolie i)elite plante, le Tennhialia Ben- zoiii. On ne se douterait guère que cette Combritacéc, forme à la Réunion des arbres de grande dimension et y est utilisée pour les relioisements. Au point de vue ornemental c'est une excellente acquisition qui prendra place près de VAralia Chabrieri auquel elle ressemble beaucoup. isiéof^oi-Ogie: M. de la Devansaye Nous avons appris avec un vit regret la mort de M. Alphonse de la Devansaye, l'amaleur bien connu, rapporteur de la classe 47 à l'Exposilion de 1000, prési- dent delà Société d'Horticulture de Maine-et-Loire, dé- cédé le 23 novembre à son château du Fresne, pros Beaugé. Le château du Fresne, qui a laissé un souvenir charmant à tous ceux qui y ont reç^'u l'hospitalité de ce gentilhomme si affable, [jrésente un intérêt considérable au point de vue architectural et paysager, et nous nous proposons d'en faire quelque jour la description à nos lecteurs. Mais c'est surtout avec les plantes de serres que M. de la Devansaye a remporté de brillants succès horticoles; il aimait passionnément les Orchidées, et pos- sédait notamment une collection de Yandas très remar- quable et très choisie. Il y avaitaussi beaucoup d'Anthu- riurns, et avait obtenu dans ce genre des hybrides de grande valeur que nous avons eu plus d'une fois occa- sion de citer. Il lit à ce sujet, au Congrès de l'hybrida- tion tenu à Londres l'année dernière, une communica- tion qui fut écoutée avec un vif intérêt. M. A. de la Devansaye était chevalier de la Légion d'Honneur, chevalier du Mérite agricole, chevalier do Sainte-Anne de Russie, etc. Depuis de longues années, son grand âge, tout en icslant d'iiihcurs îdlaché à la So- ciété d'Horlicultuie. Il s'était cntièrcnuiu consacré à l'enseignement de l'hoilicullurc; aussi clait-il vénéré M, X.. DE LA Devansaye. ses concitoyens l'avaient appelé aux fonctions de maire d'Auverse (Maine-et-Loire). Nous adressons à Mme de la Devansaye et à Mlle de la Devansaye, sa fille et son collaborateur de chaque jour, l'expression de nos respectueuses condoléances. H. M. M. Oelaville aîné Nous apprenons aussi avec peine la mort de M. Dela- ville aine, professeur d'arljoriculture aBeauvris. - -Après avoir été pendant longtemps jardinier chef de propriétés importantes, M. Delaville lut nommé jartli- nier professeur de la Société d'Horticulture et de Bo- tanique de Beauvais, poste qu'il conserva jusqu'à la fin de l'année dernière et qu'il n'abandonna qu'en raison de M. Delaville, aine. aussi bien des membres de la Société mère de Beauvais que par ceux des sections de cotte société. Il professait aussi l'horticulture à l'Ecole normale de l'Oise et au Col- lège de Beauvais. Les congrès pomologiques et toutes les réunions ré- servées aux questions fruitières n'avaient pas d'hôte plus assidu que M. Delaville, 'qui fut aussi un des promoteurs des plantations fruitières sur roules dans le département de l'Oise et un propagateur de l'industrie cldricole. Il a écrit de nombreux articles dans différentes pu- blications sur les sujets qu'il connaissait si bien : arbo- riculture fruitière, pomologie,meilleursfruits àcidre,etc, A la demande de ses auditeurs et élèves, il avait publié ses leçons d'arboriculture en un ouvrage fort estimé in- titulé : « Cours (VarboricuUiire fruitière », dont plu- sieurs éditions se sont enlevées rapidement. Sous le titre : « Résmné des leçons d'Horticulture », il avait condensé sesle(,-ons de culture potagèreet de lloriculture. Ses efforts continuels avaient été officiellement re- connus, car M. Delaville était officier du Mérite agricole et officier de l'Instruction publique. Ses amis espéraient voir ses longs et bons services récompensés du ruban rouge a l'occasion de l'Exposition universelle. La mort leur enlève cette satisfaction ; mais 11 leur reste le souvenir d'un homme de bien, d'un travailleur infatigable, dont la vie peut-être citée en exemple aux jeunes. — H. M. Rectification. — Dans le numéro du Jardin, du 20 novembre dernier page 352, en rendant compte des arbustes d'ornements au Concours temporaire du 24 oc- tobre, nous avons oublié de mentionner le lot très im- portant de Roses en fleurs coupées, exposé par M. Lé- vèque. Nous reparons aujourd'hui cette omission. Dans le même numéro, p. 349, au lieu de Poire Prési- dent 'Vicier,\\ faut lire : Poire Ministre Viger. 360 LE JARDIN PRONONCÉ SUR LA TOMBE DE M. PYNAERT Par m. a. TRUFFAUT Les journaux belges nous apportent l'écho des regrets qui se sont manifestés sur la tombe de M. Edouard Pynaert,le jour de ses funérailles, qui ont pris l'impor- tance d'une véritalile manifestation. Tous ses amis avaient tenu à venir lui rendre un dernier hommage, et nous avons été heureux de voir les horticulteurs fran- çais représentés en cette circonstance par un des hommes qui pouvaient être le mieux qualifiés pour le faire, M. All)ert Truffant, premier vice-président de la Société Nationale d'Horticulture de France et en même temps ami personnel des familles Pynaert et Van Geert. Xous nous faisons un devoir de reproduire ici les paroles qu'il a prononcées devant le cercueil de son vieil ami : Messieurs, « Après les éloquentes paroles qui viennent d'être prononcées, il semble qu'il n'y ait plus rien à ajouter pour rappeler les grands services rendus à l'horticulture et la haute situation que le regretté Pynaert, dont nous déplorons aujourd'luii la perte, s'était faite dans le monde horticole belge. « Tout a été dit sur ces sujets, et ce que j'essaierais d'ajouter ne pourrait qu'atténuer l'impression profonde que nous avons ressentie. Mais Pynaert, par sa science comme professeur, son talent comme écrivain, ses grandes connaissances horticoles, était aussi connu, apprécié, estimé à l'étranger qu'il l'était dans son propre pays. « Vous voudrez donc bien me permettre en ma qualité d'étranger, comme premier vice-président de la Société nationale d'Horticulture de France, dont Pynaert était l'un des membres correspondants, d'exprimer ici, au nom de cette association, les sentiments de regret éprouvés par tous nos collègues et, je puis le dire, par tous les horticulteurs français. « Entre amateurs déifiantes, de fleurs, détruits, comme entreprofessionnels cultivateurs, les frontières n'existent guère ; nous sommes tous les sujets du royaume de Flore, patrie commune à tous les amateurs delà nature et du beau; nos efforts, nos luttes pacifiques n'ont d'autre but que d'encourager et de distinguer ceux qui ont le mieux réussi dans l'art d'embellir les fleurs et d'amé- liorer les fruits. « Nous venons souvent à Gand, la ville des fleurs, comme on l'a appelée avec raison, la ville d'Europe où l'artde l'Horticulture a pris le plus grand développement ; nous y sommes aitirés non pas seulement par les col- lections de plantes ou les cultures spéciales, mais aussi par les relations personnelles, amicales, intimes que nos familles ont eues et que nous continuons avec les hor- ticulteurs gantois, relations internationales que nous considérons comme un des grands charmes de la vie dans le monde horticole. « Pynaert, qui était un de ceux que l'on aimait le plus à rencontrer, représentait admirablement le type de l'horticulteur flamand. « Au physique il avait bien les lignes caractéristiques de- votre race, avec sa figure épanouie et réjouie, son teint frais, son regard si vif et si intelligent qui fixait à travers ses lunettes et semblait scruter la pensée de l'interlocuteur auquel il s'adressait. Au moral, quel homme savant, modeste, spirituel ! que de connaissances il possédait sur toutes les branches de l'horticulture, et combien sa conversation était intéressante alors que, servi par une luéinoire admirable, il savait toujours entremêler aux développements des questions les plus ardues quelques cliarinantos anecdotes ou quelques mots d'esprit qu'il savait dire avec t»nt de charme! «Comme écrivain^ ses ouvrages ont été lus dans le monde entier; comme journaliste, il avait la plume alerte et facile qui savait écrire de manière à être lu avec plaisir et compris par tous ; il fut un vulgarisateur de toutes les lielles plantes et de tous les sujets intéres- sants de l'horticulture. (c De tels honunes, Messieurs, honorent leur profes- sion ; leur perte cause un grand vide et je comprends l'étendue du deuil qu'éprouve l'iiorticultare belge. C'est qu'en effet la renommée universelle dont jouit l'horticulture gantoise est due en grande partie à l'intelligence, à l'activité des hommes éminents d'une génération qui, hélas! disparaît trop vite, mais parmi laquelle ont figuré des noms célèbres dans l'his- toire de l'horticulture de ce siècle: les Van Houtte, les Verschalfeit, les Van Geert, les Linden, les de Smet, comte de Iverchove, de Ghellinck de Walle, etc. « Pynaert était un des jeunes de cette génération qui a rendu célèbre dans le monde entier les produits de vos horticulteurs. A son tour, hélas! le voilà enlevé à nos affections. « Au milieu du développement merveilleux de l'in- dustrie horticole auquel nous assistons en ce moment, dans cette période de transformation de l'horticulture qui, après avoir été un art et une science, à Gand tend à devenir une affaii-j inilustriello non moins intéres- sante, puisqu'elle contribue à la richesse du pays, la figure de Pynaert restera comme un modèle de l'horti- culteur savant, connaisseur, qui, suivant l'ancienne méthode, savait allier à la pratique liorticole les raffine- ments du lettré, du botaniste et, je puis le dire, de l'artiste. (i Hélas! cher ami, nous ne te reverrons plus ; nous ne renouvellerons pas les bonnes soirées souvent passées dans ta maison hospitalière, si largement ouverte aux étrangers. Aussi ma douleur est grande en l'adressant à toi, mon vieux et cher camarade de plus de trente années, les dernières paroles. « Puisse la sympathie dont nous entourons ta mé- moire adoucir l'immense douleur de M""' Pynaert, l'ex- cellente et si dévouée compagne de ta vie, ainsi que celle de tes chères filles. Nous reporterons sur tes fils deux hommes dont tu pouvais être fier, l'affection pro- fonde que nous avions pour toi; ils seront vaillants et dignes, car le souvenir de leur père les guidera dans leur vie entière. « Adieu Pynaert. «Au nomdeshorticulteursfrançaisetenmon nom per- sonnel, encore une fois adieu. » Les Dahlias Cacliis et décorallls Des nomlu-eusesracesdeDahliasqu'onpossèdeaujour- d'hui, c'est certainement celle des Dahlias Cactus qui réunit les suflrages du plus grand nombre d'amateurs. On a pu voir les Dahlias Cactus briller de tout leur éclat aux concours temporaires d'automne de l'Exposi- tion universelle. En plantes fleuries et surtout en fleurs coupées, élégamment dressées sur des raquettes en fil de fer qui les présentaient bien de face, et couvrant de longues files de gradins, ils en constituaient même l'élé- ment le plus hautement décoratif. LE JARDIN 361 Si l'on songe a l'extrêmo rapidité do leur obtention, on est étonné qu'une douzaine d'années ait pu suffire pour atteindre un semljlable n'sullat, surtout dans un genre de plante, qu'on pouvait croire arrivé à l'apogée de son développement. On reprochait aux Dahlias de tourner dans le même f^ercle, sans différence notable dans la forme aussi bien que dans le coloris. Bien mieux encore, on peut dire qu'il y a une révolution complète dans l'application de cette plantes! essentiellement hor- ticole, si on envisage à la fois les Dahlias Cactus, les si régulièrement disposées et tuyautées, qu'on les eût dit l'œuvre de quelque haljile repasseuse. C'est peut-être là, la cause principale de la création, et sans doute du succès des Dahlias Cactus actuels. Mais il est à peu près certain que le prototype de cette si belle race doit être vu dans le Dahlia Juarezii, qui a longtemps seul existé dans les collections. En a-t-il été la souche réelle? Nous ne saurions l'affirmer, Ijien que cela soit probable. Ce Dahlia Juarezii, auquel ses pétales, pointus, échevelés et d'un rouge écarlate vif, ont valu le surnom d'Etoile Fig. 135. — n..;.' a nmnil-hvc Ale.vis. Dahlias décoratifs et surtout les Dahlias simples, trois races de création relativement récente, en ce sens que l'on recherche aujourd'hui les formes que les semeurs d'autrefois rejetaient avec le plus grand soin. Cela prouve qu'en même temps que nos goûts s'affinent, ils s'orientent de plus en plus vers l'image de la Nature, et revienneni à une meilleure conception de la fieauté idéale. Quoi de plus charmant, en effet, de plus gracieux que ces belles fleurs multicolores des Dahlias simples, qu'on cultive en si grand nombre aujourd'hui! On reprochait aux Dahlias douilles leur lourdeur mas- sive et surtout la trop grande symétrie de leurs ligules. du Diable, nous est venu tel quel du Mexique — patrie commune aux quelques espèces de Dahlias ■ — vers 1872. On pense avec raison que ce n'est point une espèce spon- tanée, mais une forme horticole, dont l'origine est obscure. Elle n'a re(,'U du reste, comme sanction descrip- tive, qu'une note dans le Garcleners' Chronicle, en 1879. Quoiqu'il en soit de son origine, ce Dahlia avait le grave défaut d'être avare de ses belles (leurs et le peu qu'il produisait restait en partie cache dans le feuillage. Elles étaient loin, du reste, de présenter des pétales aussi nettement tubuleux, pointus et dressés, que beau- coup de variétés modernes. Néanmoins, les premiers 362 LE JARDIN gains furent gran(îenienl appréciés et encouragèrent les semeurs. Mais au fur et à mesure qu'ils devinrent plus nombreux et se perfectionnèrent, dans le sens de l'éclie- vellement des pétales, le Jjesoin d'une séparation entre les variétés à pétales simplement aplatis et pointus et celles à pétales tubulcux et dressés se fit sentir. Et-c'est ainsi qu'une seconde race fut créée, (ielle à pétales tu- buleux conserva le nom de Dahlia à fleurs de Cactus, tandis que les premiers devinrent les Dahlias décoratifs. Fig. 130. — TiahUa à fleuri de Cactus Ararhne, La différence entre ces deux races s'accentue de plus en plus, chacune d'elles acquérant progressivement de plus grands mérites. Longtemps aussi ces variétés ont plus ou moins conservé le défaut inhérent au Dahlia Jaa- rezii, celui d'ètro peu llorifères et de cacher leurs fleurs. Aujourd'hui, toutefois, ce défaut est si liien effacé dans plusieurs variétés modernes, qu'elles sont beaucoup plus florifères que la plupart des Dahlias doubles ordinaires et que leurs fleurs sont et restent parfaitement bien dé- gagées du feuillage. Nous avons vu des pieds porterijlus de cinquante fleurs à différents états d'épanouissement; l'effet ornemental produit se passe de cornmentaires. Dirons-nous aussi quelques mots du lieu d'origine de ces magnifiques variétés de Dahlias Cactus et décoratifs, dont on a pu admirer de si nomlireuses collections à l'ExiJosition universelle? Leurs noms seuls indiquent déjà pour beaucoup une origine anglaise et la plupart sont, extrêmement remar- quables par leur forme et leur floribondité. Il faut, du reste, reconnaître qu'ils ont ouvert la voie et gardent encore une avance assez considérable. Mais bon nombre de spécialistes français se sont mis à l'œuvre, depuis quelques années et, ont vu leurs efforts couronnés de succès. Nous n'en voulons pour preuve que Duc d'Or- léans obtenu par M. Bletton, de Saint-Denis, unique par sa panachure violette sur fond blanc et de forme irré- prochaljle. Déjà les variétés françaises sont assez nom- breuses. Souhaitons donc qu'Use passe pour les Dahlias Cactus et décoratifs, ce qui est arrivé pour beaucoup d'autres genres, notamment pour les Bégonias, c'est-à- dire que nos semeurs rattrappent grandement le temps perdu. Pour être complet, en ce qui concerne les nouvelles races de Dahlias, nous devons mentionner ici le point de départ d'une troisième race qui s'est présentée, il y a quelques années déjà, avec la mise au commerce de la variété Grand-Duc ^4 Ze^r/s, un double blanc à très grosse (leur, mais dont les pétales sont franchement enroulés en gros tuyaux renflés au milieu et presque ijointus au sommet. Peu après, parut une autre variété nommée ie Siain, à fleur rose foncé et fortement striées-maculées 15ourpro. Depuis, aucune autre, à pétales si nettement tubulés, n'a été obtenue, bien que quelques-unes des va- riétés nouvelles de Dahlias douilles à grandes fleurs, et en i^arliculier Acquisition, lilas très foncé ; 37""" Auguste Xo/iin rose lilacé tendre, s'en rapprochent évidemment par leurs pétales tubuleux. Mais li se peut que d'autres variétés, plus nettement caractérisées, fassent leurappa- rition et motivent ainsi la création d'une nouvelle race pour laquelle nous proposerions le nom de Dahlitis tu- buleux. Une autre race pointe encore à l'horizon dans le Dahlia Professeur Mussat, obtenu tout récemment, à laquelle le nom de Dahlia à fleirrs d'Anémone convient parfaite- ment, les fleurons tubuleux du centre étant devenus de longs tuyaux rouges, de même teinte que les pétales ligules du pourtour de la fleur. Comme on le voit, le genre Dahlia, qu'on croyait, il y a quelques années encore, arrivé à l'apogée de sa per- ection, est maintenant plein de riantes promesses et nous réserve, sans doute, encore d'agréables surprises. On peut même espérer qu'il sera révolutionné comijlètement d'ici peu. Ne semble-t-il pas, en eflet, que les gros Dahlias doubles et les Dahlias Pompons aient, à peu près, fait leur temps? Ce qui s'est passé pour les Rosiers, à l'apparition des roses remontantes ; pour les Cannas, avec les variétés florifères, et en ce moment pour les Reines-Marguerites, depuis l'obtention des races Co- mète, Japonaise et A aiguilles, semble au moins le jus- tifier. Pour terminer fructueusement cette étude, nous don- nerons ci-après un choix des variétés de Dahlias Cactus et décoratifs qui nous ont paru les plus remarqualiles, parmi celles présentées aux difïércnts concours del'Expo- sition et dont nous avons pu vérifier le port et la flori- bondité, dans une importante collection de plantes fleu- ries. Nous marquerons d'une astérisque(*), celles qui sont les plus recommandables sous ce rapport. LE JARDIN 363 Dahlias à fleurs de Cactus. Alfred Vaseï/, cerise à reflets saumon, ertra Amchne (voir fig. 136), pétales l)lancs liordés 'cra- moisi. *Austin CanneU, mauve rosé. Béatrix, rose et violet. Beauty of Anuidcl^ nniùe velouté violacé sur les boix des pétales. *Bridesmakl, rose tendre, à centre jaunâtre. Brita>2?iia, saumon tendre et abricot lavé pourpre, e.rira. *Ca>ntell's scarlet, écarlate omliré plus foncé. CindereUa, pourpre brillant omliré. Countess of Lonsdale, saumon lavéal)ricot. * Duc d'Orléans, h\-M\c, rosé fortement et line- ment strié violet, unique. ^Exquisite, saumon et carmin. Fusilier, saumon foncé, extra. "Firebrand, carmin velouté et foncé, extra. Gloriosa, rouge carminé. Keynes's tvhite, blanc pur, extra. * Kingfisher, pourpre rosé. *Ladi) Pe«;a«ce, jaune pur. *Laverstock beautij, vermillon tendre. *Mademoiselle Lorton, jaune canari à centre plus foncé. *Mari/ service, violet à centre jaunâtre. Matchless, marron velouté foncé. Miss Xightingale, variété jaune clair glacé écarlate. *Mistress Arnold, saumon rosé. '"Mistress Charles Turner, jaune Ijrillant, à très grandes fleurs; extra. Mistress Johu Pope, cramoisi feu omijré rose violacé.. . Mrs Francis Fell, blanc. Porcupine (voir fig. 138), cramoisi ombré noir. Radiance, orange vermillonné, e.xtra. ^Robert Canr/elt, magenta lavé violet. *Royal Georges, carmin clair, ombré pourpre. *Ruby, rouge rubis, passant au carmin. *Standard bearer, carmin brillant. Starfish, orangé carminé. * Stella, cramoisi et feu. Soucenir de M'"' Galipeau, carmin violacé, lavé brun. r/îeC/ojr;?, pétales moitié rouge l)rique, moitié blancs. *Walln/rie, rouge teinté rose, extra. Dahlias décoratifs. *Augusta 1Ve6e/', jaune d"or, très forte llour. *Beauté lyonnaise, lilanc lavé groseille, à [lointes blanches. Colosse, écarlate nuancé carmin ; la plus grosse fleur de tous les Dahlias. Belicata, carné à centre jaune; pétales déchiquetés. *Domino, pétales blancs liordés orange, écarlate, très distinct. Ernest Classe, violet évêque, e.rtrn. *Es)iieraldn blanc nuancé, à pointes rose violacé. ^Jacques Welker, magenta clair à centre lilas. "Madame Tait, blanc pur à pétales flmbriés. Maid of Kent, carmin lirillant, maculé blanc, extra. *Morocco, marron velouté, à pointols bauches. Minas, marron noir velouté, très graïuh^ (leur. ■'Miss Jane Basham, rouge brique ;i n-llets cerise. *Miss Webster, blanc pur. Mistress Douglas, vieux rose lavé marron. Mistress Barnes, jaune à pointes lilas. *Mistress A . Peart, blanc pur, à centre crème. "^Monsieur G. Reid, l)lanc teinté, rose violacé. Monsieur Charles Morel, jaune teinté rose à pointes et revers des pétales cramoisis. 'Monsieur Octave Leviailre, abricot éclairé rose et ï\a.\\- k.m, extra. *Oban, nankin nuancé mauve, e.rira. Orgueil du parc déClugny,cense nuancé carmin, ez'^ra. FiQ. 138. — Dahlia à fleurs reorij;aiii([ue 23.70 S2.64 Matière minérale Ç.IO 8.95 100.00 100.00 Azute 0.4.5 7.10 Acide phospliorique 0..39 O.Sl Potasse 0.51 6.00 Les tourteaux sont heaucoup plus riches, mais le fumier est mieux équilibré en ce qui concerne les pro- portions relatives d'azote et d'acide phosphorique. Les tourteaux ne peuvent donc remplacer le fumier que lorsqu'on y ajoute de l'acide phosphorique, à l'état de phosphate, de superphosphate, ou préféraljlenient encore, de scories Thomas. Les tourteaux sont donc surtout des engrais azotés et organiques, ils donnent à la terre, de l'azote organique qui se nitrifie lentement, et de la matière organique qui, par sa décomposition, fournit de l'humus. Ce sont là les deux points 'caractéristiques. Mais tous les tour- teaux ne se décomposent pas avec la même rapidité dans un sol donné. Sous ce rapport, il y a lieu de distinguer: ■ les tourteaux chauds, cjui sont plus actifs et qui produi- sent un effet très rapide, ce sont ces tourteaux qui doi- vent être préférés pour les cultures maraîchères, notam- ment ceux de Pavot, de Sésame et de Ricin ; puis les tourteaux froids, qui agissent plus lentement par exemple ceux de Ravison, de Cameline, de Colza, etc. Et maintenant, une autre question se pose. A quel tourteau, parmi les tourteaux chauds, faut-il donner la préférence, à prix égal. Lien entendu ? Pour notre part, nous préférons de lieaucoup à tous les autres le tourteau de Ricin. Il résulte, en elïet, d'ex- , périences très nombreuses, que ce tourteau a des pro- priétés insecticides très marquées, en même temps que des effets fertilisants tout à fait manifestes. C'est dans ce double liut que les horticulteurs du Midi, et surtout des environs de Marseille, en emploient de grandes quantités dans leurs jardins. Ces engrais, outre l'avantage qu'ils possèdent de réchauffer la terre, ont encore celui d'éloigner les limaces et la plupart des insectes nuisildes qui rongent les racines; cette der- nière propriété réside probablement dans la présence de l'huile que renferment ces tourteaux, huile qui devient vénéneuse et insecticide en rancissant. Dissous dans le sol, les tourteaux de Ricin conservent leur propriété insecticide et ne commuiuquent aucun mauvais goût, aucune saveur désagréable aux légumes qu'ils font pousser. Cette propriété d'éloigner les insectes est aussi ijrononcée dans les tourteaux de Ricin natu- rels que dans ceux qui ont été traités au sulfure de car- bone (tourteaux de Ricin sulfurés). Ce n'est donc pas à ce dernier corps qu'il faut attril)uer l'action signalée. M. de Keukeleire, en Belgique, a expérimenté le tour- teau de Ricin à la dose de 800 à 1000 kilogrammes par hectare, dans un jardin, sur divers légumes ; sur les choux, notamment, les résultats furent magnifiques ; tandis que les jardins situés à côté, et traités au moyen de gadoues, perdaient 95 0/0 de leurs oignons et 80 0/0 de leurs choux, du fait des insectes, les légumes fumés aux tourteaux de Ricin résistaient et ne subissaient qu'une perte de 5 0/0, et encore cette jjerte se manifes- tait sur les accotements oii l'engrais n'avait pas été répandu. D'autre part, M. V. Raynaud, agriculteur a Floyosc (Var) a fait des expériences non moins concluantes avec des tourteaux de Ricin sulfurés, desquelles il résulte que ce produit, une fois humide et en fermentation, répand une odeur tellement nauséabonde qu'elle suffirait, non seule- ment à éloigner les insectes nuisibles, mais encore à les tuer, suivant le cas, d'une manière presque foudroyante. « J'ai mis, dit cet expérimentateur, un certain nombre de courtillières : 1° dans de l'eau pure; 2° dans un vase contenant une couche de quelques centimètres de tour- teau de Ricin humecté; 3° dans un vase contenant une couche de Ricin et au-dessus une couche de terre ; 4° dans un vase renfermaid do l'eau dans laquelle j'avais délayé un peu de tourteau de Ricin. Les courtillières du n° 1 ont vécu une heure et demie ; celles du n° 2, assez rapidement paralysées, sont mortes en moins de vingt quatre heures ; celles du n" 3 ne sont pas mortes, mais elles s'empressaient de remonter à la sui'tace, en s'agitant, dès qu'on les arrosait; enfin celles du n" 4 étaient mortes en moins d'une minute. » Il est facile de voir par là, que l'odeur du Ricin sulfuré éloigne les courtillières et qu'elle finit par les tuer si elles ne peuvent s'y soustraii-e ; mais que l'action du Ricin, sous forme liquide, est exterminatrice. La pratique met- tra cela à profit pour détruire non seulement les courtil- lières. mais les autres insectes nuisibles. En résumé, lorsque, dans la culture maraîchère, on ne dispose que d'une quantité faible de funuer, il vaut mieux la réserver pour la confection des couches, et fumer avec des tourteaux, de préférence des tourteaux de Ricin. Nous conseillons d'utiliser ceux-ci à la dose de SOO à 1000 kilogrammes par hectare, dissous de préfé- rence dans du purin afin de les rendre encore jilus chauds, et de compléter la fumure par 400 et 500 kilogrammes de scories Thomas en poudre fine ; le tout sera incorporé trois semaines ou un mois avant le semis ou la plantation. AlBEHT LARB.\LliT«lER. EXPOSITION RÉTROSPECTIVE D'HORTICULTURE Absorbé dans l'admiration des nombreux palais d'ar- chitectures si diverses disséminés dans l'enceinte do l'Exposition universelle, qui donc a remarqué un hum- ble pavillon situé entre le Petit Palais des Reaux-Arts et le pont Alexandre III? C'est un coquet bâtiment rus- tique élevé par M. Philippon, de Robinson (Seine). 11 ne comprend que trois salles peu spacieuses : deux con- tigiies au rez-de-chaussée, une au premier étage. Tou- tefois, dans ce recoin de l'Exposition, l'horticulteur professionnel ou amateur trouvera un bon moment à passer car il y verra, condensés en un minime espace, les progrès de l'horticulture qui, comme toute science et tout art, a suivi une évolution plus ou moins rapide. Dans cet édicule simple d'aspect extérieur, se trouve installée l'Exposition rétrospective de l'Horticulture, constituée surtout par l'étalage suggestif de l'outillage employé par nos devanciers, des dessins reproduisant les cultures d'autrefois, des projets de jardins tels que les aimaient nos pères, des portraits d'hommes éminents, praticiens célèbres, amis de la terre, protecteurs du jardinage ou autres, des souvenirs précieux pour cer- taines Sociétés horticoles, une bibliothèque rare d'ou- vrages anciens sur l'horticulture, l'art des jardins, la taille des arbres fruitiers, etc., etc. En un mot, ce petit LE JARDIN 367 intérieur renferme l'histoire résumée des transforma- tions incessantes do la pratique horticole depuis bon nombre d'années. Les exposants qui ont pris part à cette exhibition rétrospective sont pou nombreux. En revanche, les objets présentés sont presque tous d'un réel intérêt. La Société Nationale d'Horticulture de France et la Société Régio- nale d'Horticulture de Montreuil-sous-Bois (Seine), rem- plissent chacune une salle par leurs apports divers. L'autre salle est occupée par la Société vigneronne et forestière de r,\_ube, la Société d'Horticulture de Picardie reiits modèles de sécateurs sont exposés par la Société Nationale d'Horticulture de France, tels que le sécateur excentrique, le sécateur américain, le sécateur ébran- cheur. La Société de Montreuil en présente d'un âge respectable, puisque quelques-uns datent de 1820, de 1830 et de 1840. Cette association montre aussi avec orgueil des sécateurs qui ont été maniés par ces prati- ciens de haute valeur, Malot et Alexis Lepère qui, par leur savoir-faire exceptionnel et leur grande intelligence, ont contribué â l'amélioration de la culture. des fruits de table. Si, dans nos musées, nous avons des regards Fijr. l'iO. — Exposition vnicerselle. — ConrouTS temporaire du 31 octobre {Chrysanthèmes). Lût âe M. Calrat. et les expositions particulières de INIM. Deny et Marcel, Dany fils, Desfossé, Van den Heede, vice-président de la Société Régionale d'Horticulture du Nord de la France, auxquels il n'est que juste d'ajouter les noms de MM. Léon Loiseau et Gustave Chevalier dont les ijréts gracieux ont rehaussé l'attrait de l'exposition delà Société d'Horticulture de Montreuil. Pénétrons dans ce petit pavillon et passons en revue ce qui s'y trouve de plus intéressant. Jetons un coup d'œil sur l'outillage. Voici, tout d'abord, dans le lot de la Société de Montreuil, des serpettes qui, si elles pre- naient vie, nous en diraient long sur les principaux événements de notre histoire contemporaire, car celles- ci sont de 1789, 1800, 181.5, celles-là de 1830 et de 1840. Mais si ces humbles outils ont vu détrôner plusieurs monarques, elles aussi ont perdu de leur prestige car elles ont été supplantées par le sécateur « qui est à la serpette ce que la locomotive est à la diligence. » Difïé- admiratifs pour l'épée d'un Napoléon, pour la plume d'uft Victor-Hugo, p(uir la cornue d'un Pasteur, on ne trouvera pas mauvais qu'ici nous ayons un souvenir ému à la vue de ces instruments de travail à l'aide des- quels les Malot, les Alexis Lepère accomplissaient leurs travaux arboricoles. Voici en effet un manche de scie et un marteau à palisser ayant appartenu à cet excellent arboriculteur que lut Alexis Lepère. La Société de Montreuil présente encore de vieux instruments ara- toires tels qu'une houe, un crochet à labourer datant de 1830, un râteau de la même époque, une fourche à fumier rie 1840, un arrosoir presque archaïque — il est de 1700 ! — des hallebardes, attributs anciens d'une corporation Montreuilloise, les Messiers, chargée de veiller à la garde des jardins. Ces Messiers, choisis parmi les cultivateurs, sont assermentés et avaient pleins pou- voirs pour dresser procès-verbal. Au surplus, cette police spéciale existe encore actuellement et seconde 36& LE JARDIN fort habilement les gardes-champêtres de la com- mune. La Société Régionale d'Horticulture de Montreuil, expose en outre des fumigateurs, ventilateurs et souf- flets d'autrefois, une seringue servant à arroser le fruit pour produire le coloris (1787). La Société Nationale d'Horticulture de France présente aussi des fumigateurs, ventilateurs, pompes d'arrosage, soufflets pulvérisateurs qui en disent long sur l'imperfection de l'outillage d'an- tan. Ils témoignent également que nos devanciers avaient déjà maille à partir avec les parasites des végé- taux dont, malgré les progrès de la science, nous nous débarrassons si difficilement aujourd'hui même. Nous aurions encore beaucoup à écrire sur ce vieil outillage, mais nous nous souvenons;» temps de l'adage du régent du Parnasse : Qui ne sut se borner ne sut jamais éc-rire. Au reste, n'en avons-nous pas dit assez pour que cha- cun soupçonne le véritable intérêt de cette partie de l'exposition rétrospective ? Passons donc et examinons ces diplômes, médailles, jetons et primes de la Société Nationale d'Horticulture de France et de la Société Régionale d'Horticulture de Montreuil-sous-Bois. Ce sont là des souvenirs précieux pour ces associations. Aussi les conservent-elles avec un soin jaloux. Mais nous sommes vivement attirés par une impor-^^ tante bibliothèque composée d'ouvrages fort ancienst pour la plupart. Peut-être à la lecture de ces œuvres su-J' rannées et vieillies trouvera-t-on des naïvetés, desbana-i. lités, des erreurs? Qu'importe. Respectons ces écrits; ils sont le produit de travaux accumulés, de recherches, incessantes, de veilles continuelles, d'observations nom- breuses, de réflexions judicieuses; à ce titre, ils méritent, notre respect et impliquent notre reconnaissance pour leurs auteurs dont quelques-uns, comme Olivier dé Serres, portent un nom éclatant. C'est dans les vitrines de la Société Nationale d'Horti- culture de France qu'il nous a été donné de voiries plus anciens ouvrages sur les végétaux. C'est d'abord i',l^;-i- culture et la Maison rustique ô.eChd.Tles'Eslienne (1565)., Puis, c'est un livre écrit en latin, datant de la fin du- XVI* siècle (1580) et ayant pour titre Plantarum historiœ.. Dans cette collection nous apercevons le fameux Théâtre d'agriculture qu'Henri IV se faisait lire souvent aprèS; son dîner. L'auteur en est le célèbre Olivier de Serres ■ qui le publia en 1000 et qui, complétant ainsi l'œuvre de Sully, l'ami du laboureur, donnait à celui-ci un code de connaissances utiles pour la pratique de son métier. Malheureusement il fut ignoré de la masse des paysans. On y trouve cependant des enseignements précieux et bons encore aujourd'hui : Olivier de Serres conseillait déjà le soufrage de la vigne, les labours profonds, l'alter- nance des plantes réparatrices avec les plantes épui- santes. Ce code est un vrai chef-d'œuvre que bien des bibliophiles voudraient posséder. Faut-il s'étonner de la publication si ancienne d'ou- vrages sur les végétaux? Non, car dès le commencement du xvi'^ siècle, la botanique a pris un brillant essor. L'Amérique vient d'être découverte; Vasco de Gama et d'autres navigateurs portugais, espagnols et hollandais mettent pied sur le sol africain, sur la terre des Indes ; les plantes de ces régions nouvellement explorées sont alors décrites et font l'objet d'études plus ou moins approfon- dies. C'est aussi de cette époque que datent les jardins botaniques : Henri IV en créa un en 1.597 à Paris — ce n'est pas le Jardin des Plantes, qui n'est que de 1626 — un autre à Montpellier en 1-598. Il rfest pas banal non plus de voir le grand Arnauld d'Andilly, un solitaire fameux de Port-Royal, discourir sur la manière de planter, cultiver et dresser toutes sortes d'arlires. C'est là en efïet l'olijet de son ouvrage : Le jardinier rouai (1671). Signalons aussi l&s, Instruc- tions pour les jardins fruitierset potagers, par M. delà Quintinye, ce Vatel de la floriculture à la cour du Roi- Soloil. Nous rencontrons encore dans cette collection le Traité de la culture des pêchers, par de Comljles (1745), le Traitésur la connaissance et la culture des jacinthes (17.59), le Traitédes œillets ii~62), les cinq gros volumes de l'Allemand Hirschfeld sur La Théorie de l'Art des jardins, vaste compilation bien indigeste, selon un auteur contemporain très autorisé, M. André. Citons en outre les premiers liuUetins de la Société Nationale d'Horticulture de France, dans lesquels M. de Vilmorin cite quelques espèces d'arbres, comme le Ver- nis du Japon, dont la racine n'est jamais attaquée par le ver blanc. Nous y lisons, en courant, que le roi Charles X vient de se déclarer le protecteur et le fondateur de la Société. Nous sommes alors en 1827 et le président de cette importante association, dénommée alors Société d'Horticulture de Paris, est M. le vicomte Héricart de Thury. (A suivre) E. Bkdennb. LES BOmiS VIEILLES PLAINTES Nous l'avons déjà fait remarquer : c'est dans les plantes grimpantes que l'on trouve les plus belles fleurs. Et que de variétés, comme formes, nuances et parfums! Depuis le frais Liseron des haies — le désespoir des agriculteurs et des horticulteurs — jusqu'aux splendides Passiflores des contrées américaines, que di?- merveilles à admirer. Parmi les plantes grimpantes les plus remarquables, il faut citer, dans nos jardins de plein air, \q Jasminum officinale, aux fleurs abondantes, blanches et embau- mées; les délicieux Lonicera ou Chèvret'euilles; les nom- breuses Clématites si variées; les Glycines aux thyrses pendants si gracieux; les Bignonia, aux corolles éclatan- tes; VAkebia quinata au feuillage luxuriant; VArislo- lochia Sipho, dont le feuillage frais et grand est si orne- mental; les Lierres variés, si utiles sous bien des rapports dans l'ornementation des jardins; le Periploca grœca, si vigoureux; V Eccremocarpus scaber, aux fleurs tubu- leuses rouge feu; les Ampélopsis et les Cissus, nommés Vignes-vierges; la Vigne, dont les grappes si estimées sont le dessert le plus suave et fournissent la boisson qui donne aux hommmes la force et l'esprit; les gentilles Capucines, aux variétés abondantes; les Convolvulacées si diverses; les Thunbergia alata, si floribonds et variés; les Phaseolus qui ne comptent pas seulement les espècLS comestibles connues sous le nom vulgaire d'Haricots, et encore le superbe Bougainrillea specta- bilis, le nouyeauBougainvillea g/abra Sanderia//a,si flo- rifère, les BoussingauUia, les Maurandia, les Huniulus, dont une espèce l'Hun) ulus jajjonicus foliis variegatis est une admirable panachure, les Loasa, les Colwa, les Lophosperurunt, les Cardiosp)ernium,les Latliyrus, pois vivace et pois de senteur annuels, les Cucurbitacées di- verses et très nombreuses, dont les fruits, sont souvent si étranges, los Tanuis, les Vicia, aux coloris vifs, les Rosiers sarmenteux qui possèdent aujourd'hui tant de belles variétés! c'est dans les plantes grimpantes que l'on trouve la Reine des fleurs! LE JARDIN 369 A cette liste déjà longue et cependant incomplète, on peut ajouter les Polygonum scande ns, vieille plante intéressante et 6rtfcc/i»rt«(C«<;/i, nouveauté transcendante, dont l'abondandante floraison est si belle. A côté de ces grimpantes du jardin, dont je cite les noms, au hasard de ma mémoire, il existe dans les serres, de bien belles plantes encore, qui font les délices des amateurs. Citons les nombreuses Pas.'^ifliires aux fleurs abondantes, toutes jolies, les extraordinaires Aris- toloches dont une es[ièco V Aristoloche gig/is Stitrte- vatiti, est s.is\\i'\iTe\)n.\\\e\\B StepliKi/olis fioril}iuid(i bien fleuris du luxuriant Thuiibergia grandi /tara alba : la fleur en est splendide. La fraîcheur de sa corolle d'un blanc de lait, au limbe évasé, dent l'ensemble mesure exactement 0,09 centimètres, est vraiment admirable. Cette acanthacée roljuste montre, sur ses tiges volu- biles, de belles feuilles de forme hastée, échancrées ré- gulièrement, de i.5 ccnlimètres de diamètre. Le vert ve- louté de ces feuilles est rflmarqual)le ; il fait ressortir agréablement les corolles I)lanches de cette superbe plante. Nos sujets sont cultivés en pnts. Que seraient-ils s'ils ¥'g. 141. — £.i:position iniU-ersellc rie iOOO. — Con-onrs l,e,nporaire du SJ orlobtc {Clirysanll.c,; es). Lui rollerlif de la 'Sa.lional Chrysantliemiiin Society. nommé, les Clerodendron Bal four iei Thomsonœ,\sScliu- bertia grandiflora, aux fleurs de lait; les AllamaïKla, dont les corolles dorées et grandes sont éclatantes; les Hoya, aux fleurs de cire, si doux à l'odorat; la Vanille, parfum des desserts; le mignon Maueltia bi- color, aux corolles d'un pourpre si riche; les Solanum jasminiflorum, Wendlaidi et autres; les Jasminum de l'Afrique et des Indes; les riches Dipladenia aux co- rolles de nuances si distinguées; le superbe Cissue dis- color, aux feuilles diaprées d'argent et de vin; les Dios- corœa illustris, discolor etc., aux tiges annuelles; les gracieux Paullii/ia thalictrifolia et Hooibrenki; le rare Amherstia nobiUs\\es, Lapngeria de serre froide etaussi le Rluj ncospermum Jasminoides,\es Sïnilax variés, bien d'autres encore, et enfin les superbe Thunbergia chri/- sops, îaurifo/ia, Harrisii, grandiftora et gra/idiflora alba. Nous possédons, en ce moment, plusieurs exemplaires étaient plantés en serre tempérée et les branches con- duites à 20 centimètres du vitrage. C'est, pour l'amateur, la culture la plus recommanilaljle pour la plupart des plantes grimpantes. Le type Tlianbergia graiidiflora, est à fleurs bleues, de ce bleu de ciel, qu'on voit encore chez les Franciscea plantes buissonnantes, tant cultivées, jadis. Le Th. grandiftora est aussi admirable que sa variété blanche; celle-ci plus récente est assez rare. On ne les rencontre que dans les jardins botaniques — où, sou- vent elles sont mal cultivées — et chez quelques véri- tables amants de Flore, chez ces hommes que nous re- gardons comme les plus heureux de la terre. En effet, quoi de plus beau que ces jouissances perpétuelles' accordées, généreusement, par les fleurs, chez un ama- teur digne de ce nom-. Et combien il est regrettaljle pour le bien de l'humanité, d'en voir diminuer le nombre ! Les Tliunbergia arlnistifs, tels que les Th. chrysops 370 LE JARDIN" — Iileu à gorge dorée — latirifolia, Hurrisii, coccinea et (jra/idifiora, sont des plnntes gourmandes. Si l'horli- cuUeurou l'amateur les cultivent en pots, il faut qu'ils aient soin de liien préparer leur terre. Le lion Loam des Anglais, coupé par moitié de riche terre do fouilles, sera ce qui conviendra le mieux, avec addition des engrai. liquide, de temps en temps. Il faut aux Thi'/ibergia une lumière abondante et une température douce de 10 à 1.5 degrés. Nous le répétons, la cultureen pleineterre, sous verre,'leur convient admi- rablement. Los arrosemcnts en été ne leur seront pas épargnés; en liivcr, or, les diminuera. Après une l)onne floraison, on taillera ces plantes de façon a les rajeunir. C'est un moyen pour éviter l'inva- sion des cochenilles qu'on ne verra jamais du rosle, si l'on pratique, sérieusement les soins préventifs, par des insecticides projetés, à l'aide du vaporisateur Muratori. Nous regardons comme im devoir de recommander la culture des plantes grimpantes et en particulier, des Tliuitberuid f/jruuli/Tora eigrandlfiora alha. Ed. Vandhx Hekde. Préjups et Superstitions Horticoles AXANT LE XA'ilI SIÈCLE ai [Suite.) Passons à l'examen des particularités relatives aux nporaire du 31 octobre {Vlifysantheniesj. frais, ils rendent l'homme sain et fort toute l'année. Quand le chômage sera général ce jour-là, nous aurons le temps d'essayer consciencieusement la recette. Pour apprivoiser les écureuils et la belette, il suffit de leur faire manger de l'ail : ils ne mordent plus aiirès. L'aimant frotté d'ail n'attire plus le fer. Mais de plus fort en plus fort! Volatéran écrit qu'un villageois fut guéri d'une luoi- sure de serpent en mangeant de l'ail, mais ce qu'il y eut de plus curieux, c'est que sa femme mourut à sa place, parce que le poison passa en elle. Voilà un moyen peu banal, et à l'abri des rigueurs du Code, pour se débar- rasser d'une épouse acariâtre. Persil. — lîn les semant dans des crottes de chèvre^ on les obtenait très gros. On ne croyait pas que le Persil frisé (a|)pelé alors crépu) était une variété distincte; on recommandait pour l'obtenir do piler (!) la graine et de l'envelopper de linges, ou encore de" la rouler avec une lotte rep(nisse la fnudrc, dit Pline, et ji'en est jamais frappée. Franklin n'avait donc pas besoin d'inventer le paratonnerre. L'estragon ne donne pas de graines fer- tiles, comme on sait, mais cela n'embarrassait pas nos anciens qui prescrivaient pour en avoii', de semer des graines de lin piquées cla?w un ognon rouge. Les épinards n'étaient jjas connus des Romains, mais très en faveur auxvi' siècle, où, pendant le carême, pauvres et riches « s'en saoulaient ». N.u'ETS. — J'ai déjà dit que les navets, qui se divi- saient en navets proprement dits, petits et blancs, et en naveaux, gros et jaunâtres, produisaient des choux quand la graine avait plus de trois ans. On prétendait que le navet dcjnnait des vers quand on le mange sans moutarde, mais les tuait au contraire, quand on l'arrose de jus de citron. Avant la découverte do Jennor, il ser\ait à préserver de la petite vérole. 372 LE JARDIN Le navet a de la haine pour le lilé qu'il empêche de croître dans le vdisinage. Les raves devaient être semées épais et dru, sans quoi elles devenaient petites. Aujourd'hui, on sait le contraire, mais il a fallu du temps pour s'en apercevoir. On affirmait que le jus de raves mêlé au liquide ex- primé des vers de terre, donne à l'acier une telle trempe qu'il tranche le ter. (.1 suivre) Ph. Rivoike. Société iN'alioiiîile (rHorliciilliirc de Frauec séance du 32 novembre 1000. Comité de Floricdtulbe. VKucharis amazoïnca est une superbe Amaryllidée, trop rarement cultivée en France; aussi faut-il savoir gré à M. Lange d'en avoir présenté deux belles touffes, en parfaite floraison. A la liste, déjà nombreuse, des plantes décoratives, il va falloir ajouter le Terminal ia Bejizoin, charmante Combrétacée de la ijéninsule malaise, que la maison Vilmorin vient de nous faire connaître; ses longues feuilles linéaires, élégamment bordées et veinées de rose-violacé, en font une plante ornementale, qui la fera certainement rechercher et assurera son avenir. Les Crotons de M. Coffigniez, de l'Ecole Galliéra à Fleury-Meudon, sont beaux au possible. Ce sont des lioutures faites de février à avril dernier, resplendis- santes de santé, de tenue et de grâce. Une bonne note également aux jolies potées du Beyo- nin Gloire de Lor;-rt/>/e, présentées par M. Page. Trans- portées de l'Exposition, ces touffes n'ont pas souffert et sont encore couvertes de fleurs. C'est vraiment, une des meilleures olitentions de M. Lemoine, l'habile horticul- teur de Nancy. Comité di:s Chuysanthèmus. Quelques beaux apports à M. Nonin, des variétés inédites de tout premier ordre, tel que Eldorado, Panl Adam, Docteur Albert Josias, Mademoiselle Marguerite Fichot et un très beau sport de Mademoiselle Laurence Zédé. Egalement de bonnes obtentions de M. Chanlrier, de Bayonne. Parmi les lots de plantes à grandes fleurs il faut citer tout particulièrement celui de M. Simon, de la Varenne-Saint-IIilaire. composé de 1."j très belles va- riétés. M. Simon est d'autant plus méritant que ces Chry- santhèmes ont été cultivés sous châssis à froid. A noter encore les apports de ^LM. Leroux, Biliaut, Laveau etOoulas, qui sont loin d'être sans valeur. Comité D'ABi!onK:uLTURE d'ornement. Présentation par M. le professeur Cornu, du Muséum, d'une branche en fruits de Cotoneaster pannosa, qui confirme tout le bien qu'on avait dit de cet excellent arbuste. S'il ne fait pas oublier le Cotoneaster Imrizon- talis, il lui tient tout au moins dignement compagnie. Co.MITÉ d'ArUOUKVLTL'KE FRUITIERE De beaux lots de fruits présentées par M. A Lefèvre, de Taverny: Poires Beurré Diel, Beurré, Baclielier, Xotdire Lepin, Ferdinand Gaillard, Belle angevine; Pommes Kandil Sinap et Merveille de Chelmsford; par "Si. H. Faucheur, de Bagnolet, Pommes de Calville titane; par M. Enfer, de Pontcharlrain, Poires Bergamotte Crassane, Doi/e/rné d'Alençon, Beurré d'IIardenpont, Saint-Germain d'Iiiver sur espaliers et Président Dronart, sur jeunes fuseaux. A signaler encore les très belles Pommes de Keinetle blanche du Canada, récoltées sur des cordons horizon- taux de 3 à 6 ans, greffés sur I^aradis et mises en sacs, présentées par M. Coffigniez. Il ne faut pas oublier non plus les énormes Nèfles de Hollande, de M. Orive, de Vil- leneuve-le-Roi. P. Habiot. Orchidées Voici, heureusement, l'activité qui revient. M. Magne, de Boulogne, présentait deux Cypripedium très intéressants, le C. y^Elniireanmu. et le C. X l'aul Magne, issu du C. Lavvenceanum et du C. X Albertia- num, rappelant considérablement le premier, mais avec des caractères bien distincts et remarquables. M. Driger, jardinier chef au Cliâteau du Monastère, à Ville-d'Avray, avait un Oncidium Forbesi bien fleuri, un Cgpripediumy, Niobe et un Cattlei/a Dowiana. Enfin M. Maron, de Brunoy, présentait trois beaux hybrides pour la première fois : le Cattleyay( Louis Fournier, issu du C. Eldorado et du C. aurea à fleurs de forme élégante, comme presque tous les produits du Cattleya aurea, et à pétales gracieusement ondulés, a un coloris rose tirant sur fleur de Pécher, très curieux, avec le labelle presque recouvert par une grande ma- cule orange foncé, bordée de pourpre cramoisi. Le ifc- liocattleijayC^Ca ptai n Percij Scott, présenté déjà en An- gleterre l'année dernière, a de grandes fleurs d'une allure générale analogue à celle du L. X Henry Green- u-ood, d'un coloris foncé, avec le labelle pourpre très intense. Enfin le Ci/mbidium'X^Maro/iis, qui a pour parents le C. grandiflorum (floolœri) et le C. Mastersi, tient surtout du second, quoiqu'avec les fleurs un peu plus ouvertes et le labelle un peu plus grand et plus coloré. La plante devra avoir la floribondité comme qualité principale et comme elle ne répond pas encore tout à fait à ce qu'on peut en attendre à cet égard, le Comité a réservé son jugement pour la seconde flo- raison. G. -T. Grign.\n. J^AT^IS Xous rapiielons à nos abonnés que toute demande de cliai/gement d'adresse doit être accont/jagnée de Ofr. ôO, faute de quoi il ne sera tenu aucun compte de cette .demarule. FRUITS DE CHOIX AUX HALLES La situation s'est plutôt agravée pour les raisins de serre: quelques ventes de Black Alicante ont fait de 2 fr. 50 à 3 fr. 50 le kilo; le reste est liquidé à bas prix. Le Muscat d'Alexandrie n'est pas l)eau et ne dépasse plus 3 francs le kilo. Le Chasselas doré de culture abritée de Thomery est h 3 francs et 3 fr. 50 en marchandise de P'' qualité; l'extra peut même atteindre 4 francs, mais les qualités inférieures se vendent à tous prix depuis 0 fr. 50 le kilo. Le prix des Poires et Pommes d'iiiver de choi.x est un peu plus faible que précédemment, on peut cependant tabler sur les prix indiqués dans notre n" du 20 novem- bre, c'est il dire : les grosses Poires Passe Crassane de Ofr. 50 a 1 franc; les grosses Poires Doyenné d'hiver de 0 fr. 80 à 1 fr. 20; les grosses Pommes de Calville de 1 francs à 1 fr. 50 et les grosses Pommes iàemeite de Canada de 0 fr. 75 à 1 fr. 50. J.-M. Buisson. No 332 LE JAllDIN 20 Décembre 1900 AVIS IMPORTANT A NOS ABONNÉS Pour éviter une interriqjtlon dans le service du Jardin, nous prions ins(a}nment. nos abonnés dont l'abonnement e-rpire à la fin de décembre de nons [aire parvenir le plus tôt xiossible le montant de leur renou- vellement liour l'année 1001, en un mandat-imste adressé à M. l'Administrateur du Jardin, 84 liis, rue de Grenelle, à Paris. CHRONIQUE souvent déformées et aplaties. L'origine diverse de ces tiges influe sur leur nutrition et par suite sur leur déve- loppement et leur structure. Prenons l'exemple d'une plante commune dans la flore parisienne, le Géranium sanguineun), ainsi nommé de la beauté et do l'éclatant coloris sanguin de ses larges lleurs. Les liges normales présentent des feuilles opposées; celles qui poussent sur les tiges issues de liourgeons nés à la base des racines sont alternes. Quant à la tigo primordiale, issue de la graine, elle se rapproche des dernières. Ce n'est pas seulement la forme extérieure qui présente ces différences appréciables, mais la structure elle-même varie d'une lige à l'autre. P. IImuot. 11 est remarquable combien les choses les plus simples sont celles qu'on connaît le moins. Tout le monde a vu des fleurs de Jasmin, mais personne ne sait exactement comment se fait la fécondation dans cette plante. Des recherches toutrs récentes ont con- tribué à jeter quelque lumière sur cet intéressant sujet. Si l'on examine une Heur de Jasmin, on remarque de suite que le tul.ie de la corolle est étroit, que les anthères sont disposi-es dételle façon qu'elles en ferment presque complètement l'entrée, ne laissant entre elles qu'un pas- sage à peine marqué. T)e plus, ces fleurs sont horizon- tales et le pollen ne peut tomber [sur le stigmate : par suite pas de fécondation directe possible. * *■ C'est ici qu'il faut invoquer l'intervention des insectes; mais auxquels devrons-nous nous adresser? De nombreux diptères visitent les fleurs du Jasmin, mais leurs trompes sont courtes et ils ne peuvent recueillir le nectar. Il en est de même des Al.ieilles. LTn Bourdon, le Bomlnis hortorum, peut, dans certains cas, en raison de la longueur de sa trompe, prendre un peu de la substance sucrée qui est sécrétée à la base du lulie de la corolle, mais voici un autre empêche- ment. Le Bombus — povir une cause ou pour une autre — n'est pas très amateur des lleurs du Jasmin et ce n'est que passagèrement qu'il se laisse attirer par elles. La plupart des papillons ne sont guère plus utiles tels les Vanesscs, les Piérides, les Noctuelles, la petite Tortue, etc. Par contre, un joli petit Sphinx, qui répond au nom assez barbare de Macroglossa slellataruiu, dont le bourdonnement rappelle celui du Frelon, parait accomplir la besogne en conscience. On le rencontre par groupes, sur les lleurs de Jasmin, de S heures du malin à 8 heures du soir. Très agile, il peut en visiter jusqu'à .50 par minute, s'adressant rarement deux fois il la même. Sa trompe, longue de 28 millimètres, lui permet de s'emparer du nectar. Mais il rie peut arriver h ce dernier qu'en l'introduisant dans l'étroit passage laissé par les anthères. Du pollen y adhère forcément, pollen que le gracieux papillon ira déposer, incon- sciemment, sur le stigmate de la même fleur ou d'une autre. Dans un autre ordre ordre d'idées, M. Marcel Dubiinl nous apprend — ce qui, depuis longtemps, avait dû frapper les yeux de l'observateur le moins bien doué — que les tiges de la même espèce de plante ne sont pas toutes pareilles. Il y a jwli/morphisme. Une plante peut posséder une tige issue directement de la graine, des tiges provenant de bourgeons nés sur les rhizomes ou sur les racines. Il n'est pas rare, dans les arbres de nos pays, de voir se développer, quand le tronc a été coujjé, sur la section même, sur les ra_cincs, à la base de la souche, des touffes de tiges nomlireuses et serrées. LA RHDACTION DU " JARDIN " La direction de journaux comme le Jardin et le Petit Jardin illustré, dont l'importance croit tous les jours, est loin d'être une sinécure, comme on serait peut-être tenté de le croire. Le travail de chaque jour devenant île plus en plus absorbant, alors que, d'autre part, je suis tenu par de multiples occupations et d'assez fréquents voyages, j'ai dû faire appel au concours actif et que je sais dé- voué de ceux de mes anciens collaborateurs que leurs éludes antérieures et les loisirs dont ils disposent dési- gnaient plus particulièrement à ce choix : MM. Paul Hariot et G. Tourret-Grignan. M. Paul Hariot est trop connu de nos lecteurs pour que j'aie besoin de retracer ici sa biographie. Qu'il me suffise de rappeler que depuis l'apparition du pre- mier numéro du Jardin — il y a quatorze ans de cela — il n'a jamais cessé de collal)orer k ce journal. A une pré- paration scientifique très complète (M. Hariot est licencié es sciences naturelles, pharmacien de première classe, préparateur de la chaire de physiologie végétale au Muséum d'IIisloire nalurelle, etc.)le «chroniqueur» du Jardin joint unelongue expérience deschoseshorticoles. M. Hariot continuera a rédiger ses chroniques et .«^era plus spécialement chargé de donner aux questions botaniques et scientifiques tout le développement qu'elles comportent. M. Tourret-Grignan, lui aussi, est très connu du monde horticole, bien que la direction première donnée à ses études ne semblât guère le destiner à jouer un jour un rôle parmi nous. En effet, après avoir conquis l'un après l'autre tous ses grades universitaires, y compris celui de licencié en droit, M. Tourret-Grignan, qui avait songé un moment à embrasser la carrière administrative, reçut un beau jour le coup de foudre en apprenant, auprès de M. Lucien Linden, à connaître et à aimer les ( )rclndécs. Aussi sera-t-il l'orchidophile de la maison, non-seule- ment comme Rédacteur en chef de la Jievue des Orchi- dées, le nouveau journal qui vient d'être créé, mais encore comme secrétaire de la Rédaction du Jardin et du Petit Jardin illustré. M. Tourret-Grignan, qui dispose déplus nombreux loisirs que M. Hariot, a bieu voulu, en effet, entrer à titre permanent dans notre ad- ministration, à laquelle il est dès à présent attaché. C'est dire que nous entendons tous ici ne rien négli- ger pour que nos publications continuent à progresser et à prospérer et pour que rien ne laisse à désirer sous le rapport de la sûreté et de la rapiditi' de l'information. H. M. 374 LE JARDIN Nouvelles Horticoles Distinctions à l'horticulture. _ i gg Chambres avant décidé la création d'un eerlaiii nombre de croix supplé- mentaires de la Légion d'Honneur, pour récompenser les exposants et les organisateurs de l'Exposition Uni- verselle, les nouvelles promotions et nominations ont été publiées au Journal Officiel du 15 décembre, en mémo temps que des promotions et nominations dans Tordre du Mérite Agricole. Nous sommes heureux de constater que M. le Mi- nistre de l'Agriculture a bien voulu comprendre dans cette dernière promotion de l'Exposition un certain nombre d'horticulteurs, prouvant par là tout l'intérêt qu'il porte à cette industrie qui a tant contribué à l'éclat de la World' s Fair. Le nombre des croix attribuées à l'HorticuUure cette année — surtout si l'on y comprend les promotions du 1"' janvier et du 14 juillet à l'occasion de l'exposition de St-Pétersbourg — a été tel que l'on doit en somme se déclarer satisfait; il faut reconnaître pourtant que, dans l'impossiliilité où se trouve un ministre de don- ner satisfaction à tout le monde, quelques-uns de nos collègues très méritants n'ont pas encore reçu la récom- pense de leurs travaux. Nous espérons que leur tour viendra bientôt, et ce ne sera que justice, car tous ceux qui ont collaboré de près ou de loin à l'Exposition savent comliien il a fallu de dévouement et d'abnéga- tion de la part des exposants et des membres du jury pour mener à lùen l'œuvre colossale entreprise. Voici la liste des décorations, auxquelles nous ap- plaudissons de grand cœur : 1" Ordre de la Légion d'Honneur Grade d'officier. MM. André (Edouard-François), architecte paysagiste à Paris : professeur à l'école nationale d'horticulture de Versailles. Membre du Jury [classe 43) à l'Exposition universelle de Paris 19U0. Baltel(Charles),horticulteur-pépiniéristeàTroyes{Aube): Président du congrès d'arboriculture et de pomologie en 1900. Membre du jury supérieur. Vice-président du jury au groupe VIU et président du jury de la classe 15 à l'Exposition universelle de Paris 1900. Doin i^Paul-Octave), éditeur à Paris. Président du comité des orchidées à la société nationale d'horticulture de France. Président des comités d'admission et d'instal- lation et du jury de la classe 47 (Plantes do serres) a l'E.Kposition universelle de Paris 1900. Grade de Chevalier. MM. Boucher Georges-Edouard), horticulteur-pépiniériste a Paris, Vice-président du comité d'arboriculture frui- tière. Trésorier du congrès d'arboriculture et de pomo- logie de 1900. Coulombier (Germain-Laurent), horticulteur-pépiniériste à Vitry-sur-Seine (Seine) : Membre des comités d'ad- mission et d'installation et membre du jury (classe 46) à l'Exposition universelle de Paris 1900. Henneguy .Louis-Félix), professeur au Collège de France età l'École nationale d'horticulture de Versailles. Rap- porteur du jury (classe 42) à l'Exposition universelle de 1900. .ja Qycjre du Mérite Agricole. Grade d'officier. MM. Adolphe (Georges-Pierre) dit Bellair, jardinier-chef au palais de Versailles (Seine-et-Oise). Dupont (Pierre-F.ugène), trésorier i1e la Société d'horti- culture de Moutreuil-sous-Bois (Seine). Gravereau (Augustin-Jenn-Baptiste), horticultcur-grai- nier à Neauphle-le-Chùteau (Seine-et-Oise). Grosdemange (Charles-Joseph), professeur d'horticuUure à Soissons (Aisne). Lemaire (Auguste), chef de culture de la maison Moser, à Versailles (Seine-et-Oise). Nomblot (Charles-Alfred), horticulteur-pépiniériste à Bourg-la-Keine (Seine), associé de la maison Désiré- Brun eau. Passy (Pierre-Félix), maître de conférences à l'école de Grignon, agriculteur et horticulteurau Désert-de-Retz, par ChamI.iourcy (Seine-et-Oise). Vitry (François-Victor-Désiré\ arboriculteur à Mont reu il sous-Bois (Seine). MM. Grade de Chevalier. Billard (Arlhur), horticulteur au Vêsinet (Seine-et-Oise). Coftigniez (Julien-Arsène), jardinier-chef h l'Orphelinat de Fleury-.Meudon (Seine-et-Oise). Goimard (Josepli-Clement-Ferdinand, fleuriste-décorateur à Paris. Jacquier (Claude), horticulteur-pf'piniériste à Lyon-Mont- plaisir (Rhône). Lapalud (Jules), chef de culture de la maison Bruneau, pépiniériste à Bourg-la-Reine (Seine). Martre (Jean-Louis), constructeur d'appareils île chauf- fage pour serres, à Paris. Moser (Albert-Georges), liorticulteur-tleuriste à Paris. Pascaud (Lucien), arlioriculteur-pépiniériste, chef de culture de la maison Defresne a Vitry (Seine). Piennes (Jules), horticulteur-grainier à Paris. Poirier fils (Emile-Joseph), horticulteur à Versailles (Seine-ct-Oise). Roudier (Henri-Louis), collaborateur de la maison Gren- the (construction d'appareils de chauffage pour jardins d'hiver\ à Paria. Simon (André), associé de la maison Simon frères, cul- tivateur-grainier à Brugères-le-Ghâtel (Seine-et-Oise). Vaternelle (Louis- Auguste), jardinier-chef à Villers-Cot- tercts (Aisne\ Les récompenses de l'Exposition. — M. Albert Truffant vient d'écrire à M. le Commissaire Général de l'Exposition de 1900 et à M. Léon Bourgeois, président du Jury su|)érieur, jiour leur demander de vouloir bien faire connaître enfin les récompenses décernées. Voici le texte de la lettre qu'il a adressée à M. Picard : Monsieur le Commissaire Général, Le Jury du groupe VllI, qui avait à se prononcer sur les présentations dans les concours temporaires de l'Horticulture, a examiné les proiiositions des différentes classes relatives aux récompenses pour les exposants et leurs collaliiu'ateurs. Le travail complet a été remis à votre administrali(ui le 29 novembre ; je viens donc vous iirier de la façon la plus pressante de vouloir bien soumettre luis demandes de récompenses au Jury supérieur. Vous comprendrez la légitime impatience d'un grand nombre d'exposants qui se ]ilaigiioiit, car leurs noms, malgré les eff(n'ts con- sidérables qu'ils ont faits, n'ont pas figuré au Palmarès officiel et ils ne peuvent, par suite, jouir de la publicité des distinctions si méritées qui leur ont été attribuées. Veuillez agréer, etc. Le président du Jury du groupe Vlll : A. Trukf.\ut. Personnel colonial. — Nous apprenons avec plaisir que M. l''aucliérç, ancien élève de l'Ecole nationale d'Horticulture de Versailles, directeur du Jardin colo- nial de Tananarive, vient d'être nommé sous-directeur de l'Agriculture à Madagascar. LE JARDIN 375 La presse agricole en Grèce. — Au début de cette année, ont commencé à {laraitrc deux publications agTi- coles périodiques : les Nouvelles agricoles et le Bulletni agricole, toutes deux en langue grecque. Le premier de ces bulletins est publié sous forme de fascicules mensuels, par la direction de la station agri- cole de Tirynthe ; son programme comprend la publica- tion « d'indications délaillées, précises et pratiques sur la culture, les maladies des plantes, du bétail, de la vigne, des arbres fruitiers, des légumes, des fleurs, de l'olivier, sur l'élevage, l'industrielaitière, les animaux do basse-cour, la sériciculture, l'aiiiculture, la vinification, d Le second, le Bulletin agricole, a pour but la propa- gation des connaissances agricoles chez les agriculteurs et chez tous ceux qui exercent une industrie agricole; il doit constituer un organe de communication avec tous ceux qui s'occupent d'agriculture et des industries qui s'y rapportent, se proposant de provoquer en Grèce ce mouvement agricole, qui existe dans les autres pays ou fonctionnent des sociétés, des comices et des syndicats agricoles, dont les travaux sont publié* par l'organe d'une presse agricole. Pour atteindre ce liut, on a en vue la pulilication dans ce bulletin d'études théoriques et d'instructions prati- ques, ainsi que de renseignements divers, et l'examen des questions agricoles à l'ordre du jour et des mesures tendant à l'amélioration des cultures spéciales ou des industries agricoles, ou bien encore à la vulgarisation de nouveaux systèmes. Ce Bulletin se propose de suivre le mouvement agricole qui se manifeste (>n Grèce ou à l'étranger. La récolte des fruits en 1900. — L'Exposition nous a occasionné a tous, cette année, un supplément de tra- vail et surtout elle a pris dans nos colonnes une place considérable, parce que nous tenions à rendre compti' en détail des concours si instructifs organisés chaque quinzaine, solennités qu'un journal spécial ne saurait manquer de signaler à ses lecteurs, mais qui débordaient nos services ordinaires. Nous devons, par suite, renoncci- apulîlier, comme nous l'avions fait les années préci'- dentes, les tableaux statistiques de la production fruitière en France. Notons toutefois que la récolle, d'une façon générale, a été particulièrement abondante dans pres- que toutes les régions, qu'il s'agisse de fruits à noyaux ou à pépins. Cette abondance a été favorable à certaines cultures, mais pas précisément à toutes, car pour ce qui concerne notamment le raisin de table ordinaire, l'excès de l'offre sur la demande a eu pour résultat de faire tomber les prix à un chiffre très bas. On est même en droit do se demander si, pour cer- taines expédition faites dans le courant d'octobre du midi vers Paris, le produit de la vente a couvert le montant des frais de transport ! Quoi qu'il en soit, à part quelques exceptions comme celle que nous venons de signaler, l'année 1900 aura été, somme toute, plutôt favorable aux cultivateurs. On se plaint de plus en plus des ravages exercés par les vers sur les fruits. Il est à craindre que le mal ne fasse qu'empirer, car, sauf dans les jardins très bien tenus où l'on cultive des fruits de luxe, on s'est peu organisé jusqu'ici pour la défense. 17' Exposition de la Société Royale d'Horticul- ture et d'Agriculture d'Anvers. — Cette exposition, qui s'est tenue du 10 au 12 novembre au Palais des fêtes de la Société de Zoologie, a été brillante. Les prin- cipaux lauréats ont été MM. Henri Vanderlinden,Frans Vermeulen, Frans Verbooghen, D. Lauwers, A. Truyman, Miéville, Florent Van Hal, Gaston T'Serste- vons, Louis Berckelaors et fils, Oostvogels, Aug. Lau- ryssens, M""^ Ernest Osterrieth, M. Bouillot, Directeur de l'Ecole d'Horticulture de l'Etat ;i Vilvorde, la société ouvrière Vrede Saint-Laurent », d'Anvers, MM. Joseph Hermans, Léon Van Castel, Moulart, directeur de l'Ecole d'Agriculture de Leuze, i'.mile Nyssens, pomo- logue à Anvers, Daras de Naghin, etc.- Le service militaire des élèves de Versailles. — La commission de l'armée s'est i-éunie au milieu de no vembre, et a reçu communication d'une proposition de M. Gauthier de Clagny, député, dispensant de deux an- nées les élèves de l'École d'Horticulture de Versailles. Cette proposition a été renvoyée après la loi sur le ser- vice de deux ans. L'Ecole Nationale d'Horticulture de Versailles.— Le journal Oartc/i/lora, dr Berlin, publie- une descrip- tion détaillée de cette école, due a la plume de M. Ch. Echtermeyer, de Wildpark. Uu grand plan et plusieurs photogravures complètent cet article, dont voici la con- clusion : «L'impression d'ensemble que laisse cet établisse- ment est celle d'une racole constituée sur de bonnes bases et dirigée de la façon la plus habile; elle peut être citée comme modèle, pour son excellent fonction- nement, non-seulement en France, mais encore au-delà des frontières. » Une nouvelle Gutta-percha. — La Revue Scienti- fique signale, d'après Xatur, la découverte à Zanzibar d'une nouvelle guttapercha. Quand on pratique une entaille à l'arlire qui l'a produit, il s'écoule un liquide blanc qui se coagule dans l'eau bouillante. En se refroi- dissant la substance devient extrêmement dure. Toutes ses propriétés sont, à un moindre degré il est vrai, celles de la gutta ordinaire. Le fruit de cet arbre, de la gros- seur d'un petit melon, rappelle la pèche. Pâquerette Monceau de Neige. — La Seinaiiœ hor- ticole signale d'après le Gardeners' Chronicle, une pâquerette qui paraît devoir être une plante d'avenir pourlemarclié.Sonobtenteur, M.CuthbertsondeRothesay lui à donné le nom de Double Daixy Snoicdrif't. Les fleurs automnales sont d'un blanc pur, dépassant en beauté celles de toutes les autres variétés. La floraison, qui est plus abondante, est aussi plus ijrolongée. Le Concombre Melon. — Le Gardeners' Chronicle parle d'un fruit qui semble provenir du croisement d'un concondjre avec un melon et qui a été observé par M. Thiselton Dyer, le directeur de Kew. Le fait est tellement rare, quoi qu'on en ait dit, qu'il mérite d'être signalé. Le fruit figuré par le journal an- glais a la forme du fruit du Concomlire, avec des cotes peu saillantes et tordues. Le port de la plante, ainsi que que les feuilles et la fleur, sont ceux du Melon. L'inté» rieur du fruit est jaune etprésente une cavité; l'odeur est celle d'un melon, mais aflaililie. La graine d'oii provient cette plante curieuse rappe- lait exactement celle du Concomlire ; quant à celles qui ont été récoltées sur l'hyl'ride supposé, elles sont mar- quées d'un côté de crêtes légères, tandis qu'elles sont lisses sur l'autre. Prix Joubert de l'Hiberderie. — Nous apprenons avec plaisir que la Société Nationale d'Horticulture do France vient de décerner, sur la fondation Joubert de l'Hiberderie, une grande médaille d'or à notre excellent collai lorateur M. Ad. Van den Heede pour son ouvrage intitulé Vart de bouturer. Nous adressons à M. Van den Heede nos plus cor- diales félicitations. 376 LE JARDIN DATURA ET BRUGMANSIA Si la grandour des fleurs était le critérium de la lieauté, les Dal itra et les Brugmansia brilleraient nu premier rang, car il est peu de plantes qui en produisent de plus grandes. l<',t ce qui ajoute enoore à leur mérice, c'est que leurs fleurs, dont elles sont, en outre, prodi- gues, sont réellement belles, parées de coloris très purs ou délicats et parfois odorantes. Mais ce sont des plantes fortes à grande végétation et qui manquent absolument de rusticité. On en cultive fréquemment quelques espèces, mais plu- sieurs autres, et en particulier, celles du sous-genre Brug- mansia, sont, il nous semble, Ijeaucoup trop négligées, malgré l'intérêt qu'elles présentent pour la décoration es- tivale des jardins du Nord, et l'ornementation des serres. L'e.xamen de la figure ci-contre confirme notre dire, la plante s'étant normalement développée en plein àir. Dafurn et Bnigmnnsia, aujourd'iiui réunis par les liotanistes, se distingent toutefois, assez neltement, par divers caractères dont plusieurs sont assez faciles à ol.iserver. Les premiers sont des plantes herbacées an- nuelles, à fleurs dressées et étamines libres, tandis que les Brugmansiii sont vivaces arborescents, à fleurs pen- dantes, à étamines parfois soudées en tube. D'autres caractères peuvent être encore tirés du calice, de la corolle, du stigmate, de la capsule et des graines; mais nous croyons pouvoir les passer sous silence. Au point de vue cultural, il résulte toutefois do ces différences que les Brugmansia sont persistants sous abri, et ne donnant pas de graines dans les cultures, se propagent uniquement par le bouturage, tandis que les Daiura sont annuels et se propagent par le semis. Pour ces raisons horticoles, nous maintiendrons les deux genres séparés, n'indiquant de cliacun d'eux que les espèces les plus recommandables. Brugmansia B. su.WEOLENs, G. Dju. D.itura en arbre. — Plante su- bligneuse, arborescente, .rameuse, dressée, atteignant 1™.JÛ en plein air et jusqu'à 3 mètres avec l'âge, à ra- mcaux ronds, forts, lisses, portant supérieurement de grandes feuilles pétiolées, ovales-lancéolées, aiguës, longues de 20 à 30 centime très y compris le pétiole, à limlie reticulé-nervé, glal.ire et presque entier aux l)ords. Los l'eurs, axillaires, solitaires, sont courtemcnt pédonculées " et pendantes ; le calice tubuleux, entier, renflé, long de . 8 à 10 centimètres mince glabre et vert pâle, est divisé â la gorge en trois lobes triangulaires, arrondis ; la co- rolle est très grande, d'an blanc pur, odorante le soir ou la nuit, longue de 25 centimètres environ, en forme de tnunpelte, à tul3e très étroit dans la partie incluse dans le calice, puis graduellement dilatée pour s'ouvrir au sommet en un pavillon ou limlje à cinq plis ou gouttières renversées en dehors et, présentant sur le milieu des cinq pétales dont elle est formée, trois nervues paral- lèles bien accentuées. Les étamines au nombre de cinq sont soudées en tube, au centre duquel passe un style filiforme et inclus. La floraison a lieu de septembre â novembre. Introduit du Pérou en 1733. B. c.ANDiDA, Pers. Datura en ariire. — Celte espèce, la plus généralement cultivée, est très voisine de la précé- dente dont elle se distingue plutôt par des caractères botaniques que physiques. Elle est notamment un peu moins élevée, à feuilles plus molles, pubescentes, et le limlie des fleurs forme cinq longues pointes aiguës. Les étamines sont libres. Fleurit à la même époque. Pérou, 1813. B. sANGUiNEA, Ruiz et Pav. — Plante ayant le port des précédentes, mais nettement différente par ses feuilles pubescentes à bords minés-lobés et surtout par ses fleurs à corolle longue d'une vingtaine de centimètres, d'abord jaune orangé, passant ensuite au rouge sang, dont chaque lolje est parcouru par cinq nervures sail- lantes et prolongé en pointe acuminée. Fleurit à l'au- tomne. Pérou 1836. B. coRxiGERA, Hort. — Cette espèce qui a le port des précédentes, donne des fleurs blanc jaunâtre ou ver- dâtre, â lobes réfléchis et très longuement acuminés; et son calice s'ouvre en une sorte de spatlie réfléchie, lille a produit une variété Knightii, k fleurs doubles, qui est plus connue que le type. Datura D. KASTUosA L. Datura d'Egypte. — Le plus répandu et le plus généralement cultivé, ce Datura, à port arlto- rescent et à tiges dichotomes violettes, atteint environ 1 mètre. Ses feuilles ovales-aiguës, sinuées-dentées, glabres, dégagent une odeur désagréable quand on les froisse. Les fleurs, qui sont axillaires et très courtement pédonculées, restent dressées, et répandent une odeur pénétrante; le calice, longde 5 à 6 centimètres est cam- panule et à cinq lobes aigus ; la corolle tubuleuse, longue de 15 à 20 centimètres présente un limbe assez ample, étalé, d'un blanc crémeux, à cinq pointes. Les fruits sont globuleux, plusou moins épineux et réfléchis. La floraison a lieu depuis août jusqu'en octobre. Intro- duite des Indes en 1629, cette espèce comijrend quelques variétés notamment â fleurs simples violettes en dehors et blanches en dedans, et deux autres â fleurs doubles, l'une Ijlanche, l'autre violette, chez lesquelles la dupli- cature se iirésente sous forme de deux et parfois trois corolles emboîtées les unes dans les autres, mais non au détriment du calice (comme dans les fleurs calycan- thèmes telles que celles des Primevères acaules. Cam- panule à grosse fleur, etc.), qui reste normal. D. iiuMiLis, Derf. Datura jaune. — Plante n'atteignant que 50 à 70 centimèlres, peu rameuse, à fleurs lilanc jaunâtre ou jaune pâle avec lobes acuminés, et k fruits tulierculeux. Indes 1596. — On ne cultive cette espèce que sous la forme double, qui présente, comme celles cle l'espèce précédente, deux ou trois corolles emboîtées. D. METEL. — Plante arborescente dichotome, d'envi- ron 1 mètre, mollement velue, à feuilles entières ou dentées, ovales-aiguës, k odeur désagréable. Fleurs axillaires, en entonnoir très évasé, longues de 10 à 12 centimètres, odorantes, lilanc pur et automnales. Amé- rique du Sud, 1596. D. .METELOiDES, D. C. — Très belle espèce bien dis- tincte de la précédente par son port étalé, parfois même couchée, par ses feuilles plus nettement dentées, et sur- tout par ses fleurs plus grandes, à limbe ample, étalé, Ijlanc lilacé, surtout sur les bords; le calice est tubu- leux, à dix dénis lancéolées, le fruit est épineux, .pen- dant. Floraison automnale. Californie, 18.36. Ce beau Datura est plutôt vivace qu'annuel, car sa souche charnue se conserve souvent plusieurs aujiées, même en pleine terre, si le sol est sain et si on l'abrite avec de la litière, mais il vaut mieux la ressemer chaque année au printemps. Unelques autres espèces, notamment les 1). quercifo- liu, Ivunlh.; D. patula, Lin.; D. hevis. Lin.; D. cera- tocuula, Jacq. (curieux par ses grosses tiges arquées comme les cornes d'un bœuf), se rencontrent encore dans les cultures, mais elles rie valent pas les précédentes. Au point de vue de leur emploi décoratif, les Bat uni et les Brugmansia se confondent, et peuvent tous être LE JARDIN avantageusement utilisés pour orner le centre dos cor- beilles, les plates-1 landes et on particulier, pour former des touffes isolées sur los pelouses. Pour ce dernier usage, les Brugmansia convienneni mieux, à cause de leur taille plus élevée ; groupés par trois, à un mètre environ de distance, ils produisent, lorsque leur floraison commence, un effet que peu d'autres iiJantes peuvent surpasser, et leur fleurs sont toujours un olijet d'intérêt et d'admiration en raison de leurs grandes dimen- sions. Un peut en ou- tre les élever fficile- ment en pots et en obtenir des sujets re- marquables, si l'on a soin de leur donner une terre très riche et des arrosements à l'engrais liquide. Sous cette forme, ils deviennent éminem- ment utiles pour dé- corer les terrasses, les balcons et les jar- dins d'hiver, où l'on peut , du reste, les cul- tiver avec succès à de- meure et en pleine terre. Le Datura en arbre se voit assez fréquemment sur les marchés aux fleurs. Les Datura et les Brugmansia étant des végétaux a végé- tation très rapide et à floraison relative- ment tardive, on de- vra toujours, pourha- ter celle-ci, les plan- ter dans un endroit chaud, bien expose au soleil, à sol très fertile, et ne pas leur ménager les arrose- ments ni les engrais liquides à l'époque des chaleurs. La multiplication diflère chez les deux genres, puisque les Brugmansia ne don- nent pas de graines. Mais on les propage néanmoins très faci- lement au printemps. Le Ver des Fruits par le bouturage des j eunes pousses des vieux pieds tenus sous abri. Ces boutures s'enracinent très rapidement, en serre à multiplication ou sur couche chaude. Les plantes qui en résultent fleurissent la première année, surtout si on les cultive en pleine terre, mais elles forment néanmoins de plus beaux sujets l'année suivante. Lesemisdes Datura,ivM\.és comme plantes annuelles, se fait au printemps, en mars-avril, sur couche. I>es plants doivent être repiqués en godets lorsqu'ils sont encore jeunes, leur reprise étantd'autant moins pénible, et tenus sous châssis jusqu'à la fin de mai, époque à la- quelle Datura et Brugmansia peuvent être mis en place ou en plein air. S. Mottet. L'année l'JDO a été en Normandie, et (in|ieut dire pour tiiule la France, une année à fruits. Malheureusement, les fruits ne se conservent pas; Voilà ce que vous entendez dire partout, et c'est juste . les fridts cette année ne se conservent pas, et la l'an te en est à un ]ietit in- secte qui, par les dégâts ([u'il cause à rintr4-ieiu- du fruit, en active la matu- riti' et la pourriture. Cet insecte est un tout petit papillon, un mierolépidoptè- re nommé Carpo- capsa pomoKClla. Tcmt le monde connaît la larve de cette pyrale et cha- cun l'a trop souvent rencontrée dans les fruits de taille où on la 'désigne impro- lirenient sous le nom de ver. Cette chenille donne en juin un papillon dont les ailes supérieures sont d'iui gris plus ou moins cendré, striées transversa- lement de brun et marquées sur l'an- gle interne d'une tache semi-lunaire d'un brun-roux, cerclée de rouge do- ré; les ailes infé- rieures sont entiè- rement noirâtres. A la fin de Juin, aussitôt la femelle féciuidée, celle-ci dépose, un œuf dans l'œil du fruit nou- vellement niiué. Aussitôt éclose, la petite clienille, qui est un peu moins grosse qu'un fil, pé- nètre peu à peu jusque dans l'intérieur, et vient .s'établir autour des cloi- sons renfermant les pépins; puis lorsqu'elle est devenue forte, elle élargit sa demeure, creuse une galerie latérale plus ou moins tortueuse, allant du centre à la eircoiifé- rence, communiquant avec le dehors, et lui servant à re- jeter l'excédent de ses excréments et à laisser entrer un peu d'air. Les iruits attaqués par cette chenille ctuitinuent de grossir, malgré leur ver rongeur, et offrent souvent l'apparence d'une maturité précoce; en les ouvrant on voit qu'une grande partie de la pulpe a été dévorée et que les galeries sont remplies de déjections sous ïornie d'une matière rougeâtre et Ijruuâtre. Ce qu'il y a de plus curieux dans Fig. 143. — r,rv!jmansia' suavcoUns les mœurs de cet 378 LE JARDIN insecte, c'est que, au fur et à mesure que nos jariliiiiers lierl'ectionnent levirs variétés île pommes, la Pomnnella clioisit toujours les meilleures et les plus succulentes ; aussi ue la rencontre-t-on que rarement flans les pom- mes à cidre, quelquefois dans les -Calvilles, mais <'cst surtout dans les Reinettes do Caux, d'Angleterre, du Canada, Pigeonnet, Ramliier d'i'tc, iprcllc commet des dégâts. Lorsque la clienille a altcinl Idute sa grosseur, ce qui a lieu de juillet h septembre, le fruit tomlie; alors le ver se retire sous les écorces ou sous les feuilles mortes tombées par terre, et se fait une petite coque soyeuse dans laquelle il passe l'hiverà l'abri des injures du temps. An pi'intenips suivant il se transforme en chrysalide et le papillon éclot eu juin, quelquefois en juillet. Le meilleur moyen de destruction consiste à ramasser les pommes tondiées et à leS écraser avec les chenilles qu'elles contiennent; on détruit ainsi beaucoup de che- nilles et par suite autant de papillons pour l'année sui- vante; mais il faudrait, pour exterminer complëtemeut cet insecte, que les agriculteurs opérassent tous de la même façon, car celui qui ne fait rien gâte non seule- ment sa récolte, mais aussi celle de son voisin. Mais puisque la chenille passe l'hiver à l'état de che- nille Ijlottie dans les gerçures des écorces et sous la mousse et les feuilles sèches, il est de toute nécessité de gratter les arirres en hiver et de brûler avec soin (oules les raclures recueillies, ainsi que la mousse et les feuilles sèches qui se trouvi'ut dans le voisinage des arbi'es. Les arbres traités avec soin ont toujours des fniils nomtireux, bien formés et exempts de vers. Pacl Xoel. A PROPOS DE COURGES Aux abords de la grande serre qui abritait des fleurs et des fruits, en septeml^re dernier, s'étalaient quelques collections de légumes de fort belle mine. Les Vilmorin tenaient le record, cela va de soi, mais ils avaient quel- ques sérieux concurrents sur plusieurs points. J'ai été très particulièrement frappé de la beauté et de la variété des cucurbitacées exliibées par eux tout d'abord et aussi et surtout par une Ecole d'Horticulture de Ples- CoHrt/e (Ir: sis-Piquet, dont la collection était de toute magnificeiu-c. (Jui eût jamais pensé qu'on puisse produire de pareils effets avec des courges ! L'arrangement du lot était fait avec goût et intelligence et les formes les plus curieuses s'unissaient aux teintes les plus merveilleuses. En admi- rant tout cela je me suis surpris à désirer de les toutes posséder, de les élever chez moi, bien séparées les unes des autres afin qu'il ne se puisse produire aucun croise- ment, de les cultiver pour en suivre les merveilleux développements. Car il doit y avoir là une étude bien captivante à faire et ce doit être chose fort agréable que de suivre chaque jour les progrès de leurs curieux gros- sissements. Il y avait là, trônant au-dessus de tous les autres, le gros potiron rouge vif d'Etampes, dont la teinte vermil- Fiï. Il Coi'.vfic romaine iauiie très luitioc. Ion chatoie agréablement à la vue; puis d'énormes courges vertes allongées et portant le nom liien mérité et très caractéristique de Courge haleine. Il y avait la douce et tendre courge de rOliio, dont la chair ferme est si appréciée de nos cuisinières et dont la teinte rose tendre s'harmonisait admiralilement avec un gros poli- riui gris, dit de Boulogne, qui s'étalait à deux pas. De jolies courges, recouvertes d'un enduit cireux comme d'un fard glacé, se nomment « Courge à la cire » et à côté d'elles le « pâtisson orange », d'un rouge orangé très vif, puis le pâtisson lilanc américain, le panaché, le jaune, et d'autres encore. Toutes sortes de teintes for- maient là une gamme, un tableau polychrome aux plus brillants effets. La teinte vert très foncé d'une variété curieuse dont j'oublie le nom était rehaussée par l'écar- late du Giraumon petit de Chine ou par le blanc grisâtre de la Courge de Valparaiso. Comliien curieuse est cette Courge olive dont la forme et la teinte tiennent du fruit huileux, mais dont les dimen- sions dépassent celles des pins groscourgerons; sa chair est jaune et épaisse, et d'excellente qualité. Il y avait une série tle Courges galeuses qui sont vrai- ment laides et pour lesquelles j'ai vainement demandé quelque note d'admiration â mon esi^rit très enclin à l'indulgence . Ces peaux brodées ou galeuses ne me disent rien qui vaille. Par contre, il est toute une série de formes e.\.traordinaires, hétérogènes au plus haut degré, contournées comme des vipères dans le concomljro serpent ou disposées en siphon dans la courge syphon; des gourdes de toutes formes et dimensions, d'étranges vases aux contours brusques ou sinueux, aux teintes les plus curieuses. Je ne crois pas que la plus riche col- lection de céramiques et de poteries, voire même celles de Vallauris à l'éclat merveilleux ou celles de Sèvres a l'émail superbe, puissent rivaliser avec ce que nous a donné la nature dans ces riches cucurbitacées. Quelle abondance et quelle richesse; que de biens et que de lieaulé plastique et chatoyante ! Voyez ces beaux potirons dentelés et bosselés comme des couronnes du- cales; ils offrent des teintes chaudes et variées et leurs stries sont de vraies merveilles artistiques. Il en est d'orangés, de jaunes, de rouges, de vert et blanc, de blanc pur. Leur ensemble forme le plus ravis- sant tableau. A côté d'eux il y a la Courge poire à pou- LE JxVliDlN 379 lire, au fruit piriforme, la Courgo massue ou d'Hercule dont le fruit allongé, en forme dp massue, est plus ou moins renflé à son extrémité et dont on nous présentait une superho variété à très longs fruits. Que de variations dans les formes, les dimensions, les couleurs! Il y a le gros potiron qui pèse près d'un quintal, jusqu'il la minuscule courge d'ornement dont les sauvages se font des colliers! Quelles mer- veilleuses variations entre la longue courge blanche non cou- reuse et la délicieuse petite courge plate de Cosse à la peau verte et liss»; et que de riches émaillures et combien de for- mes élégantes! Je comprends vraiment qu'on s'attache aux cucurbitacées et qu'on en soit collectionneur. Les jai'dins si Ijeaux du Com- mandeur Hanbury, à la Mor- tola, cultivent la plus belle collection de Courges qui soit au monde. On les voit grimper aux arbres, escalader les mu- railles, recouvrir les tonnelles, et leurs fruits hétérogènes sont l'une des brillantes décorations do ce paradis sur terre. On les voit partout suspendus au-dessus des sentiers et des passages comme autant d'épées au-dessus de la tète des passants, car les paroles du bon La Fontaine : Car, que serait-ce donc S'il fût tombé de l'arbre une niasse plus lourde Et que ce gland eût été gourde? nous reviennent instinctivement à l'esprit. Cependant on n'a pas cà craindre leur chute, car M. Hanbury, en bon hospitalier qu'il est et dans le but d'assurer la sécurité de ses visiteurs, les fait affermir et attacher toutes avec du fd de fer t'ijç. 14C. - Sur la colline de Cimiez on fait, le 21 mars, une fête des Courges ou Couf/ourdnns oii l'on tient une vraie foire de cucurljitacées. A Naplos et dans toute l'Italie, l'usage de ces fruits, comme pièces d'ornement, est poussé très loin. Voulez-vous pour finir, et toujours à propos de Courges, le récit d'une antique coutume vaudoise? Le voici : Jusqu'en 1862, le 25 mars, jour de l'Annonciation, était fêté dans le centre de 'Vaud sous le nom de Jour de la Dame (en pays catholique on l'eût appelé jour de la Sainte Viergoj. Or il était de tradition, en la tionne ville de Lausanne, de i.aanger ce jour-là des petits pâtés. Ne pas le faire eût été manquer au décorum qu'on devait à la fête. Egalement par Iradition, les populations forai- nes se déversaient ce jour-là sur la capitale, et, vers onze heures du matin, les campa- gnards montaient en foule au clocher de l'antique et superbe cathédrale dont s'enorgueillis- "•<"'M,i!. ggjjt les bords du bleu Léman. Munies de sachets, les paysannes apportaient leurs pépins de Courges pour les faire balancer par la grande cloche de la cathédrale pendant qu'elle sonnerait midi, ce qui, dans leur idée, devait donner de la vertu à ces graines et augmenter le volume de la citrouille. Rapprochement bien curieux, les Napolitains ne plan tent leurs pépins de Courges qu'au son des cloches le jour de Pâques. D'où provient cette coutume et comment se fail-il qu'à Naples et à Lausanne les cloches en l)ranle passent ou passaient pour influencer le grossissement cucurbitacéen? Quelqu'un de nos lecteurs aurait-il con- Fio. 147. — Courge d'Italie, Les Anglais ont d'ailleurs une vraie passion jjour les courges ornementales, dont ils ornent leurs Halls et leurs antichambres avec infiniment de goiit. Les Calebasses et les courges bonnet d'évèque leur sont surtout chères, et tous ceux qui ont visité quelques homes anglais sur la I^iviera ont été frappés de la profusion de courges or- nementales qu'on y voit. Les méridionaux sont, d'ailleurs, de chauds amis des cucurbitacées et il se vend, à Nice et à Menton, des courges ornementées de dessins, de sculptures et de de- vises diverses. naissance de semblables traditions ailleurs qu'en ces deux endroits? Il m'obligerait de me les communiquer. Henry Correvon. Pour paraître prochainement : La Revue des Orchi- dées, journal mensuel avec planches en couleurs des nouveautés d'élite. Nous en parlerons en détail dans notre prochain numéro. 3S0 LE JARDIN LE POIRIER Étude sommaire de son mode de fructification. — La Passe-Crassane, sa nature spéciale. — Les meilleures branches fruitières. — L'incision longitudinale. hePoit'ier Passe-Cra.ssa/ie est peut-être le plus prolifi- que,le plus généreux de tous. Son fruit très recherclié, se place parmi ceux qui atteignent les prix les plus élevés. Aucune autre variété n'est plus agréable à cultiver et ne récompense aussi sûrement les efforts de l'arbori- culteur, en donnant chaque année une quantité considéra- ble de fruits, dont la grosseur et le poids n'ont de su- périeurs que ceux ;de la Belle Ange- vine. En culture ordi- naire, cet arbre se fait remarquer par l'abondance de ses produits, par sa na- ture chétive, résul- laut de cet excès même de produc- lion. En culture do fruits do lu.KO, dans laquelle les arbres sont entourés de soins constants, de pincements, détail- les intelligentes, d'éclaircie, d'eusa- chage des fruits , d'arrosages, etc., la Passe-Crassane ma- nifeste une bonne vigueur. Elle se fait remarquer par la giosseur de ses ra- meaux, l'étofïage de son feuillage, le vo- lume de ses bou- tons lloraux: autant de caractères dont l'ensemblo est en quelque sorte une constante promesse de beaux fruits, promesse toujours tenue, sauf accident. Au dernier concours temporaire qui avait lieu à la salle des fêtes, concours monstre, triomphe des fruits de commerce, les reines étaient les Calville bla>ic,]es Rei- nette blanche du Canada et les Pnsse-Crassane. Tous ceux qui en cultivent rivalisent de science. On croirait que cet arbre a été créé spécialement pour exercer et démontrer l'habileté de chacun; c'est sur lui du moins qu'ils concentrent les efforts de leur ta- lent. Les uns apportent des fruits moyens (cinq à six cents grammes), fins, réguliers, produits d'arbres âgés. D'au- Fig. 148. — Mode de fructification : A ai/ant un hoiiton à fruits. — D, Brind très en présentent d'énormes (sept à huit cents grammes), même do monstrueux (huit cent quatre-vingt grammes), fruits presque déformés par l'excès de volume, au grain moins fin, a la chair plus grossière, de moins lionne con- servation, mais admirables dans leur monstruosité et décoratifs à l'excès — produits de jeunes arbres. J'ai dit plus haut que le Poirier Passe-Cra.isane est prolifique au plus haut point; je viens de dire qu'il pro- duit d'énormes fruits. Cette dernière affirmation n'est vraie qu'autant que l'arlire a regu tous les soins désirables et a subi les diver- ses opérations né- cessaires et intelli- gemment appli- quées. De ces opé- rations, l'éclaircie est la plus élémen- taire, en nié nie temps que la plus importante. (( Ce sont les ar- rosages abondanis. pratiqués pendant la végétation, qui font les gros fruits, disent les uns. C'est le petit nombre por- té par chaque arl u-e, disent les autres. Ce sont les engrais po- tassiques et azotés, affirment d'autres encore. )) Autant de princi- pes vrais, auxquels il faut ajouter celui- ci, qui n'est pas moins exact : les gros fruits sont four- nis par des arbres jeunes. Cette affirmation ne saurait cepen- dant impliquer que tout jeune Poirier, bien traité, soit por- teur de fruits énor- mes. Il y a néces- sairement un choix. Le praticien obser- vateur peut remar- quer que certaines parties de l'arbre, diverses sortes do ramification, sont plus aptes à donner de gros produits. Ce sont ces derniers points dont je voudrais signaler aujourd'hui l'importance. En effet, en cette question de culture de luxe, tout réside dans ce principe : au moment de l'éclaircie, c'est-à-dire de la suppression du trop grand nombre de fruits, il faut savoir discorner, entre tous, ceux qui seront très gros et ceux qui le seront moins, afin de supprimer ceux-ci de préférence ii ceux-là. Autrement dit, il faut reconnaître parmi les ramifica- tions qui portent des Poires celles qui sont aptes à produire les plus volumineuses. La Passe-Crassane n'est pas un Poirier différent des autres; mais, de par sa nature prolifique, elle présente Bourgeon ayant'\suJji trois pinccn.ents. aie pinréc, ayant un bouton à fruits. LE JAUDIX 381 ses boutons floraux d'une façon qui lui est pour ainsi tlire propre. Comme sur les autres Poiriers, un certain nomljre do lainboiinles naissent du fait que les dards, après une ou plusieurs années, se surmontent d'un bouton à fruits. Rn elïet, le dard (jui, à moins d'accident, rei)résent[nino future lambourde, naît d'un œil qui ne reçoit qu'une faible nourriture et, par cette raison, no s'allonge que faiblement (0"'01 à 0'"08j. Le dard met d'ordinaire, dans ces conditions, trois ans â se transformer. Pendant les deux premières an- nées, son élongation est presque insen- sible; il porte de trois à sept feuilles. L'œil qui le termi- ne est court et poin- tu. A la troisième an- née, exceptionnel le- menl la seconde ou la quatrième, môme la sixième, le dai'd prend de cinqàneuf feuilles. En juillet, l'œil terminal s'al- longe, grossit, sr rende, se serre ai; collet : la transfor- mation est faite, Ir dard cst^ devenu lambourde. C'est la la marche normale de l'œil primitif vers la fructification. Ce sont ces observa- lions qui ont fait naître la règle de la taille tri-gemme, la plus simple et la plus pratique de toutes, lorsqu'elle est combinée avec le pincement court et répété qui en dé- rive directement. Cette marche de la transformation des dards n'est pas tou- jours suivie par tous les Poiriers : témoin la Passe- Crassatie, qui y dé- roge presque com- plètement. Le fait assez fré- quent de la nais- sance de boutons à fruits, à la place d'yeux, sur les ra- meaux de l'année, qui n'est qu'une exception chez laplu- imrt des Poiriers, ou qui indique chez eux un certain ét;it de faiblesse, est au contraire, pour la Pa.sse-Crassa//c% |)resquela règle et n'implique nullement un état morbide habituel. De plus — c'est le point principal à signaler — ce sont ces boutons, formés pour ainsi dire par anticipa- tion, qui, chez cet arbre donnent les plus beaiix fruit>. Trois sortes de ramifications peuvent, à la fin de leur première végétation, se munir de boutons à fruits; ce sont : le rameau, ordinaire, la brindille et le dard. Examinons-les de plus près. Fig. 149. — B. Brindille termini-e par Xin par trois boutons à fruits. Le rameau ordinaire, qui est appelé bourgeon quand) il possède encore ses feuilles, est donc, on le sait, de- vigueur normale, d'où son nom. II est susceptible, si on ne l'arréto pas par un pincement, de s'allonger de 0"',4O à 1 mètre; son état de vigueur est donc très variable. Les règles de la taille exigent, si ce bourgeon est des- tiné à devenir une branche fruitière, qu'il soit pincé- très court (à trois ou quatre feuilles au-dessus de la ro- sette), afin de concentrer sa force sur les yeux de sa base et de localiser la fructification le plus près pos- sible de la branche: charpentière. Ce pincement, etl ceux qui sont prati- qués plus tard, lors- qu'à la suite do cha- cun il se développe- un faux bourgeon de l'œil le plus éle- vé, ont pourrésuUal ordinaire de faire grossir les deux ou trois yeux infé- rieurs, d'activer leur transformation en dard. Ceux-ci, ainsi qvie je l'ai dit plus haut, deviennent à leur tour bouton k fruits après un cer- tain laps de temps. Chez la Passe-Cras- sane, \b\ même fait se produit parfois, mais c'est l'excep- tion, même pour les arlires jeunes et vi- goureux. En elfet, presque toujours, le bourgeon pincé une ou plusieurs fois émet, à la place d'yeux inférieurs, au lieu de dards, des boutons à fruits. Plus correctement, l'œil le plus voisin du point de pince- ment, recevant, grâce à cette opéra- tion, une nourriture plus abondante, grossit, s'arrondil, prend à la fin de la végétation les ca- ractères du bouton à fruit, sans cesser cependant d'avoir l'apparence d'un œil. Ainsi voyez en A (fig. 148) : le bourgeon a subi trois pincements (a, b, c) ce qui prouve qu'il ne manquait pas de vigueur. Cela n'a pas empêché l'œil de devenir bouton à fruits. Chez la plupart des variétés, autres que la Passe Cras- san, il se serait produit ceci: Ou bien l'œil se serait dé- veloppé en faux liourgeon et il aurait fallu le supprimer sur son empâtement; ou bien, il se serait allongé quelque \)en et aurait pris les caractères du r/a^-(/,-ou bien encore, il serait resté à l'état d'œil plus volumineux, mais n'aurait pas renfermé les ludiments des Heurs. Les personnes peu habituées, qui ignorent la façon hoitton à fruits. — C. Brindille terminée — E. Lambourde tisse. 382 LE JARDIN dont la Passe-Crassane se comporte vis-à-vis de son bouton à fruits, sont tentées de pratiquer la taille en sec au-dessus du premier ou du dixième œil, plus haut que ce dernier comme cela se tait pour le dard, afin d'éviter son départ à bois. Cette précaution est nuisible, dans le cas qui nous occupe, car le développement des bour- oeons naissant au-dessus du bouton est une cause de l'amoindrissement des fruits qu'il peut porter,si ce n'est même de leur chute totale. On doit donc tailler le ra- meau, ainsi porteur d'un lniutou a fruits, directement au-dessus de ce dernier. La briiuUUe, qui est la seconde ramification siiscep- lilile de porter un bouton, à la fin de sa première année <[e végétation, se tait remarquer par sa nature grêle. Chez la Passe-Crassane, la brindille n'atteint guère plus do 0"'20 de longueur; beaucoup n'ont même que 0"'10 ii *.)"'15. Huit fois sur dix elle est couronnée par un bouton, à fruits (B fig. 149) ; parfois même, elle en possède deux ou trois au lieu d'yeux terminaux (G fig. 149). Lorsque la brindille ne dépasse pas une longueur de 0"'12, le ou les boutons qu'elle porte se trouvent placés dans d'excellentes conditions et fructifient admiralile- rnent ; aussi doit-on la laisser intacte à la taille en sec et en vert. Mais quand elle est plus longue, les fruits qu'elle nourrit à sa pointe, à cause de sa nature flexible, n'ont pas la stabilité nécessaire et se développent mal. Un moyen liien simple permctd'éviter cet inconvénient: il suffit, dans le courant de juin, de pratiquer un casse- ment sur la brindille à deux ou trois feuilles, la rédui- ;*ant ainsi :i la bonne longueur (0"'12 environ). De cette façon, le bouton à fruits, qui devait naitre à l'extrémité, se forme à la place de l'œil qui avoisine lo pincement (D. fig. 148} et est alors placé dans les meil- leurs conditions possibles pour bien fructifier. On doit encore à cette opération l'avantage que le tronçon de brindille, à la suite du cassement, se fortifie, se lignifie mieux, prend un plus fort empâtement sur la branche cliarpentière, est en un mot, pour toutes ces raisons, plus apte à porter une grosse poire. l'.Uer. la Passe-Crassrnie, les dards sont d'ordinaire en nombre infini. En effet, lorsqu'un œil, mal partagé au point de vue végétatif, se développe faililement et prend l'apparence d'un dard, il est fort rare qu'a la fin de la saison il ne soit pas surmonté d'un bouton à fruits. Dans ce cas, ce nom de dard n'a plus sa raison d'être; celui de lambourde convient mieux et plus particulière- nient celui de lambourde lisse, c'est-a-dire jeune àécorce non ridée (E fig. 119). J'ai dit plus haut que les trois sortes de ramifications dant il vient d'être question sont celles qui donnent les jihis beaux fruits; cela est incontestable. Leur position sur les prolongements de deux ans, dans les parties les plus élevées de l'arbre, où la sève afQue plus abondam- ment, leur état jeune et sain en sont la meilleure ga- rantie. L'une d'elles, la brindille — et surtout celle qui n subi un pincement ou cassement — semble étrp,mieu.\ encore que les deux autres, propice pour imprimer un fort volume à la pojre qu'on lui laisse porter. Aussi est- il tout particulièrement utile de la ti-aiter ainsi que je l'ai dit plus haut. Je n'aurai garde, en terminant, il'oublier de dire qu'a l'aide d'un artifice encore peu usité en pareil cas, on peut, dans une certaine mesure, pousser le fruit à accroître son volume et son ijoids. Gela consiste à pratiquer une inci- sion longitudinale sur toute la longueur de la brindille, même sur la bourse, et à la prolonger sur la branche charpentière pendant 0'"i5 environ. Cette incision, faite avec la pointe de la serpette, ouvre l'écorce etformeune plaie vers laquelle la sève est attirée en abondance. Le ou les fruits on profitent et se font remarquer par leur développement rapide. La ramification elle-même prend les proportions d'une branche fruitière très vigou- reuse. Cette opération se fait avec beaucoup de succès, non- seulement sur la brindille mais aussi sur la lambourde jeune, et surtout vieille et ridée, de même que sur toutes les sortes de ramifications qui portent des fruits. On la pratique au moment ou ceux-ci ont la grosseur d'une pomme d'Api. Il est évident que si elle est faite plus tard, les ré- sultats sont moins maniués. Cl.wde Trébign.\i'd. Les Glaïeuls hybrides de M. LE MOINE [Suite] U) Les quatre belles variétés dont nous avons publié les portraits sur notre planclie en couleur senties suivantes : Parure. Fleurs dressées, rose de Chine, avec la gorge blanc crème et une fine ponctuation violette. Ferdinand Kegeljan . Coquelicot orangé ponctué paille (variété hâtive). Maréchal Faberl. Grandes fleurs bien ouvertes, d'une jolie teinte rose de Chine satiné, marliré carmin, seg- ments inférieurs tout tigrés framboise sur fond paille. Celte variété, qui date de l'année dernière, est hàlive également. 1-. Georges Frick. Magnifiques fleurs d'un coloris gro- ; seille cramoisi très foncé et brillant, avec une belle macule marron noir, cerclée et sablée de blanc. Ces variétés appartiennent à la race nanceianus. Notons en terminant que MM. Lemoine ne se bornent pjpas à améliorer constamment les Glaïeuls au point do *'vue de la grandeur, de la forme et du coloris des fleurs; ils sont très probablement en voie de créer une race à floraison précoce, qui rendrait à l'horticulture les plus grands services. Déjà certaines variétés sont assez hâti- ves, et il en existe une notamment, la variété dénom- mée à juste titre Avant-Garde, de la race Lemoinei, qui fleurit dès la i^remière semaine de juillet. .Si MM. Lemoine ^ et fils parviennent à réaliser ce desideratum (cela ne nous surprendrait pas de la part de ces magiciens) la floriculture, et particulièrement les pi oducteurs du Midi, auront a leur disposition dans un avenir plus ou moins proche, pour remplacer les Glaïeuls nains tels que La Fiancée ei Peine Wilhelmine, de magnifiques variétés à grandes fleurs aux coloris riches et infiniment diver- sifiés, telles que celles dont nous avons parlé dans cet article. G. T. Giugn\n. iPECiiE oipoiix: - La superbe variélé nouvelle dont notre planche en couleurs reproduit le portrait provient d'un rameau greffon envoyé de Russie au mois d'octobre 1894 à ]SI. Alexis Lepère. Ce dernier remit le rameau à M. L. Caillot, arbori.Hilteur ;l Montreuil-sous-Bois, poin- te greffer chez lui. , Présentée pour la première fois à la Société Nationale/ d'Horticulture de France iséance du 12 octobre 1899), ei" de nouveau cette année, à l'Exposition L'niverselle, au concours temporaire du 10 octobre, la Pèche Opoix fut jugée (( très lionne ». Elle a obtenu, à la séance du 8 no- (1) Le Jardin, n- 3:jil. p. 3V8. / p PC H X o o LU a: u G- LE JARDIN 383 vemlire, un certificat de mérite de, 1'" classe avec félici- tations. V'oic'i la description qui en a été faite au Comité d'arljoriculture fruitière : « Arbre vigoureux, à feuilles longues et larges dente- lées, à glandes réniformes; la fleur est petite, dit le pré- sentateur, et ressemble à la fleur de la variété Belle Im- périale; la maturité a lieu du 1'^'' au 15 octobre, un peu plus tardivement cjue celle de la pêche Ballet . « Le fruit e,sl de bonne grosseur, arrondi, à sillon léger entre deux lèvres inégales avec faible mamelon dans une légère dépression ; peau rose-vif à l'insolation et blanc-rosé du côté opposé; chair blanche, légèrement vineuse autour du noyau auquel elle n'adhère pas ; elle est fine, juteuse, sucrée, légèrement relevée, qualifiée trJ3 bonne pour la saison; le noyau est moyen, allongé, modérément incrusté, n La grande qualité que présente surtout cette variété, c'est de mûrir ses fruits au mois d'octobre. Une Péclio tardive lielle et bonne est une acquisition des plus pré- cieuses. Il n'y a guère jusqu'à présent que la Pèche Salicai/ qui arrive à la même époque de l'année, mais si elle est belle à voir, elle est loin d'être son égale comme qualité. La Pêche OiJow', déjà très appréciée dans le commerce, est appelée assurément à un brillant avenir, et ne tardera pas sans doute à se répandre chez les cultivateurs. M. Gaillot en avait donné à M. Charles Durand, en 189.5, des rameaux anticipés des yeux grefïés l'année précédente. M. Durand la multiplia au point de récolter cette année 1.000 fruits. H. Martinet. Sociélé \alionale dHiuliciilliiro de Fraïuc Séance du 13 décembre 1000 Comité de Floriculture Deux très beaux apports de Cyclamens faits par MM. Coffigniez, de Fleury-Meudon, et Rossiaud, de Taverny. Avec des apparences et des qualités d'ordre différent, ces deu.x lots sont de premier mérite: abon- dance et bonne tenue de fleurs, largeur et développe- ment des pétales, coloris variés, feuillage bien étoile, vigueur des touffes qui, dans le lot de M. Coffigniez, atteignent jusqu'à 45 centimètres de diamètre. M. Vacherot, de Boissy-Saint-Léger, présentait une nouvelle variété d'Œillet à fleur énorme d'un blanc soufré. Les pédoncules sont rigides et bien dressés, hauts de 50 centimètres environ. A cette nouveauté, que le Comité a jugée très méritante, le présentateur, qui l'avait obtenue de semis, donne le nom de Mademoiselle Henriette \acherol. Comité des Chrysanthèmes Trois apports intéressants de MM. Biliaut, deCroissy ; Launay, de Sceaux et Goulas, de Croissy. Ils sont com- posés de grandes fleurs, en parfait état de développe- ment, dénotant de sérieuses qualités de culture de la part des présentateurs. 2^1. Ch. Baltet, de Troyes, avait apporté une fort belle introduction du Japon, à fleur d'un beau jaune et bien faite. Comité d'Arboriculture d'ornement M. Clos, directeur du Jardin botanique de Toulouse, avait envoyé des fruits d'un curieux Rhamnacée, VHu- venia dulcis. Les fruits, en eux-mêmes, ne présentent pas grand intérêt, mais ce qui constitue l'originalité, c'est le gonflement et la succulence du pédoncule qui les supporte, succulence telle que ces parties de la fleur peuvent devenir comestibles. Du même présentateur, un rameau fleuri de Freylinia cestroides, curieux Scropluilariacée de l'Afrique Aus- trale, rarement cultivée. M. Maurice de Vilmorin offrait au comité do fort lielles photographies, prises par lui, et représentant : Allies Gordoniana, Carya porcina, Quercus cocciiiea, Populus Bolleana, un Pin Sylvestre à deux troncs sou- dés, un vieux Poirier sauvage, le tout existant au domaine des Barres. Comité d'.\»uoriculture fruitière Nombreux apports de Pommes et de Poires, et fort beaux. A M. Coffigniez, de Fleury-Meudon, des Calvilles blancs, Doyenné d'hiver e\. Reinettes grises du Canada; à M. N. Espaulard, de Noisy-le-Sec, une nouveauté, la Pomme Belle de Xoisy; à M. Savard (Charles) de Bagno- let, des Calvilles blancs; à M. Eve, également de Bagnolet, des Poires de Doyenné d'hiver ; à M. Gorion, d'Epinay, des Poires Belle Angevine. Encore des Poires dans les lots de MM. Auguste Lefèvre, de Taverny, et Marin, de Porchefoutaine. Les raisins constituent les lots de M.M. Chcvillot, de Thomery et Enfer, de Pontchartrain. Comité de Culture .maraîchère D'admirables bottes d'Asperges sont présentées par M.Compoint, de Saint-Ouen, recueillies sur des greffes de 3 ans. Il est impossible, bien certainement, de voir plus belle production. A M. G. Potrat, de Montesson, des Pommes de terre nouvelles lappartenant à la variété Marjolin, cultivées sous châssis à froid. P. Hariot. Comité des Orchidées Apports très intéressants. MM. Duval et fils, do Versailles, présentaient un lot important comprenant : de bons Odontoglossum cris- pum et Andersoni, une série de Cypripedium, C.)^cal- loso-Leeanmn, C. X nitens nigrutn, C. X lacteum, C.y^Angelœ, etc., le charmant Ladia Lairrenceana, et uu bel hybride nouveau, issu du Cattleya Aclandiœ et du Lœlia purpurata. La fleur de cet hybride, de la grandeur du L. pro'staus, à segments très amples, est d'un beau rose violacé très foncé, et a lelobeantérieur du labelle pourpre cramoisi foncé. Le Comité a craint de faire tort à cet hybride en le jugeant sur cette première floraison, et il a demandé k le revoir. M. Lesueur, de Saint-Cloud, présentait le Lœliocai- tlei/ay^Clodoald, issu du Lœlia Perrini et du Cattleya labiata, comme le L.y^Statteriana. C'est en somme un Perrini agrandi et plus étoffé. Il avait aussi un Zygope- talum rostrati/m et un Cœlogyne barbata. M. Dallemagne, de Rambouillet, avait envoyé un su- perbe Odontoglossum Wilcheanum albens, le Cypripc- diumXLt(cieniannni, hybride tout à fait remarquable, et d'autres hybrides : C. X Harrisiano-Leeanum, C.yCDriiryi-hirsutissimum, très agréable, etC.X-D«"- thieri-Haynaldianiim. M. Gautier, jardinier chez M. le D''Fournier,à Neuilly (Seine), avait une potée d'Anœctochilus d'une culture extrêmement prospère, et comme on en voit bien rare- ment, et deux Orchidées rares, le Phalœnopsis Micho- litzi et le Cypripedium X vexillarium,VVin des descen- dants du précieux Fairieanum. M. Maillet, jardinier chez M. le D"' Hébert, avait ap- porté le Cypripediumy(,D' Clinge Doorenbos, dont le succès est bien mérité, et un Vanda Sanderiana. 384 LE JARDIN M. Maron, de Brunoy, avait un nouvel hyln-ide tout à fait nouveau etcliarmantsur lequel nous reviendrons en détail, le LwUocattleijay^ochmcea, issu du LœUa Juir- pophylla et du Lceliocattlei/a Nallieri.Les fleurs ont une forme très agréaijle, etun superlie coloris orangé tirant sur le jaune. Enfin M. Béranel^ présentait un MiUonid ve-rillana Leopoldi, d'un coloris exquis. G.-T. Grignan. A l'Assemblée du 27décembreaurontlieudesélcclions pour la nomination de deux vice-présidents, deux secré- taires, quatre conseillers et de la commission de contrôle. Les sociétaires seront en outre appelés : 1° à décerner les récompenses attribuées parle Conseil d'administra- tion et la Commission des récompenses; 2" à sanction- ner le budget de 1901, adopté par le Conseil d'adminis- tration; 3" à ratifier la nomination des Membres d'Hon- neur et des Memlires Correspondants. FRUITS DE CHOIX AUX HALLES Les raisins de serre Bhtcl: AUcaiite et Gros Colman sont sans changements de 1 fr. 50 à 3 fr. 50 le kilo selon la qualité. Le Muscat d'Alexandrie est remplacé par le Canon Hall, dont le prix varie entre 4 et (l francs le kilo. Les raisins Chasselas doré de Tliomery, de 2 ir. 50 à 4 fr. le kilo en belles qualités. Les fruits d'hiver, Pommes et Poires, se maintiennent aux prix des précédentes quinzaines. J. M. Buisson. B ! B l_ I O G F« A F» Ml E Les iKHi voiles eoiulHîoii.s «le ti-nnsiioi-t |»af Clieiniii ilv fei'. I^e Miiii.-lre ilcs Travaux |iiilili(S a ho- luologué, le 29 octobre dernier, de nouvelles conditions d'ap- plication des tarifs généraux et spéciaux, et la suppression de tarifs comnunis. (jui vont apporter des changements considé- rables dans le transport do toutes les niarcliandises par clic- min de fer. Ces modificalions, qui seront mises en vigueur lel" janvier prochain, et porteront sur la taxe, les délais, les frais acces- soires, les avaries et déchets de route, etc., etc., intéressent au plus haut point le commerce et l'industrie. Notre confrère, le Journal des Voyageurs et Expéditeurs, 0, rue Saint-Georges, Paris, a consacré son numéro tout en- tier de novembre il l'étude de ces nmdilîcations. Chaque article de l'arrêté ministériel est annoté, de façon à mettre les expé- diteurs au courant de leurs droits et des sérieux avantages et qui leur sont offerts. Ca Vie «les l'Saiites, par P. Constantin, agrégé des sciences naturelles, professeurau lycée Afichelet, et E. d'Hubert. docteur es sciences, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole supérieure de commerce de Paris, 1 vol. gr. iu-8 de 800 pages, avec 1.000 figures, paraissant en 4 fascicules à 3 francs. Sous- cription au volume complet: 12 francs. (Librairie J.-13. Baillière Cls, 19, rue Hautefeuille, à Paris.) Sous le titre de la Vie des Plantes, MM. Paul Constantin et E. d'Hubert ont enlrepris d'exposer les phénomènesbiologiqnes de la structure et des fonctions des végétaux. Après avoir rapidement esquissé les notions générales indis- pensables, sur la cellule et les tissus, sur la forme et •la struc- ture des végètau.r, les auteurs étudient successivement VÉtolutioii de la Plante, sa croissance, sa durée. La Xutrition de la Plante, les plantes parasites, les plantes carnivores, enfin les fermentations et les microbes; La Sensibilité et le Miiui^'uient de la Plante; La liejiroduction de la Plante par nniltiplii.ation (bouture, marcotte, greffe), la reproduction des plantes infiSrieures (algues, champignons, mousses, fougères), la reprnd\irlion des plantes à fleurs, enfin la fleur, le pollen et l'ovule avec les phénomènes intimes de la fécondation, le fruit et la graine. La Patrie des Végétaux: c'est un vaste tableau de la distri- bution géograpliique et géologique des plantes à la surface du globe ou dans les profondeurs de la terre; Les Classifications cegé'tales. enfin Vl'lilité des Végétaux. vaste cliapitre où les détails intéressants abondent pour le savant, le médecin, le pharmacien, pour l'industriel, et même pour le simple nmahnu- de jardin. GôoI«»K'îe |ti*3ati<|ue et petit dictionnaire technique des ternies géologiques les plus usuels, parL. de Launav, profes- seur à l'Ecole supérieure des mines. (Librairie Armand Colin, 5, rue de Mézières. Paris.) Un volume in-ls Jésus. Brouhé. 3 fr. 50. Ce livre de Géologie pratique est destiné, surtout à ceux qui, ne sachant pas la Céologie, ont pourtant fjesoin d'en connaître les applications. Recherche des engrais nnnéranx, des sources (eaux potables ou thermales), des matériaux de construction, connaissance des sous-sols, explorations mi- nières, levées géologiques sommaires, tels sont les sujets que l'auteur expose de la manière la plus simple et la plus claire. Ce manuel accessible à tous conduit aisément à la solution des problèmes qui se posent le plus fréquemment à celui qui veut conuaitre la structure d'un terrain, les ressources, les produclions, les rictiesses qu'il recèle. L'ouvrage renferme des figures et un très utile lexique oii sont ex|ili(iués les termes scienlifiques les plus usuels. C'<>i]ai|>(e-i*eitliyia«».'ïéi'a. — Années 1S9S-1S99. Les ncunbreux matériaux, rassemblés dans ce volume, com- prennent les rapports adressés par les inspecteurs générau.x de la viticulture, en France, en Algérie et en Tunisie ;im autre rapport sur les expériences de viticulture faites à l'Ecole natio- nale d'Agriculture de Montpellier, par le directeur M. Fer- ROL'iLLAT; des renseignements sur le phylloxéra en Autriche- Hongrie, Espagne, Italie, Roumanie, Suisse, Turquie, Crète, lîrésil ; les lois, décrets, arrêtés et circulaires ministérielles relatifs an Phylloxéra, depuis le 22 juillet 1S74; la législalion spéciale à l'Algérie. '\' est jeinte une carte des arrondissements, cantons et eeni- numes, dans lesquelles la présence du Phylloxéra a élé cuns- talèe. Tous ces documents sont précédés d'un rapport du direc teur de l'Agriculture, qui constate qu'en 1.S99, le lendemont du vin s'est approché de ce qu'il était avant l'invasion phyl- loxérique (47.907.680 hectolitres). Le total des vignes replantées est actuellement de 961.958 hectares, danst)4 départements. Le phylloxéra a été constaté pour la première fois dans le dépar- tement des Ardennes; le Midlew et lo HIack-Rot n'ont pas causé de dégâts aussi importants que les années précédentes; rO'idium seul a sévi avec une certaine intensité. M. le direc- teur de l'Agriculture conclut: <. La situalion do la viticulture française est donc redevenue prospère. >> C^^T^^I-iOGi-XJES leEÇXJS Sliiis et Groot, cultivateurs et marchands grainiers. Ihil- lures spêuiales de graines de choux, iiEnUhuisen (Pays-Bas). décembie ItlOO. J. l'iei'i'e l>ii5t«nii'«l. horticnlteur-helléboriste, IG, rue Auguste-Barbier, à l'unliiinebleau. Varii''tés muivelles d'Hellé- bores, iiillections d'Iris el plantes vivares diverses. Éîisse>iie«i< lioi'*î«?«>le «le t'«»eI«et-CooIiel, horticulteur-rosiériste, à Coubert (Seinc-et-Xtarno). tll'fre s))é- ciale delà rose nouvelle Aîot/inuc .S'. il/()»t?<(niiisette) livrable à partir du 10 novembre. Vleioi" CoitiStes, propriétaire viticulteur au château do Brouel, commune de Vire par Puy-l'Evèque (Lot'. Grande culture de vignes américaines. TABLE DES AUTEURS Baltet (Lucien-Cli.), 349. Beaudouy (B.), 40. Bedenn'e, 366. Bergman, 231. Blin (H.), IG. Brunet, 247. Buisson (J.-N.), 16, 47, 4S, &3, 76, 79, 90, 104. 112, 128, 144. 159, 172, 175. 176. 183, 192, 207, 208, 224, 2.37, 268, 271, 285. 288. 304,318. 320, 336, 3.52, 356, 372, 384. Cadot, 201. Cappe (L.), 75. Chartier (E.), 46. Cochet-Cochet, 87. CoRREVON (H.), 9, 55, 84, 126, 212, 265. 378. Daniel, 271. Denaiffe. 222, .310. Despinoy (J.), 288. Dl-val (L.), 87, 105. 123, 1.37, 155. 217. Fiat (A.), 15. Kleurv (C), 11. FOUSSAT (.1.), 71. G.ACHELIN (J.), 77, 90, 111. (ilARD, 278. (iREc, 264, 266. Gbignan (G. -t.), 14, 23, 42, 63, 80. 94, 112, 125, 134. 1.50, 170, 173, 181. 205, 208, 224, 237. 246, 251, 270, 272. 284, 304. 319, 319,'*320, 348, 349, 350, 3.56, 372, 382, 383. GuiLLOcHON (L.), .39,61, 74, 92, 263. Hariot (P.), 1, 16, 17, 23. .33, 48. 49, 64,65, 80, 81, 96, 97, 113, 128, 12;i, 133, 145, 148, 1.51, 1.59, 161. 171, 177, 183. 193. 207, 208, 209, 213, 224, 225, 232, 237, 241, 257, 268, 273, 281, 287, 289, 304, 305, 321, 340, 341, 345, 3.55, 355. 372, 37.3, 383. Harman-Payne, 31. HENr.Y, 247. Jarry-Desloges, 198. JouiN (E.), 6, 26, 44, 58. 78, 96, 104, 122, 13(), 158, 200, 214. L. H.. 280. Labroy (Û.). 11. 1.53, 28i;i. 1.54. 302. 102, 192, 272, 357. I.ARBALÉTRIER (Alb.). 59, 110, 202, 364. l.AVERDY (Noël), 49. Lemoine iHonri), 215, 328. Lepage (René), 40. LoRETTE (Louis), 95. Lourdel (F.). 315, .330. LoYGNE (Jules), 127. LUQUET (J.), 22. M. -M., 234, 268, 209, 285, .302. Madelin (M.), 60, 233. Martinet (H.), 4, 8, 20, 36. 66, 208, 323, .324, .359. Maumené (Albert), 5, 10, 24, 28, 37, .53, 69, 72, 84. 88,100,119. 132. 136. 137. 141, 1.52, 156, 1.59, 163, 167, 182, 188, 196, 206. 216, 236, 244, 251. 260, 270, 276,282, 301, 308,334, 345, 350. Millet (Lionnel), 95. MoRiN ( Georges I, 220, 297. ■ (S.), 7, 22, 45, .55, 70, 85, 102 2, 135, 140, 183, 292, 360. Mottet I Nardy pèi-e, 158, 249, 281. 325. Nauen IJ.), 27. NiLS et Emitslof, 298. Noël (l'iiul), 377. NOMBLOT (Alf.), 300. Olivier, 4. Opoix (Oi-t.), 107. RiGAUX (J.|, 62. RivoiRE iPli.), 299, 370. RivoiRE père et lils, 124. RUDOLPH (J.), 30, 105, 139, 142, 1.50. 166, 182, 190, 204, 2)6,21; 230, 235, 236, 250, 267, 269, 283, 317, 336, 346, 352. 3.53. Sallier IJ. I, .347. Theulier (ils (Henri), 4.1, 43, 64,141, 144, 152, 155, 173, 183, l!':i 207, 221. 238, 2.51,270, 285, 29.3, 298, .302, 3,52. Thirion, 252, 262. ■i'BÈBiGNAUD (Claude), 54, 120, 184, 228, 294, 312, 326, .380. Truffaut (A.), 200, 332. TuRBAT (E.), 13, 293. Vallier (G,), 12, 44, 60, 77, 93, 109, 122, 143. Van den Hek.de (Ad.), 38, 108,' 135, 219, 264, 295,368. Vas.seur (A.), 31. TABLE DES ARTICLES Pages. Acclimatation des végétaux. P. Hariot 289 Acineta Humboldti, (T. T. Grignan 23 Action de l'air sec ou humide sur les végétaux, P, Hariot. 305 Actualités .' 4. 20 36 .Esohynanthus javanicus. Ad. Van den Ileed^ 1-35 Affranchissement des lettres 194 Agriculture (L'Université et 1') 274 Allante (A propos de 1'), P. Hariot 81 Alcool (L') des ligues de Barbarie. P. Hariot 17 Alcool (La production de 1') en 1899, P. Hariot 273 Alcotils dénaturés (L'emploi des) 51 Alimentation des plantes (InQuence do la potasse). P. Hariot 97 Aloès pour la destruction des Altises (Utilisation de 1'). 131 Aloés (Les) verts de l'ile Maurice 3 Altise (L') de la Vigne. P. Hariot 1, 65 131 Altitude et végétation, 1". Hariot 2N9 .\mandes (Récolte desl, H. Blin 15 Amandes (Récolte dans la province de Tarragone) 131 Amandier (Conduite de 1') en Provence et dans le bas Languedoc, M. Blin 15 Pages. Ananas (Culture des), L. Millet lils 95 Ananassa satica hracarnoreiisis 19 Ancolie (La Tenthrède de 1'), Denailïe 222 Andrnpoqon anaulatus et la manne en Australie, P. Hariot 49 AnguiUules des végétaux 211 Araignée rouge (Sa destruction), P. Hariot 129 Araignées rouges (.A propos des), P. Hariot 273 Arboriculture fruitière 46, 54, 184, 294, 3_12 Arboriculture fruitière en Crimée 274 Arboriculture (L') en Bavière, P. Hariot 33 Arbre de 22 siècles, P. Hariot 30o Arbres d'avenue (Los) autres ([ue les Palmiers sons les climats européens de l'Oranger. Xardy 249. 32o Arbres des forèls (La quantité d'eau absorbée par les) P. Hariot ••■••■ '^'-^ .\ibres et arbustes à feuillage panache, E. Jouin, b, 2b, 44, 58, 78, 96, 104, 122, 136. 143. 200. 214 Arbres forestiers (Les feuilles des) sont-elles iwtrilives piiur les animaux, P. Hariot l'J LE JARDIN Arbres fruitiers (Coniment tirer parti des), C. Trébignaïul Arbres fruitiers (Dilïérentes modes de restauration des) Cl. Trébigiiaud 5i, Arl.ires fruitiers (Les) et le pou de San José. P. Hariot. Arbres fruitiers et le sulfate de fer (La chlorose des) B. Baudouy Arljres fruitiers des Iles Majorques (Dégâts causés par la gelée) Arljres fruitiers (La fécondation des) Arbres fruitiers (La toilette d'hiver des) Arbres fruitiers |Le nitrate de soude appliqué comme fumure des), S. Fous.sat Arbres fruitiers (Un nouvel ennemi des). A. Giard Architecture de Jardins (Concours d') pour l'Exposition Universelle de 1900, A. Vasseur Aro'idée (L') la plus gigantesque Arrosage (L") à l'eau chaude ou à l'eau froide? P. Hariot Art floral (Au sujet de 1), Albert Maumené Art (L') floral japonais, Albert Maumené Artichauts (Conservation des carrés d') Assainissement (L') de Paris et les ordures ménagères. Association amicale de l'Ordre du Mérite agricole de la région du Nord Association de la Presse agricole l&Z, Associations des anciens élèves do l'Ecole nationale d'Horticulture de Versailles 67, 130, 146, Association des exportateurs d'oignons à fleurs Aspliliolus pcrnicîo.siis (Sur 1'), P. Jlariot Atavisme (L') et l'iiérédité, S. Mottet 5.5. Aubépine (L'j comme tonique du cœur, P. Hariot Aubépine (La culture de 1') en l'an VIII. P. Hariot Aubergine (Culture de 1), H. Theulier fils Azalées (Les) de la Ville de Paris Bacs (Les) de style, Albert Maumené Baies comestibles, P. Hariot Bananier (Etude sur le), L. Guillochon 39, 61, -74, Bananier (Un nouveau). P. Hariot Banquet annuel du Syndicat hortiiole de la région parisienne Banquet ofïert <à M. Cli . Deloncle Baiu(uet des maires, P. Hariot Bei/ovid Augiistinei Bégonia et f)seille-. Bciinnici Gloire de Lorraine, Albert Maunn^né Bégonia Ileddei, P. Hariot Bégonia Lelimhiirhii Bégonias (Maladie desi. G. Tliirion Bégonia monstruoaa. H. Martinet Bégonia tubéreux à fleurs simples marginées. J. Vallier. Betteraves à sucre(Une nouvelle maladiedes). P. Hariot. Bihliographie : Aniracnosis de la T'ù/, José Maria Hungo As Dahlia Cactus. L. Cayeux Art des jardins (L'), G. Riat Conservation (La) des fruits, des légumes, des graines et des racines bulbeuses, H. Coupin .' El cultixo de la Papa, Adolfo Tonnelier Culture rationnelle du Chri/santhème, A. Ragot Compte-rendu du Congrès anglais de l'hybridation. . . Compte-rendu du concours général et du Congrès pomologique tenus à Vercins par le Syndicat pomo- logiquè de France Dictionnaire iconographique des Orchidées, A. Cogriiaux et A. Goossens'. Ecole nationale d'Agriculture de Grignon La France en Russie, Eug. Défaire. . .". La variation dans la greffe et l'hérédité des caractères acquis, L. Daniel La culture et la taille des arbres fruitiers, guide pra- tique, L.-A. Gravier Le Dioscorea Fargesi. I). Bois Le Clirysantlii'ine. J. Lochot Le Taliac. guide théorique et pratique à l'usage des planteurs, débitants et consommateurs, par Nestor Duohesne Le travail du sol, P. Dchéraiu. ■ Le Calendrier à l'Ecole rurale, H. de Lapparent Le Jardin des Plantes de Bordeaux, E. Bergman Le Pommier et le Cidre, Roger de la Borde Le Néflier de Bronvaux, G. Le Monnier L'Horticulture à Hyères, Ch. Flahaut Les forêts, L. Boppe et A. Jolyel Les plantes de serre, Bellair ci Saint-Léger Les syndicats agricoles et leur œuvre. Comte de Roc- quigny Pa ses 54 1S4 97 46 131 178 68 71 278 31 -,•) 113 KiS 260 291 98 290 211 288 98 81 70 225 241 41 130 196 321 92 145 226 82 305 344 227 172 225 227 262 324 93 33 ItiO 160 234 160 KiO 144 160 144 160 266 131 220 356 3.56 160 160 128 .52 52 52 ,52 288 84 131 Pages. Les Kakis. L . Henrv : 68 Le Mûrier et l'Olirier, E. (iuillaud 20 Les Odoiitoglossum, Léon Duval 320 Les maladies et les insectes de la Vigne, Raymond Brunet 144 Les cépages améi'icains pour la reconstitution du vignoble français, J. Grand voinnet 184 Manuel de Culture potagère, Duvillard etR. deNoter. 4-1 Missouri Botan ical Garden Report 160 Manuel du répertoire bibliographique des sciences agricoles, établi d'après la classification décimale, V. Vermorel 224 Notice sur l'e.rposition centemde et l'ccposition con- temporaine de 1900, A. de La Devansaye 08 Nouvelles espèces d'arbres et d'arbrisseaux'du Yunnan et du Su-Tchuen, D. Bois 224 Orcliideen. P. Ledien 349 Plantes fertiles 160 Historique du Phyllo.rera ilans l'Aube et reconstitu- tion du vignoble, Ernest Baltet 68 Rapport sur la ferme fruitière de M. Labitte. C. Marcel. 52 Reconstitution du vignoble champenois, J. Beaumont. 52 .Schonsten stauden {Die) fiîr die Schnittblvmen und GartohiiUur. Max Herdorffer, Ernst Kohler et Reinhold Kudel 52 Un nouvel arbrisseau ornemental, le Deraisnea Far- gesi, D . Bois 356 l'ases et Goblets. par le D' Prévost 344 Bibliothèque (La) de la S. N. H. F 67 Bière (Consommation de la). P. Hariot 33. 289 Blé (Un grain de) dans la joue d'un enfant, P. Hariot. 145 Bois en Russie (L'incondjustibilité des) 227 Bonnes vieilles plantes, A. Van den Heede 368 Bordures (Les) de plantes en mélange, M. Madelin.. 60 Botanistes explorateurs et Jean-Jacques Rousseau, P. Hariot .33 Bougainvillea glabra sanderiana (sa culture), Georges Morin 297 Bouquet (Le) de boutonnière, Albert Maumené 196 Bouturage à l'envers, A . Van den Heede 295 Bouturage du Fuchsia par les feuilles, P. Hariot 357 Boutures (La longévité desi, P. Hariot 129 Bouvardias (Culture des), Jules Rudolpli .30 Boirenia spectabilis. P. Hariot 232 Brachysema (Les), Thirion 252 Briquettes de sciure de bois, P. Hariot 161 Broméliacées hybrides naturelles du Brésil (Quelques), P. Hariot 113 Bruyères du Cap (Les meilleures), J. Rudolph 230 Buddieia blanc (Un) 99 Buddleia Colrillei 344 Budget de l'Agriculture pour 1900 2 Bulbes (Les) et les rhizomes conservés dans les chambres frigoriflques 147 Cache-pots (Les), Albert Maumené 163 Cacao (La consomnuition de), P. Hariot .321 Café au Bi'ésil (Culture et récolte du), P. Hariot 81 Café (Le) et le Cacao falsifiés, P. Hariot 17 Caféier (Le) à Madagascar 259 Caraellia (L'Orthograplie du mot), P. Hariot 145 Campanula Mayi '. 178 Cannas à grandes fleurs (La conservation des) P. Hariot. 193 Cannas nouveaux de 1898 et 99, Jarry-Desloges 198 Caoutcliouo (Le) au Congo, P. Hariot 1 Caoutchouc (Industrie et extraction du), P. Hariot .... 49 Cao\itchouc (La Falsification du). P. Hariot 257 Caoutchouc (Lianes à), P. Hariot 129, 305 Capucines (Les fleurs de) sont plinspliorescenles, P. Hariot. 17 Carotte (Un nouvel enqjloi de la), P. Hariot 129 Catalogue officiel de l'Allemagne à l'Exp. Universelle. 211 Catalogue (Un) de 1621, P. Hariot 145 Cattleyas bleus (Les), G. T. Grignan 246 Cèdres du Liban 306 Célosic crête de coq à bouquet Rubis, G. Vallier 45 Centaiirea cyanus Victorice fl. pi., G. Vallier 13 Ceratitis capitata, A. Giard 278 Cerisier et Pommier dans les bouquets (Rameaux dei Albert Maumené l:i2 ClKunpignon du Fromage de Brie. P. Hariot 341 Chancre du Pommier en Amérique, P. Hariot :i41 Chenilles des choux (leur destruction), P. Hariot 129 Chlorose (La) des arbres fruitiers et le sulfate de fer. B. Bea\u1ouy 46 Choux-Brocolis (Culture des), Jules Rudolph 204 Choux de printemps (Culture des), J. Rudolph 267 Choux (La destruction des chenilles des), P. Hariot. . . 129 Chronique florale, 5, 63, 69, 100, 132, 196, 244, 260, 308, 345 LE JARDm Pages. Cltfi/sauthciHc' Boule d'Ivoire, G. Vallior 14:î Clirysanllièmos du Japon à l'Éxposilion :i09, :i:i7 Clirysantlii>me (Genre du mot), P. Uariot 'MX Chrysanthème La Saône. G. Vallier 143 Cln\ sauUièmos fi'iuu.-ais (Nouveaux eu Angleterre), G.' Hurmau Payne 31 Chri/santhème Timbale d'Or, G. Vallier 113 Chri/santhemttm ma.vimiim, G. Va.niei Gl Cidi-e (A propos de la fabrication du), P. Hariol 193 Cinéinatogra|)hie do la croissance des plantes 31 Clématites (I.os), par S. Mottet 85, 102 110 Clématites (La maladie des) 195 ;J87 Clianttius (Los), Heiu-i TluMdier tils ùi Clianthiis Dampierl (A propos de lamultiplicaliou du). Os Cllanthus pnnieeiis 291 Coteus t/ii/rsoidens ■. . 35 Gollectionuenrs et Gnllivateurs, H. Martinet 3G Collège de l'rance (Au) 4S Comité pomologique de la S. N. H. F 07 Comités des jurys des classes de l'Horticullnre à l'Exposition Universelle 178 Comités techniques de la S. N. H. 1'. (Bureau dos)... 07 Composée giluipanto (Une), P. Hariot 209 Compositions llorales (Le rôle des étoffes dans les), Albert Mauniené 190 Compositions llorales de sais(m. Albert Maumené.... 09 Compositions llorales (Les), Albert Maunicni' 241 (>iucombre((>ulture anglaise du), 0. Labroy etC.Honry. 11 Concours d'Architecture do Jardins pour l'Exposition do 1900, A. Vassear 31 Concours (Echo des), Michel _. 195 Concours permanent d'arbres frui tiers. Cl. Trébi- gnaud ■. 228, 326 Concours pour l'admission aux emplois de jarthnier principal des services des Promenades de la Ville de Paris 9S Concours régional de Tananarive (Echo dui 220 Concours régionaux agricoles 18 Concours temporaire de plans de jardins à l'Expi;si- tion Universelle de 1900 ^ 100 Concours temporaires à l'Exposition Universelle. Comptes-rendus par MM. J.-.\L Buisson, G.-T. Gri- gnan, P. Hariot, A. Maumené. J. Rudolph et H. Tlieulier fils. 114, 138. 182, 205. 228, 236, 250, 268, 282, 30L 306. 317, 334, .350 Conférences horticoles à Paris 3 Congrès (Les) internationaux à l'Exposilion de 1900... 50 Congrès international d'agriculture 195, 211, 239 Congrès intei-national d'arboriculture et de pomologie 83, ■ 259 Congrès international d'arboriculture et de pomologie (comple rendu), F . Lourdel 315, 330 Congrès international d'arboriculture et de pomologie (Vœux émis au) A . Nomblot 300 Congrès international des Chrysanthémistos. 98, 259, 306 Congrès international d'Horticulture 34, 116, 174 l^.ongrès international des Rosiéristes 98 (^mgrès international contre la Cochylis 130 (Congrès inleriialional d'horticulture de Versailles 189 Congrès international de botanique 258 Congrès iidernational pour l'étiide des fruits de pres- soir et de l'industrie du cidre. . . . -. 34 Congrès des Chrysanlhémistes à Lyon 19 Congrès des Rosiéristes et des Chysanthémistes à Paris en 1900 48 Congrès (Le) des Rosiéristes allemands 16'i Congrès (Le) pomologique 194 Congrès spécial de la \ente du Hl' H'.! Conifère d'appartement (Une) 103 Coquelicot simple à grande fleur (Pavot Sliirleyj, &. Mottet : ; 292 Coquilles, P . Hariot 305 Cordes végétales (B'abrication des), P. Hariol 273 ( ^nnspeclus du règne végétal -'107 ( :nrbeilles de mosa'iculture (Plantation de) A. Maumené. 156 Coupes lumineuses fleuries et leur emploi dans les décorations de tables, A. Maumené 100 Courges (A propos de), H. Correvon 378 Cours-conférences, P. Hariol .',21 Cours d'arboriculture à Saint-Maudé 19 Cours d'arboriculture du Luxembourg, P. Hariol 33 Cours de botanique et d'arboriculture. 306 Cours de Cultures coloniales. 83 Cours de floriculture et d'arboricullure fruilicic ;'.06 Cours publics et gratuits d'apiiulhire au Luxembourg. 8.3 Cours public et gratuit d'entomologie agricole au Luxembourg 34 Crapauds (Protégeons les) -91 Cratceguf! popidlfolin, J. I.uqn.! Crédit (Le) agricole Grimée (Notes horticoles sur la) Croissance des plantes (Ciuématograiiliie sur ku (^.rucifères grimpantes (Les), P. Hariol Cultures coloniales 39, 61, (Cultures (Les) dans la région de (iasabianca au Maroc. {.'.ulture de l'.Vubergine. H. Tlieulier lils Cnlture du Bougainvillea glabra Sanderiana, G. Morin. Culture (l'es Orcliidées en symljiose, G.-T. Grignan... Cnllûre des Pétunias,!. Gachelin... 76,90, 111, Culture et taille des Kakis Culture fruitière (La) au Luxembourg, P. Hariot (Cultures grainières en Allemagne. A. Maumené.. 10, Culture nuiraichèro (fjO revenu de la), P. Hariot (Culture maraiclière (Emploi des scories de déplios- phoration dans la), Alb. Larbalétrier Culture maraîchère (Emploi des tourteaux), Alb. Lar- lialélrier Culture des (Jhoux do printemps, J. Rudolph Culture anglaise du Concombre Cultuie dos Orchidées dans le terreau de feuilles L. Dnval 87. 106, 123, 137, Culture des Choux Brocolis, Jules Rudolph Culture japonaise des (Chrysanthèmes, H. Martinel... Cullnre (Nouveau mode de) des plantes, P. Hariot... Culture potagère. 41, 204, Cyclamens (Les) de Perse, Albert Maumené Cyclamen de Perso à grande fleur (race anglaise) (Cul- ture du) G . ilorin Cygne (Le) dans les pièces d'eau. P. Hariol Cypripedium X Lathamianum. Louis Cappe (>ypripediuni spectabile. Ad. Van den'Heede Cylises Iquelquesi. P. Hariot) Dahlia Mme Charles Molin, G. Vallier Dahlias (Les) dans la iléooration, A. Maumené Dahlias (Une nouvelle race de) Dahlias cactus et décoratifs, S. Mottel Dattier (Le) en Amérique, P. Hariot Datura et liruqiuansia, S. Mottet Décorations. . ."..... 2, 18, .50, 66. 82, 114, 162, 194. 210, 227, 242, 258, 290, 306, .322, 342, Décorations florales et autres à l'Exposition, A. Mau- mené Décoration florale d'un bas de glace, A. Maumené... Décoration (La) florale d'un wagon pour le voyage du Roi de Suède Décoration (Les Orchidées dans la), A. Maumené Décoration de tables, A. Maumené Décorations de tables (A propos de), Olivier Décorations modernes de tailles, A. Maumené Décoration florale (La) du Vieux Paris Décoration florale pour un grand diner, A. Maumené. Déjections humaines en horticulture (Emploi des). J. Valher Délégués (Les) deg Etats-U^nis à Ferrières Deli'ihinium Président Faure Démarquage (Le) Dermatohotnjs Saundersii, Ad. Vau den Heedo Destruction des insectes, P. Hariol Destruction de l'araignée rouge, P. Hariot Destruction des souris et des rats, P. Hariot Diantlius siiperbus. J. Rudolph Discours prononcé sur la tombe de M. Pynaert par M. A. Truffant Distinction à l'un de nos collaborateurs Doyenné d'hiver et Passe-Crassanne. J.-M. Buisson.. Dunes. P. Hariol Eaux d'arrosage ((jnalités des), A. Larbalétrier Ecole cantonale irHorticnlture de Genève (A Y Ecole coloniale d'Agriculture de Tunis 342, Ecole irhorticulture à New-Yorlc (Création d'une) Blcole d'Horticulture Le Ni'itre, à Villepreux Ecole municipale et dr'parlemenlale d'arboriculture... Ecole Nationale d'Horliculture de Châtelaine Ecole Nationale d'Horticulture de Versailles. A. Truf- fant. lîcole Nationale d'Horliciirture de Versailles 226, Ecole Nationale d'Hculiculture de Versailles (Associa- tion des anciens i''lèves de 1') Ecole pratique d'agricullnre pour jeunes llllcs Ecole pratiipie d'agi-icullureet. Hariot. Insectes protecteurs (Les) du Portugal, P. Hariot Insectes (HAlo des) dans la fécondation dos végétaux. P. Hariot Institut colonial de Marseille, P. Hariot locltvoma ^Varcscewiczii, Ad. Van cjen Heede Ipomées (Les) vivaces et rustiques, H. Correvon Iris Ko'mpferi et sa culture Isalielle la Bouquetière .lardin botanique de Munich Jardin botanique iLci de New-Vork, P. Hariot Jardin botanique de Plantes (L'effet d'un ouragan au). Jardin botanique en Italie (un nouveau) Jardin (Le) colonial de Buitenzorg Jardin I Un) dans des rochers, H. ('orrevon Jardin lleuristc (La pépinière du), Jules Hudolpli Jardinels (Les) d'ouvriers, P; Hariot Jardins alpins, P. Hariot Jardins dans tout le midi do la fî'rance (Ornementation hivernale et printanière des), Albert .Maumené Jardins potagers de la Bibliothèque Nationale, P. Hai-iot. Jean-Jacques-lînusseau comme botaniste, P. Hariot... Jubilé du professeur W'ittmack Jurés étrangers du groupe de IHorticultnrr Jury de IHorticulturo (Les travaux dui Jury supérieur et Bureaux des jurys de groupe à l'E.Kpo- sition Jurys des récompenses de l'Agricidture (Gomposilion des) ■ Jusquiame noire (Les dangers de la) Kakis (Les), leur culture et leur taille Kermès (Le) de San José Kola (A propos du), P. Hariot Kri'iger (Le président) horticulteur, E. Turbat Lo.'lia piiypurata (Les hybrides de), G.-T. Grijrnan... Laitue Bataoia monstrueuse muge cuivré, (i. Vallier. Laitue du Presbi/tèrc, G. Vallier! Laitue r/laciale de Pammann, fi. Vallier Laitues de primeur, P. Hariol La végétation et les plantations à Paris, P. Hariol. . . . Légion d'honneur 114, iGi, Hi, Le Groupe de l'Horticulture et la Presse, P. Hariot. . . Légume colonial (Un nouveau) Légumes de primeurs, de Tunisie à Paris (Envois de) Légumes et fruits frais pendant les années 1899, 1898 et 1897 (Notre commerce d'importation et d'exporta- tion de), J.-M. Buisson Léiriiuies (Les) et les agents chimicfues, P. Hariot Les bonnes vieilles plantes 38, lOS, l:», 219, 1 .ilas (Cas de tératologie chez un) Liliiiiii (liganteuhi (La floraison du) Lilium X Kewense Lindelofia spectaliilis, P. Hariot Liste dos Membres du Jury des classes 43, i'k, 45, 46, 47, 4S. à l'Exposition Universelle Listes des récompenses aux concours temporaires, 1 18, 147. 191. 170, 2i'H. 238, 252,280, 303, 319. 323. 338, 3.54 LiilicUa Eriiius Tricolor Colibri et Lobelia Iricolor l'erro(iuet. G. Vallier Lobelia Gerardi et liivoirei il, es) Rivoire père et lils Loriot (Le). P. Hariot LiHuière électrirpic (Les Heurs et la), P. Hariot Lune l'ousso (La) P. Hariot Lycoperdons, P. Hariot • '.Mai (Le). Albert .Maumené .Marine (La) en Australie et VAndropoi/oi) aiunitatus, P. Hariot •:.■,• ■ • ; Machines à fabriquer les sachets de grames, Nds et Maladie desbét'te'ravesàsucretUno nouvelle). P.Haii.l. Mariage Marronnier il.i'i du 20 mars, P. Hariol .Marron ( I .cl. P. Hariot Médaille •■ Victiuia " Pages. 210 162 22(; 180 280 0:5 3'i.:i 35S 33 305 357 17 05 211 204 120 231 1.59 130 209 82 3 239 55 143 05 259 28 341 177 343 178 235 195 102 211 08 211 177 13 240 (d 9:! 1:; 49 102 306 101 103 98 47 129 204 274 227 ■.m 133 H7 :i50 109 125 49 05 115 3U 1:12 .j;iS Pages. Ményanthc (Le) ou Tri-fle d'eau 975 -Mérite agricole, 18, ;50, 82, 114, 194, 210, 227. 258,"290, "" " 322, 342 Mérite agricole (Nouvelle classe dans l'ordre du) 242 Mérite agricole do Portugal 162 Mertensia (Le genre), P. Hariot .....[.... .... 343 .Mimosa (Le forçage du), Allierl Maumené 24- .37 Mina lobata (.V propos du), P. Hariot 97 -Ministère de l'-V^riculture l,s -Modem 'rafeldek'oratiun.-'Mbert -Maumené. .....'.. . 132 -M. L. Pynaert (son départ pour le Congo) :W> Morille (f.a) dans l'art (.-ulinaire, P. Hariot 177 Mosa'iculturo (La) appliquée, Albert -Maumem'' 1.S9 -Mosaiculture (La) en -Vllemagne, Albert .\laumi':i;'v . 210 -Mouron (Etymologio du nuit), P. Hariot 177 •Mûriers (La maladie des), P. Hariot i;i:! Musa Ensete en fleurs à rE.Kposition, E. Turbat 29.') Musa japoniea, J. Sallier .■i47 Musràri prieeox 99 -Muséimi d'Histoire Naturelle. (Au) 10 !- 259 -Muséum d'Histoire Naturelle. (Plantes et graines offertes par le — aux Etablissements puldics d'in- struction). ITÉCTROLOG-IE Vaucher (lidmond) 19 Van Huile (Hubert Jean). 19 Chantin (Mme Vvej. 19 H. Brault. :i5 !•'. E. Vinioul. .35 l'ranchel (M.). 68 Colomic (-V.). ■ 08 Chrétiens (J.). 80 M°° Burvenich. 12() Vacherot (Marcel-Hippolyte). 12(3 V A. Charguernnd. ' 120 A. Milne Edwards. 131 J.-R. Bruant. 160 J. B. Durailiers. 189 A. Gourlot. 211 .lohn Laing. 2SS Ernest .\fuller, 288. 320 Edouard Pynaert. .323 -Vlphonse do la Dcvausave. 359 l'arent (Y. G.). ' 343 Delavillo aine. ,3.59 Nelumbium speeiosurn. Sa culture, H. Lemoine 32.S Nicotine (-V propos de la), P. Hariot 101 Ni fleurs, ni couronnes 1,80 Nitrate (l.e) de soude appliqué comme fumure des arbres fruitiers, J. Eoussat 71 Notes d'-\nç;leterre .'114 Nouveautés" horticoles, 13, 44, 60, 77,93, 109, 122, 143, 178 Nouvelle lié te de laliour, P . Hariot 211 Nouvelle plante à sucre 343 Nouvelles horticoles. 2, 18. :!1. .50, 00, 82. 98, 114, 130, 194, 210, 226, 242, 258, 270, 290, 300, 322. 338. 354, 374 Nvmpheas(Les)dans les compositions florales, Albert Maumené 2-30 Odontoglussum (Les) et le terreau de femlles, G. T. Grignan 1 54 QLillets (Une nouvelle maladie des), P. Hariot 289 (E.illets (Une'maladie des) 313 (Killets à grosse fleur, Jules Rndolph 190 G'.illets aux Etats-Unis (La culture des) 1(53 (Juillets en Amérique (Une grande serre ài 13ii Oidiunv (L') dans les Vignes, P. Hariot hd Oignons à Heurs h forcer. J. Rudolph illO Oignons (Les) à fleurs au Trocadéro, Jules Rudolph. . 139 Oln'ior (L') et ses maladies ' 291 Olivier (^touche de 1'), P. Hariot 49 Ononis frutieosa, H. Lemoine ■ 215 Onothera (Un nouvel), P. Hariot 225 Onolhera ou Œnothcra. P. Hariot 2-;| Opuntia (Les haies ignifuges d') 179 Or dans les végétaux, P. Hariot , 311 Orani'ers (Les Heurs des) du Luxembourg), P. Hariot 257 Orchrdées, 11, 23, 42, 03, 80, 94, 112, 125, 134, 187, 217, .309, 319 [Voir aussi Concours temporaires.) Orchidées (Les) pour la fleur coupée. G, T. Grignan, 0.5, 9*, 112, l.yt, l/.i Orchidées (Les) en Angleterre. G. T. Grignan, 42, 173, 350 Oichidées en Angleterre (Prix atteints par quelques). 34 Orchidées (Les) au Tonqjle Show, G. T. Grignan 18, LE JARDIN' Orchidées dans 1p jlcri-o7. lUG, 1>:!. i:îT. Orchidées (Les) dans la décoration, AlljertMaïuueiié. Orchidées (Eludes sur le mode de végétation de cer- taines;, L. Duval Orchidées (Polisses adventivcs), (1. T. Gritrnan Ornementation Idvernale et prinlanière des Jardins dans le midi de la France, Albert Maiimené Orobanches (La culture des Fèves en Tunisie et les) Oseille (Bégonia et) Ouragan au Jardin botanique de plantes (Les effets d'un) Ouragan (Un) à RoscofI Ouvriers agricoles (Congés accordés aux) Ouvriers (Les) horticoles à l'Exposition Palissage instantané du Pèclier en espalier, 0. Opoix. Palmier (Un) en feu, A. i[ ■. . . Papayer (l''ructification) dans des serres du Jardin Bolanique de Marseille Papai/er (Au sujet du). E. Charlier) Parc et fleuriste municipal à Valenciennes (Création). Parc de la Tète d'or à Lyon (Adjudication d'un chauf- fage au) Parc de la Tèle d'or à Lyon (La Reconstruction des' petites serres au) l^arfum des fleurs d'après leur covdcur Parfums aux Etats-Unis (La fal^ricalion des) Parmentier et les lioimeurs du Panthéon, P. Hariot. Passe Crassane (Doycmu- d'hicer et). M. Buisson. Paulo«Tiia (Le) au Ja))on, P. Hariot , Pavillon chinois au Trocadéro Pèche (La), Claude Trèhignaud P,'f/i<' Opo/a-. H. Marlinet. Pécher en espalier (Palissage instantanéel rapide du), O. Opoix. ..'. ' Pécher (Le) les branches fruitières types. Quelques cas spéciaux. Leur (aille, Claude Trébignaud Pèches (Les) Les Pommes et les Poires au Canada.. Pelargoniums à grandes fleurs et pelargoniums à. grandes macules (muUiplication des). H. Thoulierlils. Pelargoniums (Les) à feuilles de Lierre. J. Rudolph... Pelargoniiuns (Les) grandiflores, H. Theidier fils, 155, )99. 2a. Pensées (Les), par René Lepage Petite Ciguë iLa) est-elle im poison ■.' P. Hariol Pétunias (Culture des) pour la production des graines de choix. Albert Manmené Pétunias (Culture des). J. Gachelin. 76. 90, Pétunia donblc LiUipi't Tio.ia Banlieiir. G. Vallier. . . . Philadelphus spcciosus cl P. Falconeri Philly-rea Vilmoriniana Phlox de Drumtnond conune fleur d'hiver (Emploi du). Henri Theulier fils Phoimix (Un) liybride ' Phylloxéra (nouveau moyen de deslruclion). P. Hariot. Pie (La) est-elle im oiseau nuisible?. P. Hariol Pivoines (Les) pour la décoration des tables. Alljert Maumené Plantations à Haris (La végétation et les). P. II;n-iot — Plante qui enivre, P. Hariot Plante ( La) qui guérit I 1^. Hariot .- . . . Plantes aquatiques (au sujet des), P. Hariot Plante de grande culture (Une nouvelle) Plantes Alpines (Les) à l'Exposilion. P. Hariot Plantes d'appartement (La végétation des). P. Hariot. Plantes de serre iMultiplicalion des). J. Rudolph Plantes (I^es) et la Inniière. 1'. Hariot Plantes et graines offertes par le Muséum d'Histoire Naturelle aux Etablissements gratuils d'instrndion. Plantes japonaises (Une venle de) Plantes re|iréscntées siu- les vases de Bosco-Reale Plantes mises en distribulion au Jnrilhi (^.nlunial île Vincennes Plantes murales. H. Correvon Plantes vivantes offertes par le .Muséum d'Histoire Naturelle Platanus orientalis (Le) et les anciens, P. Hariot Pluie à ne pas redouter, P. Hariot Poire de Curé (Origine de la). P. Hariot Poinseltias (Fleurs de — et poison). P. Hariot Poinseltia pulflierrima, L. (juillaclion Poirier (Le greffage du Pommier sur le). P. Hariot... Poire Mirtistre V'igcr. f..ucien Ch. Ballet Poirée (La culture de la), Henri Theulier (ils Poires (Les pommes, les pèches et les) au Canada... Poirier (Le). Claude Trébignaud I^ois de Senteur(L'anniversairebi-centennal)en Angle- lerre. P. Hariot Poivre fsvilei e( la (.ilvilii-ntion. P. Hariot l'aiics. l'ages. Polygoniim biddscJiiinincicm iGreffage du) 67 Pon'ime de 21 jours 1 P. Hariot 49 ' Ponune (Qualités de la), P. Hariot 3M Ponmies (Les) d'Auslrahe en Angleterre 98, 130 Poimnes à cidre (Epoque delacueiUcltodes), P. Hariot. 81 Pommes de terre (L'influence de la grosseur des) sur le rondement, P. Hariot .' 273 Pommes de terre (Expérience sur la culture de la)... 34 Pommes de terre en Belgique enl.S99 (La récolte des). 52 Pommes de terre (Le rendement des) en 1899 275 Pommes de terre (Le moyen d'obtenir de iielles), P. Hariot 24-1 Pommes en Angleterre (Plébiscite des) 274 Pommes et Poires 3.57 Pommier (Le greffage) sur Poirier, P. H'ariot 193 Pommier dans les fî^ouquets (Les rameaux de Cerisier et de). Albert ÎMaumené 132 Pommiers en décrépitude (Les avantages du regreffage des) 147 Potasse (Influence de la) dans l'ahmentation des plan- tes, P. Hariot 97 Pou de San José (Le) et les arbres fruitiers, P. Hai-iot. 97 Premier Concours de Chrysanthèmes en Franco 364 Préjugés et superstitions horticoles avant le xviu" siè- cle. Ch. Rivoire 299, 370 Président (Le) du Jury du groupe de rHorliculture. . . 226 Primeurs [Les) d'Algérie 210 Piimevères (La floraison des), P. Hariet 273 Primevère de Chine frnngée Etiacelante, J. Vallier. . . 109 Priniula heu'ensis (Le), M. Madelm 23.'i Prix décennal des sciences botaniques, de Belgique. . . 146 Produits horticoles entre la Belgique et la France (Les importations et les exportations de), J. if. Jîuisson. 79 Quais fleuris (Les), P. Hariot 81 Raisin Black Alicante, J. M. Buisson 280 Raisin (La cure par le), P. Hariot 65 Raisin ^ .\bii à deux versants 89 .Vcineta Humboldti (plante) 23 Acineta Humboldti (lleurs séparées) 24 Bac de style sur pied 190 Bacs de style (Modèles divers) 196 Bégonia Gloire de Lorraine en suspension 72 Bégonia tuberculeux, à fleurs simiiles marginées 93 Bégonia monstruosa (trois formes) 324, .■Î25 Bordure en mosaïculture 189 Bordure en mosaïculture 188 Bougainvillea glabra 297 Bouturage 1" phase. — Bouturage 2' phase 295 Bowenia spectabilis serrnlata 2.'i3 Branche charpentière chargée de fruits grâce à la greffe des boutons à fruits 315 Brindilles fruitières et rameaux fruitiers 313 ( ;élosie Crête de coq à bouquet rubis 45 Centaurea cyanus Victoria' flore pleno bl C.eratozamia mexicana 232 Chou co'ur de bceuf gros 267 Chou très hàtif d'Etampes 267 Chrysanthème Boule d'Ivoire 143 Chrysanthème cultivé d'après la méthode japonaise. . 337 Chrysanthemum maximinn Triomphe 61 Clématite Nellv iloser 85 P âge?. ( Composition florale en Orchidées 5 (Composition florale de liançailles 197 (Composition florale (Exemple de l'abus des étofles... 133 Composition florale lumineuse 101 Concombres (Taille des) 11 Concours temporaire du 24 octobre, vue de la serre française 335 Concours temporaire du 31 octobre ((chrysanthèmes) : 1° vue d'ensemble de la serre française 365 2- lot de M. Calvat 307 3° lot collectif de la National Chrysanthemum So- ciety .309 4' lot de M Wells 371 Corbeille sphérique en mosaïculture 189 Corbeille de mosaiculture (plantation d'une grande) 2° façon 157 Corbeille de mosaiculture (Plantation d'ime grande) (3' façon) 1.57 (Corbeille elliptique en mosa'iculture 1X8 Corbeille de mosaiculture (Echafaudage pour la planta- tion d'une grande) 156 Courge des missions .379 Courge d'ltalii> 378 Courge jaune 1res hâtive 379 (Courge verte do Hollande .378 (Couronne de la Chambre des députés italienne '. . 262 vm LE JARDIN Pages. CouronnG de Laurier et de cliène 261 Couronne do Dahlia Cactus 2ii Couronne de fleurs et de feuilla^fe 2u0 Cyclamen de Perse à grande fleur (fleur détachée)... 221 Cyclamen de Perse à grandes fleurs 220 Cypripediura Latharaianum 7.") Dahlia Cactus (Composition florale eu) 2i') Dahlias Cactus Arachiw .3()1 Dahlia Cactus Porcupifie 3G:î Dahlia décoratif Grund-Buc Alc.ris 3(J2 Dahlia décoratif M. Louis Hariot 3(î;i Dahlia Mme Cliarles Molin -122 Datiira suaveolcns ; 373 Décorai ion florale Louis XV, d'un bas de glace 105 Décoration florale d'un salon 1(>9 Décoration moderne d'une table 53 Détail du palissage système Damerai 107 Ecole royale d'Horticulture de Wilpark àPostdam (Vue du bâtiment principal) " 29 Eremurus roliustus (Groupe d') exposé par .\t. .T. Sallier. 1G7 Erica Cavendishi 230 Eriea hyenialis alba 2.'ÎÙ lisc-hscholtzia de Californie 'double rose Ut Etiquette (Un bon genre d') 170 Etoiles dans les compositions florales (Exemple de l'abus des) 1*4 Eucalyptus (Rameau d) , 24-9 Fauteuil roulant fleuri 279 FÊTE DE L'HORTICULTURE à l'Exposition Char (Le'i de la Société iriloiUcnlturo de .Montreuil . . . 277 Char (Le) des Orchidées et du .lardin, le cortège des Tonkinois 2S:3 Char (Le) des Palmiers 2S0 Char du Jardin et du Petit Jardin 2S2 Char (Le) du comité de culture potagère 27(') Civière (La) à fruits de M. Onux 27i) Civière à fleurs de la maison Vilmorin 277 Civière (La) de Cucurbitacées 277 .lonque (Ea) annamite garnie en Orchidées 2.S0 Voiture fleurie et portique de Roses de M. Lévèque. . 279 Feuillage (Applique en) (J9 l''leurs de Bégonia monstruosa (trois variétés) 324, :i25 Glaïeuls hybrides (race Nanceianus) 348 Grande décoration de table en Chrysanthèmes et Orchidées 345 Greffe en fente du pri:.lemi)S et greffe en fente avec a_'il enchâssé 1!^5 Grevillea Preissii , 290 Groseillers (Clôture en) 95 tiioupe de Légumes au Concours temporaire du 24 oc- I obre 355 Groupe "d'Orchidées de M. Magne au Concours tempo- raire du 24 octobre 351 Groupe d'Orchidées et de Bégonia Gloire de î.orraine de S\. Page '153 (ironpe d'Orchidées de M. Beranek 171 Haricot à rames Triomphe l.i Seine ' 200 Pécher palissé suivant le système Damerval 107 Pèclier (Quelques formes débranches fi'uilièrcs ilii). 120 Pécher (Autres formes de branches fruitières) 121 l^élargonium granditlore 293 Pétunia double LilUputRosa Bonheur 77 Pétunias (Culture des) sons abris pour la production de la graine de choix 119 Plantes de serre iGroupe dei exposées par la Société des bains de mer de .\tonle-Carlo lOS Poinsettia pulcherrima 203 Poire Ministre Viger 349 Poirier; mode de fructilication 380 Poirier; mode de fructilication 381 Portrait de M. Edouard Pynaert-Vaii Geeil 323 Portrait de .M. A. de la Dèvansaye 339 Portrait de M. Delaville aine . . . " .'J59 Primevère de Chine frangée etincelante 109 Reine-Marguerite Boutmy d'Huart 311 Reine-.Margnerite Carmen à fleurs blanches 92 Reine-Marguerite Comète Charlotte 4r4 Reine-Marguerite Comète géante à fleurs de sole.l. 01 Sauge naine à feuilles panachées 77 Saxifraga longifolia sur nna mur aille au Jardin alpin d'acclimatation de (!ienève 205 Serre (Vue d'une) de Bégonia Cdoire de l,(irraine clicz .\l. 'i'rnttaut 75 Serresd'lan des petites) du Parc de la Téle-d'Or àLyon. 21 Serres (Petites) du Parc de la Téte-d'Or (Viie pers- pective) à Lyon 21 Tomate Reine'des Conserves 109 Vase spécial (Schéma) pour Compositions florale. ... 6 Verbena hybrida grandillora atropurpurea 77 Vue du restaurant chinois au Trocadéro 312 Vue prise dans les jardins de la Villa Eileiiroc, au ca|i d'.Xntibes 57 Zinnia elegans laciuiala flore albo pleno 13 TABLE DES PLANCHES EN COULEURS .^;hrysanlhème Czarina, 20 février. _^ Cyclamen Papilio, 5 mai. "^^Framboise des quatre saisons améliorée Congy. ' Gladiolus nanceianus. Hybrides de M. Lemoine. . Hydrangea hortensia rosea. 5 juillet. ■'l'avillon chinois au Trocadéro, 20 octobre. Pèche Opoix. 20 décembre. _ Pensées, 5 février. .'Poire Doyenné d'hiver, 5 avril. ^ Poire Passe-Crassane, 5 avril, janvier. .Raisin Black Alicante, 20 septendjre. "^-Syringa pubescens. 10 août. ,^^'ue intérieure du Palais de rHorliiultiue ;'i l'Exposition Universel 20 mai. ■pendant le Concours temporaire ihi 9 au 13 mai V. *!ci-':. i4 -^ - •< ■:f'"^ -^ Mfci .:• ,\- ^ . -~. è.JJ: '^ ■'.J^f ■■^.:>' 'K4M^ xr i