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LE JARDIN FRUITIER DU MUSEUM OU ICONOGRAPHIE DE TOUTES LES ESPÈCES ET VARIÉTÉS D’ARBRES FRUITIERS CULTIVÉES DANS CET ÉTABLISSEMENT AVEC LEUR DESCRIPTION, LEUR HISTOIRE, LEUR SYNONYMIE, ETC. PAR J: DECAISNE Membre de l’Institut, Professeur de culture au Muséum d’histoire naturelle. PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DE $S. E. M. LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DU COMMERCE. debobbe Maleriæ tanta abundat copia, Labor: faber ut desit, non fabro labor. PH ÆDR. TOME PREMIER PAS ÉZC. PARIS LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT FRERES, FILS ET C" IMPRIMEURS DE L'INSTITUT DE FRANCE RUE JACOB, 56 1858 Re Bb k LE SS , | 5 + A À. LVrpe NAT enr 20,646 5Y lransfer from é Pat. ôfee Lin, April 1914, Pour satisfaire au désir que nous ont exprimé plusieurs souscripteurs, nous commencerons en 1698 la publication de la monographie des FRuITS À Noyau ainsi que celle des Fra1- siErs, dont Madame Louis Vilmorin a bien voulu se charger. Nous donnons également, à la fin de cette année, et pour répondre à la demande qui nous en a été faite, les principaux synonymes des Poires que nous avons décrites, en attendant le tableau général dont nous ferons suivre chacune de nos monographies. ADAM. ANGÉLIQUE DE BORDEAUX. P. de l’Horticulteur. Angélique de Toulouse. Beurré Adam. — de Languedoc. — de Pise. AMADOTE. = de Rome. Angobert de Mantoue. Saint-Martial. Madote. Cristalline. Damadote. Mouille-Bouche d'hiver. Beurré blanc des Capucins. Charles Smet. AVAL ANGLETERRE (p°). Wilhelmine. Hubard. Beurré d'Angleterre. Thiessoise. spa: De Thiessé. ARCHIDUC CHARLES. AMOSELLE PANACHÉE. Charles d'Autriche. BELLE-ALLIANCE. Beurré Sterckmans. BELLISSIME D'HIVER. Bellissime de Bur. Vermillon des Dames. BESI DE HERIC. Bezy d Hérr. Besidéri. BLANQUET À LONGUE QUEUE. BONNE DE SOULERS. Bergamote de Soulers,. BOSC. Cannelle, BOUCHET (ou } Pouchet. Ananas (non Pom. belge ). Favori musqué. BUGIARDA. Bon-Chrétien m üsqué fondant. — d'été fondant musqué. CARMELITE. Bergamote rouge (non Duham.). Malte. Prètre (de ). Caillot-Rozat d'hiver. Piécourt. « CRASSANE. Crassane d'hiver. Beurré plat — Bruneau. Bergarmote Crasane. — Crassane. CUISSE-MADAME. CURÉ (nu). De Clon. Monsieur. Monsieur le Curé, Bon-Papa. Belle-Andréine, — Adrianne. — Adrienne. Cueillette d'hiver. Belle-Héloiïse Grosse allongée. Pradel ( du). Wicar of Wakefeld. Comice de Toulon, ete. DOUBLE PHILIPPE, Philippe double. Beurré de Mérode. — de Westerloo. Doyenné Boussoch. Nouvelle Boussoch. DUCHESSE DE BERRY. FRANGIPANE. FIN OR DE SEPTEMBRE. Bon-Chrétien de Bruxelles. Fin Or d'Orléans. Empressée. Délices Gamotte. FORTUNÉE. Bergamote Fortunée. Fortunée Parmentier. — de Rhemes. GRACIOLI. Gracioli di Roma. Bon-Chrétien d’été. = jaune. Gros Bon-Chrétien. Beauclerc. Safran d'été. GROS BLANQUET. Grosse Blanquette. Musette d'Anjou. Gros Roi-Louis. GROSSE-QUEUE. P. de Louvain (Bivort). Parabelle musquée. Villandrée. GUENETTE. Madeleine verte. Petit Muscat bâtard. Muscade. Green Chissel. HATIVEAU. HASEL. Hazel Pear. Hassebbirn. Hessel. FIN OR D'ÉTÉ. JANVRY. Bon-Chrétien d'Espagne. — — d'automne. Van-Dyck. Gracioli de la Toussaint. LONGUE: VERTE. Verte Longue d'Angers. Longue-Verte de Poiteau. — — d'automne. — — de la Mayenne. Pointue. MADAME. Madame de France. Windsor. Belle d'été. Bellissime d'été. MILAN BLANC. Milan de la Beuvrière. Bergamote d'été (non Miller ). Franc Réal d'été. Beurré d’été. — : jh: Gros Misset d'été. Royale. Coule-Soif (Merlet ). Hativeau blanc. Grosse Mouille-Bouche: PAYENCHE: PIOULIER. Bon-Chrétien d'été musqué. QUESSOY (pv ). Rousseite d'Anjou. Bézy du Quessoy. 1e (Caro — de Bretagne. ROMAINE. e . - Beurré romain. SAINT-GERMAIN. Inconnue-Lafare. Artelloire. Saint-Germain vert. — — gris. — —… brun. — — d'hiver. — "blanc. Union (d'). Saint-Germain d'Uvedale. SAINT-GERMAIN D'ÉTÉ. Joli-Mont. Hoe-Langer Hoe-liever. Jargonelle des Provençcaux. SAINT-MICHEL ARCHANGE. SALVIATT. Épine rose grise. Forniquet. a SANS PEPINS. Bergamote de Bruxelles. Belle de Bruxelles. —daouts — du Luxembourg. — et Bonne. Fanfareau. Beuzard. SECKLE. SIEULLE. Doyenné-Sieulle. SILVANGE. Bergamote Silvange. Silvange verte. — Piérard. THOÛUIN. Bergamote-Thotin. URBANISTES (ss). Urbanist's Seedling. Beurré-Gens. Piquéry. Beurré Piquéry. Louise d'Orléans ? Beurré Drapiez ? Paris. — Typographie de Firmin Didot frères, fils et Cie, rue Jacob, 56. JARDIN ERUÎTIER DU MUSAUN al grillant we. À Riocreua del P, AMADOTTE P. AMADOTTE. Fruit d'automne, à queue courbée; à peau lisse, jaunûtre, marquée de taches fauves autour de la queue; chair ferme, presque cassante, peu sapide. ARBRE vigoureux, productif; scions de couleur fauve, parsemés de lenticelles ; yeux ovoïdes, légèrement écartés du scion. Feuizees florales elliptiques ou ovales-lancéolées, acuminées, coton- neuses sur les deux faces; les adultes de deux formes : celles des rosettes longuement pétiolées, ovales ou ovales-lancéolées, presque en- tières; celles des scions plus arrondies, à bords redressés, denticulés. FLeurs grandes, blanches; calyce à divisions linéaires, aiguës, cou- vertes de poils blonds; pétales ovales-elliptiques, onguiculés, laissant des intervalles entre eux. FRuir mürissant en octobre, assez gros, ovoïde, légèrement déprimé autour de la queue, qui est courbée et renflée aux deux extrémités, fauve; peau jaune pale, lisse, présentant constamment autour de la queue, ou quelquefois dans le voisinage de l’œil et sur la surface du fruit, des taches fauves, entremêlées de petits points, rarement teintes de rose du côté du soleil ; œil assez large, à divisions ovales-lancéolées, étalées; cœur placé à peu près au milieu du fruit, blanc, elliptique, limité par des granulations et offrant une lacune centrale allongée, subé- 1 P. AMADOTTE. reuse ; loges grandes, obliques ; pepins brun fuligmeux, solitaires ou géminés. CHair ferme plutôt que cassante, blanche, granuleuse autour du cœur, blettissant assez rapidement; saveur astringente légèrement acidulée, peu sapide, médiocre. « L’Amadotte est plate, jaune, lice, sèche et musquée, ainsi appellée par PArbre qui fut trouvé en Bourgogne, chez dame Oudotte, dont le bois sauvage estoit tout épineux ; mais le temps, avec la culture, et sur le Cognacier, luy à fait perdre les épines, qu’elle conserve encore sur le franc, qui luy donne plus d’eau. Ce fruit, et les autres secs et odorans, sont meilleurs dans les terres sè- ches que fraisches et humides, qui les donne gros, mais de peu de goust. » Merlet, Abrégé, 2° édit., p. 96 [1675]. « Cette Poire, qui n’est pas nouvelle, comme on le voit, est cultivée par quel- ques pépiniéristes sous le nom de Saint-Germain blanc; d’autres Pappellent, par corruption de son nom primitif, Madot. Fruit lisse , vert pâle, devenant Jaune herbacé, finement pontillé de gris, et irrégulièrement marbré de la même cou- leur. Chair blanche, demi-fine, demi-fondante; eau assez abondante, douce et sucrée, mais manquant de parfum, ou de cette saveur sans laquelle les fruits semblent fades. » Prévost, Pomol. Seine-Inf., p. 9, fig. 1 [1839]. «L’Amadotte est un fruit d’une grosseur médiocre, un peu plus haut que large, applati au sommet; son pédicelle est long d’un centimètre, verdâtre, assez gros à son attache au bois, recourbé, implanté presque à fleur; sa peau est jaune. » Willermoz, Obs. sur le Genre Poirier, p. 155 (18481. Il ne faut pas confondre la véritable Amadotte avec un fruit tout aussi ancien, cité par Merlet (1. e. p. 110) sous le nom d’Amadonte*, et qui a pour synonyme, ainsi que l’a très-bien fait remarquer M. Wil- lermoz, les Poires Petit Oing, Merveille d'hiver, etc. © La Madonte, nom d’un poëme, publié en 1665, par le sieur Auvray. JARDIN FERUITIER DU MUSEUM. HEUe Jullantse, À. Mocreux dele P. AMOSELLE PANACH DE. P. AMOSELLE PANACHÉE. Fruit d'hiver, à queue droite, à peau lisse, jaunâtre, coupée de bandes longitudinales d’un vert foncé, marquée de quelques taches fauves gercées; chair ferme, de saveur herbacée ; à cuire. ARBRE peu productif; scions gros, courts, de couleur brune, of- frant quelquefois des bandes d’une teinte plus pâle; yeux coniques, dressés , écartés du scion. Feuizces florales ovales ou ovales-arrondies, presque entières, pu- bescentes en dessous, ciliées sur les bords, glabres en dessus, les adul- tes de deux formes : celles des rosettes longuement pétiolées, arron- dies, presque entières, d’un vert pâle, à nervure moyenne couverte de petites glandes linéaires d’un brun marron; celles des scions ovales- arrondies, acuminées , aiguës , à bords redressés, dentés, crénelés. FLeurs blanches, très-grandes, souvent doubles ou semi-doubles, incarnates avant leur épanouissement; calyce à divisions lancéolées, aiguës, réfléchies, cotonneuses el rousses en dessus; pétales souvent au nombre de dix, onguiculés, ovales-arrondis ou échancrés au som- met, légèrement ondulés et ne se recouvrant pas sur les bords. FRuIT mürissant en hiver et se conservant quelquefois jusqu’en P. AMOSELLE PANACHÉE. avril, fortement déprimé autour de l'œil et de la queue, quiest droite et un peu renflée aux deux extrémités ; peau lisse, jaunâtre, parfois teinte de roux du côté du soleil, parcourue par de larges bandes d’un vert foncé qui s’effacent à l’époque de la complète maturité, parse- mée de petits points bruns, et offrant çà et là des taches de la même couleur, rudes au toucher; œil à divisions étalées, persistantes, placé au milieu d’une dépression régulière entourée de zones concentriques très-fines de couleur fauve ; cœur en losange atténué vers l’œil; la- cune centrale subéreuse ; loges obliques, profondes ; pepins gros, brun noir ou noir fuligineux. CHaïr ferme plutôt que cassante, granuleuse dans le voisinage du cœur, verdâtre à la circonférence, sèche; eau peu abondante, de saveur herbacée. Fruit à cuire. Plusieurs auteurs paraissent avoir confondu cette variété avec la Double-Fleur et la Bergamote d'automne panachées; on la reconnai- tra facilement à sa forme déprimée, et non turbinée, ainsi qu'à ses feuilles crénelées et à peu près planes , tandis que celles de la Berga- mote d'automne rappellent le Saint-Germain ou l'Angleterre par leur courbure. JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. MU Jrillant se. À Biocreur del. P. BELLISSIME D'HIVER: P. BELLISSIME D'HIVER. Fruit d'hiver, gros, court; à queue droite, mince; à peau très- colorée en rouge du côté du soleil; chair cassante ; à cuire. ARBRE vigoureux, productif; scions gros, à nœuds rapprochés, de couleur olivâtre, pubescents à l'extrémité; yeux ovoïdes, appli- qués contre le scion. FeuILes florales ovales ou ovales-lancéolées, très-entières, acumi- nées , glabres en dessus, pubescentes en dessous ; les adultes de deux formes : celles des rosettes ovales ou ovales-oblongues, acuminées, arrondies ou légèrement cordiformes à la base, entières; celles du scion ovales, acuminées, à bords un peu relevés. Freurs grandes, très-blanches; calyce à divisions étalées, très-atté- nuées, recouvertes de poils roux sur le milieu de leur face supé- rieure; pétales ovales-orbiculaires, étalés, laissant peu d'intervalle entre eux, assez épais. FRuiT mürissant en hiver, très-brillant de coloration; pédoncule droit ou un peu arqué, fauve, lisse, légèrement épaté sur le fruit, placé au centre d’une dépression circulaire; peau d’abord verte, puis rougeàtre, passant au rouge carminé le plus vif, parsemée de nom- breux point fauves, gercés, méniscoïdes, entremélés de quelques P. BELLISSIME D HIVER. petites marbrures fauves; œil large, à divisions lancéolées, aiguës, pubescentes, étalées ou un peu dressées, placé au centre d’une faible dépression, entourée de petites vergetures fauves, entrecou- pées de zones concentriques; cœur grand, en losange, limité par de petites granulations; lacune centrale allongée; loges très-larges ; pepins bruns. Cuair blanche, d'apparence grossière; eau peu abondante, sucrée, peu sapide; fruit à cuire. «La Bellissime d'hiver est une Poire jaune et rouge , belle à peindre, d’une grosseur extraordinaire, bien plus élevée et renflée que le Cadillac et de beau- coup meilleure, et assez tendre, son eau estant douce, relevée, et des meilleu- res mise au feu.» Merlet, Abrégé, p. 110 [16841]. «Cette Poire, dont le nom convient bien à sa grosseur extraordinaire et à la beauté de ses couleurs, se conserve jusqu’en mai. Elle est beaucoup meilleure cuite sous cloche que la Catillac. On peut même en faire d’assez bonnes com- potes.» Duhamel, p. 234, n° 103 [1768]. ir Ki JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. MU pullant se. A Biocreux del. PADUCHIMSSTNDITMBIERIRNE P. DUCHESSE DE BERR Y. Fruit d'été, à queue courte, à peau très-lisse, jaune vif, poin- üllée de rouge du côté du soleil, ordinairement marquée de fauve autour du pédoncule; à œil fermé; à chair fon- dante très-fine. ARBRE vigoureux; scions grêles, de couleur fauve ou fauve oli- vatre, parsemés de lenticelles ; bourgeons petits, appliqués contre le SCIOn. FeuiLes florales ovales-elliptiques, acuminées , cotonneuses sur les deux faces, à nervure médiane colorée en rouge; les adultes partout de même forme, ovales-acuminées, arrondies à la base, denticulées sur les bords. FLeurs moyennes, étalées, très-blanches, à pédicelles assez courts ; calyce à divisions atténuées à l'extrémité , cotonneuses et blondes en dessus; pétales obovales , rapprochés, mais ne se touchant pas. FruiT mürissant vers la mi-août, de grosseur moyenne, déprimé autour de la queue, qui est courte, légèrement courbée, cylindracée , d’un fauve bronzé; peau très-lisse, jaune de Naples vif, unicolore ou marquée d’une tache fauve autour du pédoneule, parsemée de très- petits points sur la portion jaune , et pointillée de rouge carminé sur la face opposée; œil complétement fermé par le rapprochement des divi- P. DUCHESSE DE BERRY. sions, et placé au niveau du fruit; cœur à peine distinct de la chair; loges obliques, étroites, parfois avortées; pepins noirâtres, solitaires ou géminés. CaaiR remarquablement fine, blanche, presque sans granulations, d’une saveur acidulée, sucrée et parfumée; fruit de première qualité. « Cet arbre a été observé en 1827 par M. Bruneau, au milieu d’un semis de pepins , sur sa propriété appelée Barrière de fer, commune de Saint-Herblain, près Nantes. » De Liron d’Airoles, Not. Pomol., p. 6 [1854]. Il ne faut pas confondre cette excellente variété avec la Duchesse de Berry d’été où Doyenné d'été, ni avec la Duchesse de Berry d'hiver, qui a pour synonyme Belle Angevine. La Poire que je décris sous le nom de Duchesse de Berry est très-semblable au Doyenné blanc, mais elle en diffère par sa saveur et sa précocité; elle mürit ordinairement dans la seconde quinzaine d’août. C’est un de nos meilleurs fruits (UOTE 9 554 JARDIN. MRUTTIER DIU MUSEUM J Devaisne. del. Me Yhllant se. PA DAANGERTERRE P. D’ANGLETERRE. Fruit d'été, à queue longue, arquée; à peau vert olivatre ou vert terne, parsemée de points et de taches fauves: chair fondante, sucrée, très-agréable. ARBRE vigoureux et très-propre à former des plein-vent; scions de couleur fauve ou bruns; yeux rapprochés, petits, plus ou moins écartés du scion. Feuizes florales ovales, acuminées, pubescentes en dessous, et munies de poils roux à l’origine du limbe; les adultes de deux for- mes : celles des rosettes ovales-arrondies, à bords crénelés; celles du scion ovales-lancéolées, arquées ou à bords relevés, denticulées-cré- nelées, légèrement pubescentes en dessous. Fceurs moyennes, longuement pédonculées ; calyce à divisions lan- céolées-aiguës, étalées, recouvertes de poils roux en dessus; pétales ovales-orbiculaires, laissant peu d'intervalle entre eux, teintés de rose en dessous. Fruir commençant à mürir à la mi-septembre, pyriforme, à queue longue, grêle, arquée, se confondant avec le fruit ou s’insérant quel- quefois un peu de côté, de couleur olivâtre ou fauve olivâtre, ren- flée à son origine; peau vert olivâtre, grisätre, un peu rugueuse, parsemée de point fauves accompagnés, principalement vers le pédon- P. D ANGLETERRE. cule, de taches brunâtres ou de marbrures reliées les unes aux autres par de petits filets; œil à fleur du fruit, à divisions ovales, étalées, canaliculées , légèrement cotonneuses et blanchâtres, ou glabres; cœur petit, ovale, atténué vers l’œil ; lacune centrale nulle ou étroite; lo- ges dressées; pepins noirâtres ou brun fuligineux. Cnam fondante, d’un blanc verdätre, fine ou un peu granuleuse vers le cœur ; eau abondante, sucrée, d’une saveur particulière, très- agréable, et qui rappelle celle de l'orange. Ce fruit blettit vite et doit être mangé à point. « Poire d'Angleterre. » Jardin. françois, p. 65 [1665]. «La Poire d'Angleterre est longue, pointuë : elle est très-beurrée , passe et mollit promptement, si on la laisse meurir sur Varbre ; estant cueillie un peu verte, elle est d’un fin beurré, et des meilleures. » Merl., Abrégé, p. 74 [16901]. «Plus longue que ronde, ressemblant par sa figure et sa grosseur à une belle Verte-longue, mais non pas par son coloris. La peau en est unie, grise, verdä- tre, chargée de piqûres et taches rousses. La chair fort tendre et beurrée et bien de l’eau, qui est agréable; mais cette chair est souvent laineuse, et la Poire mollit aisément, même sur Parbre. » La Quint., p. 178 [1692]. « Cette Poire ressemble au Beurré; sa peau est unie, d’un gris vert, tiquetée de roux. Sa chair est tendre, demi-beurrée, fondante; mais elle mollit prompte- ment. L’eau est abondante, relevée, et d’un goût agréable. — Cette Poire est estimée dans les années où les bonnes Poires de la même saison manquent. » Duham., p. 197 [1768]. « Ce fruit varie beaucoup en grosseur, mais très-peu en forme et en couleur ; on le trouve toujours ventru et arrondi du côté de l’œil, allongé en pointe du côté de la queue; le plus souvent il diminue de ce côté avec une progression telle qu’on ne voit où finit ni où commence la queue ; quelquefois aussi il y a des boursouflures à union du fruit avec la queue. Cette Poire, extrêmement com- mune, mûrit de la mi-septembre à la fin d'octobre. Pendant ce temps, elle est abondante sur les marchés, dans les rues et sur les ponts. C’est la Poire du peu- ple. Elle blettit promptement, mais prise à point elle est excellente.» Poit., Po- mol., t. IT [1846]. Nous avons représenté la Poire d'Angleterre telle qu’on la vend dans les rues de Paris. FAT net Ar JARDINMERUNNIER DIONNAUS EU ÆProcreus del. AC Jrillant se, PNB L EN ATEN P. BELLE ALLIANCE. Fruit d'hiver, gros, court, turbiné, ventru; à queue courte, épaisse; à peau jaune, pointillée de fauve d’un côté, rouge vermillon de l’autre; chair assez sucrée, fine, musquée. ARBRE vigoureux, très-fertile; scions un peu gros, de couleur rouge brun; yeux ovoïdes, écartés du scion. Feuizces florales ovales ou ovales-elliptiques, acuminées, tres- entières, ciliées; les adultes de deux sortes : celles des rosettes grandes, ovales-elliptiques, entières ou denticulées; celles du scion plus arrondies en général, ovales, acuminées, denticulées, à bords redressés. Freurs grandes, très-blanches; calyce à divisions lancéolées, aiguës, réfléchies, cotonneuses et rousses en dessus; pétales ob- ovales ou ovales, quelquefois terminés en pointe au sommet, ongui- culés, laissant un faible intervalle entre eux. FruiT mürissant en hiver, moyen, gros, court, ventru, obtus; pé- doncule court, placé ordinairement dans une cavité assez profonde et entourée de protubérances plus ou moins prononcées; peau d’abord verte et tachée de rouge obscur, passant ensuite à une couleur jaune fauve d’un côté et rouge vermillon de l’autre, parsemée de nom- breux points fauves et rouges; œil placé au milieu d’une légère dé- P. BELLE ALLIANCE. pression, entourée de proéminences à peine sensibles ; divisions éta- lées, aiguës, glabres; cœur petit, se confondant avec la chair, dont les granulations atteignent les loges; lacune centrale large, divisée en la- melles subéreuses ; loges moyennes; pepins bruns. CHaiR blanc jaunâtre, assez fine, demi-cassante ou ferme; eau abondante, sucrée, un peu musquée et rappelant la saveur du Petit Rousselet, Sa maturité arrive en décembre ou janvier. «Cette variété a été obtenue en Belgique par M. Fariau. » Van Mons, Cat., p. 60, n° 604 [1823]. «Fruit moyen ou gros, court, turbiné-pyriforme, obtus, très-large vers l’œil ou en cône tronqué, un peu bosselé ou ventru vers le milieu de sa hauteur. Pé- doncule long de douze à quinze millimètres, implanté dans une cavité assez profonde , dont les bords sont irréguliers ; épiderme rouge vermillon d’un côté, jaune pointillé fauve de l’autre. Cette belle et bonne variété mérite de trouver place dans tous les jardins.» Prévost, Pom. Seine-Infér., p. 199, tab. 26, 6° sé- rie [1850]. «Ce fruit est ordinairement attribué au professeur Van Mons, mais il provient des semis de M. Sterkmans, dont il porte le nom, et a été gagné à Louvain à une époque que nous ne pouvons fixer avec certitude.» Bivort, 4/b. Pomol., t. IL, p. 141 [1850]. JARDIN. FRUTEIER DU MUSIHUNL. PT RS ES nm D J Necaisne. del. M Yhillant se. P, D'ANGLOTERRT P. D’ANGLETERRE. Fruit d'été, à queue longue, arquée; à peau vert olivatre ou vert terne, parsemée de points et de taches fauves: chair fondante, sucrée, très-agréable. ARBRE Vigoureux et très-propre à former des plein-vent; scions de couleur fauve ou bruns; yeux rapprochés, petits, plus où moins écartés du scion. FeuiLes florales ovales, acuminées, pubescentes en dessous, et munies de poils roux à l’origine du limbe; les adultes de deux for- mes : celles des rosettes ovales-arrondies, à bords crénelés; celles du scion ovales-lancéolées , arquées ou à bords relevés, denticulées-cré- nelées, légèrement pubescentes en dessous. FLEurs moyennes, longuement pédonculées ; calyce à divisions lan- céolées-aiguës, étalées, recouvertes de poils roux en dessus; pétales ovales-orbiculaires, laissant peu d'intervalle entre eux, teintés de rose en dessous. FRuiT commençant à mürir à la mi-septembre, pyriforme, à queue longue, grêle, arquée, se confondant avec le fruit ou s’insérant quel- quefois un peu de côté, de couleur olivâtre ou fauve olivâtre, ren- flée à son origine; peau vert olivätre, grisätre, un peu rugueuse, parsemée de point fauves accompagnés, principalement vers le pédon- P. D ANGLETERRE. cule, de taches brunâtres ou de marbrures reliées les unes aux autres par de petits filets; œil à fleur du fruit, à divisions ovales, étalées, canaliculées, légèrement cotonneuses et blanchätres, ou glabres; cœur petit, ovale, atténué vers l'œil; lacune centrale nulle ou étroite; lo- ges dressées ; pepins noirâtres ou brun fuligimeux. Cuam fondante, d’un blanc verdàtre, fine ou un peu granuleuse vers le cœur ; eau abondante, sucrée, d’une saveur particulière, très- agréable , et qui rappelle celle de l'orange. Ce fruit blettit vite et doit être mangé à point. « Poire d'Angleterre. » Jardin. françois, p. 65 [1665]. « La Poire d'Angleterre est longue, pointuë : elle est très-beurrée , passe et mollit promptement, si on la laisse meurir sur Parbre ; estant cueillie un peu verte, elle est d’un fin beurré, et des meilleures. » Merl., Abrégé, p. T4 [16901]. «Plus longue que ronde, ressemblant par sa figure et sa grosseur à une belle Verte-longue, mais non pas par son coloris. La peau en est unie, grise, verdà- tre, chargée de piqüres et taches rousses. La chair fort tendre et beurrée et bien de l’eau, qui est agréable; mais cette chair est souvent laineuse, et la Poire mollit aisément, même sur l’arbre. » La Quint., p. 178 [1692]. « Cette Poire ressemble au Beurré; sa peau est unie, d’un gris vert, tiquetée de roux. Sa chair est tendre, demi-beurrée, fondante ; mais elle mollit prompte- ment. L’eau est abondante, relevée, et d’un goût agréable, — Cette Poire est estimée dans les années où les bonnes Poires de la même saison manquent. » Duham., p. 197 [1768]. « Ce fruit varie beaucoup en grosseur, mais très-peu en forme et en couleur ; on le trouve toujours ventru et arrondi du côté de l’œil, allongé en pointe du côté de la queue; le plus souvent il diminue de ce côté avec une progression telle qu’on ne voit où finit ni où commence la queue ; quelquefois aussi il y a des boursouflures à l’union du fruit avec la queue. Cette Poire, extrêmement com- mune, mürit de la mi-septembre à la fin d'octobre. Pendant ce temps, elle est abondante sur les marchés, dans les rues et sur les ponts. C’est la Poire du peu- ple. Elle blettit promptement, mais prise à point elle est excellente.» Poit., Po- mol., t. I [1846]. Nous avons représenté la Poire d'Angleterre telle qu’on la vend dans les rues de Paris. JARDIEN. ERIC IMIURS DU MIUNSUEUNM ME Jaillant se, À Nocreux del. PÉNCDANNN END EMMA P. DE MADAME. Fruit d’été, à queue droite, muni de protubérances autour de l'œil; à peau lisse, très-fine, d’un vert jaunûtre; à chair moelleuse, succulente, de saveur acidulée. ARBRE vigoureux , productif; scions gros, épais, de couleur fauve olivâtre, cendrés à la base, parsemés de lenticelles; bourgeons coni- ques, petits relativement à la grosseur des scions. FeuiLces florales grandes, ovales-arrondies, acuminées, pubescentes en dessous, ciliées sur les bords, glabres en dessus; les adultes arron- dies, subcordiformes, dentées. FLeurs grandes, très-blanches, peu étalées; calyce à divisions lan- céolées, réfléchies, cotonneuses et de couleur rousse en dessus; pé- tales arrondis, laissant peu d'intervalle entre eux, sensiblement onguiculés. FruiT mürissant vers le milieu d'août, pyriforme et ventru, à queue un peu oblique, assez longue, d’un vert bronzé ou olivâtre; peau lisse, jaune Imdien, lavé de vert à la maturité, parsemée de très-petits points fauves ; œil entouré de dix protubérances, dont cinq, plus saillantes que les autres, alternent avec les divisions du calyce, qui sont ovales, épaisses et légèrement cotonneuses; cœur placé à peu près au milieu du fruit, en losange ou en ellipsoïde, ordinairement P. DE MADAME. dépourvu de lacune centrale; loges étroites, allongées, rapprochées du centre; pepins bruns ou fuligineux à l'extrême maturité. CaaiR cassante, blanche, laissant du marc dans la bouche, bien qu’à peine granuleuse, d’une saveur assez agréable et acidulée. Ce fruit, qui blettit vite, doit être mangé un peu avant sa complète ma- turité. Poire de Madame. Jardinier françois, p. 66 [1665]. « La Poire Hallemine n’est pas fort ancienne ; il n’y a pas beaucoup d’années qu’un amateur de jardinage en Frise l’a recueillie d’un pepin de Bon Chrétien d'été, auquel elle ressemble un peu, soit par la forme, soit pour le goût. Sa peau est unie; sa couleur, lorsque la Poire est mûre, est d’un vert gai tirant un peu vers le jaune. La chair en est tant soit peu frêle, mais pourtant moelleuse et remplie de jus, et d’un goût extrêmement agréable.» Knoop, Pomol., p. 84 1771]. — Willermoz, Obs. sur le Genre Poirier, p. 159 [18481. JARDIN ROLE RDITENUS E UN {Riocreur doi He Jaillant se. P. ANGÉLIQUE DE BORDEAUX P. ANGÉLIQUE DE BORDEAUX. Fruit d'hiver, à queue longue, arquée, renflée au sommet; à peau verte ou vert jaunâtre, umicolore; à œil large, éta- lé ; à chair cassante. ARBRE très-vigoureux; scions allongés, recouverts d’un épiderme fauve, ceux de l’année précédente de couleur cendrée ; bourgeons assez gros, coniques, légerement écartés du scion. Feuizces florales elliptiques, acuminées ou lancéolées, ciliées, gla- bres sur les deux faces; les adultes de deux formes: celles des rosettes oblongues-lancéolées, très-longuement pétiolées, atténuées aux deux extrémités; celles du scion ovales, elliptiques, faiblement dentées sur les bords. l FLeurs grandes, très-blanches, étalées, longuement pédonculées ; calyce_ à divisions lancéolées, étalées, cotonneuses en dessus, de cou- leur blonde; pétales ovales ou obovales, onguiculés, laissant peu d'intervalle entre eux. FruiT mürissant en hiver, et se conservant souvent Jusqu'en mars et avril, ventru, déprimé aux deux extrémités; à queue longue, ar- quée, renflée à son point d'insertion sur le fruit, de couleur fauve ou olivâtre bronzé; peau verte ou vert jaunàtre, unicolore, parsemée de très-petits points fauves superficiels, et offrant çà et là quelques P. ANGÉLIQUE DE BORDEAUX. pétites taches fauves; œil grand, placé au milieu d’une dépression régulière, en général sans indice de marbrures, de zones ou de points, à divisions étalées, lancéolées et aiguës, pubescentes, fauves; cœur assez large, bordé de granulations, présentant une lacune centrale; loges larges, placées un peu au-dessus du milieu du fruit; pepins noi- ratres. CHam cassante, et ne devenant mangeable qu'à la parfaite matu- rité ; l’eau en est douce, sucrée et peu sapide. «La Poire Angélique ressemble fort au Bon Chrestien d’hyver, est aussi lon- gue , et moins grosse, se mange aussi tard; son eau est fort douce et sucrée, et sa chair est tendre et demy-beurrée, fort connue et estimée en Languedoc , et particulièrement à Thoulouze sous le nom d’Angélique, et à Bordeaux sous le nom de Saint-Martial. » Merlet, Abrégé, p. 108 [1690]. « L'Angélique de Bordeaux est assez semblable au Bon Chrétien d’hyver, mais plus plate et moins grosse; elle est cassante et sucrée; elle se garde fort long- temps.» Cat. pép. Chartreux, p. 38 [1752]. «Cest une Poire infiniment recommandable pour sa beauté, sa grosseur, sa bonté et sa durée; l’arbre est très-délicat sur le terrain et surtout sur l’exposi- tion ; il lui faut un degré de chaleur considérable pour que le fruit acquière toutes ses qualités ; ce qui semble déceler une origine méridionale.» Mayer, Pom. l'ranconica, p. 289, fig. 87 [18011. JANIRD'EN MIROIR D'UMNTUNSIUUEMr: ele rillant se PAROI P. BOSC. Fruit d'automne, à queue droite ou oblique ; à peau d’abord de couleur bistre olivâtre, passant au brun cannelle à la maturité; à chair fine, demi-fondante, très-sapide. ARBRE en général peu vigoureux, mais productif; scions à entre- nœuds légèrement flexueux, à épiderme fauve, parsemé de lenti- celles oblongues, glabres; bourgeons courts, appliqués contre le SCIOn. FEUILLES florales cordiformes, acuminées, glabres en dessus, pu- bescentes en dessous, bordées de poils blancs ; les adultes larges, ovales ou ovales-arrondies, assez longuement pétiolées, denticulées. Fceurs assez grandes, tres-blanches, à pédoncules cotonneux au sommet; pétales ovales-elliptiques, à peine onguiculés, écartés les uns des autres; calyce à divisions étalées ou réfléchies, lancéolées, aiguës , couvertes de poils blonds en dessus. FRuIr commençant à mürir dans la seconde moitié de septembre, pyriforme, très-allongé, en général irrégulier, bosselé, à queue dres- sée ou oblique, légèrement arquée à son origine; peau d’abord oli- vâtre bronzé, puis passant au brun cannelle à la maturité, parsemée de points blancs reliés les uns aux autres par des rides imperceptibles qui la rendent un peu rugueuse; œil presque à fleur du fruit, à divi- P. BOSC. sions. étalées, entouré de gerçures en zones concentriques; cœur blanc, ovale, limité par des granulations peu abondantes; lacune cen- trale allongée, subéreuse ; loges dressées, rapprochées de l'œil; pepins noirâtres. Cnam d’un blanc jaunâtre, fine, demi-fondante ; eau abondante, sucrée, parfumée , rappelant un peu celle de la Crassanne; fruit déli- CIeUX. «L’excellence des qualités de cette Poire nous a déterminé à lui donner un nom célèbre à plusieurs titres dans les sciences, et nous ne pouvions choisir, pour le dédier, un savant plus respectable que M. Bose, l’ami des trois rédacteurs des Annales générales (*).. . L’arbre qui la produit n’a Jamais d’épmes, ce qui le distingue suffisamment des nouvelles variétés appelées Princesse Marianne et Calebasse Kickx, lesquelles en sont hérissées. . . Les feuilles ressemblent à s’y méprendre à celles de notre Grande-Bretagne, qui n’est pas tout à fait le Bon Chrétien d'Espagne des Français (Poire de Janvry). . . Nous avons rencontré anonyme, semé et non greffé, le Poirier qui vient d’être décrit dans le jardin de M. Swates, à Linkebeeke , près de Bruxelles. » Van Mons, Ann. gén. des Scienc. phys., t. I, p. 65, PI. XVII [1819]. — Van Mons, Cat.,p. 27, n° 510, et p. 44, n° 557 [1823].— Poit., Ann. Soc. Hort.Paris, t. XV, p. 374 [1834]. — Poit., Théor. Van Mons, p. 48 (**). — Ann. FI. et Pom., p. 294 [1835-36], et p.14 [1840-41]. Cette Poire est identique avec la P. de Cannelle, décrite et figu- rée par Knoop; maisil ne faut la confondre n1 avec les P. Cannelles du Jardinier françois [1665], ni avec plusieurs autres Poires aux- quelles on donne le nom général de Calebasses. (*) Bory de Saint-Vincent, Van Mons et Drapiez. (*) Je cite ici le tirage à part de l’article du même auteur inséré dans les Annales, à cause des changements qu’il y a apportés. JARDINMIIRUINIS RMDIUNNNTIUNSIIUINTE Me Jrullant we 1 Hocreux del. P, CUISSE MADAME P. DE CUISSE-MADAME. Fruit d'été, à queue longue, arquée; à peau de couleur oli- vâtre ou bronzée dans l’ombre, lavée de rouge ferrugi- neux du côté du soleil; à œil étalé; à chair cassante, par- fumée, un peu musquée. ARBRE assez vigoureux ; scions grêles, droits, d’un brun rouge; bourgeons petits, appliqués contre le scion. Feuizces florales ovales, très-acuminées, ciliées sur les bords, glabres. sur les deux faces, longuement pétiolées; les adultes à peu près toutes de même forme, portées sur de longs pétioles grèles, ovales, dentées. FLeurs assez grandes, très-blanclies, étalées, à pédoncules longs et grêles; pétales ovales-orhiculaires, onguiculés, laissant des inter- valles entre eux. FRüir mürissant à la fin d'août ou dans la première quinzaine «le septembre, de grosseur au-dessous de la moyenne, obtus, à queue longue, grêle, brune, souvent arquée; peau olivâtre ou bronzée, fortement colorée en brun rouge du côté du soleil, parsemée de points fauves, rugueuse; œil placé à la surface du fruit ou légèrement dé- _ primé , à divisions creusées en gouttière, étalées ou un peu redressées ; cœur en losange, entouré de granulations; lacune centrale étroite, P. DE CUISSE-MADAME. tres-allongée ; loges obliques, placées sur le milieu du fruit; pepins bruns. Car cassante, blanchâtre, granuleuse, d’une saveur acidulée, astringente, parfumée ; eau assez abondante. Fruit de troisième qua- lité. | « La Cuisse-Madame est une excellente Poire, fort connue et estimée, qui est menué et longue, d’un rouge gris, dont la chair est ferme, et l’eau fort su- crée ; se garde assez. » Merlet, Abrégé, p. 75 [1675]. «La Cuisse-Madame est une espèce de Rousselel; la figure et le coloris y conviennent assez bien. Elle a la chair entre tendre et cassante, accompagnée d’une eau assez abondante, un peu musquée, et sûrement fort agréable quand elle est bien mère. Joignez à cela une grande raison favorable pour cette Poire, aussi bien que pour le Gros Blanquet, qui est qu’elles nous viennent réjouir l’une et l’autre en attendant la venue des Pêches. Le seul défaut que j’y trouve, c’est que les arbres sont très-difficiles à se mettre à fruit; mais aussi font-ils merveille du momeni qu’ils ont commencé. » La Quintinye, vol. I, p. 260 [1697]. Il ne faut pas confondre ce fruit avec plusieurs autres du même nom, et qui rentrent dans le groupe des Certeauxæ, dont la peau est en général jaune et rouge. JARDIN ER UNDER DNS INT He géillant ve A. Hiocrenx del. | PAPE TANVIRNE Li P. DE JANVRY. Fruit d'hiver, à queue arquée, insérée obliquement et ac- compagnée d’une bosse; à peau jaune, mouchetée de rouge du côté du soleil; à chair demi-cassante, sucrée, parfumée. ARBRE très-vigoureux, très-productif; scions grêles, de couleur fauve olivâtre ou fauve, parsemés de lenticelles oblongues; bour- geons petits. Feuiees florales ovales, acuminées, pubescentes en dessous, ciliées sur les bords, glabres en dessus; les adultes de deux formes : celles des rosettes larges, souvent arrondies; celles des scions ovales, subcordiformes , acuminées, dentées. FLeurs de grandeur moyenne; calyce à divisions aiguës, réfléchies, ferrugineuses cotonneuses, ou rousses en dessus; pétales ovales-allon- gés ou elliptiques, sensiblement onguiçulés, laissant entre eux de grands intervalles. FruiT commençant à mürir vers la mi-décembre, pyriforme, al- longé, ventru, à queue arquée , insérée obliquement, de couleur oli- vâtre ou fauve; peau remarquable par la richesse de son coloris, qui est mi-parti jaune et rouge, le côté jaune parsemé de nombreux points fauves, le côté exposé au soleil lavé et pointillé de rouge- laque, brillant, parsemé de points anguleux de couleur cendrée, 2 P. DE JANVRY. ainsi que de petites Laches fauves, gercées, rudes surtout dans le voi- sinage de l'œil, autour duquel on voit de faibles protubérances ; œil placé au fond d’une dépression entourée de gerçures en zones con- centriques ; divisions calycinales courtes, épaisses, blanchâtres, rap- prochées de manière à fermer le milieu de l’œil; cœur élargi, entouré d’assez nombreuses granulations; lacune centrale plus ou moins large et subéreuse; loges dressées, placées vers milieu du fruit; pepins fuligineux. CHaiR cassante ou demi-cassante, d’un blanc jaunâtre, grossière; eau abondante , sucrée, acidulée, parfumée , non musquée; fruit très- beau, mais de qualité médiocre. «Le Bon Chrestien d'Espagne, ou la Poire de Janvry, est grosse, longue, très-belle, d’un rouge vermillon, dont la chair est très-délicate, tendre et pleine d'eau.» Merlet, Abrégée, p. 90, 3° édit. [1690]. «Le Bon-Chrétien d’Espagne est presque de toutes les Poires celle qui m'a autant embarrassé ; peu s’en laut que je n’aye honte de le dire, je me suis natu- rellement trouvé enclin à l’estimer d’abord par sa figure, on ne s’en sçauroit quasi défendre : c’est une grande Poire, grosse, longue, et bien faite en pira- mide , ressemblant tout à fait par là à un très-beau Bon-Chrétien d’'Hyver, d’où luy est venu le plus beau nom qu’elle porte (Janvry) : elle a d’un côté un beau rouge éclatant tout piqueté de petits points noirs, et de l’autre côté elle est blanche jaunâtre : sa chair est la plus cassante de toutes celles que je connois..… toujours a-t-elle cet avantage qu’elle paye de bonne mine dans l’ornement des piramides. » La Quintinye, p. 176 [1692]. L'opinion de La Quintinye est trop défavorable; je lui préfère celle de Duhamel, que partage également Poteau. «Sa chair, dit-il, est blanche, sèche, dure, cassante, ou tendre et pleine d’eau, suivant les années et les terrains. Son eau est douce, sucrée, et d'assez bon goût lorsque l'arbre est planté dans un bon terrain, à bonne exposition, et que le fruit a acquis une parfaite maturité. — Cette Poire mürit en novembre et décembre ; elle est une des plus belles, et très-bonne en compote, et, lorsqu'elle est bien conditionnée, elle peut se manger crue.» Duhamel, Arbr. fruit., p. 216 [1768]. — Poit., Pomol., t. IT [1846]. L'arbre doit être planté en terre douce, légère et sèche. JARDIN FRUITIER DU MUSÉUM ME rillanit res - P. HATIVEAU. P. HATIVEAU. Fruit d'été, petit, offrant d'ordinaire des protubérances au- tour de l'œil; à queue droite ; à peau jaune unicolore à la maturité; à chair presque cassante, sucrée ou faiblement acidulée, peu sapide. ARBRE vigoureux, très-productif. Scions dressés, recouverts d’un épiderme brunâtre et quelquefois d’un rouge brun à reflets violacés et assez semblables alors à ceux du Cornouiller sanguin, parsemés de lenticelles oblongues; yeux petits, coniques. FeuiLes florales ovales, mucronées, pubescentes en dessus, très- cotonneuses en dessous; les adultes de deux formes : celles des ro- settes arrondies et très-longuement pétiolées, celles des scions ovales, acuminées , presque entières sur les bords comme celles des rosettes. Freurs de grandeur moyenne, fréquemment à six, sept et même huit pétales, très-blanches, à pédoncules assez longs, cotonneux au sommet ; pétales obovales-orbiculaires, plans, mollement onguiculés, laissant peu d'intervalle entre eux ; calyce à divisions étalées ou ré- fléchies, lancéolées , aiguës, couvertes de poils roussâtres en dessus. Fruir commençant à mürir dans la première moitié du mois d’août, odorant, petit, arrondi ou oviforme, en général bosselé autour de l'œil, à queue droite, renflée à son point d'attache avec le fruit; peau fine, d’abord d’un vert herbacé, passant ensuite au jaune citron, uni- colore ou offrant une tache roussàtre autour du pédoncule et plus rarement quelques mouchetures semblables au voisinage de l'œil; œil très-grand par rapport au volume du fruit, entouré de petites bosses qui alternent, avec plus ou moins de régularité, avec les dents du ! P. HATIVEAU. calyce, qui sont en général dressées, épaisses, recouvertes d’un duvet analogue à celui des Coings; cœur plus large que haut; loges assez larges ; lacune centrale dilatée; pepins noirs. Caam blanche, cassante, laissant un peu de marc dans -la bouche ; eau sucrée, légèrement acidulée et citronnée. Fruit médiocre, mais qui se débite avec avantage et en grande quantité à Paris, où il se confond, ainsi que d’autres, sous le nom de Blanquet. Il s’y est vendu en 1856 à raison de 5 francs le cent, mais cette année avait été remarquablement pauvre en fruits de toute nature. Dom CI. Saint-Étienne distingue plusieurs Hâtiveaux ; le nôtre, dont il dit : « Le Hâtiveau est plus gros que le petit Blanquet, de façon et de goust, mais la queue en est plus courte et plus grosse, et a la teste double comme la P. à- deux-testes, et sent plus fort. Fort bon. » Dom CI. St-Ét., Nouv. Instr. bons fruits, p. 30 [1675]. d « Les Poires de Hastiveau se mangent après le Bourdon musqué ou Muscat hâtif;, la première meure est presque ronde, jaune, d’assez bon goust, qui charge bien, et qui veut estre mangée verdelette, autrement molit et devient pa- teuse comme les autres Poires d’esté. » Merlet, Abrégé bons fr., p. 62 [16901]. « Le Hâtiveau est une Poire musquée par l’odeur, mais le goût n’est pas fort relevé. » Anonyme, J. Collombat *, Arbr. fruit., p. 66 [1718]. « Ce Poirier est très-fertile. Le fruit est petit, de la figure d’une toupie apla- tie. L’œil est presque toujours ovale, peu saillant, mais quelques petits plis font paraître cette partie comme froncée. La peau est très-fine, jaune clair partout ; la chair est un peu jaunâtre, demi-beurrée, assez grossière, laissant du marc dans la bouche. Elle devient pâteuse dans l’extrême maturité. L'eau a peu de goût, quoique musquée. » Duham., Arbr. fruit., p. 126 [1768]. « Par la disposition de ses branches, la forme de ses fleurs et de ses feuilles, le P. de Hâtiveau paraît une sous-variété du petit Muscat ; il en a à peu près la forme, est petit comme lui. Le fruit a une peau lisse, mais il ne se colore pas en rouge au soleil; il a moins de goût, surtout s’il n’ést pas à une exposition favorable. Il mürit à la fin de juillet. Il réussit mieux sur franc. » Calvet, Traité génér. des Pépin., I, p. 279 [1805]. * Jacques Collombat, libraire, en 1695, puis imprimeur du Roi. — Voir A.-F. Didot, Encycl. moderne, art. Typogr., vol. XXVI, p. 834. JARDIN ERUITIER DU MUSEUM. A Miocreux deéls ME 7, Taillané Se. P. AMANLIS. P. AMANLIS. Fruit d'automne, à queue droite, gros; à peau vert jaunûtre, teintée de rouge brun, parsemée de points et de taches fauves ; à chair très-fine, fondante, sucrée, très-agréable. ARBRE très-vigoureux et fertile, propre à former des plein-vent ou des pyramides. Scions légèrement flexueux, de couleur fauve- olivâtre; yeux coniques, petits, obliques, écartés dans la partie infé- rieure, redressés au contraire à l'extrémité opposée du scion. Feuicces florales denticulées, munies de petites glandes noirätres à l'extrémité des dents, pubescentes en dessous ; les adultes de formes variables : celles des rosettes longuement pétiolées, larges, ovales ou lancéolées; celles des scions ovales, acuminées, à bords légèrement redressés, bordés de dents aiguës. FLeurs moyennes; calyce à divisions étalées, deltoïdes, atténuées, couvertes de poils roux en dessus; pétales obovales ou ovales, plans, laissant peu d'intervalle entre eux. Fruir commençant à mürir en septembre, gros, ventru, à queue cylindrique, grêle, de couleur olivâtre, légèrement oblique ou droite, un peu coudée avec le fruit, qui offre souvent une faible dépression latérale; peau d’abord d’un vert terne, puis jaune verdätre, lavée de roux ou de rouge brun du côté exposé au soleil, parsemée de P. AMANLIS. points et de marbrures lisses ou rugueuses de couleur fauve ; œrl presque à fleur du fruit, à divisions assez larges, étalées, cotonneuses, ou le plus ordinairement tronquées et réduites alors à un bourrelet sinueux légèrement teinté de rose; loges étroites relativement au vo- lume du fruit ; pepins souvent avortés. Caarr très-fine, fondante ou un peu granuleuse dans le voisinage du cœur; eau abondante, légèrement astringente, d’une saveur très- agréable, parfumée, mais non musquée. La Poire Amanlis, dit Poiteau, est un fruit de la grosseur du Beurré doré, jaune dans l’ombre, coloré du côté du soleil, marqué de points gris, à chair demi-beurrée, tiré de Nantes. Poit., Revue hort., 1, 314 [1830]. « Fruit variable en forme et en grosseur. Les gros échantillons ont trois pou- ces et demi de hauteur sur trois de diamètre dans leur partie ventrue. Le côté de . la queue est obtus; la queue est longue d’un pouce, droite ou oblique, placée dans une légère cavité régulière ou bosselée ; œil presque à fleur. Peau lisse, d’un jaune clair dans l’ombre, lavée de rouge au soleil, marquée de nombreux points roux. Chair blanche, fondante, beurrée, remplie d’une eau abondante et sucrée. Ce bon fruit mürit en septembre. » Poiteau, Rev. hort., p. 100 [1832]. « Le Beurré d’Amanlis est un gros fruit ovale, turbiné, un peu bosselé. Sa peau vert tendre passe au jaune herbacé à la maturité et se teint de rouge du côté du soleil. Queue de 0,02, implantée dans une cavité irrégulière. Calyce sou- vent caduc. Chair blanche, très-fine, beurrée , fondante, renfermant une eau abondante, sucrée, d’un parfum peu prononcé, mais des plus agréables. » Willerm, Poir., p.171. — Bivort, 4/0. pomol., vol. IF, p. 115 [1849]. À Prévost regarde la P. Amanlis comme originaire de Bretagne. Elle aurait été introduite en Normandie vers 1805 par MM. de Tiessé et Hubard, d’où lui seraient venus les noms de P. Hubard et Tiessoise qu’elle porte à Rouen et à Bernay. Je lui ai conservé celui d’'Amanlis, sous lequel elle a été primitivement décrite. Van Mons la cite sous le nom de Wilhelmine à la page 42 de son Cat. [1823]. M. Wil- lermoz fait observer que ce fruit est reproduit deux fois dans la dernière édition du Jardin fruitier de Noisette : à la page 130, pl. 57, sous le nom d’Amanlis; puis sous celui de Wilhelmine, p. 174, pl. 87, toutefois en indiquant, et à tort, des époques totalement différentes de maturité. JARDIN LRULDILRS DU MUSEUM. 1 Hocreux del Telle y Jaillant 1 de x k : = À = 4.4 4 È ve PO re AR CA ; Uri = dl | JARDIN ERULIIER DU MU SEUM . École Sc DATI IS ME E. Jaitlané ve Atioerer? db, P ADAM. P. ADAM. Fruit d'été, moyen, rouge-brun d'un côté, jaunâtre de l’autre, parsemé de points fauves ou blanchätres, à queue oblique, charnue à son insertion sur le fruit; chair jaunâtre, ferme, sucrée, acidulée, peu parfumée. ARBRE vigoureux et fertile, propre à former des plein-vent ou des pyramides. Scions gros, d’un fauve-olivàtre, parsemés de lenticelles assez grandes, ovales ou arrondies, blanchâtres ; coussinets très-proé- minents; yeux rapprochés, coniques, noirâtres, écartés du scion. Feuizes florales ovales-arrondies, brusquement acuminées, mu- nies de petites glandes noires sur les bords, pubescentes en dessous et ciliées ; les adultes à peu près de même forme; celles des rosettes ovales-arrondies, acuminées, à bords presque entiers ; celles du scion ovales, acuminées, dentées ou quelquefois entières, cordiformes à la base du rameau, ovales-elliptiques à son sommet, à bords redressés. FLeurs grandes, blanches, presque étalées , à pédoncules moyens ; calyce à divisions deltoïdes, étalées, puis réfléchies, couvertes de poils blonds en dessus; pétales assez fermes, largement ovales, quelquefois échancrés ou tronqués, laissant peu d'intervalle entre eux. Fruir commençant à mürir vers la mi-août, moyen, à pédoncule droit ou oblique, épaissi, coudé ou accompagné de plis à son inser- © P. ADAM. tion sur le fruit, de couleur olivatre ou fauve ; peau d’un rouge-brun ou vermillonnée du côté du soleil, jaune pâle et parsemée de points fauves sur le côté opposé, offrant souvent une large tache plus ou moins rugueuse dans le voisinage de l'œil; œil à fleur du fruit, assez large, ordinairement dépourvu de protubérances, à divisions lan- céolées, aiguës, étalées ou légèrement redressées ; cœur formant, sur la coupe longitudinale du fruit, une sorte de losange atténué vers l'œil; loges petites, presque totalement remplies par les pepins; lacune centrale linéaire ; pepins brun-noir. CHair blanchâtre ou blanc jaunâtre, fine, peu granuleuse vers le cœur, très-juteuse; eau acidulée, sucrée, agréable quoique peu par- fumée. De deuxième qualité. Poire d'Adam, müûrissant en aoust. Dom CI. Saint-Étienne, /nstr.bons Fr., p.80 1675]. « Le fruit du Beurré Adam est petit ou moyen, ovale, ou un peu allongé, ou bien oviforme, obtus aux deux bouts. Le pédoncule est long de deux ou trois centimètres, assez gros sans être charnu , tantôt droit, tantôt oblique dans une petite cavité irrégulière, ordinairement bosselée ou à bords plus élevés d’un côté que de Pautre. L’épiderme est rouge-brun d’un côté, jaunâtre de l’autre, à l’épo- que de la maturité. La chair est jaune, demi-fine, très-tendre sans être bien fondante; l’eau, assez abondante, est un peu acidulée, sucrée , assez agréable- ment parfumée. C’est un fruit de seconde qualité, qui mürit à la in d’août et en septembre. » Prév., Pom. Seine-Infér., p. 59. PA DT De ” JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. ME. Trillant se. P. ARCHIDUC CHARLES. A Pioeraur dit P. ARCHIDUC-CHARLES. Fruit d'automne, de forme et de teinte variables, pyriforme ou étranglé vers le milieu; à queue assez courte, charnue, droite, un peu enfoncée dans le fruit; à peau jaune pale ou blanchâtre, parsemée de nombreux points fauves : chair demi-fondante, juteuse, sucrée, peu parfumée. ARBRE Vigoureux, mais peu fertile ; scions de couleur fauve ou olivà- tre, assez vigoureux , peu flexueux , parsemés de lenticelles oblongues ; yeux coniques, petits relativement à la grosseur du seion, dont ils s’écartent plus ou moins. FeuiLes florales ovales, acuminées, un peu concaves, roussâtres, citées sur les bords, glabres en dessus, légèrement pubescentes en dessous; pétioles souvent lavés de rouge carminé; les adultes à peu près de même forme, étalées, ovales, acuminées, plus ou moins den- tées ; celles des rosettes portées sur des pétioles grêles et très-longs. FrEurs moyennes ou grandes, blanches, rosätres dans le bouton ; calyce à divisions lancéolées, très-aiguës, couvertes de poils roux; pétales concaves, suborbiculaires, elliptiques, laissant très-peu de vide entre eux ; pédoncules courts, un peu grêles, pubescents. Fruir commençant à mürir vers la mi-octobre, moyen, pyriforme, ventru ou étranglé dans la partie voisine du pédoncule; à pédoncule P. ARCHIDUC-CHARLES. gros, charnu, cylindracé, de couleur olivâtre, parsemé de très-petites verrues, accompagné de quelques petits plis à son insertion sur le fruit; peau jaune pâle un peu verdàâtre, inégalement parsemée de points fauves, gercés, auxquels se mêlent des marbrures ou vergetures très-déliées autour de l’œil; œil placé au milieu d’un enfoncement ré- gulier sans protubérances, à divisions dressées, assez étroites, li- néaires-lancéolées, persistantes ou caduques, entourées de très-fines zones concentriques ou de quelques vergetures fauves; cœur dilaté transversalement, s’atténuant vers l'œil, ainsi que la lacune centrale, entouré de granulations ; loges larges , renfermant ordinairement deux pepins noirs. CHair blanche ou très-blanche, d'apparence moirée avant la parfaite maturité, ferme et demi-cassante ; eau sucrée, très-abondante, mais peu parfumée et rappelant la saveur de la P. Duchesse-d’Angoulèême. Cette variété, signalée en 1823 par Van Mons, diffère de la Poire Liart (Napoléon), avec laquelle on la confond souvent, par son pédon- cule beaucoup plus court, gros et charnu, par sa peau plus pâle , moins lisse, par lPoœil plus enfoncé et toujours dépourvu de protubérances, enfin par la couleur du jeune bois, dont la teinte plus jaune le fait fa- cilement reconnaitre. « L’Archiduc-Charles est plutôt gros que moyen; sa forme est celle d’un Bon- Chrétien. Son pédoncule est gros, court, implanté dans une cavité assez pro- fonde, évasée ; sa peau d’un jaune tendre, unicolore, parsemée de lenticelles fauves. La chair est blanche, avec une légère teinte de rose, très-fine, fondante ; le suc en est des plus abondants. » Willerm. Let. JARDIN, PRULDIER. DU MUSEUM AE TS; Jill se ATiocreux del. PARC URINIENINE P. GUENETTE. — 4 — Fruit d'été, petit, de couleur herbacée, très-rarement mar- qué de taches fauves; à queue très-longue, droite, et por- tant souvent des traces de l’insertion de bractées ; œil ac- compagné de protubérances, à divisions rapprochées ; chair blanche, sucrée, peu sapide. Are remarquablement productif, propre à former des plein-vent; scions assez gros, olivâtres, bronzés ou teintés de brun-violacé du côté du soleil; yeux assez gros, courts, appliqués sur le rameau dans la partie supérieure , écartés au contraire à l'extrémité opposée du scion. Feuiees florales ovales, acuminées, dentées et munies de glandes noires sur les bords, pubescentes sur les deux faces, mais principale- ment en dessous; les adultes de deux formes: celles des rosettes ovales- oblongues ou oblongues-lancéolées, dentées ; celles du scion ovales- arrondies, acuminées, dentées ; à nervures pubescentes en dessus. FLeurs longuement pédonculées, un peu grandes, blanches, quelque- fois marquetées de rose à l’extérieur, à demi ouvertes ou peu étalées ; pétales orbiculaires, onguiculés , laissant peu d'intervalle entre eux. Fruir commençant à muürir à la fin de juin ou au commencement de juillet, petit, à pédoncule très-long , et portant ordinairement quelques cicatrices de bractée ainsi qu’un ou deux yeux rudimentaires, légè- P. GUENETTE. rement renflé à son insertion sur le fruit; peau très-lisse, verte ou vert-jaunâtre, passant au jaune-verdâtre à l’extrême maturité; œl à divisions rapprochées, courtes, dressées, entourées de petites protu- bérances recouvertes d’un léger duvet blanc; cœur petit, blanc, des- sinant un ovale sur la coupe longitudinale du fruit, bordé de petites oranulations; lacune centrale étroite, lamelleuse; loges moyennes, ordinairement remplies par des pepins blonds ou brunâtres. CHair cassante, blanche ou blanc-verdätre avant la parfaite matu- rité, fine, peu granuleuse; eau assez abondante, sucrée, passable quoique de saveur légèrement herbacée. Ce fruit n’a d'importance que par sa précocité; il apparait en énorme quantité sur les marchés et dans les rues de Paris vers la fin de juin ou dans les premiers jours de juillet; on le vend sous les noms de P. Muscade, Petit Muscat, Muscat bâtard, plus souvent encore sous les noms de P. Madeleine, bien qu'il soit très-différent de la Poire à laquelle on doit réserver ce nom et qui a pour synonyme celui de Citron des Carmes. Cette Poire est connue en Angleterre sous le nom de Green-Chissel. «La Poire Guenete vient par trochets, et charge extraordinairement ; mais elle n’a pas le musc et le relief des petits et gros Muscats.» Merl., Abrégé, p. 62 11690]. Dom Cl. Saint-Étienne distingue très-exactement notre Poire du Citron des Carmes. «Il y a, dit-il, une Magdelaine longuette , grosse comme Blauquet, ver- dâtre et blanchâtre quand elle meurit, et qui n’a guère d’eau; puis une Magde- lame ou Cado qui est ronde, un peu plus grosse qu’Amiret, verte et jaunàtre, un peu cotonneuse, » qu'il dit fort bonne, et qui me paraît être la Poire Guenette citée par Merlet. Duhamel confond également notre fruit avee la véritable Madeleine ou Citron des Carmes, mais ce qu'il en dit s'applique évidemment à la Guenette : P. GUENETTE. « Fruit de moyenne grosseur; œil bordé de plis et très-peu enfoncé; queue longue d'environ vingt-cinq lignes, bien nourrie. On aperçoit sur quelques- unes les cicatrices de l’attache de quelques petites feuilles qui sont tombées. La peau est presque toujours verte. La chair est blanche, fine, fondante, sans pierres. Sa maturité arrive après l’Aurate.» Duham., p. 124, PI. 4 [1768]. « Le Poirier qui fournit cette variété est très-vigoureux et se met promptement à fruits ; ses feuilles sont grandes, pendantes, comme fanées , terminées en pointe aiguë et d’un vert foncé. Ses boutons sont fort gros et arrondis, et enfin le fruit est ordinairement arrondi, de deux pouces de diamètre, recouvert d’une peau verte et attaché par une queue assez longue. La chair en est blanche, fine, fondante et très-agréable; mais elle mollit et passe promptement.» Noisette, Jard. fruit., 2° édit., p. 114, tab. 36, fig. 2 [1839]. «Cet arbre est un des plus fertiles et des plus vigoureux, soit qu’on le greffe sur franc ou sur Coignassier. Le fruit est de moyenne grosseur, presque rond, à peine allongé en toupie du côté de la queue. L’œil est à fleur, resserré entre quelques petites bosses. La queue, longue d’environ quatre centimètres , est sou- vent marquée de petites cicatrices causées par la chute des bractées. La peau est verte, presque nue; elle devient un peu jaune dans la maturité. La chair est blanche, fine, fondante , sans pierres ; un excès de maturité la rend cotonneuse et bientôt molle. L’eau est douce, relevée d’un petit aigrelet, et d’un léger par- fum. Mürit en juillet. Poit., Pom.» [1841.] JARDIN ERUIUIER DÜ MUSEUM. A ioreuse dl F2 CARM 1 LI Ip ; HU LE, Zailonts ve. P. CARMÉLITE. Fruit d’hiver,moyen, arrondi ; à queue droite, courte, grosse ; à peau complétement brune à la maturité, mais parsemée auparavant de gros points blancs ; à chair cassante. Fruit à cuire. ARBRE assez vigoureux et fertile, propre à former des plein-vent ; scions gros, de couleur fauve ou jaunàtre fauve, peu flexueux, parsemés de lenticelles arrondies; yeux coniques , légèrement écartés du scion. Feuicees florales ovales ou ovales-cordiformes, apiculées, coton- neuses et blanches sur les deux faces, mais principalement sur l’infé- rieure, à glandes marginales très-petites, cachées sous le duvet, à pétioles très-cotonneux ; les adultes à peu près de même forme, ovales- arrondies ou ovales-elliptiques, pubescentes sur les deux faces. FLeurs petites, très-blanches, étalées, à pédoncule court ou assez court, tomenteux ainsi que tout le rameau florifère ; calyce à divisions lancéolées, aiguës, réfléchies, couvertes de poils roux en dessus ; pétales obovales-orbiculaires, quelquefois: légèrement échancrés, on- guiculés, ne laissant qu’un petit intervalle entre eux. Fruir d'hiver, maliforme, moyen, à pédoncule un peu enfoncé, court, épais, cylindracé, olivätre fauve; peau terne, un peu rugueuse, brune, unicolore, parsemée de points gercés, blanchâtres et distincts, mais qui disparaissent en partie à l’époque de la maturité ; œrl à fleur 6 P. CARMÉLITE. du fruit, ouvert, à divisions ovales-lancéolées, étalées, pubescentes ou soyeuses ; cœur arrondi, entouré de granulations assez grosses ; loges petites, à parois minces; pepins petits, géminés, noirs. Cain cassante, légèrement musquée. Fruit mangeable cru, inférieur de beaucoup à plusieurs autres variétés, mais excellent en compote. « Carmélite, Romain ou Piecour, est ronde, grosse comme Vallée, toute grise, et d’un brun-roux, estant meure, et marquetée de petites marques, a la queue courte et assez grosse. Très-hon en décembre. » Dom CI. Saint-Étienne, /nstr. bons F'r., p. 122 [1670]. « Prestre est ronde, grosse comme Portail, de minime brun, marqueté de gris, et vient toute rousse, marquetée de gris blanc, a la queue grosse et fort courte. Très-bonne. » 1bid., p. 73. « La Poire de Malte ou la Poire de Prêtre est presque ronde, d’un gris-brun tavelé, a la queue grosse et courte, est d’une eau douce rosate et excellente ; elle est cassante et se mange pendant un long temps. » Merlet, Abrégé, p. 87 [16901. La Quintinye cite deux.Poires Carmélites : la nôtre, qu'il classe parmi les mauvais fruits; puis une autre, à laquelle il donne pour synonyme le Gilogile où Mazuer. La Quint , p. 186 [16901]. « La Poire du Prêtre est grosse, ayant 928 lignes de diamètre sur 27 de hau- teur ; presque ronde, un peu aplatie par la tête et par la queue ; d’une forme approchante de celle de la Pomme. La queue bien nourrie, et longue d’environ 9 lignes, est reçue dans une cavité plus creusée. La peau est presque de la même couleur que le Messire-Jean , tiquetée de gris blanc. La chair est demi-cassante et assez fine ; elle a quelques pierres auprès des pepins. Elle mürit en février et a quelque mérite dans cette saison.» Duham. , Arbr. fruit., p. 190 [1768]. « La Carmélite est d’une grosseur médiocre et ronde; sa peau est grise d’un côté, rougeàtre de l’autre, marquée de taches de couleur foncée. La chair est communément dure et sèche, de sorte qu’elle n’est pas fort estimée. On la mange en mars. » Mill., Dict., p.189 [1785]. Plusieurs pépiniéristes confondent ce fruit avec la Bergamote rouge, qui mürit au commencement de l’automne. À Proc Let. JARDIN ERUIMER DU MUSEUM: RERSINPMIIANETEe DUT Laiblant re. NRA CS DE P. SALVIATI. Fruit d'été, moyen, arrondi ; à queue grêle, droite, un peu enfoncée dans le fruit; à peau lisse, jaune, unicolore ou portant près du pédoncule une sorte de plaque fauve; à chair presque cassante, granuleuse, sucrée, musquée, très- odorante. ARBRE Vigoureux et très-productif; seions grêles, légèrement flexueux, de couleur fauve ou brune, parsemés de nombreuses lenti- celles jaunâtres ; yeux coniques, un peu écartés du scion. FeuiLes florales ovales ou ovales-elliptiques, pubescentes en des- sous, ciliées; les adultes à peu près de même forme, ovales-arrondies ; celles des rosettes planes et portées sur de longs pétioles; celles des scions ovales, acuminées, crénelées, arquées, à bords très-relevés. Feurs blanches, assez grandes, à pédoncules longs, grêles, pres- que glabres ou légèrement tomenteux ; calyce à divisions lancéolées, aiguës, étalées ou réfléchies, couvertes de poils blonds en dessus; pétales obovales-orbiculaires, onguiculés, laissant peu d'intervalle entre eux. FRuir commençant à mürir à la fin d'août, odorant, moyen, ar- rondi, régulièrement turbiné ou’ quelquefois cydoniforme, à queue * Célèbre famille italienne. — Bern. Salviati, frère du cardinal Jean Salviati, fut premier aumônier de Catherine de Médicis, qu’il suivit en France en 1533. P. SALVIATI. droite, verdàtre ou fauve, un peu verruqueuse, et portant les traces de quelques bractéoles ; peau jaune citron, lisse, unicolore ou mar- quée d’une large tache brunâtre au voisinage du pédoncule; œil placé dans une légère dépression entourée de fines gerçures concentriques, ainsi que d’un léger duvet blanc à divisions lancéolées, pubescentes en dessus, canaliculées, étalées ou rapprochées par la base et accom- pagnées quelquefois de petites bosses ; cœur arrondi ou dessinant sur la coupe longitudinale du fruit une sorte de losange; loges arrondies, un peu larges, entourées d'assez grosses granulations; pepins d’un brun fuligineux; lacune centrale grande, atténuée vers l'œil. Caair d'apparence grossière, cassante, sèche, d’une odeur musquée tres-prononcée et rappelant celle du Coimg. « La Poire de Salviati est assez grosse, ronde et plate, a la queuë longue et menuë, est belle et jaune comme une Poire de cire, d’un beurré solide, se garde assez et est la plus sucrée des Poires et des meilleures. » Merlet, Abrégé, p. 86 [1675]. « La Salviati ressemble entierement par sa figure au Bésidéry, mais non pas par sa couleur; c’est une Poire assez grossette, ronde, queuë longuette, assez inenuë, un peu enfoncée, l’œil pareillement un peu enfoncé, et petit, le coloris d’un jaune blanchâtre; celles où il y a de grands placards roux ont la peau assez rude, les autres où le roux n’est pas l’ont assez douce ; la chair en est tendre, mais peu fine ; l’eau en est sucrée et parfumée, tirant au goust de Robine plutost qu’à celuy d’orange , mais cette eau est en petite quantité. La Poire est assez bonne, et seroit encore mieux reçuë si elle ne venoit pas avec les Pêches à la fin d'aoust et au commencement de septembre. » La Quint., /nstr. jard., p. 176 [1692]. « Ce Poirier est vigoureux greffé sur franc. Sa greffe réussit mal sur le Coi- gnassier. Son fruit est de grosseur moyenne, rond ; il a 23 lignes de hauteur, et un pareil diamètre. L’œil est placé dans une cavité peu profonde, bordée de quelques petites côtes ; la queue est longue, placée dans une très-petite cavité ; les échancrures du calyce demeurent vertes quelquefois jusqu’à la maturité du fruit. La peau est belle, d’un jaune de cire, un peu rouge du côté du soleil, quelquefois tavelée de grandes taches rousses, et alors elle est rude. Sa chair est excellente, demi-beurrée, sans marc. Son eau est sucrée et parfumée, quelque- P. SALVIATI. fois peu abondante. Cette Poire est bonne au sucre, et à faire du ratafa. » Duham., p. 137 [1768]. « Ce fruit est gros, rond, aplati, fort ressemblant au Bésidhéri, mais d’une couleur différente; sa queuë est fort longue et mince. Cette Poire est un peu creuse à l’œil et à la queué ; sa couleur est jaune sur le côté tourné au soleil, mais blanchâtre de l’autre ; sa chair est tendre, un peu molle et sans cœur; son jus est sucré, parfumé , et a un peu de goust de celui de la Robine, mais il est moins abondant. » Mill. Dict., édit. franç., p. 177 [1785]. « Le Salviati veut être greffe sur franc. Son fruit, rond, de grosseur moyenne, est couvert d’une peau jaune de cire, lavée de rouge par le soleil, et parsemée de grandes taches rousses qui le rendent rude. Sa chair, demi-beurrée et sans marc, est sucrée, très-parfumée, quelquefois un peu sèche. Cette Poire mürit en août. » Le Berryais, Traité des Jard., p. 313 [1789]. « Cette variété réussit mal sur Coignassier. Elle a de la vigueur sur franc. Ses bourgeons, coudés, quoique grèles, sont chargés de boutons rapprochés, qui sont gros, pointus, bruns, détachés du bois et portés sur des supports saillants. Ses fleurs paraissent petites , parce que ses pétales sont fort concaves. Ses feuilles, d’un vert clair, sont petites et repliées. Le fruit est rond, écrasé aux deux exiré- mités. Son ombilic est enfoncé d’une manière sensible. Le fruit reste constam- ment vert jusqu’à sa parfaite maturité ; alors il se colore légèrement de rouge, et a quelquefois des taches rousses. Sa peau est d’un jaune foncé. Cette Poire est fondante, et est recherchée par son parfum et sa douceur. On en fait du ratafia de Poire, qui est agréable lorsque le fruit est bien parfumé. [1 müûrit à la fin de thermidor. » Calvel, Traité gén. des Pép., T. IT, p. 294 [1805]. « Le Salviati est un arbre assez vigoureux, qui prend naturellement la forme pyramidale ; il a les rameaux nombreux, très-divisés, et, quoiqu'ils'affectent une direction verticale dans leur jeunesse, ils finissent pourtant par devenir pendants. La forme générale du fruit est en toupie très-raccourcie ; l’œil est ouvert, placé dans un léger enfoncement ; la queue, menue, longue de 0,04, est enfoncée dans le fruit; la peau est fine, très-unie, jaune à la maturité. La chair est d’un blanc jaunâtre, ferme, grenue, demi-cassante, pierreuse vers Le centre ; l’eau est su- crée, musquée, assez abondante. » Poit., Pom. [1846]. On voit par tout ce qui précède que la P. Salviati décrite et figurée dans le Jardin fruitier de Noisette (2° édit., p. 118, PI. XLI, f. 1) n'a absolument aucun rapport avec l’ancien fruit que nous décrivons. A d' ft ne A Re A EEE OPEN (MAS car! - ‘ : : n : / F . | » 4 = Me és ru | 1 # . à re fe ù _ Fa et, ei : Û ê | À ï S è Da, : L Il à We È , 4 " À 1 ‘ ‘ : D a Le L F pd n ï | Eur | run, | | 14 Lu ï A, Miocreux del JARDIN. FRULLIER DU MUSEUM. P. BLANQUET À LONGUE OUEUL. MEET, Jrillant se P. BLANQUET A LONGUE QUEUE. Fruit d'été, jaune, lisse; à queue longue, courbée, charnue, accompagnée de plis à son insertion sur le fruit; à chair blanche, demi-cassante, très-juteuse, sucrée, légèrement acidulée, parfumée, ARBRE atteignant de grandes dimensions, très-fertile; scions assez gros, courts, de couleur cendrée ou fauve, violâtres du côté du soleil, à coussinets saillants; veux coniques, aigus, rapprochés du scion. Feuizces florales elliptiques ou lancéolées-elliptiques, acuminées, atténuées à la base, presque glabres en dessus, pubescentes et blan- châtres en dessous; les adultes à peu près de même forme, longuement pétiolées, ovales ou ovales-arrondies, presque entières, à bords géné- ralement redressés et formant la gouttière. Fceurs blanches, moyennes ou grandes, longuement pédonculées ; calyce à divisions linéaires-lancéolées , aiguës, réfléchies, pubescentes, blanchâtres; pétales elliptiques ou ovales, très-étalés, onguiculés, laissant quelque intervalle entre eux. Frurr commençant à mürir à la fin de juillet, petit, de couleur verte ou olivâtre; à pédoncule très-long, courbé, épaissi et ridé à son insertion sur le fruit; peau jaune pàle à la parfaite maturité, lisse ou à peine pointillée, n’offrant jamais de taches fauves et se colorant rarement en rose du côté du soleil; œil à fleur du fruit, très-grand, à 9 . P. BLANQUET A LONGUE QUEUE. divisions longues, linéaires, aiguës, étalées ou sinueuses, pubescentes, blanchätres; cœur arrondi sur la conpe longitudinale du fruit, à peine distinct de la chair; lacune centrale large, atténuée vers l'œil; loges petites ou moyennes; pepins solitaires ou géminés, noirâtres. Car blanche, demi-cassante, assez fine, très-juteuse ; eau sucrée, acidulée, d’une saveur particulière assez agréable. Poire Blanchète a longue queue. Dalechamp, Hist. gen. Plant., Mb. IT, p. 306 [1587]. : «Muscat à la grande queuë est semblable au petit, mais de meilleur goust et plus coloré, et a la queuë fort longue et crochuë, excellent. » Dom CI. Saint- Etienne, Nouv. Instr., p. 33 [1670]. « La Blanquette à longue queuë est une Poire bien faite, dont l’œil est assez grand, et en dehors, le ventre rond, assez longue vers la queuë , qui est un peu charnuë , assez longue, et un peu courbée; la peau fort lisse, blanche, et quel- quefois un tant soit peu colorée à l’aspect du soleil; la chair en est cassante et tendre, fort mince, ayant très-bien de l’eau, et cette eau fort sucrée et fort agréable. Elle a les défauts de la plupart des Poires d’esté, qui sont d’avoir un peu. de mare, et de devenir pâteuses quand on les laisse trop meurir. Cette Poire, non plus que le gros Blanquet , ne sont pas encore trop communes, mais elles méritent bien de le devenir.» La Quint., /nstr., p. 162 [1692]. «Ses bourgeons (scions) sont gros, droits, gris de perle du côté de l’ombre ; le côté du soleil et la pointe du scion sont d’un rouge violacé.…. Son fruit est petit. Il vient par trochets , est pyriforme , arrondi du côté de l’œil, qui est gros, placé à fleur du fruit, terminé en pointe aiguë vers la queue, qui est longue , un peu charnue, et souvent courbée. Sa peau est lisse, blanche, ou d’un vert-clair presque blanc, quelquefois teinte très-légèrement de roux du côté du soleil. Sa chair est demi-cassante, blanche, et assez fine. Son eau est abondante, sucrée et relevée d’un parfum agréable presque vineux ». Duham., Traité des Arbr., p.131, tab. 6, tig. B [1768]. « Cet arbre a un beau port; ses branches s’élèvent d’une manière pyramidale , comme le Peuplier d'Italie. Elles jettent des bourgeons forts, droits, qui se mettent facilement à fruit, et sont très-fertiles ; ils sont brun foncé et tiqueté de gris. Les pétales sont légèrement lisérés de rouge et un peu allongés. Les fruits P. BLANQUET A LONGUE QUEUE. naissent en bouquets ; ils sont allongés, ont une petite bosse à l'insertion du pé- dicule ; leur peau est lisse, d’un jaune clair, brillant ; la chair est douce, sucrée, d’une eau agréable et parfumée ; elle mürit vers la fin de juillet. » Calvel, Traite gén. des Pépin. , , p. 281 [1805]. « Cette Poire est plus allongée et plus grosse que le Petit-Blanquet ; elle en à la couleur; mais ce qui l’en distingue plus particulièrement, c’est qu’elle vient par bouquets et que sa queue est fort longue. Sa chair est blanche , cassante , fine, d’une saveur sucrée, parfumée et agréable. » Noisette, Jard. fruit., 2 édit., p.117 [1839]. Cette Poire a été figurée sous le nom de Muscat royal dans la Po- mologie de Poiteau, mais cet auteur reconnait dans la description qu'il en donne qu’elle n’a aucune ressemblance avec le fruit décrit par Duhamel et qu’elle se rapproche du Blanquet à longue queue. Sante HOUR, a JARDIN KFRUITIER DU MUSEUM. À Tiéocreux delz HAE Jailant se D BRSI DIR LRO, P. BESI DE HÉRIC. Fruit d'hiver, moyen, vert-jaunâtre ou jaune pale lavé de rouge, pointillé, légèrement déprimé aux deux extrémités, à queue longue et grêle ; à chair blanche, cassante, sucrée, peu parfumée. ARBRE à rameaux très-tortueux et pendants; scions grêles, à entre- nœuds rapprochés, flexueux, de couleur fauve ou olivacés, à coussi- nets à peine saillants; yeux petits, ovoides on coniques, très-écartés du scion. FeuriLees florales ovales-arrondies, acuminées, entières, blanchàtres en dessus, très-cotonneuses en dessous; les adultes à peu près de même forme; celles des rosettes arrondies, acuminées, ondulées sur les bords; celles des scions ovales-arrondies et brusquement acumi- nées , à bords crénelés et ondulés, étalées, glabres sur les deux faces. FLEurs moyennes, blanches , à pédoncules très-tomenteux ou flo- conneux ; calyce à divisions lancéolées, aiguës, légèrement recourbées 0 * Héry ou Héri sont deux manières fautives d'écrire le nom d’une paroisse située à six lieues au N.-N.-0. de Nantes; ce nom s’écrit officiellement Hérie, et dans les vieilles char- tes Theric. Cette paroisse, dépendant de la châtellenie de Blain, a appartenu aux sires de Clisson jusqu’au XV siècle, époque à laquelle Béatrix, fille de l’illustre connétable, la porta dans la maison de Rohan. (Voir la notice de M. Bizeul, publiée dans la Revue des Provinces de l’Ouest, septembre 1853.) 10 P. BESI DE HÉRIC. à l'extrémité, recouvertes en dessus de poils blonds; pétales obovales, onguiculés, concaves, ondulés, laissant des intervalles entre eux. FRuir mürissant en hiver, moyen, maliforme, à pédoncule droit ou arqué, grêle, cylindracé, de couleur olivâtre et placé au milieu d’une dépression régulière; peau fine, très-lisse, d’abord verte, puis jaune päle et lavée de rouge à la maturité, parsemée de très-petits points fau- ves gercés, mais dépourvue de marbrures proprement dites, excepté autour de l’œil et dans la dépression qui reçoit le pédoncule ; œil large, placé au centre d’une dépression régulière, à divisions étalées, canali- culées, pubescentes, blanchâtres: cœur dessinant sur la coupe du fruit une sorte de losange atténué vers l’œil et bordé de granulations,; lacune centrale plus ou moins apparente ; loges grandes; pepins noirs ou brun-acajou, comprimés, ne remplissant pas les loges. CHaiR très-blanche, cassante, peu granuleuse, juteuse, laissant, à l’époque de la parfaite maturité du fruit, un arrière-goût de Raisin muscat dans la bouche, mais rappelant avant la maturité parfaite l’odeur de la fleur de Sureau. « Le Poirier de Beside-Héry est un arbre qui a la brinde comme celle de Messire-Jean ; l'espèce est venuë de Bretagne depuis peu de temps ; les Bretons luy ont donné le nom de Beside-Héry, qui vaut autant à dire que Poires de Henry. Chose qui est véritable ; car, lors que le Roy Henri LE Gran, d'heureuse mémoire, fit son voyage en Bretagne pour la réduire en son obeyssance , comme il estoit à Nantes il m’envoya querir pour voir un jardin qui est auprès de Nantes, qui se nomme Chassée. Incontinent après que ie fus arrivué à Nantes, les Messieurs de Rennes envoyèrent un panier de ce fruit à Sa Majesté ; c’estoit au moi de Mai. » CI. Mollet, Theâtre des Plans et Jardinage, p. 34 [1659]. « Bezi Dhéri est rondelet et gros comme Bergamote, et se peut manger dès la Toussaints ; est sujet à estre mangé des limassons, à cause qu’il a la peau fort tendre. Très-bon. » Dom CI. Saint-Étienne, Znstr. bons Fr., p. 641670]. « Le Besidhéry est une Poire ronde, jaune et lisse, assez grosse, meilleure cuite que cruë, sentant trop le Fenoüil, qui est bon aux Poires cuites. Elle vient de basse Bretagne, de la forest de Héry, d’où cette Poire a tiré son nom, Bézy P. BESI DE HÉRIC. ou Bésier voulant dire sauvageon, tant en Bretagne, Normandie, que plusieurs autres provinces. » Merlet, Abrégé bons Fr., p. 94 [1675]. « Les Poires cassantes, qui étoient autrefois en si grande vogue dans tous les jardins, sont bien éloignées de se voir aujourd’hui en faveur ; on ne fait plus guères de cas des Messire-Jean, ny des Martin-Sec, ny des Portail, ny des Besi- dery, et, si elles paroissent dans les bonnes tables, ce n’est pas pour n’en plus revenir, et, pour y donner quelque plaisir au goust ; ce n’est tout au plus que pour aider à une construction solide et durable des pyramides. » — « Le Besi- Déry est une Poire très-ronde, de la grosseur à peu près d’une grosse bale de jeu de paume; le coloris jaune, et d’un verd blanchâtre ; la queuë assez droite et longue, et meurissant en octobre et novembre. » La Quint., Znstr., p. 158 et 172 [1699]. « Il y a encore plusieurs espèces de Poires qui ont été estimées, et qui en quelque chose méritent de l'être, comme le Besidéry, l'Amadote, la Grosse Queue, le Citron musqué et le Saint-Lézin , qui sont toutes Poires cassantes et musquées, mais qui ont perdu leur mérite depuis que l’on a découvert les Poires Beurrées. » Anonyme, Jacq. Colombat, Observat. cult. Arbres fruit., p. 92 [1718]. « Le Besi-d’'Héri est une Poire ronde, jaune, lisse, assez grosse, meilleure cuite que crue. Elle vient mieux sur le franc que sur le Coïgnassier. » Cat. Pepin. Chartr., p. 32 [1767]. « Cette Poire, peu estimée et peu estimable dans la plupart des terreins, n’est pas sans mérite dans les bonnes terres fortes. Elle a quelque ressemblance avec le Salviati pour la forme. Sa grosseur est moyenne; sa forme est presque ronde ; sa peau est lisse, jaune d’un côté, vert-blanchâtre de l’autre. Sa queue est droite et longue. Elle mürit d'octobre en décembre.» Duham., 7raité Arbr. fruit., p. 139 [1768]. « Le Besi d’'Héry est de petite stature, très-rameux, diffus, souvent tortueux ; il a l’air d’un sauvageon languissant. Le fruit est de moyenne grosseur ; sa peau est fine, lisse, nue, et devient d’un jaune pâle presque blanc dans la maturité. La chair est blanche, cassante, sans pierres ; elle laisse un peu de marc dans la bouche. Son eau est abondante , sucrée , mais pas assez relevée. La maturité du fruit arrive en novembre et décembre; son mérite peut être contesté. » Poit., Pomol. [1841]. « Le Bezy d’Héry est un fruit moyen, presque rond, lisse, d’un vert pâle tirant sur le jaune, relevé de points verdâtres presque imperceptibles, teinté parfois de P. BESI DE HÉRIC. rouge du côté du soleil. Son pédoncule fort long, mince, verdâtre, droit, im- planté presque à fleur dans l’axe du fruit. Chair d’un blanc mat, sèche, d’un goût peu agréable. Nous conseillons sa culture en arbre de plein vent, seule- ment pour les terres fortes et substantielles. » Willermoz, Poir., p. 186 [1848]. Les Poires figurées dans le Nouveau Duhamel (tab. 72, p. 206), ainsi que dans le Journal de Flore et Pomone (vol. XIV, p. 179), ne paraissent point appartenir au Besi de Héric. JARDIN KFRUITIER DU MUSEUM. MT TR Mar de. Arena At, PSS EN CIRMIAIENT P. DE SAINT-GERMAIN . Fruit d'hiver, gros, oblong, à peau vert-jaunâtre, parsemée de points et marquée de taches près du pédoncule ainsi qu'autour de l’œil, à queue insérée obliquement et un peu en dehors de l’axe du fruit, à chair blanchâtre, demi-fon- dante, granuleuse, sucrée, acidulée. ARBRE à sCions assez grêles, légèrement flexueux, de couleur fauve olivâtre ou bronzée ; yeux moyens, coniques, un peu écartés du scion, qui présente des lenticelles arrondies, peu nombreuses. FeuiLes florales lancéolées ou oblongues-lancéolées, légèrement pubescentes en dessous, ciées; les adultes à peu près de même forme ; celles des rosettes longuement pétiolées , ovales ou oblongues-lancéo- lées, aiguës, presque entières ; celles du scion lancéolées, arquées, à bords très-relevés et finement dentés. FLEurs à pédicelles courts, toutes blanches, petites ou moyennes ; pétales obovales-elliptiques, un peu apiculés ou subaigus, laissant des intervalles entre eux. Fruir commençant à mürir à la fin de l'automne, gros, oblong, quel- quefois légèrement bosselé, à queue insérée obliquement un peu au- * Paroisse près de Le Lude, sur le Loir, à 17 kilometres S.-E. de La Flèche (département de la Sarthe). 11 P. DE SAINT-GERMAIN. dessous du sommet du fruit, qui offre alors une sorte de petite bosse du côté opposé à l'insertion du pédoncule et portant les traces de quel- ques bractéoles ; peau vert-jaunâtre, rarement lavée de roux, parsemée de points et marquée de taches ou de marbrures fauves autour du pédoneule et dans le voisinage de l'œil, d’abord assez lisse, puis légè- rement chagrinée ; œil placé au milieu d’une dépression régulière peu profonde, à divisions ovales-lancéolées, cotonneuses, étalées ou légè- rement resserrées; cœur dessinant sur la coupe du fruit une sorte de losange allongé, granuleux ; lacune centrale très-étroite ou nulle; loges assez larges; pepins brun-fauve où noirs, souvent avortés. Cuarm blanchètre, assez grossière, demi-fondante; eau abondante, acidulée, légèrement astringente, parfumée. Dans une note insérée dans les Annales de la Société d'Horticulture de Paris (tome XXV, p. 234), M. Dever signale un Poirier de Saint- Germain remarquable par sa force et son grand àge; cet arbre, an- ciennement palissé contre un des murs d’une cour de l’hospice de Chantilly, a un tronc de 2 mètres de hauteur sur 0,81 de circon- férence , et ses trois branches, élevées à 2 mètres de terre, forment un éventail de 20°,66 d’envergure sur 5",66 de hauteur. « La Poire de Saint-Germain, ou de l’Arthéloire, est semblable au Bugy, est moins ronde, et est plus pointuë ; elle beurre très-bien, et son eau est bonne et sucrée. » Merl., Abr., p. 112 [1675]. « La Poire de Saint-Germain, ou lInconnue-la-Fare, est grosse et longue, très-beurrée et fondante, assez semblable à la Virgouleuse, qui est un Fruit ex- traordinaire pour sa bonté et sa garde, qui se mange pendant un long temps, et jusqu’en mars, dont on ne peut avoir assez d’Arbres, qui sont des plus beaux et chargent des mieux ; nous devons cet excellent Fruit à un Sauvageon, qui s’est trouvé sur le bord de la petite Rivière de la Fare, dans la Paroisse de Saint- Germain, près de Le Lude; et, quoyque greffé et bien cultivé, il a encore quelques espèces d’épines dans son bois, et a ses feüilles des plus longues , assez étroites et fermées, comme celles d’un Oranger qui a soif : quelques-uns veulent que la Saint-Germain, et la Fare, soient deux différents Fruits : et je suis de cet avis, P. DE SAINT-GERMAIN. la Saint-Germain étant petite, verdâtre et moins fondante, quoyque fort sem- blable à la Fare pour le bois, les feuilles et le Fruit; ce dernier vaut tous les Fruits d’Hyver, dont j’ay la connoissance depuis plusieurs années, ayant toutes les bonnes qualitez de la Virgouleuse, et non les mauvaises, ne se crevaceant pas, et ne prenant aucun mauvais goust. » Merl., Abr., p. 98 [16901]. « À voir la Saint-Germain fort longue et assez grosse, les unes vertes et un peu tiquetées, les autres rousses, et toutes jaunissant beaucoup en maturité, la queuë courte, assez grosse et penchée, on la prendrait pour une très-belle Poire de Virgoulée ; à l’égard de celles qui restent petites, elles ressemblent assez au Saint-Lezin : cette espèce de Poires vient presque toujours en même temps que la Virgoulée, l’Épine, l'Ambrette, Leschasserie, quoyqu'’elle les devance quelque- fois, et quelquefois aussi ne fasse que les suivre, ce qui d’ordinaire dépend de la manière, dont l’Esté et l’'Automne se sont comportez..…. Cette Poire de Saint- Germain, autrement l’Inconnue-de-la-Fare, a la chair fort tendre, point de marc, grand goût et beaucoup d’eau, mais cette eau a souvent quelque points d’aigret de citron, qui plait à certains curieux, et déplaît à quelques autres. » La Quint., Instr., p. 154 [16992]. « Le Saint-Germain est gros, long, ayant deux pouces six lignes de diamètre et trois pouces six lignes de hauteur, Le côté de la queue diminue de grosseur assez uniformément, et se termine ordinairement en pointe obtuse. La queue, qui est brune, grosse à son extrémité, est implantée, très-souvent obliquement, sous une espèce de bosse. Tout le fruit est presque toujours relevé de bosses et de côtes qui sont quelquelois sensibles sur toute la longueur. Sa peau est verte, assez rude, tiquetée de brun, souvent marquée de grandes taches roussâtres, sur- tout vers l'œil; elle jaunit lorsque le fruit mürit. Sa chair est blanche, très- beurrée et fondante, quoiqu’elle ne soit pas très-fine. Elle est sujette à avoir beaucoup de petites pierres sous la peau et auprès des pepins, lorsque l’arbre est planté dans un terrain sec, qui ne convient pas à ce Poirier. Son eau est très- abondante et excellente, lorsqu'elle n’a d’aigre que ce qu'il en faut pour relever agréablement son goût. Cette Poire commence à mürir en novembre; il s’en conserve jusqu’en mars, et quelquefois en avril. Jamais elle ne devient molle. » Duham., Arbr. fruit., p. 225 [1768]. « Ce Poirier, qui porte bien son bois, est très-fertile, même en plein vent, sur franc. Ses scions, tiquetés de gris, et d’un vert rougeâtre au soleil, sont fluets : ses feuilles sont longues, étroites, pointues, et ont de la disposition à se former en gouttières. Ses fleurs sont en général petites ; leurs pétales sont longs, un peu pointus. Le fruit est gros, suivant les terrains, d’un pyriforme allongé ; sa chair a une eau abondante, d’un sucre quelquefois trop acidule. Elle est sujette, dans P. DE SAINT-GERMAIN. certains terrams, à avoir une forte carrière autour du pepin, et susceptible , comme la Virgouleuse, de contracter de l’odeur. Elle est sujette, lorsque le soleil est trop vif, ou lorsqu’elle est exposée à des variations rapides de l’atmos- phère, à se crevasser et à avoir une chair dure.» Calv., Traité génér. des Pépin., vol. I, p. 352 [1805]. « Le Poirier Saint-Germain est un des plus beaux arbres fruitiers par son port pyramidal et sa belle végétation ; il fructifie abondamment et résiste lun des mieux aux intempéries des saisons. Il est tellement caractérisé qu’on le r'e- connaît facilement entre cent autres, d’abord par ses jeunes rameaux, qui for- ment un angle très-aigu avec la tige, ensuite par ses feuilles, qui sont étroites, arquées, un peu creusées en gouttière et portées sur un pétiole blanchâtre. Le fruit n’a de rapport dans sa forme et dans sa couleur qu’avec la Virgouleuse et la Louise-Bonne ; sa surface est inégale et bosselée. Sa chair est blanche , très- beurrée, fondante sans être très-fine. Le Saint-Germain partage seul avec le Bon- Chrétien la gloire de paraître en nature cinq ou six mois sur les tables somp- tueuses, et on le prépare de différentes mänières dans les offices. — 11 faut à ce Poirier une bonne terre substantielle, plus humide que sèche. » Poit., Pomol. [1841]. « Le Poirier de Saint-Germain est vigoureux, fertile, mais cependant délicat ; il craint les brouillards du printemps, qui font avorter ou gercer les fruits. Planté en espalier au midi ou au levant et préservé de toute intempérie, il donne un fruit de toute première qualité; en plein vent il est très-peu productif; dans une terre sèche et dans les années froides et humides le fruit est pierreux, amer et fort mauvais. » Willerm., Poër., p. 21 [1848]. Merlet et Duhamel ont distingué deux variétés de la Poire de Saint- Germain, mais quelques pomologistes ont porté aujourd’hui le nombre de ces variétés à quatorze. C’est à l’une des deux variétés primitive- ment décrites que doit, selon moi, se rapporter le Saint-Germain gris d'hiver ou le Saint-Germain brun, sur lequel je reviendrai plus tard. JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. MZ Zallant sc PANROIUENE P. THOUIN. Fruit d'hiver, moyen, turbiné ou turbiné arrondi; à peau de couleur jaune-olivâtre, tachée de fauve, plus ou moins rugueuse ; à queue assez grêle, arquée, placée au milieu d’une petite dépression régulière; chair ferme, agréable- ment parfumée. ARBRE assez productif; seions un peu grêles, légèrement flexueux,, de couleur bronzée ou bruns; yeux petits, coniques, aigus, plus ou moins appliqués sur le scion. FeuiLees florales ovales ou elliptiques, acuminées, entières et ci- liées, glabres sur les deux faces; les adultes à peu près de même forme; celles des rosettes ovales où lancéolées, acuminées, arrondies ou légèrement atténuées à la base; celles des scions ovales-ellipuques. plus sensiblement oblongues au sommet du rameau. FLeurs assez grandes, blanches, à pédoncules grêles, presque gla- bres; calyce à divisions lancéolées, très-aiguës, couvertes de poils blonds en dessus; pétales elliptiques ou ovales-elliptiques, longue- ment et mollement onguiculés , laissant de grands intervalles entre eux. Frur mürissant à la fin d'octobre, moyen, à pédoncule grêle, arqué, placé au milieu d’une dépression régulière, vert olive, parsemé de petites verrues; peau jaune-olivâtre, couverte de marbrures fau- ves du côté de l’ombre, plus brunes ou roussâtres du côté opposé, * André Thoüin, membre de l’Institut, professeur de culture au Muséum , né en 1747, et mort dans cet établissement le 27 octobre 1824. P:.THOUIN: et sur lesquelles l’épiderme se détache sous forme de très-petites pellicules micacées ; œil à fleur du fruit ou faiblement enfoncé, en- touré de très-petites gerçures concentriques, à divisions canaliculées, glabres, et rapprochées de manière à fermer l’orifice calycimal ; cœur dessinant sur la coupe du fruit une sorte de losange, bordé de granu- lations ; lacune centrale très-étroite ; loges moyennes ; pepins de cou- leur acajou ou noirâtres à la maturité. CHair ferme, assez fine, mais non beurrée, blanche; eau très- abondante, sucrée, acidulée , d’un parfum qui rappelle l’odeur du fe- nouil ou de la citronnelle. Cet excellent fruit ne diffère, selon moi, de la P. Fortunée que par l’époque de sa maturité. MM. Jamin et Durand la réunissent avec raison au Nélis d'hiver, à la Bonne-Malinoise , etc., etc. Jam. et Dur. Catal. raisonné, p. 25 [1855). Le congrès pomologique tenu à Lyon en 1856 classe notre fruit au nombre des meilleures variétés qui mürissent en novembre ou dé- cembre, et regarde l’arbre comme très-propre à former des hautes tiges. Beurré Thoüin, de Wulf, Traité abrégé cult. arbr. fruit., p. 162 [1819]. Beurré Thoüin, van Mons, Cat., p. 23 [1823]. Nélis d'hiver, van Mons, Cat., p. 41 [1893]. « Cette nouvelle variété a été envoyée par Knight à M. John Lowell”, en 1823, et donnée comme une excellente Poire d’hiver, d’une grosseur plutôt au- dessus qu’au-dessous de la moyenne, obovale, obtuse du côté du pédoncule, qui a environ un pouce de long; la peau est jaunâtre, ordinairement recouverte de taches d’un brun-roux; la chair est jaunâtre, fondante, juteuse, très-par- fumée.» W. Kenrick, New. amer. Orchard., p.159 [1835]. « La Bergamote Thoüin est un fruit petit ou moyen, oviforme, irrégulier, à peau verte d’un côté, rousse de l’autre, rugueuse , parsemée de petites taches brunes et grises. Cette Poire paraît être d’une grande conservation.» Willerm., Poir., p. 168 [1848]. * Président de la Société d'Horticulture du Massachusetts. JARDIN EFERUITIER DU MUSEUM. | 1 | Shea \ | & | À, Pricorer Te c HUE, Thillané s0. 2 APIOUIIUEIR. P. PIOULIER. Fruit d'été, moyen, quelquefois en forme de coing, à peau jaune-blanchâtre lavée de rouge, parsemée de rares et très-petits points brunâtres; à queue dressée, charnue, ordinairement accompagnée de petites proéminences à son point d'insertion sur le fruit; à chair cassante et très- musquée. ARBRE très-productif, à scions moyens, peu flexueux, brun-fauve ou brun-marron; à coussinets peu saillants mais décurrents, de ma- nière à rendre le scion légèrement anguleux ; yeux petits, coniques, appliqués contre le scion. Feuizees florales ovales-elliptiques, arrondies à la base ou atténuées aux deux extrémités, mucronées, glabres en dessus, légèrement pu- bescentes en dessous, ciliées sur les bords; les adultes de deux formes : celles des rosettes ovales ou ovales-elliptiques, acuminées, presque entières, planes; celles des scions ovales, plus où moins ar- quées ou recourbées, dentées, glabres. FLeurs assez grandes, blanches ; à pédoncules de longueur moyenne, glabres à la base; à pétales orbiculaires, brièvement onguiculés, étalés, ne laissant pas d'intervalle entre eux. FRuir commençant à mürir vers le milieu de l'été, moyen, pyri- forme ou souvent en forme de Coing; à queue droite, assez courte, 12 P. PIOULIER. charnue, accompagnée de quelques petites protubérances à son point d'insertion sur le fruit; peau jaune-blanchâtre, lavée de rouge du côté du soleil, parsemée de très-petits points bruns, très-lisse, d’ap- parence cireuse et presque constamment dépourvue de taches ou de marbrures; œil à divisions courtes, étalées ou rapprochées les unes des autres par la base, glabres ou pubescentes, entourées de petites protubérances; cœur dessinant sur la coupe du fruit une sorte de losange atténué vers l’œil, blanc, entouré de ganulations; lacune centrale subéreuse ou lamelleuse; loges petites; pepins brun-fuli- gineux ou de couleur acajou. Cxair cassante, d'apparence moirée, blanche, granuleuse vers le cœur, juteuse, très-musquée, et, à mon avis, fort médiocre. J'ai préféré conserver à cette Poire le nom sous lequel on la dé- signait anciennement, afin d'éviter toute confusion. Dom CI. Saint- Etienne signale, en effet, plusieurs sous-variétés de Bon-Chrétien d'été : la première qu'il compare à la Poire de livre; la seconde qui a la peau de couleur rousse; la troisième qui jaunit, dit-il, trois se- maines avant sa parfaite maturité; la quatrième enfin, à laquelle il réserve spécialement l’épithète de musquée, qu’il dit excellente et qu'il nomme Pioulier, à la page 133 de la table générale de l'édition de 1675. Je crois devoir ajouter enfin que tous les pomologistes s’ac- cordent à la regarder comme très-distincte des Bons-Chrétiens pro- prement dits. : « Le Bon-Chrétien musqué est plus rond et plus petit que celuy d’Esté d’or- dinaire ; sa peau est jaune et licée, sa chair est assez dure. C’est une des meil- leures Poires, et des plus recherchées, d’un goust fort relevé, et d’une eau fort sucrée ; il veut estre greffé sur franc, et reüssit peu sur le Cognacier, et mesme il dure peu d'années, quoyque greffé sur le franc. Il aime mieux estre greffé en écusson qu’en fente, laquelle fait languir la greffe tant qu’elle soit entière- ment recouverte. » Merlet, Abrégé bons Fr., p. 85 [1673]. « Le Bon-Chrétien d’Esté musqué ne vient guères bien que sur franc; la Poire est excellente, et fait un fort bel arbre ; elle est d’une figure agréable à voir, P. PIOULIER. étant bien faite en Poire, d’une grosseur raisonnable, et à peu près comme celle des belles Bergamottes ; son coloris est blanc d’un côté, et rouge de Pautre ; sa chair est entre cassante et tendre, ayant beaucoup d’eau, accompagnée d’un agréable parfum. Son malheur est que sa maturité vient et avec celle de la Robine, par qui constamment elle est effacée, et avec celle des bonnes Pêches de la fin d'août. » La Quint., /nstr. jard., p. 166 [1692]. « Le Bon-Chrétien d’Été musqué est une Poire d’une grosseur raisonnable. longue ; sa peau est jaune, lisse, fouettée de rouge quand on la découvre; sa chair est parfumée et cassante. Quoiqu’on la nomme Bon-Chrétien, ni son bois, ni ses feuilles n’en ont le caractère; la Poire en a seulement la figure. » Cat. Pépin. Chartr., p.28 [1752] et p. 33, édit. de 1767. « L'arbre est délicat, même étant greffé sur franc; il ne se greffe point sur Coïignassier. Le scion de moyenne grosseur, assez droit, très-tiqueté, brun rou- geâtre tirant sur le violet, ou brun-Minime, plus clair du côté de l’ombre. Les feuilles ont la grosse nervure pliée en arc en dessous. Le fruit est de moyenne grosseur, ayant vingt-sept lignes de diamètre sur trente-trois lignes de hauteur. Souvent les dimensions sont moindres. Il est long, plus ressemblant à une Poire de Coing qu’à une Poire de Bon-Chrétien d'hiver. Quelquefois il est assez court, figuré en Poire ; très-souvent sa forme tient un peu de la Calebasse; quel- quefois il est un peu anguleux vers la tête. La peau est lisse, jaune, fouettée de rouge aux endroits où elle a été frappée du soleil. La chair est blanche, cas- sante; l’eau est un peu sucrée, très-musquée, relevée. Mürit fin d'août. » Duham., Arbr. fruit., p. 28, t. XLVIII [1778]. « Le fruit du Bon-Chrétien d’Été musqué est de moyenne grosseur, de la forme d’une Poire de Coing, lisse, jaune et légèrement lavé de rouge, cassant, très-sujet à se gercer et fendre, un peu sucré, très-musqué. Il mürit à la fin d’août. Ceux qui croiront ce Poirier digne d’une place dans leurs jardins lui laisseront à la taille toutes les petites branches entières, parce que ses boutons à fruit se forment mieux à l’extrémité des branches qu'ailleurs. » Le Berriays, Trailé des Jard.,T, p. 135 [1789]. « Duhamel remarque avec raison que ce fruit ressemble moins par sa forme au Bon-Chrétien qu’à un Coing; nous ajouterons qu'il a aussi la couleur de ce dernier fruit, mais quelquefois un peu fouetté de rouge sur les endroits frappés par le soleil. Il est parfois aussi un peu bosselé. Sa hauteur atteint rarement trois pouces, et son diamètre n’a guères plus de deux pouces. Le plus souvent sa peau reste jaune clair partout, et recouvre une chair cassante, blanche, sucrée, et la plus musquée de toutes; elle est müre au commencement de sep- tembre, avec le Fin-Or. » Noisette, Jard. fruit., 2° édit. p. 124 [1839]. NE FA a JARDIN ERULMER DU MUSEUM. MAT Jillant se A, Phiocreex del PMPONCURENIENIER P. LONGUE-VERTE. Fruit d'automne, moyen, allongé; à peau verte, parsemée de points et marquée de brun fauve près du pédoncule et dans le voisinage de l’œil; à queue oblique ou droite et se continuant avec l'axe du fruit; à chair d’un blanc verdâtre, granuleuse, demi-fondante, sucrée, acidulée, agréable. Scions de grosseur moyenne, olivâtre-bronzé; à coussinets légè- rement saillants; yeux courts, coniques, élargis à la base, souvent comprimés d'avant en arrière, parsemés de lenticelles arrondies ou ovales. Feuices florales ovales, acuminées, pubescentes en dessus, blan- ches et cotonneuses en dessous; les adultes à peu près de même forme ; celles des rosettes ovales, acuminées, entières ou à peine cré- nelées, longuement pétiolées, pubescentes en dessous; celles des scions ovales, entières ou légèrement dentées, planes, glabres. FLeurs à pédoncules courts et très-cotonneux, toutes blanches, pe- tites ou moyennes ; à pétales obovales, elliptiques, laissant de grands intervalles entre eux. Fruir commençant à mürir à la fin de l’été, très-allongé; à queue oblique ou droite et continue avec le fruit, dont elle offre la couleur, La 15 P. LONGUE-VERTE. de moyenne longueur, renflée à son origine ; peau toujours verte, par- semée de points et marquée de taches et de marbrures fauves au- tour du pédoncule et de l'œil; œil saillant à la surface du fruit, à divisions ovales-lancéolées, pubescentes, étalées et formant une étoile; cœur dessinant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, blanc, entouré de granulations, principalement au voisinage de l'œil, où elles sont assez grosses ; lacune centrale étroite; loges larges: pepins bruns. Can fine, d'un blanc verdâtre ; eau abondante, sucrée, légèrement acidulée, d’une saveur qui rappelle celle de quelques variétés de Melons à chair blanche, très-agréable. Je trouve dans dom CI. Saint-Étienne la citation d’un fruit qui me parait se rapporter au nôtre, mais qui en diffère par son époque de maturité. «La Pointuë, dit-il, est longue comme Fusée et deux fois aussi grosse, ronde au mitan, amenuisant un peu vers la teste et vers la queuë, est d’un vert gay et gris, toute marquetée, à queué longue et grossette, et le goust de Beurré ; excellente en décembre. » Dom CI. Saint-Étienne, /nstr. bons Fruuls, p.70 [1670]. Les Chartreux de Paris citent parmi leurs Poires nouvelles en 1752 une : « Poire de Sapin, qui est très-Icngue, de grosseur moyenne, semblable à la Verte-longue pour la couleur et mürissant vers la fin de septembre. » Cat. Pépin. Chartr., p. 44 [1752] et p. 36 édit. de 1767. « Le fruit de la Verte-longue d'automne est un peu variable de forme, mais généralement allongé et s’amincissant progressivement pour se terminer en! pointe vers le pédoncule, qui est presque toujours oblique par rapport à l’axe du fruit. Pédoncule court; peau verte, tiquetée et marbrée de gris; chair demi- fine, blanche, fondante ; eau abondante, très-sucrée. Mürit de septembre à octobre. L’arbre vient bien en pyramide dans tous les terrains où le Poirier peut prospérer. Cette bonne Poire est cultivée dans le Loiret sous le nom de Longue-verte. » Prévost, Pomol. Seine-Infer., p. 50 [1839]. P. LONGUE-VERTE. « La Verte-longue d’automne a le fruit moyen, allongé, s’amincissant et se terminant en pointe du côté du pédoncule, qui est oblique, court, gros, charnu, fauve, recouvert à sa base par la peau, avec laquelle il semble faire corps. Peau verte, tiquetée et maculée de gris brun. Chair blanche, demi-fine , fondante, remplie d’une eau abondante et sucrée. Pepins noirâtres, moyens, aigus. Calyce presque à fleur, moyen, régulier, à divisions longues, aiguës, brunes. Ce fruit mürit en septembre et octobre; il est sujet à blettir promptement. » Willerm., Poir., p. 27 [1848]. C’est par erreur que Bivort * attribue la découverte de. ce fruit à Van Mons et qu'il dit n'avoir pu en trouver la description dans l’ou- vrage de Prévost que je viens de citer. La Longue-verte est inscrite au. catalogue manuscrit des arbres fruitiers du Muséum pour 1824 sous le nom de Longue-verte d'Angers, et c’est en effet un de ses nom- breux synonymes. * Album pomol., vol. IV, p. 123. M RE LT REA fe à tags Le ar nn l a x 8 2 : 5 £ ? EVE < + 2 3 = : . fe ë , « ‘ 1 à N ! 2 < e À “ } \ * LA ; - 5 s . e ; à = 5 5 NE 21 ’ | Dr DER “ L À } > Û à 122 1 Nour ABB ” DD. rt JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. DT Taillert se A Dliocrerex del. A ü HENMORSDA In P. FIN OR D'ÉTÉ. Fruit d'été, parsemé de petits points, petit, jaune ou Jaune verdâtre d’un côté, rouge-vermillon de l’autre; à queue droite, charnue, portant des cicatrices de bractéoles, ren- flée et accompagnée de plis à son insertion sur le fruit ; à chair blanchâtre, demi-cassante, juteuse, sucrée, aei- dulée, peu parfumée. ARBRE très-fertile; scions assez gros, grisâtres ou bronzés, à reflets violâtres, pubescents, parsemés de lenticelles oblongues et jaunâtres; yeux petits, coniques, appliqués contre le rameau. FeuiLees florales ovales, presque entières, légèrement acuminées, pubescentes en dessus, blanches et cotonneuses en dessous; les adultes de deux sortes : celles des rosettes ovales-arrondies ou ovales- oblongues, acuminées, presque entières; celles des scions ovales- oblongues ou ovales-lancéolées, à bords plus ou moins redressés, ou quelquefois cordiformes à la base du rameau, ovales-elliptiques à son sommet, pubescentes en dessous. Fceurs grandes, blanches, portées sur des pédoncules assez courts et tomenteux; calÿce à divisions linéaires-lancéolées, couvertes de poils roux en dessus, étalées; pétales orbiculaires, brusquement on- guiculés, laissant très-peu ou point d'intervalle entre eux. Fruir mürissant en août, petit ou moyen, turbiné, atteignant au plus 0,07 de hauteur; à pédoncule droit, épaissi et ridé à son in- sertion sur le fruit, de couleur brune à son origine et offrant les traces de quelques bractéoles; peau lisse, d’abord verte, pointillée de 14 P. FIN OR D'ÉTÉ. brun, puis jaune vif, lavée et parsemée de points rouges à la par- faite maturité, n’offrant jamais de taches fauves; œil à fleur du fruit, grand, à divisions longues, linéaires, aiguës, canaliculées, dressées, pubescentes en dessous, couvertes de poils roux en dessus; cœur petit, arrondi, entouré de granulations ; loges petites, à peu près remplies par les pepins; pepins bruns. Caair blanchâtre, demi-cassante, jJuteuse; eau sucrée, acidulée, peu parfumée. — Fruit très-médiocre, mais abondant et quelquefois d’un grand débit dans les rues de Paris. Les anciens pomologistes ont cité, sans les décrire, un grand nom- bre de Poires sous le nom de Fin-Or. Ruell [1536] en a trois qui sont: le Fin-Or hâtif ou l’Aurate, celui d'été et celui d'hiver. Merlet énu- mère, dans sa liste générale, un Fin-Or ou Bellissime, le gros, le Fin- Or à longue queue, celui d'hiver ou Gros-Micet. Enfin Mayer décrit et figure, sous le nom de Fin-Or de septembre, une Poire que plu- sieurs jardiniers confondent, dit-il, avec le Messire-Jean doré, et qu’il croit être la véritable Poire-d’Or signalée par Jean Bauhin en 1598. « Cette Poire de Fin-Or d’été est de moyenne grosseur, de la forme d’une toupie, un peu tronquée par la queue, qui est assez grosse, longue de seize lignes ; elle est plate du côté de la tête, où œil, qui n’est pas fort gros, est placé au fond d’une petite cavité. La peau est très-unie, d’un rouge foncé brillant du côté du soleil, d'un vert jaunâtre tiqueté de rouge du côté de l'ombre. La chair est fine, verdâtre, demi-beurrée. Elle mürit vers la mi-août. » Duham., Arbr. fruit, p. 155 [1768]. « Ce Poirier réussit bien sur Coignassier. Il est peu vigoureux ; ses scions sont grêles, d’un gris jaunâtre et bruns au soleil ; les boutons sont pointus, se déta- chant du bois. Les feuilles sont pliées en gouttière et d’un vert pâle en des- sous. Le fruit, d’une moyenne grosseur, a la forme d’une toupie tronquée vers le pédoncule. Sa peau est un peu luisante, d’un rouge vif au soleil , d’un vert jaunâtre partout ailleurs , et tiquetée de rouge. Sa chair est demi-fondante. L'acide de cette Poire n’est pas désagréable, mais elle a quelquefois de l’âcreté. On la cultive peu parce qu’elle vient dans une saison où la facilité du choix fait P. FIN OR D'ÉTÉ. donner la préférence à d’autres qui la méritent davantage. Elle mürit à la fin de thermidor (mi-août).» Calvel., Traité génér. des Pépin., L, p. 192 [an XIV, 1805]. « Fruit de moyenne grosseur, figuré en toupie, rouge foncé du côté du soleil, jaune et piqueté de rouge dans l’ombre; chair fine, demi-beurrée , assaisonnée d’eau aigrelette agréable.— Mürit à la mi-août.» Noisette, Jard. fruit., 2 édit., p. 119 [1839]. EM 0 : di: Ar 10" « ï A . : À ‘ LM Re M DE : | JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. MC Thillant je A D LIL EPALEX 1 itre PS MRAUERM P. SIEULLE. Fruit d'hiver, gros, ventru , obtus, à queue moyenne lége- rement enfoncée dans le fruit; peau jaune orangé à la maturité, parsemée de points fauves; chair fine, fon- dante, très-juteuse, acidulée, parfumée. ARBRE d'une grande fertilité, à scions vigoureux, olivätres-cen- drés, à coussinets à peine saillants; yeux petits, coniques. FeuiLees florales ovales, aiguës, planes, cotonneuses et blanches en dessous, ciliées, glabres en dessus, à l’exception de la nervure moyenne qui est pubescente; les adultes à peu près de même forme : celles des rosettes ovales-lancéolées, longuement pétiolées, denti- culées; celles des scions ovales ou quelquefois ovales-elliptiques, dentées. FLeurs moyennes, légèrement rosées à l'extérieur, quelquefois toutes blanches; calyce tomenteux, à divisions lancéolées étalées, couvertes de poils roussâtres en dessus; pétales largement obovales, abruptement et distinctement onguiculés. FRuir mürissant en hiver, gros, ventru, obtus ou déprimé aux deux extrémités; pédoncule droit ou mollement arqué. assez gros, un peu renflé à ses deux extrémités, parsemé de lenticelles ou de * Jean-Baptiste-Clément Sieulle, né le 1° novembre 1762 à'Condé Sainte-Libière, pres de Meaux, jardinier de M. le duc de Choiseul-Praslin, s’est fait connaître par une méthode particulière de la taille du pêcher, qui fut adoptée et soutenue par Aubert du Petit- Thouars dans cinq Rapports sur la manière de diriger les arbres en espalier, imagince ef pratiquée par M. Sieulle, jardinier à Vaux-Praslin. (Paris, in-8°, 1811.) 15 P. SIEULLE. verrues , légèrement enfoncé dans le fruit, fauve ou vert-olivätre; peau d’abord d'un vert jaunâtre, puis passant à l’époque de la parfaite maturité à la couleur orangée ou citron vif, parsemée de nombreux points fauves, sans mélange de marbrures; œil placé à fleur du fruit ou dans une très-faible dépression, à divisions étalées, lancéolées, canaliculées; cœur ovale, de même couleur que la chair, entouré de petites granulations; loges très-larges, aplaties; pepins géminés, noir-acajou , plus petits que la loge; lacune centrale subé- reuse. Carr très-fine, blanche, fondante, à peine granuleuse , d’une sa- veur sucrée-acidulée, parfumée, très-agréable. Cet excellent fruit exhale à sa maturité une odeur très-prononcée de muguet, et se conserve quelquefois jusqu'en mars. Je le con- sidère comme très-voisin du Doyenné d'hiver, dont il se distingue néanmoins par quelques caractères, entre autres par la grosseur et la couleur du scion. « L'apparition du Doyenné-Sieulle date de 1815. Sa forme est celle de la Crassane ; la queue est longue, placée dans un enfoncement entouré de quel- ques bosses; sa peau est fine, jaune-citron, légèrement lavée de rouge du côté du soleil; sa chair est demi-fine en novembre.» Poit., Bon Jardin.[1829]. « Ce fruit, obtenu par M. Sieulle à Vaux-Praslin, est ovale ou irrégulière- ment arrondi, jaune-citron, marqué de taches ou de points gris, parfois un peu rosé d’un côté; le pédoncule est ordinairement implanté dans une petite cavité. — La chair est fine, fondante; l’eau est abondante, douce, sucrée et très-agréable. » Prévost, Pomol. Seine-Infér., p. 46 [1839]. « Fruit moyen, ovale ou irrégulièrement arrondi; pédoncule grêle, courbé, légèrement renflé à son insertion sur le fruit; peau d’un vert-grisâtre, passant à la maturité au jaune herbacé, fine, lisse, relevée de quelques tiquetures vertes, lavée et ponctuée de rouge-carmin du côté du soleil; chair blanchâtre, fine, fondante; eau sucrée, relevée, très-bonne. La Poire müûrit de novem- bre en janvier. L’arbre est vigoureux et assez fertile; on l’élève en haut vent, en pyramide ou en espalier, au levant et au couchant. » Willerm., Poir., p. 205 [1848]. » ’ NE ARTE: JARDIN FRULIIER DU MUSEUM. . MU Taillant on 1, Piocretn deb, RMS OP SENS D PA Fruit d’été, moyen, oblong, obtus aux deux extrémités, à queue toujours droite, assez longue, à peine enfoncée dans le fruit; peau de couleur jaune-pâle, parsemée de points, de marbrures plus ou moins nombreuses, et constamment tachée de fauve autour de la queue, rare- ment lavée de rouge; chair demi-fondante, juteuse, acidulée-astringente. Argre fertile quoique peu vigoureux. Scions moyens ou grêles, légèrement flexueux, d’un brun-violâtre ou fauves, parsemés de lenticelles oblongues; coussinets saillants, mais sans arêtes décur- rentes; yeux coniques plus où moins rapprochés du scion. Feuices florales ovales, mucronées, à bords redressés, ciliés, à peine pubescentes en dessous, glabres en dessus; les adultes à peu près de mème forme, planes : celles des rosettes oblongues, entières et très- glabres; celles des scions ovales ou ovales-elliptiques, mollement cré- nelées ou quelquefois entières. FLeurs moyennes, très-blanches, portées sur des pédoncules moyens, un peu grèles, pubescents; calyce tomenteux , à divisions lancéolées, réfléchies, couvertes de poils; pétales ovales-orbiculaires, mollement enguiculés, laissant un peu d'intervalle entre eux. -Fruir mürissant en août, moyen, oblong, obtus, variant beaucoup * Hasel Birn où Poire de couleur noisette des pomologistes allemands. 16 P. HASEL. de grosseur, mais toujours de même forme; pédoncule très-droit, à peine enfoncé dans le fruit, eylindracé, fauve ou fauve-violâtre, par- semé ou dépourvu de lenticelles; peau d’un jaune pâle et mat, très- rarement lavée de rouge du côté du soleil, parsemée de gros points gercés, ainsi que de marbrures plus ou moins nombreuses, et cons- tamment couverte, autour du pédoncule, d’une large tache de couleur fauve ou fauve-noisette; œil légèrement enfoncé ou superficiel, à divisions ovales, étalées ou un peu redressées, pubeseentes, teintées de rose carminé à l’intérieur; cœur dessinant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, entouré de granulations assez grosses vers l’œil; lacune centrale allongée, subéreuse; loges moyen- nes; pepins bruns-roussâtres. Car blanche, ferme ou demi-fondante ; eau assez abondante, su- crée, peu parfumée, astringente ou àpre comme certaines Bergamotes. Préférable aux petits fruits d’été, mais néanmoins médiocre. J’ai conservé à cette Poire le nom allemand d’Hasel au lieu de’le traduire par le mot français noïsette, qui aurait amené des confu- sions. Dans l'Encyclopédie de Krüniz la Poire Angobert se nomme Hasselbirn *; mais les pomologistes français ont altéré l'orthographe du mot Hasel, et en ont fait la P. Haissel, Hessel, etc., etc. Hazel Pear, Traunsact. horticult. Soc., p. 310 [1827]. Hazel Pear, Catal. of the Fruits cultiv in the hort. Soc., p. 140, n° 273, 3° édit. [1842]. « L’Haselbirn est de longueur moyenne, obtuse, très-bonne en automne, semblable au Martin-sec; à peau jaunâtre, avec une tache de couleur noisette rouillée autour du pédoncule. » Éd. Lucas, Die Kernobstsorten Würtlem- bergs, etc., p. 186 [1854]. * Knoop, Pomol., p. 28, t. II [1771]. JARDIN ERULER DU. MUSEUM. A Fiocreut del, WU 7, Taillant. se. ! P. S2 CERMAIN D'ÉTÉ. P. SAINT-GERMAIN D'ÉTÉ. Fruit d'été, pyriforme, jaune, lisse, unicolore, à queue légèrement recourbée, amincie à son insertion sur le fruit; chair blanche, fondante, sucrée, légèrement aci- dulée, parfumée. s ARBRE atteignant d'assez grandes dimensions, très-fertile; scions de couleur olivâtre-cendrée ou fauve, parsemés de lenticelles; yeux coniques , assez semblables à ceux de la P. Frangipane. Feuices florales ovales-elliptiques , légèrement acuminées, créne- lées, cilées, presque glabres sur les deux faces; les adultes à peu pres de même forme : celles des rosettes longuement pétiolées, oblongues ou lancéolées, denticulées; celles des scions lancéolées, arquées, à bords très-relevés et plus ou moins dentés. FLEURS un peu grandes , très-blanches, portées sur des pédoncules moyens, grêles, glabres inférieurement, cotonneux au sommet; ca- lvce à divisions aiguës, blondes en dessus; pétales obovales-orbicu- laires, ondulés, mollement onguiculés, ne laissant presque point de vide entre eux. Fruir moyen, commençant à mürir en septembre ou en octobre, de couleur jaune, à pédoncule légèrement courbé, amincei à son inser- tion sur le fruit; peau jaune-päle à sa parfaite maturité, lisse ou à peine pointillée, n'offrant ordinairement que de très-petites taches ou marbrures fauves, soit dans le voisinage de l’œil, soit autour du pé- doncule, se colorant rarement en rose du côté du soleil; œil à fleur du 17 P. SAINT-GERMAIN D'ÉTÉ. fruit ou un peu saillant, à divisions assez courtes, tronquées, ovales, appliquées sur le fruit; cœur dilaté transversalement ; lacune centrale assez large, atténuée vers l’œil; loges un peu grandes, obtuses, lé- gerement obliques; pepins solitaires ou géminés, de couleur brun- acajou. Caaim blanche, demi-fondante, fine, presque complétement privée de granulations et se confondant ainsi avec le cœur; eau abondante, sucrée, parfumée. Fruit agréable, mais inférieur à beaucoup d’autres de la même époque, et qui a l'inconvénient de blettir très-vite. «La peau de cette Poire est partout d’une belle couleur citron , sans aucun mélange d’autres couleurs, si ce n'est de points grisâtres ou fauves très-petits, dont elle est plus ou moins parsemée. La forme du fruit est pyriforme, très-allon- gée, ayant trois pouces trois à quatre lignes de hauteur sur vingt-six lignes de diamètre ; l'œil est placé presque à fleur, et la queue, longue de douze à quinze lignes, s'implante presque toujours un peu latéralement. Sa chair est fondante , sucrée, parfumée , relevée d’une petite saveur acerbe qui n’est point désagréable, ce qui lui donne beaucoup de rapport , pour le goùt en général, avec celui de la Crassane. Ses pepins sont bruns. Cette Poire est aussi connué en Provence sous le nom de Jargonelle; mais, comme elle n’a aucun rapport avec celle que Duha- mel appelle ainsi , nous lui avons donné, d’après M. Audibert * qui nous l'a en- voyée, le nom de Saint-Germain d'été; elle mürit en Provence au commence- ment du mois d’août. C’est un excellent fruit, qui mériterait d’être répandu dans le nord de la France, où il n’est peut-être pas connu.» Loiseleur, Nouv. Duham.. vol. VE, p. 203, tab. 69 [1815]. Saint-Germain dété, Van Mons, Cutal., p. 20, n° 1038 [1823]. « M. Madiot, directeur de la Pépinière du département du Rhône, à Lyon, nous mande que cette Poire y est très-cultivée et fort estimée. Nous l’avions déja remarquée, il y a une vingtaine d'années, dans les pépinières de M. Noisette, à Brunoy. Le fruit a la même forme que le Saint-Germain ordinaire, mais il est de moitié plus petit ; sa peau est d’un jaune clair, lisse; sa chair est blanche , fon- * Les frères Audibert, célèbres pépiniéristes de Tarascon (Bouches-du-Rhône). P. ‘SAINT-GERMAIN D'ÉTÉ. dante ; son eau abondante , sucrée, d’un parfum très-agréable. Cette excellente Poire mürit en juin aux environs de Lyon. C'est le meilleur fruit de l’époque. Il mériterait d’être plus multiplié. » Poit., Bon Jardinier [1830]. Je crois pouvoir rapporter à ce fruit la Poire décrite et figurée par Knoop (Pomol., p.93, t. II) sous le nom hollandais de Hoe langer hoe liever , et que je traduis par ceux de : «Plus je vous vois, plus je vous aime. » Quelques pépimiéristes français lui donnent le nom de Joli-Mont. JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. Se den 2 HP Toillant se à | PU DIPCRIOUCHIEN. ! P, DE BOUCHET. Fruit d'été, moyen, arrondi ou ventru, un peu bosselé, à queue droite ou arquée, renflée à son insertion sur le fruit; à peau lisse, jaune, vergetée de rouge du côté du soleil; à chair blanchâtre, fondante, sucrée, d’une saveur particulière très-agréable. ARBRE Vigoureux, très-productif; scions gros, droits, fauves in- férieurement, de couleur gris de lin au sommet et légèrement pu- bescents, parsemés de lenticelles oblongues; yeux coniques assez gTos. Feuies florales assez petites, ovales, mucronées, glabres sur les deux faces, ciliées; les adultes à peu près de même forme, ovales, plus ou moins acuminées, denticulées ou presque entières, très-glabres ou à nervure médiane pubescente, à pétiole ordinaire- ment teinté de rose à la base. FLeurs moyennes, blanches, à peine rosées par places exté- rieurement, portées sur des pédoncules un peu longs; calyce à divisions linéaires, étalées ou réfléchies, glabres à l'extérieur, re- couvertes de poils blancs en dessus ; pétales obovales, laissant des intervalles entre eux, très-étalés. 4 Fruir commençant à mûrir en août, moyen, arrondi ou ventru, souvent un peu bosselé, à queue droite ou courbée, jaunâtre ou fau- * Espèce de liqueur ou d’hypocras fait de vin, de sucre, de cannelle et d’autres ingré- dients. 18 P. DE BOUCHET. ve-rousstre, parsemée de quelques lenticelles saillantes, légèrement verruqueuse, renflée à son insertion sur le fruit avec lequel elle sem- ble se confondre ; peau jaune-citron, lisse, vergetée de rouge vif du côté du soleil, parsemée de petits points et de quelques petites taches fauves; œil placé au milieu d’une très-faible dépression régulière, à divisions rapprochées, assez courtes, entourées de sortes de plis ou de très-petites protubérances et de légères zones concentriques gercées; cœur petit, dessinant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, accompagné de petites granulations; loges moyennes ou larges ; pepins bruns-rougeâtres ou de couleur acajou ; lacune centrale nulle ou très-étroite et atténuée vers l'œil. Cuaïr blanche, très-fondante, à peine granuleuse ; eau abondante, sucrée, légèrement acidulée, à peine musquée, d’une saveur parti- culière, un peu fenouillée. Je n'ai jamais trouvé à ce fruit, qui offre quelquefois un léger sillon longitudinal, la saveur franchement musquée que lui attribuent quelques pomologistes. «Cette Poire de Bouchet est grosse et ronde à peu près comme-un Besidery ; quelques-unes du même arbre ressemblent à de médiocres Bergamottes, et d’autres à de grosses Cassolettes; la chair en est belle et tendre, et l’eau sucrée; le bois semblable à celui de Mon-Dieu. Elle meurit à la my-aoust.» La Quint. Instr., p. 180 [1692]. «Fruit moyen, turbiné, un peu bosselé, vert pâle, tiqueté et marbré gris, devenant jaunâtre, parfois rouge d’un côté, à l'époque de la maturité, très-odo- rant. Pédoncule court, droit, vert grisâtre , épais ou un peu charnu. Chair demi- fine, très-tendre ou demi-fondante, blanche. Eau abondante, un peu musquée , très-parfumée et très-sucrée. C’est une très-bonne Poire ; il en est peu qui aient autant de saveur. » Prév., Pomol. Seine-Inf., p. 4, t. XXVII [1839]. «La Poire Ananas cultivée à l’école du Luxembourg a assez la forme et la gros- seur d’un Doyenné, mais sa surface est bosselée , et la queue plus longue et fort grosse ; sa peau d’un beau jaune , ponctuée et rougissante du côté du soleil ; sa chair d’un blanc jaunâtre, fine , fondante ; eau abondante, sucrée, relevée, très- P. DE BOUCHET. bonne. Ce fruit répand une bonne odeur, mais je n’y trouve pas celle de l’Ana- nas. Sa maturité arrive vers la mi-septembre. On trouve dans le catalogue de la Société horticulturale de Londres une P. Ananas d’été qui a les mêmes qualités que la nôtre, et qui mürit aussi en septembre, mais on la dit de la première grosseur. Le New American Orchardist parle également de deux Poires Ananas d’origine flamande, l’une mürissant en novembre, l’autre en hiver, et par con- séquent n'étant pas la nôtre.» Noisette, Jard. fruit., 2° édit., p. 134 [1849]. M. Willermoz a reçu cette Poire sous le nom de Favori musqué du conseiller. Will., Nouv. Observ. sur la Poire, p. 6 [1853]. Nous rapportons à notre fruit l'Ananas d'été décrit et figuré dans les Annales de Pomologie belge pour 1855, p. 38, quoique la forme s'en éloigne; mais la couleur si caractéristique du bois ne semble laisser aucun doute à ce sujet. lei se tes Ne ee ed JARDIN FRUIRIER DU MUSEUM, + MEUE ZE, Taillant ve. A. fiocreux del. PMIIRAINICHIEANIE P. FRANGIPANE. Fruit d'automne, moyen, pyriforme, Jaune, lavé de rouge, parsemé de nombreux points fauves; à queue droite ou légèrement arquée; à chair blanche, cassante, sucrée, d’un parfum particulier. ARBRE très-vigoureux; scions de couleur cendrée-olivätre, parse- més de lenticelles arrondies; yeux coniques, légèrement écartés du scion, aigus; entre-nœuds assez rapprochés. Feuizes florales ovales ou ovales-cordiformes, acuminées, presque entières, pubescentes en dessous; les adultes de même forme, ovales- arrondies ou arrondies-cordiformes, acuminées, à peine dentées, arquées, et à bords plus ou moins relevés. FLEURS moyennes ou petites, un peu lavées de rose à l'extérieur, portées sur de courts pédoncules; calyce à divisions aiguës, étalées ou réfléchies , blondes en dessus; pétales obovales-elliptiques, étalés, peu concaves, laissant des intervalles entre eux. Fruir moyen, commençant à mürir à la fin d'octobre, à pédoncule droit ou légèrement arqué, cylindrique ou un peu renflé à son inser- tion sur le fruit; peau un peu grossière, jaune, lavée de rouge à sa * Le nom de Frangipane a été donné originairement à un parfum mis en vogue par un membre de l'ancienne famille des Frangipani, dont le nom lui-même, suivant Ménage, vient de panem frangere, parce qu’au XIII° siecle, pendant une famine, un seigneur de cette maison distribua beaucoup de pain aux pauvres. Les armoiries des Frangipani con- sistent en deux mains d'argent rompant un pain d’or. 19 P. FRANGIPANE. parfaite maturité, très-pointillée, n’offrant ordinairement que de très- petites taches ou marbrures fauves, soit autour de l'œil, soit dans la partie voisine du pédoncule; al placé à fleur du fruit, à divisions sou- vent tronquées, canaliculées; cœur très-petit, presque totalement envahi par les granulations; lacune centrale très-petite ou nulle; loges petites ou moyennes; pepins solitaires ou géminés, de couleur brune, remplissant presque la loge. CHar blanchâtre, d'apparence moirée, cassante, granuleuse, sur- tout vers le cœur; eau assez abondante, sucrée, peu parfumée. Ce fruit, très-médiocre à mon avis comme fruit à couteau, peut être compté parmi les meilleurs en compote. La Quintinye classe la Frangipane (p. 200) parmi les Poires mé- diocres, mais il n’en donne aucune description. Merlet et quelques autres pomologistes citent une P. Frangipane verte et une autre d’au- tomne, à laquelle ils donnent pour synonyme une P. Dauphine. « La Frangipane est plus longue que ronde, plus grosse que petite, d’une bonne:grosseur ; sa peau est licée et jaune; elle est demi-fondante et bonne; son eau est douce et sucrée; elle a le goût de frangipane. Fin d'octobre. » Frère François, Jardin. solit., p. 54 [1704], et Cat. Pépin. Chartreux, p. 32 [1752]. «Les pétales de cette espèce sont ovales, la plupart bordés de rouge, quelques: uns presque entièrement teints. Le fruit est de moyenne grosseur, ayant deux pouces neuf lignes de hauteur, sur vingt-cinq lignes de diamètre, long, tiqueté de très-petits points. L’œil est assez:grand, placé dans une cavité peu profonde, et bordé de petits plis qui ne s’étendent pas jusqu'aux bords de la cavité. La tête du fruit va en diminuant jusqu'aux bords de cette cavité ; la partie vers la queue diminue beaucoup et se termine en pointe obtuse, ou tronquée obliquement, un côté étant bien plus élevé que l’autre. La peau est unie , un peu onctueuse au toucher, d’un beau jaune clair presque citron du côté de l'ombre, et d’un rouge vif du côté du soleil. Cette Poire mùrit à la fin d'octobre. Elle est très-agréable à la vue et ne déplaît pas au goût.» Duham., Traité Arbr. fruit., p. 210 [1768]. P. FRANGIPANE. « Ses fruits sont de grosseur médiocre, longs, renflés par le milieu, diminuant de grosseur par les deux extrémités, très-lisses , d’un beau jaune citron et d’un rouge vif, demi-fondants et sans marc, doux, sucrés, d’un parfum propre dont cette jolie Poire tire son nom. Elle mürit fin d'octobre. » Le Berryais, Traité des Jard., 1, p. 332 [1789]. " « Cette variété est peu connue en Normandie, mais ses bonnes qualités nous ont engagé à la faire connaître. L'arbre est fertile, vigoureux même sur Cognas- sier, et prospère bien en pyramide et à haut vent dans les vergers. Son fruit est * jaune, taché de gris, marbré de rouge du côté du soleil; sa chair fondante, quoique grosse; l’eau est très-sucrée , parfumée, très-agréable. Cette Poire imürit en octobre et novembre (j’en ai conservé jusqu’en janvier ) ; elle n’est pas sujette à blettir. » Prévost, Pomol. Seine-Inf., p. 29 [1839]. « Les fruits de cette espèce croissent par bouquets de trois à emq, et leur for- me est celle d’une Calebasse ; la peau est épaisse, un peu rude, d’abord d’un vert jaunâtre, puis jaune et colorée en rouge du côté du soleil, parsemée d’une grande quantité de points gris ou verdâtres. La chair est blanche, cassante, un peu gros- sière, et laisse dans la bouche beancoup de marc. L'eau est abondante, sucrée, très-agréable ; quelques personnes lui trouvent un goût de frangipane *. Cette Poire, qui mûrit en novembre et qui se conserve peu, mérite cependant d’être cultivée. » Poit., Pomol. [18461. * L'auteur fait allusion ici à l’espece de pâtisserie que l’on connait sous ce nom. JARDIN ERUIMIER DU MUSEUM. PARCIERNONOA Ale 3, Taillant se P. GRACIOLI. Fruit d'été, cydoniforme, gros, ventru, bosselé, obtus ; à queue longue, arquée, un peu enfoncée dans le fruit ; peau vert-jaunâtre, parsemée de points fauves; chair demi-cassante, très-juteuse, parfumée. ARBRE très-vigoureux et d’une grande fertilité; à scions grêles, légèrement flexueux, bruns-rougeàtres; à coussinets peu saillants; à veux petits, coniques, plus ou moins écartés du scion. FeuiLces florales ovales-arrondies ou subcordiformes, acuminées, denticulées, d’abord pubescentes en dessous, puis ciliées et enfin glabres sur les deux faces; les adultes à peu près de même forme ; celles des rosettes ovales-arrondies ou ovales-elliptiques, acuminées, très-finement dentées; celles des scions ovales-arrondies, acuminées, dentées, souvent tordues sur leur pétiole. Fceurs très-grandes, longuement pédicellées, blanches; calyce à divisions lancéolées, linéaires, étalées ou réfléchies, couvertes de poils roussâtres en dessus; pétales orbiculaires, brièvement onguicu- lés, concaves, ordinairement dressés et se touchant par les bords. Fruir mürissant en élé, gros, ventru, obtus aux deux extrémités, cydoniforme, bosselé; pédoncule droit ou arqué, vert ou bronzé, long, un peu renflé à ses deux extrémités, légèrement enfoncé et por- tant près du fruit quelques plis charnus; peau d’un vert jaunàtre, parsemée de nombreux points fauves ou verdâtres, très-lisse, onc- tueuse, rarement colorée en roux du côté du soleil, sans marbrures 20 P. GRACIOLI. ou offrant une tache fauve autour du pédoneule; œil placé au fond d’une cavité entourée de bosses, à divisions lancéolées, épaisses à la base, rapprochées ou légèrement étalées; cœur ovale-elliptique, en- touré de nombreuses granulations; lacune centrale étroite ou nulle; loges assez grandes ; pepins allongés, d’un brun-acajou. CHair blanche, demi-fine, remplie d’une eau très-sucrée, parfumée, vineuse, à peine musquée. Le Gracioli est une des variétés de Poirier les plus vigoureuses et les plus productives. Le Traité des Arbres fruitiers, publié par la Société économique de Berne en 1768, cite sous ce rapport plusieurs individus remarquables par leur fertilité : l’un d’eux formait un espalier de 12 mètres de hauteur sur 13”,50 de longueur; un autre, abandonné à lui- même et de forme pyramidale, atteignait plus de 10°”80 et rapportait, quand les intempéries n’en contrariaient point la floraison, plus de deux mille poires par an. « Graciole di Roma. » Jardinier françois [1652]. « Nous avons d’une autre espèce de Poirier de Bon-Chrestien qui est fort ex- cellent, lequel n’est pas si délicat que celuy dont j'ay cy-devant traité; son : fruict se mange en Esté, c’est pourquoy nous l’appelons Bon-Chrestien d’Esté. » CI. Mollet, Théatre, p. 26 [1632]. « Dans le mois de Septembre se mange le Bon-Chrestien d’Esté, ou Gracioli, qui est une grosse Poire jaune, tendre, lice et longue, pleine d’eau, bonne et sucrée, qui est de bon rapport, surtout au bout. des branches, qu’on ne doit point couper, non plus qu’aux autres Arbres qui donnent leur fruit de la même ma- nière. » Merl., Abrégé, p. 86 [1675]. « Le Bon-Chrétien d’Esté, connu de tout le monde, est demi-cassant ; il est jaune, licé, long, plein d’une eau sucrée : quoyqu’il ne soit pas estimé des cu- rieux , il a néanmoins son mérite dans les terres chaudes. » Le Jardinier solitaire *, p. 50 [1704]. * Ce livre a été écrit par le frère François, qui était à la tête de la pépinière des Chat- treux; il y réduit en préceptes les ouvrages de La Quintinye; mais la forme de dialogue qu'il a adoptée le rend extrêmement prolixe. P. VGRACIOLT. «Le Bon-Chrétien d'Eté, ou Gracioli, est gros, long, lissé, Jaune ; son eau es! très-sucrée; il est demi-cassant : quoiqu'il ne soit pas généralement estimé, c’est une bonne Poire, semblable au Bon-Chrétien d'Hyver pour la figure; elle est excellente en compote.» Catal. Pép. Chartr., p. 28 [1752;. « La fleur du Gracioli est la plus grande de toutes les fleurs de Poirier ; elle à vingt et une lignes de diamètre. Son fruit est gros. Sa forme imite un peu la Cale- basse. Le côté de la queue qui est obtus se termine par plusieurs grosses bosses ou plis profonds, comme sur le Bon-Chrétien d'hiver. Sa peau est lisse et jaunit au temps de sa maturité; sa chair est blanche, tendre ou demi-cassante ; son eau est abondante, sucrée. » Duham., Traité Arbr. fruit., p. 217 [1768]. « Les feuilles du Gracioli sont grandes et belles; son fruit, qui mürit vers le commencement de septembre, est gros, de forme allongée, en pyramide tron- quée, imitant un peu la Calebasse; anguleux et bossu comme le Bon-Chrétien d'hiver, lisse, d’un vert très-clair qui jaunit ensuite, demi cassant, ou tendre, très-abondant en eau sucrée. » Le Berryais. 7raité des Jard., p.334 [1789]. « Le fruit du Gracioli pousse souvent par trochets ; on en voit jusqu’à quatre attachés au même support. Cette Poire est irrégulièrement pyriforme et a plu- sieurs bosses ou sinuosités vers la queue. Sa peau est brillante et légèrement tiquetée de vert, jaunit à proportion qu’elle approche d’une parfaite maturité, qui a lieu au commencement de septembre. » Calvel, Traité des Pépin., p. 311 [1805]. « Le Gracioli ou Bon-Chrétien d'été est un arbre très-vigoureux, qu’il faut greffer sur Cognassier si lon veut en jouir le plus tôt possible; car sur franc il est long à se mettre en rapport ; mais, quand il a acquis une certaine étendue er plein vent, il fructifie abondamment. Le fruit est gros, pyramidal, ventru, un peu étranglé vers les deux tiers de sa hauteur, caractère d’ailleurs propre aux Bons- Chrétiens ; la chair est blanche, demi-fondante, pierreuse dans toute son épais- seur, mais davantage vers les loges. L’eau est abondante, sucrée, délicieuse. Cette Poire, l’une des meilleures de la saison, mürit au commencement de sep- tembre. A l’exposition du nord elle ne se colore pas, mais elle se conserve jus- qu'aux gelées. » Poit., Pomolog. [1846]. JARDIN RRONMER DUNMUISRUINT «| nan MU p. Jaillant se, A Jtiocreux. del. PAIN NORMPIDASIMEMNDINRBIRATRES P. FIN OR DE SEPTEMBRE. Fruit d'automne, moyen, pyriforme, ventru ; à queue grêle, longue, arquée; à peau jaune, rouge du côté du soleil, parsemée de gros points fauves ; à chair blanche, fondante, sucrée, acidulée. ARBRE assez vigoureux et fertile; à scions légèrement flexueux, d'un fauve violacé et parfois rougeâtres, parsemés de lenticelles nombreuses, ovales, jaunâtres; yeux coniques, élargis à la base. FeuiLes florales ovales, acuminées, pubescentes en dessous, presque glabres en dessus; les adultes à peu près de même forme; celles des rosettes ovales-arrondies ou cordiformes, dentées, très-glabres; celles des scions ovales-arrondies ou quelquefois cordiformes, acuminées à la base du rameau, ovales ou ovales-elliptiques à son sommet. Fceurs moyennes, blanches, très-ouvertes; calyce à divisions lan- céolées, aiguës, réfléchies, couvertes de poils roux en dessus; pétales largement ovales, onguiculés, semi-CONCaves, laissant de l'intervalle entre eux. Fruir mürissant à la fin de septembre ou en octobre, pyriforme ou cydoniforme, ventru, atténué et obtus aux deux extrémités, à queue longue, ordinairement grêle, arquée, cylindracée, insérée perpendicu- lairement sur le fruit; peau jaune-citron, lisse, onctueuse au toucher, colorée en rouge vif du côté du soleil, parsemée de points fauves ou rougeâtres, ordinairement dépourvue de marbrures; æ à fleur du fruit ou placé au milieu d’une très-faible dépression, entouré d’un 21 P. FIN OR DE SEPTEMBRE. duvet cotonneux, à divisions lancéolées, aiguës, plus où moins rapprochées, alternant avec de très-petites protubérances; cœur dessi- nant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, entouré de granulations ; lacune centrale large; loges grandes; pepins fuligi- neux ou brun-noir. Caair blanc-jaunâtre , demi-fondante, juteuse; eau abondante, sucrée, légèrement acidulée, d’une saveur particulière qui n’est ni musquée ni citronnée. Ce fruit est de deuxième qualité et inférieur à quelques autres variétés de la même saison; mais sa forme et sa couleur sont des plus agréables. Mayer ( Pomol. francon. ) figure et décrit une Poire d’Or qu'il dit de très-bon goût, et qui semble avoir beaucoup d’analogie avec le Fin-or de septembre. « La Finor d'Orléans : fruit commun du mois d’Aoust, rougeûtre, figure de Rousselet ; il la faut cueillir verdelette pour la faire meurir, afin qu’elle en ait plus d’eau. » La Quint., Znstr. Jard., p. 198 [1692]. « La P, du Fin-Or de septembre est grosse, ayant deux pouces neuf lignes de hauteur sur deux pouces quatre lignes de diamètre. Elle a la forme d’une Poire. Le côté de la tête n’est pas applati comme au Fin Or d'été; au contraire, il est relevé de quelques bosses peu saillantes, et au milieu est un petit enfonce- ment où l’œil est placé. La queue a environ quatorze lignes de longueur. Sa peau est lisse, unie, d’un vert gai du côté de l'ombre, lavée de rouge, parsemée comme de marbrures du côté du soleil. Sa chair est blanche, beurrée, fine ; son eau a un aigrelet agréable ; elle ressemble beaucoup à celle de la Poire de Beau- présent. Elle mürit à la fin d’Aoùt, ou au commencement de Septembre. » Duham., Traité des Arbr. fruit., p. 156 [1768]. « Les feuilles du Fin Or de septembre, ou d'Orléans, sont plus grandes que le Fin Or d'été, plus dentelées; le fruit plus gros, bien autrement pyriforme. La tête est arrondie, son ombilic un peu enfoncé; la peau est fine, lisse, un peu P. FIN OR DE SEPTEMBRE. luisante, jaunissant à l’époque de la maturité et se colorant de rouge au soleil. Sa chair, blanche et délicate, est mi-fondante, d’un acide sucré et parfumé. Elle müûrit fin d'août. » Calvel, Traité génér. des Pépin., p. 308 [1805]. « Le Bon-Chrétien de Bruxelles est un arbre très-vigoureux, même sur Co- gnassier. Le pédoncule est grêle, droit ou courbé, long de 25 à 40 mil- limètres, implanté dans une petite cavité entourée de quelques bosses; le fruit moyen ou gros, un peu bosselé, pyriforme, très-renflé vers le milieu ou plus près de l’œil que de la queue, et se rétrécissant vers les deux bouts, qui sont obtus. La peau est jaune-verdâtre, ordinairement fouettée ou lavée de rouge du côté du soleil. La chair est demi-fine, fondante ; l’eau est abondante, très- sucrée, un peu acidulée, parfumée, très-agréable. Ce très-bon fruit mürit fin de septembre et au commencement d’octobre; venant très-bien en pyramide et à haut vent, on aurait tort de le cultiver en espalier. » Prévost, Pomol. Seine- Infer., p. 113 [1839-1850]. «L’Empressée est une très-belle Poire, ventrue, haute de trois pouces et demi, bosselée. Sa queue est menue, longue d’un pouce et demi et plus; son œil est presque à fleur, ouvert, à divisions longues et étroites ; la peau est lisse, jaune, lavée et ponctuée de rouge vif du côté du soleil. La chair est blanche; elle res- semble beaucoup à celle du Doyenné et passe aussi vite, d'où son nom l’£m- pressée. Elle mürit fin septembre ou dans les premiers jours d'octobre. » Poit.. Ann. Soc. hort. Paris, t. XV, p.373[1834], et Noisette, Jard. fruit., 2° édit., p. 132, tab. 60 [1839]. Noisette décrit en outre, dans l'ouvrage que je viens de citer, le Bon-Chrétien de Bruxelles, qui fait ainsi double emploi. M. Willermoz ajoute à ces synonymes celui de Délices Gamotte. Enfin le nom de P. Capucine, donné par M. Dalbret au Bon-Chrétien de Bruxelles, est absolument faux. FT k. APE ia " uMEMT: Late EE AUS À # Ar Pet " Nes " : Va FINE TN Te Fi 4 ft Ke fe 5 ei ax ë PRET NET k hat ee jui fe Rule: Parent 4 LOL ) JARDIN ERUITIER DU MUSEUM. MEET, Tiillant vo: PNDOUPTENPRRAIRARIR P. DOUBLE-PHILIPPE. Fruit d'automne, gros, ventru, obtus; à queue grosse, charnue, légèrement enfoncée dans le fruit; peau jaune -vif, parsemée de points et marquée d’une tache fauve autour de la queue ; chair fine, fondante, très-juteuse, acidulée, parfumée. ARBRE très-Vigoureux ; à scions assez grêles, légèrement flexueux , de couleur fauve du côté de l’ombre, d’un brun violacé sur la face exposée au soleil; coussinets peu prononcés; yeux petits, coniques, écartés du scion. | Feuizees florales ovales ou ovales-elliptiques, entières, acuminées, presque glabres en dessus, cotonneuses en dessous; les adultes de deux formes : celles des rosettes larges, arrondies ou ovales, acu- minées, presque entières; celles des scions ovales-arrondies, très- acuminées, denticulées. FLeurs toutes blanches, portées sur des pédoncules tomenteux ; calyce à divisions lancéolées, aiguës, étalées, couvertes de poils blonds en dessus ; pétales moyens, légèrement redressés, demi-con- caves , obovales, onguiculés. Fruir mürissant en septembre, gros, ventru, obtus aux deux ex- trémités; pédoncule droit, gros ou très-gros, charnu, un peu plus renflé encore aux deux extrémités, marqué de plis, de couleur brune ou bronzée avant la maturité ; peau jaune vif uniforme ou teinté de rose du côté du soleil, parsemée de nombreux points fauves, portant 22 P. DOUBLE-PHILIPPE. une large tache fauve autour du pédoncule , rarement accompagnée de marbrures; œil placé à fleur du fruit ou dans une très-faible dé- pression, à divisions étalées, canaliculées, pubescentes, entouré de très-petites protubérances ; cœur se confondant pour ainsi dire com- plétement avec la chair et à peine indiqué par quelques granula- tions ; loges grandes; pepins souvent avortés, d’un noir acajou; lacune centrale étroite, atténuée vers l'œil. CraiR blanche, fondante, beurrée, d’une saveur sucrée-acidulée, parfumée, excellente. J'ai conservé à ce délicieux fruit le nom sous lequel il est connu depuis un très-grand nombre d’années en Belgique, d’où il parait originaire. « Je ne connais ni l’âge ni l’époque où cette variété a été obtenue ; elle doit être ancienne. Elle m’a été livrée sous le nom de Philippe double (sic) par un pépiniériste de Louvain. Le fruit est gros, ovale-turbiné ou turbiné-pyriforme; la peau est mince, lisse, vert très-clair ou jaunâtre, fortement lavée de fauve vers le pédoncule ; elle jaunit fortement à la maturité et se colore légèrement ; le pédoncule est long d’environ 20 millimètres, de grosseur moyenne, implanté dans une cavité peu profonde. Ce beau et bon fruit mürit vers la seconde moitié de septembre ; cueilli quinze jours avant sa maturité, il est beaucoup meilleur et ne jaunit pas autant. » Bivort, Album pomol., vol. 1 [1847]. « Ge fruit, qui a pour synonyme les Doyenné Boussoch, Beurré de Mérode , Beurré de Westerloo, est gros, pyriforme-ovale, obtus, quelquefois turbiné-pyri- forme ; pédoncule gros, court ou très-court, fauve, muni d’un petit bourrelet à son implantation sur le fruit au fond d’une cavité assez régulière et peu pro- fonde. Peau jaune foncé, teintée de rouge du côté du soleil, lisse quoïque tachée de points roux assez nombreux ; autour du pédoncule règne parfois une large tache. Chair blanche, fine, fondante, pleine d’une eau sucrée, légèrement parfumée. L'arbre, très-vigoureux, très-fertile, s'élève en plein vent, en pyra- mide et en espalier. » Willerm., Poir., p. 173 et 239 [1848]. « Le Doyenné Boussoch est un arbre vigoureux, ayant un peu le port du Beurré magnifique. Ses rameaux sont un peu flexueux, rougeâtres en dessus , P. DOUBLE-PHILIPPE. , grisâtres en dessous ; les feuilles des rosettes grandes, ovales-lancéolées , ordi- nairement entières. Fruit gros, ovale-turbiné, très-oblus, jaune pâle, pontillé de gris, souvent rouge d’un côté; chair fine, fondante; eau abondante, sucrée, agréable. C'est un fruit de première qualité, lorsqu'il est cueilli un peu avant sa parfaite maturité et mangé en temps convenable. Il remplacera le Doyenné doré dans les terrains où cette variété ne produit que des arbres chancreux et des fruits gercés. » Prév., Pomol. Seine-Infér., p. 165 [1850]. 0 Ni 4 = re en Mo Jane. À: 1859. ë L d JARDIN FRUITIRR DU MUSEUM. 1. Jiioerettx del Cle jy. Jhillanlbwe. P. CRASSANE. Fruit d'hiver, gros ou moyen, rond, déprimé; à queue lon- gue, arquée, renflée à son insertion sur le fruit; à peau rude, d’un jaune terne, pointillée et marquée de taches fauves; à chair blanche, beurrée, très-juteuse, sucrée, as- tringente, parfumée. ARBRE très-vigoureux, de grandes dimensions, à rameaux diffus, fertile ; scions très-divariqués, flexueux, grêles, de couleur brune, parsemés de nombreuses lenticelles oblongues; yeux petits, courts, appliqués contre le selon. FEUILLES florales ovales ou ovales-lancéolées, aiguës ou mucronées, étalées, ciliées sur les bords, presque entières; les adultes de forme différente : celles des rosettes ovales ou cordiformes, acuminées, assez grandes, presque entières ou très-mollement crénelées; celles des scions ovales ou ovales-elliptiques, à peine dentées. FLeurs grandes, très-blanches, étalées; calyce à divisions assez courtes, lancéolées, réfléchies, blondes en dessus; pétales largement ovales ou suborbiculaires, ne laissant pas de vide entre eux, ongui- culés. Fauir mûrissant en hiver, rond, déprimé, gros ou moyen, attel- gnant quelquefois 0,20 à 0°,25 de circonférence; pédoncule arqué, de couleur olivâtre ou fauve-rougeûtre, renflé à son insertion sur le fruit, dans lequel il s'enfonce légèrement; peau un peu rude, vert- 23 P. CRASSANE. Jaunâtre, terne, unicolore, parsemée de nombreux points fauves ainsi que de marbrures de même couleur; œil placé au centre d’un petit enfoncement, à divisions courtes, étalées, canaliculées, pubescen- tes; cœur dessinant un losange sur la coupe longitudinale du fruit, entouré de petites granulations ; lacune centrale étroite; loges gran- des; pepins bruns ou brun-acajou, solitaires où géminés, souvent 4 avortés. Car d’un blanc-jaunâtre, très-juteuse, tendre, mais non fon- dante ; eau abondante, acidulée, astringente, sucrée, très-parfumée. Un de nos plus anciens fruits du commencement d'hiver et un des meilleurs. « La Bergamotte Cresane, grosse et plate, d’un gris jaunâtre, très-beurrée, d'une eau très-sucrée et vineuse, est un rare et excellent fruit qui a une teste (sic) assez grosse vers la queuë ; donne beaucoup de bois, et ce fruit est meilleur sur franc que sur Cognacier. » Merlet, Abrégée bons Fr., p. 92 [1690]. « La Crasane trouve beaucoup d'honnêtes gens qui la nomment Bergamotte- Crasane : Bergamotte à cause de sa chair, et Crasane à cause de sa figure, qui paraît comme écrasée. Il me semble qu’il luy conviendroit mieux de porter le nom de Beurré-plat, car elle est assez de la nature et de la couleur du Beurré; cependant elle en est différente par sa figure plate; elle est à peu près de la forme des Messire-Jean. Il en est de très-grosses, de médiocres et de fort petites. Le fond de son coloris est verdâtre, jaunissant en maturité, et presque tout chargé de roussures. La queuë en est longue, médiocrement grosse, courbée, et est enfoncée comme celle des Pommes ; la peau en est rude, la chair extrême- ment tendre et beurrée, quoyqu’elle ne soit pas toujours fort fine; l’eau en est autant abondante que celle des Beurrés, et malheureusement renchérit sur eux par une acreté qu'elle a un peu trop grande, et qui fait que, parmy les Berga- mottes, les Épines, les Petits-Oins, les Louïses-Bonnes, les Ambrettes , les Les- chasseries, etc., où elle se trouve assez souvent dans les mois d'octobre et de novembre , elle est accusée de ne pas faire une trop agréable figure, et particu- lièrement auprès des gens qui, aimant les Poires au naturel, n’y veulent guères de sucre. Cependant, comme il se rencontre assez souvent de ces Poires qui n’ont pas ce grand défaut d’acreté, et ce sont celles qui ont été élevées dans un terrain-un peu gras et humide, comme celuy de Versailles, on peut dire que ce n’est pas lout à fait sans raison qu’elle prétend à la place dont est question, joint P. CRASSANE. que de se conserver un mois entier en parfaite maturité, ne mollir jamais et estre tout au plus sujette à la condition commune de tous les fruits, c’est-à-dire à la pourriture, qui commence seulement icy par quelque petit endroit, pour faire voir qu’elle ne sçauroiït aller plus loing , ces trois considérations luy doivent attirer. un grand nombre de protecteurs. » La Quint., /nstr. Jard., p. 152 [16991]. « La Crazanne est une espèce de Bergamotte bâtarde de la mème grosseur et de la même figure, mais dont la peau est plus grise et plus raboteuse, qui a beaucoup d’eau et d’une eau fort relevée, un peu âpre et qui peut tenir sa place entre les plus excellentes Poires. » Observ. cult. Arbr. fruit. Collombat [1718]. « Le fruit de la Crasanne est gros, rond, ayant deux pouces et cinq lignes de hauteur et deux pouces environ de diamètre. Dans les terres très-propres à ce Poirier, on trouve des fruits qui ont jusque trois pouces deux lignes de dia- mètre sur trois pouces de hauteur. La queue est menue, un peu courbée, longue de quinze lignes et plantée dans une petite cavité étroite, en entonnoir, unie. Le côté de la tête est aplati, et œil, qui est petit, est placé dans une cavité pro- fonde, unie, étroite. Sa peau est gris-verdâtre, quelquefois tavelée de taches rousses ; autemps de sa maturité elle jaunit un peu du côté du soleil. Sa chair, très-fondante et beurrée, n’est pas sujette à mollir. Son eau est sucrée, très- abondante, un peu parfumée, et relevée d'une petite âpreté qui ne déplait pas lorsqu'elle n’est pas trop forte, ce qui dépend de la qualité du terrain. Cette Poire mürit en novembre. Son mérite est reconnu de tout le monde. » Duham., Traité Arbr. fruit., p. 166 [1778]. « Je ne puis partager l’opinion de ceux qui, parce que la Crassane se rap- proche des Bergamottes par sa forme , l’appellent Bergamotte-Crassane. La Crassane a une saveur «sui generis, qu’on ne rencontre ni dans les Berga- mottes ni dans aucune autre Poire, et son arbre a des caractères très-différents de ceux que portent les Poires appelées Bergamottes. C’est un arbre d’assez bonne vigueur qu’on doit planter en espalier ou en contre-espalier; ilne se prête pas du tout à la forme pyramidale, parce que ses rameaux s’étendent trop hori- zontalement. Le fruit varie beaucoup en grosseur , mais peu dans sa forme ; il est généralement arrondi, quelquefois un peu turbiné, quelquefois aussi aplati en dessus lorsqu'il est trop gros; la queue varie entre un et deux pouces de lon- gueur; elle est plus courte sur les gros fruits. L'œil est petit, placé dans un léger enfoncement. La peau est verte à toutes les expositions, mais elle se couvre plus ou moins de points et de taches roussâtres. La chair est fondante, beurrée, et ne mollit jamais. La Crassane mürit en novembre. C’est une excellente Poire lors- qu'elle est parfaite; mais on ne la trouve pas toujours telle. » Poit., Pomol. [1846]. P. CRASSANE. «La Bergamotte-Crassane d'hiver à le fruit gros, sphérique, aplati des deux bouts ; la queue longue de 5 centimètres, mince, courbée, gris-noirâtre, renflée du côté du fruit, où elle est implantée dans une cavité arrondie, peu profonde; la peau vert-pré , rude, tachée de gris, passant au jaune-verdâtre à la matu- rité, qui a lieu en décembre et janvier. La chair est blanche, beurrée, extrême- ment tendre et remplie d'un suc riche et sucré. C’est une des meilleures Poires de la saison. Touchée trop souvent, elle ne noireit pas à la circonférence, comme la Bergamotte, mais elle blettit au centre.» Willerm , Poir., p. 162 [1848]. À Jiacreux del . JARDIN NERUNELERADEMNUS TTUIN R'ACROSSRAOUUIE MEUE Jr, Taillant ve, P. GROSSE QUEUE. Fruit d’été, turbiné, moyen, à queue très-charnue, accom- pagnée de plis obliques; à peau jaune verdâtre, colorée et vergetée de rouge du côté du soleil; à chair blanche, cassante, sucrée, peu parfumée. ARBRE assez vigoureux, mais peu productif; scions gros, droits, fauves, parsemés de lenticelles arrondies ou ovales; veux petits, coniques. FeuiLees florales ovales ou ovales-arrondies, mucronées, quelque- fois légèrement échancrées, presque entières, glabres sur les deux faces, ciliées sur les bords; les adultes à peu près de même forme, oblongues ou ovales, faiblement denticulées; celles des rosettes plus allongées. Fzeurs grandes, blanches, portées sur de très-courts pédoncules _insérés eux-mêmes sur un pédoncule commun, charnu et plissé; calyce à divisions lancéolées, très-aigués, réfléchies et recourbées à leur ex- trémité, couvertes de poils roux-ferrugineux en dessus; pétales ohbo- vales-arrondis, légèrement ondulés, onguiculés, laissant entre eux d’as- sez grands intervalles. Fruir commençant à mürir en septembre, moyen, turbiné, à queue un peu oblique, très-charnue, ordinairement plissée, verte ou fauve, se confondant avec le fruit; peau jaune-verdâtre du côté de l'ombre, lisse, lavée et vergetée de rouge vif du côté du soleil, parsemée de très-petits points grisätres dans la partie voisine de l’œil, autour du- 24 P. GROSSE QUEUE. quel on remarque quelquefois une tache fauve ; æl à fleur du fruit ou placé au milieu d’une très-faible dépression, à divisions courtes, plus ou moins caduques, glabres; observé de ce côté, le fruit res- semble beaucoup à une Pomme; cœur assez grand, dessinant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, bordé de gra- nulations; loges moyennes; pepins bruns, géminés, de couleur fuli- gineuse; lacune centrale, large et subéreuse. CHair cassante, blanche, granuleuse, surtout vers le cœur, lais- sant du marc dans la bouche; eau sucrée-acidulée, légèrement parfu- mée. Fruit de troisième qualité. Grosse Queuê. Jardinier francois, p. 66 [1665]. « La Grosse-Queuë est ronde, jaune, fort parfumée et sèche, si sujette à la pierre qu’on la peut nommer la carrière des Poires. Etant de même nature que lAmadotte elle demande pareil terroir, et, comme les autres fruits secs et odo- rants, sont meilleurs dans les terres sèches que fraisches et humides, qui les donne gros, maïs de peu de goust. » Merlet, Abrégé, p. 96 [1675]. « Queuë de chair est ronde, grosse comme une balle, rouge et jaunatre, marquetée. Est ainsi dite pour n’avoir quasi point de queuê, la chair la cou- vrant à mesure qu’elle grossit; a le goust de Caillot rosat, et n’est point pier- reuse; très bonne. » Dom Claude Saint-Estienne, Nouv. Instr., p. 39 [1675]. « Le Caillot-Rosat, la Grosse Queuë, le Besi de Caissoy, etc., etc., et quelques autres de cette sorte, ont bien véritablement quelque bonté, et même quelque réputation en de certains endroits; mais je ne croys pas qu’elles ayent assez de vanité pour demander à faire sitôt parler d'elles; elles verront sans jalousie beaucoup d’autres Poires faire partout une grande figure, durant qu'à petit bruit une partie d’entre elles auront leur place à l’écart dans les grands jardins, et y Serviront au moins à faire une diversité tolérable. » La Quint., /nstruct., p. 161 [1692]. « Grosse Queuë. Le nom de cette Poire la fait connaître ; sa pierre, avec sa sécheresse, la fait mépriser, et son grand parfum la fait estimer de ceux qui aiment les fruits musquez ; elle est jaune, et assez grosse. » Jbid., p. 187. « Poire à grosse queue. Ce fruit est gros et rond, et sa peau est jaune ; sa | P. GROSSE QUEUE. queue est fort épaisse, ce qui lui a fait donner le nom qu'elle porte; sa chair est sèche et cassante, et son goût fort musqué ; mais elle est sujette à être pier- reuse, surtout quand elle est plantée dans un terrain sec ou greffée sur Coi- gnassier, comme il arrive à la plupart des Poires parfumées. » Miller, Dict., art. Pyrus, édit. franc. [1785]. « Le fruit de la Poire de Louvain est assez gros, pyramidal, turbiné, souvent un peu courbé, bosselé à la surface, et particulièrement vers le pédoncule, qui est gros, charnu, long de 2 à 3 centimètres, accompagné d’une gibbosité plus ou moins prononcée ; peau colorée de carmin vif du côté du soleil, jaunissant à la maturité. Chair blanche, fondante ; eau peu abondante, très-sucrée, agréa- blement et fortement parfumée. C’est un bon fruit, qui a müri en Belgique fin d'août, et qui, d’après les renseignements que je possède, doit mürir en no- vembre. Les fruits nouveaux sont tous sujets à de pareils écarts dans leur forme et leur époque de maturité. » Bivort, Album de Pomol., v. 1 [1847]. Malgré la qualité de fondant que Bivort accorde à ce fruit et l'opi- nion qu’il a émise au sujet de sa nouveauté, je n’hésite pas à regarder la Poire de Louvain comme le fruit signalé il y a deux siècles par Dom Claude Saint-Estienne. Mais il n'en est pas de même d’une Poire de Louvain décrite dans les Annales de la Soc. d'Horticulture de Paris , vol. XI, p. 329, par M. Poiteau, ainsi que dans la seconde édition du Jardin fruitier de Noisette. ‘f À “ f CR Po pe MCTeÉ ñ carats és 0 PE 1e USENET SE 1. Hivcreux del. JARDIN RRUIIER DIUNMIUSIUENT: fi SN PADEMOITSS ON ME, Vaillant we: ÉRRRR ., - 2 P. DE QUESSOY . Fruit d'hiver, maliforme, moyen, arrondi; à queue droite ou légèrement arquée; à peau jaune indien, presque com- plétement recouverte de taches ou de marbrures fauves ; à chair demi-cassante, juteuse, très-parfumée. Argre très-fertile, propre à former des plein-vent; à scions grêles, de couleur fauve ou fauve-jaunâtre, légèrement flexueux, parsemés de lenticelles arrondies ; veux coniques, petits. Feuizes florales ovales-arrondies ou subcordiformes, mucronées, entières, un peu pubescentes en dessous, glabres en dessus, ciliées ; les adultes à peu près de même forme, ovales-arrondies ou cordi- formes, acuminées, dentées, glabres sur les deux faces. Fceurs toutes blanches, moyennes, portées sur des pédoncules longs et assez grêles ; calyce à divisions étroites, étalées, canaliculées, couvertes de poils roussâtres en dessus; pétales obovales, un peu longs, distants les uns des autres, sensiblement onguiculés. Fruir d'hiver, remarquable par sa forme, qui est presque exacte- ment semblable à celle d’une Pomme; pédoncule de longueur variable, de 0,02 à 0”,04, droit ou légèrement courbé, lisse ou parsemé de len- ticelles, fauve-brunâtre; peau à fond jaune indien ou jaune olivâtre, presque complétement cachée par des marbrures ou des taches fauves squameuses, quelquefois uniformément brune ou brun-grisàtre comme * Bourg du département des Côtes-du-Nord, à trois lieues S.-E. de Saint-Brieuc, sur la grande route de Moncontour. 25 =: P. DE QUESSOY. la Reinette grise ou la Nèfle, dépourvue de points blanchätres ; œl placé à fleur du fruit ou dans un très-léger enfoncement, à divisions étalées, canaliculées, blanchâtres, entourées de très-légères zones concentriques; cœur dessinant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, entouré d'assez grosses granulations; lacune centrale nulle ou peu prononcée; loges larges; pepins géminés, assez larges, brunâtres. CHaiR demi-cassante ou ferme, juteuse, très-parfumée sans être inusquée ; eau sucrée, acidulée-astringente, rappelant la saveur de la Crassane. Ce fruit a l’avantage de se conserver jusqu’à la mi-janvier, mais 1] est quelquefois trop astringent et trop granuleux. Bezy de Quassoy, Jardinier francois, p. 68, 8° édit. [1665]. « Le Bezy de Quessoy est une petite Poire presque ronde, fort brune et bœurrée, venant de Bretagne, de la forest de Quessoy, où elle est appelée Rous- sette, ou le petit Bœurré d'hyver, d’une eau excellente, relevée et vineuse, qui tient encore quelque peu du sauvageon qui nous l’a produit. » Merl., Abrégé, p. 105 [1675]. « Besi de Quessoy, ou Ambrette, est ronde, grosse comme la P. Sicile, de couleur et façon de petit Besi d'Heri, a quantité d’eau, la queue longuette et de moyenne grosseur, point pierreuse; semble meilleure que-Besi d’Heri, et faut la peler pour être meilleure. Excellente.» Dom CI. Saint-Estienne, /nstruct.. p. 65 [1675]. « Je ne suis pas tout à fait bien persuadé du mérite du Besi de Caïissoy, au- trement Roussette d'Anjou. C’est une petite Poire de décembre et janvier, de grosseur à peu près de Blanquet. Le fond du coloris est jaunâtre, chargé partout de rousseurs; la peau peu unie, la chair tendre, mais pâteuse , beau- coup de pierres et de mare, Peau peu agréable, et comme tirant au goût de Cormes. Tous ces défauts, joints à la petitesse de la Poire, m'ont empêché de la mettre en rang jusqu'ici; cependant, parce que quelquefois on en voit d'assez bonnes, et que les Angevins en sont si contents, je veux bien en souffrir deux dans les jardins de quatre cent trois buissons. » La Quintin., {nstruct., p.181 11692]. « Le Bezy de Caissoy ou Roussette d'Anjou veut être planté dans une bonne P. DE QUESSOY. terre franche un peu forte. Il ne se greffe point sur Coignassier, et même greffe sur franc il est très-délicat et peu vigoureux dans les terrains légers. Le fruit est petit, rond, un peu aplati vers la tête ; son diamètre est de dix-neuf lignes, et sa hauteur de dix-sept lignes. L’œil est petit, très-peu enfoncé. La queue, droite, longue de six lignes, est plantée dans une cavité profonde et large relati- vement à la petitesse du fruit. Ces fruits sont abondants et viennent par bouquets. La peau est verte; à sa maturité elle jaunit; mais elle est tellement couverte de taches brunes qu’on voit peu sa couleur. La chair est tendre et beurrée. L'eau en est très-bonne, et tient beaucoup de celle de la Crassanne, dont elle n’a point l’âpreté. Lorsque le Poirier languit dans un terrain qui lui est contraire, l’eau est insipide ou d’un goût peu agréable. Cette Poire mürit en novembre. » Duham. . Traité, p. 179 [1768]. « Le Bezy de Caissoy, faible et délicat dans les bons terrains mêmes, et greffé sur franc, a le feuillage petit, raccourci, dentelé. Sa fleur est petite ; son fruit rond, un peu aplati par la tête, d’un vert qui jaunit ensuite, recouvert de gran- des taches brunes, tendre et beurré, d’une eau fort semblable à celle de la Cras- sanne, mais plus douce et sans âpreté. Il mürit de novembre à février. » Le Ber- ryais, Traité des Jardins, p. 324 [1789]. « Le Besy du Quiessois est réellement un fort bon fruit, dont l’eau a perdu toute l’âpreté de sauvageon qu’on lui reprochait autrefois; seulement il faut à l'arbre une bonne terre un peu forte et le franc pour sujet de greffe. Sa fécon- dité est extrême, en quoi il n’est peut-être surpassé par aucun Poirier. » Mayer. Pomol. Franconicu, M, p. 234 [1801]. « Le Besi de Caissoy est un arbre délicat aux envirens de Paris, même su franc, et dure peu sur Coignassier. Ses bourgeons sont longs, mais grêles, co- tonneux, brunâtres et légèrement tiquetés de points gris. Les feuilles sont petites. arrondies, régulièrement et profondément dentées, un peu cotonneuses. Les fleurs sont petites, à pétales ovales. Le fruit, qui vient par bouquets, est d’une médiocre grosseur, arrondi, aplati vers la tête, qui offre presque à fleur un pe- tit ombilic. La queue est enfoncée dans une cavité profonde. La peau est d’un jaune vert, fort couverte de taches brunâtres. La chair en est fine et fondante. d’une eau sucrée et relevée, moins âpre que la Crassane lorsque le terrain lui est favorable. Elle mürit à la même époque. » Calvel, Traité génér. des Pépin., v. Il, p. 347 [1805]. Duhamel, Mayer, Poiteau, etc., ont décrit, sous le nom de Grosse. Roussette d'Anjou, un fruit plus gros que le précédent, à queue plus lon- P. DE QUESSOY. \ gue et à peau assez semblable à celle du Messire-Jean doré; c’est à cette sous-variété qu’il faudra rapporter, à mon avis, le Besi du Quessoy d’éte décrit par M. de Liron d’Airolles dans les Annales de Pomol. belge, p. 63 [1854], bien que ce fruit n’ait aucune ressem- blance de forme avec celui dont le même auteur a donné la descrip- tion et la figure dans sa Notice pomologique, p. 7, tabl. 7, fig. 19 [1854]. JARDIN. PRULER: DU. MUSEUNT: MEUEE. Taillant ve À. fiocreux del, PSC. P. SECKLE. Fruit d'automne, petit, coloré en rouge plus ou moins foncé, quelquefois de couleur orangée du côté de l’ombre, for- tement teinté de rouge-brun du côté opposé; à queue courte ; à chair blance-jaunâtre, demi-cassante, très-ju- teuse, sucrée, parfumée, mollissant sans blettir, ex- cellent. ARBRE très-productif ; scions moyens, de couleur fauve, à coussi- nets saillants; yeux petits, coniques , appliqués contre le rameau. Feuizes florales lancéolées ou lancéolées-elliptiques, acuminées, atténuées à la base, glabres en dessus, pubescentes en dessous, ciliées ; les adultes à peu près de même forme; celles des rosettes ovales, acuminées, denticulées; celles des scions ovales-cordiformes à la basé du rameau, subrhomboïdales ou ovales-oblongues à son sommet, acuminées, dentées. FLEURS moyennes, un peu rosées à l'extérieur, portées sur des pédoncules très-courts; calyce à divisions courtes, ovales, acuminées, étalées; pétales obovales-elliptiques, onguiculés, laissant des mtervalles entre eux. Fruir commençant à mürir à la mi-septembre, petit, à pédoncule assez court, charnu, fauve ou de couleur bronzée, portant quelques cicatrices de bractéoles, paraissant fiché dans le fruit; peau lisse, * Nom d’un propriétaire des environs de Philadelphie. 26 P. SECKLE. d’abord d’un vert terne, lavée de rouge-brun comme dans les Rousse- lets, ou rouge-laque dans la partie voisine de l'œil, parsemée de très- petits points blanchâtres, quelquefois complétement dépourvue de taches ou de marbrures fauves et squameuses; les parties colorées en vert dans la jeunesse passent souvent au jaune-orangé vif à la ma- turité; œil à fleur du fruit ou placé dans un petit enfoncement, pu- bescent, blanchâtre, entouré de légères zones concentriques, à divi- sions courtes, rapprochées ou caduques; cœur dessinant une sorte d’ovale sur la coupe du fruit ; lacune centrale étroite; loges à parois assez épaisses, petites; pepins bruns. CHair blanchâtre, ferme ou demi-cassante, fine, à peime granuleuse, très-juteuse ; eau abondante, très-sucrée, parfumée, d’une saveur particulière qui rappelle celle des Poires cuites au four. Ce joli et bon fruit m’a présenté quelques particularités que je n'ai pas eu occasion de constater chez d’autres : c’est d’abord de mürir et de se colorer très-fortement lors même qu'il a été cueilli longtemps avant sa maturité et qu’on le conserve à l'ombre dans un fruitier ; puis de mollir sans précisément blettir. Dans cet état particulier de mollesse la chair prend une couleur jaunâtre et une saveur très- agréable qui ne rappelle aucunement l'odeur vineuse des Poires blet- tes. Ce caractère particulier me porte à considérer la Poire Seckle comme faisant partie d’un groupe de Poires auquel les anciens pomo- logisies appliquaient le nom collectif de Baume. Je trouve en effet dans Mayer une Balsambirn qui offre la plus grande analogie avee la variété américaine. La Poire Seckle a été découverte, suivant le D° Da- vid Hosack, vers 1819, aux environs de Philadelphie, sur la propriété de M. Seckle, dont le nom, accolé au mot Poire, a souvent été méta- morphosé par les pépiniéristes du continent en Sackpear, Seckleper, et enfin en Shakspeare. Seckle. W. Prince, Cat., p. 17 [1826]. Seckls Pear. David et Cuthbert Landreth, Cat. [1828]. P. SECKLE. Hort. Trans., Vol. HI, p. 256, et vol. VE, p. 520. New-York red Cheek. Red cheeked Seckle. « Fruit petit, court, ovale-turbiné, lisse, gris chamois, vert pâle, pointillé de gris-cendré d’un côté, marbré de rouge-brun de l’autre; pédoncule implanté dans une très-petite cavité. OEil petit, presque à fleur du fruit. Chair assez fine, fondante. Eau abondante, très-sucrée, parfumée, un peu musquée. Cette excel - lente Poire mürit à la fin de septembre ; elle participe de la saveur du Rousselet de Reims. » Prév., Pomol. Scine-Infér., p. 72. « Fruit petit, à pédoncule court et fort, venant par bouquets ; peau lisse, vert foncé, largement maculée de pourpre violacé, semée de petits points blancs : la chair est cassante, très-sucrée et très-parfumée ; excellent fruit. — Le Poirier Seckle est d’un assez bon produit, mais la petitesse du fruit ne le fera recher- cher que des véritables amateurs de bons fruits. » De Liron d’Airoles, Notice pomol., p. 8, t. V, fig. 3. es è Fmero JARDIN RMRUITLER DU MUSEUM. Ü HU Taillante are LHioererr dl su) ARE LIN OUIIA ES P. DE PAYENCHE. Fruit d'été, moyen, oblong, obtus aux deux extrémités, à queue droite ou courbée, charnue, se continuant avec le fruit, sur lequel elle s’insère quelquefois un peu de côté; peau de couleur jaune vif, colorée en rouge du côté du soleil, parsemée de gros points grisâtres et de taches fau- ves, et offrant une large tache de même couleur autour de la queue; chair fondante, fine, juteuse et parfumée. ARBRE Vigoureux, très-propre à former des plein-vent; scions moyens, légèrement flexueux, brun-olivätre ou fauves, parsemés de lenticelles arrondies; coussinets peu saillants; yeux coniques plus ou moins rapprochés du scion. Feuices florales ovales, mucronées, à bords redressés, pubes- centes en dessous, glabres en dessus; les adultes à peu près de même forme, planes; celles des rosettes plus entières; celles des scions ovales-elliptiques, acuminées, finement crénelées, munies de petites glandes sur la nervure moyenne. Fueurs toutes blanches, moyennes, portées sur des pédoncules assez courts, pubescents; calyce tomenteux, à divisions lancéolées , aiguës, couvertes de poils roux en dessus; pétales orbiculaires-el- liptiques, assez longuement onguiculés, laissant un certain intervalle entre eux. Les fleurs de cette variété répandent une odeur désa- gréable de marée plus prononcée que dans les autres variétés. Fruir mürissant en septembre, oblong, obtus, variant de forme ; 27 P. DE PAYENCHE. pédoncule gros, charnu, droit ou obliquement implanté sur le fruit, qui est fauve, parsemé de lenticelles grisätres ; peau d’un jaune vif, colo- -rée en rouge du côté du soleil, parsemée de points grisàtres gercés, ainsi que de taches plus ou moins nombreuses, et constamment cou- -verte autour du pédoncule d’une large tache fauve; œil presque à fleur du fruit, à divisions persistantes ou caduques, canaliculées, coton- neuses , entourées de zones concentriques qui se confondent avec les marbrures; cœur petit, dessinant un ovale sur la coupe longitudinale du fruit, entouré de très-petites granulations; lacune centrale étroite ou presque nulle; loges assez larges; pepins brun-acajou. Crair blanche, très-fondante, très-fine, remplie d’une eau sucrée, parfumée, légèrement acidulée, non musquée. Une des meilleures Poires de la saison. ll Je trouve dans les manuscrits d'André Thoüin, conservés à la bibliothèque du Muséum, la note suivante : «Cette Poire, découverte par le citoyen Belair, a été trouvée au village de Payenche, en Périgord, dans la haie d’un pré. Sa forme est oblongue, renflée vers la queue, d’un fond jaune, presque couverte de taches fauves qui en ren- dent la peau raboteuse, prend du rouge vif du côté du soleil. La Poire est beurrée, fondante, et d’un goût qui approche beaucoup de celui du Doyenné. Le bois est accoudé à chaque œil et se met promptement à fruit. Sa maturité a lieu en septembre. » Note communiquée à À. Thoüin par le ciloyen Masse, en ventôse an X. R « Cette nouvelle variété, envoyée au Jardin des Plantes, a les feuilles pres- que rondes, épaisses, d’un vert foncé, légèrement dentelées. Le fruit est long comme une Verte longue (ne pas confondre avec la Longue verte) ; il jaunit en mürissant ; il est parsemé de petits points gris. La chair est mi-fondante, d’une eau parfumée. » Calvel, Traité gén. des Pép., 3, p. 11 [1805]. « Arbre fertile, vigoureux même sur Coïignassier, se formant en pyramide. Fruit moyen, turbiné-pyriforme et ovale-turbiné, ordinairement obtus, à sur- face unie, sans côtes ni bosses prononcées. Son épiderme devient jaune lors de la maturité. Il est abondamment ponctué et marbré gris-fauve ou roux. Cette P. DE PAYENCHE. couleur domine autour de l’œil et du côté frappé par le soleil; ce côté est en outre presque toujours d’un rouge plus ou moins foncé, sur lequel ses nom- breux points gris-fauves sont très-apparents. Pédoncule ordinairement un peu charnu à sa base. Chair demi-fine, tendre, demi-fondante, beurrée; eau abon- dante, très-sucrée, musquée, très-agréable. C’est un bon fruit, qui mürit en septembre et octobre. Comme toutes les Poires d'été, celle-ci doit être sur- veillée à l’époque de sa maturité, afin qu’elle ne devienne pas pâteuse. » Pre- vost, Pomol. Scine-Inférieure, p. 103, t. 13 [1839]. 12 ia up JARDIN ERUITIER DU MUSEUM. | | ‘ # / (( 4 L £ = TT / ( / Se S \ = ME E Jéillané se PNDES QURBANISIES, P. DES URBANISTES. —e— Fruit d'automne, moyen, turbiné ou pyriforme, à queue grosse, charnue, légèrement enfoncée dans le fruit; peau jaune vif ou orangé, parsemée de petites taches fauves et marquée d’une large tache de même couleur autour de la queue; chair fine, fondante, très-juteuse et parfumée. ARBRE pyramidal assez vigoureux, très-rameux, à scions légère- ment flexueux et de couleur fauve-olivacée, à coussinets assez déve- loppés; yeux petits, coniques, obtus, assez écartés du scion. FeuiLces florales ovales-lancéolées ou ovales-elliptiques, entières, aiguës, pubescentes; les adultes à peu près de même forme : celles des rosettes lancéolées-elliptiques, arrondies à la base, à peine acu- minées au sommet, glabres, portées sur de très-longs pétioles ; celles des scions lancéolées, denticulées, arquées, à bords plus ou moins redressés, à pétioles assez longs. Fceurs blanches, portées sur des pédoncules tomenteux ; calyce à divisions lancéolées, aiguës, étalées; pétales onguiculés, planes, petits, isolés, elliptiques , laissant beaucoup d'intervalle entre eux. Fruir mürissant à la fin de septembre ou en octobre, moyen, obtus aux deux extrémités; pédoncule droit, gros, très-charnu, lége- (1) Communauté fondée au treizieme siecle à Longchamp, près Paris, par sainte Isabelde et confirmée par Urbain II. Les religieuses de l’ordre de Saint-François se partageaient en trois communautés : 1° les Urbanistes ; 2° les Capucines; 3° les Clarisses ou Déchaussées. 28 P. DES URBANISTES. rement enfoncé dans le fruit, de couleur fauve; peau lisse, d’un jaune vif ou de couleur orangée du côté du soleil, parsemée ordinairement de quelques marbrures fauves, portant toujours une large tache au- tour du pédoncule; œil placé dans une très-faible dépression régu- lière, entourée de zones concentriques, à divisions linéaires-lancéolées, pubescentes, étalées; lacune centrale étroite ; loges moyennes; pepins brun-acajou. CHar blanche, fine, très-fondante; eau d’une saveur sucrée, aci- dulée, citronnée, très-agréable. Fruit de première qualité. J'ai conservé à ce délicieux fruit le nom sous lequel on l’a d’abord fait connaître de préférence à ceux de Beurré Piquéry, Beurré Drapiez, Louise d'Orléans, Beurré Gens, Urbanists Seedling, ete., que lui don- nent quelques pépiniéristes. « La Poire des Urbanistes a été obtenue à Malines, vers la fin du siècle dernier, par le comte de Coloma. Elle a reçu le nom de Coloma et de Beurré Coloma d'Automne; celui d’Urbaniste lui a été imposé parce que l’arbre a été découvert en 1783 dans le jardin des religieuses de ce nom. C’est un fruit à peau mince, d’un vert pâle, lisse et grasse au toucher à l’époque de la maturité, et qui offre de nombreuses tiquetures d’un vert obscur. La queue, qui est courte, est en- tourée d’une tache rousse. La chair est blanche, fine, beurrée et sucrée. Ce fruit mürit en octobre et se conserve environ pendant un mois ; son odeur est alors celle du Doyenné, moins l’arome musqué de ce dernier. Par son feuillage, et aussi un peu par son port, l’'Urbaniste se rapproche de l’'Hoyerswerda, du Saint- Germain, etc.; par sa peau elle se classe près du Doyenné blanc.» Van Mons, Revue des Revues. Bivort, Alb. pomol., I, p. 87 [1847]. « L’Urbaniste est de forme allongée ; sa hauteur égale trois pouces et son grand diamètre deux et demi; la peau, assez lisse, est de couleur vert-jaunâtre dans sa plus grande étendue, avivée de rouge du côté du soleil; sa chair est blanc de lait, fondante, d’une saveur acidule-sucrée, assez suave. Cette Poire, la plus grosse de celles qui s’offrent en bouquet, mûrit en septembre.» Couver., Traité des Fruits, p. 496 [1839], « Fruit moyen, ovale, turbiné ou pyriforme, obtus ; son épiderme est fin, P.-DES URBANISTES. jaune herbacé, tavelé de gris, rarement nuancé, rose ou rouge d’un côté, au moins à Rouen. Chair blanche, fine, très-fondante. Eau abondante, très-sucrée, agréable. Mürit fin de septembre ou en octobre.» Prévost, Pomol. Seine-Infér., p. 107 [1839 à 4850]. « Ce fruit est moyen, ovale, de forme variée. La peau, d’un vert herbacé, relevée de gros points roux, est rarement colorée en rouge du côté du soleil. Le pédoncule est fort, gros, court, fauve, cannelé, oblique, renflé du côté de son attache au fruit, implanté peu profondément, environné d’une tache brune; l’œil est grand, noirâtre. Chaïr blanche, mi-fine, fondante, peu juteuse, sucrée, parfumée, agréable. Le fruit mürit mégalement du milieu à la fin de septembre ; il se conserve jusqu’à la mi-octobre. » Willerm. Poir., p. 181 [1848]. « J'ai reçu, sous le nom d’Urbanist Seedling, en octobre 1846, d’un de mes correspondants, la Poire qui fait le sujet de cet article, comme étant un fruit nouveau. Il a 9 centimètres de long sur 7 £ de diamètre; sa forme est un peu irrégulière, c’est-à-dire un peu plus ventrue d’un côté que du point opposé, vers la queue, qui est courte et grosse, et placée sans aucun en- foncement ; il est obtus et presque arrondi. Le calyce est petit, ouvert, et se trouve placé dans une cavité large, plane, quelquefois un peu profonde. A sa maturité, la peau est lisse, jaune-orangée, très-pointillée de brun et tachée de fauve, surtout vers la queue, qui est grosse. La chair est fondante, beurrée, d’un sucre acidulé superfin. Sa maturité a lieu en octobre. » Bivort, A4b. pomol., I, p. 13 [1847]. « Arbre vigoureux. Fruit moyen, mesurant 9 centimètres de haut, 7 en lar- geur ; pédoncule long de 40 à 12 millimètres, gros, fort, droit, à fleur du fruit ; calyce petit, ouvert, étoilé, placé dans une large cavité irrégulière. Épicarpe vert, taché de rouille, fortement semé de petits points de la même couleur; à la maturité il passe au jaune d’or vif; chair beurrée , fondante; eau suffisante et sucrée. L’Urbanist’s Seedling nous a été envoyé par M. de Richebourg, du Mans. » J. de Liron d’Airol, Not. pomol., p. 43, tab. 8, fig. 10 [1855]. Je place ici la description du Beurré Drapiez, qui ne me semble différer de l’Urbaniste que par son époque de maturité. « Les feuilles du Beurré Drapiez sont étroites, lancéolées, pointues. Les fruits gros, régulièrement ovales et moins rétrécis vers le calyce que vers le pédoncule, qui est gros, parfois charnu. Le calyce est clos, cotonneux, placé dans une cavité superficielle, très-évasée ; la peau est verte, marbrée de gris autour du pédoncule et du calyce, marbrée et ponctuée sur sa surface. La chair en est blanche, fine, beurrée, fondante; l’eau abondante, sucrée, légèrement P. DES URBANISTES. acidulée, d’un parfum délicieux. Ce fruit mürit à la fin de novembre. » Bivort, Alb. pomol.; v. IE, p. 69 [18501. « Le Beurré Drapiez est un arbre assez vigoureux, qui se rapproche par son port du Saint-Germain; ce fruit est gros, ovale, plus fortement rétréci par la partie basse ; pédoncule gros, quelquefois charnu, long de 3 centimètres, placé dans une cavité étroite ; le calyce est clos, cotonneux, placé presque superficielle- ment et entouré de quelques gibbosités; chair très-fine, fondante; eau abon- dante , d’un parfum délicieux, qui laisse après la dégustation le goût du lau- rier-amande. Nous plaçons ce fruit au premier rang dans nos introductions. » J. de Liron d’Airol. Not. pomol., p. 15, tab. v, fig. 5 [1855]. « Le fruit de l’Urbaniste est délicieux et avantageux pour le marché.» A. Le- roy, Cat., p. 36, n° 433 [1855 à 1856]. JARDIN NIUE EIRMDIONNTTRS DIN 1 Hiver AA. HUE. Trillant. se PA SANS UPEPINSE P. SANS PEPINS. Fruit d'automne, gros, large, déprimé du côté de l'œil, à queue assez longue, charnue et accompagnée de plis à son insertion sur le fruit; peau d’un jaune-olivâtre, par- semée de points et quelquefois marquée d’une tache fauve autour de la queue; chair demi-fondante, tendre, par- fumée. ARBRE vigoureux et fertile, à scions droits, fermes, de couleur brune, parsemés de lenticelles arrondies ; coussinets peu saillants ; yeux très-petits, appliqués contre le scion. FeuiLees florales ovales ou ovales-elliptiques, finement denticulées, mucronées , tomenteuses et blanches sur les deux faces, puis glabres en dessus; les adultes de deux formes : celles des rosettes larges, ovales ou ovales-elliptiques, acuminées, arrondies à la base, pres- que entières; celles des scions ovales, acuminées, légèrement pubes- centes en dessous. Fceurs grandes, très-blanches, portées sur de forts pédicelles très-tomenteux; calyce à divisions assez larges, aiguës, couvertes de poils roux en dessus; pétales orbiculaires ou quelquefois plus larges que longs, assez courtement onguiculés, ne laissant pas d’intervalles entre eux. ù Fruir mürissant vers la fin d'octobre, turbiné, gros, large, aplati ou fortement déprimé du côté de l’œil, ordinairement plus large que 29 P. SANS PEPINS. haut ; pédoncule droit ou oblique, assez long, charnu et plissé à son insertion sur le fruit, de couleur fauve, lisse, portant les cicatrices de quelques bractéoles; peau d’un jaune-olivâtre assez chaud, uni- forme ou rarement teintée de roux du côté du soleil, parsemée de nombreux points fauves ou verdàtres, offrant quelquefois des marbrures gercées ou rugueuses et presque toujours une tache fauve autour du pédoncule; œil placé au centre d’une large dépres- sion entourée de zones concentriques fauves, à divisions charnues, larges, conniventes, légèrement pubescentes, et plus cu moins spha- célées à l'extrémité ; cœur se confondant plus ou moins complétement avec la chair, à peine indiqué par quelques petites granulations et très-éloigné de l’œil, dont il est séparé par une sorte de conduit au fond duquel on remarque les styles ; loges complétement avortées, ‘ou persistantes en nombre variable ; lacune centrale ovale peu étendue. Carr blanche, fondante, très-fine, d’une saveur sucrée-acidulée , parfumée , légèrement citronnée. Excellent fruit. Cette variété n’est pas la seule qui présente un avortement total des carpelles; on remarque le même fait dans la Poire décrite par Knoop sous le nom de Zonder Zieltjes ou sans àmes, le mot ztelije étant le diminutif de celui de ziel, qui signifie âme en hollandais. «En 1810, mon ami Turpin, se trouvant à Vire (Calvados), vit dans le jardin de M. Debrais un seul arbre taillé en éventail, dont les fruits étaient sans pe- pins. Il en apporta à Paris, ainsi que des rameaux qui ont été greffés au Jardin des Plantes et à la pépinière du Luxembourg, où on ne les connaissait pas, tan- dis qu’un de nos amis nous assurait que c’était une Poire très-connue et très- cultivée en Flandre. C’est un très-beau fruit, qui a à peu près la forme et la gros- seur d’un Colmar. Son œil est fort grand et placé à fleur. La queue, longue de 5 à 6 centimètres, est implantée un peu obliquement et munie d’un bour- relet à son insertion, La peau, d’un jaune-citron à la maturité, est tavelée de P. SANS PEPINS. taches verdâtres et de points roussâtres. La chair est blanche, fondante , mais d’un grain un peu gros. L'eau est abondante, sucrée. Cette belle et bonne Poire mürit dans les premiers jours d’octobre. » Poit., Pomol. [1847]. « Cette Poire a pour synonymes : Belle de Bruxelles, Grosse Bergamotte d'éte et Fanfareau. Son fruit est gros, large, ordinairement aplati, ou plus large que haut, lisse, vert-pâle devenant jaunâtre, avec des marbrures vertes et couvert de petits points gris-foncé. Il est quelquefois fouetté rouge-pâle d’un côté. Chair demi-fine, tendre, demi-fondante; eau très-sucrée. Pour que cette belle Poire soit succulente et très-bonne il faut la cueillir avant sa maturité et la man- ger aussitôt qu’elle change de couleur et devient odorante, Si on la laisse muürir sur l’arbre, son eau est moins abondante, a moins de saveur, et la chair devient pâteuse. Elle mûrit rarement en même temps que lAmanlis, mais elle lui suc- cède immédiatement. Le nom de Fanfareau, que j’inscris ici comme synonyme de Belle de Bruxelles, est probablement ignoré au delà de la partie orientale de Rouen et de sa banlieue ; mais dans cette portion du territoire rouennais beaucoup de propriétaires de jardins ne la connaissent que sous ce nom, parce qu'ils l’ont acquise d’un sieur Jourdain, alors pépiniériste à Rouen, qui a ré- pandu cette variété sous cette désignation bizarre. » Prévost, Pomol. Seine- Infér., p.12, tab. 4 [1839]. « Cette Poire était inscrite à la pépinière du Luxembourg sous le nom de Belle de Bruxelles, mais nous ne pouvons adopter ce nom puisque nous possé- dons depuis plus de vingt ans une P. Belle de Bruxelles fort différente; nous désignons donc celle-ci sous le nom de Belle du Luxembourg. C’est une belle Poire, turbinée, obtuse, très-renflée, haute de trois pouces sur quelques lignes de moins de diamètre; sa queue est légèrement enfoncée dans le fruit ; la peau, d’un vert clair, jaunissant un peu à sa maturité, se marbre d’un peu de rouge et se piquote de points verts; la chair et l’eau ne le cèdent en rien à la Belle de Bruxelles (vraie) pour la qualité. » Noïsette, Jard. fruit., 2° édit., p. 121, tab. 41 bis [1832]. Belle et Bonne. Pomol. Magaz., v. UN, tab. 118 [1830]. Le nom de Belle de Bruxelles appliqué à cette Poire dans quelques pépinières a donné lieu à une foule d’erreurs, et c’est le motif qui m'a déterminé à supprimer cette désignation pour la Poire de Madame ou de Windsor, à laquelle on l’appliquait dans l’origine. JARDIN FRUIMER DU MUSEUM. HUE Taillantu se À Hiocretux del PMBONNENDENSOULERS. P. BONNE DE SOULERS. Fruit d'hiver, pyriforme, ventru ou oblong, à queue longue, arquée, assez grêle, enfermée dans le fruit et quelquefois placée un peu en dehors de l’axe du fruit; peau vert- jaunâtre, parsemée de points et marquée d’une tache fauve autour de la queue; chair fine, beurrée, fondante, très- agréable. ARBRE fertile, à scions droits ou flexueux, de couleur olhvâtre, parsemés de lenticelles arrondies, à coussinets peu prononcés; veux très-petits, coniques, grisätres, presque appliqués contre le scion. Feuizes florales ovales, arrondies ou atténuées à la base, mu- cronées, denticulées, pubescentes en dessous; les adultes à peu près de même forme : celles des rosettes ovales, acuminées, crénelées, portées sur de très-longs pétioles ; celles des scions ovales-arron- dies, quelquefois suborbiculaires, étalées ou à bords légèrement re- dressés. FLEURS assez grandes, très-légerement rosées à l'extérieur, portées sur des pédoncules longs et tomenteux ; calyce à divisions lancéolées, aiguës, étalées, couvertes de poils roux en dessus ; pétales ovales, assez souvent aigus ou subaigus, onguiculés, laissant des intervalles entre eux. FruiT mürissant de février à mars, assez gros, ventru, obtus; pédoncule arqué, cylindrique, portant souvent les cicatrices des brac- 50 P. BONNE DE SOULERS. téoles, légèrement enfoncé dans le fruit, et parfois inséré un peu de côté et en dehors de l’axe du fruit; peau vert-jaunàtre uniforme, par- semée de nombreux points fauves, portant en général une large tache fauve autour du pédoncule, très-rarement accompagnée de mar- brures; œil placé à fleur du fruit ou dans une très-faible dépression, à divisions dressées, canaliculées, glabres, assez épaisses; cœur formant une sorte de losange sur la coupe longitudinale du fruit, en se con- fondant plus ou moins avec la chair; loges grandes, situées à peu près au milieu du fruit; pepins grands, de couleur roussätre; lacune centrale très-large. Caair blanche, fondante, d’une saveur sucrée, parfumée. Très-bon fruit d'hiver. e « La Bonne de Soulers est une espèce de Bergamotte d'hiver, très-beurrée et de bon goût, qui se garde longtemps, et se mange des dernières et des meil- leures. » Merlet, Abrégé des bons Fruits, p. 110 [1690]. « Le fruit de la Bonne de Soulers est de grosseur moyenne, rond; sa hau- teur est de vingt-cinq lignes et son diamètre de trente lignes ; sa tête est plus arrondie que celle des autres Bergamottes ; l’œil est très-peu enfoncé. La queue est assez grosse, longue de onze lignes, un peu enfoncée dans le fruit. Lorsque l'arbre est planté dans un terrain et à une exposition qui lui convient, son fruit est gros, ayant trois pouces de hauteur sur trente-deux lignes de diamètre , al- longé, presque pyriforme ; il se termine en pointe un peu obtuse à la queue. Sa tête est plutôt allongée qu’aplatie, de sorte que sa forme ordinaire est très- différente de celle des autres Bergamottes. La peau est lisse, luisante, d’un vert- blanc ou très-clair, tiquetée de points d’un vert foncé. Elle devient jaune lorsque le fruit mürit. Le côté du soleil prend une teinte très-légère de rouge-brun. Sa chair est sans pierres ,- beurrée, fondante. Son eau est sucrée et d’un goût agréable. Sa maturité est en février et mars. » Duham., Traité, p. 168 [1768]. « Bonne de Soulers. Le fruit est gros ou moyen, suivant la bonté du terrain, pyriforme allongé, très-arrondi par la tête au contraire des autres Bergamottes; lisse, brillant , jaune et fort légèrement lavé de rouge-brun, beurré, fondant, sans pierres, d’un goût sucré et agréable. Il mürit en février et mars. » Le Ber- ryais, Traité des Fruits, p.320 [1789]. P, BONNE DE SOULERS. « Soit sur franc, soit sur Coignassier, cet arbre est robuste et fertile. $es bourgeons sont vigoureux, allongés, fortement coudés; ils sont d’un vert-roux lorsqu'ils sont bien aoûtés. Les fleurs sont d’une médiocre grandeur, à pétales ovales, sur un long pédicule, et souvent lisérées d’un rouge-pâle à leur extre- mité. Les feuilles sont ovales, peu dentelées, repliées en gouttière. Le fruit est très-communément d’un pyriforme turbiné, quelquefois cucurbité. IL s’arrondit vers le haut, et est moins écrasé que les autres Bergamottes. Sa peau est douce, assez brillante, tiquetée de points d’un gris-verdâtre, jaune à Pépoque de sa matu- rité, et un peu pourpre du côté du soleil. Sa chair est tendre, fondante, d’une eau et d’un parfum agréables. On le cueille avant les gelées. » Calvel, Traite gén. des Pépin., p. 381 [1805]. « Cette variété me semble appartenir plutôt au Bon-Chrétien qu’à la Berga- motte ; elle est très-peu répandue ; le fruit est moyen, brillant, lisse, vert, de- venant Jaune à la maturité, faiblement lavé de rouge-brun du côté frappé par le soleil, élargi dans le milieu, se rétrécissant du côté de l’orifice , légèrement étranglé du côté de la queue; celle-ci est grosse, courbée, brun-verdâtre, longue de 2 centimètres et demi, implantée peu profondément, recouverte d’un côté par un mamelon saillant. OEil petit, peu enfoncé ; divisions grandes et régu- lières. Chair blanche, demi-beurrée ; eau assez abondante et douce. La maturité de ce fruit a lieu en février ; il se conserve jusqu’en mars.» Willerm., Por. p. 165 [1848]. Poiteau parait avoir confondu deux variétés sous le nom de Ber- gamotte de Soulers : l’une à fruit très-déprimé, à queue très-courte, semblable à celle décrite par Knoop {Pomol., p. 118, t. 7), et par plusieurs autres pomologistes sous le nom de B. Bugi ; l’autre dont 1l a représenté la coupe longitudinale, et qui me semble avoir de l’ana- logie avec la véritable Bonne de Soulers. % : ns re — eee gt een ie eee { June. 159. | . JARDIN ERULLIER DU MUSHUM "A: x y ii -— RE M Lillant Se P. MAN BEANC Re: P. MILAN BLANC. Fruit d’été, gros, turbiné ou ventru, à queue courte, droite, légèrement enfoncée dans le fruit, accompagnée de pro- tubérances ; peau lisse, d’un blanc jaunâtre uniforme ou faiblement lavé de rose; chair fine, fondante, très-juteuse, sucrée, acidulée. ARBRE vigoureux, fertile. Scions flexueux, de couleur fauve bronzée, parsemés de nombreuses lenticelles oblongues; yeux assez courts et gros, un peu écartés du scion. FEUILLES florales ovales, aiguës, à bords redressés, cotonneuses et blanches sur les deux faces, semblables à celles des Saugers; les adultes à peu près de même forme, larges, planes, mollement créne- lées ; celles des rosettes plus ou moins pubescentes en dessous; celles des scions ovales-arrondies ou quelquefois cordiformes-acuminées à la base du rameau, ovales-elliptiques à son sommet. FLeurs moyennes, très-blanches, portées sur des pédoncules courts, gros et tomenteux ; calyce très-lomenteux, à divisions lancéolées, éta- lées, couvert de poils roussâtres en dessus; pétales orbiculaires, nettement onguiculés, planes, laissant un peu de vide entre eux. Fruir mürissant en.août, gros, ventru ou turbiné, atteignant quel- quefois 0”,24 de circonférence sur 0”,08 de hauteur; pédoncule 8 P. MILAN BLANC. droit, placé dans une dépression entourée de protubérances arrondies, très-court, vert olivatre; peau lisse, d’un vert blanchâtre ou d’un jaune très-päle, unicolore ou à peine lavée de rose du côté du soleil, rarement marquée de petites vergetures autour du pédoncule et parse- mée de très-petits points fauves; œil légèrement enfoncé, entouré de très-petites protubérances, à divisions ovales-lancéolées, canalicu- lées, peu pubescentes, étalées; cœur dilaté transversalement, atténué aux extrémités; loges moyennes; lacune centrale large, subéreuse ; pepins noirs. Carr blanche, peu granuleuse, beurrée, très-fondante, d’une saveur très-fine, non musquée; eau abondante, légèrement acidulée, très- agréable. C’est un de nos meilleurs fruits d'été. La Bergamote d'été de Miller (Dict.) a pour synonyme la B. de Hampden ou B. d'Angleterre. Bergamote d'été ou B de la Beuvrière. Jard. franc., p. 62 [1665]. « Le Hastiveau blanc ou le Milan blanc d’esté est gros, blanchastre, et si beurre | qu’on le nomme Beurré d’esté. » Merlet, Abrégé bons Fr., p. 73 [1675]. « Le gros Milan blanc est une Poire assez grosse , plus longue vers la queuê que ronde , et grosse vers la teste, qui est blanche et des plus beurrées; veut estre mangée verte, autrement elle passe tost; fait un très-bel arbre, son bois estant gros, et sa feuille très-large. » Merl., loc. cit., p. 68 [1690]. « La Bergamote d'été, ou Milan de la Beuvrière, est bonne, ressemble à la Bergamote d'Automne, plus grosse. Elle est demi-beurrée, est sujette à cotonner si on ne la cueille un peu verte. Le bois et les feuilles sont farineux. » Cat. Pép. Chart., p.26 [1752]. « Le fruit de la Bergamote d’été est gros, turbiné, de la même forme que la Bergamote d'automne ; sa hauteur est de 2 pouces 6 lignes, et son diamètre de 30. Le côté de la tête est un peu relevé ; l’œil est placé au fond d’une cavité bordée de côtes. La queue est grosse, verte, longue de 6 lignes, plantée au fond d’une petite cavité. Sa peau est d'un vert gai, tiquetée de fauve, quelquefois P. MILAN BLANC. lavée d'une légère teinte rousse du côté du soleil. Sa chair est demi-beurrée, presque fondante, sujette à cotonner si le fruit n’est cueilli un peu vert. Son eau, sans être relevée, a un aigre-fin assez agréable. » Duham., p. 161 [1768]. « Ce Poirier, sur franc et en plein-vent, est robuste et fertile. Les feuilles sont de forme irrégulière ; les unes sont presques rondes, d’autres échancrées à leur extrémité ; elles ont un duvet blanc. Le fruit est un peu arrondi dans le haut ; comme rayé vers l’ombilic, qui est un peu enfoncé, ainsi que le pédoncule. Il a la forme d’une toupie. La peau est, en mürissant, de couleur paille. La chair est presque fondante , d’une eau parfumée et agréablement acidule. Ce fruit est sujet à blétir et demande à être entrecueilli. » Calvel, Traité génér. Pépin., p. 313 [1803]. « Le fruit du Pyrus Beuveria ou Bergamote d’été varie un peu en longueur, mais sa forme est constante. Il serait turbiné, si son ventre, au lieu de se trouver juste au milieu de sa hauteur, était placé près de la tête ; sa queue est grosse, irès-courte, un peu courbe, plantée dans un petit enfoncement régulier, muni de côtes faibles et peu nombreuses ; l’œil, bien ouvert en étoile, est placé presque à fleur et entouré de saïllies nombreuses peu sensibles. La peau , d’abord d’un vert clair, jaunit dans la maturité ; le côté du soleil se lave de roux faible ou rougeâtre. La chair est blanche, un peu jaunâtre vers l’écorce, très-fondante, demi-beurrée, délicieuse. » Poit., Pomol. [1841]. JARDIN, ERUILIER DU MUSEUM A, Hiobrecr del UE Luithrnt ve PANIS CANARD P. BUGIARDA. Fruit mürissant à la fin de l’été, moyen, à surface légère- ment bosselée, à peau jaune lavée de rouge, parsemée de très-petits points, sans taches ; à queue dressée ou oblique, un peu enfoncée dans le fruit; à œ1l enfoncé et entouré de quelques petites proéminences; à chair ferme et musquée. ArBRe très-productif, à scions grêles, peu flexueux, rougeûtres ; à coussinets peu saillants; yeux petits, appliqués contre le scion. FeuiLces florales ovales -lancéolées, atténuées à la base, mucro- nées au sommet, pubescentes et blanchâtres en dessous, glabres en dessus, à l'exception de la nervure moyenne, ciliées sur les bords; les adultes à peu près de même forme; celles des rosettes oblongues- lancéolées ou lancéolées-elliptiques, légèrement denticulées, planes ; celles des scions à bords redressés. FLEurs moyennes, blanches, à pédoncules de longueur moyenne, pubescents; calyce à divisions linéaires-lancéolées , réfléchies ou éta- lées, pubescentes et blondes en dessus ; à pétales largement obovoïdes, onguiculés, presque planes. Fruir commençant à mürir à la fin de septembre, moyen, légère- ment bosselé à la surface, étranglé vers les deux tiers inférieurs ou souvent en forme de Coing; à queue droite cu oblique, moyenne, charnue, enfoncée dans le fruit; peau jaune, lavée de rouge du côté 51 P. BUGIARDA. du soleil, parsemée de très-petits points bruns, très-lisse, presque constamment dépourvue de taches ou de marbrures; œil à divisions courtes, quelquefois caduques, étalées, glabres, carminé ou rougeätre à l’intérieur, placé au centre d’une dépression entourée de petites protubérances et offrant de tres-fines zones concentriques ; cœur ar- rondi, blanc, entouré de granulations petites, mais nombreuses; loges moyennes; pepins de couleur brun-noirâtre ; lacune centrale étroite, atténuée vers l’œil, subéreuse. Caair ferme, d'apparence moirée avant sa parfaite maturité, gra- nuleuse vers le cœur, juteuse, musquée. Fruit de deuxième qualité. Cette Poire, qui a pour synonyme Bon Chrétien fondant musque, a encore été rapportée depuis longtemps à l’Épine d'été fondante mus- quée par plusieurs pomologistes ; elle en est cependant très-distincte : l’Épine d'été est de forme turbinée, à peau constamment verte, à chair réellement fondante. Louis XIV la nommait sa Bonne Poire. JARDIN RRULETIER DU MUSEUM MUC, Tuillant ve, A. Hivcreux del, P. GROS BLANOUET. Fruit d'été, blanchâtre, lisse, à queue droite ou un peu oblique, charnue, accompagnée de plis à son insertion sur le fruit; à chair blanche, demi-cassante, très-juteuse, sucrée, légèrement parfumée. ArgrE très-fertile, atteignant de grandes dimensions ; scions assez gros, courts, de couleur fauve-violâtre, à coussinets saillants; veux coniques, aigus, légèrement écartés du scion. Feuicees florales ovales ou ovales-arrondies, acuminées, glabres sur les deux faces, ciliées; les adultes de deux formes : celles des rosettes grandes, portées sur de très-longs pétioles, ovales ou arron- dies, acuminées; celles des scions ovales-elliptiques, atténuées à la base, à bords légèrement redressés. Fceurs blanches, grandes, demi-ouvertes ou peu étalées, à pédon- cules assez courts; calyce à divisions lancéolées, aiguës, réfléchies, pubescentes, roussâtres; pétales orbiculaires ou suborbiculaires, blancs, ne laissant pas de vides entre eux. Fruir commençant à muürir à la fin de juillet, de couleur blan- châtre à sa maturité, rarement lavé de rose du côté du soleil; petit ; à pédoncule moyen, droit, épaissi et ridé à son insertion sur le fruit ; bronzé ou olivâtre, portant quelquefois la trace de bractéoles et parsemé de lenticelles; peau jaune-blanchâtre unicolore ou lavée de rouge du côté du soleil, parsemée de petits points verdàtres ; 32 P. GROS BLANQUET. œil à fleur du fruit ou le dépassant un peu, accompagné de très-pe- tites protubérances, à divisions lancéolées et recourbées; cœur dessi- nant sur la coupe longitudinale une sorte de losange atténué vers l’œil et entouré de petites granulations; loges petites, à peu près to- talement remplies par les pepins, qui sont bruns ; lacune centrale étroite. Car blanche, cassante, d'apparence moirée, laissant un peu de marc dans la bouche; eau sucrée, très-faiblement musquée ou rappe- lant un peu la saveur d’une infusion de fleurs de sureau. Ce fruit, mélangé à plusieurs autres variétés de Blanquet ou de Blanquettes, se vend en immense quantité dans les rues de Paris, de la fin de juillet à la mi-août. « Le Poirier de Blanquet apporte son fruict sur la fin de l’Esté, comme le Poirier d'Orange ; nous en avons de deux sortes : un qui rapporte le fruit gros, et l’autre menu ; le menu est plus excellent que le gros, et vient par trochets, et se mange au mois d’aoust, après le petit Musquat; néantmoins toutes les deux espèces de Blanquet sont fort excellents et viennent fort bien, et ne sont nullement délicats ny difficiles. » CI. Mollet, Thcät., p. 30 [1652]. « Le gros et petit Blanquet sont aussi en estime : le petit est la Poire de Perle, qui a l’eau fort relevée ; tous deux sont bons, sont jaunes, et se gardent assez. L'arbre en est beau, donnant de gros bois et des feuilles très-larges et grandes. Le gros est aussi la Musette d’Anjou. » Merlet, Abr., p. 64[16901. « La Poire de gros Blanquet, qui est le véritable Blanquet musqué, est fort différente de celle qu’on appelle vulgairement Blanquet ou petit Blanquet; aussi elle est plus hative de quinze jours, elle est plus grosse et moins bien - faite en Poire que le petit Blanquet ; elle colore un peu même en buisson, et a la queuë fort courte, fort grosse et un peu enfoncée : son bois, qui est menu, et sa feuille approchent assez du bois et de la feuille de la Cuisse-Madame, au lieu que le bois du petit Blanquet est d'ordinaire fort gros et fort court : le gros Blanquet est aussi fort différent de la Blanquette à longue queuë, qui est une Poire bien faite, dont l’œil est assez grand, et en dehors, le ventre rond, assez longue vers la queuë, qui est un peu charnuë, assez longue, et un peu cour- PSE CE P P. GROS BLANQUET. bée; sa peau fort lisse, blanche, et quelquefois un tant soit peu colorée à J’as- pect du Soleil ; la chair en est cassante et tendre, fort fine, ayant très-bien de l’eau, et cette eau fort sucrée et fort agréable : elle a les défauts de la pluspart des Poires d’Esté, qui sont d’avoir un peu de mare, et de devenir pâteuses quand on les laisse trop meurir. Cette Poire, non plus que le gros Blanquet, ne sont pas encore trop connus, mais elle mérite bien de le devenir. » La Qui, Instr. pour les Jard., p. 161 [1692]. « La Poire de gros Blanquet mürit à la fin de juillet. C’est un bon fruit dans cette saison. La beauté de sa forme, la finesse et les couleurs de sa peau le ren- dent très-agréable à la vue. Il est petit, plus long que rond, ayant vingt-six lignes de hauteur, et vingt lignes de diamètre ; il a bien la forme d’une Poire. L’œil est grand, très-ouvert, à fleur du fruit ; les échancrures du calyce y de- meurent ordinairement fort longues. Il y a souvent quelques bosses auprès de la queuë, qui est longue d’un pouce, bien nourrie, un peu charnue, de couleur vert clair. Sa peau est lisse, fine, d’un blanc un peu jaunâtre du côté de l’om- bre, prenant tant soit peu de rouge du côté du soleïl. Sa chair est cassante et un peu grossière , laissant du marc dans la bouche. Cette Poire mürit à la fin de juillet. » Duham., 7rait. Arbr. fruit., p. 199 [1768]. L'NR o Le G x a % L “ , À \ : [2 w 0 AA : : À : ; ‘ ss : à \ 1 L : 2 = ü . La s DS IA, É ï v MS È ‘ 0 à L “E ñ F 0 L Si f — 0 ; “ \ Eu ||: CRE “ ES . 1 20 ê Ç % nd JARDIN FRUITIER DU MUSEUM. À iocrenuxe del, MO atlantre. PSS SMIC AR@REANN CIRE P. SAINT-MICHEL ARCHANGE. Fruit de fin d'été, ventru, à peau jaune ou jaune-olivâtre, parsemée de points et de petites marbrures, portant en outre autour du pédoncule une large tache fauve; à queue arquée; à chair blanche, très-fine, fondante, parfumée. ARBRE à sClons gros, de couleur fauve ou fauve-olivâtre, parsemés de nombreuses lenticelles oblongues ou arrondies ; coussinets petits, peu saillants; yeux coniques écartés du scion, de couleur brun-acajou. Feuizces florales ovales, arrondies à la base, mucronées, légère- ment pubescentes en dessous, ciliées, glabres en dessus, les adultes de deux formes : celles des rosettes ovales ou ovales-arrondies, den- ticulées , portées sur de très-longs pétioles grêles; celles du scion as- sez petités, ovales, dentées, acuminées, assez longuement pétiolées. FLeurs blanches, moyennes, à pédoncules grêles, un peu courts, pubescents; calyce à divisions linéaires, aiguës, étalées; pétales ellip- tiques ou ovales-elliptiques, onguiculés, laissant des vides entre eux. Fruir commençant à muürir à la fin de septembre et se conservant jusqu’en novembre, ventru, obtus, à queue arquée, très-légèrement enfoncée dans le fruit, brune, lisse ou très-finement gercée dans le voisinage du fruit, offrant quelques lenticelles; peau jaune, assez brillante, ou jaune-olivàtre, rarement lavée de roux-orangé du côté du soleil, parsemée de petits points fauves gercés et de très-petites marbrures, marquée en outre d’une large tache fauve autour du 33 P. SAINT-MICHEL ARCHANGE. pédoneule ; œil placé à fleur du fruit ou au centre d’une dépression peu profonde. unie ou accompagnée de légères protubérances et parsemes de très-petits points bruns, à divisions rapprochées, subdel- toïdes, bianchâtres en dessus ; cœur assez grand, dessinant une sorte “ce losange sur la coupe longitudinale du fruit, bordé de très-petites eranulatious; lacune centrale atténuée vers l'œil, subéreuse ; loges zrandes, droites, très-rapprochées de l’axe ; pepins brun-fuligineux, obtus. Caair blanche, fine, fondante, à peine granuleuse, se confondant presque avec le cœur, dont elle se distingue par quelques fines ramifi- “ations vasculaires ; eau très-abondante, sucrée, acidulée, parfumée. Fruit de première qualité. La poire Saint-Michel Archange a été admise au nombre des meilleures variétés par le Congrès pomologique teriu à Lyon en 1856. Saint-Michel Archange , Catal. du Muséum [1832]. « Arbre fertile, assez vigoureux, prospérant et produisant bien en pyramide. Scions gros, ascendants, vert-olive ; mérithalles très-courts ; yeux coniques, ai- gus, saillants, et ordinairement écartés du rameau. Feuilles généralement pe- tites, fermes, ovales-lancéolées, aiguës; serrature très-peu profonde, parfois nulle. Fruit pyriforme, lisse, s’allongeant et se rétrécissant régulièrement vers le pédoncule, qui est brun-fauve et souvent courbé. Épiderme devenant jaune. Chair blanche, fine, fondante et beurrée ; eau abondante, très-douce, très- sucrée, un peu parfumée. Ce bon et beau fruit mürit fin de septembre et com- mencement d'octobre. Il a le mérite, assez rare parmi les Poires d'été, de ne blettir et devenir pâteux que très-tardivement. Il ne faut pas confondre cette Poire avec une autre plus grosse, mais beaucoup moins bonne, que l’on vend à Angers sous le même nom. » Prév.,.lomol. Seine-Inférieure, p. AT, fig. 39 [1839]. « Arbre d’une grande vigueur sur franc ou sur Coignassier; propre à la pyra- mide et au haut vent. Fruit de onze centimètres de hauteur sur huit de dia- mètre. Pédoncule mince au milieu, plus fort à la base et à l’attache, vert fortement ombré de brun, arqué, de vingt à ving-cinq millimètres de longueur. P. SAINT-MICHEL ARCHANGE. Calyce petit, à divisions fortes, brun-foncé, placé dans un très-léger enfonce- ment. Peau d’un joli vert, chargée de rouille vers le calyce et le pédoncule. . Chair blanche, beurrée, tres-fine, fondante ; eau abondante, parfaitement su- crée et parfumée. Ce délicieux fruit, dont Forigine n’est pas éonnue, est un des plus remarquablement bons que nous connaissions. Le Saint-Michel Archange doit trouver place avec les fruits d'élite anciens. » De Liron d’Airolles, Vo, pomol., p. 12 [1857]. BYE % RUE Ra 3 SE rte TI AA arts L'ASIE) À we 1e ls LE van SPIP PEN (rer) Les A mr rt Let ane Lt HErX LES (0 Su 14e EURE) OPETDE COPAINS L pet oi at LATTES ù . é serint . +48 4 AUTOS Nr ’ LITE 8 AVS HE 269 fes D è 9 ec 2 Pipe Le te ; Mél rt] mt Leger 79 A | : DSC LEURS h ol tar wi fans pme e ad A arm er" ; + tr etre Re CRT EE . ee MA 6 PIE 3-2 s AVAL 2e 9u1 ï Ré Men LEP ri néu tete Sie le t+ n Reef pes Con N SET ET “hanpRelsbttehere heat La le Len Bt MA 8 A ao Et PL La Fe AE a RL AIUIE 8 dx Fou ip THE br . 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