COLLECTION OF William Schaus © PRESENTED TOTHE National Muséum MCMV ^■^ {(L{,. If \I\ ''H f/i^- 1 C ^^ eu ^ (/uu -u' y l'U-lX-t I (MU(L i r f 1 1 Pi. "^z- / )^ )T3 ^- 0( f c,._4 ^U A.;/ vie A ^ «f.^ 1^J «, LE NATURALISTE REVUE ILLUSTREE DES SCIENCES NATURELLES ^N I.SJJJ^ PARAISSANT LK 1' ET LE la DE CHAQUE MOIS Emile I>EVItOLLK, UilŒcrEru-CiKH \NT I^aiil GROULT, Si.cuiirAiiŒ UE L\ UÉUACTinx. AVEC LA COLLABORAT-^ON DE MM. AN'CEY, membre delà Socitte malacolo^ique de Franc. ,\.>'DRÉ, Ed., membre de la Société entnmologique de France. BOCOUUT, conservateur des galeries do zoologie au Muséum de Pans. D' BO\^KT, attaché au laboratoire de botanique au Muséum de Paris. BOAMEK, professeur a la Faculté des sciences de Paris. BUOXGXl.\KT. altachij au lahoraloiie d'entuniologie du .Muséum de Paii*. BOULAUT, licencié es sciences naturelles, attaché au laboratoire d'anatomie parée du Muséum de Paris. BOULE, abrégé des sciences naturelles, attaché au laboratoire de paléontolof Muséum de Paris. BOURSAULT, géol'gue. BOUVIEU, agrégé de l'Université, ductcur es sciences. CIIRÉTIEX, membre de la société entomologique de France. COSTAX'riX, professeur a l'École normale supérieure. FABRE-DOMEISGUE, docteur es sciences naturelles. FAIKM.VIRE, ex-président delà Société entomologique de France. G.VUE.VU DE KEUVII.LE (Henri), membre de la Société zoologique de F GIARD, pinfcsseiu' a llicole noruiale supôrienie. com- ie du rance. Etc. U' GIH.'.UD .1.- Wa^hin^lou. Mar.juis DE FOLIX, membre de la mission scifnt. du Travailleur et du Tahsman . .ALBERT GR.VXGER, membre de la Société linnéeune de Bordeaus. lIEdlvEL (ED.i, professeur à la faculté des sciences de Marseille. IIOT'LBERT (C.^, licencié es sciences. UL'ET, aide-naturaliste au Muséum de Paris. D' JOUSSE.VIjME, ex-président de la Société zoologique de France. E.\TASTE, ex-president de la société zoologique de France. M.\BILLE, membre de la Société entomologique de France. .M.VG.VUD H'.VUBCS.SOX, membre de la Société zoologique de France AJ.M.EOIZEE. sous-bibliothécaire au Muséum de Paris. M.VURV, atiachr au laboratoire de hotanitpie du Muséum de Paris. IMEllXIEK (Stanislas), aide-naturaliste au Muséum de Paris. MOr.QU.VRT (F.:, aide-naturaliste au Muséum de Paris. OUST.VLET, aide-naturaliste au Muséum do Paris. PÏ^.VTE.VU, professeur à l'Université de Gand. ROUY, ancien vice-président de la Société botanique de France. D' 'raOUESS.VUT, es-dircctour du Musée d'histoire naturelle de la ville d'Angers. Fl'aiicc Aly.'iif H Année — 2 Série. AIÎO.N.NE.ME.N I A.NNIEI^ l'AiALll.l'. l'.N IN M \ M) \ 1 \ I.' Il 11 lu; I. m II lli l.l'. Ii;i 1! Le.-; alioiineiniiits (lartiiit ilii l" .junviir nu du 1" juillet |ll I |',i_\> 1 (.in|ii i- ilcili^ l"l Ilinii |io>l;ili III Tous li's aulK's |Kiy- II 1 2 .iO PARIS BUREAUX DU JOURNAL 41), MVi. iii li-vr. , 41) 881) 11" ANNÉE 2° SÉIUE — ]%"° 4^ 1" JANVIER 1889 LE NATURALISTE REVLK 1LLUSÏI{EE DES SCIENCES NATURELLES LE UINOI'HKY.NE I.L'ClFEli, l'i]|Sr-i].\ liKS (niAM)F:< l'UiiFdMUUHS Pai'ini les l'ciissMIis ,ir;ii[l liii|ilt'Ti's. (■'c^là-ilirc ]iiuirvus d'une nageoire !■ di^lin^ui-nl au ]u'eniiei aliord ]iai- le puissant dévelo|i]ienii'ul di' la léli- ri île la partie aniérieine du corps, par leui-s yeux 1res petits l'I par les l'aibles dimensions des oj-ilices operculairrs r.imenés aussi près que possible d<' l'axe ihi cerps : on les désigne sous le nom de pt(/(ci(/f's en raison de la vancenl même jusque sur la h'-li' et se li'ansl'oinient en tentacules d'une exlrèiue sensibilité. Aux ])oissons pédicules Jé.jà connus, les Bdililroies, les Mehnorctu^, les Antennaireii, les Ccratias, etc., M. Robert Collet a ajouté tout récemment une nouvelle forme, li- LinophrijW' lurif'er (I) qui est à la fois li; type d'un nouveau genre et d'une nouvelle espèce, et qui ne le cèile en rien. sous le rapjiort des formes, aux pédicules les plus liizari es. I.e puissim dunt il >'agil lut |ièclié en mai 1877 [lai- le ca|iitaine Andreseu, pendant un voyage aux Indes occiilenlales, .Vriivé dans la mer de .Madèie à .36° N. lai. et, 20° long, ((ireeuwich), cet oflicier aperçut un petit ]ioisson noir, couché sur les flots, ballotté en tons sens l'I comme dépourvu de mouvenn^nl : il le leciieillil aus- sitôt et ne fui pas médiocrement élonni' (piaiol il s'aperçut FÎl;'. I. — L(^ Liuojihi\^/ue l'iri/'cr, iitiissoii des L.'r;ni forini' des nageoires pectorales i|ui s'épanouissent à l'extré- mité Je nnugncms allon;<és plus on nnons semblables à di's bras. Celle disposilidu reMLari|iialde coïncide avec, la rédui:liun ou l'alisence rempléle îles nageoires ventrales ; elle est en rap]iiiii avec les habil iides paresseuses de ces animaux rjui, à quelqio's excepliuns |irés, sont de l'eut mauvais nageui's. salisl'ails quand ils peuvent raiu|ier sur le l'und |iiès des ci'iles. ciiiuMH- la Maudroie un eiaei- au gré des \eiils el des Unis p.iruli les Algues |Hda;;iques comnn' les Anieuuaires. C'est à liul. d'ailleurs, qu'on les croirait peu l'avorisi's sens le rappnrl de la lulle pour l'esislence; s'ils si' ineuveul noiius lacilemelit que les aulres poissons, ils se dislingueid [U'i'sque tous par la différenciatiiin de leur nageoire dorsale anlériem-e dont les rayons épineux s'écarleni les uns des aulres s'a- les ]n-nlnnii('Ul'S vu de prelil el \u du ('ôti' I)U(:cari. que l'animal était bien vivant, mais qu'il se trouvait dans l'impossibililé presque absolue de se mouvoir, ayant avali' un ]iinsson scopéloïde environ deux fois aussi long ipii' lui. I.e cuiienx animal fut plai'é dans l'alcool et. of- t'erl |iai' le ca|dlaine Andiesen au musée /iinlogique de (.'.liristiania. Durant [dusieurs années, il resta sans des- cription au diunicile du dii-ectenr du musée , le profes- seur ICsmark; ainès la nuut dece millimètres. La nageoire anale est très réduite et les nageoires ventrales n'exisleni pas. Le nombre des ilroie. 2 1/2 chez le Cfriilins. ]o Mi)liiiiiirrliis, (!he/ le l.ilK"- pliryne. leseeouil el le I roisième arc biauehial présenlent lieux séi'ies de lamelles, mais il n'y en a plus qu'une rauiii'i' sur le qualrième are: les iiianchies se trouvenl par conséjLjuent réduites au même ilii.'ié qur celles du (^.era- tias el du .Melanocetus. Mais iiiius n'avons pas enrnre i[isislé snr la pailieula- rili' la plus IVa[]paule de nolie animal. Cnunui-nl. i-n ellèl, un poisson de .il) millinu'l res à peiiu' ]ieul-il avab'i- et conserver dans son cmps un poisson, allongé comme les scopéloïdes, il est vrai, mais mesurant 70 millimètres de longueur? Pour le compieudre , il suffit de jeter un cmifi d'œil sur la figure 1 qui met en évidence l'é- uornu' di'>velop])emenl de rabdonien, suspendu comme un sai- sur la face intëi-ieun- du corps, en arrière de la bouche. Quand on trouva pour la première fois le Mehi- nociHiiK Jchn^omi , espèce très voisine du I.inophryne lucifer, on put observer, dans la cavilé abdominale du spécimen, un scopéloïde enroulé en spirale qui mesurait LE NATURALISTE 7 poiicps et demi de longueur et un pouce d'épaisseur, et pourtant le Melanocetus n'avait pas des dimension^; supérieures à 4 pouces ! l.a peau du Liiiopluyue est imii'c, molle et dépoucMir d'écaillés dans louir sa, |iarlie antiM-ieure comme clicz 1''^ aulirs iii'diculi'-; idriiine ilic/. ces di'iiiiers aussi, mai-- avec une c'xai;''iali(iM iiiari|ui'c; ii--, yeux et le-, mi- lic(■^ |iran(diian\ nul îles dimi^n-iciu-. liés reslreinle> l'I passent pies(|Ue iuapeii;us. La leulilli' dc iilaice uiesiiie à ]ieine un niilliméhe l't le diainéhc de l'iril S inilli mélri'> et de IlLl de dianièlle; i|il.iiil ,|IIX (ililii-e- des OUÏe>, ils -.oui à |ieine liraUiK ■■nuillle une li'le (ri-|iill:;le et |ioMi- les Irimver il l'a.iil savoir ipTiU -.e lioinenl nu ]ieu audessuus du |"''dii|icule di's na^^i'oues peclei aie--. Malixié sa f.iiiiie hmi nl.'e el ses caracléres aliei- laills qui le ilislillllllenl si liien iiiche. ilaiis le ]li-liiité en deux lidies ,-l ( haciin des deux loties est orne de trente papilles lilaiiclu's. Les reidu'i-ches ib' ^L linheit Collell sesoid Ironvées liniilées, pai' la b)rce des choses, à la morpbologie exierne de l'animal et n'ont pas permis, par conséquent, ib' déterminer la sli'iuduie de ces pa- pilles. Elles joinuil tiés probablement un rùle dans la sen^ibililé de l'aniuial, dit l'auleur, mais elles poui raient aussi être la scuuce iruiie lumière due à la phospbores- cence. Lu tentaenb' phosphoreseent absohiment ana- Icigue a été trouvé dans l'Euxtoiiiiiis iiljsruru^ (fig, 2. C, |ioisson très curieux capturé pai' le Taiimianà d'énormes profondeurs. La production de la lumière parait être un phénomène assez général chez les poissons des grandes profondeurs et les organes qui la développent peuvent être singuliè- rement variés. Chez le Malnro^tciis: nif/rr (fig. 2. B) ils se présentent comme deux paires de plaques situées à dioile et à gaiLidn^ sur les côtés de la lète. Ces plaques sont niurdi's iPuin"' lenlllleel d'iuie (dioroide pignienlaire r.ippel.inl ain-i îles yeux qui s'éidaireiil, suivant la place qu'ils oii iipeiit, d'une lielle plios|ihorescence verte onde ti'inles qui simulent assez bien le jaune. Cerltiins Ali'pa- ri'iiliiiliis et le Sliiiiiiiis Ijoft qui peut encore se pécher à 1 ,0110 iiièl 1 l's il.ius l;i .Mi'dilei iaiii''e, sont bien mieux doués que le .Ma lacosl eus. ail point de Mie îles oi-ganes lumi- neux. Leurs ll.incs sôiil oiiH-s, sur plusieurs rangées très I iiiulières, de lâches airondii'S et colorées qui corres- |iomleiil à un i;lidie argenté renfermant un cristallin de nu.ince rouge ; ces organes sont très aiialii;;ues à des yeux el sont |ieiil-êlre ca[iables d'émetire el de pr-rcevuir toul à l.i biis des rayons lumineux. Chez de nonilii'eux Sco[^ii'loïdes. ces langées de taches culoi-ées cm lespondent seulement à des glandes spéciales qui *-=y^i Fii:. ."'.. — Aitlrnitariiis mnrmora/'i peinent coexistei d'.iilleiii s, il.iiiMerlaines autres fiu'Uies. avec des coips oculii'ormes analogues à ceux du Stomias. (Test par analogie encoreque nonsessayerons d'établir les |irofonileiii s abyssalesque dnil li:ihiterle IJii(i])hr!/iti\ Il ne fréquenle r^videmnient pas les fonds i l'iliers comme la lîaudroie et bien qu'un l'ai tli ouvé tlnllant sur les eaux, on ne saurai! eviilemmeni lui altribnei- l'haliilat des .\ii lennaires. L'.4ii(e>i)ian'HS w(()'morrt/«s i lig. -I , on le sait, est un poisson destiné à vivre à la surface des eau.x, pai-nii les alunes appelées Sari.'asses ; il suflil. pour s'en con- vaincre, d'observer un |ieu atleiil ivemeni les franges hizarresde son corps el ses couleurs sumbiesel variées qui rappellent celle des algues. Les poissons des profondeurs, au coniraire. malgré leur appaience parfois bizarre, onl des formes généialemeul plus simples; ils se distinguent par la couleur noire de b-nr pe.ni, p.ir la linesse de leurs écaille-^, par leurs dents longues et pnissanles el très souveni par riuiornie développement de la bouche ou du pharynx qui leur permelleiit d'engloutir, sans les broyer, des proies d'un volume considérable. Tous ces caractères se trouvent réunis dans le Linophninc hirifrr (■\ on pourrail déjà en conclure que celte espèce doit « LE NATURALISTE li;il)itei- des prol'oiideiirs assez L-oiisidt-rables. Cos pn-vi- sioiis se frnnvriil l'ii iMUicoi-daiicc parfaite avec les dcm- iiées fournies pai' l'Iiislùirc du Malauocelus Jolinsouii Avaiiirexpédilioii du ÏV(//,s/)»)», cette espèce n'élaitcoimue (|ue par Un seul exeui|daire, recueilli comme le linophryiie aiiK l'uviriiiis (le Madère où il avait ècliouè. Cependant le MelaïKicelus n'est jias unp(iiss(]n de surface ; les natura- listes du Tidifiiiiiii l'ont recueilli en -rand nombre, au lar{,'e du Maroc, à des pinlondeurs variant do 2.a00 à 4.01)0 mètres de |uol'oudenr. Si l'iui tient compte des l'es- semblances l'raijjianles (jui existi'Ut à tous éyards entre le Linophryiu^ et le Melanocetus, on peut s'attendre à le voir ramené |iar la di'af^ue dans les ]irocliaines explora- I ions sous-maiines. Iv I,. BOLNIEH, Examen préliminaire D'UNE SÉRIE DE ROCHES lta|iporti-es, par M. .lo>i:i'ii Maiiti.n, Ac la Sibèiie orientale et (loiinées iiar lui au Muséum de Paris Les roches rapportées de Sibérie par M. Joseph Martin et doiniées [lar lui au Muséum comprennent plus de «00 échantillons lecneillis le Ion;,' d'un itinéraire très sinueux compris entre Znieïno^oi-sk (versant nord de l'Altaï) etTchita sur le lleuve Amour et qui comprend |dusde I.OOU kilonu'Mres oii nul Européen n'avait encoriî péiiéti'é. (les matériaux seront ultérieurement soumis à une étude attentive; il suftira l'our le moment de signaler leurs traits les plus saillanls. Je n(^ chercherai pas d'ail- leurs aujourd'hui à distinguer les i)oints de cet itinéraire i|ui ont été Tobjet d'obseivations déjà publiées de ceux (|ui ont été explorés pour la première fois : il y a là des recherches bibliographiques qui nous entraineraieni trop loin. .M. Martin a d'aboid tiancbi, sensiblement du sud au noid, la distance i|ui sépare Zmeïuogorsk deTonisk; et les échantillons (|u'il a rassemblés chemin faisant, peu nombreux d'ailleurs, ont en très grande majorité le caractère des formations stratifiées. On ni' peut guère exceider ([u'un s[u'cimen de très belle ojihite noirâtre et gienue monlianl, en |ila(pie mince au luiciiiscope, la struc- tui'C classique des ilimiles ^^lemujs (,'t pyriteiises ; on men- tionnera aussi une cm île noire ti'ès compacte susceptible d'iHI biMU |loll. (JiKint aLi\ masses slialiliéi's. elles ont un l'ucii'S an- cien on an nioins melaiiioi |iliiqiii' picmonre, niai.^ elles siMit abs(j|umiiit iliqinm\ iii's île tossili-s no'ine microsco- piques. On y voit douiiuei' des luèclies (piart/.euses et s liceuses ti'ès serréi^s, des marbres rouges et des grès, rapiielant jiar exemple les roches analogm'S d(^s assises de\ iinielinrs lie l'I'JI ro|Pi'. De ■|'oM]--k même, vient une >(jrti.' d'argilolilhe blanche !■! des enviinus, un très beau .jaspe rouge. Il tant citei- aussi des idches cei-taineiuent bien plus ni rôles, C(unnu; du gypse en très grandes lames et des lignites brillants, d'âge secondaire, sinon tertiaire; et c'est uiu' occasion di' regn'tler, une t'ois poni' toutes, l'absence d'iniliiii lions |iiécise> sur le giseniiud, île chaque roche, peiiiiel l.iul île conceMiii l'iiu |iorlance lelativeilo dilTérenles lui iiialions. ' Une si'comle série de spécimens, peu nomineuse aussi, concerne la longiu' distance qui sépare Tomsk d'Irkoutsk. Cetilinérairi', sensiblement dirigé de l'O.-N.-O. à l'K.S.-E., Iiaveise peipendiculairement une série de cliainons sépales par des vallées: disposition ([ui explique sans doute le retour, à diverses reprises, de unisses cristallines au milieu de r-oches à allui'e sédimentaire, recoupées d'ail- leui's, les unes et les aiilies. de dykes et de liions nié- lallifères. Cf qui parait domimu' comme masse parmi les échan- tillons, ce sont des roches détritiques iinait/.euses et siliceuses, arkoses et grès, qui dérivent sans doute des silex, des jas])es et des quartz tiloniens laigement repré- sentés. Certains qiiaitz sont d'apparence grasse connue il arrive si fréquemment à la gangue de l'or natif et c'est spécialement le cas pour ceux qui viennent d'Heinecei. Malheuri'UseuuMit lunis ignorons quelle est leur loche enraissante. Dans la même série ligure une très belle serpentine d'un vert sombre avec diallage. Un gros bloc d'oligiste lamellaire représente le gise- ment d'Angara (gouvernement d'Irkoutsk) et des frag- ments de magnélite jiaraisseut avoir la même origine. Entre Irkoutsk et le lleuve Olekma, l'ex|jlorateur a suivi la ligne sensiblement droite, du S.O. au N.-Iv (|ue parcouit elle-même la Lena, iiarallèlement aux crêtes montagneuses. La série des échanlillons débute par des roches slra- tiliées dont les caractères sont ceux des lerrains médio- ci'ement anciens et d'abord par un ensemble de spéci- mens i[ui tout penser aux dépôts secondaires : ce sont des calcaires gris à grains salins on à cassure conchoïde. des dolomies, des grès à ciment argileux, des silex plus ou moins caverneux et meuliérifornies ; les uns et les autres dépoiiivus d'ailleurs de tout vestige organique, l'eu à peu, il semble qu'on jiénètre dans des zones plus anciennes. Un l'aciès jurassique et même triasique se dégage : ])ierres lithographiques, puis calcaires mar- neux bigarrés di' rouge et de vert, calcaires magnésiens et véritables dolomies, argiles ])anachées se montrent colc à rote. \'ienneiil entin des marbres roug<'S glanduleux, des calcaires noirs, des quartziles gris et des calcschistcs, auxquels smit associées, à diverses rei)riscs, des masses aniphiboliiines et spécialement des dioriles nettement l'aracti'risées. Ce dernier massif n'est pas sans une analogie sinyu • lièi'e avec ceilaines collections de roches pyrénéennes. En avançant toujours, nous voyons apparaître des loches qu'il est diflicile de ne pas comparera celles des horizons paléozoï(pies : liouiller et devonien. Ce sont des calcaires gris et noirs, des schistes souvent phylladi- formes, des grès calcaires chargés de mica comme les lisammites, roches lordues dont un rniflmii ligure dans la colb'ction. C'est aillai que nous parvenons à .Nakbtoniskaïa on M. Mailiu a l'ail un si'iour .juslilié par l'inlérèt qui s'at- tache à rexplollaiion artiM' des mines d'oi'. I.e sol esl avant tout consliliir' par des srliisles tivs fenillelés el paifois niêmi! froiués, reproduisanl les diverses variétés des phyllades les plus anciens. .\vec eux sont îles quartziles très durs, des calisrlii>les el des marbres au travers desipiels sur;;isseiil d'innombrables veines de quartz. A ces di\eises rorlies imprégnées de pyiile eld'aiilres LE NATURALISTE niiiieruis luélullilères, l'uiL tiuile uu iiias>ir où doiniiiiMil 1(! granit, le gneiss, le micaschiste et (|ui ediiiprend, avec (les ([nartz tiloniens, îles types fort nets de pegnuitiles. L'or se rencontre à l'clal cristallisé dans des filons qnailzetix el dans des sables provenant de la dénioliliou de loches qnart/.eiises. M. iMarlin nous a donné à cet égard une série nonilireuse d"éch.iulillons. lîedescendanl droit au sud, le voyaf^eur a exidoré les UMinlagnes conipiises eulre les mines dont nous venons de jjarler et la livieieW il iiLi. (rétail évidemment s'éloigner du massif granilii|ue <|ui vient d'élre signalé et c'est ce i[ue monireul les phyllades qui dominent de nouveau dans la collection, eu associaliiui avec les poudiugiu's, les calcaires grenus el les grés. Parmi ces derniers, uw variété d'euritine rajqielle la pierre currOe de la Basse Loire, mais ne contient aucune trace des végélaux doni ces caractères extérieui's perniellaieut d'espi'rei- la ren- contre. l'ii poini du [iarcouis a fourni une pelile séiie 1res reniar([uable de leplyiiiles et de granuliles avec vi'ines cpuirlzeuses qui mérileia un examen spécial. Les mines d'or de Wilini nous fournissent à leur toui- lles phyllades et des calcaires dont queli(ues-uns consli lueul de beaux marines slatuaiies. Pour allei' des mines d'or au lleuve .\uiour, M. .Mai liu a suivi un ilineraire qui recoupe la eliaine des inouïs Slanovoï à jieii près per]iendiculairemenl à sa longueur. Dans la collection de 200 écliaiilillons qu'il a rapportés, on voit successivement se présenter des massifs cristal- lins et des dé|iols stratiliés. Sans être à même d'indiquer les rapports de situation de ces terrains, sur l'extension desiiuels les rensi'ignements nous manquent jusqu'ici , nous ]iouvons cependant signaler les uns après les autres quelques types bien nets. C'est ainsi qu'on traverse d'abord des |)liyllailes el des schisles entrecoupés d'amphibolites schisteuses, dont l'étude microscopique est intéiessanle. el de veines de quart/.. Des pegraaiites, des gneiss et des leplynites doivent conslituer ensuite uu massif considénible dans lequel beaucoup de roches éiiiptives se soûl l'ail .jour : diorites. amiihiboliles, hyperstlienites, epidolitijs el serpenlines. Puis ou entre dans nue région straliliée dont le sol parait devoir être d'âge houiller. Ici en elfel, par une iwci'ption presque unique, nous avons des fossiles : Cahi- mi<('S conservées entre les feiiillels d'un schisie au voisi- nage duquel M. Martin en a recueilli uu autre qui ciui- lient de tontes petites veinules d'une vraie hmiille, ainsi qu'un fragment d'un véritable boghead. Des gi'ès variés, .des marbres noirs et gris à cassure esquilleuse, des liapps pyrileux, cum|dèlenl la resseinldauce avec b> ter- rain houiller classique. Plus au sud réaiqiarail, et jiour liés louf;lem|is, le f^ranit à mica noir avec le gneiss, le micasciiisle, la peg- malile et des roches snboi-données parmi lesipielles se signalent l'éclogite à grands élémenls, la jadéile, des fiiannlites 1res variées, des amphiboliles, uni' syéiiile zirciuiieniie, des eiiiiles. des ser]ientiues, des poi|diyies. Les mines d'or de Kara, appartenant à l'Llal (pii les fait exploiter par les forçats, sont représenli'es oulre hv- quarls aurifères par des granulites avec veines de qiiarl/. associées à des oïdiiles de types variés et à des serpen- lines. Dans une deriiièie série d'échaiilillons, .\l. Maillii nous présente des spécimens de roches qu'on rencoulie siic- cessivenieul quand ou traverse la TransbaïUalie pour aller (Dikontsk aux environs de Tchila jusqu'aux célèbres mines d'or el d'argent de >'erlschinsk. Ce soiil d'abord des roches stratilièes à faciès ancien et souvent schistiHises el contournées. Des calcschistes, des [ihyllades, des giauwacki-s sont mêlés à des grès et à des quartzites, à des poudingues siliceux et à des marbres dont plusieurs appartiennent à de 1res belles xariétés. Comme ]irécédeinment, des roches éruptives et spécialement des diorites pointent de leinps en temps. L'itinéraire recoupe alors un puissant massif cristallin iiirrespondant vraisemblablement au |)laleau duWiliniet qui fournit des gneiss et des micaschistes avec des peg- matites, des eurites, des porphyres à quartz pyramide et des liions quarlzeux très nombreux. Des marbres, desquartzites el des schistes sigualeul un intermède sédimenlaire avant la réapparition des granu- liles avec filons mélallifères et quarlzeux. Il faut signaler ici d'une manière sjiéciale un iinpor- laiil ensemble de loches volcaniques : des andésites, des wackeseldesamygdaloïdes présentenl de nombreuses variidès. .\ la suite, le leiraiii j.'i aiiil iqui' re|uen(l sans partage el lournit une série reuiari|ualde de 1res liidles roches à amphibole à |iyiiixèui', à é'piilnleet ,-i ^jieiial. Des chlo- liloschistes jiyrileux méiileul une ini-nlion. (JuanI aux échantillons provenant des mines de Aert- schinsk. ils consisleiil siirlouf eu galène aigenlifère et en mineniis variés d'or el d'argeiil. C'est presque comme un a]qH'iHlici' à la. collection |uincipale que se présenleut quelques roches provenant des bords de l'inissoui i. sur la cote silM-rieiiue de la mer du Japon. Les plus frappantes soûl îles andésites, des basaltes el des scories volcaiii(|ues. Avec ces roches, nous avons ib.'s granulites, des liions ipiailzeux el des grès. Stanislas Mki mkiî. SIR l\ TÏPE l'll01I.U)LEME\T Mll'YEAU D'ANOMALIES ENTOMOLOGIQUES, PRÉSENTÉ PAR UN INSECTE COLÉOPTÉRE ( lu observe de leiiips à aiilre. dans le nuuiile elitomo- logiqiie, des dévialioiis du lypi' nornial, généralement désignées sous le nom d'anomalies ipiand elles sont plus lui moins légères, et de monstruosités lorsqu'elles sont plus ou moins cousidèialiles. S'il est ulile de décrire, aussi minulieiiseuieut que possible, toutes les anomalies non vulgaires et toutes les inonslrnosilés, pour amasser uu fiiaiid nombre de documents certains el délaillés, avec lesquels un savant pourra, ultérieurement, lédi^'er nu Irailé de tératologie enlomologique, onviai;e qui comblerait une lacune refiretlable, il est jdiis ulile encore de faire connaître les cas léralologiques lonl a l'ait exce]illoniiels. Tel est celui d'un insecte Coléoplère, qui consliliie, je crois, ua nou- veau type tératologico-entomologiiiiie. .le n'ai pu trouver aucune indication relalive à un cas similaire, chez les .Vriiculés: mais, par suite du nombre énorme des tra- vaux el des notes enloinologiques qui ont été publiés, il est à |)eu près impossible de se inononcer aujourd'hui, 10 LE NATURALISTE avec ccrlituJc, sur la nouveauté complète du fait que l'on porte ù la ronnaissance des savanis et di's amis di' la science. Le Coléoptère en i|Ueslion aiiparlieul à la fiuuillr des Lonfîicornidés ou Céraiiiliycidés. C'est un Sli'iHijjh'riis riifiia L., Ç, captui'é à Évreux, en juillet, sur une (leui- de la grande MarK'i''''ilî' [Lcuimilhemimi vuhjttrc Lam.i, par mon olilipeant cnUègue, M. Emile Mocquerys, qui a eu l'amabililé di^ me l'offrir. L'anomalie, chez ce Stiuioplcrufi riifiia, réside dans les deux jiatles postérieuies, dont la louf.'ueur l'sl normale. Les lianches, les trochanters et les fémurs sont luirmaux : par contre, les tibias, de longueur mirniale, possè.lenl chacun, dans leurjiailie médiane, envii-(Ui aux (1; 10'' de leur longueur-, à jiarlii- di' l'arliculalion fémoro-tiliiale. iiiir iii-linilution siippldinnilaii-r, qui, pendant la vie, foiu- tionnait comme une arliculalion normale. Chacune de ces deux arlicidalions supplémenlaires présente un élr(ul anneau unii' incduiplrl, haïudiani nethunenl sur la ciiuli'ur riMi>se di' la palle. Les larses. Ii's onychiuuis ri 1rs ongles siuil luirmaux. Il l'u es| (k- même des deux aiili i-s pairi-s de palli's. l'ij;. I. — P.llIOS .MKUlulrv liiez uu Siennptrrus riifiis. Fi- '.. — I'mIIc 1iuimi:iIi- (lu iiK'iiie. A colé de la ligure I, qui représeule les diMix |ialles posiérieures anomales, vues en dessus et grossies i\i'\\\ fois et demie, j'ai placé, cumme lei nu' de /ari'//sh ^Av\ç'ifolioIi'!< jtnhcsci'ntes en dessoKs. au moins siii- la iierviii-e médiane, et les pétioles velus. Los iifcéoles sont de même contractés en col au sommet et les sépales pinnatipartits sont persistants. — Est produit par le croisement du R. alpiiia avec le R. conij'olia ou la forme R. platyphi/lla liau du li. ditmetorum Tliuill. Var. iDiiserrata. — Aous n'avons pas vu, jusqu'à présent, de forme à folioles simplement dentées. Yar. hiserrnta. — Folioles irrégulièrement den- tées ou à dents bifides, mais non pourvues de nom- breux denticnles glanduleux. S. -var. nadd. — Pédoncules et dos des sépales lisses. — R. Morlliieri Roui/ (alpina x plalyphylla Noh.) (Folioles largement ovales, loutes ou la plu- part obtuses, pubescentes seulement sur la nervuie médiane); Sala'vensis /•«/-. pubescens Sclimideli/iVo- lioles pubescentes en dessous sur toute la page). S. -var. traiislens. — Pédoncules lisses ou munis (le rares glandes éparses, dos des sépales glandu- leux; urcèoles petits. — II. Kineliana Horh. (al- pina X incana Noh., p. p.). Var. miiltisernild. — Folioles doublement den- tées et numies de nombreux denticules accessoires glanduleux. S. -var. traiisieiis. — ■ Pédoncules lisses ; dos des sépales glanduleux ; urcèoles pelils. — Pi. tomen- telloformis Roinj (alpina X incana Xoh.,]s.\).). S. -var. hisjiidit. — Pédoncules glanduleux ou hispides; sépales très glanduleux. — Urcèoles gros: 11. slenosepala Cluist, Murell /?r?y>., Lereschii i?a^. — Urcèoles petits : R. Sytnensis Kmet (alpina x incana Mob., p. p.). Var. (jlundvlosa. — Folioles doublement dentées, glanduleuses sur quelques nervures en dessous. — R. lîerneti Sehmideli/: alp(\stris f<(i-. pubescens Roui/. Hab. — Cette dernière variété existe seule en France, au mont Salève, le long du sentier de Saint- Biaise (/terb. R., Guinet). Aire géographique. — Suisse : Valais. — Les hybrides des B. (tljiiiia et incana (R. Rmetiana, lomentellorormis, Sytnensis) croissent en Hongrie et plus parliculièreinent aux environs de Scb.em- nitz. Oiis. IV. — Il nous reste à dire un mot du R. al- pinoformis Ilaynald (R. alpinoides Dcséç/l.) que l'on rencontre aussi au mont Salève. Ce rosier, rat- taché par quelques botanistes au R. Sala'vensis, par d'autres au A', alpina, nous paraît être le produit de l'hybridation du 7?. Sala^ensis (var. tiniserrata). LE NATURALISTE 11 celui-ci étant presque toujours fertile, avec le i?. alpirin, les trois plantes croissant au Salène : ce serait donc un R. alpina x {ifl^uca ^aljihta.) Le R. (ilpinojfli-mis a le faciès général, les feuilles à 9 folioles et les longs pédoncules du R. alpina , mais il tire du B. S'ihrvensin des sépales pinnati- partits, quoique à appendices plus rares, des Heurs plus courtes que celles de V alpina^ des folioles irré- gulièrement ou presque simplement dentées. Les tiges sont peu aiguillonnées à aiguillons grêles et droits et les rameaux sont inermes. G. RouY. (A suivre.) OBSERVATIONS SUR LE SYUliHAPTK PAEADOXAL {Syri-hiiptes pdnuloxus) Lt' journal Li' yatiirnli^tc a jiulilié. dans sou n" 33 (II) juillêl ISSH), uu inlt'n'ssaul arlicli' sur le passa).;!' très ri-niari[uati|r m Kiaurc crtlr auiu'-r il'uu niscau |ii"'U connu : le Syrrlmptc pnfiKhj.i-nl. .Nous avons ppusé èlrc aj^réalile aux amateurs irOrnitliolùf;io pn leur lionuanl qupliiups l'enscijincniiMils coni|ili''rni'nlairi's sur ci'l oiseau. I.e Syrrhaple paradoxal >'. juirnthua^i. Pall. i apparlieni à la famille des l'Icrodidx ou tidiigiif. et à la Iriliii di's SijirhiiplinR' dont les earaclères disliuclifs sont : un bec relalivemeul grêle, les tarses couris. les doigts emplumés. le pouce nul. la première remise 1res courte, terminée en brin lilirormc, seize recirices : les deux médianes li-ès longues et très el'lilées. Cet oiseau, auquel Sonnini avait donné le nom di' i'ii'Vuiotte il troia doiijta et Lesson celui iVHiii-roi-lilti' (/<■ Palhis, i>st ]ilus connu sous le nom vulgaire de Poule des steppea. Les Anglais l'appellent Srindijroiiae. Le Syrrliapte paradoxal habite les déserts sablonneux des Kirghises iTartarie méridionale), les steppes élevés de l'Allaï, la Mongolie, la Daourie, d''où il se répand eu bandes nombreuses dans les plaines du Petchely. " En hiver on prend aux lilels de grandes quantités de ces oiseaux au Tien-Tsin et au Takou » (Davidl. Cet oiseau est excessivement nomade et ses niif,'ralions sont très irrégulières. C'est en l'année 1803 qu'un pas- sage très nombreux de Syrrhaples a été conslalé et il v a lieu de croire (|u'il lui plus important que celui de cette année, car la présence de ces oiseaux fut signalée eu Europe, de mai en juillet, en très f^rand nombre, principalement dans le nord de l'.\llemagne. en Dane- mark, en Angleterre, puis en Hollande et eu France. Lue nouvelle apparition de Syrrhaptes a été constatée en mai 1872 sur les côtes septentrionales arenarius (T.) ou Gelinotte des rivages, avec lecpiel il a une certaine ressemblance (1), mais qui dif- fère par sa taille plus grande et par quelques particula- rités du plumage : le Pterocles arenarius raàle a le des- sons de la gorge rousse séparée par un demi-collier noir di' la poitrine (|ui est d'un gris rosé et se termine par une bande noire formant un arc qui s'étend d'une aile à l'autre. La femelle, surtout, est très facile à distinguer par le plumage de la poitrine qui es! moucheté de noir comme celui de nos grives. La famille des Pterociides ou Cangas n'a iiu'nn seul lejiréseiitant en Fiance : le Pterocles alehtita ou GMinotle (les Pyrrnres, Il diffère assez des deux espèces pjrécé- denles pour n'être pas confondu avec elles. Sédentaire dans les plaines de la Oau, on le rencontre accidentelle- ment dans le (iard. rHéraull, les Pyrénées Orientales et sur les cotes du i:oire de dascogne. .\llirrl (iiivxiiER. SUR LES FRUITS DU CAROUBIER 1 Dans les srieuies d'id>M'rvat ion, rien n'est souvent si mal connu qui' ce qui passe pour l'èlre le mieux. Celle vérité semble s'appliquer d'une façon toute spéciale aux objets qui nous sont le plus familiers, dont nos regards sont le ]dus fréquemment fra|)pés. C'est ainsi que le Caroubier dont la gousse sucrée fait les délices des enfaiil--. dont le l'iiiit est employé en Espagne et en Por- tugal pour la fabrication de l'alcool et pour l'alimen- I al ion des chevaux (comme au Pérou V Algarohii) est peu uu niiil connu dan^ sa composition chimique, et c'esl tout au plus si on en trouve une analyse dans le lahres- hericht der Pharm. (1S42, p. 313), revue périodique d'Ei - langerr, dont la donnée a été reproduite avec plus ou moins de ilétails dans divers ouvrages tels que Wigand iLelirliiieh de Phiinriacoç/n., p. 185), Otto Berg IPhurin. ^V'larenkunde, p. 428), Wiggers [Pharwaemjn., p. (i3,'):. Cette analyse est cependant absolument incomplète et inexacte. Elle ne rend certainement pas compte des pro- priétés de celte gousse et de ses applications écono- miques et médicales. Il en est absolument de même delà gousse d'une légii- mineuse américaine dont la connaissance est ce]iendant bannie. On ne trouverait [las un marchand de produits exotiques, en France, qui ne puisse moiilier aux aiiia- leurs ces singuliers légumes, brun marron, ieiTe et gros comme un rofiiicui ili- mouton dont ils ont un peu la forme, le volnnu' cl Tiispect f,'énér;il. Le l'ruit du Courli;uil {Hi/im;n''uue couche d'éliMiU'nls sidéreux dis- posés en zone contiiuu' \cf.rl) el orientés liansversaliMucMl, c'esl-à-dii'c dans un sens pei pcudiiulaire à celui des elé- UKUlts sclereux noyés par j^r iiu|ie c pacl ilaus le |i,iicii- Cliynle liyi)odel Mni|lle. Celle .leimèle cnllihi' |i,U l'|l.l|sse est limilèi! elle-mèun' pai' rejiidiMiuc iuleine foi-mé de deux couches de c(dlules épidi'rnii(|ues su]iei-posées. Ci>l te structure analomiqne donne l'explicaliou de la résislance de ce fruit, protégé connue nous venons de le dire, sur \\\ picniier examen de l'i' l.iMi'an. il ■-eiuMe d'aliniil (|ue de nouvelles recherches soûl inuliles, cepeiniaul imi y [('gardant de jilus près on vcil qu'il n'y est pa^ lail mention de sels lixes qu'on trouve le plus oi'diuairemeut associés soil à la gomme, soit aux principes alluimimiides ou au ligneux, l'ai sctunid lieu l'auteur ne signali' que la présence de sucre de fruit sansjiarler du sucre de canne quiyexisie ce|iendauten assi>z grande quanlilè.lùlllu les 2 "„ de laniu indii|ues mois paiaissenl loul d'ahiiil une priipiiilinn e.\agcÈ-ee, les sidulious aipieUM' ou alciMdii|ue elaul à |ieiuc leiutèes de vei I au couliU'l du (diliMiic l'ci'- rique. Ces premièji's donnéi;s nous nionti'èrenl i|u'il ne sérail pas sans iidi'rêt m)n seulement de vérifier cer- laino ilouuees cle l'auleur. mais cui'oii'dc icpri-mlii' à iLouvi'au l'analyse di' ( c liiiil si ri'|iaudu el si ulili' dans CCI laines rc'gions de l'Iairope. A cel cITcl nous avons suivi la méthode géuéraleiueiit ciii|iliiyr'e eu paridl cas qui cousisie à épuiser la matière \v.\v divers véhicules appropi'iés el à examiner séparé- lueiil la iialure de (d\a(|ue exirail. 2. Tniileiiieiil à l'i'dier de pétrole. — 20 grammes de malièrc liiicmeiil pulvérisée, ]irivée dos graines dures et LE NATURALISTE 13 préalablement desséchée ;i 10.i°, sdiit traités ilans un appareil à déplacement conlinii par l'éther de ]ié(rolc' lecdtié. Au bout do 4 heures l'oiiération est terminée. Le liquide du ballon inférieur est évaporé doucement et le résidu pesé. Son poids ^O.lii, soit O.T.'i %. Cet extrail est vert; il se coniiiose d'un niélanfie de cire el de coips f^rns, à en juger par la maniéic dniil il se comporli' à l'égard de certains dis-.ol\aiils. 3. Traitement à l'nhxiol. — Vax 0|ii'rant de même avec l'alcool bouillant, on oblienl un lésidu brun qui pèse 8.87;i soit 44.379;$;. L'incinérati Piiii.' partie de l'oxlrait donne 9. •2(12 % de sels fixes uniqii.'iin'iit fournis de chlo- rures et de carbonairs alcalins. Une aulre partie cb' Pcxliail est dissoule dans un volume déterminé d'eau. La solution est divisée en deux parts égales doni l'rau si'rt au dosage dii'ect de la glu- cose au moyen de la li(|Ui'ur cupro-potassique et l'aulre après interversion seult-menl. (_)n airive aussi à 13.00 'J", de glucose et à 26.30(1 de sncrr de canne. La jirésence ib' ce dernier sucre découverte par licrthebit en IHIIIS dans la pulpe se manifeste d'ailleurs liés ai sèment dans l'extra il mou abamlonné à lui-même, au bout de 3 ou 4 moissons fornn' de gros cristaux. Soiniiis à l'i'xairn'n du micros- cope polarisant ci's ciisUuix. les plus jielils >urfoul. jiréscnlent les conb'ius les plus v i\rs (]uand un tiiil vai ii'i la place du polariseur et de l'analyseur. L'exirait alcoolique possèd(Mine acidité prononcée ([ui. d'après les recherches di' licdtenbacher est due à un nn'dange d'acides formique, isobulyiiqne, capioïqne et l)enzoiique. Beissenhirtz prétend même y avoir décelé de l'acide succinique {Fliirkigrr PliarniacoginisielII, p. Sl.'il. N'ayant pu opérer sur nni^ assez grande échelle poui' préciser la nature de ces divers acides organiques qui nr forment que les 0.6 % de la matière totale, nous nou> sommes contentés de la déterminer dans leur ensemble. A cet effet nous avons procédé à un dosage alcalimétriquc au moyen d'une solution imrinale de soude el conslalé que la moyenne de 3 lilrages V(diinii''lii(|iies (■oirespioiiliil au nombre fixé par Kedleidiaclu'r. -Cela posé, si nous relranehnos da poids lotal de l'exlrail alcoolique44.379, les niiinbics qui se raïqiortenl au sucre de canne, à la glucose, aii\ sels lixes el au niidau^'e îles acides organiques volai ils, nous trouvons 4.0.il.') qui exprime le poids d'autres |iiincipes organiques mal déterminés il es( viai, mais païaui lesquels liiiuii iil la matière coloranleen ^'raiLdeiiManlitéetun peu de laiinin. 4. Traitement à Veau. — Nous épuisons le resie de la nialière par de l'eau bouillante et nous fillrons..\ous éva- ])orons laliqueurà siccité et nous pesons l'extrait aqueir\ dont le poids total est 19. 2j. En incinérant une partie de cet extrait nous constatons (pi'il renferme l.o70 de sels. Ces cendres reprises par l'eau s'y dissolvent eu partie. I^es sels solubles 1.11 % sont constitués par analyse de la manière suivanle : t' l'r.uluils PXlr;iils pur l'éthc^r de ]iéli'nle : c-iiv el ciirps gr.-is. 11.73 t'bieeso . . . 1,1. ni sucre de cniiiic. 211. 3BG _ 1-alceol ^■^'■Is fijes. . . 0.2(!2 ' > acule butyrique. n.(iOO Mat. col. et tan- nin, traces. , î.0.*12 14 LE NATURALISTE :!) Produits cxUails p.u- l'eau ])Otasso .'l'i liKinHialiiin ; sels li\i'> lil Ditiéreiici; : H'-iicux . -luciisr . . . l ler; sucre de Ciinue. ;; m:i sels fixes. 1 •m uiat. pecl. goiu. iilh 1 T.< nuit, nlli, et en- li)r. insol. tlans acide chlorli. . u 8o nia,t. alb. et co- lor. sol dans aeide ehl(^rll. . 4 !'.'> II in:i ■2'J oi:i 1(111.000 K. HEr.KKL el Fii. Sciil.vcdic.mi.wkfk.v. DIAGN0S1<]S DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Plesîoneiii'a «Jsio, ii. sp. [l'un noir prol'oinl. Ailes siipérifiiips avec deux pelils IHiiuts ;ipiC(iu.\ tr ii'iégulières. .\ih's inférieures hyalines, (raverséps pai- les nei\ures et entouiées d'une horiluie nuire s'élai'gissaut à l'apex ; dessons semblable au dessus. Dessous des aili's supérieures iiiiii- niarc|Ui' inuiuie le dessus de laelie-- lilaiielies irrégulièies iuai> eu quantilé moitié luniudiv. la plupai'l des lâches s'évanouissaul dans le fond noir. .\utenues noires et peclinées. Corselet noir marqué de blanc. .XbdonuMi noir avec une double rangée de iiiii| lâches jaunes; dessous du corps noir avec milieu blanc et cinq petits points blancs de chaque côlé. Pattes avec alternance de noir et blanc. Cette espèce est à ranger immédialemenl après dale- thalea Confinis Her. Sch. avec laquelle elle a de grandi'^ affinités. La taille et le dessin de l'abdomen se resseui- blent parfaitement, mais elle s'en distingue d'une ma- nière évidente par les dessins des ailes supérieuies où le noir domine dans Davidi et par les ailes inférieures très transparentes et be'.aucoup moins envahies pai' la bordure costale noiràlre. Lo.ja. eu aoi'il. P. DOCM.N. CHRONIQUE Nouvelle lualailic de la Pomme de terre. — M. Louis Pa>sy signale \ine uoiice qui vieul d'êlre jinliliéc par M. le D' Julius Kuhn, directeur de l'Institut agrononiinuc de l'Université (le Halle, sur une nouvelle nuiladie de la pouune de terre. Les pommes de terre atteintes présentent à leur surface, des taches avec connucnccment d'altération. Si on coupe le tubercule en deux, sur l'une des taches on apei-eoit, comme (huis les i)ommes de terre atteintes ])ar le Phi/tophlora i iifeytans , une eoloratiiui lirune, mais d'une nature thtl'érente. Elle iiénéiro moins |u'ol'on- dément dans les tissus. Les taches brunes sont, en général, d'une teinte plus claire à leur centre; la consistance des tissus est molle. Quand les taches se multiplient les tubercules pren- nent, il la surface, une teinte gris noirâtre; la surface devient bosselée irrégulii;reinent ou se fendille; à rintérieur, on l'cn- contre des portions de tissu d'un brun plus ou moins foncé el des nodules lilanchàtres, blxaminées au microscope les pommes de terre on révélé la présence de petits vers dans toutes les phases do leur développement el appartenant aux aiiguillules du genre Tylenchus. Ces anguiUules ressemblent à s'y méprendre, comme grosseur el comme forme, au Ti/hncUas Jcvantatrix découvert, en 18ii6, par M. Kuhn. La présence de la maladie a été signalée enWosiphaUe, sur les bords du Rhin en Hollande, dans la province de Saxe, clans la Thunnge,dans les montagnes du Ha riz et en Silésie. .Missiou» scientifiques. — M. Francis Gréhant est chargé LE NATURALISTE 15 il'iinc nii^siiiu ,iu (.'liili. J l'rllVi {['\ rcriR-illif lU-s cnlliH-liims -ciciililitiucs (icstiiK'i's k l'Klal. M. Cliîiii'ïinjon, nîiUiralislo, est riiia-i^i' irimn mission scirnli- (m|iic ni vtir^ (roxpltircr 1rs Corflillri-rs ilryi Aiidrs niliv l,i ('..!( ut il lie 01 If ^^■■lh•/,lH■l.■l. .-liii'^i .(iic' hi prcsiiirilo r\ Ir l;ir L'Autruche nègre. — h.niN cciir ^sim'-co il';iiiinii!i('. Ir inii. les iiK-mifiTS i)ush''i-i'Mirs ilii iii.ili' iir jirriinciii j;nii;iis, ;iii mojncnl. tlo raiiionr. I.i lirllc louii'iir n>iiL;i' \ il' (jm* hml Ir itnnHlr connail. Cos jjarlii's .lu f.irjis m.ui «l'un hlrti ilc ](h»iiih n le roujro parail siMilcnn'iil aiilmir 'lu lue ri eu ;i\aiil 'les l:irs('<. On ne C(Hinaî( aucun l'ail sciuhlalilr l'Iic/. les nisp;iux, clnv, .iui-uii 1111 n'a <)hsrr\('' M uc alU'ra Tu m ;i ii.éI(i'^ui' ilf 1;i «•dmIciii' ili" I.i prau , Aus-^i r.l'(//7/(7/<' iiii>t;/hih>i>h l.'-- ..riiirs .le la l'rniic' Nicolcl i Saiiil -Iiui.-i-, Suisse j*ai surjirts uu Lir..iiii.- ilc Ii(>fs-rrnisés on Iraimlo u.Ml.iyor les {'.■iiillcs il.^s (ii-ui''<. iP-uiviâr leurs oxcroissaiica^s d'un cniji de licc- ii.nu- r.M-u.'ilUi- les jnii-c- r-.ns qui ûluioni sur le in)inl do snotir. 11 y .ivail un.- .Ii/.ain<' d'iiisoaux sur (.■lia(juo arbre 7 jeunes artires, dos luàios r.mi^os ol d'antres snjols (|ui doiil..)yaionl une aciivilè oxira.u-dinaire. visilanl loules les leuillos, el ijfrinipanl eoniiue les perroquois en s'aidanl de'lour l)oe. Ils ii'avaienl jias l'air do iu'a]icreovoii\ mais Cl) m'aj^îianl un pou, ol au premier e.m]i de siffloi, ils s'oiivoleimt sur de plus hauts arbres junir revenir l)ienti'>t après, Pbisicurs oxcroissan<:es (pie j';ii examiui'os ôta/ionl, fondues on loUj^, ennniio par uu ciup '1.- .■isr;ni\, iaudis qu'elles s'<'nvrrnl natnrellominl pai- une j)orc''»" à la base. \.r tail que les bocs- eroisos se nonrrissout di- iiuoer.)ns à eo iiu>nioiil 'io raniu'c u'osi Jias inditpn- .l-ms plusioui-s r)uvraL;i's ijie- j*,ii (■i»usull'"s sni- l'C sujet. >. L. HoLLiEi;. La Miangue et l'uvocat — M. Cnnin dminr riiistuirc d.- deux l'ruits colnniau^ réeenunonl intrnduils i'W Frauee dans le com- merce, la mangue el i'aviH_;ii . La mangue a le gin'il do l'abricil mêlé de celui de rossonee de tr-rébonlhine : c'est l'un de.s meil- leurs fruits des lroi)irpies : il y l'ii a un L^raiid noml)re do variétés. L'avocat est le fruil do l'a v.iciliei-. arbre de la famille dos lau- rinécs; il a la birnu' .l'un.- iiniro; la ]ieaii est épaisse; la chair a la Ciinsislaiice du beurre, mais n'en possède pas le parfum. — M. Muntz a trouvé dans Tamandc un nouveau corps : la pcrséito. M. Miinl/ ajoute ([ue la ]tulpe de l'avocatier contient en aboti- dance une graisse qui a une ai^paronce d'huile éj)aisse et que los indigènes de J\\ni(''rique du Sud olitioniicnt on faisant liouillir la i>ulpe dans l'eau. *^bi;Mii -m fruit .lu m;iUL'" il osl 1res riche en sucre. ACADEMIE DES SCIENCES Séance «lu l'.l iiovemlire 18SK. — M. •Imiliiii ;i ilci»isi' 11- -^ iicl'tlii-i' ilfi-iiici- un |i!l ciicIhMi'', i;unit.'n;int iiru- note sur 1rs ravayfs causés chez 1rs s^irJiucs \y,w lui ci-uslMCr parasite. ('l'IJarasito est la I'iumuc t'ciurllr, au slade rie prciduclinn, tVwn gL'UL'e de lin'UÔo voisin des Lfriieuiicma, J.fnit'tisfiis, Lcniœenisciu. I/auteur pense que ce jiai-asile, i'.ii-i ah lanl sur li's c ijii's ilu Rnussillon el du Fiuislèi-e. ilnli .Ire l.j lausr de l.i |ii'iie d"ini '.^lanit U(_iui!u-e di' sanliurs, Séaiioe (la 2(> iKivembre. — M. l'aul \ uilleuiin :i(li-r,v>,' une noie sui' UU'- l)aclé'l-ioe('eidii' nu Innn-in- 1i:m illaii-e <\\i |iiii d'Alep. Les Plmis lin/epcn: iléceiiibre — M. G. S.iint-Ri'iuv a luit des rei!lierches sur le eei-veaii de^ Ar.niéides. Le cerveau est jiartout construit sur le uu'iiie plan et si' divine en deuï ^'an- i^Uons : le i^'anglion oj)1i(pii' el le ^raiiLdiim ro.stro-mandibu- laii'e. — M. A. Uiraril, an sujet il'iiue note précédente de M. -loubin, dit que le iiarasile de la sardine si^xualé par cet .oileur ,1 l'-lé* dé-eiii au ISIi.'i piii- Ileller. sous le nom de Ptro- '.'l'iitia r_t/liiithii:iim . M. (iirard a !V'-quetiiiueul ubservf* ce ]i;aM- sile au l'ouliglieil el à ( 'Mliearlie;!!! . Séaiicc ilii 10 (lécenibre. — M.M. l'àlnn.ird lleekid et Fr. .SehI.agdenli.MilVeii eominu II iq lient uiir' utile -;nL' un lale\ fin Bas^^ia liil'ifiJid. Celle plallli' est uu u'rand arbre de la Camille des sapoh'-es, lui-ueounii p.ir ses fleurs siii'eulenles ilonl onexploile le siu re, par ses i/raines un'.'isses qui dniinenl !■' beurre d'illipé el p. Il- ^ou Iruil Ji:r.'alile. Ci' vi-^ét.d, .iriginairi- de l'Asie Iro- pi.ale. duuiie par iiirision, mais eu lailde quanlité-, un lates e.ip.dile de Iduniir de la '_'n ll.i-pi'relia- — M. .1. Kunsiid présente, p. Il- riiileiiiii'rliaire lie M. A. M il lie - lvh\ :i rds, uni' .série d'f'-iuiles vur quehph's iulusoires ii'in\eaii\ itii peu connus. La partie leriniliale de l'iuti'Slin .le la limllle est l'Iiabilat d'un iiilusoire l'appelant le LophoinotHn hlnttaium. Un flagellé voisin des Biido se trouNe daiis rinlestiu d'une larve de Tipulie. L'hydroiihile est l'Iiote d'uni' sorte de petit movoa'rmucona^; le \agin di.r la vatdie eonlieiil uu /lickuiitnnas ; rinlestiu du l'rripinnt'tn aineik-aiia conlieiil nu petit fl.i.i^(dli; coslulé voi- sin du l'iili/masti.c An liaunelou. - M- Ci. ('..irlel iioursuil ses l'tudes sur raigiiillon des liyméiiupti-res. 11 résulte tle ses dernières reidierelies tpi'il existe chez, les insectes \\n organe, le cotissiiii't, autour duquel |iivote, jiour ainsi dire, l'ajipareil vulnéraul. le coussinet s'iip]iose aux adlii'u'enees de rei apjiareil avec les ti-giunenls et facilite ses mou\einents. — M. .1. Sa.lriére adresse une le. le sur !.■■< ili'j.Als ].li..spliat.-s de Monlay el de Foresl (Nord;. COHUESPONDANCE M. 1). — l.i.'ii. — .M. Kr. Belzung, prcd'essenr au lycée Char- lemague, vient de [iiililier un nouvel ouvrage : Anutomie et plii/- yivlogle animaU'Sj rétligi'' confoi-mémenl aux itouveaux ]>ro- granimes par la classe de ]ihili>si.pliie [voluiiie in 8° avei- .'122 ligures dans le lexie, 0 fr.). M. F. (t. à Fribourg. — Le ii..ni de Bnniille désigne le Jù'stuai itdtaii:! ; celui île Brouille blam-he est un nom vulgaire du Ranuiiculus ijijmitilk. L'article de M. le professeur ¥A. Herkel, que nous iniblions dans ce numéro sur le Caroubier, vous don- nera tous les renseignements que vous désirez avoir. JL A. H. — L'ouvrage dont vous parlez doil être le Cu;/ir el Kuliff. Le corps huimiin, structure el fonctions, formes exté- rieures, ré'gions îinatomiques, situation, rapja.rts et usages des ap|iareils et organes i[ui ei.nciuircnl .lU mécanisme de la vie .l'iuonlrés à l'aide de planches coloriées, ih'Coupées et suiierpo- si'-es, 1 vi.lume iii-l" relié, 37() pages avec (55 ligures iutercali'cs dans le texte, accompagné d'un .Vllas relié, par Cuver, in-.V" re- lii', 27 planches coloriées. .Vu lieu de 7."> fr. ail francs. (.\ux bureaux du .lournal.) M. R. ;■. P;iris. — Files Leelanclié, I.'uS, rue ( ar.liii.-l, Paris. M.C. Cl. ',< Nantes, — Les L.iuriers (/,h«mi.»)oiii p..iir ennemis 1 hémiiitéres : TiiKjis pf/ri, .li^piiliotu^ hniri; J. lepid.qilères : ficomefrii Jilicatir, Taririx ^ncveihiiia. ('elle ilerni.'-re espèce est .'■galemeiil [larasite du Lierre. M. Raoul R. à Nice. — Kn ell'ei, la Société ualion.de d'iior- lieullure va iVter eu 1SS9 la fédération des jardiniers, à l'oc- casiou du eenlenaire des chrystiulhémes, car c'est un jardinier .h' Marseille, M. lil.inchard, qui, en IlSil. intro.lnisil de Chine en France cette Itelle fl.-nr. .M. Leuoir. — M. P. A. Daugear.l, cli.-f .lis umv.iuv bi.i.i- iiiques à la Faculté de Caen, doit publier nu recueil de mé- moires orginaux sous le titre de Le Bulonifle. La première série se comiiosera de G fascicules : le prix de rabounement à. cette série est de Ui francs pour la France, 18 francs pour l'étranger. Les deux premiers fascicules seront envoyés inimédiatemeut aux abonnés ; ils contiennent : 1'" Recherches sur IcsCryptomonadime et les Kuglen;e, avec 1 planche : 2" Mémoire sur les Chytri.linées, avec i planches. 16 LE NATURALISTE BIBLIOGRAPHIE ZOOLOniE. jV. B, Ton.t /t'." oiirriiffi'tt viei)tionm':t ilaiiK la t Bi/fliof/rapfiit'- » peuvent l'/re ci>n:"tlff'.-- à la hihîiitfhcqne tbt Musi/um ile Paris. 1. Allen, Harrison. The Pnlatal Rugte in Mail. 9 fi^'. Prvc. Aca'l. .Vat. Sel. PhilaMphia. 1888, pp. 2;;4-272. 'i. Amans P. C. CDiniiai'aisnn ilrs or^'anos i\c la IdioiiiMlicui aquatiquo. Am. Sci. Net. lZnol.)\\, 1,S8S, pp. 1-Ii;i, iil. l-fi. 3. Apathy Stephan. Siisswasser-llii'uilinci'ii. Olcpsino Cnncnlor, p. 71(1. Z<>oh>q. Jahrhneher. li, 1S88, pp. ■/2;i-7!ll. 4. D'Audeville A. La li-uim ai'o-cn-ciel d'Amérique. Bull. Sur. y.oul . Acrlim. Nuvembre 1888, jip. 10o7-(î(l, fit;. 5. L. Auerbach. Die Lolù jijiliei (1er Teleosliei- iirul dii' Vierhii;_'el dei- liôler oriranisii-leii Gehiriie. Morpliol. Jahihiich.. li, 1888, pp. .373-:t!l2. e. R. C. Auld. The Dcrivalion of the Doincslic Pnlled. 11^;. American Nntiirulist. Seplemlu-e 1888, jip. 781-801. 7. E. Ballowitz. Untersuchungcn ubcr die Stniktur der Spermalozoën, ziigleieh eiu Beilrag zuv Lehve vom feiiicren 13au dor coutraklileu Eleineute. Pi'oseeliu' am annlomisehiin Institut /.u Greifswald. Arehir/ur ilikrosl. Anatom. 'M. 1S88, ii]i. Ull-i7'i. 8. Bâtes H. W. On a CoUeelion of Coleoplei-a t'runi Koi-ea (TribesGeiide)dKi<:a, Lamellicui-nia, and Limgiedi-uiai. Popilia at.roc(in-ulea. Proceed. Zool . Suc 1888, i>ii. :t(i7-:.!Sll. 9. Bâtes H. W. On some new speeies of Coleoplera frimi Kiu-Kiaii^', riiina. Cicendella lobipennis. — Caivibus angustus. — C. Kiukian- gensis. — Lebia e. Ophioflh/pha nmphitrilex, \i. 283, pl. XVI, lig. (1. Proceeii. Zool. Soc. 1888, pp. 281-284. 19. BellJeffrey F. Ueiiort on a rolleclion of Echinoih'rms made al Tnlienrin, Madras. I Oreaster thnrstoni. — Pectinura intermediea. Procted. Zool. Soc. 1888, pp. 383-389. «O. Bell Jeffrey. Exhibition of, and remarks npon, threc speiiniriis of .1 l.u'ge Penn.itnlid. F'rorc.-d. Zool. .Soc. 1888, ]i. 267. 81. Bertkau Ph. liericht ûber die wissenseli. Zeistnngcn im (ii'liiele ili-r Entomcdogie il887). Berlin m S" 1888, 227 ]>. ««. Boulenger G. A. Sei-,,nd l.isi of l!r],tiles and Batra- chiaiis from l'vpnis. Voir L. r. XX. 1887, ]!. 34V. Ann. Miuia.. Xat. Ilist. 1888, pp. aO.'i-:iOC. 23. BoulengerG. A. Description of a ncw Land-Tortoise from South Afriea, iVom a spcicnien liyingin the Sociely's Gardons. Ifomopvsfemoralis, p, 2111, ]il. XIV. Proeeed. Zool. Soc. 1888, ]j|>. 251. 81. Boulenger. Exhibilicm ..f, .-.nd remarks npon, , a new (lentis cif snakes, A/,eniio)is fco-, Proeeed. Zool. Soc. 1888, ji. 2(;ii. 83. Boulenger G. A. Description ..f a new .Snake from Muscat, Arabia. Eryx .Tayakari. Ann. Mafia-.. Xat. Ilist. 1888, ]qi. :in8-:i09. 8fi. Boulenger G. A. Descriptions of iwo neiv Imli.m speeies of Kan.-i. Uana Leithii. — K. him.alayann. .I?i)!. Mor/a:. Xat. Ilist. 1888', jip. :.IIO-:i08. 'il. Boulanger G. A. On Ih.' Sealing of the Reprodnced Taild in Li/ards, 'lig. Proeeed. Zool. Snc. 1 888, |)p. 3-51-3:13. 28. Bradford J. R. Some points in Ihe Pliysiology of Gland Nerves. Journ. 0/. Phi/.iiol. 9, 1888, pp. 287-316. 89. Brézol H. La chasse el le commerce des anim.inx sauvages dans le .Soml.an Egyjitien. Bnli. Soc. d.lccliniat. Novembre 1888, pp. 1069-1080. 30. Chapman Henry. Oliservations on the fem.ile Genc- rative Apparatus of Hyïena, criicnta. Proc.Acad. Xat. Sci. Pliiladelphia. 1888, )ip. 189-191. 31 . Chernel VOnChernelhaza. Znm henrigen Ersehrinen der S|ep|ienlniliner (Syrrhaples jiaradoxus, Pall.) in Ungarn. Miltkeil. Ornithol. Ver. Wien. 1888, pp. 157. 38. T. D. A. Cockerell. On Agriolimax montanus in Colorail.i. Journ. of. Concholog;/. Octobre 1888, jjp. 338-360. 33. Edward Collier, l.and and Freshwater Mollnsca of Cardiganshire. Journ. of. I\oicholi/. Oclobre 1888, jip. 3:i3-3;i7. 31. Cotes E. Letter frcnu asking for assistance in stndying Ihc question cd" Kconcnnie Entoundogy in India. Proeeed. Zool. .?e,e. 1888. ]>\t. 266-267. 35. Day Francis. Oliservatiims on the Fishes of India. Gobius littoreus. — Eleotris Ellioli. — Petroserites striatiis. — Salarias sindensis. — S. Neillii. — Aeanthochilus indiens. — Mngil Kbr/.ingcri. — Platyglossns rosens. Proeeed. Zool. Soc. 1888, iqi. 238-26:;. 3«. Francis Day. On the Biband Poor-Cod. Aon. .Mari. Xat. Ilist. Novemln-e 1888, pp. 387-389. 3'ï. Fairmaire L. ri>lé.qitères nouveaux de l'.Vfriipie du mnsoe de Leyde. Dieronyehns lanudlicornis. — ■ Stenocara comp.icta. — • Me- triopns perforatus. — Psammodcspedator. — P. misolanqioides — P. cardiopterus. — Dirhta acutecostata. — Tynlhlobia N. G.) quadricostala. — Sepedinm transversum. — Gon réceules alllcureul à l'est el li'> l'Iii^ aueieuues à l'nursl. e'i'sl-à-ilii r dau~ la parlie la plus éloignée du ba^^iu ]>ari^iiui dont celle région l'orme une jiarlie de la ri'iuluir. CDumie consé- quen^-e de celte variété dans la sliinlurr du ■^nl. les Touraine dont les al'llfurenieuls sou( visibles dan-; le liuid de toutes ces vallées Ir-i cuvinius de Tours. A C.liàleau-du-Loir. couiuif dans liuile la hauli' valléi; du Loir, cel élat'i' a éd' diqeiis longleuqis r(diii'l il'uue aciive rxploilalioii sous \<' uoni d' tulj'niii. C.elli' de-i- gnaliim ne précise d'aillnu- pa- l'elai;;' f;e;.loi,''(iue, elle es! généralenienl douuf.' dau^ h- centre de loules ces roches calcaires lendres enipluyees |iour la consiruciion. Dans II' nord di' la Franc'e. |r nom de luIVrau esl dnuné à nu' i'ormalion ar^ib.salili'U^e des ciivir.uis de Va- lenciennes. I.'exploilalicui de la craie marmuis" a éle h'Il'-nient imporlanle que 1 's lnuil^ de la vallée, déjà assez alinipls nalurellcmi'iil. leil elé coupés à pic si.r une étendue considéralde: de nouilinui-e . carrières oi ■ ^> ' AncieiUK' c-ii-i-iriT ,!c luHV,iu ci-.oc iii:inu'us' .i lhàlr;iu-.li -' o.i- Sai-lh'' diverses régions de ce département présmlrul. lanl ae, point de vue topographique qu'à celui de la culture, di'-- aspects très difl'éreuts. A l'est et au centre, les gramls plateaux tertiaires entaillés par le Loir et l'Huisne jus- qu'aux conciles crétacées sous-jacenle^ Ir fnul appar- lenirà la, Touraine; plus à l'ouest, le terrain jurassiqui», dont les al'lleurements forment une liande ciuiliuue diri- gée du N.-R. au S.-O., en s'appuyani sur Ir^ pri'uiirre^ assises primaires, lui donne à la fois les caraclé[es de la .Normandie et ilc l'.Vnjou. L'étude géologique de celte int(-ressante parlii' (!.• la France a été rolijel de nombreirx travaux et tdut n'cfiii ment, M. .\. Cuillier, ingénieur du di'pai Icnicut . a jiulili,- une descriiilion détaillée de tonte> les ciuirlics iiui snul représentées dans la Sarthe (1). Dans une excuisicui qm- je viens de faire dans la vallée du Loir, ib' C.hàli'an-du Loir à .Vubigiu', j'ai pu exann'ner plusieurs de ces tei rains et eu parlbailier la craie marneuse uu ciaie de Il A. (iuilliei-. (Uoloi/'ie du di'partemeiU de la ,'uinées dans ce! ouvrage et présenlé(>s si agréablement, s'enchaînant si bien, (ju'on n'éprouvi' i|n'un regret c'est qu'il n'y ail pas un second volume aussi fourni de faits, aussi plein de remarques savantes; le dernier chapitre, fleurs abeilles, sui'lont sendjle trop court. Nous deviuis remercier sincèrement le savant profes- seur d'avoir doté la science de cet ouvrage et nous espé- rons que ce ne sera pas le dernier de ce genre que nous devrons à cet illustre maître. MOLLUSOUES TEBRESTRES 3iOUVE.4UX D'OCÉA.TilE Sïflîcîii-ioii Xli«>ineoiii (.Vncey). Testa depres^o-glohosa, translucida, tenerrima (fere elastica), nilidissima, rufo-aurea. ,'>pira convexiuscula, parum elevala; sunimo ;,'ros>iusculo, oblusalo. succi- nealo_; anfraclus {in adullis) paulo magis quam 3, con- vexiusculi, sutura distincla lineari divisi, celcriter accrescentes, ullimus maximus, bene rotundalus. infra depressinsculus, convexus. Aperlura salis obliqua (circa 40 cum axi<, iata. emai'ginata, Iransverse subovalis. Peristoma simplex, aculnni, snpeine siibrepanduni ; marginibus remotis, coluraellari memhranaceo, rare inlegro, basali arcuato, exius lenuiter nn^mbranaceo. Diam. maj. 10 1/2; min. 8; ait. 4 :i niill. ; lai. apeil. o 3/4 mill. Baie du (Jéographe, sur la cote occidentale tie l'.Vus- tralie (.1. II. Tliomson). CoUcct. .1. 11. Thomson, C. F. Ancey, J. lira/.ier, \V. D. Hartmann, U. V. V. Mollendorfl', E. Marie, elc. Celle belle espèce a été trouvée en abondance [)ar un baleinier qiù n^M-ollait dans b^s mers Australes des Mollusques poiii- ,\l. .1. II. Thomson, auquel je la dédie avec grand plai>ir, cl ([ui m'en a fait parvenir de nom- breux spécimens. Xi*oolionaiiina roniicata. Testa imperfor.da. hennis, pellucidula, oleoso-micans, pallide virenti-cornea, subglobosa, sirigis obscurioribus obscdeie radiolala, lœvigala, siriolisincrementi sub lente obsobqis vixque perspicuis. S]ura fornicalo-convexa, conoideo-elevata, ad summum hevem valde obtusa. .Vn- fi'aclus .'I regulariler crescenli's endiryonalibns ni.iLinis . planulali. sutura su]ierliciali, capillacea et in interio- ribus disliiiele et exilil^M' marginulafa separali: ullimus luri;iilidns, angiilo cinclus, infra convexus, lœvigatus, aulice non di'scendens. .Vperlma vix obliqua, oxtus subangulal.i. eniari^inalo-seniiiulundala. (johunella plica valida contorta exIus niidulum alludum eflicienti ins- Irucla. Peristoma simplex, li-nue. reclum. Diam. maj. 6 2/3, min. 0 i/3. ail. 4 3 4 mill. Ile d'Eua, entre legroupe des Tonga, et celui des Samoa. Je n'ai vu qu'un imliviilu de cette Trochonanina si distincte de ses congénères; elle m'a été adressée con- fondue avec la Tonijana (I) li-ouvée aussi dans ces mêmes parages, elle est remarquable par l'absence de toute sculpture spirale, par sa s|iire en l'orme de dôme, par le nombre de ses tours dont les embryonaires soni gros, obtuse au sommel, par le renflement de son dernier leur qui prési'nte pourlani un angle sensible. C. F. .^NCEY. QL'ESTIONNAIUE 1" Etudier la biologie des larves îles diplèi-cs quimiiucnl des liyinénoptèi-cs bien protégés par leur aiguillon, alin de voir si les larves de toutes ces espèces ont une vie parasitique, comme le fait a lieu pour les larves de certaines espèces do Volucelles qui miment certaines espèces do Bourdons; une espèce en uiim.mt seulement une autre. ■2' Elever, séparément, ])lusienrs coui)lcs d'Hélices, formés d'un Ilelix iicmomlisL. et d'un H. kortensis MiiU., de tailles sen- siblement égales autant que possible pour savoir si ces deux espèces se fécondent d'une façon réciproque, s'il y a dévelup- penicnt des embryons, et si ces liybrides adultes se reproduisent avec les types parents et entre eux. SUR LE COURBARIL (Hynt'-nxa Cvarbaril, L.) \ ET SUR SUN FRUIT S I. BoTAMQCE. — Le Couibaiil est une belle l.éi;umi- neuse de très haute laille. es>enl iidlement annd iraine (Mexique, Brésil. Anldle- . mais introduite, à cause de son port oriiemenl.d.dan-, dilTeicnles contrées Iropicaies où croissent, spontaiuMinuit dti rest^-divers autres con- "énères et ([uelques tiulres espèces de genres très voi- sins (.\sie; .\fiique. cole orcidi'Ulale ■. Son Iriuic qui peul acipiérir jus(iu'à i't mèlri'S di' haut et i ii 3 niélies de diainelre, p(Ole lle^ feinlles alleines. péliolées et composé(>s d'une sioije paire de folioles coriaces, et si rap]n-ochei>s qu'elb's parai»enl .onjuguées, luisantes, d'un veil Innct-, (.vale-.-lanceob'es. aiguës, très entières. Les lleui> sont di-po-.c'',-> au sommet des rameaux en "lappes pyramidale>; rUr- uni dix idaïuinex libres, ren- |1) Ou CoHu'a, de l'ease. .le n'.d pas vu de différence appré- ciable entre ces deux espèces. 20 LE NATURALISTE lU'c-s au iiiilii'ii (lu lilcl. UM nvaii'o sli|iili'- l'I un >lylr lili- fornu'. Il (lécdule spoulani'iui'u! ilu Ironci-I ilt's lanicaux (le ocl ail>n' uni' grandi' quanlih' d'une résine Jaunàlri'. IransparcnlP, difficile à dissoudre, ayant lieaucoup de rap[iorls avec Vanhné duro, \'ri)iimi' inientulc ou ropal tiur (fournie par l'Hymenxa ven-w-osa l.ani.) (1) et conuui' sous le nom d'aniyné oi'fklcnluli'. ropcil Inuln'.n'^^inc aiiiuir. copril d'iilijili'olio. de Gatribn. de Cali-liy ou Gal^hi/. (j'Ile- là seil à l'aire les vei'uis i.'ias lunins iidoics ipie Viniiiin' Fit;. I. — Friiil riilirr dn Cniirhai-il {ffi/meiwa Courbaril), i.'raiul('iu' ikiIihtIIl'. F ouvert livre mais beaucoup ]dus durables, ce (|ui exrdiirui (|u'elle est ]ilus esliin('e ipir Viiiiiinr e/(Vi(^(/,', On emploie aussi cette résine, en un'-decine, contre lesalfections |iul- nionaires, et l'écorce du tronc et des rameaux du végétai pi'oducleurest usitée avec les feuilles comme vermifuge, purgative et carniinalive. Le bois en est rouge, dur. pesant (densité = 0,90i, résistance = .3.33 kil.) à stiucture san- laline très serrée, ^.'aubier a la conleurdu hoisdecliéne et n'est ]ias employé. Le bi)is du C(eur|ieut servira l'aire des meubles, des ustensiles ilivers el, des engins niéca- nirpies A'ww grande résistaïue l'I d'une grande solidilé. mais sa ciudeur d'un roug-e liruu Inip unirdinie ri le d,'-- faut de |ioli causi' par des lunuehelures empèclieronl loiiiiiurs siin euipidi poui- les ulili's de prix. Aussi le bois ilu lirésil. dil de Cuiirhiiril^ ipu' les ébénistes eni- (1) Cet :ivlire asiatique iliirèi-e de celui qui lunis occupe sur- tout par son fruit nol.ililcmrnt nmiiis cli'-velop])i;., rlp couloiu- noire, tout couvert de vcrrueusités et vend ]iar ia résine cnn exsude sur sa surlace. )diiiciil ,'i l'aire de beaux meidiles. est-il fiuirni par le tîiittzdlo-.ilrcz [Aslroiuiiin f'rd.rinifolhiiii', de la famille des Térébinihacées. Le courbaril qui nous occujie peut fournir de belles courbes pour les constructions navales. Il se tra- vaille bien, ne joue pas, et prend en vieillissantla couleur de l'acajou. Les Indiens de la Guyane ((îalibis et Ar- rouacbes), qui le nomment Simiri, fabriquent des canots avec son écorce. Si on extiiuine une coupe transversale de cette écorce jeune, on trouve au- dessous du snber épais, une couche pa- rencbymatense an mi- lieu de la([uelle ré- gnent des canaux sé- créteurs ovalaires , disposés en une seule zone circonférenciel- le et assez distants les uns des autres. Ce sont les organes qui donnent naissance à la résine dont nous avons parlé ci-dessus, et dont nous ne vou- lons pas nous occuper ici, rexamcn cbimi- c|ue en ayant été fait avec le plus grand soin . Nous porte - rons, par contre, par- ticulièrement notre attention sur le fruit qui est à peu prés inconnu : nous le dé- crirons tout d'abord). Il présente un intérêt réel ainsi que le met en évidence Bâillon. Dans son Histoire des plantes, cesavantnous fait connaître, eu effet, i|ue le fruit vprt,ricbe en tanin, est usité cciiume astringent, laudis que le fruit mùr renferme une puljie contenant de l'amidon, du sucre et une résine aromatique : aussi, dit-il, l'emploie-t-on comme alimeid sucré et aroinali(iue sous le nom de Fnroha (l'i. Ce fruit sert aussi à faliiii]uer une boissini fermentée au moyen de sti ]uilpe sucrée dcuil nous allons nous oc- cuper tout spécialement en raison même de ses diverses a]iplic:itions. Il se ])résenle sous l'aspi^ct d'um- coque dure (Fig. I i. cbaf,'rinée à la surface, ayant à peu près il) ÎS'ous avons déjà uioiitr'é clans noire élude sur le //W/crm Cil fv fhi Soudan Parhîa liù/ln/to^ta heniW , in BuUetin de îa Socit'tf; de ;/èûffrapkic de .VarseiUe. 18S7, rpie le nom de Farotm '^cor- rn]ition de celui A'Alfarritba, doniu' au Caroubier en Portugais) est élendu d'une façon générale dans tontes les colonies porlu- liaiscs ou espagnoles, et en Amérique dans les régions indo- espajinoles, à toutes les ^'onsscs de léçrnmineuses jiourvucs de pulpe .sucrée. Le nom d'A/r/arolxt répandu eu Ainériiiue inqii- e.de est aussi une corruption de celui d'Alfairoba et s'applique aux mêmes ^'eusses sucrées. Il n'y a donc rien d'étonnant que les fruits de Y Hijmemea courbaril aient reçu cette double déno- uiinalion. i,g. 2. — Fruit du r.nuli.nil li>nj;iludinalenieul, i.'i',iiideiu- naturelle. LE NATURALISTE 21 l'aspect générale et la couleur d'un rognon de moul on. mais présentant quelques cùtelures transverses. sensibles quoique peu accusées. Snr la suture ventrale, existe un cordon de bordure assez saillant (eu), épais, fibreux et qui la longe tout entière. La consistance de la coque (péricarpe) est pierreuse, la niasse en est lourde et me- sure, pédoncule non compris, environ 11 centimèlres de la pointe inférieure à la pointe supérieure, et îi cciili- mètres de large au milieu du fruit. Examinées sur une coupe, les parois de ce légunirsniil épaisses de o millimètres (Fig.2,c) :1a cavité qu'il fornn^ est remplie d'une matière pulvérulente sucrée, véritabli' pulpe sèche (Fig. 2, /j), répanda ni une odeur valérianique forte, que l'on retrouve, du resli', 1res accusée sur les parois du fruit sectionné lui-même. Noyée dans cette pulpe et pendant à un Lile court et épais (/(), se trouvent trois ou quatre semences, dures, ovales, à épisperme noirâlre, ayant le volume approché d'une fève et mesu- rant 2 à 3 centimèlres de long sur to millimèlres de large. Les cotylédons sont durs et résistants comme les enveloppes qui les entoureni; nous y reviendrons. glsep or. X^i , 1, — iscl 11 Fiir. 3. — Coupe Iransvi'i-salo iruiic j."pussi" de ('iiui-li:ii-i[. Si on examine une coupe Iransvrrsalr du tiiiil riiùr. voici ce qu'on observe (Fig. li'i de didiors eu di'd.ins: 1° un épidémie epà culicule forlemcnt épaisse; 2'' un \y.\- renchynie puissant ;), à cellules aplalies, interrompu par des cryptes oléorésineuses sphériques (jhç-p enliuiiées df cellules bordantes sécréti'ices el renqilies d'oléorésinr (or). Au-dessous de celli' couche. f.\i^lenl des îluls dr irl- lulcs scléreusesi (scri. ilispcjsécs m masses a ssi'z conqiadi's el séparées entre i-llcs y.w du lissu parcnchymaleu.v à éléments différents du précédriil. plus polyédrifjui's el moins aplatis, au milieu duquel se sont forun'-es des cryptes oléorésineuses. plus volumineuses que les préc ?' dénies et présentant une section ovale en coupe transver- sale. Ces cryptes résineuses à grand diamètre radical an sont bordées par des cellules sécrétantes et remplies d'o- léorésine(or). Le même parenchyme continue au-dessus de ces cryptes disposées en série cii'conférencielle; il est interrompu par des îlots scléreux (pi.sv;/) petits, entremêlés à des îlots plus grands, plus conipacis {ijhi-l). Au-dessous de ces derniers le même parenchyme continue, interrompu pai' faisceaux flbrovasculaires (fv), des îlots scléreux et entin une troisième et dernière zone de cryptes oléoi-ési- neuses('7j), plus aplaties (jne les précédentes. C- f^^^'^gjiS^^^'^Vîf^fP' ovales, a grand axe ^fj^^îp^^r^ - " orii'iité tangentielle- ('iS^iU .^^s ■•^t' ment ([lar opposition au grand axe disposé radialement dans la deuxième zone des cryptes qui en limitent l'extrémité. Au-dessous vient en dernier lieu un épidémie papil - leux(l!. M. Bâillon attribue la matièie pulpeuse ren- fermée dans le fruit au développement de ces cellules épidermiques: cette disposition doit être exacte, mais nous n'avons pu la contrôler en l'état des échantillons que nous avons eu à examiner; la pulpe n'y était plus en relation avec les parties génératrices du fruit. Les cotylédons de la graine sont remarquables par leui- i:-(l qnckpics dates de recolle lUi Galuntlim miHii:s en floui-s relevées dans des herbiers : Floraixoii Années Localités m février 187B Saint-Aiulré-de-Ciibzac Gironde;. 18 lévrier 1876 l'niuii-rs (Ariè^'c). 3 mars 1876 Caiiipeslrc (Gard;. .îjniars 1813 Bords de rHerz, prés de Toidonse. 10 mars 1848 Campeslre .Gard). 24 mars 1839 Base du Puy-de-Dome. D'arjrés ce relevé, l'écart entre la date la plus précoce et la plus tardive serait de ;n ou :iS jours. 11 nous resK' à raiipor;er des variations jilus extraordinaires. Jean Bauhin, dans son Hisluria /•In^rinum iuuv?.rsalh (IBol, 2" volume, p. a'.U' donne, connue il suit, rl'iuléi-essants détails sur l'aullu-se du Percc-nei^'C, ([ui esl s.ui Leucnum bulbosimi miuus tr-.pIniUnm : ■• Monllielir irdi florel iiprili.— Olisorvavimus eliam floi-ens iu <( hortull^ nosiro J,i«H((j-.''j et /'ed/wi/ w^suli ipsis « nivibus, et anuo la97 liiie IJeccnhrh. » Le la avril en IVuit peu avancé, dans les derniers joiu's de mai 1871, à Tliéniines (Lot). L'étal do la plante ind'iipiait qu'elle avait du fleurir, cette année là, vers la lin d'avril. Il esl vrai que l'hiver avait été très rigoureux. D'après une Note de MM. de Selys-Lonchamps et Ghayc publiée dans le BaUelindeV Académie de Bruxelks (t. XX, p. 349), rliivcr ayant été très doux cette année là, le Galanths uiralius se montra en fleur dés le 12 janvier 18.33 à Waremmc (Belgicpie). Il est permis de conclure de ces citations que réjioque moyenne de la floraison du Oalanthus nivalis est en février ou en mars suivant les localités; dans les cas extrêmes, selon que l'hiver est très doux ou au contraire marqué par des froids prolongés, elle peut élre observée aucouuuencemenl de janvier ou retardée très cxceptiouncUemcnt jusqu'à la lin d'avril. Il est sans doute extrêmement rare de rencoutrerle Perce-neige en fleur avaul le ■p'' janvier ou ajir.'s le P' mai. Ou voit doue, par les faits ci-dessus, (pie les dates extrêmes de la floraison du Perce-neigecomprennenl une période d''-n- virou quatre mois. Xous voilà loin de l'écart maximum de Ireuli' trois jours mdé jiar l'observateur de Genève. Eriu'sl Malin v.vru. LES BRUCHES {Ovdrc (/es Colroplrrr^i ti'liriiin'rcs anieniies, les jambes el les tarses antérieurs sont ronssàlres. Les élylres ne couvrent pas entièrement l'abdomen. Le pygidum est nu, blanchâtre et junte deu.v petites lâches noires. Les cuisses sont dentées. Le genre Bruche est très nombreux en espèces : il n'est probablement pas de plante légnmineuse qui n'en nour- risse une. La Bruche du pois est la plus grande de celles de iios régions: c'est aussi celle qui est le pins nuisible, en laison de la planle à laquelle elle s'attaque. Peudanl l'été, les Bruches fréqnenleni les plantes des iardins. des b.isquels et des pies, où on les trouve sur les feuilles el les lleirrs. La Biirche du (lylise. Hnirliufi caniis Schon. esl petil- èlre encore plus commune que la Bruche du pois: elle est beaucoup plus petite et ne mesure que trois milli- nièlii's de bingueur: elle est entièrement noire, couverte d'irrie pube-ieiice courte, soyeuse et blanchàire. qui lui donno un rellet gris: le thorax esl eoiiique avec une pidile dépression de chaque coté delà base : les antennes stnit no res, élargies et comprimées à partir du qua- trième ttrlicle : les yeux Irès saillants: les élylies line- ment striées, ponctuées, ne couvreni pas le pygidium. La larve esl rrn pidil ver' blanc, qrri vil dans les graines du Cylise ou faux ébénier yCyHsiis Iddiiniuni, L.) pendant les mois de juillet, aot'it, seplembre. Dès la fin de sep- lerrrbrv el le commencenienl d'octobre, on trouve l'in- secle p.ii l'ail en ntivranl la gousse. lia entièrenieni percé la graine dans laqinlle il se lienl immobile, sa tète bouehani rouverluie du ti-oii. .Mais dès que le lé'gunic esl oiiverl il s'agile, développe ses ]ialtes, sort de la graine et se met à courir. Il échappe ainsi très souvent à l'observateur en se laissant tomber à lerre, II n'est pas Lt: NATIKALISÏE -r.) iliflii'ile (le s'en procurer d"uuties. lu plupart des lei;unies is d'avril et déniai. Toutefois dans ces derniers mois, la plupart des gousses sont abandonnées par l'insecte el sont percées du trou ]iar lequrl il esl sorli. A la lin de .juin, vers le 2.i, les nouveaux légumes du Cytise sont déjà un peu grands et, si on les observe alors, on verra souvent vers midi et un peu plus tard des Bruches s'y promener, cherchant probablement à poudre. Pourtant je n'ai januiis pu (Mre témoin de celte opéra- tion, et chose singulière les gousses sur lesquelles j'avais vu se promener des Bruches n'ont pas nourri de larves. Les Bruchi's qui sont sorties avant l'hiver cherchent un abri pour passer la >aiM>n lude. J'en ai Irouvé dans des tigesde ronce, doul la moelle, defruile probablemeul par quelque larve y ayant vécu, laissail une sorle de tube vide. J'y trouvai nii''me, à la fin de novembre, uni' Bruche en compagnie d'un Sitona Uneutus L., la Biuche occupant le fond du tube, le Sitonc touchant la Bruche et fermavit presque l'oritice du trou peu profond. Les deux inseeles élaient i)arfaiU'menl vivants. La Bruche du Cylise a un parasile. (jui vil aux dépens de la larve et qui |iarail en ib-liuin- beaucoup. Ce para- site arrive probablemeni à son complet développement dès le mois d'août on le coninience7iient de septembre. A cette époque en elb-l ou trouve beaucouii de légumes percés de Irons lieaucoup |ihw petits, que les trous de sorlie de la liruclp' ri qui ont di'i livrer passage au para- sile. Ces léginues rent'ernu'ui une ou plusieius graines dévorées, mais dans lesquelles on ne tr.iuvi' ni la larve ni l'insecle parfail, qui ont sans aucun doule élé dévorés eux-mènu's. Il est probablement dil'licile de se procurer ce iiarasite, car je n'ai jamais pu le juendie vi\anl dans la gousse: j'en ai pourtant trouvé un mort el parvenu à son entier developpeun.Mil. C'est un très pelit hyménoptère. de deux niillimèlres un cjuait de long. dont la tète, le lli(.ra\ et TabdonuMi sont il'un beau vi-it métallique: l'abdomen ayaul des rellets bleus: les antennes sont assez longues, brunes, un peu en massue: les pattes sont pâles: la tarière est planlée obl'que- ment sur l'abdomen, el au moins aussi longue que lui. Les ailes sont, sans nervures et ont seulement un point épais à la cote. Pendant l'hiver de 188788 ]M-eS(jne toutes les gousses étaient percées de trous de sortie du parasite: il élait rare d'en rencontrer contenant la Bruche. E. PissoT. LES ENTOMOPHTHOREES ET LKLI! APPLICATION à 1(1 dcili-iirtidit l'es iii^niff: nuisihii'n M. le [irofesscur \. (iiard vieni de publier i 1 une mile Sur (/((i'/(/((c.< Eiitomophthuvéi'^. A plusieurs reprises il avait fait connaître ces curi(.Mises furmes de Basidiomy- cètes ipii vivent en parasites sur les insectes. •< avec le vif désir, dit-il, d'attirer ratlenliun des entomologistes et des botanistes sur cerlaines i|ueslions d'éthologie aninuile ou véL'i'tale d'un intérêt scienlilii[ue incontes- table, paifois nu'me d'une ap[)licalion piatique pos- sible » (2;. Ceci esl fort juste et les Enlomophlliorées doivent jouer un rôle imporlani dans la destruction des infectes nuisibles. M. Maxime Cornu et moi avons déjà pluscuis lois signalé aux naturalistes ces curieux cryptogames (pii détruisent conslammenl sous forme d'épidémies véri- tables des insectes de divers ordres. Je n'ai pas l'intention dans celte note d'énumérer el lie décrire les ilifl'érentes espèces d'Eutomophl borées connues; je tiens surtout à appeler l'atlention sur ce l'ail que ces champignons sont très répandus dans la na- ture et amènent la destruction normale, cerlaine et rapide d'un grand nombre d'insectes nuisibles et dont on cherche vainement à se débarrasser par des moyiuis coûteux el souvent peu pi'atiqnes. Les agriculteurs ont à lutter à chaque instant contre des inseeles qui, en peu de temps, anéantissent leurs récolles. Tantôt ce s.uit des larves de Lépidoptères (.\grotis segetumi. lant.'il de- Ibuniplères (Phylloxéra), tanlùl des Orthoptères (cri(iuels de divers genres), elc. La question des criquets est à l'ordre du jour, et il nu' semble opportun d'attirer l'attention sur les épidémies qui sévissent sur les criquets. L'année 1888 a été particulièrement favorable au d.''ve- loppement de ces ortlio[ilêres. Ils ont causé, dans notre colonie d'Algérie, de véritables désastres qui ont énni le gouvernement. Mais il n'e>t pas sans intérêt de dire que nos espèces françaises ont élé également très abcuidanles el ont occasionné des déi;àls imiiorlanls dans les I près. j .V Be7.u-Saint-Éloi(Eure) j'a^ jui constater, dejuiis la lin ! d'août jusqu'au mois d'octobie, des quanlilés ccuisidé- rables d'.Vcridiens d'espèces vaiiées, altai|ués et détruits [lar un Entuinophl/i'ini i|ui parait di'Vnir êlic raiiprochée d'une esjièce décrite déjà jiar SoroUin ! en 188U sous le nom d' Enloiiiuphthora colonila, dont ce botaniste signalait la présence sur l'Arridiwn hitjuttatuiii, mais comme le nom l'indique resjièci; de Sorokin esl colorée — tandis que celle ([ue j'ai .ibsiu vee ur l'est pas. C'est sans doute ÏE. Grylti. Les criquets que j'ai obseivés soid alla(|ues rapide- uu'ut ]iar ces champignons. Ils deviennent loiuds (1) A. GrM'.ii. Bulletin scieiilifrjue de la Fraiicf (.•( île ta Bel- gique, ni'' série, 1"= annéo, ii;igcs i9H cl .suivuiUcs. {i) \oh- Bulletin scientijigtie, 2" série, 2' année 1879, n° 11, p. 2,-)2-263. — 2" série, y^ année 1880, n" 9, p. 3.j:î-3o0. — 2' série, 4'^ année 1881, Ji. ICi-Ulo. Voir aussi Bulletin de la SociéU! linnicnne du Xurd, n" 178, avril 1887, 10= année, tonu' Vlll, p. 2^^. ■2i LE ^ATURÂLTSTE d'aliiud, puis yrimiuMll péiiiMriiicul \o loiii; ili'> brins d'herbes el,s'y cranipoiiiinnt l'oiteniciil, nieurcnl au lioiil de vingt-qualie heures environ. C'est sous les formes Empusa v\ Tnrirhiiini t\\\c J'ai lecueilli les eryptoganies. Chacun des lilanients niycé- liens qui dislendent le corjis de l'inseirle se termine au di'liiirs |iai' une spore, iiui, lancée en l'air avec nu peu de matière f,'élalineuse du lilament, peut se fixer sur un insecte placé dans le voisinage, y adliérer, germer, cl perçant la ]ieau, se ramifier dans le corps de l'animal. Les Enlomuphthora fructifient lanlôt à l'extérieur du corps de l'insecte en produisant des spores conidiales, ou hien à l'intérieur du corps sous forme de spores sphériques à jiarois éjiaisses. On avait créé le genre Empusa pour l'état du champignon donnant des spores conidiales à l'extérieur du corps et le genre Taricluinu ])0ur les spores qui se forment à l'intérieur du corps. En réalité ce sont deux formes, deux étals distincts du genre Entomophtimra. Mais ce sont les Tarichium qui nous intéressent le plus, ici, parce que ces oospores sont durables, peuvent être récoltées en été et en automne, être conservées pendant l'hiver et être semées au prin- temps suivant. M. Giard a signalé le premier la forme Tarichium. sur nn Diptère (Calliphora vomitoria). !Moi-mème j'ai recueilli ce parasite sur la même muscide dans un parc ombragé de Gisors (Eure). Comme on semblait croire que chaque espèce d'Entoraophlhora était sjjéciale à une espèce d'insecte, j'ai voulu voir si le fait était vrai. Ayant semé y Enlomophthùra Calliphorse (Giard) forme Tarichium, plis sui' la grosse mouche à viande (Ctdlijjliora muii- toriiù, l'ayant semé, dis-jf, sur une chenille de spliinx, sur une guêpe, une abeille, et une larve de Ténéhrion, insectes d'ordres bien diflereiits, j'oblins un ilévelop- pement du cryptogame qui lit périr chacun des insecl<'s infestés. Dans tous je retrouvai des Empusa, mais variant un peu de. formes suivant ranimai dans lequel s\Hail drve- luppc le cryptoi/nme. Ces champignons peuvent être reproduits aisément el il me semble qu'il serait possible d'en semer sur des insectes communs et qu'on [icul se [uocurer en qnau lités considérables, sans aucun frais, sur des larves de mouches, sur de vulgaires asticots, ('eux-ci tués par h- cryptogame seraient séchés, pulvérisés, et serviraient à couvrir les champs aussi facilement qu'on les recouvre d'engrais chimiques. Les spores durables (Tarichium' ainsi répandu(!s par milliers pourraient détruire les insectes ledoutables jiour les agriculteurs. En présence des dégâts formidables causés par les Acridiens en Algérie, il m'a paru utile d'insisler sur les services que peuvent rcndn^ ces cliampignons parasites. 11 serait à souhaiter cpi'on mms donnât les moyens d'expérimenter <■! je suis [lersuadé qu'il serait possible de créer de véritables usines d'Enl(uuophthora pour la destruelion des insectes nuisibles. Nous ne sommes pas seuls tle noire avis, car des natu- lalistes bien connus, MM. Giard cl Laboulbène, (uil a]ipelé raltenlion sur ces faits récemnirul, l'un dans b' lUdlelin de la France cl de la lieUjiquc, l'autre tians b' ISnIle.lin de la Société entomologique de France. M. Pasieur avait déjà signalé la marche à suivre; mais (les savanis llusses ont mis à profit toutes ces déctui- vertes. A Odessa, Metschnikolf et KrassilstchiU oui, l'ail construire une pelile usim; où l'on produil à vobiiili- de^ spores d'un cbani|iii;u(iu jiaïasile des insectes. Ce n'esl plus V Eidoiiiujjhthnra. mais Vharia desiructor, et ces naturalistes sont arrivés à détruire, à l'aide des spores de ce chanijiignon, des coléoptères du genre Cleonus qui ravageaient des champs de^ betteraves. Les Isariu peuvent être cultivés dans des milieux arti- tîciels, dans des bouillons: mais peiivenl-ils délruire tous les insecics? .l'en doute: et j'accoi-de |dns de contiance aux Entomophthora. Ceux-ci, il est vrai, ont besoin d'un milieu mi'ani pour se développer, mais il n'est pas impos- sible, comme je le disais plus haut, de produire des asti- cots en grande niasse et de semer sur ces larves des spores d'Entvmophthora. Expérimentons, mais surtout ne |ierdons pas de temps en discussions inuliles. Celui qui arrivera à un résultat iiivitiquc aura assurément droit à la reconnaissance de tous. Charles ISrongxiart, ilu Muséum. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE ou PEU CUNiNUE DE c CRAHROMDES » De la trihu des MeUinifes nielliniisteriiie apliitliiiiu. Nov. sp. Mon corsespondant et ami, M. Carlos Moreira. pivpa- rateur d'ostéologie au Musée nalional de Uio-de-.laneiro, vient de m'expédier ([uebiues hyménoplères des environs de cette ville, parmi lesciuels il s'en Irouvail un i[ui vive- ment a attiré mon altenlion. C'est une espèce de Crabo- iiide de la tribu des melliniles, fort voisine de noire es- pèce indigène, le Mellinus arvensis. Dans une lellre ac- compagnant ce lot, il me dit que cet insecte fait son nid dans les endroits chauds et arides, mais il n'énonce rien au sujet des mœurs de l'aninial. Toutefois, il m'écrit qn<' l'insecte approvisionne son nid avec des pucerons. Rio-de-.]ani'iro (.\niéi ii|ue du Sud'i. iMàb' inconnu. Ç 14 à 1(1 milliuièlies. Tèle aussi lar^e que le corse- let. Ci'lui-ci el foui l'abdomi'H. à l'exceplion de l'anus, avec un léger rellct doré. Labre jaune. Epislome homo- gène antérieuremenl, faiblement rebordé, plus long que large, avec la bande jaune qui occupe le tiers de la sur- l'ace-sinuée au sommet. Mamlibules jaunes, unidentées, rou^e ferrugineux, arrondies à la ^irtie externe. Cossède un faible liseré jaune s'amin- cissant vers la partie su]iérieure. Antennes ferrugineuses, une bande noire en dessous. l'i'cmier article i-'raud, rcnlb- léi;èremen( au sonimel. Deuxième, bcauciui|i plus petit caraclèrc (liechot(unique essentiel (!■■ la liibu des mellinites). Articles de l'extré- luilé (juebpie peu épaissis. Ocelles disposés en triangle sur le verle\. Lace de la tète garnie de poils courts, fai- lilenieul rou.v. Tliiuax brun avec le retlet doré plus pro- noncé (pie celui de l'abdiuiieii. l'i'otliora.x ciuirl. ([uadri- LE NATURALISTE l'omit^, lue légère ligne juuno iiuu inteniiiiiinir auli-- rifurement. Mésolhorax grand, entièrement glabre, à ]Hiinls assez nombreux, de grandeur moyenne, espacés. Sculelluni ;1-S I»Il.VX.IS. — Palpe, luoizniilaux. Alilen- ncs à massiii' l'ii fuseau, courbée veis.le!, deux liers. liord exlerne des ailes supérieures creusé, au-dessous di' la nervuri' 4. liiirds des inférieurs sinués. I*i"!ixîs <|iii> i.iiiieaux. A]ii-x Fi-. I. -- l'i. iii.Mlr;il;i, obscurci. Inférieures coiicolores avec liioix peliles baii- ilelettes noires allant du burd aiilérieur vers la cellule. Dessous des ailes brun rougeàlre, avec riiilervalle I aux supér-ieures blanchàlre. L'n J , .Masauary. CoUect. Staudiuger. Ce genre se i-a]iproche des Plerygns-pidea, [latercu- lus, etc. .%«'liIyo«Ies oi-sus. Brun rougeàlre; Irois prlils |iiiinls apicaiix aux ailes supérieures, avec deux lianile> iiuires larges i-l ilniilc-;, glacées de violet sombre et se cuiifoiiilaiil. Inférinires avec uni' liaiiilelelle courbe iiii'iliaie' el un puiiit cellu- laire, noir violet; en oiilre, nue Ijnrdure foncée. .-=<^.. Fii;. 2. — .Vchlvoitos oisus. Fiu'. 3. — .\cIilvoilcs oicbis. Dessous iPuii i;ris Inisaul. biiil''' di' lilas. Les inférieures gris lilas avec deiiN bauibdelles près du bord, s'arrèlantau pli abdominal. Piuln C.abelbi, un *; . Collecl. Slaudinger. -Volilyoïles Oîclus, n. sp. nnin rougeàlre; Irois petits poiiils apicaux aux ailes supérieures avec deux bandes noires larges et droites. Les inférieures avec la boucle externe se conlinuant en demi-cercle par les rameaux el nue lâche sur la base. DesscHis ib's qualie brun clair; la uioilié- pnslrrieure des secmides ailes jaune cilruii. la bande nuire exlerio' venaiil s'éleimlre sm- i-elle iiailii- jaune jusqu'au milieu. Corps brun noir. Chiriqui. Vue leiiiille. Cidiecl. Slaudinger. Il est. possible que le mâle soit pourvu du jdi aux ailes anléiieures : ce caraclère rejelterait l'espècr il,-iiis la première série à côlé d'Osyris Slaudgr. P. .M.MlILLE. ÏIemîot'i'«s Cu Itiiixî Diiii. Taille :i(; à :!'.) millimèlies suivant les individus. Ailes supérieures brun rouge, sinuées au bord inlerne, avec des nervures bien marquées et possédant les deux lignes ordinaires à ce grou|ie. La pieniièrr exlrabasi- lairei à peu près droite, la secunde, nldiqui', aboulis- sanl il'un cnlé vers l'apex au Irois qiiails de la d'àe. de raiitre vers le milieu du bord inlerne dans cerlaiiis in- dividus ci's deux lignes arrivent ]nvsque à se réunir au boni iiileiiH- . Ces lignes smil iriiu liriin l'oiige plus foncé qui' le l'iind ilr l'aile et chacune est éclairée d'un ciMé dilféiriil par nu lilet plus pàb' (b- uii''nie liuialilé. Une troisième liiriie plus affaiblie longi' le bord exlerne. La. tache ri'iiifonue est ri>iii(dacée par un Irail. Dessus des ailes inférieures blanchâtre avec les bords lavés do brun rouge et la tache opaque bien marquée. Frange blanchâtre aux infioirures, brun muge aux supérieures. Dessous des qualie aib's di'|iiiiirvii dr loules li^'iii-s ou lâches, blanc teinté de iou;^i'àlri' vers la cofe des supi'- rieuies et très luisanl. Auleniies |ii-iiinèrs jusqu'au liers. puis liliforiiies. (^iil|iS de uiéiiie loiialilé que les ailes. Décrit sur Iniil individus ib's environs iinnn-dials do Loja et de la vallei' de la Zaïnora. IIi-iiiic>ei-a»i> Cn l'iiiiftsitî» Di,'n. Taille M milliuièlns. Dessus des ailes sii|iéii(Miri's brun foncé. Les deux lii:iies piopirs au i^ioupe sont foriuées, la première (exi laiiasilaiio; par une rangée de jn-lils poinis noirs pi'U disliiicls.i'iiloorés d'une auréole plus claire, la 2G LE NATURALISTE soc(]iiili' |i:ir lidis |i(iiiil,s de même iialuie parlant du liord interno dans une direction parallèle à la première ligne, puis par six points se dirif,'eant brusquement vers l'extrémité du bord costal. La taclie lénil'ornie est niar([uéc de deux points noirs peu distincts. De l'apex descen n'était pas des meilleurs. Congrès zoologiqne international. — La date d'ouverture du ("ungrrs est lixi'C au lundi .j aMul 1889. Les séances d'inaugura- tion el de clôture auront lieu à l'Exposition : les autres séances se tiendront à proxindté des grands étaljlissements scienti- fiques, dans un local qui sera ultérieurement désigné. On fixe à 4!i francs la cotisation cxigiljle pour faire partie du Congrès. TmUe piTscmne qui versera une sonnne de 30 francs aura le litre de nu'uilire cli)nateur. La Counnission a désigné les ques- linnscpd devroul rire soumises au Ci)ugrrs ro nonune les raii- ]Mn*teui's. 1" Des ivgU's à adn])liT piiur l.-i muufnehilure des .'-très orga- nisés; de l'ado])tion d'une langue .s<;ii-ulilique in(ernati(.nalf- '^— Ka]i|»M'leur : M. le D' K. Blanchard. i" Détei-minatian des régions du glotie dont la faune est in- stillisauuneul connue et dans lesquelles il y aurait lieu de faire des cs])hn-ations, indication des mélhodes de recherche de préiiaralion et de cnuservation des animaux. — Raiiportéur ■ iM. le !)'■ P. Fischer. 3° Des si'i-vices rendus par l'embryologie à la classification des animaux. — Rapporteur : M. le prof. Edm. Pcrricr. 4° Des relations (pu existent entre la faune actuelle et les fauiu's fossiles. — Rrqqiorteur: M. le 1)'' Filhol. Les ravages du Blbio liortalanus. — M. J. Fallou a com- muniqué dernièrement aux membres de la Sociélé'cntonio- logique de France une note tntércssanc au sujet des larves du Bibio hnrtulanus. Ce diptère a dévoré, à Champrosay (Scine-et-Oise), les graines semées dans une couche melonnière de dimension crmsidérablc. Les Diptèresavaient été apportés, soit à l'état de larves, soit à cehd d'œufs, avec des feuilles humides ramassées sur la lisière de la forêt de Sénart et ]daci'es au-dessus du fumier. Au mois de mai. il sortit de la couche pré])arée pour les melons un grand nondn-e de nu'iles et de femelles du Bil)inn, cpd ne lardèrent pas à s'ac- coupler. Un fait à iiolcr, c'est que, sur If^s fleurs environnantes, principalement sur celles de rhuli.arlie. cm i>nt voir lieauconp de ces Tipulares atuiquès et mangés en partie par le TeU- plwrua ftiscus. Société entomologiqne de France. — Le bureau de la Société entomolngique de France est ainsi constitué pour 1889. Président, MM. le D' Alex. L.\boulbèxe. Vice-président, P. M.MiiLLE. Secrétaire, E. Desm.\rest. 1*'' Secrétaire adjoint, J. BornoEois. 2'' Secrétaire adjoint, G.-A. B.\F.u. Trésorier honoraire, L. BuQUET. Trésorier, le D'' A. Fcmouze. Archi- vist.e-l)itjli(>thécaire, A. Léveilliî. Archiviste-Oitjlioihécaire adjoint, Cii. ALi.u.vfD. Le Grillon. — «J'ai lu dernièrement, dans le Natvraliste, un article intéressant de Mlle A. Sand sur le Grillon, dans lequel il est dit que c'est la nuit que le Grillon mange. Je me permettrai de faire sur ce sujet une petite observation. J'ai vu plusieurs fois le Grillou en liberté manger pendant le jour : j'en ai rencontré plusieurs fois dans les sentiers que les habitants de la campagne font dans les blés nu peu avant la récolte, occupés à manger les épis non encore tout à fait mt'irs (pie les iDassants font tondjer à terre. Un jour mc-me je m'étais approché fort près d'un (jrillon très aljsorbè dans la dégus- tation d'une tète de pavot. [Papaver rhean ; lorsqu'il m'aper(:-ut sututement, il eut ini tressaillement très prononcé et prit rapidement la fuite. » E. Pissot. ACADÉMIE DES SCIENCES Séance du lundi 17 décembre. — M. L. Ramier commu- nique à r.Vcadénùe le résultat de recherches qu'il a entreprises dans son laljoratoire de Thélis sur les muscles de la vie ani- male à contraction brusque et à contraction lente chez le lièvre. Bien fpie colorés également en rouge chez le lièvre, les muscles conservent la fonction spéciale des muscles rouges fou à contraction lente) et des muscles blancs (à contraction brusque) chez le lapin. M. Ranvier conqjîe poursuivre celte étude des muscles sur le léporidc. — M. l'amiral Paris nu>ntre les résidtats (pie la science pourra tirer de l'enqdcd de bateaux sous-marins tel (pie le Gymnote de M. Zedée dans les explorations sous-marines. — M. Cotteau ayant étudié dernièrement la faune échinitique éocènc de la province d'.Vli- canle (Espagne) communi(pie à l'.Vcadémic les résultats de cette étude. Cette faune lui :\ semtdéla j)lus riche et la plus variée de cette formatiim géologique déjà j)ourtant si exceptionnellement riche. Sur 76 espèces dcHerminées, 50 sont nouvelles, plusieurs de genres très rares, 26 espèces sont communes à la faune d'.Vlicante et aux antres faunes de la même éi)oque et 19 d'entre elles caractérisent fEoènc moyen. M. Cotteau étatilit quatre nouveaux genres à savoir ; les genres Pyr(jspatangus Spatan- gidés), Stomajjorus Brissidés', Jlicrolampas iCassidulidées), Radioryphus ' Diadénialidès' . Il fait enfin remarquer la prédo- minance très grande des échinides irrc'guliers sur les éclnnides réguliers d.ans l,i faune échiniti{[ue de la province d'.Vlicante. — Le prince .Mliert de M(Ui;ico fait rcuiarciuer à l'.Veadcuiie par suite d'oliservalions faites jtar lui à l>ord de VlIirondeUe, les ressources que les naufragés en ideiuc mer pourraient trouver dans l'emploi du filet fin jiouvant procurer une matière animale iililisalde viu.\ sidés et amphipodes), plus (pie sutlisaiite pour soutenir la vie, il fait aussi remarquer (pie les épaves attirent aussi généralement une assez grande quantité d'ani- maux ])ouvant être d'un grand secours aux naufragés et dont il compte faire une étude approfondie. — M.Kcuiy Saint-Loiqi pense (|ue l'hcrm-iphrodisme n'est juis abst)Iu clic/, les apis- LE NATURALISTE sions (A. Fasciat.i) ; ilcn faii )'ulijot d'une note à rAcadéiuie et y joint des oliscrvations personnelles sur la circulation de ces animaux en désaccord avec les riîsultats du travail de M. Kohl- niann. Les caiiillaires, suivant M. Saint-Loup, communiquent soit avec des lacunes interinusculaircs, soit avec la cavité générale. La friande du pourpre aurait suivant lui une sorie de fonction rénale. — M. Colomb connuuuitpie à l'Académie une note sur la place de (luelqnes fougères dans la classilica- tion. Kn se basant sur la forme des sectiims du bois dans les faisceaux du Pétiole, les Aspleiuum lilix feminea, les Polysli- clium oreopteris et P. tlielipii'ris. les Pcdvpodium Dryopteri'*, P. Phcgopteris et P. Rlieiicvnu uissanlc et disproportionnée dans les dimensions de l'humérus lii'aucoup plus fort dit cùlé dmit (pie du côté gauche. — M. P.iul (iiroil cl Klie Massenat ffuil également part à r.Vcadi'uuir du n>-;ullat de fouilles faites dans une station magdalénieinie de Ij Vi-srir et signale une sculp- ture en bois de Reinie r(qiri'M'nl;ini di'ux ]ihallns réunis par la base. Cette pièce semble a vnir ilii lornier l,i partie supérieure d'un bâton de eonimandcmeiii. Séance publique dn Iniirti 24 décembre l.SSS. — M. .lans- sen. président lie l'Académie, signale, parmi les prix nouveaux dont r.Vcadémie dispose pour Tannée prochaine, celui prove- nant de la donation Lccontc de la valeur de 50,000 francs. L'.'Vcadémie dispose en outre de cinq prix de IO,OOU francs chacim pour des travaux se rapportant à l'histoire naturelle, l.i physique ou la chimie. Voici les noms des liiuLiires de prix d'histnire iLitiircllr pour 1888. fnohffie. — Prix Cuvler est iloiiiii' à M. I.cidis le pi loirin- des importants travaux sur la laiiiie îles verlébri's étriuis de r.Vmériqne du Nord, imlilii- djus ces ileiauères années 1847-1838. Biilaniijue. — Pvix Desmazières est iliuiie- à .M. '\'. F,i\,„|. auteur d'un luémoire maintscrit (de lild p. 2 pi.;, iulilul.'- : Prodrome d'une Histoire naUtrelle des Agaricinès. Prix Montagne est donin': à M. Gaston Bonnler jiour iiii mémoire sur la .synthèse des lichens qui parait clore dêliiiiiivr- ment la question de leur hétérogénéité. Agriculture. — Prix \'.iill.iiit. Ktude sur les maladies dr~ céréales. Les mémoires adressés ay.inl été jugés insullisants, le jirix n'est pas décerné et est maintenu au concours pour 1889. Anatomle et zoologie. — Prix Savigny, il n'y a jias lieu de décerner le prix. Prix Thore est décerné à M. le D' Carlet, iirofesseur à la Faculté des sciences de Grenoble, pour ses travaux sur quelques points de l'anaiiunie et de la physiologie des insectes et en particulier le mode de locomotion, l'appareil vénéni- fique des hyméno]ilères, rapp.ireil musical de la cigale, etc. Prix du Gam.i M.inh.i.l,., il ii'v a jias lieu de décerner le prix. Une mention honorable est accordée par la section do méde- cine (Prix Lallemandi, à M. Bouvier )ionr ses beaux travaux sur le système nerveux des invertêbn-s (mollusques Pro^n- braïu'hes). Physiologie. — Prix Monty..n, partagé entre : MM. le D' Au- gusliis, D. Waller, jioiir nu Ir.ivail extrêmement renKirqua,lile sur la détermination éleetiomotrice du cœur de l'homme, et M. L. Frédéricq, i)rofesseur à ITinversité de Liège, pour un iiniiiirtant mémoire de lardiographie. M. Beauregaid, ^ur l.i production du principe venant des eamliarides, M. Blake, pour ses travaux sur raetiim lnc.loL;ique des sels inorgaiùques, Enfin, M. Mangin, ])our ses reeherehes sur la ]iénêtration ou la sortie des ga/. dans les plantes, obtiennent chacun une menlinn honorable. Prix proposés pour 1.S.S'J-1H!)0-1S'.)1. 188!). — Prix Delesse, ilestinê à l'auteur d'un travail concer- nant les sciences géologiques, ou à défaut, les sciences ndné- ralngiques. Prix Barbier, décerné à celui qid fer.i une ili'i-.uiverte jir.'- l'ieuse dans la botanique, ayant rapiiorl à l'art de guérir. Prix Desmazières, déceriu'' à l'auteur de l'ouvrage le plus utile, sur tout ou partie de la cryptogamie. Prix Montagne, décerné aux auteurs de travaux iiu|ioi-- tants ayant pour objet l'anatonne, la physiologie, le déveliiiipe- ment ou la description des cryptogames inférieures. Prix de la Fons Midicoq, décerné an meilleur ouvrage d(" iiolanique sur le Xord de la France. Prix Vaillant. Etudier les maladies des céréales dans leur généralité. Prix Thore, di'-cernê .ilternativement aux travaux siu- les cryptogames cellidaires d'Europe et aux recherches sur les mœurs ou l'inatomie d'une espèce d'insecte d'Europe. Grand prix des sciences physiques. Etude complète île l'eiu- bryologie et de l'évolution d'un animal, au choix du candidat. Prix Bordin. Etude comparative de l'appareil auditif, chez les .inim.inx vertébrés à sang chaud (mannnifères et oiseaux). Prix Savigny (fondé par Mlle Letellier), diVenu- à de jeunes zoologistes voyageurs. Prix Lallemand, destiné à ri'compenser ou encourau'cr les Irav.iiix relatifs au système nerveux dans la plus lar.ge accep- tion lies mots. Prix Pourrat. Pveeherches expi-rinieni.Lles sur l.i i tr.iiiioii inusculaire. Prix Gay. Déterminer par l'étude compar.ilive des fumes et des flores les relations qui ont existé entre les iles de la Pulv- ni'sie et les terres voisines. ISIIII. — Prix Fonlanes décerné à l'auteur de la meilleure pulilicalion paléontologiipie. Prix Senes. Sur l'embryologie gi-iii-r.ile (appliipn'e autant que possible à la physiologie et à la médecine). Prix Vaillant. Etude des refoulements qui ont plissé récoree terrestre, ri'ile des déplacements horizontaux. Prix Pourrat. Des propriétés nu des fonctions ili's cellules nerveuses annexè'es aux org.-ini^s des sens ou à l'un de ces orgam's. 1801. — Prix Cuvier. Destiné à l'ouvrage le plus remarqiialile soit sur le régime animal, soit sur la géol'ogie. Prix de Gaïua Machado. Sur les iiarties colorées du système t,égumentairc des animaux ou sur la nitUière fécondante des l'tres animi'S. .\. .Mm..vi;i), CORRESPONDANCE M. \'. — 72(i — On .ipp.-lle en botanique /joi/s j/aH(/«/c«x des poils ayant au sommet ou à la Ixtse une masse arrondie, sou- vent visqueuse ou odorante. Pour abréger, on dit qu'un organe 28 LE NATURALISTI' BIBLIOGRAPHIE ZOOLOGIE. ■lO. J. Herbert Fowler. Two New Types ofActiniaria. rhaumncl'.f vwdmoides. \\. U.'!, pi. XIV lig. 1-9. l'hialactis neglecla, p. 148, pi. XIV, fig. 10-16. Quart. Jour. Mlcrosc. Sci. Oclobre 1888, pp. 133-152, pi. X^■. •H. Uahan C. J. Dcscriplion of a ncw Spocios of tlic Lon- gicorn Gcnus Cyriocralcs. Cyriocralcs elegans. Ann. Mafiaz. Nat. Hhl. 1888, pp. 4o0-4ol. •42. C. J. Gahan. On ucw Lamiidc Colcop ci-a bclonging lu tlic Monnliaiumus Group. Lopvddoi'a li'cta. — L. insidiosa. — Monoliamnius niodicus. — Monnli. ilistiiiclus. — Moiioli. poi'plcsiis. — Moiioh. vagiis. >I(ini)li. rniirinus. — Monoh. plunibcus. — Monoli. fiilvis- parsus. — Miiunli. nyassonsis. — Tcenioïc! .simiilcx. — T. sin- "ularis. — Dclialhis Bnicsi. — TUcnuoiiolus N. G. nigi-ipctf. Ann. Mrig. Xat. Bist. Novi'iiihi'e 1888, pp. 3811-4111. •13. E. Gaupp. Analniiiischc UntcrsucluuigiMi Ubcr ilie Nfi-vnnvc'i'sofguug dci- Muiid-iuid Nasoiihuhlcndriiscn dcv Wir- bcllliii''i'i". Morphul Jahhwh. 14, 1888, pp. 436-487, pi. XIX. 41. C. GegenlDaur. Vhn- Polydaclylic Morphnl.Jahrlmch. Il, 1888, pj). 394-4U(i. •15. By Arthur E. Giles. Development of lin- Fal-budics il! Raiia li'iii|ioi-aria. .\ ('onli'iliutioii to ilic Hislory i>l' ih,' l'i,.- nopliros. Qwui.Joun,. jU;l-e 1H8S, pp. 133-1 4i, ],1. .\1V. m. A. Glinther. Xotes ouReplik-s and Frogs Doininu;!. \Ve.sl Indies. Ann. Mai/. Xa'. llt. iu Kever. Joiirn.i,/- rii!/.<:oî. 0, 1888, pp. 213-219. est glanduleux s'il porte des poils glanduleux ou même si sa aurlaco est couverte de petites masses arrondies. JI. P. G. à Sens. — Le minéral appelé HnmboUtme ou oxidîte, est un oxalale de for. C'est une substance terreuse, jaunâtre, irouvécdans un lignite de Bohème; elle est rare. M. Moriii. — La Nebria complanata de Linné =3 Nebria are- nnria Fabi'ieius — Calnsoma sericeum Fabr. := C. auro/mnclatiim Payk. = '•. llô/li Falderm. = C. indayator Gyl. — Calommn iiiiiiir/ntur Fabr. = C. aiiruptmctatmi Rossi. = C. I/crbsti, Linné = C. Iiorletisc Rossi = C. Maderœ Fabr. M. n. .-i -Saint-Remy. — A'oici la liste des feuilles parues de la carie géologique (le la France à l'échelle du 80 millième : n"' 1 Calais, i Dunkerriuo, 3 Boulogne, ", Lille. 6 Monireuil, 8 Douai, 9 Maubeuge, 10 Saint-Valery, M Abbeville, li Ro- crov, i;i Givel, 18 Le Havre, 19 Yvetot, 20 Xcufchàlcl, 21 Mont- did'ier, 23 Rethel, 30 Lisieux, 34 Reims, Sa Verdun, 43 Gran- viUe, 44 Coulanccs, 46 Bcrnay, 48 Paris, oO Châlons-sur-Marne, 31 Bar-le-Duc, S2 Commercy, 61 Avranches, 63 Mortagne, 64 Cliartros, 08 Vassy, 69 Nancy, 73 Chàlcauliu, 78 Xogent-le- Roti-ou, 79 Chàteau'dun, 81 Sens, 82 Troyes, 84 Mirecourt, 87 Pont-1'Abbé, 88 Loricnt, 93 Le Mans, 95 Orléans, 96 Auxerre, 99 Langres, 107 Tours, 108 Blois, 109 Gien, 110 Clamecy, 111 .-Vvarion, 113 Gray, lia Ferrette,.122 Bourges, 124 Château- Chinon, 120 Besançon, 132Chàtelloraull, 134 Issoudun, 13o Saint- Pierre, 136 Autvm,'l37 Chalon-sur-Saône, 138 Lons-le-Saunier, 139 Ponlarlier, 143 Poitiers, 146 Moulins, 148 Màcon, l."il Tour- dc-Chassiron, 100 Xantua , 166 Clermont, 174 Mauriac, 173 Brionde, 178 Grenoble, 180 Bordeaux, 184 Aurillac, 18.'i Sainl-Flour, 188 Vizille, 191 Tesle-de-Buch, 210 Orange, 2)3 bis Saorge, 216 Montréal, 217 Lecloure, 222 Avignon, 22.3 Ponl-Saint-Louis, 228 Caslelnau, 229 Auch, 237 Antibes, 248-249 Toulon. — Le prix de chaque feuille accompagnée de sa notice exi)licativc est de 6 francs ; collée sur toile et jdiée 10 francs (aux bureaux du .Journal). -1». Halllbuitcn W. D. On ihe Xalure of Fibrin-Fer- menl. Jouni. nf r!i:i.-:ial. 9, 1888, ]ip. 229-286. 5«. Harris V. D. and Howard H. T. On ilie Relations of Miero-organisms lo P.increalii' l'rotecdytici Digestion. ./(-«)•«. o/" /'////.v/iV. 9. 1S88, pp. 220-226. 54. Hartmann W. D. Xe«- species ofShells iVoni the Xew Hébrides and Sandwich Islands. Parlulaauraniana. — Partulacarnicolor. — P. fralerna. — P. al1)eBccns. — Trochonioridia rubens. — Helicin.-i luvardi. — Melania abberans. (ig. froi-. Acnd. Nat. .Vc/. Plùladelphla. 1888, pp. 230-233, pi. Xlll. 52. Sydney J. Hickson. On a new Species of the Gcnus .Vlva from Cclebes. Ah/a icicl^i, p. 338, pi XIII-XIV. .iHii. Moi/.Xal. flist. Novembre 1888. \tp. 337-3G2. 53. F. Jeffrey Bell. Notes on Kchinoderms coUected at Port Philip by Mr. .J. Brnccbridge Wilson. Aim.Mni/ Xul. llht. Xovcudjrc 1888, pp. 401-407. 54. H. Klaatsch. Zur Morphologie der T.astballen iler Siiugethiére. Morphnt.Jahrhnch. 14, 1888, pp. 407-432, pi. XVlll. iîS. Koch AugUSt. Mergus mcrganser amcricanus. MUlhid. OnnH,„l. Ver. Win. 1888, pp. 153-1.37. 56. K. von Kostanecki. Zur Kenntniss der Tubcnmus- kulatur und ihror Faseii-n. Archir.fiir Mik-roxlc. Anatiim.ii. 1888, pj). 479-392. 57. K Kraepelin. 2. Bemerkung zu den Mittheihmgenvon F". Brnem iiber Sufswasserbryo/.oen. Zoolci/isc. An^ciçrr. Novendjre 1888, pip. 646-657. 58. Lewis George. On Ihe Mouth-organs of two Spcries of Rhysodidîe, fig. A)in. Mnr/az. Nat. Jiist. 1888, p]). 483-484. 59. Lubbock Joîin. Extract from a letter addrosscd lo liini Ijy Mr. George .-V. Treadwell, concerning a fatal case ol poisonina from the bite of Hcloderma suspecliun. Proca:d. Zool. Son. 1888. P. 266. 60. Lukjanow, Uebereine eigenihundiche Kolbenform des Kernkor|ierclii'ns. Arehir./ur .1Iikr,.sl\ Anatom. 32. 1SS8, pp. 4Î4-478, pi. XIX. 64. Me Cook, Henry. Ncsting Habits of the American Purscweb Spider, iig. 1-9. Proc. Acad. jXat. fici. Philadelph'.fi. 1888, pp. 203-220. «S. Mo Cook Henry. Deseriiilive Notes on New .Vmeriean Species of Orl) weaving Spiders . Epeira gemma fig. 1-2. — E. bicentennaria 11g. 3-3. — E. vertcbrata fig. 6-10. — E. balauslina. Proc. Acad. Xat. ScA. PkUndelpMa, 1888, |ip. 1:)3-199. 63. O. Henry Me Cook. A new Fossil Spider Eoatypus \Voodwardii). Koati/piis Woodmirdii, p. 368, fig. 1-2. .1)111. .Mac. Xal. //.'.rc 1888. jqi. 36I-3(!3. 66. J. G. de Man. Report of llic Podophthalmous Crus- lacea of the Mergui Archipelago, etc. Sesarma Edwards), pi. Xlll, (ig. 1-4. u (( Vas cra^i'imfnur, pi. Xlli. lig. .i-ti. K poVUa, pi. Xlll. lig. 7-9. « /.■,«».«;, pi. XIV, lig. 1-3. Clistocœloma .Uerffiiiensis, pi. XIII, fig. 10. Pscudopiri/lira Melita, p. 199. Droniditt cranioidcs. pi. XI\', lig. 6-8. Porccllaiia Euphrosijne, pi. XV, fig. 1-3. Diogeiics Mcryiiiensis, pi. XV, lig. ,4-6. Journ. Linn. Soc. London. [Zoul \ XXI, 188S, pp. 1*7-240. 67. E. von Martens. Listof the Shells of Mergui andits .Vrchipebigo. Millilm Andvrsoni,, pi, X\l, fig. 5. Litlorina ruhropicla . \>\ . X\ I. fig. 2. Jonrn. I.inn. Soc. London {Zool.} XXI, 1888, J)]). 133-219. G. M.VLI.OIZICL. Le Gérant: Emile DEYROLL P;,i.is. — Imprimerie F. Levé', rue Cassette, 17. 11" ANNÉE 2° Série iv» 4e 1" FÉVRIER 1889 L'ORTHAGORISCUS MOLA ET SES PARASITES L'Orlliagoriscns mola est un [MiisMiii ]ili'clii^'nallic gymnodonto, vulgairement connu sur- nus cùlfs sons les noms do Môle, Poisson Inin' on lionel. Sa t'oinie, commeces noinsl'indiciueut. rappelle rt'ili> dnne meule, d'un disque rni d'une roue, (iénéialeiueiit d'une taille assez grande ce poisson ne dépasse guère crpriiilanl 1°'.40 à ['".'M dans son diamètre le pins graml. Bien (|u'il ne soil nulle part commun, le nu'ile n'est ]ias de la plus grande rareté dans nos mers; il y vit généra- lement par couple isolé. Dédaigné par les pêcheurs, ce n'est, que rarement qu'il anive sur nos marchés comme l»aus celle couihi' de mucosité, souvent épaissede plus d'un centimètre, vivent une quantité do petits crustacés parasites en forme de Umule ou d'.Vpus do très petite taille (.'> millimètres de diamètri'l et de couleur blanche. Ces crustacés, appartenant à la tribu des Caligiens, sont, comme les .\rgules,donl ils partagent le genre de vie, des Siphonostonies parasites; iisnagent en progressant avec rapidité à la surface de celte matière gélatineuse et en li'ainanl derrière eux deux longs lihiments ovigères fili- formes. Voisins des Caliges ]ii'Opreuienl dils.ils en diffè- rent par l'absence lie ventouses marginales lixées sur leurs lames frontales, la matière gélatineuse cutanée du nn'ile leur perniellanl de se passer dece moyen de fixation: ce caraclère a servi à Noidniann pour l'Iahiir son genre Le- ]ieophtirus et l'c'spèce ipii nous occupe a reçu le nom de LepeophfirusNordmanni (Hainl). l/appareil buccal de ces crustacés est situé à (|ueli|ur' dislain'i' en arrièn/ ilii fi(nil Ki-. I. — L( ■ pnis m liiiic [Orthaiioiisius mohi). ces deux individusque M. le D' Moreau a rencontrés aux halles de Paris en 1874, La chair y est abondante, et, n'était la répugnance invincible qu'on éprouve à la vue île l'in- calculable quantité de parasites de tout génie qui vivent à la surface de son corps el dans l'intérieur de ses tissus, elle serait, au dire des pécheurs, assez agréable au goùl. La surface do la peau du môle est grise et souvent argentée chez les individus trouvés dans les mers du Sud. d'une teinte gris sale dans ceux des mers du Nord (^la zone de dissémination de celle espèce est en effet très vasie et s'étend depuis le cap de Bonne-Espérance au >iid jus- qu'à l'extrême nord de l'Europe); elle est convnle d'unr couche épaisse de mucosité visqueuse douée ]iendant la nuit d'une phosphorescence assez vive. Tiré hors de l'eau cette couche glaireuse rond l'Orthagoriscus^ dégoûtant à voir et surtout à loucher, ce qui fait que les marins craignent souvent de le hélera bord bien que sa capture soit relativement facile à cause du peu de viracité de ses mouvements, lorsqu'il vient, comme cela parait lid être assez habituel, nager à plat à la surface de la nu'i- comme s'il y llottaità demi mourant. LE NATURALISTE, Paris, 40, nie du Bac. el se compose, comme d'ordinaire danscette famille, d'un suçoir conique et assez développé qui résulte de la réu- nion de pièces correspondantes au labre et' à- la lèvre inférieure, et qui renferme dans son intérieur deux longs appendices styliformes et dentelés vei-s le bout, qui à leur tour représentent les mandibules. Sur certains points du corps de l'orthagoriscus débar- rassés de la couche glaireuse épaisse qui l'entoure el dont la peau parait alors ulcérée et tout ensanglantée, se voient des taches blanches ih- la laille d'une [lièce de "2 francs environ. En examinant dr près ces taches on voit qu'elles sont fornu-es |)ar des vers plats dont il n'est même pas difficile d'apercevoir- les arborisations linemeiit ramifiées de l'appareil digestif se détachant on noir par transparence sur une teinte uniformément blanche. En enlevant avec précaution ces nouveaux para- sites nous trouvons sur leur face ventrale, outre une ven- touse radiée centrale do la taille d'une pièce de 20 cen- tinu's, deux autres petites ventouses situées de chaque côte d'une petite échancrure marginale postérieure. Ceci nous permet de rccounaitre de suite ((uo nous avons .!) LE NATURALISTE V FIlî. 3. — Suçoir du I^i* peophticiia NorLliiiuimi. Fig.2. Leiioojililiciis N'oi'dinanni .ill'iiirp à un Trisidiiif, If 'l'i islonimu l{nilol[iliiamuii (llii'siiijji Jadis noiiinir' Tiisl(iim> du Mijle (T. Molsn) bien ini'il iiarlnf,'!' avri- |ilu^ii-ui> L-uUj;i'MièM'S l'honiipiir di' celle ilénniiiiiia- lion, car onlfe ce Trislome nous eu 1 1 oiivons encore deux autres sur l'Orthagoriscus(le T . P a p i 1 1 0 s u ni I Diesing ) , et le T. Cephala i Ris- sol, qui ne dilfè- lent du premier que par des ca- ractères peu iniporlanls. Les Trislonics ne sont pas les seuls Tré- niatodes que nous trouvions sur le Mole. Les Monoslomes ainsi nommés parce qu'ils ne possèdent que la ventouse ventrale son représentés par les Mouostomum fllarinuni iDies.) vivant égaleuu'ut sur la peau et les Dislonies qui possèdent deuxventouses sont aussi représentés par quatre espèces vivaid en parasites dans les branchies et l'intes- lin : les D. Okenii (KoU), D. Macroslyle [Die- ^ing) D. Coutortum (Uudolpbi) et Nigrolla- vum (Rudolphi'i. Avant de pénétrer plus avant dans l'élude analomique de notre Mêle, je ferai remarquer une double particularité qui l'rappc desuile lorsqu'on le voit pour la première fois ; c'est d'une part l'absence de queue (|ni donne à ce poisson unaspecl presqueironqué comme si on avait réséqué presque toute la [lorlion postérieure d'un poisson ordinaire, ensuite la force de ses nageoires dont les muscles puis- sants forment toute la partie pos- téiieuie du corps de l'animal. A droile et à gauche de la lète selrciuvent les yeux relativement |ii-lils. Dans un exemplair(^ de taille nionsfrueuse i]\ie l'ai eu l'occasion decai>lurer pendant la campagne de celli' année du laboratoire maritime du Muséum à Saint- Vaastla-llougue (il avait 2™,0.'i de longueur) les yeux n'élaieid, pas plus grand qu'une pièce de o francs et j'ai - eu l'occasida d<" remarquer la jusicsse di? cette observa- lidu de Cuvier souvent misi' eu doule, de la présence .l'une ^orle de membrane niclilanle ou replis palpébri- torunulout l'existence mamiuc généralement chen les pois- sons. Ue l'un dos yeux de cet Orihagoriscus sortait une lilairo ipu' je n'ai pu déleiniiner exaclement vu son mau- vais élat. L'auatcKuie de l'Ortliagiu iscus [irésenle quelques poinis intéressants : le squeletle carlilagineux commence à p(Mne à s'ossitier en ccriains points et ses différentes pièces semldenl luiissammeut aidées dans leur rôle d(> soutien par une |ieau é|>aisse de .'> à 0 centimètres; chez ceilaius indiviilus la |ii'au présenle à la surface des gra- nules calcaire^ de la laille d'un forain de riz; sur le plus f;ros Mêle que neus ayon-- plis et probablenu'nl très âgé elle foruiail par la soudure de ses ;.'rains un revèlenienl épiderniique |M'esmu; complet. Les luAchdiiessont soudées cl loi menl une seule pièce. Fiji. 4. — Trsitoniuiu Rudolphianuin. caraclèie cjue le nn'ile possède en commun avec le-. autres espèces du nu'me groupe. Le cerveau était relalivemeni 1res petit chez 'noire individu, il atteignait à peine la laille d'un pois chiche. Notons en passant qu'il ne présente pas la moindre trace des ganglions ou lobes accessoires que (iegenbanr, se laissant aller à des considérations trop théoriques, avait d'après un dessin mal interprété d'Arsaky, gratuite- ment allribué au môle. La moelle est extrêmement conrlfr et en rapport avec la petite taille du cerveau; elle se divise immédiatement en queue de cheval donnant nais- sance aux nerfs qui vont se rendre aux puissantes masses musculaires destinées à aciionnerles nageoires, muscles remplis d'.Vnthocéphales ipie nous Irouvons en bien jdus Fig. 0. — Kystes (l'Anth.iccjili.iles (l.nis uujiiorceau de l'oie de poisson Iluh' (^nrthafforisciis), grande quantité encore dans le foie. Le cœur est divisé en trois lobes, l'oreillette petite, le bulbe cylindrique, les- ouvertures veineuses et arté- rielles du ventricule fermées ])ar di's valvules. L'appareil circulatoire présente celle particularité que tout le sang des régions post-céphaliques du corps traverse le rein (sui- vant M. Jourdain), avant (jne de retourner aucœur, ce qui donne à la veine-porte rénale une circonscription trèsélen- /| due chez ce poisson. L'appareil digestif ne piV- sonte pas de trace de reiille- ment stomacal ; vers l'extré- mité anale seulement, ou rcmanpuî un repli valvulaire à queli[ues centimètres de l'anus. I.'inleslin esl très long; chez noire indi\idii mons- trueux il nu'surail [dus de 8 mètres liini(|nes sont épaisses d'emiron iji millinn'dres , la tunique in- t(!rne présente des villiisih's très considérables; et à l'en- di'oil où se trouve la dila- tation stomacale chez h-s autres espèces de poissons R Fii;. (>. — • A. Anthocephahis reptans . — R. Aiithocejtha- Itis elougotus. LE NATURALISTE 31 les villosilés prennfiiit rappareiice de lamelles louilli'- lées ([ui, ensuite, se soudent eu réseau. L'intestin est presque entièrement rempli d'une matière pultacée blanche ou jaunâtre, ,'i odeur noseuse, dans laquelle setrouveut des helmiali-s nombreux en espèces el en individus, j'y ai remari(ué des Ascaris : As. Ortlinj^orisci. ^Uudolplli),Telrarllyncllus f;racilis lAVasener), Diboirium iriicroceplialum, sorte de Botriocéplirdc. Le foie d'une couleur jaune brunâtre riait sillonné à la surface d'une ((iiantité in- nombrable d'An Ihoeépli aies Aullioceplialus eloii^'alus, i liudiet Anihoceplialus rep- lans (Wagener) qui ram- paient sous la capsule de (disson et pénétraient dans son tissu comme le repré- sente la fi f,'ure.'i ci-jointe : ils étaient tellement nombreux qu'en certains points ils semblaient former à eux seuls le tiers dn volume total de l'organe. Les Lœmargusniuricafus (Kroger) enfin, pour termine]' la liste de ces parasites qui font de noire poisson un véritable hôtel garni, sont peut-être les ]dus cuiieux; ils vivent sur les branchies, le mâle vivant accroché sous l'abdomen de la fenuMle, ce crustacé parasite appartient comme les Cecrops à la famille des Panda- riens dont il ne diffère que par ses pattes foliacées. A. M.^ LA lui, l'Iicf du laboratuii-f maritime du .Viiscuin de Paii!^. L'ÉPOOIE GlACIAIltE ET L'ÂNTIOIITE DE L'HOMME DANS L'AMEriIQlE DU NORD 7. — Lœiiuirgus muricaltis 5 et Ç NOTE SUR LE ■• (:.\RABUS AURONITENS •• F. II y :i quelques années déjà i|iie M. Oscar KumIiHu m'envoya im cou]ilo de Carahus auronitens, ililférant totalemenl. di' la couleur iiornialc de ce bel insecte, ((ui, comme on sait, est généralement d'un lieau vert plus on muiTis iloré sur la tétc, le lluirax et les élylres, rarement pins ou muins >\>tvr rontreàlre sur la tiMc cl le thorax. Ces insectes furent pris, comme me disait M. Kœchlin dans le Tanncnwald, tout prés de Mulhouse; c'est une petite im<-\ dont la grande particularité consiste en ce que, contraireiuenl au nom qu'elle porte, on n'y voit plus que quelques conifères isolés. L'un de ces auronitens (le o^ , (pd uie fut si généreusement présenté, était sur la lélc, le corselet et les élytrcs, d'un or rougeâlre pur, delà inomc nuance; l'autre, plus gros et plus grand, la Ç était d'un rouge mét:dlique doré bridant, (coiume on trouve quelquefois le C. featirus) et il parait qu'on a trouve un certain nondu'c de ces superbes insectes dans cette localité. Au commencement de l'année dernière, un de mes amis, M. Henri Knechtde Bàle, me fit savoir que l'on avait trouvé en Suisse le Car. auronitens, absolument de la même couleur, en quatre exemplaires scidement, ri qu'il avait été assez lieureux d'en avoir ]hi obtenir deux. Quoique la couleur en général n'a et ne doii pas avoir île valeur spécifique dans les Carabus surtout, on ne peut cependant passer sous silence une variété pareille, qui rivalise iiour la beauté et l'éclat de son coloris avec les plus beaux exemplaires de la gente carabique; c'est pour cette raison que je porte l'at- tention de lues collègues sur cette superbe variété, en la le\n- signalant siuis le nom de C. annmitens. Var : iijnit'i^r. • 'm. Il Acnv. PendanI répoipic i|iialornaire. r.\inéiiqtie du Nord éfaitcottveilede glaciers. Lestinsdescendaientdeschaînes demonttignes ; lesautres formaient, par leur coalescence. tnie immense nappe conlinentale, s'élendaiit sur toul le Canada ef sur le nord des Étals-l'iiis (lig. li. Dans fontes les contrées situées à riiiléricnr d'un arc l>arlaiil de Trenton, aboutissant à Bi.smarck. en passant yiarJelTerson. on voildes blocs grands et petits qui gisent loin de leur pays d'origine, des graviers, des argiles, etc. Les surfaces sous-jacentes sontnioutoniu'es ou dénudées, polies, striées. Par tons ses caractères, le drift américain idVie la plus grande analogie avec les dépôts glaciaires de la Snède, de la Htissie el de l'Allemagne. L'épaisseur de la glace variait naturellement suivant les localités. Sur certains points, elle était très considé- rable : dans le Conneclicuf, Dana l'évalue à 2,001) nu :t,000 mètres. Vers la périphérie île hidrift (iren. les dépôts glaciaires ^onl |ieu épais, parfois réduits à quelques blocs épars; c'est le drift ntlénur. Son importance iingmente à mesure (|ue l'on s'enfonce dans l'intérieur et on arrive à une enceinte de collines et de monticules, d'une hauteur de •200 à rtllO pieds, qui serpentent au milieu du drift, enlou- laiil de loin les grands lacs, et présentant un déveloii- ]ieinent total de plusieurs milliers de kilomètres. Celle enceinte, jetée comiiH: une écharpe plissée à travers les Klats-lJnis, est une longue suite de moraines. Le drift iitl('iiur représente une première invasion glaciaire, tandis (pie les bords morainiques constituent la limite d'une seconde extension. Cette seconde exl(>nsioii a été moins imiiorlante que la première, sauf dan- l.i Pennsylvanie oti les deux liniiles se confondent. U s'agit bien de deux pé'riodes glaciaires. Les preuves sont filées d'une foule de faits. Ce sont des dilTérenees dans les dispositions orographiques et hydrographiques, dans la nature, la conservation, le degré d'altération des deux sortes de drift, ainsi que dans les directions des stries. l'ourse faire une idée île rinfervalle qui a séparé les deux époques, les grandes érosions du Missouri, de rOhio supérieur et d'autres cours d'eau nous apportent les éléments les plus appréciables. Les dépôts glaciaires de la première période occupent les sommets de terrasses situées à 2;)0 et 300 pieds an-dessus dn thalweg actuel, tandis que ceux de la seconde période s'étendent au fond lies excavations produites dans l'ancien rfri/'/ et dans la roche vive à une profondeur de plus de 300 pieds. l'enibiiil la seconde période, le sens d'écoulement de la gliice était si dilférent du sens d'écoulement primifil', qu'il peut faire croire à une oi'igiiie enlièremenl nou- velle. Depuis longtemiis, mi a signalé des conchcs fossili- fères dans l'épaissetir des formalions morainiques. Dès 1870, le professeur Newberry a décrit un forcut-ied régu- lier, intercalé dans les dépôts glaciaires de l'Ohio et ren- fermant des ossements de mastodonfes, d'éléphants, de castors, des empreintes de feuilles de sycomores, de hêtres, de cèdres, etc. Dans le Wisconsin, des coucin-s de li"iiite, situées frès loin à l'intéiietn- de la seconde ligne inorainique, prouveiif que, pendant la phase inter- n LE NATURALISTE glaciairn, le sol était couvert de licllfs fon'ts de conifiTes et parcouru par de nombreux et puissants animaux. La pluralité des époques glaciaires en Amérique est encore démontrée par les études récentes sur les anciens lacs quaternaires. était moitié moindre, mais sa proi'nndenr élait presque aussi considérable que celle du premier. La grande nappe de lîonneville avait un canal de déversement dans la Colunibia, tandis que le lac Lahontan était privé de toute voie d'écoulement. Fit;. 1. — Cirtc dos IciTains ■.daciaii-cs de l'Anirriqno ilii Xord, d'après les travaux i-oconts. — La ligne i)lciue déliiuilc la tirlj' area et les li^çries poiiilillées, les bords inorainiques des glaciers de la deuxième période. On remarque un espace blanc au ndlicu de la drift area. cet esiiacc blanc représente une végiim dépourme de dri/ï {driftli>ss area> . Les hachures oldiqucs figurent la réparlition générale des grands glaciers des chaînes de monlagnes. Enfin, nous avons indiqné les em]ilaiements des l.ics Bonneville rt I.nlmntan. Le haut plaleaii. ((iii s'étend des Monlagnes Rocheuses aux Cascades et à la Sierra Nevada, est occupé par une grande dépression, au Imid i\>- Inpudle se trouvent deux groupes de lacs : à l'i-sl. les lacs Salé, l'Iah et Sevier; à Fig. 2. — Courbe des p^ricxies qnarten.iii'i's du lac T.alionl.an. l'iiui'sl. les lacs W.ilki'i'. .Nditli C.arsou, Huniboldt. l'yra- mil!, idc. (les lacs ne représentent aujourd'hui que les jiarties les ])lus basses de deux bassins quaternaires, (huit b;s géologues ont rec(Uislitué les contours, et qu'ils désignent, l'un, cehii dr rc>l, smis le nom de lac Hoiine ville, l'aulre. iidi\i de r()Ue>l, sons le nom di' lac Lahon- laii. Le |M'eMiirr avait "20, 000 mèlres carrés de superficie el 1.00(1 |iii'd-. de pr (d'ondeirr- ; la siriierficie du second Le lac Lahontan a joué le rôle d'un gigantesqtie plu- viomètre et eniTgistré fidèlement les variations d'iutcn- I site des précipitations atmosphériqties, car le niveau des I eau.x s'éb'vait on s'abaissait suivantque li's jiluies étaient '^ abondanles ou que la sécheresse était in- liurse. Oinriire à clra- ([ue période île sla- lionrremeirt corri-s ■ |ioud la fiirrualioii d'rrrie leii'asse, orr corrr[H'end que l'étude slraligi'aphiqire des dépôts elïecliU'S sur' les rivi's à ilivei'ses hauleui-s. pernieltede les classer- dans leur- ordre lie l'oriiialinii successive. .\1. Itnsxd, dir (ir.i- [i- l.alionlair a i-ii. le I liiijii-dl Siinri/. a i-ecorrriii .pu comme le lac lîoiirieville. deux pi'riodes di' grarule élévation des eaux sépar-ées par- iim- pi-riode de dessé- idieirri'rrl. Les llrrctrralions de la iLippe l,-r<-uslr'e étaieni l'rir-egislr-éi'S par- les di-pùN siu-(-essil's (pr'rlli' laissait sur le i-ivage ; airssi a I un pu ligirrei- ces variations par rrne c(uir-be. dnul les ordoiirrees représentent les pi'ofori- deurs drr ba"--irr airx diverses époqires, et les abscisses, LE NATURALISTE ■Xi les ilurécs prnporlionni'lles de ces varialiuns itisi. 2). A l'époque iiiialeiiKihe, les montagnes voisines ijii lac, les Sierras, les Cascades, les AVahsatcli étaient couvertes de glaciers dont les moraines se retrouvent au pied des chaînes, dans le Grand Bassin. On a reconnu que ces gla- ciers avaient eu plusieurs phases d'extension séparées par des phases de retrait. Deux périodes glaciaires sont bien marquées dans la Sierra Nevada. Il esl probable, dit M. Kussel, que les ili'U.x périodes d'humidité consta- tées dans les bassins de liounevilii- el du l.alidulau. cor- respondent aux deux Jlériode^ d'rxlrusiou |iriucipale des glaciers de la Sierra .Nevada, l'I ipic les drux sortes de phénomènes se sont ]uiidiiils en luème tiunps. Est-il permis de synchroniser les jiériodes glaciaires de l'.Viuériqni' avr.- h'-. p(-ri(ide> jilaciaires de l'Europe ? 11 me parait tlinicile iCisscoii- une opiiiinu à cet égard sur des argamenl> d'um- valeur sutlisaule. Dans Ions les pays de l'Europe, le phénomène glaciaire a suivi la même marche et obéi aux mêmes lois. Cette unité d'allures entraîne bien le synchronisme pournotre continent, niai^ il serait imprudent de l'étendie au nouveau monde. D'un autre côté, nous ne pouvons tirer un bien grand profit de la paléontologie. On a bien retrouvé en Amé- rique les grandes divisions établies dans les terrains de l'Europe, ainsi que les mêmes fossiles. Mais lorsque l'analyse est poussée un peu loin, le Iravail d'identitica- lion devient beaucoup plus diflicile; de là, un graml nombre de désignations locales, s'appliquant à des couches américaines dont l'assimilation aux termes eu- ropéens ne peut être faite et qui correspondent peut-être à des lacunes dans les séries de notre continent. Pour les vertébrés fossiles, l'évolution suit, (jro,<^o modo, une niarchi' parallèle jusqu'au tertiaiic. Mais à partir de l'éocèue, « commence à se manifester, entre les caractères des faunes de l'Euroiio et de l'.Vmérique, une divergence (jui se continue à travers le reste des temps tertiaires m. C'est ainsi que la faum' qualt.'rnaiif dr r.\.iuérique du Nord dinère de la faune qualeiiiaire (>uropéeune : 1° par l'absence du lihinorcfos tirhorhinu^ , de l'Hippopotame, du Cc/Ti(s megweros, du Bo'> jti'iiniijeniua : 2" par la i>rr- sence d'un grand mastodonte, MmI. aincriranus {ou ohio- ticus) et de plusieurs geni'es de firands édentés, Mfniithr- riuin, Mcgalonij.v , Mijhi(hiii . \.'Elcpluis jjrimiyeniini était accompagné d'une seconde espèce, VEIcpha^ Caluinhi. Les chevaux, les bœufs, les grands chats différaient aussi sjiécifiqnement. pour la plupart, des formes euro]ié(Miues. (A Mivre.) M. liin-u-. D1AC.n;0SES de COLEOI'TÈIîKS noiveaux Ura|i(oiiiu-- lis ad apiceni evanescenliljus. — Calaliar. E. Aluuh. * UN ALIMENT NOUVEAU S"agit-il d'un auiuial iucuniiii jusqu'à ce jnur el qu'un |H'ul ac( liiiuiter eu Kr;iuce, ou d'iiui' nonvrlle uiétbode [lour accommoder une ch;iir répulec immauge;ible'/ Est- ce une plante exoti(|ue rapportée |iai- (|uel(|ue voya- geur d'une exploration dans l'Afrique ou dans l'Inde, ou quelque nouveau produil extrait du goudron de Inuiille. ciimme l'aiilipyrine coi l;i saccharine? Non. ce u'esl rien ib' toul cela, c'esl un aliment d'origine vi'gelale e( ou l'emprunte au végétal le )ilus c(uiun. le plii> ré|iaiiilii d<' tous, celui dont nous faisons (dia([ue .jiuir la consomma- lion la plus considérable. C'esl le blé auquel nous devons le pain de chaque .jour qui va nous fournir un aliment comparable à la viande. Sans diuile, depuis longtemps ou dédouble bi farine en amidon et en gluten el ce dernier a été qnalilié de viande végétale. Mais il existe dans le grain de blé une jiarlie qu'on n'a pas encore utilisée jusqu'à Cl- jour el qui présente toutes les qualités nutri- tives iiu'on peut exiger d'un aliment parfait, très riche en azote. Examinons attentivement les différentes partie d'un grain de blé : la structure en e>l beaucoup plus simple que ne l'avait inuigiué Mège-Mourièset il n'est pas néces- saire pour s'en faire une idée juste de parler lïi'pkhriiu; d'i'pkarpi'. d'endocarpe, de tenta et de membrane embrijon- iiiiire; nous laisserons de colé tous ces vieux noms qui ne répoiiilciit pas à la réalité. Dans un fruit comme dans l'abricot ou la cerise, nous avons un /■pirarpe coloré qui e>l Wpiderme du fruil, un lumicarpe charnu sucré el co- mestible, un endoeiu-pe ligneux qui est le noyau, le toul cuuteuaMl une graine (u'i l'on peut discerner jieul-êlre deux luemlirauo le^tn el h-i/iinh avani d";irrivei' à l'eiu- bi yciu. D;ni> un grain de bb\ au coniraire, reuibrynu el l'al- bumen ([ui provienueul du développemeni du sac em- bryonnaire ont digéré eu se dév(diqqiaul, IKUI seulement le nucelle, mais eiienri' le-. eu\ebqi|ies el la uiajeure iiarlie de> parois de l'oviiire, l,e> lueuibraiies (|ui seraieni devi'nue> le m'':iiii(irjie. Veiiihndriie. le leslii el le leijmen u'e\ivli'Ul plus, elle- loil élt' ri'Mirbées penibiul le déve- liippemeiil. C.oupou.-. un grain de ble dans le >eiis de l;i longueur, nous veirous sou> une uienibrain' jaune résisUinle subé- liliée une |iarlie l'ariueusi' (lui occ-U]ie la majeure parti.- du grain, e'e-,1 r,ilbuuii-u el à l'exIi i-uiili- illIV-lieure. ;il! fond de la laiiiine ipii >.-p;Mv b-s ilen\ l.de-^ du i;raiii. un ]ielil eiubiyoïi de coub-ur jaune auquel nous devons donuerlouir- notre alleuliiui. Dan- la moului-e nonvelle(l) on sépare loiil ifabiod cel ,-nibiyini de> antres piirlies du gniin-, il est (-oiiriu eu iinerie smis b- nom de germe; l'enveloppe du fiuil .b'vii'iit le son, l'albirmen il Notauinieni. qu.iml ou laii i-mplni du l'endeur Schwcilzer. 3-4 LE NATIRALISTK devient, la l'uriiic. Jus(iu"i(i les germes se sont trouvés mélangés au son et vendus avec lui, mais aujourd'hui iju'on peut les avoir à part et complètement purs quand on les sasse convenablement, il y a lieu de se demander si l'on ne peut en l'aire un meilleur usage que de les donner comme nourriture aux bestiaux. M, Aimé (lérard , Téminent professeur du Con- servatoire des Arts et Métiers, a l'ait une étude très approfondie au point de vue chimique et microscopique des difîérentes parties du grain de blé et ses conclusions sont qu'il importe de rejeter l'embryon des produits de la mouture. Aujourd'hui on ne veut manger que du pain blanc, le plus blanc possible, et les elTorts des constructeurs de nouveaux appareils ont eu pour but, non seulement de nettoyer le blé de toutes les impuretés qui l'accom- pagnent extérieurement, mais encore de lui enlever les parties capables d'altérer la blancheur des farines. L'em- bryon mélangé à la farine lui communique, outre sa couleur jaune, des principes qui concourent à la forma- tion du pain bis (la réréaline découverte par Mège- Mouriès), dont on n'observe l'influence qu'à la panifica- tion. L'embryon contient en outre une huile grasse capa- ble de rancir et d'altérer à la longue la bonne qualité des farines que l'on veut conserver, enfin, l'embryon est un être vivant qui germe quand il a autour de lui assez de chaleur et d'humidité, il transforme alors la farine qui l'entoure comme il le fait dans un grain non moulu. Toutes ces raisons ont déterminé les meuniers à isoler le germe de blé, l'embryon, de la farine avec laquelle on fait le pain. Rien n'est plus légitime et l'on s'effor- cera toujours de perfectionner la mouture dans le même sens. Cependant l'embryon représente un peu plus d'un centième du poids du grain et quand on songe à la consommation de blé qui se fait chaque jour, on voitque des milliers de kilogrammes de germes se trouvent reje- tés avec les déchets de la mouture ; or on peut les re- cueillir, on peut les avoir purs et les utiliser d'une façon bien plus profitable pour l'humanité. Si l'on jette les yeux sur le tableau suivant qui donne d'après M. Aimé (iirard, la composition chimique de l'embryon de blé, on se rendra compte de sa valeur ali- mentaire, très élevée : Eau 11.5:; Huile 12.30 Cellulose 9.61 Substances ternaires glycogénes. . . . 22.15 Albuuiino'ides 39 . 07 Substances minérales ÎJ.SO KIIJ.IS •2 Telle est à — ^^ — près, la coiuiiosilion chimique de l'em- 1000 I ' bryon de blé. La proportion des substances albumi- no'ides, des substances azotées y est déjà de plus de 39 0 0 et elle peut être augmentée si on lui enlève l'eau et la matière grasse (lu'il contient. Ceci présente un double avantage; l'eau étant enlevée, rombryon est à l'abii de toute germination; l'huile extraite, il ne peut plus rancii-. l/huile, trop peu abondante ]iour être enlevée par la pression, est extiaite à l'aide d'un dissolvant volatil. comme l'éther sull'ui i(|iie, puis les endiiyons sont étuvés à une douce leinpéi.itiire, et après cette double opéra tion ils contieniii'ul : All)uniinoïil<'N 'M. 'il Subslanees ternaires 2i).08 . Cellulose 12.63 Substances minérales 6. OS K.O 00 Ils sont désormais inaltérables. Comme ils sont abso- hmient secs, ou peut les réduire en une poudre impalpa- ble el l'on ,1 nu aliment qui contient 87 0/0 de substances assimilables, la faible quantité de cellulose qu'il contient n'étant pas nutritive. (jette poudre alimentaire si riche en azide. tdle en con- tient j)lus de deux fois plus que laviande(l),a été présentée au mois d'avril dernier à la Société de médecine pratique et au mois de décembre à la Société de thérapeutique par le docteur Dujardin-Beaumetz, sous le nom de Fro- MKXTi.NF. qui rappelle son origine; elle est appeléeà rendre les plus grands services dans l'alimentation des malades et des enfants. On peut facilement la transformer en biscuits avec des u'ufs et du sucre ou en faire des bouillies au lait pour les enfants (2). H. Douliot. NOTES COMPLEiMENTAIRES SUR LE SYRRHAPTE PARADOXAL Le journal Le Naturaliste a déjà publié dans les numéros du \"> juillet dernier cl du 1"' janvier 18S9 des renseignements sur un oiseau, le Syrrhapte parailoxal, dimt le passage en Europe avait été très remarquable pendant l'année 1888. Ce passage parait s'élrc prolongé , car de nouveaux rensei- gnements qui nous sont communiqués constatent des captures de SyiThaptcs postérieures aux dates préccdcnnnent indiquées. D'après le Bulletin de la Société ornilholoyhpie de Vienne, on a vu à Lisch, en Hcssc, cinq Syrrhaptcs le 18 septembre dernier. Le 20 octobre deux compagnies, chacune de cinq à six indi- vidus, ont été rencontrées près de Nordlada (Stade). Le 27 octobre, une compagnie de treize individus a séjourné prés d'Emden, le 29 octobre, une autre compagnie à Drammendorf, prés de Stralsund. De France nous recevons des renseignements encore plus récents : le 24 novembre, on constatait un passage de Syrrhaptcs dans les plaines de la Beauce, entre Patay et Rouvray Sainte- Croix (Loiret). Le 12 novembre un de ces oiseaux était tué à Mouron prés Méves-sur-Loire (Nièvre). Enfin le 15 décembre un chasseur en tuait un aux environs de Luçon (Vendée). Le passage des Syrrhaptes a donc été exceptionnel en 1888, et ces oiseaux se sont répandus dans toute l'Europe, peut-être avec l'inlenlion de s'y fixer et d'y reproduire. Aussi la pro- tection du Syrrhapte paradoxal a-t-elle déjà ju'éoccupé nos voisins d'Ontre-Manche. M. Sydney Buxton, membre du Par- lement, vient de déposer un projet de loi portant interdiction absolue, pendant quatre ans, sous peine d'une amende de 20 sliillings (25 francs), de tuer ou d'olîrir en vente le Syrrhapte. Tiiulerdis le conseil des ministres ])Ouira susjiendre l'etlet de la loi, s'il le juge convenable, afin d'empêcher, le cas échéant, la trop grande nudliplication de cet oiseau. La présentation de ce bill a été appuyée par plusieurs membres de la Chamt)re des Ciimmunes, parmi lesquels nous remarquons les noms de sir J(dm Liibbock, sir Charles Beresford, etc... Prévoir la trop grande multiplication do ces oiseaux mo sendile bien prématuré, car la question de savoir si le Syrrhaple paradoxal parviendra à se fixer en Angleterre est encore très douteuse. Mais tout au moins cet essai d'accli- uiatalinn fait par un oiseau cherchant de lui-même une patrie nouvelle mérite à coup sur d'être encouragé et l'exemple des Anglais devrait être imité en France où le giliier ile'ient de plus en plus rare. Nous ferons remarquer, en terminant ces noies sur le Syrrhaple, que cet oiseau jirésente des ditTérences sensibles de taille et de plumage selon la i)rovenance des sujets. On peut voir dans les colleclions du Muséum d'histoire de Paris quatre Syrrhaptes mâles : 1" Un sujet tué en Europe. 2» Un sujet de Pékin (d.iinié (1) La viande de mouton, qui en contient le plus, ne renferme que 21 0/0 d'allnimiiioïdes. (2) La fromentine est exploitée actuellement à Saint-Denis (Seine) par M. Srhweit/.er, inventeur et constructeur des M(uilins rationnels franrais qui seuls permettent d'obtenir l'embryon de blé pur. LE NATURALISTE 35 p:u- l'ahljii David). T Un sujet d<- ïartarie. 4° Un sujet de l'Hinudaya (CoUccticin Bonaparte). Ces deux derniers sujets sont de taille plus petite ; la colo- ration du dessous de la gorge est d'un jaune pâle (1). .Vlljerl Grangeu. LES PREMIERS ÉTATS M SYRIfHTHUS SAO. {Li'pidoptcn' ilitirni'.) Les Diiiriios ont toujours été l'objet dos piéférences des amateurs de papillons. Ce sont eux qui ouvrent la série de cet ordre d'insectes; ce sont eux (|ite l'on chasse avec le plus d'ardeur, que l'on colleclionne loiit d'abord, que l'on étudie les premiers. Faut-il en conclure qu'ils soient les niieu\ conntts sous tous leurs états? Sans doute, les Papilio, les Piéiides, les Nymphalides, n'ont plus de secrets pour muis : leurs mœurs ont été observées par une foule de iialieiils édti- catenrs, et leur histoire naturelle a été relatée ]iar de nombreux lépidoptérologues. Mais, peut-on en dite au- tant des LycaMiides et des Hespérides '? Parmi ces fa- milles, ne compte-ton pas un certain nombre d'espèces sur les premiers états desquelles on n'a que de values renseignements'? N'y en a-t-il pas plusieurs même dont les premiersétals sont totalement ignorés? Les mœurs très cachées de ces bestioles, leur existence qui se prolonge quelquefois ait delà de dix mois, expli- quent sul'tisaniment pourquoi beaucoup d'espèces aient échappé ainsi aux investigations des lépidoptéristes. Voici, par exemple, le genre Syrichthus. Sur la dizaine d'espèces françaises qu'il renferme, on connaît la nour- riture d'e deux, mais on ne connaît l'histoire (pie d'une seule, et ein;ore fant-il chercher dans des ouvrages étrangers. Le llev. J. Hellirs a fait l'hislorique du Sijriihlhii^ Alvcohts = Mairrc, qu'il a élevé dfc oro sin- la ronce ; M. Ilarwood a découvert que la chenille vil [dits com- munément sur la Putentillu fraqariastniin. Aux environs de Paris, c'est sur la Puleiililla rcptaiis que j'ai trouvé la chenille du Sijrii-hlhtifi Mulcx: c'est sur cette plante que j'ai fait pondre le Syr. Mnira-, dont j'ai pu faire ainsi l'édiictition coniiilèle iib ovo. IJésormais, l'historique d'une autre chenille de ce genre sera connu, et viendra s'ajouter à celui du Syr. Malv;c, car je vais es- sayer aujourd'hui de retracer la vie évoliilivo du Si/ricli- thus S((0 Hb. J'ai toujours présent à la inénioiie l'étonnement que j'éprouvai lorscpie pour la première fois je trouvai le nom du Putcritim sainjainorbu L. Ça. une rosacée! Je n'en revenais pas, et dus à plusieurs reprises examiner la jilante et relire ses descriptions. Enliii. je m'iiLcIinai devant mes autenis. Cette planle di'vail me réserver uni' aiilie sur|irise. Il y a (iitelqites années, je chassais dans les premiers jours de juin, sur les coteaux de Lardy, cette terre classique des lépidoptères diurnes. Vers une heure, abus que le soleil vous grillail littéralement, comme il a l'habiliide de le faire en cet endroil, je vois arriver près de moi, painii les nombreux lé[iidiqdères qui voletaieiil, les uns (1) Ces deux derniers sujets apparliciineiil prnli,ilileui(.'iU à l'espèce S. ttbetanns. fouillant les corolles des Heurs, les autres pondant leurs œufs, je vois arriver, dis-je, un Syrkhlhn^ qui se repose un instant sur un capitule de Polmum, recourbe son ab- domen qu'il fait touchera la plante, repart, va s'abreuver à une corolle de VHippof:rc]}i:< comosa, revient au Poteritim et le touche encore de son abdomen recourbé. Après l'avoir laissé recommencer plusieurs fois cette opération, je le capture : c'était Sno Q ! Œuf. — Les capitules de Potrriiini, touchés ainsi qu'il vient d'être dit, sont recueillis avec soin : ils contenaient des œufs de ce Syrkhthux. L'œuf de Syr. Sao diffère un peu de celui de Syr. Miilra', qui est presque hi'niis]diérii|ue à sommet sur- baissé; l'œuf de Srto a niu' ten- dance à la forme conique, mais tronquée au sommet ([ui est arrondi ainsi que la base. Le sommet est formé de petites granulations autour desquelles prennent naissance quelques cotes peu saillantes qui se dé- doublent ensuite à la périphé- rie, où on en compte de dix- huit à vingt. Couleur vert pâle. L'œuf est pondu sous les sépa- les ou à la base du calice. Chenille. — Au bout de six jours, la petite chenille sort de l'œuf. Elle a une forte tète noire et poilue, le premier seg- ment fortement étranglé ainsi qu'il est d'usage chez, les che- nilles d'Hespérides. Corps gri- sâtre, velu, avec quelques li- gnes plus sombres, la dorsale est géminée. Elle vit d'abord dans les capitules du Poteriiim, dont (die mange les Heurs, le calice et même les carpelles encore tendres. La pelile chenille du Syr. .Malvx est uniformément grise, avec tète et éciisscui du premier segment d'un noir brillant. Elle verdit un |ieu après avoir mangé. Elle se tient de préférence dans les nqdis des jeunes feuilles de potentille, dont elle mange la surface et où elle s'abrite lie ([uelques lils de soie. Pour muer, la chenille de Sao s'enveloppe d'un sépale retenu par des lils de soie, abri assez vaste pour elle à ce uioim'ut. Elle i'(;ste ainsi dans les caiiilules du Polcritiia dix à ([uinze jours environ; puis, ne se senlant plus en sûreté sans doute dans sa demeure ai''rienne,elle descend parmi les feuilles radicales de cette plante, dont une foliole roulée aussitôt lui constitue sa retraite. Ordiiiairemenl. elle a le soin de laisser intacte cette foliole enroulée el ce sont les folioles voisines (pi'idle .illiopte pour s'en nourrir. i:ile grossit iissez lentement; elle atteint le mois d'oc- tobre après avoir subi trois ou quatre mues et avoir changé d'autant de demeures ((u'elle agrandit successi- vement, de façon à être siiflisanimenl au large, car cette chenille paraît aimer ses aises. L'habitalion dans la- quelle elle doit passer l'hiver, ordinairement une feuille sèche, roulée et fermée par des soies, est surtout spa- cieuse, et cependant la chenille, presque toujours con tournée sur elle-nn^nn-, y doit garder fout l'hiver une immobilité à peu près complète. La chenille du Si/, 3(5 LE NATURALISTE Au mois de mars suivant, sous lu douce lullueiice des effluves priutanieis, la chenille du Syr. Sao sort, de son engourdissement, perce un trou rond à la partie supé- lieure de son enveloppe liivernale, alteint la première feuille de Polcrium nouvellement poussée qui lui tombe sous les pâlies, la ramène de force, à l'aide de fils soyeux, jusqu'à l'ouverture de sa retraite, l'y fixe solide- ment et, sans en sortir, la ronge consciencieusement à ses heures, à son appétil. Enfin, après avoir subi une ou deux mues, elle a loulo sa croissance, 22 à 23""°. environ, et peut se décrire ainsi : Tète grossièrement cordifornie il peine écliancrée au milieu, d'un noir mat, avec un sablé Jaunâtre, fortement pubescente et garnie de poils assez longs, quelques-uns dépassent t""™,."; et sont dirigés en avant, surtout ceux du sommet de la tète qui sont bruns-noiràtre; les ocelles biillriit d'un éclat métallique, cuivieux; la bouche et les alentours sont brun-rougeàtre. , Corps brun-noiràtre sur le dos, brun-rougeàtre ou pourpré sur les côtés: ces deux teintes séparées par une ligne latérale d'uH beau jaune, non continue, mais formée d'une succession de taches de forme iirégulière.de gros- seur diverse, qui se touclieul. Pas de sligmatale. X la place, il y a comme une sorir i\f bourrelel. car le des- sous du corps paraît aplati; là on voil une série de petits losanges d'un brun-rougeàlie foncé, un sur chaque inci- sion, tenant lieu de veulrale. En outre, la peau est ridée, rugueuse, couverte de nombreuses granulations donnant naissance à des poils de deux sortes, les uns très courts rendant la chenille ]iubescente: les aulres, beaucoup jdus longs la rendiainil velue, s'ils élaieul plus nom- breux. Enlin, le corps est parlout nioucheté de jau- nâtre. Les pattes écailleuses bruii-i-ongeàtre foncé, les membraneuses de la coulcui' du r(ii|is, ces dernières sont fort rapprochées les unes des aulres sur le plan de position, leur couronne de croehels esl peu développée. L'écusson du premier segment es! corné, luisant, de couleur mélangée de jaune, de noir et de rougeàtre. Stigmates peu visibles, un peu jdus clairs que le fond. Chrijsalidr. — Au mois de mai. la vie de chenille prend fin pour le Si/i-. Sun. VA\i- quille sa (liMiu-uie pour se mettre en quête d'un ciidioil lunpicr à sa drniière trans- formation. D'api'ès i;e que ji- lui ai \u tain- en éducation privée, je ne serais pas éloigné de croire que la chenille de Sao fasse choix d"uiie pierre en saillie, sous hu[uelle elle se tisse uw- toilr légère mais bien fcriiiéc. iluni fUc se recouvre et là s,. iniMamorphosc eu uni' chrysalide assez élégante ih' Inirue. Celle chrysalide, qui e>l d'un brun rougeàtre claii-. est entièrement recouverte de cette efllorescence difiil eu n'a, pas encoi-e bien pu connaitre la nature et qw. nous pi'ésentent les chrysalides des Pla- tiiptcrijx lairrUitnrhi , i\e» (Amnia,(\f |u-euiieis segments ab- duniinaux placc'S près de l'angle iuli'ine des |it(-iothèqnes sont nièuie en saillii'; mais liieu surprenant esl le déve- hqipemeut (|ue prennent les iJiemiers placés près de la lèti'et de la jointure des ailes. (;iiez les Hespérides, comnie chez les Satyrides, ces stigmates font croire à une sorte d'i'pauleltes [liiiuées sur leurs chrysalides. Kiitin, le mois de juin est ariivi'. et juste après viii'd jours de chrysalidation, le papillon a hrisi- son niaillol et est apparu dans toute sa fraîcheur le l.i. L'éducation complète, depuis le jour de la ponte jusqu'à l'éclosion du papillon, avait demandé trois cent soixante- dix-scpt jours. Oue l'on trouve extraordinaire après cela qu'il y ait encore des chenilles de diurnes, dont les mœurs soient ignorées ! Dans cette all'aire de Sijrirhthiis, il était dit i[ue je de- vais marcher de surprise en surprise. Oui se serait avisé que cette chenille lût déjà ligurée, même bien figurée et d'une l'ai;oii très ressemblante, qu'en outre, une description de quehiues lignes lui eut été consacrée? Il y a quarante ans ([ue Duponchel dans son Irnnoi/rdphic des cheiiillrs d'Eimipi' l'a représentée loine I"", [il. 31, et cependant la chenille du Sijrkhlhiis Sno a loujiuirs été considérée comme une chenille sur les mœurs de laquelle on n'avait (pie de faibles indices, pourquoi ne pas dire comme parfaitement inconnue ? Mais, voilà, Duponchel la donne comme étant la chenille du .S/cropcs piiniscus! Par suite de quelles circonstances, Duponchel a-l-il commis cette confusion? Il m'est impossible de le dire, .le ne vois pas (|ue cet auteur ait même soupçonné que sa chenille ]iouvail appartenir à une autre espèce, tout en avouant ii'iii pas connaitre la chrysalide et, par consé- quent, n'en avoir pas obtenu le papillon, (lomment était- il iiersuadé que c'était bien la chenille du Pdiiiscus i[u"il représentait? Il jie dit ]ias l'avoir obtenue île l'a'uf: il n'en iudi(pie pas mui plus l'origine; il se borne à nous apprendre i|ue cette chenille vil sur le plantain, '< passe l'hiver dans l'engourdissemenl et se change en chrysalide en avril ». .Mais Iniis ceu\ (|ui ont élevé la chenille du Panisciis savent (pi'elle esl veite et qu'elle vit de graminées. Ainsi donc, l'r'ducation de Sao quej'ai faite aura servi à mettre tin. dans l'esprit de ceux que u\nir aller au loin, visiter des conirées plus favorables, plus pro- iluctives en lépidoptères que nos environs iinnii'diats. toutes choses qu'il ne m'est pas possible d'accomidir: car — nu lui' croira aisiuinuil, je jieiise — ce n'est pas la grarnleui'. mais bien les ui'cessiles de la vie. les exigences du lalieur quiiliclieu ipii m'allaelieul au livage de la Seine. P. C.inif.TIE.N. SUR LE COURBARIL (llijiii' uiia Cui(iUti-il, L.) ET SUR SON FRUIT [SiiUe] ^ 11. PAiiTuc cnmiiji K. — Hyiiu'ir.vd codrluiril (fruits). ■- Comme umis l'avims dit déjà, les liiiils reut'eiiiieul gi''- ui''ralement trois à quatre graines; |,-s plus pelils n'en LE NATURALISTE 37 contieniiPiit qiir di-iix. ].,■ imids nioyi'ii de ces fruits est de 100 graniiiii's environ ; le périLurpt' j)èsp entre 6:1 et 64 grammes; la pulpe il gianinies et la graine li gr. o. Le poiils d'une :;iaine ix.dée varie entre 3 gr. '■> et o grammes. A. — I»éi-lt-appe. I. — En épuisant la coque dure par de l'éllier de pélrole, on oMienl. au bout d'un certain temps, un liipiide vert loncé qui laisse déposer, après refroidissement, nu composé cristallin. A l'aide de lavages répétés on jiarvienl à enlever à ces cristaux la totalité (le la matière colorante qui les imprègne. Leur rendement est de n.-^frî n/O. Le produit d'évapoialion du liquide vert est constitué par une résine dont le poids est :i.643 0/0. Celte résine cristallisalde fond à 172°. Elle est soluble dans l'alcool. I.- clilornfnrnie. l'éllii-r et le sulfure de carbone. Elle se dissout aisément dans l'ammoniaque et les al- calis caustiques. Ses solutions sont réduites par le perman- ganate de potasse sans dégagement d'odeur particulière. L'acide sulfurii|ue concentré ne s'altère pas à la tem- pérature du bain-marie et l'acide azotique ne l'attaque que faiblemenl. Sa composili(ui en cenliènn^s est représeulée par (!; = 60.16; H — '.i.66: 0 = 2;i.l8. Ce composé diffère de ceux que Paoli et Laurent (Chi- mie org. de (ierliardl. IIL p. 667) ont trouvés dans la ré- sine nniinr ti'iidri' dWiiii'riijiii' [u-ovenani ilu tronc de VHymmwH cnurlifiril. 2. Quand nu chauffe dans de la vapeur d'eau la ré- sine verte, exiraite ain;-i du péiicarpe. ou bien le péri- caipe lui-même, on n'.dilieiil pas d'acide butyrique, comme on serait en droit de s'y attendre, à fu .juger par leur odeur particulière, mais un mélange il'acide for- mique, d'acide acétique et i\'\\\[ liydrocarbnre moins dense f|ue l'i'au. Ce derniei', qui, 1res iirobablenienl. n'est qu'un isomère de l'essenci' de lérébentliine. four- nit les deux acides en question, par oxydation, comme cela se passe pour (''"H"" 'fisi'nre iJc trirhenthine). La résine veric traitée par des véhicules appropriés contient 3 produits distincts caractérisés par leur diffé- rence de solubilité dans l'alcool, l'étlier et le chloroforme, ainsi que par leur conq)osilioii élémentaire, comme le montre le tableau suivani : Nature des coiu- Alcool posés Résine a ins. Résine p sol. Résine y iiis. 3. Le traitement à Kdiei- Chloi-o l'onin' ol. s.,1. ol. 78.83 08.73 71.:i2 ("omposiiioii H». 9.67 10.04 0" 11.82 2t. fin 18.44 l'alcool bouillant fournit O.Oo % d'un mélange de tanin soluble et insoluble, ilont il faut défal- quer 0.024 % de sels fixes. 4. L'eau bonillanle enlève ensuite à la matière 1.84", de principes albuminoidcs et gommeux. ;>. En incinérantle reste on trouve 3.2o0 de cendres. 6. D'après ces données on peut établir la composition du péricarpe de la manière suivanle : 1. Parlie sol. dans l'éllier de p'Mrol 3. 4. Ki'sine crisi. jRésiiu' aiiioi-- f plie. . . VTanin iii.sol. l'ait 1. . . . ■'Sels fixes. . /Tanin sol. . l'e.-m : niai, .illinin. (*t j^omni. inciiiér.alion ; conflrcs. (lilfércnce : lignons 0.2(;2 3.613 8.271 0.262 o.7.'i:; l.SiO 3.2.'lll 8t.ii:;:; iiio.2:is '*■ — Pulpe. — En épuisant la pulpe comme le [léri. carpe par les dilTéienls dissolvants et dans le même rodre que ci-dessus, on obtient pour sacompositio 1 : I. Parlie sol. dans l'éihei- ,|p pélrole 0.228 % -■ — l'alcool 24.;;90 •■<• — l'ean 8.181 4. Incinéralion cenilres 0.868 :;. Dirt'i'i-ence lijrnenx ... 66.133 100. «00 L'extrait alcoolique conlieiil nue grande quantité de sucre ilonl les 4/:) environ sont constitués par de la sac- cbaiosp. La pulpe, pas plus que le péricarpe, ne contient de l'acide butyrique. (Juand on la soumet à un courant d« vapeur d'eau on oblienf, comme plus haut, un mélange d'acides formique et acétique qui ont la même origine que dans le péricarpe; il n'y a pas d'acide valérianique. C. — Oraînes. — Les amandes mondées, débar- rassées de leur périsperme corné, ont été réduites eu poudre lîne par la rajie, puis épuisées successivement par l'élberde pétrole, l'alcool et l'eau. Les deux premiers véhicules fournissent de l'huile et un mélange de glucose. L'eau froide dissout de l'amidon soluble ainsi que des matières albumiiioïdessolubles. Enévaporant les liqueurs on obtient un extrait (|ui a l'aspect d'une matière gom- meuse. liH' autre |iarlii' de la poudre est traitée par l'acide chlorhydriipie étendu, au bain-marie d'abord, puis à l'ébullilion. Le liquide idilenn. liltré.est dosé par la solu- lion cupropotassi(|ne. Le poids du sucre obtenu sert à calculer celui de raniidon (|iii existait dans la graine sous forme de granulations. On procède à un dosage par la chaux sodée pour coii- naitre le poids delà matière albnminoïde et on retranche 11' poids obti'iiii de celui ipii coi 1 e-poinl au mélange de matières alhuniiunïdes et de cidiulose d'une des opéra- lions précédeiiles. On incinère la matière pour avoir le poids des sels fixes et l'on détermine, à pai-l. la perte île poids de la lualière primitive cliaiilfée à l'étuve à 10o°. pour avoir l'eau hygrométrique. L'ensemble de ces diverses o[iéialiiins nous conduit au résultat suivant : 1. Parlie soluble dans l'éllier de jiétrole : luiilc. . . 4.373 ■1. — l'alcool ; -hicose 0.830 3. — l'eau : aniiiiou sol. cl mal. ;ilh. sol 45.00i1 t. — l'caii ar,idiili''e : amidon insol. . 9.600 :;. T)osa;.'C ]iar la chaux sodée : mal. alli. ins. . . . 18.171 (;. Dilii-rence : cellulose 0.908 7. Incini'i-alion : sels lises 1.731 S. Chaiilfé à IVliive : eau hygroméiriiiue. . . . 10.343 lOii 000 Conclusions. — En somiiie, il se dégage de celte élude, en dehors des fails histologiiiues mis au .jour par l'examen du fruit e| de la graine de Cmibaril, que : 1° cette gousse donne une n'-sine, à odeur valérianique toute différente de celle qui est connue sous le nom d'aniiiir tfiuU-i'ilWiiirri'iw l'I qui est fournie par la lige et les rameaux du niéiue arbre. 2° La pulpe est riche en saccharose et son odeur spé- ciale valérianique es! due, coinuie dans la gousse, à un hydrocarbure (isomère de l'essence de térébenthine très probahlenienl, Cioil'" . qui. par oxydation, donne de l'acide formique et de l'acide acétique. U est à reniai- quer que la gousse du (Caroubier prend la même odeui- valérianique (moin-^ ])roiioncée toutefois) dès qu'elle ;J8 LIE NATURALISTE \ii'illil un piMi : elle iloil êlre due au môme phénomène d'oxydaliou des mêmes principes. La caroube renl'eiiue aussi une forte proportion de saccharose dans la pulpe. Ces deux conditions confondent sensiblement les fruits du Caroubier avec ceux du Courbaiil, ipiehiue distinctes que soient parailleurs leurs apparences morphologiques. C'est aussi la laison qui nous a conduit à les rapprocher dans une étude commune. :)° Les cotylédons lenferment de la fécule soluble (f;ra- mdose). FCdouard IIeckkl et Fr, Sciila(;denh.\1'i-'[-e.\. DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Kidonia? LafVtyi Hpu. Taille i'i millimètres. Fond des quatre ailes jaune paille. Ailes supérieures marquées à la base de taches biun marron formant des lignes irrégulières, envahies sui- le tiers extérieur d'une large bande également brun marron sur laquelle se détachent trois points de la couleur jaune du fond et une fine ligne costale jaune doré mé tallique précédée de quelques points métalliques épars. Ailes inférieures ligi'ées de taches marron ]iàle pai- tant de la base et formant trois lignes irrégulières auxquelles succèdent une rangée de six points puis une ligne costale d'un beau jaune à reflet métal liqiu'. Frange brillante de couleur brun marron. Dessous des quatre ailes comme le dessus, mais avec l'absence de tout reflet mélallii|iii-. Antennes plumacées. Décrit sur trois individus de Loja et Ai- |,i vallt'c Ar l.i Zaniora. .luin et siqilenilui'. Fiiloiiia? Riorrio llj;n. Taille il niilliniétrcs. Ailes supérieures blanches envahies tout le Ion;; du bord costal et sur la moitié extérieure des ailes par du noir d'ardoise. Quelques taches jaunAtres et une fine poussière métallique se voient le long du bord costal. Une ligne métallique mince et entrecoupée suit le bord extérieur et une séiie de points métalliques plus ou moins nombreux suivant les individus et bordés de noir précèdent cette ligne intérieurement. Ailes inférieures blanches bordées île noir ardoise avec 1° une ligne dorée métallique dans le centre et 2» une rangée île points métalliques or sur fond noir faisant ceinture à l'intérieur de celte bordure. Dessous comme le dessus, .saut (pir Irs pnini.s |.| lignes à reflet métallique font délaiil. Antennes |dumacées. Tète et priithorax noir-. Thorax et abdomeji garni di' poils blanis. Décrit sur neuf individus des environs immédiats de Loja et de la vallée de la Zamora. Parait en mai. I'. l'oONr.N. ACADÉMIE DES SCIENCES Séance du 31 décembre 1888. — M. le professeur Ranvicr pri'sonti' une note i]o M. Mirlicl sur roxisteni'p d'un véritable i''pidcniic cclluliiii'c rlioz les Nématodcs et spécialement les Goi'dien^;en clfel, au moyen delà fixation par le liipiide chro- mnnitvique (lii[ueiir de Pcrenyi) et la color.ation à l'iiéma- loxylinc, l'autcui' a pu se convaincre que la couche sous- culiculiiirc est bien vraiment chez ces animaux une couche cellulaire, un épiderme avec épaisse cuticule formée jiar la meml)rauc extérieure de ses cellules, et non pas, comme on l'aurait prétendu, une couche jirotoplasmiquc ou encore moins un système nerveux périphérique. — M. de Ijacazc-Dutliiers pré- sente une note de M. L. Joubin sur un Copépodc parasite de la sardine qui s'insinue souvent dans l'œil de ces animaux et y produit des désordres importants. — M. A. Gaudry présente une note de M. Forsith Major, sur des gisements d'ossements fossiles de l'ilc de Samos. Les anciens, et en particulier Phi- tarque et Elien, iint parlé de monstres appelés Néades qui habitaient cette ile. M. Major a eu l'idée de rechercher les déljris fossiles qui, suivant lui, devaient avoir donné lieu à ces fables. Ces recherches hii ont permis de constater la pré- sence d'une quarantaine d'espèces de mammifères et d'un oiseau (Struthioi. Cette faune jn'éscntant un certain nombre d'espèces identiques avec celles de la faune de Pikcrmi, si lùen décrite par M. Gaudry (la moitié environ) a, d'autre part, un faciès plus africain, par suite de la présence d'animaux tels que le Saniotliérium Boissieri l'sp.n.) (sorte de girafe) et de Struthio Karatheudoris, différant à peine de l'autruche' ac- tuelle. Parmi les débris les plus i)réeieux, il signale ceux d'un ■ >ryctérope et d'un pangolin ou fourmilier à écaille (manis), di'iix édcntés du terrain tertiaire, qu'on n'avait pas encore ri'ncontrés dans l'ancien continent. iL A. Gaudry, à la suite di* cette comuuinication, fait remarquer que les découvertes de M. Major tendent à prouver l'existence d'un territoire gréco-asiatique réunissant les trois [larties de l'ancien continent dans la région méditerranéenne, iipinion déjà émise par lui sur l'Attique et que ces récentes di'couvertes ne font que confirmer. M. E. Heckcl est amené par l'étude organogéniquc des ascidies du Sarracenia Drummondii à retourner à l'ancienne interprétation qui voyait dans l'ascidie des Sarracenia un vi'ri- tablc pétiole, et dans l'opercule une feuille. M. Paul Vuillemin a observé que les bacilles qui causent la maladie du vin d'Alep restent confinés entre les cellules tant que celles-ci sont vivantes. C'est donc ù travers les parois de cellulose qu'il exerce son action spécifique. L'histoire de la Bactérie du pin d',\lep apporte ainsi une nouvelle preuve à l'appui du rcMe attribué aux fluides excrétés par les bactéries pathogèues. Séance du 7 janvier 1889. — M. Bouquet de la Grye, à propos d'une note de M. le général Alexis de Tillo sur la sta- bilité du sol de la France, montre que les observations et les calculs marégraphiques prouvent un airalssement de la côte nord de la France, fait déjà indiqué depuis longtemps par les géologues. M. Léon Guignard, dans une note sur la formation des anthérozoïdes des Cliaracées, présentée à l'Académie par M. Burnct, montre (|u'au jioint de vue nmrphologique, c'est le noyau, et le noyau seul qui, chez les Characées, se transforme directement, sans se découper en spirale, comme on pourrait 1p. croire, pour donner le corps de r.-Vuthérozoïde, la formation de Cl' dernier ne couuuence donc pas dans le protoplasme; les cils sont bien d'origine protoplasmique; entraînés par l'extré- mité antérieure du corps, siu- laquelle ils sont insérés, ils doivent nécessairement acquérir leur longueur définitive dès la jircmièrc phase de développement. M. René Nicklès a pu observer dans la sierra Mariola (liro- viucc d'Ahcante) l'existence d'une riche faune d'ammonites pyriteuscs appartenant à l'assise barrénnenne déjà si liieu rcpréseiUéc en Provence, dans le Tyrol, dans le Banat et la province de Constantine. Il donne en superposition les couches de ce sous-étage dans cette province. Séance du 14 janvier 1889. — M. Milne Edwanls présente ime note de M. Jules Clialande sur la présence de filières chez les myriapodes; il résulte de ces observations : 1° que la .sco- lopendrella iuuuaculala possède un a)ip:ireil glandulaire des- LE NATURALISTE liné à sccri'ter un liquide suscoplilile tic se durcir :'i l'air cl de former des fils assez sendilahles à ceux que lileut les arai- <;nées ; 2" qtu' les appendices anaux constituent de véritables iiliéres. il. Auï:. Daguilliiu présente à l'Académie une nipte sur le polymorphisme foliaire des Ahiétinées. Ou j»out résumer ses observations en disant que l'existence de feuilles primordiales, c'est-à-dire intermédiaires aux cotylédons et aux feuilles de la plante adulte, est assez constante chez les Abiétiénes. Le pas- sage de la forme jn-imordialc' à la l'orme délinitivo se fait sans transition, comme dans les pins, ou par gradations insensibles comme dans les sapins. Ce passage est caractérisé presque toujours par le dévelo])pement progressif de l'hypodcrmo et du sclcrenchymc adjacent au système libero-Ugneux, et dans certains senrcs, par le dédoublement de la nervure centrale en deux faisceaux sous un endoderme commun, en un mnt, par une différenciation croissauti' dans la morphologie inlerne de l'organe. A.Eu''. Mai. util. BIBLIOGRAPHIE ZOOLOGIK. 68. Moore F. Desci-iiilions ..f nrw Gênera and S|,r(ies ol Lepidoptera Heterocera. 67 espèces nouvelles ei 7 genres nouveaux : Daliica. — \kr- sina. — Baraïuira. — î>asaratlia. — Lachana. — Uliiiiia. — Varmina. Proceeil. Z„„l. 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IV ANNÉK 2° Série — X° -4 5' lo FÉVRIER 1889 LE CHIEN DES PRAIRIES OU MARMOTTE D'AMÉRIQUE M. le professeur Perrier vienl de faire don à la ména- gerie du Muséum de Paris de deux petits animaux inlé- ressaiits qui ont été ramenés de TAniérique du Nord. Ci' sont de gracieux rongeurs que l<'ur cri, ressenibianl plus ou moins au jappement d'un jeune chien, a fait appeler Chiens des prairies ]iar le^^ premiers jiionnins américains, nom très mal choisi, car il éveille dans Trs- prit une certaine idée de ressenililance entre cet animal et le chien proprement dit, ressenihlance ([ui n'exisie en aucune façon entre eux. car ils appartiennent à des oidres différents de la classe des Mammifères. — On les La ])lace zoologique du chien des juairies est dans la famille des Sciuridés, à coté des Ecureuils et de la Marmotte, dont on voulait jadis n'en faire qu'une es- pèce sous le nom de Marmotte d'.Vmérique (Air(yïni/s/((i/o- liciana) à cause de son somnu'il léthargique et de sa vie dans un terrier. Mais les caractères importants qui l'iMi différencient ont fait créer pour lui le genre Cynumij^ (chien-rat) ne comprenant que 2 espèces: C. hidovii-iiinn, et C'. Gunnisoni. Il est plus trapu, plus joli, plus vif, plus pétulant que la Marmotte, mais il est moins grand et de la taille à peu près d'un lapin moyen, les oreilles en moins, car les siennes sont très petites et peu visibles sous les poils. Son pelage est d'un beau jaune assez vif, toujours très propre, jamais souillé, mais d'un jaune clair sale sous la gorge, la poitrine, le ventre et la face interne des "S^l/n/ Ami l'ig. 1. — Le Chirii des prairies ou M;a-iiiottc d'Aiiuriiiiiç appelle encore Écureuil jappant ou Chien-rat d'où le nom lalin de Cijnotin/f, i\\\i\uiA on ajoute le nom de twln- lirianus. qui indique la pahie d'nrif;ine. Tout le monde sait qui' 1rs UnUfieins rormenl nu i.uilrr 1res nombreux, peut-èlri' le [dus muiibrrux de la classe des Mammifères, et qui comprend ces animaux à formes élégantes et à mœurs curieuses, caiaclérisés par la pré- sence aux deux mâchoires d'incisives longues, à, crois- sance permanenle, coupantes, tailli'es en biseau à cause de l'usure moins considéralde subie pai {'l'iiiail qui re\i"-l e.xtéiieuri'meul la denture; ]iar rabseiiee de eaniiies, le (jui est indiqué par un espace \ide a|qii'lé barre, el ]pai fi [irésence d'un condyb' liin;^iludinal à bi mûchoire ijdV'- lieure, articulation ne peruieltant que les mouvemenis d'avant en arrière et non pas de latéralité. Dans le Cynomijf, à la barre fait suib' une prémolaiie tuberculeuse plus grande que les aulres màchelières. LE NATURALISTE, P;ii-is, 'lU, rue ilu Bac. membres. Au milieu de ces poils fins et .soyeux se trouvent des poils plus grOs on noirs, à extrémité noiri', nombreux dans la région cervicale. Ces animaux sont, de la sorte, bien préseivés conli'e la dépeidiliou de cha- b'ur, car on sait que, lnuh's choses égales d'ailleuis, b'S pelils animaux, ibuil la sui face esl piiipiu limiiieHeruenl plus grande, se relniidisseul phis \ile que b's ^Taiiils animaux, ils doivent donc èlie beaucoup niieiix prolégé-s conire les variations du milieu anibianl. La lèle jietite olfre un museau assez poinlu; la mà- ebiiiie iub'rieure est assez en reliail; ses yeux giauils sillll à plUUelle [iiude. .\ l'inverse de beaucoup de linUL'eurs, il ne possède pas d'abajoues. Sun corps large est porli' par qualrc membres i-ecou- verlsjiardes poils aussi lou;.'S jusqu'au niveau des f^e- noux et tlu coude uù ils s'arrèlenl lu iisquenienL Les /ri LE NATURALISTE cinq (loifjls seuil hit'ii ili'vcliii>|irs luiiilis que les écureuils !■! les iiiiiriiinlles ciiil un ]ioiiee iiulinieukiiie ; ils soiil uniiés d'uugles i'nrls, t'-iiais, lou^'s et éniinemnicul propres à fouir. I.a (|uene pelile est recouverle par des poils ((iinls, unirs à ri'xU-émilé, où elle se termine en iioinli-, l.indis que ccdle de la niarinolte est loufl'ue. ('."(•si un lionlieur |i(iiir- la nn-nagerie d'av(iir pu s'eji- rieliii iraniinaux aussi inlih-essants duni l'adiesse, ragililé, la (;ràee. la fienlillesse eliarnienl les nonibreu.x visileius qui viennent s'arièter pi'ès de leur ca;,'e. Très doux et 1res paisibles, ils ne niordenl, ni ne firilîenl jamais, aussi peut-on les pieiidre sans dangei-, mais ils réussissent toujoursà s"enl'uir en jj;lissant enire les mains. Ceux du .lardin déjà un peu apprivoisés ac- courent quand ils voieni lomlier de la nourriture, et si le morceau est unique, ils se disputent jiendant luu^;- temps. Le plus heureux, le pi'enanl enIre ses incisives, s'enfuit au pas ou au galop id dès c[u'il n'y a plus de danger il s'assied sur son derrière comme les écui-euils. et serrant le morceau avec ses dnigls. il le grignolle ainsi. n'uM naturel crainlif c\ ]ieu liidliqueiix. il se con- Icnle lie s'enfuir, quand il est poussé par la frayeur, el de se relirer dans sou ti>irier en poussant son cri. Aussi esl-il 1res dilTicile à chasser et à observer. En caplivilé, il s'elVraye moins facilement, mais pourlaut dès qu'il cnlend cerlaiiL liiiiil de lè\ ivs.il s'assied sur son derrièi'e en laissant pendre ses jialles aniérieures et semble ins- pecler les environs; si la frayeur le saisit, il pousse siui hnuuf caractérislii|ue en réiiélant quelquefois le final el s'enfuit. Le cri m'a semblé pouvoir èlie représeidé par- hmnie prononcé en aspirani au lieu d'exhaler l'air à la façon ordinaire. Ou suppose cille les cliieus de-, |uairie^ peuvent se passer de boire, car ils soni confinés dans l'Amérique du .Nord, dans ces vasies plaines sèidn>s. converles d'herbes en idé,de neige en hiver, où ils fornieiit de^ colonies nombieuses, viveni dans des terriers plus mi moins rapiniichés les uns des aulies, mais couvrani quelquefois plusieurs lieues carrées de surface. On les appelle des villagi's. ils sonI reconnaissables aux mon- licules ipie foiiiie la leiie |iiiivenanl du creiiseiiicnt des lerriers. — Ce lenirresl lapissé iiilei ieiii eiiieiil par une herbe sèche roiuiaiil un sac ilans lequel l'animal se couche jKUir son smnmeil liibiuiial. — Ces sociétés sont en mouvement peipiduid : ou bien les individus se len- ileid visile les uns les autres, on liim ils se réunissent eu plein ail |iiiur gambader el courir en jappant d'une voix basse ri faible. Le Cynomys n'amasse pas de pio- visifuis, aussi s'eiidiiil-il en (ictobre pour se réveiller au prinlemjis quand la terre cniiimence à se réchauffer, (lu s.iil que dans le sommeil hibernal la respiration est liés peu a-ovata, niodicè convcsa, suprâ casin pri:ifundc Iransvcrsiiii, sulcato, sulco sinualo; elytris cvidonlii'is, parùm cribre, subsenaliiupunctalis, singido non procid à margine latéral! sidco lnni;iludinali uU'inquc abbrcviaio, estrursi'iiii carlnà clnvalà instruoln, et in disco adhon' :di(iiiiii pHiis hrcvini-ibus. — Vieux Calabar. Graptoilera Madagasearicnsis. AU. Long. 4 1/2 m.; lai. 2 1/3 milt.Oblongo-ovata, modicé conresa, corpus subtùs cùiu pcdibus et antennùs (articuUs tribus basalibus lestaccis oxcoplis) nigris; .suprà yiridis, rarii'is viridi-îenea; prolhoracc subbevi, convexo,ante Ijasin sal i'orliter transversim sulcalo,siUco sinuato; elytris ci'uu aliquotncrvos longitudinales abbrcviatos,fortitcr sub- serialini punctalis, jiunctis ad apiccinndnoribu,'!. — Madagascar, Nossiiié. . Graptodera SeiiegalensensiK Reiclie;. AU. Long. iu\.: lai. 2 lu.Oliliuigi^-ovata. convexa,suiilùs vii-i.dis, suprâ Itetiùs \ i- ridis nilidissiuia ; anleiuds iarliculis Iribus liasaliljus teslaceis rx- ceptis) piceis ; pedibusviridibus cùin commissuris et tarsis ferni- gincis; tliorace convexa, lœvi, sulco transverso niargineni lalr- ralem non attingcntc; elytris oblongis, convexis, infra b.isiu non depressis, sed I'orliter et irregulariter punclalis à basi .ul mcdiinu, versus apiceui punetis niinoriijus et iiiagis reuioiis. — Séllr-.-il. Graptodera t'rassa. .VU. Long. .1 m. ; lat. 2 1/2 miU. Ovata, convexa, subtùs cùui pedilius et antennis nigra, supr.i nigro-cnerulea.nitida; thoracelato, latcraliterljasiquerotuud.ilo, ante basin transversim sulcato, sulco sat profundo ; elyliis brevUjus, lenuiter punctulatis, punetis sparsis, distantibu.s, con- fusis et versus apicein cvanescentibus. — Algérie. L'ÊPOOIE GUCIAIRE ET IMniQriTÉ DE L'HO^IME DA\S L'AMÉRIQUE DU NORD Dans notre vieille Europe, le problème de rantiquilT' géologique de THomme est loin d'être complèfenienl résolu. La grande abondance des silex de la forme de Saint-Acheul et leur grande dispersion montrent que dès l'époque correspondant à ces traces les plus an- ciennes de nos ancêtres, les Hommes occupaient de vastes territoires et constituaient des populations liés denses. Au delà de Saint-.A.clieul, la science ne sait rien de positif. Les divers témoignages apportés en favcuii- de l'existence de l'Homme à l'époque tertiaire no résis- tent pas à une critique minutieuse et sont repoussés par la luajorité des savants. On a de bonnes raisons iicnir espérer ([u'un .jour ou l'autre on trouvera les trari's indiscutables du genre Homn dansdes couches tertiaires. Mais peut-être faut-il les chercher aiHmrs que quaternaire. D'ailleurs, l'authenticité du crâne de Calavi'Ê'as est, iiarailil, très inceilaine. Di^puis longtemps, on signale dans ces mêmes graviers aurifères de la Californie la [irésence d'ustensiles divers, nnirlii'i's. |iilons avec des pierres taillées. L'ensemble de ces objets accuse un degré de civilisation tellenunit élevé que des anthropologistes éniinents se refusent à leur prêterune si haute antiquité. Un géologue anglais, M. Skertchly. a récemnuMit vi- sité la contrée, étudié les gisements l'I en ,i mlrelenu la Société d'anthropologie de Londres. U'apn's .M. Skertch- ly, les mortiers eu pierre sont bien des pinduils arli- tîciels; ils proviennent bien des graviers anciens réputés ptioccnrs, mais l'auteur rapporte ces graviers à l'époque glaciaire. Toutefois la granl de im'nie iriini' Iniuvaille ]dus récente faite an Nicaragn.i et qui se jn-ésente dans des circonstances straligra[diii[ues et palé(;inln|ogi(]ui's analogues. Viennent maiiilenant les découvertes d'objets dans des couches neltemeni i[uaternaires, largement représentées et dont l'étude stratigraidiiqne perniel il'arriM'r à des résultats précis. Les explorations pali'unlidogiques dans le bassin du lac I.ahontan on! amené la ilécouvertc d'ossements fos- siles de nianiniifères quaternaires. .\vec ces ilébi'is. on a recueilli une jininle d'oiisidienne d'une lornu' que les archéologues français rapprocheraient des silex de Soliilré. Ci't iiisdunienl gisait sous 2o pieds d'argiles lacustres, déposées lors de la deuxième périodi^ d'élé- vation des eaux du lac Lalionlan, corresiunidant proba- blement à la deuxième exlensiiui glaciaire di' la Sierra Nevada. En 187;;, h' D' .Vbboll découvrit, dans les graviers de la vallée du Delawara, près de Trenlon, des instruments grossièrement travaillés dont la l'ornn^ se rapprochait u LE NATURALISTE (1rs silex (le Saiiit-Aclioul ainsi que des outils do ((unrlzile de diverses contrées fruneaises. Les écliaiitil- lons sont des i)l(is nonilirenx el offrent plusieurs varié- lés. Ils outélé retrouvés sur il'anlres points de la vallée et tout réeeninient M. Ahliolt a été assez heureux pour recueillir dans les mêmes fji-aviers quelques ossements humains. On s'accindc à penser, en .\méri([ue. que les pravicrs île Trenlou sont contemporains de la deiiiièr e extension jLtlaciaire et (ju'ils ont été déposés parles eaux avec M. l'utnam que les découvertes eflectuées dans ces dernières années montrent d une façon péremploire rHomnie occupant une partie de r.\mérif|ue du Noid, des rives du iVIississipi à l'Océan Atlantique, à une époque pendant la((uelle tout le nord du continent était couveit de glaces. De plus, cet homme a élé le conteni- p(irain du Mastodonte et du .Maniuiniilli dan> hml h- pays situé au sud des farauds fjlaciers. Enlin. il esl curieux di- constater cpie. si on ne licul S.O. .Jo? Vaille du Sacramcnlo Fii;. i. ,ii\ ion du Sacriimoulo. (Joupc du Sacranionio à la .Sierra Neveila. Ij. graviers aurifères. — a. cliapcau Ijalsatiquo. 0. TeiTosst Mnussipi Couche renfermant les insirumcnts ■ Terrasse. • /.4'>^ cs^A .4 r-, "„=' o ^S^-r^'^=7f^7 ^ Tordre'..- o. ^ P ■,=>%. t> : O'.^ -.o ..-0. o ces ; p. : \^ f-.'ô' ■ ^r>>o.A , Terrain ^laciaure (Till) Fii. \. — Cuiipo de la vallée-iUi Mississii>i à I.,itllc Faits (Minnesota). di' fusion ili-s filacii-rs prod.'nil Irni période de rdrait. (Test donc dans une moiainc remaniée que se trouvent h's iustrunieuls du 1)'' ,\hhotl el THomme ipii a laillé ces iusl i uuh'uIs dair au nmins de la seconde [lériode fjlaciaiTC. 11 faut lapprncher des (dijcls de .M. Aldicill l.'s iiulilsde (|narl/.il(! (|ne le [irofesseur llaym's a trouves dans le .New-Hampsliire, et qui se [iréseidenl dans des ciicous- lances de gisement très analogues. Ilécenimeiil. les ^'ravieis de rijliin mil fnuriLi egale- meul des olijels palé(dilliii|ues de même lurme el di' même sulislaiice ((iw les iiislnimenls de Delaware. Kii IS7'.l. miss Italdiill relira des (luIiN de ((uartz des j;iaviers del.illle Kalls (Minnesola). Depuis. M. ^Vareu Iphani a l'-ludii- la slralif/rapliii' du gisement el indiqué la place que les cdiiclies à idijels tiavaillés dniveul OC- eiipi'r dans la si-rii- des (■véneuieuls deTépiique j^laciaire. 1,'auleur a dinnie nue coupe (lij;. 'n (|ui ]iermi'l, à (die seule, de daler approxinialiveiuenl les outils de Little Kalls. On cioirail voir une li;;ure enquunlée à la géolo- j.'ie d'un disiriel île la \alli-e de TlJuse. eu .Vngleterie. I.e Mississi|ii a crensi- seu lil dans la grande masse de leirain filaciaire (////. tirij'l iiiiiimiUjii'd) el a foi'mé une leri-asse siluéi' à i'.\ pieds au-dessus des hautes eaux. • '."est à la hase de celle li>ri-asse que se trouvent les ohjels Iravailli's par riuimnie. T(d esl à peu près l'étal de la qiiesliim de l'aueieM- nidé de rilniiniii' en .\méii(|ue, .le idiiihnai .'Il (lisaul pas louipli' des découvertes relatives à u l'ihuume ter- tiaire », r.Vniérique et l'Europe paraissent avoir élépeu- plées vers la mènu^ éjioque par les premiers hommes. M. BOLI-E. DESCEIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PIC DE LA COCIimCHINE W\\\ mois d'oclohre dernier, un de mes amis, M. Edw. Hargitt. qui est à la fois un peintre de grand talent et un ornithologiste distingué, vint à Paris spécialenu-nt pour étudier la collection île Picidés du Muséum dont j'étais, à ce moment même, occupé à faire la revision, avant de les jilacer dans les nouvelles galeries. Les nombreux Pics capturés dans la Cochinchine, le Cambodge et le Laos par .M. Pierre, M. le ilocteur Jullien et M. le doc- teur Harmand iuléressèrentparliculièrenn'nl.Vl.llaigiltqui me déclara n'avoir pas encore eu sous les yeux une aussi belle série de Pics provenant de l'Indo-Chine. En passant en revue les spécimens dont je lui indiquais les provenances el dont il prenait au besoin des croquis, destinés à lui servir de docunn^nts polir la rédaction du CntnUujue «te Pkidiis ilii Mmri: hrilanni()iii', mon savant ami remaïqua un oiseau uu)nlé qui lui iiarui appartenir à lUie espèce uuuvelle el qu'il vouliil bien signaler à LK NATUR.\LISTE mon attenlioii. Cet oiseau i[iii ftiisuit partie U'une petite coUectiou envoyée au Musi'uni, en IKiiT. par M. Pierre, directeur du Jardin botanique de Saigon, avait été eou- sidéré par feu J. Vcrreaux comme une femelle du P/CHS (Chryfophli'fjiiKi) flminwha (doulcl). es]ièce in- dienne qui n'était alors représentée, dans les galeries du Jardin des Plantes, que par deux individus, un mâle et une femelle, obtenus par le major Hodgson, dans l'Hima- laya. Sachant quel soin mon prédécesseur apportait dans ses déterminaticms et ignorant d'ailleurs les li- mites des variations du Pivus /laviiiurlin, .je n'avais pas seulement respecté le nom imposé à ce P/<- pai' Jules Verreaux, mais j'avais, d'après lui, déterminé comme Pi'ua flavUiiirha deux autres exemplaires, un mâle et une femelle, que M. Pierre avait adressés au Muséum en 1878 et une fenielle i\uc M. le Dr Harmand avait envoyée en 1877. Il existe cependant, entre ces spécimens et le Picus /lavintirlia, dont le Musée de Paris possède actuellement deux autres individus, donnés en 188(1 par M. de Souza, certaines dill'érences dans le mode de coloration et dans les dimensions, différences que M. Hargitt a le premier aperçues et qui ressortiront de la description ci-dessous: Piiiix {Chryf.ijphliHjm(i) Pifirei (Oust.) n. sp. ChrijaiqMcijiir.v llat'inurhx nffiiiia, xnl i/iilr inurtili^ npiiil f'xiitiituin clan- ijntia, f'uscis, ncc iiiyris, ulisi/tie hrcviurilnia diicrMi. l" Fi'MclIc. L'individu de ce sexe que je prendrai comme l'un des types de l'espèce est indiqué comme venant du jardin botanique de Saigon, mais il a été probablement pris par M. Pierre dans quelque autre localité de lu Basse-Cocliinchine au mois d'avril 18i>7. Il a le dessus de la tète d'un brun marron, nuancé de verdàtre, les côtés de la tète d'un vert olive foncé, cette teinte descendantsur les côtés du cou et venant se fondre dans la teinte brunâtre de la poitrine qui passe elle- même, par des nuances insensibles, au gris légèrement verdàtre des parties inférieures du corps; les côtés de la gorge et le menton sont de la même teinte brune que le sommet de la tète et la région intermédiaire, c'est-à- dire le milieu de la gorge olfre un dessin difl'érent de celui que présente la même région chez le Ch. flacinnrhn. l.es plumes blanches delà gorge, au lieu d'être marciuées le long de la tige d'une raie étroite ([ui s'épanouit à l'extrémité en une large tache ovale, d'un noir olivâtre, présentent en elTet chez le Ch. Pierrei une bande mé- diane brune bordée vers l'extrémité d'un petit liséré rougeâtre, rappelant la teinte des côtés de la gorge et du menton. 11 en résulte que la partie antérieure du cou paraît moucbelée dr blanc et de noirâtre chez la femelle du Ch. Ilavimnha et de blanc et de brun rougeàlre chez la femelle du Ch. Picirri. l,a nuque esl d'un jaune gomme gutte, c'est-à-dire d'un ton moins doré que chez le Ch.flaviniicha où elle prend un ton jaune de cadmium: le manteau est d'un vert clair et brillant et les pennes primaires ainsi que les barbes internes des pennes se- condaires sont ornées de barres alternativement rougeâtres et noirâtres, ces deinières paraissant plus foncées en couleur et partant plus distinctes que dans l'espèce in- dienne ; de même les rectrices sont plus foncées ([ue s tirent également au noir. Les dimensions de cette femelle de Ch. Pierrei snul les suivantes: Longueur totale O-^a.'iO ; longueur de l'aile 0,100 (au lieu (b' O-H."! chez le Ch. flarinucha) ■ lon- gueur de la queue O'-I.IO ; du bec (culmen) 0,033 ; ilu tarse 0"02S ; du doij;! médian 0"'021 ; de l'on;.'le une localité que je ne puis iu la snliili,.ii .-vaporée lentement sur une lame de verre (hiiiuc dr l(in;,'ues aif,'uilles incolores très actives sur la liimièri' polaiisée i>t appartenant au cin- (juième système, ,1e n'ai pas trouvé de iioinlement favo- lalile à des mesures gonioméli-i(|iies. Plusieurs tenta- tives pour obtenir des sectidos Iransvor.sales à l'axe sont restées sans succès à cause de la très faraude mollesse de la subslance. La cire de Sloboda colore fortement enjaune le sulfure de carbone qui, avec, le temps, peut en dissoudre des (juaulilés considérables. I.'alcdol, nièrue houillanl, en esl uti peu moins avide et par le simple refroidissement laisse déposer des paillettes blanches et nacrées. L'addi- lion d'une petite quantité d'eau, dans la solution alcooli- (pie, détermine un dégagement abondant ib' 1res petites bulles gazeuses. Le précipité mousseux blanc vient nager à la surface et le liquide demeure parfaitement limpide. La matière distille sans résidu et brûle avec une flamme très éclairante. Une analyse élémentaire a donné : H ^ Li; t'. ^811, ce qui correspond sensiblement à la formule C H. Les échantillons dont on vient de voir les caractères les plus saillants proviennent de couches pétrolifères récem- ment mises en large expbiilation, el consistant en mar- nes compactes d'un giis bleuâtre d'une puissance de .'iOO mètres au uuiins, sans fossi- les et non aqui- fères. Les amas de pétrole se rencon- trent ordinaire- ment vers 300 mè- tres de profondeur et jaillissent à la sufacepar les son- dages. La cire mi- nérale se rencon- Iri' dans les morts Irrrains an-dessus du pétroleel il pa- raît qu'on tente de l'exploiter pour l'éclairage. D'après un rap- poil lie .M. .Nied/.wiedzki, de l'Ecole technique do Lem- berg, on doit penserque les marnes dont il s'ajiit sont du miocène supérieur et par conséquent peu éloignées stra- li^'raphiquement des assises salifères de Wieliczka dans lesquelles on a découvert quelques fossiles marins. Les photographies des environs de Sloboda Rungorska nionlieni uu |iays valloné et boisé avec les caractères d'une nouvelle Pennsylvanie. St.\.MsLAS .Mia.MEH. NOTE SIR L'nERPETOIlRY.lS DE\DRflPniS, Sclilogel Celle es|ièie. quoique ]iaiaissanl assez i-é[iandue dans Inule 1.1 ref^iiui illler-l n'|iiiale île TA Ult'l ii| ue, n'esl roll- nue de la plupail des berjiélologistes que )iar- sa dénomi- nation scienliliqiu'. Klle a élé décrite par Scblegel il v a plus d'un demi-siècle. d'a|iiè> des individus faisant par- lie du musée de l'aiis, ieiiieillis,à Cayennepar Poileau. Les caractères zoido^iques fournis par cel auleui' soûl insuflisanis pour la leiounaîire, mais les délails qu'il a donnés sur la livii'eel sur la coloration sont assez exacts pour èiro cilés ici : .. Le brun olivàlredu dessus esl oi-iié d'un fjrand ju.imbte de bandes élroiles, Iransvei sales et noires, diml rliaeinu' renferme jdusieurs taches claires, liaiticulièrenieiil sensibles vers les parties postéiioures. Le dessous estjaun;\tre, mais les plaques offrent de cha- LE NATURALISTE 47 ijcic coté dps marbrures fonn'ps. réunies en forme de (aciie. l,a base des écailles étant l)laiiclie, celte coub'ur riiniH', lorsque la peau est distendue, un di'ssiii réticu- lairc très ayréable. » En 18o4, M, le professeur Dunieril. décrivit de nouveau celle espèce en en donnant la caractéristique suivante : «Tronc d"un brun-olivàlre avec des bandes transversales étroites, plus foncées, et, quelques tacbes plus claires: quoique le dessous du ventre soit convexe, celui de la queue est comme déprimé. Toutes les écailles sont caré- nées et elles sontdisiribuéeseu ((uinze séries (I) louf^ilu- dinales. » Le savant naturaliste continue ainsi : ■■ M. Scblejiel dans sa pliysiououiie des serpents, ayant désijiué cette es|ièi'e par un iioui qui est celui d"uu f^euic a|qiarleuant H cette uiéuie famille des Aglypliodoules, nous n'avons pas cru devoir lui conserver cette dési;nnalion, et, comme sa description a été faite justement sur les mêmes indivi- dus que notre musée possède et i[ui ont été envoyés de C.ayenne par le botaniste qu'il cite lui-même, nous l'ap- pellei'ons Herpet. de Poiteau. •> M. le professeur .lan. qui a dû ceilaiiiemeut examiner les types de VHi'rpi'tiMlnjim ili'iidrnphis, a cejieiiilaul donné dans son Icono- f^rapbie des ophidiens, deux figures ainsi dé- nommées (2). qui ne re- présentent pas cette es- pèce, mais qui paraissent plutôt avoir été dessi- nées d'après des exem- plaires de VHci-pct. hrun- »c((S liûnther {Dryiiwbiuf hriintirua Cope) ; espèce a anale divisée, inscrite dans rElenco(3) du mê- me auteur, comme une variété de l'Herpet. den- dropliis. M. E. D. Cope. dans un travail paru récemment (4), ilivise le genre Herpi'- todrijaK, ne laissant sous ce nom générique qne les espèces ayant les écailles du tronc disposées en séries longiludiiuib's j)aires (Type Hcrprt. (ytrinatu^ Lin). Pour la plupart des autres espèces dont les écailles du tronc sont distribuées en rangées longitudinalesimpaires, mais ayant comme les premières l'anale divisée et l'ouverture de la narine située entre deux plaques, il les fait entrer dans le genre Drymohiiis. L'auteur' ilr ce hvnail, range l'espèce décj-ile par Sclilegel dans celle di'rnière divi- sion génériqiu'. ni' se doutant pas qu'idle se dislingue de tous les Ih'i/inobiiis par un caractère important denu'uré iui'dil. cidui d'avoir la plaque anale entière, .\ussi mal- fin' la ressemblance qu'elle présente avec les espèci>s appailenaut à ce dernier genre, nous la décrivons ici (1) 11 y a erreur dans ce nombre : chez tous les iiiilividus que renferme lu colleclion du Muséum, nous avons coiiqiU' dix-sept séries lon;.'itudinali-s. (2) Hcrpetodri/'is donlrophU^ .Tan Iconofjr. géitir, de.< Ophid. 31' ïhr. 1869. pi. III, ilg. 1 et 2. (3) Eîenco sist. defflio/îdi, ISil.î, i>. 81. 1.4) Bull. Unit. States Nation. Mm. n" ,')2, Washington ISS7 [Cul. Batr. and Rept. Centr. cimer and Mf.vîco, p. îja et fi9.) sous le nom génériiiue suivarri, qui lui a été impo.'é eu 1843, par Fiizinger. Gkxre D'ndrophidiim, V'iU. Caractà-es. — Formes élaïu'ées. Tète relativement petite. Neuf écussons suscéplialiques. Ilostrale non renversée sur le museau. Deux nasales. Une frênaie. Œil grand. Une seule préoculaire et deux postoculaircs. Tempoi-ides peu nombreuses. IrUer-sous-maxillaires allont:êes. Corps lêi;èrement comprimé l'i recouvert d'écaillés carénées. Plaque anale simple. Urostéges divisées. Queue assez louu'ue et finement terminée. Dendrophidiiiu dendrnphis Seldegel. Fig. I, -2, ;! et -i. .Synonymie. — Ihrpetodrya» dendrophi.i .Sclde^'i-I. Ess. sur la pliy sion. des seiJH'uts, t. 11, 18.37, p. 19(i. — Di^ttdrophidion dendrophis Fitzinger, Syst. Rept. tS't3, p. il>. — llerpetudrym' Poitmii Dumé- ris et Bibron. Erpet génér. t. Vil, IS.'Ji, ]i. 208. — iJ/ndrophi- dinm dendrophis Cope Proc. aca<ï. Phihld, 18(i(t, ji. "iGl. — Id. Cope Thirteenth Contr Herpet. Trop. Amer. [.imer. Pliil. Soc. ISS.'i ]). 278). — DryméVms dendrophis. Ci tjm^ Lcc. cit.., ri" 32, \V(i.jainiàli-e; ces 1) Chez l'un des types : la prêoculaire est à .sa base anor- malement divisée. ,1e 11'", 73 c II"', n c II"', 211 c -48 LE NATURALISTK bandes sont ordinairement plus accentuées sur la seconde par- tie du tronc cjue sur le cou. Le dessus et les côtés de la tète sont égalcuiont olivâtres, avec les tempes découpées inférieure- ment en noir (voy. lig. 1). Les lèvres ainsi que toutes les régions inférieures du corps, sont d'un jaune clair, excepté cependant les jiartics latérales des plaques du ventre et de la ([ueue, qui sont tachetées de noir et de gris-verdàtrc. Chez les individus adultes, les écailles du tronc sont en partie cernées de blanc jaunâtre, formant, comme le dit Sehlegel, un dessin réticulaire assez agréable. Par un ensemble de caractères, le Dendrophidion deiidrophis. présente quelque ressemblance avec les espèces qui entrent dans le genre Drymobius; il se rapproche peut-être davantage, de l 'espèce dèeriU^ et figurée par M. Cope sous le nom de Den- drojyliidium mWanoJro^HS (1 ), mais il est facile de la distinguer des jiremières comuic de cette dernière espèce, par sa plaque anale non divisée. Nous avons été à mi^iiie d'exaiiiiiier avec soin six indi- vidus de ccUp espèce : deux proviennent de Cayenne par Poilean; un de Venezuela par M. Louis Martin; un autre du Peten par M. M. A. Morelet; enfin deux jeunes spéci- mens, vus vivaiils parlions, ont été recueillis daiislaVera jiaz (Rep. du (iualeiiiala). V. BOCOURT. En quittant le règne végétal, le Naturaliste se trouve transporté dans le règne animal par l'étude d'organismes infiniment petits qui servent de transition et que nous réunissons sous le nom général de Protozoaires. Très dif- ficiles à conserver, nous n'en parlerions pas si leur étude n'avait un intérêt d'autant jilus grand qu'elle pré- sente un vasie cliamp de découvertes à l'aire. Désirant aider ceux qui s'intéressent à ces études, nous donnons ici quelques indications poui- la recherche des Proto- zoaires. On devra, pour les procédés employés dans ce genre d'études, se reporter aux traités spécioux d'éludés microscopiques ; ce n'est en effet qu'à l'aide d'un puissant microscope qu'on peut reconnaître ces formes si curieuses. Les Protozoaires se rencontrent partout: dans la mer, les eaux douces, les eaux croupissantes, la terre humide, les détritus végétaux, les iluides des divers animaux, les organismes en décomposition ; mais partout leur peti- tesse les rend difticiles à recueillir. IScliizoïiiycètee. — Les Scliizoïn ycètes comprennenl ces animalcules si dangereux pour notre organisme, puiscju'ils son! la cause de pliisiems maladies épidémi- \ V\''. \. 1 liacille .lu ■li.irbon. — Fig. 2 l''oi'teruen1 grossis Bactérie ce qucs. l,o> lUirilIcs, llnticrica, Microbeti, Vibrions sont les agents qui produisent les jilus terribles ravages chez (1) Dendrophidium melimotropis Cope, Jouni, Acad. fhilad. 18"!.'), jil. XXI, lig. — Elaphis melaiwiropis M Loc. cil. liull. n" \\i. Wa»hin;itm 1887, ]>. 1(1. l'homme et les animaux. Il est facile de les recueillir pour les étudier au microscope, car leur présence se constate dans les poussières de l'air, dans le sang et dans les organes des animaux, dans toutes les substances en fer- mentation, etc. Pour les recueillir dans l'air on em- jdoie de petites plaques de ^ ■ '^ verre recouvertes de glycé- rine, ji's molécules suspen- dues dans l'air s'y arrêtent et s'y fixent. On a soin d'ex- Fig. :i. — Vibrion seplique poser ces plaques à des cou- dans le sang. ^Très gi-ossi.) raiils d'air, le coté préparé dirigé du coté du vent. Un entonnoir en verre peut eii- coie être employé avantageusement dans le même but. Ki;; • Microbes du sang dans le choléra des poules. Fig. 0. — Grégarine. Oi-(>^ai-iiies. — Les grégarines sont des organismes parasites qui vivent agrégés dans les instestins d'un grand nombre d'insectes, de crustacés, de petits mammi- fères, de vers, etc. RliS'zopodcs. — Cette classe comprend de petits animaux pres(|ue tous marins et que nous désignons ordinairement soiislesnoms de Foraminiféres etde Radio- hiircs. Il Y a encore bien des découvertes à faire dans ces animalcules dont ou ne peut délerniiner les espèces (ju'à l'aide d'un bon microscope. Foraminifrrcs. — Lorsqu'on examine avec une forte loupe, on mieux sons le microscope, dit M. Sclilnm- berger. du sable ])idveiiaiil rlu fond de la mer, les ra- meaux des petits algues qui croissent près du rivage et d'antres didiitiis niaiins, lels que le sable produit parle lavage d'une éponge brute, il est rare c(u'on ne découvre pas une foule de iietites co(|nilles fori élégantes et de formes les plus diverses. Elles servent d'habitation à une classe particulière d'animaux que l'on désigne sous le nom de Foraminifrrcs. Les Foraminifères |)r(qirt'mi'nl dits sont tous marins, leurs ro(|nilles sont gén(''raleinent librcL^ ; il en est qui flottent à la snrl.u-e de la mer, d'antres qui ram|)ent sur les algues id les rochers, d'autres passent toute leui- vie à la uièiiii' place au point de plier leur co(|nille à la forme de leur support sans y être réellement fixés, d'autres (Milin qui attachent leur coi|nilb! aux cor]is sous-marins; LK NATURALISTE 49 il en esl qui iiiipiiiiilpnl aiixroiiiiilleN et aux roches aux- quelles ils se sont soudés une pailii^ ilc leur ]>uroi, sans Fig. 6. — GIuliij2:('rini'. — Fig. "i. — Numinulih' (.-(Mipt-c iForiiniinilV'ros}. (ioulê pour économiser les matériaux, et ne i-onsiniiscnt alors (jue des denii-loyes. Ri'chcfi'Jip (/,'s F(framinif en cai Inii placées dans un local bien sec. Les Foraniinifères soiil faciles à recueillir à l'élal fossile ; on en Iroiive en(|uaiililé innonibiabli' ilaiis la pierre à bàlir, ilaiis la craie ; le calcaiiv grossier des en- virons de Paris en est rempli ; la pierre dite de l.aoli n'est l'iiiniée (|ue de Niimmiililes. La classilicaliiiii la plus récente des Forauiiuifères est celle de Brady (I : elle est encore peu coiinni,'. Hfiiliotaircs. — Les Hadiolaires seul ces pelils nui- niali'ules frè|i-s l'M laiispaienls qui se lienueiil |iar mil lions, à cerlaiues lieures. à la suil.K'e de la mer où ils nagent et oscilleul sans cesse. Leur a|qiaiili(Ui ilé|ierid l)eauclillci' |iar (le l'al(;(H)| faible ilaiis li's ]ii(i|)ci]liiiiis siiivaiili's : Al,-(i..| à ■M," I v.il. Eau 2 vol. puis par (le Talcdol pur cl la ]iièce se conserve inilélini- nioiit. Le clilorliydrale de cocaïne élaiil d'iiu prix assez ('lev(\ on peut le remplacer pai- une soluli((U de cliloral. A. CiRANGEH. MOLLUSOL'E TERRESTRE M\}\U\] D'OCÉANIE Patiil» Glissoni. Tesla lenlicularis, aperle iiuiLiilicala (unibilicus per- speclivus, quarto dianieiri minor, profundus, subinfundi- buliformis, angulo (diluso ciuclus), nilidiuscula, infra et apice Id'vior, sat tennis, brunnea, alhido-lnleo nndirjne (STinimo exce[ilo corneo concolore) fulyurala. Spira laie convexeque conoidea, ad summum obtusa ; anfractns vix 4 1/2, modice et refçulariter accrescenfes, slriisincre- meuli conferlis suh lenle ]iei-spicuis, sublus (disolelis scnipli, convexiusculi, sutura valida, quasi incisa sepa- rali. ad periplieriam canaliculati et carinati, nltimus carina, exserla utrin(iue canali marginala cinctus, infra convexns, nulloniodo ascendens vel descendens. Aper- tura edentula, subsecurilormis, basi vix obscure ansu- losa,marginibusremotis, suboblii(ua. Peristoma simplex, acutum, ad columollam vix magis expansiusculuui. Diaui. maj. 4 l/.'l ; min. 3 4/;i ; ait. 1 .1/4 mill. Ile de Vale (El'ale ou Sandwicli), l'une des Nouvelles- Hébrides (f:. !.. Layard). Var If. Tesla paulo niaf;is convexa, minus lenliformis; anfractibus luiinis acule rarinalis et canaliculatis ; angulo unibilicari delioiente ; parte infera convexiore, infra cai-inam liaud canalilera, canali supero anfracluum vix im]iresso. Je no connais aucune espèce qui puisse c'tre confondue avec la Gii.'isoui ; par son aspect général elle rappelle un peu VEndodoii/ii llwûirhiciifiis de l'feiffer, coquille d'un genre différent et qui, au resie a l'intériiMir de l'onvei-. turc resserré par des lamelles et des tours de sjiire beaucoup plus sei'rés. Elle est, sans contredit, plus voisine de VUeJi.r trir.hocoma, Crosse, de la Nouv(dle Caléddiiie, niais elle est bien plus petite, elle esl glabre, elc. Vau- parlicularilé assez saillanle consiste dans la présence au-dessus de la périphérie et de la carène ([ui accompagne la siilinc des derniers tours, d'une léf,'ère dépression canaliforme. Je suis redevable de cette Jolie espèce, à M. E. !.. Layard ; à. sa re(iuèle, j'ai donné à celle pelile C(i(|uille le nom de son inveideur, feu .\l. (disson, de « Sea View Eslale », Valé, (|ui, duiânt ces derjiières auiu'es a grandement ccuUribué juir les nombreux envois de Mollus(iues fails à M. Layard, à augmenler la sonnne de nos connaissances en ce (pii iv^mde la .Malacologie des Nouvelles-Hébrides. .Nous lui (le\ous la d(''C(iuverle de la curieuse Diplomorpha Layanli, lirazier el d'aulres foinies em-oi-e. .M, (llisson a été récemment vielime de l'iusa- luluilé du cliiual de c(^s îles el a succoiuIk' à la liévic. LIVRE NOUVEAU Dictionnaire <9e mëilccino et thérapeutique médicale et cliii'iirijicale. ]';ir le-- l)csl']. Horem ici .Vumand ])i-:si'ui;s, professeurs ;i^a'('-j,'(''S tl(* l;i r'aculU' (.le iii(!'d(*ciiie do Puris, inodcrin et chirurf,'ien de.s liijpil.iux. — La cinqiii(''iiip édition (le CCI importiiiu ouvrage vient de paraître chez l'éditcar Félix Aleaii, il renferiîic le r('.sumé de toutes les connaissances nécessaires pour l'exercice de la niédecine, les soins à donner aux malades, les précautions dont il faut les entourer, Essen- liellenient pratique, il est non seidenient indispensable aux médecins et aux chirurgiens, mais aussi à toutes les personnes qui peuvent avoir à s'occujior des malades, aux pharmaciens, aux sages-femmes, aux chefs d'institutions, aux pères fie famille et à tous ceux qui, vivant éloignes des villes, n'ont pas immédiatemeul, en cas d'iiidisposilion ou d'accidenl, le nnVleciu à leur portée. IJe la maladie à ses remè'Ies et des remèdfs à la maladie, tel est le but de cet immense travail, dans lequel on trouve le résumé de toute la médecine eti de toute la chirurgie, l'hygiène, les indications thérapeutiques el un formulaire spécial [lour chaipie maladie, la médecine opératoire, les accouchements, l'oculis- tique, l'odontotechnie, réleclrisation, les eaux minérales. Quatre éditions, épuisées en peu d'années, prouvent le succès considéraijle obtenu par ce Dictionnaire, et réditiou actuelle peut être considérée comme le tableau exact et com- plet de la science médicale au commencement de l'année 1889. (1 magnilique volume in-4°, de t,630 pages, imprimées sur 2 colonnes, avec 9.50 gravures dans le texte ; broché, 2!) francs ; relié, 29 francs. Chez l'éditeur l''éLIx Ai.c.vN, 108, boidevard Sainl-liermaiii, à. Pi. lis, et aux bureaux du Journal. CHRONIQUE Le Dellephila Galii. — Le 22 juillet dernier vers midi, M. P. \. C'iarke a capturé dans le Lancasliire I .\ngletciTe1, un beau siiécimen de B.gidii. U voltigeait du haut en bas d'une fenêtre essayant de trouver une issue et paraissant très gêné par l'extrême chaleur du soleil. Le 10 septembre 1888, M. W. Barnes a trouvé dans le Berks (.Angleterre), dans un jardin, quelipies chenilles de Deilephila Gain maiigciuit sur un Clurkia. Elles n'avaient encore atteint que la moitié de leur taille ipii m^ se développa complètement qu'au 2u septembre; c'est alors qu'elles filèrent, sur le sol de la case qu'elles habitaient, de légers cocons et se transformèrent en chrysalides. Le tueur de chevaux du Texas. — Nous tr((Uvons dans Insect /.i/e une note assez curieuse sur la Mantis caroliiia. Les nombreux récits concernant la mort, non seulement du bétail, mais encore celle d'êtres humains causée par la piqi'ire du scorpion queue de fouet yTelyphunus gigaiiteus), d'où les dénominations populaires de lueur de nègres et tueur de mules, sont regardés comme ]iarfaitement faux par ceux qui connaissent sa nature iiiof- fensive : ce qui peut les rendre quelque peu excusables, c'est sa grande ressemblance avec les véritables scorjdons, lesquels sont en réalité plus ou moins venimeux. Aucune excuse, cependant, ne peut être invoquée ]iar l'au- teur d'une note envoyée récemment du Texas, jiar un corres- yiondanl qui présentait un spécimen de Mantis carolina, en aftir- luant que le propriétaire d'un cheval d'une cerlaine valeur prétendait l'avoir perdu par suite de la morsure d'un de ces insectes. On peut proposer alors pour ce mantis un nouveau surnom populaire : « Le lueur de chevaux du Texas! » La longévité des aniiiniux. — On se demande souvent i|uel est le maximum de longévité des animaux? 11 a été constaté, trouvons-nous dans le Bulletin de la Société d^ acclimatation, que les herbivores, ceux surt(nit qui sont astreints au travail, vivent généralement plus loiiglenqis que les carnivores. C'est ainsi (|u'un àne âgé île 106 ans esl mort, il y a quelques années, à ('romarly i.Vmérique) ; il apiiartenait à la même famille depuis m9. On cite iilusieurs chevaux ([ui sont arrivés à 40 ou oO ans el même plus; un cheval de lialage mourut à Warrington âgé de, 02 ans; un autre cheval mort à New-Vork âgé de ;!8 ans, travailla presque jusqu'à son dernier moment, l'ne mule altei- LE NATURALISTE 51 ^rnit à Phil:iflelphic l'iiro iTSiJCCt;il)lc ilr 42 ans, unr ;iiUre iiiuU' uoniiiiéc » Puss M, à^'i'e (U" 40 à 4'> ans, travailln encore à Mccon, près de Saii-Kraiieisen. Des vaches sont mortes à 20 et 2"> ans. Une brebis née en lS2!t à Kalinowitz, resta féconde pendant 20 ans et nioiirnl en lS:;n. Qnant aux carnivores, nnc cliienne épagneule vient de iieuirir l'u Aniéritine, ^ïgée de 28 ans. cl on cile un eliai ipii aiiei^riiii l'agi' de 22 ans et 2 mois. La larve.da Platyiisilliis. — I.e professeur Kibey a fait der- nièrement une eommnnicalicni à la Société cntomologi(pie de ^Vashinglon relative à la larve du Leptinns et du Lepliiiiilliis, démontrant leur jiarenté avec ecdli' du Pin ti/ psi H us. Des larves et des insectes parfaits du iiremier ont été trouvés aux envi- rons de 'Washinj.'ton dans des nids de Graphops: des larves et des insectes parfails du second ont été trouvés sur le castor en Californie. La clirvs.ilidi' d'aucun des deux n'a été découverte. Suciété zoologiqae de Franco. — La Société zoologiipie de- France vient de lu-oeéder au renouvellement annuel du Bureau et d'un tiers du Conseil. Ont été élus : Président, M. G. Cotlean, membre do l'Institut; Vice-Pnsi- ihiits. M. le baron J. de (luerne, M. le professeur A. Railliel, d'.Alfort ; Secrétaire-général, M. le D' R. Blanchard, professeur- a"Té"-é à la Faculté de médecine; Secrétaires, Mlle F. Bijjnon, M. le D'' L. Manouvrior, profe^sscur à l'école d'anthropolo;jie, JL J. Richard; Trésorier, M. le baron F. Billaud; Archiviste- Bihliotkécitire,'Sl. H. Pierson; Membres du Conseil. 'SI. Ph. Daul- •/.enber;:, M. le D''.!. Deniker, M. J. Gazagnaire, M. E. Simon. L'Astragalus Mollissiiiins.— L'Astragalus moUissimus est une plante de la famille des légumineuses, dont le docteur Ott avait indiqué, en 1882, l'action paralysante très énergique sur le svstéme nerveux. Cette action se manifeste par un assoupis- sement du sensorium, la disparition de la mnlilité et île la sensibilité générale et la dilatation de la pupille. Le docteur Ott a voulu s'assurer si cet agent exerçait une action locale sur la pupille. A cet etïet, il lit évajiorer la teinture alcoolique et dissoudre le résidu dans une quantité déterminée d'eau, puis il lit tomber la solution par gouttes sur la cornée d'ini lapin. Dans l'espace de la minutes, la pupille s'était dilatée considérablement, et cet état avait duré quelque temps. Le principe actif de la plante n'est pas encore connu jusqu'à pré- sent; mais il mérite d'être étudié comme narcotique et comme my(lriatif[ue. Propriété désinfectante de la elianx — Ou a examiné Zeii- srhrifl fur Hygiène l'influence : 1" de l'eau de chaux sur les bacilles du typhus et du choliu-a ; 2" du lait decliaux; 3° de la chaux vive pulvérisée ; 4" de la chaux vive en morceaux sur les liacilles du choléra. Les résullats de ces expériences sont les suivants : 1° Une solution aqueuse de chaux, de 0,0074 à 0.024ti °o, tue, dans l'espace d'une heure cl ]iour toujours, les liacilles typhiquc et cholérique. 2" Les cullnres de bacille du choléra, dans le bouillon, sont eom]ilètement et délinitivement désinfectées en peu de temps, jiar une adflilion de chaux caus- tique pure (0,4 "oj ou de 2 ",, de chaux vive ordinaire. 3° Celte action de la chaux se manifeste pidvéï-isée ou le lait de chaux à 20 %. On doit donc considéu-er la chaux caustique d'une manier,, jdus énergique, quand on emploie la chaux caustique comme lui bon désinfectant pour la pratique. Société entomologitiue de France. — Prix Pollfas. — Dans la séance du 2" février prochain, les mrudjres de la Sociélé eutomologique de France proci-deroiit .lU vul.- du laiiri''.il du prix Dollfus pour 18S8. Tons les membres frant^fils, résidents ou non, sont, ;ipjieli'-s à jirendre part à ce vote, soit directement, soit par correspondance. Pour les votes par correspondance, l'envehqipe fermée contenant le l)ulletin de vole iqui a lieu nu scutîn secret et à lu majorité absolue des suffrages exprimés^ devra parvenir entre les mains du Président de la Sociélé, au siège soci.il (Hôtel des Sociétés savantes, rwc Serpente, 28;, au plus tard le mercredi 21j'érrler 1880, il huit heures du soir, avant l'ouverture du scrutin. Un seul ouvrage était soumis à la Commission : L.'s Abeilles, p.ar M. J. Ferez, professeur à la Faculté des sciences de Bor- deaux, ouvrage dont nous avons donné, il y a quelque tenqis un compte-rendu. Après délibéraliiiU et à l'unaninnlé des voix, la Connidssion du prix a décidé de projioser de décerner le Prix à M. J. Perez. Nul doute que les membres de la Société enlomologiqiu' de France ne ratilienl, par leur vote, la décision de la Connnissinn du prix. ACADÉMIE DES SCIENCES Séance da 21 janvier. — M. .\. de Lapparent adresse à l'.\- cidémie quelques remarques sur la relation des roches éruptives acides avec les émanations solfal. ariennes, dégagement, relati- vement tranquille et continu, de vapeurs chimiquement actives isulfhydriques, sulfureuses, chlorhydriques, etc.) en mélange avec la vapeur d'eau. Généralement connu sous le nom de phé- nomène solfatarien, cephénonu'ne, selon M. de Lapparent, paraît étroitement localisé dans les districts où l'activité volcanique s'était surtout traduite par des éruiitions de roches acides ou riches en silice. On remarque en effet un parallélisme renuirquable entre le degré d'intensité du ])hénoméne solfatarien et le degré d'aci- dité des roches d'une région volcanique. Assez peu développé .aux lies Sandwich, au Vésuve, à l'Etna, le phénomène prend une intensité de plus en plus grande aux champs phlégréens, aux iles Lipari, aux Andes du Chili et sur le merveilleux terri- toire Solfatarien de Yellowstone. De même en France on ne trouve de traces solfatariennes en .Vuvergne (où l'inondation basaltique est le fait caractéristicpie des éruptions pliocènes) qu'au Mont Dore, dans le trachyte que les émanations ont changé en alunite et au Puy-de-Dome, dans les petits liions d'oUgiste de la Domite. Les solfatares comme les fumerolles doivent donc être considérées comme le résultat du départ des éléments volatils qui étaient prinnlivement incor- porés à la lave et qui l'abandonnent à un moment déterminé de son éruption, ou de sa descente dans les profondeurs de la cheminée volcanique. Si d'autre part on réfléchit que les roches acides ou à excésde silice soûl, en raison de leur composition, les plus réfractaires à la fusion ignée et à la cristallisation, la relation signalée nous auloiàse à iienser que c'est grâce à l'a- bondance des éléments volatils qu'idles ont jui venir jnsqu'.au jour; « ces éléments ont agi comme des véhicules, et si, au lieu de se dégager librement, ils avaient du demeurer dans le magma pendant toute la durée de son refroidissement, ils auraient cer- tainement rendu plus régulier le travail de l'agrégation molécu- laire. Dans ce lent travail, les cristaux auraient pu se nourrir progressivement et conquérir les dimensions, relativement con- sidéraliles qui caractérisent l'état granitoïde, état dont la pro- duclion serait empêchée par une prise en masse rapide, résultat du départ précipité des dissolvants. >. L'importance de celle eonuuunicalion n'échappera à aucun géologue. M. H. Douliot adresse à l'-Vcadéniie une note relative à une matière nutritive extraite du blé (la fromentine) (nous renvoyons nos lecteurs à la note que M. Douliot a judiliée à ce sujet dans notre dernier n° du 1" février 1889). Séance du 28 janvier 1889. — M. G. Pages présenle une note sur la marche chez les animaux quadrupèdes. L'auteur décompose les diverses allures du cheval en 8 lemps dont il évalue les durées relatives dans les diverses allures. MM. Georges Pouchet cl Chabry adressent à rAcadéiide une note sur la production des larves monstrueuses d'oursin par privation de chaux (en privant de chaux au moyen de l'oxalate de soude l'eau de nu!r dans laquelle doivent se dévelopiier les o>ufs d'oursin), ils sont arrivés à cette conclusion. l" La substance spiculaire esl comme la sulislance osseuse une espèce analondque nettement délinie qu'on supprime tota- lement en privant l'économie d'un de ses consiiiuauts. 2° La vitesse d'évolution est ralentie, et en dernier lieu proba- blement supprimée par la privation de jilus eu |dus gr.inde de chaux. 3° La teneur en chaux ne semblant i);is la même dans toutes les mers où vivent les mêmes espèces d'oiu-sins, il y a lieu de croire que leurs larves ont du subir une accommodalion spéciale suivaut le nnlieit où vivaient leurs ascendants inuuêdials. M. l'M. Robert présente une noie sur l'hermaphrodisme des aplysies en réponse à la note adressée rêcemmeni à l'.\e.idémie par M. K. Saint-Loup. Les différences extérieures observées par M. Saint-Loup ne témoignent (pi'une différence d'âge chez les individus observés. Mais l'étude analomique, aussi bien qui' l'observation d' aplysies vivantes montre (pu- ro|iinion qui admel l'hermaphrodisme complet et al)S(du des ajdysies esl celle qui se trouve le ))lus en accord avec les faits. M Marcellin Boule présenle une noie des i>liis iuli-ressanles sur les précurseurs de nos canidés. Les études ipi'il poursuii eu 52 LE NATURALISTE ce moment sur les faunes ijliocénes du plateau central lui uni en effet permis de constater l'existence d'un grand nombre de représentants de la famille des canidés tant dans le plioc'-ne moyen que dans le pliocène supérieur. Non seulement ces espèces sont de très proches parentes des canidés actuels, mais encore M. Boule a pu se convaincre qu'elles réalisaiciil déjà les tvpes des renards, des loups, des chacals et des chiens proprement dits (jui vivent actuellement. Le renard est représenté par le Canis Mégamaitoïdes (Por- nel) {Canis Borboiiicus. Brav.) de Perrier, forme insuffisam- ment l'tudiée jusqu'ici, mais qu'une étude plus complète a permis à M. Boule de considérer comme une espèce voisine du renard avec quelques car.actères du chacal et des cynodictis des plios- phorites. Dans la dentition, quelques caractères le rapprochent également des civettes mais, en lin de cause, la majorité de ses caractères vulpiens permettent de le regarder conmic un an- cêtre de notre renard. Moins de doute encore pimr le Canis Nescliersedsis (Blainv. des alluvions volcaniques de Neschcrs, prolotyi)e du chacal dont on peut à peine le distinguer. Une espèce voisine du Canis Etruscus (F. Major) du musée du Puy, doit être regardée, sui- vant M. Boule, sincm connue rancélre,du moins comme la forme représentative du loup actuel. Le Canis a»!« (.Vymard) de Zain^elle représente les vrais cuon, forme dont il diffère très ])eu. * Enfin une espèce nouvelle provenant de la collection \ iuay au Puy renferme une mandibule qui, suivant M. Boule, per- met d'anirmer, dès cette époque, l'existence d'une espèce très voisine de nos chiens ]iroprenient dits. En présence de ces faits, il devient dilficile de soutenir, comme on l'a fait souvent, que tous nos chiens domestiques ne sont que des modifications arlificicUes des loups et des chacals di'S temps actuels ou quaternaires. M. Depérel présente une note sur l'âge des sables de Trêve m x qu'on doit, suivant lui, séparer complètement de l'horizon di' Chaiinv (Saone-et-Loire), horizon contenq)orain de Perrier (Pliocène supérieur.) L'ensemble ilcs fossiles Mastodon et Ta- piras arvernensis (Dev. et BouiU), Rhinocéros Ceptorhiiuis (Cuv.) Palieoryx Cordieri (Gerv.) Hélix Chaixi, Clausilia Tei- vairi, etc ), ne laisse aucun doute sur l'allribulion des sal>les de Trévoux à l'étage Astien.' 11 en résulte que le premier creusement de la vallée de la Saône date du pliocène moyen et non du pliocène supérieur. .\. Kug. Malard. BIBLIOGRAPHIE BOT.VNIQUE 138. StephaniF. Wessttiindischc Heapcre. .liieio" riifjata, p. 217. — Aucura Sclimaiiccl-ei, p. 27S. Kantia jKirloricensis, — p. 280, pi. XI, fig. 1. — Taxi- le/eunca antilltma, 281, pi. XI, fig. 4-3. — Cofolejeinm Stylosa, p. 289, pi. XI, fig. 9, li-lG. — Pyenolejctuia Schwaneel-ei, p. 289, pi. XII, fig. 18 20, pi. 'Xlll. fi". 2.8 — Micropteryyium Martianum, p. 29:1 pi., XII, fig. 23-20. — Taxille/cuiia Ki/i/crsiaiia, p. 28.'i, jil. XII, lig. 7. — - Lepidogia commutata, p. 293. — MicropU'rrijiinn portoricense, \>. 294, ji!' XIlI. fig. 29-30. — liailula ■poiloricensis, pi. 298, pi. XIV, fig. 31-32. IhJirigia. 1888, pp. 270-299, iil. Xl-XIIl. 139. Stepliani. F. 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Levé, rue Cassette, 17. ir ANNÉE S' Série — M» -48 I" MARS 1889 L'APPENDICE CAUDAL CHEZ L'HOMME l.a pi-rseiKH» (ruii iippcudice caïukil dévclop[iô. ciicz riiiiiiiiÈic, n'a filière jusqu'ici adiré l'attention des n.ilu- ralistes. Un tel orpane a plutiM été l'olijet de la simple curiosité des badauds s'exelaniant devant son inia^je. toutroinme ils restent ébaubis en eonteniplant la femme à barbe. I,es travaux sur ce point manquent donc com- plètement, ou à jieu ])rès : quelques lignes rapides, éparses d(,' ci, de là. eftleurant à peine la (piesti(Ui, el deux excedienles [)lioto;.'rapliies du sujet (li, nous avons [leusé pouvoir intéresser les lecteurs du yatiiraliste en accompagnant notre descriplidu de (jurli|ui's idées géné- rales sur la ([uestion. Sur la foi de quelques vovageurs, trompés sans doute par une étrange illusion d'optiipie, quel([ues auteurs ont affirmé l'existence d'un peupb' d'hommes à queue : les XyamsNyams. Mais s'il y a ré(dlement une nation de ce nom, M. de Quatrefages (2), considérant qu'aucun témoi- gnage sérieux ne prouve ([u'ils possèdent un tel organe, conclut à la non-exislcnci' d'une race ainsi caractérisée. Jeune Mni, d'une duu/..iiue d'uMnées, pourvu d'un appcTidice caudal de 23 cenliui(ti-.-s do In (pliolo^'rapliies communiquées par M. Miju^tco:.. une seule monographie; encore la planche qui l'accom- pagne est elle défectueuse (P. Les documents, il est vrai, ne sont pas précisément nombreux : la monstruosité est rare, et, sur les quelques cas connus, tous n'ont pu être soumis à une étude bien approfondie. Notre intention n'est pas de lefaire ou de Iraduiie le mémoire allemand; mais, ayant eu la bonne fortune de nous procurer des détails précis sur un cas nouveau, avec (t) Max. Bartels : l'tber MenschenscKwanze [Archip J'iir Anthro- polUffie; 1880, p. f à U, I i:l.). LE NATURALISTE, Paiis, Ifi, rue du Bac. tout en reconnaissant d'ailh-uis ipi'i! n'y aurait ririi d'étonnant à cela. A. Ecker (:)'), apiès lui, ne voit ([ue de véritables contes dans les récits des voyageurs. Qu'il y ait eu ou non une race d'honimes-slnges, il n'en est pas moins réel que l'on couiiait ù l'heure actuelle quelques Cas d'individus ornés d'un appendice caudal. Quand je dis'qiielqucs ras, il s'agit de s'entendre : 1, Niius devons il l'olili;rcancc de M. Kniile CaiMailliao la roniniunication de ces niatcriaus. Il les tenait de M. Mougcoi. vicc-pi'ésidcnl de la Société des éludes indo-chinoises à Saï"on. (2) Renie sclentijique : De rKspèce; étendue des varialion* 1868, 11. ta:;. ''.\) Archiv fiir Anthropuloi/ie, IS"!'.! p. II".). LE NATURALISTE IMino f^l l'iDlt'iiH'O, ;i|iiès eux Marco Polo, Sdup, de Maillet et d'aiilies, oui, affirmé l'observalion de celte anomalie, el, à les eu rioiie, ce ue sont poiul fo on -20, mais l.'K) à iOO cas ([u'il fauiliait citer; mais les cas bien confirmés sont très jieu nombreux. Bartels (I) en éiinmère et déciif vinj^t et un (]u'il ruuf,'e dans trois types généraux : 1" Les queues soudées; 2° Les queues libres ; :t" Les simples prolonnemeiils cutanés. Les queues sondées soni des appendices Irianj^ukiires .1 base larjje, reliés à la |ieau par leur face postérieure el se prolon),'eant Jus((u'à Tanus .(u'ils recouvrent en partie. Les queues libres sont des prolongements de la ligue médiane postérieure du corps, séparés de la région sacrée, sauf à leur ])oiut d'iuseilion. Nous ne parlerons pas du troisième ordre : il nous parait peu légitimé, car l'organe peut affecter Tune des deux |iremières formes, tout en n'étant qu'un prolonge- ment cutané. Eu deliors de cela, la classilication est bonne pour élre arlilicielle. D'ailleurs, les reuseigne- menls anatomiques faisant absolument défaut (2), lîar- lels ne pouvait se baseï' que sur la morphologie seule. Les sujets réellement observés jusqu'à ce jour per- mettent de donner une description générale de la mons- Iruosité. Nous ne le ferons cependant qu'avec la plus Jurande réserve. La forme de rapjieiulice est conique ou pyramidale, rarement cylindrique (3). Presque toujours son extrémité se recourbe en angle plus ou moins droit ; quelquefois même, il se trouve enroulé en queue de porc. La lon- gueur en est fort variable, mais ne semble pas dépasser une dizaine de centimètres (41. L'oigane peut être pilit'ère, mais aussi souvent il est absolument glabre. Dans le premier cas, les poils affectent parfois des dispositions spéciales et donnent à l'appendice une vague ressemblance avec une queue de vacbe. Hartels cite et montre un cas de ce genre. M. de Quatrefages (.ï), bien avant lui d'ailleurs, avait considéré une telle l'orme comme issue du cerveau des conteurs anciens. De consistance molle ou dure, ces queues sont géné- ralement privées de mouvement, pouvant cependant répondre à certaines excitations extérieures. Enliu, oliose curieuse, la luonstruosilé ue vient presque jamais ~eulc>; d'autres raccom]iagni'nl, et en particulier Vatroma i(i)i. Parfois aussi la venue d'une queue coïncide avec une faiblesse générale de constitution. Tels sont les caractères généraux de la monstruosité. Peut-on mainteuajit connaître son origine? AtUiw auh indice /(S es/. Harl( Is opine poni- un arrêt ou un défaut de développement, tout en se demandant si l'atavisnn' ne jouerait pas un nMe; tandis que ,M, de Quatrefages, bien avant Hartels, condamne l'arrêt de développement ■ ■( penche au contraire \m\\v une prolongation de déve- (1) Li)C. cil. (;!) Scid Wircliow ;i pu ilisxMpii'r un de ces appendices. (:!) H:irlcls cilc un seul cas de queue c.yliiKlriquc. (i) 11 reste enli'iulu que, dans celle description, it ne s'a"it que des individus nbsei-vé» anléricurcnient au nôtre, (il) Loc. cit. loi)pemenl. pur suite d'un arrêt de métamorphose. C'est peut-être l'un et Taulre, l'un ou l'autre, ni l'un ni l'autre : il ne nous est pas permis d'éniellre le moindre avis. Lue riMuarque, cependant, trouve ici sa place. Le plus grand nombiedes cas ont été observés chez des indi- vidus de race masculine. Pourquoi celte préférence? Ce n'est pas nous qui conclurons. Le fait est néanmoins bizarre, .le ne sache pas que les femelles des animaux divers dont on nous fait descendre — on a mis en avant les marsupiaux — soient moins bien pourvues que leurs mâles. Ajoutons (jue la race blanche ne semble pas être jiri- vilégiée dans ces sortes d'afl'ection. Si nous admettons i|u'elle est supérieure aux autres, la solution par l'ala- visnu' pouriait être la bonne. C'est cependant celle qui, aussi séduisante soit-elle, a le moins de probabilité; des quehiues cas observés, on ne peut affirmer dans aucun l'existence de vertèbres, tandis que le sujet soumis à la dissection par AVirchow était fait de graisse et de vais- seaux. Le rôle de l'atavisme interviendrait alors seule- ment pour une monstruosité héréditaire. Mais ceci n'avance pas la question. En dehors de cela, l'atavisme conserve pour lui le bénéfice du doute. La question d'hérédité a été d'ailleurs soulevée par M. de Quatrefages. Il s'est demandé si un tel organe^ quelle que soit son origine, [)ouvait être transmis de père en lils, et il conclut à l'aftirmative. Conclusion légi- time et s'appuyant sur ce que des monstruosités, d'un autre ordre il est vrai, mais bien des monstruosités- étaient devenues héréditaires. Le cas nouveau que nous venons présenter aujourd'hui aux lecteurs du SaluraUUe est certainement l'un des plus remarquables. Il a été observé sur un jeune Moï, d'une douzaine d'années, venu à Saigon il y a quelque lenips et où il a été examiné et photographié. Quoique si jeune, son oigane atteignait déjà une belle dimen- sion : 2.1 centimètres. En dehors de cette particularité \Taiment exception- nelle, cette queue présente les caractères généraux de toutes les autres appartenant à la catégorie des ((ueues libres de Baitels, et, comme la plupart d'entre elles, elle se tiouve recourbée en son extrémité. Des renseignements précis qui nous ont été fournis, il résulte que cet organe glabre est de consistance molle^ ne paraissatit pas avoir de squelette osseux. Bartels, d'ailleurs, en cite seulement quatre de ce genre; encore <'st-il bon de remarquer que ce n'est là qu'une simple appréciation tactile. Sa forme cylindrii|ue, sans être nouvelle, est rare. En outre, nous avons fait remarquer plus haut oinl. Eu les examinant attentivement, en effet, il parait y avoir jiur chaque fesse el en son milieu des excroissances inallendues. Leur ualure nous est absolument inconnue, mais elles donnent à cette partie de l'individu un faux air de mamelles. Les omoplales semblent de même faire iiiie saillie anormale, mais il faut reconnaître que notre sujet est LE NATURALISTE fort maif^ro. La moiiiili'^ hypollièsc serait donc daiif^f- reuse. ■ Constatons en Jerniei- lien i(iic l'aiipcndiic a un aspect général très ordinaire, c'eslàdire qu'il n'a aucune analogie avec une ([ueue de vache nu de porc, analogie que nous savons niée à lorl par M. de Qua- I refages. Ce savant, d'ailleurs, ne seniLde pas avoir eu des idées très exactes sur la matièie, puisque, dit-il, « il ne sau- rait être qneslion i|ue d'appendices de o à 6 cenli- nièlres (1) ». Or, Bartels cite des longueurs plus grandes de 13 centinièires, et noire jeune Moi possède un organe de 2o centimètres. Ce serait donc la plus longue connue jusqu'ici. Au reste, il est une constatation intéressante à faire. Tous les Européens ornés de ce membre supplé- mentaire ou peut-être ressuscité, le possèdent court ; les plus longs se rencontrent dans les races exotiques. Ceci n'est qu'une simple remarque curieuse et ne semble pas, avoir gnuide importance. Mais ce suj<'t d'études étant si peu fouillé, il vaut mieux encore ne rien négliger. La question est attrayante et mérite qu'on s'yattacbe; non pas pour philosopher, cela n'avancerait à rien. Ktieune liAHAro. Suites à la Flore de France DE GRlvMEH ET GODRON Rosa inici*aiiiha Smith Englis/i Botuiii/ (1812), voLXXXV, tab, 2490 (3'= éd.. pi. 469); Redouté ie.s Ros<:i (1824), livr. 31 C; Smith En- ijlish Flora, II, p. 387; Hooker Brit. FI., p. 236; Baker Rev. of theBiit. Roses p. 18; Gvé'pinPrimit. monogr. Rosar., I, p. 23, VI, p. 156; ap. Willk et Lange Prodr.fl. 1 li-^p . ,\\\, p. 216; Christ Rosmd. Schiveiz, p. 1 10 ; ap. Boissier FI. O/'/e/î^., supplem. I, p. 219; Gren. FI. .Jurass., p. 251; Déségl. Catal. Ras., [). 289; Borb. Primit. monogr. ros. imp. Hiwgar.,'^. 493; Burn. et Gr. Roses Alp.- Marit., p. 71; suppl., p. 8. — Sect. Rubiginosœ Grép., Déségl. {p. p ). — Diffère du R. riibiginosa L. (buisson compact caractérisé par des rejets sté- riles droits, raides, les aiguillons crochus le plus souvent entremèté& d'acicules sétacés ordinairement nombreux ou d'aiguillons droits, grêles, plus petits, les folioles larges et souvent arrondies, enlin les corolles a'un rose vif ou rougeàtres) par un port plus lûclif, des rejets stériles flexueux en ziq-zaq, \c?, aiguillons crochus plus grêles, le plus souvent non entremêlés d'acicules, les folioles plus étroites e\. plus atténuées, les corolles d\in rose \A\\s pêde on blanches, cnÇ^n, de certaines formes du 7i'. /v/Zi/y/- «o«ff, par les sépales non rrt//('s.sY'.s après la llorai- son. — Le R. micranfha dill'ére du R. sœpiuw (1) Loc. cit. Thuill. ( i) par les pédicellesln.fpidesongluiiduleua- les sépales (à de très rares exceptions prés) glan- dideux sur le dos, les folioles ordinairement à de)d.-< peu profondes et plus larges, les aiguillons plus crochus et moins élargis. — Il se sépare aussi du R. graveolens Gren, par ses pédicelles plus allongés, hispides ou glanduleux, les sépales non persistants jusqu'à la coloration de l'urcéole. le poil plus lâche des buissons, !es styles glabres ou bien moins ve- lus. Le R. micrantha Sm., tel qu'il est admis par les rhodologues contemporains, présente un nombre assez élevé de formes qui ont été pour la plupart érigées en espèces; et ce à tort suivant nous, car ce type spécifique est fort polymorphe, souvent sur le même pied, quant à la grandeur des folioles, leur pubescence, le degré d'hispidité des pédoncules, l'abondance relative des aiguillons, etc. En un mot, si l'on peut établir des coupes artificielles parmi les ïormcsAviR. micrantha, on ne peut affimer aucun caractère stable qui permette de le subdiviser niètne en sous-espèces. Nous mentionnerons donc seule - ment les variétés suivantes en leur rattachant les principaux synonymes. Var. tnaerophglhi (Folioles les plus longues ayant plus de 2 centim. de longueur^ S. -var. pttbescen.s (Feuilles à pétiole densément pubescent ainsi que la nervure médiane et les ner- vures secondaires des folioles). Fructib us 0 voideis . Floribus roseis. — R. permj.rta Déségl., Sagars- /«V Christ, nemorosa Libert (yy.y/.) Floribus albis. — R. leucopctala Borb. Gizellœ Borb. Fructibus globosis subglobosisce. Floribus ro.-ieis. — R. ■•septicola Déségl., spharo- phora Bip. S. -var. i/labrescens (Feuilles à pubescence plus rare (ou nulle) sur les pétioles et sur la nervure mé- diane des folioles). Fructibus oi'oideis oblonipsve. 1 MM.Bunial el Grciuli, Snppl. à la MonixjrapUie J--! Roses âcx Alpes-MarltiitKS I.18S2, p. H;, ont l'ait rdunrqucrqiic le nom rti' R. ntirestit S:ivi éUiil plus .mcicn (|U0 celui de R. sirjiinm'VhnM. Nous n'estimons pas ]ioiirtant ([ne R. (ifficsii.i, établi par Snvi jioui- des l'oi-mcs à l'olioles pçtitr-i, puisse être adopté connnr tyiio spccil'upic; au conirairo le nom de /î. sœpiwn send)lc tout indiqué. Eq ell'et le R. sœpinm Thuill., bien connu et tel qu'il est |.'énci-alonieiit com))ris par les botanistes, présente des or- ganes de moyenne j^i-andeur, feuilles, fleurs, fruits, et des aifjuillons jdus ou moins nombreux. Ce rosier peut varier à feuilles plus ■.'randes, i)lus larges, plus ou moins charjrées de glandes, à rameaux floi-if'èrcs peu ou point aiguillonnés, à fleurs )ilus j;raniles, à fruits plus gros [R. elatior Kcmy, 1X75) ou l)ien à feuilles très petites, étroites, très •.danduleuses, à rameaux florifères 1res aiguillonnés, à fleurs et à fruits petits \R. agrcslis Savi\ Le R. siepinm Thuill. n'est nidlement une forme extrême eommc les deux précédentes, mais bien un type spccilique dont les /.'. elaiior et ayrestis conslilucnt les .leux limites de varia- li<01. 36 LE NATURALISTE Floribux roacitf. — /'. operta Piig. (rameaux llo- raux inermes, fruits ovoïdes), pi'ofradd Rouy (rameaux floraux aiguillonnés, fruits obiongs, allon- gés), Pommurefii Pug. (rameaux lloraux inermes, sépales non glanduleux sur le dos. fruits obiongs). Fnictibas (jlohosis. f!uh(/Jobosisre. Floribm roseis. — R. subapoliata Déségl. et Oz., fdlvescens Burn. et Gr. Var. microphifltii (Folioles les plus longues n'atteignant pas 2 eentimètres de longueur). S. -var. pubescens. Fructîbus omidcis. Floribiis roseis. — /■'. (Hminufa Bor., nemorosa Floribusalbis. — R . pohjacantha Borb. S.-var, glabrescens. Fructibus ovoUhis. Floiibus roseis. — R. Lemani Bor., l>elphi- iicnsis Chab., Lantoscana Burn. et Gr. Floribus albis. — R. lacfijiora Déségl. Fructibm globosis subglobosisve. Florihns roseis. — R. perpr/rm Borh. (li. par- vnla Grm. non Sauz. et MailL). Hab. — Le R. micrantha est assez répandu en France sous les formes y«vw/j'/'^ sepficola, opcrtu, (liminuta, Lemaiiii. — Il estplus rare sous les formes splimrophora{GhQr),protracta{^QiviQ-c\.-0\?,e, Seine- Inférieure), Po/rtOTff/t'/'// (Lot-et-Garonne), subspo- liata (Saône-et-Loire), w/»e6<"('«.s- (Alpes-Maritimes, — Etc. ?), Delphinensis (Isère), Lantoscana (Alpes- Maritimes), lactijfora (Rliùne, Aude), perparva (Gard). — Les autres formes signalées dans la dia- gnose établie ci-dessus n'ont pas, à notre connais- sance, encore été recueillies en France. Aire géographique. — Angleterre et Ir- lande ; Allemagne : eà et là depuis la Silésie: Belgique; Suisse; Autriche : Moracie, Archiduché , Croatie^ Ti/rol, Isfrie; Italie : Piémont, Ligurie, Véitétie, Toscane, Sicile ; Espagne [muU. lac.) : Portugal : Douro. Obs. I. — Le 7', micrantliii s'hybride avec les /?. spiitos'ssima. L., montana Chaix et sœpinm Tbuill. Obs. II. —LesR.sifbdola Déségl. {R. Kluckii Boreau non Bess.), anisopoda Christ, sa var. tracln/- phijlla , et probablement aussi les R. emiophxjU lacca Bess. et Zalana Wiesb., ne sont pas des Mcw/^i^ff.- ces formes ont très vraisemblablement pour origine le croisement dn R. Gallica (ou du R. troLchjiphyllii) avec les R . graveolens ou sœpium. (.1 suicre.) G. Rouy. LA DORYPHORE DE LA l'OMMK DE TEKlîE Oh iiuus ulï-èt|uiMumcnl (IciïimixIi' s'il _\ av;iit lieu île ci-.-ruiilrc l'ii France, et même en Eui'upc, l'invasion de la Doryphore de la pomme de terre, eolle chrysomèle qui cause de si grands rava-jes en Ainériinie. Quelques sujets isolés, amenés par des navires de commerce, ont é-té trouvés sur les quais de plusieurs ports d'Angleterre et de Hollande ; on a même prétendu que des troupes nombreuses de Doryphores ont été constatées en 18TÏ dans la Prusse rhénane et vers le N'ord, où ils furent entendus, près de l'Equateur, par M. l'ingénieur Onfl'roy de Tlioron qui en parle de la manière suivante : « Ce fut dans la baie du Paillon, en- tourée de forêts vierges, que pour la première fois j'en- tendis le chant du poisson musicien. Déjà, à Campana, l'on m'en avait beaucoup jiarlé, et il y avait beaucoup de ces poissons dans le Matajé ; ils y chantaient à certaines heures du soir et dans certains parages (|u'on m'avait signalés ; mais je n'y attachais alors aucune grande im- jiortance, parce que j'avais la conviction que cet animal était coiinu de nos naturalistes ; en sorte que pour satis- faire ma curiosité, j'attendais ([u'une occasion se pré- sentât pour me décider à aller les entendre... .Mais comme il arrive que parfois ces poissons n'attendent [loint l'obscurité pour faire leur MniNi((ue, le hasard me s.-i naisica (1/à nmins ;.'i-:uh1 ()iic niiture environ' tranquille de la liaie ; chacun d'eux n'émeltaiil qu'uni' seule note, il eu résulte une charmante et suave har- monie ressemblant davantage à celle d'une liaipe éolienne qu'à celle de tout autre instrument à laquelle on pourrait la comparer. A mou retour à Caldera je ferai mon jiossible pour obtenir le nom que l'on dnnne à ce poisson dans le cas où je ne parviendrais pas à m'en procurer des spécimens ])our votre collection. .. « Un autre ami à Caldera, ajoute M. Cilliss, au(iuel j'écrivis, au reçu de la lettre ci-dessus, me réiioinlit : • L'idée que la musique entendue ici fût produite par un poisson ne m'était pas venue à l'esprit juscju'à présent, •le ne suis pas en mesure de contredire la croyance géné- rale qui l'attribue à un poisson. Elle arrive constamment de la même direction et n'est jamais entendue de jour. \enez ici pour en faire un examen personnel, car Inut en vous envoyant une boite contenant i|ueliiues-uns des petits poissons de la baie, je n'ai pas la piélcnliou de garantir que b' poisson innsitien sera du nombre. .. « Cet ami, fidèle à sa promesse, m'envoya des poissons dont le docteur Cli. Cirard donne la description dans un liavail qui acconi]iagne mon rapport au Congrès. L'un [i) Rapiicloiis-nous qu'il s'a^'it de riicmispliriv .lusti-al oiijes saisons suivent un cours inverse aux nôtres. servit à merveille pendant i|ue j'cqiéiais mon reloni- dn Paillon à Campana. " En longejint une jdage au coucher du soleil, un son étrange, extrêmement grave et prolongé, se lit enirndie tout à coup autour de moi. Je crus au premier nnjuieni que c'était un moucheron on nn bunKliui d'une extraor- dinaire grosseur; mais ne vnyani lien au-dessus de moi ni à l'enfour, jedemandai an lann'Uide ma pirogue d'où provenait ce bruit: « .Monsii'ur, nu' répondit-il, c'e>l un poisson qui chante ainsi : les uns appellent ces pois- sons si/irnes et les autres musiriens. •> — Ayant avanci- un peu plus loin, j'entendis une inultilndr de voix diversrs qui s'harmonisaient et iniilaicnt pai laili'nienl les Nun> de l'orgue d'église ; et alors je lis arrêter ma |iirogue pour jouir quelque temps de ce pbénonn'iie, " Ce n'est pas seulement dans la haie du Paillon que l'un jouit de ce phénomène; il se retiouve dansplusi(>urs endroits, et même avec jdus de force et d'évidence encore dans la rivière du .Malajé, suitmit au pied d'un petit promontoire appelé Cainpaïui. Cette rivièii^ a deux branches sur l'Océan Pacilique et une troisiènui dans la haie déjà mentionnée. En remontant plus haut quel^am- l) l.\ S.Xavalaftroiioiittcai l'.rjieditlont'i ihf Southern /lemi.y^/tere. Vol. 1, p. 270-271. 38 LE NATURALISTE l'unn, on arrive à Caiiijiatiilla. où se répèle encore le même phénomène. J'ai ouï diie qne dans la rivière dcl Molina. afilueni du Malajé. ou avait aussi entendu le chant de ces poissons. 11 n'est peut-être pas inulile de fjiire connaître que ces animaux vivent dans deux qua- lités d'eau, puisque celle du Paillon est salée, tandis i[ue celle de la rivière ne se mêle à la précédente qu'aux heures de la marée. Les poissons musiciens oxéculent leur musique sans s'inquiéter de votre présence, et cela pendant plusieurs heures suivies, sans se montrer à la superficie de l'eau, et la vihration continue de leur ihant produit un son aérien qui semble tenir du mys- tère. On est tout sur[iris qu'un i)areil hruit j)uisse venir d'un animal qui n'u pa^ plus de dix pnuccs île long. C'est un poisson dont lu ronforiuation r.Tténi'ure. n'a rien de pur- lieulier: sa couleur est blanche arec quelques taches bleuâtres ivrs le dos. Du moins tel est le poisson que l'on prend à riianiei;on sur le lieu même du chaut. C'est vers le cou- clierdu soleil ({ue ces poisstms commencent ;'i se faire l'utendre, et ils continuent leur chant pendant la nuit, eu imitant les sons graves et moyens de l'orgue, en- tendu, non au dedans, mais du dehors, comme lors- qu'on est ])rès de la porte d'une église (1). » La concordance des deux récits qui précèdent est de toute évidence, et l'identité du poisson qui en est l'objet ne soulève aucun doute. La figure et la description que nous en avons données dans l'ouvrage du lieutenant (iilliss, cité plus haut, le démontie surabomlamnient. 11 appar- tient au genre Alosa, de la famille des Clupéides ; en désignant l'espèce sous le nom de ,4. musica^ nous avons voulu rappeler le phénomène qui lui est attribué, à tort ou à raison. Uien, du reste, dans son organisation, ne le diflérencie des autres espèces du même genre et, comme le dit OnlTroy de Thoron, sa conformation exté- rieure n'a rien de particulier, ainsi arent, ainsi disposés : une bandelette api- calc, courbe, divisée en "i taches p.ir les rameaux; deux taches alignées, l'une au bout de la cellule, l'autre dans l'intervalle 1; Fi" ■ Erycides perissographus. puis une banile médinnc de trois taches assez grandes, une dans la cellule, une dans le 3» intervalle et une dans le 2''; enfin une tache isolée dans le 2"' intervalle, en arrière de celle de la bande médiane. Base de l'aile traversée ])ar une bande bleue : tme autre bande de iiu'me couleur, maculaire parallèle au Ijord, partant de l'apex et allant au bord interne. Dessous des supérieures semblable. Inférieures (mal con- formées dans l'individu) avec deux bandes bleues, une sur le Ijord abdominal, l'autre médiane : enfin linc bande extérieure anguleuse de taches blanc bleuâtre. Chiriqui, collect. Staudinger. L'exemplaire est mal éclos et c'est une femelle. Ceci est d'au- tant jibis fâcheux que l'espèce est des jilus remarquables. L.a ncrvulalion de l'aile supérieure est trifide, ce qui la met à part dans le genre Ervcides, où du reste je connais déjà un exemple de cette anomalie. I'. M VIIII.I.E. RECHERCHE DES INFUSOIRES Les Inl'usoii-es sont plus faciles à éliulier que les niii- malciiles que nous avons étudiés dans notre précédent article, car tous ne sont pas inlininienls petits et quel- ques-uns se rapprochent des vers inl'éiieurs, principale- ment des] TwbeUaires et des Rotifircti. Quand on veut 1 - 2 - ;j Fig. 1. Colpude du foin. — Fig. 2. .Vncitrum île la moule, vu de face. — Fig. \i. Le même, vu de côté. faire des études microscopiques sur ces animaux, il est facile de s'en procurer, car ils vivent en grand nombre dans les étangs, dans les eaux douces et de mer, dans les aquariums autour des plantes aquali(|ues, etc. Une des plus grandes espèces connues, la Sli/lonirhias mytilus (Ehrb), habite l'eau des marais conservée dejjuis long- temps, surtout celle qui renferme des Conferves. Les Suceurs vivent en parasites sur les Mollusques d'eau douce, principalement surlesP/iy.scs. Fig. i. — Bodo necaliir sur un landieau d'c'piderinc de truite Fig. a. — Vnlvox Idurmivaut Jul'usciires. ) Les Voiroccs se Irouvi'iil dans les eaux douces et de mer, corrompues dans les maiiiis en juin, au printemps et ù l'automne, à la surface des étangs ccuivcrts d'une pellicule d'un vert sombre eu seplemhre. dans les mares couvertes de Lrmivi, dans l'infusion du clièuevis, etc.. Les Pummasncx viveul daii-> les fossés, parmi les len- lilles d'eau; en automne ils abondent dans l'eau de mer; on les rencontre aussi dans les organes de certains ani- maux : du lueuf, du cheval, etc. Les Mnii'nb'^ ahoudeii! 60 LE NATURALISTE dans Teau de marais pulrilii-c ; eiiliii les iYot((/wçw<'s for- Fig. B. — l'iaMiui'cic i liifusoire;. ment à la surface de la mer une couche rougeàlre pen- dant 11' jour, phosiiliorescente pendant la unit. Fig. 'i. Noctiluquo lailiaire. — Fig. 8. Monade (InfusoiresV Hecherclies «les liiftisoli-es. — On peut voir par les indications précédentes ((u'il est facile de re- cueillir des Infusoires partout et en toute saison. Pour les espèces qui vivent dans les étaiifis et à la surface de la mer on peut employer le petit filet de soie que nous avons indiqué pour les Rmliolnirc^i. « La majeure partie des Infusoires vivent dans les eaux stagnantes ; il faudra donc, pour les obtenir, recueillir dans des vases de verre l'eau et les herbes aquatiques des localités les plus diverses et à toutes les saisons de l'année. La couche de déhris et de petites algues qui re- couvre les tiges et les feuilles submergées, les pierres, les branches mortes tombées au fond des marais, sont riches en organismes microscopiques. On doit racler ces objets et réunir les résidus obtenus dans des tubes. Les infu- sions artiticielles procurent également un grand nombre de ces animau.x. On a varié de mille manière la nature de ces infusions ; pour donner un résultat convenable elles doivent être préservées de la fermentation putride etpour cela il faut éviter que la proportion de la substance mise en infusion ne soit trop considérable, surtout en été, (|uand la température activerait la putréfaction. On devra aussi faciliter l'accès de l'air et de la lumière sur cette infusion, mais éviter la chaleur des rayons solaires. » (Dujardin.) « Une infusion végétale qu'on a l'occasion d'obseiver, i''est l'eau des vases où sont jilacées des ileurs coupées, quand la puiréfaclion n'est pas encore commencée; l'eau des bassins i-A des tonneaux d'arrosage de jardin devient souvent une véritable infusion s'il est tombé une certaine quantité de feuilles et de fleurs. Parmi les infusions (|uc tout le monde peut faire, on a beaucoup préconisé autic- fois celle de poivre ; elle est en effet fort riche en orga- nismes; mais tout autre graine broyée de même, le chè- nevis par exemple, peut donner des résultats semblables. C^elle de foin sera aussi très avantageuse, toujours à la condition de ne pas présenter un cominencemerit de pu- Iréfaction. » (Hobin.) Non seuicmeut les eaux douces, mais les leires Imnii- des, les bords di' la mei' Cdiilieiuieril des (|iKiMlilés coiisi lérable^ d'Iid'asojres. On peut lecueillir la vase desséchée des marais; en la plaçant dans un réci- pient et en la recouvrant d'eau, les Infusoires qui s'y trouvent renfermés ne tardent ])as à se mettre en mouve- ment. On peut conserver ces animaux dans les liquides indiqués pour les Radio- laires. L'ouvrage le plus utile à consulter pour l'étude des Infusoires est celui de Uujardin : Hhloirc milurelle des Zoophytex infuf^oires com- prenant la physiologie, la classification de ces animaux et la manière de les étudier au microscope. .Vlbert (iiuMîEK. LA CARPOCAPSE DU POMMIER {Ordre des Lcpidop(ére!^. Famille dea TorrfcMSCs.) Il n'y a peut-être personne ([ui n'ait maudit le char- mant petit papillon dont nous venons d'écrire le nom. .\ qui n'est-il pas arrivé, en effet, d'ouvrir un fruit,pomme ou poire, et d'y trouver soit un ver, soit les galeries, remplies de ses excréments que ce ver y a creusées. Ce ver est lachenilledelaCarpoecpsa pomonana (Hubn). Cette chenille est d'un blanc rosé, avec la tète etlapartie anté- rieure du premier anneau d'un brun fauve luisant; elle a seize pattes dont six écailleuses : lorsqu'elle a atteint tout son développement elle a de lo à 20 millimètres de longueur. Elle vit dans l'intérieur des fruits, pommes, poires, noix, et, dit-on, abricots. Elle creuse dans l'inté- rieur de ces fruits des galeries qu'on trouve remplies de petits grains noirs reliés entre eux par des fils de soie, et qui ne sont autres que ses excréments. Vers la fin de l'été et pendant l'automne, quelquefois même pendant l'hiver, la chenille, juirvenneà son entier développement, quitte le fruit dans lequel elle a vécu en perçant un trou par leiiuel elle sort. Elle cherche alors soit sur l'arbre auquel appartenait le 'fruit, dans les interstices ou fentes de l'écorce, ou sous les parties de cette écorce soulevées par (luelque accident, soit dans les environs de cet arbre, un endroit pouvant lui servir d'abri pour passer l'hiver. Elle se fait une petite loge ovale, qu'elle tapisse de soie et dans laquelle elle demeure jusque plus ou moins avant dans le printemps. Elle se chrysalide alors, et de quinze jours à un mois après elle devient un joli papillon ipii va |Hiudre dans les fruits l''ig. 1. — I.a Cavpociipsi' du |irtiiuiiii;r [Carponipsa pomonana). (.'Iicnille, liinsaliile, iiiscclc parfait. Idiniés planches, 4 fr., franco 4 fr. 40, — Mollusques xBinalves], Tnniciers. Bryuzo,iire. acides. M. de C. — Les Linées sont des plantes voisines des Carvo- phyllécs, surtout par la disposition de leurs fleurs; ces plantes, cl en particulier le lin cultivé, renferment des (iln-es textiles. Les linées sont re|u'ésentées en P'r.mce i)ar 2 genres : Radiola ,i sé- pales, divisés au sommet) et Liiium ,'j sépales, entiers ,iu sommet'. BIRLIOGRAPHIE GEOLOGIE, MINERALOGIE, PALÉONTOLOGIE. IB'Î. Igrelstrom, L. J. Feldspath barytique des mines de manganèse de SjëgrutVan i_Suède). Bull. Soc. Franc- Minerai. 1888, pp. 263-264. 168. M. Ed. Jannettaz. Note sur la pharmacolilhe de Sainte-Marie-aux-Mines ('Vosges! . Bull, de la Soc. Frani;. de Minéralog. 1888. pp. S12-2l.'i. 169. H. J. Johnston-Lavis. Note on Ihc Occurrence of Cclestite containing nearly fourteen per cent, of Free Sulphur. .Minerai, ilagaz. Mai 1888, pp. 28-29. 170. John. W. Judd. 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Beilrage zur Morphologie der .Saugerleber, lil. XX-XXIV. Morph..h Jahrl,. 1SS8, jip. 517-617. 820. Robinson. Arthur. Observations on ihe E.irlier Si.iges in the Development of the Lnngs of U.its and Mice. Journ of Ànat. Phgsiol. XXill. 1889, pp. 224-241. 227. Rousselet. C. Ou Pemphora Listeri, An ascidian /'uund at Tolland Bnij, Me of Wlght, pi. XXV. Journ. Qneletl. Microsc. Club. 1889, pp. 331-336. 228. Rousselet. C On Limnias cornuella, .4 new Rotifer, pi. XXIV. Journ. Quel-ett Microsc. Club. 1889, pp. 337-338. 229. Sohufeldt. 'W. Contributions Iho ihe Comp.iralive Osli'olugy i)f .\relic and Siir-.\ictic Waler-Birds, pi. 1. .f.nirN.of Anal. Phi/iio'.. XXIll. 1889, pp. 165-186. 830. Simmons. J. The Métamorphoses of the Dog-Flea. .liiici-. .Microsc. Journ. 1888, pp. 227-230. 231. Smith. T. F. On the Structure of Ihe Valve of Pleuro- siguia, pi. 23. .hum. Quehctt Microsc. Club. 8S9, pp. 30l.i307. G. M.VI.I.OIZEL. Le Gérant: Emile DEYROLLE. Paris. — Imprimerie K. Levé, rue Cassette, 17. Il" ANNËK 2'^ Série — I^'° -49 lo MARS 1889 HISTOIRE DES JViSTHINES (GASTÉROPOnKS PKL.\r.lQi:i£s). QiKiiiil l.iniit- nppliqii;i, ilaiis suu S(/stfiiin iialt(r:r. rèjîK's lie lu iioiueiii-hituro liiiiairc à la iléiioriiinalion aiiiiuaiix, il rangea la Jaiilliiiie |iarini les Hcli.r et, l'ii son s eaux. Dans cette silualiiui nouvelle, l'animal est peut-être encore plus exposé et [dus vnlih-rable qu'à l'.-lal llottant; M. de Lacaze-Duthiers en a (■ludii- un grand ircimlire dans des bacs el il observe que la Jantliine i',rm|ie fiirt mal et très maladroitement sur le foinl, (|ue si elb; atteint la surfai'e eu suivant le parois elle est pii-squi» toujours dairs l'impossibililé d'y l'cfaiii- nn tlollciir-, entin qu'elle est incapable de nager à l,r manière cb- certains autres gastérojiodes, pai' les conliarticirrs et les dilatations alternatives de son pied. \\i i-este, la Jantliine n'est pas faite pour vivre an fond des eaux :1e jeu des marées, les ctjups de veut el le grand air sont les agents essen- tiels de sa vitalité : ([iKurd il lui arrive d'être submei-gée, elle meurt toujours a--se/. lapidrrriciil, idiseivalion qui a 0() LE NATURALISTE clé faite jiar les deux savaiils qui ont le mieux étudié les mœurs de la Jaulliine, H. Adams (1) et M. de Lacuze- Dut]iiers(2). Orcet aecident se produit avec une fréquence assez grande, ijuand arrivent les gros temps, l'animal est ballotté en tous sens, il jierd souvent son flotteur l't l'on trouve le lendemain sur la cote les vésicules privées île leur animal, avec quelques individus plus ou moins mal- traités mais encore capables d.' tenir la mer, en dépit des avaries éprouvées par leur appareil de flottaison. C'est en 18C2, après mie forte bourrasque, que M. de Lacaze- Duthiei'sput recueillir à La Galle les Jantliines qui ser- virent à ses intéressantes observations. Les flotteurs qu'un recueille parfois en 1res grande abondance, npiès la tem]iète, sur les côtes ou même eu ]deinft mer, n'ont pas élé arrachés violemment l'omme on pourrait le croire: quand l'animal est affaibli du mort, dit Adams, le flotteur « se détache promptement » et M. Fischer (3) a constaté lui-même que la Jantliine peut détacher spontanément son appareil. Les tempêtes et les coups de vent ont sans doute pour effet d'effrayer ou de mettre l'animal en assez mauvais état pour qu'il aban- donne lui-même son léger radeau. Quoi <[u'il en soit, flot- ter est l'état naturel de la Janthine, et l'on peut se demander dans quelle mesure elle peut réagir alors sur le milieu liquide ambiant. Cuvier (4) croyait à tort que l'animal peut se servir ilu flotteur comme d'un ludion ; « Il ne parait pas, disait-il, que l'animal puisse à son gré le vider ou le remplir d'air, il peut seulement le comprimer en le faisant rentrer dans la coquille, (u'i l'abandonner àsouélascilé naturelle en le laissant sortir. >■ Cuvier n'avait pas observé de Janthines à l'état vivant, et ses présomptions se sont trouvées démenlies par les faits. De Tîlainville, de son côté, cite les observations faites à l'ile de France, au commencement de ce siècle, par le colonel Mathieu. « Il s'est assuré, dit-il, qu'il esl impossible aux Jantliines de se submerger, et qu'elles sont forcées de rester suspendues à leur vésicule cloison- née. M. Mathieu parle cependant d'un mouvement régu- lier et isochrone d'un pied de l'animal, qui s'étale à la surface de l'eau, et qui porterait à penser que la loco- motion de celui-ci s'exécute par l'action de ce ]iied, un peu comme dans les limnées. ■> Les observations du colo- nel Mathi(ui, ont élé faites de risu, par un procédé assez ■ analogue à celui employé plus tard pai- .M. de Laeaze- Duthiers; elles méritent par suite qu'on les prenne en très sérieuse considéiation. Si cdles sont exactes, comme toul porte à le croire, il en résulte que la Janthine jouit .jus- qu'à un certain point du pouvoir d'errer à son gré sur les eaux. En est-elle beaucoup plus libre dans son allure? c'est fort douteux; plus puissante ipu' le faible pied di- l'animal, la vague capricieuse et parfois ti'rrible se jour du frêle gastéropode comme d'une algue; les poissons de surface, si raiiides dans leurs mouveim'uts, peuvent com]i- ter sur lui comme sur une pioie assurée et c'est la triste destinée dt; ce charmant animal, d'osciller entii> deux alternatives dont l'une ci raiitic sont également falales, la mort violente à la surl'aie (|e> eaux ou un dépérisse- ment meurtrier au fond d<' la mer. (A suivre.) li. L. lioi- vikh. (\) .Vd.uus. — Ou llu: animal aiid final, ni' .laïuhiuc. Aiiii. and. Maffaz. nf. iiat. Ifist., 3" série, t. X, 1,S()2. (2) Dfi Lacazi'-DiUliiers. — ('omnicnl les JaiUliiiics funiiciU leur tloUouf. Ami. se. iiat.^ 18()o. (3) Fischer. Mantutl de conchi/liolot/ie . (4) Cuvier. — Mémoire pour .servir ;i l'Iiislnirc ualiin-lle dos Mollusques, tsn, n" '■>. LHYPOCEPHALUS On vadonc eriliri piuiviiir éludier complètenu'nl VHijiki- irji)iah\ ce curieux Coléoptère, et déterminer exactement la place qu'il doit occuper dans la classification ; car, sous peu, phiaifurs inillieiy d''Hyiiocéphales seront en Eu- rope, si même il n'y sont déjà arrivés. On vient, en effet, d'en récolter dans l'intérieur du Brésil d'immenses quan- tités. C'est avec un vif plaisir que nous avons à enre- gistrer cette bonne nouvelle, qui, sans aucun doute, sera accueillie par tous les amateurs avec une certaine salis- faction. " VHijpocephiilus annalus, rui-c coléoptère de riiilérieur du Brésil, disait L. Fairmaire dans une note publiée en 1884 dans le î^(ituralhti\ est un de ces types anor- maux qui semblent avoir élé créés pour le tourment des classiflcaleurs. >i En effet le Coléoptère a élé promené un peu partout par les classificateurs ; G. Desmarest le pla- çait dans les Silphiens,à côté des Nécrophores; un aulri' entomologiste, dont le nom nous échappe, en faisait un Cucujide, etc.. M. E. Blanchanl en a fait un groupe spé- cial, les Hypocéphalides, voisin des Cérambycides. Nous rappellerons, pour mémoire, la description de cet insecte : antennes très courtes, de onze articles, en partie moniliformes ; deux lobes aux mâchoires; corse- let oviforme, formant presque la moitié du corps ; écus- sim coriliforme assez grand, aigu en ari-ière; élytres s(mdées, très connexes, acuminées et un peu recourbées en arrière; pas d'ailes; abdomen très petit, acuminé en arrière; pattes très robustes, surtout les postérieures, à tarses pentamères, flliformes, sans brosses au-dessous; ciirps oldongo-ovale, presque glabre. La femelle de l'Hyjiocéphale n'a été connue (ju'en I88i, par la description qu'en a donn?e L. Fairmaire, dans le Satiiriili^l,' (I" série). SUR UNE CAVERNE A OSSEMENTS HUMAINS CONTEMPORAINS DE LA PIERRE ROULÉE 11 est une (luestion qui passionne à juste litre tous les naturalistes : c'est celle de l'origine de l'homme. Des découverles imporlantes vieunenl de liMups en lemps jeter un plus grand jour sur ce sujel délicat grâce aux recherches de ceux (|ui s'intéressent à la science et qui imt ses progrès à cœur. C'i'st ainsi que, vers le milieu lie 188(1, aux environs de Tournemire (Aveyron), on faisait dans la grotte Sarxgel une impoilanle découverte qui n'a peut-êlie pas eu tout le retenlissenumt auipud on aurait jui s'altendre, quiiique un rapport ait éli' adressé à ce sujet à l'.Vcadéniie des Sciences de Paris. .Vux environs de Tournemire, près du massif du Larzac. s'élève une montagne de 71)0 mèlres d'allilude au-dessus du niveau di; la mer : c'esl le Sarxgel dont on donne ainsi l'élymologie ihnis le r.ippiirt adressé à l'.Vcidi'Muie des Sciences : gi-ec safï, chair-, et patois « gel » glace ou charniei' de glace " ce qui représenterait bien, dit M. Puech, l'auleui- du rappoit, à l'aide d'um; longue Iradilion l'exislence de ce refuge Iroglodylique à ré])oque nroi\slérienrie ou glaciaire.» Le sommet de la montagiu'. de nalure oïdilhiqne esl percé de cinq grandes excava- LE NATURALISTE 6' lions (jui londuisenl à riutérieur du massif. La Jùcou- verte d'un beau couteau de silex par un touriste décida MM. Puech, Cadillhac et Vidal, des hommes éclairés et passionnés pour ces sortes de recherches, à fouiller le sol de la grotte. Ils Iroiivèrcnt tout d'abord quelques ossements humains mêlés à des os de renne, d"au- roch, de cerf, de carnassier. Mais, peu après, accom- pagnés d'une escouade de douze mineurs, ils mirent à im une belle tète humaine parfaitement intacte et munie de son maxillaire inférieur. Un osselet troué de part en part, une dent sans doute qui devait servir, selon toute prohabilité, d'ornement au défuni, et une scie en silex furent trouvés dans le voisinage du crâne qui semblerait donc, par ce qui précède, remonter à l'âge de la pierre laillée. Mais, particularitii à noter, ce dolicocéphale présente un prognathisme jieu commun. En outre le l'rontal est très déprimé, et les arcades sourcilières fort développées accusent chez ce fossile une intelligence restreinte, ce qui le fait remontera un âge reculé. Des ossements humains mélangés à la terre forment une iQUche de quatre à cinq mètres d'épaisseur dans laquelle l'ordre des âges est interverti, ce (jui semble prouver que plusieurs générations ont swccessivenient habité cette caverne, enterrant leurs morts péle-mèle au milieu des restes de leurs prédécesseurs. Des lames de silex, grossièrement éclatées, setrouventainsi placées au-dessus d'autres pierres finement découpées en feuilles de lau- rier, ce qui ne peut s'expliquer que )iar un bouleverse- ment du sol de la caverne. Mais ce qu'il y a surtout à remarquer, c'est qu'au milieu des silex taillés on a découvert un beau couteau en cuivre natif. L'âge de la pierre polie n'ayant laissé aucun vestige à Sarxgel, il ' faut conclure que dans cette caverne l'âge du cuivre succède immédiatement et sans tiansition à celui de la pierre éclatée. Après beaucoup de peine, car le sol argileux de la caverne était fort dur, on atteignit une profondeur de a^joO, et dès lors on trouva des fragments de crânes dont le frontal était presque complètement anéanti. De plus, le pariétal gauche présentait souvent de profondes dépressions, jiroduites évidemmeul par quelque choc violent. Une mâchoire, un frontal complet et ses apo- physes nasales vinrent récompenser les chercheurs de leur zèle. Dès lors les découvertes de ce genre abomlè- rent, et bientôt on eut trouvé plus de douze débris crâniens de la même espèce. M. Cadillhac présentait en même temps à ses deux collègues deux cailloux roulés de nature syénitique et quartzeuse, qu'il venait de trouver. Ces pierres, évidemment les armes des hommes dont on avait les restes sous les yeux, expliquaient les dépressions conchoïdales du pariétal gauche de certains crânes, ces dépressions correspomlant â la blessure donnée par la main droite il'un ennemi, et respectant fidèlement les dimensions du galet (|ni a iliMerminé' le meurtre. Il suit de là que l'on devrait admettre, c'est là la con- clusion du rapport à l'Académie d(>s Sciences et ce sera aussi la fin do mon article, un peu long peut-être, une nouvelle époque dans la chronologie humaine, péiiode antérieure même à celle de la pierre éclatée, l'âge de la pierre roulée. J'espère d'ailleurs revenir sur cette matière dans le courant de l'année, ilès que je pourrai aller étudier un peu plus sérieusement les crânes eux-mêmes que je n'ai vus que d'une façon toute superticielle. P, (iEMEZ, DIAG.NOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Agrotis obsciirns n. sp. — 48 iinlUniclrPs. Dessus (les supéripurs et thiirus d'un lic-au tu-un profend, uni- iVirmc, sur lequel la tache réniforme ressort en couleur ocre. Les trois lignes ne sont que très vaguement indiquées par quelques tarhes à peine sensiljles à un examen superliriel. Ailes inférieures, gris brun plus clair au centre et à la Ijase. Franges, couleurs rtu fond. Dessous des ailes gris brun, lilanrliàlres au centre et au liord interne des inférieures, semé d"utonies Ijlancliàtres à la côte des quatre ailes. Une ligne npire traverse le milieu des ailes, mais se distingue à peine du fond aux supérieures. Tête et thorax brun comme le fond des supérieures, atidouien et pattes gris brun, les pattes sont annclées d'ocrc à la join- ture des tarses. l'n exemplaire fie Loja, août ISSC). Caloeaiiipa Dnicei n. sp. — .'10 millimètres. Dessus des ailes supérieures brun ferrugineux avec deux éclaircies à la base et à l'angle interne, parsemées de points ou traits ferrugineux. La tache claviforme gris lilas, les taches orhiculaire et réniforme siuqîlcment indiquées par quelques points jaunâtres très menus, à l'apex une tache jaune terreux enfin le long du bord terminal une rangée de points très fins subterminaux accompagne la frange fortement dentelée. Dessus des inférieures gris brun, plus clair dans le centre et à la Ijase, angle anal maripié de deux traits noir et blanc, frange lilanchàtre. Dessous des supérieures brun, plus clair t'iut autour des bonis. Dessous des inférieures jaune terreux semé de taches ferrugi- neuses le huigdu bord costal ; ime large bande suliterminale de même couleur part de l'apex pour se fondre avant le milieu de l'aile en nn petit filet qui atteint l'angle anal. La ligne du milieu ne se compose que d'une série de traits et ne parcourt l'aile que partiellement. Tête et collier luain ferrugineux, ;intennes, pterygodes et alxlomen i)lus clairs, quelques poils noirs puis Ijlancs entourenl les ]itérygodes. Anus et dessous de l'abdomen jaimc terreux. Un spécimen pris à San Francisco prés Loja en août 1886. Azclina incisa n. sp. — 3S millimètres, longueur du corps chez le O^ H millimètres, chez la Ç 21 millimètres. Ailes svqiéricures découpées avec deux dents plus saillantes, secondes ailes avec une dent très accentuée vers le milieu^ infé- rieur, ces ailes devenant alors presque droites jusqu'à l'angle anal avec deux petites protubérances. Fond du dessus des quatre ailes gris olivâtre nuancé de blanc et de roussàtre; les deux lignes aux suiiéricures ne sont liien indiquées qu'à la cùte et entre elles se trouve la tache discoïdali- blanche hyaline en forme de V aplati accompagnée d'un point de couleur rousse. Une Ugne indécise p.-ircotu-t les ailes inférieures iiour aboutir au bord interne à un point noir situé au-dessus de l'angle anal. Comme ilessin cette azrUna a quehpie analogie avec l'.ljf/i/i,; !,Hn,parla F. et R. dont elle diffère d'ailleurs complètement par la. tonne des ailes et la grandeur du corps. lléerit sur quatre exemplaires pris à Palanda les 28 juillel, l ,.l l'J auùl ISSG. !'• DoGNIN. I»ytlionî«les Zoniil» n. sp. — Noir, ailes supérieures à bord e'clerne sinu.'; Irois petits points apicatix vitrés et lilancs. Deux bandcleltes peu apiiarcutes de poussière lileue sur le milieu du disiiuc et un petit point jaunâtre dans le troi- sième intervalle. U'ne seule liande un peu plus large sur les ailes inférieures. Dessous noir. Ailes intérieures avec la moitié postérieure poudrée de bleu cendré avec deux ombres transver- sales noirâtres. Le mâle est scuddalde, mais la moiliè i.oslèrieure du dessous des secondes ailes est blanche, avec une bandelette noire macu- lairc contre le bord. A.chIyo«le» iiii|>i'es»8M« n. sp. — Ailes d'un noi- ràlre un "peu violel, à reflels Ijleuàlres: ailes supérieures tra- versées au milieu jiar une large tache d'un noir plus foncé cl 68 LE NATURALISTE fitiiilun nntr'ricui'cniPiil . iinf* bandelotlo noiràlrc, niaruhui'C, iii.il :irn''li''e. parlanl 'ii" la l'i'iiP Pi allant a» bord inlcrnc on !•"!?. 1. — l'vihonidps Zoinila. Fi;;, i.- pflcs iniprosstis. "o ooiilondanl pi-psqiie avec la burdurc simibro de l'aile. Ailes intëricui-os avec le milieu i-oiix elair, laissant dislinj^ucr une tache arrondie médiane et une bandelette pins sombre, cou- rant sur les ranicanx : bord rendiruni. Dessous d'un rous clair uniforme. Les ailes supérieures ont une raie courbe antémar- ;im»lc, doublée avant le liord d'une autre bandelette claire et cendrée. Ailes intÏM-ietij-es lavec les vestiges des bandes du dessus. Cliiririui. mlleii. .Slaudinger. Cienne Heterogûa nor. f/CU. — Pas de pli au b.)rp. — X,,ir fonc.'. .Viles supérieures à lâches vitrées, blanches. Deux points apicaux : une bande médiane, oblique de quatre taches et une isolée dans l'iiilervalle 4, franges lilanches coupées de noir. Dessous des ailes supérieures noir à la base, lil.is f.iucé' à l'apex. .Supérieures gris lilas portant trois bandes transversales lie tacites noirAires, celles de l'espace al)dominal plus foncées. Inférieures lilas foncé, à deux bandes de taches noires sur le milieu, et une troisième marginale. Manaos-Brésil. 1'. Mabii.i.k. La Ladrerie du Pore l.a ladivrir lin porc- l'sl une ilc^ niahulies li's plus fit'i|Uonli>s parmi çeijrs qui allaquenl ccl. animal ol. les rapports iiilimes qu'elle ]iit'sciilo avec une des afl'pc- tions spéciales à l'espèce liiimaine .n tend l'élude iraulani plus inléressaiile. C.'esl vn rllel l'ingestion, an milieu nia, par suite de la coutume ([u'ils ont de manger la viande de bn'uf à l'étal cru. La ladrerie du jiorc, comme celle du bœuf, est causi-e par la présence chez chacun de ces animau.x de boucherie d'un embryon portant le nom de cyslicerquc et qui n'est en réalité qu'une larve de ttenia. Chez le porc, c'est le Cysticercus rellulo^ir produisant le Txnin i>olnwi : chez le bœuf, c'est le Cyslicen-us bovh donnant naissance au Ts'iiid ini'rmh. L'évolution de chacun de ces embryons, poiii' être complète, doit s'accomplir, sauf l'exception que je signalerai tout à l'heure, en deux phases, l'une dans les muscles du porc ou du bœuf, l'autre dans le canal diges- tif de l'homme, .\ussi celle complication a-t-elle pour résultat que la [dus grande partie de ces cysticerques n'arrive pas à subir sa transformation en ver solitaire, mais par contre et pour obéir à une loi naturelle bien conniw, la qnanlilé d'œnfs reproducteurs émise par un seul lauiia est très considérable. Je dois ajouter enfin, pour teiniiner cet exposé général, que l'expression de ver solitaire est très inexacte, carde nombreuses obser- vations ont démontré qu'un même individu peut abriter en même temps deux ou plusieurs vers. .le ne veux m'occuper ici que de la ladrerie du porc [iroduile parle Cystîrcrciis ce/(u/o.s"a>, celle dn luenf et du veau préseiilant avec elle les plus grands rapports. Le siège d'élection dti cyslicerque dans le porc est la partie laléiale et inférieure de la langue. Il se présente sous la fiuiiie d'une vésicule elliplique et translucide, légèremeitt saillanle sur Pépiderme, longue de dix à vingt luillimètres, large de cinq à dix niillimèlres el [lins. Ueid'ermée dans une alvéole de laquelle elle est tout à fait indépendante, idie est remplie intérieurement d'un liquide limpide on à peine trotible. Un des poitils de sa surface présente une tache blanche, opaque, for- mée par un corps jdus solide, ridé transversalement et qui est la partie principale, la tète du cysticerque. Celle- ci est placée dans une dépression ou invagination de la vésicide d'où par un iiuuivement exsertile, elle peut sortira la manière d'une léle de loilue émergeant de sa carapace. Cette tète rapin-lb' d'une façon complète celle du tauiia lui-même; elle montre nue proéniiiu'uce ciui- vexe, saillante, rétiactile, armée d'inie double couronne de crochets disposés sur deux rangs, de façon que les jilus petits étant un peu jdus élevés que les aulres, les pointes des deux st'iies arrivent toules à peu près au même niveau ; elles sont dirigées vers le dehors. Enfin qitaire ventouses en croix flani]uent les cotés de cette tète. Elle est supportée par un coti liés court qui se con- tinue par la vésicule elle-même. La présence de ces cysliceniues se cousiale aussi en dehors de la langue el on petit en rencontrer dans tout le corjts. .Mais ils se tiennent particulièrement dans les muscles de l'épaule, du cou el de la base de la tête, dans les muscles intercostaux et dans ceux de la cuisse. .Vussi ne suflit-il pas d'éviter de mangei- de la langue de porc ciue pour se préserver de la conlagiou du versuli- LK NATURALISTE (J9 Laiic. Le i.-d'ur lui-iiicme, cuiuiiu- j'ai pu le cOMstaltT, oll'ic souvi'ul drs cysticerquos dans toute sa masso, sur- hiut vns sa piiinte; ils sont visibles aussi bien à l'inté- [ii'ur (pTà rextérieur de cet organe. Il faut ajouter que b' lanl !■! la graisse n'en renferment jamais, sauf parfois à Irur point de contactavec les muscles, et qu'on peut en lout (Uat de cause en autoriser la cousoninuition. I.e /'(/((/«(^i/nyc ou examen di- la langue du porc estdonc insuf- lisant pour constater la ladrerii'; on a même vu des ani- maux avoir la langue saine et b-s muscles jiectoraux pi'iii'li l's de nombreux cyslicerqui'S. I,a ladrerie dile sèche consiste toujours dans la pré- sence des mêmes vésicules. Mais celles-ci sont garnies d'un élément calcaii'e qui les isole du muscle et rcn^-l la viande souvent immangeable. Ce cas se présente lorsque b's cysticerques séjournent dans les muscles du porc, avant d'être absorbés par l'homme, au delà du temps normal de lt>ur développement, temps encore inconnu. Viugl-neuf jours après la moit du ijorc, le cysticerque peut l'ucore èlre trouvé vivant dans la viande. Le CyMiccfcus ixituloix du porc se rencontre aussi parfois chez d'autres animaux, b' sanglier, le chien, le chat, le rat, le singe, le chevreuil, l'ours et enfin l'homme lui-même. On a constaté en efl'et que, chez certaines personnes, les œufs du ver solitaii-e, au lieu il'ètre tous expulsés, pouvaient, parsuite de circonstances lorluiles, remonter dans l'estomac. Les sucs acides de celui-ci dissolvent l'enveloppe de l'œuf et mettent en liberlé l'embryon qui va se loger dans les muscles et jusque dans l'œil, les méninges et le cerveau, provoquant alors de très graves accidents. Cette facnllé exception- nelle de produire des cyslicerques humains semble n'ap- partenir qu'au Twnia soiium et je nesaclu' pas qu'on l'ait observé avec Ir Tivnia inermh. Lorsque le Cijsikercuf ccllulusœ a été, a\aii( sa calcari- sation, introduit avec les aliments dans !<■ canal digestif de l'homme et est arrivé dans l'intestin grêle, la vésicule est digérée et la tète ou sralex subsiste seule, formant alors de petits vers de un ou deux millimèlres de lon- gueur, composés d'une tète et d'un pelil cou. liumèdia- lement il entre dans la seconde phase de son existence, il se produil à la suite du cou, un, puis ]dusieurs anneaux, et le Txnin solium est né. L'allongement a lieu par la formation de nouveaux anneaux ou in-u distinci qui naît vers la tète, devient adulte lorsqu'il arrive au milieu ilu corps et procède à sa propre fécondatinn vers l'extré- niilé, puis à la ponte lorsqu'il s'esl dèlaché. L'anneau devenu libre prend le nom de cui.urbilain. Il conseive jiendant (|uebpn' lenips la faculté de se mou- voir ]iar une sorle de mouvenn'Ul de reptation durant un jour environ. Puis les bords accolés se séparent et les œufs se répandent au dehors: IN son! arrondis et extrê- nn?ment pelils, puisqu'ils ne ilé'passent guère les trois centièmes d'un niillluièlre. Chacun d'eux renferme un embryon, ou Hi\ciuimlli<\ muni de sixerochets dont deux antérieurs et quatn^ lali'ianx. S'il reste abandonné sur la terre, il périt; mais s'il est avalé jiar un porc ou un autre animal, riiexacanlhe] parvenu dans les organes internes devient lilne par suite de la dissolution [^de l'enveloppe de l'œuf, traverse la peau de l'intestin et, au moyen de ses crochets, arrive dans un muscle favorable à son développement. Il perd alors ses crochets spé- ciaux, en prend de nouveaux autrement placés et donne naissance à une vésicule caudale, reproduisant ainsi tout à fait le cysticertiue ]irimitil'. Telle est l'évolution complexe de cet animal. Ln bon nombre d'autres ta>nias oui une existence toute sem- blable avec un cysticerque nnmi d'une vésicule, d'où le nom de tœnias cystiques qu'on leur a donné; on les rencontre soit à l'état de cysticerques, soit à celui de ver ruhanné chez divers animaux, chien, chat, lapin, mou- lons, etc. D'autres taînias habitant les mêmes animaux ont des cysticerques sans vésicules qui vivent chez les poissons, les oiseaux, les mollusques, les insectes, d'où leur nom de txnias ry^iticerroidiv. Leur énumération serait trop longue pour être inscrite ici. Je n'ai d'ailleurs eu l'intention que de donner une idée générale des trans- formations de ces singuliers animaux. En. .Vndbé. NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LE CHIEN DES PRAIRIES Dans le numéro du 15 février, j":ii hiavcc un grand intévot un arlicle sur les Cliiens de prairie (Cynoinys Ludoviciami.<); col article très bien fait et très scicutiliquomonl exposé, donne liicn les caractères et les liabitiules de ces charmants animaux, (pie la Ménajrerje du Muséum de Paris doit à M. le professeur Perrier, qui a bien voulu en faire don. t'n détail de mo/urs a échaiiiié à l'auleur de farliele lu-écltê et comme il est très inléressanl au point de vue de l'intelli- ireuce de ces Roujreurs,nous croyons qu'il est lion de le relater; (in verra, par cela, ([ue le raisonnement est loin de faire défaut dans les espèces assez éloignées dans l'échelle animale. C'est le 7 novembre 1888, que ces charmants animaux sont arrivés à la Ménagerie, à ce moment nous ]cnv avions fait une installation dans un endroit que nous nonnuons la Bute aux li(''vres; là, au beau iidlieu de cette grande pelouse, nous avions mis eu terre une boite carrée d'un mètre, ouverte en dessus et à fleur de terre pour pouvoir leur doinier i manger, des deux e(Jtcs de la boite, cl dans le fond, deifx coulisses avaient été installées boucliaul deux trous prati(iués dans la boîte, afin de donner à nos marmottes la facidté de les faire sortir lors(iue l'on jugerait le moment opportun, pensant que, ayani vécu un certain temps dans ce refuge, ils en fcraienl leur lia- bilalion, mais on fut dé(;u conmic ou va le V(dr. 70 LE NATURALISTE Au Ixiiil (le ([iiclqucs jours, dans Ja rcu-iiile tiu'cni leur avait préparéo, .on enleva les deux coulisses qui bouchaient les Irous ménagées à la boile et aussitôt nos rongeurs se mirent à travailler la terre et au bout de quelques instants, ils l'urenl hors de leur prison; élaicnl-ils i>eu charmés de leur caj>li- vité, ou bien ne trouvaient-ils pas la place commode à leurgrc', toujours est-il qu'ils. allaient dans les allées au milie\i du ])ul)lic au milieu duquel il fallut aller les chercher. Force l'ut donc de leur trouver une autre place d'où ils ne pourraient plus sortir. Un petit parquet clos de grillage et préparé depuis déjà hmglemjis pour loger des Loutres fut choisi pour loger ces marmoltes. KUes y furent donc inslallées à leur grand déses- poir de se voir prisonnières dans un espace relativement res- treint, pendant deux jours, elles témoignèrent, par leurs cris, de leur mécontentement et ne faisaient aucune tentative pour se creuser un terrier, il fallut les entraîner et. à cet eli'el on creusa un trou de (pielque.s cenlimélre.s de iirol'ondeur, opéra- tion à laquelle elles assistèrent avec beaucoup d'intérêt; elles coniiirircnt parfaitement et, se niellant aussitôt à l'iuivrage, en quehjucs heures elles s'étaient fait un terrier, qui au liout de doux ou trois jours était conipléleiuent terminé et où elles cn- lassaicnt foin et nourriture de toute siu-te, tout cela travail de géant pour de si pelils animaux. Mais, dans ce ]}arquet, dcslin('' comme nous l'avons dit pour contenir des Loutres, il y avait un bassin, dans ce bassin un robinet d'eau pour l'alimenter et le tenir plein. Ce fut pour nos marmottes un sujet de crainte; elles allaient et venaient tout autour du liassin, sondant la profondeur, bref leur inquié- tude était telle qu'il fallut vider le bassin alin de calmer leur inquiétude; une fois vide elles le pal'Coururcnl en tout sens mais elles ne se calmèrent yas; alors, elles prirent un parti, ce fut celui de construire une digue sur \r Imrd même du bassin du côté de l'entrée de leur terrier, aliu ilo g.iraiilii- celui-ci d'un inondation possible; à cet elfel, elh-s poussèrent de la terre mélangée de foin, lassant du nez et des pattes ces Uiatériaux jusqu'à une hauteur de 15 centimètres. Se Irouvant alors sullis.imment à l'abri du danger qu'elles craignaient, elles se remirent à s'occuper du terrier qu'elles soignent avec le jiKis grand soin. Ainsi de temps à autre on les voit aft'airées, sortir tout le foin qu'elles ont entassé dans leur logement, ce foin est étalé aux alentours de leur trou, surtout lorsqu'il y a du soleil; puis lorsqu'il est bien sec, elles le redescendent, certainement cette opération a pour but d'aérer et sécher la couche, car jamais lorsqu'il fait humide on ne les voit faire ce trav.iil. Que penser de ces faits, ne voit-on pas là tme série de rai- sonnements qui prouvent bien que l'instinct seul ne guiile ])as ces petits animaux, les soins du ménage, le travail â faire jtoiir se garantir d'un danger, tout est calculé et réglé avec soin et connaissance de cause. HUET. LA TANNE A SUCl'.K La canne à sucre (Saccliaiiiiu ol'liciuaiitiii L.), est une |ilaul(! herbacée de la famille Jes graminées à souclie vivace dont les tif;es pleines sonl liatites de l^oO à 3 ot4 même o mètres, d'un diamètre vatiaiil de :i;i niillimètres à 4 centimètres, colorées en jaune, en rouge foncé, en vert, etc., à nœuds jieu saillanis el d'aulant plus dis- lanls les uns des autres que la croissance a été plus lapide. Dans les variétés les plus estimées, celle dis- tance peut être de 10 à 12 et même 16 centimètres. La canne à sucre paraît être originaire du Hengale, de rindo-Cliine, de .lava, de Bornéo et d'nn grand nombre d'autres îles de l'arcliipel .Malais, d'oii (die aurait élé importée dans les jjarties cliaiides de l'.Viicieii el dn Nouveau-Monde. D'après Kurt Sprengel, elle est piidia- blenienl connue dans l'Inde depuis un li'inps iinménio rial, et c'est au lî(Migale ipie l'un païaîl ,ivoir le plus anciennement fabriqué le sucre, car son nom, dans toutes les laiigucs de l'Asie occidenlale et de l'Euroju', dérive dn mot sanscrit Skarkaia, qui indique une subs- lauce ayant la l'orme de petits cailloux. Le sucre brut est désigné dans le sanscrit sons le nom de (jura, et ce mot se retrouve avei- lu même significa- lion dans l'archipel Malais. Les anciennes Annales chinoises citeni le sucre parmi les prodiiils de l'Inde et de la Perse sous le niuii de Shi-wi, pierre de miel. (>■ serait enlre 700 el 780 que les Chinois au- raient appris des In- diens l'ail di' ral'liiirr le sucre briil. Celle den- rée ne fut connue en Europe que dans le coiuniencenientdi' l'èi (• actuelle. Dioscûiide menti onni' II.' miel concrète sur les cannes, le i;âit-/«pu des Indes et de r.\rabie Heureuse, Pline \r dé- signe sous le nom de Saccharum et la ciil ture de la canne élail, à cette époque, répan- due en Egypte et dans l'Elhiopie. D'après .-Uui- Zayd-al-Hasan, la canne était cultivée, vers 8dO. sur la côte nord-est du golfe Peisiqiie, et d'a- près Ali-Iska-Khri, elle existait dans la ]U'o- vince perse de Kuzislau vers 940. Le calendrier deCor- dotie, lie 901, indique à cette époque la pré- sence de la canne en Espagne, le sonl pays deJ'Europe où il existe encore des moulins à sucre à Malaga, Alicante, "Valencia. Vers le milieu du xn' siècle, on culliva la canne en Sicile et on la retrouve en- core aux environs d'.Vcela, près Syracuse. Les nations commerçaides importèrent celle culture dans lous les pays ot'i la lempérature favorisait la crois- sance de la canne. C'est ainsi qu'elle l'ut introduite à .Madère en 1420, à Sainl-Domingnc en 1494, dans les Canaries en l.'iO.'t, au Brésil dès le commencement dn xvi' siècle, au Mexique vers i;i20, à la Cuyane vers 1600, à la (iuadeloupe en 1040, à la Martinique en lOoO, à Maurice vers I7o0, dans le Natal id, à la N'ouvelle-Calles du Sud en 18o2. .\iiJourd'hui, la canne est cullivée dans loiiles les contrées où la température moyenne ne des- cend pas audessous de 20°; elle renferme d'autant plus de sucre i|iii' Il li'mpératnre est plus élevée; en- effet, la densité du Jus sucré iin'on en extrait en Espagne et en .'\lg('iie varie seulement de 0 liO à 9 att maximum à l'arédmèl re de liauiiié. laiulis qu'idle est de II) à Clan Brésil, dans les .Vntilles et dans l'Inde. La laiine de- iiiaiiile une lempéraliire régulière, chaude, liiiniide, et une lumière liés vive. Les gcdées, même les [dus faibles, rendommagenl de telle façon qu'il n'a pas élé possible Fi g. 2. — Pied de cannnc à sucre (dessin fait dans les serres du Muséum de Pari.s). lp: naturaliste 71 lie coiisorvf'i' sa ciilluic dans la Provonce. dans la .Napo- lilaino. Cette plante appartient à la eulture lro])icale. La canne à sucre a iHoiluit un cerlain nonilire ilr variétés dont les princijiaies sunl les snivanlrs : I. La canne di' Boufboii. de Sin^'iiiicni', d'Olaïd. — Va- riété oi'i;,'inaire de Tahiti, se ]ii'Oiiayeanl faeilenirnl il donnant un produit ti'ès beau et très abondanl. La. canne ilr .lilnl. de lialavia violaeeiun FIl'. I. — Champ de cannes à suc considère connue nne esrièci Tuss.), canne violette de Taliili, <\r l.i .laïuaique. — Va- i-iété très rustique, rol)Usle et dunnanl uni' lîiande pro- portion de sucre ; on l'a nommée aussi Canna morada à cause de ses enire-nœuds qui sont violets et que les l'euiUes ont une teinte pourprée. 3. Canne à rubans, canm- Iranspareuir — (a'Ile vaiié-lc réussit surtout dans les terres légères et siliceu- ses; son rende- ment en sucie est iniporlanl. V. Canne du Uen^ ijule. canne rou;.'r de Calcutta. Ellefouinil liu su- cre llé> dui' l'I un jus 1res Cdliuc ; plante 1res vii^ou- reuse. o. Canne de la Chine. — ■ Inlrci- dnile dans l'indi' en 1701"). Résisli' fort bien au froid, à la clialeui- el aux attaques des fourmis blanches; on distincte. 6. Canne de Salanyore. — Cette variété est peut-être la meilleure de toutes celles que l'cpu cultive; elle donne un jus très facile à clarilier. Les variétés les plus cultivées soni la canne de Konr- bon ou canne créole, la canne de Batavia el celle d'Otaïti. Dans les terres humides, la carme développe une végé- tation luxuriante, mais aux dépens de la "proportion du sucre qui diminue tandis que la quantité d'eau aug- mente. Dans les ferres sèches et arides, les cannes donnent un sucre de bonne qualité, mais en petite quantité: dans les terrains sablonneux, elles n'atteignent pas une grande hauteur, mais donnent un jus très sucré. La canne à sucre se niulliplicî par graines, mais on emploie généralement des boutures ainsi qui' les reje- tons. Les boutures s'obtiennent au moment de la récolte des cannes en coupant, à la partie su[iérieure de la tige qui n'a pas Henri, immédiatement au-dessous do la masse des feuilles qu'on nomme télé de la canne, une longueur sufllsanle que l'on divise en tronçons de 2a à 30 centimètres de longueur, de façon que cette sectiim renferme plusieurs nœuds. Cette partie de la canne, de pousse plus récente, reprend plus facilement en lene que les tronçons enlevés à la partie inférieure de la 1ii:e. Pendant sa périoile de végétation, qui dure de huit à ([uinze mois suivant les pays, la canne peut être attaquée de diverses manières. C'est ainsi que les fourmis blan- ches ou termites ameublissent la terre qui entoure les racines et enlèvent à la plante les moyens de résister à la violence du vent : alors ses racines mises à nu se des- sèchent et la plante meurt. Les rats font aussi les plus ^'rands ravaizes en rongeant par le pied les cannes arri- vées à maturité'. Parmi les insectes, deux espèces du genre Calandre, le C. Saerhari et le C. Palmarum ou ver grougrou, atta- quent la canne, le premier en pénétrant dans la tige et dévorant la moelle, le second détruisant les boutures. Le Procera sacchari s'introduit également dans la tige qu'il fait périr. \ Bourbon, le pou à poche blanche, sorte de cochenille, attaque les feuilles. .\ux Antilles, c'est le Reljihii.v i^aceharivora qui dévore les rejetons encore tendres: différents pucerons se (ixent aussi sur la cnnne dont ils sucent le, jus sucré et ne l 'abandon lien l que lorsque la fer- nn'ntation a coni- nn^ncé. Les vents bnV lanls, les longin-s sécheresses arré'- tent aussi la canne dans son dévelop- ]iement ; les cou)is de vents, si vio- lents dans les con- Irées tropicales, lesdéracinent ; les L;randes pluies font pourrir les racines et dimi- nuent la richesse saccharine; enlin par la rouille. les feuilles peuvent élre altaqu On récolte les cannes lorsqu'elles ont une teinte vio- lette ou dorée, quand les feuilles inférieures sont tom- bées et que les feuilles supérieures sont encore verdAtres. Comme toutes les tiges ne mûrissent pas ensemble, la récolte est successive, mais elle ne doit être ni troj» hâtive ni trop tardive, car la projiortion du jus serai! beaucoup diminuée. Les cannes sont coupées en sifflet à l'aide d'un cou- telas, d'une petite hache ou d'une serpe, à 3 ou '■> centi- mètres au-dessus du sol; on enlève la tête, on coupe les tiges en deux et on les lie en paquets qui sont trans- portés immédiatement au moulin. Un hectare de terrain donne en moyenn 30,000 kilogrammes de tiges. Henri .ImiKT. d(! 40 à MOlirSQUE TERRESTRE MlVEAl' D'OCÉASIE I*atiil» iii«>usli-«>!*îi. Pat. irregularis, MnUss. in : Mu-. (;udeffruy. el P. irre- "ularis fiarrett, in Proceed. zool soc. Lorid. 1S87 (non Pat. irregularh. C. Seniper . Testa convexa elevata, plerunniue subj^lobosa, aperle ■ umbilicata (umbilicns mediocris, quartum diametri non :equaus'i, subtenuis, bruuneo-fulva, vix nitens, apice excepto obtuso, subplanulato lu'vique, conferlim laniel- lose coslata; lamellis nonnullissub a-quidistantibus ail 1± LE NATURALISTE validiuribus et niagis jiroiiiiiii'iilibus exiniie lirala ; an- t'ractus 4 1/4, primi saf rngiilarifprt'rescentcs, penultimus major, ultinnis spniper da (ineni plus minusve devins et descendens, bene rotundatus ; sutura anfractuuiii con- vexorum profunda, subcanaliculata. Spira elevata, apioe vable obfusa. Apertura distincte obliquatula, subsinuala. emaginala, fere circularis, ad colunielhini vix patubîs cens. Peristoma tenue, siniplex, niaryinibus subappro- pinqualis. Diam. maj. 3, nim. 2 4/.'); ait. i t/2 mill. Ile de Viti-Levu, dans l'Arcbipel Viti. Certains exemplaires bien caractérisés du P. modiceUn {Hélix modicellii, Fér) peuvent présenter une certaine similitude de contours avec la coquille que je viens de faire connaître, tandis que par ses fortes costulation^, elle se rapproche d'une rare espèce de Taïti, beaucoup plus déprimée et plus largement ombiliquée, le P. lamel- licosla, Garrett et surtout de la rudl^, Garrett, de Raro- tonga, coquille d'une sculpture plus grossière. C. F. Ancev. A propos de VOrtliagoriscus mola (Poinçon, hinr.) Ainsi que le dit bien JI. Malliird dans l.i note que le Naturn- liste a publié sur VOrthagorhcus vioja, ce poisson est comme un iisilc sur lequel une foule de parasites viennent s'établir. A ceux ^^^^^^^^^ qu'il a indiques, nous croyons qu'il est ■HHHHHBj intéressant d'en ajouter d'autres dont f™™^B^^S^ nous avons observé la présence sur un i des grands sujets qui ont été capturés à 1 Biarritz. Kllc constitue un fait plus cu- rieux non seulement parce que les organismes que nous allons dire sont d'une taille liien plus grande que ceux qui ont été cités, mais aussi parce que le mode d'accrochomcnt dont se sert l'un d'eux pour se fixer sur la mole est par- ticulier et assez singulier. Ce parasite est un Polypier, le Penella Orthagorisci, Pareeval. La longue ti- ge cornée, clic a de 13 à 16 ecnfimetres, '[ui le supporte ' i qui s'amincit .1 mesure qu'el- le' descend, se l'^rmine par imc sorte de ■" l"-iule tronquée par le bas et qui est garnie sur t.nuc cette partie de nombreux petits appendices subcylindriques assez courts qu'on dirait destinés comme ■''<'Ç'"rs à emprunter quelque substance ^S|>|L> 'Kl poisson dont doit profiter le po-; ' JT l.vpier.Vers le point de jonction de la tige et de la boule se trouvent d'au- tres appendices, généralement au nombre de trois, deux longs de six à sept ndllimélrcs, l'autre entre ceux- ci de moitié plus jietit. Ils sont incli- nés d'envti-on 4oo, leur direction les fait remonter vers le sommet du polypier, c'est-à-dire qu'elle est opposée à celle de la tige. Tout cet appareil, boule et appendices traverse toute l'épaisseur du cuir et jiar la disposition que nous venons de dire se trouve alors parfaitement en état, faisant l'ollicc d'une ancre ou d'un grapin, de résister à tout effort îpii L AiÉ Conckoderma vtrgatum sur Penniila Ortha- gorisci^ tenterait de l'arracher, de maintenir l'organisme tout entier bien fixé au point qu'il a choisi pour s'y étabUr. Ce mode d'ancrage est des plus fermes et la preuve qu'il résiste parfaitement et qu'il peut plus encore, c'est que l'on trouve greffés sur les tiges de Penella des crustacés Cyrrhipédes bien plus volumineux et iùcn plus Lourds que lui, des ConcTioJerma virgatum, Spengler. M" DE F0I.IS. RECOLTE DES COELENTÉRÉS SPO:VGIi%.IRES. — Les Spongiaires sonf peu rechercliés par les amateurs d'histoire naturelle, ils offrent cependant un sujet d'études altcayantes et peuvent constituer d'intéressantes collections. Quelques espèces seulement vivent dans les eaux douces toutes les autres sont marines et propres à toutes les iiiers; malheureusement il est difficile de s'en proçiii'er sur les côtes de France et les plus belles espèces habi- tent les régions chaudes. On peut toutefois en obtenir des pécheurs qui les prennent quelquefois dans leurs filets ou dans les dragues ; enfin on peut s'adresser aux négociants qui font le commerce d'épongés et qui les reçoivent à l'état brut, mais on ne doit jamais acheter d'épongés préparées pouréire vendues, car elles ont subi des lavages et des préparations à l'acide destinées à les blanchir, opérations qui dénaturent complètement leurs tissus. Nous donnons ici quelques renseignements pour ceux qui auraient l'occasion de se livrer à la recherche des Spongiaires: Eponges mleaires ou Cnhisponijiah-es. — « La plupart des Eponges calcaires, dit 0. Schmidt, recherchent l'obscu- rité et fuient la lumière. Un petit nombre d'espèces seu- lement croissent dans les lieux plus ou moins exposés aux rayons lumineux, .\ussi ces espèces, qui s'installent de préférence contre les rochers et contre les pierres se trou- vent surtout dans les cavités et les grottes des côtes mari- times dans les fentes des rochers et à la face inférieure des pierres. Le plus giand nombre des espèces vivent dans les buissonsde Varechsàrombredesfouirés de Conferves et des obscures forêts de Fucoïdes.Cet amour de l'obscurité pousse aussi un grand nombre de ces organismes à s'ins- taller dans Fintérieurde retraites construites par d'autres animaux et devenues vides, telles que des valves de coquillages et d'Oursins, des coquilles de fiastéropodes, des tubes construits pardi's vers, etc. n Fig. 1. Sycandra ciliata (Eponge calcaire). — Fi^. 2. Spongille, Spongilla tluviatilis (éponge d'eau douco). — Fig. 3. Kuplec- tella aspergillum (éponge vitreuse). EpoïKjcs d'rau douce.. — Ces Spongiaires sont les plus faciles à recueillir car ils vivent dans les eaux couranles LE NATURALISTK ou saumùlies de loute l'Europe, on les liouvera Mir lo> pierres ouïes bois immergés, lelSpotigilhi flitviatilis. Eponges vitrciixe». — Cette division comprend les plus belles espèces, mais elles sont difficiles à se procurer, car elles sont exotiques et liabilent presqu'exi-Insivc- ment les grandes profondeui-s. Ce n'est qu'à l'aide de la drague qu'on peut les recueillir. Eponges ancrées et éponges guuiiiienses. — Ces Spon- giaires vivent dans la Méditerranée et on pe\it s'en pro curer facilemenl. les éponges gommeuses ont un lis^u 4 ii 6 Fi;;. -4. Axinolle, asinclla polypnides (épon"«"'*. — l^orsqu'on a réuni un certain nombre de Spongiaires, on peut en former une collection enles plaçant sur des socles enbois commi> nous l'avons indiqué pour les échantillons de Minéraux; l'étiquelti' portant le nom de l'espèce est fixée sur li' socle; mais les échantillons doivent être renfermés dans des vitrines pour éviter la poussière qui pénétrerait dans le tissu des Spongiaires. La détermination des espèces est difficile; on [luurra consulter pour cette étude l'ouvrage de MM. Edwards et llaiuie : Corfilliciires on. Polypes propeemenls dits {Corau.r. Gorgones, Ep'jnges, elc.). ACALÈPHES. — Cfi eiubraucliement compreiul une grande quantité d'animaux de formes les plus diverses, Corallaires, Mndrépore, MéiUises, Actinies, etc. ; mais la difficulté de jiouvoir conserver cjnehjues-uns les lait négliger par les amateurs d'histoire naturelle; ce- pendant ils sont non seule- ment intéressants à étudier, mais beaucoup plus faciles à lecueillir que les Spon- giaires. Presque tous sont marins et toutes nos côtes en fournissent de nombreux spé- cimens. Nous donnons sur les diverses divisions de ce! embranchement tous les ren- scitîuemeuls qui pourront rlie utiles à ceux qui vou- diaient se livrer à cette étude. Hydroniétltises. — Les llydronn^uses se compd- Fig. 7.— Hydre, \Udv:i (lis iPolypc d'eau doiir >ent d'animaux marins ou vivant dans les eaux douces. Les Ht/'Ires sont des Polypes d'eau douces qui sont pro- 4f it mm . mmm Fig. s. — Hydrartinie, liydractiiiia eclùnata l'hydniméduscf . près à toute l'Europe, on les trouve dans les eaux tran- quilles, dans les bassins, dans les aquariums, attachés au-dessous des Lemnn ou .nlhéranl aux jdantes aquali- ques. Les H//''r'7'7i(îic.s sont mai'ines : elles tapissent les co- iluiUes des JB»cci)i,s . — Les Tnhiiliiires ne s'attachent pas ;i III II Fiu'. 0. t'.>i-yni(ir[ilie, coryiuorpha ii\Uaii.s 'ud)ulain' hyilromé- iliise).— Fig. 10. Scrlulaire, scrtularia antipathes liydromé- ,lu.sc). — Fig. H. Cainpanulairc, cauipanulai-ia gelalinosa iliydnimédusc;. aux rochers mais s'enfoncent dans le sable fin par l'extrémité postérieure de leur pédicule. — Le^Sertulnires vivent sur les côtes, fixées aux pierres, aux coquilles ou im\Farus. — Les C'impanalaires forment des colonies ra- mifiées. Sîplumopliores. — Ces animaux sont marins ; ils voguent à la surface de la mer par les temps calmes, se laissant aller à la dérive. Les réli'lles sont très c(im- munes sur nos côtes nu'diler- ranéennes où elles sont fré- quemment jetées par les tem- pêtes ; on peut aloi's en trouver une grande (quantité sur les plages ;niais il faut ^e hâter de les recueillii-, car, exposées à l'ardeur du soled elles perdent leur belle coloraliiui hieue. I .*> Fig. 12. — VéloUe, ve- iclla mutica isiplioiin- phorc). 574 LE NATURALISTE . ' IMsconiétIuses. — CetlP classe reiil'eime les Me- 'iiises et les Rhizostomca. Ces animaux sont si communs snr quelques parties do notre littoral qu'on peut les oaptureravec un trouhlean formé d'un filet monté sur un uercle en lil de fer et ada[ilé à un long manche. La mci 13 14 J-'i;.'. 13. — Chry.s,ir,re, du'ysaora occllala (Discomédusr;. — Fig. 14. Rhizostumc, i-liizostoma]^Cuvicri (Uiscomédusc). .m rejette aussi fréquemment, mais ils ne peuvent èlre atiiisés pour les collections, car leur consistance gélati- neuse entre rapidement en décomposition et si lesoleil <;st arJent, cette désorganisation s'opère si prompte- ment qu'ils semblentfondre comme des glaçons. 0n doit recueillir les Méduses avec précaution, carelles possèdent un principe urticant qui peut être dangereux pour le naturaliste qui les touche. Il en résulte sur les mains des affections ayant le caractère d'une brûlure el 'jui peuvent produire aussi une inflammation de la con- jonctive et même des paupières, lorsqu'on porte involon- lairement les mains au visage après avoir manipulé ces animaux. la 16 Fifc. l.'i. Cydippo, ciiliiipe iiili'us (Cl/-nophore). Kig. 1(1. Millcpoi'O corne d'élan, niill(>iioi-a alcicornis (,Hyilrii- corallinire). • Cténophores. — Les C.ténophores sont marins el pouventètre caidurés comme les Méduses. Hy«Iroeoi-s«IIU»îroe. — Ces animaux habitent les jners chani Kl plus luiii : " Il t;iut L'vilcr avec soin ([UC l'iiabilalion soil exposoo conliiuicllompnt à des vents violcnis, choisir un plateau élevé et non un vallon étroit et resserré ; là du moins, les courants contraires lialaicnt l'air et le purifient de tout ce que l'atmos- phère contient de nuisible. En outre, on a l'avantage de jouir du soleil toute la journée. Une belle exposition est égalenionl saine, parce que les petits aidmaux qui peuvent s'cngemlrcr dans les environs et volligcnt dans les airs sont chassés par les vents ou détruits ra]ii(lcment par la sécheresse. » Fécondité de la morne et da hareng. — On pèche sur le b.uir de Terre-Neuve 6t) milli<)ns di^ morues environ chaque aiutée. En admettant ijue le nombre des femelles soit égal à celui des mâles, comme chacune d'elles contient de 4 à 8 millions d'omis, la capture de ces poissons présenterait annuellement, jioiir leur espèce, une perte de loO, 000, 000. 1)00,000 ou loO trillions d'individus. Le hareng est excessivement moins fécond que la morue, mais une femelle pesant 1*0 à 200 grammes contient cependant un chitl'rc approximatif de 30,000 œufs. Une paire de harengs aurait., au bout de trois ans, une lignée de lj4 millions de descendants, et au bout de vingt ans, suivant un calcul fait jadis par Buti'cm, le poids des poissons issus de cette souche, égalerait celui île la terre. On vent que la disparition de ces deux esjièces n'est pas à redouter à l'heure actuelle. (Sociitr d'Acdbiiatation.) Les piqûres d'abeilles. — 11 n'est aucune personne, parmi celles qtii Ir.Lva illent ou s'intéressent au jardinage, dit M. I'. Hariot, qui n'ait maudit les abeilles et n'ait eu à se plaindre de leurs ctiisanles jnqùres. Qu'elles se consolent, et même plus, qu'elles se félicitent de l'inoculation forcée que ces gracieux hyménoptères ont pratiquée sur levir épidémie. Il résulte des recherches de M. Terc qu'au bout d'un certain nombre de piqûres il ne se prodidt plus de tuméfaction, par suite d'une véritable iimnunité acquise par l'organisme. On pourrait même arriver à l'immunité contre le rhtnnatismc en saturant l'éco- nomie de venin d'al>eillc : il faut, chez certains malades, aller jusqu'à quelques centaines de piqi'ires. Ce résultat merveilleux nous séduit; mais avant de tenter la cure, que Messieurs les rhumatis.ints... commencetil ! Le chimpanzé en domesticité. — Le jardin zoologi(pie de Cincinnati Amérique du Nord; possède, d'après le D'' A. Zip- perlen, un coujde de chimpanzés, Agés do trois ans. Ces singes ont vite appris à faire usage des ustensiles qu'on leur a donnés. Ils jouent sur leur chaise à bascule, mangent à la fourchette, boivent dans des coupes et portent des tapis d'une place à l'autre. Dernièrement, le mile était assis sur la chaise à bas- cule, couvert des deux tapis. La femelle, voulant avoir le sien, alla l'arracher au mâle, ([ui cependant tenait fort, si bien qu'il fut tiré à bas de la chaise, indigné, le mâle alla administrer une correction à la femelle qui se mit à crier et chercha protection auprès du D'' Zipperlen, qui a donné ces détails, et qui était passé ])rès de la grille. Encouragée par celui-ci, elle retourna tirer le taids et l'olttint enfin. Les Calandridie de l'Amériqne du Nord. — Le genre Calamlra infeste les céréales, blé. riz, etc. Les genres Dnjotribiis, Gono- notus, Macranci/liis, Mesites, Elassoples, sont exclusivement mari- limes cl vivent à l'état de larves cl d'insecte parfait dans les vieilles planches, racines, etc., que l'eau di'qiosc sur les plages. Les genres Drijophthorus^ Ilimatinm, Cossoiiitis^ Allommus, Caulo- phiïus, rhïœophnyusy WoUastonia^ Amaurorhinus, Rhynçolus, Ste~ noscelis, haliilent sous l'écorce des Ixds morts ou à l'état de dè'périsseinent. Le Rhodobcenus i'i ptmctaius ravage les tiges de dilf(''renles plantes, telles que le Xanihiiim strum'irinin^ l'Ambrosia clic Chardon. Le Cactophagus validus a été trouvé exclusivement sous les feuilles de Y Opuntia à moitié mort, la hirve vivant sans doute à l'intérieur des feuilles ou des racines de cette même plante. Les genres YiiccabortLS cl Scyphnphorus infestent les plantes J1E DES SCIENCES Séance du lundi IS février 188'J. — MM. H. Weiiheimer et E. Meyer adressent une note, sur l'apparition rapide île l'oxyhémoglobine, dans la liile, et sur quelques caractères spectroscopiques normaux de ce liquide. D'après les auteurs' l'intoxication par des agents destructeiu-s des hématies l'aniline, toluidine.) ou la réfrigération à laquelle on soumet les animaux jusqu'à ce que mort s'ensuive, déterminent le passade rapide de l'oxyhéinoglobine dans la bile. La congestion lîu foie, et la diminution de l'activité des cellules hépatiques, concourent probablement à faire passer dans le produit de sécrétion la matière colorante du sang non encore transformée. De idiis, on observe l'apparition dans la bile d'un dérivé de l'hémoglobine, et dont le siiectre est tout particulier. Il cor- respond à celui de la màhemoglobine, mais toutefois ladite substance se comporte d'une manière toute différente vis-à-vis des réactifs. Ce spectre tout particulier apparaît parfois dans la bile normale des jeunes chiens. La présence de cette ma- tière colorante est sans doute liée à un travail de rénovation cellulaire. Dans ce cas, la modification est plus profonde que chez les animaux intoxiqués ou refroidis. Celle matière colo- ranlc se présente donc sous deux états, et on pourrait l'appeler Cholométhêmoglobine, par analogie avec le piirmenl que Mac Munn a décrit dans la bile du mouton et du bieuf et qu'il a nommé Cholohématine. Enfin les auteurs font remar- quer que chez les chiens de tout âge. le s))ectro de la bile présente constamment une baiule siiéciale très nette, dont les caractères concordent avec ceux de la bilicyanine. M. Milnc- Kwards, présente une note do M. Louis Houle, sur le déve- lopiiemcnt du système nerveux des .-Vunélides, et rinfluence exercée sur lui, par la .symétrie du corps. Les deux ébauches primitives du système nerveux, la plaque céjihalique, et le réseau sousectoblastique, constituent un système nerveux pri- mordial, à symétrie radiaire; les endm-ons ayant alors une forme sphériquc ou ovulaire. Le réseau manqiie parfois em- hryonsrenfermês dans dos cocons), et dis]]arait d'ailleurs dans la suite du dévehqipemenl. Quaiul le metasoma se forme, une troisième ébauche nerveuse prend naissance. C'est la plaque médullaire. Ce nouveau centre croit en même temps que le mélasoma. Elle rlonnera naissance à la chaiiie nerveuse ventrale. La plaque cé|ih.diqne doit subvenir à la genèse des '.'anglions cérébraux. D'abord séparées l'une de l'autre les deux plaques ne tardent l)as à se rêimir, au moyen de deux commissures émises par la plaque cêphalique, et enlonrani Tu-sophage. Le corps prend ensuite de l'extension enloiii'ueur et la symétrie radiaire l'ait place à la symétrie bilalêrale. Dans les deux j)laces cé)ihali(iue et médullaire, se forment deux centres principaux de prolii'i''ralioii, situés symétriqiiemenl de part et d'autre du nouvel axe li>ugitudinal. Les deux masses 76 LE NATUUALISTK «te la plaque céphaliquc conslitucnl les ganglions céréliraux, celles de la placiuc médullaire consUtuenl les cordons médul- laires. M. Milne-Edwai-ds, présente une note de M. Ménégnux sur la tur"escence chez les Lamcllibranclics, l'auleur s'allachi- principalement à donner une explication rationnelle de ci- phé- uoméne, liaséc surTAnatomie. Les faisceaux musculaires lougi- ludiiiaux et transversaux du pied laissent entre eux deux sinus, l'un anléricnr.longiludinal, l'autre postérieur, venant confluer au dessous du plancher péricardique, avec un sinus viscéral hmgiln- dinal. Là se trouve un orifice, s'ouvrant dans les canaux san- guins des deux organes de Bojanus, anastomosés sur la ligne mé- diane. Cet orifice muni d'un sphincter, n'est pas constant chez les Bivalves à pied peu développé, mais se retrouve chez tous ceux qui l'ont bien développé, (Anodonta Cardium, Ci/prina. I.utraria, Mactrn , Mtja, Feduiiculus, Pholas, Solen, Venus, elc.^. Quand l'animal veut amener son pied à l'état d'extension nor- iiuile et non totale, il l'crnie l'orifice. Le sang emprunté au man- teau, lancé par le cœur, s'accumule dans le pied et les bords palleaux qu'il dilate. Par intervalles l'orilicc s'ouvre et laisse )asser une ondée sanguine. En cas de rétraction brusque, le sang refqulé raindeiiienl ti-averse l'orifice pour se répandre dans les sinus liojaniens. L'intervention de l'eau n'est donc plus nécessaire ]iour cxiiliquer la turgescence du pied. De plus i'auleur signale l'existence d'une dilatation musculaire post- ventrieulaire, qui vieni en aide au cœur [iour chasser le sang dans les siphons. Doux valvules s'opposent au retour du sang dans le cœur pendant la contraction des siiihons. M. Rcmy Saint-Loup adresse une note, sur l'appareil repro- ductctu- de l'Aiilysie. L'iiermaphrodisme complet cl absolu serait, d'après les'ol)scrvalions de l'auteur, contradictoire avec les faits. M. J. Pérez adresse une note relative à la descente des ovules dans le canal de la glande heruKiiihrodite, chez les Hélices. D'après des observations nombreuses et variées, M. Perez conclut que le iiliénomène a pour préliminaire la dissolution du sperme contenu dans le canal ell'érent. Les ii'ufs descendent alors dans le divcrticule, et aussitôt une masse de sperme descend de la glande hermaplirodite, et reniidii lie nouveau le canal efférent. — M. Daulu'ée présente une note de M. de Lapparent sur l'origine des roidics cruptives. .Suivant certains géologues, les rorheséruptivcs et les laves ne seraient que le produit de la fusion de masses antérieurement solides. Une raison de fait suffit à les condamner, c'est l'état d'oxy- dation variable des roches éruptives. Toutes les roches acides anciennes, permiennes, tertiaires ou actuelles, sont saturées d'oxygène. Les roches basiques, au contraire, basaltes par exemple, portent les signes d'une [làte développée dans un luiHeu réducteur. L'action de l'air seule sullit à en changer la u-inle. Mais il est admis qu'à une profondeur assez faible, l'ac- tion oxydante de la surface cesse de se faire sentir. Les laves acides n'ont donc qu'une suroxydation primordiale et non due à une action du dehors. Elles remontent à r(qioque où ces pâtes surnageaient à la surface du bain métallique, aussi ont- idles fourni la matière de tous les épanchcments acides des temps géologiques; et deviennent-elles de jdus en plus rares i mesure qu'on descend le cours des âges. La nappe basique plus lourde a continué à s'accroître par le lias, par le progrès c.outiim de la saorilicalion du noyau. . Séance du 2ô février 1889. — SI. Hayem adresse une noie sur le mécanisme de la mort des lapins transfusés avec ilii sau" de chien. Si on injecte directement d.-ins les vaisseaux d'un lapin une petite quantité de sang de chien, complet, dé- libriué im réduit à son sérum, l'animal transfusé ne tarde jias à mourir. L'autopsie montre une distension des cavités droites du cuMir (lar du sang coagulé. Parfois la coagulation s'est clcndui' jusque dans l'artère ijulmonaire. Los poumons sont exsangues, et le cœur gauche vide. La mort par asphyxie est la conséquence de l'arrêt du sang dans le cœur droit. On sait iiue les hématies du lapin se dissolvent ra)ddement dans le sérum de chien. Par contre les globules rouges du cliien sont jdus résistants et ne se dissolvent que lentement dans le sérum de la]dn. Une injection de sang de chien à un la])in détermine une destruction de glolmles rouges, et met une certaiiii' • luantilé d'hémogloliineen lilierté. Celle-ci à son tour provocpir la prise en masse du sang vivant. A. E. Malaku. BIBLIOGRAPHIE 'itt'i S33. «34. 235. 23K. «37. «38. «39. «10. ■'l"' ZOOLOGIE. Struthers. John. On some Points in the Analomy ,d' a Megaptei'a Longiman;i. Journ. o/Ânat. l'/ii/siol. XXIll. ISSU, pp. :i(IS-3;îa. Thue. Kr. Unterosuchungcu iibcr Pleurilis und Peri- carditis bei der crou])osen Pneumonie, fi". I-II. Cviitmlli. fiir Kdl-leriol. ISSft, )ip. 38-41. Tuckerman, Frederick. The Guslalory Organs of Viilpes vulgaris. Journ. fif Anal. Phiisiul. XXIU. ISSO, pj). illl -io.'j. Voigt. W. 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Nous osons croire que non. 1,'obscin-ité a longtemps régné sin- le conipic de i-e sin- ^nlirr cryptogame, sur sa naliiri', sur >a piiipa;;aliiiii. (Jur n'a l-iin pas dil : ne l'a-t-on pa-; rr^iardc inninir le piDilnil de la pii]ùrc d'un insrclc ]iailiculifr, coiniiic une nulle en un mot? L'écrivain grec l'lu(ai-que allri- liuait la naissance de la TrulTi! à nue association spon- tanée d'éléments impurs diderminée par' l'aclion de l,i fouilre. Anlérienrcmcnl ccpcndanl, Théophraslf accor- dait aux TiulTes la t'aculli' de se reproduire par des semences i|ui pouvaient même èlre li-ansportées à de grandes tlistances pai' des agents naturels, ci' qui permettait d'expliquer leur apparition spontanée en certains lieux. .Vu connnencenn'iit du xvin' siècle, GeotïniV avait observé les corps repro- ducteurs de la TrulVe ; .Mi- cdieli.par ses observations ajouta aux connaissances qu'on possédait alors à ce sujet, et en 1791 liuUiaiil. le précurseur de nos grands mycologues, publia de ses spores des ligures plus exactes que celles de ses devanciers. Enlin c'est aux travaux de Viltadini, île Tulasne, de iîerkidi'y dans ces dernières années, aux observations de M. Grim- blol conservateur des fo- rêts à Cbaunmid, de M. le !)'■ de Ferry de la Rellone que nous deMius des ilcoi- nées exactes, et c'est à eux ([ue nous nous adressi'roiis pour faire connaître la 'ïinfj'f i\ lies li'cleiiis. Les Truffes appartieniii'iil au i^euie Tiilirr. de la taiiiille des Tuhcracri's, et à l'ordre des At^rdini/icic^, |,eiu-s organes de reproduction, leurs spurcs, sont ilone i-enferinés dans des sacs clos auxquels on a dunoe le muii iVnsi/iKv. Les semences no s'échappent doue pas au di-liors (■iiuiiiu- celles di's .Ajyxn'e.s- {Champignon de couche, ele.). Uiilri' celle diffr'reiice il eu exisie une aulie. i|iii u'esl qii'appa renie, laiidis ipie le iiii/ri'loim ile hlauc eimslilue îles traînées plus ou iiieins (-paiss.'s dinil u.iit l'agaric, mi ne voit d'abord rieu de si'iuhl.dde .he/. les Tiibéracées. Et cependant, ce iiiyceliuiu, il siil'Ul de savoir le iliendier pour le trouver : une es|ièce spéiiale le 'l'iihi-r /iniiiii- /r/'rciis luMis periuel de l'iMiuliei lacilemeul . Smi iMnice n'est pas rugueuse, mais huitrée rappidaiil ramudou; cette trame est formée d'un amas de lilaiiH'iils enidie- vôtres, condensés, au-dessous di's.piels .ippaiail la \éii table écorce. En examinant a\ec précaiilioii les aiilies LE NATURALISTE, Paris, 1(1, mu- .In liac. l-'ii:. 1. 'frull'e nejrc mtlautispire du PériL'ord. — Fig. 2. La iin''uie ceujiée — F'i^. 3. Sp(»i-;ni^'e de inrlnnofpore avec ses spores In''- i-issi'çs lie iioiiucs (très ^u-ussir). — Fi;.', t. Spure alvénlée d'œ^tifinii in'-s irrossîo^. espèces de Truffes, mi liiiil, avec peine il es( vrai, par mettre ù jour ce mycélium si loiigleni[is nié par les my- cologues" les plus disliii^'ués. Iii fail im[ioi-lanl à rioler c'est que ce mycélium se lriiii\e eu :.'i'iiiMal au \nisinae,. des racines des arbres; il peiil en l'Iie ii-L'ardé comme parasite. Il vit avec les racines, leur enipiiiiilanl des ma- lériaux carboni's el eu iiii'iiie lenips leur a|ipiiile les élémellls minéraux el l'eau qui lem es| niTess.iii e. Iles deux végélaux se préleiil un mulind appui : r'esi \;\ ,,,1 |diénoniéne de Sijniliii)^/-. Ces lîlaiileiils uiveidieiis nul reiu le nom général de Mi/i-uiiilzn. Ce parasilisine paraîl à peu près eerlairi : il faudrait, pour èlre lixé avec cerlilmle, ani\er ;'i t'.iiie ^eiroer les spores de la Trulfe, mais celle i;ei niiiial imi idileuiie dans un genre voisin, le i^euie ISuhaiiiin. n'a pu encore l'Iie réalisée. Uuelle est rorgaiiisalion de la Trulfe? ,\n pnurlnur exisie urre pallie coriaci! dure, foriui'e par le pi'ri- iliniii rugiieirx ou lisse se- lon le.s espèces, A l'inlé- rieur- (sur une coupe pra- liqnée avec une larrre hien allîlee) iirr lenianpie une sirrface pl.rrie par-cuinue par des marin iries lifiri- 1 1res sni iirr l'nrril plrrs un moins iidini'. Si mr laisse agirla dessiieal iinr sin nni- i-orrpe airrsi l'aile, desfenles rre laiilerri pas .'i .ipparaiire ilarrs l.r pailie lilanche, IrahissanI ainsi d.ins l;i sirucinre de eelle derrr èii- irrre rre. liesse plris -raiidi>, une ii'sislance nroindre que ifins |,-s parlies lun rres. Celle pulpe esl lul- inée par les i(M/;/cs, e'esl la iniliic t'crtUi'. lainlis ipir raiilre a r-ccu le imni ,|,- Vduc .flri-ilc. ou encore de rrinr arr//c/v à l'ause de la prési'iice dans ses mailles d'une grande i|rianlilé de linllesd'air-. Ces veines lilancliesparlerrl babil riellenrerrl de la parlie la plus e\ler lie du jm'i idiiriii. er\iHil se^iej min,.,, siiil sur un aulri' |iiiiril, snil dans la prripe li nciilri ,. ,■][,•. même. .Mais celle sinrplicilé iror^fanisalinn n'es! |i,i, Inii- jours telle ; dans i|uelques cas la masse fructifère esl parcourue par une ligne; 1res fine, sonibie i|iii court paial- lèlemeiit ;i deux veines blanches, mi bien eneme la veirn- lilanebe est bordée d'une zone i(ui la sépare île la zone fiuclirère. Dans le premier cas, nous avons alVaire à des tiiliifyi ii/isr«/cs, dans le sec I ;i une zoiif lr'- TiulTes vriiéncusrs nous n'en parlerons pas, il nVu esl |.as de eiinnues jusqu'à ce Joui-. Au point de vue scientiliiiue, les diviser eu /V/H.s.scs trii/p'n et en ri-iiics truffer ne vaut alisoluuieni rien, car ci- sont dans les deux cas et loujcuiis des Trulles; il en est de même des caractères (|u'ou a voulu lireideleurproveuance eu terrain calcaire ou siliceux, di' leurrécolte au pied de lidli' ou telle essence ifai-bres. D'autres caractères l'oruient des points de repèie d'une bii>n autre valeur pour distin- guer lesTrufl'es les unes des autres, c'est de l'ècorce qu'ils sont tirés : le péndiiiin peut être couvert d'aspérités plus ou moins saillantes ou bien il peul èlre lisse; mais c'est avani fontdansles spores qu'il faut chercher un véritable critérium. Os spores sont fjarnies de pointes (sporeu ('c/twiecs), ou sillonnées par des ligues qui forment un réseau (spores a'i'i'o/r'cs). D'après le D' de la liellone, la forme évhiw'e serait un stade plus avancé de révolu- tion des spores a/reo/t'cs. Quoi qu'il en soit c'esl dans les premières qu'il faut chercher les espèces les plus renom- mées, les 'friiffn imircîi ou A'hivci', dans les secondes celles à chair hUinrhc ou iVcU. L'aspérité du péridium concorde avec le choix que b' goùl a su faire, el de loules les espèces à péridium lisse une seule est usitée dans les recettes culinaires. Dans la détermimition des Trulîes, on aura donc à faire usage des caractères tirés des péridiums, de la l'orme des spores et de leur ornementation, de la présence ou de l'absence des lUjnes obscwra et de \i\ zone pcUuchle. Quelles sont les espèces |niucipaleuient recheicbées pour la consommai ion? ce sont les : Tnln-r briiwnlc (Vit- tadini); Tiihi'r iiu'luiiiisporuin (Viltad.); à siiores échinées; Tuhcr mwjnnlmn (Villad.); T(('»'C x^lirtdii 'Villad.);et T. imcimlitm (Chatin). à spores alvéolées. i'Tllhcr hriiliinir (Villad.). — (','est avec li' T. nirhiiin- sponim, hi vraie TrutVe, le y{-(6((.s.so des trulliers dr la l'ni- vence;elle atteint la grosseur du pniug .■! quebpndois jdus; le péridium est noirâtre à la maluiité el \iTru- queux; la char blanche d'abord, puis violelte el lu une, est douée d'une odeur 1res agiéabir. (",r ipii la disliu;;ue des autres espèces noires, c'est (|ue les \ciues blanches ne sont jamais bordées d'une zaïic pclliir'ulc : en outre les spores à la malurité ne sont .jamais très bnicées, restani à peu près tvamluciiles. Elle se forme d'avril ;\ août et on en fait la récolle de novembre à avril. On rencontre "celle espèce dans toutes b>s truflièies naturelles el artilieicdles dans la Haute-Provence, la Diouie, l'Ardècbe, le |>éri- gord, le Poitou, le Loi, la Haute Marne, elc. 2." T. mclmwaporum (Vittad.). — l'as loujours facile à distinguer lieations du Congrès. La Connnission d'organisation a désigni' nn certain nomtjro lie questions, an sujet des([ueltes une discussion pourrait être iitilenicnt soulevée et a nommé les rappin'leurs : !" Des règles à adopter iiom- la nonienelature des êtres or- ^'aniscs; de l'ailoiition d'une langue scientifique internationale. — Rappm'tenr : M. le W R. Bi..\nch.\r», professeiu' agrégé à lu K.ieidti' de niêilecinc de Paris; 2" Détermination des régions du ^folio demi l.i l'aune est in- snllisammcnl connue et dans li^sciiudles il v aiirail, licsu de faire des explorations; indications des méthodes de recherche, de préparation et de conservation îles animaux. — Rapporteur : M. le D"" Fischer, .dde-naliii-.ilisii' .ni ilusi''um d'Iiistoire na- InrcUe; 'i" Des services rendus ]iar l'embyrologie à la classification dos animaux. — Ra])porlrni- : M. Kdm. Pur.iuKK, professeur an Muséum d'histoire naturelle ; i" l>(îs relations (pii existent enli-e la l'aune actuelle et li'S fausses fossiles. — Rapporteur : M. le D' Fii.noi., sous-dircc- teur 11 l'Kcole des Hantes-Klndes ; Outre ces quesliims, au sujist desquelles des rapports seront jiroehainement iniblii's, il sera .jugé sans doute nécessaire, il'iiKlii|ni'i' d'autres ipiestions dont la discussion paraîtrait utile. Ii■ol■^^■|^isaIlnn du Congrès et rélal)lissemenl dêdinilif de sou programnu! ui'eessitaiU luu; longue ju'éparalion, il esl dêsiralde ipie l'indication de, ces questions nouvelles ]iarviennc prochai- LE NATURALISTE 7!) in'nieiil, ainsi qiio les udhrsions. L;i liste- dos adlioronl puhliiH! dans \c BnUetin de la Société zoologlijue 'h France. Le Président dr la Commiss'unt d*orf/anlsation, Membie de l' Institut, A. MILXK-EnAVAKDS. Le Secrélûire de la Commission d'onyanisatioyi^ D' R. BLANCHARD. " Le Président de la Société zoolotjiqne de France, Correspondant de Vlnstituî, (i. COTTEAU. A'. B. — Toulo cinïiuiniiicalion relalivc au Ci>U!_'n"'S in lional de ziiolo^'ie duit élri' adressée à M le D' Raphaël ciiARD, secnMaire ilo la ('lunniissiuii d'organisalinn, 32, r Lnxenihouri:, à Paris. Les linllolins de snusci-ipliim, aeeinniiaL^ni's d'un ui ]n)sle ou d'un cliéiiue sur Paris, doivent elre adressés à Snii.iMiiEUCKR, trésorier de la Coiumissiiui d'organisati( rue rlu Cheri-lie-Midi, à P.iris. terna- Rl..\N- ue lin andal- .M. C. "1,21, UN NOUVEAU DRYM0GHARE8 DU C.VUCASE Drymochareif Starki n. sp. (Coli'op/irr Inixj'iriiriir). Nous em|uainlons à la Deutsche cntomoioi/iscltc Zcitschrift la dosi-rii)lion suivante de M. (iauu'eb.ancr de Vii'unc. Très resseiublaiu -^n I)njynochares Trtirjuil Muls, ilont il se dislinj.'uo, dans les ileus sexes, par l'aljscnee des tid)ereules lati'-ranx du cor.solel dont les cotés élargis sont cjbtus-arrondis et [i.ar le bord antérieur qui est à peine rejdii'' vers le milieu; les antennes sont plus grêles, la lu-endéro artienlalion surtout es! plus grêle et plus coui'lc, à la l'aec supérieure une li'gére pubeseence brnn gris. Le mâle en outre se ilisting\ie ]iar la t'ornu' des antennes: il a la tiHc plus étroite, les yeuK plus bond)és et le front moins large; le corselet est beaucoup plus éiroii et ], lus long, |ilus .ajdati, bien nudns pointillé'; entui les élvtres sont plus l'Iroites. elle/, le Lir;/m. Trui/nii o'^. !>' dernier article tles palpes m;i\il- laires ei labi;ni\ est en l'orme de coute.iu. e'esi-â-dire ]ilus lai-ge à la I);tse: idiez le Drym. Starki, au couiraire, ce! arti( le est Iriangulaire. en l'orme de hache, c'est-à-dire plus large .au milieu. En outre, le o" de Starki a. les iiali>es bien plus ]ictits ei plus grêles l[^\(' cr"^ Truciuii. Par la forme des palpes maxil- laii'cs la nouvelle esiiéco pr(''scntc le passage du Drymochares au Saphanus. Les palpes labiaux, cejiendant, ont la nu'nie cou- formation que les maxillaires et n'atteignent que les '2/'.l de la Icuigneur de ceux-ci, tanilis que chez le Sap/ianns o' ^i-' deianer arli(de est cylindrique et niîltemenL tronqué ^'ers la jminte et atteint à peine un tiers de lalonguciu- des maxillaires. \)c jilus. le Saph.inus a les antennes faiblement deulelé-es taudis que celles des Drynuicliares sont sinqdement liliforuies. Eidin, le Drymochares diti'ére du Saphanus par la tête rpii est, chez, le pi-e- un<'!', deux fois plus grandi.', fcu-tement grossie vers la p;ii-iie liiisté'i'ieure. APPARENCE SINGULIERE PRÉSENTÉE PAR UNE ROCHE considérée comme étant une météorite charbonneuse (.".liaque fois qu'il iioits est donné' .le reiueillic uni' notivi'llc tiiéléuiilc cluttliuniu'itM', rrspé'i-.incc rciiiiil d'y rcnconlret- (Hiebiui' vestige d'itn é-lri' \ iv.inl ([iti h'inoigne- rait d'une liiidogie extra-U'ii'i'sIn' : c'esL pri'S(|ni' ;ivi'c aii.viété' i\\\i- Tcxamen rtîcoiiiiiK'iife, atitoi-isé aviiiil loni par les aiiiilngies intilliples de composition de ci'll.' caléf,'orie de l'oches cé'lcsles avec plus (l'une varielé' de nos combustibles niiiiéi'atix. Iiomlle ri lignite. Toutefois, il convient avnnt loul de se tenir en g.irdi- contre des illtisioits trop laciles et de ne ]i,-is prendre pour des fonues orytinisées île simples jeux de crislal' lisatiou. C'est ce tiui a été l'ail, tiiie l'ois ati moins, d'iine ni;inièfe singnliètenient l'rtippatite par un ubservaleur ailettititiil, M. (Ilto [lalin. Dtins son otivragi' intiliilé : fJ/e Mclconlm tiiid ihr- i h-nnni^mi'ti, cet idi^ervaleui- laii- laisisle ;i dt^crit Intigttemenl les clmnilfes, ou glolntles radiés d'enslalite el de |iyioxènr' ntagnésien. comme des polypiers ou des spongitiites lotuliés du ciel ! La forme sous laquelle le micrograiilie allemand a présenlé' sa pié'Iendite découverle ttiérite d'èlre mon- lionnée. .• Les clmudtiti's, dit-il, soni consliliiées ]iaf ttii monde a'iiinal: elles tn' sont tii sir.ililié'es, ni cotiglo- tiiérées, mais forment un feulre d'anituattx. uti lissu dont lotîtes les nniilles étaient Jadis des èties \ iv;itit~. des animaux des lypes les plus inl'é'i ieuts. des commeii- cenu'iils d'une ci'é'ation. IJunn ieg;irdi' b-s planches de mon otiviage el l'on aura immé'diatemeni la lerlilude qu'il ne s'agil p;is de foi-mes minérales, mais d" lormes cil gaiiiqiies : ipie nous avons deviiiil nous ib-s ligures d'anitiKtitx du lyjie le plus inférieur, iiiqitirlenant à nue l'iéaliiin i|iii. pour Ut plus grande partie, li'ouvent leurs pareiils |e^ plus ]ir'oclies siir noire terre; quant aux cri- noïdes el aux coraux, c'est élabli avec la cerlititde ht plus absolue; les spongiaires nioiilreiil une ie~~em- Idatice au moins ;iiissi gramle avec les loiiiies de notre lerie, i|u'oIl en reIriMIVe elllle des genres lell'esl tes muluellemeut voisins. Le b'cleui .|ui regardera seu- lement d'une manière super lieielle mes t'oiiiies. Iroit- vera llieub'd qu'elles tour.iis^elll une vé'lilalde hisi ■ de dévebqqiemenl. Toirli'S les Irausilioiis de l'cpoULie ait corail, du corail au erirroïde sorri là, de manière (|iie l'on peut réelleinenl élie dans le doiile, oii l'on \eiil [)laci'r ces transilions, à moins d'en faire des genres luuiveaux ■> Kn ii'siiiui'. ce siiigiiliei' (diseiA.ileiii iioil aviur lourni « la preuve iireorrleslalde que les cliondriles soûl des restes d'airinraux ayarri vé'cii dans reaii, que la mé'lé'orile entière n'esl foirrré'Ç que des resles de -ponitiaires. de coraux il de criuoides, ruélamor plmst-s. p;ri- pelrili- calinii, err eirslalile .. Il reconnail cependaul qu'il y ti de peliles places rares ml se IforrvenI de viTilables cris- latix. mais, d'après lui. ces crislaitx seiaieiil dis|iosi's de mtirrière à n'avoir- airerme inlliierrce sur la nature de ses siii-disaul " preuves ». l'oiiilaiil il adtnel une exceplimi à son tiflirmalion que les cliondriles ire sorrt qu'un lis^ii iranimanx. unl'eiilre aniiu.il. " IMi liouve en ellel, dil il, dans celle roche à squelelles d'animaux, de ]ieliles [daces à contours aiai'tés i|ui oirl l'Iè ju-olnldenieiit (imiis pas né'i'essai- r-emerri) niche depuis le ciurrrrrerrcernenl. Ce sorrI de rares irrclusinus gris bleu de :i à .; milliruèlres de dia- rirèht'. s.-iiis lor-nie ilelerruirri'e el iipi'ti'e. qui coiilienneul dans leur masse grise des ciisjairx .'\iilenls d'urr rrri rr.'ral prune venlalre. doril les eou|ies pri'-enlen! I.rnli'd des carres ou ile~ rlronrbes. larrléd des perrl.i^'oiies. Ce mitii'ral peut èlre de l'arrgile ou de riili\ine. Mais cela ne renverse pas le lait que. des conl'iirinalious organiques exislerrt dtrrrs les coirches à olivine et que ces coiifoi'- nialions oui engerrilré' la conslriu'liiin des ciir|is |da m'Iaiie^. qrr'elles orrl cmrrposés el corr'-l r irils. Dans Ions les I a-, il v ;r iuversiorr des rappor'ls darr^ l;r loche clrorr- iliilique vis-à-vis des coiiclies si'dimenlaires de mdre lerre. Ilaus ces dernières, les orgtinismes sont enrouis dans l.r rrra-se rocheuse qui les enloure; dans les ]>n-- rrrières, il n'y a que des organismes, el Iti rodip en esl rrrie eolleeliorr. l'ntir fourrrir la preuve imsilive qu'il s'agil d'un organisme végétal ou animal, je crois né'ces- saire de démontrer l'exislence : 1° d'titie fni'iue didi'i- so LE NATURALISTE miiu'c; i" (Puiic i('|irlilioii ihiiis hi l'oinie; 3° d'une série d'étals, (le ° d'une analofjit, avee des formes connues déjà. » Il va sans dire que la réjionse esl ariirmative, et c'est à l'appui sc \uir de lames minces de nié- léorilcs. Or, il s'f'sl trouvé qu'un (ll■^ |,hi> l'uiiiirnts savants de la Suisse, M. Cari VogI, a été séduit par l'idée de con- trôler les asserlions si étranges de l'auteur allemand. 11 a publié à cet égard un mémoire qui est un mo- dèle, sous ce litre : Les }V('tenduf orgaiimiuf. rfrs nwUv- rilea. En naturaliste consommé qu'il est, M. Vogt com- mence liai- reprendre la desei-iplion des êtres terrestres pris comme terme de comjiaraison. c'est-à-dire les s]ion- giau-es, irs coraux et les i-rinoïdes, et il nuiiilre iju'en face d'une 1res grossière resseiidilance généiale, les dif- férences profondes de slruchnr imllulent. Ses conclu- sions méritent d'èlre reproduites. 1° Les prétendus s]iongiaires des méléoriles n'oni ni la forme ni la structure uyer ses assertions par des figures; grâce à son obligeance, je suis à même d'y suppléer. Je donne des dessins faits sous un grossissement de iiOO dia- mètres, et je pense que personne ne pourra contester, je ne dis pas la ressemblance, mais l'identité avec les figures des fragments de chondres liailés par les acides. Ce sont les mêmes colonnettes, le même agencement, le même rayonnement, en partant des jiièces jdiis grosses |ioiir former des branches toujours plus dédiées, les in(''nies cloisons apparentes transversales dans les unes comme dans les autres. Sur l'une de ces figures on coii--- tate comme des cicatrices rondes provenant des branches cassées qui partaient dans une direction un peu dilfé- leide; sur l'autre se voit une ramification étonnanle, unilatérale dans quelques endroits; une troisième enfin monire le rayonnemi'iil dejiuis un point central, |ioiiil lie tixalion de la li::e du crinoïde ))ar M. Ilalni. La ]dupart des liianclies S(uit droites, mais qutd que s -un es sont nianiléstement cou r- lii'es, ce i|iii , suivant M. Hahn, est un carac- tère absolu d'une >'on- l'oiinalion or^auii|ue. M. Stanislas .Meunier peut se vanli'r d'avoir produit des organismes par le concours de sub- stances minérales dans un tube chauffé au rouge sombre! Li>s cloisons transversales, rigouii^usement dessinées à la chambre claire, sont aussi équidistantes qu'elles jieuvent l'être dans un filament d'algue ou dans un bras de crinoïde. Toutes les pièces constituant ces aigrettes rayonrranles sont solides, transparentes, sans aucune trace de slruc- luie intérieure, comme les piécettes qui sortent des ai- grettes produites par la dissociation des chondres. « Les givres à ma dis]>osition étaient des ]iréjiarations, couvertes d"uire lame en verre mince. Mais la distri- bution sur ililferinis niveaux démontre déjà que les co- lonnettes diiivenl rayonner dans tous les sens el former des flocons en boules. M. Stanislas Meunier- m'informe (|u'en elTet, les givres sortent sous cette fornn; du tube oïl ils se sont constitués, mais que ces flocons sont tel- briienl délicats (jne la jjressioii contre un objet suffit pour- les aplatir complètement. J'ai reçu dernièrement un jielit tube rempli de givie, tel (]u'il sort de l'expé- rience, elj'ai pu me convaincre qu'il renferme de petits llocons globulaii'es c(uir|iosés d'aigiettes rayonnant dans tous les sens. « Je pense (|ue la dérnonsti'aliou est aussi complèle que possible. Les ( Inurdres de Kuyahinya, considérés comme des airirriau\ par .M. Hahn, mais débarrassés Mi:i;. ori:.nii>inr jii-iil)l(''iii;ili»|U ilounèe cninine nuMi-ttrile, LK NATURALISTh; 81 aut.int i|ur possilile do la malirrc iiicnistaiiti', se niou- tivnl, coiiune h' ilisait M. Stanislas Mcuiiii-r, coniposés exactciiiful drs mriiies élémeiils i[nr \i- ^'ivrc (rciislalilf artifii-iflU'. •■ l'our i;iiiii-hir(\ ft co si?ra mitri- di-niirr .•iii|ii'iuit à son liean travail, M. Cail Vogt ajoute : <■ l'our s(^ ivndn- coniiile lies apparonros si diverses, sous lesquelles se ])réseulent les chondres dans les coupes lines, on n'a qu'à considérer le groupement des aii.'rettes roniposant ces globules autiiur du point exi-eulrique duipnd elles rayonnent vers la périphérie de l'ovcu'ile. I,a cou[ie l'rise- lelle seuhMnent la surface, où les dernières piécettes des colonnettes rauiiliées se pressent les unes contre les autres, — on aura Taspect d'un corps fiuennuil réticulé. Des coupes dirigés convenablement montrent pinir celle raison une zone corticale transparente linemcut rcclicu- lée. De forts grossissements laissent vnir dans celle zone périphérique les contours de ces cristaux inlininn^nl petits (jui ont encore conservé leurs angles obtus el réagissent dans le poîariscope. — Si au coniraire la coupe passe ]iar le i)oint de départ des colonurdies con- formément au plan des aigrettes rayonnantes, on verra un soi-disant corail ou crinoide à bras lamilic's. — La coupe passe-t-elle par un plan presque tangent iel au [loint de départ des aigrettes? L'image d'un cora 1 à branches bourgeonnantes et rayonnantes dans (ous les sens se présentera infailliblement. — Enfin si la coupe passe par le point de départ même, on verra un groupe de gros cristaux ou de pièces cristalli^ées, eu arrange- ment irrégulier, séparées par des interstices, lesquels sont remplis par une matière incrustante plus ou moins opaque. Des coupes plus ou moins obliques présente- ront suivant la direction différente du plan de chacune d'elles toules les ligures intermédiaires iuiaginaldes. Qu'on me permette une comparaison triviale mais ce- pendant assez juste. Qu'on prenne un balai formé de branches rauiitlées de bouleau, tel (|a'ou en eniploie dans beaucoup de pays, el qu'on le traite d'une manière analogue à celle dont on traite les choudres en faisant des lames minces. En coupant ce balai suivant différeuls plans longitudinaux, transverses, obliques, piès d.' l'ex- tréuiilé des branches à la périphérie ou près de l'emuiau- chement. ou pmirra obtenir des images, grossières il esl vrai, mais imitant assez bien les spongiaires, les coraux et les criuoïdc's dont on veut nous gratifier aujourd'hui. Cette manière de voir se confirme encore par l'aspect du givre d'eustatife artificiel, tel qu'il scu-t du tube dans le{[uel il s'est formé. M. Stanislas Meunier a eu la bonté de me cnnimuniquer quelques-uns de ces tloccuis globu- liformes, conservés dans une petite éprouvette. Ce sont des petites sphères très légères, très cassantes, hérissées de petites pointes et grandes de 1 à 2 millimètres environ. Elles présentent sous la loupe une structure rayonnante. Examinées sous le microscope, après les avoir montées dans une cellule à paroi assez épaisse pouiMiue le couvre- objet ne les touche ni ne les écrase, on voit les aigivdies ramiliées portées dans tous les sens comme dans b>s chondres et en montant ou descendant le foyer', on ]ieut se procurer des coupes optiques lesquelles, sauf les in- terstices beaucoup plus grands entre les colonindtes, ressemblent assez aux coupes réelles des chondres. Je n'ai pas besoin d'insister plus longuement sur ces obser- vations. Elles prouvent, je pense, d'une riianière péremp- toire, que tiuites les conclusions si idranyes, au\i|uelles est arrivé M. Hahn, reposent ^iii- di'> applicalion^ erro- nées, engendrées par des recherches incomplètes, faites sans contrôle, sans comparaison sérieuse avec des orga- nismes réels, vivants ou fossiles et sans critique nqjo- sant sur l'emploi de méthodes différentes d'exploration. Toute cette prétendue création animale, conlenue dans les chondres des niétéorile>. doit donc être reléguée lallins ne parais>eirt pas devoir gêner les études relatives aii\ rm-téinàtes charbonneuses 011 ils ne figurent guère, l'our ces derniers, lualgré des tentatives multipliées, elli>s n'ont [iroi-nré que des déceji- lions aux observateurs ipri en uni entrepris l'examen. .\ ju-opos des météorites cbarbonrn'uses île Cold Bokeweld et de Kaba, M. (ùuiibel écrivait : •< .l'espérais que parle moyen des coupes minces, je pourrais peut-être découvrir dans la masse charbonneuse une ti'ace de structure or- ganique. Cette masse montre dans les endroits rares où elle fieut être rendue Iranspareiite la structure mem- braneuse ou finement i.'ianuleu>i^ que l'on rencontre ail- leurs dans des météorites semblables. "Un n'est pas jdus heureux qu'en appliquant une mélhoile doirl .M. (iiiinbel a tiré de bons résultats à l'égard des c(uubuslibles terrestres, on traite les météorites par le chlorate di; potasse et l'acide azotiipie pour exarrrinei' le résidu au microscope. L'auteur terminait cependani sorr niérrroiie négatif par cette phrase encourageaule : « Peut-êlre réussira-t-on à trouver en employant le même [u-océdé, sur des masses plus considérables ou sur d'autres météorites charbon- neuses, les preuves de l'existence d'êtres organiques sui- des corps célestes en dehors de la tmie. >> Et c'est dans ces conditions que je me suis trouvé à niême d'étudier une substance charbonneuse qii'iui disait tombée ilu ciel le 10 août 188'i à Gra^ac ^Tarn). (^e jour-là, à t Injures ilii matin, une chute de météorites a eu lieu, en effet, sur- la commune de Grazac (Tarn). Celle chute lui accompa- gnée d'un bruit comparable à cidiii d'un \iolent coir)! de lonnerre. Les métayers, saisis de frayeur, sautèrc^nt à bas de leur lit, tandis que les bœufs et les chevaux piafl'aienl dans les étables et brisaient leurs chaînes. En nn'nie temps les météorites inci'mliaienl el cousumaieul enliè- remeiit une meule de 1,jOO gerbes de blé à la mélairie de Laboiié. Les pierres recueillies, au nombre de vini.'l, élaient répandues sur le village de (irazac et le hameau lie Montpelegry. c'est-à-dire sur une distance de i kilo- mètres. Elles afi'ectaient des formes plus ou moins irré- gulières: la plus grosse jiesail 600 Hrammes. » C'est par une circonstance buluile ipie .M. Car-aveu Cachiii, en poursuivant ses recherche- ai-chéologiques, a eu connaissance de cette chute qui remonlail alorsàjirès de deux ans. Dans trois données successives, il n'a [>u qu'à grand'peine réunir chez les [laysans quelques par- celles de la substance considérée comme lonibée du ciel : en raison de sa friabilité, elle avait presque coni- plèleineiil disparu. l'ainii les lames minces i[iie j'ai préparées avec cette substance d'ailleurs très rare, plusieurs liront fourni des indices très singuliers, absoluiuenl iliflerents de ceux qu'aucune météorite a jamais donné jusqu'ici. La figure jointe à cet article en donne une très exacte idée. Il s'agit conrrne ou voit de coips ovoïdes acuminés à leurs deux l'xirénrilés, e| (|iii Iranclieut par 82 LE NATURALISTE Ifiii- li.iiisliiridilr l'I 11' m iiiiancr cluirp sur li' foml ^riirial ii|i;u[ui' cl iiuii (le 1,1 idclii'. Ces corps oui uiir sinicluro libreusf li'rs ariusi r |M'i-ppndiculairemPMl à Imn a\c où règne iiii pelil canal. 1,'uiiiformitc de leui' jimlil el de leur (lirnensioii est exlrèiiieinenl. remari|iiable cl dnil iiiire repousseï-, semldc-l-il, l'idée qu'il s'ugil d'un simple craquellcnieiil de la roche charbonneuse incrusté posté- lieurenienl de minéraux fibreux et les comparaisons sont plulùl l'avorables à l'idée qu'on a afl'aire à (]uelques pio- duils d'(uif.'ine organisée. On jiciit aller plus loin : h's olijels dont il s'agit ne sont pas sans analogie avec de très curieux vestiges qui lixi'Ul en ce mduienl l'altenlion des paléontologistes et diuil je (liiiincrai 1res pnicliaincnu'nt à nos Iccicurs une dcscriplion couiplctc. Il s'agit de corps très probb-ma- liques encore, auxquels M. Slnr(de Vienne) qui les a décou- verts, donne le nom de BarilhirUes. On verra les raisons pour y voir des organismes ; dès maintenant on peut reconnaiire qu'ils oui, aiitanl (|uc VEnzooii, droil à une dénominalion sjiécitiquc. .le désigne les vestiges de Grazac sous le nom de nacillariles amphioxus qui fait allu- sion à la forme en ]ioinle de leurs deux extrémités. Je n'ai pas voulu leur imjiosi'r un nom qui fit allusion à nue origine niétéoritique, parce qu'il serait très impru- dent de classer les échantillons du Tarn parmi les masses tombées du ciel sans des réserves très formelles. Le Muséum les doit à M. Caraven Gachin, bien connu pour ses travaux scientifiques, et qui les a recueillis avec une foule de détails à l'appui (I). Leur élude y montre des caractères de houille ([u\ni peut se deman- der si. de très bonne bii d'ailleui's. les paysans, qui le-- avaient i-amassés à l;i suile ib" (pieb(ue explosion de bcdide, n'oni pas simplement recueilli des fragments d'origine imiciiient lerrestre. (.)n y aperçoit même par places des parties (]ui sembli'ul reiirernier des libres ligneuses. l'Mdemmenl la lroii\aille d'un organisme dans inie méléorile seiail d'un iiiroiupai.ible inlérèt. Même ti-rresliv le li.ieillarile (|iii vieul de nous occujier esl digne d'allenlion car, comme nous b' monirerons dans un aulre arlicde, il dilfére loiil à l'ail des autres ve>liees analogues recueillis jusqu'ici. Stanislas Miii-iNiEii. SI 1{ L'ASSOCIATION lie Pciuii'Uu OrtIi(((/orisfi I'ahckv.\î, 'I (le < ouchodeniKi rirlv]iici-, in.-Us un crustacé cniiéiimlc apijai-leuain à la l'aiiiille di's Icrnécns cl à un genre doul .SU'pustnqi el Liilkcn nous mit doiini' en I,S(11 une ilescriiitiun. Va- qui a jiu induire eu erreur M. de I^'ulin, c'esl que les lilaïueuls cornés situés à la partie postérieure de JVnnf/;e sont suuvenl couverts do colonies de canl]mnnlail•l■^ conuiions;des do ce copi'pode ;in uic'Mno tili-c (pic CunchoJermii . 1,'associaliou dos PonnoUes et de Cojulwilennn rirffatum :i i-t,- signalée pour la preiniéro fois, je pense, ji.-ii- K,,ren' ot Daniell- soii on 1877. Une os])ècc iiouvolli' do l'ennc/la que ces natu- ralistes avaient trouvée }i\\r Bahriioplura roslmta Kabr. iiorîail 1res souvent des Cunchoderma soit dans la mince région llnira- (I; Ciiiniilfs n-ndomen jaunâtre à la base, puis noirâtre .aniieb' de jioils gi-is. Un exeiiqd.aire ju-is à Loj.t en août lS8(i. Xylopliasia Torresi u. s|i. — .'il millimétrés. Dessus iIls iir.'inii'ri's ailes gris violacé Tout le milieu do l'aile, lie la cote an linrd interne, est occupé ])ar une large tache d'un lieaii gris à refleis argenlius cerclée partiellement do li.giies irréguliéres iiidres, la rénil'urino marquée en blanc; une seconde i.iche marginale de mémo nature bordée intérieurement d'une ligne blanche accomjiagno le liui'd terminal ot les nervures à leur extrémité sont reliées entre elles par do petits cercles noirs. Dessus îles ;iiles inl"''-rienres .L'i'i^, ]dus j.iâle au lnird .'mal et à la hase, de la nervure interne à la lieuxièmo nervui'O siqM''rieure cinq petits ilemi-cercles bl.-incs marginaux font l'effet d'éoljan- crures et se conlondent avec une belle frange Idanclio. Ces uiouios deini-corcles existent sur le dessous des ailes qui sont gris noir, bord interne blanc argenté jusqu'un peu avant l'an.Ldo anal. Frange blanche. Dessous des ailes siqu'-rieures égaleuient gris indr .avec la frange Idanche, mais coupée de noir â l'extrémité des nervures et trois iielits points blancs à la côte nn jiou avant l'apex. Thorax blanc avgonté, .■ibdomen gris avec son extrémité et l'anus couvert de poils blancs. Un exeinplairo dp l.oj.i, août ISSC. I'. DOONIN. Suites à la Flore de France DK GHKMEIl 1-:T GODUON [S.Ur) ItoMn iiioIli»i Smilli Eiiqli.-ili Sofu//'/,XW\ (18r2). lab. Ti:,'.); ;i'éi). (IS(')-i). pi. -'iGG'; Crépin Fiimit. iiwiKKjr. UoKdr., II, p.'.lô. VI, p. 1 05 ; Dil'ségL LE NATURALISTE 8:i Catiil. Ro'i.. p. 3"2v'; Buriial et Greinli Rok. Alpi's- Jfdfit , p. 66 ; Ji. iHoUiKxi/iia Furis ^ct aiicf. nudt.) non ^Vil(l. — S.Sect. V/IIo,'<(P Crrp., /'omife/-œDi'sé^\. ■ — Diiï'ère du li pomifcru Hcrni. cl de ses diverses variélés par quelques caraclèics (|ui permettent de le considérer à peine connue sons-esjiéce du R. po- m/j'eid, mais nullement, ainsi (juc le veulent (|uel(iues auteurs, connue un ty|)e spécifKiue ; voici ces diflércnces parfois assez dil'liciles à saisir (1) : Port plus toiijjii : folioles jilus Iiin/<'s, ///o/)/s fjramJcs, orales ou obovales, moins algues otiarron- dics, à borch latcnin.r jilas alpines, rapprochées, coi;tij;:iU's; sépales plus courts ne dépassant ord. pas les pétales; arcéolrs iiioins gros, à hispiilitr grnrra- lement moins Joamir; et coiistitii.re par des glandes stipitôes ])lus gn'lrs. souvent ± caduques à la ma- turité — JuilIct-aoùt. • yM-. //diiuta . — Fruits très petits, spliériques, hispides ainsi que les pédicelles; pétales petits; fo- lioles petites ou très petites, tomenteuses. FoUoJix rglujalulosis. — R. minuta Bor. Foliolis sautas gtanda/osi.s. — lî. liolqueriana Roui/ . Var. Andrzrio'rsidi. — Fruils petits. spliérii|ues, hispides ainsi que les pédicelles ; folioles petites, to- nienlenses. Foliolis rglarahdosis. — R. Andrzeiowskii Dr- srgl. (non Bess.) Foliolis siihlus ^laiululosis. — R. Andrzeiowsk!i Urss. Var. rriiasta. — Fiuils de moyenne grandeur, suhglohuleiix. lisses ou à soies rares; pédicelles allongés, glanduleux ; loliolcs ± lomenleus"s, assez gi-andes, glanduleuses en dessous. Port du R tonien- tosu Sm., mais aiguillons droits et sépales persis- tants.— R.Sclieutzeana Ron\ =:R.venusta Srhrutz. Var. calcesccHs. — Fruits de moyenne grandeur, suhglobuleux. lisses ainsi que les pédicelles; folioles largement ovales, assez petites, tomenteuses. glandu- leuses en dessous. Var. intrrmedia. — Mêmes caractères (|ue dans la vai'iété précédente, mais pédicelles glanduleux. — R. Ilulleana Roinf. \iiv. psrar/omollis. — Fruits de moyenne gran- deur, suliglohnleux, lisses; pédicelles glanduleux ou hispides; folioles grandes, ovales, tomenteuses. Folioli'i rglandido.^ix. — R. mollissima /'O?'. sarc (P- P-) Foliolis sautas glandalosis. — R. mollissima Imt. suec. (p. p.) S. -var. macrocarpa. — Fi'uits pi'cs(]ue du do'ihlc plus gros. — R. mollis S>a. (sec. Scheutz). Var. rgrciiaica. — Fruits gros, subglobuleux, hispides aii]si ([ue les pédicelles, lolioles petites ou très petites, tomenteuses. glanduleuses en dessons. Var. mollis. — Fruits gros (mais encore d"nii (juart environ moins gros (|ue ceux du R. pomifera il Vx. liiinial L'I tlrriiili /î./s... d,is Alpes-Maritimcf, \k G7. type), spliériques. hispides ainsi ijue les pédicelles ; folioles relativement grandes, tomenteuses. F}liolis rglfi//(/aJosis. — R. mollis Sm. (sec. Dé- ségl). Foliolis salttas glandaJosi-f. — R. ciliatopetala liess. Formes à Heurs blanches : R. Schcutzii Christ. Var. resinosa. — Fruits gros, subglobuleux ou presque ovoides. surchai'gés de longues soies ainsi (pie les pédic(dles; lolioles relaliveinenl grandes, lar- gement ovales et arrondies, glabrescentes et vertes en dessus, plus paies, plus velues et glanduleuses sur la page inférieure. — R. resinosa Sternhg. . non auct. midt. Var. Gi-rnirri. — Fruits relativement gros, ovoides, liispides ainsi que les pédicelles ; folioles louienteuses. de grandeur moyenne ou petites, ovales ou elliptiques (sensiblement plus larges et plus arrondies que dans les formes du R. pomifera auquel on le rattache souvent). Foliolis rglandalo.-iis. — R. Grenieri Jh'sn/l. Foliolis sabtas gluinlalosis. — R. pseudo-omissa Roag (feuilles peu épaisses, fruits très atténués à la base); R. leucoacantha /-'c/'. (feuilles plus épaisses, h'uits peu ou pas atténués à la base). Vai'. jisrado-Grenieri. — Mêmes caractères que dans la var. Grenieri, mais fi'uits lisses on à soies rares. — R. pseudo-firenieri7vo/^y (1). Hab. — Le R. a/ollis est assez répandu, sous cer- taines formes, dans les régions montagneuses, sur- tout dans les .\l[)es et les Pyrénées, il est plus rare dans le Centre elle Sud : on le rencontre cependant dans le Morvan. en Auvergne, dans la Haute-Loire, la Lozère les (devenues et les Corbiéres(2). — Nous signalerons ici les localités des formes les moins répandues. Ji. minuta. — Hautes-Alpes : la (îrarc (lirrh. R. rizauon). R. Jiohja.rriana . — Pyrénées-CJrientalcs : jircs Bolijuèrr rt près le moalin. d' Kgnr (Rony). R.Aiidrzcioa-s/di Drsrgl. — Cher. Saône - et-Loire^ Rhône (.sw. Déségl. Catal.). Haute-Savoie (l'ugct); Gard {/irrh. H.. 11. Martin). /('. leacoacantlai . — Pyrénées-Orientales : entn- II' col de la Pm-lir rt le moïdin d' Fyne p/rs de Mont-Loais (Rouy). R. p.'O'iido-Gri'nieri. — Haute-Savoie : Mont- Sali'ei' : Croisctte et sentier de Saint-Biaise (/«r/;. R., Guiiiet) ; Hautes-Alpes : entre le Mouêtier et le Lauzet (Rouy). Aire géographique. — Scandinavie (y com- pris la Lapo/iir); Angleterre et Ecosse; Helgique [R. Ardaennciisis (h'ép ) ; .Vllemagne : l)ant.:ig. (I Niiiis ne niriiiiiinninvins ]ias ici les auh'cs l'iirmes du U. miillis, à folioles ^'lalii-i's on iilalirosccnlps, cos formes oxis- l.inl sinilcinrnl. ilari^ 1rs n-t.'loii< plus si'iUcnlrionalcs il<' l"Ku- ■1 liiî 7i. tnoUl.< a l'tt' aussi in:/-e.) G. Rorv. MOLLUSOUE TERRESTRE NOUVEAU D'OCÉANIE Pitj's H»iiiyaiia. Tosfa orbicnlnlo-convoxn, lomiincul;!, coTiforlissimc lamclloso-cdslulala, iiiiiiiUo miibilical;! (uniliilicns ex parte suboblectus), jiallidc slrainiiuNi, lamollis niican- tibus, fiisco pulcherrinie iiicliirala l'I slrij^ala ; apex inornatus, lœviuscnlus. Spira eloval(i-conve\a, ad sum- mum obtusa ; anlVactiis 0 coiivoxi. suinra proriimliiisriUa (lisereti. arcte convoliili, ref;iibniter accresiciilrs ■. ulij. mus beiK' convexiis et ad peiipbrriam rnfundalus, iiilVa r.irca riniam umbilicareiii couvexns, relative allus, suli- luniidus. — Aperliua l'ère verliialis, iiilus alliidu uileus et ad marjsiuem culumtdlareiu allio-iueiassala, Iran s verse semiluuaris, einart,'inata laniellosa: lamollis iiualunr iu [lariele, ([ualuor in patato inlra peripheriani, uiiaipie supra parum valida ; peristoma simplex, aciUum, baud nisi ad columellam miiuile inerassalo-e\[iaiisiusculum. Diam. maj, 4, min. .'! 2/3; ail. i Ipt mill. I. (iambier (voyage île i' A^lrolahn. Cette forme est remar([uable par l'élégance de sou ornementation, l'éclat comme argenté de ses lamelles épidéniiques, la petitesse de sa perforation, la disposition régulière et le nombre de ses lamelles inlenu's. .le l'ai iTçuc au milieu d'un lot de i'. ^cxhiiiirltal'i, récidté aux lies Gambier. On ne saurait la réunir à celle petite espèce; car elle est beaucoup plus dé)uimée, moins élevée en forme de déme, ses stries lamelleuses sont plus saillantes, plus espacées, plus distinctement lamelleuses, ses tours sont moins nombreux, bien ([ue la coquille soit plus grande, et croissent moins lentement, sa coloration est plus vive, son ion canaliforme du dessus, dépression qui caractérise la scxlamelhita. Entiii les lames intei-nesdont j'ai donné une description exacte sont ditl'érentes et n'ont ]ias la même disposition, te bord columellaire notamment, n'est pas le même. Pour niieu.v accentuer les différences considérables qui existent entre les deux formes, j'ai cru devoir faire suivre la description de la str.rlamilliild ; à (-et effet, Je n'ai pas i-eproduil la diagnose ti-op concise de Pfeilfer, mais je l'ai ampliliée de manière à donnei une idée plus exacte de celte espèce et de ses caractères, nolanunenl di' l'inipre-.sion du dernier tour cl île la dispiisition ain^i que du nombre des lamelles. l-a P. Hiiiiii/diiii. dédiéi; au savant IP Iliuny. diiecteUT- du Musée d'l':ilinograidiie du Trocadéro, ressemblerait beaucoup |M>ur ce dernier caractère à la P. ilivdaha (t), .le l'ile .Malea !.\ivbi|iel de la Soiièlè . Celle-ci est, d'après 1,1 desrripliiui lii' Ciiiild. plu^ petite, plus dé- primée, enlin l'ombilic serait beauiou]i |dus iiraml ; il est réduit à un sinqde point cln^z VHiiiin/iiiKi. C. V. .Vnckv. SIR mmn PÂRTicriAiiiTÉs biologioces DE DEUX ESPÈCES D'INSECTES HYMÉNOPTÈRES. Lo J'.^e'idot/enui pnnitrtm. F;iin'. :iii]>.ii-lii'lil 'i l;i finilllo des Pompilidcs ; il coiLslruit sou nid d'une Imcdu n)iUo dili'èrorUo de celle dos :uUve.s espèces de ce .siroupc. On sait tpie cet insecte fait la chasse aux araignée.s des genres Drassus et Cliibiona, les traîne près dos vieilles luiiraitles et les poi'te ensuite à son nid placé dans quelque ci'cvasso. ('o nid, d'un volume de nn centiuièlre culjo, est cmiqiosé d'une socle de toi-re glaise iioirie. C'est tout ce qu'on connaissait au sujet de cet liyniôniqMci'O. L'occasion ni'a mis dans la possitiilité de joindre quelques antres otjservations. Vers la lin du mois d'aoïit de l'an passé, j'examinai l'inlérieiu" d'une des ruehos du mon apiaire, lorsque j'aperous <'ollée, à la partie intonie de la petite porte qui ferme postérieuremout la ruche, et au milieu de la partie supérieure, une sorte de cocon terreux encore ouverl d'im côli' et d.-ois loquet nu jinu- vait voir une petite araitrnéo. Je fermais lirnsqnement la porte dans l'espoir de vuir apjia- raitro l'insecte constructeur et par conséqueul conn.-dtre l'ospèco ou l;i fauiiUfî à laquelle il app;irten;iit : mais j'attendis ou vain. Doux on trois joui'S api-ès, j'ouvrais avi'c précanliun cette ruche, mais je n'arrivais pas encore à surprendre l'insecte: je retrouvais toutefois qu'à côté du premier cociui qui à préseul se trouvait fermé, un second avait été construit et était également fer- mé. J'eus la curiosité de voir ce que contenaient ces denx cocons oi je tâchai de les enlever pour les ilêposer dans luie lioite tl'oljserva- linn. Malgré Imites les ])récaiitions pri- ses, un des cocons en se dénichant se cassa et j'aperçus à l'iulérienr quatre ou cinq petites araignées vertes, encore i'raichcs, presque im- luoljilisées. Attachée à l'alMlomen de l'une (i'elles, je découvris une l.-irvo tilanchc déjà assez développée, qui, ayant onfcmcé ses mau- dibtiles dans les téguments de l'araignée, s'en nourrisail. Au tioul de trois jours, la larve avait acquis une grosseur double et changea sa coloralicm; de lilanche qu'elle él.ail, elle devint noirâtre, puis s'enferma dans un cnciui d'au lissu lin et soyeux. Vers les premiers jours de s(q)tenil)re, j'allais faire construire d'autres ruches, lorsque je découvris nn nouvea\t groupe de six nids irrégulicrenieut réunis entre eux et tous fermi's aux deux .bouts. Cette fois je pus détacher assez bien ces quelques uids et je les nds dans mmi lalioraloire pour les oliserver et les étudier à mon aise. tîn ouvrant un côté d'une de ces cellules terreuses, je vis nue petite larve blanchâtre, pas plus grosse que la première, (|ui avait déjà dévoré l'alulomen d'une dos araignées doiU était pourvue sa petite chamlu'o. Me souvenant alors des intéressantes expériences faites par (1) P. dredalca. .\il,-ims — Heli-r: divdalert, ('noild iu : Kxpl. Kxp. 1840. ('l'Ile espère a été omise parmi colli's cpii oui ■'■le recensées par M. .\. ('>.irrett cunmo oxisiant au\ iles de la Société. Nid grossi du rsinduyenu punctvin. Lh: N ATT H A LISTE 85 ,M. Fabiv et duiii Ij (li-M-riiilinu iKiu- esl ci..iniri' .hms s.w Soufcntrs entQmoli'//i(/iics j';ii cs-^iiM- lU' ciiuuL.'cr l.i imur- riuirc lie celle larve. J'ai iraliunl enlevé le i-eslaiit île l'arai- ^'iiée, c'est-à-dire le céi)liali)lli(ir:is el nue iiarlie «le l"ali(l.>nien ainsi que les autres victinnjs (|ni restaienl enecire. .U: lenr ai snlislitué une grosse niouelie nuiininne [Musca iloiiwstica l.in.i jiJMcée prés de la larve, l'alidunien en avant et réilnite à nne iinnn)l)ilité presque cuniiiléie |iar l'écrasenuuil de la léle. Tn.is jniu'S après, Talidouien delà ni(i\ielie avait élé intérieurenienl dc'voré et la larve nvait liien visibienienl frrossi, le jour sniv.ml je la trouvais bien enfermée dans sou cocon soyeux. Jles observations sur les si\ nids s,. |iri.longércul jusqu'à la lin d'octobre, puis n'en vovanl rien sortir, j'ai atlendn le prin- temps suivanl. Dans le mois d'avril di- j'.ni deniii'r ri à i|ui lipii's jciurs de distance, j'ai pu voir .'liore les insccles parfaits Inus du sexi- masculin. Ayaiil ouvert 1rs idds des itisi^ctes unn i clos j'ai trouvé les larves desséchées el celles-ci étaient ]ircib.ddenie)it des femelles. En général le nombre des niàles surpasse de jdns de moitié celui des femelles ; ce fait dé]iend-l-il du manque de nourri- ture'/De ma part, j'hésite beancon]) à l'.idiiicllrr. Cette espèce se ti'ouve comnunic'nient chez iimh--. :Mn^i ipi'en France, en .\agleterrc el dans rKurope <-enlralr. L'araignée que j'avais trouvée victime tlece Pomiùlien.estle ChcirantJiiuiii Mildvi, L. K. espèce assez commune el qui fi-c'ciuenle aussi nos maiscuis, selon quelques renseignements qui nie furent donnés par mon illustre maître cl arachnologue, le professeur P. r.iresi de l'Université de Pavie. Feu Frédéric Siiiilh :i bien écrit quelques ligiu's à |n-ci)icis lie cet insecte (li mais je n'ai jm cnusnller son travail. Nous voyons dans le fait que je viens d'énoncer un bien clair et nouvel argument au sujet des admiralile- luis d'a- daiitation et de variabilité des mœurs des insectes. L'endroit où l'on a trouvé les nids du Pompilide est d'une nature loiite difl'érentc des anciennes crevasses des vieux murs, cl la suli.s- litulion du régime alimentaire prouve encore d'une façon évi- denle les innombrables variations auxquelles se prèle lonjonrs la n.'itarc qui ^'ise nniqueiuent à raccnni]ilisseiiieMt de ses lins. Un autre fait sur Icipicl je crois jiouvoir a[qieler l'-illenliim de l'hyménoptérologisle, est le suivant. Au coucher du soleil, d'un des derniers jours de juin, je venais d'attrapper au lilel, dans le pré' aliénant à mou j.irdiu, un Ijcl exemplaire d'uiu' femelle d'ichneumouien de lu famille des Ophionides. Comme je ne tenais pas sur moi mon flacun à cy.anurc et craignant ijue l'insecte s'i'cha]q5àt du lilel, je crus liien faire en le tenant entre deux doigts, ilais quelle fui ma surprise lorsqu'ayant à peine touché à l'insecte, je me semis l'ortement piqué au doigl, el celte piqûre me iiriiilLusit luie douleur aus.si perçante que celle de l'abeille ! Kn très peu de lenips la |iarlii' piquée enfln cl pendani |irès de deux heures, il me resta une seusalinn Linulniiriuise ;ivec enflure sensible du doigl. Certainement ceci était |inur umi un c.is loul à fait miuve.in car pendant prés de neuf an> que j'ai cliassi' ces insectes, j'ai eu maintes fois l'occasion d'élre piqué' [lar les Hyménoptères afidi'es mais jamais si fortemenl par un têrcbrant. Cet arme et ce liquide vénéneux doivent, certaineiuent servir à la. femelle )nuir anestliésier des larves robustes, lidles que celles des Lépidoptères crépusculaires ([ui fournissent le contingent des victimes auxquelles l'Ojdiionide conlie ses onifs. Ayant ensuite étudié l'insecte, j'ai conslaté' que c'é'lail YOpJi'i'iu undit- latus de Ciravenhorat, qui correspond à ]'0. currilens de Knéchbaumer. 11 se distingue aisiunent des anlres espèces dn inémc genre par le caractère bien visible que présente la nei'- vurc radiale qui est ondulée au lieu d'idre droite, (''est une ospéce nouvelle pour la faune lombarde, el coiuine je crois, .lussi, pour l'italienne; tout en étant répandue en France, eu .\llemagne et en .\ngleterre, elle n'y est néanmoins pas liés fréquente Elle vit en luirasile sur les larves du Bomb//x Irifvlii. P. iL\ORF.TTI, ('.•iiionica d'Adda l.omb.irdii'". 1 /'. Smith, Obsccvaiioiis .m lin' ccnni'm\ of Pin(i|i. ]hhic- lum and obiers hymenopt. i^Trans. E. S. Lniidnii, .S. J, i.. |||, IS.'ii, ji. H. COXGHKS ItOT.WlOlE DE 1889 La Siiciilé bnfaniijiie , niai^ aiiciiii n'esl arrivé à des résultats aussi iinpnrlaiils ipie .\1. de j.aca/.o- Dtilliiers. C'est au niémnire (uililii' ]iai le savait! ]>rofi's- setir que nous eMipriiiitcioii-- les di'lails siiivaiil>. Le pied de la Jaiilhiiie se conipiise do deux parlies, un j)nipo'7/wJî anlérieur arriiiiili en avaiil, creusé en ilessi)ii> par reploieiiieiil de ses bords el nu iiirliipixliidii ]diis faraud el tiplali qui dniine iiiM-ilioii au Moiteur; M. de j.jieaze-lliithieis l.iil idiservei que la iiailie anlérieure seule serl ;i la coiislnielioii du llotleiir. " Ou la voit (rabofJ s'allonger eu avaul, puis se redres- ser et se porter eu liaiil, aller à gauche ou à droite, el embrasser dans sa ciuieavilé, en se luoulaut sur elle, l'e.xtrémilé autérieiire dti llolleiir. Ilaiis ses iiiouveuieiils d'éloiigatiiui, celle partie du ]iied prend souvent la forme (l'une uiJissite, snrlotil quand elle s'élève au-dessus de l'e^ni Itii voil d'abord le pied s'alloufier ]iour smlir de l'eau, iUin> nue diieclinu presque opposée à celle du llidli'Ui: puis ranimai le |Hiileeu liaiil el le rend saillaul au-dessus du liquide. A ce moineiil, l'urjuane |U'ésenle vers son extrémité eonuiie nu godel ; il se cnmse un canal en rapprochant au-dessous ses deux bonis el recro- quevillant un peu sa partie anlérieure. « Lorsque le pied est sorli de l'eau, l'animal le rap- porte eii arrière en lui taisant décrire nu arc de cercle qui l'éloigiie de la léle et le rapproche du llotteur. Mais, en même tenijis, il le recourbe de telle sorte iiuo la goultière et le godet, qui élaienl loiirués vers le ciel, deviennent inférieurs, .\lors cette e.xirémilé du pied enferme sous elle une ceilaine qiianlilé d'air, comme un verre ou une cloclie reiivei sée q lie l'un plongerait SOUS 8G LE NATURALISTE l'eau : ou bien encore comme ces Araignées el ces Insec- tes aquatiques ([ui remonlenl à la surface île l'eau, iles- ceni.lenl en eni|Hulant sou^ Iciii- alulnmen une JHillr (l'ail- |uiiir la [ilacer dans leur- iiiil au milieu des jilantes aqualii|in-s. " Dans (-cllr position, le pied s'approche de plus en plii^ du siiiniiiel du llolleur, cl c'<-sl alnis iiu'im le vnit s'élaliT el ^disser doucement eu Imi^ sens comme s'il en engluait la sui-1'ace en raiiipaiil mu- elle. (Juaiid celle nianteuvre ;i dm-i- un (-rrl,-iiii Inups. le pin! se ii'ljic doucemenl sous l'eau pniii y irsiri. >i smi Iravail s'ar- ri'-lr. (111 pour se icpdrlcr eu avani cl recommencer comme il a ('-ti' dit, si son liav.iil (■luiliniie. >. F-^n i-ésum('\ cille. .VI. de l.acazcDuthiers a comballu cette deini(''re opinion el l'on pense gt^néialement. avec M. Fischer, que le llolleur est comparable aux filanienls suspenseiirs de (-erlains gastéropodes voisins desl.ilturiiies. les Kissoa el les Liliopes. On sait que ces animaux sécn'-lenl à l'aide de leur pied un filament muqueux asse-/. solide (|ui leiir serl à s'attacher aux plantes marines. Les l.ilinpcs, par exemple. vivent sur les sargasses, et se rattachent à cesdei'- nières |iar un on plusieurs lilanienls pouvant alleiiulre jiixprà 1 m. de Idii^'iicur. « .\insi sus|iendus, dil .M. Fis- cher, si leur amarre vieiil à se i-ompre, ils émelleiit une bulle d'air enldiiK-e (l'une secrélion glutineuse, (|ui s'él(">ve à la siii-racede l'eau eu le-- eulraiuanl, el (iiii lina- Fi.L'. 1. — .hinlliin»^ l'oi-ucinl son fo^Unu- i'.\. r>. (' '. le llolleur est formé de vésicules aggliunéiéi-s. remplies d'air, primitivement sphériqiies. mais devenues iHilyédri- ques par compression ; l'appareil s'.-u-ei-dil par ^on exlre- inité antérieure el c'est le prnpddinm (pii e^l l'atieiil uiii- (|Ue de la hiriualidn de Idiites le-~ \ési(-|iles. .\l. de l.a(-aze- Dulhiers faisait ses expérieiu-es en sdiileiiaiil les.laiillii lies par l'inlermédiaire d'un crocbel de Ici. ,iii niveau (|u'elles (((-(-Ilpeill i|Uall(l elle-- lldllelll I i liremell I ,-'i 1,1 sill- face. I.a ligure I, i-ompdS(-e d'après les ligures du savaiil flambais, i-eprésenle raiiiuial dans les diverses piisilinus exigées pour U formai ion du Ihd leiii . Dans l;i pdsilidii A. le |)ied. creusé en goiillière. sdil de l'eau el se diii^je en avant à l'opposé du llnlleiii ; d.iiis lu posilieii |{. le pied, |-ecrd(|uevill('- en liaiil. reiiternie déjà sens son giidel une bulle (pii sera ajdiih'e à l'appareil: dans la pdsilinn (1. l'animal esl \ii de l'ai-e. au miiiiieiil lui il aplalil sdu pe-d à la surface du llolleur pour y siuidei- la huile d'air. La siguilicalion mor|diologi(|ue du llolteurdes .laiillii nés est i-esiée 1res longtemps indécise ; les uns l'ont loii- sidéré comme homologue du hyssiis desl.amellibraïK-hes, d'antres cdiiMne nue rdiiiialiou (di i cspdudanl à l'dper- lemeiil adhère aux sargasses. On les a vus aussi renidii ter le long de leur tilament au moyen de leur pied (-1 laiss.-iiil derrière eux, pelotonnée irrégulièremenl, la piulidii de leur amarre ipii (hM'ient inutile. » Les .laulhines seul Idiijiiiiis gi(iU)((-es en ramilles miiu- Ijreiises que les venis parviennent raremeiil à disséminer. .Vu uiilieii d'elles peiiveiil s'ebser- \er les plus delicals el les plus lieaii\ re]i|-é- seiil.iiils de la l'aune Fi;_'. 2. — l,itid|i,i iiiehiuesi.-iiu.i. |iélagique, les l'orpites irisées, les V'élelles i]ui li-iidenl cunli-e le veiil lelir \((ile verticale, les l'Iiysa lies deiil le Ibdieur diapré s'alldiige en fuseau. (Iniiime les .laulhines (dles-iiiènn's. Idiis ces polypes ser\eiil d'oiiieiueiil aii\ luers el se l'ont reiuari|ue]- la nuit par leur magnilique phosplnn-escence. Ibilons-nous de dii-(< builefois, ([ne ces rassemblements siiiil 1 ien plus l'elfel du hasard que des inslincls coiuuiuns. OLidi(|Ue sans déh-nse, les .lantliines sont voraces et d'une gloutonnerie exagérée : elles avalent sans pilié les gra- ].E NAïrKAIJSTK 87 I icu\ iiii|\|M'-. i{ii! Ii'^ riniriiiiMcnl l'I |i;ii ai^sriil s'iic- ill|ii'l' lir,llli-oll|l llluills (Ir Irlll luMllIi' (|lli' ilr li'lll !-;ivi'ur. .l'ai (IN-.r(|Mi'' iiii Imu iinniluv ilr .l.nilliiiii'N, f\ j"ai IViMiiiciuiiiciil Iroiivi', ilaii~ Icui va^lr r riillrnii'iil a'so|ilia- ^•ii'li. Jusqu'à lidis dU (iiialii- lNii|iilis rindii' ]ioiuvilfs de leurs leutacules l'I larges i-oiuiiie cli>> iiièccs de un franc. Ou sait qup li's .lanlliincs ont une lar^e railulc f;arnii' de ilculs liés unnilu-eusi'-- cl cfllr (disi ivalidU srrail ^ufli- >aulc ]MUir ruiiulii'i' ipii' r.nnialuri' liiiccali' des Mullus. ([ues ue serl nulleuieid .'i l.i uiasl i.alidii el Joue sun[de- Mieul iiu inle daus la |iiélieusiou de> aliuienls. .Mal^iré leurs dénis immbreuses el puissanles^ leur (rompe lou;;ue l'i ccmlractile, les Jaulhines soni des (ias- léroiiodes très mal doués à tous éj.;ards. Elles n'ont pas d'yeux, pas d'or^ani' d'audition el les deux paires de ten- lacules qu'elles porleut sur la tète ne peuvent guère servii- <[u'à un tart [dus ou uniins grossier. D'apiès Pliilippi el l-'orskul, la nature se serait montrée nmins ingrale envers les jeunes: ceux-ci auraient des yeux 1res giands. deux voiles natal(dies ciliés sur les luuds et un opercule peu développé. I.es mémi'S savants ciuisidèi-eiil .lussi la Jan- lliine connue vivipare; mais celle piopiiele u'aiiparlieni qu'à certaines espèces. Les Jantliines ovipares altacheni leurs œufs sous le llolteur, dan.s des espèces de vésicules îndé|iendaules li's unes dt's autri's; (puind les ju'emiers stades ilu cli-viduppi'uienl ont été liaversés, les jeunes passeraient encore quelijue temps, d'après le I)'' C.oales, à la surface du Ihdteur, el c'esl là qu'ils formeraient leurs premièii's vésicules à air. I.es particularités auakuniques des .laulliines siuil nomlu'euses el loules ne sont |ias encore liés bien con- nues. Le lobe ]iostérieur di' leur |iied esl reoouvei'l par un iqiipodium i]ui. d'après ili' lilainville. jku- lerail des lenlacujes sni' ses bords; les l'euilleK branchiaux soûl 1res longs el lamelleux slU' les|iords. la fausse brancliie ressem- ble à celles des Scalaii'es l'I des Cérilhes, eulin le |iéuis iail (bd'aul. Celle der- nière iqulliou li'sulle ili' mes observations particu- lières et de celles de beau- cou|i d'auli'Ui's : iFaïuèsde lilainville, loutefois, les l-'i-. 3. — l'ied ,1c la .l.ouhiiie ■laulliiui's auraient un pé- si'piirè du corps el vu ii;ii- l.-i njs doid la posilinu. il'ail- face supérieure pour nionlrer jp,,,,,.^ ,,-,.,, ,,.,, j,,,!!,, „ée e.'.ia>i.i,ltiii^, nt P^iiitiii.i -I < l..i> , ' " -Nul genre n a été balbdlé dans aulanl de jirou]ie?dif- iVii-iils, mais, eu di'pil de l'opinioii conlraiie acluelle- lueul admise partout, je serais porté à voir daus lesllélé- lopodes des Prosobrancbes ténioglosses adaptés à la vie |iélagique. et dans les .laulliiiu's les ténio;,dosses les ]>lus voisins des Ilétéropc.ides. .raiex]iosé louguenu'ut ces consi- dérations dans un h avait antérieur il el ,;'es| poinquoi je nie c(Uileule i\i- sin||-,ler ici, sans le liaib'i'. ce jioiul de syslémali(iue iub'ress.ml. H. I., lîiu \u:r!. (1 K. I^. Bouvier. — S,\sii''uïe ncrvinix, nuu-plioln^'ie '■■(■nérale (H cl;issilic;Uion dos Gasli'rojjodcs prusobrancliçs. Aim. se. nat , .jc .série, t. III, pages :!46-iii2. CfIRO.MQUE l'i'pipoitium el riniu'rv.iiieu du pied. In nmiveai sncrf cvtrait des rhampigiiuiis. — A la iler- uiùrc séaucr dr la S.,r\rir iii\i,,l,,._'i(|ii.- M. Bijurciuelr)!, a lail une iulérrssaïue c'oiiiiiniiiic.jiiun sm- la Mniiuite, sucre spèci.il, cniuenue dans ci'rlaius i liauipiL'jieus el eu a uicinU-é, à l'appui de son itire, de superbes l'c-lLiulillens, la-s cluuupignous qui la ]iroduiseul ne soiu ]ias rares dans les bnis, ce sonl les Lac- laires, raraclérisés par la ]irésenee d'un lail al)undaut divcrse- uieiU coloré qui s'éeh.qipe quaurl nu tes brise, Cei-laincs espèces eu couiieuueiU jusqu'à i:; % de leurs poids cpiaud ils soûl des- sécliés; II en est de eoniesiildes. telli's la Uidnire ocii'ti' i/cs naïurn/;.«/i-.« de Moscou, on compte, dans le Caucase. i)8 espèces do Kenon- culées appartenant à 17 ,L;erna>s. Dans ce nombre 37 apparlion- uent au genre Ranonciilus, 13 au Delpliinium; iO espèces sonl propres à la flore de THsi : .■i2 se Irniivenl également dans le sud de la Russie, 30 en Cilim'e, 33 dans r.\ltai, i4 aux bords du lac Baïkal. 21 seuletnenl s,> rencnnlreiu dans rOur.d el IS d.ins le Nord de la Pvussie. EabalH>na fossile. — l'ii squeleue d'Eubahena Svodenbor.^di a éli' découvert, dans l.i province du Hallaud en .Scandinavie, à 'M pieds an-dessus de l.a mer. On n'avait jusipi'alors trouvé qu'une seule fois, .au cummeneeiuent du siècle dernier, des ossements de cette espèce dans Li réginn ouest de Goilaud, à une ahitudodo 330 pieds. Ces restes fureiu attribués à quoique géaiu inconnu jusqn'.iu jour nii .Svedeuliorg rooonuui leur vérilablo origine. Le sipielelle en question a été olferl au nuisée d'L'psala. Stanislas Meunier. — A l'oi easi.)ii ,1,. ]., jiubhcaiion de sa (it'oloffie réffionaU' ■/'■ la Fraitre^ doiu n"us donnerons prochai nomeut une analyse, M. .Stanislas .Metniii'r, notre eollabor.aieur. vioiU d'être nommé correspoudant de riustitut impérial-nival géologique de Vienne el de l'Acadi'anie riiv.de des sciences ilc Lislieune. Société entoniulogique de France. — Prix Dollfus. — M. .1. l''oroz, professeur à la Kacidié des sciences de Bordeaux, a été proclamé lauréat du prix Dollfus ]iour ISSS, en raisnn de son ouvrage intitulé Le.< Abeilk-s, doiU uuus avons donin- ré- cemment une aual\se. La chenille de l'Urania ripLens. — M. l'anl MaliiUo, nom' collaborateur, a fail riaeniinciil une cninmunicalion inloi-os- s.inle à la Société entomolngiqiie de l-"i-ance au sujet «b- la chenille de VCrauUi riph^m. La découverte de cette chenille esl due au U. P. Caïuboui', missionnaire à Madagascar, ei (|ul s*i>ceiqie ipuno manière l'omarqnablo des insectes i\i' cette gi-autle do; elle n'apporie jias louttr la clarlé' désirable sur un ])oii)i dillicile de la classili- calion. 11 était dillicile d'admettre, il esl vrai, que VU. ripheux oi'il pour clienillo l.i création imagiu.dre qu'avail aceciHée lîcdsduval; mais sa connaissance ne irancho jias nettement la ipioslion. C'est une chenille à 10 pattes, d'un blanc soufré'. ]iointiUée do noir et portani sur les anneaux quatre longs poils, claviformos, noirs; les Unis jin.ndors anneaux sonlunirs et la uHe est .jroinc. 88 LE rs'ATURALISTE Il sciiiljlc lout (l'iibord facile J'iissigncr une ]>\acp à, l'insecte, maintenant que tous ses états sont connus; mais il n'en esl rien. En effet, trop peu de chenilles ont été étuiliécs dans Ii's pays étrangers à l'Hucope: en outre, l'ii?uf de VUraiiia est à côtes comme celui des Noctuéliles. ACADEMIE DES SCIENCES Séance iln 4 mars 1889. — M. Ranviei- 'présente une mite sur les ida(|ues chondroïdes des tendons des oiseaux. Pour ex- traire ces tendons, on coupe l.i patte au-dessus de l'articulation tiljio-tarsienne, et les doigts à la .seconde phalange En saisis- sant avec imc pince l'extrémité des tendons ainsi sectionnés, on les dégage en les faisant .aisément glis.ser dans leur gaine séreuse. On soumet ces tendons pendant ((ludtiues minutes à l'action de l'acide osmiquc à 1 pour 100. Comme dans les tendons des autres vertébrés, on y trouve des faisceaux ]UMmitits, entre Iesqu(ds sont disséminées des cellules plates, munies de crêtes d'empreinte, le tout recouvert d'une couche endothéliale. Mais, là ot'i les tendons passent dans les coulis.scs périarlieulaires, on remarque des taches noires ellipti([ues, sur lesquelles le célél)re histologiste français appelle l'attention. Ces taches corres- pondent à des plaques de consistance cartilagineuse, qu'il nomme plaques chondroïdes. A leur niveau, la gaine eonnec- tivc résiste à la dissociation, et les faisceaux tendineux eux- mêmes se laissent dillicilemcnt isoler. On peut s'assurer au microscojic, qu'à ce niveau, la gaine a subi imc transformation chondroïde : les fdu'es devenues rigides sont unies par tuie substance cimentante, dans les mailles de laquelle on rencontre des cellules plus ou moins chargées de graisse. De plus, entre les faisceaux se trouvent encore des cellules contenant égale- ment de la graisse, et fonuant des séries longitudinales, le jdus souv"nt simples. En quelques points, ces séries devieuneni doubles, ce qui rnar([uerait, dans ces plaques, une multiplica- tion des éléments cellulaires. L'imprégn.ation au nitrate d'ar- gent montre cpie les cellules, rares à la périphérie des plaques deviennent de plus en plus nombreuses, et linissent par n'être plus séparées que par de ndnees bamlcs de sul)stance intercel- Itdaire; à l'aide d'autres réactifs, on démontre (pie les plaques contiennent, outre la graisse, du glycogène, et de la substance cartilagineuse. M. de Quatrefages présente une noie de M. .\. .Soulier sur la structure de l'épideruic chez les .Si>rpuliens. C'est cet ('pi- dermc qui sécrète le mucus, qui entre dans la. composition des tubes de ces animaux. L'auteur n'a obtenu île bons résidtals qu'en combinant l.a métliode des coupes avi'c celle des disso- ciations. Les coupes soumises à l'action successive de l'hénui- toxyline et de l'éosine, permettent mieux que toute autre de débrouiller la conqilieation des éléments de l'épiderme. La mé- tliode des dissociations permet de compléter les résultats encore insullisanls des coupes. Mais un dissociateur énergique est né- cessaire, et M. Soulier n'a eu qu'à se hmvv de l'emploi du sul- focyanure de potassium diml il hMiipére l'aclion trop brutale à l'aido do certains lixateurs. Ces divei'ses méthodes iiermetlent de reconnaître deux couches dans répiderme: l'une périplu'- rique ou épidémie propremeul dit, l'autre prof unie .m sous- épidermique. L'épiderme proprement dil pri''sente île noudireuses alvéoles (follicules muqueux de Claparéde , les nues transparentes, les autres remplies de liquiile ou granuleuses, les premières vides, les secondes remplies de mucus plus ou moins parfaitement élaboré. Ces alvéoles sont entourées ]iar des libro-cellules nu- cléées. La couche sous-épidermiqui' i couche de noyaux de Cla- paréde;, offre une constitution au.dogue ; mais son épaiss(nir diffère suivant les points. C'est son grand développement qui forme la partie profonde des lioucliiu's. Les dissociations révèlent deux ordres d'éléments : 1" des cjdlules à mucus granuleuses à noyau sphérique, absorbant fortement les C(dorants, et munies d'un ou jibisieurs (U'idongemeiits à leur partie inférieure; S" des cidlules éijilliéliales si' colorant l'.iildi'menl. .\ la face dorsale et ventrale, elles ont la forme de cidlules en pinceau; elles sont coniques et terminées par une lilire grêle dans les tores. — Les cellules à imicus de la couche sous-épidermique sont sou- vent munies de iirolongements à leurs deux extrémités. Les cellules épithéliales qui les entourent lu'éseuU'ut la même parti- culai'ilé, et ressemblent à de véritaldes cellules eonjonelives. 0]i retrouve ces deux couches idenliquement comiiosées chez les Ser|iidiens que l'auteur a étudiés Jfi/x'icola, Spiroyraphin, Sabella, Ser/tiila etc Pour ce qui est de l'origine des cellules de la couche épiiler- mique, (dies ne sont autre chose qu'une différenciation des cellules conjonctives de la couche sous-épidermique. M. Léon Guignard adresse une note sur la formation des .Vuthérozoides chez les Hépatiques, les Mousses et les KonW'res. Parmi les Hépatiques, chez le Pellia epiphylla, les cellules nières des .•Vnllii''rozoides, à |ieu près disciùdes, restent soudées deux à deux jusqu'à maturité des .anthérozoïdes. Le noyau arrfuub. d'abord central, se porte sur le côté de la cellule mère, puis il preiiil la l'orme d'un croissant dont l'un des bouts s'allonge pour birmer re%trémité antérieure du coiqis de r.Vnthérozoïde. L'.dlongement continue, le corps se tourne en spirale, el l'extré- inilé antérieure vient se juxtaposer à rextrémité posti'rieure plus épaisse. La mince couche de proloplasma (|ui recouvrait extérieurement le noyau sert à former les deux cils, partant de l'extrémité antérieure du corps. Le protoplasma compris en dedans de la siiiralc, est peu à peu absorbé. Les autres Hépa- liipies, Jiingennann'ta, Antltocin-os, Marchanth, ele., ne pri''senleut que des différences de di'lail. Les Mousses offrent une analogie coniplèlc ;r.ec les Hépa- tiques. Chez le Sphaynum, on constate quelques différences dans le nombre et la forme des tours de spire. Il reste un n'^sidu protophismique sous forme de vésicule, et les cils sont jibis longs que le coiqis. Les Fougères ont des .Vnlliérozoïdes jdiis volumineux et pourvus d'un jilus grand nombre de cils. .Viissi observe-t-on quelques particularités au sujet de la couche proloplasmique qui doit leur donmu' naissance. Chez les Hépatiques, les Mousses et les Fùngères, comme chez les Char;iei''cs, le noyau se transforme jiour donner le corps de l'.-Vnlhérozoïde; les cils naissent au déjicns d'une couche de proloplasma différiencé. Le reste du protoplasma est plus ou moins eoniplètement absorbé. Le corps spirale devient homogène et à peu prés également chromatique. 11 est recouvert d'une mince enveloppe hyaline. M. Henri Jumelle s'est proposé d'étudier rinfliience des substances minérales sur la structure des végétaux. On .sait que comme les autres corjis organisés vivants, les jilautes varient et se transforment dans leur constitution anatoniique et morphologicpie suivant le milieu extérieur dans lequel elles se trouvent. L'intensité d'éclaii'ement, l'état hygromélriquç, l'aclion de la pesanleur, etc. ont un certain rctenti.ssemenl sur l'organisme comme l'ont prouvé des expériences déjà depuis longtemps classiques. Pour déterminer rinflucnco duo aux matières minérales du sol, M. H. Jumelle a tenté des cx]ié- rionces coiniiaralives sur des Lu])ins cultivés dans l'eau dislil- lée, et dans une sidution minérale nourricière ^solution de Knopi>). La morphologie externe de la plante d'abord sembla- ble dans les deux genres de cultures s'accentue à partir de la 6'"° feuille. La plante élevée dans l'eau distillée s'étiole et grandit dans la partie axiale tandis que les feuilles diminuent et restent très vertes. Tout le contraire a lieu dans les plantes élevées dans les solutions salines Ici l'axe se raccourcit s'épais- sit et les finiilles dcviennonl grandes et jaunâtres. Los diffé- rences anatomiques sont également considé'rables et peuvent se résumer ainsi: Laprésence de substances minérales dans les plantes est accompagnée d'une produelion ]dus grande de \i:i- rêuchyme et d'une formation moindre d'i'déments de soutien. Il est à remarquer que tontes ces variations do strucliire ont déjà été signalées sous l'influence d'autres condilions. L'ob.s- curité, comme l'a montré M. Léon Dufour, l'Iiumidilé, comme l'a cimslaté M. Vesque, iiroduisent le même résultat. S'ap- puyant sur ces faits, qui prouvent l'importance du degré d'hu- midité du sol sur la struclure des végétaux et .ayant ecnistaté, d'aulre part, que dans le cas présent également si on dessèche les plantes ainsi élevées, on observe de même que, d'une façon générale, la tige et les feuilles des plantes jiourvues de sels renfei-ment une iiroporlion d'eau jilus grande à celte époque que ces mêmes, organes dans les ]>lantes privées de sels. M. llenii Jumelle arrive à cette conclusion, que l'absence de sels modilic notablement la struclure de la plante, mais que ces modilicalions paraissent dues, en grande partie, moins à l'.-ib- sence même de sels qu'à la diminulion d'eau de conslitulion qui en résulte. .\. !•:. .Mmmui. Le Gérant: Emile DEYROLLK Paris. — Imprimerie P. Levé, rue Cassette, 17. W ANNÉE 2" Série IV" lo AVRIL 1889 licM-Eugèiie CHEVREïïL M. Clipvrcul vient de mourir à l'à^^e de 102 ans 7 mois pt 9 jours. I.a mort, qui semblait devoir toujonrs respecter noire grand savant, s'est abattue avec rpf;e depuis un mois sur cette maison du .laidin des Piaules qu'liabilait le cente- naire. I^u ellVI, à la fin de mars, sa vieille cuisinière Isolinc. puis sou lils Henri Clievreul le pré- cédaient dans la tombe. Depuis près d'une an- née il s'affaiblissait in- ._.. lelli'ctnellement, mais _ _,-. son corps avait encore ^'■^.'^*" conserve une lorce ni- ' croyabir, Ne pouvant plus poursuivre ses re- cliercbes, il avait cessé depuis quelques mois d'aller assister aux séances de r.\cadi''mie des sciences dont il était dc> bi'aucouji le doyen, el de la Sociélé naliouale d'a.nricnllure qui l'avail ncuunié cette année Pn'sidrnt hono- ra ir-e. (^lu Ir voyait dnus sa voiliin' accompagné de sa gouvernante M""= De- nise (iros, se rendre, cba(|U0 fois que le temps le permettait, au cham[i de mars et dans les dillerents quartiers de Paris, .\vail-il eu le loisir de visiler la ca- l'iLilr depuis (|u'il riia- bilail ? .Non, tout son temps, il le consacrait au li'avail. La tour Eiffid avait attiré vive- nicul Sun allenlion. et il eut uiir vraie joie toul récemment quand il vil à son sommet lloller les trois couleurs ualio- ualrs. « M. Eiffel n'est pas un lionnne ordiuaii-e, disait-il souvent. » (lu se seul saisi d'une émoliou profonde (|uaiul on soni:'' ([ur cel homme qui a vu tant de fails, ipii savait lanl de choses, n'est plus. Et d'ailleurs c'est un seidiuient que j'ai éprouvé bien dos fois malheureusement surloid, lors.pu' suutmoris des hommes tels que Claude lîernard, Dumas, .'ililne Edwards, pour n'en citer que quelques-uns. Pour(iuoi faut-il que nous perdions les hommi-s qui ont rendu de grands services? Pourquoi faul-il que ton! le savoir qu'ils avaient acquis soit brusquement anéanli ? Mais heureusement, ces maîtres, ont transmis leur science ;'i leurs élèves, ils en ont fait proliter l'hu- uuuiilé et ils revivent dans leurs œuvres. 'le naturaliste, Paris, -IG, rue du Bue. Je connaissais M. Chevroul diqmis ma plus tendn; enfance, habitant au Muséum chez mon grand-père, et je me le rappelle toujours, se rendant au.v dobelins, droit, bien cambré, le pied chaussé do petits escarpins, portant à la main une canne légère et affectant de la tenir derrière son dos. J'étais tout i-ufant et il avait déjà plus de 80 ans! C'est le 3! aiiùt 1780 à H heures du soir que Chevrenl est venu au monde à .Vngois. dans une maison de la rue drs Di'ux - Haies qui porte le numéro ) 1 . Son acte de nais- sance fut ainsi rédigé : P.MIÙISSF. DE S.VIM- PiERKE. Le vendredi premier septembremil sept cent qualre-vingt- si.\-, a été baptisé par nous, curé île Saint-Ju- lien, soussigné, Michel- Eugène, né hier au soir SU!' les huit heures, tlls d<> II. H. Michel Che- vrenl, maître en chi- rurgie et docteur en médecine di- celte ville el do dame Etiennette- Magdeleine Bachelier, son épouse, native de Lidilr ]iaioisse Saint- .Maurilh'. Eurenl par- rain : H. II. (dlles (>hevi-eul, maître en chirurgie, grand-oncle dr l'enfant, et niar- laine. danu' Eliennelle Delniont Delisle, épou- se du sieur Claude Ba- cheliiM-, aussi maiireen chirui'j;ie, aïeule de l'enfanl, tous de i-elli^ jiaroisse, h' père jirc- sent, Ions si)ussii;iu's.)) Les parents de Che- vrenl étaient fort esli-' mes à .\ngers et tous deu.x avaient une saule e.M-ellenle qu'IN lui Irausniiiehl. Il ue l'ciu- blia pas, et en tète de son ouvrage fondamenla! sur la mélhode((po8^;r/o)7' expérimenlale, il plaça celle ih'ili- & MicuEL-EuGÈxE CHE'VREUL iiprrs l'eau -for le de Cluinipollioii puljlii'O pat' le CnniiLé du Centenaire. « .\- la mémoire de .Michel Chi'Vieul et d'E-tieiinelie- « .Magdelcinc Bachelier, hommage respeclueux du lils « reconnaissant du sens moral el de la bonne santé (pi'ils " lui ont transmis. » Il data le 'Il auùl ISiifl et écrivit de sa main : a Le (jnatre-vingt-ti'oisieme anniversaire de " ma naissance ! » Sa première jeunesse se passa à Angers au monu"'nt de la tonrmenle révolutionnaire et c'est là qu'il vil la guillotine en permaneuce. Il m'a laconlé (pi'unjour, un nommé Moustache, qui |iortait une sorte de gilet à manches, en loili^ de Cuinée, le saisit par le br'as et l'en- iraîna devant la i:uilloline en lui disant : « Pelil, il faut 90 LE NATURALISTE raccoulumiM- à lii vue tlii sang. » C'est là qu'il vil, alors guilloliurr deux Jouiies filles de 16 à 17 ans, qui, disait- on, avaient caché des pivlres léfractaires. Le H mai 1704, quand la guillnliue mit lin à la, carrière scientifiquo de Lavoisier, (jlievreul avait déjà pi-ès de huit ans. A onze ans, il commença ses études à l'Ecole centrale d'Angers. Héron fut là son premier maître de chimie et comme il ne mourut ([u'en IS.'tl il |iut applaudir aux suc- cès de son ancien élève. En 1797, il vint à Paris, au Muséum, et tul ailmis an laboratoire i.s-,ail coiHuie clief de sou labo- ratoire. A la ni('rne i'p(ii|nr, Chcvii'ul ('lail professeur au collège t'.liarleinague. (Jiialre auiH'cs ]dus lard, il ('lail nommé préparaleur au Muséum, el à Ireute ans, direc- teur des leiiilures id, professeur s]iécial de chimie aux (iolKdins, A luulir de ce uiiiuiriil qui' de uii''inciires il [)uMia! De 1S06 à ISi:t il avait d('|à l'ail |i;nailre :I0 uolices. C'est en 1814, qu'il commença la [luldicalion d'une séiie de Iravaux de ])remier ordre qui suftiraieut pour immortaliser nn homme; je veux parler de ses recherches sur les corps gras. Il montra que les graisses et les huiles que l'on avait jusque-là legardées connue (dant des principes im- médiats purs, sont fornu''s eu léalilé parle mélange de ))lusieurs principes parliculieis painii lesquels la mar- <'ai-ine, l'oléini', la stéarine, (]es découvertes eurent au cAté pratique dont an doit universellement être recon- naissant an grand chiuiisle. La sléarine l'u elfet fournit l'acide stéariciue qui donna naissance à la fabrication des bougies sléariques. C'est donc Chevreul qui nous a dolé de ces moyens d'éclai- ra"e qui remplacèrent avec avantage les chandelles. Dans la généralion aciuelle, il u'v a ipie les plus amdens qui se rappellent encore la chandidie de Miif, nidlle et ccni- lanle. de couleurdésagréable, répaiulaul une mie ir nau- séabiunle, nécessilaul des seijis conslanis pendant (lu'idle brûlait el ne (buniaul ipi'une llamnie sombre v\. fuligineuse. Toutà cnup la idianilcdle de suif fut remplacée par la bougie stéariijue d'une Idancheur éclatante, ino- dore dure el siUKue.se enusuniaul sans le nuiiudre se- cours et avec une llamuu' i laire. Mais ces Iravaux sur les emps ijias et sa théorie de la saponification jiarue en I82S, oulre les induslcies nou- velles qu'ils créaient, onvraieiil à la rlnuiie eiganique des horizons nouveaux. Ncuis ne pouvons passer en \-r\\M' l(i:des les miles. |..us les nu''moires, tontes les (b'rduverles ,|iis à Clievr.'ul. ('.epenilanl nous ne pouv(Uis ikius dis|ieuser de citer ses iccheic Ues sur les couleurs. Chevreul a su iaui;er dans îles luis seieuliliciues rigou- reuses par une analyse sûre et claire, la question si dé- |i,-,ile de l'allianee des cuuleui-s. De 1X28 à ISI'ii. il pour- suit Cidte loi de cjnulraste simullam'' qui produit les hai'- luonies des i-onlems. .< l'répaive pac les nu'nnoires de I82H IH'.il. IH;I0, 1848, dit le D' l'arge, elle a Uni eu 18lii, pai' un livi-e où la sidence atteint la poésie, par la sou- nlesse du slyle et l'ahiiudanci' des images, .\vec une s^^reté magistrale, l'aulein- I race les ré^^les de ces elfels ondoyants et fugitifs que pieduin.nl les couleurs des parois, les amculdeineids, les bois, les étofl'es, les vêle- mcnliS même, siu' l'édilice, on .sur la carnation de l'homme ou de la femme, et jusqu'à la distribution des fleuis ou des plantes d'ornement dans les janlins. A ce [)ropos il est intéressant de citer une anecdote ([ue Che- vreul racontait souvent. Il recevait Mme Paul Delaroche et sa mère Mme Horace Vernet. <' Avec ces femmes de peintres si célèbres je pouvais parler hardiment des cou- leurs. Pourquoi dis-jeà Mme Delaroche, poitez-vous une capote blanche. Vous èles blonde el une couleur vive d'il beaucoup mieux convenu à votre carnation délicate? -> (Jue de mémoires sont dus à Chevreul, les uns pure- ment techniques, les autres au contraire purement |dii- losopliiqnes! Chevreul était nn de ces savants qui généralisent les connaissances acquises soit par eux, soit par les autres, el qui, par eonsi'quenl, vident le côté philosophique des déciiiivei les. Le ciimilé du centenaire de M. Chevreul, que j'avais riioiineiir de pri'sider, a publié' un \i)luriie de piès de MO pages où sont analysés tous les travaux île Cdievreul; .'147 mémoires sont ainsi énumérés et résumés avec un soin spécial par M. Malloizel. En 1826, Chevreul était déjà célèbre et l'Académie des sciences le nommait en remplacement de Proust, l'n 1830, il devenait professeui- au Muséum d'histoire natu- relle. Tous les coi'ps savants du nionib' entier s'honorèrent en se rattachant. Chevreul était grand-oflicier de la Légion d'honneur en 180.') et grand'croix en 187;i. Malgré tous les honneurs qui étaient veinis le chercher, il aimait à s'intituler modestement « le Doyen des étudiants de France ! ■• Si Chevreul était nn ^^rand savant, il était aussi un bon paliiole. 11 ne viuilul pas quitter Paris en 1871 et supporla eourajjeusement les [u'ivations du siège malgré ses qualre-vingl-six ans. Lorsqiu; les Allemands bombar- dèrent Palis, jilors que ces vandales envoyaient leui's obus avec une pii-eision scientilique sur les galeries et sui' les serres du Muséum, |iour dédruire les collections, Chevreul éciivil uui^ déclaration indienée, consignée à la daledn '.I janvier IS7t d.ins les procès-verbaux de l'Aca- démie des sciences : ACADKMtK DES SCIEXCES Si'ancc du 11 janricr 1871. IIIIMII-VRDEMF.NT DU MCSKCM D'HISTOIRR .X.MTREI.I.F,. hi'daratwn, a Le jiu'iliu des iifuiles médicinales, l'uiiilé j, P:u-is p:iv l'dit ^< du roi Ijouis XUl, à la d:U,u du mois do janvier l(i2G; « Devenu le Miisénni iriiisloii-c uaturellc ]iav décret de l.i. a Cenvenlion du Kl juin IT'.Kl ; M Eut tiomhnrdi', «Sens le vèi;nc de fiullfiinue 1°', i-ei .le !'\-usse, coiiUe de « Hisui.ink, chancelier. Il Far l'armée prussienne dans la nuil du S an !1 janvier 1871. .< .liisqnedà, il avait, été respeele de l..ns les |iarlis et de tous <, les pnuv.iirs ualinnaux el idrau^rers, <. K. ("nr.vuKCi., Direeleur. • \ celle' iqHii|ue, j'él.iis un eul'.inl el je n'ouldier.ii p.is la colère de M, Chevieul qui. connue nous el be.iueoup de personnes li.dHi.inl b- Muséum, s'él.iit réfugié dans un passage sonleirain des serres, pend.nd la première nuil du hondianhunenl. M. Chevreul et.iil connu de tous el chacun a l'été .son centenaire. L'Académie des sciences el la Société d'agri- culture consacrèrent cet anniveis.iiie, mais au.ssi l'ini- lialive privée s'en mêla; des fêles dignes de notre savant furent célébrées à l'hôtel .le ville cl au .Muséum. En LE NATURALISTE 91 onli-'Hincomitt^, sous madireclion, se forma, recueillil plus de uiillc. souscriptions pI fit frapper une médaille admi- rable due au ciseau de M. 0. L. Hoty, membre de l'Institut. C'est cette . médaille qui transmettra avec une rare fidélité à la postérité les traits du centenaire. Au moment de la remise de cette médaille, Chevreul répondant aux divers orateurs qui étaient venus le saluer, disait : « On a eu raison de dire tout à l'heure que, j'avais toujours eu confiance dans le temps. C'est une mode d'être pessimiste. En ce qui me concerne, je ne suis ni pessimiste ni optimiste; mais quand ou vieillit, on de- vient par la médilation opiimistf à un point de vue général. On voit qu'avec le temps le progrés se fait véri- tablement, et il se fera plus vite encore par le secours de la science. La race humaine est perfectible et c'est ce qui l'ail la supériorité. L'histoire mémo du siècle nous donne cet enseignement. L'(jdi'ur ilu lait et du poisson lui élaienl dé>agréables. Il menait sans doute une vie d'une régularilé' uxln'ine, mais assurément sa longévité est due en oiilre à une autre cause. .Vdmirablement constitué, il aiipaii'-iKiil à une famille où l'on vit vieux; son père est mort en cllft à l'âge de 91 ans et sa mère à 93 ans. Il s'e^t éteint sans maladie dans la nuit du 8 au 9 avril à I 11. 1/2 du matin, enlouré de sa famille, .Mme Henry Chevreul sa belle-fille, son petil-fils M. Eugène Chevreul et ses deux gendres, MM. de Loisy et de Champ. Charles Broncmadt. OBSERVATIONS SUR ALEXIA (AURICULA) MYOSOTIS, var. IIiniAUTi. {Mollusque ijasldropode.) Ti'stii, A . myosoli similk, sed rnajus rlongata et wwninata, hinul tranilucida; .s.Tpp super ultiinum iinfrartuwn varirosa, variria validis. Long. 11-12""°. Diàm. 3,!)4. Si nous ne nous en étions rapporté qu'à noire senlimenl, nous aurions pensé que l'.\lexia dont il s'agit différait assez rvé un cordon saillanl, demi-rond, qui part du mulle et va se |ierdie sur l'ori- lice respiratoire; il n'existe que sur le cètê gauche, nous n'avons trouvé nulb' (larl sa présence signalée. Nous avons conslate un cas d'accmiplenient le CI jan- vier 1874. ^1" "K l'">Ji-i.N. fl) Ainsi que cela se i)ré.sente chez les Chemnitzidœ. 92 LE NATURALISTE Les Folliculines (Irifu^oir/'s cUiéi^. ) CT.isséps par Savillo Kent tlans la famille des Ptenfo- rida', les Fulliciilines compreTiiienl les formes fixes el sédenlaires d'Iiifusoires ciliés liélérotriches pourvues irnii l'ourreau cliitiueux. Je n'ai point l'intention de dis- i-n\i'v ii;i la i)Osition systématique de ces élégants ani- maux et me bornerai seulement à présenter au lecteur une vue d'ensemble do ce genre fort important sur lequel M. le professeur (liard a publié dernièrement un intéressant travail auquel je vais emprunter une grande partie des renseignements qui vont suivre. La plus anciennement connue des Folliculines est la FoUiciilinn aiapuUii décrite par 0. F. Miillor en 1786 sous le nom générique de Voiiirclla. Sa coque présente la forme d'une éléganle bouleilie à fond rond, à col plus ou moins allongé, tanlùt droit, tantôt fortement recourbé. Transparente et incolore dans le jeune âge, cette coque prend avec le temps une teinte verte ou bleue qui va en s'accentuant et passe au noir cbez les très vieux exem- plaires. L'animal qui l'habile est allongé, très contrac- tile, uniformément cilié et présente à son extrémité anté- rieure deux lobes très allongés qui peuvent s'épanouir au dehors. Puissamment ciliées sur leurs bords, ces expansions contribuent à diriger les jiarticules alimen taires vers la bouche ouverte à leur base. La F, Amindhi est très répandue et très commune dans nos mers. Elle vit en petits groupes sur les coi-]is immergés, les zostères, les vieilles coquilles, etc. Sa co(|ae pouvani atteindre un millimèlre de long est visible à l'u'il nu. I'"i;r. \. FvltiiuVtna ampidia, Miilli-r. — Fi^'. 2. FoUh-ulina /iroiluvla, Sir. W. Al, tour de cetli' espèce lype vicnneiil se ranger plu sieurs ;iiilres (|ui s'en dislinguent priuciiialement par la forme de leur coque. La F. i'/i';/a»s par exemide possèdr aulour du goulot et à sa face inlerne des dénis foi-niant valvule |iendant la contiaction de l'animal. La F. jProt7î«<(j se disiiugue de prime abord par la forme très allongée de sa coque dont le col est fortement annelé. La F. StylifiT présente au bout d'un de ses lobes un filament rigide et droit et la F. Hirundo a deux lobes très allongés s'épa- iiouissanl au loin hors de la coquille. Tonles ces formes vivent fixées sur des algues ou sur des coquilles marines. Une seule espèce la F. Bolloni a été trouvée par Saville Kent dans l'eau douce sur des Anii'-hKvsis. Les formes étudiées par M. Giard au con- traire sont pour la plupart des parasites de crustacés el se fixent près des branchies de ces animaux pour profiter- du courant d'eau produit parleuragilalion. Elles trouvent là des conditions de nutrition et de respiralion beaucouj) plus favorables que si elles étaient fixées sur des corps iiiiiiinliiles et inanimés. Telles sont la F. Limnoriœ, la F. i'iiritnlliurx et enfin une ti-ès curieuse forme pour b-Kjuelle M. Ciard a créé le genre PéhriUa. Deux aulres espèces les F. Ahyssorum ol viuhu-eii viveni sur les corps inertes. Fip FiiUiculuin hinitiih, S. K. — Viff. i. F. Umnoriie, Oi^iril. V\''. '■'<. F. t'iolacea, Gianl. La plus curieuse de toutes ces Folliculines est iiicoii- lestalilemeiit celle ([ui vit à la base des branchies d'un |ielil crustacé Isopode le Limnorin lignorum. Le fond de sa coque au lieu d'être arrondi comme l'i'st d'habitude celui des aulres espèces s'épate, se divise en lobes irréguliers qui servent à fixer jdus solidement l'animal sur les tissus de sdii Ilote et lui permettent de luller ainsi contre lefinl courani produit jiar les lamelles branchiales. La F. l'iiriindiura' nous présente un de ces cas si nom- breux dans la nature d'un parasitisme jioussé au tici- siènie degré. Elle vil eu effet sur les branchies d'un crustacé parasite dcM lubes di' Hei nielli's parasites (dles- mémes du Pccti'ii niii.iiniini. La F. Viy/((cca enlin dont la coque ]i()rte ini reiillemi'iil annulaire très constant et est colorée en viidet ou eu lilas vit sur les racines des laminaires. A côté de toutes ces espèces de Folliculiiii's viennent se ranger deux autres genres les Pflirillu vl les Chaios- pivd. LE natuhalistf: 93 Le goiiri:" Pehrill'i vit sur l'alxIoiiK'ii drs l';ifj;iirfs afTiii- j^lis par divers aulres parasites et a été découvert par l-'if:- fi. — Peljrilla Pin/iirl, Cùl. M. Giard. Il (lilléro du i;ciire FoUiculinu ]iar sa cii(|ur fortement éliauiilée an iiiilirii et évasée au soninu'I. S'éeailanl enliu plus couiplélement de tous ces ^'eiires lis Cliaiiiapini n'ont qu'un lobe ciliairi' .-5>' (ti'vrinpjié et sont coniplètenienl lilues -—il^_ dans leur coque. Deux espèces vivant ^iJçr, indiiî'éreninient dans l'eau diun;e cui sa- lée un! éii'' ili'ciitrs pai- (',la|iaréde et Lacliniann. Toutes les Folliculines se iiiulti]ili(Mit parsiniple division. Des deux indiviilus prcivenanl d'un seul parrnl, un seul doil deuM'uicr dans l'ancii'une lialii- lalion, l'aulie au linul d'un ('ertain temps se détache et nage librement ])(Uii- aller SI' fixer ailleurs et sécréter une nouvelle coi[Ue. (.I|- celli' coipie n'acipiiei I p.i-- du pi eniiercou|i la l'oiini' el la ciudeur ipn caraclérisent l'es- > *,'.,; V t |iéce à lai|nelle elle a|ipartient . Flb- I «''CD '^t 1 passe |iar des di^ii's de trans]iarence ^ '■■"'" ' el de cidnratiiui exIn'MLH'nienl variables et il se p(Uniail ipie cerlaines espèces iiu/oniplideuLenl l'iudii'es sur un liop pelil niunbre d'exemplaires lussent reconnues plus tard coiLimedes i'ornn's j(Uines d'esiièces déjà connues. Mais on comprend d'autre part que le nom- bre des individus rencontrés à plusieurs leprises sous lin aspect toujours b' ménn\ pernn^tle aisénuuil de dis- cerner les caractères spécitiques \iais de ceux qui |irii- vicnneut des progrès de la croissance. KaUIIE Do.MERGlE. Mf\ Fh^.l.— Chn- fospira Jfnel- Icri, Lacl^. UNE HEURE A LA GROTTE DE LA GRANDE CASCADE (lu Itoi!!« lit; Itoulo§;ne, » Pai-i;^ Certain jour de juillel deildei-, où b- liunps a été si rarement beau, comme on s'en souvient, le sidiùl m'en- voyait par ma fenêtre des rayons si brillants et si purs que je ne me sentis jias la force de résister à leurs douces insinuations. — Eh bien! semblaienl-ils nie din', (pie l'ail-mi ii-i? En chasse, parlons vite! — J'y vais, répondis-je aiissitùl. Mais jdaise à Dieu qim ce beau temps [lersiste. Sans but bien juécis, ji' gagne le Dois de lioulogne et m'engageant dans une allée un ]ieu solitaire, tout en marchant, je regarde de droite et de gauche, s'il se pré'- sente quelque objet méritant de lixer iiion altentiiui el digne de ([uelques instants d'idude. En sortant de dessous bois, ji' m'apeicois que le ciel a perdu de sa linipiilité. des nuages i-oiivrent di> temps en temps le soleil el leiu|ièrenl son ardiMir; ils semblent si' tenir en niasse compaele du n'Ar de l'ouest. Me voici à Bagatelle, près ilu ehamp d'eiihaineiuenl, en face de ce pavilbin ipn esl loiijoiiis d'une blancheur éblouissante el sur la taeade duquel un |)eiil lire celte citation dont j'ai , couleur seuilospretella est un clliiisoïde assez régulier, mais comprime laléi\dcmcnt. Su surface lu'ésonU; les Iracc's de quelques cannelures surtout dans la ]iarli(' centrale où se trouve une assez forte dépression. Couleur, lilancliàlre lirillant. Cet u'uf n'est revêtu d'aucun enduit gonimoux, il ne peut donc C'iYQ iixi' \yM- \a pseuâospretdia Ç à aucun oliji't particulier; il est jiondu au hasard; et cela n'olïrc aucun inconvénient, puisque la chenille a la vie dure et n'est pas dilllcile sur le chapitre des aliments. La petite chenille éclôl douze jours aju^cs la ponte ; elle est dodue, épaisse, de morne grosseur partout, blanche, laissant voir le vaisseau interne Ijrun rougcàtre ; tète, brun rongcàlre pâle, écusson plus pair, ])attes et cla]iet de la couleur du corps. Points verruqueux indistincts, mais les iioils inqdantés sur ces points ordinaires sont l)lancs et liion visililes. Son aspect ne change guère, car lorsqu'elle est à taille ,l-4""" environ), elle n'est un ])cu atténuée qu'.aux deux segments extrènu's. Elle resseinidc; lieaucoup à la clieniUe de l'/Siulrosis lactei'Va, mais elle est plus grosso et sa couleur est d'un Ijlanc laiteux, moins. i/ra.v surtout aux incisions. Tout me porte à ci-cnre que sa vie évolutive est do deux ans; elle passerait doux hivers avant do se Iransfornu'r. J'ai trouvé en oll'et en noveinln'O dernier d'autres co(piilles do Dreyascna pii!i/moi/ihii qui renfernudent dos coques où étaient euq)risonnèes des clionillos adultes do l' Œcophora pseiulosprelrlla, tandis que colles quej'èlovais, provenant d'une jiunto île juillet, n'étaient pas au (^uart do leur grosseur. LE NATURALISTE 9o par terre ou sur quelque saillie Je pierre, ou dans les inters- tices 011 se trouvent déjà des toiles qui le retiennent; la lietitc chenille, trouve dans ces recoins, au milieu des tuiles d'araiynées, des débris de mouches, île phry;,'anes, d'araignées elles-mêmes dont elle se nouri'it : elle cons- truit pour se déplacer i\r pdites galeries soyeuses ou, pour parlerplus exactement, des couverts de soie. Comme pour beaucoup d'espèces aux instincts carnassiers ("?), il arrive parfois que la nourriture nu n'est pas abondante ou n'est pas d'assez bonne qualité : de là, des différences de taille dans les sujets, de là une épocjne d'apparition mal déterminée puisque se trouvent à la fois et les papillons et les chenilles et les chrysalides. L'ÛEco;//(orrt parudoriprclclla est réellement d'une excel- lente constitution : elle a un œsophage capable de résister à l'ingestion des mets les plus disparafes. On l'a trouvée s'attaquantàdes objets desséchés, pois, lentilles, etc.; je la surprends ici dans un endroit frais et relativement humide, se nourrissant île débiis d'insectes, de leurs demeures, corps et biens en un mot. Qu'elle ait en outre des appétits plus relevés, comme des goûts de chaii' fraîche, il n'en faut pas douter. Doubleday, dans ses boites d'édiu-atinn, Ta vue mangeant une chrysalide vivante de miieriiillMs ^iu/ki//. J'ai tini de passer en revne tous les coins de la grotte, je ne vois pas autre chose, à part quelques dijitères insi- gnifiants et quelques hémiptères étriqués, longs comme une aiguille et montés sur des pattes fines comme des chevenx et plus longues encore. Du reste, la pluie a cessé : l'orage est allé inonder d'autres localités, le ciel est redevenu clair, voilà le moment de quitter cette grotte où j'ai passé quel(|ue> instants qui n'ont pas été tout à fait perdus, puisque j'ai trouvé une espèce de lépidoptère fort intéressante et me suis épargné une « trempée ». C'est donc d'assez bonne humeur, mais non de pied sec. que je regagnai la Porte-Maillot, tandis que le soleil, ayant lecouvré tout sou éclat, faisait fumer les roules et scintiller les gouttes de pluie, perles multicolores suspendues aux aiguilles des pins et aux feuilles des chênes, P. t^JlHÉTlEX. MOÏSTMOSITÉS OBSERVÉES SIR DES LÉPIDOPTÈRES Nous empruntons au dernier Fascicule de Bciiinci- ciitoinulorjische Zc'iKsrhrift la description et les figures de quehiues monstruosités observées sur des lépidiqdères par iM. Edouard C. lionrath. Arclia Villica L. Q, représenté dans la ligure t, ollVe un cas 1res rare de monstruosité dans les couleurs; nous le Fi.'. 1. — Aidia cUlifu Ç (moustro}. reproduisons fidèlement, vu de dessus. Le coté droit est enfièrementconforme au type de Villica. L'autre côté, par contre, présente un phénomène tout différent: car la couleur jaune, propre à l'aile postérieure du type, y domine .au pnint i|n'elle couvre la moitié gauche île l'abdomen laol au dessus que sur les cotés. De même l'antenne gauche est jaunâtre à la base, les ■2« et 3'' pattes sont d'un jaune clair, et le côté gauche du corselet est recouvert d'une tache jaune ibiuble de celle qui existe sur le côté droit. I.'ajle gauche antérieure est jaune sauf les franges noirâtres et une étroite bande noire qui en borde la partie antérieure, sur laquelle on remarque seulement un petit point noir vers la moitié supérieure de la nervure trans- versale. L'aile postérieure du même côté est également jaune. LVyjcj; seul est bordé d'un étroit ruban noir. La partie inférieure de ces deux ailes esf jaune aussi, à l'exception d'une très étroite bande mi-noiràtre, mi-rougeàtrc sur le bord antérieur et sur les franges du bord postérieur. Ce sujet, ex-larva, ne présente pas la moindiiî dilTormité, chose fort rare pour un cas de mons- truosité aussi frappante. II se trouve Fig. 2. - L;icn-na U-a. , , Il ,- t 1- t rus cT {iiioiislrc'^. dans la colle<-tiun de 1 auteur. " ^ La figure 2 représente un Ly- cœnalcarus Hul'n. o" à cinq ailes trouvé sur le Tanins en Asie mineure. Do la collection Staudinger. La monstruosité représentée par la figure 3 est un Fil;. .'!. — Bombyx quercm Ç ^munslir). Bombyx iineicus !.. Q qui possède une doulde aile gauche antérieure. 11 a été élevé à Breslau il y a 7 ans avec une certaine (luautité de larves, il appartient à la collection Wiskott. Suites à la Flore de France DE GRENIER ET GODRON ONAGRâRIÉES Juss. Ei>îIol>îiiin To»iï-ii«'f«>i-tîî Miciiaiet in Balletin de lu Sociéti' botanique de l'rance, II (1855), p. 731 ; Boiss. FI. Orient., Il, p. 748; Ces. Pass. e Gib. Compmd. d.Jl. Itnl., II. p. 649; E. cinjatim var. majm\\\\V^. elLge Prodr.Jl. Ili.sj?., III; p. 186; E. Salzmanni Boiss. et Uciit,, IIucl 9(i 1.1-: NATl'IiAI.ISTK PI. Sicul.exsicc. J8.j5; Cliamœnerio)i S'u-ulum ijla- hruni ma jus et nitidum ami/gcloli foUo'ïovwncï. Iiist . p. 303; Chavumerion foliis amyg(fali)ns Touni hi-rij. — Sert. J.if.sim(irhio)i Tauscli, DC. — Sfolon.-< jiu/.s rein|)lacés par des 7'osettes de fouillvs aii- tumnales obovées, pétiolées, molles, dressées; thic ro- huMe[hA'i déclin.), dure, él;uicée, rameuse, miuiies fie 4 lignes très saillantes, soureiit mémo ailées. Feuilles liiisaales, oblongues-lancéolces , denticulées et siibondiilées, obtusluscu!es,arrondiesàIa base, ses- siles. Fleurs relalivemenl i/rif7ulcs dressées avanl raiithère ; ^/étales purpurins une fois plus longs que le calice. Stigmates en massue. Graines oblongues, tuberculeuses, à face concave. — Juillel-aoùt. Hab. — BouCHES-DU-RiiONE : Marseille : au Rouet (Iiei'b. II., H Roux). — Corse: Bonifacio (Serafuio) (1^. Aire géographique. — Portugal : Estrama- diire ; Espagne : Aragon ,Estra)naJure , Andalousie ; Italie : Surdaigne, Sicile ; Asie mineure : Syrie. UE. Tour/iefortii se sépare de \'E. adnatum Griseb. (E. tetragonum uuct. Gall.) par sa tige ro- buste, munie de lignes très saillantes souvent ailées, ses feuilles proporlionnellemenl plus larges, moins longues et moins aiguës, les boulons et les Heurt; du double plus grands, les graines creusées en nacelle. Diffère du C. stagnalis par les styles non re- courbés cl les fruits à angles non carénés-ailés; du C. cernalis par les styles persistants, non dressés et les fruitsà angles non carénés (1). GALLlTRICniNEES Link. Callitriclic oL>tii!î^aii^ulu Le Gall Flore du Morbihan (185'2) ; Lebel Callitr. esq. monogr., p. 'i7 ; Mêm. Soc. se. nat. Cherbourg, t. 10; LloydetFouc. FI de V Ouest de la Fi-auce, éd. 4, p. 310; GesPass. e Gib. Comp.d. fl. ItaL.W, p. 239; C. cophocarpa Sendtn. Veg. obei-b., sec. Kœrnike Bonplandia (iS'oÔ). — Exsiee. Billot Fl. Gall. et Germ., n" l\9i; F. Scbultz fferb. nonn., u" G55. — Sect. Eucalliirichellegelm. Monogr. — Feuilles non^ dilatées à la base, toutes ou la plupart obovales- .■.^ules inférieures pédonculées, les supérieures subsessiles, toutes |ilus larges que longues, à anglea obtus, non carénrs, divergents et forntant la croix. Iloh. — Régions littorales du Nord-Ouest et de l'Ouesi de la France {lierb. R., Charente-Inférieure, Rocliefort, leg. Foucaud). Aire géographique. — Angleterre : Sussex, (jrloucestershire; Irlande : Cork; Belgique: Cam- pine: Espagne ; Portugal ; Italie : Toscane, Calabre, Sardaiqne, Sicile; Autriche . Dalmalie; Grèce: 'de Leucade. Diffère du ( '. autumnalis L., dont il n'est qu'une sous-espèce selon nous, par ses fruits à angles obtus, non carénés, les inlérieurs pédoncules. — Il se dis- tingue de toutes nos espèces iraneaises par ses feuilles linéaires toutes submergées, élargies et sub- connées à la base. (A suivre.) G. Rouy. i:iîR.VTUM A la tiii ctn (l(>rnier article de M. Uouy {Ko»a mollM, le irMivui suivaiil a été omis eu bas de page : (1) Voy. Cvc\ih\ l'rimit. mvnorjr. lios., facs. VI, p. 9(1. De nouveaux el nombreux nialérhuix nous ont amené à réduire encore le nombre des types siiécilifiucs, et !a s. -sect. Pomifercr ne comprend jiUis comme cs])éces, pour nous, qne les R. pomi/'era tavec le R. mnUis comme sous-espcee telli^ ([ue nous venons de l'établir), 72. spiimlifoUa et R. alpicola. L.e R. australh est une Pseudopomifera; le R. proxima rentre dans le R. pomi- fera et les R. Scheutzeana, Anhierinfiisis, Creinsensh, umbriUka et ciliatopctala se rattachent au R. vwllis. (I) I^e C peduiiculata !)(;., nettement caractérisé par l'niscHce des bractées, \es fiuits pi'donculé.i, les inférieurs même. Imifjnement, et une taille exiguë, nous semble aussi une des bonnes esiiéces du fçeiu'c; c'est d'ailleurs l'opinion de Hoissier {Flura Oriciilalis, II, p. TîiO) et des auteurs du Compemlin délia Flora Ilaliana (11, ]). 231)). 11 n'est à rattacher ni au C. hamxdata ni au V. rerualis auxquels certains Aoristes le rajiportimt. Le C.pedtmcutala a été signalé en I<'rance dans les environs de Paris (di' Candolle), dans l'Ouest (I.loyd), dans l'Héraull ,Loret et liarrandoni, dans les Pyrénées-Orientales (Mas- sot), etc. LE NATURALISTE 97 RECOLTE DES COELENTERES {Suilr.y Coralliaii-es. — Celle classe comprend tous Ii's C.o- ia\ix (|ui forment de véritables forêts sous-marines vivant à loutes les profondeurs principalement de 10 à 21) iiiè- l7es. Les Akyon)> et les Gûr<,/oncs ne sont pas rares sur nos Viî:. n. — Alcyon, Alcyon pahiKiLum Co^lllKliro^. Kif.'. IS. — Ocirifoiic, Gorijoiiia vcrrucosa i^Coralllaicc'. oiMes et on Ic^ Ironvc sonveni sur les plages après les lompètes, mais on ur dnil ri'rneillir que des échantillons complets, c'est-à-dire avec Icuites leurs ramilications el l'.l -20 ¥1)1. Ifl. — Tubiporc, Tubipora musica l'Coi-alliairc' . FiL'. 211. — Col-ail, Coralliuiu rubrnm iCoralliaire' . rem|iàlenienl i[ni leur serl de poinl d'appui surle corp- auquel ils se sont fixés. Les Tubipores et les Coraux peuvent cire oblenus îles ma- rins ou des marchands et il n'est pas rare d'en trouver de heaux exemplaires dans le commerce. Une espèce le Coralliwnruhntin habite nos cotes de Provence à Cassis. Ceux qui voudraient les récoller eux-mêmes pourraienl se servir de la drague (fig. 21); mais elle présente un grand inconvé- nient : elle brisr souvent les échaii- lillonsel n'en rap- liorlcqnc des frag- ments. Il est préférable de se servir de l'cmyiH (tig. 22) ; c'est l'instrumenl en usage pour la ]ièclie du Corail. Il se compose d'une croix de bois formé pai' deux barres solidement amar- yrf> au milieu de leur longueur, au-dessus d'une grosse pierre servant de lest et d'un nombre variable de paquets de filets. Ces filets sont formés de maille- 4rnnde> el raibleuienl noui'es ; une i:orde passée dans l'ii;. 22. — Enj;in pour la ]iéclic du Corail. celles deTuu enlé par le no/ud ; c'est ce (|u'on uimiuie \r fnii- hcrt. On fait descendre l'engin dan- la nier jusqu'à ce. qu'on suppose qu'il touche le fond ; on le promène alors eu tous sens de nianièie à le faire pénétrer dans toutes les inégalités du fond. Les l'auberls s'accrochent par leiiis mailles aux Coralliaires el lorsqu'on a remonté l'engin, il ne reste jdus qu'à détacher les Polypiers ([ui s'y trou- vent embarrassés, (a^tle opération doit se faire lenle- nii'ul. alinde ne pas briser les écbanlillons recueillis par l'en;;ill. Le Siilnhiv est nu aulie inshuinenl eui|doyé |iour la récolte des Coralliaires. C.'est une ]iiéce de bois d'en- viron 6 mèlres de longueur, garnie à une de m'-, exlré'- inilés d'un demi-cercle de fer fernn' par une barre de 4S centiméires de longueur et au milieu de laquelle il y a une forte douille pour l'allaclier à l'exlrémilé île l.i pièce de bois. Le demi-cercle est garni tout aubiur de fortes dents de fer un peu mousses, arrangées en loi nie de râteau. Ces dénis, lorsque l'instrument est dans la mer. doivent èlre tournées en haut. Les bords de ce demi-cercle serveni à allachei' nu grand lilel en forme de bourse autour duquel jieiulenl des /'attbcrls. Lorsque le salabre se trouve engagé sous les rochers, les dénis dirigées vers le haut arrachent les Coralliaires qui Imii- bentdansla bourse en lilet. C.el instrumenl s'emploie comme la drague, mais il U'' diiune pas d'aussi bons résullats ([ue l'engin. llr.racnralliam's ou Zoontliairc!'. — Celteclasse conqu-eud les .lc(i»(('.< el les Madn'iKiro^, Les Actinies ou Ain'iiiiiiii's dr iiifr sont faciles à re- cueillir sur nos cotes où elles sont nombieuses et vivent dans des conditions variées : on les trouve sur les bords et 7; celle du 7*^ obsolète. Franjres e:risbrtin. Dessous des ailes siipérievtres n. Tiii;\iNiN, revu jur II. i>k \"vuif.N-v, dcrcieni' es scien(a's, i loia volume in-lS de (YM) i>.'iges, ini]U'i)]ié' sur 2 colonnes, cartonné à l'anglaise, S francs (Fici.ix .Vi.c an, ('di- leur, lits, boulevard .Sainl-derm.dn'. Tous les termes se r.-qiiiorl.Lui aux sciences suivantes y sont exi)li{|U('S stu^inctenient : pht/atqut^ chûnie (avec les fornmies des corps composés), botanhjuc, zooloifip, rjcaloffle^ mïitûralog'w^ (tf/riculfure. mathi'matîqtu'.''j nstl'onom'ie^ mt'deci tu' ^ phy/lttloffu- ^ htnîoi/u\ phdrmach\ cliirurglc, art rctériiiain', etc. ('e livre comble une lacune dans les bibliculièques des personnes qui ne peuvent acheter les grands dictionnaires. U sera utile à toits ceux qui s'intéressent aux sciences, à ceux qui, lisant des ouvrages et des journaux scientifiques ou des comptes rendus de sociétés sa- vantes, peuvent être arrêtés à chaque iustaul par des tenues techui(pies dont l'explicatioit ne se trouve pas dans nos lexiques fr.aïu'ais. II rendr.a également les plus grands services aux étrangers, h'S dieIionn;iires en dtuix Langues lu' contenant pas en g''-uc'-i-;il P'-xplicalion des mots scientili(pies. CimOMOUE l-'i-. 3. 1 Fi-, Proteides vii'idu'cps. brun nuige sur l.> disque. Les taches blanches ont un rellei -irgenté en dessous. Chiriqtii. — Collect. .St.audinger. Empliii de l'acldo osmi*uinions de grenouilles sont coupées transversa, lement en deux ou trois m.irce.iux et mises dans la sidntion ci-dessus el d.ius l.irpiidle ou h'S laisse ]iend.inl un tenqis plus lui moins long, selon le degré de pénétration que l'on veut oliteuir, soit It;, 24 ou -IS heures. Cette composition ne rend pas les tissus c;tssants. Mission seieiititiqne. — M. Str.iuss est ch.ugé- d'un.' mission .à .Saint-Douiingue et à llyiti à l'elVet d'y reciu'illir des ccdlec- lious scientiliques di'siinées à l'Klat et d'y poursuivri' des re- idierclies relniives aux gisements de minei'ais ex]doiiés jiai' ('hristophe C.domiiei p.ar ses compagnons el lu-emiers succes- seurs. âliisénm d'iiistoirc uattirelle de Paris. — Cmirs de Minéra- logie. M. des Clni/eaux, iii'ofesseiir, membre de l'.Vcadi'mic des sciences, .acmnmencé cecoui's leniercredi 10 avril IS8!I, à ([iialre heures trois quarts, dans rauiphithi''âtre de la g.alerie di' Miiu'- ralogie, et h; continuera h,'s mercredi et \eudrerli de iduupie semaine à la même heure. -Vprés avoir exposé les propriétés générali's des Minéraux et les principes qui servent de b.asi' à leur el.assilication, le priïfes- senr fera l'histoire des esjièces Comprises dans la cl.isse des eombustibli!S et dans celle des uiéiaux. Des conférences aiiroui lieu le ji'iidi dans la galerie ou dans le nouve.iii hilioralcun', rue liull'on, CI. 100 LE NATURALISTE ACADÉMIE DES SCIENCES Séance dn 4 mars. — Kn cxaminanl de près des roches houil- Irres de l:i Loire, du Gard et de diverses autres régions, sorte de Tés à plioléritcs, auquel MM. Grand Eury, Favarcq et Stur ont attribué une origine organique et donné le nom de bacil- larites, M. Stanislas Meunier est arrive aux conclusions sui- vantes : " ce qui .s'éloignerait le moins de ces corps singuliers, parmi les objets que nous connaissons, ce ser.ait un organisme animal plus ou moins comparable à celui des larves aquatiques d'insectes possédant un tégument cliilineux externe, un organe digestif plus ou moins axial, et des tubes trachéens avec dilata- tion sous-stigmatique, mettant les profondeurs du corps en com- munication avec l'almosphére... quant à la matière pholéritique, elle résulte d'infdtralion dans le vide des coques. » M. Stanislas Meunier décrit 3 variétés de bacillarites : les deux premières, B. Grand Eurt/i et B. Favurecqii, provenant du terrain houillcr. La troisième, recueillie à Grazal (Tarn') par M. Caravcn-Cachin, comme provenant de l'explosion d'im bolide (10 août 1883), semble de même à M. S. Meunier n'être qu'un nerf de houille terrestre. M. de Rouville signale à Calirières (Hérault) la présence du cenre Aûipliiom et d'une espèce voisine de l'A. Lindancri des quartzites inférieurs de l'étage D de Barrandc (Silurien de Bohème). Cette espèce, comme le fait remarquer M. Hébert, avait déjà été signalée en 1873 dans le même gisement par M. Tromelin (Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Mantes), mais avec des indications peut- être un peu moins précises. Séance dn 11 mars. — M. L. Kanvicr décrit des organes particuliers qu'il a rencontrés dans les tendons des oiseaux et auxquels il propose de donner le nom d'organes cépha- loïdes. ' Les organes céiihaloules ne peuvent s'observer qu'à un gi'os- sissemcnt de 100 diamètres, en oxandnant dans le sérum iodé la surface inférieure des tendons perforants et perforés; on les li-ouve dans une petite région située presque immédiatement en arrière de la région phalangienne de ces tendons. Ils appa- raissent sous la forme de petits corps globuleux, transparents, vitreux, et au centre des(iuels se montre d'habitude un seul novau coloré en jaune par l'iode. Près de l'extrémité phalangienne du tendon, les organes ci'phaloïdcs se rapprochent et donnent à la surface un aspect muriforme très caractéristique. Hislologiqucment, ces organes semblent former, aussi bien chez le coq, le i.iigeon et le canard domestiques que chez le pinson, de capsules de cartilages enfermées dans une capsule îibreuse très nette, sphérique ou hémisphérique de laquelle se détachent parfois des (ilaments flottants. La formation de ces organes céphaloïdes, qui présentent une certaine analogie avec les" villosités des franges synoviales, décrites par Euschka et Heule, paraît dépendre de la pression exercée sur le sol, puis qu'ils se produisent près de l'insertion plantaire des tendons, là où, fixes à la ])hahmge, ils ne peuvent échapper au trau- matisme par des déplacements latéraux. M. Chauvcau présente une note de M. l. Sti'aus sur la vac- cination contre la morve. M. Alphonse Milne-Edwards prosente une note de M. A. Bottarel sur l'appareil à venin des poissons. L'auteur décrit successivement cinq types principaux. A. Type do hi Si/iiaucée. — Poisson du genre trigle, commim à la Réunion. De chaque côté des treize rayons épineux de la nageoire dorsale terudnés en vrille viennent aboutir les con- duits excréteurs d'un réservoir à venin. Entre la membrane j)ropr.^ (externe) et la membrane intime (interne) du réservoir à venin se tnuivent les glandes à venin qui, par leur structure, ont beaucoup d'analogie avec les glandes de Llebcrkimn du chat; elles sont au nombre de 10 et ramifiées. Le venin agit par mor- tilic.'itiou des tissus et en paralysant. B. Type de la Vine. — (Poissons dn nu!'nic grouiie trigle ap- partenant au genre trachinus tels que 7'c. Vipera, Tr. draco. Tr. aranms et Tr. radiatm.) Ce type a été très bien étudié dans la thèse inaugurale do M. le D' Gressin (1884); l'auteur se con- tente donc de renvoyer à ce travail. ' Chez les Cottus scorpio et C. bubalis (famille des Gobiiilés) on rencontre un appareil analogue à celui de la Vive. C. Type du Tlmlassophryne reticulata. — Famille des Balracidi's. L'appareil à venin est double, à la fois opcrculairc (comme cliez la Vive) et dorsal. (2 rayons seulement à la première na- geoire dorsale.) I). Type de la Murène. — La poche à venin est palatine et récoulement se fait entre les dents qui sont moliiles. Le poison, outre son action toxique, semble avoir une :irti(mdigestivc. E. Type de la Scorpène [Scorpena scmfa et Sc.porcus). — Double appareil à la nageoire dorsale et anale, semldable à celui de la Vive pour l.i morphologie. M. A. Milne-Edwards présente également une note très intéressante de notre collaborateur M. A. Menégaux sur les homologies de différents organes du Taret. Ce mollusque lamel- libranche est bien un dimyaire. Le muscle adducteur est inséré sur l'auriciûe antérieure des valves; cet adducteur, très petit, est recouvert par un lobule palléaj et séparé de l'adduc- teur postérieur par le rectum et un vaisseau qui accompagne celui-ci. Les palettes sont mues par trois muscles spéciaux: le plus gros naît des muscles dos siphons; les deux autres très longs vont se perdre dans le manteau. Cette musculature si particulière en fait des organes sans équivalents chez les autres lamellibranches. L'aorte est nniipie et représente l'aorte antérieure et posté- rieure des Pélécypodes comme le montre l'étude de l'appareil circulatoire des PhnIadiJea et Jouanettia. Passé l'adductourpos- térieur ce tronc ne correspond plus qu'à raorto])ostéricure placée à droite du rectum, il donne deux palléales latérales; puis il vient un peu à droite pour suivre le nerf siphonal droit et donner une branche à chacun des siphons. Cette assy- mélrie du système circulatoire est plus apparente que réelle elle est du même ordre que celle de la Pholade, mais exagérée par suite du développement longitudinal du manteau. Séance du 18 mars. — M. Ein. Bourquelot adresse à l'Aca- démie une note sur les matières sucrées de quelques esjièces de champignons. Ces matières variables suivant les espèces sont d'une part la mannitc; variable en propcu-tion non seule- ment suivant les espèces, mais même pour une espèce donnée suivant les années. La Tréhalose qui disparait pendant la dcssic- caticm comme par suite d'un phénomène de maturation. M. Delserain présente une note de M. A. Poniel avec un hé- miptère nouveau du genre /Elia (l'.iîîlia Triticipcrda) (Pomcl); cet insecte exerce ses ravages sur les céréah^s nigériennes et en particulier sur l'alfa et le blé. M. le général Poizat et le commandant Didier s'occupent de l'étude du développement de la larve de cet insecte qui seul permettra de lui faire une guerre. M. Léon Guignard adresse à l'Académie une note sur le dé- veloppement et la constitution des anthérozoïdes des Fuc.acées. En résumé, suivant lui, l'anthérozoïde de ces plantes est une cellule ordinairement ]iyriformc, nue et pourvue d'un noyau situé à coté du point rouge, dans, la partie du corps la plus large, et de deux cils de longueur inégale, qui se forment aux dépens d'un anneau périphérique de protoplasme. Le point rouge tire son origine des chromatophores primitifs de l'aiithé- ridic. Le contenu de cette dernière n'entre pas tout entier dans la constitution des anthérozoïdes; le protoplasma forme une notable partie du corps de chacun d'eux. — M. A. Michel Lcvy présente à l'Académie, par l'interim-diaire de M. Fouquc, le résultat de ses recherches sur les mélapliyres des environs de Figeac, perçant le houiUer .supérieur ces mélaphyres caracté- rises par l'extraordinaire aliondance de la Bronzite, appartien- nent au type des mélaphyres à Eustatile du Tyrol, de Newport, et de la Nahe. M. Héliert présente une note de M. Wclsch sur les terrains jurassiques des environs de Tiaret (diqiartement d'Oran, Al- gérie) et une note de M. Hang sur la géologie des chaînes subalpines comprises entre Gap et Digne. 11 résulte de ce dernier travail que dans le nord-ouest des Basses-Alpes, le trias supérieur se présente partcnil avec les mêmes caractères qu'aux environs de Digne, c'est-à-dire dans le faciès des argiles bigarrées avec gv'pse et cargneules, qui lui est propre dans toute la zone des chaînes subalpines de- puis les Alpes Vaudoises jusqu'en Provence. A. Eu;.'. M.vi..\uu. Le Gérant: Emile DEYROLLI-:. l>;i,i>. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette 17 11° ANNÉE 2"^ Série J^TO 1" MAI 1889 LÀ TRUFFE Les lri(flii:rcf. — HoiiUe l't r(}iiscrvallon dis Iru/fr-i. — Usages. Les Inculilrs où l'on rcciu'illp les liulVos s'uppellenl. lies truffières: c'est tuujoms au voisinage des arbres qu'on les rencontre, dans le périmètre que les racines circonscrivent aulonr du pird. La relation qui existe entre retendue du système radicellaire et celle de l'en- semble des branches a t'ait dire, avec assez do justesse,, que l'aire souterraine occupée parles trufTes peut élr-e mesurée par l'espaçi' ipn' re|u-ésenleut les lu'ariclies IHHivent ri'sister. fj'eside 0 à tO ans que le chêne pro- duit; le maximum d'exploitation a lieu de 20 à 2o ; elle cesse de 2b à 30. .Mais api-ès une période de repos, il est fort possible qu'une- nouvelle période de production puisse arriver. Les influences, (|ui paiaisscnl af^ir b' plus, résident dans la composiliun du >o\ .pii iloil éire aussi meuble et b'ger que possible, dans l'air qui ne pénètre que difljci- b'uient quand le terrain c-sl cnuipact et argileux, dans la lumière, dans riiumidili'. !,(■ ficiid [iroduit un effet bienfaisant sur les IjuPles qui ni' sont réellement savou- reuses qu'à la lin de di'ceuibri', dan-; le courant des mois de janvier el de févri' r, iuai> à la (■iindition qu'il soit J?VAYSV.\: T.n SH'JCAKll piaules ne LE NATURALISTE, l'ai'is, lli, rue «lu Bac nuiiuleiiu dans de justes limites, sajis c[Uoi la truffe perd sa saveur et ne mérite môme plus d'être recherchée. Les truffières naturelles ont eu de tout temps à conipter avec des sévices de toutes sortes : l'abatage des arbres, le manque de soins apporté à la récolte, le dépôt des bois sur les places à Irutl'es. La broussaille, disait un liabassicr provençal, est le poison des truf- lières. .\ussi a-t-on été conduit à la création des truf- fières artifieielles, créniion basée sur l'étude des conditions dans lesquelles vivent et prospèrent les naturelles. Ce n'est que tardivement cependant que ces conditions ont êlê raisonnablement observées, et c'est du hasard que ;,onl nées les truffières artificielles. A.u milieu du xvui" siècle, M. de VIontclar, ayant fait semer des glands di> .hêue' dans sa terre de SaiutSalurnindes-.Vpt, recueillit d'excellentes trufl'es: aux environs de l'an X de la Hépu- lili.|ue. Ie> deux cousins .bisepii Talb.ii lin-nl la ]u-emièrc 102 LE NATURALISTE expérience décisive. L'un d'eux fut très surpris de trouver des truffes dans un petit bois qu'il avait semé de ses mains; il continua ses semis, détruisant les glands qu'il n'utilisait point. Ce fut le commencement de sa for- lune. Son exemple se propagea, et dans toute la région, il n''y eut bientôt plus un seul propriétaire qui n'eût sa petite plantation de chênes à truffes. Dès 1808, les Iruf- (iers de la Vienne travaillaient dans un même but; mais ce ne fut qu'en 1847 que la méthode fut vulgarisée par un grand négociant en truffes de Carpentras, M. Hous- seau. En 1868, il retirait un revenu annuel de 468 francs par hectare, tous frais payés, et, en douze années, il avait livré au commerce pour 40,000 francs de truffes. C'est alors que le comte de Gasparin put dire sous une forme paradoxale : Voulez-vous rrroUer des truffes? semez lies glands. Les conditions à remplir pour former des truflières artificielles, nous n'y reviendrons pas ; nous les avons indiquées toutes à jiropos de celles qui se développent spontanément. L'administration des forêts a donné l'exemple en Provence, et les pentes dénudées du mont Ventoux comptaient, en 1882, 23,463 places truflières affermées pour le prix de 23,330 francs. On est arrivé à cultiver la truffe par la mise en culture des clairières des bois et l'apport, en ces points, de terre prise dans les truffières et contenant les germes de la Iruiîe. Dans les boisements constitués par des chênes adultes, la production peut commencer dès la deuxième année; il faut de six à dix ans pour qu'elle ait lieu dans les jeunes boisements. Au bout de combien de temps une truftière ainsi formée sera-t-elle en rapport? Les auteurs ne sont pas d'accord à ce sujet; mais, d'après les observations les mieux suivies et les plus répétées, on peut évaluer à dix le nombre d'années nécessaires, nombre qui peut, daTis certains cas, descendre jusqu'à six. Quand les arbres ont été plantés trop profondément, il ne faut pas s'étonner de ne rien voir paraître au bout de treize à quatorze ans. Souvent la production prochaine est précédée de celle fruc- tueuses, qui s'effectuent au moyen du por-c ou du chien. Dans le Miili, on accorde, dans le premier cas, la pré- férence à la laie, à raison de^ porcelets qu'elle donne. Le matin aiirès le lever du soleil, le soir vers deux heures, le truffier commence sa tournée, armé d'un gros bâton ferré, l'épaule chargée d'un sac de grosse toile, l'ne gaule llexible lui sert à diriger l'animal qui prend le vent, marche d'une allure rapide, le groin appliqué au s(d qu'il flaire bruyamment et qu'il creuse. L'animal s'arrête, regarde son maître à qui il semble demander sa récompense de fèves ou de pois chiches, pendant que le trnffiei-, à l'aide de son pieu, soulève la truffe et la ramasse. .\prês quelques heures, le porc est très fatigué et tout travail nouveau lui devient impossible. Mais, tout en étant le plus en usage, la fouille par le porc, que Crimaud de la Reynière appelait un animal encyclopé- dique, présenté quelques inconvénients auxquels ne donne pas lieu l'emploi du chien, qui, d'un autre côté, exige davantage l'intervention de l'homme. Ce qui guide le chien, ce n'est pas comme chez le porc la gourman- dise, mais son instinct de chasseur. .\rrivé à la truftière, l'animal s'arrête, sent le sol et donne un coup de jiatte : c'est, à lui, sa façon de marquer. Le truftler doit alors parachever la besogne à lui seul en écartant la terre ; puis il songe à l'animal don! on a dit que «le meilleur en l'homme, c'était le chien, » et lui donne un morceau de ]iain. Le chien se fatigue bien, mais beaucoup moins que le porc; à certains moments, il devient « rêveur » et pris d'une paresse inexplicable; il se refuse à travailler. « Celle flânerie du chien, ce dilettantisme, dit le D' de la BcUone, ces calculs du chien ne font jamais l'aff'aire du paysan, qui ne demande pas au chien de la rêverie, mais des truffes. » Comme le porc, le chien doit être dressé à cet ordre de recherches; on l'exerce à trouver les truffes dans des pots, dans des trous où on li'S cache avec du lard et du pain. Un autre mode employé par les maraudeurs consiste à rechercher les truffes à la sonde, avec une petite broche de bois qui s'enfonce d'autant plus facilement que le sol es! plus meuble, ce qui se produit haliitnejlement dans les points occupés par une truffe, pai' laquelle la hi-oche est délinitivement arrêtée. Les usages de la truffe! c'est ici ([ue noire sujet prend de l'intérêt. La truffe n'es! ([u'un condiment ([ue Hrillat- Savarin comparait à une pierie précieuse, tant elle .ijoule d'éclat aux met,s dans lesquels elle entre. Les Komains la connaissaient bien et l'employaient en émin- cés pour relever le goût des aliments. Nos contempo- rains la mettent à toutes les sauces, depuis la truffe sous la serviette, au Champagne, comme acconipagnement obligé des salades russes et des tei-rines de foies. Sa valeur gustative,il faudrait avoir bien mauvais goûl pour la nier; mais ses qualités excitantes spéciales tout le momie en parle, avec un petit sourire polisson et de nomlireux sous-entendus. Cette fameuse action est-elle bien due à la truff'e? Ne IVst-elle pas tout autant, sinon plus, aux circonstances et aux occasions dans lesquelles on la déguste? .Nous penchons pour la seconde opinion, i(Miiiqui' l.'i |iieiuiè|-e ne doive pas èlie coni|dèleinenl LE NATURALISTE 103 hmV. Eu supposant que riiunimi', dans la plrniludo de ses forces morales et physiques, ;iit à se louei- de Pusaf^e (lu bienheureux chanipigiion, doilil c.onipler sur la InifTe pour exagérer ses facultés afiaihiii-s? Nous ne [>ou- vons mieux répondre qu'avec le D' île la Belloiie : « l.a trulTe peut ajouter seulement aux qualités de ceux (jui possèdent.; elle n'est plus d'aucun secours à. ceux qui. n'ayant pas géré leur capital en bons pères île famille, ont consommé leur ruine. ■> A bon m tendeur, salut: La truffe est l'objet d'un commerce important. Les Iriiffh'v^ du midi de la France l'apportent au marché dans des sacs, après avoir eu le soin de parer leur luar- cliaiiilise; aussi Tacbeteur s'adresse-t-il tout d'abord au fond du sac. I>es truffes sont passées à la main ; les espèces d'été, les truffes blanches ou mus([uées, celles qui sont avariées sont soigneusement écartées; les auties sont de suite versées dans les corbeilles d'expé- dition : cVst là l'opération du rcccttrii/e. L'imporlance des marchés est proportionnée à la production Iruflière lie la région; ceux de Carpentras, ir.\pt el de Cabors tiennent la premièi'e place. Outre la qualité tirée de l'arôme et, du parfum, les iihelenrs tiennent, grand compte de la forme et du volume; c'est |irincipalement aux marchés de .Nyons, (le (irignon, de Valréas que l'on rencontre les tubeicules les plus recommandables pour leur forme bien ronde et bien égale. Les truffes du Périgord ont pour idlcs la régularité de la forme et la délicatesse du parfum. Dans le reste de la France, il faut encore citer les marchés de Chaumoiit et de Dijon, qui ne sont fournis (|ue de la trufl'e grise de Bourgogne ou de Champagne. La production truffière des environs de Paris semble être maintenant réduite à néant, et pourtant la chasse du précieux champignon y avait lieu autrefois sur plu- sieurs jioints avec un certain succès. En 1071, Jean ('•ardin, marchand fruitier à Paris, avait acquis, devant notaire, le droit de chercher les trufl'es dans le parc de Villetaneuse, près Saint-Denis. Les truffières du bois de Vincennes étaient, vers 1831, affermées par l'administra- lion des forêts à des industriels venus de Bourgogne et qui faisaient usage de chiens dressés. C'était pour l'Ktat un revenu d'environ 80 à 100 francs par an. La saison des truffes ne durant que fort ]iiu ilr tniips, le problème de leui- conservation a exercé Imigteuiiis la sagacité des marchands. On a employé à cet effet l'huili-, le vinaigi'e et le vin, mais sans succès. L'inclusion dans la graisse chaude et fondue n'a pas donné les lésullats qu'on en attendait, et c'est à la iim'IImmIi- d',\|iprrt qu'il était réservé de réaliser,. dans toute la perfection voulue, cette conservation. Les trufl'es destinées à être conser- vées sont d'abord immergées dans des cuves de bois remplies d'eau, puis brossées; ou les sèciie ensuite à l'air el cm les épluche à l'aide d'un petit couteau spécial à lame courbe et pointue. Après qu'on leur a fait subir ces diverses opérations, on les enferme dans de grandes marmites autoclaves, où elles restent soumises à une ébullition de deux à trois heures. On les retire ensuite, puis on les étend sur des tables et on les enferme rapi- dement dans des bouteilles ou dans des boites de lia- blanc ; on ajoute un peu d'eau de coction, on remet au baiu-marie, et on fait subir une nouvelle ébullition de deux heures. Kli terminanl celte notice, nous ré|)éterons qm: la France est le pays par excellence de la truffe et ((u'elle y constitue, « avec les vins de France, un des fundements île Ut raisiné de ee pai/s, le seul an monde oit l'on sarhe hnire et manger. « P. Hahiot. LA DESTRUCTION DES HIRONDELLES MM. F. Bill:uid, L. I',-iii ,'i .1. Vian uiit pirscnté dernière- lucut il la .Société zoologitpic do France le rapport suivant sur la destruction des Hirondelles. Depuis quelques années, le nombre des Hirondelles, rpii re- venaient au printemps dans nn.s départements du nord et du centre de la Franco, diminno notabicniont; les localités qu'elles avaient adoptées de tenqis immémorial pour y grouper leurs nids ont à peine reçu quelques couples en 1888, plusicvu-s sont même restées complètement désertes; et cependant les haljitants de nos campagnes n'ont pas perdu le respect traditionnel des Hirondelles, et tous ceux qui ont su apprécier leurs services regrettent de ne plus les voir revenir. Voici, à notre avis, lUie lies principales causes de leur absence. 11 a été adressé aux naturalistes de Paris, aux printemps de t8S7 et de 1888, des paniers contenant des hirondelles mortes, mais en chair, non pas seulement par centaines, mais par milliers. Une partie de^ cas oiseaux destinés pour les modes a été per- due par suite de l'impossildlité de tout préparer avant la pulré- fartion. Ces Hirondelles avaient été capturées dans le département des Bouches-du-Rhône, à l'aide de trois procédés : au filet, au hameçon, et à la pile électrique. Le dernier procédé nous parait le plus destructeur et seul susreplilile de donner plu- sieurs milliers de victimes en un jour. A la fin de mars, au retour des Hirondelles, les chasseurs tendent sur le bord de la mer de longs fils de fer, qu'ils sou- tiennent par des perches, ou aux rochers, avec des isolateurs; les Hirondelles qui arrivent en bandes nombreuses, fatiguées par un long vol, se posent sur le fil qui leur barre la route; le chasseur, caché par un rocher, met le fil en communication avec une pile électrique et toutes les Hirondelles tombent fou- dro.vées. Si cette destruction continue quelques aiuiées encore, la P'rance, dans dix ans, n'aui-a plus d'Hiroiidfllrs que dans les collections. Kt cependant, les trois espèces communes, l'hirondelle rusti- qiu', l'Hirondelle de fenêtre et l'Hirondelle de rivage, sont des oisi-aux essentiellement français, qui nous rendent de grands services dans les villes et les campagnes. Ces services, les Hiron- ilrlles seules peuvent la rendre, car seules elles chassent au \<'l, de joiu", souvent près de terre, et jusque dans nos habita- tions, les ijetils insectes aUés, les Diptèvos, les Lépidoptères, les N(''vroptères. L'Hirondelle se nourrit exclusivement d'insectes ;douée d'une vue et d'une agilité merveilleuses, elle distingue de très loin les li'calités où la nourriture est abondante, s'y transporte rapide- ment et les purge en quelques évolutions. Elle chasse et mange toute la journée, c'est-à-dire V.i à. ICi heures par jour au mois de jtnn ; comme les oiseaux de liroie elle rejette par le bec les parties indigestihles et digère très rapidement les parties luUritives; elle absorbe ainsi cha- que joiu-, en insectes, deux ou trois fois le jjoidsde son corps, (pii varie de 17 à i'I g:rannnes, suivant les espèces. Dans notre ]iays, où la culture intensive des champs et des jardins multi- l)lie considérablenuMit les insectes, les Hirondelles sont plus tuiles que jamais : nous devons rlonc continuer la protection qu'elles avaient jusqu'alors rencontrée en Francis, Nous pensons donc que, dans l'intérêt général, il est utile de signaler cette destriution des Hirondelles à MM. les Minisires (le l'Intérieur et de l'Agriculture et de les prier d'inviter les ]iréfets des départements riverains de la M('(Uteri'an('C à di'-fen- di-i' la chasse des Hirondelles, el à faire surveiller rigouruuse- iiient l'exécvition des arrêtés pris dans ce but. LES POISSONS SOUTERRAINS llU NORD DE L'AFRIQUE (Juaud ou Compare les faunes souterraines du Nou- veau Monde à celles de l'.Vncicn, on observe ce fait singu- lier que, tandis que les reptiles manquent en .\mériqtie, ce sont les poissons qui font défaut en Europe, 104 LE NATURALISTE Mais si les cavernes d'Amérique, ([iii douiient asile à des poissons, ne nous oui fourni aucun reptile, de même que les cavernes de l'Europe, qui recèlent les reptiles paraissent dépourvues de poissons, l'Afrique septentrio- nale, en revauclie, nous offre des représentants de ces derniers dans ses eaux souterraines, avec cette particu- larité, néanmoins, que les mêmes espèces se retrouvent dans les eaux de la su])erlicie du sol. C'est cette double condition d'habitat que nous nousproposons d'examiner. La région la mieux explorée jusqu'ici, sous le rapport des faunes souterraines, s'étend de Bisl^raà Touf;ourt, ou Sahara algérien proprement dit. Les eaux souterraines y existent en nappes plus ou moins élrudnes, à des profon- deurs varialdes, en communication les unes avec les autres. Dans le Zah occidental, ces (^aux se manifestent à la surface du sol sous forme de sources naturelles jaillis- sautes, au nombre de treute-qualre; leur profondeur varie entre 38 mètres et 80 m. .10; leur température oscille entre 23° et 27°33. Dans l'Oued Riv', entre Ourir et Tougourt, les nappes souterraines ne se traduisent à la surface du sol qu'à la faveur de puits artésiens, dont la profondeur varie sui- vant les altitudes des orilices des sondages, ou selon les différences d'épaisseur des couches sahariennes. Cent quarante-cinq sondages, exécutés sous l'habile direcJ,ion de M. H. Jus, ingénieur des mines, actuellement en retraite, ont été ajoutés aux qiuitre cent qaati-e puits anciens, ce qui porte leur nomhie à cinq cent quarante- neuf environ (1). Ce sont là autant d'évents par lesquels les eaux souterraines an-ivent à la surface, avec une température moyenne variani cuire 24''36 et 26°0o. Les sources jaillisantes du Zab occidental, de même que les puits de l'Oued-Uiv', rejettenl, enlre autres ani- maux, de petits poissons. Ce qui est à noter, c'est que les espèces sont les mêmes dans les deux régions. En outre ces mômes poissons vivent dans les lacs et les étangs d'eau douce ou saumàtre de la contrée, d'où la pensée que leur présence dans les profondeurs n'était qu'un épisode de leur existence; d'autant plus qu'étant oculés, l'idée d'une relégatiou exclusivement souterraine ne s'est pas accréditée. M. Georges Rolland, qui vient d'en donner d'excel- lentes figures (2), s'exprime ainsi à leur égard : « Pour ma part, je n'ai jamais cru que ces animaux fussent souter- rains et eussent leur station noiniale en profondeur, hypothèse contre lai|uello les objeclions se presseraient enfouie, dans le cas actuel: d'un |iroviendraient-ils? Comment se développeraieiil-iN? INiurquoi ne sont-ils pas aveugles? » Nous savons déjà (|Uiî la cécité n'esl pas un caractère absolu chez les animaux souterrains et cavernicoles (3). On sait également que ces derniers se reproduisent et se développent dans leurs >omhres demeures. Reste la (I) Depuis que la direction do l'atelier militaire des sondages de rOued Riv' a été placée entre le.s mains du lieutenant ClotUi, le nondjrc de ces puits a encore augmenté. (2j (I Mission de Golca » reprodidte avec réduction dans la Nature dn 23 février 1S89, p. 107. Celles que nous donnons ici ont été dessinées, grandeur nature, d'a|in\s des exemplaii-es conservés dans les galeries du Muséum d'iiistoire nalnrelle do Paris. (3) Voy. le n" du l" octobre 1S88, p. 22:!. La grande caverne du Kentuck.v ronIVriue rleux espèces aveugles à cote d'une truisiéuie tpii est oculée. Iroisième objection : d'où proviennent-ils? Donnons d'abord la parole à M. Rolland : « L'explicalion la plus rationnelle et la plus simple est celle-ci, ililil : la nappe artésienne a, pour ainsi dire, des évenis à la surface, non seulement par la voie directe des puits, mais aussi par le réseau complexe f Ihhim- i.i i\v taiiv iiiir étude coniparalive du poisson doul parlr liisso avec i-eliii si"nnlé par Fanfon. Et si loui' identité était démontrée, rechercluM- les communications qui pourraient exister, ou avoir existé jadis, entre le littoral de Nice et la nappe souterraine qui alimente actnellenieiil la " Fontaine Malakoff ». Passons en revue les espèces ilétermiuées, quant à présent, par M. Sauvasse. Elles sont au nombre de cin(| et servinnil de |i.iints de repère aux [vcliei'clic-s ulté- rieures. 1. Cypiunoiiiin i-.ALARriAM s. la plu-. lépandne de toutes. a été observée dans le Zab oi'cideiilal et dans tous les puits de rOued- liivV II est |,T,,- liable qu'iUI 1,1 rrircuiveia en Tunisie et dans la Tripolilaine. Fig, (. — Ci/p>!noJor,ca1arilaniis,Xii\ l'gr.nat.) Elle existerait aussi, paraîtrait il, dans le lac Maréotis (Hasse-EiLjypte). Celte espèce pri- mitivement décrite par Fionelli, sous le in.im île Lehiii> riiliiritaniis, d'après des exemjdaires recueillis dans un étanii au Cap Ca^^liari f.'^ardaifîne), a été subséqueiunieul observée dans les lacs et petits ruisseaux, en communi- cation avec la mer. dans la province de Xapb^s. Elle ba- biterait ainsi une aire géographique très étendue sur le pourtour méditerranéen. 2. CiiROMis Desfontaixu. Cette espèce ' est la plus anciennement connue. Lacépède l'a décrite, en t.SiiJ. l'I s:mm.ilii- qui airip^enl li'-. dattier-- de 'l'un/ri' ^iljeridi .\1. Maux eu aurait aus^i iap|iiulé de Tunis, sans indica- tion plus précise. 3. CuROMis ziLLH. ("clle-ci se rencoutie tréquemnii-nl dans rtlued-Uiv'. depuis \,- Cliiill de Melric jusqu'à Tim- Ilemich) (jinU Sithayii' S:uiy. \iv. n;il. . t;ourl, ilaus b-s |iuils artésiiuis et les lacs salés de cette \allée. (iervais, b" premiei- qui l'ait décrite, en 1848, la Fi^j. i. — Cliromh De^toniainii. .S^iin . ;_'r. ii.il. SOUS le nom de .Sp((r».s' />('>/o»<((//ii(; d'après des exem- plaires recueillis par Deslontaines dans les sources chaudes de Gatsa, marquant liO" 11. Elle existerait aussi. d'après la même autoiité, dans les rui.sseaux d'eau l'ioide ^^'^■^■^y^ Fig. 3. — Chromii ZiU.l. S;uiv. (l'I-. iicil.). Fis. ''. — Heinirhromis Ttolh nli, S;niv. fu'i'. n;il.'. croyait très voisine de la perche goujonnièrc et la plaça dans le genre Arcrimi; mais cinq ans plus tard il en fit le type d'un ;.:.'nre nouveau auquel il donna b' nom de Caploilon. Encore cinq années plus tard, Valenciennes ayant reconnu que ce poisson n'appai-tenait pas à la l'aruille des per'coïdes, mais bien à celle des sciae- noïdes, il le plai;a dans le geui-e Gljjfihi- ■iiiiliDi. En 18.'i'.l.(iirnllrer créait le ^'cnre Hi(tiiji'iu-fi pour- rrne deuxième espèce pi-o- venant de Tougourt et à laquelle il donnait le nonr'fde H Irisifimi, mais que Sauvage, en 1877, reconnut pour identique avec l'es- pèce de Gervais, la plaçant dans le genre Chroiiiis. conjolnterneul avec celle de Lacé- jiède. 4. Hi-nircnnoMrs SArrAn.v.. Décrite pour la première fois en 1880, par .M. Sairvage, cette espèc-e pro- vienl (les ])uilsdes errvirons de Toirgruir-t. .i. Hr-:.Mri;uK0.Mrs lîoLLA.NDr. l'areillement décrite par 1 .\1. Sauvage, en 1881, on obsei've cette es]iè(-e dans le Zab occidental (Zibans). liécemrueut. M. Emile Deyrulle a recueilli, au nor-d de lîiskra. de petits poissons, \ivanl à l'aise, dans nue si.irrce therrirale assez chaude jioru- que l'on ne puissi- y nraintenii- les [di-ds. N'ayant pas "^__ les exeruplaiies siuis la main, nous ne pouvons dire •^^^^ s'ils appartieuni-nt air Ciipriniuhiii rdlnfUainis ou au =r§ Cliriiiiiis Ih'^funtii'niii qui liabili-ul la même i-égion. ^S» Siuis le i-;ippor-t des ma'ui-s des Chi'oniides du Sahara, il serait inléi-essant d(! savoir si, ù l'exernide de ceux du lac de Tibériade, observés par M. Lor- tel (11, ils incuberrt leurs irul's et élèvent leurs petits (1) Dl-:ig;it'c-s pinf.inits .lu t.u' .le Tiliéviuflo. — Compt. reml. Acid. des Se, l. XCXl, ISSO, p. 5UU . lOfi LE NATURALISTE dans la cavité buccale. Des observations dans ce sens, à répoqne du frai, sur des individus que l'on pécherait dans les lacs et les étangs, conjointement avec ceux que rejettent les puits artésiens, résoudraient la question de savoir s'ils se reproduisent à la fois dans les nappes profondes et dans les eaux à ciel ouvert, ou dans l'une de ces stations seulement . De ce qui précède, on peut clinique l'ichtliyologie sou- terraine du nord de l'Afrique en est encore à ses débuts, même en ce qui concerne la province de Constantine. Les provinces d'Al{;ei' et d'Oran, ainsi que le Maroc, restent encore à explorer sous ce rapport. Des grottes et des souBces en quantité attendent pareillement leuis explorateurs. La colonisation du Suliara tunisien apportera son contingent de matériaux à l'Iiistoire des animaux de son sous-sol, dont la comparaison avec ceux du Sahara algérien ne manquera pas d'intérêt. Dans ce Sahara tunisien on compte « les magnifiques sources du Djerid, à l'ouest; la niasse des petites sources de Nefzaoua, au sud ; les sources importantes de la région littorale de Gabès, à l'est; et les célèbres sources de Gafsa, au nord ». (Rolland.) Puis le moment viendra où l'exploration de la Tripoli- taine donnera à cette étude l'ampleur qui lui fait défaut aujourd'hui. En Egypte, aux environs du Caire, à proximité de l'aqueduc de Saladin, on rencontre la source thermale d' « Aïn Syra » ou source aux petits, poissons. ]Nous devons admettre que cette dénomination n'est pas de pure fan- taisie et qu'elle doit son origine au fait de la présence réitérée de ces animaux dans cette source, à diverses époques de l'histoire. Au dire de Léon Hugonnet (1) cette source ne justifierait pas son nom. Serait-ce qu'à l'époque où cet écrivain l'a visitée, il n'y trouva pas de poissons? Cette raison ne suffirait pas pour lui contester son nom; car il ne faut pas oublier que les sources, comme les puits, sont les voies uniques par lesquelles l'existence des animaux dans les nappes souterraines puisse nous être révélée. Or, ces évents ou soupi- raux, ne sauraient fournir à toute heure de la journée, ni même chaque jour de l'année, des témoins de la vie qui règne dans les profondeurs du sol. Ces êtres n'appa- raissent à la surface que par intervalles plus ou moins longs et lorsque le hasard les amène à proximité de ces soupiraux. L'eau de la source « Ain Syra » marque 18° centigrades, exactement la température de celle du puits artésien de la pointe Hueneme en Californie (2). Une autre circons- tance qui rendra intéressante l'histoire naturelle des poissons de ces deux régions si éloignées l'une de l'autre, c'est le fait de vivre, à i)eu de chose près, sous la même latitude. Nous attirons sur la source égyptienne l'attention de> naturalistes et des savants du Caire. iNe trouveraient-ils pas facilement, dans la localité, des personnes assez intelligentes pour surveiller celte source et recueillir, en temps opportun, les êtres vivants, poissons, crustacés ou mollusques, qui pourront se présenter à la surface. Le chimiste français Aymé, gouverneur des deux oasis de Thèbes et de tiarbô, écrivait en 1849 qu'un puits de lOo mètres de profomliuir lui fournissait de nonibi'eux {{) En Egypte, 1883, p. 170. (2) Voir iij n" du 1" uclol)i'e 1888. poissons. -Ne serait-il pas intéressant de savoir si les mêmes poissons habitent le Nil, à proximité duquel ces oasis sont situées, ou s'ils constituent des espèces étran- gères au grand fleuve et particulières aux nappes d'eaux souterraines. Cette partie de l'iclithyologie égyptienni' ri'ste tuutn entière à faire. D' C. (ilR.^KU, (de Washington.) CARABUS AREiNSlS n. sp. Du ^'i-oupe des Mesocarabiis, ayuuL plusieurs soies sur l*uvanl- dci'iiier article des prilpes l.ibiaux; il se place près du C. Bis- choffi. Cet insecte fut pris par M. Edouard Merkl eu ISSii, sur le Ali-Dagh (à 2,440 mètres d'altitude) qui se trouve à peu prés à 30 ou 35 lieues au sud de Broussa eu Asie-Mineure ; malheu- reusement c'est le seul exemplaire que je possède; Ce qui caractérise ce joli petit Carabus et le distingue des Sphf>dristocarahus Hollbergi et Kii>derm(inin, auxquels il ressemble le plus à première vue, ce sont les 8-9 scies sur l'avanl-der- nier article des paljtes lat)iaux, l'aljsence de la strie scutetlaire complète dans le C. Kimlermanni) et restant à l'état rudimen- tairc dans notre insecte, et la pointe arrondie du forceps cjui est armée d'une petite dent. (y Supra niger, sulMnetallicus, caput parvuui lireve ; oculis vatde prominentiijus, maudiijulis arcuatis acutissimistpie, mentis dente Tirevissimo, acuto; palpis labialibus multisetosis. Tliorax sul)cordil'ormis, disco punctato, angulis posticis pro- tractis, acutis. Scutellum lato-triangulare, supra convexuni. Elytriesubdcpressœ, oljlongo-ovales striato-punctatee, seriebus, tribus punctoruni profunde inipressorum. Subtus niger, onmino cpunctatus, striis ventralibus sut) imprcssis, serieijus duobus punctoruni ordinariorum impressorum. Apex forcipis denticulo instructus. Pedes graciles, nigri, maris tarsie antica» articulis quatuor dilatatis spon^iosis. Noir, plus sveltc et plus petit que les C. Kinâermanni et Hollbergi, à faibles reflets métalliques en partie verdàtrcs, en partie violacés ou bleuâtres (petit-être y a-t-il dos exemples tout bleus, ou violets, ou verts). La tète est petite et courte, les mandibules très arquées et pointues, l'avant-dernier article des pal]ies lalnanx ]iorte l'un 8, l'autre 9 soies roussàlres, et leur dernier article est ptus fortement sécuriforme que celui des jialpes maxillaires; le laliro est très fortement excavè au milieu et a un point profond imprimé sur chaque lobe, la dent du menton est très aiguë et très courte, ayant à peine un demi- millimètre de long; l'èpistôrae est lisse; le front est couvert d"une ponetualion très fine, qui se renforce sur le vertes, tandis que l'uccipul est couvert de points et de rides assez fortement imprimes et serrés; les yeux sont très grands et saillants, les anucnnes grêles, le premier article avec un fort point sétigère au liout, les quatre premiers articles sont d'un noir lirillaiit, les sept derniers sont couverts d'une piibesecnce roussàlre. Le thorax est suljcordiforme, un peu plus large que long, sa plus grande largeur se trouve un peu avant le milieu, il est retîordé au liord antérieur et aux côtés latéraux, le rebord s'élevant un peu plus derrière le milieu et avant les angles postérieurs qui sont prolongés en .arrière et très pointus; le bcu'd antérieur est assez t'ortemeut découpé eu rond et a un pli en forme de capu- cliou, le disque s'élève lui peu en rond au milieu du thorax et it est couvert d'une ponctuation fine qui se serre et devient [ilus profonde et plus grossière vers les côtés latéraux et vers le bord postérieur qui est droit; une impression profonde se trouve intérieurement de chaque angle jiostérieur, qui semble par cela s'allonger; avant la ligne basale se trouve un enfon- cement peu profond et assez large, allant d'un angle postérieur i l'autre; le milieu du thorax est traversé longitudinalemeiit par une ligne imprimée, s'accentuant vers le capuelion et vers la ligne tjasale. Le seutelluin est transversalement triaugulaire, à pointe émonsséc et aux côtés un jieu arrondis, il est un )ieu i-ijuvexe aj milieu. Les élytres sont trois fois plus longues que le thorax, oblou- guement ovales; elles sont rebordées dans t.oute leur longueur, le rebord est plus élevé un pou an ilelà des angles huméraux. LE iNATURALlSTR 10" li'iif plus j:;raiHir hirj^M^iir so tntuvi' un yu-n ;ijin-s li^ iiiilii'U ; l';iiij;lc Ininu'i-al nsl \ncn prononcé' ; la doprossinn est la nuMiic que dans le C. Kindermanni et mes oxeniplaircs les plus dépi'inu's du C HoUhergi^ elles sont couvertes de stries (lues qui sont for- tement ponctuées, tous les intervalles entre ces stries sont d'éirale largeur et élévation ; li^s prima iri^s ou caténes ne se dis- linguaiit des autres que par quelques points profondémeui inqn'imés, placés i quelque distance l'ini de l'autre; les inter- valles secondaires et tertiaires sont lisses, sans aucune impri's- sion; en dehors de la dernière caténe et entre le hcu'd extérieur des élylres, il n'y a ])lus d'intervalle l'ulier, mais trois rangées de tronçons diminuant de longueur plus ils s'a]qiroclient du bord lat('ral ; l'espace compris entre ces tronctms et le liord extérieur est couvert de grains plus ou nmins i''lev(''s i-l sern's; à quelque distance do la pointe des élytres, celles-ci sont t'ai- hlenu-nt érnarginées et tous les intervalles sont inlerronqius et forment une confusion de petites rides élevées. Tout le dessous est lisse; les stries ventrales soui |ieu iiu|iri- mées, et sur chaque segment abdominal si' trouve un puint imprimé de chaque côté du milieu. La pointe du foi-ceps est arrondie ci pnrle une i)etite fient très prés du bout. Les pieds sont grêles et assez hiugs, el le q' :i les qualrr premiers articles des tarses .mli-rieurs dilaté's el spniigii-u\ eu dessous. Dimensii"uis : T«''Ie et cnu, ."» milliinélres ; Tliorax. Inngiieur. miUimèlres; Iliorax, lai'geur. .5 millim. 1/3: l'-lyti-es, luiigueur, IJ millimèlri's ; «Mytres, l.irgiMn-, 7 uiillim. 1/J. Ch. Haciu. APPLICATION DE LA PHOTOGRAPHIE MKllîOSCOPIOlE A L'ÉTUDE DE L'HISTOLOGIE VÉ&ÉTALE I de feuilleter en quelques minules. Mais ce n'est pas lool encore : i|itieiiii([iie a publié un travail ori^^inal sait (pie de peine el di- Irnips cuùlc \r niniiiilie ilessin. Si doue la |vlHi({igrapliir |iiiiisail se substituer au dessin, il y aurait une écouoniie de tem[is appréciable. U est évidemment préférable, à toits li's points de vue, de donner au graveur une plmlofirapliie repriidiiisanl réellement ce qui existe, pliiléd (|n'iin dessin ;;énéialenienl médiocre, loiijours pins on moin> inexact, mé'me — j'allais dire siirloiil — s'il a (''lé' l'ail à la chambre claire. (.)n peut faire mieux : on peul supprimer non seiib'- meiit le dessinaient', mais encore le graM'iir qui, mal- beureusemenl, « interprète » souvent un |ii'ii Imp les dessins (jn'on lui donne. La pholo-yravure, en elfel, sans avuii' eiudic alleinl la perfection, est cependani arrivéi' à un poinl où smi usage est devenu pratique. En donnant un lion clicln' photograplii(iue à un photograveur, on |ieiil oblouir un cliché d'imprimerie |imivanl se tirer, soil en plam'he séparée, soit même dans le (exte. Qu'on ne dise pas que ce sont là des rêveries; la gravure ci-après obtenue par la maison Petit, d'après un de mes clichés photo- gr'a]ihiques, sans valoir celle <|ue la même maison nous a fournies depuis, est cependani tine pi-euvc' de ce que i'avaiii'e. (l'est dans l'espoir i|iie liuis ces l'éves deviendraient des réalités, cl ipie les Iravailleiiis île son laboratoire seraient un jour en possession d'un merveilleux outil, que M. Gaston Bonnier a fait installer à la Sorbonne un laboratoire de photographie qui peut servir de modèle à toute installation de ce genre. J'ai été chargé de faire les essais préliminaiies. J'en ai l'ait beaucoup. J'ai éprouvé de nombreux échecs. J'ai, en pure perte, usé... i/iielques plaques, mais enlin .je suis arrivé à des résultats qui ont paru surprendre des personnes du métier. C'est afin d'éviter aux lecteurs du Nnlimdiste, dans le cas oi'i ils voudraient user de la photographie, les essais coTileiix, les déceptions, les découragements même, que j'écris ces quelques lignes. Les nombreuses leiilalives failes jusqu'à ce jour, en Botanique du moins, n'ont, à ma connaissance, donné que des résultats médiocres. Je crois que cela tient pour beaiiciiii]i à ce qu'on ne s'est pas assez pénétré de cette idée que, pour l'aire une bonne photographie, il faut avoir une cxcellnitr iiréparalinn. Une autre cause de l'in- succès des micro-photographes est la suivante : ils pho- tograpbiaient des préparations non colorées. Or les membranes, même épaisses, des celhtles végétales sont plus ou moins transparentes, et comme, dans lemicros- cope, la lumière est transmise, l'image est trop peu ac- centuée pour que l'impression sur la glace sensible soit franche et nette. Donc, en résumé, faire une bonne prépaialion et la bien colorer. ProcAh' (le ivluratioii i/cs cniiiM'f. — Dans un grand nombre de cas, on ne lient qu'à la disposition relative des tissus dans un organe, ce que l'un pourrait appeler la topoijraphii' rctlulain'. Il snflit donc d'avoir le squelette des cellules, c'est-à-dire leur menibrane. Il faut alors avoir soin de vider les cellules, en laissanl la prépara- lion séjourner quelques minules dans l'iiypoclilorite de soude. Tout le ciinlenii celliilaiie dispaiait très rapide- ment. (;)n lave à l'eau et on fait eiisuile sticcessivement passer la coupe dans le vert d'iode (1 minute), l'eau (o min.), le carmin aluné de (ireenaclier, très concentré ^10 min.), raiciHil absolu, qui enlève toutes les bulles d'air et dis sont l'excès du vert d'iode (10 mia.), l'essence de girolle (o min.), et on monte ensuite dans le baume de Canada dissous dans l'esseiu'e de girolle. La coupe se trouve ainsi colorée en deux couleurs : tout ce (|iii est bois, en vert intense, tout ce qui est cel- lulose en rouge. (à'Ite dernièie couleur n'étant pas piiotogénique, les membranes qui en sont imprégnées donnent une image photographique d'une admirabb' uellelé. Quant aux membranes ligneuses, comme elles sont toujours épaisses, le veil d'iode les reml opaques on à peu près, ce qui est encore une bonne condilion de succès. On peut aussi colorer ses coupes avec du brun Bismarck. Les clichés sont alors d'une grande netteté. Seulement ce mode de coloration a le grave défaut de gonller les niembiiiiies. De plus, le linni l'iani très 108 LE NATURALISTE opaque, les détails s ndiinets d'ar- rivée des gaz peuvent être réglés une lois )iour toutes au moyen du robinet de réglage Terquem, pour appareils .\lolteni. Un met le bec du chalumeau à une distance du bàlon île chaux teHe qu'il n'y ail pour ainsi dire (ju'un |)oinl lumineux, sans tache imiri' au einlii'. (',(da fait, an moyen des crémaillères dr' la laïupe, nii place le pioinl lumineux au foyer de la leulillc alin qae le faisceau de lumière projeté soit bii'u cylindri(|iie. Mais comme tout le inonde n'a pas à sa dis|iiisition un appareil à lumière oxhydritjue, que, d'autre pari, il n'est pas nécessaire d'avoir à sa disiiositioii une hiiuièic intense, on peut se servir' d'une lampe à piMiolc quclciiiii|ue. Dans le ras où l'un emploie la lumière oxhydrique, il est supcrllii de se sm vir [du miroir du microscope. puis(|ue le faisceau lumineux peut être directement obtenu cylindriciue. Dans le cas où la source de lumière' est une lampe à pétrole, il est préférable d'utiliser le miroir pour éclairer la préparation. Mais quelle que soit la source de lumière, il est néces- saire de diaphragmer beaucoup. L'image gagne eu net- teté ce qu'elle perd en intensité lumineuse. Mifc im point. — C'est avei- le niirro^rnpe hd-ménie que l'on met au point, et non nu moyen du tirage de la chambre noi"re. On commence par faire en sorte d'ob- tenir une image très nette sur la glace dépolie, ce qui n'est pas très difficile. Puis on remplace la glace dépolie par une glace ordinaire. L'image est alors à peu près invisible à l'œil nu, mais à la loupe, elle apparaît dans ses moindres détails. Il est dès lors possible, en tournant avec précaution la vis microméirique du microscope, de mettre l'image au point avec une pi ('■cision impossible à atteindre quand on se sert de la glace iliqiolie seule. On rejilace la glace dépolie pour voir à l'u'il nu l'imatie que l'on sait maintenant être au point, et on l'ègle le diaphi-agme (1) de façon que l'image soit moyen- ni-ulent éclairée. 11 est essentielde ne pas oublier que trop de lumière nuit à la netteté de l'image. On s'en apercevia d'ailleurs très rapidement loi's de la mise au ]ioint à la loupe. Plaijuef. xensilile^. — Ne prenez jamais de plai[ues trop sensibles, car la finesse du grain d'une plaque est inver- sement pro]iorlionnelle à la sensibilité de l'émulsion. I.a préparation ne bougeant évidemment pas, on peut poser aussi longtemps qu'on le désire. Je suis persuadé que le collodion humide est ce qu'il y a de meilleur, mais ce ]iiocédé nécessite des manipulations longues et dilliciles. 11 vaut mieux s'en tenir aux plaques sèches. On (diliendra toujours d'excellents résultats en usant de plaques de sensibilité moyenne, comme les plaques Lumière, par exemple, ou les plaques Moncklioven. Je me sers depuis quelque temps des plaques dites « .\s de trèOe >., à l'émulsion du chimiste Comte, et, pour l'objet qui nous occupe, elles me semblent préférables à toutes les autres. Tenipx lie jiosi'. — Les lenseiijnements i[ue je puis donner se réduisent à un seul : sure.\posez! Comme, d'après ce que j'ai dit plus haut, l'image ne doit pas être fortement éclairée, si l'on pose quelques secondes de trop, rinconvénient n'est pas grand. On peut d'ailleurs toujoiu's surveiller le développement. En général, je pose Ij ou 20 secomles. Mais on comprend que je ne puisse rien dire de précis à cet égard. Du reste, il est facile à tout opérateur de trouver lui-même, une fois pour toutes, le temps de ])ose optimum en sacrifiant trois plaques. On n'a iiu'à photographier trois fois la même préparation avec des temps de iiose difierents, et l'on voit quelle est la pose qui donne les meilleurs résultats. Donc, en résuim'. il tant ]irii île liiiniére et beaucoup de pixc. Déeeliippement. — J'ai essayé successivement Thydro- quiiione, l'acide iiyrogallicpie et le sulfate de fer. Dans le ecnirs de mes essais, étant parti de celle idée tixe que les pla(|ues les plus sensibles sont les meilleures, |i> développeinenl par riiydroquinone m'avait d'abord semblé préférable aux deux aulres, mais quand je me suis décidé à employi'r des pbupn^s de sensihilité moyeniii', je n'ai pas tardé à lUi' convaincre cjui- le déve- loppement au sulfate de ter est préférable à lonl autre. .Notre Inil, eu ell'el, esl d'avoii' des négalil's un peu lite cuisine du métier, je désire que ceux des lecteurs du Siilunilisle qui voudraient faire de la photographie microscopique ne soient pas exposés à tâtonner loiiuue ji' l'ai fait. Je veux leur éviter toute jierte de tenqis, dans la niesui-i' du possible. C'est un acte charitable dont on w |ieul me savoir mauvais gré. (1. (Colomb. .V. B. Di'imis ([uo CCI article i^sl ("'orit nuus avons muhiplié les essais au latuji-atuirn de la Snrlutimc. M. PfUil nous a foiu-ui, d'après nos nèi^atifs, dos clichés rcmarqualjlcs. Kii uulre nous avons imaginé un procédé do report dirocl sur piorro qui nous ponuot de tirer dos planches avec lettres, 1i'or>^oiuios que cola intéresse pourront los oxaminor à leur aise. G. C. HtllLIE DES ÉfflL^ilDElillES Les animaux de cet enibianchcnienl s(Uil assez né;,digés par les amateurs d'histoire nalurelle; cel abandon s'explique par la dilTicuUé de se procurer les éléments de ce genre de collection et par l'absence de bons procédés pour leur conservation. Tous les Echinodermes sont marins ; les uns vivent sm- les côtes, les autres à des profondeurs souvent consi- dérables. On peut recueillir' ces animaux au moyen de la drague ou du salabre dont nous avons indiqué l'em- ploi dans un précédent article ; les pécheurs en cap- turent souvent dans leins blets; enfin on les prend aussi très facilement sur nos cotes, ;\ marée basse, soit à la main, soit au ninyen d'un troubleau en iîlet. Nous donnons sur les diverses classes de cet embranchement tous les renseignements qui pourront aider ceux qui viuidraient se livrera celle étu- menl : V AMi'-rie (iUifmle[As^le- rias (jUiehilh]. Y A^tèrine gib- beiise \Aater\na gihhom) et V AMropeeten orangé {A^lropeeten aunintiarum) sont les espèces qu'on trouve le plus fréquemment sur nos eûtes. Pour les recueillir, on doit les déposer dans un seau d'eau de mer, comnn:' nous l'avons imliqué pour les .Vctinies. On ne doit pas les placer dans des boîtes et surtout éviter de les envelopper- dans du papier qiii s'al- tacherait à leur corps visqueux et épineux et serait fort difticile ensuite à enlever. Pi''. :i.— Kloilo do rnor :.\stori — Les 0|)liiiires vivriil, coimuf lr> Astéries ; on les trouve fréqiieninient panni les Eponges, les Varechs et dans les tissiires îles rochers; mais leur capture exige de grandes précautions, car ces ani- maux sont d'une extrême IVagilité et leurs hras se détachent au moindre ciuilact ; il faut donc le^ enlever rapidement et les jeter dans le seau d'eau de mer en évitant toute convulsion de l'ani- mal. \ 'Ophiure fragile [Ophhitrix fniijilU) est commune sur toutes nos côtes. Lorsqu'on emploie la drague, on est certain, en la remontant , de trouver dans la vase un certain nombre de ces Ophiures. Ëcliiuides ou Oiirnins. — Les Oursins sont encore plus faciles à recueillir que les Etoiles de mer. Se dépla^ çant très lentement, ils .s'installent généralement sur les fonds rocailleux où ils se creusent des retraites. On peut en trouver un grand nombre, à marée basse, dans les localités qu'ils préfèrent, et l'eau peu profonde en ces endroits permet de les prendre à la main. 11 faut avoir soin, pendant cette opération, de ne pas se blesser les mains à leurs piquants qui se brisent facilement dans l'épiderme et peuvent causer une inflammation passa- gère. On peut les ijlacci- dans la boiti- d'i'xcursion sur une couche d'algues, en les séparant cntie eux, de manière qu'ils ne se détériorent pas par le contact. Les pêcheurs en capturent aussi très fréquemment dans leurs filets, et quelques espèces sont apportées sur les marchés. Fig. S. — Oui-siu cnnii-.slilili' l''ij.. (1. _ MiciMsler cirur dr (Kcliinidej. Une partie dos scrpcnl (Spalangidé). piquants est -inlevcc pour montrer le lest. L'Ow.sm liridc (EiMiiua Miidus}^ l'Oursin comcMiblc (Erhi- Jius csi-ulentus) et l'Oursin yra- iiulfux(Eckinusyraniilosus) sont tous les trois très communs sur nos côtes. Les Spataogidés forment une famille très voisine des l'^chinides. On trouve des Spa- liuiijucs très facilement sur no- tie littoral : une espèce, prin- cipalement, l'Amphidetus cor- caux aussitôt après b-iii' capture. Prépsti'atiun et conservation des Kchi- noflenne». — Les Echinodermes sont composés d'iini- niaux si différents que les mêmes procédés ne peuvent êtie employés pour leui' conservation ; nous indiquons spécialement ceux qui concernent les principales classes. Ceux qui consistent à plonger les échantillons dans l'al- cool ou l'eau liduilhinle ont le grave inconvénient de les détériorer au point de les rendre méconnaissables, la dessiccation à l'air est loin de donner tous les résultats qu'on pourrait espérer, mais c'est encore celui qui nous a le mieux réussi. Le moyen le plus simple consiste à laver les Etoiles à l'eau douce, puis à les placer sur une planche, l'ou- vertuie de la bouche dirigée en dessous; elles étendent leurs bras dans cette position et on peut toujours fixer ces branches au moyen d'attaches, pour éviter toute coidraction de l'animal. On les laisse ainsi jusqu'à ce qu'elles soient mortes, puis on les détache pour les faire séchei-. On peut les suspendre à l'ombre dans un gre- niei', dans un courant d'air, jusqu'à ce que la rigidité de leur corps indique une dessiccation complète. Toutefois, on ne devia les placer dans la collection que lorsqu'on aura acquis la certitude cju'elles ne conservent jilus la moindre trace d'humidité. Les Ophiures se préparent de la même manière et se dessèchent très facilement. Ourains. — L'opération la plus importante, au retour d'une excursion, consiste à laver les Oursins dans l'eau douce; coninir ils sont tiès sujets à se détériorer par l'humidité, le si I dont ils sont imprégnés donnerait naissance à la moisissure et leurs piquants se détache- raient rapidement. Il est prudent, pour les conserver plus sûrement, d'extraire tous les organes intérieurs. Cette opération est facile à faire en détachant l'appareil buccal qui n'est retenu au test que par une membrane mince; par cette ouverture, on introduit un tll de fer au moyen duquel on e.\trait tout l'intérieur. On fera bien de conserver cet appareil buccal connu sous le nom vul gaire de Lanterne. dWristdle, et qui peut être joint, dans une collection, à l'échanlillon pré[iaré. On place ensuite les Oursins à l'ombre dans un local bien aéré, pour les l'aire sécher, lui mieux encore pendus au-dessus d'un poêle ou dans un courant d'air chaud; ]mis, lorsqu'ils ne conservent plus aucune trace il'humidité, on les ren- fei'me dans des boites jusqu'au moment de les placer ilans la collection. On ne doit jamais les faire sécher au soleil, parce que leurs Irinles niuges ou violettes se décolorent corujdèlriMrnt. Les Holiillturides lU' peuvent être conservés que dans des bocaux remplis d'alcool ou de glycérine. On peut, dans ce cas, les traiter jiar les procédés qwf nous avons indiqués pour la conservation des Acalèphes. Emii.\i.lai;e et exi'Éuitio.n des Eciunodeumes. — Lorsque, iiendant un séjour momentané sui- les côtes, on ne peut préparei- les animaux recueillis et qu'on désire conser- ver, il suffit de les placer dans des boites remplies de sel marin; on disiiose les animaux entre deiix co\udies de sel en les superposant sclun |,.ur puids un leurs LE NATURALISTE m iliiiifiisioiis ; OU l'erine liormûliquemenl. ces boîtes el on les dépose dans un local très sec afin que le sel ne puisse pas se dissoudre; on peut, par ce moyen, con- server pendant un certain lemps les animaux capturés ou les expédier à des correspondants. Collection d'EcIiinodei-mes. — Cette collection i\\i!,'e des vitrines pour préserver les sujets de la pous- sière ou de l'humidité. On doit placer les Etoiles de mer sur des socles en- bois avec une élii[ueHe indicative. (Juebjues espèce-- l'ra;,'ili's , i.'omnie les Ophiures, doivent être renfei'niées dans des boiles vilrées (|ui les pi-éservent de tout accident. Les Oursins peuvent être placés sur des socles en bois. On peut avoir dans la colleclion des échantillons de la même espèce : 1° avec ses piquanis, 2" dépouillée de ses piquants, ce qui permet de mieux étudier la conformation de l'enveloppe. On peut placer à côté de l'échanlillon dépourvu de ses piquants une boîte renfer- mant ces baguettes qui sont très intéressantes dans cer- taines espèces. La dernière série comprendra les bocaux renfermant les Holothuries, le^ Synaples, etc... On devra visiler fréquemment la collection ])oui- s'as- siuer qu'elle n'est pas envahie par la moisissure. Pour l'étude et la classihcation des Echinodermes, on peut consulter l'ouvrage de Dujardin et Hupé : Histoire iiaturclle des Zoophijles l'chiiiûdermes, Crinoides, Ophiurides, Asli-rides, Echiiiiili's et Holothiirides. mm INTER.\AT10\AL D'.WTniîOPOLOlilE ET D'ARCHÉOLOGIE PRÉ IllSTOR lOUES La ilixiéiue session do co l'uugrés se tiendra ceue ^luih'O à Paris, dans les locaux du Collège do. Frann-, du i:iau il aoi'it. Le bureau du comité d'organisation est. roniposo ito la nia- niéro suivante. Président : M. do Qualrol'agos ; vice-présideni : .MM. .\h'x. Ber- trand cl Albert Gaudry; secrétaire fféiiéral : M. le I)' tianiy: secrétaire: M. M. Boule; trésorier: M. de Baye. Voici les questions proposées par le ('(imité pour élee l'otiji'i (l'une discussion parliculiore : i. Creusement el remplissage dos vallées, romplissago des cavernes, dans leurs rapports avec l'ancieunoto ili- l'Iiouimo. i. Périodicité dos pliénomèncs glaciaires. 3. L'art et l'industrie dans les cavei-nes et les alluvions, valeur dos classilications paléonlologiqnos et archéologiques appli(|U(!'es à l'époipu' quateruairo. 4. Relations clu'onologiqiu's entre les civilisations de la pierre, du bronze et dufcr. ■i. Kelations entre les civilisations de Hatlistadt ol -tes .'uitros slationsdanubiennes et les civilisations do Mycones, de Tirynilie, d'Issalik et du Caucase. 6. Examen critique dos crânes et ornements quaternaires signa- lés dans les quinze dernières années. I<;ioinents ethniques pro- pres aux divers âges de la pierre, du lii'onzo ol du l'or dans l'Europe centrale et occidentale. 7. Survivances (îthnograijhi(iuos pouvant ieleinjuehpie lumière sur l'état social des ]>opulations primitives de l'Europe centrale et occidentale. 8. Jusqu'à cpiel point les analogies d'ordre archéologique ini ethnographique peuvent-elles autoriser riiy|iolhose de relations ou de ndgrati(ms lu-ohistoriquos? LES BACILLARITES Lors d'un de ses derniers jiassages à Paris, M. C. lirand'Eury, savant correspcuidant de r.\cadémie des Sciences, a bien voulu me demander d'étudier une très singulière roche qu'il a découverte à plusieurs reprises. dans le terrain houiller de la Loire, du Gard et de diverses autres localités. Il s'agit d'une sorte de grès 'généralement très foncé, auquel le géologue que je viens de nommer n'a pas hésité, dans une note i[ui varcq, à attribuer une ori- gine organi(iue (1). Parmi les éléments qui la compo- sent se présentent de petits corps grêles et allongés, (jui comme ces auteurs l'ont reconnu, sous forme de prismes plus ou moins longs de 1 à 2 mm. de diamètre, ayant les angles m est coniinime avec .M. Fa- Fig. 1. — Hacillarites Grand' Eurt/i Sl.Meun. à la surface d'un grés (lu terrain houiller de Saint- Elienne, grossi 10 fois. Fig. 2. — 'Bacdlarites Farraci/ii, St. Meunier, à la surface d'un l)loc de grès du terrain houiller de Saint- Étionne. gross. 10 l'ois. arrondis (fig. 11, ou de fragments c y 1 i n d r i (| n e s plus grêles (flg. 2), de 0 mm. de section en moyenne, et souvent de 10 mm. à 20 mm. de longueur. La silhouette de ces fragments offre les courbures les plus variées : ils sont aiqués, repliés, con- tournés et tordus, révélant la l'orme verinicnlaire. En s'accumulant, ils se sont recourbés les uns sur les autres, dénotant ainsi un ('•lai mou originaire, qu'ils ont di'i perdre rapidement par la suite, car ils ne sont pas aplatis. Beaucoup de débris très minces se -»-^-- — r,„ ^ terminent en pointe émoussée; quelques- uns ont une sectiiui transversale rénifor- me; des cylindres ac colés se séparent id, simulent des bifurca- t'ons. Sin- tous les débris, la surface pré- sente des stries, des sillons longitudinaux; en outre, et c'est là un des caractères les plus constants, ils apparaissent coium(' formés d'ar. ticles se manifestant par des contraclimis à distance régulière. La conclusion de .M.M. (irand'Eiiry et l'avarcq est que ces corps problématiques appartiennent à quelques orga- nismes d'eau douce à axe piernnix et iN n'(Uit pas manqué de rapprocher les s|jécimens françaisdes échan- tillons ([ue .\l. D. Stur a signa- lés déjà dans un gore blanc de la couche de houille deRa- diiilz dite c( df qinitri' loisi's .i, et que le savant géologue autrichien a désigné sous le nom de Badllariti's priiblcitia- tir.its (fig. .'!'). C'est dans cet état, iiiie j'ai trouvé la question au dé- but de mes recherches. Tout d'abord j'ai l'tudié en idle lui'iue la loche que m'avait remise M. (irand'Kiiry el j'ai trouvé sa densité égale à 2.437. 1 CuiiijiIl's rendus de l'Académie de/ Sciences, t. Cl^ . p. li'JS. fsa ■S:f-JfSi'' ',;'- - ^ ■^-,. Fig. 3. — BaclHaritfs pro/iU- maticus, Stur. dans une roche houillère do Kadnitz, ■rross. ii fois. 112 LE ÎS'ATURALISTE Abandonnée pendant linil jours ri, en pelits murccaiix .dans l'acide sulfuriqiie, étendu seulement de son volume d'eau, la roche se désagrège complètement et les pail- lettes nacrées constituant la jnatière des bacillnrites peuvent être aisément séparés par l'agitation dans l'eau. Elles sont alors suftlsaniment pures pour qu'on puisse étudier la matière minérale dont elles sont formées. Celle-ci, sous le mici'oscope, est transparente, à peine grisâtre, fibreuse et clivable : le maximum d'extinction est dans le sens des fibres. La densité est égale à 2.41 et une analyse réalisée sur près de 1 gramme de matièiv a donné : Silice 46.4 AliiMiiiiL' 38.4 Aciilc plios|iluii-i(jiu> 0..") Chaiis 1.2 Fer tr.ic-es Rau Ui 0 uil.:i Ces nombres sont foil vdisins de ceux que donnent .diverses variétés de pliolérite, et il y a d'autant plus de raison de rapporter à ce minéral la substance des bacil- larites qu'on le voit dans la roche remplir des fissures et des vides variés (■omme fait si souvent la pliolérile ordinaire. .MM. Giand'Euiy et Favarcq ont exclusivement insisté sur les résultats que fournit l'observation à la loupe des surfaces de cassures du grès qu'ils ont signalé : celle-ci est surtout profitable sur des surfaces parallèles à la stratification car les haciilarites soixt volontiers couchés dans le sens des lits. En la reprenant il me semblr évi- dent que les bacillai'ites qu'on voit ainsi se répartissent très nettement pour la très grande majorité en deux groupes qui méritent d'être distingués l'un de l'autre. d" Ceux qui relativement gros présentent un profil exté- rieur perpendiculaire à leur axe plus (ju moins jxdygo- nal et une surface à la fois interrompue par des cassures transversales visibles au microscope et par des sli-ies longitudinales : j en ferai le liaciJIarifi'^ Grn)tifEiir!/'i : c('ii[ le plus favorable à une étude détaillée ; •2° Ceux qui relativement longs et fins sont tout à fait cylindriques très contournés sur eux-mêmes, rarement .articulés (?) et non striés en long, ayant une apparence vermiforme accentuée : ils constitueront le B. Fin;n-n/i,\ J'ai surtout étudié la jiremière de ces formes d. ni j'ai W{\i. \1\>\Y:. . ' \ „- - '' ' --'" \f~. Fij(. 4. — Bacilhif'ttes Grand £uiyi vu en lame luincc au uiiir.is- cope, gros. ÎJO renconlié biru jjIus de spécimens, et qui a présenlé des caractères bien plus nets que la seconde, avec laquelle il est d'ailleurs impossible de la confondre. Pour en pousser l'étude aussi loin qu'on peut le dé- sirer, j'ai taillé des lames minces 'ransparentes propres à l'examen microscopique (fig. 4), et j'ai ainsi obtenu un très grand nombre de données nouvelles. Les haciilarites sont tout à fait transparents et la pho- léiite qui les constitue est enfihresconvergeanttoulesvers l'axe : il en résulte qu'une coupe longitudinale de bacil- .larites placées entre les niçois croisés éteint la lumière polarisée perpendiculairement à sa longueur. Formés d'une matière essentiellement désagrégeable, les haciilarites ne sont plus entier, et il est difficile de rcliouver leurs extrémités. On doit reconnaître pouitant. scmhle-t-il, qu'avec une forme générale cylindrii|ue mo- difiée par des arêtes anguleuses longitudinales déjà citées), ils se terminaient en s'atténuant à peu près comme le l'ont les veis de terre de l'époque actuelle, sans cepen- dant être aus-i aigus à beaucoup près qu'un autre type, h' liiirilliiriti' amphio-rtis qne j'iù mentionné dans un pré- cédent travail (1). Dans uu certain nombre île coupes, on voit à la partie extérieure des cylindres une enveloppe continue, dis- tincte à la fois des matières environnantes et des fibres rayonnantes de l'intérieur, limitée par deux surfaces pa- rallèles entre elles, ayant en un mot toutes les appa- rences d'une cuticule. Quelquefois ,elle est noire et opaque; lintiiUilicc, mais souvent elle est incolore, active ,;Ur la lumière imlarisée, foruu'-r de pholéiile dont les Fij;. .l — Canal a.\ial .•ll'crl souvimu par lo Bacill.iiiii's Grand'Euryi, gross. 12U fois. molécules sont arrangées autrement que celles ,],■■ l'inté- lieui'. Une autre particularité fréquente, c'est rexislcnce d'un tilet cylindrique disposé suivant l'axe des hacilla- Fig. (i. — CouiJO]i(M-|ien(liculaiiv d'un t!arill,ii-iies CraTurKurvi iiiiiiitraiu la section du canal a.tial gross. 250 lui-. (Ij la^ NatuniHste du l''- avril |,SS9, ]). ig. LH: NATURALISTI-: 113 rites (flg. o), et que ses caractères rendent très visible. Ou le voit sur quelques coupes jjerpcndiculaires (flg. 6), mais plus souvent sur des coupes longitudinales, les unes passani par l'a.xe géoniélrique de l'objet, les autres [U'ès de cet axe. Leur élude nionlre que le contour di' ce filet est cylindrii[ue. sou diamètre sensiblement uni- forme avec des irrégularités cependant qui s'expliquent peut-être par des pressions ou des accidents de cristalli- sation de 1,1 pbolérite voisine. Eu ln)i>ièiui' lieu, et aialiiii' l.i pruib'Uii' l'xlo'nie i\r- Fy-.l OrirMui" sinijvilior pri'scnto par le Bacitu'ih's. cessaire eu un semblable sujet, je crois devoir siguali-r d'autres particularités, ((u'on peut appeler anatomiques. dr li. GriiiiirEuriji. Il s'agit de lilets limpides présentés par ([uelques écbantillons d'une mauièn» excepliouuelb' entre les fibres dr plmli'i-ili', c'i'sl-.idire pi'rpeiidic'iil.ii- Kii;. S. Oi-iTMiir siuguUerprL'soulc pai' li; ISacill.irilrs UL'audM'Jii' lemeut à la longueur de rnlijei pioblématiiiue et atîec- laut au contraire des caractères tout à fait remarquabb's. t'.es lilets (tig. 7), qui semblent être \r moulage de ca- uau.'c se dilatent vers la périphérie des haoiUarites, en une sorte de cliauibre ovoïdedonl les deux ouverluresoppnsées sont en rappoil, l'une avec l'e.xtérienr, l'autre avec le canal qui idou;.'e vrrs l'axe. I.a figure 8 eu offre quelques autres exemples. K\idruiuu'ul l'inlerprétalion de ces i)articularités de siruclure est fort délicate. Cependant il semble que ce dont le BaciUarltes Grand' Eiiryi s'éloigne le moins parmi les objets que nous connaissons, c'est un organisme animal plus ou moins voisin des larves d'insectes aqua- tiques possédant un tégument chitiueux extérieur, un organe digestif axial et des tubes tracbéeiis avec di- latation sous-stigmatiques, mettant les profondeui-s du corps en communication avec l'atmosphère. Nous n'a- vons rien trouvé de ce (jui l'ùl pu appartenir à bi tète ou à ses appendices; mais nos rechercbes pourront être continuées. L'accumulation de milliards de coifues de pupes dans mie même couche d'origine lacustre, n'a rien qui puisse nous surprendre : elle se produit de nos jours dans toutes les flaques d'eau où divers diptères et spécialement b's moustiques subissent leurs dernières métamorphoses. Les enveloppes chitineuses peuvent, dans les conditions favorables, aller s'entasser dans la vase au fond de l'eau, reproduisant en tout petit les conditions du calcaire à phryganes. Parmi les coques tout à fait vides qui domi- nent de beaucoup, quelques larves, mortes avant leur transformation en insectes parfaits, peuvent se trouver rnfouies cà et là de façon à appcu'Ier dans la masse des organes internes .pii ni.inqiu'iil ii.ilurcIbMurnl ;iiix coques vides : tui)e digestif ri trachée. Ou sait d'un autre cùlé commeul les couches houillères se sont mon- trées dans ces derniei's temps riches eu insectes ; il faudra y retrouver, si nos suppositions sont fondées, quelques vestiges des bacilbirites parvenus à l'état parfait. iibslciiirr plinl('-rili([ui' qui constitue nos fossiles, elle n'a aucun rapport avec celle dont les bacillariles étaient faits pendant leur vie. Elle résulte d'infiltration dans les vides laissés par les coques, comme dans les fissures et autri's cavités que la roche encaissant pouvait présenter. La disposition rayonnée des fibres miné- rales, ideiiti(|Ue à celle des fibres de calcile qui remiilissent les bélémnites dans la iduiiartde leur gisement, est une pieiive lie cette origine. Le canal axial peut avoir souvent pour raison la termi- naison des fibres cristallines sans exis- tence autérieiu'f d'un orf;aiie réel. (In remarquera que b- Har'iUnvita uni- lihiii-iiis ib'riil |irécédcninirnt dans la inéir-oiilc ibinli'use de (lia/.ac, présente avec le B. (îraiiil' Eitriji des analogies i.'éiiériques. il possède le canal axial et la siruclure rayonnée. Ce qui le dis- liii;,'ue c'est sa fin-me eu fuseau relali- vrinnit très ciuirle, et l'existence au.^ (bnix bouts ]). TS-ICt. Murray. G. Boodle. L. A. -V structural and syste- ni.atic aeeount of the genus Struvea, pi. XVI. Avitah of Botany. 1888, p]!. 265-282. Naudin. Cll. Les .Vcacias tannifères d'.Xustralie. Jieruc des ScL A^a^. Appliq, [Soc. Xat, d'AccUmat.), 1889, pp. 14-1". Noll. F. Beitrag zur Kenntnifs der physikalischen Vor- gangc, wclche den Reizkriimmungen zu Grunde liegen, l lig. Arbeit. Bolan. Instit. Wûrzbiirg. 1888, pp. 496-;i3:!. Non. F. Die Farbstoll'eder Chromalophoren von Bangia fusco-purjiurea Lyngb. fig. Arbek. Bolan. Instit. Wiirsburff. ISSS, pp. 489-495. NoU. F. L'eber das Lcuchlen der Schislostega osmun- dacea .Sehimp, H fig. 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D'autres fois, la lar- ve est niiute et on Irouvi' sou cadavre plus ou nuiius dé- coniposé dans une loL'o vide plus ou uii>in> lon;.'ue. En- tin, très souvi'ut il arrive que la nodo- sité est déchirée à l'extérieur et com- me dêchiqu(dée, et lie lar\e {\;\w< l'iuti'iieiii ; c'est qu'un .1 ouvert a\ei' son bor la celluli' el en a iil IN paiai>senl liè> tiianiU. fin liouve unassez grand nonibredi» cellules ainsi vidées. On en voit aussi d'autres percées d'un triui de sortie, que îles in- seclrs des annèrs pi'éci'donte^. par\oiin-,'i leur dernier élat. ont ]aaliqué pour [irendre leur e>>or. (ios nodosités sont ordinaireniiuil rugueuses et noiràties; elli's sord facilement reconuaissables el l.i brançlii' se casse sou- vent à leur niveau : souvi'id luêuu- la blanche est morte et desséiidaiit tes mois de mai et de juin, sur la lisière des bois, sur les feuilles de tiemble, de peujdier blanc de Hidiande et d'autres peupliers en taillis : elles se tiennent immobiles au soleil, quelque- lois plusieuis sur la même bl•anl•h(^ J'en ai un jour du mois de juin, par un très beau tem])s, trouvé cinq sur un tout jeune tremble taillis de deux ans. Je l'ai prise aussi dans les terrains iiiculles qui avoisinenl les bois. Je n'ai jamais été témoin du mariage ni de la ponte de la Compsidie. Cette dernière opération a très proba- blement lieu pendant le mois de juin. Tout porte à croire que la vie de cet insecte ne dure pas plus d'une année. Toutes les larves que l'on trouve pendant l'hiver sont au même point deleurdéveloppement cequi indiquequ'elles sont toutes du même ûge et qu'elles arriveront au prin- temps à l'état d'insecte jiarfait. E. PiSSOT. mmnm i)'iie)iipïïiiis iiteam Broeliymena Gibbosa. L.injrueiir, U milliiiiétros. Lar- i;cur, 9 millimètres. Brun clair, tête arrondie en avant avec deux lignes noires allant en s'élurgissant et se prolongeant sur le prothorax jusqu'à l'écusson. Los bords auléricurs du protliorax légcreniont rugueux et terminés par une épine très prononcée et remontant en avant. En plus dos deux lignes indiquées plus liant, le prothorax est ontiorcmont pointillé de noir; sur la base de l'écusson existe une gibbosîté occupant toute la hirgcur do ce dernier comme dans Brochymena quadrlpusîu- lata (Fabl, mais plus prononcée; le l'oste de l'écusson entière- ment plat et couvert ainsi que les élytres de points et de des- sins noirs irréguliers. Dessous brun clair, conmic le dessus, sauf les stigmates qui sont entourés de noir. Pattes de même couleur et piquetées de noir. Antennes noires avec la liase du deuxième article annotée de rouge. Minas Geraes (Brésil). Atelocera madagasoariensis. Longueur, 1" millimètres. Dessus onlièi-eniont d'un Ihmu vert Inillant varié de brun. Tète très allongée, échancrée en avant et portant deux longues épines au-dessus des yeux. Bec dépassant le troisième segment. Protliorax très arrondi en avant, garni do trois petites dents, avec les côtés échancrés et terminés juir deux longues épines. Kcusson vert au milieu, tjordure brune se mélangeant avec le milieu des élytres, qui sont également lirunes avec le bord extérieur vert. Dessous brun clair piqueté de noir, sauf la liordure qui est mélangée do vert et de lu-un. Pattes brunes annelées de noir. Madagascar. G. FvLi.or. L'ARROSOIR GIGANTESQUE Birnlvc siphom'. Pendant longtemps l'Arrosoir n'a été connu que par le tube calcaire qui lui sert d'abri. Aussi les premiers naturalistes qui s'en occupèrent, émirent-ils sur cet ani- mal les opinions les plus fausses et les plus fantaisistes. Il est intéressant, au point de vue historique, de faire remarquer combien il faut qiielquefois longtemps pour arriver à une conception exacte de certains faits et com- bien une idée juste une fois émise rencontre de difli- cultés avant d'être universellement adujdée. Lister, '^en 168o, dans son Synopsis cojirhylionim est le premier qui donna une figure de l'Arrosoir, et tout en le plaçant à côté des Dentales, des Verniets et des Ser- |iules, il lui imjiosa le nom de Phallus marinus à cause de la forme en massue du tube qu'il avait entre les mains. Linné, tout en émettant l'opinion ([u'il se trou- vait attaché aux corps sous-marins, en fit simplement une espèce du genre Serpule : S. pénis. Peu après, de Itoissy, naturaliste bon observateur et fort judicieux, fut l'ra]qié de la ]u'ésence constante d'une pelite coquille sur le tube et ne craignit pas de se mettre en ccuitradictioii avec Linné en le plaçant dans les Itivalves. Celte opinion LE NATURALISTE 1-21 qui nous paraît aujuurd'lnii si rationm-lle ne fut pas ailiiiise sans protestations; mais elle fut bientôt appuyée par l'autorité de Latnark, lorsi[uo celui-ci eut étudié les Clavagelles, animaux voisins, dans lesquels une valve est libre tandis que l'autre est lixée à un tube assez sem- blable à celui de l'Arrosoir. Cuvier lui-même qui, il est vrai, ne connaissait pas l'animal, le plaçait encore dans „ son groupe des Annélides tubi- coles. L'ne pareille divergence d'opinions aurait pu durer lon^;- temps encore si Ruppel, dans un voyage dans la mer Rouge, n'a- vait réussi à se procurer un ani- mal vivant de l'Arrosoir et n'a- vait pu l'étudier, sinon poui' donner des renseignements ana- li uniques complets, tout au moins pour- montrer ses aftlnités zoo- liigiques et fixer nettement sa place dans la classification natu- relle. ^j Lamark le désigna sous le i<^ jK nom d'Aqh'vyiUuni, ce qui cor- respond aux mots français arro- ■T .d1 soir ou goupillon. .Mais comme (iuettaid, en 1774, avait donné à ce tube le nom de Brccliilcs, .M. le D' Fischer, si compétent en con- chyliologie, est revenu à ce ter- me, qui a la priorité, et l'emploie dans son savant ouvrage. l.e tube de r.\.rrosoir était diiiic ^rul bien connu. Ce n'est que dans ces dernières années que M. le professeur de Lacaze- Dulhiers a pu en donner une anatoniie complète, malgré le petit nombre d'échantillons qu'il a eu à sa disposition. Les dimen- sions du fourreau tubuleux , mince et testacé, atteignaient rarement lo centimètres. Mais l'an dernier dans les mers de la Chine, on a trouvé un tube gi- gantes((ue d'Arrosoir, dépassant de beaucoup tous ceux qu'on connaissait jusqu'à ce, jour. Très épais et extraordinairement i.'rand, ce tube avait :t3 centi- mèlies de longueur sur 4 cen- timètres de diamètre dans sa Fi-. 1— CuquiUcet tube pai-tie la plus lai-ge. Comme d'arrosoir. c'est le plus grand exemplaire connu, on lui a donné le nom dMsp('r;y(7/«m ijiganteum, malgré saressemblanceavec une autre espèce. Une extrémité de ce tube est ouverte et un peu atténuée tandis que l'autre est renflée en massue et fermée par un disque percé de nombreux trous, comme une pomme d'arrosoir. Presque droit, il ofîre à sa sur- face extérieure des conrrétions, des grains de sable, des débris de coquilles agglutinés. L'extrémité ouverte cor- respond aux siphons; elle porte, situés à différentes hau- teurs, six à sept rebords foliacés, en forme de manchettes, tout autour du tube mais irrégulièrement plissés et assez :^.\ Pfe.. dèvelojqiés. Les trous criblant la pomme d'arrosoir cor- respondentà de nombreux tubes ronds et petits, souvent bifurques. Ces trous ne sont pas disposés dans un ordre qu'on puisse regarder comme constant et qui puisse donner des caractères de classification. Les échantillons des collections sont rarement assez bien conservés pour porter ces tubes qui sont très fragiles. En son milieu, ce disque possède une petite surface sans trous. Soi. centre est occupé par une fente dont les lèvres s'inclinent pour rentrer en deilaus. I.'iige fuit souvent disparaître cette rimule. Au point de Jonclidii ilu ilisijue avec la cii'conféi-ence, on voit le pourtour orné d'une collerette assez déve- bqqiée et formée par une série de tubes plus ou moins allongés et réguliers, qui sont placés les uns à coté des autres et soudés au moins sur une partie de leur lon- gueur. L'ensemble de la massue a donc assez rajiparence d'une fleur épanouie. .Vu-dessous de celte couronne se trouve une area translucide en forme de selle, au milieu de laquelle on voit une coquille bivalve qui e;l ainsi soudée au tube , tandis ([u'fn face on ajierçoit une perforation dans la [laroi du tube. Dans tous les individus connus, malgré îles différences de taille assez considérables, les valves n'offrent que de légères différences de gran- deur. Pourtant dans \'k. gigantesque, elles ont 35 mil- limètres de longueur sur lo . S0&; B. Martin in Bull. Soc, bot. de France, V, p. 656, ol in Mém. Soc. Emid. du Doubs, 1858; Loret in Bull. Soc. bot. de France, VI, p.281 ;Boiss. i^;. Orient. I. p. 750; Lamolte Prodr. Ji. plat, centr , p. 300; S. anmuis. car. vncinatusV)Ou\\^n^; S. Martini Gren. ap. Schullz Arch.Ji. Fr. et Allem.,\i. 206; S. hainosus? ouz, FI. dw Gard, I. p, 371, tab. 3. — Tiges souvent nombreuses, très rameuses, diffuses, le plus ordi- nairenienl très feuillées et à enirenœuds courts. Feuilles assez longues, étalées recourbées. Fleurs 7-approc//ces dans la partie supérieure des rameaux en petits fascicules ± brièremenf pédoncules ou subsessiles, quelques-unes solitaires le long des rameaux, et forma id ^\ni\ un corgmbe raccmiforme subaidlatéral. Calice fructifère grand (4-5 millim. de long.), plus ou mo\ni pubescent, à tube égalant à peu près les dents linéaires-lancéolées terminéespar un mucron recourbe en hameçon du côté interne, très étroitement scarieuses aux Jjords, étalées après l'an- tlièse. — Plante d'un Ycrt gai, annuelle ou bisau- Duelle. • — Juin-aoiit. Hab. — PuY-DE-DoME : bois de Foumanie, petit pvg de F>éime, pvy de Fariou, Giu'nj, lac Pavin (Lamotte). — Cantal: le lAoran {herb. R., Héri- baud). — AvEYRON : la Maladrerie, la Serre, bords de la Dourbie, la Pomaréde (Bonhomme. Bras). — Gard: Aumessas (B. Martin); la Seregrède près de VEspérou; Valleraugue {U. Martin, ïues- kiewicz; //erb. R.. Antliouard). — Lozère : mont Lozère, Cabrillac (B. Martin). — Haute-Ga- ronne : Bassibé (LezaI, Timbal). — HautesTyrk- NÉES : Bué {herb. R., Bordèrej. — Basses-Pyuê- NÉES : O/o/'OW (Lalanne). Aire géographique. — Espagne : Pyrénées ce^Z/Y^/cs; Autriche-Hongrie : Transglcaine [herb., R., Schur); Russie -.Daghestan {fie rb. R., Becker) ; Asie mineure (loc div.) ; Perse septentrionale. Le (S', uncinatus se distingue du S. annuus pair son inllorescence, ses fleurs plus grandes, les calices puhescenls à sépales écartés, crochus au sommet. S. x-ei-tieîHatus. — Tausch in Flora, XH, I (1829) et «/;. Reichenbach Flora Germanica excurso/ia, p.:)Ç)h; Godel FI. Jurassique. suppL, p. 86; Reut. Catal. pi. Génère, éd. 2, p. 83; Boiss. i^/. Orient.,!, p. 750; Gren. Bec.Jl. monts .Tara, p. 50; Lamolte Prodr. pi. cent., p. 3Ul; LloydetFouc. FI. de l'Ouest, éd. 4, p. 139: S. annuus ear congé stus Gesali ; ,S'. pseudopolycarpus Lacroix in Bull. Soc. bot. de France, VI, p. 558!. — Exsicc. : F. Schultz Jlerb. norm.. n° 854; Billot FI. Gall. et Germ., vl" 2466 [suh nom. S. Delorti), — Tiges de 2-8 centim., ascendantes ou dressées, en 'corymbe dicJiotome seulement au sommet, mais munies de petits fascicules dejleurs axillaires, ses- siles ou subsessiles, sz^iyer^/c/Wt's^ ce qui rend l'in- tlorescence racéniiforme allongée. Feuilles étalées, courtes. Fleurs de moitié plus j>etites dans le S. annuus ; tube du calice glabre égalant environ les (^te^s lancéolées aiguës, très étroitement et souvent k peine marginécs, un peu infléchies, r//('s.S''t'S à la maturité. — Plante d'un vert pâle, glaucescente. — Mai-juin. Var. Delorti. S. FJelorti Gren., Timb. ; S.poly- carpus L. (sec. Boiss.), DC, Gren. et Godr. — Diffère du type par ses tiges un peu plus allongées, les fascicules axillaires plus longuement pédoncules, le corymbe dichotome terminal plus ouvert, les feuilles un peu plus longues, les divisions calicinales plus dressées, non infléchies, encore moins mar- ginées. Hab. — Existe dans quelques départements ; à chercher dans d'autres. — Nous le connaissons dans les Deux-Sèvres {Exoudun, Soudan, Coulonges. Saint-Pompain, Thouars), la Vienne [Saint-Ro- main); le PuY-DE-DoME (de MireHeurs à Sainte- Marguerite, rochers Sai nt- Jacques pi-ès Clermont) et la Haute-Savoie (petit Salère). Var. Delorti. — Aude [Narbonnc); Hérault (Saint ^lunès, Roquehaute, Pezénas, Montagnac, r Escand orgue); Gard [le Vigan); Drome [le Buis., Andancette,; Corse (A'itone, Bastelica, Corté). Aire géographique. — Norvège méridionale; Danemark; Suède; Angleterre; Allemagne; Au- triche-Hongrie: Grèce; Asic-miueuie ; Géor- gie (1). Var. Delorti. — Espagne ; Grèce (forma S. micro- merioidcs Keichb.) Le S. certicillatus diffère du ^S'. annuus par sa taille plus exigué, son port contracté, ses glomé- rules axillaires denses, subsessiles, ses Heurs de (1) Ij'oiro ^ècij;i'aphi(pie de ce Sclcrunthus comprend les formes qiii en ont ctci lirées par Reichcnbacli, telles ipie S. tubclavatus (souvent distribué inexacteinenl cnnnne S. hieiims Reut.), tenelluf, slipaius, Tauicherij etc. LE NATURALISTE 123 moitié plus petites, et les dents du calice fructifère dressées. G. ROLY. SUR UN NOUVEAU GENRE DE C0LLEM15OLA MAKI.N ET SLlt l'eSPÈCK TYl'i: IlK CE (lENRE Actaictcs >i'(']ilinii. Uni. Les iiispctos marins apparleiiaiil, au groupe des Thy- sanoura c\, dei Cnllcmhola sont représentés sur les côtes de France par un 1res pclil numlin' de genres et d'es- pèces. Parmi les Tliysanuun's. ou ne peut guère citer que le Machilis murUima Leacli. lielle et grande espèce de Lépisme. commune sur toutes nos cotes ro<'heuses, dans La zone tout à fait supérieure et rarement baignée par la mer, sous les pierres à Orchesties, dans les estuaires, dans les crevasses des rochers, un peu au-dessus de l'ha- bitat des Ligies, etc. Le Machilis est très abondant à Wimereux où il est parfois accompagné par Caitipodea slaphylinus Westw. Ce dernier préfère toutefois les pierres les plus adhérentes sous lesquelles habitent aussi les Tnchoniscus albklus et halavus. Parmi les CoUemboles, on rencontre très abondamment sur tout le littoral de l'Océan et de la .Manche la Lipwa marilima Guérin dont Laboulbène a fait le type du genre AiUivida [Aiin. Suc. cntoin. (Je France, 18471. Lipura marilima vit par ti-oupes nombreuses à la sur- face de l'eau abamlonnée par la mer dans les petits creux de rochers, dans la zone caractérisée an point de vue botanique par Peicclia canaliculala et Fuciif plaly- citrpus, au point dp vue zoologique, par Liijia occanh-a et Littorina rudis. Plus au bas de l'eau. b'S rochers de la zone des Laminaires, habile nue autie espèce di' C.ollem- bohi qneje crois nouvelle et qvn' j'appellerai Ada- Ictcs iScpIniii. Cet le espèce appartient à la l'aniille des Dctjeci'i- d:i\ mais die ne peut ren- trer dans aucun des genres indiqués par Lubbock. Ses antennes à quatre arti- cli's l'éloignenl imniédia- ImiiMit des Drchcxella qui i-n ont six. Les yeux sont au nombre de 7 de chaque côté comme chez les To- morTCOs, mais la disposi- tion est différente, et, de lilus, le derniei' article des anli'uncs est simple el non auMclé. La forme de la tè- te, les dimensions relatives des anneaux rappellent beaucoup les Lcpidori/rlus: mais, outre que le nombre des yeux est diflerenl, deux autres caractères distinguent lu'tti'nienl l'.l./o/cte de ce dernier genre; ce sont: 1° la disposition coudée de l'extrémité des antennes dont le deinier article forme un ant-de Actaletes Ncptuni, n. >\> ■ lot. cddus avec l'avanl-dernier; 2° la forme très spéciale des appenilices servant au saut, L'ActalcU'S Ncptuni est excessivenuMit commun sur le rivage du Uoulonnais. ('omme il saute très fortement et avec uni' grande facilité, il n'esl pas facile d'eu recueillir rapidement une certaine i|uantité. (Jn y arrive cepen- dant en idaçant sous les rochers, à marée basse, des débris d'animaux marins et notamment des brasd'.A,s«»//'« sur le littoial fran(;ais était chose démontrée. (Jr rien n'est moins certain. Car IL lîrook a signalé récemiueut cet insecte à Jersey et il est 1res probable qu'on le trou- vera sur le continent en face des îles Anglo-Normandes. La Podura andjalatoria cauda carens, indiquée par Stiœm en Scandinavie est certainement Lipura marilima et ne peut être idenliliee à l'espèce d'O. Fabricius. \. Gl.\HD. LA VISION CHEZ LES LNSECTES ET CHEZ LES VERTÉBRÉS Vers la lin du mois de janvier ib- raiinée at'tuelle, les jcuuMaux ]ioliluines i ont(MiaieMt l'articulet .-.uivanl « Un correspondaiil de .Ye/cs ami (Jncries écrit : L'été dernier j'étais allé voir un ami qui attira mon attention sur un moyen ingénieux de préserver sa maison di^ 1 m- va>ion tle> mouches. Le dessus d'une des fenêtres de son salon (■■lai! ouvert, afin de donner de l'air, el à l'exté- rieur il a\ail suspendu un carié cli' lilet de [ïèclie ou de lenderie. Il me dit que jias une mouche ne s'aventurait à travers ce siniide apiiareil. J'ai regardé quebiuefois des hi'urer. entièri's. des iiuanlités de mouches étaient à l'ex- lérieur; ajuès avoir boui-donué juscpi'à quelques pouces du tilei, l'Ile- lelournaieiil. .Mon ami m'a raconté que les mouches n'auraient iias hésité à passer à travers le filet si, par exem|de, il y avait eu une autre fenêtre dans le mur opposé .le la chambre. Il fiisail très chaud et je n'ai pas vu une seule mouche dans ce salon; cependant, .lans d'antres maisons de la vdie elles abondaient. Je suiqiosc qu'elles |)renneul le lilet pour une immense toile d'arai- gnée ou pour quelqii'.iutre piège. » « Mon ami me mentionna encore ce fait curieux, qu'en Russie aucun loup ne s'aventurerait à passer sous un fil télégraphique, et que le gouverneuu'nt profite de cette 124 LE NATURALISTE précieuse découverte et a déjà délogé les loups de dis- tricts entiers. S'il en est réellement ainsi, les Australiens pourraient profiler de l'observation, et tendre des (ils pour protéger leurs moulons contre les attaques des dingos. i> Beaucoup de lecteurs auront accueilli ces lignes avec la plus parfaite incrédulité. Cependant les faits qu'elles relatent sont très réels en ce ([ui concerne les Insectes et, comme je le montrerai plus loin, la méfiance suscitée chez les loups par la présence de llls lindus s'observe chez d'autres Vertébrés. L'emploi d'un filet grossier pour empêcher les mouches de pénétrer dans les appartements a été signalé dès 1S34. W. Spence (1), puis E. Stanley (2) ont déci'it, dans les Traumcliijn>i i/c ht Socirb' cntaino- hgique de Londrc:', des expériences démonstratives d'après lesquelles il suffit de placer devant les fenêtres ouvertes un filet à larges mailles (2o à 26 millimètres de diamètre) pour arrêter d'une manière absolue l'in- vasion des mouches et des Calliphores. Les observations des deux natura- listes anglais sont, du reste, expo- sées avec assez de détails dans un bon traité élémentaire d'cntonudo- Htm^ii Fit: Fi-. 1. Fi?, t. — Conpc de l'œil composé grossi du hanneton (Mc- liilontlia vulgaris). a, b, cornoules formant la cornée générale ; 4, e, cloison sous-orbitaire de l'éiiicrànc; d, nerf optique; c, son renflement à son entrée dans l'o-il; ff, colonnes émanant du nerf optique on nerfs opli<|aes secondaires; gq^ churindc commune au-dessous de laquelle on voit la rétine générale, très mince; h, h, base des nerfs optiques propres [i) masquée par un tissu filamenteux; H-, renflement du sommet des nerfs opti- ques propres ou globes propres des yeux. Fig. 2. — Une portion très grossie de l'œil précédent. Les lettres sont les mêmes que dans la figure ])récédente et indi- quent les mêmes parties; f rétine générale; g' choroïdes [iropres. gie, la traduction française des Insn-lcx de Bridini par KOnckel il'Herculais (.3). Les mouches, animaux considérés comme stupides, ne sont point les seuls insectes qui ne parviennent pas à (1) Spence. « Observations on a mode practised in Italy of excluding Ihe common Housefly from apartinents. n {Trans. Eiditm. Soc. London, t. I, et Mag. of mit. hist., t. Vit, 1834.) (2) Stanley. « Observations and esperiments for excluding thc Houso and othcr Flies from aparlments by means of nets. » {Trans. Eni. Soc. London, t. II., 1837. f.f) Brehm. Les Insectei, trad. fr.ine., t. II, page 60G, Paris 1882. traverser un filet grossier; des Hyménoptères aux instincts développés, tels que les guêpes, se comportent de la même manière. Voici, à ce sitjet, deux observations jiersoiinelles : au jardin zoologiqne de (land, une guêpe (l'cs/M (jcrminwi) volait le long du grillage en fil de fer noirci de la volière des Gallinacés. L'Insecte ilésirail évidemniiiil [lasser au travers du treillis au-ilelà duquel il était attiré par une cause quelconque. Il se soutenait ;'i une distance du grillage variant entre ,"> et 20 centi- mètres, ttintot montant, tantôt descendant, id, bien ([ue les mailles en losanges eussent 2, ."i centimètres de lar- geur, il se montra aussi incapable que les mouches dont parlent Spence et Stanley et ne réussit jtimais à voir un passjige libre. L'année suivante, une deuxième guêpe nu> donna le même spectacle. Elle volait le long du treillis de la cage assez vaste contenant les Cochons d'Inde. L'envie de péiiétri'i- (■lait incontestable; l'Hyménoptère explorait de bas en batit les faces de la cage; s'éloignait un instant, puis revenait recommencer ses tentatives infiuctuetises. Les Oiseau.x placés dans des conditions analogues agissent d'une façon bien différente; en elfet : la clôture du même jardin est constituée sur une assez grande longueur par un grillage en fil de fer peint en noir dont les mailles, en losanges, comme celles des précé- dents, ont 10 centimètres tie largeur et 7 de hauteur. Devant moi, à terre, huit à dix moineaux se ballent en criant, ,1e frappe des mains pour les effrayer et toute la bande, à ttn mètre à peine de ma personne, |)asse au travers du grillage, chaque indivii.hi par un or/'/i'C, sans se heurter, avec une si'ireté parfaite. Les Oiseaux étaient cependant surpris ;'i l'improviste, effrayés par un bruit et par rappaiilion d'tin ennemi ijue leur dispute ne leur avait pas permis de voir venir. On objectera que les moineaux avtiient acquis de longue date l'Iuibitude de passer au travers dti Ireillis. Mais les guêpes aussi étaient certainement des hêites assidus du .lardiu zoologique, jardin existant depuis une trentaine d'années, et où des séries de générations de gitêpes devaient maintes fois avoir rencontré des gril- lages. PouKjuoi ci>s Hyiuénoptères n'essayaieut-ils même pas de traverser ceux-ci et pourquoi les moucht>s sont-elles arrêtées par un simple lilel? Les explications que l'on a émises à cet égard sont toutes plus ou moins erronées et l'hypothèse qui figure dans l'article de journal que je citais plus haut l'I d'après laquelle les mouches prendraieiil le filet pour une toile d'araignée, n'est pas soutenable en présence du fait oflerl p;ir les guêpes. Il était impossible d'interpréter conveuablement la manière d'agir des Insectes, tant que l'on attribuait à ceux-ci une vision nette comparable à la nidre. Or, cette vision est confuse. J'ai montré, par de très nombreuses expériences décrites dans les Heihenhcs cjpi'rimrntales sur la rhioii des Artliraputlcs (1) que je viens de publier, (1) Première partie. « Vision chez les Myriopoiies. i> [BuHf- tin de l'Acad. roi/ale de Belgique, 3" série, t. XIV, n"' i), 10, 1887.) Deuxième partie, ce Vision chez les Arachnides. » [Ibid, n" H, 1887.) Troisième partie. « 'N'isiou chez les Clieuilli'S. llùh' des Ocelles frontaux chez les Insectes parfaits. » {Ibid., t. XV, u" 1, 1888.) Quatrième partie. « Vision à l'aide des yeux composés. » {Mémoim in-8" de l'Acad. de Belgique, t. XLIII, 1888.) Cinquième partie. « Perception des mouvements et conclu- sions. » {Bulletin de l'Acad. de Belgique, 3'' série, t. XVI, n" 11, 1888.) LK NATURALISTE 123 que si nu place des Vertébrés (Mammifères, Oiseaux, Hepliles, Aniphihiens) et des Insectes (Hyménoptères, Diptères, Coléoptères, etc.) dans des condilions iden- tiques et telles que les uns et les autres doivent circuler au milieu d'obstacles immohûe'^ en nf faisant usage que de leurs ycuj- seuls et sans recourir à un autre sens, tel que l'odorat, ces animaux iirouvent eux-mêmes, les Vertébrés en se promenant délibérément entre les objets, les Insectes en heurtant les obstacles ou en ne se détour- nant de ceux-ci que lorsqu'ils pénètrent dans les ombres portées, qu'il existe une ilhtanec l'norme entre les percep- tions visuelles k l'aide des yeux organisés comme l'œil humain et à l'aide des yeux à facettes des Arthropodes. Tous les Vertébrés' que j'ai essayés distinguent incon- testablement les formes et les limites des corps aussi bien ou presque aussi bien que l'homme doué d'une vue normale; les Insectes, au contraire, se conduisent comme s'ils ne distin:;uaienl ni formes, ni limites ou comme s'ils les distinguaient fort mal, confusément. L'espace me fait défaut pour exposer ici comment, chez les Insectes en liberté, l'odorat qui est généralement très développé et la perception des mouvements (chose très différente de la jtercepfion des formes) donnent la raison des allures décidées de beaucoup de ces êtres ailés et ont induit les observateurs superficiels en erreur. Je ne veux insister que sur ce point désormais acquis : la vue des Insectes est confuse. On comprend alors très bien pourquoi ni les mouches, ni les guêpes ne cherchent à traverser un filet; les fils de celui-ci, comme pour nous, les hachures d'une gravure que nous regardons à dislance, leur donnent l'impression d'une surface continue. L'animal se croit devant un obstacle plus ou moins translucide, mais où il ne distingue pas d'orifices. J'arrive maintenant aux craintes manifestées par des Vei-tébrés, des Mammifères ou des Oiseaux, par exemple, lorsque l'on tend îles fils soit sur le sol, soit à une certaine hauteur. J'ignore si les faits concernant les loups ne sont pas d'aimables anecdotes, mais j'ai constaté moi-même que pour empêcher les Oiseaux de venir piller les graines d'une pelouse nouvellement ensemencée, il suftit de tendre hnrizontaleraet à 10 ou 20 centimètres au-dessus du teriain quelques flls de gros coton blanc. Ici, il n'y a plus d'erreur due à une vision confuse; la vision, comme je m'en suis assuré, est la plupart du temps d'une netteté parfaite; l'animal voit donc très bien l'objet; ce qui le trouble et l'inquiète, c'est qu'il ne se rend pas compte de la nature de l'objet en question. En d'autres termes, il se méfie de toute chose dont l'aspect ne lui est pas familier. La méfiance des animaux vis-à'-vis de ce qu'ils ne con- naissent jias de longue date est parfois étrange. Ainsi j'ai vu, au manège, un jour que l'on avait arrosé la piste, un vieux cheval que je montais en ce moment, lel'user absolument de franchir un espace de quelques décimètres de large où le sable était resté sec et présentait, par con- séquent, une coloration plus pâle que le reste. Si les objets qui excitaient d'abord la crainte rcsieiil longtemps au même endroit, les Vertébrés s'habituent graduellement à leur aspect et finissent même par faire [)reuve en apparence d'une audace extraordinaire. Ainsi, on a cité plusieurs fois des oiseaux choisissant pour y édifier leur nid l'épouvantai] en paille et en vieux vête- ments planté au milieu d'un chamii. Je conclus de ce qui précède qu'il faut expliquer diffé- remment les façons de se comporter des Insectes et des Vertébrés vis-à-vis de filets ou de systèmes de fils tendus. Les Insectes ne cherchent pas à traverser un filet à cause de leur vision confuse qui leur fait croire à l'exis- tence d'une surface continue; les Vertébrés, au contraire, voient fort bien et, poussés par l'instinct de la conserva tion, s'éloignent de tout objet dont la forme et la place ne leur sont pas connues depuis longtemps. F. Plateau. LES FALAISES DES SABLES D'OLONNE (VENDÉE) Les terrains anciens, dont sont formées les côtes depuis le Cotentin jusqu'en Vendée, disparaissent à peu de distance au sud-est des Sables-d'Olonne sous les pre- mières assises du lias. J'ai parcouru rapidement, l'année dernière, une sec- tion de cet intéressant littoral qui mériterait une étude détaillée au point de vue des roches. Les falaises, dont la hauteur dépasse rarement une quinzaine de mètres, sont moins découpées que celles de la Bretagne, mais leur profil et le tracé de la côte n'en sont pas moins en rapport direct avec la nature des terrains qui les com- posent.. La ville des Sables est située au nord d'une rade demi- circulaire protégée à l'ouest [lar un promontoire qui s'avance d'un kilomètre vers le sud. En arrière du port, le sol est bas et forme une vaste plaine marécageuse dont certaines parties sont même à un niveau inférieur à celui des hautes mers; elles seraient submergées si elles n'étaient garanties par une première ligne de falaises granitiques peu élevées, en arrière desquelles se trouve un rempart continu de dunes. Cette digue naturelle presque droite est dirigée du nord au sud sur une longueur de dix à douze kilomètres, depuis le havre de la Gachère jusqu'à la pointe de l'.^i- guille. Ce cap qui protège actuellement le port contre le vent et les vagues du large a résisté à la destruction et reste comme témoin de l'existence d'une ancienne ligne littorale plus ou moins rectiligne qui devait passer devant la rade actuelle; les roches qui la composaient ont cédé plus facilement à l'action destructive des agents almospbériiiues et de ki mer. A l'est des Sables, la côte s'inlléihit et suit une direction moyenne N.-O., S.-E. La pointe de l'.Viguille est constituée par un gneiss excessivement compact, bleuâtre ou rosé; cettt^ roche forme des lits épais fortement contournés, séparés jiar de faibles couches très altérées et réduites même en cer- tains points à l'état d'arène. Ce sable est alors facile- ment entraîné et le gneiss, bien que très solide par lui- même, manque de support et tombe en blocs énormes comme une construction en pierres sèches. Le sommet de la falaise est recouvert par un filon de pegmatile qui, d'abord vertical, se replie horizontalement en suivant les ondulations du gneiss. Cette roche très dure n'existe qu'à la iioinle, on ne la retrouve déjà plus à une faible distance au nord. On voit près de là une petite plage en arrière de laquelle la côte s'abaisse, elle est toujours constituée par le gneiss, mais il est beaucoup plus altérable; il est traversé par de nombreux filons de i>egniatite disposés horizontalenii'ut 126 LE NATURALISTE en tables au-dessus des parties éboulées de la falaise. Ces filons, qui ont une épaisseur très constante de O^OO, sont composés d'éléments symétriquement disposés; les bords, formés par une pegmatite graphique à grains moyens, encadrent un lil de gros fragments de quartz. rnclie altérée très friable, puis enlin au-dessus, une nou- velle couche do gneiss gris compact; le tout est recoupé par un hlon de pegmatite qui se subdivise en une multi- tude de petites veines introduites horizontalement dans le gneiss; toute la falaise en est ainsi injectée aussi bien Fig. 1. — Gneiss avec liions de pcginalilr, jirrs ilos Saliles-rOl'inno. Le sable de la plage est un peu grossier, les parties les plus fines sont enlevées par le vent et vont former en arrière des falaises la ligne de dunes déjà citée. A l'est de la, rade, la côte se relève et présente de suite dans les pallies altérées que dans les parties dures. Principalemciil à la base, il existe une série de filons semblables qui sont disposés parallèlemenl et éiiuidis- tants de l> mètres environ; ils font saillii' sur la plage 'où »-'^^' 'fc^î-c^-^^H.. :^^'^!^i ■;»-Jt-'i^ Fi" l'oclu's d'argile dans Ir calcaire liasique à ta piiinle ilr N'eUlnii ^Vl•udL•{■). des particularités intéressantes. Devant les moulins, on rencontre une petite anse limitée par deux promontoires dont l'un, celui du sud, est représenté figure 1. La base est constituée par 1"'.")0 de gneiss noirassez dur, puis par i mètre de gneiss rose; au centre. Il existe 2 mètres de il est facile d'en suivre la trace sur unr gi'andi> étendue; le gneiss (|ui existait dans les intervalles a été détruit [dus (111 nioiiis ciiiiiplètcmeiil. Les blocs épais sur le sol dans le fond de la baie smit poui' la plupart fniirnis de pegmatite roulée ou brisée. LE NATURALISTE 127 Devant la Huilelière, le gneiss gris est recoupé par un large filon symétrique de pegmatile comme ceux qui existent près de la pointe de l'Aiguille; mais ici, Fépais- seur lotale est de 2"'dO, et les éléments sont encore mieux classés : au centre, une bande de ([uartz en lilocs di' plus d'un décimètre cube contient de belles lamelles de mica; puis à droite et à gauche deux couches dr pegmatile dont les éléments, d'abord petits vers l'intérieur de- viennent progressivement très gros; entin, les di'ux bords extérieurs du tîlou contiennent des lames de mica noir. A la Pironnière, les filous deviennent de plus en plus nombreux; la côte plus résistante forme un caji assez prononcé. Les falaises ne changent guère d'aspect pen- dant trois kilomètres, jusqu'à la plage de (^.ayola. Là, la pegmatite disparait, le gneiss contient seulemi'Ut, mais en très grand nombre, des amandes de quartz assez volu- mineuses. La loche principale se détruit assez rapide- ment et il ne reste plus sur le sol que les galets de quartz; ceux-ci sont accumulés par la mer dans le fond de la baie en formant une digue de plus de 30 mètres de largeur à ki base et de 10 à 12 mètres de hauteur; la petite vallée qui débouche en ce point est complètement fermée. X la fin des saisons pluvieuses, il se forme ainsi un l.ic qui ne larde pas à rompre la digue; les galets sont ri'jetés sur la plage qui est même creusée comme un cheiud; mais la mer ne larde jias à recommencer son travail. Beauconi' di;' ces amandes de quartz sont creuses, j'ai trouvé de très belles géodes parfaitement cristallisées; les enfants du pays viennent en chei-cher ]iour les vendre aux étrangers. Au delà de la baie do Cayola, le gneiss devient schis- teux avec trace d'altération dans toute la masse; la base de la falaise est constituée par des bandes alternative- ment dures et altérées ; le sommet est formé par une couche épaisse d'argile ferrugineux empâtant des frag- ments de silex à structure caverneuse avec veines de quartz. Près de Sainte-Marie, la pegmatite fait une nouvelle apparition sous la forme de deux filons iiarallèles; l'un est simple et l'autre séparé en deux parties égales par une bande de O'^SO de gneiss. Le sommet de la l'alaise est encore formé par 2 ou 3 mètres d'argile foncée avec limonile et blocs de quartz. C'est près de là, an lieu dit /(( i/iinc, qu'a été exploité, au siècle dernier, parait-il, un filon argentifère. Enfin, devant le Quairny-Pigeon, le gneiss a complè- tement fait place au micaschiste dont les lits, fortement inclinés vers la terre, permettent, à la mer de former de profondes découpures qui donnent à la côte en ce fioint un aspect sauvage tout spécial. Les argiles ferrugineuses prennent de plus en plus d'importance et occupent même lout^- la hauteur de la falaise à peu de distance de la pointe du Veillon, où l'on voit enfin les pirmières assises du lias. La figure 2 montre la falaise en ce point; la li;i,se est constituée par un calcaire ferrugineux en lits horizon- taux peu épais et très fragmentés, avec quelques fossiles roulés indéterminables. Ce calcaire est recouvert par 2 mètres d'argile analogue à celle qui a déjà été rencon- Irée sur les roches cristallines voisines; mais ici, idie est plus claire et même, on remarque à la partie infé- rieure immédiatement en contact avec le calcaire, un ]ietit lit de kaolin presque pur de O^IO à 0"'20 d'épais- seur. Cette argile pénètre dans la roche sous-jacente en poches plus ou moins profondes; l'une d'elles, située au centre de la figure, a été coupée et la mer l'a complète- ment nettoyée. Sa forme de demi-puits ne laisse aucun doute sur son origine; on voit d'ailleurs à droite et à gauche des sections de puches semblables dont les bords sont tapissés de kaolin et dont le centre est rempli par l'argile rouge supérieure, avec i|uebiues fragments de ijuartz. Dans cette partie, il n'y a plus cb- dunes élevées, mai> seulemenl de vastes plaines sableuses. Henri Bol'ks.\ult. DIÂGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Protcidcs ('hiriqueusis, n. sp. Noir, ;'i taches Ijlanc liMnsparcnt, ou un peu jaunàu-e. Sur les ailes supérieures trois points apicaux, une tache tjitiile dans la cellule, et deux autres carrées dans les intei-valtcs 3 et 4, et une moucheture fauve terne sur le premier. Base de l'aile fauve jusqu'aux taches. Inférieures avec le bord antérieur n.ii- ràtre, tout le centre fauve un i)eu rendn-uni aux bords, et trois taches fauve clair, une dans lu cellule et les deux autres dans les intervalles 5 et 6. Dessous avec les mêmes taches ; côte et apex couverts d'écaillés blanc lilas irisées. Inférieures brun foncé, pointillées d'écaiUes jaunes et portant quatre points clairs dans l.'s inter- valles 4, 5 et 6. Fil.'. 1. Proteidcs Chiriquensis. — l'[-^. 2. l'r.'tei.l.-s .Marlius. Corps lirun. Palpes et poitrine L-ris Ijlanc. Dos à longs poils inux à reflet vert pâle. Un mâle. — Cliiriqni. — Collecl. Staudinger. Prutcidcs .llnrtins, n. sp. Dessus d'un brun noir, .\ilcs suiiéricures à trois points ajû- caux : une tache bitidc dans le ndlicu de la cellule, cl trois lâches dans les intervalles 2, 3 et 4, tous blanc jainiàtre. Des- sous des ailes supérieures semldable, avec la côte jaune jus- qu'à la tache cellulaire; tache du 2° intervalle doublée d'une autre plus petite et blanche ainsi que les jioints apicaux. Inférieures brun rougeâtre; avec une tjande d'un blanc pur partant de larcôte, s'.i])puyant sur le pli at>d(uninal, et repa- raissant par une tache alli)ngéc au delà de l'espiice du même nom. Franges blanehûlres. DiÛ'ére de Cunaxa en ce que celui-ci est un Pamiihila; de Ca'so par les ailes supérieures ipii ont la tache celhdairc bifide, et non simple, par les ailes inférieures qtd n'ont pas trois taches ponctiformes. Cldriqui. — Un màlo. — CoUect. Staudinger. P. Mai.h.i.i:. CHRONIQUE Sontenances de thèses puar le doctorat ès-scieuces natu- relles. — M. Hcnncguy (Louis-Félix;, docteur en médecine, préparateur au Collège de France, a sotUcnu ses thèses de itoctiu'at devant la Faculté des sciences de Paris. 1" thèse : Iteciterclies sur le dieeluppement des poitsons osseux, Kmbit/oginie de 128 LE NATURALISTE la Truite. 2" TUi):sE : proinisitions dminécs p;ir la Faciiltr : Zoologie, Le type insecte. — BoTANiguK, Développement Je l'embri/on chez les Gages avec iiU ligures intercalées dans le texte, 3 fr. .SU, chez .1. B. BaUlière et fils, éditeurs, 14, rue liautel'euille, Paris, et aux bureaux du journal. Le Gérant: Emile DEYRULLK. Paris. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette, H. 11" ANNÉE 2" SÉRIE ]%° 1"JUIN 1889 LES PALMIERS A CIRE La cire a'est pas seulement un produit animal ; plu- sieurs plantes fournissent une matière cliimiquenient analogue, pouvant servir aux mêmes usages, et donnent parfois lieu à une industrie assez importante dans leur pays d'origine. La Cci-ofii', sub- stance fournie par la Canne à sucre, n'estpasautre chose que de la cire vé- gétale. On la re- cueille en grattant les chaumes , sur lesquels elle se pré- sente sous forme de bâtonnets courbes, microscopiques. La cire végétale est également pro- duite par les fruits de plusieurs espèces appartenant au gen- re Myrica, surtout les M. cerifera L., arbrisseau de la Vir- ginie et de la Caro- line, M. cordifolia L. et autres espèces du cap de Honne- Espérance. Le Rhus succeda- nea L., arbre de l;i Chine et du Japon, produit aussi cedr matière. Danslasec- lion japonaise de l'Exposition univer- selle, en 1878, on pouvait en remar- quer des pains de plusieurs kilogram- mes, ayant l'aspect (il- cire d'abeille, mais jdus transpa- rente et teintée de verdAlre, \\i Japon, le Rhus succedanea ])Orte le nom de Hazij ; la cire est ex- traite de ses fruits et sert à fabriciucr des bougies. Deux Palmiers, le Copcmicia cevif'cra et le Ci'i-u.ri/hin andicola, sont particulièrement remarquables au imiiit de vue de la production de la cire végétale. Le Copei-nieia cerifera Mart. {Coryplid icrifcm .\rrad.) croit surtout dans les parties chaudes et humi() de lon- gueur; elle est formée d'une mullilude de petites ileurs auxquelles succèdent des fruits ronds, de la grosseur d'une noisette, d'un Meu presque noir à la maturité. Le noyau et la pulpe sucrée qui l'entoure sont recherchés comme aliment. Cueillis avant la maturité, torréfiés et broyés, ces fruits donnent une pondre qui est employée parfois pour fabriquer une boisson quelque jieu compa- rable au café. Manoel Antonio de Macédo a publié un travail très intéressant sur le palmier Carnauba, auquel nous em- pruntons un grand nombre de renseignenu'nts. G'es-t de Macédo qui, au commencement de ce siècle, découvrit à Ceara (Brésil) la cire de Carnauba. 11 imliqna la manière d'extraire cette cire, niais ce n'est qu'après 1810, lorsque le botaniste Arruda eût publié la descrip- tion de la plante qui la produit, qu'elle commença à être connue. Les autorités brésiliennes s'en occupèrent, et le comte das Galvéas envoya à lord (;randville un échan- tillon de cette cire sur laquelle AVilliani Thomas lirand écrivit un mémoire lu à la Société royale de Londres en 1814, dans lequel il énuméra les particularités chimiques de ce nouveau produit. D'après M. Cb. (ierhanlt, Truite de chimie inorijiiuiqtie, t. II, p. 914, la cire de Carnauba est soluble dans l'alcool bouillant et dans l'éther ; par le refroidissement elle se prend en une masse cristalline, elle fond à So-o; elle est fort cassante et se laisse aisément réduire en poudre. Selon Vauquelin, elle renferme deux tiers de résine ou Ciiroxylinc et un tiers de cire chiniile d'un beau poli. Aujourd'hui, une loi protège le Carnauba dans la |)ro- vince de Ceara et une amende est iniligée à ceux qui le détruisent sans permission des propriétaires. Dans la province de Rio de Janeiro, on a fait des essais de plantation qui réussissent très bien. L'accroissement de cet arbre est malheureusement des plus lents. Une circonstance favorable a donné à d'Orbigny un point de comparaison pour la durée de son accroissement et de sa vie. v A l'époque de la fondation de Santa-Cruz de la Sierra, en lo92, les premiers habi- tants respectèrent l'un de ces palmiers déjà grand, el nommèrent la rue où il se trouvait le vmrio de la l'ahim. rue du Palmier. J'ai vu ce palmier en 1830 et 1832; il était d'une belle venue, sans avoir pourtant rien d'extraordinaire pour la taille. Si l'on suppose qu'il eut au moins cinquante à soixante ans lors de la fondation de Santa-Cruz cet arbre aurait eu, quand je l'ai vu, près de trois cents ans. Tout annonce qu'il vivra encore au moins un siècle. Il est donc permis de supposer ([Uft l'espèce peut vivre quatre siècles. » {Voyiuje dcuu l'Ami'- l'ique mà-idionale, t. VU, ^"partie, p. 41.) La récolte de la cire se fait pendant six mois de l'année, en coupant les couronnes de feuilles au fur et à mesure qu'elles se développent. Les six mois de repos suffisent au Carnauba pour se regarnir. Les feuilles sont séchées sur place, étendues en files, l'envers placé sur le sol. Au bout de quatre jours, on les amoncelle, puis des femmes les prennent pour les battre sur un drap, à l'aide d'un bâton, de manière à en déta- cher la cire (jue l'on fait fondre dans des marmiles et dont on fait des pains d'un ou deux kilogrammes. Après avoir été débarrassées de leur enduit, les feuilles fournissent une fibre textile plus ou moins fine qui sert à faire des hamacs, des cordages, etc. Les feuilles sèches servent à couvrir les chaumières el, dans la province de Céara, un fiers des maisons sont couvertes de feuilles de Carnauba. Ces toitures sont légères, élégantes et de longue Jurée. Elles sont iuqier- méables. Avec les jeunes feuilles de ce précieux pal- mier, on fabrique une foule d'objets, tels que chapeaux, paniers, balais, j)aillassons, etc. Dans ce cas, les feuilles sont coupées spécialement pour ces usages et la cire se trouve perdue. Dans le Catalogue des produits qui ont fi/jun; l't l'Exposition de Rio de Janeiro, en 1861, M. Manuel Dias dit à propos du Carnauba : « Ce merveilleux pal- mier est véritablement l'arbre universel par excellence. l.'lKimme peut, avec ce végétal seul, construire sa denuMire, la meubler et l'éclairer. Il y trouve de quoi se nourrir, se vêtir et se guérir. On en extrait même du sucre et de l'alcool. De plus, on en obtient une bonne alimentalion pour les troupeaux et les animaux de basse- cour, n D. I?ois. lA suivre-) DIAGNOSES DllÉiMlPTÈRES NOUVEAUX Dalpacla Palllpes I.Dii^'ui'Ui-, 14 iiiilliiiicuc.s. J:uiiiàtre ponctué de vorl foncé, la pouctiuilioii fine sur Ui tiHc et les élytres, très forte sur lo proUiorax et IVcussoii. Téic pfus fonjjue (pio largo, ai-rondio et étroite à rcxlroniité, li'olargissant à la base dos antennes; lo lobe médian bordé de nciir, les yeux très saillants. Protluirax très rugueux et, lerminé de chaque coté par un angle très aigu, Kcussou relevé à la base LE NATURALISTE 131 et au. milieu par une li^^ne lisse se prulproche pour la forme et la couh'ur de r.\piomerus Elatus (Stàll, mais en ditfére par sa taille qui est moitié moindre et |iar la ligne rouge qui enloure le pro- thorax. Mexi(iue, G. Fat. loi:. SUR LA CASSURE CONIQUE DU SILEX Parmi les phéiioiuéiics qui peuvent éclairer le luiiié- ralogiste sur la strticture intime des corps, la cassure est considérée comme méritant une place importante. Par le clivage elle iiermet dans bien des cas de distinguer des verres les substances à structure cristalline et, dans chacune de ces catégories opposées, elle caractérise des subdivisions nombreuses. Des détails de forme reflètent en effet d'une manière très intime des détails de situa- tion réciproque des molécules constituantes, en signalant les surfaces de moindre résistance relative. Dans le cas des verres où les attractions cristallines ne sont aucunement intervenues, ou dans celui de cristaux non clivables comme le quartz, la cassure revêt une allure très spéciale en exprimant d'une manière très élo- quente la distribution dans une masse tout à fait homogène des ondes vibratoires consécutives auxchocs. Aussi revêt- elle d'ordinaire cette forme spéciale en courbe concen- triques à laquelle on a depuis très longtemps imposé le nom significatif de conr.hnidale . Il est des circonstances où le coup de marteau déter- mine une cassure co;îi(/«(: et celle-ci encore est fréquente surtout chez les verres, ou plus généralement encore dans les substance.5 dures, fragiles, à la fois et très ho- mogènes : grès lustrés et silex. Dans certaines exploita- tions de pavés, des carriers se font un petit profit en vendant aux amateurs, les beaux cônes qu'ils savent pro- duire en frappant convenablement la surface des blocs: le point heurté est exactement le sonnnet du cône et l'angle de celui-ci varie à la fois avec l'énergie du choc et le grain de la roche. L'échantillon que nous figurons aujourd'hui présente cette circonstance remarquable de s'être cassé à la fois sous la forme conique et sous la forme conchoïdale et d'offrir par conséquent un moyen de saisir les r.'ipports mutuels de l'une à l'autre. 11 est constitué par du silex pyromaque et provient de l'argile à silex qui dans une partie de la Seine-Inférieure recouvre la craie à ïnocc- niintis lahiatus. La localité exacte qui l'afournit est Saint- Martin-en-Campagne à 1j kilomèires au Nord de Dieppe et c'est l'occasion pour signaler la côte entre Belleville- sur-Mer et Penly pour l'abondance vraiment remarquable des cassures coniques dans le silex ; j'ai de petits échaii- Siles de la craie présentant à la fois une cassure conchoïdale et une cas.sure conique ; échantillon du MuséUm de Paris, grandeur naturelle. tillons où deux cônes sont tangents, provenant de deux coups de marteaux donnés presque au même point. Pour en revenir à l'échantillondessiné,onvoittout d'a- bord que le cône et les ondes concentriques sont symé- triques par rapport à un mènie axe, mais que la pointe du cône n'est pas au centre des ondes. Les choses se passent comme si ce centre de vibrations, auxquelles a cédé la substance «iliceuse pour se casser conchoïdale- lenient avait été repoussé par l'impulsion concomitante du choc. 11 me paraît résulter de cetto circonstance que la cassure conique est certainement antérieure à la cas- sure conchoide bien que d'un temps vraisemblablement très court. Je ne sais si la question a été soumise au calcul ; elle est sans doute de nature à fournir des élé- ments précieux à la théorie derélasticité, car l'échantil- lon est comme un stéréoly|ie d'une expérience dynamos- copique très précise. Dans tous les cas le spécimen de Saint-Martin en Cam- pagne jouit d'un intérêt lithologique incontestable et c'est à ce litre que je l'ai déposé dans les collections du Muséum de Paris. StvNISLAS MF.U.NIF.n. Suites à la Flore de France DE GRKNIKI5 ET GODRON CRÂSSULACEES DC. !B»«Mni»oi-vîxiiiii pilîr«'i"tiiii .lonlan. Obser- rations sur piusit'urti pla/ttcs nouvelli'.<, nircs ou critiques de la France, îàscVU, p. 27. — Tige de 15-2.") cenlidi., vcliie-alaïKliili'iiso. (liossôe. simple, émettant à la base un nombre reiativenu'nt restreint de rejets rapprochés terminés par une petite rosette dense, sabsphéri(]ue. un peu aplatie, plus large que d32 LE NATURALISTE longue, de feuilles imbii bien les ra|i|"irls du uianleau avec la coquille et la dis- position des organes. La ju-emière chose ([ui frappe, c'est la masse viscérale, renllée aTitérienrement el portant un |iclil ajqiendice luusculeux- qui par sa structure et sa jiosiliou ne jieut ipu' rc])résenler le pied. La bouche, en avaiil, est recou- LE NATURALISTE i:{3 vorto par un caiiuclioii jialléal ; elle rst entourée par 0 ik.i.iu LE NATUHALISTE i:i.ï lie plantes de marais entassés sans beaucoup d'art. La ponte est de deux œufs, allongés, à coquille solide et rufîueuse d'un brun claii' ou d'un lnuu olivâtre, mar- qués de taches et de points d'un brun noir. Ils me- surent : grand diamètre, 0"',072; petit diamètre, 0™,046. Le Cat-marin ou Chat mai'in, nom que lui ont donné les pêcheurs, parce qu'il fait une f,'rande destruclion de poissons, est très commun sur les côtes de Picardie, en automne lorsqu'il vient du nord et, vers la fin de l'hiver, quand il commence à y retourner pour nicher. Les marins et les chasseuis de la baie de la Somme le con- naissent sous le nom de Cai-hv-vcau, qui peut se traduire par « qui chas^f dans h-n rrniix », c'est-à-dire " dans les passes (1) ». C'est en effet dans les passes qui commandent l'em- bouchure de la Somme que cet oiseau aime, sur nos côtes picardes, à exercer son industrie de pécheur. Il s'y livre avec ardeur, plongeant sans discontinuer et luttant de vitesse, sous l'eau, avec les poissons les plus rapides. De temps à autre, il s'envole pour changer de quartier de pèche. Il lui faut prendre alors un vigoureux élan pour pouvoir s'élever, mais lors(|u'il a atteint une cer- taine hauteur, il avance très vite en donnant de rajiides et continuels coups de ses petites ailes. Si l'on considère la brièveté des organes du vol par rapport au poids du corps, on est surpris de le voir voler si facilement. .Mais ordinairement, il progresse en nageant sur ou sous l'eau et lorsqu'il plonge, il va souvent sortir à une énorme distance de son point de départ. Il se tient toujours en mer, assez loin des côtes lorsi[ne le vent souflle du large, car il sait que le Ilot qui le pousse à terre, l'en- traîne à sa perte, ne pouvant plus fuir dès qu'il est à sec sur le rivage. Mais lorsque la brise souffle de la terre et que la mer est calme, il se rapproche de la côte qu'il longe même alors d'assez près, sauf à prendre son vol pour gagner rapidement la haute mer si le vent vient brusquement à changer. Dans les pays, comme la baie de la Somme, où l'dn fait une chasse active aux plongeons, les chasseurs ont bien observé ces habitudes. Aussi est-ce de préférence par les brises d'est et de sud-est qu'ils arment pour les poursuivre. On voit alors sortir, avec le tlol, îles pi-lils ports du Crotoy et de Saint-Valery-sur-Somme des caimls montés par dmix ou trois chasseurs qui font voile vers les passes. C'est une chasse curieuse que celle que l'on fait à ces oiseaux. Ils ne forment pas de grandes agglo- mérations comme beaucoup d'oiseaux de mer et ne vont pas en troupe. Ils se tiennent épars. éloignés les uns des autres et pour ainsi dire isolés sur leurs eaux de péchi'. Dès qu'un plongeon est en vue, on manœuvre le canot de façon à lui manger le vent, suivant l'expression pitto- resque des marins, et si on y parvient, on se dirige alors sur lui vent arrière avec les plus grandes chances de l'approcher à boniu» portée. L'oiseau, de son côté, com- prend cjue son salut dépend de la rapidité avec laquelle il déjouera le plan de ses ennemis. Il fait tous ses ef- forts pour gagner au vent en piquant droit contre lui, soit en nageant, soit en plongeant afin de désorienter la poursuite, allant relever souvent très loin. On doit suivre tous ses mouvements d'un œil attentif pour ne pas le perdre de vue. Quaml le bateau est monté jiar dnix chasseurs, sans compter le matelot chargé de la ma- (1) En patois iiicard, chasse .se ilit cache, cli.issi'Hr, rarlienr. Un veau est une passe, un rhenal. nœuvre, l'un se place à bâbord i-t l'autre à triboni, chacun surveillant de son cùW- la surface des tlots. H arrive souvent que Ir plnngeon sort vainqueur de cette lutte de ruse et de vitesse. Il faut, du reste, des marins habitués à cette chasse pour manœuvrer le canot avec la précision nécessaire. La poursuite dure quelquefois fort longtemps. L'oiseau plonge, reparaît, plonge de nou- veau, nage avec une énergie (pie double le sentiment du danger qui le menace, tournant de temps à autre la tète pour regarder derrière lui et juger de la position du canot. Parfois, il se décide à preiulre son vol, mais en général il tient bon, se croyant plus en sûreté dans l'eau que dans les airs. Lorsque les chasseurs ont enfin réussi à le mettre sous le vent, ils peuvent l'approcher d'assez près pour le tirer. Mais surgit une nouvelle difficulté. On n'aperçoit que la tète du plongeon, le reste du corps '■■tant complètement submergé. Dans cet état, il offre si I>eu de prise qu'il est difficile de l'atteindre. Il plonge et dispar-ait avec une telle promptitude que le plomb arrive souvent trop tard. Un plongeon juMit essuyer ainsi un grand nombre de coups île feu .ivanl d'être touché sérieu- sement, et tant qu'il lui reste quelque vigueur, il plonge. Aussi perd-on fréquemment des blessés. On n'est sûr de lapièceque quand elle est à bord, et encore, j'ai vu un de ces oiseaux qu'on avait déposé sur le roulle du canot, le croyant bien moit, sauter à l'eau en se débattant subitement et disparaître. Lorsque le vent est favorable et que le passage est abondant, des chas- seurs expérimentés peuvent tuer une grande quantité de cache-veaux. On en prend aussi quelques-uns et parfois vivants dans les flairons, ces énormes filets que l'on tend en baie de Somme et qui l'ont une si grande des- truction d'oiseaux marins. Les pécheurs les vendent à des marchands de gibier du pays qui les expédient à Paris où l'on se sert de leur peau au plumage serré et brillant pour faire des tapis. Les plongeons passent pour être peu sociables et constamment en défiance. Ils évitent autant que possible le voisinage de l'homme. J'en ai vu cependant venir à marée basse, en suivant le chenal, jusque dans le port du Crotoy. J'en ai tiré un en train de pêcher, à mer haute, sous mes fenêtres. Il était très absorbé par sa pèche et ne paraissait nullement s'inquiéter du bruit que faisaient à cinquante mètres de là les marins des grands bateaux de pêche qui appareillaienl. J'ai pu l'ob- server à loisir, il plongeait et reparaissait le plus sou- vent avec un petit poisson. Lorsque je l'ai tiré, il en tenait un en travers du bec et allait le faire tourner, la tête en avant, pour l'avaler. Les poissons que j'ai retirés de son gosier, des Lançons (Ammodytes tohi(mus), avaient tous été pris parle milieu du corps. On voyait de chaque côté la trace des mandibules qui les avaient saisis. Le Plongeon inibrini {Cohjinluis (/luciidh, Linn.) appa- raît irrégulièrement sur les côtes de Picardie, en au- tomne et en hiver, mais le plus souvent on ne voit que des jeunes. Depuis six ans que je chasse dans ces parages, j'en ai tué un seul, beau mâle adulte en plu mage d'hiver. Quant à la troisième espèce, le Plongeon lumme (Colymhus arcticiis, Linn.), je le crois encore plus rare que le précédent sur nos côtes picardes. Je ne l'y ai jamais rencontré et les sujets qu'on y a observés étaient presque toujours des jeunes (i). Ce plongeon est cepen- \\ .l'ai appris tout dcrnicreinoiit qu'un chasseur de Saint- 136 LE NATURALISTE (lunl assez commun, |iarail-il, à réjiuciui' des migrations, en Angleterre, en Allemagne et en Hollande. Les mon- tagnards de l'Ecosse lui ont donné le nom de rain-goonc, uiseau lie pluie, parce que, disent-ils, il fait entendre conslamnient son cri fort et triste à l'approche de la pluie ou d'un orage. .MArtAlD d'Al'BUSSO.N. L'ACCOUPLEMENT DES PUCES La ]ilupart des auteurs modernes qui se sont occupés lie l'élude des Puces signalent l'accouplement de ces insectes comme s'efl'ectuant ventre à ventre. Si on ouvre, par exemple, l'Histoire iiatiirelledes insceles, Aptères, t. 111, par P. Gcrvais, Paris, 1844, on lit, p. 364 : Il Le mâle a deux stylets pour la copulation ; il se place ventre à ventre sur la femelle. » Kiichenraeister, dans son Traité' cTassiqîie,' Die in wul (m dcm Korper des lebenden Menschen vorkommendcn Para- siten, Leipzig, ISo.'i, Ite Abth., p. 4;j3, exprime la même opinion, en ce qui concerne spécialement la Puce de l'homme {Palrx irritans L.) : « L'accouplement, dit-il, a lieu ventre à ventre (Die iîegattung geschieliL Bauch an Haucli). " Dans ses Klcmcnts de Zoologie mcdicale, 2" édition, Paris, 1802, A. Moquin-Taudon écrit également, à propos de la Puce de l'homme (p. 288). « Les Puces sont uni- sexuées. Le m;'ile est moitié plus petit que la femelle; celle-ci a le ilos plus convexe. Dans l'accouplement, ces animaux se mettent ventre à ventre, de manière que les tètes se regardent. Le niàle est dessous, n Cependant, dès la fin du xvn' siècle, Leeuwenhoek disait avoir constaté, observé que le mâle se place sous le ventre de la femelle (Voy. Areana naturse, 2« édit., Lugduni liatavorum, 1722). Il entrait même, à cet égard, dans des détails très précis, qui ne laissent aucun doute dans l'esprit. .Vyant enfermé dans un llacon une Puce mâle et deux femelles, il vit la première s'accoupler avec une de celles-ci. Ce mâle, dit-il (p. 33o), était de moitié plus petit que la femelle; il se tenait enti'e ses pattes posté- rieures et suivait tous ses mouvements. L'éminenl obser- vateur coni|iare même cette situation à celle d'un petit chien qui voudrait saillir une grosse chienne et se trou- verait suspendu entre les pattes de derrière de celle-ci. Plus loin (p. 337), il déclare qu'il a pu répéter une seconde fois cette observation, et fait remarquer que non seulement la partie postérieure du mâle est re- courbée pour se prêter au coït, mais que le « membre viril I) est dis})Osé de telle sorte qu'il doit sortir par- dessus et non |iar-dessous, car, dam l'accouplement, le mâle ne doit pus monter sur la femelle, mais celle-ci doit placer son corps sur le Mâle, contrairement à ce qui a lieu chez les autres unimau.e. Qui> s'il m était autrement, les Puces ne pourraient facib'meut s'accoupler. Entin, ce qui est ejicoie ]dus ]irécis, Leruwenliork représente (lig. Itt) ileux Puces accouplées, et donne de ce dessin une explication très nette : u Hic Jam clan- constat maris corpus ita essi^ ciiustitntuiu, ut in coitu ille fiemellam adscemlere non didieat ; scd potius fie- V:dcry-sur-S(uiiiiic avait lui'* doux luiiimes ccL liivcr, on liair tlo Soinnic. nielhe corpus in vel supra mareui debere esse locatum; atque ita coitum facillimo negotio posse perfici. » Dans son Systema natura; (13" édit., pars v, p. 2.923), Linné, se basant peut-être simplement sur les obser- vations de Leeuwenhoek, indique en quelques mots le même mode d'accouplement : « Mas uiinor s^b fœmina huic jungilur. » Et Curlt, en 1843 {Mayazin fiir die yes. Thicrhcilk., IX), se borne à reproduire en allemand une semblable for- L'accouplement des puces. mule : <■ Rei der Begattung silzt das grossere "Weibchen auf deni kleineren Miinnchen. » Nous nous trouvons donc en présence d'assertions contradictoires. Il est vrai que celles de Leeuwenhoek seules sont basées sur des données précises, et que seules, par conséquent, elles présentent une sérieuse garantie d'exactitude. Encore peut-on supposer que les contradictions dont il s'agit ont pour base une variation réelle dans le mode d'accouplement des différentes espèces de Puces, car les observations de Leeuwenhoek semblent n'avoir porté que sur la Puce de l'homme. De fait, les Chiques (Sarcopsylla penetrans L.), qui appartiennent à un genre très voisin de celui des Puces proprement dites, s'accouplent anus contre anus, et il est facile de se renilre compte qu'un léger iléplacement du corps suftit, dans ces conditions, pour amener les animaux ventre à ventre. Voici en effet ce que dit Bon- net {Mémoire sur la Puce pc)iclrante ou Chique, Paris, 1807) de la copulation des Clhiques : ■< Le mâle, étant le plus fort, a l'initiative ; il se place d'abord sur le dos de la femelle (son rostre étant tourné vers l'anus de celle-ci) e.t se laisse glisser ensuite jusqu'à ce qu'il puisse saisir par ses pinces anales les deux valves qui, chez la femelle, débordent de chaque côté du cloaque. Une fois la péné- tration du pénis opérée, on voit 1rs ailerons péniens au dehors, les valves inférieures a|ipliquées contre lali- domen de la fenndle et les supérieures coudées à angle driiil. Les Chiques restent ainsi accolées anus contre anus pendant huit à ilix minutes. Elles se maintiennent dans cette position en se cramponnant avec leurs pattrs. On voit souvent le inàle, i{ui irlicut tmijours la l'cuirlli' au nioyi'U di' ses pinces, l'mlraînrr à sa suite. Les ailc- l'ons ni' sont pas non plus sans action pmu- le maintien en place des deux insectes, ni;iis ils entrent surtout en jeu à la fin de l'acte pour opérer la sortie de l'or^iaue. Le rapport ventre à ventre et l'entrelacement des pattes i/u'on oliseree chez tes Puces n'a lien chez les Chiques que si on les excite et si un les amène à sauti'r. n LE NATURALISTE 137 11 inipord'rait Jonc Je déterminer le mode d'uccou- jjemenl des diverses espèces de Puces. Or, nous avons eu, dans ces derniers Icnips, l'occasion J'éludier celui (fe la Puce Jes poules (Ptilex aviwn Tasch. var. gtillina'), et nos observations concordent [Jei- nemcnt avec celles Je Leeuwenhoek. Le mâle, les antennes Jressées, se glisse rapidi-nn'ril sous la femelle, enire les pâlies Je la dernit-re paire ; puis, lorsque la moitié Je son curps environ se trouve engagée de la sorte, il redresse les deiiiii-rs anm-aux de son abdomen presque à angle droil, et l'accnu- plement s'opère. Restant alors fixé un certain temps dans cette posi- tion, il suit la femelle dans tiuis ses mouvements. Ceux-ci ne paraissent, d'ailleurs, que fort jimi gènes, car le saut s'exécute encore très facilement. Le dessin ci-contre, fail à la chambre claire, uKinlic les deux individus un peu séparés en avant. C'est là li- résultat des manœuvres de la préparation : les Puces, observées en liberté, sont, au contraire, si étroitement rapprochées, qu'elles semblent, à première vue, ne former qu'un seul corps. En somme, les Puces de la poule, comme colles Je l'homme, s'accouplent ventre à i/os, le im'ile dessous. Ce nioJe d'union, du reste, est parfait(>ment en rap- port avec la disposition des organes repro PODA [lli'inljilii'' eriUiridr) L'Harpaetor iracumlus est un de nos plus grands hémip- tères réduviJes. Comme tous ses congénères, il a des hahi Indes carnassières et ne vit que de chasse et de rapini'. Aussi, à notre point de vue égoïste, Joit-il être consiJéré comme un animal éminemment utile. Sa livrée rouge sang, coupée Je noir, le signale facilement aux regarJs et il fait beau le voir par les chaudes journées de .iuill(>l, j)arcourir les lieux arides à la recherche de quelque proie. Son rostre, transformé en un bec court et aigu, s'enfonce, sous l'effin-t de muscles puissants, dans b-s flancs de la victime que ses longues pattes retiennent prisonnière; il y injecte en même temps une salive em- poisonnée (jne sécrètent deux paires de glandes situées de chaque côté de la tète et que Dufour a figurées dans son grand travail sur l'anatomie des hémiptères II faut, en le capturant, ne pas négliger certaines précautions sous pi'ine il.' suhir une piqi"ire assez longfemjjs cui- sanle. Il habile les parties méridionales de riùirupc et riMuiiule mènu' .jusqu'aux environs Je Paris. Les u'uls pondus jiar cet insecte ont un aspect assez singulier pour (ju'il ne soit pas inutile de les liguier bien qii'iK aient été déjà signalés, très brièvement il est vrai, liar Kambur dans le tome II, p. to9, de sa faun(î de l'Andalousie. Il le désigne sous le nom d'Harparlar cruentus, tombé aujourd'hui en synonymie. C'est en juillet qu'a lieu la ponte de ce réduve, elle se fait en une seule fois comme j'ai jui le constater sur quelques femelles retenues prisonnières. Elle se trouve lixée lout enlière, soit sur le revers d'une feuille soil sur la surface d'une brindille et forme un seul paquet Je Irente h quarante teufs. Ceux-ci, longs d'un peu plus de deux millimètres et cylindriques, sont dressés parallèle- miMit les uns à côté des autres et collés ensembl.;» sur (tOiU d'Hai'pactur U'uciindiis trùs (Kiil d'H:irpactor n'acumlus vu par- dessus. PoiUc d'Hai'pactoi* h*a- cimclussuruno feuille loute leur longueur Je manière ([Ue lem- masse fuinie une surface saillante df furme loul à fail irréi:ulière. (^onsiJérès isolément, chacun il'eux se présenh' S(nis la firme d'un cylindre terminé à la iiai-lie inférieure eu firme de sac, Je coulem- brun nniiàlre fuicé, lisse et assez brillant. Vers les i[iialre cinquièmes de sa hauteur, un mince bourrelet termine ce cylindre et en laisse émer- ger un autre plus petit, de forme moins régulière et d'une couleur blanche bien caractérisliiiue. Celte calotte l'st lerminée brusquement en haut par un autre bourrelet circulaire laissant voir dans son milii'u une dépression ([ui est la partie supérieure de l'ieuf, celle que la jeune larve déchirera lors de son éclosion. Ed. .VNniif:. 138 LE NATURALISTE RECHERCHE ET C ONSERVflTION DES BRYOZOAIRES Les Dryozoalre», autrefois confondus avec les Po- lypiers et placés aujourd'hui près des Vers, ne peuvent gé- néralement être étudié qu'au microscope. La conservation de quelques-uns est aussi très difficile et il reste encore bien des découvertes à faire pour connaître exactement leurs mœurs et leur organisation ; mais leur recherche est facile et ceux qui voudront se livrer à cette étude pourront se procurer sans peine des sujets. Recherche des Dryozoaires. — Ces animaux sont pour la plupart marins, quelques-uns seulement vivent dans les eaux douces, ils se fixent sur les corps submergés, sur les pierres, sur les coquilles, sur les zoo- phytes et sur les plantes aquatiques qu'ils recouvrent comme d'un tapis de mousse ; quelquefois ils s'établis- sent en parasites sur les corps d'animaux marins, dans les éponges, sur les Coraux; d'autres ont l'apparence d'Al- Fig. 1. — Cristatella mucedo. Fig. 2. — Plumatollii cristata. gués ou deCoralliaireset constituent des rameaux percés à jour qui les font ressembler^de véritables plantes. Les Bryozoaires propres aux eaux douces se rencon- Ireut dans les étangs, dans^lesjeaux stagnantes ; les Cris- tatellei, les Plumatelles et les Alcyonellcs sont communes in France où elles s'attachent aux [plantes aquatiques. Kig. 3. — Alcyonella slagnarum. Fii. Crisia cburnca. sous les feuilles de Nymphca et de Potaiiiwjcton, quelque- fois sur les bois submergés. Nous résumons, d'après M. Joliet(l) les renseignements suivants pour la récolte des Bryozoaires marins : « Il y a deux moyens de les recueillir, moyens qui s'a- dressent ordinairement à desespèces différentes et sans (1) Jolict. — Contrihutioiis à rhistolre jtuturctle des lÎTriozoaircsdes cé'.ts de France., l'un ou l'autre desquels la recherche serait forcément incomplète : le premier consiste à explorer la grève à pied en cherchant à tous les niveaux, sur les pierres et sous les pierres sur les Algues et parmi les Zostères, le second à ramener des fonds que les eaux n'abandonnent jamais tous les corps qui les tapissent et à exalniner avec soin les pierres, les coquilles, les Algues, les pieds des Gorgones et les débris de toute nature que les engins ramènent au hasard. Le premier mode est certainement le plus varié, celui qui fourni le plus grand nombre d'es- pèces. Pour peu qu'on fouille la grève attenlivement, armé d'un couteau, d'un marteau et d'un ciseau pour en- lever les espèces encroùtantesd'une pince fine pour déta- cher sans les écraser les touffes délicates des Biigules ou autres espèces rameuses, on se fera promptenieut une collection assez étendue. Cependant il y a nombre d'es- pèces qui se tiennent dans des parages nettement cir- conscrits ; on n'acquiert qu'à la longue la connaissance de leur retraite. o Pour l'exploration des fonds on emploie la drafjue : maisrinstrumentijui donne les meilleurs résultats pourla recherche en eau profonde est Vcngin décrit dans un arti- cle précédent. On attache une corde solide à l'engin et on le jette par-dessus bord; on abat les voiles et on se laisse dériverlenlemenl au courant, traînant l'instrument au fond de l'eau pendant une heure ou une heure et demie, jus- qu'à ce qu'on ait parcouru un espace de 300 à 400 mètres. Si le courant n'est pas trop fort, et l'on choisit pour faire cette pèche la fin du flot ou du jusant ou les mortes ma- Fig. S. — Tubulipora Fig. C. — ï. vcrrucosa vcrrucosa. (portion grossie). rées, les filets s'étalent sur le fond, enveloppent les objets qui le couvrent, les accrochent, les arrachent et les retiennent dans leurs mailles. On obtient par ce moyen tout ce que les pécheurs évitent de ramasser ou ne rapportent que par accident, tous les objets qui crois- sent sur les fonds rocheux dangereux pour les lilets. Quand on ramène l'engin à bord, il est ordinairement rempli d'Eschares de Salicornaria, de Cellépores, de co- quilles et de pierres chargées de Biyozoaires, tels que TiMiipofcs, Bitgtiles, Birctlairei^, Vi'dculairea, Pcdic.cUitics. » En parcourant la plage après une tenipète on y trouve SÊmt, ''HCi^- Fig. 7. ■ — Iletepora cellulosa. encore un certain nombre de Bryozoaires ; la Retepora LK NATURALISTE 139 c'Uulosa on Di'iitctle de mrr est communn sur nos eûtes MtHlitorrani'ennps où on l;i trouve (ixée sur des rameaux lie tiorgones avec VEschara, fasvialh: la Membranipora pilo:^a se rencontre sur les grandes Laminaires qu'elle kk ^4f!ii^y*_ Fi. 8. — Meinbrani- pora pilosa. recouvre d'un fculrage ressemble à des effilés mune sur les plages de enfin la Fhtstm fotiacea pi„, 9. — Jlembranipora pilnsa (grossi). blanchâtre; VEIrrlra vertkUlata qu\ de passementerie grise, est com- Saint-Jean-de-Luz et d'Hendaye ; n'est pas rare sur notre littoral. Fi^'. 10. — p'iiistra foliacca. Fi;;. IL —F. Foliacea (une portiun grossie). Il faut autant que possible recueillir des échantillons avec les objets qui leur servent de support. Conserxation «les Dpjfozoalres. — Parmi les Bryozoaires quelques-uns sont d'une conservation facile ce sont ceux qui ont l'apparence des PoIy])iers, comme les IkHépores, les Ef:- rhiircf, les Flu:itn'f, etc. ; il suffit de les laver à l'eau douce et de les C âa* ' ^'^ '^ AWi faire sécher à l'ombre ; d'autres ne peuvent être conservés que dans l'alcool ou la gly- cérine ; mais généra- lement ces animaux se déforment et devien- nent difficiles à étu- dier, surtout lorsqu'ils se sont coutiactéspar une mort violente. Pour conserver une colonie de lîi-yozoaires ctalcc on ])eut employer le pro- cédé au chlorhydrate de cocaïne que nous avons indiiiué pour les Iladiolaires. <:olleetîon les ou géminées sur les deux faces, sans ricalriirs r..liaires, n'est autre chose que la couche 1,1) lliitoire naturelle de la France : Mollus.pies j.ar A. Gran.'er 2 volumes. E. Devrolle éditeur. ■" l'iO LE NATURALISTE interne subéreuse d'écorcos doiU répidcrme el les cicatrices foliaires se sont détachées pendant la macération qui a précédé le dépôt. C'est ainsi que les Syringodendron cyclostigma, pachy- dcrma, Brongniarti, s'identifient aux Sigillaria Lepidodendri- folia, Mauricii, allinis : ces singuliers végétaux se ressemblent tous par les feuilles : ils ne sont diti'ércuciés spécifiquement (juc par la forme et l'arrangement des cicatrices foliaires per- sistant sur les tiges. Les cônes de reproduction ont moins varié; plusieurs esi)èces de tiges ont porté la même espèce do cônes du moins autant que l'état fossile permet d'en juger. Quant aux Rhizomes, ils appartiennent à un petit nombre de types irréductibles correspondant chacun à un genre de tiges. Les Sigillaires possédaient de véritables macrospores, ce qui leur assigne une place parmi les cryptogames vasculaires en dépit de la structure radiée du bois qui constitue un caractère de second rang. Ils ne se rattachent d'ailleurs à aucun type vivant et forment une famille de plantes fossiles ayant entièrement disparu à la tin de la, période paléo/.oïque. — MM. A. Giard et J. Bonnier présentent à l'Académie une note sur un Eiiicaride parasite d'un Aniphipode et sur un Copépode parasite d'un Epicaride. M. Girard propose pour l'Isopode cryptoniscien qu'il a trouvé vivant en parasite sur l'Ampclisca diadema (A. Costa) le nom de Podascon délia Vallei idu nom du professeur délia Valle qui l'a recueilli). Sur un Asjddophryxus comuiuniqué par le Rd. A. M. Norman ft fixé sur le dos d'un Érythrops microphthalma. (G. 0. Sars.) M. Giard a également découvert une femelle et deux miles d'un copépode très singuUer auquel il a donné le nom d'Aspi- dœcia Normani; il compte sous peu publier une monographie de ces deux espèces. M. Cls. Musset conununique à l'Académie une note sur les mouvements spontanés du style et des stigmates du Glaïeul des moissons, fait comme on sait généralement plus rare chez les or"ancs végétaux femelles que chez les organes mâles. M. K. liodier adresse à l'Acadéuiie une note sur la formation et la nature des sphéro-cristaux du séneçon (S. Vulgaris L. S. tincraria. D. C. ) de la Rave ^Brassica Rajia.) et du Pandanus Ctilis. Séance du 7 mai. — M. Daubrée comnuinique à l'Acadénde une note sur une météorite Holosidère découverte à l'intérieur du sol en Algérie à Haniel-cl-Béguel (oued Mzab.) et donnée au Muséum par M. le commandant de Porter. M. L. Ranvier présente une note de M. Boucheron sur les épithéliums séci-étcurs des liumeurs de l'œil. M. Boucheron ré- clame la priorité pour plusieurs des observations signalées par M. Nicati dans l'avant-dcrniére séance de l'Académie et que lui-même avait publiées en 1883 dans le Bulletin de la Société tV opMalmologle. Séance dii 13 mai. — MM. A. Giard el J. Bonnier présentent à l'.Acadèmie une note sur la morphologie et la position systé- matique des Épicarides de la famille des Dajid;e. M. Henri Prouho adresse à l'Académie par l'intermédiaire de M. de Lacaze-Dulhiers une note sur la, structure et la métamorphose de la Flustrella hispida (Bryozoaire Cténos- tome). M. de Lacaze-Duthiers profite de l'occasion qui lui est offerte pour montrer les avantages que les relations établies entre deux laboratoires difl'érents par leur faune peuvent pin- curer. C'est ainsi que M. Prouho a fait à Banyuls ses oliser- valions avec des animaux adressés de Roscolf, fait qui m' rei>roduit journellement malgré la grande distaancc qui sépare ces laboratoires. M. Moniez adresse une note sur le iiarasitisme accidentel sur l'homme du Tyroglyphus farinte, du Pédiculoïdes ventricosus iNewpot), d\i i'arsonenms intectus et du Tyroglyphus entomo- phagus cause de maladies éruptives de la peau (VaniUisme, "■aile des épiciers, etc.) — M. St. Meunier adresse à l'Académie une note sur une altération i)articulière du fer météoriciue de San Francisco de Mesquital. .\. Kug. M.ILAUU. LE MONDK YU PAR LES SAVANTS jeter un coup A'unl d'ensemble sur les conquêtes que la science a réalisées pendant le siècle qui s'achève, et qui est vraiment le Siècle de la Science. Le monde que nous habitons oiïre à nos yeux un merveilleux sjiectacle : de jour en jour ])lus étudié et mieux connu, il se jirésentc à nous avec ses tableaux variés qui provoquent notre admiration et dont les savants modernes ont surpris les secrets jusqu'alors impénétrables, grâce aux admirables instruments de travail qui ont décuplé leur puissance d'in- vestigation. On a donc pensé qu'il fallait donner la parole aux maîtres eux-mêmes et les laisser cx|ioscr leurs découvertes dans ce magnifique langage qui leur est propre et qui porte avec lui le cachet de leur puissante individualité en même temps que de leur lumineuse et persuasive conviction. L'ouvrage complet formera un beau volume de 10(10 pages grand in-8 à deux colonnes, avec 800 figures intei'calées dans le texte représentant des talileaux de la nature, des scènes pitto- resques de science, de géographie physique, de géologie, de biitanique, de zoologie, etc. 11 se publie en 30 séries. On recevra franco, chaque semaine, une série, en adressant aux éditeurs, MM. J.-B. BaiUière et Fils, 19, rue Hautefcuille, un mandai postal de quinze francs. Pour recevoir, à titre de spécimen, une série de 32 pages, il suffit de joindre à la lettre de demande 3 timbres-poste de 2.5 cent. BIBLIOGRAPHIE Au uiomcul où la France célèbre le glorieux anniversaire ([ui marque le scmveuir d'une ère nouvelle dans l'Histoire di's peuples, la librairie Baillière a pensé qu'il y aurait intérêt à 363. 364. 365. 366. 367. 368. 369. 370. 371. 378. 373. Jentink. F A. On a collection of Mammals from East- Sumatra. Sciuroiderus Hageni. Nvt./iom tke Leyilcn Muséum. ISSt), pp. 17-30. Jentink, F. A. On Helogale parvula Sundevall. Not. from the Leijden Muséum. 1889, pp. 31-33. Kœnig. A. Zur vorliegcnden Arbeit isl folgende Lite- ralur herangezogen worden. Alaevion Margaritœ, p. 228, pi. 2. Esp.fg. Laiiîus ruttlans^ pi. 3. Cabanis Journ. fiir ornithol. 1888. pp. 121-298. Krauâs. Hermann. Beitrage zur Orthcqdcren.Kunde. AlphelAa pul.ta p. .'ifiO, pi. XV. fig. 2. « Retowskii p. olfl, pi. XV. fig. 3. « Steiiobothrus Sanlci/i p. Jj73, pi. XV. fig. 4. Verhandl. Zool. Bot. Gesells. in Vicn. ISSS, jip. a6"-5"6, j.l. XV. Laville. A. Description d'une nouvelle espèce fossile • lu genre Galeoda. fîaleoda Fricsoni^ fig, Journ. de Conch,,liol. 1888, pp. 330-333. Van Lidth de Jeude. On Ihe occurcnce of Lampris Luna Gincl. on the Dutch coast. Not from the Leijden Muséum. 1889, p]i. S.ï-86. Lister, J. J. Ou Souie Points in Ihe Xalur.il History of Fimgi;). llMut. Journ. Ml.-rosc Sri. ISSS, pp. 339-303. Ludwig. Hubert. Ophiopterou elegans, a new, pro- bably N'ataloi-y, Form of Ophiurid. y/nn. Mat/, of Nat. Hist. 1889, pp. ■15-49. liUtZ. Adolph. Ueber ein Myxos (loridium ans der Gallrubl.isc^ lirasilianischer Batrachier. Centrnlb. HaUeriol. und Parasit. 1889, jip. 84-88. De Marseul. S. Répcuise à M. Joh. Schmidt (observ. sur 2 hislêri.l<'s. Hololepa steriiincisa, Histcr Leseleuci). ]Vot from. the Lei/den Mu.ieum. \SS'.^, p. 4fi. Mayer Eymar C. Description de Coquilles fossiles des terrains tcrli.iires inférieurs (suite). Troehus Jidfaclei, p. 320, pi. i, fig. 2. — Nitaca babylo- niea.p. 321, pi. 14, fig. 4. — N. Syrtica p. 322, pi. 14, fig. 3. — Ancillaria Cosmanni, p. 324, pi. 14, lig. 1 — Ostrea Fraasi, p. 223. — Pecten Mœlehensis, p. 327, pi. 14, fig. ti. — O. Solariulum, p. 328, jd. 14, fig. 3. Journ. de Conchyliol. 1888, pp. 320-328. G. M.M.I.OIZEL. Le Gérant: Emile DEYRULLE. Paris. — Imprimerie F. Levé, rue CasseUe, 17. 11» ANNÉE 2" Série 1.) .iriN 1889 LA BOTANIQUE A L'EXPOSITION UNIVElîSELLE LES AHBRES NAI.NS DC JAPON Une dos [laiiies les plus intéressaiiles di' la seclimi de rHorliculture, au Trocadéi'u, est. cerlainemeiit le priil enclos de bambous où est installé le jardin japonais. Les le tronc ton! enlii'i- hors de ter-re; que presque tous les rameaux sonl. allachés par de petits liens en lil)res de bambou, di- manière à b's rendre sinueux, à leur l'aire décrire des zig-zaus nombreux, à li's raiiproclier le plus possible du tronc, sans cepcnilaiil 1rs trop ébiif^ner de leur situation li.diilU'-lb\ l.'en^.mlilr il>' la plante offre un aspect étranjie, lordn. contourné, dillornie et par- di'ssus tout excc^ssivemi'nt nain, .\iusi. on trouve dans l"i^'. I. — Paysage nain sur tatilellc et svii)ports en tVai-'incuts ili" li'oacs de fougAre arhoi'os cente, oinnposi' de 7 os])i''ces iUftt'i"cut"s . Thinjopsis deolahi-nln, Pinas densiHora, Juniperus chi ji?n,*t(.«, Rhodoilfndron^ etc. visiteurs qui entrent [dans cet enclos sonl surpris à la fois par la petitesse, la grosseur, la dilbinnih- et l'àiii» di'S plantes ex- posées là, dans ces jiots depnr- iidaine luillan- !'■, ~i appi'i''i.-iés .1 u i M 11 ni' Il u i. l'.ii cllVt. si ,,11 ,-|lrl','l|r sur l'é- li,|ii,-lli- r.'i^e ,riiii,' ,1e ce> pl.iiili- cl,, ni la liaiiii'iu ail, 'lui i |iein,- IJO l'i-u- limélirs, d,,lll !,• Il, ,11,- ],aiail ivijir an plus I, nu H cenli- inèlres di' di,i- iiiètr,', on lil avec éliume- nient les diil- Fii;. 2. — Thuyopsis deotuhiala. agi' Je 112 ans. fres de 80 ans, 100 ans, 11 Dans et même davanta;.'el En examinanl la plante avec at- tention, on ne tarde pas à voir iju,' souvent ses racines contournées s'élèvent au-dessus du sol et soutiennent LE NATURALISTE, Paris, 4li, rue ,hi Bac. mf^" de i-es arbres nains est relati- !'■ jarilin japonais des Pins, liaiils ,1e 40 à tiO cenli- iiièlies. i|ui, ilaiis la nalure, all''iL'n,-iil In, 20. .'tO mètres iiu ]ilus lie liauleur; des Eraldes iMi giand inimbre, va- rianl eiilri' 'M et .SO centimètres, alors qu'ordinairement ils dépassent 10 on 12 mètres; des ("liènes enfin, réduits a 40 ,ui :)0 centinu"'tres tandis qu'ils devraient avoir ,1,- i;. à 2:; mèlres. Du ii'sl.-. I,' nombre MMiii'iil c,_iiisi,|,T,ible et li'iir variélé très gran- ,1,'. On peut, en ellet. Miii ilans le jardin ja- p,in,iis d,'s Conifères : l'iiiiis ilensi/loi-'i rt /'. iiijKiiiii-ii : TliKi/iipsisili'" hihrtilii Kiru-asunar,, . l'ti'liiriivpiir: Siujfin (l''ui- 1 inagi) et P. iiinrrophi/l- 1(1 (KaUnhainaUi), (iink i/ii hiloha (Jinkso! f'ii- //cc.: (Tiiiriimamegasbi), TiMlictiiiperiiiiim jiisminnidi'n (l''uiri-cliirimenkalsum), Ternstnrmid Juponica (.Mogolia- ~ sgï-ôS , :/.//■ • Fig. :i. — Thui/a àyc do 81) ans: suppiii'i en l'i-agnienl de Koiigorc. 1 ïi LE NATURALISTE chiniokkokus Pi(tosi,nniw TnUiro ^Va\\^-\^'hevA\, T,cm Mponica (Hinieitalii). }\iiniUna domoitka, représente pur neuf variétés Jont il n'est pas sans intérêt de conser- ver les noms 1. Maidaneiil.'ii. i. Kinshitsurunanten. 3. ShironiiyaUkonanlen. 4. Kinshinânten. 5. Kusimoto- nanten. 0. Tournnanten. 7. Tsnkubananten. 8. Shironii- Ijokinsliinanten. Par (fuels procédés les iKirlicnlIeins japonais ol>- -Ajl/^^yÂ: Fig. 4. — Pinus japonicà, figr de plus de 100 ans. tiennent-ils ces arbres nains? (>? fait a pins d'nne fois excité la cnriosité des naturalistes. Déjà, à l'Exposition Tiniverselle de 1878, les arbres nains de la section japo- naise, moins nombreux el uioins variés que ceux de l'Expo'-ilicHi arluelle, uni attiré l'attention des botanistes et deslborliculteurs français. M. Carrière, dans un ar- Fi" — Cepk(tlota.cuy, '■ d(î 90 ans. ticle publié par la llcvuc Horticole (1878, p. 271), émit diverses liypol.lièses sur les moyens employés poui- obtenir celte nanimimi, suivant sou expression. Il at- tribua avec raison une «l'audr iulluence au conlour- nenientet à l'attachage de h. nies b's brancbes. 11 crni, à la suite d'expériences, juiuvoir iudi(iuer comme autre moyen de nanisation renlèveuient métbodi(pie d'un certain nombre dr feuilles, ci' qui réduit la surface assi- "■^^p^?,^ F"!;; (i. — JVaudiua ilomestica, rameaux en fruits î'rollV's sur un Irenc à^'é de 70 ans. niilalrice de la plante et ralentit son développement. Cette année, les arbres nains du Japon ont encore pro- voqué les réflexions des botanistes et tout récemment, dans la dernière séance de la Société botanique de France, -M. J. Vallot s'est occupé de la question. Comme .M. Carrière, il reconnaît l'inlluence de rallacbaf;e, mais il admet eu outre nn autre procédé : la taille des ra- meaux juimaires et des racines, combinée, lorsque cela devient né- cessaire, avec le t;refîai!e. J'ai eu la bonne fortune de faire la connaissance à l'Exposition de M. Saichiro Takuda, attaché à la sec- lion botanique du .Musée impérial di' Tokio,etdeM. Ka- sawara, exposant des arbres nains. Tous deux, avec une obliijeance el UÈi désinléresse- meul dont je suis heureux de pouvoir les remercier ici, ont bien voulu me donner de précieux renseifinements sur les procédés em]doyés par les liorticulleurs japonais pour obtenir leurs arbres nains. Les plantes que l'on di'sliue semées et élevées dans de |ietitspots jusqu'à ce (pie leuis racines, ayant absorbé la terre qu'ils peu- vent contenir, b'N remplissent exac- tement. On chan- ge alors les piau- les de pots, mais les nouveaux n'é- tant guère plus grands que les anciens, les raci- nes les onlbientôl co m plètem eut lemplis. On rem- pote encore dans d'autres jiols un peu plus grands, el ainside suite indé- thiimenl, Ain^i iiéné dans son développement l't privé d'uni' nom I dure suffisante, car la quantité déterre du pot est très faible el l'.ui n'arrose que juste assez pour entretenir la vie, le |nv.d des idanles soumises à ce Irai- leinrnt or larde j.as à s'alrophier, à se détruire même, Uindisque les radicidies, ;^énées elles aussi, ne peuvent se développer ni en (|iiaiililé suffisante, ni assez vite pour le remplacer. Cette inalique parait être la plus imiior- à rester naines sont Kig. ■!. — Ginhgo bilolia, troiic âgé de 60 ans. LE NATURALISTE 143 tante de celles qu'emploient les hoiiiculteurs japonais et l'on conçoit qu'elle ralentisse la vie et niodilii' nota- blement le port des plantes sur lesquellrs un l'i'xerce. C'est à elle qu'est, dû l'exliaussement du Irunc li"r> du sol par les racines serrées dans un pot trop l'-liiul. Le second procrdi'' consiste à empèclier autaiil qui' possible les rameaux de s'étaler librement dans l'almus- phère. Pour cela, on les al tache de bonne heure, soit au Ironc, soit entre eux. et on les reploie sur eux-mêmes un grand nombre de foi> en zif.'-zag. L'arbre présente alors une forme globuleuse, ovoïde, conique ou pyra- midale et ne croît plus que péniblement, grossissant lentement. Souvent il arrive qu'un ranu-au lucurc à la suite d'un conlournement et M. Pasteur coiiccitkiui roxlerinination des lapins par rinnctdalion d'un virus traus- missilîle a échoué en .-Vustralie. La recompense de I00,nil0 francs oft'crtc ])ar le (.'ouvcrnenient de la Nouvelle Galles du Sud pour la destrncliuu des runjreurs, n'a pas en- core été réclamée. M. P. 1^. Scl.Uer. de la Société zodliitriipn' de Londi-cs, écrivant à La Nature dit ceci : M. W. Rodior de Tambua Coljar, Xnenvelle-GalIr-s du Sud, a transmisTà cette Société une i'enille iîiq)rinié(' contenant, à ce qu'il me semble, de beaucoup la meillcnre idée à [iropos de l'extermi- nation dos lapins, sujet sur leipud mon attention a été fré- quemment appelée j)arles roiTcspoiidants des colonies austra- liennes, contrée où ainsi qu'on le sait tnen, le dommage causé par ces animaux est énorme. M. Rodicr rapporte que son plan avait été mis en application à sa ferme de la Nouvelle-Galles du Sud pendant environ huit mois « avec le pins grand succès » et a détiarrassé le pays des lajuns. Ce plan est 1res simple. Furets et filets sont employés comme à l'ordinaire pour capturer les laiûns, mais taiulis que toutes les femelles sont prises et détruites, les miles se sauvent encore indemnes. Il résulte de ce mode d'opérati(jn que les lapins mâles ans- -iiot qu'ils commencent à être eu nomijre supérieur poursui- vent les femelles et les empêchent d'élever les petits. Ils tuent .aissi les jeunes lapins qui naissent et même, ainsi que l'assure M. Rodier, lorsqu'ils sont en grande majorité ils tourmentent les femelles jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le plan conseillé par M. Rodier est si simple et si aisé à mettre à exécution que je ne doute pas, qu'une fois connu, il ne soit complètement suivi, .\ucnne maladie qui, autrement, pourrait causer un préjudice, n'est à craindie; aucun autre animal nuisil)le n'est imporli', mais on met simplement à profit les lois naturelles bien connues, tpû d'ordinaire servent à l'accroissement de la vie, poin* ]>roflui['e en cette occasion une salutaire décroissance [Scu'ntijjc Amr7-ica7t : . OIÎSERYVTIOIS sut L.\ MEMR.V SrPERB.\ Ol (USE.M LYUK VIVANT A LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS En lS8o le .Muséuui lit l'acquisition d'un m.'ile de Mentira superba à .M. .laubi-i I (pii avail rameiu' d'.Vuslra- lie une paire de ces curieux et 1res intéressants oiseaux ; malheureusement la femelle un.)Urut pendant la traver- sée et il ne resta que le inàle qu'il céda à la ménagerie. Voilà donc déjà trois ans et demi que nous possé- dons cet oiseau et nous avons pu observer ses habitudes i[ui méritent d'être signalées, d'aulaiit plus qu'il est rare de voir cet oiseau vivant en Europe; dans tous les cas, c'est la première fois qu'il vit à la ménagerie et il est bon de faire corinaitre ses inu'urs et sa manière de vivre. Lors de son arrivée nous avions ciuelque> inquiétudes au sujet du régime alimentaire, et .M. Jauberl nous avait dit qu'il se nourrissait exclusivement de vers de terre et d'insectes, que potir le faire vivre, pendant le voyage, il avait di't faire tine ample provision de lombrics et qu'à cet eflet, il en avait emporté une grande quantité dans des caisses garnies de liu'ie el de mousse; il était donc à craindre qite pendant l'hiver surtout nous ne puissions fournir la uuuriiluie nécessaire, à cause de lu difficulté de se procurer en assez giainle iiuantité ces vers (|ui sont déjà rares dans les terrains du .Muséum et qui sont encore moins ciunmuiis piMidant la mauvaise saison. .Mais nous fùiui'S bientôt rassurés. lois(|ue peu de temps après, ayant donni' à ce .Menure île la pàlée de pain, de viande cuite liachée, salade, le tout mélangé de 144 LE NATURALISTE grains, nous vîmes qu'il en mangeait avec plaisir, ce qui n'empêchait pas iln lui donner des vers de terre, qu''on lui présentait soit à la main, soit en lui jetant à même dans son parquet, oTi il allait très bien les chercher en fouillant le sol. L'activité de cet oiseau est vraiment surprenante; réveillé dès le petit jour, aussitôt il se meta remuer la terre de son parquet avec ses longues pattes armées d'ongles forts et très longs, qui les font ressembler à des tridents; les mottes de terre, les pierres les plus lourdes, sont soulevées et rejetées en arrière ou sur les côtés avec la plus grande facilité : lorsque après ce travail et que la récolte des insectes ou des vers est faite, il monte sur son perchoir qu'il parcourt en allant et venant, jus- qu'à temps que fatigué, il prend un instant de repos, profitant de ce temps d'arrêt pour (irocéder à sa toilelle avec un soin tout particulier. Le caractère du iMenure est doux el famillier, il parait prendre plaisir aux visites que l'on lui fait, au lieu de fuir il s'approche des visiteurs et tournant autour d'eux, il se met à piocher le terrain avec ardeur, semblant inviter, par son exemple, à faire comme lui; si alors on remue le sol, ces grands yeux intelligents se fixent sur la parlie remuée, vous regardant d'un air désespéré lors- qu''il ne trouve rien, el lorsque l'on se retire, il vous suit de si près que l'on a grand'peine à le faire rester dans son parquet et certainement il vous suivrait aussi loin que l'on voudrait le mener. Une particularité très reinarqu;ible cliez cet oiseau, c'est la facilité avec laquelle il imite tous les bruits qui se font autour de lui et cela à s'y méprendre, même en étant près de lui, le chant qui lui est jiailic'ulier, ce sont des gammes depuis les tons les plus sonores, jusqu'aux notes les plus aiguës. Ces sons sortent avec une facilité extraordinaire, sans aucun efl'ort ; il entremêle sa mélo- die d'imitations diverses, et comme autour de sa retraite il y a beaucoup d'autres oiseaux, son esprit d'imitation n'a qu'à choisir, et il prend tout, c'est ainsi qu'il fait le coq avec succès; des niartins chasseurs, logés non loin, soutirés élonnés d'entendre le ramage qu'ils font, répété par un écho absolument pareil; le cri des oies, le claque- ment de bec des cigognes, l't tant d'autres bruits, sont exécutés avec exactitude et un charme extraordinaire, à tel point que lorsque notre Menure se met à chanter son répertoire, c'est avec peine que l'on quitte la place, d'autant plus que votre présence l'excite et alors il donne sans ménagements tout co (|u'il sait, il snnldf lieureux d'être écouté. Gomme le Paon, le Diiidon et, les Éperonniers, ce sin- gulier oiseau fait la roue, lorsqu'il éprouve des senti- ments vifs, mais chez lui, la queue ne reste pas droite comme chez les (iallinacés que tout le monde connaît. La queue, chez le Menure. se compose de plumes longues et de forme ordinaire, mais les deux dernières latérales se terminent au bout en s'arrondissant en dehors, elles sont en outie ornées de larges raies grises et brunes, d'un très joli effet; hu-sqne l'oiseau veut faire la roue, il relève d'abord la (|ueue à angle droit avec le corps, puis il s'accoulle, et alors élalant sa ipirue, il la couche sur son dos, relève la tête, qui se trouvi' ainsi (]ue le cou, encadrée parles plumes en forme de lyre, il i-este ainsi quelques instants, puis se relève et sans qu'il y paraisse, se remet à remuer la terre ou à chanter. Le Menure lyre a])Our patiie le Sud-Est de r.\ustralie, c'est un oiseau de grande taille de la crosseur d'une poule ordinaiie; on a été longtemps à la considérer comme faisant partie du groupe des (Iallinacés, mais bientôt (ieorges Cuvier, à la suite d'études, fut amené à lui donner sa véritable place, dans la giande famille des Passereaux, près des Fourmilliers. C'est donc dans ce groupe que l'on le place aujourd'hui avec les Pies, dont il emprunte beaucoup de ressemblances par les allures, et surtout par la facilité avec laquelle il peut imiter les sons qu'il entend (toutle monde sait que la Pie, elle aussi, apprend très bien à siffler et à parler) ; il y a donc là une concordance d'organisme dont on doit tenir compte. Cet oiseau est très modeste comme coloration, il est d'un brun roussàtre ou marron clair, cela aussi bien chez le mâle que chez la femelle, mais tandis que chez cette dernière la queue quoique un peu longue n'ofl're rien de remarquable, elle se compose de douze plumes toutes semblables comme forme, diminuant seulement de lon- gueur à mesure qu'elles se rapprochent des bords exté- rieurs, au contraire chez le mâle, les pennes de la queue sont au nombre de seize, les deux pennes latérales repré- sentent les deux côtés d'une lyre, les autres pennes sont de forme droite, excepté les deux médianes qui se recourbent à leur extrémité d'une façon très élégante. Les pattes sont longues, garnies d'écaillés, et se fer- minriil par quatre doigts très forts, surtout les trois qui sont en avant et qui sont destinés à remuer le sol, le quatrième est dirigé en arrière. A l'état de liberté le Menure fait son nid à terre, près des buissons ou dans une anfractuosité de rocher, là il accumule des •\égétaux où la femelle vient pondre ses œufs. Cette ponte se fait en octobre qui correspond à notre mois d'avril, la femelle, paraît-il, ne pondrait qu'un ou deux œufs; du reste les observations à cet égard ne sont pas très certaines, d'autant plus qu'il est difficile de trouver le nid de ces oiseaux, qui ont gi'and soin de les installer dans l'endroil le pins désert, et au milieu des forêts. Beaucoup d'autres, avant nous, ont parlé de ce singu- lier oiseau. Latham, Schaw, Bennet et M. 0. Desmurs, à qui nous enii)ruiilons ces citations, tiould et Verrea' x, rapportent tous les mêmes faits. Mais nous croyons qu'il est intéressant de faire connaître les observations faites sur un oiseau captif, lequel conserve encore, malgré sa longue captivité, toutes les allures et les habitudes obser- vées sur les oiseaux en liberté. HUF.T. Aiili'-iKiluraliftf iiu Miisi'iaii iJi' Pnii^. DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Pani|iliil:i citrns n. s|i. — Vcisiu d'Ollio ol de Mayo. Brun noiràli'c. Ailes suiiêricurcs avec une cicalnco Ijrunc ciili-c la cellule cl la iici-vure 1, inu' liaiulo oUique de pctilcs taches fauves peu niai*f|ué('s, une dans rintervalie 2, une ^'cinim'C dans finlervallc -t, une lriaii};ulaiiv dans rinlorvallp 'i, cl trois points apicauv à la suite. La liande est coniplctce par une mouchcluro l'anvc sur finicrvallc 1. Inférieures l'auvo terne sur le dis(pic. Dessous lies suiiérienres noiràlrcs à la partie iulcTiic, gris jaunàlrc à la cèle el à l'apex, avec une jictiU! taclu' claire dans la cellule. lufécicures gris jaunâtre, tiipielécs do imii-, sui'Iuul au l]nril .inli'i'icur. ("cu'ps uoiràlce. l'uitrine, ventre el palpes ainsi (pie le tour des yeux Idauc jannàtre. IIoniliiiMS. — Collecl. Slauiliui'cr. Lli NATURALISTE 1 4o Panipliila Bonis n. sp. — Brun noir. Aili-s snpéncurns avoi- iiiir l)jiiilr l'auvo tci-ne, \)\acrc- au-dcssi.us .le la sous-cos- tale, et couiH'e en quatre taches par les rameaux; rote l'auv,- terne et séparée de la bande fauve uiédiaiu' jiar une l)andeletl; d'un noir foncé finissant eu poiiile sur le lîm" iulervalle. Ai:- dessus d'elle, et prés de l'apex, tous les au-les des ranieau\ Fi-. 1. l'aiiiphila citrus Fii.'. 1, r llUll la Herus ille .!•' It le di' lallV( costaux teintés de fauve, inti'rva ail(^s inférieures noires au bord ai terne avec une étroite bordure Udire. Dessous des supérieures noirâtre avec une tâche tauv*. sapriltée, 4; les intei'valles 3 et dans les inférieures noirâtres. Corps bnni noirâtre. Palpes d'un gris jaunâtre. Cliiriiiui, un nulle. — Collect. Staudinger. I*. M.MiILI.E. LES CÉTACÉS SOUFFLEURS I) Depuis l'établisseraent de laliofatoires maritimes, l'é- tutle des verlébrés a été un peu négllfiée : on croyait la matière épuisée. M. Bouvier s'était, lui aussi, surtout oc- cupé dos .Mollusques ; mais il vient de nous montrer ([ue, même les sujets qui semblent le plus étudié's, oITreiil toujours ait chi^rclieur sagace une ampli- moisson di- faits nouveaux. Parmi les questions proposéi's comme sujets de thèses pour l'agrégation de pharmacie, il a ru le courage de choisir les Cétacés souflleurs, et remari|ue/, (|u"il Ta l'ait en connaissance de cause, sachant iiue ■• si on part d'.\ristote et de Pierre Belon, le père de la (',{■- tologie, ])our arriver jusqu'à nos jours, ou vnil les lia - vau.x allluer en tidle abondance qu'on court lisque lU- s'égarer si l'on n'a eu soin de se munir d'un lil d'.Vriaue pour |i,in(Uiiir ce l.aliyrinthe d'un nouveau genre. Joël Asaph Alleu a publié en |88l une Li^lc pn'liiiiiiniiiv ifes noirs cl Irdiiiii.i- rrhilifs Kii.r Miniiinif'fns iijijiiiiii'iiniit iin.i- onhva drx Cdarra rt Jç.< .S/rr/i/'/es ; ce Iravail ini|Hirlaiil s'arrête en 184.'> et ne compte pas moins i\f l,(H:i nu- méros. Or les recherches d'histoire natundle oui prisiiur extension singulière depuis 1S45 et si .Vllen avait conli- nué sa liste jusqu'à notre époque, il aui'iiil pu aisément ajouter iiOl» numéros aux I.Oi:! déjà miiumes. ei' (pii au- rait donné' à l,i liste hiblidgi-apliique les (liineiisious d'ini ouvrage très respectable. " .\vec la modestie (jui le caracléiise, .M. liouvier nous ditqu'il élail au-dessus de ses forces île compulsn- Imi^ ci'S ouvrages, liieu qui' je ne sois pas de son avis quand il doute de lui, je Iniuve qu'il a bien fait de laisser de cédé' bon nombre d'ouvrages qui auront certainement leur valeur |)Otn' une revue historique et ci'itiqin» île l'histoire de ces animaux, .\ussi après avoir consulté les ouvrages classiques des (àtvier. Van Baer, Rapp, Slanuius. il s'en est tenu ,'iu\ travaux parus depuis i8(i((. Il .i Iradiiil de l'anglais, de l'allemand, de l'italien, aiuilysé, compulsé et digéré "iO.'i mémoires et ouvrages de cétologie, ou- vrages dont quelques-uns sont in-quarto avec une multi- (l! Les. Cétacés souffleiiri, par Eugéne-I.ouis Bouvier, agrégé de l'Université, docMeur es sciences, pharniaeien de \" classe. Inipriiuerie Le Bigot frères, à I/dle. Thèse présentée .-m e.iueours d'agrégation de pharmacie du 1" mai iSS'.l. tude de planches. C'i'st un travail prodigieux de synthèse anatomique qui n'avait pas encore été tenté jusqu'à ce jour pour les Cétacés, el il fatit avoir comme M. Bouvier le feu sacré, inné, allié à tnie sanlé de fer. pour mener à bien en aussi peu de temps mi tiavail aussi considé- rable. Mais il ne s'esl pas cnnteiiié' de imus faire un exposé magistral de l'élat actuel de la cél(dogie, il a su y mêler des recherches personnelles sur :! cétacés Dauphin, Marsouin et Balénoptère} i|u'il a eii^ à sa disposition au laboratoire de M. Pouchel. recherclies ipii ue seront pas le moindre atliait de son livre, grâce aux figures origi- nales qui en acconqjagneiit l'exposé. Certes, nous croyions loits coniKiitre les Cé'Iacés avec assez de détails, mais c'e^l eu lisant le livre de M. Bou- vier qu'on voit couibien il y avail de lacunes dans nos connaissances ou plutéd, combien il y a deqtu'stions très intéressantes relatives à ces animaux qui n'avaient pas été soulevées dans les ouvrages elassinues. p'ig. 1. — Le Inie du Dauiiliiu avec ses sinus veineux, vus par la face ventrale, j/d grand sinus. ;/ petit sinus, o o leurs ori- fices dans la veine cave (c). Il ne m'appartient pa- de Inorr le style ni le lab'Ut d'evposition de l'auteur; huis les s;i\;niK eomuiisseul M. Bouvier el tous les lecteurs du ,V(//»/'<(/is/r mil pu sou- vent admirer ciuubieii leschoses les plus ardues prennent une forme altrayaule sons s;i iilitine. Ou ne pourra plus lui reprocher, comme l'.i l'ail l'.iii dernier un l'crivain anonyme, (( d'être un peu auibilieu\ pniii un dèluitaut ». .VI. Bouvier peut être à .jusle lilie lier de son Iravail el de liii-mèiue. .A.ussi nous saluons avec joie l'apparilion de cet ouvrage, en espértinl qu'il suscitera des imitateurs pour les autres groupes du règne animal. II m'est im- possible de menliomier Ions les passages iuléressaiils, je citerai seuleiiieul l.'s elu'ipil les relatifs au Miiielelle. aux téguments, aux deiils, au luécaiiisiue de la ri'spii;i- lion, ;iux sinus, aux plexus arlériids (lig. I el 2 . à l'o- leille osseuse, aux luganes génitaux mâles et à la dis- tribution géographi(iue. M. Bouvier ii'ii lien oublié, ni les parasites, ni les pro- diiils que les Célacé'- livrent à l'industrie et à la [diar- macie en particulier. Sur la question de l'In/lmji'ni,', on peut regretter peut- être que l'auteur soil si réservé. 11 s'allache surtout à démontrer combien sont inexactes et insiinisanlcs cer- taines interprétatious. « 11 n'esl pas besoin d'être grand clerc, dit-il, pour recimiiaîlre les afiinilés étroites qui 146 LE N AT L"l{\ LISTE relient les Cétacés aux Manimii'éres terrcslres, et l'on nn saurait adopter l'opiiiioii d'Albrecht (d) après une éludr anatomique sérieuse. D'un autre côté, comme on u pu le voir, les affinités dos (délacés avec les ongulés et no- tamment avec lesonfiulés imparidigités sont très grandes et permeltent de con^iilérer comme très probable celle hypothèse de Flower. » Fij;. 2. — I^'k'xus tliiir.iciqiic du l);iuiihin, vu ii:ir li I'moo vcu- Iviili'. a' a- .ni. iulcI'(:o.'^tales. t i aii. i,!iniMi;i([ues. Mais M. Bouvier n'a pas voulu hasarder une théorie nouvelle. Il est certain qu'il était tentant de rechercher « les causes qui ont servi de lunliile aux divers modes d'adaptationvl, la raison de i'ori^iiur ilc tels organismes ", mais l'auteur est hoiunie scienlilique avant tout faisan! œuvre d'érudition, et sa plume ne se plait pas à hasarder des hypothèses plus ou moins admissibles, mais à cons- tater des faits. Je ne puis l'ésister au |ilaisir di' cilc^r un petit extrait de cet ouvrage, extrait relatif à l'iiitidligence et à l'inslincl de ces animaux. « Les Cétacés liahilent un élémentqui les place à-Fabri de nos études, et leur agilité proverbiale les met en quelques instants hors de la portée de nos observations. Aussi possédons-nous très peu de connais- sances sur les mœurs et l'intelligence de ces animaux et encore, parmi celles aujouid'hui admises, en est-il beau- coup dont les bases ne sont pas comidètement sûres. « Les Dauphins sont, de tous les Cétacés, ceux qui semblent tirer le plus de ressources de leurs facultés (1) Pour Albrecht les Cétacés « ne sont ni des Mammifères à saliot ni dos Ours adaptés à la vie aciiiatiqucs; co sont les plus inférieurs de tous les Mainmiférns, ce sont les premiers représentants de cette classe qui aient apparu sur la terre, c'est-à-dire les animaux qui se rapprochent le iilus des Promani- malia... Les Cétacés, dans leur évolntinn ]ihylogénéli(pii', ne .sont jamais sortis de l'eau. Les Promaunnalia étaient des ani- maux aquatiques de nature cétoïde, (pii présentaient avec les Mammifères plus l'éceiUs les mêmes rappeiis (pic les Knallin- sauriens avec les Saurojisidicns. » psychiques, et qui paraissent apprécier avec plus de faci- lité et d'étendue la nature des circonstances où ils se trouvent. » Tous les marins savent avec quel empresse- ment curieux et confiant ils s'apjirochent des navires pour en suivre la niarclie. La confiance, chez les ani- maux, n'est pas le résultat de la stupidité. « Si les Ba- leines et laplupartdesCachalots sont des animaux timides et seulement dangereux quand ils se débattent dans les étreintes de la mort, ils manifestent en maintes circons- tances une puissance intellectuelle qu'on ne saurait nier. Il est certain, par exemple, que les Hypéroodons ont a])pris à fuir riionime depuis qu'on leur fait une guerre acharnée pour en tirer du Sperniaceti ; tous les grands Mysticèles ont également donné des preuves de la même prudence et nous en avons pour preuve des récits sur la haleine de Californie. Les baleiniers avaient observé que, dans leur passage, ces animaux visitaient les anses oc- cupées par des prairies d'herbes mannes ; ils se placèrent là avec leurs bateaux et remplacèrent le harpon par une bombe à lance que pouvait projeter une espèce de mous- quet. La chasse fut d'abord fructueuse, mais éveilla les soupçons des gigantesques Cétacés ; ils se tinrent à dis- lance du bateau et l'on fut obligé de recourir à de petites barques qui frappaient moins leur attention. Ce nouveau procédé réussit quelque temps, mais les baleines finirent par se méfier et bientôt elles passèrent au large. I' Dans la recherche de leur proie, les Cétacés font sou- vent preuve d'une sagacité très grande. Dans une prome- nade que je lis l'an dernier aux îles Saint-Marcouf, nous vîmes comme de coutume les goélands raser les flots pour happer au passage les poissons de surface. -Ils étaient accompagnés par les Marsouins qui, moins bien doués pour la vue que les oiseaux de mer, suivaient par- tout ces derniers et leur enlevaient leur proie. " Les Cétacés sont, en général, très sociables et beau- coup d'espèces forment des bandes qu'on désigne sous les noms de ijaiiime ou d'école. C'est notamment le cas des Cachalots, et Beale affirme avoir vu des gammes compo- sées d'une centaine d'individus. Ils manifestaient beau- coup d'attachement les uns pour les autres et quand une lémelle était attaquée, ils restaient autour d'elle jus(iu'au dernier moment, ou jusqu'à ce qu'ils fussent blessés eux-mêmes. Des jeunes restèrent même plusieurs heures ;futour des bâtiments après ([ue leurs parents eurent été lues. » A. Me.neg.mtx, Aijri'.gi' (/('S sciences naturelles. M. Biiuvier vient d'être classé premier au concours d'agré- gation de pharmacie. (Jn'il reçoive ici mes nonplimcnts les plus sincères. LES ANDES ET L\ CORDIl LKRE ÉQUATORIENNES (1) I La région du globe (jui mériterait, avant toute autre, une étude spéciale au point de vue des animaux qui la peuplent, comprend la Uépubliciue de l'Equateur et les contrées limitrophes de la Colombie, du Brésil, du Pérou et de la Bolivie, constituant le réseau supérieur du grand bassin hydrographique de r.Vmazone. (1,1 Extrait de la :!' ]iartie de mitre Histoire des faunes scm- terraines finéd. i LE NATURALISTE 147 Elle s'adosse aux montagnes les plus élevées de cette partie du globe, et présente, sur son étendue, toutes les altitudes, depuis la zone des neiges perpétuelles, j u squ'au niveau de la mer. Par sa siluation équaloriale sur le continent suil-amé- ricain, qu'elle domine entièrement, sa faune occupe pour ainsi dire une position centrale, d'où rayonnent les faunes circonvoisines ilu llid .\la;;ilalrna et If di'gré de latitude sud, jus(|u'à une certaine proximité du territoire éqna- torien. rnlre le '.>' et le 4' degrés, la vallée des Andes jié- ruviennes sert de thalweg au .Maragnon, qui coule du sud au nord, recevant dans son parcours les nombreux ruis- seaux et rivières qui silhirim'iil b- tlanc m-iental de la cordillère proprement dite, i-t le llauc occidental de la chaîne royale. Vers le .'i' degré de latitude sud, le Mara- gnon tourne brusquement à l'est, pour sortir di' cette vallée et jiorter ses eaux vers l'.Vniaz.one. Sur le territoire de la ré|uildiqne de l'Kqnaleur, la vallée des .\ndes de (Juito atteint une hauteur moyenne de huit mille et quelques centaines de pieds au-dessus du niveau de la mer. Elle s'étend entre le 4" degré de latitude sud et le l"' degré de latitude nord, sur une longueui- d'environ quatre cent soixanle-ilix kilomèti'es et une lon- gueur moyenne de soixante kilomètres. Les deux chaînes de montagnes volcaniques qui la bordent conipteiil parmi les plus considérables du globe. Ces l'eniparts, qui atteignent une hauteur moyenne gorges étroites : celles qui donnent issue an RioPastassa et au Rio Santiago, à travers la chaîne orientale ou royale, et celles par les((uelles s'échappent les sources du liiode las Esmeraldas el du liio .Mira, à travers la chaîne occi- dentale. Des sept [irincipaux voli-ans qui (buninenf cette vallée, quatre fout partie de la chaîne orientale; ce sont du nord au midi : l'Imbabura, le Cotopaxi, le Tnnguragua et le Sangay; tandis que de la chaîne occidentale surgissent : le Pichincha au nord, le Chimborazo et le Cargueirazoaii midi; ces ileux derniers ; assez rapprochés l'un de l'antre. III La vallée de Quito comprend quatre régions distinctes, d'une altitude différente et d'un aspect pbysiiiue parti- culier. 1° Le fciK.s'jn hydroyrdphique Je Cuoicrt, 7,800 pieds d'éli^- vation, déverse ses eaux dans le Maragnon, par le Rio Santiago, que reçoit le Rio Pauté, auquel se sont préala- blement réunis, à l'intérieur de la chaîne, le .Vlataderu, le 'V'anunçai, le .Machan^'ura, le Zamora, et sur le versant oriental, le Rio Rosario. 2° Le bassin d'Amliak), au centre, 8,000 pieds d'éléva- tion, envoie ses eaux au Maragnon pareillement, par le Rio Bamba et autres affluents du Rio Pastassa, qui les rassemble toutes sur le versant oriental de la chaîne royale. 3° Le bassin de Quitu propmncnt dit, d'une élévation de 9,oOO pieds, déverse ses eaux dans l'Océan Pacifique par le Rio de las Esmeraldas, auquel aboutissent de nom- breux affluenfs : le Rio Pedregal qui descend du Coto- paxi, le Machangura qui prend sa source au pied du volcan de Pichincha, le Rio Perucho, etc., etc. 4" Enfin, le bassin d'ibarra, dont les divers cours d'eau sont rassemblés par le Rio Chota, qui les porte au Rio Mira et par celui-ci, dans l'Océan Pacifique. De telle sorte que dans la Républiiiue de l'Equateur seule, nous avons (juatre bassins hydrographiques dont deux portent directement et séparément leurs eaux à l'Océan Pacifique; tandis que les deux autres sont tribu- taires du grand fleuve brésilien, dont ils constituent, avec le Maragnon, le triple berceau. La Cordillère des .\ndes royales se continue, sur les territoires columbien et vénézuélien, par trois chaînes. 148 LE NATURALISTE dont la firinci[i;ili', dirigée vers le nord-est, constitue de ce côté l;i lif.'ne de |i;irl;ii^e 'octiluques adultes, mais on n'a pu suivre toutes les phases de leur dévelop- pement. Le point le plus intéressant de la physiologie des êtres qui nous occupent est leur propriété lumineuse. Celle-ci a été riilijet de nombreux travauxet d'observations répé- tées. I.'ciu pst d'accord pour admettre que la lumière est !'• ié--nllal d'une oxydation effi-cluée dans le corps môme .j'< ; t^.i- 1»'*'% /F^'> m Fi? ;;, (•>. -i. — IMi: In l:i itivîsi de rindiviihi, niai^efltr Mxydaliun est loin d'être cons- tanip. I,p !)"■ llenneguy a constaté en effet que la lumière exlériiuue empêchait la production de la phosphores- cence chez les Noctiluques et que celles-ci ne commen- çaient à luire qu'après un séjour de trois quart d'heure dans l'obscurité. Transportées brusquement des i-ayons solaires dans le cabinet noir, elles y sont d'abord cnin- plèlement invisibles. Eaiuie I)o.m?:hgue. LE MIMÉTISME CHEZ LES INSECTES M. \V. Whcte publie dans Tlie entomologist une note s)ir II' iiiiinètismc des insectes, dont nmis donnons ci-dessous tra- duction, qui mérite d'être prise en considpration. Les apparences variées des insectes, pi-ovenant de Inurs rela- tions avec ce qui les entoure, est une drs plus intprossantcs questions qui ouvre aux ol)servateurs un vaste clianqi d'in- vestigations. L'article de M. Scudder dans 1p Muyasin mensuel del^Adantique, ayant pour titre « Papillons travestis » atteste la faveur do jtlus en plus gi'ande dont sontl'oljjet les dissertations sur un tel sujet. Sans se montrer trop technique pour le lecteur en général M. Scud- der. ainsi qu'on pouvait s'y attendre, a présenté un rapport entièrement digne de foi sur lesi>lus remarquables artifices aux moyens desquels les papillons s'assurent une plus grande im- munité vis-à-vis de leurs adversaires.lt esta regretter cepen- dant, qu'il omette de faire une distincliou entre les deux sortes de déguisements auxquelles ils ont rermirs. 11 est vrai que les moyens, iiar lesquels le résultat est atteint, est le même enprin- cipe danschaque cas; mais il existe luie telle rlitVércnce en prati- que entre les conditions actives, qui permettent à certaines espèces d'offrir l'apparence d'une espèce totalement différente, et entre les conditions passives dans lesquelles, par le système de sélec- tion naturelle, beaucoup d'autres espèces acquièrent une étroite ressemijlance, résultant de leur habitation en commun, qu'une distinction devait toujours être établie par l'emploi de mots dillërenls. La distincli(m a toujours été soiUenue par des au- tctu's tels que "Wallace et Bâtis, les premiers auteurs de cotte méthode de mimétisme, Meldola et Pinilton, mais, ainsi que je l'ai fréquemment constaté, il est encore haldtuel parmi les au- teurs (le cette matière do confondre les idées. Dés lors, j'ai supposé qu'il serait bon d'attirer l'attention sur la distinction à faire. Sans doute, on peut s'opposer à l'adoption rie termes nouveaux ou au changement de ceux déjà eu usage, maisuéau- molns je pense que ce serait tnie amélioration importante, que de séparer définitivement les deux classes i.\ctive et Passive) sous des dénominations particulières et précises. On piuirrait adopter un seul mot exprimant nettement laililfèrenceàsiguali'r. LES PALMIERS A CIRE {Suite H fin) Le Cei-oxyloii andioola Ihimb. et lionpl. Jrimii'n andiruhi .Mart.) est l'un dps plus beaux el peut-c'-tre le plus élevé des Palmiers (|tie l'on counaissi'. Il a été découvert par Hnniholdt i-t Hunpland il.m^ b's mon- tagnes du QuiiuUo (Colombie), sous 4":i.i' de latitude , boréale, où il forme des furéls (l'iilmarcs) à uiip alfiltide variant entre 2 et 3,000 mètres. Le l'nlmiiT ii colonne d'ivoire cerclée d'anneaux bruns ... Les feuilles qui ont souvent G à 7 mètres de longueur sont couvertes de poussière cireuse blanche à leur face inférieure, ce qui leur donne un aspect des plus élé- gants. Elles forment mie superbe couronne au sommet Lu récolte do la cire se fait de deux manières diffé- rentes : " La première, aussi barbare qu'expéditive, consiste à Jeter bas les arbres et à gratter l'écorce, au risque de dépouiller rapidement la contrée de ce produit. " L'autre mode, le seul rationnel et honnête, est de racler la cire, en grimpant sur les arbres, comme font Recolle de la cire du Ccruxvlon audicula de l'arbre. En se détachant, elles laissent sur le Ironr des cicatrices qui finissent par former des sortes d an- neaux superposés. C'est entre ces anneaux que la cire est sécrétée (1); l'épaisseur de l'enduit cireux vaiie entre un tiers et un demi-millimètre. I,es fleurs sont portées sur des régimes ranieux longs de plus d'un mètre. Le fruit est sphérique, de la gros- seur d'une noisette ; il devient violet à la maturité. Sa saveur un peu sucrée le fait rechercher des écureuils et des oiseaux. (1) Cette cire a la même coiiijiosilion cliiiiiiquc q\ie celle du CurnauVm, les sauvages de l'Amazone pour récoller le vin de p.d mier (Œnocarpus). Une solide courroie passée à la cein- lure^d'un grimiieur habile le fixe au tronc sur lequel il ap]uiie ses jambes, et, au moyen d'une raclette aiguisée, il fait tomber, en descendant, la cire dans son ta- blier (2). ., Chaque arbre peut fournir de huit à douze kilos d'une cire blanche, luésenlant parfois une coloialion rousse due à la présence d'un petit liclien. (I Un pi'im peut ainsi récolter de huit à dix arrobes (.'iO à 60 kilos) de cire dans un mois. Elle se vend pour la [ij K.d. .\iiiii'é, toc. cit. LE NATURALISTE 151 laliiir.Llinii (lc> alliiiiii'lies-houfiios ;i Iba^çué, sur le pied (le 7 |iia>lics l'aibli'^- l'arrolie {i'.> livres esiiafiuoles), soit 2 fi'. V.'i 11' kilof,'raiuinP. (• J'ai examiné à las Criicès la liimirre fournie par la cire (le Ceroxylon ; elle est abondaule, assez pure, don- nant peu de fumée et une résine à odeur aL'i'éalde; elle se claritierait avec grande facililé. •> Le bois du Ceroxylon aiidieola esl sniiplc. lorl o\ s'al- 'ère (liflii'ileinent ; on en fait des cliariiriilcs pnur les niai^iiM^. •■ 1,'éfiiise de Salenlo, construite en IH'.i'.l, est un objel linii[ue. De sa base au faîle, moins les IniU^s de la eou- verhnv, elle est construite en Imi^ de Cnnxylnn andi- ciila. Il sutlirait de gratter les culunno ilr lu ».■/■ de ce IUIH^■^I(• édirici- [lour récolter la ciie des cierges de faiilrL .i Ce beau paliniei- esl souvent cullivé ]i(iiu rnruiMurnl des serres froides. On peut le planter en plein air dans les jardins de la région médilerranéenne. Il en existe un bel exemplaire dans les serre-- du Mn--éiiiii d'iiisluirr naturelle de IVn is. D. Bois, Aiili'-nutiiraliste ;iu Miiséuiu rfliistoire uatui'fUc. DIAGNO.SES DIIÉMIPTÈKES NOUVEAUX Ra^abiis Grandis. — Longueur, 23 niilliinèti-os. l)'iiii iiiiii- liiis;iiii. l'rniher.'ix gldludcux, lisse. Klylres JMUiie (fiici-i', Siiul la h.•lS(^ (pii est noii'c et de deux iierviu-os de iiii'iiie cnuleuv, divisant la lâche jusque vers le milieu. Mcm- livan(- nuire avec imc tache ovale de mémo couleur que les élvtres. Dessous entièrement noir, molasternuui ridé assez profondément. Abdomen enticremcul lisse. Pattes et antennes noires, garnies de poils roussàtrcs. Min.is Oeraes (Brésil). S|iiiii;;cr Si|(iiv M. l'.ildie M. .Sip.dis à Minas Certes (Bri-sil'. Ai*iiloiiai'ius Alliospiiiosiis. — Lnn^oienr, 22 inilliiiièiees. Kiilièrenu-nt iinin loncé, .^aut la.-pai"lie coriace di-.-, iilytres qui est d'une teinte plus claire. Le bourrelet antérieur du pro- ihorax est |iresqne noir et est tn-nr de qiuttre ('-pines, les flenx '■pines snpi'-rienves ont le donldt-. de longueur des autres. Les deux eotè's du prothorax, ainsi que l'érusson, sont également i;aruis d'une lon^jne épine. Ces sept épines sont d'un blanc il'ivoire ce ipn fait facilement distinguer cette espèce de ses voisines. Minas (leraes (Brésil). (i. F.M.i.oe. CHROMQUE Empreinte des diiigts. — .M. I'"rnneis Ci.illon d.ius nn dis- cours prououcédevant l'Inslitnt d'anthropologie de Washint;tou décrit une méthode intéressante )iour l'aire reconnaître l'iileii- lité des individus liu'Sipu- les aulres ninyi-ns smu iusuflisants, eu prenant l'euqu-einte îles rides du heiu des doif,'ls et des ponces. Ces m;irqnes seul ]irodiùles en ]u-essant le pence on le doigt, sur une plaque île enivre enduite ]iréalal)leineut d'une très légère cunehe d'encre à iuqirinier, on appuie en- .suito le doigt siu' du pa|iier blanc; ou iie-nl encore se servir d'une plaque de nuHal ou de noir de fumée et en produisant l'empreinte sur du papier pommé humide. L'cuipreiiUe est 1res caractéristique en ce que ces lignes demeurent les mêmes jiendaut toute la durée de l'existence. Société des microscopistes aiiiéricuiiis. — La procimine réu- LÙou de cette société sera tenue à Biilfalo les 20, 21, 22, 23 aeiit. îlnséum d'histiiire naturelle de Paris. — M. le ]irofesseur .VIberl Gai^dry vient d'adri-sser à netre dii-ecteiii- la lettre sui- vante : Cher Monsieur, A propos de la noti' de M. de IJu.ilrelajjes insérée dans votre itltéressaute revue, vous piuive/, annoncer i|ue, grâce à la générosité de sir WalterBnltcr, le Muséum de Paris vient d'être mis en possession de deux tableaux renfer- mant des plumes de Moas ; l'un a l'-lè remis à M. Milne Kd- wards pour les collections de zoologie, l'autre m'a été donné pour nos colleclious de fossiles et sera exposé ces joiu-s-ci dans la nouvelle galerie de ]ialéontoloi.'ie à côté des sqnelelies des Moas. — Albert Ct.\udrv. LIVRE NOUVEAU M. V. Martel, directeur de rr-celc |iriiji.iiri- sn]ièrienre d'El- bent, vient de ]nildier nu ^uiide i'-li''mentaire jw.ur les herborisa- tions et la formation d'un herbier ; ce nouvel onvrap-, fort bien fait, est évidemuuuit appelé an plus prand succès. Xeiis ne saurions mieux faire qu'eu reproduisant un extrait de la préface que M. Gaston Bonnier a consacrée à cet ouvraf;e. Ce qui manquait dans l'enseigiu-ment élémentaire de la bota- nique, c'était un guide pratique ne s'adressaut ]>as aux botti- nistes, mais à ceux qui commeuceut l'étude des végétaux, n'a. 152 LE NATURALISTE — M. Michel Liivyel CoUot annoncent à l'Académie qu'ils ont constaté à Rougicrs (Gard], la présence de la néphélinite, et M. A.Lacroix adresse une note sur un sulfate do baryte naturel monoclinique et dimorphe de la Barytine. A. E. Malard. ERRATUM Dans le précédeni numéro du Xaturaliste \>ii^c 134. en noie, deuxième ligne, du lalde.iu lire { k. 8(10 au lieu de 1 k. lOU. BIBUOr.HAPIIIE 374 373 376 377. 378. 379. 380. 381. 38S. 383. 384. 385 386. 387 388. 38» 390. 391. ZOOLOGIE , Mo Cook. Henry. Di'idile Cocooninj,' in a .Spidcr. Proceed. i;/' Ihr Jcad. Nat. Sei Philadelphia, 1888. pp. -425-42". Me. Cook. Henry. The Value of Abbot's Manuscripl Drawini^^s of .Viiierieau ^lildors. Pniceed of tlie Arad. Nat. Sel. of Philadelphia. 18S8. p. 428-432. Me William. J. A. On Ihe Phenomena of inhibition in the M.inuii.iliaii He.irl. Th,' Jvnni. Pliy.-'io\ 1888, p]i. 34o-3;io, pi. 8-9. Meade-Waldo. E. G. X'ites on somc Birds of the i^'an.'irN Islanils. r/ic /4/.^. 18S'.I. p]i. 1-13. Minehin. A. Noie on a Xew Organ, and on the Struc- ture of the Hypodennis. in Periplaneta Orienlalis. pi. 22, Quart. Jvurn. Micros. Sci. 1888, 229-233. Morlet. L. Description d'un genre nouveau de Mul- lusquesfossiles, de la famille des Riagiculid;p, Giibertiiiaiuopiiiata.,}). 329, pi. 13, lig. 8-lU. Journ. de Concht/liul. 1888, pp. 329-330. Neervoort van de Poil. Synonyndcal remarks on Celoniida'. [Rkombnrrina f/i;/antea. — C/iaradronota qnadrilunuJata.) ^^ot. from the Lei/den Muséum. 1S89, yt. 64 Neervoort van de Pool. On Macronote apicalis, G. et p. iVû( fnmi Ihe Leydeu Muséum. 1889, pp. 81-84. Neuliauss. R. Ueber die Geisseln an den Bacillcn der asialischen Cliolera. Centralh ISakterivI und Parasit. 1889, pp. 81-84. Ogilvie-Grant. W. R. On the Genus Platalea, with a Descriplinn ofa new Species from New Guinea. fig. 2. Platalea intermedia, )). 32, pi. 1. lig. 2. The Ibis. 1889, pp. 32-.';S. Orr. Henry. Note on the Development of Amphibians, chierty icincerning the Central Ncrvotis System; with Additionnel Oliservations on the Hypopliysis, Mouth, and the Appendages and Skelelon of the He.ad. pi. 27-29. Quart. .Inurii. Micros. Sci. 1888, pp. 293-324. Paillieux. Sur l'Igname ]>lale du Japon et le Gongoulon, du Kashmir. Piev. Sci. Nat. Appliq. [Soe. Nation. d'Acclimat.) 1889, Pli. 19i-198. Pays-Mellier. Xoli; sur les animaux ipii vivent au parc le la Palaiidiéi-e. Rtr. Sci. Nat. Appliq. (Soc. N. 0-02. Ranvier. L. Les éléments et les tissus du système cou- . jcoiclir. Lceon d'ouverture (3 Dec. 1888), au Collège de France. 398. Rég'imbart. Dytlscidie et Gyrinidœ nouveaux ou rares de la coll.Mii.in du Musée Royal de Leyde Lnrcophilus tœnialatus. — L. trilineola. — L. flaropictus. — Ilydrovatus pirrallelus. — Deroratellur africanus. Hi/phydrus ci/cloides. — Uerophydrus Rilseime. — Orectogyrus kellem. Not. from the Leyden Muséum. 1889, ]jp 51-li3. 393. Rcitter. E. Neue Coleopleren ans dein Leydener .Mnseiim. Jlalrisus cristatifrnns. — B. cristulatus. — Cyalhiger ju- veucus. — Byhocephalus claratvs. — Baeoceridium N. G. deprassipcs. — Cerylon torosum. — Stenelmis semirubrum — Ritsemœ. Xut. from the Leyden Muséum. 1889, pp. .■i-9. 394. Ritsema. Cz. C. Description of a Sumatran species of the Lucanoiil genus Nigidius. Niyidius I]a(jeui N'it./rom the Leyden Muséum. 1889, pp. 1-2. 393. Ritsema. Cz. C. A new species id' the Longicorn genus l*achyteria Serv. Pachyteria VandepoUi. Not. from Ihe Lyden Muséum. 1889, pp. 49-30. 396. Ritsema. Cz C. On an overlnokcd East-Indian species of the genus Clielouarium Fabr. (Ccdeoiitera : fam. ByrrhidLe.) Not from the Leyden Museu7n. \iiS9, jjp. 47-48. 397. Ritsema Cz.C. On a new species of Ihe Longicm geiuis Ziun4ilenis Hoiie. Zouopterus eonsanff7tineus. Not. from ihe Leyden Muséum. 1S89, p. 10. 398. Rosenthal. J. Die AViirmeprodulvtion der Tierc. A'è./e/;. Centrnid. 1889. pp. 637-G(i4. 399. Rûckert. J. Zur Entwicldung des Excretionssystcms drr Scl.-ichier. Zoolog. Ati-zeif/er. 1889, pp. 13-22. 400. Salvador!. T.On Scolopax Rosenbergi and S. saturata. The ibis, 1SS9, pp. 107-111. 401. Schultze 0. Die Entwicklung der Keindilatler und der Chofda doi-salis von Rana fusca. Zeitsch. Wissenchaft.Zool 47 1888, pp. 323-332. I02. Seebohm. Henry. An Attempt to Diagnose the Lu- liorih'i's .il' Ihe .\iicient Ardeino-Anserinc Assemblage of Bii-ds liy llir ;iid ot Osteological Characters aloiio. The ibis. 1889, ]ip. 92-104. 403. Sharp. D. The Staphylinidie of Japan. 30. Esp. Nouv. décrites. Ann. May. of Nat. Hi.^t. 1889, pp. 28. 404. Sharpe R. B. Oulhr Ornithology of Northern Bornéo (With Notes Uy John \Vhitehead\ Esp. tig. Accipiter rufotibialis pi. 2. Ileteroscops Luciœ pi. 3. Cessa Jejf'reyi ]il. 4. The Ihis, ]ip. r,3-83. 405. Sheldon. Lilian. On the Development of Peripatus Novfe-Zealandi;e, pi. 23-24. Quart. Journ. Micros. Sci. 1888, pp. 283-293. 406. Shufeldt. R. W. Fm-ther Studios on Granunicoleiiis Brarhius( uliis, Poey. 14, fig. Journ. of Morphol. 1 888, pp. 271-296. 407. Shufeldt. R. "W. Ou the Afiinities of .Vlphri/.a Virgata. pi. 23. Journ. of Morphol. 1888, pp. 311-340. 408. Simon Eugène. Descriptions de quelques Arachnides du Cliili et remarques synonymiques sur quelques-unes des espèces di'çi'ites par Nicolet. Miro chilensis. — Cyrioctea N. G.. — Chuilius N. G. — Brarhytele Pissii. — Xegœathele cinerco-pilota. Ann Soc. Kntom. de France. 1888, p]). 217-222. 409. Simon Eugène. Descriiitions de quelques espèces re- cueillies au Japon par M.. \. Mellotce. Maevia. Mellotci. — Laufcia N. G. aenea. — • SiUr N. G. cupreus. — Trtcca japonica. — Ariammes cylindro- yaster. — ■ Euriopi.< nubila. Ann. S.,c. Entom. de France. 1888, pp. 248-232. 410. Smith. E. A. Note sur le Cypriea Bregeriana Crosse. Journ. de Conchyliol. 1888, pp. 313-316. G. Mali.oizei.. Le Gérant: Emile DEYROLLE. Paris. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette, 17. 11" ANNEE 2« Série — 1%'° «« 1" .H'ILLET 1889 L.\ GALLE DE L'BORMOÎIYU FAGl Ht [Cccidomyic du. hiHvc) a- Les Ct'cidomyies font ii:iitrn Mir b's plantes et (lan> leurs différents organes unnonilue ennsidérablede fialles de toutes formes dont la série est extrêmement curieuse. Malheureusement la difliculté de la conservation et de la détermination de ces petits diptères apporte un réel obstacle à leur élude et pour ceux qui sont gallicoles, il sera souvent plus aisé de déduire le nom de l'insecte de la défoimation qu'il produit que de son propre examen; il est bon cependant d'ajouter que l'on ne peut espérer être ainsi àTabri de toute erreur. La calle de la Cécidomyie du lièlre est connue di-jiuis que dans les autres parties de la feuille. Celle-ci à l'en- droit occupé par la galle est un peu chifibnnée et légère- ment décolorée dans les parties voisines de l'insertion. Si on fait une section verticale du sommet à la base, on voit ([ue la paroi assez mince, d'un tiers de millimètre environ, ligneuse, laisse à l'intérieur une vaste cavité rap[ielant par sa texture et sa couleur celles du noyau de certains fruits et particulièrement des noisettes. La sur- face en est luisante et sillonnée de bas en haut par une série de nervules saillantes qui vont se réunira la pointe et, en se prolongeant, y forment quelquefois comme une véritable petite épine. La chambre laissée libre est ainsi relativement vaste et l'on est étonné de cette capacité lors(iu'on s'aperçoit que ce logement ne renferme qu'une seule larve minuscule at(aclii''e à la paroi vers la base et Feuille de hétrc ])ortant des ; d'Honiioiiivia fa''!. ailes il!lll^!i!'JirJ:i|ilïliin:il:ll"'Ji'illill!"ll'l!lii'^i'i-yil'";ili"lii^'i i.i.!oiiiN'.;i:ii:m!;ii;ii'ii (ialli^ do l'Honiuiiiiyia l'aj:i cnupC'c loii^dludiiiali.'nn'nt n LTrussii-, bien longtemps, puisque Linné et Fabricius citent déjà le rynips qui la produit. Avant eux même, liéaumur (ni, [1. 4:iO, pi. 38) avait décrit longuement cette galle et l'avait ligurée. Ce n'est donc pas une nouveauté que je viens indicjuer ici, mais je désire donner quelques détails complémentaires inédits sur la larve et sur la galli' ellr- mème. Celle-ci est une des déformations les plus curieuses et •en même temps Us plus caractérisées que l'on rencontre dans nos bois. .\ partir de juin ou juillet, on la trouve plantée droite sur les feuilles du hêtre où sa couleur d'un rouge vif la fait apercevoir de loin. Elle y persiste jus- qu'à la chute des feuilles, tantôt isolée, tantôt en nombre variable, jusqu'à cinq ou six et plus encore sur cbacuiir •d'elles. Elle se présente sous la forme d'une poire (jui serait posée sur la surface supérieure de la feuille; sa couleur jaunâtre du côté de l'ombre jirend une belle teinte rouge sur la fai'e la mieux éclairée. Sa hauteur atteint sept à neuf millimètres; sa surface est lisse et luisante; sa texture est dure et ligneuse et elle se termine en haut par une pointe plus ou moins contournée et assez aiguë. Elle naît toujours sur une nervure et idlc apparaît à la face inférieure de la feuille sous forme d'une pustule ligneuse, blanchâtre, saillante et de Iftiiuellr partent des nervulations [dus fortes et plus nombreuses LE NATURAUSTE, Paris, 4e, rue du Bac. ne niesuraul |ias niénie au coiiiiiienienieiit nc(^ de l'œuf accompagné sans doute d'un li(iuide spécial provoque, à ce monnuit où la sève afilue avec abondance, la naissance di' tilameuls nom- breux et supplémentaires qui, en se soudant donnent lieu à la galle. .Mais j'eflleure là un problème encore bien lot LE NÂITUHALISTE obscur el, qui iliaïuaulc, pour èlie élucidt', non siaileuiiMit (les observations minutieuses et difficiles, mais aussi des expériences directes avec des liquides divers. 11 y a là toute une min(' à explorer pour des chercheurs cons- ciencieux. La larve de cette Cécidomyie, nuilyn'- la cuirasse ([ui l'entoure, est la victime de plusieurs minuscules hymé- noptères parasites. Ratzebourg a indiqué les Chalcidites suivants qu'il a obtenus de la galle : Entedon mucro- neunis, E. eloivjator, EiqKlmunazureus, Torymus hcdcguarh. L'insecte parlait est une petite mouche mesurant deux millimètres à deux millimètres et demi. Malgré cette faible taille, c'est encore une de nos plus grandes Céci- domyies. Sa tète est noire et ses palpes jaunes. Le thorax est brun en dessus, noir en dessous avec des taches rouges sur les côtés, à la base des ailes et sur le cou. L'abdomen est velu, rouge. Les antennes sont un peu plus longues que le corps, de couleur marron plus ou moins sombre ; elles se composent de vingt à vingt-quatre articles qui, chez le m;\le, sont pédicellés. Les pattes sont d'un brun noir avec l'extrémité des hanches et la base des cuisses jaunes. Les ailes sont légèrement brunâtres, sans reflet, avec les nervures brunes. Son nom scien- tifique est Hormomyia fagi et il a été d'abord décrit par Hartig en 1839 {Jahresberkht, i, 4, 641). Il ne semble pas que cet insecte apporte un dommage bien sérieux à l'arbre qui lui sert de berceau. Cependant M. Bellier de la Chavignerie (Soc. entom. fr. 18o7, Bull, p. cxvi) signale une invasion de cette Cécidomyie dans une forêt de hêtres des environs de Namur en quantité si énorme que toutes les feuilles sans exception étaient couvertes de galles. Celles-ci s'y trouvaient en nombre si considérable que souvent elles avaient fait plier les branches sous leur poids et les avaient brisées. Ce fait est heureusement tout exceptionnel, mais il montre iiue les insectes qui sont en apparence le moins à craindre peuvent, à un moment donné, devenir de véritables lléaux pour cei'taines régions et il faut en conclure que les plus petits détails de la biologie sOnt utiles à con- naître afin de pouvoir plus facilement lutter contre eux, lorsqu'il y a lieu. Ed. .^NDKÉ. NOTE SUR LE NOCTILIO LEPORINDS Ce CMroplère, qui jusriu'à ce jour (je le pense du moias) n'a pas été reconnu connue possédant des habitudes iclitliyori pliages, a été étudié et observé par moi, et le fait est aujour- d'hui incontestable qu'il se nourrit entièrement de poissons marins. J'ai passé toute une nuit à k Monos » (Ile des singes) lieu que nous habitons pour changement d'air; il faisait im beau clair de lune, la nature était calme et silencieuse, quand sou- dain j'observe cet animal s'enfuir d'une des cavernes qui sont très nombreuses sur ces côtes. 11 se dirige d'un côté et do l'autre, sans doute guettant l'in- nocent poisson qui doit bientôt être sa victime, car le voilà qui s'apprête à saisir sa proie; il no plonge pas, mais il est assez adroit pour capturer sa viclimo, en rasant la surface de l'eau. Comme il vole très vite, la nature lui a procuré un aiipareil dont quelquefois il fait usage pour arrêter sa course alin de mieux saisir le poisson (la.membranc intcr-fémoralc). .]'ai examiné l'estomac et outre le poisson, j'ai trouvé les dél)ris de crustacés et autres insectes marins. Ces Chiroptères semblent préférer les cavernes des côtes et es vieux murs (pii se trouvent aux bords de la mer. J'ai capturé une femelle qui allaitait son petit. Le petit n'est pas bien fixé, mais il s'accroche à sa mère avec ses doigts et la mère ne l'abandonne jamais, seulement toute- fois quand elle se rend à la pèche, autrement le petit se cramponne et suit la mère dans toutes ses courses. Je ne crois pas qu'on ait jamais encore constaté les habi- tudes ichthyophages de cet animal. Cet animal i)Ossède non seidement des lial)itudes ichthyo- phages, mais il ne se nourrit que de poi. groupes dans leur ordre naturel à partir clés Plagio>- tomos. Dans la portion de l'aile Nord réservé à richlliynlogie on trouve dans les vitrines du foml les Cyclosliuiies et les Lophobrauches, dans l'éperon les Hajidesde grande taille Kii;. 1. — Plan ilcs S' et 4<^ étapes. . eCU- ', grâce à ces replis (36), enfin dans les vitrines basses entourant le hall, les Esturgeons (40); lesaulres vilriuosdupourlour (47, 38,30) sont occupées par les Sélaciens. Prenons un des deux grands escaliers qui montent au premier étage après avoir jeté un coup d'œil en passant sur riiomme préhistorique de Kremiet, puis les bustes de Ceolîroy-Saint-Hilaire, Duméril, etc. et enfin dans le vestibule du premier étage sur un superbe échanlillon de Madrépore (38 et j9). Nous trouvons au-dessus de la salle des Mammifères une salle semblabicnieiit située et réservée aux oiseaux. Sans m'arrèter à une description détaillée de son arcliitecture et de ses tribunes, qu'il me soit permis de faire remarquer la belle vue sur le jardin que l'on a de ses fenêtres, dans les panneaux compris entre celles-ci sont les Engoulevents, les Martinets, les Hirondelles et les Tyrans, en face luie grande partie des l'assereaux (Corbeaux Ceais, etc.); au-dessous les Pigeons non dômes ti- ques,Couras,etc. à gauche de la porte de com- munication avec le hall, les .Mar- tins-pécheurs, à droite les Calaos et les Toucans, puis les Caca- toès, les Aras et h'S Perroquets. Les détermina- tions des riches collections orni- Ihologiques du Muséum ont été vérifiées avec le plus grand soin par M. Onslalet qui, depuis |ilii- siiMirs années, travaille à leur révision cmiiplè- tement terminée aujourd'hui, grâce à sou /.èle. Dans les vitrines situées sous les fenêtres ont liouve place les Rapaces nocturnes (Hiboux, Chouettes, (irauds Ducs) et une partie de Hapaces diurnes (Falconidés) dans leslanternes centrales sontexposés en 40 les colombidés, en 47 les Condors, en 48 et 40 les Vautours et les (lypaètes, eiilin eu 30 l'admirable collection des Paraleà la science du savant. Eii [ic-iicMrant dans le bail ceniral jiar la porte médiane de la salle des oiseaux nous rencontrcuis à notre gauche une grande partie des échassiers (Ibis, Hérons, Spa- Iules et les Outardes, etc.). En face, dans l'éperon (60), on admire les Flamants, les Jabirus, l'oiseau si rare et si curieux des sources du .Nil, b; Halœuiceps rex. Enfin les coureurs de la Nouvelle-Hollande (Casoars et Aptérix). L'éperon qui lui lait suite continue la série des coureurs (.Vutruche, Enien, Nandou) et commence la série des Pal- mipèdes proprement dits (.albatros. Oies, Cyes, Péli- 158 LE NATURALISTE cans etc.). En face, dans les vitrines murales, on voit les Manchots, les (irèbes, les Pingouins et les Canards en (93.) Les Ovidés et Capridés <[ui n'ont pu trouver place au rez-decliaussée garnissent les deux éperons (6j). En tête se trouve un échantillon unique du Bœuf musqué polaire (Ovibos Moschatus) donné par M. de Bray qui l'avait rapporté de l'île MelviDe après mille péripéties. La série des Gallinacés occupent toute l'aile sud du premier étage, en 66 les Coqs, les Pigeons, les Tétras et lesPagopèdes, en 67 lesLophophores et le» Faisans, en 69 les Pintades, les Dindons, en 68 les Argus et les Paons. La collection des nids tapisse la moitié de l'aile Mord non occupéf- par les Palmipégi(]ues (102 et 103). Dans les vitrines (90 et ICI) se trouvera une collection très remarquable de nids et de cocons d'insectes séparée en 100 par un très joli herbierentomologique montrant à la fois les insectes et les lésions ([u'ils produisent. Les vitrines plates des galeries circulaires du hall (106- 109) contiendront la colleclion entomologique propre- ment dite disposée par genre, une seule vitrine plate (H6-H7) est destinée à recevoir la collection des Echi- nodermes que M. le professeur Perrier a commencé à revoir avec le plus grand soin. Les vitrines du pourtour contiennent exposée à (ilat la collection des Gastéropodes mis en état par M. le D' Ito- chehrune et Mabille (de 118 à 123); au-dessus les échan- tillons des Polypiers récemment montés sur pieds de nickel, puis les animaux en alcool (Vers, Bryozoaires, An- nélides (H8), Gastéropodes (120), Lamellibranches (121), Echinodermes (122), Ccelentérés et Spongiaires (123). Les salles S et H recevront plus tard les céphalopodes et les brachiopodes. Les salles T. 0 et K sont des salles de cours annexées aux galeries, les autres représentées par des lettres sur les plans seront réservées aux aides naturalistes pour le service des laboratoires et la prépa- ration des collections. A. E. M.VLAliD. La Mouture du Blé D:ins le numéro du {" février 1889, nous parlions de la Fro- menline, un aliment nouveau qui doit le jour au nouveau système de mouture <;raduclle (^^oulins ralioniieli franr^ais, sys- tème Schwcitzfr). La (luestion de la moulure du blé est di^çnc d'intéresser les Naturalistes, non seulement au point de vue scientifique, mais encore au point de vue économique, et nous demanderons à nos lecteurs de les enlrainer sur un terrain qui ne leur est pas familier, pour leur montrer comment des études de pure anatomie végétale peuvent trouver leur appli- cation dans l'industrie. ("est faute d'avoir connu la structure inlime du grain de l)lé que les plus grandes erreurs ont été commises dans la mou- ture moderne; il n'est donc pas mauvais de présenter ici une sorte de catéchisme de la mouture rationnelle avec la perfec- tion qu'elle a atteinte dans l'usine Sclnveilzer à Saint-Denis. But de la mouture. — te but que se propose un meu- nier, c'est d'extraire du grain de blé la plus grande quantité possible de farine blanche. 11 est nécessaire do n'agir que sur du blé absolument pur de toute matière étrangère et d'agir jiar des engins appropriés à sa structure. La première opération est le nettoyage du blé, la seconde, la séparaliim des trois éléments constitutifs du grain de blé (voir l'article du \"' février), parmi lesquels l'amande farineuse seule doit servir à l'aire la farine. nirttoj-ase du srain de hlé. — On trouve mélangés au grain de blé des graines de plantes qui ont été fauchées et battues avec lui, des poussières, des mottes de terre, des pierres et des morceaux de métal ; ces impuretés n'ont aucune adhérence avec le grain. Certaines ont à peu près la même densité que lui, mais n'ont pas la même forme, d'autres ont une densité plus grande, d'autres une densité moindre. La connaissance de ces trois points suflit pour accomplir les pre- mières opérations du nettoyage. Toutes Us fois qu*on anime d'un mouvement tra7isversal un tamis sur lequel on a posé un mèlaitffe quelconqtte^ on voit les matière» les moins denses s'èlerer à la surface des autres tandis que les plus denses occupent le fond. Celles-ci, une fois arrivées au fond du tamis, y séjournent et l'on peut par une disposition d'app.-ircil très simple les en retirer quand on veut. Tel est le principe de l'é- pierrcur qui enlève en même temps les mottes de terre, les cail- loux, les métaux, c'est-à-dire tous les éléments ayant une plus grande densité que le grain de blé. Les éléments qui ont la même densité que le grain de blé sont des graines d'autres ]ilanlcs, on les range en deux caté- gories : graines rondes et graines longues, d'après leur forme qui seule intervient jxuir aider à la séparation. On se sert pour cette séparation de cylindres pourvus tPalvéoIes hémisph(''ri(|ues dont le diamètre égale la longueur de la graine qui doit être entraînée, tout ce ([iii dépasse l'alvéole étant retenu ]iar une lame qui l)alaic intérieurement la surface du cylindre trieur. Les éléments qui ont une densité faible sont entraînés par im violent courant d'air qui traverse les grains de blé qu'on fait tomber en nappe. Certaijis grains de blé ont été attaqués par des parasites, soit végétaus (carie, charl)on, etc.), soit animaux (charançons), d'autres sont incomplètement murs, tous sont moins denses que le bon grain cl sont eidevcs par le tarare aspirateur. LE NATURALISTE 159 Ce n'est pas tout encore : le grain de l)lé se montre à nous comme une petite masse ovoïde formée de deux lobes séparés par une raiuure plus ou moins profonde et présentant un pin- ceau de poils courts à son extrémité supérieure. La rainure, loge des poussières et des spores de champignons, l'extrémité velue retient aussi des impuretés; si l'on pouvait commodément laver le Idé, le débarbouiller, on rendrait un grand service à la meunerie; on se contente de le gratter, de le frictionner et de le brosser; mais le jdus dillicilo est d'enlever celle poussière qui s'est logée entre les deux lobes du grain de blé. 11 faut ouvrir le grain de blé en long, exactement en long pour celle partie du nettoyage, et c'est ici que commence en réalité la mouture. Hwuliii fendenr. — Le moulin fendeur se compose essen- tiellement (le deux meules en acier coulé de forme tronc- conique tournant en sens inverse. Chaque meule présente une série de cannelures inclinées légèrement sur le ravon et olïrant toutes un ])lan incliné terminé par une arélc vive. Les grains de blé s'engagent tous à la suite les uns des autres dans les cannelures de la meule inférieure qui sont do moins en moins profondes, bientôt ils débordent, sont saisis par la meule infé- rieure, roulent en long sur le plan incliné, sont fendus par son aréie et tombent dans une cannelure de sortie. Grâce au roulement que le grain subit il présente son sillon .'i l'arête qui doit le fendre et n'est jamais coupe en travers. Brossé légèrement le grain abandonne la poussière noire qui s'était logée entre les deux lobes. Mais ce n'est pas tout : le fendage longitudinal du grain met en liberté le germe qui est situé à la partie inférieure au fond de la rainure. Ce germe nuit à la qualité des farines par sa couleur jaune, par l'huile qu'il contient, par ses diastases, on a donc le plus grand intérêt à l'cxlrairc avant la mouture. Nous avons vu quel usage il convenait d'en faire. Désormais le blé est propre; nous sommes en présence d'une masse farineuse, encore incluse dans son cnvcliq)pe. Le problème à résoudre est de les séparer l'une de l'autre ; faire d'un côté de la farine, do l'autre du son. N'oublions pas que le but que nous nous sommes proposé, c'est d'obtenir la plus grande quantité de farine blanche don- nant à la boulangei'ie le pain le plus Ijlanc possible. Aucune parcelle de son ne doit être mélangée à la farine. L'enveloppe du grain doit être déroulée sans être brisée, l'a- mande farineuse transformée en semoules et on gruaux que l'on convertira ultérieurement en farine. Nous exposerons dans un prochain arlicle la méthode de mouture graduelle par moulins rationnels français. H. DOCLIÙT. LES ANDES Eï LA CORDIl LKRE ÉQUATORIENNES [Suite et fin) IV Les principaux cours d'oau qui ilosceiRlont du Ihiuc occidental de la Cordillère pour rejoindre l'Océan Paci- tîque, sont : le Hio l'atia et le Ilio .Mita, ce dernier pre- nant origine, comme nous l'avons vu, dans les plaines d'Iliarra; le liio de las Esmeraldas, qui a pour point de départ le bassin de Quito. En suivant le littoral du nord au midi, on rencontre successivement : le Hio Tosagre, le Ilio Cliones et le Itio Charopoto, et d'autres encore, de moindre iiuporlanci', sillonnant le versant de la Cordillère éiiuatorienne. Puis le Hio Guayaquil, vers lequel convergent toutes les eaux de la province de los Uios, grand cin]ue hydro- graphique, dominé |iar le Chimborazo et le Cargueirazo, ayant pour aftluents ]iriiu'ipaux li- Daule et leCaracol. Plus au midi encore, le Hio Tumbex, près de la limite des ilépuhliques de l'Equateur et du Pérou. Enfin une multitude de cours d'eau de la Cordillère péruvienne, depuis le Kio Tumbex jusqu'au Uio Tambo, sur lequel est assise la ville d'Arequipa, et qui forme l'extrême limite méridionale du réseau amazonien. Le lac Titicaca, situé sous cette latitude, occupe la ligne de partage des eaux qui se rendent à r.\mazone, et de celles qui descendent vers le Hio Parana et le Rio La Plata. Les cours d'eau qui descendent de la pente orientale des Andes royales appartiennent au grand réseau amazo- nien. C'est d'abord, sur la rive droite du .Maragnon, le Uio Huullago, qui sort du Cerro de Pasco pour longer cette chaîne, recevoir tous les ruisseaux qui la sillonnent et se réunir au Maragnon, à la sortie de celui-ci, des mon- tagnes qui l'encaissaient. Puis l'L'rubamba, qui amène avec lui les eaux de r.\purimac, dont la source, au sortir de la chaîne, porte le nom de Hio .Monfaro, après avoir reçu le Rio Perenne qui s'échappe du lac Junin. Sur sa rive gauche, le Maragnon reçoit successivement: i° Le Hio Santiago, lequel amène avec lui les eaux du bassin de Cuenca, réunies parle Rio Pauté; i" Le Hio Pasiassa qui a rassemblé les eaux du bassin d'.\mbato par le Hio Hamba, qui contourne la base du Tunguragua, pour sortir de la chaîne des .\ndes royale* et recevoir, chemin taisant, le Hio .\venico, le Hio Upano et le Rio Morona; 3° Le Hio Tigré ou Piquéna; et 4° le Rio Nanai, de pro- portions moins considérables et d'un cours moins étendu ; ;i° Le Hio Najio (|ui émerge de la chaîne sous le nom de Curaray, autjuel se joignent : a) le Hio Coca, qui sort du massif d'.\ntisana, sous le nom de Hio de Quixos, après avoir sillonné les plaines de ce volcan sous le nom de Rio Tinagillos; 6) le Rio Cosanga et c) le Uio Aguarico. 6" Le Uio .\mbyacu, moins étendu, qui coule dans la direction de Pebas; 7° Le Uio Iça ou Putumayo, ayant pour aflluent le Rio Pablo, alimenté par le lac de même nom, situé au pied de l'Imbabura, sur la ligne de partage des eaux qui se rendent au Rio Mira ; 8' Le Uio Yapuru ou Caijueta, dont les affluents princi- paux sont : le Caguan, le Mocoa, le Caqueta, le Fragua et le Pescado sur le territoire colombien. Toutes ces rivières sont concentrées par le .Maragnon et le Rio Solimoens, qui constituent l'Amazone sur le ter- ritoire brésilien. VI Comme trait d'union entre le bassin du Uio Magdalena et celui de r.\mazone, nous avons les sources supérieures du premier de ces fleuves depuis le lac Buey, d'où il sort ; de même les sources du Uio del Cauca, depuis le lac San Yago, qui lui donne naissance, y compris le Rio de Palace, son premier affluent en aval de Popayan. La plupart de ces cours d'eau sont alimentés par des nappes souterraines. Nous en avons pour preuve nombre d'éruptions du Sangay, duCotojjaxi et autres volcans, qui ont provoqué des inondations fluviales depuis le Rio Guayaquil jusqu'au Uio del Cauca. Tous devront être explorés jusqu'à leurs sources, c;ir tels petits poissons que l'on tionvera dans les ruisseaux et rivières au sortir des montagnes, ne se retrouveront plus dans leur cours moyen, ijui nourrit d'autres espèces. Exemple, le volcan d'Antisana : les plaines de l'inté- rieur de ce massif sont sillonnées, nous l'avons dit, par IGO LE NATURALISTE le Rio Tiiiaf.'illos, qui ou sort sous le nom de Rio (le Quixos, Il peut se faire que le Rio Tinagillos ilonnàt asîle à (les poissons que l'on demanderait en vain au Rio de Quixos, mais que l'on retrouverait dans les eaux sou- terraines de ce volcan. Et ainsi pour d'autres massifs volcaniques. Une exploration de ce genre pourra seule éclairer la question, encore pendante, des rapports qui existent entre la faune souterraine de ces régions et les faunes des bassins hydrographiques qui y prennent naissance. Cette exploration, telle que nous la préconisons, a déjà reçu un commencement d'exécution par les collec- tions faites, sous la direction d'Agassiz en 1866, dans la vallée de l'Amazone jusqu'au Rio Putumayo et le Rio Negro. Lorsque ces collections auront été soigneusement décrites, elles serviront de points de comparaison aux collections faites de 1873 à 1877 par James Orton, Robert Perkins et John Hauxwell, dans l'Anihyacu, le Maragnon et ses aflluents péruviens, décrites par (îlll et Cope, et dont quelques espèces se retrouveront, sans nul doute, dans les collections d'Agassiz. Toutes ces collections, à leur tour, serviront de base à l'étude comparative des espèces du cours inférieur de l'Amazone, recueillies jadis par Spix et ou Amiurux de la faune des États-Unis; tandis que le genre Aiyrx nous remet en mémoire le genre Soturus, pareillement des États-Unis, ainsi que le genre Pimehmotus ou Rliamdia, qui compte plusieurs es]ièces dans le Rio de las Esmeraldas, dans le rio Cuayaciuil et dans les eaux des Antilles, du Brésil et du Paraguay. 2" La II Mission scientili(|iie française au Mexique et dans l'Amérique centrale », par les soins de M. Bocourt, a recueilli dans les salses ou éruptions de houes de la Cordillèrr guatémalienne, un petit poisson d'un genre très voisin, sinon identique avec le genre Nottirus; tandis que c'est du j^cnie Piinclcnotm que se rapproche un autre petit poisson, pris par M. Désiré Charnay dans le cénoté de Valadolid, l'un des évents des nappes d'eaux souler- raines du Yucatan. L'un et l'autre, par leurs affinités naturelles avec le genre Cydopum, se rattachent à la faune dont ce dernier fait partie. 3° Le genre Brontcs, qui habite de même les hautes régions des Andes, y représente la famille des Cyprino- doutes, très nombreuse aussi, en genres et en espèces, dans l'Amériijue centrale, au Mexique et aux États- Unis. .i°De ce genre Bfonlra et des Cypriuodontes en général, se rapproche la prenadille apode que Humboldt nous a fait connaitre sous le nom iVAnIrnblepus Gri.ralrii, que nourrit le Rio.de Palace, qui forme, comme nous l'avons vu, le trait d'union entre le bassin du Magdalena et celui de r.\mazone. .")" D'un autre côlé, les nombreuses espèces du genre Trichumyctcrits, que l'on rencontre dans les eaux alpestres des Cordillères, de la Colombie au Chili, dans le lac Titi- caca et dans les eaux qui descendent de la pente orien- tale des Andes royales, se rattachent aux genres Bruntes et Astriihhyuf:. 0° La faune de l'Orénoque, de son cùté, présente nu poisson bizarre, VEremojjldIus Muthii de Humboldt, habi- tant le rio Bogota, et qui ne diffère des Trichomyctères (jue par l'absence de nageoires ventrales et des yeux très (letits, voilés par une membrane. C'est un trait d'union entre cette faune et celle de r.\mazone,où l'Éré- mophile a pour analogue le genre Pariotlmi, de la rivière Araguay, et dont l'unique espèce connue jusqu'ici est surtout remarquable par la petitesse de ses yeux. 7° Le lac Titicaca (altitude : 4, .'100 mètres) nourrit aussi plusieurs espèces du genre Orcstiax, qui lui est particu- lier, formant une petite famille, celle des Orcalidéca , 1res voisine des Cypriiiodimtes, caractérisée par l'absence des ventrales. Valeiuieniies, qui l'a établie, y place un aulre petit poisson apode des eaux alpestres de l'.\tlas (1-,000 mètres), dont Cervais a fait le genre Tellia. Une scnihlahle analogie entre des poissons vivant à une dis- tance pareille les uns des autres est digne de fixer toute notre attention. LE NATURALISTE Ï61 8" 11 conviont encore de nirntionnor ici la pr-tilo famille dos Hrlf'ropyges, voisine aussi des Cyprinodonles, comprenant ileux genres aveugles : Amblyop^h et Ti/phtirhthy>i, ce dernier apode, et un troisième, pareil- lement apode, mais oculé, le genre Choloijautcr, dont les espèces habitent les États-Unis, principalement les cavernes et les eaux souterraines. Celles-ci, peut-être, offriront-elles quelque analogie avec les espèces qui vivent sous les massifs volcaniques de l'Equateur et les eaux souterraines de la Californie, signalées, mais non encore décrites. Conrhixion. Les considérafions qui précèdent f'nuil entrevoir l'intérêt puissant qui s'attache à l'exploralinn de la contrée que nous avons essayé d'esquisser. La connaissance parfaite des poissons qui penidrnl les cours d'eau de cette région nous permettra de tracer les limites géographiques des genres et des espèces; Elle nous éclairera sur le degré d'affinité ou de ]iaren- tage entre eux et ceux qui vivent dans l'intérieur des cavernes et dans les eaux souterraines ; Enfin, par leur conqiaraison avec les genres et les espèces des autres régions, mius [lonrrons aliordei'. avec fruit, la question de leur origine à toutes, par voie de transformation et de niigratiim, ou >\c création spéciale dans les lieux (|u"ils haliilenl iiclurllcnn ni. Il' (!. (ilUARI), .h- W.isliiiiirlon.. d'énormes locs erratiques arrachés au sommet des plus hautes montagnes. Les régions les plus chaudes n'ont LA PÉRIODE GLACIAIRE La période glaciaire |l i dont un savant très distingué, M. Faisan, nous raconte l'iiistoire dans la BihliolJu-(/ii(: scientifique intcmalioualc, d\r\fiép par M Eni. AlgJave, est une phase assez récente de la vie de notre planète, phase qui a été longtempsrévoquée en doute parce qu'elleseni- blait contredire l'évolution régulière de la Terre il'apn Fit! L:i Piorro-;'i-Cliantepcu ou k Chantopoule (Haute-Savoie). Fillinc-es ili' M.inlhr'v (B:>^- Fig. 1. — lîloc prrclir près de la Mottc-Servolex (Savoie les théories de Laplace. Mais il a liieu fallu se leiulre à l'évidence. Il y a un certain nombre de siècles, les gla- ciers ont envalii les vallées et les plaines les plus riantes Ils ont lancé des lleuves s(dides,(|ui s'écoulaient pourtant comme les fleuves d'eau deiu)s jours et portaient au loin (1) La période glaciaire, éludiéepi'iiieipaleiiienl. eu France et en Suisse, par A. Faisan, correspomlant, duministèrc de l'inst.nic- lion putjlique, un volume in-8 de 360 ))ages, avec lO.'i (igui-i's danslc tesle ctplanchcs hors texte, prix carlonné à l'anglaise, 6 francs, Félix Alcan, éditeur, KlS, lioulevard Sainl-Oenuain, Paris, et aux Ijurcaux du Joiu-nal. Hache taillée sur ses deux laces, type de Sainl-.Vcheid. jias échappé à ces invasions glacées iiiii ont laissé la preuvedeleur passage dans ces blocs erratiques. C.e nouvel ouvrage présentant un intérêt tout particu- lier, nous y consacrerons quelques lignes d'analyse. Di- sons tout d'abord que les figures (jui ai-compagncntco ré- siiiné sont extraites de l'ouvrage en question, qui estorné de lO.'i gravures dans le texte et de i planches. Le lecteur pourra suivre rapideiui'ul l'évolution des théories diver- ses proposées pour expliquer le traiis[iorl du terrain et les blocs erratiques, le creusement des lacs, la progres- sicui des glaciers et les causes de la période glaciaire. 16-2 LK NATURALISTE Après avoir tenté de retrouver les coiulitions météorolo- giques qui régnaient pendant la durée de cette étrauj^-e série de phénomènes et de cherelier quelle a été leur influence sur le développement de la flore et de la faune l'auteur examine la question anthropologique dans ses rapports avec l'extension des glaciers quaternaires ; puis il étudie, d'une manière plus spéciale, l'ancien glacier du Rhône qui était le plus étendu el le plus puissant des glacier qu.iternaires de la France et de l'Europe centrale.. Enfin M. Faisan signale, d'après leurs explorateurs, les traces laissées par les phénomènes glaciaires dans les Fig. 5. — Pointe do liuici type de SohUir. Fig. (). — Hachr c-ii ]iierrc IKilic des lacs. Vosges, la Bretagne, le bassin de Paris, les Cévennes, les Pyrénées, etc. Tel est à grands traits le canevas de Fouvrage de M. Faisan. Il est admis maintenant que, à l'époque quaternaire, les glaciers avaient acquis une extension énorme et qu'ils s'étalaient largement sur de vastes régions, d'où ils ont complètement disparu. Do plus on attribue à ces mêmes glaciers le transport des Fig. 7. — La Picrrc-aux-Pamcs, bloc erratique orné de figures. blocsetdes terrains erialiques, ainsi qu'une partie de l'érosion des vallées et des lacs ; diverses théories ont été créées à ce sujet, mais la théorie glaciaire subsiste seule maintenant. 1,'extension des anciens glaciers étant admise, l'auteur étudie les résultats et en recherche les causes. Nous trouvons plus loin une description des ca- ractères physiques et de la puissance du terrain gla- ciaire ancien ou terrain erratique, des blocs errati- ques, etc. M. Faisan consacre ensuite une série de cha- pitres sur les érosions glaciaires et aqueuses, sur le creuse- ment de lacs, sur la progression des anciens glaciers et sur les causes deleur extension. La question anthropolo- gique est nécessairement liée à celle de l'extension des glaciers, aussi le chapitre consacré à cette question est- il un des plus intéressants de l'ouvrage. Nous souhaitons à ce volume tout le succès qui lui est dû, et nous croyons être bon prophète en disant que ce succès sera grand. Ce mémoire est écritdansun style simple, clair, pouvant être lu par tous, même par ceux qui ne se sont pas spé- cialisés dans ces études. DIAdNOSES D'ESPECES ET GENRES NnUYEAUX D'ACARIENS MARINS iHALACARID/E;i DES COTES DE FRANCE Siniosnathiis,.7cn. nov. Caractères. — Rostre court et large; palpes dorsaux, rapprochés sur la ligne médiane, disposés comme dans Leptogtiathus, mais très courts. -- Tvpc : Pachygna- tkus scidptus (Brady). Ce genre est à Hkcmbof/nathus (Tri) ce que Lepiognathus est à Halacarus. — Trouvé d'abord sur les côtes d'Angleterre, ce t.vpe vient d'être dragué par M. E. Clievreux au Croisic, par 18 mètres de profondeur. Genre Hnlacarus, Gosjc (1853). halacarus levipes n. sp. — Rostre allnugé, étranglé à la base ; hypostome triangulaire; dernier article des palpes enformo de sabi'e ; 3" article portant un piquant interne petit et grêle. Pattes allongées à articles cylindro-coniques, sub-égaux, à soies longues et grêles ; tarses dépourvus de gouttière unguéalo. Griffes pectinées à dent laté- rale grêle, à pièce médiane triangulaire. Epistomc en pointe aiguë. —Long : 0"m.50, larg. 0m™,18. — Cotes de la Médi- terraiir-e. Genre Loptopsalis, Trt (18S8i. — Leptopsalis Ciievrecxi, n. sp. — Corps ovoï-conique à anus xoninnal. Pattei ti'ès notnuses à pcnultiime article pyriforme. Epistorae court, échancrê, entre deux petits lobes. Rostre grêle, allongé, comprimé: hypostome très long spatuliforme. Ongles ciliés à pièce médiane petite. Une gouttière unguéalc au tarse. — Long. : Qniin. 90, larg.0"™,40. Cùtcs du Croisic. Dédiée à M. Chevretix qui l'a découverte. Une variété de laMéditcrranéc,plus allongée, a le pémiltième article des pattes anguleux, peu pyriforme. D'' E. Trouess.vrt. LIVRE NOUVEAU Anatomie et phijsiologie végitale par M, G.Bnnnier. — L'anato- mic et la physiologie végétales ont la réputation d'être sciences fort ardues, présentant de grandes dillioullés pour qui doit les apprendre. Cette opinion est fondée lorsqu'on en est réduit à les étudier dans les ouvrages des maîtres qui en traitent avec de grands développements ; aussi même, parmi les botanistes, en est-il bon nombre qui ont reculé devant ces trop savantes dissertations et ont absolument négligé de savoir comment les plantes se développent et de connaître l'anatomie des divers orga- nes. Le volume que vient d'écrire M. Bonnier va changerrêtatdes choses : dans ses 260 pages on peut apprendre par une sinijde lecture tout ce qid a trait au caractère, à la structure el à la formation de la racine, de la tige, de la feuille, de la fleur, du fruit et de la graine; puis tout un chapitre spécial, consacré au développement des végétaux, nous montre comment se produit l'accroissement des plantes, les réserves nutritives et les sé- crétions, les caractères des grands groupes du règne végétal et enfin le développement dans les quatre embranchements du règne végétal. Tout est explique succinctement, mais clairement ; on sait quand on a lu et on se trouve bien préiKiré à pousser plus loin ces études qui ont un attrait inunense pour qui peut s'y adonner. Les ligures qui accompagnent le texte sont d'une grande net- teté et aident eonsidêral)lement à apprécier les faits énoncés; aussi cet ouvrage, bien que destiné aux élèves de philosophie LK NATURALISTE 163 et ;iux candiilats aux baccalauréats, sera certainement aussi le manuel des botanistes qui, sans vouloir i)éiu'tre.r l)ien avant dans les études anatûniiques et physiolojiifiues des |ilanles, ne veulent pas cependant les i,i,'norcr coinplétenienl cl à ce ])oint de vue cet ouvrage, d'un pris modiciue, est-il appelé à un très grand succès. Savoir beaucoup et dire clairement juste ce iiu'il faut de façon à être compris par tous; telle est la forme que le savant professeur de la Sorbonne a su donner à tous ses ouvrages. Ce dernier était plus dillicile à réaliser que les autres, mais il est peut-être encore à ce point de vue mieux réussi que ses aînés. ACADÉMIE DES SCIENCES Séance du 3 juin ISS'J. — M. A. Tréeid a imblii; ilans les comiitcs renilus de la séance du 21 mai une note (en réjionse à M. Ph. Vau Thiegliejn) sur la nature radiculaire des stolons de Neprhrolupsis. Dans cette note, il s'appuie jjour prouver leur nature radiculaire tant sur la structure identique de la racine et des stolons, que sur le point d'insertion radiculaire, de ces derniers un peu au-dessous de chacune des uudlles qui portent les feuilles. « Si on refusait dés lors à ces stidons la qualité de racines, la tige mère serait conipléleiuent tléiiourvue déracines, puisque ces organes, repnisentés seulement par les racines binaires, ne naîtraient que sur des rameaux ou liges secondaires, cmisiitués par les stolons. » M. Trécul ayant fait remarquer que d'ailleurs M. Van Thicghem doimc au pédicule do la racine la mémo constitution qu'au cylindre central de la tige (stidonl, il en conclut que M. Van Thiegliem lui-même est forcé de reconnaître que le stiplon a Ijien la même constitution que la racine. — M. Pli. Vau Thiegliem, dans une note sur le pédicule de la racine des filiciuées, fait observer à M. TrêcuI qu'il a eu soin rie définir lui-même le pêLlicule connue une foruuitiou d'origine périi^vcliqm- appartenant au cylindre central du membre géné- rateur, dont il partage la structure. Dans le cas particulier, le pêdicide de la racine a donc, connue le stidou, la nature de la tige, suivant M. Van Thiegliem. — S. E. le prince A. do Jliuiaco lii à l'.-Vcailêmie un mémoire sur les courants superficiels do l'Atlantique nord. Grâce à ses observations, entreprises sur la goélette ï'Ilirondelle. Il peu! signaler l'existence d'un mouvement circulaire des eaux de l'.\tlaiilique nord autour d'un pnint situé quelque part dans Ir sud-ouest des Aeores. Le Gulf-stream ferait p.irlie lui-même de ce courant. — M. U. Le Verrier signale à rAcadémie la présence dans les Maures de plu.sieurs roches érujilives anciennes : la Lherzolite, la Diabase passant auGabro, r.Vuiphiliolile et enfin la Serpen- tine. — M. A. Milne-Edward's pré.scnte une note de M. Troucssarl sur les acariens marins des côtes de France. M. Troucssart .signale la présence de 17 espèces, la plupart de la zone infé- rieure des Laminaires, ou plus exactement de celle des cnral- iiiies; plusieurs de ces espèces sont identiques à celles signa- lées par M. Lohmann dans la Baltique. Les individus de l'Océan sont généralement cependant d'une taille supérieure à ceux de la Baltique. — M. L. Carez, dans une intéressanle note présentée ]iar il. Hé- bert, démontre l'existence dans les l'yrénées dps phénomènes de recouvrement, qui n'étaient connus jusqu'à, présent en France que dans la Provence; ils sont, suivant lui, pndjalile- rnent causés dans cette région par la présence du massif primaire des Corbières qui a résisté aux ])r<'ssions venues du sud et occasionné ainsi des idissenienls énergiques. — M. Flainniarion adresse à l'.-Vcailémie une note à proims du tremblement de terre du 30 mai. Une ligne tracée de Paris à Plyinouth marque sensililement le grand axe d'une ellipse dont le périmètre eml)rasse la région ébranlée. La direction des oscillations allait du nord-ouest au sud-est. M. de Salis, de Beauvais, et J. Seure, de Saint-Germain-en- Laye, adressent à l'Académie des oljscrvations qui concordent avec les précédentes. M. Noguès appelle l'attention de r.'Vcadémie sur le rôle des failles dans les phénomènes séismi(|ues. M. Moureaux adresse à l'Académie un décalque jdiotogra- pUiquc des courbes magnétiques du 31) mai soir, une pi'lile perturlialion coïncide avec l'heure du tremblement de terre (8 h. 2">), mais elle ne dili'ére ]ias de celles qui s'observent jour- nellemenl. t'n barreau attaché à une susiiensioii bifilaire dans le pare de Saint-Maur n'a subi aucune vibration appréciable durant le tremblement de terre du 30 mai. Séance ila 11 juin. — M. Coniejean signale un curieux exemple d'érosion l'-idienne à ajouter à la liste de ceux que l'on connait déjà : il s'agit d'une caverne ou sorte de tunnel creusée par le vent dans les environs di> Corintlie; elli- a7 à S mètres de largeur sur 2 à 3 mètres de hauteur, et une quin- zaine de mètres de longueur. — • Le P. Denza adresse à l'Académie, par l'entremise de M. Fouqué, des documents sur les tremblements de terre du 30 mai 188». On a senti de légères secousses en Italie le même jour à Siidgaglia à 3 h. 30, à Monlcalicri à II h. 20. Le 7 juin, on a senli de légères secousses à Gènes, à Sienne et à Mont- ealieri. .\. Eug. Mai.aiui. BIBLIOGRAPHIE 411. 41 «. 413 414 41 : 416. 417 418. 419 t'iO 181 482 4«;j 424 423 ZOOLOGIE E. Topsent. Notes Spongologiques. Ltetidurt/.r hiciensîs]). XXXVII. hg. Aii-liir. (/(• Zniil. Jij'/jeriïn. 1888, pp. xxxiii- XLIII. Tristram A B. Ornithological Notes on the Island of Gr.an Canaria. PhrjUoscopus fortunatiis p. 21. 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Zur Koimlniss der lixcn Lichllage der Lanhblatler. .lahrliiich.fiir ,i-isscnschaft. Botan. 1889, Jip. 211-260. 469. Kronfeld, M. Ncuero Bcitrago zur Biologie der Pflanzen. Biolon. Centratnlalt. 1889, PP- 739-742. 470. Lauterbach, Cari. Untersuchungen liber Bau und EniNvicklung der Sckrelbehàllcr bei den Cactcon. II. pi. Botau. Cei,t,r,lhlalt. 1889, pp. 289-297. 471. Lowe et Jones. .'Vbnormal Férus, Hybrids, and tlioir Parenls. Aun.of Botan;/ 18S9. pp. 27-31. 472. Ludwig, F. Beob.ichlungen von Fritz Muller au llyjtoxis decnnd.iens. (ig. Flora. 1889, jip. 55-56. 473. Magnus, P. Bemerkungen zuder von P. Dielel aufEu- phorlii.L dulcis Jacq. enldeclen Melampsora. Il,d,ri,/ia. 1889, pp. 27-29. 474. Mathews, Wm. History of the Counly Botany of Wor- cesler. Midland Naturalist. 1889, pp. 66-68. 475. Mattirolo, Oreste. Sul polimorlismo délia Pleospo- iM hei'lKiriuu Tul., e sul valorc spccifico délia Pleosiiiu'a Sariinube e délia Pleospora Alternari;e di Gilielli c Griflini. Mal/,i(,hia. 1888, iqi. 357-378. -176. Mer, Emile. Influence de l'exposilion sur l'accroissc- inrnt de l'i'corce des sajiins. J,n,ra. de Botaiihjue. 1889, pp. 52-59. •177. Migula, W. Ueber den Einfluss slark verdiinntcr Sau- reb'sungen auf .Vlgenzeilen. Biolof/. C,-iiliall,latt. lS8!t, pp. 737-739. 478. Miyabe, Kingo. On tlie life-hislory of Macros]iorium lial'asilicnni, 'l'iiuni, pi. l-II. .inn. of Hotanij. 1889, pp. 1-26. 479. Millier, J. Lichenes Sandwiconses. Floia. 1889, pp. 60-62. G. M.vi.i.oizKi.. Le Gérant: Emile DEYHOLLK. Paris. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette, 17. 11» ANNÉE 2<^ SÉRIE — pv" «r 13 JUILLET 1889 SUR LES CAILLOUX A FACETTES DES ALLUVIONS DU llHONE Il existe dans la vallée du lîhùiie el luitainiiieiit sur la rive ilroile entre Pont-Sainl-Esprll el Avignon de liés grands dépcMs dits d'alluvions anciennes, contenant de nombreux cailloux roulés parmi lesquels on en remarijuc un assez grand nombre ayant des facettes assez régulières légèrement arrondies et dont les angles de sé[iaratioM ont des arêtes assez vives (fig. I et 2). Ces parlicnlarilés ont fait supposer à bon nombre il'observateurs _„^^ et d'auteurs (|u"idles _^ doivent être alliilmées à \ i-t Fi-. I. ~ i: piiiul pidirs el pi'rHi''l Irnl |iai' leur examen de ri'iiinnli-r à leni' oii:;iue. On com-nil rn cMrl ([m> pendant b'Ur trans- port dans un élénuMit animé souvent d'une très gramli- vitesse et de mouvements giratoire^ très prononcés, ils aient dû se heurter brusipu'uieiil et s'enlever récipru- i|uement des éclats...» \'(iilà. je ciuis, me dit .M. (;iMyi\ l'origine des facettes, el du ne doit (>as la cdii'rcher dans une autre cause; el enell'el, la couleur extéi-ieuri' dépo- sée sur les cailloux de ci-, alluvinns amiennesa la nnMUe iidensilé et pénètn' ans-.! pinf lémenl l'éi-orci' du cail- lou, à remplacemeni de fi cial. que daii^ les .iillres par. lies, ce ipii évideni- — ,^^ ment n'aurait pas lieu, si 1,1 fa.-ell,. elail ,ie for nialiiin dti H'iente nu achlelle lin inlllinue . puisque la couleur ne punirait s'y déposer, ni séiournersiiflisammen! pours'incrusler. .. I lu ne |ielll liiin plus l'alliibiier à raclimi des s.ilil.'s pl,iieli''s pâl- ies venls. puisque, s'il en l'Iail ainsi, lunles les arêtes el |,,iis ji^s angles des édilices an- ciens ex[)osés à ces venls rnngeurs seraient di'llllils et |-emplacés 1 c:iilliiu à laci'lles îles alluvimis ilu llhniio ;2/:i de ^l'Oideui- .,.,,. q,.., plans inclinés natiu-ello). Échantillon du Muséum de Paris. ,■ , . . , • 111 lacelles ayani leur obliquité dans la direc- tion du veni le pins in- tense et le plus iliaigi- de sable, iir rien d.' cela n'exisli' quoique racliiin piilissanle et iisanle lies sahles Irans- pnl les par le \enl soit admise ilml lin alli iliiier seu lenienl l'ai lii''\ emelitde ces lacelles ,'i l'action dessaldes pinjeli-s ji.ir le vioil' Si liin .M.Caye, pas pliis ,|ii,' piinr lei r nrigine, et en ellet. Tmis i-es cailliiilN qui comiKienl une Imiine partie des cidlines ou 1 'aines des \aliées latéralesdii lihone, ont (dTectué m''cessaire - t<"ii;. ■>. — 1 Il |Mr s.-i face ripiM forts du Nord que sur les aulres laces. Idies ne sont ni , ment des traiisporls très mouvementés et dans une mieux, ni plus mal taillées el leur arèle de siqiaration masse d'une ]uiissaiice et d'un poids considérables. est aussi aigui' dans un cas ipie dans ranlie. On les constate sur des cailloux à l'abii de loiil venl depuis des temps très reculés, de un'me que l'un cniislale aussi que des cailloux bien exposés aux vents du Nnnl, depuis des temps très éloignés, sont sans facettes mi sans usure apparente; ils sont ;-inq)leuient arrondis ou éi-ornés el tels sans doute f|u'ils étaient au nuunent de liMir arri''l ou mise en ili'qinl. Sur de nombreux cailloux, des facettes simt peu ou LE NATURALISTE, l'aiis, 'A), nie du B.ie. Dans ce inoUMiiienl de I rauslaliiin les cailloux qui soni au foiwl, les plus ^ros et en vellll de leur Jioiils. frotleiil sur le terrain de ^disseineiil ; la face en con- tact s'use proporlionnellemenl à la vitesse et au poids de la masse en miiuvi'inenl, il arrive nécessairement un instant où. |iir suile de riisiire, ce i-aillun a un [loids inférieur à celui qui elait inimédialemeni au-des- sus, or, à ce niomeiil. celui-ci vient [irendre la place de l'aulre: s'use à son Imu en produisant une t'ai elle. 166 LE NATURALISTE e>t reuiphicé encore et ainsi île suite. Ce niouveineiit de I i (|ue transporte le cou- rant par suite de la violence îles chocs, il est soumis à des déplacements nombreux dans lesquels les arêtes s'éiuoussenl et s'arrondissent, jusciu'à ce que par suite de cette fréquence d'usure il soit réduit à l'état de gra- vier et de sable sur leM|uels les facettes deviennent iusi- ^initiantes. IJuelle ijuc soit la solution déliiiiliMMiienl réservéi' à la question di's cailloux à facettes d<-s alluvions du Rhône, on devra en tout cas tenir f.'rand comjitedesobsi'rvations de M. Caye et c'est ce ipii m'a engagé à résumer ici la note qu'il a bien voulu ni'adresser à leur égard à l'appui (les échantillons dont il a enrichi la collection du .Muséum. Stanislas Meunier. L'HISTOIRE NATURELLE à l'Exposition universelle de 1889 CAUSERIE PRELIMINAIRE Dans cette première causerie, destinée ù servir do guide au visiteur, nous ne fcrrins {juc jeter un coup-d'œil à vol d'ei.scau sur les différents points de l'Exposition où se trouvent des otijets intéressant spécialement le naturaliste. Un tel guide n'est pas hors de propos, car celui qui aborde pour la pre- mière fois l'Esposition avec rinlention d'y voir, en quelques heures, ce qui peut plus particulièrement l'intéresser, se trouve singulièrement désorienté malgré les guides de toute couleur, les )ilans et mémo le Catalogue officiel, qui se vendent à la porte. C'est que, cette année, jilus qu'aux Expnsitioiis précé- dentes, 'éclate l'insuinsance de la « Classijicalinn générale n par groupes cl par classes, qui sert de liaso à cette grande exhi- lîition — ou pour mieux dire le manque ]iresqueatjsnlu d'ordre dans celle classification, qui n'est qu'un leurre. Il en résulte que pour voir tout ce qui intéresse un sujet d'éludé donné, il faut d'aliord chercher tort longtemps dans la ]ilupart des cas , puis se transporter sur cinq ou six ijoinls différents, souvent très éloignés, ce qui nefacUitc guère les moyens de comparaison. Ce manque d'ordre que l'on pourrait croire voulu, comme s'il faisait partie intégrante da 2}iUoie. la cha- leur du soleil, sont les lieux auxquels l'explorateur devra donner la ju-éférence. Sa monture servira à le Iransporler sans fatigue' dans l'inlervalle des arrêts successifs d'une même excursiiui. .Mais un cheval lui un mulet ne suffit ]ias. Vous voulez desi'endri' dans nu lavinei l'explorer Iranquilli-nieMi, il ne faut ]ias ([ue vou> ayez à vous préoccuper de voire animal; rien i\c dit que vous trouverez toujours à point nommé un Arabe ([ui c(Uisenliia. complanl sur votre géuéi'osité, à garder voire numlure. l'oui' ue pas l'Ue em- barrassé et ]iouvoir s'arrêlei- quand ou veut, lui l'un veut, le tem|is ([ue l'on veut, il est bon d'emmener avec soi un homme nuuité lui-même, qui tiendra les bêles iiendant les peliles explorai ious successives. Vous reuconirez alors un endndt qui vous parait devoir vous fournir des matériaux. Vous mettez pied à terre, vous gravissez la pente que vous voulez éludier, vous descendez dans le ravin dont vous voulez scruter les recoins; \(plre lidinnie vous atleiul ou s'en va à l'endroit que vmis lui iudi(|uez et où vous le lejoiiuliez ([uand vous le voudrez. Ce n'esl |ias loul. L'excursion pourra l'Iie au moins d'une journée loul enlièr(>. On jierd beauciuqi de temps si on ([uille II' lieu (le lra\ail pour aller déjeuner dans un village géiu'raleiuenl éloigné. Il faut donc emporter des provisions pour soi, poui- son guide el aussi |iour b's LE NAÏLKALISTE it;;» aniiiHuix. D'ailliMiis si les cIiainj)iyiioiis iloiiiifiil. quo l'on ait eniporlé la classi(iue boile veilr on toul autre sac de iiuelque nature qn'il soit, ce sac ne larde pas à èlre rempli, il faut le vider ]ionr le remplir i\v nouveau; on no peut conserver à loul instant sur xm dos la lotaiité de. la récolte. Un autre anim.il nr sera donc pas di' trcqi. Si l'excursion doit récidtes du commencement (b' la |uuuienade. Il va sans dire (juiei, eumiiie dans tuute excursion niycologi([ne, il faut, avant de melhe un échantillun dans sa boite, faire um- sérii' de reniaïques ipiVui ne peut faire (|ue sur le terrain nu'Mue et au moment où le champignon vient n seil dans les déterminations ; l'on s'expose ;i de giaves erreurs si l'on a méconnu son existence. Le subsliatiini sur- lequel pousse le charrr|ii;;rrurr est également une chose sur laquelle il ne laul jamais unblier di> diriger Sun attentioir. Quand i-e snlisir.iiiiiu es| im autre végétal, feuille, tronc d'arbre, brindille sèche, etc., si l'on a re- cueilli le champignon sans s'être préoccupé de recon- naître l'espèce à laipielle appartient la plante hospita- lière, il pourra arriver qu'au retour l'on n'aura plus les éléments nécessaires pour faire cette détermination. En un mot il faut, sur le terrain même, preiidri' le plus de renseignements possibles sur les iinlividrrs (pi.- l'un recueille. Si on ne r-iTulte (pie perr d'espèces, il est pussibb- de retenir toutes les r-ernaïques ipie l'un s'esi ii.uivé ;i faire sur- le terrain. .Mais ilaiis une ex.ur simi im peu pi-olongée infructueuse, il farri se g.mlei de inqi e.uiliei ;i sa mé- moire; il est bon alors de jir-errdr-e rapideiiieul i(uelqiii>s notes écrites. Chaque espèce n'culli-e est marquée d'rru numéro; si récbantillorr esl pi-lil, urr p<-ul inscrire ce numéi-o dans le papier- i|iii eii\e|iqqie l'iiidividir: si c'est un gi-os échanlilluri lii-ri de plus làcile que d'insciir-e le rruiui'i-u sur- riii luil papiei (ui un pelil i-.nlun taillé eu Iriauille Iles ,|i^ll el (|Ue l'un elllunee il.nis ie pied illl champignon assez profondéineiil puni- qu'il \i- liaverse l'I qu'il ne soit [las exposé à lumliei, l.i- iin-nie numéro est f r-arrs(-r it sur 1111 (aiuel el aei-uiupa^'iu- des observa- tiuiis ipie l'un 1-1 aiiiiliail d uuldii-i, Urre fuis lie leliMii ,1 sioi ipiailier ;;éiiéi-al, .lyaiil du temps devant soi, lui se li\i-e ,1 une .-lude plus a|qu'u- fomlie de ses récoltes. Telles sont les |i|-ilicipah's préeaul iuus ipTil faut preiidie, telles sunl les ciuidiliuiis dans les, pi, -lies il faut se placer en .VIgérie, pour ipi'une explui aliuu iiiyeulu giqiO' suit aussi fructueuse que possible, lu vuyaiie eu .VIgérie a des chai-mi'- bien varii's: les heiiies que l'un \ i-unsacre à la s.Mence cumplenl p,-iiiiii celles qui lai^-ieiit les souvenirs les plus rliirables el les jilns diuix. L. Uiroi 11. LA CHELONE IMBRICATA i'illlli' Il • ' 'lilh'i. Les currerrx qui s'intéressent aux faits d'histoiie nalii- lelle pouvaient voir récemment, dans les bassins de la ménagerie des Ueptiles du .Muséum, une jeune Tiuliie marine appartenant à l'espèce Cliclintr imliriruld. Linné (Tiiftiir cirel, Duterire ; ('(trct. \.;\cr\i.; Cdii-lt'i imMcnlu. .Meii .: Erctmochflij^ iiiihi-iniln. l'ilzing,). Oiiginaiie de Cu- lun. elb' avait été donnéi' ,111 Muséum par .M. le !)'' I.,i- croix. et parut d'aburd u'ètre en aucune t'aiou incum 170 LE NATlIiALISTK niodép parle nouvel éléiiienl dans lequel elle élait as- treiule à vivre; mais, de luènie que tous les individus de cède espèce entrés aniérienrenient dans la ménagerie, elle mourut au l)Oul île quelques mois. Bien que les Tortues soient des vertébrés à respiration exclusivement aérienne, il semble cependant que la cause principale qui s'oppose à la conservation en captivité des Tortues marines ou Thalassites, réside dans la subslitulinu dr l'eau douce à l'eau de mer. Le groupe des Thalassites ne comprend qu'un lu-lil nombre de genres, fous représentés par des espèces de grande taille, et olTrantce caractère commun, d'avoir les membres transformés eu rames natatoires, par suite de rallongement et de la réunion des doigts entre eux sous une peau commune. Ils iVunient deux tribus bien dis- tinctes, suivant que la carapace est recouverte d'écaillés cornées {Cheloniina), ou d'un cuir épais sur lequel s'étend un épidémie mou et continu (Sphiirjjidtna). La tribu des Chrliiiiiina conqireuil les deux genres Clic- hinc (Brongniarl) et Tlinl/iswchrlijs (Filzinger), qui se dis tingueni par un disque re- couvert de 13 plaques chez le premier, de l.'i au moins chez le second. C'est au genre Chelone qu'ap- partient l'es- pèce qui fait l'objet de cette notice, et qu'à raison de la disposition im- briquée di' ses écailles on dé- signe sous le nom deChelom- hiibricatft. Les carac - tères zoologi- qaes de cette espèce sont bien tranchés. La carapace est subcordiforme notablement plus liuigiie (jue l.ir^i', dé|irinu''e et relevée d'une carène dorsale médiane, (|iii (lis|i,uait avec l'âge «l'avant en arrière. Elle présente eu ava il, au-dessus de la nuque, une concavité assez profonde, et elle se ter- mine eu une pointe lancéolée à son extrémité posté- rieure. Ses bords latéro-postérieurs sont dentelés, et d'autant plus ]uofondément qu'ils se rapprochent plus de la pointe terminale. Imbriquées et au nombre de 13, ainsi que nous l'avons dit, l'es écailles du disque se com- posent de cin(| vertébrales carénées sur leur milieu, la première triangulaire et les quatre aiilii's rliomboïdales, et de quatie costales à chaque mem- bre et réunis entre eux de nuinière à con- stituer une ra- n\c. , sont ilé- ]iourvus d'on- gles à l'eNciqe lion des deU.\ internes. Le fond de la coloration ^ sér. t. Vlll,n° 11, p. KJti, ISfi.'i , contrairement à l'opinion de L. .Agassi/. \Hist, nnt, uf the i'ii. States^ t. i, ji. 381, [Sii'i] que les Chélonécs à écailles imbriquées de la mer des Indes et de l'Océan ])aeifique ap]iai'tienneut à la même espèce que celles de l'Atlantique. L'expérience m'a appris depuis longtemps que la dessiccation pure et siuqile, après immersion plus ou moins iirolongée dans l'alcool, ne donne de résultats passables qu'avec les Scorpions, les Galéodes, les Phrynes et quelques Mygales, par conséquent avec les .\raehnides à téguments é|iais. Tandis que l'insuccès est conqdet avec la phqiart des .'Vraignéos. Lcm- abdomen se ratatine, les couleurs caractérisliipies liisiiaraissent en grande partie et les animaux devierntent méconuaissaliles. Il fallait donc autre chose et j'ai songé à la glycérine phéni- (piée. Le ju'oei'dé que je n'ai essayé que sui* des espèces com- munes du pays, Tegenaria âome^tica, Kpelra cucurhUina^ ZiUa indinata, etc., m'ayanl fourni des ]>réparations généralement très satisfaisantes, je crois rendre service aux arachnéologues en le publiant dans le X'atnralhtc . Les aniuKius doivent être d'abord deshydrati's, r'est-à-dire qu'on les laissera séjourner successivement huit à dix jours dans lie l'alcool à 30 0/0, puis dans de l'alcool pur du connnerce d'al- cool absolu n'est pas nécessaire:. Au sortir de l'alcool et après les avoir laissé égoutler quel- ques instants, les cxenqilaires sont plongés dans un mélange composé de : Glycérine pure des pharmacies 2 volunirs 1 . Acide phi'nique piu- cristallisé 1 — Ils doivent y rester au moins une semaine, mais il n'y a aucun inconvénient aies y laisser indéfiniment, de sorte que l'on peut faire ainsi en été des iirovisions qu'on n'étalera que pendant les soirées d'hiver. Ce qui sinl est un iieu plus dé'lieat. (pioique très facile. Re- tirées de la glycérine phèniquée, les Araignées sont déposées sur plusieurs doubles de papier à filtrer lilanc. On les change de place de temps en temps, jusqu'à ce que la jibis grande partie du liquide ait été absorljée. On enfile cnsidle chaque individu sur une épingle à insecte traversant le céphalothorax, et on le [lique sur le support où Dessiccation d'une araigni-e. .V iiajiicr altsoritanl. 1^ plaipie de liège. (.' cadre de btds. doit s'oiiérer la dessiccation défiintivc. Celui-ci est constitué par une lame de liège clouée ou collée jiar les bords sur un cadre de bois de 3 centimètres an moins d'épaisseur. Sur le liégc re- posent quatre ou einc) doubles de lia]>ier à filtrer, dp sorte que la face ventrale de l'.Vraignee ])i(pii'e se trouve en contact avec celle surftice alisorliaide. Pour le reste on étale les pâlies, les palpes, les filières, etc., à l'aide d'épingles fines, absolument comme on agirait potn* un Coléojuère. L'établir est mis |iendant deux ou troif mois dans un lieu bien sec â l'abri de la poussière. Les Araignées ainsi trailécs ont à peine changé d'aspect, l'abdomen des plus grosses Epeires a conservé sa forme et ses couleurs [u-ineipales, les poils ne sont aucunement agglutinés et jamais on ne pourrait sou]içonner ([ue lagUcérinc a joué un rôle. Les formes à venli-e volumineux demaitdcnt une précaution spéciale; il est nécessaire de faire jiasser l'épingle siqqiort au travers d'une lame de carton mince ou de gélatine se prolon- geant en arrière sons l'abdomen, jiarce que celui-ci est lourd cl que le pédirule qui le relie au céphalothorax casse aisément. Les individus se piqiuMit dans des cartons lièges à la façon des insectes. Connue rien n'est si simple que d'avoir dans son laboratoire trois flacons dont deux coiniennenl les alcools et dont le troi- il; N'ajouter de l'eau au mélange sous aucun prétexte. 172 LE NATURALISTE sii'me renfcriiic ]a {;lyci!-i-ine iiliéniqucc ; comme il est facile aussi de faire des étaloii-s susceplibles de pnHer viiifrl à trente indi- vidus à la l'ois, on voit flu'avec un peu d'haliilndc la méthode n'est guèi'c ]dus coin]iliquéc que celle que l'on emploie tous les jours pour les Coléoiitères et les Orthoptères qui, eux aussi, doivent passer par l'alcool, être piques, étalés, séchés. 11 n'y a que deux éléments en plus, la gljccriiie phéniquée et le pajder absorhant. Je ne compte ]ias le temps assez long, liidispeinnUe pour la dessiccation, puisque le zoologue peut s'occuper d'antres sujets pendant que ses récoltes sèchent. Ajoutons que le procédé rend la conservation indéfinie et (pie l'on n'a jamais à craindre les insectes destructeurs. Des verté- brés en chair, tels que des singes, que j'ai pi-éparés il y a dix ans, ])ar un moyen à peu pi'ès identique, sont encore intacts. F. Pl.ite.w. RECHERCHE ET CONSERVATION DES TUNICIERS Les Tuniciers, comme les Bryozoaires, sont générale- ment peu étudiés et beaucoup d'amateurs néglif;ent ces animaux si voisins des Mollusques et dont l'étude est des plus intéressantes malgré l'apparence souvent repous- sante de certaines espèces . Une des principales causes de l'abandon, dans lequel ils sont laissés, est qu'ils sont mous et ne peuvent être conservés qu'en alcool ot'i ils se déforment souvent ; mais ils peuvent être étudiés vivants el leur recliercbe est facile sur noscôtes. Itecliei'clie «les Tuniciers. — Les Tuniciers sont des animaux matins offrant une grande variété de formes ayant tantùlunecontiguration repotissante, tanlùt l'apparence d'une masse gélatineuse ornée de brillantes couleurs. Ils vivent dans des conditions très différentes: au milieu des plantes marines, des Zostères ou des Fucus sur lesquels ils se fixent, ou enfouis dans la sable; quel- quefois ils adhèrent aux rochers, aux galets, aux co- quilles de Mollusques ; d'autres sont errants et vivent dans la haute mer. On peut les recueillir par les pro- cédés que nous avons indiqués pour les Bryozoaires. Si on parcourt la plage à marée basse après une tem- pête, on est certain de trouver des Tuniciers adhérents à des épaves ou attachés aux Fucus (|ue la mer ;i aliandon- Fig. 1 BolrvUe. Fig ■ Cl.tveiine. nés stirle tables. Los Ascidies se fixent sur les pierres; son les trouve aussi très souvent sur les marchés de Pro- vence 01^1 les pêcheurs les apportent pour les vendre comme comestibles. Les Clavelines vivent par groupes sur les plantes et les piçrres au-dessous du niveau des gran- des marées. Les Bolrylles sont communs dans les parcs aux huîtres. On peut capturer également les Tuniciers au moyen de la drague. Lorsqu'on visite le contenu de la drague, on trouve plusieurs espèces fixées sur les pierres ou les épaves ramenées par l'instrument du fond de la mer. Enfin certains Tuniciers, les Salpcs ou Biplinrrs, ne vivent que dans la haute mer où ils formeni pendant la nuit des chtiiiiesjdiosphorescentes ; on peut les caidurer avec un filet à mtiilles très fines ; mais celte opération demande de grandes précautions, car lorsqu'on relire de Fig. 3. Salpe. Fig. 4. — Pyrosonoe. parent el les l'eau ces chaînes animées, les aniniatix s( individus se désagrègent. Conservation des Tunlolers. — Li's Tuniciers étant des animaux mous ne peuvent être conservés que dans des flacons d'alcool ou de glycérine. On doit les laver soigneusement à l'eau douce avant de les placer dans la liqueur préservatrice; mais plusieurs sont de vé- ritables outres d'une nature tellement molle et spon- gieuse qu'ils décomposent facilement la liqueur et qu'on doit la renouveler plusieurs fois. On peut employer aussi la liqueurde fioadby, ou les précédés dé conservation (jne nous avons indiqués pour les Acalèphes, ou enfin la li- (lueur de M. Cailliand décrite par l'article suivant. Forme des llaeons et manière de les l>«>u- eher. — Pour les Tuniciers, comme pour tous les animtiux qui doivent être conservés dans des flacons, la forme la meilleure est un cylindre supporté par un pied. Voici le procédé indi(|ué par M. Lauth pour fermer les flacons : «' On peut appliquersur toute la circonférence du bord une traînée de mastic de vitrier et placer dessus un dis- i|ue de verre épais, dont la forme correspond exacte- ment à celle du bord ; le disque doit reposer sur le bord du bocal et non le dépasser. On presse le couvercle sur le mastic de manière à ajdatir un peu cedernier. 11 faut que les parties du verre que l'un met en contact avec le mas- tic soient bien sèches, sans quoi il n'adhérerait pas. On passe ensuite par-dessus le couvercle un morceau de vessie de cochon bien ramolli dans l'eau et on le fixe au col du vaseaumoyende plusieurs tours de ficelle. Quand la vessie est bien sèche on la recouvre d'une couche de vernis coloré. Quelques-unsconseillent alors pour mettre en éfiuilibre l'air extérieur et celui qui est renfermé en- tre le couvercle et le niveau du li(iuidc de faire passer une éi)ingle à travers la vessie et le mastic, entre le cou- vercle et le bord du bocal de manière à y former une très petite ouverture. Sans cette prècatition le couvercle se brise aux changements de température, s'il n'est pas très épais. )) Les Tuniciers conservés dans [l'alcool s'affaissent sou- vent dans les flacons et ne constituent plus (|ue des masses informes difficiles à étudier. Voici le procédé de jiréparation ((u'employait .M. Cailliaud, directeur du Mu- séum de Nantes. « Pour ])eu que rex]>osition etlaconservation dans des bocaux soient convenables, il faut, autant(iu'on peni, que les bocaux soient bouchés à l'émeri.On doit y suspendre les animaux tivec de petitsglobcs en verre soufflé (|ui sur- nagent sur la li(|ueur. Ce moyen couvieiit parlaitciucul pour les petites espèces ; mais, pour les plus grosses, le poids de l'olijet, son volume réduisant le vide dans le vase nous oblige d'avoir recours à un autre nioyen: les bouchons des grands et moyens bocaux ne sont pas mas- LE NATURALISTE 1-:? sii's, ilssciiil cTcuxiUinsleur falnicriliiiii cinliii.iiic. 11 imus a donc t"'!!'' facili:' de percer avecun fori'dà réiiieri, moulé sur le lour. deux trous dans le bouchon coiuniuiii(|nanl au vide intérieur. On y passe nu lil avec leciucl un sus- pend l'objet dans le bocal à la hauteur voului'; un aulre avantage en résulte: c'est de pouvoir éli'vcE- plus haut l'alcool dans le vase, en raison de laconiniunicalionavec l'air qui existe dans la partie cre\ise du bonclmn. (Juelque justes quesoient lesbouchons à l'émeri, il s'iqièretoujouis une volalilisalion de lalcoid ; aussi souiniesnnnsiéduils à devoir les ouvrir pour y ajouter de la lii|neni'. Mais il arrive que. si les bocaux ont été i'orli'uienl Imnchr^ pnur éviter l'évaporation, on ne ]ieut plus lesouv r ii , ni/'inc en chauffant leiioulot à la llaninie d'une bouj^ie. l'dur (diviei- à ce grave inconvénient, nous faisons usage de feuilles d'élain coupées en bandes, que nous conlduinnus en double autour du bouchon ce qui nous peinnl di' le presseï' h- ]ihis fnrleuient possible et, au besoin, d uuviir nos bocaux avec toutefacilité. L'alcool doit être aflaibli à IH un 20''. Nnus taisons usage de préférence d'une dissolution saline bien ]dus économique et qui a l'avantage de ne )ias se volatiliser comme l'alcool. Sa composition esl la suivante : Clilorure de sodium isel maiin) 12.">i,'r. .\lun Cl.'; ;;r. Ueulo-chlornre de mercnre isnlilimi' eon-esili ., \-> Kan I litre Nous leii.inmamlons ]iour cet iisa^i' l'i'an liltr(M' et limpide, le chlmini' de sodium le plus blam- .liiisi i|ue l'alun; on a soin de Ijllrei- la liiiuenr. •■ Ooll<><-lion «I«î Tiinieici-!^. — Les llai'ons ren- lerm.inl ics animaiixdoivent èlre placés dans desvitrines et recou\erl s chacun d'une éliquette'indiialive colli-e >nr le Ihicon de l,ÉC(m .i in' ]ias en masquer le cunleuu. Il existe peu d'ouN rayi'S sur les Tuniciers; on ]i(inrja pnur cette étiule consulter l'ouvra^^e de A. Giaril : licr/u:rcli(V am- les Asrklifs nmii>ii^re» on Syutisriilics en notre deuxième volume de VHisIniir tiatin-i'llc des Molliisi/nc^i en l'niiin- (|ue nous avens imliqué déjà pour les Hryozoaires. Allieil (iuA.Ni.Kii. DIÂGNOSES LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Theages Liiieala ii. sji. — Tiiitle ei jinci ilr Tlie:i^:es Lihi icipliiea Wlk, floiil il su rapproche. he:nici.ii|i par les dessin des ailes. Il s'en distini.'ue aisément par la ceuleiu- de l'ahrl,, liicii ((ui est iirisc uiiilnrmément alers ipii' 'l'Ii. l.euc.,|ili:e.i .-i l'ahflmiicn gris linin avec l'anus Jainie Les quatre individus que je possède luesureiil. 4(1, 4(i ol 48""". Suiiéricures, Iransparenlos el grisâtres avec, dessins très analiii;ucs à ceux de Leucoph.'ea (Bi(d(i'.'ia Cenlrali-.Viuci-. |il. Il lîf<. il), mais à lifjnes jilus multipliées. Inférieures, Iransp.irenles el sans dessin, l'ape\ srmi' il'a- Inmes grisàlri's. Pattes et corps irris. Tlmi-.ax el piérv ijuies hlancs cenli's rli' fîris. Suivant les indivichis le hlanc nu le j,ri-is rlomine, lanl sur le C(ir)is que dans le dessin des siqiérieures. Quaire exemplaires dont trois de San-I''rancisco ])rés Lnja (août 18S6i et \u\ éclos au gr.'iiid si'minaire de I.eja même le 2lljuhi tSSIi. Idalus'.' C'iti-ariiis u. sji. — q' 11 milliujèii'es. Dessus des suiiérieiires jaune-citron traversé jiar deux raies lilas bordées de rose, l'une sinvant la .sous-médiane d'une jielite distance de la liase jusqu'à l'extrémité, l'autre s'appuyant .sur la première vers le second tiers extérieur de la sous-médiane et traver- sant toute l'aile pour al)oulir à la côte et se terminer un peu avant l'apex. Parallèlement à celle seconde ligne se trouve une rangée sutjtcrminale de ,'i à fi points rosés et l'intérieur de l'ade est également orné de diverses taches et points de même nuance qui soûl plus ou moins lùen indiqués suivant les indi- vidus. Dessus et dessous des inférieures d'un riiron plus pale, frange concolore. Dessous des supérieures sendjlable au dessus, mais avec les dessins presque cfl'acés dans la plupart des individus. Tète, prolhorax et mé.sothorax citron comme les ailes, pté- rygodes citron, entourés inléricurement de lilas rosacé, dessus de l'abdomen rosé, dessous du corjis cilron paie, tarses de la première paire de pattes, gris, antennes lineuienl ciliées, grises jusqu'aux trois quarts, jaune citron vers la jioiiile. Huit spécimens de Loja K([ualeur) .août 188fi. En même tenqis que ces huit o"' je recevais sept spécimens Ç il'un Idalus ? iiuWlit que je crois être la femelle de l'espèce ci dessus. Je n'ai de cela ruieune preuve positive, mais tout mr' porte à croire qu'il en esl liien .ainsi. Voici la description de la Ç : 42 à 4'j millimèlres. Dessus des supérieures, tèle, ijrothorax, mésolliorax el plèrygodes du même jaune citron que dans le c'^'- La raie de la sous-médiane disparaît, la seconde raie esl rein|dacée par une série de points jtlus ou moins nomljreux. Dans l'intérieur de l'aile plusieurs des i)oinls et taches pa- raissent fort atî'aiblis, exactement placés comme dans le çf el quelques individus povient la trace de la sêrii' de points suhler- minaux. Ailes inférieures comme dans le o'- Dessus et dessous de l'ab- dcmen jaune citron, pattes de même couleur sauf les tarses de la première paire qui sont gris, aniennes comme dans le a". L'une de ces Ç m'est arrivée avec son cocon long de 2.ï niil- lirnèlres, mou, do soie grise et lllo dans rinlérieur d'un roseau, autant du moins que je puis en juger par le petit morceau envoyé. Cette Q est éclose au séminaire même de Loja en jidl- let 1S86, les Ci autres Ç ont été prises en aoùl de la même année. P. Do<;nin. Painpliila sagitta ti. sp. Pelii, noir, à liandes r.uives. .Vih'S Mqiêricures avec une bor- dure noire, el une bandeletle de même couleur, lougilmlinale. allant de la tiase à l'apex, oi'i elle ne touche pas la bordure, mais la cote en un jioint. C, l'extréniité s'appuyant fortement sur la tige; alors, leur corps s'inclinait à droite, puis à gauche, s'ell'orçant de faire pénétrer quelque chose : c'élail leur œuf qu'elles déposaient ainsi dans la tige, ronde Iu.hm ln's extérieures se soutient aii\ intérieures, se trouve un corps dur de forme arron- tlie, qui adhère forlementà l'aiguillon ; cependant il existe entre lui et l'aiguillon un étroit passage par lequel l'u'uf descendra poussé par la femelle et pénétrera dans le tissu végétal percé par la laiière, au moment où celle-ei en maintiendra toujours l'ouverture héanle. (Eiif. — L'u'uf de la A^emop/fOî-a Panzirclla c^l nu ellip- soïde régulier, sa surface est lisse et brillante, de couleur Jaune pâle, 1/8 de millimètre de diamètre. Son euvelop]ie estd'une finesse extrême et n'offre presque aucune résis- tance, ce qui permet à l'œuf de s'allonger sans difficulté pour passerdans l'élroit canal donl il a été qneslion pins haut. Sans rechercher pourqudi rrs IVinelli's ponilcnt ainsi leurs œufs,, je me borne à constater le fait et à noter ce que j'ai vu : i" les œufs ainsi pondus dans la tige îles plantes formaient de petites bosses qui m'ont paru aug- menter de volume insensiblemnut jusqu'au jour de réclusion de la chenille; 2" 1rs hmiIs qui |iar' hasard étaient pondus à l'extérieur, sur et non dans b' végétal, n'éclosaient pas el se desséchaieiif. L'inférieur des fissus d'un végétât rsl donc b' iiiiiieu nécessaire à rincubafion etàl'éclosion des œufs do. Semopliora Paiizerella et d'es- pèces assimilées. Je puis, par la même occasion, citer d'autri'sexi>mpb's: c'est ainsi que les œufs de la Zciizem œsnili n'écbisent bien que lorsqu'ils sont en contact avec l'aubier, el fla. f.e n-aii iiiifii|ue la graiuleur naturelle. Fif,'. 4. — PallPs venti-afes sessifes (fc la rfienille. Fi;;. '■>. — Pai-lic auale de fa cfiouilfe. la Viridclhi, par la légère feinte rosée de ses quaire pre- miers segments, pai l'absence d'écussons cornés sur le dos, à parlir dn qualiiènie segment, et par les points verrmineiix qui ne s,, dislinguent pas de la couleur du bind chez Piiuzcivllii. laiidis (|u'ils sont de couleur foncée chez Viridella. QuanI .lU reste, même élévation du onzième segmeni, même conformafion des pattes ven fraies (fig. 4), même absence des anales. Sorhagen, dans son iebei-sicht der Tinnncn liaupcn nacli der Descha/fenlieil lier Fiisse, a cependant placé le genre Xemophora jiarmi les chenilles ayant lii jiatfes el les genres .ideta et .\'c- iiiiildls parmi les chenilles à 1 i palfes. Je fais figurer itig. .'i) la partie anale di» la chenille de Panzerella. qui ne diffère en rien de cidle des .4(/i>/<( Viridella, Deyeerella: yemotois .Melalliriis. Haddxelliis, via- lellus ; Ineurvaria (Elhiiian)iiella, iiiasiutella, Kurmirietla : Lampriinin prxlaleila ; Crinuplern-e familiella, etc. Il esl ilone imjiossible de considérer les unes comme 176 LE NATURALISTE ayant 14 pattes, et les autres 15. Tiiule>. iloivcut l'tre placées dans le nn'me groupe. Eclose à la fin de mai, la chenille de la PanzeiTlIn est à taille en novembre; elle ne tarde pas alors à fixer son fourreau quelque part soit horizontalement, soit verti- calement, en l'attachant aux objets environnants à l'aide de véritables cordons de soie, placés aux deux extrémités du fourreau à droite et à gauche. Quelques chenilles plus pressées se chrysalident avant l'hiver, d'autres at- tendent le mois de mars. La chrysalide, comme forme, ressemble à celle de y.Xdrlhi Viridrllii, l'enveloppe des ailes et celle des pattes ont leur extrémité libre près de l'abdomen et les antennes s'allongent le long du torps pour venir s'enrouler autour de l'extrémité de l'abdomen. Ce sont les mouvement^ rotatifs de ce dernier i|Mi, comme on sait, ont pelotonné pour ainsi dire ces longues antennes ibnit l'enveloppe même conserve une grande souplesse. Enfin,, vers la thi d'avril, on a le plaisir de voii- éclore ces petits papillons dont les ailes sont jaunâtres et tîneriient réticulées de brun, aux(|uels on a donné Ir niim de î^onntphom Panzerclla. 1'. C.IIHKTIIC.N. BIBLIOGRAPHIE IH2 4S3. 484 485. 486. 48-7. 488. 48» 4»0 4!H. 4»«. i»:t l»l BOT.VMQUl': Millier. J- Ol>sei'v;ilionos in Lichenes argciitincnscs. /•7,„y;. ISS!I, jip. (i2-tiS. Murr. Joseph. Wichligcro noue Fiinde von Plianoni- gaincn in Nord tirol. Oesterreich. Britan. Zeitschr t8S!1, pp. 4.Ï-49. Nordstedt, O. Dosmidicm- tVan Boi-nliohn s.uidaitc ncli ilflvis lir^iània.-i .if R. T. Hoir, -iviiisliado. Vhlci^kah. Me.hMrhrr. 1888, pp. 182-^13. Pappenheim. K. Zm- Frago dcr Vor.sc-liliissrahiL'kcit lier lloliiiiilVl ini Splintliolzc dcr Conifcrcn. ])1. 1. Berichte Deuisch. Bntan. Gisells. ISSil. pp. 2-lS. 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Là, en elTet, se trouve réuni tout ce qui peut nous renseigner sur riiistoire botanique ou industrielle de chacune des espèces qui constituent la flore forestière française. Tout, dans ce véritable musée de botanique appliquée, est arrangé avec un art et un uoùt certains, avec uni; lué- salles renferment encore de nuiubitni.x albums de pho- tographies d'arbres, île forêts, de reboisements, etc. Nous ne pouvons insister davantage ici sur la construc- tion et l'installation matéiielle du Pavillon des forêts, qui font le plus grand honneur aux organisateurs. Ajou- tons cependant que tous les painieaux décoratifs exté- rieurs, les colonnes, les chapiteaux, etc., sont faits avec des morceaux de bois revêtus de leur écorce et que l'ar- chitecte a su tirer le plus agréable elVet des divers tons que lui ont fournis ces couleurs naturelles. Les arbres qui ont servi à édiller le pavillon proviennent des forêts de Fontainebleau et de .Monci-au (Seiue-i-l-Marue). Les t l''it-'. 1. — Le l'.ivill.ju du:- t'uivu il l'EsijMsiiiuii uiuvei'>L41o ^vue exlci'iouri' Ihode qui permet au visiteur d'acquérii- en un irislaul, par la simple vue, des notions scientiliques précises sur bien des objets d'un usage journalier et vulgaire. Le pavillon est tout enlier construit en bois, sur pilo- tis. 11 est de forme rectangulaire et a 43 mètres de lon- gueur sur 10 mètres de largeur avec une annexe ou gale- rie de 10 mètres de large occupant tout le côté opposé à la façade. Cette façade et les deux autres petits cotés sont formés, au rez-de-chaussée, par une galerie en vé- randa, à laquelle on accéda pai- deux escaliers. L'inle rieur du (lavillon est occupé par une grande salle dr Si mètres de long sur 14 mètres de large, tout entourée de colonnes en troncs d'arbres divers. Chaque entre-co- lonnes forme un panneau qui, partant du rez-de-chaus- sée, se continue à l'étage supérieur et renferme l'Iiisloire botanique et industrielle d'une essence forestière. La f.;alerie annexe, sur le côté Ouest, renferme trois superbes Mre> |iauorainiques représentant des travarrx de riduiise- nicnt dans les Alpes au Boui-gel et à Hiou-iiourdoux, el dans les Pyrénées à la Combe de Péguère. Deux petites LE NATURALISTE, Paris, Ui, rue du Bac. espèces le plus souvent ern|ilovées soit comrire cnUuiues soit comme panneaux décor-alifs sont : Piniis sylvealris, .«(ro6ï(.<, pinasicr et laricio: Aliics pi:rtinnla: Pkca l'i-M-hn; FcKjiig xi/lralira ; Qncrcus peduwulnta et gcssUiflura; tirtula ifrrucosd ; l'iipulus nigra et ranesrciis; i'iinus camitcairis ; Cm-pimis belulus; Cerasu.t aviiun; Sorbus domestica; Fraxi- ;«(s e,vst'lsior; Robinia Pseudo- Acacia. Ce que les botanistes loueront dans l'Exposition des Koièts c'est la méthode scieiililli|ue qui a présidé à l'ins- lallation de tous les objets. Les oiganisateurs ont en elVet cherché el ils ont réussi, malgré bien des diflicultés, à mettre sous les yeux du visiteur, dans le moindre es- pace possible, l'histoire tout entière d'un arbre de nos forêts. Nous venons de dire que les panneaux formés par les entre-colonnes étaient des sortes de petits musées réunissant tout ce qui se ra|iporle à une espèce ou en provient ; ces panneaux sont occupés par les arbres sui- vants : Chêne, Chêne-liège, Chêne-yeuse, Noyer, Frêne, Cornouiller, Poirier, Cerisier, Erable, Tilleul, Sapirr, Epicéa, .Mélèze, Genévrier, Aune, Châtaignier, Hèlre. 178 LE NATURALISTE Dans la galerie du premier étage il y a quelques autres panneaux supplémentaires pour le Buis, le Charme, etc. bans chaque panneau nous trouvons une photographie nous présentant le port Je la [liante, un échantillon il'herhier en fleurs et en fruits, à droite ou à gauche une colonne nous montre un tronc de l'arhre, à nos pieds sont des rondelles de diverses tailles, entières ou métho- diquement débitées parle sciage; puis, disposés dans un ordre réellement très artistique, des échantillons de hois brut ou verni et les objets fabriqués, meubles, ins- truments, filasses, etc., etc.; souvent même les outils servant à cette fabrication et les divers produits que l'on Des épreuves de microphotographie de ces préparations, faites par MM. Thil et Thouraude, montrent la structure de chaque bois; mentionnons aussi les microscopes et le grand microtome à levier construits par la maison Dey- rolle. Nous ne pouvons, on le conipi'endia aisément, entrer dans plus de détails au sujet de chaque espèce repré- sentée dans le Pavillon des forêts, un volume n'y suffi- lait du reste pas. Nous avons surtout tenu à indiquer la méthode suivie par les organisateurs et le succès absolu avec lequel ils sont arrivés à rendre leur musée, uiii(iue actuellement, altriiyant et plein d'enseignement Fig. 2. — L(^ [);i\illciii dos Fitrèts à l'Exposilimi univci-si'llo vue inlêi-irui-O'. peut retirer des fruits nu graines, tels (pie liuiles, farines, tannins, colorants, alcools, etc. Cet ensemble est com- plété, dans la galerie supérieure, par des objets qui n'ont pu prendre place dans les panneaux. Ce sont des cartes de la dispersion de l'espèce en France et de sa production comparée; des êchanlillous des accidents ou maladies auxquels est sujette chaque e-pèce : roulure, di'formation provoquée par des ihamiiigiions ou des insectes, loupes, etc., d à in\r sont placés les parasites végétaux ou animaux aulmii^ •s accidents, etc. On remarquera au pi-eniiei étage deux beaux meubles- panneaux en noyer i[ui contiennent une collection de 416 préparutions microscopiques, en coupes de grand format, d'arbres et d'arbustes de Finance. Ces prépara- lions et ces meubles ont été exécutés dans les ateliers de la maison Emile Deyndle. La (ij^ure ci-après repré- sente l'un de ces meubles. Celle (■(dleelicm . .\Iaiiiv. Un filet tendu devant une fenêtre empêche-t-il les mouches de pé- nétrer dans l'appartement ? .\ l'autonine domier, un de nies amis inc rommuiiiqua un article de journal, duquel il résultait qu'en tendant devant une fenélix ouverte un filet à mailles de vingt et quelques milli- niélres de coté, .on eni])i''cliait les insectes et notanuurnt los niciuches de pénétrer dans l'appartement. Dès ce moment je form.ii le projet de vérifier par l'expérience l'exactitude de ce fait. Mais dés ce moment aussi de nombreuses olijeclions fon- dées sur des faits par moi nljscrvés, se présentaient i mon es- prit et me faisaient douter que la chose fiit exacte. Je me repré- sentais les abeilles pénétrant si facilement et si directement dans leur ruche, dont l'ouvc'rture n'est pas de dimension supé- rieure à*3 ou 30 millimètres, et cela très souvent en volant et sans se jioser avant d'entrer. Je me rappelais mes observations sur les h.vméuoptères nidifiants, qui revenant de la provision, arrivent en droue ligne souvent de très loin, sur le trou d'un a deux millimètres de diamètre, qui sert d'entrée à leurs nids. Je lue rappelais les p;uèpes que j'avais vues traverser les persiennes fermées Jiour entrer dans les appartements et notamment dans les salles à man^'er, et dans mon cabinet de travail o\i elles venaient audacieusement dévor(n- les insectes rassemblés sur ma table, même en ma présence. Je me souvenais, comme jar- ilinier, comfncn de fois j'avais été témoin de sacs à raisin, en- vahis par les guêpes, les abeilles, les mouches de toutes sortes, qui avaient su découvrir, dans le canevas serre et fin, un trou presque imperceptible, et à i)eine d'un diamètre plus gros que ces insectes, ou une fermeture incomplète du sac, par cm ces amateurs do raisin avaient su iiarvcnir jusqu'à l'cdijel de leurs désirs. J'avais vu maintes fois ces mêmes insectes, auxquels je faisais la guerre, entrer résolument et sans hésiter dans les bouteilles à ^'OiUot étroit où j'avais mis du miel pour les attirer, et de l'eau où ils se noyaient. Je les avais vus aussi entrer de la même façon dans les liouteilles renfermant du vin, lais.sées débouchées'. Je m'étais arrêté bien des fois à observer des hyménoptères explorant des murs, y clicrchanl les uns un trou où ils pussent étatdir leur nid, les autres, un trou où rpielque insecte eut êtaljli le sien, et où ils pourraient aller dc'p'cser l'o'uf, qui devait donner naissance au parasite destiné à dévorer h; légitime pro])riétaire des provisions accumulées pour lui. VA toujours j'avais vu l'insecte entrer sans hésitation i>ar des ouver- tures de très petit diamètre, et je ne pouvais comprendre ciimment ces mémos insectes se laisseraient arrêter par un filet laissant tant d'espace vide, entre des olistacles aussi minces et .aussi éloignés les uns des autres. L'article paru dans le Xatiiraliste du l."i mai dernier, sur la vision chez les insectes, ino rappela la promesse quc^ je m'étais faite de me rendre compte par moi-même de l'cftet d'un filet tendu di'vant une fenêtre pour empéeher les insectes d'entrer dans les appartements. M.ds, à cette époque de l'année, les insectes et les mouches (pii fréquentent les maisons, sont peu nomlireux et il me sembla bien difllcile de faire une expérience con- cluante. Tous les jours je travaille dans mon cabinet, les fenêtres ouvertes sur le jardin, et c'est à peine si, de loin en loin, une mouche ou un autre insecte s'aventure autour de moi. 11 fallait donc chercher un autre moyen de vérification. Je pensai qu'il fallait prendre un local de petite dimension, où l'on put facilement vérifier, au dêliut de l'expérience, qu'il n'exis- tait pas d'insectes, et que ceux qu'on y trouverait ensuite, auraient Ijien efiectivement traversé le filet. Je me décidai pour un petit garde-mant'er, de 60 centimètres sur chaque lace, fermé de tous côtés par une toile iiiêtallii[ue, excepte sur les faces de dessus et dessous com])osèes d'une planifie de liois. La porto étant ouverte fut remplacée par un filet dont les mailles avaient 28 millimètres de cêjté. J'avais remarqué quel- ques mouches se posant au soleil sur le mur de ma maison regardant l'ouest, et donnant sur le jardin. Le garde-manger fut placé dans cet endroit sur une table de la centimètres do hauteur, à deux mètres du mur, le filet tourné vits l'ouest, et de la confiture fut installée comme appât dans l'intérieur du garde-manger. Pendant trente-six lienres, je laissai les choses ainsi dis- posées : .■iticun insecte ne pénétra dans mon ]ielit local. Je changeai alors de tactique, l'I puisque les mouches, d'ailleiir.s peu nomlireuses aux environs de mon l>iège, ne jugeaient pas a pr..pos d'y entrer, je songeai à prendre les mouches, a les iiili-oduire"dans le garde-manger et à (d>server si le filet sullirait à les empéidicr de sortir. Plusieurs espèces de muscidts, des ki/ménoptèm, mellificiem. furent ainsi placés successivement pen- dant plusieurs jours dans le garde-manger et voici ce que j'fib- servai. Plusieurs mouches à peine introduites se sont échappées a travers le filet sans la moindre hèsitatii>n et sans se heurter aux fils limitant les mailles : quelques-unes sont allées se poser sur les parois autres que le filet, s'y sont reposées quelque temps, puis étant, par moi, otiligées di' voler, les unes sortaient immédiatement et traversaient le filet, les autres ne sortaient qu'après avoir fait plusieurs tours dans le local. IJuelques-unes après s'être posées sur les )iarois, marchaient juscpi'au filet et le traversaient à pied )iour sortir. K-n tous cas aucun des insectes placés dans le garde-manger, ny resta longtemps et tous en sortirent, soit au vol, soit à pied. Un taou et un bombus en siirlirent même si ]u-ècipitammeiil, qu'à peine je les vis passer 180 LE NATURALISTE Jo ronKii'qiKii, qnp lnr'siiiii' jr nip tenais dcvaiU le lili>t, il ari'i- vail. souvent riiio li's iiiouclies faisaient phisicurs'tours en volant avant do le ti-avcvsci-. Los résultats furent à peu près les mémos que le lilct fi'il tourné du côté du jardin ou du coti' du mur. Il me sembla pourtant que la sortie était un peu pins hési- tante lorsque le filet était tourné vers le mur. J'étais donc fixé sur un point, c'est que le filet n'omiiéchait pas les mouches de sortir : mais ne les ompêchait-il pas d'en- trer? J'avais bien deux on trois fids cru voir dans rintéi'ieur lies mouches (des calîiphores), (|ue je n'y avais pas mises, m.'iis il me restait un certain doute que j'étais trosdésii-eu.x'd'cclairrir. Je fus assez hetu'oux prmr obtenir enfin une certitude. Après trois ou quatre jours, la confiture fermenta. Fut-elle alors plus attractive? Ce qui est certain, c'est que pendant cotte période de fermentation, je vis plusieurs fois des calîiphores qui avaieul pénétré dans l'intérieur, où je n'avais laissé aucun insecte, sucer la confiture cl à mon approche s'envoler et traverser vivement le filet sans la moindre hésitation. Que conclure de ces expériences? Qu'un filet tendu devant une fenêtre n'eiïipécho pas les mouches d'entrer dans l'appar- tement? Je n'oserais pas aller jusque là. Mais tout au moins on peut dire et affirmer qu'un filet n'empoche pas toujours les mouches de passer. Il faut pnjbabloment un concours de cer- taines circonstances. L'auteur de l'article des Notes and queries avoue que s'il y a une fenêtre dans le inur opposé au filet, le charme est roin])U, et les insectes ne sont plus arrêtés. Il fau- drait donc une certaine disposition des lieux pour que le lilet ompi'chât les mouches de passer, et peut-être serait-ce seulement cette disposition qiù les arrête. La ville de Titiycs possédait, il y a quelque quarante ans, des boucheries qui avaient la ri'pulation de n'être jamais visitées SUR LA METÉORITE-D'EAGLE STATION NoivE.Mj ?fÉi;iMi;N np. brahimte Nos Ipcfpiirs mit stnis les yoti.x |p fporliail d'un romiif- quablpéchaiililloii dont la collection du Muséum d'hisloifo par les mouches, il y avait m'^nie là-dessus une lé<.'ende qu'on se racontait les mis en riant, les autres sérieusement : Saint Loup, évéque de Troyes, avait excommunié les mouches, aux- quelles il avait interdit les boucheries. Ces boucheries, situées au milieu de la ville, se composaient d'une vaste coiistruction noire et sombre, en forme de halle, consistant cnune simple toiture pyramidale posée sur des piliers en bois : cette toiture descendait de tous côtés jusqu'à environ un mètre du sol. De place on place seulement de petites portes b.issos 'étalent prati- quées dans celte toiture pour permettre aux bouchers et à leurs clients d'entrer et de sortir. L'aspecl on était noir et sordide. L'air et le soleil n'y pénétraient jamais : les mouches non plus. Je terminerai par une dernière observation. Je me trouvai, il y .1 ipielques jours, devant des cabanes cu'i l'on élève des la|iins, fermées, jiar ries portes en grillage de fer dont les mailles uni 2lj millimètres de côté. Ces cabanes construites en luaeonnorie fermées de tous côtés, ne recevaient de jour que par la jiortc grillagée tournée vers l'ouest : elles étaient au niveau du sol, couvertes par un toit incliné, s'apjirochant à 611 centimètres do terre. Des muscides assez nombreux jouaient en volant devant les portes et venaient souvent se reposer sur le mur ouest, et notamment sur les fils de for formant le gril- lage. Si je forçais ces mouches (dos anthomyes) k s'envoler, elles se dirigeaient toujours vers le dehors, et jamais vers l'in- térieur des cabanes. Cependant, en examinant attentivement rintiM-icur j'y découvris quelques anthomyes volant ou posées sur les herbes qui servaient de nourriture aux lapins. En pro- longeant mon séjour et en redoublant d'attention, je finis par voir deux ou trois mouches pénétrer dans les calianes et quel- ques autres en sortir en traversant les mailles du grillage. K. PiSSOT. dans liM|ti(d nii en liotlva quelques riagmeiils ilélachés ]iai les Ikiiuuii's piimitifs et coiiverlis en sorte de priidaiils d'oieille, ciui ont été figurés 'pat le pi idessctii- l'ulnam (1). J"ai soiuuis la niéiéoiile d'Éaglc Slalinii à nue élud-- Mêlé.. rite d'Eagle. Station, échantillon du Muséum do Paris, grandeur naturelle. iiahirelle vient, de s'einieliif. C'est tnie liés belle inéléoiile, (lui provient d'un Idoc de 36 k. 500 dé- couveil en 1880 àEagle Station, CaiToll C°, Kentucky. Ge Idoc gisait non loin torir|ue eu cuivre natif. Lb: NATURALISTE IHI srii^ililniiinl l"opiiiioii exprini(''i' ii;ii- i\l. le U' Koiiiiirutl i|ui Vil rx.Liiiiiiép t'ii Amérique iriiiiirili.ili'iiU'iil ;iiirrs 1.1 iliMuuvnli' cl l'a ia[i|iroilii''i' du trr mrti''(iiii|ui' dit il'Alacaiiia (t). iJin- si-L-lioii polif au travi-rs di> la masse irvi'-lc liicii t'ii t'fîct la sliuclure ordinaiii' des syssidères: c\'sl, une soili- d'époiigo niélalliinn' ilmitli-s vaciiDles soiil exaftfiiu'iil rempli i's|iai- des Ira ^.'iiic-iilslillioïdi's; mais ces tVa;;mouts dillrn-iil pai ilrs caraiirio iiiipurlaMl> de la rnclio coiileiiui' daii> le l'ri' ifAlacaMÈa ri (|iii. roiiiiiii- Je l'ai Miunlré (2) coiisisle l'ii ilmiili\ M Kiiiilz (:i) de smi loté l'ail de cette masse une l'allasile; mais faiialyse y iiuiiilre, eu assooialiim avi'i- le péiidet, du jivruxèiie (|ui caractérise e>>i'iil i^'lleiuenl le lype dr syssidés ([Ue j'ai distingué eu 1H7U >oUs le nuiii de liraliinile. Il c'il luèuie des points où les fragments pierreux smil eu\-nièuies tout à l'ail luvchoïdes. A la loupe ou y distinf.'ue lll•^ éclats de péridot, de pyroxéne et d'un minéral unir el opaque qui u'a pu être déterminé. l)i' sou côlé le réseau métallique est doué de la dispo- sili(ui ciiuceiitrique ou en cocarde (|ui caractérise 1rs syssidèies lilonienues el il est t'acili' d'y n-cuunaîlre le^ deux alliages désignés sous les iiuiu-- de la'uile i^Ke'' M) ■ ■1 de kamacile (Fe i* M). .hi>(|u'ici le typi' Braliinile n'était re|iréseulé dau-- les colleclious(iur par la masse découverte à Brabiu, liussie, en 1822; il est d'iui haut iutérèt de constater Pideutité que présente avec elle la météorite américaine. Stanislas Mki'meu. D'ACARIENS MARINS ( HALACARID/E) DES COTES DE FRANCE UIAG.\0SE8 D'ESPÈCES ET GENUES A'OLVEALX Genre Agaiie, Lohmann ^ISSa:. Ai;.\ue iuikvii'ai.pus, h. sp. — Rostre atlungé, conicjue : hypo&îome dépassant les palpes dont le dornierarlicle, conique, est moins de deux fois plus loufique le troisième qui porte un piquant interne ^éle dirigé en avant. Epislome en pointe très obtuse. Pattes antérieures plus ro- tjustes que les autres, portant de gros pitj'iants à pointe mousse. Ongles non ciliés, dépourvus de pièce médiane. Tiii'&a sawa jjreiUliêre unguéale. Anus terminal. Plaques dorsales séparées par un largi- etj'ace de peau striée et chagrinée. — Long. Oœ^jÔS, larg. 0""",:iO. — Sud de r.A.llantiquc ^Lc Croisie, .Arcachon et Méditerranée. Ao.viE lURsuT.v, n. »p. — Semblable au précédenl, mais plus grand et |)lus robuste. Pattes de la l" paire très longues el très fortes, deux fois ;.lus grosses t[ne les autres, à piquants émoussés très gros. Epistome en pointe aiguë. Rnsti-e court et fort à hypes- Umw plus court que les palpes, profondément biliibé. Ongle des mandibules très fort. Dernier article des jialpes court, à piiinle très aiguë ; Z" article muni d'un fort piquant dirigé en dedans ou un peu oldique. Ongles brièvement ciliés eu forme de scie, munis d'une pièce médiane, unidentée. très/orte. Deux rangées île fortes soies sur le dus. — Leng. 0""",10 à "5, larg. 0'"'",4.ï. Cote de la Médilerraiiée. AciAUE MlCROK»YNcn,\,n..'7) — Semlilalile;iu\ ileux |>n'-ièdeuis mais à rostre court petit ri faible. Epistuine nlitus. Ongles pectines sauf à la !"■ paire, dépourvus de i)ièce médiane-. Cuirasse der- mique complète, les idaiiues doi-sales ne laissant entre elles qu'un espace |)rcs(pie linéaire. — Long. O"""'.'!.'!, lac.'. 0""", 2.'!. .Mé- dilerrani'-e. Genre HliouibognathuN, Trt tSSS . Kno.M»ooN.\Tucs .ma oNuiosTRis, )i. >p. Grilfes falciformcs non peclinées, à i)édicule (article additionnel très développé, à lùèce médiane sans dent. Rostre grand et large. Kpistome coupé carrément au niveau de la base des palpes. Anus terminal. Pattes à soies longiu\s et gi-élcs. —Long. 0""", ta, larg. 0'°T,2-')- — Méditerranée. D' E. TUOCESSART. ^l Report of Peabodv Muséum of arehu>ologv, p. 382. (2! C. R. t. I.XXV, p. :iSS. -- 2 sept. tX72. " (3) American Journal (f sciences, v. XXXIll, mars 1887. ABERRATIONS iNOUVELLES DE LÉriDOI'TÈRES FRANÇAIS Satjriis fiilia, I., ali. Mvnllcola. uobis. Le dessus îles ailes est plus ol)scur que chez le tvpe : quant au dessruis, il est très toncé, surtout aux inféi'ieures, où les dessins blancs du Ivpe nesonlque vai:uement indiqui's. — or" el Q. Celte l)elle aber- ration se jirerul dans les monts Albères Pyrénées-Orientales,, jamais ,1,111^ la |il.iiue. Deilepliilii euplMirliiip, 1., ali. La/îtulii, noliis. Tonl ce cpii est rouge chez « eupliorciie » est jaune dans celle remarquable alierration. Il m'en est cclos quelipies individus, conjointement avec des exemplaires Ivpiqncs de chenilles J-ecueillies au pied des .\lbères. Dédiée à feu le nuirquis de Lafitole. Kiirlielia jarobnea, 1., ab. Flarescens, nobis. Toutes les paclies rouîmes du type sont jaunes dans cclt(' aberration, qui a élc- si.L'ualee par divers auteurs, sans qu'auctni lui ait dnMHi' un nom Hecat.-ra elirj'Mozona. bkli., d,\so,lea. hb. , v. Kœchlini, nobis. Dessus des supérieures gris ardoise trc« foncé, sans trace de blanc aux espaces basilaire et terminal, sauf deux petites lignes de points blancs qui séparent la bande médiane du reste des ailes ; inférieures très oljscures, avec la bande de l'espace terminal jpresque noire. Thorax et abdomen partici- [lanl de la couleur du fond. Dessous des ailes également plus • ilisciir. -2 o" l'i'i^ :i l'erjiignau, en mai. t'atncala conjuiirta, esp.. ab. Digressa, nol)is. Tout ce qui est carmin vif chez le type, en dessus et en dessous, est ro.sc très pile mélangé de jaune dans cette aberration. Si l'on présente l'insecte en transparence à la lumière, celte coloration apparaît même presque entièrement jaune. Décrit sur deux a" pris conjointement avec « coujuucia », dans les Pvrènées- Orientales. Catoeala nymphagoga, esp., al). Anthracita, uobis. Le dessus des su|ii'rii'ures est d'un noir obscur, on y i-etrouve à peine les dessins du t,v|)e. Les inférieures et le dessous des ipiatre ailes sont, à certaines places, plus foncées que chez " nymphagoga ». Pyrénées-Orientales. Plusieurs t^xi^mplaires, avec le type, mais plus rare. P. TniERRV-MlEO. LES DU.iGAGES Dl TJIAVAILLEUR ET DL TALISMAN à l'Exposition universelle de 1889 S'il est une question intéressante en histoire naturelle, c'est celle de la faune des grandes profondeurs de la mer. Elle est non seuiement intéressante, mais aussi d'une imijorlauce con- sidérable. Combien de nouveaux aperçus ne peut-elle pas fournir, comliien d'erreurs peul-clle contribuer à éliminer du doiiuiiiu- de la science, et de son étude peuvent naitre des hy]i.>thèses nouvelles, fournissant la clef de bien des phéno- mènes inexpliqués. C'est ce qu'ont monli-é les diverses expédi- tions'de dragjiges qui ont eu lieu. En 1811, Edward Forbes exécuta des recherches dans la mer Egée, jusqu'à une profondeur de ;J00 mètres. Il conclut de ses observations que les animaux devenaient de moins en moins nombreux à mesure que l'on descendait dans les pro- l"ondeiH-s, et finis.saient par disparaître dans les grands fonds. Vingt ans après, des sondages exécutés à l'occasion de la ru]iture du cable entre Rône el Cagliari, montrèrent ce qu'a- vaient d'erroné les Iroj) hâtives généralisations de Kcu-bes, eu di-eouvrant une faune assez riche à plus de 2,000 mètres de pro- fondeur. L'élan était donné, el des expédilions jjIus sérieuses, eulreprises sur difl'ércnls points d^ glol>e, lireul eonnailre des ivpes d'animaux absolument inconnus, appartenant à des groupes variés, dont quelques-uns ditl'éraiciit à iieine de cer- taines esiièces fossiles. Les explorations récentes exécutées eu 1880, 1881 el 1RS2 par le Travailleur, et en 1883 par le Talisman; ont été des plu» fructueuses. Les divers instruiuenls ayant servi à ces recher- ches, el la coUecliim des principaux échantillons des faunes abyssales provenant de ces ex|)édilions se trouvent aciuelle- ment exposés au Champ-de-Mars. Celle ex|>osilioii, faite sous la direcliou M. \. Milne-Edwiirds, ])résid(-nt de la commission ceux qui 18-2 LE NATURALISTE s'intéressent aux sciences naturelles: aussi je crois que quelques mots sur ce sujet seront bien ]>lacés dans le Naturaiiste. Parlons d'abord des principaux iustrunienis de sondage et de dragage. Le Sondeur se compose essentiellement d'un tube métallique, muni de deux soupapes à son extrémité inféricnu'e. Durant la descente, ces soupapes demeurent ouvertes, puis, sitôt que l'aji- pareil a louché le fond, et que l'intérieur du tube s'est remi)li de vase, de sable, ou de gravier, elles se ferment. Deux poids de fonte en forme d'anneaux entourant le tube sondeur faci- litent sa descente, en augmentant son poids. Au moment, où l'appareil touche, les poids, dont le rôle est terminé, se déta- chent, grâce à un mécanisme particulier, et restent au fond de la mer. Enfin, 'un régulateur, imaginé par M Thibaudicr, indique à l'observateur le moment précis où le sondage est tei'- miné. Au-dessus du sondeur on 2:)eut annexer des thermomètres, de différents modèles, destinés à indiquer la température du ■ fond. Un de ces modèles est dû à M. A. Milne-Edwards. Ce thermomètre à colonne mercurielle brisée se trouve maintenu par un levier, solidaire des deux poids dont nous venons de parlei'. Ceux-ci, en se détachant, détruisent l'équilibre, et le thermomètre se l'enverse, ramenant ainsi la température du fonds au moment précis du sondage. Mentionnons en passant une. bouteille métallique destiui'c .'i puiser une certaine quantité d'eau, à une profondeur vnubir, taillée ; je me contenterai donc d'indiquer au lecteur ce que les diflcrents gi'oupes renferment de ]dus remarquable. Les poissons retirés des grands fonds présentent les formes lesjdus bizarres; la partie antérieure du corps s'est développée d'une façon considéi'able, au détriment de la partie ])ostérieure, .Vinsi chez VEunjpharynx pelecanoïdes, trouvé à 2,:iU(l mètres, l'ouverture buccale est largement fendue, et l'arcade maxillaire inférieure supporte mi énorme réservoir musculo-memljraneux, analogue à celui qu'on observe chez les pélicans ; de là le nom spi'cilique qui a été donné à cet animal. Le reste du corps de- vient sans transition serpentiforme, et se termine ]iar une queue qui n'est qu'un organe de reptation. Chez les Macrurus (M. Giyax, péché à 4,000 mètres, ^f. Olohi- ceps), elle Melanocetus Johnttoiii on remarque encore la prédomi- nance de la portion céjihalique ; mais le reste du corps est moins atténué que chez l'Eurypharynx. Le Melanocetus pos- sède conune la Baudroie un lilamcnt pécheur qu'il agite au- dessus des fonds vaseux dans lesquels il se dissimule, alln de trcimper ses victimes. Cilons encore les poissons i)hosphorcsccTit» : le Malacoateua niger, dont les plaques lumineuses sont situées juste au-dessus des yeux; les Stomms, chez lesquels ces plaques sont latérales. Les crustacés, les moins abondants, sont les Brachyures , parmi lesquels nous remarquons le Scymmatli'm, dont la singu- lière carajjace pi'éseulc de gros tubercides. Dans les crustacés intermédiaires, on trouve entre autres une Ethuse {Ethusa albj.) péchée à K,000 mètres, la série des Pagures, qui est des plus intéressantes, enfin des es- pèces de la famille des Eryonides, que l'on croyait éteinte dejiuis le jurassique. Parmi les crusiacés macroures, on pourra remarquer les Arktées et les Nep/iropsk, dont les carapaces sont d'un rouge éclatant, et parmi les crustacées inférieurs , h- Co- I''ig. 1. — Melanocetus Johnsoni. et nmiiie il'uu ihermomètre, (pii donne la température du niveau. Les draffiies el les chaluts sont tics lilels, soil uns, soit enca- puchonnés dans des sacs de grosse toile marine, ou de cuir, suivant la profondeur et la nature des fonds en exploration. Des armatures de fer formidables constituent la charpente (!{■ ces engins, dont le poids sec et à vide doit elre con.sidérable. Le visiteur se ligiirera dilficilement ces appareils tremiiés d'eau, et remiilis de sable, de vase, ou d'éclats de rochers; retirés de profondeurs dépassant .•i,000 mètres j)ar un cable métallique, ne mesurant que 1 centimètre de diamètre. Ce cable, formé de plusieurs torons d'acier, entourant une âme de chanvre, peut supporter une Iraction de 4,500 kilos; et les hardis explorateurs n'ont pas eu tort de se fier à sa solidité. Malgré les socoiisses impossibles à prévoir et à éviter dans hvs grands fonds inexplorés , creusés de vallées profondes, ou hérissés de pics aigus, ce cable ramenait les dragues combh's, et, dans une circiuistance, ayant en surcharge un quartier île roc d'un vtdume considérable, ipii s'était ]U'is dans r.ioii.ilore du chalut, à une prolVmdeur de ii-iti mètres. Les échaulillons exposés au Chanqi-de-Mars sont trop nombreux ])our que j'en puisse faire ici une description dè- Fig. :!. Cidossendeis Titan. losscndeh Titan, dont le cor)is remarqualdemeiil n'duit se pro- longe en une trompe disproporliounèe et est supjiorté par des pattes d'une longueur deiuesuréc. Dans les mollusques, on rencontre des formes presque identiques à des espèces fossiles, Chenopus, Trnphon, et des Sca- laires, pèchées à a, 000 mètres. Parmi les molluscoïdcs se trouve un maguillqui' l'i/rasome LE NATURALISTE I8;j donria phosphorescence dcvail être il'un éclat des plus vils, et qui atteint une taille extraoï-tlinaire. L'exposition des Echinoderuies est une de celles qui pré- sente le plus d'intérêt. Fig. 4 — Psichropotcs buglossa. Parmi les Holothuiùes , prises dans les grands fonds, se trouvent des formes aberrantes, des plus curieuses. La plus rcmarqtiable sous ce rapport est le genre Psychropotes. Cette Holothurie qui peut atteindre jusqu'à 0.63 centimètres, est caractérisée par l'existence, à la partie ijostéricure du corps, d'un appendice comparable par sa forme et sa position à une sorte de queue. On les rencontre en grand nombre sur les fniids vaseu.K, à 4,000 métros do profondeur. On a retiré des fonds de 3,000. métrés des représentants de deux genres curieux, les Oneirophanta et les Peniagones. Les Oneirophanta sont des Holothuries d'assez grande laiUe d'un blanc opalescent, et couvertes sur tout le corps, do longs appendices en forme de doigts de gant. Une particularité d'un f r^J^t,r^^{*^^^ \^ -^l^-i^i^^l Fig. 3. — Oneirophanta mutabilis. autre' genre caractérise les Pcniagones : le corps de coideur rose, est surmonté d'une sorte de lame érectile qui, suivant l'état de contraction (lu d'extension de l'animal, se ramasse .iii s'étale en éven- uil, ei lui donne 1rs aspects les plus Parmi les oursins iiu peut remarquer lomme échantillons r.ires, les Calverîa. Les pièces qui f'U'- uient le test sonl écartées les unes (les autres, et sus- eej)tibles de mouve- uieuts, de sorte ipte l;i l'orme de l'animal |i(Mit varier, en ram- pant sur les .'ispéri- lés di'S fonds ((u'il halulr. Les Ciihiris, ri autres échanlil- l.ms, d<^ divers gen- res, à lest dur et rigide, sont remar- (piable, par leurs longs iiiquants ar- se déplacer. ^*^ Parmi les étoiles de mer, se l'ont remarquer de magniliquc exenqilaires de Brisinga, ramenés intacts des grandes profon- deurs, nuilgré la facilité avec laquelle les bras se désarticulent. On peut admirer, dans le voisinage, une série d'autres étoiles où l'on constate les plus grandes variatirms, dans les propor- tions relatives des bras et du disque. Cette riche collection d'Kcliinoi.lermes se termine jtar des (''chantillons de Pen^ac7'i»es dont les tiges couronnées par de longs bras en panaches forment de véritables [u'airies signalées parle Talisman ilans le golfe de Gascogne, et sur les côtes du Maroc. Kusuile vient tcuite la série non moins riche des zoophytes: on y remarque fies Pennattcles, des Gorgones aux aspects bi/.arrcs, nue nuiguifique Mojiséi' de grande taille, et toute une collection de Coraux branchus, tels que Lophohetia, Cryptohelia, etc. Enfin, la collection des épimges forme la dernière partii' île l'exiiositiiin. 11 est dillicile de voir rien de [ilus intéressant ([ue ces s([uelettes d'épongés siliceuses. <_'e sont d'al)ord des échatitilhuis du gi'nre lïoîtenùr, les uns m bocaux, telles cpi'ils oiU été péchés, les autres réduits à Irur squelette, et débarrassés de leur matière animale par des lavages acides; ensuite viennent les Euplectelles, les H//aloiiema, les AsL-mieyna, en forme de superbes chapeaux. Fiu'. 7. .\skonetna solabalense il/O de grandeur naturelle). Ce rapide aperçu ne peut que donner une faible idée des richesses, recueUlies pendant les expéditions, du Trarailleur c't du Talisman. Que le lecteur se transporte à l'exposition du Champ-de-Mars et juge par lui-même. Ces expéditions ont mis au jour un grauil iioudire d'êtres jusqu'ici ignorés ; elles ont fourni les plus précieuses indications sur la répartition et la distribution géographique de beaucoup d'espèces.^ Tels animaux qu'on croyait spéciaux aux mers di; Nord mit été trouvés sous les'lriqnqu(^s, à d'assez grandes profondeurs. Une carte, exécutéi^ sous la direction de M. A. Milne-Edwards, donne le relief sous-marin relevé pendant la campagne du Talisman, et les indicatinns cpi'rlle fournit sont^ loin de con- corder .avec celles des caries i|ui l'avaient précédée. • K. DE PotSAROOES, Préparateur au Muséum de Paris. LA CHELONE IMBRICATA (^'l\itiiir a rcaittc). [S aile cl fin) Fig. 6. licul — Cry dont ptohclia pudica igros. ils se servent jjour ;! fois) (;iia(]ue année, :i])rès raccoiiploitieiil. qui a lieti en mer, les l'uinellcs se rendent par lronpe> snr les jdiiges salilonneuses où elles crcuseiil un nid dans b'(]uel elles pondent, peiidaiil la nnil et, en une sriil,> bus. jiisiin'ù cent œul's plieriqiie. Klb's lonl ain>i. à qn.d- (|nes semaines d'inlervaile, deii.\ on Irois pontes qu'(dles recouvrent de salde et (pii éclosenl sons l'inlluence des rayons solaires an Iniul de ,|iiiii/r à vingt Jours. En sor- tant de l'u'uf, eiuidniles par- l'inslincl. les jennesTortues gagnent aussitéd la mer; mais beaneouii dans le trajet 184 LE NATURALISTE servent Je pàtuic aux Oiseaux, cl la iihijiart de celles qui leur échappent deviennent ensuite la proie des Poissons carnassiers ou des Crocodiles habitant les mêmes parages. C'est surtout le moment de la ponte que l'on choisit pour s'emparer de ces Tortues. Comme tous les ans, à la même époque, elles vont déposer leurs œufs dans les mêmes parages, ceux-ci sont connus d'avance; il suffit donc de s'y rendre le soir et d'y attendre en silence le moment où les Tortues sont sorties de l'eau. La difficulté de leurs mouvements siu' terre s'oppose à leur fuite : on les renverse simplement sur le dos et on les laisse ainsi passer la nu:t. Elles ont beau agiter leurs membres, ne remontrant aucun point d'appui, elles ne peuvent se leniettre sur pieds, et on les retrouve le lendemain à la même place, d'où on les transporte sur des vaisseaux, ou bien on les tue à coups de lance. On détruit ainsi non seulement un grand nombre de femelles, mais en «'emparant aussi des œufs, on empêche la reproduction d'une espèce qui pourrait être une source importante de revenus. .\u lieu de la i)roléger, on la traite exactement comme une espèce malfaisante dont on voudrait amener l'extinction. De fait, elle devient de plus en plus rare dans certaines localités où elle existait autrefois en grand nombre. En mer, on s'empare de ces Tortues, soit au moyen de lilets particuliers; soit en les harponnant lorsqu'elles llollent à la surface de l'eau, à l'aide d'une sorte de ja- velot retenu par une corde ; soit encore par un procédé des plus singuliers. On se sert, dans ce but, du poisson désigné sous le nom d'Echeneli ou Rémora. Ce poisson porte sur le dessus de la tète un long disque plat et ova- laire dans lequel on a reconnu une nageoire dorsale transformée, et il s'en sert comme d'une ventouse pour se fixer aux corps marins, animés ou non. En possession d'un semblable poisson bien vivant, le pêcheur, monté sur une barque et tenant la mer, lui fixe une corde à la queue. Lorsqu'il aperçoit une Tortue llotlant à la surface de l'eau et endormie, à ce que l'on assure, il s'en appro- che en silence, et arrivé à portée, il remet le poisson à l'eau. Celui-ci s'enfuit en tirant sur la corde et se meut sur la circonférence dont elle est le rayon, en cherchant un corps pour s'y fixer. En lui [lâchant une longueur de Corde égale à la distance qui sépare la barque de la Tor- tiu;, il finit nécessairement pai' leBCoulrer celle-ci et se fixe aussitôt sous son plastron. Il suffit alors au pé- cheur de tirer sui- laconle pour amener à hw la Tor- tue. Ces divers procédés sont d'ailleurs appliqués à la ca]i- ture de toutes les espèces de Tortues marines. La Chélonée imbriquée est surtout recherchée pour récaille qu'elle fournit. Cette substance, si estimée dans l'industrie, n'est pas autre chose qu'une production épi- dermique qui, chez beaucoup de Tortues, s'étend sur toute la carapace en plaques cornées plus ou moins larges appelées écailles, minces et ordinairement juxta- posées, mais imbriquées, plus grandes et plus épaisses cliez le Caret, où elles n'adhèrent au derme ossifié sous- jacent que par leur bord antérieur. Uecueillie sur des Tortues qui oui subi un commence- ment de putiéfaclion, l'écaillé jjcrd de sa Iransparence et prend une teinte laileuse. Pour lui conserver ses qua- lités, les iialuiils (le l'îli' de Ceylan soumettent les Tor- tues à un trailemi'ul barbare, qui consiste à les exposer au-dessus d'un Iru anlml, sous l'action duquel l(>s écailles se redressent et se détachent avec facilili-. Ou laisse ensuite les malheureuses bêtes regagner la lun, dans l'espoir sans doute de piocéder plus tard à une nouvelle réi-olte ; mais bien qu'il paraisse avéré qu'elles continuent à vivre même après un traitement aussi cruel, il n'est guère probable qu'une régénération des écailles puisse avoir lieu. La chaleur sèche paraît également altérer l'écaillé, et aux Célèbes, après avoir tué les Tortues en les frappant surlatêfe, on en détache l'écaillé en les iminergeanl dans l'eau bouillante. Les teintes de l'écaillé sont assez variabli-s. En géné- ral, les lames sont translucides, et le fond de la colora- liou est une teinte blonde à laquelle s'ajoutent des taches ou des marbrures d'un brun-rougeàlre, ordinai- rement irrégulières et plus ou moins étendues; toutefois ou rencontre des lames qu'une coloration très foncée ou même noire rend presque tout à fait opaques. Traitée ]iar une solution chaude de potasse caustique, l'écaillé laisse voir les cellules épidermiques qui la cons- tituent, unies sans doute à un produit d'exsudation. Au point de vue de la composition chimique, elle offre, à peu près celle de la corne. Compacte, susceptible d'un beau poli, mais très cassante à la température ordinaire, elle jouit de la précieuse propriété de se ramollir sous- l'intluence de la chaleur, de devenir plastique, de se souder à elle-même (ce qui permet d'en utiliser les moindres parcelles), de prendre par le modelage ou le moulage toutes les formes possibles, et en même temps de recevoir des incrustations de métaux précieux, de nacre, etc., qui servent à la décorer et que Técaille re- tient d'autant plus fortement qu'elle se conti'acte en se refroidissant. Au témoignage de Kelaart (1), une carapace de Ché- lonée imbriquée se vend, à l'île de Ceylan, jusqu'à 4 li- vres sterlings, le prix dépendant de la qualité de l'é- caille. Si l'on considère que cette substance entre dans la confection d'une foule d'objets, on en conclura né- cessairement que le commerce général annuel de cette matière première, dont la valeur est décuplée par l'in- dustrie, doit avoir une certaine importance. L'intérêt de l'homme serait donc d'en assurer la production, au lieu d'en tarir la source par une destruction systématique et insensée de l'espèce qui la produit, et qui, si l'on n'y prend garde, disparaîtra à bref délai. S'il est difficile, sinon impossible, de i-églementer par- tout la chasse du Caret, au moins pourrait-on prendre quelques mesures de protection dans les nombreuses colonies françaises où il a été rencontré, notamment la .Martinique, le Sénégal, le Gabcrn, Madagascar, l'île Bour- bon, laNouvelle-(;alédonie. L'es plages où cette Tortue a l'habitude de se rendre chaque année pour y déposer ses œufs ayant été reconnues, une surveillance devrait y être établie au moment de la reproduction. La chasse en mer pourrait être toujours permise, car c'est là seulement qu'il est possible de s'emparer des mâles, qui semblent rri' jamais se rendre à terre; mais la capture des femelles avant la ponte et la desti irclioii des œufs seraient rigou- reusement interdites. Au moment de l'éclosion, les ji'unes seraient protégés pendant leur retraite vers la ruer contre les attaques des Oiseaux carnassiers (lui les guettent, et à leur arrivée contrée la dent des Crocodiles (1) K(!t;uuM., Prodomus fnunœ Zeytuiidirii-, Kc'iilili's, ]i. ISl (18;ii!.) LE NATURALISTE 18^; ([iii li'S alli'Milriit. C.o-. mesures, et linéiques autres qui' la pialitiue iniliquerait, sufTiraiiMil sans Joute à assurer la conservation et la niulli]ilicalion de Tospèce. Mais eelte question de protertion n"a pas encore été sou- ]i>vée, el il s'écoulera sûrement bien des années avant qu'idle ait reçu une solution. F. MOCOVARD. LES DINOCERATIDES M. !'■ prol'essenr Maisli vii'iil d'iuivoyer à M. Allieit Oaudry une restauration du niivireruf mirabilis. Ce squelette, installé depuis quel([ues jours dans la nouvelle galerie du Muséum de Paris, a été fabriqué en carton- pâle d'a|irés des pièces provenant de l'Eocène moyen du Wyoniing. à l'ouest des Montagnes Uni lieuses et appar- tenant au musée de Yale Collège à New Haven. Le Dinorci-nn mirnhUi.': est un des plus cui-ieux Mamnii fères connus. 11 déi'onrerle l'imagination eu réali^^aut ini M-ilirri-lii's fureiil poursuivie-- de I87i à ISS2; les restes de plus de deux cent individu-- retirés des Iiiiw'enis heih ont peiinis à M. Marsh de publier la moiiograpbie (1) complèli' lie la l.iiuilb' i|e> f>i»orf')'a//(/''S, dont b' lH)io- cenis niiriit)i}'i!^ yru\ .'-lie cm-^idéié comme le type [irin- cipal. C'est à Celle bi lie |iublii-al iou ([ne .j'eniprunle les détails descriplil's suivaiil~. iliiii>is parmi lopins remar- quables. Le ciàiu' du Dinii'-ora^ ininihilh est long et étroit, la poi-lion faciale est très développée. Des trois paii'es de prdiubérauces osseuses doul j'ai déjà parlé, b's plus petiti's sont -^ilui'es à re\ln''niilé di-s nasaux; les inuyennes -.'('lèvi-nl de~ niaxillairev ,-| les plus grandes, appartenant aux pariétaux, sont supportées [lar une énorme crête qui |iait des orbites et entoure complète- menl les parties lalérab's et posiérienres du crâne. Cl' ;;r(is iràne loei- un très petit cerveau, aux lobes nlfactifs 1res développés et mal recouverts, ainsi que le i-ervidef. par les hémisphères, relativement très réduits. « C'est, dit Marsb, le cer\ean le plus reptilien de tous les ceiveanx de Mammifères cminus. » Rcst;,,„-aàoa du Dineeenis mi.-.l,ile U i. IS - aux lyp,-s actuels les plus ilivers. Tout d'aboi-,1 on ne saisit pa> b'> rappi.ils île ce gros animal ave,- 1,-s Mammitèi,'s .■i,!ue|s, C.,- i|ui IVapp,- avant tout, c'est une énorme tète suruninfé,' il,, six protubérances ou noyaux de corni's et armée d<- ,-a- nines en fonne ,1,. poi^qiard. Il y .-i, dans cette tète, ,iu Rhinocéros, du lîumiuani ,-1 m,'-me du Carnassier. !.,■ corps, énorme, a la lourdeui' du ,-,,ips des Proboscidi,-iis et de l'Hippopolann' mais la com|iositiou des uo-mluv-. est quebjne peu diflérente. C'est en 1872 qu'une expéditicui aimée du Gfiologirul Swvey des États-Unis découvrit les premières [dèces de Dinoceras dans les couches lacustres éoeèues du bassin , „ , ,,- .,.,,, ,,- , . ,. - , , •irrosé mr I-, c, lî • m . i ^ , , ■ I -l/a/-.«/i, DmooT.na, 1S84, W a,sluii-l,,.ii ^Lmied Si. (l,-„ . ariose par la (.r,'eu Hivi'r, afllmuit du C,,|,,iai,i .,-s Sucv \',,1 \i .\lèui,> chez 1,'S plii^ j,- V in,livi,lus. ,,n n'a jamais ,ib-,'rvé d'incisive> à l.i ma, li,iii ,■ Mip, rii-iiie. I.,i dispo- sition des cornes eu |iaires était déjà un ,-,ira,-tèiv ,!,• liiimiuanl. (adle absence d'imisives supéii, Mlles en est un s,', ■1,11,1. Tandis que les canines inférieures sont pelil.s et buuieut avec les incisives nue série contiiiU(>, les canines siip,i ii'uri's siiiit is,dé,'s, liiugues, recourbées, Iran- cbanti's et ia]qi,ll,nt p.ir leur forme les canines des terribles carnassiers |,s Muchairodus on les S»i//oi/o«. Ces 18fi LE NATURALISTE c.'iiiiut'S, très itMluitcs clifz Ins l'cnirlli's. l'iaicnt jiro- légées par une sorlo irjipophysp, de dilatation des branches de ]a nianililiule. Des traces d'une pareille dila- tation s'observent chez certaines espèces de 'Machairodiis Cliez les femelles des Dinoceras, elle était très réduite, comme la canine elle-même. Les molaires, au nombre de six, vont en croissant régulièrement de grandeur de la |iremière ù la dernière. A la mâchoire supérieure, la couronne est formée par deux collines transverses se rejoigiianl au bord interneet dessinant un \' iloul rduvrrhin' l'^l lnurnée vers Texté- i-ieur. I.e collrti'sl snriiKMilé iriiri bduriidel à peu jirès conliiui. A la mâchoire intVrirnrr, l,i disposil j,in m V est im peu moins nette. Celte denlilion se rapproche beaucoup de celle de notre Coryphodon, mais dans le genre européen, il y a ilr^ incisives suiiérieures et la canine est de grandeur ordinaiie. La colonne vertébrale oflre les caiaclèrrs delà colonne vertélii-nle des Proboscidiens; les vei'tèbres cervicab's soni proportionnellement [dus longues. L'omoplate ressemble beaucoup à celle des Éléphants. L'humérus offre de puissantes insertions musculaires. Le radius et le cubitus sont distincts, bien séparés. Le fémur est relativement court ; il n'a pas de troisième trochanter: son aspect lisse contraste avec l'aspect rugueux de l'hu- mérus. Le tibia est pins court que le fémur, comme dans les Eléphants. Li'péioné s'articule avec le calcanéum. Il y a cinq doigis tant anx pi.'ds de devant qu'à ceux de derrière. L''astragale ressi'nibb' à l'astragale des Élé- phants mais les faces aiticulaires sont plus creusées et cette disposition impli(iue une jdus grande facilité dans les mouvements. Les métacarpiiMis, les métatarsiens el les phalanges sont courts et massifs. La famille des Dinocératidés comprend deux aulres genres : les genres Tinocerus, Marsh et Uintatherium, Leidy. Le premier diffère de Dinoceras par le mode d'implantation de la canine supérieure, le second a quatre prémolaires inférieures an lieu de trois. Le genre flùîoeerns comprend sept espèces; le Tinocerus en compte dix-sept; Uintatherium est représenté par cinq formes différentes. Quelle idée doit-on se faire de celte famille si nom- breuse, si étrange et exclusivement américaine ? Je l'ai déjà dit ; c'est avec notre Coryphodon que les Dinocératidés offrent le plus grand nombre de carac- tères communs : cerveau petit, lisse, forme générale des dents, disposition plantigrade à cinq doigts en avant et en arrière, l'axi' des membres correspondant an troisième doigt, etc. Aussi Marsh considère-t-il les Coryphodon el les D)»o- ccras comme appartenant à un nn'-rMr gionpe, le groupe des Amhlydactila. Ce gron|ie priniilif n'a pas dépassé l'éocène. On peut l'opposer au gronpe des Holdwiyki comprenant, avec de nombreuses familles éteintes, les .\rliodactyles et les l'érissodaclyles actuels. La souche commune de tous ces Ongulés est inconime. .Nos lecteuis que ces questions de phylogénie des anciens .Mammi- fères américains pourraient intéiesser trouveront de curieuses et insiruclives considérations dans divers nn'moires de Cope. L'histoire du l'hcnacodiis, aulre ly|ie d'Amblypode, leur permettra de reculer encoïc le |uo- blèmi! des origines des Mammifères mais pour ce qui est de ces origines ellos-ini'nii's, il> de\roiit se résigner à attendre encore ! .M. boULK. NOTE SUR LA NOURRITURE DU NOCTILIO LEPORINUS Si intéressante que soil la ruiiiiiiuniraliun de M. Caracciol.» au sujet des goiils iclitliyophages du Noclllion, je dois dire qu'il se trompe en croyant être le preuder à signaler ce mode de nourriture, qui d'ailleurs est loin d'être aus.si niso/a qu'il le sup- pose, clicz ces cliauve-souris. Dans le « Calahr/ue qf the Chiroptera in the British muséum » de 11. E. Dobson ou lit Q). 397 ), que Fraser a inscrit la note suivante sur l'étiquette accompagnant des individus tues par lui à Esuieraldo (E(puiteur) en novemln-c 1839 : « ... Ils (le.* noctilions) volent on rasant l'eau de la rivière et capturant les petites, crevettes qui nagent dans le courant. Ils exhalent une forte odeui- de pojsnon ». Cotte nom'riture, du reste, n'a rien d'exclusif et varie suivant les localités. M. Gosse, à la Jamaïque, a constaté que les noc- tilions dévorent les cancrelats avec avidité. Tschudi, au Pérou, a trouvé des coléoptères dans leur estomac, et Dobson lui-même, dans l'intestin d'individus de cette espèce provenant de la Guyane, a trouvé des restes de fruits, probaljlemcnl du mcrus tiiicforia. — On sait du reste que les roussettes {Pteropus\ ordi- nairement frugivores, se nourrissent quel(piefi)is de poisson (le nu'r. D'' !•'. Ti;oci;ss.\r,T. CHRONIQUE luanguration des uouvelles galeries de Zoologie et des Serres du Muséum de Paris. — Le jeudi 2") juillet dernier, le ministre ili'l'inslniciiunjiuliliipio ainau.ïuré les nouvelles galeries de zoo- logie et lt*s serres du Muséum. Nous avons donne dans un précé- dent numéro ladescriiilion détaillée de ce palais, nous n'y revien- drons doïic pas. Avant de conduire le ministre de l'instruction jiulilique et les membres du corps savant qui s'étaient rendus au Muséum, dans les nouvelles salles et galeries, M Frémy, directeur, a prononcé un discours fréquenimùl. — De Sion à Zermalt. — Chemin de fer pour Viégo (Vesp.\ — • Schistes anciens, quartz etc. gypse. — Contact de roches cristallisées. — Saint- ■Nicolas. — Voitures pour Zcrmatt. — Coucher à Zermatt. — S' Journée. Mercredi 7 août. — Ascension du Gornergratt (3,136 mètres d'altitude; 1.516 au-dessus deZermatt). Dolomie, serpentine, terrain houiller, schistes verts, gneiss. — Arête rocheuse du Riffelbcrg. — Panorama sur le Cervin (4'.4S2 mètres^ , le glacier de Saint- Théodule, le Petit Cervin 3.886 mètres), le Breithorn >3.7T4 mètres;, le Lyskanun ,4. "138 mètres i, le Mont-Rose (4 638 mètres), le Mischabel i-i.aai mètres;, la Dent Blanche (4.364 mètres), etc. — Coucher à Zermatt. 6" Journée. — .leudi 8 août. — jixcursion sur le glacier de Z'nmtt. — Le la Noir (2.338 mètres) et le Hornli 2.893 mètres); magnifique panorama sur le Mont-Rose. — Sur le glacier de i^'juutt, qui reçoit celui du Cervin comme une gigantesque cascade gelée, abondance des moraines et de blocs rocheux éparpillés. — Coucher à Zermatt. — 'i" journée. Vendredi 9 août. — La Vallée de Saint-N'icohis (en voiture). — Do Zermatt à Herbri- "cn par Randa, on travcr.se des terrains de granit et de pro- togine. Le Vv'eisshonn (4.512 mètres) et son glacier. — D'Her- briccn à Saint-Nicolas, gneiss et micaschistes, qui longent à l'ouest des calcaires et des doloudes. — Chcnùn ilc fer de Vié'Te à Louêcho. — Coucher à Louèche fin de la course géo- logique'. — S" et 9" Journées. Samedi lU et dim.iuche 11 .loût. Retour à Pontarlier, facultativement par la Gemud et Thounc. — 10' Journée. Lundi 12 août. — De Pontarlier à Paris. Une réduction de oO tl[0 est accordée aux excursinnuisles sur les tarifs du chemin cle fer : On trouvera tmis les rensei- gnements au Laboratoire de gé(dogie du Jardhi des Plantes de Paris. SoDteiiance de thèses iiiiiir le doctorat es scieuees naturelles. M. AVallcrant, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé des sciences naturelles, chargé de cours à la Faculté des sciences de Rennes, a soutenu, devant la faculté des sciences de Paris, ses thèses pour le doctorat es sciences naturelles. 1'" THÈSE : Etude géologique de la région des Maures et de l'Esterel. 2" THÈSE : Prop.jsitions données par la Faculté : zoologie, fe Cœlentérés botanique, les .A scomyc'etes . M. Wallerant a été déclaré digne d'obtenir le grade de docteur es sciences na- tundles. Mâles deBombycides atth'és par des chrysalides de femelles. M. .1. Fallou a présenté récennnent une note intéressante à la Société entomologique de France à propos de mâles de Bom- bycide attirés par des chrysalides de femelles. M. J. Fallou fait remarquer que, dans l'élevage qu'd tente depuis deux ans île Bombyx rubi, il a observé un fait qu'il croit devoir signaler. Il a vu. à plusieurs reprises, que des mâles de cette espèce de Lépi- doptère venaient en grand nombre du dehors voler et se placer sur la boite dans laquelle étaient placés ses élèves ; cependant il ne s'y trouvait pas de papdions femelles pour les attirer, mais seulement une chrysalide de ce dernier sexe. D'autres observa- tions lui ont montré que des cocons de sexes différents se trou- vaient souvent placés les uns à côté des autres ; il a pu faire er^iie remarque dans son éducation du Bomhy rubi, et il avait constaté des faits semblables pour des cocons de VAntherea Perni/i et do VAttacus Cijnthia. il. Seebold dit qu'il a observé un a fait analogue à ccluiindiqué en premier lieu par M. Fallou: Ayant placé des cocons et des chrysalides de Saturnia Dyri dans une serre, il remarqua, un soir, que des mâles venaient voler autour ; ils se posèrent sur les vitres, en dehors, oùils restèrent fixés toute la nuit, et ce n'est ce].eudantquc le hmdemain malin qu'eut lieu Téclosion d'une femelle. ACADÉMIE DES SCIEXCES Séance du 17 juin. — Eu [ir/.sentant la dernière livraison de la carte géologique de France au l/.jOOOOO en 48 feuilles. MM. G. Vasseur et L. Carez informent l'Académie que ceUe carte, cntreprisie pour répondre à un vu>u formulé en 1881 par le Congres géologique de Bologne, est coloriée suivant la gannuc des couleurs adoptée dans les décisions du même con- grès. La série sédimentaire est représentée par les couleurs du spectre dans leur ordre régulier. Chacune des couleurs fondamentales étant subdivisée en nuances d'autant foncées quelles .sont plus anciennes, cette uiéihode, qui. n'avait pas encore été employée en grand, a donné les meilleurs résultats et jiermet à la fois de reconnaître avec une grande facilité les .systénu's par leur couleur et lc>s étages par leur nuance. Les roches éruplivcs ont été coloriées avec les dili'érentes nuances de rouge et les .schistes cristallins marquc^s en rose carmin. Les diverses nuances euqiloyées s'èlèvi^nt au uoniin-e île "id. V.n lextc explicatif paraîtra sous [nul, faisant la iiart qui revienl à chacun des correspondants nondireux qui ont aidé .M.M. Vas- seur et Carez. — M. D. P. (Ehlert présenic une note sur la conslitulion du Silurien dans la partie orientale du département de la Mayenne. La série des terrains étudiée est comprise onlrc le, poudingue pourpré vbase du camhrien) et le grès armoricain isilui-îen moyen). — M. H. Boursaull adresse une noie sur de n.uivelles em- preintes proldématiques bolouienncs avec des Tii/iltiles, des Kophyton et quelque Crossochorda, deux espèces nou\'elles qu'il nomme : 7'aonurus bolouieusis et Port'lia-Meunieri. Séance dn '^-l juin. — M. .\. Trécid fait l'em.iniuer qu'il n'est lias l'agresseur dans la polémique engagée au sujet de la naluir du stolon des Xephrolepis. La Polystélic a|)portej avec (pu!li|ues nuits nouveaux, une bien grave erreur dont M. '\'an Thieghem ne parait pas se rendre compte. Eu ell'et, il n'y a pas seulc'- ineni diti'érence dans le nombre des faisceaux de la li<'e. mais dans leur structure intime. M. Van Thieghem, adiuetlaiit d'ail- leurs que le pédicule a la structure du membre géiu'rateur flirul il fait partie; et sa structure étant ici, comme le montre la figure donnée par M. Van Tliieghcm lui-même, C(dle d'une racine, il doit nécessairement s'en suivre ipic remembre >'cné- rateur lui-même est une racine. En résumé, il y a en faveur de l'oidnion de M. Trécul, c'est, à-dire pour la nature radiculaire ries stohuis des Nvjdirolepis : 1» La disposition différente des faisceaux dans la ti^e mère et dans les stolons; ils sont disposés en réseau, aulour-d'unc ISS LE NATURALISTE moelle dans la tige : ils funiipiit im gi-uupc central dans l.-s stolons. 2» La différence de structure des faisceaux dans celte tige mère et dans ces stolons. 3» L'absence de racines sur la tige mère si les stolons sont regardés comme étant de nature caulinaire. 4° La structure toujours semblable dans les rameaux et dans les liges des fougères en général. 0° Les racines binaires et tertiaires sont monostcles de la même manière que les stolons. — M. Albert Gamlry entretient rAeadénde sur le st|uelette du Dinoceras, ce squelette, restauré par JL Marsh et dont un mou- lage a été donné par lui au Muséum de Paris, sera exposé dans la galerie de Paléontologie. — M. A. Gaudry présente une note de M. Marty sur les mas- todontes trouves i Tournait dans le Gers. Ces mastodontes, appartenant à l'espèce J/. Augustideus , n'avaient "pa<; le crâne élevé qui donne tant de majesté à nos proboscidicns actuels. L'os du menton du M. Augustidens de ïournan présente, en l'exagérant, la gouttière où passe la langue extensible de cer- tains édentés. Le Mégatherium a quelque chose d'approchant. Les défenses supérieures présentent leur bande. d'émail latéra- lement au lieu de la présenter en-dessus comme chez les ron- geurs, -j, ,. , M. G. Pruvot adresse à l'Académie une niltc sur la forma- tion des stolons chez les syllidions. Il ramène les cinq formes sous lesquelles on a décrit leur formation à deux principales chez les syllides. 10 La forme pseudocéphale (lobes oculifères séparés par des ganglions cérbéroïdcs). 2" La forme encéphale (lobes ocidifères soudés en une véri- table tête dorsale renfermant des ganglions cérébroïdes) . Chez les Autolydés le mode de formation des stolons semble se rapprocher de celui de la forme encéphale des syllides. M. Dangeard présente une note sur la chlorophylle chez les animaux. Selon lui il y a indépendance complète entre les algues vertes et les organismes qui les renferment, il n'y a donc pas perte de leur individualité, ils ont même une vie très active. M. A. Milne Bdward's présente une note de M. Westerlund sur la forme malacologique extra-marine de l'Europe arctique. Les espèces recueillies par M. Charles Rabot dans l'Europe arctique sont au nombre de .33 ; parmi elles on remarque trois espèces nouvelles : Valrata cyclompJiala. — V. Jiaboli et Ferus- gacia arctica, A. Eug. Malauu. LIVRES NOUVEAUX 1 vol. grand in-8" av(!C figures dans le teste et 22 planches en eliriimcdithographie, précédé d'une lettre-préface, de 'M.' lé professeur Brouardel. (Félix Alcan, éditeur) 12 fr. M. le professeur Layet est partisan de la vaccination ani- male, et il présente d'une façon claire et méthodique les rai- sons qui justifient le retour aux sources premières du vaccin. Les questions historique, technique, hygiénique et administra- tive sont traitées complètement. L'auteur pense que la vaccina- tion et la revaccination doivent être rendues obligatoires, et il fixe les préceptes d'apijlication ])ratique (pii doivent servir de base à ce principe. Vingt-deux planches en chromolithographie représentent avec la plus scrupuleuse exactitude tout ce qui se rapporte à la description du vaccin animal naturel ou de culture, primitif ou transmis, à son évolution sur la génisse, l'enfant et l'adulte. Ce livre répond donc à un besoin d'actualité qm le rendra plus précieux à tous ceux qu'intéressent les questions lie la pi-ésci-vMion de la santé publique et l'organisation de riiygiêne administrative.^ ' ' Le Petit Jardin (1). Création et entretien du petit jardin. Les instruments., Le sol. Les engrais. L'eau. La. multiplication. Les semis. Le greffage. Le bouturage. La taille des arbres. Le jardin d'agrément. Le jardin fruitier. Le- jardin potager. Les travaux mois par mois. Les maladies des plantes et les ani- maux nuisibles, par D. Bois, aide-naturaliste au Muséum de Paris. M. II. Beaunis, lu-ofesseur de physiologie à la Faculté de Médecine de Nancy et directeur du Laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne, vient de publier, dans la Biblio- thèque scientifique internationale sous le titre : les Sensations internes (1) un travail marqué d'une profonde originalité. Sous ce nom l'auteur comprend toutes les sensations qui arrivent à la conscience par une autre voie que par les cinq sens spéciaux. Il est ainsi amené à examiner les manifesta- lions suivantes : la sensibilité organique, c'est-à-dire la sensi- bilité des tissus et des organes, à l'exclusion des sens ; les besoins (besoins d'activité musculaire ou psychique, des fonctions digestives, de sommeil, de repos, etc.); les sensations fonction- nelles (respiratoires, circulatoires, sexuelles), le sentiment de l'existence les sensations émotionnelles, les sensations de nature indéterminée, comme le sens de l'orientation, de la pensée, de la durée, la douleur et le plaisir. Ce travail donnera une idée du vaste champ ouvert à la pvcholo"ie physiologique ; la création récente d'un laboratoire spécial rapprochée de celle de la chaire du Collège de France donnée à M. Th. Ribot, montre l'importance de ces études et la place qu'elles ont acquise dans l'enseignement des Universités. Traité pratique de la vaccination animale (2), jiar A. Layel, professeur d'hygiène à la Façulli' île médecine de Bordeaux, (l)Un volume in-8", 6 fr. Félix Alcan, éditeur, Paris. (2) I vol. grand in-8", avec figures dans le texte et 22 planches en chromolithographie, 12 fr. Félix .\lcan, éditeur, Paris. BIBLIOGRAPHIE ZOOLOGIE Fitzgerald, F. R. The Land and Fresh\valer Mollusca of llarrogate and District (Yorks). Jiiurn. of Conchology, 1889, ]ip. 18-30. Fusari, R. Beitrag zuin Studium des pcripherischen Nervrnsystems von .Ymphioxus lanceolatus. pi. VlI-VUl. J„nr„.' Internat, d'.lnat. 1889, pp. 120-124. Girod.., PauL Les éponges des eaux douces d'.Vu- vcrgne. pi. 1. Travaux du Labor. de Zool. de Clermont-Fcrrand. 18SS, pp. 1 11. Girod., PauL Recherches sur la chlorophylle des animaux. — La matière colorante de l'Hydre verte. Travaux du Labor. de Zool. de Clermont-Ferrand. 1888. Godwin-Austen, H. H. Description of a supposed new. Spi-cies nf Hélix from uear Moulmain, Tenasserim. Hélix mitanensis. .\nn.^rag. ofNat. 7/;sM8S9, pp. IflMUS. GoTirret, Paul. Sur une variété de Nebalia bipes. jii. 2.-;. Uecueil. Zool. 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Levé, rue Cassette, 1 7. 11' ANNEI-: 2" Série — X" 2λ 15 AOUT 1S89 LES IMDS DES ICAIUA {Hi/mrriiiplcri's dr la famille des Veapidcs.) M. H. (le Saussure, iluus sou i.'i','md ouvraf^e sur les V'es- pides. a tlessiué deux uids (II, pi. IV. tig 3 a et 7) dout l'uuesl celui de Vlraria varierjala Sui. et l'autre est d'ori- gine douteuse. F. Smith a aussi donné l'image du nid di- Vlearia gutlalipennis [Cat. of Hym. In. of Bril. Mus. V. pi. VI, fig. 0) . Mes cartons contiennent trois autres nids d'Icaria qu'il nie paraît d'aulant plus intéressant de dé- crire et de figurer que leur détermination et leur origine sont certaines et qu'ils se rapportent à d'autresespèces. Les learia sont des vespides sociaux, voisins de nos Polistes, mais de plus petite taille, propres aux régions cliandes de l'ancien conti- nent. Elles sont assez nom- hreuses en espèces décrites et peut-être encore davan- tage en espèces inédites. Aucun travail (fensemlile n'ayant été fait, depuis bien Imigtomps, sur ce genre, il est devenu très difficile d'eu identifier les très nombreux individus ([ue l'on reçoit de tous cotés et qui, pour la Fig. 1. — Xid de l'Icaria varie- gata (d'après de Saussure). Fig. -2. — Nid lie rirai-i.i gul- taliiiennis (d'après F. Siuitli . plupart, ne se rapportent nullement aux descriptions existantes. Une autre difficulté réside dans les variations assez nombreuses que présentent quelques-unes dt ces espèces et dans les affinités très grandes qui réunissent ce genre aux Polylda. M. de Saussure dit en effet que la différence de leur mode de nidification est une des prin- cipales raisons qui porte à les séparer. Les Polybies habitent en grand nombre le nouveau continent, et quelques espèces seulement se retrouvent dans l'ancien. Tandis 'que les Icaries construisent des nids découverts comme ceux des Polistes, les Polybies mettent \r leur dans une enveloppe cartonnée ordinairement très déli- cate comme les Vespa. Il y a donc lui grand intérêt à uniltiplii I 1rs indications relatives aux nids de ces deux genres et c'est ce qui m'engage à don- ner ici la figure des nidifications d'Icu- ria dont j'ai parlé plus haut. Deux d'entre elles m'ont été généreusement données par M. Gambey, la troisième |irovient des voyages de M. Maindron dans l'Inde. Le nid de Vkana demoerntiea, origi- naire de Xossi-bé, ressemble beaucoup à ceux figurés ]iar M. de Saussure et Smith. Il est allongé, formé de deux rangées de courtes cellules sur toute sa longueur et d'un troisième rang sur sa LE NATURALISTE, Paris, 40, rue lUi Uac. Fig. 3. - Nid de l'Icaria deuiiicra- tica (d'après na- ture . moitié antérieure. Le point de suspension est à l'une des extrémités. Le papier qui le compose présente des alternatives de colorations superposées blanches, grises et brunes, montrant que la guêpe qui l'a édifié a changé fiéquemment la souice de ses matériaux. Vu à la loupe, le tissu en est assez grossier et composé de petits gra- nules agglutinés entre eux, au lieu de présenter des libres entrecroisées comme chez ceux de nos Polistes; il est aussi bien plus fragile. Sa longueur est de 3 cen- timètres, la diagonale des alvéoles a 3 millimètres tan- dis que leur hauteur varie entre 4 et o millimètres ; leur figure est d'ailleurs régulièrement hexagonale. L'opercule qui ferme quelques-unes d'entre elles est très convexe et offre un aspect parcheminé, brunâtre, un peu boursouflé, tout diflerent de celui des alvéoles elles- mêmes. Le nid île Vh-aria phalansleviea est tout autre. Il vient aussi de Nossi-bé. Sa forme circulaire le rapproche de celui de nos Polistes; la tige d'attache est au centre comme dans les nids de ces derniers, courte, mince, très brillante et comme bronzée. Le tissu des alvéoles est aussi grossier que dans le nid précédent et composé de même de granules sableux agglutinés. Sa couleur est bien jdus foncée, d'un brun noirâtre avec des baniles intermédiaires de nuance plus pj,, j >^-j|^j ,^, claire. Les cellules sont moins régulières, mais de même dimension; seulement celles qui sont operculées sont beaucoup jilus hautes que les autres et atteiguent de S â 10 inilli- uiètres. La membrane niill. Cette forme, bien caractérisée par sa sculpture toute particulière, n'est jias commune ; j'en ai vu un seul éclianlillon dont la localité ne m'est point connue. Elle a la forme de VHri/m'tnanni dont elle a aussi les dimensions, et lui est semblable pour les lamelles internes, leur nombre et leur disposition. Malgré cela, peut-être serait-elle à plus juste titre colloquée avec la gri'garia, dont elle n'a pas la forme déprimée, dont les tours ont un plus larjj;e diamètre et qui n'a que deux lamelles hasilaires (sans compter la columellaire et celle qui est située en dessus de la carène), mais qui est sem- blablement costulée, bien que dépourvue de sillons spi- raux. La création du genre Lihcra par M. Garrett (in : Thi: Terrestrial Mail, inliabitimj thc Cooks or Harccy I^Uinih 188.3), me semble justillée parla réunion de caractères communs importants. Il est à remarquer que l'inlluence des mêmes milieux ou de milieux semblables a donné naissance chez quelques espèces de séries différentes, à quelques-uns ongrès international de Zoologie, un rapport sur la Détermination des régions du globe dotit ta faune est insuffi- samment connue. Merveilleusementétudié, très clair et sur- tout éminemment suggestif, ce travail captive l'attention dès les premières pages et détermine d'une manière très précise les lacunes et les desiderata que présente au- jourd'hui encore l'étude des faunes. Les lecteurs du Na- turaliste, j'en suis convaincu, me sauront gré de suivre M. Fischer dans son étude et de relever avec lui les côtés pratiques ou philosophiques que présente l'étude îles faunes. M. Fischer met en évidence, dans son rapport, les rela- tions étroites qui s'établissent naturellement entre l'étude des faunes et les relations géographiques anciennes de diverses contrées du globe; il fait, en un mot, de la géologie ]iar l'intermédiaire de la zoologie, ce qui satis- fait à la fois le géologue, le fzéographe et le naturaliste. C'est notamment au sujet de certaines îles que ces rela- tions se manifestent avec une giaude nelleté. <( l.a faune malacologiciue actuelle de l'ile de la Trinidad (Antilles), dit M. Fischer, prouve que cette île a commu- niqué avec le Venezuela; de uKMue, l'ensemble de la faune terrestre de la Péninsule malaise et de Sumatra démontre ([ue les îles de la Sonde ont été en rapport avec l'extrémité méridionale de l'Indo-Cbine ■>. Et plus loin il ajoute « que l'absence ou le nombre infiniment plus restreint des animaux terrestres propres à la Grande- Bretagne est un (les arguments les plus solides pour sou- tenir cette thèse que l'.Vngleterre était ratlacbée au çon- (1' D:iiis lo Bullcliii lie la Sdcirlè ziiolrigi(iuo de Franco, juil- let ISS'.I. tinent européen à une époque géolo;;ique peu ancienne et que. par conséquent, ses animaux terrestres étaient les mêmes et Ti'avaient pas eu le temps de se différen- cier. » .Villeurs, au contraire, des faunes terrestres très distinctes « attestent une disjonction très ancienne ». Ainsi la plupart des îles de l'.Vtlantide : les .\çores, Ma- dère, les Canaries, et les îles du Cap Vert se distinguent entre elles, non seulement par les animaux qui vivent dans chacun de ces archipels, mais aussi par les espèces diverses qui caractérisent leurs diverses îles. Il en est de même pour les îles baignées par la mer des .Antilles : « Cuba, la Jamaïque, Haïti, Porto-Hico, la Martinique, la Guadeloupe, etc. orîtl-espectivement leurs Mollusques terrestres ]iropres, et ne sont reliées entre elles que par un très i)elit nombre de faunes communes, répandues également sur le continent américain. •> Les déterminations géologiques, empruntées à la zoologie, ne sont pas toujours aussi précises et c'est le cas, entre autres, pour la grande île de Madagascar. Cette île « exercera longtemps encore, dit M. Fischer, la saga- cili' des zoologistes au sujet des affinités et des origines de sa faune. Il est incontestable que son isolement est très ancien, comme le démontre surabondamment la quantité de types spéciaux qu'elle renferme, mais elle a dii, à un moment iiuelconquede son histoire géologique, se trouver en relations avec un continent plus étendu. Est-ce avec l'.\frique ou avec h» Sud de l'Asie, ou bien avec d'autres terres aujourd'hui recouvertes par la mer; a-t-elle servi de pont entre ces deux contrées? Nous l'ignorons encore, mais nous savons d'autre part, ([ue les mammifères les plus caractéristiques de la faune malf^ache, les Prosimiens {Lemur, Cliirvimjs, Lirhanotus), sont représentés par des formes difl'èrentes en .\frique {(iatago), à Ceylan {Stenops), aux îles de la Sonde et aux Philippines {Sycticebus, Tarsius , Galeopithecus). Et ce n'est pas le seul point d'interrogation que nous laissent les ilesde cette région : la petite île de Nossi-Milziou aune faune conchyliologique distincte et héberge entre autres MollusquesunCycloslome géant (C. Cur/cn); l'ile Maurice est privée de serpents et tout à côté s'élève l'île Ronde, sorte de butte volcanique où sont localisées six espèces d' Ophidiens et deux Lézards particuliers. L'étude exacte et précise des faunes locales fera dis- paraître ces lacunes et apportera un appoint précieux à la connaissance des continents aux époques géologiques. D'un autre côh> la disposition exacte des continents anciens permettra certainement d'expliquer certaine distribution géographique encore douteuse. C'est là, du moins, ce que l'on peut iniluire de l'étude des faunes africaines. « La région africaine occidentale ou région de la Guinée paraît avoir des caiactéres suffisants ]iour être distinguée do la région africaine centrale; mais ses limites sont tout à fait arbitraires au .Nord, au Sud et surtout à l'Est. l>eut-ètre est-elle confinée dans une étroite bande littorale à l'Ouest de la région africaine centrale, mais dans tous les cas (die diffère radicalement de la faune littorale correspondant(! à l'I'^sl (l(> l'.Vfrique (Mozambique). .Même observation pour la région africaine australe ([ui parait limitée aux terres voisines du littoral et ([ui est en quelque sorte un placage au sud de la grande région africaine centrale. Dans cette hypothèse, la région africaine centrale aurait une étendue absolu ment insolite. Mais ce fait, unique dans la distribnlion géo;,'raphique des animaux terrestres, est jirobablemenl en rappciil avec la con^tiluliioi oro^-rapliique du conti- 192 LE NATURALISTE iieiil. africain, l'mcriji' depuh la pi'riode paléozo'iqiw ot ifayant jamais été recouvert par les eaux de la mer. Cette stabilité dans sa forme principale explique l'absence d'intrusion d'éléments zoologiques étrangers et l'unifor- mité de la faune terrestre du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, y Si, comme chacun l'admet aujourd'liui, les animaux actuels sont les descendants plus ou moins modifiés des types qui existaient aux époques géologiques, il sera nécessaire pour connaître exactement la faune d'une localité de remonter aussi loin que possible aux espèces anciennes qui habitaient la région. Ces recherches sont rarement faciles, mais elles conduisent tou- jours à des résultats importants. La faune quaternaire, qui a immédiatement précédé la faune actuelle, différait profondément par sa distribution de cette dernière. Dans les plaines de l'Europe tempérée se trouvaient des ani- maux qui habitent actuellement les régions arctiques (Ovibos, Renard bleu, Renne, etc.), les steppes de l'.^sie (Saïga, Lagomys) ou les massifs des Pyrénées et des Alpes (Chamois, Marmotte) ; à l'époque où vivaient ces animaux, le climat était par conséquent beaucoup plus rigoureux qu'aujourd'hui et c'est plus tard, quand il rede- vint plus doux, que ces espèces abandonnèrent les plaines pour se retirer, les unes sur les montagnes, les autres dans les régions arctiques. C'est par un phénomène ana- logue que les Tapirs ont dû se localiser les uns dans l'Amérique centrale et dans r.\mérique du Sud, les autres dans la péninsule de Malacca et dans la Malaisie : « Il est probable qu'ils ont eu pour ancêtres des Tapirs tertiaires, habitant à la fois les régions tempérées ou plus rappro- chées du Pôle Nord et les régions intertropicales. Lorsque la température s'est abaissée au Nord, les deux branches de Tapirs se sont retirées, l'une dans la zone paléotropi- cale orientale, l'atitre dans la zone néotropicale où elles vivent encore. » Des modifications d'une autre nature ont été la consé- quence des phénomènes géologiques anciens. Dans les remaniements successifs qu'ont subis les contours des continents et des mers, des étendues variables de l'Océan ont été isolées plus ou moins complètement et ont donné naissance à des lacs ou à des étangs côtiers en relation directe ou indirecte avec les mers. A peine formées, ces masses liquides ont eu à subir l'influence du milieu et des rivages dans lesquels elles se trouvaient placées ; les unes étaient en relations avec de nombreux affluents et perdaient peu à peu leur degré de salure, d'autres au contraire étaient faiblement alimentées et, fortement soumises à l'évaporation, sont devenues sursalées. Les faunes marines localisées dans ces eaux ont subi très fortement l'influence de ces modifications progressives. Dans les eaux sursalées des Chotta et des Seikar du nord de l'Afrique, dans les lacs de natron d'Egypte et dans les marais salants de nos cotes on observe une faune spé- ciale caractérisée surtout par ini petit crustacê phyllo- pode, l'Artemia salina qu'on trouve également dans les salines de la Lorraine et du llampshire ; d'ailleurs tous les animaux ne se sont pas soumis aux transformations du milieu et, dans les Chotls africains, on trouve sur les berges la coquille des Mollusques marins (Cardium edule) qui ont succombé depuis longtemps sans doute a l'excès de salure. Bien plus intéressantes sont les faunes des lacs ou des anses dont les eaux sont devenues moins salées, puis- qu'elles nous fonchiisi'ii), (■(Hmuii' les faunes d'esfuaire, à la transformation lente des animaux marins en animaux saumàtrés ou en espèces d'eau douce. Ces caractères sont encore peu marqués dans la Baltique malgré ses relations restreintes avec 4a mer du Nord, toutefois la faune de cette mer est caractérisée " par l'îibsence com- plète de certains groupes zoologiques (biarhiopodes, pléiopodes, céphalopodes, crinoïdes, etc.), qui exigent des eaux plus salées et plus pures ; en outre sur plusieurs points du littoral on voit vivre côte à côte des animaux fluviatiles et marins. Mais c'est dans les grands lacs d'origine marine que la population zoologitjue s'est le plus modifiée par adaptation; là se trouvent en effet des faunes résiduelles, dont les espèces apparfiennent, dans une proportion plus ou moins grande, à des genres dont les représentants se trouvent normalement dans la mer. En Europe et en Amérique les lacs à faune résiduelle ne laissent pas que d'être assez nombreux. Les lacs de la Norwège et de la P'inlande sont principalement peuplés de crustacés tels que les Mysis, les Gaininararanthus. les Idolées, ei de Poissons tels que le Cotlits quadrkornis ; la faune est très sensiblement la même dans les grands lacs de r.\mérique du Nord; mais les phoques sont absents, tandis qu'on les rencontre encore dans les lacs d« la Finlande (Ladoga, Saïma, Onega). " Parmi les lacs à espèces résiduelles, celui dont l'ex- ploration a été conduite avec le plus de succès est incon- testablement le lac Baïkal. Mais ici il y a un mélange étonnant de formes d'eau douce et de types marins. Ainsi les MoUusiiues sont en majorité limités à cette région et appartiennent à des genres spéciaux ayant plus d'affi- nités avec les Mollusques fluviatiles qu'avec les Mol- lusques marins ; ils sont associés à des Ancyius et des Valvata évidemment d'eau douce. Les crustacés sont en nombre extraonlinaire (100 espèces) ; les éponges ont des affinités avec les formes marines; parmi les poissons le genre Comephorus est spécial mais rapproché des Scom- béroïdes , et le CoUiis quadricornis est une espèce rési- duelle déjà signalée dans les lacs de Scandinavie et de Finlande; enfin un phoque (P. baicalensis) indique évi- demment une origine marine. La faune de la mer Caspienne peut être considérée comme le meilleur type des faunes résiduelles. Presque tous les Mollusques qu'on y rencontre sont les restes d'une grande forme sarmatique pliocène, réduite aujour- d'hui aux bassins de la Caspienne et de la mer d'Aral, par suife d'un soulèvement continu. En effet, les Mol- lusques iiélécypodes de la Caspienne ont un caractère saumàtre évident. Les Mollusques gastéropodes actuels appartiennent à des genres également saumâtres et connus dans les couches à Congéries de l'est de l'Eu- rope; d'autres genres sont spéciaux {Caspia. Clessinia) mais ont probablement la même origine; les types llu- vialiles {Planorbis, IJthoijlijphus, ISeritina) sont peu nom- breux. En somme peu d'espèces f'ranrhcment mannes. Les crustacés montrent également des formes résiduelles (1), ainsi que les éponges. Une espèce de phoque (P. caspira) s'est i>erpétuée comme dans la mer d'Aral. » llàlons-nous d'ajouter que fous les lacs ne sont pas d'origine marine et ((ue beaucoup d'entre eux ne renfer- ment que des espèces d'eau douce, fréquiMuiuenl loca- lisées dans cliacun d'eux. C'est le cas d<'s lacs de la région alpine et de ceux ([u'ou commence à exjdorer (1) licnucmij) (le ces formes résiduelles sont Irs iiiiTiies que colles des lacs do la Suède, do la Fiulaiulo ol ifo l'.\iiu''nque du Nord. [J- NATURALISTE 193 ilans \c cpiilro do l'Afriqui". Certains .\Iolliis(iui'S f;asl(''- ropoiles (lu l;ic Taiiganyika sont tout à fait spéciaux et ressemblent à s'y méprendre, par leur forme cxléi ii'uif. à certains gastéropodes marins; au premier almrd nu serait tenté de lesprcndiv pimi- les représenlauls d'iiio' faune marine résiduidlc Dans rhypotliès(> dr la desccndanee, il est naliind d'admettre que tous 1rs aninaiix étaient primitivenu'id marins; les espères qui sent devenues plus lard lluvia- liles on terrestres ont uiu' origine marine et se sunl progressivement ada|dées à de nouveaux milieux; li's unes remontaient il'alioi-d dans les estuaires et. api es uiir période plus ou moins lonf.>ue biit KiihrifONta n. sp. 2'i lïiilliiiirtros. I)i*ssus lies ailes siiiir-rieures j.iuiH* verdàti-e lavé de rose le long de la n'ilc el saupoiidré de lii-uii de la liase ;'i la moitié du bord interne. Cèle muge, coupée de deux piiiiits noirs, l'un vrM-s le milieu, le seeninl aux Iroi'; quarts de l'aile. Dessus et dessous des infi''i'ienres iruii jaune citrnu uniforme, la frange coneolore. Dessous des ailes supérieures jaune, plus f.uicé vers le Ijrird externe et lavé de rouge orange le long de la cote; celle-ci esl coupée au milieu par le premier point noir du dessus qui repa- raît en dessous. Tète et thorax très garnis de poils gris légèrement verdàlres, dessus do l'abdomen avec ]ioils jaunes, palpes rouges, pattes gris verdàtre, dessous du corps et de l'abdomen jaune garni de poils rouges orangés. Un o" de Loja (Equateur), août ISSG. Eo|i:lanca. Hypéricinées. Hypeiiciim puboscons Bniss. Casablanca. Anarcardiacées. Rluis liontapliylla Dcsl. ; nwix Munsuntiia et Ual)at. Légumineuses. Lupiniis varias L. : Casa- lilanca. • Onoiiis iii'inUila Dosf. : Casa- blanca. Cyti.sus alliidus I). C: Casa- blanca. Amhyllis Dillenii .Sclmlt.; C.i- sablanca. Ti-if.,linin .ingusiifoliuni L. : Casablanca. Trifiiliiini arvcnse L. ; Casa- blanca. Tribilinni istlnmjcacptna Bert. : Casablanca. Trifuliuni iirocninlicns L. : Casablanca. ■ Astra;.'.alns bœliciis L. : C.i- sablanca. Phaca iKPlica L.; C.isablanc.i. Lotus arenarius lirol. : l'a- .sablanca. Lotus Salzmanni B. et R. ; Casablanc.-i. Tetragonolcibus siliquosus L Casablanca. Tetraj;onolobus purpui-en Mœnch. ; Casablanca. Oi'nilliopus couipirssus L. Casablanca. Ornilhopusis[liniiicai-]iusCuss. Casablanca. * Scoqiiurns sulcal.i L. ; C.isa blanca. • Lathyi-us Oclirus I). C; Casa- blanca. Vicia atropui'purea Dosf. ; Ca- sablanca. Onobrychis argcntea Dcsv. : Casablanca. Rosacées. Rubus (liscolorWeihe et Nées; Aïn-.Scba prés Casablanca. Pnicnlilla rejiians L. ; Casa- blanca. ■Potci-inm Magnolii Sp.-icli ; (".asablanca Lythrariées- Lyllliuni rti'xuMsuni Lag.; Casa- lilanc.i. Tamariseinées. Tainai'ix gallica L. ; Rabat. Cueurbitacées. Bi-yonia dioica Jacq. ; Casa- blanca. Paronychiées. Hcrniai-ia cirierca 1). C; Ca- sablanca. Pafonycliia argcntea Laui. ; Casablanca. Crassulaoées. Seduni ca-spitosnni 1). C; Casablanca. Unibilicus hispidus 11. C; Ca- sablanca. Pistorinia hispanica D. ('. mr intermedia; Rabat, Casa- blanca. * Pistorinia brachyaniha Coss: Casablanca. Fiooïdées. .McsenibryaiitliiMJuiiii nudirtu- runi L. : Casablanca. Mesenibryanllieinuui crystalli- nuni L.; Aiin-Mazi' prés Ca- sablanca. Ombellifères. D.iucns hispidus Dest. ; Casa- l)lanca. T..i-ilis nodosa Gierln.; Casa- Idanca. Tliapsia garganica L. : Casa- l>l.anca. Kcrula connnnnis L.; Cas.-i- ' lia ne a. ' Amnii ma.jnsL. ; Casablanca. Hclosciadinni iiodifloruni Kcli. var. ochrcatuui I). C; Casa- blanca. Scandix Pectenvcncris L. : Casalilanca. Sinyruiuni Olnsalrnni L. ; Ca- sablanca. Ciinium niacnlatuin L, ; Lar.i- chc. Hipponiaralliruni plorochlie- num Boiss. ; Casaldanca. Sclerosciadiuni noditlriruni Bail,; Casablanca. Eryngiuni triquotrnni \'alil.; Cas.-iblanca. Rubiacées. Rubia 1 crcgrinaL. rar longifo- lia Coss. ; Rabat, Casablanca. (Jaliuni .-Vparinc L. ; Cas.-i- blanca. Galinin tricorne AVilli. : Casa- blanca. Galinm saccli.iratuni .-MI.: Ca- sablanca. Cruci.inclla maritiina L. : ('a- saljlanc-i, Valérianées. • Centranthus Calcilrap.-iDul'r. Casabl.anca. * Valerianella discoidci L.iis. ; Casablanca, Fedia gracili-graciliflora F. et M.; Casablanca. Dipsacées. .Scabiosa niariliiiia I,.; Cas.a- blanca. Composées. liellis svlvcslris Cyr. ; Casa- lilanca. Inula viscosa Ait. ; Rabat- ' Pallenisspinosa; Casablanca. ' .\nacyclus radiatus Lois. ; Casabl.-mca. .\nacyclus clavatus Purs. ; Larache. Pyrelhrum arvensc Salzni. ; Casaldanca. Pyretiu'uui niacroluni Coss. et 1). R.; Casablanca. Peridera-a fnscata AVebb.; Ca- sablanca. Ornicnis ndxta 1). C.; Casa- blanca. ' ChrysaiithanuMi cin-onarimn L. ; Larache, (Casablanca. • Filago spathulata Presl.; Ca- sablanca. • Kilag,) g.-illica L. ; Casa- blanca. Senerio leucanlhein ifoli us Poir. ; Casablanca. Seuecio crassitoliiis Willd.: Casablanca. 'Calciiilula surtVuliccisa V.dil; Casablanca. -Microb.nchus Clusii Sj.acli.; i Kryihnea Casablanc;i ■ Centanrca pnllat;i L. ; Casa- blanca. Centaurea eriopliora L. ; Ca- saljlanca. Canluns ptcricanthns 1). U.: Casablanca. Ono])ordon niacracantlnna Schonsb. : Casablanca. Silybum Marianuin G;ertii.; Larache. edy]in.iis cretica WilM.jCa- sabl.anci. • Hoilyim.iispendul.i !>.(". : Ca- sablanca. " Tolpis liarbala (herln. : Ca- sabl.-inci. Hyp.)cho'i-is ncapolitan.i l>.C.; Casalilanca. Scriula :etnensis L. ; Lara- che. Tluinci.i tnberosa 1> C • Casa- blanca. Kalbfussia Salzmanni Sclitz- bi]i. ; Casablanca. Spitz(di.iciipuligcra 1). R. ; Ca- sablanca. Picridium tingitanum Di^sf. : Casablanca. Picridium inlcrmedium Schltz. biji.; Larache. Barkhausia taraxacil'uli:i L.; Ca- sablanca. Barkhausia taraxacil'olia mr. intybacca Coss.; Casablanca. ' .\ndryala intcgrifoli.a L.; Ca- sablanca. Ambrosiacées. Xanthinm antiipioruiu AVallr. ; Casablanca. Campanulacées. ■ .lasii.ne coiyiubosa Pciir.; Ca- sablanca. ' Cam]ianula Lœflingii Brot. ; Casablanca. (-'aniiiannla Krinus L. ; Casa- blanca. Cain]iannla Rapuncnlus L. : Casablanca. Primulacées. Anagallls ca-rula Scliroli. ; Ca- salilanca, ■ .\nag.dlis ciillina Schousb. : Casaldanca. ■ Saïuolus ^'alrrandi L, : Ca- sablanca. Asclépiadées. ('ynanchum acntuin L.; .Mehe- dia. Gentianéea Erythra-a Cenl.iuiium L. rar. ; snû'ruticosa Griseb. ; (Casa- blanca. (.•1 suivre.) mari lima Pers.; Ca- sablanca. Convolvulacées. Cinvolvulus iriolur L. ; Ca- sablanca. Convolvuliis siculus L. ; Casa- bl.'inea. C"ilV(dvLllusallh.-i'i,idesL.: Ca- Idanca. Ciiscuta planifl..ra T.'n. ny. papillos.i Eug. ; Casablanci, sur les .VsphodéU's. Boraginées. Cerimhe aspri:, Rnfh.: L.ir.i- clie. Cerintho gymnandra Gasp.; Casablanca. Echium grandilloruni Des!'.; Casablanca. Kchiuni mai-iliiuum Willd.; Ca- sablanca. Nonnea nigricans D. C.;Ca- sabl.-inea. M.v.isoiis hispida Schl.; Casa- ldanca. Solanées. Ma udragora an Inmnalis Spreng.; Casabl.ima. With.ani.i somnifer.a Don.: Rabat. Wishania frntesccns Pauq.; Casablanca. Hyoscyanms ^.illms L. ; Casa- blanca. Scrophulariées. Celsia laciniata Puir. ; Casa- blanca. Celsia raniosissiuia Benth.: La- rache. .Vnlirrliinuni niajns L. rar. ; an- gusUriilium Willd.: Rabat. ' Linaria grcpca (_"hav.; j(^asa- blanca. Linaria liipartil.i Willd. Ca- sabl.tnca. Linaria viscosa Duni. Cours.; Casablanca. ' Linaria hcterophylla Dcsf. ; Casablanca. ■ Anarrhiuum )ied.iiiim Dcsf. : C^.is.ablanca. Vcronica agreslis L. ; Casa- bl.mca. * lîartsia \iscnsa L. ; Casa- blanca. Orobanchées. Pbelipa.a Muteli Sclillz.; Ca- sald.inca. Orobarudic tœtid.a Desf. car co- mns;i Hall.; C;isablança. Ornbanche anicthystea Thuill.; Casabl.anca. D" BONNKT. RÉCOLTE ET PRÉP.\R.\TIOi\ IIES MOLLUSQUES Les .Mollusques sont recherchés pour la variété de birnie, iidiir la heaiité et, l'éclat de leurs coquilles et pour la l'acililê de leur conservalion ; aussi les Coiichy- lologistes sont-ils nombreux en France ; grâce à sa posi- tion ^'éof;raphique. elle est baij,'née par deux mers et cilTre (les variations de climat sensibles, ce qui explique j la présence i-ur notre continent et sur ses côtes de nombreux mollusques terrestres, (liiviatiles et marins, l'.liaque amaleur jieut donc utiliser les ressources de la m\ LE NATURALISTE région (lu'il habile el augraenlei' l'acilL-nii'ut sacoUfClioii par des échanges avec des correspondants habitant d'autrps parties de la France. Quant aux espèces exo- tiques, on peut facilement s'en procurer par les marins, les voyageurs à l'étranger ou les maichands naturalistes. Nous indiquons ici spécialement la lecherclie des inol- lu^^ques appai'tenant à bi Faune fiam-aise. Rechei-che des Molliistiues niai-in»!.. — Au point de vue des recherches il faut diviser les Mollusciues marins en deux catégories : 1° Ceux qui vivent dans les grands fonds. 2° Ceux qui habitent la zone du littoral. Pour atteindre les premiers on emploie la drague, c'est un cadre en fer : quatre cliaîiies sont attachées aux angles, les deux supérieures sont plus courtes que les inférieures ; le sac est un fort filet en fil gou- dronné, pour protéger la partie qui doit traîner au fond, on peut fixer un morceau de toile à voile sur le bord inférieur du cadre en fer qui est plus saillant (|ue les trois autres cotés; c'est cette partie qui racle le fond de la mer et aide à soulever les Mollus([ues qui sont sur le sable on les roches. La corde de halage est attacliée à l'anneau qui relie les quatre chaînes. Lorsqu'on veut draguer, il faut que cette corde ail environ le double en longueur de la profondeur de l'eau; lorsqu'elle est trop courte , la drague effleure à peine le fond et ne rapporte rien ou à peu près ; trop longue vous iis(|nez de remplir votre instrument de goémons ou de sable, ce qui ne dounerail pas un meilleur résultat; ou bien encore, si vous êtes sur un fond de roches, la drague peut s'accrocher et être à tout jamais perdue. L'extrémité de la corde qui reste dans le bateau doit être solidement amarrée ; puis, lorsque la drague esta l'eau et qu'on a laissé filer la longueur de corde Jugée nécessaire, on amarre avec un nœud facile à défaire ]iour permettre à la partie de la corde restée à bord de filer, s'il airivait qu'un obstacle imprévu accroche la drague: ilaiis ce i-as. si on esl à la voile on amène, et, en liranl à pic ou en sens invt-rse, il est facile de dégager l'instniinent ; à la rame la manœuvre est encore plus facile. ■ On peut, eu l'absence de drague, employer les filets qui servent à la pèche à la Seine, les chaluts, etc., on atteint par ce moyen certaines espèces qui vi- vent snrlesfonds' vaseux, ([nelque- fois à une assez, grande profon- deur : Cnnlimii, l'ectunculus, Cas- sis, Cassidarid , Fusus, Triton, A- lii'ulii, efc... Lorsqu'on re- ■^ ^ ■ monte le lilet ou la drague, on en extrait le contenu avec soin, la boiic' vaseuse est reueillie dans un baipiel, puis versée |iar pe- tites quantités sur un tamis eu toile métallique. On peut le remplacer par un tamis plus simple foimi*d'un cercle en bois de 1)0 centimètres de diamètre, garni d'une pociie peu profonde en étamine blenr. On arrose d'eau le tamis à plusieurs reprises, l'eau s'écoule par le fond et les Mollusques sont faciles à recueillir. Il est aussi très utile de suivre les pêcheurs en se fai- ant admettre sur leurs bateaux. Lorsqu'on remonte le Fi" -Cassiduria ccliinoph,iira. Fig. 3. — Triton cui-ru gatum. filet, il est rare qu'on n'y trouve pas, parmi les poissons, quelques mollusques peu communs. Les pêcheurs ont l'habitude de rejeter à la mer les débris d'algues ou de plantes marines renfermés dans le filet, il faut visiter avec soin ces débris qui renferment de petites espèces, telles que Tror/ais, Rissoa, Phasianelln. Ceux qui n'ont pas le loisir d'accompagner les pêcheurs peuvent se rendre sur la plage loi-squ'on lire les filets; i. — Tivicims inat'us. — Fig. 5 — Nassa irlioul''t''>- Fif.'. (i. — Odiistoiiiia plicata. ils feront aussi de bonnes captures parmi les débris. Enfin lorsqu'on est à proximité d'une ville, il est utile de visiter chaque jour le marché on les pêcheurs ap- portent, parmi des espèces comestibles, des coquilles souvent assez rares et ([u'ils vendent confondues avec les autres. Pour la recherche des petites espèces, telles (|ue A«.<.'ia, Ccrithiopsis, Corbula, etc.. 11 faut scruter avec la plus grande attention la cale des barques servant à la pi''che ; on y trouve luie foule de petits mollusques (|ue les pêcheurs y jettent en secouant leurs filets. Il faut aussi examiner les gros mollns(iues bivalves après leur capture ; on y trouve de plus petits qui vivent sur les premiers tels que Saj-irava. Eiilimii, Udostinnia. etc.. Les Mollusques qui habitent la zone littorale sont d'une capture plus facile ; en parcourant la plage à marée basse on remarque des trous dans le sable, de petites élèvaficuis d'où s'échaiipent des bulles d'air ou des sillons fraîchement tracés. Au moyen d'une petite bêche (|iie l'on enfonce brusquement à quelques centimètres de profondeur on parvient à extraire les mollusques vivants. LE NATURALISTE l!t7 On doit parcourir la cûte après uiih ti'iiipi-le, on y Irouve beancoup d'espèces rejelées parmi Is déliris de 7 S '.I Fijr. 7. _ Palclla ccfi-iilon. — Fi-. 8. — Cliitoii l.iscu-ularis Fijr. il. — Trocluis ^'ranuhitus, limle sorte; on ramasse une provision d'alfçues arrachées |iai' les vagues et à son retour on les dépose dans un li.HlUHl rempli d'eau doui-e. Les pelilcs espèces qui Fi;,'. 10. — Murex crinai'ous. F'ij-'. 11. — Ilalinlliis tulji'rcu- lala. vivent atlachés à ces algues tombent alcirs au fond du vase. On peut aussi recueillir is. Le fcnid iIp< ailes, ([ui est muge britiue, eliez n incarnaria » est gris perle flans cette alierralinn, — 2 exemplaires pris avec le type, l'vi-r'ni''es-Oi-ientales. Pellfinia calabraria, /.., .lii. St'parata, nebis. Cette alterra- linii est à peu |irês l'éiptivalente tle la variété *v slrigataria » siu'i-., ili' viliieai-ia, c'est-à-dire que la bande rouge qui traverse les quatri' ailes, tant en dessus qu'en dessous, chez a cala- bi-aria », est remplacée par deux lignes de même couleixr, l'espace situé entre ces lignes élaiU de la couleur du ftuid des .liles. Ou prend souvent des jiassag(îs du type à cette aber- ralieu,les individus les plus caractérisés proviennent du i.lcq)ar- 1 cillent de la l>!-rinie. Pcllonia calabraria, z., .ib. Sani/uiuea, nol.iis. la' l'iind des .liles, jaune d'iicre chez le lype, est lie de vin dans cette remarqualde aberration. Parfois les dessins ordinaires se di'-ta- elient ueltement sue le l'nnil, cliez d'autres individus ils smu liresipie absorbés parla couleur du fond. Pyrénées-Orientales. Plusieurs exemplaires o" et ^' avec le type. La variété « lliey;!! n de Podalirius .voir Naturaliste du l.'i mars 1889, est la ]ireiniéri! génération dans les mon- lagues des I^yrénées-Oi'ieiuales , de Feisthanielii. Cette jire- iiiii'-re gr-m'i-aliou est remaripiable en ce que, coumie je l'ai dil, tous les o' sans esceiilioii ont le fond des ailes blancs, tandis que la plus grande partii' des i^ on pourrait dire lii-es(|ue toutes, ont les ailes jaune iiàle. Mais les caractères dislinetifs de Feisthanielii, surtout la longueur et la argeur lies li.iniies noires, se retrouvinit dans cette nouvelle rare, (pie j'ai cfii ilevoii- distinguer, car elle forme un passage très inté- ress.ant du tyjie à la v.irii-li' jinbliée ])ar Duponchel, qui est beaneoup plus graiule 70 .'i 7-') non.) et généralement lilanrlie dans les deux sexes. On pourrait résumer ainsi la desei-iption de la var. « miegii )) : Beaucoup plus petit que Feisthamelii {cf cl i,:' 62 à 6.') mm.) a" lilane, ^' jaime pâle. Aux espèces que j'ai déjà sigiuiléos comme nouvelles pour la France, il convient d'ajouter « bombyx quereus ■>, ab. ", un autre pesant 10° et enfin un troisième pesant I.i°. Le liquide à o° ou liquide n° I sertàla première immersion, il ne contracte paï les tissus; on le change le lendemain ou le siulen- demain et on le remplace par le n° 2 à 10° et ainsi de suite. En général ne passer au liquide de densité supé- rieure que quand l'idijet tw flotte plus, ce qui indique son imbibition complète. Pendant tous ces passages à travers les divers liquides l'on tient toujours les vases bouchés et l'on fait flotter un peu de camphre sur le liquide. Lorsque les objet s sont arrivés au liquide normal à 20° leur conservation est assurée. Tout au plus doit-on chan- ger une fois ou deux le liquide dans le jiremier mois qui suit la préparation mais il se colore à peine et dans la suite demeure com[)lèlement incolore. Les animaux préparés et conservés dans le liquide sucré gardent leur souplesse. Pour les bien voir il est donc nécessaire de les monter, de les attacher sur des laines de verre ]dongées verticalement dans le vase qui les contient; sans cela ils s'afTtiissent et s'abimeiil en s'entassant. Mais ils gardent une telle fraîcheur ((ue j'ai souvent présenté de chaque main à des naturalistes deux individus semblables, l'un conservé depuis longtemps. jri'lu-aUliclion Mcthodcn ïuv niilvniskopisclipu Untcrsiichniig. — Miillicil zoolog. station. Ncapcl, 2 Bit. 1 Heft. ji. 1-27, ISSU. Traduction française de ce travail par C. 0. Wliitnian dans Journal de Micrographie, 6 ann., n" il, p. iio8-56o. 1882, 1 ann. p. 18-2o, 89-!)'i, 188-193. .■\. tlravis. Prcicodcs tochniqiirs usités à la station zoolo- triciue de Najilcs en 1883. Bull. Soc. Belfic de Microscopie, 10 ann , n° VII. p. 1UII:'7. Garljini. — Mannate fier la tecnica moderna del microi^opio. orne é(Ut. Vei'ona. Tous ces travaux contiennent de noinlireuses indications sur la fixation des animaux destines aux observations microscopiques et qui peuvent être utilisées (■{.'alemenl pour leur conservation in toto . (!) Certains animaux aux ci>uleur3 tendres, les llvppid.vtes vertes p.-ir exemple. Variant encore dans ce liiiui.le, il convient rlans ce cas de diminuer ou même de supprimer cconplétement l'alcool iiu'il renferme. Hen est de même iiuand ils'at'it de con- server des litanies contenantdo la chloropliv Ile très solublc dans l'alcool. LE NATURALISTE 190 l'autre fraichenieiit tiii> ou vivant, en leur demandant d''indit|uer quel était l'individu conservé et presque tou- jours la question provoquait l'hésitation. Je résume en (|iicl(iiirs lif.'nes les points importants du procédé. 1° S'assurer de la neutralité iiurfaitr du li(iuide; ■2" Le tenir toujours saturé de camphre; :(" Employer le liqaid(> à l'état de dilution faible (."i") pour commencer et ne passer à la dilution supérieure (|u'aprèsinil)ibition ; 4° Tuer les aniniau.x en état d'étalenicnl et lî.\er leurs tissus par un séjour plus ou moins long dans le hicliro- mate de potasse, le bichlorure de mercure ou le chlorure de cuivre, puis laver jusqu'à décoloration. Toutes ces opérations réussissent mieux dans l'oliscu- rité qu'à une lumière vive qui provoque souvent la com- binaison des pigments colorés avec l'agent fixateur. .Ajoutons entln que conservés à sec après un séjour suffisant dans le liquide normal les animaux se gardent indéfiniment et sont alors plus ou moins raccornis, mais qu'un séjour de quelques heures dans l'eau tiède leur n-nd toute leur fraîcheur et en permet la dissection. L'on pourrait donc conserver en réserve des provisions de pièces destinées aux travaux pratiques, les expédier faci- li'ment puisqu'elles seraient sèches et approvisionner ainsi les laboratoire éloignés de la mer. Fahiik-DomehiU'K. CHRONIQUE InclDsiun d'on insecte dans «lu papier. — Un cas curieux d'impression d'un insecte dans du papier est signalé jiar le Insect Life. M. Jolin R. Giles, directeur général de la Lilho- gi-ajjhie Giles et de la Compagnie de typographie libre de New- Yoek, a reciudlli dans une manufacture de iiapier un mor- ceau de papier à calquer fait aus Indes, contenant l'impiM^ssion parfaite d'une espèce de Lithubius, un genre de la famille des Myriapodes. On distingue nettement toutes les dilférentes par- ties de l'insecte qui, mêlé à la substance même du papier, fait ciirps avec lui. Le spécimen a dti se trouver pris accidentel- lement dans la matière, pendant qu'on fabi-j(pi;ùt le papier^ et p.tssa inaperçu sous les rimle;iux des ditfêrenles étai)es ilu st'-chage . Protection des plantes par leurs sécrétions. — D'après (pielques recherches faites par le jirofesseur Stald sur l'utilité de la sécrétion des plantes, on a acquis la certitude que cette sécrétion, dans beaucoup de plantes, servait à les protéger contre les animaux. Ainsi, on a remarqué (|ue le tannin ne i-onvenait pas aux liiaaces,,,des tranches de carottes tcempées dans une solution de tannin étant demeurées iiuactes. D'un autre côté, les plantes Contenant de l'oxalale de potasse, telles que l'osedle, la rhubarbe, le bégonia furent niangées avidement par les limaces, une fois ce sel extrait, ipiand elles se gardaient d'y toucluT avant cette opération, pas plus qu'elles ne gotitèrent aux carottes trenqiées ilans une solu- ti'oi d*oxalate de potasse. Hour l'Hellébore, le jioison végétal iiarail être un agent |iro- tecteur. M. Stahl fait remarquer que les incrustations de carbonate de chaux sur les saxifrages et les silices révélant les gazons, les equisetums et les raphides des plantes, ont une mission de ju-otection identique, car, celles-ci eidevées, les feuilles, etc., • sont de suite ravagées par les limaces. L'auteur a égab'ment '(■■couvert que les htdles essentielles, telles (pic celles de la Rue, herbe a Robert et de l'Acorus calamus, ne sont pas goti- tées des limaces. Cette opinion semble devoir se conlirmer par le fait bien connu que les bestiaux ne touchent pas au Bouton ifor à l'état de fraîcheur, quoicpi'îls le mangent avec plaisir une fois qu'il est séché, et ijue la Colchique est toujours délais- sée par eus. Cependant, la Menthe poivrée et quelquefois même l'Aconit (.1. napellusj sont dévorées parla Moctuelle du eliou J/nmestra brassicœ), dans les jardins. iScientiJîc American. Microbe» de l'estomac humain. — On annonce que M. Abe- Inus .1 découvert seize espèces de ndcrobes dans l'estomac hu- main, eu .■■tat de santé normale, dont neuf sont de nouvelles espèces. 11 assure que ces microbes jouent un rôle dans le travail de la digestion: quelques-uns attaquent l'albumine et d'autres substaïu-es variées qui existent dans les aliments. iThe American Microscopical Journal.) Le Cannibalisme de l'Arctia Caja. — M. llugh Jackson signale dans T/if Eninmiilur/ist le fait suiv.int : « 11 y a peu de temps, je pris plusieurs larves A'Ahraxcu grvssulariata ainsi qu'une larve à'Arctia Caja et Je les mis en- semble dans une cage. Le len-dcmain matin, je vis que la larve de l'.t . caja avait attaqué l'une des grossulariala. L'examinant lie jilus près, je découvris qu'elle était en train de manger la grmsulariata. 11 y avait cependant abondance de nourriture dans la cage, de s..rte qu'il n'y avait aucune raison pour qu'i'llo devint c.mniljale. ■. Le Phylloxéra dans le Colorado. — M. Eugène Weston, de Canon City, Colorado, annonce qu'on craint fort que le phyl- loxéra ne devienne un dangereux ennemi dans cette partie du Colorado. Un des viticulteurs de cette contrée, évidemment homme de bien, trouva des phylloxéras dans un lot de vignes de Californie qu'il avait achetées; il n'hésita pas .à brider aussitét six cents jneds de vignes, représentant une certaine valeur, crai>rnant ipi'ils ne fussent contaminés. Mais le gérant d'un pépiniériste du même pays a été chargé d'expédier dernièrement un grand nombre de pieds de vignes, lesquels avaient été importés de C.dilornie et montraient des signes indubitables de la maladie. La chose en est là et rien n'est encore venu, heureusement, justilier les craintes, mais une grande surveillance sera exer- cée et les règlements strictement appliqués s'il v a lieu. ' hiaect Life.j ACADÉMIE DES SCIENCES Séance du l' juillet 1889. — Le prince AlUrt de Mtmaco donne lecture d'un mémoire sur un nouvel appareil pour les reclierches zoologiques et biologiques, dans des profomieurs déterminées de la mer. Voici en quoi consiste cet appareil. Un poids nommé heur- toir, lixé au bout d'un cable, est descendu jusqu'au niveau pro- jiosi'. On fait ensuite glisser le long du câble un filet de soie, dont le cadre est préalablement fermé par un rideau. Un ingénieux mécanisme, qu'il serait trop long de décrire, l'ail lever le rideau au moment précis où le cadre du lilet vient à loucher le heurtoir. Pour terminer le dragage, on lance le long du cible un anneau, qui, arrivé sur le cadre du filet, l'ail de nouveau, par son poids, agir le mécanisme et ferme le rideau. L'appareil est ensuite remonté à bord. ,)/. Blanchard présente des observations de M. Léon Vaillant relatives â la montée de l'anguille sur les côtes de France. , Le commencement de la montée varie suivant les lieux. Quant à sa terminaison, elle montre plus de constance et des documents recueillis, on peut ccuiclure, avec certaines réserves tDutefois, que le phénomène a lieu d'autant plus tard, que la latitude est plus élevé. La marée exercerait également une in- fluence sensible sur l'arrivée de la petite angriille, ainsi à l'em- bouchure de l'Orne, la pêche rapporte surtout, les dmix jours (|ui précèdent, cl les trois jours ipii suivent l.i nouvelle et la pleine lune. C'est ce qui explii|ue pourquoi à l'embouchure des cours d'eau méditerranéens cette pêche n'est pas ))ratiquéo fa- cdiMiient et régulièrement, la montée se faisant à toute époque ilu frai, dans une mer sans flux. Enfin la transformation rajùde des jeunes anguilles dans l'eau douce explique pouripioi la jiêclie cesse rajiidemenl à une certaine distance de l'embou- chure. M. G. Pouchet présente une note sur le régime de la s.irdine sur la côte bretonne en 1888. L'auteur nomme régime, les variations il'abomlance et de dimensions de l'animai, sur la côte océanique française. En 188S la sardine a commencé à se montrer par le sud. Sa iiêclK- a ccunmeiieè aux Sables d'O- loiiui', 9 mai, pour se terminer le 10 octobre. On la péchait encore un mois plus lard dans le nord. Le passage do la sar- dine s'effectue donc du sud au nord, et d'une façon générale, -200 LE NATURALISTE le poisson est constamment jilus ]ictit a\i sud ([u'au nord. Le fait caiiital du régime de 1888 estime lacune dans la pèche sur toute la cote, pendant un mois, lacune que n'exiiliquent aucune condition méléorologiquc, ni aucun changement sensible dans la tnrme élagique. M. Ducharlre présente une note de M. Heclel sur les écailles et les glandes calcaires épidermiques des globularieés et des sélaiïinécs.Chcz le Carradoria incancscens,où ces écailles sont les plus nomljrcuses, elles se présentent sous forme de plaques, épaissies au centre en un pédicule occupant la 1)1hs crande étendue du puits épidermique, où elle se loge. Cette écaille efet formée de carbonate ilc chaux, déposé en strates horizontaux, cl cristallise. Chaque écaille est sécrétée par une «•lande placée au fonds du puits susnommé, et JïcTjife'e.D'aprés îesidiirérentes variations que présentent les principales espèces de globularieés et de sèlaginées. M. Heckel est porté à consi- dérer ces glandes calcaires, comme des poils condensés, revê- tant leur pourtour extérieur de concrétions calcaires, comme les poils cvstolilhiques, de cucurbilacées et composées. Séance cln 8 juillet 1889.— M. Verneuil présente une note de M. Éiknne UoUft sur les os longs des grands singes. Des men- surations faites par Fauteur sur im grand nombre de squelettes il en résulterait pour ce qui concerne : 1» La taille. Le Gorille mesurait de l'",30 al"",?!). Le C/(!"ii'«"^'''iurait comme taille moyenne générale 1™,21. VOravg mesurerait de 1°',20 à l^.SS. 2° Les inkoautés riivsiOLOoiyiEs de longueur des o.s lon-ons du soieil. A. E. .MALAnn. B1BL10(.I\APIIIE ZOOLOGIL 52!l. Henneguy, F. Recherches sur li' dével.iiiijement des poissons osseux. Kniliryogénie de la truite (fin;, pi. XVIII-XXI. Jo'ini. de l'Anal, et de la Physiol. 1888 ]ip. 325-617. 530. Jungersen, Hector F. E. Om lîygningen og Ud- viklingen af Kohmien hos Pennalul;i phos](horea. L pi. V. VUleuiknh. Meddehher 1888, \\\k 154-181. 53i. Kirby. W. F. Descriptions of new Specics of .-Vfrican Nymiihalidie. Ku]ih:edra auréola — ?. Crowleyi — Kuryphene Ijrunhilda — ("yniniliop serpentina. .inn Mriiiii:. Xul . Illst. 1889. pp. 246-249. •"•SS. Kœhler, R. Recherches sur la double forme des sper- mato/.iudes chez le Murex brandai'is et le M. Trunculus, pi. Yl-Vll. necued Z,ml. RuUse, 1889, pp. 102-1.50. 533. Lenhossék Michael V.) Untcrsuchungen tilier die Ent\\ickelung iler Markscheiden und den Faserverlauf ini Riickenniark der Mans. Arehiv.fiir Arikro.I. V-Vl. Jonrn. Jiilernat. d'Anat. 1889, pp. 85-119. 537. Ludwig, F. Ueber eiu abweichendes A'erhalten einer in Europa gezogenen Urena lobata lieziiglich der Ausbil- dung der .Vmeisen-Xcktarien. Biolnf/. Ce„t,alblatt. 1889, 742-743. 538. Me Kendrick. Die Blutgase. Biohy. Cetili-iilblait. <8S9, ])p. 75.5-71)3. 530. Me Murtrie. Jolin. Tlie Land and Freswater Schells of the Xeighbiiurhoùd of Xortli Berwick. Hadding- tonshire. Jottnt. of Coitchology. 1889, pp. 1-5, 510. MichaeL Albert. D. Observations on the Spécial In- ternai .\natoiiiy cifl'ropiHla Krameri. ]d. 1. Journ. Jlniiul ilicrnscop. Soc. 1889, ]qi. l-l.'.i. 541. Montlcelli. Sav. Sulsistemanervoso didrAnipliiptyclics urna Grulje et Wagener. /.u„h,,i. Anzeiyer. 1889, pp. Ii2-H'i. 54S. Osborn., Elemcntary Histological Studies of the Cray, lish. iil. .-li,te,ie. Jfonth. ^ficJ^osco2} . Jonrn. 1889. Jip. 2;l-27. 543. Peters, A. Uelier die Régénération des Endnthels der Cornea. lig. Archio. fâr Mikroskop. Aiiat. 18S9, pp. 153-ll'i2. 544. Platner. Gustav. Beitrage zur Kenntniss derZelle und ihrer Tlieiluiigscrscheinungen. (il. VllI-IX. Aichiv.filr Mik,oskop. Aiiat. 1889, pp. Ii6-152. 545. Richard, J Recherches physiologiques sur le co^ur des tiastéropodes ]iulmonés. Travaux du Lahryr, de Zool. de Clermont Fenanâ. 1888. 546. Richard, J. Recherches sur la faune îles eaux du Pla- teau ci'iilral. Copépodes et Cladocèrcs. T,-ara'ix du Labor. de Zool, de Clermont-Ferratid. 1888. 547. Rudenko, A. Baklerinlogische Untcrsuchung der Lym- plidrusen in Kehlgange rotzkraidier Pferde. CeiilraUj. fiir Bakleriologie^ 1889, pp. 269-275. 548. Schroter, A. Beispiel vim Verstandeslhatigkeilbei einer Schwallic. Schr'ift. des Xatunci-:. Ver. 'Schlesirit/- Hohtein}. 1889, pp. 67-68. 54». Sharp. D. The Staiiliylinid;e nf .lajian. An,i Mag. a! Nat. Itist. 1889, pp. 108-121. 550. Smith, E. A. Xoles on the Genus Melapium. H. and \. Adams. An,,. J\fnt/u-. A'n(. Jlls/. 1889, 267-269. 551. Smith, E. A. Descriplinn of a new Genus ut P.irasilic Mnllusci. Robilfii-dia cerniea. .1,,)/. .)la,ja-. Xal. J/Ut. 1889, jip. 2711-271. G. Mai-T.oizel. Le Gérant: Emile DEYROLLE. Paris. — Imprimerie F. Lové, rue Cas.setlc, 17. 11» ANNÉE 1' Skrie — X" OO V SKPTEMHKK 1889 SOTE m QCELdCES ROSES PEl COXXliES Il Hst rare de rencontrer dans les ciilluics cl nu-nn' dans (les jardins holaniques les trois espèces suivantes de Rosiers qui viennent de lleurir au Muséum. Le plus intéressant est bien certainement le curieux Rosa bcrli,'- rifolia (Pallas), la rose à feuilles d"épine vinette dunt nous n'avons longtemps connu que l'exemplaire |danlé dans le jardin dr la Faculté île Médecine. (Jn.nidnri p.iilr d'une rose, on s'attend tout d'abord à en voir les t'euillcs caractéristiques, ces feuilles composées à folioles plus ou moins nombreuses et disposées en nombre impair. Ici il n'en est rien, la feuille est unique; encore même quelques auteurs ont-ils pensé qu'elle mamiuait et qu'elle était remplacée pardeiux stipules soudées qui s'y étaient substituées. C'est la Rose monophyllc de Desportes, la Rose à feuille simple de .Salisbury. Le Rosa berberifolia est un petit arbuste, haut de 2 à .t pieds, à tiges hérissées d'aiguillons grêles et droits, à feuilles ovales, étroites, plus ou moins dentées. Les ileurs sont solitaires au sommet des rameaux, d'un jaune gomnie-gutle brillant, maculées à l'onglet d'une tache rouge-pourpre ; le réceptacle llorifére est hérissé ; les sépales aigus lancéolés, velus sur le dos, sont étalés et persistants. Quant au fruit il est globuleux ; les carpelles sont parfaitement glabres. Les caractères de cette plante tranchent tellement avec ceux que l'on rencontre dans les autres rosiers qu'on l'a retirée à diverses reprises du genre Rosa pour en constituer un nouveau genre tour à tour appelé HuUhemia, Lowea et Rhudopsis. La rose épine vinette ne brille ni par l'élé- gance, ni par le parfum qu'elle répand, elle ne fera cer- tainement pas les délices des rosomaiws (le mot est à la mode) ! Mais telle qu'elle est, elle n'en mérite pas moins, par le fait même de sa bizarrerie, d'avoir une petite LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac. place au |)arterre. liien des botanistes ne l'ont jamais vue vivante, et le pied cultivé au Muséum, âgé déjà d'une dizaine d'années, vient pour la première fois d'éjianouir deux de ses fleurs : c'est une bonne fortune véritable pour ceux qui s'intéressent à l'étude des roses. L'habitat de cette espèce est singulièrement restreint : quelques localités de la Persr, ilans Iv (iliilan principa- lement, où elle forme, dans les lieux les plus arides, des buissons qui servent à cliaufl'i'r les fours, la Tartarie chinoise et, paraît-il, le Turkeslan. Il y a près d'un siècle, que le Rosa berberifolia a été introduit en Europe par Banks, et Redouté lui a consacré une planche dans l'admirable monument élevé à la glorificatinn des Roses. Vers tS:)0, la rose à feuilles d'épine vinette était culti- vée au Luxembourg par Hardy, au voisinajie d'un autre rosier également peu commun le Rosa iiinilinrxta Kosa Hardvi ,V:,k\ I Roxliurg). Ces deux plantes mit pai- suite d une liybrida- tion naturelle, donné naissance au Rosa Hardyi (Paxton). Ce dernier est un arbrisseau qui peut atteindre 1 mètre, peu épineux; les jeunes rameaux sont verts revêtus d'une pubescente courte et blanchàli'e, à aiguillons légèrement courbés et distants, parfois réunis par 2 ou 3 en verticille à la base d'une feuille ou d'une jeune pousse; les feuilles présentent de .'i à 7 folioles d'un vert-pàle, dentées en scie, ovales, atténuées à la hase, pubescentes sur les nervures (les 3 supérieures assez souvent réunies en une seule qui est alors munie de 3 grosses luMvures), à glandes sessiles disséminées sur le pétiole commun et au sommet des dentelures. Le pédoncule, le réceptacle et les sépales sont recouverts d'un duvet épais et feutré et portent des aiguillons très fins et longs ; les pétales de couleur jaune serin, sont fréc|ueniiuent échancrés à leur sommet et nianiués à la base d'une taIal)les. L'occasion me parut lionne pour vériliersi les Guêpes traver- seraient un filet tendu devant leur nid. Je plaçai un lilet dont les mailles ont 22 inillimètres de côté, en demi-cercle devant le idd, sur une hauteur de 60 cenlimèlres, de façon, à ne fermer que moitié de l'espace environnant le nid. Les Guêpes venaient tnutes du même coté et celles qui sortaient se dirigeaient de ce même coté, l'ouest. Il ne t'.iisait pas de soleil. I^e (ilet étant tendu, les guêpes qui arrivaient parurent surprises, elles volèrent en l'explorant : quelques-unes se posèrent à terre, et linirenl par jiasser dessous ou par les mailles inférieures à pied, pour entrer dans le nid; d'autres après avoir volé en décrivant des circuits devant le lilet, le tournèrent et pénétrèreut dans le nid I»ar l'espace laissé libre : tl'autres enfin aj)rès avoir (pielque tenqis volé devant le lilet et avoir paru l'explorer, le traversèrent et rentrèrent dans le nid. Quant à celles i[ui sortaient, aucune ne' traversa le filet ; elles s'élevaient au-dessus de lui et conti- uuaiiMitlcur V(d dans la eauqiagne. Au bout de quelques instants, pn'si|ue toutes celles qui revenaient traversaieni le lilel pour rentrer presque sans s'arrêter à le visiter, et sans ehereher à le touriiei'. Le lendemain, j'enveloppai entièremeiU le nid jimi' le lilel, lout autour et au-dessus. Les Guêpes ne pouvaient plus entn-r LE NATURALISTE 203 ni sortir sans le traverser. Au premier abord, il y eut une cer- taine hésitation. Les Guêpes qui rentraient cherchèrent à tour- ner l'obstacle, mais voyant qu'il était continu, elles en prirent bravement leur parti et le traversèrent presque sans l'examiner, queUiues-unes même sans hésitation. Celles qui sortaient ilu nid lurent un peu plu» lon<;temps à se décider, mais a|irès quelques circuits faits dans l'intérieur du filet, elles le traver- sèrent, toujours portant leur motte de terre. Après un quart d'heure, il n'y avait presque plus d'hésitantes : elles traversaient le filet tant en scu'tant qu'en entrant. Le soleil était par intervalles caché par de gros nuages, je ne remarquai pas que le plus ou moins de lumière c\it la moindre influence sur la facilité avec laquelle les Guêpes traversaient le filet. Cette expérience me semble assez concluante : tout le monde sait, en efl'et, que les Guêpes sont extrêmement défiantes, et qu'elles explorent longtemps le lieu où elles veulent se poser avant de s'y décider. Les tartes aux fruits les attirent particu- lièrement et elles en simt très friandes. On peut facilement se rendre compte du soin qu'elles prennent d'explorer tous les alentours avant de s'y poser. 11 n'est donc pas étonnant qu'elles examinent attentivement le filet avant de le traverser; mais lorsqu'elles se sont rendu compte que ce n'est pas un obstacle sérieux, elles n'hésitent pas à passer à travers les mailles. Un mot encore poiu- finir : quatre heures après avoir tendu le filet sur le nid, je le visitai; une partie des mailles était détruite et trois ou quatre Guêpes étaient occupées à couper avec leurs inanilihules les fils qui les composent. E. PiSSOT. Floride de Dar^el-Beida (Maroc) {Suite et fin) Labiées. " Lavandul.i i]iulli(M:i L. f. ; Casablanca. Thymus BroussonetiBoiss.: Ca- sablanca. Salvia Yerbenaca L.f«i- nblnn- gifolia. Benth. ; Casablanca. Stachys arvensis L. ; Casa- blanca. Lamiinn aniplexicaule L. : C;i- sablanca. * Ajuga Iva L. ; C:is:ibl.in(a. Verbénacées. Verbcna supina L. ; Casa- lilanca. Plombaginées. ■ .\rmeria iii;nint.mua W'.illi-. ; Casablanca. Staticc sinuata L.;Casal]l:ini-:i. Statice niucronala L. t.; C:i-a- blanca. Plantaginées. Plantago Lagci|Mis L. :(',is,i- blanca. * Plantago serraria L. : C;is;i- blanca. * Plantago marrorhiza Pnir. ; Casablanca. Pantago Psyllium L. ; C;isa- blanca. Salsolacées. * Heta liiai'iliina L. ; C;is;i- blanca. ' Clien'q)odiuiil murale L.; ('.i- sablanca. Atriples H.ilinm'- 1.. : lî.il):il. Su*dafruticns.i Foi>k.; Ualial, Casablanca. Amarantaeées. Amarantus chh)ros(aeli\ s Willd. ; Ca^al, lança. Polygonées. Rumex ciisjius L. ; ('a>a- lilanca. Rumex bucophalo]ilir.rus L. : <'asal.)lanca. ■ Kmex s|iinosa Cai]]|id.: C.i- sablanca. Pitlygonum m.ii-itiiiium L. ; Casaldanca. Euphorbiacées. Eu)lllnrllia Helioscpi;, L. ; (';,- sablanc.i. Euphorbia jieidoides (iouan ; Casablanca. * Euphorbia f.ilcat.i L. ; Casa- blanca. Euphorbia pubescens Vahl. ; C.isablanca. ■ Euphorbia terracina L. ; Ca- saldanca. Euphorliia Paralias L. ; Casa- blanca. Urticées. Urtica membranacea Poir. ; Casablanca. Urtica pilulifera L. ; Casa- blanca. Parietaria ditVusa M. et K. ; Casab.'danca. Conifères. Callitris quailrivaU is Vent. ; montagnes aux environs de Casablanc.i. AlismacJes. namasonium Hiiui-ga-i ('<»■<»;.: Casablanca. Colchicacées. Erythrost ictus p u it c t a t u s Schlei'ht. : CasablalU'a. Liliacées. ' Orniihogaluiu n.irbniiense L. : Casablanca. ' (.)rnitliogalumunibellalum L. Casablam;a. * Allium roseum L. ; C.asa- bl.inc-.i. Allium subhirsutum L. ; Ca- sablanca. Allium .\m|ieloprasum L. ; Casablanca. Muscari comosuiu Mill. ; Casa- blanca. Dipcadi serotinum Medik., Ca- sablanca. Dipcadi serotinum rar t'ulvum Bail. ; Casablanca. .\sphodelus microcarpus Viv. ; Casablanca. Iridées. * Ri.tuudea Bulboeoiiium .Seb. et Maur. ; Casablanca, Ma- zagan. Iris scorpioides Desf. ; Casa- blanca. Iris tingitana B. et R. ; Me- diana près Casablanca. Iris Sisyrinchiuni L. ; Casa- blanca. Gladiolus illw'icus Kocli. : Ca- sablanca. Amaryllidées. Leucojum t richo]ihyllum Schoub. ; Casablanca. Orchidées. Orchis tridentata Scop. ear. acuminata Bail. ; Casablanca. Ophrys Spéculum Link. ; Ca- salil.-inca. Aroidées. Arisarvini Simnrrhinum 1). R. ; Casablanca. Joncées. ' Juuncus bufonius L. : Casa- blanca. Palmées. Cliannerops lunnilis L. Casa- blanca. Cypéracées. Cyperus longus L. m>\ b.adius Coss. et D. R.; Casablanca. Carcx distans L. ; Casablanca. Carcx divisa Huds. ; Casa- sablanca. Galileamucninala Pari.; Ca- sablanca. Keni»i-laiite de Casahlaiici comme celle de Larache appartient au "loupe spécilii|ue (Iti R. monspeliacusl,.. mais il m est impossible de les aisfiiif,'ner ruiie et Taiiti-e de la l'orme à laquelle M. Joidau adonné le nom de li. lufjdiinensis. On sait que le R. Monspeliacus I,. iiidi([ué par Poiret {Voyinjc 2. |i. 183 flEwylr. (i |p. III) et par Desfontaines (FI.Atl. 1 p. 438) à la Galle n'avait plus élé retrouvé dans la réfiion liail)ares(|ue; il résulte en outre de mes re- elierehes que Desfontaines n'avait pas observé lui-même le li. monspeliacus à la Galle : d'aliord la idantc n'existe [las dans son herbier et en second lieu j'ai relevé dans b-s notes autopiaphes de cet auteur, à propos de cette espèce, la menlion suivante :■■ liiinc non iiivi'iii. Ilab. piope la Galle, Poiret. ■> Crhia rniiKi^issiiiKt Benlli. G'est à cetteespèce iiu'il faut rapporter la plante (jne j'ai mentionnée dans ma Flnriilf d'El Arairh sous le nom di'C. Harnadosii.A cette époque, le G. raniosissima était uin^ espèce fort problématique et seulement connue parla description du l'rodnime: " Spe- cies tanluiu ex descriptione Rcnllianiiana oounita » ,;j. Hall, S;)ic(7. FI. Miiror. 386); d<'puislois, .M. le IP Gos- son ayant reçu de l'un de ses collecteurs marocains de nombreux édiaiilillons de celte i;iie verbascée, j'ai pu m'assurer de la parfaite identité di' la plante de Larache avec celle de la forêt de Mamora. 1»' Bonnkt. Graminées. ' Anthosanthumovatuni Lag.; Casablanca. ■ Phalaris minor Retz. : Casa- blanca. ■ Phalaris nodosa L. ; Casa- blanca. ■ L.tgurus ovatus L. ; Casa- blanca. Polypogon monspeliensis Desf.; Casablanca. ' Stipa tortilis Desf. ; Casa- blanca . • Cynodon U.ictylon Rich.; Ca- sablanca. • Gaudinia fragilis P. B. : Ca- sablanca. Avcna barbata Broi. ; Laro- che. • Avcna sterilis L. : Casa- blanca. Lamarckia aurea Mtencli.: Ca- s.ablanca. *Triselum jianiceum Pers.; Ca- sablanca. Briza maxima L. ; Casablanca. ' Dactylis glomerata L. ; Ca- sablanca. Poa annua L.; Casablanca. • Bronms mollis L.; Casablanca. • Broinus rigidus Roth. ; Casa- blanca. ■ Bachaypodium distachyimR. et S.; Casablanca. ' Hordeummarinum L. : Casa- blanca. *, EgilopsovataL.rar.triaristala Coss. et n. R. : Casablanca. Fougères. Ophioglossum lusitanicum L. ; Larache, Casablanca. .•Vdianthuni Capillus veneris L. ; Rabat. Champignons. Puccinia MalvacearumM'intg.; Casablanca sur le Malva .syl- vestris. ^04 LE NATURALISTE U lYMPBE DE U (lÉTOIïE DORÉE ET SA TRANSFORMATION EN INSECTE PARFAIT La larve de la Cétoine dorée est connue. Les différents auteurs qui s'en sont occupés admettent qu'elle emploie trois années à parvenir à l'état d'insecte parfait. D'après ce que j'ai pu étudier par moi-même, elle passe deux hivers à l'état de larve et se transforme au commencement du printemps ou dans l'été qui suit. Quoi qu'il en soit, vers la fin de son existence, elle devient plus grosse, notamment à sa partie inférieure, dans le voisinage du sac qui reste seul rempli de matières fécales. C'est alors qu'elle se forme sa coque, et cela en très peu de temps, cinq ou six heures autant que je l'ai pu constatei'. Cette coque qui, contrairement à celle d'autres Lamel- licornes, est bien indépendante du milieu dans lequel elle a été construite (je veux dire par là que l'on peut aisément la sépaier du terreau dans laquelle elle se trouve), cette coque, dis-je, est formée de terre, de petits cailloux et des déjections de la larve. L'extérieur en est rugueux. L'intérieur, au contraire, en est parfaitement lisse; les parois, assez résistantes, ont environ un milli- mètre d'épaisseur, La larve y repose sur le dos, recourbée en arc de cercle, la tète légèrement inclinée en avant; le corps qui est devenu d'un blanc jaunfitre est raccourci et ratatiné, les pattes sont écartées, raides et immobiles. Quant au sac il est vidé et n'est pas plus saillant que les aulres arceaux de l'abdomen. Comme il ne se trouve pas trace de matières excrémentielles dans la coque, il est à pré- sumer que la larve s'est vidée avant de s'y enfermer. L'animal reste 13 jours dans cet état. C'est évidem- ment là une phase intermédiaire pendant laquelle le travail interne s'opère, car, petit à petit, on peut voir la larve se gonfler jusqu'à ce qu'enfin, le 15" jour, la peau se fende pour livrer passage à la nymphe. La nymphe. — Celle-ci, qui n'est, en somme, que l'in- secte replié sur lui-même et entouré d'une membrane très fine enveloppant séparément chacun des membres, fee trouve dans la même position que la larve. — La membrane tlont il vient d'être parlé forme à l'extrémité de l'abdomen un repli qui se place devant l'anus comme une gouttière en demi-cercle. Le but de ce repli, qui reste, le plus souvent, adhérent à la dépouille de la larve, est évidemment de donner un point d'appui à l'insecte et de protéger la partie inférieure de l'abdomen birs de la dernière transformation. La nymphe reste immobile; cependant, si on la touche ou si on la place à la lumière, elle s'agite et se livre à des contractions assez violentes en remuant les arceaux de l'abdomen. Au contraire de celles de beaucoup de Coléoptères (celle du Vomis jm-aUelipipeiltif. ou celle du Procriistes coriaceus, par exemple), la nymphe de la Cétoine dorée n'est pas d'un blanc pur. Il n'y a de bbincs que l'abdomen, la jiarlie du thorax à laquelle se rattachent les pattes et l'écusson. Encore toutes ces parties sont-elles d'un Idanc laiteux et non transparent. La tête, les antennes, les élytres et les pattes sont d'un brun rougeàtre, légèrement diapliane. L'insecte passe de 20 à 30 jours à l'étal de nyiiiplir. l'enda)il l.i niditié de ce li'iii|is il ni' rhauf^e pas de lou- leur; ce n'est qu'au bout de 10 à 13 jours que la coloration commence à apjiaraître et la nymphe reste alors, le plus souvent, immobile, alors même qu'on la touche ou qu'on l'expose à la lumière. Les parties qui se colorent sont : les yeux qui restent bruns, les pattes et le dernier arceau de l'abdomen qui deviennent peu à peu d'un brun rougeàtre foncé, enfin la tête et toute la partie thoracique qui passent du nacré à reflets verts au brun rouge cuivreux. Les élytres paraissent être d'un vert nacré, plus foncé vers l'extrémité. C'est alors que l'insecte quitte sa dépouille de nymphe; voici comment il procède. La nymphe, toujours sur le dos, fait un violent elTort qui brise la dépouille dont les parties, alors disjointes, sont néanmoins retenues par un filament blanc, assez résistant, qui ne se rompt que lorsque les pièces qu'il retenait se détachent définitivement. La nymphe agite alors le corselet, la tête et les pattes. Le mouvement de ces dernières est à triple effet. Celles de la première paire se promènent du haut en bas de la tête de façon à se dégager mutuellement. Celles de la seconde et de la dernière paire combinent leurs mouve- ments de telle sorte que les pattes du luilieu se trouvent dégagées les premières et repoussent, en se mouvant du haut en bas, la partie de la dépouille qui enveloppe les ailes et les pattes postérieures. Au fui' et à mesure que cette dépouille glisse, les élytres, par des mouvements insensibles, passent sous l'insecte pour se placer sur le dos dans leur position normale. Petit à petit, les ailes inférieures se dégagent, mais ■elles ne se détachent que difficilement et au bout d'une heure et demie. Il est facile, lorsque l'on a. comme je l'ai eue, la bonne fortune de voir cette opération, de se rendre compte des précautions que prend l'insecte pour délivrer ses ailes fines de l'enveloppe qui les retient. En dernier lieu, la tête et la pointe du métasternum quittent leur dépouille et l'insecte se met alors sni- ses pattes. Celles-ci sont d'un beau rouge orangé, à refiels verts. La tête, les antennes, le corselet, l'écusson et les parties thoraciques sont de la même couleur, ainsi que le der- nier segment de l'abdomen et le bord de l'avant-dernier. Les élytres dans leur position normale sont d'un ma- gnifique blanc nacré, transparent, à reflets verts, dnnl il est difficile de se faire une idée quand on ne l'a pas vu. Les dessins de duvet blanchâtre sont très apparents, ainsi que les nervures. — Les [loils qui garnissi'iit les ])attes et le métasternum sont bien visibles nuiis blancs. — Les ailes fines, étendues dans toute leur longueur, dépassent les élytres. Elles sont comnu> de la gélatine blanche ; ce n'est qu'au bout de plusieurs heures que leurs nervures se colorent et se durcissent, et c'est alors que l'insecte les replie. .\u bout de douze heures, les arceaux de l'abdomen sont devenus d'un beau rouge orangé à reflets verts. Les élytres sont devenues ]dus vertes; la teinte verte du cor- selet, des pattes de la tête et de l'écusson se développe également. Enfin, au bout de six à sept jours, l'iiisfclc a acquis toute sa coloration et sa dureté, eji pas^ant par bvs nuances les |dus curieuses dont j'ai essayé de ihinnei' une idée aussi exacte que possible. La nymphe met deux heures depuis le i nent m'i elle luise Sun envidoppr jusqu'à celui où idir m' nii'l sui' ses LE NATURALISTE 205 pattes, elle se repose par iiislaiils poui- leprendre ses mouvements avec d'autant plus de force et laisse échapper de temps en temps par l'anus un liquide inco- lore et transparent comme de l'eau. — Il est possible que cette transformation soit moins longue lorsque l'in- secte reste dans sa coque, car les parois de cette cellule doivent faciliter les mouvements, en permettant aux pattes de prendre un point d'appui. Sa coloration et sa dureté une fois acquises, la Cétoine brise sa coque et sort. Cependant, lorsqu'elle s'est trans- formée tarilivement, elle attend la belle saison ; c'est ainsi que, sous la neipe, j'en ai trouvé dans leur coque ir.^ plus convexe et bien ditîérente d'ailleurs, C, K, .Vncky. LE STAPHYLIN ODOllANT - STAPHILINU.S OLENS LATR- ET LE STAPHYLIN JILEU- - ST. CYANEUS LAT- iOnIrc ih'x Cdh'nptt'-rcs. Famille (les Brwhélylivs.) Le genre Slaphylin appjiartient à la famille des Braché- lylres que sa forme allongée et ses élytres extrêmement courtes, laissant à découvert presiiue tout l'abdomen, rendent très facilement reconnaissable. Ces insectes vivent en général de matières a?iimales et végétales en déconqiosilion, mais i|uelques-iins s'attaquent à des proies vivantes et sont de véritables carnassiers; de ce nombre sont les Slnplii/linx odorant el hlea, Slaplii/lintis o/c*is, Lai, et St. Ci/(iHciis, Lat. De fornu:' très allongée, de couleur assez sonibi'e. ils altirent cependant l'altenlion pai' hnir laillo assez grande et par Irnr aspect singulier. Lorsqu'on les rencontre et qu'ils siiiil surpris el inquiétés, ils relèvent la partie postérieure de leur abdomen d'où ils font sortir deux petits tubercules blanchâtres; leurs fortes mandibules s'écartent, l'animal s'arrèle dans une attitude mena- çante, également prêt pour l'attaque ou pour la dé- fense. On les trouve sous les pierres et sous les débris végétaux; mais on les rencontre surtout courant dans les champs, les jardins : le Stapinjlin oiloranl à peu près toute l'année, depuis avril, quoique plus fréquent à l'au- tomne ; le Slaphylin lilcu, dans cette dernière saison, à partir du mois d'aoùl. Il n'est pas rare de les voir occupés à dévorer une proie vivante ou morte, ou bien à la transporter dans des trous et des fentes en lerre qui leur servent de retraite. Us sont surloiU coniniuris dans les champs après la moisson. Us sont voraces, et, au contraire des loups, ils se mangent très bien entre eux; j'ai, ttn jour de septembre, trouvé trois Slaphylins odo- rant):, qui en dévoraient un quatrième, qu'ils dégustaient fratenndlement sans se quereller. .Mais les choses n* se passent pas toujours aussi paisiblement, au moins entre Staj}hylins bleus. J'ai élé témoin dans un champ de blé, au mois d'octobre, d'une lutte pour la possession d'un myriapode encore vivant, que se disputaient deux .S^(- pliylinx bleus, tirant chacun de son côté avec des efforts inouïs, s'efforçant d'iMitrainer la proie pour lui seul. De temps en temps, l'un d'eux lâchait prise, courait sus à son adversaire qu'il mordait vigoureusement sans que l'autre (juittât la proie commune, puis revenait la prendiv par le bout et la tirait dans son -.cii^, lOnlin, par une chance hetireuse, au moment où l'iiii venait d(î lâcher la pniie, l'autre roule en bas d'une pelile éuii- nence, enlraînant l'objel ib' la lutte. Le premier perd la trace qu'il cherche en vain à reti'ouver; pendant ce lemps, l'heureux [lossesseur du hntiii si envié s'éloigne el disparaît dans des herbes épaisses, ayant enliéremont dépisli' son adversaire et pouvant eiilin dégnsli'r son gibier. Les lombrics ou vers louijes di' lenr sembli-iil éin' la nouriilure |n'incipale de ces Stapthi/lins, mais ils ni- dédaigneni rien de ce i|ni a eu vie; j'ai rencontré un Staplii/iin odi)riint, emportant lriom]ihalenienl dans ses Miau lon^ et moins lari;e qiu' le Staphylin odorant: il n'a (|n(^ ([uatorzi' à dix-huit milli- mètres de long. Il est noii-, avec la tête, le tlunax et les élytres d'un bleu noirâtre foncé et finement pointillés. K. l'issoT. RÉCOLTE ET PRÉPAR.lTlOJi IIES MOLLISOCES Iteclier-flie «les lM«»Ilu»«|Uc'» fliivisitile» €>ii «l'esnKloMoe. — l'ourcelfe chasse l'armi' indispiMisable est un trouhleau formé d'im filet à mailles liés fines monté sur un cerceau de fer et adajité à mi long manche. Lor-i|u'on est ariivé sur les bords d'un ruisseavi, on plonge sou trouhleau dans l'eau et on le promène lente- uu'ut sons les jilautes a([natiques ; on le remonte en- suite el n : De Vutiliu- rju^il y aurait à établir entre les tlijfrrentes sociétés, les (lij'éreuts musées botaniques^ une entente pour arriver à dresser des cartes de la répartition des espèces et des f/enres de végétation sur le globe; c'est à sa connaissance apiu'ofondio du sujet et à son activité qu'on doit les décisions prises par le congrès. Dès la première séance une commission ;3) a été noimnée pour examiner les ditl'érenls points compris dans cette Il Feuille des Jeunes Xuturalisles, n' 21, juillet 1872 et pour les procédés à enqilover dans cette préparation, voir même jiublicalion, 110 27 janvier IHT.i. \'2) Nous nous étendrons lu'ochaincmcnt plus longuement sur cliacune île ces questions, aujourd'hui, nous nous liornons à donner un résumé succinct des travaux du congrès. :i';i Ont été nommi'S membres de celle commission : M. le professeur Kd. Bureau, du Muséum, président ; MM le docteur Cosson, membre de l'Institut ; .1. Koltz, vice-|ircsiilent de la Société botanique du Orand-Duehé de Luxcmliourg; 0. Penzig, directeur du jardin botanique de (^lénes, membres; M. M. fi. llouy et 1'. Maury, membres. Connue nous le disons ci-dessus, Le Xaturaliste donnera de plus amples détails sur ce qui a été décidé, mais on peut dés maintenant demander des rcusei- gnemenls au président de la commission. :2I0 LE NATURALISTE question complexe. Sur sa proposition, après avoir entendu riutéressant rapport de M. Bureau et une discussion impor- tante, le congres a pris, sous forme d'articles, un certain nombre de décisions dont voici le résumé. 11 v a lieu de faire du tracé des cartes de géographie botanique compj'cnant ]ilu- sieurs pays, une oeuvre internationale. A cet effet, la commis- »ion nonmiée par le congrès fonctionnera en permanence avec son siège provisoire à Paris, jusqu'à la réunion d'un prochain congrès international. KUe réunira, concentrera les documents nécessaires, dirigera l'exécution de premiers projets de cartes, fournira i tous les botanistes qui le désireront les indications indispensables à la parlicipalion à l'onivrc commune et prépa- rera un rapport sur les iiremiers efforts effectués. Le type de carte adopté est une carte au 1|16000UO ou à défaut celle dont l'échelle s'en rapprochera le plus. Chaque botaniste pointera sur une carte de ce genre les espèces de sa région à raison d'une csiièce ou de deux, trois, quatre, etc., par carte, de telle sorte que les pointages soient toujours nets et restent parfaite- ment distincts ]iour chaque espèce. Il sera préférable de com- mencer par les espèces forestières dont la distribution est encore imparfaitement connue, par les espèces caractéristiques d'une région ou par les espèces rares. On pourra indiquer l'aire d'une espèce jiar une teinte ou par un entourage en cou- leur. La commission devra rechercher des signes convention- nels pour indiquer la fréquence, la rareté, etc., do l'espèce. Pour les cartes universelles, la commission aura à diviser la planis]ilièrc en seclions d'un degré carré, numérotés à partir du méridien de Paris, le plus employé )j()ur les cartes ter- restres. A côté de ces propositions unanimement adoptées et en con- cordance avec les conclusions d'un travail de M. le iirofesseur Drude, de Dresde, lu au congrès, il y a intérêt à signaler le projet de notation imaginé par E. Pàque, qui consiste, dans ses points essentiels, à représenter chaque espèce ]iar des lettres combinées en séries. La seconde question : Des caractères que Vaimtoinie peut four- nir à la classification a été remarquablement traitée par M. J. Vcsque. Avec une ci>mpét.cnce à laquelle tous ont rendu entière justice, le savant botaniste a montré que la classifica- tion actuelle devait attendre de l'anatomie un secours important, une confirmation nécessaire. Il a rendu aux botanistes systéma- ticicns, qui dans bien des cas délicats ont eu le parfait senti- ment des affinités, un hommage mérité ctil a insisiésur ce point que l'anatomie microscopique ou l'histologie, n'étant que la Connaissance plus ap]irofondie d'organes déjà connus par l'examen macroscopique, ne pouvait passer ]»our une chose nouvelle et ne faisait qu'étendre plus loin, que préciser la ca- ractéristi([ue d'un type végétal. Reste donc à faire choix des caractères fournis par l'anatomie, et c'est ici que de nombreuses observations sont encore nécessaires, car il convient évidem- ment d'établir parmi ces caractères ce que B. et A.-L. de Jus- sieu ont été les premiers à établir parmi les caractères externes une subordination, une hiérarchie en rapport avec leur cons- tance. Il est évident que les caractères influencés par le milieu physique ou épharmoniques comme les ajipelle M. Vesque, n'ont pas, à cause de leur variabilité, la valeur des caractères hérédi- taires ou philétiques qui peuvent persister alors même que le milieu est modifié et agit sur les premiers. C'est dans cette distinction qui réside peut-on dire la solution de la question proposée. Le débat auquel le travail de M. Vesque a donné lieu a été fort intéressant et le congrès a bien volontiers re- connu non seulement la possiliilité d'empruEiter des caractères anatomiques pour laclassificatioii, mais la nécessité d'un grand nomljre ^le travaux sur ce point ])our ai'river à une connais- sance plus précise des affinités, c'est-à-ilire à une classilic^iliiiii de ]dus en jilus naturelle. En dehors de ces deux questions, d'importants travaux i>nt été présentés au congrès et ont témoigné d'une activité scien- tifique considérable, d'un progrès constant dans l'évolution Af la l)otanique. Nous ne pouvons développer maintenant rliacnn des nombreux mémoires qui ont été eommuniqui'S, il faut mms borner à les indiquer seulement. M. le professeur E. Poniroi)oulos a donné un aperçu de ses savantes études sur la flore de la Grèce et a cherché à établir une concordance entre les noms vulgaires actuels, ceux îles anciens a.iteurs grecs et la nomenclature botaniiiue. MM. Ed. liornetet Cli. Flahaiil ont exposé les résultats rie leurs remarquables recherches sur les plantes dites perforantes qui vivi'nt dans le test calcaire des mollusques, et qu'ils rap- portent à des .-Vlgues Chlorosporées et Phyeochromacées où à des Cliampignnns. .lusqu'à ce jour ces plantes élaieut fort jieu connues, le travail des deux savants algologucs révèle sur leur organisation et leur vie des faits importants. M. E. Roze s'est occupé de l'action de la chaleur sur les enveloppes florales. M. le professeur L. Guignard, poursuivant ses délicats tra- vaux sur le noyaux, apporte des aperçus tout nouveaux sur l'union, dans la fécondation, des deux noyaux qui doivent former l'embryon. Un résultat du plus haut intérêt, indiqué par M. Guignard, est la possibilité entrevue de pouvoir déter- miner la sexuaUlé d'un embryon d'après la structure et le nombre des bâtonnets du filament des noyaux reproducteurs. M. D. Clos apporte de nouveaux faits relatifs à la lobation ou anomalie des feuilles simples. M. Bescherelle fait connaître un certain nomln-e de Mousses et d'Hépatiques des colonies françaises, du Paraguav et du Brésil. " " M. .'Vd. Chatin signale le Gooiiyera repens dans une pinièrc du bois Saint-Pierre aux Essarts-le-Roy (Seine-et-Oisei. M. Ed. .Vndré a étudié et déterminé les nombreuses Bromé- liacées qu'il avait récoltées au cours de son voyage d'explora- tion dans la Colombie et l'Ecuador. M. M. Hartog signale un réactif et un colorant nouveau pour l'étude des Saprolegniées. M. Em. Mer décrit les modifications de cridssance et les al- térations du bois consécutives aux lésions du tronc des S.apins et Epicéas. M. P. Reinsch, propose une échelle universelle de microgra- phie. M. G. Camus présente une 'série d'Iiybrides d'orchidées des environs de Paris. M. E. Malinvaud annonce d'intéressantes découvertes pour la flore de France et nol.inunent pour le département du Lot. MM. Baltandicr et Trabut font connaître un certain nombre de iihintes rares ou nouvelles pour r.\Igérie. M. H. Léveillé a fait dans les montagnes des Xeilgherîes, dans l'Inde, de curieuses observations sur la fleur d'un Œuothera. M. le docteur Ed. Bonnet a démontré que l'herbier conservé au Muséum sous le nom de Gaston rl'Orléans devait être attribué à Bocconr. M. Roujou, enfin, s'est appliquée à rechercher les causes de la variation de la taille chez les végétaux. Le congrès botanique, on le voit, a eu un plein succès au point de vue du nondjre et de la qualité des mémoires pré- sentés ; il a été parfaitement complété par des visites intéres- santes aux cultures de M. de Vilmorin, à Vcrrièrcs-le-Buisson, aux Herbiers du Muséum et de M. le docteur Cosson de M. Geor- ges Kouv, enfin à l'Exposition universelle. P. M. DIIGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Ecpantiieria Uuiijoiii n. sp. çf 46 millimètres, Ç o.'i à 59 millimètres. Dessus des quatre ailes d'un blanc terne, traversé dans les supérieures par six doubles lignes semées d'atomes noirs à l'intérieur; la première entoure la base même de l'aile et est suivie par la seconde qui forme un demi-cercle pres(|ue inmiédi.ilenu'utcontre la première. La troisième ligne enlièrement détachée de la seconde se soude le long du bord interne à la quatrième ligne, la plus étroite de toutes. La cinquième ligne est à peine séparée de la sixième et celle-ri longe le bord externe. Cette disposition n'est nette- ment indiquée que sur un seul de mes six exemplaires; dans les cinq autres les lignes ou disparaissent ]iartiellemeut, ou se soudent entre elles de manières diverses. .Viles inférieures blanc terneavec trois taches costales aux a'. .•Vux i,;' une ligne double subteruiinale (uicadre tinite l'aile dont le centre est jdus ou moins envahi di^ noirâtre. L'njH'X et une partie du boni externe sont bordés de noirâtre. Palpes blancs, front noir, tête blanche, collii-r blanc avec deux anneaux, vari.int de forme et finement saupoudrés à l'in térieur de poils noirs. Ptérygodes lilanelies, annelées de la même façon, mésothorax Idauc traversé longitudîualement jiar une double ligne noire. Base de l'abdomen entourée de jioils LE NATURALISTE 211 Ijlancs. Dossus Je ruljdoinen iiuir irisi' de vi'rdïilre et rntoui'r de chaque cùté par une li^'ne de jioinls jaunes. Dessous de l'alidoiuen blanc avec trois lignes de points noirs, dessous ilu corps blanc, pattes blanches avec points noirs et tarses des deux preiiiiéres paires noirs. Antennes noires, linement anne- lées de blanc. Deux o^ dont un pris le 10 juin 1HS6 nu ^-rand séminaire de Loja même et un provenant de la Zamora, juillet de la nuMin- année. Quatre i^ prises à Loja en juillet et août 1886. Je ne vois aucune espèce décrite de laiiuelle celle-ci si' rap- procherait sensiblement. Lauja;sdorli:i Adoriiala n. sp. 39 milliuuMres. Dessus des su{iericures l)run mai-ron. Deux points extra-basilaires, formant ligne, partent de la cote, le second beaucoup plus gros que le premier se trouve dans le centre de l*aile et est bordé dans le Ijas d'un trait argenté. Une ligne blanche en forme de V élargi ]Kirt de la cote avant l'apex, se développe vers le bord externe sans l'attendre et s'arrête avant le bord interne. Une série d'anneaux de couleur plus claire que le fond et cercli's de blanc longe li' l)ord externe. Ailes inférieures blanchâtres, strii'cs de brun clair, entourées d'une ligne brune subterminale et bt)rdé'es de points terminaux bruns. Dessus lies supérieures de ct^uleur jtlus unie et plus lV)ncée que le dessus, sans les deux points extra-basilaires, mais avec le reste du dessin bien marqué. Dessous des inférieures avec les stries bien indiquées le long de la cote d'où descend une large tache centrale et la ligue sulilerminale s'arrétant à mi-aih'. Dessus et dessous du corps brun uuif u-me. Antennes pecti- nées et de même nuance. Un spécimen de Loja (Equateur , février 1886. P. DOGMN. ACADEMIE DES SCIENCES Séance da t"> .joillet. — M. Berthelol ]u-ésente une note de M. Georges Pouchel sur l'œuf de la Sardine. Les œufs pris dans l'ovaire des Sardines de dérive, qui seules en présentent à maturité, sont transparents, plus denses que l'eau, aussi ne les trouvc-t-on jamais à la surface. L'œuf fécondé ne se comporte jjas autrement. La membrane vitclline, lisse à la surface, pré- sente à la face profonde des côtes saillantes, on peut la diviser en deux zones, dont l'externe plus résislanle constitue comme une cuticule. Le vitellus forraatif présente de grosses granida- tions réfringentes ; il est rempli de sidiércs claires, et d'une goutte graisseuse qui, lorsque l'œuf tombe, maintient vers le zénith la portion qu'elle occupe. Dans la Sardine Aq rogne, c'est- à-dire jeune, le développement des ovaires et des ovules est très inégal sans que la taille de l'animal ni l'époque de l'.innée puissent éclairer cette question. M. Duchartre, présente une note de M. Guéldiard, sur les partitions anomales des frondes de Fougères. Ces partitions ont été observées par l'auteur, non seulement sur les Scolopendres, où elles sont moins rares, mais, aussi chez les Polypodium, les Polystichum et les Aspidium. L'auteur suppose, dans ces ano- malies, l'action de la piqûre d'un insecte, ou de l'attaque d'un parasite végétal. Séaiicd du i'i juillet. — M. A. Milne-Kdwards présente une note de M. Galippe, sur une nudaire d'éléphant, et de ses moyens de fixation à la gencive. L'auteur signale l'existence de corpuscules de Pacini en assez grand nondjre, dans la gencive de l'éléphant, et a pu constater que, comme chez l'homme, la dent est lixco au maxillaire par un ligament alvéolo-dentaire. dont les faisceaux fibreux partent de l'alvéole, pour s'enfoncer dans le cément. Les insertions sur la dent sont assez régulières, tandis que sur la paroi alvéolaire, ellc:s se font de préférence sur les arêtes osseuses qu'elle présente. La dent étudi(-e par M. Galippe, sur l'éléphant mort récennnent au Muséum, pré- sentait entre autres lésions pathologiques un décollement assez considérable. La cavité laissée ainsi libre entre la dent et le maxillaire était dépourvue d'épithélium et [u'ésentait un tissu de bourgeons charnus continu, avec h^ tissu gengival. Sur la surface des bourgeons, se trouvaient des colonies microbienni'S. Le décoUenu'ut était sans nul doute une manil'eslaliou de l;i gingivite arthro-dentaire dont raniui.al av.iit été alfecté. A. K. M.^LARD. ERRATUM Dans le dernier article de .M. .Vlliert Granger IRvculr,- el prc- pnrafioii des Mollusques], on a figuré par erreur, page t'.lli, fi.,^. G, kiPaludiiia eivipara (espèce fluviatile) au lieu de l'Odostomia pli- calas lespéce marine). Cette erreur est d'autant plus flagrante qu'il n'était question dans cet article que de coquilles ma- BIBLIOGRAPHIE Ï52 S53, .60 .%6< 562 563 5<>i 565, 56'}. 5«H. r.uit. 570. 5"ÎI. ZOOI.OGIK Traube-Mengarini,M.UeherdieGaseind,.r.SehwiuMU blase der Fische, Archw./iir Anal, und l'hi/aiul. [Phijsiuloi/ie 18.S:t, jip. .'il-fi:! Williams. J. W. 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Levé, rue Cassette, 17. 11° ANiVÉE ^2" Série — X- «1 lo SKFTE.MBHE 1889 &ALETS PRODUITS SANS CHARIAGE La figaro q>ie nos Ipctours ont, dovant les yeux psI la reproiluclioii, en ileniifiramlmu'. il'nne pierre semlilahle il celles qu'on peut recueillir en abumlance ilaii^ d'aiilii's localités (le nos environ^, ]iar cxcinplr à Sr|il-.\lnnN (Aisne) et à Coye (Oise). A première vue, il semble ([u'elle n'ait rien de bien frappant : c'est un bloc airondi de calcaire f;rossier loiil pétri de ce jietit fossile discoïde appidi' xinntimlite, à cause tricliiiu un peu énerf;;ii|ne aurail l'ii pour piemier résultat de faire disparaître. D'où celle conséquence : ipic des pierres peuvent pi'endre l'aspect de galets ordinaires sans avoir été roulées conime eux par un courant. Les nummulite.s n'a va ni aucune action dans le phénomène et leur présence servant seulement à le rendre évident, il en résulte que drs galets parfaitement ronds et lisses do roches sans bissiles peuvent avoir été produits sans frottement. Sans montrer dés maintenant tonte l'application qu'on peul l'aire à l'explicalion de divers phi'nomènes de ce 1/ i i r ^Ji /_ '^% ' Bloc de calcaire naiiimuliti([iie do Cnyc (Oise), ayant pris par dissululiim la, l'nrjiii' anniidii' d'im iralet ,1/2 irrandeiu- iialurolle). de sa ressemblance avec une pièce de nionuiiie (en latin nummus). On sait ([ue les carriers nnMiiiienl sninrnl jiirn-c n lianh le calcaire à numiuuliles, et i|uc cette roche, ipii constitue à elle seule une partie des Pyrénées et que !.■> anciens Egyptiens ont utilisée dans la conslrudinn >\<- \.\ grande pyramide et du Sphynx, fournit au naturaliste l'un des repères les plus nets de la série géologi(|ue. En résumé : pierre des plus communes et d'autre part forme des blocs très fréquente, puisque les galets des rivières et de la mer sont comme les ;.;alels <\r C.uyi-. de forme ellipsoïdale plus ou nicnns légulièri'. Mais voici où l'intérêt commence : Qu'ils soient d'eau douce ou d'eau niaiinc, b's i:ab'|s ont acquis leur forme à la suili> lie leur- fndleinent mutuel et leur poli reconnaît la môme pause que celui des billes à jouer. Or, ici l'idée de tout frottement de ce genre doit être écartée puisque chaque galet porte en saillie un très grand nombre de nummulifes, que toute LE NATURALISTE, Paris, 46, ruejdu Bac. résull.i! iiinodeslable^ il sufliia pinu' Ir uiniucul i\f Mionfri'r conunent à Coye et à Sept-.MonIs se sont pro- duites les pierres rondes qui nous occupent. thi bs liduvr noyées dans la leire végétale et c'est en l.diourajii qu'on les amène à la surface du sol. Les rliamps cullivés s'rdrnili'iil il'aillruis au jiied d'escarpe- njeuls de calcair<^ nummuliliipo' el sur li's lianes des roches connue sur les galets, les nunimuliles buit saillie, l'ji biisaid la roclic nu relnni\r 1rs inènu's fossiles à l'inléricur cl il esl r\ iAî. Fi-. :i. .Schiz.isli'i-, chez les Oursins el les Hiilolliuries, el ne lemleiil à rien moins i.[uh Iransforniei- la symétrie radiée typique en une syniétiie l'ranrliement bilatérale. Des raotlifica- lions sont hieu connues chez les Oursins, dans les C.iy- péaslres et les Spatangues. Elles soiil encore faibles dan> li'> juriiiiers (lig. 2), nu eUes consistent siiuidenirnl dans le dé[dacement de l'anus, placé primiliveuienl au centre du dos, cl i|ui leuil .'i descendre le long de l'inter- aiubulacre postérieur médian. Mais il existe déjà un plan de symétrie hilaléralo déterminé par l'anus cl la houclir. Tu |iliu |ifr|ii'udiiiil.iiie à cidui-ii, d |iM-.saMl égalemeiil par l'a.V'. divise le ciups en deux ]. ailles : la parlie auléiiciwi-. cmiiiinnaril liois ambnlacn'-- esl |r Iririiiiii: laposléricurr i\\\\ n'en comprend ipii- di'Mx e^l le hiriuin. Le» Spalan^ues oui Mn( symétrie bilatérab' plu- nelte encore (lii:. :ii. La bouche a quitté le iiiilirn de la face inférieure, du corps poui- se jiorter en a\aiil. l-:i|r a l.i luinir d'iiiie b'iilr I lansversale. ]iarliellfinenl recouverte par la lèvre inférieure. Celle-ci s'étend en forme de bec au-dessus d'elle, soutenue |iar une des |ihiqih'^ de l'inlerambulacre impair. Celte dis|iiisition de bouche entraîne cette conséquence ivmai i|ii.ilib', chip |;, junlie inférieure du corps est ju^esque eiilirivincnt formée par le biviuni. Celui-ci partant en ellVl dus uetde la face dorsale, foinie la région posti'rieure de celle face, el. se rélléchit sur la face centrale pour se terminer à la bouche. Mais c'est chez les Hidolburies ipie uousallons trouver lesinodificalionsles plus renuiripiabics. en même temps (|ue nous pourrnii-, sai- sir sur le lail les causes ,[iii (iiil .■11- trainé ces modilica- lions. La ]dupart des Holothuries qui vi- vent dans la vase comme lesSynaples ou rampent entre les rochers île nos côtes (hg. 4) sont formées suiv-ant le plan typique de ci ni[ parties identi((iies. Il n'y a pas en ellet de raison pour qu'il en soit autrement ; aussi la syméirie est parfaite ; l'anus est lei'niinal, et les dilTérents fuseau.K du corps abso- lument semblables. Mais les MiiUcrîa et les P.so/h.< (fig. o, 0 6i,s) se meuvent toujours sur la même face; celle-ci se différencie alors el forme une sole ventrale adaptée à la locomotion ; cette face correspond au In- liuiit et présente Imi-- ambiilacres, un médian el iLm.x Fis; . — rucuiu:ii'i;i ; T, loiiLaculcs ; A, luln's ambiiLirraii'cs. Fi- latéraux. Li'S deii.x ambiilarri tiles se iniil plus rares, .Miilb'i entière me ii I (l'solu>). La bouche de - vient ilorsali- |inll|- |ii'lll|i I- I II' à ranimai i\f |irendic- au passage 1,-s p. lil s éhc's ipii na- gent au ile>- slls ,1,. lui. ri qui sniil ni- liaiiu's p.n !■• I niirhil I o II lies cils vibra tiles des leii lacules. Les explorai i o ii s sniis-marines uni l'Ieinhi la list,. ,1,. C.'S llobilhuries rampante du bivium devenus inu- . lui iiu-iiM disparaissent — Psnlus MiiUeriai, face di)rsali-, clv- piiurvu do lubos aiiibidacraiivs. Fil'. 0 A;V. l'dies mil plis un reniai .[uable développement dans les grands fonds, et se sont adap- tées mieux encore à la replalion sur la vase: l'ambulacre nu'dian dis|iarail. e( les liilies aiubiilarraires latéraux s'allongent, eu se disposant suivanl une seiili' série. Ru même lenqis, comme cela arrive toujnuis lorsiiue l'adap- tation des organes est complète, leur- nombre se régula- rise, et devient constant pour chaque espèce. Les tubes ambulacraires supérieurs disparaissent {Prii/rhnipules, Priiidijoiic). lui au contraire s'allongent énormément et devienneiil des organes du toucher {Oni'inipliiinla, etc.). Comme raninuil mange la vase sur laquelle il rampe, la bouche est toujours tournée vers le bas, soit qu'elle s'ouv.re sur la face ventrale, soit que l'extrémité du corps qui la porte soit coudée vers le bas (Pcniagone). Dans le fs/yr/icopo^es, la partie postérieure du corps est aban- lionnée par les viscères, et ib'vient une véritable queue que l'animal relève en élégant panache au-dessus de lui. C'est là un fait assez général dans les animaux construits pour la marche, cpie cette teiulance des organes à aban- donner la pallie postérieuri.' du corps pour se com'entrer eu avant. Il a (•li' mis en lumière par Dana el constitue hi ri'phaUxiiliun. On en voit d'intéressants exemples chez les Arthropodes et les Vertébrés. Il nous monlie com- bien esl ii>nipb'-te la mo- diliialiiiii de la symétrie de l'animal, et nous iiuliqiu' de quelle importance son! les conditions mécaniques dans lesqiudles vit un être, pour déterminer sa forme et les tiaits généi'aux de son orgauisalion. La syuu'drie bilatérale peut d'ailleurs se produire chez les Holothuries des grands fonds par un tout autre procédé. C'est l'elui que nous oll'rent les Ilolo- Ibiiries qui viveiil dans la vase. Leur corps se recoui Fig.6.— SipUolliunalncurvala. (E. Pci-rier.) 216 LE NATURALISTE en Ibrnie d'ii, lie manière que la bouche et l'anus situés aux deux e.vtiéiiiilés sortent seuls de la vase. Chez les Ylis.vlnihuriM :iUiMiu;ila. K Siphuthtinii (tifi. (i), il ivsle cylindrique et n'olTre d'autre uiiidiliraliou que cette courbure. Chez les Ypsilothiiria j '■ '''.i ,ï ;. Fij; Ypsilulluiri.i T.Llismiiiii. (E. Perriei'.': (fig. 7 et 8), la partiemoyciiue du rur |is, qui l'orme la base de ru, se renfle et prend la l'ornie d'une niasse ovoïde oii s"implanteut ileux lube-. |Miil;in! la linuclie el l'anus. ^ Fi-. :i. Kh.iiKil..(liiia ll„iirlrli. (E. PriTiL-r. l'.nliii cliiv. Ir> lihupahidiiui (li^. '.)), connues depuis Ioujl;- temps, et qui vivent sur les côtes du Gabon, les deux tubes sont soudés, et l'animal prend la forme d'une bouteille dont le goulot a deux orifices. La symétrie bilalrrale est donc aiiparue ici d'une tout autre ma- nière et [lour une cause tout à fait dilférenle des cas lirécédents. C'est au coniraire à la vie sédentaire de l'animal (|u'rlli' rsl due, el c'esl là un exemple frappant des erreur> m'i |icinriairnl Cdiidnire. en morpboloj.:ie. la j.'énérali>aliiin Irnp li.iiive de-, principes établis. lî. l'i-.IUllKli. DIAGNOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Achl^ocles Aiiiaurus ii. sp. Ailes d'un brun roux Imici' : IVanges larges un peu pUis claires. Ses ailes supérieures ont une bande noire, un peu fondue, partant de la côte, rentranl • lu-dossou.s du rameau o, puis droite jusqu'à la nervure 1, une deuxième bande courte va du bout do la cellule au même bord Ces deux bandes passent sur les inférieures. Le dessous est plus rougeàtre, otïre les mêmes dessins, mais aÛ'aildis, el IVqiex des premières ailes est rembruni. — ■ Fig. i. Gar^ Le ventre est ceiKlré avec une ligne nuire médiane. P.dpes noii'âlres. Un ^ de Mosauary. Collection .Staudinger. Geniis tiar^a. Caractères généraux d'Arteurotia. Palpes plus coni'ls. Ailes su])érieures à Ijord externe sinué, à apex prolongé el tronqué, ailes inférieures sinuées et prolongées en uu lol)o obtus. Massue des antennes en fuseau grêle à pointe réfléchie égalant la moitié. fàaru'a OU'na n. sp. Ailes d'un gi-is lilas à points vitrés blaiirs ; Imisiioints apicaux et une tache dans la celbdc. Trois bamlelettes noires, une basilaire, une médiane commençant aux points de l'apex et une marginale faisant bordure. Les infé- rieures à trois bandes gris lilas sur fond noir : la médiane naissant au bord antérieur ]iar deux taches blanc jaunâtre dans les intervalles 1 et 8. Dessous des supérieures rougeâlre, avec le milieu noirâtre, la tache de la cellnlc continuéepar trois autres formant une barde d'un blanc jaunâtre et deux autres à l'angle interne. Les ailes inférieurs avec deux bitndes claires doublées de noi- râtre. Espace abdominal bleuâtre, avec une tache noire au bout du lobe. Corps noirâtre. l''laneiles anneaux hordt' de l)louâtre. ^'('ntre Idanc, moiudieté de lunni, palpes blancs. Un ^ de S.in l'aulii. Collection Staudinger. (ioiiiiM Heuiipleris. .\ilcs inférieures sinuées, très réduites, terminées en pointe obtuse, palpes horizontaux à 3° article co- idjpu'. ratjatln. M. ISSU. ■ ili's anirnnr;. ovoïdes à pointe courte. Il<*ini|tt<'ris i'iiniiila n. .sp. Ailes noires avec les nervures plus foncées : les intervalles lustrés de gris obscur. Les supé- rieures ont trois raies peu marquées noires. Les inférieures ont une bandelette noire sur le milieu, les vestiges d'une autre à la base et une tache noire sur le hibe anal. Dessous plus clair : limbe et bord externe des supérieures gris blanchâtre. Corps noir ; ventre lilanc; antennes à masse ovoïde et à pointe courte. Ttaïl.ub.'i, uu ,■'', . Collection StJiudinger. l'rilicia biliuca n. sp. Brun rougeàtre. Ailes siqiérieuros plus claires avec tnie bordure brune et inio bandelette sem- LE NATURALISTE 217 blaljle, passant sur les rameaux, sinueuse et se reliant en s.m milieu à une tache en carré long placée dans la cellule et finis- sant par deux pointes dont la seconde se relie h une hande basilaire, mal définie. Les inférieures coucnlorcs avec la ne-nie Imrilure et deux liandes scmlilaldes. l'une à l.i lias.', l'auli'r sin- le milieu. Fis.'. 3. Pidlici.i hilmea. — Fijr. i. -Vrtruruli.i lalnii.ii Franges noirâtres. Dessous semlilalile, mais les bandes confuses et la base des ailes est aussi claire que le fond, c brun foncé ; palpes gris. Cir[ri(pii. Collection Staudinger. Ai-triirotia bileriiata. Brun loux ; les tpuitrc ailes à bandes jilns n..ii'1's i|iie le IVmd : vue marginale, inir : courant sur les rameaux et une tr->isiénH' courte sur la liasc deuxième bamie est marquée à son origine de trois ]ioints eaux transparents aux premières ailes ; dans la cellule i également pi-és de la cote trois |>etits poinls viUi's supei| el doubli'S de nf>ir intérieurement. , Le dessous est plus roux avec les mi-mi's liaudes ; les valles Sont tachés de roux jaunâtre aux aib-s iiilérieures, roux foueiv Poitrine Inu-issée de poils ciMub'i- blruàlre. P l)lancs. Chiriqui.l'n P, . CidlrcliiiU Slaudilli;ei-. p. .\l MUl 1 l: ori)S ll-oi^ lUlr.' ipi- I N nler- rorps ,lpes Suites à la Flore de France Ohs. — ha S. pilijiriim Jurd. ('•?) ust coii.siiléré par (lueltiiies aiilcLirs comme liybride des .S. mon ■ tanum et arachnoideum , ainsi tiue le S. harhulufmn Scliott. Nous ferons remai-tjiiin- loutcrois ijiie le S. pili/erum, liien que cioissant -souvent, dans le Daupliinc', en eompagnie ou non loin des -S', /j/oiita- niim et aivchiioidi'um , y existe égaicnienl à i\r^ localités où l'un ou raiitre des par-ents pi-ésuinrs n'est pas indiqiR', notamment à Ciile-Gélicc et à Rabou prt's de (lap. S. KîiueoiiiK'tî lleuter. Caùiloyiie r/r.s- plantes casculuircs qui croissent aaturellenwnt ai/.r enrirons deGenrvc{\^^[).\\. 298;Grenierf/. J(/r«,s- nique. p. 280 ; Gremli FI. (luah/t. de la Sulxse, "j'éd, (Irad. Wetter), p. 2'i2. — Souche t''metlant une tige et des rejets nombreux lermiués par nue ro.^ette fiubglohu l'Use <\c feuilles ovales-hnu'i'olèes. acumi- nées, roiigeàtres ou m iculéiîs de laclies puipuritics, glanduleuses sur les deux pag's et bordées de loru/s poils bhnies tli-rueu.t formant une petite houppe o'i so?nmetû(^s leuilles. Tige dressée, de 15-20 centim., veliu' dans la moilié supérieure. Feuilles caiiliiiairrs (1) Vo.yez le Nuluralisle du 1'"'' .juin 18S9. (2; Indiqué aussi par Ardoino comme assez répandu dans toutes les Al])es du Jépartemi-nl tics AI/ie^--M'iriiimfs. olilongues-aigués, glanduleuses, plus ou moins Uocon- neuses. Corymbe velu formé d'épis scorpioïdes à fleurs d'un Ijeau rosi! subsessiles ou brièvement pédicellées. Caliceà 9- 12 divisionslancéolées ;pi't('les orales-lancéolés, a.\gui>, u.ne J'ois plus longs ejue le ffffe', ciliés aux bords et glaniluleux en dessous. Ecailles liypogynes petites ou nulles. — Août. Hab. — .\iN : sommet de la montagne de Saint- Jean ri une lieue à P ouest du J'eeulet (lieu ter; //erb. R., (luiuet). S(^ dislingue du iS. arae/moideumpav sa taille plus élevée, ses fleurs plusgrandes à pétales moins larges, et surtout parles feuilles non puhescentes,celles des rosettes non aranéeuses; se sépare du S. montanum par laforniedes pétales, les feuilles non pubescentes à cils plus mous et plus longs; diflère enfin du oné.se. Cépha- lonie; Cyclades; Crète; Rhodes; (:hy[)re; As e- Mineure : Anatolie, l'amjihglie, Sgrie. Dillère du S. annuum L. par son port plus lohuste, ses feuil'es bien phis épai.sses, oblongues- spalulées (et non linéaires), les pétales plus pâles '11 Corvmbe ijarfois réduit, dans les petits exeiuiilaires, à une rvnie 1res courte, l-'i tli>i-e. ïJ18 LE NATURALISTE égaux au calice (au moins dans les Heurs inlérieures; et ses slyies cou.ts. SAXIFRAGÉES Veut. SaxifVnj;» eoelilearis Reiclicnliach Flora irermanica excursoria^ p. 559, n" 3617; Bert. FI. ItaL, IV, p. 4oG; Schott, Nyman etKotschy Analrcfa bot.., p. 25;Ar(]oino FI. Alfje.s-Mcirif.., p. 149; Ces Pass. e Gib. Comp.f. Jf^/. p. 618; S. lingnlata. var. coclilearis Engi. Monoqr. d. Gatt. Sdxi/'ruga. p. 237. — Ex&icc : Bourgeau PI. des AlpeS'Marit., ann. 1861, n° 176; Reverchon PI. de France, ann. 1886, n- -160.— Sect..42>oo«za Tausch. — Tige àc 1-3 décini.. dressée ou ascen- danle, ordinairement plus ou moins rougeàtre. mimifl intérieurement de nonibreu.t poiU ghmdxlea.r d' un rouge brun rèdmii dans la partie supérieure et sur les rcnneaux de la panicule à quelques rares glandes sessiles souvent, presque nulles. Feuilles i//silaires canal/culées en dessus, de 1 1/2 à 3 cen- tim. de long, rapprochées en rosettes compactes, linéaires-élargies à la hase, puis rétrceies et ensuite dilatées en un limbe orale ou suborhiculaire très arrondi au sommet, entières mais ciliées à la base et crénelées dans le reste de leur pourtour par des pores encroûtés d'écail les; feuilles caulinaires plus courtes, ciliées-glanduleuses, à marge crustacée très laible ; bractées linéaires. Panicule subunilatérale, de dimensions variables, naissant le plus souvent dans la moitié supérieure de la tige mais occupant parfois les trois quarts de celle-ci et alors à rameaux inférieurs p'us allongés; rameaux grêles, 3-5 flores au sommet. Pétales blancs, obovés-cunéi/ormes ou oblong.'i. atténués rers la hase. Irinervés, parsemés de raies points purpurins jusque près de leur milieu, trois fois p'us longs que le calice à tube ± g'anduleux mais à divisions glabres ovales-an on- dies très obtuses. — Juin-juillet. Hab. — Alpes-Maritimes : roc/iei\s dans le ha.mnde la Poja à Saorgio, Fontan (Jierh. H., Re- verclioii). rallée de Cairos, etc. (Burnal) ; mont Muhicier (Ardoiuo). Aire géographique. --liai ie : Ligurie, pio- montoire de Forlolino (lierh. R., Groves), env. de Tende cl de la Briga(Burnal). Voisin du S. lingulata Bell., le S. cochlearis. bonne espèce nettement reconnaissable, s'en dis- tingue par sa pubescence glanduleuse fournie dans la [larlie inférieure de la tige, ses feuilles à limiie terminal suborbiculaire tics arrondi (et non longuement atlénuées en spalule subaiguë). ». L,:iiitos(>aii:t Boi.ssiér et lieu 1er a p. Boissier Dia.gnoses plaidarurn norartim pnv.^ertim orienta Hum, simcssecuwàii, u" 2, p. 63; Ardoiuo FI. Alpes -Marit., p. 149; ;S. lingulata var. Lan- to.',Q\s- sieret Renier); rallée mogenne et supérieure du Var, de la Tinée et de VEstéron, mont Cheiron. montde Lachens (Burnal) ; mont Aiguille près Men- ton (Hawker). — Basses-Ali'ES : Notre-Dame-du- Poc et mont Taillon près Castellane (Rom); rocber.'i à Aureut {lierh. R.. Reverchon). Aire géographique.-— Italie : Piémont méri- dional. Alpes de Tende. OMBELLIFERKS Juss. Ansolioa hetoi-oeai-pa Lloyd in Bulletin de la Société botanique de France, Vf, p. 709; Flore de l'Ouest de la France, 4" éd., p. 160. — Exsiec. : Reliquiœ Mailleanœ, n° 99. — Plante vivace de 1 à 2 mètres. Tige dressée, rameuse, très lisluleuse, feuillée, lisse dans le bas, cannelée et un peu rude supérieurement. Feuilles inférieures très grandes, glabres, longuement pétiolées, trianqu- laires dans leur pourtour, hùsanies en dessus, plus pâles en dessous, tripinnatiséquées, à segments ultimes (parfois décurrenis) orales-lancéolés, lon- guement atténués de la ba.se au .sommet, presque régulièrement dentés en .scie, à dents dressées rap- procliées; feuilles caulinaires de plus en plus [letites, à gaine très développée et à folioles cunéi- J'orwcs-lancéolées. Omijelle grande, à 20-30 rayons régulièrement décroissauls vers le cenire, striés, à pubescence rude. Involucro nul ou à 1-3 folioles subulées, promptement caduipies ; involucelle polypliylle à folioles subulées réiléchies. Pétalex lancéolés, acuminés, à pointe infléchie. Fruits ovales, irréquliei-s. elliptiques-ob ongs, à 5 cotes ohfu.ses., les latérales plu.s grandes, épaisses, quel- quefois dilatées enfo>-me d'aile plus étroite que le niéric que ces )diénonu'"nes ne soient pas subordonnés. 1" A la réalisation d'un organisme di'tenninr. 2° Aux conditions de milieu dans lesquelles cet organisme dnit être rralisè. Ce sont là deux problèmes fondamentaux auxquels on ne sau- rait substituer des- hypothèses. Les faits seuls, groupés métho- diquement,sont donc une préface indispensable. Or quelles ont été les méthodes de groupement et de compa- raison des phétiomènes embryogéniqnes ? Les vertébrés ont exclusivement fourni les premiers et les jilus nombreux documents. I Voir dans le imméro du .Va turalisie ilu l'i août 1SS9 Ti i-llent compte rendu que M. Bcuivier a t':iit île ce rapport. rt on a jiroci'dé du complexe au simple. Voilà la basede toutes les spi'culatirinsquiont pris jour. Delà les embarrassants prolilèmes de l'individualité des animaux ramifiés, ou colonies, de la théorie des générations alternantes; rie la mélamérisaliou des auiuiauv segmentés. Les organismes actuels ne sont ]ias d'égale complexité et se laissent répartir entre plusieurs grandes divisions, dans les- quelles on peut encore les disposer suivant leur complication croissante. L'ontogénie n'agit d'ailleurs pas autrement. Si donc l'on veut établir un parallèle entre les formes successives des em- bryons des organismes supérieurs, et l'ordre de succession des formes adtiltes appartenant à la même série que ces organismes il faut au préalable établir la succession des formes adultes. L'intervention de l'Embryogénie en cette concurrence constitue- rait un cercle vicieux. La classification idéale serait.la rlassification paléontologique nous faisant connaître l'ordre d'apparition des animïiux sur la terre; mais certains groupes n'ont pu être conservés ; toute- lois, la paléontologie peut fournir des données très utiles pour la coordination des phénomènes embryogéniques. Quelles sont donc les séries dans lesquelles se laisse diviser le régne animal. M. Perrier, n'en admet pas moins de cinq qui sont : 1° Eponges, 2° Polypes, 3° Eckinodermes, 4" Arthropodes, ti" Ne- phrldiés. La dernière série se fragmente d'ordinaire en quatre tronçons qui sotit : Vers, Mollusques, Tuniciers, Vertébrés. X propos des Nephridies ou organes segmentaires, qui sont l'apanage de la cinquième série, M. Perrier formule une desi- deratum tendant à affirmer, par une dénomination spéciale, la parenté qui unit certains animaux. M. Perrier entreprend ensuite une étude comiiarative à grands traits des séries ci-dessus mentionnées. Si on excepte les diverses espèces d'Hydres d'eau douce, dont les botirgeons se détachent <à mesure qti'ils se produisent, la plupart des polypes hydraires se ramifient sans se dissocier et on peut observer de plus une dittërenciation graduelle des ra- meaux. On en a pu distinguer sept espèces, dont les plus im- j>ortants sont: Les Gastrozotdes,]('s Dactylozo'idesci \esGamnzoïde-<. Leurs appellations suffisent pour faire préjuger de leur rôle pliysiologique dans la colonie. Ensuite apparaissent chez un grand nombre de Polypes ce qu'on appelle les Méduses. Ici se pose un dilemme. Doit-on considérer les Méduses comnu" des Hydres dont une des por- tions du disque se serait élargie et rabattue autour de l'autre, ou les regarder comme un bouquet de polypes? L'Hydre donne naissance à un corps ramifié qui tantôt se fixe, tantôt reste libre, soutenu par un flotteur [Siphtmophnret). l.'I/ydrarium, sur lequel naissent les Méduses, se réduit beau- coup plus chez les Geryonia ]iar exemple. Enfin, il est des cas où il est à peine indiqué et où les Méduses semblent naître directement de l'œuf. De là on jiassc aux Lucernaires et aux .Scyphistomes. Ces derniers, en se divisant transversalement, dontient les grandes Discomcduses, pour l'explication desquelles on a eu recours à la génération alternante. Des Hydronunluses, on passant par les Cténophores, on arrive aux Coralliaires, et cela, sans invoquer le secours d'auctme hypothèse. Si au lieu de comparer les Polypes aux aninuiux supérieurs, on les avait mis en parallèle avec les plantes phanérogatnes, on n'aurait pas eu à discuter sur le plus ou inoitis tVinilieidualité des ra- meaux,on n'aurait pas soulevé la c|uestion des animaux simples composés. Si, chez certains Si|)lionophores,les .Méduses n'apparaissent q>ie sur des rameaux déjà difi'érencics de l'Hydre, il en est d'autres où les Méduses plus précoces naissent sur l'Hydre encore à l'état de Planula. 11 y a donc ici accélération embruogénique. Le même cas se présente pour les Botrylles, chez les Ascidies composées, et pour les Pyrosomes, chez les Tuniciers nageurs. Quel que soit l'animal considéré, Polype ou Tunicier, cette accélération se fait encore sentir au moment de la ramification et à tous les stades de développement; el elle a un retenli'^se- ment profond dans le mode de dilfcrcnciatioti des tissus. De là le grand intérêt qu'il y aurait à diHermiuer dans quelle mestu-e les influences héréditaires peuvent être modifiées par cette accélération. Les travaux de savants de preiuicr ordre ont établi que la ramification des colonies de Polypes et l'augmentation des Zooniies chez les animaux segmentés sont des phénomènes de même ordre. Les Crustacés et les Vers ne seraient donc que des colonies linéaires. Pour ineUrc en parallèle ces colonies linéaires .ivec les Vertébrés il n'y a c|u'uu pas, mais pour li> 220 LE NATURALISTE franchir restent à coordonner cci-l aines idées qui, ainsi que le dit M. Perrier, sont datif l'air. Ainsi les idées sur l'individualité peuvent-elles s'étendre des animaux supérieurs aux colonies? Y a-t-il des animaux simples et des animaux composés? A quel point de vue se placc-t-on pour les déclarer tels ou tels? Enfin on veut, avant tout, voir dans les Vertébrés des êtres d'une essence tout autre que celle des Invertébrés. 11 n'y a pas que le système nerveux qui les différencie, il y a aussi le mode même de distribution de la vie. Chez les Vertébrés la vie est concentrée, chez les Invertébrés, elle est diffuse. L'embranchement des Vertébrés resterait donc comiiléle- ment isolé si les découvertes de Sempcr et de Balfour sur l'ap- pareil rénal des Squales n'avaient pas indiqué leurs affinités ;ivec les Vers annclés. Reste inexpliqué le renversement des organes quand on compare les Verfébrés aux Vers. L'Embryogénie, comme l'a expliqué M. Perrier au début de son rapport, ne peut donner ici' quelque éclaircissement que si l'on établit rigoureusement avant tout l'ordre logiciue des formes adultes à étudier. Nous trouvons d'abord les rtoli/ires dcint la forme la plus simple est la Trochosphère , les Bryozoaires en seraient- des formes bourgeonnantes; de là on passerait, non sans discus- sion, aux Brachiopoiies. Chaque segment des Vers annclés rap- pelle la Trochosphére initiale : en prenant comme formes infé- rieures celles où l'indépendance des segments est la plus com- plète on débute par les Syllidiens, puis défilent toutes Annélides errantes, qui nous amènent à une bifurcation les Annélides Céphalobranches et les Géphyriens . Chez ces dernier.s, réduclioii extrême des organes qui devraient se réjiéter, disparition des segments, c'est-à-dire un pont qui nous conduit aux Mollusques. Les Vers annclés fournissent également le rameau des Lombri- ciens et des Hirudiiiées. Ces dernières, par les Clepsinos, nous mènent aux Trématodes, de ceux-ci aux Turbellariés, et finale- ment aux Cestodes. Cette série est d'ordinaire ])résentcc en sens inverse et c'est la segmentation qui est considérée comme le résultat du perfectionnement. Qu'on ouvre le Traité de Claus. pour ne citer qu'un exemple, la succession est la suivante. Turbellariés, Nemertes, Saii(/sues, Géphyrieus, Annélides. La même série de phénomènes se présente chez les Arthro- podes comme chez les Vers. M. Perrier termine son rappori l'u ]iréconisant la vêriiablr méthode naturelle qui consiste à passer graduellement du simple an composé ; se méfier de faire intervenir les tliéories et les hypofhèses et de tirer des déductions trop hàfives. Si les études embryogéniques, tout en répandant une vive lumière sur la science, ont jeté tani d'oliscurité sur certaines questions, il faut s'en prendre à la méilu)di- suivie, c'est-à-dire à nous- mêmes. E. UE Poi^SAUGUES, préparoteur an J/uséum. INSTALLATION D'UNE COLLECTION CONCHYLIOLI )GlQrE Collection coneliyliolog'iqiie. — Uni' culloction lie coquilles doit élre insfalléo dans i:1p.s meubles ;i fi- roirs el dans des vitrines pour y placer les coquilles les plus volumineuses et les espèces conservées en alcool. Dans les tiroirs on place les coquilles moyennes réunies, par espèce, dans les cuvettes en carton. Quelques ama- leurs préfèrent coller les échantillons sur carfoii. M. CaiUiaud employait, dans ce but, une colle foiinre d'une dissolution de gomme arabique très épaisse ; on y met au plus un quart de sucre candi brut en bàtun, ainsi pourvu de sa mélasse et pulvérisé; puis on ajoute. après fusion, un 6" du total de blanc dit Je Meudon pul- vérisé, pour lier les substances et empêcher laf,'omn)edi> s'éclater ; mais il est beaucoup plus avantageux de ne pas fi.fer les échantillons dans une collection ; on peu! de cette façon les examiner pour les étudier et il devienf plus facile de retirer des exemplaires, soif |ioiir 1rs nin- placer par de meilleurs, soit pour les expidioi- dans lis échanges. Les petites espèces doivent être placées dans des lubes en verre fermés avec un bouchon de liège ou nu lam[)on do ouate; ces différents tubes sont ensuite réunis dans des cuvettes en carton et classés dans les tiroirs de la collection; on peut coller l'étiquette sur le tube ou l'introduire dans l'intérieur, lorsque le calibre du tube le permet sans danger pour le contenu. Potir étudier et déterminer les petites espèces, le conchyliolo- gisie anglais Jefl'reys employait un petit couvercle en carton ayant 12 centimètres de longueur, 6 de largeur et I de ])rofondeur (de rebords), intérieurement couvert de drap tin, noir et usé ([u'il faut avoir soin d'y coller; cette surface laineuse convient parfaitement au contact des coquilles qu'avec la pointe d'un pinceau tin légère- nn-ut mouillé on lourne, retourne et dirige à volonté sans danger jimir leur fragilité. Certains Mollusques nus, tels que les Céphalopodes, les Nudibranches, les Aplysies, les Limaces ne peuvent être conservés qu'en alcool; on peut néanmoins joindre à la collection les coquilles internes ou certaines parties intéressantes de ces animaux : bec do Poulpe, gladius de Calmar, Siipion de Seiche, limacelles^, o,sst'/e<>i-ise par Oliver dans son Flora oftro- pical Africa, T. I, p. 614, mais resta néanmoins comme celle de Don, si erronée et si iticomiilète, que j'ai cru devoir en pm- jjoser une plus exacte, plus conqdcte, et qin, je l'espéi-e, res- tera définitive. J'ai cru devoir faire prèeédi-r ma desiriplion de relli- di-s auteurs anglais, telle que je l'ai traduite dans leurs puliliealion-;, afin de montrer à quel point l'unie et l'autre s'éloigm'nt de l.i vérité. Voici d'abord la description sommaire de Don : « Peu- u îadesma butyracea [Hortus Trans. Lond., \'ol. V, p. i-oT) (1). — « Plante originaire de Sierra I^eone, dans les régions basses. Ci-I 1. arbre atteint la taille de iO à .'iO pieds (10 à 12 m,), mais il i< fleurit dès qu'il .-i 20 jiieds de haut. Les feuilles en sont (1) Les tjarties indiquées eji italiques dans les deux descrip- tions de Don et d'Oliver sont celles qui m'ont paru inancph-i- d'exactitude. '( enlii"'res, lancéolées, coriaces, lisses, brillanles. Les fruits ont '< à peu jirés la dimension du fruit du Mammea ;d); ieiu- foi-me <( est eelU' d'une poire renversée avec une Jjointe an sonimel ; ils « contiennent de -i ù ii semences, grandes, anguleuses (2) et île C(»u- « leur lirune ; l'écorco du fruil est rude, grossière, et de coideur '< ttrun fonci''. Li sue jaune grnisseui^, 'au<\\\o\ ces arbres niu em- (( iirunlt'- h^ur nom vernarulaire, rf(*C'jï//e en abondance de l'incision " ou de la rupture du fruit. Les indigènes de Sierra Leone le c( mêlent à leur nourriture, m.ds h-s colons n'en usent pas, à 'c causi^ de la forte tideur de li-r('*i)enlhine qui le caractérise; '- ncnis pensons que ce suc est celui qui constitue le beurre indigène « rendu sur le marché de Freetown. Les flinirs de ce végétal sont '( très grandes, brillantes et probatdenii-iu rougi-s, « Arbre à beurre et à suif. (FI Jauv. Al. t82S), .\rlo-e d.- n GO pieds, cultivé. — Cet arbre est très (liflicile à Iranspliuiter « à cause de sa longue racine pivotante, (pii, uiu* fois brisée ou '< coupée, erUraîne sa mort, La racint; doit avoir à sa dispo- « sition suffisamment de profondeur de terreau p»uir lui per- » mettre de descendre, c'est une condition > Voici maintenant, in extenso, la traduction de la description d'Oliver. Cet auteur, en dehors de nombreuses oiidssions qui lui sont propres, reproduit toutes les inexactitudes de la des- cri|ition de G, Don, Toutefois, la science gagne à rinterventii>n d'Oliver la connaissance de quelques localités nouvelles autres ([ue Sierra Leone, oi'i le végétal a été signalé par les liotanisles voyageurs anglais. « I, Pentadesma butyracea, Di>n, Feuilles coriaces (ou sid)to- " menteuses sur les i-auieaux avortés), brillantes, oblongues, 't elliplitpies, quelquefois oblongues allongées ou oblongues « 'iblancé-olé-es, légèrement acunnnées ou un peu obtuses, « arrondies en un C(jin à la base, avec de nombreuses nervures " ]>.-irallèlcs s'insérant obliquement sur la cé)lc ou nervure i< méthane avec des veines intramarginales; elles mesun-nt de « 01", 12;; à 0"',130 de long et de 0'", O,") à ti'^,{l(, de large; les « pétioles ont de 0"',0012 à 0'>',0014. — Fleurs grandes, termi- « nales et solitaires. Sépales intérieurs, 0"',037 à. 0"',(1,'> de « long, coriaces, persistants. Phalanges staminales iiersislantes, <• Fndi irrégulièremeiU ovoïde, i\i- 0"',10 à 0'", 12"i de long sin- '< 0"',i)7'i à 0™, tO de iliamêlre, à :J nu "i semences; péricarpe de '< U"',l)12 d'épaisseur, légérenu_'nt rugueux, pourvu d*uu abondant tombo, que je prie de vouloir tden recevoir ici tous ntes remereiemeiUs. Je me suis l'-ti^ndu, surtout dans ma description nouvelle, sur les particularités ipii avaient été mal décrites ou omises par les diagnoses anté- rieures. Le Pentadesma butyracea est un arbre de 10 à 12 métrés de haut, qui croit sur presque toute la côte occidentale de l'.Vfrique iropicale, sans rpi'il soit possible actuellement de délindiei d'une façon plus précise l'aire de dispei-sion de ce végétal. Il est très probable, néanmoins, qu'en dehors des stations déjà assez nombreuses de cette cdic, cilé-es par Don et Oliver, il est répandu assez uniformé-ment jusqu'au Gabon, où le proiluit graisseux de cette plante est utilisé, U doit végéter aussi sm' la (Il C'est du fruit vulgairement nommé Abricotier des Antilles qu'il s'agit ici, c'est-à-dire du .ï/«mwt'tt Americatia, L, Toutefois, la conq)araison est inexacte en ce sons que ce dernier fruil est toujours de dhnensions doubles et même triples de celles du Pentadesma. (2) Ces graines ne deviennenl anguleuses qu'après la dessic- cation et le retrait de leurs tissus. LE NATURALISTE côte orlcnlalo lr(i])i<':ili' du iiiniiip conllLionl ;ilVir:ain, et ui>us en verrons birutnl la jireHve dans ce fait, que l'écliantiUnn de beurre de Kanya (■iil'eiMiié dans les collections de la facuUé de médecine de Lvon provient de Zanzibar d'oi'i il fut envoyé, avec une indication précise assurément, en passant, par Londres (muséum de Kow) par le D'' Kirk, sous li' nom de sorte de suif végétal de Zanzibar. Il fleurit aux mois d'avril et de mars et donne sur un foi-t pied i\i\ forts rameaux qui laissent suinter par incision de leur ('corce une matière résineuse peu abondante, jaune rougeàtre, demeurant assez peu consistante après une lonyue exposition à l'air. Cette résine adhère facilement aux doigts; elle est jiois- scusc, sans gotU et sans saveur ni odeur particulière : elle découle de nombreux canaux sécréteurs qui se trouvent dissé- minés dans l'écorce. Si on pratique, en effet, la coupe transversale d'un rauu-au, on constate qtie ces canaux, de dimension variable, mais tous gorgés de résine jaunâtre, sont disséminés dans toute la région corticale (V. (ig. 1 A, cr, cr', cr", cr'"), mais deviennent plus particulièrement abondants dans la zone libérienne oij, du reste, leur dimension est moindre. Ces canaux sont bordés de cellules sécrétantes et souvent entourés d'une masse de cellules remplies d'un contenu solide fonn('' de cristaux tVnxalate de chaux itig. 1 B, ccr]. Ces c;inatix, du i-este. ne sont pa^ j^rojn-es ML 1 Fig. 1. A. Fis:. 1. B. à cette pbiute, on les retrouve dans tous 1rs représeul.iuls de la famille des Guttifères à l.iquelle .iijparliiMil le Pentadesma butt/racea . h:i fleur qui laisse des traces dans le fruit iniir par la persis- tance de ses éléments constituants (fig. 2, e, p, s,) est grande, terminale, solitaire, brillante et à pétales rouges; les pièce eali- cinales sont vertes, charnues et épaisses. Nous allons revenir en détail sur les organes essentiels de la reproduction. Les feuilles sont vertes, lisses et luisantes sur la face supé- rieure (fig. 2) otï l'on aperçoit a ])eine la trace des nervures secondaires et oii la cote ou nervure médiane est peu saillante. A la face infi'rieure, des nervures secondaires fines, distantes une ligne longeant de très près le bord du lindje foliaire, lequel se termine au soiuinet par une pointe ou par une dépression légère. Le pétiole, assez court, mesure 2 centimètres, le limbe entier de 12 à 13 centimètres de long sur 4 à ii d(' large. 11 est à remarquer que le limbe foliaire ne s'arrête jîas bruscpicment au pétiole, mais il est décurrent sur cet organe qu'il lioi'de de deux ailes peu accusées. Le calice est formé- de :i sépale-; ..vales fig. .3 .-.'.«) ludu-iqué-j Fig. :i. dont 3 internes, sont plus longs que les externes: "> pétales rouges, charnus, sont plus longs que les sépales internes. Entre les pétales et le vcrticille suivant (staminal) se trouvent, alter- nant avec les faisceaux staminaux qu'ils séparent les uns des autres, des nectaires qui prennent un grand développement, se montrent sous forme de fortes tumeurs glanduleuses, isolées ou par paires entre les étamines et finissent par .se subérifier à la maturité du fruit; ils sont, à ce moment, de la gi'osseur d'un pois, rouge noirâtre, durs et souvent encroiités de résine. Ces organes caractéristiques par Iciu' volume, leur situation et leur consistance finale n'ont pas été signalés jusqu'ici par les auteurs, même dans la diagnose du genre Pentadesma, ce qui a lieu d'étonner fortement, car leur importance est considérable. Les étamines longues et nombreuses sont réunies en .'> pha- langes courtes et légèrement aplaties. Les filets longs et rou- geàtres sont terminés par des anthères jaunes, longues, fîli- l'ormes qui en son! le prolonirement. Trms ces organes, caliei^. l''ig. 2. l'une de l'autre de 2 millimètres environ et rectilignes, se dét.-i- chent obliquement de la côte très saillante et se rendent jusqu'à la marge en se redressant pour former une courbe légère à leur extrémité marginale. Là, elles se joignent à la nervure suivante, et cette dernière courbe, dans son ensemble, forme 1 Fig. l. corolle cl él.-uuines sont persistants et si' retrouveni intact-;, mais ilessèchès à la base du fruit niiir lig. .'1, .«, /;. i- . L'ovaire est pyriforme , à a loges pluriovulées; il est terminé à son sommet pointu par ini style long, divisé à son extri'-iuité en deux lolies stigmatiques linéaires : le style et les LE N. MURA LIST H -2-23 stigmates sont caducs, ils ne persistent pas à la mauirilé. Le fi'uit est une capsule (et non une baie comme l'allirment les deux desci-iplcui'S précédents' pourvue d'un péricarpe dur, très résistant h maturité et sillonné dans tonte son épaissenr par de nombreux canaux résineux qui laissent transsuder, i)ar incision ou par les ruptures accidentelles de l'épidcrme, une résine jaunâtre, abondante, surtout naturidlement autour du point d'insertion du fruit sur le pf'doncnle épaissi. Cette résine ])rovient des nondireux canaux sécréteurs dont le péricarpe est liarcouru dans toute son épaisseur (l). C'est, sans doute, répanchement de ce liquide résineux par incision des parois du fruit qui en a imposé à Don et à Oliver, et les a conduits sans preuve à y aiïirnier l'existence du suc graisseux. L'analysi' chimique la yilus minutieuse du péricarpe n'a pu déceler la moindre trace d'un corps gras dans les parois du fruit. On n'y Irouve que i 0(0 cnTiron, en poids, d'une résine soluble dans le chloroforme, l'alcool, l'aci'-tone, la benzine, le pétrole et l'élher. C'est dans un autre organe îles graines que se trouve le corps gi'a s formant le beurre de Kanya. A maturité, la capsule renferme, groupée au centre, une masse compacte réunie par les placentaires et contenant non pas 3 à 3 graines (comme Don et Oliver l'affirment), mais de 'i jusqu'à 10 semences parfaitement développées. Elles sont enve- loppées d'un tegment qui fait .suite au placenta (fig. 5, B . Dépouillées de cette tunique hîche et peu résistante, elles sont irrégnliére- inrui ovales, mesurent de -4 à ii centi- jiiéires de long sur 1 à 2 centimètres (le large. Letu- couleur est brun cho- colat, leur surface rugueuse. Diu'es et formées d'un emliryon macropodi' sans cotylédon, leur constitution est essentiellement graisseuse (2). .le vais rn'occuper itiaintenant (U d'une façon spéciale de la graine : elle nous intéresse noti seulemeni par la matière grasse qu'elle fournil, m.iis encore parce que, dans ces der- niers temps, elle a servi à sopliisli- cpier la graine de Kola (Sterculia acit- miiiala, Pal. Beauvin' dont, coiimie on le verra, elle n'a ni la composition chi- ni li's propriétés merveilleuses, mais dont elle revêt les ajiparences extérieures de forme et de couleur. Toutefois, on peut diftërencier ces deux graines à ceci, que celle du Pentadesma, dépouillée de son enveloppe, forme une Fig. o. ]inqnr toute l)Si on pratique une coupe radiale des parois de ce péri- carpe (lig. 11), on voit qu'elle est constilu(-e d'ai)ord par une zone de cellules subéreuses un peu épaisses, mais interrompues juir de nouilu'enses cellides fibreuses isolées ou groupées ]iar 2 ou :i; dans cette zone se trouvent des canaux résineux en grand nombre \cr' cr') assez volumineux, bordés de cellules sécrétantes. Ati-dessous et formant la paroi interne du péri- car]ie, on voit une zone moins épaisse, formée de cellules ccdlenchymateuses et interrompues par des cellules plus déve- loppées et remplies de résine (ce" cv"). Quelques libres isolées régnent dans celle dernière coiudie, mais en bien plus petit nombre que dans la précédente. En somme, lui trouve dans les |iarois du fruit deux zones, l'une subéreuse, l'autre coUcnchy- maleuse, renfermant chacune deux séries concentriques mais allernes .le ranaux résineux et de cellules résineuses. Cette constitution peut être rapprochée de celle que nous avons trouvée dans les rameanx, avec cette dilTérence que les cellules tpii régnent autour des canaux résineux ne muiI j.uuais oxali- rères tians le pi'ricarpe. (2) Cette deseriplion poin'ra p:iraili-e aii\ l)..lanisles un peu plus dé'taillée que de raison. .l'ai cru devnii- lui donner celte idendue, non pas seulement à cause de l'importance utilittiire du végétal qui en est l'objet, mais aussi parce qu'en raison de l'immense aire d'extension géographique (pi'il semble avoir reçue sur le continent africain, le Pentadesma biUi/mcea (genre et espèce monotypique) doit avoir créé à ]ieu près sûrement des variétés nombreuses. Il sera inléressant ilés lors, en se basant sur ma descriiition détaillée du type particulier à Sierra-I.eone, de voir quelles modifications les différences de subslralum et CrrrrrrVcSr KO -es Kig. 11. Fig. 1. trausvers.ilemeni pour ri'devenir plus petites au centre. Ce tissu est interri>inpu par des faisceaux librovasculaires (fig. 6, fc), mais il manque absolument de canaux ou de poches sé- c.rétrices résineuses, tandis qu'on en rencontre souvent dans les graines des Guttiféres i^l). Le contenu de toutes ces cellules qui, sauf l'épidcrme, cons- tituent le |iarenchyme gras, est entièrement graisseux : les corpuscules gras qui le remplissent ,s(ml de très fiilde dimen- sion et de forme s|jhérique. Cette graisse est le hem-re de Kninjn du Sénégal ou Oddjeii'ljé du Gabon 2 . Voici en quels termes Cauvet iloc. cit.) décrit réchantillnn de beurre de Kanya en pain, tel qu'il existe dans la collection de la faculté de médi^cine de Lyon : o Le spécimen porte la mention suivante : Sorte de tnif végétal s diverses analyses : 1" que les graines ren- ferment 32, o OlO d'un corps gras très riche i81.65 0i0) en acide stéarique. Si la pauvreté de ces graines en matières grasses n'en défendait pas à peu'près sûrement l'exiiloilation indus- trielle, il n'esl pas douteux que le beurre de Kanya serait un )iroduit de haute valeur pour la fabrication des bougies st/é'a- ciques, et liicn supérieur au Karité ou beurre de Ontam fourni par le même continenl ; 2' que ces semences, on raison de leur fnilde teneur en matières azotées albuminoïdes. ne peuvent être d'.anciuir iililili' en deliors du corps gras: pour l'alimen- tation . D'- Eilouard Ili-cti)cment des infec- tions. Il résulte des expériences multiples et variées de l'auteur, que deux microbes, qui pris isolément, sont inofl'ensifs, amè- nent la mort quand on les inocule simultanément. De plus, certains faits tendraient à démontrer que certains produits microbiens, contribuent, suivant différents modes, à diminuer la résistance dos animaux aux maladies infectieuses, soit qu'une bactérie, élaliore des matières soluldes, favorables, au dévelop- pement d'autres agents infectieux, soit, qu'un microlie patho- cène sécrète des substances favorables à son iu'0]n'e dévelojqie- ment. M. A. Milne-Edwards pr('sente une note de M. Louis Roidc sur une nouvelle espèce du genre Phoronis. Cette forme nou- velle, noiumèe par l'auteur Phoronis Sabatieri, habite l'étang de Thau, à 4 mètre de profondeur en moyenne, fixée la plupart du t.enqis sur des valves Je Tapes. Elle habite un tube chiti- iieux rendu résistant par de nombreux débris de sable. Ces tubes mesurent au maximum 9 à 10 centimètres, 2 millimètres de diamètre extérieur. Le corps de l'animal est loin de remplir complètement son tubo et ne mesure que 3 à 4 centimètres de longueur et 1 'n/™ 1/2 de largeur, et laisse sortir au dehors une couronne de 40 à 50 tentacules. — M. de Lacaze-Duthiers présente une note de M. Prouho siu- la reproduction de quelques Bryozoaires Clénostomes. Chez Y Alcijonidiuni alhiJum, les polypides des zoécies sextuies possèdent un organe interleulacidaire, en forme de tube ccuiium- niquanlavec la cavité périviscérale avec l'extérieur. A l'époque de la reproduction, les onifs flottant dans la cavité périviscé- rale sont fécondés par les spermatozoïdes, s'entourent d'une coiiue et s'engagent dans le tube pour se répandre dans le liipiide aud)iant. L'organe intertentaculairc tient donc lieu d'ovi.luele fl le dèveloppemeid de cette espèce est externe. Chez VAlct/ouidium duplex, au moment de la reproduction, la zoécie est occupée par un polypide dépourvu d'organe iulerten- taculaire ; dans le jïolypide se d<;veloppent les spermatozoïdes. A l'extrémité aborale de la zoécie se dévclopije ensuite un po- Ivpide où naissent les ovules et qui est muni d'un organe interteiitaculaire. Bientôt le polypide mile entre en dégénéres- cence et le polyinde femelle en s'accroissant prend sa place. L'or"ane intertentaculaii'e conduit ensuite les ceufs, non plus à l'extérieur, mais dans la gaine iiivaginée, oii ils se développent comme dans un marsupium. L'auleur signale ensuite l'existence de larves à deux valves cliitineiises, chez la Pherusa lubulosa. LE NATURALISTE — M. Bei'lhelol proscrite une noie ilo M. l'uuclu'l sui- la croissance de la sardine océanique. M. Pouchct a tenté de déterminer celle cmissanco en rap- ]iorlanl les dimensions du poisson péché en un inéme lieu au temps écoulé; mais les écarts constatés sont trop sensildes, et ne sont pas l'expression d'une loi. — M. Blanchard présente une note de M. Jourdain sur l'an- ^'oille dont il retrace l'histoire. La femelle est plus forte que le mâle. Les O'ufs, en qtianlité immense, sont évacués par les pores abdominaux. A la fin di; l'hiver les anguilles descendent à la mer. Au commencement du printemps, l'aufruiUe fraye, sans qu'on sache ni où ni com- ment. Au printemps, les endjryons remontent les cours d'eau, et, en passant par des formes intermédiaires, prennent finale- ment les caractères de l'anguille. Ce n'est qu'à l'élat ]iarfait, qu'elles possèdent une grande résistance à rasi)hyxie. — M. Duchartre présente une note de M. Dangeanl sur le ncjyau dans quelques grc}ii]ies infé'rieurs de végétaux : Vumpi/rei- fees^ St/nchytrices^ Ancylisties. Chez la Vampi/rella l'rirax le protoplasma tapisse la paroi du sporange, avec des granulations en réseau. A l'intersection des mailles se trouvent les noyaux, au nomOre de 10 à :i(l selon la grosseur du sporange. Chez le Synchytrium raraxaci la zoospore augmente de volume, puis le noyau se divise très activement. Les noyaux se disper- sent ensuite dans la cellule, on en compte parfois 300, leur structure diU'ère de celle du noyau primitif. Plus tard le contour des noyaux disparait, et il se forme un certain nombre île cloisons délimitant dos sores pidyédriques. Chez V AncyUsteh Chsterii les filaments de protoplasma juiissè- dent des noyaux disposés en file, et leur nombre s'accroil considérablement par division. Dans l'oosporc on constate une diminution dans le nombre des noyaux, due peut-être à une fu- sion des noyaux du protoplasma niàlc avec ceux du protoplasma femelle. M. Duchartre présente aussi une note de M. Pierre Lesage sur l'influence du bord de la mer, sur la structure des lonillcs. Ces études, faites sur des plantes poussant .spontané- ment et des plantes cultivées, ont montré que sur le bord do la mer : 1° Les feuilles sont plus épaisses; i" Les cellules en palissades sont très développi'es ; 3" Les lacunes se réduisent; 4° La chlorfiphylle tend à diminuer dans les cellules; y<* Ces modifications jieuvent être i>rovoquécs, dans des cultures expérimentales, en faisant varier la proportion de se marin. BIBLIOGRAPHIE ZOOl.OC.lK «21. «22. U23. <>2I «2S ««« «82 î «2H. «2» .pi isso. Seitz, Adalbert. Ueber Schmetterliugseier. Zooluy. .luhihuelur 1889. pp. 48-5-492. Sharpe, B. R. Onthe Ornilliology of Xorlhern Bornéo. Pcricrocotns cincreiqnla. — Hemichefidon cînere'iceps pi. 7, fig. 1. The Ibh. 1SS9, pp. IS.-.-âO:). Shufeldt, R. W. Oliservalions upon the D.-vel. i>t" liie Skidl iit Xcotoma fuscipes; a contril>u(ion ilorphoiogy of the Rodentia. Prcceed, Aaid. Natur. 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Velasco, enfiu les jilanli's viviiiiles (]ui euloureni le pavillon furment un enseiiililr i'i peu ]uès nnii|ue dans l'Expiisiliun Inul enlii'-i'' el ipii ne ]ienl lionver de rival que dans le pavillnn voisin du lîrésil. 11 yanrail lieancoup à ilire sur hmli's les richesses qui l'enferme une alionilanle (luanlilé de sui- eellulaire td d'amidon de réserve, l.cu'sque ces tiiies sont ramilliH'S, les rameaux l'eproduisenl exaelenu'nl la lurnie de la lif;é. De feuilles, poini, sauf dans le i;i'nn' l'm'sli'ri où elles sont nornialeiuenl. dévelcqipees el dans ([uelciues auti'es types où on les Irouve à l'idal i udinienlaire, l.'as- siniilalion il la tianspiialiiui ^i- l'uni par hmie la surface verle di' la li^ie. (;i-lle suifaci' Inin d'('lir unie, pié^cnle souvent des cc'des 1res saillanli'-- cnmno' dans les Cri-i'iis, les Ecliinocactus, etc. Tout le loni; de l'arièle de iliacune de ces cnles, sont de petits tuliercules chez les Mninillii- lin. iiu de lé^'ères saillies ,i II. ins, ipii supporli'iil un faisceau d'épines jilus ou mnins foili's, plus on innins liin;;ues, remplaianl les feiiilli's cl doiinanl à Inules les Cacli'-es leur caiaclèc' si parliciilirc. In'rissr. réliaihalif. Fi;.'. I. — Un massif ,1e Caclées et (l'Auavi-s dans un j.ir.liii d' M.'xi.o .l'a]i)-rs une )ili.,|.iLri-:iiiliir . entassées là, .j'appellerai aujourd'hui l'attention des lecteurs du Snlur(tliMi' swv les Cactécsplantées auloin- du pavillon el i|ui excitent si vivement la curiosité des visi- teurs, coni|dant bien leur parler un jour on l'autre des produits ex[iosés à. l'intérieur. Le Mexique est la terre classique des Cactées; c'est là (|ue ces plantes bizarres trouvent mieux (|ue pai tiput ailleurs les conditions les plus favorables à leur exis- tence, et quelles conditions! Chaleur très forte el sèche resse pres(]ue absolue, sol pierreux ou sablonneux, dé- nudé, pauvre, justeineiil tout ce qui ne [lourrait convi'uii- à d'autres véfiélaux. Mais aussi elles (Uit su, en s',ii|;ip- lant à ce milieu, s'ai-nier contre lui an ]i(dnl (!■• h' di-lii-i- maintenant. Leurs lif;es, eiiellél. lanli'il alloni.'('''s i-nmno- dans les Cercus ou t'icri/cs, tantôt aplaties comme dans les Opuntia on UiKiitrlIca^ ou dans les iLpiiihi/lliiiii et hs ['hyllorarlii^ : ou l'olin ^dnlndrusi-s coiiinn' dans les Mai/iil Idvia, Echinucactim^ elc.; sont loujouis I rés diai nues. Ce sont à ju'oprement jiarb-r des liftes lulMiculeuses dnni l'écorce ti'ès développée est formée d'un p.ireuchvnii' LE NATURALISTE, Paris, 40, rue du Hac. tout àfail désoldif,'''aiil.La surfari' des Itaqiieltes d D^uiitin esl piiuivue de {es faisceaux d'épines. Ciàce à ces lifies, contenant d'abondantes réserves, à la cuticule épaisse; qui recouvre leur épidémie, à l'alisenee de feuilles, les Cactées peuvent sU[qiorter des séchei'esses proloufiées et se contenter d'un sol peu nouriicier. Leur présence dans di' vastes régions jiauvres est mènu' \\i\ bienfait ; leurs fruits très succulents, la (diaii- di" plusieurs d'ioitre elh-s seul une uoiirrituii' inespérée |iourles habilanls ilc ces contrées. Les Heurs très souvent d'un cidmis éi-lalanl. riu'iges, roses, ou bien ro.ses pàl i jann'-s pâle, blanches, nais- si-nt à l'aisselle d'un faisceau d'i'qiines. Elles sontd'oi-di- naire sessiles sur les rameaux el les liiîes par la base de b'ur ovaire infère. Elles ont la l'ornu' d'un cornet ou en- Iniinoir à tube plus ou moins Ion?.' et leurs séqiales ou pidales sont fort nombreux; leur lus de vingt-cinq années a donné sur les Cactées un savoir pro- fond et qui est assurément le seul botaniste français connaissant bien ces plantes, d'intéressants renseigne- ments sur la nomenclature et les usages des principales espèces exposées au pavillon du Mexique; M. J. C. Se- gura, professeur à l'École d'agriculture de Mexico, a é"a ement bien voulu nie fournir de précieux documents ; je suis heureux de remercier ici ces deux savants et de pouvoir faire profiter de leurs leçons les lecteurs du iV(t(«ra/i.s(i'. Les individus iiui attirenl tout d"abord les regards par leur grande taille sont des PUocereiis et des Echinot-artus. Parmi les premiers, le Pilocereus senilis est représenté par un certain nombre d'exemplaires dont un, haut de plus de deux mètres, constitue une curiosité très remar- quable par la fastigiation de sa tète, c'est-à-dire le déve- loppement anormal de plusieurs rameaux qui restent concrescents entre eux. Notre dessin n" 2, exécuté d'après une fort belle photographie, donne l'aspect de cette singulière plante dans la localité même d'où elle a été enlevée. Un autre Pilocereus, le P. volumna Trajani, atteignant près de deux mètres, se dresse près de la porte N.-E. du Pavillon. Ces plantes, qui se rapprochent beaucoup par leur port des Cereus, vivent comme eux sur les pentes des vallées dénudées, constituant des forêts clairsemées de l'aspect le plus étrange, atteignant sou- vent plusieurs mètres de haut et résistant aux vents les plus violents. Les Ecliinocactus se distinguent tout de suite des Pilo- cereus par leur forme globuleuse, parfois énorme. Ils sont munis de nombreuses côtes sur lesquelles sont des fais- ceaux d'épines le plus souvent très acérées et très lon- gues. L'espèce assurément la plus intéressante est celle que M. Weber désigne sous le nom A'Echimcnvdis inyens {E. Visnaga W. Hook.). Elle est communément désignée au Mexique sous le nom de Visnaga; elle peut atteindre Ixj. ;iO et plus de hauteur et près de un mètre de diamè- tre. C'est sa chair molle, pulpeuse, blanche, légèrement acide. 1res succulente qui est comestible. Ou lient man- ger celle chair, i'raiche et crue, et elle sert alors de dé- saltérant, ou bien on la fait confire. Pour cela on la coupe en tranches i|ue l'on plonge dans de l'eau bouillante addi- tionnée de sucre de canne, on fait sécher et on peu! conserver longtemps cette espèce decoulit qui est vendu sur les marchés de Mexico sous le nom de Dolce de Vis- naga. L'Echinomclus est très répandu dans certaines ré- "ions du Mexique et fait l'objet d'une consommation assez importante. A côté de cette espèce, il y a lieu d'indiquer encore I'jB. hngihamalus fialeot., qui doit son nom à ses longues épines en hameçon et dont le fruit est comestible ; puis au point de vue .surtout boUinique ou horticole les£. corniyerus \)C.,ornatus DC, electranm- IhusLc.m., spiralis Karw., hematamnthus \\fber, aygloine- valus Karw. Les Cierges ou Cereus sont représentés autour du pavillon du -Mexique par un assez grand nombre d'es- pèces, toutes intéressantes, parce qu'elles produisent toutes des fruits comestibles connus sous le nom géné- rique de Pitahatja. Ce nom cependant a été plus par- ticulièrement attaché au fruit du C. edulis Weber, (C. giganteus Engelni.), plante célèbre. Cette espèce croît dans les hauts plateaux mexicains, dans les contrées arides et désolées de l'Arizona et du Colorado ; c'est celle (jui s'avance le jilus vers le nord iiuisqu'on la rencontre jusque vers le 34° de latitude. Ses tiges cylindriques, droites, s'élèvent parfois jusqu'à 8 ou 10 mètres de haut avec quelques rares rameaux et sont si bien enracinées dans le sol qu'elles peuvent braver les efforts des fré- quents ouragans qui balayent les contrées oii elles poussent; On ne trouve que rarement des individus iso- lés; le plus souvent, un assez grand nombre de ces arbres étranges, espacés les uns des autres, sont rc-paitis sur une immense surface rocheuse absolument dénudée. Les fruits, très recherchés des Indiens, se développent vers l'extrémité de la plante, aussi faut-il les faire tomber avec de longues perches avant qu'ils n'aient atteint leur parfaite maturité, et en tombant d'eux-mêmes, ne s'é- crasent sur le sol. Ces fruits, parfois plus gros que le poing, sont, extérieurement, d'une couleur lie de vin ou verdâtre ; intérieurement, leur pulpe, d'un beau rouge, légèrement parfumée et succulente, renferme de nombreuses petites graines noires. Ce Pitahaya est le plus estimé, aussi a-t-on cheiché à l'introduire dans diverses régions, notamment en Algérie. D'autres es- pèces de Cereus ont des fruits recherchés. C'est d'abord le C. pugioniformis, dont le fruit, nommé Garambuyo par les Mexicains, rappelle pour la saveur et la fraîcheur celui de notre Myrtille et est vivement apprécié comme rafraîchissant. Le C. serpentinus Lagasc.,à longs rameaux grêles et pendants, est bien connu en France où il est très répandu surtout dans le Midi, et où il orne, à la campagne, de nombreuses fenêtres qu'il égayé par ses belles lleurs roses. Ses fruits, qui ne mûrissent pas chez nous, sont d'un goût assez agréable mais moins estimés que les précéilents. Le C. Dyckii Mart. donne un fruit acide appelé Jueonostle ; le C. bavosus Web. a un fruit très mucilagineux; le C. triangularis Haw., enfin, produit de très belles lleurs et des fruits assez estimés. Le Cereus gemmalm Zucc. est très communément employé dans plusieurs points du Mexique, pour faire des clôtures, des haies, à cause de ses ramifications nombreuses et intri- quées, comme on emploie pour le même objet les Opuntia et les Agace. Les Opuntia ou Raquettes, ou Figuiers d'Inde, sont éga- lement bien connus en Europe et dans la région médi- terranéenne où ils sont acclimatés depuis le xvi« siècle. Presque tous fournissent des fruits comestibles appelés d'une manière générale tunas par les Mexicains. Les espèces dont les fruits sont le plus estimés sont les 0. Tuna Mill., 0. Firus indiai Mill., qui est connu dans lu région méditerranéenne sous le nom de Figuier de Barbarie et qui produit la Figue de Barbarie dont il se fait une grande consommation dans certains points du Nord de l'Afrique ; les chameaux ne redoutent pas les nombreuses épines dont sont hérissées les raquettes et les mangent volontiers. L'Opuntia roceinellifera Mill., ou Supat, a des raquettes presque inermes sur lesquelles vit en parasite la larve appelée Cuehenille, dont on retire la belle couleur rouge du même nom. Le Nopal, origi- naire du .Mexique et longtemps monopolisé dans ce i>ays par les Espagiuds, pour l'exploitation de la Cochenille, a été introduit à Saint-Domingue jiar Thierry de .Ménon- vtlle, et de là dans les Canaries et en .Vlgérie. Les fruits des Opuntia sont en général peu digestes à cause des nombreuses petites graines qu'ils renferment et qu'il est difficile de ne pas avaler. Comme beaucoup d'autres fruits de Cactées, ils ont encore le défaut de teindre les urines plus un moins fortenient en rouge. LE NATURA LISTE 231 Unf niilii' iilante de celle famille, ù fruit eoniesfiljle et visible ;iu pavillon du Mexique, est V Erhinocefeu.< dni'vns- cms dont le fruit avait reçu des soldats de l'expédiliou française le nom pittoresque et expressif de fraise du désert. Cette espèce, en effet, croissant dans les régions arides, sablonneuses, sans autre végétation, fait vive- ment api)récier sou fruit pour se rafraîcliir et se désal- |érei'. fions. Ce sont d'abord di s l'Iii/lloriftK^, /'. mniiiliijfr l.eni., P. A''kirma»i Haw., P. n.njpetalmX). C., puis les curieux Anhalonium, A. prisiimli(-nm, A. W'ilUamsi, A.tur- hiniforme: un Pcrakin, peut-être nouveau, enfin trois genres des plus curieux : Lcurhtcnhpryia PrincAph Fisch., AMruphylum myiiostigma Lein. ou Bonnet d'ëvêque, Pelé- ryphoni Azrlliformh Engelm. lieancoup de ces plantes ont fleuri el fructifié de puis Fig. i. — Une Vallée ;i Cactées, au Mexique. Au premier jilan e.-^t le Pilocerus laoustrueux qui litriiii' .1 ri^.vpnsiliiiii ; un peu partout on iicut reconnaitre des Ech'mocactus ingens ^ fies Cereu^ , des OjmnCa, etc. Il me reste à signaler maintenant, pour terminer celle qu'elles sont installées à ri'xposition, fournissant ainsi rajude revue, quelques types d^ui intérètmoins prati(iue, mais importants au jioint de vue botanique et dont quelques-uns sont rares, même dans les grandes collec- qu'elles sont installée une occasion bien rare iPéludiei à la fuis une aussi grande variété de types. I>. .MWHV. ITICE SUR LE DEILEPnilA mU do i>,unn,:« ET SKS DKl X FdiniES AFRICAINES Variété Castissima, Austaut, et aberration Carnea, Austaut Les traités d'eiituuiiilcigie ne fout généralement ressortir d'autres dilférences entre les D. A'ictta et Euphnrbiw que celles qui résultent de leur taille respective cl de l'obscurcissement, lantc'jt plus grand, tantôt plus faillie, de leurs ailes supérieures. Kn réalité les deux Deilephila dont il s'agit, lorsipi'on les com- pare attentivement l'un à raulre, sont séparés par d'autres caractères qui (jut bien jdus d'inqjortanee ipi'uue. simple ques- tion de teinte on d'envergure. Le plus invariable de ces points de repère réside dans la l'ornu! de la liandc anténiargiualc oli- vâtre, qui part du milieu du bord interne des premières ailes pour aboutir à l'apex. Si l'on examine ce dessin chez Euphitrhiiv, on reniartiue qu'il présente du côté externe une saillie arroiulie et denticulée et qu'il se termine au sommet par une pointe line, très légèrement recourbée en dehors. Cliez Nicmi, au contraire, cette saillie consiste en une dent unique, dirigée do bas en haut; et la pointe n'expire à l'apex qu'après avoir subi, non une légère courbure, mais luie forte flexion. Kn outre, les deux taches l.iléralcs noires qui existent à la base de l'alidomen de Xicira n'ont pas la même forme que celles A' Euphorbim. La su- périeure, il est vrai, est transversalement rectangulaire, conune celle de cette dernière espèce, mais l'inférieure a l'aspect d'un gros point arrondi; elni l'une ni l'autre ne .sont aussi vivemeni, ni aussi largement éclairées de blanc que chez notre vulgaire Deilephila. Enfin il convient encore de faire observer tpie le dessous de Nica.'a est toujours moins rouge (|mc celui d'Ku- phorbiie, et que la tache cellulaire noire, fort réduite, se pré- sente sous la forme d'un trait mince el allongé. Tous ces carac- tères sont dotu';s d'uiu' graiule fixité; ils ne m'ont paru varier dans aucun cas, el à eux seuls ils sont sullisanls pour difi'c- reucier nos ilcux sphiugides, lors même que leur taille .siu-ail égale. Tandis qu'SîiyMoiAw esl largemeiU répandu dans tout le midi de l'Europe et jusqu'au fond de l'.Xsie mineure, son con- génère est presque exclusivement français. Tout le monde sait que c'est de Pruimer qui [uiblia le premier cette espèce en 179S, dans son ouvrage Lepidoptera Pedemontana, d'après des exenqilaircs découverts dans le comté de Nice. 15.11e a été re- qoj^ LE NATURALISTE Irouvée ensuite succcssivemenl sur un grand nonibn' de poinls de la France niéritlionale ; i Vignan, à Alais, à Anduze dans les CévenncSjdans les Basses- Alpes du coté de Digne, ainsi que sur le littoral du coté de Montpellier. Dans l'état actuel de nos connaissances, Nicœa paraît répandu dans la plupart de nos dé- partements méiidionaux jusqu'au ]ded des Pyrénées qu'il ne semble pas franchir. Mais, circonslancc curieuse et digne d'être signalée, ce Deilephila qui ne pénétre pas jusqu'en Espagne se retrouve subitement en .Mgérie, non pas dans les régions du littoral, comme on aurait pu s'y attendre à la rigueur, mais sur la chaîne de l'.Vtlas, à proximité du Maroc, et dans l'inté- rieur même de cet empire. Nicaa, sous ces latitudes exception- nelles, se présente avec un aspect dift'érent de celui que nous lui connaissons en France; et c'est cette forme spéciale que j'ai fait connaître sous le nom de Variété Castissima, dans le nu- méro 43 du présent journal, sous la date du 1" novembre 1883. Cette variété africaine dili'ère du type normal par une taille un peu plus réduite et par la teinte générale des ailes antérieui'es qui est plus claire et qui tire .sur le gris blanchâtre plutôt que sur le gris sombre Tcrdâtre ou jaunâtre. La côte n'est pas re- couverte par ce .semis écailleux rembruni que revêt plus ou moins largement celle du Nicira français aussi bien que celle d'Euphorbiœ. La couleur verte des dessins est plus claire; et les taches blanches qui entourent les macules noires abdominales sont également plus étendues et plus vives. Enlin il existe sur le milieu de l'abdomen une ligne rosée, très vague, peu continue, qui expire au dernier segment abdominal lequel est tout à fait rosé en dessus. Mais, à part ces dilt'ércnces qui se réduisent à une question de teinte, cette race africaine est sem- blable au type européen; elle appartient incontestablement à cette espèce ainsi que j'ai pu m'en convaincre par la compa- raison des chenilles. J'ai reçu réceumient une vingtaine d'exemplaires de cette même Variété Castissima, originaires du Maroc, et dont les larves avaient été recueillies sur un plateau élevé des environs de Méridja. Ces papillons ne difl'èrent en rien de ceux que j'ai obtenus du sud-ouest de la province d'Oran, il y a quelques années. Cependant je dois signaler parmi eux quelques aberra- tions remarquables qui méritent de fixer l'attention : Ce sont d'abord deux spécimens d'une forme rougeàtre aussi rare que curieuse. On sait depuis longtemps que le dessus des aUes su- [lérieures A' Kuphorbiœ oB're une tendance à revêtir une couleur vineuse plus ou moins accentuée. Ce cas n'est pas très rare; il s'observe accidentellement parmi les sujets typiques provenant il'une même ponte et a été désigné sur les catalogues sous le nom de Ruhresccns . Xiciea, au contraire, du moins en France, n'est jamais alfecté de cette coloration rougeàtre, il tend plutôt à passer au gris jaunâtre obscur ou au verdàtre. La race afri- caine fait exception à cette règle, puisqu'elle présente une aber- ration tout à fait équivalente à celle i'Euplmrhia:. Chez les deux exemplaires dont il s'agit, la page supérieure des premières ailes est d'un beau rose carné assez vif. Les taches et les bandes ordinaires au lieu d'être restées vertes sont devenues brunes; et cette dernière teinte recouvre également le dessus du thorax et de l'abdomen. Enfin la bande carminée des ailes postérieures est plus vive, et elle oblitère en partie la tache blanchâtre de l'angle anal. Celte al)crration pour laquelle je propose le nom de Cnniea, et que je crois constante, ne saurait être confondue avec la Riibrrsi-en!' dont il vient d'être question ; car, i>ulre que ces deux papillons diffèrent l'un de l'autre par l'enseuible des caractères qui séparent le Casl'ssima typi(iue A' Eiip}wrlnrF, les parties vertes ont passé au brun chez Camea, t.andis qu'elles restent normales chez les Eubrescens les mieux accusés, et même chez cette autre variété rougeàtre rV Euphorhia- (jui est connue depuis peu de temps sous le nom de Ortutzenbergi. Stgr. Les autres singularités qu'il me reste à signaler p.armi mes Castissima marocaines sont purement accidentelles et consti- tuent des cas monstrueux plutôt qu'aberrants. Elles sont four- nies par deux exemplaires dont la disposition et la symétrie des dessins ont été partiellement altérées. Chez l'un, l'aile gauche supérieure est restée normale; mais la tache basilaire verte de l'aile droite s'étend tout le long de la côte au delà de la cellulaire qu'elle englobe, et elle projette en outre im semis large d'écaillés obscures et serrées jusqu'à la bande antêmargi- nalc, à l'endroit où celle-ci éju-ouve la plus forte courbure du côté interne. Cette perturbation de d<'ssins cmumunique aux deux ailes de ce papillon un aspect tout à fait disparate. Les ailes supérieures de l'autre spécimen sont plus symétriques. La basilaire conflue de chaque côté vers la cellulaire et vers l'antémarginale. à peu près d'une manière égale, au point de couvrir complètenumt le disque au-dess\is du bord interne. Mais chez l'une et chez l'autre de ces singulières Castissima, les ailes postérieures n'ont éprouve aucune altération sensible. Nous ne connaissions jusqu'à présent parmi les Deilephila aucun cas tératologique analogue à ceux que je viens de men- tionner; et il est curieux de constater que c'est une des espèces les mrdns variables de ce genre qui nous en offre des exemples aussi nettement caractérisés. AlTST.\UT. STATION PREHISTORIQUE SUR LA PLAGE DU HAVRE Dans le courant de Tannée 1886, plusieurs tempêtes ayant bouleversé la plage du Havre, on découvrit sur les points soumis au gigantesque lavage de nombreux outils en silex taillés et des ossements de grands mammifères quaternaires. Déjà, au mois de mars 1883, M. A. Noury avait découvert une première hache cbelléenne au niveau n ([ualernaire sont souvent très volumineux et ont déjà subi un certain degré de fossilisation, mais ils sont tellement fragmentés que souvent il est très difficile de |ps déterminer. Cepen- dant diverses pièces se signalent par la neltclé de leurs caractères; telle est une molaire d'él^'iiliaul Irouvée par M. Forgel; une cote du uirme animal mesurant l" 18 de longueur et surtout un bassin compicl, toujours de mam- mouth dont M. Ro- main m'annonce la trouvaille ces jonrs- ci. Ce bassin gisait en 7.Ï morceaux sé- parés qui, à force (11' [latirnce, oui jui élre remis eu jdace de façon à consti- tuer maintenant un très précieux échan- tillon. Le symphyse pubienne manque ; la cavité cotyloïde mesure 104 milli- mètres et lOo milli- mètres de diamè- tre. La longueur des os iliaques est égale à 920 millimè- tres, leur diamètre antéro-postérieur à 6oO et leur diamètre transversal à 480 millimètres. L'existence de la station préhistori- ([ue de la plage du Havre étant bien constatée, il faut chercher comment on peut rexpli([ucr. La première idée qui s'est présentée a été que les silex taillés doivent pro- venir des plateaux. Cependant rien ne justifie l'opinion que les pierres aient été transportées : elles ne présen- tent aucune trace de charriage et elles devraient étie éparpillées sur toute la plage et non strictement canton- nées en des points très restreints. Comme deuxième hypothèse " peut-on admettre, se demande M. Romain, que ces nombreux instruments aient été apportés avec des matériaux divers proveuani des environs pour la construction (l'un ouvrage d'ait ijuil- conque sur celte partie de la plage? i> — (( Je ne le crois pus, réi>ond-il, car de jolies haches entêté recueillies à plus de 300 mètres les unes des autres, et je suis même persuadé que si la mer pouvait se retirer au delà de ses limites habituelles, nous trouverions encore les traces de Hache (Miclh-eono du la pla^'i' échantillon du Muséum d'I l'induslrie primitive. J'ai fiuiillé plusieurs fois sur les |iilous rocheux qui émergent par les forts vents d'ouest |icndant les grandes basses mers d'équinoxe, à l'extrême limite du deuxième banc ; là encore j'ai récolté de beaux silex recouverts de bryozoaires, de scrpules et d'huîtres, seiTant de points d'attache aux racines de grands lami- naires (1). J'y ai également trouvé plusieurs os longs, empalés dans l'ai gile jaune qui s'élend même jus(|u'àcette limite. Il est pro- bable que si ces si- lex avaient été ap- portés avec des ma- tériaux divers, no\is n'en Irouverions aucune trace au- jourd'hui, car ils n'auraient pas tardé à être roulés et même brisés contre les roches et c'est par exception que nous rencontrons des outils roulés; ensuite, je ne vois aucun vestige de construction an- cienne. En admet- tant même qu'on ait exécuté des travaux à cet en - droit, cela ne vou- drait pas dire que nos jolies haches aient servi, avec d'autres matériaux, à l'exécution de ces travaux, car il faut bien supiioserqu'on les aurait prises quelque part. Or, c'est justement la source primitive île ce riche gisement que nous n'avons pu retrouver jus- qu'à présent, mal- gré les nombreux travaux ([u'on exé- cute tous les jours.» Une autre ma- nière de voir beau- coup plus logique ; et que les observations sont venues conlirmer, consiste à croire que tous les outils ont été taillés surplace et que jiar conséiiuent le poini où on les trouve a été un atelier de fabiii-ation pour l'homme |)ré- historique. Seulement .\I. liomain comprend la transformation des lieux d'une façon qui me |)arait laisser place à la cri- liqueet à la([uelle j'ai substitué une autre considération. Tiiul d'abord voi(;i la manière devoir de ([ueliiui^s Nor- mands : A l'origine, la pcdite plaine des lirindes, sur laquelle est bàlie l'ancienne Villa de la Heine Christine. (1) ("est iiréciséinont de h'i que vient la hache irprésentéo ci- ilessus. iu Havre, «grandeur naturelle ; sinire naturelle de Paris. -iyt LE NATURALISTE devait avaiicei- davantage dans la mer et l'oinier, à l'en- droit où nous fiouvons les silex taillés, une sorte de promontoire sur lequel l'ouvrier primitif avait établi son atelier, d'autautplus qu'il avait sous la main tous les uui- tériaux néeessaires à son industrie, car pour confection- ner ses nombreux oulils il employait le silex et le gali't. M. Romain a trouvé en ce point une très curieuse hache ébauchée de 18 cenlimétres de longueur; c'est un galet pesant 8oO grammes doni un côté est p; rl'aitemcnt taillé tandis (jue le côté opposé n'est travaillé qu'à la partie supérieure, le reste étant roulé. Cet outil a très proba- blement été abandonné sans être complètement terminé, car il n'est pas admissible que le caillou ait été roulé après son abandon; s'il en avait été ainsi, la partie é[)ointée n'existerait plus et le côté travaillé aurait re- pris l'aspect d'un galet ordinaire. Cet échantillon montre très bien que l'homme quaternaire habitait au bord de la mer; de plus, quand on considère la grande quantité d'nulils en parfait état et les nombreuses ébauches qu'on rencontre sur un périmètre relativement resti'eint, il y a tout lieu de croire que cette industrie s'exerçait sur celte place même. L'auteur ajoute : « Cotte petite falaise, formée de sable et d'argile, ofl'rait une Irop faible résistance aux chocs répétés des vagues et à l'action dissolvante des sources qui la minent; elle fut, pai' ces causes, détruite on partie et les terrains en glissant lentement à la mer si' trou- vaient recouverts par du sable ou d'antres matériaux di- vers, qui protègent les restes de cette petite falaise que nous retrouvons aujourd'hui. » Pour ma part je crois ([u'il faut ajouter encore une autre considération de première importance : c'est l'af- faissement séculaire du sol dans la région du Havre; af- faissement dont la réalité et le taux viennent d'être éla- blis d'une manière si savanteparla dernière triangulation de la France. On sait qu'à la suite de discussions minu- tieuses et dont, par là même, le résultat doit inspirer d'autant plus de confiance, M. Bouquet de la firye ar- rive à affirmer que, de 1832 à 1871, la région du Havre s'est affaissée de 2 millimètres par an. A première vue, c'est là peu de chose; mais si l'onpense à la verligineuse durée des temps géologiques, aux milliers de siècles de- puis lesquels se continue hi périoile nrliielle, on reconnaî- tra que de grands effets doivent résulter de ces causes très lentes. La forme du littoral est profondément chan- gée, des portions continentales sont devenues marines et vice versd; par-dessus tout, dans certains cas, une vraie chronologie est introduite dans l'étude des phénomènes et avec elle la possibilité de chiffrer en années cerlaines étapes du passé terrestre. Or, comme nécessairenuMit l'alelier découverl jiar .M. Honiain devait, à l'épocpie où il fonctionnait, être à l'abri des Ilots, il suflira de mesurer la dilTérencc des niveaux et de diviser par le taux actuel de l'affaissement l)0ur avoir, non pas avec précision l'âge des tailleurs de silex, mais une limile inférieure du lemps écoulé de- puis eux. Le calcul, d'ailleurs dilTii-ili' et dont le résulat ne se- rait [lasà l'abri de discussion, n'a pas élé fait. Stanislas MEUNnîii. L'HISTOIRE NATURELLE à l'Exposition Universelle de 1889 Les c«>Ilections z<><>loju;iU' pendai^.t un long voyage : plusieurs si)écimens ont lié brisés, d'autres détachés de leur support, ce qui nuit beau- ciiup à l'aspect général de la collection. Puisque M. Frenzel ne pouvait accompagner son envoi, il est fâcheux qu'il n'ait yns eu à Paris un correspondant autorisé à ouvrir ses cadres et à re- mettre tout cela en place d'une main exercée et amie. Le Brésil, dont l'exposition industrielle est fort remarqualdo, n'cxjiose, en fait d'otijets de zoologie, que des peaux plates de manuniféreset un cadre assez insigniliantde coléoptères (escalier et 2° étage). Pour connaître sa faune, il faut s'adresser aux pu- blications éditées par les soins du connnissariat général, et qui donnent des détails très sullisants sur la zoologie de ce vaste empire (21. Le Chili n'expose également aucun objet de zoologie. La Bolivie a envoyé quelques cadres de lépidoptères et de coquilles terrestres non déterminées, des spécimens d'oiseaux employés pour la parure ou la décoration. Les républiques de r.\méri(iuc centrale sont beaucoup mieux représentées surtout dans le pavillon du Guatemala (allée exté- rieure conduisant à la rue du Caire), dont la décoration, pour l'histoire naturelle, a été faite par un Français, M. Boucard, qui a longtemps voyagi' ilans l'.-Vmérique centrale. Ce sont les C(dlecliims île ce naturaliste, qui fi>ut tous les frais de l'expo- sition du Guatemala. -Vu fond d'une des s.illes. le ]iubru' est, attiré par un iieiit paniiranui ]deiu de fraîcheur et de lumière. .\u milieu d'un paysage éclairé parle soleil des tropiques, sur les arbres qui soiU ]iriipres au jiays, au milieu des rochers de cette région acciden- li'-e, un habile artiste a disposé, dans des attitudes naturelles ipii r.ippellcnt leurs mœurs et leurs habitudes, les oiseaux, les singes, les quadrupèdes, les reptiles caractéristiques de la faune de l'Amérique centrale. Bien que les acteurs do cette scène ne soient que lIcs anim.aux empaillés, l'illusion est aussi complète que possible et la foule qui se presse devant ce ta- bleau d'histoire naturelle prouve combien il importe de rompre avec les banalités classiques lorsqu'on veut initier le gros public aux beautés de la nature. Sur les côtés de celle nu'me salle sont rangés de nmnbreux (i) Les S|ii'einiens sunl indiipiés jiar de simples numéros. Le connnissariat général veut bien nous informer que l'explica- tion de ces numéros se trouvera dans le Catalogue de l'exjiosi- tion argentine, actuellement sous presse. (2) Le Brrail, par E. Lcvassour, baron de liio-Hraneo, Gor- ceix, P. Maury, Prado, Trouessart, Zaborowski, etc. i^Exlrait, avec addiliou de la Grande Knci/clopédie), Paris, 188'.). LE NATURALISTE 233 radi-i's de culi}oi)t(:-iT.s et rnilhologisles. Le pavillon de l'Uruguay, de la Coliuiibie et du Pi-ri>u réunit les expositions de ces trois pays. Dans la section de Ccdombie, Mme Liboria Triana de .Santa Maria expose des jiapillons et lies oiseaux mouches. C'est à peu prés tout ce qu'il y a à si- gnaler dans cette exposition collective. Le Paraguay, la Répu- blique de Salvador et la République Dominicaine exposent des oiseaux non déterminés. L'I'^quateur (prés la tour KiÛel) a deux cadi-es de papillons et quelques coquilles. Le Venezuela et le Nicaragua présentent quelquc's oiseaux en peaux et des cadres d'insectes non délerininés. Tout cela ne peut nous arrêter bien Icngtcmps. Le palais du Mexique nous offre des collections beaucoup plus intéressantes qui occupent une bonne partie des salles du jiremier étage. Les maminiléres, les oiseaux, les reptiles et les insectes de ce pays sont représentés p,ar de nombreux échan- '.dlons, qui sont malheureusement rangés sans beaucoup d'ordre cl beaucoup trop serrés dans des vitrines tellement étroites et mal éclairées, qu'il est presque impossible de lire les étiquettes donnant le nom de l'animal. La seule exposition zoologique envoyée parles Etats-Unis se trouve au quai d'Orsay, presque immédiatement après l'oxposi- lion des insectes utiles et nuisibles (l), dont elle forme en quelque sorte une annexe. Le bureau d'entomologie qui dé- pend du ministère de l'agricidture aux Etats-Unis et qui est actuellement sous la direction de M. C. V. Riley, à Washing- ton, expose trente-deux vitrines contenant une collection par- faitement étiquetée et déterminée des insectes utiles et nui- sibles de ce pays, représentés sous tous leurs élats (adulte, nymphe et larve) avec des spécimens des dommages causés. Nous pos- sédons certainement en France des collections bien faites d'insectes utiles et nuisibles : on en peut voir de fort belles à la classe 76 (insectes utiles et nuisibles! et au pavillon des Foi'éts. Mais ce qui manque à ces collections, en général, ce sont les formes jeunes des insectes, larves et nymphes. C'est pourtant sous ces deux formes que les insectes sont le plus nuisibles à l'agriculture, et jiar conséquent, ce sont ces formes qu'il importe surtout de connaître! Ce qui nous manque encore Jilus en France, c'est uu laboratoire central d'entomologie agricole, analogue à ceux qui existent en .Amérique, en Italie et dans d'autres pays où l'agriculture a, cepenilant, beaucoup moins d'importance qu'en France. Quittons maintenant l'.-Vmérique et passons à l'-iustralie. Pour cela, il nous faut revenir au Chanip-di>Mars et visiter la section anglaise qui se trouve, à gauche de la tour Eilfel, après avoir traversé la grande galerie de la sculpture 'galerie Rapp). La colonie de Victoria expose des collections zoologiques re- marquables : mammifères, (dseaux et reptiles montés ou dans l'alcool, généralement bien déterminés. Les poissons sont re- ]irésentés par des moulages coloriés fort bien faits, avec le nom vulgaire et le nom scientifique de chaque espèce. Les in- sectes, renfermés dans neuf grands cadres, comprennent tous les ordres et sont également bien déterminés, avec l'indication de leur rôle utile ou nuisible au point de vue de la sylvicul- ture et de l'agriculture. Sans être aussi riche que la faune de r.Vmériquc centrale, la faune entomologicpie de l'.-Vustralie in- turtropicalo nous montre de grands longicornes (Hutucerus Waila^:ei) dont la larve est très préjndiciatile aux forêts, tle magnifiques iiapillons, entre autres des espèces nocturnes mi crépusculaires de grande taille [Kiuioxylam eucalt/iiti\^ îles Or- thoptères gigantesques {Tiopiderus), etc. Malheureusement ces collections, comme celles du 1)^ Frenzel, envoyées dans di's (1) En allant vers l'Esplanade des Invalides. carlrrs fermés qui n'i"*^'i d*^ *^- '0 ''•^'l''"!- Tiges dres.sées, fistideuses, striées ou légèrement cana icu ées, rameuses, souvent presque dès la base. Feuilles iiij'crieures longuement péiiolées, triangu- laires dans leur pourtour. Inpiiiiiatiséquées, à seg- ment» opposés, les ultimes fparlbis alternes) iinraires-allongés (i- 6 centim.), entiers; teuilles supérieures très petites, simplement pinnatiséquées 236 LE NATURALISTE ou réduites soil une foliole linéaire, soit à une gaine allongée rougeàtre. Ombelles longuement pédon- culéesrt ^-i'I rayons très inégaux, pubescents sur le côté interne; Heurs centrales des ombellules sté- riles. Imolucre et involuielle«'i-7yb//o/e6- linéaires, rcMchies. Lobes du calice 1res courts, obtus. Pétales d'un blanc jaunâtre, quehiuefois roogeàtres sur le dos. Styles rétlécliis plus courts que le stylopode. Fruit ovale, obtus, non émarginé au sommet ; valU- eules à une seule bandelette, très étroites; commis- sure â deux bandelettes recouvertes par le péricarpe épaissi. — Aoùt-oclobre. Hab. — CoTES-DU-XoRD : commun sur les bords d^es marais et des étants aux environs de Pont- Melcez , forêts de Boquien, delaHardouinaye, delà Hunanduie ; Collinée, Moncontour. — Finistère : Forêt de Lorqes près le Haut- Questel; Quim.per ; JDirinon ; étangs des Grands-Marais ; forêt de Crannou ; marais de Cun près Plourin [herb. R., Miciol). — Ille-et-Vilainp: : Boquien, étang de Paimpont. — Morbihan : P oulund ré ; forêt de Ca- mors; Pontivy ; Saint-Nolf ; Plescop. — Loire- Inférieure : Nozay; Dercal ; La Brière. — A recbercher dans les autres départements de l'Ouest. Aire géographique. — Espagne : Galice ; Portugal (lierb. R., Daveau, Schmilz). Par les caractères de l'involncre et du fruit ce Peucedanum, qui a qiiel(]ue peu le port du P. Gallicum Lalourr. (P. Parisiense D G.), ne peut être rapproché, parmi nos plantes françaises, que du P. palustre Mœncli ; il s'en dislingue par son port plus grêle, ses tiges tistulcusesjusqu'au sommet, les segments des feuilles linéaires-Hlloiigés, entiers, l'ombelle à rayons bien moins nombreux (G-l^'au lieu de 20-30), le fruit moins arrondi, plus aminci en aile sur les bords. lleracleuiii alpiiiiiin Linné Species planta- rum,éd. 1 ,250; éd. 2, 3.j9; Richter Codex Linneanus, p. 267 ; Koch Synopsis Gcrm. et Ilelv. éd. 2, p. 338 : lleichb. /c.^. Germ , XXI. tab. 1973; Gven.Fl.Ju- ra«5., p. 319 ; Ces Pass. e Gib. Comp. Ji. Ital., p. 608; H. Juranum Genty ap. Magnier Scriniœ selectœ, V.,p. 101-102, Reo. debot., VI, p. 203. — Exsicc '. }i{a^i\KV Flora selecta , a°1186. — Sect. Wemlia DG. Prodr. — Tige de 4-8 décim., angu- leuse, cannelée, tistuleuse, glabrescente ou peu hérissée, rameuse supérieurement. Feuilles pubes- centes aux bords et sur les nervures en dessous, à la fin glabres, les inférieures simples, cordif ormes, suborbiculaires, palmiitilobées, à lobes arrondis dans leur pourtour et à dents plus ou moins longuement cuspidées ou mucronées, surtout la terminale. Om- belle à 15-30 rayons inégaux, scabres. Pétales rayonnants, bilides, à lobes li m'aires-oblongs . Fruit ovale, glabre ou à peine pubescent, plus étroit à la base quau sommet; bandelettes de la commissure courtes, plus rarement nulles. — Juin-juillet. Hab. — Doues : au-dessous des rochers du Cha- teleu dans les prés boisés qui dominent le hameau duRoset, canton (k Jfor^wM (Grenier); pâturages al])estres du revers nord du petit chainon dont F arête limite les territoires suisse et franj:ais en face de Mont-Chateleu (Genty); au-dessus de la Fin près Marteau, en montant au Gras par la traverse [herb. R., de t^oincy). — Ain : Golet de 2fazières, au-des- sus d'IIanteville {herb. R., Gillot^ -ipec. florif, 30 juin 1876) (I). Aire géographique. — Suisse : Jura (2). L'//. montanum Schleich. (//. Panaces Gren., non L.) se sépare de 1'//. ulpinum p«î7/é'5 glabres, les radicales (assez semblables à celles de V Adonis Pyrenaica) dressées, longuement pétiolées, à pétiole environ deux fois plus long que le limbe rhomboïda! dans son pour- tour, bipinnaiiséqué; premiers segments pétioles, les in férieurs plus longs ; segments ultimes pinnatilides à divisions fines, Vméa.\Y(i¥,,^é\g\\vi; feuilles caiilinaires situées à la base des rameaux, à gaine ample. Om- belles petites, à 8-lS rayons peu inégaux, sillonnés, très lisses, dressés à ia maturité. Inrolucelle à. 5-8 folioles lancéolées, aiguës. Fleurs blancliesou rosées, la centrale et celles de la circonférence seules fer- tiles. Fruit petit, glabre; stylopode épais, déprimé; styles courts (2/3 de millimètre); commissure à 6 bandelettes. — Juin-août. Hab. — Savoie : />;•('« subalpins de La Val (J. Gay, 1830), de lignes (Huguenin); A' petit Gali- bier au-dessus du Lautaret (herb. R., Arvet- Touvet). Aire géographique. — Italie: Piémont : mont Genis (Huguenin, Ghabert, etc.) Se dislingue du M. Mutellina Gœrln. par sa tige plus haute et plus épaisse, les feuilles radicales dressées (et non divariquées\ plus larges, plus lon- guement pétidiées, àdivisions beaucoup plus ténues, les rayons de l'ombelle lisses (et non scabres du côté interne), les involucellesà folioles plus nombreuses (.5-8 et non 3-5), le fruit plus petit et les styles de moite plus courts. (1) Cf. Gillol in BvlUt. Soc. bot. deFrance XXIII (1876), session cxtiMord., |i. CXXIV. (2) MM. Cesati, I':isscriiii et Gil)olU ont ;iilmis eollc esp^co (l;ins leur Compemlio Jdio Jhra llaliana comme oxistanl dans les AIjM's diî la LombarUic. LE NATURALISTE 23 1 Buploiinini Cor^îeuin Cosson et Kralik ap. Cosson Xotea sur quelqucA plantes (Je France critiques rares ou nouvelles, p. 56. — Plante vivace à racine fusiforme. Tige (le 3-8 déeim., Ustiilense, glabre, stiiéc, feuillée, siiCIrulescente à la base et munie des pétioles desséchés des feuilles passées, très rameuse, même inférieurement, à rameaux dressés. Feuilles un peu termes, toutes aigurs, â .'i-9 nervures, dont une marginale, munies entre elles de nervilles s' anastomosant, les radicales linéaires-lancéolées (18-25 centim. de longueur) longuement atténuées en pétiole; les caulinaires lancéolées ou linéaires, plus ou moins allongées, sessiles. Involucre 3-5-phylle,ffyb//oZ<;s longues, lan- céolées ou suhlinéaires, inégales. Ombelles à 4-8 rayons grêles, assez ra)3prochéSjdiiCQnùa.n\i ou dres- sés, inégaux, allongés, les plus longs (4-6 centim.) atteignant jusquà 6 fois la longueur de la plus grande J'oUoie de l'involucre. Ineolucelle 4-6-phyUe à folioles lancéolées acuminées environ une fois plus courtes (pendant l'anthèse et lors delafructitlcation) que les pédicelles extérieurs égalant les fruits ou un peu plus longs qu'eux. -F/7//< à côtes saillantes, étroi- tement ailées, à callecules planes, non granuleuses ; trois bandelettes entre les eûtes. — Juin-août. Hab. — Corse : pâtures et rochers des montagnes de Carte : mont Rotondo , Kralik \ kerb. R., Gillot) ; mont Felce (herb. R., Burnoul). Par ses feuilles à nervure marginale, le B. Corsi- !?«»« doit être classé à côté du yj. yafca^MM L. dont il diffère à première vue par les feuilles radicales allongées, aiguës, les rayons des ombelles bien plus grêles, les involucelles des ombcUules environ de moitié plus courts que les rayons. Il est plus voi- sin du Ji. neglectum Ccsati, dont il a le port et les feuilles, mais ce dernier a les pédicelles des ombel- lules sensiblement plus courts que les folioles de l'involuccUc (non une lois plus longs) et que les fruits. — Ces mêmes caractères, ainsi que sa taille élevée el sa tige fisluîeuse, distinguent également le B. Corsicum des espèces à feuilles non marginées, à port semblable elà folioles de l'involucelles étroi- tes : B. gramineum Vi'l., B. cernuum Ten., B. Ohjmpicum Boiss.^ etc. (.1 suivre.) G. RouY. OBSERVATION SIR ALEXI.4 (.\[RI(IliLA) CILUTÀ (i%. IMonelet: PeiKiant son voyafjo on Portugal, iiotro bon aiui Arthur Moreiet rencontra aux environs d'.\lcassar do Sal on Alenilejo, dans les prairies marécageuses voisines du Sadâ, une Auricnle qu'il a décrit dans ses Mollusques du Portugal, I8i.i, pa^'o 77, PI. Vil, fig. 4; elle s'y liouve parfaitement dillérenciée de sa voisine l'A. mijo- aolia et caractérisée surtout par une série decurroule de cils raides ef courts qui se montrent un pou on dessors de 1,1 suture. Nous avons retrouvé rette espèce sur plusieurs points do la région; mais toujours au bord de la mer. D'abord ce fut entre Bayonne et le Boucau, sur les terrains d'al- luvion que l'Adour recouvre dans les grandes marées; le nombre des sujets en ce lieu est prodi;.'ieux. Sur la rive gauche du fleuve aux allées marines, sur les em- pierrements qui soutiennent les berges l'espèce y est également très commune. Enfin nous l'avons trouvée à Hendaye sur les rives boueuses de la Bidassoa. Notre ami le docteur P. Fischer avait émis cet avis que VA. ciliala n'était autre que r.4. mtjoxoth,ei que tous les jeunes sujets de l'espèce étaient pourvus dos cils qui caractérisaient la première. Nous ne fûmes pas de cet avis et nous eilmes bientôt des preuves qui nous permirent de constater la valeur do l'A. ciliata comme espèce ciliée. Nous nous mîmes en quête de jeunes échantillons do l'A. Var. Hiridrti, qui avait été reconnue comme mijonotis. Nous en recueil- limes do tout âge et de toute taille, c'est-à-dire tout ré- cemment écloses, n'ayant que deux tours, que trois, que quatre. Sur aucun d'eux nous ne pCimes découvrir la moindre trace de cils, et nous pûmes acquérir la certi- tude qu'ils n'en devaient jamais porter. Il y a donc tout lieu de penser qae les individus observés par notre ami appartenaient à l'espèce ciliée et non à la myosotis. Marquis de Folin. LA FRANCE PREHISTORIQUE d'après les SÉPILTURES ET LES MONUMENTS par M. Emile C\RTAn.u.\c. Ce volume fait partie de la Bibliothèque scii'ntillque internationale de M. Alcan. (7ost à la fois un livre de haute science et un livre de vulgarisation. Il est rempli de choses inédites et témoigne d'une rare érudition; do plus, les développements élémentaires, écrits en un style des plus agréables, en rendront la lecture facile pour tout le monde. Les illustrations qui accompagnent le texte sont des plus soignées. Elles sont en morne temps bien choisies. l'^ig. t. — Cn'inc trépané do Fcigneus ;Oisp), l'opéré est mort très peu après l'opération, d'après le D' Topinard (musée Brocal. On ne trouvera plus dans ce volume les vieu.'. clichés qui 238 LE NATURALISTE ont servi lant do fois aux éditeurs. Les quelques figures ci-conlre sont extraites de cet ouvrage. Le livre débute par un Ehtoriquc des progrés de ht Science sur les riv'lisaUons primilwes et V ancienneté de l'homme. Nous y trouvons, entre autres choses intéres- santes, la preuve que Cuvier agissait prudemment en se tenant dans une vague réserve à propos de l'homme fos- si e. M. Cartailhac est d'accord avec la presque unanimité des naturalistes pour n'accorder aucune valeur aux décos sculptures et ilo ces gravures si sincères dVxécu- tion. Hoaucoup de nos artistes liront, en l'appréciant, la dissertation originale de M. Cartailhac sur les artistes de ri''poi|iie du Renne. Les sépultures fournissent aux archéologues les docu- nioiils les plus précis pour reconstituer la vie des anciennes populations. Los sépultures de l'Age de la pierre sont largement décrites dans la France prMstorique. On peut mémo diio (]uo lo volume leur est presque con- Fig. 2. — Lo Casa (Cabane) de Rolland, .Vrles-sm-'rfcliil'yi-riiei'.s-Uricnlak'.',^. preuves milérielles invoquées jusqu'à co jour en faveur de l'homiiio lorliaire, .\ propos do l'époquo quaternaire, l'auteur don- ne un excellent résumé géologique (le la question. Il insiste sur la variété de formes [que présenio l'iu- duslrie paléolithique au- lionno, Irop souvent ré- duite par esprit de système à nu type imiquè et im- niualdo. In chapitre dos [ilus lUiioux est celui qui traite des pre- iiiieresMiinifestalious artistit/ues de nos an- cêircs. J'ai vu un poiiihc lie grauil laloiil rrsior en ex- tase doMinl les vi- trines qui lonfer- meul au ('.liaiu|i-do-.\lai > la liello ccdiection de .M. l'iotto. Sa surprise lut jurande ijuand il appiit lahaulo aniiquilé sacré en entier. Pour nombre de préhistoriens, le culte des morts était inconnu de l'homme des cavernes. M. Cartailhac n'est pas de cet avis. Après avoir discuté el critiqué minutieusement les fouilles pratiquées à Solutré, Menton, Cro Magnon, etc., le savant anthropo- logiste déclare que certains gisements dévoilonl iiic(iu- tostablcment un rite bien établi. \ l'époque néolilhiciue, « le culte des morts prend un développement extraoïdinaire. On a peine à croire qu'en Europe occidentale il soit uniquement la suite do rites funéraires entrevus à l'âge de la pierre taillée ». Les os- sements humains ont été placés, soit dans des grottes nalurelles, soit dans des grottes artificielles, soit dans clos chambres sépulcrales Burmonléos do niégaiilhes ou Fig.:i.— Grand. 1/2: Silos lailli' Asnii'TCs (Soino). FiL'. 4. — Grand. 1/3. C/crvidès en (ilo gravés sur os, grollc do Massât (.■Vriogp) (Colloclion Cartailhac). dolmiuis. S'i-londro sur ce sujet serait sortir du l'adio d'éludos du yalaralisle. Je signalerai siMi|donionl à LE NATURALISTE 239 Tutlenlion des lecteurs le chapitre intitulé Ethnographie comparée. On verra avec quel soin M. Cartailliac s'est préoccupé de légitimer ses conclusions non seulement par l'étude des débris des anciennes populations, mais encore par l'examen des populations aoluelles. D'ailleurs son livre, remarquable à tous égards, plaira aux esprits les moins susceptibles de céder aux entraînements de l'imagination par une allure sage, modérée et par les nombreux points d'interrogations qui y sont semés avec une franchise digne des plus grands éloges. X... DIA.&NOSES DE LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Arteiirotia Meno n. sp. Ailos noires, à tjordure noire ; les supérieures ont la partie antérieui-e îjris lUas traversées par truis bandes noires se confondant avec le noir du fond sur la })artie interne. Les inférieures noii-àtres avec deux bande- lettes peu distinctes. Dessous des supérieures semtjlaljle, mais plus sombre, espace interne gris clair. Les inférieures noires avec la moitié postérieure blanc carné et olîrant deux bandelettes noires, une marginale, l'autre mé- diane, denticuléo maculaire,et peu distincte. Corps noir. Ventre gris clair. Autigouus unifaMcia n. sp. Noir l'aile supérieure est d'un noir foncé depuis la base jusqu'aux deux tiers : le reste d'un noirâtre un peu roux et uni. Les ailes inférieures ont la base noire avec une bande médiane do la même couleur se détachant exactement sur le fond de l'aile qui est d'un noi- râtre soyeux à reflet gris. Frange noirâtre, le pli du bord anté- rieur des premières ailes est à l'extérieur d'un jaune foncé. Panama, un g . Collection Staudinger. Le dessous des ailes est d'un noir luisant à reflet gris ; il y a une petite éclaii-cie sur le mdieu des ailes inférieures ; corps noir. Palpes noirâtres en dessus et blancs en dessous. Honduras, g . Collection Staudinger. Arteurotia mono. -•Vchlyodi'S anoii'-ala . Aciilj'odes? anoinala H. s. (inédil). Brun no'u'àtre : ailes supérieures avec six points blancs, transparents ainsi disposés: d'abord deux points apicaux, entre lesquels on en aperçoit un troisième peu visil)le; piùs trois sm- le disque dont un dans l'intervalle 4 ; et deux à la suite dans l'hitervalle 3, enlin un dans la cellule. Dessous des ailes avec les mêmes points mais d'un roux clair. (_'orps noirâtre. ili^xico. Collectii>]i Staudinger. E'i-oteidex eliiriqueusi» n. sp. Noir, à taches blanc vitré; les ailes supérieures ont trois points apicaux, deux taches accolées dans la cellule et deux autres plus grosses et carrées dans les intervalles 3 et l ; et la Ijase couverte de poils jaune fauve. Les inférieures oui li* b et 6. Corps brun. Palpes et poitrine gris blanc. Dos à long» poils à reflet vert métidlique. Chiriiiui. Collecticm Staudinger. w Pythoniile narvcns. Pythonides Aarj'CUN n. sp. Brun noir, avec un lieau reflet bleu d'outremer sur les quatre ailes. Les supérienres avec une rangée de mouchetures gris cendré parallèle au bord externe, doublée d'une deuxième de taches bleues, partant de la cote, contournant la cellule, puis oblique à la précé- dente jusqu'au bord interne sur l'intervalle 2. Inférieures avec la continuation obsolète de la bandelette grise. Dessous d'un noir roussâtre, plus foncé à la base. Inférieures avec les vestiges d'une rangée circulaire de points gris entre les rameaux. Corps noir. Un 2 . Amérique du Sud. — Collection Staudinger. ACADÉmE DES SCIENCES Séance du 5 août 1889. — J/. de Lacaze-Duthkrs présente une note tle M. Joubiu sur la répartition des Némertes, daus quelques localités des cotes de France, en rapport avec la pro- fondeur et la nature du sol sous-marin. L'autem- distingue trois zones. La première, qui peut rester à sec plus d'im jour, com- prend des types conmiuns avec la seconde zone. La troisième zone, la plus riche, ne découvre que dans les grandes marées. Ces trois zones sont condensées en une seule dans la Méditer- ranée. Le scaphandi'C et la drague permettent alors d'explorer à 23 ou 30 mètres de profoudeiu- où les gem-es et les espèces abondent. M, de Lacaze-DiUhiers présente également une note lie M. fl. Duboh sur les fonctions photodermatique et photo- génique dans le siphon du Pholas dactylat. Bien que ne possé- dant pas d'yeux, ces animaux sont sensibles i la lumière. En faisant passer une Pholade de l'obscurité à la linuiérc ou inver- sement, on voit le siphon se contracter, et cela, sous l'influence de deux systèmes musetdaircs indé])endants. L'un joue le rôle d'uppareil avertisseur. Les libres qui le composent forment sous la cuticule une couche continue à la surface du sijihon, et leur Contraction, déterminée par la radiation lumineuse, ébranle les éléments nerveux périphériques. L'iuqiressioa est transmise ainsi aux ganglions qui, par les nerfs moteurs, agissent sur les nmscles du sijthon. Les cordons et triangles de Poli, qui cons- tituent les organes lumineux, sont recouverts de cils vibraliles. Les seijments épithél/aux sous-jaccnts se continuent avec des serjmevts musculaires, lesquels sont eux-mêmes en connexion avec des cellules nerveuses, segments neuraux. Sous l'action d<^s seg- ments nmsctdaircs, le contenu des segments épithéliaux est chassé au dehors, et se mêlant au nmcus, le rend phosphores- cent. — M. Giard, dans une note sur quehpies particcdaritês élhio- logiques (le la Truite de mer, démontre que le séjour de ce poisson (.laus la mer, est plus prolongé' qu'on ne le pense, car, ou trouve, sur les Truites prises en nun', un crustacé parasite, II! Caligus triitiœ, dont le développcinent, impossible dans i'eau douce, est déjà très avancé. Ces Caliges ne sont jamais cou- verts que d'.Algues oxclusivemeni littorales, et qui ne se fixent que rarement sur les animaux à mouvements rapides. Il s'en- suit donc que les Truites ne vont pas très loin en mer, et y mènent une vie assez sédentaire. — J/. Duckartre présente une note do Af. Claudel sur les matières colorantes du .spermodermc chez les .Angiospermes. I** Pigments renfermés dans la cavitc cel- lulaire. Quelques-uns sont liquides, comme dans les grailles des Paidlionacées, et ne dérivent pas, comme on l'a prétendu, de» leucites chlorophylliens. Il en est de même pour les aliènes des Borraginées et des Labiées. D'autres pigments inlracelhdaircs 240 LE NATURALISTE sont solides; ils se proscntLMit sous foi-iuc d'une sulistiiiice coin- pacte, d'un jaune plus ou moins fonce, qui résiste aux dissol- vants alcooliques, acides ou neutres, mais se laissent attaquer par les alcalis. 2" Pigments inclus rfans la membrane. La couleur jaune prédomine. Ce pigment est complexe; un des principes est soluble dans l'eau et dans l'alcoûl, l'autre dans l'alcool seulement. Ces deux principes pouvant exisler simultanément ou séparément. On rencontre quelquefois des pigments noirs, mais aucun de tous ces pigments n'est cristallisable. Séance dn 12 août 1889. — M. lie Lacaze-Duthiers présente une note de M. Maiipas sur la multiplication agame de quelques Métazoaires inférieurs. L'auteur rend compte des éducations de Rotateurs et d'Oligochétes qu'il a entreprises, éducations qui ont réussi, connue pour des Infusoires ciliés, et qui permettent de suivre les générations jour par jour. Sénnce du 19 août 1889. — Af. Dareste donne l'exposé de ses reclierohes sur les conditions physiques de l'évolution dans les couveuses arlilicielles. La température pour l'évolution normale est comprise enire 33" et 39°. Des températures supé- rieures ou inférieures donnent des monstruosités. La présence des œufs dans les couveuses bien réglées fait varier la tem- pérature. Au début de l'incubation, les œufs absorbent de la chaleur vers la fin, au contraire, les œufs en émettent. Donc abaissement de la température de la couveuse dés les premiers jours. et élévation dans les derniers. — M. de Lacaie-Duthiers pré- sente une note de M. Saint-Ilemi/ sur la structure du cerveau du Péripate. Ce cerveau est formé jiar le ganglion céphalique cl le ganglion mandibulaire. Le ganglion céphalique, comprend. i° Leslohes optiques placés derrière la rétine. De chacun de ces lobes émerge un court pédicule qui traverse l'écorcc cérébrale et vient s'étaler en coupe, dans le globe oculaire. 2" Les masses médullaires antérieures, formées de sulistance ponctuée et reliées entre elles par ime conunissure. Elles sont reliées en arriére avec : 3° Les lames ventrales. 4» Les pédoncules font communiquei' les masses médullaires avec : ii" Le bourrelet dorsal, forméde deux grosses lames accolées tr.iusversales.De ce bourrelet part le nerf tégumentairc. 6" Les lobes olfactifs formés de nombreux glomérules sphériqucs. Ils se relient en avant aux : 7° Lobes an- tennaires, formés de substance ponctuée et de cellules nerveuses. Le ganglion mandibulaire, donne naissance aux nerfs mandi- bulaires et aux nerfs viscéraux. Enfin on trouve appliqué à la face ventrale du cerveau ce que Balfour nomme le corps réfrin- ijent, formé essentiellement de cellules. — M. de LacazeSutliiers, présente une note de ^f■ B. Dubois sur l'action des agents modi- ficateurs de la contraction photodermatique chez les Pholas daclylus. L'auteur a soitmis le siphon des Pholadcs aux diverses radiations colorées du spectre, et en tenant compte des causes modificatrices, telles que la température, la fatigue, la durée do r éclairage, l'intensité éclairante, il a trouvé que les Pho- lades étaient sensibles aux nuances. .1/. de Lacaze-Dutliiers , jiré- senle une note de M. Fol sur l'extrême limite de la lumière diurne dans les profondeurs de la Méditerranée. En opérant, à l'aliri de toute cause d'erri'ur, l'autour a pu remonter des pla- ques impressionnées de 'iBo™ de profondeur, le 10 juillet à midi. — M. Girard donne l'exposé de ses oliservations, sur la castra- tion parasitaire de rHypcricum perforalum. Quand cette jilante est attaquée par l'Erysiphc Martii, les rameaux avortent ou denu'urent rudimentaires, les feuilles soûl plus larges que les feuilles normales, et d'un verlplus sombre. Lorsqu'au contraire la même iilante est atta(|uée par la Cccydomya hyperici, les rameaux latéraux vont en décroissant de la base au sommet, et la plante au lieu de présenter sa forme normale qui est celle d'un cône à sommet tourné vers la terre, présente l'in- verse. De plus les feuilles deviennent très étroites et pres(|Ui' linéaires. A. K. Mm.m;i.. BIBLIOGRAPHIE Twa. ZOOLOOIK .tthc St-La\vrcnce : a .Studs Hincks, T. The P..lyzo of .\relic Korms. ]il. XXI. Mucronella spinulifera , fig. An». Ma;/, of. Nal. llist.'^lWJ, iqi. 42.1-433. 7» 1. Hoffmann. C. 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Note sur le ver à soie amérie:iiu [du prunii'r. .\ttacus ou Plalysamia ceeroiiia. lierw. Sci. Nat. Appli. [Soc. Nat. d'Acclimatation. 1889, pji. 333-339. 813. Langley, J. N. On Ihe Physiology of ihe Salivary Sécrétion. Journ. of Physiolo,/,/, 1889, pp. 291-,328. HUi. Lataste, Fernand. Cousidi'raiious sur les deux denli- tinns des M;iuiiuit -res. ./lairn. de l'aiialomie. 1889. pp. 200-222. Ci . M.\LL01ZEL. Le (rcraiit: Emii.k DEYROLLE. Paris. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette, 17. 11° ANNÉE 2" Série iv° «a 15 OCTOBRE 188!) LE FER METEORIQUE D'HANIET EL BEGLEI. RiJccmmcnf parrcnii an MuAi'uin ilr Parif. Les exemples sont encore fort rares de météorites aux- < ruelles on peut appliquer la dénomination de fossiles. c'est- à-dire dont la chute puisse être rapportée à des épii(|ucs plus anciennes que la péi-iode géologique actuelle (I). On cite la météorite de Mayence comme ayant été extraite de limons atliibuables à la période quaternaire, mais raullieulicité du «isement est bien loin d'être démontrée. contra celle masse dont l'aspect métallique et la densité faisaient un objet tout à fait excejilionnel. Le comman- dant supérieur, du cercle île (iliardaïa, M. de Porter, n'Cueillil ce Idoc singulier dont il soupçonnait l'intérêt et c'est cliez lui que M. l'ouyanne, ingénieur en chef à Alger, le recoiïnul pour nue météorite. Le fer d'Haniet-el-I5eguel qui est exposé maintenant au MuséLirii pèse 2 kilogrammes; sa forme est compli- quée el liranchue. Ses dimensions principales sont : lli, 1-2 el i; centimètres. La masse est limitée par di's surfaces abondantes on concavités rentrant dans la catégorie de celles qu'on désigne souvent sous le Le fer météorique ifll.iiiieL-el-Boguct, sraiidour iKiUu-elle, d'api-es l'échaïUilluu du .Musruui de Paris. l'^ii Aiih''! iqur, ona suuvcut (Icdiré (l.s masses de fer du >ul arable : mais là cncori' aucune date ui' pcul être al- tribuée à l'enfouissennuit priniilif. Il parait en être tout aiitremenl pour le spécimen dont nos lecteurs ont la l'epréseulalion sous les yeux l'I i|iii iii>.iu'à luciive du ciiulraire cousiilue un fer' Imiilic du riid durant les temps (|ualeni,iici.s, lin fini- i;ail un puils à llauii't-(d-lî(>gucl, Incalilé du ib'>ril située dans l'Oued .M'7,ab,à XI) kilomélres à l'est de (iliai- (laïa, sur la route de Ouargla, lorsqu'à cinq mètres dr profondeur, au uiilicu de graviers et de cailloux, on nui- (1) On a luenlionné il y a ([uelciues aimées une mélcoriu.' (pii aurait élé extraite en Aliemaguo d'un irisement de lignite ter- liaiie; nuiis Ii' fait est bien l.iiu il'etrc Uéniuntré. LE NATURALISTE, Paris, 46, rue du Bac. iiMMi de ■ et sui- lesquelles persistent eà el là des restes de l'écorce nuire résultant du passage (je la niasse incandescente au tra,vers de ratmosphère. Il est nu-me des points de la croûte qui présentent des lides et des rugosités reniari[uables et bien conservées. Ou a pratiqué sur une |iuiute une petite section, qui apiés polissage el allaqiu' à l'aiîide a montré très nette- lueiil les figures ililes de Wid luanusta'tteu qui sont oiinnu' on sait si caractéristiques île la [iluparl des mé- leurites nu'talliques. L'inspection de cette ligure suffit poiu- montrer que le fer algérien vient se ranger dans le lyp(> lilliologique auquel diqiuis 1870 J'ai imposé le nom de CaiUilc parce qu'il est synibolisé pour ainsi dire par la p'.enc de fer do Caille (.\lpes-.\iaritimes). 242 LE NATURALISTE Je n'en ai pas l'ait une analyse chimique complète, mais j'ai trouvé que le nickel représente sensiblemeni 7 pour 100 tlu poids total. La densité est égale à 7.74. Stanislas MEu^•lER. SUR L'AMPTATIOS DES AÏIMACX MARINS A LA VIE SUR TERRE ET DANS LES EAUX DOUCES Si, dans l'histoire de notre globe, on remonte jusqu'aux époques 1res éloignées où la vie apparut, la géologie nous apprend que des mers immenses et relativement lieu profondes s'étendaient presque partout et servaient do berceau aux pre- miers organismes vivants. L'étude du monde actuel nous conduit également à considérer la mer conmic le milieu dans lequel s'est élaborée la vie à son aurore; il suffit pour s'en convaincre d'observer que la plupart des animaux vivants et notamment tous ceux qui appartiennent aux gi-oupes ances- traux, restent encore localisés au sein des Océans. La question se pose par conséquent de savoir comment les animaux qui, de nos jours, vivent sur la terre et dans les eaux douces, ont pu progressivement quitter les eaux salées et s'adapter à ces nouveaux milieux. Mon intention n'est pas de donner la solution du problème dans tous les cas ; je veux seu- lement montrer, au moyen d'exemples bien choisis, par (piels ]irocpdés ces changements de milieu ont pu s'cttectuer. Les Mollusques sont des animaux essentiellement marins et certains d'entre eux sont encore entièrement localisés dans la mer; c'est le cas notamment des Céphalopodes, des Pléro- podcs, des Opisthobranches et de ces très curieux Gastéropodes pélagiques qui ajipartiennent à la tribu des Prosoliranches hétéropodes (Carinaire, Firole, etc.). D'autres groupes ren- ferment au contraire un certain nombre de types fluviatiles el terrestres au milieu d'une très grande diversité de formes marines; ce sont les Lamellibranches et les Gastéropodes pro- sobranches,' enfin il est un ordre qui est presque tout entier représenté par des espèces terrestres ou d'eau douce, c'est celui des Pulmonés. .le laisserai de côté l'étude des Lamelli- branches, mais en faisant remarquer que cette classe ne ren- ferme pas de formes terrestres et que ses représentants d'eau douce, les .-Vnodontes, les Unies, les Cyclas,les Dreyssènes, etc., se rattachent très directement aux espèces marines plus on moins voisines. Les Gastéropodes terrestres se sont adaptés à la vi ■ aérienne par deux procédés : les uns ont habité d'abord l;i région côtière et, se trouvant découverts à chaque marée, ont perdu peu à peu la respiration branchiale pour respirer direc- tement l'air libre; les autres se sont accoutumés à vivre dans l'eau saumâtre des estuaires, ils sont ensuite remontés progres- sivement dans des eaux moins salées et, devenus capables de vivre dans les eaux douces, sont sortis sur les berges et les herbages des rives, s'aecoutumanl peu à peu à respirer en nature l'air atmosphérique. C'est par In premier procédé que les Cyclostomes, les Hydrocènes et les Pulmonés à quatre ten- tacules sont devenus terrestres; c'est par le second que les Hélicines,,les Geomelonia et les Acicules se sont adaptés an même genre de vie. Les Littorines sont reprosenlées sur nos eûtes par plusieurs espèces dont l'une est comestible et connue sous le nom de Vignot; elles habitent la région côtière la plus extrême et cer- taines d'entre elles restent à découvert, fixées sur les pierres et sur les rochers, pendant la ilurée presque entière du flux et du reflux; à ce point de vue, ce sont des Prosobranches jiresque terrestres, mais ils sont encore aquatiques en ce sens qu'ils ne peuvent vivre loin de la mer et qu'ils sont pourvus d'une bran- chie. Du reste, en dehors de ce dernier organe, leur organisa- tion est absolument identique à celle des Cyclostomes, Proso- branches pulmonés de même taille qui pullulent parfois dans les parcs et sur les coteaux de nos pays. On est porté, par conséquent, à considérer les Cyclostomes comme des Littorines adaptées à la vie terrestre, et celte conclusion parait d'autant plus vraisemblable qu'un Littorinidé de l'Inde, le Cremnoconchus, rampe sur les rochers humides dans l'intérieur des terres et pré.sente ménu' parfois, connue le Cyclostome, un opercule calcaire. Les Hélicincs sont des Prosobranches terrestres et pulmonés qui présentent les alfinités les plus étroites, au point de vue de la forme et de l'orgaidsation, avec notre petite Néritine fluvia- tile et avec les Xérltes des pays chauds. Ces dernières habitent la mer et se rencontrent aussi dans les eaux saumàtres à l'em- Iiouchure des rivières; elles conduisent par toutes les transi- tions aux Xéritines d'une part et aux Xavicelles de l'autre. N'éritines et Navicelles vivent dans les eaux douces ; les Navicelles recherchent les cascades et passent une partie de leur existence sur les rochers htfmides; quant aux Nérilines elles se logent dans les cours d'eau non loin du bord el restent parfois assez longtemps fixées aux feuilles des arbres qui om- bragent les rives. Ce genre de vie doit les faire considérer comme des formes susceptibles de passer aux Hélicincs pul- monées et terrestres. Quant aux Hydrocènes, malgré leurs très grandes analogies avec les Hélicines, elles paraissent avoir suivi le même procédé d'adaptation que les Cyclostomes ; très répandues en Dalmalie, on trouve certaines espèces sur les bords de l'Adriatique, tandis que d'autres remontent très loin dans les montagnes. Les Gastéropodes pulmonés habitent pour la plupart les eaux douces ou la terre et sont toujours pourvus d'une chambre respiratoire connue sous le nom de poumon. Hermaphrodites comme les Gastéropodes opisthobranches, ils ont lu même organisation que ces derniers et doivent être considérés comme des Opisthfibranches adaptés à la vie aérienne. Dans un travail remarquable et qui a donné heu aux plus vives discussions, un savant allemand, H. von Jhering, a soutenu cette théorie que les Pulmonés à quatre tentacules Stylonimatophores) for- maient une série distincte et absolument indépendante de celle qui renferme les Pulmonés à deux lentacules (Basommato- pliores) ; les deux séries se rattacheraient à des Opisthobranches de grouiics diflérents, la première aux Opistohranches nudi- branrhes, la seconde aux Opistobranches tectiliranches; si bien que l'Hélix icscargot) et la Lymnéc n'auraient de comnmn que la forme anccstrale qui a servi de point de départ aux Nudi- branehes et aux Opisthobranches. Les arguments donnés par Jhering ne laissent pas que d'être très sérieux. Kntre les Pul- monés à deux tentacules et les Tectibranchcs, .Jhering place avec raison les Siphonaircs : celles-ci sont marines et branchi- fères comme les Tectihranches, mais elles ont aussi un pnumon comme les Lymnées et ressemblent beaucoup à ces dernières parleur organisation; les .\mplnboles de la Nouvelle-Zélande appartiennent encore au même groupe; moins franchemenl marines que les Siphonaircs, elles n'ont plus de branchie cl se rapprochent déjà davantage des Lymnées et des Planorbes de nos étangs, bien qu'elles soient munies d'un opercule à la manière des Prosobranches. Les Siphonaircs étant pourvues d'un poumon et d'une fran- chie logée dans la chambre pulmonaire, Jhering était en droit de conclure que le poumon des Pidmonés à deux tenlaeules n'est autre chose qu'une chamljre branchiale dont la branchie a disparu. Cette conclusion ne put être contestée, mais il n'en fut pas de même pour l'explication que donna le même auteur de la chambre pulmonaire et de l'origine des Pulmonés à quatre tentacules. Ces derniers se rattacheraient aux Nudi- branches par rintermédiaire des Oncidies Pulmonés marins et nus qui découvrent sur les côtes pendant le reflux. Dans l'Oncidie, l'anus s'ouvre à l'extrémité postérieiu-e du corps en avant de l'orifice du rein, et ce dernier organe sert à la fois .'i l'excrétion el à la respiration aérienne. Un autre Pulmoné, la Vagiiùule, espèce de limace des Indes, n'a plus qu'un orifice en arrière sur le côté droit; cet orifice est une sorte de cloaque dans lequel débouchent à la fois le rein, la chambre pulmonaire et le poumon; enfin, chez les autres Pulmonés terrestres (Hélix, Limace, ete.\ l'orifice unique, ou pneumostone, est ramené en avant du côté droit. Jhering en cor.clut que la chambre pulmonaire des Pulmonés terrestres est formée par le rein ou par le conduit rénal élargi à son extrémité. — 11 ne serait pas lUilc do discuter ici cette opinion; nous sommes arrivés à connaître les procédés qui ont permis aux Opistho- branches, Gastériqiodes maiàns, de se transformer en Pulmonés terrestres ou fluvialUes, c'était là l'important, le reste n'a rien à voir dans notre étude. Dans la question de l'adaptalicm, il l'aut se garder de croire aux solutions générales; chaque groupe a évolué isolément et à sa manière de sorte que le procédé adaptatif suivi par les uns est fréquenmient l'inverse de celui emidoyé |iar d'autres. C'est ainsi que les Cétacés, à l'encontre des Molluscpies, ont passé de la terre dans les eaux, en traversant probal)lement un stade amphibien à la manière des Phoques, des Loutres, des Myopo- LE NATURALISTE 243 laines et ilos Sirénidcs. Cette opinion a été contestée tout l'écemment et M. le professeur Albrecht soutient encore, appuyé par M. le professeur d'Arcis Thompson, que o les Cétacés, flans leur évolution phvlogénétique, ne sont jamais sortis de l'eau » ; mais les raisons invoquées par les deux savants laissent à désirer et sont contredites al)S(ilument par l'étude anatomique des Cétacés, quand on fait cette étude au point de vue de l'adaptation. En fait, les Mannniféres, animaux ti'rrestres qui descendent d'ancêtres aquatiques et primitive- ment marins, ont donné naissance à un ordre distinct d'ani- maux à mamelles qui sont retournés à l'élément habité par les fiuMues ])rimitives de la classe. La plupart sont marins et c'est le cas notamment pour tous ceux qui se rapprochent le plus des Mammifères terrestres (Baleines, Balénoptères et Méyap- léres), mais d'autres ont quitté les eaux salées pour remonter dans les eaux douces. h'Orcella brevirostrif, par exemple, habite l'cniboucluire des tieuves qui versent leurs eaux dans le golfe du Beng.ale, et notamment les embouchures du Gange et du Brahmaputra, mais on ne le trouve jamais au-dessus du point où renu)ntent les marées. h^Orcelh ffumiraUs, au contraire, ne vient pas jusqu'à ce niveau; il habite le fleuve Iranady, ne descend jamais jusque dans son delta et même n'arrive g:uère qu'à deux degrés ait nord' de celui-ci; îl reihonte dans le fleuve et dans ses afilnents jusqu'au-dessus d'Ava et peut même atteindre le 24° de latitude. Le Platanista gangetica est également imc espèce fluviatile, m.iis son extension géograpliique est plus vaste. Il abonde dans rindus, le Gange, le Brahmaputra et dans leurs allUients, mais on ne l'a observe ni dans le Xerbuddah, ni dans le Goda- vcry, ni dans le système des rivières de Burma. Il pénètre dans le delta du Gange et s'y trouve même en grande abondance pendant la saison froide : au printemps, il remonte vers la source, et au mois de mai, quand les eaux sont basses, on le rencontre dans la Djemnah jusqu'à Delhi. L'Amérique du Sud a un Cétacé fluviatile qui, par ses habitudes, correspond au Plata- niste du Gange, c'est Vlnia Geofrensis ; il habite l'Amazone qu'il remonte jusque dans le Haut Pérou; on le rencontre aussi dans les principaux affluents du fleuve, l'Urugu.iy, l'Ucayale, le Rio- Mamore et le Rio-Madoira. 11 ne serait pas dillieile de suivre pas à pas les divers stades de l'adaptation dans la plupart des autres groupes du règne animal, et nous pourrions faire observer que cette élude, en ce ((ui concerne les Anthropodes, conduit à peu près directement à chercher l'origine des formes terrestres qui constituent les trois classes des Arachnides, des Myriapodes et des Insectes. Nous laisserons pour le moment ces questions intéressantes, nous bornant à faire observer que les Ecliinodermes, les Tiini- riers, les Brachiopodes sont restes jusqu'ici localisés dans la mer sans donner aucun représentant aux faunes terrestres ou fluvialiles. E. L. BofviF.r. . NOTE SUR L'ANODONTA PISCINALIS Nilssûn, Var. Ycliila, Ga'^sics. Lfl.s variétés de cette espèce sont nombreuses, mais à noire avis il n'en est pas d'aussi nettement caractérisée que la V. Vetiiht. En IS:tO, -M. Léon avait fait creuser une jielite pièce d'eau dans sa propriété de Sainte-Croix près lîayonne. Kn 1872 .Mme Léon, ayant remarqué sur les bords decette pièce > Porte : « Thau. n .\rl)re :« Mana.'i Bouche : « Poil. » Barbe : « Toïl. » Grand-père : « Peicn. o — Herbe : « Poullou. » Ce dernier mot se rapproche du tamoul ")iillon. » Il est probable que la langue lamoule a dû déteindre quelque peu sur la leur. Ma visite finie je m'en retournai en méditant sur les scènes entrevues, sur cette image de l'homme primitif. En me repré- sentant la scène pittoresque d'un Toda embrassant une brebis, scène dont j'avais été témoin, au sens de cette natui-e sauvage, les souvenirs bibliques me revenaient à la mémoire, je pensais .aux patriarches et le Toda, presque nu, errant silencieux au milieu des rochers et d'une végétation luxuriante, me repré- sentait Adam, le premier homme dans le Paradis terrestre. H. LÉVEILLK. L'ÉRABLE \ SUCRE L'Exposition l'oiTslièrc dos Klals-Unis consliliiLM'oilMi- noineiit une dos parties les |ilus intéressantes de noire yrande exliiliition ttniversello. I,e botaniste, le sylvicul- teur et l'artisan peuvent trouver là des sujets d'étude précien.x, f;iàce aux soins qui ont présidé à l'arrange- ment des collections et au caractère à la fois scientinque et pratiiine ([u'ellos présentent. Cent vinyl-cinq espècesde bois, classées bolaniquonieul, sont représentées pardes rondelles luontées su I- panneaux. Cliatiue rondelle estaccompayiiée d"éclianlillons criierliior et (ruiic étiquette portant le nom scientilique, les noms LK NATURALISTE anglais el français, une brève description de l'arbre, des qualités de son bois et de ses usages, et enlin une carie géographique montrant la zone qu'il habite. Une autre partie de l'Exposition est consacrée à des pliotographies représentant des sections microscopiques de bois, à une ciilleclioii de graines d'essences forestières, etc. Enfin, une large place est faite aux produits des forêts : résines, matières tannaules, etc. L'Erable à sucn'. l'arjui les arbres qui figurent dans cette exposition, il en est un (|ui attire surtout l'attention des promeneurs, c'est l'Éiable à sucre, Acer sarrhnrinum Michaux. Ce bel arbre qui est quelquefois cultivé en Europe el i)i|>liiilin abax. M. abax, Ancey, in : Le; Naliu-iilisle, 1882; flclix abax, Mari", in : Jûurn. Conch. Var. pauthetu. Testa sordide intcMisoquc ocliracca, maculis linuineis sparsis irrorata ad suturain vix lutco pallidiore tinctani inajoribus, in- l'ra fore nniformiler oclu'acea. Diani. 14, ail. 8 mill. Nouvclli.-Calc'donic . Je suis l'orlenieiU jioj-iê à croire, ajjrês un examen conscien- cieux de la description et do la figure de la M. Vieillardi ;!, que MM. Bavay et Mario ont recueillie dans leur exploration nialacolofique du Mont Mou, en Nouvelle-Calédonie, qu'il existe une troisième forme do la mémo série so distinguant de Vabax par la seule absence de la dent basilaire. Cette coquille, que j'ai eue sous les yeux, grâce à une bienveillante commu- nication de M. Marie, ne me parait être qu'une variété edentula, de i'ahaj, elcommc elle ne possède pas trois caractères qui l'en distinguent, je ne puis l'élever au rang d'espèce. Les singulières protubéranc?s qu'on observe dans l'ouver- ture des fpielques Rhytida, Mlcromphalia, Saissetia de la Nou- velle-Calédonie, tandis que des formes très voisines en sont dépourvues, sont évidemment l'eiïct de l'influence des milieux et, sous ce rapport, sont analogues à celles des MaciUaria bi- dentées du Sud de l'Algérie. Alici'ocystîs Marici. Testa deprossa, sublenticularis, iniporforata, tennis, niions, cornca, fascia diluta, rufa, anfractuni ultiinum supra anguUim superum cingente et in pr.iocedontibus suturam scqucnte cir- cuindata. Spira parum elevata, convexa. Anfractus 4 1/2 pla- niusculi,regulariter crescentcs, sutura parum proftindc impressa: primi Uevigati, cïeteri fcre lœvcs, vis lineis incrementi scul]ili ; uhimus angdio subsupcro circumdatus, supcrnc subconvrxo- declivis, infra convcxus, medio subimpressus, haud deflexus. Apertura recta, lunata, extus suliangulata, mediocris. Peris- toma simplcx, acutum rectum; columclla intus s&t valide in- crassata, haud dentata, sed tantisper torta, oblique decli- vis, alba. Diam. S 1/2, ait. 3 1/4, ait. apert. 2 mill. Taïti(E. Marie!). Cette espèce so rapproche du Jf. cuUrata. Gould, la seule espèce de l'Archipel de la Société qui pui.sse lui être compa- rée; elle on difl'ère essentiellement par sa coloration, le nombre de ses tours qui s'accroissent plus rapidement, enfin par sa columelle épaissie et présentant une légère torsion lorsqu'on la regarde obliquement, non denticuléo ni mémo tuberculeuse, mais simplement calleuse; cette callosité se fond insensible- ment avec la base du péristome qui est très mince en cette partie. Je dédie cette espèce à mon regretté correspondant et aiTÙ, M. Marie, qid en a fait la découverte à Taïti. Il n'en a rencontré qu'un sujet. Le Mariei est le seul Microcijstis de l'Ar- cliipel Taïtion dont le test soit orné d'une bande. C. F. AxcEV. UN ALYSSUM NOUVEAU POUR LA FLORE FRANÇAISE Trouver dans une localité du centre de fa France une jihinle nouvelle pour notre pays et même pour l'Europe occidentale, et non pas une forme douteuse ou critique, mais une espèce parfaitement linnécnnc et d'une remarquable abondance au milieu de la végétation ]dantureuse qui couvrait à tous les étages les vastes ruines d'un ancien château : cette bonne for- tune, assez inattendue, a couronne au mois de juin dernier une petite campagne d'herborisations dans le département du Lot. Cette plante est une Crucifère du genre Alyssum. Le D'' Bras, botaniste avovronnais, l'avait récoltée en fS82 à f'endroit mémo où nous t'avons retrouvée et en avait comuiunicpié des échantiilons à quefques-uns de ses correspondants, mais il mourut en fS83 sans avoir pubfié sa découverte, et cette ]iré- cieuse observation scndjfait perdue pour la science, lorsqu'un renseignement, dont nous sonnnes redcvalde à M. Balagayrie, instituteur communal à Graniat, nous engagea à visiter, près d'Assier (canton de Livernon, Lot), le 12 juin do cotte année, les ruines d'un ancien château construit au commencement du xvF siècle et qid oli're, mémo dans son état actuel de dégra- dation, un spécimen fort intéressant de l'arcliilcclure de la Renaissance. Nous ne fûmes pas peu surpris de voir, par cen- taines de pieds, sur toutes les murailles du vieux manoir un ^/t/.rosque entièrement défleuri, diuit la détermination et- la synonyude doivent être établies dans l'orih-e suivant : Ali/ssum pctraiim Arduin. Speciin. ait. p. 30, tab. 14 {f764); f\iich Syno]). P'for. g<'rm. cd. 3, p. 51 A. ffenioncii.te L. M;inl. !t2 if'tw^; Hortol. Flor. ital. VI, 1!KS. LE NATURALISTE 2i7 A. ideidulum "Walilst. ot Kil. PI. rar. Hung. I, 9.'j, lab. 92 (1802) ; Rcichcnb. Icon flor. -ci-m. II, tab. 21, f. 1281; Boiss. Flor. Or. I, 266. A. vcsianioidi-s Andrz. ;c. spécim. lun'l. paris.'. Aurinla gemonensis Griseb. Spicil. Fini', rumol. I, 272. Il l'cssorl de la cuiuparaison des dalos (pic la piaille doit porter lo nom â'Ali/ss>im petrœum, antérieur do U'ois ans à celui qu'on troure dans le Jlanlissa de Linné. A. P. de CandoUe avait séparé, dans le Prodrome (1, 160 et 163), l'Ali/ssum edentulum Waldst. et Kit. de r.4. gemonense et les avait mèmeplacé.s dans des sections dill'i'rentes; mais Koch et Boissicr ont réuni ces deux formes qui n'offrent tpi'une très léfrère différence dans la longueur des filets. Ij^ily.^i'um petrœum est très voisin de V A.mxatile souvent cul- tivé sous le nom de Corbeille d'or, et il importe de connaître les notes différentielles de ces deux espèces, parce que la découverte de la seconde (qu'on pourrait présumer échappée des jardins) aurait peu d'intérêt au point de vue de la géo- graphie botanique. h'Ahjssiim petrœum a des pétales profondé- ment Ijilobés et les rameaux de sa panicule s'allongent au moment de l'anlhése, tandis que les rameaux fructifères de la Cjrbeille d'or resten; courts et ses pétaX's sont émarginés mais non bifides; nous nous bornons ici aux caractères les plus évidents. h'Alt/ssuin (la château d'Assier est un des plus rares de la flore européenne; on l'a signalé dans un petit nombre de loca- lités du Frioul (notamment à Geinona), du sud-est de l'Autri- che et de la Macédoine, où il habite les lieux arides et rocail- leux. Sa présence dans le déparlement du Lot, sur un point si éloigné de sa véritable patrie, constitue un prol>lème de géo- graphie Ijotanique aussi intéressant que diflieile à résoudre. Serait-ce une espèce indigène, mais très localisée, comme le Saponaria belUdifoVia de l'Aveyron, le Specnlaria castellana des coteaux du Lot, et quelques autres dont les habitats en France n'ont été révélés que dans la seconde moitié de ce siècle. Doit-on y voir plutôt une plante en voie d'extinction, dont le château d'Assier serait en Occident le dernier refuge? Ne serait-ce pas encore un fait de naturalisation, comme celui du Farselia _'o 1889), Ciniitienl deux Mémoires remarquables sur les .VraïU'ides, l'un par ('■eorfio W. et Elizabelh G. Peekliaiii esl, iulilitli' : Oî/.ver- vationa on noxual !:t'lertion in S}iidcri of tlir fiiiiiili/ Altiihi', le second par Elizabeth Peckhani setili', |ii)ilr le litre : Protcrtiri' rosemhlanccs in Spiders. Celui-ci m'a paru si rempli de faits curieux, si propre à exciter riutérèt de tous les liomiues intelligents qui s'occupenl des choses de la nature que j'ai cru faire a'uvre utile en en rédi- geant un résumé pour les lecteurs du yatiiralistc. L'analyse d'un livre écrit en langue éliangère se res- sent en génértil de l'effort intellecluel e.xige ]iar la tra- duction. Je demande donc quehiue indulgence pour la rédaction de cet article, engageant vivement ceux (jui désireraient approfondir le sujet à consulter le Mémoire original, afin de ne pas attribuer à suit aittetirdes erreurs qui m'auraient échappé ou certaines idées qui me sont personnelles. I.XTRODKCTIO.N Wallace a proposé le premier d'établirune distinction entre deux espèces de phénomènes que l'on tend souvent à confondre; il désigna le premier sous le nom de .Mhniryy que nous trailuisons en français par ilimctiainc et appela le second Ressemblance protectrice. Le Mimétisme est la propriété que présentent certains animaux d'en imiter d'autres, par la ftutiie, le système de coloration et les attitudes. Dans la Ressemblance protectrice l'animal se dissimule grâce à son analogie avec des parties de végétaux, bour- geons, feuilles, rameaux, etc. ou avec d(;s corjis du règne minéral, pierres, cailloux, sable, etc. Comme l'a fait remarquer récemment S. ii. J. Skert- chly (1) le Mimétisme est surtout l'imitation d'êtres mo- biles, la Ressemblance protectrice est la copie d'êtres inertes. Elizabeth Peckhani s'occupaiit spiM-ialement d'Arai- .inées. interprète les choses un peu différemment. U v a, dit-elle, chez les Aranéides, deux espèces de modifica- tions protectrices : 1° la Protection directe, comprenant tous les cas où l'animal est dissimulé par ses ressem- blances avec des corps végétaux ou des corps inorga- niques (On voit que ceci répond à la Hessemblance pro- tectrice citée plus haul); 2° la Protection indirecte, qni comprend elle-même deux ordres de faits, savoir : les cas dans lesquels l'Araignée échappe à ses ennemis naturels, parce qu'elle est revêtue d'un tégument coriace «DU d'aiguillons épineux, les cas dans lesquels l'Aranéide est sauve, parce qu'elle ressemble à d'autres animaux peu recherchés comme proie (ces derniers cas sont du mimétisme véritable). L'auteur fait remarquer avec raison qu'il est impossi- ble de se faire une idée claire de l'utilité des colorations ou des formes lorsqu'on examine les animaux isolés, soit dans les collections soit à l'état de dessins. Il faut voir ces êtres dans leur milieu naturel. Alors, comme je l'enseigne moi-même, on est frappé de la presque universalité des faits de Hessemblance ou de .Mimétisme et l'on comprend pourquoi tel animal est vert, brun, noir ou couvert de poussière blanchâtre, pourquoi tel autre est rugueux ou poilu, pourquni tel autre encore a une forme si singulière, etc. Ch.vpitre L — Ennemis des Arairjnéeii. Dans un premier chapitre, Elizabeth Peckhani énumèiu les principaux ennemis des Aranéides. Elle siimale les Trochilides qui en font une consommation énorme, tandis que les autres oiseaux américains en mangent peu et paraissent préférer les Hyménoptères, les Coléop- tères et les Insectes en géMiéral. Certains Hyménoptères fouisseurs, tels que les i'ompiiHs, les Pclopatus, des Spliç.r approvisionnent leurs nids d'Araignées et leur fotit une chasse si active tiue Herbert Smith n'ht-site pas à écrire à l'auteur que poui- lui ces insectes sont, dans la nature tropicale, les eniieiiiis principaux des Arachnides. Puis viennent quel((ues singes de petite taille, plu- sieurs édentés, des Oi>hidiens, des Fourmis es, etc. ([ui sont elles-mêmes aranivorcs. (1) On ButtcrjUes Enemies (Ann.'ds and Magazine of Nalural historv, sixth séries, vol. m. n" 18. p. i"7. .lutie 1889. 248 LE NATURALISTE Chapitre IL — Frconditi- des Araigiu'ni, Que vient faire ici le nombre plus ou moins considé- rable d'œufs que les femelles de chaque espèce pondent normalement? On va voir que quelque singulière que la chose [laraisse au premier abord, il existe une relation assez intime entre la Ressemblance protectrice ou le Mimétisme et la lécondité. Suivant un principe émis par Herbert Spencer, la fi-condité d"une espèce serait en raison inverse de l'ap- titude qu'ofl're chacun de ses représentants à pourvoir à sa conservation individuelle. En d'autres termes, les for- mes animales niai délendues par leurs dents, leur revê- tement, leur couleur, etc. ne se maintiendraient à la surface du globe que grâce à une fécondité prodigieuse, tandis que celles qui sont fortement armées pour la lutte n'auraient qu'une reproduction très limitée. On comprend immédiatement que la Ressemblance protectrice et le Mimétisme donnent le moyen de vérifier l'exactitude du principe en question. Elizabetli Peckham a fait quelques tentatives dans ce sens. Elle cite en pre- mier lieu deux espèces d'Epeirides, l'une très féconde, VAryiope cophinaria qui pond de ^jOO à 2,200 œufs, l'autre d'une fécondité restreinte, la Tetrafjnatha hihoriom qui n'en dépose que 34. Si le principe d'Herbert Spencer est vrai en tous points, il faut que A. cophinaria ait peu de chances d'échapper à ses ennemis, alors que T. lahoriosa doit être très protégée. Au premier examen, la loi paraît amplement d('-mon- trée : A. cophinaria de grande taille, habillée de noir' profond et de jaune éclatant et suspendue au milieu de sa toile verticale, constitue un objet tellement visible qu'il est impossible de passer à côté sans le voir, tandis cpie T. laboriosa étroite et allongée, posant ses longues pattes dans le sens de la longueur du corps, de façon à s'appliquer sur la branche qui lui sert de sujiporl, eulin vêtue de vert comme les feuilles, se confond presque complètemi'ut avec ce qui l'entoure. L'n observateur sujiertlciel s'arrêterait là; cependant, si, creusant davantage le sujet, on regarde les choses de plus près, on ne tarde pas à constater que l'A. cophinaria est beaucoup mieux protégée qu'on ne le supposerait. Elle n'offre pas d'odeur repoussante, causi' fréquente de protection chez les êtres bien visibles, mais elle est, par ses dimensions, à l'abri des attaques de nombre d'ennemis d'.\raignées qui ne capturent (jue des proies minimes, et elle se trouve en oulre défemluo contre les oiseaux et les Hyménoptères par des fils accessoires multiples qu'elle tend autour de sa toile principale, de manière à entourer celle-ci à distance d'une sorte de cloche à larges mailles qui doit être rompue ou traversée avant que VArgiope puisse être atteinte elle-même. Ses perceptions tactiles sont si délicates que dès qu'on touche légèrement un des fils extérieurs, FAranéide se laisse tomber sur le sol où elle contrefait la morte. Enfin dans d'autres cas, elle a recours à un procédé différent: elle se rend invisible en imprimant à sa toile des vibra- tions tellement rapides qu'en quelques secondes arai- gnée et réseau disparaissent à la vue. Dans le jeune âge VAi-giope cophinaria se dissimule encore grâce à son système de coloration et à la forine spéciale de sa toile. Verdàtre, marquée sur le corps et les pattes de bandes obscures, elle tisse dans son filet une région [ilus épaisse, aussi largo (|uc l'espace occupé par ses pâlies et composée de fils concentri(iues réunis par des liens plus courts, le tout se confondant tellement avec les lignes dont sont striés le corps et les pattes que l'animal échappe à l'attention. Ainsi, en apparence, A. cophinaria serait protégée de telle façon que sa grande fécondité s'expliquerait diftl- lilenient. Une phase de son existence dont nous ne nous sommes pas occupés, jusqu'à présent, donnerait cepen- dant la raison de la richesse de chaque ponte, c'est la phase durant laquelle les œufs réunis par centaine sont contenus dans le cocon. En effet, les cocons suspendus à des graminées poussant dans des terrains marécageux sont attaqués fréquemment par des Ichneumaos et sont non moins souvent détruits par les crues d'eau. Le principe de la fécondité en raison inverse des moyens de défense se trouve donc à peu près vérifié; mais on voit que pour arriver à ce résultat curieux, l'éminente observatrice dont nous résumons les recher- ches a dû étudier j.a vie entière d'une espèce. Elizabeth PeckEam cite un second exemple emprunté, cette fois, à la famille des.4Hidcs : En Amérique la forme la plus féconde de ce groupe est le Phidippus moriiitans, pondant environ 180 œufs, tandis que la moins féconde est un petit arachnide ressemblant à une fourmi, le Synaijeles picata n'en pondant que 3. Phidippus morsitans est un des Attides les plus grands et les plus féroces; cependant ces qualités qui lui don- nent de la supériorité sur les autres araignées ne la défendent ni contre les oiseaux, ni contre les Hyménop- lères. Sa coloration blanche et noire la fait en nuire (lécouvi'ir aisément. Au contraire, la Synayclcs picata. [letite et faible semble être efficacement protégée par son aspect tout spécial. Les carnassiers aranivores se trom- pent sur sa véritable nature et la prenant pour une fourmi ne cherchent pas à la capturer. F. Plateau. {A suivre^ nmm ÉLÉMEn.\iRE d'ax.\îoîiie végét.ue STRUCTURE COMPAREE DES RACINES ET DES TIGES Un des sujets les plus difficiles, pour celui qui débute dans la praticiuc de l'Anatoinic végétale, est assurément l'étude mi- crnscûpiquc des Racines et des Tiges. Quoique fort complexe et fort variée, la structure de ces or- ganes peut être ramenée à quelques données générales, pou- vant servir d'abord à fixer le naturaliste et à te guider ensuite dans l'interprétation des nomljreuses et parfois profondes mo- dilications qui s'observent dans le règne immense des végé- taux. Nous allons donc essayer de résumer ici, en ses traits les plus essentiels, l'iiistoirc anatomique des Ilacines et des Tiges. — L'une ne produit pas l'autre, et s'il nous arrive parfois de dire que tel caractère de la Racine devient tel ou tel dans la Tige, tout le monde satira comprendre que ce n'est là qu'une façon de parler, destinée à mieux faire saisir les dill'érences ou les analogies. En elfet, un végétal peut être considéré comme un être se ili'veloppant en deux sens opposés à partir d'un centre commun qui est précisément le plan de séparation de la Racine et de la Tige, et que, faute de mieux on appelle Collet. Cette démarcation naturelle, qui existe virluellemenl dans l'embryon, s'étalilit nettement au moment de la germination de la graine, en même temps que se précisent les caractères ana- lomiques qui feront de la Racine et do la Tige dctix organes absolument disliucls sous le rapport de leurs fonctions physio- logiques, mais ]iossédant malgré cela do nombreuses et remar- quables rossemldances. Four saisir tous les cas qui peuvent se présenter à l'obser- LE NATURALISTE 249 valion, il est nccessaii-e de bien connailro la structure analo- mique des Racines et des Tiges, à la première phase de leur développement. A cet effet, nous diviserons cette étude en deux parties. Nous traiterons dans la première de l'organisation des Racines et des Tiges à structure primaire : dans la seconde, de l'organisation de ces mêmes organes à structure secondaire, tertiaire, etc. Il RACINES ET TIGES A STRUrTir.E PRIMAIRE (1). 1° Structure de la Racine Dans une étude comparative telle que celle-ci, l'étude de la Racine doit toujours précéder celle de la Tige : l'organisa- tion de l'une dépend, en eflot, souvent de l'organisation de l'autre. Nous choisirons comme type dans les Dicotylédones, une plante qu'il est facile de se procurer en tous lieux et eu toutes saisons, la Fève des Ma- rais. (Faba vulgaris, Mœnch.) Pour que l'étude en soit plus y. facile, il nous faut prendre la Racine au début de son déve- loppement, c'est-à-dire avant la formation des tissus secon- daires. A cet cli'et, plaçons une graine de Faha culgarh dans la mousse humide : elle germera, - C'.M^t au bout d'un temps plus ou moins long, selon la tempéra- ture. Sa jeune racflne s'enfon- cera dans la mousse, selon la loi du géotropisme; sa lige, au contraire, s'élèvera dans l'air (fis- !)• i' Quand la Racine aura atteint \\ une certaine longueur, des ra- \\ niilications naîtront à sa sur- \ . „ face dans des directions déter- minées, comme nous le verrou l Fig. 1. — foia OTi^^ans obtenue bientôt. Qu'il nous suffise de par la geruiination dans la signaler ici qu'il existe pour la mousse humide (23 jours. racine primaire une loi rhi- zotasiciuc, comme il existe une phyllotaxie pour la position des feuilles sur la Tige. Les premières observations devront porter sur l'élude exté- rieure de la racine et de ses ramifications. On constatera l'existence et la forme des poils absorbants, de la coitl'e, etc.. (Tous ces détails sont notés dans la fig. 1.) Examinons maintenant la structure anatomique. Pour cela, prenons une portion de la jeune racine, à quel- ques centimètres de son extrémité et pratiquons une coupe mince, soit directement h la main, soit après l'inclusion dans la moelle de sureau. Si la coupe possède toute la finesse dési- j..t. Fig. 2. — Coupe schématique de la racine, a, écorce. b, cy- lindre central, c, faisceau libérien, d, faisceau ligneux. rablo, on la portera sur la lame de verre, dans une goutii- d'eau et on la recouvrira d'une lamelle. Ou pourra alors obscr- (1) On peut toujours obtenir ces tiges en faisant germer ar- tificiellement des graines dans la Mousse humide. ver : 1° A l'extérieur, une couronne de cellules toutes sem- blables, c'est Vécorce. 2° vers le milieu, le cylindre central, avec ses faisceaux ligneux, et HU'riens (fig. 2i. Ecorce. — L'Ecorce se pri'sentc à l'extérieur sous la forme d'une couronne de tissu homogène, à cellules rondes, toutes semblables entre elles. Si la coupe était faite dans la région des poils absorbants, on verrait la couche la plus externe des cellules corticales donner naissance à ces poils (fig. 3 c). Cette assise piUfère n'est pas un épidémie, car clic ne porte jamais de stomates. Fig. 3. — Coupe transversale de la racine primaire de Faba vulgaris. a, parenchyme de l'écorce. b, assise pilifère. c, poils absorbants, d, gaine protectrice, c assise périphé- rique. /, faisceaux libériens, j?, faisceaux ligneux. /;, rayons médullaires, i, moelle ou parenchyme central. Enfin la couronne corticale se termine intérieurement ])ar une assise d'une seule épaisseur de cellules allongées, et dont les membranes sont légèrement épaissies : c'est Xa gaine protectrice (1) dont la position indique toujours la limite entre l'écorce et le cylindre central 'fig. 3 d^. Cylindre central. — Le cylindre central débute par une couclie d'une seule assise de cellules à parois minces et alternes avec celles de la gaine protectrice : c'est l'assise jii'riphérique (fig. 3 c). Contre cette assise périphérique viennent s'adosser cinq faisceaux ligneux (fig. 3 g'\, entre lesquels s'intercalent un nombre égal de (ahceaux libériens. On remarquera que les faisceaux lignetLC s'élargissent en approchant du centre, en même temps (pie le diamètre p.arti- culier de chaque vaisseau augmente. Les vaisseaux les jdus étroits sont ceux qui sont formés les premiers : dans son déve- loppement le bois se rapproche du centre, on dit que sa diffé- renciation est centripiite. Les faisceaux libériens, au roniraire, sont composés surtout de fibres ; ils possèdent leur plus grande largeur contre l'as- sise périi)hérique : leur dévelojipement est centrifuge. On signalera ces deux dilférences, dans la marche du dé'vc- loppement, sans trop insister, bien qu'idlcs constituent l'ex- pression d'une règle générale. .\u milieu de la Racine, entre les faisceaux libériens etligueux se trouve un parenchyme formé de cellules arrondies à jiarois minces, reliant le centre de la racine à l'assise périphériiiue en s'insinuant entre les faisceaux. On peut donner à cet ensemble le nom de moelle : les lames qui séparent les faisceaux libériens et ligneux sont les rayons médullaires dont l'assise périphérique, n'est en somme que la couche la plus externe (fig. 3). En résumé, la racine du Faha vulgaris nous montre donc : 1° Une écorce avec son assise pilifère et son iiareiichyme homogène. 2" Une gaine proteclrice. 3" Une assise périphé'rique. i' Un parenchyme central homogène (moelle et rayons mé- dullaires). (1) Endoderme de certains auteurs. 230 LE NATURALISTE S" Des faisceaux libériens cl ligneux isolrs dans ce paren- chyme central.- Cette dernière oljservation a une grande importance, parce que CCS faisceaux isolés de la Racine viennent s'accoler les uns aux autres dans la tige, par un mouvement de rotation que Fig. 4. Un faisceau libéro-ligneux grossi, a, parenchyme de l'écorce. b, gaine protectrice. c, assise périphérique, d, assise génératrice, l, liber, m, vaisseaux du bois, r, cellules li- gneuses, n, parenchyme central. nous expliquerons plus loin, de sorte qu'au lieu de trouver dans la tige primaire des faisceaux libcriois et ligneux sépares, nous trouvons des faisceaux libéra -ligneux dans lesquels les deux élé- ment sont réunis (fig. 4). C'est là la plus importante dilïérencc anatomiquc qui existe entre la Tige et la Racine à l'état primaire. Une disposition analogue à celle que nous venons d'observer dans la Fève se retrouve dans toute Racine primaire ; il n'y a de difl'éronce que dans le nombre des faisceaux libériens et ligneux qui varie selon les espèces, et mémo dans les diverses régions d'un organe, selon son âge. Il n'oliVe une certaine fixité que dans la partie terminale de la Racine, c'est pour cela que nous avons choisi cette région, comme la plus favorable à l'étude de la structure anatomique de cet organe. On trouve le plus souvent deux faisceaux dans le Chou, la Gi- roflée (presque toutes les Cruciféresl, lesOmbelliféres, le Lupin, la Betterave, l'.A.il — trois dans les Pisum, les Ervum — quatn' dans les Phaseolus, les Cucurbita,les Balsamines — cinq dans la Fève que nous avons prise pour type. — Ces difi'érences ne constituent pas de sérieuses difficultés quand on connaît la to- pographie générale d'une racine primaire. Cette structure primaire de la Racine se retrouve avec les mêmes caractères chez toutes les Dicotylédones, les MonocotyU- donetei les Gymnospermes ; mais tandis qu'elle conserve toujours son organisation simple chez les Monocotylédoncs, elle se com- plique dans les deux autres groupes, par la formation de cou- ches d'épaississement de tissu secondaire, en sorte qu'il est ensuite fort difficile, sinon impossible, de donner un type général. 11 faudra donc, dans les préparations destinées à faire connaître la structure des racines secondaires, montrer pour chaque cas particulier les différences ou les analogies dans la forme et la disposition dos faisceaux libéro-ligneux, dont les plus sensibles sont les zones d'accroissement annuel. La structure anatomiquc de la Fève étant connue, on re- marquera que les radicelles qui naissent le long du pivot sont placées le long de cinq lignes longitudinales, en face des fais- ceaux ligneux. Une préparation étudiée de la façon que nous venons d'indi- quer, complétée par un dessin et une légende explicatlyo suffir.i pour faire comprendre la strticture primaire de la Racine. Nous répétons en terminant que cette étude doit être faite sur une racine primaire de Dicotylédonc, de Monocotylédonc ou de Gymnos|ierme; dans ce cas-là seulement, on n'est pas goné par la présence des tissus secondaires. C. HoULIiERT. (,-1 suivre.) CHRO.MQUE Soutenances de thèses pour le docturat es sciences naturelles. — M. Seignctte, agrégé des sciences naturelles, professeur au lycée Condorcet, a soutenu, devant la Faculté des sciences de Paris, deux thèses sur les sujets suivants :l"-c TnisE : Recherches aiiatomiques et physiologiques sur les tubercules; 2" thèse: Propo- sitions données par la Faculté : Zoologie: ï Organe de l'ouie dans la série animale. — Géologie: de l'Kocène svpérieur au sud du pla- teau central. — M. Seignctte a été déclaré à l'unanimité digne du grade do docteur. M. Bergeron (Pierrc-Joseph-Julcs), préparateur au labora- toire de géologie de la Faculté, a soutenu, devant la Faculté des sciences de Paris deux thèses sur les sujets suivants : 1 ' 'tuése : Elude géologique du massif ancien situé au sud du plateau; central; 2" thèse : Propositions données par la faculté : Zoologie ; le Type mollusque considéré dans ses modifications importantes. — Botanique des conifères actuelles et fossiles. — JL Bergeron a été déclaré à l'unanimité digne d'oljtenir le grade de docteur. M. Vignal (Victor-William-Montgomery), préparateur au Collège de France, à soutenu, devant la Faculté des scienceS: de Paris, deux thèses sur les sujets suivants: 1'" thèse: Contri- bution à l'étude des bactériacées {le bacille mesentericus vnlgatus); 2'' thèse: Développement des éléments du système cérébro-spinal chez l'homme et les mammifères. — M. Vignal a été déclaré à l'unani- mité digne du grade de docteur. M. Lecomte (Paul-Henri), agrégé des sciences naturelles, professeur au lycée Saint-Louis, a soutenu, devant la Faculté des sciences de Paris, ses thèses de doctorat sur les sujets suivants: l'i^TnÉSE: Contribution àl'étude du liber des angiospermes; ■2" THÈSE : Propositions données par la Faculté : Zoologie : les Protozoaires ; Géologie ; le Carbonifère. — il. Lecomte a été déclaré à l'unanimité, digne du grade de docteur. M. Jumelle (Henri), a soutenu, devant la Faculté des scien- ces de Paris, deux thèses sur les sujets suivants: l"''' thèse: Recherches 2>liysiologiques sur le développement des plantes annuelles; 2*^ thèse: Propositions données par la Faculté: Zoologie: les Mollusques; Géologie: Etat initial du globe terrestre. Princi- paux faits qui permettent de s'en faire une idée. — M. Jumelle a été déclaré, à l'unanimité, digne d'obtenir le grade de docteur. Action de ralcool sur les carpes. — L'alcool posséderait, pa- rait-il, la proiiriété de rappcUcr à la vie certains poissons déjà asphyxiés X'ar un long séjour hors de l'eau; deux carpes de l'aquarium de Soutli-Rensington gardées à sec dans une caisse pendant quatre heures, paraissaient absolument mortes quand on les remet dans leur élément. Quelques gouttes d'cau- dc-vie ayant été introduites dans la bouche d'une d'elles, elle reprit immédiatement ses sens et se rcndt à nager; quatre heures plus tard encore, le même procédé permettait de rap- peler la seconde carpe à la vie. L'expérience fut continuée avec d'autres poissons, mais si elle réussit pour la li-uite, l'alcool fut, par contre, sans action siu- le saumon. Un morceau de pain ou d'épongé imprégné d'oau-de-vie, placé dans la bouche des carpes appelées à subir des trans- ports de longue durée leur permettrait par conséquent d'ar- river vivantes à destination. {Bulletin de la Société d'Acclimata- tion.) L'emploi des licliens. — On est halntué fiS'C'onsidérfer les Li- chens comme des plantes parasites nuisibles, et de fait, leur présence sur les arbres n'est jias faite pour redonner à ces derniers de la vigueur et de la sève. Mais il existe quelques espèces qui croissent sur la terre, qu'on pourrait utiliser en France. Dans le nord de l'Europe^ ot'i le Lichen des Rennes couvre d'immenses étendues de terrains, on en tire depuis quelques années, par distillation, des quantités d'alcool consi- dérables. Kn lS(i9, on en employa, pour cet usage, environ 0 millions de kilogrammes qui donnèrent un résultat de plus d'un million de litres d'alcool faible. Depuis cette époque, la fabrication de l'alcool de lichen est allée en progressant. Si on songe à l'énorme quantité que nos forêts et nos landes renferment de ce lichen, on pourra se faire une idée des richesses que nous laissons passer à côté de nous sans nous donner la peine de les recueillir. {Le Jardin.) La maladie des groscillers. — Depuis im certain nombre d'années, dit M. P. Hariot, dans le Jardin, les groscillers, le cassissier notamment, ont ressce. 1S89, pp. 4H-428. 884. Leverkiilin, Paul. Wclche Vogel neunl der Koran? Zeitsch.f. de Gesammte Oniitkol. IV. 1888, pp. 413-424. 885. Lewis, G. Notes on the Ehteridtv takeu in Venezuela by Mons. E. Simon, fig. Phelkler Simon!. Ann. Marjaz. Nal.Hht. 1S89, pp. 45-47. 886. Lewis, R. T. Notes on tlie Larval F'orms of Ortonia and IcervM. \t\. 27. Journ.Quetett Micros. Cluh. 1889, pp. 336-359. 887. Lewis, R. T. Note on the Maie of Icerya Purchasi, from nal.il. pi. 1, fig. 6. Journ. auekelt Microsc. Club. 1889, pp. 29-31. 888. Lewis. R. T. Notes on the Larv;e of Some South Ali'ican Psvchid:e. Jour,,. QÙcl-ett Micros. Cluh. 1889, pp. 26-28. 889. Lord Lilford. .'V List of thcBii-ds ofCyprus. The Ihis. 1889, pp. :(05-35û. 830. Lowne, B. T. On the Anatomy of Insccts. Jniirn. Quekelt Micros. Club. 1889, pp. 373-386. 831. Lowne, B. T. 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Toutefois, si la ]in''seuce de l'atmosplière s'impose dans le plu'uonièue qui nous occupi', lin ne saurait la croire toujours sufli>anle; si le jeune animal, à sa naissance, est trop faible [mur se jdier au mécanisme de la succion, il jouera un rôle l;i [losition élevée du larynx, qui peul piMiélrer jusque dans l'arrière-nariue en divisant le pharynx en un coaiiuit di-oit et en un conduil f;auclie, parait très peu favorable, comme Hunier l'a oliservé, au mécanisme de la succion. » Cet article aura pour but de montrer iiuelles sont les modilicalions qiir l'adaplalion à la vie aquatique a introduites dans la slniclure des mamelles et dans le mécanismede l'allailniienl chez les Cétacés. Les mamelles des Célacés se rnnnent, comme celles des autres mammifères, par imr iuva;.'inalion épiupiaux el i|ueli|ues Uongeurs. L'orilice du niainelnM roiiduil dans un canal i[ui s'élargit bientôt en réservoir pour recevoir tous les conduits de la glande. Dans la Hahftwptera SiblKiItlii i-ludiéi' par Turner, les glandes mesuraient i m. lu de loiiu'Ueur (I) el étaient situées pre-qui> l'utièremenl eu avant du mamelon; elle> avaient l) m. .ifl dans leiii- plus grand diamètre transversal l't 0 m. t.'i au pied du mamelon. (^ha(|ue glande était parcourue, suivant son giaml axe, par un canal qui servait île collecteur aux conduits se- condaires; à la base du manudon le canal se dilatait en un réservoir de 0 m. Ki de diamètre; le léservoir servait lui-iuénie de point de di'qiart à un conduit (|ui débouchait au soniniei du mamelon [lar un orilice dans 1; La longueur do l'aninuil çlaii 'le i'.'i mètres. 234 LE NATURALISTE J(!quel on pouvait faire entrer l'index. Dans le Plataniste, Andersen signale deux réservoirs sur le conduit central; le' réservoir postérieur, le plus petit, est situé à la base du mamelon et donne naissance au canal de sortie; il communique par un orifice étroit avec le réservoir anli'- rieur dans lequel viennent s'ouvrii- les canaux du lait. c \ m r « P^ig. 1 (d'après Geotiroy Sairit-Hilaire). Dans le Marsouin (|iii allaite, d"après Uapp, la glande mammaire ifig. 2. C.) atteint à peu près le I/o de la lon- gueur du corps; elle est large comme la main, épaisse de deux pouces, et le canal excréteur qui la traverse suivant son grand axe vient s'ouvrir à son extrémité; le réservoir n'est pas signalé, mais il avait été décrit et figuré antérieurement par (leoffrov Saint-Hilaire Les glandes sont situées entre le peaucier et les muscles abdominaux; elles sont entourées par un tissu conjonetif dépourvu de graisse et assez lâche iimir permettre à la glande de se dilater à l'époque de l'ai lai - temcnt. Ces muscles peuvent évideinnuMit la comprimer, mais elle est pourvue en outre de muscles spéciaux. Anderson signale dans le Plataniste , autour de la première chamlire, un sphincter qui [lent chasser le lait ou clore le canal de sortie. Mûrie, dans le (irampus, attribue à l'érecteur du clitoris le pouvoir de comprimer les mamelles; dans le (dobicéphale celte fonction serait en outre remplie par un muscle ischin-coccygien étendu entre l'os pelvien et le raphé périnéal et par un compres- seur des mamelles, espèce de sphincter en relation avec les faisceaux du périnée. Turner décrit, dans le tissu sous cutané, autour du mamelon et à sa base, de nom- breux vaisseaux plexiformes (|ui pourraient d'après lui constituer un tissu éreclilc; il signale ègaleinrnl un muscle destiné à C(uupriui('r les m.iniellrs. Au milieu de tiputrs ci's diviMgi'nci-s il est un point sur lequel tout le luomlo s'acciudr. c'est Texislence de muscles destim-s à chasser le l.iil du rési'rvoiroù il s'accumule, et à le l'aire snilii- p,ii' rdiiticr uui(|U(' du mamelon sous la foruie d'un Jel. (liHilfroy Saintllilain- C a depuis longtemps indiqué cette disposition, non seule- ment chez les Cétacés, mais aussi chez les Kangurous et les Monotrèmes, et il a en outre montié comment on devait ex[diquer, en tenant compte de ces mus- cles, le mécanisme de l'allaitement chez les Cétacés. " La glande, dit-il, est superficielle, re- couverte d'une peau mince, et elle verse immédiatement dans la tétine chez les ani- maux aériens; mais dans nos animaux toujours immergés dans l'eau, les Céta- cés, elle est d'abord logée profondément, et se voit entre les muscles abdominaux et un large muscle peaucier; mais de plus elle est compo- sée de trois parties distinctes, qui sont placées bout à bout, et parallèlement à l'axe du sujet, dans l'ordre suivant, sa- voir : 1° la glande; 2° un long réservoir ; 3° un bout extracu- tané servant de ca- nule. La glande for- me et secrète le lait, mais ce n'est point pour être trait, sucé ou dégorgé immédia- tement dehors et par sa tétine; le lait ar- rive molécula ire- meut à l'extrémité sniis des Cétacés: « Aucun iic reste et, ne peut rester alliiclié ,'i sn mère; ils se préeipiti'ut sur elle le bec ouvert, y venant réclamer la becquée, chaque fois une seule gorgée. Kt en effet, (juand ils gagnent le bout urétio-niamellaii-e de l'appareil, s'ils l'affrontent en faisant cul de poule par uue disposition de l'extréniité du museau, on même si, à l'égard d'une bien faible sîiillic, ils parviennent à la saisir, c'est pour n'y aller prendre, coninn" le font les oiseaux, ([u'une dose à la fois; aci|uisition qui ne devient prolitalde qu'autant ([ue le bec se ferme dessus, après et coniplètemeut. )i En d'autres termes les " petits /joiiviif, mais ne lettent point le lait des mamelles deleuTinère .., et ce liquide leur aiiive painn procédé mécanique ana- logue à celui en usage chez les Marsupiaux et cliez les Monotrèmes. Les relations entre la mère et le jeu)ie, pendant l'al- laitement, sont très nettement indiquées parle capitaine baleinier, M. Scammon. « Quand le jiMine vient de naître, dit-il, il mesure à peu ]irès un quart de la bju- gueur de la mère et il ri'i;oit le lait en saisissant le mamelon entre les extrémités des mâchoires et des lèvres pendant que la nièie s'incline uu peu sur le enté. élevant un peu hors de l'eau la partie postérieure de son corps et prenant une position de repos, Cette manière d'allaiter parait être commune à tous les Cétacés à fanons, l'ar (■<■ ]uocédé, deux jeunes sont capables de prendre leur nourrituie en même temps. » Lafiguro 3, empruntée au capitaine Scammon, représente deux jeunes Mégaptères en train de recueillir le lait d'une femelle. Le lait des Cétacés est très riche en matière grasse; c'est l'opinion de tous les auteurs qui ont pu l'étudier. 11 est aussi riche, dit Hunier, que du lait de vache addi- tionné de crème et M. Jourdain a été frappé par son abondance et par « son aspect crémeux ». Purdie est arrivé au même résultat en analysant le lait du .Mar- souin; il a, eu effet, tiouvé la composition centésimale suivante : Eau il. Il Matières grasses ilJ.OO -Matières albumiuoïdes 11.10 Sucre de lait (?) t.. 'fit Sels minéraux 0..'i7 Cette proportion de matière grasse est énornn-; (die est, quinze fois ]dus grande que celle qu'on trouve dans le lait de vache et six fois plus gramle ([ne celle du lait de brebis. 1^ L. lii.iL'VIEIt. COLORATIOI ET PDOSPnORESCEKE DES MERS Désirant étudier la faune iMaIainln;^i(|iic île |,i nier Rouge, le i" janvier I.SHN, j'embar.piai à Marseille pcmi- me rendre à Aden ; comnn.'. il mo fut im|iossible, pen- dant les douze jours de traversée, de me livierà PelNde des animaux, qui faisait l'objet de nKui voyage, .j'em- ployai mes loisirs à étudier dans la Mi'-dilenanée et la mer Rouge les phénomènes si varii's de la colmalioii et de la phosphoiesceiu:e. lai traversant la .Mi'dilerram'e, j'avais ari|iii-. l,i .ir- titude que sa coloi'ation, d'un Meu plus mi nniiiis intense, étaitdueàla [iréseiiie d'un de ce- êtres niieins- <'opiques i|iii inillnlent dans l'eau sans ([ue l'ieil puisse en soupçonner l'existence. .Mais ([iielle lo' fut |uis ma sur- prise en trouvant, au lieu de la couleur bleue que j'atten- dais, les eaux de la nier Rouge d'un vert plus ou moins intense, alors que trois mois après, en faisant le voyat'e en sens inverse, les eaux de cette mer étaient devenues bleues. C'est également celle dernière i-oloration que je I unstatais pendant les deux traversi^es que je fis ensuite l'ii décembre de la même .innée et à la fin de févi'ier 1880. .N'ayant, pendant ces quatre voyages faits à des l'poques différentes, observé qu'une seule fois les eaux de la mer Rouge colorées en vert, j'attribuais cette colo- ration aune cause passagère, et je restais avec la con- viction que la couleur bleue devait être considérée I ommo la couleur [irimitive et ^'èuérale des eaux de toutes les mers. Va' fait une fois acquis, il me restait, pour exjdiquer les différentes colorations observées sur certains points des océans, à chercher quelle pouvait en être la cause. l'our expliquer ces coloralioiis différentes, on a in- voqué la nature du fond, la profondeur de la mer, les variations de l'almos|dière et Félal du ciel. .Mais si j'en juge d'après mes id.iservations, ce ne sont là que des causes secondaires ([ni font varier dans une vaste étendue l'intensité de la couleur primitive, mais qui, dans aucun cas, ne peuvent en changer la nature. Quant au hlrtt, que je considère comme la couleur primitive des eaux de toutes les mers, il ne faut ni une observation attentive ni une grande tension d'esprit pour se convaincre, après quidques jours de navigation, que cette couleur est due à une substance dissoute dans l'eau ou aune poussière étrangère de nature orgaiiii|ue ou inorganique tenue en suspension. Il est, au su de tout le monde, i[ue toute substance mi- nérale,dissoute dans l'eau, donne la teinte d'une couleur analogue à la sienne lors([u'il ne se produit pas de réac- tion chimique, et que dans le cas de réaction, la substance nouvellement produite peut avoir une coloration dilTé- reiife de celle des corps dont elle dérive'; mais il serait imprudent de s'arrètei' sur la possibilité d'un tel procédé de coloration, car la chimie ([ui, depuis [dus d'un siècle, a fait tant de progrès et d'intéressantes découvertes, nous eût éclairés à ce sujet et indiqué la substance qui donne à la mer sa couleur bleue, (iii se trouve par conséquent réduit, pour e\|di([uer celle coloration, à invo([ner la [irésence d'un cor[is luganisé aboiidammenl répandu dans l'eau comme une fine p(uissière tenue en suspension. Ce petit organisme de nature animale ou vé- i;rtal(; teinterait l'eau en bleu, soit par sa couleur iialu- r(dle ou par ses reflets. .Nous verrous [dus loin ([ue la couleur rouge, que prend i|uidqiieloi- l,i merde ce nom, n'est [U'oduite que par raccuiiiulation d'un de ces jxdits êtres auxquels Elireniboi'g a donné le nom de Tricluh (IcsmUim Erythrii'wn. Si l'on n'a |ias encore découvert eidiii qui donne à l'eau de la mer sa couleur bleue, j'ai l.i convicticui (|ue, ]iar des expériences suivies et liabi- lemeiil dirigées, on tiiiira bientôt par eu décider l'exis- leiiee id en faiic (■onnailre sa nature et ses propriétés. Mil reste, coniment iiourrail-on expliquer autrement riiitensité de cette couleur bleue si variable d'une mer à l'autre, et dans la niêiue mer, suivant les saisons. N'est- oii pas iiblif.'é de s'en rapporter aux grandes lois de la nainre qui [irésident au développemeiil des l'dres pour expliquer celle variabilili' ? (j^s oifianismcs, en elTet, trouvant dans certaines mers un milieu plus favorable à leur ib'veloiqKMneiil, s'y iiiull iplieroni avec 256 LE NATURALISTE ]ilus de rapidité et eu plus grande abondance, et l'eau qui en sera surchargée prendra par ce seul fait une feinte beaucoup plus foncée. Mais indépendamment de l'influence du milieu, la rapidité de leur développement est encore soumise à la périodicité des saisons. Il n'est donc pas étonnant de trouver dans la même mer une couleur plus foncée à l'époque île la reproduction de ces animalcules. .Mais, indépendamment de cette cause de variabilité dans l'intensité de la couleur des eaux, il en est d'autres qui se reproduisent dans toutes les mers et à toutes les saisons, de sorte que, dans un seul jour, ou peut voir se dérouler toute la gamme des nuances comprises entre le bleu le plus obscur et l'az.ur le plus éthéré. Ces causes, que J'ai désignées plus liaut sous le nom de secondaires, sont : la profondeur des eaux, la nature du sol, l'état de l'atmosphère, etc. On peut dire d'une façon générale que la couleur de l'eau est en raison directe avec la profondeur de la mer ; claire ou à peine teintée, lorsqu'elle est super- ficielle, sombre et très foncée, au contraire, dans les endroits les plus profonds. La nature du sol n'agit sur la fi'infe des eaux que dans les endioits peu profonds, car passé une certaine limite, l'eau, malgré sa limpidité, ne peut le refléter à la surface. Un fond blanc donne à l'eau Mne couleur d'autant plus claire qu'il est moins profond, alors qu'avec un fond noir ou verdàtre elle perd de sa transparence et prend une feinte gris bleuâtre plus ou moins foncée; un fond jaune foncé ou rougeàtre lui donne au contraire une légère teiute verdàtre; l'état atmosphérique exerce également une influence très grande sur la coloration de la mer; lorsque le ciel est gris, l'eau est terne et d'une nuance très foncée. L'ombre des nuages projetée sur la mer forme de vastes nappes grises entourées d'une mer brillante qui reflète en bleu les rayons du soleil. Lorsque les flots sont agités, des globules d'air se mélangeant à l'eau en atténuent la teinte, et l'on peut alors admirer au sommet des flots cette inimitable couleur azur dont la pureté et l'éclat ont tellement frappé l'imagination qu'elle a bien souvent suscité les accords de la lyre. Il arrive quelquefois que, par un temps calme, la surface de la mer prenne une teinte argentée sous l'in- fluence de rayons lumineux. Ce phénomène que j'ai vu pour la première fois entre Port-Saïd et Alexandrie, est certainement produit par le miroitement de la carapace ou du test de petits animaux microscopiques qui pro- fitent du calme de la mer pour venir s'ébattre ù la sur- face. Quant à la couleur rouge que présente quelquefois la mer de ce nom, on sait, depuis Ehremberg, qu'elle est due à l'accumulation d'un petit organisme formé de deux ou trois petits bâtonnets accolés les uns aux autres, que cet auteur a désigné sous le nom de Trichodcsmuiin crythrœiim, rangé par les botanistes dans la famille des Oscillariées. Le 10 janvier 1888, à peu j)rès à deux jours d'Aden, le navire sur lequel j'étais embarqué a t-raversé pendant huit heures un de ces bancs de Trichodesmium: on aurait dit en cet endroit qu'une line poussière d'un jaune rou- geàtre avait été jetée à profusion dans les flots qu'elle avait obscurcis et colorés en rouge sombre. Ce banc simulait au milieu de la mrr un archipel composé d'iles et d'ilôts dont les bords dentelés formaient des caps saillants et des golfes profonds. Partout ailleurs, au lieu de la teinte bleue que j'avais observée dans la Méditer- ranée, les eaux de la mer Houge étaient d'un vert dont l'intensité était soumise aux causes que nous avons déjà signalées. Aussi, lorsque les flots agités par les vents s'élevaient en l'air, leur sommet brillait d'un éclat plus vif et plus chatoyant que celui de la plus pure émeraude. C'est la seule fois que j'ai vu les eaux de la mer Rouge colorées en vert, les trois autres fois que je l'ai tra- versée, elle avait abandonné cette parure verte pour revêtir le costume bleu qu'elle porte d'ordinaire. Cette coloration verte ne pouvant être attribuée ni à l'état de l'atmosphère, ni à la profondeur des eaux, ni à la nature du sol, devait évidemment tenir à une cause passagère, qu'il me fut facile de déterminer en constatant que cette couleur verte coïncidait avec la présence, dans certains points de la mer, de ces ilôts rouges formés par l'accu- mulation des Trichodesmium crythra-um. Sachant que pour former du vert, le jaune était la couleur complé- mentaire du bleu, il devenait certain que la couleur verte des eaux de la mer Rouge résultait du bleu, cou- leur ordinaire de l'eau de mer, et du jaune produit par la présence des Trichodesmium qui, réunis en masse dans quelques points, se trouvaient, quoique invisibles, disséminés dans toute la mer en quantité suffisante pour transformer sa couleur bleue en vert. Si la conclusion que je viens d'émettre est exacte, on devra constater les mêmes effets toutes les fois qu'une substance de couleur analogue à celle du Trichodesmium, viendra se mélangera l'eau de la mer. C'est ce que j'ai pu observer à l'embouchure du Nil et dans le golfe de Suez. Les eaux du Nil, en se déversant dans la Méditer- ranée, charrient un sable fin qui leur donne une teinte jaune, mais, en s'avançant dans la mer, cette teinte jaune s'atténue de plus en plus dans les endroits où le jaune des eaux du Nil se trouve en proportion équivalente avec le bleu des eaux de la mer, on voit apparaître une zone verte, en dehors de laquelle la mer reprend sa couleur bleue naturelle. J'ai observé le même phénomène à Suez, lorsque les flots agités bouleversent cette vaste plage formée d'un sable fin et jaunâtre. Sur les bords, dans une étendue de plus d'un kilomètre, comme à l'embou- chure du IN'il, l'eau est boueuse et jaunâtre; plus loin, elle devient verte et ensuite bleue. En abandonnant ce sujet, je n'ai qu'un désir : celui de voir un savant attacher son nom à la découverte de l'être, juscjuici invisible, qui donne à la mer sa couleur bleue. (A suivre.) T>' Jousseaume. Suites à la Flore de Fi'ance DE GRENIER ET GODRON (1) (S-;/.-) LOUANTHACEES Gren. et Godr. (2). Viscum laxum- Boi.ssior et lleuier Diagno- ses phtntarum nomnim Hispanicdrum prœsertim in CasteUa vora Icctarum, p. 16 ; A\illk. et Lge. Prodr.fl. Hisp., I. p. 25 ; Ces. Pass. e Gib. Comp. fl. Itiil., 566. — Plante parasite de 1-5 décim. (1) Viiir le Naturaliste A\\ V octobre IS.Sl). rai /,ojan(/j«' Juss. cl Ilicli. LE NATURALISTE pénétrant la tige de Tarbre nourricier et émettant sous l'écorce des stolons allongés, verdàtres, plus rarement sansstolons. Tiges arrondies, d'un vert plus oumoinsloncé mais parfois jaunâtres, à ramideations articulées, ± écartées, plusieurs fois dicliolomes, formant une touffe ovale ou subglobuleuse. Feuilles ordinairement oblongues-liuéaires ou oblongues- lancéolées, parfois subfalciformes, atténuées à la base 3-5-nervées, obtuses, épaisses, coriaces. Fleurs, ter- minales ou axillaires, en gtomérules sessiles. Baies ternées, ovales ou subglobuleuses, relativement pe- tites, blanches ou d'un blanc jaunâtre à la maturité, presque transparentes, contenant un suc visqueux. ^- Fl. : mars-avril ; fr. : octobre-décembre. Parasite sur les Piniissilcesiris, Abies pectinata, A. excelsa. Hab. — Vosges, Jura, Alpes, Corbières. — (Au- vergne ?), (Pyrénées ?) Aire géographique. — Espagne : Castille, Aiidalousie; Suisse; Italie: Toscane [Iierb. R., Mar- cucci}, Sicile (?); Autriche : Trentin, Basse-Autri- che (= ViscumAmtriacum,\\"\e'èh. Bot. Centra tbl.; herb. R., Wiesbaur; parasite sur Pinus Austriaca). Obs. — Le Viscumlaj-um B. etR. est-ilune espèce? D'après la diagnose de Boissier et Reuter le V. la- ./'«ffïdifférerait nettement du V. album par sa couleur d'un beau vert, les rameaux toujours dichotomes, les ieuilles plus longues et du double plus étroites, les baies jaunâtres ovales et non blanches spbériques. — Si ces caractères étaient constants, le T'. laxum devrait bien être accepté comme espèce ; mais ils sont, au contraire, très variables et nous avons dans nos collections des exemplaires d'un beau vert à Ieuilles très larges, à baies jaunâtres, d'autres à teinte pâle, à baies blanchâtres, mais à feuilles étroites, d'autres enlin à teinte foncée. mais à feuilles presque semblables à celles du V. album ai à quelques ra- meaux trichotomes. Le seul caractère qui paraisse à peu près constant est la diuicnsion des baies qui, même dans des exemplaires robustes, restent pres- que d'un tiers plus petites que celles du V. album et d'un blanc plus jaunâtre. Nous estimons dès lors, contrairement à l'opinion de plusieurs auteurs, que le V. laxum ne peut être conservé comme espèce mais admis seulement comme variété du V. album. Cette manière de voir a été préconisée d'ailleurs par Boissier lui-même dans une lettre adressée à M. Chaboisseau (jui lui avait soumis ses observa- tions sur les Guis du Dauphiné (1). G. RoL-v. (.1 suivre.) il) Voici le? passages d'une Xolo publiée sur celte ]ilante I)ar M. Chaboisseau dans le Bulletin delà Société botanique IalL'ré celte lacune, vos échantillons île Bourg-d'Oisans ■ i.lVr/'UI par leurs feuilles étroites et toul leur port, une telle . rrssemldance, je dirai mieux, similitude avec ceux d'Espagne, < qu'il ne me reste que peu de doute qu'ils doivent apparieiiir I à la mémo espèce. Je suis comme vous d'avis q^u'on ne peut < séparer spécilïquement la planle du Bourg-d'Oisansde celle c de Grenoble ; il s'ensuit que très probablement le l'iscam laxum i devra passer à l'êlal de variété du 1'. album. i> n La plante française qui croit sur le 7'ini« silcctrls < n'est pas même une variété, à moins que l'on ne donne un :i nom à la forme à feuilles étroites, quel que soit son support. I Nous avons remarqué en elVel, sur le Gui du Pinus silrej/ris, I connue sur celui de la plaine 'adhêrenl aux Tilia Europna, I Acer eampestre, Salixpurpurea, sansparler des Cratœgus, l^om- I miers, l'eupliers, etcl, loules les variations dans les formes I de la feuille et les ramiliealions de la lige ; de même (lue :i nous avons vu à l'arriére-saison, dans la même touffe, des II fruitsnoii mtirs, oblongs, jaunes-verdàircs, accompagnés de I fruils nu'irs sphériques, blancs. » 258 LE NATURALISTE t de 50 ou tOO centimètres cubes ; la composition et l'aspect sont variables, j'en ai recueilli deux échantillons distincts. Les nodules du premier sont d'un gris jaunâtre avec surfaces frottées Lille m'a engagé à en faire l'analyse; j'ai eu les résultats suivants : l" éctiantillon Silice, traces Phospliatc de chaux 0,i 0/0 2" échantillon t° craie tendre Silice, 0,1 0/0 Phosphate de chaux 1 ,9 0/0 2° nodidos Silice, trace Phosphate de chaux 6,90/0 Comme on le voit par ces chiffres, nous som- mes bien loin, non seu lement des phosphates enrichis naturellement de Beauval, mais encore de tous ceux de tun ; seulement, au point de vue purement théorique, il est toujours intéres- sant de constater cette accumulation de phos- phate de chaux, si l'aiblr qu'elle soit, au milieu d'une roche qui en est complètement exempte. Ces lits, disposés en stratification concordan- le au milieu des étages crétacés suivent l'incli- naison générale de l'eu- semble de la formation, ipii, comme on sait, a subi dans la région une série de soulèvements liaiallèles à l'axe^de la i;rande faille du pays'de Bray. Un des principaux bombements jiasse vers Hiville, à moitié chcmiu entre Dieppe et le Tré- piiil; la hase de la craie à .1/. cortesUalinariiiiii (pie nous venons de voir a quelques mètres si'ulr- meiit au-dessus du ni- veau de la mer, au Pol- li'l, est ici au sominel une allitudit de ItH) mètres environ. La marneuse est alorsvisihle sur la Inlalilé de la hau- ilrvant ilr la cfaic lilancho à silex (le la falaise à crai( leur. In ]ieu plu (.■(in|u' est très a I (Ui hcllc, cet endroit fait voir hihi(Uiii< el au sominel teui-, la craie hianclie distinguer la couche 1. 'argile à silex esl |icu l!(dleville-sur-.\ler, la a |ihot()grapliie ci-jointe prise en : au pied, le craie à Inovemmus , sur un tiers enviimi de la hiiu- 'i silex à la base de laquelle on peut noduleuse de craie phosphalée. usse cinnnie couche conlinue LE NATURALISTE 259 mais forme des iioclies assez profondes (rès uettemeiil, ilécoupées sur la crête de la falaise. Dans sa Description géologique de la Sciitc- Infé- rieure (I), Passy décrit une couche de lirôchc crayeuse d'un mètre d'épaisseur; il la signale au soniniel des falaises à Varaugeville et à Fécamp. J'ai pu recueillir un fragment de ce terrain lomlié sur la plage près du vallon (ii> l'nys. Elle est absolument semblable comme aspect à celle que j'ai signalée aux euvii'ous d'Albert (Somme); ce sont les mêmes fragments de craie grise, mais le cimeni est un peu différent, il est beaucoup plus dur, plus sili- ci'ux, un peu cristallin et ne contieiil que des traces di- phosphate de chaux L'analyse comparative des fraguuMils de craie el du (•iment m'a donné: Craie Ciment Silice -2,0 0/0 2t;,0 0/0 Phosphate de chuux O,!;; 0,0 0,2 0/0 Cette brèche est également visible dans [ilu^ieurs tianchées de la ligne de Dieppe à Eu où ell" forme de solides saillies près de la slalion de Saiut-liemy- Hojrocouit. Ili'uri l!orn>AULT. u mmimm protectiikie ET LE MIMÉTISME CHEZ LES ARAIGXÉES {Suite.) CuvprniK m. — Pruteciion directe {}}ar resseiiililnnn' nrer, ries piirtiesvix/i'liile^i ou des corps inertes). On peut aflirmer comme règle assez générale que les formes et les couleurs des Araignées sont Irijcs qu'elles les rendent peu visibles lorscjne ces aninnuiux >onl dans Iiiii milii'u normal. Les Aranéides à coloraliuus vives ou liicn se cachiMit cm bien vivent soit sur des (leurs, soil sur des feuillrs dtuil les teintes se confondent avec les leurs. \,^l]iohi>riis pUuniiies nous (dlVe un pcfuiifc cas intéres- sant d'aualogii- avec des (dqels sans inqioi'lauce. Tout le moudi' a vu de vieilles toiles d'araignées aliandounées ; celles-ci s(uit parliidli'Mh'nl inmpueset sont remplies de petits débris d'éciucr. ilr Iniillos mortes, etc. (ir, l'I'hi- hiirns ipii tend son tilrl de pn'féreuce au luilim d.' ra- meaux morts, a mil' t(]ile souvent ineouqdéte, resseridde lui-m''nie, par sa foi-nie et par sa coloration terne, à un pi'lit morceau lie bois on iréiMcce et dissémine aut(uu lie lui des cocons gi'isàtresou brunâtres simulant aussi des cn![)s étrangers tombés là pai- hasard. D'autres L'Iohorus r[ ib's //y^j/Zo/i/cs se dis».imiilrnt d'une fai-on analogue. Parmi les Epeiridrs, il existe pm d'espèces qui jur- senlent des phénomènes de ressemblance proln-tiii-r plus accentués que la (j/rtuphora cuiiira. .Nmi sriilrmi'nl sa coidenr terne et son habitude de dissi'ininer ses cocons sur sa loile sont semblables à ce que nous [iré'- senlenl les Clolioriis et les lli/ptiiiides, mais de |dus elb' charge son réseau de ibdiris infiuanes el de l'iagnn'iits d'insectes au milii'ii desipu'ls rlle se tr-ouve si complète- ment dissimulée, qu'il faut cbercber attrntivement pour la reconnaître. (1) l^assv. Description gvoloi/iqiie île In Seine-lii/','rii'iire, Rouen, 18:ii. Des Argijrodes tels que lAtrigonuin logi's dans des toi- les d'Agelena, de Linyphia ou de Theridion simulent à s'y tromper des aiguilles tombées de conifères. L'Ariamnes altmuata à l'abdomen allongé et de couleur jaunâtre figure assez bien un fragment de chaume sec ou de feuille morte de gi-aniinée. Les Tetragnntha offrent des cas analogues. Lu certain nombre d'E[jeirides à habitmlcs nncturiii's échappent assez facilement à la viu' prudaul le jimr, par suite de leur ressemblance générale avec l'écorce rugueuse ou garnie de lichens des brajudies d'arbres sur lesquelles elles se tiennent iulimement appliquées. L'anleur cite àce sujet et représente par de bonnes figures, d'après Vinson, la Caerostris iiiilralis de Madagascar simulant fort bien un nœud sur un rameau. Il énumère aussi quelques antres formes dont nmi-, supprinujns les descri[itions pour abiéger. Des Araignées ont l'abdiMueii garni de bo>>es saillantes et nue couleur brunâtre ou jaunâtre, de smtr .[ue quand ces animaux, comme les Epeira infumata, E. Anyulata. E. Solils pattes étendues simulent 1rs Ib'Uis ])éripbériques. lui outre, pour- ciim|déler l'il- lirsiou, les fémurs des pattes antérieur-es appliqués contre le cé]dialaliu'ax pi'éseutent cliaium une ligne rougeàtre imitant les stries feiruginenses des sépales. (j'esl ainsi masqiiéi' que la Thomise attend, pour le~ 260 LE NATURALISTE tuer, les Lépidoptères sans défiance qui viennent butiner autour d'elle. Elizabetli PeiUli.un lerniine une énnmération de cas intéressants (|ue j'ai dû forcément écourter, en reprodui- sant, d'après Forbes, la description du singulier Orni- thoscatoides decipims des Indes néerlandaises qui utilise un ensemble remarquable de ressemblances par forme et par couleur. Cette araignée ('-trange, dont l'abdomen est d'un blanc pur, tandis que les pattes sont noirâtres, posée sur une feuille et entourée d'un léger réseau, imite d'une manière extraordinaire un excrément d'oi- ,«eau; l'abdonuMi blanc reproduit la masse crayeuse principale, les jiattes noires simulent les matières fon- cées qui accompagneni en général cette masse, entîn le réseau représente un peu de liquide dessécbé. Les Lépi- doptères qui, comme les Hespérides, se posent sur les déjections des oiseaux, sont complètement illusionnés et se font prendre par l'Ornitlioscatoides, ainsi ([ue Forbes l'a constaté de vUu. (A suivre.) V. Plateau. NOTE LA DES ILES MARIANNES Les iles Mariannes n'avaient été visitées que fort rare- ment, et d'une manière incomplète, depuis l'époque, déjà lointaine (1818), où M. de Freycinet, commandant Texpédition française de VUi-anie et de la PhyKiciimnc, y aborda avec ses collaborateurs, MM. Quoy et Gaimard. L'exportation que M. Alfred Marclie, déjà bien connu par ses voyages sur la côte occidentale d'Afrique et aux Pbi- lippines, vient de mener à bonne fin, présente donc un grand intérêt et les notes et documents recueillis par ce naturaliste jetteront un jour nouveau sur la constitu- llicin du sol et la population de cet areliipel, en même rtemps que ses collections permettront d'avoir une idée plus e.xacte de la faune, que l'on considère volontiers, mais sans doute à tort, comme entièrement identique ù .celle des Carolines. Au point de vue ornitliologique, le seul où je doive me placer, les récoltes faites par M. Marche sont des plus importantes. Près de 700 spécimens d'oiseaux, de ni environ de la troisième ; celle-ci à son tour étant un peu moins longue (0 m. 002 de moins) que la quatrième qui est égale aux trois suivantes. En raison des différences que je viens de signaler, le Ptilotif: Miirchei pourra peut-être plus tard devenir le type d'un genre nouveau de Miliphagidés, genre que j'ap- pellerais volontiers Cleptorni^ (de «Xî^Tr,;, voleur, sans faire allusion au nom des îles Mariannes ou des Lar- rons et èpviç, oiseau). Quoi qu'il en soit voici la iliagnose succincte et la des- cription du P< diverticule consi- dérable dans la majorité des cas, occupant un volume égal au liers du sac entier et situé en avant du cœur, sous le sternum — tout le long duquel il donne l'aéra- tion par des trous pneumatiques sur la ligne médiane et sur les côtés. De plus il a constaté que, hormis les palmipèdes, les oiseaux ont le sac diaidiragnialique postérieur beau- coup plus thoraco-abdominal que thoracique, puisque dans certains cas il peut même s'étendre jusqu'au cloaque. En établissant le volume de chacun des sacs d'un pi- geon ou d'un faisan il, constate que les sacs diphragma- tiques ajoutés au poumon fournissent un volume égalant à peu près le tiers de celui des autres vésicules réunies. Oci l'amène à comparer les résultats précédents avec la doctrine physiologique en usage, à l'heure actuelle, sur la respiration des oiseaux et qui veut que, pendant l'inspiration, l'air soit appelé dans les sacs diaphragma- tiques et les poumons : du milieu ambiant, d'abord, et des autres vésicules aérifères, ensuite; tandis que, pen- dant l'expiration, l'air est chassé des organes moyens, dans les vésicules extrêmes et le milieu extérieur. Rapprochant ses considérations volumétriques de la présence inirathoracique de diverticules claviculaires et de la position thoraco-abdominale fréquente du sac dia- pliragmati(iue postérieur, l'auteur se croit en droit de conclure que les faits sont en désaccord avec les données déjà anciennes, du reste, de la physiologie. De plus, les oiseaux étant pourvus de deux dijqdiragmes et les sacs abdominaux ainsi que peut-être les sacs cer- vicaux, seuls, étant indépendants de l'action de ces dia- phragmes, il y aurait lieu, nous le croyons, de remettre complètement à l'étude la question du fonctionnement respiratoire des sacs aériens. La présence de diverticules sous-mtisculaires plus ou moins volumineux, suivant la plus ou moins grande puis- sance du muscle, a fait aussi l'objet dos recherches de M. (îeorges Roche. Ainsi, chez les oiseaux bons voiliers, comme les mi- grateurs, les diverticules sous-pectoraux, sous-omnopla- tiques sont d'un volume énorme, étant fort restreints au contraire chez les oiseaux domestiques ou mauvais voi- liers. Les individus dont le cou ou les pattes sont très forts sont également pourvus de saccules correspondant aux muscles de ces organes, ce qui amène à croire que ces diverticules ont pour but en se gonllant : une éco- nomie du travail musculaire de l'individu par le rac- courcissement du bras de leviei'. Chez beaucouii de ces êti-es, l'auteur signale eu outre, conformément aux doctrines d'Owen et X. .Milne-Edward, la présence d'air sons-cutané — contenu soit dans des poches diflluentes sous la peau ou les muscles superfi- ciels du thorax ou de l'abdomen, soit dans un tissu con- jonctif lacuneux aérifère, à mailles si serrées, qu'une in- jection à la gélatine teintée avec du bleu d'outremer se décolore en remplissant les lacunes. La présence d'air sous-cutané chez le Ilérnn, la LE NATURALISTE 263 Mouette, le Pélican et beaucoup J'aulres oiseaux qui augmentent ainsi leur volume sans augmenter leur poids, sensiblement, jointe à la détermination de la pneumaticité relative de chacun des individus pris dans tous les différents modes de vie doivent amener l'auteur d'ici peu à déterminer si, oui ou non, les oiseaux bons voiliers ont un appareil aérifère mieux développé que les marcheurs. Quant à la pneumaticité siiuelettiqne, l'auteur a en- core appliqué à son élude une méthode absfdiinient ri- goureuse : Ayant injecté un oiseau complètement, il prend un individu de la même espèce, lui crève les sacs abdominaux, bouche leurs orifices [bronchiques et in- jecte le restant d'appareil aérifère. La comparaison du second individu avec le premier établit la spliére d'aé- ration osseuse des sacs ahdoniinaux. En bouchant ainsi un à un les différents orilices vési- culaires et en comparant chaque fois avec la pièce pré- cédente, on en déduit rigoureusement les dépendances osseuses de chaque réservoir. Cuvier, ayant émis autrefois l'hypothèse de l'existence de cellules pleines d'air et de cellules contenant des or- ganes— placées entre les premières, mais aérifères aussi — l'auteur a cru devoir examiner quelles étaient les rai- sons qui avaient amené le célèbre analomisle à ces con- clusions. Il a vu ainsi que le pc'iitoine enveloppail d'une façon étroite les sacs abdominaux et l'inleslin dont [ilusieurs anses se contournent enire les cloisons de ces sacs, que ceux-ci étaient mulliloculaires et se repliaient sur le gé- sier auquel ils formaient souvent une demi-gaine, que le foie était enveloppé dans une cellule dont les parois se tendent dans l'insufllation — par suite de leurs rapports avec le péritoine, — enlin que le cœur était entouré par des cavités aériennes qui ne laissent pas l'air pénétrer dans le péricarde. La doctrine de Cuvier bien que fausse s'explique facilement, étant donné l'aspect que présente la dissection soigneuse d'un individu avant de déchirer le péritoine. Du resle, chez la Cigogne niaf^uari (C, americana), M. Hoché a constaté la jirésence de l'air dans la cavité hépatique. ACADEMIE DES SCIENCES Séance du 23 seiitcmbi'e 18S9. — M. A. Ciard :i(lrcsse :'i l'.-Vc;iil<'"iiiii' une noie des jiliis intûrossantos a sur l'iufectiou phosphorescente des Talitres el autres Crustacés ; après avoir rappelé les faits rie pliosiihorescence d'.-Vniiihipodes signalés par plusieurs naturalistes Tilesius, Viviani, Surriray, Snellcn, Von Vollhenhovcn; et Résumés par le Rév. T. Stehliing clans l'admirable Ijibliographie de son Report sur les .\iuphiiiodes du Challenij^er, M. \, (iiai'd ntontrc que souvent eetle phos- pliorescenec n'est pas duc à l'animal lui-même; ainsi, cliez le Talilre, M. de Qualrcfages a depuis loniitemps prouve qu'elle était due â des Noetihupics ; ce que l'on ij,'iu)rait jusipriei, c'est que, alors même que cette pliosphoreseenee seuildail in- terne, elle avait enciu-e souvent ime origine parasilair«'. La l)actérie qui causait la pliosplioreseonce d'un lalitre lumineux trouvé sur la l>lage de V'imereus, cl sujet de ces éluiles, appar- tenait au groupe l)i[ilobactérium; celte l)aetérie mesurait en- viron 2 fA, ehaeuu des articles géminés avait moins d'un |j.. Cette bactérii' :i |iu cire inoculée à d'autres Talitres, à des Orcheslies, à des l.igies; clicz tous ces animaux, elle a causé une nuiladie du tissu musculaire produisant liiudiMuenl la mort de l'aniiual, après l'avoir rendu phosphcu'eseent cl SfUivrMit d'iuie lumière intense eu rapport direct avec la marche de l'infection. M. Giard a aussi réussi à inoculer des crabes [Carcinus mœ- na.i{lj.) Platyoïmchus latipes (Peint. }. Toutefois, chez ces animaux, les jiliénomènes morbides sont beaucoup plus complexes; ils feront le sujet d'une connnunication ultérieure, ainsi que les essais de culture de la bactérie dans des milieux artificiels. M. li. iloniez adresse à l'.\eadémii' une note sur la méta- morphose et la migration d'un Nématodc libre Rhabditis oxyuris fCls.). Ces curieux Néniatodes, qui vivent dans la bouse de vache, se fixent au moyen d'une enveloppe chitineuse au corps de certains .'Veariens vivant dans le même niiUcu (Hohstaspis margbmtua); ils se font donc convoyer avec eux, tpiand ceux-ci se iixeni, comme on le sait, an corps de certains insectes ^(ii'iilruprf. Bousiers), et ils arrivent ainsi dans une autre bouse plus l'raiclie oii ils peuvent acquérir leurs caractères définitifs. Dom B. îiimdiii adresse à r.Vcadémie une nttte sm* la cause luoliable des partitions frondales des fougères, qu'il attribue à la présence de champignons de la famille des Uréiliuées, par e\i'nq)le. M. Jlrbert eonmiunique à l'Académie une note de MV, Seunes et Beaijf/cif sur les Roches érui)tives réceiUes des Pyrénées occideiuales. Ces roches éruptivos post-danicnnes, c'est-à-dire tertiaires, appartiennent aux microgi'anulites, aux .-ivénites et aux diabases. Séance du 30 septembre. — M. Gibier adresse à l'.Vca- tir-mie le résultat des rechenhes (pril a entreprises sur la vita- lité des trichines. 11 résulte de ces recherches qu'une leiui>ê- rature basse de 25° C au-dessous de zéro, mainteiuie peudant deux heiuTS, serait insuflisaute pour assainir des viandes IVaiches contenant des trichines. — M. Paul Peheni'tr, dans une note adressée à l'.\eadëmic, montre cpie l'Osphradium, comme les autres organes des sens des Mollusques, est innervé par le ganglion cérébral et non, comme l'apparence semblerait le faire croire, par un ganglion viscéral. M. Stanislas Meunier adresse une note sur la Spongelio- morpha Saportai, nouvelle espèce fossile parisienne, voisine des Siiongelia trouvées (rue Lhomondi dans les sables de Beaiiehanips. Séance du 7 octobre. — M. J. Kuiistler ailrcsse une note sur un Monère nouveau, commensal du Lézard gris des lau, pp. 329-3Ï0. 8«». Playfair Me Mnrrich, J . A Contribution to the .-Vcii- nology of the Berumdas. pi. Vl-Vll. Ouhictis fascicutafa. — Dlplaetis. X. G. hermudensis. Proceed. Acad. nf Natur. Sci. Philadelphia. 1889. jip. 102. Poeock, R. J. Ou homeHrus ameiicanus (Linn.) with a iJcNcription of a new Species- cd" the Geuus. Isornetru^s insiffnis. Ann. Mai,. Xa/. llist. ISSft, ]ip. :V^-V,'.i. PoCOCk, R. J. Auoiliir new Species of Scorpion from Madagascar. Hitthus lijh'uh'iii. Ann Maijaz. AV. JUsl. ISSU. pp. 4i;i-'iC):i. 8'ÎS. Podwyssozki. W. (Jun). Ueber die Hedeutung dcr Coceidieii iu der Pathologie lier Lel)cr des Mensclicn. Cfntralb./ur ISalteriul. ISS'.t, pp. 4t-4i. Radde, G. 'Walter, A. Die Vogel Transcaspieus. Carte. Omis. 1889, pp. 1-128. Ramon y Gajal. Sur l'origine ci la direction des ])ro- loiigatious nerveuses de la coiudie moléculaire du cer- velet, (il. 18-19. Jiiurii. 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Testa major, plerunupie paido magis tuubilicata, spira p.aidu magis elongala, apertura intus, pieristomaque sanguinea. Cai- nea vel, carneo-albida, cpiderndde lugacissima induta, ple- rumque decorticata. Long. 26; bit. 1:1; long. ap. 14; bil. inl. ejud. : fl mill. (.'cite belle variété a été trouvée sur une haute monlague de l'ile de Valc dans les Xouvelles-Hébrides. Elle se distingue du type par les particularités que je viens de signaler dans la diagnosc. C'est par rrriMir que le Di" Hartman a iliiliipii' rcspècc. comme provenant de l'ile Salisbaboc. Cette ile, située entre (tUoIo et Mindanao, ne renferme vraiscmhlablement aucune forme du genre Partula. La P. Netrcombiana, indiipiée par le D' Hartman de l'ile susdite, présente tous les caraclères îles espèces Polynésiennes, et sa présence en Malaisic, si elle était prouvée, me semlderait liien extraordinaire. (Il Hélix Viedlardi, Cr. et Marie: Micrompludia VielUardi, .-Vue., loc. siipi-à cil. C-F. Amkv. U BOTANIQUE A L'EXPOSITION VICTORIA, TAS.MAMi: ICT .NOL'VKLLE-ZKLANDE l-es colonies anglaises de Victoria, de Tasmanie et de la Nouvelle-Zéliinde ont envoyé de nombreux spécimens bolauiques qui permettent de se faire nue idée suffi- sante de la richesse de leur flore, surtout au point de vue des produits (|ue l'iuilusliie peiil en retirer. L'exposilion de ces colonies s'esl trouM' uiallieureusement scindée en deux : nru' pallie étant dans la galer-ie des expositions diverses, près de la section de la Grande-Bretagne, le long de l'avenue La liourdounais ; une autre partie, la plus importante, èlaul sur le quai d'Orsay |irès de la pas- serelle du pont des hnalides. LE NATURALISTE 261 L'entrée delà galerie, en ce dernierpoint, est dis|iusi'e en une élépaute foiigeraie, qui est composée de très beaux spécimens iVAhiqihila amtnilU, habilement groupés. Ou peut y voir aussi, au bord du ruisseau, un énorme TwJi-a barljat-n bien développé et quelques petits individus de Tmlen splfiidom aux frondes finement découpées. Au delà de cette fougeraie dont l'idée et l'agencement l'ont linnneur aux organisateurs Je la section de Victoria, se trouvent d''importantes collections botaniq\ies ; plantes sèches, bois, fibres et gommes ou résines. Les plantes sèches sont disposées sur feuilles d'herbier dans des cadres, sous verre. Ce sont des échantillons des espèces australiennes dont les bois ont un usage ([uelcon([ue dans l'industrie ou l'économie domestique. Cette collecl ion où figurent surtout des .Myi'tacées (Eu- cahjptm, Mflaleum), des Légumineuses {Afai-ia), (des Pro- téacées {Banksia, Hakea, Grevillea), des Conifères {Arau- cana, Caltitris, Podocarpus; Dammara), des Casnarinées, des Piftosporées et des Sterculiacées montre bien la richesse forestière de rAustralie. A côté de cet herbier iiù chaque espèce est représentée par des rameaux en Heurs et en fruits sont les échantillons des bois bruts et travaillés. Sur un grand nombre des panneaux de ces essences diverses, on remarquera des peintures repré- sentant un rameau lleuri de la plante. Cette heureuse idée, qui mérite d'être répandue, est due à l'initiative du Jardin botanique de Melbourne. Parmi les bois exposés là et remarquables par leur densité, la finesse de leur grain et le beau poli dont ils sont susceptibles, il convient de citer ceux qui provien- nent des espèces suivantes : Acacia mctrojiylon, Eiwa- Ii/ptuf. ainyijdalina dont un magnifique tronc est à l'entrée de la galerie. Eucalyptus lonijifoliu, rostrata, stuartiana, globulua, Gumiii, (juuiocalyx. Banksia scrrata: Faijiis funru: Dacrydium caprcsdnum; Dammara australis; Podorarpus dacrydioides, ferruginea et Totara. Sur cette dernière es- pèce (Podoi-ai'pux Totara) peuvent se développer d'énormes loupes, dont la section atteint parfois jus((n'à 1 m. 'M ou 2 mètres de diamètre, connues dans leconi- nierce sous le nom de loiq)cs d'Amboinc et qui fournis- sent un très beau bois de placage, tout moucheté. D'au- tres loupes de conifères, Dacrydium, Dammara, etc., sont également très recherchées. M. le baron de .Vlueller, botaniste du gouvernement, a envoyé d'importantes collections, parmi lesquelles une série très complète d'échantillons de bois australiens, taillés en forme de livres et disposés dans des casiers comme sur les rayons d'une bibliothè(iue. Le dos de chaque spécimen porte les indications botaniques et géographiques nécessaires. La collection des fibres est des plus intéressantes. Ces libres sont fournies par environ 93 espèces soit indigènes en .\ustralie, soit introduites. Les principales proviennent de plantes cultivées dans le jardin bota- nique de Melbourne en vue de leur acclimatation et de leur dispersion dans le pays. II convient de citer tout particulièrement 6 espèces d'Abutilon, du Brésil, du Pérou et de la Chine dont les fibres préparées par macé- ration sont de bonne qualité; des Hibiscus, des Lavatcra. 9 espèces (TAgave parmi lesquelles l'Ayacc Americana est surtout cultivé; le Canna gigantea Desf. dont la racine sert à la fabrication du papier après qu'on en a extrait un excellent arrow-root et dont la tige donne de très belles fibres ; des Carcr, Cypcrus, Lcpidospcrma;^ espèces de Cordyiine dont les graines très nombreuses et germant avec la plus grande facilité permettent une multiplu-a- tion rapide et qui produisent des fibres très résistantes, ou bien peuvent être employés pour faire du papier; ihîs Juncas, Phormium, Pandanus, ^Icrculia, Xanthorrhea, dont les fibres sont excellentes mais d'une préparation diffi- cile à cause de la quantité de silice et île résine que renferme la plante. On fait du papier de Xanthorrhea, mais c'est surtout sa résine que l'on exploite pour la préparation des laques du Japon. Cette résine s'amasse à la base des feuilles excessivement rapi)rochées les unes des autres et finit par former autour du tronc une croûte épaisse souvent de plus de cinq centimètres. Les Yucca enfin, au nombre de six espèces, sont également très cultivés pour leurs fibres, ressemblant à celles des Agace et très employées pour cordages, gros tissus, etc. On les obtient très facilement par macération des tiges et des feuilles. La collection carpologique, exposée par .M. W. R. Cuil- foyle, directeur du jardin botanique de Melbourne, mérite toute l'attention des botanistes. On trouvera là, en effet, des fruits et des graines de plus de 300 espèces australiennes, soigneusement éliqueltées et permettant, par conséquent, des comparaisons et des assimilations rapides. Ces fruits et ces graines sont contenus dans de petits casiers sous vitrine horizontale. Les types les mieux représentés dans celte coUeclion, ou les plus intéressants, sont des Protéacées en grande quantité, des Oisuarina, des Caltitris, 31 espèces d^icacia, 3o espèces d'Eucalyptus. Les commissions des colonies anglaises ne se sont pas contentées de placer d'intéressants produits sous les yeux du public, elles se sont aussi inquiétées de rendre leur élude facile aux botanistes, et elles ont fait rédiger d'excellents catalogues où la nomenclature botanique, très soignée et due à des spécialistes, est accompagnée de quelques mots sur les usages, la provenance, les dimensions, etc., des plantes énumérées. C'est encore là une chose dont on doit les remercier, car elle n'est pas commune à l'Exposition universelle. Les produits végétaux que nous venons de citer ne sont pas les seuls qu'on puisse remarciuer dans les sec- lions australiennes. Il y existe encore de beaux échanlil- lons de gommes et de résine parmi lesquelles il laul surtout signaler les gommes de Kauri (Dammara ans- tralis, alba, robusta) ou de Damuiar, ainsi ([ue des traga- canthes, des Sandaraques, etc. ; des résines nombreuses de Conifères et de Dasiliriées, des essences ou Kinos d'Eucalyptus très employées pour la préparation des vernis et pouvant dissoudre des produits variés : camphre, résines, élénis, sandaraque, Dammar, asj. halte, copal, ambre, caoutchouc, etc. La gulla-percha seub^ n'est pas soluble dans les essences d'Eucah^plus. Citons enfin à titre de curiosité deux grands spécimens de Mytitta Australis, Tubéracée singulière dont on n'a pu encore observer les appareils de multiplication cl qui est consommée par les indigènes d'.Vustralie, d'où son nom vulgaire yalicc-Brcad. Cet ensemble est parfaitement complété par de nom- breuses photographies d'une remarquable exécution et représentant des paysages forestiers, forest sccncry. Quel- ques-unes de ces photographies ont des dimensions con- sidérables et nous donnent une bonne idée des arbres gigantesques de Victoria : Eucali/ptus, Dammara, etc., dont les troncs sont tout près de là. D'aulri's, d'une sur- face moindre, nous montrent dans toute leur beauté les 208 LE NATURALISTE forèls aiislnilicnnc's, les sous-bois omlireux oi'i l'uuleiil des rivières ;iux rives tourmentées, les grandes assoeia- lions de fougères géantes dont l'aspect est si dilï'érent de tout ce que nous connaissons en Europe. Après une visite allentive à une telle exposition, après un examen, même lapide, ,l,.s ouvrages du baron de Mu.lb-r, si connu pour ses grands liavau.v sur la flore australienne, il était impossible à un botanisle de ne pas emporter une notion 1res suflisanic de la ve).'ètali(ju de cette partie du globe. 1'. .\hunv. LES FOURMIS MOISSONNEUSES Tout le monde .1 pu vn'u- les l'ouriiiis ch.irrici- pènilileiiii'nl ilrs graines lic:uicoup plus lourdes qu'elles, s'eutr'aider d:ms ce iravail et enfouir dans leurs nids les matériaux qu'elles out transporté quelquefois de fort loin avec leurs mandibules. De là à penser que les fourmis font des provisions en été qu'elles dévoreront en Idver, il n'y a qu'un pas. Cependant il n'en est rien, les fourmis restent en hiver dans le repos le plus absolu el ne recommencent qu'an printem]is à travailler et à prendre lie la nourriture. De plus, les fourmis n'absnrbent que les substances liquides nu molles, du nectar ou du sucre, leurs mâchoires sont faites pour sucer, non pour broyer, et si par- fois elles font des sections avec leurs mandibules, c'est géné- ralement dans des parties très tendres des plantes ou des ma- tériaux qu'elles emploient. Aussi les naturalistes après avoir vanté la prévoyance des fourmis n'ont-ils plus voulu voir dans les grains de blé des fourmilières que des matériaux de cons- tnniion sans plus d'utilité qu'un morceau de bois mort ou un caillou. 11 a fallu les très intéressantes observations de Traherne Moggridge pour cpte l'on changeât d'opinion à cet égard; les fourmis ne reclicrclieraient pas avec aulanl de soin les graines si elles n'y trouvaient un Iml utile à alleindrc comme nous le verrons tout à l'heure. Moggridge découvrit dans la principale rue de Menton, une colonie florissante de fourmis moissonneuses (Atta structor) qui s'était établie fort commodément à la porte d'un marchand de blé, ou elle n'avait que la peine de ramasser les grains épars d'avoine et de froment. Un autre idd situé dans une autre partie de la ville avait pour principale ressource les grains de millet que des oiseaux tenus en cage laissaient tomber d.ans la rue. Moggridge réussit aussi à d<'Couvrir des passages souterrains conduisant do nids isolé.s aux greniers à blé situés dans le voisinage. Ces nids, véritables repaires de brigands, étaient habités par une espèce dili'érente de la pre- mière, l'Atta barbara. Ces deux espèces se font une guerre acharnée dans laquelle le butin précieux devient la propriété du vainqueur. Deux nids l'un de la fourmi barbare l'autre de la fourmi agricole étaient dans le voisinage l'un de l'autre ; celui-ci en contre-bas. Moggridge ne tarda pas à s'apercevoir cpie les haliilants du nid situé sur la hauteur pillaient les gre- niers de l'autre, tandis que ceux-ci à leui- lour tachaient de reconquérir leur proie ; les voleurs restèrent victorieux, an bout de trente et un jour de luttes, les greniers dcl'.Vtta bartiara regorgeaient de grains, ceux de l'autre étaient vides. A quoi serviraient ces luttes sangiantes pour la possession d'un objet servant simplement à la construction d'un mur, alors que les fourmis avaient autour d'elles assez de cailloux et de morceaux de bois pour construire en paix: On ne se bal que pour la possession des véritables richesses. De plus les fourmis font de véritables greniers où le froment, l'orge, l'avoine, le seigle, le ïarrazin sont acctninilés avec un soin tout particulier, avec des précautions (pii s.inl iiour nous un enseignement véritable. Le grain de froment enfoui par hasard dans le s.d germe quand il trouve une tempéralure mi tme humidité suffisante; ce serait une singularité liieu étrange que de construire .avec un objet capable de germer et de grandir, de pousser vers le haut et vers le bas une lige et des r.acincs et démolir l'édilice dont il fait jiartie. Conmient justifier le soin avec lequel les fourmis font sécher au soleil les grains que la phdc a mouillés et les rentrent ensuite s'il ne s'agissait d'une véritable provision de nourriture. Qu"arrive-t-il i|uaiid on empcçhe les lourmis d'une colonie de rentrer dans leur grenier? Ions les grains germent, la graine se change en hcrlie et les fourmis n'aiment pas à manger leur hhd en herbe comme Panurge. Kt cependant les fourmis ont des mâchoires délicates faites pour sucer le suc des plantes et mm ]iour broyer du grain comme le terrible charançon ? L'enveloppe du blé ne laisse pas que d'être fort dure et l'on n'entame pas facilement un tissu cutinisé comme la surface d'une graine de céréale. Or voici le point le plus merveilleux de celte histoire, c'est à savoir comment les fourmis utilisent leur provision de céiralcs. Incapables de broyer, incapables de digérer les grains d'amidon trop durs pour leur estomac, elles font depuis des siècles ce que fait le brasseur dans la fabricaliim de la bière, elles utili- sent les diastases naturelles qui se trouvent dans le germe du blé, elles profitent de la transformation d'amidon qui se fait au début de la germination, elles absorbent le glucose qui provient de la digestion même de la graine par l'embryon qu'elle contient. On sait que l'orge en germant développe une diastasc qui trai\sforme l'amidon en glucose, et que ce glucose doit fer- menter plus tard pour fournir l'alcool de la bière; eh bien, les fourmis s'en tieniient quand elles veulent se nouiTir d'un grain de blé ou d'orge à la lU'cndèi'c phase de ces opérations, au maltage. Quand elles ont t>esoin di- nourrilnrc, elles laissent germer quelques grains en lesmeltanl à l'iunrjidilé, puis viennent lécher l'extrémité infi'rieure du grain, au fond de la rainure qui sépare les deux lobes, autour de l'embryon lui-même elles trou- vent un liquide sucré que l'embryon absorberait pour grandir et elles s'en emparent. Un danger les menace! c'est que la germination soit trop rapide que la idante ne s'accroisse rapidement en dévorant tout le glucose ; il faut obvier à un semblable inconvénient et ne pouvant enlever complètement le germe comme on le ferait avec un moulin, tendeur, elles se contentent de couper les racines et les radicelles de la jeune plante, d'en détruire le bourgeon el sinon de la tuer du moins de relarder sa crois- sance. Toutes ces choses ne sont-elles pas merveilleuses et les fourmis moissonneuses ne méritaient-elles pas d'être réhabi- litées dans l'opinion'? II. DoruOT. (10L0R.4TI0X ET PflOSPHORESCEXCE DES ÎIEM DE LV l'IlUSI'IlOnESCENCE De toutes les curiosités de la mer, la phosphorescence est certaiiienient le phénomène qui attire et frappe le plus l'attention et l'imagination des personnes qui, pour la première fois, jouissent d'un spectacle aussi inat- tendu. Ces petits corps lumineux, qui traversent les flots comme de petits météores, ce sillage d'un navire en marche, qui ressemble la nuit à une voie lactée scintil- lante d'étoiles qui se succèdent, naissent et disparaissent. Ces Ilots lumineux que l'on voit quelquefois s'élever comme des gerbes de feu sur les flancs du navire qui semble traverser dans sa course un vaste incendie. Tels sont les principaux phénomènes de phosphorescence, devant losiiuels l'esprit ne peut rester indifléient. Si la science n'a pas encore arrêté sur cette intéres- sante étude le cours de ses investigations, elle est cepen- dant arrivée en peu de temps à franchir les premiers steppes de cet inconnu, puisque l'on sait aujourd'hui que ce phénomène est produit par des animaux d'un oulre inférieur, qui deviennent photogènes lorsqti'ils son! tourmentés. On a même avancé ([uc presque Ions les animaux marins jouissaient de cette propriété, soit en totalilé, soit sur un point limité de leur corps. Quoique l'on ait constaté sur des méduses et des céphalcqiodes tous les phénomènes de l,i phosphorescence, il ne fau- drail jias, eulrainé par l'exagi'ialion, généraliser el LE NATURALISTE 269 arcorder à Ions les êtres marins une ])articularité qui n'appartient peut-être qu'à un groupe d'animaux beau- coup plus restreint qu'on ne le suppose. .Ne peut-il pas arriver, en efl'et, que la phosphorescence des grands animaux, — et j'ai la conviction qu'il eu est ainsi pour un très grand nombre, — ne soit produite par de petits organismes lumineux qui vivraient en parasites à la sur- face de leur corps? l'our les animaux microscopiques cliez lesquels la phosphorescence ne peut être mise en doute, un des pliénomèues les plus curieux est de les faire paraître d'une taille gigantesque, relativement à l'exiguité de leur corps. .l'ai bien souvent recueilli dans un lilet de soie de petites sphères phosphorescentes qui me paraissaient, dans la mer, de la grosseur d'un gros pois, mais malgré cette grosseur apparente, l'animal traversait les mailles de cette fine étamine en abandonnant à l'eau, qui tom- bait du filet comme une cascade embrasée, les éléments •de sa phosphorescence. J'en étais, en m'appuyant sur les théories admises sur la phos[diûrescence, à rechercher la cause de ce phénomène, lorsque notre savant collègue et ami, M. Gazagnaire, communiqua à la Société zoolo- gique de France, dans sa séance du 24 juillet 1888, les intéressantes observations qu'il venait de faire en Algérie sur la pliosphorescence de quelques Myriapodes. D'après des observations nombreuses, il démontre d'une facou irrécusable que la phosphorescence chez ces animaux est produite par la sécrétion d'un liquide vis- queux qu'il compare, comme couleur et consistance, à de la glu. Cette matière, qui se vaporise et se dessèche assez rapidement au contact de l'air, rend lumineux pour quelques instants les objets qu'elle enduit par l'efl'et de sa viscosité. Cette importante découverte trace une voii' nouvelle qui permet de suivre avec certitude l'étude de la phos- phorescence des animaux marins. Les êtres micros- copiques qui se trouvent répandus en si grande abon- dance dans la mer sécrètent, lors([u'ils sont tour- menté.-, une matière analogue à celle des Myriapodes. Seulement, le produit de sécrétion, au lieu de se limiter dans un point, se répand sur toutes les parties du corps, qu'il enveloppe comme la pulpe d'un fruit enveloppe son noyau. Cette matière, insoluble dans l'eau, suit dans tous ses mouvements l'animal qu'elle enkyste sans se désagréger, puisque, malgré leur course rapide, on n'aperçoit derrière eux aucune trace de phosphorescence. Mais il n'en est point ainsi lorsque l'on pêche ces ani- maux dans un filet de soie, lîn sortant le filet de l'eau, la matière visqueuse s'attache au filet par le frottement, et se divise dans la nappe d'eau qui s'en échappe en entraînant l'animal à travers les mailles. Cette coque lumineuse paraît très considérable, relativement à la petitesse de l'animal; car en supposant que le diamètre de l'animal fût d'un millimètre, la coque doit avoir, si l'on n'est pas le jouet d'une illusion, de 8 à 10 milli- niètres de diamètre. D'après les observations faites et les idées générale- ment admises, l'animal photogène no deviendrait phos- phorescent que sous l'inlluence d'une cause anormale qui viendrait troubler la quiétude de son existence, et ne sécréterait de matière lumineuse que tournienté par la crainte d'un danger réel ou chimérique. Cependant en dehors de cette cause de phosphores- cence observée par tous les savants qui se sont occupés de cette intéressante question, il en est une autre non moins imporlantequi se produit sans que rien ne vienne interrompre chez ces animaux le cours normal de la vie. Dans ce dernier cas la substance photogène ne devient apparente que sous l'influence de rayons lumineux. 11 y a donc jiour les animaux marins deux modes bien distincts de phophorescence, l'une développée par une cause étrangère et l'autre qui n'apparaît que sous l'inlluence de rayons lumineux. Il serait intéressant de savoir si ces deux modes de phosjdiorescence se trouvent réunis chez le même animal ou s'ils sont produits par des espèces différentes. J'ai fait à ce sujet de nombreuses recherches, mais il m'a été impossible de franchir l'en- ceinte de difficultés qui l'entoure ; aussi laissant à plus heureux que moi l'honneur de trancher cette question, je me bornei-ai à donner ici sans cinumcntaires le ré- sultat df mes observations. {A ^iiirrc.) ly JurssE.UMF. LA PÊCHE DF L ATIIERIAE A BANYULS-SUR-MER L'al.hérine est un genre de poi.sson, voisin de hi muyc, repré- senté en France, d'après le docteur Morouu, par cinq espèces : liepsetus, Boycri, presbytor, Mochon et Risso. Les trois dernières n'ont pas encore été signalées sur le lit- toral roussillonnais: mais les deux premières sont très com- munes. L'atherina liepseius ^sauclel , qui porte à Banyuls le nom de Joueil, se distingue nettement par quelques caractères exté- rieurs de l'Athcrina Boyeri [Joël), appelé ("abot par les pécheurs de la localité. Le sauclet a la taille ))lus allongée, le eorps plus arrondi, la tète moins grosse. L'abondance de ces deus Atlierines en fait l'ohjot d'une pèche particulière, souvent fructueuse. Le sauclet fréquente les rochers avancés du rivage, et les écueils avoisinants. Le Joël se tient jilulot dans les enfonce- ments, dans les lieux abrités, au milieu des algues. On tend un filet autourde ces endroits, de façon à obstruer toute issue; puis, pénétrant dans l'enclos formé, on a soin de faire le plus de bruit possildc. Le sauclet éperdu se jette contre la nutiUe impiloyalile. Le Joél ne se laisse pas si facilement intimider. 11 faut fureter les rochers, il faut lancer quanlité de pierres pour le mettre en fuite. Quelques .\lherina hepselus, fruit de notre ])èche, portaient ilans les branchies un Isopode, le ilothocya epimerica (A. Cos- ta!. J'ai également remarqiu' dans la liouche d'un .Vlherina Boyeri un parasite que je n'ai pas détcrnnné. Cette pèche donne parfois l'occasion de prendre de jeunes sardines, sur lesqmdles M. Joubin a oliservé les ravages causés par un copépode, connu de Iveller, Ricliardi et du savant professeur, M. Alfred Gianl. Jos(q)h Noii. L.V 1{ESSEMBL.V\(;E PROTECTIîKIE ET LE MIMÉTISME CHEZ iU .iR.U(}.\ÉES {Suite l't fin .) Cn.\riTHK IV. — Haliiludcs ou Mœurs proleclrices. Ces mieurs ne pouvaient être négligées dans le travail actuel, car, dans beauconj) de cas, elles viennent s'a- jouter aux autres causes de protection dont nous avons déjà entretenu le lecteur. Beaucoup d'.Vranéides se cachi'Ut dans des crevasses des écorces et dans des rouleaux formés de feuilles unies par quelques lils. L'Epcini iiuiularis passe tout le jour dans une retraite constit lée de feuilles reliées par leurs 270 LE NATURALISTE )iords et ne vient occuper le centre de sa toile que la nuit. VAtypus Abbotii se construit un tube fixé àl'écorce des arbres; la surface en est noiri\tre et recouverte de sable. Les portes mobiles c[ui ferment les habitations tubulaires des Ctenizes et autres Territelarix sont si parfaitement garnies de terre, de mousses ou de lichens qu'elles se confondent complètement avec le sol envir- ronnant. VArgyroiles brunnea recouvre ses cocons d'ar- ;.'ile qui en dénature l'aspect. Rappelions enfin ce i[ue Udus avons dit des Araignées qui font les mortes après s'être laissé tomber à terre, ce que nous avons dit aussi des attitudes spéciales que prennent les Ulobonis, les Hyplioides et les Thoniisides floricoles, et nous aurons cité les exemples les plus intéressants. Cu.vi'iTBE V. — Protection indirecte. L'auteur y traite de la protection indirecte résultant de la possession de revêtements durs ou épineux et parle surtout des Gaaleracantha. Les femelles de ces curieuses Epeirides, profres ahx régions chaudes du globe et que tout zoologue a vues, au moins à l'état de dessin, vivent suspendues au centre de leurs toiles et semblent exposées à une destruction immédiate. Elles sont cependant parfaitement protégées contre les oiseaux aranivores par leur armure coriace hérissée de pointes dures les rendant peu mangeables, et par leurs brillantes couleurs comprenant le blanc et le noir tranchés, le jaune d'or, les teintes métalliques, le rose vif, le rouge de sang, etc., rappelant tes couleurs éclatantes d'insectes à odeurs repoussantes ou d'un goi"it nauséabond (1). Mais pour être complet, il faut ajouter que si les oiseaux respectent les Gasteracantha, il n'en est pas de même des Hyménoptères chasseurs qui les capturent souvent pour approvisionner leurs larves. Quant aux mâles des Gasteracantha, beaucoup plus petits, dépouvus d'épines protectrices et de couleur; brillantes, ils passent leur courte vie cachés dans quel- que retraite, au lieu de rester hardiment exposés à tous les regards comme les femelles. Cn.\i'iTRE VI. — Mimétisme. Le dernier chapitre est consacré au Mimétisme pro- prement dit, cette forme de la protection indirecte qui consiste à imiter d'autres animaux naturellement protégés. Elizabeth l'eiUliaui commence par rappeler à cet égard les trois lois foiinulées par Wallace : 1° Dans la majorité des cas de Mimétisme, les ani- maux ou groupe d'animaux qui se ressemblent habitent la même conti'ée, le même lieu et, presque toujours, se rencontrent réunis sur le même point. 2° Les ressemblances ne sont pas quelconques, mais sont telles que l'animal doué de Mimétisme copie les représentants'de certains groupes déterminés riches' en espèces et en individus jouissant de propriétés protec- trices spéciales. 3° Les espèces (piicopientainsi des groupes dominants sont représentées elles-mêmes par im faible nombre d'individus et sont assez souvent rares. (1) Remarquer que la coluration des Gas(craca«îaeées Juss. Asperula hexaphylla. AUioni, Flora Pede- tnontana, ii" 48, lab. 77, lig. 3 ; DC. Frodr. IV, p. TdS? ; Reichb. Ic.J. Germ.. XVII, 1179; Ar- doinoi^^. Alpes-^fant., p. 181 ; Ces. Pass. e Gib. Comp. FI. Ital, p. 5r)9. —Easicc. : Soc. F)auphi- noise, n° 808 ; Revercbon PL de France, année 1 886, n» 69. Plante vivace,à racine grêle, rouffeâtre, tra<;ante. Tiges de 10-50 cenl., glabres, étalées ou ascendantes, ténues, fiuadrangulaires, simples ou rameuses, à rameaux filiformes. Feuilles f ouf es ver- ticillées par six, linéaires-aUon(/ées([-:i cenlim. de longueur sur li^-l millim. de largeur), acuminées, toutes ou la plupart plus courtes que les entrenœuds ^caractère très variable), fflubres sur les pages et la nervure médiane, bordées, surtout au sommet, de (juelques cih très courts; biaclées glai)iTS, linéaires ou lancéolées- linéaires, longuement dépassées par les fleurs en cymcs terminales ± longiiemeul pédonculées. Corolle rosée à tube lisse Z-i/ois plus long que le limbe à 4 lobespapiUeux. Fruit rugueux. — Juin-aoi\t. Hab. — Ai.PES-M.\niTiMES : gàel là dans la ré- gion montagneuse : le Bec d' Utelle (KïsiO), vallon de fj/jaréprèsde Venan.'^on, vallon de Co/miane et rochers près de Saint-Martin-LantoserL 1!., Wnvimi) ; sonmet du Grammoid au-des. feuilles à 3 seg- ments largement orales ou suborbiculaires, dentés. Tige de 1 à 2 mètres, sillonnée, llstuleuse mais épaisse, feuillée, ordinairement munie à la base de rameaux Jiorif ères nus, allongés. Feuilles pinnati- séquées, d'un vert sombre, é( '}-9 -segments ±dc- currents, elliptiques-lancéolés ou oblongs, crénelés ou dentés. Gorymbetricbotome, trèsmultillore, mais diffus, à fleurs liermapbrodites relativement gran- des ; bractéoles lancéolées, acuminées, scarieuses et ciliées aux bords. /"/■«/Y glabre, ovale., oblong, com- primé. — .luillet-aoùt. Hab. — Existe, plus ou moins commun, dans '^Xw- sieursrégionsfrançaises:^4rf/tv<«t;.s,e«W70«f/t P«r/6-, Bourgogne, JJoubs, Lozère, Pyrénées. — A re- cherclierdansles Vosges, les Alpes, le Nordet l'Ouest de la France. Aire g-éographique. — Islande, Scandinavie, Angleterre, Pays-Bas, .Allemagne, Suisse, Autriche- Hongrie, Serbie, Russie ^centrale. Se distingue du V. officinalis L. par sa tige plus robuste, émettant à la base des rameaux dé- nudés, les feuilles à segments peu nombreux et bien plus larges : les fruits moins étroits et plus com- primés, etc. BROMELIAC/E ANDREANtE iJi'ticriptivii itt hidvire des Bnmitliacf'xs rècolttes dans la Colombie, l'Ecuador et le Venezuela, par M. Ed. André (Il 11 iiVsl nas aujourd'hui df sciTc ijuclquc pou iniporlanU' qui ne renferme uu jjIus ou moins grand- nombre d'espèces de la l'amille si inléressanle des liroméliacces. C'est que toutes les plantes de celte l'amille sont éminemment ornementales et (pi'elles séduisent l'auiatcur et le botaniste par la beauté de leur feuillage, de leur inflorescence nu de leurs fleurs, par l'étrangcté de leur jiort ou de leur vie, par la singularité de leur organisation. Mais si, depuis longtemps, les Broméliacées sont assez réi>andues dans les serres, elles sont restées, au 11) Un vulume in-4", xii-llSji., M pi. et 1 carte, l'aris, ISS'.I. nioiiis jusqu'à une date assez rapprochée, fort mal représentées il:insles herbiers et aussi, il faut l'avouer, assez peu connues de la plujiart des botanistes. Cela tient à plusieurs causes : tout d'abord la grande dilliculté qu'offrent ces plantes à être bien desséchées et mises en herbier, par suite de la dimension parfois énorme de Iciu-s feuilles, de leur tronc, de leur inflo- rescence, etc., ensuite, et connue conséquence, le défaut d'une monographie même incomplète de la famille. Ce n'est pourtant pas qu'elles n'aient été étudiées et qu'une monographie n'ait été tentée ; mais par deux fois, des bota- nistes cminents qui avaient consacré de longues années à réunir- des docimients sur les Broméliacées, sont morts sans avoir pu faire profiter le publie de leurs recherches et de leurs obser- vations. Lindley est le premier qui ait tenté une classification des Broméliacées jusque-là, et depuis Liiuié, fort mal connues. .\prés lui, K. Koeh, Béer, Grisebach, Lemaire.s'cn sont occupés sans laisser rien de définitif. Ad. Brongniart avait amassé de nombreux matériaux en vue d'écrire une monographie, il est mort avant d'avoir mis son projet à exécution; de même Ed. Morren qui, dans ces dernières années, a été le botaniste connaissant le mieux les Broméliacées, n'a pas eu le temps d'achever l'ceuvre qu'il avait entreprise. M. J. G. Baker, i)ar des .synopsis des principaux gciircs de la. famille, a bien cherché à combler la lacune qui existe pour ce groupe de plantes et à mettre quelque ordre dans la nomenclature rendue confuse par des descriiitions isolées, la plupart du temps faite sur des échantillons vivants, sans souci des travaux antérieurs, mais quelque service que puissent rendre ces travaux, ils ne sauraient tenir lieu d'une histoire naturelle des Broméliacées. Si le beau livre ([ue vient de publier M. Ed. André ne comble pas non plus le vide que nous signalons, puisqu'il n'a trait qu'aux Broméliacées d'une région déterminée de l'Amérique du Sud, il apporte néanmoins de nomljreux et importants docu- ments pour une histoire générale de la fanulle. Les faits inté- ressants de géographie botanique qu'il nous révèle, les remar- quables planches qui accompagnent et complètent le texte, en font un ouvrage original qui sera certainement très apprécié des amateurs et des botanistes. Chargé d'une mission scientifique dans l'.Vmériciue du Sud, M. Ed. André parcourut en ISTii et 181(j la Colombie, l'Ecuador et le versant oriental des Andes, dans le Venezuela, résultant d'inmienscs collections d'histoire naturelle qui ont été l'objet d'un certain nombre de travaux. Initié par M. Kd. Morren à la connaissance toute particulière des Broméliacées, M. Ed..An- ili'é, s'attacha à récolter, à observer et à étudier ces plantes et rapporta en P'rance une collection de BroméUacées vivantes et desséchées, telle que jamais collecteur n'en avait apportée d'aussi considérable. En effet, le nombre des espèces énumérécs par M. Ed. .\ndré est 129, celui des variétés 14. Ces espèces se répartissent en 14 genres, savoir : Karatas Greigia. .. . Ananas . . . . Chevaliiera -Echmea . , Quesnclia . . Pitcairnia , 1 1 Puya Sodiroa 1 Caraguata . . . 1 Guzmania . . . 8 Catopsis I Tillandsia.... 2:i Tecophyllum . H 4 Les Broméliacées sont toutes des plantes de l'Aïuérique cen- trale et jnéridionale. Leur nombre est cerlaiiuuuent bien près de mille et elles forment environ 30 genres. Or, tandis que dans le Brésil et les autres parties de r.\uiéri(iue méridioiuile, ce sont les espèces et les genres du groupe des Broinéliées, les Ananas, Nidvlarium, Bilbergia, Dt/chia, ..Eclimea, etc., qui dominent, il ressort de l'étude de M. Ed. .Vndré (jue, dans l'Amérique équatoriale, quel(|ues degrés au nord et au sud de rEi|uateur, ce sont les TiUandsiées : Tillandsia, Caraguata qui abondent. Deux genres de celte tribu sont même tout entiers localisés dans cctie région : les Sudiroa et Tecophyllum. Les Tillandsia, dont M. Ed. André fait counailre 42 espèces nouvelles, ont des stations très diverses. Ce sont des plantes i-piphytes pour la plupart, s'attachant aux branches des arbres et laissant gracieusement retomber leurs feuilles et leurs superbes inflorescences teintés des couleurs les plus variées et les plus vives. Les unes comme le Tillandsia usneuides, hm b.arbe de vieillard ou des arbres, u barba de Vieju, barba de palo, sus- jiend aux branches les plus élevées ses tiges gi'élcs et retom- bantes d'un gris argenté; les autres comme, le T. recarmta, envahissent les arbres qu'elles couvrent et font périr, comme le LE NATURALISTE 27:! LMii sui'nos poiiiiiiicrs; d'autres encore, les T. sfcunda et T. pnnî- ridata, s'installent au sommet des plus hauts arbres et dressent au-dessus de leur tète leurs inflorescences souvent de 2 à j mètres de haulcuret en forme de candélabres; le T. incaruatt enfin ramiie à la surface du sol formant d'épais tains cendrés ou rougeâtrcs. C'est surtout dans la l'égion tempérée (tierra templaiia^ entre .'iOO cl 2,^00 mètres d'altitude que se plaisent les Tillandsia. Un certain nombre d'espèces cependant haliitent la zone subandinc entre 2,.")U0 et 3,.'J00 mètres. Les espèces des régions chaudes et sèches, celles des régions froides sont les unes et les autres caractérisées par une abondance de poils peltés, caracté'ristiques des Broméliacées, qui leur donnent un aspect tout particulier et qui les défend, dans un cas comme dans l'autre, de la trop grande évaporation. Les Carnguata vivent, dans les zones chaudes et tempérées, ne dépassant guère 2,:itl0, à peu prés comme les Tillandsia. Les Catopsis et les Guzmanin sont des plantes de la région chaude fleurissant au jilus fort de la sécheresse. Les Sodiroa grimpent jiar leurs liges grêles aux arbres de la région lemiiéréc sous le couvert impénétrable des grandes forêts. Les .Kchmea sont tous des ])lantes de terre chaude, dressées, à feuilles rigides, souvent do forte taille et ne s'éievant guère au-dessus de nOO mètres. Dans la même zone croissent les Clievalliera , Qiwsitelin et Ananas, à l'abri des grands bois, tandis que les Greigia, préfèrent les pentes Ijrumeuses et volcaniques de la zone sul)andme, et que les Karatas sont cantonnés dans les immenses plaines du llanos du bassin de l'Orénoiiue. Les Pitcairnia s'implantent dans les fissures verticales des rochers, de la région chaude et tempérée entre 1,000 et 2,000 mètres, fleurissant au milieu de la saison sèche. Les Puya sont, au contraire des plantes de la région froide, entre 2,500 et 3, .500 mètres, ils sont d'aspect le plus souvent féroce, dissé- udnés sur les plateaux au milieu des Gt/nerinm et des Deyenxia. élevant leur tronc robuste parfois jusqu'à 10 mètres de haut comme le Paya giffait, par exemple. On voit, par ces quelques détails, empruntés à M. Ed. André', quel intérêt peut avcjir son livre. On l'appréciera davantage en le parcourant, car nous ne saurions donner ici une idée juste ou suffisante de la valeur des descriptions qu'il renferme, do la netteté des figures qui les complètent. P. M. ACADÉMIE DES SCIENCES Séance dn 14 octobre. — M. Daulirée présente une note de MM. K. A. M.irlel el G. Gaupillal sur l'exploitation des .Avens lies Causses. Dans beaucou]ide ré'gionsil existe des puits naturels ouverts, béants et profonds à Ja surface du sol, il nous suffit de citer les Bétoires, tiudouls, anselmoirs igues, cloups etc. de France; les trichters du Karst ; les Katavothres de Grèce. La plupart des géologues pensent que ces puits sont dus à des efl'ondre- ments résultant de l'action des eaux courantes intérieures, d'autres y voient le produit de dissolutions chimiques tPhéno- Miène.s sidérnlithiques . Des données plus précises fournies par quatorze avens (profonds de 30 mètres à 212 mètres;, où sont descendus MXL Martel et Gaupillat, leur permettent d'ajouter à ces causes de formation, les fractures du sol suivant les lignes de moindre résistances, les eaux sauvages superficielles. En résume', quatre facteurs ont participé à la formation des avens 1*» dislocations préexistantes du sol; 2''eaux superficielles (érosions); 3° eaux intérieures (érosion, pression hydroslaiiqui', elibndrements) ; 4" phénomènes chimiques. Souvent trois <<\\ lieux seulement de ces fadeurs ont agi. Les phénomènes chi- miques n'ont donc pas toute l'importance qu'on leur attribuail ; ipiant à l'aclion des rivières souterraines, ce n'est qu'acciden- tellement el quand Ir sol s'y pn'ti' que les avens communiquent avec elles. Par contre les dislocations préexistantes du sol et les eaux superficielles ont une influence considérable qui jusqu'ici seiu- ble avoir été comiilétement laissée de côté dans la Ihi'nrie de la formation des puits nalurels. Séance dn 21 octobre. — M. Georges Ville lii un mémoire sur les relations qui existent entre les caractères physiques des plantes et la richesse du sol en éléments de ferlilité. H résulte des recherches de ^L Georges Ville que la com]iositiiiu de la terre traduit sou influence par ciiu| caractères priiiii]iaux ; le faciès, la taille, l;i couleur, la rlose de la e.-irotine et de la chlo- l'ophylle et enfin le ]>oids des récoltes. Le dosage de la Caroline et de la chlorophylle ne pouvant se faire que d.ans le laboratoire, nous en faisons absiraetiiui, pour n'avoir égard anji>urd'hui ipi'aux caractères extérieurs. Ce sont ceux que les agriculteurs peuvent saisir d'un seul regard, el dont ils peuvent se servir cfimme d'une sorte d'i'talon pour définir leurs propres récoltes. M. .Schlfpsing présente une note de M. A. Miintz sur le rôle de l'ammoniaque dans la imtrilion des végétaux supérieurs. Ses expériences lui ont montré de la manière la plus nette, que les végétaux supérieurs peuvent absorber directement par leurs racines l'azote ammoniacal et que, par stiilcla nitrification des engrais anmioniacaux n'est pas luie condition indispens;d)le de leur utilisation. M. F. Guili'l adresse ;'i l'.\i'.-iilêuiie une noie sur les canaux muqucus des Cyelopteridés, l'auteur ilêcril le trajet des canaux muqueux, leurs ramifications et leurs anastomoses chezLiparis Montagui et Cycloi>Ierus lumpus. M. W. Kiliaii adresse à l'.Vcadéuiie le résultat de nouvelles recherches par lui entreprises sur la coustilulioii géidogique de la région haute du déparlcmenl des Basses- Alpes, il signale le développement remarquable des calcaires coralligèncs du jurassique supérieur aux environs de BarcelonnettP et dans les montagnes de l'Ubaye. Supérieurement à ces assises Ic-néoco- micn inférieur (non encore signalé) esl représenté par des marnes calcaires. Il complète ensuite les indications déjà données par M. Goret sur la constitution géologique des escarpements situés à l'est et au sud esl de Seyne. Séance dn 28 octobre. — M. G. de Saporta communique i l'Académie une note sur quelques hybrides otiservés dernière- ment par lui en Provence. Les hybrides spontanés assez com- muns chez les espèces herbacées sont assez rares dans les plan- tes ligneuses. On en connaît cependant quelques rares exemples lels quele Pistacia lentisco-tércbinlhus isap. et Marion) hybride de Lentisque et du térébinthe. (Juercus .-Vuzcndi hyliride de Quercus ilex l'L.) el Q. coccifera [L.;. C'est également à cet ordre d'hybride qu'apparlicnnenl les trois nouveaux que M. G. de Saporla signale à l'Académie. 1" Vinus halepensi-pinastec — (hybride de P. halepensis et P. Pinastecj trouvé au château de Mirabeau. 2° (^)uercus pubescenti-llirbeckii = hybride de Q. pubes- cens et Q. Mirberekii) trouvé au terroir duPuy Ricliard à Als. 3° Tilia Platyphyllo-.\rgenlea = liybride de T. plalyphylla et T. .Vrgentea, trouvé dans la Proprii'téde M. Saporta à Kons- colombe. M. E. Bataillon adresse à l'.Vcadémie une note sur des re- cherches expérimentales par lui entreprises sur la métamor- phose des anomes; suivant ses recherches les inouvemenis car- diaques et respiratoires d'abord accélérés jusqu'à l'apparition des pattes antérieures se ralentissent ensuite graduellement lorsque la queue est en pleine hislolysc. La seule modification anatomique à signaler à ce stade esl la présence d'un orifice en forme de boutonnière donnant dans la cavité branchiale (?) et laissé par les pattes en sortant, ce sont deux véritables spiracula complémentaires. .\. Eug. M u Aiti). BIBLIOGRAPHIE ZOOLOGIE »«3 Tristram. H. B. On a new Spcries of Challinch. FrinfjiUa palma-. An,,. Mag. Sat. llist. 1889, p. ;8il. Tschusi 7.U Schmidhoffen von,. Uer Tanuenlie- herzui.' durcli Oesii-rieii h-t'ngarn im Herbsto 1887. I l'I." Oi-nis. ISX'.t. pp. 129-14S. Turner, "W. The l'iaeenlaliou nf IlaUcoie Dugag. Jour», of Anat.and Phijsid. 1889, pp. 640-(i41. Vaillant, L. Sur un liotus gigantesque d'Oxyrhina Spallauzani iBiui . liuU. delà S,.c. Philom. le Paris. 1889, pp. 38-39. De Varigny, H. De l'action de la Strychnine, de la bruciiie et de la picrotoxiue sur le Carcinus mama.<. Journ. de fAiialomie. 1SS9, ]ip. 18'!-199 274 LE NATtiRALISTE 928. Verworn, Max. 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Mais si ces dangers imaginaires n'existent pas, il en est d'autres qui, quoicpie moins apparents, n'en sont pas moins réels et terribles. L'n des ennemis redoutés des navigateurs, c'est un .Mollusque verniifornie dont rien ne trahit extérieurement l'envahissement et qui a failli souvent amener les plus grands malheurs. IJuoique d'une extrême mollesse, il Jouit de la pi'opriété déjà de leurs dégâts. Le Tarot de Hollande se trouve mrine fossile dans les terrains tertiaires de l'Italie et dans le Crag d'.Vngleterre. C'est de cette époque que date remploi du giiudron, des résines, du vernis, l'nui- les couibatlre. ou luMiuii-nra même à recouvrir de plaques métalliqui's les dois des pildlis et les carènes des vaisseaux. Les auteurs hollandais ne voyaient dans ces animaux que des vers blancs, et Deslandes, eu 1720, plaçait le Taret dans les .Vuuéjidi's; Housset eu 1733, l'appelait ver à liiiKiH. Il fut l'objet d'une mouo^irapliie imporlaute parSellius en )7.'i.'i; elle renferme de nombreuses erreurs. Il faut arrivera Adanson, en 17j7, pour trouver l'indication des rapports des Tarets avec les Pliolades. pour voir pré- sumer sa place zoologique. Linné, lui-même, le plaçait dans son genre indigeste, le Deutaliuni, sous le nom de Tubus vcrmicularis, et ensuite dans son quatrième gi-oupe de Testacés, à côté des Patelles, des Dentales', des Ser- ]iules et des Sabelles. Lamark ne modifia (|ue timidement les cunclusions de Fig. 1. — B"i.s pert'er.' p:ii- de de perforer eu tous sens les bois submergés; aussi est-il le [dus nuisible et le plus destructeur de tous les Mol- lusques. Ses mœurs et sa structure organi([ue ont été l'(dijet de nombreuses études, et, à la vérité, aucun animal de ce groupe ne mérite [dus que lui de fixer l'attention du naturaliste; car il est curieux de voir un animal si mou, se [uésentant sous la forme d'un v(M', portant un rudiment testacé qui ne dépasse pas le tren- tième de la longueur de l'animal, capable de creuser, sans point d'appui, les bois les plus durs et d'y faire des galeries profondes, généralement parallèles aux fibres ligneuses, mais qui peuvent être dans toutes les direc- tions. Aristote parle de eel, animal et de ses dégâts, et c'est prcdinblement lui (|ui leur imiiosa le nom de Teredo. Ce n'est guère que vers 1731 qu'il attira ratlentiini de l'Europe entière par le-; désastres imminents dont la Hollande se trouva menacée. Les |iiliilis soutenant les digues et les polders, rongés par les Tarets, ne résis- taient plus à la vague; ils tombaient vermoulus, et ces riches prairies, eoiit[uises péniblement par la science des ingénieurs sur le domaine de la mer, étaient nuMia- cées de submersion définitive. Ou crut à ce nionienl qu'ils avaient été ap|iortés de l'Inde par les navires; mais cette opinion était fausse, car, en HiSO, on se plaigujiit LE NATURALISTE, Paris, /.G, rue ,lu Bac. - l.imié: mais Cuvier, avec sa snpéricu-ité de vue, le mit à coté des Pliolades, en 1798, et lui ddiiiia ainsi la placi' 7. lologiclue à laquelle il a droit. Les Pliolades sont litho[diages, c'est-à-dire qu'elles se creusent un trou, soit dans la vase durcie, soit dans des roches très tendres comme tous les blocs crayeux de la plage de Dieppe qui décduvieiil à marée basse, soit dans des rocs très durs. Quant au Taret, il est uniquement xylo|)hage. Il ]iei- fore les bois les (iliis durs enfoncés dans l'eau de mer iiu clans l'eau sanmàtre et il ta[iisse les jiarois de ce I anal qui jieut être très sinueux d'uni» matière calcaire ■ nMliniie, dans laquelle il vit stationiiaire. Ce tube calcaire est très dilficile à isoler en entier, il jiossède alors une forme conique allongée. L'animal lui- im'nii' demande beaucoup de précautions pour être enlevé intact de son tube (lig. 2). On peut alors le placer dans un vase plein d'eau de 'mer et le voir vivre plu- sieurs jcnirs, en sorte ([u'on [leut l'étudier à loisir. H ne bouge alors que sous rinilueiire d'un choc ou d'une excitation, cl il est tout à fait inca|ialde de rentrei- dans le trou iloiit on l'a extrait, mi de s'en creuser un nou- veau. Seuls, les individus vigoureux peuvent se recons- tituer un tube calcaire. l/animal ainsi isolé représente assez bien un ver blanc 278 LE NATURALISTE dont la longueur, dans certains cas, peut atteindre :tO centimètres, et qui est terminé antérieurement par une massue arrondie, postérieurement, par une queue bifurquée représentant le manteau, qui se continue par les deux siphons. A l'endroit où, sur le fourreau palléal s'attaclient les deux siphons, on voit deux palettes qui peuvent se comparer à l'in- sirnment dont les blanchis- seuses se servent pour battre le linge (fig. 2). La partie antérieure de la massue tronquée représente le pied de l'animal, elle n'est pas recouverte par une co- quille, tandis que deux petites valves protègent les parties postérieuresetlatérales. Cette coquille du Taret est assez compliquée malgré l'absence de ligament et de charnière. Sa longueur égale à peine le trentième de celle de l'animal. Pour des animaux de taille ordinaire, les valves atteignent à peine un centimètre de lar- geur. La surface externe pré- sente différentes zones, avec des stries de direction varia- ble (fig. 3). En avant, se trouve une auricule denticulée dont les stries horizontales sont au nombre de 4,000. L'auricule postérieure est relevée, plus ou moins détachée et à peine striée. Ces deux auricules sont réunies par une surface convexes dont les stries sont variables do direction et au nombre de 11 0,000 dans le Tci'cdo navalis. La face interne (fig. 4) présente tout d'abord une longue apophyse grêle qui est l'homologue du cuilleron des Pholades. Des saillies ou crêtes correspondent aux li- gnes de contact des différentes parties de la surface externe, et, en outre, nu voit un no- dub' saillant au bord infé- 1,1 coquille, (-'est le tubercule pa- riélal. Il existe de plus deux impressions muscu- laiies sur l'intérieur' de 1,1 coquille, comme le U' 1", Fischer l'avait vu déjà. Le Taret se range donc dans le groupe des Di- myaires, comme la Pho- I.kIc, iii.'ilgré ce qu'on ru a dit jadis. Dans mes re- cherches anatoniiques, j'ai !T:icc cxtci-iic). ' montré l'existence de ces deux muscles très peu éloignés l'un do l'autre, mais \ V Fi — Tarot retiré ilo son tube calcaire (T , nor- wcjjica). leur ou ventral de P'ig. 4. — Une valve gro (face interne). séparés par le rectum et un vaisseau qui l'accompagne. L'adducteur antérieur, très petit, est inséré sur le bord cardinal de l'auricule antérieure des valves. Il n'est plus recouvert par la coquille, mais par un lobule du man- teau qui ne secrète jamais une couverture calcaire, à l'inverse des Pholades, où l'on trouve le protoplaxes. Le deuxième muscle est plus gros ; 'par sa position et ses connexions, c'est bien l'adducleurpostérieur. Dans le déplacement des organes subi par le Taret, il a évi- demment suivi la coquille. D'éniinents naturalistes ont homologué à l'adducteur postérieur les muscles sur lesquels s'appuient les palettes, le gros muscle devenant, pour eux, l'adducteur antérieur. Je viens de montrer que celte opinion est fausse, mais alors à quoi peuvent correspoirdre les palettes? J'ai trouvé trois muscles venant s'insérer sur le pédon- cule delà palette. Ce sont les organes actifs des mouve- ments d'adduction, de déduction et de rétraction dont elles sont susceptibles. L'un deux, le plus gros, s'insère sur la face interne du pédoncule et sert à nipprocher les palettes et à obturer le tube; le deuxième, sur la surface externe, écarte la palette, tandis que le troisième s'insère exactement à l'extrémité du pédoncule. Ces trois paires de muscles n'ont pas d'équivalents chez les autres La- mellibranches. Malgré leur position en face de la ligne de séparation des deux siphons, il est donc bien évident qu'on ne peut assimiler les palettes à la couche cuticu- laire sécrétée par l'épithélium externe du manteau et qui relie les siphons au bord postérieur de la coquille chez les Pholades. J'ai été ainsi amené à conclure que les palettes sont des organes spéciaux aux Tarets. On doit voir en elles une production calcaire du manteau caractéristique de la famille desTérédinidés et en rapport avec des fonctions nouvelles dans ce type si modifié par son habitat. La forme des palettes est un peu variable, et les différences qu'on observe dans les dents ont servi à caractériser des espèces. Les siphons, plus ou moins réunis suivant les espèces et frangés, ont le même rôle que chez les autres Bivalves. Si après avoir étudié le Taret tel (|u'il se [u-ésente qu.md il est retiré intact de son tube, on fond longitudi- nalement le fourreau palléal, on constate au premier abord un déplacement longiludin.\l des organes vers l'arrière, et certaines connexions ly|iiques ont disparu. Ainsi les branchies sont rejetées postérieurement, elles n'arrivent plus jusqu'aux palpes labiaux, elles forment un ])hincher fenestré qui divise le fourreau formé par le uiiiutrau en deux parties l'une aflérente, l'autre efl'é- rente pour l'eau servant à la respiration, riràceà des tra- verses rigides qui unissent les supporisde deux filaments branchiaux ail.j.iicnis, les fenêtres sont toujours ouvertes même pendant une contraction énergique de l'animal. En avant des branchies se trouve la masse viscérale allongée (buis l;u]uelle ou voit les organes génitaux et le l'oie entourant un tube digestif sinueux et un 'aste cœcum ; celte masse se rétrécit un ]i(>u avant esti-i8.Retzius, Observa- tiones botanicœ. I, 30; Koch, Synopsis fl. Germ. et Heh.,éà. 2, p. 424; Reichb. Iconogr. crit.. Il, 131-133; Senecio campestris DG. Prodr., VI. p. 361; Reichi). L:.f Germ., tab. 978; Gren. . Fl. Jurass,. p. 412 ; Boiss. FL Orient. IIU p. 412; Ces. Pass. EGib. Conip. fl. ItaL, p, 518. — Exsicc. : Société F>uupk., n. 12.57. — Souche brune munie de libres nombreuses, plus pâles. Plante de 2-0 dé- cim. plus ou moins blanche-lomenleuse, parfois seulement velue-verdàtre. Tige dressée, droite ou peu llexueuse, simple, listuleuse. Feuilles fermes, un peu rudes, plus velues en dessous; les radi- cales disposées en rosettes et appliqtcées sur le sol, largement ovales, très obtuses, entières ou à peine denticulées, contractées en un court pétiole ailé; feuilles caulinaires moyennes lancéolées, les supé- rieures linéaires, élargies à la base, sessiles. Cala- thides 2-7, en corynibe simple, pauciftore , à pédon- cules a chaque œuf par la chenille à sa sortie: elles sont vides. C'est dans le courant du nrois d'août que l'on commence à en trouver de pleines. La petite chenille est entièrement formée au bout de trois semaines; mais elle ne sort pas de l'œuf à cet instant : elle passe l'automne et l'hiver enfermée dans sa co- quille, innuobile sous la ponte qui conserve tout son éclat, toute sa blancheur, alors que tout autour d'elle revêt un sombre manteau d'hiver, que les Apatura, les Ilalia quercana, les Bemi- thea strigata, les ilcometra papiUonaria sont devenues brunes, que les fourreaux des Solenobia lapidella, des Xysmatodoma metaiiella et les demeures hivernales sphêri(pies des jeunes Theridion for- mosiim Clerck et Theridion detitimaculatum Walck, sortes d'arach- nides, se sont garnies de moisissures vertes sous l'influence de l'humidité. En avril, lorsque le retour de la chaleur fait éclater les liourgeons, les inufs se brisent également et, de ces pontes Idanches, s'échappent une à une de petites chenilles entièrement noires, qui grimjient avec ardeur, en quête de la branche la plus [iroche et de la feuille la plus voisine. Là, cachées dans un \\\\ de feuille, abritées par une bractée, elles donnent de temps à autre des coups de mandibules, se nouri'issent soigneusement, grossissent, changent de peau, abandonnent leur première retraite, s'en forment de plus vastes composées de feuilles rappro- chées et liées par des soies, les quittent souvent pour d'autres nouvelles, — ces chenilles m'ont paru douées d'une humeur assez inquiète, aimant le changement — et atteignent ainsi la seconde quinzaine de mai, ayant acquis alors timt leur développement, leur entier acci'oissement. La clienille adulte de la Tortrix craiœgana mesure 25 millimè- tres; elle est à peu près cylindrique, légèrement atténuée aux extrêndtés : les divisions des segments sont bien prononcées et les segments renflés, surtout ceux du milieu (près de 3 milli- mètres). Connne la grosse chenille de la sorbiana, celle de la cratœgana, après chaque mue, est entièrement noire, mais elle ne verdit pas autant; le fond de sa couleur ne devient pas aussi clair, il reste généralement sombre, d'un brun verditre. La tête, l'écusson du iiremier segment, le clapet cl les pattes écailleuses sont tous d'un noir brillant. L'écusson est très fine- ment divisé au milieu, et le jiremier tiers antérieur est de la couleur du foml. Les trapézoïdaux sont noirs, petits, les points verruqueux des deuxième et troisième segments et les suprastigmataux sont bien plus gros et plus brillants que les autres : stigmates très petits, brinis; pattes centi-ales verdâtres, sui-montêes antérieu- rement d'une plaque écailleuse étroite, un peu oldique, noii-e : p.ittes anales en général noires. Pour se transformer, celte chenille .s'entmire de plusieurs feuilles qu'elle attache par des soies, ou bien elle plie une feuille en deux, s'y réserve une place près de l'ouverture, et ne tarde pas à se chrysalider. De la ponte Idanche de la Tortrix cratœgana nous avons vu sortir une chenille noire ; à son tour, cette che- nille de couleur sombre produira, non une chrysalide noire comme celle de la Tortrix sorbiana par exemple, ou celle de la Pilleriana ou encore celles de la Lafaurgana, de Vnn'colorana, mais une chrysalifle de couleur claire ou rougeâtre comme celle de la podana, de la roiana, de la Hyerana, etc. La chrysalide de la cmtœgana se distingue des autres surtout par la longueur du mucron qui ternnne l'abdomen du (J et oi'i sont attachés les petits crochets ilcstinês à fixer la chrysalide aux soies du cocon. De ]ilus, le pli (pii précède les tleux rangs de crochets des scgmenis abdominaux est jdus rapproché du premier rang chez la Cratœgana que chez les auti'es qid viennent d'être nonnuécs. Sur la chrysalide de la Ç , il est naturellement moins pro- nonci'; la couleur de celle-ci est, eu outre, beaucoup plus som- bre. Au bout de l.'l jours environ, le iiaiiillon éclôl, ordinairement au commencement di' juin. J'aurai conqilélê l'histoire des premiers étals de cette tor- dcuse, en disant qu'on prend sa chenille sur quantité d'arbres forestiers, princiiialeniejit le chêne, le bouleau, le marsauU, le lilleul et l'orme. Puisque la chenille se nouriàt dv toutes ces essences, je com]ircnds (pie l'on trouve sur le tronc de chacun de ces arbres la ])onte blanche de la Tortrix crattrgana : c'est naturel ; mais (|ui me dira ])ourquoi ces pontes se rencontrent également sur les troncs des pins, des sapins et des acacias, comme j'en ai vu de nom))reuses au bois de Boulcjgne? Les conifères nourrissent bien quelipies tordcuses : la Tor- tri.v plcf'ana, rhistrionaiia , miMue l'angu^turiaua ; mais l'acacia ! LE NATURALISTE 283 Assuirmciit, la crata-gaiia ne mitnge ni saiiin, ni acacia (ou Rol)inii'r). La Tortfix cratœgana est une écervelée ; L'Ile jiosscde un piètre instinct, éprouve une sollicitude bien faible, sinon nulle, pour sa descendance. Eh (juoi! ayant à choisir entre un chêne et un bouleau qui sollicitent également la faveur de porter ses œufs et de nourrir plus tard ses [petits, elle conliera les uns et les autres à un pin voisin où ils trouveront une mort certaine! Kiiqnoi! sans s'in([uiéter du niiméiisme, sans soupçonner même rexistence du mimicry et de ses lois bien déterminées, bien classées, bien csposées, elle plaquera sa ponte blanche sur une écorce brune où cette ponte restera des mois et des mois, bien en vue, à la merci de tous les destructeurs! Eh quoi! sans la moindre prévoyance, cette tordense, au lieu de placer ses œufs prés des bourgeons pour en faciliter l'accès aux chenilles, mettra sa ponte sur un gros charme, par exemple, à écorce lisse, bien loin de toute branche, bien loin de toute pousse, et les pauvres petits êtres, au printemps, seront obli- gés de courir longtemps, de s'exténuer de fatigue et de mourir le plus souvent avant d'avoir pu trouver un peu de nourriture ! Cette conduite est peu logique; il s'en faut qu'elle s'accorde avec les tliéories admises; cependant, c'est ainsi que les choses se passent. On croit iicut-étre que l'espèce en souli'rc, qu'elle en peut périr mi'me : que l'on batte les arbres forestiers en mai, et l'on verra que les tordeuses à tête, écusson, pattes et clapet noirs sont encore ti'op nombreuses. P. ClIUÉTIEN. ORIGINE DE LA VIE c'est dans la mer i[iii' les ]iiemieis èties oui apparu sous la forme Je Zoophyte.s, le jn-emier état qu'on dé- signe sous le nom de protiste a pu se développer simul- tanément sous des furiiies et, compositions différentes d'où sont sorties les dilTerentes espèces d'algues et de zoopliyles et par suite les embranchements d'où sont issues toutes les espèces. Le développement des protistes a du s'opérer dans le principe par endosmose, puis par bourgeonnement, et s'étendre et se propager i)ar scissi- parité. Les organes de la génération n'ont apparu qu'à un cprlain degré de déveli)p]iement, ce (lui se présente actuellement chez le polype d'eau douce. La fécondation est le résultat d'une fermentation qui a donné naissance à un zoospore et cette fermeiilalioii ne se produit qu'à un moment favorable (t). Ainsi dans les plantes, quand le pollen est arrivé à sou dernier degré di- développement, chaque grain de pollen renferme un microbe qui mis en coutacl avec le pistil de la femelle va féconder l'ovaire. Le même phénomène se produit dans h^s aniniau.K. quand la liqueur séminale est arrivée à son tenue de développement, il se produit une fenuenlation qui donne naissance aux spermatodoïdes. 11 est à remarquer que toules les fernieiitalicpiis ren- ferment loujours des microbes cuti letir sont pKqires, il en est de même des infusinus qui reproduisent luujours les infusoires (|iii leur sont parliculiers. Ces microbes et l'es infusoires peuvenl qnrli|uefois se transformer en changeant de milieu. Ils peuvent devenir bienfaisants ou mall'aisatits selon les circonstances. (Traitement de la rage.) Sont-ce les fermentations qui donnent naissance atix microbes ou ceu.x-ci provoquent-ils les fermentations'; (1) Certaines maladies comme certaines fermentations n'ont pu se produire qu'à une époque et dans un lieu déterminé, il ne pouvait donc pas exister préalablement de microbes pro)ires à ces maladies et fermentations, pour les produire. lie? do Je crois que les deti.v cas jieuvenl se inoduire; car si l'air renferme des gcriues de toute nature et provenant de cryptogames ou d'animalcules, il peut aussi conlenir cellules mères primitives et neutres qui peuvent nner naissance à des jiroduils de dilTérente nature. Il en est de même de l'eau (ini doil renfermer des principes niitrilifs servant de nourriture au.v infiniments petits de tottli' ii.iliire. Un lient donc penser que si la vie est apparue dès le principe par génération spontanée, elle peut se conti- nuer de la même manière, la matière peut donc se vita- liser qtiand elle se trouve dans les conditions néces- saires. Le spermalozoïde ne se présente dans la liqueur séminale qu'à une certaine époque de développeiuent des organes génitaux, son apparition est donc spontanée et je suis porté à supposer qu'il est du genre neutre, son sexe ne peut se développer que dans l'œuf qu'il vient féconder et en raison des circonstances qui président à sa nutrition. Les impressions de toute nature qui peuvent affecter la mère pendant la gestalion doivent itillnencer le dévelop- pement du fœtus et c'est dans cet état que se produit le transformisme. Dans les familles nombreuses, les enfants ne se res- semblent souvent pas entre eux ni à leurs auteurs. C'est à l'état de fœtus que se développent les germes qui doivent produire les difTérentes facultés, l'éducation peut avoir une grande inlltience sur leur développement mais elle ne peut les produire. Les facullés intellectuelles et i.ihysiques sont innées. .\ssoz ordinairement les mâles ont le système nerveux du père et le système sanguin de la mère. Le sang présidant au développement des organes, les niAles ressemblent le plus souvent à leur mère par les traits du visage et par le caractère et les lilles à leur père. .le ne m'étendrai pas davantage sur ce sujet qui île- mande de grands développements. J'ai voulu seulement attirer rallention sur ce qu'on peut appeler la génération spontanée. NOT.V. — Dans une lu'oclnu-e intitulée : Ihi Transformisme et de la (génération spontanée, qui vient de p.iraitre chez Baillière, M. Riihaut admet comme moi la génération spontanée pour les êtres inférieurs, sauf quelques modifications peu importantes; mais il n'admet le transformisme que pour ces êtres inférieurs, pour les proboscidiens, pour l'anopotheriiun, jusqu'au cheval inclusivement, et pour les anthropoides jusqu'à l'homme; il n'admet pas renseiuble du système cumme Huxley, ce qui nie p.irait peu logique. Les transfonnalions successives ilu spermatozoïde de l'houune sont bien plus extraordinaires que toutes les transfor- mations qui ont pu s'opérer ])endant les diflërenles périodes gc'ologiques. Comie (aistave uk l\ .Molss.we. DE DIAGXOSES LHIMDOPTRRES NOUVEAUX OpIiuruN CarliiiiiariuN, ii. sp. 51 miUimétres. Dessus des supérieures, tête, antennes et cor- selet gris brun tniiforme. Dessous des supérieures gris plus pâle et luisant. Dessus et dessous des inférieures gris argenté. Abdomen gris recouvert de longs poils. l'attes et dessous du corps gris brun foncé : trompe jaunâtre. 284 LE NATURALISTE Tivs voisin d'Oiihurus Muudator Druco (Biologia Ceiitr. Aui. Heterocera, planche 10, flg. 10) dont il se distingue aisément par sa taille plus petite, sa teinte gris-brun et non pas noir el l'absence de toute tache blanche sur le thoras et l'abdomen. Un spécimen de San Francisco prés Loja, août 1886. iV'elo Drucel n. sp. 28 ndllimétres. AUes supérieures noir de suie marquées à la base d'un trait rouge brigue et sur la moitié extérieure d'une large tache ovale de même couleur. Dessus des inférieures noir uniforme plus pâle, franges noires. En dessous le rouge des taches est plus pâle, le noir bru- nâtre et les nervures se détachent en noir vif sur le fond des ailes ; en outre les inférieures comme les supérieures sont marquées à la base d'un trait rouge. Télé, antennes, thorax et abdomen noirs ; chaque ptérygode est marquée d'un point rouge formé par une touffe de poils de cette cotdeur. Un spécimen de Loja. Du groupe de Veliterna Druce dont cette espèce a la taille et le port. P. DOGNIN. COLOIÎATIOÏ ET PIIOSPBDRESCEKE SES MERS {Suite et fin) De la phosphorescence soumhf à l'action des rayons lumineux. Tout corps lumineux placé au-dessus des flots produit sur la mer iiidéiirudammenf de l'image réfléchie une traînée brillante dont la longueur est eu raison directe avec l'intensité du foyer. Les personnes qui ont pu con- templer la mer pendant la nuit ont certainement observé ces projections lumineuses produites à la surface des flots par le fanal d'un pbare ou d'un navire, la lumière du rivage, les rayons de la lune ou quelquefois même par l'éclat de certaines étoiles. Cette partie brillante de lamer a laforme d'une comète étalée à la surface des flots. Sa longueur toujours en rapport avec l'intensité de la lumière varie suivant la distance qui sépare la base du foyer de l'œil de l'observateur. Sa largeurassez étroite relativement à la longueur varie également dans de fortes proportion^; mais ce n'est plus comtuepour la longueur la distance ou l'intensité de la lumière qui cause cette variabilité ; car elle dépend surtout de l'éléval ion au-dessus de la mer ducentre lumineux, aussi peut-on avancerd'une façon générale que la largeur de ces traînées brillantes est en raison directe avec la hauteur du foyer. Quant à l'intensité de cette nappe brillante, son centre est toujours d'un éclat plus vif que celui desparlies latérales dont les bords se fondent d'une manière indécise avec l'obscurité des parties environnantes. Jusciu'à ce jour on a attribué ce miroitement des Ilots à la réflexion des rayons lumineux par la surface de l'eau, et cette explication satisfaisait si pleinement l'es- prit qu'elle avait clos le champ des investigations. Il existe cependant une autre cause de ce miroitement qui, SI elle n'est pas l'unique, en augmente toujours dans de notables pioiiortions l'intensité et l'éclat. Nous allons voir par leur éclat et leur phosphorescence les animaux microscopiques qui peuplent les mers jouer un rôle nouveau dans les curieux phénomènes de la création cosmique. Gomme nous l'avons dit à propos de la coloration, c'est à quelques-uns d'entre eux que l'on •doit ces reflets argentés que l'on observe par un temps clair sous un soleil brillant. A la fin du mois de mars 1888 me trouvant en rade do Souakim à bord du navire égyptien qui me ramenait à Suez, j'aperçus un soir, dans un espace qui ne dépas- sait guère un mètre carré, de petits globes lumineux qui sillonnaient les llols avec la rapidité de l'éclair. C'est à [leine si l'œil pouvait suivre dans leur course rapide les courbes variées qu'ils décrivaient en tout sens. On aurait dit une main invisible traçant en ligne de feu les carac- tères variés de l'alphabet arabe sur le fond obscur de la mer. Étonné de voir toujours à la même place les apparitions successives de ces petits bolides aquatiques, je changeai mon point d'observation en allant me placer tantôt à droite, tantôt à gauche. Dans ces déplacements successifs j'entraînais pour ainsi dire du côté où je me dirigeais le cercle étroit dans lequel se mouvaient ces mystérieux orga- nismes. J'avais déjà renouvelé cette expérience un certain nombre de fois afin de déterminer la cause d'un sem- blable phénomène, lorsque j'aperçus sur un navire ancré à quelques mètres du nôtre une lampe qui éclairait à peine de sa paie lumière la surface de la mer. Ne pou- vant attribuer à une autre cause la phosphorescence intermittente de ces êtres microscopiques, je me trans- portai sur tous les points du navire où je pouvais voir à distance les lumières des environs. Toutes les fois que je me plaçais dans des conditions favorables, je voyais dans un espace donné que les organismes qui s'y trouvaient devenaient phosphorescents et brillaient du plus vif éclat. Les nombreuses observations que j'ai faites depuis cette époque ne m'ont laissé aucun doute sur ce mode de phosphorescence de certains animaux qui ne deviennent apparents que birsqu'ils peuvent réfléchir vers les yeux de l'observaleurles rayons lumineux qui les frappent. Comme je l'ai annoncé plus haut, il existe donc pour les êtres microscopiques qui peuplent les mers deux modes de phosphorescence, l'un soumis à la volonté de l'animal et l'autre latent qui ne se révèle que par l'effet des rayons lumineux. Pendant mes observations, lorsque je considérais ces traînées brillantes produites à la surface de l'eau par des lumières placées sur le rivage ou les navires euviron- nanls, je distinguais nettement dans la partie la plus rapprochée l'évolution de ces animalcules phosphores- cents, mais un peu plus loin commençait la confusion et je n'apercevais plus ensuite qu'une large banderolle brillante qui s'étalait sur la mer jusqu'au pied du foyer lumineux. 11 était évident que cette jiaitie de la mer devait son brillant et sa couleur blanche aux petits ani- maux phosphorescents que l'on voit apparaître et dis- jiaraître à une faible distance, mais qu'il est impossible de distinguer à une distance plus éloignée. Le fait que je viens de signaler n'a du reste rien de surprenant puisqu'il se trouve en parfaite concor- ilancp avec les lois de l'optique, comme il sera facile de s'iMi apercevoir à l'aide du dessin graiihique suivant. (in la surface de la mer est re]u-éscutée parla ligne .M. M. les animaux phosphorescents par les jioinls A, a, a, la lumière jdacée au point L, l'œil de l'observateur au point LE NATURALISTE 283 0; los rayons ineiilonts indiqués par des points ot les rayons réfléchis par des lignes. II est facile d(> voir à l'aide de cette ligure que les ani- maux placés en (/, cVst-à-dire tout prés de l'observateur, réfléchissent vers l'œil 0 les rayons lumineux qu'ils reçoivent du point L, et que l'angle de relie ion peut varier entre 90° et 130". Les rayons réfléchis par les ani- maux placés en a étant séparés les uns des autres depuis leur point de départ jusqu'à l'œil de l'observateur, tous les animaux placés dans cet espace se voient nettement et séparément. Si au contraire le rayon visuel se dirige vers les animalcules placés en A. il sera impossible de les distinguer puisque les rayons rélléchis qu'ils émet- tent se confondent en un seul avant d'arriver à l'œil. Les trois points lumineux placé en X n'en formant plus qu'un seul pour la vue, il est évident que tout l'es- pace compris entre eux se trouvera éclairé, puisque tous ses points lumineirx seront pour l'a'il confondues ensemble. Le même fait se pr-oduisanl pour tous les ani- malcules pliosphore-ceirts placés en a', tout l'espace compris entre A et a se trouvera donc éclairé par eux sans que l'on puisse par la vue constater leur présence. Il résulte clairement de mes observations, faillies du reste à vérifier, que certains animaux microscopiques ne deviennent phosphorescents à la vrre que lorsqu'ils peuvent transmettre à l'œil les rayons lumineux qui les éclairent, et que c'est à eux plutôt qu'aux reflets du miroir des eaux qu'il faut attribuer en général ces traînées brillantes qui, d'un point lumineux, s'allongent sur la mer. Quant aux animalcules qui sécrètent à volonté les éléments de leur phosphorescence, tout le monde a pu constater les dilTérents phénomènes qu'ils produisent : tantôt, comme je viens de le dire, ils apparaissent, lors- qu'ils sont isolés comme de petits globes de feu, tantôt par leur nombre incommensurable ils embrasent la mer de leur étincelle brillante. D'autr-es fois comme pai'asites ils illuminent les corps sur lesquels ils vivent et dans des cas accidentels ils i-endeni phosphorescents les obi{>|s qu'ils ont enduils de leur matière photogène. D' JOUSSEATME. DEUX LARVES DU ROSIER Pendant tout l'été, les amateurs de i-osiei's sont dans des transes continuelles en raison des très nombreux parasites qui, insectes ou cryptogames, les attaquent coirlinuellement. Les Hylotomes, l'Eiiocampa, la Méga- chile d<'poui!lerit complètement ces arbustes de leurs feuilles pendant qu'une cochenille en suce la sève et que des troupeaux pi'essés de pucerons en déforment les jeunes pousses. Je veux signaler aujourd'hui d'autres larves peu connues qui anéantissent cependant err maint endroit les espér-ances les mieux fomh'es. .le n'apprendrai r-ien aux hoiliculteirrs eu leur' lappe- lant que souvent les jeunes pousses, sans cause exté- rieure apparente, se flétrissent, se penchent et finissent par se dessécher. L'examen le plus attentif ne permet de voir sur le petit rameau endommagé que de niiirus- cules taches noires semblant commuriiqin^r avec l'inté- rieur. Ces taches même n'existent pas toujours. Mais si. poursuivant l'examen plus loin, on cueille le rameau fané et qu'on l'ouvie par une section loiifiitudinale pra- tiqu('e avec précaution, on s'aperçoit bien vile que tout l'inti-ricnr est vidé par une larve hianche. lapie immobile dans ce léduil. C.'iîst l'auteirr- du di-L'at el il irirporte de s'en débarrasser au jdns vite en coupant et en lir-ùlant lesjeunes pousses qui se flétrissent ainsi. Pour le jarili- nier la besogne est ici terminée, mais Vœ'û toujours curieux de l'enlomologiste ne peut s'arrêter là et il est bientôt récompensé de ses invesligatioirs. car il ne tarde pas à s'apercevoir qu'il a sous les yeux deux larves d'espèces différerrtes. d'aspect général assez senrblable, mais facilement distinctes pourtant. L'une, allongée et svelte, avec la tète orangée, privée de pattes membra- neuses, se tient la léle tournée vers le sorrrniet du bour- geon, au moins lor-squ'elle a acquis une cei'Iaiue taille; c'est celle du Phyllœruf phtisiciix, insecte hyménnpiérv de la famille des O'-phides; l'auti-i' plus ramassée, blanche- avec seulement les yeux noirs, a la tète tournée vers le bas et est pounne de huit pair-es de pattes membra- neuses ; c'est la larve de la B/<:nnoc(7»np(i Inpuni-.lata; auti-e hymiMioplère ili' la famille dis Tenlhriilirres sélan- drides. La larve du Phyllcpcus est en général peu n'-pandue ; mais lorsque cet insecte se rencontre dans une culture, presque tous les bourgeons en sont attaqués. .V peine sont-ils développé's que les feuilles se dessèchent sans qu'il y ait lieu de distinguer eutreles diverses espèces de Fig.l. — Larve du Phylliecus phtisicus. Fig. 2. — Rameau de rosier creusé p.ir la larve du P. plitisiciis. l'osiei's qui sont toutes l'galement attaquées. Kn ouvrant les rameaux, on trouve {|u'ils peuvent abriter plusieurs de ces larves, jusqu'à <> ou 7. Tant qu'exiles sont petites, elles restent isolées, mais en progressant dans le tuyau médullaire, elles tjnisserrt par- se rencontrer el les i-;ivi- tés se réunissent. Il est même probable que le nonibie des individus diminue alors pour une carrse oir une autr-e. car ou en reli-ouve bien rrroins à l'étal adulle. Itien (pie la poule u'ail pas été étudiée de visir, il est permis de sujqioseï- ipie la nièi'e i-épartit ses u'ufs sur la longueru- du r-.iineau, et i[Ue (-haque petite larve p(>nèli-e dans le tis^u Av, la piaule à la place où elle se troirve. formant ainsi ces blessuies noires que l'on apei-çoit sur la brarrche. Celte larve a été déjà signalée somnraiiement par Perris dans ses admir-ables « prome- nades entiuiinlugiiiues, ..où il y a tant à piriseï-, mais, il ne l'a pas décrite. Aussi ne sera-t-il pas inutile d'en ilorrner ici une silhouette et d'en faii'e connaître suc- cinctemenl les principaux caraclères. Sa lorrgueur atteint c; à U)"/'" et sa lai-;;eur I'" ■" 1 2 seulenrent. Toul le .-(irps est bliru- j,iunàtr-e Iranvei-sale- 280 LE NATURALISTE ment slrii' (yliiiilrii|ii<' ; ihnciut^ seyiin-iil rsl neltemeiit, séparé du suivant suilout en dessous. 11 n'y a pas de pattes membraneuses, mais des mamelons grossiers qui doivent aider les six pattes écailleuses à accomplir les quelques mouvements nécessaires à la larve dans son étroit conduit. Le dernier segment porte en des- sous un mamelon carré, garni de chaque côté iriiui' petite pointe membraneuse. Les segments dorsaux snnt séparés du ventre pai' un léger bourrelet charnu. I,a tête est petite, arrondie, brillante, fauve avec deux yeux arrondis, noirs; le front est plus clair ainsi que dr courtes antennes coniques de quatre articles placées de chaque côté des mandibules ; celles-ci sont un peu assombries. L'avant-dernier segment porte une ligne transversale noire; je dernier, assez gros, allongi' est marqui' en dessus d'une grande tache noire ipii le couvre presque en entier, (^ette larve se tient à peu près droite ou peu courbée en S. Elle est peu agile et reste absolument sédentaire. Elle .se trouve de mai à juillet et s'enferme en septembre dans une coque soyeuse beaucoup plus longue qu'elle. Elle hiverne ainsi et on la retrouve à l'état de nymphe lorsqu'on vient tailler les rosiers au printemps. En avril et mai, suivant le plus ou moins de précocité de la saison, l'insecte parfait éclot. s'accouple et les femelles pondent sur les jeunes bourgeons à peine développés. Cet insecte parfait est noir en entier, excepté une tache dans l'orbite interne des yeux et les tarses ((ui sont testacés. Il a les antennes filiformes, non terminées en massue à l'extrémité, ce qui le fait rentrer dans le démembrement du genre Ccphus auquel Neromann a donné le nom de Phtjllœcuf. La Bicnnocampa hipitnriata, dont les dégâts sont si analogues à ceux causées par le Phyllù'rut:, n'est pas moins nuisible lorsqu'elle s'abat dans une plantation ou une pépinière. Elle compromet gravement ou même annihile complètement la floraison. Cet insecte a une ilouhie génération annuelle et l'on trouve les larves d'abord en mai, puis en juillet. Les métamorphoses de la première génération sont donc très rapides, celles de la seconde sont au contraire beaucou[) plus lentes, puisque l'insecte ne parait que l'année suivante. Après avoir acquis sa taille dans le rameau, la larve y perce un FiK. 4. - Jeune pousse de rt>sicr vt mfïé )iar la larve .U-Ila B. Iiijuuictata. Fig. 3. — Larve du Blenim caiijpa biiiurictata. trou et soit en rampant sur la tige, soit en se laissant simplement tomber, (die gagne la terre et s'y enfonce à une ]iiofcin(li'iir jdus ou moins grande selon la saison. Elle s"enferme dans un cocon elliptique, brun où elle passe l'hiver. L'insecte ailé paraît en mai et la galerie abandonnée dans le rameau du rosier reste encombrée des déjections de la larvé. L'insecte parfait est noir avec les angles de pronotuni. les genoux, les tibias et les tarses blanchâtres. La larve a une longueur' de 10 millinièlres environ. Le corps est entièrement blanc jaunâtre et la tète tout â fait blanche ; celle-ci présente cependant deux très pelite^ mandibules rouges et, de chaque côté, on y voit un petit jioint noir arrondi représentant les yeux. Le corps est arrondi en dessus, plat en tiessous; des replis charnus sont placés un peu oblicjuenH'nt sur les côtés de chacun des anneaux et dans l'angle qu'ils forment avec le bord antérieur des segments se trouvent les stigmates. En ien lui imli- ([uer, avant le t.'j février 1890, les espères rares qui ont été capturées atithentiqiiement en Normandie, les travaux qu'ils ont laits sur les Oiseaux de cette région, les noms vulgaires (pu .ser- vent, dans h( Normandie, à (t('signer les es]i(''ees sauvages, etc. ,t) \" lasc., Mammi/eies, 13U l>ag., avec un pi. en noir, in Bull, lie 'a Siic. ilex Amis tlfS .Si-ic»s, des espèces vivaces d'ornement, des bulbes et rhizomes de plantes orne- mentales, des plantes utiles à divers litres et des arliri's et arbustes. Les demandes doivent parvenir avant le 15 décembre à M. Maxime Cornu, professeur administrateur au Muséum, rue Cuvier, 27. Mission scientiflqne. — Le sous-directeur du Musi'iim d'histoire naturelle de Lyon, M Ernest Chantre, vient d'être chargé d'une mission dans le Caucase et les provinces voisines de la mer Caspienne. Mme Chantre accompagnera son mari dans celte mission où ce dernier se propose de erunpiéler les renKir([uables études qu'il a di'jà faites sur ces inti'ressantes contrées. Protection des oiseaux insectivores en Belgique. — l'u arrêté du roi des Belges, rendu en exécution de la loi sur la chasse, défend de prendre, de tuer, d"expo.ser en vente, de vendre, d'acheter, de transporter ou de colporter les oiseaux insectivores ainsi que leurs œufs ou couvées. BIBLIOGRAPHIE GÉOLOGIE M1NÉR.\L0G1E P.VLÉONTOLOGIE 1064. Bateson, W. Suggestion Ih.at certain Fossils Known as Bil(. biles may be regarded as casts of Balano- glossus. Prnceed. nf the Cambridtii- Philos. Snc. VI 1888 p. 298. lOfiS. Bather, F. A. Penlarrini in peruliar Beds of Great Oolite .\ge near Basic, lig. A7in. Marina. Xat. Ui.it. 1889, pp. l9-;;2. 1066. Baur, G. "Mr. E. T. Newton on l'ieros.auria. Geolog. Magaz. 1889, pp. 171- 17i. 106?. Baur, G-. PaUeohatteria Credner, and the Progano- sauria. .tmeric. 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Zell.'i"^*'<''« Dontilion tuberculeuse. ; Denlil.ion tuberculeuse, a: traiiale sans trochlée l Phenacûiloittidœ Dcnlitinn en croissants to- i ,, . ,, .., phodontc) , .'/»"">-co«;/lindri' ccnlml dans lequel on distingue : 1» l"ne couche de cellules ou de fibres en contact avec l'endoderme ; •2° des faisceaux libéro-ligneux, formés extérieurement de lubes criblés enliemêlés de cellules libériennes aux- quels seuls on doit réserver le nom de /i7.>i!)',- et intérieu- lenieuf de vaisseaux, à parois lignifiées, vaisseaux du bois. Le cenire de la plante esl occupé par l;i moelle qui élend entre les faisceaux, jusqu'au péricycle, ses rdijons mêdullidre!:. Telle esl la slructnie d'une lige avant l'apparition des l'urmalidii^ dites secondaires qui viennent la modifier profondénienl. La structure primaire est presque la nii''ine chez toutes les plantes tandis que la structure secondaire peut aniener des varialious 1res piofondes dans les planb's irime même famille. Il y a deux formations secondaires principales, l'une est le développement de nouveaux tubes criblés el de nouveaux vaisseaux; c'est une formation libéro-ligneuse, l'autre est la formalion ilo deux tissus destinés à rem- placer ré|iiderme et l'écorce. C'est le périilermo. La for- uialiuu de ce lissu secoudaiie l'ail l'objel du travail que nous analysons. Quand un lissu nouveau se forme, c'est toujours aux dépens d'une cellule ou d'un groupe de cellules sem- blables. Une cellule en se cloisonnant donne naissance à deux cellules qui s'accroissenl et l'une des deux se cloisonnant à son four peut en former une troisième et a[>rès un nouveau cluisonnemenl une qutilrième et ainsi de sitile. Dans la formalioii ilu périderme c'est une assise de cellules faisant le tour d» la tige soit l'épidernie, soit l'assise sous-épidermique, soit le péricycle qui donne naissance en se cloisonnant aux tissus nouveaux : l'un exlerne, le liège, l'aiilre interne, Te phelloderme. Lors- qu'une cellule est détachée de l'assise génératrice, elle se dill'éreiirie et devieiil du tirgi: si elle est en 'lelior.'! d>' 29-2 LE NATURALISTE )c )CZ)CL sqnooQooOc Fig. 2. — Formation du péridermc dans l'assise ■ sous-i'-pidcrmiquc du Prunier. La partie supérieure est éclairée, l*aulro est â l'ombre . l'assise génératiii-'e, du phellodcrme si elle est en dedans. Lorsque quelques assises Je lièf--~-— 1 ^ -. — •- (li.rnie l'assise la plus jeune est la plus éloignée du rentre, cett? forma- tion a reçu le nom de fcnlrifiige. II. Position du pé- riderme. — Dans la majorité des arbres, la formation du liège est superfi- cielle, quelquefois même épidermique. Dans le saule, par exemple, c'est l'é- piderme lui-même qui, par un cloisonnement centri- pète donne naissance au liège, il en est de même dans les pommiers, les poiriers, les cornouillers (fig. 3i. Aussi remarquet-on qui> ces arhres conservent pendant plu- ___^^ sieurs années une écorce ->>f — -y" )CZ^CIîy3(~^/~ lisse, dans toutes les apé- =4=iMQQQQ^r '■''«*' *""'' ''? sa"le, c'est- =4r=Y^r~)l inj [p à-dire beaucoup d'arbres, -, r\ i-sr^TT-^^r^ — *— le liège se forme sous l'é- piderme qui, ne pouvant s'accroître, meurt et se fendille sous la poussée des tissus qui se forment. Le liège étant formé d'une substance solide, élastique , imperméable , imputrescible joue un rôle important dans la conser- vation de la plante, il re- tarde l'évaporation de l'eau contenue dans l'écorce et abrite la plante des ar- deurs du soleil; sans in- voquer de causes finales, on constate cependant ([uo la formation du liège est plus précoce et ]dus aboudanle à la lumière qu'à l'ombre et que des deux faces d'un rameau dont l'une est éclairée directement par le soleil, tandis que l'autre est à la lumière diffuse, la première possède souvent seule du liège ou du moins en possède plus que l'autre. Les figures ci-jointes montrent ce phénomène dans les cas do péridcrme épidermique et aussi bien dans les cas de pcriderme sous-épidermique. C'est un des points intéressants du travail de M. Douliot que la lumière accé- lère le développement du liège. Semblable à la lance d'Achille qui guérissait les blessures qu'elle avait causées, la lumière porte avec elle le remède aux maux qu'elle peut laire; en desséchant la plante d'un côté, elle provoque du même coté la formation d'un tissu qui arrête l'évaporation. , Quand le périderme est superficiel, le liège est abon- dant cl le phélloderme, quijouele même rôle que l'écorce. t'i;,'- 'l- — l''.n-iiKili.iii de liège dans l'épidcrme du Cor- nouiller. Face supérieure éclairt'e, inférieure non écl;n- rée. est très réduit ou nul; au contraire, quand le périderme est profond, l'écorce située en dehors de lui meurt et dis- paraît, le phélloderme q^ui se développe alors la remplace et joue le rôle d'une écorce nouvelle. C'est pour cela qu'on lui a parfois donné à tort le nom d'écorce secon- daire. ,/ périd. Fig. — Formation péric.yclique du périderme. Melaleuca genistifolia (Myrlacée). Ce périderme proi'oud se forme généralement dans le péricycle en dehors des tubes criblés les plus ex- ternes (fig. 4), c'est-à-dire en dehors du liber contraire- meiil à quelques opinions anciennes. Une des particula- rités les plus intéressantes qu'on observe dans les myr- tacéos, lesœnothérées, les rosacées, les hypéricinées, est la présence dans le liège îles plantes de ces familles d'as- sises à plissements idenliijues à ceux de l'endoderme, ce i|ui diminue la valeur d'un caractère qu'on avait jus- qu'ici cru spécial à l'endoderme. Nous ne pouvons dans ce recueil nous étendre [dus longuement sur ce travail de M. Douliot où plus de 4.30 plantes ont été passées en revue et dont le texte est orné de 64 figures au trait représentant les principales for- mations péridermiques. Les botanistes spéciaux trouve- ront cette thèse dans les Annakn des scicnees naturelles. OBSERVATIOXS M LES NEMOPUORA, Piipilhiiix de In fiiiirillr des Adelidpe. On comprend ilifficilemcnt pourquoi on a retiré les Ncmophora de la famille des AdelidcO pour les faire entrer dans la famille de Tineidœ. On ne voit pas bien que le seul avantage pour ce genre de posséder des palpes maxillaires, landis que les Adela et les Neinotuis en sont dépourvus, suffise à classer en familles différentes des insectes qui présentent tant d'analogies, qui ont entre eux d'aussi étroites affinités sous tous leurs états. Quel genre de vraie Tinea peut montrer des chenilles de loime, de mœurs semblables à celles des Nemophora Adela, Nemotois et genres assimilés ? Où trouver parmi les Tinea des chrysalides avec enveloppes libres pour les antennes? , Mais surtout, ([uelle Tinea Ç possèile un oviducle semblable à ceux des Xemophoni, Adela, Keiiiotois, Lam- pronia, etc. La chenille deA'emopAoma exactement la même forme que celle d'.Arfc/if, même structure des pattes, même cons- LE NATURALISTE -203 litutioii (les premitTs scf^uicuts, même ('-léviilioii singu- lière (lu If sétriueuf. — il n'y a absolument (parmi les chenilles connues) que les chenilles du groupe des Adelides qui pri^senlent ce caractère, — mêmes mœurs, même fourreau. — Oui, mais les pulpes ni.ixiUaiies du papillon? — La chrysalid(^ de Xcmophwa offre les mêmes parti- cularités que celle d'A((t'/(« et de yemulois. — Mais, les palpes maxillaires, vous dis-je? — La femelle de Nemophora possède comme les femelles des Adehi un oviducte d'une étrange conformation, or- gane si particulier, si spécial, que la famille des Adeliilœ est peut-être la seule à le posséder. . . — Mais, encore une fois, les palpes maxillaires '.' — Ah! ces palpes maxillaires? Eh bien, quand on m'aura détaillé leurs fonctions et démontré qu'elles sont supérieures à celles d'un oviducte. Je reconnaîtrai le bien fondé de la séparation que Heinemann a faite ; mais, en attendant, les A'cmoju/wr« selon moia[iparlicnnent toujours à la famille des A'Ii'Hihr. 1'. Chrétien. SUR UN LEVRAUT MONSTRUEUX DU GENRE HÉTÉRADELPHE L'infatigable et obligeant Conservateur du Musée d'His- toire naturelle d'Elbeuf, M. Pierre Noury, a bien voulu me permettre de faire dessiner et de décrire une pièce curieuse de ce Musée : le Levraut monstrueux que repré- sente, en grandeur naturelle, la figure ci-jointe, cas tératologique d'autant plus intéressant qu'il s'est pro- duit chez un animal vivant à l'état sauvage. Ce Levraut, qui était dans les premiers jours de son existence, fut trouvé avec un autre, de conformation extérieure normale, dans une ornière d'un chemin, près d'Elbeuf. 11 était mourant lorsqu'il fut remis à M. Noury, et succomba moins d'un quart d'heure après. Malheureusemeiil, ce monstre a été empaillé sans avoir donné lieu à aucune recherche anatomique. Il serait bien désirable t|ue tous les spécimens tératolo- giques soient envoyés, quand ils sont vivants ou encore frais, à une personne compétente, jiour en faire la dis- section, ou, tout au moins, .gardés dans un li(iuide con- servateur, alin de pouvoir les disséquer ultérieurement, caria connaissance de l'organisalidn des monslres aune très grande im]iortance scientiti(iue. Forcément, je ne puis donner qu'une description de l'extérieur de ce Levraut, description que permet d'être courte la fidélité du dessin, exécuté par le crayon très compétent de mon ami, M. A.-L. Clémenl. Ce Levraut monstrueux appartient à l'ordre des Monstres doubles parasitaires, à la famille des Hétéro- typiens, et au genre Hétéradelphe , genre caractérisé par ce fait que le sujet parasite est implanté dans les parties thoracique et sus (antéro) (I) ombilicale de l'ab- domen du sujet autosite, et ne possède ni tète, ni cou. Ainsi qu'on le voit très facilement, les deux pattes postérieures du sujet parasite sont coniplèlement séparées l'une de l'autre, ont une longueur à peu près égale à celle des ])attes postérieures du sujet autosite, et sont dirigées en face de ces dernières, tandis que les deux pattes antérieures dusujet parasite, qui, elles aussi, ont une longueur à [leu jirès éyale à celle des pattes antérieures du sujet autosile. sonl tournées dans le même sens qui» les pattes anlérieiires de ce dernier et, soudées depuis leur partie supérieure jusqu'au carpe. Quand ce Levraut élait en \ie, le sujet parasite peu 1; Quand il s'a.tril d'aniiiiiUix :'i ]ii'.i;.'resof., non L. ; Chrysanthemumdiscoldeum kW. FI. Fedem. ; C. Li'iiaditjiemam fj D G. FL Fra?iç.: Chnjsflcoma denticidata ii\Ci\. Horf . Schœnb. ; Matricaria vir- gata Dcsr. ap. Lan k. Encgcl. ; Balsamita virgata Uesf. Aet. Son. Idst. nat. Far. ; Tanacetum virga- tum lleinhl). Icon.fl. Gcrm , L XVI. p. 51 ; Leuean- themum vidgari' var. discoideum J. Gay ; L. virga- tum Glos in Bnllct. Soc. bot. de France, XVII, p. 184.— Exsicc : ReUquiœ MuiUeanœ, n°658; Bourgeau FI. des Alpes-Marit . n°337 ; Reverchon PI. de France, aun. 1886, n" 142; Ch. Magnier Flora seleeta, n° 1.720. —Fiante bisannuelle, her- bacée, glabre, simp'e ou rameuse dans la moitié inférieure. Tiges rougeàtrcs à la base, effilées, lon- guenxcnt nues supérieurement auisi que les rameaux. Feuilles alleriies, les inférieures et les moyennes dentées, àdentelure dn ssée peu profonde; les infé- rieures, pétiolées, obovales-ohtuses, les suivantes laiicéolées-aigues non ou faiblement auriculées; feuilles supérieures linéaires, entières ou à peine àQn\\c\i\cQ:S. Calathides solitaires au sonnnet des tiges et des rameaux. Périciine court, ombili(|ué à la base, à folioles nombreuses, concaves, inégales, les externes lancéolées, étroitement scarieuses aux bords avec une b irdure brune, les internes plus ou moins lacérées. Corolles orangées, fontes tubu.leu.-), Saint-Jean de-Luz {herb. R , Richter), et ',usquà la Bidassoa. Airegéographicfue. — Espagne: Cantabre. Sous-espèce du S. ]'irga aurea L. bien carac- téiisée par son nanisme, ses racines fortes et allon- gées, les fenil'es réticulées, les calahides petites, sa lloraison sensiblement plus tardive (octobre-novem- bre, et non août-septembre). (.1 suivre.) G. RouY. LA SCIENCE AU MEXIQUE Au point do vue scientifique, l'Amérique du Nord ne te cède en rien actuellement à l'Europe, et les savants américains par leurs découvertes importantes sont devenus les émules et les égaux de ceux du vieux iiKinile. l'i'u à peu le liesoin des études élevées gagne de |iroclie en proclie; le Mexique qui est en voie de pros- liérilé veut aussi avoir ses Facultés scientifiques et le monde savant ne peut que le féliciter d'entrer dans celle voie, car si le pays lui-même doit tirer grand pMili des études qui seront faites dans cette contrée si riclie et appelée à un si grand avenir, il est évident que In France elle-même sera heureuse de trouver là-bas, au fond du grand golfe qui sépare les deux Amérique, une pléiade de savants qui étudieront sur place la zoo- Idgie (il la liotaniiiue an point de vue scientifique el des applications et pourront aider les travaux de nos piofesseurs, souvent même en les corrohorant. Nous apprenons doue avec grand plaisir que le géiié- lal C.ailos l'acheco, minislre des travaux publics au ,\ii'xii|ue, a ohleiui du congrès de cet État qu'il serait cré('' un inslilnl médical nalionat destiné à étudier les inihliiil- naturels de ci'iii' liche contrée. L'établisse- ment doit comprendre quatre sections. La première seclion sera consacrée aux éludes bolani(|ues et zoolo- gi(pics cuimiH' ivclicrciirs el classilicalioii, il y a encore ht NATURALISTK -i!».) be;uunu|) à ai i prendre cfrUiinoment sous i-e rapport, et il est évident que les professeurs qui auront cette partie sous leur direction giossiront les connaissances acquises sous ce rapport et nous doteront de décou- vertes scientifiques du plus haut intérêt. La deuxième section est réservée à l'étude ehiinique des plantes; la Iroisième section a dans son prof,'ramme l'expérimentation physiologique et thérapeutique îles végétaux sur les animaux; la quatrième section, placée sous la direction des directeurs des hôpitaux et du direc- leur de l'école de médecine , fera les expériences chi- miques. Nous souhaitons la ]iroinpli> réalisation île ce projet et ne pouvons que féliciter le gouvernement mexicain des sacrifices qu'il sait faire pour la science; il est vrai d'ajouter, sans diminuer toutefois son mérite, qu'il sait bien devoir en tirer honneur et profit pour le pays. OBSERVATION^; SUR L'CiMO MORISCOTTEI l'iiio Horiscottei, sp. nnv. Animal iîaveo-roscum^ vd jlavuh-inhhtm^ intcnlum gri^eo-rob-acetun^ paUlO tenuit'ititno, shnile C(Aorado, man/inibif^j ad oras auiafo cinctis; area papillare bruiineo-vh-escejtte paplUts àrevibus acutis f/riseis; hraudiiis Hrictis ffarulot/ritein ; pede crasso, aureo colore tincto^ ad firon majits autato. Coucha nvalo-obhnr/a, elongata siiblaiiceolata, compressa, superiiis primiim snhrecta dcîii subarcuata: in/'erius valde arcuata : anti^e brpvif^ang lista, niibacitminala, postice producta, lata, truitcata, prie- gertim subrotundafa, area posU-r'wre valde covrolongerait assez loin sur les valves, il est facile de voir quelques petites impressions de forme circulaire, c'est surtout sur la valve droite qu'elles se munirent presque toujours mieux exprimées. La coquille est légère, mince particulièrement en la partie postérieure, la nacre est d'un Idanc bleuâtre plus azurée en arrière, souvent la lunule est teintée d'un beau jaune orangé, le tout est très iM-illant. Epidémie d'un jaune lirun verditre, un peu roux vers les sommets, avec des zones concentriques d'une nuaiu-e jiliis foncée. Sur les jeunes la couleur est plus claire et le brillant ]dus intense. Elle habite le lac de la Négresse à quelque dislance de Biar- ritz. A environ un kilomètre jilus dans l'est, on trouve un autre étang celui do Brindos dans lequel habite une variété de IT. Mvriscot'.ei, un peu plus haute et proportionnelleinent moins allongée, plus décortiquée, à nacre de couleur presque livide et dont l'épiderme est très bronzé. Var. Brindusiana. Nous avions d'abord iionuné cet unio, U. liagonensis, mais il nous a paru plus convenable de lui faire porter lo nom de son haliitat, le lac de la Négresse étant le plus souvent désigné par les gens du pays lac de la Moriscotte ou de Moriscolte, en français Mauresque ou négresse. Marquis de FoLix. 296 LE NATURALISTE ACADÉMIE DES SCIENCES Séance du 4 novembre. — M. F. Houssay adresse à l'Aca- démie une noie sur l'KmljiTologie de l'axolote. Après avoir décrit la mécanique de la segmentation, l'auteur étudie l'oriftine et le développement du système nerveux périphérique. Il a vérifie sur l'axolote les recherches récentes de Béard sur les Elasmôbranches et les oiseaux. Les racines dorsales crâniennes et spinales sont décollées de l'épiblaste aux deux côtés de la gouttière nerveuse, et suivent son mouvement de i'ormeture pour arriver à son sommet et former la crête murale de Bal- four, résultat de la soudure des lames épililastiques paires. L'auteur y ajoute quelques faits nouveaux : le système nerveux central dans le tronc subit une segmentation directe, et pré- sente en face de chaque myotome un renflement qu'il nonmie neuwtome. Les neurotomes se nudtiplient en même temps que les myotomes. Les racines dorsales forment d'abord le long de la moelle une bande insegmentée, qui se divise avec celle-ci de façon que chaque racine est attachée derrière le neurotome de son segment. M. F. Houssay étudie ensuite la métamérie du cerveau et pour la morphologie de la tète qu'il en déduit il se rattache à la théorie de Dohrn : sur ce point seulement il diffère de l'opinion de Dohrn, que, pour lui, l'hypophyse, au lieu d'être une branchie spéciale, est seulement la portion infé- rieure delà branchie du cristallin. L'observation directe montre 10 branchies certaines. 1° Nez, 2" cristallin et hypophyse, 3" bouche, 4° hyomandi- bulaire, 5" hyoïde, C° auriculaire plus i vraies branchies. M. G. Ponchet adresse à l'Académie une noie sur le Cytoplasme et le noyau chez les noctiluques ; il semble résulter de ses observations que chez les noctiluques la chromatine de Flemining est formée de deux substances peut-être correspondant aux microsomes et à l'hyaloplasme de Strasburger, mais ici réci- proquement dissoutes ; chromatoplasmc et hyaloplasme. Au cours de la gemmation et à mesure que les noyaux se multi- plient, la masse de chromatine anguientc d'une manière abso- lue, mais il semble en outre que dans celle-ci, la proportion de chromatoplasmc augmente, d'oi'i la coloration de plus en plus vive des noyaux segmentés. Dans les gemmes devenus libres, le noyau sphérique se colore totalement par le vert demélhyle. M. A. Giard présente une note sur un nouveau cas de cas- tration parasitaire des typhlocyba par une larve d'hyménoptère (aphelopus melanoleucus) iDalm) et par une larve de Diptère (Atelenevra spuria) Meig. il Louis Mangin adresse une note stu' les modifications apportées dans les échanges gazeux normaux des plantes par la présence des acides organiques. M. Fouqué présente une note de M. A. Lacroix sur l'existence do nombreuses zéolithes dans les roches gneissiqucs de la Hautc-Ariège. Séance du 11 novembre. — M. Oaubn'e en présentant le cata- logue des météorites du Mexique dont les plus remarquables ont figuré au moins en moulage à l'exposition mexicaine, attire l'attention de l'Académie sur plu.sieurs particularités présentées par ces météorites : leur forme fragmentaire, les cavités arron- dies dues à la décomposition en sulfate de fer solublc des noyaux de troïlite (sulfure de fer); et les autres cavités plus grandes causées par les gaz incandescents lors de leur chute. Il fait remarquer également l'abondance des météorites et leur répartition sur d'innnenses aires de dispersion au Mexique. M. Jorinnes Clmtin présente une note sur les myélocyles des poissons. Comme dans les autres groupes zoologiques l'es myé- locytes ne sont pas des cellules présentant un type spécial, mais seulement des celUdes nerveuses dont l'a.spcct normal se irnuve simplement modifié par des v.iriations secondaires. M. Ckamieniû])hora panziu-ella ifig.l, P. Chré- tien. La Carpocapse du Pommier (fig.'. E. Pissot. L'accouplement des puces (fig. , .-V. Kaillet et .\. Lucet. La Compsidie du peuplier (fig.), E. Pissot. La Doryphore de la pomme de terre (fig.). La Galle de l'Horinomyia fagi (fig.). Ed. André. La Nymphe de la C toine dorée et sa transformation en insecte parlait, Louis Planet. La ressemblance protectrice et le minn-tisme chez les .-Vrai- gnées, F. Plateau. 247 Larves comestibles de Colè'iptèri-s, l:i larve du Prionus (-oria- rius, Louis Planet. La vision chez les Insectes et chez les Vertébrés, F. Pl.-ite.-ui. Le mimétisme chez les insectes. Les abeilles, X"* Les Bruches (fig.j, E. Pissot. Les fourmis moissonneuses, H. Douiiol. Les premiers états de la Tortrix cratiegana, P. Chrétien. Les premiers états du Syrichtus Sao (fig.), P. Chrétien. Les nids des icaria (fig.). Ed. .\ndré. Les Parnassiens do la France paléarctifiue. Le Staphylin odorant et le Slaphylin bleu, Pissot. L'Hypocephalus. L'oîuf de l'Harpactor iracundus (lig.). Ed. .-Vndré. Monstruosités observées sur des Lépidoptères (fig.). Note sur le Carabus auronitens, Ch. Ilaury. Notice sur le Deilepliila iiicu^a et ses deux formes africaines, .■Vustaut. Observations sur les Nemophiu-a, L. Chrétien. Procédé pour la conservation des araignées à sec, F. Plateau. Sur l'association de Penella orthagorisci et de Conchoderma virgatum, A. Giard. Sur (pielques particularités biologiques de deux espèces d'in- sectes hyménoptères (lig.), P. Magretti. Sur un nouveau genre de Collembola marin et sur l'espèce de ce genre, Actaletes neptuni (fig.), A. Giard. Sur un type probablement nouveau d'anomalies enloniologi- ([ues présenté par un insecte Coléoptère i.lig.), H. Gadeau de Kerville. Une heure à la grande cascade du Hois-de-Bcnilogne à Paris, P. Chrétien. Un nouveau Lirymochares du Caucase. LISTE DES PRINCIP.VLES ESPECES DÉCRITES OU CITÉES Aelilyodes amaurus (fig.). 216 ■^ anomala (Ug.). 239 — - impressus (fig.^. 67 — oiclus (fig.). 25 — orsus vfig-J. i5 -\eidalia incarnaria. 197 Acidoparius albospinosus. 13! Actaletes Neptuni (fig.). 123 -Elea iriliciperda. 100 Agane brevipalpus. 181 "— hirsuta. 181 — microrhynelia. 18 1 Agrotis obscurus. (i7 Ancistrocampla amvrus (fig.). " 14 Anisoscelis ruiipennis. 131 Arteurotia biternala (fig.). 217 Arteurotia mono (lig.). 239 .-Vtelocera madagascarien- sis. 120 Azelina incisa. 67 Blennocainpa bipunclata (lig-), Brochyniena gibbosa. Hruchus canus. — l'isi fig). Calocampa Drucei. Carabus akensis. Carabus auronitens. C a r p o c a p s a ]ioinonana («fc'-)- Calocala conjuncta. — nym]>hagoga. CoUessendeis titan (fig.). Compsidia populnea. Conchoderma virgatum ^fig-) Dacira oleagina. Dalpada pallipes. Deilepliila cuphorhiie. Drymochares siarki. Ecpanthcria Gaujoni. 179-202 174 60 136 119 56 153 201 -259-269 280 123 149 18 22 268 282 93 189 251 205 66 137 93 31 231 292 171 82 84 123 93 79 :K6 120 22 22 67 106 31 60 181 181 182 119 72-82 134 130 181 79 210 298 LI-: NATrHAMSTK Kcpanthcria robusla. Epinephclc janira alï. pal- lens. Krycides pcrissogrophus Euccreon nebulosuni. Euchelia jacobcpœ. Eurema nigrocincla. Evagra masia. Fidonia Lafayi. — Riofrio. Galethalea Davidi. Garga olena (flg.)- Graptodcra infequalis. — madagasca - rien sis. — senegalensis. — crassa. — • punctata. — luciila. — nigro-viridis . Harpactor iracundus. Hocatera chrysozona. Hemiccras punctata. — Ruizi. Hemipteris furaida. Hiercga rufipeiinis. Heteropia imitatnx (fig.). Hormomyia fagi (fig.'. Hygroclu'oa ojeda. Hylesia Bouvereti. Hypocoplialiis avmatus. Ic.ii'ia guttatipcnnis. — variogata. — democratica. — phalansterica. — femiginea. Idalus citrarius. Langsdoi'fia adornata. Lppeophticus Nordmanni. Lerneoincnia. Laemargus muricatus (fig.). Melliraesterius aphidiuin. Nelo Drucei. Nemophora panzerella (fig.% 193 (l'IcopUora pseudosprclella 94 Opliarus carbonarius. 283 74 Pamphila bcrus (fig.). 144 — citrHS (fig.}. 114 ;;9 — cpiberus. 134 ns — niveolimbus. 133 181 — sotos (fig-). 133 134 — sagilta (fig.). 133 58 — liipunctata ,}fig.). 173 38 Papilio pudalirius, Ab. 38 Miogii, 74 14 Pellicia bilinca ,fig.). 217 216 Pcllonia calabrai-ia. 197 43 Pcnella orthagorisci (fig.). 72-82 43 Perodcnua cylindriciim. 13 43 Pliœgoptcra hyalina. 14 43 Phragmatobia rubricosta. 193 Phyllœcus phtisicus ifîg.). 283 33 Plcsioneura jao (fig.). 14 33 Praxis quadrala (fig.). 23 137 Prionus coi'iarius ',fig.). 280 181 Protcidcs cliii-iquensis. 127 23 — martius. 127 2:; — myna (fig.). 99 216 — modius (fig.). 99 131 — subcoi'datus 99 es (fig ). 153 — • viridiceps. 99 38 Pscudogenia punctum. 84 38 Pylhonidcs nar. eus (fig.). 239 Où — zonula (fig.). 67 1S9 Rasabus gracidis. 151 189 Rhombognathus magni- 189 rostris. 181 189 Satyrus fidia. 181 189 Spinigcr sipolisi. l'il 173 Staplivlimis cyanous. 211 — ■ olcus. 203.206 Slonoiitcrus rufus (fig.). 10 30 Symiiici'ista marcata. 82 13 Syi'ichtus sao. 3a 31 Telcgonus advena (fig-'i. 59 24 Tliymclicus bicolor (fig.). 174 284 Torlrix Cfaliegana. 282 174 Xylopliasia Torrcsi. 82 Mollusques, Rayonnes, etc. <;exek.\i.ites Descripliun do mollusques nouveaux, C.-b\ .\ni-ny. 19-30-7 1 -94- 1 18- 190-203-24 Histoire des Janthines, E.-L. Bouvier (fig ). Histoire du Taret (fig.), A. Ménégaux. Installation d'une collection conchjliologiiiui', .V, (iranger La ladrerie du porc, Ed. André. La Noctiliupie niiliaire (fig.), Fabre-Domerguc. L'arrosoir gigantesque (fig.), A. Ménégaux. Les Folliculines (fig.), Fabre-Domergue. L'organisation des Echinodermcs, (fig.), !!• l'errier. Observations sur Alcxia (Aurioulaj uiyosutis, var, Hiriarti, marquis de Folin. Observation sur Alexia ciliata, nuirquis de Folin. Observations sur l'Unio moriscotl.ei (fig.), marquis de Fidin. Observations sur Pu]ia Baillensii (fig.), marquis de Fidiu. Keelierche des animaux inférieurs (fig.), A. Oranger. Récolte des Cadenlérées (fig. , .\. Oranger. Recherche des Infusoires (fig.). A. Oranger! Recherche et conservation de Bryozoaires (fig.), A. Oranger. Recherche et conservation des Tunioiers (fig), A. Oranger. Recolle et préparation des Mollus(|ues, A. Oranger. Récolte des Cœlenlérées (fig.), .V. Oranger. Récolte des Echinodermcs (fig.), .V. Oranger. Stu- l'Anodiinta piseinalis, marquis des Folin. I.ISTK IIES PRINCIPALES ESPECES PÉCRITES OU CITEES -266-290 63-85 277 220 68 148 120-132 92 214 91 237 2P3 167 48 72 39 139 172 193-206 97 109 213 Mcxia, myosotis, v. Hi- .\nt.liocepli dus reptans riai-ti. 91 (lig.^ 30 .^nodonta cygnœa l'fig.). 207 Aski)nu'ri;i se abulense, \nodonta i]iscinalis. 213 ("^•:- ■ 183 Aspergillum giganleuiii (lig-) • Avicula tarcntina (flg.). Bulimus decoUatus (fig.). Cassidaria echinopliora - (fig-)- Cluetospira Muelleri (fig.). Chiton fascicularis (fig.). Clypeaster rosaceus (fig.). Cryplohelia pudica (fig.). Cucumaria (fig.). Oyclostoma clegans ffig.V Dendronotus arborescons (flg-)- Diplomorpha Lagardi. Eudodonta Oarreti. Eolis coronala (fig.). F(dliculina ampulla (fig.). — producta (fig.). — hirundo (fig.). — limuoriïe (fig-). — violacea (fig.). Haliothis tuberculata 'fig.). Helicarion Thomsoni. Helicina allivaga. Heliy .Vnceyi var. Mollen- dorll'i. Hélix aperta 'fig.). — vcrmiculata (fig-). LeiJtachalina colninna. Libéra Heynemanni. Limax Aljiinus (flg.). LimiKea aulaeospii'a. Limnœa auricularia (fig ). Limncjea stagnalis (fig-). Litliodoiuus lithophagus ilig-)- Litiopainelanosloma Tig-l. Lophonuinas lilattaruni. Microcystis Mariei. Micromphalia abax. Murex erinacens (fig.). Nassa mutabilis ifig.). Nassa reticulata (fig.). Odoslomia plicata (fig.). Oneiroidianta mulabilis 121 '.fit-'-)- 183 208 Ostodes libcratus. 291 207 Osti'ca edulis (fig.). Parmacella Valenciennii 208 196 (fig-). 208 93 Patella cœndea fig- . 19(1 197 Patula Glissoni. -30 214 Patula monstrosa. 71 183 Pcbrilla Paguri (fig.). 93 215 Pectunculus g!ycimeris(fig.). 196 207 Phoronis Sabatieri. 224 Physalia" utriculus (fig.). 65 197 Pilys sexlameUata. 118 266 Planorbis corneus (fig.). 207 118 Porpita pacifica (fig-). 63 197 Protcromonas Dolicho- niaslix. 263 Psichropotesbuglossa dig.j. 183 Psolus (fig.). 215 Rhabdilis oxyuris. 263 92 Rhizostoma ("uvicri (fig.). 63 197 Rhopalodina Hourleli (fig.). 216 19 Scliizaster (fig.). 215 205 Siphothuria incurvata (fig.). 215 Tcredo navalis. 379 203 — norvvegica. 279 — pedicellata. 279 207 Theages lineata. 173 266 Tristomum rudoljdii.inum 190 (fig-). 30 208 Trilon corrugatum (fig.). 196 290 Trochonanina fornicata. 19 207 Trochus granulatus (fig). 197 207 Trochus magus (fig.). 196 Unio nioriscottei (fig.). 295 197 — - pictorum (fig.). 207 86 Vclella la ta (fig-). 63 13 Viti'ina pellucida (fig-). 208 246 Ypsvlothuria altenu.il.i 246 (fig-;. 216 197 Ypsylothuri.i Talisui.iai 209 (fig-)- 216 196 Zonites .\lgirns .(ig.). 207 196 Zua foUiculus 'lia.). 208 Botanicgue. OENER-^I-ITES npique l'étude de Applioaliiin de hi ]iholographie micro^ l'histogie végétale ^fig.l, (i. Colomb. Bromeliaceie andrenœ, P. M. Congrès botanique de 1889. Florule de Dar-el-Beida (Maroc), V)' Bonnet- La botanique à i'ExiJosilion, \icloria, Tasnianie. N'onvidle- Zélande, P. Maury. La Canne à sucre (fig.), H .Toret. La mouture du Blé, H. Doulinl. La Trufl'e (fig.), P. Hariot Le pavillon des forêts (fig.), P. Maury. L'Erable à sucre (fig.), D. Bois. Les arbres nains du .Japon (fig'-l, P. Maury. Les cactées du Mi'xiipie (fig-), P. Maury. Les Entomophthorées et leur application à l.i destrucli.m des insectes nuisibles, C. Brongniart. Les herborisations mycologi(iues en Algérie. L- Dufour. Les Palmiers à cire (fig), D. Bois. Les végétaux utiles de l'Afriiiue Inopicale (fig.), D' E. Heckel. Note sur quelques roses peu connues (fig.), P. Hariot. Pratique élémentaire d'.analomie végétale (fig.), C. Ibiulberl. Recherches sur le périderme (fig-), H. Douliot. Suites à 1.1 Flnrr de France de Orenier et Oodron, 0. Rouy. 10-53-82-95-122-131-2n-235-237-271. ■Sur la floraison du Perce-neige. E. Malinvaud. .Sur le Coubaril et sur son fruit (fig.), E. Heekel et Sehlagden- haiifen- Siir les ii-uils du C.'irnubier ifig. liaufen. IJu ;diiueiit nouveau, H. Douliut. Un .-Myssiuii uouvi-au pour l:i Fh vaud. 194 107 272 -209 -203 E. Heck(.| et Sehagden- Krnest Malin- 266 70 158 77,101 177 244 141 229 23 168 129-119 221 201 248-261 291 280-293 21 19-36 11 33 LK NATURALISTE 299 LISTE DES PRINCIPALES ESPECES DECRITES OU CITEES Acer sacchai'inuiu lig.). Achillea moscliata. Alyssum . Angelica hcterocarpa. Aspei'ula hexaphylla. Bassia latifolia. Bidons radiala. Bignonia catalpa (fig.)- Bupleurum corsicum. Caroulùer. C'alUtriche obtusangula. — • tfuncala. Ceptalotaxus (lig.)- Ceroxvlon andicola i,fig.). Cineraria cainpcstris. Copemicia cerifera (fig.). Echinocactus ingens (fig.) Eritomophlh'jra colorala. Epilobimii Tourncforlii. Faba Vulgaris ^fîg.' . Festuca natans. Galanlhus nivalis. Ginko biloba (fig.l. Heraclcum alpiiuuu. Hynienœa Coiu-baril ifig.}. Junipervis chinensis (lig), Meum aJonidifolium. Nandina doraestica ,fig). Penladesnia butyracca ilig.l. ' 221- Poucedauuni bncifoliiim. 24:; 281 246 218 271 l.'i 280 108 237 11 96 96 li2 150 281 129 231 23 9.-; 249 v:> 21 142 23G 19-37 141 236 142 222-223 23:. Pilocerus (fig-)- 231 Pinus densiflora. 141 Pinus haloponsis. [a Plagias virgatus. 293 Pi-imula Puissoni. 287 Ranunculus aquatilis. 15 Rosa bei-berifolia (fig.) — Hai-dyi (fig.) — Brunonii (flg-)- 201 — micrantha. .'ia — mollis. 82 — Slenoscpala. 10 Sacchanim offîcinai-iini (fig.). 70 Saxifraga cochlearia. 218 — lautoscana. 218 Sclcranthus uncinalus. 122 Scleranlhus venicillatus. 122 Scduin littorcum. 217 — Fauconneti. 217 Sempervivum piliferuiii. 131 Solidago iiiaiTorhiza. 293 Thalicli-uni Delavayi. 872 Thuyopsis dcolabrata(Ug. . 141 Tuber bnimalo. 78 — mclanosporum. 78 — a'slivum. 78 — uncinalum. 78 — magnat uni. 78 Valeriana exci-lsa. 272 Yiscum laxiini. 236 Oéologie. .\pparence singulicfc présentée par une rorlie considérée comme météorite charbonneuse (flg.), Stanislas Meunier. Congrès international d'Anthropologie et d'.\rchéologie pré- Iiistoriques. Craie phosphatée des falaises de Dieppe (fig.), H. Boursault. Description d'une variété remarquable d'ozocéritc, cire miné- rale soyeuse (fig.), Stanislas Meunier. Espèce nouTclIo de Spongelioniorplia (fig.), Stanislas Meunier. Examen préliminaire d'une série de roches rapportées de la Sibérie orientale, Stanislas Meunier. Excursion géologique à Chàteau-du-Loir et à Aubigné ^flg.\ H. Boursault. Galets produits sans chariage (fig.), Stanislas Meunier. La France préhistorique d'après les sépultures ei les monu- ments (fig.), E. Cartailhac. La période glaciaire (fig.). Lo l'er météorique d'Haniet cl Beguel fig. , Stanislas Meu- nier. Le Phenacodus fig.i. M. Boule. L'époque glaciaire et l'antiquité de l'homme dans r.\mériqiie du Nord (fig.), M. Boule, Les BaciUarites (fig.), Stanislas Meunier. Les Dinoeératides (fig.), M. Boule. Les falaises des sables d'Olonne (fig.), Boursault. Note sur les montagnes de l'Inde, H. Léveillé. Nouvelle preuve de l'extinction récente des Moas i.fig.), A. de Quatrefages. Station préhistorique sur la plage du Havre (fig.), Stanisl;i.s Meunier. Sur la cassure conique du silex (fig.), Stanislas Meunier. Sur la météorite d'Eagle Station (fig.), Stanislas Meunier. Sur les cailloux à facettes des alluvions du Rhône lig.), Sta- nislas Meunier. Sur une caverne à ossements humains, contemporains de la pierre roulée, P. Gcnier. Divers. Chevreul (Michel-Eugène) (fig.), C. Brougniart. 89 Coloration et pliosphorescence des mers, D'' Jousseaume. 2oo.268-284 Congrès international de Zoologie. 78-219 L'Histoire naturelle à l'Exposition universelle de 1889, D' Trouessart. 166 Les Andes et la Cordillère équatoriennes, D' C. Girard. 146-l."j9 Les collections zoologiqucs étrangères à l'Exposition univer- selle, D' Trouessart. 234 111 2.U 46 26.5 17 213 237 161 241 289 43-31 111 185 125 189 117 232 131 180 165 6B Les dragages du Trariilleur et du Talisman (fig.), de Pousar- gu««. 181 Les nouvelles g.-Ueries de Zoologie du Muséum de Paris (flg.), A.-E. Malard. 154 Origine de la vie, Cte G. de la Mouss.aye. 283 Sur l'adaptation des aniuiaux marins à la vie sur terre et dans les eaux douces, E.-L. Bouvier. 242 Sur la distribution géographique des animaux, E.-L. Bouvier. 191 Stu- l'emploi du sucre comme milieu conservateur des animaux colorés, Fabre Domergue. 197 Une visite chez les Todas, H. Levcillé. 244 Chronique. Action de l'alcool sur les carpes. 250 A propos de monstruosités. 128 A^tragalus moUissimus. 51 Chenille doTUrania ri])heus. 87 Congrès botanique de 1889. 186 Congrès international de zoologie. 26-139 Congrès international des sciences géographiques. 139 Cours municipal de pisciculture do la Ville de Paris. 128 Culture du Bacille de la Pomme de terre. 139 Du mouvement chez les Micrococcus. 2S7 Échange de plantes. 287 École de médecine et de pharmacie de Tours. 62 Emjdoi de l'acide osmique en histologie. 99 Emploi des lichens. 250 Empreintes des doigts. 1",) Espèce nouvelle de Luchdoriihia. 63 Eubalœna fossile. 87 Excursion géologique dans les .\lpes-Suisscs. 187 Expédition au pôle Nord. 287 Exposition internaticuials de géographie botanique. 62 H. Dauvergne explnraleur. 26 Deilephila Galii. 50 Faculté des Sciences de Pari-^. 74 Faune de la Normandie. 286 Fécondité de la Moriie et du Hareng. 75 Fête florale. 287 Inauguration des nouvelles galeries du .Musi'-um. 186 Inclusion d'un insecte dans du papier. 199 La Bactériologie 2,000 ans avant notre ère. 74 La longévité des oiseaux. 187 L'alun destructeur des vers de groseillers. 75 La mangue et l'avocat. 15 Larve du Platypsilus. ;;o L'autruche nègre. 15 Le cannibalisme de l'.Vrctia caja. 199 Le chimpanzé en domesticité. 7:; Le Grillon, E. Pissot 26 Le pétrole à Chicago. 287 Le Phylloxéra dans le Colorado. 199 Les Becs-croisés. 15-62 Les Calandrides de l'.Vmérique du Nord. 75 Les pifiùres d'aljcilles. 75 Les ravages du Bibio horlulauus. 26 Longévité des animaux. 50 M.iladies des groseillers. 250 Mâles de Bombycides attirés par des chrysalides de femelles. 187 Méthode pour étudier les infusoires parasites intestinaux des fourmis. 139 Microbes de l'estomac humain. 199 Missions scientifiques. 1 4 -99- 128- 180-287 Muséum d'histoire naturelle de Paris. 99-151 Nouveau sucre extrait des cliampignons. 87 Nouvelle maladie de la Pommi- de terre. l i Propriété désinfectante de la chaux. j) Protection des oiseaux insectivores en Belgique. 287 Protection des plantes par leurs sécrétions. 199 Renonculacées du Caucase. 87 Sériciculture en 188SI. 251 .Société botanique de France. 26 Société des microscopistes américains. 151 Société d'études scientifiques d'.\ngcrs. 62 Société entomologicpie de France. 26-87-51 Société pour la vulgarisaticui de rentomologie. 75 Sociétés savantes, 62 Société zoologique de France. 51 Squelette de mcgatherium. 88 .Sienogyra octona, mollusi|ue terrestre des Antilles. 127 Tueur de chevaux du Texas. 50 aoo LE iNATURALlME Table alphabétique par noms d'auteur. 4llard (E.). Diagnoses de Coléoptères nouveaux. 33-43. Ancey (C.-F.). Mollusques terrestres nouveaux d'Océanie. 19-30- TI-8i-118-I90-20.'i-2-46-266-290 André (Ed.). Deux larves du rosier (lig.). 285 — La gale de l'Horniomya l'agi (fig.). I.'i3 — La ladrerie du porc. 68 — Les nids des Icaria (lig.). 189 — • L'œuf de l'Harpactor icacundus (lig.). 137 Austaut. Notice sur le Deilephila nicœa et ses deux formes africaines. 231 Bois (D.). L'Erable à sucre (fig.). 244 Boule (M.). L'Epoque glaciaire cl l'antiquité de riionmie dans r.Vmérique du Nord. 31-43 — Le Phenacodus (lig.). 289 — Les Dinocératidés ilig.). 18.^ Bonnet iDi-j. Florule de Dar-el-Beïda (Maroc). 195-203 Boursault (H.). Craie pho.sphatée des falaises de Dieppe. 237 — Excursion géologique à Cliàleau-ilu-Li'ir et à Aubigné (lig.). 17 — Les falaises des Sables-d'Olonne 'lig i. 125 Bouvier (E.-L.). Histoire dos Janthines ((ig.). Ga-85 — Le Linophryne lucifer, poissi>u îles grandes profondeurs (lig.). 5 — Les mamelles et l'allaitement cliez les cé- tacés (fig.). 233 — Sur l'adaptation dos animaux marins à la vie sur terre et dans les eaux douces. 242 — Sur la distribution géograpiiiipie des ani- maux. 191 Bron^niart {C). Clievreul (Michel- Eugène), (lig.j. S9 — Des Entomoplithorées et leur application à la destruction des insectes nuisibles. 33 Caraeriolo (H.). Note sur le Noclilio lei)orinus. 134 Clirélien (P.^. Les yircmiers états de la Toririx cratœgana. 282 — Histoire naturelle de la Nemopliora ptinze- rella (fig.). Ui — Les premiers états du Syriclitus Sao (fig.). 33 — Observations sur les Nemopliora. 292 — Une heure à la Grotte de la Grande Cascade du Bois-de-Boulogne, à Paris. 93 Colouib (G.). Application doJa photogrtijdiie microscopique à l'élude de l'histologie végétale (fig-). 107 Dot;niu (P.), Diagnoses do Lépidoptères nouveaux (fig.). 14-23-38- 39-67-82-133- 173-193-210-283 Douliot (H). La mouture du blé. 158 — Los Fourmis moissonneuses. 268 — Reclierches sur le iiériderme fig.). 291 — ■ Un aliment nouveau. 33 Dufour (1-.). Les herborisations mycologiques en Algérie. 108 Fabre-Donicrguc. La Xocliluque miliaire !fig.). 148 ^ Les Folliculines (fig.). 92 — Sur l'emploi du suci'O ciiuime milicvi conservateur des animau.v colorés. 197 Fallou (<«.). Description d'Hémiptères nouvi^aux. 120'I30-I51 Folin (nai-quiN di-). A propos de l'Orthagoriscus mola. 72 — Observation sur Alexia ciliata. 237 — • Observations sur Alexia (auricula\ Myosotis var. Hiriarti. 91 — Observations. sur Pupa Bailleusii (lig.). 167 — Observations sur l'Unio moriscottei (fig.). 295 — Sur ï'Anodonta piscinalis. 243 Gadeau de Kerville (H.). Sur un levraut monstrueux (fig.). 293 — Sur un ty])c probablement nou- veau d'anomalies entomolo- giques iirésenté par un insecte coléoplèrc (lig.). 9 Geuièii (P.) Sur une caverne à ossements, contemporaine de — la pierre roulée. 66 Giard (A.). Sur l'association du Pcnella orthagorisci et de Coiichodcrma virgatum. 82 — Sur un nouveau genre de CoUombola marin et sur l'espèce type de co genre, l'Actaletes Nep- tuni (fig.). " 123 Girard (D' C). Les Andes et la Cordillère équatorienne. 146-159 — Les poissons musicien^ (''g')- •"''' — Les jioissons souterrains du nord de l'Afrique (fig.). 103 Granger (A.). Installation d'une collection concli>liologiq\ie. 220 Grauger lA I Le Foliolocolc. — Notes complémentaires sur le Syrrhapte para doxal. Observations sur le Syrrhapte paradoxal. — Recherche des animaux inférieurs (fig.). — Recherche des Infusoires (fig.). — Recherche et conservation des Bryozoaires. — • Recherclie et conservation des Tuniciers (fig.). ■ — Récolte des Cœlentérés (rig.j. — Récolte des Echinodermes (lig.). — Récolte et préparation des Mollusques. Hariot (P.). La Trulfe (fig.i. ^ Note sur cjuelques roses peu connues (fig.). Haury (Ch.). Carabus akensis. — Note sur le Carabus auronitens. Herkel (D' E.) Les végétaux utiles de l'.\frique tropicale. Heckel (E.) et Selialgdenhaiireu. Sur le Courbaril et sur son fruit 'fig.). — — Sur les fruits du Caroubier (fig.). Houlbeit (C). Pratique élémentaire d'anatomie végétale (fig). Huet. Note complémentaire sur le chien des prairies. — Oljservations sur la Menura superba. «loret (H.). La Canne à sucre ifig.). Jou<4Seaunie (D'). Coloration et pliospliorrscence des mers. !9; IK3 3.'. Il 48 39 138 172 97 109 -206 77-101 201 107 31 221 I9-3G l,é veille (H.). Note sur les montagnes de — Une visite chez les Todas. llabille (P.). Diagnoses de Lépidoptères l'Inde. Il 248-261 69 143 70 263-269- 284 189 244 14-23-:'S-39-C7-99-127- 142-2.39 la Magretti (P.) Malard (A). Ileunirr (F. Meunier ^S.] Hlagaud d'Aubusson. Note sur les espèces françaises de — famille des Colymbidés. . Sur quelques particularités biologiques de deux espèces d'insectes hyménoptères (fig.). Comptes rendus de l'Académie des sciences. — L'Orthagoriscus mola et ses parasites (fig.). — Les nouvelles galeries de zoologie du Muséum de Paris. Nalinvaud iE.). Sur la floraison du Perce-neige. — Un Alyssum nouveau pour la Flore fran- çaise. Maury (P.'i. La l.)Otanique â l'Exposition, "N'ictoria, Tasmanie (Nouvelle-Zélande). — Le Pavillon des Forêts (fig.V — Les arbres nains du Japon (fig.). — • Les Cactées du Mexique (fig.). Mênégaux (A.). Histoire du Taret (fig). — L'arrosoir gigantesque (fig-). — Les Cétacés souffleurs. — Le Chien des prairies ou Marmotte d'.\mé- rique (fig.). Description d'une nouvelle espèce ou peu con- nue de Crabronides. .\pi)arence singulière présentée par \iue roche considérée comme météorite charbonneuse (fig-)- — Description d'une variété remarquable d'ozo- cérite, cire minérale soyeuse (fig.). — Espèce nouvelle de Spongcliomorpha (lig.). — Examen préliminaire d'une série de roches rapportées de la Sibérie orientale. — Galets produits sans chariage (fig.). — Le fer météorique d'Hamet cl Ileguel (fig.). — Les Bacillarites (fig.). — Station préhistorique sur la plage du Havre (lig-)- — Sur la cassure conique du silex (lig.). — Sur la météorite d'Eagle-Slation (fig.). — ■ Sur les cailloux à. facettes des idiuvions du Rhône (fig.). .Uocquart (F.j. La Chelone imbricata (fig.). MouKsaye (Comte G. de la). Origine de la vie. \oé iJ.). La Pèche de l'.Vthérine. Oustalet (E.). Description d'une nouvelle espèce de pic de la Cochinchine. — Note sur la fimu^ (U-niihologiqiu' des iles Marianne. . L'organisation des Echinodermes (fig.). Filet tendu devant une fenêtre. La Carpocapse du pommier (lig.). 120 131 84 29 154 21 246 266 177 141 229 277 -132 143 41 Perrier (R. Pissot (E). - 46 265 8 213 241 III 232 131 180 165 169-183 283 269 260 214 179-202 t;o LE NATURALISTE Mi Qiiatrcfages A- 30. — Ludwig, 214, 370, 833. — Newton, 800. — Shipley, 904. Vers. — Apathy S., 3. — Andrews E.-A., 497. — Beddard E.-F., 10, 16, 17, 318. — Brandes G., 562. — Braun M., 198. — Colib N.-A., 199. — Duplessis G , 762. — France E.-P., 576. — Grassi B. et RovcUi G., 526 -Horst R., 3.57. 358. — Horsehelt E., 812. — Meyer E., 219.— Monticelli S., 511. — Rovelli G. et Grassi B., 528. — Selenka E., 87. — Weise .]., 930. — Wcndt A., 632. — Whitman C.-O , 937. Araignées. — .Vpstcin C, 702. — Cambridge O.-P., 747. — Me. Cùok H., 61, 62, 63, 374, 375. — Marx G , 839. — Pocock R.-J.. 870. — Simon E., 408, 109. — Underhill M.-J., 413, 629. — Waburton C, 930. Criistaeés. — Berlese A., 916. — B;ite Spence C, 705. — Bnu- vier L., 560, — Buch,aman F.,56i. — Carrière J., 748. — Clarke J., 331. — Claus C, 332, 333, — Gourret P., .523. — Hay P., 789. — Hickson Sidney J., 52. — Ivcs J.-E., 590. — Leidig P., 535. — De Man J.-G., 66. — Monier R., 853. — MuUer G.-W., 856. — Norman A.-JL, 8B1. — Osborn, Pocock R.-J., 390, 871. Vosscler J., 929. Richard .1., 516. — AValker A.-O., 91. — De Varigny H., 927. Walter A. ,'237. Insectes. — Bcrgroth E., 320. — Bernard S., 322. — Berlkau G., 21, 717. — Bigot, 323. — Butler A.-G., 745, 946. — Cholodkovsky, 754. — Ciaccio G.-V., 330. - Cotes E., 34. — Deby J., 569. — Delagrangc Ch., 158. — Distant L., 340, 341, 514. — Driicë H., 761. — Ganglbauer L., 772. — Grassi G., 774. — Grose, Smith, 527. — Grouvclle A., 775. — .lordan K., 205 — Kirby W.-F., 806. — Kolbe J., 209. — Krauss H., 366. — Laljoulbène A., SÙ. — Lewis George, 58. — Lewis R.-T., 828. — Lowne B.-T., 830. — Me. Intirc S.-J.. 2l7, 801. — Minchin A., 378. — Moore F., 08. — Patten W., 864. — Pocock R.-J., 73. — Schàller C, 891. — Seidlilz, 899.'— Seitz A., 621. — Shcldon Lilian, 4i.5. — Siinmons J., 230. — Skertchly S., 908. — Voellzkow A., 630. — Warren W., 95. Coléoptèri-s. — Allard E., 316. — Bâtes H., S, 9. — Bedel L., 319. — Casey T -L., 750, 751. — Distant L., 760. — Eppelsheim E.,'763. — Fairmaire L., 37, 766. — Galian C.-J., 41, 42, 771. — Faust J., 767. — Haddon A.-C, 47. — Kirby W.-F. 531. — Lewis G. 524, 825. — De Marseul, 372. — Mingazzini P., 607. — Monticelli F.-J.. 854. — Neervoorl van de PoU, 380 — Pascœ F., 71. — Regimbart. 392, 879. 880. — Reitter E., 393, 881, 882. — Rilsema C, 77, 78. 39't, 391, 396, 397, — Schmidt J., 893. — Seidlit?. G , 900, 901. — Sharp D., 94, 403, 549, 902. — Simon E.. 907. — Vocltzkow A., 631. — Wasmann E., 932. — Waterhouse C.-O., 933, 934. Mollusques. — Behme E., 713. - Bœttger 0., 721, 721 iw. — Boulan L., 324. — Bouvier M., 725. — Brancsik K. 561. — Braun M., 734. — Brock J., 731, 732. — Burkill C., 505. — Carrière J., 749. — CockcrcUT., 32, 508, 568. — Collier E., 33, 509.— Cossmann M., 336. — Crosse H., 337. — Dcwitz H., 513. — Dohrn H., 570. — Fischer P., 347, 348. — Fitzgerald F.-R., 518. — Ford J., 39. — Garnault P., 202. — Godwin-Austen, 522. H.irtman W.-D., 31, 787 — Hidalgo J.-G., 356- — Iliering H., 592, 805. — Klotz J., 208. — Kobelt W., 810. — Ko?hIer R., 532, — Marshall J.-C, 65. — E.. von Martens, 67. — Me Muririe J., 539. — Oclisenius C, 863. — Ortmann A., 69. — Rayleigh, 615. — Richard J., 545. — Schepman M., 81. — Smith E.-.\., 89, 410, 5511, 551, 910, 911. - Smith, T-F.. 231. — Sowerby G.-B., 90. — Tliiide J., 916, — Todaro F., 920. — Vialleton M.-L., 93. — Williams J.-\\'., 99, .5.53, .554, 555, 938, 939. Poissons. — Allis E.-P, 701. — Beard J., 706, 708. — Du Bois- Reymond E.. 559. — Cossar E.,33o. — Day F., 33 — Duclos G., 201. — Eigenmann C.-H., 764.— Ewart J.-C, 573, 574. — Fcdderson A., 784. LE NATURALISTE ■Mi — FiisariR., oUl, 710. — Guitcl F., 3;J3. — Guiither A., :;28, 716, 178, "81. ~ Henncgiiy F , o2y. — M. IiUosh M -D. 6i. — Loveillé A., Si2, 823. — Van LMih do Jeudi-, 368. — Mcek, S.-E.,Si5. — Mnc(iu;ird F., S.'JO, 831. — Ray-L.iukaster E., 6U. — Reinhai-d AV., 7.j. — KuL-korl J., 3i)!). — Russki M.-D., 80. — Sandcreoii J.-B., et Golch F., S'.HI. — Suiili'v, 1109. — Traube Mangai-iiii M., '.j'.ji. — Vaillant L., 92S. Reptiles. — Baur G., 317. — BœlIgL'i- 0., 197. aûl. — Boulrn^-er G.-A., -lu, 23, n, 23, 20, 27 .■;03, 722,^723, 72',. — Cupo E., 334. — Doui-doun G.-N.,o72 — Gai.diousc .I-\V., S.'iO. — (jilcs A.-E., 43. — GimlliL'i- A., 46,780. — Hoffmann C -K., 794,793, 796 — Ivcrsen M., 361. — Lossoua, O-'I — Katzenslcin J., .394. — Luljljtick J., 39. — Lvdekkcr R., 834. — Oit H., 384. — Pallioux, 383. — Schullze 0., iOI.'— Tho- iiùnol A., 919. — AVallcr \ , 236. Oiseau:^. — Aidd R.-C , 6. — Beddanl F.-E., 1 i, 13, 7119, 710. — Brandt A., 732, 733 — Bi-ézol H., 736. — De Brisav, 737. — Biillci- W-L., 741. — Buuikofcr J., 326, 327, 328. — Bund WiUis 742. — Cherncl von Cliernelluiza, 31, 733. — Dresser H.-E., 3i2. — • Feildeu H.-W., 34i. — Fowlei- W., 373. — Guillemard, 381. — (lui-ney .J -H., 334, 3S2, 782, 783 — Hai-gitl, E., 333, 786. — Haetlaidj G.,'58i. — Heiibni-n D., 792. — Ho«-;u-d R.-.J., 360. — Jenlink F.-.\ , 364. — St. John O.-B , 618. — Kii-ck T.AV . 807. — Kocli A., 33. — Kcenig A., 363. — Me Lean J -C, 819.— Levcrkiihn P., 824 — Lilford (Lord), 829. — Macpherson H.-.V., 837. — Von Madarasz J., 836. — Marage R., 604 — Mcade-Waldo E.-G,, 377, 844. — Mcyer A.-B et Hclm D.-F., 848. — Miiller Ad., 608. — Mnller Aug., 833."— Xewinu A.. 839. — Xieh.dl D.-S., 609. — Oatcs E -AV., 862. — Ogilvic-GraiU AV.,' 383. — Parker AV.-K., 610. — Pickard-Canibridge 0.,"'867. - Radde A., 873 — Ran- TJcr L . 873 — Rlioadcs S.-N., 884. — RiclUer AV.. 883. — Rogeron G., 617. — Reichcnow A., 616. — .Salvador! T. , 400. — .Salvin 0., 619, 8S8, 889. — Schroler A., 548 — Sclaler P.-L., 89.3, S96, 897. — Seebolnn H., 82. 402, 898. — Sharpe B -R , 85, 86, 404, 622, 727, 903. — ScluilVldt AV., 229, 9 9. — Trislram H -B , 412, 6:6, 627, 921, 922, 923. — Tschusi zn ScUniidholïcn (vonj, 924. — Ulni-Erbach, 92. — AValler Ad., 633. IHsimiiiifère.ui G., 177. — Lydekker R., 299-430-431-833 1117. — Mansel-Pleydcll J.-C., 1118. — Marion A.-F., 1113. — Marsh O.-C , 4.32 692-11 '1-1122-1123. — Motthew G. -F., 693. — Mor- let L., 379. — Mayer-Eyniar C , 373. — Xewton E -T., 302-1126. — Œhlert, 3i'3. — Preswich J,, 43". — Remclé Ad., Hi9. — Sandcrs A. 436. —de Laporta G., 1133. — Jhrubsole AV. -H., 307.— TraquairR.-H. 190-311-312. — Walcott C.-D., 1137. — Wciss, 1140. AVoodward H. 1144-1143. — WilUamson W.-C, 698. — ZeiUer R., 31.3. Pari«. — Imprimerie F. Levé, rue Cassette, 17. SMITHSOUIAN INSirrUTION LIBRARIES ^^ iMll lll |l| mw 266 8638