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LE

PEINTRE

GRAVEUR.

PAR ' ''■/' '•:■':

ADAM BARTSC E

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SEPTIÈME VOLUME.

NOUVELLE ÉDITION.

A LEIPZIG,

CHEZ J. A. BARTH,

LIBRAIRE -ÉDITEUR.

1866.

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LES

VIEUX MAITRES

ALLEMANDS.

SECONDE PARTIE.

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ALBERT DURER.

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(Nr, 9. des monogrammes.)

Albert Durer naquit à Nuremberg le 20 Mai, 1471. Son père, très habile or- fèvre, l'instruisit d'abord dans son art, dans lequel le jeune homme montra des talens supérieurs; cependant, son génie ne lui faisant pas trouver du goût à cet état, il insista auprès de son père, pour lui faire apprendre l'art de la peinture. Celui-ci, nourri de l'espoir de trouver un jour dans son fils un bon soutien, qui lui étoit d'autant plus nécessaire qu'il n'étoit pas bien à son aise, et qu'il avoit une famille nombreuse à entretenir, ne put naturellement guère être porté à se- conder ses vues. Regrettant, comme per- du, tout le temps que son fils avancé

Q ALBERT DURER.

déjà à l'âge de seize ans, avoit jusque employé à son métier, il fit l'mpossible pour le dissuader de son intention; mais il ne put y réussir. Il céda donc enfin aux instances réitérées du jeune homme qui ne lui sembloit plus être en état de pouvoir vaincre son inclination. En con- séquence le jeune Durer fut mis ' en 1 486 à l'école, non de Martin Schongauer, comme J. Wimpheling et Chartes van Mander le prétendent , mais à celle de Michel Wolilgemuth, peintre de Nuremberg (i) et y fut engagé pour trois ans. Ce terme passé, et ayant fait des progrès rapides dans tous les principes de son art, il quitta la maison de son maître après les pâques de l'an 1 490 , pour entreprendre ses voyages suivant l'usage d'alors.

On ne sait pas positivement, quelles furent les provinces et les villes qu'il est allé voir en ce temps -là, mais nous sa- vons par Scheurl, qu'en 4 492 il fut à Col- mar il fut très bien reçu par Gaspar et Paul, orfèvres, ainsi que par Louis, pein- tre, tous trois frères de Martin Schon* gauer.

L'opinion de Scmdrart} de Doppehmyer,

ALBERT DURER. 7

de (TArgeusviUe et de plusieurs autres au- teurs, suivant laquelle Durer auroit fait vers ce temps-là un voyage aux Pays-bas et à Venise, est décidément erronée, et ne paroît être fondée que sur la méprise qui leur fit confondre ces premiers vo- yages avec ceux qu'il n'a faits que plu- sieurs années plus tard dans ces dits pays.

De retour chez lui, en 1494. après la pentecôte, et âgé seulement de vingt- trois ans, il se maria, encore cette même année, avec Agnès, fille de Jacques Frey, mécanicien fameux de sa patrie.

Ce fut en l'année 1 506 qu'il fit un vo- yage à Venise il peignit plusieurs tableaux qui lui furent très bien » payés. Il resta dans cette ville jusques vers le mois de septembre de la même année.

M. de Murr a publié huit lettres écrites par Alberi Durer à Bilibald Pirkheimer pendant son séjour à Venise. (Journal etc. Tome X.) Ces lettres sont remarquables par rapport à plusieurs anecdotes inté- ressantes qu'elles renferment, mais elles le sont bien encore davantage par la franchise qui y règne, et qui développe l'esprit et les sentimens de leur auteur d'une ma-

g ALBERT DURER.

nière bien plus sensible que ne Ta fait aucun de ses biographes. De Venise il alla à Bologne, et peu de temps après, peut-être encore dans la même année, il fut de retour chez lui.

Son prétendu procès avec Marc-An- toine Raimondi est un de ces contes dont les biographies des anciens artistes ne sont que trop remplies: Suivant Vasari, Durer auroit fait un voyage à Venisç, pour y porter plainte au magistrat de cette capitale de ce que Marc -Antoine avoit fait et vendu des copies de la pas- sion de Jésus Christ, que Durer avoit publiée en tailles de bois. (Voyez Nr. \ 6- 52. de* ce catalogue.) Or on n'a jamais connu de loi qui eut défendu de copier ou •d'imiter une pareille production de l'art, faite par un étranger dans un pays étranger. D'ailleurs ce n'est pas la pas- sion seule que Marc -Antoine a copiée d'après Durer: il a copié aussi la vie de la Vierge, suite de vingt pièces (Nr. 76- 95.) et encore plusieurs autres pièces dé- tachées qui toutes avoient été publiées en bois par Albert Durer. Mais ce qui prouve encore davantage l'infidélité du

ALBERT DURER. 9

rapport de Vasari, c'est que les pièces qui composent la passion, portent les da- tes de 1509 à 1512, et que par consé- quent elles n'ont pu paroître au jour que plusieurs années après le voyage de Du- rer à Venise qui, comme nous l'avons montré plus haut, a déjà eu lieu en l'an- née 1506. Si le rapport de Vasari étoit exact, il s'en suivrait que Durer aurait fait un second voyage à Venise: événe- ment dont non seulement l'histoire de la vie de Durer n'offre la moindre trace, mais qui même est en contradiction avec toutes les autres notices dont la notoriété n'a jamais été contestée.

En 1520, après la pentecôte, et non en 1 523, comme le dit Schôber dont l'ou- vrage est rempli d'erreurs, notre artiste en- treprit son voyage aux Pays-bas, accom- pagné de sa femme et d'une servante. Il est faux que, d'après le conseil de son ami Pirkheimer, il ait fait ce voyage sans sa* femme, même à son insçu, et afin de se soustaire pour quelque temps aux tour- mens dont elle ne cessoit de l'accabler au suprême degré, ainsi que Sandrart nous le raconte. Il fut de retour de ce voyage

fO ALBERT DURER.

au mois, de juillet de l'an 1524. Ou eu a uu journal que Durer lui-même a écrit très en détail, et qui est intéressant à plusieurs égards. Il a été publié par Mr. de Murr dans le YU. Volume de son journal des arts etc.

Albert Durer mourut le 6 avril de Tan \ 588, âgé de cinqua«rte-sept ans. On qua- lifie sa mort de prématurée, et on en attribue la cause à sa femme. Bilibald Pirkheimer, dans une lettre adressée à Jean Tschwfe, dit, que sa mort a été accélérée par les chagrins que sa femme lui a cau- sés. Il rapporte qu'elle lui en vouloit tou- tes les fois qu'il montroit de la gaieté, qu'elle lui envioit le moindre commerce qu'il avoit avec de bons amis, et qu'elle le poussait a travailler sans relâche, afin qu'il gagnât de l'argent et laissât des ri- chesses pour elle. Tous les biographes conviennent qu'elle à été avare, querel- leuse, impérieuse, en un mot une très méchante femme. Le mariage de Durer a été, suivant toute apparence, concerté par ses parens, sans qu'ils aient consulté l'inclination de leur fils, et il parott que celui-ci a été bientôt las de son épouse,

ALBERT DUftfiEL. J \

diaprés ce que nous apprenons par te passage d'une lettre que Durer a écrite à Pirkheimer lors de son séjour à Venise, et qui indique en même temps que les charmes corporelles de sa femme étoieat en opposition avec ses qualités mora- les. (2) Un portrait que Durer a dessiné d'après elle, pendant son séjour à An- vers (3) fait voir qu'elle a été belle, mais tous les traits de ce portrait décèlent soa caractère méchant à ne pas s'y méprendre. Albert Durer a la gloire d'avoir été le restaurateur de la peinture en Allemagne. Levesque juge le mérite et les défauts de ce grand homme d'une manière juste et précise. ,.Son génie," dit -il, „étoit fé- cond, ses compositions variées, ses pen- „sées ingénieuses et sa couleur brillante. „Quoiqu'il ait peint un grand nombre „de tableaux, ils sont d'un fini précieux. „Mais comme il de voit tout à son génie „et qu'il ne pouvoit, dans son pays, „voir que des tableaux inférieurs aux „siens, il n'évita pas entièrement les dé- fauts de ses prédécesseurs. On lui re- proche de la roideur et de la sécheresse „dans les contours, trop peu de choix et

4$ ALBERT DURER.

„de noblesse dans les expressions, quoi- „que d'ailleurs il y ait mis de la vérité, „des plis cassés et beaucoup trop multi- pliés, Tignorance du costume, celle de la „perspective aërienne et de la dégrada- tion des couleurs. Mais il avoit étudié, „et il observoit la perspective linéale, il „étoit savant dans l'architecture civile et „militaire; et il en a laissé des traités. Il „a aussi écrit sur les proportions du corps „humain, son livre est un recueil de me- sures prises sans choix sur un grand „nombre de différens modèles, et il est „peu utile, parce qu'on n'a besoin de me- surer que les belles proportions (4)."

Quelque soit la gloire que Durer s'est acquise par son talent de peintre, celle que lui ont value ses productions de gra- vure, n'est pas moindre. Ses estampes of- frent un burin infinimefnt délié, joint à une facilité et une délicatesse qui surpasse beaucoup celui de toutes les estampes que ses prédécesseurs nous ont laissées.

Il nous reste à parler des pièces gra- vées en bois qui portent le chiffre de Du- rer, ainsi que de la part que ce maître peut y avoir eue.

ALBERT DURER. \ 3

Si Ton fait réflexion au grand nombre de tableaux qu'Albert Durer a peints, et qui sont généralement d'un fini précieux qui exige un long travail; si Ton considère le nombre non moins grand des estampes qu'il a gravées d'un burin aussi délicat que soigné ; si l'on sait, combien il a laissé de desseins faits de sa propre main; enfin si l'on calcule, combien de temps il a em- ployé pour composer ses ouvrages lit- téraires, et combien d'autre temps il a consommer pour faire ses voyages; on ne pourra croire qu'il lui soit resté assez de loisir , pour graver le nombre pro- digieux de tailles de bois qui portent son nom, d'autant plus que la gravure en bois est un travail très lent, qu'il est presque purement mécanique (5) et par con- séquent incompatible avec la fougue du génie, le talent sublime et les occupations nobles d'un maître, tel que l'a été Albert Durer (6).

Il est vrai que peut-être ces mêmes réflexions, et plus encore la grande in- égalité qui se manifeste parmi ces gra- vures, ont déjà porté quelques auteurs à convenir, que Durer lui-même ne pouvoit

Hl AtftERT MM*.

paà les avoir gravées toutes, cependant ils sVabstinèreat à soutenir qu'il en avoit du moins gravées quelques-unes, sans pour- tant qu'ils s'avisassent ou de spécifier «es pièces, ou ttoême d'en rapporter te nombre en généra^ et à est clair, que leur motif d'attribuer certaines de ces pièces à Ai* bert Durer, n'est fondé que sur ce qu'elles ont été taillées d'une main terme sur u* dessein savant et tracé avec gofct. Ce- pendant ces auteurs n'ont guère réussi à en imposer avec leur assertion, parc© qu'ils ne purent jamais lu soutenir par des preu*- ves, et qu'elle décèle trop visiblement le désir de prendre un milieu prétendu suge> ainsi que le besoin de dire quelque chose; pour cacher des doutes qU'ite ti'êtoient pas capables de résoudre. Nous aPtfns dé- montrer qu'ils se sent trompés*.

Si Durer avoit gravé lûHi«è«¥e en bois, il est à croite, que parmi les notiôèsr nntti- breuses et détaillées que Ton a stfr toutes les circonstances de sa vie, su* totatfes ses occupations, et sur tous les genres d^ran vrages qu'il nous a laissés, î* est à croire, disons nous, que te fait qu'il se soit aussi appliqué à la gravure en bois, nous auroft

AlttËftT Bttftttt. f £

été certainement transmis #e même dNiâê manière ftOft moins déterminée ; mais, toin d'en retrouver la moindre «racé, tout ce qui y a rapport, nous prouve qu'il n'a ja- mais mis la main à ce travail. îl paroît tou- jours comme peintre, comttie dessinateur, co&me éditeur de gravures en bois, mais jamais comme graveur. On lit sur te titre de la passion, Nr. 16-52. de ce catalogue: Passio Christà ab Alberto Durero No- rimbergensi tffigiùta.

A la fi® de l'Apocalypse. Nr. 60 75. première édition: Gedrueket (imprimé) zu Nurnbêrgk durch Albrecht Dtarcr, maler. (Peindre).

Dams la seconde édition de £e même ouvragé; Smpressn denuo Nurfoberge per Albertôm Durerlim pidtorm.

Sur ïe titre de la Vie de la Vierge, Nr . 76-95; Epfoôme divae Partfhenices Marie historiaiA ab Alberto DurèrO Norico p&r figuras digesiam etc.

Sur le char triompha! de l'Emp. Ma- ximilièn I. Nr. 1 3& : Dieser Triumphwagen ist dem Kaiser Maximilian zu Ehren er/bft- cfen «fcd peropênel, âud dttrch Albrecht Bu- fer in dm Wéfik jebràcht (inventé, ordonné

\ 6 ALBERT DURER.

et exécuté). En latin: Currus hic trium- phalis ad honorem Maximiliani Caesaris concinnatus, ac per Àlb. Durer delineaius est. Sur le même ouvrage: Wir (Ma-

ximilian) haben den Triumphwagen

durch Albrecht Thurer aufreissen lassen (Nous avons fait dessiner). Et en latin: Maximilianus currum triumphalem quem

per Albertum Durer designare cu-

rasti. Dans une troisième inscription de ce même ouvrage: Dieser Wagen ist zu Nurnberg erfunden, gerissen und gedruckt durch Àlbrechten Thurer ; c'est-à-dire : Ce char triomphal à été inventé, dessiné et imprimé à Nuremberg par Albert Durer.

Sur un des desseins du globe céleste . Nr. 152. Johannes Stabius ordinavit. Con- radus Heinfogel stellas posuit. Albertus Durer imaginibus circumscripsit. C'est-à- dire: Albert Durer a renfermé (les étoi- les) dans des images. Dans la marge du Rhinocéros, Nr. 136. Troisième édition, on lit que cet animal a été dessiné d'après nature (naer t'ieven geconterfeyt) par A-lbert Durer.

Dans toutes ces inscriptions, les seules qui se trouvent sur les gravures en bois

ALBERT DUREK. tf

d'Albert Durer, le mot sculpere ou incidere est soigneusement évité, et les mots e/- figiare, imprimere, per figuras digerere, delineare , designare , imaginibus circum- scribere prouvent évidemment que Durer n'y a eu d'autre part que celle d'avoir fourni le dessein.

Jean Neudorffer, contemporain de notre artiste, dit expressément (7) que Jérôme Resfih, qui s'appelloit communément Hie- ronymus, et qui a été graveur de lettres et de coins de monnoie, a gravé en bois la plus grande partie des desseins d 'Albert Durer. Il rapporte à cette occasion, que l'Emp. Maximilien I, charmé de l'habileté tle ce graveur, et trouvant plaisir à le voir tra- vailler, vint presque journellement chez ce Jérôme Resch, lorsque celui-ci avoit à l'ouvrage le char triomphal (Nr. 1 39. de ce catalogue) et il ajoute l'anecdote, que ces visites journalières de l'Empereur avoient fait dire au peuple de Nuremberg le quolibet: Voilà F Empereur qui va encore une fois dans la ruelle des femmes (Frauen- g&sschen), car tel fut le nom de la rue Jérôme Resch demeuroit.

Or si, suivant Neudorffer, Jérôme Resch VU. Fol B

\ g ALBERT DURER.

a gravé la plus grande partie des desseins A' Albert Durer, il est naturel de croire, que toutes les pièces qui se distinguent par leur belle exécution, n'appartiennent pareillement qu'au graveur eh bois qui a donné des preuves de son habileté par le* char de triomphe (8) reconnu pour le plus bel ouvrage en bois de l'oeuvre de Durer, et que toutes les autres pièces viennent de différens graveurs qui existoient en ces temps-là, et qui, à ce qu'il paroît, se sont disputés l'avantage de faire des tailles de bois sur des desseins d'un maître d'une re- nommée telle que Durer se rétoit acquise. Delà, sans doute, la grande inégalité de perfection qui se trouve dans les gra- vures en bois marquées du chiffre de Durer, et qui ne pourroit pas avoir lieu, ou du moins, qui ne seroit pas si sen- sible, si ces pièces avoient été gravées par Durer lui-même. (9) Il y en a même plusieurs qui portent des indices plus ou moins certains des noms des graveurs qui les ont exécutées. Par exemple, l'inscrip- tion imprimée sur la sainte famille (Nr. 10) donne sujet à croire, que cette pièce a été gravée par Jem Gloser, cartier. La

ALBERT DURER. \ g

Vierge. (Nr. 4 4. de FAppendice) a, suivant toute apparence, Jean Guldenmund pour graveur. Le Rhinocéros (Nr. 435.) semble avoir été exécuté en bois par Henri Htm- drus, graveur en bois à la Haye, etc. etc.

Il résulte de tout ce que nous venons d'exposer, que la part que Durer a eue aux tailles de bois qu'on lui a attribuées, ne consiste qu'en ce qu'il y a fourni le des- sein, ou bien que quelque fois il l'a tracé lui-toême sur la planche. La preuve qu'il s'est chargé de ce dernier travail, se trouve dans les passages suivans de son journal de voyage (40). „Les deux Sei- „gneurs de Rogendorff m'ont invité à ta- „ble. J'ai dîné une fois chez eux, et j'ai „dessiné leurs armoiries en grand sur „une planche de bois, afin qu'on puisse ,;Ies tailler." Ensuite: „J'ai dessiné pour „Mr. de Rogendorff ses armoiries sur „bois , il m'a donné sept aunes de ve- lours en récompense (41)."

Ce que nous venons d'alléguer pour

montrer qu'Albert Durer lui-même n'a

jamais gravé en bois, doit être appliqué

aussi au grand nombre d'autres peintres

dottt nous avons des tailles de bois, mar-

B2

20 ALBERT DURER.

quées de leurs chiffres, et que Ton a gé- néralement qualifiés de graveurs en bois. Nous sommes intimement persuadés, que Hans Schaufelin, Hans Burgmaier, Hans Balduin Grïm, Albert Altdorfer etc. et plus tard Josse Amman, Virgile Solis etc. n'ont jamais gravé eux-mêmes les tailles de bois qui portent leurs chiffres, et qu'ils n'y ont fourni que le dessein. Tous ces maîtres ont été peintres et dessina- teurs, et ils ne se seront jamais avisés, d'employer leur temps à un travail qui devoit n'être qu'au-dessous de leur di- gnité, et auquel on pouvoit employer, avec le meilleur succès, des artisans mé- caniques qui, de cartiers et de graveurs de moules , se formèrent aisément en graveurs en bois. La preuve la plus con- vaincante de ce que nous venons d'a- vancer, fournissent les planches du Triom- phe de l'empereur Maximilien I. qui sont conservées à la bibliothèque imp. et roy. de la cour à Vienne. Un grand nombre de ces planches qui, sur le côté gravé, portent le chiffre de Hans Burgmaier, sont mar- quées, au dos, du nom d'un graveur en bois et d'une date. On lit par exemple:

ALBERT DURER. <%\

Sur Nr. 18. Dèr kert an die Ellend, hat wilhalm geschnitten. C'est - à - dire : Cette planche se joint à celle qui offre les Elans. Elle a été gravée par Guillaume.

Sur Nr. 20. Jobst putavit. 14 Aprilis 1517. Die geherl an die bifel, und die bifel hatt Jos geschnitten. C'est-à-dire: Josse pulauit (peut-être punctavit, bar- barisme latin) le 14 Avril 1517. Cette planche se joint à celle qui offre les buffles. Ces buffles ont été gravés par Josse.

Sur Nr. 24. Jobst putavit. 27 May 1517. Der gehert an die wissend, die ways ich riit wer sie geschnitten hatt. Jobst geschnitten. C'est-à-dire: Jobst punctavit. Le 27 May 1517. Cette planche se joint à celle qui offre les bisons. Je ne sais qui Ta gravée. Gra- vée par Josse. Ces derniers mots sont ajoutés par une autre main, avec une encre moins noire.

Sur Nr. 25. Bas habe Thaberit geschnit- ten. 30 augusty 15 = *. C'est-à-dire: Cette planche a été gravée par moi

22 ' ALBERT DURER.

Thaberit; 30 Août 15** Les deux derniers numéro sont effacés. Sur Nr. 35. Jann de Bonn putaviL 5 Ja- nuary 1517. C'est-à-dire: Jean de Bonn punctavit, le 5 Janvier 1517. Nous apprenons par le nombre con- sidérable de noms de graveurs en bois que Hans Burgmaier a employés à ce seul ouvrage, et qui se trouvent spécifiés dans le catalogue de l'oeuvre de ce maître (Article Triomphé) nous apprenons, di- sons-nous, qu'en ce temps il y a eu beau- coup de graveurs en bois très habiles; mais toutes les notices qui les concer- nent, même jusqu'à leurs noms, étant tombées en oubli, nous en concluons, qu'ils ont toujours été considérés moins comme des artistes, que comme des ar- tisans, qu'ils n'ont été dessinateurs qu'au- tant que le sont nos graveurs de moules à imprimer les toiles, et que leur plus grand mérite n'a pu consister que dans l'habileté de creuser avec exactitude les intervalles des traits du dessein, qu'ils avoient eux-mêmes calqué, ou que quel- que artiste leur avoit tracé sur la planche. C'est en cela qu'il faut chercher la

ALBERT DURER. 23

raison pourquoi, dans les premiers temps, on a marqué sur les tailles en bois tou- jours le monogramme de l'auteur du des- sein, presque jamais celui du graveur. Ce ne sont que des gravures ctune date plus moderne, qui offrent quelquefois le chiffre du graveur associé à celui du dessinateur, mais ce premier est com- munément accompagné d'une pointe, de manière qu'on ne sauroit être en doute, lequel des deux chiffres appartient au graveur.

Il existe différens catalogues, tant des estampes de Durer gravées sur cuivre, que des pièces exécutées en bois d'après ses desseins; mais ces catalogues n'ont pas les qualités requises pour satisfaire à tous les besoins des amateurs (12). Nous sommes bien éloignés de croire, que le notre soit exempt de défaut, mais nous nous flattons qu'au moins nos lecteurs applaudiront aux soins que nous avons eus, d'en avoir écarté toutes les erreurs des auteurs nos devanciers, de l'avoir enrichi de plusieurs articles que ceux - ci avoient absolument ignorés, d'y avoir montré les moyens de se garantir contre

24 ALBERT DURER.

les copies trompeuses, et enfin d'avoir donné dans nos descriptions des détails suffisans pour faire connoître chaque pièce sans la moindre difficulté.

NOTES.

(I) Scheurl et Sandrart rapportent, que Durer le père étoit entré en négociations avec Martin Schongauer , pour engager son fils à l'apprentis- sage auprès de ce maître, mais qu'il n'étoit point parvenu à son but, par rapport à la mort de Schongauer qui eut lieu cette même année, savoir en 1486. Nous avons déjà exposé dans l'avant - propos du catalogue de l'oeuvre de Martin Schongauer .les raisons pour lesquelles le fait rapporté par Scheurl et, d'après celui- -ci, par Sandrart nous paroît pas exact; nous remarquerons ici seulement, que ce fait doit déjà avoir été contesté du temps de Scheurl, à en conclure par la manière dont il s'efforce à le faire valoir. Il dit: „Albert Durer, à qui ,je mandois cela (c'est-à-dire ce que Wimphe- „ling avance) m'écrit, et le dit depuis souvent „à tout le monde, que son père avoit à la vé- „rité résolu, de le mettre en apprentissage, à" ,,1'âge de treize ans, chez Martin Schongauer, „et qu'à cet effet il lui avoit déjà écrit, mais „que ce peintre étoit mort vers ce temps.4* Plus bas il dit qu'Albert Durer n'avoit jamais

Addition.

ez page 24, après les premiers quatre lignes, ajoutez ce qui suit.

Il nous reste encore à remarquer que dans ce catalogue de l'oeuvre de Durer nous nous sommes écartés de la règle que nous avons observée dans les autres oeuvres des vieux maîtres allemands à Tégard des copies, en ce que nous en avons écarté toutes les copies gravées en contre-partie des pièces originales, à l'ex- ception des pièces seules, gravées par ceux des maîtres à qui nous avons as- signé leur place particulière dans notre ouvrage, et de quelques autres peu de pièces qui nous ont paru trop intéressan- tes, et pour leur ancienneté, et pour leur rareté, pour les passer sous silence.

Ce qui nous a porté à la disposition, dont nous venons de parler, c'est que d'un côté nous avons trouvé pendant le cours de notre travail, que les copies gravées d'après les estampes d'Albert Du- rer étoient en trop grand nombre pour ru. m B *

les admettre toutes , sans nous mettre en opposition à notre désir d'être utile, et que de l'autre côté nous n'avons pas osé nous ériger en arbitre, 'pour faire un choix entre ce qui nous auroit paru bon et mauvais, c'est-à-dire, de prononcer un jugement trop assujetti à la critique des amateurs, dont les goûts varient à l'infini, et auxquels nous n'avons pas voulu met- tre des bornes.

ALBERT DURER. 35

été disciple de Martin, et que, malgré son désir ardent, il ne l'avoit pas même vu. Voilà des données aussi détaillées que précises, con- tre lesquelles il n'y auroit pas sujet d'élever quelque doute, si Ton n'avoit pas à leur op- poser les données rapportées dans l'avant- pro- pos de l'oeuvre de Martin Sçhongauer , lesquelles nous paraissent encore plus difficiles à contester. Aussi nous croirons toujours, ou que Scheurl n'est pas exact, ou que Durer s'est trompé à. l'égard de l'obstacle qu'il dit l'avoir empêché d'être mis en apprentissage chez Schongauer, et que c'est par erreur qu'il annonce à Scheurl, comme obstacle, la mort de ce peintre, dont cependant il n'a pas indiqué précisément la date.

(2) De Murr. Journal des arts etc. Tome X. Hui- tième lettre, Page 32.

(3) Ce dessein se trouve à la bibliothèque imp. et roy. de la cour, à Vienne.

(4) Voyez l'Encyclopédie méthodique. Beaux -arts. Tome I. Page 230.

(5) Nous supposons que nos lecteurs n'ignorent pas, que le procédé de la gravure en bois est l'opposé absolu de la gravure sur cuivre. Dans les plan- ches de bois, les traits et hachures sont en saillie, au lieu que dans une planche gravée au burin ou à l'eau -forte sur cuivre les traits doivent être creusés.

(6) Papillon est tellement épris d'amour pour son art qu'il n'hésite pas de faire graveurs en bois

26 ALBERT DURER.

tous les grands peintres de toutes les nations, d'après les desseins desquels on a des tailles de bois. Voyez son Traité historique fit pratique de la gravure en bois. A Paris 1766. 2 Vol. in 8vo.

(7) De Murr. Journal etc. Tome IL Page 159.

(8) Ce char triomphal ne doit pas être confondu avec le Triomphe d'après Mans Burgmaier, ainsi que l'a fait Hemecke dans ses Neueste Nachrichten etc. Page 193—201.

(9) L'inégalité de perfection qui se manifeste dans les pièces marquées d'un même chiffre» a dif- férentes causes. Les unes de ces pièces sont très belles, parce que l'auteur a traeé lui-même le dessein sur la planche, et que le graveur n'avoit d'autre soin que de. creuser avec exactitude les intervalles entre les traits et hachures du des- sein. D'autres sont médiocres, parce que 1* gra- veur n'a gravé sa planche que sur un calque, et que, par même, le dessein a été privé de son originalité et de son esprit primitif. D'autres encore sont mauvaises, parce que le graveur a dressé lui-même sur la planche la dessein qu'il avoit copié sur un original dont IL avoit altéré la valeur par mal-adresse. D'antres encore offrent des idées d'une bonne invention, mais sont gauchement rendues, parce que le graveur les avoit gravées sur des desseins légers, faits au bistre ou à la sanguine 9 et qu'il ne sa voit ni suppléer à ce qu'il y avoit de trop marqué dans le contour, ni remplir avec des hachures les ombres qui, dans l'original, n'étoient que lavées

ALBERT DURER. jtf

ou estompées. Enfin telle pièce est nettement gravée par an graveur qui avoit la pratique de la pointe, mais qui ne se oonnoissoit pas en dessein, telle autre est assez bien dessinée, mais exécutée d'une taille grossière ou peinée.

(\ê) Voyez de Murr Journal etc. Tome VIL P. 73.

(ti) Mr. de Murr, tenant fermement à l'opinion que Durer a gravé lui-même du moins quelques - .unes des planches qui composent son oeuvre de tailles de bois, croit en touver une preuve irréfragable dans les mots suivans, écrits par cet artiste sur le dos d'une planche sont re- présentées les armoiries de Behem.

„Lieber Barr Michael Beheim. Ich schicke Meueh die Wappen wieder; bitte lasset es also „bieiben, es wârde es euch se (ofanebi*) keiner „verbessera; dann ich n*be es mit Fleiss, fcûnst- „lich gemacht, darum die es sehen und verstehen, ,,die werden euch wobl Bescbeîd sagen; Soll „man die lewle {Laubcben) auf dem Hclm ûber Meieb werfen, so verdecke* sie die Binden.44 (Voye« Journal etc. Tome XIV. p, 93, et Tome IX. p. 53). C'est -dire: „Cher Monsieur ,yMicUel Beheim. Je vous envoie les armoiries, „en vous priant de les laisser comme elles sont. ««Personne d'aitteurs ne les corrigeroit en mieux, ^car je les ai faites exprès et. avec art; c'est pourquoi «eux qui s'y coBnoisseut et qui les verront, vous en rendront bonne raison. Si «Ton haussoit les lambrequins du heaume, ils „eouvriroieat le volet.

28 ALBERT DURER.

Si nous entendons bien, Durer, en renvoyant la planche, donne à Beheim le conseil, de la laisser comme elle est, et de désister de l'idée d'y faire faire les corrections qu'il avoit de- mandées. Il dit, qu'ayant fait originairement le dessein de ces armoiries, il l'avoit fait avec réflexion, et que ce fut à dessein qu'il n'avoit pas haussé les lambrequins, pareequ'ils auroient couvert le volet.

Mais même dans le cas que le mot allemand so, qui sans doute signifie ici et ailleurs, dût* être expliqué par de cette manière; il n'est guère possible de trouver dans ces lignes une preuve que Durer lui-même ait gravé cette planche, ou qu'il en ait seulement corrigé la taille; car les mots je les ai faites exprès et avec art peuvent aussi bien se rapporter au dessein qu'à la gra- vure. (12) Le catalogue de G. W. Knorr, inséré dans son histoire générale des artistes, imprimée à Nuremberg en 1759 in 4to, est fait sans ordre, sans connoissance, et sans goût. Celui, publié en 1778 par H. S. Hûsgen, sur les estampes .gravées sur cuivre, est écrit dans un mauvais allemand, souvent inintelligible et rempli d'er- reurs. Cet auteur y a omis plusieurs articles des plus rares, et n'a détaillé que très peu des co- pies trompeuses, tandisqu'il a étalé avec pro- fusion celles qui ne peuvent intéresser d'aucune manière. Le catalogue des gravures en bois, que Heinecke nous a donné dans ses Neueste

ALBERT DURER. 29

Nachrichten, est beaucoup mieux rédigé 'que les ouvrages que nous venons de nommer; mais on y blâme l'absence de plusieurs pièces qui doivent leur origine à Durer* et la présence d'au- tres qu'il a prises du catalogue de Knorr, et qui en partie n'appartiennent point à Durer, et en partie n'ont même jamais existé. En outre, plusieurs articles de ce catalogue ne sont pas suffisamment détaillés. Le dernier catalogue, publié â Dessau tout récemment, savoir en 1805, par un anonyme , traite des gravures sur cuivre et de celles en bois. On avoit droit d'attendre, qu'un auteur qui entreprenoit main- tenant de publier un catalogue de l'oeuvre de Durer, ne manqueroit point d'éviter jusqu'à la moindre faute de ses devanciers, et ne né- gligeroit rien pour produire ce que l'on appelle un catalogue raisonné; mais, nous le disons avec regret, ce nouveau catalogue, quoiqu'écrit d'un meilleur style, et parsemé de quelques notices qui toutefois cependant ne sont que de peu d'utilité, n'est en général qu'une simple compilation de tous ceux qui existoient déjà, et en renferme presque toutea les erreurs.

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PIECES GRAVEES SUR CUIVRE.

SUJETS DE BIBLE.

1 . Adam et *Eve. Ils SQnt représentés debout auprès de l'arbre de vie. Eve prend de la main droite la pomme que le serpent lui présente. Adam étend sa main gauche pour recevoir la pomme, tenant de la droite la branche d'un autre arbre sur laquelle un perroquet est perché, près d'une tablette, sur la- quelle se voit le monogramme de Durer, l'année 1504 et cette inscription : Albertus Durer Nericus faciebat. Les deux figures sont entourées d'un cerf, d'un boeuf, d'un chat, d'un lapin et d'un rat*).

Hauteur: 9 p. 2 lig. Largeur: 7 p. 1 lig.

A. Copie gravée par Jean Wierx. On lit dans la tablette : Albert Durer inven-

*) Nous avons vu dans la collection d'estampes du duc Albert de Saxe-Teschen une épreuve de ce morceau qui est infiniment rare, peut-être unique. On n'y voit

ALBERT DURER. g{

for, Johannes Wierx faciebat ae. \ 6. Au haut de la droite est Tannée 1566. La marque distinctive de cette copie se trouve dans les oiseaux qui sont en l'air au haut de la droite. Wierx a mis plus de soin dans le dessein de ces trois oiseaux qu Albert Durer, Du reste on remarque un point au-des- sous du plus petit de ces trois oiseaux et un rang de plusieurs autres points au-dessous du second. (Voyez PI. II. - Fig..1.)

B. Copie gravée par un anonyme. On lit dans la tablette: Alberlus Durer inventer, Johannes van ***. La place vtride paroît avoir été destinée pour le nom du graveur. Cette estampe a quelque mérite, mais elle est in- férieure à Celle de Wierx.

% La nativité. Dans une pièce au rez de chaussée d une maison un peu délabrée, qui occupe le côté gauche de l'estampe, la Vierge adore

de terminé que la partie gauche du fond, celle du milieu, et la jambe droite de la figure d'Adam. Tout le reste n'est qu'au trait.

/

32 ALBERT DURER.

à genoux l'enfant Jésus couché sur une grosse pierre carrée. On aperçoit dans le fond de cette pièce un vieux berger à genoux, et derrière lui l'étable avec l'âne et le boeuf. Dans une cour, hors de Ja maison, S. Joseph est occupé à puiser de l'eau d'un puits. Le chiffre de Durer et l'année 1504 sont marqués sur une tablette suspendue en guise d'enseigne au pignon de la maison.

Hauteur: 6 p. 10 lig. Largeur: 4 p. 4 lig.

A. Copie mise au jour par Adrien Hu- ber. Elle est s} trompeuse qu'elle passe souvent pour l'estampe originale. Sa marque distinctive se montre dans la forme de la girouette dont le pilier du puits qui est le plus avancé du spectateur, est surmonté. (Voyez PI. f~ II. Fig. 2 A.)

Il y a deux épreuves de cette copie. L'une, qui est sans le nom $ Adrien Huber, est celle que Ton vient de dé- crire. L'autre porte vers le haut de la droite cette inscription: Integerri- mo viro D. Laurentio Heymans ad S. Andream Ecclesiaètae Adrianus Huber. D. D. Anno. 1584. Sur une des colon-

ALBERT DURER. 33

nés du puits est marqué le chiffre d'Adrien Huber, composé des lettres A et H surmontées dune croix, et le mot excudit.

B. Copie faite par Jérôme Wierx. Au- delà du puits, vers la droite, est écrit : I. H. W. AE. 16. 1566. Sa marque dis- tinctive se trouve pareillement dans la forme de la girouette d'un des pi- liers du puits, qui est différente de celle de l'estampe originale, et de la copie précédente (Voyez PL II. Fig. 2. B).

C. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

3-18. La passion de Jésus Christ.

Suite de seize estampes. Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

3) L'homme de douleurs. Il est représenté debout sur une estrade, le dos contre une colonne. Il a les bras croisés, tenant une verge de la main gauche, et de l'au- tre un fouet. Dans le fond à gauche, au bas des marches de l'estrade, la Vierge et S. Jean sont vus à mi -corps et les mains jointes comme pour adorer le Sauveur. Le lointain offre la vue de la VIL Vol G

34 ALBERT DURER.

montagne de Golgotha. Au haut de la gauche est le chiffre de Durer et l'an- née 1509.

4) Jésus Christ en prières au mont des oli- ves. Il est à genoux, dirigé vers la gauche, ayant les mains élevées vers Fange qui lui apparoît dans une gloire. Sur le devant à droite, St. Pierre, et à gauche, deux autres disciples dorment éten- dus à terre. Au bas de la droite est une tablette avec le chiffre et Tannée 1508.

5) Jésus Christ saisi par les Juifs. Tàndis- que Judas donne un baiser à Jésus Christ, un des ministres des Juifs lui jette le lacet autour du cou. Sur le de- vant, à gauche, S. Pierre frappe avèp le sabre contre Malchus qu'il a terrassé. Au milieu du bas, l'année 1508 et le chiffre sont marqués dans une tablette.

6) Jésus Christ devant Caïphe. Jésus Christ est vu de face, entre deux bourreaux dont celui qui est à sa gauche, lève la main pour l'insulter. Vers la droite, Caïphe assis sous un dais déchire ses habits. On voit le chiffre et lanftée 1512 marqués sur une tablette suspendue vers le milieu du haut.

ALBERT DURER 35

7) JésUê Christ ttmmé à Pitate. Jésus Christ vu de profil est mené par deux Juifs <pii te tiennent par ses bras. Pil&e est debout vers la droite, près d'une colonne. Il a une baguette à la main, et écout e un Juif qui donne un faux témoignage con- tre le Christ. L'aimée i 5131 est marquée sur ta base de la colonne, et le mono- gramme se voit auprès, sur le pavé.

8} La flagellation. On voit au milieu de l'estampe Jésus Christ presque nud, at- taché à une colonne. Il est fouetté par deux bourreaux dont oelui à gauche le frappe avec xm fouet, l'autre, à droite, avec une verge. On aperçoit dans le fond plusieurs spectateurs dont celui placé à droite représente le portrait d'Albert Durer. Dans une tablette qui se trouve au haut de la gauche, l'année 1542 et le chiffre de Durer sont marqués.

9) Le couronnement d'épines. Jésus Christ couvert d'un manteau, est assis vers la droite sur un siège élevé. Sur sa tête est la couronne d'épines que deux bourreaux sont occupés à enfoncer, l'un devant, lui, avec des pincettes, l'autre, derrière lui, avec un bâton. Plusieurs autres Juifs

G 2

36 ALBERT DURER.

dont on distingue principalement celiA qui est à genoux devant le Christ, l'in- sultent. Une tablette, au haut de ladroit e, porte l'année 1512, et une autre vers le bas de la gauche, le chiffre de, Durer.

1 0) Vecce home. Jésus Christ couvert d'un manteau et couronné, d'épines, est de- bout vers la gauche sur une estrade. Il a les mains liées par-devant, tenant de la droite un roseau. Pilatë placé près de lui, tient de la main gauche une ba guette, ainsi qu'une partie du manteau du Christ, et montre de l'autre l'homme de douleurs. Sur le devant, vers la droite, vis-à-vis du Christ, est un Juif cou- vert d'un long manteau blanc. On voit% dans le fond les trois croix, et le peuple assemblé en foule. Le chiffre et Tannée 1512 sont gravés sur la première marche de l'estrade.

11) Pilate se lavant les mains. Il est assis vers la gauche sur un siège élevé, et se lave les mains dans un bassin que tient un homme placé à sa gauche. Un autre valet, qui est à genoux devant lui, verse de l'eâu. On aperçoit dans le fond à

ALBERT DURER. 3?

c droite Jésus Christ conduit par deux bourreaux. Au haut de la droite, le chif- fre et Tannée 1512 sont marqués.

12) Le portement de croix. Jésus Christ portant la croix sur son épaule, parle à la Véronique qui est à genoux sur la gauche de l'estampe, tenant le suaire. On remarque sur le devant à droite un bourreau qui tire Jésus Christ avec force, en le tenant par le manteau. Le fond est rempli de deux saintes femmes et de plusieurs soldats armés de piques et d'hallebardes. Au haut de la droite est la tablette avec le chiffre et Tan- née 1512.

13) Jèsm Christ à la croix. Jésus Christ attaché sur la croix aii milieu de Tes- tampe. Vers la gauche est la Vierge dans une attitude qui montre son af- fliction, et derrière elle se voient deux saintes femmes, une debout, l'autre à genoux. A droite, S. Jean est debout, les yeux levés vers le Sauveur. Vers le fond paroît un soldat armé de toutes pièces. Au bas de la gaucheest Tannée 1511, et à droite le chiffre de Durer.

14) La descente de croix. Le corps mort

38 ALBERT DURER.

de Jésus Christ est étendu au pied de la croix. S. Jean s'efforce de l'élever en le prenant de ses deux mains par- dessous les épaules. La Vierge à genoux, vers la droite de l'estampe, tient d'une main le bras du Christ, et de l'autre un mouchoir pour en essuyer ses larmes. Au-delà de ces trois figures est debout Ste. Madeleine qui se lamente, les bras élevés au-dessus de sa tête. Un peu plus vers le fond se voient Joseph et Nico- dècae dont l'un tient entre les bras une pièce de toile destinée pour le linceul. On Ut au bas de la gauche Tannée 1507 et le chiffre de Durer marqués sur une pierre. 15) Jéêus Christ mis au tombeau. Trois disciples occupés à mettre le corps mort de Jésus Christ dans le tombeau. L'un le soutient au-dessous des épaules, les deux autres le portent par les cuisses et les jambes. Us sont entourés de la Vierge, de trois saintes femmes, et de S. Jean, qui expriment leur douleur de différentes manières. Vers la droite, sur la partie inférieure du tombeau, sont marqués le cbffreet Tannée 1512.

ALBERT DURER. 39

16. La descente aux limbes. Jésus Christ tient de la main gauche le drapeau de la paix, et retire, de la droite, des limbes un vieillard qui, les mains jointes, semble lui demander instamment sa rédemp- tion. On remarque au bas de l'estampe les têtes de trois autres ancêtres et leurs mains élevées. Au-delà du Sauveur, à gauche, se voient Adam, Eve et Moïse qui viennent d'être sauvés. Sur la voûte des portes de l'enfer est assis une espèce de Cerbère armé d'un hoyeau, avec lequel il paroît vouloir reprendre Adam déjà sauvé. L'année 1512 est marquée au-dessous de la voûte, et le chiffre de Durer se trouve sur une grosse pierre, vers la droite du bas de l'estampe.

17) La résurrection. Le Sauveur est de- bout sur le tombeau» tenant de la main gauche le drapeau de la paix, et de l'autre donnant la bénédiction. Il est entouré de cinq soldats dont quatre dorment, et l'un se réveille. Sur le de- vant, un peu vers la droite, est une tablette avec le chiffre et l'année 1512.

40 ALBERT DURER.

18. S. Pierre et S. Jean guérissant le boi- teux à la porte du temple. S. Pierre debout vers la droite, étend sa main gauche, et de l'autre donne sa bénédiction au pauvre boiteux qui est à genoux vis-à-vis de lui. S. Jean est debout au-delà de S. Pierre. On voit dans le fond plusieurs Juifs qui sortent du tem- ple, et parmi lesquels on distingue un vieillard à grande barbe, qui tient une bourse dans sa main droite. - Au haut du côté gauche est Tannée 1513. Le chiffre de Durer est marqué sur- une tablette placée dans une fenêtre vers le milieu du fond.

A. Copie de ces seize estampes de la même grandeur et avec les mêmes marques. Il n'y a que le Nr. 11. qui soit en sens contraire de l'estampe originale. Ces copies sont marquées des lettres w. D h, qui désignent le nom du graveur, W. de Haen. Ce même nom est aussi écrit en toutes lettres sur la première feuille, savoir : W. D. Haen fecit. 1611, et sur la troi- sième: Wilhelm Hanius fecit 1611.

Même dimension.

B. Copies gravées d'un burin sçc par

ALBERT DURER. £\

Jean Go os sens. Plusieurs pièces de cette suite sont marquées Jo. Goos- sens sep. ou Jo. Goo sep. ou /. G., et plu- sieurs autres portent outre le nom de Goosscns aussi les lettres w. D. H. (Wilhelm de Haen) qui ne paroît ici que comme éditeur. Toujours ces copies sont différentes de celles décrites sous la lettre A, lesquelles, suivant toute apparence, ont été gravées par de Haen même.

Même dimension.

C. Copies gravées par Lambert Hop fer.

D. Copie de Nr. 43., gravée par le maître au monogramme Nr. 227.

E. Autre copie de Nr. 13., gravée par un anonyme. L'écriteau, dans l'original se trouve le chiffre de Du- rer, est en blanc ; à gauche est Tan- née 1596 au lieu de celle de 1511.

Même dimension.

F. Autre copie de Nr. 1 3., très bien gra- vée par un anonyme qui n'y a mis ni chiffre ni année, c'est-a-dire que l'écriteau au bas de la droite et la tablette à gauche sont en blanc.

Même dimension.

4g ALBERT W9m.

49. Jésus Christ m prières au jardin des

II est à genoux, vu de profil et dirigé vers un rocher qui est à droite, et au- dessus duquel paroît Fange. On voit dans le fond, à gauche, deux disciples qui dor- ment, et dans le lointain la porte par la- quelle entrent les Juifs pour se saisir de Jésus Christ. Au milieu du bas est le chiffre de Durer surmonté de Tannée 1515. Ce morceau est gravé à leau-forte sur une planche d'étain. Hrattir: 8 p. ? %. targpiir: 5 p. 9 Hg.

20. L'homme de douleurs, aux bras étendus. Le Sauveur debout au pied d'u* tronc d'arbre qui est censé être l'arbre de la croix. H est nud, n'ayant qu'une cein- ture autour des reins. Sa tète est cou- ronnée d'épines. Il a les bras étendus et élevés. Sa robe, et les dez avec lesquels celle-ci fut jouée, l'éponge, la verge et une tête de mort sont répandus à terre, autour de ses pieds. Le chiffre est marqué au bas de la droite,

Hauteur; 4 p. % 1%, Largeurs 2 p. 7 lig.

A. Copie faite par un anonyme; aile

ALBERT DURER 43

est très facile à eanaoître ea ce que la lettre D dans le chiffre de Durer est à rebours.

Hauteur: 4 p. 4 Hg. Largeur: % p. M Mg.

21. L'homme de douleurs, aux mains liées. Il est debout, ayant les mains liées de- vant lui. Ses jambes sont couvertes d'un large manteau qui descend de son épaule droite, laissant le reste de son corps à découvert. Le fond à droite est orné d'un groupe de deux arbres plantés au som- met d'une colline. L'année 451 fc et le chiffre sont marqués au haut de la gauche. Ce morceau est très rare; il est gravé sur uae planche de fer.

Hauteur: 4 p. 4 Kg. Largeur: 2 p. 9 Kg.

A. Copie assez exacte. La marque dis- tinctive est le bateau qui se voit à gauche dans le lointain, et qui pour la forme diffère de celui de l'origi- nal (Voyez PL IL fig. 3. A.)

B. Copie de peu de mérite, gravée par un anonyme. On la recoimoît pareil- lement à la forme du bateau qui dif- fère de celui de la première copie

44 ALBERT DURER.

ainsi que de celui de l'original. (Voyez PL II. fig. 3. B.)

22. L'homme de douleurs assis. Il est vu de face et assis sur une pierre carrée. Il a sa main gauche passé© sur la poitriue, et de l'autre il tient le fouet placé sur ses genoux qui sont couverts de son manteau. Au milieu du bas est l'année 1515. Cette estampe est gravée à l'eau-forte sur une planche d,étain.

23. Crucifix. Petite planche ronde. Jésus Christ attaché ' à la croix , dont S. Madeleine à genoux embrasse le pied. On voit à droite la Vierge accompagnée de deux saintes femmes, et à gauche S. Jean , au - delà duquel on aperçoit un soldat armé d'un écusson. Cette estampe est gravée sur une planche ronde. L'on prétend qu'Albert Durer l'a gravée sur le pommeau de l'épée de l'empereur Ma- ximilien I. Ce qui est certain, c'est que cette pièce est connue sous ce nom par- mi les curieux d'estampes, et que c'est une des plus belles de Durer, comme

ALBERT DURER. 45

c'est en même temps une des plus rares de son oeuvre.

Diamètre: I p. 5 lig.

A. Copie faite par un anonyme. Elle est si parfaite que les connoisseurs les plus exercés peuvent s'y mé- prendre. Aussi occupe -t- elle dans plusieurs collections la place d'une épreuve de l'original.

B. 11 en est presque de même de cette seconde copie. Elle est moins par- faite, mais elle ne laisse pas d'être fort trompeuse.

C. Copie très belle et assez trompeuse. Elle est gravée par Jérôme Wierx. Les lettres initiales de son nom se trouvent sur le bord de la planche, au- dessous de la croix. Du reste les quatre lettres inri, marquées au haut de la croix, ne sont pas écrites à rebours comme dans la planche originale, et dans toutes les autres copies dont nous parlons ici.

D. Copie faite par un anonyme; elle est la moins belle et par conséquent la moins trompeuse.

Pour mettre les amateurs au fait de

46 ALWfcT DTOÏ*.

connoître l'estampe originale, et de la dis^ tinguer des quatre copies, ainsi que cel- les-ci entr'elles, nous avons cru devoir tes dispenser de toute autre recherche pénible, et ne les rendre attentifs qu'à un seul point dans lequel toutes ces plan- ches diffèrent entr'elles, et qui est la jambe gauche du Sauveur, surtout la cuisse. En comparant leur estampe avec les cinq desseins que noms avons rendus de forme plus grande sur la planche ex- plicative II. (Fig. 4.) ils reconnaîtront sans difficulté aux traits qui expriment les muscles de la cuisse, si elle est la planche originale ou une copie, et laquelle des quatre copies.

Il y a encore trois autres copies de cette planche, qui cependant ne laissent auctfn doute, vu qu'elles sont gravées en contre-partie de l'estampe Originale. L'une porte un chiffre compose des lettres W S, l'autre est marquée: Ant. Wier$ fec. et la troisième n'a ni nom ni marque.

24. Jésus Ghrisi êàf iront *«r la vroix. Le crucifix est dirigé vers la gauche. Une sainte femme donne du secours à la

ALBERT DtJRÉR. 47

Vierge qui s'évanouit au pied de la croix. Un peu plus loin, deux autres saintes femmes, dont une à genoux, l'autre de- bout, expriment leur affliction. A droite S. Jean pleure, les mains élevées ei croi- sées, la mort de son maître. L'année 1508 et le chiffre de Durer sont mar- qués sur une tablette placée au milieu du bas de l'estampe.

Batteur: 4 p. 11 lïgr. Largeur: 3 p. 7 lig.

À. Copie -extrêmement trompeuse, gra- vée par un anonyme. On la recon- ftoît aux trois cailloux qui se voient au fond, à mi-hauteur de la planche, très près du bord gauche. Ces cail- loux sont d'une grandeur égale, tan- disque dans la pièce originale Fun d'eux est beaucoup plus petit. (Voyes PL IL Fig 6.)

Même dimension.

B. Copie gravée en grand et avec quel- ques changemens par le maître au monogramme Nr. 33.

$6, La face de Jésw Christ Deux auges en l'air soutenant un drap sur lequel te fttee de Jésus Christ esf im-

4g ALBERT DURER.

primée. L'ange à la gauche de l'estampe tient le drap de ses deux mains, l'autre n'y employé que sa main droite, faisant un geste de l'autre. L'année 1513 et le monogramme de Durer sont marqués au milieu du bas de l'estampe.

Largeur: 5 p. 1 lig. Hauteur: 3 p. 8 lig.

26. La face de Jésus Christ. Un Ange en l'air, tenant de ses deux mains élevés un voile, sur lequel la face de Jésus Christ est exprimée. On voit vers le bas de l'estampe quatre autres Anges qui portent les instrumens de la passion. L'année 1516 et la marque de Durer sont tracés près du bord droit de l'estampe. Cette pièce est gravée sur une planche d'étain.

Hauteur: 6 p. 10 lig. Largeur: 5 p.

27. La Trinité. Dieu le père assis, soutenant le corps mort de Jésus Christ, au milieu de deux groupes d'Anges dont les uns sont en ado- ration, les autres portent les instrumens de la passion. On remarque la croix à droite, et l'éponge à la gauche de l'es-

Note omise, voyez page 48.

27. La Trinité*).

*) Nous avons assigné à cette pièce une place par- mi les' estampes d'Albert Durer, par la seule raison qu'on la lui a accordée dans tous les ca- talogues et dans toutes les collections. Néan- moins il est certain que, loin d'être un ouvrage original du burin de Durer même, cette pièce n'a de rapport avec cet artiste qu'en ce qu'elle est une copie d'après une de ses tailles de bois (Nr. 122. de ce catalogue), mais elle est faite par un graveur anonyme.

En nous empressant de suppléer ici cette note que le copiste avoit omise dans notre manuscrit, nous prions nos lecteurs de vouloir bien l'ajouter à la fin du catalogue d'Albert Durer.

m. m

Imprimerie de G. W. Vollrath à Leipzig.

ALBERT DURER. 49

tampe. Au haut plane le S. Esprit*, et vers le bas sont les quatre vents. Le chif- fre de Durer est marqué sur une tablette placée au milieu du bord inférieur de la planche. Cette estampe est rare.

Hauteur: 5 p. 5 lig. Largeur: 4 p.

28. L'enfant prodigue. L'enfant prodigue gardant des pour- ceaux. Il est vu de profil et dirigé vers la droite. Il prie les mains jointes et éle- vées, étant à genoux près d'une auge, dans laquelle plusieurs pourceaux man- gent. Le fond représente différens corps de bâtimens d'une grande basse-cour. Le chiffre d'Albert est marqué au milieu du bas de l'estampe. Il y a à remarquer que Durer a exprimé son portrait sous la figure de l'enfant prodigue.

Hauteur: 9 p. Largeur: 7 p.

A. Copie assez trompeuse. On la re- connoît aux trois fenêtres rangées en largeur, une à côté de l'autre, au pignon de la grande maison qui se voit dans le fond vers la droite. Ces trois fenêtres sont dans une ligne horizontale, tandisque dans l'estampe

VIL Vol D

50 ALBERT DURER.

originale elles sont placées une tou- jours un peu plus bas que l'autre. (Voyez PL IL Fig. 6.)

M&ne dimension.

B. Copie en contre - partie , gravée par un maître au monogramme Nr. 41.

SUJETS DE VIERGES.

2fl. S. Anne et la jeune Vierge. Ste. Anne debout à la gauche de l'es- tampe, touche de ses mains la tête de la petite Sainte Vierge qu'une femme à che- veux flottans tient sur ses bras. Au haut de l'estampe, Dieu le père et le S. Esprit paroissent dans une gloire céleste. Une tablette avec le monogramme de Durer se trouve au bas, vers la gauche de l'estampe. Ce morceau est rare.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: % p. 8 lig.

Copie de ce. morceau, gravée en con- tre-partie par le maître au mono- gramme Nr. 283.

30. ha Vierge aux cheveux longs, liés avec une bandelette. La Vierge debout sur un croissant.

ALBERT DURER. 51

Elle porte sur le bras droit l'enfant Jésus qui tient une pomme dans ses tnains. Elle est environnée de rayons, et sa tête est ceinte dune bandelette. Le chiffre de Du- rer est marqué presqu'au milieu du bas de l'estampe.

Baeteur: 3 p. Il lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

A. Copie trompeuse. On la connoît en ce que Ton voit très distinctement tous les cinq doigts de la main gauche de l'enfant Jésus, placée sur la pomme, tatidisque dans l'estampe originale on ne distingue que trois de ces doigts.

Même dimension.

B. Copie assez trompeuse, gravée par un anonyme. On la connoît à quel- ques rayons qui sortent auprès du bout du croissant qui est à gauche. Dans la copie il ny à que deux traits de rayons qui soient isolés, tandis- qu'il y en a quatre dans l'original.

Même dimension.

C. Copie gravée par un anonyme de peu de mérite. ' On la connoît au monogramme la lettre D est sensiblement plus petite que dans

D %

52 ALBERT DURER

l'estampe originale. (Voyez PL II.

Fig. 7.)

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 3 lig.

D. Copie gravée par le maître au mo- nogramme Nr. 289.

E. Copie en contre-partie de l'original, gravée par le maître au monogramme Nr. 273.

31. La Vierge à la couronne d'étoiles.

La Vierge debout sur un croissant. Elle est toute resplendissante de lumière. Une couronne d'étoiles lui orne le front, et elle tient sur le bras gauche l'enfant Jésus à qui elle présente du fruit. L'anoée 1508 et le chiffre de Durer sont marqués à la droite du bas de l'estampe.

Hauteur : 4 p. 3 lig. Largeur: 1 p. 8 lig.

A. Copie fort trompeuse. On la connoît par le nombre des tailles qui font les extrémités des rayons émanés du côté de l'oreille gauche de l'enfant Jésus. (Voyez PI. III. Fig. 8). Il y a sept tailles longues dans l'original, tandisqu'il n'y en a que six dans la copie, le rayon 6 manque.

B. Copie gravée parun anonyme qu'i s'est

ALBERT DURER. 53

désigné par ces lettres I. H.V. F. écri- tes sous le croissant, vers la gauche. C. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

32. La Vierge à la couronne d'étoiles et au sceptre. La Vierge debout sur un croissant. Elle porte l'enfant Jésus sur le bras gauche, et tient un sceptre de la droite. Elle est toute entourée de rayons, et sa tête est ornée d'une couronne parsemée d'étoiles. L'année 1516 est marquée vers le haut de la droite, et le chiffre vers le bas du même côté.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 2 lig.

A. Copie de ce morceau, gravée par un anonyme de peu* de mérite. Elle ne porte ni chiffre ni année.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 3 p.

B. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

C. Copie gravée avec quelques change- mens par le maître au monogramme Nr. 13.

35. La Vierge aux cheveux courts, liés avec une bandelette. La Vierge debout sur un croissant, por-

54 ALBERT DtfïŒÏL

tant sur ses bras l'enfant Jésus qui tient une pomme de ses deux mains. Elle est environnée de lumière, et sa tête est ceinte d'une bandelette. L'année 151 4 et le chiffre de Durer sont marqués à la droite du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: % p. 10 lig.

A. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

34, La Vierge allaitant t enfant Jésus.

La Vierge regardant avec tendresse l'enfant Jésus à qui elle donne à tetter. Elle est dirigée vers la droite et assise sur un siège de gazon bordé d'une espèce de treillis, sur lequel un petit oiseau est perché. Au-delà de ce treillis, en tirant vers la gauche, s'élève la tige d'un jeune arbre, auquel une petite tablette avec l'année 1503 est suspendue. Le chiffre de Durer est marqué sur une pierre, au mi- lieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 2 lig. Logeur: 2 p. 7 lig.

A. Copie très exacte. On la connoît à l'année 1566 qui est marquée dans la tablette au lieu de celle de 1503.

B. Copie gravée en contre-partie par Znan Andréa (ZA) dont la marque

ALBERT DURER. 55

est gravée au milieu du bas, sur la pierre.

Même proportion.

35. La Vierge assise, embrassant V enfant

Jésus. La Vierge dirigée vers la gauche, est assise sur un siège de gazon, au pied d'un arbre dont on ne voit que le tronc vers la droite de l'estampe. Elle serre contre son sein l'enfant Jésus qu'elle a entre ses bras. L'année 1513 et le monogramme de Durer sont marqués au milieu du haut de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

36. La Vierge donnant le sein à l'enfant

Jésus.

La Vierge assise sur un siège de gazon bordé de planches de bois. Elle donne le sein à l'enfant Jésus qu'elle tient sur son bras droit. Sa tête est ceinte d'un collier de perles, et couverte d'un voile. L'année 1512 et le chiffre de Durer sont marqués sur une pierre au bas de la gauche de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

56 ALBERT DURER.

A. Copie gravée par Jérôme Wierx. Elle est marquée au haut de la clroite .de Tannée 1566, et du côté opposé est écrit: ÂE. 12. La marque distinctive se trouve dans l'herbe qui sort du siège de gazon, vers la droite. Le brin du milieu des trois brins longs de cette herbe, marquée A, est fait de deux traits, tandisqu'il n'est exprimé que d'un seul trait dans l'original. (Voyez PL III. Fig. 9.)

37. La Vierge couronnée par un ange.

La Vierge assise sur un banc de bois, couvert d'un coussin. Elle tient de ses deux mains l'enfant Jésus qui est assis sur ses genoux, et qui a un oiseau sur la main droite. Vers la gauche du haut de l'estampe, un ange en l'air soutient une couronne de perles au-dessus de la tête de la Vierge. Au bas de ce même côté est une tablette, sur laquelle l'année 1 520 et le chiffre de Durer sont tracés.

Hauteur: 5 p. Largeur: 3 p. 7 lig.

A. Copie très exacte. On la connoît à

une marque de noeud dans la planche

. du banc qui est la plus éloignée. Cette

ALBERT DURER. 5?

/ marque qui, dans l'estampe origi- nale, ressemble au contour d'un oeil humain, a une forme différente dans cette copie. (Voyez PI. III. Fig. 10. A). De plus, le copiste a omis deux petits points au milieu de l'anneau de la tablette, qui se trouvent dans l'original. (Voyez PL III. Fig. 10. B.)

38. La Vierge avec Fenfant Jésus emmailloté. La Sainte Vierge assise sur une pierre

carrée et couverte d'un coussin. Elle con- sidère l'enfant Jésus qui est emmailloté et qui dort entre ses bras. On voit au bas de la gauche une tablette l'année 1 520 et le chiffre de Durer sont marqués.

Hauteur: 5 p. 3 lig. Largeur: 3 p. 7 lig.

39. La Vierge couronnée par deux anges. La Vierge assise sur une grosse pierre

auprès d'une haie, ayant sur ses genoux l'enfant Jésus, et tenant une pomme de la main droite Deux anges en l'air sou- tiennent une couronne royale au-dessus de sa tête. L'année 1518 et le chiffre de Durer sont marqués sur une pierre plate

5g ALBERT MjftER

qui est à la droite du bas de l'es- stampe.

Hauteur: 5 p. 5 H g. Largeur: 3 p. 8 lig.

A. Copie gravée par Jacques Binck

40. La Vierge assise au pied d'une muraille. La muraille est à la droite de l'estampe. La Vierge a sur ses genoux l'enfant Jésus qui tient une pomme de la main gauche. On remarque une bourse et un trousseau de clefs pendu à la ceinture de la Vierge. Le fond à gauche offre la vue d'une ville. L'année 1514 et le chiffre de Durer sont marqués sur la muraille, près du bord de l'estampe, vers le milieu de la droite. Cette estampe est une des plus terminées de l'oeuvre de Durer.

Hauteur : 5 p. 6 lig. Largeur : 3 p. 9 lig.

A. Copie gravée par le maître aux lettres I. B. Nr. 1 70. a. des monogrammes.

B. Copie gravée avec une exactitude étonnante. Elle est si trompeuse que les connoisseurs les plus consommés ne la sauroient guère distinguer de l'original, sans l'avoir confrontée. La seule différence qui soit sensible, se trouve dans l'écriteau, sur lequel

ALBERT DURER. 5g

Tannée 1514 et le chiffre de Durer sont marqués, et dans la partie du mur ce papier est attaché. (Voyez. PL III. Fig. 1 1 .). Dans la copie le 4 de Tannée 4514 est différent de celui de- l'estampe originale. La lettre D est un tant soit peu plus petite. IL n'y a pas d'ombre portée au-dessous du bord inférieur de Técriteau , et les points ' sur le mur au-dessus et au-dessous de Técriteau se trouvent en moins grand nombre.

C. Copie que l'on connoît en ce qu'à la maison large, placée devant la tour ronde qui se voit dans le fond, on compte neuf fenêtres, tandisqu'il y en a dix dans l'estampe originale.

D. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

41. La Vierge à la poire. La Vierge assise sur une butte au pied d'un grand arbre qui s'élève à la droite de l'estampe. Elle présente une poire à l'en- fant Jésus qui est assis sur ses genoux, et qui a sa main droite élevée, comme pour donner la bénédiction. Le lointain à gauche offre la vue d'une grande porte de ville

60 ALBERT DURER.

pratiquée entre deux tours carrées. On voit une tablette avec l'année 1511 au mi- lieu du haut de l'estampe. Une autre, se trouve le monogramme de Durer, est cou- chée vers la gauche du bas de la planche.

Hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur: 3 p. 11 lig.

A. Copie trompeuse que Ton connoît aux deux lettres I R qui dénotent vraisemblablement le graveur, et qui se voient vers le haut de la droite, entre les deux troncs d'arbre, sur la partie claire de la montagne qui s'é- tend sur toute la largeur du fond.

Même dimension.

42. La Vierge au singe. La Vierge assise au bord d'une rivière, sur un siège gazon revêtu de planches de bois. Elle a la main gauche posée sur un livre, et soutient de l'autre l'enfant Jé- sus qui joue avec un oiseau perché sur sa main droite. Sur le devant, vers la gauche, un singe attaché à une des plan- ches -du siège, se repose aux pieds de la Vierge. Le chiffre de Durer est marqué au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. 6 lig.

ALBERT DURER. 61

A. Copie gravée par Jérôme Wierx, marquée au bas de la droite des let- tres IH. W. AE. 17. On la connoît aux pentures de la fenêtre vue à façade de la maison qui se présente dans le fond à droite. Ces pentures désignées dans l'estampe originale avec de simples traits, sont dans cette copie ornées de rinceaux à leurs bouts. (Voyez PL 111. Fig. 12.)

B. Copie gravée en contre-partie par Wenceslas (TOlmutz. (Voyez Nr. 21. de son oeuvre.)

C. Copie gravée en contre - partie par le maître au monogramme Nr. 291.

D. Copie en contre-partie par le maître au monogramme Nr. 295. (Voyez Nr. 2. de son oeuvre.)

E. Copie en contre-partie, gravée par Augustin Vénitien, qui s'est ainsi dé- signé : AGÔSTINO m MVSI, écrit au haut de la gauche.

Hauteur: 6 p. 8 lig. Largeur: 4 p. 6 iig.

43. La sainte famille. La Vierge assise sur un siège de gazon, ayant l'enfant Jésus sur ses genoux. Vers

gg ALBERT DtmEft.

le fond à gauche est S. Joseph assis à terre, au-delà du siège de gasoft sur le- quel il s'appuye de ses bras. Pe l'autre côté est un groupe composé d'une femme et de deux hommes qui se tiennent debout. Ce morceau est gravé à l'eau-forte sur une planche de fer. Les bonnes épreu- ves en sont extrêmement rares : on ne les rencontre que très pâles, l'eau-forte n'a- yant que foiblement mordu.

Hauteur: 7 p. 9 Kg. Largeur: 6 p. 10 lig.

On a de ce morceau une autre estampe, il se rencontre quelques différences essentielles dans la partie inférieure de la draperie de la Vierge, et l'on a ajouté un ciel, et un lointain composé de quelques montagnes. Elle est gravée au burin par un anonyme, et il y a toute apparence qu'elle a été exécutée d'après un tableau d'Albert Durer, peint en 1 506. Cette année et le chiffre ordinaire de l'artiste sont marqués au haut de !a droite.

Hauteur: 8 p Largeur: 6 p. 7 lig.

ii. La sainte famille au papillon. La Vierge assise sur un siège de gazon, ayant l'enfant Jésus sur ses bras. A gauche,

ALBERT DURER. 63

S. Joseph dort assis à terre et appuyé contre le siège de gazon. Au milieu du haut se voient dieu le père et le St. Esprit dans une gloire. Le fond représente un paysage traversé d'une large rivière. On voit au bas de la droite un papillon. Le chiffre de Durer est -«marqué au milieu. Cette estampe est une des premières qu'il a gravées.

Hauteur: 8 p. 9 lig. Largeur: 6 p. 10 lig.

Nous avons cru devoir terminer la classe des sujets de Vierges avec une estampe qui, suivant toute apparence, est faite d'a- près un tableau ou un dessein d'Albert Du- rer, mais qui certainement n'est pas gravée par ce maître même. (Voyez de Murr Journal etc. T. XIV. p. 95.) Si malgré ce- la nous donnons à cette pièce une place ici, c'est parcequ'on l'a toujours rangée dans l'oeuvre de Durer, et que nous avons voulu éviter l'apparence d'avoir omis une pièce qui est belle, et extrême- ment rare.

64 ALBERT DURER,

45. La Vierge à la porte. La Vierge assise sur un coussin placé sur une butte entourée de planches de bois. Elle donne à tetter à l'enfant Jésus qu elle a sur son bras gauche. Au-delà de la butte, au côté droit de l'estampe, est une porte qui Semble fermer une haie vue en largeur vers le fond à gauche. C'est à cette haie qu'est joint le tronc d'un arbre, au-dessus duquel Dieu le père et le S. Esprit parois- sent dans une gloire céleste, entourés de nombre d'anges et de Chérubins. Le loin- tain offre la vue de plusieurs fabriques. Au bas de l'estampe, vers la gauche, est une tablette avec le chiffre de Durer et l'année 1520.

Hauteur: 6 p. 3 lig. Largeur; 4 p. 5 lig.

SUJETS DE SAINTS.

46-50. Les cinq disciples de Jésus Christ.

Suite de cinq estampes.

46) S. Philippe. Il est debout, vu de profil et dirigé vers la droite. Il tient de la main gauche un bâton surmonté d'une croix, et de l'autre il porte un livre.

ALBERT DURER. 55

Une tablette avec le chiffre et l'année 1526 se trouve au bas de la gauche.

Hauteur: 4 p. 6 lig. Largeur: % p. 9 lig.

A. Copie de Wierx, marquée au bas de la droite de ces lettres : ih. w. ae. 17. La marque distinctive se trouve dans la partie de l'herbe dont le ro- cher est surmontée, et qui est la plus proche du bord de la planche. (Vo- yez PL III. Fig. 13.) 47) S. Bartliélemy représenté debout, vu de face et dirigé un peu vers la droite. Il tient un couteau de la main gauche élevée, et porte un grand livre sur le bras droit. La tablette avec Tannée 1 523 et le chiffre de Durer est appuyée au pied d'un arbre qui est dans le fond à la gauche de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 6 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

A. Copie gravée par Jérôme Wierx. On lit vers le bas de la droite ih. w. ae. 1 7. La marque distinctive se voit au collet du manteau du Saint. Ce col- let est ombré de tailles continuées dans l'original, tandisque dans la copie ces tailles sont interrompues

VU. Vol E

gg ALBERT DURER.

el qu'elles laissent quelques parties trfairês. (Voyez PL III. Fig. 14.)

48) S. Thomas représenté debout, vo de trois quarts et tourné vers la droite. II porte un livre ouvert sur son bras gauche, et tient une pique de la main droite. Le imonogramme de l'artiste et Tan- née 1514 sont tracés sur une feuille •de papier affichée à un petit mur, "vers le bas de la gaache de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

À. Copie gravée par Jérôme Wier$. Vers le bas de la droite est écrit: IH. w. AE. 17. La marque distiactive se trouve dans le bouton A du haut de la pique. Ce bouton ombré dafcs l'o- riginale d'un demi - cercle » dont on voit distinctement les extrémités, a cette même ombre faite d'un lirait arrondi, dont les extrémités se con- fondent avec le contour du bbuton. (Voyez PI. ffl. Fig. 15.)

49) S. Simon. Il est debout, le fconps vu de face, la tête presque de profil et tournée vers la droite de l'estampfe. Il a les mains croisées devant hti, tenant de la droite un sabre dentelé comme

ALBERT dURER §7

une scie. L'année 1523 et le chiffre de Durer sont marqués au bas de la droite.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 9 Ug.

A. Copie gravée par Jérôme Wierx. Ou y lit, vers le bas de la gauche, ih. w. ae. 1 7. La marque distinctive est à chercher dans le pied gauche de l'Apôtre. Au lieu du muscle qui dans l'originale est exprimé avec un seul trait courbé dans la partie moins ombrée du pied, on voit plusieurs muscles dans la copie. (Voyez PI. IV. Fig. 16.)

B. Copie gravée par le maître au mo- nogramme Nr. 108.

50) S. PmL II est debout, vu de face, ayant le corps dirigé un peu vers la droite et la tête vers le côté opposé. U jnontre un livre ouvert qu'il porte sur le bras gauche. Une grande épée est étendue à ses pieds, à la droite du bas de l'estampe, l'on voit aussi l'année 1514 et le chiffre de Durer tracés sur une petite muraille.

Hauteur: 4 j*. 4 lig. JLargeur: % p. 9 lig.

A. Copie faite par Jérôme Wierx ; elle est marquée au bas de la gauche de

gg ALBERT DURER.

ces lettres ih. w. ae. 17. La marque distinctive se voit à la partie de la muraille qui est à droite. trait A qui dans l'estampe originale dépasse le trait B, se joint dans la copie au trait B, sans le dépasser. (Voyez PI. IV. Fig. 17.)

Les épreuves postérieures de ces cinq planches de copies portent cette adresse: L. Guidotti for. Copies de ces cinq pièces, gravées en contre-partie par le maître au mono- gramme Nr. 56.

51. S. Christophe, à la tête retournée.

Ce Saint est représenté passant à gué une rivière, et portant l'enfant Jésus sur ses épaules. Il dirige ses pas vers la droite, ayant sa tête retournée vers la gauche de l'estampe. L'année 1521 et le monogramme de l'artiste sont tracés sur une pierre qui sort de l'eau, au bas de la droite de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

A. Copie gravée par le maître au mo- nogramme Nr. 344.

ALBERT DURER g9

B. Copie gravée par le maître au mo- nogramme Nr. 224.

52. S. Christophe. Il passe à gué la rivière en se dirigeant vers la droite du devant. L'enfant Jésus qu'il porte sur ses épaules, tient la main droite élevée pour donner la bénédiction. L'année 1521 et le chiffre de Durer sont marqués sur une pierre carrée qui est au bas de la gauche de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: % p. g lig.

53. S. George à pied. Il est représenté debout, armé de tou- tes pièces, et tenant un étendard de la main droite. Il est dirigé vers le devant de la droite. On remarque le dragon ren- versé sur le dos aux pieds du Saint. Le fond offre la vue de la mer avec quelques îles habitées. Une tablette avec le chiffre de Durer est placée au bas de la gauche de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 2 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

A. Copie gravée en contre - partie par le maître au monogramme Nr. 242.

70 ALBERT DURER.

B. Copie gravée en contre -partie par le maître au monogramme Nr. 8.

C. Copie gravée par le maître au mo- nogramme Nr. 269.

54. S. George à cheval. Le Saint est représenté en habit de guerre, monté à cheval et' dirigé vers la droite. Il tient de la main droite un éten- dard balancé sur le pommeau de la selle. Le dragon qu'il vient de combattre, est renversé au pied de soû cheval. On voit au milieu du bas de l'estampe une tablette l'année 1508 et le chiffre de Durer sont marqués.

Hauteuf : 4 p. Largeur: 3 p. 1 Hg.

A. Copie trompeuse. On la reconnoît aux marques gravées sur la tablette qui est au milieu du bas de l'estampe. Dans l'original l'espace entre le zéro de l'année 4508 et le chiffre de Durer est extrêmement petit, tan dis- que dans la copie cet espace est d'une ligne entière. (Voyez PI. IV. Fig. 18.)

Même dimension.

B. Copie gravée par un des Wierx. On lit au haut de la gauche : G. R. w. ae.

ALBERT DURER. *f\

12, et au milieu du bas est la marque de l'adresse de Jean Carnelis Visscher. C. Copie gravée par Jeréme Hopfer.

55. S. Sébastien attaché à un arbre.

Ce Saint percé de flèches est attaché par ses deux mains élevées au-dessus de sa tête à la branche d'un arbre, contre lequel il est adossé. Il est dirigé vers la gauche. Une tablette avec le chiffre de Durer est suspendue à une petite branche de l'arbre, vers le milieu de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 3 lip. Largeur: 2 p. S lig,

À. Copie assez exacte, gravée par un anonyme. On la connoît en ce qu'il y manque les petits points, qui dans l'original se trouvent au - dessous des deux bouts de la barre horizon- tale de la lettre a qui entre dans le chiffre de Durer. (Voyez PI. IV. Fig, 19.)

B. Copie gravée par Wier$. Elle est marquée vers la droite du bas; ae. 12, et à gauche est la marque de l'adresse de Jean Corn. Viçscher. On la connoît aux brins de l'herbe qui

72 ALBERT DURER.

se voit au bas de la gauche, près du pied droit du Saint, Il y a dans la copie trois brins longs qui dépas- sent les autres, tandisque dans l'ori- ginal il n'y en a que deux. (Voyez PL IV. Fig. 20.) C. Copie médiocre, gravée par le maî- tre au monogramme Nr. 224.

56. S. Sébastien attaché à une colonne.

Il est dirigé vers la droite et attaché à une colonne, les mains liées derrière le dos. Un écriteau avec le chiffre de Durer est attaché au bas d'un pilier de pierre qui borde le côté gauche de l'estampe.

Hauteur: 3 p 11 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

On a deux épreuves de ce morceau.

Dans la première la bouche du Saint est très petite et tirée vers sa joue gauche.

Dans la secondç la bouche est corrigée, un peu plus grande et placée correcte- ment au-dessous du nez. (Voyez PL IV. Fig. 21.)

A. Copie médiocre, gravée par le maî- tre au monogramme Nr. 224.

ALBERT DURER. 73

57. S. Eu&tache*) Ce Saint vu de profil, est à genoux à la gauche de l'estampe. Il est dirigé vers le fond de la droite marche, sur une hauteur, un cerf portant entre son bois un crucifix que le Saint adore, les mains élevées. Vers le devant de ce côté, le cheval du Saint, vu de profil et tourné vers la gauche, est attaché par la bride à un arbre qui s'élève au milieu de l'estampe. Cinq chiens de chasse en différentes attitudes se reposent sur le devant. Le lointain à gauche offre la vue d'un grand château, situé au sommet d'une montagne. Le chif- fre de Durer est marqué au milieu du bas de la planche. Cette estampe, qui est une des plus finies et des plus rares de l'oeuvre de Durer, en est en même temps la plus grande. L'empereur Rodolphe II. en a fait dorer la planche.

Hauteur mesurée du côté gauche: 13 p. 3 lig. du côté droit: 13 p. seulement. Largeur: 9 p. 7 lig.

*) Ou S. Hubert. Suivant la légende, le crucifix entre le bois d'un cerf a apparu à l'un et à l'autre de ces deux Saints. Durer l'appelle S. Eustache dans le Journal de son voyage aux Pays-bas. (Voyez Mùrr Journal zur Kuostgeschichte etc. Partie VU. p. 67.)

74 ALBERT DURER.

A. Copie très bien gravée en contre- partie, par le maître au monogramme Nr. 98

D. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

58. &> Antoine. S. Antoine s'oecupant à la lecture, étant assis à terre à la droite de l'estampe et tourné vers la gauche. Un bâton surmonté d'une double croix et dune petite cloche est planté en terre près du Saint, au milieu .de l'estampe. La vue d'une ville fortifiée remplit le fond. L'année 1519 et le chiffre de Durer sont marqués sur une tablette, vers le milieu du bas de la planche.

Laigeur: 5 p. 3 Kg. Hauteur: 3 p. 7 lig.

A. Copie très exacte et assez trompeuse. On la connoît en ce qu'il y manque la cheminée d'une des maisons qui se voit à gauche au-delà du pont. (Voyez PI. IV. Fig. 22. Ut. A.) Cette cheminée, marquée d'un astérisque dans la planche explicative, ne se trouve pas dans la copie. De plus, la che- minée de la plus haute de toutes les tours que le lointain offre, sort dans cette copie à la gauche de la pointe

A! BERT DORER. 75

que forme le toit de cette tour, tan- disque dans l'original cette cheminée s'élève directement de la pointe du toit. (Voyez PI. IV. Fig. 22. Lit. B.)

Même dimension

B. Copie pareillement très exacte. Il est difficile de la distinguer d'avec la précédente. La cheminée dont on a parlé dans la copie précédente (Voyez PI. IV. Fig. 22. Lit. A) y manque de même. La cheminée de la tour la plus haute sort du milieu de la pointe du toit de cette tour, comme dans l'ori- ginal (Voyez PL IV. Fig. 22. Lit. B)

Même dimension.

C. Copie gravée par le maître au mono- gramme Nr. 280.

D. Copie gravée par le maître au mono- gramme Nr. 201

59. S. Jérôme. Ce Saint est assis dans le creux d'un rocher, ayant devant lui une table, sur la- quelle est un livre ouvert, et, vers la gauche, un crucifix auquel il adresse sa prière les mains élevées. Sur le devant à droite s'élève un *rbre, et au côté opposé

/

y

76 ALBERT DURER.

le lion est couché sur le bord d'une pièce d'eau. Le chiffre de l'artiste est marqué sur un rocher au-delà du lion, près du bord de l'estampe. L'année est tracée au milieu du haut de la planche. Cette es- tampe est gravée à l'eau -forte sur fer. " Les bonnes épreuves en sont très rares, celles que l'on rencontre ordinairement, sont très foibles, l'eau -forte n'ayant pas assez mordu.

Hauteur: 7 p. 9 lig. Largeur: f> p. 10 lig.

A. Copie de ce morceau, gravée par Melchior Lorck

60. S. Jérôme dans sa cellule. Ce Saint est représenté écrivant dans sa cellule, assis devant une table, près d'une des deux fenêtres qui se voient à la gauche de l'estampe. Sur le devant est cou- ché, à droite un lion, et à gauche un re- nard qui dort. L'année 1514 et le mono- grarrime de Durer sont marqués sur une tablette étendue à terre, au-delà de la croupe du lion. Les deux animaux, une tête de mort, et plusieurs meubles dont la cel- lule est garnie, sont gravés d'un fini pré- cieux, et en même tçrops de la manière

\

ALBERT DURER. 77

la plus artiste. L'on ne sauroit regarder qu'avec admiration le soin, avec lequel Durer a exprimé dans cette belle estampe l'effet d'une lumière très vive, qui se com- munique dans cette chambre à travers les vitres dont les fenêtres sont fermées.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 10 lig.

A. Copie gravée par Jérôme Wierx. Elle est marquée au milieu du bas de ces lettres: I. R. W. AE. 13. On la connoît aux tringles de fer qui tra- versent les carreaux de vitre du volet le plus avancé de la fenêtre. Les bouts de ces tringles ont une forme bien différente de ceux de l'estampe originale. (Voyez PL IV. Fig 23.)

B. Copie fort trompeuse. On la connoît à l'ongle du petit doigt de la patte gauche de devant du lion. Cet ongle, qui dans l'estampe originale est un peu ombré, se trouve tout en blanc dans cette copie. (Voyez PI. IV. Fig. 24.)

C. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

61. S. Jérôme en pénitence. Il est représenté à genoux, étendant la

78 ALBEfiT WBXR.

main droite, de laquelle il tient une pierre pour se frapper la poitriae. Le lion est couché aux pieds du Saint, sur le devant à droite. Le lointain de ce côté offre la vue d'une rivière qui baigne des rochers escarpés, au sommet de l'un desquels on aperçoit une petite chapelle. Le chiffre de Durer est tracé au milieu du bas de la planche.

Hauteur: 12 p. L«rge«r: 8 p. 3 tty.

A. Copie gravée par un anonyme. On la connaît aux brins des herbes dont la pierre qui se trouve sut* le devant à gauche, est entourée. {Voyez PI. Y. Fig. 85).

B. Copie gravée en contre - partie par Zuan (Giovanni) Andréa dont la marque Z. A. se voit au milieu du bas.

C. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

62. S. Jérôme: Petite planche ronde. Le Saint est à genoux an milieu de l'es- tampe, devant un crucifix planté dans une souche. H découvre de la main droite sa poitrine, pour se frapper avec une pierre qu'il tient de la main gauche étendue. Le lion est couché sur le devant. On voit le

ALS8AT OTREfi. 79

chapeau du Saint et une partie de ses vêtemens suspendus à un tronc d'arbre, vers le fond à gauche. De l'autre côté du fond, . on aperçoit une petite maison placée de biais comme si elle tomboit. Ce moroeau est gravé au burin, sur une planche ronde dont le diamètre ne porte qu'un pouce, une ligne. Il est extrêmement rare, et il Tétoit déjà du temps de Sandrart, qui rapporte ne l'avoir vue qu'une seule fois, savoir dans la collection de Spiring. (Sandrart Deutsche Académie. T. I. Page 225). .

63. S. Geneviève. Elle est représentée mie et assise dans le creux d'un rocher, nourrissant un en- fant qu'elle tient sur le bras gauche. On aperçoit dans le fond à gauche un saint vieillard qui, par un motif de pénitence, se réduit à marcher à la manière des bêtes. Le chiffre de Durer est marqué au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur : 6 ,p. 7 lig. Largeur : 4 p. 4 lig.

Copie de cette estampe, gravée en con- tre-partie par Jean Andréa, qui s'est marqué Z. A.

80 ALBERT DURER.

64. La Véronique. Cette sainte femme est debout, vue de face, et tenant de ses deux mains un grand drap sur lequel la face de Jésus Christ est imprimée. Au haut de la gauche est l'année 1510 et le monogramme de Durer. Ce morceau paroît être gravé à la pointe sèche, du moins le travail fin en a toute la délicatesse. Il est extrêmement rare.

Hauteur: 2 p. 9 lig. Largeur: 1 p. 10 lig. SUJETS PROFANES.

65. Le jugement de Paris. Paris armé de toutes pièces et étendu à terre au-devant de la droite, semble dor- mir. Les trois déesses, dont une est toute nue, les deux autres seulement couvertes d'une petite ceinture, sont debout auprès de lui, à la gauche de l'estampe. Un vieil- lard à grande barbe, vêtu d'une large robe bordée de fourrure (qui semble prendre ici la place de Mercure) s'approche de Pa- ris, tenant la pomme d'or de la main gauche, et portant l'autre vers la tête du dormant, comme pour l'éveiller. Le fond offre des montagnes garnies de fabriques, s

ALBERT DURER. $\

quelques parties d'arbres et une espèce de fontaine. Ce morceau gravé au burin est extrêmement rare. Planche ronde.

Diamètre: 1 p. 3 lig.

66. Les trois génies. Trois génies ailés en accompagnement d'un écusson d'armes. L'un est à la gauche de l'estampe et vu de face, un autre, vu par le dos, est à droite. Ils soutiennent un éccusson d'armes, pendant que chacun d'eux sonne d'un clairon. Un troisième, en l'air, porte un heaume garni de lambre- quins. Le monogramme de Durer est placé vers la gauche du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

A. Copie gravée par Wierx et marquée au bas de la gauche A. 12, et à droite 1565. On la reconnoît au bord om- bré de l'écusson. Ce bord, qui n'est ombré dans l'original que de quelques traits perpendiculaires, est rembruni dans cette copie sur toute sa hauteur, par une contre - taille faite avec de petits traits serrés horizontaux.

Fil. Fol. F

gg ALBERT DURER.

67. La sorcière. Une sorcière allant au sabbat. Elle est montée à reculons sur un bouc, en se soutenant de la main gauche à la corne de cet animal, et ayant un fuseau dans l'autre. Deux génies, dont celui à droite tient une espèce de vase rond, l'autre un pot dans lequel un arbrisseau est planté, semblent aller l'accompagner. Deux au- tres génies sont un peu plus en avant. L'un d'eux-, assis à terre à droite, semble claquer des doigts, l'autre, à gauche, baisse sa tête à terre pour regarder à travers ses jambes. Le monogramme de Durer est écrit à rebours vers la droite du bas de l'estampe.

Hauteur : 4 p. 3 lig. Largeur : 2 p. 8 lig.

68. Apollon et Diane. Apollon debout à la gauche de l'estampe tire une flèche, près de Diane qui est assise sur une butté, caressant un cerf de la main droite, et de l'autre tenant une petite touffe d'herbe. Le chiffre de Durer est marqué au bas de la droite.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

A. Copie de ce morceau , gravée en

\

ALBERT DURER. 83

petit et éti côntre-pârtiè par te hiaître aux lettres I. B. (1 70. a. des mono- grammes.)

69. La famille du Satyre*). Un Satyre debout à la gauche de l'es- tampe, jouant de la flûte dans une forêt, près d une femme qui est assise à terre sur une peau, et qui regarde un enfant cou- ché sur ses genoux. L'année 1505' et le monogramme de l'artiste sont marqués sur une tablette qui est suspendue à la branche d'un arbre, vers le haut de la droite de l'estampe.

Ëautcur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 7 lig.

A. Copie faite par Wierx et marquée au bas : ÀE. 1 2 et 1 566. On la connoît à la main gauche du Satyre. La po- sition des doigts de cette main eût très différente de celle de l'estampe originale. (Voyez PI. V. Fig. 26.)

B. Copie gravée par Jérôme Uopfer.

C. Copie gravée avec quelques chan-

F 2

*) On donne à cette estampe aussi le nom de Pan et SyrinXy ou celui oie la naissance à* Adonis, mais l'un et l'autre est erroné.

g 4 ^ ALBERT DURER

gemens par le maître au monogramme Nr. 8. C. Copie gravée en contre -partie par Jean Antoine de Bresse.

70. Cinq études de figures. Un homme nud, ayant un genou en terre, et portant les mains à ses cheveux comme pour se gratter. Près de lui, à la droite de l'estampe, est couchée une femme endormie. Un peu plus vers le fond, un homme debout tient un pot. A gauche on voit, à demi -corps et de profil, un autre qui est vêtu à l'allemande, et a 'la tête couverte d'un bonnet. La tête d'une cinquième figure paroît au - dessus de celle de l'homme qui est à genoux. On ignore ce que Durer a voulu exprimer par cette pièce, il a cherché à faire des études du nud. Elle est gravée à l'eau- forte sur une planche de fer.

Hauteur: 6 p. 10 lig. Largeur: 4 p. 11 lig.

71. L enlèvement (tAmymone.*). Triton, ravissant Amymone, une des

*) Il y a toute apparence que c'est le sujet de cette estampe, quoiqu'il ne s'accorde pas dans tous les

ALBERT DORER §5

cinquante filles de Danails, par ordre de Neptune. Amymone est étendue sur le dos de ce Dieu marin qui nage dans l'eau, en se dirigeant vers la droite. Le fond à gauche représente la ville d'Argos, si- tuée au pied d'une haute montagne, à quelque distance de la mer. Près du bord gauche de l'estampe, trois des soeurs d'Amymone, qui se baignent, s'empres- sent de gagner le rivage Ton voit ac- courir leur père, exprimant ses alarmes par ses bras élevés au-dessus de la tête. Un autre soeur est tombée évanouie' près du vieillard. Le chiffre de Durer est marqué au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 10 lig.

À. Copie gravée par Wenceslas d'O/- mutz. (Voyez Nr. 52. de son oeuvre.)

72. Le ravissement d'une jeune Femme*). Un homme enlevant de force une jeune femme nue. Il est monté sur une li-

points au rapport que nous en donne Lucien. (Dia- log. mar.) *) On donne à cette estampe aussi le nom de Pluton enlevant Proserpine, ou de Déjanire enlevée par le Centaure Xessw.

8g ALBERT MJREU

corne, allant au gfilop vers la droite de l'estampe, La femme qu'il tient serrée à son corps, est assise sur la croupe de la licorne, implorant du secours les bras élevées, L'apnée, 1516 et le chiffre de Du- rer sont tracés vers la droite du haut, dans un nuage. Ce morceau est gravé à l'eau-forte sur une planche de fer.

Hfiutçu.r: 11 p. 6 lig. targetpr: 7 lu 10 Jig,

A. Copie gravée p?r Jérôme flopfer.

73. L'effet de la jalousie.

Une femme nue est étendue sur le de-^ vant à gauche, entre les genoux d'un Sa- tyre qui tient une grande mâchoire de la main droite. Elle retourne sa tête vers une autre femme qui vient de la sur- prendre. Celle-ci, vêtue d'une large dra- perie, veut la frapper d'un gros bâton dont les coups sont parés par un homme vu par le dos et piac£ à la droite de l'es- tampe. H semble que Durer a voulu re- présenter par ce dernier un défenseur du cocuage, lui ayant donné une coiffure composée d'un coq couché sur le dos, en- tre des cornes qui sortent du front de l'homme. Un enfant tenant un oiseau par

ALBERT DURER. 87

un de ses ailes, s'enfuit vers Ja droite de l'estampe. Le fond à gauche offre la vue d'un château situé au sommet d'une hau- teur, et à droite celle d'une chaîne de montagnes garnies au pied de villages, et baignées par une large rivière. Le chif- fre de Durer est marqué au milieu du bas de l'estampe *).

Hauteur: tl p. 10 lig. Largeur: S p. 3 lig.

A. Copie gravée par Wenceslas &OÏ- mutz. (Voyez Nr. 53. de son oeuvre.)

74. La Mélancolie. La mélancolie représentée par une femme ailée, assise à la droite de l'estampe, ayant (a tête appuyée sur sa main gauche, et tenant un compas de la main droite. Son attitude montre qu'elle est occupée à méditer profondément Le polygone, les balances, l'horloge de sable, la cloche et tes divers instrnraens d'arts, dont elle

*) Noua avons va dans le cabinet de Mgr le Duc Al- bert de Saxe-Teschen une épreuve de ce morceau qui est d'une rareté extrême. Le Satyre assis sur le de- vant à gauche, ta tête de la femme qui est auprès de lui, l'enfant tenant un oiseau et toute la partie du . fou* du côté utoft u'y sont qu'au trait.

$g ALBERT DURER.

est environnée, sont les marques des veil- les, du travail et de l'industrie, naturels à ceux qui sont de tempérament mélan- colique. Vers le haut de la gauche,, une chauve - souris chimérique en l'air porte une banderole, est écrit : melencolia. i. L'année 1514 et le monogramme de Du- rer sont marqués sur la marche la figure est assise. Ce morceau est rare.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 11 lig.

A. Copie faite par Jérôme Wierx. On la connoît en ce que la marque sembla- ble à un S, qui, dans l'estampe origi- nale, est entre le mot Melencolia et la lettre I, ne s'y trouve pas.

B. Copie faite par un anonyme. La marque distinctive est le panneton ou museau d'une des clefs pendues à la ceinture de la mélancolie. , Ce

* panneton est marqué d'une petite croix à quatre bouts, tandisque dans l'estampe originale cette croix n'a que trois bouts. (Voyez PI. V. Fig. 27.)

C. Copie faite seulement au trait. Il n'y a d'achevé que le rabot, la scie, les deux règles, les quatre clous, la se- ringue, le chiffre de Durer et l'année

ALRERT DURER. 89

15H qui se voient au bas de la planche, enfin le marteau et le polygone qui sont à gauche, à mi-hauteur de la planche. Ces épreuves passent sou- vent pour des épreuves tirées de la planche originale d'Albert Durer avant qu'elle eut été terminée, et, par cette erreur, on y met un grand prix.

75. Le groupe des quatre femmes nues.

Quatre femmes nues dont Tune, cou- ronnée de laurier, est vue par le dos, ainsi qu'une seconde, à la gauche de l'estampe, laquelle est coiffée à l'allemande. Les deux autres, placées à droite, l'une devant l'autre, sont vues par devant. Elles sont représentées debout, et dans une chambre l'on voit à terre une tête de mort et d'autres ossemens, et, dans le fond à gauche, le démon qui paroît sortir de l'enfer. Ces accessoires font connoître visiblement l'erreur de ceux qui, suivant Sandrart, ont cru que ce sujet représentoit les trois Grâces. L'opinion de ceux qui y voient une assemblée de sorcières, paroît avoir plus de fondement; mais comme on ne

90 ALBERT DURER.

remarque rien qui les désigne précisément, Ton s'en tient à croire que ce sont des femmes sans aucun caractère qui, se trou- vant tentées par le démon, ont recours à Dieu, si toutefois les lettres initiales 0. 6. H. écrites sur le globe qui pend au-dessus de leurs tètes, ont le sens qq'on leur donne communément, et qui est: 0 GoU hilfi c'est-à-dire: 0 Dieu, secourez-nom. L'année 1 497 est marquée sur le globe, et le chif- fre de Durer au milieu du bas de l'estampe.

Bailleur: 7 f. Largevr: 4 p. Il Kg.

À. Copie gravée par Israël de Meckm. (Voyez N.r. 185, de sou oeuvre.)

B. Copie gravée par jVenceslas rf'OI- mutz. (Voyez Nr. 54. de son oeuvre.)

C Copie gravée par le maître au mono- gramme Nr. 453. (Voyez Nr. 5. de son oeuvre).

D, Copie gravée par NkoleUo de Modem qui y fit plusieurs changeme&s. Il donna une espèce de petit miroir à une des femmes, une pique à l'autre, une torche allumée à la troisième. Ces attributs joints à l'inscription du globe: àetur pukriori, prouvent que Nicoletto a voulu représenter les

AIBJ5RT IWW 91

trois déesses assujetties au jugement de Paris Cette estampe est gravée çn 1500, eo contre-partie de celle de Puw.

76. L'oisiveté. - Vénus et le démon de l'impureté in- spirant des désirs criminels à un homme plongé dans l'oisiveté, et qui dort tran- quillement sur des coussins, dan* un en- foncement pratiqué auprès d'un poêle que Ton voit en partie à la gauche de l'estampe. Sur le devant de ce même côté est l'Amour qui veut monter sur des échasses. I^e chiffre de Purer se trouve au milieu du bas de l'estampe. Cette pièce, qui est du nombre des rares, est aussi appellée le Songe.

Hauteur: 7 d. Largeur: 4 y. 5 lig.

A. Copie gravée par Wenceslas <FOl- mutz. (Yoyes Nr. 49. de s«?n oeuvre.)

77. La grande fortune*). I*a fortune représentée par une femme nue, ayant des ailes au dos. Elle est vue

*) Cette estampe est aussi nommée par qaelqoes-uiis la Iwpérqucs, pu 4'wtas fa Ptwlorv.

92 ALBERT DURER.

de profil et dirigée vers la droite. Elle porte d'une main un vase précieux et de l'autre une bride, ce qui marque la dé- pendance où elle tient les hommes par l'appas des richesses, de même que ses ailes et le globe sur lequel elle est élevée, dénotent son inconstance. La vue du pays qui remplit le bas de l'estampe, est, suivant Sandrurt, celle du village d'Eytas, situé près de Giula, sous grand Warasdin dans la haute Hongrie. C'est la partie du père d'Albert Durer, et le lieu d'où sa famille tiroit son origine. On prétend que la tête de la fortune est le portrait de la femme de Durer. Au bas de la droite est une tablette avec le chiffre de l'artiste. Les belles épreuves de ce morceau sont très rares.

Hauteur: 12 p. 3 lig. Largeur: 8 p. 6 lig.

78. La petite fortune. La fortune représentée par une femme nue, vue de profil et dirigée vers la gauche. Elle est élevée sur un globe et ap- puyée de sa main gauche sur un roseau, pour exprimer son inconstance et sa fragi- lité. Il paroît par la manière dont cette

ALBERT DURER. 93

pièce est gravée, qu'elle est une des pre- mières qu'Albert ait faites. Son ipono- gramme est au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 2 p. 6 lig.

A. Copie assez trompeuse. La différence #se trouve dans la partie du terrain qui est à la droite de l'estampe. Ce terrain qui dans l'estampe originale est exprimé par quatre traits hori- zontaux, tracés en ligne parallèle, et trois autres traits, isolés et plus courts, par conséquent par sept traits seulement, est fait dans la copie par une hachure de plusieurs traits serrés.

79. La justice*). Un homme assis sur un lion, ayant une épée dans la main droite, et de l'autre portant une balance. Il a la tête entourée d'une auréole; et de ses yeux étincelans sortent des rayons de lumière. Le chiffre de Durer est marqué vers le milieu du

*) Albert Durer fait mention d'une de ses estampes sous le nom de Némésit Auroit-il entendu sous ce nom cette figure virile? (Voyez son Journal de Voyage aux Pays-bas, dans le Journal tur Kunstgesckichte, Par /. T. Murr. T. VII. Page 07.

94 ALBtftT DttftÈtt.

bad l'estampe. Il semble que Durer a voulu représenter par ce morceau, Dieu tel qu'il p&rottra dans sa gloire pour juger les vivanft et les morte.

Hauteur; 3 p. 11 tig. Largeur: 2 p. 10 lig.

A. Copie fort trompeuse, gravée par Jérôme Wkrcù. Elle est marquée au- bas, à gauche: I. H. W. AE. *3, et à droite de l'adresse de /. C Visscher écrite en abrégé. On contiott cette copie à la tête du lion. Ce lion a cinq poils de barbe qui traversent la touffe A de sa crinière, tandisqu'il n'en a que trois dans l'estampe originale. (Voyez PI. V. Fig. 28.)

80. Le petit courtier. Un homme à cheval, allant au galop vers la gauche de l'estampe. Il a une épée à son côté, et tient un fouet de sa main droite élevée. Le lointain à gauche offre la vue d'une montagne baignée par une rivière, et à droite est un bouquet d'arbres. Le chiffre de Durer est gravé au milieu du bas.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 10 Kg.

ALBERT DURER. 95

81. Le grand courrier.

Un homme allant au galop vers la droite de l'estampe, en regardant en arrière. 11 tient un fouet de la main gauche, et de l'autre la bride. Morceau très rare.

Hauteur: 4 pouces, 2 ligues? Largeur: 3 pouces, 9 ligne»?

Ce morceau ne porte pas le chiffre de Durer, mais on ne peut pas hésiter de l'attribuer à cet artiste*), la taille étant ab- solument là même que celle du violent Nr. 92.)

82. La dame à cheval.

Une dame de condition assise à cheval, et dirigeant ses pas vers la droite de l'es- tampe. Elle a sa main droite passée sur l'épaule d'un homme qui marche à pied à côté d'elle, portant une hallebarde. Le chiffre de Durer est marqué au milieu du bas de l'estampe.

" Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 8 lig.

•) Heinecke qui range ce rooroeau parmi les pièces anonymes du XV siècle (Neue Nachriehtea. Page 344. Nr. 978.) ajoute à sa description: Ce mor- ceau a été pareillement gravé par Albert Durer. Il parolt qu'il l'a confondu avec le petit courrier. Ce même auteur range le Violent pareillement parmi ^les pièces anonymes du XV siècle (p. 344. Nr. 277.)

96 ALBERT DURER.

A. Copie gravée par Wenceslas iïOU mutz. (Voyez Nr. 47. de son oeuvre.)

83. Le paysan et sa femme. Un paysan à côté dune femme, dirigeant ses pas vers la gauche de l'estampe. La colère exprimée dans le visage du paysan, et sa main droite élevée montrent qu'il menace la femme qui marche à son côté d'un air doux, tenant ses deux mains croi- sées devant elle. Le chiffre de Durer est gravé au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 8 lig.

A. Copie très trompeuse, gravée par Jérôme Wierx. Elle porte l'année 1565 tracée d'une pointe très fine dans le coin à la gauche de l'estampe. Au bas du même côté est écrit : I. H. w. ae. \ 7. On connoît cette co- pie à quelques différences qui se trouvent dans les brins de l'herbe qui est à droite, près de la robe de la femme. (Voyez PI. V. Fig. 29.)

B. Copie gravée en contre - partie par le maître au monogramme Nr. 34.

ALBERT DURER. Q?

84. L'hôtesse et le cuisinier.

Une hôtesse accompagnée d'un cuisi- nier qui tient de la main droite une poêle et une cuiller à pot, et qui semble agacer * un pigeon perché sur son épaule gauche. Le chiffre de Durer est tracé au milieu d'en bas.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 11 lig.

85. L'Oriental et sa femme.

Un Oriental tenant de la main gauche son arc et deux flèches. Il marche, suivi de sa femme qui porte, un enfant sur le bras. Le chiffre de Durer se voit au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. Il lig.

Copie gravée en contre - partie par le maître au monogramme Nr. 28.

86. Les trois paysans. Trois paysans s'entretenant ensemble. L'un d'eux, qui est à la gauche de l'estampe et vu par le dos, tient une vieille épée sur laquelle il s'appuye; un autre, à droite, porte de la main gauche un panier rempli d'oeufs. Le chiffre de Du- VIL Vol. G

98 ALBERT MIRER.

rer est marqué au milieu du ba& de l'es- tampe.

Hauteur: 3 p. Il lig. Largeurs 2 fi 10 lit;.

A. Copie de ce morceau, gravée en contre - partie par le maître au mo- nogramme Nr. 7.

87. L'enseigne* Un soldat allemand mettant la main gauche sur la garde de SOti épée, et de l'autre tenant drapeau dur lequel est représentée la devise des ducs de Bour- gogne. La tablette avec le moribgraititae de Durer est placéa sur une souche à la gauche de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 3 % Largeur: 2 jJ. 8 lig.

A. Copie assez trompeuse. icon- noît en ce que le grttVetir y la omis les rames de deux des bateaux qui se voient dans l'éau à la droite de l'es- tampe, et qui sont distinctement ex- primées dans l'estampe originale. Cette copie porte les lettres it G. v. ex., c'est-à-dire: î. C. Visstchef fefc- cùdit.

B. Copie gravée par LambèH fïèpfar.

ALBERT ÛQRËft. 99

88. V assemblée de gens de guerre Une assemblée de gens de guerre, par- mi lesquels on remarque deux hommes de distinction en manteaux qui sont au milieu de l'estampe, l'un près de l'autre. Un soldat qui s'appuye sur sa hallebarde, est sur le devant à droite. Un autre, vu par le dos, à la gauche de l'estampe, et portant sa pique sur l'épaule, semble parler à un cavalier Turc qui e6t dans le fond , et un troisième , pareillement armé d'une pique, se voit entre les deux hommes couverts de manteaux. Le chif- fre de Durer est marqué au milieu du bas de la planche. L'opinion de ceux qui prétendent que ce sujet pourroit repré- senter Albert Durer attaqué par des vo- leurs de grand chemin, semble n'avoir aucun fondement.

Largeur: 5 p. 4 lig. Hauteur: 4 p. 10 lig.

69. Le paysan de marché.

Un payBan tenant son bonnet de la

main gauche et offrant par un geste de

la droite ses oettfs qu'il a dans un panier

à ses pieds, ainsi qu'un pot au lait II est

400 ALBERT DURER.

debout à côté d'une vieille qui se voit sur la gauche de l'estampe, tenant une poule. L'année 1512 est gravée au milieu du haut de l'estampe, et le chiffre de Du- rer est marqué sur une pierre vers la droite du bas.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

A. Copie que l'on connoft en ce que le bout inférieur du 5 de Tannée est cohérent au premier L tandisque dans l'estampe originale ces deux chiffres sont séparés. Cette copie est marquée de cette adresse: /. C. F. ea?., c est-à-dire : /. C. Visscher excudiL

B. Copie très médiocre, reconnoissable par une différence dans le fagot de brins de bois, qui sort au-dessus de l'épaule de la femme. On voit dans l'estampe originale un intervalle en- tre le premier brin et les suivans, tandisque dans la copie cet intervalle ne se trouve pas. vYoyez PI. V. Fig. 30.)

Os Copie gravée par le maître aux let- tres L B. 170. a. des monogrammes.)

D Copie gravée par le maître au mono- gramme Nr. i44.

ALBERT DURER. /|0J

90 Le branle. Une paysanne dansant un branle avec un villageois qui la tient par la main. La femme , vue de face , est dirigée vers la droite. Le paysan qui montre le dos, a sa main gauche élevée. L'année 1514 et le chiffre de Durer sont marqués au milieu du haut de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

A. Copie faite par Jérôme Wicrœ, et mar- quée AE. 12 au bas de la droite. On la connolt en ce que le paysan montre deux rangées de trois dents bien dis- tinguées, tandisque dans l'original ces dents ne sont point exprimées.

B. Copie gravée en contre - partie par le maître au monogramme Nr. 244.

9 1 . Le joueur de cornemuse. Un paysan jouant de la cornemuse au pied d'un arbre, contre lequel il est appuyé, et qui s'élève à la droite de l'es- tampe. L'année 1514 et le monogramme de Durer sont marqués au bas de la gauche. Cette pièce est une des plus finies de l'oeuvre de notre artiste. Sauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

102 ALBERT DU&ER

A. Copie gravée par le maître au mono- gramme Nr. 244.

B. Copie gravée par le maître au mono* gramme Nr. 14.

C. Copie gravée par Lambert Hopfer,

92. Le Violent. Un vieillard sec et décharné, assis sur un siège de gazon, faisant violence à «ne femme assise auprès de lui. EHe se défend de sa main gauche, tândisqu elle saisit de l'autre le tronc d'un jeune arbre qui s'élève près du bord de l'estampe. L1©» ne trouve point ici la marque d' Albert Durer, peut- être parce qu'il n'avoit eiécuté cette pièce que d'après une estampe de quelque ancien graveur, ou parce que c'étoit une des pre- mières qu'il gravoit de son invention. On y remarque cependant déjà quelque touche, mais il y a peu de pratique de burin. Elle est rare.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 3 p. f -lig.

A. Copie fort trompeuse, dont il est difficile à détailler les différences qui sont toutes très peu sensibles. Si les amateurs veulent bien examiner une partie de l'herbe qui sort du b«nc

ALMRT DURER. \Q$

de gtzon au-dessus des genoux du violent, il» remarqueront que le troi- eîè&e brin de l'herbe, marqué dans te figure 94. PL V. d'un astérisque, est sensiblement plus long que les autres, tandisque dans l'original sa longueur égale le premier de ces brins. De plus, les petits points qui représentent des feuilles, montent à la hauteur 4e te pointe brin le plus épûaent, tandisque daq6 la co- pie ces pointe ne s'élèvenjt p&s si

9$. Les offre* (Tomour. Un weâlard mettant la main à l'e&car- oolle pour obtenir 4es ftyeurs d'une jeune femme qui est assise auprès 4e lui, et qui tend te .mpin gauche pour recevoir l'argent, iandisquelle tient 4e la droite une bourse ouverte. Ou voit dpns le fond à droite ua obérai se^é, attaché par te bride à un arbre. Le lointain h gauche office une montagne, dwt le sommet est garni de fabrique*, ke chiffre de fturer est mar- qué au milieu du bas. Cette estompe est

>|04 ALBERT DURER.

une des premières que Durer ait gravée ; il y a même apparence que ce n'est qu'une copie d'après un maître plus ancien ; l'exé- cution de la gravure, le goût du dessein, les accommodemens des draperies, tout contribue à confirmer cette conjecture.

Hauteur: 5 pouces, 6 lignes? Largeur: 5 pouces?

94. Le seigneur et la dame. Un jeune seigneur allemand et une dame qui se promènent ensemble dans une campagne, dirigeant leurs pas vers la gauche de l'estampe. On voit dans le fond à droite la mort cachée derrière un arbre, qui semble épier le moment pour les surprendre. Le chiffre ordinaire de notre artiste est marqué au milieu du bas de la planche.

Hauteur: 7 p. 2 lig. Largeur: A p. 6 lig.

A. Copie gravée par Israël de Mecken. (Voyez Nr. 184. de son oeuvre.)

B. Copie gravée par' Wencesîas d'O/- mutz. (Voyez Nr. 50. de son oeuvre.)

C. Copie gravée par le maître au mono- gramme Nr. 153. (Voyez Nr. 4. de son oeuvre.)

ALBERT DURER. 105

95. Le pourceau monstrueux*). Représentation d'un pourceau mons- trueux , vu de profil et dirigé vers la droite. Cet animal a deux corps, huit jambes, quatre oreilles et deux langues. Le fond à gauche offre la vue d'un château fort. Le chiffre de Durer est au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 4 p. 4 lig.

96. Le petit cheval Un cheval sans selle et sans bride, vu de profil et tourné vers la gauche. Il est accompagné d'un guerrier qui, comme un autre Persée, a des ailes attachées aux talons, et dont le casque capricieux re- présente un papillon. Le fond est une espèce d'écurie voûtée. L'année 1505 est marquée vers le milieu du haut, et le chif- fre de Durer est tracé sur «ne pierre au milieu du bas de l'estampe.

Hauteur: 6 p. 1 lig. Largeur: 4 p.

A. Copie extrêmement trompeuse. On

*) H. S. Hùsgen, dans son catalogue des estampes de Du- rer, cite le passage d'un ancien manuscrit, suivant lequel ce pourceau a été mis bas en 1496 à Landsée, village près de Nuremberg.

la eonnoît à quelques brins d'une petite touffe d'berbes qui sortent d'une pierre au milieu 4e l'estampe sous Je bâton de l'hallebarde, (Vjpyez PL V. Fig. 3%) U brin d'feerbe, xmr, q&é de la lettre A, eat fait dans foii- ginale avec deu* traits do**t les extaé^- mités ne sont point jointes, tftndisque dans la copie, se brin est fait #vac deux traits qui s'unissent à leurs ex- trémités,

97. le 0rmd cheval Un guerrier armé d'uue baNebarde et ayant xm casque en tête, tenant p#r la bride ug cbeval qui n'a poiat de selle, et qui est dirigé, vens la gauebe. Le fofld offre tes rentes d'un Jbôtiment .rawé. tan- née 1505 e$t manquée au milieu du tout, et le chiffre à Ja droite du ba* de l'estampe.

Hauteur: 6 p. 2 lig. JtoWftWS 4 p^ 5 %.

98, ie cfotW ^ & j»otf. Tel est le nom que l'on donne ordi- nairement à une estampe, dont le véritable sens ne saucoit guère être expliqué. Albert Durer y a représenté un *#v»lj«r armé

ALBERT DURER. \tff

de toutes pièces, va de profil et dirigé vers la gauche. La mort montée sur une massette, raccompagne, en lui montrant un sable; et le démon le suit, ayant une de ses griffes étendue comme pour se saisir de lut lors de l'heure de la mort. Le fond offre la vue de rochers rudes, garnis de quelques arbres secs, et la perspective d'un château. On voit aux pieds du cheval de l'homme armé un chien qui court, et un lézard. Le chiffre de Durer, Tannée 4543 et la lettre S sont marqués sur une tablette qui se trouve au bas de la gauche, appuyée contre une pierre, au-dessus de laquelle est une tête de mort. Cette es- tampe, que Ton nomme aussi le manège, est du nombre de celles que Durer a le plus finies*^).

ftmteor: 9 p. largeur: 7 p.

A. Copte Tannée 154 3 et la lettre S ne se trouvent point marquées dans la »Ublette.

B. Copie gravée par le maître au >mono- gramme Nr. 8«2.

•) n y a quelques-uns qui prétendent que Durer a voulu représenter dans cette estampe 'le portraft du clteyàtier François de Bickinj eu.

\ 03 ALBERT DURER.

C. Autre copie, gravée en petit par le même maître au monogramme Nr. 282.

99. Le canon. Paysage d'une vaste étendue, sur le devant duquel , à droite , un hongrois suivi de quelques guerriers de cette même nation, regarde passer un grand canon monté sur son affût et suivi d'un soldat allemand armé d'une hallebarde. L'année 1516 et le chiffre de Durer sont marqués à gauche, au haut de l'estampe.

Largeur: 12 p. Hauteur: 8 p. 2 lig.

A. Copie gravée par Jérôme Hopfer.

100. Les armoiries au coq. Des armoiries dans lesquelles est re- présenté un coq rampant. L'écu est tim- bré, d'un heaume avec ses lambrequins, et, a pour cimier un coq qui se tourne vers la droite de l'estampe. Le chiffre de Durer est tracé vers la droite du bas. L'on ne peut assez adminer l'intelligence et le beau travail qui se rencontrent dans l'exécu- tion de cette superbe estampe.

Hauteur: 6 p. 9 lig. Largeur; 4 p. 4 lig.

ALBERT DURER. 109

101. Les armoiries à la tête de mort. On voit sur le côté gauche de cette es- tampe une femme habillée à l'allemande, caressée par un homme sauvage qui lui veut donner un baiser, et qui soutient un écusson timbré d'un heaume qui a deux ailes pour cimier , et dans lequel une tête de mort est représentée. L'année 1503 est marquée au milieu du bas de l'estampe, sur une pierre, au-dessus de laquelle on voit aussi une tablette avec le mono- gramme de Durer. Cette estampe est une des plus estimées de l'oeuvre de notre artiste.

Hauteur: 8 p. Largeur: 5 p. 9 lîg.

A. Copie fort trompeuse, gravée par Jean Wierx. On la connoît au nombre des têtes de clous qui se trouvent sur la bande horizontale qui est au milieu du heaume. Il y a dans la co- pie six clous, savoir quatre grands et deux petits, au lieu que dans l'ori- ginal il n'y en a que cinq, savoir quatre grands et un seul petit.

||0 AL8RRT DURCft

PORTRAITS.

1 02. Albert de Mayence, vu de face.

Albert, électeur de Mayence, à mi- corps, vu presque de face et dirigé vers la droite. Ses armoiries surmontées d'un chapeau de cardinal sont à gauche au haut de l'estampe, et le chiffre de Durer est au milieu de ce même côté, près du bord de la planche. Au haut de la droite est cette inscription: ALBERTVS MI. DI. SA. SANC. ROMANAE. ECCLAE TI. SAN. CHRY- SOGONL PBR. CARDINA. MAGVN. AC. MAG- DE. ARCHI. EPS. ELECTOR. IMPE. PRIMAS. ADMINL HALBER. MARCHL BRANDENBVR- GENSIS. Dans une marge au bas est écrit : SIC. OCVLOS SIC ILLE. GENAS, SIC. ORA. FEREBAT. ANNO. ETATI6SV& XXIX. MDIX*) Pièce très rare.

Sauteur: 5 p. 5 lig-. la marge y comprise, Largeur: 3 p. 7 lig.

*) Cette estampe a été gravée pour un ouvrage intitulé : Dos HêiHgihum zu Sachsen, imprimé à Halle, en 1594. In 8vo. (Voyez le catalogue de l'oeuvre d'Al- bert Durer par un amateur. Dessau, 1805, in 8vo. Page 14.)

ALfcffllf MJMfc. H\

A. Gopié troûipetise. connoît en ce qu'au lieu de HitAira on y a écrit; HàIBEB; de plus à la forme des marques qui séparent les mots de l'inscription de la marge. Ces mar- ques qui, dans l'estampe originale, ont la forme d'Un S> ont dans la co- pie celte d'un 3.

B. Copié gravée par Lucas Cranach.

403. Albert Mayence, vh de profil Le même électeur de Mayènce, à mi- corps, vu de profil et dirigé vers la droite. Ses armoiries surmontées du chapeau de cardinal, se voient vers le haut de la droite, et te chiffre de Durer est mar- qué au bas la gawhe, près du bord de l'estampe. Ce morceau a deux marges; dans celle d'en haut est écrit: MDXXLLL SiPC OCVLOB etc. ANNO AETATIS. SUE. XXXVIIU, Dans l'autre, qui est au bas, sont les tooitis fet les titres exactement tels qu'ils se trouvent dans l'estampe pré- cédente.

Httifeir: 6 p. 4 1*$. ta dm màtge* y comprises. LâlÇeur: 4 £w fe

\\% ALBERT DURER.

104. Frédéric, électeur de Saxe. Frédéric III., surnommé le sage, élec- teur de Saxe. Il est représenté en buste, de face et dirigé un peu vers la gauche, Ton voit le monogramme de Durer, tracé près du bord de la planche, au- dessus de l'épaule de l'électeur. Les deux écussons des armoiries de Saxe se trou- vent aux deux coins du haut de l'estampe. Dans la marge du bas est écrit: CHRI- STO. SACEVM. ILLE. DEL VERBO. MAGNA. PIETATE. FAVEBAT. PERPETVA DIGNVS. POSTERITATE. COLL D. FRIDR. DVCL SA- XON. S. R. IMP. ARCHIM. ELECTORL ALBER- TVS. DVRER. NOR. FACIEBAT. B. M. F. V. V. MDXXIIH. Hauteur: 7 p. y compris la marge. Largeur: 4 p. 7 Hg.

A. Copie trompeuse, faite par un ano- nyme. La marque distinctive se voit dans les petits boutons marqués avec A aux extrémités des poignées des deux épées qui sont dans les armoiries à gauche. (Voyez PI. V. Fig. 33.)

105. Philippe Mèlanchton. Il est représenté en buste, vu presque de profil et tourné vers la droite. Dans

ALBERT DURER. \ 4 3

une marge, au bas de l'estampe, on lit- ce distique: 4526.

VIVENTIS. POTVIT DVRERIVS. ORA. PHI- LIPPL

MENTEM. NON. POTVIT. PINGERE. DOCTA. MANVS. Au milieu du bas est le chiffre de Durer.

Hauteur: 6 p. 5 lig. la marge y comprise. Largeur: 4 p. 9 lig.

406. Bilibald Pirkheimer. Bilibald Pirkheimer, Sénateur de Nu- remberg, homme de lettres et l'un des amis intimes de Durer. Il est en buste, yu de trois quarts et dirigé vers la gauche. On lit dans la marge du bas: BILI- BALDI. PIRKEYMHERL EFFIGIES. AETATIS. SUAE. ANNO. L. III. VIVITVR. INGENIO. CAETERA. MORTIS. ERVNT. M. D. XX. IV. Dans le coin à droite est le chiffre de Durer.

Hauteur: 6 p. 9 lig. la marge y comprise. Largeur: 4 p. 3 lig.

A. Copie fort trompeuse. On la con- noît à la lettre G du mot EFFIGIES. Cette lettre qui, dans l'estampe ori- ginale, est surmontée d'un trait fin,

VIL Vol H

444 ALBERT DURER

effet dune glissade de burin, n'a point ce trait dans la copie. De plus, l'ombre portée au-dessous de la par- tie supérieure de la barre qui ren- ferme l'inscription, n'est faite que d'une seule hachure de traits obliques, tandisque dans l'estampe originale cette hachure est croisée par une seconde, faite de petits traits per- pendiculaires. B. Copie pareillement assez trompeuse. Elle se distingue de l'original, en ce que l'année MDXXIV ne s'y trouve point.

i 07. Erasme de Rotterdam. Il est représenté à demi -corps dans son cabinet, il est occupé à écrire. Il est placé à la droite de l'estampe et dirigé vers le côté gauche, au haut du- quel on lit cette inscription renfermée dans une grande table: IMAGO. ERAS- MI. KOTEKODAML AB. ALBERTO. DVRERO. AD. VIVAM. EFFIGIEM. DELINIATA. THN. KPEITTÛ. TA. 2YITPAMMATÀ. AEISEI. M. D. XXVI. Au bas de cette inscription est le monogramme de Durer.

Hauteur: (.) p. 3 lig. Largeur: 7 p. 2 lig.

ALBfcRÎ nuftÈft. \ 4 g

408. Joachim Patenter, peintre de Dinant. C'est le buste d'un homme de moyen âge, vu (Je trois quarts et dirigé un peu vers la droite, il porte aussi son re- gard. 11 a la tête couverte d une espèce de bonnet qui sepihlp être double, et dont celui de dehors est fait de fourrure. Ses épaules sont couvertes d'un manteau qui forme plusieurs plis et qui laisse eotravpir une camisole. Le cou e&t nud. Au haut de la gnuehe, Tannée 1521 et le chiffre de Parer sont tracés dans un fond gris, fait de traits horizontaux.

Hauteur; ? p, 8 %. y compris? )a petite marge 4m bas, qui a 4 lia;, Margeur? p p. 10 |ig.

On a depx antres portraits 4e ce même Patenter, dont l'un est gravé par //. lion- dius, l'autre par Wierx. C'étoit ces deux estampes qui nous ont mis à même de donner le nom à ce portraijt, qni ne porte aucune inscription. Non seulement elles s'açcprdenj parfaitement ponr la physio- nomie, p&i$ aussi Ja forage du bonnet et les draperies s^nt exactement les mêmes, ç# qv»i semble prouver qu'elles sont des copies faites d'après l'estampe de Durer.

H %

\ \ Q ALBERT DURER.

GRAVURES EN BOIS.

SUJETS DE LA BIBLE.

1. Caïn tuant Abel. Caïn armé d'une hache porte un coup sur Abel qui est ter- rassé, et qu'il tient de la main gauche par le bras. Au milieu du haut est le monogramme de Durer et l'année 4 511.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 3 p.

2. Samson tuant le lion. On le voit à ca- lifourchon sur l'animal qu'il prend par la gueule pour le déchirer. Il est tourné vers la gauche. La marque est au milieu d'en bas.

Hauteur: 14 p 4 lig. Largeur: 10 p. 4 lig,

3. Les trois rois apportant des présens à l'enfant Jésus nouvellement né, qui est entre les bras de la sainte Vierge assise à la droite de l'estampe. Au bas de ce même côté est le chiffre. L'année 1511 est gravée vers le bas de la gauche.

Hauteur: 10 p. 9 lig. Largeur: 8 p. 1 lig.

ÀI.BERT DURER. \tf

4-15. La passion de Jésus Christ. Suite de douze estampes.

Hauteur: 14 p. 2 à 7 Y\g. Largeur: 10 p. 1 à 5 lig.

4) Titre. Jésus Christ couronné d'épines et assis sur une pierre. Devant lui un Juif à genoux qui Pinsulte, en lui pré- sentant un roseau.

5) La Cène. Vers le bas du milieu est l'année 1510, plus bas encore se voit le chiffre.

6) Jésus Christ au mont des olives. Le chiffre est au milieu d'en bas.

7) La prise de Jésus Christ. A gauche est, en haut l'année 1510, et en bas le chiffre.

8) La flagellation. Le chiffre est au milieu d'en bas.

9) Jésus Christ présenté au peuple. Le chiffre est au milieu d'en bas.

1 0) Le portement de croix. Le chiffre est au milieu d'en bas.

11) Jésus Christ à la croix. Le chiffre est au milieu d'en bas.

12) La Sépulture. Le chiffre est au milieu d'en bas.

13) Le corps de Jésus Christ pleuré par la Vierge et les saintes femmes. Le chif- fre est au milieu d'en bas.

\ \ g ALBERT DURER.

1 4) La rédemptioii dei ancêtres. À droite, à mi-hauteur de la planche, ^st Tantoée 1 510. Le chiffre se voit vers \q bas du même cûté. 15) La résurrection. Au milieu, vers le bas, est l'antiée 1510, et plus bas en- core se trouve le chiffre. Ces douze pièces sont très irrégales à Tégard de la gravure, mate il y en a cinq qui sont supérieurement bien efcécutéés, et qui patoisseht être d'une itiême maita, savoir; 4, 5, 7, 14 et 15.

On a deux sortes d'épreuves de ces pièces.

Les premières sont sans le texte latito* imprimé au verso des^ estampes.

Les secondes sont avec le texte. Au- dessus des figures de Nr. 4. est ce titre imprimé avec des lettres mobiles: Pasm domini nostri Jésu. e$. hieronymo Padumo. Dominicô Mancino. Seduliù. et Baptiste Marituano. Per fratrem Chetidvnimh, collec- ta, cvm figuris Atberïi Dureri Nbrôci Piétons. Copie de Nr. 9., c'est-à-dire, de la pièce qui représente Jésus Christ montré au peuple, gravée dans le même sehs. Elle diffère de la planche originale

ALBERT DURER. \ \ 9

en ce que le chiffre de Durer n'y est pas, et en ce que vers le milieu d'en haut on lit les mots ecce homo qui ne se trouvent pas sur l'original.

Hauteur: 14 pouces, 5 lignes? Largeur: 11 pouces?

16-52. La passion de Jésus Christ. Suite de trente-sept pièces.

Hautetr: i p. 8 à 9 Kg. Laigeur: 3 p. 7 lig.

16) Titre. Jésus Christ couronné d'épines assis sur une pierre carrée, dans une attitude qui exprime une tristesse fort douloureuse. Le chiffre de Durer est marqué sur la pierre.

17) Adam et Eve mangeant du fruit de l'arbre de vie.

48) Ils sont chassés du paradis.

19) L'annonciation.

20) La nativité.

21) Jésus Christ prenant congé de sa mère.

22) Son entrée à Jérusalem.

23) Il chasse les vendeurs hors du temple.

24) La Cène.

25) Jésus Christ lavant les pieds à ses disciples.

26) Il prie au mont des olives.

27) Il est pris par le9 Juifs.

\ 20 ALBERT DURER.

28) Il est conduit devant le grand-prêtre

Anne. 29), Le grand -prêtre déchire ses habits.

30) Jésus Christ insulté dans le prétoire.

31) Il est conduit devant Pilate.

32) 11 est traîné devant Hérode.

33) La flagellation.

34) Le couronnement d'épines.

35) Jésus Christ présenté au peuple.

36) Pilate se lavé les mains.

37) Le portement de croix.

38) Le suaire.

39) Jésus Christ est attaché sur la croix.

40) Jésus Christ à la croix.

41) Jésus Christ aux limbes.

42) Jésus Christ descendu de la croix.

43) Le corps de Jésus Christ au pied de la croix, pleuré par les saintes femmes.

44) La sépulture.

45) La résurrection.

46) Le Sauveur victorieux apparoissant à sa mère.

47) Jésus Christ en jardinier, apparoissant à la Madeleine.

48) Jésus Christ à EmaUs.

49) Jésus Christ au milieu de ses disciples.

50) L'ascension.

ALBERT DURER. \%\

51) La Pentecôte.

52) Le jugement dernier.

Toutes ces pièces portent le mono- gramme de Durer ; mais il n'y en a que deux qui aient une date, savoir: Nr. 18. l'année 1510, et Nr. 31. Tannée 1509.

Cette passion que Ton nomme la petite, a été réimprimée sous ce titre : Passio Christi ab Alberto Durer Norimbergensi effigiata, cum va rit generis carminibus Fratrum S. Benedicti, Chelidonii, Moso- phili. Le texte se trouve au verso des es- tampes. A la fin de la dernière on lit : Finit impressum Noribergae.

Nous avons vu des copies très exactes des pièces 16, 17, et 18, pareillement exécutées en bois. On reconnoît la copie de Nr. 16. à quelques traits qui expriment de l'herbe, sur le terrain à gauche. (PI. VI. Fig. 34). La copie de Nr. 17. aux extré- mités des rameaux qui sont au haut de la gauche (voyez PI. VI. Fig. 35) et la copie de Nr. 18. à quelques petits traits d'un muscle au milieu de la cuisse droite d'A- dam. (Voyez PL VI. Fig. 36.)

Nous ignorons f si le même copiste a

422 AlBBOT WJ1TCR.

aussi gravé les autres pièces de oeftte suite, maie c'est très vraisemblable.

Heinecke (Page 1 72), après avoir détaillé cette passion, ajoute: Une autre édition de ces estampes a été faite à Venise par un libraire qui avoit acheté les planches, sous ce titre: La passiùne di N. S. Giesu Ghrùto, d'Alberto Durero, Norimbergo. Sposta in otfava rima dal R. P. D. Mau- ritio Moro etc. Suit le portrait d'Albert Durer en médaillon, avec cette inscription: Imuffo Alberti Dnreri 1558, (telatis suae LVI. in Vmetia M. DC. XII. Appre^o Daniel Bisuccio.

Cette édition qtte nous n'avons jamais rencontrée, contiendroit-elle peut-»être tes copies dont nous venons de détailler les trois pièces 16, 17, 48?

Copies de cette suite, gravées en bois. Voyez Foeuvre de V. Solis.

Copies de cette même soite, gravées par le maître au monogramme Nr. 404.

Copie de Nr. 46., gravée en bois, en contre-partie. On lit au bas de la gauche: Niçoims Bolârinm Viticmti- nw inclût.

Hauteur: 7 p. 6 liç. Largeur; 5 p. 2 lip.

AMtëtlî MM*. 413

53. Jésus Christ célébrant la Cène avec ses apôtres. On remarque sur le devant à droite un pot, un panier rempli de pain, et la tablette avec Tannée 15É3 et le chiffre.

Lârgéftf": 10 p. 10 Hfc Héuteur: 7 p. 9 lig.

A. Ce même morceau, gravé une se- cobdê fois. On ne la distingue de la planché originale qaaux petits traits gravés en ligne horizontale dans le plat qui se voit au milieu du devant. Ces traite sont au nombre de qnatre dans l'original (voyet PI. VI. Fig. 38) tandisqu il y en a Cinq dans la seconde planche. Voyez «. VI. Fig. 37,) * 54. Jésus Christ en prière au jardin des

olives. Le chiffre est an bas de la droite.

HWr**r: 4 p. * lig. Latgèttr: 8 p. fr li*.

55. Jésus Christ à ïa croix, au pied Jaquette est, à g&uche Ja Vierge, à droite S. Jeaa. Vers le bas, entre l'artère de la tfoix et les pieds de la Vierge, est u*e tablette avec l'aimée 4519.

Hautear: 4 p. A lig. Largeur: 3 ip. V lig*.

Ce morceau se trouve quelquefois à la tête d'en petit poème allemand, ûftitulé : Dielybm tafêmyt éàrm -Christ*** Ouff&ékto

^24 ALBERT DURER.

leyf, c'est-à-dire: les sept parties du jour relatives à la passion de Jésus Christ. A la fin du poëme est le chiffre de Durer. 56. Jésus Christ à la croix, au pied de la- quelle se voit, à gauche la Vierge, à droite S. Jean. Au haut de l'estampe, on remarque Dieu le père à mi -corps dans une gloire de Chérubins. Le chif- fre de Durer est gravé tout au bas de l'arbre de la croix. Ce morceau est dans une bordure ornée de quatre anges qui portent les instrumens de la passion. Au haut de la gauche est l'année 1516.

Hauteur: 10 p. ? lig. Largeur: 8 p. 3 lig.,

On trouve quelquefois des épreuves, on lit au haut : Dos dritte teyl des Allten Testaments mit fleyfs verteutsckt. M. D. XXIIII. Cette inscription est imprimée avec des lettres mobiles.

A. Autre estampe de ce même sujet. Elle diffère de la première en ce qu elle n'a point de bordure, et que le lointain tracé à la hauteur des mains de S. Jean, ne s'y trouve pas.

Hauteur: 9 p. 7 lig. Largeur: 5 p. 8 lig.

B. Autre estampe du même sujet. Le lointain y est, mais la bordure et Dieu

ALBERT DURER. 1 g5

le père dans la gloire d'anges y man- quent.

Hauteur: 7 p. 8 lig. Largeur: 5 p. 6 lig.

C. Autre estampe de ce même sujet qui diffère de la précédente en ce qu'en général elle est moins délicatement gra- vée. On la connoît à un arbre qui est dans le lointain, à mi-hauteur de la planche (Voyez PL VI. Fig. 39). Cet arbre est attenant au trait qui sert de bord à l'estampe, tandisque dans l'estampe pré- cédente (B) il y a un petit intervalle en- tre l'arbre et le trait.

D. Ce même morceau, gravé en petit et avec quelques changemens. 11 est sans le lointain et sans le Dieu le père dans la gloire d'anges. Le chiffre est vers le haut de la gauche.

Hauteur: 5 p. G lig. Largeur: 4 p.

57. Jésus Christ à la croix. A la droite S. Jean soutenant la Vierge qui tombe en défaillance, à gauche S. Madeleine qui pleure. La marque est au milieu d'en bas. Clair-obscur de deux planches.

Hauteur: 13 p. 9 lig. Largeur: 9 p. 7 lig.

58* Jésus Christ à la croix. On voit trois anges qui cueillent dans des calices le

426 ALBERT DUOËB

sang qui QQule de» plaies eu Sauveur. Sans chiffre. Morceau de deux plan- ches jointes lune au-dessus de l'autre.

HftuUur ; 3| p. 4 Ug. Larg*VMS p. 4 fo

On a deux sortes d'épreuves de ce morceau.

Lee premières offrent rangs d'en bas à mi-corps seulement. Elles ne portent que 14 p. 7 lig. de hauteur.

Les secondes sont celles dont nous avons donné le détail, ç'eatrà^dire, la partie inférieure de l'ange d'en bas et le pied de la croix se trouvent ajoutés sur une seconde planche de p. 9 lig. de hau- teur. Cette seconde planche ajoutée vient d'un graveur moin» habile et différent de celui qui a gravé la partie supérieure cette pièce.

On trouve quelquefois des épreuves de ôctte seconde sorte, H y a une orai- son allemande imprimée aux deux côtés d'en bas de l'estampe.

A. Ce même morceau gravé une seconde fois. Au bas de la croix est un pélican qui s'ouvre le sein pour nourrir ses petits avec son sang. Sans <cbiffre. Au haut de la gauche, quatre vers <\m commencent

ALBEftT DURER. 427

ainsi: Herr rueinen GeiH etc. sont impri- més avec des lettres mobiles. Morceau en deux planches jointes Tune au-des- sus de l'autre.

Hauteur: 16 p. G Itg, Largeur: 13 p.

59. Le calvaire. Jésus Christ est à la croix entre les deux larrons. Sur le devant, à gauche, S. Jean et deux saintes fem- mes donnent du secours à la Vierge évanouie. À droite, des soldats jouent au dez les vêtemens de Jésus Christ. Une tablette avec le chiffre est au mi- lieu d'en bas.

Hauteur: 8 pouces. Largeur; 5 p. & kg.

60-75. L'apocalypse de S. Jean. Suite de quinze pièces.

Hauteur: 14 p. $ Jig. Largeur: 10 p. 3 à 6 lig.

NB. Chaque pièce est marquée du chif- fre de Durer au milieu d'en bas.

60) Titre. A droite la Vierge, ayant l'en- fant Jésus entre ses bras ; à gauche S. Jean écrivant l'apocalypse. Ces deux

' figures sont à mi -corps. En haut on lit: Apocalypsis enm (ignris.

61) Le martyre de S. Jean l'évangéliste.

62) S. Jean voit sept chandeliers d'or.

428 ALBERT DURER.

L'état dans lequel Jésus Christ lui ap- paroît. Chap. I. Vers 12-20.

63) S. Jean engagé à monter au ciel il voit un trône dressé, et quelqu'un assis sur ce trône. Chap. IV. Vers 1 etc. et Chap. V. Vers \ etc.

64) Les quatre chevaux de , différentes couleurs, et ceux qui les montoient. Chap. VI. Vers 1.

65) L'ouverture du sixième sceau. Les signes du jugement. Chap. VI. Vers 1 2 etc.

66) Quatre anges retiennent tous les vents. Chap. VIL Vers 1 etc.

67) Les élus et les Saints ayant des pal- mes à la main, bénissent Dieu. Chap. VII.

68) Sept anges avec des trompettes. Chap. VIII.

69) Les quatre anges délivrés; la tierce partie des hommes tuée. Chap. IX. Vers 13.

70) S. Jean avalant le livre que l'ange lui présente. Chap. X.

71) La femme revêtue du soleil. Le dra- gon roux à sept têtes. Chap. XII. V. 1-5.

72) Le combat de S. Michel contre le dra- gon. Chap. XII.

A-LBERT DURER. \%(j

73) Babylone la grande prostituée, assise sur une bête qui a sept têtes et dix cornes. Chap. XVII et XVIII.

74) La bête qui a des cornes d'agneau. Chap. XIII. Vers 11.

75) L'ange qui a la clef de l'abyme et une grande chaîne, prend le dragon et l'enchaîne pour mille ans. Chap. XII, Vers 1.

On a deux éditions de cette suite d'es- tampes.

La première porte ce titre: Die heim- liche Offenburung Johannes. Le texte au verso des estampes est imprimé en alle- mand. A la dernière page on lit: Gedrti- cket zu Nurnbergk durch Albrecht durer, maler, nach Chrisli geburl M. CCCC und darnach im xcviij. iar.

La seconde édition, imprimée en 1511. Le texte est en latin. A la dernière pièce on lit: impressa denuo Nurnberge per Al- bertum Durer pictorem, anno Christiano Milles imo quingentesirno undecimo.

On trouve aussi, quoique très rare- ment, des épreuves de cette apocalypse qui sont en blanc au verso, c'est-à-dire, sans texte quelconque.

VII. Vol 1

43o ALBERT 1WBER.

Copie de cet ouvrage , faite très exac- tement. Elle porte le titre: BU heimlich offenbarnng iokannis, imprimé avec de très grandes lettres gothiques; mais ('es- tampe Nr. 60. n'y est pas. L'ouvrage con- siste en quinze pièces marquées chacune au milieu d'en bas d'un chiffre (Nr. 226. des monogrammes) qui signifie Jewnt- mus von Franc furt , nom de l'artiste qui a tracé le dessein sur les planches de bois. Au verso de chaque pièce est un texte allemand , à l'exception de la der- nière. A la fin de l'avant -dernière on lit: Eyn ende hat dus buch der heymlicken offenbarnng sant Johansscn des ztoelfbot- tea und euangelisten. Gedruckt zu Strafs- hurg durch Ilieronimum Greff dm ma,ler, gê- nant von Franckfurt n$ch chrùti gtburt, M. cccec. vnd. i/\ jar. C'est-à-dire : Impri- mé à Strasbourg par Jérôme Greff le peintre, dit de Francfort, en Tan 1802*).

*) Heinecke (Neue Nachrichten etc. p. 174.) semble avoir confondu ces copies avec les planches origina- les. Son article concernant l'apocalypse de Durer est en général très confus

ALBERT DURER. 434

SUJETS PE VIKRGES.

76-95. La vie de la Vierge. Suite de vingt estampes.

Hauteur: 11 p. Largeur: 7 p. 9 lig.

76) La Vierge assise sur le croissant, et donnant le sein à l'enfant Jésus. Sans chiffre.

77) Le grand-prètre n'admettant pas Joa- chim à l'autel de Dieu. La tablette avec le chiffre est au milieu d'en bas.

78) Un ange apparaissant à Joacbim. La tablette avec le chiffre est au bas de la droite.

79) S. Joachim embrassant sainte Anne sous la porte d'or. A gauche, vers le bas, est la tablette avec le chiffre, et dans le coin est l'année 1509.

80) La naissance de la Vierge. La tablette avec le chiffre est au milieu d'en bas.

81) La présentation de la jeune Vierge dans le temple. La tablette avec le chif- fre est vers le bas de te droite.

88) Les fiançailles de la Vierge et de S. Jo- seph. La tablette avec le chiffre est au fniBea d'en bas.

1 *

\ 32 ALBERT DURER

83) L'annoncialion. La tablette avec le chiffre est au bas de la droite.

84) La Visitation. La tablette avec le chif- fre est au milieu d'en bas.

85) La nativité. Le chiffre est au milieu d'en bas.

86) La circoncision. La tablette avec le chiffre est vers le bas de la droite.

87) L'adoration des rois. Le chiffre est vers le bas de la droite.

88) La présentation au temple. Le chif- fre est vers le bas de la gauche.

89) La fuite en Egypte. La tablette avec le chiffre est au bas de la gauche.

90) Repos en Egypte. La tablette avec le chiffre est au bas de la droite.

91) Jésus Christ à l'âge de douze ans, disputant au temple avec les docteurs de la loi. La tablette avec le chiffre est vers le bas de la droite.

92) Jésus Christ prenant congé de sa mère. La tablette avec le chiffre est au bas de la gauche.

93) La mort de la Vierge. Vers le bas est, à gauche Tannée 1510, et à droite le chiffre.

94) L'assomption de la sainte Vierge. Vers

ALBERT DURER. \ 33

le haut de la gauche est 1 année 1540 et le chiffre. 95) La S. Vierge adorée par S. Paul, S. Jean l'évangéliste, S. Antoine l'Ermite, S. Ca- therine etc. On remarque à droite un ange qui pince la harpe. Le chiffre est au milieu d'en bas. On a deux éditions de ces pièces. La première est sans titre. La seconde est accompagnée d'un texte latin, imprimé au verso de chaque pièce. Sur Nr. 76. on lit: Epitome divae Parlhe- nices Marine hisloriam ab Alberto Durera Norico per figuras digestam cam versibus arnnexu Chelidonii. Au bas de Nr. 95. est imprimé: Impresmm Ntirnberge per Al- bertum Durer piclorem. Anno ehristiano Millvsimo quingentesimo undecimo.

79. A. Les figures de S. Joachim et de S. Anne, tirées de la pièce 79. Ces figures sont d'une proportion plus grande que celles de l'original, et en contre - partie. Sans marque.

Hauteur: 10 p. 10 lig. Largeur: 8 p. 6 lig.

91. A. Jésus Christ disputant dans le temple. Copie très exacte de l'estampe Nr. 91. On la connoît en ce que la tablette

434 ALBERT DURER.

est en blanc, c'est-à-dire, sans le chiffre de Durer.

Mène dimeRtkm que l'original.

96. La S. famille. Ste. Anne recevant l'en- fant Jésus d'entre les bras de la Vierge qui est assise à droite, accompagnée de S. Joseph. S. Joachim est debout sur le devant à gauche. Au haut de ce même côté est Tannée 4511 et le chiffre.

Hauteur: 8 p. S Hg. Largeur: 5 p. 10 lig»

Copie de ce morceau, gravée en con- tre-partie d'une taille grossière et sans goût. Sans chiffre.

Hauteur: 13 p. 6 lig. Largeur: 9 p. 2 lig.

97. La sainte famille. Composition de plu- sieurs figures. On remarque au milieu du devant deux petits anges dont un joue de la guitare. En haut, un peu vers la droite, est l'année 1511. Le chif- fre ne s'y trouve pa6.

Hauteur et largeur: 7 p. 10 lig.

98. La Vierge assise sur un banc de gazon, soutenant de la main droite l'enfant Jésus, à qui elle présente une pomme de la main gauche. Vers le fond à droite, on remarque S. Joseph assis, et une sainte femme qui apporte un panier

ALBERT DURER. 1 35

rempli de fruit. Deux enfans nuds sont assis à terre sur le devant de ce même côté, et un Ange se voit dans le fond a gauche. Le chiffre de Durer et Tannée 1526 sont gravés vers la gauche cTen bas.

Havteur: ft p. 5 lig. Largeur: 4 p. 2 lig.

99. La Vierge assise, donnant le sein à l'enfant Jésus. Dans le fond S. Joseph et trois anges dont il y en a un à gauche, qui lit dans une feuille de papier. La tablette avec le chiffre est au bas de la droite.

Hauteur: S p. Largeur : 5 p. 5 lig.

100. La Vierge assise dans une chambre voôtée, et ayant sur ses genoux l'en- fant Jésus. Elle est accompagnée de S. Joseph que Ton voit debout à droite, et de deux anges qui occupent le côté gauche, et dont l'un présente des fleurs à l'enfant Jésus. La tablette avec le chif- fre est au bas de la gauche.

Hauteur: S p. Largeur: 5 p. 7 lig.

401. La Vierge assise, ayajit l'enfant Jésus sur le bras gauche, et tenant une pomme de la main droite. Elle est entourée d'un grand nombre d'anges dont il y

] 36 ALBERT DURER.

en a deux qui tiennent une couronne royale au-dessus de sa tête. Le chiffre et Tannée 1518 sont au bas de la gauche.

Hauteur: 11 p. 2 lig. Largeur: 7 p. 11 lig.

1 02. La Vierge assise, tenant l'enfant Jésus qui feuilleté dans un livre. S. Joseph est debout à droite. Deux Anges tiennent une couronne royale au-dessus de la tête la Vierge. Le fond est un paysage. Sur le devant sont trois lapins. Au milieu d'en bas est le chiffre de Durer.

Hauteur: 14 p. 6 lig. Largeur: 10 p. 5 lig. SAINTS ET SAINTES.

103. S. Christophe traversant l'eau. L'Er- mite se voit dans le fond à droite. Au milieu d'en haut est l'année 1511. Sans chiffre.

Hauteur et largeur: 7 p. 9 lig.

104) S. Christophe traversant l'eau. L'Er- mite est debout sur le devant à droite. Une tablette avec le chiffre est au mi- lieu d'en bas* Au haut de la gauche est une volée d'oiseaux.

Hauteur: 7 p. 10 lig. Largeur: 5'p. 4 lig.

Copie de ce morceau, gravée assez

ALBERT DURER. \ 3^

exactement. On la connoît en ce qu'il y a deux grands oiseaux noirs au haut de la droite, qui ne se voient pas dans l'original.

105. S. Christophe traversant l'eau. Le chiffre de Durer et Tannée 1525 sont gravés au haut de la gauche.

Hauteur: 16 p. C lig. Largeur: 6 pouces, 10 lig.

106. S. Coloman debout, tenant un bâton de la main gauche, et une corde de l'autre. On voit quatre écussons d'ar- mes aux quatre coins de l'estampe. Sans marque.

Hauteur: 9 p. 7 lig. Largeur: 6 p. 2 lig.

On a deux épreuves de ce morceau.

Dans celles de la première édition on lit dans la marge d'en haut cette inscrifi- tion: Diuo Colomanno martyri Sdncto: Austriaeque patrono Presentissimo. Joann. Stabius. Au. voli. reus Hoc carmen dedicat. Anno dni ec. M. D. XIII.

Les épreuves de la seconde édition ont dans la marge d'en bas l'inscription suivante: S. Colomanni .Effigies. Edita ex lignea tabula ab Alberto Durer A. M, DXUl incisa, qnae Vindobonae, in Aug

] 58 ALBERT DURER.

Bibliolheca Caes. Reg. asservalur* MDCC.

LXXXL

107. S. Elie assis à droite, élevant les yeux et les mains vers un corbeau qui lui apporte un pain. Un autre Saint solitaire est assis à gauche, un peu vers le fond. La marque est au bas de la droite.

Hauteur: 7 p. Il lig. Largeur: 5 p. 4 lig,

108. Les saints Etienne, Grégoire et Laurent debout. Une tablette avec le chiffre de Durer est au bas vers la gauche, aux pieds de S. Etienne.

Hauteur: 7 p. 9 lig;. Largeur: 5 p. 3 lig.

109. S. Etienne au milieu de deux saints Évoques dont celui à droite lit dans un livre. Ces trois figures sont debout sous une arcade: Au milieu d'en bas sont deux écussons d'armes surmontés d'une mitre épiscopale. Sans marque.

Hauteur: 6 p. 1 lig. Largeur: 8 p. 6 lig.

110. S. François recevant les stigmates. La tablette' avec le chiffre est attachée à une souche à la droite de l'estampe. Au bas on lit : Vultiera quae proptet elc.

Hauteur: 8 p. Largeur: 5 p. 5 Iig.<

111. S. George tuant le dragon. Le chiffre

ALBERT DURER. \ 39

est grayé àur une pierre an bas de la droite.

Hauteur: 8 10 lig. Largeur: 5 p. 3 lig.

142. S. Jean l'Évangéliste et S. Jérôme. Ils sont debout, le premier à la gauche, le second à la droite de l'estampe. Une tablette avec le chiffre est au milieu d'en bas.

Hauteur: 7 p. f I Mgr. Largeur: 5 p. 3 lig.

143. S. Jérôme dans une grotte, écrivant dans uti livre. Le lion est sur le devant à gauche. Le chiffre de Durer est mar- qué de ce même côté à mi-hauteur de la planche et l'année 1512 se voit vers le bas de la droite.

Hauteur: 0 p. 3 lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

114. S. Jérôme dans sa cellule, assis devant un pupitre et lisant dans un livre. Le lion est couché sur le devant à gauche. Au bas de la droite est le chiffre et l'année 4511.

Htutear: £ S lig. Largeur: p.

115. S. Jérôme à genoux au milieu delà planche, devant un crucifix et livre ouvert, appuyés Contre le tronc d'un grand arbre qui est à la gauche de l'es- tampe. Le Saint tient de la main droite

y|40 v ALBERT DURER.

une pierre avec laquelle il se mortifie. Le lion est couché derrière lui, vers la droite de l'estampe, Ton remarque un cerf dans le lointain. Pièce ronde.

Diamètre: 2 p. 2 lig.

Ce même sujet avec quelques chan- gemens a été aussi gravé en cuivre par Albert Durer. (Voyez Nr. 62. de son oeuvre.)

116. Huit saints, patrons d'Autriche, de- bout l'un à côté de l'autre. Leurs noms écrits en latin dans une banderole au bas de l'estampe, sont les suivans: S. Quirin, S. Maximilien, S. Florian, S. Séverin , S. Coloman , S. Léopold, S. Poppo et S. Otto. Sans marque.

Hauteur: 13 p. 4 lig. Largeur: 6 p. 6 lig.

117. Le supplice des dix mille martyrs de Nicomédie en Bithinie, dont la fête se célèbre le 18 de Mars. On remarque sur le devant à droite un bourreau crevant les yeux à un évêque qui est étendu à terre. Le chiffre .est au milieu d'en bas.

Hauteur: ,14 p. 4 lig. Largeur: 10 p. 5 lig.

118. Trois évoques debout,, l'un à côté de l'autre. Celui du milieu tient de la main droite un livre ouvert dans lequel il lit, et porte de l'autre un poisson et

ALBERT DURER. \±\

une crosse. Une tablette avec le chiffre est au bas de la droite.

Hauteur: 7 p. 10 lig. Largeur: 5 p. 4 lig.

119. Un Saint qui se mortifie avec la dis- cipline. Il est à genoux au bas d'un au- tel, vu de profil et tourné vers la droite. Au haut de la gauche est le chif- fre de Durer et l'année 1510.

Hauteur: 7 p. % lig. Largeur: 4 p. 11 lig.

120. Le martyre de S. Catherine. La Sainte est à genoux et tournée vers la gauche. Le bourreau, vu par le dos, est derrière elle, tirant le glaive pour la décapiter. Le chiffre de Durer se voit au milieu d'en bas.

Hauteur: 14 p. 6 lig. Largeur. 10 p. 8 lig.

121. Sainte Madeleine transportée au ciel par les Anges. Le fond offre la vue de la mer sur le bord de laquelle, à gauche, on remarque un anachorète. La tablette avec le chiffre est vers le bas de la gauche.

Hauteur: 7 p. 10 lig. Largeur: 5 p. 5 lig. DIFFÉRENS AUTRES SUJETS PIEUX.

122. La sainte Trinité. Dieu le père sou-

44$ ALfcfiRT MJflER

tenant le corps de Jésus Christ. Aux deux côtés sont en l'air plusieurs anges qui portent les instrumens de la pas- sion. Au milieu d'en bas est une ta- blette avec le chiffre et Tannée 1811.

Hauteur: |4 p. 7 lig, largeur: 10 p. S lig. 123 Jésus Christ apparaissant à S. Gré- goire pendant la célébration de la messe. Le chiffre et Tannée 1514 sont mar- qués sur une pierre au bas de la gauche.

Hauteur: Il p. Largeur: 7 p. 7 lig.

124. Le jugement universel. Le Sauveur est assis sur une espèce d'arc. Au haut est, à gauche une branche de lis, à droite, le glaive de la justice. Deux anges qui portent les instrumens de la passion, sont aux deux côtés du Sau- veur. Au bas sont à genoux, à gauche la Vierge, à droite S. Jean Tévangé- liste. Le chiffre est vers le milieu d'en haut, au-dessus de la branche de lis.

Hauteur: 9 p. 6 lig. Largeur: <> p. 5 Kg.

On a de ce morceau de6 épreuves pos- térieures, sans le chiffre de Durer.

125. La décollation de S. Jean Baptiste. Le bourreau debout à la droite de Tes- tampe, remet la tête de S. Jean à Hé-

AlBBRT DURER. 443

rodiade qui, debout à gauche, la reçoit dans un plat. Au haut de la droite est Tannée 1510, et au bas de la gauche est la marque de Durer.

Hauteur: % p. % lig. Largeur: 4 p. 9 Kg.

126. Hérodiade recevant la tête de S.Jean d'entre les mains de sa servante, pour la remettre à Hérode qui est assis à table, à la droite de l'estampe. La marque de Durer et Tannée 1511 sont gravées vers la gauche d'en bas.

Hatteur: 7 p. 2 lig. Largeur: 4 p. 9 Kg. SUJETS PROFANES.

127. Un homme nud, ayant le dos et les reins couverts d'une peau de sangHer, et assommant avec une massue un homme armé de toutes pièces, qui est étendu à terre sur un autre homme semblable. Uti peu plus vers le fond, une vieille toute nue frappe avec une grande mâchoire une jeune femme qu'elle poursuit. Au milieu d'en bas est le chiffre, et dans une banderole au jwUçu d'w haut est écrit: B.rculç$. L'on ne sait pas ce que le nom d'Hercule

4 44 ALBERT DURER.

veut dire ici, car le sujet ne repré- sente aucun des faits nombreux de ce demi7dieu de la fable.

Hauteur: 14 p. 6 lig. Largeur: 10 p. 5 lig.

128. Un bain Ton voit six hommes, parmi lesquels on en remarque un qui boit, assis sur le bord du bassin, à la droite de l'estampe. Le chiffre 'de Du- rer est au milieu d'en bas.

Hauteur: 14 p. fi lig. Largeur: 10 p. 6 lig.

129. Grande pièce de trois planches, con- nue sous le nom de la colonne. La base offre deux génies ailés qui portent une rave surmontée d'une colonne, sur le chapiteau de laquelle est assis un satyre

Hauteur: *) Largeur: 9 p.

130. La philosophie sous la forme d'une reine assise sur un trône. Elle porte quelques livres dans la main droite,

•et de l'autre elle tient un sceptre. Cette figure est renfermée dans une grande couronne, composée de feuilles de chêne, de laurier et de vigne. Dans les quatre coins sont les quatre vents.

*) N'ayant jamais pu rencontrer le morceau du milieu, nous ne pouvons pas rendre compte de la hauteur de l'ensemble.

ALBERT DURER. \ 45

Le chiffre de Durer est gravé vers le bas du milieu. Dans la marge d'en haut on lit: Sophiam me Greci vacant etc., et dans celle d'en bas est écrit: Quic- quid habet coelum etc.

Hauteur: 8 p. I lig. Largeur: 5 p. ti lig.

Ce morceau se trouve . imprimé vers la fin d'un ouvrage intitulé: Gunlheri Ligu- rini Poetae clarissimi de gestis diui Fride- rici Ubri decem. Augsbourg. 1507. In fol.

131. Un homme à cheval, allant au galop vers la gauche. Il est suivi* d'un halle- bardier.- Au milieu d'en bas est le chiffre.

Hauteur: 14 p. 8 lig. Largeur: 10 p. 6 lig.

132. La mort montrant Jun sable à un soldat qui est debout à la droite de l'es- tampe. Le chiffre de Durer .est vers le bas de ce même côté, et au haut de la gauche est l'année 1510.

Hauteur: 4 p. 6 lig. Largeur: 3 p. 1 lig.

Ce morceau est ordinairement accom- pagné d'un poëme allemand de trente- huit distiques.

1 33. Un maître d'école enseignant à quel- ques jeunes gens les principes de la mo- V //. y oh K

4 46 ALBERT DURER.

raie chrétienne. L'année 1510 est gra- vée vers le milieu d'en haut.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 3 p. 7 lig.

Ce morceau est pareillement accom- pagne d'un poëme allemand trente- deux distiques, à la fin duquel est im- primé le chiffre de Durer.

134. Le jugement de Paris. Celui-ci armé de toutes pièces et étendu à terre au- devant de la gauche, semble dormir. Les trois déesses sont debout auprès de lui. à la droite de l'estampe. Un vieillard à grande barbe, vêtu d'une large robe bordée de fourrure (qui sem- ble prendre ici la place de Mercure) s'approche de Paris» tenant la poitotae d'or de la main droite, et portant l'autre vers la tête du dormant, comme pour l'éveiller. Le fond à gauche offre une fontaine. Sans marque Planche ronde.

Diamètre: 2 p. 2 lig.

Ce même sujet, avec quelques change- mens, a été aussi gravé en cuivre par Al- bert Durer. (Voyez Nr. 65. de son oeuvre.)

135. Un homme et Une jeune femme qui s'embrassent , assis au milieu de l'es- tampe, au pied d'un grand arbre. A

ALBERT BÙRfcft. J 47

gajiche est debout un autre homme qui verse du vin. Sans marque. Planche ronde.

Diamètre: 2 p. 2 lig.

136. Dessein du Rhinocéros que Ton a apporté de l'Inde à Lisbonne en 1516, et dont le roi Émanuel a fait présent à l'Empereur Maximilien I. Cet animal est vu de profil et tourné vers la droite, on lit Vers le haut: 1516. Rhinocéros, et le chiffre de Durer.

Largeur: 11 p. Hfauteurt 7 p. 10 lig.

On a trois éditions de ce morceau.

La première porte cette inscription alle- mande: Nach Chris tus gepurt 1513 Jar Adj. j. Mny etc. Cette inscription est im- primée dans la marge d'en haut, et consiste en cinq lignes et demie.

La seconde poKe cette même inscrip- tion, taais elle est imprimée avec des lettres plus petites, de manière qu'elle ne donne que cinq lignes.

La troisième est accompagnée d'une note historique en * langue flamande, imprimée dans la marge d'en haut, lut Jaêr ons tteoren 1515 - - - ende van den hoogh - geroemden Âlbertum Durer naer

K2

\ 48 ALBERT DURER.

fleven geconlerfeyt dis men hier sien mach.

Dans la marge d'en bas on lit: Men vint

se te coope by Ilendrick Hondius Plaetsnyder

ins'Gravenhage.

On trouve aussi des épreuves en clair

obscur, tirées de deux planches.

Copie de ce morceau, gravée très exac- tement par Hans Liefrinck On la connoît en ce que Tannée 1515 qui dans la planche originale est marquée au-dessus du mot Rhinocéros, y est omise. Dans la marge d'en bas est une inscription flamande qui commence ainsi : lnl Jaer ons Heeren etc. Ghe- druckl Thantwerpen op de Lombaerde Veste, by my Hans Liefrinck Figuer- snyder. Même dimension que la pièce originale.

On a deux éditions de cette copie.

La première est celle avec l'inscription Flamande que nous venons de détailler.

La seconde porte une inscription fran- çoise qui remplit la marge d'en bas. Van M. D. xiij le premier iour de May etc. Im- primé en Anuers sur la veste de Lombaers, par moy Jehan Liefrince Tailleur de Figures.

ALBERT DURER. \ 49

Autre copie de ce même morceau gra- vée en petit et marquée du mono- gramme Nr. 69. Cette copie se trouve imprimée dans la Cosmographie de Sébastien Munster à Bâle, en 1510. In fol.

Largeur: 5 p. 6 Kg. Hauteur: 3 p. 10 lig.

1 37. Le Siège d'une ville qui se voit à gauche. L'armée des assiégeans remplît le côté droit. Le lointain offre plusieurs villages en flammes. Vers la droite d'en bas est une tablette avec le chiffre et Tannée 1527. Pièce de deux morceaux joints ensemble en largeur.

Largeur: 27 p. Hauteur: 8 p. 3 lig.

138. L'arc triomphal de l'Empereur Ma- ximilien I. Cet ouvrage est composé de quatre -vingt douze planches de diffé- rentes dimensions qui, jointes ensem- ble, forment un tableau immense de dix *pieds et demi de hauteur sur neuf pieds de largeur. Il a été entièrement gravé d'après les desseins d'Albert Du- rer et sous sa conduite. La preuve que ce grand artiste a été délicat dans le choix des graveurs k qui il en a confié l'exécution, se trouve dans le goût et

450 - AWERT DURER

la fermeté de la taille répandus égale- ment sur toutes les planches.

La grande rareté de cet ouvrage dont les collections les plus riches ne peuvent offrir tout au plus que quel- ques pièces détachées, porte à croire qu'il n'a été tiré des planches qu'un très petit nombre d'exemplaires, de même les différences entre les exemplaires que nous avons eu occasion d'exa- miner, prouvent que ces pièces ont été publiées à diverses époques.

Première édition. Il y a dans le cabinet de Mr. le comte de Fries un exemplaire qui, suivant toute apparence, est un des plus anciens et de la première édition. Les épreuves sont de la plus grande perfection, et prouvent la virginité des planches. Ce superbe exemplaire vient du fameux cabinet de Praun il peut avoir été déposé, si non du vivant de Durer, du moins peu de temps après sa mort. Dans cet exemplaire la planche est représentée la guerre de Milan, est en blanc, ce qui peut faire croire, qu'elle n'étoit pas encore gravée

ALBERT DURER 454

!<* l'impression de cet exemplaire qui pout-être qu'une épreuve d'essai.

Seconde édition.

•^née 1515 marquée sur deux pièces,

'o être la date du commencement

•M ouvrage. L'Empereur étant mort

M), n'eut vraisemblablement pas le

:r d'en voir la fin. Il seroit difficile

•*re, à quel degré il étoit avancé lors

■olte époque, mais il y a apparence

1 n'a été publié en entier qu'en Tan

», c'est - à - dire , quarante ans après,

ue prouve cette date, marquée à la

'Imv de la niche, dans laquelle la

iir de Rodolphe le belliqueux est pla-

jiinsi que cette inscription: Gedrtwkt

iYien in Oesferreich bey dem Baphuel

kulfer auf Pohlnisch Skrzettisski ge~

\(. Hf D. LIX. (Imprimé à Vienne chez

liael Hofhalter, nommé en Polonois

ictusky) laquelle se trouve au bas d'un

en exemplaire de cet arc de triomphe

l'on conserve à la bibliothèque de la

à Vienne.

Cet exemplaire offre quelques différen- que nous allons détailler. Wwo. La guerre de MUan s'y trouve,

\ 52 ALBERT DURER.

niais cette planche est d'une taille beau- coup inférieure à toutes les autres dont l'ouvrage est composé, et ne laisse pas douter qu'elle n'ait été gravée postérieu- rement. La banderole dont elle est sur- montée, est d'un autre dessein et remplie d'une inscription qui commence ainsi : Der letzte Krieg angefangen etc.

Secundo. La planche qui représente la statue de Rodolphe le belliqueux, est tout- à-fait différente de celle de la première édi- tion. On y voit en outre l'année 1559 qui est gravée à la bordure de la niche, dans laquelle la statue est placée, et qui ne se trouve point dans la planche de la pre- mière édition. De plus, le bouclier avec l'aigle impérial est plus court; car le dia- mètre de sa hauteur n'est que de 2 pouces, 7 lignes, tandisque celui de la première édition est de 3 pouces, 5 lignes. Cette se- conde planche ne différant en rien, à l'é- gard de l'essentiel, du sujet de la pre- mière, il est clair qu'on ne Ta regravée en 1559, que parceque la première a été perdue. Elle est très bien gravée; pourtant la première la surpasse et pour le goût du dessein et pour la finesse de la taille.

ALBERT DURER. 453

Troisième édition.

C'est .celle dont l'auteur de ce catalo- gue a été chargé en 1799, et qui a pa- ru cette même année sous le titre sui- vant: Ehrenpforte. Arc triomphal de F Em- pereur Maximilien L; gravé en bois d'après les dessein* d'Albert Durer. A Vienne, chez T. Mollo.

Dans cette nouvelle édition on a dis- posé les planches de façon que l'ouvrage entier se trouve réduit à quarante - trois feuilles d'une égale grandeur, dont quel- ques-unes contiennent jusqu'à dix plan- ches imprimées conjointement. Vingt et une planches perdues par le laps du temps, et dont les vuides se seroient fait remarquer désagréablement à tous égards, malgré qu'elles fussent des moins considérables et de la petite proportion, ont été remplacées par des planches gra- vées à l'eau-forte, afin de mieux satisfaire la curiosité des amateurs, en leur pré- sentant ce grand ouvrage en tout son entier.

Il y a à remarquer que cette troisième édition offre pareillement deux différen- ces, savoir;

\ 54 ALBERT DURER

Primo. La planche est représenté le mariage de l'Empereur avec la prineesse de Bourgogne, qui se voit au haut de la droite de la feuille 33, diffère de celle employée dan» la première et la seconde édition. Dans celle-là le prince a sa main droite posée sur sa hanche, le fond offre une espèce de paravant ou un rideau at-* taché à une tringle; et dans l'écusgon d'armes, le quartier du bas de la droite renferme un lion rampant, tandisque dans la planche de la nouvelle édition, le prince tient un sabre de la main droite, que le paravant ne se trouve point, et qu'au lieu du lion rampant le premier quartier de l'écu se voit répété dans le quatrième. Cette seconde planche est assez bien gravée.

Secundo. Les mots: Julius Anfang'kai* serlicher Mqfestàt, qui sont écrits sous le portrait de oet Empereur dans la pre- mière et la seconde édition, sont ôtés dans la troisième. Cette planche se voit au bas de la droite, à la feuille 43. 139, Le char triomphal de l'Empereur Ma-

ximilien I. Peint par Albert Durer dans

la salle de l'autel de ville à Nuremberg, et

AWERT DURER. 155

gravé en bois par Jérôme Resck en 1522. L'Empereur est représenté assis dans un char magnifique, attelé de douze chevaux et accompagné de plusieurs figures de femmes allégoriques. Grande pièce de huit morceaux joints en lar- geur. Au haut du troisième morceau on lit:

Dieser naçh ^erz'eichenfer Ehren oder Tri- umpkwagen is! dem allerdurcklâuchtigsten grofsmSchtigsten Herrn Wailand Kaiser Ma- ximilian , hochloblicher Gediïrhfnifs nnserm allergmdigsten Herrn, zu sondere» Ehren erftmdm und ver or dent, und zu nnterthâni- gen Gefallen dem grofsmfirktigsten jefz re- gierenden Kaiser Ravala etc. dnrrh Atbreeht Durer dmelbst in das Werk gebracht. Cur- rus hic triumphalis ad honorent Inuictissimi ac gloriosisçimi Principe dini Maximiliani Caesaris semper Auguxti ooncinnatm, ac pet Alberhm Durer delinratus est. La fiction poétique de ce superbe ouvrage appartient à Bi/ibald Pirckheymer, conseiller de l'Em-, pereur, ce que prouve l'inscription im- primée sur le dernier morceau: Maœi- milian von GoHes Gnaden E. Bamishw Kai~ ser ete, Bhrwmer, lieber Getreuer. Wir hahen

456 .ALBERT DURER.

den Triumphwagen, mit sammt der Exposi- tion, den du uns zu untcrthânigen Gefallen zur Zier unsers Triumphs erdacht und ge- stellt, auch durch Albrecht Thùrer aufreis- sen lassen, und bey Zeiger die/ 8 Briefs zugesanndt hast, empfangen, den auch noth- dùrpiglich itberschcn; und fragen an sol- chem deineni Erfinden, Fleifs und Erbieten sonders gnâdiges Wohlgefallen ; sind ge- neigt, dos in sondern Gnaden gegen dir zu erhennen, wolltm wir dir gnadiger Meinung nit verhalten. Geben in umer Stadt Insbruck, am nenn und zwanzigsten Mardi Anno. etc. x. viij. unsers Reichs am xxxij Jahren.

Per Regem per se.

Ad mandatum Cesaree Majestatis proprium Westner.

Dem Ersamen unserm Rath, und des Reichs lieben Getreuen Wilboldm Pirck- haymer.

Maximilianus Dei gratta Rhomanorum Imperator electus Honorabilis, fidelis, di- lecte, Currum triumphafem quem ad Tri- umphum nostrum ornandnrn excogitasti, ac per Albertum Durer designare curasti, una cum expositione per harum latorem acre-

ALBERT DURER. 457

pimus, ac diligenter inspeximus, summeque nobis placuit, et inventio tua et animi prom- titudo etc. Dans ce même morceau on lit aussi: Dieser Wagen ist zu Nurnberg er- funden, gerîssen und gedruckt durch Al- brechten Thurer, im Jahr M. D. xx ij. Excogitatus et depictus est currus iste Nu- rembergae, Impressus vero per Alberlum Durer. Anno M D. XXII.

Ce morceau est un chef- d'oeuvre de l'art de la gravure en bois, et le plus beau de tous ceux de ce genre que Ton ait d'Al- bert Durer. Le dessein correct et plein de goût . ne laisse aucun doute que Durer ne Tait tracé lui-même sur les planches. Il faut en même temps admirer te talent rare du graveur qui Ta exécuté en bois, et qui (suivant Neudorffer) est Jérôme Resch.

Hauteur: 83 p. Largeur: 17 p.

On a quatre éditions différentes de cet ouvrage.

La première est celle que Ton vient de décrire, c'est-à-dire, qu'elle est de Tannée 1522. L'explication des figures allégori- ques, imprimée au haut des planches, est moitié latine, moitié allemande; mais les

458 ÀLfiÉRTbURÉA.

autres remarques sont dans dernière langue seule. Il y a apparence qu'on a tiré peu d'exemplaires de cette première édition, parcequ'ils sont très rares. *)

La seconde édition est de Tan 1583. L'explication des figures allégoriques et les autres remarques sont entièrement en latin. On lit aussi sur le troisième mor- ceau: Currus hic triumphâlis ud honorent Invictissimi uc gtoriosissimi Principis ditti Maximitiani Caesiuis sêtnper Augusti eow- cinmtus, ac per Alberttm Durtr delinea- (usest etc . Et sur le dernier : Exeogila- tus et depiclw est Currus isle Nuretnberyae, Impressus vero per Albertwm Durer. Anno. MDXXIII.

La troisième porte cette inscription: Anno M. D. LXXXVIIII. Jdcobus Chinig Germanus, tabulas hasce ab haeredibus Al- berti Dureri aère ptoprio emptus ifêrum Vênetiis diuulgatidas curutiit Kinig Ger- manus.

La quatrième porte l'inscription sui- vante: Impressus est Currus iste Amslel-

*) Mr. de Murr nomme une cinquième édition qui parolt n'étré que cette première, quoiqu'il dise qoe le téttè efel imprimé avec des caractères pîuà modernes.

ALBERT DORER 459

reodmni per Hurmannum Alurdi Kûtter, et

Dauidem de Meyne. Anno 1609.

1 40-1 45. Six ronds qui offrent des desseins

de broderie en blanc sur un fond noir. % Suite de six planches connues sous le

nom de dédales.

Hauteur: 10 p. Largeur: 7 p. 8 à 10 1%.

140) Le premier se fait remarquer par un écusson qui est suspendu au milieu du dessein, et le chiffre de Durer est marqué.

On a des épreuves de ce morceau ayant le chiffre.

141) Au milieu du second , le chiffre est marqué dans une tablette de forme carrée oblongue.

On a des épreuves de ce morceau avant le chiffre.

1 42) Au milieu du troisième le chiffre de Durer est gravé dans un médaillon.

On a des épreuves de ce morceau avant le chiffre.

143) Au milieu du quatrième, le chiffre de Durer est en blanc sur un fond noir.

On a des épreuves de ce morceau aviant le chiffre de Durer.

144) Au milieu du cinquième est Une

160 ALBERT DURER.

espèce de cartouche à six angles qui est en blanc et sans chiffre.

145) Dans le sixième dessein il n'y a ni tablette ni chiffre.

\ 46-1 47. Deux pièces pour l'art de la perspective de Paul Pfintzing l'aîné; savoir:

146) Un homme dessinant moyennant une machine un homme assis dans un fau- teuil. Sans marque.

Largeur: 5 p. 5 lig. Hauteur: h p. J0 lig.,

1 47) Un homme visant un luth placé' sur une table. Au milieu du haut est le chiffre de Durer et l'année 1525.

Largeur: 6 p. 9 lig. Hauteur: 4 p. 10 lig.

Copie de ce morceau assez exacte. Avec l'année 1530 au lieu de celle de 1525.

Même dimension.

1 48-1 49. Deux autres pièces pour le même ouvrage de . Paul Pfintzing, savoir :

148) Un homme dessinant un vase qui est placé à la gauche de l'estampe.

Largeur: 8 p. Hauteur: 3 p. 1 lig.

149) Un homme dessinant une femme couchée sur une table et vue en rac- courci. Le dessinateur est assis à droite.

Largeur: 7 p. 10 lig. Hauteur: % p. 10 lig.

ALBERT DURER. \Q\

150-152. Trois desseins du globe céleste; savoir :

150) Hemisphaerium Australe. En bas, à gauche, est le buste d'Albert Durer, vu de profil et tourné vers la droite. Il est renfermé dans, un o val, en dedans duquel on lit: Imago Alberti Dureri, aetatis sue LVI. A droite, dans un au- tre oval, sont représentées les armoiries v de Durer. Pièce carrée.

Hauteur et Largeur: 15 p. 6 lig.

151) La seconde pièce porte cette in- scription. Imagines coeli septentrionales cum duodecim imaginibus zodiaci. Dans les quatre coins se trouvent, à mi-corps, quatre célèbres astronomes, savoir: Aratus, Cilixy Ptolomeus Aegyptius, M. Manilius Romanus et Azophi Arabus.

Hauteur et Largeur: 15 p. 10 lig.

1 52 La troisième pièce est intitulée : Ima- gines coeli Éeridionalis. Au haut de l'estampe, à gauche, sont les armoiries du cardinal Mathieu, coadjuteur de l'é- vêché de Salzbourg ; à droite on lit cette dédicace: Reuerendifs. domino et illus- triss. Principi Domino Matheo sacro sanc- te Romane ecclesie. S. Angeli Diacono VU. Vol L

^2 AËBBftT'titttiÊft.

GatdiHkH sOntte StiliïburgMèis *Ê[ètiHfpb- lis coadiutori. Sa. Cae*. Mt. për *lMttiam hiôhnUënenti tyéhèrali d&Mino bbsefotin- (NsstTiio &tfléniH8fêintbjnë Uédiôatibn. En bffs, gauche, sotit tes armoiries de 1/fettH >Stab, de Ctnrdd 'lleitifégël W&Al- b'é+t DWèr. GësHrois ëbus Wdrtilfes'sont stirmoMés d'urie banderole *tfù'e9t 6ôrit : vfoton. Stabins brdimiML xGontkdUs %hin- fogel stellas poûuiL ÀlbéHw 'DUrer bna- ginibus circutrtêcripsit. 'A 'drdite tfû lit uh ipKvilëgfe : Ifop. xCàë8. mtfas JlcMtoi- <iimus »'P. /: Àug. 'PtMtefio càtoit Hëquis ^IbrosMêtnhrtinds caHas 'pièfilrits îfttfftmi- m vèl tqutièhinqiie 'ûlia kpihe 'JbVtHn. :Sta- bikts stib **tto 'tiltilo et nôïïiine èmi&ètit, ]sine snh éspf-êssa fàkiritàte in deeemiMAis a die edilimis tequèntibïls HmptiiMHt sub pena amissioUis terum iMpfèsittiiMtt et 'decéto Vndféhâttonv'titori piH. »MH 6.

Htotrtir et'lârgeHr:f5 *p •&'!?&.

P'Oït î'fciAil'T 8.

468. I/eMpfeïtttar MsKfthilien I, 'fet* >bttste, vu •tfe tfois 'iqtfarts >iet totirhé Vêts la droite. D&Ws utoe btiftfttfe éôttijJosée de

AÊBftRT DUfiBft. 4^3

deux 'GQloimee *et de deux griffons, qui soutiennent T'écusson jd'apmes au dou- ble aigle »plaoé au milieu du haut. Aux deux croies »de la tête est 'écrit: Impêwtor Caesar divm Maanmilianus pius feliœ Augustus. Au bas, dans une banderole: Der Teur<Fùrst>&ayser Mcucimilianm etc. (Le chiffre >est à la droite d'en bas,

iflatieur.aO ç. fLftrgtor: 14 p.

»i54. «Ce irième*portrait, ^gravé une seconde

-fois, maïs sans la bordure. -Dpns une

banderole, au haut de la planche, est

«écrit: Imperutor >C<mar >Diuus *Maxi-

>milianus ;Pius Félix Augustus.

lLa*g*ur: laip.'Sliig. Utiteur: Il p.J9«iig.

t55. : IÎWg *VarribUler, à ^mi-corps, ^vu pres- que de -profil et tourflé- vers ia droite. Dans la »raarge tf;en "haut est écrit :'VL- MCHVS . VARNBVLER. ZC. M. »D. «XII.

(Dans un oarlo»èhe, à mi- hauteur de la droite de l'estampe, <m Ut: Albertus Durer Horic. >s hoc imagine. Ulrièhwn vognom. tto iVarnbukr, -Ro, Gaesarei Re-

^gimini sUntlmperio, ,asecretis, simul ehi granmtewn , til quem -muet unice , etwçn po»krtiMtist eognitumreddere c*qzconatut\

Ututeur: !6 p. Largeur: 12 p.

L2

164 ALBERT DURER.

On a de ce morceau des. épreuves en

clair-obscur de trois planches.

156. Le portrait d'Albert Durer, vu de profil. Au haut de la gauche sont les armoiries de Durer, son chiffre et Tan- née 1527,

Hauteur: 10 p. 8 lig. Largeur: 9 p. 4 lig.

On a trois épreuves de ce morceau.

La première est sans le chiffre et sans l'année 1527. Au haut, hors du bord de l'estampe, on lit: Àlbrecht Durers Con- terfeyt.

La seconde est pareillement sans chif- fre et sans année. Dans la marge du haut on lit: Àlbrecht Durer Conlerfeyt in seinem aller Des LVI, Jars. Dans la marge du bas sont vingt-quatre vers allemands qui commencent ainsi: Schaw an so du er- kennen wilt etc.

La troisième est celle que l'on a décrite.

A. Copie de cette troisième épreuve, gravée assez exactement. Elle est d'une taille moins nette que l'original. On la distingue par les traits courbés qui sont gravés l'un au-dessus de l'autre au bas de l'estampe, un peu vers la droite. (Vo- yez PI. VI. Fig. 40.) Dans la copie il y a

ALBERT DURER. 455

huit de ces traits courbés, tandisque dans l'original il n'y en a que cinq et un point. (Voyez PI. VI. Fig. 41.)

Même dimension.

La planche de cette copie se trouve à la bibliothèque imp. et roy. de la cour à Vienne. Elle a été réimprimée en 1781 avec cette inscription : Alberti Dureri ef- figies édita ex lignea Tabula ab eodem A. M. DXXVIL incisa, quae Vindobonae in Aug. Bibliotheca Caes. Reg. asscrualur. MDCCLXXXI.

B. Autre Copie, faite par André An- dreani. L'écusson d'armes y est au haut de la gauche, mais le chiffre et Tannée 1 527 ne s'y trouvent pas. Au haut de la droite est un second écusson, dans lequel le chiffre de Durer est marqué d'une ma- nière extraordinaire. (Voyez Nr. 9. des monogrammes Fig. a.) Les traits courbés vers le milieu du bas sont au nombre de six, et ils sont moins nourris que dans les deux pièces précédentes. (Voyez PI. VL Fig. 42.) Dans la marge du haut on lit: Albrecht Durer Conlerfeyt in seinem aller des LVI Jares. Dans la marge du bas est écrit ; Al mio G G M, Çio, Pietro

4g& ALBERT DURER,

Tranqmèli: PU Rvm. Di Andrew Amfoeanii (Ces dewx derniers nortis sorti/ exprimés par un monogramme.) Mantouno ha in*- tagliato tanno MDLXXXVIIk* in SienH C. Autre eopie de ce morceau , gr»vée en petit. Le buste est renfermé dans une otarie* Sans marque.

Diamètre fa la hauteii*: 2 p. H lrg. Celui de la tafr geur: 1 p. 9 lig.

157. Jean Baron de Sc&wdTzeAkerg ,> em buste, vu dfe trois quaMs et toufrné vers la droite. Ce portrait es* entouré dte seize écrasons dermes. Dans la* ôiatfge du* kadl est écrit!: Ihrvn Johansm Freihertn Schwarzenberg etc. pitnus, wk die, sein® altère bey Fùnffzig jartoi, Erstlich dureh Albrcehtm Omet abtion* ierfeet tond tu disent nachêtuck , zu we~ (fin braetkt wwrden. C'est-à-dire: Par» trait de Jean Baron de Sekmarzenberfr à Page de einqumte ans; peiné d'abord p($r Albert Durer, publié -ensuite par êette gravure, qui a été faite par Ihtdri» ni éot\t le chiffre se voit au bas de la droite Dans la marge d'en bas on lit: Starb mno etc. xœviii, seines Altéré bey teiiii jaren, unnd isi mchgeseht

A^pJSRj; DURER, ^ffl,

spIffvaftZfin slnifihd. zweivfaàg lapQ, geyfinfin,

quatre ans. La hauteur, .s;a taille, $f vqit par la ligne nqire qjaufje vif ba$ jfrisfi tfiqgt fvU. Cette Ijgne est de lignes : le batjQp avort 4wc u,?e •iffî'IP de 5 pJeçU, il pjçmççs, 8 Jignes.

B^it^wi; 9?9& hes (Jeux ijMr^: 7 g, 4, ligj. ^afgejir 5 R. 9 lig^

Ce morceau $e trouve ordinairement inrpryné à 1$ fin d'^n ouvrage çmi a pour titre: Der Teutsch Çiçera. Aygskpurg. 18>^0. Beyf ilçifir. Steiner. In ijol. min.

A> 9 0, i p I S.

tï>jî. Çjnq écus ç\es acpiojuries imp^r^s, ^9iup^^ f|e la chaîne (Je Vordrp de la tpisan d'or, O^na le haut de ^ dçojtc est le çtuflVe <Je Puçer et Vannée ^5Qi.

Qfl 9, de$ épreuves postérieure, pu le chiffre et Tannée se trouvent supprimés. 1§9. f^es armoiries de Ut famille Bp- ^erp. Un. écu parti, h |?i b#fre orçdçe. L'épu e£t tixçtl^ré <^i% heaume qui ? ptyir çiipiff i|n ^igle $efc)Qut, ftyant \fô ai|es

*|68 ALBERT DURER

déployées et une couronne autour du cou. Il y a au bas une marge qui. est en blanc. Sans marque.

Hauteur: 10 p. 5 lig. Largeur: 7 p. 3 lig.

160 Les armoiries d'Albert Durer. L'écu offre une porte à deux battans ouverts. Le heaume a pour cimier deux vols, entre lesquels est un Nègre vu de pro- fil, sans bras, et ayant un bonnet poin- tu sur la tête. Au milieu du haut est une banderole, le chiffre de Durer et Tannée 1523 sont marqués. Une marge au haut de la planche, destinée pour une inscription, est en blanc.

Hauteur: 13 p. 2 lig. Largeur: 9 p. 6 lig.

161. Les armoiries de la famille de Kre- $en de Kresmslein et Kraftshof. Un écu à Tépée posée en bande. Il est timbré d'un heaume avec ses lambrequins, qui a pour cimier un homme tenant une épée entre les dents. Sans marque.

Hauteur: 12 p. Largeur: 10 p. Mesuré d'une extrémité du dessein à l'autre.

162. Les armoiries de la ville de Nurem- berg. Les trois écus sont soutenus par trois grands génies ailés. Au haut de l'estampe, dans des nues, sont deux

ALBERT DURER. {gg

femmes ailées, dont celle à gauche re- présente la justice, l'antre renverse une ' bourse d'argent. Au milieu du haut, dans une tablette, -est écrit : Sanc- ta Justicia. 1521. Sans marque.

Hauteur: 9 p. 1 lig. Largeur: 6 p. 2 lig.

1 63. Les armoiries de Hector Pômer, prévôt de S. Laurent. L'écu du milieu est

- écartelé, au premier et au quatrième au gril, au second et au troisième aux armoiries de la famille de Pômer. Aux quatre coins de l'estampe sont les écus des quartiers de noblesse. Le premier du haut, à gauche, est l'écu de Pônier, le second à droite, aux deux coqs ados- sés, est celui de Rvmmel. En bas, à gauche, est celui de la famille de Schmid- maier de Schwarzenbruek ou de celle de Mûnsterer. C'est un écu taillé, à trois roses en barre; à droite est un écu à deux cols d'oie adossés, *) Vers la gauche est debout S. Laurent, tenant une palme de la main gauche, et de l'autre le gril. Au bas de la droite est marqué :

*) Heinecke l'appelle l'écus$on des Bergmeister. Nous ignorons sur quoi il fonde cette notice.

47£ AE4WfcT,DWfi&

ell^e te nom d*i gr^v^iw ei\ bois.?), D«ms la mwgQ d& bas est *ne i^cri^tio^, çn tofcbrei*, i»e> seconds çn langue gr*çq#e et cettç. tafmc: Onmw, mutidd myndis. D. HectQ* PQmer pr,ue]io<% S. kaur,.

164. toft ànwiries ds Schwfl\ et (te G#v- && L.'écu 4e L? pi>emièi?e famille e$i ?u gEiffioffc double, queue». Celai de lft fenwJJe

orné d'w& étoile à chaque çx(p$$&é. Ces deu* écus s*wt timbrés dfuft héwwe a\ec $$s lambrequins qui a pour cimier fo griffon (Je Sçheurl. QwftQ ^vtfffes éçus, dofct trois en frlftae, le quatrième, au haut é». la g«ueta au, griffon. dquWe qmme, §ont Fanges eiHQUi;, k des distances, éga- les. Le ^t e&t renfermé dan$ une cou- rog*e,de laurier Au çiiliev 4? bAs, W gé- nie ailé tiçni une tablette W W Ht ; Ifafly-

placuit, i{<* j'Hckm e*f Cette inscription est imprimé^ a\e<p de a lettres jpobilçs. Sans marque.

fauteur: 6 p. liarççur: 5 p.

165. Les armoiries <j$ Jmn %$ Ue $cu

ALBBR9 Df RBR. *7l

h Faille atta, ailes- déptoyées* Aut haut de droite est/ un* etttoetas d!un Goaapas, de tenailles-, d)ùn anneau r d'un patower et dian autre arbre: Au bas est éepit : JWvm.. Statuts. Dan& une bordure en

lit: Fltmm&m ecm vnlat «acra» cou-

éulit armm Sans marque.

Hauteur: lfr p; 2 Kg Largeur: X p.

La1 planche de ee marceau- se trouve à la bibliothèque imp* et rey de la cour à Vienae. Elle a été réimprimée e* i781 166. Les armoiries du même, gravées une secamde foi», avec (tes dwngeraens. L'entreias est pareillement au liaut de te droite, mais i\ y a de phi», à gauche, une couronne de laurier. Le nom de Stebius est écrit entre cette couronne et fentrela». U n'y a point d'inseriptïaa dans te bordure* Sans marque.

ifaratour: 10 p. lit Ife. Largwr: 7 p.

Cette planche est pareillement conser- vée dans la bibliothèque de ta cour à Vienne, et elle a été réimprimée en *7&1 . \ 67. Les armoiries de Laurent Simbm\ Un écu coupé, te jwremier- aa léopard dans une bordure écartelée, le second taillé,

^72 ALBERT DURER

au lévrier de l'un en Vautre. L'éeu est timbré d'un heaume avec ses lambre- quins, qui a pour cimier un lion placé entre deux cornes de boeuf. Dans la marge du bas on lit, à gauche: Omnia ex deo veniunt, à droite : Aile ding feoro- men aufs Golf, et dans celle d'en haut est écrit : Rômischer kayserlicher vnd Hispanischen kôn. May es fat rc Dienner Laurentz Staiber. Hauteur: 14 p 3 lig. Largeur: 11 p. 9 lig.

168. Ce même morceau, gravé une seconde fois, avec un changement qui consiste en ce que le lion a sur la tête une cou- ronne royale, d'où sortent deux éten- dards. L'inscription de la marge du haut ne s'y trouve pas.

Même dimension que la pièce précédente.

169. Un écu à la fasce, accompagnée de trois têtes de lions, deux en chef et une en pointe. Vers le haut de la gauche sont deux mains qui tiennent un pot de fleurs. Sans marque.

Hauteur^ : 9 p. 5 lig. Largeur: 6 p. 7 lig.

Cette planche est conservée à la biblio- thèque de la cour à Vienne. Elle a été réim- primée en 1781,

ALBERT DURER. 473

470. Un écu offrant un homme sauvage qui court, sonnant d'un cor de chasse, et tenant deux lévriers à la lesse. Cet écu est placé sous une arcade formée par des vignes plantées dans deux vases, sur l'un desquels, à droite, le chiffre de Durer est marqué. Dans une tablette, au milieu d'en haut, on litx ces mots: Soli deo gloria.

Hauteur: 6 p. 10 lig. Largeur: § p. 4 lig.

APPENDICE.

Contenant les pièces gravées en bois que ton attribue ordinairement à Albert Durer, mais qui ne nous semblent point être dessinées par ce maître, quelque bel- les quelles soient pour la plus grande partie.

1. Adam et Eve. Celle-ci debout à la gauche de l'estampe, reçoit avec la main droite une pomme de hors la bouche du serpent, et de la gauche donne une autre pomme à Adam qui est à droite.

Hauteur: S p. 5 lig. Largeur: 5 p. S lig.

% Job. Il est assis sur de la paille et tour-

04 MMRTlBBlMIk.

vers i)a droite, «où go femme -debout lui fait >des reproohes. -Derrière lui, à gauéhe, *est Ae démon qui te tour- •mente.

MtuUar: .5 <p. i9:lig. ; Largeur : 4 .p. 4 1%.

!), Pièce en foraie de frose, divisée en 'deux compaVlimens , dont «estai à gauche offre la (nativité, Vautre, à droite, les mages adorant l'enfant Jésus 'nouvelle- ment né.

Hauteur: 9 p. 10 lig. Largeur: 2 p 4 lig.

4, Le couronnement d'épines. Sur le de- vant à droite se fait remarquer un Juif qui insulte Jésus 'Ghrist; il a un vgenou on terre, et tient son bonnet de la mam droite élevée.

Hauteur: 9 p. * Largeur :< 6 p. U lig.

On «trouve des -épreuves de >ee mor- ceau , marquées au milieu d'en bas idu chiffre de Durer, mais/ce :chiflre a été évidemment ajouté .avesc une estampille.

5. Jésus Christ présenté «u ; peuple. On le voit tau milieu de deux Juifs, dont

îeelui adroite* tient «une ,verge. ^Ces figu- res sont à mi-corps. Le chiffre iide i Du- rer est au haut» de la droite, tilatr+ob-

sBWr 'de dëti* plan» hes 'tj«i Sertit W81 lgra- *vée& 'l'ittie *eft llaiilt*e.

mMufr:>1l p. '9 lig. 'Jtofffcnr:<*>.?*'Ut.

6. Jésus Christ à la «fbfc, 'tfb «btis de la- 'tjtfelle S. Madeleine est à 'géhûti*. A droite, la Vierge et S. Jean sont ftébbiit, et ^tftfche on Vttlt tm 'hetortie, tenant tie te taaiti 'dï'ôite tih petit *seëtt& avec du 'viUftigrte, et 'de te gmitihe tfttfe éponge attachée '& tin long 'bâtdh.

'HMiteur: H*p.f9 «g. 'Ëargéar: 5 p.J*l>%

7. La 'Vierge à genoux 3ét les %ïas croisés sur -sa poitrirtfe, glfctir&rtt le compte mort de Jésus Chriàtqui 'est 'éténdb à terre et soutenu en i partie rp&r 'S. Jean ^vu à 'la'drbite dte f eétetope. «Utfe sâintefemme dëboilt 'lin <pteu velrs le fond de ce même côté, éssuyb 4<8fcfe lamaes.

$. JéStis Ctariât *en jardîlrter apparaissant à Marie Madeléihte. 'Le îfchtifte <ile «Dlirer est tin fbàs de la gâtifehe. Ge tnôtceau ëât mal gt#Vé.

Btfèfèurè^Eàîgettr: ttJp.>10f%.

9.» La 'vie tte la 'Vterge, ttn 'tféizfe 'Sujets féttterthés 'tarife Ain 'pHrtfil Ifttaibfe de cônlpartSfaeWs, q\ti*fdi«ént tfb Wurta-

176 ALBERT DURER.

bleau surmonté d'un cintre, dans le- quel on lit: Typus Pantkalie dei geni- tricis virginis Marie. Ce morceau est parfaitement bien gravé.

Diamètre de la hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur: 4 p. 9 lig.

10. La sainte famille. Sur le devant à droite, la Vierge à genoux adore l'en- fant Jésus qu'a sur ses genoux S. Anne assise au milieu, entre S. Joseph et S. Joachim qui se tiennent debout. Clair-obscur de deux couleurs. L'année 1519 est exprimée en noir, sur une

v pierre au bas de la gauche.

Hauteur: 11 p. Largeur: 8 p. 2 lig.

Copie de ce morceau, que Ton connoît en ce que Tannée 1519 ne s'y trouve pas. Clair-obscur de deux planches. Le chiffre de Durer se voit en blanc sur la pierre à la gauche d'en bas.

Même dimension que l'original.

On a des épreuves de cette copie qui sont tirées d'une seule planche, et manque le chiffre qui est gravé sur la seconde planche, destinée aux demi-tein- tes et aux rehauts. Au haut de ces épreu- ves on lit: Sanct Anna, et au bas: Ge-

ALBERT DORER. \ 77

druckt tu Nurnberg durch Hans Gloser Brieffmuler auff S. Lorentzen Plalz. Ce- pendant il y a aussi des épreuves sans ces inscriptions.

44. Sainte Anne assise sur un trône, ayant sur ses genoux l'enfant Jésus que Ja Vierge adore à genoux. Dans l'auréole de S. Anne on lit: SANCTA ANNA. Morceau d'une taille grossière.

Hauteur: 11 p. 3 lig. Largeur: 9 p. 6 lig.

On a deux épreuves de ce morceau.

Les premières sont sans le chiffre de Durer.

Dans les secondes le chiffre a été ajouté au bas de la gauche. 42. La Vierge assise, ayant sur ses ge- noux l'enfant Jésus qui tient une pomme de la main gauche, et de l'autre donne la bénédiction à une Sainte qui, à genoux au-devant de la droite, l'adore les mains jointes. On remarque S. Joseph debout vers le fond de la gauche.

Hauteur: % p. Il lig. Largeur: 2 p. 1 lig. -

Ce morceau se touve communément enâguré d'une bordure ornée de fleurs, d'insectes etc. Cette bordure est un passe- ra Vol M

478 ALBERT Mlflfcft

par-tout, de 4 pouces, 9 lignes de hau- teur, sur 3 pouces, 3 lignes de largeur.

13. La Vierge assise sur un banc de gazon, et ayant l'enfant Jésus sur ses genoux. Elle est tournée un peu vers la droite, et a la tête ornée d'une couronne iroyale et entourée d'une auréole. Le fond offre un paysage.

Hauteur: 8 p. 7 lig. Largeur: 5 p. 11 lig.

On a deux épreuves différentes de ce morceau.

La première est sans le chiffre de Durer.

Dans la seonde, le chiffre de Durer a été ajouté au haut de la gauche.

1 4. La Vierge à mi-corps, portant k main gauche sur un livre, et de l'autre sou- tenant l'enfant Jésus qui est debout sur un coussin.

Hauteur: 16 p. 6 lig. Largeur: 11 p. § Kg.

On a deux épreuves différentes de ce morceau.

Les premières sont sans le chiffre de Durer.

Dans les secondes, ce chiffre y a été ajouté vers le bas de . la gauebe , sur le mur d'appui.

Al.ftâRT DUhÊft. 179

1 5. Ce mêtne morceau, avec quelques chan- gement Au lieu d'un voile, la Vierge a la tête ornée d'une couronne royale. De plus, le graveur à ajouté au haut de l'estampe, Dieu le père à gauche, et le S. Esprit à droite. Dans la marge d'en bas on lit : Hanns Gultlenmundt zu Nurmberg.

Hauteur: Ift p. 2 ttg. non compris marge d'en bas. Urgent: 9 p. 2 Kg.

16. 8. Christophe traversant l'eau. Il s'ap- puye de ses deux mains sur un grand bâton. Au haut de la gauche est le crois- sant entouré de rayons. m

Hauteur: H p. Largeur: 8 p.

17. La Conversion de S. Paul. Ce Saint à cheval est tourné vers la droite.

Hauteur : 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 11 lig.

18. St. Martin à cheval, coupant un mor- ceau de son manteau, pour le donner à uo pauvre estropié nud. Le chiffre est gravé au haut de la droite.

Hauteur: 8 p. 8 Kg. Largeur: é p.

19. S. Sébàlde portant un modèle d'église sur la main droite, et de l'autre tenant un chapelet et un bâton. Dans une ar- cade. Le fond offre, à gauche une large rivière, à droite des arbres. Au bas

M2

/jgO ALBERT DURER.

de ce même côté est un écusson d'ar- mes ; deux autres écussons sont au côté opposé.

Hauteur: 6 p. 3 lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

20. S. Sébalde debout sur le chapiteau d'une colonne gothique. Il tient le mo- dèle d'une église de la main gauche, et s'appuye de la droite sur un bâton.

Hauteur: 10 p. 3 lig. Largeur: 3 p. 5 lig.

21. S Sébalde, à peu près dans la même attitude que celui de Nr. 20. Il est dans une niche ornée de chaque côté d'une colonne surmontée d'un globe. Quatre écussons d'armes sont suspendus au haut de l'estampe, deux à droite, deux au côté opposé. Au-dessous de l'un de ces derniers est l'année 1518.

Hauteur: 11 p. 2 lig. Largeur: 7 p. 10 lig.

On a des épreuves de ce morceau, le chiffre de Durer se touve ajouté avec une estampille.

22. S. Sébastien attaché par ses deux bras à un arbre qui s'élève à la droite de la planche. Vers la gauche un homme armé d'un arc, décoche une flèche sur le Saint.

Hauteur: H p. 8 lig. Largeur: 6 p.

ALBERT DURER 181

23. Un évêque debout, tourné un peu vers la droite. Il tient sa crosse de la main gauche, et de l'autre il donne la bé- nédiction. Sa tête est environnée d'une auréole exprimée par trois cercles.

Hauteur: 7 p. 3 lig. Largeur: 3 p. 10 lig.

24. Sainte Barbe, vue de profil et tournée vers la gauche. Elle est assise sur un siège, et tient un calice avec le S. Sa- crement de l'Eucharistie de ses deux mains. Une tour est placée au-devant de la gauche.

Hauteur: 8 p. 9 lig. Largeur: 5 p. 11 lig.

On a deux épreuves de ce morceau.

Les premières sont sans le chiffre de Durer.

Dans les secondes, le chiffre a été ajou- té sur le siège, vers le bas de la droite.

25. Sainte Chathérine vue de profil et tournée vers la droite. Elle est assise sur un siège, et tient un livre dans ses mains, Un glaive et la roue brisée sont à côté d'elle. Ce morceau fait le pen- dant du précédent.

Même dimension.

On a deux épreuves de ce morceau,

1$2 ALBERT DURER.

Les premières sont sans le chiffre de Durer.

Dans les secondes, ce chiffre a été ajouté au haut de la droite.

26. Tête du Christ, couronnée d'épitfes, vue de face et éclairée du côté droit. Le chiffre de Durer est exprimé d'un caractère très grand au milieu d'en bas, hors du bord qui renferme la tête.

Hauteur: 16 p. Largeur: 12 p.

27. Cette même tête du Christ, gravée une seconde fois, trait pour trait, sur l'autre, dont elle ne diffère qu'en ce que le fond présente le suaire. Au bas, un peu vers la droite, est le chiffre de Durer. Clair-obscur de deux planches.

Hauteur: 18 p. Largeur: 13 p. 3 %

28. Vignette offrant, au milieu du haut, Dieu le père tenant le calice avec le Sacrement de l'Eucharistie de la main gauche, et de l'autre les tables de la loi de Moïse. On voit au bas de ce même côté le péché des premiers hom- mes, et, un peu plus vers la gauche, leur bannissement du paradis. À droite est représenté Jésus portant sa croix, suivi de plusieurs autres personnes,

ALBERT WJBER. 433

dont chacune porte pareillement une eraix; et, un peu plus vers la droite, le même Christ à la croix entre les deux larrons. Pièce très spirituellement dessinée et gravée en bois.

Largeur: 6 p. 2 lig. Hauteur: 2 p. 0 lig.

29. La sainte Trinité au milieu des Apô- tres des Saints et des Saintes du ciel qui sont placés en trois différens rangs, l'un au-dessus de l'autre, et qui sont renfermés dans un rond formé par un chapelet., hors duquel, au bas de la planche, on remarque le purgatoire, et vers le haut, au milieu le suaire tenu par deux anges, à gauche S. Gré- goire célébrant fa messe, à droite S. Fra»çois recevant les stigmates. Dans la marge d'en bas sont cinq distiques qui commencent ainsi: Curiste trium- phantis rm ecolmae etc. M. D x. v.

Hauteur: a p. 3 lig. Largeur: 5 p. 3 lig.

30. Bordure servant de frontispice pour un livre intitulé: Barlholomaci Anglici opus de renim proprietatibus. Cette bor- dure est composée de quatre planches minces, en forme de frises. La pre- jg&re, en hfuit, offre S. Jean écrivant

184 ALBERT DURER.

son apocalypse. La seconde, en bas, le baptême de Jésus Christ dans le Jour- dain. La troisième qui longe le côté gauche, présente la mort debout sur un grand vase que deux hommes por- tent Dans la quatrième enfin, qui longe le côté droit, on remarque plu- sieurs hommes et femmes qui, saisis de frayeur, s'enfuient d'un temple. La première de ces planches porte 6 p.

4 lig. de largeur, sur 2 p. de hauteur. La seconde a 2 p 3 lig. de hauteur,

sur la même largeur que la première. La troisième et la quatrième portent

5 p. 1 lig. de hauteur, sur 4 p. 5 lig. de largeur.

La bordure entière avec ces quatre planches réunies, porte 9 p. 4 lig. de hau- teur, sur 6 p. 4 lig. de largeur. 31. L'Empereur Maximilien entendant la grand' messe dans la chapelle de sa cour. On remarque ce Prince à genoux auprès d'un prie-dieu vers le fond de la droite. Les chantres au lutrin for- ment un groupe au-devant de ce même côté ; à gauche est l'organiste. Ce mor- ceau est gravé d'une taille extrême-

ALBERT DURER. \g§

ment délicate, et peut être regardé comme un chef-d'oeuvre de Fart de la gravure en bois. Il est sans chiffre. On l'attribue communément à Albert Du- rer quoiqu'il paroisse être plutôt de Hans Burgmafr.

Hauteur: 10 p. 8 lig. Largeur: 7 p. 10 lig.

32. L'Empereur Maximilien I. adorant à genoux Dieu le père qui est repré- senté debout sur un autel placé à la gauche de l'estampe. L'Empereur est accompagné de la Vierge et des Saints George, André, Maximilien, Sébastien, Léopold et de Sainte Barbe. Dans une marge d'en bas on lit: Imperator diuus Maximilianus etc. Sans marque.

Hauteur: 13 p. 9 lig. Largeur: 13 p. 10 lig. La marge d'en bas: 5 p. 4 lig.

On a des épreuves de ce morceau, la marque se trouve ajoutée avec une estampille.

SUJETS PROFANES.

33. Pièce allégorique offrant la tyrannie combattant contre la sagesse, la justice et la religion qui sont représentées par

{gft ALBERT MIRER.

des figures de femmes. La tyrannie est figurée par un bomme armé de tou- tes pièces et lançant un javelot, Il est monté sur un âne qui représente le peuple, et qui rue contre l'hypocrisie. Le cavalier a en croupe l'usure qui écorche l'âne. Sans marque. Ce mor- ceau a été publié par Huns Guldcn- numd, qui vraisemblablement en est le graveur. (Voyez de Murry Journ. T. II. p. 458.)

Largeur: 14 p. 6 Ug. Hauteurs 6 3 lig.

34. Pièce allégorique de trois morceaux joints en largear. Le premier offre, à gauche, une foraine et un renard qui tournent une roue, autour de laquelle on remarque un aigle, un geai, une pie, un faisan et un faucon. À droite on voit un guerrier suivi de deux doc- teurs, d'an artisan et d'un paysan. Dans une banderole au-dessus de ces figures on lit: Betrugnufs bifs unns nit zu schwer etc.

Largeur: 11 p. 7 lig.

Dans le second sont représentées, à gauche, la justice, la vérité et la sa- gesse $ou& des figures de femmes, ga-

rottées et «lises aux ceps par les pieds ; à droite, la fourberie assise sur un trône, au pied duquel on voit un petit enfant emmaiilotté, et dormant, dans un berceau.

Largeur: U p* 4 lig.

Le troisième offre deux docteurs, et une figure qui représente la provi- dence. Dans une banderole au-dessus des deux premiers on lit: Uerr euer rede etc.

Urgeur: Q p. 9 lig.

Les trois morceaux joints ensemble portent 33 p. 8 lig. de largeur, sur 6 p. 3 lig. de hauteur.

35. Des sorcières faisant des préparatifs pour aller au Sabat Vers le fond à droite s'élève le tronc d'un arbre sçe, à une branche duquel est suspendue une tablette avec le chiffre de Durer et Tannée 1510. Cette pièce, cependant, n'est point de ce maître: c'est une eo- pic d'une estampe gravée en bais d'a- près H. B. Grun.

Hnqtear: I* p. 9 lig. Latgflur; 0 p. % lig.

36. Deux jouteurs. Celai à gauche est à

488 ALBERT DURER.

cheval, son adversaire, à droite, tombe de son cheval, la tête en avant.

Largeur: 9 p. Hauteur: 8 p. 2 lig.

37. Deux autres jouteurs tombant l'un et l'autre de cheval. Celui à droite atteint déjà la terre de sa tête. Les lances sont brisées, le bout de Tune est en l'air.

Largeur: 12 p. Hauteur: 8 p. 9 lig.

38. La danse aux flambeaux (Fackeltanz). Trois hommes en masque, et trois da- mes dansant en rond. On remarque à gauche deux hommes tenant des flam- beaux; un troisième est à droite vers le fond. Une princesse accompagnée de plusieurs femmes de sa cour, regarde d'une tribune.

Largeur: 9 p. Hauteur: 8 p. 2 lig.

39. Deux hommes courant après un troi- sième qui semble poursuivre un âne, au-delà duquel, vers le fond à gauche, on voit un quatrième homme qui pour- suit un cerf.

Largeur: 5 p. 8 lig. Hauteur: 3 p. 7 lig.

40. Un dragon dirigeant ses pas vers la gauche. Il porte les signes de différens corps célestes, et est orné sur le ven- tre d'un cadran mathématique. Au

ALBERT DURER. \ gg

haut de la gauche est un cartouche, ou lit: In hoc tabella gradibus etc. Hauteur: 15 p. 9 lig. Largeur: 4 p. 9 lig.

PORTRAITS.

41. Charles V à mi -corps, vu de trois quarts, et tourné un peu vers la gauche. Au haut sont trois armoiries. Au-dessus de celle du milieu on lit: Carolus Rex Ilispanie 1519, et au-dessous: Noch wei- ter. Ce morceau est cintré par le haut.

Diamètre de la hauteur: Il p. 2 lig. Largeur: 6 p. 6 lig.

42. Charles V à mi-corps, vu de profil, et tourné vers la gauche. L'écusson à l'aigle se voit au milieu du haut, dans un cintre de feuillage. A la mi-hauteur de la planche est écrit: Kaiser Karell re.

Hauteur: 4 p. 6 lig. Largeur: 3 p. 6 lig.

43. Guillaume, électeur de Saxe, à mi- corps, vu de trois quarts et tourné vers la droite. Au haut se voit, à gauche l'é- cusson aux deux épées qui se croisent, à droite l'autre écu des armes de Saxe et la marque de Durer, surmontée de Tan- née 1519. Clair-obscur de deux planches.

Hauteur: 11 pouces, 3 lignes? Largeur: 10 p. % lig.

490 AiJMMT fttftttt.

ARMOIRIES

44. Les armoiries de Giiks de Bërlichin- gen. Un écu à la roue. Le heaume a pour cimier un loup tenant entre ses dents un agnelet. Au haut est écrit: Kityen von Derlingen.

Hauteur: H p. 6 liy. Largeur: 10 p.

45. Deux écus accolés qui offrent les ar- moiries des Ebner et des Fûhrer* Celui à gauche, de la famille Ebner, est emman- ché en pal, l'autre à droite, qui est celui des FùHrer, est parti à une rencontre de la fleur de lis et de la roue. Le heaume a pour cimier deux chalumeaux, pour supports deux eafaas. Au milieu d'en haut est Tannée 1516. Dans la marge d'en haut on lit: Deus refngium meum; dans celle d'en bas: Liber Hitrotiimi Ebner.

Hauteur: 4 p. t) lig. Largeur: 3 p. T Kg.

46. Les armoiries de Gabriel éTEyb, évo- que d'Aichstâdt. L'écu est écartelé, au premier et au quatrième à la orosse épiscopale, au second et au troisième b trois coquilles. L'écu est timbré de deux heaumes, dont «ekû à gauche a

ALBËftf Dtmmt. w\

pour cimier une main tenant une crosse épisoopate, l'autre un <5fgnre aux ailes déployées. Dans te marge du bas est Tannée 1525.

Hauteur: 4 g>. ) lig. Largeur: 2 p. S lig.

47. Les armoiries du même évèque, ren- fermées dans une bordure d'arabesques.

Hauteur: 10 p. 8 lig. Largeur* 7 p. 7 lig.

48. Les armoiries de Jem Femberger dEyenburg. Un écn écartelé, au premier et au quatrième à trois têtes de lion, et au second et au troisième à deux pals. Le heaume a pour cimier une queue de paon, placée entre deux chalumeaux. Dans la marge d'en bas on lit: Johann Fèrenbergtr zu Egetéerg.

Hauteur: 15 p. 4 lig. ncm compris la marge du bag. Largeur: il p. 9 lig.

49. Les armoiries du docteur Jean Gaêtgeb. L'écu est à une barre chargée d'un lion rampant. Le heaume a pour cimier un demi-vol. Dans la marge du bas lit :

HANS. OASTGEB DOCTOR.

Hauteur: (> py 5 lig. Largeur: 4 p. 4 Hg.

50. Les armoiries de la famille IhtJler de Nuremberg.. L'éeu est écarêeié, au pre- mier et au quatrième embrassé au se-

492 ALBERT DURER.

nestre; au second et au troisième coupé, au chef chaussé, et à un lion rampant. L'écu est timbré de deux heaumes, dont celui à gauche a pour cimier une femme à mi-*corps, sans bras, et placée entre deux chalumeaux; l'autre d'un demi- vol et d un demi-bois de cerf.

Hauteur: G p. Largeur: 5 p.

51. Les armoiries de Gabriel comte dOr- tenburg, baron de Freistain et Carlespag. L'écu est écartelé, au premier et au quatrième tiercé en fasce, au chef ac- compagné de cinq aiglettes, trois en chef et deux en pointe. Au second et au troisième à une fleur de lis, chappé et arrondi à deux lions affrontés. L'écu est timbré de trois heaumes, dont l'un a pour cimier deux vols tiercés en fasce, et accompagnés comme le premier et le quatrième quartier de l'écu, le se- cond de deux vols parsemés de coeurs, et le troisième d'un lion à mi-corps. On lit au haut: Gabriel Graf zu Ortenburg, Freiher zu Freistein und Carlespag rc.

Hauteur: 17 p. Largeur: 12 p. 6 lig.*

52. Les armoiries de Bilibald Pirckheimer. Deux écus soutenus par deux génies

ALBERT DURÊft, ]$$

ailés, au-dessus desquels est écrit: Sibi et amicis P. Dans la marge du bas on lit: Liber Bilibaldi Pirckheimer : dans celle du haut est une inscription en hébreu, une seconde en langue grecque, et la suivante en latin: Inicium sa- pientiae timor domini.

Hauteur: 6 p. 4 lig. Largeur: 4 p. 6 lig.

53. Les armoiries de la famille Pômer. Un écu tranché de gueules et argent en bandes, et de sable. Il est timbré d'un heaume avec ses lambrequins, et a pour cimier un homme ayant la tête couverte d'un capuchon. Ces armoiries sont sous une arcade. Aux quatre coins de l'es- tampe sont les écus des quartiers de noblesse. Le premier du haut, à gauche, est l'écu de Pômer, le second, à droite, aux deux coqs adossés, est celui de Rum- mel. Au bas, à gauche, est celui de la famille de Schmidmaier de Scluvarzen- bruck ou de celle de Mimsterer. C'est un écu taillé, à trois roses en barre à droite est un écu à deux cols d'oie adossés.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 2 lig.

54. Les armoiries de la famille de Rehm. L'écu est au taureau ; le heaume a pour

FIL Fol. N

494 ALBERT MJRËR.

cimier ce même taureau placé sur un coussin. Au bas est Tannée mdxxvi.

Hauteur: 7 p. 5 lig. Largeur 6 |>. 7 lig.

55. Les armoiries de Jean de RwtUes, évêque de Vienne. L'écu est écartelé, au premier et au quatrième tiercé en fasce, au chef chargé d'une croisette; au second et au troisième à une tète de nègre, chappé et arrondi à une rose et à unç grenade feuilfée et tigée. L'écu est timbré dune mitre. Au haut est Tannée 1524; au bas on lit: Joames Rëvelles, Granatetisis, êpiscopm Vien- mnsis.

Hauteur: 16 p. LafgeUr: 12 p.

56. Les^ armoiries de Jean Segker de Afmen- back. Un écu au grand vaisseau. Le

% heaume a pour cimier un mât à voile dé- ployée, Dans une banderole, au haut de l'estampe, est écrit: als von oot, et au bas de l'estampe: Hanm Segger zu Messnpach.

Hantent: 16 p. 6 lig. Larçettr: Il p.

57. Un homme avec le genou droit en terre et la tête couverte d'un heaume, tenant de chaque main un écusson d'armes. Celui à gauche est Tétfu de la

AÎJ&Bftf DtiftBft. \ Ô5

famille de Bêhcm, l'autre est en blanc. Au bas de l'estampe est une banderole.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur; 3 p. 10 lig.

58. Un écu parti, à unç rencontre de deux différentes fleure de lis. Le heaume a pour cimier une femme couronnée, à mi-corps, sans bras, et placée entre deux vols déployés. L'écu pose sur une tête de mort. Dans un cartouche, au bas, on lit : Ultimus ad mortem post om- nia fata recursus.

Largeur: 5 p. Hauteur: 3 p. 4 tig.

59. Un écu à un sanglier sautant , vu à mi-corps sur une montagne à troi6 som- mets. Le heaume a pour cimier ce même sanglier sortait d'une couronne.

J*rg*jir; 12 p. 6 Jjg. gauteiur; 10 p.

60. Un écu parti et bandé. Le heaume a pour cimier deuK vols bandés.

Hauteur: 14 p. * lig. largeur: 10 p. fi lig.

64. Un écu à la couronne. Le heaume a pour cimier un homme à mi -corps, ayant sur la tête une couronne de pam- pre, portant la main droite au menton, et tenant l'autre sur son coeur. Au bas est un cartouche destiné pour une in-

N2

496 ALBERT DURER.

scription, et en haut se voit une banderole, qui est en blanc.

Hauteur: 15 p. Largeur: il p. 9 lig.

62. Un écu écartelé, à l'écu en coeur, est une haute tour. Il est surmonté de cette môme tour, placée entre deux heaumes, dont celui à gauche a pour cimier deux demi-vols, l'autre un aigle.

Hauteur: 15 p. Largeur: 12 p. 3 iig.

Il existe un petit ouvrage in 4to, intitulé : Alberti Dureri Noriberg. German. Icônes sa- crae. In hisforiam salutis humanae per re- demptorem nostrum etc. nunc primum e tene- bris in lucem editae. 1604. Il contient 38 pièces gravées en bois, et accompagnées d'un texte latin. Mais ces pièces ne sont point Ôl Albert Durer; elles ont été gravées sur des desseins A" Albert Altdorfer, et sont les mêmes que nous avons détaillées dans l'oeuvre de ce maître.

On trouve dans le XIV. Volume du Jour- nal des arts etc. par de Murr des remar- ques sur quelques.gravures en bois d'AI-

ALBERT DURER ^97

bert Durer, par Jean Hauer, peintre et marchand d'estampes à Nuremberg, mort 1660. Suivant ces remarques qui nous paroissent ingénieuses.

Les Nr. 1 4., 26. et 27. de cet appendice seroient gravés d'après des desseins de //. S Beham.

LesNr. 13., 17., 18., 24. et 25. d'après Hans Schaufelein.

Le Nr. 29. d'après Erhard Schôn.

Et les Nr. 3. et 16. d'après quelque anonyme, mais non d'après Albert Durer.

HANS BURGMAIR.

H B.

(Nr. 114. des monograntmes.)

Jean Bûrgmair qui s'écrit lui - même Hans Burgkmair, naquit à Augsbourg en 1473. On le compte ordinairement parmi les élèves d'Albert Durer ; il paroît plus sûr, qu'il a été son ami Ses tableaux qui sont parvenus à nos jours, et ses peintures

498 II ANS BURGMAIR.

à fresque dont Smdrarl parle avec éloge, (T. I. p. 232) prouvent, qu'il a été bon peintre. Presque tous les auteurs en font aussi un graveur en bois, mais pas un seul ne nous fournit la moindre preuve, que notre artiste ait efcercé lui-même cet art. Pour nous, nous sommes intime* ment persuadé, que Ham Burgmair û'a fait que fournir les desseins pour les gra* vures en bois qui portent son nom ou sa marque, et cela par les raisons que nous avons amplement exposées dans lavant- propos du catalogue de l'oeuvre d'Albert Durer, au quel nous nous rapportons ici. Ceux qui attribuent à H ans Burgmair aussi quelques pièces marquées du "monogramme Nr. 112., sont décidément en erreur; car ce monogramme désigne toujours Ilans Brosamer, tout aussi bien que les lettres séparées H. B. dénotent toujours le nom de Ilans Burgmair. Nous ne con- noissons qu'une seule pièce, c'est-à-dire Nr. 28. de ce catalogue, qui soit marquée du monogramme Nr. 112., mais même ici il y a sujet de croire, que le mono- gramme désigne plutôt le nom de quel- que graveur en bois que celui de Hans

HANS BURGMAIR 49g

Burgmvir. L'année de la mort de notre artiste n'est pas connue. Quelques-uns la mettent en 4559, d'autres en 4517. Cette dernière date est sûrement fausse. Nous passons sous silence, qu'il existe parmi les gravures en bois de Durgmair des pièces marquées de Tannée 1 524 et même de 4 526, parce qu'elles auroient pu être gravées d'a- près des desseins laissés à sa mort, mais on a dans la galerie imp. et roy. son portrait accompagné de celui de sa femme, qu'il a peint lui-même, et sur lequel on lit cette inscription : »

JOANN. BVRCKMAIR. MÀLR LVI. 1AR. ALT. ANNA AILERLAHN GEMACHEL. LIL IAR. ALT. MDXXVIUL MAI. X. TAG. (Voyez l'édition allemande du Catal. de la Galerie de tableaux etc. par Mechel Page 258. Nr. 86)

PIÈCE GRAVEE A L'EAU- FORTE.

1. Vénus el Mercure. A droite Vénus debout, tenant une flèche de la main gauche, semble de Tau-

200 HANS BDRGMAIR.

tre main éveiller Mercure qui dort assis près d'une fontaine, au pied d'un palmier. Au haut de la droite, dans les airs, est l'Amour. Une banderole avec les lettres H. B se voit au bas du même côté. Cette pièce, gravée à l'eau-forte sur une planche, de fer, est la seule estampe que Burg-. mair ait gravée.

Hauteur : ti p. 8 lig. Largeur : 4 p. 9 lig.

GRAVURES m BOIS.

.VIEUX TESTAMENT.

Eve persuadant à Adam de manger du fruit de l'arbre défendu. Eve est de- bout à la gauche, Adam à la droite de l'estampe. Dans le fond, à gauche, est représenté Dieu créant Eve pendant le sommeil d'Adam. Dans la marge d'en bas on lit: Vnd got gesegnel sy vrpnder dem lu. Gen. am j. Grande pièce de huit planches jointes ensemble.

Hauteur: 33 p. 2 lig. La marge d'en bas: 2 p. Largeur; 24 p.

ÏIANS BURGMAIB. g()1

Ce morceau est très médiocrement dessiné et mal exécuté en bois.

2. Samson tuant le lion. Les lettres H. B. sont gravées vers le haut de la gauche, sur un carquois.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 3 p.

3. Pharaon submergé dans la mer rouge, en poursuivant le peuple d'Israël. Les lettres H. B. se voient en blanc au bas de la gauche.

Hauteur: G p. 5 lig. Largeur: 4 p. 6 lig.

Ce morceau et les pièces 16., 62. et 71. se trouvent dans un recueil de Sermons par Gayler de Kaysersperg, imprimé à Augsbourg en 1510, chez H. Otmar. In folio.

4. Salomon adorant une idole. La marque H. B. est gravée à droite , à mi-hauteur de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 3 p. 6 lig.

5. Béthsabée au bain. Les lettres h. b. sont au bas de Ja droite, et Tannée 1519 est gravé au haut du môme côté.

Même dimension.

6. Dalila coupant les cheveux à Samson. La marque est au bas de la droite.

Même dimension.

202 HAN& BURGMAIR.

. On trouve quelque fois ces trois morceaux, Nr. 4., 5. et 6. imprimés dans un passe-par-tout qui offre une bor- dure d'architecture, ornée de vases, de dauphins, d'animaux chimériques etc. Ce passe-par-tout a 8 p. de hauteur sur une largeur de 5 p. 8 lig.

NOUVEAU TESTAMENT.

7. La Vierge assise, tenant un livre de Ja main droke, et de Vautre soute- nant l'enfant Jésus qu'elle a sur ses genoux. Uive banderole avec les lettres h. B. est vers le haut de la droite.

Hauteur: 8 p. 3 lig. Largeur: 5 p. 7 lig.

On trouve quelque fois ce morceau renfermé dans un passe - par - tout qui offre une bordure d'architecture. Ce passe-par-toui porte 1 1 p. 7 lig. de haut, sur 8 p de large.

8. La Vierge ayant l'enfant Jésus sur ses bras. Au haut de la gauche est la mar- que et Tannée 1518. Ce morceau n'est presque gravé qu'au trait.

Hauteur: 8f 9 lig. Largeur: 6 p. 1 ljg.

9. La Vierge assise et tournée vers la

«ANS BURGMAIR $03

droite. Elle considère l'eofant Jésus qu'elle a sur ses genoux, et dont elle tient le pied droit. Les lettres H. B sont marquées vers le bas de la droite, sur une table, est posé un plat.

Hauteur: 8 p 9 lig. Latgevr: 6 p. ft lig.

10. Celte même pièce, gravée une seconde fois avec plusieurs cbangemens, dont le plus essentiel consiste en ce qu'on lit les mots: Pater noster etc. écrits dans le livre ouvert qui se voit sur la pierre d'appui, au bas de l'estampe. Les lettres H. b. sont marquées au même endroit que dans la pièce précédente,

- laquelle, au reste, est mieux dessinée et d'une taille plus déliée que celle-ci.

Hauteur: 8 p. 9 lig. Lftrgétr: 7 p 7 Kg.

11. Cette même pièce, gravée une troi- sième fois. Sans les lettres H. B

Hauteur: 7 p. 7 lig Largeur: S p. 4 lig.

Dans la marge d'en bas le Saive re- gina en langue allemande est imprimé en lettres mobiles. Tout au bas on lit: Jost de Negker zu Augsburg, lequel, sui- vant toute apparence, est le graveur de ce morceau. 18. Cette même pièce, gravée une qoa-

204 H ANS BURGMAIR

trième fois. On lit dans le livre les mots : Pafer noster etc. Le chiffre y est, mais sans le trait horizontal dans la lettre h, savoir: h.*b. Dans une ban- derole au bas de l'estampe on lit: 0 mater dei mémento mou

Hauteur: fr p. 8 lig. Largeur: 7 p. 4 Hg.

13. La Vierge assise et tournée vers la gauche. Elle porte sa main droite sur le genou de l'enfant Jésus, et de l'autre lui présente une pomme. Une bande- role avec les lettres h. b. se voit vers la droite d'en bas, près d'un livre. Le fond à gauche offre un château avec un balcon , sur lequel on aperçoit une femme qui remplit un sceau dans l'eau qui entoure le château.

Hauteur. 8 p. Largeur: 5 p. 11 Hg.

14. Jésus Christ chassant les vendeurs hors du temple. Les lettres H. B. sont marquées au milieu d'en bas.

Hauteur: 3 p. 4 Hg. Largeur: 2 p. 5 Hg.

Ce morceau se trouve dans un ou- vrage intitulé: Das leiden Jesu Chri- sli etc. Durch Wo If gang von Mann in Gesatzweise bezwungen. Augsp. 1515, bey dem jungen llans Schônsperger. In 4tof

HANS BURGMAIR. 205

Il est entouré d'une bordure qui est un passe-par-tout, et qui a 5 p. 3 lig. de haut, sur 3 p 6 lig. de large. 15. La résurrection du Lazare. Les lettres H. B. sont au bas de la droite.

Hauteur: 5 p. 3 lig. Largeur: 3 p. 5 lig.

Ce morceau se trouve dans l'ouvrage cité dans le précédent Nr. 1fc 46. Jésus Christ, Lazare, Marthe et Marie. Au milieu de l'estampe Jésus Christ assis écoute Marthe qui lui parle, se tenant debout à droite. Marie est à ge- noux sur le devant à gauche, et La- zare se voit debout de ce même côté. Les lettres h. b. sont gravées au mi- lieu du haut, sur le manteau d'une che- minée.

Hauteur: 6 p. 3 lig. Largeur: 4 p. 0 lig.

17. Jésus Christ au mont des olives. Il est représenté priant à genoux, et tourné vers la gauche. Trois de ses disciples dorment couchés à terre sur le devant. On voit dans le fond à droite Judas à la tête dune troupe de soldats Juifs qui viennent pour se saisir de Jésus Christ. Les lettres H. B. sont gravées au bas de la droite. Dans une marge

206 HANI fitiftGMMR

au bas on lit : 0 kerr Jé$u ohrisU dêinem* gotliclxen willen. A. Au milieu de cette marge Tannée MDXXIH1. est gravée dans un cartouche. Grande pièce de quatre planches jointes ensemble. Elle est d'un dessin très médiocre et mal gravée ; ainsi que la pièce suivante Nr. \9.

Hauteur: 82 p. 8 Kg. La marge d'en bàâ: 3 p. Largeur: 24 p.

18. Jésus Christ à la croix entre les deux larrons. Au bas S. Jean et les trois Ma- ries. Les lettres h. b. sont gravées au milieu d'en bas.

Hauteur: 5 p. 2 iig. Largeur: S p. S Iig.

Ce morceau se trouve dans l'ouvrage de Wolfgang von Mann, cité au Nr. 14.

19. Jésus à la croix entre les deux larrons. On voit au bas de la croix, à gauche, la Vierge, S. Jean et quatre saintes femmes, à droite quatre hommes, dont un porte un manteau et des tenailles. Les lettres H. B. sont au milieu d'en bas. Dans la mange du bas est écrit: Herr Je*u Christe, der du meins tods bfuollim tei*. L'année MDXXV1 est gravée dans un cartouche au milieu de

HAN* BUAGMAm $©7

la marge. Grande pièce de huit planches jointes ensemble.

Hauteur: 32 p. La marge d'en bas: S p. Largeur: 24 p.

20. Le buste du Sauveur, vu de profil, dans un médaillon. Inscription: Tu es Christus filins etc. Les lettres H. B. sont au milieu d'en bas. Ce morceau est ac- compagné d'un texte imprimé en lettres mobiles, dont celui du haut donne une explication de la découverte du médail- lon, l'autre, qui est au bas, contient une épître de Lentulus qui traite des traits et des particularités du visage de Jésus Christ.

Diamètre du médaillon: 4 p. t lig.

21. Le buste du Sauveur, vu de profil et tourné vers la gauche. Dans un médail- lon. Une tablette avec les lettres h. b. est au bas de la droite.

Hauteur et largeur*. S p. 6 Kg.

22. Tète de Christ, vue de face et cou- ronnée d'épines. Le fond présente un suaire. Les lettres H. B. se voient au bas de la droite, hors du bord qui ren- ferme le sujet.

Hauteur: Y p. Largeur: 5 p. 7 Ug.

g()8 JEAN fitJRGMAlft.

On trouve des épreuves, dont la marge d'en bas contient cette inscription: Salve scta faciès nostri redeptorois, imprimée en lettres mobiles.

On a aussi des épreuves Ton voit au haut la Véronique tenant le suaire. Cette figure qui n'est qu'à mi-corps, est gravée sur une autre planche, jointe à la précé- dente, de façon qu'elles ne semblent être qu'une seule planche.

Les épreuves postérieures de cette pièce portent au milieu d'en bas, un peu vers la gauche, le monogramme Nr. 139 qui semble désigner le graveur en bois. Les lettres de H. B. ne s'y trouvent pas.

Hauteur: n p. 7 lig. Largeur: 3 p. 10 lig. SAINTS ET SAINTES.

23. S. George à cheval et tourné vers la droite On lit au haut de la gauche: Divus Georgius Christianorum mililum propugnator, et au bas de ce même côté : H. burgkmair. Très belle pièce.

Hauteur: 12 p. Largeur: 8 p. 7 Jig.

On a de ce morceau des premières épreuves en clair -obscur faites avec

HANS BURGMAIR. god

deux planches. On lit au baç de la droite"! Jost de Negker exprimé en noir. Ces noms ont été ôtés depuis.

24. S. Luc faisant le portrait de la Vierge qui est assise sous un portique. Au mi- lieu, vers le bas, est la marque, et vers le haut l'année 1507.

Hauteur: 8 p. 2 lig. Largeur: 5 p. 6 lig.

25. S. Sébastien attaché à une colonne qui est placée au milieu d'une arcade. Vers le bas, à gauche, est gravée l'année 1512, à droite: H. burgmair. Puis suit le. monogramme du graveur qui est Josse de Negker. Pièce cintrée par le haut.

Hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur: % p. 8 lig.

Ce Saint est placé dans une niche qui est un passe- par-tout, et qui porte 7 p. 1 0 lig. de hauteur, sur 5 p 8 lig. de largeur.

26. Ste, Anne recevant le petit Jésus d'en- tre les mains de la Ste. Vierge. La pre- mière est accompagnée de S. Joachim, la seconde de S. Joseph. Au bas de la droite, une banderole offre les lettres H. B. et l'année 1512.

Hauteur: 8 p. 3 lig. Largeur: 5 p. 7 lig. fil. Vol 0

210 «ANS MBGMàIR.

27. Sainte Claire debout. -Sara marque.

fla^çur; 6) p, L*rgewr: % p. 9 lig.

Cette Sain le est placée dans une niohe d'arekitoeftvre qui est un pasae- par-tout, et qui est le même que Ton a employé à l'estampe &5, dans pre- mière impression des Nr. 48-&4w, et des pièces de la suite 55-61. Ce qui semble prouver, que ce morceau a été pareil- lement gravé d après un dessein de //. BMiymair. comme il semble aussi n'y avoir pas de doute que tes pièces, citées ne soient gravées par Jvwe de Negker, vu quelles sont exécutées exactement dans le même goût que ce Nr. 37. qui porte le nema de oe graveur en bois renfermé dans une tablette placée au b$s de l'estampe.

28. Sainte Elisabeth représenté filant au fuseau. Elle est assise au milieu de l'estampe, ej tournée vers, la droite. Cinq femmes occupées à fileF l'eatou- rent. Le nom & çlsbeth est écrit sur use banderole placée ea Pair au milieu d'en haut. Vers le bas de la gauche est un écu au lion rampa ab. Au-dessous de cet éou se trouve le chiffre, don* ce-

«ANS BUROMAlR. 2| \

pendant nous ne- répondons pas, s'il ex- prime le nom de U#ns Burginair ou de quelque autre artiste, parcequif diffère de la marque, dont Burgmair s'est con- stamment servi.

Hauteur: 6 p. 4 lig. Largeur: 5 p.

Ce morceau se trouve dans l'ouvrage de Jean Gayfer de Kaisersperg, inti- tulé: Das Buch Granatapfel. In fol.

29. S. Radiane assaillie de deux loups. Les lettres H. B. sont marquées au bas de la gauche, sur une pierre carrée. Très belle pièce.

Hauteur : 5 p. Largeur : 3 p. lig.

30. Le même sujet, traité différemment. Sur le devant à droite,, un Cardinal est à genoux eu prière. Les lettres h. b. sont gravées au bas de la gauche. Belle pièce.

Hauteur: 4 f. 10 Ug|. Largeur: 3> p. 0 lig.

31. Le même, sujet, traité différemment. Les lettres h. b, sont marquées au bas de la gauche.

Hauteur: Z d. 8 lig. Largeur: 5< p. 9 lig. PORTRAITS.

32. L'Empereur Maximilien I. armé de toutes pièces, à cheval , et tourné vers

0 %

£/|g H ANS BtîRGMAIR.

la gauche. On lit au haut: Itnp. Caes. Maximil Auy et au bas: 1518. H.

BURGKMAIR.

Hauteur: 12 p. Largeur: *8 p. 5 lig.

On a de ce morceau des épreuves en clair-obscur de deux planches, qui sont rares.

33. Buste du pape Jules II. dans un mé- daillon. L'année 1511 est marquée vers le bas de la gauche ; plus bas encore est

une tablette avec le nom : H. burgk- mair

Hauteur et Jargeur: 9 p. 2 lig.

34. Jean Paungartner, conseiller de l'em- pereur, à mi-corps, vu de trois quarts et tourné vers la gauche. Dans une tablette suspendue au haut de la droite, on lit : AN, 8AL. MDXIL 10ANNES PAVN- GAKTNEE C. AVGVSTA. AETÀT. SVAE. LVIL À gauche, le long du bord et à mi-hauteur de la planche, est écrit: H. burgkmair. Ce morceau est un chef- d'oeuvre de l'art de la gravure en bois ; il est exécuté en clair-obscur de deux planches d'un fini rare.

Hauteur: 10 pouces, 10 lignes? Largeur: 9 pouces?

H ANS BURGMAIR. 213

ARMOIRIES.

35. Le double aigle impérial, accompagné de trois écussons d'armoiries qu'il sem- ble avoir pris sous la protection de ses ailes. Au-dessus de l'écusson à gauche, on lit: Ingoldstadium. 1473, au-dessus de celui du milieu: Friburgum. 1462, et au-dessus de celui à droite: Tibin- ga. 1478. Au milieu du haut est écrit: Tibi gloria semper. Au bas sont les let- tres h. B. L'aigle est renfermé dans un médaillon.

Hauteur et largeur: 4 p. 9 lig.

36. Cinq écussons d'armes sur une même planche. Le premier, au haut de la gauche, est au double aigle impérial, le second à l'aigle à une tête , le troi- sième, au milieu de la planche, offre cinq lions et griffons rampans , le qua- trième, au bas de la gauche, un âne, le cinquième enfin > une hure de san- glier. Les lettres H. B. sont gravées au milieu d'en bas.

Hauteur: 6 p. 9 Kg. Largeur: 5 p. 3 lig.

37. Des armoiries inconnues, L'écu est

214 HANS BURGMA4R.

écartelé, au premier à deux léopards l'un sur l'autre, au second semé de coeurs, au lion rampant, au troisième au lion rampant , enfin au quatrième, au lion rampant à la bordure compo- née. L'écu est surmonté d'un cheval gai près d'une colonne plantée entre deux faucilles ornées de bouts d'yeux de queue de paon: Les lettres h. b. sont marquées au milieu d'en bas.

Hauteur; 7 p. 0 lig. Largeur; <i p.

38. Les armoiries de George Baron de Limbourg, évoque de Bamberg, mort en 1 522. L'écu est écartelé, au premier et au quatrième quartier au lion ram- pant, chargé d'une bande, au second aux trois pointes, enfin au troisième aux cinq pelles. L'écu est timbré d'une mitre épiscopale. Ge morceau ne porte pas le chiffre de Hans Burgmair, mais il est généralement réputé venir de ce maître.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 3 lig.

SUJETS ALLÉGORIQUES.

39. Sujet allégorique' servant de fron- tispice de livre. On lit au haut: Dya-

H ANS BURGMAIR 345

logm Johanwis Stamlér Augustin* de diversarum gentium sectis et mundi <Fél%- gionibns. Au bas de la droite est une tablette avec les lettres h. b. Ce mor- ceau est d'une exécution très médiocre.

Sauteur: 10 p. 7 ti£. Largeur: fl p. 10 lig.

40. Jeuile femme poussant des cris, et fuyant la mort qui tue impitoyable- ment un jeune homme. Clair - obscur de trois planches. Vers te bais de la gauche on lit: h. burgkMair. Belle pièce.

Hauteur: 7 p. 10 lig. Largeur: 5 p. 8 tfg.

41-47. Les sept planètes Suite de sept estampes. Elles st>M représentées par des dieux et des déês&es la fable, en pied) dans des niches d'architecture. Au-dessus de chaque figure, le nom de la divinité est écrit en lettres latines toajuscules, savoir: sàtvrnvs, ivbi- tér etc. Les lettres h. B. sont mdr- quéeB dans Une tablette au milieu du piédestal de chaque figure. La hauteur de chaque figure est de 5 p. 6 lig. en- viron. La planche qui représente la niche, est un passe-par-tout qui a servi pfcr toutes tes àept pièces, fille a 1 1 p.

216 HANS BURGMA1R.

2 lig. de hauteur, sur 6 p. 14 lig. de largeur. 48-54. Les sept vertus cardinales. Suite de sept planches. Elles sont représen- tées par des femmes en pied, dans des niches ornées d'architecture. Au haut de chaque figure, îe nom de la vertu est écrit en allemand avec des lettres majuscules, savoir :

DER GLAVB.

HOFFNVNG.

DIE LIEBE.

DIE MESIKAIT.

DIE STERCK.

DIE GERECHTIGKAIT.

DIE FIRSICHTIKAIT.

La niche , qui est un passe-par-tout, sert pour toutes les sept pièces. Elle est une copie de celle, dont on a parlé au Nr. 25. On y remarque au bas les lettres H. B. Les figures sont d'un des- sein très, médiocre, et d'une taille gros- sière.

Hauteur: 8 p. Largeur: 5 p. 9 lig.

On a trois différentes épreuves de ces morceaux.

Les premières sont celles que l'on

H ANS BURGMA1R. 347

vient de décrire, c'est-à-dire, les figures se trouvent dans des niches.

Dans les secondes, les figures sont placées dans la même niche, mais on y voit encore une bordure composée de quatre planches longuettes, remplies de rinceaux d'ornemens. Celle du haut offre deux médaillons avec des bustes, et dans celle du bas est un cartouche, le nom de la vertu est imprimé en latin avec des caractères d'imprimerie. Ces secondes épreuves avec leurs deux passe-par-touts portent H p. 3 lig. de haut, sur 7 p. 3 lig. de large.

Les troisièmes épreuves n'offrent que les figures seules, sans niche et sans bordure. Elles portent environ 6 p. de haut, sur 2 p. 8 lig de large. 55-61 . Les sept péchés mortels. Suite de sept planches. Les péchés sont représentés par des figures en pied, dans des niches d'architecture. Au - dessus de chaque figure, le nom du péché est écrit en allemand avec des lettres latines majus- cules, savoir:

DIE HOFART.

DIB GEITIKAIT.

218 H ANS BURGMA1R.

VNKEISGEL DEB ZOBN. BIfi PRESIXAIT. BSR NËIR DIS TRAKMT. Hauteur* 6 p. Margeur :2 p. 9 lig.

La planche qui offre la niche* et qui a servi pour toutes les sept estampes, est un passe- par -tout, On y voit au milieu d'en bas les lettres H, B. mar- quées sur un rouleau. Ce passe-par- tout a 41 p. de hauteur, sur 7 p. de largeur.

On trouve aussi ces morceaux im- primés sans le passe-par-tout.

62. Sept démons sous des figures d'ani- maux chimériques très hideux, armés d'un sabre. Sur la lame de chaque sabre est écrit le nom d'un des péchés mor- tels en allemand. Les lettres JL &. se voient au bas de la droite»

Hauteur: fi p. 4 lig. Largenr: 4p 4 lig. DIFEÉEBNS AUTRES SUJETS*

63. Àlboin, roi des Lombarde, et Àtha- naric? roi ou plutôt Juge des Goths,

H*NS BUR6MAIR. ^19

s.

s'entretenatit ensemble, a&sis l'un vis-à- vis de l'autre. Les lctres H. R sont gravées au haut de ta droite. Ge mor- ceau, qui «est très bien gravé, a servi de frontispice à un ouvrage qui a pour titre: Jornandes de rébus Gothvrum etc. Awy. Vindel, Per Jo. MiUer. 1515.

In fol;

64-69. Les trois bons hommes et femmes dès Chrétiens, des Juifs, et de» Payens. Suite de six pièces.

Hattteot: T p. 2 Hg. Lorgèun 4 p. U lig.

64) Les trois bons Chrétiens: Gharies- lûagne, Gûdefroi de Bourgogtie, et le roi Àrtus. Les lettres H. B. sont au bas de la droite.

65) Les trois bonnes Chrétiennes: S. Hé- lène, S. Brigitte et S. Elisabeth. Les lettres h. b, sont an bas de la gauche.

66) Les trois bons Juifs: Josué, David et Judas "Macchabée. Les lettres h. b. sont au bas de la droite.

67) Les trois bonnes Juives: Bsther, Ju- dith, Jahel. Les lettres h. b. sont au bas de la gauche

68) Les trois bons Payens. Hector de Trôye, Alexandre le grand, et Jutes

220 HANS BURGMAlft.

César. Les lettres H. B. sont au bas de la droite. 69) Les trois bonnes Payennes: Lucrèce, Véturie et Virginie. Les lettres H. B. et Tannée 1519 sont marquées au milieu d'en bas.

Ces six planches ont été gravées par Josse de Negker qui y a ajouté son nom écrit ainsi: Jo&t de Negker zu Augs- purg, au bas.de Nr. 64. et de Nr. 67. dans une petite planche séparée.

On a trois différentes épreuves de ces six pièces.

Les premières sont celles que Ton vient de décrire.

Les secondes sont renfermées dans un passe-par-tout qui représente une espèce de portique, surmonté d'un fronton orné de deux figures qui tien- nent un cartouche. Ce cartouche est en blanc.

Hauteur: 11 p. 10 lig. Largeur: 8 p.

Les troisièmes ne diffèrent des secon- des qu en ce qu il y a quatre vers alle- mands, imprimés en caractères d'im- primerie dans chaque cartouche du fronton.

H ANS BURGMAlft. 221

70. Un homme parlant à un roi qui est assis sur son trône. Les lettres H. B. sont gravées au haut de la gauche.

Hauteur: 6 p. Largeur: 5 p.

71. Un cuisinier éventrant un lièvre sus- pendu au mur au-devant de la droite. Le fond présente une cuisine avec un foyer , au bas duquel , vers la gauche de l'estampe, on voit les lettres h. b.

Hauteur: 6 p. 4 lig. Largeur: 4 R. 6 lig.

Ce morceau a été aussi gravé, et avec plus de succès d'après un dessein de Hans Baldung Grun.

72. Deux pèlerins dirigeant leurs pas vers la droite de l'estampe. Ils sont suivis d'une femme qui mène un enfant par la main. Les lettres h b. sont gravées à droite, au bas d'une pierre sépulcrale de la forme d'une croix qui se voit au pied d'un arbre.

Hauteur: 7 p. Largeur: 5 p. 2 lig.

Ce morceau se «trouve dans les ser- mons de Jean de Kaisersperg Stras- bourg 1508, chez Hans Otmar. In folio.

73. Une femme montée sur le dos d'un homme qui marche à quatre pattes.

$32 JAAm tKBQlÊàJÊi.

Lesi lettres H. fi. soot au milieu d'en bas.

Hauteur? * p. 4 lig, iffRgeiw: a pt. « %.

74, Six docteurs assis autour d'tri»® table. Celui dlu voikben semble expliquer aux autres la texte d'un grand livre qui' est ouvert de va at lui. Les tefctares H. B. sont gravées au bas de la droite.

Large*»; * p. » |ig. , Hauteur: 4 pu », gp.

Cette planche a été employée à la page LXXYIII d' u»*> traduction alieinande des. offices de Cfcéroo, impriai/ée à Àugsbourg, en 1 54âr par H. Stemer. In fol min.

75, Un Sauvage debout à droite, présen- tant un bouquet d'herbes, à une femme sauvage qui porte un pelât enfant sur son bras gauche, et qui tient un bâton de la main droite. L'un «I l'autre sont couverts peaux <kt panthères. Au haut de la gauche an lit: IN ALLA- 60. Les lettres H. ft, sont gravées au bas de la droite, sur «ne pierre. Pièce très; médiocre.

Hauteur: 8 p. 6 lig. Largeur: 5 p. 8 lig.

76, Un Rhinocéros \w de profil. Au haut de la gauche on ht : Rhmacerm MJXXV.

HAN8 BTOQltÀl*. ^3

Les iettrea H, & $oitt marqué» sur une banderole an bas de la droite» Hauteur; 11 ^ 8 Ug. Jtarçç«r: 7 p. 1«.

77. Le roi de Gutein porté wr un bran- card pa# quatre $auvages> et précédé et suivi par uae doug&iue, d'autres de ses sujets, docte les una jouent de divers ija^trumens , et tes autres portent des armes. La marche se dirige vers la droite, ou lit en kaut: D£R KVNIG VON GVTZIN. Au haut de la gauche, dans «ne tablette, est l'année I&Q8 et le chiffre H, B. Morceau de quatre pièces jointes en largeur.

targeur: 47 p, 8 Ug. Hwiteqn » fr 10, ii*

78. Neuf différons pommeaux d'épées, en trois rangées de trois pièces Da»s la marge d'en bas ou lit: (kedrnckl zu Àugsfmrg durch Jdbsi da Nwkev Fïirm- schneider. Il y a appayrenoe que Josse de Nwker est le graveur de ce morceau, et que k} dessein est de UL Rwgmair.

H««teiu: 12 ju ft Ijg. I*wgeur: 8 p., 4 lig* «wriron. RECUEILS.

79. La généatogie de l'Empereur Maxi- milieu I. Suite de soixante et dix,- sept

224 HANS BUftGMAlft.

estampes, dont chacune offre une figure séparée. Ces princes sont représentés armés de toutes pièces, et ayant cha- cun un écusson d'armes auprès de soi. Les uns sont debout, les autres assis, dans des attitudes très variées. II y a quelques-uns qui sont accompagnés des symboles de leurs devises. Chaque pièce porte les lettres H, B. Les planches n'ayant point de bordure, on ne peut pas en donner la dimension au juste. Les figures en pied ont environ 6 p. de hauteur. Ces pièces sont très rares. 80. Les estampes pour l'ouvrage intitulé: Weifs Kuniy. Suite de deux cent trente- sept pièces, gravées en bois par dif- férens graveurs d'après les desseins de H. Burgmuir. Cet ouvrage qui n'a pas été entièrement achevé du vivant de l'empereur, a été publié pour la pre- mière fois en 1775 sous ce titre: Der Weifs Kunig. Eine Erzâhlung von den Thaten Kaiser Maximilian des ersten. Von Marx Treitzsaurwein auf dessen Angeben zusammen getragen etc. Her- ausgegeben ans dem Manuscripte der k. L Hojbibliothek. Wien, auf Kosten Joseph

HANS 6URGMAIR. ggjo

Kurzbocks, k. k, llofbuchdruckers. In fol. Vingt-quatre ans après. J. Edwards, li- braire de Londres, ayant acquis le reste de l'édition des héritiers de KurzbOek, remplaça le texte allemand par une ex- plication succincte des planches, écrite en françois sous ce titre: Weifs Kunig. Tableau des principeaux êvénemens de la vie et du règne de l'empereur Maximi- lien L En une suite de deux cent trente- sept planches gravées en bois sur les des- seins et sous la conduite de Hans Burg- mair. Imprimé à Vienne, et se trouve à. Londres chez J. Edwards, Pall Mail 1799.

Toutes les planches qui composent cet ouvrage, portent 8 p. 2 lig. de haut, sur 7 p. 2 à 3 lig. de large. Il n'y a que Nr. 156. etNr. 199. qui ait 8 p. 10 lig. de hauteur, sur 7 p. 10 lig. de largeur.

En examinant ces estampes, on aperçoit une grande variété dans leur exécution, ce qui prouve qu'elles ont été gravées par différens graveurs.

Il n'y a que quatre-vingt-douze pièces qui soient marquées des lettres H. B. Ce sont les meilleures, et il paroît FIL Vol P

226 HàNÔ BttKGMAItt.

que Hans Bnrgmair lui-même en a traoé le dessein sur les planches.

Il est encore à remarquer que la planche Nr. 78. porte le monogramme Nr. 1 98. que Nr. 1 99. est marqué du chiffre de Uam Springinktèe, et Nr. 200. de celui de Ham Schâufeiein. Nr. 237. est une planche moderne, gravée à Vienne en 1775.

On conserve à la bibliothèque de la cour, à Vienne, un ancien exemplaire de ces estampes, dans lequel se trou- vent treize pièces, dont les planches n'existent plus, et qui manquent dans l'édition de Van 1775. En voici le détail.

1) Un vieux roi à grande barbe, accompagné d'une reine, et suivi d'un grand nombre de dames de cour, allant au-devant d'un roi qui est debout à droite. Le fond offre une chambre avec deux fenêtres.

2) Un tournoi de plusieurs jouteurs. On remarque, dans le fond, des specta- teurs au-delà d'une barrière, et à droite deux trompettes à cheval.

3) L'intérieur d'une église. A gauche un autel, un prêtre donne la

Bans bukcmaIR. gg*7

communion à un vieux roi. Sur le de- vant à droite trois chevaux sellés.

4) Un vieux prince sous un porti- que, recevant des députés, dont deux ont des bonnets ornés de longues plumes qui leur descendent sur le dos. On remarque dans le fond à droite un che- val sellé, attaché par la bride au mur d'une maison. Les lettres H. B. sont gravées vers le bas de la gauche, sur le piédestal d'une colonne.

5) Bataille. À droite une troupe de fan- tassins poursuivant leurs ennemis qui se retirent en combattant. On remarque parmi les tués de ces derniers un roi ayant la couronne sur la tête.

6) Le siège d'une place forte que l'on voit dans le fond. Sur le devant est le camp des troupes de l'empereur, reconnoissable par le double aigle pla- cé sur la girouette de la tente la plus avancée au-devant de la gauche. Cette tente porte les lettres H. B.

7) Salle d'audience. A droite, un prince suivi de ses ministres et de quel- ques haïlebardiers , parle à deux hom- mes qui sont debout vis-à-vis de lui,

P2

228 HANS BURGMAIR

et dont l'un a la tête couverte d'une calotte, l'autre d'un chapeau plat. Au milieu du fond est un trône, au haut duquel les lettres H. B. sont marquées.

8) Combat entre deux troupes de fan- tassins, dont ceux à gauche ont les dra- peaux ornés d'une grande croix, ceux à droite des armoiries de Bourgogne. On remarque à la tête de ces derniers un soldat attaquant avec sa hallebarde un ennemi qui décoche une flèche.

9) L'assaut d'une forteresse. Le de- vant offre à gauche deux tentes, et six à droite. Les lettres H. B. sont marquées au bas de la gauche sur la tente la plus avancée vers le spectateur.

10)~ Salle d'audience. A droite, un jeune roi parle à quatre ministres qui l'entourent. Dans le fond à gauche, trois seigneurs sortent par la porte, accom- pagnés d'un héraut.

M) L'entrevue de deux rois en plein champ. Ils sont à cheval, accompa- gné chacun d'un détachement de ca- valerie. On remarque sur le devant à gauche un Turc à cheval. Les lettres H. B. sont gravées sur le harnois du poi-

♦HANS BURGMAIR. 229

trail d'un des chevaux qui sont à droite.

12) Sujet de bataille. Sur le devant une mêlée de cavaliers, armés de toutes pièces. Parmi les tués on remarque un roi étendu à terre sur le dos. Au se- cond plan, une troupe de fantassins poursuit des cavaliers. Le lointain offre à gauche la vue d'une ville, à droite un camp. Les lettres H. B. sont gravées au milieu du bas, sur la bordure de la housse d'un cheval.

13) La pièce originale d'après la- quelle on a gravée la copie qui, dans l'édition de 1776, se trouve au Nr. 237. Les lettres H. B. sont marquées vers le bas de la droite, sur la bordure d'un tapis.

Si. Le Triomphe. Parmi. les productions relatives à la littérature et aux arts qui furent le fruit des loisirs de l'empereur Maximilien I, son triomphe mérite d'être placé au premier rang. Destiné ainsi que le Theuerdanck, le Weifs Ku- nig et tare triomphal, à servir de mo- nument à sa grandeur, l'empereur y représenta l'état de sa maison, ses in-

230 HANS BURGMA1R.

clinations, ses possessions territoriales, ses guerres, ses conquêtes et plusieurs autres événemens de sou règne, par une marche de plusieurs centaines de figures, dont les unes à pied, les autres à cheval, ou traînées dans des chars, forment une entrée triomphale des plus magnifiques.

Ce triomphe fut d'abord exécuté en miniature du plus précieux travail sur cent neuf feuilles de parchemin de la grandeur extraordinaire de trente-qua- tre pouces de longueur, sur vingt pouces de hauteur, ce qui compose un ou- vrage qui, par son étendue et la richesse de son exécution, mérite d'être placé dans le nombre des plus curieux qui aient été produit dans ce genre. Il est aujourd'hui à la bibliothèque de la cour impériale au nombre des principaux manuscrits qu'elle possède.

Ne voulant peut-être pas borner à lui seul la jouissance d'un ouvrage aus- si important, ou plutôt désirant en faire un monument durable en le multipliant, l'empereur le fit graver en bois; et c'est le recueil de ces planches que l'on a

H ANS BUKGMAIR. 231

publié en 1796 sous ce titre: Le triomphe de f empereur Mammilien /. En une suite de cent trente ~cinp planches gravées en bois , d'après les dessins de Hans Barg- mair, accompagnées de f ancienne de- scription dictée par l empereur à son se- crétaire Marc Treitzsaurwein. Imprimé à Vienne chez M. A. Schmidt, et se trouve à Londres chez J. Edwards, Pall Mail 1796. In fol. oblongo

Ce recueil consiste en cent trente- cinq pièces qui sont autant de monu- mens précieux de l'art de la gravure en bois, et qui par la légèreté et la correction du dessein, autant que par le soin et l'habileté de l'exécution, méritent l'attention et l'approbation de tous les connoisseurs. Sandrart, dont le juge- ment doit être une autorité, et qui avoit vu une partie de ces pièces, les qualifie les plus belles qui aient jamais été exécutées. Plusieurs autres connois- seurs en ont porté à peu près le même jugement. Mais peut-être ne sont elles pas intéressantes pour l'artiste seul ; of- frait des desseins exacts des habille- Biens, armures , mstrumens, moeurs et

322 HANS BURGMAJR.

usages de ces temps, elles peuvent être encore pour l'historien une source d'instructions et de preuves.

A cet égard on doit regretter, que cet ouvrage n'ait jnmais été entière- ment terminé. Quarante planches fu- rent gardées dans le cabinet de raretés à Ambras en Tirol, où, suivant toute apparence, elles étoient restées depuis la mort de l'empereur, les autres quatre- vingt-quinze se trouvèrent au collège des Jésuites à Gratz en Stirie, sans qu'on sut, de quelle manière elles pou- voient y avoir été transportées, jusqu'à ce qu'en 1 779 les unes et les autres furent transmises et déposées à la bibliothè- que impériale de Vienne.

Suivant l'ouvrage peint en minia- ture, où chaque feuille contient les su- jets de deux planches gravées en bois, le nombre de ces dernières auroit monter jusqu'au-delà de deux cents, dans le cas, l'ouvrage eut été porté à sa fin. Les deux parties des planches ayant été trouvées en deux endroits différens, on eut lieu de conjecturer, qu'une troisième partie, dérobée à notre

ftANS BÏÎRGMAIB. 333

connoissance, pouvoit être cachée dans quelque autre cabinet ou bibliothèque: en conséquence on se mit à faire les recherches les plus soigneuses, mais elles furent toutes infructueuses, et comme jusqu'à ce jour on n'a rien pu découvrir, on croit pouvoir être enfin convaincu, qu'effectivement il n'existe pas d'autres planches que les cent trente- cinq réunies à la bibliothèque impériale. Ce qui prouve que l'ouvrage n'a point été terminé, ce sont les tableaux et les banderoles qui, destinées à renfermer des inscriptions, se trouvoient encore avant la lettre, et s'exprimoierit toi tes en noir, et que les années marquées au dos des planches, et commençant de 1516, ne vont que jusquà 1519, et ne laissent, par conséquent, presque auctfn doute, que la continuation de l'ouvrage n'ait été arrêtée par la mort de l'em- pereur qui eut lieu cette même année 1519. Le soupçon de Sandraff, que ces planches ont péri dans un incendie à Augsbourg, devient nul par leur exis- tence actuelle, mais les considérations exposées ci -dessus ne permettent pas

234 HANS BURGMAIR.

même, de rapporter cette perte à «ne autre partie de planches, vu qu'on n'a pas le moindre indice, que, outre celles qui existent, on en ait gravé d'au- tres, et que celles-ci se fussent égarées. Si toutefois une pareille perte doit avoir eu lieu, elle ne peut sûrement se rapporter qu'à une Couple de planches tout au plus.

On avoit déjà tiré un petit nombre d'épreuves de quelques-unes de ces planches, vraisemblablement dès leur origine. La bibliothèque impériale possé- doit quatre vingt dix épreuves des plus anciennes, avant que Ton y eut con- noissance de l'existence des planches mêmes. Sandrart n'en avoit vu que cent. Mariette possédoit un exemplaire de quatre-vingt-sept pièces, suivant le rap- port de Basa* (Catalogue du cabinet de Mr. Mariette. Paris 1775. Page 406) qui ajoute en même temps, dans une note, que le cabinet dn roi de Suède en renfermoit un semblable. Les planches qui se sont trouvées à Ambras, fuirent imprimées en 1777; on tira de même quelques épreuves de celles qui

HANS WJBGMAIR. 235

a voient été à Gratz. Mais ces épreuves ayant été faites en différens endroits et en très petit nombre, il n'y eut pres- que pas moyen de se les procurer, en supposant quon eut le désir de les pos- séder telles qu'elles étoient, c'est-à-dire imprimées, pour la plus grande partie, d'une manière négligée, et sur du papier ordinaire et de différentes sortes.

C'est par une suite de ces motifs, qu'on s'est vu déterminé à donner au public ce recueil en son complet, ar- rangé suivant l'ordre prescrit, imprimé avec la netteté requise, et accompagné du texte qui lui sert d'explication.

Ces planches ont été gravées, comme on a déjà dit,' dans les années 4516, 1517, 1518 et 1519, par dix-sept gra- veurs en bois très habiles, sur les des- seins de Hans Burgmair, dont les lettres H. B. sont marquées sur beaucoup de ces pièces. Les noms des graveurs, qui sur le dos d'un grand nombre de ces planches (toutes de bois de poirier) sont tracés à l'encre en toutes lettres, ou gravés seulement en monogrammes sur le bois, sont:

236 BANS BURGMAIR.

1 . Jérôme André, qui s'appelloit proprement Resch ou Rôsch, et fut de son temps un des plus habiles graveurs en bois de Nuremberg. (Voyez de Murr, Journal T. IL p. 158.)

2. Jean de Bonn. Papillon nomme un Barthélémy et un Corneille de Bonn. Ce Jean s'y trouve point.

3. Cornélius. Suivant toute apparence le même Corneille de Bonn, que l'on vient de nommer, ou Corneille Liefrinek qui suit au Nr: 7.

4. Hans Frank.

5. Saint German.

6. Guillaume. C'est peut-être Liefrink du Nr. 8.

7. Corneille Liefrink.

8. Guillaume Liefrink. Un Jean Liefrink est connu, et nommé dans différens auteurs, mais on ne trouve aucune trace d'un Guillaume.

9. Alexis Lindt.

10. Josse de Negker.

1 1 . Vincent Pfarkecher.

12. Jaques Rupp.

13. Hans Schaufelein.

14. Jean Taberith,

HANS BURGMAIR. 237

15. F. P.

16. Un monogramme composé des lettres H et F (Nr. 124. des monogr.) qui signi- fie peut-être Uans Frank, nommé au Nr. 4.

17. W. R.

Mr. de Murr (Journ. T. I. page 391 et T. IX. page 1) confond ce triomphe - de Uans Burgmair avec un des deux ouvrages d'Albwt Durer, qui est ou le char triomphal (Nr. 1 39.) ou ïarc triom- phal (Nr. 1 38.) et que Durer appelle tout court Triomphe dans une lettre écrite à quelque secrétaire, de l'Em- pereur, qui est de la teneur suivante.

Nemlich zeigt K. Mt. an dos ich vor H Mt. drey Jar lang gedùnlt hab, das mein mit eingepust, und wo ich meinen Fleifs nit dargestrecket hett sa wcr dos zierlich Werk zu keinen solichen End kumen pit darauf K. Mt. mich dort mit dm hundert Gulden zu belohnen wie Ir dan selb woll wist zu thun.

Item wist auch dos Ich K. Mt. ausser- halb des Triumpfs sonst viel mancher- ley Fisyrung gemacht hab.

C'est-à-dire: Représentez à Sa Ma-

£38 BANS BURGMAlft.

„jesté imp. que je l'ai servi trois an- nées, que pendant ce temps j'ai man- „gé du mien, et que l'élégant ouvrage „ne seroit pas venu à une telle fin, si ,je n'y avois mis mes soins. En con- séquence je supplie Sa Majesté imp. „de m'y (y, c'est-à-dire, à Insbruck) „assigner pour récompense les cent „florins de la manière. que vous saurez „bien le faire.*'

„Vous savez aussi qu'outre le triomphe ,jai fait plusieurs autres desseins pour „Sa Majesté imp."

Mr. de Mwr voit dans cette lettre le triomphe présent qui n'est point de Durer, mais de lions Burgmair, et il y voit une convention, suivant laquelle l'empereur auroit promis à Durer de Fui payer cent florins par an, tant que celui-ci seroit occupé à l'ouvrage. Pour nous, uous n'y voyons rien de tout cela, mais nous croyons y trouver une nou- velle preuve, que Durer n'a eu d'autre part aux taifles de bois, que l'empereur lur a commandées, que celle du dessein. „Vous savez" écrit- il, ,//tfe foi aussi fait plusieurs antres desseins pour Sa

HANS BURGMAIR. g 39

Majesté, outre ceux du triomphe. Il se sert de l'expression Fisirung, propre- ment Visierung qui est synonyme avec dessein. Vmerung est un ancien mot aboli, dérivé du mot françois viser, mesurer, faire un dessein £ architecture.

Une preuve convaincante que Burg- mair est Fauteur des desseins des planches de ce triomphe, et non simplement le graveur, comme de Murr l'avance à cette même occasion, ce sont les noms des graveurs tracés au dos des planches, et même au dos de celles, le monogramme de flan* Burgmair pa- roît dans la gravure.

Les gravures de ce triomphe, loin d'être des copies serriles des peintures en miniature, en diffèrent entièrement pour ce qui regarde la manière, dont elles sont dessinées. Presque tous les groupes ont une autre forme, chaque figure une autre attitude; par consé- quent Hans Burgmair paroît dans son ouvrage en qualité d'auteur, d'autant plus qu'il a surpassé son modèle en beaucoup de points. Mais quelle que soit cette différence entre les gravures

240 HANS BURGMAIR.

et les feuilles peintes, les sujets des unes et des autres ne laissent pas de correspondre entre elles, de manière à ce qu'elles puissent être comparées et rapportées sans la moindre difficulté. L'ancienne description des planches, copiée sur deux manuscrits que Ton conserve à la bibliothèque de la cour,

, est imprimée à la tête de l'ouvrage et accompagnée d'une traduction fran- çoise.

82 Images de Saints et Saintes issus de la famille de l'empereur Maximilien I. Suite de cent dix -neuf planches gra- vées par différens graveurs.

Hauteur: 8 p. 8 lig. Largeur: 7 p. 8 lig.

Ce recueil a été imprimé à Vienne en 1799.

On ne sauroit déterminer jusqu'à quel degré ce recueil est à son complet. La bibliothèque impériale de la cour à Vienne en possède cent vingt -deux planches, dont trois cependant sont at- taquées de pourriture, au point de ne pouvoir être soumises au travail de l'impression, raison pour laquelle on n'a pu donner au public que cent

Mans BUftGMAIR. â4 4

dix-neuf. Les graveurs de ces planches sont au nombre de huit, savoir:

Hans Frank.

Corneille Liefrink.

Alexis LindL

Josse de Negker.

Wolfgang Resch.

Hans Taberitk

Guillaume Taberith.

Nicolas Seemann.

Ces noms, ainsi que les années 1515 et 1518, sont tracés à l'encre, en tou- tes lettres, sur le dos de la plus grande partie de ces planches. A l'exception de Wolfgang Rcsch et de Nicolas See- mann, ce sont les mêmes qui ont exé- cuté les planches du Triomphe de l'em- pereur Maximilien I. Nr. 81. Il est donc presque^ indubitable que ces images de Saints et Saintes ont été pareillement gravées d'après cet artiste, d autant plus que la tradition lui a générale- ment attribué les épreuves séparées que l'on a roncontrées jusqu'à présent. Cependant il n'y en a pas une seule pièce qui porte les lettres H. B.

On a dans la bibliothèque impériale VIL Vol Q

g|g BANS BtlRGM\nf

un ancien exemplaire de ces estampes qui, suivant toute apparence, a été imprimé du vivant de MaximiMen I. Cet exemplaire e»t rea&rqii&bta en ce qu'il contient deux pièces qui ne se trouvent point dans la ftotivelle édition, les planches ayant été perdue». Ces planches offrent:

1) Sainte Waudru, abfcesse de Mems en Hainaut. On la voit dans «m hôpital, donnant- la bénédiction à un pauvre estropié, assis sur le devant! à gauche.

2) Sainte Aldedrude, fiftc de Waudru. Elle est représentée exorcisant une jeune fille qui est attachée par des cor- des à one colonne.

3*3

JOSSE DE NEGKER DE NGRDLINGEN.

i>

n.

(Nr. 188. des monogrammes.)

Un des plus habiles graveurs en bois du commencement du XVI. siècle. Il a été beaucoup employé par liems Burgmair, dont il a exécuté en bois un grand nom- bre de desseins. Il a raairqué son nom en toutes lettres sur quelques-unes de ees pièces, mais il n'a mis son» chiffre que sur une seule qui est Nr. 25 de l'oeuvre de Burgmair.

4. La Vierge debout sur un croissant. Elle est toute resplendissante de lumière, et tient sur le bras gauche l'enfant Jé- sus à qui ettè présente du fruit Sans marque. Ce morceau est une copie en boi& par Jo&se de Negker d'après l'es- tampe gravée au burin par Alb. Durer,

Q *

g44 •iossE DE NEGtusfi.

(Nr. 31. de son oeuvre.) Le nom de Jos- se de Negkej- est imprimé dans la marge d'en bas.

Hauteur: 5 p. 2 lig. Largeur: 3 p. 9 lig.

HANS SCHAUFELEIN.

M

(Nr. 154. des monogrammes.)

JLe monogramme, dont cet artiste s'est servi, est de différentes formes. Il se trouve ordinairement accompagné d'une petite pelle qui signifie en allemand Schaufe- lein, et qui exprime ainsi le nom de famille de notre maître.

Hans Schaufelein a été bon peintre. Sandrart (Page 373) parle avec éloge d'un tableau d'autel peint à l'huile par ce maî- tre dans l'église cathédrale de Nordlingen, et d'une peinture à fresque exécutée dans l'hôtel de ville du même endroit. Cet au- teur lui donne Nordlingen pour sa ville natale, mais Doppèlmayer (Page 193) pré-

HANS SCHAUFELEIN. 345

tend, qu'il vint au monde à Nuremberg, et qu'il a passé le reste de ses jours à Nordlingen, il est mort vers 1550.

Sa manière de dessiner s'approchant beaucoup du goût d'Albert Durer, on croit, que c'est chez ce maître qu'il a appris les principes de l'art.

On a un grand nt)mbrjB de tailles de bois qui portent son monogramme, et que différens graveurs' plus ou moins habiles ont exécutés sur ses desseins. On n'a ni preuve ni indice qu'il ait jamais pratiqué lui-même cet art.

Ce que Strutt avance de deux maîtres de ce même nom, d'un aîné et d'un plus jeune, ne semble être qu'une simple con- jecture.

PIÈCES GRAVÉES EN BOIS.

VIEUX TESTAMENT.

1. Dieu créant Eve pendant le sommeil d'Adam. Une tablette avec le chiffre et la pelle se voit vers Je bas de la gauche

24f} HAN8 SCHAOTELÉÎN.

Oe morceau est d'un mauvais dessein et m<al gravé.

Largeur: 5 f . S lig. Hauteûf: *5 p S ttg.

2. Adam eft Eve «basses du paradis par un ange. Vers iriMieu du bas £8t te monogramme. Pièce médiocre.

Hauteur: 3 p. 3 lig." Largeur: 2 p. 3 %.

3. Le sacrifice d'Abraham. La manque est an bas de la droite.

Largeur: 13 p. 5 lig. Hauteur: 4> p. $ Kg.

4. Loth et ses deux filles. Sodome en flammes se voit dans le fond à gauche. Le chiffre est au bas de ce même côté.

Hauteur : 13 p. 14) lig. Lurgfeur : 6 p. 6 lig. NOUVEAU TESTAMENT.

5. L'annonciation. La marque est gravée au bas de la droite, sur le prie-dieu de la Vierge. Ce sujeft est renfermé dans une bordure ornée à gauche des ar- moiries impériales, à droite de celles d'Autriche.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 6 lig.

6. L'annoncialtion. Le chiffre ^st gravé sur le piédestal d'une oolonwe, vers le bm du milieu de 4'estaœpe; «pllus

HANS ^QUUFBLEIN. g 47

bas encore se voit la pelle sûr pe mrv&he.

Hauteur: 10 p. 6 lig. Largeur: 7 £. 6 lig.

7. Un repos en Egypte, Une tablette avec le chiffre >et la pelle &e voient au bas de la droite.

Hauteur: A ?, $ 4^. Largeur; 3 |> 4 4ig.

Ce morceau se trouve dans un pas- se -partout offrait ,une bordure ornée d'anges qui grimpent sur des vignes. Vers le haut 4e la gauche l'anaée 1545 est gravée sur urne tablette La planche de ce passe-partout a 8 p. AQ Ug. de haut, sur 6 p. .5 lig. de large.

8. Les mages apportant des prése*is à Tentent Jésus .nouvellement né. Le *chif- fre est marqjaé à droite, à œi-ha»teur de Testa»ipe.

BauW: 8 p. 7 %. Largeur: 5 p. 10 lig.

9. L'adoration des mages, \fers le bas de la gauche est la marque de Schaufe- kin, <et plus bas est un .chiffre compo- sé des lettres H. E. (124. des mono- grammes.)

Haute w: 7 p. 4 % . largeur: * |>. J10 \\ç.

10. Les jn^ges 4e l'Orient apportant des présens à l'enfant Jésus nouvelle-

248 HANS SCHAUFELEIN..

ment né. Le chiffre est au milieu d'en bas. Pièce mal dessinée et grossière- ment gravée.

Hauteur: 10 p. 3 lig. Largeur: 8 p.

U.S. Joseph marchant à côté de la Vierge qui a une grande épée enfoncée dans le sein. Au milieu d'en bas sont la pelle et le chiffre.

Hauteur: 8 p. 8 lig. Largeur: 5 p. 10 lig.

12. La Vierge adorant l'enfant Jésus que Ste. Anne a sur ses genoux. Au bas de la gauche sont le chiffre, la pelle et l'année 1510. Cette date est à rebours, et au lieu du 5 il y a un 3.

Hauteur : 8 p. 5 lig. Largeur : 5 p. 9 lig.

On a des épreuves postérieures, l'année ne se trouve pas.

13. La Vierge assise soutenant l'enfant Jésus qui est debout sur un coussin placé sur une table. On voit à droite S. Joseph tenant une pomme de la main gauche. Le fond présente une chambre avec une fenêtre, par laquelle on a la vue d'un paysage. La pelle de Schaufelein est au bas de la gauche.

Hauteur; 8 p. 2 liç. Largeur: 5 p. 8 liç.

H ANS SCHAUFELEÏN 349

1 4. La purification de la Vierge. La marque est vers la droite d'en bas.

Hauteur: 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 7 lig.

15. La mort de la Vierge. La marque de Sehaufelein est vers le milieu d'en bas.

Hauteur: 3 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 2 lig.

16. Lazare à la porte du palais du mau- vais riche, La marque est gravée au bas de la gauche, vsur un petit escalier.

Hauteur: 8 p. Largeur: 6 p.

17. Jésus Christ ressuscitant Lazare. Le Sauveur est debout à la droite, et tour- né vers Lazare qui est assis à gauche sur la pierre du tombeau, dont il vient de se relever. Le lointain à gauche, offre Jésus Christ guérissant la fille de la femme cananéenne. Le chiffre est gravé sur la pierre du tombeau, vers le milieu d'en bas. Grande pièce de huit morceaux joints ensemble.

Largeur: 39 p. 6 lig. Hauteur: 27 p.

18. Jésus Christ au puits, s'entretenant avec la Samaritaine. La marque se voit sur le puits, vers le haut du milieu de l'estampe.

Hauteur: 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 11 lig.

2&0 H**$ êCBMJWSàU.

19-22. Quatre sujets du nouveau testa- ment; suite de qmtre pièces.

Hauteur: 8 f>. 7 Jig. «largeur: 5 p. 10 U(r.

19) La circoncision. Le «hifire est au bas 4e la gauche.

20) La Vierge à genoux devant l'enfant Jésus que Ste. Aune a sur ses genpux. La manque est ver«s La gauche 4 eu bas.

21) Jésus Christ changeant l'eau an vin au noces de Cana en Galilée. La marque est au milieu d'^n bas.

22) Jésus Christ célébrant la cène avec &e$ apôtres: Le chifire est vers le bas de ta droite.

23-25. Trois pièces qui se Jrouveot dans .un livre intitalé: Vas Leiden Jesu Christi gewtzweis hmm*Qm durch Walf- yang Mm* Augsç. 4515. Qurch dmjun- gm Hans Schâvsperger. fn 4te.

Hauteur: <3 £. 2 Jig. Largeur: 2 ,p. 4 Jjg.

23) Jésus Christ Javant les f ieds à ses .apôires La marque est au bas de 4a gauche.

24) Jésus «Christ en prière au mont des olives. La marque est vers la gauche d'en bas.

HAWB «HAUFEUEW. £54

25j) Jésus Christ devant Pirate. La marque est au bas de la droite,

26. Jésus Christ «célébrant la oèoe avec ses «disciples, dans une grande salle, ml fond de kcfoelle Ja vue donne «dans deux appartemens. Dans cekii à «droite Jésus Chrtet est représenté lavant les pieds à ses disciples, dan a celui à gauche on le voit uae seconde fois assis à table avec les apôtres. Le chiflre et la pelle sont gravés &ur une calebasse, au mi- lie* du feas <te l'estampe. Grande pièce de neuf morceaux joints ensemble.

Largeur: m p. 6 îig. Orateur: S7 p. 8 lig.

27. Jésus Christ devaant le grand -prêftre A*me. La marque *est m haut tfte la droite.

ffeiteur; 8p.7%. Lngenr: ï p. 10 lig.

Il est à croire que ce morceau fait partie d'uwe suite *te plusieurs. On le trouve topieli^fiefois imprimé dans un passe -partout qui .offre une bordure ornée de chaque côté à\me colonne et de trois bustes en médaillons. Cette bordure est large dtai pouce, six lignes, et parolt «être «Tua autre graveur. 2)8, tLe Jpwtemeot «te cvoix. La marche

252 HANS SCHAUFELËIN.

se dirige vers la droite. Au milieu d'en bas est la marque.

Hauteur: 10 p. 10 lig. Largeur: 7 p. 10 lig.

29. Jésus Christ à la croix, au pied de laquelle on voit à gauche la Vierge tenant les mains jointes sur sa poitrine, et derrière elle S. Jean. A droite sont debout trois hommes, dont il y en a un qui est vu par le dos, et un autre qui tient une hallebarde. Une tablette avec le chiffre est vers la droite , au pied de la croix. Ce morceau est mal gravé.

Hauteur: 3 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 4 lig.

30. Jésus Christ à la croix. A gauche la Vierge, S. Jean et deux saintes femmes. A droite, quatre Juifs , dont un tenant une lance, lève la tête pour re- garder le Christ. Le chiffre et la pelle sont marqués vers le mlieu d'en bas, et à gauche est un chiffre composé des lettres H. et F. (Nr. 124. des mono- grammes) qui dénote le graveur en bois, et qui pourroit- bien être Hans Frank.

Hauteur: 7 p. 4 lig. Largeur: 4 p. 10 lig.

31. Jésus Christ à la croix, au milieu de la planche. A gauche, une sainte femme

Mans schauFeleiN. 353

soutient la Vierge évanouie et assise à terre. Une autre sainte femme, debout au-delà de la première, pousse des cris de douleur, ayant les mains élevées en l'air. A droite est debout S. Jean dans une attitude qui exprime sa tristesse. Le chiffre, marqué sur une banderole, et au-dessous la pelle, se voient près du bord de la planche de ce même côté, à la hauteur de la hanche de S. Jean.

Hauteur: 8 p. 6 lig. Largeur: 6 p.

32. La descente de croix. La marque est au bas de la droite.

Hautçur: 8 pouces, 2 lignes? Largeur: 5 pouces, 8 lignes?

33. Jésus Christ rencontrant les saintes femmes qui étoient venues visiter son tombeau. Une tablette avec le chiffre est au bas de la gauche.

Hauteur: 3 p. 2 lig. Largeur: 2 p. 3 lig.

Ce morceau se trouve dans l'ouvrage de Mari, cité au Nr. 23-25.

34. La passion de Jésus Christ. Suite de trente -cinq estampes qui se trouvent dans un ouvrage intitulé: Spéculum passionis domini nostri Ihesu Chrisli.

954 tbsm StfttAEFELBlfl.

Per Dodêvem Udalricum Pinde*. Nu- rembergae. 1507. In fol. min. Ces es- tampe» portent & p. 8 lig. de kauteur, s»r 6 p. de largeur. U » y en * que deux qui soient d'une autre dimension. L'taie, qui représente Jésus Chris* à la croix entre les. deux larrons* porte 9 p. 4 lig. de hauteur, l'autre qui offre l'homme de donateurs debout eiitre deux anges qui tiennent ctoâ instrument de sa passion, n'a que 6 p. de hauteur, sur 4 p. & lig. de largeur.

Du reste il est à remarquer, qu'il n'y a que deux pièces qui portent le chiffre de IL Sehaufelem, savoir: Jésus Christ descepdant aux limbes; ia marque est au bas de droite ; et la pen- tecôte La marque est au milieu d'en bas.

Ce même ouvrage a été imprimé la seconde fois en 1819, à Nuremberg par Fréd. Peyptis, m fol. Il ne diffère de la première édition: qu'en ce que la planche qui représente l'homme de douleurs entre deux anges, ne s'y trouve pas, et que la planche qui offre Jé- sus Christ entre les» deux larrons, est remplacée par u*e autre, Ton voit

la Vierge et S. Jean anx deirx eûtes du crucifix. Celte planche est très mé- diocre, et elle ne semble pas avoir été exécutée sur un dessein de Sclmrfeiein.

35. La doctrine, la vie, et te* mort de Jé- sus Christ. Suite de soixante et treize estampes, à fa tête desquelles est ce titre : Doctrine vita et pawio Jesu Chris- ti, juxta nom testamenH fidetn et ordi- nem arfificiosissime efflgiala. Lehre, Le- ben und Slcrben Jesu ChrisH. Inhalé des gamen neuen Testaments, kûnstliek fïtr- gebildeL Francofurti apud Christia- mm Egenvlphwn. 1537. te quarto.

HauCear: 5 p. 1 à 4 Kg. Laideur: 3 p. 8 à 10 lig.

Quarante-sept de ces estampes por- tent une marque offrant les lettres I et S entrelacées et gravées sur une pelle, les. autres vingt -six ne sont pas marquées ; mais ri est apparent que les unes et les autres viennent d'un même auteur.

SAINTS ET AUTRES SUJETS PIEUX

36. S. Jean Capistran exhortant par un sermon les habitans de Nuremberg,

ggg fiANS SCHAUfELElN

à brûler les cartes et autres instrumens servant au jeu. Le chiffre est gravé vers la gauche d'en bas. Pièce pareille- ment mal exécutée.

Hauteur et Largeur: 4 p. 3 lig.

Sur l'épreuve de la bibliothèque imp. et roy. le sujet de ce morceau est dé- crit par quelque contemporain de la manière suivante: Anno 1452 sind auf eines Cardinals, Nahmens Johann Ga-% pistran, Predigt, die er allhier in Nurn- berg, unter dem freyen Himmel, vor unserer Frauen Capellen, gethan hat, 76 Schlitten, 2640 Bretspiele, 40,000 Wùrfeln und ein grofser H auf en Karten- spiele, wie auch unterschiedlich Ge- schmeide, und anderes, so zur Ho /fart dienlich, auf dem Markt ôffentlieh ver- brannt worden. C'est-à-dire: Van 1452, à la suite d'un sermon tenu en place pu- blique, auprès de la chapelle de notre dame à Nuremberg, par le cardinal Jean Capistran, on a brûlé sur la place du marché 76 traîneaux, 26 4Q 'trictracs, 40,000 dez et un grand tas de jeux de cartes, ainsi que diffèrens joyeux et au- tres objets servant à t orgueil.

HANS SCHÀltfELElPi. 257

37. S. Pérégin et S. Sébastien. Au milieu d'en bas est une tablette avec le chiffre de //. Schanfelein. La pelle est à gauche, et au haut de la droite l'année 1510, écrite à rebours.

Hauteur: 8 p. 5 lig. Largeur: 5 p. 8 lig.

38. Le martyre de S. Catherine. La pelle et le chiffre se voient vers la gauche d'en bas.

Hauteur: 8 p. 5 lig. Largeur. 5 p. 8 lig.

39. Le martyre de S. Sébastien. Le mo7 nogramme est au milieu d'en bas.

Hauteur: 13 p. 8 lig. Largeur: 10 p.

40. La Véronique tenant, le suaire. Elle est debout dans une niche, dont la bor- dure est ornée de plusieurs enfans nuds qui grimpent sur defc vignes. La marque est aux pieds de la Véronique.

Hauteur: 10 p. 7 lig. Largeur: 8 p.

41. L'ecce-homo, représenté à mi-corps. Dans un encadrement au milieu du- quel on voit, vers le bas, une tablette qui renferme la pelle et le chiffre.

Hauteur: 9 p. 2 lig. Largeur: 0 p. 5 lig.

42-49. Différens sujets pieux qui parois- sent avoir été destinés pour orner un VIL Vol R

25S ÙAÎ*S SCHAlirELElK.

livre. Suite de huit pièces d'une exécu- tion médiocre.

Hauteur: 3 p. 9 % Largeur: 2 p, 5 lig.

42) La Sainte Trinité. Le chiffre est au milieu d'en bas.

43) La Vierge et S. Joseph adorant le Sauveur représenté comme juge su- prême du genre humain. La marque est au milieu d'en bas.

44) Groupe de plusieurs anges qui sont représentés debout, tenant tes mains jointes comme pour adorer. La marque est au bas de la droite.

45) Les douze ap&tres réunis en un groupe. La marque est au milieu d'en bas.

46) Groupe de plusieurs Saints et Saintes représentés debout. On remarque à droite une sainte reine, et derrière elle S. Etienne. La marque est au bas de la gauche.

47) Un groupe de plusieurs Saint». On remarque sur le devaal, à gagche S. George ayant le dragon à sea pieds, à droite S. Érasme tenant de la main .gauche la machine avec laquelle on lui a arraché les entrailles. La marque

HànS schàuFelëiM. |[5ô

et la pelle sont au milieu d'en bas.

48) S. Sébastien et S, Roch. Le premier occupe le côté gauche) l'autre la droite de l'estampe. Le chiffre et la pelle sont marqués au milieu d'en bas.

Batteur: 3 p. 8 lig. Largeur : 2 p. 4 lig.

49) Le père éternel assis dans une gloire, tenant un sceptre de la main droite, et de l'autre le globe de la terre surmonté d'une croix, La marque et la pelle sont gravées au bas de la gauche.

50. La pentecôte. La pelle marquée du chiffre est au milieu d'en bas. Pièce très médiocre.

51. Le jugement dernier. Le Sauveur est représenté assis dans une gloire au haut de l'estampe. Plus bas, les

! Saints du oied l'adorent à genoux sur

des nues; plus bas encore on voit, à gauche une Sainte, à droite un Saint,

I représenté» l'un et l'autre à mi-corps,

et chacun dans un compartiment sé- paré par des nuages. Tout au bas de l'estampe, on remarque, à gauche un ange conduisant les âmes pieuses vers le ciel, et à droite les méchantes dans

R 2

260 HaNS schaufelein

l'enfer. La marque et la pelle sont gra- vées au milieu d'en bas.

Hauteur: 8 p. 7 lig. Largeur: 5 p. 9 lig.

52. Un ange tenant une clef de la main droite, et mettant dans un trou le dé- mon qu'il tient à la chaîne. Au-delà de ce trou, à la droite de l'estampe, s'élève une tour ronde. Une tablette avec le chiffre et la pelle se voient au milieu d'en bas.

Hauteur: 8 p. 7 lig. Largeur: 5 p. 10 lig.

53. Un ange tenant la sainte croix sur le front d'un Chrétien qui est à ge- noux à la gauche de l'estampe. L'ange est suivi de deux autres qui sont armés de grands glaives. On remarque au milieu d'en haut S. François sur des nuages, entouré des quatre vents. La marque est gravée au bas de la droite.

Hauteur: 8 p. 7 lig. Largeur; 5 p. 10 lig.

54. Allégorie sur la délivrance de l'homme des suites du péché originel. On voit à droite Eve prenant du fruit de l'arbre défendu qui s'élève au milieu de l'estampe. Près d'elle Adam donne une pomme à un vieux roi. A gauche, la

H ANS SCHAUFELE1N. 261

Vierge tournant le dos à l'arbre de vie, présente une hostie à un pape accom- pagné d'un cardinal* et d'un évêque. Au milieu d'en bas est la marque.

Hauteur: 12 p. Largeur: 9 p.

55-94. Suite de quarante estampes pour un livre intitulé: Der Teutsch Cicero. Augspurg, bey Heinrich Steyner. 1534. In fol. min.*).

Largeur: 5 p. 7 à 8 Hg. Hauteur: 5 p. 3 à 4 lig.

55) Un prêtre donnant les derniers se- cours à un vieillard mourant, La marque est vers le bas de la gauche.

56) La chute des anges rebelles. La marque est au milieu d'en bas.

57) Dieu créant les animaux. La marque est vers la gauche d'en bas.

58) Dieu créant Eve. La marque est vers le bas de la gauche.

59) Adam et Eve mangeant du fruit jdé- fendu. La marque est vers la gauche d'en bas.

*) Cet ouvrage a été réimprimé par le même Henri gteiner en J540,

gflg HANS SCHATJFELE1N.

60) Caïn tuant Âbel. La marque est vers

la gauche d'en bas. 64) L'arche de Noé. La marque est au

milieu de l'estampe.

62) Cham couvrant la nudité de Noé enivré. La marque est vers la gauche d'en bas.

63) Loth avec ses filles. La marque est au bas de la droite.

64) Abraham sacrifiant son fils Isaac. La marque est vers la gauche d'en bas.

65) La mort de Samion. La marque est vers la gauche d'en bas.

66) Les Israélites recueillant la manne. La marque est presqu'au milieu d'en bas.

67) Joseph vendu par ses frères. La marque est au bas de la gauche.

68) Les envoyés de retour de la terre promise, portant la grande grappe de raisin. La marque est vers la gauche d en bas.

69) Le petit Moïse sauvé du Nil. La marque est vers la gauche d'en bas.

70) Le jeune Tobie et son épouse priant Dieu. La marque est au bas (te la gauche,

HANS SCHAUFELEIN. ^63

71) Bethsabée an bain. La marque est au bas de la droite.

72) La reine de Saba au pied du trône de Salômon. La marque est vers la gauche d'en bas.

73) Esthef devant le roi Assuerus. La marque est au bas de la gauche.

74) David tuant Goliath. La marque est au bas de la gauche.

75) Le rôi David à table. La marque est au bas de la gauche.

76) Le jugement de Salomon. La marque est au milieu d'en bas.

77) Judith. La marque est vers la gauche d'en bas.

78) Susanne au bai». La marque est au bas de la droite.

79) La parabole du mauvais riche, La marque est au bas de la gauche.

80) Le Sauveur représenté debout. La marque est vers la gauche d'en bas.

81) L'hypocrite et le véritable pénitent. La marque est au bas de la gauche.

82) Jé&us Christ chassant les vendeurs hors du temple. La marque est au bas de la gauche,

$3) Le général çfë* romains renvoyant le

264 HANS SCHAUFELEIN.

maître d'école, en le faisant chasser à coups de fouet par les enfans que ce perfide avoit amenés au camp de l'en- nemi. La marque est vers la gauche d'en bas.

84) Lucrèce. La tablette avec la marque est au bas de la gauche.

85) Une femme pleurant ses péchés à la vue d'un tombeau. La tablette avec la marque est au bas de la droite.

86) La mort debout sur la pierre d'un tombeau, montrant un cimetière rem- pli d'ossemens. La marque est au bas de la droite.

87) Le dernier jugement. La marque est au milieu d'en bas, un peu vers la droite.

88) Guillaume Tell condammé à tirer sur une pomme placée sur la tête de son fils. La marque est vers la droite d'en bas.

89) Le cheval de bois traîné dans la ville de Troye. La marque, est vers la droite d'en bas.

90) Diogène et Alexandre le grand. La marque est vers le bas de la droite.

91) Le fils <le l'empereur Trajan écrasant l'enfant d'une veuve. La marque se voit vers le haut da la gauche,

HANS SCHAUFELEIN. 265

92) Titus Manlius punissant son fils, en le faisant décoller. La marque est vers la droite d'en bas.

93) Un guerrier armé de toutes pièces, parlant avec un homme qui est dans une tente. La marque est au bas de la gauche *).

94) Mutius Scévola près de la tente de Por&enna. La marque est au bas de la gauche.

SUJETS PROFANES.

95. Pyrame et Thysbé. Le chiffre est gravé dans une tablette suspendue à un arbre au haut de la droite, et la pelle se voit au bas de la gauche.

Hauteur : 8 p. 0 lig. Largeur: 5 p. 9 lig.

96. Un seigneur assis entre deux dames au bas d'une tribune, il y a des musi- ciens. On remarque vers le milieu un fou près d'une colonne, au bas de la-

•) Cette mêine planche a été ensuite employée à la page (il d'un livre intitulé : Colloquia Erasmi. Ver- teutscht durch Justum Alberti von Volkmarsen. Augsp, 1545, Bey Heinr. Steyner. In fol. min.

266 HAN9 9CHAUFELEIN.

quelle la marque de Schaufelein est

Largeur: 15 p. Hauteur: 10 p.

97. Plusieurs jeunes seigneurs accompa* gnés de leurs maîtresses, dont les uns se promènent, les autres sont assis. Le fond offre un paysage. La marque est gravée sur une cuvette placée vers la droite du devant

Hauteur: 6 p. 6 lig. Largeur: 6 p.

98. Un Capitaine tenant une lance de la main gauche, et parlant à cinq soldats, dont on voit deux à la droite, et trois à la gauche de l'estampe. C'est au bas de ce côté que Ton remarque une tablette avec le chiffre et la pelle.

Hauteur: 5 p. 8 lig. Ltffgeur: 5 p. 3 lîg.

99. Un soldat allemand marchant vers la gauche. Il a la main droite élevée, et de l'autre il porte un bâton Ce mor- ceau n'a pas de chiffre, mais la pelle est marquée au milieu d'en bas.

Hauteur: 8 p. 5 lig. Largeur: 4 p. 5 lig.

100. Un porte-enseigne marchant vers la droite. Il tient de la main gauche un drapeau déployé, et a l'autre appuyée sur la hanche. Le fond offre un pay-

HANS SCHÀUFELEIN. . ^7

sage. En bas, vers la droite, est une tablette avec le chiffre et la pelle, et à gauche on lit: be 3* N> C'est-à-dire: Josée de Negker qui a graVé cette pièce.

Hauteur: 7 p. 8 lig. Largeur: 5 p.

101. Deux soldats debout qui causent en- semble. Une tablette avec le chiffre et la pelle se voient au bas de la gauche.

Hauteur » 8 p. 10 lig. Largeur: 6 p. 2 Kg.

103. Représentation d'une bataille entre deux armées. Grande estampe de deux morceaux jointe ensemble en largeur. La marque est gravée vers la gauche d'en bas, &ur la pièce qui fait partie droite de l'estampe.

Largeur: ft4 p. 3 lig. Hauteur: 14 p.

103. Les danseurs des noces. Suite de vingt pièces, dont chacune offre un homme de Condition accompagné d une dame. Les uns de ces couples dansent ou marchent, les autres s'embrassent. La première pièce représente trois hommes portant dès flambeaux, et dans ta seconde on voit la nouvelle mariée accompagnée de deux hommes. Tou- tes ces figures ont une proportion de 8 p. 6 lig;. à peu près, Ces pièces, dont

268 HANS SCIlAUFELEïN.

il n'y a que six qui portent le chiffre de Schaufelein, sont très différentes à l'égard de leur exécution, ce qui prouve qu'elles ont été gravées par différens graveurs en bois. 404-109. Six sujets pour quelque histoire. Suite de six planches, dont il n'y a que deux qui portent le "chiffre de Schaufe- lein, quoiqu'elles paroissent toutes être exécutées sur des desseins de ce maître.

Hauteur: 5 p. 8 lig. Largeur: 4 p. 1 lig.

104) Un vieillard parlant à un héraut d'armes.

105) Un paysan monté sur un âne qu'un garçon mène par la bride.

106) Deux hommes de condition parlant à un vieux paysan monté sur un âne et ayant un jeune garçon en croupe.

107) Le jeune garçon monté sur un âne que le vieux paysan mène par la bride. Ce dernier salue un homme de condi- tion qui s'avance vers lui à cheval, ac- compagné d'une dame et d'un valet Le chiffre est gravé au bas de la gauche.

108) Le jeune garçon conduisant un âne par la bride. Il est accompagné de son père qui adresse la parole à quelques

HANS SCHAUFELEIN. 359

villageois qui s'avancent vers lui. Le chiffre est au bas de la gauche.

109) Deux hommes de condition regar- dant le vieux paysan qui, aidé par son fils, semble vouloir attacher son âne garotté à une moule pour couler à fond dans une large 'rivière.

110-131. Différens sujets. Suite de vingt- deux estampes qui se trouvent dans un ouvrage intitulé: Himmelwagen uni- Hôllewagen. Durch Hans von LeonrodL Augspurg 1517. Bey Sylvan Otmar. In 4to.

Ces estampes portent 3 p. 11 lig. de hauteur, sur 3 p. 7 lig. de largeur, à l'exception de deux qui ont 5 p. 6 lig. de hauteur, sur la largeur des autres pièces.

Les sujets sont les suivans.

110) L'auteur du livre, Jean de Leonrodt 'présentant son ouvrage à Frédéric, Mar- grave de Brandebourg. La marque est au milieu d'en haut.

111) Un vieux pèlerin dirigeant ses pas vers la droite. La marque est vers le bas de la droite.

112) Un homme adorant Jésus Christ

2?0 HAMS &CHAUF ELB1N.

attaché à la croix. La marque est au bas de la droite.

113) Des armuriers travaillant dans leur atelier. La marque est au bas de la gauche.

1 1 4) Un homme passant lin pel.it pont fait d'une seule planche sur une rivière. La marque est au ha& de la droite.

115) Un grand coeur humain, dans un fond de paysage. Le chiffre est au mi- lieu d'en bas.

H 6) La Vierge prenant sous sa protection différentes personnes q»e l'on voit à genoux sous son manteau que deux anges tiennent relevé. Sans marque.

117) Le démon persuadant un homme de boire d'un flacon rempli de poison. La marque est au bas de la gauche.

148) Le char qui conduit au ciel. C'est un homme vertueux, assis dans wo char attelé de sept chevanx, sur le premier duquel est monté un enfant tenant un grand drapeau. La marque est au bas de la droite.

119) La Sainte Trinité. La marque est au bas de la gauche.

120) Un paysage, Ton remarque une

échelle étendue à terre sur le devant.' La marque est au bas de la gauche.

421) Jeune homme se défendant inutile- ment contre la mort qui le saisit. La marque est au bas de la droite.

132) Un villageois payant s*>n créancier avec des victuailles. La marque est au bas de la gauche. .

123) La Vierge et S. Joseph adorant le Sauveur prêA à tenir le dernier juge- ment La marque est au bas de la gauche.

124) Les oiseaux mangeant les grains, dont un laboureur ensemence un champ, La marque est au bas de la droite.

125) Un paon faisant la roue. Sans marque.

126) Une femme et deux hommes expri- mant leur émotion à Vaspeet d'un homme mort subitement, et étendu à terre. La naarqae est au bas de la gauche.

127) Tête de Christ couronnée d'épiaes. La marque est au bas de la gauche.

128) Un fou s'engagent au service d'un maître criminel, de préférence à celui d'un maître vertueux. La marque est vers ta droite d'e& btaa,

129r) Jieune femme ayant ses deux mains etroiaées sur la poitrine, assise à terre

272 HANS SCHAUPELEIN.

dans un petit jardin fermé par une haie. La marque est vers le bas de la gauche.

130) Un paysan traînant un cochon de Tétable pour le tuer. La marque est au milieu d'en bas.

131) Le char qui conduit à l'enfer. C'est un ivrogne dans un char attelé de sept chevaux dirigés par des démons. La marque est au bas de la gauche.

132. Les estampes de l'ouvrage poétique, connu sous le nom du Tewr^anck impri- mé à Nuremberg in folio, d'abord en 1517, et ensuite en 1519, par Jean Schônsperger. Ces estampes, au nombre de cent dix-huit, ne sont pas d'une per- fection égale. La différence qui se ma- nifeste dans leur exécution, prouve qu'elles ont été faites par différens gra- veurs. Cependant il est certain qu'elles ont été toutes gravées d'après les des- seins de llans Schaufelein qui a mar- qué huit pièces de son chiffre, savoir les numéro 13., 30., 39., 42., 48., 58., 69., et 70. Ces huit pièces surpassent pour la fermeté du dessein toutes les autres; il est à croire que Schaufelein lui-même en a tracé le dessein sur les planches

£73

Ces pièces portent 5 p. 10 à 11 lig. de hauteur, sur 4 p. 11 lig. de largeur.

LUCAS CRANACH, LE PÈRE.

&

(Nr. 199. des monogrammes.)

.Lucas Cranch, fameux peintre, par- ticulièrement en portraits, naquit en 1470, ainsi que le prouve Christ par des docu- mens dignes de foi, dans un mémoire in- séré dans les Âcta erudila et curiosa. 1 726. T. I. Pag. 338-355. Sa ville natale n'étoit point «Bamberg, comme quelques auteurs le prétendent, mais Kronach dans le ter- ritoire de Bamberg en Franconie, dont, suivant un usage assez, commun de son temps, il s'est approprié le nom; car son véritable nom de famille étoit Sunder. Ses contemporains l'appeUoient ordinaire- ment Maître Lucas ou Lucas Maler, c'est- à-dire Lucas Peintre, et c'est peut-être ce mot Maler qui a fait naître l'opinion VU. Vol S

274 î-tfCAS CRANACH.

erronée de ceufc qui lui ont donné Mul- ler pour nom de Famille.

Lucas a servi, pi us de soixante ans, en qualité de peintre de la cour de Saxe, à l'électeur Frédéric le sage, à «on frère Jean, et enfin à Hglecteur Jean Frédéric le magnanime. Il efct mort à Weimar, le 16 Octobre de Tan 1553, dans la quatre- vingt-troisième année de son âge.

Il n'a gravé ep cuivre que peu de pièces qui sont très rares ; mais on a un nombre considérable de tailles de bois faites d'après ses desseins, et marquées pour la plus grande partie d'une de ses marques. On a tort de le faire graveur en bois, car on n'a au- cun indice qui puisse faire croire qu'il se soit mêlé de cette occupation; ce n'est même pas vraisemblable. Plusieurs des gravures en bois exécutées sur ses des- seins, portant les armes de Saxe, ont fait tomber dans l'erreur de lui attribuer aussi d'autres pièces de ce genre qui les portent également, mais auxquelles il n'a pas eu moindre part. Ces dernières offi-ent des portraits de différées princes de Saxe, et portent comme tels les armes de celle maison ; mais tfes portraits sont

LUCAS GftAftAtitf. 3<f5

aussi mal dessinés que mal gravés, et ne peuvent par conséquent être attribués à Lucas en aucune manière.

Les notices les plus nombreuses et les plus exactes sur ce qili concerne notre artiste, se trouvent dans le second tome d'un ouvrage intitulô: Beylràge zur Er- gànzting etc» C'est-à-dire : Matériaux pour suppléer à l'histoire de la littérature, et des arts des Allemands; par Jean Fré- déric Kôhler. Suivant cet auteur, l'électeur Frédéric avoit conféré à Lucas des armes de noblesse en 4508. Ces armes portent d'or à un serpent de sable, ayant deux ailes de chauve-souris au milieu du dos, une cou- ronne de gueules sur la tête, et un petit anneau d'or avec un rubis dans la bouche. Nous avons à remarquer , que parmi les tailles de bois il y en a une, savoir Nr. 4 1 3. de ce catalogue, qui porte ce serpent ailé, et l'année 1506. Kôhler n'a -t- il pas exactement rapporté la date du di- plôme, eto nommant l'année 1508? Ou Lucas Cranach a-t-il fait une faute dans sa gravure en bois, en écrivant peut-être 1506 au lieu de 1509? Ou bien, cet artiste s'est il servi de la marque du serpent ailé,

S %

276 LtîCAS CRANACrt.

déjà avant que l'électeur en eût orné ses armes ?

PIECES GRAVEES SUR CUIVRE.

1. La pénitence de Chrisostome. On voit ce Saint pénitenty marcher à quatre pattes dans le fond à droite. Au milieu du devant, une femme nue, assise à terre, considère son enfant qui dort, la tête appuyée sur les cuisses de sa mère. Vers la droite du bas est une tablette avec le dragon, les lettres L C, et l'anpée 1509.

Hauteur: 9 p. 6 if g. Largeur: 7 p. 5 lig.

i

2. Les deux ducs de Saxe. Les portraits d'Albert le courageux, et de son fils Henri le pieux, ducs de Saxe, représentés à mi-corps, l'un à côté de l'autre. Albert, placé à la gauche de l'es- tampe, tient un chapelet de ses deux. mains. Au milieu d'en bas est une tablette avec le dragon et l'année 1510.

Hauteur: 4 pouces, 10 lignes? Largeur: 4 pouces; 4 lignes?

LUCAS CRANACH. g??

3. Le duc Ernest de Saxe implorant

S. Barthélémy. Au bas de la droite, Ernest, électeur de Saxe est représenté à mi -corps, im- plorant S. Barthélémy qui se voit au mi- lieu du haut de l'estampe, dans une gloire d'anges, dont un, à gauche, tient la peau du Saint. Au bas de ce même côté est un ange qui a la tête couverte d'un heaume et qui porte l'écu de Saxe, offrant deux épées -qui se croisent. Le dragon et les lettres L C qui sont à rebours, se voient près de cet ange.

Hauteur: 6 pouces, 9 lignes? Largeur: 5 pouces, 8 lignes?

4. Albert de Mayence. Il est représenté à mi-corps, vu pres- que de face, et dirigé vers la droite. Ses armoiries surmontées d'un chapeau de cardinal sont à gauche, au haut de l'es- tampe à droite est cette inscription : AL- BERTUS ML DL SA. SANC. ROMANE ECCLAE. TL SAN. CHRYSOGONI. PBR. CARDINA. MA- GVN. AC MAGDE. ARCHI EPS. ELECTOR IMPE. PRIMAS. ADMINI. HALBER. MARCHI. BRANPEBVRGENSIS, I>?ms une marge au

278 LHQAS CRANAGfl

bas est écrit: SIC OCVLOS. SIÇL ILÏJE. GE- NAS. SIC ORA. tfEREBAT. ANNO. ETA- TIS. SVîî. XXX, MDXX. Le dragon est gravé à gauche, à mi-hauteur de la planche. Ce morceau est une copie ds l'estampe d'Albert Durer. (Nr. 102. de son oeuvre.)

Hauteur; 6 p. & ligM la marge y comprise. Lar- geur: 4 p. 3 lig.

5. Martin Luther.

Il est représenté en buste, vu de trois quarts et tourné vers la gauche. Dans la marge du bas on lit: Aethérm ipse sttas mentis simulachra Lufherùs, exprimit. al vultti8 cera Lueac occiduos. hdxx. Le dragon est au milieu du bas de la marge.

Hauteur: 4 p. 1 lig. La marge du bas: 14 lig. Largeur : 3 p. 7 Kg. '

6. Martin Luther.

Il est en buste, vu de profil et tourné vers la gauche. Dans la marge du bas on lit: Lueae opus effigies haee est morïtura Lutherù Àethernam mentis exprimit ipse suae. up&n. Suit le dragon.

Hauteur: 7 p. 9 lig. Largeur: 5 p, 7 lig.

LUCAS CRANACB, 279

PIÈCES GRAVÉES EN BOIS.

SUJETS PIEUX.

1. Adam et Eve dans le paradis. Une- tablette avec le dragon, les lettres L C, et l'année \ 509 est attachée à l'arbre de vie, vers la gauche du haut de les- tampe.

Hauteur: 12 p. 4 lig. Largeur: & p. 6 lig.

2. Lange annonçant à la Vierge le mistère de l'incarnation. Le dragon se voit vers la droite du bas.

Hauteur: 9 p. Largeur: a p* 2 lig.

Copie de te morceau. Elle est très exacte ; mais on la connoît à ce que le dragon ne s'y trouve pas.

Même dimeapioa.

3. Repos en Egypte. La Vierge assise au pied d'un arbre, donne le sein à l'enfant Jésns. Au bas de la droite est une ta- blette qei offre le dragon, les lettres L C et l'année 1509.

Btufcur: |* p. & lig. Largeur: 1 p, 1 |ig.

280 LUCAS CRANACH.

On a de ce morceau des épreuves en clair-obscur de deux planches

4. Repos en Egypte. Un grand nombre d'anges dansent en branle autour de la

. sainte famille. Le dragon est gravé au bas de la droite.

Hauteur: 12 p. 6 lf g. Largeur: 8 p. 9 lig.

Copie de ce morceau, faite d'une taille grossière. Le dragon n'y est pas, mais les lettres L C sont gravées vers la droite du bas.

Hauteur: 12 p. Largeur: 8 p. 10 lig.

5. La sainte famille dans une salle. Un des saints parens, assis sur le devant à gauche, enseigne à lire à deux enfans. Vers le milieu d'en bas est une tablette avec les lettres L C et le dragon.

Largeur: 12 p. Hauteur: 8 p. 4 lig.

6-20. La passion de Jésus Christ. Suite de quinze estampes, y compris le titre qui est le suivant: Passio D. iV. Jesu Chrisli vmwtissimis imaginibus dégan- ter expressa, ab illustrhsimi Saxoniae Ducis Pictore Luca Cranogio. Anno 1 509.

Hauteur: 9 p. 1 à 2 lig. Largeur: 6 p. 3 lig.

On trouve quelquefois ces pièces entourées d'une bordure faite avec un

LUCAS CRANACH. 281

passe-parlout; mais cette bordure est mal dessinée, et n'a pas pour auteur Lu- cas Cranach.

21. Jésus Christ à la croix. Au bas, à gauche la Vierge, à droite S. Jean. Le dragon est marqué près du pied gauche de ce dernier.

Hauteur: 9 p. 8 lig. Largeur: 6 p. 4 lig.

22. Jésus Christ auprès du puits, s'entrete- nant avec la Samaritaine. Le mot LVC est gravé sur le puits, vers le bas du milieu de l'estampe.

Hauteur: 8, p. 5 lig. Largeur: 6 p. 1 Kg.

23-36. Jésus Christ, les douze apôtres et S. Paul. Suite de quatorze piècei Ces figures sont représentées debout. Le nom de chaque apôtre est imprimé dans la marge du haut de l'estampe.

Hauteur: 11 p. 6 à 7 lig. Largeur: 7 p.

II n'y a que le Sauveur qui ait 12 p. 3 lig. de_ hauteur, et qui soit marqué du dragon: les treize autres pièces sont sans toute marque.

Copies de ces estampes, très gros- sièrement gravées. On les connott à ce quelles sont marquées du dragon, et

282 LUÇiS CRANÀCJH.

qu'où y 9 ajouté de fonda de pay- sage.

Hauteur: 11 p. 3 à 4 lig. Largeur: G p, 9 %.

37-48, Le& martyres de* douze apôtres, représentés en une suite de douze pièces, tirées d'un» livre qui a pour titre : Bas Symbotum der heiliyen Apo*te!n, durch D; #. Luther. WWmb 1548. in 4to- Chacune de ces estampes est mar^ quée des deux écussons d'armes, dont Lucas Cranaçh a marqué la plus grande partie de ses ouvrages.

Hauteur: 6 p. I^aryem; 4 p> 9 %

Cçpies de ces pièces, gravées au bu.^ rin par le maître au jnQBQgramme Nr. 248, 49-55. Les quatre évangélistes , S. Paul, S. Pierre, et S. Jacques Suite de sept estampes. Ces Saints sont représentés assis dau$ des chambres, et occupés à écrire les évangiles et le* épîtres. Il n'y a parmi ces pièces que S, Jean qui toit marqué du dragon et de l'année 1540, gravée* au bas de la droite ; les autres n'ont ni marque pi date»

Haitfeuj; J> p. 7 Jig. U*fettf : 5 jk »1 lij,

56. S. Antoine transporté en l'air par les

LUCUS WANACH. $8&

démpns qui empruntent différantes for- mas monstrueuses pour le tounnnnter. Au bas de la gauche est Tannée 1506, et le chiffre composé des lettres CI*

Hauteur: U p, torgeiir: 10 p.

57. S. Bernard à mi-corps, adorant T ho m me de douleurs. Le dragon est marqué vers le bas de la gauche.

Hauteur! 4 p, 10 Ug. L*rge«r; 4 p. 1 Kg.

5£. S. Christophe. Une tablette avec le dragon et les lettres L C est suspendue à un arbre, vers le haut de la gauche. Clair-obscur de deux planches.

Hauteur: 10 p. è |ig. Lwgwn 7 p. & Ug%

a de ce mQrceau des épreuves tirées d'une peule planche , c'est-à-dire de celle qui exprime les traits et les hachures.

59. Le martyre de S. Era&rpe A la droite d'en bas $$& l'année .1 50$, et un peu plus haut sont les lettres L C.

Hauteur: S p, % Ug. Largeqr; 5 p. 11 lig.

60. S. Jean, probant dans lo désety Une tablette avec le dragon et l'année 4516 est au bas de la droitç.

Buteur: 12 p, 9 ljg. !*rp»r: * p. * S*

61. ta déwlUrtion» ta* S, Hw Baptiste.

284 LUCAS CRANACH.

Les lettres L C sont gravées vers le haut de la gauche, au-dessus de la tête du bourreau.

Hauteur: 15 p. Largeur: 10 p. 3 lig.

62. Le même sujet, traité différemment. Le dragon est marqué au bas de la droite.

Hauteur: 12 p. 4 lig. Largeur: 8 p. 6 lig.

63. S. Jérôme exerçant la pénitence dans le désert. Au bas de la gauche est une tablette avec le dragon, les lettres L C, et Tan- née 1509.

Hauteur: 12 p. 3 lig. Largeur: 8" p. 8 lig.

64. S. George à cheval, terrassant le dragon. Au haut de la gauche, les deux écussons des armes ordinaires de Lucas Cra- nach sont attachés à la branche d'un arbre.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 9 lig.

65. S. George à cheval, et armé de toutes pièces. Le dragon tué est à la gauche de l'estampe. Au haut de ce même côté se voient les deux écussons des armes ordinaires de Cranach.

Hauteur: 8 p. 7 lig. Largeur: 6 p.

66. S. Sébastien debout, tenant un arc de la main gauche, et de l'autre (Jeu* flèches.

LUCAS GRANACH. 285

L'écusson avec les deux épées croisées est au milieu d'en bas.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 2 p. 6 lig.

67. S. George se reposant sur sa lance, après avoir tué le dragon. 11 est au mi- lieu de deux anges, dont l'un porte son casque, l'autre une autre pièce de son armure. Vers le bas de la droite est Tannée 1506 et le chiffre composé des lettres C. L.

Hauteur: 14 p. Largeur: 10 p. 3 lig.

68. S. Anne prenant l'enfant Jésus d'entre les bras de la sainte Vierge. Le dragon est marqué au bas de la droite.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 2 lig.

Copie de ce morceau. Elle est très exacte; mais le dragon y manque.

Même dimension.

69. S. Barbe debout, portant un calice. .Le dragon est marqué à gauche, sur

une tour de prison.

Hauteur: 8 p. Largeur: 4 p. 9 lig.

70. Le martyre de S. Barbe. Une tablette avec le dragon et les lettres L. C. est au bas de la gauche.

Hauteur: 9 p. 2 lig. Largeur: 4J p. 3 lig.

On trouve des épreuves de ce mor-

ceau, éù la marge d'en haut oflVe cette inscription: Dioworûê S. Barbare Vûter, et la marge d'en bias six distiques al- lemands.

71. S. Catherine. Le dragon se voit vers le bas de la gauche, ainsi que Tannée 1549 qui est marquée sûf la roue brisée.

Hauteur: 7 p. Il lig. Largeur: 4 p. 8 %

72. S. Marie l'Égyptienne transportée au ciel par les anges. Au bas de la droite, le chiffre composé deâ lettres L. C. et l'année 1606 sont gravés 6ur une pierre.

Hauteur: 9 p. Largeur: 5 p. 4 %

73. Le petit Sàuvteur debout sifr son tom- beau. Au haut de l'estampe âotif plu- sieurs anges qui portfcht les ibBtrbmens de la passion. Le dragon est Marqué vers la droite d'en bas, sur le tombeau.

Hauteur: 9 p. Largeur: ti p. 5 lig.

74. Un empereur se trouvant dans une bataille, accompagné d'un saint fivéque à qui un ange apporte une croix. L'an- née 1520 est marquée au bas de la gauche, sur un bouclier.

Hauteur: 6 p. 2 lig. Large»; 4 p. 9 lig.

75. Un ange tenant une balance à deux bassins, dôtat l'un férftferWe un homme

Lucas tRAMAt*. j87

itoûfcCèUt, l'autre plusieurs démons. Le chiffre Composé dés lettres'L C, et Tan- née 4506 sont marqués au bas de la gauche.

Hauteur: 9 p. Largeur: 5 p. 4 Hg.

76. La Vierge, S. Jean, S. Laurent, et S. Roch adorant à genoux le crucifix re- présenté dans un écusson d'armes que quatre anges soutiennent en Tair. Au milieu d'en bas est l'année 1505 dans un monogramme composé des lettres CL.

Hauteur: 13 pouces, 11 lignes. Largeur: 10 pouces, 6 lignes?

77. L'électeur Ernest de Saxe , adorant l'enfant Jésus que la Vierge tient sur ses genoux. Le dragon est marqué au bas de la* droite.

Hauteur: 15 p. tt ïîg. Largeur: 8 p. 4 lig.

Copie de ce morceau, le portrait de l'électeur de Saxe est remplacé par un vieillard. Ce morceau est mal gravé, et il ne porte pas la marque du dragon.

Hauteur: 10 p. Il lig. Largeur: 8 p. 3 Kg.

78. Ernest le pieux, électeur de Saxe, ac- compagné du pape et de toute sa cour, et Elisabeth, épouse de l'électeur, suivie

288 LUCAS ORANACH.

de plusieurs princesses et femmes de qualité, adorant la S. Trinité qui est représentée au haut de l'estampe dans une gloire céleste, entourée d'anges et de Saints. Tous les groupes qui entrent dans cette composition, sont entrelacés d'écritaux et de banderoles, on lit différentes inscriptions allemandes, im- primées avec des caractères latins. Le dragon est marqué au bas de la barre gauche d'une échelle qui s'élève du mi- lieu d'en bas vers la trinité.

Hauteur: 14 p. 4 lig. Largeur: 10 p. 11 lig.

79-111. Suite de trente-trois pièces, tirées d'un livre intitulé: Horlulus animae. Lusgarten der Seelen. Mil schônen lieb- lichen Fignren. 1518. in 4to. Ces pièces représentent:

79) La résurrection de Jésus Christ, dans un médaillon. Ce morceau sert de vi- gnette au titre.

Hauteur et Largeur: 3 p.

80) Un crucifix La croix est érigée sur un piédestal, et ses quatre extrémités sont garnies d'ornemens.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 3 p. 5 lig.

LUCAS CÎUNACH. ^g9

81) La S. Trinité, sur un piédestal.

Hauteur: 4 p. 7 lig. Largeur: 3 p. 9 lig.

82) Un reliquaire, est représenté Jésus Christ à la croix entre les deux larrons.

Hauteur: 4 p. 10 lig. Largeur: 2 p. 5 lig.

83) Autre reliquaire, offrant le crucifix, et au bas la Vierge et S. Jean.

Hauteur: 4 p. 11 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

84) Autre reliquaire, l'on a représenté la Vierge pleurant le corps mort de Jé- sus Christ.

Hauteur: 4 p. 11 lig. Largeur: 2 p. 5 lig.

85) Autre reliquaire, offrant la Vierge as- sise, et entourée de plusieurs anges.

Hauteur: 5 p. Largeur: 3 p.

86) La Vierge debout, présentant avec sa main gauche un raisin à l'enfant Jésus qu'elle porte sur le bras droit.

Hauteur: 4 p. 10 lig. Largeur: 2 p. 1 lig.

87) La Vierge debout, ayant l'enfant Jésus entre ses bras

Hauteur: 5 p. Largeur: 2 p.

88) La même, assise sur un piédestal.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 3 p.

89) L'annonciation.

Hauteur: 4 p. 1 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

90) L'enfant Jésus debout, tenant le globe VIL Vol T

290 LUGAS CRANACH

de la terre de la main gauche, et de l'autre donnant la bénédiction.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 2 p. 1 Hg.

91) Jésus Christ en prfère au mont des olives.

Hauteur: 4 p. Largeur: 3 p.

92) S. Paul, à mi-corps.

Hauteur. 5 lig. Largeur: 4 p. 2 lig.

93) S. Pierre, à mi-corps. Hauteur: 4 p. 10 lig. Largeur: 3 p. 4 lig.

94) Un reliquaire offrant Adam et Eve.

Hauteur: 5 p. Largeur: 2 p. 6 lig.

95) Jésus Christ descendant aux limbes. Dans un médaillon orné de pierreries.

Hauteur: 4 p. Largeur: 3 p.

96) La résurrection. Dans un médaillon orné de pierreries.

Hauteur: 3 p. 1 lig. Largeur: 3 p.

97-100) Le Sauveur, S. Jean Baptiste et les douze apôtres. Suite quatorze pièces. Ces figures sont représentées debout sur des piédestaux.

Hauteur: 4 p. « à 11 lig. Largeur: 2 p. à t p. 7 lig.

Il n'y a que Jacques le mineur qui porte 4 p. de hauteur, sur 1 p. 10 Kg. de largeur.

Lucas cïunacH ^91

4 4 4) La résurrection de la chaire hu- maine.

Hauteur i 4 p. i Kg. Largeur: 2 p. fO lig. SUJETS P»Of ANES.

4 48. Marc Curce à cheval, se précipitant dans tin gouffre. Au bas de la gauche est une tablette avec les lettres L C.

Urgent. Il p. 4 lig. Hauteur: 8 p. S Kg.

4 49. Vénus accompagnée de l'Amour. Une tablette avec le dragon, les lettres L C et Tannée 4506 est suspendue à un arbre, vers le haut de la droite.

Hauteur: 10 p. 4 lig. Largeur: 7 p. 3 lig.

4 41. Le jugement de Paris. Vers la droite d'en bas sont les lettres L C, et l'année 4508.

Hauteur: 13 p. 5 lig. Largeur: 9 p. 5 lig.

415. Un homme sauvage marchant à qua- tre pattes, et tenant dans (a bouche un petit enfant qu'il sembîe vouloir dé- vorer. Des morceaux de cadavres sont dispersés autour de lui. Les deux écus- sons des armée de Saxe se voient au haut de la gauche.

Hauteur: $ p. Il Kg. Largeur: 4 p. 8 Jig.

T2

$92 LUCAS CRANACH.

116. Un jeune homme monté à cheval, dirigeant ses pas vers la droite. Les lettres L C sont gravées au bas de ce même côté.

Hauteur: »» p. 9 lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

117. Un cavalier à cheval avec une daine en croupe. Au bas de la droite se voient les lettres L C, et Tannée 1506.

Hauteur: 6 p. 7 lig. Largeur: 4 p. 8 lig.

118. Un chasseur à cheval, tuant un sanglier poursuivi de deux chiens. Les deux écussons des armes de Saxe sont au haut de la droite, et les lettres L C au bas de ce même côté.

Hauteur: 6 p. G lig. Largeur: 4 p. 6 lig.

119. Une chasse au cerf. Vers le milieu d'en bas est le chiffre composé des lettres L C.

Largeur:. 19 p. Hauteur: 13 p. 11 lig.

120. Un soldat tenant une hallebarde de la main gauche, et ayant l'autre élevée en signe de joie. Le chiffre composé des lettres L G est marquée au bas de la droite.

Hauteur: 9 p. Largeur: 3 p. 4 lig.

121. Le pendant du morceau précédent Une jeune dame présentant au soldat

LUCAS CRANACH. 293

une fleur qu'elle tient de la main droite. Sans marque.

Même dimension.

1 22. Une femme assise au pied d'un arbre, présentant une bouteille à un soldat armé d'une hallebarde. Au bas de la droite est une tablette avec le dragon, les lettres L C, et l'année 1509.

Hauteur: 9 p. 2 Wg. Largeur: 6 p 2 lig.

Une inscription et douze vers alle- mands imprimés dans les marges d*en haut et d'en bas, expliquent ce sujet par Abigaïl réconciliant David avec son ma- ri Nabal.

123. Un cavalier armé de toutes pièces, monté sur un cheval de tournoi. Il se dirige vers la gauche. Le dragon est marqué au milieu d'en bas.

Hauteur: 9 p. 2 lig. Largeur: 6 p. 2 lig.

On a des épreuves avec douze vers allemands imprimés dans la marge d'en bas, et avec le mot: Der Adel (La no- blesse) imprimé dans celle d'en haut. ,

124. Un tournoi. Les lettres L C, et l'an- née 1506 sont gravées vers la droite d'en haut? au-dessus de la porte d'une

294 LUCAS CRANACH.

des maisons qtii se volent dans le fond.

Largeur: 13 p. 9 lig. Hauteur: 9 f , 0 lig.

125. Autre tournoi. Les lettres L G, et Tannée 4509 sont gravées au milieu d'en bas, un peu vet*s la gauche.

Largeur: 15 p. I lig. Hauteur: 10 p. 9 %.

126. Autre tournoi. Vers le haut de la droite est une tablette avec le dragon, les lettres L C et l'année 1509.

Largeur: 15 p. 4 lig» Hauteur: 10 p. 10 lig.

187» Autre tournoi. Les lettres L C, et Tannée 1509 sobt marquées au milieu d'en bas, un peu vers la droite.

Largeur: 15 p. 4 lig. Hauteur: 10 p. 9 iig.

POBTRAITS.

128. Charles V, en pieds, tourné vers la droite. Au haut de la gauche est sa de- vise, de l'autre côté Taiglè impérial. Le dragon se voit au bas de la gauche.

Hauteur: 10 J>. 8 lrg. Largeur: 8 p. 2 lig.

Copie de ce morceau, très exacte. On la distingue à ce que dragon rie s'y trouve pas.

129. L'empereur Ferdinand I, en pieds, et tourné vers la gauche, Il tient ses

LUCAS OHANAGH. 295

gants de la main droite, et porte l'au- tre sur 1$ poignée de son épée. En haut sont les armes impériales et celles de Hongrie et de liohèuie. Le dragon est au bas de la droite.

Hauteur: Jl p. 9 lig. Largeur: 8 p.

130. Jean Frédéric 1, le magnanime, élec- teur de Saxç, à mi -corps, tenant un espadon de ses deux mains. Le dragon est à gauche, à mi-hauter de te planche.

Hauteur: 5 p. 8 lia;. Largeur: 5 p.

134. Portrait du même, en buste, vu de face et tourné un peu vers la droite. Le dragon est marqué à gauche, à mi-hau- teur de la planche.

Hauteur; 10 p. 1 lig. Largeur: 8 p.

1 32. Le même, représenté en pieds, tourné vers la droite, portant la main gauche sur la poignée de son épée, et de l'au- tre tenant un sceptre. Le dragon est au bas de la gauche*

Hauteur: 12 p. 3 Kg. Largeur: 6 p.

133. Portrait en pieds de Jean Ernest I, duc de Saxe. Il est tourné vers la droite, tenant la main gauche sur la garde de son épée. Le dragon est au bas de la gauche, flatteur: }3 p. ? liç. Largeur: 8 p.

296 LUCAS CRANACH.

134- Frédéric III, électeur de Saxe, à mi-corps. Au bas de la droite est une tablette avec Tannée 1510. Les armes de Saxe se voient aux deux côtés du cintre au haut de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 7 lig.

135. Le même, à mi-corps, vu de trois quarts et tournant son regard vers la gauche de l'estampe. Il a les bras devant lui, et appuyés sur une espèce de table. Les armes de Saxe sont aux deux côtés du haut de l'estampe.

Hauteur: 5 p. Largeur: 4 p. 11 lig.

136-40. Cinq portraits faisant partie d'une suite de trente * quatre pièces publiées sous ce titre : Illustr. ducum Saxoniae effi- gies ab an. 842 usque ad annum 1563. Wit- tembergae. 1563. Per Gabrielem Schnell- boltz. Mais il n'y a que les cinq pièces sui- vantes qui portent la marque du dragon.

Hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur: 4 p. 1 lig.

136) Jean Frédéric I, duc et électeur de Saxe, à mi-corps, tourné un peu vers la gauche, tenant ses gants de la main droite. Le dragon est marqué vers le haut de la droite.

137) Sybille, épouse, du précédent, à

LUCAS GRANAGH. 297

mi-corps, tournée vers la droite, et te- nant un petit livre dans les mains. Le dragon est à gauche, à mi-hauteur de la planche.

138) Jean Frédéric II, à mi-corps, tourné un peu vers la droite. Il tient ses gants de main gauche. Le dragon se voit vers le haut de la droite.

139) Jean Guillaume, à mi-corps, tourné un peu vers la gauche. On remarque un anneau à l'index de sa main gauche. Le dragon est marqué vers le haut de la droite.

1 40) Jean Frédéric III, à mi-corps, vu de face, tenant ses gants de la main droite, et de l'autre la poignée de son épée. Le dragon est à droite, à mi -hauteur de la planche.

141. Portrait de quelque prince de la mai- son de Saxe, en pieds et tourné vers la gauche. Il tient une dague de la main droite, et porte l'autre sur la poignée de son épée. L'écu de Saxe est au haut de la gauche.

Hautenr: 11 p. 9 lig. Largeur: 8 p. 5 lig.

142. Portrait de quelque prince, vraisem- blablement de la maison de Saxe. Il

298 LU€AS CftANACH.

est à œi-corpB et tourné vers ta gauche, te chiffre composé des lettres L C, et Tannée 1537 sont marqués à droite, à mi-hauteur de l'estampe.

Largeur t 9 ftojMts, 9 tfgiree? Hauteur: 7 pouces, 7 lignes?

1 43. Portrait de quelque prinoe de la mai- son de Saxe ; en buste, vu de trois quarts et tourné vers la gauche. Le dragon est à droite, à mi-hauteur de la planche. En haut est, à gauche l'écusaon de Saxe, et à droite un écu au lion. Ce morceau est très mal gravé.

Hauteur: 12 p. Largeur: 9 p. 11 tjg.

1 44. Portrait anonyme de quelque prince ; à mi* corps, tourné vers la droite, et tenant les mains croisées devant lui. Le dragon et Tannée 1549 sont marqués vers le haut de la gauche.

Hauteur: % p. 9 Hg. Largeur: 5 p. 9 Ug.

143. Fabien d'Atierswald > maître lutteur, à œi-corpa, tenant «de la main gauche un écu d'armes, sont représentés deux lions, l'un au-dessus de J'autre. Le dragon est marqué à droite, a mi- hauteur de la ptancbç. Ce morcepu se trouve à la tôte dut) «uvrage publié

LUCAS CRANACff. $gg

par Fabien Auerswatd, intitulé: /Mn- fjwktmst) o'esfc*à-dîre : l'art de la lutte, et imprimé en 1530» à Wittemberg, par fean Luft. In folio.

Hauteur: 8 p. Largeur: B p.

1 46. Jean Bugenbagen , pasteur à Wit- temberg, en pieds, tenant un livre de ses deux mains. Le dragon est au bas de la gauche

Hit te un 12 p. 4 lig. Largeur: 7 p. 10 lig.

147. Martin Luther en pieds. Le dragon et Tannée 1548 sont gravées au bas de la gauche.

ifautfttr: S p> t lig. Largeur: df 7 II*.

148. Autre du même, eti pieds, tourné vers la droite. Le dtagoh est gravé vers le bas de la gauche.

«auteur t 9 p. ! «g. Largeut: 5 p. 6 lig.

149. Autre du nrêtoe, en pieds. Le dra- gon et l'Aimée 1546 sont gravés au bas de la droite.

Hauteur: 12 pmices, 4 lignt*? Largeur: 7 f*>u- cet4 9 lignt».

150. Autre du même, à mMtorps, tour- né vers la gauche. Vers le haut fest Can- née 1546, et à droite «st le dragon.

Hauteur: 5 f. fcâr$Wtfr: & f « ltfr

*■ '- ^

298 LOCAS CRANACH.

esl à mi-corps et tourné vers ta gauche. Le chiffre composé des lettres L C, et l'année 1537 sont marqués à droite, à mi-hauteur de l'estampe.

Largcw: 9 poutcs, 9 Spires? Htqttur: 7 pouces, 7 lignes?

1 43. Portrait de quelque prince de la mai- son de Saxe; en buste, vu de trois quarts et tourné vers la gauche. Le dragon est à droite, à mi-hauteur de la planche En haut est, à gauche l'écuaaon de Saxe, et à droite un écu au lion Ce morceau est très mal gravé.

Battrai»: 12 p. Largeur: 9 p. 11 tig

144. Portrait anonyme de quelque prince: à mi -corps, tourné vers la droite, el tenant les mains croisées devant lui. Le dragon et Tannée 1549 sont marqués vers le haut de la gauche.

Hauteur: 9 p. 9 tig. Largeur: 5 p. 9 %

145. Fabien d'Auerswald, maître lutteur, à mi-corps, tenant de la »ain gaucho un écu d'armes, ofc sont représenta deux lions, l'un au-dessus de l'aiitrc Le dragon est marqué à droite, à mi- hauteur de la plancte. Ce morceau se trouve à la tête d'tfo «ouvrage fém

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301 ou vers la 'eux mains t à gauche,

H*

•îs un petit ; êcriptum Hlichio per rgae. 1560.

GRUN.

au milieu

dernier jam-

ues auteurs

tlam Grune-

lans Baldung

, que trois

300 LUCAS CRANA.CH.

151. Autre du même, à mi-corps, tenant un livre de la main gauche, et un cha- pelet de la droite. Le dragon est à droite, à mi-hauteur de la planche.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 2 lig.

On a de ce morceau deux épreuves. Dans la première, il y a au haut un écusson d'armes.

Dans la seconde, cet écusson est ôté.

152. Les réformateurs Luther et Huss exerçant la fonction de la communion envers plusieurs princes de la maison de Saxe, rassemblés dans une église. L'écusson des armes de Saxe se voit vers le haut de la gauche.

Hauteur: 10 p. 3 ljg. Largeur: 9 p.

153. Philippe Melanchthon en pieds, te- nant un livre de la main droite, et de l'autre son bonnet Le dragon et Tan- née 1561 sont gravés vers le bas de la gauche.

Hauteur: 9 p. I lig. Largeur: 5 p. 7 lig.

154. Autre du même, à mi-corps et tour- né vers la gauche. Le dragon se voit vers le haut de la droite.

Hauteur: 5 p. 2 lig. v Largeur: 3 p. 11 lig.

155. Jacques Milich, à mi-cofps, vu près-

LUCAS CRANACH. 30 \

que de face, tourné un peu vers la droite, et tenant de ses deux mains un livre fermé: Le dragon est à gauche, à mi-hauteur de la planche.

Largeur: 5 p. 10 lig. Hauteur: 4 p. 6 lig.

Ce morceau se trouve dans un petit ouvrage, intitulé: Epicedion scriptum clarissimo domino Jacob 0 Milichio per Theodorum Plateanum, Witebergae. 1560. In 4to.

JEAN BAUDOUIN GRUN.

(Nr. 126. des monogrammes.)

Lie chiffre composé d'un G au milieu d'une H, et d'un B attaché au dernier jam- bage est expliqué par quelques auteurs Ham Bresang, par d'autres Ham Grune- wald, par d'autres encore Ham Baldung Grun.

Il n'est pas vraisemblable, que trois artistes qui vivoient dans un même temps, se soient désignés par un même mono-

&g JÈAtt ttMHrtHN MON.

gramme, il faut donc croire, que toutes le» pièces qui en sont marquées, viennent d'un môme maître, et' ce d'autant plus que le dessein décèle le même goAt. Il s'agit seulement de savoir lequel d?s trois noms est celui que ce monogramme désigne.

Quelques auteurs modernes nomment Hum Breêang, mais personne ne eonnoît cet artiste. S<mdrw4 (T. II. Kv. HJ. p. 237) explique ce monogramme par //eux 4*ru- newald, et une preuve que c'est de notre artiste qu'il parle, c'est qu'il détaille, à ne pas s'y méprendre, comme venant de lui, les Sorcières. (Nr. 55. de notre catalogue.) Il dit, qu'on a de 4&}nattre plusieurs gra- vures en bois, et entre autres quelques femmes nues et grasses, assises auprès du feu, avec un pot de graisse, une fourche et des boucs, prèle» à farfir pour le Sabbalh. Cepondant Smndrari est iei en ejtfeur, et il est certain, qu'il confond le nom de Bans Gnmewald avec celui 4e Mans Baldttug Grûn qui est, à ne pas douter, le véritable nom de notre artiste, ainsi que cela résulte des témoignages les plus anciens et les plus irréfragables. Noue avons vu d^ne la col- lection du due Albert de Saite «• Teschen

JEiN tàXÊaam um. 343

une épreuve de thaumne de douleurs (Nr. 42. de notre catalogue), au bas de laquelle est écrit par «ne ancienne main: Usa* BaUe §roen dit gedam an gaet seilder mm estime. C'est-à-dire: Cela 0 fait Jean Anh- dauim Groeu, bon peintre estimé. Huber dans soa Manuel (T. I. p. 140. édiL allemande) rapporte, qae ce maître a fait beaucoup de tableaux pour la Suisse, pour Strasbourg et pour les contrées de celle ville, que ses principaux ouvrages se trouvent dans l'église cathédrale de Fribourg en Brisgau, et qu'un de ces tableaux , qui représente un crucifiement, est marqué de son chif- fre ordinaire, ainsi que des mots suivans : Johann Haldwuj, co§. Grim, Gamundianus, Deo et Vùriute AmpkOms facubal 4516. C'est-à-dire: Peint en 1516 par Jeun Bau- douin, surnommé Grien, de Gmwid, sous les auspices de Dieu et de la vertu. Albert Durer dans son Journal de voyage (Murr Journal etc. T. VU. p. 95) écrit: Ich hab Maister Joachim des Grûn Uansen Dimg gescheuht. C'est-à-dire: J'ai fait pèsent à maître Joachim (Patenter) de r oeuvre de Jean Grun.

Ces données prouvent que notre ar-

304 JEAN BAUDOUIN GRUN.

tiste ne s'est nommé ni Bresang, ni Gru- newald, mais que son nom de famille a été Grûn. Il parolt cependant, qu'on Ta communément appelle Hans Baldung, c'est-à* dire : Jean Baudouin, sans y ajou- ter son nom de famille. Une de ses gra- vures en bois (Nr. 57.) est marquée Jo. Bal- dung, et deux autres (56. et 58.) simple- ment Baldung. La différence entre Tan- née 1534 que portent ces trois planches, et les dates des autres pièces qui offrent l'année 1540 jusques à 4519, ne donnent aucun droit fondé, pour les attribuer à quelque autre maître, d'autant moins qu'on ne peut y méconnoître le même esprit qui caractérise tous les autres ou- vrages de Jean Baudouin Grûn.

PIÈCES GRAVÉES EN CUIVRE.

1. L'homme de douleurs. Le Sauveur lié à un pilier, et succom- bant de foiblesse. Il est vu de. profil et tourné 'vers la droite. Le chiffre est gravé vers le bas du pilier, à la gauche de l'es- tampe. Pièce ronde.

Diamètre: 1 p. 10 lig.

JEAN BAUDOUIN ÊRÙN. 3q&

2. Le palefrenier. Un palefrenier arrêtant un cheval, pour lui mettre la bride. Le cheval est yu de

* profil et tourné vers la gauche. Le pale-

frenier, ayant la bride au bras gauche, le tient d'une main par le nez, et de l'autre par la crinière. Le fond offre un mur délabré, par-dessus lequel paroît un lointain qui présente un pays montueux, orné au milieu de quelques fabriques. .. A droite, à la mi-hauteur de la planche, est attachée au mur une feuille de papier qui porte le monogramme de l'artiste. La let-

tre G y est gravée à rebours.

Hauteur: 10 pouces, 4 lignes? Largeur: 7 pouces, 4 lignes?

PIECES GRAVEES EN BOIS.

SUJETS DE LA BIBLE.

\ . Adam et Eve. Au milieu de ce morceau, le serpent entortillé autour du tronc

' de l'arbre de vie, semble parler à Adam qui est debout à la gauche de l'estampe, faisant un geste de la main droite, et vil. Vol. ::U-

306 JEAN BAUDOUIN GRUN.

de l'autre tenant une pomme qu'il cache. Eve à droite cueille un fruit. Au bas de ce même côté est la tablette avec le monogramme.

Hauteur: 8 p. 2 lig. Largeur: 5 p. 8 lig.

2. Adam et Eve. Celle-ci, vue de face, est debout au milieu de l'estampe, tenant du fruit dans chaque main, et ayant son pied gauche posé sur une tablette qui porte le chiffre de l'artiste. Elle retourne sa tête vers Adam qui est de- bout derrière elle, à la gauche de l'es- tampe. Au bas de ce même côté est l'année 1519.

Hauteur: 9 p. 3 lig. Largeur: 3 p. 6 lig.

3. Adam et Eve. Celle-ci présente de sa main gauche du fruit défendu à Adam qui, à côté d'elle, lui fait des caresses de sa main gauche, tandisqu'il tend la droite pour cueillir un autre fruit de l'arbre de vie sur une branche duquel est suspendue une grande tablette, on lit: Lapsus humani generis. Le ser- pent entortillé autour d'un arbre qui s'élève sur le devant à droite, semble parler aux deux premiers hommes. A la gauche d'en bas est une tablette

JEAN BAUDOUIN GRUN. 3()7

avec le monogramme et Tannée 1511. Clair-obscur de deux planches.

Hauteur: 13 p. 10 lig. Largeur: 9 p. 4 lig.

4. Adam et Eve chassés du paradis. A la gauche de l'estampe, un ange armé d'un glaive chasse du paradis Adam et Eve qui s'enfuient vers la droite. Adam vu par le dos, retourne sa tête vers Tange, et Eve tient une pomme de sa main gauche. Vers le haut, presqu'au milieu de l'estampe, le chiffre est gra- vé sur une tablette suspendue par une corde à la branche d'un arbre qui s'élève au milieu de la pièce:

Hauteur: 8 p. 2 lig. Largeur: 5 p. 9 lig.

5. Descente de croix. Jésus Christ des- cendu de la croix, est pleuré par la Vierge, la Madeleine et S. Jean. On remarque ce dernier vers le fond à droite. Au bas de ce même côté est le monogramme.

Hauteur: 8 p. Largeur: 5 p. 8 lig.

SAINTS ET AUTBES SUJETS PIEUX.

6-18. Jésus Christ et les douze Apôtres, représentés debout.

Hauteur: 7 p. 9 à 10 lig. Largeur: A p. 8 lig.

U 2

308 JEAN ÔÀttbOUItf GRIÎN.

6) Jésus Christ dans une gloire d'anges, tenant le globe terrestre de la main gauche, et de l'autre donnant la béné- diction. La marque est à la droite d'en bas.

7) S. Pierre, vu presque de profil et tour- né vers la gauche. Il tient une grande clef de ses deux mains. La marque est à gauche, à mi-hauteur de la planche.

8) S. André, vu de face, soutenant sa croix de la main droite, et de l'autre portant un livre. La marque est à la droite d'en bas.

9) S. Jacques le majeur, vu de trois quarts, dirigeant ses pas vers la droite. Il tient un bourdon de la main gauche, et de l'autre relève son manteau. Le chiffre est à la droite d'en bas.

10) S.Jean, vu de trois quarts, et tourné un peu vers la droite. Il exorcise de la main droite un serpent sortant d'un calice qu'il tient de la main gauche. Le chiffre est à la droite d'en bas.

11) S. Philippe, vu de face, tenant de la main droite un livre ouvert, et de l'autre son manteau relevé, ainsi qu'un

JEAN BAUDOUIN GRUN. 309

bâton surmonté d'une croix. Le chiffre est à la droite d'en bas.

12) S. Barthélémy, vu de face, tenant un > coutelas de la main gauche, et de l'au- tre relevant son manteau. Le chiffre est à la droite d'en bas.

13) S. Matthieu, vu de trois quarts, et di- rigé un peu vers la droite. Il porte sur son bras gauche un livre, dans lequel il lit, et tient une hallebarde de l'autre main. Vers le haut est gravé, à gauche le chiffre, et à droite l'année 1519.

14) S. Thomas, vu de trois quarts j ayant 1 le corps dirigé vers la droite, et la

tête tournée un peu vers la gauche. Il tient une pique de la main droite, et fait un geste de l'autre. Le chiffre est à la gauche d'en bas.

15) S. Jacques le mineur, vu presque de profil, et tourné vers la gauche. Il tient une équerre de ses deux mains. Le chiffre est vers le bas de la droite.

16) S. Simon, vu presque de profil, et tourné vers la gauche. Il tient une scie de ses deux mains. Le chiffre est à la droite d'en bas.

340 JEAN BAUDOUIN GRUN.

17) S. Judas Thaddêe, vu de trois quarts, et tourné vers la droite. Il tient une massue de la main droite, et de l'autre un livre, dans lequel il lit. Le chiffre est vers le bas de la droite.

18) S. Paul, vu presque de face, tenant un glaive de la main droite, et de l'au- tre un livre ouvert. Le chiffre est à droite, à mi-hauteur de la planche.

19-30. Les Apôtres représentés debout. Suite de douze pièces.

Hauteur: 2 p. 3 lig. Largeur: 1 p. 7 lig.

19) S. Pierre.

20) S. André.

21) S. Jacques le majeur. x

22) S. Jean.

23) S. Philippe.

24) S. Barthélémy.

25) S. Matthieu.

26) S. Thomas.

27) S. Jacques le mineur. Il est vu de pro- fil et tourné vers la droite. Il a la main gauche posée sur la poitrine, et de l'au- tre tient une perche de foulon. Le chif- fre est à la gauche d'en haut.

28) S. Simon. 11 est vu de face, faisant

JEAN BAUDOUIN GRUN 3^ \

un geste de la main gauche élevée, et de l'autre tenant une scie. Le chiffre est à la droite d'en haut.

29) S. Judas TKaddée.

30) S. Paul.

31. S. Jean Baptiste en vieillard, assis, te- nant un livre ouvert de la main gauche, et ayant un agneau sur ses genoux. Le chiffre est marqué sur une feuille de papier, à la gauche d'en bas.

Hauteur: 7 p. 3 lig. Largeur: 5 p. 3 lig.

32. Hérodiade à mi-corps, portant sur un plat la tête de S. Jean. Elle est vue de trois quarts, et tournée un peu vers la droite. . Le fond offre un paysage avec quelques fabriques. Le chiffre est à la droite d'en bas.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 2 lig.

33. La conversion de S. Paul. Saisi de frayeur, il recule de son cheval qui est dirigé vers la droite. De deux autres cavaliers qui l'accompagnent, l'un qui se voit vers le fond, tombe avec son cheval, l'autre, sur le devant, est déjà terrassé avec le sien. Dieu apparoît à la gauche d'en haut, dans une gloire.

3 \ g JEAN BAUDOUIN GRUN.

Le chiffre est au bas de ce même côté.

Hauteur: 10 p. 10 lig. Largeur: 7 p. 2 lig.

34. S. Jérôme dans le désert. Le Saint à demi-nud se voit au milieu de l'estampe, un genou à terre , et tenant un caillou dans chaque main. Il est dirigé vers la droite, Ton voit un lion cou- ché auprès de lui. Le fond offre un paysage. A la droite d'en bas est une tablette avec le chiffre de l'artiste et Tannée 1511.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 8 lig

35. S. Jérôme dans le désert. On voit le Saint au milieu du fond. Il est à genoux, tenant de chaque main une pierre, avec lesquelles il mortifie sa chaire. Le lion, vu de profil et tourné vers la gauche, est sur le devant à droite. On remar- que une tablette avec le chiffre de l'ar- tiste dans un trou du rocher, au-des- sus du lion.

Hauteur: 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 8 lig.

36. S. Sébastien attaché à un arbre et tour- né un peu vers la droite. Il est environné de cinq petits anges, dont les uns le dé- tachent, les autres ôtent les flèches, dont

!• JEAN BAUDOUIN GRUN. 3<3

i

! il est percé. A la droite d'en bas est

une tablette avec le chiffre et Tannée 1512.

^ Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 2 Kg.

37. S. Sébastien. Au milieu de l'estampe, le Saint mort et percé de flèches est attaché à un arbre. Ses yeux sont fermés, i et sa tête est penchée vers la droite.

Plusieurs anges en l'air, qui l'entourent, , pleurent sa mort. A la droite d'en bas est une tablette avec le chiffre de l'ar- tiste et l'année 1514.

Hauteur: 11 p. 7 lig. Largeur: 8 p. 8 lig.

5 38. S. Christophe traversant à gué une

rivière, en portant l'enfant Jésus sur ses épaules. S'appuyant de ses deux mains Sur un grand bâton, il dirige ses pas vers le devant de la gauche, et re- tourne sa tête vers le petit Jésus. On remarque l'Ermite avec une lanterne dans le lointain à droite. Une tablette avec le chiffre est à la gauche d'en bas.

Hauteur: H p. 4 lig. Largeur: 9 p. 7 lig.

39. S. Dominique à mi-corps, vu de trois quarts et tourné vers la droite. Il feuil- leté de la main droite dans un livre,

3 1 4 JEAN BAUDOUIN GRUN.

le chiffre de l'artiste est gravé. Le S. Esprit plane au-dessus de sa tête.

Hauteur: f> pouces, 9 lignes? Largeur: 4 pouces, 2 lignes?

£0, Le père éternel, vu de face et entouré d'une gloire d'anges. Il tient le globe de la terre de la main gauche, et donne la bénédiction de l'autre. Le chiffre et Tan- née 1519 sont à la droite d'en bas.

Hauteur: 4 p. 7 lig. Largeur: 3 p. 1 lig.

41. Le corps mort de Jésus Christ, accom- pagné de six petits anges, dont deux le soutiennent, Le Sauveur n'est vu qu'à mi-corps; Ses mains sont liées avec une corde, et sa tête est couronnée d'épines. Au milieu d'en haut est écrit : Ecce homo. 1 501 1 . Le chiffre est à la droite d'en bas.

Hauteur: 4 p. 7 lig. Largeur: 3 p. 1 lig.

42. Jésus Christ portant les playes de son crucifiement. Il est soutenu par un petit

•■ ange, près d'une colonne qui se voit au milieu de l'estampe. Vers le bas de la gauche, une tablette avec le chiffre et l'année 1517 est appuyée contre le mur.

Hauteur: 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 6 lig.

43. Le corps mort de Jésus Christ trans- porté dans le ciel II est porté dans un

JEAN BAUDOUIN GRUN. 34 5

linceul par quatre anges ; un cinquième, planant en l'air, tient la couronne de- pines. Vers la gauche d'en haut, se voit le père éternel dans une gloire céleste. Le chiffre est vers le bas de ce même côté.

Hauteur: 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 4 lig.

SUJETS PROFANES.

44. Les Parques. Clotho assise à droite sur une butte, tient la quenouille. La- chésis assise à gauche, file, tenant le fuseau de la main droite. Un enfant à ses pieds cueille une fleur. Atropros, debout derrière Clotho; coupe le fil. La iparque et l'année 1513 sont gravées sur une tablette attachée à une branche d'arbre, vers le haut de la gauche.

Hauteur: 8 p. Largeur: 5 p. 8 lig.

Copie de ce morceau, gravée par un graveur mal-adroit. Elle porte les mêmes marques, et a la même dimension. Elle n'en diffère qu'en ce que dans le lointain, entre le bâton de la quenouille et les bras d'Atropos et de Clotho, il n'y a que deux arbfes, tandisqu'on en voit plu- sieurs dans la pièce originale.

3 1 6 JEAN BAUDOUIN GRUN.

45. Bacchus ivre, dormant couché à terre près d'un tonneau.' Il est entouré de plusieurs en fan s, sur la tête de l'un des- quels il a sa main droite appuyée. Un autre enfant, debout au haut du tonneau, et tenant une torche allumée de la main gauche, pisse sur la tête de Bacchus. À la droite d'en haut, le chiffre de l'artiste est gravé sur une grande tablette cou- verte d'ombre.

Hauteur: 8 p. 1 lig. Largeur: 5 p. 7 lig.

On a de ce morceau deux sortes d'é- preuves.

Les premières sont avant les vermou- lures.

Les secondes, moins estimables, ont été tirées de la planche moulinée. On remarque entre plusieurs vermoulures quatre à cinq dans la tablette. Ces épreu- ves postérieures sont, de plus, ordinai- rement trop chargées de noir d'im- primeur.

46. Les deux mères. A la gauche de ce morceau, une femme nue, assise à terre donne le sein à un enfant. Une autre femme,, ayant un enfant entre les bras, est assise au pied d'un arbre à droite.

JEAN ÔAUDÔUlN GRUN. 31*7

Ces deux mères sont environnées de plusieurs autres enfans , parmi lesquels il y en a un, au milieu du fond, qui porte sur l'épaule une tablette avec le chiffre de l'artiste.

fauteur: 6 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 3 lig.

47. Un cuisinier éventrant un lièvre atta- ché à un mur au devant «de la droite. Le fond représente une cuisine avec un foyer, au bas duquel, vers la gauche de l'estampe, est marqué le chiffre de l'artiste.

Hauteur: 6 p. 4 lig. Largeur: 5 p.

Ce morceau a été aussi gravé, mais avec moins de succès, d'après un des- sein de Hans Burgmair. (Voyez Nr. 71. de son oeuvre.)

48. Xantippe montée sur Socrate qu'elle fait marcher à quatre pattes, en se di- rigeant vers la droite. Elle tient la bride de la main gauche, et de l'autre un petit fouet. Le fond représente une cour renfermée d'un mur. A la gauche d'en bas est une tablette avec le chiffre et l'année 4515.

Hauteur: 12 p. 4 lig. Largeur: 8 p. 10 lig.

49-53. Cinq pièces qui se trouvent dans

318 JEAN BAUDOUIN GRUN.

un livre intitulé: Das Bach der Siinden des Mundes. Par le docteur Geiler de Kaisersperg. A Strasbourg 1518. Chez Jean Grieninger. In fol.

49) Un soldat allemand montrant un grand crucifix planté à gauche, sur le bord d'un chemin, à deux de ses camarades qui sont à la droite de l'estampe , et dont un tire son épée. Le chiffre est gravé à la droite d'en bas.

Largeur: 5 p. Hauteur: 3 p. 10 lig.

50) Un homme assis à terre au pied d'une colline, faisant %des caresses à une jeune femme assise près de lui, à la droite de l'estampe. Le chiffre est gravé vers la gauche d'en bas.

Même dimension.

51) Un vieillard adorant à genoux le Sau- veur que l'on voit à mi-corps dans un nuage à la droite d'en haut. Quatre au- tres figures, qui prient pareillement, se voient à gauche, vers le fond qui offre un pays bordé de rochers. Au milieu s'élève une colonne surmontée d'une idole. Le chiffre est à la droite d'en bas.

Hauteur: 5 p. Largeur: 3 p. 10 lig.

52) Un prêtre célébrant la messe. Un

JEAN BAUDOUIN GRUN. 3J9

homme qui la sert, et trois personnes qui l'entendent, sont à genoux à la gauche de l'estampe. Le chiffre est gravé à la droite d'en bas.

Largeur: 5 p. Hauteur: 3 p. 10 lig.

53) Un jeune homme et une jeune fille à genoux devant un vieillard et une femme âgée qui semblent être leurs parens, et qui sont assis à la gauche de Festampe. Le chiffre est gravé au milieu, et à mi-hauteur de la planche.

Même dimension.

Ces mêmes cinq pièces ont été aussi employées dans un autre ouvrage qui a pour titre: Schhnpf und Ernst. Sine loco et Anno. In loi.

54. Deux hommes s'approchant d'un usu- rier qui est à gauche, assis à une table, et comptant de l'argent. Le chiffre est gravé au milieu de l'estampe, au bas d'un pilier. Ce morceau se trouve dans * le livre cité ci -dessus: Schimpf und Ernst.

Largeur: 5 p. Hauteur: 3 p. 10 lig.

55. Des sorcières faisant des préparatifs pour aller au Sabbat, Une d'elles, as- sise à terre à droite, tient une grande

3$0 JÉAN BAtïtoÔUlN GRtM.

cuiller de la main droite, et a l'autre posée sur le couvercle d'un pot, d'où sort une vapeur qui s'élève en colonne vers le haut de la gauche. Une seconde sorcière, vue par le dos et assise à terre à gauche, tient un grand gobelet. Une troisième, entre les deux pre- mières, a les deux bras tendus en haut, et tient de la main droite un plat avec une pièce de volaille rôtie. Plusieurs fourches et quelques ossemens sont ré- pandus à terre autour de ces trois fem- mes. Une quatrième sorcière se Voit au haut de la planche: elle part pour le Sabbat, étant assise sur un bouc, et tenant une fourche, à laquelle un pot est pratiqué. Elle est dirigée à gauche. Vers le fond à droite s'élève le tronc d'un arbre sec, Tannée 1510 est gravée. Le monogramme se voit dans une tablette suspendue à droite, à mi- hauteur de l'estampe, à une branche du tronc d'arbre. Clair-obscur de trois couleurs.

Hauteur: 13 p. 8 lig. Largeur: 9 p. 0 lig.

Copie de ce morceau, marquée du Nr. 196. des monogrammes.

jëan Baudouin grdn. 331

Autre copie, gravée dans le sens de l'o- riginal. La tablette porte le chiffre de Durer et Tannée 1510. Il est clair que le chiffre de, Durer est une erreur faite par le graveur en bois, car le dessein de ce morceau appartient sans contredit à H. B. Grnn.

Hauteur: 13 p. 9 lig. Largeur: 9 p. 2 lig.

56. Groupe de sept chevaux dans un bois On en remarque un qui rue, étant mordu à la crinière par un autre cheval. Une tablette avec le nom de BALDUNG et Tannée 1534 est vers le bas de la droite.

Hauteur: 11 p. 9 lig. Largeur: 8 p.

57. Groupe d'autres sept chevaux dans un bois. On remarque un de ces animaux qui a la tête en haut, et la bouche ouverte. Entre les jambes de ce cheval se voit un singe auprès d'une tablette, sur laquelle est écrit: 10. BALDUNG FECIT. 1534. Hauteur: 12 p. 3 lig. Largeur: 8 p. 4 lig.

58. Groupe de cinq chevaux, parmi les- quels on remarque un cheval entier qui fait de l'eau. Dans une tablette, qui est à la droite d'en bas, est écrit : BAL- DUNG FECIT. 1534.

Largeur: 12 p. 3 lig. Hauteur: 8 p. 4 lig. VIL Vol X

32$ Jean Baudouin gmjn.

59. Le portrait de Christophe, Margrave de Bade. Il est à mi-corps, vu presque de profil, et tourné vers la droite. En haut est, à gauche le monogramme de l'artiste, et au milieu Tannée 1511. Datis la marge d'en bas, les mots CHBI- STOFERUS. MARCHIO. BADENSÏS sont gravés en blanc sur uti fond noir.

Hauteur: 6 p. 7 11g. Largeur: 3 p. 9 lig.

HANS SPRINGINKLEE.

isrv.

(Nr. 159. des monogrammes.)

JLa seule notice que Ton ait sur Hans Springinklee, nous a été transmise par Dop- pelmayr (P. 130.). Elle consiste en ce que cet artiste a demeuré dans la maison d'Al- bert Durer, chez qui il a appris les prin- cipes de l'art, et qu'il est mort vers 1540. Il est vraisemblable qu'il a été peintre, mais il n'est connu que par les tailles de bois que l'on a gravées d'après ses desseins.

H ANS SPftlNGlNKLÈÉ. $33

GRAVURES EN BOIS.

1-50. Différens sujets pieqx. Suite de cin- quante pièces qui se trouvent dans un livre intitulé : llortulus animae cum horis beatae Virginis, secundum con- stieludinem Romannc eeclesiae etc. Im- primé à Nuremberg, par Frédédric Pey- pus, in 8vo, la première fois en 1518, la seconde fois en 1519, et la troisième fois en 1520.

Ce même livre contient encore plu- sieurs autres pièces; mais elles ne por- tent pas le chiffre de H. Spriiiginklee, et ne paroissent pas avoir été gravées d'après ce maître.

Il y a au bas de chacune des pièces marquées du chiffre une espèce de car- touche destiné pour une inscription.

Hauteur: 4 p. ê à 5 iig. Largeur: 3 p. environ.

1) Titre: La Vierge assise sur le croissant. Cette pièce seule n'a point de chiffre.

2) David apercevant Bethsabée au bain. Le chiffre est à la gauche d'en bas; mais on lie le distingue qu'avec peine.

3) L'annonciation. Le chiffre est à la gauche d'en bas.

X 2

324 PANS SPRINGINKLEE.

4) La nativité. Le chiffre est vers la droite d'en haut.

5) Le même sujet, traité différemment. Le chiffre est marqué à rebours à la droite d'en bas. Ce morceau est plus petit; il ne porte 3 p. 3 lig. de haut, sur 2 p. 6 lig. de large.

6) L'adoration des Mages. Le chiffre est - à la droite d'en haut.

7) Jésus Christ priant au mont des oli- ves. Le chiffre est vers le milieu d'en bas.

8) La Vierge et S. Jean auprès du crucifix. Le chiffre est à la gauche d'en bas.

9) La résurrection. Le chiffre est marqué à rebours sur la pierre du tombeau. Ce morceau est plus petit; il a la même di- mension que Nr. 5.

10) La Vierge immaculée debout. Le chif- fre est vers le bas de la droite.

11) La Vierge assise sur un trône, ayant sur ses genoux l'enfant Jésus que les anges adorent. Le chiffre est vers le milieu d'en haut.

12) La Vierge douloureuse à genoux aux pieds de la croix. Le chiffre est à droite, presque à mi-hauteur de la planche.

HANS SPRINGINKLEE. 325

13) La mort de la Vierge. Le chiffre est vers le milieu d'en bas.

14) S. Pierre. Le chiffre est au milieu d'en haut.

15) S. André. Le chiffre est vers le bas de la droite.

16) S. Jacques le majeur, tenant un bourdon et une conque. Le chiffre est vers la droite d'en haut.

17) S. Jean l'évangéliste, tenant un calice Le chiffre est à la gauche d'en bas.

1 8) S. Philippe, tenant une croix. Le chif- fre est vers le bas, au milieu de l'es- tampe.

19) S. Barthélémy, tenant un couperet. Le chiffre est à gauche, vers en bas.

20) S. Matthieu, armé d une hallebarde. Le chiffre est vers le milieu d'en bas.

21) S. Thomas, tenant une lance. Le chiffre est au haut de la gauche.

22) S. Jacques le mineur, tenant une perche de foulon. Le chiffre est vers le haut, au milieu de l'estampe.

23) S. Judas Thaddée, tenant une massue. Le chiffre est au haut de la gauche.

24) S. Mathias, tenant un glaive. Le chif- fre est vers le haut de la gauche.

32g HANS SPRINGINKLEË.

85) S. Paul, tenant deux glaives. Le chif- fre est vers le bas de la gauche.

26) S. Antoine FErmite tourmenté par les démons. Le chiffre est à la droite d'en bas.

27) S. Augustin. Le chiffre est gravé sur une tablette qui se voit au-dessous de la table, auprès de laquelle le Saint est assis.

28) S. Christophe. Le chiffré est vers le bas de la droite.

29) S. Etienne portant des cailloux dans son habit relevé. Le chiffre est vers le bas de la gauche.

30) S. François recevant les stigmates. Le chiffre est vers le bas de la droite.

31) S. George à cheval. Le chiffre est vers le bas, au milieu de l'estampe.

32) Jésus Christ apparoissant à S. Grégoire, pendant le sacrifice de la messe. Le chiffre est à la gauche d'en bas.

33) S. Jean baptisant Jésus Christ dans le Jourdain. Le chiffre est vers le bas de la gauche.

34) S. Jérôme dans le désert. Le chiffre esl gravé vers le bas de la gauche, sur la pierre carrée qui sert de table au Saint.

HA1SS SPRIJSG1NKLEE. 32?

35) S. Martin. Le chiffré est vers le bas de la droite.

36) S. Michel. Le chiffre est au bas de la gauche.

37) S. Roch accompagné par un ange. Le . chiffre est vers- le haut de la gauche.

38) S. Sébastien. Le chiffre est vers le haut de la droite.

39) S Anne recevant l'enfant Jésus d'entre les bras de la Vierge. Le chiffre est au haut de la gauche.

40) S. ApoIIonie, tenant une dent avec des tenailles. Le chiffre est vers le milieu de la gauche.

41) Ste. Barbe. On voit le calice vers le fond de la droite. Le chiffre est au haut de l'estampe, vers la gauche.

42) S. Catherine lisant dans un livre, et ayant auprès d'elle une roue et un glaive. Le chiffre est gravé à la droite d'en bas, sur le sjége de la Sj&inte.

43) S. Dorothée, accompagnée d'un ange qui porte un vase rempli de fruits et de fleurs. Le chiffre est au bas de la droite.

44) Marie Madeleine, transportée au ciel

!

328 HANS SPRINGINKLEE.

par les anges. Le chiffre est vers la gauche d'en bas.

45) S. Marguerite, ayant à ses pieds un dragon terrassé. Le chiffre est au haut de la droite.

46) S. Ursule, tenant une flèche à la main. Le chiffre est à gauche, à mi-hauteur de la planche.

47) Une Sainte délivrant par ses prières un roi du purgatoire. Le chiffre est à la gauche d'en haut.

48) Un saint évêque écrivant, assis près d'un pupitre. Le chiffre est vers le bas de la gauche.

49) Un prêtre donnant la communion à quelque Seigneur. Le chiffre est à la gauche d en bas.

50) Un prêtre donnant la bénédiction à un mort que Ion enterre. Le chiffre est marqué à la gauche d'en bas.

51. La Vierge et S. Joseph adorant à ge- noux l'enfant Jésus nouvellement né. Le fond offre l'étable de Bethléem. Le chiffre est gravé vers la gauche d'en bas.

Hauteur: 7 p. 7 lig. Largeur: 6 p. 6 lig.

5$-56 Les douze Apôtres, représentés

HANS SPMNG1NKLEE. 329

deus à deux debout, dans des fonds d'ar- chitecture. Suite de sept*) pièces.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: H p. 10 lig.

52) S. Pierre et S. Paul. Le chiffre et Tannée 1520 sont à la droite d^en haut

53) S. Barthélémy et S. Matthieu. Le chiffre et Tannée 1520 isont à la droite

# d'en bas.

54) S. André et S. Mathias. Le chiffre et Tannée 1520 sont à la droite d'en haut.

55) S. Simon et S. Judas Thaddée. Le chiffre et Tannée 1520 sont à la droite d'en bas.

56) S. Thomas, tenant une hallebarde, et lisant dans un livre. Le chiffre £t Tan- née 1521 sont vers le bas de la droite.

57. S. Jérôme occupé à écrire ses saints livres. Le chiffre est à la droite d'en bas.

Hauteur: 8 p. 6 lig. Largeur: 6 p. 8 lig.

58. Un roi à genoux près d'une chapelle, implorant S. George qui est debout au-devant de la gauche. Le chiffre est à la droite d'en bas. Ce morceau fait partie de la suite des Saints d'Autriche,

*) Il a apparence que cette suite est composée de sept pièces; mais nous n'en avons vues que cinq.

330 HANS SPRINGINKLEE.

gravés en bois d'après Hans Burgmair, Nr. 82. de son oeuvre, ou il est la 43 pièce.

Hauteur: 8 p. 7 lig. Largeur: 7 p. 9 lig.

59. La Trinité. La tablette avec le chiffre est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 3 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 2 lig.

60. Des anges délivrant des âmes du pur- gatoire. Le chiffre est vers le haut de la gauche.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 11 lig.

61. Une femme accroupie sur ses genoux, couronnée de pampre, et tournée vers la droite. Elle presse de la main droite le lait d'une de ses mamelles pour en arroser une grappe de raisin qu'elle tient de l'autre main. Le chiffre et Fan- née 1522 sont gravés au haut de la gauche.

Hauteur: 3 p. 7 lig. Largeur: 2 p. 11 lig.

331

LUCAS DE LEYDE.

(Nr. 195. des monogrammes)

JMous avions déjà publié ce catalogue sé- parément, en 1798. En le réimprimant maintenant* nous avons jugé nécessaire d'en retrancher tout le détail, dont on peut se passer, pour le rendre conforme aux autres parties, dont notre ouvrage actuel est composé. Au reste, tandisque ce ca- talogue n'a rien perdu par cette refonte, il a gagné d'un autre côté par l'addition de quelques articles que nous avions ab- solument ignorés lors de la première édi- tion, et par la description de toutes les tailles de bois, faites d'après des desseins de Lucas de Leyde, qui sont parvenues à notre conooissance.

VIE DE LU€ÀS DE LEYDE.

Lucas de Leyde naquit en Hollande en 1494, dans la ville, dont on lui a don->~

332 LUCAS DE LEYDE.

le snrnom. Parmi les artistes de son pays aucun n'a montré dès l'enfance des dispositions plus heureuses que lui. Elles furent d'abord cultivées par son père Hugues Jacobsz, peintre médiocre; mais après qu'il eut acquis les premiers prin- cipes *de l'art, il passa dans l'école de Corneille Engelbrechtsen qui jouissoit de quelque renommée, et il ne tarda pas à faire des progrès étonnans.

Ses talens se développèrent de très bonne heure, car à peine eut -il atteint l'âge de neuf ans, qu'il entreprit déjà de graver. Dès sa plus tendre jeunesse il se livra sans bornes et sans mesure à l'étude et au travail; il y passoit les jours et les nuits, et tous les soins de sa mère pour l'en détourner, ou pour en modérer du moins l'ardeur, furent employés en vain. Il ne trouvoit ni plai- sir ni intérêt à ce qui n'avoit point de rapport à l'art, et il ne vouloit pour camarades et compagnons que les jeu- nes gens qui avoient les mêmes goûts, et la même inclination que lui. Cette application et cette assiduité ne se sont jamais ralenties pendant toute sa vie,

LUCAS DE LEYDE. 333

dont le cours de peu de durée n'offre d'ailleurs rien de remarquable.

Toujours animé du désir d'étendre ses connoissances , il conçut et exécuta le dessein d'aller voir les peintres des pays-bas. Il étoit alors âgé de 33 ans. Mais ce voyage ne lui fut pas heureux: il en revint malade et avec le soupçon devoir été empoisonné. Frappé de cette idée, dont il ne pouvoit ni vain- cre, ni affoiblir l'impression, il n'eut ja- mais depuis un moment de santé , . et pendant les six dernières années de sa vie, il ne quitta presque plus son lit. L'opinion commune, cependant, n'attri- bua ses infirmités qu'à la délicatesse de son tempérament, et au grand épuise- ment qu'une application sans relâche a lui causer. Sentant que sa dernière heure approchoit, il voulut jouir en- core de l'aspect du ciel, et se fit trans- porter à l'air. Deux jours après il mou- rut en 1533, âgé de 39 ans.

Lucas se maria fort jeune à une de- moiselle noble de la maison de Bos- huysen, de qui il n'eut qu'une, fille, la- quelle, étant mariée, accoucha d'un fils

334 LUCAS DE LEYDË.

neuf jours avant qu'il mourut. Ayant demandé le nom de l'enfant, il parut affecté d'apprendre qu'on lui eut don- né le sien, disant, qu'on témoignoit le désir d'être débarrassé de lui, puisqu'on lui avoit substitué un autre Lucas. Ce petit fils, Lucas Damessen, qui devint, ainsi que son frère Jean de Hooy, em- ployé à la cour de France, assez bon peintre, est mort à Utrecht en 1604, âgé de 71 ans.

Notre Lucas aimoit la dépense en général, et surtout celle des habits et de la table. Pour son voyage des pays- bas il fit équiper un navire à ses frais. A Middelbourg il donna une fête à Jean de Mabuse, le meilleur peintre de ce temps, et aux autres peintres de cette ville: il en fit autant à Gand, à Mali- nes et à Anvers, .et chaque repas lui coûtoit soixante florins. Carel van Man- per rapporte, que dans cette course Lu- cas, ainsi que Mabuse qui l'accompa- gna partout, firent une très-belle figure: Mabuse habillé en drap d'or, et Lucas d'un camelot de soie jaune qui avoit le même éclat.

LUCAS DE LEYDE. $35

Mais ce penchant pour le faste et la grande chère qui s'accorde rare- ment avec l'assiduité au travail, ne pre- noit rien sur celle de Lucas : et la preuve en est dans le nombre prodigieux de tableaux en tout genre, qu'il a peints tant sur verre qu'en détrempe et à l'huile, et dont ses biographes nous ont laissé :♦ la description. On peut même dire avec

! vérité, qu'il .a travaillé jusqu'au der-

I nier moment de sa vie; car dans la lon-

gue maladie, dont il mourut, il avoit trouvé le moyen de graver et de pein- dre dans un lit. La planche qui repré- sente une Pallas, est la dernière qu'il fit, et Ton rapporte qu'il y travailla en- core, quelques heures avant sa mort.

Les ouvrages de Lucas approchent beaucoup de la manière d'Albert Durer. Aussi régnoit-il entre ces deux artistes une noble rivalité, parfaitement exempte de tout sentiment d'envie. Ils ont sou- vent traité les mêmes sujets, et se sont admirés l'un l'autre. Albert vint voir son émule à Leyde, ils se peignirent sur un même panneau, en signe de leur amitié et de leur estime mutuelle.

336 Lucas de leyde.

L'on ne sauroit assez admirer la fécondité du génie de Lucas dans la variété des caractères et des habille- rnens qu'il introduisit dans ses compo- sitions. Les Italiens lui ont rendu justice là-dessus , et le Guide ne désavouoit pas qu'il avoit souvent étudié pour cet effet les ouvrages de Lucas, et qu'il en avoit tiré des grands secours Aussi Va- sari n'hésite point a le mettre au rang de ceux qui ont excellé dans le manie- ment du burin. Il fait, de plus l'éloge de la grande vérité, et de la belle compo- sition des sujets d'histoire traités par lui; et, tant en cela qu'en général dans la connoissance approfondie des règles de l'art, il le juge supérieur à Durer Mais ce qu'il admire surtout dans les , estampes de Lucas, c'est la judicieuse dégradation des touches, en raison de l'éloignement des objets, dont l'effet lui paroît égaler celui de la perspective aérienne que la peinture produit par le ton des couleurs; et il ajoute, qu'à cet égard beaucoup de peintres y ont puisé d'utiles leçons.

Les estampes de Lucas étoient de son

LUCAS DE LEYDE. 337

vivant déjà fort recherchées par les dif- férens artistes qui s'en servoient pour leurs études Suivant Carel van Mander chacune des grandes pièces, comme la danse de la Madeleine, le grand Cal- vaire , l'Ecce - homo , l'adoration des Rois, la conversion de S. Paul etc. a été payée dès ce temps-là un florin d'or, ou vingt -huit stuber, ce qui étoit alors un prix très considérable. Vasari, en parlant de ces mêmes pièces, observe pareillement, qu'elles sont rares. De- puis, leur prix augmenta toujours. Saw- drart raconte, que l'artiste Jean Ulric Mayer lui a dit, d'avoir vu Rembrandt son maître payer, dans une vente pu- blique, 1 400 florins pour 1 4 belles épreu- ves des pièces les plus considérables de Lucas; et quoique YEsther (Nr. 31.) ne soit pas du nombre des pièces les. plus rares, l'épreuve qu'on en a dans l'oeu- vre de la Bibliothèque impériale, a été cependant payée à Paris en 1659 au prix de 215 livres, ainsi que nous l'apprend une note de la main propre de Pierre Ma- riette, marquée au dos de cette épreuve. Ce qui a beaucoup contribué à pro- vn. Vol Y

338 ttJCAS DE LEYDE.

(luire cette rareté, c'est d'abord que les planches, étant pour la plupart gravées d'une taille délicate et fine , ne peuvent guères avoir donné beaucoup d'épreu- ves, et puis de plus, que selon le rap- port de van Mander, Lucas étoit dans l'habitude d'en brûler une grande quan- tité, savoir toutes celles, il y avoit la moindre tache, quelque autre dé- faut causé par l'impression.

On peut conclure de là, que les es- tampes de Lucas ne sont pas moins rares aujourd'hui. Et bienque le grand nombre de chef- d'oeuvres des graveurs modernes ait généralement ralenti l'em- pressement pour les produits des vieux maîtres, et que par cette raison le prix des pièces de Lucas de Leyde ne soit pas monté à un degré de hauteur pro- portionné à celui du siècle passé; néan- moins les estampes de notre artiste, surtout les belles épreuves, sont encore payées fort souvent à des prix exces- sifs par les curieux qui les recherchent avec avidité, et les conservent avec soin dans leurs collections, comme des témoi-

LUCAS DE tpYDE. 339

gnages précieux du talent d'un des plus habilea maîtres du temps passé.

PIECES GRAVEES EN CUIVRE.

SUJETS DU VIEUX TESTAMENT.

1-6. L'histoire de la création et de la chute du premier homme. Suite de six estampes. Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 3 lig.

1) Eve créée pendant le sommeil d'Adam. Adam dort couché par terre, reposant tête sur son bras gauche appuyé sur une pierre qui est droite. A gauche Dieu, un genou en terre., se baisse pour saisir Eve qui sort des côtes d'A- dam. Vers le haut, au milieu de l'estampe, est l'année 1519 et la lettre L. à rebours. %

2) Dieu défendant à Adam et Eve, de toucher au fruit de l'arbre de Vie que l'on voit au-devant de la gauche. Dieu le montre de sa main droite, ayant la tête tournée vers les deux premiers

340 LUCAS DE LEYDE.

hommes qui sont debout à sa gauche. La lettre L à rebours et Tannéte 1529 sont gravées vers la gauche d'en haut.

3) Eve séduite par le serpent, persuade à Adam de manger du fruit défendu. De- bout à droite, près de l'arbre de vie, elle lève la main gauche pour recevoir une branche avec une pomme de la bouche du serpent entortillé autour de l'arbre, et donne de la main droite une autre pomme à Adam qui la reçoit assis sur une butte. Vers le milieu d'en haut est gravée Tannée 1529 et la lettre L écrite à rebours.

4) Adam et Eve chassés du paradis par un Ange. Us courent vers la droite, re- gardant avec frayeur derrière eux, vers l'Ange que l'on voit au haut de la gauche dans les nues, avec un glaive flam- boyant à la main. Au-dessus de KAnge est Tannée 1529 et la lettre L écrite à rebours. *

5) Caïn tuant son frère Abel devant un autel, Ton voit deux feux séparés. Abel terrassé se défend contre Caïn du pied et du bras gauches. Caïn debout, Je pied droit sur la poitrine d'Abel, fait

LUCAS DE LETDE. 341

effort pour écarter de la main gauche le bras tertdu de son frère, et pour l'as- sommer avec une mâchoire d'âne qu'il tient de la main droite élevée. Au milieu d'en bas, sur un gros caillou , on voit l'année 1529 et la lettre L écrite à rebours. 6) Adam et Eve pleurant la mort d'Abel. Abel est étendu mort par terre. Adam debout à gauche, essuyé ses larmes avec une peau de chèvre, dont il est couvert. Eve, aussi debout, au-delà d'Abel, pres- que au milieu de l'estampe, est dans une attitude qui exprime la plus vive douleur. Vers le milieu d'en haut est l'année 1529 et la lettre L écrite à rebours. ,.

7. Le péché d'Adam et Eve. Adam et Eve sont assis aux deux côtés de l'arbre de vie, au haut duquel paroît le démon sous la figure d'un petit éléphant chimérique avec une tête d'homme. Eve tient une pomme de la main gauche, et de l'autre en présente une à Adam qui tend la main droite pour la recevoir. Vers le bas de la droite est une souche avec

342 ' LUCAS LBYDE.

une branche sèche, à laquelle est suspen- due la tablette avec le chiffre de Lucas. Cette estampe est une des premières pro- ductions de notre artiste; elle paroît avoir été gravée avant, ou vers l'ail 1508.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 3 p. 3 lig.

8. Le péché d'Adam et Eve.

Eve assise sur une grande brahehe courbée qui sort de la râcihe de l'arbre de vie, présente de la main gauche une pomme à Adam qui, debout au-delà de l'arbre, tend la main droite pour la rece- voir. L'année 1519 est marquée vers le bas de la droite ; et la lettre L est sur un écriteau qui se voit dans le coin, au bas de ce même côté.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 7 lig.

9. Le péché d'Adam et Eve.

Eve accroupie sur une jambe repliée, au pied de l'arbre de vie, présente de la main gauche du fruit défendu à Adam qui est debout à gauche, légèrement appuyé contre un quartier de rocher, le- quel sert aussi d'appui au bras droit d'Eve.

LUCAS DE LEYDE. 343

L'année 1 529 et la lettre L écrite à rebours se voient à la gauche d'en haut.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur; 2 p. 11 lig.

10. Le péché d'Adam et Eve. Eve assise à gauche sur une grosse branche tronquée qui sort de l'arbre de vie presque horizontalement, présente de la main gauche le fruit défendu à Adam qui est assis à droite sur une butte. La lettre L écrite à rebours se voit presque au milieu d'en bas. Cette estampe a été gravée, suivant toutes les apparences, vers l'an 1530, et paroît être le pendant , de Nr. 16., dont elle a la même dimension.

. Largeur: 9 p. 2 lig. Hauteur: 7 p.

Nous avons vu dans le cabinet de Mr. le comte de Fries une épreuve avant la ; lettre L.

; 11. Adam et Eve fugitifs après avoir été

| chassés du paradis terrestre.

! Ils marchent à côté l'un de l'autre, en

1 dirigeant leurs pas vers la droite. Adam

couvert dune peau, porte sur l'épaule gauche un instrument pour remuer la ! terre, et fait un geste de la main droite, en

344 LUCAS DE LEYDE.

parlant à Eve qui, presque entièrement vêtue, porte un enfant sur ses bras. Dans le fond à droite est un grand arbre sec, et sur le devant du même côté on voit la lettre L et l'année 1510 gravées sur une tablette.

Hauteur: 0 p. Largeur: 4 p. 5 lig.

12. Caïn tuant Abel.

Ils sont l'un et l'autre vêtus de peaux, Abel terrassé se défend du bras droit con- tre Caïn, lequel, tenant son frère de la main droite par la gorge, lève la main gauche pour l'assommer avec une mâchoire d'âne. En haut, un peu vers la gauche, est l'année 1520 et la lettre L. Cette pièce est gravée à l'eau -forte, et terminée en quelques endroits au burin.

Hauteur: 4 p. Largeur: 3 p.

13. Caïn tuant Abel.

Abel par terre se défend du bras droit contre Caïn qui le saisit de la main gauche par les cheveux, et lève la main droite pour lui porter un coup avec une mâchoire d'âne. Au bas de la gauche

LUCAS DE LEYDE. 345

est un écriteau avec la lettre L à rebours et Tannée 1524

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

Copie de ce morceau, gravée en petit par un anonyme de mérite. Au bas de la gauche Tannée 1526 est gravée sur une tablette.

Hauteur: 2 p. 5 lig. Largeur: 1 p. 9 lig.

14. Lamech et Caïn. Lamech est debout à gauche, occupé à bander son arc. Vis-a-vis de lui un en- fant tenant une flèche de la main gauche, fait signe de la droite vers une hauteur dans le lointain, Caïn est assis sous un arbre. La lettre L à rebours, et Tannée 1524 sont gravées à la gauche d'en haut.

Hauteur: 5 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

15. Abraham et les trois Anges. Abraham est à genoux, vu de profil et dirigé vers la gauche, sont les trois Anges debout devaut lui. La lettre L est gravée sur un rocher dans le fond à droite. Cette estampe paroît avoir été gravée en 1513.

Hauteur: 6 p. 6 lig. Largeur; 5 p. 1 lig.

346 LUCAS DE LEYDE.

16. Lolh enivré par ses deux filles. Loth assis à la gauche de l'estampe sur des morceaux de rocher, embrasse Tune de ses iilles qu'il tient sur son genou, lui serrant la cuisse d'un bras, et de l'autre le corps. Elle présente de la main gauche un vase à sa soeur qui, assise à la droite de l'estampe , y verse du vin. En bas, presque au milieu, est l'année 1530, et vers la droite la lettre L. Il y a peu de pièces dans l'oeuvre de Lucas, qui soient gravées d'une manière aussi terminée que celle-ci, et qui soient en même temps- dessinées de meilleur goût. Elle paroît être le pendant de Nr. .1 0., dont elle a la même dimension.

Largeur: 9 p. Hauteur: 7 p.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 8.

17. Abraham renvoyant Agar. Abraham vu de profil et dirigé vers la droite, est debout presque au milieu de l'estampe. 11 tient un bâton de la main gauche, et remet de la droite une cruche à Agar qui la reçoit avec ses deux mains. Devant elle est le jeune Ismaël qui porte

LUCAS DE LËYDE. 347

un petit paquet de ses deux mains. Dans le fond à gauche on remarque Sara assise sur la banquette d'une maison peu élevée. Elle tient par la main son fils Isaac qui est debout auprès d elle. Sur le devant à gauche est un chien. La lettre L est gra- vée vers le milieu d'en bas.

Cette pièce, connue sous le nom de la grande Agar, est des premières manières de Lucas, et paroît avoir été gravée vers Tan 1508. Elle est d'une rareté extrême. Sandrart rapporte que déjà de son temps un amateur, Mr. de Spirihg, Envoyé de Suède, avoit payé une épreuve de cette estampe au prix de cinq ceûs florins.

Hauteur: 10 p. 2 lig. Largeur: 7 p. 10 lig.

18. Abrdham renvoyant Agar. Abraham, sans regarder Agar; l'écarté par un mouvement qu'il fait de sa main gauche. Agar essuyé ses larmes de la main droite, et porte de la gauche une cruche. Derrière elle est le petit lsmaël tenant utte pomme. Sur le devant à gauche est un chien. Au bas de l'estampe est gravé la lettre L au mi- lieu, et Tannée 1516 un peu vers la gauche.

Hauteur: 5 p. 0 lig. Largeur: 4 p. 6 lig.

348 LUCAS DE LEYDE.

19-23. L'histoire de Joseph.

Suite de cinq estampes. Largeur: b p. Hauteur: 4 p. 6 à 8 lig.

19) Joseph raconte ses songes à Jacob, en présence de ses frères. Jacob vu de profil et assis à droite, écoute le rapport de Joseph qui est debout de- vant lui, entouré de six de ses frères. Deux autres se voient sur le devant à gauche, l'un assis par terre, l'au- tre debout à côté d'un pilier qu'il serre d'un bras. Deux autres encore en- trent par la porte qui est au fond de la gauche. Au-dessus de cette porte est une tablette avec la lettre L et l'année 1512."

20) Joseph et la femme de Putiphar. Elle est assise vers la gauche, sur un lit, et s'efforce de retenir Joseph, en saisis- sant son manteau de ses deux mains. Dans le fond à droite on voit deux femmes sur le seuil d'une porte ou- verte, au-dessus de laquelle est une tablette avec la lettre L et l'année 1512.

21) La femme de Putiphar accusant Jo- seph. Elle est vue de profil et dirigée vers la droite, Elle est à genoux, et tient

LUCAS DE LEYDE. 349

le manteau de Joseph. Derrière elle sont deux servantes et un valet. Puti- phar debout devant sa femme, exprime par son geste et par ses traits l'indigna- tion excitée par le récit qu'il vient d'en- tendre.' 11 est accompagné de trois hom- mes qui sont debout auprès de lui. La lettre L et l'année 1512 sont marquées presque au milieu de l'estampe, au haut du mur d'une maison. 22) Joseph en prison, expliquant les son- ges de deux officiers du roi, prisonniers avec lui. Il est représenté au milieu de l'estampe, assis par terre, et parlant aux deux officiers qui sont assis de même, et enchaînés par un pied à une grosse pierre placée entre eux Au-des- sus du grand panetier, qui est à gauche, couvert d'un large manteau, on voit la représentation aérienne de son rêve, dans la figure d'un boulanger qui porte sur la tête une corbeille remplie de pains, dont un oiseau mange. Une pa- reille représentation est à droite, au- dessus du grand échanson coiffé d'un petit chapeau orné de plusieurs plumes. L'on y voit la figure d'un homme qui

t .

350 LUCAS DE LEYDE.

verse du vin clans une coupe. I^a lettre L est au bas, un peu vers la gauche de l'estampe.

23) Joseph interprétant les songes de Pha- raon. Il est à genoux, vu de profil et dirigé vers la droite. * Il adresse la parole à Pharaon qui est assis à table, sur une espèce de trône. Vers la droite est Téchanson du roi, vu presque par le dos. Dans le fond à gauche, au-delà d'un petit mur à hauteur d'appui, sont plusieurs officiers et gardes du roi La lettre L est gravée au milieu d'en bas

24. La fille de Jephtê allant au-devant de son père. Jephté monté sur un cheval qu'un soldat mène par la bride, dirige sa marche vers la droite, suivi d'une troupe de guerriers. Il est vu presque de profil, et tient un scep- tre de la main droite. Dans le lointain à droite on aperçoit la fille de Jephté allant en dansant au-devant de son père. On remarque un chien au-devant de la gauche, près d'une souche, est suspendue une tablette avec la lettre L. Cette pièce

LUCAS DE LEYDE. 35 \

est des premières manières de Lncas, et paroît avoir été gravée vers Tan 1508.

Hauteur: 10 p. Largeur: 7 p. 2 lig.

25. Dalila coupant les cheveux de Samson. Elle est assise sur un coteau, et coupe les cheveux à Samson qui dort couché sur son giron. Dans le fond on voit plu- sieurs Philistins armés, qui semblent at- tendre avec impatience le moment pour se saisir de Samson. L'un d'eux est à ge- noux au pied d'un grand arbre à la gauche de l'estampe. Un second, vers la droite, avec une pique à la main, monte en s'ac- crochant à un arbre soc. Quelques autres sont vus du même coté, au-delà de la colline, et d'autres enfin sont debout vers la gauche près d'un rocher. La lettre L est gravée sur un écriteau vers la gauche du bas de la planche. Cette pièce est pa- reillement un des premiers ouvrages de Lucas. Il y a toute apparence qu'elle est de l'année 1508.

Hauteur: 10 p. 5 lig. Largeur: 7 p. 6 lig.

26. David victorieux de Goliath, II porte de la main gauche un glaive,

352 LUCAS DE LEYDE.

et de l'autre la tête de Goliath. A droite sont trois des filles de Jérusalem venues au-devant de lui, en chantant et jouant de différens instrumens. La lettre L est au milieu d'en bas Cette pièce paroît avoir été gravée vers Tan 1514.

Hauteur: 3 p. 11 lig. Largeur: 3 p. 1 lig.

27. David jouant de la harpe devant Saul.

David debout à gauche, est vu de profil et tourné vers la droite. II joue d'une petite harpe qu'il tient élevée. Vis-à-vis de lui est Saiil assis sur un trône, et écou- tant avec attention, comme l'indiquent la tète penchée en avant, et l'oreille dirigée vers l'instrument On reconnoît aussi l'ef- fet calmant de l'harmonie dans les jambes croisées, la main droite posée sur la cuisse, et le peu d'effort dans la main, dont il tient un javelot. Dans le fond à gauche se voient plusieurs officiers et gardes1 du roi. La lettre L à rebours est gravée pres- que au milieu d'en bas Cette pièce paroît avoir été gravée vers l'an 1508

Hauteur: 0 p. 4 lig. Largeur: 6 p. 9 lig.

LUCAS DE LEYDE. 353

28. David en prière.

David priant Dieu de délivrer son peu- ple du fléau de la peste. Il est vu presque de profil et dirigé vers la droite. Il est à genoux, et prie les mains jointes et élevées. A la droite d'en haut, dans un nuage, parott Dieu à mi-corps, tenant de la main droite un javelot servant à exprimer la vengeance divine par le fléau de la peste. Le fond offre la vue d'une ville. La lettre L est gravée vers la gauche d'en bas. Cette pièce paroît* aussi être de Tan 1508.

Hauteur: 5 p. 9 lig. Largeur: 4 p. 1 lig.

29. David en prière.

David est vu de profil et tourné vers la gauche. Il prie, un genou en terre et les mains hautes et jointes. Au haut de la gauche paroît un ange sur des nues, tenant de la main droite deux flèches, et une de la gauche. Au bas de ce même côté est un écriteau avec la lettre L et Tannée 1520. Ce morceau est gravé à Feau-forte.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

VIL Fol-

354 LUCAS DE LEYBE

30. Salomon adorant les idoles. Il est vu presque par le dof et dirigé vers la droite. Il prie à genoux au pied d'un autel qui se voit à droite, et sur le- quel est placé une idole sous la figure d'un homme nud, à grandes oreilles, assis sur un globe, tenant un sceptre de la main droite, et de l'autre le crâne d'un animal quadrupède. Une des femmes de Salomon, debout au milieu de l'estampe, montre au roi l'idole, faisant un geste de sa main gauche. Dans le fond plusieurs hommes sont rangés le long de l'enceinte du temple, formé d'un mur peu élevé, par-dessus lequel on voit quelques bâti- mens La lettre L est gravée au bas de la gauche, et l'année 1514 h droite, à mi-hauteur de l'estampe.

Hauteur: 6 p. 2 lig. Largeur; 4 p. 0 %.

31. Esther devant Asmerus. Le roi est assis à gauche sur yq trftpe. Il tient un sceptre de la mqjn droite, çt tend l'autre pour relever Esthe? prçi$tçr- née devant lui Deqière elle sont <fcux fem- mes de sa suite à genoux, dont les phy- sionomies expriment une attention in-

LUCAS BE LEYDE. 355

quiète. A la gapche du roi est Aman de- bout, observant d'un oeil fixe ce qui se pa?4e, et teitfpt lp main droite un rputeau de papier. Oft vpit dans fpn^jl six gep^ de cour qui causent ensemble, (Jeiix ai|tres entrant par la porte qui ççt an fond d^ te droite. La lettre L et }>n^ 1S1$ giont ai arquées au milieu d'ep bas.

gazeur: ty p. 1 Mjf. Largeur: § P- 3 H*

3$ Mqrdocbéti mnê en triomphe. Revêtu de la robe royale et tenant un sceptre, il est monté sur un cheval, dont la bride est tenue par Aman qui marche à côté, et qui, par le geste de sa main gauche, semble dire: G est ainsi que sera honoré celui qu'il plaira au roi d honorer. La marche se dirige vers la droite. Le peuple rassemblé en avant, et en arrière du cheval, marque par différentes attitu- des son respect et son admiration. Une tablette avec la lettre L et Tannée 4645 se voit au bas de la gauche.

Largeur: p. 8 Kg. Hauteur: 7 p. 9 Kg.

z 2

356 LUCAS DE LEYDE.

33. Les deux vieillards apercevant Suzanne dans le bain. Les vieillards placés sur une hauteur à gauche, se cachent derrière deux arbres et un rocher. L'un d'eux est à genoux et montre Susanne à l'autre qui est debout près de lui. Susanne est vue dans le fond à droite, assise au bord d'un ruisseau, elle se baigne les pieds. Une tablette avec la lettre L est suspendue à une souche au-devant de ce même côté. Cette pièce est des premières manières de Lucas, et paroît avoir été gravée vers l'an 1508.

Hauteur: 7 p. 4 lig. Largeur: 5 p. 5 lig.

SUJETS DU NOUVEAU TESTA- MENT.

34. S. Joachim et S. Anne. S. Joachim embrasse S. Anne à l'entrée . d'un bâtiment ouvert. L'année 1520 est marquée dans le fond à gauche, sur un mur, par -dessus lequel on voit le feuil- lage d'un arbre. La lettre L est en bas, presque au milieu de l'estampe.

Hauteur: 4 p. Largeur: % p. 8 lig.

LUCAS DE LEYDE. ' 357

35. Uannoiiciation.

La Vierge est à genoux devant un prie- dieu, avec les mains jointes et baissées. Elle retourne la tête vers lange, qui se voit derrière elle, un genou en terre et tenant un sceptre de la main gauche. La lettre L est vers la gauche d'en bas. Cette pièce paroît avoir été gravée en 1514.

Largeur: 4 p. Hauteur: 3 p. 3 lig.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 194.

36. La Visitation.

S. Elisabeth placée à gauche, tient de la main droite un bâton, et serre du bras gauche la Vierge qui est à droite. La let- tre L est à la gauche d'en haut. Il y a ap- parence que cette pièce a été gravée dans le même temps que le Joachim Nr. 34. c'est-à-dire en 1520.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 10 lig.

37. Vadoration des mages.

La Vierge assise à gauche contre un

mur, soutient de ses deux mains l'enfant

Jésus qui est debout sur les genoux de

sa mère. A côté de la Vierge, sur le de-

358 LOTAS D1 L^YOB.

vant de l'estampe, est S. Joseph avec son bonnet entre les mains. Un des rois à genoux devant l'enfant, lai présente de l'or dans un vase, dont il ôte le couvercle. Les deux autres rois sont debout derrière le premier, tenant chacun son offrande dans un vase. Le fond est rempli de sol- dats et de gens de la suite des trois rois. En bas, vers la gauche, est la lettre L, et vers la droite Tannée 1513. Cette pièce est uhe des plus considérables de l'oeuvre de Lucas.

Largeur: 16 p. Hauteur: H p. 1 Kfc.

38. Repos en Egypte. La Vierge assise sous un bouquet d'ar- bres* dortne le sein à l'enfant Jésus. S. Jo- seph est assis à côté d'elle, vers la droite de l'estampe. Il tient de la main gauche la bride de l'âne qui broute, et de la droite présente à la Vierge un fruit qu'il vient de prendre d'un petit coffre ouvert, placé entre ltti et la Viét-gë. La lettre L est au milieu d'en bas. Cette pièce pftfoît avoir été gravée vers l'an 1608.

Hauteur: 5 p. 10 llg. Urgent: S p. t lijr.

LUCAS DB LEYDE. 359

39. Repos m retour de l'Egypte. Tel nous semble être le sujet dune es- tainpe, dont voici le détail. A gauche S. Jo- seph est debout et adossé contre une terrasse qui s'étend sur toute la largeur de l'estampé. Son habit est Orné d'un large collet de fourrure, par -dessus lequel il porté deux collierfc. Il tient de la main droite un bâton, sur lequel il s'appuye, et penche sa tête vers la Vierge qui, assise à terre à droite, élève la tête vers 1 enfant Jésus qui, à genoux au bord de la ter- rasse, s'incline pour faire flairer un oeillet à sa mère. Le lointain à droite présente quelques grands arbres, au pied de l'un desquels on remarque un homme priant à genoux devant une image attachée au tronc de l'arbre. La lettre L est gravée sur une pierre qui se voit au-devant de la gauche. Ce morceau est dune rareté extrême. Il est gravé dans le goût de la grande Agar (Nr. 17.) c'est-à-dire, vers l'an 1508.

Hauteur. 6 p. Largeur: 4 p. 7 lig.

Nous avions cru jusqu'à présent que la grahde Agar (Nr. 17.) et Yëspiègle Nr. 169. étaient les pièces les plus rares

360 LUCAS DE LEYDE.

de l'oeuvre de Lucas, mais aujourd'hui nous sommes intimement persuadés que l'estampe, dont nous venons de faire le détail, l'emporte encore en rareté sur les deux pièces surnommées. Nous avons vu les premières plusieurs fois tandisque pen- dant plus de trente ans que nous n'avons cessé de voir nombre de collections d'es- tampes, nous n'avions rencontré cette dernière nulle part. Nous l'avons vu pour la première fois cette année -ci dans le superbe cabinet de Mr. le comte de Fries.

40. Le baptême de Jésus Christ. Cette- estampe représente les deux rives du Jourdain. Sur celle qui est au-delà, on voit S. Jean, un genou en terre, bap- tisant Jésus Christ qui est dans l'eau jus- qu'aux genoux, ayant les mains croisées sur la poitrine. De nombreux spectateurs bordent la rivière du même côté. En de- çà, c'est-à-dire sur le devant de l'estampe, on en voit d'autres, parmi lesquels on distingue deux vieillards en larges robes, qui se parlent, et dont l'un est vu par le dos. Tout près d'eux, au milieu de l'es- tampe, est un enfant assis par terre, et

LUCAS DE LETDE. 354

au-devant de la droite , une femme qui porte un enfant sur ses bras. La lettre L est au bas, vers ce même côté. Cette pièce paroît avoir été gravée vers Tan 1510.

Largeur: 6 p. 9 iig Hauteur: 5 p. 3 lig.

41. Jésus Christ tenté par le démon. Jésus Christ est debout à la gauche de l'estampe, auprès d'un quartier de ro- cher, sur lequel il a les deux bras ap- puyés. Par le geste de la main droite éle- vée, il paroît répondre au démon qui, tenant une pierre de la main droite ten- due, semble lui avoir dit: Si vous êtes le fils de Dietl, commandez que ces pierres soient changées en pains. Le démon est représenté sous la figure d'un vieillard à longue barbe, vêtu d'une robe traînante qui laisse cependant apercevoir un pied crochu. Sa tête est couverte d'un capu- chon, dont le bout d'en haut se termine par une pointe à laquelle pend une houppe, et l'autre bout, en descendant le long du dos, s'affile en queue finissant par une tête de serpent. Le fond offre un paysage montueux. La lettre L est gravée vers

368 LBCAS DE LEYDE.

bas de la gauche, et l'année 1548 an milieu d'en bas.

Rftrtetur: ft p. 4 Hç. Largeur: 4 p. Il lig.

42. La résurrection de Lazare. Jésus Christ debout presque an miiifeu de l'estampe et dirigé vers la gauche, est représenté levant les yeux au fcitel pour rendre grâces au père de l'avoir exaucé. Devant lui est Lazare agenouillé à l'entrée- de la griotte qui lui a servi de sépulcre. Entre Jésus et Lazare est un homme oc- cupé à délier les biandes qui serroient les mains de celui-ci. Parmi les assistais on distingue les soeurs de Lazare, Marie à genoux à gauche, et Marthe debout à droite. Vers en bas, presque au milieu de l'estampe, est une tablette avec la lettre L. Cette pièce est des premières manières de Lucas, et paroît être du même temps que Jephtè Nr. 34., c est-à-dire de 1508.

Hanteér: 10 p « lig. Lfargeir: t p. 6 %.

43-56. La passion de Jésu* Christ. Smtt de puttorte twtamfrês. Htutéur: 4 p. 3 lig. Urfcettr: 2 p. 9 à H) 1%.

49) La Gène. Jésus Christ est assis et

LUTSftS DB LBYDE. 353

table avec ses disciples* Il étend la main droite pour donner du pain trempé à Judas Iscariote. S. Jean repose star le sein de son maître. Sur le devant à droite on voit un disciple verser du vin dans une éeuelle qu'un autre dis- ciple lui présente de la main gauche. Au bas du côté gauche est une tablette avec le chiffre et l'année 1521,

44) Jésus Christ à la mvntayne des oli- viers. Il est à genoux en prière, la tête levée vers le ciel, et dirigé vers la gauche, Ton voit un ange dans lès nues, tenant un calice surmonté d'uhe hostie. Sur le devant de ce tnême côté, S. Pierre tenant un sabre nud de la main gauche, et les deux fils de Zébé- dée, Jean et Jacques, dorment assis par terre. A ta droite d'en bas est une téblette avec Je chiffre et l'année f 621.

4B) Im prise de Jésus Christ. Une trbupe de gens armés &e jette de toutes parts sur Jésus, pendant que Judas le baise. Sur le devant de la droite on voit Si- mon-Pierre dans l'attitude de frapper d'in sabre Malchus qu'il vient de ter- rasser. La lettre L et l'année 1521 sent

364 LUCAS DE LEYDE.

gravées sur un écriteau à la gauche d'en bas.

46) Jésus Christ devant le grand -prêtre Anne. Celui-ci est assis vers la gauche dans son tribunal. Jésus est debout devant lui, ayant les mains liées, et étant entouré de plusieurs hommes ar- més, parmi lesquels se fait remarquer celui au milieu de l'estampe, qui a le bras gauche levé pour frapper Jésus. En bas est gravé, au milieu la lettre L, à gauche Tannée 1521.

47) Jésus Christ outragé dans le prétoire. Il est assis sous une voûte, et dirigé vers la droite. Il a les yeux bandés, et tient les mains croisées sur ses genoux. Autour de lui sont plusieurs Juifs qui l'insultent en différentes manières. La lettre L est gravée vers la gauche d'en haut, et Tannée 1521 au milieu d'en bas.

48) La flagellation. On voit au milieu de l'estampe Jésus Christ presque nud , et attaché par les mains à une colonne. Il est fouetté par deux bourreaux, dont celui à gauche le frappe avec un fouet, l'autre à droite avec une verge. Dans le fond on voit plusieurs spectateurs.

LUCAS DE LEYDE 355

En bas est gravé, à gauche la lettre L sur un écriteau, et à droite Tannée 1521.

49) Le couronnement d'épines. Jésus Christ vêtu d'un manteau et assis sur une pierre, est vu presque de face vers le milieu de l'estampe. Deux bourreaux, l'un derrière lui, l'autre à sa gauche, lui enfoncent la couronne d'épines. Un troisième, ayant une marotte sur la tète, et assis ou couché à la gauche de l'estampe , lui présente un roseau. A la droite d'en bas est une tablette avec la lettre L et l'année 1521.

50) Jésus Christ présenté au. peuple. Jé- sus, avec la couronne d'épines sur la tête et couvert d'un manteau, est debout à la gauche de l'estampe. Pilate, à côté de lui, relevant de la main gauche le manteau du Christ, et de l'autre fai- sant un geste, semble dire: Eece homo. On remarque sur le devant à gauche un Juif couvert d'un long manteau, et à droite un soldat armé d'une lance, faisant entendre les cris de crucifige. Vers le milieu d'en bas une tablette avec la lettre L et l'année 1521 , est

£66 LUCAS M LEYDE

appuyée contre la marche du pré- toire.

51) Le portement de croix. Jésus Christ est représenté tombant sur ses genoux sous le fardeau de la croix. Une femme à genoux sur le devant à gaijche, lui présente un linge. Au-delà d'elle un homme soutient le pied de la croix, et près de Jésus on voit un Juif qui le frappe avec le bout d'une corde. La Vierge et S. Jean suivent le Sauveur. Dans le fond on remarque un homme à cheval, précédé d une troupe de gens armés. Un écriteau, avec la lettre L et Tannée 1521 , est à la droite d'en bas.

52) Le crucifiement. Jésus Christ attaché à la croix, a la tête penchée vers la Vierge et S. Jean placés sur le devant à gauche. Il semble dire à celle-là : femme, voilà votre fils, et à celui-ci : voilà votre mère. Vers la droite, et dans le fond, on remarque plusieurs Juifs qui semblent insulter Jésus Christ. La lettre L et Tan- née 1521 sont gravées à la gauche d'en bas.

53) La descente de croix. Le corps de Jésus Christ est étendu sur le devant

LUCAS m LETBE. 3fl7

de l'estampe, et sa tête posée sur le giron de la Vierge qui pleure assise à terre à gauche. La Madeleine à genoux lève la main gauche du Sauveur, et l'ar- rose de ses larmes. Si. Jean debout au pied de la croix, offre l'expression d'une vive douleur. A la droite du fond on i voit deux hommes oocupés à ôter l'é- chelle qui a servi à descendre le corps. La lettre L et Tannée 1591 sont gravées i sur un écriteau qui est jeté à terre,

vers le milieu du devant.

54) La, sépulture. Deux hommes mettent le corps de Jésus Christ dans le sépulcre. L'un, vers la gauche, le soutient par les aisselles, l'autre, vu par le dos à droite, le porte par les jambes. Dans te fond de ce môme côté, on remarque la Vierge et la Madeleine qui pleurent, ainsi que S. Jean exprimant sa douleur par sa tète penchée et ses mains croisées sur la poitrine. Un écriteau avec la lettre L et l'année 4521 est à la gauche d'en bas.

55) La descente aux limbes. Jésus OJirist tenant une bannière de la maiti gauche, saisit de ta dfqite un patriarche pour

368 LUCAS DE LEYDE.

le tirer hors des limbes. On ne voit d'ailleurs de celui-ci que la tête levée vers le rédempteur, et dans la même attitude quatre autres, placés deux à deux à chaque côté du premier. Dans le fond à gauche, Adam montre à Eve qui mène un enfant à la main, le dé- mon qui paroît au milieu des flammes de l'enfer, dont un autre démon que Ton voit plus bas à droite, garde l'entrée. La lettre L est gravée vers le milien , et l'année 1521 à la gauche d'en haut. 56) La résurrection: Le Sauveur environ- né d'un nuage lumineux, tenant une bannière de la main gauche, et ayant la main droite levée, est debout sur la pierre du sépulcre. Aux deux côtés du nuage on aperçoit, dans l'ombre, deux gardes en- dormis. Deux autres sont assis au-de- vant du sépulcre et un cinquième, vu de face sur le devant à gauche, et ac- croupi, tourne la tête vers la lumière éclatante derrière lui. On voit la lettre L sur un ériteau au bas de l'estampe, presque* au milieu, et l'année 1521 à gauche. Ces quatorze estampes ont été exac-

LUCAS DE LEYDE. 369

tement copiées par Jean Millier. Elles sont de la même grandeur, et portent Tannée et le chiffre comme les estampes originales. La première pièce est mar- quée de ces adresses. A. Millier excud. et C. Dankert excudit. Voyez: Peintre Graveur Tome III. page 279.

57-65. La passion de Jésus Christ

Suite de neuf estampes de forme ronde. Diamètre: 8 p. 1 lig.

57) Jésus Christ en prières à la monta- gne des oliviers II est dans le fond de la droite, vu par le dos et priant à ge- noux. En avant et au milieu de l'es- tampe, trois disciples dorment autour d'une roche peu élevée. Dans le fond à gauche on voit Judas à la tête de gens armés, s'avancer par l'ouverture d'une haie pour saisir Jésus Christ. La tablette avec la lettre L est attachée au ra- meau sec d'une souche qui est presque au milieu du devant.

58) La prise de Jésus Christ. Jésus Christ au milieu de l'estampe reçoit le baiser de Judas qui est à sa droite A côté et derrière Judas sont plusieurs soldats

VIL Vol. Aa

370 LUCAS DE LEYDE.

qui saisissent Jésus, et parmi lesquels* il y en a deux qui le tiennent par une corde qu'ils viennent de lui jeter autour du cou. Sur le devant de la droite S. Pierre frappe avec un sabre Malchus qu'il a terrassé. La tablette avec la lettre L est vers la gauche d'en bas.

59) Jésus Christ devant le grand -prêtre Anne. Jésus Christ, la corde au cou et les mains liées, est à gauche, entouré et suivi de gens armés, parmi lesquels il y en a un qui, un bonnet en main, le montre au grand prêtre qui est assis à droite dans son tribunal, sur la marche duquel on lit ANNAS. Près de lui sont deux hommes, dont l'un lui adresse la parole. Entre Jésus et le tribunal, c'est-à-dire au milieu de l'estampe, sont deux enfans debout qui regardent le Sau- veur avec un air d'intérêt. Dans te fond une porte ouverte fait avoir un vestibule, et S. Pierre renonçant son maître. La tablette avec la lettre L est au milieu d'en bas.

60) Jésus Christ outragé dans le prétoire. Il est assis sur une pierre et dirigé vers la gauche 11 a les yeux bandés, les

LUCAS DE LEYDE. tf/[

mains liées et les bras, ainsi que le corps, pris dans le noeud coulant d'une corde. Il est entouré de cinq Juifs qui l'insul- tent. L'un deux, à droite, le tire par l'oreille, un autre, presque au mHieu de l'estampe, ayant la main gauche po- sée sur la tête de Jésus, semble lui avoir donné un soufflet de la droite, et dire: propliétise nous, qui fa frappé. A gauche, vers le fond, est un groupe de spectateurs, parmi lesquels on re- marque un homme montrant Jésus à un enfant. Un écriteau avec ia lettre L est en bas , un peu vers la droite. 61) La flagellation. Jésus est au milieu de l'estampe, attaché à une colonne. Il est flagellé par deux bourreaux, dont un se sert d'un fouet, l'autre d'une verge. A droite est Pilate debout et tourné vers Jésus. H s'appuye de la main droite sur un sceptre, et de la gauche sur un pié- destal de balustrade, Le fond du côté droit es* rempli de spectateurs. On re- marque derrière Pilate un homme occupé à compter de l'argent. Sur le devant est un enfant vu par le dos, et ayant la main droite élevée et tendue

Aa 2

372 LUCAS DE LEYDE.

vers Jésus. La lettre L est gravée sur la frise du retour de la balustrade.

62) Le couronnement d'épines. Jésus Christ couvert d'un manteau et assis sur une pierre presque au milieu de l'estampe, reçoit un rqseau de la main d'un homme qui est vis-à-vis de lui, avec un genou en terre. Trois bourreaux, dont un à la gauche de Jésus et deux derrière lui, s'efforcent de lui mettre sur la tête la couronne d'épines moyen- nant des bâtons. Vers le fond à gauche

est un groupe de spectateurs, et au milieu du fond on remarque une tribune, l'on voit Pilate, un sceptre à la main, et derrière lui quelques hom- mes. Un écriteau avec la lettre L est au milieu d'en bas.

63) Jésus Christ présenté au peuple. Il est debout sur le balcon du prétoire, entre deux piédestaux de balustrade, les mains liées et un manteau sur les épaules, relevé de chaque côté par deux hommes placés derrière. A la droite de Jésus est Pilate, ayant un sceptre dans la main droite, et de l'autre montrant le Sauveur au peuple qui, rassemblé

LUCAS DE LEYDE. 373

au bas du prétoire, à la gauche de l'es- tampe, demande sa mort à grands cris. Sur les marches qui conduisent au bal- con, est assis un enfant, tenant une pomme de la main droite, et de l'autre montrant Jésus. Une tablette avec la lettre L est appuyée contre la dernière marche du balcon, vers la droite de l'estampe.

64) Le portement de croix. Vers le fond à droite on voit Jésus Christ succom- bant sous le fardeau de la croix. Il est suivi et accompagné de plusieurs Juifs, dont on remarque particulièrement ce- lui qui le frappe avec le bout d'une corde. Sur le devant à gauche, S. Jean assis sur une butte, soutient entre ses bras la Vierge évanouie. A côté de lui, vers la gauche, mais un peu en arrière, est une femme assise qui pleure. Vers la droite, au second plan, est une souche avec une branche, à laquelle pend la tablette avec la lettre L.

65) Le crucifiement. Jésus Christ est re- présenté mort sur la croix qui est plantée sur une hauteur, presque au milieu de l'estampe, mais un peu vers

374 LUCAS DE LEYDE.

le fond. À droite on voit le bas d'une autre croix, et les jambes du larron qui y est attaché. En avant de ce même côté sont deux femmes qui essuyent leurs larmes, et devant elles, S. Jean à genoux qui soutient la Vierge évanouie. A gauche, dans un chemin creux, on voit plusieurs Juifs à pied et à cheval, et un parmi eux qui perce le côté de Jé- sus Christ avec une lance. Un écriteau avec la lettre L est au milieu d'en bas. Ces pièces ont été faites, pour être peintes sur verre. Lucas les a gravées en 1 509, n'étant âgé que de quinze ans. On trouve cette date sur la bordure qui les entoure toutes, et qui est large d un pouce, quatre lignes. Elle est ornée de feuillages, dont les deux branches inférieures sortant d'un gros fruit rond à côtés et couronné de larges feuilles, montent jusques vers le milieu du cer- cle. Les deux branches supérieures, d'un feuillage différent et entrelacées de deux enfans nues à chaque côté, vien- nent en descendant au même point, et sont jointes en haut par une banderole, est marquée l'année 1 $09;

LUCAS NE LEYDE. 375

Ces neuf pièces sont des plus rares de l'oeuvre de Lucas.

66. Jésus Christ en prière à la montagne des oliviers. Cette planche qui est une répétition de celle que Ion a détaillée au Nr. 57., est gravée à Teau-forte. Le dessein en étant beaucoup plus savant et de meilleur goût, nous ne doutons pas qu elle n'ait été gra- vée beaucoup plus tard que la première. Suivant notre opinion elle doit être de Fan 1520, tandisque la première est de Fan 1509. Pièce ronde.

Diamètre: 8 p. 1 lig.

67. Le portement de croix. Ce morceau qui est pareillement gravé à l'eau -forte, est une répétition de l'es- tampe décrite au Nr. 64. Aussi dans cette planche répétée dessein est très spi- rituel , et la Pointe décèle Je même goût et la même facilité qui se montre dans la pièce précédente Nr. 66., de manière que nous sommes persuadés, que l'une et l'au- tre ont été gravées dans la même année. On ne remarque dans cette planche au-

376 LUCAS DE LEYDE.

cun changement essentiel, mais le jet de draperie, un peu cassé dans la première planche, est plus léger, et approche mieux du goût d'Albert Durer. Le château au sommet de la montagne, qui dans la pre- mière planche n'est surmonté que d'une seule tour, est orné dans la seconde de deux tours, dont Tune est consiérable- ment plus grande que l'autre. Même dimension.

68. Couronnement d'épines.

Jésus Christ couvert d'un large man- teau, est assis sur une pierre et dirigé vers la droite. A sa gauche, un homme qui a un genou en terre, lui met un roseau dans la main; deux autres hommes, l'un à la droite de Jésus, l'autre derrière lui, enfoncent avec des bâtons la couronne d'épines sur sa tête. La lettre L est gravée à la droite d'en haut, sur un mur. Cette pièce poroît a\oir été gravée vers 1513.

Hauteur: 4 p. Largeur: 3 p.

69. Couronnement d'épines.

Jésus Christ assis à gauche sur une marche de pierre, est entouré de cinq bour-

i

LUCAS DE LEYDE. 377

reaux, dont trois enfoncent, en appuyant et en frappant avec des bâtons, la couronne d'épines sur sa tête, tandisqu'un quatrième, à genoux derrière lui, l'insulte, et qu'un cinquième, aussi à genoux, vis-à- vis de Jésus, lui met un roseau dans la main. On voit dans le fond quelques spec- tateurs dans une tribune. Un écriteau avec la lettre L est à la droite d'en bas. L'année 1519 est marquée sur le mur d'appui de la tribune.

Hauteur: 6 p. 3 liç. Largeur: 4 p. 9 lig.

70. Jésus Christ présenté au peuple. Il est debout presque au milieu de l'es- tampe, avec la couronne d'épines sur la tête, les mains liées et les épaules couver- tes d'un manteau, dont un bout est relevé par un homme placé derrière lui, à la droite de l'estampe. Pilate à gauche, cou- vert jusqu'à mi-corps par un piédestal de balustrade, et tenant une baguette de la main gauche, montre de la droite Jésus au peuple, dont on remarque au bas de la gauche deux têtes et deux mains levées. La lettre L est gravée vers le milieu d'en haut, sur un mur qui fait le fond de

378 UJCÀ8 DE LEYDE,

l'estampe. Cette pièce paroît avoir été gravée dans le même temps que Nr. 6&., c'est-à-dire, eu 1513.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 3 p. I lig.

71. Jésus Christ présenté au peuple.

Cette pièce, d'une composition riche, contient plus de cent figures. A l'exception de quelques montagnes dans le lointain à droite, tout le fond de l'estampe est occupé par des bfttiinens qui reviennent jusques vers le devant à gauche. Presque au milieu est le prétoire, et au niveau de cet édifice, une large plate-forme qui s'é- tend fort en avant et où, vers la gauche, on voit un escalier pour y monter. C'est sur le bord de cette plate -forme que paroît Jésus Christ entre deux satellites, dont chacun relève un bout de son man- teau, et à sa gauche, Pilate qui le montre au peuple assemblé en plusieurs groupes au bas de la plate-forme. La lettre L et l'année 1510 sont gravées sur une grande pierre brute, à la droite du devant.

Cette pièce est une des plus considéra- bles de l'oeuvre de Lucas; elle se vendoit fort cher dès le vivant de l'auteur, et de-

LUCAS DE LEYDE. 379

puis le prix en est excessivement monté, surtout en Hollande. Ce que Ton y doit le plus admirer, c'est la diversité et la con- venance des caractères, l'ordonnance de la composition, et principalement l'intel- ligence avec laquelle chaque objet dégrade, et qui prouve que Lucas avoit étudié avec soin la perspective, et qu'il y étoit dès-lors consommé, ce qu'il devoit à son extrême application et à son talent. 11 est à tous égards bien étonnant qu'un jeune homme de seize ans, âge que Lucas avoit en 1510, ait pu de lui-même et sans avoir, pour ainsi dire, aucun guide, produire d'aussi belles choses.

Largeur: 16 p. 9 lig. Hauteur: 10 p. 7 lig.

72. Jésus Christ portant sa croix. Il est représenté à genoux, succombant sous le fardeau de la croix, et retournant la tête vers une femme aussi à genoux à la droite de l'estampe, qui lui présente le suaire. L'année 1545 est marquée à la droite d'en haut, et une pierre sur la- quelle Jésus s'appuye de la main gauche, présente la lettre L. -

Largeur: 3 p. 10 lig. Hauteur: 2 p. 11 lig.

380 LUCAS DE LEYDE.

73. Des soldats faisant boire Jésus Christ avant de le crucifier. Il est assis entièrement nud, sur une grosse pierre, les bras croisés sur ses cuis- ses, et dirigé vers la gauche. A ses côtés sont deux soldats, dont l'un , placé à la droite de l'estampe, semble lui enjoindre de boire de Fécuelle que tient l'autre sol- dat à gauche, lequel, portant une main dans la nuque de Jésus, paroît faire effort pour l'y contraindre. La lettre L est marquée au milieu d'en haut. Cette pièce est vraisemblablement gravée en 1513, elle est dans la même manière que les pièces 68 et 70.

Hauteur: 4 p. I lig. Largeur: 3 p. 1 lig.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 288.

74. Le Calvaire. Cette superbe estampe est composée de plus de quatre-vingt-dix figures, dont les groupes sont ordonnés avec une in- telligence admirable. L'objet principal, c'est-à-dire Jésus Christ à la croix entre les deux larrons, est représenté dans quelque élôignement vers la gauche, sur une colline.

LUCAS DE LEYDÊ. 3g>|

Au pied de la croix de Jésus sont les sain- tes femmes, quelques disciples et plu- sieurs Juifs. On remarque particulière- ment S. Jean soutenant la Vierge éva- nouie. Tout le reste de l'estampe est rempli de différens groupes de figures, parmi lesquels on distingue, sur le devant à gauche, celui qui représente les soldats qui, en partageant entre eux les vêtemens de Jésus, vont se prendre de querelle. La lettre L est gravée presque au milieu, et Tannée 1517 écrite à rebours, est à la droite d'en bas. Cette pièce est une des plus parfaites de l'oeuvre de Lucas. Elle peut servir de modèle pour la manière de traiter les lointains, et il paroît que Goltzius et Saenredam l'avoient bien étu- diée. Les bonnes épreuves en sont ex- trêmement rares.

Largeur: 15 p. 2 lig. Hauteur: 10 p. 6 lîg.

On a deux épreuves de cette es- tampe.

. Dans la première l'année 1517 est écrite à rebours.

Dans la seconde elle est rétablie, et régulièrement écrite.

382 UXk* DE LEYDC.

75. La S. Vierge et S. Jean au pied de la croix. La Vierge ayant la tête baissée et les bras croisés, est à gauche, et à droite S. Jean tenant son manteau d une main, et de l'autre essuyant ses larmes En haut est gravé, à gauche Tannée 1516, à droite la lettre L.

Hauteur: 4 p. 4 %. Largeur: 3 p. 2 Kg.

76. L'homme de douleurs. Jésus Christ est représenté debout dans" le tombeau, et vu jusqu'au-dessus des ge- noux. 11 est entouré des instrumens de sa passion. L'année 1517 est marquée sous le bord du tombeau, sur une banderole, et une tablette avec la lettre L est sus- pendue à une branche des tenailles qui sont au-dessus de l'épaule gauche de Jésus.

Hauteur: 4 p, 4 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

77. Jésus Christ appuroissant à Madeleine

sous la figure d'un jardinier.

Il est à gauche, couvert d'un chapeau

à larges bords rabattus, et touche des

deux premiers doigts de sa main droite

LUCAS DE LEYDE. 383

étendue le. front de Madeleine qui, la tête et les yeux baissés, lève le couvercle d'un vase quelle tient. Les deux figures à mi-corps sont placées devant l'entrée du sépulcre taillé dans le roc qui s'étend sur toute la largeur de l'estampe. La let- tre L est marquée vers le haut de la gauche, et l'année 1519 au haut de la droite.

Largeur: 6 p.* lig. Hauteur: 4 p. M lig.

78. Le retour de l'enfant prodigue. Le père vu presque de profil, est debout au milieu de l'estampe. Il est dirigé vers la droite, et se baisse pour relever son fils qui est à genoux devant lui, deman- dant à mains jointes le pardon de ses fautes. A quelque distance au-delà d'eux, quatre hommes debout devant des arbres, regardent ce qui se passe, et paroissent s'en occuper, ce que font aussi quatre autres rassemblés swr te devant, près d'une maison à gauche. Des bâtimens qui entourent une basse -cour, Ion voit tuer le veau gras, remplissent le fond du même côté. A droite, le lointain offre la vue d'un paysage. Vers la droite d'en bas est une tablette avec la lettre L. Cette

384 LUCAS DE LEYDE.

pièce paroît avoir été gravée en 1510. On doit y admirer InUelligence et Fart qui ont guidé la main de Lucas dans l'exé- cution des lointains. Les fabriques, le paysage et les petites figures qui s'y trou- vent, tout y "est touché avec esprit et comme il failloit pour faire dégrader les objets.

Largeur: 9 p. Hauteur: 6 p. 8 lig.

VIERGES, SAINTS, SAINTES ET AUTRES SUJETS PIEUX.

79. La Vierge avec t enfant, accompagnée

de S. Anne. La Vierge debout, tenant sur le bras droit l'enfant Jésus, qui étend les mains vers un fruit que S. Anne, debout à gauche, lui présente. L'année 1516 et la lettre L sont marquées au milieu d'en haut.

Hauteur: 4 p. 1 lig. Largeur: 3 p. 4 lig.

80. La Vierge debout sur un croissant, dans

une gloire. Elle a les cheveux flottans, avec une couronne par-dessus, et porte sur le bras droit l'enfant Jésus qui tient un

LUCAS DE LEYDE. 3 £5

fruit dans la main. La lettre L est à la gauche d'en bas. Cette pièce paroît avoir été gravée vers 1512.

Hauteur: 4 p. 1 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

81. La Vierge debout sur un croissant, dans

une niche. Une gloire environne sa tête couverte d'un voile, et elle porte sur le bras droit l'enfant Jésus qui tient de la main gauche une pomme, ayant l'autre dans le sein de sa mère. La lettre L est marquée à droite, sur le bord de la niche, à mi-hau- teur de l'estampe. Cette pièce paroît avoir été gravée vers l'an 1518.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

82. La Vierge debout sur un croissant, dans

une gloire.

Elle a les cheveux flottans en l'air vers la gauche de l'estampe. L'enfant Jé- sus enveloppé dans un linge, et serrant une pomme des deux mains, est sur son bras droit, et de la main gauche elle tient un sceptre. En bas est gravé, à gauche la lettre L, à droite l'année 1523.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

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JJ86 LUCAS DE LEYMS.

83. La Vierge avec F enfant Jésus, assise au pied d'un arbre. Cet arbre est vers la gauche de l'es- tampe. La Vierge, avec la tête décou- verte, tient de ses deux mains l'enfant qui, assis sur les genoux de sa mère, a une poire dans les mains. La lettre L et Tannée 151 & sont marquées vers le haut de la droite.

Largeur: 4 p. 1 lig. Hauteur: 3 p. % lig.

8i. La Vierge avec t enfant Jésus, assise dans un paysage. Elle est au milieu de l'estampe, assise sur une butte. Elle présente de la main droite une fleur à l'enfant Jésus couché sur ses genoux, ayant une pomme à la main. Derrière la Vierge sont deux arbres auprès desquels on voit, vers la gauche, deux anges qui adorent le petit Jésus. Une tablette avec la lettre L et Tannée 1523 est à terre vers le milieu du devant.

Hauteur: 5 p. 6 lig. Largeur: 3 p. 9 lig.

85. La sainte famille. La Vierge avec un voile sur la tête est assise au pied d'un arbre. L'enfant Je-

LUCAS Df LEYDE. 337

dus est debout près d'elle, tendant tes bras pow saisir une pomme que sa mère tient de la main gauche. Derrière eu*/ vers >* gauche de l'estampe, eût S Joseph qui à lift geiidti en terré, et présente de la main droite uhe autre pomme à la Vierge. Le fond offre la vue d'un paysage termi- né pal* des montagnes. Une tablette avec la lettre L est Suspendue à une branche sèche l'arbre, vers la droite d'en haut. Cette pièce est sans date, on la croit gravée vers l'ah 1608.

H*tfteur; f p. 3 )ig. Largeur: 5 p. 5 lig.

86-99. Jésus-Christ et les Apôtres représen- tés debout

m

Suite âè quatorze è*làfhfivs> pràvéès, è ce qu'il

panût, vers fan lôlt. BéittéÉf.' 4 p. * ligf. Largeur: 2 p. 8 Hg.

86) Le Semeur, il tient la main gauche un globe surmonté d'une croifc, et a le bras droit et les detax premiers doigts de la même main levés. Une tablette avec la lettre L est à la gauche d'en bus.

87) S. Pierre. Il a une clef dans la main

drtrite qu'il 4>orte qpt un litre qu'il

Bb 2

3gg LUCAS DE LETDE.

tient de la main gauche couverte de son manteau. La lettre L est gravée vers la droite d'en haut.

88) S. Paul. Il a un livre sur son bras gauche couvert de son manteau, et de l'autre tient un glaive, dont la pointe porte à terre.

89) S. André. Il porte un livre de la main droite, et de lautre tient la croix qui a servi à son martyre. La lettre L est à la gauche d'en bas.

90) S. Jean tèvangèliste. Il a les deux pre- miers doigts de la main droite étendus au-dessus d'un calice qu'il tient de la main gauche, et d'où sort un serpent ailé. La lettre L est à la gauche d'en bas.

91) S. Jacques le majeur. Il tient de la main droite un bourdon, au bout duquel est attaché un sac, et de la gauche un chapeau rond. La lettre L est à la gauche d'en bas.

92) S. Thomas. Il tient de la main droite un livre en partie couverte par son man- teau, et de la gauche une lance. La let- tre L est vers le bas de la droite.

93) .S. Judas Thaddée. 11 a la main gauche enveloppée dans son manteau, et tient

LUCAS DE LEYDE 339

une massue de la droite. La lettre L est gravée vers le haut de la gauche.

94) S. Barthélémy. Il tient un chapelet de la main gauche, et de l'autre un couperet. La lettre L est gravée vers le bas de la gauche. La gloire qui environne la tête de cet apôtre, diffère de celle de tous les autres, en ce qu'elle n'est pas rayonnante.

95) S. Philippe. Il tient de la main gauche son manteau relevé, et de la droite un bâton surmonté d'une croix. La lettre L est à la gauche d'en bas.

96) S. Jacques le mineur. Il est vu de face et dirige ses pas vers la droite. Il fait un geste de la main gauche, et de l'au- tre tient une équerre. La lettre L est gravée à gauche, presque à mi-hauteur de la planche.

97) S. Simon. Il tient un livre sous le bras gauche, -et de la main du même côté il relève son manteau, d'où sort la main droite appuyée sur une scie. La lettre L est vers la droite d'en bas.

98) S. Matthieu. 11 a la main gauche appuyée sur la hanche, et tient de la droite une hallebarde. La lettre L est gravée vers le bas de la gauche,

3QQ LUC49 DS LgXOS.

99) S. Matthias. Il relève son gwnteau de la main droite, et tient un couperet de la main gauche. La lettre L est gravée à la gauche d'en bas.

Ou a des copiée de ces estampes qui sont assez bien gravées. Elles sout en contre-partie et par conséquent faciles à reconnaître. Il n'y a que te &uuveury Nr. 86., qui est gravé dans le sens de l'original. On connaît cette copie en ce qu'il y manque les petits points que l'on remarque sur l'original, au c6té droit du cadre qui renferme la tablette, la lette L est gravée.

400-109. Les quatre èumgèliaUs, représen- tée à mi-carpa.

Suite de quatre estampes. Hauteur: 4 p. I tif, I*rg«»r: 2 p. 9 lif.

1 00) S. Marc II est vu de profil, avee des lunettes sur le nez, et dirigé vers la gauche. Il écrit, tenant un petit eaorier de la main gauche. On remarque la tôle d'un Ko* dans le fond du côté gauche. Au milieu d'en haut est un écritaau avec la lettre L et l'année 1548.

101) & Matthieu, Assis devant un pupitre,

LUCAS DE LEYDE. 391

sur lequel est un livre, et dirigé vers la gauche, il montre la plus grande partie du dos, et une petite partie du vidage. Il est occupé à tailler une plume. Pans le fond à gauche est un ange avec les ailes déployées, faisant signe de sa main gauche vers Tévangéliste. La let- tre L est presque au milieu d'en haut.

102) S. Luc. 11 est vu de profil et dirigé vers la droite. Il écrit dans un livre placé sur un pupitre On voit dans le fond à droite les cornes ainsi qu'une partie de la tête du boeuf. La lettre L est vers le milieu d'en haut.

1 03) S. Jean II est représenté de face et assis à une table. Il a l'index de la main gauche posé au commencement de quel- ques lignes, tracées sur une feuille de papier étendue devant lui, et de la droite il trempe sa plume dans un en- crier. Vers haut de la droite est un aigle tenant une banderole de ses griffes, et à gauche on voit un écriteau avec la lettre L et l'année 1518.

On a des copies de ces quatre es- tampes qui, quoique beaucoup in- férieures aux pièces originales, pour-

392 LUCAS um»-

roient induire en erreur les cruieux pea exercés. Ces copies portent dans la marge d'en bas les noms : S. MATTHEVS. S. MAKCVS. 8. LUCAS. S. JOHANNES. Mais comme on pourroit rencontrer des- épreuves, ces marges seroient cou- pées, nous rendrons nos lecteurs attentifs à d'autres marques distinctives. Savoir :

Dans la copie de S. Matthieu on remar- que cinq lignes d'écriture dans le livre que le Saint a ouvert devant lui, tandis- que dans l'estampe originale il n'y en a que quatre.

Dans celle de S. Marc, l'écriteau, Tannée 1518 et la lettre L sont gravées, n'est point couvert de tailles.

Dans celle de S. Luc, la partie de la camisole que l'on voit au-dessous du menton du Saint, est peu ombrée, tandisque dans l'original cette même partie de la camisole est du même ton que tout le reste de ce vêtement.

Dans celle de S. Jean, les ongles de trois doigts de la main droite ne sont point exprimés, tandisqu'on les remar- que très bien dans l'estampe origi- nale.

LUCAS DE LEYDE 393

104. S. Luc. Il est représenté ayant la tête couverte d'une calotte, et assis sur le dos d'un boeuf couché. Il écrit dans un livre qu'il appuyé contre les cornes de l'animal. À gauche on voit la tige d'un arbre avec «ne branche, à laquelle un encrier est suspendu. Une tablette avec la lettre L est à la droite d'en bas. Ce morceau paroît avoir été gravé vers 1508.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 3 p. 3 lig.

105. S. Pierre et S. Paul tenant le suaire. Les deux figures sont représentées à mi-corps. S. Pierre relève de la main droite, dans laquelle il a une clef, son manteau, et tient de la gauche un bout du suaire, dont l'autre bout est tenu de la main droite par S. Paul, ayant un livre sous le bras gauche, et la main du même côté appuyée sur un glaive. Un écriteau avec la lettre L, et au-dessus de cet écriteau, l'année 1517, se voient au milieu d'en haut.

Largeur: 4 p. 4 lig. Hauteur: % p. 10 lig..

106. S. Pierre et S. Paul. Ils sont assis à terre dans un paysage,

394 LUCAS PS lEYDg.

et s'entretiennent ensemble. S. Pierre placé a gauche, tient une clef de la main droite, et a l'autre étendue vers le livre qu'a sur ses gonpux S. Paul qui en relève une feuille de la main gauche, faisant de la droite un geste vers S. Pierre II a le pied gauche sur un glaive qui est à terre devant lui. A la gauche d'en bas, Tannée 1527 est gravée sur une pierre brute, et près de celle-ci, la lettre L.

Largeur: 5 p. 4 lig. Hauteur: 3 p. 8 lig.

107. La conversion de S. Paul. Aveuglé par la lumière du ciel, dont il a été frappé, S. Paol marche tête -nue entre deux hommes, dont l'un conduit par la bride le cheval qu'il avait monté. Beau- coup de gens armés, et parmi eux quatre cavaliers, le suivent. Tout te cortège di- rige la marche vers la droite, en passant devant un rocher, au-delà auquel, à gauche, cm voit dans le lointain S. Paul et son cheval abattus par un rayon de lumière sorti des nuages, V$rs la droite d'en bas est une tablette avec la lettre L et l'année 1509. Cette pièce est une des plus con^

ma*» m mm m

sidérables et cfas phtè p^rçs de l'oeuvre de I^c^s

targefw; 15 0. 4 Kg. Hauteur: tP p> 1 Ug.

Cette planche, après avoir été usée au point qu'il n'y est plus resté que quelques trace» presque imperceptible? , a été re- touchée o\k plutôt regravée par un anonyme d'un burin grossier et monotone. Une épreuve de la planche ainsi retouchée peut être considérée çoippie une copie, d'autant plus quelle p'oftre plus que les contours de lg planche originale, et que mêmes ceu*-cj se trouvent beaucoup altérés.

108. S. Cfimtaplie.

Il est assia à terre au milieu de l'es- tampe, et, paroît se lever pou* aller cber-r cher l'enfant Jésus, qwoa vojt dans le lointain à droite, au bord d'uae rivière, avec la maûn droite, en l'pir, et tenant de la main gauche un globe surmonté d'une croix. Sur le bord apposé , et presque vis-à-vis de l'enfant, ou aperçoit Un Er- mite avec une lanterne à la mai* La lettre L est sur u«e tablette attachée à une souche qui est au-devant de la droite.

Largeur: 4 p. Haitour; S p. i Ug.

396 LUCAS DE LEYDE.

409. S. Christophe. II est représenté marchant vers la gauche dans l'eau , et tenant fortement des deux mains une longue branche d'arbre. Son manteau, ainsi que celui de l'enfant Jésus, qui a les pieds sur les épaules, et les mains sur la tête du Saint , flottent en Tair. La lettre L est marquée à la gauche d'en bas, sur une pointe de rocher.

Hauteur: 3 p. 1 lig. Largeur: 2 p. 8 lig.

Il y a apparence que cette pièce a été gravée dans le même temps que la suite de la passion, c'est-à-dire, en 1521, et alors elle auroit pu être faite en concur- rence de l'estampe du même sujet qui a été gravée par Albert Durer en cette même année. Celle de Lucas est une de ses meilleures estampes.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 8.

110. S. Jean Baptiste dans le désert. Il est assis à terre , et montre de la main droite un agneau couché à la droite de l'estampe. En arrière de S. Jean, à gauche , s'élève un arbre sec. Lannée 1513 est marquée au haut de la droite,

LUCAS DE LEYDE. 397

et la lettre L est gravée vers le milieu d'en bas.

Largeur: 4 p. Hauteur: 3 p. 2 lig.

111. La décollation de S. Jean Baptiste.

Le bourreau vu par le dos, et debout à gauche, devant le corps de S. Jean éten- du à ses pieds, a un glaive nud dans la v main gauche, et de la droite pose la tête qu'il vient de couper, sur un plat que lui présente la fille d'Hérodias. La lettre L est au milieu d'en haut. Cette pièce pa- roît avoir été gravée vers Tan 1513.

Hauteur: 4 p. Largeur: 3 lig. 6 lig,

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 288.

112. S. Jérôme. Il est assis au pied d'un rocher, et di- rigé vers la droite, tenant des deux: mains un livre qu'il est occupé à feuilleter. Un lion est couché à sa gauche. La lettre L est gravée en haut à gauche, sur un ro- cher, et l'année 1513 vers la droite.

Largeur: 4 p. Hauteur: 3 p. 2 lig.

398 LtrtÀé Étë ifcm

M 3. S. /erôtoe. Le Saint, dont le corps nud est J3n par- tie couvert d'une duperie, eit à gëtiôux, vu de profil et dirigé vers la droite. Il a la tête levée vers un crucifix suspendu à branche d'un gratid at-brë. Dahs la main droite il tient tin Cëillôu , et dëvàftt lui est ôoudhë Ufi îton La lettre L est gt*a*ée veirs le bas de gâuôhe, et l'ahtièe \&iB au haut de ce inertie côté.

Hauteur: 5 p. S lig. Lârgerif: 4 p. Il îi£.

114. S. Jérôme. Il est assrs à Uttfe élir bhe efctuàdë à la gauche de Fest&fnpe, ayaùt lès coudes appuyées âUr Htlë espèce piédestal qui lui sert de table. Il montre de la main droite une tête de mo*t, placée devant tin livre qu'il Soutient de l'autre rtiain, À droite, un lion, dont on ne voit que ta tête, toi lèôhe pied droit. A mie des faces du piédestal est attachée une tablette avec la lettre L et Tannée 1521.

Largeur: 4 p. 5 It£. Hfeuteut: 3 p. 9 %.

115. S. Sébastien. Le Saint est attaché à un arbre avec

LUCAS t)E LEVDte. 399

des cordes qui fixent les jambes, ainsi que les bras, dont droit est étendu et lié à une branche élevée, et le gauche feplié par derrière le tronc. Son corps est percé d'une flèche ati bas de la poitrine. Daus le fond à droite on remarque une souche. Une tablette avec lettre L est Suspen- due vers le haut de droite, à ia branche d'un arbre sec. Cette pièce paroît être de FMi 1510.

Hauteur: 5 p. 11 Kg. Largeur: % p. S lfg.

116. & Antoim P Ermite. Il est représenté debout, soutenant de la main gauche un livre ouvert sur lequel portent ses regards, et s'appuyant de l'autre sur un bâton. Vers le fond à droite ott voit la tête d'uri cochon avec une cloche attachée à un collier, et du côté opposé on remarque un montant de bois avec une traverse, d'oô pend aussi une cloche, au-dessous de laquelle est gravée ta lettre L. Cette pièce parott avoir été gravée en 1581. N

Hauteur: 4 p. 2 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

)

400 LUCAS DE LEYDE.

117. Tentation de S. Antoine. Le Saint est assis sur une motte de terre, au pied de deux arbres qui relè- vent au milieu de l'estampe. Il a la main gauche posée sur un livre ouvert devant lui, et la droite levée et dirigée vers une femme qui est debout vis-à-vis de lui, tenant de la main droite un vase, et que des cornes sortant dfe sa tête, indiquent être le démon. Sur une pierre, vers le milieu d'en bas, on voit Tannée 1509 et la lettre L. Lucas n'avoit que quinze ans lorsqu'il a gravé cette belle pièce.

Hauteur: 6 p. 9 lig. Largeur: 5 p. 5 lig.

118 S. Dominique. 11 est debout, et tourné un peu vers la droite. De la main gauche il tient un livre fermé, et de l'autre un bâton sur- monté d'un crucifix. Derrière lui est cou- ché à terre un chien, tenant dans sa gueule une torche allumée, dont la flamme porte sur un globe vu de moitié à la gauche de l'estampe. La lettre L est gravée du même côté, à mi-hauteur de la planche. Cette pièce est touchée avec beaucoup de

/

LUCAS DE LEYDE. 4Q 1

franchise, et paroît avoir été gravée vers l'an 15U.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p, 8 lig.

119. S, Gérard Sagrédius, évêque et martyr. Il est debout et vu de face. Sa tête est couverte de la mitre épiscopale. De la main gauche il tient un coeur percé d'une flèche, et de la droite une crosse. La lettre L est à gauche, à mi -hauteur de la planche. Cette pièce paroît avoir été gravée vers l'an 1517.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 7 lig.

120. S. François d'Assise. Il est à genoux, les mains levées , re- cevant les stigmates par les traits qui par- tent d'un Gtucifix rayonnant, suspendu en l'air à la droite d'en haut. La lettre L est gravée à la gauche d'en bas Cette pièce paroît être gravée en 1514.

Hauteur; 3 p. H lig. Largeur : S p. 1 lig.

121. S. George. Le Saint, vu de profil et tourné vers la gauche, touche les bras de la princesse qu'il a délivrée, et qui est debout devant VU. Vol C c

402 tlICAg DE LÊYDË.

lui, essuyant ses larmes de la main gauche. Entre ces deux figures est un agneau. Vers le fond à droite est un cavalier'iarmé, avec un drapeau à la main, qui tient le cheval du Saint. Le lointain à gauche montre S. George combattant le dragon. La tablette avec la lettre L est aux pieds du Saint, vers la droite de l'estampe. Cette pièce ne peut avoir été faite que vers Tan 1508.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 6 lig.

422. Marie Madeleine *e livrant au$ fiai- sirs du monde. Cette estampe, connue parmi les ama- teurs sous le nom de la danse de la Made- leine, représente un riant paysage, en collines parsemées d'arbres. Vers le milieu on voit S. Madeleine, ayant la tête en- vironnée d'une gloire, conduite à la main par un homme. Ils dirigent leurs pas vers la droite, en dansant au son d'une flûte et d'un tambourin; dont jouent deux hom- mes près d'un gros arbre qui s'élève ver$ la droite. Plusieurs groupes d'hommes et de femmes ornent le reste de cette es- tampe. Vers le milieu du fond S. Made-

LUCAS DE LBYDE. 403

leine est représentée à la tête d'une troupe de gens à cheval et à pied, courant le cerf. L'année 4349 et la lettre L sont marquées sur un écriteau qui est en bas, au milieu de l'estampe.

Cette belle pièce que Lucas a gravée dans le temps de sa plus grande force, est une de ses meilleurs ouvrages. Les bonnes épreuves en sont extrêmement difficiles à trouver ; elles se vendoient, déjà du vi- vant de Lucas, un florin d'or, ce qui étoit pour lors un grand prix; et depuis qu'elles sont devenues encore plus rares, le temps en ayant détruit la plus grande partie, leur prix a fort augmenté, et les curieux les font quelquefois monter à des sommes excessives.

UrgcQ? : H p, 7 lig. Hmittur: tO p. S iig.

423* & Madeleine d<m* le désert. Bile est assise au pied d'un roc, et di- rigée vers la droite Une draperie couvre une partie de son corps d'ailleurs nud. Elle tient les mains jointes et élevées. Vers la droite d'en haut paroît Dieu le père dans des nues, d'où sortent des rayons qui vont aboutir à la tête de Madeleine. Au

C c 2

404 LUCAS DE LEYDE

milieu d'en bas est un écriteau avec la lettre L. Cette pièce qui est extrêmement rare, paroît être faite vers Tan 1508.

Hauteur: 4 p. 2 lig. Largeur: 3 p. 2 lig.

1 24 S. Madeleine debout sur des nuages. Elle est vue de profil, dirigée vers la gauche et vêtue d'une longue robe traî- nante. De la main gauche elle tient un vase, et de l'autre un couvercle. La lettre L est au milieu d'en bas, et à la droite d*en bas Tannée 1518 écrite à rebours. Quelques auteurs ont cru voir dans cette pièce la représentation de Pandore avec la boite, d'où sortirent tous les maux de la terre.

Hauteur: 4 p. 6 lig. Largeur: 2 p. 9 lig.

Il existe une estampe de ce même sujet avec la marque I. V. M. et ces lettres, l'ayant fait attribuer à Israël de Mecken, ont produit l'opinion qu'elle étoit l'ori- ginal, d'après lequel Lucas auroit gravé la sienne ; mais indépendamment que cette estampe n'a rien de commun ni avec la manière du dessein, ni avec la touche du burin d'Israël de Mecken, la comparaison montre clairement qu'elle

LUCAS DE LEYDE 405

n'est qu'une copie servile de celle de Lur cas, faite par quelque graveur inconnu et de peu de mérite. Cette copie a la même dimension que l'estampe de Lucas, mais elle est gravée en sens contraire.

125. S. Catherine. Elle est représentée à mi -corps, avec une couronne sur la tête, portant de la main droite un livre fermé, et de l'autre un glaive, et s'appuyant sur une roue. Cette pièce est gravée à l'eau -forte, et retouchée en quelques endroits au burin. La tête est presque entièrement gravée de cette dernière manière. A la gauche d'en haut est la lettre L, et à droite Tan- née 1520.

Hauteur: 4 p. 2 lig. Largeur: % p. 10 lig SUJETS PROFANES.

126. Le moine Sergius tué par Mahomet. Tel est le titre communément donné à l'estampe, l'on voit à droite le ca- davre d'un moine ayant la gorge coupée, étendu près d'un vieillard vêtu à l'orien- tale, qui dort assis à terre à gauche, et

406 ' LUCA6 nK UTDE;

ayant le bras gauche et la tète appuyés sur une souche. Entre ses jambes pend le fourreau vuide de son épée qu'un soldat qui s'avance au milieu des deux figures* est occupé à lui ôter. Le fond offre Uh paysage orné d'arbres et de quelques figu- res. La lettre L est gravée %\kt un écriteau à la gauche d'en bas, et auprès, un peu plus vers le milieu, se voit taaiiée 4508. Cette estampe est la première pièce de Lucas que «l'on trouve avec use date; mais comme aile est très bien gravée* et même assez correctement dessinée, on a quelque raison de présumer, qu'il es a graver beaucoup d'autres avant que d'eft venir à ce point là, et vraise»btebteroettt plusieurs des pièces décrites ci-éé&feUs* fet qui sont sans date, tels que le Sam- son, la résurrection de Lazare et autres, doivent étrfe rapportées 2t ce temps an- térieur.

Htatrtr: 10 p. 1* lig. Létgeiir: S p. 1 lig.

427-133. Les sept vertus.

Suite de «4»/ eslmmpn. Htvtekr: 6 p. Largeur: 41%.

Ces vertus sont représentées par de»

LUCAS DE LEYDE. ±tf

femmes nue*, assises et couronnées par un ange.

127) La foi. EHe est vue face, tenant nue ctoix de la raéin gauche, et tou- chant de l'autre un calice placé sur un piédestal à la droite de l'estampe. A la droite d'en bas est la lettre L et le mot FIDES, la lettre S à rebours.

128) L'espérance. Elle eBt représentée de profil et dirigée vers la droite. Ses mains sont levées, et son regard est fixé sur des rayo&s qui partent du ciel, à la droite d'en haut. Au bas de ce même côté est 14 lettre L et Je mot SPES.

129) Lu tkdritê. Elle regarde avec tendresse un enfant qu'elle a sur ses bras, et dent elle tient le bras droit. Un aabre eàfawt, debout derrière elle, a la main dtofte, dans laquelle il tient une fleur, passée sur son épaule. Le mot CAMTAS, k lettre S à rebours, est écrit s ;r une banderole vers le haut de la droite. La lettre L est en bas, presque au milieu de la planche.

430) prudence. KWe a les yeux fités sur un miroir qu'elle tient de la main gauche, et a dans l'autre un compta.

408 WCAS DE LEYDE.

Vers la gauche d'en haut est l'aimée 1 530, et vers la droite d'en bas est gravée la lettre L et le mot PRVDENCIA.

131) La justice. Elle est vue de profil, levant une balance de la main gauche, et de l'autre tenant un glaive. Vers la droite d'en haut est l'année 1530, et au bas de la gauche se voient la lettre L et le mot: IV8TICIA.

1 32) La force. Elle a la main droite posée sur le fût d'une colonne rompue, dont, avec la tête penchée vers l'épaule, elle regarde le chapiteau qu'elle tient de la main gauche. La lettre L est en bas, au milieu, et le mot VORTITVDO à droite.

1 33) La tempérance. Elle est vue de face, versant d'une cruche qu'elle empoigne de la main droite levée, de l'eau dans une tasse ronde qu'elle tient de la main gauche. On lit en bas, au milieu le mot TEMPERANCIA, et vers la droite la let- tre L.

134. Lucrèce. Elle est représentée nue, avec de longs cheveux épars, dans l'action de se percer le spin d'une épée qu'elle tient de ses deux

LUCAS DE LBTDE. 409

mains, et dont te pommeau porte sur un piédestal qui paroît en partie à la droite de l'estampe, et qui montre sur une de ses faces une tablette avec la lettre L. Cette pièce parott avoir été gravée vers Fan 1542.

Hauteur; 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 7 lig.

135. Pyrame et Thisbé. Vers la droite, sur le devant, est le corps de Pyrame étendu à terre, et un peu plus en arrière, vers la gauche, Thisbé se jetant sur une épée, dont elle dirige la pointe vers son sein de la main gauche, tandisque de l'autre elle essuyé ses larmes. Dans le fond à droite on voit une fontaine jaillissante, entourée d'un bassin, sur lequet la lettre L et Tannée 1514 sont marquées.

Largeur: 5 p. 11 Hg. Hauteur: 4 p. 4 lig.

136. Le poète Virgile* suspendu dans un

panier.

Le sujet principal est représenté dans

le fond de l'estampe, Ton voit suspendu

dans un panier, hors d'une fenêtre d'un

bâtiment fort élevé, un homme qu'une

4fO LWA8 DE LEYDE.

femme placée à fenêtre joignante re- garde. Str le devant à gauche sont trois en- fans* dont l'un, qui est debout et vu par le doa, montre du doigt le poète suspen- de Le devant à droite offre un groupe de plusieurs hommes et femmes qui S6 trou- vent devant et dessous un grand, vestibule, et qui paroissent s'entretenir de ce qui se passe avec le poète.

Le fait représenté ici est rapporté dans une vie de Virgile *) avec plusieurs autres fables qui ne mérite»* pas plus de croyance ; usais Lucas vivoit dans un siècle et dans «n pays peu éclairé. On s'y repaiaeott volontiers de pareils contes, et celui-ci étoit tellement en vogue qu'on en a pu- blié encore, d'après un aatre dessein de Lucas, tftife planohfe en bois, 4t que plu- sieurs maîtres de son temps ont aussi traité ce sujet dans leurs estampes. GeHe- ci a été gravée en 152B; elle est exécutée avec grand art; la manière eu est plus vite et plus brillante qw'k l'ordinaire, et du côté du deftscm c'est afaaài «n de te* meil- leurs ouvrages, il S'y trouve des aire de tètes

7 Alltrt CB*, Hfcrçiftfitht {rf«N|ue.

LUCAS DB L€YM. 444

et des attitudes figures qui ne taraient pas désavéués par les phi s grands maîtres. La lettre L et Tannée 1595 sont marquées sur une grosse pierre que l'on voit k la gauche d'en bas.

Hauteur: S fr. If hg. bargëttr: Y p.

Vasari fait uh grand éloge de cette ês- taftpè. H rapporte qu Albert Durer avok été tellement frappé de la beauté de cette pièce, qu'il sentit pressé d'en publier une autre djui put concourir aVec celle Lubas» et c'est là-dessus qu'il a gravé 4* célèbre esiatàpe, connue sous le nom dit èhetol À h moH.

137. Mars st Vénus. Vénus est à gauche, soutenant sa tète du bras droit attàotiélé feir un piédestal, et de l'autre «eareesont l'Amour qui est de- bout sur le massif, elle est assiste. Elle regarde Mans qui est assis à la droite l'estampe* ayant à ses pieds son bouclier, et tenant 1* main gauéfae un gtaive, dont ta pointe porte è terre. L'asméè 4530 et ta lettre L sent marquées Verè 4a droite d'en haut. Cette belle pièoè «pn est du nombre de colles, que Luoas a laites

!

412 LUCAS DE LEYDE.

dorant le peu de relâche que loi laissoit une longue maladie, est une des mieux gravées de son oeuvre.

Largeur :9 p. ! lig. Hauteur :7 p.

138. Vénus et F Amour. Vénus est assise sur des nuages, et présente à l'Amour, assis vis-à-vis d'elle, un flèche qu'il saisît de la main droite, tenant son arc de la gauche. Un autre Amour en l'air, volant vers la gauche, porte une banderole, sur laquelle on lit: Vénus la très belle déesse d'Amours. Au- dessous de cet Amour est l'année 1528 et la lettre L.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 3 iig.

139. Pallas. Elle est représentée assise sur des pierres, avec le visage tourné vers la droite. Sa main gauche porte sur son égide, et de l'autre elle tient une lance appuyée con- tre son épaule. Cette planche a été le dernier ouvrage de Lucas ; il y avoit tra- vaillé durant le cours d une longue mala- die qui le faisoit languir depuis plusieurs années ; mais il ne parott pas qu'il ait pu

H

LUCAS DE LEYDB. 443

la finir avec soin, car il y a des endroits qui sont négligés, et d'autres qui ne sont pas entièrement terminés. L'on dit que sentant approcher sa fin, il demanda à voir sa planche, et que se Tétant fait ap- porter, il regarda avec intérêt la dernière production d'un talent qu'il avoit cultivé toute sa vie avec autant d'ardeur que de succès.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur; 2 p. 10 lia;.

140. Un Enseigne. De la main droite il porte un drapeau déployé, et de la gauche il serre la garde de son épée. La figure est admirablement bien posée, et la gravure de cette estampe étant fort terminée, et dans la manière du Christ montré au peuple (Nr. 74.) on peut la rapporter aussi à l'année 1510. La lettre L est au milieu d'en bas.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 7 lig.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 334.

141 Quatre guerriers dans une forêt. Des deux qui marchent devant, avec des piques sur l'épaule, celui à droite est

41 4 LUCAS fil LETOI.

enveloppé dans on manteau, Vautre, avec la jambe droite nue jusques au-dessus du genou, a la main gauche sur la garde de son épée. Derrière celui-ci est le troisième qui porte un drapeau, et a le visage tour- né vers le quatrième, dont on voit la tête enlre les épaules des deux premiers. Cette pièce paroît avoir été gravée vers Tan 4508.

Hauteur: 4 p. 3 lig Largeur: 3 p. ? lig.

\ 42. Un jeune homme à la têle d'une troupe çte gens armés.

Il a la main droite dans le sein, et tient de l'autre une des manches pendantes de sa robe. Il paroit écouter avec attention un homme qui est à sa gauche, et qui lui parle le bonnet à la main. Enlre ces deux figures on voit la tête d'un homme placé derrière, et à chaque cêté de celui-ci, vers les deux bords de l'estampe, un pekv- ton de trois hommes parlant ensemble. Un écriteau avec ta lettre L est à la gauche d'en bas.

Comme le travail de cette belle pièce offre précisément la même manière que l'estampe de Penfant prodigue (Nr. 78.), on peut la rapporter aussi à l'époque, celle-

LUCAS DE LETOE. 4|5

ci parott avoir été gravée, c'est-à-dire, à 1540.

Hauteur: 4 p. 1 lig. Largeur: 2 p. 11 Ht;.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 290.

143. Les (ftmix. Un gueux assis à la gauche, sur un morceau de roc, tend la main pour recevoir une écuelle que lui présente un autre gueux debout vis-à-vis de lui. En avant du premier est une femme assise à terre. Dans le fond à droite s'élève un arbre sec, à une branche duquel la tablette avec la lettre L est suspendue. Cette pièce parott avoir été gravée vers Tan 1508.

Hauteur: 4 p. 1 lig. Largeur: 2 p. 11 lig.

144. La promenade. Un homme marchant vers la gauche, accompagné d'une femme, dont il tient la main gauche sous son bras droit, et qui fait un geste de la main droite. La lettre' L est gravée à fa droite d'en bas, et Tannée 1520 à la gauche d'en haut.

Hauteur: 4 j>. 3 lig. Largeur: 2 p. 8 lfg.

416 LUCAS DE LEYDE.

145. Le seigneur et la dame. Le seigneur porte un faucon sur la main droite, et de l'autre fait un geste, en regardant la dame qui marche à côté de lui. Leurs pas sont dirigés vers la droite. La lettre L, à rebours, est vers la gauche, au bas de l'estampe. Cette pièce, d'un travail sec, est une des premières pro- ductions de ; Lucas, et paroît être de Fan- née 1508.

Hauteur: 4 p. 2 lig. Largeur: 3 p. 2 lig.

146. La dame au bois. Un paysan tenant son chapeau de la main gauche , marche dans un bois , à côté d'une dame suivie d'une servante quun autre homme, avec le chapeau sur la tête, conduit par. la main. Leurs pas sont dirigés vers la droite. La lettre L est à la gauche d'en bas. Cette pièce paroît être du nombre de celles qui ont été gravées vers l'année 1509.

Hauteur: 4 p. Largeur: ? p. 11 lig.

Copie de ce morceau, gravée par Wierx. Au lieu de la marque de Lucas on y lit: AE. 12.

LUCAS DE LE YDE. 447

147. L'homme à la torche. Un homme ayant à la main une torche allumée, marche à côté d'une femme qu'il tient par le corps. Leurs pas sont dirigés vers la gauche, et ils sont suivis par un homme armé d'un sabre qui porte une massue de ses deux mains. Le fond de l'estampe présente un mur de briques avec trois fenêtres, à Tune desquelles on voit la tête et les épaules d'un homme qui regarde les passans. La lettre L est marquée sur une bourse plate de la formé d'Une giberne, que l'homme à la torche a devant lui, attachée à une ceinture. Cette estampe qui est d'une taille extrê- mement fine, paroît être de l'année 1508.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 3 p. 3-lig.

148. Un homme et une femme assis dans

une campagne. . La femme placée à gauche en arrière, et vue de face, tend la main pour rece- voir un vase que lui présente Thomnde placé plus en avant à droite, et vu pres- que par le dos. Le paysage est terminé par une montagne, sur laquelle on voit un château flanqué de tours. La lettre L FIL Vol D d

448 LUCAS DE LEÏBJS.

est à la droite d'en bas, et Tannée 1520 à la gauche d'en haut.

Hauteur: 4 p. 3 lig. Largeur: 2 p. 9 Jîg.

Copie de ce morceau, très exactement gravée par un anonyme qui y a mis la lettre 1,.' On la connoît en ce que Tannée 1520 y est omise.

filfrae dimension que l'original .

1 49. Les pèlerins. Une femme couchée à terre, s'ap- puyant sur le bras gauche, et tenant de la main droite son bourdon, a les yeux fixés sur une poire, qu'un homme assis à terre près d'elle, est occupé à peler. Vers le fond qui présente un paysage avec des montagnes, des rochers et quelques ar- bres, on voit à gauche cheminer un autre homme, ayant un bourdon à la main droite, et à l'autre un chapelet. La lettre L est vers la gauche d'en bas. Cette pièce est une de6 premières pro- ductions de Lucas, et a été gravée, suivant toutes les apparences, avant Tan- née 1508.

Hauteur: 5 p. 7 lig. Largeur: 4 p. 5 lig.

LUCAS DE LfeYDÊ. 449

150. Le fou. Une femme assise au pied d'un arbre, paroît vouloir se défendre de l'embras- sement d'un fou , caractérisé par son ha- billement et la marotte qu'il tient de la main gauche. Ces deux figures sont à mi-corps. A la gauche d'en haut est la lettre L, et l'année 1520. Cette pièce est gravée à l'eau-forte, et terminée en quel- ques endroits au burin.

Largeur: 3 p. Il lrg. Hauteur. 2 p. 9 lig.

151 La vieille avec la grappe de raisin. Une vieille femme, vue de face et à mi-corps, tenant dans la main gauche une grappe de raisin, dont elle prend un grain de la main droite. La lettre L est gravée à la droite d'en haut. Cette pièce est ad- mirablement bien touchée , elle est du meilleur temps de Lucas, et paroît avoir été faite vers l'an 1623.

Hauteur: 4 p. Largeur: 2 p. 11 lig.

152. Le garçon avec la trompe. Un gûrçon nud, assis à gauche au pied d'une roche, embouche une trompe, au son de laquelle deux enfans, nuds aussi,

Ddî

420 LUCAS DE LEYDE.

dansent en se tenant les mains. A la gauche d'en bas est une tablette avec la lettre L. Cette pièce de Lucas est de celles qui paroissent avoir été faites dans sa plus grande jeunesse, et avant 1508.

Hauteur: 4 p. I lig. Largeur: 3 p.

153. La femme et la biche. Une femme nue, ayant une branche d'arbre appuyée contre son épaule droite, et la tête ceinte d'un drap, dont les bouts forment plusieurs replis autour de son corps. Elle est debout à droite, vue de profil et dirigée vers la gauche, Ton voit la tête, le cou et un pied d'une biche, à qui elle donne du fruit à manger, L'année 1509 et marquée au milieu d'en haut, et la lettre L vers la gauche d'en bas.

Hauteur : 3 p. 1 l lig. Largeur : 2 p. S lig.

154.. La femme et le chien. Une femme nue assise à droite, au pied d'un arbre, et cherchant des puces à un chien, dont la tête est couchée sur sa cuisse droite. Vers le bas de la droite est un écriteau, avec Tannée 1510 et la lettre L.

Hauteur: 3 p. 11 lig. Largeur: % p. 8 lig. . .

LUCAS DE LEYDE. fâ\

155. Les musiciens.

Un homme assis à gauche, est occupé à accorder une guitare au ton d'un violon, dont une femme, assise aussi, mars un peu en arrière et à droite, fait résonner les cordes. L'année 1524 est en haut, à droite, et la lettre L, écrite à rebours, au milieu. Cette pièce est une des mieux gravées de Iaicus.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. ,9 lig.

156. Le chirurgien.

Un paysan exprime par le geste et la physionomie la douleur causée par l'opéra- tion que lui fait derrière l'oreille un homme placé sur un siège à large dossier, entre les jambes duquel il est assis à terre. En haut est gravé, à gauche la lettre L à rebours, et à droite Tannée 1524. Cette pièce est encore un des morceaux distin- gués de Lucas.

Hauteur: 4 p. 4 Kg. Largeur: 2 p. 9 lig.

157. L"opéraieur. À la gauche de l'estampe, près <Tune table, sont étalées différentes drogues; un charlatan travaille avec un instrument

422 LUCAS OE LEYDE.

dans la bouche d'un paysan, dont il sou- tient la tête de la main gauche, et que la douleur empêche de s'apercevoir, qu'une jeune fille placée derrière lui, fouille dans sa bourse. La lettre L, surmontée de Tannée 1523, se voit à la droite d'en haut. Cette pièce a le même mérite que les deux précédentes.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: % p. ft liç.

158. La laitière. Une villageoise tenant de la main gauche son chapeau, et portant de l'autre un seau, paroît s'avancer du côté droit, pour traire une vache qui est placée en travers, au milieu de l'estampe, avec la tête vers le côté gauche, est debout un paysan qui l'arrête par une corde atta- chée aux cornes. On voit deux autres vaches vers le fond, l'une à gauche, l'au- tre à droite. Une tablette avec la lettre L et Tannée 4510 est au milieu d'en bas. Ce morceau est très rare, et il y a peu de pièces dans l'oeuvre de Lucas, qui soient aussi bien dessinées que celle- ci. Ce qu'on doit y admirer le plus, est la figure de la laitière, dont Tatti- .

\

LUCAS LEYDE. 423

iodé exprime si bien l'effet du poids qu'elle porte.

Lâfgeur: 5 p. 9 lig. Hauteur: 4 p. 3 lig.

159. L*E*piègle (Uylempieger.) Cette estampe représente un homme jouant do la corne-muse, et cheminant | ( vers le devant de la gauche. Il porte sur

j le dos deux enfans dans une hotte; un

troisième est sur l'épaule droite d'une femme qui marche à côté de lui, et qui conduit par la bride un âne chargé de deux paniers, sont trois autres eufans. Cette famille est précédée par l'Espiègle, sous la figure d'un petit garçon qui, avec la tète couverte d'un capuchon, et un hibou percé sur son épaule, porte de la main droite une cruche , et de la gauche tient un bâton. Pas loin de lui, sur le devant, est un chien. Le fond offre un paysage, l'on remarque vers la droite trois ar- bres j de l'un desquels sort une branche sèche qui est prolongée au-delà du milieu | de l'estampe, et au-dessous de laquelle,

au milieu de l'estampe, sont marquées la lettre L et l'année 1520.

Hauteur: ti p. 5 lig. Largeur: par en haut: 5 p. ? §g par en bas; 5 p. 3 lig.

424 LUCAS DE LEYDE.

Ce morceau est d'une telle rareté, qu'il manque à beaucoup des plus riches collec- tions. Il ne paroît pas cependant, qu'on doive en attribuer la cause à la beauté de l'ouvrage, Lucas en ayant fait plusieurs .autres fort au-dessus de celui-ci, mais bien plutôt à la perte de la planche, qui probablement a eu lieu avant qu'on n'en eut tiré beaucoup d'épreuves. Du moins est il sûr, qu'elle n'exista plus en 1644, Hondius publia une copie de cette es- tampe avec l'inscription suivante.

Dees eerste Vorm is wech, mm vinter geen voor om,

Want een papiere druck gelt vyftich Du- eatons.

Hondius excudit. 1644.

C'est-à-dire: Le moule (la planche) n'y est plus; il n'y a point d'épreuve à trouver pour nous; car elle vaut cinquante du- catons.

Sandrart , qui écrivoit vers l'an 1 670, rapporte que le même Envoyé de Suède, dont il a fait mention à l'article Nr. 17., avoit payé une épreuve de l'Espiègle au prix de deux cents écus.

Cette estampe ayant été si rare déjà

LUCAS DE LEYDE. 425

dans ce temps-là, on peut en juger com- bien plus encore elle doit l'être aujour- d'hui, et effectivement elle l'est à un si haut degré, qu'on peut la considérer comme une des plus rares des estampes existantes.

Parmi les copies de cette estampe, dont il y en a plusieurs, et générale- ment on voit une touche de burin qui ne ressemble en rien à celle de Lucas, il en existe deux qui approchent tellement de l'original que les connoisseurs les plus exercés, qui u'auroient pas l'occasion de les confronter avec l'original, pourroient y être trompés. Pour les en garantir, nous indiquerons ici quelques différences que présentent ces copies, et par lesquelles on peut les reconnoître avec certitude.

Ces différences se montrent principale- ment dans la branche sèche» de l'arbre, dont les cailloux entre la queue et une jambe de derrière de l'âne, et dans les au- tres cailloux au coin d'en bas de l'estampe. (Voyez la planche , VII.) Les cailioux mire la queue et la jambe de Tàne. Dans l'original se voient deux cailloux, dont celui à gauche est plus petit que l'autre.

4 J g LCCA9 DE LKYDE,

Dans la première copie it n'y en a pas du tout.

Dans la seconde il n'y en a qu'un seul.

Pour les différences de la branche sèche, elles se font remarquer dans la planche explicative plus clairement qu'on ne sau- rait les décrire. 11 en est de même de la forme des petits cailloux qui sont au coin d'en bas de k gauche.

Nous croyons devoir remarquer encore, que la première copie est extrêmement rare. 11 est vraisemblable, que celui qfti l'a gravée, a anéanti la planche après en avoir tjpé seulement un petit nombre d'épreuves qui, considérées comme originales, peu- vent aisément lui avoir rapporté la ré- compense désirée de son travail. Il n'est guère possible de s'expliquer leur rareté excessive d'une autre manière

460. Têk àun guerrier. Elle est an»ée d'un casque, repré- sentée de profil et dirigée vers la gaoche, dans une espèce de médaillon, au milieu de quelques rinceaux d'ornetnens L année {527 et la lettre L sont marquées

sur un cartouche qui est au bas du médaillon.

Hauteur: 4 p. 4 lip. Largeur: 2 p. 10 lie;.

161. (Tne composition d 'ornement.

Ils août du goût de ceux qui étoient en usage dans le temps de Lucas. Il y a in- troduit entre autres choses, une tête de bélier décharnée, et deux espèces de pois- sons fantastiques qui se regardent, et viennent se rejoindre par le bas. L'année 1527 est au milieu d'en haut, et la lettre L au milieu d'eu bas.

Hauteur: 4 p. 1 lig. largeur: 3 p. Jl tig.

162. Une composition Sommens.

Au milieu eat représenté un homme ailé qui tient de la main gauche un caducée, et qui est accroupi sur un plateau placé entre deux Sphinx debout qui se terminent en rinceaux. Ces otnemeiis sont sur un fond noir. En bas, vers le milieu, ou lit sur une boule Tannée 1 &28, et dessous, la lettre L.

Largeur: 4 p. & ttg. Hauteur: 3 p.

463. Peux rwcextux $ur une planche. La planche est divisée par une ligne

428 LUCAS DE LEYDE.

horizontale en deux sections égales, dont chacune a la hauteur d'un pouce, 5 lignes, et contient un rinceau. Dans la section su- périeure le feuillage est dirigé de la gauche vers la droite. Dans la section inférieure il Test de la droite vers la gauche, et entortillé autour d'une branche d'arbre . fort droite, au milieu de laquelle une tourterelle est assise. Plus bas sont deux enfans nuds qui semblent se balancer sur les extrémi- tés des ôrnemens. La lettre L est vers la droite d'en haut, Cette pièce paroît avoir été gravée vers l'an 4529.

Largeur : 4 p. 3 !ig. Hauteur : ? p. 10 lig.

164. Un panneau d? ornement* Au- bas sont deux Sirènes qui se regar- dent dans des miroirs', et dans la partie supérieure on voit deux animaux chiméri- ques accroupis, au milieu desquels est assis un homme ailé, vu par le dos, qui tient un trident de la main droite. Cette composition d'ornemens est sur un fond noir. La lettre L est au milieu, et l'aimée 1528 au bas de l'estampe.

Hauteur: 4 p. 5 lia;. Largeur. % p. 10 lia;.

LUCAS DE LEYDE. 429

165. Les mf ans, guerriers. Cette estampe représente deux enfans, dont l'un porte un grand casque, l'autre un drapeau déployé. Ils marchent, et leurs pas sont dirigés vers la droite La lettre L et l'année 1527 se trouvent près du bord de la droite, au-dessous du bâton du drapeau.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 5 p. 9 Kg.

166. Un èçusson vuide. Il est tenu par deux enfans, dont celui à la droite, qui met le pied gauche sur un casque, porte un guidon, et l'autre qui a un genou en terre, tient un oiseau attaché à un fil. Vers le bas de la gauche on voit une tablette avec la lettre L, ap- puyée contre un mur. Cette pièce parott avoir été "gravée vers l'an 1519.

Largeur: 3 p. Il lig. Hauteur: 3 p. 1 lig.

167. Un ècusson rempli par un mascaron. Il est supporté par deux génies ailés, dont celui à gauche est armé d'une cuirasse; A la hauteur de sa hanche droite est la lettre L, et au-dessous de la pointe de Fécusson Tannée 1527.

Largeur: 4 p. 3 lig. Hauteur: 2 p. 10 lig.

430 ivtikS DE LKYIrê.

468. Les armes de la ville de Leyde au milieu de quatre ronds. Ces ronds renferment autant de génies, dont l'un (celui d'en bas à gauche) est assis sur un casque, un autre (celui d'en haut du même côté) en soulève un du piédestal, il étoit placé, un troisième (celui d'en haut à droite) qui est couronné de laurier et assis sur une butte de terre, a la main gauche sur un écusson, et s'appuye de la droite sur un bâton , et le quatrième enfin (celui d'en bas à droite) tient une banderole. Au milieu, dans un cinquième rond moins grand, sont les armoiries de la ville de Leyde, qui sont deux clefs pas- sées en sautoir. La lettre L est vers le milieu d'en bas de la planche. Cette pièce semble être de l'année 1510.

Largeur: 4 p I lig. Hauteur: S p.

169. Deux rinceau® d'ornemens. . II» sont placés l'un à côté de l'autre. Au milieu de celui à gauche est un Triton, et dans l'autre une Sirène, qui portent cha- cun un écusson. Au milieu, vers en bas, est un écriteau aveè la lettre L. Cette

LUCAS 0E JiETDtE. 431

pièce paroît être pareillement de Tannée 1510.

Largeur: 4 p. 1 lig. Hauteur: 2 p. 1 Kg.

170. Deux ronds.

Dans celui à gauche est un Amour qui va à la chasse, dans celui qui est à côté, un Amour portant sur le dos un autre qui sonne du cor. Ces deux ronds sont ccmtigus et sur une même planche» Au milieu d'eu bas est un écriteau avea la lettre L. Cette pièce parott avoir été gravée vers Tan 1517.

Largeur: 4 p. 4 lig. Hauteur: % p. % lig.

171. Deux ronds.

Us sont formés par des rinceaux d'orne-r mens, dans chaeun desquels est représenté un Amour assis sur des nues, dont pelui à droite montre du doigt une girouette qu'il tient à la main , et l'autre touche un globe avec une baguette. Entre ces deux ronds qui sont contigus et sur la même planche, on voit vers le haut un écriteau avec la lettre L, et vers le bas un antre avec Tannée 1517.

Largeur: 4 p. 4 lig. Hauteur: % p. 10 lig.

432 LUCAS DE LEYDE

172. Portrait de ^Empereur Maxi- milien I.

II est représenté à mi-corps, et dirigé vers la gauche. En haut, dans le fond, un peu vers la gauche, on voit sur un pan de mur une -petite figure vêtue et coiffée en bouffon qui est debout, ayant un ani- mal renversé sur le dos entre ses jambes, et qui tient un écriteau avec la lettre L et Tannée 4520. On voit deux figures pa- reilles se tenant par les mains, autour du bas d'une colonne qui est à la droite de l'estampe. Lucas peignit ce portrait, lors- que Maximilien vint à Leyde, -mais il ne le grava qu'en 1520, et il y avoit alors un an que cet Empereur étoit mort. Il en fit la tête entièrement au burin , et tout le reste à l'eau-forte, se servant du burin en quelques endroits, pour retoucher et donner de raccord. C'est la pièce la plus considérable qu'il ait gravée de cette sorte; c'est aussi un des plus beaux ouvrages, et en même temps un des plus rares. Sandrart et tous les auteurs qui ont écrit sa Aie, en font un cas singulier.

Hauteur : 9 p. H lig. Largeur : 7 p. 2 lig.

LUCAS DE LEYDE. 433

173. Le portrait de Lucas de Leyde. Il est représenté en buste, avec un chapeau sur la tête, et un habit de moire doublé de fourrure. Il est vu presque de face, et dirigé un peu vers la gauche. Ce portrait est dessiné et gravé à l'eau-forte par lui-même en 1525, étant alors âgé de trente et un ans. Il est touché d'une manière légère et spirituelle Vers la gauche, à mi-hauteur de la planche, est la lettre L placée entre les chiffres de l'an- née 1525, et dans la marge d'en bas on lit: Effigies Lucae Leidensis propria manu incidere.

Hauteur: 5 p. 6 lig. Largeur: 5 p. 3 lig.

174. Portrait d'un jeune homme. Il est représenté à mi-corps, avec une tocque garnie de plumes sur la tête, et tenant sous une robe à manches pendan- tes une tête de mort, vers laquelle il fait signé de sa main droite. La lettre L est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 6 p. 10 Kg. Largeur: 5 p. 6 lig.

Ce portrait passe ordinairement pour être celui de Lucas. Tous ceux qui ont écrit sa vie, l'affirment, et prétendent VIL Vol E e

434 NTCA8 bi LÈtttè.

qu'il le fit dans sa jeunesse. Cependant il faut avouer qu'il ressemble bieft peu à tous les portraits qfré Ton a de lui. D'abord ce ne sont pas les mêmes traits, et d'ailleurs il s'est toujours représenté avec dés cheveu* fort courts et fort droits; ici c'est tout le contraire: il porte une chevelure extrêmement frisée et as- sez longue. Cette planche pâroît avoir été gravée en 1549.

PIÈCE DOffTEUSÏL

La famille surprise par la mêrt. Autour d'une table qui est à la gauche de l'estampe, et sur laquelle il y a un pot de fleurs, une petite boîte et quelques pièces de monnoie, ota voit rassemblés une jeune fille, un homme h tète nue et visage plein, une vieille femme * et puis un autre homme d'ikn âge avaktté et coiffé d'un bonnet avec deux enfans devant lui, qui paroissent tous ne foire qu'une même famille. Les Regards de la vieille femme sont dirigés sur un shbiè qu'avance vers elle la mort représentée sous une forme hideuse, avec la tête couverte

LUC1S M tEYDfi. 435

d'un drap blano, tandisque l'homme âgé qui tient qn gobelet de la main gauche, a les yeux fixés sur une tête (Je mort avec une boussole de cadran par-dessus, que porte une jeune femme conduite par la mort, dont le bras gauche est appuyé sur son épaule. Il semble, que cette jeune per- sonne qui est couronnée de romarin, dé- signe une fille déjà morte, qui vient an- noncer la dernière heure à ses parens. Vers Je haut de l'estampe est urç gépie en l'air qui décoche une flèche sur cette fa- mille. Toute* le$ figures qui entrent dans la composition de ce morceau , sont à mi-corps. Vers le haut de la droite , la lettre L est placée au milieu des chiffres de l'année 1523.

Bien que cette pièce soit généralement regardée comme douteuse, elle trouve ce- pendant toujours sa place dans les recueils des estapipgs de Lucas, et c'est pour cette seule raiwp que nous en avons fait men- tion dans ce catalogue. Car d'ailleurs on n'a qu'à l'examiner tant soit peu, pour se convaincre qu'elle n'est sûrement pas gra- vée par Lucas lui-même. La touche du

burin y est beaucoup trop sèche, pour

E e 2

436 LUCAS de leyde-

pouvoir l'attribuer à notre artiste qui en 1 523 étoit précisément dans sa plus grande force. La part que Lucas pourroit avoir eue à cette estampe, seroit en tout cas le dessein qui en est fort agréable, malgré le manque d'esprit qu'on observe dans les contours, et qui n'est que l'effet de la mal-adresse du graveur.

Largeur: 5 p. Hauteur: 3 p. 9 lig.

PIÈCES GRAVÉES A L'EAU-FORTE

DANS LE GOUT

DE LUCAS DE LEYDE.

1. La Vierge avec t enfant Jésus. La Vierge, à mi-corps, est vu de face, et placée au-delà d'un mur d'appui. Elle présente de la main droite une poire à l'enfant Jésus qu'elle soutient de l'autre main, et qui est debout sur le mur d'ap- pui, ayant un coussin sous ses pieds. La lettre L et l'année 1528 sont gravées à la gauche d'en bas.

Hauteur: 4 p. 10 lig. Largeur: 3 p. 8 lig.

2. Les bustes du Sauveur et de la Vierge. Deux ronds à côté l'un de l'autre, for-

LUCAS DE LEYDE. 437

mes par des rinceaux d'ornemens mêlés des instrument de la passion de Jésus Christ. Le rond à gauche offre le buste du Sauveur ayant la couronne d'épines sur la tête, l'autre, à droite, présente ce- lui de la Vierge tenant ses deux mains croisées sur la poitrine. La lettre L est gravée vers le haut du milieu.

Largeur: 5 p. 7 lig. Hauteur: 3 p. 7 lig.

3. L'anneau nuptial. Ce morceau représente un homme avancé en âge, mettant un anneau au doigt d'une jeune femme. L'homme, vu à mi-corps et par le dos, est placé à la droite de l'estampe. Sa tête, vue de profil, est tournée vers la femme. Celle-ci, as- sise vis-à-vis de lui, devant une espèce de table, pose sa main gauche sur l'épaule de Thomme, et lui présente l'autre pour recevoir l'anneau qu'il met à l'index. La lettre L est marquée à la gauche d'en bas. Ce morceau se. distingue par une netteté de la pointe qui semble n'être propre qu'au burin seul.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 9 lig.

Cette troisième pièce a tant de rapport

438 LUCAS M uetob.

avfec le portrait de l'Empereui* Maxinif- lien (Nr. 178.), que lors de ta première publication de ce catalogue* nous avons cru devoir la placer pariai les pièces gra- vées par Lucas de Lèyde lai^môrtie. Mais nous étions dans une erreur que nous n'avohs reéonnUe que depuis que nous avons vu les deux autres pièces, savoir Nr. 1. et 2, qui viennent incontestable- ment de la même pointe, mais qui ne sont pas assez bien defrsiAéefs pour pou- voir être attribuées à Lues» de Leyde, particulièrement Nr. 1. qui porte la date de 1628 et qui est beaucoup plus infé- rieure que toutes les autres estampes gravées par Lucas cette mettre année.

GRAVURES EN BOIS.

Il paroît constant, que Lucas de Leyde a tracé 'lui-même le dessein sur toutes les planches «de ces tailles de bois, fct qu'il s'est servi toujours d'un même graveur qui a été très-habile. 1. Adam et Eve mangeant du fruit défen- du. Eve debout à gauche, présente une

\

pomme à Adam qui est assis vers la droite, sur uoe butte.

2. Adam et Eve. A-dam assis à terne à gauche, tend la main droite pour rece- voir la pomwe <q«'Eve debout à droite, à côté <\fi r arbre 4e vie, Jiii présente. Dans le fond k gauche ces premiers hommes sont représentés chassée du paradis par i'aage.

Hauteur: 9 p. {413*»/: S p. 5 kg.

Qa «a «des épreuves 4e ce morceau ains?i que des pièces suivantes jNr. g., 7., 9., 1 1 ., 1 3., qui sont entourées d'u#£ bor- dure offrant une eoloaae de ehaque celé, au -haut une frise ornée de deux serpens chimériques, et .au bas une tablette avec ,quelqi*es ligaes de texte de la bible, imprimées avec des lettres mobiles. Cette bordure est tuu passe^par- Aout qui a 44 p. de hauteur,, s^r 8 p. 7 %. de Jangeur. AI y a deu* planches de ce passe-paMoirt, qui cepçnda,n£ ne dtfièfie&t erttre <€}Ues .qu'ea,<ce ^ue dans Tua les serpes «ont éqaffleiu*:, et que dans il'artne *te #e le sont .pas.

3. Abrabam allant sacrifier son fils. Ce

440 LUCAS DE LEYDE.

patriarche marche vers la . droite , me- nant un âne par la bride. Il est accom- pagné de son fils Isaac qui porte le bois et le feu nécessaire pour le sacrifice.

Largeur: 10 p. 6 lig. Hauteur: 7 p. Il lig.

4. Un des fils de Jacob lui apportant la robe de Joseph teinte de sa/ig. On re- marque Jacob assis à gauche sur une butte.

Largeur: 7 p. 10 lig. Hauteur: 5 p. 3 lig.

5. Dalila coupant les cheveux à Samson qui s'est endormi sur ses genoux. Da- lila est assise à droite, au pied d'un rocher.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 4 lig.

6. Le même sujet, traité différemment.

Hauteur: 15 p. 5 lig. Largeur: 10 p. 10 lig.

7. Jahel faisant périr Sisara, en lui en- fonçant un clou dans la tête. On remar- que dans le fond à gauche Jahel enga- geant Sisara à venir chez elle, à droite la même faisant entrer des soldats.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 4 lig.

8. Salomon séduit par une de ses femmes, adorant l'idole de Moloch que Ton voit à droite sur une espèce d'autel.

Hauteur: 15 p. 4 lig. Largeur; 10 p. 9 lig.

LUCAS DE LEYDE. 444

9. Le même sujet, traité différemment. Le roi est à genoux à droite, l'idole se voit à gauche sur un globe soutenu par quelques génies ailés.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 5 lig.

10. La reine de Saba devant le trône de Salomon qui se voit à la droite de l'estampe.

Hauteur: 15 p. 4 lig. Largeur: 10 p. 9 lig,

1 1 . Jézabel promettant à Achab son mari, de lui livrer la vigne que Naboth lui avoit refusée. On voit Achab couché au lit à la droite de l'estampe.

Hauteur: 9 p. Largeur: 6 p. 5 lig.

12. Une servante d'Hérodiade apportant dans un bassin la tête de S Jean Bap- tiste sur la table, à laquelle Hérode est assis, vers la gauche de l'estampe, à côté de sa maîtresse. On voit dans le fond à droite un bourreau décapitant le Saint.

Hauteur: 15 p. 4 lig. Largeur: 10 p. 9 lig.

13. Ce même sujet, traité différemment.

Hauteur: 9 p Largeur: 6 p. 5 lig.

14. Les douze rois d'Israël, représentés à cheval, et dirigeant leurs pas vers la gauche. Suite de quatre pièces qui .peu-

443 lçcas m leyde.

veut se joindre ensemble. Le nom de chaque roi est marqué dans une banderole flottante au-dessus de sa tête.

David, SaJomon, Jéroboam.

Largeur; 18 çZhg.

Abiam, Asa, Josaphat.

Largeur: 18 p. 10 lig.

Joram, Osias* Jonathan.

Largeur: IV f.

Àchaz, Ëzechias, Atanassé.

Largeur: 18 p. 8 ijg. *

Chacune de ces quatre pièces parte 11 p. 4 lig. de hauteur. 43 Les héros qui se sont rreadus tas phi 8 célèbres parmi Jes anciens payens, juifs et chrétiens, représentés à cheval et dirigeant leur H&arche vers .la gauche. Suite tde trois pièce* qui ^peuvent se joindre ensemble. Le nom de chaque héros est marqué dans une (banderole flottante au-de*sus de «a tête. Hector, Alexandre, Iules -César.

Largeur: 18 f . 8 %.

Josué, David, Judas Machabée,

«Largeur: L9 f . B 1%.

LUCAS «E LKYDB. 443

Artus, Charles - magne , Godefroi de Bouillon.

Largeur: 18 p. 6 6$.

Chacunç de ces trois pièces porte 11 p. 6 à 9 lig. de hauteur.

16. Le peuple de Rome se moquant du poëte Virgite qu'une courtisane a sus- pendu à la fenêtre dans un panier. On remarqué strr le devant de la droit» un homme debout, avec un sabre au ctëté> et accompagné tJ'tm chien.

ftaiteir: '15 p. 4 lig. Largeur: 10 p. 9 Kg.

17. Des traîneurs d'ufcfe fermée dmgewù leur marche vers la droite. On remar- que a* milieu >dè ta planche un homme à achevai, parlant à «we femme assise sur un âne qu'un jeune g&nçon mène par la bride. Cette fetwme est vue par le dos, et ayant <uto >pètk enfant entre ses foras. Vers la droite marotte à pied une »a irtre femme qiri f>orté son 'enfant sur le tfbfe. Dans le fond & igamche on aperçoit iln chariot, Ce morceau ne porte pas la warcpte de Lucas de Leyde, mais il est incontestablement (gravé d'après ce maître.

Hauteur: 14 p. Lwgfeur: 9 p. 4 lig.

444 MAITRE INCONNU.

(Nr. 180. des monogrammes.)

Ce monogramme que quelques-uns ont mal-à-propos expliqué par Werncr van Ossanen, est presque généralement at- tribué à Jean Walther van Assen, artiste qui cependant n'est pas connu, et dont on sait seulement qu'il a vécu à Amster- dam vers l'an 1517.

1-12. La passion de Jésus Christ. Suite de douze pièces gravées en bois. Plan- ches rondes,

Diamètre: 8 p. 7 lig.

On trouve des épreuves ornées d'une bordure qui offre dans le milieu du haut un écusson d'armes, et en bas une tablette avec Tannée 1517. Cette bordure est un passe-par-tout.

1) La cène. Le monogramme est au mi- lieu d'en bas.

2) Jésus Christ au mont des olives, Le monogramme est à droite,

MAÎTRE INCONNU. 445

3) La prise de Jésus Christ. Le mono- gramme est au milieu d'en bas.

4) Jésus Christ maltraité par les Juifs qui l'emmènent de la montagne des olives. Le chiffre est au bas de la gauche.

5) Jésus Christ outragé dans le prétoire. Le monogramme est au milieu d'en bas.

6) La flagellation. Le monogramme est vers le milieu d'en bas.

7) Le couronnement d'épines. Le mono- gramme est vers la gauche d'en bas.

8) Jésus Christ présenté au peuple. Le monogramme est vers la droite d'en bas.

9) Le portement de croix. Le mono- gramme est au milieu d'en bas.

10) Jésus Christ à la croix. Le mono- gramme est au milieu d'en bas.

11) Jésus Christ mis au tombeau. Le mo- nogramme est vers la droite d'en bas.

12) La résurrection. Le monogramme est vers la gauche d'en bas.

13-22. Différens sujets de la vie de Jésus Christ Suite de neuf pièces gravées en bois.

Hauteur: 4 p. 2 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

13) Les mages adorant l'enfant Jésus

446 MAITRE INCONNU.

nouvellement né. La marque est au

bas de la droite. 14) Jésus Christ marchant à la tète de

ses disciples La marque est au bas de

la gauche. .45) Jésus Christ tenté par le démon. La . marque est au bas de la droite. .

46) Jésus Christ en prière au jardin des olives. La marque est au bas de la gauche.

47) Judas trahissant son maître. La mar- que est au haut de la droite.

48) Jésus Christ amené devant le grand- prêtre. La marque est au bas de la droite.

49) Le couronnement d'épines. La mar- que est au bas de la droite.

20) La Véronique tenant te suaire. La marque est au bas de la gauche.

.21) Les saintes femmes entourant le corps mort de Jésus Christ. La marque est au bas de la droite.

MAITRE INCONNU. 447

w*

(Nr. 19f. des ffeoftogratameft,)

GRAYURE EN BOIS.

I. Des sorcières faisant des préparatifs pour aller au Sabbat. Ce morceau est une copie en contre - partie de Nr. 55. des gravures en bois de Jean Baudouin Grûn. La tablette, qui dans l'original offre le monogramme de ce maître, contient dans cette copie une petite lettre â gothique, renfermée dans un grand L, pareillement gothique. A gauche, sur le tronc d'arbre, est Tannée 1516.

Hauteur: 13 p. 8 lig. Largeur: 9 p. <J lig.

448 MAITRE INCONNU.

*

(Nr. 29. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

I. Jésus Christ insulté par les Juifs dans le prétoire. La lettre b gothique est gravée à la gauche d'en bas.

Hauteur: 3 p. 5 lig. Largeur: 2 p. 6 lig.

Ce morceau se trouve dans un ou- vrage allemand qui a pour titre: Das Leiden Jesu Christi etc. Durch Wolfgang von Mann in Gesatzweise bezwungen. Augsb. 1515, durch dm jungen II mis Schônsperger. In 4to. Il est renfermé dans une bordure qui est un passe- par-tout, et qui porte 5 p. 3 lig. de haut, sur 3 p. 6 lig. de large.

449

JEAN ULRIC PILGRIM.

(Nr. 191. des monogrammes.)

.Les François appellent cet artiste le maître aux bourdons croisés. Ces bourdons désignent le nom de Pilgrim qui signifie Pèlerin. On le regarde comme l'inventeur des gravures en clair-obscur.

PIÈCES GRAVÉES

EN CLAIR-OBSCUR DE DEUX PLANCHES.

1. Jésus Christ à la croix, au pied de la- quelle S. Madeleine est à genoux. La Vierge et S. Jean sont debout, Tune à gauche, l'autre à droite. La tablette avec le chiffre est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 lig. 11 lig.

Ce morceau se trouve ordinairement .entouré d'une bordure . composée de quatre planches étroites, deux aux deux vu. Foi F f

450 JEAN u^10 «MM*

côtés, une au-dessus, et la quatrième au-dessous* Cette bordure a 10 p. de hauteur, sur 7 p. de largeur.

2. La Vierge, assise dans un jardin, ayant sur ses genoux l'enfant Jésus qui tourne le feuillet d'un livre. La tablette avec le chiffre est vers le bas de la gauche.

Hauteur: 10 p. Largeur: 6 p. 7 lig.

3. La Vierge à mi-corps, ayant entre ses bras l'enfant Jésus. Dans un encadre- ment, au haut duquel on remarque à gauche la tablette avec le chiffre.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. S Itg.

Ce morceau se trouve ordinairement entouré de la même bordure, dont nous avons parlé au Nr. 1.

4. S. Jérôme dans le désert, tenant un livre de la main gauche, et de l'autre un caillou. La tablette avec le chiffre est vers le milieu d'en haut.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. 8 lig.

5. S. Sébastien attaché à un arbre. La tablette avec le chiffre est vers le bas de la droite.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. 9 lig.

Ce morceau se trouve ordinairement entouré d'une bordure composée de

JEAN ULRÎC PUGRIM. 45 j

trois petites planches , dont deux aux deux côtés, et une au-dessus. ,Àlors la pièce a 8 p. 8 lig. de hauteur, sur 6 p. 9 lig. de largeur,

6. Tête de mort, vue de face et placée dans une niche. En bas est écrit: Mmdanae foelicitatis gloria. La tablette avec les deux bourdons croisés, mais sans les let- tres Jo V. se voit vers le bas de la gauche.

Hauteur: 9 p. 10 lig. Largeur: 6 p. 8 lig.

7. Thisbé arrivant auprès de Pyrame qui est étendu mort, et percé d'un poignard. Dans une tablette suspendue à un arbre qui s'élever au milieu du fond, on lit: Quid Venus in vems possit etc. La ta- blette avec le chiffré est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 10 p. t. lig. Largeur: 4> p. 9 lig.

8. Orphée touchant par les sons de son instrument différentes bêtes fauves ras- semblées autour de lui. Dans une tablette au milieu d'en haut , est écrit : Orpheus vates. Une tablette de forme ovale avec le chiffre est à la gauche dTen bas.

Hauteur: 9 p. 9 Kg. Largeur: 6 p. 7 lig.

9. Alcon de l'ile de Crète délivrant son fils d'un serpent monstrueux qui le tenoit

Ff %

452 JEAN ULRlc P|LGRÏM-

entortillé, et qu'il vient de tuer avec une flèche. La tablette avec lechiffre est vers le bas de la gauche. Au milieu d'en haut est une autre tablette avec une in- scription latine qui explique le sujet.

Hauteur: 10 p. Largeur: 6 p. 8 lig.

1 0. Un cavalier armé de toutes pièces, te- nant de la main droite un grand espa- don. Il est accompagné d'un hallebar- dier à pied. La tablette avec le chiffre est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 10 p. Largeur: 6 p. 9 lig.

*F

(Nr. 121. des monogrammes.)

GRAVURES EN BOIS.

S. Etienne au milieu de deux saints évoques. Ces trois figures sont debout sous une arcade. Au milieu d'en bas sont les armoiries de Vigilée Frôschel, évêque de Passau, dans deux écus surmontés d'une mître. Au bas se voit

i

MAITRE INCONNU. 453

à gauche le chiffre, et à droite l'année 1514, ainsi que le monogramme 345 qui, suivant toute apparence, désigne le graveur en bois.

Hauteur: 9 p. 3 lig. Largeur: 6 p. 7 lig.

2-7. Différens sujets. Suite de six pièces.

Hauteur: 5 p. 3 lig. Largeur: 3 p. 7 lig.

Ces six pièces se trouvent parmi un grand nombre d'autres tailles de bois sans marques et mal - exécutées , dans un livre intitulé: Die Brôsamlin Doct. Keiserspergs vffgelesen von Frater Jo- hann Paulin. Strasburg, 1517. Bey Jo- hann Grûninger. In fol.

2) Un ange ailé dirigeant ses pas vers la gauche, étant poursuivi par un lion. Le fond offre un pays montueux. Au bas de la droite est la marque et Tan- née 1516.

3) Un satyre, (peut-être le démon) com- battant contre un lion accompagné de deux lionceaux. On remarque dans le fond à gauche un cerf, un sanglier et un lièvre en fuite. Au milieu d'en bas est le chiffre.

4) Un homme conduisant à la chaine un Jion qui le suit (Tua air doux, en se

454 MAITRE INCONNU.

dirigeant vers la gauche Dans le loin- tain à droite, S. Jean est représenté écrivant son apocalyse. Au bas de ce même côté est le chiffre et Tannée 1516, l'un et l'autre écrits à rebours.

5) Un homcae armé d'une grande épée, dirigeant ses pas vers la gauche. Il mène à la chaîne un lion qui semble être en colère. Au bas de la gauche est l'année 1516 et la marque.

6) Un mercier offrant ses marchandises à un gentilhomme qui est à la droite, et à deux dames qui sont à la gauche de l'estampe. Au bas de la droite est l'année 1516 et le chiffre. .

7) A la droite de ce morceau, un homme assis devant une table, sur laquelle un pupitre est placé, présente un papier roulé à un homme qui est debout de- vant lui. Deux autres hommes qui s'approchent, se voient à la gauche de l'estampe* L'apnée 1516 et le chiffre sont marqués vers le bas de la droite.

MAITRE INCONNU, 455

(Nr. 327.. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS,

4. La Vierge immaculée, debout sur croissant. Le chiffre et l'aimée 1545 sont au bas de la droite.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. 10 lig.

H

(Nr. 270, des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS

1. Repos en Egypte Le chiffre et Tan- née 4516 sont gravés sur une pierre au- devant de la droite. Pièce médiocre.

Hauteur; 7 p. 10 lig. Largeur: 5 p. 7 lig.

456

URSE GRAF.

V*<9

é?M

(Nr. 322. des monogrammes.)

Orfèvre et graveur de coins de monnoie qui vécut à Bâle vers l'an 1508. Mr. de Murr (Journ. T. V. page 28) # cite un re- cueil de desseins qui se trouve à la bi- bliothèque de la vilte de Bâle, et qui con- tient plus de quatre-vingt-dix pièces grif- fonnées à la plume et marquées des chif- fres Fig. h et /. Un de ces desseins porte cette inscription: von: mir: Vrsus: Graf: Goldschmid. vnd mùnzisen (Mîlnzeisen. Mllnz$tâmpel) schider (Schneider) zvo BaselL ano. 1523. Cette inscription est écrite en caractères très - étrangers , in- ventés par Urse Graf même.

Mr, le professeur d'Anonne qui a com- muniqué ces notices à Mr. de Murr croit que Graf s'est exclusivement servi du chiffre Fig. e et h, savoir des lettres V G entrelacées, et que les pièces de la pas- sion Nr. 2. de notre catalogue appartiens

URSE GRAF. 457

nent à un autre maître, parçeque les lettres V G s'y trouvent séparées, et qu'en outre ces gravures en bois diffè- , rent trop des desseins qu'il a vus.

Ce sentiment de Mr. (TAnonne ne nous paroît pas assez valable, pour nous y joindre. Il admet lui-même deux modi- fications du monogramme (TUrse Graf, pourquoi donc n'attribueroit-on pas de même à cet artiste les autres monogrammes qui offrent les mêmes lettres, quoi- qu'elles soient séparées? D'ailleurs ce n'est pas être très-exact que de dire gé- néralement, que toutes les pièces de cette passion sont marquées des lettres V G séparées , puisqu'elle contient cependant une, ces lettres sont réellement entre- lacées, et forment le monogramme Fig. /*, composé d'une espèce de paraphe qui sont peut-être ces mêmes caractères étrangers, avec lesquels a été faite l'in- scription du dessein vu par Mr. (TAnonne. Ce monogramme paroît avoir échappé à ce professeur.

Nous avons de plus à remarquer, que l'estampe Nr. 5. de notre catalogue, mar- quée du chiffre Fig. i, que Mr. (TAnonne

458 TOSE 6RAF.

déclare désigner Urse Graft se trouve im- primée à la tête d'un ouvrage publié en 1508, à Strasbourg par Knobkmch, et dans lequel on a employé six planches de la passion, Nr. 2 qui, suivant Mr. (VAnonae, ne seroient pas d'Urse Graf. Or rous demandons, s'il est vraisemblable que l'imprimeur ait employé dans uri môme ouvrage, des gravures en bois exécutées sur des desseins de deux maîtres différons qui par hazard se seroient également ser- vis des lettres V. G?

A Tégard de la grande différence que Mr. dAnonne croit avoir remarqué en- tre les desseins de Bâle et les gravures de la passion, nous observerons seule- ment qu'une pareille différence provient souvent de la mal-adresse du graveur en bois, qui altère son original d'une telle manière qu'on ne sauroit plus le recon- nottre dans sa taille de bois.

GRAVURE EN CUIVRE.

t. Jésus Christ à ta croix. Jésus Christ à la croix au milieu de l'estampe. On voit à gauche la Vierge,

UttSE: G*AF. 459

S. Jean et une sainte femme qui est de profil. À droite sont debout, Nicodème ayant une baguette dans la main droite, un homme tenant un glaive de ses deux mains, et un soldat armé d'un bouclier et d'une pique. La marque du graveur est au milieu d'en bas.

Hauteur: 5 p. ft Ug. Largeur: a p. 7 Hg.

GRAVURES EN BOIS.

1. Joab tuant Amasa. Dans une bande- role, au-dessus de» deux figures, on lit : dixit itaque Joab ad Amman etc. La marque est vers la gauche d'en bas; le bec du boracier est dirigé vers la gauche.

Hauteur: 7 p. % lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

2. La passion de Jésus Christ. Suite de vingt^quatre estampes. Ces pièces sont mal dessinées et aussi mal gravées. Elles portent les marques d*Ur*e Graf, à l'exception *de deux qui ne sont point marquées.

Hauteur: 8 p. Largeur: 5, p. 9 à 10 Kg.

Six estampe» de cette suite ont été

1

460 URSE GRAF.

employées depuis dans un livre inti- tulé: Das Leben Jesu Christi, gezogen aus den vier Evangelisten. Strasburgy durch Johanncm Knoblouche. 1508. In folio. Elles se trouvent fol. XCVL CIV. CX. CXHL CXVH. et CXVIII.

3. La passion de Jésus Christ. Suite de vingt pièces mal dessinées et grossière- ment gravées. Il n'y en a que oinq qui portent le chiffre d'Urse Graf. Une de ces cinq pièces, savoir celle qui repré- sente Jésus Christ au mont des olives, porte aussi la lettre M, gravée sur une pierre carrée au-devant de la gauche. Il est vraisemblable que cette lettre désigne le graveur en bois.

Hauteur: 1 p. 7 lig. Largeur: 1 p. 3 lig.

4. Différens sujets pour les évangiles. Suite de seize pièces, différentes des précédentes , mais pareillement très- mal dessinées et très-mal gravées. Il y en a plusieurs qui portent le chiffre dTrse Graf.

Même dimension.

Nous croyons que cette suite est composée d'un nombre beaucoup plus considérable de pièces, mais nous neq

URSE GRAF. 464

avons vu que seize, dont cinq portent le chiffre d'Urse Graf. Jésus Christ instruisant ses disciples. Le Sauveur debout à droite, ordonne à ses disciples, de se répandre dans le monde pour prêcher l'évangile. Les disciples se voient en groupe à la gauche de l'estampe. Dieu le père et le S. Esprit sont dans une gloire céleste, au milieu d'en haut, et les symboles des évangélisles sont distribués aux quatre coins de l'estampe. Au milieu d'en bas est la marque.

Hauteur: 7 p. Largeur: 5 p. 9 lig.

Cette estampe se trouve à la tête de l'ouvrage iqaprimé par Knoblouch, dont on vient de faire mention au Nr. 2. , Jésus Christ amené devant le grand- prêtre. On voit Jésus à gauche, entou- ré de soldats qui l'outragent. Le grand- prêtre déchirant ses habits, est debout au milieu de la pièce, près de son tribunal qui est à droite. Les lettres V G sont au bas de l'estampe, lin peu vers la gauche.

Ce morceau qui fait partie de la suite Nr. 2., a été ensuite employé à la fin

462 CRSB GRAF-

du registre d'un livre intitulé: Doctor Keiserspergs Pater noster. Strafsburg, 1515, Bey Mathias Hupffuff. In fol.

7. Grand morceau de deux planches join- tes en largeur. Elles offrent un pays rem- pli de collines et de montagnes, et orné de différens sujets de la passion de Jé- sus Christ. On remarque sur le devant à gauche Jésus Christ en prières au mont des olives. La marque est gra- vée vers le milieu d'en bas.

Largeur: 19 p. 3 lig. Hauteur: 14 p.

8. L'homme de douleurs debout près de son tombeau, et entouré des iastru- mens de sa passion. Au milieu d'en bas est le chiffre.

Hauteur: 8 pouces? Largeur: 5 pouces, 8 lignes.

9. La Vierge à mi-corps, ayant sur ses bras l'enfant Jésus qui a un perroquet perché sur sa main gauche. Deux Anges en l'air tiennent une couronne royale au-dessus de ta tête de la Vierge. Au bas de l'estampe, vers la droite, est le chif- fre surmonté du boracier, dont le bec est tourné vers la gauche.

Hauteur: 6 p. 10 lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

10. Les Apôtres Pierre et Paul debout,

t)KS« GRAF. 463

l'un à côté de l'autre. A la droite d'en haut est le chiffre gravé dans un écus- son. Ce morceau est d'une taille très- grossière.

Hauteur: 4 p. 6 lig. Largeur: 2 p. 11 Hg.

11. La vie de S. Béat ou S. Bat qui, sui- vant la légende, a prêché l'évangile en Hetvétie. Suite de seize pièces, dont neuf portent la marque. Ces pièces se trouvent ordinairement sur une même feuille, en quatre rangées de quatre pièces, l'une au-dessus de l'autre. Au- dessus de chaque pièce est une explica- tion du sujet respectif; savoir sur la première pièce est écrit : Hie ieildt Sant Bat vfs syn zytlich gut dm armen vnd den kilchen.

Hauteur: 4 p. 2 Kg. Largeur: 3 p. 2 lig.

12. Vignette offrant des ornemens. Vers la droite d'en haut est le buste d'une femme dans un oval ; à gauche, un autre oval présente le buste d'un roi, au bas duquel est une tablette avec la marque.

Largeur: 5 p. 4 lig. Hauteur: 2 p. 2 lig.

Ce morceau se trouve sur ie fron- tispice d'un livre intitulé: Christenlich bilgerwhaf4. Par Geilér de Kaisersberg

464 URSE GRAF.

imprimé à Baie en 1512, par Adam Pétri de Langendorf. In fol. Il fait la partie supérieure d'une bordure qui renferme ce titre et qui est composé de plusieurs planches mal gravées. Il a été aussi em- ployé plus tard dans l'édition de la cos- mographie de Seb. Munster, imprimée en allemand, à Bâle. 1628. In fol.

13. Vignette offrant au milieu un vase, à chaque côté duquel on voit un génie montè sur un serpent chimérique. A chaque extrémité on remarque un piédestal de colonne. Sur celui à droite est le chiffre. Pièce très-médiocre. Ce morceau se trouve dans la cosmogra- phie de Seb. Munster, citée ci-dessus, au numéro 12.

Largeur: 6 p. 1 lig. Hauteur: 1 p. t lig.

14. Un pèlerin assis à la gauche de l'es- tampe, à une table, et montrant de la main droite l'argent qu'il distribue de l'autre à plusieurs hommes qui l'en- tourent. La marque est gravée à la gauche d'en haut.

Largeur: 2 p. 0 lig. Hauteur: 2 p. 4 lig.

15. Un vieux maître d'école entouré de ses écoliers. La marque est à la gauche

URSE GRAP. 465

* d'en bas. Pièce mal gravée. Ce mor- ceau se trouve dans* la cosmographie de S. Munster, cité au Nr. 13.

Hauteur: 4 p. 1 lig Largeur: 3 p. t lig.

16. La mort au-dessus d'un arbre, mon- trant de la main droite un corbeau per- ché sur sa main gauche, avec laquelle il tient un sable. Au pied de l'arbre est debout un vieux soldat allemand, tenant de la main droite un espadon, dont la pointe porte à terre. À sa gauche est debout un autre soldat, tenant une longue pique. À gauche une femme, ayant un chien sur son giron, est assise à terre, sur le bord d'une large rivière, au-delà de laquelle, vers le même côté, on voit plusieurs fabriques au pied d'une chaîne de montagnes. Le

* chiffre et l'année 1524 sont marqués au haut de la tige de l'arbre.

Hauteur: 7 p. 8 lig. Largeur: 4 p. 6 lig,

17. Une panthère et un lion soutenant Vécu à laigle impériale. Une tablette avec le chiffre est près de l'écu, vers la droite de la pièce Ce morceau se trouve dans la cosmographie de Muns-

rii. voi G g

466 MAITRE INCONNU.

ter, imprimée, en latin, à Bâle en 1550? chez Henri Pétri. In fol. page 678.

Largeur: 2 p. 9 lig. Hauteur: 1 p 9 Ug.

HW

(Nr. 168. des monogrammes.)

GRAVURES EN BOIS.

1. Deux hommes armés de toutes pièces, soutenant l'écusson d'armes de la mai- son de Bavière. Le fond offre une salle ouverte. On remarque les lettres H W dans une tablette suspendue vers le haut de la gauche; dans une seconde, qui est à droite, sont les lettres H L. Nr. 138. des monogrammes.) L'on ne sait. pas, lequel de ces chiffres désigne le dessinateur.

Largeur: 6 p. 10 Hg. Hauteur: S p. 3 Bg.

Ce morceau se trouve imprimé sur le frontispice d'un livre intitulé: Re- fermacion der bayrischen Lanérechte, nach Chrisli , unseres Heilmachers (Je-

MAITRE INCONNU. 467

burt, im ftinfzehen hundert und acht- zehnten Jahr aufgericht

2. Ce même morceau, gravé une seconde fois avec quelques changement, dont le plus essentiel consiste en ce que les deux hommes portent des barbes au menton, tandisque dans la pièce précé- dente ils ont le menton couvert d'une mentonnière. Du reste ce morceau est d'une tfrilte plus grossière, mais il porte les deux mêmes monogrammes que le précédent.

Largeur: 6 p. 7 lig. (fauteur: 5 p. 1 lig.

Il se trouve impWjçé sur le frontispice - d'un livre intitulé : Dos Buch der gemei- nen Landboth, Landsordnung , Satzung und Gebrâuche der Fûrstenihums im obern und mederen payent, im funfzehen hun- dert und sechs%ehenlen Jahr aufgericht. Il a été aussi employé pour le frontis- pice d'un livre qui a pour titre: Ge- riçhtsordnwg im Fùrstenthum Ober- und Niederbayern. Anna 1520 aufgericht.

3. Un tribunal, , plusieurs juges sont assemblés. Aq milieu du haut, une ta- blette offre Tannée 1520, une seconde à gauche porte les lettres H W, une troi-

Gg2

468 MAITRE INCONNU.

sième enfin, qui est à droite, présente les lettres H L.

Largeur: 1 P- Hauteur: 6 p. 9 lîg.

Ce morceau se trouve sur le frontispice d'un livre intitulé : Gerichtsordmwg im Fùr8tenthum Ober- und Niederbayern, Anno 1520 aufgericht.

NICOLAS EMANUEL DEUTSCH.

ND

(Nr. 258. des monogrammes.)

D' Anonne explique ce monogramme par Nicolas Manuel (Emanuel) Deutsch. II est à croire qu'il a trouvé ce nom écrit en toutes lettres sur un des quarante des- seins originaux qui, à ce qu'il rapporte, viennent de ce même maître, et que Ton conserve à la bibliothèque de la ville de Bâle. (Murr Journal etc. T. V. p. 25.) Suivant Sandrart, notre artiste est issu d'une famille noble d'Angleterre, et, après

NICOLAS EMANUEL BEUTSCH. 469

avoir éprouvé différentes adversités cau- sées par des troubles religieux, il s'est rendu à Berne, il s'est depuis acquis la renommée d'un excellent peintre. (P. IL liv. III. p. 253.) Jean Gaspar Fueslin con- teste l'origine angloise de Nicolas Etna- nuel, et prétend qu'il est originaire de la famille françoise des Cholard. Il rapporte aussi que notre artiste est en 1484 à Berne, et qu'il est mort en 1530. (Ge- schichte der Schweizerischen Ktlnstler. T- I. p. 5.)

GRAVURES EN BOIS.

1-10. Les Vierges sages et les Vierges folles. Suite de dix pièces. Les Vierges sont représentées debout et habillées de diverses manières. Chaque pièce est marquée d'un monogramme de l'artiste, et quelques-unes portent la date de 1518.

Hauteur: 6 p. 10 lig. Largeur: i p. environ.

470 MAITRE INCONNU.

Wffî

(Nr. 169. des monogrammes.)

GRAVURES EN BOIS.

1. Le petit sauveur debout dans une niche. Le monogramme est gravé au bas de la droite. Au milieu du haut est l'an- née 1519, et à gauche, à mi -hauteur de l'estampe, est le monogramme Nr. 337, qui désigne, suivant toute apparence, le graveur en bois.

Hauteur: 5 p. 7 lig. Largeur: 4 p. 3 lig.

2. Un fifre allemand debout, ayant le corps dirigé vers la droite, la tête re- tournée vers la gauche. Le chiffre est en bas, entre ses deux pieds. Ce mor- ceau est mal dessiné, et gravé en bois d'une manière grossière et sans goût.

Hauteur de la figure d'une extrémité à l'autre: 10 p. environ.

3. Un juif entre un jurisconsulte et une femme. Au milieu du haut une tablette

MAITRE INCONNU. 47 \

porte Cette inscription: Der Jutist mit seinem Buch, der Jud mit seinem G'snch, und dos unter der Frauen Fùrluch, die ilrcy Geschirr, machen die ganze Well trr. Le chiffre est au bas de la droite.

8 p. Largeur: 6 p. 2 lig.

GEORGE ERLINGER 15$ 19

(Nr. 354. des hémogrammes.)

Ce George Erlinger a été établi à Bam- berg. Il y a apparence qu'il a été graveur en bois.

GRAVURE EN BOIS.

1 . Jeune femme vue par le dos, dirigeant ses pas Vers le fond de la gauche. Elle esl suivie d'uti vieillard. Au-dessus de la première on lit dans une banderole : Was ich nit sich dus freHùtf, fnich. C'est- à-dire : Ce que je ne vois pas, me fait

472 GEORGE ERLINGER.

du plaisir. Dans une autre banderole au-dessus du vieillard est écrit : Was ich nit mag, sich ich ail tag. C'est-à-dire: ce que je n'aime pas, je le vois tous les jours. Dans la marge d'en bas on lit: Georg Erlinger zu Bamberg. 1519. Le chiffre est placé entre le 15 et le 19 de l'année.

Hauteur: 7 p. 3 Hg. Largeur: 5 p.

1520.

(Nr. 95. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS

1. S. Jérôme dans sa cellule, écrivant ses livres. Le chiffre et l'année 1 520 sont gravés au milieu d'en haut. Ce morceau est mal gravé d'après un dessein très- médiocre.

Hauteur et largeur: T p. 3 lig.

473

WOLFGANG RESCH.

Graveur en bois ù Nuremberg.

GRAVURE EN BOIS.

1. Figure allégorique d'une femme ver- tueuse. Neuf tablettes qui contiennent différens couplets allemands, se voient rangées aux deux côtés. En bas on lit les mots: Wolfgang Resch, Form- schneider. Hauteur; 14 p. 6 lig. Largeur: 9 p. 6 lig.

iS

(Nr. 2. des monogrammes)

GRAVURE EN BOIS.

1. JLa conversion de S. Paul. La marque est dans une tablette appuyée contre une souche, à la gauche d'en bas.

Hauteur: 4 p. 8 lig. Largeur: 3 p. 6 lig.

474 MAITRE INCONNU.

*

(St. fcl. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. La Trinité. Ce sujet est renfermé dans utie bordure oVâlê, composée d'un feston de feuilles et de fruité. Le chiffre est au milieu d'en bas.

Hauteur: 4 p. 4 ttg. LaYgëur: à p.

^

(Nr. 249. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

4. Un prêtre entendant la confession d'un homme qui est à genoux devant lui. Le chiffre est vers le bas de la gauche.

Hauteur: 3 p. 6 Kg. Largeur: 2 p. 6 lig.

MAITRE INCONNU. 475

Jk.

(Nr. 211. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. Un héros dlarmes debout, vu presque de face, et tourné un peu vers la droite. II tient son bonnet de la main gauche, et de l'autre une espèce de sceptre. La marque est gravée à la gauche d'en bas.

Hauteur: 1 1 p. 3 lig. Largeur: ? p. £ lïg.

lleinecke fange ce morceau parmi ceux gravés d'après Lucas Cranach.

ERHARD SCHOEN.

t

(Nr. 86, des monogrammes. )

Erhard SchOn étoit peintre à Nurem*- bèr$. SttivaM Doppelmàyr (page 197) il

476 ERHARD SGHOEN.

étoit# aussi graveur. Nous ne saurions dé- cider, si cette donnée est vraie, car nous n'avons jamais vu. d'estampe gravée par ce maître. Son traité, publié en 1542 pour l'instruction des jeunes artistes, prouve, qu'il étoit artiste ingénieux et habile dessinateur. Il est mort vers 1 550.

GRAVURES EN BOIS.

1-12. Les douze Apôtres. Suite de douze estampes.

Hauteur: 2 p. 5 lig. Largeur: 2 p. 1 lig.

NB. Il n'y a que quatre pièces de cette suite qui portent le chiffre, toutes les au- tres ne sont point marquées, mais elles viennent incontestablement d'un même maître.

Ces Apôtres sont représentés debout dans des fonds de paysage, et sous une arcade formée par deux troncs d'arbre, dont l'un s'élève le long du bord gauche, l'autre le long du bord droit de l'estampe, et dont les branches se lient en haut en une espèce de cintre. 1) S. Pierre tenant une grande clef de. la

ERHÀRD SCHOEN. 477

main gauche, et faisant, de Vautre un geste comme pour donner la bénédic- tion.

2) S. André tenant de ses deux mains une croix en sautoir..

3) S. Jacques le majeur tenant un bourdon de la main droite. La marque est gravée sur une pierre à la gauche d'en bas.

4) S. Jean tenant un calice de la main gauche.

5) S. Philippe tenant une croix de la main droite. La marque est gravée à la gauche d'en bas.

6) S. Barthélémy, tenant un couperet de la main droite, et de l'autre un livre.

7) S. Matthieu, tenant une hallebarde de la main gauche, et de l'autre un livre. La marque est gravée sur une pierre à la gauche d'en bas.

8) S. Thomas.

9) S. Jacques le mineur, tenant de la main gauche une perche de foulon.

10) S. Simon s'appuyant de la main gauche sur une scie qui ressemble à une épée large, et dont la pointe porte à terre.

41) S. Judas Thaddée tenant une massue

478 ERHARD SCHOm

de la main gauche. La marque est gravée à la gauche d'en bas. -

12) S. Mathias tenant de sa main droite deux épéea.

43-39. Différées Saints et Saintes. Suite de vingt pièces.

Mène dimension qws les pièces jvécjêéenfcflt.

NB. Il n'y a que deux pièce* de eette suite qui soient marquées du chiffre, toutes les autres pièces ne portent point de marque.

Les figures de ces Saints se trouvent pareillement placées sous des cintres, comme celles de la suite précédente.

13) S. Antoine, le premier Ermite, tenant un livre ouvert de la main gauche, et de l'autre une clochette et une croix.

14) S. Christophe traversant à gué une large rivière, en portant le petit Jésus sur ses épaules. Il tient un grand bâton de la main droite.

15) S. Coloman, tenant un bourdon de la main gauche, et portant de l'autre le modèle d'une église.

1 6) S. François d'Assise, tenant de la main gauche un S. Sacrement.

EBHARB SCHOEN. 479

17) S. Grégoire, assis, tenant la crosse papale de la main gauche, et de la droite donnant la bénédiction.

18) S. Jean Baptiste montrant de la main droite l'agneau de dieu couché sur un Hvre qu'il tient de la main gauche.

19) S. Sébastien attaché à un arbre et percé de flèches. La marque est gravée au bas de l'arbre.

20) Un saint Évêque, tenant de la main gauche le modèle d'une église, et de la droite sa crosse et une hache.

21) La Sainte Vierge immaculée, debout sur le croissant, et tournée vers la droite.

22) La Vierge de douleurs, ayant le sein percé de quatre épées.

23) S. Agnès lisant dans un livre qu'elle porte de ses deux mains. Elle est accom- pagnée d'un agneau.

24) St. Anne ayant sur le bras gauche l'enfant Jésus, et portant la main droite sur le dos de la Vierge qui, debout à la gauche de l'estampe, adore le petit Sauveur.

25) S. Apollonie portant de ses deux mains des tenailles avec une dent.

480 ERHARD SCHOEN.

26) S. Barbe tenant de ses deux mains un calice surmonté dune hostie.

27) S. Catherine tenant de la main droite un glaive, dont la pointe porte à terre.

28) S. Dorothée recevant un panier rempli de fleurs que lui présente un enfant.

29) S. Madeleine tenant de ses deux mains une boîte d'onguent

30) S. Odilie portant un livre sur lequel on remarque deux yeux d'homme.

31) La Véronique tenant le suaire de ses deux mains.

32) Une Sainte tenant un javelot de ses deux mains. La marque est gravée à la gauche d'en bas.

33. Un homme armé de toutes pièces, assis, tenant son casque de la main

\ gauche, et de l'autre une masse d'ar-

mes. Dans une niche ornée d'une colonne à chaque côté. Vers la droite d'en bas est le chiffre et l'année 1524.

Hauteur: 9 p. 7 lig. Largeur: 6 p. 2 tig.

34. Traité sur la proportion des figures humaines et de leur différentes postu- res, et sur la manière de bien dessiner les écussons d'armes, les heaumes et les chevaux. Cet ouvrage est intitulé:

ERHARD SCHOEN. |

Unterweisung der Proportion und Stel- lung der possen (Bossen) liegend und stehend abgestolen, wie man das vor Au- gen sicht in dem Buchlein, durch Erhard Schon von Nurnherg, fur die jungen Ge- sellen und Jungen zu Unterrichtung die zu der Kunst Lieb tragen, und in den Druck gecracht 1540. Gëdruckt zu Nurn- berg, durch Christôpf ZelL 1542. In 4to. Cet ouvrage qui ne consiste qu'en 48 pages, contient 36 pièces gravées en bois, dont sept portent le chiffre d'2?r- hard Sclwn. Elles sont toutes d'une même dimension, savoir 4 p. 8 lig. sur 4 p. 1 lig. de hauteur et de largeur.

NICOLAS MELDEMANN.

m

(Nr. 257. des monogrammes.)

Ce maître a été cartier à Nuremberg, comme nous apprenons par la pièce Nr. 2 Vil. Vol. H h

482 NICOLAS MELDEMANN.

GRAVURES EN BOIS.

1. Dêr Nasseniantx tu Gùmpekbrunn bis Sonntag, c'est-à-dire: La danse des nez à Gimpelsbninn (nom fictif qui signifie j

à peu près village des lourdauds ou niais). Telle est l'inscription ajoutée avec des lettres d'imprimerie à la marge d'en hast d'une pièce qui représente une fête de village, Ton voit sur le devant plusieurs villageois dansant un branle. Ces figures ont des nez énor- !

mes. Vers le fond à droite des femmes à j

table boivent, et dans le lointain quatre paysans se battent avec des sabres. A gauche un paysan joue à la blanque. Le chiffre est gravé à la droite d'en bas.

Largepr: 13 p, 5 Jif. Hauteur: 9 p. 7 %

Cette planche a été depuis réduite en forme ronde, de 10 pouces de dia- mètre. Le chiffre ep est coupé. Les épreuves de cette planche ronde se trou- vent ordinairement imprimées dans un passe-par-tout qui offre une bordure chargée d'ornemens et de feuillages. Elle a 10 lignes de largeur. Hors de-

NICOLAS MELDEMANN. 4g 3

cette bordure, dans les quatre coins de . la feuille, ,sont deux ronds et deux ova- les. Le premier rond présente une femme assise à terre, le second un ange qui bat la caisse. Dans le premier ovale sont dessinés deux anges, dont l'un joue de la flûte, fautre du violon, et dans Je second on voit un porte - en- seigne. Ce passe - par - tout est d'un autre graveur, qui est inférieur à Nico- las Meldemann. 2. Pierre Perschyna, capitaine de troupes de Bohème, représenté à cheval, accom- pagné de deux soldats à pieds. Le chif- fre est au milieu d'en bas. Vers la droite d'en haut l'inscription suivante est im- primée en lettres mobiles: Ein Beheimischer Hauptmann.

Peler Perschyna ein Hauptmann.

Besiêlt von Beheimischen Kron etc. Niclas Meldemann, brieffmaler zu Nu- remberg, bey der langen Brucken.

C'est-à-dire: Pierre Perschyna, capi- taine du roi de Bohème, commandant de deux compagnies (Fâhnlein) de soldats . de Bohème, avec lesquels j'ai défendu Vienne depuis la tour rouge jusqu'à la

H h?

484 NICOLAS MELDEMANN.

porte du sel (Sahlhor), nous fumes un bastion servant de défense contre les Turcs. (1529?) Nicolas Meldeman, Car- tier à Nuremberg, au pont long. L'épreuve que nous avons sous les yeux, est colorée avec des frisquettes.

Hauteur: Il p. 6 lig. Largeur: 8 p.

ife

(Nr. 137. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. S. Jean dans l'île de Pathmos, écri- vant l'apocalypse. Le chiffre est dans une tablette à la gauche d'en bas.

Hauteur: 12 p. 5 lig. Largeur: 8 p. 9 lig.

MAITRE INCONNU. 435

W H.

(Nr. 334. des monogrammes.)

GRAVURES EN BOIS.

1. JLa nativité. La marque est au bas de la pièce, sous la jambe gauche de S. Joseph.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 3 p. 5 lîg.

2. L'adoration des mages. La marque est vers le bas de la droite.

Même dimension,

3. La circoncision. La marque est à la droite d'en bas.

Même dimension.

4. La présentation au temple. La marque est à la droite d'en bas.

Même dimension.

5. La Vierge et S. Jean aux deux côtés de la croix sur laquelle Jésus Christ est attaché.

Même dimension.

6. S. Christophe portant sur ses épaules

486 MAITRE INCONNU.

l'enfant Jésus au passage d'une rivière. Ses pas sont dirigés vers le devant de la droite. Il tient un bâton de ses deux mains. On aperçoit dans le fond à droite un Ermite tenant un flambeau de la main gauche élevée. La marque est gravée sur une pierre carrée au- devant de la droite.

Même dimension.

7. S. George combattant contre le dra- * gon. Le fond offre un paysage. La

marque est vers la droite d'en bas, près des jambes de derrière du cheval du Saint, et l'année 1520 est gravée vers la gauche d'en haut.

Hauteur: 7 p. 6 lig. Largeur: 5 p. 7 lig.

8. Le jugement de Paris. Paris est à droite, dormant la tête appuyée sur une souche On voit en haut l'Amour décochant une flèche à deux pointes. Cette pièce est sans marque.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 3 p. 5 Hg.

9. Tbisbé trouvant Pyrame étendu mort. Le fond offre un paysage. Les lettres W. H., quoique mal exprimées, se voient dans une tablette à la gauche d'en bas.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 3 p, 5 liç.

MAITRE INCONNU. 4g?

G. L.

(Nr. 100. des monogrammes.) , Dessinateur.

GRAVURE EN BOIS.

1. O. Luc occupé à écrire ses livres, La marque est gravée vers le haut de la gauche.

Hauteur: 5 p. 5 lig. Largeur: 3 p. 6 lig.

K

(St. &)5. dés monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. Lia Vierge ayant sur ses gertoux l'en-

' faut Jésus qui présenté un bouquet de

fleurs à S, Dorothée. Dans une bande-

488 MAITRE INCONNU.

rôle au haut de l'estampe est écrit: Veni in ortum meum soror mea etc. Le chiffre est au milieu d'en bas. Dans la marge est une prière à S. Dorothée, imprimée avec des lettres d'imprimerie, et à la fin de cette prière on lit: Ge- druckt zu Tuwingen, c'est-à-dire: im- primé à Tubingue.

Hauteur: 11 p. 3 lig. Largeur: 8 p. 2 lig.

ANTOINE DE WORMS.

(Nr. 329. des monogrammes.)

.L'artiste qui s'est servi 'de ce monogramme, s'appelloit Antoine de Worms; il étoit peintre, et a demeuré en 1529 à Cologne. Nous tenons ces notices des pièces mêmes, dont nou£ donnons ici le détail , et par- ticulièrement de Nr. 2., on lit : Goloniae, per Anthonium de Vormacia Pictorem. Papil- lon l'appelle d'une manière positive An- tonius de Wormacia Puterens, ce qui pour- ront faire croire que Puterewt #moit été

ANTOINE DE WORMS. 489

le nom de famille de notre artiste; mais il est très-apparent que ce nom de Puterens n'est autre chose que le mot de Pictorem, défiguré d'après quelque écriture difficile à lire, d'où peut-être Papillon a tiré sa notice.

GRAVURES EN BOIS.

1 . Adam et Eve près de l'arbre de vie. Eve debout à droite, est vue par le dos. Une tablette avec le chiffre et l'année 1529 est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 6 p. 2 lig. Largeur: 4 p. 9 lig.

2. Dalila coupant les cheveux à Samson. Le chiffre est à la droite d'en bas.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 0 lig.

On a des épreuves de ce morceau, on lit dans la marge d'en bas : Coloniae per Anlhonium de Vormaeia pictorem.

3. David coupant la tête à Goliath. Le chiffre est vers le bas de la gauche, et l'année 1 529 se voit tout au bas de ce même côté.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 6 lig.

4. L'adoration des Mages. Le chiffre et l'année 1529 sont à la droite d'en bas.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 6 lig.

490 ANTOINE DE WORMS.

5. Repos en Egypte. Le chiffre et Tannée 1529 sont à la gauche d'en bas.

Hauteur: £ p. Largeur: 4 p. 6 Kg.

6. Jésus Christ faisant approcher de lui les petits enfans. Le chiffre est au mi- lieu d'en bas. Ce morceau est d'une exé- cution très-médiocre.

Largeur: 5 p. 2 lig. Hauteur: 4 p. t lig.

7. La «passion de Jésus Christ. Suite de seize?*) pièces, très -bien gravées d'après les estampes d'Albert Durer (Nr. 3-18. de son oeuvre.) Chaque pièce porte le chiffre.

Hauteur: 4 p. 9 lig. Largeur: 3 p. 1 lig.

8. S. Jean l'évangéliste et S. Jacques diri- geant leurs pas vers la droite. Le fond offre un bois. Le chiffre est gravé à la gauche d'en bas. On lit dans la marge :

* Joannes. Qui conceptus est de spiritu sancto, natus ex Maria Virgine. /a- xobus. Passas sub Pontio Pilato, crucifi- xmf mortuus et sepultus.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 6 lig.

*) Le! estampes de Durer fout une sttUe de pièces, nous igaofon* si ce* tailles de bois existent en pareil nombre, car noua n'en avoa* paa vues plus 4t aept.

ANTOINE DE WORMS. 494

Les inscriptions au bas de ce morceau prouvent, que cette pièce fait partie d'une suite de six pièces, dont chacune offre deux des apôtres et deux articles du Credo. 9. S. Barthélémy debout près d'une fon- taine, à laquelle S. Philippe boit dans une cuiller. Le chiffre est marqué vers le bas du milieu, sur le bassin de la fontaine. Ce morceau fait partie de la suite, dont on a parlé ci-dessus. Nr. 8.

Même dimension que la pièce précédente.

10* Deux Soldats jouant aux cartes, en présence d'un troisième qui regarde, et d'une femme qui verse un verre de vin. Sans le chiffre; mais l'année 1529 est à la gauche d'en bas.

Hauteur: 4 pouces, 7 lifues? Largeur: 3 pouces, 2 lignes?

M. Pièce représentant au milieu Jésus Christ à la croix, à gauche Abraham prêt à sacrifier son fils Isaac, et à droite, dans le lointain, S. Jean prêchant dans le désert. La marque est gravée à la gauche d'en bas.

Hauteur: 3 p. 8 lig. Largeur: 2 p. 5 lig.

492 MAITRE INCONNU.

$

(Nr. 297. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1 . L«e milieu de ce morceau est occupé par un groupe de quatre orientaux, dont un fait signe vers le lointain à droite, Ton voit un saint apôtre dans un vaisseau, prêchant à une foule de payens assemblés sur le rivage de la mer. Le chiffre est presque au milieu d'en bas. Très-belle pièce.

Largeur: 13 p. 7 lig. Hauteur: 8 p. 10 lig.

Copie de ce morceau, marqué du mo- nogramme Nr. 135.

MAITRE INCONNU. 493

m

(Nr. 135. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. S. Jean Baptiste prêchant dans le dé- .sert. La marque est gravée sur une

pierre, vers le bas du milieu. Pièce mal dessinée et grossièrement gravée.

Largeur: 14 p. Hauteur: 6 p. 6 lig.

2. Un apôtre prêchant d'un vaisseau à des payens rassemblés en foule sur le ri- vage de la mer. Le chiffre est au mi- lieu d'en bas. Ce morceau, qui est aussi médiocre que le précédent, est une copie faite d'après une pièce marquée du monogramme Nr. 297.

Largeur: 13 p. Hauteur: 6 p. 6 lig.

494 MAITRE INCONNU.

GH

(Nr. 52. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. S. George à cheval, tuant le dragon. Le chiffre est à la gauche d'en bas. Pièce mal gravée

Hauteur: 3 p. 4 Kg. .Largeur: 2 p. 6 lig.

NS.

(Nr. 262. des monogrammes.)

GRAVURE EN BOIS.

1. Combat entre un régiment de cavflle- rie françoise et un régiment d'un duc de Bourgogne. Grande pièce de trois *)

*) Nous ne connoissons que deux morceaux, dont chacun porte 14 pouces de largeur; mais comme ces deux

MAITRE INCONNU. 495

morceaux joint» ensemble. Au bas de la gauche du premier sont les lettres N S, et Tannée 1530.

Largeur: Hauteur: 10 p. 3 lig.

1). c. 5. a.

(Nr. 117. des monogrammes.)

GRAVÛBE EN BOIS.

L'homme de douleurs assis sur son tombeau, au milieu de deux anges qui .pleurent à la vue de ses souffrances. Le Christ tend la main droite , et de l'autre montre sa plaie au côté. Le fond présente une chapelle voûtée. Au milieu d'en bas est écrit : Angeli. paris. Amare. flebani. A gauche sont les lettres \). c et à droite j. a. On ne sait pas, si ces quatre lettres désignent le nom du graveur en bois. Ce morceau est une

morceaux, en les joignant ensemble, ne cadrent point, il est clair qu'il doit y avoir encore un troisième morceau, destiné à être placé au milieu.

496 MAITRE INCONNU.

copie de l'estampe d'Israël de Mecken. (Nr. 138. de son oeuvre.)

Hauteur: 10 p. Largeur: fi p. 8 lig.

JEAN DUVET,

NOMMÉ LE MAITRE A LA LICORNE.

1D.

(Nr. 172. des monogrammes.)

Plusieurs auteurs ont appelle cet artiste Dune t. Le fait est . que lui-même a mar- qué son nom IOANNES DVVET sur plu- sieurs de ses planches, et qu'il ne Ta ja- mais écrit autrement. L'inscription sur Nr. 12. de ce catalogue, dont la teneur est la suivante: Joh. Duvet aurifab. Lingon. annor. 70. has historias perfecit 1555, nous apprend, que Jean Duvet a été orfèvre à Langres, qu'en 1555 il étoit âgé de soi- xante et dix ans, par conséquent qu'il

JEAN DUVET. 4<)7

est en 1485, et non vers 1510, comme rapportent presque tous les auteurs qui en parlent.

L'erreur à Fégard du nom de DANET vient sans doute de ce qu'on a mal lu les deux lettres W du nom de DVVET, en les prenant pour AN; et l'année 1510 n'est vraisemblablement qu'une de ces conjec- tures, que plusieurs auteurs de l'histoire de l'art ne se sont que trop facilement permises.

Il est remarquable, que Jean Duvet ait encore gravé dans un âge si avancé que l'est celui de 79 ans; mais on revient de son étonnement, quand on examine sa manière de graver, qui n'est proprement qu'un assemblage pittoresque de divers traits, lequel, quoique suffisant à produire les ^ombres requises, n'exige pas cette vue subtile, nécessaire pour exécuter une taille nette et soignée. C'est sans doute cette gravure strapassonnée qui a fait naître à quelques auteurs l'opinion, que Jean Duvet n'avoit pas gravé sur cuivre, mais sur un métal moins dur.

VIL Vol Ii

49$ JEAN DUVET.

1. Le mariage d'Adam et d'Eve. Dieu joignant les mains d'Adam et d'Eve, et leur donnant la bénédiction nuptiale, en présence des armées célestes. Vers le haut du milieu est une tablette avec cette inscription: Ade et Aeve conhtgium eorumque divina benedictio et alia hic con- tenta misteria ex primo genesis capite pêne 8umuntur. Au bas de la gauche, entre les pieds d'Adam, est écrit: Johannes Duvet foc. Pièce cintrée par en haut.

Hauteur: 11 p. Largeur: 7 p. 11 Kg.

2. Moïse. Au milieu de l'estampe, Moïse reçoit de ses deux mains élevées les deux tables de la loi, que Dieu, dans une gloire d'anges au haut de la planche, lui présente. A gauche sont rangés Noé, Abraham accom- pagné du petit Isaac, Jacob et Melchisedec; et à droite Jessé, David, Joseph et Marie, accompagnés du petit Jésus. Toutes ces figures sont debout sur des colonnes tron- quées, où sont marqués leurs noms. Vers la gauche d'en bas est gravé : DVVET. Pièce cintrée par en haut.

Hauteur*: 10 p. 9 lig. Largeur: 7 p. 8 lig.

JEAN DUVET. 499

3. V Annonciation. La Vierge est à genoux à droite, devant un prie-dieu, ayant les deux mains join- tes et élevées. Elle est tournée vers l'ange Gabriel qui arrive du côté gauche d'un air précipité. Il est vu de profil et avec des cheveux flottans. 11 lève la main gauche vers le haut, et de l'autre fait un geste en avant, comme pour exprimer que c'est le Seigneur qui l'a envoyé ici bas. Le fond offre la vue d'une chapelle voûtée. Sans nom ni marque.

Hauteur: 6 pouces, 9 lignes? Largeur: 4 pouces, 2 lignes?

4. ha nativité. La Vierge, vue de profil, adore à genoux l'enfant Jésus couché devant elle à droite. L'âne et le boeuf se voient au-delà de l'enfant. S. Joseph entre par une porte qui est dans le fond à ganche. Deux tablettes qui sont en blanc, se voient sus- pendues, sur un pilastre qui est de ce même côté. Au-devant de la droite est un rat. Le fond offre une enfilade de plusieurs salles en perspective. Sans nom ni marque.

Hauteur: 9 p. 2 lig. Largeur: 5 p. % lig.

I i 2

500 JEAN DUVET.

5. Jésus Christ à la croix entre les deux larrons. Au milieu de ce morceau, Jésus Christ est à la croix entre les deux larrons. Jo- seph d'Arimathée est occupé à l'en dé- tacher. La Madeleine embrasse l'arbre de la croix. A gauche S. Jean et une sainte femme donnent leurs secours à la Vierge évanouie. Deux autres saintes femmes et Nicodème se voient vers le fond de ce même côté, et encore plus loin est Ju- das Iscariot pendu à un arbre. Au pied de la croix est une tablette avec cette inscrip- tion: Rogavit Pilatum Joseph ab Arimathia vt tolleret corpus Jcsu, et permisit Pilalus. Joh, 19. A la gauche d'en bas sont les deux tablettes ordinaires avec le nom de Duvet. Pièce cintrée par en haut

Hauteur: Il p. Largeur. 7 p. 11 lig.

6. La sépulture. Le corps de Jésus Christ mis dans le tombeau. Deux disciples le portent dans un linceul, l'un par les pieds, l'autre, qui est à droite, par les aisselles. Une sainte femme le tient par le milieu du corps. A gauche, Vierge évanouie est secourue

JEAN DUVET. 50 1

par une sainte femme. S. Jean debout auprès d'elle exprime sa douleur, en éle- vant ses deux mains jointes. Deux autres femmes qui marquent leur douleur, se voient vers le fond à droite. Sans nom ni marque. Ce morceau est une copie d'après une estampe d'André Mantegna.

Largeur: 10 p. 5 lig. Hauteur: 6 p. 7 lig.

7. La Vierge. La Vierge debout sur un croissant, ayant l'enfant Jésus sur le bras droit, et tenant de la main gauche une espèce de corne ornée de rinceaux. Les lettres I D sont gravées sur deux petites tablettes qui se voient vers le bas de la gauche. La figure de cette Vierge a été copiée par /. Duvet d'après celle d'une Lucrèce des- sinée par Raphaël et gravée par Marc- Antoine.

Hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur: 2 p. 5 lig.

8. S. Jean Baptiste et S. Jean rérangélistë. Ces deux Saints vus jusqu'aux genoux, occupent le devant de l'estampe. S. Jean Baptiste, à gauche, fait signe de sa main droite vers l'agneau Dieu qui se voit

508 JEAN duvet.

au milieu d'en haut dans une gloire. S. Jean l'évangéliste, à la droite de l'estampe, a ses deux mains élevées, comme pour exprimer son admiration. Le fond offre la vue d'un temple, au milieu de deux chaînes de montagnes qui fuient dans le lointain. L'année 1528 est gravée au milieu de l'estampe, au-dessous du temple. Ce morceau ne porte ni nom ni chiffre. Il est gravé d'un burin un peu plus délicat qu'il ne se trouve ordinairement dans les pièces de ce maître.

Hauteur : 5 p. 2 lig. Largeur : 3 p. 7 lig.

9. Moïse et S. Pierre.

Les bustes de Moïse et de S. Pierre, vus de profil, l'un vis-à-vis de l'autre. Pierre, à la gauebe de l'estampe, tient une grande clef de la main gauche, et de l'autre un livre. Moïse, à droite, soutient de ses deux mains les tables de la loi. Ce mor- ceau qui est d'un très-mauvais dessein, n'a pas été entièrement achevé.

Hauteur: 8 pouces, 9 ligues? Largeur: 6 pouces.

10. S. Sébastien, S. Antoine et S. Roch. S. Sébastien debout entre S. Antoine

JEAN DUVET. 503

le premier Ermite qui est à gauche, et S. Roch qui est à la droite de l'estampe. Ce raorceuu n'a pas été entièrement achevé.

Hauteur: 9 p. 2 lit;. Largeur: 6 p.

1 1 . Judas pendu. Cette planche n'est terminée qu'à moi- tié. On voit à gauche Judas Iscariot pendu à un arbre, au-dessua d'une foss^ ronde, d'où sortent des flammes et de la fumée. On remarque deux démons aux pieds de Judas. Vers le haut de la droite un homme qui' paroît désespéré , se penche comme pour se jeter dans la rivière qui s'é- tend jusqu'au-devant du même côté, et qui n'est marqué qu'au trait.

Hauteur: 9 p. 3 lig. Largeur: 6 p. 1 lig.

12-35. Les .Visions de F apocalypse de S. Jean.

Suite de vingt-quatre estampes cintrées par en haut. Diamètre de la hauteur: 11 p. environ. Largeur: 8 p. environ.

12) Jean Duvet assis à une table, occupé de l'étude du sens de l'apocalypse. Il a devant lui un livre ouvert, dans lequel est écrit; MB. AÏOC. BEAT. IOH. APO.

504 JEAN MVET.

Une tablette, près de ce livre, contient ces mots: IOH. DVVET AVEIFAB. LIN- GON. ANOR. 70 HAS HIST. FERFECIT. 1555. Sur une grande pierre carrée, au bas de la gauche, on lit: Sacra in hac et aliis sequentibus labellis contenta mis- teria ex divina Johannis Apocalypsi de- sumpta sunt etc.

13) Chapitre I. Vers. 10 etc. S. Jean en extase, inspiré de ses visions divines. Vers le bas de la droite sont deux ta- blettes de la forme de celles, dont on re- présente les tables de Moïse, on lit : IOHANES DVVET FAC.

14) Chapitre I. Vers. 12-20. S. Jean voit sept chandeliers d'or. L'état dans lequel Jésus Christ lui apparut. Vers le bas de la gauche, entre deux chandeliers, est écrit: Historia. I. Capit. Apocal., et plus bas sont les deux tablettes avec les mots: Johannes Dvvet Fac.

15) Chapitre IV. Vers. 1 etc. et Chapitre V. Vers. 1 etc. S. Jean engagé à monter au ciel, Ton voit un trône dressé et quelqu'un assis sur ce trône. Vers le bas de la droite est écrit: Uist. Chap. 4 Apoc. et 5. Au milieu d'en t>as sont les

JEAN DUVET. 505

tablettes avec les mots: Johannes Dv- vet fac.

16) Chapitre VI. Vers. I etc. S. Jean voyant les quatre chevaux de différentes cou- leurs et ceux qui les montoient. Vers le milieu du côté gauche est écrit: [Iis- toria. Capil. 6. Apocal. Plus haut, de ce même côté, les mots Johannes Dvvet fac. sont gravés sur les deux tablettes.

17) Chapitre VI. L'ouverture du sixième sceau. Les signes du jugement. (Vers. 12 etc.) Le son de la cinquième trompette. Une étoile tombe qui fait ouvrir l'enfer. Des sauterelles prodigieuses en sortent. (Chap. IX. vers. 1 etc.) Vers le haut du milieu de l'estampe, est écrit: Hist. Cap. 6 et 9. Apoc. Les deux tablettes avec les mots Johannes Dvvet fac. sont à gauche, à mi-hauteur de la planche.

18) Chapitre VII. Quatre anges retiennent tous les vents. Un autre défend aux quatre anges de ne rien détruire qu'ils n'ayent marqué au front les élus. Au haut de la gauche est une tablette, on lit: ÏHst. Cap. 7. Apoc. et vers le milieu d'en bas sont les deux tablettes 3vec les mots; Johannes Dvvet fac.

506 JEAN DUVET.

19) Chapitre VII. Les élus et les Saints ayant des palmes à la main, bénissent Dieu. Dans une la blette au milieu d'en bas est écrit: IlisL Cap. 7 Apoc. Les deux tablettes avec le nom de Duvet sont vers le bas de la gauche.

20) Chapitre VIII. L'ouverture du septième sceau. Sept anges avec des trompettes. Un autre ange offre des sacrifices de parfums. Il répand .sur la terre du feu de l'autel. Le premier ange sonne de la trompette. La troisième partie de la terre est brûlée. Les trois autres trom- pettes, et les effets qu'elles produisent. Dans une tablette au milieu d'en bas est écrit: HisL Cap. 8 Apoc. Les deux tablettes ordinaires avec le nom de Duvet sont à gauche, à mi-hauteur de la planche.

21) Chapitre IX. Vers. 13. La sixième trom- pette. 11 se lève une armée de cavalerie, dont le nombre est de deux cents mil- lions. Les têtes des chevaux sont comme des têtes de lions, et il sort de leur bouche du feu, de la fumée et du sou- fre. Par ces trois plaies le tiers des hommes est tué. Vers le haut du milieu

JDAN DUVET. 5()7

est une tablette avec les mots: Hist. Cap. 9 Apoc, et un peu plus bas sont les deux tablettes ordinaires du graveur.

22) Chapitre X. Un ange descend du ciel, revêtu d'une nuée, ayant un visage comme te soleil, et des pieds comme des colonnes de feu. II donne à S. Jean un livre pour le manger. Au milieu d'en haut est une tablette, on lit: Mal. Cap. 10 Apoc. Les deux tablettes avec les mots Joharmes Dvvet Fac. .sont au bas de la gauche.

23) Chapitre XL Les deux prophètes ont le pouvoir de frapper la terre de toutes sortes de plaies. La bête qui monte de l'abymé, les tue. Leurs corps demeu- rent étendus dans les rues de la grande ville. Les deux prophètes montent au ciel dans une nuée, à cette même heure il y a un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville croule. On lit dans une tablette au milieu d'en haut : Hist. Cap. 1 1 Apoc. Les noms Jo- harmes Dvvel Fac. marqués sur les deux tablettes ordinaires, se voient vers le milieu d'en bas.

24) Chapitre XII. La femme revêtue du

508 JEAN DUVET.

soleil. Le dragon roux à sept têtes. 11 veut dévorer l'enfant de la femme. "Cet enfant est élevé au ciel. (Chap. XII. Vers. 1-5.) À mi-hauteur de la planche, un peu vers la gauche, est une tablette, on lit: Hev historia Apocalipsis. Cap. 12. Les deux tablettes avec le nom de Duvet sont vers le bas de la droite.

25) Chapitre XII. Le combat de S. Michel contre le dragon. Le dragon est vaincu. La joie qu'en ont les Saints. (Chap. XII. Vers. 7.) Vers la droite d'en haut est une tablette avec les mots: Hist. Cap. 12 Apoc. Les tablettes avec le nom de Duvet sont au bas de la gauche.

26) Chapitre XIII. La bête à sept têtes et à dix cornes. Le dragon lui donne sa puissance. Tout le monde adore le dra- gon et la bête. Vers le bas de la gauche est une tablette avec les mots : Hist. Cap. 14. Apoc. et plus bas sont les tablettes ordinaires de Duvet.

27) Chapitre XIV. Le fils de Dieu assis sur une nuée blanche. Un ange annonce l'évangile éternel. Il avertit, que le jugement est venu. Un autre déclare la ruine de Babylone, Un autre menace

JEAN DUVET. 599

de l'enfer les adorateurs de la bête. La moisson de Jésus Christ. La vendange des pêcheurs. (Chap. XIV. Vers 6 etc.) Dans une tablette au bas de la gauche est écrit: IILst. Cap. 14 Apoc. Vers le bas de la droite sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

28) Chapitre XV. Les vainqueurs de la bête chantent le cantique de Moïse. Le Saint des Saints s'ouvre dans le ciel. Les sept anges des sept fléaux en sor- tent. Un des quatre animaux leur donne sept coupes de la colère de Dieu. (Chap. XV.) La bête qui a des cornes d'agneau. (Chap. XIII. Vers. 11.) Les sept coupes sont versées. (Chap. XVI. Vers. 1 etc.) Dans une tablette au milieu d'en bas, est écrit: Hist. 15 Cap. 13 et 16. Apoc. Les tablettes avec les noms de l'auteur sont vers le bas de la gauche.

29) Chapitre XVII et XVIII. Babyîone, la grande prostituée, assise sur une bête qui a sept têtes et dix cornes. (Chap.

XVII. Vers. 3 etc.) L'étonnement de ceux qui trafiquoient avec elle. (Cap.

XVIII. Vers. 3 etc.) Dans une tablette qui est à gauche, à mi-hauteur de la

510 JEAN DUVET.

planche, est écrit: Hist. Cap. 17 et 18 Apoc. Au milieu d'en bas sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

30) Chapitre XVIII. La chute de la grande Babylone. La mort, le deuil et la famine fondent sur elle en un même jour, et elle est consumée par le feu. Dans une tablette qui se voit au-dessus de deux colonnes tronquées, placées vers le bas de la droite, on lit : Hist. Cap. 18 Apoc, et vers la droite d'en bas sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

31) Chapitre XIX. Jésus Christ monté sur un cheval blanc, suivi des armées du ciel. Les rois de la terre et leurs armées assemblées pour faire la guerre à Jésus Christ et à son armée. (Chap. XIX. Vers. 1 1 etc.) Au bas de la gauche, sur une tablette ovale est écrit: Hist.

Cap. 19 Apoc, et un peu plus vers le milieu, sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

32) Chapitre XIX. L'ange debout dans le soleil, appellant les oiseaux pour manger la chair des rois, la chair des officiers de guerre etc. La% bête et le faux prophète sont jetés tous vivans

JEAN DUVET. 544

dans l'étang brûlant de feu et de sou- fre. (Chap. IX. Vers. 17 etc.) Vers le haut, au milieu de l'estampe, on lit sur une tablette : Uist. Cap. XIX. Apoc. Les mots Johannes Dvvet fac. sont gravés sur un drapeau vers le haut de la gauche.

33) Chapitre XX. L'ange qui a la clef de l'abyme et une grande chaîne, prend le dragon et l'enchaîne pour mille ans. (Chap. XX. Vers 1 etc.) On lit au bas de la droite les mots : Uist. Cap. 20. Apoc. écrits sur une petite tablette. Plus bas encore sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

34) Chapitre XXI. La nouvelle Jérusa- lem descendant du ciel. L'ange qui la montre à S. Jean, a une canne d'or pour mesurer la ville. (Chap. XXI. Vers. 2, 10 et 15.) Vers le milieu d'en bas, entre les pieds de l'ange, est une tablette avec les mots: Hist. Cap. 21. Apoc. et vers la gauche, près d'un des pieds de S. Jean, sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

35) Chapitre XXII. L'ange montre à S. Jean le fleuve d'eau vive sortant du trône de Dieu. L'arbre de vie sur la

512 JEAN DUVET.

placé de la ville. L'ange défend à S. Jean de se prosterner devant lui. (Chap. XXII. Vers. 1 etc.) Au bas de la droite est une tablette, on lit: Hist. Cap. 22. Apoc, et vers le milieu sont les deux tablettes avec le nom de Duvet.

36. Le martyre S. Jean Févangéiiste. A la gauche de l'estampe, S. Jean est mis dans une grande cuve remplie d'huile bouillante, par ordre de l'Empereur Do- mitien qui est assis sur le trône à droite. Au bas de ce môme côté on lit: In Fer- ventis olei dolio missus Joh. Apo. Domi- tia. imp. illaesus exiit ac in Patmos. ins. relegat. vbi et apocalipsifn scripsit. Vers le bas de la gauche est écrit: Johannes Dvvet fac. Pièce cintrée par en haut.

Hauteur: 11 p. Largeur: 7 p. 9 liç.

37. La Sybille. Une Sybille recevant de la main droite une feuille de papier que lui apporte un ange en l'air. La Sybille a son pied droit posé sur un vase, le nom IOANNES est écrit. On voit sur le devant quelques anges, parmi lesquels il y en a un qui est

JEAN DUVET. 5 1 3

debout sur une espèce d'escabelle, les deux petites tablettes avec les lettres I. D. sont gravées.

Hauteur: 7 p. 5 lig. Largeur: 5 p. 2 lig.

Les figures de la Sybille et de l'ange ont été copiées par Duvet d'après une ancienne estampe, faite par un anonyme d'après une des peintures du Vatican par Raphaël.

38. L'Amour, un homme, et une femme.

Au haut de la droite , l'Amour en l'air montre de sa main gauche un jeune homme qui, debout au-devant de la gauche, s'entretient avec une femme assise à droite. Au bas de ce même côté est Tan- née 1528. Ce morceau ne porte pas le nom de Duvet, quoiqu'il soit indubitable- ment de ce maître.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. 1 lig.

39-42. Quatre sujets emblématiques.

Largeur: 14 p. 5 à 6 lig. Hauteur: 8 p. 2 à 8 lig.

39. Le premier.

Un chasseur apportant un présent à un roi qui est assis auprès de Diane à la gauche de l'estampe. Le chasseur est

vu. Vol K k

V

54 4 JEAN DUVET.

suivi de deux de ses camarades qui sont armés de piques.

40. Le second. Un roi se sauvant avec sa suite, pour échapper à une licorne qui a déjà tué plu- sieurs chasseurs. On voit le roi à cheval à la gauche de l'estampe.

41. Le troisième. Une licorne conduite en triomphe par un roi et une reine, accompagnés de plu- sieurs femmes qui portent des palmes, et qui jouent de divers instrumens. La marche se dirige vers la gauche.

42. Le quatrième.

Des animaux de toutes espèces rassem- blés sur les bords d'une fontaine, dans laquelle une licorne qui se voit au milieu du devant, trempe sa corne» pour en rendre l'eau plus pure.

Ce sont ces quatre morceaux qui ont fait donner à Jean Dtwet le «osa de roat- tre à h licorne.

43. La Mvjtrtè royale.

La Msgesté royale assise entre la re- nommée et la sapience, représentées par trois feronaes. Dans une tablette qui est

JEAN DUVET. &j§

au bas de l'estampe, est écrit: LA MAJES- TE DY ROT ENYIRONNEE DE SAPIENCE ET. Le reste de récriture n'a pas été ter- miné. A la gauche d'en bas, les mots JO- HAN1STE8 DVTET sont gravés sur deux tablettes.

On a deux épreuves différentes de ce morceau.

La première contient les mots: La ma- jesté du Roi etc.

Dans la seconde ces mots sont ef- facés.

44. Poison et contre-poison. Un ours et une lionne combattant contre un dragon envenimé qui mord un lion. A gauche un homme nud, assis sur une butte, se garantit contre les exhalai- sons mortelles du dragon, en se couvrant d'un bouclier rond. A droite, une licorne arrivant au galop, enfonce sa corne dans le dragon. Il paroît que Duvet a voulu désigner la qualité de contre - poison que Ton a autrefois attribuée à la corne de la licorne.

Largevr: 11 p. 10 H;. Haatenr: 8 p, % Hg.

5 1 6 JEAN DUVET.

45. Le roi de France. Le roi de France (Henri II.) debout, tenant une épée Je la main droite élevée, et ayant l'autre posée sur sa hanche. Un ange, debout à la gauche de l'estampe, te- nant Técu de France sous le bras droit, et un génie armé d'un drapeau, soutien- nent au-dessus de la tête du roi le crois- sant, dont la concavité est ornée d'une grande couronne royale, et sur lequel la lettre H (Henri) est marquée. Le bas de la droite offre une espèce de marge des- tinée pour une inscription; mais elle est restée en blanc. Ce morceau qui est cin- tré par le haut, ne porte pas le nom de Duvet, mais il est indubitablement de cet artiste.

Hauteur: 10 p. 10 lig. Largeur: 7 p. 8 lig.

LE MAITRE AU CADUCEE.

(Nr. 358. des monogrammes.)

C'est ainsi qu'on appelle communément l'artiste qui a marqué ses estampes d'un caducée, et dont le véritable nom est ab-

LE MAITRE AU CADUCÉE. 5(7

solument inconnu. Christ, dans son dic- tionnaire des monogrammes, dit que quel- ques-uns le nomment François de Baby- lone, mais il ne sait pas rendre compte, sur quoi cette dénomination est fondée. On ne connoît pas plus la patrie ou le séjour de cet artiste. Son dessein s'appro- chant du -goût italien, il pourroit bien ne pas être du nombre des maîtres allemands, parmi lesquels nous ne le plaçons que parcequ'on l'a presque généralement placé parmi eux.

SUJETS PIEUX.

1. Judith. Judith debout, tenant de la main droite la tête d'Holoferne, et de l'autre un glaive, dont la pointe porte à terre. Le caducée est gravé à la droite d'en bas.

Hauteur: 7 p. Largeur: 4 p. 7 lig.

Copie de ce morceau, gravée par Jérôme Hopfer.

% Les trois Rois. La Vierge ayant l'enfant Jésus sur ses bras, est debout à la droite de l'estampe.

51g LE MAITRE AU CADUCÉE.

Elle se penche vers les mages qui occu- pent le milieu, et dont un adore l'enfant Jésus à genoux et les mains élevées A gauche sont deux pages, dont un tient un flambeau allumé. Au haut de ce côté est le caduée.

Batteur: 8 p. Largeur: 7 p. 2 lig.

3. Le Sauveur. Le Sauveur debout, vu de face, tenant sa bannière de la main gauche, et de l'autre donnant la bénédiction. Le caducée est gravé à la droite d'en bas.

Hauteur: 6 p. 9 lig. Largeur: 3 p. 4 lig.

4. La sainte famille.

Au milieu de l'estampe, près d'un treil- lis, la Vierge et S. Elisabeth sont assises à terre, l'une ayant auprès d'elle l'enfant Jésus, l'autre le petit S. Jean. On voit S. Joseph à gauche, s'appuyant de ses deux bras sur le treillis. Le caducée est à la droite d'en bas.

Largeur: 6 p. Hauteur: 4 p. 9 lig.

5. La sainte famille.

La Vierge est assise au milieu de les-

LE MAITRE AU CADUCÉE. 31 9

tampe, au pied d'un arbre. Elle porte la main droite sur un livre placé à côté d'elle sur une butte, et met l'autre sur le dos de l'enfant Jésus qui est debout près d'elle. On voit une sainte femme debout der- rière la Vierge, au-delà d% la butte, sur la- quelle la Vierge est assise. S. Joseph tenant de ses deux mains un glaive, dont la pointe porte à terre, est debout sur le devant à droite, au pied d'un arbre; il semble pren- dre intérêt à la musique d'un grand ange qui joue de la guitare, et est assis à la gauche de l'estampe, près de la Vierge. Le devant de ce côté présente une fon- taine de bois. Le caducée est gravé vers la gauche d'en haut.

Hauteur: 7 p. Largeur: 5 p. 8 lig.

6. La S. Vierge. La Vierge assise au pied d'un grand arbre, donnant le sein à l'enfant Jésus couché dans son bras gauche. Le caducée est gravé à la gauche d'en bas.

Largeur: 8 p. S iig. Hauteur: 6 p. 6 lig.

7. S. Jérôme, 11 est vu presque de profil et tourné

520 LE MAITRE AU CADUCEE.

vers la gauche. Il écrit, assis devant un pupitre, Ton voit un livre ouvert placé contre un petit crucifix. Le caducée est gravé à gauche, presque à mi-hauteur de la planche, sur le pupitre.

Hauteur: 3 p. 1 lig. Largeur: % p. 3 lig.

Copie de ce morceau, assez bien gravée par un anonyme. On la connoît ai- sément, parcequelle est en contre- partie.

8. S. Catherine. Elle est debout, tenant une palme de la main gauche, et de la droite un glaive, dont la pointe porte à terre. Au bas de l'estampe, se voit, à gauche un morceau de la roue qui a servi à son supplice, et à droite le caducée.

Hauteur: 7 p. 1 lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

Copie de ce morceau, gravée par /<e- rôme Hop fer.

9. Lange gardien.

Un ange gardant pendant le sommeil

un vieillard endormi sur sa lecture. L ange

debout à la gauche de l'estampe, tient

une palme de la main droite, et met Tau-

LE MAITRE AU CADUCÉE. 52 \ '

tre main sur la tête du vieillard. Au haut de l'estampe est écrit: Custodi nos dor- mientes. Le caducée est gravé au-dessus de la tête du vieillard.

Hauteur: 8 p. 4 lig. Largeur: 5 p. 11 lig.

SUJETS PROFANES. Pièces en hauteur.

10. La filetise. Une femme debout, vu de face, portant un enfant sur le bras droit, et tenant une écuelle de la main gauche. Au-des- sus de son épaule droite sort le bout d'une quenouille qu'elle semble avoir at- tachée sur le dos. Le caducée est à la droite d'en bas.

Hauteur: 3 p. 1 lig. Largeur: 1 p. 7 lig.

Copie de ce morceau, gravée assez exactement par un anonyme en con- tre-partie de l'original.

Autre copie, gravée par Jérôme Hopfer.

fi. L'homme portant le berceau. Un paysan dirigeant ses pas vers la droite de l'estampe. Il a un pot dans la main droite, et soutient de l'autre un

522 LE MAITRE AD CADUCÉE.

berceau qu'il porte sur l'épaule. Le ca- ducée est gravé à la droite d'en bas.

Hauteur : 3 p. I Kg. Largeur : 1 ^ 7 lig.

Copie de ce morceau, gravée par Jé- rôme Hopfer.

12. La femme au miroir. Une femme toute nue, vue jusque aux genoux. Elle est de face, regardant dans un petit miroir rond qu'elle tient de la main gauche, ayant l'autre posée sur sa cuisse. Le caducée est à la droite d'en bas.

Hauteur: 3 p. 1 Kg. Larrgeur: 2 p. 3 Kg.

1 3. Le satyre jouant du violon. À la gauche de ce morceau, un satyre debout, adossé contre un arbre, joue du violon. Sa femme, accompagnée d'un enfant, se voit à droite, dans un creux. Le caducée est au haut de ce même côté.

Hauteur: 3 p. 1 Kg. Largeur: 2 p. 10 Kg.

Copie de ce morceau, gravée par Jé- rôme Hopfer.

114. Le satyre jouant de la cornemuse. Un satyre assis sur une souche à la gauche de l'estampe, boit du vin dans

LE MAITRE AU CADUCÉE. 523

ufie outre qu'il tient fort élvée. Un autre satyre, jouant d'une cornemuse, est assis à droite dans un creux. Le caducée est gravé au haut de ce même côté.

Hauteur: 3 p 3 lig. Largeur: 2 p. 10 lig.

Copie de ce morceau, gravée par Jé- rôme Hopfer.

15. Les deux vieillards qui lisent. A la droite de ce morceau, un vieillard couvert d'un manteau et assis devant un livre ouvert, retourne la tête vers un autre vieillard presque nud qui, assis au milieu de l'estampe, porte sa main droite sur un livre placé sur un pupitre. Le ca- ducée est gravé à la droite d'en haut.

Hauteur: 4 p. 11 lig. Largeur: 4 p.

16. Le soleil et la lune. Le soleil sous la figure d'Apollon, de- bout sur la sphère céleste. Il tire de l'arc vers la droite. Au bas de ce même côté on voit la lune sous la figure de Diane, accompagnée d'un cerf. Le caducée est gravé à la gauche d'en haut.

Hauteur: 5 11 lig. Largeur: 3 p. 8 lig.

524 LE MAITRE AU CADUCÉE.

Copie de ce morceau, gravée par Jé- rôme Hopfer.

1 7. Trois hommes nuds attachés à un arbre. L'un de ces trois hommes est debout au milieu, les deux bras élevés et atta- chés à la branche d'un gros arbre. Le se- cond, à gauche, est à genoux et vu de face, le troisième, à droite, est assis et vu par le dos. Le caducée est gravé à la droite d'en bas.

Hauteur: 5 p. 11 lig. Largeur: 3 p. 8 lig.

Copie de ce morceau, gravée par Jé- rôme Hopfer.

18. La victoire et la renommée. La victoire et la renommée représen- tées par deux femmes nues, dont la pre- mière, à gauche, vue par le dos, et cou- ronnée de laurier, tient une palme, l'autre, au côté droit, est vue de face, et ayant des ailes au dos. Le caducée est à la droite d'en bas.

Hauteur: 6 p. 9 lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 265.

LE MAITRE AU CADUCÉE. 535

19. Sacrifice de Priape. Des dames romaines célébrant les fêtes du dieu Priape. L'une d'elles» à la droite de l'estampe, lui présente un enfant, une autre à gauche, qui a auprès d'elle une corne d'abondance remplie d'épis de blé, fait brûler des parfums au-devant de sa statue. A la gauche d'en haut, le caducée et une tablette sont attachés à un arbre.

Hauteur: 8 pouces 5 lignes? Largeur: 6 pouces, 2 lignes?

Cette pièce est une copie faite avec quelques changemens d'après une estampe Augustin Vénitien, la même que Hei- necke a rangée parmi celles de Marc-An- toine, au Nr. 5., page 328 de son diction- naire des artistes. Tome I.

20. Mars et Vénus. Mars accompagnant Vénus qui porte l'Amour sur le bras gauche. Le caducée est gravé à gauche, à mi -hauteur de l'estampe.

Hauteur: Il p. Largeur: 6 p. 8 lig. Pièces en largeur.

21. Sacrifice de Priape. La statue de Priape environnée .de fem-

526 LE MAITRE AU CADOCÉË.

mes qui célèbrent ses fêtes dans un bois. 11 y en a une, vers la droite, qui fait une libation, une antre à genoux, à gauche, regarde. Le caducée est gravé au milieu de l'estampe, sur l'autel pratiqué au bas de la statue.

Largeur: 4 pouces, 1 ligne? Hauteur: 3 pouces 6 lignes?

Copie de ce morceau, gravée par le maître au monogramme Nr. 265.

22. Le dieu marin. Un dieu marin portant sur son dos l'une des Furies, en se dirigeant vers le devant de la droite. Il est accompagné d'un cheval marin ailé qui occupe le côlé gauche de l'estampe. Le caducée est gra- vé au haut de ce même côté.

Largeur: 4 pouces, 4 lignes. Hauteur: 3 pouces, 6 lignes?

2& La victoire. La victoire représentée par une femme ailée, couchée sur des trophées d'armes antiques. On remarque sur le devant à gauche une cuirasse; un bouclier, un javelot et une hallebarde, appuyés contre

LE MAITRE AU CADUCÉE. 537

le tronc d'un arbre. Le caducée est gravé au milieu d'en haut.

Largeur: 7 p. Hauteur: 5 p.

Copie de ce morceau, gravée par Jé- rôme Hopfer.

24. Le Triton et la Sirène. Au milieu de cette estampe, une Si- rène, vue par le dos, fait l'amour à un vieux Triton qui est devant elle. Ces deux figures sont dans l'eau Le caducée est gravé à la droite d'en haut,

Largeur: 7 p. 1 lig. Hauteur: 4 p. 11 lig.

Copie de ce morceau, gravée par le

maître au monogramme Nr. 265. Autre copie, gravée par Jérôme Hopfer

LE MAITRE A L'ECREVISSE.

(Nr. 357. des monogramme».)

1. L'Annonciation.

JLa Vierge est assise à terre à la droite de l'estampe. Elle tient im livre ouvert de la main gauche et a la droite élevée comme

528 LE MAITRE A L'ÉCREVlSSE.

pour saluer l'ange Gabriel qui est à la gauche de l'estampe, faisant un geste de la main droite, et tenant de l'autre un sceptre On remarque un pot de fleurs au milieu du devant. Le fond offre une salle ornée de colonnes magnifiquement dé- corées. Le saint Esprit plane en l'air vers le haut d'une colonne ronde qui s'élève au-delà de l'ange, presque au milieu de l'estampe. Sans marque.

Hauteur: 7 p. Largeur: 5 p. 5 lig.

2. La Nativité. La Vierge à genoux au milieu du de- vant, adore, les deux mains jointes et élevées, l'enfant Jésus couché sur une pierre carrée. S. Joseph est à la gauche de l'estampe, représenté pareillement à ge- noux et les mains jointes. Entre lui et la Vierge on aperçoit un petit ange, et plus loin l'âne et le boeuf. Le fond offre une cabane. On voit à droite deux bergers entrer par une porte. L'étoile paroît au haut de ce même côté. Ce morceau est sans marque.

Hauteur: 3 p. 10 Hg. Largeur: 2 p. 8 lig.

LE MAITRE A L'ÉCREVISSE. 539

3. La nativité. Au milieu de l'estampe, la Vierge vue de face et à mi-corps, adore, les mains élevées, l'enfant Jésus couché devant elle dans une auge carrée de pierre. S. Joseph occupe le devant de la droite, et trois anges celui de la gauche. L'un et les au- tres ne sont vus qu'à mi-corps et représen- tés adorant le petit Jésus. Le fond offre l'étable dans un édifice à demi-ruiné. On y remarque à droite une bergère qui en- tre par une porte, et à gauche un paysan près d'une colonne. Sans la marque de l'artiste.

Hauteur: 9 p. t lig. Largeur: 6 p. 6 lig.

4. La purification de la Vierge.

Le côté droit de ce morceau offre l'in- térieur d'un temple d'architecture romaine. On y voit la Vierge à genoux devant une espèce d'autel, entouré de plusieurs personnes, parmi lesquelles on distingue le grand-prêtre qui tient l'enfant nouvelle- ment né au-dessus de l'autel. Un homme vu par le dos, se fait remarquer au milieu du devant, près d'un grand pilier qui sé- pare le temple d'un portique érigé à la

fil Fol L 1

530 u *A*ntB A L BCRtVISpB.

gauche de l'estampe, et par lequel plu- aieur» hooune* et femmes entrent au tem- ple. La marque du graveur est à la droite d'en bas,

Htafeuf t 6 p* Large**: 4 p.

5. //C Sauveur prenant congé de sa mère. Le Sauveur debout à la droite de l'es- tampe, fait un geste de main droite vers la Vierge qui est à genoux à gauche, tenant ses deux mains jointes et élevées. Elle est accompagnée de deux saintes femmes, dont une essuyé ses larmes,' l'autre s'ap- proche du Christ avec un air empressé. On remarque trois disciples derrière le Sauveur. Le fond offre la vue de la ville de Jérusalem* Ce morceau ne porte pas de marque, mais il est incontestablement du maître à l'écrevisse *).

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 lig. 7 Hg.

*) Mékêêêka (fui * r*eg* eete estaape parai fee rteu maUres du qûfaH&ne attelé (#eu# NiMhriébtea* Pag. 306. Nr. 47.) fait ta marquer qu'elle approclie de la manière de M. Schongauer. Très-éloigné de nous joindre à cet avis, nous trouvons* au contraire Qu'elle n'a* pas te nièiftdfé rapport ni av*« M rïldiîîèfe de <te»éfcietv ui **<*) goût de- bu0fr detfé ntàftrt,

6-19; pusèiôn Jêèus Christ.

SùHè âé quatorze ééîàtnpès. Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p.

6) La Cène.

7) Jism Christ au fnont des oihës §) La prise de Jésus Christ.

9) JésUs Christ detafU grand -prêtre

10) Jésus Christ outragé dam le prékire.

11) La flagèllatkfà

12) Le couronnement d'épines,

1S) Jésus Christ présenté au peuple.

1 4) Le portement de crow.

15) Le crucifiement.

16) La descente de croix. La crefi* est plan- tée au milieu de l'estampe. Un des dis- ciples a» haut â'ttàé échelle, placée à gauche, reçoit «être ses deux brafe le cdçprt du Christ soutenu par tin bandeau qui est passé autour des reins, et avec lequel un autre disciple, debout à droite, au-delà la Croix T le fait descendre. A* mitieii en devant, S. Jean donne ses soins à la Vierge évanouie et assi&e à terre. La Madeleine essuyant ses larmes, se Vo*t pré$ êë S. Jèati, et une autre sainte feinme, vue par le dos, est debout

Ll ?

532 LE MAITRE A L'ÉGREYISSE.

dans le fond de la droite. tablette avec l'écrevisse est à la gauche d'en bas.

17) La sépulture.

18) La descente aux limbes.

19) La résurrection. On voit Jésus Christ debout, sur des nuages qui l'entourent, au milieu du haut de l'estampe. Il donne la bénédiction de la main droite, et de l'autre tient sa bannière. Sa tête est tournée^vers la gauche. De plusieurs soldats couchés autour du tombeau, celui au-devant de la gauche s'éveille. La marque de l'artiste est gravée sur une petite pierre carrée, à la droite d'en bas.

20. La Vierge avec F enfant Jésus.

La Vierge assise sur une butte, ayant entre ses bras l'enfant Jésus qu'elle baise. Le fond à droite offre une montagne es- carpée. Le côté gauche présente la vue d'une large rivière. Au bas de ce côté l'é- crevisse est marquée sur une pierre carrée.

.Hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur; 3 p. 10 lig.

21. S. Grégoire célébrant la messe.

Le Saint, vu presque par le dos, prie

LE MAITRE A L'ÉCREVISSE. 533

à genoux et les mains jointes et élevées. Il est tourné vers la gauche, le Sauveur lui apparolt au-dessus d'un autel. On re- marque dans le fond à droite un cardinal, tenant la crosse et la tiare de S. Grégoire, un évêque tenant un livre, et quelques autres prélats. Sans marque.

Hauteur: 3 pouee9, 9 lignes? Largeur: 2 pouces, 10 lig.

22. La tentation de S. Antoine. Le Saint est assis à terre au milieu de l'estampe. Il est vu de profil efr dirigé vers la gauche. Il exorcise de main droite, élevée le démon qui, sous la forme d'un chasseur de chamois, le menace de lâcher une flèche sur lui. Ce démon se voit à mi -hauteur d'un rocher escarpé qui est à la gauche de l'estampe. Un autre rocher semblable s'élève au milieu du fond dans un pays montueux. La marque du graveur est à la gauche d'en haut.

Hauteur: 3 p. 11 lig. Largeur: 2 p. 11 lig.

23. Lucrèce. Lucrèce s'enfonçant un poignard dans le sein. Elle est debout au milieu de l'es-

534 u MAifRB h vmwmm

tampe, dans un portique orné de ooion- nos, à travers lesquelles on voit dans le lointain plusieurs patai* et autres bâti- mena d'une architecture magnifique. Dans le Joad à droite, Lucrèce est. représentée fuyant Tarquin qui la poursuit, eu la menaçant elle et son e&elave. On remar- que ee dernier au-delà de Tarquia. La marque est gravée sur une marche vers le bas de l'estaiùpe.

Hauteur: 9 p. % lig. Largeur: 6 p. 6 Kg.

Si, Le tambour ei le fifre. Le tambour est à la gauche de Tes- tampe, vu par le dos. Le fifre, jooant de son instrument, se voit h droite. De oe même e6té une tablette avec la marque de l'auteur est attachée h un trône d'arbre à mi-hauteur de l'estampe. Ce morceau qui est gravé à l'eau- forte, est assez médiocre; il paroît être des commence- ment de notre artiste.

Hauteur: 5 p. 10 lig. Largeur: 4 p.

bU

LOUIS nnuG,

LfiK

(Nr. 204. des monogrammes.)

Quelques auteurs à qui, à «se qu'il sem- ble, la cruche (eu allemand Kmg) placée entre le* lettres l et K, a paru petite, oat nomtné cet artiste Kriègeleiu, c'estf-à-dire cruchon, mais il est vraisemblable qu'il s'est appelle Krug, c'eet-à-dire qu'il a été fils ou paient 4e l'un des deux Jmn Krug, Faîne et le je*iue, <jue Doppeimayr {Page 180) rapporte avoir été orfèvres à Nurem- berg, et dont Fun est mort en 1514, Fautre en 1549.. On a souvent donné à notre artiste Lucas pour nom de baptême, mais Mr. de Murr dit d'une manière posi- tive que son nom étort Louis. (Journal etc. T. II p. 244.) Cet auteur nous apprend ao9si, notre Louis Krug a été orfèvre k Nuremberg. Fufsli prétend qu'il est mort en 1 595, mais it ne dit pas, d'où il a puisé cette notice.

536 louis KRTJG.

SUJETS PIEUX.

1. La nativité. La Vierge à droite, et S. Joseph à gauche, adorant à genoux l'enfant Jésus cou- ché daijs la crèche au milieu de l'estampe. On remarque trois petits anges qui sont pareillement en adoration, au-delà de la crèche. À gauche est un pasteur debout. Une tablette avec la marque de l'artiste et l'année 1516 est attachée au mur vers la droite, à mi hauteur de l'estampe.

Hauteur: 6 p. % lig. Largeur: 4 p. 7 lig.

2. L'adoration des rois. La Vierge ayant l'enfant Jésus sur ses genoux, est assise au milieu de l'estampe, sur une estrade, au-dessous d'une arcade soutenue par deux colonnes. Les trois rois, avec plusieurs personnes de leur suite, sont à la gauche de l'estampe. L'un deux, à genoux, présente une petite caisse à l'enfant Jésus. S. Joseph est de- bout à droite, sous l'arcade. Le chiffre ge voit au bas de ce même côté, et Tan-

LOUIS KRDG. 537

née 1516 est gravée au-dessus du chapi- teau de la colonne de devant.

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 6 lig.

3. Jésus Christ à la croix. Le crucifix est au milieu de l'estampe. Au pied de la croix, à gauche, S. Jean soutient la Vierge qui, assise à terre, s'évanouit. Au-delà de ces deux figures sont debout deux saintes femmes qui expriment leur douleur. Une troisième est debout à- droite. La tablette avec la marque se voit au bas de ce même cOté.

Hauteur: 5 p. 9 lig. Largeur: 3 p. 10 lig.

4. L'homme de douleurs, à mi-corps. L'homme de douleurs, assis et tourné vers la gauche* Il est couronné d'épines, et a les deux bras élevés et liés avec une corde. Vers le fond on remarque, à gauche la Vierge, et à droite S. Jean. Ces trois figures sont à mi-corps. La marque ordinaire est au haut de la gauche.

Hauteur: 4 p. 4 iig. Largeur: 2 p. 11 lig.

5. Vhomme de douleurs assis. L'homme de douleurs, couronné d'épines,

53g louis HBtHG.

et assis vers la droite de l'estampe, sur une pierre carrée. Son corps est dirigé vers la gauche, mui* sa eéte est retour- née vers la droite. Il a les bras croisés, et la jambe droite tendue en avant La tablette avec la marque du graveur se voit à gauche, appuyée contre an mur délabré.

tbutour: 4 f. 14 ligr. Largeur: 3 p. 3 ljf ,

6. Llwmine de douleurs, debout. L'homme de douleurs, couronné d'épines, et les bras croisés, est debout au milieu de l'estampe, au pied d'une colonne. A gauche, un ange portant une verge, et à droite, un autre, tenant ttn fouet, sont en l'air, relevant chacun un rideau. La tablette avec la marque est au bas, vers la gauche de l'estampe.

Hwtetir: $ p. À lig. largeur: 3 p. 6 1%.

7. La Vierge immaculée. La Vierge debout but la partie convexe du croissant. Site est tournée un peu vers la gauche,- et tient entre ses bras l'enfant Jésus qui donne la bénédiction de la main droite élevée, et de l'autre lient une pomme.

umw niKL 539

La Vierge a les cheveux longe et flottans, et une couronne royale sur la tête. Bile est entièrement environnée de rayons, la marque de l'artiste -est gravée au haut de la droite.

Hauteur: 4 p. 7 lig. Lacgcur: % p. Il Kg.

Les épreuves postérieures portent au bas de la gauche l'adresse de Nie. NellL

8. La Vierge et S. Anne.

S. Anne assise à droite sur une marche, reçoit . l'enfant Jésus d'entre les bras de la Vierge qui est debout à gauche, suivie d'un petit ange qui por te la queue de son man- teau. On voit dans le fond à droite, au travers d'une porte ouverte, S, Joachim assis à une table dans une chambre. La marque du graveur est au milieu du bas de l'estampe.

Huutcm: 5 p. 5 Jig. Urgeir: 4 p. 2 Ug,

9. S. Jçan dam tilede Pathmov. S. Jean l'évangéliste dans 111e de Path- mes, écrivant l'apocalypse. H est assis s«r une pierre, vu de profil et ayant ta tète levée vers la Vierge que F on voit ait haut de ta gauche dans un soleil. Le Saint tient

540 LOUIS KRUG.

une pltime de la main droite, et de Tautre un livre qu'il a devant lui sur une table. On remarque au milieu le démon vuidaat l'écritoire du Saint. Au bas de la droite, la tablette avec le chiffre est appuyée con- tre la pierre qui sert de siège au Saint. Ce morceau a beaucoup de rapport avec le même sujet qui a été gravé par Martin Schongauer, mais il n'en est point une copie.

Hauteur: 5 p. 4 lig. Largeur: 3 p. 7 lig.

On a de ce morceau des épreuves retou- chées, marquées de cette adresse: Abram Himermann, écrite sur la pierre.

SUJETS PROFANES.

10. Vembrassement. Un paysan, vu presque par le dos, et tourné vers la gauche, embrassant une jeune femme, en la tenant de sa main droite par la tête, et de l'autre par l'épaule. La marque de l'artiste est gravée au bas de la gauche.

Hauteur: 4 p. 1 lig. Largeur,: 2 p. 11 lig.

Copie de ce morceau, gravée en petit

LOUIS KRUG. 54/|

et en contre-partie de l'original. Vers le milieu d'en bas est Tannée 1517.

Hauteur: 2 pouces, 6 lignes? Largeur: 1 pouce, 9 ligues?

11. Les deux femmes nues. Deux femmes nues, vues par le dos, dirigeant leurs pas vers le fond de la droite, ayant les bras entrelacés. Celle à droite tient de sa main gauche une tête de mort surmontée d'un sable. Le fond est noir. La marque de l'artiste est au bas de la droite.

Hauteur: 4 p. H lig. Largeur: 3 p.

12. La baigneuse. Une femme nue qui semble être sortie du bain. Elle est debout, vue par le dos, et tournée un peu vers la droite. Elle s'es- suye avec un drap qui traîne à ses pieds Le fond offre un pays traversé d'une rivière, et richement orné d'arbres et de fabriques. La marque de l'artiste est gra- vée sur une pierre carrée qui est à terre au-devant de la droite.

Hauteur: 6 p. 5 lig. Largeur: 4 p. 1 lig.

542 MAITRE TOCONNU.

N S N.

(Nr. 261. des monogrammes.)

4. Lu S. Vierge. La Vierge assise dans un paysage, em- brassant l'enfant Jésus qui est vu par le dos, Vers te bas de la gauche est une ta- blette sans marque , mais tout en bas de ce même côté se voient les lettres des noms du graveur.

Hauteur: 2 p. 10 lig. Largeur: 2 p. 7 Kg;

L jp

(Nr. 205. des monogramme*.}

1. Judith. Jttdtlh confiant la tête d'Hôïôferné. Elfe est debout, vue de profil et tourtréé vers gauche. Elle tient de sa main droïte tin sabré, avec lequel elte est sur le point de porter le coup âtir* Holofertie qui dort couché dans un lit pfacé à la gauche de l'estampe. Derrière Jfrdith, une jetme ser- vante tient un sac, pour y mettre la tête

MAFÎRB INCONNU 543

d'HoIoferne. Le chiffre est au milieu d'en bas. Pièce ronde.

Diamètre: 5 p. 3 lig.

A

(Nr. Î87. des monogrammes.)

t. La sépulture de Jésu* Christ. Les disciples transportant h corps de Jésus Christ dans le sépulcre. On remar- que dans le fond à gauche une partie d'une croix et d'ftne éehelfe. Le é&iffe et r'année \&\9 sont gravêg au bas de te gauche.

MMteur: I p. 8 lift. LargêWi 1 p. 4 lig.

2. La Vierge. La Vierge donnant le sein à l'enfant Jésus. Elle est assise dans une espèce de trône sur des nues. Deux anges tiennent une couronne au-dessous de sa tête. La marque est au haut de la droite, et au bas de la gauche on aperçoit utfe date qui semble être celle de 15215.

Même dimension que la pièce précédente.

544 MAITRE INCONNU.

(Nr. 264. des monogrammes.)

1. Le vieillard trompé.

Un vieillard assis sur un banc, près d'un lit, faisant des caresses à une courti- sanne toute nue qu'il a sur ses genoux, et qui lui vole de sa bourse l'argent qu'elle remet furtivement à un maquereau ca- ché en partie derrière l'un des rideaux du lit, à la droite de l'estampe, Ton voit arriver par la fenêtre la mort tenant un sable de la main droite, et de l'autre une pelle. Un fou, 'ayant une marotte sur la tête, et placé à côté du lit, à la gauche de l'estampe, se moque par des gestes du vieillard dupé. Le chiffre est gravé sur une feuille de papier étendue à la droite d'en bas. Ce morceau est si bien dessiné et gravé dans le goût de Lu- cas de Leyde, que nous le croyons exé- cuté d'après un dessein de ce maître.

Hauteur: 6 p. 9 lig. Largeur: 5 p. 1 lig.

MAITRE INCONNU. 545

(Nr. 254. des monogrammes.) 1. Sainte famille. Au milieu de l'estampe, la Vierge est re- présentée assise à terre, et donnant le sein à l'enfant Jésus, qu'elle a sur ses bras. A côté d'elle, vers la gauche de l'es- tampe, S. Joseph, un genou en terre, regarde l'enfant. Il s'appuye de " la main gauche sur son bâton, et de l'autre tient une pomme. Au-delà de ce Saint s'élèvent trois arbres. Le lointain à droite offre la vue d'une ville. Au bas de ce même côté est 'une tablette avec le chiffre de l'artiste.

Hauteur: 5 p. 3 lig. Largeur: 4 p. 1 lig.

m

(Nr. 256. des monogrammes.)

1. La Vierge avec l enfant Jésus. La Vierge debout sur le croissant. Elle tient un sceptre de la main gauche, et vil Vol. M m

546 MAITRE ÏWCONWJ.

porte sur le bras droit l'enfant Jésus, qui de sa main gauche porte à sa bouche un grain de la grappe de rate*q qu'il a sur ses ge- noux. Toute la figure de la Vierge est en- tourée de rayons. Le chiffre du graveur se voit à la droite (f en bas.

ttariewr; % ^ X lig, Ux&wt  f. 7 Mg,

IMS.

{Nr, X8& <ïftt nwograinjittaji

4. La Vierge baisant Fenfant Jéstts. rLlîe est vue à mi-corps, assise à droite, au pied d'un arbre, et tournée vers la gauche. EKe donne un baiser à l'enfant Jésus qu'eHe a sur ses genoux. Les lettres IMS, accompagnées de l'année 1522, écrite à rebours, sont gravées sur une petite tablette suspendue sur une branche de l'arbre, au haut d$ la droite.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 3 p. 2 lig.

2. La Vierge donnant du fruit à T enfant Jésus. Elle est assise à terre, et tournée vers la droite. Elte se peoche vers la petit Jé- sus qu'elle a eur ses genoux, H à qui die

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présente un© pommé. Le» lettres l M S- son* gravées ai» bas de la droite.

Hauteur: 5 pouces, 5 lignes? Largéae» & £duceëv 10 lignes?

GRAVURE EN BOIS.

3, Hercule et Omphale, Hercule, Vu de profit et assis à gatcbe sar un piédestal* I) tiéfct sa iriasÂue de ta rmin gauche, et de l'autre s'Bppliye sur um> de* jambes d'ôpttphate qui es! aasrse vis^ vis de lui Les lettres I II S *otrt gravée* au haut de la gauche, sur une coloriée:

Hauteur: 9 p. 6 Hg* Largeur* 6 p. 3 lif.

(tir. 255. des monogrammes.)

1. Dieu etppmrdiswnt à Jérémie* Dieu montrant h Jètèime me br&n6b6 damaûcKefr et «ft# chaudière bouillante, lui ordonné de prédire la ftààe de Jérusa^ lem. Le prophète e& h geiiou* à la droite de l'estampe. Vers la gauche d'en bas les lettres N. H et l'ttattêê MVfc5 sont marquées sur une petite pierre mrrée. Dam la mafrge ta > tas cte la droite <ast écrite D. & c. ▼<

M m ?

548 MAITRE INCONNU.

IHEREMIAS (C'est-à-dire: Das Erste Ca- pitel Von Jeremias. Le premier chapitre de Jérémie.)

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 3 lig.

2. Jérémie descendu dans une basse - fosse. Les grands de la cour de Sédécias des- cendant Jérémie dans une basse -fosse remplie de boue. En bas, à droite, sont ' les lettres N. H. et à gauche on lit : D. 38. C. V. IHEREMIA. 1525 (C'est-à-dire: Das 38. Capitel Von Jeremias. Le 38. chapitre de Jérémie.)

Hauteur: 6 p. Largeur: 4 p. 3 lig.

3. L'homme de douleurs. L'homme de douleurs reposant sa tête sur sa main droite, et de l'autre embras- sant une colonne, à demi-corps. Vers le bas de la gauche on voit le monogramme NH et les chiffres romains XXIII qui désignent l'année 1523.

Hauteur: 6 p. 2 lig. Largeur: 4 p. 5 lig.

4. La Trinité. Au milieu de l'estampe, Dieu le père est assis sur un grand globe, il soutient

MAITRE INCONNU. 549

de ses deux mains le corps du Sauveur qui repose sur ses genoux. Au-dessus de sa tête plane le S. Esprit sous la forme d'une colombe. Aux pieds de Dieu le père et de Dieu le fils est le globe de la terre, à chaque côté duquel on voit trois enfans armés d'épées et de poignards. On en remarque particulièrement celui à gauche, qui est vu par le dos, tenant un poignard de la main gauche élevée. Au mi- lieu d'en bas est une tablette avec les lettres N. H, surmontées des chiffres romains XXIIII qui désignent Tannée 1524.

Hauteur: 17 p. 8 lig. Largeur: 12 p. 9 lig.

5. Les Patriarches. Adam et Eve, Noé, Moïse, Abraham et David, représentés debout. Au milieu den bas est un écriteau portant Tannée: XX. IIII (1524), et les lettres N. H.

Hauteur: 17 p. 8 lig. Largeur: 12 p. 9 lig.

On a de ce morceau deux épreuves.

La première est celle que Ton vient de décrire.

Dans la seconde, les lettres N. H et Tannée XXIIII sont supprimées, et Té- criteau est couvert de tailles.

$5Q MAITRE. INCONNU

6. Les S omis. S, Jeafc Baptiste, S. Pierre, S, André, S. Christophe, Si Jean Yèvatigêhste et quel- ques aiutrei Saint», pareille mené teprésen^ lés debout.

Ifatft dtataliort,

Date l'épreuve que noms avons vaé de cette pièce, l'écriteaa placé an milieu d'en bas, se trouve couvert de tailles Noos ignorons s'il existe aussi de» éprereves, tes marque* sont exprimées de te manière comme dam la première éprtuvô de la pièce précédente.

7. Dieu bénissant trois Martyrs. Dieu doirtrartW sa béttédtetion à trois martyrs qui doftt étendus par terre, Dieu est représenté à mi-et»fp& dans de» dues. A la droite d'en baa, sur ne pierre, sont marquées les lettres N H, surmontées de£ chiffres romains X, 3L IIH, qui désertent l'aimée 4394.

Hfcvteor: 4 p. 4 Mg. Làtgfcu^ 1 ^

8. Dorothée. Elle est debout, tenant fttie palme la main droite , et l'autre prenait des fleurs d'un panier qui est placé sur une es-

I

MAITRE IMCONNC. ggj

pèce de «ode. Au bas de la gauche sont les tettres N. H. surmontées de» chMftres ro- tnams X. X. ¥. qtfi expriment Faonée 45£6.

«tuteur: 4 p. f ttg. Latgeun 2 p. 10 lig.

9. & Barke.

Elle est debout, y ne de trois quarts et tournée un peu vers la droite. Elle tient une palme de la main gauche, et de l'au- tre relève son habit. On remarque dans le fond à droite la tour qui lui a servi de prison. Au haut de ce même &ôté sont les lettres N. H. surmontées des chiffres ro- mains X. X. V. qui désignent l'année 1 525,

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 2 p. 11 lig.

10. S. Marguerite* Elle est représentée de profil et diri- geant ses pas vers h gauche. Elle foule aux pieds un dragon, dans la gueule duquel elle enfonce une lance. Vers le bas 4e la gauche se voient les lettrée N. H, sur- montées des chiffres romains X. X, V. qui désignent l'apnée 1525,

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 3 p.

41. Un guerrier romain, vu par le dos. Un guerrier romain, vu par le dos,

552 MAITRE INCONNU.

tenant un bouclier de la main gauche, et de l'autre une pique. A la droite d'en bas, sur une pierre, sont marquées les lettres N. H. surmontées des chiffres romains X.X.IIII. qui expriment Tannée 1524.

Hauteur: 4 p. 5 lig. Largeur: 3 p.

42. Un guerrier romain, vu de face. Autre guerrier romain, vu de face, tenant un bouclier de la main gauche et de l'autre une pique. À la droite d'en bas, sur une espèce de tablette, sont gravées les lettres N. H. surmontées des chiffres ro- mains XXIIII, qui dénotent l'année 1524.

Hauteur: 4 p. 4 lig. Largeur: 3 p.

GRAVURES EN BOIS.

Des paysans armés de fourches, de fléaux, de piques et de divers autres ins- trumens, combattant contre une troupe d'hommes nuds qui sont armés de sabres et de rondaches. Le fQnd est une forêt de pins. A la gauche d'en bas est une tablette avec les lettres N. H. écri- tes à rebours.

Largeur: 10 pouces, 9 lignes? Hauteur: 5 pouces,

G lignes. ^

PLANCHES

EXPLICATIVES

POUR

LE SEPTIÈME VOLUME

DU TEINTEE GKAVEUE.

Savoir: PL II. à VIL

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