\^^/^f^&^'- aatt« r\ry':>r\cs.rsC\naf^fsr\e\f^f^^f '^f^fsrsrsfsrsrsf^ 5^ '<^ ,.^^"Cv, mfmfs. :f^f^'7(5s<'/^; m^^^mmmm mdd fS&Sf^rsf^f^fm \rsf:sr\r\r\r\r\r\r\, ««,'2n' ■«5>\(»S/^. LIBRARY OF I6Q5_IQ56 ^.f^.l^'l. '4^Mm^^ ^ p^ METCAUF ^^°V^' LE '''■ REGME ANIMAL I JSTR I B PK D'APRES SON ORGANISATION, I'OllR SERVIR DE BASE A L'lllSTOIRE iVATL'RELLE DES AIVIMAUX, ET D'lNTROnrrTION A l'anatomir comparee , GEORGES CUVIER. EnMTMOX ACCOMPAGNEE DE PLANCHES GRAVEES, LES TIPES DE TODS LES GENRES. riNCTIFS DES DIVERS GRODPES ET LES MODIFICATIONS DE STRUCTURE SUR LESQUF.LLES REPOSE CETTE CLASSIFICATION; mi mmm m disciples de cdvier , . AuJouin. Itlancbanl, Desbayes, Alcide D'OrbigDy, Doycrc, Duges , Onvernny. Laurillnrd , Milne Ea»ara». Konlin ei Valenciennes. PARIS FORTIN, MASSON ET C'% LIBRAIRES, PLACE DE L'ECOLE-DE-MEnECINE, N. I. Imprime Chez Paul Renonard. E distribue Afm mil uriiaiisatiiii ( ' ^ 1 LES INSECTES. AVEG UN ATLAS, AUDOUIN, BLANCHARD, DOYEIRE, ET MILNE EDWARDS. ORTHOPTERES, HEMIPTERES, NfiVROPTERES, HYMENOPTERES , LEPIDOPTERES, RHIPTPTERES ET DIPTERES. ^aa^a. 3a0dS8@ti»dd9ii99890U»»9939a99a999@39S>@999999»9a AVERTISSEMEP^T. Surcharge de travaux, et cedant peut-etre trop facilement a rimpulsion de Tamitie, a mon empressement a lui etre utile, M. Cuvier in'a confie la redaction de la partie de cet ouvrage qui traite des insecles. (i) Cet avertissement est le nieme que celiii que, dans la premiere edition de cet ouvrage , j'avais mis en tete du troisieme volume. M'y etaut borne a exposer les prin- cipes geneiaux sur lesquels repose ma dis- tribution generale des animaux composant la classe des insectes, dans la melhode de Linnaeus , cl n'ayani tail , dans cette nou- velle edition, aucun cLangcment a cet egard le meme avertissement lui est applicable. Mais, consideree dans les details ou quant aux divisions secondaireset terliaires, c'est- a-dire les ordres , les families , les genres et les sous-genres , celle .-eronde edition pvr- seutera des differences remarquables. II nous etail impossible de la mettre au niveau de I'elat actuel de la science , sans modifier en plusieurs parties ma premiere methode, et sans y faire des augmenlalions conside- rables ; elles sont meme telles , vu les pro- gres de I'entomologie , qu'avec un volume de plus , ou deux au lieu d'un , je n'ai pu preseuter que Ires sommairement cette mul- titude de coupes generiques qu'on a pu- liliees depuis dix ans, et qui sont souveni fondces sur les caracteres les plus niinu- tieux. Cette branche de la zoologie a gagnc ^nus d'autres rapports et plus positifs, ccux vj AVEiniSSEMENl . Ces aniinaux oiil ete Tobjet tie ses premieres etudes zoolo- giques, et le priiicipe de ses liaisons avec un despliis celebres disciples de Linnreus , Fabricius, qui lui donne souvent dans ses ecrits des temoignages de son eslime particuliere. C'est menie par des observations curieuses sur plusieurs de ces animaux {Journal d-Hist. hat.), que M. Cuvier a prelude a ses travaux sur I'histoire naturelle. L'entomologie a retire , comnie toutes les autres branches de la zoologie , de grands avantages de ses recherches anatomiques et des changeinens heureux qu'il a fails aux bases de nos classifications, [.'orga- nisation interieure des insectes a ete mieux connue , et cette etude n'est plus negligee comme elle I'etait generalement avant lui. II nous a mis sin* la voie de la methode naturelle ( Ta- bleau ele'm. de I' Hist. nal. des Anim.; Dec. d'j^nat. cotnp.). Le public regrettera done vivement que ses occupations nom- breuses ne lui aient point permis de rediger cette partie de son traitesurles animaux. Peut-etre le desir de repondre a sa confiance, d'associer mon nom au sien dans un ouvrage qui , par la multitude des recherches sur lesquelles il repose , et par leur application , sera pour notre siecle un precieux monument litteraire, m'a- t-il fait illusion et jete dans une entreprise au-dessus de nies forces. J'ai contracte une obligation bien grande, et je me suis impose une tache aussi bardie pour le plan que difficile dans de raiKitomie. Jc devais d'aulaut plus faire rimpoilauci^ des addilioiis dont s'est cn- connailie ces observations , qn'elles en- ricliie la partie entomologique de ee livre. traient dans le plan de Tilluslre aiileur de Pour peu qu'on la compare avec celle de la eel ouvrage, el quVllesconfirment la solidile premiere edition, il sera facile de juger des coupes que j'ai formers, C'est par la qu'elleaeteenlierement refaite, ouquec'esi lecture des generalites qui les precedent que plutot \m nouvel ouvrage que nous donnons I'on pourra mieux apprecier Ics motifs qui aii pulilie qu'uue uouvellc ('ditinn. ont determine ces cliangcmcns , et senlir WERTlSSliMENT. vij rexecution. Reunir clans un cadre tres limite les faits les plus piquans de I'histoire des insectes, les classer avec precision et nettete dans une serie naturelle, dessiner a grands traits la physionomie de ces animaux, tracer d'une maniere laconique et rigoureuse leurs caracteres distiuctifs, en suivant une mar- che qui soit en rapport avec les progres successifs de la science et ceux de I'eleve, signaler les especes utiles ou nuisibles, celles qui, par leur maniere de vivre, interessent notre curio- site, indiquer les nieilleures sources on Ton puisera la connais- sance des autres, rendre a I'entomologie cette aimable sim- plicite qu'elle a eue dans les temps de Linna-us, de Geoffroy et des premieres productions de Fabricius, la presenter nean- moins telle qu'elle est aujourd'hui, ou avec toutesles richesses d'observations qu'elle a acquises, mais sans trop Ten surcliai-- ger; se conformer, en un mot, an modele que j'avais sous les yeux; I'ouvrage de M. Cuvier , tel est le but que je me suis efforce d'atteindre. Ce savant, dans son tableau elementaire de I'histoire natu- relle des animaux , n'a pas restreint I'etendue donnee par Linnaeus a sa classe des insectes ; mais il y a fait cependant des ameliorations necessaires, el qui out servi de base a d'au- tres methodes publiees depuis. Il distingue d'abord les insectes des autres animaux sans vertebres, par des caracteres bien plus rigoureux que ceux qu'on avait employes jusqu'a lui : une moelle epinieie noueuse ; des membrcs articulds. Linnaeus ter- inine sa classe des insectes par ceux qui n'ont point d'ailes , quoique la plupart d'entre eux , tels que les Criistaces , les jlraneides, soient, sous les rapports de leurs systemes d'orga- nisation, les plus parfaits de la classe ou les plus rapproches des mollusques. La disposition de sa methode est done, a cet egard , en sens inverse de I'ordre naturel , et M. Cuvier, en transportant , d'apres cette difference de systemes, les crus- taces a la lete de la classe, et en fiisant venir iinnii'-diatement AVERTISSEMENT, a leur suite presqiie tons les autres insectes apteres de Linnaeus, a rectifie la methode dans un point oil la serie etait en oppo- sition avec rechelie forniee par la nature. Dans ses Lecons d'anatomie comparee, la classe des msectes, dont il separe maintenant les crustaces, est divisee en neuf or- dres, d'apres la nature et les fonotions des organes mastica ■ teurs, I'absence ou la presence des ailes, leur nombre, leur consistance, et la maniere dont elles sont reticulees. C'est I'alliance du systeme de Fabricius et de la methode de Linnaeus perfiectionnee. Les coupes que M. Cuvier a faites dans son premier ordre. celui des Gnathapteres, sont presque les memes que celles que j'avais etablies, soit dans un niemoire que j'ai presente a la so- ciete philomatliique, au mois d'avril 1795, soit dans mon Frecis des caracteres gdneriques des insectes (i). M. de Lamarck, dont le nom est si cher aux amis des sciences naturelles, a profite habilement de ces divers travaux. Sa dis- tribution methodique des insectes apteres de Linnaeus nous parait etre celle qui se rapproche le plus del'ordrenaturel, et nous Tavons suivie, a quelques modifications pres, dont nous allons rendre compte. Ainsi que lui, je partage les insectes de l^innffius en trois classes : les crustaces, \e%arachnides, et les insectes; mais je fais abstraction , dans les caracteres essentiels que je leur as- signe, des changemens que ces animaux peuvent eprouver anterieurement a leiu-etat adulte. Cette consideration, quoique naturelle et deja employee par Degeer, dans sa distribution des insectes apteres, n'est point classique, en ce qu'elle sup- (1) J'y ai divise les insecles apleies de 4° Ii-s acepiijles ( ^mclnuiles pttlpi iniiitus cii sepi oidies : i" les suceurs; de M. de Lamarck); 5" lis emomostrac ' los THVSA>OURtS ; f" Ics PARASITES; (> ' leS miiSTAr E< ; 7° ll'S MYKIArOntS. AVERTISSEMF.N'] pose I'observatioii de raniinal dans les divers ages, el elle souftie d'ailleurs beaucoup d'exceptions (i). La situation et la forme des branchies, la maniere dont-la tete est unie au corselet , et les organes de la inanducation , m'ont fourni le moyen d'etablir dans la classe des criistaces cinq ordres (2) qui nie paraissent naturels. Je la termine, ainsi que I'a fait M. de Lamarck, par les branchiopodes, qui sont des especes de crustaces arachtudes. Je ne comprends dans la classe suivante, celle desarachni- des, que les especes composant , dans la metliode de M. de Lamarck, I'ordre des arachnides palpistes, 011 celles qui n'ont point d'antennes. L'organisation tant interieure qu'exterieure de ces animaux nous presentera des-lors un signalement simple, rigoureux et d'une application generaie. lis out tons les organes de la respiration interieure, recevant I'air par des stigmates concentres, ayant tanfot des fonclions analogues a celles des poumons, et consistant tantot en des trachees rayonnees ou ramiflees des leur base; ils sont prives d'antennes, et offrent commiuiement huit pieds. Je partage cette classe en deux ordres : \e% pulmonaires et les tracheetmes. Deux tracliees s'etendant parallelement dans la longueur du corps, ayant, par intervalles, des centres de rameaux correspon- dant a des stigmates, et deux antennes, caracterisent, d'une ma- (i) Ces considwalions n'onl pas ccpeii- I'lioses des inscctes, dans un niemoire qui dant i-le negligees, et je m'en siiis seivi n'a pas encore ete puldie (*) , niais que j'ai avec un grand avantage, pour grouper les redige depuis long-temps , et que j'ai com- I'amilles et les disposer dans un ordre na- niunique a qnelqucs amis : j'en ai fail usage tnrel, ainsi qu'on peul le voir par les pelits dans les generalites. tableaux liisloriques qui sont a la tele de I'exposition de ces families. Je me si is meme (■.!) Deux de plus dans cette seconde edi- occupc d'un travail general sur les milamor- lion. |*j roje: roitic:e l„icc(ei du Nmiv. nlil. J'llisL. ii.il., 7.' i-dilioii. x AVEiniSSEMENT. niere tres simple, laclasse ties insectes. Ses coupes priinaires out pour base les trois considerations sui vantes : i ° Insectes apteres, a metamorphoses nulles ou incompletes ; les trois premiers or- dres. 2° Insectes apteres et subissant des transformations completes; le quatrieme. 3° Insectes ay ant des ailes , et les acquerant par des metamorphoses , soit parfaites , soit incom- pletes; les halt derniers. Je debute par les ^rachnides anten- nistes deM.de Lamarck, qui sont compris dans cette premiere division, et forment nos trois premiers ordres. La seconde est composee du quatrieme ordre, et n'offre qu'un seul genre, cehii des yuces : il seniblerait, sous quelque rapport, devoir se lier, au moyen des hippobosqvcs , avec les dipteres; mais d'autres caracteres, et la nature de ses metamorphoses eloignent ce genre de celui des hippobosques. Au surplus, il est souvent difficile de distinguer ces filiations naturelles, et souvent meme lorsqu'on est assez heureux pour les decouvrir, est-on oblige de sacrifier ces rapports a la clarte et a la facilite de la me- thode. Aux ordres connus des insectes ailes, j'ai ajoute celui des Slrepsipteres de M. Kirby, mais sous une autre denomination, savoir, celle (\es Hhipip feres ,\i\ sienne meparaissant etre fon- dee sur une fausse supposition. Peut-etre mcme devrait-on supprimer cet ordre , et le reunir a celui des dipteres, ainsi que le pense M. de Lamarck. Pour des motifs que j'ai developpes ailleurs (i), (!t que je pourrais fortifier par d'autres preuves, j'attaclie plus de valeur aux caracteres tires des organes locomoteurs aeriens des in- sectes, et a la composition generale de leur corps, qu'aux mo- difications des parties de leur bouclie, du moins lorsque leur structure se rapporte essentiellement au meme type. Ainsi, je AA ERT1SSF.ME1NT. xj ne clivise point d'abord ces aiiiiiiaux en broyeurs et suceurs , mais en ceux qui ont cles ailes et des etuis, et en ceux qui ont quatre ou deux ailes de meme consistance. La forme et les usages des organes de la manducation ne sont employes que secondairement. Ma serie des ordres relativement aux insectes ailes est consequemment presque seniblable a celle de Linnaeus. Fabricius, iVIM. Cuvier, de Lamarck, Clairville et Dumeril , niettant en premiere ligne les differences des fonctions des parties de la bouclie , ont dispose ces coupes d'uiie autre ma- niere. D'apres le plan de M. Cuvier, j'ai reduit le nombre des families que j'avais etablies dans nies ouvrages anterieurs, et converti en sous-genres les demembremens qu'on a fails des genres de Linnaeus, quoiqueleurs caracteres puissent etre d'ail- leurs bien distincts. Telle avait ete aussi I'intention de Gmelin, dans son edition du Syslenia Natiirw. Cette methode est simple, historique et commode par Favantage quelle procure a I'etudiant de graduer son instruction suivant son age, sa ca- pacite, ou le but qu'il se propose. Tons mes groupes sont fondes sur I'examen comparatif de toutes les parties des animaux que je veux faire coiuiaitre , et sur I'observation de leurs habitudes. C'est pour etre trop exclusifs dans leurs considerations, que la pluj)art des natura- listes s'ecartent de I'ordre naturel. Aux faits recueillis par Reaumur, Roesel , Degeer, Bonnet, MM. Huber, etc., sur Tinstinct des insectes, j'en ai ajoute plusieurs qui me sont propres, et dont quelques-ims n'avaient pas encore ete publics. M. Cuvier y a joint un extrait de ses observations anatomi- ques (i); il s'est meme livre a de nouvelles recherches, parmi (i) Cellcs quej'y ai ajoiitees dans celle MM. Leon Dufoni- , Marcel de Series, conde (dllioii m'oiil i-W nmriiies par Siraus, Aiidonin el Miliie Edwards. AVERTISSEMENT lesquelles je citerai celles qui out pour objet I'organisation des I.imules, genre de crustaces tres singulier. N'ayant pu decrire qu'un petit nombre d'especes, j'ai choisi les plus communes et les plus interessantes, celles, particulie- rement, qui sont mentionnees dans le tableau elementaire de I'histoire naturelle des aniniaux de M. Cuvier. Vous, dont les travaux dans celte branche des sciences na- turelles ont nierite Thommage de nos respects et de notre gratitude , ne voyez dans cet ouvrage qu'une grande esquisse de I'Entomologie , qu'un expose succinct de ce que vous avez fait pour elle, qu'un repos pour votre memoire; en un mot, qu'un traite elementaire qui preparera les eieves a la meditation de vos ecrits. Qu'il me serait doux d'avoir rempli leurs espe- rances , et celle du savant illustre dont j'ai ete aupres d'eux le faible orgarie! Latreu,le , de L' Academic Royale des Sciences. »88Q©8@My8i»«'y9a»a«5J)9»S-9a-rf«>'»8'®a»98»»9W@e»Sa4*a8iS LE SIXIEME ORDRE DES INSECTES ORTHOPTERES, (oRTHOPTEUA. — Ulouata. Fab.) ( Planches 76 a 8«. ) . . Gonfbndus eu grande partie, par LinnaMis, avec les hemipteres, reiinis par Geoffroy aux coleopteres, mais y formant une division sjieciale, nous presentent un corps generalement moins durque lesderniers; des etuis mous, demi membraneux, charges de nervures, et ne se joignant point, dans le plus grand nombre, a la suture, par une ligne droite; des ailes pliees dans leur longueur, et le plus souvent en maniered'eventail, divisees, dans le meme sens, par des nervures "inembraneuses ; des ma- choires toujours terminees en une piece cornee, dente- lee et recouverte d'une galette, piece correspondante a la division exterieure des inachoires des coleopteres ; enfin une sorte de langue on d'epiglotte ("). ii INSECTES OKlHOl'lERES Les Orthopteres sorit des insectes (i) a demi meta- morphose^ dont toiites les mutations se reduisent a la croissance et au developpement des etuis et des ailes, qui commencent a se montrer, sous une forme rudimen- taire, ou comme des moiguons, dans la nyniphe. Cette nyniphe et la larve ressemblant d'ailleurs a I'insecte par- fait, marchent et se nourrissent de la meme maniere. La bouche des orthopteres (") se compose d'un labre, de deux mandibules, d'autantde machoires, d'une levre, et de quatre palpes : ceux des machoires ont toujours cinq articles; les labiaux, ainsi que dans les coleopteres, n'en offrent que trois. Les mandibules sont toujonr^ ires fortes et cornees, et la languette est constamment divi- see en deux ou quatre lanieres. F.a forme des antenner. varie moins que dans les coleoj)teres ; mais elles sont ge- ueralement composeesd'un plnsgrand nombre d'articles. Plusieurs ont, outre les yeux a reseau, Aqvw ou trois pe- tits yeux lisses. Le dessous des premiers articles des tar- ses estsouvent charnu ou niembraneux (2). Beaucoup de femelles ont une veritable tariere, formee de deux la- mes, pour placer les teufs, que reconvre souvent une (1) Oft ordie et ceux de Lcpidopleres , aucuneespece aquatique. d'liymtnopleres et de rliipipleres , ainsi (a) Le dessous du premier ailicle ofTrc <|ue les iiisecles liexapodes apleres, H'ofTrenl trois pelotes ou divisions dans les Criqnels. {«) PI. „, ,8. 79, etc. INSEC'lES OKTHDl'TERES. , .'• enveloppe oommune. li'extremite posterieure clii corps offre, dans la plupart, des appendices. Tons les orthopteres out un premier estoniac inein- braneux, on jabot, suivi d'un gesier miisculeHX, arnie a I'interieur d'ecailles ou de dents cornees, selon les es- peces. Autour du pylore sont, excepte dans les forficules, deux ou plusieurs intestins aveugles, munis a leur fond de plusieurs petitsvaisseaux biliaires. D'autres vaisseaux de nieriie genre, tres nombreux, s'inserent vers le milieu de I'intestin. Les intestins des larves sont les nietnes que ceux des insectes parfaits (i). (i) M. Marcel de Serres , professeur de miueralogie a Monlpellier, a fait une. etude speciale de ranalomie de ces auimau.s. Suivant lui , les orthopteres a antennes se- tacces, tels que les Uattes, les mantes, les •laupes-griTlons, les grillons et les saute- relles, n'ont que des trachees elastiques on tubulaires , et qui sont de deux ordres , les unes arterielles et les autres pulinonaires. Celles-ci distribuent seules I'air dans tout le corps , apres I'avoir rccu des premieres. Dans les orthopteres a antennes cylindri- ques ou prismatiques , comme les criquets, les Iruxales , des trachees vesiculeuses rem- placenf les trachees pulmonaires. Ellessont uuies par des cerceaux carlilagiueux ou cotes mobiles , et recoiveiit I'air au moyeu est plus ou moins developpe et piesenle quatre modifications principales. Les gril- lons et les taupesgrillons I'emportent, i eel egard, sur les autres. Le jabot est en forme de cornemuse et place de cote , tandis que, dans les autres , il est dans la direction du gesier. Ici les vaisseaux hepatiques s'inse- rent isolemenl ; dans les premiers, c'est au moyen d'un canal deferent commun. Les truxales et les criquets , quoique d'aillcurs rapprorhes des sauterelles sous le rapport du sj'steme digestif, en different neanmoins par leurs vaisseaux hepatiques superieurs , qui n'ont plus a leur e.\tirmite do vais- seaux secreteurs , et ne furmeut plus de poches elargies, mais des canaux cjlindri- ques et allonges. Les intestins des blattes el lies mantes ne preseutent que deux di\i- ^ INSECTES ORTHOPTERES. Tous les ortliopteres connus, sans exception, sont ter- restres, meme dans leurs deux prenners etats. Quelques- uns sont* carnivores on omnlvores; mais le plus grand nombre sq nourrit de plantes vivantes. Les especes de nos climats ne font qu'une ponte par annee, qui a lieu vers la fin de lete. C'estaussi I'epoque de leur derniere trans- formation. Nous diviserons les orthopteres en deux grandes fa- milies (i). Les uns ont tous les pieds seniblables, et uniquement propres a la course: ce sont les orthopteres coureurs; meme. Touleslesfois qu'il n'y a qu'un seul testiculc, la femelle ne presente qu'un ovaire; tous ceux qui ont des tiachees vesiculaircs sont dans ce cas. Ceux qui n'ont que des trachees elastiques ou tubulaires ont deux teslicules et deux ovaires. Le< vcssiesdesli- nees a lubrifier le canal spcrmatigue com- mun sont doubles ou imiques , suivant qu'il y a deux ou mi seul lesticule. Les femellcs ont aussi une vesicule lubrifiante a I'ovi- ducte commun. Les forCcules , dont ii ne parle pas, s'eloignent, selon M. Cuvier, de tous les insectes du meme ordre, en ce qu'ils manquent de \aisseaiix hepatiques supeiieui's. Nous renverrons , a I'egaid de I'anatomie de ces derniers , aux Mcmoires de MM. Posselt et Leon Dufour. Sous la consideration de I'energie du vol, il est evident qu'elle est beaucoup plus puissanle dans les ciiquels et les Iruxales que dans les aulies oilliopteres. (i) Composant trois sections dans noire ouvrage sur les families naturelles du regne animal. La premiere est parlagee en quatre families correspondantes aux genres For- ficuta , Blatta, Mantis, Phasma. La se- conde comprend deux families , const! tuees par les genres Acheta et Locusta. La troi- sieme section forme une autre fafaille ayanl pour type les genres Pneumorq, Truxa/is , et celui de Gijllus de Fabricius, ou d'A- cridium de Geoffroy. Voyez aussi , sur les insectes de cet ordre , les Memoires de I'Academie de Saint - Petersbourg , Celte division en deux grandes families est conGrmec par leur anjitomie, les in- sectes de la premiere n'ayant que des Ira- chocs tubulaires , el ceux de la seconde en offraul de vi'slrnlaires. FAMILLE DES COUREUKS. 5 les autres ont les cuisses de la paire posterieiire beau- coup plus grandes que celles des autres, ce qui leur donue la faculte de sauter. Les males, en outre, produi- seut un bruit aigu ou une espece de stridulation : ce sont des orthopteres sauteurs, et en quelque sorte musiciens. La premiere famille des orthopte;res. LES COUREURS (CURSORIA.) (PI. 77;. 80.) Ont les pieds posterieurs uniquenient propies, ainsi que les autres, a la course. JIs ont presque tons les etuis et les ailes couches ho- rizontalement sur le corps; les f'emelles sont depourvues de tariere cornee. lis forment trois genres : le premier, celui DES PERCE-OREILLES, (I'OKFicui.A. Lin.) (Pl.77,fig. ..) A trois articles aux tarses ("), des ailes plissees en eventail, et se repliant en travers sous des etuis cnistaces, tres courts et (.-) PI. 77. fig !/• 0 INSECTES OKTHOPTfiRES. a suture droite ; le corps lineaire, avec deux grandes pieces ecailleuses, mobiles, qui forment une pince a son extremite posterieure. La tete est decouverte. Les antennes sont filifonnes, inserees aii-devant des yeux, et composees de douze a trente articles, suivant les especes (°). La galette est grele, allongee et presque cylindrique. La lan- guette est fourchue ; le corselet est en forme de plaque. Les recherches de MM. Ramdohr, Posselt, Marcel de Serres, et surtout celles de M. Leon Dufour, nous ont devoile Tor- ganisation-interieure de ces animaux . Celui-ci a decouvert deux glandes salivaires, consistant chacune en inie vesiculeplus ou moins ellipsoidale, situee dans le prothorax ou corselet, ter- minee posterieurement par nn filet d'une extreme tenuite, et anterieurement par un col tubuleux, capillaire, presentant pres du pliarynx un leger renflement, et s'unissant ensuite avec la partie correspondante de I'autre glande, pour former un conduit commun, s'ouvrant dans la bouche. Le tube digestif se compose d'un oesophage, d'un grand jabot allonge, d'un court gesier en forme de noeud, offrant a Tinterieur, pour la trituration, six colonnes longitudinales, de consistance pres- que calleuse, en forme de lancettes, separees par autant de gouttieres, et une valvule situee a son ouverture ventricu- laire ; d'un estomac ou ventricule cliylifique, au bout poste- rieur duquel s'insere un tres grand nombre (trente, selon M. Dufour) de vaisseaux hepatiques termines en maniere de bees, ce qui eloignerait ces insectes des coleopteres, et les rapprocherait des autres orthopteres et des liymenopteres; enfin d'un intestin grele, d'un coecum, et d'un rectum. Le ccecum presente, comme dans plusieurs hymenopteies , des FAMILLE DES COIIREIIRS. 7 eminences nuiscnleusesbien circonscrites.sur lesquelleson re- marque, avec le secours du microscope, des expansions tra- cheennes tres raniifiees. Suivant M. Dufour, I'appareil de la generation differe essentiellenient, en divers points, de celiii des coleopteres et des ortliopteres. C'est ainsi, par exemple, que les vesicules seniinales, an lieu d'etre disposees symetri- quementpar paires, ne consistent ici qu'en un seul reservoir. Les testicules se composent chacun de deux capsules semini- fiques, allongees on plus ou moins contigues. La forme des ovaires, consideresen masse, varje beaucoup, selon les especes. lis forment tantot deux grappes, tantot deux faisceaux. Dans les femelles qui n'ont pas encore ete fecondees, les gaines ovi- geres out des etranglemens successifs, qui leur donnent la forme de grains de chapelet. Nous ne suivrons point ce sa- vant quant aux autres observations relatives, soit aux or- ganes de la respiration, qui consistent en tracbees tubulaires, soit a I'appareil sensitif et a la pulpe adipeuse splanchnique. On avait dit que le second article des tarses etait bilobe; il fait observer qu'il est simplement dilate en dessous vers son extremite, ou en forme de coeur renverse el sans echancrure. 11 signale par des caracteres detailles et rigoureux les deux especes soumises a son scalpel (i). Ces insectes sont tres communs dans les lieux frais et hu- mides, se rassemblent souvent en tronpe sous les pierres, les (i) Voyez, pour irautrcs details, son tres oiilrrs. Ceu.x doiit les ailes sont plis- Memoiiu faisant paitie des Annates des sees , longitiidinales, et doni la suture des sciences naturelles (XIII, 337). Ces in- clytres est droite, composent celuid'Or- sectes lui paraissent devoir former un ihoplcres proprement dits ; et ceux oil les ordre parliculier, qu'il nomme Labidoures. elytres se croisent , les ailes etant toujours M. Kirby I'avait deja etabli sous la deno- placces de meme , forment I'ordre des nation de Dermaplercs. Le docteur Leach Diclyopten itage les autres Ortliopteres en deux au- 8 mSECTES ORTHOPTERES. ■ ecorces des arbres, font beaiicoup de tort aux fruits de nos jardins, devorent meme les cadavres de leur propre espece, se defendent avec leur pince, dont la forme varie souvent se- lon le sexe. On a cru qu'ils s'insinuaient dans les oreilles, etde la I'origine de leur denomination. Le grand Perce-oreilles (a) ( Forficula auricularia , Lin. ) , De G. , M6in. insecl. , III, xxv, 16—25, long d'un demi-pouce, brun , avec la t6te rousse, les bords du corselet grisAtres et les pieds d'un jaune d'ocre; aniennes de quatorze articles. Les deux sexes sontunis bout h bout dans raccouplement. La femelle veille k la conservation de ses CEufs, et m^me, pendant quelque temps, h celle de ses petits. Le petit PercenrciUe ( Forficula minor, Lin. ) , De G. , ibid. , pi. xxV, 26, 27 , de deux tiers plus petit, brun, a t6te et corselet noirs, Ji pattes jaunes; antennes deonze articles (*). II se trouve plus Wquemment au- lour des fumiers (1). LES BLATTES, (blatta. Lin.) (PI. 77, fig. i.) Quiont cinq articles a tous les tarses ('), les ailes pliees seu- (i) Aj. F. Hpunclatn , Fab,; Panz. , cesinsectes sontailes. Ceuxqui sont apteres Faun. insHCI. Germ., LXXXVII, :o ; foiment un lioisieme genre', celui de cbe- F.gigantea, Fab.; Herbst., Arcliiv. in- lidoure. Le docteur l.each partage aussi sect. , XLIX, i; voy. Palis, de Beauv., les dermapteres en trois genres : i" Porfi- Insecl. d'Afr. et d'Amer. Les deux especes cula, antennes de quatorze articles; a" La- precitees et loutes celles qui n'ont pas plus /ndura, antennes de trente articles; .S" Ln- de quatorze articles aux antennes. compo- kin, antennes de douze articles. Consultez, sent men genre forficule proprement dil sur ces insectes , ainsi que pour les autres (Fam. nat. du reg. anim.). Celles qui en ilu meme ordre, I'ouvrage de M. Toussaint onl plus, telles que la P. gigantea et autres, Chaipentier, intitule Horce entomologlcce. composent raon genre forpicfsii.e. Tons {a) PI. 77, lig, 1. (4) PI. ,7, fig. 3. ' (r) PI. 77, fig. 4/: FAMILLK DES (^OUKEllRS. » !> lement dans lour longueur, la tote cacliee sous la plaque clu corselet, et le corps ovale ou orbiculaire et aplati. I^es antennes sont en forme de soie, ihserees dans uneechan- crure interne des yeux, longues et composees d'une grande ([uantite d'articles (°). Les palpes sont longs ('); le corselet a la forme d'un bouclier; les etuis sontordinairement de la lon- gueur de Tabdomen, coriaces ou demi-menibraneux, et se croi- sent un pen a la suture. L'extremite posterieiu'e de Tabdomen offre deux appendices coniques et articules ; lesjambes sont garniesde petites epines; leur jabot est longitudinal, etleur gesier a en dedans de fortes dents crochues : on leur compte huit a dix coecums autour du pylore. Les blattes sont des insectes nocturnes tres agiles, dont les uns vivent dans I'interieurdes maisons, particulierement dans les cuisines, les boulangeries et les moulins a farine, et dont les autres habitent la campagne. lis sont tres voraces, consom- ment toutes sortes de provisions de bouche. Les especes pro- pres a nos colonies y sont designees sous le nom de kakerlacs ou kakerlaques, et iniportunent beaucoup leurs habitans par les degats qu elles y font. Non-seulement elles attaquent les comestibles, mais rongent encore les etoffes de laine et de soie, et jusqu'aux souliers. Elles mangent aussi des insectes. Des especes de Sphex leur font la guerre. La B. oricntale ( S. oricntalis , Lin. ), De G. , Mem. insect. , lit, xxv , 1—7 , longues de dix lignes, d'un brun niarron roussAtre; des ailes plus comics que I'abilomen , dans le mAle; de simples rudiniens de ces organes dans la fi-nielle. Ses ccufs, au nombre de seize , sont lenfermes symetriquement dans une coque ovale, comprimee, d'abord blanche, ensuite brune , solide , denlel^e en scic sur un des c6tes. La femellc la porle quelque temps k I'anus , ou elle fait une saillie , et la fixe ensuite, a I'aide d'une maliere gommeuse, h divers corps. Celte espece est un («) I'l. 77. fig. 3. INSrCTFJ. ' 10 - INSECTES ORTHOPTERES. fl6au pour leshabilansde la Russic et de Finlande. On la dil origiiiairc de I'Asie. Quelques auleurs la font venir de rAmeiiqiie mcridionale. La B. de Laponie (B. lapj)onic(i, Lin.), De G., ibid., 8,9, 10 , d'lin bniii noirMre; bords du corselet dun gris clair ; etuis de la inline couleur. Elle ronge le poisson sec doni les Lapons font des provisions pour leur tenir lieu de pain. Chez nous, elle habile les bois. La B. kakerlac[a) [B. amcricntia), De G., ibid. 44, 1,2,3, rousse ; corselet jaundlre avec Aeux taches et une bordure brunes ; abdomen roux ; antennes Irfes longues. — En AmSrique. M. Hummel , menibre de la societe imperiale des naturalisles de Moscou, a public dans le premier cahier de ses essais entomologiques plusieiirs observations tres int^ressantes sur I'hisloire de la B. (jermaniquc { B. yer- manica , Fab.) ; espfice d'un roussiUre clair , avec deux lignes noires sur le corselet (i). LES MANTES, (mantis Lin.) Oil Ton trouve encore cinq articles a tons les tarses, et des ailes simplement pliees dans leur longueur, niais dont la tete est decouverte, et dont le corps est etroit et allonge. Elles different encore des blattes par leurs palpes courts, finissant en pointe, et par leur languette qnadrifide. Ces insectes ne se trouvent que dans les contrees temperees et meridionales, se tiennent sur les plantes ou sur les arbres, (i) Fayez, pour les aulres cspeccs , De sous-genre Mjrmecopliilc de la faniille sui- Geer, ihid.; Fab.; Oliv. , Encyclop. mc- ^anle. Les Ualles , dout I'un des sexes au Ihod.; Fuesl.jAvcli. insect., lalileau xlix, moins est prive d'ailes , tellcs que la B. a- n ; Coqueb. , Illust. icon, insect. , III , orlentalis ct les B. limbata , ilecipiens , de XXI, i; B. paclfica , et Toussainl Charpen- M . Hummel , composcnt , dans nos families tier, Hor. enlomol. , p. 71-78. Voyez, naturelles du regne animal, le genre ka- quant a la Blatta acenontm dc Panzer, le eerlac. FAMILLE DES COUREURS. II ressembleiit meme souveiit a leurs feiiilles ou a leurs bran- ches, par la forme et la coiileur dii corps, et recherchent la liimiere dii jour. Les nns vivent de rapine et les autres sont herbivores. Leurs oeufs sont ordinairement renfermes dans line capsule de niatiere gommeuse, se durcissant a I'air, divisee* interieurement en plusieurs loges, tantotsousla forme d'une coque ovale, tantot sous celle d'une graine, avec des aretes ou des angles,, herisses meme de petites epines. La femelle la colle sur des plantes ou sur d'autres corps eleves a la surface de la terre. Leurs estomacs resseniblent a ceux des blattes, mais leurs intestins sont plus courts a proportion (i). Les nns ont les deux pieds anl^rieurs plus grands que les aulres lon- gues, avec les hanches, les cuisses fortes, comprimees et armees d'^pines en dessous , el les jambes lerminees par un fort crochet (a) ; elles out Irois yeux lisses, dislincls, rapproch^s en triangle; le premier segment du tronc fort grand , les quatre lobes de languelle presque de la m6me lon- gueur; les antennas inserees entrc les yeux , et la t6te triangulaire et verticale. Ces espoces sont carnassleres, saisissenl leur proie avec leurs pieds an- l^rieurs, qu'elles relevent ou portent en avant, et dont elles replienl avec promptitude la jambe centre le dessous de la cuisse. Leurs oeufs, trfis nombreux, sont renfermes dans autant de pelilcs cellules, disposees par series regulieres et reunies en une raassue ovoide. Ces orthoptcres torment le sous-genre DES MANTES propres. ( MANTIS. ) (Cl. 7S, fjg. I.) Celtes dont le front se prolonge en forme dc corne (*), et dont les miles ont des antennes pectinees(c), sont des empuses {Empusa) pour Illiger. (i) M. Marcel de Serres a pu!)lie sur niiqiics , consignees dans le Recueil des ces iusectes de bonnes Observations analo- inemoires du Museum d'histoiie naturelle. (n) I'l. 7S, lij-. I <3. (i) PI. 78, (ig. 2 i. (c) 1>I. 78, (Is;. 2r. 12 INSECTES ORTHOPTERES. Elles onl au bout des cuisses un appcndice arrondi el membraneux , en forme de inaiichette {a). L'abdoinen est festonnf sur ses bords dans plusieurs(l). Celles qui n'ont point de corne snr la t6te,etdont les antennes sonl simples dans les deux sexes, composent seules le genre des mantes du mSme naturaliste. La M.jtrie-dieu {/>) {M. rdigiosa, Lin.), Roes. Insect. II, Gryll. ,1,11, ainsi nonimee de ce qu'elle releve et rapproche ses deux bras & la ma- niere d'une personne supplianle. Les Turcs ont ni^me pour cet insecle un respect religieux , et une autre espfece de ce genre est encore plus veneree chez les Hottentots. La M. prie-clicii , tres commune dans les provinces meridlonales de la France et en Italic, est longue de deux pouces, d'un vert clair, quel- quefois brune, sans laches. On remarque seulement au c6l^ interne des banches anlerieures une tache jaune, bordee de noir, caracl6re qui la distingue d'une mante du Cap de Bonne Esperance, presque seni- blable (2). Les aulres ont les pieds anlerieurs seniblables aux suivans , les yeux lisses , tres peu distincts ou nuls ; le premier segment du Ironc plus court ou de longueur au plus du suivanl; les divisions int^rieures de la lan- guetle plus courles que les lalerales ; les antetines inserees devant les yeux , et la t6te presque ovoide el avancee , avec des mandibules epaisses et les palpes comprimes. Ces insectes ont des formes Ires singuliSres, cl ressemblent soil a une petite branche d'arbres, soil ides feuilles. lis paraissent ne se nourrii- que de vegelaux , elont,dem6me que plusieurs sauterelles, la couleur de ceux oil ils vivenl habiluellement. Les deux sexes differenl souvenl beaucoup. ambiilantes , a l'e.\ception de celles ((iii se rapporteiit an genre des PliylUes ( f^oycz plus l)as.) Fojez encore la Monographic des Monies de Liclitenslein (Linn. soc. Trans., Ionic vi) ; Pal. de Eeauv., Insect. [aniis paiiperala deFsib. d'Afr. et d'Amer.; Hcrljst. , Arch, des in- (a) Voyez, pour les autres espcces , sect., cl t:liarpeiil.,Hor.cnlom., p. S7-91 . (.) Sloll. , Manl. , VII 1, 3o; IX, 34; ;W.,35;:., , 4"; XI, 44 ;x.,,47;'-W., 4.S; Und., I 5o; J LVI, 58 , S9;' ai,,fii; NX, 74; XXI , 7«. La fig. 94delapl.;cx.v (St UDC lar\ e tic :s semblable a celle du Sloll, genre des Mantes ou des Feuillci I'AMILLE DES CODRIilJKS. J.> lis (oriiicnt le sous-genre DES Sl^ECTRES, de Siull. (SPECTRUM.) Oil I'a parlage cii deux aulres (i). Les cspecesclonl le corps est liliroi'inc ou liiieaire, seiiiblable a iiii InUoii, )iil LES PHASMES, de Fabridus. (PHASMA.) (PI. 79. ng. 1 1t pi. 80.) riiisieurs soul loul-i-1'ait privees d'ailes, ou onl des eliiis I'oit couils. (1) MM. Lepeletier et Serville (Ency- clop. method.) ont ajoute qMclques iiou- \eau\ genres a ceu.\ que j'avais indiqucs dans mes families naturelles dii legne ani- mal. Les iins out le protliorax beaucoup j)lus court que le mesolliora.\ ; le corps et les pattes longs, lineaires. Les clytres sont toujours Ires courtes dans les deu.\ sexes , lorsqu'elles ^xis'ent. Ceu.\ qui sont aptcres forment deux genres : celui de bacili.e (iSn- cillus) , oil les anlenues sont lre» courtes , greuues , en forme d'alene ; et ce'.ui de bac- TERiE [Bacteria), oil elles sont notalilenient ])tus longues que la tele , it en forme de soie. La seconde division comprcnd des especes qui ont des clylres ct des ailes du moiiis dans I'un des sexes. Ici les yeux lisses 11' existent point ; tels sont les genres CLADOXERE [Cladoxeriis) , ou les pieds sont I'galement cspaces ; ct les cyphocranes (Cypliocmita), oil les quatre derniers sont plus rapproches. La, ou distingue des jcu\ lisses , les phasmes [Plinimii]. Dans les aulres , le corps est plus ou mains ovalaire ou oblong , aplati , mais point lineaire. Les pattes sont courtes ou l)eu allougees tt foliacees. La longueur du prolborax egale la nioilie au moins de cclle (lu incsotborax. L'abdomen est rhomboidal (lu en forme de spatule. II n'y a jamais d'yeux lisses , et les femelles au moins son! pourvues d'elylres. Cette di\ision comprcnd deux genres : lis prisopes [Prisopiis) , oil le prolborax est plus court que le mesolbo- rax , et oil les deux sexes olTrent des clylres el des ailes, recouvrant la majeure partie de l'abdomen ; les pbvlmes [Pltyllium) , oil le prolborax est presque aussi long ([ua le niesothorax ; dont les femelles sont pri- vees d'ailes el ont des anlenues tics courtes, landis que les males en ont do longues , sont ailes , mais avec des elytres Ires cour- tes. Ces individus ayant le piotliorax tori long , I'ordre iialurel exigo quu Ton reii- \crse ccHe seri<' , ol (pie Ton romnieiiie pai- les Pbjilies 14 INSECTES OKTHOPTERES. On en Irouve Telle est la P. feuiUe seche (/>) ( Uluntis suri/oiia , Lin. , Fal). ) , Stoll , Spect., VII, 24-26, tres aplatie, d'un vert p^le ou jaiindlre; corselet court , dentele sur les bords ; des feuillels denleles aux euisses. La fe- inelle a des nntennes tr6s courles , et des etuis de la lonsjueur de Tab • donien ; les ailes mniiquent. Le niAle est plus etroil ct plus allonge , avec des antennes longues el en sole ; des etuis courts el des ailes aussi longufs que I'abdomcn. Les habilans des lies Sechclles elevenl cetteespece, comme objct de coniuierce el d'histoire naturelle. Stoll a represents le mdle d'une autre especc ; JUanics, pi. xxiii, 89. (i) ^ovc;, pour les antrcs cspcces, les Insect. d'Afr. el d'Amer. yojez aussi figures dc Sloll , genre des Speclrei ; Licli- Cliarpent., llor. enlom., p. g'i, 94. Les leinstein, Monog. des Monies; genre deux espcrcs de I'hasma qu'il decrit (101- Pliasma , Linn. soc. Trans., VI ; Ic XlV^ siiim et gal/icum) renlrent dans le genre vol. da niemc Kccueil, et Palis. deBeauv., Bacille precile. FAMILLE UES SAI'TEIIUS. lii J.a secoiitle fimiille de orthopteres, cello DE SAUTEURS ( SALTATORIA. ) (PI. 8i a 86.) Dont les deux pieds posterieurs, remarquables par la grandeur de leurs cuisses, et leurs jambes tres epineuses, sont propres pour le saut. Les males appellent leurs feinelles en faisant entendre un son bruyant, auquel le vulgaire donne le nom de chant. Tantot ils le produisent en frottaut interieure- ment et avec rapidite, I'une contre I'autre, une portion interieure, plus membraneuse, en forme de talc ou de miroir, de chaque etui; tantot ils I'excitent par une ac- tion semblable et alternative des cnisses posterieures sur les elytres et sur les ailes, ces cuisses faisant I'effet d'un archet de violon. La plupart des femelles deposent leurs oeufs dans la terre. Cette famille est comyjosee du genre. DES SAUTERELLES , de Linnaus, ( GltVLLUS. ) Que nous diviserons ainsi : Le genre Gryllus deLinnoPus en forme ici troispriiicipaux : GIULLOW, SAUTERELLE, CRIQUET. Hi INSECTES OKTHOPTEHES. Les uns, doiit les males onl pour le chant iiiie portion iii- terieure deleurs etuis en forme de niiroir ou de peau de tam- bour (°), et dont les femelles ont tres souvent une tariere tres saillante , en forme de stylet ou de sabre nous offrent des antennes, soit beaucoup plus greles et plus menues a leur ex- tremite, soit de la meme grosseur dans toute leur etendue, mais tres courtes , et presque en forme de cbapelet. Les etuis et les ailes sont couches horizontalement sur le corps dans ceux, en petit nombre, qui ont moins de quatre articles a tons les tarses. La languette a loujours quatre divisions, dont les deux mitoyennes ti-es pelites ('). Le labre est entier. Tantot les etuis et les ailes sont horizontaux ; les ailes for- ment, dans le repos, des especes de lanieres ou de filets qui se prolongent au-dela des etuis; et les tarses n'ont que trois articles, comme dans le genre DES GRILLONS, ou les Achetes de Fabriciiis, (gryllvs. Geoff., Oliv.) (Gryllus acheta. Lin.) lis se cachent dans des trous, et se nourrissent ordinaire- nient d'insectes. Plusieurs sont nocturnes. Leur jabot forme souvent une poclie laterale. lis n'ont au pylore que deux gros coecimis. Leurs vaisseaux biliaires s'inserent dans Tintestin par un canal comniun. lis forment quatre sous-genres : r LES COURTILLIERES, ( GRYLI.O-TALPA. Lat. ) (PI. St.f.g. ,.) Dont les jambeselles larscs des deux pieds anlerieurs sonl larges, plals I'AMII.LK UKS SAl.JKUHS. ' IV el denies, en foinie de mains, on propiesa fouir; qui oiil ii's mitres laises (l(! i'lj^iivc ordin.iiie, lerniines par deux, crocliels , el les anlenncs plus f,'rdles au l)oul, allongecs, el coinposces d'un grand noinbre d'arlieles. La C. rommiiiie [a) GrijUus-tjryUo-lalpa. Lin.), Koes. , insect., II, GijU., XIV, XV, iongue d'un pouce et dcnii, brune en dessus , d'un j.iune rousstlii-e en dessous; qualre denls au.\ janibes anleiienies ; ailes line fois plus longues que les etuis. Espece Irop connue par les deg.lls qu'elle fait dans nos jardins et les champs cullives , vivant dans la lerre, ou ses deux pieds anleiieurs , qui agissent comuie una scie et comme une pelle , el A la maniere de ceux des laupes, lui fraienl un cheniin. Kile coupe ou delache les racincs des planles,mais nioins pour s'en iiourrirque pour se faire un passage; car elle vit,ace qu'il parail, d'in- seclcs ou de vers. Le chant du m^le, qu'on n'enlend que le soir ou pendant la nuit, est doux et assez agreable. La femelle se creuse. en juin el en juillel, 5 la profondenr d'environ un dcini-pied , une caviie soulerraine arrondie, el lisse a I'inlerieur, ou elle depose deux h qualre centaines d'ffiufs; ce nid , avec la galerie quiyconduil, ressemble i une bouleille dont le cou est eoiirb^. Ses pelils vivenl quelque temps en sociele. C^oycz , pour d'aulres details , les observalions de M. Le Feburier ( Nouv- Cours d'Agric. ) (i). 2 LES THIDACTYLES ( TRIDACTYLUS. 01 iv. — Xyn. Ulig. ) (l'I..S,,fiK. ,.) Foiiissanl aussi la terre, mais avec les jainbus anlerieures seuleinenl , el qui out a la place des larses posterieurs, des appendices mobiles, (Hroils, crochus, et en forme de doigts. Les antennes sont de la m6nie giosseur, tr6s courtes, el de dix articles arrondis (i). On liouve dans le midi de la France , sur les bords des rivieres , Le T. melamje (c) ( Xi/a varici/ala, IHig.; Charpent. , Hor. enloni. , p. 84, t. II, fig. 2, 5. ) Celle espece est pclile, noire, avec un grand nombre de laches on de points d'un blanc jaundlre , et saute Ires fort (2). 1 1) Lair., Geiier. rnisl. cl inserl., TTI, (2) I.atr., i/>ir/i, p. 96 ; T. pamito.x p. q5. (.oqiii'li., Illust. iron, inserl,, III, xxi, («) i>i. s.,r.g. .. (/,) pi.«,, r,^. ,,-. (,) I'l. s.,fi^. 9. IS INSECTES OUTHOI'THltES. 3° LES GRILLONS propremciu diis, ( GRYLLUS. ) (PI. S., fig. Set /lO Qui n'oiil point ile pieJs propres a fouir la lerre , cl donl les feinelles porlenl, h rcxlremite poslerieiire de leur corps, une taiierc saillaiilc. Leuis antennes sonl toujoiirs allongees, plus nienues vers Ic boul,ct liiiissant en poinle. Les yeiix lisses sont inoins disllncls que dans les Iri- daclyles et les courlilieres. Le G. dcs champs { G. campeslris , Liu. ; Kocs. , lusl. U , Gn/li. , Xlll 1 , noir, avec la base des etuis jaundtre, Ifite gros.se, cuisses poslerieures rouges eu dessous. 11 se creuse sur les bords des cheinins, dans les ter- rains sees et exposi's au solell , des Irous assez profonds, ou it se lient h Vatt'txi des insecte's, dont il fait sa proie. La femelle y fail sa ponle, composee d'environ trois cents ojufs. IldoTine la chasseau suivanl : Lc 0. rlomeslif/i/c {a) {G. domcsliciis, Lin. ; Robs. , Insect. , 11, GrijU., xii), d'un jaunftlre p;\le, melange de brun. 11 frequenle les parlies inlerieures dc inaisons ou Ton a fait babituellement du feu , et qui lui fournissenl des retrailes et des vivres, conime derrifere les eheminees, les foiirs, etc. C'est IS aussi qu'il se inulliplii'. Le male produil un bruil aigu et desagreable. On trouve en Espagne, en Barbarie, un grillon tres singulier ( Gryllus umbracitlatits , Lin.). Le mAIe a sur le front un prolongenient nienibra- neux , qui tombe en forme de voile. MM. Lefebvre et Bibron ont rapporte de leur voyage en Sicile une nou- velle et grande espece, que le premier a decrite sousle nom de megare- lihaie : sa stridulation se prolonge la duree d'uue demi-minute, et pout iHre entendue S pres d'un niille de distance. Dans le G. monslruenx (h) , les ailes se rotilcnt en plusieurs tours de spire a leur extremite (1). (i) Ajotilez Ory/liis /n-Z/inviis , l>anz. , ^. iimln„ci,ln(a. V»\,.; C.(k|., il,},l.. Ill, I'"auu. insect. Germ., XXII, 17, male de x.\i , ■■, el d'anlre.s e.speees lij;iiiTes p.ii' l)e Vytcheta italica dc l'-al>. II vil sur les Hciii-s; 'deer. Dniiy, lleilisl. , ele. / »i ,-z Faliii- Jchetn ^ylveslris, I-'ali.; rm|iiel)., Illiisl. ejus, ieon., I, I, 2; Wl'L.Si.fig. 1. CO PI. .S2,llg. <. lAMIl.lK OKS SAUIEI KS lit 4 LES AlVRMECOl'illLES, (MYRVIECOPHILA.. - Sphferium. Charpenl. ) (IM. S.. fi^. ..) Qui n'onl poiiil d'ailes , el doiit le corps est ovale, lis ressemblcnl d'all- leuis, qiiani aux antennes el an tl(5faul d'yeux lisses , aux giillons pro- premenl dils. I^es cuisses poslerieures soiil lr6s grosses. La senle esp6ce connue (o) { Blaila acervomm, Panz. , Faun. , Insect. Germ., LXVIII, 24 ), vit dans les fourmilieres(l). Tantot les etuis et les ailes sout en toil, et les tarses ont quatre articles. Les antennes sont toujours fort longues, et en forme tie soie. I.es inandibules sont nioins dentees , et la galette est plus large que dans les grillons. Les fenielles ont constaunnent une tariere avancee , conipriniee , en forme de sabre ou de coutelas ('). II n'y a que deux coecums, conime dans les precedens, niais les vaisseaux biliaires entoiirent le milieu de I'intestin , et s'y insereiit directement. Ces Orthopleres sont herbivores, et forment le genre DES SAUTRRELLES proprement elites. (LOCUSTA. Geoff., Fab. — GryUus Iclligonia. Lin) {l'l,82, fig. 3eti)l.K3.) La grande ■SaiitercUc [c] ( viridissima , Fab. ; KCES. , liisecl. , II , Gryll. , X, XI), longue de deux pouces, verle , sans laclies ; larieie do la feinellc droile. La Saulerelle lachelee ( I., vcrrucii-orn , Fab. ; Roes. , ihid. , VIII ), lon- gue d'un pouce el deini , verle , avec des laches brunes ou noiiAlres (i) Elle .-I etc , je rrois . le siijel d'un Memoiie (Ic M. Paul Sa\i. (r,) I'l.Si. r,i;,2. (/.)PI. Si.fig. ie. :i/. (') INSECTES ORTlIOl'TfiKES sur Il's (Jluis; lfiii(-rc de la fcinelle I'ecoiiiljee. Ellc iiionl roiloiiieiil ; I'oii dil quu les paysans de la Suede se foul inoidie pai- eel inscclc Ics vei- rues des mains, el que la liqueur noire el biiieuse qu'il degorge dans la plaie fait seclier el disparailre ees excroissances ciitanecs. Plusieurs especes de ce genre n'oni poiul d'ailes, ou n'olfrenl que des eluis Ires courls, conime. La S. porle-selle («) ( L. e/ihi'iijii^cr , Fab. ) de noire pavs. Ross , Faun etrusc, II, via, 3, 4 (i). Les autres, clont les males iie produisent leiir stridiilatioii que par le frotteinent des ciiisses coutre les etuis ou les ailes, dont les femelles n'ont point de tariere saillante, se distinguenl encore des precedens par ieurs anteunes , tantut tilifornies et cylindriques . taiitot en forme d'epee ou tei minees en n)as- (i) Celte espece ct qucltiucs amies don I les deux sexes sont presque apteies ovi ii'ol- Irenl an plus ipie des elylres ties couites , eu forme d'eeailles arrondies et voulees, formcnt le genre EPHirriGERE [Epiiippigcr] de mes families naturelles. Celui d'ANi- sypTERE ( Anisoptera) [b) se compose d' es- peces dont les males sont aili's , et dont les femelles sont apteres ou n'ont que des elytres tres courtes ; telles sont les L. dor- salts (c) , brackyptera de M. Toussaint Cliarpentier. Les especes munies d'elytres et d'ailes ordinaires , dont les antennes sont simples et dont le front ne s'eleve point en maniere de pyramide , composeiit le genie des SAUTERELi.Es piopies ; telles son! les deux premieres especes dccriles ci-dcssiis. Ajoutez Lociisla imiiti. Fab.; Pan/,, ibid., XXXIII , 1 ; L.fiiscii , il)id., a ; L.dypoata, ibid., iv; (rt) PI. .S3, lig. I. (,) IM. 83, fig. ,. [.■) I'l.SJ, llg. .',. i. ,lcntuida(n , ibid., v. pioboscideits, ibid., XXII, "P" niemalis. P'oyt Ue Gcer Herbst., Donovan et Stoll, Saiiterelle u W;re , pi . i-xii ; Latr. , Gener. crust, el insect., Ill, p. lOO. Les saiilerelles dont le front est ele\ e en maniere de cone ou de pyraniiJe onl ele distinguces genciiqucment par TlniubHrg sous Ic nom de conocepuai.e ( Coitoceplia- lus)(d). Enfin, les scaphukes [Scaphuia] (e) de M. Kirby (Linn. Trans.; Eucyclop. method.), ou mes pennicornes , ressembleul au.\ sautcrelles ordinaires, mais Ieurs an- tennes sont barbues inferieuremcnt (/ ), el leur- oviscaptc est en forme de nacelle. Voyez, pour d'autres genres, ToussainI Charpenlier, et les Memoires de I'Acad. imper. dc Petersbourg , oil Thunbeig a eialili d'autres nonvelles coupes gcnciiques. I'AMILLl' DES SALITKbllS. "^ 1 siK' ( "), ot loiijoiii's aiissi longiies an nioiits (|iu' la tele el le corselet; its out tons les etuis et les ailes en toit on inclines, et tiois articles aux tafses ('). Leurs coecnms soul an iionibre de cincj on six, et leurs vaisseaux biliaires s'inserent, coinme dans la generalite de I'ordre, immediatement a I'inlestin. I>a langnette dn plus grand nombre n'a que deux divi- sions. Tous ont trois yenx lisses distincts, le labre ecliancre, lesmandibnles Ires dentelees , I'abdomen coniqne'et conipri- nie litteralement. lis sautent inieux que les precedens, ont un \ ol plus soutenu et plus eleve , et se noiu'risseiit de vegi^lanx, dont iis sont trcs voraces. On pent les comprendre dans un menie "enrc , celni DES CRIOUETS, ( ACiuniuM. Geolfr. ) Kt que Ton pent sous-diviser de la manieic; suivanle Les mis oiil la boiiche decouverle, la langiieUe biiicle (■i, ol iiii inembranuiise eiUre lescrocliets dii bout dcs tarscs. TelssoiU 1 LES PNEUMORES, (PNEUM0R.4. Thutib. , partie des GryUns bulla de Liii) (!■!. S.'^.fi;;.-,.) Disiiiicls des siiivans par leurs pieds poslerieurs, plus courts que ie corps, nioins piopres h sauler, el par leur abdomen vesiciileux , du nioins dans I'un des sexes. Leurs anlennes sonl I'lliformi's. On ne les U'ouve que dans la parlie la plus nieridionale do I'Afrique (I). (i) fHcuHiora ifj^H^nrn, Thlinb., Act. G . papiUosiis . F. ; iicc, 1775, VII, i; r.n-lliis hmiiis, Fiilj.; P. mnci/nla , Tl P. immiivnla/,1, Tiniiih. ihi,l . vii , r ; C. vntinlosiix , V '2-2 INSECTES OKTHOl'l'EKES. 2" LE8 PROSCOIMES (PROSCOPIA. Kliig?) (I'l. 85, fij;. 1.) Iiisuclcs aplcies, ;i corps long el cyliiidrique , doiil la Icilc , ilcpoiiivut' d'yeiix lisses , se prolonge anlurieurt'iiiciil , en nianiere tie c6ne on tie pointe (n) , porlanldcux aniennes plus eourlcs qu'ellc, lilifornu's, de sepl aiiicles an pins el donl le dernier polnm ;/') ; et donl les pieds poslciirnrs soni grands, longs, rapinoches des inleiniediaires , qui sonl plus eloi- gnes , que d'ordinaire , des antericuis. Ces Orlhopleres, propres h rAine- liquc nier idionale , onl ele I'objetd'une excellenlc Monograpliii', ptiblirc par M. Kliig. 3" LES TRUXALES, { TRUXALIS. Fab. — Crylliis arroln. Lin.) (I>l.84,0g. Q.) Qui, par leiirs aniennes eompriniees, prismaliques et en forme d'cpee (<), et leur t6teelevee en pyramided), s'eloignent de tons les aulres Orlhop- leres (!)■ Qnelques esp6ces dn sous-genre snivant, telles que le Gryllvs cnrinntus de Linnteus, le G. gullinaceus de Fabricins, sent par les aniennes , inter- inediaires enire lesTruxales el les Criquels propres et forment le genre XYPHIcftRE [Xyiihiicni. Lair. {<■). — I'ampltaijus. Thunb.) 4" LES CRIOUETS proprement dits, { GRYLLUS. Fab. — Gryllus-locnsta. Lin. , el qnelques O.-hvUii.) (PI. 86, fij;. I cf2.) Qui dilTerenl des Pnenmores par leurs pieds poslericurs, plus longs que le corps, leur abdomen solide el non vesiculeux; etdes Truxales, Ji raison (i) Ciylliis imsiitiii , Lin., Koos., In- lafem.;Sloll, .sect., 11, Gryll. iv, i, a. Le.s aiitcniics sonl Dinr., lii.si' faiisscs; Herbsl , ibid., i.ii, 7, le ni.ile, C, f'O I'l.' 85, %. ■ n. (I.) I>1. S5, Cg. , /,. . M I'l. s',, r,g.v«. (,) PI, 85, lig, .rvi ;, I' AMll.I.K DES SUTEIIRS 2:5 (Ic U'lir I(JIcovo'r1o , el des anicnncs lililormrs on lci'niinrC C. li ailes hlciies (C. rrvridescens , Lin. ; RoRS. , ihiil. , XXI , 4.) , doni les ailcs sont d'un bleu un pen vcrdillrc , avec une bande noire (1). D'autres Criquels, parcilUmenl ailes el ft anlenncs liliformes, ont la parlie superieure du corselet fort elevee , Ires comprimee, formant une cr(5le aiguij, arrondie el prolongce en pointe en aiTifire. Les pays stran- gers nous en fournissent quelques grandes especi s. Le midi de I'Europe en donne une autre, mais phis petite (Acridtum armuliim, Fiscli., En- tom de la Russ.,I, Ortliopl., 1,1). L'un des sexes au nioins, dans d'aulres ( les C. jiedeslerts, Giorna' de Cbai- pent.),a des clytres et des ailes trfis courtes el nnllemeiil propres au vol. .I'en ai forme une nouvelle coupe generique , cellc de podisme (Podismu). Les Criquels, donl les aulennes sont rcnflees 4 leur extremite , en nia- (r) h\m\\ei.G:liigiittiiliis,Van7,.,ih'id.^ ciles par Fahricius , au genre Grfl/iis , \XXm, (i; rommeScli!BlTer,Hcrl)St.,Driiiy,Rnes.,clr. C. f;:ossiis, iljid., 7; A'o)-. aiissi Lair., Ocncr. crust, ct insect., r:. /leilrslris , il)iil., 8; III, p. 10',. Mais ces renvois nc s'appli- C lincnlus, ibiil., i) ; el jo)<: aussi De (|ucnl qu'au genre /Icr'idnim , tel qu'il a Geer, Stoll [ Sautrret/es de piissagc , pi. d'alioril cfe elalili , ou alislraclion falle lie i-xiii, a Pexceplion des figures citees nu rou\ indi(|Uijs ici , et que Ton pent eonsi- genre Truxale); Olivier (arliele Ciiijiiel de deror eonimo de simples divi.'.iniis. I'Encyclop. mclliod.) ; el les aulres auleiii s FAMILLE DES SAUTEURS. 25 nifere de boulon (a), soil dans les deux sexes , soil dans I'un d'eux seule- ment, foiment aiissi pour Thunberg un genre parliculier, gomphocere [GoTnjthoceriis). Tel est Le C. de Siherie [t] [G. Sibiriciis, F. ; Paiiz., Faun. Insect. Germ., XXIIF, 5o), dont le male a les jambes anlerieures Irfis renflees, en forme de massue. On le Irouve en Siberie et an mont Saint-Gotliard. Dans la seconde division du genre des Criquets, rayaiit-sternum reqoit dans une cavite une partie du dessous de la l^le; la languelle est qua- drifide; les tarses n'ont point de pelolte entre leurs crochets. Les antennes n'ont que treize h quatorze articles (c . Le corselet se prolonge enarriere, en forme de giand ecusson, quelquefois plus long que le corps, et les eluis sont Ires pelils. Ces Orthopteres formenl le genre DES TETRIX. (TETRIX. Lat. — Jcridtum. (1) Fab. — Partie des GnjU„s-l,uUa de Lin.) (PI. 86, fig. 4.) ■ II n'est compose que de Ires petltes esp6ces. (i) Jcridium subidaluw , F., De Geer; A. si-iile/lnliim, _De Geer., M. insect., Schffiff., Icon, insect., cliv, g, lo. cLxi, III, xxtir, i5. A'lycr. aiissi Herbst., Ar- 2, 3; cliiv.ins.,i,ir, i-5. ^. hipiinctatum, Punz. , i/iid. jV, i S , var. ; (a) PI. 86, fig. 3a. (*) PI. 86, f,... 3. (c) PI. .S6, fig. 4 ,1. LE SEPTIEME ORDRE DES IfSSECTES , LES HEMIPTERES (hemiptera. — Rhyngota, Fab.) Terminent, dans notre methode, la division nom- breuse des insectes a etuis, et sont les seals, parmi eux, qui n'ont ni mandibules ni machoires proprement dites. Une piece tubulaire, articulee, cylindinque ou conique, courbee infeiMeurement ou se dirigeant le long de la poitrine, ayant I'apparence d'une espece de bee (ros- trwn ) (") , presentant tout le long de sa face superieure , lorsque cette piece est relevee , une gouttiei^e ou un ca- nal, d'ou Ton pent faire sortir trois soies ecailleuses, roides, tres fines et pointues, recouvertes a leur base W PI. 88, fig. 2 a, g. 28 INSECTES HEMIPTfiRES. par utie languette (°). Les soies f'orment, par leur re- union, un sucoir semblable a un aiguillon , ayant pour gaine la piece tubulaire que je viensde decrire, et ^dans lequel il est maintenu, au moyen de la languette supe- rieure situee a son origine. La soie inferieure est com- posee de deux filets qui se reunissent en un , un peu an-dela de leur point de depart; ainsi le nombre des pieces du sucoir est reellement de quatre. M. Savigny en a conclu que les deux soies superieures, ou celles qui sont separees, representent les mandibules des in- sectes broyeurs, et que les deux filets de la soie infe- rieure repondent a leurs machoires(iJ; des-lors la levre est remplaceepar la gaine du sucoir, et la piece trian- gulaire de la base devient un labre. La languette pro- prement dite existe aussi , et sous une forme analogue a celle de la piece precedente, mais bifide au bout ( voyez les Cigales ). Les palpes sont les seules parties qui aient totalement disparu; on en apercoit cependant des ves- tiges dans les Thrips. La bouche des hemipteres n'est done propre qua ex- traire, par la succion , des niatieres fluides; les stylets (i) On pliitot, selon moi, a leur lobe se prolonge en maniere de filel ou dc lame termiual , sa\oir, celte portion superieure deliee au-dela dc I'insertion des palpes. qui, dans los abeilles el les lepidoplcrcs, (a) PI. 9a, Hg. I /,, ,1. e. mSECTES HKMIPTERES. «!> delies dont est forme le sucoir percent les vaisseaux des plantes et desanimaux, etla liqueur nutritive, successi- veinent compriniee, est f'orcee de suivre le canal inte- rieur et arrive a I'oesophage. Le fourreau du sucoir est souvent alors plie en genou ou fait un angle avec lui. Ainsi que les autres suceurs, ces insectes ont des vais- seaux salivaires (iX Dans la plupart des insectes de cet ordre , les etuis sont coriaces ou crustaces, avec I'extremite poster ieure menibraneuse et leur f'orniant une sorte d'appendice; ils se croisent presque toujours; ceux des autres hemip- teres sont simplement plus epais et plus grands que les ailes, demi-membraueux , ainsi que les etuis des or- thopteres , et tantot opaques et colores , tantot trans- parens et veines. Les ailes ont quelques plis longitu- dinaux. La composition du tronc commence a eprouver des modifications qui le rapprochent de celui des insectes des ordres suivans. Son premier segment, designejus- qu'ici sous le nom de corselet, a, dans plusieurs, bien moins detendue et s'incorpore avec le second, qui est egalement decouvert. (i) Foycz snrlout les Oliservalions niialonii(|iii-s i\v M. Lcoii Dnfour 11- les Nqies. 30 INSECTES H^MIPTERES. , Plusieurs of'frent des yeux lisses, inais dout le noni- bre n'est souvent que de deux. Les Hemipteres nous presentent, dans leurs trois etats , les memes formes et les menies habitudes Le seul eliangement qu'ils subissent consiste dans le develop- pement des ailes et raccroissement du volume du corps, lis ont, en general, un estomac a parois assez solides et musculeuses, un intestin grele, de longueur mediocre, suivi d'un gros intestin diviseen divers renflemens, des vaisseaux biliaires peu nombreux et inseres assez loin du pylore. Je divise cet ordre en deux sections (i). Dans la premiere, celle des heteropteres (heterop- TERA Lat.), le bee nait du front; les etuis sont membra- neux a leur extremite, et le premier segment du tronc , beaucoup plus grand que lesautres, forme a lui seul le corselet. Les elytres et les ailes sont toujours horizontales, ou legerement inclinees. Cette section se compose de deux families. (i) Elles foiment deux ordres dans les et noire section des Horaoptercs forme le methodes de MM. Kirby et Leach. Nos second, avec la meme designation. Heteropteres composent celiii tX^ Hemipteres ^ FAMII.I.K 1)1 S (JKOC.ORISES. La ijremiere, telle DES UEOCORISES, OU I'UNAISKS TICIIRESTRK.' ( OEOGORIS^E ). ( PI. 8,^ .i ()•!.) A les antenues decoiivertes , plus longues que la tete, et inserees eutre les yeux, pres de leiir bord interne. r>es tarses ont trois articles, niais dont le premier quel- quefbis tres court (°). Elle forme le genre DES PUNAISES, de Unmmy^. » (CIMEX). Les lines, ou les longilahrcs , onl la gaine du sucoir de qiiatre articles distinctsel decouverls, le labre tr^s'prolonge au-deli dela WIe, en forme d'alene, et strieen dessus. Les tarses ont tonjoiirs trois articles dislincts, dont le premier presque efjal an second ou plus long que lui (/')• Ces especes repnndcnl souvent line odeur desagreable et siicenl divers iiisectes. Tant6t leurs aniennes, toujoiirs ("iliformes, sonl composees de cinq ar- licles ( <• ) ; le corps est ordinaireinent court , ovale ou arroiuli. LES SCL'TELLLRES, (SCUTELl.ERA. Lam. — rdyn,. Fab.) (I-l. SS, fij;. ,e.,.) Ou I'rcusson couvre lout Tabdomen. («) I'l. .SS, Sc), otc, /-«,«,m. {/') I'l.SS, liK. 1 li. (cO PI. 8S, fig. i a. .-2 INSECTES HEMll'TEKES. La S. raijec {Cimcx linealus, Lin.; Wolf, Cimic, 1, 11, 1 ), longue de quatre lignes, rouge, avec le dessus raye de iioir dans toule sa longueur; des points noirs, disposes en lignes, sur le ventre. Aux environs de Pa- ris , et dans le niidi de I'Europe , sur les fleurs, les ombelliftres parti- culi^renient (i). LES PENTATOMES, (PENTATOM.\. Oliv.) (PI. S8, fig. 3 iS.; Oil I'ecusson ne recouvre qu'une portion du dessus de I'abdonien (a). Ce genre d'Olivier en compose cinq dans le syslenie des Rliyngotes de Fa- bricius , mais aussi iuiparfailemenl caraeterises que mal assortis. Ses j^lia [i) et ses fJtili/s{c) sont des penlalomes dont la t6le est plus prolon- gee et avance en maniere demusean, plus ou moins triangulaire; parmi les especes qu'il rapporte au premier, telle qu'il nonime acuminata, el qui est la pimaise a icie al/onyec de GeolTroy, parait s'eloigner essenliellement des pentatoines, a raison de ses antennes recouvertes h leur origine {d) par le bord anterieur el detaclie du dessous du corselet et par son ^cusson beaucoup plus grand , ce qui rapproche eel insecle des scutelleres. Ses Cydnns (e) ont la I6te, vue en dessus, large, demi-cii'culaire; le corslet en carre Iransversal , guere plus eiroil en devant que posterieurement , eties jambes sont souvetit epineuses {/). Ces especes se liennent k terre. De ce nombre est \a punaise noire i\e, Geoffroy. On pourrail encore, ainsi que I'onl fail MM. Lepelelier et Si'ivile (Encyclop. method.), en rappro- cher quelques especes, donl le slernum n'est ni carene ni arme d'une epine. 'felles sont les deux suivantes : Le P. des rruHferes (g) (Cimex ornaltis, Lin.; Wolf., ihid.,\\, 1.5), long de quatre lignes et demie , ovoide-arrondi , rouge , avec un grand (i] Consii/lcz Fahriciiis pour les anlre.s vspeces, q,emeTetria (Syst. Rliyngol.).Sui- vanl M. Dalmaii (Epiiem. entoin., I), son genre Cunopus differe du precedent paries (a) I'l. SS, fiK. i a. (c) I'l. 88, fig. 5. caracleressuivans: Corps lieaiicoiip plusren- He, mi peu comprime, concave eu dessous, avec les bords de l-'ecusson pendans sur les coles; point d'yeux li-ses; pieds mutiipies. (A) 1>1. SS, fi^. /, (-/; IM. 88, fig. ./, /■, e. (/) PI. 88, lig. HA. FAMILtE, DES O^.OCORISES. So noinbre de laches, la Idle et les ailes noires. Sur le chon el d'aiilres cru- el fferes. Le P. (til chon [Cimex oLcracetis, Lin ; Wolf., /AiJ., II, 16), long de Uois ligncs, ovoide, d'un verl bleuAlre, avec une ligne sur lo corselet, un point sur I'l'-cusson, un autre surchaque etui, blancs on rouges. D'aulres penla tomes, dont rarricre-sternum ou le niesoslernuui s'elfeve en niani6re de carene, ou presenle une pointe en forme d'epine (n), seraient distingues generiquement sous la denomination d'EDESSA (edessa) (*), employee par Fabricius. Plusieursdes especes qu'il com- prend dans ce genre ontce caractere. On leretrouveaussi dans plusieurs de ses cimex, comme les deux pentatoraes suivans : Le P. hemorrhoidal { C. haemorrhoidalis , Lin.; Wolf , ihid. , I, 10) (c) , long de sept lignes, ovoide, vert en dessus, jaunAtre en dessous, avec les angles posterieurs du corselet prolongesen pointe mousse, une grande lache brune sur les etuis, et le dessus de I'abdomen rouge, tachele de noir. La femelle du P. gris (C. griseus, Lin.), garde et conduit ses petils, comme une poule conduit ses poussins ,1). Un pentatome de Cayenne, a I6te cylindrique et dont les jambes ant6- rieures fornient une palette demi-ovalaire, nous a paru devoir composer une nouvelle coupe generique, celle d'nETEROscELE (heteroscelis). Tant6tlesanlennes n'ontque quatre articles (R. 9 (A) PI. 89, fig. {c) PI. 89, fig. I 0. id] PI. 89, li-. FAMIhLE DRS GKOliORISES, ,-■» LES COREES (COREUS. Fab.) (PI. ((9, fig. ■^.) Oiil le corps ovalaire, le dernier article ties anleunes ovoide ou en Cu- seau, sou vent plus gros que le pr(5c6dent , ordinairement plus court, et de sa longueur au plus, dans les autres (a). Ou pent, d'aprfis les proportions relatives et la forme des articles des aniennes, y (Stablir plusieurs divisions , que Ton peut ni6me consid6rer comme autant de sous-genres (i). Le C. horde {Cimex marginatus, Lin.; Wolf., Cimic, I, III, 20)f^), long de six lignes, d'un brun cannelle; second et troisifeme article des an- iennes roussAtres, les deux autres noirAtres; les deux premiers les plus longs detous, une petite dent& la base interne du premier. C6les pos- t^rieurs du corselet eleves, arrondis ; abdomen dilate et releve latera- lement, avec le milieu du dessus rouge.— Sur les plantes, et repandant une forte odeur de pomme. Les antennes des autres geocorises de la mdme subdivision se terminent par un article allonge, cylindrique ou filifornie. lis forment une grande partie du genre LYGaiiis de Fabricius, et comprennent, en outre, celui qu'il nomme alydus. Les pieds posterieurs des niAles sontle pTus souvent remarquables par la grosseur des cuisses, et dans un grand nombre i)ar la forme de leurs janibes, tant6t comprimees, avec les bords dilates , comme membraneux et ail^s ou foliaces, Iant6t courbes. La plupart sont exotiques. (.) LesGosoc£REs(Gosociii-.LSj. Le (iei-- forme et simple. les f. margUmtus, mi- iiiei- article des anienues plus coiiil que le plia, spiniger, paradoxus, qundiatus, de precedent , ovoide ou ovalaire ; celui-ci et Fab. ; son Lygaus sanctus. le second comprimes, anguleu.x ou dilates ; Les COREES (coRius). Le dernier article le premier ou le second au moins le plus des antennes pen differentes en longueur du long de tons. Les C. sulcicoiiiis, insiJialor, precedent, presqu'en fuseau; celui-ci point nntennaior, de Fab. comprime. Les C. dentator, h'triicornis , Les SVR0.MASTES (svROMASTEs). Lc der- c/at'iconiis , acridioldes , cnpitatus , de nier article des antennes plus court (lue lc Fab. precedent , presque ovalaire ; celui-ci fili- H I'l. 89, fig. 2<,,.^. (/.) PI. S9, fig. a. oG tNSECTES HEMIPTfiRES. A ces Lygfies se rapporlent les especes dont les yeux lissfs sont ecartes I'lin del'auire parun inlervallc a-peu-pr6s ^gal h celui qui separe chaciin d'eux de I'oeil voisin , et donl le corselet est beaucoup plus large posle- rieurement qu'en devant, ou figure uu triangle tronqu6 h sa poinle. Le corps est gen^ralement moins etroit que dans la division oppos6e, ou celle qui se compose des Alydes. LES HOLHYMENIES, (HOLHYMENIA. Lepel. et Serv.) (PI. 89, fig. 3.) Dont les second et troisiSme articles des antennas sont en palette («)()). LES PACHYLIDES, (PACHYLIS. Lepel. etServ.) (PI. 89, fig. 4.) Ou le troisienve seul a celle forme (2). LES ANISOSCELES, (ANISOSCELIS. Lair.) (PI. 89, fig. 5 et6.) Oil les antennas sont filiformes, sans dilatation (3). Des Geocorises de la m6me division a corps elroil el allonge , avec les yeux saillans, les yeux lisses rapprochfis, et le corselet un peu plus 6troit (i) Encyclop. method, insect. X, p. 16, Les autres n'eu At point; les /,. valgum, Ajoulez LfgtEiis biclavatus^VAh. grossipes, tenebrosus , fulvicornis f curvi- (a) I/lid., p. 62. pes, profanus, phasianiis , bellicosus, etc., (3) Les UDS ont les jambes posleiieures de Fab. Quelques especes a antennes plus bordees d'line membrane; les L. membra- menues el de la longueur du corps, forment naceus, compressipes, phyllopus, gonogra, le sous-genre hematopus de mes families foliaceus, dilalalus, tragus, etc., de Fab. naturelles du regne animal. (<.) PI, 89, fig. 3 «. FAMILLE DES (lEOCORISES. oT seulenieiil en devanl que posteiieureinenl, piesque liaptJzoide, fonneronl le sous-genre DES ALYDES, (ALYDUS. Fab.) (1) (PI. 90. lig. i) Succederonl niaintenanl des Geocorises donl le corps est long , lr6s elroil, filiforme ou lineaire. Les aniennes et les paltes sont aussi propoi- lionnellement plus menues (a). LES LEPTOGORISES fLEPTOCORlSA. Latr.) (I'l.pO, fig. 2.) A aniennes droiles (2). LES NEIDES (NEIDES. laU— Beryt„s.¥ah.) (PI. 90. BgS.) A aniennes coudees (3). Nous passons niainlenant aux Geocorises dont fes aniennes pareillemenl I'llirormes ou plus grosses vers le boul el de qualre articles (A) , sont inse- r^es plus has que dans les precedenles, soil dans une ligne idSale liree des yeux h I'origine du lahre , soil au dessous. Les yeux lisses sont rap- proch^s des yeux , el les appendices niembraneux des elylres n'ofTrenl souvenl que qualre S cinq nervures lei la t6le n'est poinl relrecie poslerieuremenl en nianiere dc cou. (i) f^oyez le Syst. ryngalor., p. 248. (3) Voyez Lair., Gener. crust, el insecl , (2) Les Gerrh de Fabricius, a I'c.xcep- III, p. 126; el Oliv., Encyclop. method, oil du vagahundus. [a) PI. 90. fig. 3 Nous voiia arrives aux Geocorises longilabres , donl les anlennes, com- (i)fo). Fal)iicius, etLalr.,;W.,i..i2.. (3) /orej Lair., thid.; eX l'Enc)clo|.. (2) Les Sallies ; atra , alliipeimls , grit- mctliod. loidi'S dc Fall. (a) PI. 90. fig. 4. (*) PI. yo, fig. ,1. k) PI 90, fig.C/.. FAMILLE DES Gt'OCORTSFS. .-» posees de quatre articles, vonl en dimiiiuant d'epaisseui- vers Icur cxlre- mite (rt), et souvent m^me brusquement, ou sont s^tacees. Nous avons (Famill. nat. du Reg. anim.) forme un sous-genre, celui D'ASTEMME, (ASTEMMA). (PI. 90, fig. 8.) Avec quelques especcs dont les antennes sonl graduellement s6tacfes, avec le second arlicle de grosseur egale , presque glabre; donl le corselet n'est gu6re plus etroil en devant que poslerieuremenl, en carre transver- sal ou cylindrac^, el dont la t^te est comme couple perpendiculairement ou arrondie h sa naissance (1). LES MIRIS (MIHIS. Fab.) (PI. y. .fig.,.) Ressemblent aux Aslemnies par les antennes, inais s'en eloignent par leur corselet , notablement plus large post^rieureinenl qu'en devanl, el Irapezoide (/') (2). LES CAPSES, (C.APSUS. Fab.) (PI. 91, fig. 2.) A corselet pareilleinent irapezoide, mais ou le second article des an- tennes est aminci vers sa base, tr6s garni de poils, surlout vers le bout , d'ailleurs presque cylindrique et menu, comme le premier (c) (3). (i) I,es Saldes pallicorn'is, flav'ipes de Myodoques. Fab., et quelques auties especes, mais donl (2) Voyze Fab., Sysl. Rliyng. le corps esl beaucoup plus etioit ct plus ih'id., p. ,2,. long, et lui pen analogues pai- la lete au.\ (3) Fab., ihid.; Lair., thid., p, (a) P1.9>, fig. I b, etc. (/.) PI. 91, fig. 1 A. (c) I'l. 91, lis;. 2 40 INSECTES Hlf.MIPTERliS. LES HETEROTOMES, ( HETEROTOMA. Lair.) (PI. 91. fig. 3.) Bien dislincts des pr^cedens h raisoii de la grandeur et de la largeur des deux premiers articles des antennes; de celles du second surlout, celui-ci formant une palelle allong^e; les deux derniers sonl Ires courts (a) (l). Les autres Hdmipteres de cetle famille n'ont que deux ou Irois arti- cles (2) apparens h la gaine du suQoir (*); le labre est court, sans siries. Le premier article des tarses, et souvent m6me le second , est tres court , dans le plus grand nombre. Tanl6t les pieds sont inseres au milieu de la poitrine , termines par deux crochets distincts, et prennent naissance du milieu de rextremile du tarse ; lis ne servent point h ramer ni h courir sur I'eau. Nous scparons ensuite les espfices dont le bee est toujours droit , en- gaine h sa base ou dans sa longueur ; dont les yeux sont d'une grandeur ordinaire, el dont la t6te n'offre point, h sa jonction avec le corselet , de cou ni d'etranglement brusque. Leur corps est ordinaireraent ou tout ou en partie membraneux et le plus souvent tres aplati (3). Elles composenl la majeure partie du genre primitif DES ACANTHIES, de Fabricius. (ACANTHIA). Dont cet auteur a ensuite demembre les suivans : (i) Capsus spissicomis. Fab. \rage sur les families nalur. du regneaniin., (a) Quatie dans les Keduves, mais doni la seconde liibu dis Geocoriscs, celle que Itf premier Ires court, presque ntd. je designe sous le nom de membraneiises. (3) Ces insecles formcnl, dans noire ou- {a)l'i. 9i,fig.3i. (/.) PI. ., I, fig. ,«. KA.M1LLE DES GEOCORISES. LES SYRTIS, (SYRTIS. fab— Macrocepkalus. Swed., Lai.— Phymala. Lat.) (PI. lis- 4.) Ou les pieds ant^rieurs sonl en forme de serre monodaclyle de crusla- ces (a) , et leur servent aussi h saisir leur proie (l). LES TINGIS, (TINGIS. Fab.) (PI. 9,, fig. ,5.) Qui oiil le corps tres plat et les antennes terininees en bouton , avec le troisieme ai tide plus long que les autres {/>). La plnpart vivent sur les plantes , en piquant les feuilles ou les fleurs , el y produisent quelquefois des fausses galles. Les feuilles du poirier sonl souvent criblees par une esptee de ce genre ( T. pyri , F.) (2). LES ARADES, (ARADUS. Fab.) (PI. 91, fig. 6.) Qui ressemblent aux Tingis par la forme du corps , mais dont les an- tennes sont cylindriques, avec le second article presque aussi grand que le troisieme, ou m6me plus long. (i) Fab., Sysl. Rhyngol. Dans les Ma- cioccphales [S. mnnkata. Fab.), les an- tennes, terminees par un Ires grand arlicle, ne se logent pointdans des caviles inferieu- res des bords du corselet ; I'ecusson est dis- tinct, et couvre une grande parlie du des- sus de I'abomen. Dans les Pinmairs [S. crnssipes. Fab.) , les antennes sont reques dans des caviles propres , siluees sous les bords laterau.v du corselet, qui se prolonge en un ecusson, ne recouvrant qu'une por- tion du dessus de I'abdomen. f^oyez Lair., Gen. crust, et insect.. Ill, p. i37, i3S. [■>) Fab., ihid.; Latr., ilnil. (A) PI. 91, fig. '^h. 42 INSECTES HEMIPTERES. lis se tiennent sous les'ecorces desarbres, ilaiis les fetiles dii vieiix bois, etc. (I). LES PUNAISES propremenl diles , (CIMFX. Latv. — Acanthin. Fab.) (PI- 9'- fig- 70 Ayant aussi le corps tres plat, niais dont les antennes se terminent brus- qiiementen forme de sole. On ne eonnait que Irop La Punaise des lits ( Cimex Icctularius , Lin. ; Wolf., Cimic. , IV, xiii , 121) (a). On pretend qu'elle n'existait pas en Anglelerre avant I'incendie de Londres, en 1668, el qu'elle y ful Iransportee avec des bois d'Ame- rique. Quant au continent de I'Europe, Dioscoride en fait deja mention. On a encore avance que celte espfice acquerait quelquefois des ailes.Elle tounnente aussi les jeunes pigeons, les petits d'hirondelles, etc.; mais cellequi vit sur ces derniers oiseaux me parait former une espece par- liculifcre. On a propose bien des moyens pour detruire ces iusectes ; la plus grande proprete et une extr6me vigilance sont les meilleurs (2). Les aulres Geocorises de"cette subdivision (3) ont le bee decouverl , arque , ou quelquefois droit, mais avec le labce saillanl , la I6te elranglee brusqueuienl ou rfilrecie en foiune dc cou par derrifire. Quelques especes ont des yeux d'une grosseur irfis remarquable {l>). Cellesqui ne presentent pas ce caracl6re, et dont la I6te est porlee sur un cou, forment le genie primilif DES REDLWES, de Fabricius. (REDUVIUS.) lis ont le bee court, mais ties aigu et piquant fortenient. On se ressent ni6me long-temps de la douleur. Leurs antennes sont lr6s deliees vers le (i) Fa!)., U'id., Latr., i/>iJ. (3) Les midicolles (Fam. nalur. dii reg. (2) Kal)., (7«W., Lair., i/nV/. anini.) FAMILLE I)ES GEOCORISES. 1," boul on en foinic de sole (i). Plusieurs espSces produisenl un bruit pareil a celui que foul las criocfires , les capricornes, etc., mais donl les tons se succedent avec plus de rapidity. Ce genre a ete divis(5 ainsi : LES HOLOPTILES, (HOLOPTILUS. Lepel.elServ.) (PI. 92, fig. 2.) Qui n'ont que trois articles aux antennes , dont les deux derniers , gar- nis de longs polls , disposes sur deux rangs , et verticilles sur le der- nier (a) (2). Dans les aulres especes, les antennes onl quatre articles au moins et sont glabres ou simplement pubescentes. LES REDUVES proprement dits, (REDUVIUS. Fab.) (PI. y. , fig. I) Qui ont le corps ovale-oblong, avec les pieds de longueur moyenne. On peut leur associer les Nalns de Latreille (3), et les Petalocheires de Palissotde Beauvois ; ces derniers ont les jauibes anlerieures en forme de rondache. Le Reduve masque (Cimex jicrsonalus , Lin.; la Piinuise rnouchc do GeofTroy, I, ix, Z, [/>), long de huit lignes, d'nn brun noir^lre sans tache. 11 habite I'interieur des inaisons, ou il vit de mouches et de divers aulres insecles, dont il s'approche a pelils pas , et sur lesquels il s'elance en- (i) Le premier article est soiiveiit reiiiii u'esl i\ue tres faibleraent divise en deux par au second et celui-ci au troisieme , au cette ligne enfoncee et transverse que I'on y moyen d'une Ires petite articulation ou ro- reniarque dans-lesRediives Ici, en outre, les lule. yeiix lisses sont situcs sur inie eminence ou (a) Eucyclop. method., insect.. X, p. nne division de I'extremite posterieure de 280. ' la tele. Ce dernier genre est susceptible (S) Le corselet des Naliis n'est point ou il'elre parlage en divers sous-genres. {a) Pi. 91,, l\^.ib. ■ (A) PI. 9-., i:g. .. 44 INSECTES HVtMIPTERES. suite. Ses piqAres les font perir siii-le-champ. Dans I'etat de laive et dc nymphe , il ressemble a une araignee toute couverle d'ordure on de poussiSre de balayures (i). LES ZELUS, (ZELUS.Fab.) Donl le corps est lin^aire, avec les patles tr6s longues , fort grSles el loules semblables entre elles (2). LES PLOIERES, (PLOIARIA. Scop. — Emesa. FabO (PI. 92, fig. 3.) Analogues aux pr^cedens par la forme lineaire du corps, la longueur el la tenuity des pieds, mais donl les deux anterieurs ont les bandies allon- gees, etsonl propres, comnie dans les inanles, h saisir leur proie (3). Viennent niainlenant des Geocorises remarquables par la grosseur de leurs yeux, qui n'onl point de cou apparent, mais donl la t6te transverse est s^parce du corselet par un ^Irangleinenl. Elles vivenl sur le bord des eaux, oil elles courent tres vile el font souvent de petils sauts. Les unes ont le bee court el arque (a) , el les antennes en forme de soie. Ce sont LES LEP TOPES , de LAtieille. (4) ( LEPTOPUS.) (PI. 95, fig. ..) Les autres ont le beclong , droit, avec le labre saillanl hors desa gaine (6), et les antennes filiformes ou un peu plus grosses vers le bout. (i) Kib., Sysl. Rhyng.; Latr.,' Gener. crust, ct insect., Ill, p. 128. ^ojez siir- toul I'article Riiduie de I'Encyclop. me- thod. {2) Fall., Syst., Hhyngol.; Lair., Gener. («) PI. 9i. C;,.. ■ I; d. ciuslcl insect , III, p. 129. (3) Fal)., Md. , Gcrrh vuguhu, ulus , cjusd.;Latr.,;/«/. (4) Latr., Coiisid. sur I'ord. nal . des (•rust, et des insect., p. ^Sy. FAMILI-K DES GEOCORISES 4.-. Lesyeu.x lissessont silues snr un lubeixule. Ce sont cles Saldes pour Fa- bricius. Latieille les divise en deux. Ses acainthies [o] (ou une pailie dcs saldes de Fabiicius) (i) ont lesaiitennes de la longueur au moins de la moitie de celle du corps, et saillanles. Leur forme esl ovale. Les yeux lisses sont tres rapproches el sessiles. Dans sesi-Ei.OGOSES (pelogonus) (A) (2) , les antenties sent beaucoup plus courtes et repliees sous les yeux. Le corps esl plus court et plus arrondi, avec un ecusson assez grand. Les yeux lisses sont ecartes. Ces heniipleres se rapprochent des Nnucores, et paraissent y con- duire avec les suivans. Tanl6l les quatre pieds post6rieurs, Ires greles el fort longs, sont ins6rds sur les cbtes de la poilrine, el lr6s ^carles enlre eux k leur naissance ; les crochets des tarses sont Ires pelils, peu dislincts, el silues dans une fissure de I'exlreniile lalerale dii larse (c) (3). Ces pieds servent h ramer ou k mar- cher sur I'eau. lis sonl propres au genre DES HYDROMETRES, de Fabricius. (4) CHYDROMETKA.) Que Lalreille divise en Irois sous-genres. LES HYDROMETRES propremeni ditcs, (HYDKO.METRA. Lat.) (PI. 92, fig. fi.) Qui onl les aniennes en forme de soie, el la I6le prolongee en un long museau, recevanl le bee dans unegoultiere inferieure (5). (i) Fab., itid. Les Saldes zajtenc , prcseiilani reciissou , et sons laqnelle les striata, /ittoralh, Latr., iliid. ilylres prenneiit naissance. Le niesolhorax (2) Latr., ibid., XI. i4'2; Germ., Fann. est fort allonge, insect. Eiirop. XI, 2 3. (4) Fal)., ibid. (3) Le prothorax se prolonge au-dessus (5) Latr., Gener. crust, et insect.; Ill, du niesotlioia.x , sous la forme d'une plaqne p . 1 3 1 . allongee, retrecie et termiuiie en pointe, re- (a; PI. ) (3). (i) Latr., Gener. crusl. el insect., Ill, (3) Latr., iHd., p. r44 ; les Nepes . i44; Naucoris oculata. Tali. grant/is, annulala, rustica, de Fabricius. (■2) Fab., ibid., Latr., ihid., p. i ',6. («) I'l. 93. fig. 4 c {!') PI. 93, fig. 5 r. M PI. 93, fig. 5 «, h ot 5 h. {,!) PI. 9-5, fig. 5. W PI. 94, fig. <«. FAMILLE DES HYDROCORISF.S. i9 LES NEPES proprement dites, (NEPA. Latr.) (PI. 94. f.g. a.) Oulestarsesanterieurs n'ont qu'un seiil article et les quatre tarses pos- terieurs deux, el dont les antennes paraissenl fourchues; leur bee est courW en dessous ; leurs deux pieds arileiieurs ont les hanches courtes et les cuisses beaucoup plus larges que les autres parties. Leur corps est plus elroit el plus allonge que dans les genres precedens, presque elliptique. Leur abdomen est tennine par deux soies qui leur servent h respirer, dans les lieux aquatiques et vaseux au fond desquels ellesse tiennent. Leurs oeufs ressemblent i unegraine de planle, de figure ovale, couronni^e d'une aigrette formee par des polls. M. l.eonDufour a publie, dans le seplienie volinne des Annates gene- rales des Sciences physiques, des observations.tres curicuses sur I'anato- niie de la Ranatre lineaire et de la N6pe cendr^e. Ces insecles lui ont ofTerl un organe particulier, qu'il regarde comme une sorte de trachee peclo- rale, communiquanl avec les trachees ordinaires. II I'oime , dans le pre- mier, une paire de panaches elegans , d'un blanc nacre, el compost de ramuscules nombreux , qui se rcndent autour d'un axe. II est sitiie au milieu des masses musculaires de la poilrine. Dans la N6pc cendr^e , les trachees pectorales lui i)araissent offrir les vestiges d'un organe pul- monaire. Elles consistent en deux corps oblongs , situ6s immedialement au-dessousde la region de I'ecusson, rev6tus d'une membrane fine, lisse etd'un blanc satine. lis sont presque aussi longs que la poitiine et libres, excepts aux deux bouts, lis sont remplis d'une bourre, qui, vue au mi-" croscope, presenleun lissu bomogene, form6 d'arbuscules vasculaires. Le sysleme nerveux ne lui a parii consisler qu'en deux gros ganglions , I'un place sous I'oesophage, et I'autre dans la poilrine, entre la premifere et la seconde paire de pieds, et qui jette deux cordons remarquables, divises vers leur exlremile en deux ou Irois filets. 11 n'a observe que deux vais- seauxbiliaires. Nous renvoyons i cc beau travail, tant pour ces details, que pour ceux relatifs aux organes generateurs el h I'appareil salivaire, qu'il a decouvert dans ces insecles. La y. cendree ( /V. cincrea, Lin.; Roes., Insect., ibid., xxil^ (a), longue W Pi.9.'„ng. 2. INSECTES. KO INSECTES UliMIPTERES. d'cnviion hull ligiies, cendrde, avec le dessus de rabdoiiicn roiigCj cl In queue nn jjcu plus courte que le corps (1). LES RANATRES, (RANATRA. Fab.) (PI. 9/,, fig. 3.) Qui lie dilT'^renldes N6pes que par la forme lineaire de leiir corps, leur bee dirige en avani, el les deux pieds anterieurs , dout les hanches et les cuisses sont allongees el gr61es. La N. lineairciNepa linearis. Lin.; Rces., ibid., XXIil) (a) , longue d'un pouce, d'un cendre clair, un peu jaunAtre, avec la queue de la longueur du corps. L'aigrelte de ses ceufs n'esl eomposee que de deux soies (2). Les autres (^Notonectides) ont les deux pieds anterieurs sim- plenient courbes en dessoiis , avec les cuisses de grandeur ordinaire, et le tarse allanten pointeettres cilie, ouseniblable aux autres ('). Leur corps est presque cylindrique on ovoide et assez epais , ou moins deprime que dans les precedens. Leurs pieds posterieurs sont tres cilies, en forme de ranies, et terinines par deux crochets tres petits , peu distincts. lis na- gent ou rament avec une grancle vitesse, et souvent sur le dos. lis composent le genre DES NOTONECTES, dcLinna3i.s, ( NOTONKCT.A. ) Oue Ton a divise comnie il suit : {1) Ajoiilez N.fusca, grossn, rubrn, i/i- [-i) f'ojcz, pour les aulres especcs, ■a , maculata, .\e F.ili. ImriiLs, Sysl. ilijng. («) l"l..,4, fit;. ). (A)PI.94. fig. /.A. FAMILLE DES HVDROCORISES. .>! LES GORISES (CORIXA. Geoff. — Sigara. Fab., (PI. 94, r.g. 4.) Maiiquant d'ecusson (1), ayanl le bee Ires court, Iriangulaire, avec des slries transversales (o) ; les eluis horizontaux; les pieds anleiieurs lies courts, avec les tarses d'un seul article, comprime el ciiie(A); les aulres pieds allonges, et los deux du milieu lerniiiies par deux crochets lort longs. La C. striee ( Nolonccta striata , Lin. ; Roes., ibid., xxix) (c). Les plus grands individus, longs de cinq lignes. Dessus d'un brun fonce, avec un grand nombre de jfoints on de pelites raies jauncHres ; I6le , dessous du corps el pieds de cettc dernierc couleur (2). LES NOTONECTES (NOTONECTA. Geoff., Fab.) (PI. 94,Cg.5.) Qui ont un ecusson tr6s distinct, un bee en cdne allonge et articule(rfj , les etuis en toil, et tous les tarses h deux articles; les qiiatre pieds anle- rieurs sontcoudes, avec des tarses cylindriques, simples, et terniines par deux crochets («). La N. glaitqiie {Notonecia glauca, Lin.; Roes., ihid., xxvil) (/), longue de six lignes ; dessus jaunatre , avec une teinte roussdlre sur les etuis ; leur bord inlerieur tachetede noiriitre; ecusson noir. (i) La Notonecla mlniitissima de Fabri- mais cet insecte est pourvu d'un ecussou. cius est, pour le docleur Leach (Linn. Son corselet est transversal , el le corps est (Trans., xll), le type de son genre Sigara. ovoide, et non lineairc ou cylindrique. Les tarses anterieurs n'offrent, de menie (2) Fofcj, pour les aiitres espcces, Fab., DES FULGORES. , (i-LLGORA. Lin. , Oliv.) (Pl.,j(i, lig.l.) Les especes dont le front est avance, qui onl deux yeiix lisses, el qui n'offieiit , au-dessous des antennes, aucuii appendice, soxnles Fulyorcs propreinent diles, de Faliricius. Telle est La F. porle-lanternc {a] { F. laternnriu , Lin.; Rajs., insect. II, Locust. XXVIII, xxix), tr6s grande espece , agreableinent vaiiee de jauiie et de roux, avec une grande taclie, en forme d'oeil, sur chaque aile: museau Ires dilate, veslculeux, large et arrondi en devant. Plusienrs voyageurs assurent que cet insecte repand une forle luiniere dans robscurite. Le midi de I'Europe nous ofTre une petite espece du m^me genre. La'/", curopeennc { F. eiiropcea, Lin.; Panz. , Faun, insect. Germ., XX, 16), verte, avec le front conique , les elylres et les ailes transpa- renles (i;. D'autres cicadaires a front avance, mais depourvues d'yeux lisses, et ayant au-dessous de chaque antenne deux pelits appendices, representant ces organes ou des palpes, forment le genre D'OTIOGERE, de M. Kirby, U (OTIOCEKUS). (PI. . (". Fab., ibid., el 0\iv. Encyclop. method., i4,etl, 8; article Ftilgure. G. Coliax, Germ., Magaz. p. I el sniv. 00 INSECTES HEMIPTERES. dans Fabricius divers genres, el auxqiiels il faul associcr qiielqiies aulres elablis depuis lui. Tanldtles antennes sonl plus courles que la t<5le, inserees hors des yeiix, caraclere comniun aussi aux deux genres precedens («). Ici I'on dislingue bien deux yeux lisses. LES LYSTRES V '^ (LYSTRA Fab.) (Pl.y,. lig. 2.) Suiublables, au premier coup-d'ceil , a de pelites cigales proprenient diles. Le corps elles elylressont allonges. Le second article des anlennes est presqueglobuleuxelgranuleux, ainsi que dans Ics fulgores (1). LES CIXIES ^ (CIXIUS. Lair.) (I>l. ;,7,lig. 3.) Resseniblent aux Lyslres; niais le second article des anlennes esl cylin- driqiie el uni (/>) (2). ^ J'ai separe, sous le nom gen^rique de tettigomethe (tettigome- TRA ) (c), des insectes analogues aux precedens, uiais dent les anlennes sonl logecs entre les angles posterieurs el laleraux de la lite (d) , el ceux de rexlremile anlerieure du corselet. Les yeux ne sonl point saillans (3j. Li, on ne decouvre point d'yeux lisses. Les especes donl les elylres sont graiides, et oii le prolborax est sensi- (i) Fa!)., Syst. ihyngot., p. 56; (3) Lali., il>hJ., p. I(i3; Lali'., Geiier. crust, et insect., Ill, p. Germ., mag. entom., IV, 7. Les Cali- 06. dieF{CiiUdia) de cet aiileur {ibid., p. 75), (2) Lalv. /ihid. Fahiiciiis les place a\ec semhlcnt vciiir pres des Tettigomctres. Elles epFlala. Les JckiUis de M. Kirby (Linn. cm ont le i)Oil, et leurs anlennes, selou lui, Trans., . XII, xx.r, 1 3) di« fcrent pen des sonl inserees aun Cixics. {-) PI. ,,: ;,f.B.2,,. ('0 I'l FAMILLE DES CICAUAIRES. (il blemenl plus court dans son milieu que le nusollioiux, coinposenl le sous- geiue DE POECILOPTERE. (POECILOPTERA. Lair. ; Gerni. — f/a(a. Fab.) (t) (1>I. 97. fig. 5.) Celles ou il eslaussi loiigau nioinsque Ic mesolliorax, etoi'i les elylies, guere plus longs que Tabdomen ou plus courls, sent dilalOs h Icur base el relrecies cnsuile, formenl un aulre sous-genre. Celui D'ISSUS, i'' 0 (ISSUS. Fab.)(2) (l'1.97.fig-6.) Tanldl les anlennes sonl aussi longues au nioins que la Wle, el le plus souvent inserfies dans une ecliancrure inKrieure des yeux. LES ANOTlES,deM. Kirby, 0 ( ANOTIA.) (PI.97, fig. 7.) Qui dans Tordre naturel avoisinent scs Otioceres , el se rapprochenl des precedens, quanl au mode d'inserlion des anlennes ;3). LES ASIRAOUES, ^ {ASm\C\.La\r. —Dclphax. fab.) (Pi. 97, fig. 8.) Oil elles sonl inseiees dans une echancruie inferieure des yeux, de la (() Lair., i/>ltl., p. i65; iliyiig , p. 191). Germ., Magaz. eiiloni,, HI. p. inj; (5) Linn. Trans., XIII , la IV, p. io3, i.,4. ,1,, ,,, i5. {■>.) Lair., ,/<;,/., p. ilifi; Kali., S).l. Hi INSECriiS KKMIPTERES. longueur dc la I6le et du Ihorax, avec le premier ui'ticio oidiiiuireineiit plus long que Ic second, compiime el aiigiileux (n). Lcs yeux lisses inan- (jueiit (1). LES DKLl'HAX, - (DELPIUX. Fab.) (PI- 97. fig- 9-) Oil les anieiiiies sonlinserees de iiifinie, niais jamais guere plus longues que la t6le, avec le premier article beaucoup plus court que le suivant el sans arfites. Les yeux lisses sent apparens (2). LES DERBES , de Fabriciiis , ^ (DERBE.) (1'1.•) Me sonl inconnus, maisje presume qu'ils viennenl prfes des insecles precedens et surloul pres des anotles. Dans les dernieres cicadaires les antennes soiit inserees entre les yeux ; elles composent le genre DES CICADELLES , on les Gigales ranatres , de Linnaeus, ( CICADELLA. ) Que Ton pent subdiviser ainsi : Nous commencerons par les especes qui, moins uii petit nombre(les Leilres), composaient anciennenient le genre MEMBRACisde Fabricius. Leur I6le est Ires inclin^eou rabaltue par devanl, el prolongee en une poinle (i) LaU-., iliid.^ p. 167. (a) Lali-.. Md., f. iGS. M IM.9,, lig. S„. FAMILLK DES ClCADAIIU S. (t." obtiise , ou sons la forme dun cliaperon, plus ou moins dcini-ciiculaiic. Les aniennes sent loiijours ticspclitcs, terminees par une sole inarlicu- lep, et insorees dans une cavile, sous les bords de la I6le (a,. Lc prolhorax est tanl6t dilate ct cornu de chaque c6le, prolonge el retreei poslei ieure- nient en nne pointe ou epine, soil simple, soil composee, Ianl6t eleve lon^itudinalement le Ion;? du dos, comprime, en maniure de tranche aigue ou de crtile, quelquefois avancee ou poinlue en avani, les pieds ne sont presque pas epineux. Les unes n'ont point d'ecusson proprement dit apparent ou decouvert. lei, lesjambes, les anterieures surlout, sont tres comprimees et folia- cees. Le dessus de la t6le forme loujours une sorte de chaperon'demi- circulaire. LES MEMBRACES piopres, i. gs, r,u. r>.) a . ' Le-iwlil Diahlc{Cirada cornuta, Lin.; Panz., Faun., insect., Germ. L, 19) (n), lon^' de qualre lignes. Corselelayanl, de chaque cAle, une corne, et prolonge poslerieureinent en une poinle , de la longueur de I'abdo- meu. Dans It-s b^is, sur les fou-eres el aulies planles. \,e ilemi-Diahlc [Ccntrolits Qenislce , Fab. ; Panz. ibid., 20 J , dc moilie pins petit , et dont le corselet simplemenl prolonge en arrierc. — Sur Ic gc^nel (3). (■) rovf;!'.!))., Sysl. rliyng. . (3) Les (a) hen' Cenlroliis liorritld.t , liifiiliis, ile F:il>. glolmlans, vhi-atiis. ,/,n'!^,-r t\e Fiil.rioicis. (") I'l. r.'i. {,s. i. FAMILLE DES CICADAIRES. «5 Nous passeions maintenant Si des especes donl la I6te ii'est gu6ie plus basse que le prolhorax, ou de niveau aveclui, horizonlale ou peu incli- nee , vue en dessus; ou le prolhorax n'est ni elev6 dans son milieu, ni pro- long^ posterieurement, et offre au plus des dilatations lateraies; oti le mesothorax a la forme d'un ecusson de grandeur ordinaire et triangulaire. Les 6lytres sont toujours enti6rement decouverls. Les jambes posterieures au moins sont epineuses. Dans plusieurs, tels que les suivans, le corselet a la figure d'un bexagone irr^gulier ; il se prolonge et se r^trecit posti^rieurement, et se termine par une troncature, servant d'appui h la place de I'ecusson, la recevantmfime souvenl , cette partie tronquee elant concave ou echancree. LES iETALIONS '-' (IM. 98, fig. 6.) Se distinguent des sous-genres de la m6me division par plusieurs ca- ractferes. Lat^te, vue en dessus, ne pr^sente qu'une tranche transver- sale; le front est incline brusquemenl et les yeux lisses y sontsitues entre les yeux ordinaires , et des-lors inferieurs. Les antennes, tr6s petites et distantes de ces derniers organes , sont inserees au-dessous d'une ligne ideale, tir^e de I'un a lautre (a). L'espace situe immediatement au-des- sous du front est aplati et uni. Les jambes n'ont ni cils ni dentelures (I). Dans les trois sous-genres qui succMent, le vertex est triangulaire, et porteles yeux lisses. Les antennes sont inserees dans une li^ne ideale, liree d'un ceil ordinaire h I'autre, ou au-dessus {/>}. LES LEDRES U"i (LEDRA. Fab.) /oul on d'ailerons. Les jatnbcs poslerieures sonl Irfis comprimees el coniuie bordees exle- rieurement par une membrane denize./ La cigale Grand- Diable de Geoflroy [Cicadnamrifn, Lin.) (n), est de ce sous-genre (i). "" LES CICCUS, '^ f CICCUS. Lair.) (Pl.oS.f.g.S.) On les antennes se terminent inimedialement apres le second article, en line soic de cinq articles dislincls , cylindriques et allonges. L'exlre- niilc antSricnre de la I61e est generalement avanc^e (2). o LES CERCOPES, ^{CERCOPIS. Fab., Germ. -PAphrophora . Germ.) (PI. 99, (ig. ..) Oil Ic Iroisienie article des antennes est conitiue et termine par une soie inarticulee (/>). (r) rorezl'nh.,Sys{. rhynsol.,et Lair., Gener. crust, ct insect.. Ill, p. iS^. fo)-. aussi I'arlicle Tetligone de t'Encyclop. mi'lliod. et celiii de Teit'igonides iliid. (Insect., X , 600) , oil MM. Lepele- lier el Serville, ses redacteurs, presentcnt quelqnes considerations nouvelles et ela- blissent quelqnes nonveaiix genres, mais dont la connaissance ne m'esi parvenue que lorsque j'avais termine mon travail sur cctte famille, de sorte que je n'ai pas eu le temps dc verifier sur les oljjels memes Ics carac- Icrcs qu'ils assighent a ces coupes. Je me borneiai a la remarque suivante. La de- scription de Y Eurymele fenestriie convient parfaitcment a une espece figuruc par Dono- van dans son bcl ouvrage sur les inseclcs de {a) PI. OS, fig. 7. la Nouvelle-HoUande, et dcs-lors les re- dacteurs de I'article auraient ele induits en erreursur la patrie de cet inseclc, puisqu'ils Ic disent du Bresil. Dans le cas que cette synonymic flit exacte, le caractere distinclif de ce nouveau genre, absence d'ycux lisses, scrail faux, car ils existent, quoiqued'abord diBiciles a reconnailre, a la partie supcrieure du front. Celle cspece renlrerait, des-lors, dans le &ous-%enve J nssus [Foyei cl-npiei). {1) Les Cicr.da ndK INSECTES HEMIPTERES. LES EUPELIX ■^ (EUPELIX. Germ.) ■ (PI. 9y, fig. 3.) Out line I6le. en forme de triangle allongg , Ires aplatie , avcc les yeux lisses, situ«5s au-devant des yeux , sur ses bords, qui se prolongenl sur ces oiganes el les coupent, en grande parlie, longitiidinalement (i). LES PENTHIMIES ^ (PENTHIMIA. Germ.) ''^ (PI. 99, fig. 4.) Ont leurs antennes inserees dans une grande fossette, qui retrecit , plus que de coulume, I'espace compris entre les yeux («). La tdte, qui vue en dessus parail demi-circulaire et inclinee graduellement par-devant, est arrondie, et ses bords s'avancent an-dessus de ces fossetles. Les yeux lisses sontsituesau milieu du vertex. Le corps est court. Ces inseetes ont, an premier aspect , quelque ressemblance avec les cercopes, et Fabricius les confond,en efTel, avec elles (2). Pr6s de ce sous-genre parait devoir 6lre place celui de gypoke (gypoha) de M. Germar, mais dont je n'ai vu aucun individu (3). LES JASSES, o (PI. 99, fig. 5.) Dont le vertex ou le plan sup^rieur de la t6te compris entre les yeux est trfis court , transversal et lineaire , ou en forme d'arc, et trfis peu avanc6 , dans son milieu m6me, au-del& des yeux. Les lames appuyant les cdtes du chaperon sont grandes. Les antennes se terminent par une longue (i) Germ. Magas. entom., IV, p. 53; co/& ; Germ. , Magas. enlom., IV, p. 147. C Cicada ciispldata Fah. (2) Les C. aira, litemorrhon , sanguini- (3) Oevnx., ibid., p. 73. (a) PI. 99, fig. 4 a. KAMILLE DES APHIDIENS. 6!) soie(a). Les yeux lisses sonl siiu^s pies de son boid aiUerieur on in6rae au-dessous (i). Dans LES CICADELLES propres, ou TETTIGONES. (I>1. 99, lig. 0.) La t6le, vueeii dessus, est Uiangulaire, sans 6lre neanmoins tres allon- gie, ni Irfes aplatie , ce qui distingue ces insectes des Eupfilix. Les yeux, d'ailleurs, ne sont point coupes parses bords. Les yeux lisses sont silues enlre eu-x ou laleralenienl (2), niais non pres du front. Ces insectes sont d'ailleurs tres voisins des Jasses, quant b I'elendup des lames situ6es le long des c6tes du chaperon el la longueur de la soie qui lermine les antennes ; elle parait 6tre arliculee a sa base , ainsi que dans les Ciccus , dent ils ne different presque que par la forme du corselet i,3}. La seconde famille des hemipteres homopteres, ou la quatrieme de I'ordre, LES APHIDIENS, autremem LES PUCERONS, ( APHIDII. ) Se distingue de la precedente par les tarses, qui n'ont que deux articles, et par les antennes liliforines, ou en forme de soie, plus longues que la tete, de six a onze ar • tides ('). (i) Germ., ibid., p. 8o. aplatie, et des yeux lisses situes pres de ses {2) Quelques especes, parmi lesquelles liords. je citerai les Cercopis grisea, transveisn, (3) Germ., ihid., p. 5S; G. Teltigonia; striata, de Fal)., paraisseut devoir former Fab., Syst. rhyng., p. 6r. un sous-genre propre, a raisoii de leiir tete («) P1.99,fig.5l. 99 A«, fig. 3.) lis sont d'une extreme agilite etseniblent sauter plutot que (i) Voyez Fab., GeofT., De Geer. p. 170 ; Arh., Faun, insect., VI, tai (2) Lair., Gener. crust, et insect.. Ill, WP!. 99^,.t, fig. I. (A) PI. 99 i«. fig. 2. (c) PI. 99te,Cg. 3,. 72 INSECTES HEMIPTERES. voler. Lorsqu'on les inquiete trop , ils eleveiU et recoiirbent en arc I'extremite posterieiire de leiir corps, a la maniere des staphylins. lis vivent sur les fleurs, les plantes, sous les ecorces des arbres. Les especes les plus grandes n'ont guere plus d'une ligne de long (i). Tantot les etuis et les ailes, ovales ou triangulaires, et sans frange de polls sont inclines, en forme de toit; le bee est tres distinct; les tarses sont termines par deux crochets ; les antennes n'ont que six a sept articles. Tels sont LES PUCERONS, (aphis. Lin.) Que Ton pent diviser comme il suit : LES PUCERONS proprement dits, (APHIS.) (PI. 99i,>, fig. 4et5.) Donl les anlennes sont plus lon°;ues que le corselet, de sept .irlicles (n), dont le troisieine allonge ; qui onl les yeux enliers, et deux comes ou deux niamelonsa I'exlremite posterieiire de I'abdomen. Ils vivent presque tons en soci6t6, sur les arbres el sur les plantes, qu'ils sucent avec leur trompe. lis ne sautent point, et marchent lente- (i) Foyez Latr., ihid., p. ead., et les insccles de cet ordie. M. SIraus , qui I'a auteurs cites plus haul. I.'organisation buc- eludiee , avec une finesse d'obsei\ation calc m'a ofTert des caracteres qui paraissent Edmiiable , pense que les Thrips soni des la distinguer essentiellement de celle des Orlhoptcres. (<■) PI. 99 bis, fig. 4 a. FAMILLE DES Al'HIDIENS. T." iiieiU. I,es iK'iix cwrnes que Ton observe h rextreniile posleiieure de I'ab- iloinen dans un grand nonibre d'espfices sont des tuyaux crenx , et d'oii s'6chappent souvent de pelites goutlesd'une liqueur transparcnle, uiiel- leuse, dont les fourmissont Ires friandes. Chaque sociele offrc, an prin- Icmps et en ele , des pucerons toujours apteres, et des demi-nvmphes , dont les ailes doivent so developper; tous ces individus sont des femelles, qui ineltent au jour des petits vivans , sorlant h reculons dn \enlrede leur mere, et sans accouplement prealable. LesmAles, parmi lesquels on en Irouve d'ailes et d'apteres, ne paraisseni qu'h la Ini de la belle saison, ou en aulomne. lis fecondent la dernifere generation produile par les in- dividus precedens, el consistant en des femelles non ailees, qui ont besoin d'accouplemenl. Aprfes avoir eu commerce avecdes m;\les, elles pondent sur les branches des arbres, des oeufs qui y restent tout I'hiver, et d'oii sortent, an prinlemps suivant, de petits pucerons, devanl bienl6t se mul- tiplier sans le secours des mdles. L'influence d'une premiere fecondalion s'elend ainsi sur plusieurs ge- nerations successives. Bonnet, auquel ou doit le plus de faits sur eel objfit, a obtenu , par I'isolement des femelles, jusqu'a neuf generalions dans I'espace de Irois mois. Les piqCires que font les pucerons aux feuilles ou aux jeunes tiges des vegetaux, font prendre a ces parties differenles formes, couime on pent le voir aux nonvelles pousses des tilleuls, aux feuilles de groseillers, de poramiers, el plus particulierenientS cellesde I'orme , du peuplier et du pistachier, ou elles produisent des especes de vessies ou d'excroissances renfermant dans leur iuterieur, des families de pucerons et souvent une liqueur sucree assezabondanle. La plupart de ces insectes sont converts d'une mati6re fariueuse ou de filets cotonneux , disposes quelquelbis en faisceaux. Leslarves des hemtjrobes, cellesde plusieurs diptfires , des coc- cinelles, detruisentun grand nombre de pucerons. M. Aug. Duvau a com- munique h I'Academie des sciences , le resultat inleressanl de ses recher- ches sur ces insectes, et son Menioire a ete insere dans le Kecueil du Museum d'histoire nalurelle. Ce\ui du chene {A. querciis, Lin.; R6anm., Insect. , III, xxviii, 5, 10), brun , et remarquable par son bee, trois fois au nioins plus long que le corps. Le P. (In hetre {A.fagi, Lin.; Reaum., ibid., xxvi, 1), toulcouverl d'un duvet cotonneux et blanc ( i ). INSECTES KEMIPTERES. LES xVLEVRODES (ALEYRODES. Lai. — Tui (IM. 09 '".-•. fig- 6-) Lin. ) Qui ont des anlennes couiles, de six ailicles, el desyeiix echancr^s. L'.^. (le I'eclairc ( Tinea jtroleteUa , Lin.; Keaiiin., ibid., II, xxv, 1,7), senijjlable a une lies pelile phal6ne, blanclie, avec une tache et un poinl noiiiUiessiic chaque etui. — Sons les feuilles de la grande chelidoine, siir le cliou , le cli6ne , elc. La laive ( si ovale, ties aplalie, en forme de pelile ecaille, el res- sembie a celle des psylles. La nymplie esl fixee el lenfennee sous une enveloppe , de soile jjue eel insecle subit une nietamoipbose cooiplele. r.a deriiiere famille. LES GALLmSECTES, (lont De Geer forme un ordre particiilier , ( GAl.LINSECTA. ) N'orit qu un article aux tarses (i), avec uii seul crochet ctlle soc, 1824, p. 114) lies observations curicuses sur une espece, (pii, dans le de- parlemenl du Calvados, est ties uiiisible pommiei's en faisant pci'ir velles pousses. II le cousideie comme le lype d'un nouvcau genre, ilyzoxile. De Geer avail Jeji decrit im puceiou du meoie .iihre; inais coniine le remarquent avec raison MM. Lepeletier cl Seiville (Ency- clop. Method., art. puceron), cette espece, qi'ioique niiisihle encore aux pomniiers, dif- Icrc csscntiellement dela prccedcnte. L'aii- Irc n'a point de comes a I'abdomen, scs anlennes sont plus courles, et n'ofTrenl, selon M. Blot, que cinq articles, dont le second le plus long de tons. Nous soup- (jonnons qii'elle rentre dans notretroisieme' division (Gener. crust, el insect.), du genre pucerou. Voyez, quant aux aulres especes, outre les ouvrages piccitcs, la Faune de Raviere de M. Scliranck. (i) M. Dalmau , directeiir du cabinet d'liisl. nat. de Slockliolm, dans un inemoirc sur ipielques especes de Coccus , presume ipic le nonibre de ces arlicles est de Irois. FAMILLli DES GALLINSECTES. 7o au bout. Le mAle est clepourvu de bee, ii'a que deux ailes, qui se recouvrent horixoiitalenieiit sur le corps; son abdomen est termine par deux soies. F^a fenielle est sans ailes et munie dun bee. F^es antennes sont en Ibrnie de HI ou de soie, le plus souvent de oirz,e articles (i). lis eoinj)rennent le genre DES COCHEISILLES , de Linn;eus. ( coccus.) (IM. yc) lis, fig. 7 a 8.) L'ecorce de plusieurs de nos arbres parait souvent comme galeuse, a raison d'uiie multitude de pelits corps ovules ou arrondis , en forme de bouclier ou d'ecaille, cpii y sont fixes et auxquels on ne decouvre pas d'abord d'organes exterieurs indiquant un insecte. Ce sont neanmoins des animaux de cette classe et du genre des cochenilles. Les uns sont des individus, femelles; les autres des males dans leur premier age, et dont la forme est presque la meme. Mais il arrive une epoque ou tous ces individus eprouvent de singuliers cliangemens. lis se fiixentalors; les larves des males pour uu temps determine, celui qui est necessaire a leurs deniieres transformations , et les femelles pour toujours. Si on observe celles-ci au prin- temps, Ton voit que leur corps acquiert peu-a-peu un grand volume, et qu'il finit par ressembler a une gale , tantot sphe- rique, tantot en forme derein, de bateau, etc. La peau des unes est unie et tres lisse ; celle des autres offre des incisions (i) Neuf dans les males des especes dc- id INSECTES HEMIPTERES. Oil des vestiges des segmens. C'est dans eel etat que les fe- melles s'accouplent et qu'elles poiulent bientot apres leiirs oeufs, dontle nombre est tres considerable. Elles les font pas- ser entre la peaii du ventre et iin duvet cotonneux qui revet mterieurement la place qu'elles occupent. Leur corps se des- seche ensuite et devient line coque solide qui couvre ses oeufs. D'autres femelles les enveloppentd'une maliere cotonneuse et tres abondante, qui les garantit. Celles qui sont spheriques leur forment, de leur corps, iine sorte deboile. Les jeunes gallinscctes ont le corps ovale , tres aplati et pourvu des inemes organes quecelui de la mere. lis se repandent sur les feuilles, et gagnent, vers la fin de fautomne , les branches, pour s'y fixer et passer I'liiver. Les uns, conime les femelles , se preparent, au retour de la belle saison, a devenir meres, etles autres, comme les larves des males, se transforment en nymphes et sous leur propre peaii. Ces nymphes ont les deux pieds anterieurs diriges en avant, et non en sens contraire , comme le sont leurs autres pieds, et tons les six dans les au- tres nymphes. Ayant acquis des ailes, ces males sortent a re- culons, de I'extremite posterieure de leur coque, vont ensuite troiiver leurs femelles. lis sont bien plus petifs qu'elles. Leur partie sexuelle forme entre les deux soies du bout de leur abdomen , une queue recourbee. Reaumur a vii deux petits grains, seniblables a des yeux lisses, a la partie de la tete qui correspond a la bouche. J'ai distingue a la tete du male de la cochenille de I'orme , dix petits corps semblables et deux especes de balanciers au corselet. Geoffroy dit que les fe-* melles ont a I'extremite posterieure du corps quatre filets blancs, mais qui ne sortent qu'en le pressant un pen. Dorlhez a observe sur I'euphorbe characias, uii gallinsecte qui parait differer par quelques caracteres de formes et d'ha- bitudes des autres especes. C'est ce qui determina son ami, feu M. Bosc, a faire de celte espece un genre propre, Dor- FAMILLE DES (i ALLINSECTES. 77 thesia. I.es anteiines sont de neuf articles, plus longues el plus greles dans le male que dans la femelle. Celle-ci con- tinue de vivre et de courir apres la ponte. Le male a I'extre- raite posterieure de I'abdomen garni d'une houppe de filets blancs. Get insecte est ainsi plus voisin des pucerons que des cochenilles (i). Les gallinsectes paraissent nuire aux arbres, en occasion- nant par leur piqure une transpiration trop abondante; aussi excitenl-ils la vigilance de ceux qui cultivent particulierement les pechers, les Grangers, les figuiers et les oliviers. Des especes s'attachent aux racines des plantes. Quelques-unes sont precieuses par la belle couleur rouge qu'elles foin-nissent a la teinture. D'autres recherches sur ces insectes pourraient peut-etre nous en faire decouvrir qui nous seraient utiles sous le nieme rapport. Geofl'roy divise les G a lie- insecles , ou par contraction GalUnsecles , en deux genres , ceiix Ae Kemies (CAermes) et de Cochenille [Coccus). Reaumur designe celui-ci sous le noin de Prognll-insecle. La C. ties series [C. adonidiim ; Lin.), corps d'une couleur presque rose, couvcrl d'une poussiere farineuse blanche; ailes et soies de la queue du nitile de celte deriiiere couleur ; femelle ayant sur les c6les des appendices, dont les deux derniers plus longs el formant une sorte de queue. Kile enveloppe ses ojufs d'une matiere cotonneuse et blanche, qui leur serl de nid. Naturalisee dans nos serres, ou elle est tres nui- sible. La C. du nopal [C.cai-ii, Lin.; Thier. de Menonv.,de]a Cult, du nop. et de la cochen.) , femelle d'un brun fence , couverle d'une poussiSre blanche, plate en dessous , convexeen dessus, bordee, avecles anneaux assez distincts , mais s'oblilerant au temps de la ponte. MAle d'un rouge fence, avec les ailes blanches. Culliv^e au Mexique sur une espece de (i) M. Carrel, enlomologisle non nioius /.cic (lu'iiisliuit, a coiifiimc par de nouvelles recherches, ces observations. Voycz I'ar- 78 INSECTES HEMIPT£RES. nopal ou d'opunlia , et dislinguee sous les noms de mesteqne , cochenillc fine , d'line aulrt^ tres analogue, moins grosse el plus colonneuse , la sylvcslre. Elle esl celibre par la teinture ciamoisie qu'elle foiirnil el qui donne I'^carlale en melangeant sa decoction avec la solulion d'elain par Tacidenilio muriatique. C'esl aussi de la cochenille que Ton lire le carmin. Celte production esl I'une des principales richesses du IMexique. ( Voyez les Voyages de M. de Humboldt.) La C.del'oLognc (Polonicus, Lin.; Breyn., E, iv, C, 1731; Frisch., Ins., 5, p. 6, t. II), feinelle d'un brun rougeatre, en forme de grain, s'alla- chant aux racines du Schmnlhus jieretinis el de quelques aulres plan- les. Elle etail pour la Pologne, avant I'inlroduclion de la cochenille, un objet imporlanl de commerce. La couleur qu'elle donne esl presque aussi belle et de la ni6me leinte que celle de la precedenle. On en fait encore usage en Allemagne el en Russie. La C. du cheneverl Oil le Kertnes [C. ilicis, Lin.; Reaum., insect., IV, V), la femelle prend la forme et la grosseur d'un pois. Elle esl couleur de prune ou d'un noir violet , avec une poussi^re blanche. Sur une espece de ch6ne verl de la Provence, du Laiiguedocel des parlies meridionales de I'Europe. Elle sert h leindre en cramoisi , surloul dans le Levaiil el en barbaric, el on en lirail aussi de I'ecarlate avanl que la cochenille du Mexique flit d'un usage gentSral. On I'emplpie encore dans la mede- cine(i). Une espece des Indes orientales forme la gomme laque. Une autre entre dans la composition dune bougie particulifere employee J la Chine (2). Une cochenille male , de Java, remarquable par ses anlennes , compo- sees d'environvingl-deux articles, grenus, el trfes garnis de polls; ayanl deux ailes assez epaisses el presque coriaces, sert de type au genre mono- PHLEBE ( A/nno/)Afcio ) du docteur Leach. (i) Foyez , pour les autres especes , laga, en Espague, des essais pour y iiUro- Reaumur, Liuuaius, GeolTroy, De Geer, duiie la culture de la cochenille du nopal, et Latreille, Olivier, art. Cochenille (Eaeycl. ([u'ils avaient ete lieureux. Method.), f'oyez, quant a celle de nopal, (2) Le docteur Virey a public dans le line gazette lilteraire, imprimee a Mexico, Journal complcmcnlairc des sciences medi- n" du 5 fevrier 1794, M. Bory de Saint- Ciiles (lomeX), de nouvelles rechcixhes sui' IS a appiis (Annal. des scieiic. ictle pioducliou. natur. VIII, io5) iiu'on avait fait, a Ma- LE HUITIEME ORDRE DES irSSECTES , NEVROPTERES (NicuROPTERA. — Odonata, et majeure partie des Sjnis- tata de Fab.) (I'l. looA .olibis.) Se distingue des trois ordres precedens par ses deux ailes superieures, qui sont menibraneuses, ordinairement lines, transparentes, et semblables aux deux inferieures quant a leur eonsistance et a leurs proprietes ("); du dixieme et du suivant par le nombre de ces organes, ainsi que par leur bouche, propre a la mastication, ou pourvne de mandibules el de machoircs veritables, c'est- 80 INSECTKS NiVROPTERES. a-dire confbrmees a I'ordinaire (") ; caractere qui eloigne encore cet ordre du neuvieme ou de celui des lepidop- teres, dont les quatre ailes sont d'ailleurs f'ariiieuses. Dans les Nevropteres, ces ailes ont leur surface garnie d'un reseau tres fin ; les inferieures sont, le plus souvent, de la grandeur des superieures, ou tantot plus larges, tantot plusetroites, mais plus longues. Leurs machoires et la piece inferieure de leur levi'e, ou le nienton, n'ont jamais une forme tubulaire. L'abdomen est depourvu d'aiguillon et rarement muni d'une tariere. lis ont. pour la plupart,des antennes en forme de sole, et composees d'un grand nombre d'articles; deux ou trois yeux lisses (*) ; le tronc forme de trois segmens intime- ment unis en un seul corps, distinct de l'abdomen, et portant les six pieds; le premier de ces segmens est ordi- nairement tres court, en forme de collier. Le nombre des articles des tarses est encore variable. Le corps est generalement allonge, avec des tegumens assez mous, ou faiblement ecailleux ; l'abdomen est toujours sessile. Reaucoup de ces insectes sont carnassiers dans leur pre- mier et leur dernier etat. Les uns ne subissent qu'une demi-metamorphose; les autres en eprouvent une complete; mais les larves ont («) l'l..».,r.«. .i ,r,3. FAMILLE DES SUBULICORNES. 81 coiistamnient six pieds a crochet ('"), dont elles font or- dinaireinent usage pour chercher leur nourriture. Je diviserai cet ordre en trois families, qui, dans leur inarche progressive, nous presenteront les rapports na- tui'els suivans : i° Insectes carnassiers; demi-nietamor- phose; larves aquatiques. 2" Insectes carnassiers; meta- morphose complete; larves terrestres ou aquatiques. 3° Insectes carnassiers ou omnivores, terrestres; demi- metamorphose. 4" Insectes herbivores: metamorphose complete; larves aquatiques, se construisant des domi- ciles portatifs. Nous finirons par ceux dont lesailes sont le moins en reseau, et qui ressemblent a des phalenes ou a des teignes. La premiere famille, celle DES SUBULICORNES (SUBULICORNES. Lat.) (l) Se compose de I'ordre des Odonates de Fabricius, et du genre Ephemere. Les antennes sont en forme d'a- lene ('), guere plus longues que la tete, de sept articles (i) Uiitseclioii, diviscf en cleij\ families, niivrjge siir les families iiatuielles du legiie s i.iEti,Lui,iNi'S [Liliclliilinii-], dans mon animal. («) I'l. 10,.. (/')l'l-"o'.fig- ■i'-- «2 INSFXTFS NKVIORTERES. au plus, (lont le dernier sous la figure dune sole. r>es mandibules et les machoires sont entierement couvertes par le labre et la levre, ou par I'extremite anterieure et avancee de la tete. l.es ailes sont toujours tres reticulees, ecartees, tantot horizontales, et tantot elevees perpendiculairement; les inf'erieures sont de la grandeur des superieures ou quel- quefois tres petites, et nienie nulles. lis out tons les yeux ordinaires grosou tres saillans,et deux atroisyeux lisses situes entre les precedens ['). lis passent les deux premiers ages de leur vie au sein des eaux, oil ils se nourrissent de proie vivante. Les larves et les nymphes, dontla forme serapproche de celle de I'insecte parfait, respirent par le moyen d'or- ganes particuliers, situes sur les cotes de I'abdomen ou a son extremite. Elles eortent de I'eau pour subir leur derniere metamorphose. I.es uns ont des mandibules et des machoires cornees, tres fortes (''), et recouvertes par les deux levres; trois articles aux tarses (') -, les ailes egales, et I'extremite posterieure de I'abdo- men terminee simplement par des crochets ou des appendices en lames ou en feuillets. lis forment I'ordre des Odonates de Fabricius, ou le genre (a) 1>1. loi, fig. i. (A) PI. lOI.fig. li, le, etc (<:) 1>I. loi, fig. 3 ). Les anlennes ne paraissent 6tre composees que de quatre articles (c). Le front n'ofTre point de vesi- cule ; les yeux lisses sont presque egaux et disposes en triangle sur le ver- tex. L'abdomen est tres menu ou m6me liliforme , et quelquefois lr6s long. Celui des femeilesa des lames en scie k son extremite posterieure. siiiv. ; mais surlout les monograpliies des taisnnt paitie ile I'ouvrage preeite de insectes de celte famille, des environs dc M. Toussainl Cliarpentier. Bologue, publiees en latin, par M. Van- (i) /''oyez- les memes ouvrages; I'yE. der-Linden, celle qu'il a donnee depuis sur forcijmta ponrrait former un autre sotis- les espcces d'Euiope; cnfin, une autre mo- genre nograpliie des LilielUilines europcennes , ;.,) I'l. lo,, f,g.2l, loi, (ig. 3. (i) Pi. )02, f.g. I i. (r; I'l. ,„2, (li;. l. FAMILLE DES SCBULICOKNES. itO etat parfait. I-eur corps est tres inoii, long, effile, else termine posterieurement par deux ou trois soies longues et articulees. Les anteimes sont tres petites et composees de trois articles, dont le dernier tres long, en forme de filet conique. Le devant de leur tete s'avance, en nianiere de chaperon (°), souvent ca- rene et echancre, et recouvre la bouche, dont on ne pent distinguer les organes, a raison de leur moUesse et de leur exiguite. Cos insectes portent presque toujours les ailes elevees perpendiculairement, ou un pen inclinees en arriere, de meme que les Agrions. Les pieds sont tres greles, avec les jambes tres courles, se confondant avec le tarse, qui n'offre souvent que quatre articles , ie premier disparaissant presque ; les deux crochets du dernier sont tres comprinies en forme de ))etite palette ; les deux pieds anterieurs sont beaucoup plus longs que les autres, presque inseres sous la tete et diriges en avant. Les ephemeres paraissent ordinairement au coucher du so- leil, dans les beaux jours d'ete ou d'automne, le long des ri- vieres, des lacs, etc., et quelquefois en si grande abondance, que le sol, apres leur mort , en est tout convert, et que, dans certains cantons , on les amasse par charretees, pour fumer les terres. La chute d'une espece remarquable par la blancheur de ses ailes [albipennis) renouvelle a nos yeux le spectacle de ces jours d'hiver ou Ton voit tomber la neige par gros flocons. Ces insectes s'attroupent dans les airs , y voltigent et s'y balancent , a la maniere des dipteres connus sous le nom de Tipules , en tenant ecartes les filets de leur queue. C'est la aussi que les deux sexes se reunissent. Les males sont distin- gues des fenielles par deux crochets articules , qu'ils ont au la) PI. ., IIOLCI'ES. on INSF.CriS NKVROPTi:RES. bout de rabdomen, et avec lesqiiels ils les saisissenf. II paiait qu'ils ont encore les pieds anterieurs et les fdels de la queue plus longs , et les yeux plus gros ; quelques-uns meme ont quati-e yeux a reseau, dont deux beaucoup plus grands, ele- ves, et qu'on a.nommes, a raison de leur forme, des yeux en turban ou en colonne. Les couples s'etant formes, se posent sur des arbres ou snr des plantes, pour acliever leur accou- plement, qui ne durequ'un instant. La femelle, bientot apres, repand dans I'eau tons ses oeufs a-la-fois , rassembles en un paquet. La propagation de leur race est la seule fonction que ces insectes aient a remplir ; car ils ne prennent pas de nourriture et meurent souvent le meme jour qu'ils se sont me- tamorphoses, ou ne vivent meme que quelques heures. Ceux qui tombent dans I'eau sont un regal pour les poissons, et les pecheurs leur ont danne le nom de mannc. Mais si on remonte a Tepoque ou ils ont paru sous la forme de larves, leur carriere est beaucoup plus longue, et de deux a trois ans. Dans cet etat et celui de demi-nymphe, ils vivent dans I'eau, souvent caches , du moins pendant le jour, dans la vase ou sous des pierres, quelquefois encore dans des trous horizontaux, divises interieurement en deux canaux reunis, et ayant cliacun leur ouverture propre. Ces habitations sont toujours pratiquees dans de la terre glaise baignee [)ar I'eau, qui en occupe les cavites ; on croit meme que ces larves se nourrissent de cette terre. Quoiqu'elles aient des rapports avec I'insecte parfait, lorsqu'il a subi sa derniere transforma- tion , elles s'en eloignent cependant a quelques egards ; les antennes sont plus longues ; les yeux lisses manquent ; la bonclie offre deux saillies en forme de cornes, qu'on regarde conime des mandibules ; I'abdomen a, de chaque cote, une rangee de lames ou feuillets, ordiiiairement reunis par paires, ;i leur base , qui sont des especes de fausses branchies , sur If sqiielles les trachees s'etendent et se ramifient, et qui leur FAMILLE DES SUBULICORNES. 01 serveiit, iioii-seiilenient a la respiration, mais encore pour nager ou se mouvoir avec facilite ; les tarses n'ont qu'un cro- chet a leur extremite. L'extreniite posterieure dii corps se termine par des soies, et en meme nonibre que dans Tinsecfe parfait. La demi-nyinphe ne differe de la larve que par la presence des fourreaux renfermant les ailes. Au moment ou elles doivent s'y developper, elle sort de I'eau, et se montre, apres avoir change de peau , sous une nouvelle forme ; mais par une exception singnliere, ces insectes doivent encore muer nne autre fois, avant que de devenir propres a la generation. On trouve souvent leur derniere depouille accrochee aux arbres et sur les murs ; souvent meme I'animal la laisse sur les vetemens des personnes qui se promenent autour des lieux qu'il habitait. De Geer avait tonne un ordre particulier avec ce genre et ceiui des friganes, d'apres I'absence ou I'extreme petitesse des inandibules. Dans le Tableau elementaire de I'histoire nalu- relie des animaux de M. Cuvier, ils composi^nt aussi une fa- mille speciale, celle des Agnathes, mais faisant toujours partie de I'ordre des nevropteres. I.e nombie des ailes el celui des lUets de la queue donnenl le moyen de diviser le genre des ephenieies. VE. dc Swnmmerdam {E. Summmerdiann, Latr., E. longicaiida, Oliv.; Swanim. Bib. nal., 11, xni , (>, s;, la plus grande de toules les especes connues ; qualre ailes, queue de deux filels, deux ou Irois fois plus longs que le corps, qui est d'un jaune roussAlre, avec les yeux noirs. En Hol- lande el en Allemagne, dans les grandes rivieres. VE. commune ( E. viilgnta , Lin.; De G., Insect., II, xv, 9-15.' (a), quatre ailes; trois filets au bout de I'abdomen ; brune, avec I'abdomen d'un jaune fonce, ayant des taches Iriangulaires noires; ailes tachet^es de brun. '2 INSECTES NISVROPTERES. L'E. diptera de Linnaeus n'a que deux ailes; le niAle a qualre yeux h r^seau, donldeux plus grands, places perpendiculaiienieni conime deux especes de coloniies (1). La seconde famille, DES PLANIPENNES , (PLANIPENNKS.) Qui compose, avec la suivante, la plus grande partie de I'ordre des Synistates de Fabricius, comprend les Nevropteres, dont les antennes, toujourscomposees d'un grand nombre d'articles, sont notablement plus longues que la tete, sans avoir la forme d'une alene ou d'un sty- let; qui ont les mandibules tres distinctes(°), etles ailes inferieures presque egales aux superieures, etendues ou replieessimplement dessous, a leur bord iuterieur. lis ont presque toujours les ailes tres reticulees et nues,avec les palpes maxillaires ordinairement filifornies, ou un peu plus gros a leur extremite, plus courts que la tete, et composes de quatre a cinq articles. Je partagerai cette famille en cinq sections, composant, (i) Foyez, pour les aulres especes, Oli- XUI. p. y3 ; et Gen. vier, Eiicyci. meth. ; Fabricius, et Lalreille, p. i S3 . Hist. geu. des crust, el des insect., torn. (a) PI. io», fig. 4 c. FAMILLE DES PLANIPENNES. 9'^ a raison des habitudes, autant de petites sous-families particnlieres. 1° Les PANORPATES {panoi'patce) de Latreille, qui ont cinq articles a tous les tarses f "), et I'extremite anterieure de leur tete prolongee et retrecie en forme de bee ou de trompe ('). lis constituent le genre DES PANORPES, ou Mouche-scorpions , (pANORPA. Lin., Fab.) Elles ont les antennes setacees et inserees entre les yeux ; le chaperon prolonge en une lame cornee, conique, voutee en dessous, pour recouvrir la bouche ; les mandibules, les nia- choires et la ievre presque lineaires(') ; quatre a six palpes courts, filiformes, et dont les maxillaires ne m'ont offert dis- tinctement que quatre articles. Leur corps est allonge, avec la tete verlicale, le premier seg- ment du tronc ordinairement tres petit, en forme de collier, et I'abdomen conique ou presque cylindriqne. Les deux sexes different beaucoup I'lin de I'aiitre, dans plu- sieurs especes. On n'a pas encore observe leurs metamor- phoses. Les uiies, et c'esl le plus grand nombie, ont la parlie nue ou decouverle du corselet fornire de deux segmens, dont le premier plus petit ; les deux sexes sonl ailes, et les ailes sont plus longues que I'abdomen, propres au {a) I'l io2, llg. 4/. (A) I'l. I02, fig. 4 , 94 INSECTES NEVROPTERES. vol, ovales ou lineaiies, mais point reliecies k leur exlremile, en nianieic d'alene. Tels son I LES NEMOPTERES, (NEMOPTERA. Latr., Oliv. ) (PI. lO., fig. 2.) Qui ont les ailes sup^rieures ecartees , presque ovales, lr6s linenienl le- licul6es;les inferieureslrfis longueset lineaires, et qui manquenl d'yeux lisses. Leur abdomen a presque la ni6me forme dans les deux sexes; ils parais- sent avoir six palpe^, et n'ont ete observes jusqu'ici que dans les parties les plus meridionales de I'Europe , en Afrique et dans les conlr^es adja- cenles de I'Asie (i). LES BITT AGUES, (BITTACUS. Lat.) (PI. i02, fig. 3.) Oil les qiiatre ailes sont dgales et couchees liorizonlalement sur le corps; qui ont desyeux lisses, I'abdomen presque semblable dans les deux sexes, et les pieds tr6s longs, avec les tarses termines par un seul crochet et sans pelotle(2). LES PANORPES propres, (PANORPA. Lat.) (PI. 102, fig. 4) Ayant les ailes el les yeiix lisses, comme dans le genre precedent; mais oii I'abdomen des mitles se termine par une queue articnlSe, presque k la maniSre de celni des scorpions, avec une pince au bout ; ou celui des fe- (i) Latr., Gen. crust, el insect., Ill, |). cell., l.^xxv), deux especcs , /m i8fi, Oliviel-, Eucycl. iiielh., article lYc- afiican.i. moplhc. Le docteur Leach le nornme Ne- (a'i Latr., ihid. moptery.< ; il en a reprcsente (Zoul. mis- I'AMILLE DES PI.ANIPENNES. OS Indies fiiiil eii pointe, et donl les deux sexes out les pieds dc longueiir inoyenne, avec deux crochets et uncpelolte au bouldes laises. La /'. commune {Paiwrpn communis, Lin. ; De G., Insecl., II, XXIV, 34) (-.), longiie de sept h huit lignes; noire, avecle museau et I'exiremite de I'abdomen roussaiies, el les ailes laclielees de noir. — Sur les haies el dans les bois (1). Les aulres onl le premier segment du thorax grand, en forme de corse- let, et les deux suivans couverts par les ailes dans lesiiiAles; les ailes sonl en forme d'al6ne, recoiirbees au bout, plus courles que Tabdomen et man- quentaux lemelles, oii cette partie du corps est Icrminee par une.tariere en sabre. LES BOREES. ( BOREUS. Lair) (I'l. .o2,fig. 5.) La seule espececonnue {Panorpa hiemalis, Lin., Gnjlhis jirohosridcus, I'anz., Faun, insect. Germ., XXII, 18) (/») , se irouve en hiver, sons l:i mousse, au nord de I'Europe et dans les Alpes (2). i" Les FOURMiuoNS [Myrmeleonides), ayant aussi cinq articles aux tarses ('}, mais dont la tete ne se prolonge pas en forme de bee on de nniseati, et on les antennes vont en jjrossissant (''), on se terminent par nn bou- ton {'). lis ont la tete transverse, verticale, n'offrant qne les yeux ordinaires, qni sent I'onds et saillans; six palpes, dont les labiaux ordiiiairement [)lus loni'S que les aiitres (i) A'cncz, pour les nulrcs especcs , {Zool. miscell., xciv). I>ati-., Oliv., ihlrl., ail. Paiiorpe, et I.earli (2) Oliv., ihid. art. id. (a) IM. 102. ilg. :,. (/') I'l. ,02. fig. .5. (r) PI. io3 (,/) I'l .o-i.fig. I,/. (.)l'l. K.i.flR. 2„. 9C INSECTES NEVROPTfeRES. et renfles au bout; le palais de la bouche eleve en forme depiglotte; le premier segment du thorax petit; les ailes egales, allongees, disposees en toit; I'abdomen le plus souvent long et cylindrique, avec deux appendices saillans, a son extremite, dans les males. Les pieds sont courts, lis frequentent les endroits chauds des contrees meridionales des deux continens , s'accrochent aux plantes, oi] ils se liennent tranquilles pendant le jour, et volent tres bien pour la plupart. Leurs nymphes sont inactives. Ces insectes foiment le genre DES FOlIRMILIOrSS , (myrmeleon. Lin.) Que Fabricius a divise en deux. LES FOURMILIONS proprement dits, (MYKMELEON. Fab.) (PI. io3. Cg. I.) Uont les antennes grossissaiit insensibleinent, presque sous la forme d'un fuseaii, sont ciochues au bout («), beaucoup pluscouiles que le corps, el dont rabdonien est Ires long et lineaire. La destruction que la larve de I'esp^ce la plus commune en Europe, fail particulierement des fourmis, luia valu la denomination de formica- leo ou fourmilion. Son abdomen est Ir^s volumineux, proportioiinellenienl au (1. loJ.Cg. 3.) Qu'on a aussi nomm^es demoiselles terrestres. Leiir corps est mou, avcc dus yeux globuleux et ornfis souvenl de couleurs melalliques; les ailes grandes, tr6s incUn^es, et dont le limbe exterieur est elargi. lis volenl loui'dement, et plusieurs r^pandent une odeur forte d'excremens, dont les doigts demeurent long-temps impregnds, lorsqu'on les touche. Les femelles pondent sur les feuilles, an nombre de dix h douze, des oeufs ovales, blancs, qui y sont fixes par le moyeu d'un pedicule fort long et capillaire. Quelques auteurs les ont pris pour des especes de champi- gnons. Les larves ressemblent beaucoup ci celles de la division precedente; files sont plus ailongees et vagabondes. Reaumur les nomme lions des pu- ccrons, parce qu'elles se nourrissent de ces insectes. EUes les saisissent avec leurs mandibules, en forme de comes, et les sucent en tr6s peu de temps. Qiielques-unes se forment avec leurs dfipouilles un fourreau assez ^pais, ce qui leur donne une apparence bizarre. La nymphe ;est renfermee dans une coque de soie d'un lissu Irfes serre, dont le volume est tres petit, coni- parativeraent k celui de I'insecte. Les filieres de la larve sont situees & I'extremite post^rieure du venire, comme celles des larves de fourmilions. VH. perle{Hemerobius perla, Lin.; Koes., Insect., Ill,suppl.xxi, 4,6)(a), d'un jaune vert ; yeux dores, ailes Iransparentes, avec les nervures en- lieremenl verles(t). VH. lachclede Fabricius a trois petitsyeux lisses {6), tandis que les au- ires en sont depourvus. L.itreille en a forme son genre osmyle {Osmy- lus ) (2). Celui de kymphes {Nymphes] (c), du docleur Leach, etabli sur des insec- (i) Ajoutezles Hi'meiobes^/ojuj, oMhj, Fabricius. Foy. Latr., Gen. crusl. et in- capitatiis, phalocnoides, nitidulus, hirliis, sect., Ill, pag. 196. fuscatus, humuli, variegatus, nermsiis, (le (2) Lair., ibid. (a) I'l. io3, fig. 3. (b) PI. io3, fig. 4 a. (c) PI. io3, fig. 5. 100 INSECTES NfiVROPTfeRES. les de la Nouvclle-Hollande, prgsentc les niftmes caracleres ; mais ici les anleimes sonl filiformes el plus courtes (i). Les autres out le premier segment du thorax grand, en forme de corselet, les ailes oixlinairement couchees horizontalement sur le corps, et les palpes filiformes, avec le dernier article conique ou presque cylindrique, souvent plus court que le precedent. Les larves sont aquatiques. Fabricius les leunit aux e^peces du genre Pcile de Geoirroy, mais qui s'en 6loignent par le iiouibre des articles des larses, sous le nom generique DE SEMBLIDES. (SEMBLIS.) Ce genre se compose de ceux de corydale [Corydnlis) («), de ciiau- LiODE (Chauliodes) {/>', el de siAHS (■Hiaiis) [c), de Lalreille. Le premier se distingue par les maudibules, qui sonl trfis grandes el eu forme de comes, dans les mikles (l.io6, fig. 6.) Leiir corps est allonge, etroit, aplati, avec la tete assez giande, les antennessetacees, les palpesmaxillaires tressaillans, le pre- mier segment du tronc presqiie carre, les ailes coucliees et croisees horizoutalement sur le corps, et I'abdomen termine ordinairement par deux soies articulees. Leiirs larves sont aquatiqups et vivent dans des foiirreanx qii' elles se construi- sent a la maniere de celles de la famiile suivante, et ou elles passenta I'etatde nymphe. Elles siibissentleur derniere trans- formation aux premiers jours de printenips. Les NEMOUREs [Nemoura] {a) de Lalreille, different des Perles piopre- iiient diles, par leiir labre tres apparent, leiirs inamtibules cornees, les ailicles presque 6galement longs de leurs larses, et en ce que leiir abdo- men n'a presque pas de soies au bout (1). La P. d lonijitc queue [Phryganea bicaiidata. Lin.; GeotT., Insect., 11, XHI, 2), longue de huit lignes, d'un brun obscur, avec une ligne jaune le long du milieu de la t(?le el du corselet; nervures des ailes brunes ; soies de la queue presque aussi tongues que les anlennes. Couiinune au printenips, sur les bonds des rivieres (2). (i) r^oyez LaU'., Gen., cnist. et insect., Ac'nwuiv ; P/irygauca /ic/iulosa, l.iiiii. Ill, p. 210; Oliv., Eiicycl. metli , aiiicli- (a) fojez OeolTroy et Lair., ibid. Km INSECTES N^VROPTF.RES. IjU troisieine faiuille des nevropteres, LES PLICIPENNES, (PLICIPEMSES.) (l) N'ont point de niandibiilcs, et leurs ailes iiiferieures sont ordinairement plus larges que les superieures, et plissees dans leur longueur. EUe se compose dii genre DES FRIGAISES. (I'HRYGANEA. Lui., Fab. ) Ces nevropteres ont I'air, au premier coup-d'oeil, de pelites phalenes, ce qui les a fait nommer par Reannnw Jlfouches pa- pilionacees. De Geer meme observe que I'organisation inte- rieure de leurs larves a les plus grands rapports avec celledes chenilles. La tete de ces nevropteres est petite, et offre deux antennes setacees, ordinairement fort Jongueset avancees; des yeux arrondis et saillans; deux yeux lisses silues sur le front ; uu labre conique ou courbe; quatre palpes, dont les maxil- (i) Elle forme daiis les Methoiles ilo I ilielliilesel les !ipbemeies,donl rorgaiiisa- MM. Kirl)y et Leach, Toidie des triciiot- lioa et les lialjiludes different beaiicoup de TERES ( Triclioptera ) , qui se lierait par les celles des liymenopteres, siicccdant aux iie- I'ineiles, avec celui des Lepidopteres. Mais, vropteres dans celleMethode. Los Libellules comme des Plicipennes on passe nalurellu- el les aulres nevropteres, qui, dans la notre nient aux Perlcs, Ton serait force, en con- \iennentimniedialem6nl apres, nousparais- liniiant de suivre la serie des rapports na- sent eire coux qui se rapprochent le plus lurels, de Icrminer les nevrnplpies, par les df.-. orlliopli iis. lAMlLLK UES PLICIPEN\ES. I(»9 laires le plus soiiveiit tres longs, lilifonnes on presque setaces, (le cinq articles, et les labiaux de trois, avec le dernier un pen plus gros, des maclioires et une levre membraneiise reunies. I/C corps est le plus souvent herisse de poils, et forme, avec Jes ailes, un triangle allonge, connne plusieurs Noctuelles ou Pyrales. Le premier segment du thorax est petit. Les ailes sont simplement veinees, ordinairement colorees ou presque opa- ques, soyeuses ou velues, dans plusieurs, et toujours en toit tres incline. Les pieds sont allonges, garnis de petites epines, avec cinq articles a tons les tarses. Ces insectes volent princi- palement le soir et dans la nuit, penetrent souvent dans les niaisons, attires par la huniere, sont d'une vivacite extreme dans tons leurs mouveniens, out une mauvaise odeur, sont places bout a bout dans Taccouplement, et restent long-temps dans cet etat. Les petites especes voltigent par troupes, au- dessus des etangs et des rivieres. Plusieurs femelies portent leurs oeufs, rassembles en un paquet verdatre, a I'extremite posterieure de leur abdomen. De Geer a vu de ces oeufs qui etaient renfermes dans une matiere glaireuse, semblable a du fraide grenouille, et placee surdes plantes ou d'autres corps, au bord des caux. Leurs larves que d'anciens naturalistes ont nommees ligni- perdes , et d'autres charre'es , vivent toujoiu-s comme les tei- gnes, dans des fourreaux ordinairement cylindriques, recon- verts de differentes niatieres qu'elles trouvent dans I'eau, comme des morceaux de gramen, de jonc, de feuilles, de bois, (le racines, de graines, de sable, meme de petites coquilles, et souvent arranges avec symetrie. Elles lient ces differi-ns corps avec des fils de soie, matiere contenue dans des reservoirs inlerieurs, semblables a ceux des chenilles, et dont les fils sortent egalement par des filieres de la levre. L'interieur de riiabitation forme un tube qui est ouvert aux deux bouts pour I'entree de I'eau. La larve traine loujours son four- no INSECTES NEVROPTEIltS. reau avec elle , fait sortir Fextremite anterieure de son corps lorsqu'elle marche, ne qiiitte jamais sa maison, ety rentre vo- lontairement lorsqii'on Ten retire de force et qu'on la laisse a sa portee. Ces larves sont allongees, presqiie cylindriques, ont la tete ecailleuse, pourvue de fortes tnandibules et d'uii petit ceil de chaque cote, sixpieds, dont les deux anterieiirs plus courts et ordiuairement plus gros, et les autres allonges. Leur corps est compose de douze anneaux , dont le quatrieme a, de chaque cote, dans le plus grand nombre, un mamelon conique; le dernier se termine par deux crochets mobiles. On voit aussi, dans la plupart, deux rangees de filets blancs, membraneux et tres flexibles , qui paraissent etre des organes respiratoires. Lorsque ces larves veulent se transformer en nymphes, elles fixentadifferenscorps, mais toujours dans I'eau, leurs tuyaux, en ferment les deux ouvertures avec une porte grillee, dont la forme, de meme quecelle du tuyau, varie selon les especes. Elles ont soin d'arreter leur demeure portative de maniere que I'ouverture, situee au point d'appui , ne soit point bou- chee. La nymphe a, en devant, deux crochets qui se croisent, et forment I'apparence d'un nez ou d'un bee. Elle s'en sert pour percer une des deux cloisons grillees, et en sortir lorsque le moment de sa derniere transformation est arrive. Immobile jusqu'alors, elle marche ou nage mainteuautavec agilite, au moyen de ses quatre pieds anterieurs qui sont libres et pourvus de franges de poils serres. Les nymphes des gran- des especes sortent tout-ii-fait de I'eau et grimpent snr ditfe- rens corps, ou s'opere leur derniere mue ; les petites se ren- dent simplement a sa surface et s'y transforment en insectes ailes, a la maniere des cousins et de plusieurs tipuhires; leur anciennedepouille leur sert de bateau. TAMIIXE DF.S PLICIPENNES. Ill Les unes ont les ailes inferieuresevideniment plus larges que les supe- rieures, et pliss6es. LES SERIGOSTOMES (SERICOSTOMA. Lat.) (PI. io6 bis, fig. I.) Ont, dans I'undes sexes, les palpes maxillaires en forme de valvules, re- couvrant la bouche en maniSre de museau arrondi, de trois articles, et sous lesquels Ton dficouvre un duvet 6pais et cotonneux ; ceux de I'autre sexe sont iiliformes, et de cinq articles (1). LES FRIGANES propres (PHRYGANEA.) (PI. lo6 *;i, fig. 2.) Ont la bouche semblable dans les deux sexes, et les palpes maxillaires plus courts que la t6le et le corselet, et peu velus. La F. grnnde (P. grandis ; Roes., Insect. II, Ins. aq., cl. 2, xvil) [a), la plus grande de notre pays. Antennes de la longueur du corps ; ailes su- perieuresd'unbrun grisAtre, avecdes taches cendr^es, une raie longitu- dinale noire, et deux ou trois points blancs h leur extr^mite. Letuyau de sa larve estrev^lu de petits fragmens d'^corces ou de ma- lieres ligneuses, disposes horizontalement. La F. fauve {P. striata, Lin.; Geolf., Insect. II, xm, 5), longue de pres d'un ponce, fauve, avec les yeux noirs et les nervures des ailes un peu plus foncfies que le resle. La F. a rhomhe [P. rhomhica ; Roes., ibid. XVI), longue de sept lignes, d'un jaune brun ; une grande tache blanche, en forme de rhombe el la- (i) Genre ttabli sur une espece des en- diere, de I'Acad. roy. desstiences, a aiissi virons d'Aix , communiquee parlVI. Boyer rapportee du Levant, de Fonscolombe, et que M. de Labillar- (a) PI. io6iiV, fig. 2. Il'i mSECTES NEVROPTF.RES. tirale, aux ailes superieures. Le luyau de la larve est garni de pelites pierresel de debris de coquilles (1). Quelques eNpeces, telles que les suivanles, filosa, qnadrifasciata, longi- cornis, hirta, nigra, ont des antennas excessivemenl tongues, et les pal- pes maxillaiies, pareillement fort longs, et tr6s velus. Elles ferment no- tre sous-genre mystacide {Myslncida) {a). Les ailes ont les quatre ailes etroites, lancfiolees, presque ^,gales et sans plis. A celte division appartient le genre hydroptile [Hydroplila) (l>) de M. Dalman. Les antennes sont courtes, presque grenues et de la mime grosseur 12). L'on pourrait composer un autre sous-genre \.Psychomyie), avec d'autres Friganes a ailes semblables, mais dont les antennes sont longues et seta- C(5es,ainsi que dans presque toutes les autres. On en rencontre trfes souvent dans les jardins, sur les feuilles de divers arbustes, uneespece tr6s petite, d'une grande vivacile, dont tout le corps est d'un brun fauve, avec les an- tennes annelees de blanc, et qui me parait inedite ou imparfailement de- crite. (i) P'oyei, jiour les aulrcs Imcius, De Geer et Rcesel. (a) PI .06^,11;; 4- '»^»sict9gid3!H^a'^adai4Jd@d»»».«)>j)y>9<«iJ9«9y$®'^@»99>9@S)@'9S)»» LE NEUVIfiME ORDRE DES INSECTES, HYMENOPTERES, (hymenoptera. — Piezata. Fab.) (Plancbes 107 a i2q.. Nous offre encore quatre ailes membraneuses et nues ; line bouche composee de mandibules, de machoires,avec deux levres; niais les ailes, dontles sujDcrieures, toujours plus grandes, ont moins de nervures que celles des Ne- vropteres, et ne sont que veinees; les femelles ont I'ab- domen termine par une tariere ou un aiguillon. lis onttous, outre les yeux composes, trois petitsyeux lisses ("); des antennes variables, nou-seulement selon les genres, mais encore dans les sexes de la meme espece, neanmoins filiformes ou setacees dans la plupart; des machoires et une levre generaleinent etroites ; allongees, (a) PI. ,..9, fig. , , INSECTES.* til INSF.CTES HYM^NOPIERES. attacliees dans une eavite profonde de la tete i)ar de longs niiiscles (i), en demi-tube a leur partie inferieure, souvent repliees a leur extreniite, plus propres a con- duire les sues nutritifs qua la mastication, et reuuies, en forme de trompe, dans plusieurs ; la languette membra- neuse, soitevasee a son extreniite, soit longue et fdiforme, ayant le pharynx a sa base anteriem^e, et souvent recou- vert par une sorte de sous-labre ou d'epipharynx ; quatre palpes, dont deux maxillaires et deux labiaux ; le thorax de trois segmens reunis en une masse, dont I'anterieur tres court, et les deux autres confondus en un (u); les ailes croisees horizontalement sur le corps ; I'abdomen suspendu le plus souvent a I'extremile posterieure du corselet par un petit filet ou un pedicule ; enfin des tarsesa cinq articles, et dont aucnn n'est divise. lia ta- riere ou I'oviducte et raiguillon (3) sont composes dans (i) Le menlon parlicipe alors a cc moil- I'liypothese que le precedent lui appar- vemcnt general, landis qu'il est (ixe dans les lienne, en est, en apparcnce, le premier, aiilres insectes hroyeurs. (3) L'un et I'autre sont formes sur le (2) Lc mctalliorax proprement dit est meme modele. Du milieu de rextiemite tres court , ne forme qu'un arceau siipc- posterieure et inferieure de I'abdomen , ricnr, et il est ordinairement inlimement parteut deux lames de deux articles cliaque, uni avcc le premier segment al)domiual, lantot valvulaires et servant de gaine, tan- de sorte qu'a la rigucur , le lliorax vu en tot sous la forme de slylet ou de palpes ; dessns, est compose de quatre segmens, ellcs renferment , flans I'entrc-deux, deux dont le second et lc dernier plus grands ; autres pieces reunies en une, et qui rompo- ctlui-ci oflre dans un grand nomlire, deux sent la laricre ou raiguillon. Lorsqn'elles sligmates bien ilistiucls. Lorsque I'abdomen forment un aiguiUon, la superieurc engaine est pedicule, son second segment, dans ('autre dans ime coulisse ou canal inferieuV. INSECTES HYMENOPTfeRES. 113 la plupart de trois pieces longiies et greles, dont deux servent de foiirreaii a la troisieme, dans cenx qui out une tariere, et dont une seule, la superieure, a uiie cou- lisse en dessous pour emboiter les deux autres. Dans ceux oil cette tariere est transformee en aiguillon, cette arme offensive et Toviducte sont denteles en scie a leur extremite. M. Jurinea trouve dans I'articulation des ailes (I^ou\>. meth. de class, les Hymen, et les Dipt.), de bons carac- teres auxiliaires ])our la distinction des genres, niais dont I'exposition ne convient point a la nature de notre ouvrage, et ne dispenserait pas de recourir au sien. Nous nous bornerons a dire qu'il fait principalenient usage de la presence ou de I'absence, du nombre, de la forme et de la connexion de deux sortes de cellules, situees presdu bord externedes ailes superieures, et qu'il nomine radiales et cuhitales. Le milieu de ce bord offre le plus souvent une petite callosite designee sous le noni de poigjiet ou de carpe. II en sort une nervure qui, se di- rigeaut vers le bout de I'aile, forme avec ce bord la cel- lule radiale, quelquefois divisee en deux. Pres de ce point nait eucoie une seconde nervure, qui va aussi Dans Ics Teiilhredines, la lariere rousisic eii le phis lai};o, slriees ll•alls^cl•s;lltnlcllt deux pieces en forme de lames de couleau, diiilios sur linns I)oids. appliqiiees I'lmc ronlie raulrCj par le cole no INSECTES HYMRNOPTfeRES. vers le bord posterieur, et qui laisse entre elle et la pre- cedente un espace, celui des cellules cubitales, dont le nombre.varie d'un a quatre (i). Les Hymenopteres subissent une metamorphose com- plete. La piupart de leurs larves ressemblent a un ver, et sont depourvues de pattes ("); telles sont cellesdes hy- menopteres de la seconde famille et des suivantes. Celles de la premiere en ont six a crochet, et souvent, en outre douze a seize autres simplement membraneuses. Ces sortes de larves ont ete nommie?, fausses chenilles. Les unes et les autres ont la tete ecailleuse, avec des mandi- bules, des machoires, et une levre a I'extremite de la- quelle est une tilierepour le passage de lamatiere soyeuse qui doit etre employee pour la construction de la coque de la nymphe. Les unes vivent de substances vegetales; d'autres,tou- jours sans pattes, se nourrissent de cadavres d'insectes, de leurs larves, de leurs nymphes, et meme de leurs oeufs. Pour suppleer a I'impuissance oil elles sont d'agir, la (i) CoDsultez I'article radiale de I'En- ailes des hymenopteres. Nous devons en- cyclopedia melhodiqiie, oil I'exposition de core a M . Chabrier, ancien officier superieur celle Methode est bien presentee et perfec- d'arlillerie, des recherches de cette nature, lionnec. Jurine a aussi public dans les Me- niais plus generates dans leur application, moires de rAcadcniie des sciences de Turin, Elles ont etc inscrees dans le Recueil des un Ires beau travail sur I'organisalion dos Menioires dii museum d'histoire naturelle. («) PI. !«;. INSECTES HYMENOPTERES. 117 mere les approvisionne, tantot en portant leurs alimens dans les nids qu'elle leur a prepares, at souvent con- struits avec un art qui excite notre surprise; tantot en placant ses CEufs dans les corps des larves et des nyin- plies d'insectes, dont ses petits doivent se nourrir. D'au- tres larves d'hymenopteres, egalement sans pattes, ont besoin de matieres alimentaires , tant vegetales qu'ani- niales, plus elaborees et souvent renouvele'es. Celles-ci sont elevees en commun par des individus sans sexes, reunis en societes, charges exclusivement de tous les travaux, et dont les ouvrages et le regime de vie sont pour nous le sujet d'une continuelle admiration. Les Hymenopteres , dans leur etat parfait, vivent presque tous sur les fleurs,et sont en general plusabon- dans dans les contrees nieridionales. La duree de leur vie, dejjuis leur naissance jusqu'a leur derniere meta- morphose, est bornee au cercle d'une annee. M. Leon Dufour remarque dans son Memoire sur I'a- natomie des Scolies [Journ. de phjs.^ sept. 1828), que les trachees de tous les hymenopteres soumis a ses dissec- tions, ont un degre de perfection de plus que dans d'au- tres ordres des insectes ; qu'au lieu d'etre constituees par des vaisseaux cylindroides et elastiques, dont le diame- tre decroit par ses divisions successives, elles offrent des dilatations constantes, des vesicules bien determinees, fiivorables a ini sejonr plus ou moins prolonge de I'air, 118 INSECTES HTMtiNOPTERES. susceptibles de se detendre ou de s'affaisser suivant la quantite de fluide qu'elles admettent. De chaque cote de la base de I'abdomen, se voit une de ces vesicules, grande, ovale, d'un blanc mat lacte, emettant ca et la des fais- ceaux rayonnans de trachees vasculaires, qui vont se distribuer aux organes voisins. En penetrant dans le thorax, elle s'etrangle, se dilate de nouveau, et degenere insensiblement en un tube dont les subdivisions se per- dent dans la tete. En arriere de ces deux vesicules abdo- minales, I'organe respiratoire se continue en deux tubes filif'ormes, f'ournissant une infinite d'arbuscules aeriens, et devenant confluens vers I'anus. Dans les xylocopes et les bourdons, les deux grandes vesicules abdominales ont chacune, a leur surface superieure et anterieure, un corps cylindrique, grisati^e, elastique, mais adherent dans toute sa longueur dans les xylocopes, et libre dans les bourdons. II pense que ce corps qui se dirige vers I'insertion des ailes, n'est pas etranger a la production du bourdonnement, puisque celui-ci pent avoir lieu, iiieme apres la soustraction complete des ailes. Je diviserai cet ordre en deux sections. l-^a premiere, celle des terebrans ( Te/'ebrantia); a pour caracteres d'avoir une tariere dans les femelles. •le la partage en deux grandes taniilles. FAMILLE DES PORTE-SCIE. 119 La premiere, celle DES PORTE-SCIE, (SECURIFERA.) (PI. roSet 109.) Se distingue des suivantes par I'abdomen sessile, on dont la base s'unit au corselet dans toute son epaisseur, et semble en etre una continuation et ne pas avoir de mouvement propre ( i ). Les femelles ont une tariere, le plus souvent en forme de scie, et qui leur sert non-seulement a deposer lesoeufs, mais encore a preparer la place qui doit les recevoir. Les larves ont toujours six pieds ecailleux, et souvent d'au- tres, mais qui sont membraneux. Cette faraille se compose de deux tribus. La premiere, celle des tenthredines, ou vulgaire- ment mouches-a-scie [TenthredinetcB. Lat.), a des mandi- bules allongees et comprimees (°) ; la languette divisee en trois, et comme digitee ('); la tariere composee de deux lames, dentelees en scie, pointues, reunies, et logees dans (i) Le segment porlant les ailes inferieu- tion transverse. Vienneiil ensuile, sans in- res est separe du suivanl ou du premier de terruplion et sans etrangleraent particu- I'abdomen, par une incision ou arlicula- lier, les aulres segmens. (3) PI. 108, 6g. 5r. (/.) I'l, loS, (Ig. 5f. 120 INSECTES HYMENOPTERES. une coulisse sous I'anus. Les palpes luaxillaires sont tou- jours composees de six articles ("), et les labiaux de quatre ('). Ceux-ci sont toujours plus courts; les quatre ailes sont toujours divisees en cellules norabreuses. Cette tribu compose le genre DES TENTHREDES , de Linn^us. (tenthredo.) Leur abdomen cylindrique, arrondi posterieurement, com- pose de neuf anneaux, tellement uni au corselet, qu'il semble n'en etre qu'une continuite ; leiirs ailes qui paraissent comme chiffonnees ; les deux petits corps arrondis, ordinairement co- lores, en forme de grains, que Ton observe derriere I'ecusson, et leur port lourd, les font aisement reconnaitre. La forme et la composition des antennes varient. Leurs mandibules sont fortes et dentees. Les extremites de leurs machoires sont pres- que membraneuses , ou moins coriaces que leur tige ; leurs palpes sont filiformes ou presque setaces, de six articles('). La languette est droite, arrondie, divisee en trois parties, dou- blees, et dont I'intermediaire plus etroite ; sa gaine est ordi- nairement courte; ses palpes, plus courts que les maxillaires, out quatre articles, dont le dernier presque ovalaire (''). L'ab- domen de la femelle offre a son extremite inferieure une dou- ble tariere mobile, ecailleuse, dentelee en scie, pointue, logee entre deux autres lames concaves, et qui lui servent d'etui. C'est avec le jeu alternatif des dents et de la tariere quelle fait .<■ PI. .oS. fig 5,/. (/') PI. io8, (Ik. .-.e. c) PI. io8, fig. 5 ■/, et ii. c. !,J) PI. :o.S, fig. ic. FAMIIXE DES PORTE-SCIE. 121 siiccessiveineht dans les branches on diverses aiitres par- ties des vegetanx, de petits Irons, dans chacnn desquels elle depose un oenf et ensnite une liqueur inonsseuse, dont I'usage est, a ce que Ton presume, d'enipecher I'ouverture de se fer- mer. Les plaies, faites par les entailles de la scie, deviennent de plus en plus convexes, par I'augmentationdu volume del'oeuf. Quelquetois meme ces parlies prennent la forme d'une galle, tanlot lignense, tantot molle et pulpeuse, semblable a un pe- tit fruit, selon la nature des parties vegetales offensees. Ces tu- meurs forment alors le domicile des larves qui y vivent, soit solitaires, soit en compagnie- EUes y subissent leurs metamor- phoses, et Tinsecte y pratique, avec ses dents, une ouverture circulaire, pour sa sortie. Mais, en general, ces larves se tien- nent a decouvert sur les feuilles des arbres et des plantes, dont elles se nourrissent. Par la forme generale de leurs corps, leurs coulenrs, la disposition exterieure de leur derme,. le nombre considerable de leurs pattes, ces larves ressemblent beaucoup aux chenilles, et ont aussi ete nominees fausses che- nilles ; mais elles ont dix-huil a vingt-deux pieds, on n'en ol- Irent que six, ce qui les distingue des chenilles, ou le nombre de ces organes est de dix a seize. Plusieurs de ces fausses chenilles se roulent en spiiale, d'autres ont le derriere de leur corps eleve en arc. Pour se transformer en nymphes, elles fi- lent, soit dans la terre, soit en dehors, sur les vegetaux ou elles ont vecu, inie coque ; elles y restent souvent plusieurs mois de suite, rhiver meme, dans leur premier etat, et nepassent a ce- lui de nymphe que peu de jours avant de devenir mouche a- scie. M. Dutrochet, correspondant de I'Academie des sciences, a publie dans le Journal physique des observations sur le canal alimentaire de quelques-uns de ces insectes. Dans les uns , dont les anlennes n'ont dans plusieurs que neuf ai - \'1'Z mSECTES }|YMENOPTERES. liclcs'rt) ; qui oiil deux epines droiles el diversenles h i'exlroiiiilt- inlerne des deux jambes anterieiires (/'), la lai iere n'est point saillante poslei ieii- lement. Ici le labre est toujours apparent; Ip c6le inlerne des quatre jambes pos- lerieui-es n'a point d'6pines dans son milieu, on n'eu ofl're qu'une seule. I.es larvesou fausses chenilles ont de douzeJ seize pallesmembraneuses. Taiil6lles anlennes, toujours courtes, se lerminent, soil par un renfle- ment epais, en forme de c6ne renverse et ari-ondi au bout, ou de bouton ; soil par un grand article, en massue allongee, prismatique ou cylindriqtfe, fourchu dans quelques mflles ; le nombre des articles precedens est de cinq au plus. Les especes oii ces organes, semblables dans les deux sexes, se termi- nent par un renflenient en forme de bouton, ou de e6ne renvers6 el ar- rondi au bout (1), precede de qualre h cinq articles (c); el dont les deux nervures des ailes snp6rieures, formant la c6le jusqu'au point calleux, sont conligutJs ou Ires rapprochees parallelement, sans large sillon inler- niediaire, eoniposent le genre DES CIMBEX. (CIMBEX. Oliv., Fab. — Crahro. Geoff. ) (PI. loS.li-. 1.) Les fausses chenilles ont vingl-deux pattes. Quelques-unes, ('tani tour- mentees, seringuent par Iesc6li''s du corps, eljusqu'i un pied de distance, des jets d'une liqueur verdatre. M. Leach (2) niellant ;i profit la consideration du nombre des articles anterieurs a la massue, de leurs proportions relatives, celle de la disposi- tion des cellules des ailes, a parlage les Cimbex en plusieurs autres genres, dont un, celui de perga {Pergn) (3) et propre 5 la Nouvelle-Hollande, se distingue de tous les autres par les caracteres suivans. Les quatre jambes postericures ont au milieu de leur cdle inferieur nne epine mobile. L'e- cusson est grand, carre, avec les angles poslerieurs avances en forme de (i) Ce renflemcnt est forme par le riii- (2) Zool., Miscell., Ill, p. looetsuiv. (|uieme ou sixierae article, raais qui, dans (3) Ibid., 116, cxLvm ; Lcpelel., Mo- plusieurs, offi'c des vestiges de Irois oil deii.\. nog. Tenlliied., p. 40. ^ divisions annulaires. (a) I'l. 108. lig. t«. (i) PI. 108, fig. I /' (c) PI. 108, fig. I a. FAMILLE DES I'ORXE-SCIE. 1<25 (lenls. Les valves recevaiit la laiieie soul gariiies extei iiureiiieiil de soies nombreuses, courles et frisees. Les an:«nnes sonl fort courles, de six aili- cles, donl le dernier on la inassuo sans vestiges d'anrieaux («), ainsi que dans les sizigonies ( Si/zygonia), genre 6tal)li par M. Kliig. sur des espe- ces du Bresil (i) La cellule radiale est appendicee; les cubitales sont au nouibre de qualre, dont la seconde el la troisieine reijoivenl cbacune une nervure recurrente (nervures transversesdu disque). M. Lepeietier de S.-Fargeau, dans une tres bonne mouograpliie des Ten- tbrediues, n'a adopte que le genre Perga, elh son imilalion nous ne con- siddrerons ceux du naturaliste anglais que comuie de simples divisions des Cinibex. Les deux espfices suivanles sont du nombre de celles donl les aniennes onl cinq arliclt-s avant la uiassue. Le C.jaime [Tenthredo liilea. Lin.; De G., Insect. Jl, xxxiii, 8—10 (,/'), long de pr6s d'un pouce, brun ; aniennes et abdomen jaunes; des ban- des d'un noir violet sur cette dernifire partie. Sa fausse chenille est d'un jaune fonce, avec une rale bleue, bordfie de noir, le long du dos. Sur le saule, lebouleau, etc. Le C. d grosses ctiisses [Tcnthrcdo femorala. I,in.; De G., Insect., II, xxxiv, 1—6), grand, noir; aniennes et tarses d'un jaune brun; des la- ches d'un brun noirAlre au bord posterieur des ailes superieures; cuis- ses posterieures Ires grandes, du moins dans I'un des sexes. Sa fausse chenille vil aussi sur le saule ; elle est verle, avec trois raies sur le dos, donl celle du milieu bleuiilre, el les laterales jauniitres (2J. Les especes ou les aniennes n'oflrent que trois arlicles bien dislincls, dont le dernier en niassue allongee, prismatique ou cylindrique, plus gr^le, cilie, et quelquefois fourchu dans les mdles (f); oil les deux nervures (i)Monog., enlomol., p. 177 ; il a pre- A raison des cellules des ailes et des sente dans le meme oiivrage (p. 171), les epiiies des jambes posterieures, le G. Perga caracteres d'un autre genre, Pachjrlosticla, doit preccder immcdiateraent celui dHylo- pareillement propre au Bresil. Les antennes tome. sont composees de cinq arlicles. Les ailes (2) royez, pour les autres especes, Oliv. superieures sont dilalees pres de leur exire- (Eneycl. meth , article Cimbex), Fab.; mite, avec le point calleux, semi-lunaire. Latr., Gen., crust, et Insect., Ill, p. 227; Les second, Iroisieme etquatrieme articles Jurine, genre Tenthredo; Paiiz., hvmen., des tarses posterieurs sont tres courts. Hen etles ouvrages precites. nientioDue trois especes. (a) PI. 108, fig. 2. (4) PI. J08, fig. I. (i) PI. 108, (ig. 3 a, '. 124 INSECTES HYMtNOPTKRES. costales des ailes siipriieuies sonl Ires ecailees I'uiie ile I'aulre, loiineiil le sous-genre DES HYLOTOMES. (HYLOTOMA. Lai. Fab. - Crypius. Jur.; (P). 108. fig. 3 et 4.) Les uns [scuizoctnES, Schyzocera , LsiU.;Cryptiis,Leach, Lepel.),oiilqua- Ire cellules cubilales, el les anlennes fourchues dans les mAles (a). Le mi- lieu des jainbes n'offre poinl d'epines (i). D'aulres {Hylolomes propres) seiublables aiix precedens, quanl aux ailes, onl leurs anlennes lerminees, dans les deux sexes, par un article simple ou indivis (h). La plupart {Hylolomes, Lepel.) onl une epine au milieu des qualre jambes poslerieures. Les fausses chenilles onl de dix-huit S vingt palles. VH. du rosier [Tenthredo rosce. Lin. ; Roes., Insect., II, Vesp. II), long de qualre lignes ; t6te, dessus du corselet et bord exl6rieur des ailes superieures, noiis ; le re^le du corps d'un jaune safran, avec les larscs anneles de noir. Sa larve est jaune, pointillee de noir, et rongeles feuilles du rosier. M. Lepeletier reunil aux Cry phis du docteur Leach quelques espfeces qui ne difKrenl des prec6dentes que par I'absence d'epines au milieu des qualre jambes poslerieures. D'aulres Hylolomes, distingues par le m<3me caractere negatif, mais ou le nombre des cellules cubilales n'esl que de Irois, sont generiquemenl pour lui des PTILIES [Ptilia] (2). Tantdt les anlennes onl neuf articles au moins, bien dislincls, et ne se terminenl poinl nellemenl el brusquement en uiassue. II yen a, et c'est le plus grand nombre, dont les anlennes, loujours sim- ples dans les deux sexes ou du moins dans les feuielles, onl quatorze ar- ticles au plus, et neuf plus communement. (i) Leach., Zool. Miscell., Ill, p. i»4; et les Monogiap. de divers genres de celle Lepel., Monog, Tentlir., p. 52. famille du docteur Kliig., quant au.\ aulies (2) Lepel., ibid., p. 49. f ojei aussi le especes d'Hylotomcs. Dieme ouvrage, le precedent de M. Leach, (a) PI. 108, Bg. 4. W PI. 108, lig. i«. FAMILLE UES PORTE-SCIE. 125 LES TEN THREDES propres , (TENTHREDO. Lat., Fab.) (PI. io8, fig. 5.) Qui out les aiitennes de neuf articles simples dans les deux sexes. Leuis laivesont de dix-huit h vingt-deux pattes. Le nombie des denteluies eldes mandibules varie , dans I'insecte pai- fait, de deux i quatre (a). Les ailes superieures pr^sententaussi des diffe- rences dans celiii de ieurs cellules radiales el cubilales. Ces caracleres onl servi de fondemenl h plusieuis autres sous-genres que nous reunissons h celui-ci. lis se composenl des AUantes, des Dolercs, des Nemates, de Jurine, el de celui de Pristiphore, forme de la troisieme famille des Pterones de ce savant, et de quelques autres du docleur Leach. La T. dela scrophulaire. [T. scrophularice, Lin.; Panz., Faun.; Insect., Germ., C. lO, le male). Longue de cinq lignes, noire, avec les antennas un peu plus grosses vers leur exlremite, etfauves; anneaux de I'abdo- men, le second et le troisieme exceptes, hordes posterieurement de jaune ; jamhes et tarses fauves. Elle ressemhle k une gu6pe. Larve k vingt-deux patles, blanche, avec la t6le et des points noirs. Elle mange les feuilles de la scrophulaire. La T. verte [T. viridis ; Lin.; Panz., ibid. LXIV, 2) (I'). M6me grandeur , anlennes setacces; corps vert, avec des laches sur le thorax et une bande le long du milieu du dosde I'abdomen, noires. Sur le bouleau{l). De Geer nous a donne la description d'une espece Ires singuli^re sous la forme de larve, celle qu'il nonime mouche-d-scic de la iarre-limacc , elk laquelle il rapporle la T. du cerisier {cerasi) de Linnseus. Elle est noire, avec les ailes noiriilres et les pattes brunes. Sa larve est Ires commune sur les feuilles de divers arbres I'ruiliers de nos jardins. Reaumur lui avail donne, k raison desa forme, le nom de fnusse chenille lelard; elle est toule noire et couverle d'une hunieur gluanle, ce qui la fail aussi ressenibler k une limace. Peck, botanisle anglo-am^ricain, a donn6 I'hisloire complete d'une autre espece, donl la larve est semblable. D'aulresesp6ces,ayant encore des anlennes de neuf articles, dilTerentdes precedentes ence qu'elles sont pectinees d'un c6l6 dans les m41es. (i) f^oyez, pour les autres especes , les auleurs meiilioniies piecedcmment ia)PI. loS, liy. 5i. (i) PI. io8, lig. 12(; INSEOTES HYMENOl'TERES. LES CLADIES. (CLADIUS.Klug, Lat.)(l) (I'l. inS, fig. (i.) Qiielques autres, ayanl le corps court et ramasse comine les hylolomes, el consideres coiiinie lels par Fabricius, onl de dix ii quatorze arlicles aux aiiteniies, et simples dans les deux sexes. LES ATHALIES. (ATHALIA. Leach.) (2) (PI. io3. fig. 7.) Les especes snivantes soiit remarquables par leurs anleiiiies coniposees de seize articles au moins, pectinees ou en eventail dans les males, el en scie dans les fenielles. EUes nous conduisent, sous ce rapport, aux Mega- lodontes, premier sous-genre de la subdivision suivante. LES PTERYGOPHORES, (PTERYGOPHORUS. Kliig.) (PI. 108, fig. 8.) Oil les antennes n'onl qu'une seule rangee de dents, el simplement plus longues ou en peigne dans les mAles, et courles et en scie dans les femel- les ; ici elles sont sensiblement plus grosses vers leboul (3). LES LOPHYRES, (LOPHYRUS. Lat.) (PI. 108, fig. 9.) Doiit les antennes ont, dans les mAles, un double rang de denls allon- (i) Lepel., il)id , p. 57. dix articles. M. Kliig les range avec ses (•2) Ibid., i>. -2 1. M. Lcadi 11')' cuiii- Emphytiu. preml que les especes doril les aiileiincs out (3J fo/. King., Leach el Lepelctier, ibid. FAMILI.E DES PORIK-SCIF. 127 };^es, formant iiii grand panache Iriangiilaire («), el sonl en scie dans les femelles. Je rapporle k ce sous-genre la premiere famille des Pterones de M. Ju- rine, ainsi que la premifere division des Iliflolomes de Fabricius. Les fausses chenilles onl vingt-deux pattes, vivenlensociete et plusparticulidremeni sur les pins, aux jeunes plants desquels elles nuisentbeaucoup (1). La, lelabreesl cache ou pen saillant. Le c6t6 interne desqualrejambes posterieures offre, avant son exlremite, deux epines et souvent m6me une troisieme au-dessus de la paire precedenle. Les antennes sont toujours composees d'lin grand nombre d'articles ; la t6te est forte, carree, portee sur un petit cou, avec les mandibules fortement crois^es. Ces espfeces pa- raissent au printemps. Les larves du plus grand nombre n'ont point de pattes membraneuses, et viyent en soci^te dans des nids soyeux, formes par elles, autour des feuilles de divers arbres. Elles forment le genre Cephaleia de Jurine, que Ton a divise en deux autres. LES MEGALODONTES, (MEGALODONTES. Lat. — Tarpa. Fab.) (I'l. .09, fig. ..) Ou les antennes sont en scie ou en peigne (2). LES PAMPHILIES, PAMPHILIUS. Lat. — Lyda. Fab.) (HI. .09, fig. i.) Qui ont les antennes simples dans les deux sexes. Leurs larves n'ont point de pattes membraneuses, et rextrfimite posl6- rieure de leur corps se termine par deux cornes. Elles vivent de feuilles, qu'elles plieut souvent pour s'y tenir cachees (3). (i) Lepelet., ibidem, et la Monogr. de (3) Ibid.; I'article Pnm/j/uV/e de TEiicyl. ce sous-genre publiee par Klijg, dans les melh., el laMonographie du genre ^r'^adii Mem. des curieux dela nature, de Berlin. docleiir Kltig (Mem. des cur. de la nature, (a) ^orez les ouvrages ci-dessus, et En- de Berlin). P^oyez aussi la Monogr. de torn, monog. de M. Kliig, p. [S3. M. Lepeletier. (a) PI. 108, fig. 9 a. 1'28 INSECTES HYMSNOPTERKS. Les derniSies Tenlhrgdines ont la lariere prolongee au-delS de sa cou- lisse et saillanle posterieurement. L'extremite interne des deux jambes anlerieures n'offre distinctement qu'une seule epine ; elle est courbe et lerminee par deux denls. Les anlennes sont loujours compos^es d'un grand nombre d'articles, et simples. LES XYELES, (XYELA. Dalm. — Pinicola. Br6b. — Mastigoccrns. Klug.) (PI. .09. fig. 3.) Tros distincles par leurs antennes coudees, formaiil une sorte de fouet, brusquemenl plus menuesvers leur extr6mil6, et deonze articles, donl le troisi6me fort long ; ainsi que par leurs palpes maxillaires fort longs et pareillemeut en forme de fouet. Le point 6pais on calleux des ailes supe- rieures est remplace par une cellule. Les lames de la lariere sont unies et sans dentelures. Les larves vivent dans I'int^rieur desvegetaux ou dans les vieiix bois(l}. LES GEPHUS , (CEPHUS. Lat., Fab. — TmchHus. Jur.) (PI. 109, fig. 4.) Qui ont les antennes insereespres du front, el plus grosses vers le bout. D'apres des observations consignees dans le Bullet, universel de M. le baron de F^russac, la larve de I'espece la plus commune {Pygmwus) vivrait dans I'interieurdes tiges de h\€ (2). LES XIPHYDRIES, (XIPHYDRIA. Lat., Fab. —Urovcrus. .lur.) (PI. 109, fit;. 5.) Dent les antennes sont inserees pres de la bouche, et plus gr6les vers le bout («) (3). (i) l^oyezT>3\m., Anal. Enlom.,)). 0!7. M. Lepelelier. Le nombre des articles est le meme que (}j Les ouvrages cites plus haiit et la Mo- dans les precedens, el ce savant s'est me- nogr. des sibex, du doeleur Kliig, g. As- pris a cet cgard. Voyez aussi I'article Pirn- talus. cole du Nouv. diet, d'liisl. natur., deuxie- (3) Ibid., et M. Juriae. M. Kliig dcsigne me edit.; et la Monogr. des Tenthredes de ce genre sous le nom A'Hyhonnliis. (a) PI. .09. fig. r, a FAMItLE DKS PORTE-SCIE. 121> La seconde tribii, celle des uroceres [^Urocevata. Lat.), se distingue de la precedente aux caracteres sui- vans : les niandibules soiit courtes et epaisses ("); la lan- guette est entiere; la tariere des f'emelJes est tantot tres saillante et composee de trois Hlets, tantot roulee en spi- rale dans Tinterieur de I'abdomen et sous une forme ca- pillaire. Cette tribu est composee du genre DES SIREX , de Linnffius. (SIRKX.) Leurs antennes sont filiformes ou setacees, vibratiles, de dix a viiigt-cinq articles. I. a tete est arrondie et presque globii- leuse, avec le labre tres petit, les palpes maxiilaires filiformes, de deux a cinq articles, les labiaux de trois, dont le dernier plus gros C). Le corps est presque cylindrique. Les tarses an- terieurs ou posterieurs, et dans plusieurs, la couleur de I'ab- domen different seion les sexes. La femelle eufonce ses oeufs dans les vieux arbres, et le plus soiivent dans les pins. Sa ta- riere est logee a sa base, enlredeux valves, formant une cou- lisse. LES ORYSSES, (ORYSSi;S.Lat.,Fab.) (PI. 109, fig. 6.) Qui out les antennes inserees presde la bouclie, dedix aoiize articles (c ; les mandibules sans dents ; les palpes maxiilaires longs et de cinq arti- >! lo.j.lig. ;<•. (A; PI. .mj, lif. 7 ,/. //. (,■) PI. ,„,,, fig.fi, NSCETKS *. 17 130 INSECTES HYMENOPTfeRES. ck's; i'exlreniilc poslerieure df rabdomeii presquearrondie ou laibleiuent prolongee, et donl la laiieie est capillaire el loiilee en spiiale dans I'inte- rieuid.' I'abdomen. Les deux especes connues se trouvenl, en Europe, sur les arbres, dans les premiers jours du prinlemps, ct sent Ires agiles (l)., LES SIREX propres, ou les ICHNEUMON- BOURDONS , (SIREX, Lin. — Vrocenis. GeoiT.) (PI. 109. lig. 7.) Ayanl lesaiilennes inser^es pres du front (n) , de treizc a vingl-cinq ar- ticles , les niandibulcs deiilelees au c6te interne ; les palpes maxiljaires Ire petils, i)resque coniques, de deux articles [i). avee I'exlreniile du dei- nier segment de Tabdomen prolonge en forme de queue ou de corne, et la larieresaillanle, de trois filets. Ces insecles, qui sont d'assez grande tailic, habitent plus parliculiere- ment les forfils de pins et de saprus des coiitrees froides et niontagneuses, produiseiit en volant, un bourdonnement semblable .'i celui des bourdons etdes frelons, et paraissent, certaines annees, en telle abondance, qu'ils out ele pour le peupleun sujet.dVffroi. La larve a six pieds, avec I'extre- mite posterieure du corps terminee en pointe ; elle vit dans le bois, ou elle se fde une coque et acheve ses metamorphoses. Le S. geiint [c] Sirex gigas, Lin. , la fem. — S. mariscus, ejusd. le mile). Roes., ins.,II,Vesp. viii, ix. La femelle est longue d'un peu plus d'un poiice, noire, avec une tache derri^rc chaque osii, le second anmau de I'abdomen et ses Irois derniers, jaunes. Les jambes et les tarses sont jaundtres. Le niAle a Pabdonien d'uu jaun&Ire fauve, avec son extreniite noire. Les Tremcx de M. Jurine ne difTerent des Sirex que par les aniennes plus courles, moins greles h leur exlreinite, ou filiforuies, composees seu- lement de treize a quatorze articles, el par leursailes supeiieures n'ayant que deux cellules cubitales (2). (0 /'o)«: Lair., Gen., crust, et insert., Ill, p. 23.S ; la Monographic de ce genre in, p. 245, et rarticle Onsse de I'Encycl. du docleuv Kliig ; Touvrage de M Jurine, melliod. et celui de Panzer sur les Hymenopleies. (2; ^ojez Latr.,r.en., crust, el insect., (a) PI. 109. fig. 7 «, c. {/.) PI. 109, fig. 7 rf. e (r) PI. log, lig. 7. FAMILLE UES PUPI^VORtS 131 La seconde fainilledes hymenopteres . LES PUPIVORES, ( PUl'IVORA. ) ll'lanclies I ro a liC). Out rabdomeii attache au corselet par uue simple portion de leur diametre transversal, et meme le plus souvent par un tres petit filet ou pedicule, de maniere que son insertion est Ires distincte, et qu'il se nieut sur cette partie du corps (") (i). Les femelles out une tariere qui leur sert d'oviducte ('). Les larves sont apodes, et pour la plupart parasites et carnassieres. Je la pai'taj;;e en six tribus. La premiere, celle des evaniaf.es [Evaniales , Lat.), ont les ailes veinees, et dont les superieures au moins areolees; les antennes filiformes ou setacees, de treize a quatorze articles (') ; les mandibules dentees au cote in- terne C') ; les palpes maxillaires de six articles (') et les labiaux de quatre f^); I'abdomen implante sur le thorax. (i)Le premier segment de I'alidomen sorte que le second segment de I ahdoine forme I'exlremite poslerieine du thorax , ot eii devient le |ireniiei-. s'unil intimemeni avec le metalhorax , de («) I'l. 1 lo. (ig. 1, S, ci.-. (i) I'l. 1 1.>. iig. S. • (c) I'l. . lo. llg. d. U) PI. ,„., lis. .«. W I'l. ..... Iig. ./.. ,'/) I'l. i.o, iig. I 152 INSECTES HYMENOPTERES. et dans plusieurs aii-dessous de I'ecusson, avec une tariere ordinairement saillante et de trois filets. Cette tribii pourrait ne former qu'iin seal genre, celiii DE FOEr^E. (foeniis.j Tant6t la tariSre est cachee on tr6s peu saillanle, el sous la forme d'un petit aiguillon. La languette est trifide , caraclere qui les rapproche des hym^noptSres pr6c6dens. LES EVANIES, (EVANIA. Fab. — Sphor. Lin.) (I'l. .„,, fig. ,.j Donl les antenncs sonl coudees («), el donl I'abdomen tres petit , coni- prime, triangulaire ou ovoidt^ et pedicule bnisquement h sa naissance, est insere k rextiemile posterieure et superieure du thorax, au-dessoiis de I'ecusson (I). LES PELECL\ES, (PELECINLS. Lair. , Kab.) (PI. 1.0, Cf.. ■>.) Ou i'abdomen insere , ainsi que colui des suivans , beaucoup plus bas , un peu au-dessus de Torigine des pattes posterieures, est allongfi, lant6l filiforme, tr6s long, arqu6, lant6t retreci graduellement vers sa base el terming en mani6re de massue. Les jambes posl6rieures sont renflees. Les antennes sont droites et tr6s menucs (A) (2). U)Foyez, Fal). , Jur., Lair., Gen., (a) I.es memes ouvrages, et I'article /V crust, et Insiecl., Ill, )>. .'.So. lecine del'Encycl. nieth. FAMILLE DES PLPIVORES. 135 Tanl6t la lari^re est lies saillante, et formee de trois filets dislincts el egaux. Les uns onl TabJoinen et les jambes posteiieures en forme de massue ; les antennes sont filiformes ; la languette est entiere ou simplement echanci'te. LES FCENES propres. (FOENUS. Fab. — Ichneumon. Lin.) (1). (PI. no, fig. U L'abdomen des aulres esl coinprim6 , ellipsoidal ou en faucilte , et loiiles leurs jambes sont grfiles; les antennes sont s^tacees (« . LES AULAQUES, (AULACUS. Jur. Spin.) (PI. D'aiitres auteurs out iioinnie ces insectes mouchcs tripiles, i\ raison ties trois soies de leur tariere, et mouches vibranfes, parce qu'ils agitent contiiiuellement leurs antennes, qui sont souvent contournees, avcc une tache blanche on jaunatre, en forme d'anneau, dans leur milieu, lis ontlespalpes maxillaires allonges, presque setaces, de cinq a six articles ; les labiaux sont plus courts, filiformes, et de trois a quatre articulations. La languette est ordinairement entiere ou simplement echan- cree. Leur corps a, le plus souvent, une forme etroiteet allon- gee ou lineaire, avec la tariere tanrot exterieure, en nianiere de queue, tanlot fort courte el cachee dans I'interieur del'ab- domen , qui se termine alors en pointe, tandis qu'il est plus epais et comme en massue tronquee obliquement dans ceux ou la tariere est saillante. Des trois pieces qui la composent, celle du milieu est la seule qui penetre dans les corps ou ils deposent leurs oeufs; son extremite est aplatie et taillee quel- quefois en bee de plume. Les femelles pressees de pondre marchent ou volent (i) continuellement, pour tacher de de- couvrir leslarves, les nymphes, les oeufs des insectes, et meme des araignees, des pucerons, etc., destines a recevoir les leurs et a nourrir, lorsqu'ils seront eclos, leur famille. Elles mon- trent dans ces recherches un instinct admirable, et qui leur devoile les retraitesles plus cachees. C'est sous les ecorces des arbres, dans leurs fentes ou dans leurs crevasses que celles dont la tariere est longue, placent le germe de leur race. Elles y introduisent leur oviducte ou la tariere propre, dans une direction presque perpendiculaire ; il est entierement degage des demi-fourreaux, qui sont paralleles entre eux et soutenus en I'air dans la ligne du corps. Mais les femelles, dont la ta- (i) Qiielqiies especes soni apleres on piibliee par M. Gravenhorst , qui en a ii'oni que des ailes tres courles. Elles ont donne une autre sur les Iclineumons du ele I'objet d'une monographic parliculiere 1.->6 1NSECTF.S HYMENOPTERES. riere est tres courte, pen ou point apparenle , placent leurs oeufs dans le corps on sm* la peau des larves des chenilles el dans les nymphes, qni sonta decoiivert , on tres accessibles. Les larves des ichnenmonides n'ont point de pattes, ainsi que toutes les autres des families suivantes. Celles qui vivent, a la raaniere des vers intestinaux, dans le corps des larves ou (les chenilles, oil elles sent meme quelqiiefois en sociele , ne rongent que leur corps graisseux , ou les parties interieures qui ne sont point rigoureusement necessaires a leur conserva- tion ; mais snr le point de se changer en nymphes, elles per- cent leur pi^au, afin d'ensortir, ou bien lein- donnent la mort et y achevent tranquillement leurs dernieres metamorphoses. Telles sont anssi les habitudes des lai ves d'ichneumonides, qui se nourrissent de nymphes et de chrysalides. Presque toutes se filent une coque soyeuse, pour passer a I'etat de nymphe. Ces coques sont quelquefois agglomerees, et soit nues, soit enveloppees d'une bourre ou d'un coton, en une masse ovale, que Ton trouve souvent attachee aux tiges des plantes. Leur reunion et leur disposition symetrique forment dans une espece un corps alveolaire , semblable a un petit rayon d'abeille domestique. La §oie de ces coques est tantot d'un jaime ou d'un blanc uniforme, tantot melangee de noir ou de fds de deux couleurs. Les coques de quelques especes sont suspendups a une feuille ou a une petite branche , an moyen d'un fil assez long Reaumur a observe que, detachees du corps ou elles sont fixees, elles font des sauts dont la hautein- pent aller jusqu'a quatre ponces, les larves renfermees dans les coques rapprochant les deux extremites de leurs corps et les debandant ensuite, a la maniere de quelques petites larves sauteuses de dipteres que Ton trouve sur le vieux fromage. r'.etfe famille est tres nombreuse en especes. La vaiiele du iiombri' des articles des palpespeut seivir de base k tiois divisions piincipales. FAMILLE DES PUPIVORES. 1.>7 La premiere cotnprendra les cspeces dont lespalpes maxillairrsont cinq articles, et les labiaux quatre. La seconde cellule cubilale est tres petite, et presque circulaire on nulie. Nous formerons une premiere sulidivision avec les especes dont la t^le ne se prolonge jamais en devant sous la forme de museau ou de bee, dont la languetle n'est point profondement ^chancree , dont les palpes maxil- lairessont fort allonges, avec les derniers articles differant sensiblemenl, quantaux formes etaux proportions, des precedens. La tarifere n'est point recouvcrte a sa base, par une grande lame en forme de vomer. Ici celte tariere est tres saillante. Quelques especes se dislinguent des aulics par leur tete prosque globu- leuse ; leurs mandibules terminees en une pointe entiere ou faiblenient echancree , rallongcmenl de leur metathorax. La seconde cellule cubi- tale manque souvent. Tels sont LES STEPHANES, (STEPHANUS. Jur. - Pimpla. Brncon. Fab.', (r-!. no, Cg.fi.) Dont le thorax est tres aminci en devant, et de niveau a son extr^mite poslerieure avec I'origine de I'abdomen , de sorte que celte partie du corps parait presque sessile et inseree k I'extremite postfrieure et supe- rieure du metathorax, ainsi que dans les Evanies. Les cuisses posl^rieures sont renflees. Le sommct de la tdle presenle plusieurs pclils tubercules(l). LES XORIDES, (XORIDES. Latr. — Pimpla. Cryptiis. Fab.) (PI, .lo, fig. :.) Ou le metathorax est convexe etarrondi a sachule, de maniere que I'abdomen est insure comme d'ordinaire, ii son extremile inferieure, et presente un pedicule tres distinct (2). (i)Lalr.,Gener.crust. et insect.jIX, 3; tor, necator el metiomlor de Fab., sbut tiracon serralor jFah. ; probablemeut iles Xorides; son Crjptus Ejiisd. , Pimpla coronalor , et quel- nw^a^or parait devoir former un sous-genre qucs autrcs esp. inedites d'Amerique. propre, voisin du precedent. (2) Latr., ibid., 4; les Pimples merlia- IN.SECTF.S. * 18 lo8 INSECTES HYMENOPTtRES. Parnii les especes dontla t6te est transverse, etdont lesmandibules sont Ires distinctemenl bifides ou bien echancr^es ci leur pointe (a). Lcs unes, comnie LES PIMPLES, (PIMPLA. Fab.) (PI. 1 10, fig. 8.) Out Fabdomen cylindrique, et tres brifivement p^dicule. Nous cilerons Ylchneumon persnasif (persuasorii/s) de Linnseus (Panz. Faun, insect, xix, 18), qui est une de nos plus grandes especes. Son corps est noir, avec des laches sur le thorax et I'ecusson blanc ; deux points de celle couleur sur chaque anneau de I'abdomen, et les pattes fauves. La tarifire est de la longueur du corps. Son /. miinifesUilenr (manifesln lor , Panz., ibid., XIX, 21), qui est noir ainsique Tecusson, avec les paltes fauves. Une autre pimple {ovivora, Bullet, univ. des scienc. de M. le baron de Ferussac) delruit les ceufs des araignees (1). D'autres ont I'abdomen presque ovalaire, avec un pedicule allonge, gr^le el arque. Ce sont LES GRYPTES de Fabricius. (CRYPTUS). (PI. I. ., fig. I.) On en connatt donl les fenielles sont aptferes, et qui, h raison de ce ca- ract6re et de la forme du thorax divise en deux parties ou noeuds, pour- raient constituerun sous-genre propre. On les rencontre presque toujours h terre (2). La, la tarifere des femelles est cach^e ou peu prolongee au-delci de I'anus. Tant6t I'abdomen est comprime en forme de faucille ou de massue tron- quee. (i) Fab., Syslem. Piez. ; el YavX. Pimple de rEncjcloj). melhod. («) PI. no, fig,,S«. FAMILLE DES PUHIVORES. loO LES OPHIONS, (OPHION. Fab.) (Pl.I.I, fig. 2.) Donl les anlennes sont filiformes ou sdtacees (a) , el ou I'abdoiuen est en I'aucille et tronqufi an boul. La tari^re est uti peu saillaiite. F-a scconde cellule cubitale est tres petite ou nuUe. L'O. Jaime [Ichneumon liileus, Lin. ; Schoeff. , Icon, insect., I, 10) {l>), d'unjaune loussAtre, avecles yeux verts. La femelle depose ses oeufs surla peaudequelquesclienilles, particulifiiementdecellequ'onnomme la Queue- fourchue [Bomhyx vinula). lis y sent fixes au moyen d'un pedi- cule long et delie. Les larves y vivent ayant re.xtiemile posterieure do leur corps engagee dans les pellicules des ceufs d'ou elles sont sorties, y croissent, sans enip^cher la chenille de faire sa coque ; mais elles finis- sent par la tuer, en consumant sa substance inlerieure, se filent ensuite des coques, lesunesauprfis desautres, et en sortentsous la lormcd'ich- neunions. La larve d'une autre espece ( O. moderator, Fab.) detruit celle d'un autre ichneumon [Pimyla strobileUas, Fab.)(t;. LES BANCHUS. (BANCHUS. Fab.) (PI. I.I, fig. 3.) Semblables par les antennes, inais dont I'abdomen est, dans les femelles, retreci au boul, eltermine en pointe(2). LES HELWIGIES (HELWIGIA.) (Pl.iii, fig.4.) Ontle port des precfidens, mais leurs antennes sont plus grosses vers le bout (3). (i) Fab., ibid. ;etl'art. O/j/i/on de I'En- (j) royez le Bullet, cyclop, melliod. M. le bai'oii de Feiussac (■2) Fab., ibid. („) PI 1.1, lig. 2«. (I.)\' I'lO INSECTES HYMJ^NOPTfeRES. Tanl6l rabdonien esl plul6l aplati que compriiue, soil ovalaire, ou pres- que cylindrique, soil en fuseau. Dans ceux-ci, Tabdomen esl nolablement relreci a sa base, en manieie de pedicule. LES JOPPES, (JOPPA. Fab.) (PI. Ill, fig. 5.) Qui s'eloignenl des suivans par Ifurs antennes nolabliMnenl elarjjies on epaissiesavant le boul, el se terminant ensuile en pointe(l). LES ICHNEUMONS propres, (ICHNEUMON.) (PI. tii, fig. 6.) Donl la I6te est tiansverst;, el donl I'abdomen esl ovalaire, presque ega- lement relreci aux deux bouts. Panzer en a separe generiqueuient, sous le nom de Tragus, des espfeces dont I'ecusson est en forme de tubercule conique, el donl I'abdomen offre de profondes incisions transverses (2). LES ALOMYES clu ineme (ALOMYA.) (PI. IM.fig. 7.) Onl une I6le plus etroile el plus arrondie , avec I'abdomen plus elargi vers son exlremile poslerieure. Un ichneumon de notre pays, qui nous parall 6lre Ires voisin du femoraiis deM. Gravenhorst (Ichn. pedem., n" 136), Irfes rapproche d'ail- ieurs des Alomyes , est remarqnable par sa t6le pyramidale, avec une elevation anterieiire portant les antennes. II pounait 6tre le type d'un autre sous-genre [Ilypsiccra) (3). (i) Fab., ibid. hymen. (2) Fab., ibid.; el I'aiiz, Revis. des (S) Les memes ( I'AMILLE DES PUPIVORES. 141 Dansceux-ia, rabdomcn tienl au metathorax par la majeure portion de son diainelre transversal, estpresqiie sessile, presquecylindrique, elsim- plement elargi ou epaissi vers son exlremile poslerieure. Tels sont LES PELTASTES. (PELTASTES. lUig. — Melopius. Panz.) (Fl.i.a, fig. I.) lis ont line Elevation circulaire au-dessous des antennes et les bords lateraux de I'ecusson releves et aigus (1). La secoiide el derniere division des especes donl les palpes maxillaires ont cinq articles, et les labiaux qualre, nous ofTre un languelte profond6- inenl echancree ou presqne bilide ; des palpes maxillaires k articles peu difTi'rens , ou dont la forme change graduellement. La tariereeslsaillante cl recouverle a sa base par une grande lame, en forme de vomer. Les cuisses postfirieures sont grosses. La l6le de plusieurs est avancee en ma- niere de museau. LES AGtENITES, (ACiENITUS. Latr.) (PI. 1.2, fig. 2.) Donl la Ifite ne presente point en devant de saillie en forme de bee (2). LES AGATHIS, (AGATHIS. Latr.). (PI. ir2,fig. 3) Oil elle se tennine anterieurement de la sorte. Ces insecles se rappro- chcnt, paries ailes, des sous-genres suivans (3J. [i] Ichneumon necatoriuSjVah. ; Vani., Foyez larticle Pcllasic de I'Encyclop. Faun., insect. Germ., Xl.VII, 21 ; melhod. I.m'igraloriiis, I'"ali. ; (2; Lair Oeu rriisl. el i[isocl. , IV, y; /.am/tVoWKj-,Paiiz.,il)id.,LX.XXV,i4; Encyclop. melhod., llisl. iial. Insect., Fjusd.,/. Jhsccionui, XCVIII , 1',. (1) Lair., ibid , y; Encjdop., ibid., 3S. 14'2 I\SECTliS HYMENOl'TERES. Nolle seconde division des Ichneumons ne differede la premiere, a I'e- gard du nombre des articles des palpcs , qu'en ce qu'il y en a un de moins aux labiaux, ou que ces palpes n'en pr^senlent que trois (a). Ainsi que dans la plupart des especes de la division suivanle , la seconde cellule cubilale est plus souventaussi grande que la premiere, presque carree. la tariere est saillante. La poinle des mandibules esl bifide ou echanciee. Les uns ont un hiatus ou vide reir.arquable cnlre lis mandibules el le chaperon. Les niAchoires soul pro!ong6es inferieuremenl au-dessous des mandibules. La seconde cellule cubilale est carree et assez grande. La ta- riere est longue. Ce sont LES BRACONS de Jurine et de Fabricius. , (BRACON.) (PI. 112, fig. 4) On pourrait en detacher, ainsi que je I'avais fait anciennement, sous la denomination generique de vipion, les especes donl les antennes sonl courtes et fdiformes ; dont les mAchoiris sont proportionnellemenl plus longues et forment avec la Ifevre une espfece de bee, el ou les palpes maxillaires ne sonl guere plus longs que les labiaux. Les especes ci antennes selacees, aussi longues au moins que le corps ; h palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, et dont les mA- choires el la Ifevre formenl au-dessous des mandibules cette sorle de bee, seraienl exclusivemenl des Bracons (1). Les aulres n'ofFrent point, entre les mandibules et le chaperon, de vide. Les mAchoires etla Ifevre ne sonl point prolong^es. La seconde cellule cu- bilale est trds petite. La tariere el m6me Tabdomen sont courts. LES MICROGASTRES. (MIGROGASTER. Latr.)r2) (PI. ;i., fig. 5.) Notre troisieme et derniere division , repondant h celle des Bassits de (i) rojcz Latr., ibid. , el riincyclop. (2) Lair., ibid, niclboJ., menie tonic, p. 35. (,,) PI. 112, lig. 4 .. FAMILLE DES PUPIVORES. 14;; M. N6es d'Esenbeck, a, connne la premiere, qualrc arlicles aux palpes la- biaux ; mais les tnaxiUaires en ont un de plus, c'est-i-dire six. L'abdo- inen est demi sessile. Ici les niandibules voni en se retrecissant, el seterminenl, ainsi que dans les precedcns, par deux denls, ou en une pointe bifide ou echancree. LES HELCONS, (HELCON. Nees d'Es.) (PI. i<5,fig.6.) Dont I'abdonien vu en dessus, presente plusieurs anncaux, se termine par uiie longue tariere, el n'est point votilfi en dessons(lj. LES SIGALPHES, (SIGALPHUS. Latr.) Ou il est creuse en voiite inferieurement, n'ofTre en dessus , que Irois segmens, el donl la lariere est retiree et en forme d'aiguillon (3). LES CHELONES, (CHELONUS.Jur.) (PI. 112, fig. 8.) Ou celle parlie du corps, conformee d'ailleurs presque de m6me, est in- arlicnl^e superieurement (3). La, les niandibules sonl presque carries, avec Irois denls au bout, une au milieu, et les aulres formees par la saillie des angles du bord terminal. LES ALYSIES. (ALYSIA. Lat.)(4) (PI. 112, fig. g.) Nous n'avons pas encore pu etudier completemenl divers aulres genres (i) Nees d'Es., Conspect. gcner. et fa- (4) l.alr., ibid. Ce sous-genre parait se lil., Ichneum., p. 29. lier avec les gallicoles ; ici les mandibiiles (2) Ibid. ; Latr., ibid. sont toujours dentecs au cote interne. (J) Latr., il>id.,et le meme Conspectus. ^•<> I'll INSECTES HYMENOPTERF.S. elablis par MM. Gravenhorst et Nt'ies d'Esenbeck ilans leur tableau des genres de la fainilledes ichnenmonides , et nous n'avons pas cru d6s-lors devoir les nientionner. Ce\u\ d'Anomalon de Jurine est k supprinier.il n'est qu'une sorte de magasin oil il a reuni , quelles que soient les autres differences organiques , les ichneumons oil la seconde cellule cubitale manque. La troisieme tribii, les gallicoles (gaixicol^. Diplole- parice^ Latr.), n'ont plus aux ailes inferieures qn'une iier- vure ; les superieuresoffrentqnelques cellules ou areoles; savoir, deux a la base, les brachiales, niais dont I'interne ordinairement incomplete et peu prononcee; une radiale ct triangulaii'e, et deux ou trois cubitales, dont la se- conde, dans ceux oil il y en a trois, toujours tres petite, et dont la troisieme tresgrande, triangulaire et fermee par le bord posterieur de I'aile. I^es antennes sont de la meme epaisseur ou vont en grossissant, mais sans former de massue, et composees de treize a quinze articles (°) (i). Les palpes sont fort longs (2). La tariere est roulee en spirale dans I'interieur de I'abdomen, avee I'extremite posterieure logee dans une coulisse du ventre. (i) Selon les sexes, treize dans les Ibalies melles et quinze dans leurs males, femelles, la meme qiianlilc dans les Figites (2) Les maxillaires ont gencralement du meme sexe, et qiiatorze dans leiir ma- (|uatrc articles, et les labiaux trois , dont le les ; ce dernier nomhre dans les Cynips fe- dernier un peu pins gros. {'•) PI IWMILT.E DES PUPIVORES. I 'lij Les Galliro](^s forment le genre DES CYrSIPS (leLiniKeus. (CYNIPS.) Geoffroy les distingue mal-a-propos sous le nomde Diplo- lepe, et appelle Cynips des insectes de la famille snivante, compris par Linnfeus dans sa derniere division des ichneu- mons. Les Cynips paraissent comniebossus, ayant la tete petite, et le thorax gros et eleve. Leur abdomen est comprime en carene on tranchant a sa partie inferieure, et tronque obliquement, on tres obtus, a son extremite. II renferme, dans les femelles, une tariere qui ne paralt composee que d' une seule piece longue et tres deliee, on capillaire, roulee en spirale a sa base , ou vers I'origine du ventre, et dont la portion terminale se loge sous I'anus, entredeux valvules allongees, lui formant chacune un demi-fourreau. L' extremite de cette tariere est creusee en gouttiere, avec des dents laterales, imitant celles d'un fer de fleche , et avec lesquelles I'insecte elargit les entailles qu'il fait aux differentes parties des vegetaux , pour y placer ses oeufs. Les sues s'epanchent a I'endroit qui a ete pique , et y forment une excroissance ou imetumeur qu'on nomrae galle, et dont la plus connue , noix de galle, galle du Levant , est employee avec une solution de vitriol vert, ou de sulfate de fer, dans la teinture en noir. [^a forme et la solidite de ces protuberances varient selon la nature des parties des vegetaux qui ont ete offensees comnie les feuilles, leurs petioles , les boutons, I'ecorce ou I'aubier, les racines, etc. La plupart sent spheriques , quelques-unes imitent les fruits ; telles sont les (jalles en pomme, en groseille , »n pepin, la gallc en forme de nefle du chene tozin , etc. D'autres sont chevelues, mmme Kk; INSF.CTF.S HYMl^NOPTEnKS. celle qii'on nohime hedeguar, mousse chevclne , et qui vient sur le rosier sauvage on I'eglantier. II y en a de semblables k des pornmes d'artichaux, a des champignons, a de petits boii- tons , etc. ; les oeufs renfermes, dans ces excroissances, ac- quierentdii volume etde la consistance. II en nair de petites larves sans pattes, mais ayant souvent des mamelons qui en tiennent lieu. Tantot elles y vivent solitairement et tantot en societe. Elles en rongent I'interieur, sans nuire a son develop- pement, et y restent cinq a six mois dans cet etat. Les unes y subissent leurs metamorphoses ; les autres la quittent pour s'enfoncer dans la terre, ou elles demeurent jusqu'a leur der- niere transformation. Destrous ronds que I'on voit a lasurfoce des galles, annoncent que I'animal en est sorti. On y trouve aussi plusieurs insectes de la famille suivante ; mais ils out pris la place des habitans naturels , qu'ils ont detruits, a la ma- niere des ichneumons. Quelques Cynips sont apteres. Une espece depose ses oeufs dans la semence du figuier sauvage !e plus precoce. Les Grecs modernes, suivant a cet egard une niethode que I'antiquite leur a transmise, enfdent plusieurs de ces fruits et les pla- cent sur les figuiers tardifs ; les cynips sortent charges de pous- siere fecondante, s'introduisent dans I'oeil des figues de ces derniers, en fecondent les graines et provoquent la maturite du fruit. Cette operation a eteappelee caprification. LES IBALIES, ( IBALIA. Lair., lllig. — Sagaris. Panz. — Banrhus. Fab. ) (PI. 1,3. fig...) Dont rabdomen est tr6s comprime dans toule sa hauteur, en forme du lame de couteau ; les antennes sont filiformes («). La cellule radiate est M PI. ..3, (Ig. .». KAMILLE DES PUPIVOKES. Ml loiigiie, etroite; lesdeux brachiales soul tics distinclos el completes oiien- lifireinent fermees ; les deux preiiiieies cubitales soul ties petiles (i). LES FIGITES, (FIGITES. Latr., Jur.) (PI. 1,3, Cg...) Oil I'abdonien est ovoide, epaissi el arrondi superieuremenl ou siinple- meiil compiiine on Iranchaiit en dcssous ; et doiil lesaiilennes sont gie- iiues el vent en grossissaiit. II n'y a qu'une cellule brachiale complete ; la radiale est ties eloignee du bout de I'aile ; la seconde cubilale manque (2). LES CYNIPS proprement dits ( CYNIPS. Lin. — Dii>/olej>is. GeofT. ) (PI. ..3, fig. 3.) Oil Tabdonien semblable, mais les antennes sont filiformes el non gre- nues(a). La base des ailes supeiieures n'olFreaussi qu'une cellulecomplele; les cubitales sonl au nombre de trois, el la premiere est proportionneile- nienlplus grande que dans les Ibalies; la radiale est pa reillenient allongee. Le C. delii giiUc a tcinture (Diploleiiis galloe tincloria?. Oliv. Voyage en Turq.), est d'un fauve lr6s pcHe, convert d'un duvet soyeux el blanchik- Ire, avec une lache d'un brun noirAlre et luisant sur I'abdomen. Duns la galle ronde, dure el lierissee de tubercules, qui vienl sur une espece de cli6ne du Levant, el qu'on emploie dans le commerce. En cassant celle galle, on en retire souvenl I'insecte parfail. Nous cilerons encore le C. dcs flairs de chene (C. qiicrcus jtednncJiU. Lin. : Reaum. , Ins. , III, xl, i-6), qui est gris , avec une croix lineaire sur les ailes; il pique les chatons desfleiirs mAles du chene, el y prodnit des galles rondes, ce qui les fait ressem bier k de peiilesgrappesde fruit. Le C. du hedegitur {C. rosce, Liu. ; Reaum., ilnd., xlvi, 5-8 ; el XLVll, (i) Lair. Geu. crust, et Insect., IV , laienl ciiiq articles, laDdis que ecus de p. 17. Les palpi's maxillaires, d'apres mes Figitesetdes Cynips, n'en out que quatie ancienncs observations sur ce genre, au- (2) Lair., ibid., p. rg, el Jurine. W PI- 113,%. 3... 14 it INStCTES HVMENOl'TtKKS. 1-4), iioir ; avcc les picds el rabdonieii , son c\lremil6 exceplt-e, rouges (1). La quati^ieme tribu, celle des chalcidites [Chalcidice. Spin.), lie dif'f'ere essentiellement de la precedente que par les antennes qui sont, les Eucharis seuls exceptes, coLidees et fonneut, a partir du coude, une massue allon- gee ou en fiiseau, dont le premier article souvent loge dans un sillon. Les palpes sont ti'es courts. La cellule radiale manque ordinairement; il n'y a jamais qu'une cellule cubitale, et qui n' est point f'ermee. Les antennes n ont pas au-dela de douze articles. On peut rapporter les genres qu'on a etablis dans cette ti-ibu , a celui DES CHALCIS. (cHALCis. Fab.) Ces insectes sont fort petits, ornes de couleurs metalliques tres brillantes, et ont pour la pluparl, la faculte de sauter. La tariere est souvent composee de Irois filets, ainsi que celle des Ichneumons, saillante, et les larves sontpareillement parasites. Quelques-unes, a raison de leur extreme petitesse, se nourris- sent de rinterieur d'ceufs d'insectes, presque itnperceptibles. Plusieurs autres viveut dans les galles et les chrysalides des (i) k'rycz. pour les aulies especes.Lia- les lijmeiio/ileirs. iiicus; 01iv.,ait. Diplolcpe de rEncyclop. Le docteur Viiey a public, dapros uu method.; Lair., Hist. Gen. des crust, et Memoire manuscrit de feu Olivier, de iiou- des insect., XIII, p. 206, et Gen. crust. velles observations relatives aux galles pro- el iiiseii , IV, p. 18; Jur. ctPanzcr, sur duites par ces insectes. KAMILLE DES PUl'IVORES. 149 lepitlopteres. Je soupconne qu'elles ne se filent point de coqiie pour passer a I'etat de nyinphe. Les uns, dontles anteniies offrenl toujours onzeidouze articles {a), out les cuisses poslerieures ties grandes, lenticHlaues , avec leurs janibes ar- quees. Ici rabdomen est ovoide ou conique, poinlu h son extreinite, neltemeiit pedicule , avec la tari6ie droite et rareinent saillante ou exlerieure. Les ailes soul etendues. On en connail dont les mdles onl des anlennes en eventail. LES CHIROCERES. (CHIROCERALatrOd) (PI. 1 13, fig. 4.) (lelles des autres sent simples dans les deux sexes. LES CHALCIS proprement dits. (CHALCIS. — Vespa. Sphcx. Lin. ) (PI. II 3, fig. 5., Les uns ont le pedicule de I'abdomen allonge ; tels sonl ceux que Fa- bricius nomme sispcs elclnvijies, el qui se Irouveut dans les lieux mareca- geux. lis sonl noiis I'un et raiitre. Le premier a les cuisses poslerieures jaunes; ellessonl fauvcsdans le second. M.Dalman (Annal. enlom., p. 29) a forme avec une espiice africaine de cette division, remarquable par sa t6te profondemenl bifide, prolongee anlerieurement ainsi que ses mandibules, un nouveau genre, celui de DiRRUiNE (OiVrAmiis). Deux autres especes , renfermees dans du succin, donl les anlennes se terniinent brusquemenl en une forte massue ovoide, detrois articles, et donl la lariere eslsaillanle et aussi longue que le corps, lui ont paru encore devoir consliluer un genre propre, palmon {Palmon). Voyez son Memoire sur les insecles du copal, V, 21-24. (.) Mas ,,c.. («) IM. II ISO INSECTES HYMENOPTERES. Les aulie. (3) Latr., iliid., 27. {„) PI. r.<, (Ig.t). (i) PI. ..4,f.g. .... IK'2 INSECTES HYMENOPTERES. LES MISOCAMPES, (MISOr.AMPE. Lair. — Diplolepis. Fal).) (I'l. ../..fig. 2.) Oil elles sont composees dans les deux sexes , d'arlicles Iris serrcs, el sans verticilles de polls. La tarlere est longue. Une espfece vll sous la forme de larve, dans les bedeguars et en devore celle de leur cynips (1). Les auties onl I'abdomen aplali en dessns , soil Uiangulaire et lerminc en poinle prolongeedans les femelles, soil presque en coeur ou presque orbiculaire. La lariere est d'ordinaiie cachee ou peu saillante. Ici la nervure des ailes supeiieures, siluee prfis de la c6te, est toujours courbe et se reunit au bord exlerieur avant le point calleux. Les deux pieds posterieurs sont les plus grands de tous. L'epine interieure des jambes inlermedlaires est petite. LES PERILAMPES (PERILAMPUS. Latr.) (PI. i.^„ Hg.3.) Ont des mandibules forlenient dentees ; la massue des antennes, courte, epaisse ; i'abdomen court, en forme de coeur, point prolonge au bout, I'ecusson epais et saillant (2). Dans It's deux sous-genres suivans , I'abdomen des femellesse prolonge en une poinle coniquc. La massue des antennes est elroite el allongee- LES PTEROMALES ( PTEROMALUS. LaU: —C/eples. Fab.) (PI. II 4, fig. 4.) Pont le lliorax csl court, sans r^trecissement ant(5rieur (3). LES CLEONYMES, (CLEONYMUS. Lair.) (PI. .t4, fig. 5.) On il est allonge et retrecianterieurement. L'abdonien est aussi propor- liouuellement plus long, etles antennes onl leur insertion plus basse (4;. (i) Latr., ibid. . 2() ; C. Cynips. (3, Lair i>.) Lair., ibid.. 3... (.1) Lair FAMILLE DES PUPIVORES. 1 S5 La, la nervuredes ailessupeiieures,situee pies delac6le, est quelquefois droite, et se reunit au point calleux. Les pieds intermediaires sont les plus longs de tous, et leurs janibes ont una forte epine au c6le interne. L'^cusson est avaiice. LES EUPELMES, (EUPELMUS. Dalm.; (PI. ii4, fig. 6.) Ou la nervure sous-costale, ainsi que dans les prec^dens, est courbe, et se reunit au bord exlerieur, avant le point calleux. Le premier article des larses intermediaires est grand et cilie en dessous (1). LES ENCYRTES, (ENCYRTUS. Latr.) (PI. 1 14, fig. 7.) Ou celte nervure est droile et se joint au point calleux , ou plut6t au rameau commengant la cellule cubitale. La massue des antennes est comprimee et tronquee au bout (2). LES SPALANGIES (SPALANGIA. Latr.) (PI. 114, fig. 8.) Se dislinguent des precedens par leurs antennes (gen^ralement plus longues) inserees tres pres du bord anterieur de la tfite (3). LES EULOPHES (EULOPHUS. Geoff. , Latr. — Entodon. Dalm.) (HI. 1 14. fig. 9-) JN'ont que cinq a huil articles aux antennes, et celles des mAles sont rameuses (4;. (i) Dalm., Monog.des Pterom. (4) Latr., ibid., 28 ; Nouv. Diet, d'liist. (a) Latr., ibid., 3i. nat., deuxieme edit., et le qualorzieme (3) Lair., ibid., 29. vol des Trans. Linu., p. III. Voyez, pour 154 INSECTES HYMgNOPTERES. La cinqiiieme tribu, les oxyures ( Oxiuri. Lat.), Semblables aux precedens quant a I'absence de ner- vures aux ailes inferieures, ont, dans les femelles, I'abdo- men termine par une tariere tubulaire, conique, tantot, interne, exsertile et sortant par I'anns, comme un ai- guillon , tantot exte'rieure et formant une sorte de queue ou de pointe terminale; lesantennes sont coniposees de dix a quinze articles (°), soit filiformes ou ini peu plus grosses vers le bout, soit en massue dans les femelles. Les palpes maxillaires de plusieurs sont longs et pen- dans. Nous reduisons les divers geiu-es dont elle se compose a celui DES BETHYLES de Latreille et de Fabricius. (bethylus. ) Leurs habitudes sont probablementles memes que celles des Chalcidites ; mais, comme la plupart de ces insectes se trou- vent sur le sable ou sur les plantes peu elevees, je soupgonne que leurs larves vivent cacliees dans la terre. Les unsonl des cellules ou des nervuresbrachiales aux ailes superieurcs. ces divers sous-genres, un Mcmoire sur les nal. , ainsi qn'un beau travail de M, Dal- dipolcpaires de M. Maximiliea Spinola , man, sur les insectes de ccUe tribu. inscrc dans les Annates du Museum d'liist. («) HI. II 5, fig. I a. FAMILLE DES PUl'IVORhS. 135 Les palpes maxillaires sont toujouis saillans. Les anlennes sonl (ilifoi- iiies, ou vont siniplenient en grossissaiit, dans les deux sexes. Ici elles sonl inserees pies de la bouche. LES DRYINES. ( DRYINUS. Lair. — Gonaiopus. Kliig.) (I'l. 1.5, fig. I.) Leurs antennes sonl droites, de dix arlicles dans les deux sexes, donl les derhiers un peu plus gros («). Le Ihorax est divise en deux noeuds. Les larses anterieuies se terminent par deux grands crocliels denteles, donl I'un est replie. Qiielqiies femelles sonl apleres (i;. LES ANTEONS (ANTEON. Jur.) C PI- "5. fig- >»•) N'ont aiissi que dix arlicles aux antennes , du moins dans les uiAles ; mais leur Ihorax esl continu. Tous les larses se terminent par des crochets ordinaires, simples el droits. Les ailes sup6rieures ont un grand point cubital (2). LES BETHYLES propres, (BETHYLUS. Latr, , Fab. — Omalus. Jur. ) (PI. ii5,lig.3.) Donl les antennes sont coudees de treize articles dans les deux sexes : donl la I6le est aplatie, at ou le prothorax est allonge, presque triangu- laire (3). La, les antennes, loujours composees de treize J quinze articles, sonl inserees pres du milieu de la face anlerieure de la t^le {b). Tant6t elles sont droites ou presque droites. (r) Lair,, Gener. ciusl.et insect., IV, 3y; (2) Jur., Hymen. Dalm., Annal. cntom. 7. Vi) Lair., ibid., 40. ISO INSECTIiS HYMENOPTteES. LES PROCTOTRUPES, (PROCTOTRUPES. Latr. — Codriis. Jur.) (PI. .i5, Cg.40 Ou elles sont de treize articles dans les deux sexes ; donl les mandibules sont arquees et sans dents au c6t6 interne; donl rabdonieu est tr6s bii6- venient et insensiblement pedicule, se terminant , dans les femelies , en une pointe ou queue cornee , souvent longue, et fonnant la larieie ; le second anneau est fort grand (i).| Tanl6t les antennes sont Ires dislinclement coudees. LES HELORES. (HELORUS. Latr. Jur.) (PI. ii5, (ig.5.) Les antennes ont quinze articles. Les mandibules sont denlees au c6te interne. Le premier anneau de I'abdomen forme un pedicule brusque, long et cylindrique (2). LES BELYTES. ».r^ IBELYTA. CINETUS. Jur.) (PI. ,.5, fig. 6.) Leurs antennes sont de quatorze ou quinze articles, filiformcs dans les males, plus grenuesetplus grosses vers le bout, dans les femelies (3). Les autrcs Oxyures n'ont ni cellules, ni nervures brachiales ou basi- laires. Ceiix-ci ont leurs antennes inserees sur le front. LES DIAPRIES. (DIAPRIA. Latr. — Psilus. Jur.) (PI. Ii5, £ig. 7.) Les ailes n'ont aucune cellule. Les palpes maxillaires sont saillans. Les antennes oat quatorze (niAles) ou douze (femelies) articles (4). (i) Latr., ibid., 3«.. (3) Latr., ibid., 3,. (2) Latr., ibid , 38-. (4) Latr., ibid., 36. FAMILLE UES PUPIVORES. Ia7 Uans ceux-la, dies soul inst3rees pr^s dela bouche. LES CERAPHRONS (CERAPHRON. Jur. , Latr.) (PI. 1.5, fig. 8.) Onl une cellule radiale, les palpes maxillaires saillans', Ics anlennes filifoi'ines dans les deux sexes, de onzc articles, el rabdomen ovoido-co- nique (1). LES SPARASIONS, (SPARASION. Lair.) (PI. 1,6, fig. ..) .Seniblables au Cerapbrons, quant i la cellule radiale et k la saillie des palpes nia.\illaires , niais ou les antennes ont douze articles dans les deux sexes, sont plus grosses au bout ou en niassue dans les femelles, el ou I'ab- domenestaplali(2). Viennent encore deux sous-genres ayanl aussi une cellule radiale; dont les antennes, ainsi que celles des Sparasions , sont plus grosses au bout ou en massue dans les femelles; qui onl aussi I'abdomen aplati, mais dont lous les palpes sont fort courts el ne font point de saillie, ou ne soul point pendans en dessous. LES TELEAS, (TELEAS Latr.) (PI. Il6, fig.2.) Uonl les antennes onl douze articles (3). LES SCELIONS, (SCELION. Latr.' Oil ellesn'en onl que dix (4). (i) Lau-., ibiJ-., 35. (3)Lalr., ibiil (a) Lali'. ibid.,34. (4) Latr., i|ji( loij INSECTES HYMEXOPTEKES. Uaiis le dernier sous-genre, ct^lui DE PLATYGASTRE. (PLATYGASTER. Lair.) (PI. ii6, fig. 3.) La cellule radiale n'exisle plus. Las anlennes des deux sixes n'ont que dix articles, donlle premier el le Iroisieme fori allonges. Les palpes soul fori courls. L'abdomen esl aplati, en forme de spalule. Je rapporle h ce sous-genre le I'silc de Base, de Jiuine ■ insecle Ires sin- gulier, en ce que le premier anneau dc l'abdomen donne naissance h unc cornesolide^recourbeeenavanl, jusque au-dessus de la tele, el qui, sui- vant les observations d'un naturalisle Ires habile. M. Leclerc de Laval, esl le fourreau de la tariere. Celle espece est tres pelite el enlieremenl noire (1). La sixieme tribu, les chrysides [Chrysides. Lat.), n'ont point, de menie que cenx des trois tribus precedentes, les ailes inferieures veinees; iiiais leur tariere est formee par les derniers anneaux de l'abdomen, a la maniere des tubes d'une lunette d'approche, et se termiiie par uu petit aiguillon. L'abdomen, qui, dans les femelles, ne parait compose que de.troisa quatre anneaux, est voute ou plat en dessons, et peut se replier coytre la poi- trine; I'insecte preud alors la forme d'une boule. Cette tribu comprend le genre DES CHRYSIS , de LinUcTu.s. ( CHRYSIS. ) Par la richesse et I'eclat de leurs coiileurs, ils vont de j)air (.)Lati-.,ibid, FAJVIILLE DES PUPIVORES. I 5» avec les colibris et les oiseaux-mouches ; aiissi les designe- t-on sous le nom de Gucpes do7-ees. On les voit se promener, mais toujours dans une agitation continuelle et avec une grande vivacite, sur les murs et sur les vieux bois exposes aiix ardeiirs du soleil. On les trouve aussi sur les fleuis. Leur corps est allonge et convert d'un derme solide. Leursantetines sont filiformes, coudees , vibratiles , et composees de treize articles dans les deux sexes ('"). Les niandibules sont arquees, etroites et pointues(*). Les palpes niaxillaires sont ordinaire- ment plus longs que les labiaux, filiformes, et de cinq articles inegaux ('); les labiaux en ont trois (''). Lalaiiguette est le plus souvent echancree. Le thorax est denii-cylindrique, et offre plusieurs sutures ou lignes imprimees et transverses. L'abdo- men du plus grand nombre est en demi-ovale , tronque a sa base, etsemble, au premier coup d'oeil, suspendu an corselet par toute sa largeur ; le dernier anneau a souvent de gros points enfonces, et se termine par des dentelures. Les Chrysides deposent leurs oeufs dans les nifls des apiai- res solitaires maconnes, ou dans ceux de quelqnes autres hy- menopteres. Leurs larves devorent celles de ces insectes. Les uns ont les michoires et la levre Ires lotijjues, composanl une fausse Irompe, flechie en dessous, et leS jialpcs tr6s petits, de deux ailicles. Tels sont LES PARNOPES, de Latreille. (PARNOPES.) (PI. :.6, fig. 5.) Le P. incaninl (P. carnca.) (c) place ses oeiifs dans les nids du licmhcx rostrata de Fabl'icius (1). (i) Latr., Gen., crust, el insect., IV, p. 47, el Annal. du Museum d'hist, uaturelle. (a) I'l. I ifi, fig. Ce. (i) PI. r |6, fig. (i b. (c) PI. ufi. fig. I] c. {I) PI. i.G,fig.6J Ifiirs fortes inandibules, leur thorax plus comprime et sou ■ vent noueiix , leurs pieds proportionnellement plus longs, sent seuls charges des travaiix relatifs a I'habitation et a I'edu- cation des petits. La nature et la forme des nids oil foiirmi- lieres varient selon I'instinct particulier des especes ; elles les etablissent plus generalement dans la terre; les lines irem- ploient que ses molecules , et leur habitation est presque entierement cachee; les autres s'emparent do fragmens de matieres vegetales et autres qu' elles rencontrent, et elevent au-dessus du terrain ou elles se sont etablies, des monticules coniques on en forme de domes. On en connait qui outpour domicile habituel le tronc des vieux arbres, dont elles percent I'inlerieur en tons sens ou en maniere de labyrinthe. Elles tirent partie de la sciure. Diverses routes ou galeries, quoique irregulieres en apparence, conduisent au sejour special de la r^ce future. Les neutres vont a la recherche des provisions, paraissent s'instruire par le toucher et I'odorat de I'heureux succes de leurs decoiivertes, s'encourager et s'aider mutuellemeni; des h'uits, des insectes ou Imirs larves, des cadavres de quadru- pedes ou d'oiseaux de petite taille, etc., leur servent de nour- riture. Elles donnent la becqiiee aux larves, les transpor- tent, dans les beaux jours, a la superficie exterieure de leur habitation, pour leur procurer de la chaleur, les redescendent plus bas, aux approches de la nuit ou du mauvais temps, les defendent conire les attaques de leurs ennemis, et veillent avec le plus grand soin a leur conservation, particulierement lorsqu'on derange leurs nids. Elles out la meme attention pour les nymphes, dont les unes sont renfermees dans une coque et les autres a nu; elles dechirent Fenveloppe des pre- mieres lorsque le temps de leur derniere metamorphose est arrive. Diverses especes de fourmilicres m'avaicnt oflfrl des indi- '.(;(> INSECTES HVMENOI'TIillES. viclus iieulres, reinarqiiables par leur tete beaucoup plus grosse que d'ordinaire et en plus petit nombre. Dupont de Nemours, sans etre naturaliste, avail deja aussi observe celte difference ( Voyez son Recueil de memoires sur divers sujets). M. Lacordaire, que j'ai deja cite, m'a donne nne fournii nentre, voisine de \ Atta cephalotes de Fabricius, en m'assu- rant que les individus de cette sorte etaient les defenseurs de leur societe, et paraissaient en outre remplir les fonctions de capitaines, dans leurs excursions, et qu'ils se tenaient alors sur les cotes de la troupe voyageuse. On donne vulgairenient le nom iVceiffs de fourniis aux larves et aux nympbes; ceux de la F. fauve servent do nourriture aux jeunes faisans. Les neulres enipechent les individus qui vienuent d'acquerir des ailes, de sortir, jusqu'au moment propice et toujours determine par une cbaleur de I'atmo- spbere assez forte. Elles leur donnent alors leur liberie, en leur Irayant des issues favorables. I^a plupart des fourmilieres sont uniquenient composees d'individus de la meme espece; maisla nature s'est ecartee de ce plan a Tegard de la F. roussdlre ou mnazone, et de celle que j'ai nonnnee sanguine. Leurs neuires se procurent par la violence des auxiliaires de leur caste, mais d'especes diffe- rentes, et que j'ai designees sous ie nom de noir cendre mi- neuse. Lorsque la cbaleur du jour commence a decliner, et regulierement a la meme heure, du moins pendant quelques join's, les fourmis amazones ou legionnaires quittent leurs nids, s'avancent sur une colonne seriTe, plus ou moins nom- breuse suivant I'etendue de la population , et se dirigent en corps d'armee jusqu'a la fourmiliere qu' elles veident spolier. Elles y penetrent, malgre I'opposition et la defense des pro- prietaires , saisissent avec leurs mandibules les larves et les nympbes des fourmis neutres, propres a ces societes, et les Iransporleiil, en suivanl lo meme ordre, dans leur babitalion. iMlLLK l)i:S 111 D'autres fourmis neiitres cle leiii- espi'ce, mais en clat parlait, qui y ont pris naissance ou qui out ete arrachees a leurs foyers, tie la meme maniere, en prennent soin, ainsi que cle la poste- rite de leurs vainqueurs. Telle est la composition des fourmi- lieres mixtes. Ces curieuses observations, et que j'ai verifiees, sont dues a M. Hiiber fils, qui, par ses decouvertes, niarcho si glorieusement sur les traces de son pere. On sait que les fourmis sont tres friandes d'une liqueur sucree qui transsude du corps des pucerons et des gallin- sectes. Quatre a cinq especes portent et rassemblent au fond de leur nid, surtout dans la mauvaise saison, ces pucerons et leurs oeufsmeme. Elles s'en disputent aussi entre elles la pos- session. II y en a qui se construisent, avec de la terre, de pc- tites galeries, partant de la fourmiliere et prolongees dans tonte la longueur desarbres, jusqu'aux branches chargees de cesinsectes. t"es faits interessans ont ete recueillis par le na- turaliste que nous venons de citer ( Voyez ses Rccherches sur lex fourmis indigenes). Les fourmis pourvues de sexe perisseiit an plus tard vers la fin de I'automne ou des les premiers froids. Les ouvrieres passent I'hiver engourdies dans leurs fourmilieres; leur pre- voyance si celebree n'a d'autre but, a cet egard, que d'augmen- ter et deconsolider leur habitation par toutes sortes de moyens ; car des vivres seraient inutiles pour un temps ou elles ne peu- vent en faire usage L'economie des fourmis etrangeres, ])articulierenient de celles qui habitent les contrees equatoriales, nous est incon- iiue. Si I'espece qu on a nommee fourmi de visile rend quel- quefois service a nos colons, en purgeant leurs habitations des rats et d'une foule d'insectes domestiques destructeurs ou in- commodes, d'autres especes font maudire leur existence, par les pertes considerables qii'elles font eprouver et qu'il est impossible de prevenir. H!(t INSF.CTES lIYiVIENOPTERIS. Je divise le genre des fonrmis dc la iiiaiiiere siiivanle : 1" Lcs FOURMis proprement dites {Formica), qui manquent d'aiguilloii . dont les aniennessontinserees pies du front (), Le pedicule de I'abdomen n'est jamais forme que d'une ccaille ou d'un noeud. La F. bie/iineiisc {F.hisjiinosn), Lair., Hisl. nal. des Fourm., p. 133, iv, 20; noire; deux epines en avanl du corselel; ecaille de I'abdomen ter- minee en une poinic longue et aiguii. A Cayenne. Elle compose son nid d'une gran.le quanlile de duvet, qu'elle lire, 5 cc qu'il parall, des semences d'une espece de froniager. La f.fanvc [F. ri,/,i, Lin.) Lat., ibid., v, 28. Mulet long de pres de qnalre lignes, noirAIre, avec une grande parlie de la UUe, le thorax el I'ecaillefauves; thorax inegal; les pelits yeux lisses un pen apparens. Elle forme dans les bois des nids en pain de sucre ou en d6me, com- poses de terre, de fragmens de bois, elc, et qui sonl souvenl Irts consi- derables. Elle fournit I'aride d'xi. formiqiie. Les individus ailes paraissenl an printemps. La F. sanguine (f. sanijuinea, Lai.), ibid., V, 29. Mulel semblable J la precedenle, mais d'un rouge sanguin, avec I'abdomen d'un noir cendre. Elle vit dans les bois, et c'est une de celles que M. Huber nomme /'. amnzoites ou legionnaires. La F minevse [F. ninicularia, Latr. ). T6le et abdomen du mulet noirs; environs de la bouehe, dessous de la I6le, premier article des anlennes, thorax et pieds d'un fauve pale. Celle espece el la suivante sont enlevees par les fourmis amazoncs, et transportees dans leurs nids, pour qu'elles les remplacenl el les aidenl dans rcducalion des pelits de leurs races. La F. noir ccndree (F.fiiscii , Lin.) Lair, ibid., VI, 32. Mulel d'un noir cendre, luisanl, avec la base des anlennes el les pieds rougeilres; ecaille grande, prcsque triangulaire; apparence de Irois yeux lisses. 2" Les POLYERGUES [Polyergvs, Lair.), OU I'aiguillon manque encore, mais dont les anlennes sonl insl^rees pres de la liouche, el dont les man- dibulcs sont etroiles, arquees ou Ires ci'ochnes [c). La F. roiissdlre [il) de Latreille (Hisl. nat. des Fourmis, vii, 38) est celle que M. Huber fils d^signe plus specialemenl sous le nom d'amazone. \oyez ses Rccherchcs sur les foiir/nis indigenes, p. 210-260, pi. II, F. roiissitre. Dans tonle la France. („^ PI. 117, fig. 1. (A) PI. 117, fig. t''. MPl. ..;, fig. 4,,. (./) PI. M7. %• 1- FAMILLE DES HETEROGY NES . 160 3° Les POi>ERES (Ponera, Latr.). Les mulels et les femelles armcs d'un aigiiillon; pediciile de Tabdomen forme d'une seiilc ecaillc on d'un seul iiOQiid; anlennes de ces individus plus grosses vers le boul; mandibules triangulaires; tfile presque de celte forme, sans ecliancrure remarquablc h son extr6niil6 poslerieure («). On tronve aux environs de Paris une espece de cc sous-genre, la F. resserree {F. rontracta) de Latreille, ibid., VIl, 40. Le mulel n'a presque pas d'yeux et vit sous les pierres en societe tr6s peu nombreuse. II est Ires petit, noir, presque cylindrique, avec les anlennes et les pieds d'un brunjaun^lre. LES ODONTOMAOUES (ODONTOMACHUS. Latr.) (I'l. ..7,fig. fi) Onl aussi le pedicule de I'abdomen form^ d'un seul nceud, mais terming superieurenient en forme d'cpine; les anlennes Ires menues et filiformes dans les inulets; la t6te de ces monies individus est en carr6 long, tres echancree poslerieuremenl, avec les mandibules longues, etroiles, paral- l^les et terminees par Irois denls {0). Toules les especes connues sont exoliques (i). 4° Les MYRMICES {Myrmica, Lair.) (<.■), ayanl aussi un aiguillon, maisdont le pedicule de I'abdomen esl forme de deux noeuds; leurs anlennes sont decouverles, el les palpes niaxillaires sont longs, h six articles dislincls, les mandibules sont triangulaires. Telle est La F. rouge (F. rufa de Linnaeus. Latr.), ibid., x, 62. Le mulet est rougeAtre, finement chagrine, avec I'abdomen luisant et lisse; une epine sous le premier noeud de son pedicule; son troisiSme anneau un peubrun. Celle fourmi pique asscz vivemenl. Dans les bois. Des especes, enlieremenl seniblables aux Myrinices, mais S mandibules lineaiies, composenl le sous-genre (i)Latr.,Gener., crust, et Insect., IV, izS. W i>i..,7, fig.5«. a) n. It-, 6^.r,u. w hi. :,,, sg. 7 170 INSECTF.S IIYMENOPTKRES. ECITON. (») (ECITON. Lair.) (I'l. .17. fig. s.) 6° Les \TTES (Atla) {n) de Fabricius{2), ne diflferent des Myrmices que par leurs palpes tr^s couits, el donl les iiiaxillaires ont moins de six ar- ticles. La t6te des mulets est ordinairemenl ivks grosse. Ue ce iiombre est la F. de visile {Alia cephnloles, Fab ). Lat. ibid., ix, 57. 6° Les CRYPTOCERES {Cryplocenis. Latr.) [b) , toujours munis d'un ai- giiillon, aveclepMicule de I'abdomen forme de deux noeuds; mais dont la l^te, tres grande el aplatie, a une rainure de chaque c6t6, pour loger une parlie des antennes.Especes propres a TAmerique meridionale (3). Les autres heterogynes vivent solidairement; chaque espece n'est composee que de deux sortes d'individus, de males ailes, et defenielles apteres et toujours armees d'un fort aiguillon. Les antennes sont fdiformes ou seta- cees, vibraliles, avec le premier et le troisieme articles allonges (') ; la longueur du premier n'egale jamais le tiers de la longueur totale de ces organes. lis forment le genre DES MUTILLES, de Linnjeus. (4) (mutilla.) Les unes, donl on n'a encore observe que les mMes, ont les antennes (i)Lalr., ibiJ., i3o. p. :24; lluber, sur \ei foiirmis indigenes; (2) OEcoDOME, (111 uouveau Diet. d'Hisl. Fabricius, etc. nat., deuxieme edit. (',) Tribu des mutilaires [mutillaria) (3) yoyez Latr., Hist, nat des four- Lair., Fam. nalur. du rcg. anini., 452. mis; ejusd., Gen,, crust, el iiisecl., IV. (a) PI. 117, Og..,. (*)PI. i.:.0|;. .0. (c) 1>I. 1.8. fig. 3e FAMILLE DES HfiTliROGYOTS. 171 inserces pr^s de la boiiche , la I6le pelile ct rabdonien long et presque cylindrique, comme dans LES DORYLES tie Fabricius. (DORYLUS.) (PI. 1 18. fig. I.) Insectes propies h I'Afriquc et aux Indes (i). LES LABIDES de Jiirine. (LABIDUS.) (IM. ..8,iig.2.) Hyni^iiopl6ies de TAineriqiie nidridiouale, en different par les mandi- bules plus coiirles et raoins etroites, et par leurs palpes maxillaires de la longueur au nioins des l;ibiaux, et composes au moins de qualre articles (o); lis sont tr6s petils et de deux articles au plus dans les Do- ryles (A). (2) Les autres ont les antennes inserees pres du milieu de la face de la tfite, qui est plus forte que dans les precedens; I'abdonien est tantdt conique, tant6t ovoide ou elliptique. Ce sont LES MUTILLES proprement dites. (MUTILI.A.) (PI. ii8, fig. 3et4.) On trouve ces insectes dans les lieuxchauds et sabionnuux. Les femelles courent tres viteet sont toujours h terre. Les mAles se posent souvent sur lesfleurs, raais on ignore d'ailleurs leur raaniere de vivre. Les espSces dont le corselet est presque cubique, sans nceuds ni appa- rence de divisions en dessus, dans les femelles, composenl les genres (i) royez Fabr. e( Lair., Gen. crust, cl (2) Foyez Jurine et Lair., ibid ill^CCt., IV, p. I2J. (a) PI. iiS.lig ■2/,. {/,) PI. M.S. fig. i«. 172 INSECTES HYMltlVOPTERtS. APTEROGYisE (n) (1), I'SAMMOTHERME •,!>) el MUTILLE deLalreillc. L'abdomeii des Apl6iogynes {AjHero-jyivi) a les deux pieniiers anneaux en forme de noeuds, comme dans plusieuis fouimis. Les anlennes des mdles sont longues, grfiles, selacees. Leurs ailes superieures n'offrent que des cellules brachiales ou basilaires, et une seiile cellule cubilale, pi tile et defoime rhombo'idale. II y en a Irois avec deux nervurcs recurrenles, dans les Vsammo\\\e\'vaes {Vsammolhcrma) (2), el les Mulilles. Ici , d'aiileurs, Ic second segment de Tabdomen est be.iucoup plus grand que le precedent et ne forme point de noeud. Les anlennes des mAles des Psammolhermes sonl peclinees, celles des Mulilles sonl simples dans les deux sexes. La M. iricolore (t) {iViiliiiii europwa. Lin.), Coqueb. lUusl. Icon, insect., d^c, II, XVI, 8. La femelle est noire, avee le tborax rouge el Irois bandes blanches, dont les deux dernieies rapprochees sur rabdonicn. Elle a un fort aiguillon. Le mAle esl dun noir bleuAtre, avec le dessus dn thorax rouge et Tabdomen comme dans la femclle (3,. Les espiccs qui, dans les deux se.xes, onl le thorax egal en dessus, mais parlage en deux segmens distincis, r.vec I'abdomen coniqne dans les femelles, ellipliqueel deprime dans les niA'.cs, composenl le genre myrmose {lUt/rmosa) {) Ibid.; Olivier, art. Miitille de I'En- class. d'Hist. natur.;Dalm., Anal, enlom., cyclop, method.; et Kliig, Emom. brasil. 1 00, oil il donne la fig. da la Scolie glolm- spccim. /amdeFab., maled'uneautieesiieced'^/;- J4) Lair., ibid., p. 119, et Jurine siir les lervgyiie. hymen. (2) Mutillaflahcllala de Fab.; feu Dela- (5) Latr.. ibid., p. 118. lande a rapporte de son voyage au cap do (6) Latr , ibid. liuime-Esperancc, un individu de cc genre. (7) Latr , ibid. (a)Pl. iiS.fig 5. {b-i PI. iiS, Cg.C. (<•) PI. nS. Cj.. 3 of /,. (, lig. 4. (A) PI. 120 bis, fig. 7. t82 INSECTES HYMltlMOPTERES. longs , avec leurs articles plus in^gaux. L'insertion des antennes esl un peu plus haute et de niveau avec le milieu des yeux. Les Pelopees ou Potters , font, dans I'interieur des maisons, aux angles des corniches , des nids de terre , arrondis ou globnleux, formes d'un cordon tournant en spirale, etpr^sentant sur leur c6le inferieur deux ou trois rang^es de trous, de sorte que ces corps ressemblent a I'instrument connu sous le nom de sifflet de chaudronnier. Les ouvertures sont les entries d'autant de cellules, dans chacune desquelles I'insecte place une araign^e , un diptfere, etc. , avec un de ses ceufs, et qu'il bouche ensuile avec de la terre. Du nombre de ces hymfinopteres esl Le Sphex tourneur (a) [Sphex spirifex ) de Linnaeus, qui est noir, avec le filet de Tabdomen et les pieds jaunes. Dans les d^partemens ni6ri- dionaux de la France (i). 4° Dans d'autres fouisseurs , le premier segment du thorax ne forme plus qu'un simple rebord lin^aire et transversal, donl les deux extr6- niit^s lat^rales sont 61oign6es de I'origine des ailes sup6rieures. Les pieds sont toujours courts ou de longueur moyenne. La t6te, vue en dessus , paralt transverse, et les yeux s'6tendent jusqu'au bord posterieur. L'ab- domen forme un demi-c6ne allonge , arrondi sur les c6les , pr6s de sa base. Le labre est enti6rement a nu ou trfes saillant. J'ai fait de ces in- sectes une petite famille, que j'appelle bembecides, 4 raison du genre de Fabricius , dont elle est formee , celui de BEMBEX. (BEMBEX.) (PI. 121, fig. I.) Ces hymenopteres propres aux pays chauds , ont le corps allonge, pointu posterieurement, presque toujours vari6 de noir et de jaune ou de roussdtre, glabre , avec les antennes rapproch^es S leur base , un peu coudees au second article et grossissant vers le bout {by, des mandibules etroiles, allongees, dent^es au c6te interne el crois^es (c) ; les jambes el les tarses garnis de pelites Opines ou de cils, qui sont plus remarquables (i) f^orez Fab., Latr., Van-der-Linden. {a} I'l. I20 bis, fig. ;. (A) 1>I. 121, fig. I < FAMILLE DES FOUISSEURS. 183 aux tarses anlerieurs des femelles. On voil souvent une ou deux dents 6lev^es sous I'abdomen des nifties. lis ont des mouvemens Irfes rapides, volent de fleur en fleur, en faisant entendre un bourdonnemenl aigu et coupe. Plusieurs r^pandent une odeur de rose. lis ne paraissent qu'en ele. Les uns ont une fausse trompe , flechie en dessous , avec le labre en triangle allonge. Tanldt les palpes sont tr^s courts ; les maxillaires n'ont que quatre articles {a) et les labiaux que deux. Tel est Le B. a hec{b) {Apis rostrata. Lin.), Panz., Faun, insect. Germ., I, 10. Male. Grand, noir, avec des bandes transverses d'un jaune citron sur I'abdomen , dont la premiere interrompue , et les suivantes ondulees. La femelle, qui a moins de jaune h la t6te, que le mAle, creuse dans le sable des trous profonds, ou elle empile des cadavres de divers insectes k deux ailes, particuliferement de syrphes et de mouches , et y fait sa ponte; elle bouche ensuite avec de la terre la retraile qu'elle a pr6- par^e h. ses petits. Dans toute I'Europe (1). Tant6t les palpes maxillaires , assez allonges , ont six articles , et les labiaux quatre, comme dans les monedules {Moneduln) (e) de Latreille (2). Les aulres n'ont point de fausse trompe, et le labre est court et ar- rondi. Tels sont les stizes {Stizus) [d) du m^me et de Jurine (3). 5° D'autres fouisseurs , ayant presque le port de ceux de la division precedente , en different par le labre cach6 en totality ou en grande partie, et nous offrent dans leurs mandibules, qui ont au c6te inferieur , pr6s de leur base , une profonde ^chancrure, caractdre qui les distingue tant des precedens que des suivans. Ce sont nos larrates. lei les ailes superieures ont trois cellules cubitales fermees , dont la seconde recevant les deux nervures r^currentes. Fabricius , telles que les suivans : vespifor- mis , erythrocephata , dncta , crassicornis, bifasciata, anatis , ruficornis , cingulata, rufifrons, hicolor^ fasciata. (.) roy. ez Lati-., Gen., crusl. et insect., IV, 97. (:.) Lair de Fab. (3) Lair .,il)id.,laplupartdesLarresde (a) PI. .a,.6g. .r. (c) PI. , :,.,fig... (A) PI. la,, fig. ,. {d) PI. la,. nK. s. 1 84 INSECTES HTMENOPXtRES. LES PALARES, ( PALARUS. Lat. — Gonius. Jur. ) (PI. 121, fig. 4.) Donl les antennes sont trfis courtes, vont en grossissant ; dont les yeux sonl tr6s rapproches posterieurement et renferment les yeux lisses, et oii la seconde cellule cubitale est p6liol6e(l). LESLYROPS, (LYROPS. Ilig. — Liris. Fab. — Larra. Jur.) (PI. 121, fig. 5.) Dont les antennes sont filiformes , oi; la troisifeme cellule cubitale est ^troite, oblique , presque en croissant, et oil le c6t6 interne des mandi- bules offre une saillie en forme de dent (2). LES LARRES, (LARRA. Fab.) (PI. Ill, fig. 6.) Qui ne different guere des lyrops que par leurs mandibules sans dents au c6te interne , leurs yeux ^galeuient distans I'un de I'autre , et leur metathorax et leur abdomen sensiblement plus longs (3). La , les ailes superieures n'ont que deux cellules cubitales fermees , recevant chacune une nervure rdcurrente. LES DINETES (DINETUS. Jur.) (PI. 121, fig. ,.) Out les deux cellules cubitales sessiles. Les antennes des nMes sont (i) Foyez Latr. , ibid.; et ses Consid. (2) Latr., ibid., 71. general, sur I'oidre des crust., des arachn. (3) Lair., ibid., 70. et des insect. FAMILLE UES FOUISSEURS. 185 molifonnes iiiferieurement et filiformes ensuite. Les niaiidibiiles ont tiois denlelures au c6te interne. La cellule radiale est appendicec (i). LES MISCOFHES, (iWISCOPHUS. ,lui-.) (PI. .2.,lig. 8.) Oii la seconde cellule cubitale est petiolee et dont la radiale n'offre point d'appendice. Les antennes sonl filiformes dans les deux sexes. Les mandibules n'ont au plus, au c6te interne, qu'un faible avancement (2). 6° Viennent niaintenant des fouisseurs, donl le labie est pareillement cache inlegralement ou en grande partie , dont les niAchoires et la levre ne forment point de tronipe(n), qui n'ont point d'echancrure au c6le infe- rieur des mandibules (/<), dont la t6te est de grandeur ordinaire, et dont Tabdomen est triangulaire ou ovo'ido-conique , se retrecissant graduelle- ment de la base h son extremile , et jamais porte sur un long pedicule. Leurs antennes sont filiformes, avec le premier article pen allonge (c). Ce SOnt les NYSSONIENS. Les uns ont les yeux entiers. LES ASTATES (ASTATA. Lair. — Dimorjihn. ,lur.) (CI. I22,li«. I.) Ont trois cellules cubilales fermees, loutes sessiles , et dont la seconde recevant les deux nervures recurrentes ; la radiale appendic^e , I'extre- mile des mandibules bifide , et les yeux tres rapproches superieure- ment (3). LES NYSSONS, (NYSSON. Latr.; Jur.) (PI. 122, fig. 2 et3.) Dont les ailes superieures ont aussi le m6me nombre de cellules cubi- (i) Latr. , Gener. crust, el insecl. , IV, (2) Lair., ibid., item 2. (3) Latr., ibid., 67. (c) PI. ,22, fig. I d. I8« INSECTES HYMENOPTERES. tales, inais dont la seconde est pfitiolee , ou la radiale n'est point appen- dices ; qui ont d'aiileurs les inandibules lerminees en una poinle simple, et les yeux ^cartes (1). LES OXYBELES (OXYBELUS. Latr., Jur., Oliv.) (PI. 11,1, Eg./,.) N'ont qu'une cellule cubitale fermSe , et recevant una seule nervure r^cuireute. Leurs antennes sont courtes , contournees , avec le second article beaucoup plus court que le troisi^me (a). Les inandibules se ter- minent en une pointe simple. L'ecusson offre une ou trois pointes , en forme de dents. Les jambes sont dpineuses, et le bout des tarses pr^sente une grande pelotte. Les fenielles font leurs nids dans le sable et appro- visionnent leurs larves de cadavres de muscides (2). LES NITELES (NITEL.A. Lair.) (PI. .22, 6g. 5.) JS'ayant aussi qu'une seule cellule cubitale fermee, mais dont les an- tennes sont plus longues , presque droites , avec les second el troisifeme articles de la m6me longueur ; dont les mandibules se terminent par deux dents , et qui n'ont point d'aiileurs de pointes h l'ecusson , d'epines aux jambes, et dont la pelotte du bout des tarses est trfis petite (3). Les autres ont les yeux 6chancr6s. Tels sont LES PISONS. (PISON. Spin., Lair.) (PI. .22, fig. 6.) Les ailes sup^rieures ont trois cellules cubitales ferm^es , dont la se- ( .) Latr., Gnner. crust, et insect., IV, go. I'Encycl. method, (i) Lair., ibid., 77 ; article Oxjr/.ilc de (3) Lair., ibid., item, (a) PI. .22, fig. 4. FAMILLE DES FOUISSEURS. 187 conde tr6s petite , petiolee et recevant les deux neivures recurrentes , caractfere qui les rapproclie des Nyssons (ij. 7° La dernifire division des fouisseurs, celle des crabrosites, ne diffiftre de la precedenle, qu'en ce que ces insecles, dontla tite est ordinairement tr6s forle , presque carree , vue en dessus , et dont les antennes sont sou- vent plus grosses vers le bout ou en massue , ont I'abdomen soil ovalaire ou elliptique, plus large vers son milieu, soit rctreci k sa base, en un p^dicule allonge, et comme termine en massue. Les uns ont les antennes inserees au-dessous du milieu de la face ante- rieure de la t6te, avec le chaperon court et large. Tant6t les yeux sont echancrfis. ■ LES TRYPOXYLONS. (TRYPOXYLON. Latr., Fab. — Apius. iur.—SpAex. Lin.) (PI. 122, fig. 7) Les mandibules sont arqu^es et sans dents. Les ailes superieures n'ont que deux cellules cubitales ferm^es, recevant chacune une nervure rficur- rente ; la seconde cellule est petite et moins prononcee , ainsi qu'une troisifeme, celle qui est incomplete et qui atteint presque le bout de I'aile. L'abdomen est retr^ci a sa base, en un long p6dicule. Le T. potier [Sphex figulus , Lin.), Jur., Hym., IX, 6-8, est noir, luisant , avec le chaperon convert d'un duvet soyeux , argente. La fe- melle profile des trous qu'offre le vieux bois , et qui ont ^te creuses par d'autres insecles , pour y deposer ses oeufs et les petiles araignees destinees h nourrir ses pelits. Elle en ferme ensuite rouverlure, avec de la terre detrempee (2). Tanl6t les yeux sont entiers. Ici les mandibules sont ^Iroites et simplement denizes au bout, ou se terminent en une pointe simple, avec une seule dent au-dessous ou au cdte interne. Les antennes sont rapprochees h leur base. (i) Latr. , Gener. crust, et insect., IV, Spinola et non de Juriiie. 75. C. Tachbulus; et 387, G. Pison de (2) Lair., ibid., 73. 188 INSECTFS HYMENOPTERES. LES GORYTES (GORYTES. Lair. — Arjmclus. Jiir. — MHlinus. Oxi//jcliis. fab.) { PI. IC.2, fig. 8.) Onl liois cellules cnbitales completes, sessiles, presque figales, dont la seconde re(;oil les deux nervines r^currentes ; les raandibules moyennes, unidentees au c6te interne, et les antennes un peu plus grosses vers le bout. Le nietalhorax oflVe uue sorle de faux ecusson sillonn6 ou guil- loche. Les larses anlerieurs sent souvent cilies , avec le dernier article renfle(l). LES CRABRONS (CRABRO. Fab.) (PI. ,12, fig. g.) N'ont qu'une seule cellule cubilale fermee, et qui re. Latr., Jur. - Trypoxylon. Pelopceus. Fab.) (2), (PI. 123, fig. 5.) Tant6t le chaperon est comma trilobe. Le premier anneau de l'abdomen est tout au plus r6lreci en mani^re de nceud. Les mandibules seterminent en une pointe simple. Les yeux sont souvenl un peu echancrfis. Ces insectes composent le genre DES PHILANTHES, de Fabricius. (PHILANTHUS.) (PI. 123, fig. 6.) Les femelles creusent leurs nids dans le sable , et y enfouisseut , pour nourrir leurs petits, des cadavres d'abeilles, d'andrines et mdme des cha- ransonites. D'autres entomologistes restreignent cette coupe g^n^rique aux espfeces dont les antennes sont ^cartees , brusquement renfl^es ; dont les mandi- bules n'ont point de saillie au c6te interne , et dont toutes les cellules cubitales sont sessiles. (i)Lalr.,Gener.crust.ctinsect.,IV,86. (2) Latr., ibid., 91. FAMILLE DES FOUISSEURS. 191 Ce sont LES PHILANTHES propres (i). (PHILANTHUS, Latr. - Simblephilus , Jur.) (PI. 1^3, fig. 6.) Celles oil les anlennes sont rapproch^es , beaucoup plus longues que la t^te, et grossissant graduellement («) ; dont les mandibules offrent au c6t6 interne un avancement en forme de dent, et dont la seconde cellule cu- bitale est p6tiolee , forment le genre DES CERCERIS (2). (CERCERIS. Latr. — PhUanlhus. Jur.) (PI. n3, fig. 7.) La troisieme f'amille des hymenopteres porte-aiguil- LON, celle DES DIPLOPTERES, ( DIPLOPTERA. ) (Plaocbe i-il^.) Est la seule de cette section qui nous offre, a un petit nombre d'exceptions pres [Cera?nies), des ailes supe- (i) Latr., Gener. crust, et insect. IV, pedictile analogue i celui des Psens. 95. Le genre Tmcliypus de M. Kliig diflere (2) L.ilr., ibid., 93. Bosc a donne, dans peu de celui-ci. Le premier anneau de le tome LUI'^ des Annales d'agriculture , rabdomen est proportionnellemen! plus une Nolicc sur les habitudes de quelques allonge, plus etroit , et forme presque un especes de ce sous-genre. I«) PL u3, fig. 7 «. 192 INSECTES HYMENOPTERES. rieures doublees longitudinalement. Les antennes sont ordinairement coudees et en massue, ou plus grosses vers le bout. Les yeux sont echancres. Le prothorax se prolonge en arriere de chaque cote, jusqu'a I'origine des ailes; les superieures ont trois ou deux cellules cubi- tales fermees , dont la seconde recoit les deux nervures recurrentes. Le corps est glabra ou presque glabre, noir, plus ou moins tachete de jaune ou de fauve. Beaucoup vi- vent en societes temporaires, et composees de trois sortes d'individus, de males, de femelles, et de neutres ou mulcts. Les femelles qui ont resiste aux intemperies de I'hiver commencent I'habitalion et soignent les petits qu'elles mettent au jour. EUes sont ensuite aidees par les neutres. Nous partagerons les Diplopteres en deux tribus, La premiere, celle des masarides [Masarides. Latr.), a pour type le genre. MASARIS , de Fabricius. (masaris. ) Les antennes semblent, au premier coup-d'oeil, n'etre com- posees que de huit articles ; le huitieme forme avec les suivans une massue presque solide, a articulations peu distinctes , et arrondie ou tres obtuse au bout ("). La languette est terminee (a) PI. 123, fig. 8 J FAMILLE DES DIPLOPTERES. 103 par deux filels, qui peuvent se retirer dans un tube forme par sa base. Les ailes superieures n'ont que deux cellules cubitales completes. Le milieu du bord anterieur du chaperon est echancre , et recoit, dans cette echancrure , le labre. LES MASARIS piopres ( MASARIS. ) (PI, 123, fig. 8.) Ont des antennes iin peu plus tongues que la I6te el le thorax , dont le premier article allonge, el dont lehuitifeme fornianl una massue en forme de c6ne renverse et arrondie au bout. L'abdomen est long (1). LES CELONITES, (CELONITES. Latr. - Masaris. Fab., Jur. ) (PI. .23, fig. 90 Ou les antennes sont h peine plus longues que la I6te, avec les deux pre- miers articles beaucoup plus courts quale troisifeme, et lehuitiemeet sui- vans, formant un corps presque globuleux. L'abdomen est h peine plus long que le thorax (2j. Une espfece figuree sur les planches du grand ouvrage sur I'Egypte pa- rait former un sous-genre intermediaire. La seconde tribu des diplopteres , celle des gue- piAiREs {fVesparice)^ se compose du genre DES GUEPES , de Linnsus. ( VICSPA. ) Les antennes offrent toujours distinctement treize articles (t) Lair., Gener. ■ 44. INSFCTES. * 194 INSECIES UYMENOPliKES* dans les males , douze dans les femelles, et se terminent en massiie allongee, pointue et quelqiiefois crochue (males) au bout : elles sont toujoiirs coudees, du moins les femelles et les mulets(°). La languette est tantot divisee en quatre filets pliimeux, tantot en trois lobes, ayant quatre points glandu- leux au bout , un a cliaque lobe lateral , et les deux autres sur le lobe intermediaire, qui est plus grand, evase, echancre ou bifide a son extremite ('). Les niandibules sont fortes et dentees ('). Le chaperon est grand. Au-dessous du labre est line petite piece en forme de languette , analogue a celle que Reaumur avait observee dans les bourdons , et que M. Savi- gny nomme epipharynx. Si Ton en excepte un tres petit nombre d'especes , les ailes superieures ont trois cellules cu- bitales completes. Les femelles et les neutres sont armes d'un aiguillon tres fort et venimeux. Plusieurs vivent en societes , composees de trois sortes d'individus. Les larves sont vermiformes, sans>pattes, et renfermees chacune dans une cellule , ou elles se nourrissent tantot de cadavres d'insectes dont la mere les a approvisionnees au moment de la ponte, tantot du miel des fleurs , du sue des fruits et de matieres animales , elaborees dans I'estomac de la mere ou dans celui des mulets , et que ces individus leur fournissent journellement. M. de Saint-Hilaire a rapporte des provinces meridionales du Bresil , une espece qui fait une provision abondante de miel, qui, ainsi que le miel ordinaire, est veneneux par cir- constance (Mem. du Mus. d'hist. natur. ). (*) PI. .2',. fig. a, 5 *, etc. l'AMIU,U DliS Dll'LOl'IEKIS. ISj Uii premier sous-geiiie, celui DE CERAMIE, (CERAMIUS. I.atr., Klii^'. ; (I'l. .23, lig. lo) El qui aele i'objel d'liiie inonographiederun de iios plus celebres ciilo- niologistes, le docteur Kliig, fail, par ies ailes superieures qui soul elen- dues, le nombre de ieuis cellules cubilales, qui n'est que de deux, excep- tion aux caractfires generaux de celle Iribu. Ses palpes labiaux sonl en outre plus longs que Ies maxillaires. On n'en connail encore qutjqualre especes, donl deux du cap de Bonne- Esperance, et Ies deux autres du midi de I'Europe; I'une decelles ci ( lu- sitanicns) nous paratt avoisiner, par se» rapports naturels, lesMasaris(ls Dans tous Ies sous-genres suivans, Ies ailes superieures sonl doublees et offrent trois cellules cubilales completes. Tanl6t Ies mandibules sonl beaucoup plus longues que larges, rappro- chfies en devant, en forme de bee; la languelle est etroite et allongee ; le chaperon est presque en forme de coeur ou ovale, avec la poinle en avant el plus ou moins tronquee. lis vivenl tous solilairement , et chaque espece n'est composee que de males eide feme lies. Ces derniers individus approvisionnent leurs petits avant leur naissance et pour tout le temps qu'ils seront en etal de larve. Les nidsde ces petits sonl ordinairemenl formes deterre, el tantdt caches dans les Irons des niurs, dans la terre, dans le vieux bois, et tanl6lexle- rieurs et situes sur des planles. La mere renferme dans chacun d'eux des chenilles ou d'aulres larves qu'elle empile circujjiirenient , quelquefois aussi des araneides, aprfis les avoir prealablemenl percees de son dard ; ces cadavres servent de nourrilure A la larve de la gu(ipe. Lf:S SYNAGRES, (SYNAGRIS. Lai., I'uli.) Donl la languelle est diviseecn qualre lilets longs et plumeux, sans 1) Lair., roiisiJ. gt'iicr. sur l( >!., (los arailin. ol des liisrcl.. 186 INSECTES HYMIlNOPTERES. points glanduleux h leur extrfimitg. Les mandibules de quelques iiidles sont tr6s grandes et en forme de cornes. Les especes connues sent peu nonibreuses el propres h I'Afrique (l) LES EUMENES, (ElIMENES Lai., Fab.) (PI. 124, fig-.) Ou la languetle est divisee en trois pieces glanduleuses ci leur extr^mitS, dont celle du milieu plus grande, evas6e an bout , en forme de ceeur , ^chancr^eou bifide (a). L'abdomen des unes est ovoide ou conique, et plusepaisci sa base. Tels sont : Les PTEROCHILES [Pterochile) {/') de M. Kliig, remarquables par leurs mAcboires et leurs Ifivres tres longues, formant une esp6ce detrempe 116- chie en dessous, et reconnaissables encore par leurs palpes labiaux h6ris- s6s de longs poils, et n'ayant que trois articles distincts (c) (2). Les ODYNERES {Odynerns, Lair.) [d), auxquels on peut reunir les Rygchies de M. Spinola, ou ces parties de la bouche sont beaucoup plus courtes, et dont les palpes labiaux sont presque glabres, avec quatre articles appa- rens. La femelle d'une esp^ce de cette division ( Vcspa mitraria, Lin. ) Reaum. M6m. VI, XXVI, 1—10, pratique dans le sable ou dans les enduits des murs, un trou profond de quelques pouces, h I'ouverlure duquel elle eleve , en dehors, uu tuyau d'abord droit, ensuite recourb^ , et compose d'une pftte terreuse, disposee en gros filets contournes. Elle enlasse, dans la cavite de la cellule interieure, huil h douze petites larves du ni6me Age, vertcs, sem- blables h des chenilles, mais sans pattes, en les posant par lits les unes au- dessus des autres, et sous une forme annulaire. Apres y avoir pondu un (i)5/nn5'mco™«ra. Lair. ,Genei-. crust. f^. luvmorrliuidalis, Fal). ct insect , IV, p. i35 ; Fab., System., Pie- (2)Panz., hymen., p. 14G; ejusd. h'esi>a zat.,Drur., Insect., II, xlviii, 3, le male ; p/ialrerala, Faun, insect.. Germ., XLVII, Vespa'valida, linn. 21. W PI. 124, fig. . r. (A) PI. 124, fig. 2. (.) PI. .24. fig.2«. (,/) PI. .24. fig. 3. FAMILLE DES DIPLOPTERES. 197 oBuf, elle bouche le trou, et detruit I'echafaudage qu'elle avail con- struit (1). Dans les autres, I'abdomen a son premier anneau etroit et allonge en forme de poire, et le second en cloche, comme dans LES EUMENES proprement dites, auxquelles on peut rapporter les Zethes (2) de Fabr. et les Disccelies (3) de Latr. (") VE. etranglee {E. coarctala, Fab.) Panz., Faun, insect. Germ. , LXIII, 1 2 le male. Longue de cinq lignes ; noire, avec des taches et le bord pos- terieur desanneaux de I'abdomen jaunes; le premier anneau en poire allongee, avec deux petits points jaunes ; une bande oblique, de la m6me couleur, de chaque c6le du second, qui est le plus grand de tous et en cloche. La femelle construitsur les tiges des vfigetaux, el particuli6rementdes bruyeres, avec de la terre Ires fine, un nid spherique, le remplit, suivant Geoffroy, de miel, et y depose un OBuf (4). Tant6t les mandibules ne sont guere plus longues que larges, et onl une troncature large et oblique k leur extremite (/<); la languetle est courte ou peu allongee (c): le chaperon est presque carre. (i) Voyez Latr., ibid., p. iSg et i36; plusieurs guepes de Fabricius. (2) Lair., ibid. Les edmenes (£«menci), ont le chaperon longitudinal, prolonge en pointc pai-devant ; les mandibules forment, reunies, nn bee long, eiroit rt pointu ; elles sont proportionnellement plus courtes, etne forment quun angle tresouvert, dans les ZETHES (Zf (/(Hi) ; ici, d'ailleurs, le chaperon est aussi large ou plus large que long, et sans proloDgement anlerieur. La seeonde cellule cubitale est parfaitemeut triangu- laire. Les palpes niaxillaires ne depassent point I'e.xtremite des macboires. lis sont plus longs dans les discoeues [Disccellus) , qui, d'ailleurs, ressemblent aux Zethes, quant a la forme du chaperon et des man- dibules. On remarquera que la plnpart des especes que Fabricius place dans ce dernier genre, sont des Polistes, mais dont I'abdo- men differe de celui des especes ordinaires, et se rapproche de celui des Euraenes. (3) Latr., ibid. f4) I^atr., ibid. (a) W. 124, fig. (A) PI. 124, fig- 5 A. (c)Pl. .24, fig. 5 r/. 19» INSECTES HYMENOPTERES. Ces espfeces fonnenlle sous-genre DES GUEPES propremcnt dites. (VESPA. POLISTES Lai.) (PI. 124. fig. 5.) Elles sont r^unies en societes nonibreuses, composees de males , de/c- melles et de mulcts. Les individus des deux derniSres sorles font, avecdes parcelles devieuxbois ou d'ecorce,qu'ils detaclient avecleurs mandibules, et qu'ils r^duisenl, en les delayant, en forme de pAte, de la nature du pa- pier ou du carton, des gileaux ou rayons ordinairement horizonla\ix, sus- pendus en dessus par un ou plusieurs pfidicules , et qui ont an c6te infe- rieur unrang d'alveoles verlicaux, en pyramides hexagonales et tronquees. Ces cellules servent uniquementa loger, et d'unemaniere isolee, les larves et les nymphes. Le nombre des gateaux composant le m6me nid ou le m6nie gu5pier, varie. II esttanl6t nu, tant6t enveloppe, avec une o\iver- lure commune et ext^rieure, presque toujourscenlrale, etqui correspond quelquefoisa une file de trous,-pour la communication interieure, si les gAteaux adherent anx parois de I'enveloppe, et soit en plein air, soit cache en terre ou dans des creux d'arbres. Sa figure est encore tres divcrsifiee , selon les espices. Lesfemelles le commencentseules, etpondent des oeufs , d'ou sortenl desniulets ou des gu6pes ouvrieres, qui aident i agrandir le guftpicr, ainsi qu'i elever les pelits qui eclosent ensnile. Leur sociele n'est, jusqu'au commencement de rautonine,composee que de ces deux sortes d'indivi- dus. A cetle epoque paraissent les jeunes niAles el les jeunes femelles. Toutes les larves el les nymphes qui ne peuvent subir leur dernifere meta- uioiphose avant le mois de novembre, sont misesa morl el arrachfies de leurs cellules par les mulcts, qui perissenl avec les niAles au relour de la mauvaise saison. Quelques femelles survivcnt, et deviennent au printemps les fondatrices d'une nouvelle colonic. Les gu6pes se nouirissent d'insec- tes, de viandes ou de fruits, et alimenlent leurs larves de I'extrail de ces substances. Ces larves qui, h raison de la situation interieure des ouver- turesde leurs cellules, s'ytiennenl le corps renverse, ou la t6le en has, s'enferment et se font une coque, lorsqu'elles veulent passer h Petal de nymphe. Les mAles ne travaillent point. Dans plusieurs especes, la portion du bord interne des mandibules qui estau-deia de I'angle, et qui le termine, est plus courte que celle qui pre- cede cet angle ; le milieu du devanl du chaperon s'avancc en pointe. Ces FAMILLE DES DIPLOPTERES. 199 especcs foiniciil le genre poliste {PoUsles) {a) de Lalreille et de Fabri- cius (1). Tanldirabdomen r^ssemble, par la forme de sesdeux premiers anneaux, h celui des eumenes proprement diles. Telle est La G. Tatitfi { Polisles morio. Fab.) (i), Cuv., Bull, de la Soc. philom., n^S; Lat., Gen. crust, et insect., I, xiv, 5. Elle estentierement d'un noir luisant. Son nid a la forme d'un c6ne Ironque, conime celui de la gu6pe cartonniere; mais il est d'un carton plus grossier, plus grand , avec le fond plat etperce h I'un des c6tes. A Cayenne. Tantdt I'abdomen a une forme ovalaire ou elliptique. Tel est celui de La G. des iirbustc.1 [Vesjta gallirn, Lin.), I'anz., Faun, insect.. Germ., XLIX, 22, un peu plus petite que la gu6pe commune; noire, chaperon, deux points sur le dos du thorax, six lignes k I'ecusson, deux taches sur le premier et sur le second anneau de I'abdomen, leur bord superieur, ainsi que celui des autres, jaune ; abdomen ovalaire , brifevement p^di- cule. Son gu6pier a la forme d'un petit bouquet etage, compose de vingt h trente cellules, dont les laterales plus petites. II est ordinairementfixd sur une branche d'arbusle. Tanl6l encore I'abdomen des gu6pes de celte division est ovoide ou co- nique, comme dans La G. cartontiiere ( Vesjia tiidulans, Fab.), lleaum., Insect., VI, xx, 1, 3, 4 ; XXI, 1 ; xxii-xxiv. Petite, d'un noir soyeux, avec des taches et le bord posterieur des anneaux de I'abdomen jaunes. Son nid, suspendu aux branches d'arbres, par un anneau, est compose d'un carton tres fin, ft a la forme d'un c6ne tronque. Les gAteaux, dont le nombre augmente avec la population, et donne quelquefois au gu6pier une grandeur con- siderable, sont circulaires, mais concaves en dessus et convexes en des- sous, ou en forme d'entonnoir, et perces d'un trou central, lis sont fixes aux parois inlerieures del'enveloppepar toute leur circonference. L'in- (i, Lair., Gen., crust, el insect , IV, en cloche, et oil le precedent forme souvent p. I.', I. Les especes dont Tahdomen est un pedicule en massiie, soul des epipones ovalaire ou elliptique , iuscnsiblement re- [Epipone,. La Guepe Tatua est de cette di- treci vers sa base, queUpiefois meme porle vision, ainsi que I'espece du Bresil recol- Mir un long pedicule, sont des Polisles pro- lant du mifl, precedemment menlionnee, et prement dites. Celles oil le second anneau la est beaucoup plus grand que les autres el {a) I'l. ,24,(ig e. (*) PI. 124, 6g. :. 200 INSECTES HYMliNOPTERES. Krieur estuni en dessous, ou n'a point de cellules; son ouverlure sert d'issue ou de porte. A mesure que la population s'accrolt , ces gu6pes construisent un nouveau fond, et garnissent de cellules la surface inf6- rieure du precedent. Les autres gu^pes out la portion sup6rieure du bord interne de leurs mandibules, celle qui vient aprfis Tangle, aussi longue ou plus longue que I'autre partie de ce bord ; le milieu du bord anterieur de leur chaperon est largement tronqu6, avec une dent de chaque c6le. Leur abdomen est ton- jours ovoide ou conique. Elles comprennent le genre des guepes ( Vespa) propres de Latreille (a) (i). La Guepefrelon {Vespa craho, Lin.), R6aum., Insect., VI, xvill, longue d'un pouce; t6te fauve, avec le devanl jaune ; thorax noir , tachet^ de fauve; anneauxde I'abdomen d'un brun noirfttre, avec unc bande jaune, marquee de deux ou trois points noirs au bord posterieur. Elle fait son nid dans des lieux abrit^s, comme dans les greniers, les trous des murs, et dans les troncs d'arbres. II est arrondi, compost d'un papier grossier et couleur de feuille morte. Les rayons, ordinairemenl en petit nombre, sont attaches les unsaux autres par des colonnes ou des piliers , dont celui du milieu est beaucoup plus 6pais. L'enveloppe est gen^ralement ^paissc et friable. Celte espfece devore les autres insectes et particulifere- ment les abeilles, dont elle vole aussi le miel. La Guepe commune {Vespa vttlyaris] [h], R^aum., ihid., xiv, 1-7, longue d'environ huit lignes; noire, le devant de la t6te jaune , avec un point noir au milieu ; plusieurs taches jaunessur le corselet, dont quatre h I'e- cusson; une bande jaune, avec trois points noirs au bord posterieur des anneaux. Elle fait dans la terreun nid analogue a celui de la gu6pe frelon, mais compose d'un papier plus fin, et dont les rayons sont plus nombreux. Les piliers qui les soutiennent sont egaux. Son enveloppe est form^e de plusieurs couches, dispos^es par bandes, et se recouvrant successive- ment par leurs bords. Une autre espfece de gu6pe {media, Lat.), d'une taille intermediaire entre celles des deux prec6dentes, fait un nid semblable , mais qu'elle attache aux branches des arbres. Une autre (Ao/ia/tea, Fab.) construit un gu^pier, d'une forme bien singuli^re II est presqueglobuleux, perce a sonsommet, elrenferm6 in- (i) Latr., Gen,, cnist. el insect., IV, p. 1/12. (a)PI. I74,f,g. 5. (/.)P1. iH.fig. 5 lAMILLE DES MEILIFERES. 201 ferieuremenl dans ime pifece ayant la figure d'unu soucoupo; elle le place quelquefois dans Tinter^eur des greniersou aux poulres dis appar- temens peu frequentes, m^me dans les ruches (Lair., Annal. du Mus. d'hist. nalur.) La quatrieme et deniiere faniille des Hynienopteres porte-aiguillon, celle DES MELLIFERES ( AiSTHOPHiLA. Latr. ) Nous offre, dans la propriete qu'ont d'orditiaire (i) les deux posterieurs , celle de ramasser le pollen des eta- mines, un caractere unique et qui la distingue de toutes les autres families d'insectes; le premier article des tarses de ces pieds est tres grand, fort comprime, en palette carree, ou en forme de triangle renverse ("). Leurs machoires et leurs levres sont ordinairement fort longues et composent une sorte de trompe. La lan- guette a le plus souvent la figure d'un fer de lance ou d'un filet tres long, et dont I'extremite est soyeuse ou velue. Les larves vivent exclusivement de miel et de la (i) Les especes parasites n'ont point eel tn siinplenienl depouivus ile polls faciiltej mais la forme de leurs pieds est lirosses. toujours csseiiliellemoiU la niciiie. lis soul (a) PI. laSto, lig. J,/, pi I2(, lU: 802 INSECTES HYMfiNOPTERES. poussiere fiecondante des etamines. L'insecte parfait ne se nourrit lui-meme que du miel des fleurs. Ces hymenopteres embrassent le genre DES ABEILLES , de Linnaeus , (apis.) Que je diviserai en deux sections : La premiere, ou celle des andrenetes [Andrenelae. Lat.), a la division in- lermediaire de la langueUe en forme de coeur ou de fer de lance, plus courle que sa gaine, et pliee en dessus dans les unes, presque droile dans les autres. Elle se compose du genre des pro-aBeilles de Reaumur et de De Geer, ou des aisdrenes de Fabricius et des melites de M. Kirby (1). Cesinsectes viventsolitairementetn'olTrenl que deux sorlesd'individus, des inAles et des femelles. Leurs mandibules sont simples ou terniinees au plus par deux denlelures (a); les palpes labiaux ressemblenl aux maxil- laires(*); ceux-ci ont toujours six articles (c). La languelle estdivisee en Iroispieces, donl les deux laterales trfiscourles, en forme d'oreilleltes (f/). La plupart des femelles ramasseut avec les polls de leurs pleds poslerieurs la poussiSre des etamines, et en composenl, avec un peu de miel, une p4- t6e pour nourrir leurs larves. EUes creusent dans la lerre, et souvent dans les lieux baltus, sur les bords des chemins ou des champs, des trous assez prolonds, ou elles placentcettep^tee avec un ceuf^et ferment ensuitel'ou- verture avec de la terre. Les uns ont la division moyenne de la languette evasfie k son extremity, presque en forme de coeur, et doubl6e dans le repos. (i) Monoi;. apiim ^ngl'iiv, oiivra{;e qui n immoilalisr son aulein-. {a) PI. 19.5. Cg. 3/'. (/,) PI. 125, (if;. 3rf. (cj PI. .j5, fig. i,. (,/) PI. i^.-i, fig. id. FAJIILLE DES MELLIFERES. iui LES HYLEES. (HYL^US. Fab. - Prusopis. ,lur.) (PI. 125, fig. ..) Tant6l le corps esl glabre, le second el le troisifeme article des aiitennes sont presque de la in6me longueur. Les ailes sup^rieures n'ofTrenl que deux cellules cubitales completes. Ces insectes n'ayant point de poils , ne recueillent point de pollen, et paraissent deposer leurs a3ufs dans les nids des autres hymenopleres de cette famille. Ce sonl les hylees ( Ih/lcpus) proprement dits de Latreille et de Fabricius (t). Les autres ont le corps velu , avec le troisieme article des anlennes plus long que le second (o). Les ailes superieures ont trois cellules cubi- tales completes. Les femelles font des recoltes sur les fleurs. Latreille les distingue sous le nom generique des colletes i,CoUeles)[h). Telle esl Le C. glutineiix [Apis siiccincta, Lin. ) , OU Aheille dont le nid est fait d'especes de membranes soyeuses , de Reaumur, Ins. VI, XII ; petit , noir, avec des poils blanch^lres ; ceux du corselet roussdtres ; abdomen ovoide ; bord post^rieur de ses anneaux convert d'lin duvet blanc , formant des bandes. Le mdle ( Evodia calendarum , Panz. ) a les an- tennes plus longues. La femelle fait dans la terre un trou cylindrique , dont elle enduit les parois d'une liqueur gommeuse qu'on pent com- parer h la bave visqueuse et luisanle que les limaqons laissent sur les lieux de leur passage. Elle y place ensuite bout k bout et dans une file, des cellules composees de la m6me substance , d'une forme analogue k celle d'un de k coudre et renfermant chacune un oeuf et de la p4t6e (2). Les autres Andrenfetes se distinguent des prec^dentes par la figure en fer de lance de la languette. Dans les unes, cette languette se replie sur le c6le superieur de sa gaine, corame dans les awdrenes [Andrena) (3) (t), et les dastpodes [Da- sypoda ) [d) de Latreille (4). Les femelles des derniSres ont le premier {.)Lalr., , Gen., crust. et Insect., , I"V, (3) LHlr., Gen. , crust, et Insect., , IV, p. i49. p. .5o. (2) Ibid. (4) Ibid. {«) PI. .25.6g.2«. (A) PI. ..5, fig. a. (c) PI. ..5. fig. 3. {d) PI. .25, fig. 4. 201 INSECTES HTMENOPTfiRES. article des tarses posterieurs fort long, heriss6 de longs polls, en forme de plumaceau. Les ailes superieures , dans ces deux sous-genres , n'ont que deux cellules cubitales. VAndrene des mnrs [Andrcna flesscc , Panz., Faun. ins. Germ. LXXXV, 15% Keaum. Insect. VI, viii, 2, longue de six lignes, des polls blancs sur la 16le , le corselet, les bords lat^raux des derniers anneaux de Pabdomen et aux pieds ; abdomen d'un noir bleuAtre ; ailes noires , avec une teinte violetle. La femelle creuse , dans les enduils de sable gras, des Irons au fond desquels elle depose un miel de la couleur et de la consistance du cambouis , et d'une odeur narcotique. Commune dans nos environs. Dans les autres , la languelle est droite ou un peu courb6e en dessous h son extrfimite. Tels sont les sphecodes [ Sjihecodes) {a) (i), les halictes ( IIaliclus)(h) (2), et les NOMIES (A'om!a)(c) (3) de l.atreille. Ici d'ailleurs les mSchoires sont plus fortement coudees que celles des Andrfenes. Le nombre des cellules cubitales ferm^es est toujours de trois. Les Sphecodes mcdes ont des antennes noueuses ; leur languette, ainsi que celle des femelles, est presque droite, k divisions presque ^galement longues ; celle du milieu est beaucoup plus longue dans les Halictes et dans les Nomies. Les femelles des halictes ont Ji I'exlremile postfirieure de leur abdomen une fente longitudinale. Les cuisses et les jambes des pieds sont renflees ou dilatees dans les Nomies mAles. La seconde section des hym^noptferes melliferes , celle des apiaires (.^pi'an'o?. Latr. ), comprend les especes dont la division moyenne de la languette est aussi longue au moins que le menton ou sa gaine tubulaire, et en forme de fdet ou de soie. Les mAchoires el la levre sont tr6s allon- (i) Latr., Gener. crust, et insect., IV, plusieurs autres articles , rcdiges par |). i5o. MM. Lepeletier et Seriile, relatifs aux in- (■2) Ibid. Consullez encore, surloul quant sectes de cetle famille. Nous citerons sur- a la maniere de vivre de ces insectes , un tout cehii de parasites. Quelques-iins ont eNcellcnt Memoire de M. Walckenaer, cite pour objet de nouveaux genres, mais doni a I'article Meloe. nous n'avons pas encore sulJisamment com- (3j Ibid. Voyez I'article Nomie de I'En- pare les caracteres, ce qui nous oblige a les cycl. method. omettre ou a n'en parler que tres superfi- Le dixieme volume de la partie des in- ciellement. sectes de cet important recueil offre aussi M I'l. 125, fig. 5. (i) IM. 125, (Ig. (). (c •■ W. 1-25, fig. 7. FAMILLE DES MELLIPfeRES. 20JJ g6es et fonnent une sorte de trompe coud^e el repli^e en dessous , dans I'inaclion. Les deux premiers articles des palpes labiaux ont, le plus souvent, la figure d'une soie ^cailleuse, compriraee, et qui embrasse les cAt6s de la languetle; les deux autres sont trfis petits; le troisifeme est commune ment ins6r6 pres de I'exlrfimit^ ext^rieure du precedent, qui se termine en poinle. Les apiaires sont solitaires ou r^unis en society. Les premiers ne nous ofTrent jamais que les deux sortes d'individus ordinaires , el chaque femelle pourvoit seule ou isolement a la conserva- tion de sa posterile. Les pieds posterieurs de leurs femelles n'ont ni duvet soyeux (la hrosse) h la face interne du premier article de leurs tarses, ni d'enfoncement particulier au c6t6 exterieurde leurs jambes {la corbeille); ce c6te , ainsi que le m6me du premier article des tarses , est le plus sou- vent garni de poils nombreux et serr6s. Une premiere division de ces apiaires solitaires se composera d'espfices oik le second article des tarses posterieurs des femelles est 'ms6r€ au mi- lieu de rexlremil(5 du precedent ; Tangle ext^rieur et terminal de celui-ci ne parait point dilate ou plus avance que I'interieur, dans les sous-genres suivans. On pent encore detacher de ce groupe des esipeces (Andrenoides) qui se rapprochent de celles des derniers sous-genres precedens , par leurs pal- pes labiaux , composes d'articles gr6les, lineaires, places bout S bout , presque semblables en tout h ceux des palpes maxillaires , et qui sont au nombre de six. Le labre est toujours court. Les femelles n'ont point de brosse au ventre ; mais leurs pieds posterieurs sont velus ou garnis de houppes de poils , qui leur servent h recueillir le pollen des fleurs. Les unes ont des mandibules gtroites , relr^cies vers le bout , termin^es en pointe et unies ainsi que le labre (a). Tels sont LES SYSTROPHES, (SYSTROPHA. llig.) (PI. 126, 6g. I.) Dont les mandibules ont une dentelure sous la pointe ; dont les cellules (a) PI. ia6, fig. ;ii. 806 INSECTES HYMENOPTERES. cubitales completes sont an nonibre detrois; el ilonl les anleiiiies sout recoquill^es a leur exlremil6 dans les inAles(i). LES ROPHITES, (ROPHITES. Spin.) (PI. 126, fig. 5.) Ayant aussi des mandibules dentees, mais n odrant que deux cellules cubitales completes, et k antennes non contournees dans les deux sexes (2). LES PANURGES, (PANURGUS. Panz.) (PI. 126, fig. 3.) Dont les mandibules n'ont point de dentelures(a). La tige des antennes, k prendre du troisieme article , forme dans les femelles une sorte de fuseau, ou de massue allongee, presque cylindrique , amincie vers sa base. Les ailes superieures n'ont aussi que deux cellules cubitales (3). Les femelles des autres ont des mandibules presque en forme de cuil- leron, tres obtuses, carenees ou sillonn6es, et bidentees au bout(^). Le labre est tresdur, cilie en dessus (c). Les antennes sont fortement cou- dees et filiformes ((/). Les ailes superieures ont trois cellules cubitales completes, dont la premiere coupee par un petit trait transparent, dont la secoiide triangulaire , et dont la troisieme plus grande et recevant les deux nervures recurrentes. LES XYLOCOPES, (XYLOCOPA. Lat.,Fab.) (PI. 126, Bg. 4.) Appelees commun^ment AhcUles jierce-hois , Menuisieres , etc. EUes ont (.)Latr., Gener. , crusl. et Insict., IV, d'Hist. iiat , 2* edit. i56. (3) Latr., Ibid., 157; etarlicle Pan tifge. (2) Latr. , ibid., i6i; el nouv. Diet. de I'Encyclop. melhod. {„) PI. 126, fig. 3 A. (i)p:. 126, fig. 4i. (c) PI. 126, fig. /, <.. {d) PI. I2«, fig. 4«^. KAMILLE DE MELLIFERES. 207 de grands rapports avec les Megachiles , et plus particulierement avec celles de la division des Osmies. Elles ressemblent a des gros bourdons. Leur corps est ordinal rement noir , quelquefois couverl en partie d'un duvet jaune, avec les ailes souvent color^es de violet , de cuivreux ou de vert, et brillantes. Le inAle , dans plusieurs especes, difKre beaucoup de la femelle. Leurs yeux sont grands et plus rapproches supeneurement. Leurs pieds anterieurs sont dilates et cili^s. La X. violetle { Apis violacea , LinOC") Reauin., Insect., V(, v, vi, longue de prfes d'un pouce , noire , avec Its ailes d'un noir violet ; un anneau roussAtre au bout des anlennes du male. La femelle creuse dans le vieux bois , sec et expos6 au soleil, un canal vertical, assez long, parallele h la surface du corps qu'elle a choisi , et divis^ en plusieurs loges, par des cloisons horizontales forraees avec de la rApure de bois agglulinee. EUe depose successivement , dans chacune d'elles , en commi'nQanl par I'inferieure, un oeuf et de la pAtee. EUe creuse quelquefois jusqu'a trois canaux dans le m6ine morceau de bois. Ces insectes soul propres aux pays chauds (I). Les palpes labiaux des aulres apiaires sont en forme de soies ecail- leuses ; les deux premiers articles sont fort grands ou fort allonges, com- parativement aux deux derniers, comprimes, ecailleux, avec les bords membraneux ou transparens. Les palpes maxillaires sont toujours courts el onl souvent inoins de six articles Le labre, dans un grand nombre , est allonge, incline sur les mandibules, lanl6l en carre long, tant6t en triangle allonge. Les apiaires , que dans noire ouvrage sur les families nalurelles du regno animal, nous avons designes collcclivemenl sous le nom de Da- syyastres {Dasygastrw] , sonl remarquables , ainsi que I'indique son ety- mologie, en ce que le ventre des femelles est presque toujours (2) garni de poils nombreux, serres, courts, formant une brosse soyeuse. Le labre est aussi long ou plus long que large, et carr6. Les mandibules des femelles sont fortes, incisives, triangulaires et denlees. Les paraglosses sont ton- jours fort courles, en forme d'ecailles , pointues au boul. De Ions les sous-genres de ce pelil groupe . celui qui nous parait le (i) Latr.. Gen. cnist., el insect., IV, venlrale, doi\enl, d'apicsla forme du labre, 1 5S. des mandibules et d'aiilres caracteres gene- ■[2) Les Ceratlnes, les .Steliiles et lesCis- raux. faire partie de regiou|ie. lio.xydes, quoiques depourvues de brosse {") I'l 208 INSECTES HYMfiNOPTERES. plus se rapprocher des Xylocopes et qui nous presente seul des palpes maxillaires de six articles («) , et trois cellules cubitales completes , est celui DE CERATINE. (CERATINA. Lati-., Spin., Jur. - Megilla, I'rosopis. Fab.) (PI. 126, 6g. 5.) Le corps est <5troit et oblong, avec les anlennes inserees dans de petites fosscttes et terminees presque en niassue allongee; les mandibules sillon- n6es et tridentees au bout; I'abdomen ovalaire vX depourvu de brosse soyeuse. Le labre est proportionnellement plus court que dans les sous- genres suivans , ou il a la forme d'un quadrilatere allonge. 11 resulte des observations curieuses , recueillies par M. Maximilien Spinola ( Annal. du mus. d'hist. nat.), que les femelles ont les habitudes des Xylocopes (1). Tons les autres Dasygastres ont quatre articles au plus aux palpes maxillaires, et deux cellules cubitales completes. Viendront d'abord les espfeces dont le venire est evidemment muni en dessous d'une brosse soyeuse. LES CHELOSTOMES, (CHELOSTOMA. Latr.) (PI. 126, fig. 6.) Dont le corps est allonge, presque cylindrique , avec les mandibules avancees, etroites, arquees, fourchues ou echancrees au bout, el dont les palpes maxillaires ont trois articles (2). LES HERIADES, (HERIADES. Spin.) (PI. 126, fig. 7.) Qui ont aussi le corps allonge et presque cylindri(|ue ; mais dont les (1) Latr., Gener. crust, et insect., IV, noiiv. Diet, d'hist. iial., 2' edit. 160. Voyez aussi I'arlicle Ceralinc du (2) Latr., ibid. , i(ii. (a) PI. 126, fig. 5. FAMILLE DES MELLIFERES. 209 mandibules sont triangulaires , dont les palpes maxillaires n'ont que deux articles , et oil le second des labiaux est beaucoup plus court que les labiaux. Ces insectes, ainsi que les Chelostoraes, font leurs nids dans les trous des vieux arbres (t). Dans les quatre sous-genres suivans , I'abdomen est plus court et pres- que Iriangulaire ou en demi-ovale. Ces apiaires repondent aux abeilles el coiipeuses dc feuiUes , de Reaumur. LES MEGACIIILES ( MEGACHILE. Latr. — Anihophora , Xylocopa. Fab. — Trachusa . Jur. ) (PI. 126, fig. 8.) Ont les palpes maxillaires composes de deux arficles, Tabdomeu plan en dessus, et susceptible de se relever superieurement , ce qui donne aux femelles le moyeu de faire usage de leur aiguillon, par-dessus leur corps. La M. des mitrs {Xylocopa muraria , Fab. ) , Reaum. , Insect., VI, vil , viii, 1-8, est I'une des plus grandes de ce genre. La femelie est noire, avec les ailes d'un noir violet ; le mile est convert de poils roussAtres , avec les derniers anneaux noirs. La femelie construit son nid avec de la terre trSs fine , dont elle forme un raortier ; elle I'applique sur les murs exposes an soleil ou contre des pierres. 11 devient tres solide et ressemble h une niolte de terre. Son interieur renferme douze h quinze cellules , dans chacune desquelles elle depose un oeuf et de la pftlee. L'insecte parfait 6clot an prinlemps de I'annee suivante. Une autre espece tres voisine de la precedente {Apis sicula, Ross.) , donne au sien la forme d'une boule , et le place sur des branches de veg(5taux. D'autres Megachiles, nommees par Reaumur Abeilles coupenses de feuil- les, emploient dans la construction de leurs nids, des portions parfaite- ment ovales ou circulaires de feuilles, qu'elles entaillent , au moyen de leurs mandibules, avec autant de promptitude que de dexterity. Elles les emportent dans les trous droits et cylindriques qu'elles ont creuses dans la terre et quelquefois dans les murs, ou le tronc pourri des vieux ar- bres ; elles tapissent avec ces portions de feuilles le fond de la cavite, en forment une cellule qui a la figure d'un d6 h coudre, y mettent la pro- (i) Lair., Cencr. crasl. et insect., IV, INSECTES. * 210 INSECTES H-SMENOPTfeRES. vision mielleuse dont la larve doit se nourrir, y pondent unoeuf, et la ferment avec un couvercle, plat ou un pen concave, et pareillemenl de portion de feuille. Elles font une nouvelle cellule , et de la m6nie ma- niSre , au-dessus de la premiere , puis une troisiime , et ainsi de suite , jusqu'a ce que le trou soil plein. De ce nonibre est La M. du rosier [Apis rentunculnris , Lin.), Reaum. , Insect., VI , X , longue d'environ six lignes , noire, avec un duvet d'un gris fanve ; de petites laches blanches et transverses sur les c6les superieurs de I'ab- domen, et son dessous garni de polls fauves. Le mAle est decrit par Linnaeus, comme une autre espfice, sous le nom de lagopoda. U'aulres espfeces analogues coupent des feuilles dechfines, d'ormes, de ronces , pour le mfitne but (1). LES LITHURGES (LITHURGUS. Latr.) (PI. .27. fig. ..) Ont (jiiatre articles aux palpes maxillaires(aj, ainsi qua le sous-genre suivanl, mais I'abdomen est dSprime en dessus. Tous les articles des palpes labiaux sont places bout a bout (2), el les palpes ressemblent k de longues soies ecailleuses, terminees en pointe(/'). Les mandibules sont (^Iroiles dans les deux sexes , avec rextr^niite ichancr^e dans son milieu ou bideiilee (f). Les femelles ont un avancement arrondi au milieu de la t(Hc (3;. LES OSMIES ( OSMIA. Pauz, — Atif/iopAora. Fab. — Trachusa. Jur.) (PI. .27. fig- 2-) Ont les palpes maxillaires [d] de quatre articles , ou de Irois au moins (i)Latr., ('.ener. crust, el insect., IV, avaiit sapoinle, et forme, avec lequatricme, Gl. une petite tige oblique et laterale. (2) I.e Iroisicme article est ordinairement (3) Centris cornuta, Fab., et ime espece isere sui- le cote e.\terieur du second , inedile de I'lle de France, (a) I'l. 127, Cg. I h. (/') PI. 127, fig. IC. (r) PI. 127, fig. I«. ('/)PI 127, fig. -c. FAMILLE DES MELLIFERES. '>l I bien dislincts, el I'abclomen convexe en dessus. Lcs uiies sonl mac-oiines et ont souvenl deux ou Irois cornes sur le chaperon qui paraissenl Icur ^Ire de quelque usage dans la construction de ieurs nids. Elles les ca- chent dans la terre, les fentes des murs, dans des trous de portes, de vieux bois, quelquefois m^me dans des coquilles d'helix , et y emploient du mortier. Elles sont gen^ralement velues el printanieres. Les ni4Ies ont ordinairement les antennes assez longues. D'autres coupenl des p6- tales de fleurs et en font des cellules k la manifire des coupeuses de feuilles. L'abeille tapissiere de Reaumur compose les sicnnes de portions de p6lal«s de coquelicol, et quelquefois de navelte (1). D'aulres s'elablis- sent dans les galles des arbres (2). LES ANTHIDIES (AMHIDIUM.'Fab.) (PI. 127. fig. 3.) Ont aussi I'abdomen convexe ; inais les palpes maxillaires(a) ii'ont qu'un seul article. Les femelles arrachcnt le duvet cotonneux de quelqucs plan- tes, pour former le nid de leur posterile (3). Les deux derniers sous-genres des dasygastres se rapprochent des sui- vans par le defaul de brosse soyeuse (/<) , ce qui fait presumer que ces insectes sont pareillement parasites , mais leur labre est parallelograni- mique et Ieurs mandibules sont triangulaires et dentees. Les palpes maxil- laires sont tres courts et de deux articles (c). LES STELIDES (STELIS. Panz.) (PI. 127. fig. 4.) N'ont ni dents ni epines h I'ecusson. Leur abdomen est presque en (i) Cetteespeceet toutes les autres dont (2) Latr., Oener., crust, et insect., IV, les mandibules sont tridentees, forincnt le 164; et I'article Osmie de TEncyclop, genre ahtbocope {Anthocopa) de M. Lepe- method. letier ( Voyez Tarticle Rophyte de I'Ency- (3) Latr., Ann. du Mus. d'Hist. nat., clop, method.). Les Osmies propres n'ont torn. XIII. que deux dents a chaquc mandibule. (a) PI. 127. fig. 3a. (A) PI. 127. fig a. (c) PI. 127. fig. 4 a. 212 INSECTES HYMENOPTERES. forme de demi - cylindre , convexe en dessiis , et couib6 h son extre- inite(i). LES COELIOXYDES (COELIOXYS, Lai.) (I'l. .27, fig. 5.) Ont deux dents ou deux Opines h I'dcusson, et I'abdomen Iriangulaire , plan en dessus, prolonge en pointe h son extremite dans les femelles, et ordinairement dente dans les mdles. Ces insectes se rapprocherit beaucoup des Megachiles , tandis que les St^lidcs se lient avec les Anthidies (2). D'aulres apiaires, les Cucultnes {Cnculince) , semblables aux pr6c^- dens, quant aux tarses posl6rieurs, ayant aussi , comme dans les der- nieis sous-genres , les palpes labiaux en forme de soies ecailleuses , de- pourvus, dans les deux sexes, de brosse ventrale et parasites , de m^me que les Coelioxydes et les St^lides, lanl6t presque glabres et semblables par leurs couleurs k des gu6pes , tant6l velus par place , ont le labre en forme de triangle allong6 et tronqu6, ou court et presque demi-circu- laire , les mandibules dtroites , allant en pointe, et unidenlees au plus a c6te interne. Les paraglosses sont souvent longues, 6troites, en forme de soies. L'ecusson de plusieurs est echancre ou bidentfi , tuberculeux dans d'autres. Ce sont les nomades de Fabricius. Plusieurs de ces insectes pa- raissenl de bonne heure , volligent i ras de terre ou pr6s des murs ex- poses au soleil, afin de deposer leurs oeufs dans les nids des autres apiaires. C'est k raison de ces habitudes analogues k celles des coucous , que je leur ai donne le nom de nucntines. Les uns, toujours presque glabres, onl les paraglosses beaucoup plus' courtes que les palpes labiaux. Tanl6t le labre est en forme de triangle allonge , tronqu6 au bout , incline au dessous des mandibules. II n'y a jamais que deux cellules cu- bitales completes. (i) Lair., Ocner. crust, et insecl., IV, rEncyclop. method. 1(13. Voyei surtout I'arlicle Sle/hfc de (a) Latr., ibid., 166. FAMILLE DES MELLIFERES. LES AMMOBATES, (AMMOBATES. Latr.) (PI. 127, fig. 6.) Ou les palpes maxillaires ont six articles (1). LES PHILEREMES, (PHILEREMUS. Latr. - Epeoius. Fab.) (PI. 128, fig. I.) Ou ils n'en ont que deux (2). Tant6l le labre est court , presque semi-circulaire ou demi-ovale. LES EPEOLES (EPEOLUS. Lat., Fab.) (PI. 128, fig. 2.) Ont trois cellules cubitales completes , et un seul article aux palpes maxillaires (3). LES NOMADES (NOMADA. Fab.) (PI. .28, fig. 5.) Ont le mfime nombre de cellules cubitales , mais les palpes maxillaires son I composes de six articles {») (4). (i) Latr., Gener. crust, et Insect., IV, (3) Latr.,Gener. crust., et insect., IV, .69. .:r. (2) Latr., ibid., item. (4) Latr., ibid., 169. (a) PI. i»8, fig. 3 c. •214 INSECTES HYMfiNOPTERES. LES PASITES ; PASITES, Jur. — Nomnda. Fab.) (PI. .28, fig. 4.) N'ont que deux cellules cubitales completes. Leurs patpes niaxillaires oRrent quatre articles (1). Les autres cuculines , dont le corps est tr6s velu par places , doiit I'e- cusson est souvent ^pineux, qui ont toujours trois cellules cubitales completes , s'eloignent des apiaires pr6cedens et se rapprochent des sui- vans , par la longueur de leurs paraglosses ou divisions lat6rales de la levre, qui egale presque celle des palpes labiaux. LES MELECTES, 'MELECTA. Latr. — Crocisa. Jur.) (PI. 128 Aw, fig. I.) Dont les palpes niaxillaires ont cinq ou six articles distincts {a) (2). LES CROCISES, (CROCISA. Jur.) (PI. 128. fig. 6.) Oil ils n'en ont que trois , et ou I'ficusson est prolonge et echancre (3). LES OXEES, (OX^A. Kliig.) (PI. 128, fig. 6.) Ou le labre est en carr6 long , et non en demi-ovale , comme celui des (i)Lalr.,Gener.crust.etinsect.,IV,i70. Parasites et Philerime de I'Encyclop. (2) Latr., ibid., 171. Voyez, pour quel- method, ques autres genres analogues, les articles (3) Latr., ibid., 172. (l. 128 W,s fig. 6.) D'aulres enfin n'ont que quatre articles h ces palpes maxillaires. Le premier article des tarses posterieurs des mSles est tr6s grand, courbe , crense en voiUe h son extremile interne. On voit une forte epine dentelee, an m^me bout des jambes poslerieures des femelles. LES ANCYLOSCELES '^'. (ANCYLOSCELIS. Latr.) (PI. 12S, fig. 8.) Dans ceux-lci, les mandibules ont plusieurs dcnlelures au c6te interne ; les palpes maxillaires n'onl, ainsi que dans le sous-genre precedent, que quatre articles. LES CENTRIS. (CENTRIS. Fab.) (I'l. .aX Ins. fiK. 7.) Les especes de ce sous-genre ne se trouvent qu'en Amerique (4). ( c)Lalr.,Geucr.criisl. elinscct.jlV, 1 7 i. me. Celui de Tiitrapedie de M. Kliig ventre (2) Latr., ibid., item. peul-elre dans le precedent. (3)Insectcs rapportes du Krcsil parM.dc (.',) Latr,, ibid., 177. Siiivant MM. Le- Saint-Hilaire. Mon genre Miiittome [ fam. peletier el Serville (Encyclop. method.), les natiir. du Reg. Anim.), forme d'abord snr Plilolopus de M. Kliig sont de veritables les femelles d'Ancylosceles, doil elre .';uppri- Cenlris. (-0 I'l. 128 *«, r,^.^. INSECTtS '. 28 218 INSECTES HYMENOPTEKES. Tantdt les palpes maxillaires n'ont qu'un seiil article tr6s petit el qui devient m6nie invisible dans quelques-uns. Les paraglosses sont Ires courtes. Les mandibules sont dentel6es. LES EPICHARIS, ( EPICHARIS. Klug. — Ccniris. Fab.) (PI. .28, fig. 9.) Ou les derniers articles des palpes labiaux sont dans la m^ine direction que les precedens, peu dislincls, et ferment la pointe de ces organes, qui ressemblent S des soies Irfes allongees ; ou les seconde et Iroisifeme cel- lules cubitales regoivenl chactine une nervure r^currente (1). LES ACANTHOPES, ( ACANTHOPUS. Klug. — Xylocopa. Fab.) (PI. .29, fig. ..) Oil les deux derniers articles des palpes labiaux ferment une petite ligc oblique et lal^rale ; oii la troisifeme cellule cubitale reQoif les deux nervures ricurrenles. L'extremil6 interne des deux jambes pesterieures presente deux fortes dpines dentelees (2). Les derniers apiaires vivent en society, composfie de males, de femelles, et d'une quantity considerable de mulels ou d'ouvrleres. Les pieds post^- rieurs de ces derniers individus ont k la face exlerne de leurs jambes ( la jtnlelle) un enfoncement lisse {la corbcille) , ou ils placent une pelotte de pollen qii'ils ont recueilli avec le duvet soyeux ou la brosse , dent la face interne du premier article des tarses{/a jiiece carree) des m^mes pieds est garnie. Les palpes maxillaires sont lr6s petits et formes d'un seul article. Les antennes sont coud^es. Tantdt les jambes pesterieures sent terrainees par deux epines, comme dans FAMILLli DES MELLirKKES. 219 LES EUGLOS8E8, (EUGLOSSA. Lai. Fab.) ( PI. .29, lig. 2.) Doiil Ic labre est cane (o), et qui oiil la lausse Iroiiipe cle la longueur (111 corps, avec les palpes labiaux terminus en une poinle(l) lorin^e par les deux ilernicrs articles. LES BOURDONS, (BOMBUS. Lat., Fab.) (H1..2y,%.3.) Oil le labre est transversal, qui ont la lausse troinpe notableiiient plus courte que le corps , el le second article des palpes labiaux termini en poinle , portaiit sur le c6te exterieur les deux autres. Un d6signe coinmunenient sous ce noui , les nicies de notre abeille douiestique. Mais les insectes dont il s'agit ici onl le corps beaucoup plus gros, plus arrondi, et charge de polls, souvenl dislribues par bandes diversement colorees. lis sont bien connus des enfans, qui les privent soiivent de la vie pour avoir le nilel renferme dans leur corps, et le suceis lis vivent dans des habitations souterraines, reunis en societe de 50 a 60 individus, ou quelquefois de 200 a 300, qui finit aux approches de I'hiver. Elle se compose de males, distingues par la petilesse de leur laille, leur tfile iiioins forte, leurs uiandibules plus eti'oiles, lerniinees par deux denis et barbues, ainsi que Ires souvenl par des couleurs diflerentes; de (i) Dans les especes meme. clout le coqis cle leurs cicniiercs jainlies. On y loiiiiircnie est piesqiie glabra, telles que la dcntaia, la aussi, pies cUi l)orcl exlciiieur, uiie fenle ou cordala, etc. , la face posterieuie du pre- iiii enfoncenient etroit , longitudinal. Le miei- aiiiole des deux deniiers larses est geiiie aglae dv' MM. LepeletieielSciville, iieaiimoius gainie d'une bros.sc. Le regime |>arait avoir cHc etabli (Eucyclop. nielliod., social de ces iosecles nous est inconnu. insect., X, io5 ) sur de lels iudividus. Quelques individus dilTerent des autres par t'")''^ Lat., ibid. Ces apiaires soul propres la convexini ou rc|)ai-sissemcut antericur ii I Anierique incjriclionale. {a) I'l. I2C), llg. 2 a -4=" INSLCTKS HYMI•.^OPTKRES. femelles qui sont plus gianilcs que It's aulrcs individus, el doiil les inaii- dibules, ainsi que celles des miilels ou des ouvrieres, c'esl-a-diie de la Iroisifeine soite d'iiidividus, sonl en loime de cuiller ; les ouvrieres soul d'une laille inlerincdiaire entre les deux autres. Reaumur cepeiidanl en distingue deux varieles ; les unes plus lories cl de giandeur inoyeiine, et les sccondes plus peliles, el qui lui onl paru plus vives el plus actives. M. Huber fils a verilie ce (ail. Suivanl lui, plusieurs des ouvrieres qui naisseiit au priiiteujps,s"accoupleiit au mois de juin avec des niAlcs pro- venus de leur mere commune, pondeut bienldt apres, mais ne meltenl au jour que des individus de ce dernier sexe; ceux-ci feconderonl les femelles ordiuairesou tardives, celles qui ne paraissenlque dans I'arriere- saison, el qui doivenl, au prinlemps de I'annee suivante, jeler les fonde- niens d'une nouvelle colonic. Tons les aulres individus, sans en exccpler li's peliles femelles, perissenl. Celles des femelles ordinaires qui onl echappe aux rigueurs de I'hiver, proiilenl des premiers beaux jours pour faire leur nid. Une cspece [Ajiis l(ipidaria) &'i\ah\\l h la surface de la terrc, sous des pierres; mais loutes les aulres le placenl dans la terre, et souvenl h un ou deux pieds de pro- londeur, el de la maniere que nous allons exposer. Les prairies, les plai- nes seches el les coUines sonl les lieux qu'elles choisissent- Ces caviles soulerraines d'une etendue assez considerable, plus larges que liaules, sonl en forme de d6mc; leur vofileest conslruile avec de la terre et de la mousse, cardee par ces insecles, el qu'ils y Iransporlenl brin par brin, en y entrant h reculons. Une calotte de cire brute el grossiere en rev^t les pa- rois interieures. Tant6l une simple ouverlure menagee au bas dn niil serl de passage ; tanldt un cliemin lortueux, convert de mousse et long d'un a deux pieds, conduit h rhabilation. be fond de son inlerieur est tapisse d'une couche de feuilles, surlaquelle doil reposer le couvain. La femelle y place d'abord des masses de cire brune, irreguliferes, mamelonnees, que Reaumur nomme la jxitee, et qu'il compare , a raison de leurs figures el de leurscouleurs,adeslrun'es. Leurs v ides inl6rieurs sont destines h renfermer les oeufs el les larves qui en provienneul. Ces larves y vivenl en sociele, jusqu'au moment oil elles doivenl se changer en nymphcs; elles se sepa- renl alors el filent des coques de soie ovoides, iixees verlicalemenl les lines coutre les autres; la nymphey est loujours dans une situation ren- versee, ou la I6le en bas, comme le sont, dans leur coque, les femelles de I'abeille ordinaire; aussi ces coques sont-elles loujours percees i leur parlie inferieure, lorsque I'insecle parfait en est sorli. Reaumur dil que les larves vivenl de la cire qui forme leur logement; mais dans I'opinion de M. Huber, elle les garantil simplemenl du fioi) PI. 12.J. tig. 4. 5, ti- FAMILLE DF.S MEIXIFfeRES. ' 223 I'abdomen compost de six anneaux, le premier article des tarsespost^ rieurs, oil la piece carree, dilate en forme d'oreillette pointue, ^ Tangle ext^rieur de leur base, convert, h sa face interne d'un duvet soyeux , court, fin et serr^, et sent armees d'un aiguillon. La femelle pr^sente les m6mes caracleres ; mais les ouvri6res ont Tabdomen plus court ; leurs mandibules sont en forme de cuiller et sans dentelures. Leurs pieds posterieurs ont, sur le c6t6externe de leurs jambes, cet enfonce- ment uni et borde de polls qu'on a nommg corheille; la brosse soyeuse du premier article des tarses des m^mes pieds, a sept J huit slries trans- versales. Les mdles et les femelles sont plus grands, avec les mandibules ^chancr^es sous la pointe et velues ; la trompe plus courte, surtout dans les males. Ceux-ci different des uns et des autres par leurs antennes de treize articles ; par leur t6teplus arrondie, avec les yeux plus grands, allonges et r^unis au sommet; par leurs mandibules plus petites etplus velues; par ledefaut daiguillon ; par les quatre pieds anlerieurs courts, dont les deux premiers arques; enfin par leur pifece carree, qui n'a ni oreillette ni brosse soyeuse. Leurs organes sexuels se presentent sous la forme de deux comes, en partie d'un jaune rouge4tre , accompagn^es d'un penis termine en palette et de quelques autres pifices. Si on fail sortirde force ces organes, I'animal p^rit sur-le-champ. L'interieur de I'abdomen des femelles et des ouvrieres offre deux esto- macs, les intestins et la fiole h vcnin. Une ouverture assez grande, pla- c6e h la base superieure de la trompe, au-dessous du labre et ferm^e par une petite pi6ce triangulaire, nomm^e langue'^ar Reaumur, I'ept- pharynx on Vepiglosse parSavigny, sert de passage aux alimens et con- duit h un oesophage delie, traversant l'interieur du thorax , et de la h I'estomac interieur ou plut6t le jabot, qui renferme le miel. L'estomac suivant contient le pollen des etamines ou la matiSre cireuse, suivant Reaumur, et a des rides annulaires et transverses , en forme de cer- ceaux, h sa surface. Cette cavite abdominale renferme, en outre, dans les femelles, deux grands ovaires , composes d'une multitude de pelits sacs, contenant chacun seize h dix-sept oeufs ; chaque ovaire aboutit h I'anus , pres duquel il se dilate en une poche , oil I'cEuf s'arr^te et recjoit une humeur visqueuse, fournie par une glande voisine. D'apres les observations de M. Huber fils, les demi-anneaux infSrieurs de I'abdomen des ouvrieres , a I'exception du premier et du dernier, ont chacun, sur leur face interne , deux poches ou la cire se secrete el se moule en forme de lames, qui effluent ensuite par les intervalles des anneaux. Au-dessous de ces poches est une membrane parliculiere , formee d'un reseau tres petit, ci mailles hexagonales , s'unissant h la membrane qui rev6t les parois de la caviie abdominale. Ces observa- tions sur I'analouiie interieure des abeilles , sont communes , a quel- '24 IMSECTFS HYMV.NOPTKRFS. ques modifications pres , aux bourdons proprement dits (1). La cir<; , d'aprfis les experiences du m6me naturaliste, ne serait qn'une 6labo- . ration du miel, et le pollen, m^\6 d'un pen de cette substance, ne ser- viraitqu'J la nourrilure de ces insectes et de leurs larves. M. Huber distingue deux sortes d'abeilles ouvrieres; les premieres, qu'il nomme cirieres , sont chargees de la recolte des vivres, de celle do tous les maleriaux de conslruction et de leur einploi ; les secondes ou les noiirrices, plus pelites el plus faibles, sont faites pour la relraitc, et toutes leurs fonctions se redulsent presque k I'education des petits, et anx soins interieurs du menage. Nous avons vu que les abellles ouvrieres ressemblent aux femelles en plusieurs points. Des experiences curieuses ont prouve qu'elles sont du mSme sexe, et qu'elles peuvent devenir m6res, si, etant sous la forme de larves, et dans les trois premiers jours de leur naissance , elles reQoiventune nourriture particuli^re, celle qui est fournie aux larves des reines. Mais elles ne peuvent acquerir toutes les facultes de ces derniferes, qu'etant alors placees.dans une loge plus grande ou sembla- ble h celle de la larve de la femelle propre, la cellule royale. Si, ^tant nourries de cette maniere, leur demeure reste la m6me, elles ne pen ■ vent donner naissance qu'J des mAles, et different en outre des femelles par leur taille plus petite. Les abeilles ouvrieres ne sont done que des femelles dont les ovaires, h raison de la nature des alimens qu'elles ont pris en etat de larve, n'ont pu se developper. La matierequi compose leurs gftteaux nepouvanl resister aux inteni- p6ries de I'air, ces insectes n'ayant pas d'ailleurs I'instinct de se con- struire un nid ou une enveloppe gfinerale, ils ne peuvent s'elablir que dans les cavites oil leur ouvrage Irouve un abri naturel. Les ouvrieres cbargees seules du travail, font avec la cire ces lames composees de deux rangs opposes de cellules hexagones, k base pyramidale, et form6e de trois rhombes. Ces cellules ont requ le nom d'aiveoles, et chaque lame cclui de gdleait ou de rayon. [Is sonl loujours perpendiculaires, parallfi- les, fixes, par leur sommet ou par une des trancbes, et separes entreeux par des espaces qui perniettent le passage & ces insectes. La direction des alveoles est ainsi horizonlalc. D'liabiles gcomelres ont fail voir que leur forme est &-la-fois la plus economique sous le rapport de la depense de la cire, el la plus avantageuse quant a I'fitenduede Tespace renferme (i) C'cst ce que j'ai aiissi verifie. Voyei fait partieilu reciicildrreiixdiiMus. d'Hi le Mcmoire que j'ai public acetegard et qui naturelle. FAMIU.E DKS MELLIFERES. VIS dans chaque alveole. Les abeilles savenl cependant modifier celle forme, selon les circonstances. Ellesen taillent el en ajuslent les pans, pi6ce h pidce Si Ton exceple I'alveole propre k la larve et h la nymphe de la femelle, ces cellules sent presque egales, el renferment les unes le cou- vain, et les aulres le miel et le pollen des fleurs. Parmi les cellules a miel, les unes sent ouverles, et les autres, ou celles de la reserve . sont fermees d'un couvercle plat ou peu convexe. Les cellules royales, doiit le noinbrevariededeux a quaranle, sont beaucoup plusgrandes, pres- que cylindriques, un peu moins grosses au bout, et ont de peliles ca- vitesa leur surface exterieure.-Elles pendent ordinairement, en maniere de stalactites^, sur les bords des gAteaux, de faqon que la larve s'y trouve dans une situation renversee. II y en a qui pesent aulant que cent cin- quante cellules ordinaires. Les cellules des males sont d'une grandeur niitoyenne entre les precedenles et celles des ouvrieres et placees qk el l;V Les abeilles prolongent loujours leurs rayons de haul en bas. Elles calfeutrent les petites ouvertures de leur habitation avec une espece de mastic qu'elles cueillent sur differens arbres , et qn'on nomme la propolis. L'accouplement se fait au commencement de I'cte , hors de la ruche, et suivantMM. Huber, la femelle rentre dans son habitation, en portanl a I'extremite de son abdomen les parties sexuelles du mjile. Celle seule f^condalion vivifie, k ce que Ton croit, les oeufs qu'elle pent pondre dans le cours de deux ans, etpeut-^tre m^me pendant sa vie entiere. Les ponies se succedenl rapidementet ne cessent qu'en automne. Reaumur evalue h douze mille le nombre des oeufs qu'une femelle pond, au prin- temps, dans I'espace de vingt jours. Guid^e par son instinct, elle ne se meprend pas sur le choix des alveoles qui leur sont propres. Quelque- fois cependant , comme lorsqu'il n'y a pas une quantite suflisante d'alveoles, elle met plusieurs oeufs dans le m6me. Les ouvrieres en font ensnite le triage. Ceux qu'elle produit au retour de la belle saison , sont tons des oeufs d'ouvriSres qui eclosent an bout de quatre ^ cinq jours. Les abeilles out soin de donner aux larves la piltee necessaire, proportionnee 4 leur ikge, ct sur laquelle elles se tiennent , ayant le corps courbe en arc. Six ou sept jours apres leur naissance, elles se disposenl h subir leur metamorphose. Enferm^es dans leurs cellules par les ouvriSres qui en ont bouche I'ouverture avec un couvercle bombfi, elles tapissenl les parois de leur demeure d'une toile dc sole, se filent une coque, deviennenl nyniphes, et, au bout d'envii-on douze jours de reclusion, se degagent et se montrent sous la forme d'abeilles. Les ouvrieres aussit6l neltoient leurs loges , afin qu'elles soient propres h recevoir un nouvel oeuf. Mais il n'en n'est pas ainsi des cellules roya- les; elles sont d^truiles, el les abeilles en reconstruisent d'autres s'il 20 INSF.r.TKS HYMKNOl'TRKI'S. est necessaire. Les ceufs conlenant ties mftles sont pondiis deux mois plus tard, et ceux des feinelles bienlAl apres ceux-ci. Celte succession de generations forme aulant de socidtes parliculig- res, susccplibles de fonder de nouvelles colonies , el que Ton connail sous le nom d'essaims. Une ruche en donne quelquefois Irois h quatre; maisles derniers sonl loujoursfaibles. Ceux qui pfesentsix S huil livres sont les meilleuis. Trop resserr^s dans leur habitation, ces essaims quitlenlsouvenl leur mfere palrie. Quelques signes parliculiers annon- cent au cultivateur la perte donl il est menace, et il tache de la preve- nir, ou de faire tourner k son avantage Femigration. Les abeilles se livrent quelquefois enlre elles de violens combats. A une epoque oil les miles deviennent inutiles , les femelles ayant He, fecond^es (du mois de juin k celui d'aoi^t) , les ouvriferes les meltent i mort, et le carnage s'etend jusqu'aux larves et aux nymphes des indi- vidus de ce sexe. Les abeilles ont des ennemis interieurs et exlerieurs , elles sont sujeltes h plusieurs maladies. Le cultivateur instruit donne k ces animaux une attention parlicu- Vibre, choisitparmi les dilTerenles sorles de ruches qu'on a imaginfes, celle qui est la moins dispendieuse dans sa construction, la plus favora- ble h I'education des abeilles, la plus propre h les conserver ; il etudie leurs habitudes, pr^voit les accidens dont elles sonl menacees ou attein- les, et n'a point lieu de se repenlir de ses peines et de ses sacrifices. L'origine de la culture de ces insecles se perd dans la null des temps, lis elaient, chez les anciens Egypliens, I'emblfeme hi^roglyphique de la royaute. Toules les abeilles propremenl dites ne se trouventque dans I'ancien continent; et celles de I'Europe mfiridionale et orientale, de I'Egypte , difTfirent deja de la n6tre, qu'on a Iransplantee en Am<5rique et dans diverses autres colonies ou elle s'est acclimatee. L'espficequi se trouve k I'ile de France et k Madagascar {A- nnicolor , Lat.) donne un miel ires eslim6 qu'on dfisigne par I'dpilhAle de vert (l% Le dernier sous-genre des apiaires sociales, celui (i) I'nycz , (lour les aulies cspccps , cir MM. ilc HumlHildl el Hnii|il Lull'., iliiiis li-s Oliseivalions Zool. ft An.il. lAMILLE DF.S MELLIKKKES. '22:7 DES MELIPONES (MELIPONA. Illig., [,al. — Tr/yonu. Jur.) (I'l. .ly, lig. ,.) Est disliiigue du precedent par la forme du premier article des t.irses posterieurs, plus (5troit h sa base, ou en triangle renverse, et sans stries sur la brosse soyeuse de sa face interne. Les ailes superieures n'ont encore que deux cellules cubitales completes, landis qu'il y en a une de plus dans les abeilles, el dont la dernifere oblique et linfiaire (i). On trouve ces hymenopt^res dans I'Amerique meridionale. lis elablis- sent leurs nids au somniet des arbres, ou dans leurs caviles. Celui de la M. amalthee a la forme d'une eornemiise. Son miel est tres doux, fort agreable , mais Ires liquide et se corrompl faciieinent.il fournit aux Indiens une liqueur spirilueuse qu'ils aiment beaucoup. M. Cordier, membre de I'Academie royale des sciences et professeur de geologic au jardin du Roi, possede un morceau de succin, renfermant un individu de cetle espece. II parait que Ton trouve dans I'ile de Sumatra quelques autresm^li pones {Triyones, Latr.) (i) Les es|ieces a niandibules sans den- forment le genre trigone. Voyez moii leluies soiit des melipones propremeut Gener., rrust. el insect., IV, 182. dites. Celles oil ces organes sont dculeles idii>iii'^^v«'^'^*siiy'yt»ij>u>id^ii'ii^i^st'^- LE DIXIEME ORDRE DES INSECTES, LEPIDOPTERES, ( LKPiDOPTERA. — Glossatu. Fabriciii^ (Plancbes i5o-i57. ) Termiiie la serie de oeux qui out quatre ailes et nous montre deux caracteres qui lui sont exclusivenient propres. Les ailes sont recouvertes , siir leursdeux surfaces, de petites ecailles colorees, semblables a une poussiere fiari- neuse, et qui s'enlevent au toucher. Une trompe, a la- quelle on a donne le nom de langue (i) '"', roulees en spirale , entre deux palpes herisses d'ecailles ou de polls '*', forme la partie la plus iniportante de leur bou- che, I'instrument avec lequel ces insectes soutirenl le (i) Spii'iti'ompi 230 INSECTES LEPIDOPTERES. miel des fleurs, qui est leur seule iiourriture. Nous avons vu dans les generalites de la classe des insectes, que cette trompe etait composeede deux filets tubulaires, repre- sentant les machoires, et portant chacun, pres de leur base exterieure , un tres petit palpe (les superieurs)^ ayant la forme d'un tubercule. Les palpes apparens ou inferieurs^ ceux qui sont pour la trompe une sorte de gaine, tiennent lieu des palpes labiaux des insectes broyeurs, ils sont cylindriques ou coniques, ordinaire- ment releves, composes de trois articles, et inseres sur une levre fixe, qui forme la paroi de la portion de la cavite buccale inferieure a la trompe. Deux petites pieces, a peine distinctes, cornees et plus ou moins ciliees, si- tuees, une de chaque cote, au bord anterieur et superieur du devant de la tete , pres des yeux , semblent etre des vestiges de mandibules '"'. Enfin on retrouve, et dans des proportions pareillement tres exigues, le labre ou la levre superieure. Les antennes sont variables et toujours composees d'un grand nombre d'articles. On decouvre dans plu- sieurs especes deux yeux lisses, mais caches entre les ecailles (i). Les trois segmens, dont le tronc des in- (i) O'apresune ubservatioii dv M. Ual- iloplcres diuiiies. niiiii, ils ii'e.xisleraieiil pas dans les lopi- («) PI. ,ji,l,(;. 1.. IXSECll'S I.Kl'inoi'TfiRFS. 531 sectes liexapodes est forme, se reunissent en un seul corps; le premier est tres court; les deux autres se con- fondent I'un avec I'autre. L'ecusson esttriangulaire; mais sa pointe regarde la tete. Les ailes sont simplement vei- nees, de figure, de grandeur et de position variables; dans plusieurs, les inferieures ont quelques plis longi- tudinaux, vers leur bord interne. A la base de chacune des superieures est une piece en forme d'epaulette, pro- longee en arriere, qui repond a celle qu'on a nommee tegida, dans les hymenopteres. Mais plus developpee ici, je I'appellerai pterygode. L'abdomen, compose de six a septanneaux, est attache au thorax par une tres petite portion de son diametre, et n'off're ni aiguillon ni ta- riere analogue a celles des hymenopteres. Dans plusieurs f'emelles cependant, comme les cossus , les derniers an- neaux se retrecissent et se prolongent, pour former un oviducte, en forme de queue pointue et retractile. Les tarses ont constamment cinq articles'"'. II n'y a jamais que deux sortes d'individus, des males et des f'emelles. li'abdomen des premiers se termine par une sorte de pince plate renfiermant le penis. Les femelles placent ieurs oeufs, souvent tres nombreux, sur les substances ordinairemerit vegetales, dont Ieurs larves doivent se nourrir, et ils perissent bientot apres. 232 mSECTES IKPIDOPTF.RES. l^es larves des lepidopteres sont connues sous le nom de chenilles. Elles ont six pieds ecailleux ou a crochets, qui repondent a ceux de I'insecte parfait, et, en outre, quatre a dix pieds membraneux, dont les deux derniers sont situes a I'extremite posterieure du corps , pres de I'anus ; celles qui n'ont en tout que dix a douze pieds ont ete appelees, a raison de la maniere dont elles marchent, geometres ou arpeiiteuses. Elles se cramponnent au plan de position au moyen despattes ecailleuses, puis elevant les articles intermediaires du corps, en forme d'anneau ou de boucle , elles rapprochent les dernieres pattes des precedentes, degagent celles-ci, s'accrochent avec les dernieres , et portent leur corps en avant , pour recom- mencer la meme manoeuvre. Plusieurs de ces chenilles arpenteuses et dites en baton sont fixees, dans le repos, aux branches des vegetaux, par les seuls pieds de der- riere ; elles ressemblent, par la direction , la forme et les couleurs de leur corps, a un rameau, et se tiennent long- temps dans cette situation sans donner le moindre signe de vie. Une attitude si genante suppose une force mus- culaire prodigieuse; et Lyonet a, effectivement, compte dans la chenille du saule (cossus ligniperda) , quatre mille quarante-et-un muscles. Quelques chenilles a qua- torze ou seize pattes, mais dont quelques-unes des mem- braneuses intermediaires sont plus courtes, ont ete nommees denii-arpenteuses, ou fausses-geometres. Les INSECTES LtPIDOl'TERKS. a matiere soyeuse dont elles font usage, s'elabore dans deux vaisseaux interieurs, longs et tortueux , dont les extre- mites superieures viennent,en s'amincissant, aboutir a la levre; un mamelon tubulaireetconique, situeau bout de cette levre, est la filiere qui donne issue aux fils dela soie. La plupart des chenilles se nourrissent des feuilles de vegetaux; d'autres en rongent les fleurs, les racines, les boutons, les graines; la partie ligneuse ou la plus dure des arbres sert d'alimens a quelques-unes. Elles la ramol- lissent au moyen d'une liqueur qu'elles y degorgent. Cer- taines especes rongent nos draps, nos etoffes de laine, les pelleteries, et sont pour nous des ennemis domes- (a) PI. 8, fig. 1 3. INSECTES. * 2Si INSECTES LEPIDOl'TIiRES. tiques tres pernicieux : le ciiir, la graisse, le lard, la cire, ne soiit meme pas epargnes. Pliisieiirs vivent exclusive- ineiit d'une seule matiere ; niais il eri est de moins deli- cates, et qui attaquentdi verses sortes de plantes oude substances (i). Quelques-unes se reunissent en societe, et sonvent sous une tente de soie qu'elles filent en commun, et qui leur devient meme un abri pour la mauvaise saison. Plu- sieurs se fabriquent des fourreaux, soit fixes, soit porta- tif's. On en connait qui se logent dans le parencliyme des feuilleSjOii elles creusent des galeries. Le plus grand nombre se plait a lalumiere du jour. Les autres ne sortent de leurs retraites que la nuit. Les rigueurs de I'hiver, si coiitraires a presque tous les insectes, n'atteignent pas qiielques phalenes; elles ne paraissent qua cette e'poque. Les chenilles changent ordinairement quatre fois de peau avant de passer a I'etat de nymphe ou de chrysalide. Ija plnpart filent alors une coque ou elles se renferment. Une liqueur souvent rougeatre, ou sorte de meconium, que leslepidopteresjettent par ranns,au moment deleur metamorphose , attendrit un des bouts de la coque et fa- cilite leur sortie; communement encore une des extre- mites du cocon est plus faible on presente, par la dispo- (i) L'line des preuves les plus mani- eidence de I'apparition de la chenille, avec fcstts de la Providence, est la parfaile coin- celle du vegetal dont ellc doit se nourrir. INSECTES LEPIDOl'lERES. '*->ii sitioii lies Ills, une issue propice. D'autres clieiiillcs se conteiitent de lier avec de la sole des feuilles, des mole- cules de terre, ou les parcelles des substances oii elles out vecu , et se forment ainsi une coque grossiere. IjCs chrysalides des lepidopteres diurnes , ornees de taches dorees qui ont donne lieu a cette denomination generale de chrysalides, sont a nu, et lixees par TeKtremite pos- terieure du corps. Les nymphes des lepidopteres of'fient un caractere special et que nous avons expose dans les generalites de la classe des insectes. Elles sont cnvnall- lottees ou en forme de moniie[\). Celles de plusieurs lepi- dopteres, particulierement des diurnes, eclosent en pen de jours; souvent meme ces insectes donnent deux gene- rations par annee. Mais a I'egard des autres , leurs che- nilles ou leurs chrysalides passent I'hivcr, et rinsccte ne subit sa derniere metamorphose qu'au printemps ou dans I'ete de I'annee suivante. En general, les oeufs pon- dus dans I'arriere-saison n'eclosent qu'au printemps pro chain. Les lepidopteres sortent de leur chysalide, a la maniere ordinaire, ou par une fente qui se fait sur le dos du corselet. L'intestin des chenilles consiste en un gros canal sans inflexions, dont la partie anterieure est quelquefois un (i) Les gaincs des patles et dis aiileii- sorti' de nietanioipliosi ES sonl fixes, caraclerc iiro|)ic a celle 236 INSECTES LEPIDOPTERES. peu separee en maniere d'estomac, et dont la partie pos- terieiire forme un cloaque ride; les vaisseaux biliaires, au nombre de quatre el tres longs, s'inserent fort en ar- riere. Dansl'insecte parfait, onvoit un premier estomac lateral on jabot, un second estomac tout boursoufle,et un intestin grele assez long, avec un ccecum pres du cloaque (i). Les larves des ichneumonides et des chalcidites nous delivrent d'une grande partie de ces insectes des- tructeurs. Nous partagerons cet ordre en trois families, qui re- pondent aux trois genres dont il se compose dans la niethode de Linnaeus. La premiere famille, celle DES DIUKNES^ ( DIDRNA.) (Plimchcs i3i a 144.) Est la seule (3) oil le bord exterieur des ailes infe- rieures n'offre point une soie raide, ecailleuse, ou une (i) Tcpji 3, sui rauatomie de la clienille, (2) Voy. quant aiix genres des Iqjidopleies Tadmirahle ouviage de Lyonet ; et siii- !e diuines , le jiremier fascicule du catalogue developpemt-nt des oiganes dans la clirysa desci iptif des lepidopleres du Museum de la lide et le pajiillou, eelui de M. Herold, iuti- compagiiie des Indes de M. Horslield. tule : Histoire (ill developpement des papU- (3} Quelcpies iioelurnes cxceptes. /o«.f,en alleinand,Cassel et Marbuigli,i8i5. FAMILLE DES DIURNES. 257 espece detrein,pour retenir lesdeuxsuperieures; celles- ci et ineme le plus souvent les autres sont elevees p^r- pendiculairement dans le repos'"'; les antennes sont tantot terminees par un renflement en forme de bouton ou de petite massue ''', tantot presque de la meme grosseur, ou meme plus greles et en pointe crochue a leur extremite. Cette famille comprend le genre DES PAPILLOINS de Linnaeus. ( PAPILIO. ) Leurs chenilles ont constamment seize pieds. Leurs chry- salides sont presque toujours nues , atlachees par la queue , et le plus souvent anguleuses. L'insecte parfait , toujours pourvu d'une trompe, ne vole que pendant le jour; les cou- leurs du dessous de leurs ailes ne le cedent pas a celles qui ornent leur face superieure. Nous les parlagerons d'abord en deux sections. Ceux de la premiere n'ont qu'une paire d'ergols ou d'6pines a leurs jambes, savoir celle de leur extr6mit6 posterieuie. Leurs quatre ailes s'e- Ifevent perpendiculairement dans le repos. Leurs anlennes sont lantdt renflees k leur extremity , en maniere de bouton ou de petite massue , tronquee ou arrondie k son sommet, tanl6t presque filiformes. Celle section renferme le genre papilloix et les hespbries ruricoles de rEnlomologie syslematique de Fabricius. On peut diviser cette coupe, tres nombreuse en especes, de la maniere suivante : 1° Ceux dont le troisiSme article des palpes inferieurs est tant6t pres- (4) PI, .35, fi(j. 3i. 238 INSECTES I-El'IDOl'TERtS. qiieiiul, taiil6llresdisliiicl, maisaussi fourni d'ecailles que Ic prOcetlciil, et donl les crochets des tarse.s sont Irfes apparens on saillans. Leurs chenilles sont allongees, presqiie cylindriques. Leurs chrysalides sont presque toujours anguleuses, quelquefois unies, mais renferniees dans une coque grossifere. II y en a parnii eux (les Hexapodes) dont tons les pieds sont propies h la inarche, et presque identiques dans les deux sexes (1). Leur chiysalide, outre {'attache posteiieure ordinaire, est fix6e par un lien de soie, foi- mant une boucle et un demi-anneau au-dessus de son corps («). Celle de quelques-uns est renfermfe dans une coque grossiere. La cellule cen- trale des ailes inferieures est ferin^e inferieureinent (2). Ceux-ci ont le bord interne de ces ailes concave ou plisse. Tels sont : LES PAPILLONS proprement dits, (P. Eqiiiles, Un) (IM. i3i, fig. : ct 2.) Qui ont les palpes inKrieurs Ires courts, alleignant h peine, par leur extremity sup6rieure, le chaperon , avec le troisiSnie article tres pen distinct (Aj. (i) Les papillons proprement dits, ou ceux de la division des tujuiu's Je Linnxus, se raltachent par un bout aux Danaides bi- (;arrees, et par I'aulre aux Parnassieus. Des derniers, Ton passe aux Thais et ensuite aux Pierides. Les Danaides precedeutes se licnl avec les Hcliconiens. II s'ensuil que Ton dcvrait commencer la serie des lepidopteres diurues par les tetrapodes , comme les Satyres, les Pavonies , les Morphos, les Nympliales, afin d'arrivcr par les Argynnes el les Ccthosies aux Helicouiens.Les diurnes se partageraient en deux grandes coupes ; ceux dont les chrysalides sont suspendues verlicalvmeni , et simplement atlachecs par ;«) I'J. i3i, lig. I A. I'exircmile de leur queue ; et ceux oil elles soni Gxees, non-seulement parcclte extrc- mite, mais encore par un lien de soie Ira • versani le corps cu maniere de boucles ou de demi-anneau. Les premiers sont conslaia- ment Iclrapodes l.'on commencerait par ceux dont les chenilles sont nues ou presque nues, et generalemciit bifides a leur extre- mite posterieurc; viendraieul ensuite ceux donl les chenilles soul epineuses. (a) J'avals lait usage de ce caractcre dans mon Gencr. ( rust, et insecl.; M. Ualman el Godardeu out generalise I'applicalion rela- tivement a cclle faniille. {l>) IM. i3i, fig. I a, I i. FAMILLE DES DIURNES. 239 Lcnrs chenilles, dans des moniens de crainte ou d'inqiii6lude, font sor- lir de la parlie supcrieure dii col, une corne niolle, fourcliue (a), et qui rcpand ordinairetnenl une odcur penetrante el desagreable. Leur peau est nue. La chrysalide est attach^e avec un cordon de soie el h decouvert. Les especes de ce sons-genre sont remarquables par leur laille et la variete de leurcoloris. On les tiouve plus particiilieiement dansles con- Irees dqualoriales des deux hihnispheres. Celles qui ont des laches rouges h la poitrine fornicnl la division des chevaliers troyens de Linnaeus. II a designesouslenom decree.? celie quin'enonl pasen cettepartie. Plusieurs ont les ailes inferieuies prolongecs en forme de queue, et telle est celle de notre pays qu'on a notnmee : Le P. a queue du fenouil , Ou yrand porle-queue (Papilto machaon , Lin.) (/'), God., Hist, nalur. des lepid. de France, I, 1, 2. Ailes jaunes avec des laches et des raies noires; les ailes inf^rieures prolong^es en queue, et ayanl pr6s du bord posterieur des laches bleues, donl une en forme d'oeil, avec du rouge k Tangle interne. La chenille est verte, avec des anneaux noirs, ponclu^s de rouge, et vil sur la carotte, le fenouil, etc, donl elle mange les feuilles. On Irouve encore en France deux autres papillons h queue, celui qu'on nomme \e flambe {P. podalirius), God., ibid., I, 1,2; et VAlejrn- „or{l). LES ZELIMES de Fabricius, (ZELIMA.) Ne different des papillons proprement dits, que par la massue de leurs anlennes plus courle et plus arrondie- J'en connais deux espfices, I'une du Senegal et I'autre de Guinee, et qui font parlie de la belle collection de M. le comteDejean. (i) ro)ci, pour les aiilres es|ieres,le aussi , quant aiix lepidopteies d'Eiirope, meme oiivragc et I'article rAPiLioN de I'excellent ouvrage d'Ochsenheimer, conli- TEncycop. niclhod., G. Papi/lnri. Voyez nue par M. Treitsclike. W PI. i3i, fig. i^. (A) PI. i32, fig. I. 240 INSECTES LEPIDOPTfeRES. LES PARNASSIENS, ( PARNASSIUS. Lair. — Doritis. Fub.) (PI. .32, fig. ,.) Dont ies palpes inKrieurs s'616vent sensiblement au-dessus dii chape- ron, vont en pointe, et out trois articles trfes distincts (a). Le bouton de leurs antennas est court, presque ovoide et droit [b). Les femelles ont une espfice de poche corn^e et creus^e en forme de nacelle, h Textr^mit^ pos- t^rieure de leur abdomen. Leurs chenilles ont aussi sur le cou un tentacule retractile (c), de mfime que celles des papillons proprement dits; mais elles se forment avec des feuillesli^espar des fils de sole, une coque, ou elles se changent en chrysa- lides. Ces esp^ces ne se trouvent que dans les montagnes alpines ou sous-alpi- nes de I'Europe et du nord de I'Asie. Tel est Le P. apollon {Papilio apollo, Lin.), God., ibid., II, B, ll, 1 (a clirysalide estsimplemenl altafhee par son extremile poslerieure , el suspendue la t6le en has. Tanlol les pieds anieiieurs, quoique plus pelits et replies, diffdrent peu des aulies. Les ailes inferieures, dont la cellule centiale est loujours fer- ince posleiieurement , embrassenl peu , dans la plupart, I'abdoraen. Les palpes inferieurs sonl ecarles I'un de I'autre, grfiles , cylindriques , et generalemenl fori courts. Tous les sous-genres de celte subdivision sonl exoliqncs. On distingue les danaides (dawais. — Ei/ploea , Fah. — parlie des P. rlnniii festivi de Lin.) (o) ^ leurs ailes triangulaires et h leurs antennes lerminees en maniere de bouton allonge et courbe (1); les idea (idea Fab.) (*), a leurs ailes presque ovales, allong^es, et a leurs antennes, pres- que filiformes i2). Dans ces deux sous-genres, les palpes inferieurs ne s'elevenl presque pas au-dessus du chaperon , el leur second article est h peine une fois plus long que le premier. Dans les deux sous-genres suivans, dont les ailes ressemblenti celles du precedent, niais sont ordi- nairemenl plus elroites et plus allongees , et dont I'abdomen est aussi proportionnellement plus long que celui de la plupart des precedens, cet article est beaucoup plus longquelepremier, el son extremite depasse manifestemenl le chaperon. Les helicoimes (helicomus. Lair. — Mecha- nitis. Fab. (c) P. heliconii, Lin.), ont des antennes une fois plus longues que la t6te et le thorax, el grossissanl insensiblement vers leur extre- mite (3). Celles des agrees (acr^a. Fab.) (i.l. G. iHca. (»)I>1. .33, Cg. . 014. (c)Pl..ri, Cy. tipl. ,34,(lg. I. (^) Lalr.,ibi< 1., il .; Encyclop. method. ibid. G. Helicor. !/>. CO lair., ibii .; Encyclop. milhod. ibid , C. Aciee. {/') I'l. i3J, Gg.. (,0>i. .34, Cg. 2. FAMILLE DES DUIRNES, -'4.~ )ongueur on du inoiiis i leur exti'6mil6 et teiinines biusqueinenl par iin article gr61e el aciculaire; dont les ailes ofTrenl souvenl en dessous , des tachcs argenl^es ou jaunes sur un fond faiivejdonl les clienilles sent loujours cliargees d'epines ou de tubercules charnus el veins, composenl les sons-genres cetuosia (cetiiosia, Fab.) («) , et argynke (argykims. melitjEA, Fab.) (*). Dans le premier, dunl plusieurs espices ont les ailes elevees el allongees, les palpes inferieurs sonl ecartes dans tonle leur longueur, les crochets des larses sont simples, el la massue des antennes est oblongue (1). Dans le second, elle est courle et brusque; les crochels des tarses sont unidentes ; les palpes inferieurs ne sonl ecartes qu'A leur exlremite. Les ailes inferienres sont souvenl rondcs. Les uns (Argynnis, Fab.) (c) oht des laches nacrecs sous leurs ailes. Leurs chenilles ont des epines, dont deux pluslongues sur le con. Celles des autres [Mililcea, Fab.) (■/), ont de petils tubercules velus; les ailes sont tachetees en manifere de damier ; le nacre est remplace par du jaune , ce qui a aussi quelquefois lieu dans les precedens (2,. Ceux dont les palpes inferieurs sont contigus dans loute leur longueur, terminus presque insensiblement en pointe, et Ires comprimes, component cinq aulres sous-genres. LES VANESSES (VANESS.X. Fab) (PI. i35,flg. 3et4.) S'eloignenl dessuivans par leurs antennes terniinees brusquiMuenl par un bouton court , en forme de loupie on ovoiile. Leurs chenilles sont chargees de nombreuses epines. La V. morio {Papilio antiopa, Lin.1, God., Hist- nat. des lepid. de France, I, 5, 1. Ailes anguleuses, d'un noir pourpre fonce, avec une bande jaundtre ou blanchAtre au bord poslerieur, el une suite de laches bleues au-dessus. Sa chenille est noir^lre , epineuse , avec une rang6e de laches rouges, carrees el partagees en deux, le long du dos. Elle se .nourrit des feuilles du bouleau , de I'osier et du peuplier, el y vil en soci^te. Elle parail & deux epoques. (i) A'o) rs les ouvrages prccites. (2) lie (.<, PI. ,:!„lly. 1. (/-) (.) PI. iW, fis .. (./) 244 INSECTES LEPIDOPTERES. La )'. jiaon dujour[a) {Papilio lo, Lin.). God., ibid-, I, 5, 2. Ailes angu- leuses et denlees ; dessiis d'un fauve rougeaire, avec une grande lache en foime d'oeil sur chacun; celle des supeiieures rougeAlre au milieu , eritouree d'un cercle jaunilre; celle des iriferieures noiriitre, avec un cercle gris aulour, el lenfermant des laches bleuAlres , dessous des ailes noiiAlie. Sa chenille est noire, poinlillee de blanc, avec desepines simplement velues; elle vit surroilie. La V. beUe-dame (Papilio cardui, Lin.), God., ibid., I, 5, see. 2. Ailes denizes; leur dessus rouge, varie de noir et de blanc; leur dessous niarbre de gris, de jauneel de brun, avec cinq laches, en forme d'yeux, bleuiilres sur leurs bords. La chenille vil solitaire sur les chardons. 11 y en a de brunSlres avec des raies jaunes , ou dc roussiitres avec des bandes transverses jaunes. Elle est epineuse. Ce lepidopl6re ne parait qu'i la fin de I'ele. La v. viilcain [Papiho atalanta, Lin.), God., ihid., 1, 6, 1. Ailes denlees, un peu anguleuses ; leur dessus noir, traverse par une bande d'un beau rouge, avec des laches blanches sur les superieures ; des- sous marbre de diverses couleurs. La chenille esl noire , epineuse , avec une suite de traits, d'un jaune citron, de chaque c6te. Elle vil sur rorlie , en mange de preference la graine el se lienl cachee au sommel enlre des feuilles qu'elle roule el fixe avec de la sole. La ni6me division comprend quelques auties especes lr6s communes dans notre pays, telles que la (jrande tortiic (P. polychloros ,\.\n.), la petite tortile [P. iirticce, Lin.), le gamma ou Robert le diablc (I'. C. album). La chrysalide de celui-ci represenle grossi6remeul une face humaine ou le masque d'un salyre(i;. Dans les quatre sous-genres suivans, les anlennes se lerminent en une massue allongee, ou sont presque filiformes. Les chenilles sonl nues ou n'ofl'renl qu'un petit nombre d'epines. LES LIBYTHEES, (LIBYTHEA. Fab.) (PI. .3fi, 6g. 1 eta.) Dont Us males seuls onl les deux paltes anterieures Ires courtes el (i) fuycz , pour les aiilres especes, cyclop. luelhod., G. f^anesse. God., iliid.; et raitlcle r»riLLON de I'En- FAMI1.LE UES DIURNF.S. 25o en palatine, (.eurs palpes inKiieurs s'avancent notablcment en mani6re de bee. Les ailes superieures sont trfes anguleuses (ij. LES BIBLIS, (BIBLIS. Fab. — Ejusd. Melanilis.) (1>1. 1 30, fi};. 3 et 4.) Oil ces palpes sont encore plus longs que Ial6le, mais plus obtus el un peu courbes 5 leur extremite, ou les deux patles anterieures sont courles et repliees dans les deux sexes , et dont les antennes se tei- minent d'ailleurs par une massue beaucoup plus petite. Les ailes sont encore proportionnellemenl plus larges et siniplement dentees. On a aussi observe que les nervures des premieres etaienl tres renflees h leur origine (2). LES NYMPHALES, (NYMPHALIS. Latr.) (PI. 137. i38, 139, iSgto.) Semblables, quant aux pattes, aux biblis, mais h palpes inferieurs plus courts. Ce n'est guere que par Tallongement de la massue des antennes que ce sous-genre se distingue de celui deVanesse.Cependant les chenilles sont differentes; outre qu'elles n'ont que qnelques epines, ou quelques Eminences charnues, elles s'amincissent vers leur extremity posterieure, qui est un peu fourchue. Ces papillons sont generalement tres ernes , et ont un vol rapide et eleve. On trouve en France plusieurs belles espfeces, telles que celles que les amateurs designent par pelils groupes, sous les noms de Sylvains et de Mars ,les mAles de ceux-ci ont des couleurs changeantes. A ce sous- genre appartient encore une autre belle espece , pareillement indigene, celle que Ton nomme Jasius (a) (P. Jason, Lin.). La forme et la grandeur de la massue des antennes varient un peu , ainsi que les proportions relatives des ailes, ce qui a donne lieu h I'etablissement de quelques autres sous-genres , mais dont les caracteres sont tr6s Equivoques. Les (i) /'oj" les ouvrages piecites. (2) Hem. 240 IKSECTKS LEPinOl'TEKES. espfices qui se rapprochenl le plus des Biblis, el donl uiie, comine le S^t- vain coenobite d'Eiigrammelle, formenl le genre Neptis deFabricius, parmi celles qui s'eloigiient le plus des precedentes, soil par les antennes, soil par les ailes inferieures ofTrant des queues, ainsi que cerlaines esp^ces de la division des papillons chevaliers de Linnseus , nous citerons le jasius mentionn^ plus haul (ij. LES MORPHOS (MORPHO. Fab) (Plaache i4o.) Different des nymphales par leurs anlennes presque filiformes, laible- ment et graduellenienl plus grosses vers le bout. Toutes les esptees sonl parliculiSres h I'Aai^rique meridionale et Ires remarquables par leur taille, leurs couleurs et les laches oculaires du dessous de leurs ailes. Linnaeus en a r^uni plusieurs k ses papillons chevaliers grecs (2). • Godarl en a sfipare, sous le nom g^nerique DE PAVONIE, fPAVONIA.) (PI. Ui, fig. ..) Les especes dent la cellule centrale des ailes inferieures esl fermee, et oii la nervure la plus interne des superieures et courb^e en S , au lieu d'etre droite ou pen arquee. line espece, propre aux Indes orienlales, el donl Tangle anal des ailes inferieures se prolonge en nianiere de queue, le P. phidippus, esl le type du genre amath'jsia de Fabricius. Toutes les aulres sonl du nouveau continent. La tranche du second article des palpes inferieurs des pavonies , des morphos et des sous-genres prec^dens est assez large, ou ces palpes ne sent point fortemenl comprimes, tandis qu'ils le sont beaucoup dans les salyres, sous-genre Ires analogue aux deux pr6c6dens. Ceux qui suivent ont aussi la cellule discoidale des ailes inffirieuies fermee en arridre. (i) A'o)ci Godard, Hisl. iial. des Icjiid. cyclop, mc'lliud., genre IS'ynwhale. de France, el son article patilvon, dc I'Eri- (■») Fo] ez les ouvrages pi'ccilcs. FAMIIXF DES DIllRNES. 247 LES BRASSOLIDES (BRASSOLIS. Fab.) (I'l. i4i,6g. 2.) Ont des antennes lerminees brusquemenl en une massue epaisse, en forme de cdne renverse, et les palpes inferieurs coiirls, ne s'elevant point au-dela du chaperon. Les miles ont pr6s du bord interne des ailes infd- rienres une fente longitudinale, coiiverte de poils (I). LES EUMENIES, (EUMENIA. God.) (PI. .41, eg. 3.) Dont les palpes inferieurs sont plus longs, et ou les antennes, h peu de distance de leur origine, s'epaississent graduellement et ferment une massue fort allongee i2). LES EURYBIES (EURYBIA. lllig.) Se rapprochenldesBrassolides par labrievele de Icurs palpes inferieurs; mais ils sont proportionnellement plus epais, et la massue des antennes est en forme de museau allonge et un peu courbe (3). LES SATYRES, (SATYRUS. Lat.) (Plancbe 142.) Oil les palpes inferieurs depasseni , comme tie coutume, le chaperon. (i) Fofcz I'Encyclop. mt'thod. , article nique dc parfaitement enliers, et quit ripiLLOPf, genre BrassoUde. avail pris a la Havane. (2) Encyclop. method., insect., IX, (3) foycz I'Encyclop, method., meme 826. Godart n'avait vu que des individus article, privcs d'antennes. M. Poe m'en a comma- 248 INSECTES LEPIDOPTERES. sont ti-As comprimfis, avec la tranche eigne , heriss6e de polls ; dont les antennas se terminenl par un petit renflement, en forme de bonton, ou en une masse gr61e et allongee. Godart a remarqu^ que les deux ou trois premieres nervures des ailes superieures sont tr6s renflees h leur origine. Les chenilles sont nues ou presque rases, avec I'extremile posterieure de leur corps retr^cieen pointe fourchue. Les chrysalides sont bifides ante- rieurement et leur dos ofl're des lubercules(l). Nous lerminerons cette premiere section des lepidoptSres diurnes , par ceux dont les palpes inferieurs ont trois articles distincts, niais dont le dernier est presque nu, ou bien moins fourni d'icailles que les precedens, et dont les crochets des tarses sont tres petlts, point ou h peine saillans. La cellule discoidale des ailes inferieures est ouverte posterieurement. Leurs chenilles sont ovales, ou en forme de cloportes. Leurs chrysa- lides sont courtes, conlractees, unies, et toujours altachees, comme celles des papiilons proprement dits, des pierides, etc., par un cordon de sole qui traverse leur corps (2). Linnseus les comprenait parmi les Papiilons pUbeiens, division des Ru- ricoles, et Fabricius (Entoni. syst.) dans une coupe homonyme de son genre des Hesperies. Ce sont les Argus de M. de Lamarck. Fabricius, en dernier lieu (Syst. gloss.), I'a divis6 en plusieurs genres, mais dont les caraclferes ont besoin de revision. Tantdt les antennes se terminent , ainsi qu'S I'ordinaire, par un ren- flement solide, en forme de boulon ou de massue. Les uns, ou leurs mdles au moins, ont les deux patles anterieures beau- coup plus courtes que les autres («). lis composent le sous-genre D'ERYCINE, (ERYCINA. Lat.) (i>i. 143, fig. I.) Et sont propres h I'Amerique (3). Toules les pattes sont semblables dans les deux sexes des autres. (i) Fofez I'Hist. nat., des Lepid. de il faudrait la commencer par les satyres. Fiance, et Particle rArii.i.ON de TEacyclop. Telle etait la marche que nous avioiis method., ^tme Salyre. d'abord suivie. (2) D'apres cette consideration, ccs sous- (3) ^oyez rarlicic p*riLi.0N, genre Ery- genres devraient terminer cette section, et cine de I'Encyclop. method. W PI. 143, fig. I e. 1/ FAMILIK 1)F,S DUIRNES. ) DES POLYOMMATES, (POLYOMMATUS). (I»l. i43,fig. 3.) Designes ainsi , parcc que ces lepidopteres onl , pour la pluparl , sur leurs ailes, de petites laches imitant des yeux. Plusieurs especes onl encore ele nomniees colleclivemeni , les pclils jiorle-qimuc. La plus commune aux environs de Paris est Le /■•. bleu (c) ( Papilio alexis, Hiibn., LX, 292-294), Vargus bleu, GeoflF.— God., Hist, natur. des lepid. de France, I, 11, sec., 3. Le dessus des ailes du male est d'un bleu d'azur, changeant en violet tendre, avec une petite raie noire, suivant le bord posterieur et une frange tres blanche; celui des ailes de la femelle est brun, avec une rang^e de laches fauves, pr6s du bord posterieur, et un trail noir, sur le milieu des sup^rieures. Le dessous des quatre ailes est i-peu-pr6s le m6me dans les deux sexes; il est gris , avec une rangee de laches fauves , renfermees enlre deux lignes de points el de traits noirs , pr6s du bord posterieur; on y voit (i) Ibid. Fabiicius a etabli dans cctte l)ase. Lamassue des antennespiesente aussi division plusieurs autres genres, mais que diveises modifications, qui peuvenl servir je ii'ai pas encore sufGsamment eludies. de base a des divisions ; mais il faudrait Quelques especes de I'Amerique meridio- voir un grand nombre d'especes, el sur- nale ressemblent aux Pyrales par leurs ailes tout connaiire leuis metamorphoses, superieures, aiquees exterieurement a leur («) I'l. 143. fig. 1 a. {h) IM. 14?, 65. 3 «. {c) PI. ,43, tig. S. •J;;0 INSECTES if.I'IlJOmKRES. aussi lies poinls noirs hordes de blanc. Sa chenille vil sur le sainfoin , le genet d'Allemagne, etc. Ses couleurs sonl variees (a) (i). D'aiities lepidopteies de la m^me division nous offient des aniennes dune forme vraiinent insolile. Celles de I'un des sexes des barbicornes (BARBicoRMs. God.) (A), sont s6lac^es et plumeuses (c) (2); celles des ZEVHYRIES (zEfHYRius (d), Dalm.), seterminent par dix ou douze articles globuleux, separes, ou en manifere de chapelet (3). La seconde section des lepidopleres diuincs est compos^e des especes donl les jambes posterieures ont deux paiics d'epines ; savoir, une J leur exlienule, el I'autre au-dessus ( et de inline dans les deux families sui- vantes). Les ailes inf^rieures sont ordinairement horizontales dans le lepos, et I'extremite de leurs antennes se termine fort souvent en poinle Iris cioclnie. Leurs chenilles, mais dent on ne connait encore qu'un petit nombre, piientles feuilles, s'y filenl une coque de soie trt-s mince, et s'ylransfor- ment en chrysalides dont le corps est uni, ou sans eminences angulaires. Ccs lepidopl6res forment la division des Paidllons jileheicns nrhicoles de Linnaeus, ou lespapillons cstropies de GeofTroy. Fabricius les avait reunis aux ArijHs, sous le nom geni^rique A^Hcsi>o)-es, ponrlesautresespeces, Fab., de I'Encyclop. method., et I'Hist. natur. Entom. system., la division des Hesperies des lepid., de France de Godart. «ri(co/«,- Le G. tf«;ienV, article PAPiiLOH (a) hes Pap . riphcem , leilus , tavinia. 25it INSECII'S IJ-riDOPTfiRES. sfcoiul arlicle dcs palpes iiifoiiciirs est U'aillcurs garni d'lin faisceau de poils, avance en inanieie de bcc. L'abdomen se lermine aiissi en une pointe simple. Les ailes sonl en toil et enliferement couveiies d'ecaiiles. Lcurs nielamoiphoses sonl inconnues (i). La qualrieme el derniere section des Sphinx {Ziygenulrs) se compose de lepidoplcres donl les antennas, loujours tcrminees en une poinle depour- >ue de houppe, sonl tant6l simples dans les deux sexes, en fuseau ou en cornc de belier, tant6l peu Opaisses vers leur milieu, presque selacees, ptclinees dans les deux sexes, ou du moinsdans les mAles; donl les palpes infeileurs sont de moj'enne grandeur ou pelils, presque cylindriques, el toiijours I'ormes de Irois articles distincts. Les ailes sonl loujours en toil, et ofTrent dans nil grand nombre des laches vilrees. L'abdomen n'a point de brosse h son exlremile. Les ergots des jambes posterieures sont genfi- ralement pelils. Les chenilles vivent h nu sur diverses legumineuses. Ellis sonl cjlindriques, generalemenl velues, sans corne posterieure , semblables h celles de plusieurs bombyx, et se forment une coque de sole, en fuseau ou ovoide , qu'elles atlachenl aux liges des planles. Les habi- liidcs de ces insectes ont ete bien decrites par M. Boisduval, dans le tra- vail donl je viens de faire mention. On a design^ ces lepidoplcres sous les nonisde Sji/iinx-ljeiieis, de I'aiiiUons-iihnlcnes, etc. LES ZYGRNES. (ZYG.ENA.) (I'l. sichotoe, elabli par M. lioisduval, dans sa monographie des Zygenides, et distinct, suivanl lui, de tons lis autres de la trihu des Zygenides, par les anlennes nionilifornies, et ses ailes depourvues de taches. II ne coinprend aussi qu'une seule csprce ( P. Diivaiicelii), Irouvec au Bengale, par M. Diard el feu M. UuVciiicei. LES ATYCHIES (ATYCHIA. Homn., lllig.) (PI. 14^, fig. 4) Ont des antennes simples (femelles), ou bipeclinees (niiiles), selon les sexes ; les paipes inferieurs tres velus et depassanl notablenient le cliapr- ron; les ailes courles , et des ergots Ires forts a rextremite des jauibfs posteri cures (3). LES PROCRIS (PROCRIS. Fal).) (PI. .48, fig. 5.) Se rapprochent des Alychies quant aux antennes; mais les paipes infe- rieurs sont plus courts el point velus ; leurs ailes sont longues, et les ergots desjambes posterieures sont pelils. (i) Lali-.,il)ia.; VoyezuiissilHisl. ikiI. (-2) /'oi ,; li-s 1 (leslcpld. (le Fiance. (!) Lali-.. iliid 260 INSECTES LEPIDOPTERES. Le P. liirquoise (a) [Sphinx slatices, Lin.), De Geer, Insecl. II, p. 255, in, 8-10 , corps (I'un veil luisant et comme dore ; ailes inferieures brunes; aniennes du mi^le ayant deux rangsde barbes noires, celles de la fe- melle un peu dentees en scie. Les autres lepidopleres de cette division ont , dans les deux sexes, des aniennes garnies d'nn double rang de dents ailongees,ou bipeciinees. Ceux qui ont une trompe dislincte forinenl le genre glaucopide (glau- copis) deFabricius (i), et ceux ou cet organe manque, ou n'esl pas dis- tinct, celui d'AGLAOPE (aglaope) (2). On trouve dans les pays Strangers un grand nombre d'espfeces de ces deux sous-genres. Ces crepusculaires semblenl se Her avec les Calli- inorphes. Le genre Slygia de Draparnaud , qu'on avail plac6 dans celle Iribu, appartient h celle des Hepialites. M. De Villiers. qui nous a donnfi (Ann. de la Soc. Linn, de Paris, V, 473) de nouveaux details sur la *. auslrale, et accompagnSs de bonnes figures, la considere comme inlermediaire entre les Susies et les Zygenes ; mais elle n'a point de trompe. Ses palpes sont ceux des Cossus. Ses aniennes sont courtes, nulleraentenfuseau.et plus analogues^ celles de certains Bombyx qn'h celles des Sesies et des Zygenes. Par la disposition m6me des couleurs des ailes superieures, ce l^pidoptfere se rapproche beaucoup plus des cossus et des Zeuzeres que des insectes precedens. T^a troisieme faniille des lepidopteres, celle DES NOCTURNES, ( NOCTURNA. ) (1>I. ,49. .58.) Nous presente encore, a quelques exceptions pres, des ailes bridees, dans le repos, au moyen d'un crin corne (i) Lair., ibid., item.; c'esi le genre (2) Lstr. , ibid., item.; voyez ausi Charidea de M. Dalman. I'Hist. nat. des lepid. de France, de Godail («, I'l.US, f.g..i. FAMILLH UES NOCIURNES. 261 Oil dun faisceau de soies, partant du bord exterieur des inferieures, et passant dans un anneau ou une coulisse du dessous des superieures ("). Les ailes sont horizon- tales ou peiichees et quelquefois roulees autour du corps. Les antennes vont en diminuant de grosseur, de la base a la pointe , ou sont setaces. Cette famille ne compose , dans la methode de Linnaeus, qu'un seul genre, celui DES PHALENES, (PHALiENA. ) Ces lepidopteres ne volent ordinairenient que la nuit, ou le soir apres le coucher du soleil. Plusieurs n'ont point de trouipe. Quelques femelles sont privees d'ailes ou n'en ont que de tres petites. I^es chenilles se filent le plus souvent une coque; le nombre de leuis pieds varie de dix a seize (i). Les chrysalides sont toujours arrondics ou sans proeminences an- gulaires, ni poinles. CeUe famille pr^senle, relativeinent h sa classification , de grands cm- barras, et nos metliodes ne sont encore, h cet egard, que des essais ou des ebauches tres imparfaites (2). Nous la partagerons en dix sections. Les (i) Uc Geer en a conipic di.x-luiit, el n'j a pas egard, il laiidra suppiimer un Ires doiize membraneux , dans une espece, II, grand nombre de genres; je cilerai, par p. 245 ;et I, XXX, 20; XXXI, i3-iG. exemple, celui des Plialenes proprenient (2) On est souvent conlraint d'emprun- dites, ou des Oeonielrcs. II est impossible, ler des caracleres lire's de la clienille.Si on en ne considerant (pie rinsecte parlail, de («j IM. .51 262 INSECTES LliPIDOPlEKES. espfices dont les ailes sent parfailement enliercs, ou sans fissures, conipo- sant ties sortes de digitations, remplironl les neuf premieres. Toules cellesqui, sous la forme de chenilles, vivenl presque loutes a iiues, ou dans des relrailes toujours fixes et dont piusieurs out moins de seize patles ; el qui, dans leur dernier elat, onl les palpes superieurs ires pelils ou enliereinent caches, les ailes plus ou moins Iriangulaires, horizonlales ou en toil, el ne se moulant point aulour du corps, composeronl les huil premieres. La derniere de celles-ci ou la huitifime, est la seule dont les chenilles aient quatorze paltes, el dont deux anales. Si Ton Irouve dans quelques aulres, le m6rae nombre, ici , les deux poslerieurcs manquenl. Aux quatre premieres sections repondeiil les deux divisions /llinrus el Bomliyx, du genre Phaiwna de Linnaeus. La trompe est le plus souveul rudimentaire ou Ires petile, et ses deux lilels sont disjoints. Les palpes inferieurs, un petit nombre exceple,sonl pelils, presque cylindriques. Les antenues, du moins dans les mAles, sont peclinees ou en scie. Les ailes sont horizonlales ou en toil, el dans piusieurs, les inferieures debor- denl les superieures dans I'elal de repos, et qnelquefois encore sontde- pourvues de ce crin corneou de cefaisceau de soie qui les fixe J celles-ci. Le thorax est toujours uni, ainsi que I'abdomen, et laineux. f.elui-ci est gfineralemenl Ires volumineux dans les femelles. La coque de la chrysa- lideest generalemeiil bien feulree el solide. Quoique les nocturnes de la quatrieme section aient de grands rappails avec eeux des precedentes, leurs chenilles nous oflrenl cepeudanl un ca- raclfire unique dans eel ordie : les patles anales nianquent, tandis que celles des trois premieres sections en out toules seize. La premiere section, celle des hepiai^ites {Hepialiles), a pour types, les genres Ileyialus ( Ucpiolns de quelques aulres) et Cossu.i de Fabricius. Les chenilles sont rares el se lienuent cachees dans I'inlerieur des vegetaux dont elles se nourrissenl; la coque qu'elles se formenl pour passer h Tetal de chrysalide, estcomposee en grande parlie, de parcelles de ces vege- laux. Les bords des anneaux de I'abdomen de la chrysalide sont denlelcs ou epineux. Les antenues de I'insecle parfait sont toujours courles, n'of- Irenl le plus souvenl qu'uue seule sorle de peliles dents, courles, arrou- dies el serrees. Celles de quelques auli-es se lerminenl toujours par un filet simple; mais elles sont garnies inferieurement, dans les n)Ales, d'un double rangde barbes. La trompe est toujours Irescourieet peu sensible. dislingiicr genciiqueineiil piusieurs esiicct-s, deiii nicore (|u'oii ne iiomia pliis en sepa- tclles que les suivantcs : firor/romniia, he- rei- les I'lalypU ii.\ et iranlrcs (jenies. lulaila, hiilavia, de.s Bumbyx ; il est e\i- FAlSin.I.K DES NOCTURNES. 2«:i Lcs uilcs soul tn toil el oidiiiaiiement allongoes. Lts dernieis anneaux de rabdonicn des feniellcs fornient \n\ oviductc allonge ou line sorle de qui'uu. Sous la forme de chenilles, ces insecles font beaucoup de tori k difTorens arbres, el a quclqiies aiilres vegcHaux utiles. TaulOl lesantennes, presque eont'oimet's de iii^nie dans les deux sexes, n'oirrenl que des dents lie-; coui les, disposees sur un ou deux rangs. Tels sont LES IlEPIALES, (IlEPIALUS. Fab.) (I'l. .49, fig. ..) Que Ton distingue h leuis anlennes presque grenues et beaucoup plus courtes que le thorax, l^es ailes inferieures n'onl point ordinairement de frein. Leuis chenilles vivent dans la terre et rongent les racines des plantes. VH. dtt honhlon f//. humuli. Fab.), Harr., Ins. Aug., iv, a-d. Le m^le a les ailes superieures d'un blanc argenle, sans laches; cellesde la fe- melle sonl jaunes avecdes laches rouges. La chenille devore les racines du houblon, el cause de grands dommages dans les lieux ou on en fail une culture particulifere (1). LES COSSUS, (COSSUS. Fab.) (PI. 149, fig. a.) Ou les anlennes, aussi tongues au nioins que le Ihorax, offient au cdte interne une rangee de peliles dents lamellaires, courtes et arrondies au boul. Les chenilles vivent dans I'inlerieur des arbies, qu'elles rongenl; elles en foul entrer la sciure daus la construction de leurcoque. Leurs chry- salides, au moment ou Tinsccle va se developper, s'avancenl jusqu'S I'ou- verlure exlerieure, qui doit lui servir de passage. (i) ''")(;, pour Ifs aiiliT.s espcres, I'"n- rjpiiis, F.sn.T, F.n^i..incllc-, Hubm-i-, Uo- 264 INSECTES LEPIDOPTEKES. Le C. ronge-bois (a) [Cossiis liyniperda, Fab.), Roes., Insect, toin. I, class. 2, Pap. noct., XVIII. Long d'un pen plus d'un pouce. D'un gris cendre , avec de petites lignes noires , tres nonibreuses, sur les ailes sup^iieures, y foimanl de petites veines , entrem6l6es de blanc Extr6- inite posterieure du thorax jaunAtie , avec una ligne noire. Sa chenille, que Ton trouve an prinleraps, resscmble a un gros ver ; elle est rougeAtre avec des bandes transverses d'un rouge de sang. Elle vit dans I'intfrieur du bois du saule, du chfine, uiais parliculiSrement de I orme. Elle d^gorge une liqueur Acre et fetide, conlenue dans des rc^servoirs interieurs speciaux , et qui lui sert, a ce qu'il parait , h ra- moUir le bois (i). LES STYGIES, ( STYGIA. Drap. — Bomhyx. HiJbn.) (PI, Ug. fig. 3.) Oil les anlennes ont dans loute leur longueur, un double rang de pe- tites dents courtes, dtroites, dilat^es et arrondies au bout (2). Tant6l les antennes different beaucoup selon les sexes; celles des males sont garnies interieurement d'un double rang de barbes, et terminfies ensuite par un fdet ; celles des femelles sont entifirement simples, mais cotonneuses h. leur base. LES ZEUZERES. (ZEUZERA. Latr. —Cossns. Fab.) (PI. 149. fig- 4.) La chenille d'une tr6s jolie espece ( Cossvs cescitli. Fab.), dont le corps (i) Ajoiilez; Cossiis lere/irn, Fab.; P/tn- line strix de Cramer ; Cossiis lituralus, Donov.; C, nebulosits, ejusd. (2) Stygiu australis, Latr.,Gener. crust. el insect., IV, 2i5; God., Hisl. nat., des Icpid. de France, III, 169, xxii, 19; voyez aussi le memoire precile de M. de («) PI. .49. fig. 2. Villiers, insere dans le recueil de ceux de la Societe Linneenne de Paris (tome v). L'Ameriqiie seplenlriouale en fournit une autre espece. Les antennes dilTerent de cel- les des Cossus, el ce sous-genre peut 4tre conserve ; rabdomen se termine par une pe- tite biosse. lAMIU.E PES NOCTURNES. 203 esl dun beau l)lanc, avec dcs anneaux bleus sur rahdouicn et des poiiUs nombreux de la mdnie couleur sur les ailes superieures, vil dans I'inlerieur du maiionnier d'Indc, du pommier, du poirier, elc, ct souvent dans leur nioelle mOine [1). Noire seconde section, celle des bombycites {BomJiy cites), se distingue de la precedente et de la troisieme, h cescaracl6res : tronipe toujours Irfis courte ei simplement rudimentaire; ailes soil elendues el horizonlales , soil en toil , mais dont les inferieures debordent lateralement les supe- rieures; anlennes des miles enlierement pectinees. Les chenilles vivent a nu, ct rongenl les parties tendres des v^getaux. EUes se font pour la pluparl unc coque de pure soie. Les chrysalides n'ont point de denteiures aux herds des anneaux de rabdomen. Nous formerons avec les especes dont les ailes sont etendues et horl- zontales, ou les phalenes atlacns dc Linnseus, un premier sous-genre, auquel nous conserverons le nom DE SATURNIES, (SATUHMA.) (HI. .5o.) Que lui a donne M. Schrank, el auquel nous reunirons les aglia ( Bom- hyx lau.. Fab.) d'Ochsenheimer. II comprend les plus grandes especes, et dont les ailes ont souvenl des laches vitr6es (feneslratce). Telles sont ,sur- tout, parmi les exoliques, VAtlas ou la phal^ne porte-miroir de la Chine , le B. hcspertde, le B- rccropia («), le B. iitna, dont les ailes inferieures se prolongent en forme de queue, etc. On emploie depuis un temps imme- morial , au Bengale, la soie du cocon de deux autres espfeces de la m6me division, le Bombyx niylitla de Fabricius el la Phalene cynthia de Drury ( Insect., II, VI , 2 ) (2;. Je me suis assure , d'apres la communication que m'a faite M. Huzard, d'un manuscrit chlnois sur eel objet, que les chenilles de ces bouibyx ^talent les vers a soie sanvages de la Chine. Je conjecture qu'une partie des soieries que les anciens se procuraient par leur com- merce maritime avec les Indiens provenaient de la soie de ces chenilles. (i) Ruesel., insect., HI, xi,v[ii, 5, 0 ; Doiiov. ; Cossiis prriniis, Fab. ; P. milieus, ejusd. C. scalaris , ejusd. ; plinlnnn .uatnrls, {i) Linn., societ. Trans., VIT, ji (a) PI. i5o. msECTFS *. 34 9(5C INSECTES LEPlDOPTfeRES. L'Europc ne fournil quo cinq cspeces de ce sous-genre :i;. La plus commune est La S. paon de nuit ou grand jiaon ( B. pavonia , major, Fab.) , Roes. , Ins., IV, xv-xvii, la plus grande de notre pays, ayant jusqu'a cinq pouces de largeur, lesailes etendues; le corps brnn, avec une bande blanchAtre h I'extremile anterieure du thorax ; les ailes rondes, d'un brun saupou- dr6 de gris ; une grande tache, en forme d'ceil, noire, coupee par un Irail transparent, enloure d'un cercle d'un fauve obscur, d'un demi- cercle l)lnnc, d'un autre rougedtre , et enfin d'un cercle noir, sur le milieu de chacune. La chenille, qui vil de feuilles de difTerens arbres, est vertc, avec des lubercules bleus, disposes annulairemeut, d'ou par- lenl de longs poids termines en massue. EUe se file au mois d'aoiit une coque ovale, mais retr#cie en pointe mousse, a double goulot, et dent I'int^rieur est forme en parlie de Ills elastiques et convergens, qui fa- cilitenl la sortie de I'insecte, mais qui emp6chent I'entr^e de tout in - secte ennemi. La sole est Ires forte et gommeuse. Le Bombyx telot au moisde maide I'annee suivante (2). Lesautres bombycites ont les ailes superieures inclinfies en toil; le bord cxterieur des inferieures les deborde presque horizonlalement («/a? re- rrrs(e ). Quelquefois leurspalpes s'avancenl en forme de bee, et leurs ailes in- ferieures sont souvent dentel^es. L'insecic ressemble h un paquet de feuilles morlcs. Cos especes forment le genre LASIOCAMPE. (LASIOCAMPA.) (3) Lesesp6cesou lespalpes inferieurs n'onl point de saillie remarquabic, composeront le sous-genre (i) Les auleiirs n'eii menliounent que {'\)hes B.querclfolia, popullfoUa, hetu qiialre, mais on vient d'cn decouvrir une lifolia, iWcifolia, polaloria, de Fabricius. autre, paifaitement distincle, et que j'ai vu Ce sous-genre fait parlie du genre Castro dans la collection de M. Boisduval. pnclia d'Oclisenlieimer. (i) f'oyez, pour les aulres especes.Fal)., M. Banon, professeur de pharmacie Entom. system., premiere division des Toulon, et a I'amilic duquel je dois beau Bombyx; et Olivier, Encyclop. method., roup d'insectes recueillis par lui a Cayenne, premiere famille du meme genre. ainsi que d'autres du Levant, m'a co: KAMII,I,E OKS NOCTURNES. 2(J7 DES BOMBYX propreinent liits. (BOMliVX.) (1) (I>1. i5i. 111,-. 3, /„ 5.) I.e B. (Ill miirier ou Ic vcr a sole {B- mori, Lin.), KoBS., Ins., Ill, Vll-lX, blaiichaiie, avec deux ou trois raies obscures et Iransverses, el uue lache en croissant sur les ailes superieures. Sa chenille est connue sous le nom de ver h sole. On salt qu'elle se nourrit des feuilles de mirier, et qu'elle se file une coque ovale d'uii tissii serre de soie tres fine, le plus souvent d'un beau jaune el quelquefois blanche. L'on cullive mainte- nant de preference une vari6t6, qui donne constaminent de la soie de celte derniere couleur. Le bonibyx qui la produil est originaire des provinces septenlrionales de la Chine. Suivanl Lalreille, la ville de Turfan, dans la petile Buchn- rie, ful long-teinps le rendez-vous des caravanes veiianl do I'Ouest, el Tentrepdl principal des soieries de la Chine. Elle etail la nietropole des S6res de I'Asie superieure, ou de la Seriquede Plolemfie. Expulses de leurs pays par les Huns, les S6res s'etablirent dans la grande Bucharie et dans I'lnde. C'est d'une de leurs colonies, du Ser-hend [Scrlndi), que des missionnaires grecs Iransporlurenl, du temps de Justinien, les oeufs du ver S soie ;i Constantinople. Sa culture passa, a Tepoquedes premieres ci'oisades, de la Moree en Sicilc, au royaume de Naples, et plusieurs siecles aprfes , sous Sully particulierenient, dans noire pays. Mais les anciens liraient encore leuis soieries, soil par mer, soil par terre, des royaumes dePegu etd'Avn, ou des Sires orienlaux, ceux qui sontleplus generalenient mentionnes dans les ecrits des premiers geo- graphes. Une partie des Seres seplentrionaux refugiee dans la grande Bucharie, en faisait ni6me le commerce, ainsi que semble I'indiquer un passage de Denis le Periegfete. On salt que la soie se vendail ancienne- ment au poids de I'or, et qu'elle est aujourd'hui pour la France une source importanle de richesses. nique un lepidoptere ajanl tous les carac- mal ii-piopossupprimee jiaiOclisenlieimcr. teres des Lasiocampes, niais pomvu cl'uiie Nous I'appliquerons collectivemeiil .i loii- tiompe Uesdislincle. 11 semble faiie le pas- les les espercs de son genre Gaslropacha, sage de ce sous-genre a. celui de Cah/ilm dont les palpes inferieurs ne sont poiat d'Ochscnheimer. avances en raanicre de beo. (i) Cettc denomiualion peiierique a etr 2«8 INSECTES LEPIDOPTERES. Lefi. livree {B. 7ieustria,Yah.), Roes., Ins., I, clajs. 2, j,ap. nod., vi, jaundlre, avec une bande ou deux raies transverses d'lin briin fauve, au milieu des ailes superieuies. La femelle depose ses oeufs autour des branches, en forme de brasselet ou d'anneau. Sa chenille est rayee longiludinalement de blanc, de bleu et de rougeAlre, d'ou lui vient le nom Ae livree. Elle vit en soci6le el fail souvenl beaucoup de tori aux arbres fruiliers. Elle fait une coque d'un tissu mince, entremfile d'une poussiere blancliAtre. Le B, processionnaire [B. processionnea. Fab.), Reaum., Ins., II, x, xi, cendre, ainsi que les ailes; deux raies obscures vers la base des supe- rieures, ef une troisieme noircllre , un peu au-del& de leur milieu; loutes les trois transverses. Les chenilles ont le corps velu, d'un cendre obscur, avecledosnoirAlreelquelques tubercules jaunes.Elles vivenlen societe, sur le ch6ne, se filent en commun, dans leur jeune Age, une loile oil ellessonta couvert,changenl souvenlde domicile jusqu'apresla troi- sieme mue, se fixent alors et se lormenl une autre habitation commune, de la m6me matidre, semblable a un esp6ce de sac, el divisee interieuie- ment en plusieurs cellules. Elles en sortenl ordinairemenlle soir.dans un ordre processionnaire. Un des individus est a la I6te el serl de guide ; deuxautres viennent ensuile el coniposent la seconde ligne; il y en a trois ft la Iroisifeme, qualrei la qualrieme, el ainsi de suite, en augmen- lant toujours d'une unile. lis suivent les mouvemens du premier. Ccs chenilles se filent chacune une coque les unes h c6te des aulres, avec le tissu de laquelle elles ni61ent des polls de leur corps. Ces poils, ainsi' que ceux de plusieurs aulres especes, sent trfis fins, penelrent dans la peau eloccasionnenl des demangeaisons assez vives et des ampoules. Le B. (Ill pin ( B. jjylhiocampa) est une cspijce analogue h cellc-ci. Les habilans de Madagascar emploienl la soie d'une chenille qui vil aussi en grande reunion. Son nid a quclquefois trois pieds de hauteur, cl les coques sonl tellemenl pressees les unes contre les aulres, qu'il n'y a point de vide. Un seul de ces nids ofTre jusqu'i cinq cents co- ques (1). La troisifeme section des noclunics, celle des faux-bombyx ( Pic«(/o- Bomhyccs), se compose de lepidoptercs, donl les ailes infcrieures, ainsi que celles de lous les nocturnes suivans, sonl pourvues d'un frein,qui les fixe aux superieures, dans le repos. Elles sonl .ilors cnlierement re- couverles par celles-ci, el les unes el les aiitres sonl disposees en loil, ou (i^Celle esperoapiiarlienl I'AMILLK DES NOCTURNES. 269 hoiizotitales, inais en recoiivrement au bord interne. La tronipe, vers la lin de celle tiibu, commence h s'allonger, et ne difTere m^ine guere dans lesderniers sous-genres, dc celle des autres lepidopt6res, qu'en ce qu'elle est nn peu plus courte. Les antennes sont entierenient pectin^es ou en scie, dans les m^les au moins. Les chenilles vivent loules des parties exte- rieures des vegelaux. Nous separerons d'abord les especes donl la trompe est trfis courte, et nullement propre h la succion. Dans les unes, et formant le plus grand nombre , les chenilles vivent h nu, el ne se fabriquent point de domiciles portatifs. Parmi celles-ci, les chenilles des unes sont allongees , munies de pattes ordinaires, Ires propres h la marche; les anneaux du corps ne sont point sondes endessus. Tant6t les deux sexes ont des ailes propres au vol. LES SERICAIRES, (SERlCARl.i Lair.) Dont les ailes superieures n'olTrent point de dentelures au bord in- terne. La S. disparate {B. dispar., Fab.), Robs., Insect., I, cl. 2, Pap. nod.. Ill, dont le nidle, beaucoup plus petit, a les ailes superieures brunes, avec des raies ondees, noirAtres ; et dont la femelle est blanchAtre, avec des taches etquelques raies noires sur ces rafimes ailes. Elle recouvre ses oeufs avec les poils nombreux qu'elle porte a I'extremite de Tabdo- men. Sa chenille fait souvenl du tort h nos arbres fruitiers (i). LES NOTODONTES, ( NOTODOiNTA. Ochs.) (IM. i52, (!;;•'.•) Ou ce bord est dentele. ( I ) Les lionibyx veisicoloia, biicepliala, Pyguera, et plusieuis especes ile celiii A'Oi- H) /;, pitdibuiidn, ahietis, iinaclioreta de i;\ in d'Ocllseiiheimer. III)., oil les genres £«(/m'n/.(, /.iiiaris , 70 INSECTES I,^.P1I)01'TERES. Ce sous-genre se lie avec certaines iiocluelles (1). Tanldt les feinelles sonl presque apleres, comine dan LES ORGYIES. (ORGYIA. Ochs.) (PI. i52, fig. 5 el 6.) Les chenilles ont des aigrettes et des pinceaux de polls. VO. etoilee [B. antiqua. Fab.), Roes., ibid., xxxix , la (em.; in , cl. 2, Pap. noct. XIII, le Oldie. Le mAle a les ailes supiJrieures faiives, avec deux raies iransverses, noirAlies, etune tache blanche vers Tangle interne. L'abdomen de la femelleest lr6s volumineux (2). Viennent maintenant des faux-bombyx, donl les chenilles sont ram- pantes, leurs patles elant trfes courtes, et les ecailleuses monies etant vi- tracliles ; le corps est ovale, en lorine de cloporle, avec la peau soudee en dessus, a parlir du second anneau, de sorte qu'elle forme une voiile, sous laquelle la t(5te se retire. Ces espfeces coniposent le sous-genre DES LIMACODES. (LIMACODES. Lai.) (PI. l52, llg. ,.) Leurs chenilles semblent representer, dans cette division des nocturnes, celles de certains l6pidopteres diurnes, tels que les polyommales (3V (i) Les notodontes du nicme; j'en e.\- pre a celle derniere section. II en est meme ce|)te cepeudant I'espece oppelee palpina^ dont les palpes inferieuis sont tres conipri- qui, a raison de ses palpes grands et com- mes , corame eeux des noctuelites (Vojez primes et de sa troupe roulee en spirale, ci-apres les geneialites de celte division des doit former un sous-genre propre, qui lie noctuinesl. le.s notodontes avec les Catyptm de ce sa- (2) Ajoutcn \'0. gonostigma d'Ochsen- Vant, et que je mets en tele des noctuelites, lieimer. Les autres seront des sericaires. pour passer de la aux Xylina, aux Ciicit- (3) Les Hepialcs Tesludo, Asellus, Bufn lia, etc.; quelques Notodontes ont le ror- de Fab. ; voycz God., Lepid. de France, selet etcrele, caracteic qui para it phis pro IV, 279 :, xxviii, 1, 2. FAMILLE DES NOCTURNES. 271 Consider6s aiissi dans leur premier age, les derniers nocturnes faux- bonibyx sans Ironipe bien sensible, ou du moins utile, nous ofTrent una autre anomalie. Leurs cbenillcs vivent h la maniere de celles de plusieurs teignes, dans des dotniciles porlalifs, consistant en un tube soyeux, sur lequel elles appliquent des morceaux de tiges ou de peliles branches de divers v^gelaux, formant de petiles baguettes, couch^es les unes sur les aulres. Ces habitations ressemblent h celles de quelques larves de phry- ganes. Les Indes orientales, le Senegal , en fournissent de trds remar- quables. Ces lepidoptSres, reunis par Hiibner aux teignes , composent le sous- genre DE PSYCHE. (PSYCHE. Schr.;{i) (PI. i53,fig. iel2.) Les derniers laux-bombyx qui, par la disposition de leurs coulenrs, semblent representer les diurnes, appeles damiers, ont une trompe tres distincte et se prolongeant notablement, lorsqu'elle est dfiroulee, au-delS dela t^le.Telssonl LES ECAILLES, (CHELONIA. GoA.—Arctia. Schr. — Eyprepiii. Ochs.) (I'l. i53, fig. Bet 4) Dent les ailes sont en toil, dont les antennes sont en peigne dans les males (o), et qui ont les palpes inKrieurs tr6s velus et la trompe courte (b). VE. quette-d'or {BomhyT chrysorrcea, Fab.), Rcps., Ins. I, class. 2, Pap. noct. XXII. Ailes blanches, sans taches; extremite posterieure de I'abdo- men d'unbrun fauve. Sa chenille, certaines annees, d^pouille de leurs feuilles des bois entiers. (i) rnyezOchs., God., eir. (a) IM. ,«, llg.S. 272 INSECTES LHI'?l)01>rERES. I'E. martre («) {Bomhyx cajn. Fab.), Koes. , ihid., i. Tele el Ihorax bruns; ailes superieures de la in6mc couleur, avec des laies irregu- lieres blanches; ailes inferieures et dessus de I'abdomen rouges, avec des tacbes d'un noir bleuAlre. Sa chenille (/»), qui vil sur roilic, la laitue, sui'Torme, etc., a ele nommee Yherissonne o\x l'o?l. 1 53 Ois, Og. 3, 4et5.) Ont le port exierienr des Sericaires et des ecailles; les anlenncs des nidlts seterminentpar un petit fdel simple el courbe. 1/extremile posle- rieure du corps des chenilles est I'ourchue (I). Quelques aulres tels que LES PLATYPTERIX ( PLATYPTEKIX. Lasp. — Drepana. Schr.) (PI. i5i bis, fig.fi.) Resseuiblent beaucoup aux phalenes proprementdiles. Leurs ailcs sont larges, et Tangle superieur de rexlieinite poslerieure des premieres est avance ou en faux. Le corps est gr61e. Celui des chenilles finit en une pointe simple el tronquee. Elles replienl et lixenl les bords des (euilles oil elles se liennent et dont elles se nourrissenl, avec des fils de soie. La coque de la chrysalide est Ires peu fournie. Ces insecles, en un mot, se raltacHent, sous la forme de chenilles, aux dicranoures, et dans I'elat parfait, h la section des phaleniles (2). La cinqui^me section des lepidopteres nocturnes, celle des noctuelites {yoctumUles, Lair.), semblable aux precedenles, quant i la coupe el a la (i) yoyez Ochsenheimer, Godard, Hiib- le place a la fin des Noclueliles, pour pas- uer ct Fischer (Eiilom. de la Russie). ser des Euclidies a la section precedente; [■jt] hes Phalenes falcalaria, lacirtinaria mais les Plalyplerix nous sembleut bien de Fab., son Bonibyx comjn-essa. J'avais plus rapprochees, sous la forme des chc- d'abord eu I'idee de former avec ce sous- nilles, des Harpjies de ce savant, tpie des genre une section particuliere , et qui Euclidies, et autrcs Noctueliies dont les aurait cle intermediaire eutre les faux rbenilles sont de fausses geometres. Bonibyx et les Phaleniles. Ochsenheimer 27 i INSECTES LEPIUOPTERES. ^'randeiir relativt; ties :iiles, el quanl A leur position dans le repos, nous iiiontre pour caracl6res distinclifs: une tiompe cornee, lonlee en spirale ft le plus souvenl iongue ; des palpes inferieurs lermines brusqiiement par un article Ires petil ou beaucoup plus menu que le precedent : celui- ei est beaucoup plus large el tr6s coniprime. Les noctuelites ont le corps plus convert d'ecailles que de duvet lai- neux. Leurs antennes sont ordinairement simples. Leur thorax est sou- vent huppe en dessus; I'abdomen a la forme d'un c6ne allonge ; leur vol est rapide. Quelques especes paraissent pendant le jour. Leurs chenilles ont communeraent seize paltes; les autres en ont deux ou quatre de moins, mais les deux posterieures ou les anales ne man- quent jamais, el dans celle qui n'eri ofTre que douze, la paire ant^rieure des membraneuses est aussi grande que la suivante. La plupart de ces chenilles se renferment dans une coque, ou elles achevent leurs meta- morphoses. Ces lepidoptferes embrassent la division des Phaleiics de iiuil {Noctuce] de l.innteus. Tontesles coupes generiques qu'on a etablies dans ces derniers temps, et doiil les caracteres sont plul6t emprunfi^s de I'insecte considere sous la forme dc chenille que dans son ttat parfait, se raltachenl aux deux sous- genres suivans: LES EREBES, (EREBUS. Latr. — Tltjjsnnia. Dalm. — fioctita I'ab.) (PlancI.e i5/,.) Donlles ailes sont tonjours elcndues et horizonlales, ot donl le dernier article des palpes inferieurs est long, gr61e et nu. Co sont les lepidopleres les plus grands de celte tribu et qui, 5 I'excep- tion d'une seule espece, propre h I'Espagne ( Ophhtsa scnpulosa, Ochs.), sont lontes exotiques (i). (i) Lair., Gener. crusl. et insect., IV, iiectinces , et pourraienl conslituer un aa5 ; Consid. gen. siir les crust., ctr. Les sousgcnrc propre. males de quelques especes ont les ■AMIIXE DES XOCTUKNES. LES NOCTUELLES. Oil le dernier article des palpes iiiferiuurs est Ir^s coui d'ecailles aiiisi que les precedens («)(!). (() Le genre Koclua ile Faljiicius en forme , dans I'llisloire des lepidopteres d'Europe d Ochsenheimer, quaranle-deux, a commencer a celui A'Jcronicta, jusqu'a celui A^Eiiclittia inclusivemenl. Ce sont, en grande partie, loules les divisions ela- Uies daus le catalogue systcmaliqiie des lepidopteres de Vienne, trausformees en genres, et dont la nature de notre ouvrage nous interdit I'exposition. Celui de noe- luelle, les Eiehus eu etant detaches, nous parait se diviser en deux grandes series paralleles ; I'une se lie avec ces deruiers lepidopteres, et I'autre avec les uolodonles. La premiere se compose de nocluelles , dont les chenilles marchent a la maniere de celles qu'on a nommees Arpeiileuses ou Ceometres. Les unes ont seize pattes, mais dont les deux ou quatre anterieures des memhraneuses iulermediaires sont plus courtes ; les autres n'en ont que douze : leiles socit les Plusies et les Chrysoplens, i-genre distingue du precedent par la grandeur des palpes interieius, (pii se n- courbenl sur la tele. La secoude scrie commencera par des especes , dont les palpes soul proportionnellenient pins dont les anleniies soni pectu la Irompe est ptiite; leiles son Notodonte paljiiiia [OJonptcra palpinu , Noh.) et les Calyplm d'Ochseuheimer, ou les Calpe de M. Treitsclike. Suivront les genres Xillna , Cuciiltia , les Noctuellcs dont les ailes superieuresonl le Iiord pos- Icrieur anguleux ou denle, relics dont les antenues sont pectinees, et cusuitc celles oil ces organes sont simples. Nous tcrmi- neroiis ces dernieres especes par celles doiil le thorax est uui, et dont qui-hiues-unes geim ! Eraslria de ce naluralisli , parais- senl conduire aux pyraliles. Toutes les chenilles de celle seconde serie out seize pattes , avee I. s membraneuses internie- diaires de grandeur egale; leur marelie est reitigiade. Les Chijsoplires {Pliisia coii- flia, Fisih , Enloni. de la Russ., I, Lepid., IV), par lesquelles nous Cnissons I'autre serie, out des rapporls avec les herraiuies et les pyralites Aiiisi , les deux series 'endjieni aboulir, en convergeant, a cetic deriiiere section. Les licliences, ou les cato- cales d'Ochseuheimer, sont de j;randes es- peces a ailes presqiie borizoiitales, et qui paraissent nalurellemeut avoisiner, aiiisi que les Ophiuses, les Brephos, etc., lis Eiebus. Si un les place dans I'autie serie, I'lles en Iroubleroni I'liarmonie. le ISouibyx nl.'npoda de M. Daliiian 2Te INSECTES LEPIDOPTtRES. Parini ses iiocliielles propies, il y en a, el c'est le plus grand nonibie, dont les chenilles ont seize patles. ^ous y remarqiierons La y. fiancec{->) {Pf. sponsa, Fab.), Roes. Ins., IV, xix , d'un gris cendr6; Iboiax en cr6le; ailesen lecouvremenl; le dessiis des supfirieures d'un giis obscur, avecdes rales noires, tres ondees, et une lache blanchitre divis6epar qnelqiies traits noirs; dessus des inferieures d'un rouge vif, avec deux bandes noires; abdomen entiferement cendre. Sa clienille (A) vil sur le ch6ne; elle est grise, avec quelques laches obscures, irreguiieres, el de pelils tubercules ; son huilieme anneau a unebosse surlaquelle est une plaque jaune. Cette esp6ce el quelques aulres sont connues sous le nom de lichenees, pa roe que leurs chenilles ont la couleui' des lichens qui viennent sur les arbres. Elles onl les quatre pieds nicmbianeux anU'rieurs plus courts et maichcnl 4 la ma- nieie des arpenleuses. La N. accordee ( D. pacta, Fab.) est de ce nombre ; ells est dislinguee des aulres par la couleur rouge du dessus de son abdomen. Elle ne se trouve qu'au nord de 1 Europe (1). Les chenilles de quelques-unes n'onl que douze paltes. L'insecle parfait a souvent des laches dorees ou argenlees sur les ailes sup6rieures. Telles sonl les deux esp^ces suivanles (2). La /v. gamma (c) (A', yamma, Fab.), Rcps , Ins., I, clas. 3, pap. nocl., V, a le thorax en cr6le; le dessus des ailes superieures brun, avec des nuances plus claires, et une lache doree, repr^senlanl un lambda ou un gamma couchii de c6le, dansleur milieu. Lorsqu'on presse rexlremile poslerieure de rabdomen du niAle, on en fail sorlir deux houppes de polls. La chenille vil sur pliisieurs planles polageres. La N. doree (JS. chrysllis. Fab.), Esp. nocl. cix, f. 1-5. Ailes su- perieures d'un brun clair, travers6es par deux bandes couleur de lai- lon poll. (Analect. entom., id) doit former un que la tele, semble devoir allcr pic.s du nouveau sous-genre, tres remarq lable, en genre Ca/yplm d'Ocliseiilieimer, ou pre^ ce que les deux pieds poslerleurs du male de nos herminies. sont plus courts que les autrcs, mutiquis il presque inuliles a la course, llet iusecle ajaut les anlennes peclinees, une lionipe ili>liiKle, cl les palpes une I'ois plus longs (i) Genre J'lusin du menie. (i) Ccs deux Ko/a d'Oclis. (n) PI. i5.5, Cg. I. (i) PI. i55, lig. 2. (i) PI. i5i, fig. 2. FAMILLE DES NOCTURNES. 277 Qiielques chenilles, comme celles de la /V. du houillon blanc {verhasci', lie la i¥. dc Carmoise [arlemisioe], tie la iV. de I' absinthe {nbsinihii], elc, ont I'habilude parliculi^re de se nourrir des fleurs des planles qui leur sont propres (1). D'aulres espdces de nocluelles ont les anlennes pectinees, comme la y.desgraminees [P. ijraminis, Lin.), dont la chenille ravage quelquefois les pr^s de la Suede. La si.xieme section des lepidopt^res noclurnes : LES TORDEUSES (PHAL^N^ TORTKICES de Linnteus.) (PI. i55,llg. 5 clfi.j Onl les plus grands rapports avec les lepidopteres des deux prece- dentes. Les ailes superieures, doiU le bord ext^rieur est arque i sa base et se relrecil ensuite, leur forme courte et large, en ovale tronque, donne S ces insecles'une physionouiie particuliere. On les a nonimes Phalencs a larges epa ides, phalencs chajipes . lis onl tous une trompe disliiicle et les palmes inferieursgeneralemenlpresque semblables a ceux des nocluelles, mais un pcu avanc6s. Ces lepidopteres sont petits, agr^ablement colores, portent Icurs ailes en toil ecrase on presque horizontalemenl, mais toujours couchees ; les superieures se croisent m^me un pen alors, le long de leur bord interne. Leurs chenilles onl seize pattes; le corps ordinairement ras on pen velu, tordenl el roulent les feuilles; elles fixent successivenient , el dans un m(^me sens, divers points de leur surface, par des couches de iils de sole, se font ainsi un tuyau oil elles sent h couverl et oil elles mangent lian- quillement le parenchyme de ces feuilles. D'aulres ont pour rclraite plu- sieurs feuilles on ties fleurs qu'elles lienl loujours avec de la soie. II en est qui s'etablissenl dans les fruits. Plusieurs onU'exlremite posterieure du corps plusetroite, el Reaumur les nomme chenilles en fonne de jioisson. Leur coque a la figure d'un ba- (i) Elles appailienneiit an genre 6'«f«/- d'Enrope d'Ocliseiilieimer , el I'Histoire tin de Srlnank el autres Icpidoptciolognes. n'tnrelle de eenx de Fiance, par r.odard, Vojez, pour les anlres cspece*, Olivier, rontnnc niaintenanl par M. Duponcliel, art. Noclui'Ue de I'Encycl. melhodiqnc, el liien coiniu des enlomologistes par son Lair., Gener. criisl., el insect., IV, p. 22',. inleressanle monograpliiedu genre Erolylc, Voyez sniloni I'onviage sur les le|iidopleics ileja eilee, li diveis nicmoircs. 27« mSECTES LEPIDOHTKRKS leiiu. Ces co(|ues soul lant6t de pure sole, taiil6l inel;uif,'c«s dc divcrscs iiialieres. Les lordeuses coniposent le sous-genre DES PYRALE8. (PYHALIS. Fab.)(i). (I'l. .5.';, (ig. 5,(1.) La P. des pommes [P jmmanH, Fab.), ItcBs , Insect., I, class. 4, piip. noct. XIII, d'uii giis cendie; ailes superieures finenient rayees eii des- sus de brun el de jauntlire, avec uue giande lache d'un rouge dore. Sa chenille se nouiril du pepIn des pommes. L'insecle parfait avail de- pose ses oeufs sur leur germe. La P. de la vigne [a) {P. vilis), Bosc, Mem. de la Soc. d'Agric, II, IV, 6. Ailes superieures d'un verddtre fonc6, avec trois bandes obliques, noiraires, donl la troisifenie terininale. Sa chenille fait de grands de- gAls dans les vignobles. La P. verte a bandes {P. prasinaria. Fab.), R(ES., Ins., IV, X, la plus grande des especes connues. Dessus des ailes superieures d'un vert len- dre, avec deux lignes obliques blanches. .Sur I'aune el sur le ch<5ne. Sa chenille est du nombre de celles que Heauinur compare h. un poissoii. Sa coque a la forme d'un bateau. MM. Lepelelier et Serville onl forme avec la Pyrale de Godurt, qu'ils avaienl decrile precedemment, h cet article, un nouveau genre, celui de (i) Quelqnes divisions, lilablies dans iuferieiirs se recourbeiU au-dessus de la noire Geuer. crust, ct insect. (IV, a^o, tete, en manlere de comes, et vont en div. 2 et u), nous out paru (Fam. ual. du poiiite, foimenl celui des volucres (vo- leg. auim., 476) |iouvoir former des sous- lucra). genres propres. D'autres enlin, ayant les ailes ilroites et Des especes [Tortiix ileiitaiia, Hiibu.), allongees, et les palpes inferieurs plus qui onl un port-d'ailes particulier, les lougs el avances, especes cpii out les plus su])erieures se relevant un peu an cole grands rapports avec les crambus de Fa- eMerieur et s'inclinant vers le bord oppose, brjcius, prcs desquels il landrail peut-elre et dont les chenilles ont des palles nit-m- les placir, constituent un troisieme sous- braneuses d'une forme particuliere, el que genie, (elui de imiocerate (procerata), Reaumur compare a des jambes de hois, ayant pour type la Pjrale saldonaiia de composenl le sous-genre xyi.opode ( xylo- Kabricivis. toda). D'autres especes (les P) rales /v/^iHf(, ^ojiz, ponr Its anlre.s cspcds, Faljii- nmbvtluiia^ hcrtuliana)^ donl les piilpt^s eius et llnbui-r. f'AMII.I K nrS NOCTURNES. 27!> MATKONiii.ii (Mii(ro7iiiln), et qui cUnViie d«s aulres de la division des tor- deiises, par les caraclercs siiivans : palpes labiaux plus courts que la t6te, leurs articles pen distiocts, presquc glabres ; lianches anterieures Ires compriniees, aussi longue au moins que les cuisses. La seplienic seclion des nocturnes, celle des arpenteuses (P/^j/cpm/Vm. Lat.; P. Geomelrie, Lin.) comprend des lepidopteres donl le corps est or- dinairement gr6le, avec la Ironipe, soit presque nulle, soil g^neraleinent pen allongee el presque niembraneuse ; les palpes inferieurs petits et presque cylindriques: les ailes auiples, elendues ou en toil aplali. Les anlennes de plusieurs mAles sonl pectinees. Le tliorax est toujours uni. Les chenilles ii'ont ordinairemenl que dix patles ; les autres en ofTrent deux de plus; lesanales existent toujours. La maniere donl elles mar- chent leur a valu la denomination A'ar/ienlenses ou de geomctres. Lors- qu'elles veulenl avancer, elles se fixent d'abord par les paltes anterieures ou les ^cailleuses; elles elfevenl ensuite leur corps en maniere de boucle ou d'anneau, pour rapproclier I'extremite posterieure de leur corps de I'opposee, ou de celle qui est fixee; elles se cramponnent ensuite au moyen des dernieres patles, degagenl les anterieures et portent apr6s leur corps en avant pour s'y fixer de nouveau avec les pieds ecailleux, et recommencer le m6me manege. Leur attitude dans le repos est tr6s extra- ordinaire. Fixeesaux branches ouaux rameaux dedivers vegelauxparles seules pattes de derniere, leur corps est suspendu en I'air, dans une ligne droile et parfailement immobile. Par les couleurs et les inegalites de sa peau, il ressemble souvenl, el de manifere S s'y m6prendre, k ces rameaux m6me. II fait avec eux un angle de quarante - cinq degr^s ou plus. L'animal se tienl, peiidant plusieurs et m6me des journees entiferes dans celte singuliire position. Les chrysalides sonl presque nues ou leur coque est Ires mince et pen fournie de soie. Celle section ne comprend, abstraction faite de la consideration des chenilles, qu'un sous-genre, celui DES FHALENES proprement elites. (PHAL^NA). (PI. i56, (jg. I, 2, 5, 4-1 La chenille de la Phalene pcrlc {mnryiintiirin , Fab.) a douze pieds (1) ; les autres n'en ont que dix. (i) Type de moii sous-genre metrocampf. (metrocampe) '280 INSECTES LtPlDOPTERES. La phalene du stireau{a) {P. samhucaria, Lin.)i Roes., Insect., I, classe 3, pap. tiocl. VI, uiie ties plus grandes de notre pays, el d"un jaune de soufre; ses ailes sonl elendues et marquees de deux raies Iransverses et briines; les inferieures se prolongent, h Tangle exl^rieur, en forme de queue, el on y remarque deux petiles laches noirAties. Sa chenille esl brune el ressemble pour la forme el la couleur h un pelil billon ; sa I6lc est plale et ovale. M. Leach (Zool. miscell.) forme avec celle phai6ne el quelques aulres especcs, dont les ailes inferieures ont la m6me figure, un genre qu'il nomme Oiiraplcryx. Nous citcrons encore : La P. du Hlas {P. siringaria, Lin.), Roes. ibid. X, donl les antennes sent peclinees dans le mAle ; qui a les ailes angnleuses, el jasp^es par un me- lange de jaunAlre, de brun et de rougeAlre. Sa chenille a qiialre gros tubercules sur le dos, outre d'autres plus pelits, et une corne ou cro- chet, sur le huili^meanneau. La P. du groseiller (P. (jrossvlnriaia, Lin.), Roes., ibid., II, dont les ailes sont blanches, mouchet^es de noir; deux bandes d'un jaune aurore sur ledessus dessuperieures, une vers la base et I'autre un peu au-delS du milieu. Sa chenille est, en dessns, d'un gris bleuAlre, lachelee de noir, avec les c6les inferieursel le ventre jaunes, poinlillesde noir. La femelle de la Ph. hiemnle (P. brunuita, Lin.), ainsi que celles de quelques aulres esp6ces analogues, n'oiit que des ludiinens d'ailes. Ces espfeces paraissent en hiver (1). De Geerdecril une espfece (P/i. n six ailes] dont le mAle senible avoir six ailes, les inferieures ayant au c6l6 interne un petit appendice qui se conche sur elles (2). La huitifime section des lepidoptcres nocturnes, celle des deltoides {Delloides. Lat.) \3) nous olFre des especes Iris analogues aux phalenes proprement dites, inais donl les chenilles ont qualorze palles, et sont rouleuses et plieuses de feuilles. Dans I'insecte parfail, les palpes inferieurs (i) Ces cspcces foimenl raon soiis-jjenre il en resultait une complicalion de caiae- uvBERNit (hybernia). Icres , qui disjiarail, en ne comprenant (2) f'oyez , pour les aulres especes dans ceUe division, que les Herminies. Fabricius et Hijbner. Celle de Tineites se composera des-lors (3) Cette section comprenait, dans la exclu>ivemenl , des Teignes el fuusses- prcmiere edition de eel ouvrage , toules Teignes de Reaumur. les phalenes Pyralides de Linnceus. Mais (a) PI. i56, fig. KAMILLE DES NOCTURNES. 281 sonl allonges ct recouibes Ses ailes lorment avec le corps, sur les c6tes (luquel elles s'elcndenl horizonlalenient, une sorle do delta, doiit le c6le posl^rieiir a, dans son milieu, un angle rentrant, ou parait fouichu. Les antennes sont ordinaiiement pcctinees ou ciliees. Les I6pidopl6iesdelloidesconiposeiit le sous-genre D'HERMINIE, (HERMINIA. Latr.) (1>1. i5fi, 6g.6.) Qui apparlientA la division des phal6nes Pyralides, de Linnaeus, et qui sc compose du genre Hyblwa dc Fab. el de plusieurs de ses Cramhus (1). La neuvienie section des lepidoplfires nocturnes, celle des tineites [Ti- neites. Lat.— Phalcenw tinew, Lin., et la majeure partie de ses P.pyralides) comprend les especes les plus petites de cet ordre, et dont les chenilles toujours rases, pourvu de seize patles au moins el rectigrades, vivent ca- chees, dans des habitations, soil fixes, soil mobiles, qu'elles se pratiquent. lei les ailes formenl une sorle de triangle allonge, presque aplali, ter- ming par un angle rentrant; lelles sont les phalencs Pyra/iViw de Lin- naeus (2); ces especes ont quatre palpes distincts, ordinairemenl decou- verts. La, les ailes snperieuies sonl longues et elroiles, tant6t raoulees sur le corps, et lui formant un toil arrondi, tani6t inclinees presque per- pendiculairement, appliquees sur les c6les, etsouvent relevees ou ascen- dantes posterieurement, en maniere de queue de coq. Uans I'un et I'aulre les ailes inferieures sont toujours larges et plissees. Souvenl encore ces especes ont les quatre palpes a decouverl. Toutes les chenilles dont les fourreaux d'habilation sonl fixes ou immo- biles, sonl des fausses Teignes ^ovr Reaumur; celles qui s'en conslruisenl de mobiles el qu'elles Iransporlenl avec elles, sont des Teignes proprement dites. Les substances dont elles vivent, ou sur lesquelles elles se liennent ha- bituellement, fournissent les materiaux de construction. Parmi les fourreaux composes de substances vegetates, il y en a de Ires singuliers. Les uns, tels que ceux des Adeles, sonl recouverls exterieure- menl de portions de feuilles, appliquees les unes sur les autres, et formant 0 Latr., Gener. crust, et insect., IV, (2) Elles pourraient former une section 1. |n'0|)ie. 28!i INSECTES LfiPIDOl'TEKES. des sorles de falbalas. D'aulres sonl en forme de ciosse, el quelquefois denlees le long de I'un de leurs c6les. 11 y eii a donl la matifere esl Iranspa- renle, et comine celluleuseou divisee par^cailles. Les chenilles des teignes piopremeiil diles, appelees vulgaireineut vers , se v(?tent de parcelles d'etoffes de laine, qu'elies coupent avec leurs niAclioires et dont elles se noiirrissenl, de crins, des polls des fourrures, et de ceux des peaux d'animaux de nos collections, qu'elies reunissent avec de la sole. Elles saventallonger par un boutleur fourreau ou en augmenter la grosseur, en le fendant et en y ajoutanl une nouvelle piece. Elles y subissenl leurs metamorphoses, apr6s en avoir, au prea- lable , fernie les ouverlures avec de la sole. C'est aux memoires de Reau- mur, de Ra3sel et de De Geer, qu'il faut recourir pour bien connaitre la manieredont elles s'y prennent pour fabriquerces habitations, ainsi que leu r diversite de compositions el de figures. Les fausses teignes se bornent h miner I'inlerieur des substances v^ge- lales el animales dont elles vlvent, a former de simples galeries, ou si elles construlsenl des fourreaux, soil avec ces malieres, soil avec de la soie, CCS habitations sonl loujours fixes et un simple lieu de retraile. Les chcnilhsqui creusent, en divers sens, le parencliyme des feuilles dont elles se nourrissent, out ete nommees mineuses. Elles prodiiisenl ces espaces desseches, en forme de laches, de lignes ondulees, que I'on observe sur beaucoup de feuilles. Les boulons, les fruiis, les semences, elsouvent m6me celles du ble; enfin jusqu'5 des galles resineuses de quel- quesarbresconiferes, servenl d'aliniensel de domicile a d'aulres. Ces le- pidopteres sonl souvenl ornes decouleurs tres brillantes. Les ailes supe- rieures ofTrentdans plusieurs espSces, des laches ou des points dords ou argenlds, quelquefois mSme en relieL Les uns, dont les quatre palpes sonl toujours dislincts (i), d^couverls, ou simplement caches (les superieurs) en partie par les ecailles du cha- peron, avances, de moyenne grandeur, ressembienl k des phalenes {P. jiy- (i) I.es Yponomeiiles , un oii ileux nous n'avons pas cru devoir parlager les exreplis , les QEcopliores el les Adeles, Tineiles d'apres le nomhre de ces organes. sent presqiie les seules Tineiles, donl les M. Savigny, daus ses memoires sur les palpes superieurs ou maxillaires nc soieul aulmaux sans verlcbres, a donne des C- pas bienapparens ; mais comme ils peuvciit gures oil ils sont repiesenles sous diveis elre caches par les iuferleurs, el qu'il est degres de propoilions. Les nouveaux gen- lies difficile d'elablii', a eel cgard, une res, qu'il ne fail que nonimei', nous sonl ligne de dcmarcalion fixe ct rigourouse, inconnus. FAMILLE DES NOCTURNES. '-'83 ratides, Lin.); leiirs ailes disposees en loit, le plus sou\eiil aplali on peu 6leve, foinienl un li iaiigle allonge ou une soile de delta. Tant6l la Irompeesl Ires apparente, et serl aux usages orJinaircs. Les chenilles de ces especes vivenl sur diveises planles. LES BOTYS. (BOTYS. Lair.) (IM. i57, fig. ..) Leurs chenilles sonl des rouleuses de feuiiles, el ne difTercnl pas e.xle- rieurenienldes aulres, quanl aux organes respiraloires. Le B. qiieiic-jniine («) (P. nrlicala, Lin.), llces., Insecl., 1, Phal., \IV, dontle Ihorax el le boul de I'abdonien sont jaunes, el donl les ailes sonl blanches, avec des laches noirillres, formant des bandes. Sa chenille {*) plie les feuiiles de I'oitie, el resle neul mois dans la coque qu'elle s'ost filee avanl de se melamorphoser en nymphe; elle est rase, verle, avec uneraie plus foncee le long du dos. La ui6me planle nourril la chenille dune autre espece du rafimc sous- genre, le B. vertical, P. verticalis, Lin.), Roes., ilitl , I, Phal., 4, IV. L'in- secte parfail est d'un jaundtrepcile, luisant, avecquelques raies obscures, transverses, plus marquees en dessous(i). LES HYDROCAMPES (HYDROCAMPE. Lair.) (PI. i57, fig. 3.) Se coniposent d'especes Ires analogues aux precedenles, niais donl les chenilles sont aqualiques, el ont ordinairement des appendices en forme de filet ou de longs poils, donl I'inlerieur presente des Irachees. Elles se fabriquent, avec les feuiiles de diverses planles aqualiques, des tuyaux oii elles sont h convert (2). jCS p. potamogaia. slmtiolala^ pt leninatii, ii) niplieata ^ etc. (.) Les Phaleius jorficaU.^, ,,u,;mraria. margarilaliSj alpiiialii, saiiguinalis, elc, de Fab. (•2i hiclaU. («) PI. .57, fig- 1- 284 INSECTES LEPIDOPTERES. Tanl6l la lioiiipe esl nulle on piesque nulle, comnic dans LES AGLOSSES, (AGLOSSA. Lair.) (I'l. .57, fig. 4-) Dont les qualre palpes sont decouverls, et dont les ailes forment un triangle aplali; les superieures n'ont point d'ecliancrure a leur ex- tr^niite. VA- de la graissc {a) {P. pingninalis, Lin.), Deg., Insect., II, VI, 4-12 ; Keaum., insect. ,111, XX, 5-11. Les ailes superieures sont d'ungrisd'agathe, avec des raies et des laches noirAtres. On la trouve dans les maisons, sur les murs. Sa chenille est rase, d'un brun noirAlre et luisanl, et se nourrit de substances graisseuses ou butyreuses. Reaumur la nomme fausse - ieigne des ciiirs , parce qu'elle ronge aussi cetle malifere, de ni^me que les couverlures des livres. EUe construit un fourreau, en forme de long tuyau, qu'elle applique contre les corps dont elle vit, el qu'elle recouvre de grains, composes en majeure partie de ses excre- mens. Suivant Linnaeus, on la trouve, maisraremenl dans I'estomac de I'homme, ou elle produit des effels plus alarmans que ceux qu'occasion- nent les vers inleslinaux. Un medecin 6claire, el dont je ne puis revo- quer en doute la veracile, m'a envoye des chenilles de cetle espece, qu'une jeune famille avail vomies. Celle d'une autre Aglosse {P. farinalis, Lin.) mange la farine. L'in- secle parfait se trouve aussi tres souvenl sur les murs, oii il se tienl im- mobile, avec I'abdomen releve. La base de ses ailes superieures esl rougeAlreet bordee de blanc postfirieurement; rexlremit6 posterieure esl pareillement rougeAtre; mais cetle couleury forme une tache an- guleuse et bordee en haul par une raie blanche, pareillement angu- leuse ; I'espace compris entre ces laches ou le milieu esl jaun^tre. LES GALLERIES, ( GALLERIA. Fab.) (PI. .5:, fig. 5.) Oil les Readies du chaperon lorment une sailiie recouvrant les palpes; (.-) PI. i57. fig. (i. FAMILLE DES NOCTURNES. 288 ou les ailes superieures, proport/onnellenieiit plus elroiles que celles des aglosses, et 6cliancr6es au bord posterieur, soni, ainsi que les inffi- rieures, assez forteinenl inclinees, el se relevent poslerieurement en queue de coq, comme dans beaucoup d'espfeces des sous-genres suivans : La G.de la cireiG. cereana , Fab. J, Hubn., Tin. IV, 25, est longue d'environ cinq lignes, cendr^e, avec la l^te el le thorax plus clairs, et de peliles laches brunes le long du bord interne des ailes supe- rieures. Keauinur designc sa chenille sous le nom de faussc-tcigne dc la cire. Elle fail de grands degAls dans les ruches, dont elle perce les rayons, elconslruil, h mesure qu'elle avance, un tuyau de soie recou- vert de ses excremens, qui sonl formes de la cire donl elle se nourrit. On trouve quelquefois les coques deleurs chrysalides rassemblees par tas. La G. des ruches [alvearia] de Fabricius se rapproche plus des leignes que de ce sous-genre. Son cramhus erigatus et les leignes Iribnnella el colonella d'Hiibner avoisinent les tineiles precedenles, par I'^lendue et la disposition de leurs ailes ; mais leurs palpes inferieurs sont beaucoup plus longs, et ces insectes ont, sous ce rapport , plus d'alFinile avec les Crambus. lis pourraienl former des sous-genres propres. Les aulres, dont les palpes sup6rieurs ne sonl pas loujours bien dis- lincts, ont les ailes superieures longues, etroites, lant6t couchees et rou- l^es sur le corps, tant6t appliqu^es perpendiculairement sur ses c6tes. Dans eel elat, I'insecle a loujours une forme eiroile et allongee, se rappro- chant de celle d'un cylindre ou d'un c6ne. Idles palpes inferieurs, loujours grands, sontporles en avanl; le der- nier article au plus est relev6; les palpes superieurs sont apparens. LES CRAMBUS, (CRASIBUS. Fab.) (PI. i57, Og.6.) Qui ont une trompe dislincte; dont les palpes inferieurs s'avancent en nianiere de bee droit, jusqu'au bout. Ces lepidopleres se Irouvent dans les pAlurages sees, sur diverses especes de planles (I). (i) Fill)., Eiilom. Sysl., siipp.; cl L;Ui , Hiil) , Tiii., V-VIII. Le Crambus cariu-llu Gcuer, crii^t. v\ iiisicl., IV, 232. fovz .'i|)|>;iili"iil ;i 1111 autn- sous genre (ilithyie) 286 INSECTES LtPIDOPTERES. LES ALUCITES, (ALUCITA. Lai. — Uypsolophus. Fab.) (PI..57, 6g. 7.) Ayanl aussi uiie Iroinpe distincle, inais ou le deniier arlicle des paipes inferieurs est relev6. Les antennes sont simples (i). LES EUPLOCAMES (EUPLOCAMUS. Lat. — Phycis. Fab.) (PI. i57, 6g. 8.) A Iroiiipe Ires courle el peu apparenle, ayanl d'ailleiiis le dernier article des paipes inferieurs releve; les ecailles du precedent fornient un faisceau. Les antennes des nicies onl un double rang de barbules (2). LES PHYCIS, (PHYCIS. Fab.) (PI. i58.Cg. ..) Tout a-fait seinbiabJes aux Euplocampes, uiais h antennes lout au plus cilices (3). LS, les paipes inferieurs sont entifireinent releves el nidme recourbes par-dessusla t6le dans plusieurs. Tant6l les paipes inferieurs sont lr6s apparens el de grandeur nioyenne. Les anlennes el les yeux sont ^cartes. Dans les deux sous-genres suivans, les paipes inferieurs ne depassenl gu6re le front. (i) Lair., ibid., 233; reuiiissez au memc (-2) I.ali',,('.en., ciusl. el iiiseit sous genre, les Ciambiis de la divis., II, 2, (3) Pinch hnleii^ Fab. p. 232. FAMILLE UES NOCTURNES. '287 LES TEIGNES (TINEA.) (Pl.i5S,6g. 2.) Ont la Irompe tres courte, forni^e de deux pelits filets membraneux el disjoints. Leur t6te esthiippee. La J. des tapisseries {Pyralis tapezana, Fab.), Reaum., Insect. Ill, XX, 2, 4. Ailes sup^rieures noires; leur extreraite poslerieure, ainsi que la lete, blanches. La chenille ronge les draps on d'aulres etofles de laine, cach6e sous nne vodleou un demi-luyau, qu'elle forme delenrs parcelles, elqu'elle allonge en avancant. C'est nne fausse-leigne pour Reaumur (I). La T des draps [Tinea sincilellii. Fab.), Reaum., Insect. Ill, Vi, 9, 10, d'un gris argenle; un point blanc de chaque c6te du thorax. Sa che- nille se Irouve sur les draps et les elofTes de laine. Elle se fabrique, en tissant avec de la sole, les brins qu'elle delaehe, son tuyau immobile; elle I'allonge par le bout, h mesure qu'elle croit, le fend pour I'elargir, et y ajoule une pi6ce. Ses excr^mens ont la couleur de la laine qu'elle a mange. La T.despelteleries{T.peUioneU(i, Fab.), Reaum., Insect. Ill, vi, 12-16. Ailes superieures d'un gris argenle, avec un ou deux points noirs sur chacnne. Sa chenille vit dans un tuyau feulre, sur les pelleteries, dont elle coupe les poils c^ la racine , el qu'elle detruit rapidement. La Teigne li front jattne {T. (lavifrontellii. Fab.) ravage de la m6me ma- niere les collections d'Histoire naturelle (2). La T. des grains [T. yranelUt , Fab.), RcES., Insect. I, class. i,pap. nod. Ml. Ses ailes superieures sont marbrees de gris, de brun et de iioir, et se relevenl par derrifere. Sa chenille ifaitsse-teigne des ljtes)\\e plusieurs grains de ble avec de la sole, et s'en forme un tuyau, dont elle sort de lempsen temps pour rongerces grains. Elle nuil beaucoup. (i) Elle se lapproche des Volucrcs aiiali)gues, s'etant peu attaches a les elu- (p. 4 1 2) par son port il ses palpes, et dicr d'unc manicre rigoureuse, il nous est forme peut-etre un nouveau sous- genre. impossible de rapporler a uos divers sous- (2) Tous les auteurs qui ont decril ou genres, la pluparl des especes menlionnees figure des tineiles et aulres lepidopleres pareux. o8ft mSECTF.S LI^PIDOPTERES. LES ILITHYIES (ILITHYIA. Lai.— Cramhus. Fab.) (1>1. .53, fig. 3.) Ont une Irompe Ires distincle el de grandeur ordinaire, cl le dernier ar- ticle des palpes inferieurs manifesteinenl plus court que le precedent (I). LES YPONOMEUTES YPNOMEUTA. Lat.) IV\. i5S, fig. 4 ct 5.) Ont aussi une trompe trfes distincte et dc grandeur ordinaire, niais le dernier article des palpes inferieurs est presque aussi long au moins que le precedent. Ces insectes semblent se tier avee les FJthosies. L'y. du fusiiin. Tinea evonymcUa , Fab.), Roes., Insect., I, class. 4, pap. nod. vm. Ailes supcrieures d'un blanc luisant,avec des points noirs tr6s nombreux; les inferieures noirSlres. VY.du cerisier(Tinea 2>ndell(i., Fab.), KoBS., ibid., VII. Ailes supdrieures d'un grisplonibe, avec une vinglainede points noirs. Sa chenille, ainsi que celle de la pr^cedenle, vit en societe nom- breuse, sous une loile. EUe se multiplie quelquefois prodigieusement sur nos arbres fruitiers, dont elle devore les feuilles. Les branches sem- blent fitre recouverles de crapes (2). Dans le sous-genre suivant, celui D'OECOPIIORE. (OECOPHORA.Lat.) (PI. i53, fig. 6.) Les palpes inferieurs se recourbent par dessus la I6te, en nianiere de cornes, allant en pointe, etatteignent infime le dos du thorax : (i) Cramhus carncus, Fal)., e( quclques (2) /'oj cz Latr., Gencr. ciusl. cl insect., aiitres espcccs. Les aniciincs des males ont IV, 222, et I'Hist. nat. des lepid. de infeiienrenicnt iin lenflemeut en foinie d<- Fiance, de Godarl. FAMILLE DES NOCTURNES. 289 La teignc des bles , qui fait souvenl taiit de ravage dans les depailenieiis meridionaux de la France, et qui est enti6rement couleur de cafe au lait, appartienlj ce sous-genre. J'y rapporte aussi la tcignc hariseUa, dont la chenille, suivant les observations de M. Hubert tils, se forme une sorte de hamac (t). Tant6t les palpes inferieurs sont Ires petils et veins. Les aniennes sent presque loujours fort longues, et les yeux sont trfes rapprochfis. LES A DELES. ( ADELA. Lat. — Alucila. Fab.) (I>1. i58, iig. 7.) On trouve ces insectes dans les bois, et plusieurs esp6ces paraissent des que les feuilles des chfines commencent & pousser. Leurs ailes sont gen^- ralementbrillantes. VA. de De Geer[a) {Alucita Degeerella, Fab.), De G., Insect., I, XXXll, 13. Antennes trois fois plus longues que le corps, blanchAtres, avec la par- tie inferieure noire. Ailes superieures d'un jaune bien dor6, sur un fond noir, qui y forme des raies longitudinales, avec une large bande d'un jaune d'or, transverse et bordee de violet. VA. de Reaumur {A. ReaumurcUa , Fab.) est noire, avec les ailes supe- rieures dories, sans taches (2). La dixiSmeet dernifere section des lepidoptferes nocturnes, celle des fis- siPEMVES {Plerophoriles. Lat.), a de grands rapports avec la precgdenle , quant h la forme etroite et allongeedu corps et des ailes superieures, mais s'en eioigne, ainsi que de toutes les autres du ni6nie ordre, en ce que les quatre ailes, ou deux au moins, sont refendues dans leur longueur, en manlere de branches ou de doigts barbus sur leurs bords, et ressemblanl i des plumes. Les ailes imitent celles des oiseaux. Linnseus comprend ces lepidopl6resdans sa division des phalenes alu- cites. De Geerles xiomxne phalenes-tipttles. (i) Les Teignes majorella, geoffroyella, M. Germar. rufimitreiln , etc., d'Hiibner. royez , a (2) /'oj'ez Fab., Entom. system., supjil I'egard de ce sous-geure et du precedent, Latr., Gener. crust, et insect., IV, 22 la Monographie des Phycis, inseree dans le et Hubner, Teignes, XIX. Iroisieme volume du Magasin entomol. de (a) PI. i58, fig. 7. 290 INSECTES L^PIDOPTtRES. Nous en formerons, avec GeofFroy et Fabricius, le sous-genre DES PTEROPHORES. (PTEROPHORUS.) (PI. i58, 6g. 8.) Leurs chenilles ont seize pattes, vivent de feuilles ou de fleurs, sans se construire de fourreau. Tantdt !es palpes inf^rieurs se recourbent dfes leur naissance, sont en- tierement garnis de petites icailles et pas plus longs que la tSte ; ils com- posent le genre Pterojihore proprement dil de Latreille. Leurs chrysalides sont&nu, heriss^es de polls ou de petits tubercules, tant6t suspendues par un fil, tanl6t fix^es, au moyen des crochets de I'exlremit^ posterieure de leur corps, k une couche de soie, sur des feuilles, etc. La P. a cinq diyitations (a) {P. pcntadactylns, Fab.), Roes., Insect. I, class. 4, Pap. nod., v. Ailes d'un blanc de neige; les superieures divi- s^es en deux laniSres, et les inf^rieures en trois (l). Tant6t les palpes inKrieurs sont avancgs, plus longs que la tfite, avec le second article trfes garni d'ecailles, et le dernier presque nu et relev6. La chrysalide est renfermee dans une coque de soie. Latreille distingue ces especes sous le nom gen^rique d'oRHEODE {Omeodes) [t) (2). (0 I-es aulres Plerophores de Fabricius, (a) P. hexadactylus, Fab.; le Pteropliore a I'exceplion de Vlicradactylus; voyeza\i%%\ en eVen^a;/ de Geoffroy . P'oyezlMt.,Cyen. Hiibner et De Geer. crust, et insect., IV, p. 2 34 el a 35. (a) PI. i58, fig. 8. (i) PI. ,5S, fig. g. LE ONZlfiME ORDRE DES INSECTES, CELUI DES RHIPIPTERES, (rhipiptera.) (Plaucbc 159.) A ete etabli sous le nom de Strepsipteres (ailes torses) par M. Kirby, sur des insectes tres singuliers par leurs formes anomales et leurs habitudes. Des deux cotes de I'extremite anterieure du tronc, pres du col et de la base exterieure des deux premieres pattes, sont inseresdeux petits corps crustaces, mobiles, en forme de petites elytres, rejetes en arriere, etroits, allonges, dilates en massue, courbes au bout, et se terminant a I'origine des ailes ( I ). Les elytres, proprement dites, recouvrant tou- jours la totalite ou la base de ces derniers organes , et naissant du second segment du tronc, ces corps ne sont ( I ) Piebalanciers , Lair. 292 INSECTES RHIPIPTtRES. done pas de veritables etuis, mais des pieces analogues a celles {pterygodes) que nous avons observees a la base des ailes des Lepidopteres. Les ailes des Rhipipteres sont grandes, membraneuses, divisees par des nervures longitudinales, formant des rayons, et se plient dans leur longueur en maniere deventail. Leur bouche (^a) est composee de quatre pieces, dont deux, plus courtes, paraissent etre autant de palpes a deux articles, et dont les autres inserees pres de la base interne des preceden- tes, out la forme de petites lames lineaires, pointues et se croisant a leur extremite, a la maniere des mandi- bules de plusieurs insectes; elles ressemblent plus aux lancettes du sucoir des dipteres, qua de veritables man- dibules ( i ). La tete offre, en outre, deux yeux gros, he- mispheriques, un peu pedicules et grenus; deux antennes, rapprochees a leur base, sur une elevation commune, presque filiformes, courtes et composees de trois articles, dont les deux premiers tres courts, et dont le troisieme fort long, se divise, jusqu'a son origine, en deux bran- ches, longues, comprimees, lanceolees, et s'appliquant I'une contre I'autre. Les yeux lisses manquent. Le tronc, (i) Suivaut M. Savigny, leur bouche se petit palpe, dun seul article, ct d'une le- conipose d'un labre, de deux mandibules, vie, sans palpes. de deux machoires porlant ebacune un trcs {a) IM. ,59. INSECTES RHIPIPTfeRES. 893 par sa forme et ses divisions, a beaucoup de rapports avec celui de plusieurs cicadaires, des psyles et des chry- sis. L'ahdomen est presque cylindrique, forme de huit a neuf segmens, et se termine par des pieces qui ont encore de I'analogie avec celles que Ton voit a I'anus des hemipteres mentionnes ci-dessus. Les pieds, au nombre de six , sont presque membraneux , comprimes, a-peu- pres egaux , et termines par des tarses tiliformes , com- posesde quatre articles membraneux, comme vesiculaires a leur extremite, dont le dernier, un peu plus grand, n'offre point de crochets. Les quatre pieds anterieurs sont tres rapproclies, et les deux autres se rejettent en arriere. L'espace de la poitrine compris entre ceux-ci est tres ample, et divise en deux par un sillon longitudinal. L'extremite posterieure du metathorax se prolonge en maniere d'un grand ecusson, sur I'abdomen. Les cotes de I'arriere-tronc, qui servent d'insertion a cette derniere paire de pattes , se dilatent fortement en arriere , et for- ment une espece de bouclier renfle, qui defend la base exterieure et laterale de I'abdomen. Ces insectes vivent en etat de larve, entre les ecailles de I'abdomen de quelques especes d'andrenes et de gue- pes, du sous-genre des polistes. lis sautillent et leurs balanciers se meuvent en meme temps que les ailes. Quoiqu'ils paraissent s'eloigner par plusieurs considera- tions des hymenopteres, je crois neanmoins que c'est 294 INSECTES RHIPlPTfeRES. encore de quelques-uns de ces insectes, comme des eulo- phes , dont ils se rapprochent le plus. M. Peck a observe une des larves ( Xenos Peckii) qui se trouve sur les guepes. Elle est ovale-oblongue, sans pattes, annelee ou plissee, avec I'extremite anterieure dilatee en forme de tete, et la bouche formee de trois tubercules. Ces larves se metamorphosent en nymphes, dans la meme place, et sous leur propre peau, a ce qu'il m'a paru, d'apres I'examen de la nymphe du Xenos Rosii, autre insecte du meme ordre , et sans changer de forme (i). Peut-etre la nature a-t-elle donne aux Rhipipteres les deux faux etuis dont nous avons parle , pour se degager, avec plus de facilite, d'entre lesecailles de I'abdomen des insectes sur lesquels ils ont vecu. Ce sont des sortes d'oestres, d'insectes. Nous verrons plus bas qu'une espece de Conops subit ses metamor- phoses dans I'interieur du ventre des bourdons. Les Rhipipteres composent deux genres, celui de xenos (xenos) (°) etabli par Rossi, et celui de stylops (stylops) ('), que M. Rirby a observe et institue le premier. Ici la branche superieure de la derniere piece des antenues est composee de (i) f^oycz, sur cet iiisecic, iiu lies boi\ Minioiii' do M. Juiine [lerc. (a) IT i5(), (ig. I. (//) I>1. 159. fig. INSECTES RHIPIPTERES. S9B trois petits articles. L'abdomen est retractile et charnu. On n'en connait qu'une espece, qui vit sur des andrenes. Dans I'autre genre, ou celui de Xenos, lesdeux branches desantennes n'ont point d'articulations. L'abdomen est come, a I'exception de I'anus, qui est charnu et retractile. Il comprend deux es- peces, dont I'une vit sur la guepe nommee ^a//*co, et I'autre sur une guepe analogue de I'Amerique septentrionale [Poliatea fucata, Fab.) (i). (i) Consullez le memoire de M. Kirby, >me XI" des Transactions de la Societe LE DOUZIEME ET DERNIER ORDRE DE LA CLASSE DES IISSECTES, DIPTERES, ( niPTERA. — Antliata. Fab. ) (PI. ifioi 182.) A pour caracteres distinctifs : six pieds; deux ailes niembraneuses, etendues,ayant presque toujours au-des- sous d'elles, deux corps mobiles, en forme de balan- ciers (°) (i) ; un sucoir compose de pieces ecailleuses, en (1) Pour se convaincre que ces organes ne representent point les secondes ailes, il faut comparer le thorax d'une grande tipule avec relui d'lin hymcnoptere, et particulie- rement d'un Cryplocere femelle, ou les stigmates poslerieurs sont tres appareus. Ici, commedaus tous les liymenopleres, le segment portant les serondes ailes est tres peu developpe ou incomplet, ne forme im (a) PI. 161. ifia, ell-. medialement au - dessous de qii'iine petite piece tres etroile, transverse, lineaire et fort courie. Vient apres celle qu'on appelle communement metathorax, et qui forme ce demi-segment que, dans mon niemoire sur les appendices arlicules des insectes, j'ai nomme mediaire, Il a, de clia- que cute, une epine, et deux stigmates plus exlerieurs que les epines, et situes a peu de '298 INSFCTES DIPTfeKES. forme de soies, d'lin nonibre variable (deux a six), et soit renferme daas la gouttlere siiperieure d'nne gaine, en forme de trompe, terminee par deux levres, soit recou- vert par line ou deux lames inarticulees, qui lui servent d'etui(i). Leur corps est compose, a la maniere de celui des autres insectesa six pieds,de trois parties principales. I.e nonibre des yeuxlisses, lorsqu'ils sont presens, est toujours de trois. Les antennes sont ordinairement in- seres sur le front et rapprochees a leur base; celles des dipteres de notre premiere famille ont beaucoup de rapports, par leur forme, leur composition, et souvent Icurs appendices, avec les antennes des lepidopteres noc- turnes (') ; mais dans les families suivantes, qui font le plus grand nombre, elles ne sont composees que de deux ou trois articles, dont le dernier a souvent la figure d'un fuseau ou d'une palette lenticulaire ou prismatique, mu- nie soit d'un petit appendice, en forme de stylet, soit d'un diflance d' elles. Le thorax de ces llpiilcs extri'mile posterieure du thorax porlant les ofTre la nieme couformation ; seulemenl, le halanciers, repond an segment mediaire, le denii-segment qui , dans les hymenopleres, mume, ou dans les cigales males son! places sert d'allache aux secondes ailes, est ici nn les organes de la stridulation, et qui, dans pen moins distinct, et I'onuevoit, a chacun plusicurs criquels de pareil sexe, offre en- de ces bouts, aucune trace d'ailes. Les ha- core des particularites analogues. lanciers occupent exactement la place des (i) Cette trompe s'allonge dans plusieurs epines, ct les stigniales scut pareillemeni si- especes de la meme famille, en maniere de tucs en dehors. 11 est done evident que cette long siphon (a). (n) PI. 171 , fig. 1, etc. (/,) PI. 16,. fig. .1, 6, 7. etc. INSECTES DIPTfiRES. 2'J9 gros poil ou (j'uiie sole, tantot simple, tantot velue ou barbue. Leur bouche n'est propre qua extraire et con- duire des matieres fluides; lorsque ces substances imtri- tives sont contenues dans des vaisseaux propres, niais dont I'enveloppe est aisement permeable, les pieces du sucoir font I'office de lancettes, percent I'enveloppe et fraient un passage a la liqueur, qui suit le canal interieur et remonte, par un effet de la pression qu'exercent sur elle ces jjieces, au pharynx situe a la base du sucoir. La gaine du sucoir, ou le corps exterieur de la trompe, ne sert qu'a maintenir les lancettes, et se replie ordinaire- ment sur elle-nieme, dans leur action. Cette gaine parait representer la levre inferieure de la bouche des iiisectes broyeurs, comme les pieces du sucoir semblent etre les analogues , du moins dans les arenres oil il estle plus com- plique , des autres parties , telles que le labre, les mandi- bules et les machoires ( i ). La base de la trompe porte tres souvent deux palpes fdiformes ou termines en mas- sue, composes, dans quelques-uns de cinq articles, mais dans le plus grand nombre d'un a deux seulement. Les ailes sont simplement veinees, et le plus souvent horizon- tales (2). (i) Cetespaceanlerieui' dela letc, qu'oii superieiiie de la tromjie, qui precede le su- a|iiiBlle chapeioii, el cpii est pom- iiioi \'c- coir el les palpes. pistomc, eslici leprisenlepar celteporllon (2) Elles peuvent I'uuruir, de meme que 300 INSECTES DIPTERES. L'usage des balanciers n'est pas encore bien coniiu ; I'insecte les fait mouvoir avec une grande vitesse. Beau- coup d'especes, particulierement celles des dernieres families ont, au-dessus des balanciers, deux pieces meni- braneuses semblables a deux valves de coquilles, atta- chees ensemble par un de leurs cotes, et qu'on a nommees ailerons, ou cuillerons. L'une de ces pieces est unie a I'aile, et participe a ses mouvemens; mais alors les deux pieces se trouvent presque dans le meme plan. La grandeur de ces ailerons est en raison ijiverse de celle des balanciers. Le prothorax est toujours tres court, et souvent Ton ne decouvre que ses portions la- terales. Dans quelques-uns, comme les scenopines, quel- ques cousins et quelques psychodes, elles sont proenii- nentes et sous la forme de tubercules. Le mesothorax compose a lui seul la majeure partie du tronc ou du thorax, au-devant, de chaque cote, ou derriere le pro- thorax, sont deux stigmates; Ton en voit deux autres pres de la naissance des balanciers ; ainsi que dans les hymenopteres , ceux du mesothorax sont caches ou obliteres. L'abdomen ne tient souvent au thorax que par une celles des liypienopleres, deboiis caracteies egaid, les ouviages de MM. Fallen, Kiihy, secondaiiTS pouiretablisscment des coupes. Mcigeii, Macquarl, etc. J'en ai le premier fait usage. Voyez, a cet INSECTES DIPTERES. 301 portion de son diametre transversal ; il est compose de cinq a neut' anneaax apparens, et se termiue ordinai- rement en pointe dans les femelles; dans ceux ou le nombre des anneaux est le inoindre, les derniers for- ment souvent une espece de tariere ou d'oviducte , pre- sentant une suite de petits tuyaux rentrant les uns dans les autres, comme une lunette d'approche. Les organes sexuels des males sont exterieurs dans plusieurs especes, et replies sous le ventre. Les pieds, longs et greles dans la plupart, se terrninent par un tarse de cinq articles, dont le dernier a deux crochets, et tres souvent deux ou Irois pelotes vesiculeuses ou nienibraneuses. Tousles dipteres dont M. Leon Dufour a fait I'anato- niie, lui out offert des glandes salivaires, caractere com- mun,suivant lui, a tous lesinsectes pourvusd'un sucoir; mais la structure de ces organes varie selon les genres ( i ) . Plusieurs de ces insectes nous font du tort, soit en sucaht notre sang et celui des auimaux doniestiques, en deposant menie leurs oeuf's sur leur corps, afin que leurs larves y puisent leur nourriture, soit en inf'ectant, poiu" le meme motif, les viandes que nous conservons et les plantes cereales. D'autres, en revanche, nous sont utiles, en devorant des insectes nuisibles, en consumant les (i) Toifi bfs Recheicbes aiiatomiques ir riiiiniobosquc des iliKvaux. Anaal. des 502 INSECTES DIPTERES. cadavres ou les matieres aniinales repandues sur la sur- face de la terre, et qui corronipent le fliiide que nous respirons, ou en hatant la dissipation des eaux putrides. La duree de la vie des dipteres arrives a leur etat par- fait, est tres courte. Tous subissent une metamorphose complete, mais modifiee de deux manieres principales. Les larvesde plusieurs changent de peau pour se trans- former en nymphes. Quelques-unes meme se filent une coque, mais les autres ne muent point; leur peau se durcit, se contracte et se raccourcit le plus souvent; elle devient pour la nymphe une coque assez solidie, qui a I'apparence d'une graine ou d'un ceuf. I^e corps de la larve sen detache d'abord, et laisse sur les parois inte- rieures les organes exterieurs qui lui etaient propres, tels que les crochets de sa bouche, etc. BieJitot elle se presente sous la forme d'une masse molle ou gelatineuse, nommee boulle-allongee, au-dehors de laquelle on ne distingue aucune des parties qui caraclerisent I'insecte parfait. Enfin, quelques jours apres, ces organes se pro- noncent et se determinent, et I'insecte est veritablement en etat de nymphe. 11 sort, en faisant sauter I'extremite anterieure de sa coque comme une calotte. Les larves des dipteres (") n'ont point de pattcs, mais INSECTES DIPTfeRES. 303 on observe dans qiielques-unes des appendices qui les simulent. Get ordre d'insectes est le seul oil nous voyons des larves a tete niolle et variable. Ce caractere est pres- que exclusivement propre aux larves des dipteres qui se transforment sous leur peau. Leur bouche est ordi- nairement munie de deux crochets, qui leur servent a piocher les matieres alimentaires. Les orifices principaux de la respiration, dans la plupart des larves du meme ordre, sont situes a I'extremite posterieure de leur corps. Plusieurs offrent, en outre, deux stigmates sur le pre- mier anneau, celui qui vient immediatement apres la tete ou qui en tient lieu. MM. Fallen, Meigen, Wiedemann et Macquart, ont, dansces derniers temps, rendu un service siguale a cette partie de I'entoniologie, soit en etablissant plusieurs nouvelles coupes generiques, soit en decrivant un grand nombre d'especes inconnues, et en rectifiant les erreurs oil I'on etait tombe par rapport a plusieurs de celles qui avaient ete publiees. Us ont aussi fait usage des carac- teres que presente la disposition des nervures des ailes, et que j'avais moi-meme employes le premier , avec une nomenclature propre , dans inon Genera. M. Macquart, surtoutjles a tres bien exposes, et son travail sur les dipteres du nord de la France, faisant partie du recueil des memoires de la Societe des sciences , de I'agriculture et des arts de Lille, dont il est un des membres les plus 304 INSECTES DIPTfeRES. distingues, surpasse, a nion avis, tons les ecrits publies jusqu'a ce joui' sur cet ordre d'insectes. Nous partagerons cet ordre en deux sections princi- pales , qui forment meme dans diverses methodes de sa- vans anglais autant d'ordres particuliers. Les dipteres de la premiere ont toujours la tete dis- tincte du thorax, le sucoir renferme dans une gaine, et les crochets des tarses simples ou unidentes. La trans- formation des larves en etat de nymphe s'opere toujours hors du ventre de la mere. Une premiere subdivision offrira des dipteres dont les antennes sont divisees en un grand nombre d'articles; elle formera notre premiere famille,celle DES NEMOCERES. (nemocera.) (Pl;.orl>c5 l6l a =64.) Les antennes sont le plus souvent composees de qua- torze a seize articles, et de six ou de neuf a douze dans les autres. Elles sont en forme de fil ou de soie, souvent velues, surtout dans les males, etbeaucoup plus longues que la tete (°). Le corps est allonge, avec la tete petite et (a) Vi. ifii, fig. 1 a; |,l. .6«, fig. Ca. . FAMILLE DES NEMOCfeRES. 303 arrondie, lesyeux grands, la trompe saillante, soitcourte et terniinee par deux grandes levres ("), soit prolongee en forme de siphon de bee, deux palpes exterieurs, in- seres a sa base, ordinairement filiformes ou setaces et composes de quatre a cinq articles; le thorax gros, eleve et comme bossu; les ailes oblongues ; les balanciers en- tierement de'couvertset point accompagnessensiblement de cuillerons; I'abdomen allonge, forme le plus souvent de neuf anneaux, termine en pointe dans les femelles, plus gros au bout , et muni de pinces ou de crochets dans les males; et les pieds fort longs, tres delies, et servant souvent a ces insectes pour se balancer. Plusieurs, surtout les petits, se rassemblent par trou- pes nombreuses dans les airs, et y forment, en volant, des sortes de danses. On en trouve dans presque toutes les saisons de I'annee. lis sont places bout a bout dans I'accouplement, et volent souvent dans celte attitude. Plusieurs femelles pondent leurs oeufs dans I'eau, les autres dans la terre ou sur les plantes. Les larves, toujours allongees et semblables a des vers, ont une tete ecailleuse, de figure constante, et dont la bouche offre des parties analogues aux machoires et aux levres. Elles changent toujours de peau, pour se trans- («) PI. i6i, Cg. 6 A, etc. IWtECTES. ' 506 mSECTES DIPTERES. former en nymphes. Ces nymphes, tantot nues, tantot renfermeesdansdes coquesque les larves ontconstruites, se rapprochent, par leur figure, de I'insecte parfait, en presentent les organes exterieurs, et achevent leurs me- tamorphoses a la maniere ordinaire. Elles ont souvent , presde la tete ou sur le thorax, deux organes respiratoires en forme de tubes ou d'oreillettes. Cette famille est com- posee des genres culex et tipula de Linnaeus. Lesuns, dont les antennes sont toujours en filiformes de la longueur duthorax, herissees de poils,et composees de quatorze articles, ont une trompe longue, avancee, filiforme, renfermant un su^oir piquant et compose de cinq soies (i). lis constituent le genre DES COUSINS (cDLEX. Lin. — Culicides. Latr.) lis ont le corps et les pieds fort allonges et veins; les an- tennes tres garnies de polls et qui forment un panache dans (i) Reaumur et RofTredi en ontdonne de opinion bicn opposee a celle qui est gene- trcs bonnes figures. Celle qu'a publiee ralement re(;ue. S'il avail reDcchi que deux M. Robineau Desvoidy, dans son Essai sur de ces soies, dans les syrphes et plusieurs la tribu des culicides (Mem. delaSoc. d'hist. autres dipteres, sont annexes aux palpes, il natur., Ill, Sgo), ne pent donner qu'une ne les aurait pas sans doute prises pour des fausse idee de la disposition de ces soies. Ce mandibules , mais pour Ics analogues des savant a emis, a I'egard de la correspon- machoires. dance de ces pieces et de leur gaine, une FAMILLE DES N^MOCERES. 307 les males; les yeiix grands, tres rapproches ou convergens a leur extremite posterieure ; les palpes avances, fiiiformes, velus , de la longueur de la tronipe et de cinq articles dans les males, plus courts et paraissant moins articules dans les fe- melles; la trompe composee d'un tube membraneux, cylin- drique, terniine par deux levres, formanl un petit bouton ou un renflement, et d'un su(;oir de cinq filets ecailleux , pro- duisant I'effet d'lui aiguillon ; et les ailes couchees horizonta- lement I'une sur I'autre, au-dessus du corps, avec de petites ecailles. On sait combien ces insectes sont importuns et facheux, surtout dans les lieux aquatiques, ou lis se trouvent en plus grande abondance. Avides de notre sang, ilsnous poursuivent partout, entrent dans nos habitations , particulierement le soir, s'annoncent par un bourdonnement aigu, et percent notre peau, que nos vetements ne peuvent souvent garantir, avec les soies tres fines et dentelees au bout, de leur sugoir ; a mesure qu'ils les enfoncent dans la chair, leur fourreau se replie vers la poitrine et forme un coude. lis distillent dans la plaie une liqueur veneneuse, et telle est la cause de I'irrita- tion et de I'enflure que cette partie eprouve. On a observe que nous ne somnies tourmentes que par les femelles. Les cousins sont connus en Amerique sous le nom de maringouins et moustiques. On s'y preserve, ainsi que dans d'autres contrees, de leurs atteintes, en enveloppant sa couche d'une gaze ou cousiniere. Les Lapons les eloignent avec le feu , et en se frot- tant les parties nues du corps avec de la graisse. Ces insectes aiment encore le sucdesfleurs. liCur accouplementse fait vers le declin du jour. La femelle depose ses oeufs a la surface de I'eau, et, croisant ses pattes posterieures pres de I'anus , les ecartant peu-a-peu, a mesure que les oeufs sortenl du corps, elle les place les uns a cote des autres, dans une direction per- pendiculaire, comme des quilles ; la masse qu'ils formentpar 308 mSECTES DIPTiRES. leuf reunion represente un petit bateau , flottant sur cet ele- ment, Chaque femelle pond environ trois cents oeufs par an- nee. Ces insectes resistent souvent aux plus grands froids. Leurs larves fourmillent dansles eaux croupissantes des mares et des etangs, surtout au printemps , epoque de la ponte des femelles quiontsurvecu. Elles se pendent a la surface de I'eau, la tete en bas, pour respirer. Elles ont une tete distincte, arrondie, pourvue de deux especes d'antennes et d'organes cilies, qui leur servent, par le mouvement qu' elles leur impri- ment, a attirer les matieres alimentaires ; un thorax avec des aigrettes de poils; un abdomen presque cylindrique , allonge, beaucoup plus etroit que la partie anterieure du corps, divise en dix anneaux, dont I'avant-penultieme porte sur le dos I'or- gane respiratoire, et dont le dernier est termine par des soies et des pieces disposees en rayons. Ces larves sont tres vives, nagent avec beaucoup de celerite, s'enfoncent de temps a autre, mais pour revenir bientot a la surface de I'eau; apres avoir subi quelques mues , elles s'y transforment en unenym- phe, qui continue de se mouvoir par le moyen de sa queue et des deux nageoires de son extreniite. Elle se tient aussi a la surface de I'eau, mais dans une situation differente de celle de la larve, ses organes respiratoires etant places sur le thorax; ils consistent en deux especes de comes tubulaires. C'est la aussi que I'insecte parfait se developpe. Sa depouille de nym- phe devient pour lui une espece de planche ou d'appui , qui le preserve de la submersion. Toutes ces metamorphoses se font dans I'espace de trois a quatre semaines. Aussi ces insectes produisent-ils plusieurs generations dans la meme annee. Dans I'excellent ouviage de M. Meigen sur les diptferes d'Europe, le genre Culex des auteurs pr^cedens en forme trois. Les espfeces oii les palpes sont, dans les mAles, plus longs que la trompe, et tres courts dans les femelles, composent celui de FAMILLE DES NEMOCtRES. 309 COUSIN proprement dit. (CULEX.) (PI. i6i, fig. I.) Le Cousin commun {Culex pipiens. Lin.) DeG., Insect., VI, XVII, cen- dr6; abdomen annele de brun ; ailes sans laches (1). Les especes ou les palpes sonl, dans les inAles, de la longueur de la trompe, forment un autre genre, celui DES ANOPHELES. (ANOPHELES.) (2) (PI. .6., fig. 2.) Celles ou ils sont trfis courts dans les deux sexes comprennenl celui D'iEDES de M. le comte de Hoffmansegge (3). (.EDES). (PI. i6i, fig. 3.) M. Robineau Desvoidy, dans son Essai sur la Iribu des Culicides, en a ajout6 trois autres. Les especes dont les palpes (les labiaux, dans sa th^orie) sonl plus courts que la trompe, dont lesjambes el les tarses intermediaires sont dilates el tres cilies, sont distinguees collectivemenl par le nom g^nerique de SA.BETHES {Sahelhes] U). Celles dont la trompe est allong^e, recourb^e au bout; ou les palpes, pareillement courts, onl leur premier article plus epais, !e second plus court, el les trois autres cylindriques, composent le genre MEGARHi«E(il/c9arAmKs) (5). Le Cu\ex eitiatus de Fabricius lui a (i) Foyez, pour les aulres especes, (3) Ibid., I, i3. M. Meigen, Dipt., I. i ; Macq., Dipt. Ju (4) Mem. delaSoc.d'hist. nal. de Paris, nord dela France, (ipulaires, p. i53. Ill, 411. (i)Ibid.,I, .0; Macq., ibid., 162. (5) Ibid , 4 i.>. (a) PI. 161, fig. I. 310 INSECTES DIPTHRES. paru devoir en former nn autre, celui de psorophore [ Psorophora) (1). Les yeux lisses sont Ires dislincls. Les pieds des lemelles sent cili^s. Mais le principal caractere consiste dans la presence de deux petils appendices situis siir le prolhorax, un de chaque c6le. lis nous ont paru formes par une dilatation des extremiles lalerales de ce segment. Cel auteur cile, h cesujel, une observation analogue faite sur une espece de psychode, par M. Leon Dufour, el que je lui ai communiquee. Mais il se trompe en di- sant qu'elle n'avait pas encore et6 publiee ; nous en avons fait mention dans la premiere edition de eel ouvrage, a I'arlicle Rhipipteres (p. 585), el h celui de Psychode (p. 600). Les autres nemoceres ont la trompe, soit tres courte et terminee par deux grandes levres , soit en forme de siphon ou de l)ec , mais perpendiculaire ou courbee sur la poitrine. Les palpes sont courbes en dessous ou rele- ves, mais alors d'un a deux articles au plus. Linnaeus les coniprend dans son genre DES TIPULES, (tipula. — Tipidarice. Lai.) Que nous diviserons de la maniere suivante : Nous formerons une premiere section avec les espfices donl les antennes sonl sensiblemenl plus longues que la t6le, du moins dans les m41es, gr61es, fdiformes ou selacees, de plus de douze articles, dans le plus grand nombre, et dont les pieds sonl longs et gr61es. Les unes, parmi elles et loules ailees, n'ofTrent jamais d'yeux lisses. Les palpes sont toujours courts. Leur tile n'esl point ou peu prolong^e en devant. Les ailes sont coucheesou en toil, avec des nervures generalement peu nombreuses, longitudinales, divergentes et libres post^rieurement. Les yeux sont en forme de croissant. Les jainbes sonl sans epines. de la Soc. d'liist. nal. dc Paris, III, 412. FAMILLE DES Nl^MOCERES. .'II Celte subdivision se compose de petiles esp^ces, vivant, en 6lat de larve el de nymphe, dans I'eau on dans des galles vegelales. Tanl6t les antennes sont enti6rement garnies de poils, raais beaucoup plus longs dans les niAlcs, el formant un grand panache Iriangulaire. Leurs larves vivent, pour la pluparl, dans I'eau, el ont des rapports avec celles des cousins. II y en a qui ont de fausses patles. D'aulres ont , en outre, h I'extremite posterieure du corps, des appendices en forme de cordons on de bras, et Reaumur nomme ces larves : vers polypes. Leur coulcur est ordinairement rouge, et lelles sont celles qui fourniillent sou- vent dans I'eau, Les nymphes habilent le m6me element, et respirent par deux tuyaux exterieurs et silues h I'exlremite anierieure du corps. Quel- ques-unes ont la faculle de nager. Ces espfeces sont analogues aux cousins, et des auteurs les d^signent sous le nom de Tipules culici formes. Celles dont les antennes sont composees, dans les deux sexes, de qua- torze articles ovalaires , dont les derniers pen differens des pr^cedens , et dont les ailes sont conchees horizonlalement I'une sur I'autre, coinpo- sent le sous-genre DES CORETHRES. (COKETHRA.Meig. ) (PI. i6., fig. 4-) La Tipule nulwiformc de De Geer ( Insect., VI, xxii, 10, 11 ) , dont le corps est brun, avec I'abdomen et les pieds gris, et les nervures des ailes velues (1). Celles dont les ailes sont inclin^es, dont les antennes sont composees de treize articles dans les mAles, et de six dans les femelles, garnis de poils courts, et dont le dernier, ainsi que dans les individus precedens, est fort long, composent le sous-genre DES CHIRONOMES. (CHIRONOMUS. Meig.) (PI. i6i. fig. 5.) De ce nombre est la Tipnle annulairc du mfime [ibid., xix, U, i5) , (i) royez, pour le.s aulrcs cspeces, nnsl. el insect., IV, p. 247 el M. Meigen, .sur les dipteres, el I .it., Gen. 12 INSECTES DIPTERES. qui est d'un brun grisStre, avec des bandes Iransverses, noires, sur I'ab- domen, et un point noir aux ailes (1). LES TANYPES (TANYPUS. Meig.) (Pl.i6.,6g.G.) Ont aussi les ailes pendantes, mais les anlennes ont quatorze articles dans les deux sexes, avec ravant-dernier fort long dans les niAles ; tous les autres, ainsi que ceux des antennes des lemelles, sonl presque globuleux ; le dernier est un peu plus gros que les precfidens. Nous rapporlerons h ce sous-genre La Tipulc bigarree{a) du m6me {ibid., xxiv, 19), qui est cendr^e, avec les ailes blanchiltres, tachetees de noir4tre, et dont les antennes des fe- melles se terminent en bouton. La larve de la dernifere a quatre fausses pattes, deux prfes de la t6te et les deux autres au bout du corps (2). Tant6t les antennes, toujours composees dans les deux sexes de treize articles au moins, et pour la piupart grenues, n'olTrent que des soies courtes, cutout au plus, et dans les ingles seulenient, un faisceau de polls k leur base. Ce sont nos Tipulcs gallicoies. LES CERATOPOGONS. ( CERATOPOGON. Meig. — Ceratopogon cuUco'ides. Lat.) (I'l.i6..fig. 7.) Oil les antennes ont simplement un faisceau ou bouquet de poils k leur base. Leur trompe, de mdtne que dans les deux sous-genres suivans, a la forme d'un becpointu. Les ailes sontcouchfies sur le corps. Leurs larves vivent dans des espfices de gal les vegetales (3). (i) Les m^mes ouvrages ; el Fab., Syst. {t) Les m^mes. La Monog. de M. Fallen, antl. (3) Lair, et Meig., ibid. (a) PI. i6i, fig.6. FAMILLE DES NEMOC.feRES. 313 LES FSYCHODES. (PSYCHODA. Lat., Meig. ) (PI. i63, fig. ..) Sans panache ni faisceau de poll aux antennes. Leurs ailes sont en toil, etont un grand nombre de nervures. Une espfice de ce sous-genre a, au-devant du thorax, deux appendices, qui nous paraissent formes par les extremiles lalerales de son premier segment (1). LES CECIDOMYIES, (CECIDOMYIA. Meig.) (PI. l62, fig. I.) Dontles antennes, ainsi que celledes psychodes, sont grenues et sim- plemeiit garnies de poils courts et verticilles, mais dent les ailes sont cou- chees sur le corps, el n'offrent que trois nervures (2). D'autres espfeces, toujours de la division de celles dont les antennes sont manifestement plus longues que la t^te et nienues, sont aussi privies d'yeux lisses ; mais les yeux ordinaires sont entiers, ovales ou ronds. Les ailes, ^cartees dans plusieurs, ont toujours des nervures membraneuses reunies transversalement, du nioins en partie, et des cellules discoidales ferm^es. L'extremit^ anterieure de la t6te est relr^cie et prolongee en ma- niere de museau, et offre souvent en dessus une sailiie poinlue. Les pal- pes sont ordinairemenl longs. L'extremite des jambes est epineuse. Plusieurs de leurs larves vivent dans le terreau, le tan des vieux arbres, (i) Latr. et Meig., ibid. articles globuleux, pedicules dans les males. (2) Meig., Dipt., I, 93. Voyez aussi le Lespatles sont assez longues et greles, avec Journal de I'Acad. des sciences nat.de Phil. le premier article des tarses allonge. La oct. 181;. M. Macquarl (Dipt, dunord de Cecidomya destructor, decrite, el figuree la France ) place immedialemenl apres les dans le journal precite, pourraitbien appar- Cccidomyies le genre qu'il a elabli sous !e tenir a cenouveau sous-genre ; les antennes nom de i-estremie (lestremia). Les .iu- semblent I'indiquer. Les Macropezes soni tennes sont velues , courbees en avaul, un encore Ires voisines de ces dipteres. peu moins longues que le corps, de qtiiu/te INSECTES *. 4« 314 INSECTKS niPTEKES. etc., et n'onl point de thorax distinct, ni de faiisscs paltes; dies ofTrent, h rextr6init6 superieure du corps, deux ouverturcs plus apparentes, pour la respiration. Les nymphes sont nues, avec deux tubes respiratoires, prfesde la t6te, et les bords des anneaux de I'abdomen epineux. Cette subdivision comprend les plus grandes especes de tipules, ccUes qu'on a nominees coulurieres, taiUeurs, etc., et qui sont nos tipulaires ierricoles. Dans plusieurs, les ailes sont toujours ^tendues ; les antennes des mAles sontordinairenient barbues, pectinees ou en scie; les pajpes sont com- poses de cinq articles, dont le dernier, fort long, semble 6tre forme de plusieurs autres trfes petits, ou comme noueux. Tels sont les sous-genres suivans : LES CTENOPIIORES. (CTENOPHORA. Meig.) ( PI. i6a, fig. 3.) A antennes filiformes, pectinees dans les mAles, grenues ou en sciedans les femelles. La C. pectinicorne [TiptUa pectim'comis , Fab.). Son abdomen est fauve, avec des taches noires sur le dos et des raies jaunes sur les c6tes. Les ailes ont une tache noire (1). LES PEDIGIES, (PEDICIA. Lat. ) Oii ellcs sont presque c^tac^es, simples, avec les deux premiers articles plus grands, allonges ; les trois suivans en forme de toupie ; les trois d'a- pr^s globuleux, et les sept derniers amincis, presque cylindriques (2). (i) Latr., Gener. crust, et insect., IV, propos avec les Limnobies, royez I'article 254 ; Meig., Dipt., I, 1 55. Pedicle de I'Encyclop. method, (a) Latr., ibid.; Meigeii les reiinil mal-a- FAMILLE DES NEMOCERES. 31 S LES TIPULES propres, (TIPULA. Lai.) (PI. 162, fig. 5.) Ayant encore des antennes presque cetac^es et simples, raais dans lous les articles, h I'exception du second, qui est presque globuleux, sont pres- que cylindriques; le premier est plus grand, le troisifeme est allongfi. La T. des pres (T. oleracea. Lin.). De G., Insect. , VI, xvi, 12-13. An- tennes simples ; corps d'un brun grisiktre, sans taclies; ailesd'un brun clair, plus fonc6 au bord exterieur. Tr6s commune dans les pr^s, sur I'herbe. La larve se nourrit de terreau gras et des racines des plantes corrompues (1). LES NEPHROTOMES, (NEPHROTOMA. Meig.) (PI. 162, 6g. 6.) Dont les antennes sont encore simples et presque sfitacees, avec les premier et troisieme articles allonges et cylindriques, et les suivans ar- ques; on en coinpte dix-neuf & celles des males, et quinze h celles des femelles. Dans les sous-genres precedens, ce nombre ne va pas au-dessus, m6me dans les premiers individus (2). LES PTYGHOPTERES (PTYCHOPTERA. Meig.) (PI. 162, fig. 4.) A antennes toujours simples et presque s^tacees, de seize articles, dont le troisieme beaucoup plus long que les autres, et les suivans oblongs. Les 16vres de la trompe sont inclinees et tr6s longues (3). (i)LaU-., ibid.; Meig., ibiJ. (3) Hem; Latr., ibid. (2) fojcs Meig., ibid. 516 INSECTES DIPTtRES. Dans tous les sous-genres suivans, le dernier article des palpes n'esl gu6re plus long que les autres, et n'olTre aucune apparence de divisions annulaires. Les ailes sont souvenl couch^es I'une sur I'autre. Ici les anlennes ont plus de dix arlicles. Celles oil elles sont en majeure partie grenues, de la m6me grosseur, ouguere plus menues au bout, et souvent garnies de verticilles de polls, composent, dans M. Meigen, divers genres. LES RHIPIDIES. (RHIPIDIA. Meig.) ( Pi. i63, fig. 2.) Les seules tipulaires de cette subdivision, k antennes pectinfies dans les males (1). LES ERIOPTERES (ERIOPTERA. Meig.) (PI. i63, fig. 3.) Ont, ainsi que les tipulaires precedentes, plusieurs nervures aux ailes, mais ici garnies de poils (2). LES LASIOPTERES, (LASIOPTEKA. Meig. ) (PI. i63,fig. 4.) Ayant aussides ailes velues, mais n'offrant que deux nervures (3). LES LIMNOBIES, ( LIMNOBIA. Meig. ) (PI. i63,fig.5.) Dont les ailes sont glabres, et dont les anlennes sont simples dans les deux sexes (4). (i) rojez Latr., ibid. (4) Item. ; mais il faut en retrancher (2) Item. les Pedicles. (3) Item. FAMILLE DES NEMOCfiRES. 317 Les poL\MEREs (POLYMERA) de M. Wiedemann (Dipt, exot., p. 40) paraissenl s'en dislinguer par leurs antennes compos^es de vingt-huit articles, au lieu de quinze h dix-sept. Dans les aulres sous-genres, les antennes se terminent par plusieurs articles evidemment plus menues et presque cylindriques. LES TRICHOCERES (TRICHOCERA. Meig.) (PI. i63, fig. 6.) Ont leurs premiers articles des antennes presque ovalaires, et les sui- vans plus menus, longs et pubescens. La Tipute d'hivcr de De Geer, qui ressemble h un cousin, et que Ton trouve souvent dans nos maisons, est de ce sous-genre (i). LES MACROPEZES (MACROPEZA. Meig.) (PI. i63, fig. ,.) Se distinguent h la longueur extraordinaire de leurs dernifires pattes. Leurs antennes, jusqu'un peuau-deia de lamoilie deleur longueur, sont herissees de poils (2). LES DIXES (DIXA. Meig.) (PI. i63, fig. 8.) Paraissent 6tre tres voisines des Trichocfires ; mais le premier article de leurs antennes est fort court, le second est presque globuleux, et les suivans sont proporlionnellement plus menus. Le dernier article des palpes est aussi plus allonge que dans les trichoc6res (3). Li les antennes n'ont que dix ou six articles. (i) A^o/ecMeig.,il)id. {3) f^ojez Meig., ibid., (2) Hem. dipteres dii nord de la France. 318 INSECTES DIPTERES. Celles ou leur nombre est de dix forment le genre MtEKISTOCERE de M. Wiedemann. (MiEKISTOCERA.) (PI. x63. fig.9.) Les ailes sont ecartees (1). Celles ou il est de six, celui j D'HEXATOME, (HEXATOMA. Lat.) (PI. 164. £g. I.) Qui comprendra les Anisomeres (Anisomera) et les Nematoceres {Nema- tocera)de M. Meigen , qui ne different qu'en ceque, dans le premier genre, le troisifime article des antennes est beaucoup plus long que dans le second ; il s'^loigne peu, h cet 6gard, des autres (2). D'autres tipulaires, analogues aux pr^cedentes par I'absence des yeux lisses, la figure arrondie de leurs yeux, nous ofTrent une anonialie lr6s rare dans cet ordre d'insectes : elles sont privees d'ailes, et de \h I'origine de la denomination d'np^rrM, que nous donnerons i cette subdivision. Les antennes sont filiformes, mais un peu amincies vers leur extremity , et peu velues. Les patles sont longues, avec les jambes muliques. L'ab- domen des femelies se termine en une pointe , form^e par une tariere bivalve. Cette subdivision comprend le genre DES CHIONEES de M. Dalman. (CHIONEA.) (PI. 164, fig. 2.) Dont la seuleespece connue (anmeodes) se trouve en hiver, sur la neige et sur la glace (3). (1) Dipt, cxol., J). 41. 260; Meig., iliiil. (2) Lair , Gciicr. crust, it insect., JV, (!) Dalm., Anal. FAMILLE DES NEMOCfiRF.S. 319 On pourrait former un autre sous-senre, avec la Tipjtle ntome de De Geer (Mem. Ins., vii, 602, xliv, 27 ), qui esl pareillemenl aplere, mais (lonl les antennas ont au nioins quinze articles, tandis que M. Dalman n'en accorde que dix h eelles de Tinsecle pr^cfident. De Geer a trouv6 cette espfece sur sa table el coiirant trfis vite. L'une et I'autre sont fort petites. Une autre division de nos tipulaires, celle des fungivores, est dislinguee des precedentes par la presence de deux ou trois yeux lisses. Les antennes sont d'ailleurs beaucoup plus longuesque la t6te, menues, de quinze ou seize arlicles, ce qui dioigne ces tipulaires de la division suivante. Les yeux sontentiers ou dchancres. Le dernier article des palpes ne pr^sente aucune division. Les ailes sont toujours couch^es sur le corps , et leurs nervures, tant longitudinales que transverses, sont ordinairement bien moins nombreuses que celles des tipulaires precedentes. Les pattes sont toujours tongues et grtiles, avec les extreniites des jambes epineuses. Les unes ont les palpes courbes, et composes de quatre articles au moinSj bien apparens. Les antennes sont filiformes ou s^tac^es. lien est parmi elles dont rextremitS anterieure de la t6le se prolonge enmani6re dc bee ou de trompe, et dans les esp6cesou ce prolongenient est nioins notable , la t6le est presque entierement occupee par les yeux. II y a toujours trois yeux lisses. Les antennes sont courtes, et leurs articles peu allonges. Celles ou les yeux occupent presque entierement la t6le, dont les yeux lisses sont d'egale grandeur et portSs sur une Elevation commune, et dont lemuseau esl avance et pas plus long que la l6te, forment le sous- genre DES RHYPHES. (RHYPHUS. Lat.)(i) (PI. 164, fig. 3.) Celles oil les yeux n'occupent que les c6tes de la t6te, dont les yeux lisses ne sont point situ^s sur un tubercule commun, et ou I'anterieur esl plus petit que les deux posterieurs, et dont le museau se prolonge sous la poitrine en maniere de trompe, composent le sous-genre (i) Latr., ibid., IV, 261, Meig., ibid. INSECTES DIPTERES. D'ASINDULE. (ASINDULUM.) (1) (PI. i64, fig.4-) DE GNORISTE de M. Meigen, (GNORISTA.) (PI. 164, fig. 5.) Parait n'en difTerer queparce que les palpes, d'aprcs ses figures, sem- blent fitre insir^s pr6s du bout de la trompe, et non pres de sa base. Celtc observation m'a 6te conimuniquee par M. Carcel (2\ La t^te dans aucun des sous-genres suivans n'ofFre de prolongement anlerieur en forme de museau ou de trompe. Les yeux sont toujours uniquement laleraux. Tant6t lesantennes, dans les males au moins, sont plus longues que le thorax, en forme de soie, avec les deux premiers articles plus £pais. 11 y a toujours trois yeux lisses, donl I'antfirieur ou I'interm^diaire plus petit. LES BOLITOPHILES, (BOLITOI'HILA. Hoffraans., Meig.) (PI.1O4. fig.6.) Oil ils sont disposes en une ligne transverse. M. Gii^rin a public, dans le tome dixifeme des Annalcs des scietices nnlu- relles, I'histoire complete et detaill^e d'une espece de ce genre. Sa larve vit dans les champignons (3). LES MACROCERES, (MACROCERA. Meig.) ( PI. 164, ng. 70 Oil les yeux lisses forment un triangle (4). (i) Lair., ibid., Hem.; Meig., ibid. (3) Meig., ibid. [■>) Meig., iliid. (4) Meig., ibid. FAMILLE DES NEMOCfiRES. 3^1 Tanl6t les anlennes, m6me des niAles, sont de la longueur dc la I6le et du thorax au plus. Quelques sous-genres, ou les yeux sont toujours enliers, seloignent desaulrt's par leurs qualre jambes posterieures, toules garnies exlerieu- remenl de peliles epines. Tels sonl : LES MYCETOPHILES, {MYCKTOPHILA. Meig.) (I'l. 1G4, Cg.8.) Qui n'ont que deux yeux lisses, encore Ires petils ou peu sensible^ et Ires ecarles (i). LES LEIAS, (LEIA. Meig.) (PI. 164, fig. 9.) Qui different des mycelophiles par leurs yeux lisses, au nonibre de Irois, rapproches, et dont I'anterieur plus petit (2). Les scioPHiLES iSciophila) de M. Meigen out les articles des anlennes moins serres ou plus dislincls que ceux des Leias , et velus. Leurs ailes offrent, outre la cellule feruiee qui s'eleiid de la bjse au milieu, une autre cellule complete, petite, et repondaut h la premiere de celles que Ton nommecubitaies dans les bymenoplt-rts (3). Des sous-genres, ou les jambes n'offrent point d'^pines le long de leur c6te exterieur, el qui ont tous trois yeux lisses rapproches, nous separe- rons d'abord ceux dont les anlennes ont seize articles. Ceux-ci ont les yeux entiers et sans echancrure notable. LES PLATYURES de M. Meigen, (PLATYURA.) (PI. 164, fig. 10.) Avec lesquelles il reunit, mal-S propos, les C^roplates, se rapprochent beaucoup, quant aux ailes et au port, des Sciophiles ; niais leur premiere (i) yoyezlMw, Meig., Macq, et I'En- (3) Meig., ibid, et Macq. , Dipt, da cyclop, melh. du noid de la Fr. (2) Meig., ibiJ. 322 INSECTES UIPTfeRES. cellule cubilale est beaucoup pins grande; leursanlennes paralssenl 6tre proporlionnellement plus epaisses ou plus comprimees que celles des derniers sous-genres, et m6nie un peu perfoliees. L'abdoimn des fcmelles est plus large vers le bout (i). LES SYNAPHES, (SYNAPHA. Meig.) (IM. Mh:s, fig. I.) Oil les aiies n'offreiit qu'une seule cellule cubilale el fermee par leiir bord poslerieur. La nervure qui les parcourt longitudinalement dans leur milieu, s'evideou se bifurque prfis du milieu de leurdisque, et forme une cellule complete ou fermee et ovale. Ces diplferes sont d'ailleurs, aux jambes prfes, tr6s voisins des leias (2). Ceux-ia out les yeux Irfes sensiblement echancres au c6le interne. LES MYCETOBIES, (MYCETOBIA. Meig.) (i>i. 164 i«, fig. 2.; Dont les antenues sont compos(5es de seize articles, el dont les ailes ont une grande cellule fermee, s'eiendant depuis la base jusqu'au mi- lieu (3). LES MOLOBRES, (MOLOBRUS. Latr. — 5ctara. Meig., Macq ) (PI. 16.', A«, fig. ?>.) Ayant les antennes compos^es de m6me, et ou le milieu de I'aile pre- sente une cellule, allanl de la base au bord poslerieur, et fermee seule- ment par ce bord (4). (i)Meig. , ibid. Foyez siirtout les (2) Meig., ibid, dipteres du nord de la France, de M.Mac- (3) foci Meig. et Macq. quart, Tipulaires, p. 45. (l^) yoyez Meigen et Macqiiart. FAMILLE DES NEMOCERES. LES CAMPYLOiMYZES, (CAMPYLOMYZA. Wied., Meig.) (PI. if)4 iis. Ca. 4.) Donl les antennes n'ont que qiiatorze articles, du nioins dans les fe- melles, et dislingues encore des precedens par les ailes, qui sonl velues et sans nervuiesS leur portion interne. Les yeux sont enliers (1). Les dernifires tipulairesfungivores, LES CEROPLATES, (CHROPJ.ATEITS. Bosc, Fab.) !IM. 164 to, fig. 5.) Ont les palpes releves, ne paraissant formes que d'un seul article, de figure ovoide, et les antennas de forme de fuseau et comprimees (2). Notre derniere division ggnerale des tipulaires , celle que j'appelle florndes, se Compose d'especes dont les antennes, guere plus longues que la I6;e, dans les deux sexes, sont generalement epaisses , de huit h douze articles, en forme de massue perfoliee, presque cylindrique dans la plu- part, en fuseau dans quelques, et terminSes dans les autres par un article plus gros et ovoide. Le corps est court et epais. La tfite est ordinairement presque enlierement occupee par les yeux dans les mAles. A raison des nervures des ailes et des palpes, ces dipleres se rapprochent des tipu- laires fungivores. Tels sont surlout n'esl guere que par les ailes , que ce sous- trois especcs des Sciares et en a figure deux . genre m'a paru differer du precedent; et (i) Fojez Meigen. ces caracteres sont si pen tranches, que ces (2) Latr , Gener. crust, et insect., IT, deuxsous-genrespourraicnt elrereunis. Oli- 2f)2. Voyez aussi Fab., Meig. ( C. pla- vier, dans un premier memoiresur quelques lyura), Macquart et Dalm., Anal. En- insectes qui attaqucnl les rereales, a di'crit lor.'.. , 89. mSECTES DIPTERES. LES CORDYLES, ( CORDYLA. Meig.) (PI. i64 Wj, fig. 6.) Qui s'eloigne de tous les suivans sous le rapporl de leurs antennes en fuseau, composees de douze articles. Les yeux sonl ronds, enliers, fcar- tes , et les yeux lisses manquent. Les paltes sont longues avec les jambes epineuses au bout (1). Nous passerons maintenant 5 des sous-genres dont les antennes sont composees de onze articles , formanl une massue presque cylindrique. Les yeux des males sont toujours fort grands, rapproches ou contigus. Ici, comine dans le sous-genre precedent, la tfite n'oflfre point d'yeux lisses ; les yeux des femelles sont echancrfis au c6te interne, et en forme de croissant. LES SIMULIES. (SIVIULIUM Lat., Meig. — Culex. Lin. - Rhagio. Fab.) (PI. ifi.', f'is, fig. 7.) Les antennes sonl un pen crochues au bout, de 1ft I'origine du nom d'Atractocera, donn6 d'abord t» ce sous-genre par M. Meigen. Ces insectes sont tr6s petits, frequenlent les bois bum Ides, et sont tres incommodes par leurs piqAres. lis penfetrenl quelqnefois dans les parties de la gene- ration des bestiaux et les font perir. On les a aussi appel^s , ainsi que les cousins, Moustiques (2). LS, les trois yeux lisses sont distincts. Un seul sous-genre se rapproche du precedent par ses yeux en crois- sant, dans les femelles ; et il se distingue de tousles autres de cette divi- sion par ses palpes tr6s petits, et n'olT'rant qu'un article distinct. (i) Meig., Dipt., I, 274. (2) Koyez Latr., ibid.; Meig. et Fab. FAMILLE DES N^MOCfeRES. 32S LES SCATHOPSES. (SCATHOPSE. Geoff., Meig., Fab.) (PI. i64iiV,fig. 8.) LeS. noir {Tripida latrinarum De G.) se trouve en quantity dans les latrines, pailiculierement en automne (1). LES PENTHETRIES (PENTHETRIA. Meig.) (PI. 164 Us, fig. 9,) Ont les yeiix enliers et separ^s dans les deux sexes. Les patles sont lon- gues el sans cpincs (2). LES DILOPHES, (DILOPHUS. Meig. - Hirlea. Fab.) (PI. 164 i«, fig. 10.) Que Ton confondail avec lesBibions, ont les yeux contigus dans les mdles , et occupant presque enliSremeDl la I6le. Une rang6e de petites Opines couronne I'extremile de leurs jambes anterieures (3). Enfin, les derni^res tipulaires florales n'ont que neufou huit articles aux anlennes. Les especes oil il y en a neuf, formanl une massue presque cylindrique et perfoliee, composent le sous-genre DES BIBIONS. (BIBIO. Geoff., Meig. — IHHca. Fab.) (PI. 164 lis, fig. II.) Ces diptSres sont lourds, volent pen et restent long-temps accoupl^s. Queiques-uns, tres coinmuns dans nos jardins, ont des noms vulgaires (i) Lair., Meig., Fab. (3) ^o)fs Meigen. (2) yoyez Meig. 326 INSECTES DIPTI'RES. qui indiquenl le temps oii ils paraissent ; comme ceux de monrhes dc Sninf- Marc, de monckcs de Saint-Jean. Les deux sexes difTirent quelquefois beaucoup par leurs couleurs; c'esl ce que Ton voit dans Le Bihion j)recoce{Tij)vla horlidnnn. Lin. lem., ejusd. T. marci, le m4le), Geoff. Ins. II, xix, 3. Le m4le est tout noir; la fenielle a le thorax d'un rouge cerise, I'abdomen d'un rouge jaunSlre, et le restedu corps noir. II est tr6s abondant sur les fleurs, au printenips. On croit que ces insectes rongent les extr^mites des boutons des plantes, et qu'ils leur sont nuisibles. Leurs larves vivent dans les bouse.s, la terre et le fumier, et ont des pe- tites rang^es de sole sur leurs anneaux. Leurs nymphes ne sont pas ren- ferm^es dans des coques ',!)• LES ASPISTES. (ASPISTES. Hofm., Meig.) (PI. 164 bis, fig. 12.) Sont les seuls de cetle division qui n'aient que huit articles aux anten- nes, et dent le dernier formant une massue ovoide (2). Tous les dipteres suivans ont, un tres petit nombre excepte, leurs antennes composees de trois articles, et dont le premier quelquefois si court, qu'on peut ne pas en tenir conipte ; le dernier, dans plusieurs, est annele transversalement, niais sans separations distinctes. 11 est souvent accompagne d'une soie, ordinairement late- rale, situee au sommet de I'article dans d'autres, offrant a sa base un ou deux articles, et tantot simple, tantot soyeuse. Si cette soie est terminale, il arrive, dans plu- (i) ro)c£ Meigen. (2) Idem FAMIIXE UES TANYSTOMES. 327 sieurs, que sa longueur diminue et que son epaisseur augmente, de sorte qu elle a la forme d'un stylet. Quoique cette piece puisse etre regardee coninie une continuation de I'antenne, cependant, comme elle sen detache et parait en constituer un appendice, on jetterait de la confusion dans la nomenclature, et Ton s'ecarterait de la marche generalement adoptee, en ajoutant au nombre des articles ordinaires de I'antenne, ceux de la sole. Les palpes n'ont jamais au-dela de deux articles. Les uns dont, un petit nombre excepte, les larves se depouillent de leur peau pour se transformer en nym- phes, ont toujours le sucoir compose de six ou quatre pieces; la trompe, ou son extreniite au moins, c'est-a-dire ses levres, est toujours saillante. Les palpes, lorsqu'ils existent, sont exterieures et inseres pres des bords de la cavite orale. Le sucoir nait pres de cette cavite. Les larves, dans ceux memes oil la peau sert de coque a la nymphe {slrationies), conservent leur forme primitive. Cette subdivision comprendra trois families. La premiere, celle DES TANYSTOMES, (tanystoma.) Se distingue des deux suivantes par le dernier article des antennes, qui n'offre, en n'y comprenant point le 328 INSECTES DIPTERES. Stylet ou la soie qui peut le terminer, aucune division transverse ; le siicoir est compose de qiiatre pieces. Leurs larves ressemblent a des vers longs, presque cylindriques, et sans pattes, avec une tete ecailleuse et constante, toujours munie de crochets on d'appendices retractiles, qui leur servent a ronger ou a sucer les substances dont elles se nourrissent. La plupart vivent dans la terre. Elles changent de peau pour subir leur seconde transformation. Les nymphes sont nues et offrent plusieurs des parties exterieures de I'insecte parfait, qui sort de sa depouille par une fente du dos. Une premiere division nous offrira des dipteres dont la trompe, toujours entierement ou presque entierement saillante, avec I'enveloppe exterieure, ou la gaine du sucoir, de consistance assez solide ou presque cornee, s'avance plus ou moins, sous la forme d'un tube ou d'un siphon, tantot cylindrique ou conique, tantot filiforme, et se termine sans empatement notable, les levres etant petites ou se confondant avec la gaine ("). Les palpes sont petits ('). Les uns, vivant de rapine, ont le corps oblong, avec le thorax retreci en devant, les ailes couchees sur le corps; leur trompe est le plus souvent courte ou peu (") l"'- '(ii. fig- 5./. (4) i>l i65, iig. 5 c FAMILtE DES TANYSTOMES. 329 allongee, et forme une sorte de bee. Les antennes sont toiijours rapprochees, et les palpes sont apparens. LES ASILES. (asilus, Lin.) Qui ont la troinpe dirigee en avant. lis voleiit en bourdonnant, sont carnassiers el tres voraces, et saisissent, suivant leur taille et leur force, des niouches, des tipules, des bourdons et des coleopteres, pour les sucer. Leurs larves vivent dans la terre, ont une petite tete ecailleuse, arinee de deux crochets mobiles, et s'y transfornient en nym- phes, qui ont des crochets denteles au thorax et de petites epines sur I'abdomen. Les uns (Asilici, Lat.) ont la tdte transverse; les yeux ^carles latfiraux enlre eux, in^me dans les niAles; la trompe aussi tongue au moins que la t6le, et une cellule complete, en forme de triangle allonge, pres du bord interne (la derniere de toutes), et se terminant au bord posterieur. L'epistomeest loujours barbu. Tant6t les tarses se terminent par deux crochets, avec deux pelotes in- termediaires («). Ici le stylet du bout des antennes est peu sensible, ou lorsqu'il est tr^s distinct, son second el dernier article ne se prolonge point en maniere de sole. II en est parmi eux dont les antennes ne sont gufere plus tongues que la tdte ; leur stylet est peu sensible ou Ires court, et conique ou pointu ; la parlie de la t6te leur donnanl naissance n'est point ou est peu elevee. («) PI. .65,(ig. 5/ (i)Pl. i65, fig. I INSECTES DIPTERES. LES LAPIIRIES. (LAl'HRIA. Mi!ig.,Fab.) (in. .f,:., f,s. ..) Ou le stylel du dernier article des anlennes, qui est en forme de fuseau ou de petite t6te obtuse, n'est point ou presque pas sensible {"), et ou la Irompeest droite (l). LES ANCILORHYNOUES. (ANCILORHYNCHUS. Lat.J Oil le stylet des antennes est k peine saillant et pointu ; et ou la Irompe a la forme d'un bee comprime, arque et crochu (2;. LES DASYPOGONS. (DASYPOGON. Meig., Fab.) (PI. i65, 6g. 1.) Oil ce stylel bien distinct est coniquc (A), et oii la trompe est droite (3). Dans les deux sous- genres suivans, les antennes sont manifestement plus longues que la t6le, souvent porlees sur un pedoncule commun ; le stylet est allonge, de la m6mc epaisseur que I'antenne, aubout de laquelle il forme deux articles, dont le second plus long, presque cylindrique ou ovoide, etse terminant en pointe obtuse. Dans (i) fdrej Latr., Gen. ciusl. et ins., IV, pai' M. le coratc Dejeaa , el une autre des «q8 ; Meig.; Fab., Wied., et Mai q. Indes orieutales. (2) Deux especes recueillies en Dalmatie ( i) Les memes auteurs, (a) PI. iB5, fig. 2 ,.. (//) PI. l65,fij.', I a. !■ AMILLE DES lANYSTOMES. 351 LES CERATURGUES, 'CERATURGUS. Wied.) (PI. .05, fig. 3.) Les anlennes ne sont point port^es sur line elevation conunune, el leur premier article est plus court que le suivant (1). Dans LES DIOGTRIES, (DIOCTRIA. \Icig., Fab.) C1>1. 1(15, fig. i.) Ces organes sont situes sur un pedoncule couimun, et leur premier ar tide est pluslong que le suivant '.2). La, le stylet du bout des antennes se prolonge en maniere de soie. Ceux oil cette soie est simple a) forme le sous-genre DES ASILES proprement dits. (ASILUS.; (PI. it)5, fig. 5.) On Irouve frequemiuent en Europe, vers la fin de I'ele, et dans les lieux iblonneux, L'Asile frelon {b) {Asiius crahoniformis, Lin.), De Geer, Insect., VJ, XIV, 3. Cette espfece est longue d'environ un pouce, d'un jaune d'ocre, avec les trois premiers anneaux de I'abdomen d'un noir veloute, les autres d'un jaune fauve et les ailes roussAtres. On a suivi ses metamor- phoses, ainsi que cellesde VA.cendreiA. forcipalus, Lin.) (3). (i) Ibid., Anal, enloni., pi. i,5. gen, Fabiicius , Wiedemann el Macquaii. (>) Les memes auteuis. J'avais presume que le G. Cyrtoma de (3) Consultez, pour les autres especes el M . Meigen ne devait point eire place avec pour ces divers sous-genres, Latreille, Mei- les Plalypezines , mais avec lesEmpides, (a) PI. i65, fig. 5 e. (i) PI. ifiS, fig. 5. 332 mSECTES DIPTERES. Ceux donl la soie des antennes est pliimeuse tormenl le sous-genre DES OMMATIES. (OMMATIUS. Illig., Wied.)(l). (PI. ifi5, fig. fi.) Tanl6t las tarses se terminent par trois crochets, dont rintermediaire remplace les deux pelotes {a). LES GONYPES. (GONYPUS, Lat, — Leplogasicr. Meig.) (PI. .65, (Ig. r.) Le stylet se termine par une soie courle. L'abdomen est long et presque lin^aire. Les tarses sont arques (2). Lesautres {Hylolini, Lat.) ont la t6te plus arrondie, presque entierement occupee par les yeux dans les niAleSj avec le chaperon souvent point on peu velu. La trompe est fort courte. Les ailes ont nioins de nervures que celle des pr^cedens, et leur portion interne n'od're point celte cellule com- plete, triangulaire, et donl la pointe s'appuie sur le bord posterieur, ou du moins elle n'est que rudimentaire. Tant6t le dernier article des antennes est grand, en forme de fuseau al- longe, etse termine par un tr6s petit stylet (*). ainsi que I'avait juge M. Fallen. M, Mac- quart vient ea elTetde le reporter avec ceu,\- ci. Ce sous-genie se distingue de tous ceu.x de cette division, ayant , comnie lui, deux articles aux antennes et les palpes couches sur la trompe, par la forme conique et allongeedu dernier article de ses antennes, (a) PI. 1 65, fig. 7 b. par les ailes et la pelitessc de ses palpes Nous reuvoyons , pour d'autres details , a I'ouvrage de ce savant, sur les dipteres d» nord de la France. (i) Wied., Dipt, cxot., 2i3. (2) Voyez les auteurs ci-dessus. FAIViaLE DES TANYSTOMES. 333 LES OEDALEES. (OEDALEA. Meig.) (PI. i65, 6g. 8.) TantAt le dernier article est court, ovoide ou conique, avec une longue sole (n)(i;. LES HYBOS. (HYBOS, Meig., Fab. — Damalis. Fab.) (PI. iG5, Cg. 9.) Oil les cuisses posterieures sont grandes et renflees (2). LES OCYDROMIES. fOCYDROMIA. Hoff. Meig ) (PI. iGS, Cg. 10.) Oil elles sont de grandeur ordinaire (3). LES EMPIS. (empis. Linn. — Empides. Lat. ) Tres voisins des Asiles par la forme dii corps et la position des ailes, mais ayant la tronipe perpendiculaire ou dirigee en (i) Hem. M. Macquart (Dipt, du nord des Ocydromies, mais avec le stylet tout-a- de la France) a i-tabli dans celte division , fait Iciminal, taudis qu'ici il est insere sur deux nouveau.\ genres , celiil de micro- lu dos du lioisieme article, un peu au-deti- puoRE {ilicrophora), semblable a celui d'oe- sous de son extiemile. dalee, par rallongement du troisiemc article (2) Hem. des anlennes, mais avecle slylet allonge ; cl (i) Hem. ccluide LEMTOPEzt (Lemlopeza)j tres voisin (a) PI. i65. lig. 10. 554 INSECTES DIPTERES. arriere. La tete est arrondie, presqiie globuleuse, avec les yeux fort etendus. lis sonl de petite taille, viveiit de proie et dii sue des fleurs. Le dernier article de leurs antennes est toujours termine par un stylet bi-articule et court, ou par une soie ("). Les males de quelques especes {Hilares) out le premier article de leurs tarses anterieures tres dilate. Les uns oat des antennes de trois articles. Tant6t le dernier est en forme de c6ne allonge. Ici la trompe [b) est beaucoup plus longue que la t6te ; le stylet bi-arlicule terminant les antennes est toujours court. Les palpes sent toujours re- leves. LES EiMPIS propres. (EMPIS.) (PI. i66, fig. I.) \jE.piedsemplumes[Emjnsjtennipcs, Fab.),Panz., Faun. Ins., Lxxiv, 18, est noir, avec les ailes obscures; les piedspost^rieurs de la leinelle sont garnis de polls en forme de plumes. LES RAMPHOMYIES (RAMPHOMYIA. Meig.) (PI. i6C, fig. 2.) Ne different des Empis que par I'absence d'une petite nervure transverse du bout des ailes (1). La, la trompe n'est guere plus longue que la tele. Dans les HILARES (c) (hilara, Meig.) les antennes sonl terminees par un petit slylel de deux arlicles [d) (2). i) Voyez latr.,MngenelFab.;Macq., (i) Meig., Macq. II. (a) PI. i66, fig. I (/, 4, 5. (A) PI. i6fi, fig. 1 (c) PI. i65. fig. 3. (,/) PI. i66, fig. i, INSECTES TANYSTOMES. 35S Dans les drachystohes ( brachystoma, Meig. ), c'est uiie longue sole {«)(!). Tant6t le dernier article, termine aussi par una soie, forme avec le pre- cedent un corps spherique(i). Tels sent les glomes (gloma, Meig.)- La trompe est aussi fori courte (2). Les aulres n'ofTrent distinctement que deux articles aux antennes. Le dernier article est ovoide ou prcsque globuleux, et termine par une soie, formant, comme dans les precedens, le second article du stylet (c). La trompe est genuralement courte, etles palpes sent couches sur elle. Les UEMERODROMiEs (, fig. 4. (4) PI. «66, fig. 5 (c) PI. i66, flg. 6. FAMIl.I.E nP.S TANYSTOMES. 337 dont le dernier allonge, presque en fuseaii comprime, tron- que on obtiis, ordinairement terniine par iin stylet tres court, et jamais par une soie allongee ("). Les palpes sont petits, greles et filiformes. Leur tronipe est ordinairement fort longue et plus grele vers le bout ('). Leurs pieds sont longs et tres delies. lis volent avec une grande rapidite, planent au-dessus des fleurs sans s'y poser, y introduisent leur trompe pour en sucer le miel, et font entendre un bourdonnement aigu. Je soupconne que leurs larves, ainsi que celles du genre suivant, sont parasites. Les uns ont une trompe manifeslement plus longue que la (file, Ires gr(51e et allant en pointe. LES TOXOPIIORES (TOXOPHORA. Meig.) (I'l. .6;,6g. I.) S'eloignent de tousles autres par leurs antennes aussi longuesque la l6le et le corselet, avaiic^es, filiformes, termin^es en pointe, et dont le premier article est beaucoup plus long que les autres. Le corps est al- longe (1). Parmi ceuxdont les antennes sont beaucoup plus courtes, LES XESTOMYZES, (XESTOMYZA. Wied.) (I'l. 167, fig. 2.) Se rapprochenl des prccedens par la longueur du premier article de ces organes, qui surpasse notablement celle desaulres; il est presque en forme de fuseau, ainsi que le troisieme ou dernier (c) (2). (i) ^oifs Meigen.; son T. macutalus, fasc'uulaliis. Foyez aussi Vied. ( Dij)l avail ete decrit et figure par Villers, dans exot.). son Entom. d'Europ., lU , x, 'ii, Asilus (2) Wied., Dipt, exot., i53, I, 11. (a) PI. 16;, fig. 6 4, 8 a. (i) PI. lO;, fig. 6«. (c) PI. 167, fig. 2 a. INSECTES. ' 43 538 INSECTES DIPTERES. Un autre sous-genre on le premier article est encore fort long, est celiii D'APATOMYZE. ;APAT0MYZA. Wied.) Mais ici cet article est cylindrique (i). Dans les suivans de la mdnic division, ou de cenx donl la tronipe est longuc ct setacee, ou filiforme, le dernier est le plus long. Tantot les deux premiers articles des anlennes sont courts, presque de la rafime longueur. LES LASIES, (LASIUS. Wied.) (I'l. .<■>:, Gg. 3.) Ou la t6te, dans I'un des sexes, est presque entioremcnt occupee par les yeux; oii le dernier article des anlennes est fort long, presque lin6aire, comprim^, et sans stylet sensible au boul. L'abdonien est volumineux. Le labre est grand, gibbeux h sa base el tronqud au boul. Dansun individu que je doisa l.i geiierosilede M. Lacordaire, la trompe s'etend le long du dessous du corps, el le depasse post^rieuremenl. Ce ca- ractere ct quelques autres sembleraienl indiquer que ce sous-genre ap- partienl plus nalurellement h la tribu des vesiculeux, et qu'il se place prfisdes Panops (2). LES USIES, ;USIA. Lair. — Volucella. Fab.) (PI. i6;, fig. ;,■} Od le dernier article des anlennes est ovoido-conique, obliis ou Ironqufi au bout, el termini par un stylet («). Les palpes ne sont point apparcns. (i)Id., il)id.,IIl. Je ii'ai vu aucuiie es- (2) Id.. iViial. cntom., i, '5. pece de ce genre. W I'l. 16;, fig. 4 a. FAMILLE DES TANYSTOMES. 3"59 Ces espices sont propres aiix contrees meridionales ile I'Europe el h l'Afri(1uc(i). LES PHTHIRIES, (PHTHIKIA. Meig.) (PI. 167, fig. 5.) Seniblables anx Usies par les antennes, tnais ayant des palpes distincls (2) > Tanl6l le second article est ^videmment plus court que le premier ; le dernier est long, generalement presque cylindrique et lermine en pointe (a). Tels sont LES BOMBILLES proprement dits. (B0MBYLIU5. Meig.) (PI. 167, iig.fi) Les palpes sont tr6s apparens. Ces dipteres ont le corps garni d'un duvet abondant el laineux qui le colore. Le suivanl est le plus commun aux environs de Paris. Le B. hichon (t) (B. major, Lin.) De Geer, Insect., VI, xv, 10, U, long de qualrea cinq lignes, tout convert de polls d'un grisjaunatre ; tronipe longue et noire ; moitie exlerieure des ailes noirAlres, le reste diaphane ; pieds fauves. GeofFroy a conlondu ce genre avec celui des Asiles (3). LES GERONS (GERQIN. Meig.) .'7, (PI. .6:, fig. 7-; Ne paraissent se distinguer des Bombillp) PI. ifi;, llg.C. 340 INSECTES DIPTERES. d'alfine, el par les ailes, qui onl prfis du limbe poslfirieur nne nerviire transverse de moins, de sorte que le nombre des cellules ferin^es de ce limbe est moindre (1). Le genre Thlipsomi/za de M. Wiedemann (Dipt, exot., I, iv) parait avoi- siner Ic precedent et les Phthiries. Je presume que pres d'eux vlenl en- core celui qu'il nomme A?nictus ; de part et d'autre, le premier article des antennes est plus long que le second et cylindrique, caraclerequi lesrap- procbe des gerons. Mais les ailes des Amiclus different un peu de celles des genres precedens. Les autres especes ont la trompe de la longueur au plus de la tfite et renflce au bout ; le premier article de leurs antennes est le plus grand de tous [a). Celles ou 11 est beaucoup plus gros que les suivans, apparliennent au genre ploas (ploas, Conophorus, Meig.) {h) (2); et celles ou cet article est implement plus long, sans 6lre nolablement plus gros, deviennent des YLLEPiiES (CYLLENiA) (<)(3). Dans ccllcs-ci Tabdomen est plus allonge et ssque conique. LES ANTHRAX (anthrax. Scop., Fab. — Miisca. Lin. Jnt/iraciiLat.) Seniblables aux Bombilles, inais dont le corps est deprime ou pen eleve en dessus, point gibbeux, avec la tete aussi haute et aussi large que lui. Les antennes sont toiijours tres courtes et, les Stygides seules exceptees, ecartees I'une de Tautre, et toujours terminees par un article en forme de poincon ou d'alene (f). La trompe, un petit nombre excepte, est generale- ment courte, peu avancee au-dela de la tete, souvent meme retiree dans sa cavite orale, et terminee par un petit renfle- menl forme par les levres. Les palpes sont ordinairement (i) rojez Meigen. Macq. (a) Latr., Gener., IV, 3i2 ;Fab. Meig., (3) Lair., ibid., et Meig. (a) PI. i6:, fig. 8 u. (t) PI. .67, fig. 8. (c) PI. 1O7, fig. 9. i,.l) PI. 167, fig 2 A, FAMILLE DES TANVSTOMES. 341 caches, menus, filifornies, et, dans plusieurs an moins, adhe- rent chacun a Tun des filets du sucoir (°). L'abdomen est moins triangulaire que celui des Bombilles, et en partie carre. Ces insectes sont generalenient veins. Leurs habitudes sont tres analogues a celles des memes dipteres. lis se posent sou- vent a terre, sur les murs exposes an soleil, le long desquels on les voit souvent voltiger, et sur les feuilles. Les unsavoisinent les Bombilles par leurs antennes trfis rapproch^es a leur base. Leur troinpe est tr6s peu saillante au-delS de la cavil^ orale. Tels sonl LES STYGIDES. ( STYGIDES. Lat. — Styyia. Meig. ) (I) (PI. i68, fig ,.) Dans les autres, les antennes sont ecarlees. Ici, la t6te est presque globuleuse; la trompe n'est jamais longue; les palpes sont loujours caches, el I'extremite des ailes ne presenle point un grand nombre de petites ar^oles, formanl un r6seau. LES ANTHRAX proprenient tlits, (ANTHR.\X. Meig.) (PI. i68, fig. a.) Dontlestrois yeux lisses sont lr6s rapproch^s. L'A. morio (k) (Mnsca morio). A. morio; Panz. Faun. Ins. Germ, xxxni, 18.; A. scmiaira. Meig., tout noir, avec des poils roussAlres sur le thorax et les c6lesde l'abdomen. Les ailes, depuis leur base jusqu'un peu au-deia de la moilie de leur longueur, sont noires ; celte couleur forme, en se terminant, quatre dentelures presque egales ; c'est I'espSce la plus commune de nos environs (2). (i) royez eel auteur et Macquart. La (a) royez Meig., Fab., Fallen, Macq. denomination de Slygia avait deja ete con- el Wiedeni. sacrcc a uu genre de Icpidopteres, (fl) PI. i08, fig. 2 a. (/') I'l. iG8, fig. 2. 342 INSECTES DIPTERES. LES HIRMONEURES, ( HIRMONEURA. VVied., Meig. ) (PI. i68, fig. 3.) Ou I'un des trois yeux lisses, I'ant^rieur, est <51oign6 des deux autres ou des postericurs ; la tronipe est cachee. Les ailes ont plus de nervures que celles du sous-genre precedent (1). LS, la t6te est proporlionnellement plus courte, presque h^mispli^rique et comprimee transversaiement ; les anlennes soul tres ecail^es ; la lionipe est plus longue que la I6te ; les palpes sont quelquefois ext^rieurs, et I'ex- tr^mite des ailes oflVe souvent une reticulation analogue h ceile des ailes des nevropl6res. Ceux oil elles sont loujours r^ticulees, comme de coutume, dent la trompe est seulement un peu plus longue que la t6le, donlles palpes ne sont point apparens, ou le premier article des anlennes est cylindrique, un peu plus long que le suivanl, et le dernier en forme dec6ne allonge(a), coniposent le sous- genre DES MULIONS. (MULIO. Lat., Meig. — Cyihcrea. Fab.) (2) (PI. .68, fig. 40 Ceux dont le sommet des ailes est le plus souvent reticule, 5 la nia- ni6re de celles des uevropleres, dont la trompe est beaucoup plus longue que la I6te, avec les palpes exterieurs, et dont les deux premiers articles desantennes sont Ires courts, presque d'egale grandeur, presque grenus, et dont le dernier est en forme de c6ne tres court, avec un stylet brusque et presque en forme de soie au bout {h), forment le genre (i) royez Meigii. (2) f^oyez Latieille, Meig., Fab., WieU. {a) PI. 1O8, llg. '.a. (A) PI. i(;S, fig. 5«. KAMILLE DES TANYSTOMES. 343 DES NEMESTRINES. (NEMESTRINA. Lat, Oliv., Wied. ) (PI. 1 68, fig. 5.) Les tarses ont trois pelotes (a), landis que dans les sous-genres pr6c6- dens il n'y en a que deux (/'), et souvent peu sensibles(l). Deux especes, et dont Tune [Cythcrca fasciata, Fab.) se trouve en Ita- lic et dans la ci-devant Provence, diflerent peu, quant h la reticulation de leurs ailes (t), des autres Anthrax. Elies forment le genre falleisie (fallenia) de MM. Meigen et Wiedmann. Suivant eux, la trompe peut se courber en dessous le long de la poitrine (2). Le G. COLAX (d) de M. Wiedemann {Anal, eitlom. 18, fig. 8) nous parait se rapproclier, quant au port el quant aux antennes et aux ailes des derniers Anthrax; mais, d'aprfis ce savant, la cavity orale est fermge, commedans les oestres, et les yeux lisses manquent. Notre seconde division generale des Tanystomes a pour caracteres: trompe membraneuse, a tige ordinai- rement tres courte, peu avancee, terminee par deux levres bien distinctes et relevees ou ascendantes. Les larves des derniers dipteres de cette division ont une tete de forme variable. Les uns (Leptides) ont les ailes ecartees et offr-ant plusieurs cellules completes. Les antennes ne se termi- nent point en palette Q. Les palpes sont liliformes ou coniques. (i) les hirmoneures doivent en etie ex- (2) f^oyez les mcmes auteurs el I'anicle ceplees, d'apres'la figure de I'une des palles Nemtsirine de I'Eucycloi). mtlhod. donnce par M. Meigen. (a) I'l. lOS, fig. 5 b. (A) Pi. i63, {l^. 2 c. (c) V\. i()8, Mg. 6. ((/) PI. i6.S, fig. 7. (e) PI. 16S, fig. 8 n. 344 INSECTES niPTERES. Tantot ces palpes sont retires dans la cavite orale. Las antennes se termlnent en forme de fuseaii ou de cone allonge, avec un petit stylet articule au bout (i). LES THEREVES. (THEREVA. Lai., Meig. — Bibio. Fab. ) (PI. l68, fig. 8.) La T. pUbeienne {Bibio plebeia. Fab.) noire, avec des poils cendr^s ; anneaux de I'abdomen bord^s de blanc. Sur les plantes. La larve d'une espfice de ce genre (ISemotelus hirtus, De G.) vildans la terre, et ressenible & un petit serpent. Son corps est blanc et pointu aux deux bouts. Elle se depouille entiferenient de sa peau lorsqu'elle se trans- forme en nymphe (2). Tantot les palpes sont exterieurs (°). Le dernier arti- cle des antennes est soit presque globuleux ou reni- forme, soit presque ovoide ou conique, et terniine, dans tous, par une longue soie ('). Les tarses out trois pelotes. Tels sont LES LEPTIS (leptis.) Qui se divisenten pliisieurs sous-genres. (i) r.ette subdivision repond a la famille quart. J'ai vu, dans la collection de Faujas, des Xylotomes de MM, Meigen et Mac- un morceau de schiste portaut I'empreinte quart. d'une cspece de ce genre. (i) Latr. ibid., Fab., Meigen el Mac- {a) PI. .69, 6g. 3 d. {/,) PI. ,69. fig. 2 a, 4 ^ FAMILLE DES TANYSTOMES. 343 LES ATHERIX. (ATHERIX. Meig. Fab.) (I'l. 169, Gg. I.) Ou le premier article des anlennes, plus grand que le second, est epais, du tnoins dans I'un des sexes, el ou le troisiSme est lenticulaire et transversal. Les palpes sont avances (1). LES LEPTIS propres, ( LEPTIS. Fab., Meig. — Auparavant Rhagio. Fab.) (PI. 169, 6g. 1.) Ou le dernier article des antennes est presque globuleux ou ovoide, toujours termini en pointe, et jamais transversal [a). Les uns onl les antennes plus courtes que la I6te, avec les trois articles presque d'^gale longueur. Ici les palpes sont avances. Tels sont les Leptis de M. Macquart, ou le troisieme article des antennes est ovoide, ou en forme de poire. Lei. hecasse{Musca scolopacea, Lin.), Pfermolcle he'casse, D. G. Insect. VI, IX, 6, thorax noir ; abdomen fauve, avec un rang de taches noires sur le dos; piedsjaunesjailes tachetees de brun. Trescomraun dans nos bois. Lk, les palpes sont ^lev6s perpendiculaireraent. Ce sont les chktsopiles {Chrysopilus) (i) de ce savant, et que Fabricius reunil aux Atkerix. Les autres ont les antennes de la longueur de la tdte, avec le premier article allonge, cylindrique; Ic second court; le troisieme conique; les palpes releves. Les tarses posterieurs sont plus 6paisque dans les prec6- dens. L'abdomenest lineaire. Le L. ver-lion (c) (Miisva vermileo, Lin), Nemoiele ver-lion, De G. ibid. X, semblable k une tipule ; jaune ; qualre traits noirs sur le tho- rax ; abdomen allonge,avec cinq rangsde taches noires ; ailes sans ta- (.)ror«lesmemesauleuis. (a) PI .(-,9. fig.2«. (A) PI. 169. fig. 4- (c) PI. .69. fig. 2 .S.SECTf.S *. /.4 34G INSr.CTES DIPTfeRES. ches. La larvc est presque cylindiique, avec la parlie anlerieure beau- coup plus menue, el qualre mamelons au bout oppose. Elle ressemble .'I une chenille arpenleuse en baton, et en a in6me la raideur loisqu'on la retire de sa deuieure. Elle donne h son corps toules sortes d'in- flcxions, s'avance etse proniene dans le sable, y creuse un enlonnoir,au fond duquel elle se cache, tant6t enlifirement, tanl6t seulenient en par- lie, se Ifevebrusquement lorsqu'un petit insecle tombe dans son piege, I'embrasse avec son corps, le perce avec les dards ou les crochets de sa t6te el le suce. Elle rejetle son cadavre, ainsi que le sable, en courbant son corps et le debandant ensuite comma un arc. La nymphe est cou- verle d'utiecouchc de sable. IM. de Rouiand, payeur general S'Tours, qui fait une etude particulifere desinsectes de ses environs, a observe de nouveau les metamorphoses de cediptfere, etm'a envoye plusieurs larves vivanles. J'en ai conserve quel- ques-unes dans cet elat, pres de trois ans (l\ LescLiNOCEREs (CLmocERA)de Meigen paraissent, par leurs ailes, appar- lcnir5 la division snivante. r.es autres Tanystomes de notre seconde division ont les ailes ooiicliees sur le corps, et n'offrent au plus que deux cellules completes ou fermees. Les antenues se tertninent en une palette, presque toujours accompagnee d'une soie (2). Les palpes du plus grand nombre sont aplatis en forme de lames et couches sur la trompe. Ces caracteres, un corps comprime sur les cotes, avec la tete triangulaire, un peu avancee en maniere de inu- seaujlabdomen courbeen dessous, et des pattes longues, deliees, garnies de petites epines, distinguent particu- lierement le genre (i) /'ojez pour Icsaulics especes, Fabri- precedens , mais la position respective des cins, Meijjen et Macquarl. ailes et leiir reticulation olTrent des carac- (2) Dans plusieurs, le dernier article des (crcs distinrtifs. aiitennos dilferc peu de rrliii des dipteres FAMILLE DES TANYSTOMtS. o47 DES DOLICllOPES, ( DOLicHoi'us. Lat. Fab. ) Qui forme maintenant une petite tribu (dolichopodes) distribuee par M. Macquart d'line maniere tres naturelle, que nous adoptons, sauf uii renversement quireporteraen tele les Dolichopes propres et les Ortochiles, par lesquels il finit. Les organes copulateurs masculins des uns olTrenl des appendices cm forme de lames. Ici, la Irompe est allong6e et forme un petit bee. LES ORTOCHILES. (ORTOCHILE. Lal.,Meig.,Macq.) (I) La, ainsique dans tous les autres Dolichopes, la trompe est forlvouile, ou presque pas saillante. LES DOLICHOPES propres, (DOLICHOPUS.) (PI. 169, fig. 5.) Oil le troisiSme article des antenncs est presque triangulairc, pen al- longe, avec une soie de longueur moyenne, sans renflement, en forine de noeud, entre son milieu et son extremile («). Ces insectes ont souvenl des couleurs verles ou cuivreuses. Les pieds sont longs et tres delies. lis se tiennent sur les murs, les troncs d'aibres, les feuilles, etc. Quelques-uns courent avec c61erite sur la surface des (i) Lati'., Goner, crusl. et insect. , IV, 2S9, A'o^rs aussi Meigi'U et Macquail («) 1>1. 169, fig. 5 a. 348 INSECTES DIPTfeRES. eaux. Les organes sexuels des niAles sont presque toujours ext^rieurs, grands, compliqu^set replies sous le ventre. Le D- ft crochets [D. ungulntus, Fab.), Nemotelebronzee, DeG. Insect. VI, XI, 19, 20. Antennes de mollis plus courtes que la Ifite ; corps d'un vert bronze, lulsant, avec les yeux dor^s et les pieds d'un jaune pAle ; ailes sans taches. Sa larve vit dans la terre; elle est longue, cylindrique, avec deux pointes, en forme de crochets recourbds. La nymphe a sur le devanl du thorax deux espdces de comes assez longues, dirigfies en avant etcourbees en S(i). LES SYBISTROMES (SYBISTROMA. Meig.) (PI. 169, fig. 6.) Oil le dernier article des antennes est presque en forme de lame de cou- teau (a), avec une soie trfes longue et renflee en mani^re de noeud, avant son extremite (2). Les organes copulateurs des mSles des autres onl des appendices fili- formes. Ici, le troisifeme article des antennes est, soit ovalaire ou triangulaire, soit fort long et trfis etroit, presque lanc6ol6 (i). II a celte dernidre forme dans SES RAPIIIUMS {RAPHIUM.Meig.)(3) (PI. 169, fig. ,.) II est en forme de hanche ou triangulaire, avec une soie velue, et dont le premier article tr^s court ou indistinct (c), dans (i) yoyez, pour les auU'es especes et 253. ^ojez atissi Meigen et Macquart. quelques autres des sous-genres suivans, un (2) Meig., Macq. Memoire de M, Cuvier , insere dans Ic (3) Item. Journ. d'Hist. nat. et dephys., torn. II, p. («) PI. 169, fig. 6 a. (i) PI. 169, fig. 7 «. (c) PI. 170, fig. I a. FAMILLE DES TANYSTOMES. 319 LES PORPHYROPS (PORPHYROPS. Meig-Hl) (PI. 170, fig. I.) Celle soie est simple, avec le premier article distinct et allong^ [a), dans LES MEDETERES, ( MEDETERUS. Fisc, Meig. ) (PI. 170, fig. 2.) Le dernier des antennes, oula palette, est ovalaire. M. Macquart a forme un genre [Hydrophonts), avec les espfeces dont la soie est tout-a-faitterminale. Celles ou I'inserlion est dorsale composent seules le genre Medetere (2). La, le troisieme article des antennes est presque globuleux. La soie est toujours velue.Si elleesl terminale(/'), on a loujours le genre Chrysote(c) (CHRYSOTUS); si elle est inser^e un peu au-dessous, ceiui de psilope [d] (PsiLOPUs); enfin, si elle part de plus bas, ou de pr6s de la base, celui de DiAPHORE (e) (diaphorus), qui, par sa l6le presque sph^rique et entiere- nient occupee par lesyeux, dans les mAles, nousparait conduireaux dip- tSres suivans, ou h la famille des Plalyjiezines {Platypezina) de M. Meigen. Les ailes, les yeux lisses, et quelques autres caracteres tir^s dela conside- ration des parlies de la t6te, corroborent ceux que nous avons exposes, Mais il nous est impossible de nous livrer ici h de seniblables details (3). Les Platyp6zines de iM. Meigen, dont M. Macquart a retranclie, avec raison, le G. Cyriome, et auxquelles nous r^unissons celui de Scenopine et sa famille des megacephales [Megacephali] (4), se composent de diptfires tr^s analogues par la trompe, les antennes et les ailes, aux Dolichopes; (i)ltein. es' tres eloigne. Voyez la Iribu des ni (2) Hera. cides. (3) Item. Le genre Lonchoptera que (4) Nous en formons une petite tribu i M. Meigen place avec les precedens , en la denomination de CEPHALorsiDES. (a) PI. 170, fig. a a. (i) PI. 170, fig. i a. {c) PI. 170. fig. 3. (^ PI. 170, fig. 4. {e) PI. 170, fig. 5. 3S0 INSECTES DIl'TEUES. mais leur corps est d6prime, avec la I6te hfimispherique el presque eiilic- lement occupee par les yeiix-, du moins dans les ludles. Les palpes soul releves ou retires, cylindriques ou en massue, et rcsseuiblenl 5 ceux des notacanlhes.Les pieds sont courts, sans epines, avecleslarses posl^rieurs souvenl aplalis et larges. Ces dipteres sont trfis petits, et M. Macquart nous a donn6 plusieurs observations inleressantes sur les habitudes de plusieurs espfeces. Les uns ont une soie au dernier article des antennes. Ceux ou cette soie est terniinale, dent les yeux sont contigus supfirieu- remenl dans les niAles, et dont les trois premiers articles des larses pos- tSrieurs, ou le premier au moins, sont aplatis et larges, ferment deux sous-genres. LES CALLOMYIES, (CALLOMYIA. Meig.) (PI. i;o6g. 6.) Oil le premier article des tarses posl6rieurs est seul dilate, n)ais aussi long que les autres reunis (a)- LES PLATYPEZES, (PLATYPEZA. Meig.) (PI. 170. fig. 7.) Oil lesquatre premiers articles des tarses postcSrieurs sont aplalis (*). Ceux ou la soie est ins6ree sur le dos de cet article, pres de sa jonclion avec le precedent, dont les tarses ne sont point dilates (c), et oil les yeux sont s6par6s dans les deux sexes (I. .71, fig. 2,7. (A) PI. 171, fig. 1^,3 a, Clr. (c) PI. ,7,. fig 2 „. 3B2 INSECTES DIPTfeRES. les tourmens qu'ils font eprouver aux chevaux et aux bceufs, dont ils percent la peau pour sucer leur sang. Leur corps est generalement peu vein. Ils ontla tete de la largeur du thorax, presque hemispherique et couverte, a 1' exception d'un petit espace, surtout dans les males, par deux yeux, qui sont coni- munement d'un vert dore, avec des raies ou des taches pour- pres. Leurs antennes sont a-peu-pres de la longueur de la tete, de trois articles, dont le dernier plus long, termine en pointe, sans soie ni stylet au bout, souvent taille en croissant au-dessus de sa base, avec des divisions transverses et super- ficielles, au nombre de trois a sept. La trompe du plus grand nombre est presque merabraneuse , perpendiculaire , de la longueur de la tete ou un peu plus courte, presque cylindri- que, et terminee par deux levres allongees. Les deux palpes sont ordinairement couches sur elle, epais, velus, coniques, comprimes et de deux articles. Le sugoir renferme dans la trompe est compose de six petites pieces, en forme de lancet- tes, et qui , par leur nombre et leur situation respective , representent les parties de la bouche des coleopteres. Les ailes sont etendues horizontalement de chaque cote du corps. Les cuillerons recouvrent presque entierement les balanciers. L' abdomen est triangulaire et deprime. Les tarses ont trois pelotes. Ces insectes commencent a paraitre vers la fin du printemps, sont tres communs dans les bois et les paturages, et volent en bourdonnant. lis poursuivent meme I'homme pour sucer son sang. Les betes de somme n'ayant pas les moyens de les repousser, sont plus exposees a leurs attaques, et sont quelquefois couvertes de sang, par I'effet des piqures de ces insectes. Celui dont Bruce a parle dans ses voyages, sous le nora de Tsaltsalya, et que le lion meme redoute, est peut-etre de ce genre. Les uns ont la trorape beaucoup plus longue que la t6te, grfile, en forme dc siphon, ecailleuse, terminee ordinairement en poiute, et les palpes FAMILLE DF.S TABANIENS. 353 tr6s courts, relativcment h sa longueur. Le dernier article des antennes est divisfi en liuil anneaux. On en a compose le sous-genre DES PANGONIES. (PANGONIA. Latr., Fab. — TANYGLOSSA. Meig.) (IM. .7i.fis. ..) Ces insectes ne se trouvenl que dans les pays chauds, et vivent du sue des fleurs, comme les Bombilles (i). Les autres ont la trompe plus courle, ou h peine plus longne que la t6te, membraneuse, termin^e par deux grandes I6vres; la longueur des palpes egale au moins la moiti6 de celle de la trompe; le dernier article des antennes est divise en cinq ou quatre anneaux. Tant6t les antennes ne sont guere plus longues que la t6te; le dernier article, qui a un pen la forme d'un croissant et se termine en al6ne, est divis^ en cinq anneaux, dont le premier trSs grand avec une dent supe- rieure (a). Ce sont; LES TAONS proprement dits. (TABANUS.) (PI. i;., 6g. ,.) Le r. des bceiifs (h) T. bovinvs, Lin.), De Geer, Insect., VI, xii, 10, 11, long d'un pouce. Corps brun en dessus, gris en dessous, avec les yeux (i) Arlide Pangonie de I'Encyclop. ont trois articles, au lieu de deux ; et dont method.; voyez aussi Meigen et Wiede- les antennes ressemblent a cclles des taons mann. proprement dits, composent Ic genre bhiho- Quelques especes sont privees d'yeux mtza de M. Wiedemann (ibid., 59). lisses, et forment le genre pHtLOLicaE de Ceux qii'il nomme (ibid.), raphiorhts- M. lecomtede Hoffmansegg (Wied., Dipt. cbds et acanthomera , et qu'il place enire e-xot., 54). D'autres especes de Taons, dont le precedent et celui de Tabanus, rentrent, la Irompe est avanc.ee, ainsi que dans les d'apres notre melhode, dans la famille des Pangonies, mais ascendante ; dont les palpes notacanlhes. (a) PI. I7t, fig. 2 <■. (*) PI. 171, fig. IirSBCTES. 45 .-154 INSECTES DIPTERES. veils, les jambes jaiines, des lignes transversales el des laches Iriangu- laires d'un jauiie blanc sur I'abdoinen ^ ailes transparenles, avec des nervures d'un brun roussAlre. Sa larve vit dans la terre. Elle est allon- gee, cylindrique, amincie vers la Idle qui esl pelile et armee de deux crochets. Les anneaux du corps au nombre de douze, ont des cordons relev^s. La nymphe est nue, presque cylindrique, avec deux tubercules sur le front, des cils sur les bords des anneaux, et six pointes h son extremity postdrieure. Elle se rend k la surface du sol lorsqu'elle doit se depouiller de sa peau, pour prendre la forme du taon, et sort h moilifi de la terre. Cette espfice est trfis commune dans nos environs. Le Taon de lilaroc {maroccanus , Fab.), qui est noir, avec des laches d'un jaune dore sur I'abdomen, tourmenle les chameaux. Leur corps, au t^moignage de M. Desfonlaines, est quelquefois tout couvert de ces insectes(i). Tant6t les anlennes sont trfes sensiblement plus longues que la I6le et termindes par un article en cone allonge ou presque cylindrique, et n'of- frant souvent que quatre anneaux (a). Les yeux lisses manquent dans plusieurs. Les uns dont le dernier article des anlennes est toujours en forme d'a- lene et divis6 en cinq anneaux, ont Irois yeux lisses. Ceux oil le premier article est manifestement plus long que le suivanl et cylindrique, et ou celui-ci est lr6s court, en forme de coupe, forment le genre SILVIE de M. Meigen p). (SILVIUS.) (PI. 171. fig. 3.) Ceux ou les deux premiers articles sont cylindriques, et presque d'egale grandeur {i), composent son genre (i) /'ojcz pour les aulres cspeces de re (2) fojes Meigen. II nc cile qu'ime sous-genre, Latr. , Fal). , Meigen , Palissot seule espece, le Tahamis viiii/i de Fab. , et de Beauvois , Marquart , Fallen el Wicde- auquel il rapporte son T. ilaluus. mann. (») I'l .7i,f,g J«, (-,„, CU-. (*) PI. ,:,.r,g. 4-7. KAMILLE UES TABANItNS. 355 CHRYSOPS. (CHRYSOPS). (PI. X7., fig. 4.) . Le C. aveuglanl (a) (C. ccecutiens. Fab), De G6er, Insect., VI, xhi, 3, 5, yeux dores, avec des points pourpres; thorax d'un gris jauniktre, raye de noir; dessus de I'abdomen jaunAlre, avec une grande tache noire, fourchue au bout, sur les deux premiers anneaux ; deux aulres allonges, de la m^nie couleur, sur chacun des anneaux suivans, et trois, d'un brun noiratre el transverses, sur les ailes. II tourmente beaucoup les chevaux(i). Les aulres sonl depourvus d'yeux lisses; le dernier article de leurs anlennes, quelquefois cylindrique, n'offre que qualre anneaux. lei comme dans LES H/EMA TOPOTES t HjEMATOPOTA. Meig.) (Pl..7i.fig.5.) II est subul6 , et le premier est epais el presque ovalaire dans les males (A) (2). Ld comme dans LES HEXATOMES, (HEXATOMA. Meig. — Heptaloma, auparavanl ). (PI. .71, fig. 6.) Les anlennes, plus longues que dans les prec^dens, sonl cylindriques; leur dernier article est fort allonge (c) (3). (i) Foyez. Fab., Lair., Meig., Fallen, (2) rojez les memes auleurs. Wied., Maeq., etc. (3) Item. (a) PI. 171, fig. 4. m PI. i; I, fig. 5". (<.■) PI. .7r, fig. 6-7. 3S« INSECTES DIPTERES. La qiiatiieiiie faniille de dipteres, celle DES NOTACANTHES (^OTACAINTHA.) Nous of'fre, ainsi que la precedente, des anteiines dont le troisieme et dernier article est divise transversalenient en maniere d'anneaux, ou qui sont meme (voyez Chiro- myzes) composees de cinq articles bien separes; mais le sucoir n'est forme (|ue de quatre pieces; la trompe, dont la tige est ordinairement tres courte, est presque entie- rement retire dans la cavite ovale. La consistance nieni- braneuse de cet organe et ses levres relevees, ses palpes termines en niassue et pareillement redi'esses, la dispo- sition respective des ailes, qui sont ordinairement croi- sees, la forme de I'abdomen, qui est plutot ovalaire ou orbiculaire que triangulaire , enfin I'ecusson .souvent arme de dents on d'epines, distinguent encore les Nota- canthes des Tabanides. On n'a observe qu'un petit nom- bre de leurs larves. Celles qu'on a decouvertes, et qui out ete decrites par Swammerdam, ReaunKu^ et Rcesel, sont aquatiques (t'oje-s ci-apresj, se rapprochent de celles des athericeres, par leur tete moUe, de forme variable, et par I'habitude de se transformer en nymphes sous leur propre peau ; mais elles conservent leurs formes et FAMILLE DES NOTACANTHES. 3B7 leiirs proportions primitives, ce qui n'a pas lieu dans les athericeres. D'autres larves de notacanthes (xylophages) vivent dans les parties cariees et humides ou suintantes des arbres. Nous partagerons les notachantes en trois sections principales. Ceux de la premiere {Mydasii Lat.) n'ont jamais de dents ou d epines a I'ecusson. Leur corps est oblong, avec I'abdomen en triangle allonge et conique. Les ailes sont ecartees. Leurs antennes, et sur lesquelles nous fondons le caractere le plus distinctif, sont composees, tantot de cinq articles distincts, dont les deux derniers fbrnient dans les uns une massue, et dans les autres, I'extremite d'une tige cylindrique, terminee en maniere d'alene; tantot de trois articles, dont le dernier plus grand, presque cylindrique, allant en pointe et divise en trois anneaux ; ainsi ces organes sont toujours divises en cinq. Si Ton en excepte les niydas, oii Ion apercoit les vestiges d'un tres petit stylet, cet appendice, ni la soie qui le remplace, n'existe dans aucun notacanthe de cette section; peut-etre que les deux derniers articles les rep resen tent. Les uns ont des antennes beaucoup plus longues que la tete^ de cinq articles, terminees en une massue allon- gee, formee par les deux derniers, avec un ombilic an 3S8 INSECTES DIPTERES. bout, et duquel sort une soie tres courte. Les cuisses posterieures sont fortes et dentelees ou epineuses au cote interne. Les tarses n'ont que deux pelottes. Les cellules posterieures des ailes sont completes ou ferniees avant le bord, etroites ou allongees, et obliques ou transverses. Ces dipteres composent le genre DES MYDAS, (my DAS.) Qui se divise en deux sous-genres. LES CEPHALOCERES , (CEPHALOCEKA. Lair. ) { PI. .,:>, lig. ..) Dont la trompe est en forme de siphon, longue et avancee (i). LES MYDAS propres, (MYDAS Fab.) (PI. 172, fig. 2.) Oil celte tionipe, ainsi que d'ordinaire dans cetle famille, est courte et termin^e par deux grandes 16vres (2). (i) Sur uu insecte du cap de B.-Esp. dent paraissenl former line division parli- (2) fo^'cz Fab.. LaU'., et surloul Ual- culiere, qu'il taudiail peul elre, dans un man (Dipt, exot., ii5) qui en decrit plu- ordre nalurel, reporter plus haul. Les ailes sieurs especes. Ce sous genre el le preco- onl dcs rapports a\rc celles des Pangonie.s. FAMILLE DES NOTACANTHES. 359 Les autres ont des antennes giiere plus longues que la tete, cylindriques, et allant en pointe a leur extremite. Les tarses ont trois pelottes. Les cellules posterieures des ailes sont fermees par le bord posterieur, et longi- tudinales. LES CHIROMYZES, (cHiROMYZA. Wied.) Ou les antennes ont cinq articles bien separes, dont les deux derniers plus menus ( i ) . LES PACHYSTOMES, (PACHYSTOMUS. Lat.) (PI. .72, fig. 3.) Ou les antennes sont composees de trois articles, dont le dernier divise en trois anneaux (2). Ija seconde section [Decatoma, Latr.) nous offre des antennes toujours composees de trois articles, dont le dernier plus long, sans stylet ni soie, et divise en huit anneaux, est en masse dans les uns, et presque cylindri- que ou en forme de cone allonge, dans les autres. Les (i) Wicd.,Dipl. exol., I, viii. Fauu. insect. Germ., lxxvii , 9, fern.) vit (2) Latr., Gener. crust, et insect., iv, sous I'ecorce du pin ; sa nymphe resscnible 286 ; Encyclop. , metlioJ. , article Pncliy - a cellc des taons. finme La larvc de P. s) rplioide [ Panz SeO INSECTES DIPTERES. ailes sont generalement couchees siir le corps. Les tarses ont trois pelottes. On peut reunir ces dipteres en une coupe generique, celle DE XYLOPHAGE. (XYLOPHAGUS). Les uns onl les antennes beaucoup plus longues que la I6le, avec les deux premiers articles fort courts , el le troisifitne fort long, compriine, formant une massue elrangl^e et un peu coudee au milieu , et dont la portion inferieure en c6ne allonge, et I'autre en palette ovale. L'^cusson est inerme. LES HERMETIES. (HERMETIA. Lai., Fab. (1) (I'l. 1,2, fig. ,',.) Les antennes des autres ne sont jamais beaucoup plus longues que la t6te, et se terminent par un article presque cylindrique ou en c6ne allong^. Ici l'6cusson n'olTre point d'epines. LES XYLOPHAGES propres (XYLOPHAGUS. Meig., Fab., Lai.) (PI. .72, fig. .5.) Onl le corps fitroit et allonge, avec les antennes sensiblement un pen plus longues que la t6le, et terming par un article presque cylindrique. La t6te est courte , transverse , sans eminence particuli^re en devanl. LeX.noir{X.nter,haL, Gen. crust, et insect. I, xvi, 9, 10) est allonge, noir, avec la bouche, une ligne de chaque c6te du thorax, I'dcusson et (i) foyez Lair, el Fah. FAMILLE DBS NOTACANTHES. 301 les pieds jauiies. On le Irouve, au mois de mai, dans les plaies des ormes (i). LES ACANTHOMERES, ( ACANTHOMERA. Wied. ) (PI. \Tibis, fig. I.) Ou lesantennes, de la longueur au plus do la t6le, se terminentpar un article en cAne allong6 , ou presque en forme de poincon , comprim^, et dont le premier anneau plus grand que les aulres ; il ressemble un peu, sous ce rapport , k celui des taons. La t^te est lieuiispherique , avec les yeux trfes grands. L'abdomen est large et aplati ; Tespace interoculaire prfisente inferieurement un avance en forme de come ou de bee pointu. Les deux articles des palpes sont de longueur egale. Dans un autre genre de M. Wiedemann , celui de r\phiorhynque (ra- PHiORHYPiCHUS) (a), le premier article de ces palpes est tres court, et le se- cond, beaucoup plus long, se termine en pointe. Les aulres caract6res sont d'ailleursidentiques. Les especes de I'un et de Tautre sont de VKm€- rique m6ridionale(2). LS I'ecusson est arm6 d'epines. Ceux-ci ont des antennes simples. LES CQENOMYIES. (COENOMYIA. Latr., Meig.-5/rMi. Fab.) (PI. 172 fe, fig. 3.) Elles sont tres voisines des deux sous-genres precedens. Les antennes ne sont gufere plus longues que la t6le, avee le tioisieme article conique ou en forme de poingon; le premier est sensiblement plus long que le suivant. Les palpes sont tres apparens, cylindriques, fmissant en pointe, et de deux articles egaux. L'ecusson a deuxepines. (i) Les memes, Meig., Macq.; fam. des (2) Wied , Dipt, exol., II, xylopliagites, el Wied. S2 INSECTES DIPTfeRES. I,a C. fcrruyineiisc {Siciis ferrugineus, Fab ) Meig. Dipt. II, XII, 16-25, roiissAlre, avec des laches ou des raies jaunes ou blanchaires sur I'ab- domen ; elles varient un peu ; le thorax est quelquefois brun , et I'ab- domen a des taches de celle couleur. Elle est trfes rare aux environs de Paris, mais commune dans le d^partement du Calvados. C'estla Moiiche armee odorantc [Stral. olcns) du Tableau elementaire de I'Histoire na- turelle des animaux. Elle repand una forte odeur de melilot, qui dure m6me long-temps apres sa mort (1). LES BERIS {BEHIS. Latr., Meig. ) Ont les antennes un peu plus Ibngnes que la I6le, avec les deux pre- miers articles d'^gale longueur, el lelroisieme en c6ne allonge (o). L'ecus- son a qualre k six epines (2). LES CYPHOMYIES , (CYPHOMYIA.Wied.) (I'l. .72A«, 6g.5.) Oil les antennes sont encore plus allong^es , avec le premier article plus long que le second ; le troisi6me est lineaire et comprime (i). L'^cusson a deux epines (3). Ceux-la ont des antennes jetani, de chaque c6te, pres du milieu, Irois h qualre filets, lineaires, veins, et les articles superieurssoyeux; dies sont presque s6lacees vers le bout. L'ecusson a quatre dents. (i) Fo/cz l.alr.. Fab., Meig. et Macq. myies, les antennes pareillenient longues , (2) J'orei les memesauteurs. filiformes, dont les deux premieis articles (3) Wied , An.il., Enlom., i3, fig. 4. allonges, rylindriques, et dont le dernier, a Le genre Platyna de ce savant, etabli el en juger d'apres la figure qu'il a donnce de figure dacs le meme ouvrage, nous est tola- I'un de ces organes, sans anneanx. L'ecus- lemenl inconnu. L'insecte, d'apres lequel 11 son n'a ciu'une epine. I'a forme, a le port des beris et des cypbo- {«) I'l. 172 to, fig. \ h. (*) PI. i-ibh, fig. 5 I. FAMILLE DES NOTACANTHES. 365 LES FnLODx\CTYLES, (PTILODACTYLUS.Wied.) lis out le port des Beris et des Cyphomies (1). La troisieme section [Stratiomydes , Lat.) a aussi des antennes de trois articles, dont le dernier offre tout au plus, le stylet ou la sole non compris, cinq a six an- neaux (°). Ce stylet ou cette sole existe dans presque tons; et dans ceux qui n'en ont pas, le troisieme article est long, en fuseau allonge, et toujours divise en cinq ou six anneaux. Les ailes sont toujours couchees I'une sur I'autre. Dans plusieurs des especes dont les antennes se terminent en massue ovalaire et globuleuse, et toujours pourvue d'un stylet ou d'une soie, I'ecusson n'est point epineux. Cette section comprend le genre STRATIOME. (STKATIOMYS. Geoff.) Les uns onl le troisi6me article des untennes allonge, en forme de fuseau ou de c6ne, sans soie au bout, et presque toujours lerinind par un stylet de deux articles. L'ecusson est arnie de deux epines ou dents, dans le plus grand nombie. o64 INSECTES DIPTERES. Ici la trompe est tres courle. Le devant de ia tele lie s'avance point en forme de bee, recevanl inferieurement cet organe et portant en dessus les antennes. Les antennes sont inserees , comnie de coutume , sur le front. LES STRATIOMES proprement dits (STRATIOMYS. Fab. ; (PI. 17?, fig. ..) Ont les antennes beaucoup plus longues que la I6te , le premier et le dernier article 6tant fort allonges; celui ci est en forme de fuseau on de niassue ^Iroite et allong^e, retreci aux deux extremites, de cinq anneaux au moins distincts (1), sans stylet brusque au bout. Les deux anneaux qui le composent ne sont point distingu6s des autres par un r^trScissement brusque. Leurs larves ont le corps long, aplati, rev^lu d'un derme coriace ou assez solide, divis6 en anneaux, dont les trois derniers, plus longs et moins gros, forment une queue terniinee par un grand nombre de poils h barbe ou plumeux, et qui partent de I'extr^milfi du dernier anneau comme des rayons. La t6te est ecailleuse, petite, oblongue, et garnie d'un grand nombre de petits crochets et d'appendices qui leur servent h agiter I'eau, oil ces larves font leur demeure. Elles y respirent, en tenant le bout de leur queue suspendu h la surface de lean; une ouverture situee entre les poils de son extr^niite donne passage h Fair. Leur peau devient la coque de la nymphe. Elles ne changent point de forme, mais elles devien- nentraidesetincapables deseplieret de se mouvoir; la queue fait sou- vent un angle avec le corps. Elles flottentsur I'eau. La nymphe n'occupe qu'une des extremites de sa capacite interieure. L'insecle parfait sort par une lente qui se fait au second anneau , se pose sur sa depouille, ou son corps se raffermit et acheve de se d^velopper. Noustrouvons commun^ment dans notre pays Le S. chamreleon{a) [S. chammleon. Fab.) Roes. ins. II, Muse. V, long de six lignes; noir; extremity de I'^cusson jaune, avec deux epines; trois taches d'un jaune citron, de chaque c6l6 du dessus de I'abdomen (2). (i) II y en a six , ainsi que dans les sui- nient en Un stylet ou en une soie. vans, mais dont le cinquieme tres court et (2) Foyez, pour les autres especes, Lii peu distinct. Les deux derniers 5e transfer- treillc, Meigen el Macquarl. . W Pl..7-?,fig. ,. KAMILLE DES NOTACANTHES. 5(iS LES ODONTOMYIES (ODONTOMYIA. Meig.) (PI. i:3, Eg. 2.) Onl les antennesguere plus longues que la t6le, avec lesdeux premiers ai'licles courts, presque d'egale longueur ; le troisieme en c6ne fort ailongS, gr^le, h cinq anneaux au moins dislincls, doni le dernier conique, brusquenienl comprirae, recourbe en dedans, represenle I'extr^mite du stylet, d'ailleurs semblable aux autres [a) (i). LES EPHIPPIES, (EPHIPPIUM. Lalr. — Ciilenaria. Meig. (W. .7-3, fig. 3.) Ayant aussi des antennes, dont la longueur ne surpas&e guere celle de la t6le, et dont les deux premiers articles sont courts, niais oil le suivant forme un c6ne plus court, plusepais, avec le quatrifime anneau en c6ne tronqu^, brusquement aminci au bout et terraine par un stylet de deux articles^ dont le second beaucoup plus long, un peu arqu^;^). L'B. thoracique {c) (Straliomys ephippium, Fab.) ScllJefT. Monograph. 1753, tres noire; thorax d'un rouge satine, avec une epine de chaque c6le et deux h I'ecusson. Sur les troncs des vieux chfines (2). LES OXYCERES, (OXYCERA. Meig.) (I'l.i;3, fig. 4.) Semblables auxEphippies par la bri6vete de leurs aniennes, etquiont aussi un stylet ; niais dont le troisifeme article est plus court, presque (i) Voyez pour les aulres especes, La- reunil maiotenaut ce genre au precedent. Iieilli! , Mfi^eu el Macquarf. M. Mrigen (2) /^oxi les memesauteurs. 56« INSECTES DIPTERES. ovoide, avec le qualrieiue anneau plus court, sans letiecisseiiienl brusque au boul (a); si Ton regarde I'anlenne de profil, on voit que le slylet, plus menu, plus long que dans le sous-}(enre precedent, el se rapprochant da- vantage de la foime d'une sole, n'est point terminal , mais ins6r6 sur le dos, pr6s du sommet. L'O. hi/poUoti [Stratiomys hypoleon. Fab. ) Panz., Faun., insect. Germ., 1, 14, varie de noir et de jaune. Ecusson de cetle derni6re couleur, k deux Opines (I). Lh, la trompe est longue, gr61e, en siphon, coudee k sa base , et logee dans la cavite inferieure d'une saillie en forme de bee, du devanl de la tfite, portant les antennes, dont la forme et les proportions sont les m6mes que dansle sous-genre pr^cfidenl. LES NEMOTELES. (NEMOTELUS. Geofl., Fab.) (2) (I'l. 1,3, fig. 5) Dans les autres, le troisifeme article des antennes forme, avec le pr6c6- dent, unemassue ovoide ou globuleu.se, terrain^ par une longue sole (*). L'ecusson est rarement epineux. LES CHRYSOCHLORES, (CHRYSOCHLORA. hA\r. — Saryus, Fab.) (I'l. 1,3. fig.(i.) Oil le troisieme article des antennes est conique, else termine par la sole (c)(3). LES SARGUES, (SARGUS. Fab.) (PI. .73, fig- 7-) Ou le ni£me article est presque ovoide, ou presque globuleux , arrondi ou oblus au sommet, avec la sole inseree sur le dos, prSs de la jonction (i) ^u) e: les niemes auleuis. (i) Saigus nniftlnst'u (2) Item. FAMILtE DES NOTACANTHES. 367 du qualrifeme (l)anneau avec le pr(5c6dent; le premier article est presqiie cylindrique («). L'ecusson est rarement epineux. Le corps est souvent allonge, vert ou ciiivreux et brillanl. Le S. ciiivreux (i) {Musca cupraria, Lin.) Reaumur, Insect., IV, XXII, 7, 8; de G., Insect., VI, xii, 14, d'un vert dore; abdomen d'un violet cuivreux; pieds noirs ; avec un anneau blanc; ailes longues , avec une tachebrune. Sa larve vit dans les bouses de vaches , a une forme ovale-oblongue , retr(5cie et pointue devant, avec une t6tc ecailleuse, munie de deux cro- chets. Son corps est parsemg de poils. Elle se metamorphose sous sa peau, et sans changer essenliellement de forme. L'insecte parfait sortde sa coque en faisant sauter sa partie anterieure. Voyez Reaumur, Insect., iv, m€- moire iv et i. Le 5. de Reaumur iS. Reaumurii. Meig.) Different du precedent par son abdomen, dont la plus grande partie, ou du moins la base, est cou- leur de sang ou rosee (2). LES VAPPONS (Vappo. Lat., Fab. — Parhygastcr. Meig ) (PI. 173, fig. 8.) Ne different des Sargues , qu'en ce que leurs antennes encore plus cour- tes, ont les deux premiers articles plus courts et plus larges, ou toutS- fait transversaux [c) (3). Notre seconde division generale des dipteres ayant un sucoir renferme dans une gaine, et dont les antennes (i) Les Sargues, quoi qu'en dise M. Mei- lecta cntolomogica , une espece du Bresil, gen, ont le Iroisieme article divise en quatre {furcifcr), tres remarquable par son ecus- anneaux. son arme d'une longue cpine, fourehue au (2) Voyez les memes auteurs. bout. M. Wiedemann a figure dans ses Ana- (3) A'ojtci les memes auteurs. W PI. ,73, fig. 7 a. [b) PI. .73, fig. 7- {c) PI. 173, fig. 8. 368 INSECTES DIPTERES ii'ont que trois ou deux articles ("), compreiid cenx doiit la trompe, ordinairement membraneuse, bilabiee, lon- gue, coudee, et portant les deux palpes un peu au-des- sus de son coude, est le plus souvent entierement ren- fermee dans la cavite orale, et n'a que deux pieces au sucoir, lorsqu'elle est toujours saillante. Le dernier arti- cle des antennes, toujours accompagne d'un stylet ou d'une soie n'offre jamais de divisions annulaires. Les palpes sont caches dans le repos. Cette division formera notre cinquieme famille, celle DES ATHERICERES. (ATHERICIiRA.) La trompe se termine ordinairement par deux grandes levres ('). Le sucoir n'a jamais au-dela de quatre pieces, et n'en offre souvent que deux. Les larves ont le corps tres mou, fort contractile, annele, plus etroit et pointu en devant, avec la tete de figure variable, et dont les organes exterieurs consistent en un ou deux crochets, accompagnes, dans quelques genres, de mamelons, et probablement dans tous, d'une sorte de langue destinee a recevoir les sues nutritif s. Le nombre de leurs stigmates M PI. .74, 175, etc. WPi->;4, fig 'i< FAMILLE DES ATHERlCfeRES. 3G» est ordinairement de quatre, doiit deux situes, un de chaque cote, sur le premier anneau, et les deux autres sur autant de jilaques circulaires, ecailleuses, a I'extre- inite posterieure du corps. On a observe que ceux-ci etaient formes, du moins dans plusieurs, de trois stig- mates plus petits et tres rapproches. La larve peut envelopper ces parties avec les chairs du contour, qui forment una sorte de bourse. Elle ne change point de peau. Celle qu'elle a des sa naissance devient, en se solidifiant, una especa da coqua pour la nymphe. Elle se raccourcit, prend une forme ovoide ou celle dune boule, et la partie anterieure, qui etait plus etroite dans la larva, augmente de grosseur, ou est quelquefois plus epaisse que I'extremite opposee. On y decouvre les traces des anneaux, et souvent les vestiges des stigmates, quoi- qu'ils ne servant plus a la respiration. Le corps sa detache peu-a-peu de la peau ou de la coque, se montre sous la figure d'une boule allongee et tres molle, sur laquelle on ne distingue aucunes parties, et passe bien- tot apres a I'etat da nymphe. L'insecte sort de sa coque, en faisant sauter, en forma de calotte, son extremite anterieure. II la detache par les efforts de sa tete. Cetta partie de la coque est d'ailleurs disposee de maniere a s'ouvrir. Peu d'athericeres sont carnassiers en etat parfait. lis se tiennent, pour la plupart, sur es fleurs, les .--<> INSECIKS DIPTEIU'S. (euilles, et qiulqiiefbis sur les excretnens d'aiiiniaux. Cette famille comprcnd les genres: Conops, OEstrus, et la majeure partie de celiii de Musca de I^innaeus. Nous devons natnrellement separer dii dernier des especes, et en assez grand nonibre, dont le sucoir se compose de cjuatre pieces, et non de deux, comme dans tons les autres athericeres. Elles formeront une premiere tribu, celle des syrphides (syrphid^) (i). Leur trompe est toujoin's longne, membraneuse, cou- dee pres de sa base, terminee par deux grandes levres, et renferme dans une gouttiere superieure le sucoir (°). La piece superieure de ce sucoir, qui est insere pres du eonde, est large, voutee et echancree a son extremite; les trois autres sont lineaires et pointues, ou en forme de soie; a chacune des deux late'rales, representant les maclioires, est annexe un petit palpe membraneux , etroit, un peu elargi et arrondi au bout; la soie inferieure est I'analogiie de la languette. La tete est hemispherique et occupee, en grande partie, par les yeux, dans les males surtout. Son extremite anterieure est souvent prolongee en maniere de museau ou de bee, recevant en dessous la trompe, lorsqu'elle est pliee sur elle-meme. Plusieurs especes ressemblent a des bourdons, et d'autres ia) PI. 174. fig. Ci,,. FAMIILK DKS Al'llERICKRES. ."Tl a des guepes. M. Lepeletier de Saint-Fargeaii a ooinmii- nique a I'Academie royale des sciences des observations curieuses sur des accouplemens contre nature, ou, pour me servir de ses expressions, des mariages adulterins, de qiielqiies-uns de ces insectes, mais dont il n'a pii suivre lesresultats. Cette tribu ne comprendra qu'un seul genre, celui DE SYRPHE. (SYRPHUS.) Une premiere division generale se composera de toules les espfices dont la Iroinpe est plus courte que la l6le et le thorax. Le inuseau, dans celles oil il est distinct, est perpendiculaire el court. Viendronlensuite des Syrphides, dont le devant de la I6te ofTre, un pen au-dessus du Lord superieur de la cavity buccale, ou vers I'origine du niu- seau, une eminence. A la t^le de ces esptees seront celles dont Ics antennes, toujours plus courtes que la t^te, ont une soie plumeuse. Leur corps est court, souvent velu, avec les ailes ecartees. Ces dipteres ressemblent, au premier coup- d'oeil, h des bourdons, el comme les larves de plusieurs d'enlre eux vivent dans I'inl^rieur des nids de ces hymenopleres, il semblerailque I'auleur de la nature a voulu les revfilir de la mfime maniere, afin que, Irompanl les regards des bourdons, ils pusseul s'introduire, sans danger, dans leurs habitations. CesSyrphides composeronl trois sons-genres. LES VOLUCELLES ( VOLUCELl.A. GeofT., Lai., Meig., I;ab.) (I'l. i:4. Cg- <•) Ont le Iroisieme article de leurs antennes, ou la palette, oblong ; son contour forme un triangle curviligne et allonge (n). 372 INSECTES DIFTfeRES. lia V. bourdon {Musca mystarea, Lin.), De G. Insect., VI, vill, 2, qui est noire, trfes veins, avec le thorax et le bout de Tabdomen converts de poils fauves ; I'origine des ailes est de cetle couleur. Sa larve vit dans les nids des bourdons ; son corps s'61argit de devant en arrifire, a des rides transverses, de petites pointes sur les c6tes, six fdets membraneux, disposes en rayon, h son extr6mil6 posterieure, et ofTre, en dessous, deux stigmates et six paires de manielons, garnis cha- cun de trois longs crochets, qui lui servent a marcher. Ici vient encore la HI. n zones (a), de GeofTroy {Syrphus inanis, Fab.; Panz., Faun. Insect. Germ., II, 6), longue de huit lignes, peu velue, fauve, avec la t6te jaune, et deux bandes noires sur I'abdomen. Sa larve vit aussi dans le nid des bourdons (I). LES SERICOMYIES, ( SERICOMYIA Meig., Lair. — Syrphus Fab.) (PI. .74, fig 2.) Ou la palette des anlennes est semi-orbiculaire [i) (2). LES EHISTALES, (ERISTALIS. Meig., Fab.) (I'l. .74. «g. 3.) Qui, en reslreignanl ce sous-genre aux esp6ces dont la soie des anlen- nes est sensiblement velue, ne different des Sericomyies que par leurs ai- les. Ici la cellule exierieure et ferni^e du limbe post6rieur, celle qui est situ6e pr6s de I'angle du sommet, a une iorte ^chancrure arrondieau c6t6 externe; il esl droit dans le sous-genre precedent (3). A ces sous-genres en succederont d'autres Ires analogues aux prdcSdens, par la forme courte de leur corps, leur abdomen Iriangulaire, leurs an- tennes beaucoup plus courtes que la t6te, mais dont la soie est simple, ou sans poils bien apparens. (i) Fojcjiioiii- les auliesespeces, Lair., (3) Les £. in Meig., Fab. et Fallen. de Meigen. (a) Les m^mes. W I'l. 174, liR. .. (A) PI FAMILLE DES ATH^RICERES. 37o Les uns ont, conime les Eristales, la dernifere cellule externe de leurs ailes fortement unisinuee au c6le ext^rieur. Leur corps est g^neraletnent velu. Les antennes sont tr6s rapproch^es h leur base. LES MALLOTES, (MALLOTA. Meig. — Erislalis. Fab. ) (PI. 174. £g. 4-) Ou le dernier article des antennes forme une cspece de trapeze trans- versal, dent le c6te le plus large en devant (et presentant, lorsqu'il est di- late, une facelle elliptiqne, rebordee tout autour) (1). LES HELOPHILES, (HELOPHILL'S. Meig. — Erislnlis, ejusd. Fab ) (IM. i:4, fig. 5.) Ou la palette des antennes torme un demi-ovale (a). Leur corps est g^neralement moins velu que celui des prec^dens. Les larves de plusieurs ont le corps termine par une longue queue, ce qui leur a fail donner le nom de vers a qumo de rat. EUes peuvent I'allonger et I'elever perpendiculairement jusqu'J la surface des eaux ou des cloa- quesou elles vivent, pour respirer au moyen del'ouverture de son extr6- mite. Leur int^rieur prfisente deux grosses trachees tres brillantes, et qui, vers I'origine de la queue, formentdes plexus lr6s nombreux etdans une agitation continuelle. Les vaisseaux qui se remplisseut d'eau pluviale, contiennent un grand nombre de ces larves. On prendrail leur queue pour des filets de racines {Voyez Reaumur, Ins., IV, xxx). VH. aheilliforme I^Musca tenax, Lin.), Reaum., Ins., IV, XX, 7, est de la taille du mdle de I'abeille domestique, et lui ressemble, au premier coup-d'oeil, par ses couleurs. Son corps est brun, couvert de polls fins d'un gris jaundtre, avec une raie noire sur le front, deux k quatre taches (i) I'oyez Meigen. (a) I'l. 176, fig. 5r. 374 INSECTES DIPl-ERES. d'un jaiiiie fauve, de chaque c6le de rabdouieii. Sa larve vit dans Ics eaux bourbeuses, les latrines et les egouls. Elle est du nonibie de celles qu'on a nommees vers a iiueuc de rat. On dit qu'elle est si vivace, que la compression la plus forte ne peul la faire perir(l). D'autres syrphides different des derniers par la cellule exterieure et fermee du limbe post^rieur; son c6te externe est droit, ou Irfes faible- mentsinu6. Lesantennes sont elev6es a leur naissance,et s'avancent pres- que parallelenient ; leur dernier article est presque ovoide ou presque or- biculaire. F.a saillie anterienre de la I6te est tr6s courte. L'abdomen est generalement plus ^troit et plus allonge que dans les sous-genres pr6- cedens. Les ailes, dans ceux oii il est plus court, sont ordinairement ^carlees. LES SYRPHES propremeiit dits , (SYRPUUS. Lat., Meig. — Scccvu. Fab.) CI>1. 1,4, fig. 6.) Doiit l'abdomen va en se relrecissant de sa base h sa pointe. Leurs larves se nourrissent uniquement de pucerons de toute espece, qu'elles tiennent souvent en I'air, et qu'elles sucent tr6s vite. Leur corps forme une espece de c6ne allonge, est inegal ou m6me ^pineux. Lors- qu'elles doivent se metaniorphoser, elles se fixent aux feuilles ou h d'au- tres corps par un gluten. Leur corps se raccourcit, et sa partie anterieure, qui etait la plus menue, devient la plus grosse. Le S. du groseiller {a) (Scueva rihesii. Fab.), De G., Ins., VI, VI, 8, un peu plus petit que la mouche de la viande. T6te jaune ; thorax bronze. (i) Les Helophiles de M. Meigeii et la vi.si). La cellule exterieure du limbe posterieur n'offre sur ses c6tes aucune echancrure (2). L'^minence nasale, qui distinguail lesSyrphides dont nous venons d'ex- poser les sous-genres, n'existe plus dans les suivans. La sole des antennes est presque toujours simple. Les ailes sont couchees I'une sur.l'autre. Les premiers tienuent des precedens, sous le rapport de la longueur de leursantennes. Elles sonttrfis rapprochees h leurs bases; lesecond article, le plus court de tous, forme avec le Iroisieme une massue 6troite el al- longee ; la sole est ins^ree pres de la base du dernier et simple. LES CERATOPHYES. i, CERATOPHYA. Wied. ) (PI. .:i. fig. 7.) L'ecusson est inerme. Le troisieme article des aniennes est presque une fois plus long que le premier (r). (1) rojezFah., Latr., Meig., \Vied.ni; ("i) Wieil., Anal, enlom., fig. 9. (2) foret Latr., Meig. (») PI. 1-5, f.g. 5/.. {/>) PI. 17.T, fig. Ofl. [c] PI. 175. fig. 7. IN'iECTFS. * 4S r^-n msECTES uipteres. LES APHP.ITES. ( APHRITIS. Lat. — Miilw. Fab. — Mi'rodox. Meig. ) (I'l. .:5,f.g.s.) L'ecusson olTie deux dents. Le premier article des antennes est prcsqiie nussi long que les deux suivans reunis. Dans ce sous-genre, le precedent, ainsi que dans les Ascies, les deux premieres cellules fermees du limbe poslerieur se terniinent en manifire d'angle (I). Les antennes des Syrphides suivans sonl plus courtes que la t6lr. Les palles posterieures sonl souvent grandes, surlout dans I'un des sexes. Tanl6t la palette des antennes est oblongue, presque en forme de triangle allonge. Les cuisses posterieures sent epaisses et denizes. Les ailes sont couchees I'une sur I'autre. LES MERODONS, (MERODON, Me\g., ¥ah.— MUcsia. Hristalis. Lat. — ^yrpAi/j. Fab.) (Pi.i:5te, ng.i.) Dont Tabdonien est triangulaire on conique, sans r^tr^cissement h sa base, et ou la cellule exlerne du limbe posterieur des ailes a exterieure- nienl une forte echancrure. La larvedu M. du Narcisse[Erisl8-2 I.NSECTES DIPIERES. DES OESTRES. (oestrus. Lin.) Bien distinct, en cequ'a la place de la bouche, on ne voit que trois tubercules, on que de faibles rudimensde la trompe et des palpes. Ces insectes ont le port d'une grosse mouche tres velue, et leurs poils sont souvenl colores par zones , comme cenx des bourdons. Leurs antennes sont tres courtes, inserees chacune dans une fossette , au-dessous du front , et terniinees en une palette arrondie, portant sur le dos, pres de son origine, une soie simple, Leurs ailes sont ordinairement ecarlees; les cuil- lerons sont grands et cachent les balanciers. Les tarses sont termines par deux crochets et deux pelotes ("). On trouve rarement ces insectes dans leur etat parfait, le temps deleur apparition et les lieuxqu'ils habitent etant tres bornes. Comnie ils deposent leurs oeufs sur le corps de plu- sieurs quadrupedes herbivores, c*est dans les bois et les pa- turages frequentes par ces animaux qu'il faut les chercher. Chaque espece d'oestre est ordinairement parasite d'une meme espece de mammilere, et choisit, pour placer ses oeufs, la partie du corps qui pent seule convenir a ses larves, soit qu'elles doivent y rester, soit qu'elles doivent passer de la dans I'endroit favorable a leur developpement. Le boeuf, le cheval, I'ane, le reniie, le cerf, I'antilope, le chameau, le mouton el le lievre sont jusqu'ici les seuls quadrupedes connus sujets a nourrir des larves d'oestres. lis paraissent singulierement craindre I'insecle, lorsqu'il chcrchc a I'aire sa ponle. FAMILLE DES ATHERICfiRES. 387. Le sejour des larves est de trois sortes, qu'on pent distin- giier par les denominations de cutane, de cervical et de gas- trique, suivant qu'elles vivent dans des tumeurs on bosses formees sur la peau, dans quelques parties de I'lnterieur de la tete et dans I'estomac de I'aninial destine a lesnourrir. Les CEufsd'ou sortent les premieres sont places par la mere sous la peau, qu'elle a percee avec une tariere ecailleuse, composee de quatre tuyaux rentrant I'un dans I'autre, armee an bout de trois crochets et de deux autres pieces. Get instrument est forme par les derniers anneaux de I'abdomen. Ces larves, nommees Taons par les habitans de la campagne, n'ont pas besoin de changer de local ; elles se trouvent, a leur naissance, au milieu de I'humeur purulente qui leur sert d'aliment. Les oeufs des autres especes sont simplement deposes et colles sur quelques parties de la peau, soit voisines des cavites nalu- relles et interieures ou les larves doivent penetHfer et s'etablir, soit siijettes a etre lechees par I'animal , afin que les larves soient transporlees avec sa langue dans sa bouche, et qti' elles gagnent de la le lieu qui leur est propre. C'est ainsi que la femelle de I'oestre du mouton place ses oeufs sur le bord in- terne des narines de ce quadrupede, qui*'agite alors, frappe la terre avec ses pieds et fuit la tete baissee. La larve s'insinue dans les sinus maxillaires et frontaux, et se fixe a la membrane interne qui les tapisse, au moyen des deux forts crochets dont sa bouche est armee. C'est ainsi encore que I'oeslre ducheval depose ses oeufs, sans presque se poser, se balancant dans I'air, par intervalles , sur la partie interne de ses jambes , sur les cotes de ses epaules et rarement sur le garot. Celui qu'on designe sous le nom A' hemorrhoidal, et dont la larve vit aussi dans I'estomac du meme solipede, place ses oeufs sur ses levres. Les larves s'attachent a sa langue et parviennent, par I'oesophage, dans I'estomac, ou elles vivent de I'humeur que secrete sa membrane interne. On les trouve le plus commu- ."81 INSF.CTES IJIPTERES. nement autour du pylore, et rarement dans les intestins. Elles y sont souvent en grand nombre et suspendues par grappes. M. Clark croit neanmoins qii' elles sont plus utiles que nuisibles a ce quadrupede. Les larves des oestres ont, en general, mie forme conique et sont privees de pattes. Leur corps est compose , la bouche non comprise, de onze anneaux, charges de petits tubercnles et de petiles epines, souvent disposes en nianiere de cordons et qui facilitent leur progression. Les principaux orgnnes respiratoires sont situes sur un plan ecailleux de I'extremife posterieure de leur corps, qui est la plus grosse. 11 parait que leur nombre et leur disposition sont differentes dans les larves gastriques. II parait encore cpie la bouche des larves cutanees n'est composee que de mamelons, an lieu que celle des larves interieures a toujours deux forts crochets. Les vines et les autres ayant acquis leur accroissement , quittent leur demeure, se laissent tomber a terra , et s'y ca- chent pour se transformer en nymphes sous leur peau, a la maniere des autres dipteres de cette famille. Ceiles'qui ont vecu dans restoniac suivent les intestins et s'echappent par I'anus, aidees peut-etre par les dejections excrementielles de I'animal, dont elles etaient les parasites. C'est ordinairement en juin et en juillet que ces metamorphoses s'operent. M.. de Humboldt a vu , dans I'Anierique meridionale, des Indiens dont I'abdomen etait convert de petifes tumeurs, pro- duites, a ce qu'il presume, par les larves d'un oestre. Des observations poslerieiu'es paraissent appuyer ce sentiment. Ces oestres appartiennent peut-etre an genre Cuterebre, de M. Clark , dont les larves vivent sous la peau de quelques mammiferes. II resulterait encore, de quelques temoignages, qu'on a retire des sinus maxillaires ou frontaux de I'homme des larves ana- FAMILLE DES ATHERlCtRtS. 385 logiies a celles i\e I'oestre. Mais ces observations n'oiit pas ete assez siiivies (i). VOE. (Ill hocufia) (at. bovis. ; le jiremier vol. des Mem. de la Soc. d'liisl. Meig. Dipt., xx.wn, i-;. natiir. de Paris, etc. (3) foyez Fab., Latr-., Meig., Fiill., etc. (a) PI. 176, fig. 5a. (/,; PI. 17C, fig.6. (c) PI. .70, fig (i a. FAMILLE DES ATHERICtRES. 589 Le S. ■piquant {Conops calcitrans, Lin), De G., Insect., VI, iv, 12, 13(a). Sole des anlennes velue; corps d'un gris cendre, tachete de noir; tronipe plus courte que lui. II pique forlement les jambes, sur- tout aux approches de la pluie (t). MM. Lepeletierel Serville ont form6 ( Encye/. method., X,500), avec le S. siberita de Fabricius, un nouveau genre prosehe {Prosena) et qu'ils dislinguent du precedent a raison de sa trompe beaucoup plus longue ( quatre fois plus longue que la t^te), el de la sole des antennes garnie de barbes des deux cot^s. LES 6UCENTES, ( BUCENTES. Latr. — Slomorys. Fab. — Siphona. Meig.) Dont la trompe est coudee deux fois, comnie celle des myopes (2). Le G. Carnns de M. Nitzsch {Insert, epic, Mag., Entom. de M. Ger- mar.), qu'il rapporte a noire famille des conopsaires, est distingu^ des pr^cedens, en ce qu'il n'offre que des rudimensd'ailes. L'espfice servant de type a eii figur^e par M. Germar, dans sa Faune des insectes (f Eu- rope, fasc. IX, tab. 24. La direction de sa trompe, la forme de ses an- tennes et celle du corps, semblent indiquer qu'il vient pres des stomoxes. line trompe tres apparente, toujours niembraneuse et bilabiee, portant ordiiiairement deux palpes (les Phores seuls exceptes), pouvant se retirer entierenient dans la cavite buccale, et un sucoir de deux pieces (*), distinguent la quatrienie et derniere ti ibu , celle des MUSCiDES {Muscides), des trois precedentes. Les antennes se terminent toujours en palette, avec une sole late- (i) roxiFalir., 1 all-., Mtig., Fall.. elr. {■i) Lair., Gi-iiLT. cnisl tt iiiseil., IV, .■580 INSECTES DlPTiKES. rale("). Ces athericeres embrassent raiicieii genre Muscn de Fabricius, que les travaux de ]\1M. Fallen et Meigen, sans parler des notres, ont singulierenient modifie. Toii- tes les difficultes qui entravent son etude, sont cepen-- dant bien loin d'etre aplanies; car, quoique ces savans aient etabli un tres grand nombre de nouveaux genres, il en est cependant encore quelques-uns, tels que ceux de Tachina et iX y^hithomjia, que Ton pent considerer corrune des sortes de magasins. En effet, dans I'ouvrage de M. Meigen, qui est uniquement consacre aux dipteres d'Europe, le premier de ces genres se compose de trois cent quinze especes, et le second de deux cent treize. Le docteur Robineau Desvoidy, voulant achever de completer ces recherches et pourvoir aux besoins de la science, s'est livre, avec beaucoup de zele, a une etude speciale des niuscides, qu'il nomme My-odaires ; et le memoire sur ce sujet, qu'il a presente a I'Academie royale des sciences, a ete juge digne de faire partie du recueil de ceux des savans etrangers; niais comme I'im- pression n.'en est pas encore terminee, et que nous n'en connaissons que les divisions generales, presentees dans le rapport qu'en a fait a I'Academie M. de Blainville, nous n'avons pu en proliter. Nous eussions d'ailleurs («) I'l. .77, ,7s, dr. FAMILLH UES A IHERICERKS. o!»ll (lepasse les limites de cet ouvrage et effraye peut-etre les jeunes naturalistes, par I'exposition de cette multi- tude de nouveaux genres qu'il a introduits dans cette tribu, et dont plusieurs, au sentiment meme du rappor- teur, paraissent peu distincts. Nous pensons meme que le travail de M. Meigen, sauf la revision des deux coupes generiques precedemment mentionnees, est, dans I'etat actuel de la science, bien suffisant. Sous le rapport des caracteres employes par M. Ro- bineau pour signaler ces groupes, tres peu lui sont propres. II en est meme, tel que celui de la disposi- tion des nervures des ailes, dont il aurait pu tirer un parti avantageux qu'il a neglige, du moins dans le tra- vail qu'il a presentea I'Academie. Sa premiere famille, celle des Calypterees, est la meme que celle que, dans mon ouvrage sur les families naturelles du regne ani- mal, j'avais nommee Creophiles, et qui etait d'ailleurs etablie dans mes ouvrages precedens. D'apres I'analyse deson memoire, donnee par M. de Blainville, Ton voit qu'en general, les caracteres des neuf autres families des myodaires ne sont le plus souvent fondes que sur la diversite des modes d'habitation, les couleurs, et sur quelques autres considerations assez vagues; nous allons essayer de coordonner les genres de MM. Meigen, Wie- demann et Fallen, que nous avons pu .etudier, a noire ancienne distribution, mais avec quelques changemens 392 IXSECTKS DIPTERES. necessites par les observations tie ces celebres natura- listes, etd'autres qui nous sont particulieres. Cette tribu comprendra le genre DES MOUCHES. (mu.sca.) Des anlennes inserees pres dii front, des palpes portes sur la Irompe et se retiiant avec elle dans la cavite buccale, des nervures iransverses aux ailes, tels seront les caraclferes d'une preraifere section des muscides ailees, el qui comprendra huit groupes principaux on sous-tribu. r.elles de notre premiere division, les creophiles {Crcophilce), onl de grands cuillerons recouvrant presque enlieremenl les balanciers. Leurs ailes sont presque tonjours ecarlees, avec les deux cellules terniinales et exterieures du linibe posterieur (1), fermees par line nervure transverse. Parini les espfeces nous ofTrant constammenl ces caracteres, nous dis- linguerons celles dont Tepistomene s'avance point en nianifere de bee, et dont les c6tes de la t6te ne se prolongent pas sous la forme de corner. Les unes ont la sole des antennes simple ou sans poils bien sensibli s. Dans un seal sous-genre, celui DES ECHhNOMYIES. (ECHINOMYIA. Dum. — Tachhm. Fab., iVIeig. ) (I'l. 177. fig- ■•) Le second article des anlennes est le plus long de tons. Le dernier, oil (i) La plus cxleiieure est siluee sous line u'esl plus teiminale, el souvent meme elle cellule elroite, allongee et fermee par le est beaucoup plus courte; les nervures bold posterieur, que Ton peut considerer longitudinales qui en forment les cotes, se comme une sorle de cubilate. Daus les di- prolongent jusqu'au bord posterieur, ce visions suivantes, aucune nervure transverse qui produil une autre cellule, devenant ue ferme cette cellule exlerieure. La se- lerminale et incomplete. Dans les Creo- londc, ou ce'le qui est accolce au cole iu- philes, les deu.\ nervures ne se prolongent Icrue de la precedenle, est egalemenl fer- point ou Ires peu au-dela de la cellule nice dans les dernieres muscides; niais elle fernicc. FAMILLE DES ATHERICERES. ott3 la palelle, est plus large, comprime, piesque en forme de triangle ren- verse ou trapezoide; la soie est blarticulee inferieurement [a). L'E. geanle (Musca grossa , Lin.) (Ji) de Geer, Insect., VI , 1 , 12. La plus grande espfececonnue, et presque de la laille d'un bourdon, noire, herissee de gros poils; I6le jaune ; yeux bruns; origine des ailes rous- sAtre. Elle bourdonne fortement, se pose sur les fleurs, dans les bois, et souvent aussi sur les bouses de vache. C'est \h que vil sa larve, dent le corps est jaunAtre, luisant, conique, avec un seul crochet, et deux petiles conies charnues h son extremity anlerieure, ou la poinle, et le bout oppose terming par un plan circulaire, sur lequel sont deux sligmates, formes chacun d'une plaque leiiticulaire, brune, elevee dans son milieu. Le second anneau du corps, la t6te complee pourun, offre aussi dechaquec6t6 un sligmate. Dans la coque de la nymphe, qui est pareillement conique, I'extremite posterieure presente aussi deux stigmales plus distincts; son contour est forme par une lame i neuf pans. Voyez Reaum., Insect., IV, xil, 11,12; XXVI, 6—10 (1). Dans les autres Cr^ophiles , le troisieme article dcs antennes est plus long que le pr^c^dent , ou du moins jamais plus court. Tanl6t la face anlerieure de la t6te est presque rase, ou n'ofT're que des poils tres courts, disposes comma d'ordinaire, sur deux rangees longitu- dinales, et dont aucuns notablenient plus grands et en forme de crins. Ici I'abdomen est toujours convexe, h anneaux tres distincts, et plus ou moins triangulaires. Dans ceux-ci la soie des antennes, dont le second article fort allonge, est coudee et forme un angle, pres de son milieu, h la jonclion de cet article, avec le suivant ou la derni^re division de la soie. LES GONIES. (GONIA. Meig.)(2) (PI. .77, fig. 2.) Dans ceux-IS, ainsi que dans les autres Creophiles, la soie des antennes n'est point coudee vers son milieu. [i) Divis, A, Aag. Tcchinade Meigen. a le fades des ecliinomyii L'especeappelee/e/oxasespalpesdi'alesen des bucenles. spatiile et forme le g. Fabriria de M. Ro- (2) Meig . biueau. Le Stomoxys bombilans de Fa!),, M PI. 177, fig. I h. (A) PI. .77, lig. 394 INSECTES DIl'Tfcai':?. LES MILTOGRAMMES. i JiiS (MILTOGRAMMA. Meig.) (PI. 177, iig. 3.) Le Iroisifeiiie article des antennes est notablement plus long que le pre- cedent (1) (fl). LES TRIXES, (TRIXA. Meig.) (PI. 177, fig. 4.) Oil sa longueur exc6de de pen celle du pr6c6dent (2) (1^). Lk I'abdomen est tant6t tres renfle, comme vesiculaire, el k separations d'anneaux pen marquees; tanl6t tr6s aplati. Les ailes des derniers sent tr6s 6cart6es, el souvent un peu arqu6es exlf^rieurement. LES GYMNOSOMES, (GYMNOSOMIA. Meig.— TacMna. Fab.) (PI. .77, fig. 5.) Donirabdomen est renfle, comme v^siculeux ou ovoide, avec les sepa- rations des anneaux peu distinctes; el dont les antennes sont aussi lon- gues que la face de la t6te , avec les second et troisifeme articles presque de longueur egale, et celui-ci lin^aire (3j (c). LES CISTOGASTRES, (CYSTOGASTER. Latr. , (PI. .77, fig. 6.) Oij Tabdomen est conform^ de ni6me , mais donl les avitennes sont (.) Meig. (3) Idem. (») Idem. (a) P! .77. fig. 3 a. fi) PI 177, fig./, a. (c) PI. 177, fig. .la. FAMILLE DES ATlltlUCERES. 3!>5 beaucoup plus courtes, avec le troisi^ine article plus long que le piee6- denl, presque carre, un pen plus large el arroiuU au bout (i). LES PHASIES, rPHASlA. Meig.- Thcrcva. Fab.) (PI. i;7, r.g. 7.) Qui out I'abdonien tres aplati, presque demi-circulaire, el les janibes simpleinenl garnies de petits polls (2) («) LES TRICHIOPODES , ( TRICHIOPODA. Lair. — Tachina. Fab.) Donl rabdomen est pareillement aplati, mais oblong, et dont les deux jarabes posldrieures onl exl^rieuremenl une frange de cils lamellifor- mes (3). Tanl6l la face anlerieure de la Ifite offre deux rangees de longs poils , formant des especes de moustaches, et donl deux ordinairemenl plus grands, situ^s, un de chaque c6l6 , h rexlr^mile superieure de la cavile buccale. II en est donl les ailes sont vibratiles, et dont I'abdomen estetroil, allonge, presque cylindrique ou en c6neallong^. lis forment Irois sous- genres. Les ailes des deux premiers onl, ainsi que celle des precedens et de la plupart des aulres, les deux cellules cxternes et fermees de leur extremity posterieure, presque egalementprolong^es en arriire ; la plus exterieure depasse de pen I'autre, et ses angles poslerieurs sont aigus. Les antennes sont aussi Tongues ou gufere plus courtes que la face de la t6te. (i) Confondii avec le sous-gcm-e piece - (3) Les Therct-a pliimipes , lanipis de (lent. Fab. et plusieurs autres especes incdites (2) Lair., Gener. ciusl. el insect., IV, toutes d'Amerique. 34 '1 I voyez aussi Fab., Meig. o96 I\SECTES DIPTERES. LES LOPHOSIES, (LOPHOSIA.Meig.) (I'l. f:: iis. f,e. ,.) Oil le dernier article des antennes forme une lr6s grande palelle trian- gulaire (1). LES OCYPTERES, (OCYPTERA. Meig., Fab.) (PI. i:7i,.<, fig. 2.) Oil le ni6me article des antennes, guere plus large que le precedent , (arnie une palette lineaire ou en carr6 long {a\ Dans un M^moire pour servir h I'hisloire du genre Ocyptera , insere dans les AnnaUs des sciences naliirelles (X, 248, XI ), M. Leon Dufour nous a fail connailre les larves de deux espfeces, \'0. de la Cassidc et VO. bico- lore. Celle de la premiere espiice vil dans la cavite viscdrale de la casside bicolore, et celle de la seconde dans la m^me cavit6 du pentatome gris. L'une et I'autre ne se nourrissent que de I'epiploon, ou corps graisseux de leurs h6tes. Leur corps est oblong, inou, blanchAlre, parfaitement glabre, ride ct contractile. Son bout anterieur ofTre deux mamelons, ayant chacun deux petils corps cylindriques, termines en manifere de bouton ombiliqud au centre, et deux pi6ces corneas, assez fortes, ayant chacune en dehors un grand crochet ou deux, ce qui les fait parailre fourcliues et adoss^es par leur convexite. II semble, d'apris la figure qu'en donne ce naturaliste, qu'il y en aurait une pour chaque mamelon, etqu'elles seraient interieures. 11 les considere comine des mandibules, et les especes de palpes dont nous venons de parler et dont le disque est perc6 au centre, seraient des sortes de pieds-palpes, faisant I'office de ventouse ou servant au tact. Le corps de ces larves se termine par une sorte de siphon, de la longueur du tiers du corps, de consistance plus solide, de forme invariable, et allant en se rfitrecissant, avec I'apparence ( 1 ) f^oytz Meigeii. («)P1. .-A,., fit KAMILLE DES ATHERICERES. S97 dedeiix crochets au bout. L'exlr^niile posterieure de ce siphon occupant I'un des sligniales melathoraciques, el en contact avec I'air, sert h la res- piration de la larve. On ne decouvre ni anlennes ni yeux. C'est dans le mime s^jour que la larve passe h I'etal de nyniphe. Cette nymphe est ovoide, sans aucune trace d'anneaux, el presente h I'un des bouts quatre {O.casside) el six [O.bicolore] lubercules. Elle quitte sa demeure avant de devenir insecle parfait, lant6t sans que I'insecte ou la larve a v^cu p^risse, tant6t aux d^pens de sa vie. Ces larves ont deux vaisseaux sali- vaires, quatre vaisseaux biliaires, des Irachees loules tubulaires, sans aspect nacre ni stries transverses, et disposees en deux troncs principaux, emetlant un grand nombre de branches ramifiees. Ces Irenes paraissent s'aboucher par un orifice unique h la base du siphon caudal. Le tube alimentaire a quatre fois environ la longueur du corps, et presente un cesophage capillaire, un jabot en forme de godel turbine, qui degenfere insensibleraent en un estouiac tubuleux, repli^ sur lui-m^me, et suivi d'un intestin flexueux , d'un rectum peu sensible, el termine par un coecuni oblong (i). Dans le sous-genre suivant , celui DE MELANOPHORE. (MEL4IN0PH0RA. Meig., supprime aujourd'hui par lui et reuni 5 celui de Tachina). (PI. I77A«, fig. 3.) Les anlennes sonl beaucoup plus courtes, leur exlremite ne depassant gufere, lorsqu'elles sont inclin^es, la moitie de la longueur de la face de la l6te. La cellule la plus exterieure des deux completes, qui terminent I'aile, est beaucoup plus avancee posterieurement que I'interne, et obtuse h Tangle interne de son extremile (a) {2,. L'abdomen des autres crdophiles est peu allonge, triangulaire, el les ailes ne sonl point vibratiles. (i) foyez Meigeii, el I'arl. Oc^/)). LES DEXIES, ^ '(DEXIA. Meig.) (PI. I77i«, fig. 7.) Qui ont le port des Ocypteres, leur abdomen etant etroit et allonge , surtout dans les mftles '2). LES MOUCHES proprement elites, (MUSCA. Lin., Fab., Mejg. — Mesemhrina. Meig.) (PI. 177 bis, fig. S.) Ou I'abdomen est triangulaire, avec les yeux contigus posterieurement ou tres rapproches dans les mAles. Ici se placent la plupart des raouches dont les larves se nourrissent de viandes, de charognes, etc ; quelques autres du mfime sous-genre vivent dans le fumier Elles ont toutesla forme de vers mous, blanchAtres, sans pieds, plus gros et tronques 5 leur extremite posterieure, s'amincissant ensuite et se terminant en pointe i I'autre bout, ou Ton distingue un S deux crochets , avec lesquels ces larves hachent leurs mati6res alimen- taires, et dont elles hAtent la corruption. Les metamorphoses de ces in- sectes s'achevent en peu de jours. Les femelles ont I'extr^mite posterieure (i) Ce genre est emore tres embrouille rayies et les melanophores ; en allendani la dans M. Meigen, et se compose d'especes publication de I'ouvrage de M. Robincau dont les anlennes el les ailes, ainsi que Desvoidy, nous laisserons les aulres especes rannoncent ses figures, sont tres diversi- dans le genre Tacliina. fiees. Nous en avons retranche les echino- (2) f^oyez Meigen. (a) PI. 177 W.v, fig. 6a. (*) PI. .77 AM, fig 7 a, 8n. 400 INSECTES DIPTERES. de I'abdoiuen lelrecie etprolongee en forme de luyau ou de lariere, pour enfoncer leurs oeufs. La M dviandc (a) [M . vomitoria, Lin.), Roes., Insect., II, Muse, et CuL, IX, X, une desgrandes esp6ces de notre pays. Front fauve; thorax noir; abdomen d'un bleu luisant, avec des raies noires. Cel insecte a I'odorat Irfis fin , s'annonce dans nos maisons par son bourdonnement assez foi't, et depose ses oeufs sur la viande. Trorapee par I'odeur cadavereuse qu'exhale le gouet serpenlaire {Arum dracun- culiis, Lin.) lorsqu'il est en fleur, elle y fait aussi sa ponte. Quand sa iarve doit passer a I'ilat de nyniphe, elle quitte les matieres ou elle a vficu, et dontla corruption pourrail lui Aire alors nuisible, entre dans la terre, si elle en a la facilile, ou se metamorphose dans quelque en- droit sec et retire. La M. doree (M. ccesar, Lin.). Corps d'un vert dor6, luisant, avec les pieds noirs, Elle pond dans les charognes. La M. domesttqiie {l>) (M. domcstica, Lin.), De G., Insect., VI, iv, 1-lt. Thorax d'un gris cendre , avec quatre raies noires ; abdomen d'un brun noir^lre, tAchele de noir, avec le dessous djiin brun jaundtre. Les cinq derniers anneaux de I'abdomen de la femellc forment un tuyau long et charnu qu'elle introduit , pour I'accouplement , dans une fenle situ^e entre les pieces munies de crochets, qui terminent le bout de Tabdo- men du mfile et caract6risent son sexe. La larve vit dans le fumier chaud et humide (l). LES SARCOPHAGES (S.4RC0PHAGA. Meig. — Musca. Lin., Fab.) (PI, .78, fig. 5.) Ne different des mouches propres, que par leurs yeux nolablement ecarles I'un de I'autre, dans les deux sexes. Les oeufs eclosent quelquefois dans le ventre de leur mere, et ces especes sont distinguees par I'^pilh^te de vivipares. La M. vivipare (c) (itf. carnaria, Lin.), De G,, Insect., VI, ill, 3-18. Un peu plus grande et plus allongee que la mouche de la viande , corps (i) Foyez Meig. , quelques especes M. Meigen. plus velues formenl le G. Mesemhrina de W I>1. 178, fig.,. (A) PI. 177 to, fig. 8. FAMILLE DES ATHERICERES. JO I cendr6, avec Ics yeux rouges; des raies siir le thorax et des taclies car- rces sur Tabdoinen, noires. La femelle esl vivipare, et depose ses larves, qui rcmplissent la capacile de son ventre, sur la viande, les cadavres, et quelquefois ni6me sur I'liomme, dans des plaies. Lorsqu'on presse forlement I'abdomen du mAle, on en fail sortir un corps en forme de boyau , d'un blanc transparent, et qui se nieut vermiculairenient el en divers sens, m6nie apres avoir coup6 I'insecte en deux (i). Nous termineronsles cr^ophiles, par quelques sous-genres contrastanl avec les precedens, soil h I'^gard de quelques particularites de la t6te, soil par la situation desailes.ou les cellules de leur extr6mil6 postS- rieure. La soie des anlennes du plus grand nombre est velue. Dans les uns, tels que les deux sous-genres suivans, les ailes se termi- nent de la nifime maniereque dans les precedens, ou presentenl k leur extremite posterieure, enlre le milieu el la c6te, deux cellules com- pletes. LES ACHIAS, (ACHIAS. Fab.) (PI. 178, fig. 3.) Trfes singuliers par les prolongemens , en forme de comes, des c6t6s de leur l^te, se rapprochent h cet 6gard des Diopsis, autres dipteres; mais ils ont leurs antennes inser^es au haul du front, et semblables k celles des mouches , quant aux formes el proportions des articles ; les ailes sont ^carlees (2). LES IDIES, (IDIA.Meig., Wied.) (PI. 178, fig. 4.) Oil Textremite anterieure de la Idle fait une saillie en nianiere de bee corn6. Les ailes sont couchees sur le corps (3). (i) f ojez Meig. et line autre des environs de Paris". Ra|i- (2) yoyez Fab., Sysl. anil. porlez-y la Musca felina de Fab., qui sc (3) A'ojez Meig. et Wied (Anal, enl.); Irouve dans le midi de la France, j'en connaisdeux especcs de I'ile dc France, .{02 INSF.CTKS DIl'TKUKS. Dans les deux aulics eUlernieis sous-genres tie creopliiles, les cellules lerminales des ailes sont fermees par le bord posWrieur. Les yeux sont Ires ^cartes. L'abdomen est aplali. LES LISPES ( LISPE. Lai., Fab., Meig. — Mvsca. De G.) (PI. .78, llg.5.) Onl le corps oblong, les antennes inserees pies du front, presqiie aussi longues que la face de la l^te, avec le dernier article beaucoup plus long que les precedens, lineaire, et muni d'une sole plumeuse (a). Les ailes sont couchees I'une sur I'autre. Les palpes sonl tres dilates superieurenient, en forme de spatulc, el un peu ext^rieurs. Ces insecles frequentent les bords des eaux (1). LES ARGYRITES, ( ARGYRITIS. Lai.) Qui, par la forme courle de leur corps, leur abdomen tres aplati, presque demi-circulaire, leur tele courte el large; et leurs ailes ecart^es, ressemblent aux phasies. Leurs antennes sont inserees au-dessous du front, tres courles, avec le dernier article un peu plus grand que le pre- cedent, presque orbiculaire, et muni d'une sole simple etcoudee, comme celle des antennes des gonies. Les palpes se lerminent en une massue courte, mais presque ovoide el poinlue. J'ai etabli ce genre sur deux espfecesde dipteres que M. Marcel de Serres m'avaiten\oyees, tl qu'il avail prises aux environs de Montpellier. Elles sonl de pelite taille el out un duvel soyeux argente, qui, dans I'une. garnit lout l'abdomen. Quelques especes de Tachines de Meigen, celles, par exemple, donl les ailes onl pour type la fig. 32, de la pi. 41, el quelques-unes de ses anllio- myies, h cuillerons grands el recouvranl en grande partie les balanciers, rentreront dans celte dernifere division des creopbiles. (i) rojcz Lair., Cciur. nusl. cl inst-cl., IV, Sly, Dej., Fall, ct Mc («) PI. .78, fiK .<;«. FAMILLE I)ES A rilKKICtllES. 403 Dans loules les aulres inuscides donl nous allons exposer les caracleres, les cuillerons sont petils ou presqiie nuls, les balanciers sonl a dScouverl, el les principales nervures longitudinales des ailes s'elendenl jusqu'au bord post^rieur, qui, h I'exception d'un trfes pelit norabre, ferine les cellules posl^rieures el in6me d'auties, dont I'oiigine renionle pies de I'extrimile opposee; les ailes, dans la plupart, sonl couchees I'une sur I'auire. Une seconde division generale des niuscides, celle des anthomyzides (Anlhomyzides) , se compose d'especes ayanl le port des mouches ordi- nairesjdont les ailes sonl le plus souvent couchees, el non vibratiles; donl les anlennes sont inserees pr6s du front, toujours plus courtes que la t6te, terniinees par une palelle en carre long ou lineaire, plus longue que I'arlicle precedent, avec la sole le plus souvent plumeuse. La I6le est h^mispherique, garnie de polls en devant, avec les yeux tres rapproches ou contigus posl^rieurement dans les niSles. Les pieds sont de grandeur ordinaire, et I'abdomen est compose exlerieuremenl de quatre anneaux. Les unes out les antennes presque aussi longues que la face de la l(ile, avec la soie plumeuse («). Tanl6t I'abdomen des deux sexes va en se relrecissant , pour se terminer en pointe. LES ANTHOMYIES, (ANTllOMYIA. Meig. — Mus,a. Lin., Fab.) (IM. i;8, fig. 6.) Oil les yeux sonl separes dans les deux sexes; dont la Irompe nu sc termine point en maniere de crochet , ou par un angle brusque el Ires ouverl. VA. des pluics {Miisra pluvialis, Lin.) (A), cendree, avec des laches noires sur le thorax, et neuf laches Iriangulaires egaleinenl noires sur I'abdomen. Tres commune dans noire pays (1). (i) yoy. Meig. (a) I'l. 17S, lij 404 INSECTES UIPTEHKS. LES DRYMEiES , (DRYMEIA. McigO (PI. 1,8, fig. 7.) Donl la Iroujpe pr6senle ce caraclere, et oii les yeux soiit leunis posl6- rieurement dans les males (1). Tanl6l I'abdonien deces individus esl reiifl6 au bout et forme la massue. LES COENOSIES. (COENOSIA. Meig. — ilusca. De G. ) (PI. 178 Ws, fig. 1.) De G^er nous a donn^ I'histoire d'une esp^ce de ce sous-genre ( lUufca fungorum, Insect., VI, 89, V, 2-7 ) (a). Sa larve vit dans les champignons, etie plus souvent dans ceux que Ton mange. II a observ6, fait rare parmi les dipl6res, que ces larves s'entre-devorenl (2). Les autres ont des antennes plus courtes et h sole simple (/<). Les yeux des mAles sont r6unis post^rieurement. La bouclie esl Iris velue. LES ERIPHIES. (ERIPHIA. Meig.) (3) (PI. .78 his. fig, 2.) Noire troisieme division, celle des hydromyzides (Hydromyzidcs) , d pour signalemenl : t6te presque en triangle, avec les yeux trfis saillans ; un museau ou mufle renfle, votit^; une petite lame cintree rebordant le haul de la cavite buccale, qui est tr6s grande ; la trompe lr6s grosse ; les c6l6sde la face sans soies. Les antennes sont inserees pres du front, in- (1) ro,«Meig. (3) Iileni. (■2) Idem. (n) PI. 178*,.., ««. I. (/.) PI, ijSiM, fig. 3.] AVied., Anal, culoni. 40C INSECTES DIPTERES. simplement ^paissie inferieurement et simple; la palelte esl arrondie au boul. Le vertex offre poslerieurement une petite Elevation (I). LES NOTIPHILES fNOTIPHILA. Fall.) ( PI. 17S Us, fig. 5.) Ont la Idle plus arrondie, sans prolongement ant^rieur, en forme de museau; les yeux moins sailians, point avances en arri^re, au-del^ du bord post^rieur. La soie des antennes esl plunieuse; la paletle est pro- porlionnellement plus allongee que celle des ephydres, et moins arron- die (a) ; le vertex n'oflTre point d'<5l6vation. Nous avons suivi M. Fallen, en plaqant ce sous-genre dans celle divi- sion, mais nous pensonsqu'il serail plus convenable de le mettredans la suivante, et prfes des fJeleomyzes, dont il diffSre peu. La Motiche des colliers Uellaria) Var\i., Faun. Insect. Germ., xvii, 24, qui depose ses oeufs dans des vaisseaux renfermant des liqueurs vi- neuses, appartient h ce sous-genre. Nous I'aviuns d'abord rapport^e a celui de mosille (2). Lcs muscides des Irois divisions suivanles onl le corps oblong , les ailes couchSes, non vibratiles, la t6le soil arrondie ou presque spherique, soil presque pyramidale ou ovalaire, plane en dessus, prolongee et retrecie en pointe, ordinairenienl tronqueeou obtuse, a son extremite anti5rieure el sup^rieure , el la face recouverte d'une membrane blanche (sillonnee longitudinalemenl de chaque c6t6). Celle t6te esl souvent comprimee au-dessous des antennes, et son extr^mil6 inferieure ou buccale esl avancfie en niani^re de museau tronque; dans les autres; la face forme un plan trfes incline, qui ne se releve point ou presque pas, inferieure- ment. Les antennes sonl inser&s au haul du front , inclinees, et ni6me rcQues quelquefois dans des fossettes, mais le plus souvent avancfies , droites, i^cartees^et dans plusieurs, aussi longues ou plus longues que la (1) Fall., Dipt ; et Wied., iljid. dont le corps esl tres noir, luisaul, avec la (2) Peul-etie est-ce un Piophile pour suibouclie, le devant du front el les pallet M. Fallen, genre dans lequel est place la fauves ; les anterieures et les cuisses poste- niouclie du IVoniage (crt-tc) do Linnaeus, rieuresonl un anneau noii . (a) PI. 1,8, fig. 5 «. KAMIM,F. DES AlUKRICERES. 407 Idle. Dans loiiles les aulres imiscides, elles sont loujours plus courles qu'elle. Les muscides de la quatrieme division, lesscATOMYziDES {Scatomi/zides), ainsi que celle de la suivante , sont distinguees des espfeces de la sixieme, paries caracleres suivans : leur t6te, vue en dessus, n'est jamais plus longne que large el sa forme esl presque spherique, ou triangulaire. Leurs patles poslerieures ne sont jamais guere plus longues que le corps, ni tres grfiles. Le corps, quoique quelquefois eiroil et allonge, n'est point filiforme. Maintenant lesscatomyzides se distinguenl des muscides de la division suivante, ou celle des Dolichocercs, par leurs anlennes, dont le troisieme article est evidemmentplus long que le precedent j un seul genre excepte (les ioarorerct), elles sont toujours plus courtes que la Idle. Celte parlie du corps s'avance rarement, h son exlremile anterieure et sup6rieure, au-delS des yeux, el parait, le plus souvent, vue en dessus, presque hemispherique , et un peu plus large que longue. Tant6t les pattes poslerieures sont grandes, ecartees, avec les cuisses grosses ou comprimees, et les articles de leurs tarses dilates ou ^largis. Les anlennes sont loujours tres courtes, avec le dernier article lenticu- laire ou presque globuleux, et munie d'une soie simple. Les c6tes de la face sont poilus ou soyeux. LES THYREOPHORES , (THYKEOPHORA. Lat., Meig. - Musca. Panz.) (PI. 178 ^i>, fig. 86.) Dont les anlennes sont log^es dans une eavite sous-frontale, avec la palette lenliculaire (n), mais point transverse; ou la tfite va graduelle- menl en penle, depuis son sommel jusqu'S la bouclie; dont les cuisses poslerieures sent epaisses, elou le second article des tarses et les suivans sont presque semblables. r Toutes les cellules terminales des ailes sont fermees par le bord poste- rieur. Les palpes sont forlement elargis au bout, en forme de spatule. La T. cynophile ( Musca cynophUa. Panz., Faun. Insect. Germ. XXXIV, 32) est d'un bleu fonc6,avec la tele d'un jaune rougedtre et deux („) PI. .78 to, fig 408 INSECTKS niPTEIlES. points noirs sur cliaque aile. L'erusson est lermine par ileux cpines. On la Irouvc sur les cadavres des chiens, et loujours dans Tarriere- saison. Suivant une observation qui m'a ete communiquee par un de nos entomologistes parisiens des plus zeles et des plus instruils, M. Percheron fiis, cet insects est quelquefois phosphorescent, particu- larile qui avail frappe I'un de ses amis, el qui I'avait d6terinine h s'eni- parer, pendant la nuil, de ce dipt^re, refugi^ dans sa chanibre (I). LES SPHEROCERES, (SPHJiROCERA. Lair. — Borhorus. Meig. — Copromyza. Fall/) Oij les antennes sent saillantes, avec la palette presque h^misph^rique, transverse (a) ; dont la l6le est brusquement concave au-dessous du front, et se rel6ve vers la cavity orale, qui a son extr^mile sup^rieure bordSe; dont les pattes post6rieiires ont les cuisses coinprimees , avec les deux premiers articles des tarses sensiblemenl plus larges que les suivans. La scconde cellule de rexlr^mitfi posterieure de I'aile (la derniere des deux qui occupenl le milieu de sa longueur) est ferm^e avant le bord posterieur. La Irompe est tr6s epaisse- Le corpses! deprime. C'esl presque loujours pr6s des fumiers que Ton rencontre ces dipleres, et c'esl 14 probablement qu'ils vivent dans leur premier elat (2). Tant6t les pattes postdrieures ne difRrent point ou presque pas des autres. Les antennes de plusieurs sonl presque aussi longues que la face de la t6te, el leur sole est souvent velue. Les c6l6s de la face sonl quel- quefois glabres. Les uns ont les antennes presque aussi longues que la face, inclin^es , ordinairemenl rapprochees et terminees en une palette 6lroite el allon- g6e, el dont la sole est loujours velue. L'abdomen des indies au moins est allonge, presque cylindrique, lermine en niassue dans quelqiies-uns, et par un stylet dans d'aulres. Ceux-ci ont les c6tes de la face garnis de polls ou de moustaches. (i) r,alr., Gener. crusl. et insect., IV, 359 > Wjed.; Aiiiil. eiiloni., sousi 358, et Meig. ( oprnm \ za. {■>) Lat., Gener. crust, et insect., IV, (a) HI. 178A.V. fig > FAMILLE DES ATHERICERES. 409 Ici I'abdomen n'offre ext^rieurement que quatre segmens. La soie des antennes est simple. LES DIALYTES. (DIALYTA. Meig.) (1) (PI. i-jSiis, fij^. 8.) Lh , il offre cinq anneaux au inoins. LES CORDYLURES, (CORDYLURA. Fall., Meig.— Oryptcra. Lin., Fab.) (PI. .,8fe, fig. 9) Dont les ailes ne depassent point ou peu I'abdomen , qui se lermine en massue dans les mdles (2). LES SCATOPHAGES, (SCATOPHAGA. Lair., Meig. — Musca. Lin., Fab.) (PI. 178 &>, fig. 10.) Ou les ailes sent notablement plus longues, et dont I'abdomen n'est renfl^ ^ son extr6mit6 poslerieure, dans aucun sexe. Le S. commun{a) {Musca stercoraria, Lin.), Reaum., Ins. IV, xxvill, tr6s velu , et d'un jaune gris^tre; front roux; un point brun sur les ailes, soie de la palette barbue. Trfis commun sur les excremens, par- ticiili6rement surceux de I'homme. La femelle y depose ses oeufs, qui sont retenus a la surface, au moyen de deux appendices, en forme d'ai- lerons (3). Ceux-lci sont depourvus de moustaches. Le corps est toujours long, elroit , cylindrique el lineaire. (i) ^ojes Meigen. (3) Idem., et Lair., Gener. crust, et («) Idem. insect., IV, 358. (a) PI. i78*.V, fig. 10. INSECTFS *. Sa 410 INSECTES DIPTERES. LES LOXOCERES (LOXOCERA. Lat. Fab., Meig.) (I'l. 179, lig. I.) Out les aniennes bcaucoup plus longues que la t6te (n), et resseniblenl a de petils icbneumons (1). LES CHYLIZES, (CHYLIZA. Fall., Meig.) (PI. I-;,, fig. 2.) Oil elles sont un peu plus courles que la I6te, avec la soie epaisse, en forme tie slylel (/') (2). Les autres ont les antennes toujours beaucoiip plus courtesque la t6te, ordinairemenl avancees, ecartees, avec la palette jamais beaucoup plus longiie que large, tant6t presque ovoide ou ovalaire, tant6t presque glo- buleuse. Quelques-unes, dont la soie anleunaire est ordinairement velue, ont le corps 6troit et allonge des precedens, et I'abdomen terming aussi dans plusieurs par une pointe ou un stylet. II en est parmi ces muscides dont la face est nue, et dont la palette des antennes est plus ou moius ovoide ou ovalaire. Tels sont les deux sous-genres suivans : LES LISSES, (LISSA. Meig.) (PI. 179. fig- 3.) Oil le dessus de la I6te prfisenle une elevation, et dont I'abdomen, presque lin^aire, n'est point terming par un stylet articulg (3). (i) ro,fcLal.-., Fab;, Meig. (3) Idem. (2) Meig. FAMILLK 1)KS ATHF.IUCKUKS. 411 LES PSILOMYIES , (PSILOMYIA. Lair. - Psila. Meig ) (I'l. 1:9,%. 4) Donl le corps esl pruportionnellement moins allonge el moins cylin- drique , avec Tabdonien termine dans les fenielles par un slylet arli- cule(l). Les GEOMYZES (GEOMizA.) dc M. Fallen peuvent leur 6lre reunis (2). Des sous-genres precedens paraissent se rapproeher les deux suivans de M. Meigen, Telanura et Taiiypeza. Dans I'un et I'autre, les patles sem- blentfitre proportionnelleinent plus longueset plus gr^ies que celles des precedens. L'abdouien destetanures esl oblus el epaissi au bout. La premiere nervure exterieure des ailes esl simple el ne forme point de cellule stigmatiforme; les cellules terminales exleiieures sont ecar- # tees (3). L'abdomen des Tanypezes femelles esl lermine par une poinle ou stylet. La premiere cellule terminale, celle qui \ienl apres la cubilale, est presque ferm<5e au bout, ou en forme de triangle etroil, allonge el Iron- que. Je soupQonne que ce sous-genre apparlienl h la division des doli- chopodes (4). D'aulres ont les c6tes de la face gainis de poils; le premier article de leurs anleiines esl beaucoup plus gr61e que les suivans, presque cylin- drique, un peu epaissi au bout; les deux suivans formenl une petite massue arrondie, en forme de t6te. LES LONCHOPTERES. ( l.OiNCHOPTEIlA. Meig. - Dips,, Fall.) (1>1. 179, ilg. 5.) Les yeux lisses sonl situes sur une elevation. Les ailes sonl longues , et (1) /-"ojt'z Meigen. JVi change la dt-no- (,) Idem, minalioii dePii/o, parce qu'elle differe Irop Foyiz , quant au G. Tetaiin/'s de peu de celle deja <;onnee a un geDre d he- M. Meigen, qui senible, sons quelques niipleres. rapports, ilic de ccte division, celle des {1} Fall., Diiil. cnrpopl.ilcs. (1) Mcls. 412 INSECTES DIPTERES. n'offrent, au-delS deleur base, aucune nervure transverse; la troisi^me nerviire longitudinals, h commencer au bord exterieur, se bifurque (a). Ce sous-genre est Ires eloigne des dolichopodes , prfes desquels il a et6 plac(5 parM. Meigcn (ij. Le corps desautres scatomyzides est plus epais et moins oblong, et sa forme est plus rapproch^e de celle de la mouche commune. Un seul sous-genre, celui D'HELEOMYZE (HELEOMYZA. Fall.) (PI. .79, fig. 6.) Nous ofTre des moustaches (2). Deux autres sous-genres s'eloignent des derniers de la division, pstf- la^ soie velue ou plunieuse de leurs anlennes {/>). LES DRYOMYZES, ( DRYOMYZA. Fall., Meig. ) ■ (I'l- '7u, lig. :•) Oil la face est concave au-dessous des antennes, et se termine inferieu- rement, on i la cavite buccale, par un musean court, tronqu6, de m^nie que dans les Scalophages et la plupart des Dolichoc6res (3). (i) Voycz eet auie'.n . exterieur des ailes ne forment point de (2) Fall., Dipt; \di Mouche des lalriites caraclere ' qui lui soit propre ; il est {Miisca serrala , Lin.) de De Geer, que conimun a plusieurs autres scatomyzides. M. Fallen rapporle a ce sous-genre, diflere La Mouche iossue de De Geer (insect. , YI, des autres especes par la soie des anlennes, 11, 5), citee dans la premiere edition de cet qui est simple. La palilte est aussi plus ouvrage, et doiit la larve, \ivant de puce- giande et plus orbiculaire. Cet insecte, donl rons, a poslerieurement deu.\ cornes, n'est le corps est cendre, avec I'abdomen fauve, pouit une pscine, mais plulot une Helco- dans Tintcrieur des niai- niyze. sons. Les .soles et les dentelures du hord ( i) Meig. (u) I'l. I-,,, i;g. :-,. (/-)i'i.i:y. fig- FAMILLE DES ATHl^RICfeRHS. . 415 LES SAPROMYZES, (sAPROMYZA. Fall., Meip,.) (1>1. 179, fig. 8.) Oil la face est droite et ne s'avance point inTerieiirement (i), Les derniers scatoniyzides ont la sole des antennes sim- ple (2); ces organes sont toujours tres courts, ecartes, droits, avec le dernier article semi-ovoide , ou en trinngle court et obtus ail bout. Ces dipteres sont tres petits, presque glabres, noirs ou cendres et plus ou moins varies de jaune , avec les pattes assez fortes, et les yeux assez grands. Le dessus de la tete est plat, et offre souvent au milieu de son extremite pos- terieure, un espace triangulaire, brun, sur lequel sont places les yeux lisses. Les deux nervures transverses ordinaires des ailes sont rapprochees pres de leur milieu. On trouve ces in- sectes sur les fleurs. Plusieurs de leiirs larves minent I'inte- rieur de divers vegetaux, et quelques-iines sont extremement nuisibles a I'agriculture, en ce qu'elles font perir diverses sortes de plantes cereales, avant leur fructification. Celles d'une espece (^Musca frit., Lin.) detruit quelquefois, en Suede, le dixieme du produit de I'orge , perte evaluee a 100,000 ducats d'or. Les larves de quelques autres especes (les oscines pumilionis, lineata de Fab.) sont encore tres pernicieuses. Nous renverrons, pour des renseignemens plus detailles, au mernoire de feu Olivier, sur quelques insectes qui attaquent les cereales (3). (i) Meig. lilcimeuses , et qu'il rapporte au genre (2) EUe est epaissie a sa liase. Tei>Iir!lisj sont peiit-elie ilfs Sapiomyzes. {>, Quelques espeoes a soie des anlenius 414 INSECTES DIPTfiRES. (^es scaloniyzides composent noire genre. OSCINE (OSCINIS. Lair., Fab.) (PI. i8o, fig. I i Auquel nous rapporlons celui de Chlorops de M. Meigen. Una espfecc que j'ai reque d'AUeraagne sous le noni de Lrevijiennis, pourrait cepen- dant former un sous-genre propre, ii raison de la soie de ses antennes, qui est epaisse, presque en forme de stylet el coudie. L'exlremile ante- rieure et superieure de la I6te esl lanl6t tionquee, lanl6t poinlue. Un autre dipl6re que j'ai eu aussi d'Allemagne, avee rsiiquette de Piophila vulgaris (1), est dans le premier cas; ma is eel insecle ne me parail pas d'ailleurs s'eloigner sufHsamment desoscines (2). La cinquieme division, celle des doli(;iiocera. ( Dolirhocera ] , el qui embrasse le genre que M. Dumeril avail designe sous le nora de Telano- cere, est Ires rapprochfie de la prec6denle; mais la longueur du second article des antennes, qui egale et suipasse le plus souvenl celle du Iroi- sifimeou la palette, la distingue de celle-ci. Ces organes, toujours ecarl^s et avances, sonl, peu exceples, aussi longs, ou plus longs que la I6te, et termines en poinle. Le plan superieur de la I6le, forme un triangle obtus on tronque au bout. La face est unie ou faiblenient soyeuse. (i) Le P.scutellans de MM. Fallen et Meigen. La face n'esl pie-que pas soyeuse. Le dessus de la tule et du thorax est velu dans les Heleoniyzes, sous-genre qu'il est facile de confondie avec le precedent. Dans les Oscines, ou les I'iopliilcs et les Chlorops, le dessus de la letc, ainsi que nous I'avons deja dit, oflre posterieurement un espace triangulaire , quelquefois meme un peu ileve, ordinairenient brun et luisant, sur lequel sont les yeux lisses. Les anienncs sent toujours ecartees, avec la soie simple. Le corps est uniquement pubescent. Les pattes sont proportionnellement plus ro- busles que celles des Heleomyzes, et Ton voit que ces in.seclcs se rapprucheut des Tetanoceres. MM. Fallen et Meigen n ont pas suffisamnient compare les caracteres des genres qu'ils ont etablis, ni cherche a les rapprocher dans une serie naturelle, d'oii il resulte qu'on a bicn de la peine a saisir les differences de plusieurs d'eiitre eux. L'ouvrage du second n'etant pas en- core termine, j'ai ele souvent embarrasse, pour plusieurs genres, sur lesquels il m'au- rail sans doute eclairc. (2) yoyez I'article Oscine de la seconde edition du nouv. Dirlion. d'hist. natur., division II, et Lair., Gen. crust, et insect., IV, 36 1 ; Osciiiis lineata, et espect s suiv. Voyez au-si, a I'egard des Piophiles, Fallen, Meigen cl Wicdenian (Aualect. enlom.). FAMILLK DES ATHERICKRES. 41o Les tins onl iles antcnnes plus courtes que la l^te. LES OTITES, (OTITES. Lair.) Oil la sole des anlennes est simple, et dont rextrfirait^ infdrieure de la I6te, ou sa portion buccale , ne fait point de saillie (1). LES EUTHYCERES, (EUTHYCERA.Lat.) Oil le second article des antennes est plus grand que le suivant, presque carrcj et oil celui-ci est triangulaire, pointu , avec une soie plumeuse. L'extr^mite inferieure de la t6te est avancee en manifire de museau tron- qu6 (2). Les autres ont des antennes manifestement aussi longues ou plus lon- gues que la t6te. LES SEPEDONS, (SEPEDON. latr. — Baccha.Fah.) (PI. iSo.fig. 3.) Qui ont les antennes notablement plus longues que la t6te , avec le second article beaucoup plus long que le dernier, cylindriqne ( celui-ci en triangle allong6, pointu, et pourvu d'une soie simple (a) (3). (i) Lair., Hist. uat. des crust, et des (a) Scatophaga chcerophylU , Fab., e insect.; I'art. oscine de la deuxiemc edit. quelques Telanoceres, du nouT, Diet, d'hist. nat., div. I; et Latr., (3) Latr. , Gener. crust, et insect. Gener. crust, et insect. IV, 35 1; j'y rap- IV, 349. porte aussi VOscinis umhmculata de Fab. («)P1..8o, fig.3«. , 416 INSECTES DIPTERtS. LES TETANOCERES, (TETANOCERA. Dum., Lair. — Scalophaga. Fab.) (PI. i8o, 6g. 4.) Dont les antennes de la longueur de la t61e, ou un peu plus longues, ont leur second article comprim6 , en carre long et elroil, de la longueur du troisieme ou seulenient un peu plus long (celuici, comme dans le sous-genre precedent, mais avec la sole quelquefois plumeuse) (a) (1). La sixi^me division, celle des leptopodites {Leptopodiles), est remar- quable par la t^nuil^ et la longueur des patles; les deux dernifires, 6tant line fois au moins, plus longues que le corps, qui est pareillement gr6le et filifornie ; les deux premieres sont 61oign6es des autres; tous les tarses sont courts. La t6le est sph^rique, ou ellipsoidaie et terminfie en pointe; sa longueur egale ou surpasse son diamfetre transversal. L'abdomen se termine en pointe dans les femelles, et en massue dans les mAles. Les antennes sont tres pelites et ins^r^es sous le front. Ces muscides se tien- nentsurles plantes, etplusieurs frequentent les lieux aquatiques. Les MiCROPizES (MiCROPEZA) (*) de M. Meigen, et que j'avais designees sous le nom de Calobates , ont la I6te ellipsoidaie, termineeen pointe, avec le dernier article des antennes semi-orbiculaire et la sole simple. L'ecart qui separe les pattes ant^rieures des autres, est ici plus sensible que dans le sous-genre suivant. La M. filiforme {Calobala filiformis. Fab.). Schell., Dipt., VI, 1, noi- ratre, avec les anneaux de labdomen bordis en dessus de blanchAtre; les pieds fauves et ayant un anneau noir aux cuisses posterieures. Dans les bois, aux environs de Paris. M. Meigen rapporte S cette espece la mouche corriyiolata de Linnaeus, et qui est encore une calobate pour Fabricius (2). (i) Ibid. Ce sous-genre a besoin d'un (2) Lair , Gener. crust, el insect., IV, nouvel examen. Quelqucs especes pourront 35a;Mei^'., Dipt. D'apres la figure qu'a se rapporler aux sepedons (.f. ra/a, ra//^ef , donnee M. Wiedemann, d'une espece de Fab.); d'autres formeront des sous-genres Nerius [Juscus, Anal, entom., i) de Fabri- propres, II en est qui se lient avec les Osci- cius , ces insectes auraient le port des Mi- nes et les Dryomyzes. cropezes; mais ils s'en eloigneraient par (a) Pi. 180, fig. 4,1. (A) PI. iS.., fii;. 5. I'AMIM.K IJES U'H^.RICERES. 417 Les GAi-OBATEs(CALOBATA) (a) (lu mfime el de Fabricius, ou mes Micro- pezes, onl la t6te spheroidale , avec le dernier article des antennes plus allonge que dans le sous-genre precedent, presque triangulaire etarrondi au bout ; la sole est souvent plunieuse (1). Des ailes relevees ou ecartees dans le repos , susceptibles alors d'un mouveinent reiterfi de vibration, ou de s'elever et de s'abaisser allerna- tivement, tachelees ou ponctu^es de noir ou de jaunAtre; un port gen6- ralement analogue h. celui de nos mouches ordinaires, mais avec les yeux toujours ecartes, les balanciers decouverls, et I'abdomen de quatre h cinq anneaux exterieurs, et souvent terniine, dans les fenielles, par unepointe dure, cylindrique ou conique, servant d'oviducte; des antennes en pa- lette, toujours courtes, et dont la sole est rarement veliie, tel est le signa- lement de noire septifeme division des muscides, les carpomyzes {Carpo- myz) I'uycz Melg, FAMILLE DES ATH^RICERES. 421 Tanl6t la t6te est plus coinpiira<5e transversalement, de inani6re que son plan supfiiieur est plus incline que dans les precfidens ; et que les an- tennes, lorsqu'on la regarde de profil, paraissent 6tre ins^r^es vers le milieu de la face. La trompe est trfes grosse et en partie saillante. Les ailes sont ecart^es horizontalement, et I'abdomen n'offie h I'exteiieur que quatre segmens. LES PLATYSTOMES. ( PLATYSTOMA. Meig. - Dictya. Fab.) (1) (PI. i8f, fig. 6.) Ce dernier sous-genre nous conduit manifestement a celui de Timie de M. Wiedemann, tres rapproche lui-m6me de nos MosiUes , de nos Lauxa- nies et de quelques autres genres de M. Meigen. lis composeront notre huitifeme division, celle des gymnomyzides ( Gymnomyzides). Ce sont de petites muscides, ^ corps court, ramasse, arqu6, presque glabre, d'un noir luisant, h t^te tr6s comprimee transversalement, de mSme que celle des platystomes, de couleur uniforme et g^n^ralement de celle du corps, sans saillie inferieure, et a ouverlure buccale large; ayant les ailes cou- ch^es sur le corps, et le depassant post^rieurement ; I'^cusson assez avance; I'abdomen deprime, court, terming dans quelques -unes par une petite pointe en forme de stylet , et les paltes presque glabres ou trfis pen velues. Les unes ont les antennes aussi longues au moins que la l6te ( et 6car- t^es). LES CELYPHES, (CELIPHUS. Dalm.) (PI. i%ibis, Cg. I.) Bien distingu6s de lous les diptSres par leur ecusson, recouvrant lout le dessus de I'abdomen , comme dans les scutelleres. La seule espfece connue (oWec<«j. DaXm., Anal, entom.) est de Java. (i) I'oy. Meigen. 422 INSECTES DIPTERES. LES LAUXANIES, (LAUXANIA. Latr., Fab., Meig.) (H. .Si,fig. 7.) Dont r^cusson est de grandeur ordinaire, et dont les antennes ont une sole plumeuse (a) (1). Les autres ont les antennes plus courles que la t6te. Ici elles sont loujours ires courtes, insdr^es sous une espfece de cintre traversant la face, et tr6s ecartdes ; la premiere cellule du limbe poste- rieur des ailes, ou cellequi vient iinmedialement aprfis la cubilale, est le plus souvent presque fermde. Les antennes sont logees dans des fossettes ; I'intervalle compris entre elles est elevd. Le front est souvent ponctu6. Les especes dont la premiere cellule du limbe posterieur est presque fermee, forment, dans M. Meigen, deux genres, mais que nous rdunirons en un seul sous-genre, celui DE MOSILLE. (MOSILLUS. Latr.) Ses TiMiEs (timia), dont I'abdomen a , selon lui, six anneaux, el dont la palette des antennes est courte, presque demi-ovoide ; et ses ulidies (ULIDIA) {/>), ouelle est plus allongee, presque elliptique, etou I'abdomen n'ofTre que cinq anneaux. M. Fallen avait designe ce dernier genre sous le nom de Chrysomyza. J'ai souvent trouve en grand nombre Ic Mosillc arque sur la poussiere des crevasses ou des trous des vieux murs (2). ' Les esp6ces dont les premieres cellules du limbe posterieur des ailes sontentifirementouvertes et longiludinales, composent, dans M. Meigen, deux aulres genres : Celui d'nOMALURE (homalura), oii I'abdomen a cinq segmens ; et celui d'ACTORE ( ACTORA ), OU 11 CH offrc slx. La tete est encore plus coraprimee que dans les sous-genres precedens. La sole, suivant lui, est velue; mais je I'ai vue plumeuse dans quelques individus (3). (i) Lair., Gcner. crust, el insect.,? IV, (2) royez Latr. , Ce'ner, crusl, et iii- 357; Fab. et Meig. Le dernier y reunit seel., IV, 357, Meig. el Fall, quelques especes a antennes plus courles et (3) FoyezHei^. qui pourraient former un sous-genre propre, [a) I>l. i8j, d},-. n„. (t) PI. ,8, A„, lij.. -i. FAMir.LF. IJES ATH^RICERES. 42.-. Lk les antennes sont presque conligues; les cellules du limbe postgrieur des ailes sont toujours ouvertes. Les Gyninoinyzides, ou ces anlcnnes sont tres courles, ins^rees, comma dans le dernier sous-genre, sous une sorte de cintre et pres du milieu de la face , composent le genre des gymngmtzes ( gymnomyza ) de M. Fallen (1). Celles ou ces organes sont inseres plus haul, sans appa- rence distincle de cintre a leur origine, et se lerminent par une pa- lette allongee, composent le genre lonchee (LONCnffiA) (o) du m6me et de M. Meigen. Suivant celui-ci, le front est plus etroit dans les miles que dans les femelles, et Ton voit, par ce caractSre, que ces insectes tiennent, h quelques egards, dc plusieurs especes d'Anthomyzes (2). Les antennes des Celyphes et des Lauxanies sont pareillement insfir^es plus liaut que dans les autres Gymnomyzes. Notre seconde section des muscides, et qui formera notre neuvifeme et dernifere sous-lribu , ou division generale , les hypoceres [kypocera], ne comprend qu'un seul sous-genre, tr6s distinct des prficedens , par plu- sieurs caracteres. Les palpes sont toujours exterieurs ; les antennes sont inserees pr^s de la cavite orale , trds courles , et terminees par un gros article presque globuleux , avec la soie tres longue. Les ailes, dont la c6te est munie superieurement de cils nombreux, ofTre pres de sa base une forte nervure oblique qui gagne la c6te, au point ou dans les hymenop- tferes, est situe le stigmate, et de celte nervure en partent Irois autres qui s'etendent presque parallelement dans la longueur de I'aile ; de IS I'ori- gine de la denomination de Trineura , impos^e h ce sous-genre par M.'Meigen. Le corps est arque ; les pattes sont fortes, epineuses, avec les cuisses grandes, comprimees , surtout les poslerieures. Ces insecles sont d'une vivacite extreme, et forment dans notre Genera le genre DES PHORES. (PHORA. Latr. — Trineura. Meig.) (PI. lite bis. fig. 6.) Les dipteres dont nous avons traite , nous ont offert un sucoir recu dans le canal superieur d'une gaine tu- bulaire, plus ou nioins membraneuse, coudee a sa base, le plus souvent terminee par deux sortes de levres , et (.) Fall., Dip-. (a) Fall, et Meig. (a) PI. iSi i«, fig. 5. 424 mSECTES DIPTERES accompagnee de deux palpes. Les antennes, a I'excep- tion dii dernier sous-genre , celui de Phore , nous ont toujours paru etre inserees pres du front. Les larves de ces dipteres , quoique pouvant naitre sous cette forme dans le A'entre de leur mere, passent neanmoins leur vie au dehors, et tirent leur nourriture de diverses sub- stances, soit animales, soit vegetales, Ces dipteres ont compose notre premiere section generate , parlagee en cinq families. Ceux de la seconde different sous tons ces rapports et quelques autres, mais moins generaux, et ces dissemblances ont meme determine le docteur Leach a faire de ces derniers dipteres un ordre particu- lier, celui d'omalopteres (omaloptera). Ceux qui le ter- minent et qui sont prives d'ailes et de balanciers , ont une certaine affinite avec les insectes hexapodes et ap- teres qui composent notre ordre des parasites , ou le genre Pediculus de Linneeus. Cette seconde section formera notre sixieme et der- niere famille des dipteres, celle DES PUPIPARES. ( PCPIPARA. ) Insectes que Reaumur, a I'egard des hippobosques, avail distingues par une denomination analogue, celle de nyniphipares. ^bo' ^rVi isAe-T^ FAMILLE DES PUPU'ARES ^t2ii T.a tete de ces insectes, vue en dessus, est divisee en deux aires ou parties distinctes, dont Tune posterieure et principale, ou composant plus specialement la tete , porte les yeux , et recoit , dans une echancrure ante- rieure, I'autre partie. Celle-ci se partage aussi en deux, dont la posterieure plus grande et coriace porte latera- lement les antennes , et dont I'autre constitue I'appareil manducateur. La cavite inferieure et buccale de la tete est occupee par une membrane ; on voit sortir de son extremite un sucoir , naissant d'un petit bulbe ou pedi- cule avance , compose de deux fdets ou soies tres rap- proches, et recouvert par deux lames coriaces, etroites, allonge'es et velues, qui lui font Toffice de gaine. Que ces lames ou valvules representent, ainsi que je I'ai presume, les palpes des autres dipteres , ou qu'elles soient les pieces d'une gaine proprement dite , comnie le pense M. Dufour , a I'occasion d'une espece d'Ornithomyie {Annales des Sciences nat., X, 243, XI, i), oil il a de- couvert deux petits corps , qu'il prend pour des pal- pes (i), il n'en serait pas moins vrai, que la trompe de ces insectes diffe'rerait sensiblement de celle des dip- (i) Dans les Melophages , la base des semblent repieseiiler , en petit, les clcux lames du su(;oir est recouverte par deux pieces qui recouvrent la base de la tiompe petites pieces coriaces, Iriangulaires , reu- de la puce, nies , et fortuant une sorte de labre. Elles 426 INSECTES niPTERES. teres precedens, et que la gaine, dans ce cas, aurait plus de rapports avec celle de la trompe de la puce, dont elle s'eloignerait cependant par I'absence d'articulations. Le corps est court , assez large , aplati , et defendu par un dernie solide ou presque de la consistance du cuir. La tete s'unit plus intimement au thorax, que dans les fluiiilJes precedentes. Les antennes, tonjours situees aux extreniites laterales et anterieures de la tete, se pre- sentent tantot sous la forme d'un tubercule portant trois soies, tantot sous celle de petites lames velues. La gran- deur desyeux varie; ils sont tres petits dans quelques especes. Dans sa description de I'Ornithomyie hilobee, M. Leon Dufour obser-ve que, quoiqu'on ait attribue aux insectes de ce genre, des yeux lisses , il n'a pu en decouvrir au- rnn. Un nouvel examen des especes que j'ai pu me pro- curer, m'a en effet convaincu que Ton s'etait mepris (i), et Ton peut etablir en regie generale , que les pupipares sont prives de ces organes. Le thorax offre quatre stig- mates, deux anterieurs et deux posterieurs. Ce savant naturaliste n'a apercu, dans I'Hippobosque des chevaux, dont il nous a fait connaitre I'anatomie [Annates des Sciences nat., VI, 299 et suiv.), que les deux premiers. (i) I.e docleur Leach admel cependant peces. Voyez ci aprer. Ill' existence a I'egard de quelques cs- FAMILLE DES PUPIl'ARLS. 427 ceux qui sont situes aux. extremites laterales et ante- rieures du mesothorax ; mais j'ai decouvert dans le meme insecte, les deux autres ou les deux posterieurs. lis sont situes, comme dans les autres dipteres, pres de I'origine des balanciers. L'abdomeu de 1'//. du mouton (voycz Melophage) men a offert dix, sous la forme de petits tubercules ronds, cornes, ombiltques, et dont les quatre derniers rapproches de i'anus. Ceux du thorax, toujours au nombre de quatre , sont tres apparens. Suivant le meme observateur, I'interieur de cette partie du corps offre dans \H. des cJievaitx, des trachees utriculaires et des trachees tubulaires; mais celles de rabdomen,et tres multipliees, sont toutes de cette derniere sorte. Les ailes sont toujours ecartees et accompagnees de balanciers. Leur cote est plus ou moins bordee de polls ou de oils. Les nervures superieures qui I'avoisinent sont fortes etbien distinctes; mais celles qui se prolongeut ensuite jusqu'au bord posterieur , sont faibles ou pen marquees , et ne sont point reunies transversalement. Dans les derniers dipteres de cette famille , ces organes sont nuls, ou simplement rudimentaires. Les balanciers aussi disparaissent. Les pieds sont fort ecartes et ter- mines par deux ongles robustes , ayant en dessous une ou deux dents, qui les font paraitre doubles ou triples. La peau de I'abdomen est formee d'une membrane con- tinue, de sorte que cette partie du corps pent sedistendre 4"28 INSECTES DIHIERES. et acquerir un volume considerable, aiiisi que cela a lieu et devenait necessaire dans les hippobosques femelles ; car leurs larves y eclosent et s'y nourrissent jusqua Tepoque de leur transformation en nymphes. Elles en sortent alors sous la forme d'un oeuf mou, blanc, pres- que aussi gros que I'abdomen de leur mere ; sa peau se durcit et devient une coque solide, d'abord brune, en- suite noire, ronde, et souvent echancree par un bout, offrant une plaque luisante ou I'opercule, qui se deta- chera en maniere de calotte, a I'epoque de la derniere transformation. Cette coque n'a point d'anneaux ou d'incisions transverses , caractere qui la distingue des autres nymphes de dipteres, de celles des athericeres , particulierement, dont elles se rapprochejit leplus. C'est dans les beaux memoires de Re'aumur, de de Geer et de M. Leon Dufour, relatifs a ces insectes, et tous accom- pagnes de figures detaillees , que Ton puisera une con- naissance appro fondie de ces transformations, et I'expli- cation des changemens qui s'operent dans la femelle au moment de la ponte. Le dernier , surtout, a surpasse ses devanciers par des recherches anatomiques , qui nous ont devoile des faits tres curieux, tels que I'existence de glandes salivaires, d'une sorte de matrice(i) consistant (i) Le docleur Nilzscli , qui, dans son des divers genres de la famille des pii|)i- les insecles cpizoKpios, a Iraito pares, fail mention des deux ovaiies el des FAMILLE DES PUPIPARES. 429 en une grande poche musculo-membraneuse, destinee a une veritable gestation analogue a I'uterus de la feniine, et des ovaires totalenient differens de ceux des autres insectes. lis sont formes de deux corps ovoides, obtus, remplis d'une pulpe blanche , honiogene , libres et ar- rondis par un bout, et aboutissant par I'autre a un con- duit propre. Suivant lui ces ovaires, par leur configu- ration et leur position, se rapprochent singulierement de ceux de la femme; Reaumur avait entrevu leur exis- tence. La matrice, d'abord tres petite, se dilate, paries progres successifs de la gestation , enormement , refoule tous les visceres , et finit par envahir toute la capacite abdominale , a laquelle elle donne une ampleur consi- derable. Le memoire de cet habile observatein- offrira d'autres faits interessans, mais dont nous ne donnerons point I'analyse, parce qu'ils ne s'ecartent point ou peu des lois ordinaires. Ces dipteres, nommes par quelques auteurs mouches- araignees , vivent exclusivement sur des quadrupedes ou sur desoiseaux, courent tres vite et souvent de cote. Les uns {coriace's, Lat.) (i) ont une tete tres distincte quatre vaisseaux biliaires des hippobos- iiographie de ces insectes ( On the gener. -otele, ... C'.rysocblore . . , Saigue Vappon Athericeres Premii Tnion. Syrphides. . . . Syiphe .... Volucelle. . . . Sericomyie . . Erislale . . . Mallote. . . . Helopliile. . . Syrplie propre Bacclia. . . . Clirysogastre . Parague . . . Sphtiromyic. . Psare Cliiysotoxe . . Ceiie Callicere . . . Ceralophye. . Aphrite. . . . Merodon. . . Asiie. . SphegiiH. Eumere. Xylol.1. iSf 172 172 bi 172 bi 172 bi 172 bi 172 bi 175 175 175 175 bi, 175 bi! 175 Vn 175 hi. Seconde Tried OESTRIDES. . . . OEslre Culerebrc . . Ceplieiiemyie . OEdemagene , Ceplialemyie . OEslre propre. Gastrus. . . . Troisieme Tribe. CONOPSAIRES . . Conops . . . . Systrope . . . Conops propre Zodion. . . . Myope. . . Slomoxe . . . Prosene . . . Buccnie . . . Carnus. . . . Moiiche. . . Echinomyie. Fabrkia . . Gonie . . . Miltogramme Trixe. . . . G) mnosoiiie Gistogastre . Pliasie . . . TrichiopoJe Lophosie . . Ocyptcre. . 175 bis 175 bis 175 bis 175 bis TABLE MfilHODIQlE. IVumcros Planches. Melanophore . . Phanie. . . . Xysle Tacliiue . . . . Dexie Mouche propre. Sarcophage. . . Achias Idle Lispe Argyrite . . . . Antbomyie . . . Drymeie . . . . Coenosie . . . . Eriphie . . . . Rhopalomeie . . Ochlere Ephydre . . . . Notiphile. . . . Thyreophore . . Spherocere. . . Dialyte Cordyluie . . . Scalophage , . . T,oxocere. . . . Chylize Lisse Psi'omyie. . . . Geomyze. . . . Telanure. . . Tanypize. . . . Lonchoptere . . Heleomyze . . . Dryomyze . . . Sapiomjze . . . ClUorops . . . . Pages I NunuVi 177 bis 177 bis 177 bis 177 bis 177 his 177 bis 178 178 178 178 178 178 bis I 178 bis! 178 bis 178 bis 178 bis 178 bisi 178 bis' 178 bis' 178 PiophUe Olile Euthycere Sepcdon Tetanocere Micropeze Calobate Diopsis Cephalie Sepsis Ortalide Tetanops Tephrile Dacus Plalystome Celyphe Lauxanie Mosille Tiniie Ulidie Homaliue Actore Gymnomyze .... Lonchee Phore PUPIPARES Hippobosque. . . Hippobosque propre Oinythomyifi .... Feronie Stenepleryx Oxypl^re Sireble Melophage Lipolepne Braille NvCTERIBIt. . . . 181 181 bis 181 bi> 181 bis .^r\^^' ^^,'%''^.' Af\^ Mmm§ :^nA^ my 'nr^^r^r^ ;«HncSSo«S*5§?§?PS r\r\i }.fhrcm^ddKmet>c&m. 'rS'/^Af^ rrrrmiAMMmmm^ r\r\rs AAA ^mB^^^mn ^SSS. ^^ftft^CQffit 'rzSiS i^m^ t** «*^»: